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Full text of "Les siècles littéraires de la France, ou Nouveau dictionnaire, historique, critique, et bibliographique, de tous les écrivains français, morts et vivans, jusqu'à la fin du XVIIIe. siècle"

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LES 






SIECLES LITTERAIRES 

DE L A F R A N C E. 



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LES 

SIEQXES LITTÉRAIRES 

D E» L A FRANCE, 

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NOUVEAU DICTIONNAIRE, . 

HISTORIQUE, CRITIQUE, 
BTBIBLIOGR AFRIQUE, 

D S tous les Ecrivains français, morts et vivans, jusqu*3 la fin 
du XVnP. siècle. 

CoifTBUAnT : 1^. Les principaux traits de la rie des Auteurs morts ^ 
avec dea jugemens sur leurs ouvrages; a**. Des Notices bibliographiques 
rar les Auteurs vivans *, 3*^. Uindicatioxi des différentes Editions qui ont 
paru de tops les Livres français , de l'année où ÏU ont été publiés , M 
du lieu où ils ont été imprimés. 

Eak N*-L.*M. DESESSARTS , ET PLUSIEURS biographes. 
TOME QUATRIÈME. 



^A PARIS, 
Chez TAuteur, Imprimeur-Libraire, Place de rOdéoa» 



An IX. (1801.) i' 



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AV E R T I s s E M E NT. 

JVlï voilà enfin parvenu aux deux tiers de^ la carrière que 
}€ dois parcourir. Si j'eusse prévu toutes les diflScultés que 
j'avais à vaincre, mon courage m'eût peut-être abandonné; 
mais le déëir que j'avais d'élever un monument à la gloire 
des Ecftrivainaqui ont honoré la France par leur génie et leurs 
talens, a doublé mes forcés. Pour rendre ce monument du- 
rable, j'ai réclamé les sedburs des littérateurs les plus éclairés, 
et j'aime â déclarer ici que je leur dois une recorniàissance 
inânie poiTr tes conseils qu'ils ont bien voulu me donner, 
et sur-tout pour les éxcelléns matériaux dont ils ont enrichi 
les Siècles littéraires. 

' Comme il est impossible qu'un ouvrage, aussi immense 
et aussi varié , soit exempt d'erreurs , j^ai appelé la critique 
pour les rectifier. J'ai déjà profité de ses avis , et Je rie ces- 
serai de rinvdqùer pour donner ii mon travail le degré dé 
perfection dont il est susceptible. 

• On deârirait, avecraisoli, que la France eût une historre 
Complète de ses écrivains. Ses trésors littéraires étaient à la 
fois l'objet de l'admiration et de l'enyie des nations lès plus 
éclairées de l'Europe; et quoique celles-ci fussent forcées de 
teconnaîtte la supériorité des littérateurs français , ïïans pres- 
que tous les genres , elles ont joui avant nous de l'avantagé 
précieux d'avoir des Biographies et des Bibliographies com- 
plètes >ie leurs Ecrivains. Convaincu de l'importance et da 



(») 

l'utilité de ce travail, j'ai osé Tentreprendre» et je m'estimo 
heureux , après avoir consacré une longue suite -d'^années à 
méditer le projet que j'avais formé , de pouvoir offrir au pu- 
blic le résultat des recherches immenses et pénibles que j'ai 
été obligé de faire. J'ai voulu donner, à la France un ou- 
vrage qui lui manquait, et je n'ai rien négligé pour parvenir 
au but que je m'étais proposé i mais, je ne dois pas le dissimu- 
ler, ce n'est point pour les hommes de parti , ni pour les fac- 
tions, que j'ai formé le plan des Siècles Littéraires de la 
IFranpe ; il aurait fallu me soumettre à leur îi^uence, 
immoler des réputations méritées, flétrir des talens esti- 
mables^ sacrifier la justice à la haine,, et la critique à la. 
satire ; et à Dieu ne plaise que j'achète jamais à,,ce prix des 
prôneurs et des succès ! mais j'invite les vr^is amis de|i sciences 
et des lettres, ceux qui s'intéressent sincèrement à leurs pro- 
grès et à leur gloire , tous les hommes enfin qui sopt éclairé^ 
et impartiaux , à parcourir cette grande et superbe galeriô , 
dans laquelle se trouvent placés tous les écrivains français 
morts et vivans jusqu'à la fin du i8^ siècle. Us y verront 
qu'on y a tracé les portraits de tous les savans et de tous les 
gens de lettres, qu'on lés y a peints avec leurs vertus et leurs 
faiblesses , et que les unes comme les autres y sont pré- 
sentées avec le respect qu'on doit à la vérité ; ils y ver- 
ront également qu'on s'est interdit tout ce qui porte l'em- 
preinte de la satire qui n'afflige que trop souvent l'écrivain 
gui en e^t l'objet , et déshonore toujours la plume qui se la 
permet ; ils verront enfin qu'on a porte le même scrupule 
dan» la distribution des éloges : la louange , en efîet » n'ap- 



1 



(3) 

partient qu'au véritable mérite » et elle ne doit'' être ac-» 
cordée qu'avec une sobriété et une réserve qui peuvent 
seules la rendre précieuse; ffiais ils remarqueront que si Ton 
a banni des Si^les Littéraires les personnalités , toujours 
odieuses, on s'est fait un devoir rigoureux d'exercer une 
critique juste et impartiale sur les ouvrages, parce que c'est 
une vérité, également utile et incontestable f que les produc* 
lions littéraires n'appartiennent point exclusivement à leurs 
auteurs. La.république des lettres est intéressée à conservée 
les principes du goût dans leur pureté. C'est à sa surveil- 
lance qu'est confié le soin d'inspirer aux jeunes littérateurs 
l'amour du beau et du vrai qui constituent les modèles dans 
tous les genres. Les grandes réputations, loin donc d'avoir 
été les objets d'une adnpiiration servile , ont été au contraire 
appréciées avec d'autant plus de sévérité que les erreurs des 
hommes célèbres sont plus dangereuses , par la tendance na* 
turelle qu'on a à imiter jusqu'aux défauts mêmes des grands 
écrivains; mais cette sévérité n'a jamais dégénéré en critique 
amère. £n prononçant sur les productions du génie et de 
l'esprit, on n'a point oublié tous les égards qui leur sont dûs. 
Justice et impartialité dans les éloges comme dans la cri- 
tique : voilà les caractères qui distinguent cet ouvrage. 

Qu'il me soit permis , eu finissant cet Avis , de renouveler 
l'invitation que j'ai déjà faite aux gens de lettres, de m'adres- 
ser leurs observations sur les erreurs qui auraient pu m'é- 
chappop dans i^e entreprise aussi immense dans ses détails , 
que celle dont je me suis chargé. Ils me trouveront aussi 
docile qu'empressé à profiter des conseils qu'ils voudront 



(4) 

bien me donner. Ainsi j'espère , avec la rëûniou des secoûrsf 

précieux dont je me suis entouré , que je parviendrai à élever 
un monument digne , à la fois, de conserver le souvenir des- 
travaux immortels de nos grands écrivains, et de rappeler 
tous les genres de gloire que la France doit au génie et aux 
talens qui lui ont assuré une supériorité j^ustement méritée 
sur toutes les nations de l'univers. 



1 






LES 



SIÈCLES LITTÉRAIRES 



DE LA FRANCE. 



IcAKD DuQUESNE, (Amould- 
Bernard) ci-dev. docteur de 
Sorbonne, et vicaire-général 
de Soissoas. On a de lui : 
li'Evangile médité ( avec le 
P. Gireau^eau), 1773 « 13 vol. 
/«-12. —L'Ame unie à J.-C. 
dans le trèa-S^.-Sacrement de 
Tautel : ouvrage posthume de 
M*"^. Poncet de la Rivière , 
comtesse de Carcado ; pré- 
cédé de rJÈloge historique de 
sa Vie , 1780 , jt voL 1/1-12, 
— L'Aiinéé apostolique , ou , 
Méditations pour tous les jours 
de l'année, tirées des Actes 
et Epîtres des Apôtres, et 
de l'Apocalypse de S^- Jean , 
1791 , la vol. in-is,. 

Iharce, ( d' ) médecin, est 
auteur d'un ouvrage qui a pour 
titre : Erreurs populaires sur 
la médecine , 1783 , f/i-8**. 

Imbert , ( Jean ) né à la 
Rochelle , heuienant-crimi- 
nel à Fontenay - le - Comte , 
mourut à la fin du lô^ siècle , 
avec la réputation d'un des 
plus habiles praticiens de son 
tems. On a de lai : Enckirl- 
dion juris scrîpti Gallict, trad. 
Tome IV. 



en français par Théveneau , 
iSSo , //ï-4**. — Une pratique 
du barreau, sous le titre de 
Instîtutiones Fôrensis ^ 1^41 » 
i/ï-8^ Guenoys et Automne 
ont fait des remarques sur 
ces livres, qui ont été beau- 
coup consultés et cités autre-, 
fois. .'. . 



Imbert , ( Barthélemjr ) db 
l'acad. de Nîmes,, était ne 
dans cette ville vers I744« 
Après de bonnes études faites 
chez les jésuites, lé besoin 
d'exercer sur un plus grand 
théâtre le talent qu'il avait 
reçu de la nature , l'amena 
dès sa première jeunesse ,. à 
Paris, où il se fit connaître 
presqu'en arrivant par de jo- 
lies pièces fugitives insérées 
dans les Recueils et les Jout^ 
naux. Bientôt il âxa tous les 
regards par' un ouvrage plu» 
important , {)ar le Jugemédt 
de Paris , poëme en 4 chants , 
qui parut en 1771. Ce poemb 
fut une espèce de phénomène. 
Ce trait de la fable, si rd* 
battu dans la poésie ancienne , 
si souvent et si faiblement 
traité danà la poésie moderne , 



1 



2 I M B 

parut rajeuni sous la plume 
d'Imberty et enrichi d'une 
invention plus piquante» et 
d'un nouveau ressort qui pro- 
duit le pius grand effet. Sans 
s'assujettir s^ux.^'aditions de 
]a mythologie, le génied'Jiïi- 
bert créa son héros , et le 
caractère qu'il lui donna , est 
des mieux imaginés et des 
plus agréablement soutenus, 
llien de plus ingénieux et de 
si simple que le plan de ce 
poème. Les trois JDéesses y 
sont présentées sous des cou- 
leurs riantes et très-distinctes , 
selop les attributs que la fable 
feur a départis. Pour lès dé- 
tails, oh ne saurait trop y 
applaudir. L'élégance, lé na- 
turel, l'aménité y répandent 
un air de vie qui égayé l'ima- 
ginâlîon, la fixe sur tous lés 
objets^ et les lui rend sènâi- 
bles. Pourquoi sommes-nous 
dans le cias de reprocher à 
ce joli pôcme un peu de lon- 
gueur dans l'action, de trop, 
long^ discours qui le refroi- 
dissent , et de petites incor- 
rections qui en déparent quel- 
q uefois le style , fait pour n'ad- 
mettre rien de vicieux , ni 
^méfnede médiocre. Aii reste, 
le p««ti qu'Imbiôrt a su tirer 
rd'ùne fiction »i rebattue prou- 
ve d'une manière sans répli- 
*que qu'un heureux génie peut 
léconder le sujet le plus in- 
grat, quil y voit souvent ce 
qui n'existe pas aux yeux des 
autres, et qu'on risque de se 
tromper, e^ le condamnant 
avant l'exécution. Imber tétait 



I M B 

né avec une prodigieuse faci- 
lité , don souvent aangereux ^ 
et qui , depuis Lamotte , n 
égaré la foule de ses imita- 
teurs. Tout ce qui se présen- 
tait à son imagination , il l'exé- 
cutait aussitôt. Un roman qui 
a pour titre : les Egarement 
de t Amour , de jolis Contes 
en vers , des Contes en prose 
qui ont fourni des sujets à 
plusieurs écrivains dramati- 
ques , un volume de Fables^ 
qui n'est pas là partie la moins 
estimable des œuvres de l'au- 
teur , se succédèrent avec ra- 
pidité. Enfin , au commence- 
ment de 1782, on annonça 
de lui une comédie en cinq 
actes. Les principaux carac- 
tères paraissaient depuis long- 
tems épuisés au théâtre : il 
rie restait plus guère que des 
nuances à saisir , ou des tra- 
vers combinés qui n'en sont 
que plus difficiles à produire 
sur la scène. Tel est celui du 
Jaloux sans amour , espèce de 
caractère mixte, composé de 
deux parties contradictoires 
au premier coup d'œil,mais 
dont personne n'a pu nier 
l'existence, parce qu'il n'en 
est pas qui soit plus dans les 
mœurs de nôtre siècle. De- 
puis le Méchant et la Métk)- 
manie ^ on n'avait guère vu de 
comédie plus brillante d'es- 
prit, de rôles plus variés, un 
enchaînement plus piquant 
de scènes intéressantes et co- 
miques : ' aussi les trois pre- 
miers actes furent-ils vive- 
ment accueillis; trop d'abon** 



I MB 

dance dans les détails et d'em- 
barras dans raction nuisirent 
aux deux derniers. Quelques 
années après , l'ouvrage re- 
parut avec des corrections et 
xles coupures; il y eut plus 
de netteté dans la marche , 
plus d'ensemble dans les re- 
présentations : les applaudisr 
semens furent universels, et 
cette pièce , restée au théâtre , 
finit par être regardée comme 
une de nos modernes comé- 
dies qui doit assurer le plus 
d'estime au talent de l'auteur. 
Ce qu'on attendait le moins 
d'Imbert , c'était une tragédie. 
Sa Marie de Brabant parut , 
et eut du succès. De l'mtérèt 
dans les trois premiers actes , 
im rôle de scélérat profondé- 
ment tracé, un style noble 
et correct , prouvèrent en lui 
plus que jamais cette heu- 
reuse flexibilité qui caracté- 
risait son talent. Il avait pu- 
blié l'année précédente , deux 
volumes de Fabliaux mis eu 
vers. Dans les uns, le naturel 
de la narration y répand l'es- 
pèce de oharme qui convient 
te plus à ces vieux contes de 
nos bons aïeux ; peut - être 
trop d'esprit est prodigué dans 
les autres : mais le tout com- 
pose une lecture infiniment 
agréable, et parut même ajou- 
ter quelque chose à la répu- 
tation d'Imbert. Cet écrivain 
estimable joignait à ses ta- 
lens , une grande modestie et 
un parfait désintéressement. 
On lui rappellait de tems en 
tçms qu'il avait plus de; titres 



I M B 3 

que beaucoup d'autres aux 
honneurs de la littérature : 
mais les démarches nécessai- 
res pour y parvenir l'empê- 
chèrent toujours de se pré- 
senter. Un homme de ce ca- 
ractère ne devait pasnonplu» 
obtenir de pensions; car elles 
ne vont guère chercher ceux 
qui ne les demandent pas. 
Il avait une entière inapti- 
tude aux affaires, défaut qui 
nuisit à son bonheur et à ce- 
lui de. ses amis , qui en était 
inséparable. Il leur était ten- 
drement attaché: car l'amour- 
propre n'avait point fermé- 
son cœur à de plus doux sen^ 
timens. Une excellente cons- 
titution semblait lui promet- 
tre une longue carrière , et 
la variété de ses talens, de 
nouveaux succès, lorsqu'une 
fièvre maligne vint l'enlever 
à ses amis le 23 août 17^0 , 
à l'âge de 46 ans. — • Voici la 
liste de ses ouvrages : Ode 
présentée au roi ae Danne- 
marck , 1768 , i/i-8^ — Ode 
présentée au Dauphin , i/t-8**. 

— Poiusiuet et Molière, dia- 
logue, 1770, i«-8®. — Thérèse 
Danet à Ëuphémie , héroïde , 
1771 , w-8^ — Le Jugement 
de Paris , poëme en 4 chants, 
Amsterdam et Paris , 1772, 
i/x-8**; nouv. édit. 1774— 77 , 
f«-8®. — Œuvres diverses , 
177a, z«-8°. — Elégie sur la 
mort de Piron, 1773, f«-8*. 

— Fables nouvelles , Amst. 
1773, f/z-8^ —: Historiettes 
ou Nouvelles eu vers,Lon 
dres, 1774 f i/i-8^ ; a« édit. ' 



4 IM B 

Paris , 1774 f in-8^ — lettre 
d'une Religieuse à la Beine, 
J774 , in^\y, — Le Gâteau 
des Rois 9 coméd. en i acte , 
en vers , avec un prologue , 
3775 , f«-8**. — Les égaremens 
de l'Amour, ou Lettres de 
X*anny et de Milfort , Amst. 

1776, a voL in-S^; nouv. édit* 
1793 , 3 vol. f/ï-i2. — Rêve- 
ries philosophiques, laHaye- 

1777 , £n-8^ — Œuvres poé 
tiques , la Haye , 1777 , 2 vol. 
211-12. — Gabrielle de Passy , 

J)arod. de Gabrielle de Vergy 
avec Dussieux) , ï777» ^'«-o^ 

— Les deux Frères, ou la 
IFamille comme il y en a tant, 
Amsterd. 1779, zh-H^ —Le 
Xord anglais et le Chevalier 
français , coméd. en i acte , 
en vers, 1780, zn-S^. — Les 
deux Sylphes, coméd. en i 
acte, en vers, 1781, /n-8°. 

— Le Jaloux sans amour , 
coméd. en 5 actes , en vers 
libres, 1781, i/i-B**; 2« édit. 
3785 , zn-8°.— L'Inauguration 
du théâtre Français, drame 
en I acte et en vers, 1782, 
in-8°. — Lecture du matin , 
ou nouvelles Historiettes en 
prose, i782,in-8°. — Lectures 
du soir , 1783, i/i-8*^. — Lec- 
tures variées, ou Bigarrufes 
littéraires , 1783 , gr. in-S^. 
•—Choix de Fabliaux , 1788 , 
a vol. in '12. — La fausse 
Apparence ou le Jaloux mal- 
gré lui, coméd. en 3 actes, 
en vers, 1789, i/i-8**. — Il 
eu part au Mercure de France^ 
et il a donné des Poésies dans 
VyAlmanaeh des Muses. 



IN G 

IftiBERT, (D. G.) est au- 
teur d'un Dissertât, sur l'ori- 
gine de l'imprimerie en An- 
gleterre, trad. de l'angl. du 
doct. Middleton, Loncu*es et 
Paris , 1775 , f/i-8^ 

ImbeUt , ( Franc. ) profess. 
de médecine, et chancelier de 
l'université de Montpellier , 
sa patrie, mort en 177*. On a 
de lui : De Generationîs historia, 
Montpellier, 174^ , z«-8**.— • 
Quœstiones medicœ pro cathe^ 
dra vacante^ 1749^ i/î-4°- — 
De Tumoribus humoralibus ^ 
1753, fn - 12. — Téntainen 
mea, de variis calculorum Bi - 
liarum speciebus ^ 17^8 j in^iz* 
— Leçons de botanique, 1762 , 

Zrt-I2. 

Imhoff ( Hercule Peter ) 
a donné : Obser^^atious sur 
le sentiment du beau et du 
sublime, trad. de l'allemand , 
par. Em. Kant, 1796, f«-8^. 

Imhoof, ( Jean- Jacques ) 
d'Arau , a publié : L'Art de 
tenir les livres en parties dou- 
bles, Paris, 1780, zn-4^ — 
Arithmétique élément, par 
demandes et par réponses , 
Vevay 'et Lausanne^ Jf79^ » 
i/z-8^ 

Ingoult, (Nicolas-Louis) 
jésuite, né à Gisors, mort 
en 1763 , à 64 ans , cultiva 
le talent de la chaire avec 
quelaue succès. C'est lui aui 
a publié le tome VIII des 
Mémoires des missions de la 



IN G 

compagnie de Jésus dans le 
Levant, 1745, f«-i2, 

iNGUiMBERTiXDomînîque- 
Joseph-Marie d' ) né à Car- 
pentras le 16 août 1683, évé- 
que de cette ville en 1733 , 
mourut en 1767 dans la 75* 
année de son âge. Il entra 
d^abord dans Tordre de S^- 
Dominique^ et ensuite dans 
celui de Citeatrx. Envoyé à 
Borne pour les affaires ^àe son 
xm>nastére, il mérita Testime 
de Clément XII. Ce pontife le 
nomma archevêque dp Théo- 
dosie in partibus^ et ensuite 
évêque de Carpenti*as. Il s'y 
montra le bienfaiteur des let- 
tres et de l'humanité. Il ins- 
titua les pauvres ses légataires 
universels ; il fit bâtir un vaste 
et magnifique hôpital ; il re- 
cueillit la plus riche biblio- 
thèque qui fût en province, 
et la rendit publique. Inguim- 
berti est connu dans la ré- 
publique des lettres par di- 
vers ouvrages. Les principaux 
sont : Genuinus character rêver, 
admodùm in Christo Patris D. 
^rmandi Johannis Buttilzerii 
Rancœi'^ Rome, i7i8,in-4^ 
— Une traduct. en italien de 
la Théologie religieuse; ou 
Traité sur les devoii-s de la 
vie monastique, Rome, 1731, 
3 vol. i«-fol. -* Une autre 
traduct. dans la même langue , 
du Traité du P. Petit-Didier, 
sur l'infaillibilité du Pape, 
Rome, 1732, f/i-fol. —Une 
édition des Œuvres de Bar- 
thélemi des Martyrs , avec 



ISA 5 

sa Vie , 2 vol. i/i-fol. — La 
Vie séparée , 1727 , 2 vol. 
i/1-4^, etc. 

Irail, ( Augustin-Simôn ) 
abbé , chanoine de Monistrol , 
né au Puy-de-Dôme en Vélay 
le 16 juin 17 19 , est connu 
dans la république des let- 
tres par les ouvrages suivans : 
Querelles littéraires, ou Mé- 
moires pour servir à l'Hist. 
des révolutions de la répu- 
blique des lettres, 1761, 4 
vol. in- 12. — Histoire de la 
réunion de la Bretagne à la 
France , 1764 , 2 vol, m- 12. — 
Henri-le-Grand et la marquise 
de Verneuil, ou le Triomphe 
de l'Héroïsme, tragédie en 
5 actes, en prose, 

IsAMBERT, ( Nicolas ) célé- 
bré docteur et professeur de 
Sorbonue, natif d'Orléans, 
enseigna long-tems la theo- ~ 
logie dans les écoles de Sor- 
bonne, et mourut en 1642, 
à 77 ans. On a dejui des 
Traités de théologie , et un 
Commentaire sur la Somme 
de Saint-Thomas, en 6 vol. 
in-fol. 

IsAURE , ( Clémence ) fille 
aussi spiritueilequ'ingéuie use, 
est mise au rang* des insti- 
tuteurs des Jeux -floraux à 
Toulouse sa patrie. Cette fille 
célèbre laissa un prix pour 
ceux qui auraient le mieux 
réussi dans chaque genre de 
poésie : ces prix sont : une 
violeUe d'or, une aiglantine 



6 I S N 

d'argent et un souci de même 
métal. Catel a prétendu que 
Clémence était un personnage 
imaginaire ; mais il a été ré- 
futé par le savant Dom Vais- 
sette. ( Yoyez l'Histoire du 
Ijanguedix; de ce bénédictin , 
tome IV,. page 198; et sur- 
tout la note 19 à la fin du 
même volume , page Ô64. ) 
Un peut aussi consulter les 
Annales de Toulouse , par la 
Vaille : et le Mémoire im- 
primé en 1776, au nom de 
cette société littéraire , contre 
les entreprises du corps de 
ville , ou il est solidement 
prouvé que l'illustre toulou- 
saine a non-seulement existé , 
mais qu'elle est l'institutrice 
des Jeux-floraux , et qu'elle 
en avait assuré, à perpétuité, 
la célébration , en laissant de 
grands biens aux capitouls ou 
officiers municipaux , à la 
charge par eux d'en faire 
l'emploi prescrit. 

IsNARD, membre de la con- 
vention nation., proscrit après 
le 31 mai. On a de lui lei 
détails de saproscription,/7z-8^. 

IsNARD, né à Grasse en 
Provence, a donné : Mém. 
sur les tremblemens de terre, 
17531, 7n-i2, — Mémoire sur 
la manière la plus sûre de 
rappeller les noyés à la vie, 
1769 , in - 8®. — Le cri de 
l'humanité en faveur des 
noyés , ou moyens faciles de 
les rappeller à la vie, 1773, 



I V E 

ISNARD. On a de lui : La 
Gendarmerie de France, son 
origine, etc., 1782, in-8^ 

IsNARD , ingénieur , a pu- 
blié : Observations sur le prin- 
cipe qui a produit les révo- 
lutions de France, de Ge- 
nève et d'Amérique dans le 
ib* siècle , Evreux , 1789 , 
z«-8®. — Les devoirs de la 
seconde législature ou des lé- 
gislateurs de France , 4 ^p^- 
in '8\ 

IsoiRD deLisle , oratorîen, 
est auteur de la Bardinage, 
ou les Noces de la Stupidité , 
poëme en 10 chants, 1766, 
i/i-8° . _ et d'un Parallèle 
entre Descartes et Nevyion ^ 
1766, in-8^ 

IvERNOis. ( François d* ) 
On a de lui : Tableau histor. 
et polit, des deux dernières 
révolutions de Genève, Lon- 
dres, 1789, a vol. in-8**. — 
La révolution française à Ge- 
nève, Londres, 1794, i«-8^ ; 
2.« et 3* édition continuée jus- 

Su'en juillet 1796, i/i-8^ — 
Léflexions sur la guerre, eu 
réponse aux réflexions sur la 
paix , adressées à M. Pitt et 
aux Français , 1795 , in-8^ — 
Coup d'œil sur les Assignats , 
1795 , z/i-8^ — Des révolu- 
tions de France et de Ge- 
nève, Londres, 1796 , i/i-8**. 
— Histoire française pendant 
l'année 1796 , Londres, 1796 , 
irt-b**, etc. 



I V E 

IvKS, OU Yves , ( Saint-) 
né dans le territoire de Beau- 
vais , disciple de Lanfranc , 
prieur de i abbaye du Bec et 
évêque de Chartres eu 1092 , 
mourut le 21 décembre iiiS, 
âgé de 80 ans. On a de lui : 
Un Recueil de décrets ecclé- 
siastiques ; un grand nombre 
d'Ëpitres , et d autres ouvra- 

J;es , fort utiles pour connaître 
a discipline de son tems. Tou- 
tes ses Œuvres ont été im- 
primées à Paris en 1647 , 
i«-fol. 

IvETEAUx ,* ( Nicolas Vau- 
QUELiN , seigneur des) poète, 
né à la Fresnay e près ae Fa- 
laise, fut d'abord lieutenant- 
général de Caen , ensuite pré- 
cepteur du duc de Vendôme, 
fils de Gabrieile d'Estrées , 
«et enfin attaché en cette qua- 
lité à Louis XIII , encore dau- 
phin. Sa vie licentieuse le fit 
renvoyer de la cour avec des 
bénéâces, dont il se défit, 
sur les reproches que le car- 
dinal de Kichelieu lui fit de 
la corruption de ses mœurs. 
Soulagé du poids d'un état, 
dont il n'avait ni le goût , ni 
les vertus , il se retira dans une 
belle maison du faubourg S^- 
Germain , où il vécut en épi- 
curien. Comme il s'imaginait 
que la vie champêtre était 



I V E . 7 

la plus heureuse de toutes, 
il s habillait en berger; et sa 
promenant avec une joueuse 
de harpe, la maîtresse de son 
cœur et de sa bourse, là hou- 
lette à la niain , la panne- 
tière au côté, le chapeau de 
paille sur la tête , il condui- 
sait paisiblement , le long des 
allées de son jardin, ses.trou- 
peaux imaginaires , leur chan- 
tait des chansons , et les gar- 
dait du loup. Sa maîtresse 
jouait de la harpe ; des rossi- 
gnols, dressés à ce manège, 
sortaient de leur volière , et 
venaient se pâmer sur i'ins« 
trument. Ce poète voluptueux 
raffina tous les jours sur les 
plaisirs. Ce goût ne le quitta 
pas même à la mort ; car , 
sur le point d'expirer, il àe 
fit , dit -on , jouer une sara» 
bande , afin que son ame pas- 
sât plus doucement de ce 
monde dans l'autre. Ce fut 
en 1649, qu'il mourut, à l'âge 
de 90 ans, dans une maison 
de campagne près de Germi- 
gny ^r^t^hâteau: des évéques de 
Meaux. Ou a de lui : Insti- 
tution d'un prince, en vers : 
ouvrage écrit avec jugement 
et avec énergie, et plein des 
plus belles le^^oos de morale. 
-^ Des Stances; des Sonnets, 
etc. dans les Déliées de la Foi- 
sie française^ 1620» f«-8**. 



8 



J A C 



1 



J A G 



J. 



jABELLyy( Barthélémy ) avo- 
cat. On a de lui les Coutu- 
mes de la Marche expliquées. 

Jacob , ( Louis ) né à Châ- 
lons-sur- Saône , eh 1608 , 
entra dans l'ordre des carmes , 
fut hihliothécaire du cardi- 
nal de Retz , ensuite d'Achil- 
le de Harlay , premier pré- 
sident. Il mourut chez ce 
magistrat en 1670. Les ouvra- 
ges du P. Jacob ont tous pour 
objet l'Hist. littéraire, et quoi- 
qu'ils offrent des inexactitu- 
des , et soient écrits en latin 
barbare; ils lui ont mérité un 
rang distingué parmi les éru- 
dits du siècle dernier. On pré- 
tend que sa Bibliographie Pa- 
risienne , in-é^. dans laquelle 
il rendait compte annuelle- 
ment de tous les livfes qui 
s'imprimaient à Paris, a don- 
né la première idée des jour- 
naux , et que ce ne fut qu'a- 
près cette espèce de catalogue 
que Sallo conçut le dessein 
du Journal des Savans. Si 
cette anecdote est hasardée, 
du moins est- il certain que 
Baillet, le P. Niceron , Bayle 
et du Pin , ont beaucoup pui- 
sé dans les ouvrages de ce 
religieux. Celui dont ils ont 
tiré le plus de parti, a pour 
titre : Bihliotheca pontificia ^ 



Lyon, 1643, //ï-4°. oit l'au- 
teur donne un Abrégé de la 
vie des papes , une Notic© 
des écrits publiés par eux et 
contre eux ; ce qui suffit pour 
ranger le P. Jacob parmi les 
compilateurs utiles. Ses au- 
tres productions sont : Traité 
des plus belles bibliothèques, 
in -8*. Paris, 1644» inexact. 
— De Claris scriptoribus Ca^ 
bilîonensibus^ ibS%r^Gabrielis 
Naudei Tuinulus^ ifi'^^.^^Bi» 
bliotheca gallica universalis , 
pour les années 1643 à i65i. 
Ces catalogues sont moins 
inexacts que les autres ouvr. 
du P. Jacob. , 

Jacob , (Thomas ) a publie 
un Essai sur la jurisprudence 
universelle , 1779 , in-ia. 

'Jacob , de l'acad. de mu- 
sique à Paris, est auteur d'une 
Méthode de musique, sur un 
nouveau plau , 1769 , inS^. 

Jaqueiot , ( Isaac ) théolo- 
gien protestant , né à Vassy , 
en Champagne , en 1647 , 
mort à Berlin en 1708 , passe 
pour un des meilleurs prédi- 
cateurs de sa secte. Le roi 
de Prusse l'ayant entendu 
prêcher à Heidelberg , l'ap- 
pella a Berlin pour être son 
miuistre 



J A C 

ministre, Il accompagna ca 
titre d'une forte pension dont 
Jacquelot jouit jusqu'à sa 
mort. Cet écrivain eut de 
grands démêlés aveo BajLe 
et le ministre Jurieu. Ces dé- 
mêlés produisireut beaucoup 
d'écrits qu'on ne Ut plus. On 
a de lui un Traité de l'exis* 
tence de Dieu , préféré à ce* 
lui de Fénélon pour la mé- 
thode , la force et l'enchaî- 
nement des raisonnemens. Il 
y démontre celtç vérité , eu 
réfutant les atomes d'Epicure, 
les argument de Lucrèce , et 
le système de Spinosa. L'His- 
toire universôile vient à l'ap- 
pui de ces raisons , et a joule 
à la force de sa démonstration. 
Nous avons encore de lui un 
Traité de l'inspiration des li- 
vres sacrés , 1 71 :>, f 71-8°. dont 
la première partie est très- 
cstimée.— Avis sur le tableau 
du socianinisme,- ouvrage de 
Jurieu , lequel suscita une 
violente persécution contre 
son censeur.— Des Sermons, 
2 vol. f«-i2i — Des Disserta- 
tions sur le înessie , 1^99 9 
f»-8^.-— Trois ouvrages contre 
le dictionn. de Bay le , savoir : 
Contbrrailé de la foi avec là 
raison , in-d^ ; Exartien de la 
théologie de M. Bayle , i/t-12; 
Réponse aux entre tiens cum- 

ÎoséR par M. Bayle , i«-i2. 
^e style de Jaquelot est cou- 
lant et rapide /mais incorrect, 
négligé; défaut ordinaire a 
ceux qui écrivent en pays 
étranger , ou Téerivain oublie 
ta langue, et où les lecteurs 

Tome //^. 



J A C 9 

ne sont pas difficiles à con- 
tenter. 

JacquemontduValdaon, 
a donné : Les hommages et 
tes vœux de la nation franc, 
présentés à leurs majestés et 
à la famille royale , avec un 
discours , 1774 , m-8^ — Re^ 
marques histpr. sur les tren- 
te-trois paroisses de Paris , 
d'après la nouvelle circons- 
cription , 1792. 

Jacques de Vïtri , naquit 
dans Je petit bourg de ce nom, 
près Paris. Il fut curé d'Arr 
genteuil,suivit les croisés dans 
la Terre-Sainte, obtint l'évè- 
ché de Ptolémaïde, ensuite 
le chapeau de cardinal et l'é- 
vécilé de Frascati. 11 mourut 
à Rome en 1244 , laissant 3 
livres de l'Histoire Oriental© 
et Occidentale, en latin. Le4 
deux premiers lurent publiés 
dans Gesta dci per Franc os ^ 
et dans le recueil de Canisius. 
Le dernier a été publié dans 
le 3« vol*, des anecdotes de 
Dom Marienne. 

JACQUE$,(Mat. Jo3.) a pu- 
blié : Prœleetiones de Deo et 
Trinitate^ etc. I782 , /7Z-12. 

Jacquet, (Pierre) avocat, 
mort à Grenoble sa patrie au 
mois d'avril I766,^se lit or- 
donner prèlre à l'âge de plus 
de "O ans. On a dé lui : CJn 
Commentaire sur la coutume 
de Touraiue , 1761 , 2 vol. 
m '4^. auquel il substitua le 



jo J A/C 

titre de Commentaire sur 
toutes les coutumes » 1764 , 
2 vol. iti'^. — ^Traité des fiefs , 
1762 , i/x-i2. — Traité des 
justices de seigneur et des 
droits en dépendans , 1764 , 
f/z-4°, — La Clef du paradis , 
ou prières chrétiennes, [764, 
z/2-ïa et i«-i8. 

Jacquet , ( ^ernard ) chi- 
rurgien. On a de lui : Disc, 
ou hist. abrégée de rantimoi- 
iie, 1765 , in-17, i VLOMV* édit. 

1785 , frt-I2. 

Jacquet, ( Louis ) cî-dev. 
jésuite , né à Lyon le 6 mars 
1732. On lui doit les ouvrages 
suLvans : Parallèles des tragé- 
dies grecques et françaises , 
Lyon , 1760 , i/2-i2. — Le 
pour et le contre sur cette 
question proposée par Tacad. 
de Besançon : le Désir de per- 
pétuer son nom et ses actions 
dans la mémoire des hommes, 
eet-il conforme à la nature 
et la raison ? 1761 , z/z-8®. Il 
a aussi remporté le prix de 
cette acad. proposé en 1760 
sur ce sujet : La candeur et 
la franchise sont communé- 
ment plus utiles, dans le ma- 
iiiemeut des afiaireâ que la 
ruse et la dissimulation , 1761. 

Jacquet , licencié es lois, 
a publié : Le Droit public 
d'Allemagne , Strasbourg , 
1782 , 6 vol. i/z-8*^. 

Jacquet de Malzet, ci- 
dev. abbé , est auteur des ou- 



J A C 

vrages suivaus : Cours dégéo- 
graphie. Vienne, 1733» zn-8**. 
— Elémens de l'hist. profane 
tant ancienne que moderne » 
1755 , i«-8^ — Le militaire 
citoyen , ou emploi des hom- 
mes , X759, irt-o^ — Elément 
de l'hist. ancienne , 1763 , i/i- 
8°. — Sur l'électricité, 1775 , 
/;i.S^. — Lettre d'un abbé de 
Vienne à un de ses amis à 
Presbourg, sur l'electrophore 
perpétuel, 1776. i/i-8°. 

Jacquier, (Maurice) gram- 
mairien , mort le 25 octobre 
1753 , est auteur d'une Ma- 
nière d'enseigner le latin , 
1752 , 4 vol. i/i-8® ; d'une Mé- 
thode d'ortographe française, 
1740, //i-8^ avec un Diction- 
naire qui y est relatif, 1743 , 
z«-i2' — Grammaire fran- 
çaise , 1741 , in-8^. — Coup- 
à'œil des Dictionnaires frau- 
çais, 1748,2/1-12. 

Jacquier , ( François) mi- 
nime , né à Vilry-le-Français, 
eu 1711, mort à Rome en 
1788. On doit à ce savant es- 
timable : Cire a novum Sancti 
Philippi œdificiujn observation 
nés ( avec le Seur) 1738, in-/(^. 
— Philosophiœ naturaîis prin* 
cipia mathem, ^tivîoni ( avec 
le même ) 1739-41 , 4 voh 
iA-4^. — Rissessioni sopra al^ 
cune difficoha spettanti i danrti 
délia cuppola di St. Pietro ^ 
1743 •• ''*'4^« "^ Descri%ione 
d*un Instromento prop. per far 
conogni facilita Orologi solari^ 
1764, in - 4**. — Trattato di 



J A C 

Algthra,.. — Elementî di P4rs' 
pettzye sec* h prîncîpi di Tay^ 
lor. trad, dal ingLjJ^S* in^S^, 
— Institutiones Fhilosophia ad 
studia Thelog, potissimuin ac» 
coin, 1760, 5 vol. in- 12. — 
Blémens du calcul intégral 
X avec le Seur ) , Parme et 
Paris , 1769 , i/1-4®. — Elogio 
ajad. del ctL Maxematico ^ Ab. 
Frisio , Venise , 1786 , i«-8**. 

Jacquin, (Armand-Pierre) 
abbé , membre des académ. 
de Metz et d'Arras ; né à 
Amiens , le aodéc. 1721. On 
a de lui : Entretiens sur les 
Bomans , 1755 , in - 12. — 
Lettre sur l'Inoculation de la 
petite vérole , 1756 , i«-i2, 
— Lettres parisiennes sur le 
désir d'être lieureux, Genève, 
1758 , 2 vol. f/z-i2. — Alma- 
nach des Voj^ageurs , 1769 , 
fii-i6. — Discours sur la con- 
naissance et l'appiicaUcn des 
talens, 176^9 i/112^ — De la 
Santé; ouvrage utile à tout le 
inonde , 1762 , f/x-12, 4^. éd. 
1771, i«-i2. — Introduction 
à la connaissance des Mé- 
dailles , par dom Mangèart , 
publiée en 1763. — Sermons 
pour TAveut et le Carême, 
1768, 2 vol. f/i-T 2.0— Sermons 
sur divers sujets, 1769, 2 vol. 
in-iz, 

Jadelot, (Nicolas) mé- 
decin à JNancy, né en 1736, 
mort à Nancy, le 26 juin 1793, 
a publié : D^ss, med. de causis 
Mortis suhitaneœ , Pont-à- 
Movisson, X759, i«-4^. — • 



J AP 



u 



Quœstîù phys, med, an vîsui 
myopum vitra concavà^ ibid. 
1760 , 7/1-4**.— Ç"<*^''o p<uhoL 
an ob insensibilis transpiration 
nis defectu inorbiacuti etchron^ 
ibid. 1763 , in-^l*» — Orat» 
inaug. de variis Medicina fatis, 
ibid. 1766^ f/1-4®.—- . Lettre à 
MM. les doyen et docteurs 
de laEac, de Méd. de Paris» 
Nancy, 1766, z/i-4^ — The$îs 
physioL de legibus ^ quïbus te'- 
gitur machina vivens ^ sentiens 
et moyens. — Tableau de TE-, 
conomie animale, 1769, inS^* 
— Mémoire sur la cause de 
la pulsation des artères , Nan- 
cy, 1 77 r , i/t-6® . — Cours com- 
plet d'Aiiatomie en i5 plan- 
ches , peintes et gr. en cou- 
leurs naturelles, par M. Gatt- 
iWk d'Agoty, avec Texplica- 
tion ; 1772 , gr. f«-ibl. — Eloge 
hifst. de M. Bayard , 1773 « 
i/i-8**. '■^Physica hominis sani , 
2 vol. f/t-ï2. -^ Pharmacopée 
des pauvres, Nancy, 1784. # 
i/i-8®. — Diss. anat. physiol. 
contenant la description d'un 
agneau sans tête et sans avant- 
train, 17B4, zn -4**.— Réponse 
de l'université de Nancy aux 
Réclamations de la ville de 
Pont - à - Mousson , Nancy , 

1789, in-4®.— Adresse à l'Ass. 
nat. sur la nécessité et lea 
mo3'ensde perfectionner l'en- 
seignement de la médecine , 

1790 , z/»-8®. 

Jadelot , abbé , a publié i 
Mécanisme de la nature, ou 
Système du monde, ibndé 
sur les forces du feu, 1787^ 



22 J A M 

gr. m-8®. — Lettres à un new- 
lorùen sur le mécanisme de 
la, nature» 1788,2/1-18. 

Jaillot, géographe, né à 
Cliauvigné , mort le 5 avril 
1780- On st de cet auteur ; 
Becherchescfitiques, histo- 
riques et topographiques sur 
la ville de Paris, depuis son 
commencement jusqu'à pré- 
sent , avec le plau de chaque 
cf^uartier, 1772—75.; avec une 
Table générale , 5 vol. i«.-8". 

Jamard , ci-dev. chanoine* 
régulier de S'«. -Geneviève , 
a publié un Mémoire sur la 
coxnèlo, qui a été observée 
eu 1^31, 1607 , i68i, et que 
l'on attend eu 1767 ou 1768, 
f/î-4°. — Recherches surj[|| 
Tliéorie de la musique , 1769 , 
f/i-8°, 

Jamet, (Pierre-Charles) 
né au diocèse de Seez le i5 
février 1701 , mort en 178*. 
On a de lui : Essais méta- 
physiques, 1732, 7«-I2. — 
Xettre en forme de disser- 
tation sur la création, 1733, 
f«.8°, — Idée de la âieta- 
physique, 1739, ï'ï - 12. — 
Xettrçs critiques sur le goiit 
çt sur la doctrine de Baj^Ie, 
174c, i/2-8°* — -Promptuaire 
de la métaphysique du Dic- 
tionnaire de Ba3^1e , 1740 , 
1/1-12. , — Lettre k Lancelot , 
ftur l'infini, 1740, m-8^ — 
Daneche-Men-Kan , philoso- 
phe mogol; avec des rejna r- 
^ues, 174Û, i/2-i2,-^ Lettres 



J A M 

sur le lieu ei l'espace, 1742 4 
//Z-I2. — Lettre sur le prin- 
cipe de St.-Augustin : Sub^ 
Deo justo nemo miser nisi «w- 
rtatur , 1743 , w*8*^, — L'Epi* 
taphe du bibliothécaire , poc • 
me, 1747» '«-4^. ^ — Lettres 
aux imprimeurs du Diction-? 
naire deTrévoux, 174Ô — 5o, 
£n-4**. — Lettres aux auteur» 
de l'Encyclopédie, 1760, in- 
4'^. _ Sur le devoir des gens 
eu place, 1753, z/i- folio. — 
Lettres au sujet de ses Mé- 
moives manuscrits , coiicer- 
naut le commerce des Indes « 
1754, f«-fol. — Lettres sur 
les caractères de différence de 
la métaphysique et de la lo- 
gique. — Observatiotîs pour 
perfeotionner les Dictionnai- 
res de Trévoux et de Moréri, 
1756, i/f-i2. — - Il a fourni 
plusieurs articles au Diction- 
naire de Trévouic et au Dic- 
tionnaire de Droit ; et il a eu 
j^art aux nouvelles notes sur 
Rabelais, etc. 

Jamet , ( François-Louis ) 
frère du précédent , né à Lou- 
vièrea , près d'Argenteau , le 
7 janvier i7'io, mort le 301 
août 1778. Il a préparé «ne 
nouvelle éiiition du Manuel 
Lexique. — Il ^ eu jîart aux 
lois forestières de France, par 
Pecquet , 1753 , 2 vol. i/2-4°; 
à l'Hiitoire des Lanternes de 
Drqux • Duradi^er. Il a fait 
réimp. le Journal du Voyage 
de Mesdames eu Lorraine, 
de Fillion de Charlgneux ; e 
il a publié plusieurs Pièce - 



J A N 

séparément , et dans Y Année 
Uiteraire, 

Jamik, ( Nicolas ) béné- 
dictin de la coffgrégation de 
S*.-Maiir, natif de Dinan , 

Çissa tine partie de sa vie à 
aris, fut fait prieur de S*.- 
Germaîn-des-Prés , et mourut 
le 9 février 1782. On a de 
lui : Pensées théologiques re- 
latives aux erreurs du tems, 
1769, in "12,, — Placide à 
Maclovie , sur les scrupules , 
177a, i>i-i2; i« édit. 1780 , 
m- 12. — Placide à Scholas- 
tique, sur la manière de se 
conduire dans le monde par 
rapport à la religion, 1776 , 
in '12. — Traité de la lecture 
chrétienne, 1774, in-12. — 
Les fruits de mes lectures , 
ou Pensées extraites des an- 
ciens auteurs profanes , rela- 
tives aux difi'érens ordres de 
la société, 1775, ht-in. — 
Histoire des fêtés de l'Eglise, 
zn-8''. 

Jakety, cî-dev. avocat à 
Aix , a publié : Journal du 
palais de Provence , ou Re- 
cueil de» arrêts rendus par 
le parlement et la cour des 
aides de cette province , 1775 
et 1782, 5 vol. f/:-4^ 

Jaiïicon , (Franç.-Mîchel) 
né à Paris en 1674 , passa en 
Hollande, et travailla long- 
lems aux gazettes d'Amster- 
dam, de Rotterdam et d'U- 
trecht.Son imprimerie ayant 
été supprimée à cause d'un 



J A N '"13 

écrit imprimé chez lui , au- 
quel cependant il n'avait au- 
cune part, il se retira à là 
Haye , où il obtint le titre 
d'agent du landgrave de Hesse. 
Il y mourut en 1730, âgé de 
56 ans , d'une attatjue d'apo- 
plexie. On a de lui : Ses Ga- 
zettes. Elles furent assez re- 
cherchées. L'auteur avait le 
goût de l'histoire ; il écrivait 
naturellement : il savait' les 
langues , et n ignorait point 
la politique. — La Biblio- 
thèque des Dames , trad. dé 
l'angl. de Richard Stéelle , un 
des auteurs du Spectateur, 
1717 — 1719, a vol. zn-12: 
elle est instructive, et quel- 
quefois agréable. — La trai- 
duction dune Satyre contre 
les moines et les prêtres , pu- 
bliée sous le titre burlesque 
de Passe-partout de l'Eglise 
romaine , ou Hist. des trom- 
peries des prêtres et des moi- 
nes en Espagne , Londres , 
1724 , 4 vol. m- 12. L'ouvrage 
original fut écrit en anglais 
l'année suivante par Antoine 
Gavin, prêtre espagnol, qui 
se fit ministre anglican. -- 
Etat présent de la république 
des Provinces-Unies et des 
pays-bas qui en dépendent, 
etc, 1729 — 30, 2 vol. i/2-i4. 

Janin deCombeBlanchb^ 
( Jean ) oçuU^le , né à Car- 
cassonne le 10 juin 1731 , est 
auteur des^ ouvrages suivans : 
Traité sur la fistule lacrymale, 
176* , i«-8^. — Mémoires et 
observations anatomicorphy- 



14 



J A N 



siologiques et physiques sur 
l'œil , et sur les maladies qui 
affecteat cet organe , Lyon , 
1772, i/z-fe°. — Réflexions sur 
le triste sort des personnes 
qui, sous une apparence de 
mort, ont été enterrées vi- 
vantes, etc. la Haye, 1772, 
jrt-8**. — L'anli-mépliitique , 
impr. par ordre du gouver- 
nement, 17^1 , i/z-8®; 2« édit, 
1782, i/x-8^ — Détail de ce 
qui s'esr passé dans les expé- 
riences faites par Janin , con- 
cernant Tanti - méphitique , 
1782, i«-8®. — Dissertations 
et Lettres sur le méphitisme 
et Tanti-méphitisme, adres- 
sées à M. Cadet, 1784, zn.8^. 
— Réponse au Discours de 
M. O'Ryart sur le magnétisme 
animal, Lyon, i784,i;i-8^ 

Jannet , ( Jean-Philippe ) 
ci-dev. abbé , né à Paris le 
,3T août 1742. On a de lui: 
Hymnes nouv. pour la fête 
deSVLéonard et du B. Four- 
iiier, 1-7 8 [,272-8°. — Plusieurs 
autres Hymnes insérés dans 
le nouv. bréviaire de Vienne 
en Daupliiné. — Hymni sacri 
tum novi, tum ab illo refor" 
mati^ ou Hymnes sacrés, etc. 
1785, z;z-i2. — Il a travaillé 
au Journal des beaux Arts , 
et aux Affiches de Paris de- 
puis 1772. 

Ja^sen, (H.-J. ) libraire 
à Paris , a publié : Le grand 
livre des peintres, par Guill. 
de Lairesse , trad. du holland. 
sur la 2* jédit., 1787,2vol. 



J A N 

gr. z«-4**. — Œuvres compléter 
d*Aut. Rph. Mengs, trad^ 
de l'italien , 1787 , 2 vol. itt-4°. 

— Recueil de Pièces inté- 
ressantes concernant les beaux 
arts, etc. 1796, 6 vol. fn-8^. 
— Discours prononcés à l'aca- 
démie royale de Londres par 
Josua Reynolds, suivis de no- 
tes du même auteur sur le 
poëme de l'Art de peindre , 
de Dufresnoy, le tout trad. 
de Tangl., 1787 , 2 vol. gr. 
;n-8®. — Hist. du charbon de 
terre et de la tourbe , suivie 
de la méthode d'épurer ces 
deux combustibles , et d'en 
employer avec utilité et avan- , 
tage les di&érens produits , 
par Pfeifier, trad. en 1787; 
no IV. édit. 1796 , in - 8^. — 
Dissertations sur les variétés 
naturelles qui caractérisent la 
physionomie des hommes de» 
divers climats et des divers 
âges; suivies de réflexions sup 
la beauté ^ particulièreonent 
sur celle de la tête, avec une 
manière nouvelle de dessiner 
toutes les têtes avec la plus 
grande exactitude : ouvrage 
posthume de Pierre Camper, 
trad. du hollandais; on y a 
joint une Dissert, du même 
auteur, sur la meilleure for- 
me de souliers, 1791 , /»-4°- 

— De ia culture du tabac en 
France; suivie d'un Précis 
d'un plan pour rétablissement 
d'une caisse de prévoyance 
destinée à diminuer la men- 
dicité, 1791, i/ï-8*^. — Essai 
sur la législation et sur la po- 
litique des Romains , traduit; 



J A W 

"de l'italieu ( avec Quêtant ) , 

1795, //»-i2. — Les Avan- 
tures de Vyîao , roi de Ganga- 
rides et de Prasiates , poëme 
eniochantSfparG.de Haren, 
avec quelques autres Pièces 
dii mémeauteur ; lô tout trad. 
du hollandais , 1795, i/z-8^ 
— Ferdinand et Constance , 
par Rhjrnvis Feytli; et Julie 
ou même auteur ^ romans, 
trad. du hollandais, 2^ édit,. 

1796, 2 vol. in '12^ • 

Jakson, ci-dev. curé', est 
autepr des ouvrages suivans : 
L'Eucharistie selon le dogme 
et la morale, 1769, 2 vol. 
2n'j2. i— Listructions fami- 
lières sur les vérités dogma- 
tiques et morales de la reli- 
gion, 1782, 5 vol. i«-I2. — 
Instruction familière et rai- 
sonnée sur les matières de la 
foi et de la morale, 1788, 
3 vol. //î-S^ 

Jansse, (Lucas) pasteur de 
l'Eglise réformée de Rouen , 
se retira à Rotterdam à la 
révocation de Tédit de Nan- 
tes , et y mourut le 24 avril 
i68<S. Il est auteur d'un petit 
livre recherché, intitulé : la 
Messe trouvée d^ns l'Ecriture, 
pour réfuter le P. Fr. Véron , 
qui , dans une édition de la 
!Bibte française de Louvain , 
imprimée en 1646, avait mis 
( act. XIII , V. 2) eux disant la 
Messe au seigneur. L'auteur a 
retiré presque tous les exem- 
plaires de cette édition; mais 
il l'a faite réimprimer^^dans un 



J A N iS 

Recueil de Pièces curieuses , 
à Villefranche , sans date d'an- 
née , i/K-i2. Jansse est encore 
auteur de quelques Livres de 
piété. 

Jantet, cî-dev. professeur 
de philosophie à Dole , a pu- 
blié : Leçons élémentaires de 
mécanique , 1780 , i/i-8^ 

Janvier , ( Ambroise ) bé- 
nédictin, né à S".-Susanne, 
dans [le Maine en 1614, se 
rendit habile dans la langue 
hébraïque. Après avoir pro- 
fessé pendant plusieurs an- 
nées dans son ordre avec ré- 
putation, il mourut à Paris 
dans l'abbaye de S*.-Germain- 
des-Prés le a S avril 1682, à 
68 ans. On a de lui : Une 
édition des Œuvres de Pierre 
de Celles. La Préface de cette 
édition est du P. Mabilloii. 

— Une traduction latine du - 
Comment, hébreu de David 
Kimchi, sur les Pseaumes , 
1669, i«-4^. 

Janvier de Flainville , 
( Jean-François- Augustin ) 
avocat , né à Charti^s le 5 
août 1717. On a de lui les 
ouvrages suivans i Projet d'an 
Dictionnaire universel, 1739, 
m-4*. — Lettre d'un comé- 
dien de Paris, au sujet d'un 
article des observations sur les 
écrits modernes , 1742, in-12, 

— Lettre d'un archer de la 
comédie à M. de la Chaussée 
sur l'Ecole des Mères, 1744, 

l in - 12. — Mémoire sur un 



r6 J A R 

procès entre les apothicaires 
et les épiciers de Chartres, 
1758. — Mémoire pour les 
curés du diocèse de Chartres 
sur la modicité de leurs bé- 
néfices, 1765, f«-4^, 

Jarchi , (Salomon) célèbre 
rabbin, vit le jour à Troyes 
en Charapage Tan T104. 11 
voyagea en Europe , en Asie, 
en Afrique , et devint tréa- 
habile dans la médecine et 
'dans i'âsti'onomie, etc. Il mou- 
rut à Troyes en 1I80, à 75 
ans. On. a de lui des Corn- 
inventaires sur la Bible , sur 
la Mischne , sur la Gemare, 
sur la Pirke-Avoth , qui se 
trouvent dans la Bible hébraï- 
que d'Amsterd. 1660, en 4 
vol, f/i-12. 

Jard , ( Fr. ) doctrinaire , 
né à Bouléne près d'Avignon 
en J675, mort en 1768, a 
donné : La Religion chrétieit 
ne méditée dans • le véritable 
esprit de ses maximes, 6 vol. 
in- 12, ouvr. fait avec le P. 
Débonnaire. — Ses Sermons 
qui parurent en 1763 , 5 vol. 
in- 12 , n'ont pas eu de succès. 

Jardin , (Bénigne du ) an- 
cien maître des requêtes , né 
à Paris , a donné : Satyres 
de Pétrone, 1742 , 2 v©l. in- 
12. — Histoire de Kienzi, 
1743 > ^ ^^^« ^^'^^* — Vie 
d'Aretin, 1760, /12-12. —Sa- 
tyres de Rabener, 1764 , 4 
vol. i7z-i2. trad. de l'allem. 
— La double beauté, 17^4, 



J A R 

zrt-i2. — Hist. des Pi'ovinces* 
Unies et les Antifeuilles, 1764, 
zrt-i2. Ces quatre aerniers ou- 
vrages avec M. Sellius , alle- 
mand. 

Jardu^t*, est connu par les 
Révolutions d'Italie , trad. dô 
l'italien de Denina, 1771-76, 
8 vol. i/l-I2. 

. Jardin, (du) né à Neuil- 
ly-S^ -Front dans le Soisson- 
nais le 3 janvier 1738, mort 
le 5 février 1775. On a de 
lui : Hist. de la chirurgie; 
tome. 1 , 1777 , fn-4®. Le 2* 
est de Peyrilhe. 

«lARDiiiirs , ( Marie-Cathe- 
rine des ) naquit à Alençori 
vers Tan 1640. Une aventure 
qu'elle eut ^vec un de ses 
cousius , l'ayant obligée de 
quitter Alençon , elle vint à 
Paris où elle cultiva le genre 
dramatique , et donna en 
méme-tems de petits romans 
qui lui firent un nom. Elle 
eut bientôt des adorateurs par- 
mi lesquels elle distingua un 
je<ine capitaine d'infanterie, 
plein d'esprit et d'une figure 
aimable ,; nommé ViUedieu. 
Il était marié depuis un an : 
elle lui persuada de iairecassér 
son mariage Villedieu trou- 
vant des oppositions dans ses 
prétextes , sa maîtresse ne l'en 
suivit pas moins à Cambrai 
où son régiment était en gar- 
nison , et lorsqu'ils revinrent 
à Pans, elle y parut sons le 
nom de M"»e de Villedieu, 

Une 



J A R 

I .Une telle ifiiiDB ne pouvait 

I être heureuse.. Il j avait eu 

I 'àé)Wi deù fondes diTÎsioiis en- 

I Ire les* deux Rotàns , lorsque 

{ Villedieu fut obligé de par-» 

I tir pour rarmée , où il perdit 

la vie. Sa pi^tendue venine 
partagée emi^e laoïoar ^ les 
roiaans et ie théâtre , se coti- 
3ola au milieu des distrao* 
I tions et des plaisirs. La mort 

! «nbiie d'une de ses amies lui 

ouvrit les yevkx ; une maison 
s«ligieu8e fut son asyle , et 
»llç y vécut avec décence jus* 
qu'à ce vfue , ses aventures 
I ayant été aonnuds de la Qom«> 

snunauté, eUe fut congédiée. 
M^^ de S'.-Rooiain, sa sœur, 
jreçut càez elle la nouvelle 
dc^te qui ne le fut pas long- 
lems. SJâe tPâuvudans ciette 
onaisoa «|aiKioa4ect^oisi , qui 
lui fit bientôt reprendre son ton 
I , de galanterie. Ce l'ut-là qu'elle 
I connut le marquis de ta Chas- 

se ^ qu elle épousa ensuite. Ce 
. marquis était marié , mais il 
•était séparé de sa femme. 
.Quoique M^^ de Villedieu 
ne l'ignorât pas , elle ne fit 
pas de difficulté de lui don- 
ner sa main secr^mment : ie 
fruit de ciette union fut un 
-fils qui ne i^écat qu'un an. 
-La dhasse le suivit d'assez 
près ; et sa veuve épousa bien- 
tôt en troisièmes noces un de 
ses cousins , qui lui permit 
de reprendre le nom de Vil- 
ledieu. Après avoir passé en- 
core quéiones années deftis le 
monde ) elle se retira à Ciin- 
t;hemaret. petit village d^ns 
Tome ir. 



J A R î7 

le Maine , où elle mourut eii 
1663» On prétend qu'elle abré* 
gea ses jours par 1 excès d'eau 
de vie qu'elle buvait , môme 
dans SOS repas. Ses Œuvres 
en vers et en prose, ont étë 
recueillies, 170a, 10 vol. i>i- 
la; 1711 , 12 vol. r««ï2, dont 
iesdeun derniers ne spnt point 
de M^« de Villedieu. On y 
trottve plusieurs romans s Les 
désordres de l'amour; le Por- 
trait des faiblesses humaines; 
Cléonice ; Carmenté ; les 
Galanteries grenadines ; les 
Amours des grands homm:es-; 
Lysandre; les Mém. du sérail^ 
les Nouvelles africaines; les 
Exilés de la cour d'Auguste ; 
les Annales galantes. Tout y 
est peint avec ce pinceau vit ^ 
rapide , animé , d'ime femme$ 
mais ce pinceau n'est pas tou- 
jours ni assez correct , ni asse^ 
réservé. Elle emploie quel- 
quefois des coulei^rs ttop ro* 
manesqiies , et danàses Mém. 
du Sérail , il y a trop d'éve- 
nemens tragiques et peu vrai- 
semblables, un ne voit que 
ttes faiblesses dans tes romaiis 
de tVl«>« de Villedieu , et on 
voudrait y voir des portrail» 
vrais ^ (tes caractères et des 
'mœurs des homme:». Un au- 
tre repr^he qu'on peut faire 
à M«w de Villedieu , c'e&t 
qu'ea prêtant ses intrigues 
galautes nuis, plus grands hom- 
mes de l'antiquité, elle d, éga- 
lement gâté rhistoire et le 
rokîaan.Ce mélange dangereux 
de la vérité et de la table 
oontribue à répandit de Vhùm 

3 



i8 J A R 

certitude sur les faits les plus 
vrais, et à accréditer les anec-^ 
dotes les plus fausses , sur- 
tout daos l'esprit des femmes 
et des jeunes gens. Les ouvr. 
poéticfues de M^^ de Ville- 
dieu sont fort inférieurs à sa 
Erose : sa versification est faî* 
le et langissante. Nous avons 
son portrait par elle -même, 
et ce petit écrit dont nous 
ne donnons ici qu*un léger 
extrait , prouve qu'à certains 
égards elle n'avait pas profité 
du précepte du philosophe : 
Nosce tê ipsum : « J'ai , dit- 
elle, la physionomie heureuse 
et spirituelle , les yeux noirs 
et petits , mais pleins de feu ; 
la bouche grande , mais les 
dents assez belles pour ne 
rendre pas son ouverture dé- 
sagréable ; le teint aussi beau 
que peut l'être un reste de 

Selite-vérole maligne ; le tour 
u visage ovale ; les cheveux 
châtains. Mais j'ose dire que 
j'aurais bien plus d'avantage 
à montrer mon ame que mon 
corps, et mon esprit que mon 
visage ; car sans vanité , je 
n'ai jamais eu d'inclination 
déréglée : mon ame n'est agi- 
tée ni par l'ambition ni par 
l'envie , et sa tranquillité n est 
jamais troublée que par la 
tendresse que j'ai pour mes 
amis. J'ai plus de juif des 
biens qu'ils reçoivent, que 
s'ils m'étaient envoyés ; mais 
ma tendresse n'est pas aussi 
générale , qu'elle est forte : 
car je ne la donne qu'à peu 
lie gens; et pour qu'un hom- 



J A R 

me soit digne d*ètre mon amF» 
il faut que ses inclinations 
soient conformes aux mien-» 
nés , et qu'il soit le plus dis- 
cret homme de son siècle. Ce 
n'est pas que je donne grandô 
matière de discrétion , car j'ai 
de k vertu , et de cette vertu 
qui est également éloignée du 
scrupule et de l'emportement , 
dont la simplicité fait la force, 
et la nudité le plus grand or- 
nement. J'ai une fort grande 
fierté; mais comme elle ne 
sied bien (qu'aux belles , et 
que je ne suis pas de ce nom.- 
bre, je tâche de mettre en sa 
place une douceur qui ne 
m'est pas si naturelle, mais 
qui m'est plus convenable. 
J'aime fort à railler, et ne me 
fâche jamais qu'on me raille, 
pourvu que je sois présente , 
etc. etc. ». 

Jarrige, (Pierre) jésuite 
de Tulles en Iiimousin,quitta 
son ordre en 1647, et se sauva 
en Hollande. Les £tats-géné- 
raux lui firent une pension. 
Peu de tems après il publia 
un livre, intitulé : Le Jésuite 
sur téchafaud^in'12,. C'est un 
des plus sauglans libelles que 
la vengeance ait enfantés. Ken- 
du à lui-même et à ses re- 
mords, il se retira chez les jé- 
suites d'Anvers , en i65o , où 
il composa une ample rétrac-» 
tation de tout ce qu'il avait 
avancé dans son Jésuite sur 
l'éckafiaud. Cette rétractation 
fut imprimée à Anvers , en 
x65o, i/{*i2.. Jarrige, de re- 



J AR 

tour en France « eut le choix. 
de rentrer danrs la compagnie, 
ou de vivre en prêtre séculier, 
li choisit ce dernier parti , et 
âe retira à Tulles , où il resta 
jusqu'à sa mort, arrivée en 
j|;67o. 

, Jarey, (Laurent Juilliard 
^u ) né vers i658 ♦ à Jarry; 
village près de . Saintes , s'a- 
donna de bonne ibeurë à la' 
chaire et à la. poésie. Quoique 
poète médiocre, il ohûnf deux 
couronnes de l'académie fran-' 
çaise, en 1679 et en 1714. A 
cette dernière .époque il eut, 
pour concurrent Voltaire., 
alors fort jeune» auquel il fut 
préféré. Le poème ci^uronné , 
au-dessous du médiocre, du 
côté de la poésie , était encore 
gâté parune méprise qui sup- 
posait dans J^ ppèle une igno- 
rance grossijèrç en malière d^ 
physique., et même de sim- 
ple géographie : un de -se? 
vers commençait par PpUs 
g/aces , brulans ^ etCr Le vain- 
queur et même les juges fu- 
rent très-plaiwntés dans le 
tems, sur-tour par le vaincu.. 
On a de du Jarry : Des Ser- 
mons , des Panégyriques et 
des Oraisons funèbres , en 4 
vol. in- 12 , qui , sans être du 
premier mérite, ont quelques 
beautés , entr'autresl Oraison 
funèbre de îléchier. —Un 
llecueil de divers ouvrages 
de piété, Paris, 1688, z«-i2. 
— Des Poésies chrétiennes , 
héroïques et morales; Paris, 
17x0, i/i-12; b , versification 



J.AU 19 

en e»t faib]e« -^Le Ministèr® 
évangélique , ou Réflexion? 
sur l'éloquence derja chaire i 
i>2-i2, Pacis,ji;726 : routeur 
avait étudié ç^tle( matière , 

f)Iutôt en ofalje.ur qu'en phi*^ 
ô^opbe* XI mourut en 1730 , 
dans spp pmçur^ jie PT. .!>., di* 
Jarry, au diocèse de Saintes^ 

Jars , (Gabriel) oé à Lyon f 
en i732,m(Tntra henacQupde 
goût, pour U' métalUrgie^ 
Trudaine , quirea fut informé; 
le fit entrer dans: les^ pont^ et 
chaussées. Il y prit tes coilir 
naissances propres ^ l^ei^ploi 
auquel (xel le de&tinait ; c'é- 
tait de perfectionner l'exploi- 
tation ae nos mineSç pw i'iun 
spection de cellestda l!éiran- 
ger^et le^ dij9er^niçs^9nièirea> 
de les exploileré,Es^i757.>il 
visita les mines d'AH§«iaffl^ 
avec Duhamel ,; et.eHrri7TO ^ 
celles du Nord. Il fut, reçu ^ 
l'académie des sciences, en 
1768, et mourut ran^éesm» 
vante. Son frère a publié fte% 
observations sous le tita^e^dç 
Voyages métallurgiqwtz^XKyqw^ 
1774 , i/1-4^. ouvrage estimé, » 

. Jacbert , ( N. a. ) méde- 
cin , a publié; Dissêrt. med^ 
circa très qucestîones ab acad. 
Divîonensi propositas ^ 1778 , 
f/ï - 1 a. — Discours sur la meil- 
leure méthode de poursuivre 
les recherches en médecine , 
parJamesSimSftrad.del'and* 
Avignon, i778,/yi-i2. — Ob- 
servaliond sur les maladies 
épidém. avec des remarque» 



fiO 



J A 



sur \b% Sevrer iié#9«u^0$ «t 
xnaUgnes f ôWrafte trad. de 
FaAgi dèJaiioesSitii», Avi- 
gaoh, 17*^8, /fi-8^i*— Disserta 
sur k Mëtbèd^ ctirati^ dani 

cour, "pàt \^iOùJ^o^. àB méd. 
ée ]bVanc€ ( î'yyS , ïn-ff". 

Jaucourt, (Louid, cheva- 
lier di ) «te lîi sôciéié royale 
de Itond^iësi ^^ citadëm* âd 
BerliéV d4d^ Stockholm , de 
Bord<eatije!, et«« itaquit à Paris^ 
Jte *6Bé*tèiûtei9 TTO^, et mou- 
rût à Côtàpi^gtie le 3 fëvpiôî? 
^780; À l'âgé de 7& ans. Juë 
chevalier de JPaUbptert iéwjt à 
peine sorti ^e la plus tendre 
enfance , <jti*il ne tarda pas à 
se fai^e CMinahre par les diaî- 
{^sif ibilfr les ^lus neureuses , 
et par le <!tesir particulier qu'il 
avait de savoir. Un jugement 
naînet ufiemémoireexcetlênte 
déternïinèrent ses paréns à 
éultivèr son éducation aveo 
«oih. Bii novembre 171 2, il fût 
envoyé à Genève pour y faire 
àotteoufsd'éttjdes,dans lequel 
il excella; ParVenu à l'âge où 
l'esprit humain commence à 
«entir la portée de ses con- 
naissances , il ne chercha plus 
qu'à' se livrer entièrement au 
goût dominant qu'il avait pour 
1 étude , goût qui, chez lui , 
s'accrut au point de devenir 
»ne passion à laquelle rien ne 

{)ut Résister, et que ce célèbre 
ittérateur conserva jusqu'au 
dernier moment de sa vie. En 
février 1726, il passa à Lon- 
<dre» à Funiversité de Cam* 



JAtJ 

bridge ; il y ûi tes progrés te»' 
plus rapides; i4 ea partit en' 
1729 pour aller efi Moliandei 
Là , son 9mbur pour les scient 
cels te porta à s'addniier à l'é- 
tude de la médecine^ efcce fut 
dans l'université de !Leyd.e^ 
sous le professorat de Pim- 
miSA'tel Boërhaave , qti^il fut , 
d^ concert aveo le célè(>rB 
Ti^nchin, admis an 4oetorat. 
lAhaute répuftfiionqoe la-che* 
Vâlier de Jaucourt Kvait si 
justement acquise, le fit e&ti* 
mfer de tout <5e q^u'il y afvait 
dé grands hommes en flo4-? 
làirde , qui s'enstprô^saient de^ 
Uii donner des xniarqueB de ki 
oé^ilsidératioti dont il ai tou^ 
jours joui. En 17^6 , àts af *f 
foires de famille 1 ayant rap* 
peié à Jari», il s'y fixa; et 
étant parvenu , après le sacri- 
fice presque eniier de sa for- 
tune , à de procurer le repo» 
nécessaire aux gens de letti-^s , 
il se livra ehrièrement à soa 
goût pout Fétude, et s'im- 
mortarisa sûr-toUt par la grande 
pâW qu'il eut à rfincyclopéf 
die , ouvrtige qfuî «neul fait^so» 
éloge. Le ôhévàlier de Jau- 
court savait parfaiteinewt par- \ 
ter et traduire les tet>gue&an-* 
glaise » italienne « feîHeniande^ 
etc. Le 12 niai 1779,11 quitta 
Paris pour se retirer à Com- 
piegne, où il jouit d'une bonne 
santé jusqu'en janvier 1780 , 
qu'il fut attaqué d'une mala- 
die cutanée qui, eu annon- 
çant la décomposition totale 
de son sang, marquait le terme ' 
où il devait ternàiner sa glo- 



J A U 

rieu9â et pénibJe carrière^ Il 
n aveit jamais été xualade dd^ 
ptiU l'âge de 14 ans, t^poique, 
par.ube chàlci gpaive c|u'il fit 
en îftivvier 1772, 00 eût tout 
lieu dj9 ccaiio^^e pui^r ses jour»; 
mais par j^s soins multipliés 
<ft Miidus qvk'û Vecerait de Ja 
part de ceux cfuL lui ayaieàt 
voué une afiSoction peu com- 
mun« , parce qu'il les aimait 
véritablement , sa s»iié de- 
vint iDaltérableJiiiqu'au def- 
Bcer moment. li était (l'une 
taille fort au-dessus de Tordi- 
itaire , sérieux et fort réservé 
avec ceux qu'il ne oonnaiasait 
pas; mais se'laissant aller avec 
ses amis à une gaîté douce et 
tranqùitte , qui peignsût iioute. 
la sérénité de son ama Ami 
de la vérité^ il osait k dire en 
face, même au risque 'de dé- 
plaire , quoique sans aucun 
dessein de choquer» Ou peut 
bien j uger > : q u'avec ce carac^ 
^e, il était incapable d'au- 
cun subterfuge. Il était extrê- 
mement égal et modéré dans 
toute sa conduite 4 et d'un dé<^ 
^intéressemeob parfait. Il n'a 
jamais sollicité aucune gràce^ 
ni fait un pa» vers la fortune^ 
fefttsant constamment , dans 
toutes les ooaasions, ce que 
l'on voulait ajoiilerà lasienne, 
quoique fort modique ; aussi 
n'a-t-il jamHÎs été l'apologiste 
de ses laveurs. Mads son ex- 
trême modestie et la modé- 
ration de sesilosirs lui te- 
naient lieu d opulence , et il 
est peut-être plus aisé d'être 
k«ureux on retrancbaut les 



J A U %t 

désirs inutiles , qu'eu travaiU 
i^nt àse mettre en état de les 
satisfaire. Son lesprit étoit de 
la plus grande netteté : le mé-^ 
me ordre , la ménaeclarié sq 
trouvent dans tous 8Q$ écrits ^ 
et lui ont valu plus d'une fois« 
de 90D vivant , l'éloge de ses 
confrères» Jamais il ne prit 
part dans aucune dispute; la 
douceur de son caractère na 
■ le lui pej'm^ttait point ; aussi 
J ful^il toujours respecté de 
tous les écrivains , et à l'abri 
dés p>qua<is sarcasmes des 
critiques de son siècle. £n un 
mot ^ 01) peut dire qu'il a vécu 
aussi rei»ipli de vertus que de 
savoir , et qu'il ne lui a man« 
, que aucmie des. qualités qui 
caractérisent le pajifait bon? 
néte homme,le savant éclaicét 
et TexcelleAt littérateur» dont 
l'immiense étendue des con^ 
naissances ne laissait rien. à 
; désirer. U usait voloi|t:ièirs de 
: ses lalens et- de la médiocrité 
• de »ea. revenus pour aouJager 
i ceux qju'iJ croyait en avoiï 
besoin : il allait jusqu aaedé-% 
pouiUec l)ui:-méme , et il em^ 
rptoyait avec satift^otioni . ison 
crédit , pour obliger ceux qui 
y avaient recours , màme au 
risque de faire des ingrats» 
Ce. nlaiheur lui est souvent 
atrivé sans affoiblir soi^ku-» 
liieiir bienfaisante , et sans 
diminuer en lui l'envie d'être 
utile. « Les écrits de cet au- 
teur si estimable, dit Palissor, 
se font lire avec intérêt ; son 
style est simple , naturel , fa- 
cile , et Be maa([ue ni de cor^ 



2â J A tr 

rection ni d'élégance. L'article 
Paris, dans rËncyclopédie ^ 
nous paraît un des meilleurs 
de ce dictionnaire. C'est une 
allusion fip^e et bien 'Soutenue ; 
on y ^oit à quel degré le ca- 
ractère des habitans de Paris 
est calqué sur celui des athé- 
niens; Mais ce qui caractérise 
sur-tout les écrits du cheva- 
lier de Jaucourt, c'est que 
riionnôte homme n'est jamais 
éclipsé par l'auteur. Il ne pre- 
ssente point la vertu avec cette 
fausse chaleur à' laquelle l'i- 
magination a plus de partaue 
le sentiment ; mais.il la lait 
aimer en imprimant à ses 
moindres ouvrages , le carac" 
tére d'une ame sensible et 
hom)ête ». Le chev. de Jau- 
court avait travaillé à la Bi- 
bliothèque raisonnée , jourhal 
rempli de très* bons extraits , 
depuis son origine )U3qu'en 
1740. Il publia, conjoîntemettt 
avec les professeurs Gaubîus, 
Mussclïenbroëck , et le -doc- 
teur Massuet > le Musemm Se- 
hœanum \ 4 vqI. i«*ibL 173461 
années suivantes : livr^ peu 
commun ^ curieux 'et recher- 
ché. Il avait cbinposé un Lexi-* 
can Medicum universale. Mais 
ce manuscrit important , prêt 
à être imprimé en 6 vo\, inA\ 
à Amsterdam, périt arec le 
î^aisseau qui le portait en Hol- 
laAdèkOn a encore de lui quel- 
ques autres ouvrages moins 
étendus , sur dès objets de 
physique ou de médecine ; 
tels, que ; Disquisitio de origine 
fonUum , ZTi'j^. '^Disserî, anat. 



J AV 

de Aliantozde humana, in^^^* 
— Traité de l'Ouïe, de Du- 
verney , trad. en latin* Il « 
fait aussi une Vie de Leibnitz,. 
dans la nouvelle édition de la 
Théodicée , 1760 , in-iz. 

JatiFfret i ( Louis Franc. ) 
lié le 4 octobre 1770 , memib. 
de plusieurs sociétés savantes, 
sécréta ire -perpétuel de celle 
des Observateursde l'homme» 
agent pour la partie des scien- 
ces ^ de la compagnie de l'A- 
frique intérieure. Il a débuté 
dans la Carrière des sciences^ 
et des' lettres par un Mém. 
imprimé chez Moutard ^ , en. 
1790, intitulé : Projet d^éta- 
hlir à Paris . une • manufacture 
de végétaux artifiéiels ^ qui oc- 
cuperait atilem^nl^4ooo fém-- 
mes. L'artiste qui avait four-' 
ni à l'auteur l'occasion de ce 
mémoire , n'a, pu obtenir , aa 
m il ien - des ;tourm entes révo- 
lutionnaires, que de» simples 
encourage mens.. Ses procédé» 
ont été admirés. Les savans 
ont reconnu que' leur emploi) 
olFrirait bien désavantages; 
mais la fabrication deâ plantes 
artificielles, et le cabinet qui 
aurait pu en- résulter ne sont 
encore que des rêves, par la 
seule faute des circonstances» 
Peu de tems après l'a wtetrr^ 
poussé par sa fainiHe dans Ja 
carrière judiciaire , publia 
quelques livraisons d'une Ga* 
%ette dès noUfékux tribunaux , 
imprimée che^*la veuve Des- 
saint. Il plaida même et fit 
impçimer un plaidoyer pro- 



; ^ 



J AU 

noïtcé par lui au Châtel^t^ 
dont lea journaux du tems 
rendirent compta Mais bien- 
tôt se livrant tout entier à la 
littérature , il composa Lâs 
Chartnes de t enfance et lesplai' 
sirs de l'amour matemeL Ce re- 
ceuil d'Idy lies , imprimé chez 
Moutard , en 179X > eut le 
succès le plus rapide. Il en 
parut six mois après une se- 
conde édit* Perlet en impri- 
ma une 3® en 1793 > "^*^ 4^ 
Tannée suivaule; et JDidot en 
a imrprimé en 1796 une édit. 
en 2 voL qui, comme les pré* 
cédentes 9 a été ta proie des 
contrefacteurs. Cet ouvrage a 
été trad. en allemand ; il en 
a paru à Vienne une traduct. 
avec le français à côté. L'au- 
teur encouragé par le succès 
dd cet ouvrage , a publié suc- 
cessivement : Le Courrier des 
enfans , ouvrage péftodique , 
deàtiné à l'amusement et à 
l'instruction de la jeunesse » 
qui forme aujourd'hui 17 vol. 
f/i-i8 de 2H8 pages. — Le 
Courrier des adolescens, en 
7 vol. i«-i8. — Le Voyage 
au jardin des Plantes , qui a 
eu trois édit. i vol. i/i-i8. 
— Le Théâtre de famille , en 
.3 vol. avec fig, — Les Mer- 
veilles du corps humain , no- 
tions familières sur l'anato- 
jgaie à la porté du premier 
âge 9 I vol. //:-i8. — Le Dic- 
tionnaire étymologique de la 
langue française, 2 vol.f/î-i8. 
— • L'Art épistolaire , ou dia- 
logues sur la manière de bien 
écrire les lettres, ouvrage dir 



J, A U 13 

vise jen aparties , les préceptea 
et les modèle» \ 3 vol. — Les 
Vpyages de Rolando et de ses 
compagnons d'infortune au- 
tour du monde , ouvrage pro- 
pre à donber aux enfaus une 
idée de la géographie , de 
l'histoire naturelle et du gou- 
vernement des diverses ré- 
gions. Il en a déjà paru 3 voU 
A ces ouvrages qui, tous jouis- 
sent d'une réputation bien 
établie , il faut eu joindre un 
très-utile à l'étude de l'hist. 
naturelle , et qui donne une 
idée avantageuse de ceux plus 
impor tans encore dont l'au leur, 
annonce qu'il doit s'occuper , 
c'est la Zoographie des di- 
verses régions , offrant avec 
la notice géographique de 
chaque contrée , l'histoire na- 
turelle des Mammifères et 
des oiâeaux qui en sont ori- 
ginaires ou qui s'y sont natu- 
ralisés; classés d'après le sys- 
tème de Lznne^ et indiqués 
tout à la fois par les déno- 
minations de cet auteur, et 
par celles conforme» à la mé- 
thode dé Lacépede^ qui a été 
suivie dans le dernier arran- 
gement des galeries du Mu*' 
seum d'hist. naturelle de Pa- 
ris , ouvrage accompagné d'un 
atlas, dont les caries renfer- 
ment les noms et les fig. des 
animaux , pllacés dans les ré- 
gions mêmes qu'ijs habitent. 

Jauffrdy , ( Et. ) doctri- 
naire 9 né à Olîioules, mort 
le 30 mai 1760. On a de lui : 
\ Des Statuts synodaux publiés 



^4 J A U 

dans le sjnode général tenu 
à Mende en 1738, 1739, in- 
8**, — Conférences de Menâe, 
1761, 5n-i2. X 

jAtiLT, (Aug. Fr.) né à 
Orgelet, mourut en 1767 , à 
5o ans. Il se fit recevoir doct. 
en médecine, et fut profess. 
en langue syriaque au collège 
royal. Il a trad. les Opéra- 
tions de chirurgie de Scharp, 
Î742 , f/2-i2. — Recherche 
critique sur la chirurgie du 
même ,17^* » '«-12. — Hist, 
des Sarrasins, d'Ockley, 1768, 
•2 vol. Z/X-12. — Le Traité des 
maladies vénérienùes, d' As- 
truc, 1740, 4 vol. i/l-I2. — 
Le Traité des maladie^ ven- 
teuses , de Combalusier, 1754, 
2 vol. i«-i2. — Le Traité de 
J'astme , de Floyer , 1761 , 
in-i2. -^ Il a travaillé à la 
nouvelle édit. du D-ictionnaire 
étymologique de Ménage. 

Jaure , auteur dramatique 
à Paris , a donné à difFérens 
théâtres les pièces suivantes : 
savoir , au tnéâtre de la rue 
Favart , les Epoux réunie , 
com. eni acte, eu vers, 1789. 

— L'pcerlitude maternelle, 
com, en i acte , en vers li- 

1 bres , 1790. — L'Epou« gé- 
- néreux, ou le pouvoir des pro- 
cédés, com. en i acte, en 
prose, i790.-r-Lottise«t Voi- 
san,com» en3acfes, en prose, 
1790. — Le Frano-Breton , 
com. en i acte, envers, 1791. 

— Nouveau d'Assas , trait 
histor. mêlé de chant, en i . 



J A tr 

acte , ëti prose , X790. -^ Loi* 
doïska , comédie - arriette •,- 
en 2 actes. «^ La Filte natu- 
relle , eu I acte , en v«rs , 
1792-— Charlotte et Weiier^ 
com. eu 2 actes ^ 1792. — Lai 
Dot de Stizette. -^ Montetfl» 
et Stéphanie « em 3 actes. — ^ 
Le Kégoeiant de Boston. •«« 
Imogène , ou la gageure in- 
discrète. — Au théâtre dit du 
Marais : Les Epoux portugais^ 
com. en 5 actes , 1792. — Au 
théâtre de la rue Feydeau : 
Les Quiproquo espagnols , 
com. en 2 actes., eu prose ^ 
mêlée A^ chant, 1792. 

Jaussin , ( Lduis- Aiûdnd ) 
apothicaire se fit connaître du 
public par des MéHi. histor. 
sur les principaux événemeni 
arrivés eu Corse, en 2 vol. 
z«-i2 , 1759. On a encore de 
lui un Traité snr la perle de 
Cléopâtre , m-8^ et un Mém. 
sur le scorbut , 2/1-12. Il mou- 
rut à Paris en 1767. 

Jay, (Gùi-Michelle) avocat 
au parlem. de Paria sa patrie , 
mourut en 1675. C'est lui qui 
fit imprimer une Polyglotte 
à ses dépens. Cet ouvrage , 
«n lui acquérant de la gloire , 
renversa sa fortune. Les an^ - 
glais a(uxquels il voulut la 
vendre trop cher, chargèrent 
Waltou de Téditiou d'une 
Polyglotte , beaucoup plus 
commode que celle de le J ay. 
Celui-ci aurait pu gagner en- 
core beaucoup, -s'il avait vou- 
lu laisser paraître, la sienne 
^ sous 



J A Y 

sous le nom du cardinal de 
Kichelieu » jaloux de la ré- 
putation cfue le cardinal Xi- 
menè^ s était faite par un ou- 
vrage de ce genre. Le Jay , 
devenu veuf et pauvre , em- 
brassa ISitat ecclésiastique , 
fut doyen de Vezelai , et 
obtint un brevet de conseil- 
ler-d'état. La Polyglotte de 
Gui-Micbel le Jay est en lo 
vol. très-grand in-fol. C'est 
un cbef-d'œav're de typogra- 
phie. Elle a de plus que la 
ÎPbly glotte de Ximenès , le 
syriaque et l'arabe, pile pairut 
depuis 16:^8 jusqu'en 164a. 

Jay , ( Gabriel-Frànç. le ) 
jésuite , né a Paris ^n 1662 , 
fut profess. de rhétorique au 
collège de Louis-le Grand , 
pendant plus de trente . ans , 
et s'acquit rcstime de ses élè- 
ves par sa science , sa piété 
et son caractère doux et hon- 
nête. Il était collègue du 
P. Jouvenci,et niourul à Pa- 
Tis l'an 1734. Ou a de lui : 
Une Traduction eu français 
des antiquités romaines de 
Denya d'Halicarnasse , et J3z- 
bîiotkeca rhetorum^ Paris, i ;a.) 
su vol. i/2-4° C'est une collec- 
tion des oeuvres classiques de 
ce savant littérateur , qui con- 
tient bien des choses peu 
analogues au titre; elle ren- 
ferme : Rhetorica^ divispe en 
5 livres : c'est peut-être l'ou- 
vrage le plus méthodique et 
le plus clair que nous ayons 
sur celle science. — Oratio* 
nés sacra » pleines d'éloquen* 

Tomt fV^ 



J E A a5 

et d'une latinité pure ; mai»^ 
moins riches en choses et en 
idées qu'en paroles. — Om- 
tiones panegyricut ; ce, sont desi 
harangues , dont la plupart 
sont à la louange de la na- 
tion française. -— Des plai- 
doyers , les uns en latin , le& 
autres en français. — Epistolœ, 
— Fabula, — Poetica. — Tra- 
gedia ^ dont quelques -< une& 
sont trad. par i auteur mémo 
eu vers français. — Des co- 
médies en latin. Sa Rhéto- 
rique a eu un graud nombre, 
d'éditions, et est devenue uu 
livre classique. 

Jayant, ( le ) prêtre, a don^ 
né : les Grands remèdes con-^ 
tre la rage , l'épilepsie , le* 
vertiges , les vapeurs^, au 
Mans, 1779 , i« -8**. 

Jean XXII , né à Cahors , 
d'une bonne famille , selon le» 
uns^ et d'un cordonnier, selon 
d'autres, parvint par ses talen» 
à la place de précepteur du 
fils du roi de Naples, De di- 
gnités en dignités, il arriva 
à la pourpre, et enfin à la 
papauté en 131 6. Les cardi- 
naux ne pouvant s'accorder 
après la mort de Clément V , 
résolurent, dit-on, de s'en 
rapporter à lui pour le choix 
du nouveau pontife. 11 se 
nomma luf-même , en disant: 
Ego sum Papa^ Sun poutifinat 
fut troublé par plusieurs que- 
relles, aussi singulières qua 
puériles. Il mourut à Avignon 
en 1334. Ce pontife avait T-e^i- 

4 



26 J E A 

prit pénétrant et capable des 
plus grandes affaires. On loue 
sa sobriété et son amour pour 
l'étude; mais il ternit ces qua- 
lités par son emportement, 
et sur- tout par son avarice. Il 
aimait si fort l'argent , qu'on 
trouva dans son trésor , sui- 
vant Villani, la valeur de 7 
millions en vaisselle ou en 
bijoux, et celle de plusde 18 
millions en espèces : somme 
exorbitante pour ce tems. 
Il est vrai que Jean XXII 
avait employé toutes sortes 
de moyens pour amasser. On 
a de lui plusieurs ouvrages, 
sur -tout sur la médecine, 
science dans laquelle il ex- 
cellait : Thésaurus Pauperum ; 
c'est un Traité de remèdes, 
imprimé à Lyon en i525. — 
Un Traité des maladies des 
yeuxl — Un autre sur la for- 
mation du fœtus. — Un autre 
sur la goutte. — Des Con- 
seils pour conserver la santé. 
— On lui attribue l'Art trans- 
mutatoire des métaux , qui se 
trouve dans un Recueil im- 
primé à Paris en 1657, in-iz; 
mais il y a grande apparence 
que ce livre n'est pas de lui. 

Jean de Bayedx, évêque 
d'Avranches, puis archevê- 
que de Rouen, laissa un livre 
des Offices ecclésiastiques , 
publié en 1679 par le Brun 
des Marettes, i/i-8**, avec des. 
notes et des pièces curieuses. 
Ce prélat se démit de son 
archevêché , et mourut en 
1709. 



J E A 
Jean de Paris , fameux 
dominicain, docteur et pro- 
fesseur en théologie à Paris ; 
et célèbre prédicateur , prit 
la défense du roi Philippe -le- 
Bel, contre le pape Boniface 
VIII , dans son Traité De 
Regia potestate et Papalz, Il 
mourut en 1304. On a de lui : 
Determinatîo de modo existendi 
corporis Christi in Sacramento 
altarîs, Londres, 1686, /n-8*^. 
^^Correctorium docirînœ sancti 
Thoma. 

Jean François, bénédic- 
tin, a donné :'fiist. de Metz 
( avec Tabouillot ), Metz, 
1. 1, 1769 , /n-4'*. — Vocabu- 
laire austrasien, pour sei-vir 
à l'intelligence des preuves 
de l'Histoire de Metz, 1773» 

Jeannin , ( Pierre ) connu 
sous le nom du président Jean* 
«/«, naquit à Autun en i54o, 
et mourut le 31 octobre 1622, 
âgé de 82 ans. Il se distingua 
dans sa jeunesse par son élo- 
quence : un homme riche, 
charmé de ses talens , et dé- 
sirant en faire son gendre , 
lui demanda l'état de son bien. 
Jeannin lui montra sa tête et 
ses livres : « Voilà , dit - il , 
toute ma fortune ». Il étudia 
'le droit sous Cuj^ts; mais ce 
ne fut qu'après avoir quitté 
deux fois son école , par dis- 
sipation et par légèreté, qu'il 
se livra sérieusement à l'étude 
de la jurisprudence. Il fut 
reçu avocat au parlement de 



JE A 
Bourgogne le 21 novembre 
1569 , iï y plaida sa première 
tause le 30 janvier 1070, pour 
la ville d*Autun, sa patrie , 
qui contestait à celle de Châ- 
Ipns, la préséance dans l'as-* 
semblée des Etats, et qui 
remporta : il fut choisi en 
1571 pour être le conseil de 
la province. N'étant encore 
qu'avocat , il se trouva au con- 
seil qui se tint chez le comte 
deCharny, lieutenant-général 
de Bourgogne, au sujet des 
ordres pour le massacre de la 
S^-Barthélemi; J^annin qui 
opinait le premier, comme le 
plus jeune et le moins qua- 
lifié, cita la loi de Théodose, 
qui , touché d'un juste repen- 
tir d'avoir ordonné le meurtre 
de Thessalonique , défendit 
aux gouverneurs d'exécuter 
de pareils ordres avant trente 
jours, pendant lesquels ils en- 
verraient demander de nou- 
veaux ordres à l'empereur; 
Jeanniu conclut à envoyer de- 
mander au roi des Lettres- 
patentes : cet avis entraina les 
suffrages, et sauva la Bour- 
gogne. Deux jours après, il 
arriva des orares contraires 
«ux premiers. Jeanniu fut dé- 
uté aux Etats de Blois pour 
e tiers - état de la ville dô 
Dijon; il fut un des deux 
orateur» qui portèrent la pa- 
role pour le tiers - état du 
royaume. Il pénétra de bonne 
heure les vues ambitieuses 
et violentes de la maison de 
Guî^e, et les traversa de tout 
son pouvoir j il fut ligueur 



r, 



J B A .rk^ 

cependant. Son zèle pour la 
religion catholique rentr|ina 
dans ce parti; mais il n'en fut 
que plus utile à l'état par son 
ardeur à défendre les droits 
de la justice parmi les li« 
gueurs, et par ses remontran* 
ces courageuses au duc de 
Mayenne, pour l'empêcher 
de livrer la 1 rance aux étran-^ 
gers. Henri III lui donna dif- 
férentes' places , et enfin une 
charge de président au parle- 
ment de Bourgogne. Henri 
rV le fit premier président 
du même parlement , et le 
fit ensuite entrer au conseil. 
Dès lors Jeannin partagea tou- 
jours avec Sully la confianc* 
de ce prince , au point d'avoir 
quelquefois inspiré à ce sage 
ministre, une jalousie dontou 
apperçoit le6 traces dans sesr 
Mémoires. «Jeannin, dit Pé- 
réfixe , était plus considéra 
que le duc de Sully pour lea 
iiégociations et les affaire» 
étrangères. Ses négociatioiw 
servirent d'institutions poli-% 
tiques au cardinal de Riche- 
lieu qni les lisait tous les jours 
dans sa retraite d'Avignon >>♦ 
Jeannin était à peine entré 
au conseil , lorsqu'un secret 
de l'état se trouva révélé par 
un .indiscret ou par un traître. 
Des regards soupçonneux se 
tournaient vers Jeannin, qui 
, se taisait par prudence ou par 
indignation. Le roi qui s en 
apperçut le vengea bientôt: 
— * Je réponds d» Jeannin , 
dit-il aux ministres; voyez 
entre vous qui ^ révélé g» 



sS 



J Ë A 



secret. *— En 1607 et années 
su Liantes , Jeanuin f u t chargé 
de négociations importantes 
en Hollande. Les Ëtats*géné- 
raux remercièrent solennelle** 
ment Henri IV de leur avoir 
envoyé un ministre si sage 
et si éclairé. A son retour, 
le roi l'embrassant» et pre- 
nant la main de la reine qui 
] 'accompagnait : «Vousvojez , 
lui dit'il, l'un des pi us hom- 
mes de bien de mon royau- 
me , le plus affecUonné à mon 
service, le plus capable de 
servir l'état ; et s'il arrive que 
iJieu dispose de moi , je votis 
prie de vous reposer sur sa 
fidélité , et sur la passion que 
je sais qu'il a pour ie bien 
de mes peuples». La reine 
parut se ressouvenir de cette 
recommandation, lorsqu'à la 
retraite de Sully , elle char- 
gea Jeannin de l'administra- 
tion des finances. Malgré les 
ili£Bcuités dont cette partie 
était alors embarrassée, Jean- 
îain ne cessa de servir la pa- 
trie jusqu'à la mort. Il avait 
eu un fils y qui fut assassiné 
dans un combat de nuit. — 
Celait , dit Saumaise , un 
des plus braves et accomplis 
de là cour. Le jour qu'on en 
dit la nouvelle au père, il ne 
laissa pas de présider au con- 
seil; et la douleur, qui ne 
paraissait pas sur son visage , 
se répandit dans le cœur de 
tous ses amis, jusqu'à toucher 
celui de la reine, sa bonne 
maîtresse , qui en pleura, et 
lui fit l'honneur d'aller le con- 



J E A 
soléf dans sa m<!iisofl». Oiiit 
de lui des Mémoires et des 
Négociations , publiés à Paris 
en 16S9 , fn-folio ; chez les 
Ëlzevirs , même année , 2 vol. 
in-.ia; et en 1695, 4 vol. 
2V12. 

JEAtJRAT,(Edme-Sébast. ) 
né à Paris le 14 septembre 
1724, doyen des astronomes 
de l'Observatoire de Paris , et 
fondateur de l'observatoire de 
l'Ëcole militaire, menoibre de 
l'instit. natioaal, de la société 
libre des sciences , lettres et 
arts de Paris, del'académie de 
Bos ton et américaine desscien- 
ces et arts, de celles des bçlles- 
iel très de Caeii , de Dijon , e*c. 
a donné les ouvrages suivans : 
En 1760, Traité de perspec- 
tive, adopté dans les écoles 
d'artillerie et du génie , îrt-4**» 
— En 1766, Nouvelles Tables 
de Jupiter, £12-4°. — En 1776 
et 1777, 12 vol. de Connais- 
sance des tems. — En 1784, 
Plans des principaux édifices 
de Paris , levés géométrique- 
ment , et existans dans les ar- 
chives de la ci-dev. acad. des 
sciences, avec le manuscrit 
-même de ses observations fai- 
tes à l'Observatoire. — Dans 
le 4« vol. des savans étrangers: 
Obeervations.de la comète de 
1682, 1607'et 1631, observée 
à Paris en mai 1 759.'*— Projec- 
tion séomé trique des éclipses 
de solei:! , assujettie aux règles 
de la perspective. — Sur le 
mouvement des planètes, et 
moyen de calculer leur équa. 



JEU 

fion du centre.— •Détermina- 
tion de la distance d'une pla- 
nète au soleil , de sa parallaxe 
et de soa diamètre horisontal. 
—En 1793, Méthode graphi- 
que de la trisection de l'angle, 
suivie de la relation des sk^ius, 
taugentes et sécantes de 10** , 
de ao^ de 40°, de 5o% de 70^ 
et de 80**. — En 1793 , Obser- 
vations de Téclipse de soleil 
du S septembre. —En nivôse 
an V , Nouveau Mémoire sur 
leslunettes diplanlidiennes.— 
Beaucoap de Mémoires dans 
le Recueil de l'académie des 
sci^aces. 

Jeattrat, peintre à Paris, a 
publie : Principesdemusique , 
1793, i«-8^ 

JÉRÔME, ci-dev. procureur- 
général des Augustins réfor- 
més de France. On a de lui : 
Bibliothèque ascétique , ou 
Sentimens des SS. PP. et des 
auteurs ecclésiastiques sur tes 
plus imporlans sujets de la 
moralecnrétienne» 7 vol. in-i 2 . 

j£UDT DE LhOUMAUD e»t 

auleur de l'Histoire des Mei^ 
veilles de la nature dans d<eux 
de ses plus int^ressans pbéno* 
mènes , ou les moyens de re- 
connaître t«s causes physiques 
des taches de la Lune et du 
Soleil 9 et deconvainpre de la 
vérité incontestable du déluge 
universel 9 etc. i783,f«-8®. 

Jeune, (Jean Ie)ocatoriea, 
né à Poligny , eii franche* 



J O A 29 

Comté , en 1092,. mourut à 
Limoges eu 1672. Dix gros 
vol. i/i-8® de Sermons , impr. 
à Toulouse en 1688, déposent 
en faveur de son zèle et de sa 
facilité. Il fut regardé comme 
un des plus célèbres prédica- 
teurs de son tems ; et si on lui 
Erdonue le défaut de goût et 
\ vices dustyledesonsiècle, 
on conviendra que du coté ds 
l'onction, de la simplicité et 
de l'instruction, il n était pas 
indigne de la réputation qu'ila; 
eue. Il la ^conserve encore par* 
mi ceux qui font plus de caa 
des chx)ses que de la manière , 
du ton et de l'arrangement 
des mots Ses Sermons furent 
traduits en latin sous ce titre: 
Johannis Junzi deliciœ pasto^ 
rîtm sîve concioneSs et impr. à 
Mayence, în-4**; ce qui prouve 
combien on les estimait. On 
assure que la lecture de cet 
orateurservit beaucoup à Mas- 
sillon, qui sut en éviter les 
défauts , et y puiser des maté- 
riaux utiles pour la composi- 
tion de S0S SermonSi On a en- 
core du P. le Jeune, un Traité 
de la vérité de la religion , i 
voh in-i2 , impr. en Hol^laude» 

Jeune, (le)a donné : Clovisi, 
poëme kéroi -comique, avec 
des remarques historiques et 
critiques, 17^3, 3 vol. i«-ia. 
— LaLouiséide, ou le Héros 
chrétien, poëme épique, 1773? 
4 vol. m-B*". 

JoANNET, (Claude) ex-jé- 
suite, de Tacad. de Nancy,, 



30 JOB 

né à Dole ^ a donné un ouvra- 
ge élémentaire sur la poésie ^ 
rempli de réflexions jiniicieu- 
ses, d'une critique fine, et 
de régies sûres ; les caractères 
d'un bon poêle y sont tracés 
avec discernement et avec 
goût.Si son ity le était toujours 
égal , et sa manière de s'expri- 
»ier toujours correcte, cet ou- 
vrage pourrait être regardé 
comme le meilleur et le plus 
complet qu'on nous ait donné 
sur cette matière. Joannet est 
encore auteur des ouvr. suiv. : 
liCttres sur les ouvrages de 
piété, appelées depuis : Jour- 
nal chrétien , 1754—64 , z/i-12. 
fc— Les Bêtes mieux connues , 
ou Entretiens sur le principe 
du mouvement dans les bêtes, 
1770, 2 vol. i/z-12. — Delà 
Connaissance de l'Homme , 
1776 , 2 vol. z/z-8^ L'ouvrage 
sur ha poésie est intitulé : Elé- 
mens de la poésie française; 
Tl parut en 1762, en 3 vol. 

JoÉERT, ( Louis ) jésuite , 
né à Paris , et mort en 1719 , 
à 72 ans , est célèbre par sa 
Science des médailles, réim- 
primée <în 1739, 2 vol. Z/2-I2, 
par les soins de la Bastie , mort 
en 1742, qui Ta enrichie d'un 
grand nombre d'observations. 
Jobert a fait aussi quelques 
livres de piété. ' 

JoBiER est auteur d'un ou- 
vrage qui a pour litre : Nouv. 
Traité tres-mstructif pour les 
.«rUstes et «maleurs du dçssin, 



J O D 

de la peinture et dorure, Ge- 
nève, 1779, i«-i2. 



JoBiNEAU, avoa, a publié; 
L'Usure, considéi'ée 'relative- 
ment au Droit naturel , ou 
Réfutation, i® de Grotius,. 
PuflFendorf, Noodt, Wolf, 
et autres jurisconsultes étran- 
gers ; 2** de Dumoulin; 3** du 
Traité des prêts de commerça; 
^° de la Théorie de l'mtérêt 
de l'argent, 1787, 2Vol.fii-8*^. 



JoDELLE, (Etienne ) sieur 
de Limodin, né à Paris ea 
1632, mourut en 1573, à 41 
ans. Le nom.de ce poète sera 
à jamais célèbre dans les An- 
nales de la littérature française, 
parles services qu'il lui a ren- 
dus, en jetant les fondemen» 
de la tragédie. Avant lui, ce 
genre n'était chez nous que 
ce qu'il fut d'abord chez les 
Grecs , c'est-à-dire informe et 
barbare: à-peu- près, comme 
les payons céléorèrent leur* 
divinités dans des chants ou 
dans quelque récit qu'ils exé- 
cutaient en leur honneur, de 
même parmi nous , les pre- 
miers poètes , prétendus tra- 
giques , s'attachèrent à repré- 
senter des mystères, sans s'as- 
sujettir àaucune des règles de 
Tart dramatique. Le Diable 
jouait ordinairemewt un grand . 
rôle dans ces représentations 
grotesquement mystiques, et 
les acteurs s'appellaient les 
Confrères de la passion ^ Us 
Enfans sans souci ^ et les Clercs 
de la. ba:^oche. C'est vers ift 



\ 



1 OD 

coanmencement du i6* siècle 
que Ton commençaà s'essayer 
dans un autre genre. On avait 
déjà imprimé des traductions 
en vers de quelques tragédies 
grecques » et ces essais mon- 
traient du moins que les^ mo- 
dèles commençaient à "être 
connus. Lazare Baïf avait tra- 
duit VBhctre de Sophocle, et 
r/f^cM^<i*EuripiTle. Un au- 
teur qui n'est guères connu 
qup des bibliographes, Sybi- 
let avait traduifl Iphigénie en 
JuUde, Aucune de ces pièces 
ne fut représentée. Jodelle, 
sans prendre ses sujets chez 
lea^ grecs , voulut du moins 
travailler à leur manière ceux 
de Cléopâtre et de Pidon ; il 
imita leurà prologues et leurs 
chœurs; mais il n'avait au- 
cune étincelle de leur génie; 
aucune idée de la contexture 
dramatique; tout se passe en 
déclamation et en récits; le 
stj'le est un mélanse de la 
barbarie de Ronsard, et* de 
froids jeux de mots que les 
italiens avaient mis à la mode 
en !«' ranœ. Cependant sa Giéo- 
pâtre eut une grande réputa- 
tion. La difficulté était de la 
représenter. Les confrères de 
la passion et les bazochiens, 
alors en possession des spec- 
tacles privilégiés , étaient bien 
éloignes de se prêter à établir 
un genre de spectacle qu'ils 
* regardaient comme étranger, 
et qui pouvait nuii:e à leurs 
tréteaux. Dans ces circons- 
tances, Jodelle reçut des gens 
de lettres ses conkères et ses 



J D 3t 

rivaux, une marque de zèle 
aussi honorable pour eux que 
flatteuse pour lui. Jean de la 
Feruse, Hemi Belleau et quel- 
ques autres poètes se réuni- 
rent à lui , pour jouer sa pièce 
au collège de Aheims, devant 
Henri 11 et toute sa cour. 
Jodelle qui était d'une figure 
agréable , se chargea du rôle 
de là reine d'Egypte. Cette' 
représentation eut beaucoup 
de succès ; et ce fut un évé- 
nement assez extraordinaire, 
pour que Pasquier en fit de- 
puis mention dans se^s Kècher^ 
ches historiques. C'est lui qui 
nous apprend au'Henri II i 
gratifia l'auteur d une somme 
de cinq cents écus, et que , 

f»our renouveller à çon égard 
es usages des anciens , on fit 
conduire chez lui "^ un bouc 
couronné de lierre, dont la 
barbe et les cornes étaient 
dorées. Jodelle, encouragé 
par ce dernier succès , fit une 
comédie en cinq actes et en 
vers, intitulée Eugène^ C'était 
encore une nouveauté qui lui 
attira un éloge de Ronsard, 
assez pi(juant pour en faïre 
ici mention : 

<c Jodelle le premier , dWe plainte 

» hardie , 
» Françoisement chanta la grecque 

» tragédie, 
» Puis, en cnaageantde ton, chanta 

» devant; nos rois 
» La jeune comédie en langage Iran- 

» cois, 
» Et si bie,n les sonna, que Sophocle 

» et Menandre , 
» Tant fussent-ils savans , y eusseuC 

» pu apprendre >?• 



32 J O I 

Cependant les confrères de 
la passion, voyant le succès 
qu'avaient eu les pièces de 
Jodelie , consentirent, à les 
jouer, et y attirèrent la foule ; 
c'est de cette époque qu'il 
faut dater l'existence du théâ- 
tre en France. Jodelle faisait 
consister La philosophie à vi- 
vre dans les plaisirs , et à dé- 
daigner la grandeur; il négli- 
gea de faire sa cour, et mou- 
rut dans la misère. Le Recueil 
de ses poésies fut imprimé a 
Paris en 1574, i/i-4**, et à 
Lyon en 1597, in-ia. On y 
trouve; deux tragédies, C/«o- 
pâtre et Didon^ Eugène^ co- 
ipédfe; des sonnets, des chan- 
sons , des odes , des élégies , 
etc. Il faut avoir aujourd'hui 
beaucoup de patience pour 
lire toutes ces productions. Il 
n'en est pas de même de ses 
poésies latines. Le style en est 

i)ur, plus coulant , et de meil- 
eur goût. Jodelle s'était rendu 
habile dans les langues grec- 
que et latine; il avait du goût 
pour les arts, et l'on assure 
qu'il entendait bien Tarchi- 
teciure , la peinture et la 
sculpture. 

JoiONir,auieurdramatique9 
à Paris , a donné les pièces 
suivantes : au théâtre de là 
rue Favart , Cécile et Julien 
ou le Siège de Lille , coméd. 
en 2 actes , 1793. — La Cause 
et les Effets , com. en 3 actes , 
1793. — £t la Vendange, 

JoiKvHiLÇ,(Jçansire de) 



J O I 

sénëchaldeChampagne^d'une 
des plus anciennes maisons de 
cette province, naquit en 1723 
ou 1724, et mourut dans soit 
château de Joinville ver» 
1318. Il fut un des seigneurs 
les plus distingué» de la cour 
de S^ Louis. Il suivit ce prince 
à la cinquième croisade; il 
peint lui-même av^ beau- 
coup de naïveté la aoulçur 
qu'il sentit en quittant sa fa- 
mille, et ce beau château de 
Joinville qu'il aimait tant. Il 
courut les plus grands dangers 
dans cette expédition, y lut 
fait prisonnier, ainsi que le 
roi. Après leur délivrance , le 
roi délibéra s'il resterait dans 
la Terre-Sainte, pour ache- 
ver de tirer les chrétiens d'es« 
clavage , ou s'il se hâterait da 
revenir en France. Ce dernier 
avis était celui de tous ses 
conseillers; Joinville, encore 
très-jeune , osa le combattre ; 
les vieux conseillers lui ré- 
pondirent avec aigreur. Le 
roi, contre son ordinaire, no 
lui parla point a son dîner; il 
crut avoir déplu; et après le 
dîner il restait triste et rêveur 
à une fenêtre « lorsqu'il sen- 
tit deux bras qui , en passant 
par-dessus ses épaule», lui 
couvrireîit les yeux ; il recon- 
nut le roi à sa bague , et le roi 
lui dit : Comment , jeune 
homm£ , avez -vous osé être 
d'un avis différent de celui 
des aticîens ? — Sire , répon- 
dit Joinville , si l'avis est bon , 
il faut le suivre , s'il est mau- 
vais , laites grâce à ngion zèle. 
Mais 



J O I 

•— Mais si je reste , resterèz- 
vous ? — Oui , certainement , 
sire. -r-Hé bien, lavis est bon, 
et il sera suivi ; mais n'en 
triomphez pas , et n'en parlez 
à personne », E» effet , le roi 
resta en Syrie , et n'en revint 
qu'à la mort de la reine-mére. 
Joinville n'approuva point la 
dernière croisade ; il fit ce 
qu'il put pour en détourner 
le. roi. « Vous faites régner , 
par-tout, lui dit-il , la paix et 
la jiistice; votre peuple est 
heureux : pourquoi allez-vons 
le replonger dans tous les 
maux qu'a déjk causés votre 
absence » ? Il refusa de se 
croiser, malgré les instances 
du roi. Sous le règne suivant , 
ii fut fait gouverneur de la 
Champagne. 11 était, en 1303, 
sous le règne de Philippe-le- 
Bel , à la bataille de Courtrai. 
Quelque lems après , il se re- 
tira mécontent dans ses ter- 
res; il entra même dans la 
ligue qui se forma contre 
Philippe-le-Bel , vers la fin 
de son règne. Il rentra en fa- 
veur sous Louis-le-Hulin. Il 
mourut dans une extrême 
vieillesse sous le règne de 
Philippe-le-Long. Nous avons 
de Joinville, en, vieux fr^- 
çais , une vie de Saint -Louis , 
excellente pour le tems, et 

Îtii sera toujours nécessaire. 
1 composa cette histoire dans 
sa vieillesse , à la prière de la 
reine Jeanne de Navarre , 
femme de Philippe-le-Bel , 
princesse qui aimait les let- 
tre- s , et iil laidédia au roi 

Tome ir. 



JOI 33 

LouiS'Ie-'H ut in, fils de Jeanne. 
C'est en vain que le père Har- 
douina prétendu tirerdu texte 
même de cette histoire, la 
preuve qu'elle ne pouvait pas 
être l'ouvrage d'un contempo- 
rain de Saint- Louis. M. de la 
Bastie , dans une dissertation 
sur cet ouvrage, insérée dan» 
lé quinzième volume des Mé*- 
moires de littërat. pag. 692 et 
suivantes, fait voir que tout 
ce qui, dans le texte, semble 
favoriser les doutes du P.Har- 
douin, provient d'interpola- 
tions mal-adroites, faites par 
des ignorans , dan* des tems 
postérieurs, et qui se trou- 
vaient en grand nombre dans 
les anciennes éditions , et dana 
les manuscrits de Joinville. 
Mais il ne reste plus de ma- 
tière à aucun doute, depuis 
que le savant Gapperonier , 
avec le secoui's de quelques 
personnes attachées à la bi- 
bliothèque du roi , a mis la 
dernière main à l'édition de 
Joinville , de l'imprimerie 
royale 1761, édition pour la- 
quelle Melot et Sollier avaient 
réuni leurs efforts , et qu'ils 
avaient faite d'après un ma- 
nuscrit plus complet que tous ^ 
ceux qu'on avait connus jus- 
qu'alors. « Ce manuscrit a 
rendu à, l'auteur, dit le Beau , 
cette franchise première et 
cette naïveté originale ( Du- 
pûy ajoute : je diVats presque 
celle fleur d'antiquité ) qu'a- 
vait affaiblie une délicatesse 
gauloise, en prélendant la ra- 
jeunir. ' -^ ^ 

5 



34 JOI- 

JoLiVEAU, auteur drama- 
tique , à Paris , a donné à 
rOpéra, Polixène, tragédie 
en 5 actes, 1763; et le Prix 
de la valeur , ballet héroïque 
en I acte , 1771. 

J oti VET ,( Jean-Louis ) 
docteur en médecine de la fa- 
culté de Eeims, mort le 18 
juin 1764 , a donné le Secret 
du gouvernement jésuitique ^ 
1761, zi2-i2. Il entreprit de 
continuer le Journal de Tré- 
voux; mais cette continuation 
•n'a pas duré. Ce journal a 
commencé en 1701 , et a été 
terminé en 1767. Ou trouve , 
à la têie de chaque volume , 
de combien de volumes cha- 
que année est composée. 

JoLiVET , frères , commiss, 
aux droits seigneuriaux. Ils 
ont publié : Méthode de ter- 
riers ou traité des préparatifs 
de la confectiou des terriers , 
I775,i/z-8^ 

JoLY, (Claude) né à Paris, 
en 1607, chanoine de la ca- 
thédralede cette ville en 1631, 
mourut en 1700 , d'une chute 
qu'il avait faite dans un trou 
préparé dans l'église de Notre- 
I)ame pour la construction 
du maître autel. Les agrémens 
de son caractèie, la candeur 
de ses mœurs , son exacte pro- 
bité , et ses autres vertus , le 
£rent long- tems regretter. Ses 
principaux ouvrages soijt : 
Traité des restitutions des 
grands, 1680 ,//ï-ia, — Traité 



J O L , 

historique des écoles éplsco^ 
pales , 1678 , i«-ia. — ^Vo^ag© 
de Munster en Westphalie 9 
1670, //2-12. — Recueil de» 
Maximes véritables et impor* 
tantes pour l'institution da 
roi « contre la fausse et perni- 
cieuse politique du cardinal 
Mazarin, i6d2 , zn-12. Cet 
ouvrage 9 qui fut réimprimé 
en 1663, avec deux lettres 
apologétiques de L'ouvrage 
même, fut brûlé par la main 
du bourreau en i665. Il faut à 
la fin la sentence du châtelet 
et la réponse de Joly<; elles se 
trouvent toujours dans l'édi- 
tion de 1663. L'auteur fit im- 
primer un autre livre relatif 
à celui-ci ; il est intitulé : C9- 
dicile d'or. C'est un recueil 
de maximes pour l'éducation 
d'un prince chrétien , tirées 
d'£rasme et d'autres auteurs. 
— Traditio antiqua ecclesiu'^ 
rum Franciœ circa assumptio - 
nem B, Maria ^ Senonis, 1672, 
in- 12,, — De reformandis horis 
canonicis , 1644 ^ 1675 , i/z-l2. 
— Z) e verbis Usuardi assump^ 
tionis B. M, virginis ^ Senonis , 
1669, i/i-i2 ^ avec une Lettre 
apologétique en latin , pour 
la défense de cet ouvrage , 
Rouen , 1670 . in-iz. Presque 
tous les livres de Joly sont 
curieux et peu communs. 

JoLY, ( Claude ) né à Burî, 
dans le diocèse de Verdun » 
d'abord curé de Sainl-Nicolas- 
des-Champs,à Paris, ensuite 
évêque de Saint-Pol-de-Léon , 
et enfin d'Agaa, mourut eu 



J O L 

1678 , à 6S ans , après avoir 
occupé avec distinction les 
principales chaires des pro- 
vinces et de la capitale. Les 
huit vol. zVB®, de prônes et de 
sernaous qui nous restent de 
lui 9 furent rédigés après sa 
mort, par Richard, avocat. 
Ils sont écrits avec plus de so- 
lidité que d'imagination. Le 
pieux évêque ne jettait sur le 
papier que son exorde, sou 
dessein et ses preuves Jet s'a- 
bandonnait pour tout le reste 
«ux mouvemens de son cœur. 
On a encore de lui les Devoirs 
du chwien , f /i - 1 2 , 1 7 1 9. 

JoLY, ( Gui) conseiller du 
roi au châtélet , fut nommé, 
en i652 , syndic des rentiers 
de rhôtel-de-ville de Paris. 
Il suivit ensuite . le cardinal 
de Retz; et lui fut attaché 
dans sa faveur et dans ses dis- 
grâces ; mais l'humeur bi- 
zarre , soupçonneuse et in- 
constante de ce prélat , l'obli- 
gea de le quitter. Il laissa des 
Mémoires depuis 1648 jus- 
qu'en i665, qui sont à ceux 
du cardinal ce que le domes- 
tique est att maître , pour nous 
servir de l'expression de l'au- 
teur du Siècle de Louis XIV. 
Si l'on en excepte la fin , ils 
ne sont proprement qu'un 
abrégé de ceux de son maître, 
qu'il peint avec assez de vé- 
rité. Joly y paraît plus sage 
dans ses discours , plus pru- 
dent dans sa conduite, plus 
fixe dans ses principes , plus 
constant dans ses résolutions. 



J O t 35 

Se» mémoires, qui forment 
2 vol. i/x-i2, ont été réunie 
avecceux du cardinal de Ret2« 
On a encore delui ; Quelque» 
Traités , composés par ordre 
de la cour, pottr la défense des 
droits delà reine ^ contre Pierre 
Stockmans , célèbre juriscon- 
sulte. -— « Les ïntrigyes de la 
Paix , et les Négociations fai- 
tes à la cour par les amis de. 
M. le Prince, depuis sa re- 
traite en Guienne, i/z -foL 
i652. — Une suite de ces mê- 
mes intrigaes, i652, 2/1*4^. etc« 

JoLY, ( Guillaume ) lieute- 
nant-général de la connétablie 
et maréchaussée de France 9. 
mort en 1713 , est auteur : J^ 
D'un Traité de la justice mi- 
litaire de France,, fn-ff*. — 
i)e la Vie de Guy Coquille , 
célèbre jurisconsulte. 

Joly, (François- Antoine ) 
censeur-royal , né à Paris , ea 
167a , mourut dans cette ville 
en 1755. Il débuta par quel- 
ques pièces de théâtre pour 
les comédiens italiens et pour 
les français. La plus estimée , 
est l'Ecole des Amours. Il se 
fit connaître ensuite plus avan- 
tageusement par des éditions 
de Molière , m-4^; de Cor- 
neille , i/i- la ; de Racine , 
f/z - 12 , et de Monlfleuri ^ 
i«-i2. Il a laissé un ouvrage 
considérable, intitulé s L» 
nouveau et grand Cérémonial 
de France^ gros- z/i-fol. dé- 
posé à la bibliothèque natio- 
uale» 



S6 J O L 

JoLY , ( Jean-Pierre ) avo- 
cat « né à Milhaut en Rouer- 
gue , le 9 jiuin 1697, mort le 7 
déc. 1774. ^ou» avons de lui: 
Béâexions morales de Marc- 
Antonin, réduites en lieux; 
communs,. 1742 , ia- 12. — 
Xettre sur la philosophie de 
Marc-Aurelej 1768, ia-ia. 
— Pensées de l'emp. Marc- 
Aurele , 1770 , fa-S^. N. éd. 
1 773 » ^^' ^ 2« -* Anton in , W, 
trad. du grec, idistribuée en 
chapitres suivant ie& matières, 
avec des qot. et des variantes. 
^ — Pugiliaria imp. M, A, An» 
tonini ^ grœcè scripta ^ dîsjecta 
tnemhratim et quantum fierî 
poîuit, resthuta pro ratione ar- 
gumentorum; sequzîur intetpre*' 
îatio Gadakeri ïjondînatîs svtii^ 
literordinatajij'j^, M'-iTm 

JoLY ,. ( Joseph-Komain ) 
capucin , né à Saint-Claude 
en I7t5; Celui ci a cultivé 
presque tous les genres de 
littérature , sans qu on puiss6 
dire qu'il ait réussi dans au- 
cun. Il a composé des disr 
cours , des histoires , des cri- 
tiques , des satyres, des con- 
tes , des épigrammes , des 
cantiques , des tragédies , un 
]>oëme épique en 12 chants , 
des lettres sur les spectacles , 
sur les duels, sur le sabbat 
des sorciers , sur la reine des 
abeilles , sur les convulsion- 
iiaires ; et pas un de ces ou- 
vrages n a fait assez de sensa- 
tion dans le monde , pour at- 
tacher Ta moindre célébrité 
au nom de lauteun On ne 



J O L 

peut cependant lui refuser 
des connaissances, de Téru* 
dition , des idées ; mais ces 
qualités sont perdues pour le 
public, quand elles ne sont 

f>as mises en œuvre par le ta- 
etit , ou relevées par le mé- 
rite du style. Voici la liste de 
ses principaux ouvr. Projet 
d*un nouveau Cérémohial 
français , 1746 , za-4**. — His- 
toire de la Prédication dan» 
tous les siècles, l'^&j ^ in-tTr, 

— Conférences pour servir à 
l'instruction du peuple, sur 
les principaux sujets de la 
Morale chrétienne j 176^, 6 
vol.f/ï-r2. — Idée des Mamil- 
laires modernes, 1770, in^°. 

— Lettre sur les mouches à 
miel, 1770, i/z-8°. — Confé- 
rences sur les mystères, 1771, 
3 vol. in'\%. — Dictionnaire 
de Morale philosophique , 
1771 , 2 vol. f/i-12. — Lettres 
sur divers sujets im^^orlans de 
la Géographie sacrée « él de 
rflistoii-ie sainte, 1772 , zn-4^. 
N. éd. sotis ce titre : Là GtO" 
graphie sacrée^ et les Monumens 
de V Histoire sainte^ 1784, in-4°. 

— l/Egj'ptiadeou le Voyage 
•de S^-François d'Assise à la 
c6urdu roi d'Eg^^pte , pbëme 
en 12 chants , 1776 , fn-12. ^, 
éd. 1785 , /n-ï2. Beai^cbup de 
Mémoires et de Poésies dans 
le Mercure, l'Année littéraire 
et autres journaux. 

J o L Y, ( Philippe-Louis ) 
chanoine à Dijon sa patrie. On 
à de lui : Eloge historique de 
Tabbé Papillon , Dijon , 1738 



J O L 

Î/2-B**. — Bibliothèque des au- 
teurs de Bourgogne, par Pa- 
pillon, continuée et augmen- 
tée, etc. 1742 , 2 vol. /n-fol. 
— Lettres sur un Passage des 
Confessions de S^-Augustin. 
Eloges de quelques auteurs 
français , 1742; , zn-^^, — Nou- 
velles Poésies de M. de la 
Monnaye , 1748 , zw-8°. —Re- 
marques crit. sur le Dict. de 
Bayle , 1748-52 , 2 vol. i/i-fol. 
Mémoires histo^. crit. et litt. 
par feu M. Bruys, 1761, in-ï2. 

J o L Y, garde - adjoint dès 
estampes de la bibliothèque , 
a donné : Portique ancien et 
moderne , ou Temple de Mé- 
moire , dédié aux mânes des 
savans illustres et des artistes 
célèbres : ouvrage ddns lequel 
on trouvera un extrait de leurs 
vies et leurs portraits , 1785, 
f«-8^ 

JOIY DE SaiAt-VaLIER, 

ci-devant lieutenant-colonel 
d'infant, a publié : Histoire 
rai sonnée des opérations mi- 
litaires de la dernière guerre, 
Liège , 1783 , i/z-8^ — Lettre 
sur les' ballons aérostatiqiies , 
Ostende, 178,3, r;2-8^— Traité 
sur l'éducation des deux sexes, 
Londres , 1783 , //ï-i2. 

JoLYCLERc , ( Nicolas ) na- 
turaliste, né à Lyon, est au- 
teur des ouvrages suivans : 
Cours complet et suivi de 
botanique rédigé sous les for- 
mes et dans les termes les 
plus clairs d'après les diver- 



J O M 



37 



ses méthodes et les principes 
adoptés par Tournefort , Lin- 
né , J. J. Rousseau , Jussieu, 
Lamarck , Durand , Villars 
et autres , tome i ,'Lyon , 
1795 ^ f/i-8^. — Principes de 
la philosophie du botaniste, 

I vol.f«-8®. — Système sexuel 
des végétaux , par Ch. Linné, 
gr. f/z-8**. 

« JoMBERT , ( Charles An- 
toine ) impr. libraire , né à 
Paris, en mars 1712, mort 
à S*.-Germain , en août 1784. 

II a publié les ouvrages sui- 
vans : Catalogue raisonné de 
l'Œuvre de Cochiu , 1771 , 
f/i-i2. — » Catalogue raisonné 
de l'Œuvré de M. le Clerc , 
avec la vie de cet artiste , 
1774 > ^ ^^^* ^^"^**« — Essai 
d'un catalogue de l'Œuvre de 
la Belle ,1772, in-8^ — Art 
de la guerre par principes , par 
M. le viarécnal de Puvségur, 
mis au jour par M. le mar- 
quis de Puységur son fils , 
i«-fol. 1748 , 2« édit. en 2 vol. 
1749, f/z-4^.La table des ma- 
tières qui est très-ample , est • 
de Joinbert. — Œuvres ana- 
tomiques de M. du Verney , 
l'édit. commencée parM.Ta- 
tin , mise au jour par Jom- 
bert qui y a fait divers chan- 
gemens et additions, les tables 
les errata, la préface, la table 
alphabétique et raisonnée qui 
est à la fin de chaque vol.. 
1761 , 2 vol. f«-4^.— Artille- 
rie, raisonnée par M. le Blond , 
1761 , irt-cr.— Traité de l'at- 
taque des places^ par le même, 



38 J O N 

3 vol. 1762 ,7/2-8^ — L'éditeur 
Jombert a fait la table des 
matières qui est à la fin de 
chacun de ces 3 vol. et le 
petit dictionnaire sous le titre 
de Manuel de l'ingénieur et 
de l'artilleur qui est à* la fin 
d u dernier. — Un grand nom- 
bre d'éditions qui annoncent 
un homme très-instruit. 

JoNAS , évêque d'Orléans , 
mort en 841 , laissa deux ou- 
vrages estimés. Le premier, 
intitulé : Institution des laïcs, 
fut traduit en français par D. 
Megé , 1692 , //Ï-12. Le second 
a pour titre : Instruction d'un 
roi chrétien , traduit en fran- 
çais par Desmarets, 1661, in- 
& ; l'un et l'autre se trouvent 
en latin dans le Spicilége d'A- 
cheri, H y a encore de Jonas 
un Traite des miracles dans 
la bibliothèque des Féres , et 
imprimé séparément, 1645, 

ifl'LÔ. 

' JoNcoux:,«(Françoîse-Mar- 
guerite de ) naquit en 1668 , 
et mourut en 1715 , après 
s'être distinguée par sa piété, 
ses talens et son attachement 
aux religieuses de Port-royal. 
On lui doit la traduction des 

• Notes de JN icole , caché sous 
le noih de Wendrock , sur 
les Provinciales. Celte ver- 
sion a été imprimée en 4 voL 

Z/Z-I2. 

JoNDOT. Cet auteur a don- 
Ȏ ; Observations critiques sur 



J O S 

les leçons d'Hist. de Volney , 

I vol. f/l-I2. 

JoNiN , (Gilbert ) jésuite, 
né en 1696, mort en 1638, 
se distingua par son talent 
pour la poésie grecque et la- 
tine , et excella sur-tout dans 
le lyrique. On remarque dans 
ses poésies de la vivacité , da 
l'élégance , de la facilité , et 
quelquefois de la négligence. 
On a de lui : des Odes et des 
Epodes, Lybn, 1630, in-i6. 
— Des Elégies , Lyon , 1634, 
Z/Ï-I2. — D'autres poésies ea 
grec et en latin , 6 vol, in-8**. 
et z«-i6, 1634 à 1637. 

Joseph Meir , savant rab- 
bin , naquit l'an 1496 à Avi- 
gnon, d'un des juifs chassés 
d'Espagne 4 ans auparavant 
par le roi Ferdinand. Il fut 
emmené depuis par son père . 
en Italie , et mourut auprès 
de Gênes en i554- On a de 
lui un ouvrage très-rare ea 
hébreu , intitulé : Annales des 
rois de France et de la maison 
Ottomane^ Venise i554, zVz- 
8**. Il est divisé en deux par- 
ties : dans la première il rap- 
porte les guerres que les Fran- 
çais ont soutenues pour la 
conquête de la Terre-Sainte , 
contre les Ottomans, Il prend 
de-là occasion de faire l'his- 
toire de ces deux peuples. Il 
commence celle des Français 
par Marcomir , Sunnon et 
Génébalde. Avant de parler 
des Ottomans , il donne une 
idée de Mahomet, d'Abube- 



J o u 

ker et d'Omar. Cette premiè- 
re partie iinit à l'an 1620. Daos 
la deuxième 9 l'histoire des 
Ottomans est précédée de celle 
de Saladin , de Tamerlan , 
d'Jsmaël Sophi et de plusieurs 
autres orientaux. It parle en 
passant des princes de l'Eu- 
rope , et termine' cette partie 
à Van i55ô. Son style, dit- 
on , est simple et convenable 
à l'histoire. 

Joseph , ( Pierre de Saint ) 
feuillant, né eu 1594, daus 
le diocèse d' Auch , d*une fa- 
mille appellée Comagère , 
mort en 1662 , publia plu- 
sieurs ouvrages de théologie , 
contre les partisans de «Jan- 
senius ; mais il est plus cé- 
lèbre par la quantité des vol. 
que par leur solidité. 

JOSLAIN DE ViERZY , évê- 

que de Soissons , mort en 1 1 1>2, 
était un des principaux minis- 
tres de Louis VII. Il laissa 
une Exposition du symbole 
et de l'Oraison dominicale , 
qu'on trouve dans la Collectio 
maxima de D. Martenne. 

JoDBERT, ( Laurent ) savant 
médecin, naquit à Valence 
en Dauphiné l'an 1529,: et 
mourut à Lombez en 1682. 
Il laissa un Traité contre les 
erreurs populaires , 1678 , in- 
8*^. Il fit beaucoup de bruit , 
parce qu'il dédia à la reine 
de JN avarre « femme de Henri 
IV, ce traité, où il décou- 
vrait , avec une liberté licen- 



J O U 39 

cieuse , les secrets de la na* 
ture et les parties du corp^ 
humain les plus cachées. — 
Un Traité du ris , 1679 , i«- 
8**. trois parties , avec la cause 
morale du ris de Démocrite, 
expliquée par Hippocrate ; 
rare.— Un Dialogue sur la 
Gacographie française , à la 
suite du précédent.— D^ Bal- 
neis antiquorum, — De Gym^ 
nasiis et generibus exercîtatio" 
num apud antiquos celebriuin ^ 
etc. La plupart de ses écrits 
latins ont été recueillis en 2 
vol. in-fol. à Lyon, i582. Ils 
roulent presque tous sur la 
médecine. On en trouve la 
liste dans les Notes de Teis- 
sier sur les Eloges de Thou, 
Laurent Joubert laissa un fils 
nommé Isaac Joubert , qui a 
fait une Apologie de Torto- 
graphe française , et qui a 
traduit quelques ouvrages de 
son père. 

Joubert, ( Joseph ) jésuite 
de. Lyon, est connu par un 
Dictionnaire français -latin , 

Joubert, ("François) prê- 
tre de Montpellier , né en 
1689, mort le 23 décembre 
1763 , réunit à des connais- 
sances étendue^ , la simplicité 
et la modestie. Son attache- 
ment aux disciples de Janse- 
nius , le fit renfermer à la 
Bastillepeudaut quelque tems. 
Il est auteur d'un Commen- 
taire sur l'Apocalypse, im- 
primé en 1762 , eu deux vol. 



40 J O U 

in-xz , SOUS le titre d'Avignon. 
On a encore de Uii divers au- 
tres ouvrages, dont quelques- 
uns roulent sur les afiaires du 
tems. Les principaux sont : 
De la connaissance des tems 
par rapport à la religion , in- 
la. — Lettre sur l'interpréta- 
tion des écritures, in-ia, — - 
Explication de l'Histoire de 
Joseph , i/i-i a. — Eclaircisse- 
4nent sur le Discours de Job , 
i;i-i2. — Traité du caractère 
essentiel à tous les prophètes , 
£n-i2, — Explication des pro- 

Îhétiesde Jérémie,Ezéchiel, 
>aniel , 5 vol. i/z-12.— Com- 
mentaires sur les 12 petits 
prophètes , 6 vol. 111-12.. — 
jD issertatiousur les efiFets phy . 
siques des convulsions , in-12. 

JouBERT , ci-dev. prédica- 
teur du roi , chanoine hono- 
raire d'Avignon,de l'acad. des 
Arcades de Rome , et de la 
ci-dev. acad. de Bordeaux. 
On a de lui : Dissertation sur 
un temple octogone trouvé à 
Cestas , 1743 » i^^^^' — Des 
causes de la dépopulation avec 
les moyens d'y remédier , 
1767, fn-i2. — Eloge de la 
roture, 1767, f«-i2.— Eloge 
de la ville de Bordeaux, 1767, 
— Œi^vres d'Ausone , trad. en 
franc. Ï769, 4 vol. in-i 2. — Imi- 
tation )de Jésus-Christs, trad. 
nouv. t77o, i«-i2. — Anec- 
dotes ecclésiastiques , avec M. 
Dinouart , 1772, 2 vol. z;z-8°. 
— ^Vocabulaire technique ou, 
dictionnaire raisonné de tous 
les arts et métiers , 1773-7^» 



J O U 

5 vol. 2»-8^ — Histoire de« 
révolutions de la Pologne de- 
puis la mort d!Auguste III , . 
lusqu'à Tannée 1771 ♦ Paris 
1775, 2 vol. i/z-.8^ — Eloge 
histor. et moral de S".-G^- 
niève , 1783, zn-12. — L'élo- 
quence sublime des auteurs 
sacrés dans les cantiques qu'iU 
nous ont transmis , et l'ap- 
plication qu'on peut en faire 
aux solennités de l'église , ou 
discours sur les Cantiques , 
1786 , 6 vol. gr. //t-i2. 

Jou*:rt de la Bourdi- 
^lERS, est auteur de l'Ami 
des bonnes geqs , ou nouvelle 
philosophie rurale , instruc- 
tion destinée aux gens de la 
campagne , 1 793 , ia - 8^. 

. JoUBERT DE l'HiBERDIERE, 

( Antoine Nicolas ) né à An- 
-tibes le 13 avril 1725 , a pu- 
blié un ouvrage sous le titre 
du Dessinateur pour les fa- 
4>riques d'étoffes d'or , d'ar- 
gent et de soie ,1766 , f/ï-8®. 
nouv. édit. 1775 , in-B^ 

JouiN , ( Nicolas ) né à 
Chartres , fut banquier à Pa- 
ris, et y mourut Je 22 fé- 
vrier 1767, à 73 ans. On a de 
lui : Procès contre les jésuites 
( celui d'Ambroise Guys) etc. 
l'-jôo , f;z-i2. — Les Sarcelades, 
satyres eu vers , en faveur 
des disciples de Jansenius. — 
Le Portefeuille du Diable et 
autres ouvrages de parti» 

Jourdain , (Maur) béné- 
dictin 9 



J o ,u 

^îctia, mort le 20 juîUdt 178^9 
jEi publié : Lettre g M. Mille, 
auleur de T Abrégé chronolo- 
gique de Bourgogne , 1771 , 
i/z-8^. *T" Eclairci5semea3 de 
plusieurs points de l'iiistoire 
ancienne de France et <jle Bour- 
gogne, ou lettres .critiques à 
JSl. Mille, Paris ^ 1774, i/i- 
.8®. — Mém. sur les voies ro* 
«naines , conron. à Besançon. 

JouRDAiNfCbirurgien-den- 
tlste ,à Paris, adonné : Sie- 
mens d*Odoulalgie ,-1756, in- 
iz, — Traité des dépôts dans 
le siinu^naaxillaire , des frao- 
tures et des caries de l'une et 
l'autre mâchoires, 1760, iia- 12. ; 
— £ssai sur la format ion des : 
dents, 1766, in-îi,, — Traité 
des maladies et des opérations 
réellenient chirurgicales de 
la bouche et des parties qui 
y correspondent. 1778, a vol. 
i«-8^ 

-J o u R D A N 4 ( Raimond ) 
«vicomte de Saint - Antoine 
^dans le Quer^^y , parut à la 
,cour de «Raimond Berenger, 
comte de Provence , et s'y 
signala par ses talens. Il ht 
)plusieur3 piqces de vers pour 
.Mahille de Riez , dont il était 
^eve^mi amoureux. Celte ver- 
tueuse dame, paraissant in- 
.sensible à ses feux , il prit le 
^arti de s'éloigner, et se croisa 
contre Raimond , comte de 
TouIqusq. Le bruit ayant cou- 
jru qu'il avait été tué dans' 
xotle CîXpéditLon, Mabille.en 
^f ut si touché.e «qu'elle eu mou- 

Tome ly. ' 



J O U 4t 

r/ii de douleur. Le vicomte, 
de retour, lui fit élever une 
statue colossale de marbre , 
dans l'abbaye de Mont-Ma- 
jour, à Arles. Il prit ensuite 
l'habit de religieux', renonça 
à la poésie, et mourut vers 
i2o6« Avant sa retraite , il 
avait fait un Traita de Lou 
Foiuaumary de las doanas. 

JOURNIAC SaINT-MeaRD , 

ci-devant capitaine-comman- 
dant des chasseurs du régi- 
ment d'infanterie du roi. On 
a de lui un ouvrage qui re- 
retrace des événemens mal- 
heureusement trop fameux, 
de la révolution .française. Il 
est intitulé : — Mon agonie 
de 36 heures , o.u Kécit de ce 
<jui m'est arrivé, de ce q^e 
j ai vu et entendu pendant 
mià détention dans la prison 
de l'Abbaye de S^-Germain, 
.depuis le 22 août jusqu'au 4 
septembre, 1792, in-8^ 

JoussE,( Daniel J conseil- 
ler au ci-dev. présidial d'Or- 
léans, né dans cette ville le i5 
février J704 , a donné un très- 
grand nombre d'ouvrages sur 
la jurisprudence : voici iqs 

Eriucipaux : Coutume d'Or- 
jans, par Eornier, avec les 
notes de Prévôt de la Jeanne , 
JousseetPothier, 1749, 2 v. 
ia-12, — Nouveau .Commen- 
taire de l'ordomiance civile du 
mois d'avril 1667, i vol,i/i-4^ 
ou 2 vol. i«-.i2. — Nouveau 
Condiment, sur l'ordonnanqe 
criminelle, etc. 1763, i756.et 
1763, i«-i2.— Comment, suc 
6 



42 J O U 

l'ordonnance du mois d'août 
1669, touchaxit les épices et 
évocations, lyf^S, 1/2-12; 1757, 
271-4°; 1761 , in- 12. — Nouveau 
Traité de la Sphère, 1758, 
in- 12. — Nouveau Commen- 
taire sur l'ordonnance du com- 
merce dïj mois de mars 1676, 
1766, m- 12. — Nouv. Com- 
mentaire sur l'édit du mois 

• d'avril 1695 , concernant les 
jurisdic lions ecclésiastiques , 
X751 , f«-i2eti/z-4°; 1764, 2 
vol. rn-ï2. — Traité de la 
jurisdiction des présidiaux , 
iji^'j — 64^ zn-i2. —Recueil 
chronolog. des ordonnances, 
'édils et arrêts de règlement 
cités dans les nouv. Gomment, 
sur les ordonnances, 1757 , 3 

* vol. f/z- r 2. — Traité des fonc- 
tions , droits et privilèges des 

* commissaires enquêteurs-exa- 
minateurs, 1759, f/i-i2. — 
Idée générale et abrégée de la 

Justice, et principalement de 
a justice civile, 1765, /n-i2, 
— Traité du gouvernement 
spirituel et temporel des pa- 
roisses, I'j6(),jn'i2, — Traité 
de la justice criminelle de. 
France , 1771 , 4 vol. i/ï-4^ — 
Traité de Tadministration de 
la justice, 1771 , 2 vol. fn-4^ 
' — Commentaire sur l'ordon- 
nance du mois d'août 1669, 
touchant les eaux et forêts , 
1772 , f/z-i2. — Traité de la 
jurisdiction des trésoriers de 
Fraude , 1777 , 2 vol. f/x-12. — 
liCttré à M. Linguet sur les 
11^* 65 et 66 de ses Annales , 



J O U 

JouvENCY , ( Joseph ) je* 
suite, naquit à Paris en 164}» 
et mourut en 1719 à Rome • 
où ses supérieurs l'avaient ap- 
pelle pour y continuer l'His- 
toire de lasôciété. L'historien , 
oubliant qu'il était français, 
l'écrivit en jésuite italien. Il 
eut la témérité de faire l'apo- 
logie de son confrère Gui- 
gnurd , pendu sous Henri IV à 
l'occasion de l'attentat de Jean 
Chàtel. L'ouvrage du P. Jou- 
vency forme la 5« partie de 
l'Histoire des jésuites, depuis 
1691 jusqu'en 1616, i/ï-folio , 
impr. à Aoîne eu 17x0. Il fut 
condamné par deux ai-rêts du 
parlement ae Paris , l'un du 22 
lévrier, et l'aulre du 24inars 
17 13. Dans la même année , 
ou imprima à Liège un Re- 
cueil i/z-i2 de pièces touchant 
cette histoire, Ce Rec\ieil n'est 

E>as commun. Considéré sous 
e rapport littéraire, leP.Jou- 
veucy mérite des éloges. Une 
latinité pure, élégante , facile 
et comparable , à beaucoup 
d'égards , à celle des anciens ^ 
forme le coloris de tous ses 
ouvrages. Ses Harangues, et 
son Traité de l'Art d'appren- 
dre et d'enseigner, ajoutent 
au mérite du style, celui des 
préceptes et du bon goût. L^s 
notes qu'il a faites sur Horace, 
Perse et Juvenal, sont des 
modèles de clarté et de préci- 
sion; il est difficile de déve- 
lopper l'esprit d'un auteur , 
avec plus de substance et en 
moins de mots, contre la cou- 
. l tume des commentateurs. IL 



JUD 

ne faut pas s'étonner que ces 
outrages soient devenus des 
livres classiques ; en voici la 
liste bibliographique : Des 
Harangues latines, 2 vol. z/i-i2. 
* — De Ane discendi et docendz^ 
I vol. in-m , réimpr. en 1778 
à Paris, chez Barbou. — Ap- 
pendix de Diis n Heroïbus 
poé'ticîs, . 

JouT,'(LouÎ3-François de) 
avocat, né à Paris lé* 2 mai 
1714, mort dans la même 
ville le 6 février 1771 , se livra 
parliculièrementaux niatières 
ecclésiastiques. Ou a de lui : 
Principes sur les droits et obli- 
gations des gradués, in-iz. -— 
Supplément aux lois civiles 
dans leur ordre naturel, in-ïol. 
— Arrêts de règlement re- 
cueillis et mis en ordre, 1762, 
in - 4^ _ Conféreuces des 
ordonnances ecclésiastiques , 
i753,f;z-4°. 

JoYANT, médecin, adonné: 
Précis du siècle de Paracelse, 
1787, i«-8o. 

Joyeuse, (J.-B.-X.)ancien 
commissaire de la marine. On 
a de lui : Exposition de la 
nouvelle agriculture , 1772 , 
w-8®. — Histoire des vers qui 
s'engendrent dans le biscuit 
qu'on embarque sur les vais- 
seaux, avec les moyens de 
1 eu garantir , 1778 , in-'b^. 

JuDDE , (N.) jésuite , né à 
Rou«neni66j , est çonùu par 



J U G ^a 

divers écrits moraux et ascé- 
tiques. Il mourut en 1735, Le 
F. Chéron , théatin , a publié 
en 1780 ^ ses Exhortations sur 
les principaux devoirsde l'état 
religieux , Paris , 17H0, 2 vol. 
/>I2. En 1781 et 1782, l'abbé 
Duparc a donné une Collect. 
complète des Œuvres spiri- 
tuelles du P. Judde , Paris » 

7 vol. i/l-I2. 

JuENNiN , ( Gaspard ) ora- 
torien, né à Varembon en 
Bresse, mort à Paris en 171;^, 
à 63 ans , professa long-tems 
la théologie dans plusieurs 
maisons de sa congrégation^ 
On a de lui : Institutiones th^^ 
logicm ad umm Stminariorum^ 
7 vol. zn- 12. — Commentarius 
historicus et dogmaticus de Sa^ 
cramentzs ^ à Lyon , .1696 , en 
2 vol. i/i-folio, dont l'auteur 
tira 3 vol.i/i-i2» sous le titrei 
de Théorie-pratique des Sa- 
cremens. — Un abrégé de ses» 
Institutions ^ à l'usage de ceux, 
qui se préparentaux examens, 
qui précèdent les ordiuations , 
I vol. /«-12 en latin. — Théo- 
logie morale , 6 vol. i/i- 12. — . 
Cas de conscience sur la verl^. 
de justice et d'équité, 4 voL 
i«-I2. 

Juge de Saint-Mautik , 
correspondant de laci-dev^int 
société royale d'agriculture , 
a j)ablié un Traité de la cul- 
ture du chêne, 1788 , in-^)^, 
— Observations météorologi- 
ques et économiques , faites 
pendant l'année 1791 daj^s Icf 



4 { J tl L 

Jépa'rt. <fe la fiEau te- Vienne* , 

JuiGNÉBuorsstNifeKË, (]^. 
de) sieur de SloUère , angevin 
et avofcat au parlement, ësft 
au teurd'nn Dictionnaire théo- 
logîque, historique, poétique, 
cosraographique et chronolo- 
gique , Paris , rè44 , f/1-4*'. 

JuxiAK DK Garantan , a 
donné : Elémens du bonheur- 
public, ou Système d'éduca- 
tion conrorme aux principe^^ 
du gouvernenxent , etc« 1 voL 
irt-ia , an VIIli(i8oo). 

JûLiAïW, (6tiil}axirae)pré- 
tôt de la cathédrale de Too- 
}(>use, neveu de ïv^ fameose 
M'^e. de Mondonville , insti- 
tutrice des-Fîtles de i'Euiance, 
défendit Id mémoire de sa 
tanlecontre Reboutet , auteur 
d'une Histoire safryrique de 
cette congrégation. Il publia 
dbiix brochure» à ce sujet : 
li' Innocence justifiée. — * JLe 
Mensonge confondu. L'-abfoé 
Juliard mourut en 1^737,370 
ans 9 après avoir fait coûdam- 
ïier au feu, par le parlement 
de Toulouse , l'ouvrage d« son 
adversaire, 

JûLiÉTN, ( Jean .Joseph ) 
ôVocat. Onadelui : Nouveau 
Comment, sur les statuts dé 
ïroverice, Paris, 1780, 2 vol 
in-/^. — Elémens de jurispru- 
dence , selon les lois romaines 
et cëlleô du royaume » Aix èf 



.T U M 
tyon,» Ï78.V, avec dfes adcK-' 
fions. ï787,ill-4^ 

s, 

JtJÉiBN ( M"*. ) adonfié ^ 
Histoire des Dieur , ou Hisi* 
poétique, 1785, 2 vol. iît'iir 

JurtïN DE Ywt2:MQ est au- 

; terurd'uftcframe, intitulé ries* 

Epouxmalheureux,en3acte» 

et en vers; suivi de Pièce» 

[ fogitivcy, 1780, i«-8^ 

JuLtiOT f ( Balrhaaar) apo- 
thicaire , a publié un Diction- 
naire interprète de matièro 
médicale, 1768, f«-8^ 

JnrxiOT, ( Jeau-Prançois J 
administrai eûr municipal da 
4« arrondissemeut de Paris. 
On a de lui : Observations sûf 
la législation française , an V 
(1797), chez Besennà. 

JuMKL, ( Jean-Charles ) 
ci-devant chanoine du Mans, 
né à Paris , a donné : Eloge 
de Suger, Ï779, m-8^ — • 
Eloge de Marie lîiérè^e, im- 
pératrice, etc. 1781 , zrt-8®.— 
Petit Carême BreGliéeiii762, 

JuMït RiQuiER, On a de' 
cet auteur :Traité d'économie 
pratique , ou moyens de diri- 
ger par économie différentes 
èohslructions , etc.; suivi de 
q uetques principes concernant 
la meilleure construction des 
machines hydrauL, Amiens, 



j t; N' 

Jéu^ÉTTN, (J.-B.) riïéd©^ 
ffitï, professetoi" de mathéàia- 
ficfcies au P^yianée , adonné: 
Œuvre» d iverseà , concernant 
les Sciences et les arts , r vol. 
ife-8**; avec 2 graudes pliaiiches 
cîonienanft 30 figures , serrant à 
Fe<plication dutexfe, Paris-, 
an VIII (1800). 

JuNius OU DU Joiï , ( Fr. ) 
«né à Bourges eu i545, fut 
choisi en 1597-pour enseigner 
la théologie à Leyddy où il 
inourut en 1602 , à 67 ans. On 
a de lui : Une version latine 
du texte hébreu de.k Bible , 
qu'il fit avec Emmanuel Tre- 
melius. Elle a souvent été im- 
primée en difiérens formats : 
celle qui a plus de notes , est 
d'Herborn 1643., 4 vol. in-ïoh 
— Des Commentaires sur une 
grande partie de l'Ecrit u re- 
sainte, etc. publiés à Genève, 
1607 , en 2 vol, z/2-foL 

Juif QUiàRBa (de) a donné : 
li'Epitre de Grisfcourdon, en 
1756, i».8^ — L'Elève de 
Minerve oti Télémaque tra« 
vcsti , Senlis, 1769, 3 vol. 
Hf«-i2é •^— Caquet Bonbec , la 
Poule et ma Tante ,. poëme 
Iiadio , 1 763 ,. m»-J2(. 

JùNOtFïEitES , (de) fils an 
précédent , mort ei* 1777 , est 
auteur d'une comédie qui a 
;^our titre : Le? Guy de chê- 
nes ou la Fête des Druides , 
en I acte et en vers , 1763 , 



J Tî R A I N , ( Henri ) abbé » 
Mtif de ®ijon , professeur de 
inathémaK à Reims, est au« 
teut d'un Avis sur le nouvef 
ordre dans les leçons de ma-< 
thématiques, 17^3, z«-4:^. — 
I>*un- Disc, sur la» vraie mé- 
thode âe philosopher , 1754, 
/>t-r2. — D'une Ëstplicafion 
physiqne des sens , aes idées 
et des mouvemens tant vo-* 
britaires qtt'involontrtires , tr. 
de l'angt de Hartiey, 1755 » 
a Vol. £/M2. — De? la Logique 
ou VAn dépenser, dégagée de 
Isé servitude de la dialectique » 

J4f RÉT, ( Prançdt*) natif de 
Dîjori , chanoine de Langres,' 
riiort en 1626 , à 73. Oh a de 
lui : Quelques pièces de poé- 
sie , qu'ori trouve dans DeUcict 
pverarûfrt gallorum, — Des 
Notes-*ar Symmaque , Paris^ 
r6b4 , i/t-4^. 0t sur Yves de 
Chartres, i6id, fn-8^. Elles 
sont retbplic» d'érudition. 

J u K ri* , abbé , à donné : 
Description générale deTunij* 
vers, trad. de Fangl. deSai- 
mons , diaprés la 25®. édit* 
doi^rigée 1776, 2 vol. m-8*. 

Jtr R lÈ tJ , ( Pieri^ ) né. à 
Mer, dans le diocèse de Blois , 
naquit en 1637, "et mourut à 
Roterdam en 1713, Son père 
qiû était ministre de Mer, lui 
inspira le goût de 1 étude, et 
beaucoup de zèle pour le pro- 
tfef^tantisme. Sa réputation le 
fit choisir pour professer 1* 



46 J U Jl 

théologie et l'hébreu à Sedan, 
li'académie de cefle ville 
ayaut été ôtée aux calvinistes 
en i68r , il se retira à Rouen, 
et de là à Rotterdam , où il 
obtint une chaire de théolo- 
gie. Jurieu était un homme 
d'un zèle ardent et emporté. . 
Son 'Caractère se montra sur- 
tout dans les quereUes qu'il 
eut avec ^es philosophes de 
son parti , Basnage de Beau- 
val , Saurin et Bayle. Ses dé- 
ipèlés avec ce dernier eurent 
diverses causes. La plus pro- 
bable est sans doute la jalou- 
sie qu'inspira à Jurieu le suc- 
cès de la critique de Y Histoire 
^ du Calvinisme ^ de Maimbourg^ 
qu'il avait censurée en même 
tems que Bayle. L'abbé d'Oli- 
vet a prétendu trouver le prin- 
cipe de la haine de Jurieu , 
dans les liaisons de Bayle avec 
M"^^ Jurieu. Cette Umme, 
de beaucoup d'esprit et de 
mérite, connut, dit-il, Bayle 
à Sedan, et l'aima. Son amant 
voulait se fixer en France; 
mais lorsque Jurieu passa en 
Hollande , l'amour l'emporta 
sur la patrie , et il alla joindre 
sa maîtresse. Ils y continuè- 
rent leurs liaisons, sans même 
en faire trop de mystère. 
Tout Rotterdam s'en enfre- 
tenait ;, Jurieu seul n'en savait 
rien. On était étonné qti'un 
homme, qui voyait tant de 
choses dans l'Apocalypse, ne 
vît pas ce qui se passait cheis 
lui. Il ouvrit enfin les yeux. 
Un cavalier en pareil cas, dit 
le même académicien , tire 



J U R 

rëpée, un homme de robe 
(intenté un procès, un poète 
fait une satyre : Jurieu fit des 
livres Ce procès occupa long- 
tems la Hollande. Mais ce 
qu'il y a de sûr, c'est que M*"*. 
Jurieu n'était point une fem- 
me galante, et que ce romaa, 
imaginé par quelques faiseurs 
d'anecdotes , n*aurait pas dû 
être adopté par un homme 
d'esprit tel que l'abbé d'Oli- 
vet. La contention et la cha- 
leur avec laquelle Jurieu écri- 
vit jusqu'à la fin de ses jours , 
épuisèrent son esprit. Il s'i- 
maginait que les coliques dorit 
il était tourmenté , venaient 
des combats que se livraient 
des cavaliers qu'il croyait 
avoir dans le ventre. Il tomba 
dans l'enfance , et c'est ainsi 
qu'il termina ses jours. Les 
catholiques et les protestans, 
du moins ceux qui sont im- 
partiaux , se réunissent au- 
jourd'hui dans le jugement 
qu'on doit porter de ses écrits 
et de sa personne. Ils convien* 
nent qu il avait beaucoup de 
feu et de véhémence, qu'il 
était capable d'en imposer 
aux faibles par son imagina- 
tion ; n^ais ils avouent en mê- 
me tems que son zèle allait 
jusqu'à la fureur et au délire^ 
et qu'il était plus digne de prê- 
cher à des phrénétiques qu'à 
des liomn^es raisonnables. Ses 
principaux ouvrages sont : Un 
Traité de la Dévotion. — Un 
Ecrit sur la nécessité du Bap- 
tême. — Une Apologie de la 
morale des prëtendus-réfor- 



J U R 

mes , contre le livre de M. 
Arnauld. intitulé : Le Renver- 
sement de la morale par Us cal"* 
vinistes; la Haye, i685 , a voL 
f7i-8^. —Préservatif contre le 
chan^enoieat de religion , /»- 
ï2; opposé au livre de l'JEjf- 
position de la Foi catholique , 
de Bossuet. — Des Lettres con- 
tre l'Histoire du Calvinisme , de 
Maimbourg^ 4 vol. f/2-(2,et 
2 vol. in-4% — D'autres Let- 
tres de controverse ; entr'au- 
tres celles qui sont intitulées : 
Lies derniers efforts de tlnno^ 
cence affligée. -»- Traité de la 
puissance de TEglise , Que- 
villy, 1677, frt-i2. — Le vrai 
Système de l'Eglise, 1686, 
iii.a°. — Unité de l'Eglise , 
1688, z/2-8^ Il y prétend au'elle 
est composée de toutes les so- 
ciétés chrétiennes, qui ont 
retenu les fondemens de la 
foi ; on y trouve une Réplique 
à INicole qui avait réfuté cet 
ouvrage. — Une Histoire des 
Dogmes et des Cultes de la 
religion des juifs, Amster- 
dam, 1794* /«-12 : livre mé- 
diocre. — L'Esprit de M. Ar- 
nauld , 1684, 2 vol. f/z-i2 : 
ouvrage rempli d'invectives 
et de calomnies , et qui sou- 
leva tous les honnêtes gens , 
même en Hollande et dans 
les pays proteslans. —Traité 
historique d'un protestant sur 
la théologie mystique , à l'oc- 
casion des démêlés de Féné- 
lon avec Bossuet , etc. 1699 , 
1/1-8°. peu commun. — Janua 
cœlorum reserata^ 1692, m-4°. 
— La Religion du Latiiudi- 



J U S 47 

naîre, Rotterdam, 1686, f/i-8". 
— La Politique du clergé de 
France, 1681 , 2 vol. i«-i2. 
—Préjugés légitimescontre le 
papisme , i685 , f«-4*. — Des 
Lettres pastorales, 3 vol. f/z- 
12 , où il soufflait le feu de la 
.discorde entre les nouveaux 
catholiques et les protestans , 
etc. 

.TussiEU, (Antoine de) 
secrétaire du roi , docteur des 
facultés de Paris et de Mont- 
pellier, professeur de hota- 
nique au jardin-royal , na- 
quit à Lyon en 1686, et mou- 
rut le 22 avril 1758 , â^é de 
72 ans. Son goût pour la bo^a- 
nii[ue se déclara dès sa jeu- 
nesse, et lui mérita une place 
à l'académie des sciences , en 
1712. 11 parcourut une parKe 
des provinces de France , les 
iles d'Hières , la vallée de 
Nice, les montagnes d'Es- 
pagne , .et il apporta de se» 
savantes courses, une nom- 
breuse collection de- plantes. 
Devenu sédentaire à Paris, il 
enrichit les volumes de l'aca- 
démie , d'un grand nombre 
de Mémoires , sur le Café ; 
sur le Kali d'Alicante; sur le 
Cachou ; sur le Macer des an- 
ciens ou Simarouba des mo- 
dernes ; sur l'altération de 
l'eau de la Seine , arrivée en 
1731; sur ÏQ^ Mines de mercure 
d'Almaden; sur le magnifique 
Recueil de Plantes et é^Ani^ 
maux ^ peints sur vélin , qu'on 
conserve à la biblioth. natio- 
nale j sur une Fille qui n'avait 



I 



r 



48 JUS 

E)int de langue , et ({til par** 
it cependant très-bien; sur 
les Cornes (jCAmmon ; âur les 
Pétrifications animales; sur les 
Pierres appelées Pierres de ton- 
uerre^Cesi lui qui a fait i*jip» 
pendix de TourneCort ^ et qui 
a rédigé l'ouvrage du P. Bar- 
relier sur les plantes qui crois- 
sent en France, en Espagne 
et en Italie , 1714 , in-ïol. On 
a imprimé son discours sur le 
Progrès de la Botanique > 1718, 
in.4^ 

JussiEU , { Bernard ) frère 
du précédent, médecin, pro- 
fesseur et démonstrateur de 
Botanique au jardin ci-dev. 
royal , de Tacad. des sciences 
de Paris , et de la société 
royale de Londres , né à Lyon 
le 17 août 1699 , mourut le 
6 novembre 1777. Attiré par 
son frère à Paris , il y acheva 
«es études sous ses yeux , et 
deux ans après , il raccom- 
j)agna daus les voyages qu'il 
fit aux Pyrénées , en Espa- 
gne et en Portugal. A sou 
retour en France , il se ren- 
dit à Montpellier pour faire 
un cours de médecine. Heu- 
reusement pour la botanique, 
à peine eut-il essayé la pra- 
tique de cet art qu'il éprouva 
une impossibilité entière d*eu 
continuer l'exercice : trop sen- 
sible aux maux de ses uiala- 
des , il aouifrait de leurs pei- 
nes ; ertles lui causaient de 
violentes palpitatiousde cœur. 
Il lui fallait cependant un 
état qui lui linl lieu da fo.r- 



J U S 

tune 5 il j'obtint de ses talent. 
Instruit de^sou zèle et de ses 
connaissances , VaUlaot dé • 
mon^rateur au jardin du Roi, 
proposa à so.n frère .de l'ap- 
peler à Paris , efk lui pro- 
uaettant la survivance d ijine 
place que ioa âge ne lui per- 
mettait plus de ren^ilir. Ber- 
nard Jussieu viat doue à Pa-* 
ris 9 et bientôt après, il fut 
nomnaé à la place que la mort 
de Vaillant laissa vacante, il 
s'en fallait biein que le jardin 
royal et je cabiuet d'bistoirç 
naturelle fusient dans l'état 
où nous les voyons aujour- 
d*bui. A l'arrivée de Bernard 
de Jussieu , tqut changea de 
face , le droguier devint bien- 
tôt un cabinet d'histoire na- 
turelle, qui fournit les pre- 
miers inatériaux.de cette col- 
lection immense que le séle 
et les soins de Bufibn et de 
Daubenton ont rendue si cé- 
lèbre. Jussieu veillait lui-mê- 
me à la culture d^ plantes , 
à leur distribution dans les 
serres , aux détails des pré- 
cautions nécessaires pour les 
conserver ; il instruisait les 
jardiniers, et il parvint à eu 
faire de vrais botanistes. Les 
connaissances de Jussieu em- 
brassaient toute l'histoire na- 
turelle. La plupart des bota- 
nistes joignaient l'étude des 
insectes et des vers à celle 
des plantes. Bernard Jussieu 
avait été beaucoup plus loin 
encore : tous les animaux , 
toutes les substances miné- 
râles, avaient été l'objet de 

ses 



JUS 

sea médihilionft; il s'était sur- 
tout appliqué à l'examen des 
pierres qui renferment ou des 
débris, ou des végétaux ; il 
savait reconnaître ces débris 
ou ces eaipreintes « avec une 
sagacité rare , distinguer les 
espèces vivantes auxqiielles 
ils appartenaient » ou dont ils 
se rapprochaient , les pays où 
ces espèces ae rencontrent , 
et dont le climat est souvenjt 
si différent de celui où Ton 
retrouve leurs restes. Depuis 
les êtres que leur petitesse 
derobeanosregards^jusqu'aux 
X races des an t iques ré vol u t ion^ 
du giohe , aucfun fait n avait 
échappé aux yeux pénétrans 
de ce naturaliste; il n'igno- 
rait que les systèmes imagi-» 
nés pour les expliquer. Loin 
d'étaler cette immensité de 
connaissances , il semblait la 
cacher ; mais les notions pré- 
cises qu'il duuna.it à ses élevés, 
lorsquedans ses herborisations 
ils lui présentaient des insec- 
tes ou des pierres , les idées 
lumineuses qui lui échap- 
paient dans la conversation, 
eurent bientôt trahi le. secret 
de ses vastes connaissances. 
Il avait fait deux ouvrages 
pour l'instruction de ses élè- 
-ves ; l'un resté manuscrit , 
contenait les vertus connues 
des plantes : il le dictait 
tous les ans ; et le second 
jQSi une édition du livre de 
Tourne fprt sur les plantes des 
enviroQS de Paris : il Tenri- 
chit de la description de plu- 
sieurs plantes qui avaient 

Tofne ir. 



JUS 49 

échappé h ce botaniste célèbre, 
et il y ajouta des notes. L'aca- 
démie des sciences s'empres* 
sa d'adopter alors Ju^ieu; il 
y entraen 1725. Quoique la 
haute opinion que ses con»- 
frères avaient de ses talens, 
eût pu lui inspirer de la con- 
fiance, il fut 14 ans sans oser 
risquer aucun ouvrage, et le 
premier mémoire qu'il pré*- 
senta est de 1739 : il a pour 
objet de décrire les parties de - 
la fructification de la plante 
à qui la forme de la capsule 
-qui renfermesa fleur, et qu'on ^ 
avait prise jusqu'alors pour sa 
graine ^ a fait donner le nam 
de pîUuiaîrc, Dans ce même 
mémoire , Jus&ieu donnait 
la préférence à Liniiœus sur 
Tournefort , pour la méthode 
non de classer les plantes, 
mais de fixer les caractères 
hotaniques; il ne lui en avait 
rien coûté pour prononcer eu 
laveur d'un étranger et d'ua 
rival : tous ceux qui contri- 
buaient aux progrès des scien- 
ces , étaient pouir lui des com- 
patriotes et des amis. Ce pre» 
mier mémoire fut suivi de 
quelques autres, en petit 
nombre , à la vérité , mais 
tous remplis d^u talent pro- 
fond de leur auteur. Quoique 
Jussieu écrivit peu, et qu'il 
parut plutôt chercher l'obscu- 
rité que l'éclal , il u en jouis- 
sait pas moins d'une consi- 
dération à laquelle peu d'écri?- 
vains sont parvenus. Il a trop 
j peu écrit, a-t-on dit, mais il a 
I parlé 'y et d'autres ont écrit 

7 



5o JUS 

d'aprè* lui : mot heureux qui 
mérite d'être consacré dans 
cçs fastes. On ne connaissait 
point de livres de Jussieu , 
mais l'Europe était pleine 
de ses disciples ; sou nom était 
cher à ses compatriotes , et 
respecté des étrangers; jamais 
aucune voix n*a troublé ce 
concert unanime du monde 
savant ; et dans le cours d'une 
«i loneue vie, il n'a trouvé 
dans 1 Europe entière qu'un 
rival , dont il obtint l'estime , 
et pas un ennemi. Les der- 
nières années de Jussieu , tu- 
rent remplies pac ses médi- 
tations sur la méth#de de 
classer les piaules. En 1769 
le Catalogue des genres des 
plantes divisés eu ordres na- 
turels, de Linnœus , avHit pa- 
ru , et sa méthode était de- 
venue celle Jussieu ; cepen- 
dant , à force de réfléchir , 
il s'en forma une particulière 
quesampdesliel'empêcha tou- 
jours de publier ; il craignait 
d'égarer le public après lui 
avoir donné tant de lumières 
utiles : plus son autorité était 
respeclée et faisait attendre 
de lui , plus il se croyait 
obligé de ne rien hasarder. 
L'anecdote que nous. allons 
rapporter prouve combien il 
se croyait éloigné. d'avoircom- 

Elèlement résolu le grand pro- 
léme dont il s'occupait de- 
puis tant d'années. Un hom- 
me justement célèbre par des 
ouvrages d'un genre bien éloi- 
gné de la botanique, J. J. 
JR^ousseau , dégoûté des tra- 



J U S 

vauxquin'avaientfaitque trou- 
bler sa vie , voulut s'occuper 
de l'étude des plantes; il fit 
demander à Jussieu quelle 
méthode de botauique il de- 
vait suivre? Aucune^ répon- 
dit l'illustre botaniste , guil 
étudie les plantes dans f ordre 
oÎL la nature les lui offrira ; 
qu'il les classe diaprés les rap" 
ports que ses observations lui 
feront découvrir entr'^elles ; il 
est impossible , ajoutait-il avec 
modestie , qi^un homme éCau^ 
tant Sesprit s occupe de bota" 
nique ^ et qu'il ne itous apprenne 
pas quelque chose. Heureuse- 
ment la sensibilité d« Jussieu 
lui fit rendre aux sciences ce 
que sa réserve leur eût peal- 
•étre fait perdre. Il avait per- 
du Antoine de Juasieu son 
frère, cju'il avait aimé comme 
un ami et respecté comme un 
père. Le besoin de se former 
de nouveaux liens lui fit ap- 
peler un des enfans du der- 
nier de ses frères; c'est à ce 
neveu qu'il exposa Toutes ses 
idées, toutes ses vues, l'en- 
semble du vaste plan qu'il 
avait formé , les incertitudes 
qui lui restaient encore, les 
vides qu'il n'avait pu remplir. 
Ainsi sa méthode et les prin- 
cipes sur lesquels elle est fon- 
dée, furent déposés dans la 
tête d'un savant , jeune , ac- 
tif , capable de suivre la route 
tracée par son oncle, et d'a- 
chever l'édifice dont il avait 
posé les fondemeus. Jussieu 
eu étudiant la nature , n'avait 
pas négligé d'étudier les hom- 



1 



JUS 

mes. Le fruit de cette étude 
avait été l'amour de la re« 
traite , et une mélancolie dou^ 
ce et tranquille. Un petit nom- 
bre d'amis formait sa société ; 
il les avait cherchés parmi 
les hommes instruits , occu- 
pés des mêmes objets que hii, 
et qui pouvaient l'entendre. 
Ses moeurs étaient pures et 
même sévères : tout ce qui 
était contraire à la décence , 
dans toutes les acceptions de 
ce mot , le blessait. Il ne dé- 
sapprouvait pas,du moins hau- 
tement , ceux qui y man- 
xf uaient en sa présence ; mais 
il en souSVait. Il avait rempli 
toute sa vie ses devoirs de 
religion comme ses devoirs 
,de morale , avec la même 
exactitude, la même simpli- 
cité et le même silence. On 
a de Bernard de Jussieu : 
Hist. d'une plante connue des 
botanistes sous le nom de 
PîUularîa^ dans les Mém. de 
l'acad. des sciences, 1739. — . 
Hist; du Lemma , ibid. 1740. 
— Observation sur une ma- 
tière cotonneuse, trouvée au 
fond d'un étang , Hist. de 
l'acad. des sciences, 174t.— 
Observation sur les fleurs 
d'une espèce de plant in, nom- 
mée par Tournetbrt , Planta- 
go palustris gramînto foUo , 
ihid^ iq^%. — Examen de 
quelque» productions mari^ 
nés , qui ont été mises au rang 
des plantes, et qui sont l'ou- 
vrage d'une sorte d'insectes 
de mer. — Observation sur 
le» effets de l'eau de Luce, 



ï U !5 5t 

contre la morsure de la vipè- 
re , Hist. de l'acad. royale des 
sciences , I747' Jussieu est 
l'éditeur dé 1 Hist. des plantes 
qui naissent aux environs de 
Paris , par Tournefort , pu- 
blié d'abord par l'auteur en 
1698, fn 12. de l'impr. roy. 
ensuite en 172S et 1741 par 
Bernard de Jussieu, 2 voL 

f»-I2. 

Jussieu , ( Joseph) frère 
des précédens , associé de l'a- 
Cad. des sciences, docteur en^ 
médecine de la faculté de Pa- 
ris , naquit à Lyon le 3 sep- 
tembre 1704 , et mourut à 
Paris, le ii avril 1779. Si 
des événemens extraordinai- 
res ont empêché les lettres 
de recueillir le3 productions 
de ce tit)isième rejetton de la 
famille célèbre dont ncrus tr^ 
çons l'histoire , il n'en a pas 
moins le droit de figurer dans 
la lisle des écrivains français 
et de participer à l'illustra- 
tion de ses frères. Son nom, 
ses malheurs et son zèle pour 
les progrès des sciences , inté- 
resseront suffisamment pour 
fixer en même-tems et la curio- 
sité de nos lecteurs, et pour 
justifier l'hônimage que nous 
lui rendons eh le classant dan& 
cette liste honorable des lit- 
térateurs français. Formé par 
ses frères plu» âgés que lui , 
Joseph Jussieu contracta de 
bonne heure le goût de l'étu- 
de et l'amour des sciences 
cullivéesavec tant de succès au 
sein de sa famille. Cependanl 



Sa J TJ S 

comme il était né avec use 
imagination trés'Vive, il abaU'- 
dorina bientôt son premieir 
objet ; il quitta Tétucie de» la 
Jbofaniqiie pour celle des ma- 
llîématiques , et 1;^ profession 
^ de médecin pour l'état d'in- 
génieur. En 1735 , il fut choisi 
comme botaniste, pouraccooi- 
pagner au Pérou les astro- 
nomes de l'acad. ; il les suivit 
dans ce voyage célèbre, pro- 
fitant du tems employé atfx 
opérations de ses collègues 
pour envoyer à ses frères les 
plantes et tes graines qu'il re- 
cueillaitfc II observa sur-tout 
les différentes espèces d'ar- 
bres qui doBiient le quin- 
quina , les caracières botani- 
ques qui distinguent chaque 
espèce , le degré de vertu de 
chacune , et les arbres dont 
un mêle frauduleusement l'é- 
corce avec celle de ce végé- 
tal. Les connaissances qu'il 
donna à ses frères sur cet ob- 
jet , sont très-précieuses, et 
n'ont pas peu contribué à ren- 
dre plus utile à l'humanité 
celte branche de commerce, 
liorsque les travaux des as4ro- 
îiomes f ufrent achevés, Joseph 
Jussieu ne put se résoudre à 
quitter le Pérou, sans avoir 
parcouru les contrées incon- 
nues de ce pays. La difficulté 
d'obtenir des secours d'Eu- 
fope n'était pas un obstacle 
pourlui;il était médecin,et il 
espéra tirer de cette profession 
un moyen assuré de subsis- 
tance. 11 ne se trompa pas, et 
uon seulement les péruviens 



J Û S 

lui foufRirent abondamtnent 
tout ce qu'il pouvait désirer; 
mais poussant l'admiratiou 
jusqu'à la tyrannie, ils lui 
firent défense absolue de sor-^ 
tir du Pérou jusqu'à la fia 
d'une maladie épidémiqua 
dans laquelle on avaii> eu be-* 
soin de s(hi secours; on dé' 
cerna des peines contre qui* 
conque favoriserait son éva- 
sion ; on promit une r écom-* 
pense à celui qui l'arrêterait » 
s'il passait la f^aticre. Ce» 
précautions étaient inutiles : 
on eût pu s'en reposer sur son 
zèle pour l'humanité. Si cette 
partie du voyage de Joseph 
Jussieu a été perdue pouc la 
botanique ^ elle servira du 
moins à l'histoire de la mé- 
decine. Ou a, trouvé dans ses 
papiers , des détails intéres- 
àans sur la marche de la pe- 
tite-véroJe au Pétou, sur. les 
maladies épidémiques de ce 

t)ays , sur une maladie siogu- 
ière qui suivit une éruption 
di» Cotopaxi ,et à laquelle on 
donna le nom de ce volcan. 
Q^jand Jussieu se vit un peu 
plus libre, il commença ses 
nouveaux voyages en 1747. Il 
parcourut , à travers mille 
ddngersi, plusieurs pays sau- 
vages et inhabités , faisant 
par-tout des observationa et 
des découvertes, dojfit les Irag- 
mens qui nous restât font 
regretter ce qui est perdu* 
Jussieu décrivit l'espèce de 
cannelle qui croît sur les mon" 
tagnes du pays de los Cane- 
ios; il ramassa dao9 une de» 



JUS 

variées desCordillières , Thé- 
Ijrotrope odorant et la per- 
veache naturaHsée depuis 
parmi nous; il risita plusieurs 
laines d'argent , observa et dé- 
crivit les procédés employés 
dans la mine de mercure de 
Guancavelica. Il examina la 
montagqe de Fumacanclie , 
qu'il croit entièrement for- 
mée d'aimant , ainsi que les 
montagnes voisines. Il trouva 
dans les montagnes du Pérou, 
ces ossêmens immenses,ét ran- 
gers- au sol où ils sont déposés, 
et que la nature a semés dans 
les entrailles dé la terre , com- 
me des monumens de ces 
lems où la mémoire des hom- 
mes nepeut atteindre. Arrivé 
dans leFolosi , Jussieuy pra- 
tiqua la médecine , et il 1 en- 
seigna aux médecins espag* 
nols et péruviens; il leur ap- 
prit à connaître leâ vertus des 
plantes , leva les cartes de la 
province , examina les mines , 
réforma les travaux publics ; 
enfin on ne lui permit point 
de partir qu'il »eùt rétabli 
Uu pont nécessaire à la coni- 
municafion du çstyi^ et ruiné 
depuis vingr ans^ Après quatre 
années employées à ces tra- 
vaux , il n'aspirait plus qu'à 
retourner dans sa patrie ; sa 
santé ^taiit affaiblie , et son 
courage commençait à l'aban- 
donner. Mais divers évéue- 
xnens contrarièrent long-tems 
ses désirs. Enfin , consumé du 
regret de vivre loin de sa fa- 
mille 9 et manquant de cou- 
rage pour vaincre les obistacles 



JUS 53 

qui le retenaient ; ne pouvant 
supporter l'idée de rester au 
Pérou , et ne voyant qu'avec 
efl'roi les dangers et la fatigue 
du retour, il succomba à ses 
chagrins; il devint sujet à de 
f réquens vert iges, sa mémoire 
s'aftaiblit : alors ses amis sen- 
tirent combien son départ de- 
venait nécessaire ; ils l'y dé- 
terminèrent , et il revint à 
Paris en 1771 , après trente- 
six ans d'absence. Son état , 
depuis cette époque, ne lui a 
jamais permis de rédiger les 
mémoires de ses voyages : se» 
découvertes , ses vues, ses tra-; 
vaux, le fruit de quarante an- 
nées consacrées aux sciences» 
ses chagrins , ses malheurs » 
tout était effacé de sa> mé- 
moire. Bientôt sa vie ne fut 
qu'un assoupiss^ement conti- 
nuel, ses membres se reti- 
rèrent, et il mourut de la 
gangrène, après huit jours de 
souffrances , âgé de plus de 
soixante-quatorze ans. 

JussiEu , ( Antoine-Lau- 
rent) neveu des précédens , 
médecin, membre dé laci-d. 
acad. des se. et de la soc. roy. 
de méd. à présent memb. de 
l'institut national. Ou a de lui : 
Rapport de l'un des commis- 
saires , chargés par le roi de 
l'examen du magnétisme ani- 
mal , 1784 , in-h^ — Gênera 
PLantarum^ secundàm ordines 
naturaUs disposita juxta me^ 
thodum ift horto regio pari'siensi 
€xaratam , anno 1774 ; Paris , 
1789 , i/î-8^ Nouv. éd. 1791 , 



54 JUS. 

jîi'S^. — Tableau synoptique 
de la Méthode botanique de 
B. et A. L, de Jussieii, 1796. 

JusTEL , ( Christophe ) se- 
crétaire du roi, né à Paris 
en i58o, mort en 1649, était 
l'homme de son tems le plus 
vei^é dans l'histoire du moyen 
Ëge. C'est sur les Recueils de 
ce savant , que Henri Justel 
«ou fils^non moins savant que 
son père , mort à Londres en 
1693 , el Guillaume Voël, pu- 
blièrent la Bibîiothecajuris ca- 
Monici veteris , en 2 vol. i«-fol. 
Paris, 1661. On a de lui : Le 
Code des canons de TËglise 
Juniverselle , 1628. — L'His- 
flpire généalogique de la mai- 
son d'Auvergne , zVfol. On y 
trouve diverses pièces cu- 
rieuses , très-utiles pour la 
connaissance de l'histoire de 
France. 

JUVENEL DE CaBIENCAS , 

( Félix de ) naquit à Pézeuas 
au mois de septembre 1670 , 
et mourut dans la même ville 
le 12 avril 1760. Dans ses tra- 
vaux pour l'nisloire, il n'eut 
d'abord en vue que sa propre 
instruction, et ensuite celle 
de son fils , et il écrivit en sa 



ï U V 

faveur les Principes de Vh\%U 
I vol. £«-12, 1733. Juvenel fit 
ensuite ses Essais stir l'hist. 
des sciences, des belles-lettre» 
et des arts ; il y en a eu 4 éd. 
à Lyon , chez les frères Du- 
plain. La i'« est de l'année 
1740 , en un vol.z/1-2 ; la a« ea 
1744 , 2 vol. ; la 3e, en 1749 , 
4 vol. ; et la 4*, en 1767 , en 4 
vol, in-^^. Cet ouvpage , cata- 
logue assez imparfait des ri- 
chesses littéraires des diffé- 
rens siècles , a eu beaucoup 
de succès. Il a été traduit ea 
allemand et en anglais. Il au- 
rait vraisemblablement été 
suivi de plusieurs autres , si 
de grandes infirmités , jointe» 
à un âge fort avancé , n'y 
avoient été un obstacle. Ju- 
venel était de l'académie des 
belles-lettres de Marseille. La 
modestie , la douceur, la po- 
litesse , la complaisance , une 
probité à toute épreuve , ua 
parfait désintéressement , une 
sincère application à remplir- 
tous ses devoir^ , formaient 
son caractère. 

JuviLLE , chirurgien-her- 
niaire, à Paris, a publié : Trai- 
té des bandages herniaires, 
1786,:/».^^ 



KER 



K ER 



55 



K. 



IVaxiffmann, interprète, a 
donné : Julie^i l'Apostat , ou 
Voyage dans l'autre Monde , 
traà. de l'anglais de Fielding , 
Paris, I768,i«-i2. 

Keraiio, (de) major d'in- 
fanterie , membre de la ci-dev. 
acad. des belles-lettres , de 
celle des sciences de Stock- 
holm. On a de cet écrivain : 
Côlleclion de difFérens mor- 
ceaux sur l'Histoire naturelle 
et civile des pays du Nord , 
trad., 1763, 2 vol. i«-i2. — 
Voyage en Sibérie par Gme- 
lin , traduct. libre de l'allem. , 
1767 ,* 2 vol, fn-i2. — Recher- 
chessurles principes généraux 
de la tactique , 1769 , i/î-i2. — 
Hist. naturelle des glacières 
de Suisse, traduct. libre de 
l'allemand de Grouner, 1770 , 
i/i-4^ — Mémoires de l'acad. 
royale de Stockholm, concer- 
nant l'Histoire naturelle, la 
médecine, Tanatomie, la chi 
mie, l'économie , les arts , 
etc. trad. tom. 1 , 1772 , z;z-4^. 
— Essai sur les moyens de 
rendre les facultés de Tliomme 
plus utiles à son bonheur , 
trad. de l'angl. de I. Gregory , 
1776 , f/z-i2. — Histoire de la 
gyerre des Russes et des Turcs 
en 1736 — 39, et de la paix de 
Belgrade cjui la ttjrmina; avec 



les cartes et les plans néces- 
saires , 1777, 2 vol. z/i-12; 
1780 , 2 vol, i«-8**. — Discours 
sur l'amour de la patrie, par 
Rch. Price , trad. de l'anglais, 
1789, f/i-8^ — lia eu part aux 
notices et extraits des manus- 
crits de la bibliothèque natio- 
nale, etc. 

Keralio , ( M"e. ) aujour- 
d'hui Mme. Robert , fille du 
précédent, a publié: Voyages 
dans les deux Siciles, de H. 
Swinburne , trad. de l'anglais, 
1785 , //z-8^ — Histoire d'Eli- 
sabeth , reine d'Angleterre , 
tirée des écrits origiqaux an- 
glais , actes , titres , lettres, et 
autres pièces manuscrites qui 
n'ont pas encore paru , 1786 
et 1787,5vol. fn.8^ —Col- 
lection des meilleui's ouvrages 
français , composés par dés 
femmes, 1786— Ï789, 14 vol. 
i/z-8^ — Elle a travaillé au 
MJercure national , 1789 — 90. 

Keranflkch , (C.-H.) bre- 
ton. On a de lui : l'Hypothèse 
des petits tourbillons, justifiée 
par sesr usages , Rennes , 1761, 
i/î-r2. — Essai sur la raison , 
ibid. 1765 « in-iin — Suite de 
l'Essai sur la raison, ib. 1768, 
zn-tz» — Dissertation sur les 
I miracles , pour servir d'éclair- 



56 



K E R 



cissement au système de l'im- 
puissance des causes secondes, 
ibid. 1773, i/i-i2. — Obser- 
vations sur le cartésianisme 
moderne, pour servird'éclair- 
cissement au livre de l'hypo- 
thèse des petits tourbillons, 
ibid. 1774, in- 12, — Recueil 
d'opuscules, ib. 1778, i/i-12. 
— Explication de l'Apoca- 
lypse , ib. 178Ô , i/i-8®, 

Kerguelen-Tremarec, 
( Yves-Joseph de ) ancien 
contre-amiral , de la ci-dev. 
acad. royale de marine, mort 
en mars 1797 ( an V ). Il a 
laissé : Relation d'un Voyage 
dans la mer du Kord,aux 
côtes d'Islande, de Groenland, 
de Ferro, de Schettland , des 
Orcades et de Norvège fait 
en i767--;68, Amaterd. 1772, 
2/z-^°. — Relation des combats 
et des événemens de laguerre 
maritime de 1778 entre la 
ïrance et l'Angleterre; ter- 
minée par un précis de la 
guerre présente, des causes 
de la destruction de la marine 
et des moyens de la rétablir, 
1796, f/i-8**. 

Kerroux. (Jean-Charles- 
François) On a de lui: Abrégé 
de l'Histoire de la Hollande et 
des Provinces^Unies, depuis 
les tems les plps anciens jus- 
qu'à nos jours, Paris, 1778 , 
a vol. 2/1-4** ou 4 vol. f/z-8**. 

Kerviixars , (Jeau-Marin 
de ) jésuite , né à Vannes en ; 
1668, mort en 174^ > à Paris , 



K O G 

où il professait la philosophie, 
a donné une assez bonne tra- 
duction des Fastes et Elégies 
d'Ovide, 1724, 1727 et 1742 , 
3 vol. /«•12.— Il avait travaillé 

uelque tems aux Mémoires 

e Trévoux. 



l 



KocH, (Christophore-Guill. 
de ) professeur à Strasbourg , 
député à l'assembl. nationale, 
associé de l'institut national , 
né à Buchsweiler le 9 mai 
1737, a donné : Tableau des 
révolutions de l'Europe , Lau- 
sanne, 177 1 , zii-8^ —Tables 
généalog. des maisons souve- 
raines de l'Europe , Strasb. , 
1784, f/1-4**. — Tableau des 
révolutions de l'Europe dans 
le moyen âge , enrichi de Ta- 
blettes chronolog. et généalog. 
Strasbourg, 17(^0, gr. f/i-h^ 
— Apperçu rapide de la posi- 
tion de la France à l'époque 
de la prétendue coalition des 
souverains de l'Europe contre 
laconstitutiondu 26août 1791, 
7«-8^ — Précis historique dp 
la confessiond'Aujçsbourg, de 
ses variations, et de son affer- 
missement par la paix de re- 
ligion d'Augsbourg en i55j., 
et par celle de Westphalie 
en 1648, dans le Journal de 
Brunsw^ick, 1791. — Princi- 
pesgénéraux des protestansde 
la Confession d'Augsbourg et 
de leur incompatibilité aveclg 
constitution civile du clergé*, 
Strasb. 1791 , i/2-S°. — Discours 
sur la molion de Matthieu, 
concernant les prolestans d'Al- 
sace , prononce dans la société 
des 



JL. R'O 

dies Amis de la constitution le 
y 5 octobre 1790 , Strasbourg , 
JJ91 ^ 7/2-8°-. — Abrégé de 
rHiâtoire des traités de pâli 
entre les puissances de l'Euro- 
pe» depuis la paix de West- 
phalîe , 1796 , a vol. f«-8*** — 
jPlusieurs autres écrits latins 
et aitemauds. 

. Krapack a publié un Livre 
5ur les bornes entre le) deux 
puissances temporelle et spiri- 
tuelle , Bruxelles , i79!i,f/»-B**. 

Kroust , ( Jean- Marie ) 

Î'ésuite , fut prol'ess. de théo- 
o^iB plusieurs années à Stras- 
bourg , puis conl'ess. de M"*^*. 
de France, et travailla quel- 
que tems aux Journaux de 
Trévouï. If iiiourut à Brumpt 
en Alsace en 1770. On a de 



K U H .57 

lui wn ouvrage en latin , 4 voL 
f«-8® , intitulé : Inmtutîo Cle^ 
ricorum^ Attgshourg, 1767; 
et i vol. i/i-8*, contenant une 
Retraite de 8 jours à l'usago 
des ecclésiastiques, réimpr. à 
Aùgsbourgen 1792. 

KuHNiûs , ( Joachim) pro- 
fesseur de grec et d'hébreu 
dans l'univers, de Strasbourg , 
né à Gripswalde , mort en 
1697, âgé 5o ans, laissa des 
notes sur Pollux , Pausanias , 
Elien, Diogène-Laërce; et 
d'autres écrits, dans lesquels 
on remarque un grand tond» 
d'érudition. Le plus connu est 
intitulé : Quœstiones phzlosô'^ 
pkica tx sacris Veteris et Novi 
Testamentiàlîisque scripîoribus^ 
Strasbourg , 1698 , 3 tomes 



XjABADie , { Jean ) était fils 
d'un soldat de la citadelle de 
Bourg-en-Guyeune : il était 
Xïé en f'6io. il mourut à Allo- 
ua dans le Ilplstein en 1674. 
.C'était un hojnme moitié fa- 
natique, moitié libertin, usant 
et abusant de la religion; tour- 
à-tour catholique , calviniste, 
quiëtiste , l'aisani des Sermons 
«a-tyriques, séduisantdes filles 
«t des religieuses, se faisan; 
car - tout haiV^ ^edou^e^ et 

Tome îy» 



chasser, à Bordeaux ^ à Tou- 
louse, à Amiens, à Miphtau- 
ban, à Genève, à Middel- 
botirg, où on dit qu'il épousa 
la célèbre Schurmann : tou- 
jours errant , toujours pré*- 
chant, ton jours dogmatisant ; 
rejeté de tous les partis et 
de toutes les sectes , il forma 
pourtant une secte parttcu»- 
iière nommée de son nom les 
iahadistes.Oïï a de l u i plusieu rs. 
ouvrages, dout on peut juger 
8 



] 



58 , L A B 

par les titres : Le hérault du 
grand roi Jésus. — Le Chant 
ro^al du roi J.-C. —L'empire 
du S*.-Eaprit. — Les saintes 
Décades et autres semblables. 

Labat, (Jean - Baptiste ) 
dominicain, fut envoyé en 
Amérique en 1693, Il 3' fut 
curé de Macouba. Etant re- 
venu en Europe en 1706, il 
parcourut le Portugal et l'Es- 
pagne. Aprè^ avoir demeuré 
plusieurs années en Italie , il 
mourut à Paris en 17381^ à 76 
ans. On a de lui : Nouveau 
.Voyage aux îles de l'Améri- 
que, contenant l'Histoire na- 
^ turelle de ce pays, l'origine, 
les mœurs , la religion et le 
gouvernement des habitans 
anciens et modernes; les guer- 
res et les événemens singuliers 
, qui y sont arrivés pendant le 
long séjour que l'auteur y a 
fait ; le comjïierce , les manu- 
factures qui y sont établies , et 
le moyen de les augmenter : 
avec une description exacte 
et curieuse de toutes ces îles , 
ornée de figures , Paris, 1741, 
8 vol. z7j-i2.Ce livre est agréa- 
ble et instructif. — Voyages 
en Espagne et en Italie, 8 vol. 
i«-i2. — Nouvelle relation de 
l'Afrique occidentale, 5 vol. 
Z/Z-I2 , composée sur les Mé- 
moires qu'on lui avait fournis, 
-^ Voyages du chevalier des 
Marchais en Guinée , îles voi- 
sines, et à Cayenne, avec des 
partes et des figures, 4 vol. 
i/z-i2. On y donne une idée 
très-éteuduQ du cgmmQrcq de 



li AB 

cfes pays .— i Relation historr»* 
que de l'Ethiopie occidentale, 
5 vol. f«- 12, Cette Relation, 
traduite de l'ital. du capiicia 
Cavazzi, est augmentée de 

Plusieurs relations portugaises 
es meilleurs auteurs , et en- 
richie de notes , de cartes géo- 
graphiques et de figures. — 
Mém. du chev. d'Arvieux , 
envoyé du roi de France à la 
Porte, 6 vol. f«-r2. Le P.,. 
Labata recueilli et mis ea 
ordre les Mém. de ce voya- 
geur sur l'Asie, la Syrie, la 
Palestine, l'Egypte, la Bar- 
barie. Le style de tous les 
ouvrages de ce dominicain est 
en général assez coulant , mais 
un peu diffus. 

Labaume, ( Aut.-Gilbert 
Griffet ) né à Moulins, dé- 
partement de l'Allier, le 21 
novembre 1766, est auteur 
des ouvr. suivans r Galathée , 
cohiéd. en i acte, en vers li- 
bres, non représentée , £«-8**, 
ï??^* "" Agathis, scène ea 
vers et en prose, z/z-i2, 1778. 

— Lettre sur le désastre. d^ 
Messine (supposée), trad. d© 
l'italien, 1779. — Les Epaa- 
chemens de l'amitié et de 
l'imagination, trad. de l'angU 
de Langhorne , publiés' par 
Imbert, D. B., fw- 18, 1780. 

— Evélina, ou l'entrée d'une 
jeune personne dans le mondes 
retraduit et abrégé , a vol. 
î/i-i 2, Bouillon, 1785, — Quel- 
ques vers, in-i6, 1787. — 
P.éflexions sur Fabolilion de 
la traité et de Tesclaviige deic 



^ 



L AB 

JJTègreft , trad. de Tangl. , in-S", 
1788. — Lettres de Sterne à.. 
ses amis, trad. de Tangi. iwisi , 
1789 , réimprimé à Genève 
l'année suivante. — ^ Le sens- 
commun, trad» de l'anglais de 
T. Payne, zn-8^ , I790"*-ï793* 
— Les Souffrances mater* 
nelles , roman imité de l'allé- 
zband, 4 vol. f/i-i8, 1793. "*" 
Marianne et Charlotte , ou 
Tapparence est trompeuse 9 
Irai de l'altemand , 3 vol. 
in-iS , 1794. — La victime de 
l'imaginât ion ou l'enthousiaste 
de Werther , trad. de l'anal, 
-avec Notaris, 2 vol. /«-lo, 
1794. — Pérégrinus Protée , 
ou les dangers de l'enthou- 
•eiasme, imité de Wieland , 
-a vol. z«- 18, 1795. — Léopol- 
dirïe, ou les Dni'ans perdus et 
retrouvés, trad. de l'allemand, 
4 vol. zn-i8 , Ï795. r— Histoire 
des Suisses,, trad. de l'allem. 
de Muller, tomes Il-r-IX, 
( le tome !«' a été traduit par 
'N, Boileau ) z/i-8° , Lausanne , 
^® ^793 ^ 1798. — Poèmes 
d'Ossian et de quelques autres 
Bardes , pour faire suite à 
rOssian de Le tourneur , sous 
le nom de Hill ( avec David 
de S*.-George) , 3 vol. zVi8 , 
«797. — Tableaux du déluge, 
d'après Bodmer, i/i-i8, 1798. 
^^ Toute la partie allemande 
d u recueil de Mémoires sur 
les établi&semensd'humanité, 
publié par ordre du ministre 
de l'intérieur, 1799. — Mor- 
ceaux de littérature et extraits 
dans le Mercure de France , 
le Jgurnal Encyclopédique; 



L A B ' S9 

le Cetiâcur universel anglais 
(signature Z), le Bulletin des 
Amis de la vérité , le Bulletin 
de Littérature , le Magasia 
encyclopédique, etc. 

Labaume, ( Charles GriIp- 
FET ) frère du précédent , u4 
à Moulins, département de» 
l'Allier, en 1758, mort à Nicer 
le io mars 1800^ ingénieur ea 
chef du départem. des Alpe^ 
maritimes, a donné : Daniel « 
trad. de l'allemand de Moser, 
z«-i8, 1787.— «Théorie et pra- 
tique des annuités , décrétées 
par l'assemblée nationale de 
France pour le rembourse- 
ment du prix desacquisitions 
des biens natioûanx , i/2-8^ » . 
1791. 

Labbe , (Philippe) jésuite ^ 
né à Bourges en 1607, mou- 
rut à Paris en 1667, avec la 
réputation d'un savant pto- 
fond, et d'un homme doux 
et poli. Il avait une mémoire 
prodigieuse , une érudition 
fort variée , et une ardeur in- 
fatigable pour le travail. Ses 
Srincipales compilations sont : - 
)e By:^amin<9 historiœ scriptO" 
ribits, 1648, z'w-fol. — • Nov<» 
Bihliotheca manuscrîptorum ^ 
1657 , a vol. i/z-fol, — Biblio^' 
theca hihîiozhecarum ^ 1664 9 
1672 et 1686, zn-fol., et Ge- 
nève, 1686, z/z-4**; avec la 
Biblwtheca nummaria^ et un 
Auctuarium ^ impr, en 1705. 
— ' Concordia chronologîca , 
1670 , 6 vol- z/z-foL Les 4 prc 
I xniers^ volumes de cet ouvraga 



6ô L AB 

fort embrouillé i peu utîîe ,' 
mais bien imprimé ^ sont du 
y. Labbe; et le 6« est du ï». 
]|^riek« Cepend^^nt il y a des 
choses qu'on çbercbëfait inu- 
tilement ailleurs : telle est 
VAriadne ùhràndîogha qui est 
ftu 1.®' vol.— Le Chronôlogue 
ff ançai» , 1666 ^6 vol. in- 1 2* 
1- Abrégé royal de l'alliance 
chronoiogiq^ue^ - de l'Hiatoire 
sacrée et profane., avec le li- 
gnage d'Outremer , i65i, 2 
vol. z/i-4°. Cet Ahrégé royal 
est, fort Goolfus j- mais on y 
\ix}uve des .extrails et dès pic- 
ce» qu'on ne. pourrait décou- 
vrir ailleurs. -— * Concorda sa- 
crœ et profanœ ckronologiœ , ab 
o/be çQttd'a^ ad annutn Christi 
1638 , z/2-r2.-^ Méthode aisée 
pour apprendre la chronologie 
«^rée et profaioë ,' in - 1 a , en 
vers arlièciclsw t-* Plusieurs. 
écritSi sur THist.. de France, 
hi plupart ensex^elis datis la 
paussiére : Xa Clef d'or de 
l'Hisloire de France j les Mê-: 
Isngea curieux ; les Eloges bis-, 
toriqwee, etc. -^ 'FharusGa,lIia 
ûnîzqu<fi.j> 1668, ifl-12. — Beau- 
Qoup d'écrite «ur la grammaire 
et là poésie- gif écque. lyoplus 
Célèbre est connu àoua le titre 
(i'Etymolt:>gie de plusieurs 
roots, fraeçais , 1661 , in- 12. 
''^BibUotheccL antl'Janunianat 
îtt'-^. — Net h i a dignitatum 
i>mnzum Imp^riî romani^ i 65 1 , 
în-^m^—rDe scriptoribus tccle^ 
iiastîcis dissettatio.^ 2 vol.7«-8**. 
*— Une édition de Glyca» , 
grecque et latine , au Louvre , 
)66c« *^ ConcUiarum coUe^ùo 



L A fl 

makima * 1672 ^«i 7 vd^ lA-fof'» 
avec des notes. Le* I3 ppem. 
,vpL de cette coUectio» sdnt dit 
.P. Labbe f le» autres, du'P* 
Gossart. On y 4 joint un iH« 
volume : c'est le plus rare. Il 
est sous le titre de ^paraïui 
aitcK —Enfin, ce savant et in- 
fatigable compilateur publia, 
en 1659, uii Tableau dés Jé- 
suitesr illustre» dans la répu-^ 
hliqUQ des Leth-e^s, suivant 
•Tordre chronologique de leur' 
jmort. •— En 1662 ^ il nait en- 
' core au jour une Bibliographie 
ides ouvrage&que les savans de' 
,1a société avaient publiés en 
[France dans le courant de 
1661, et au commencement: 
.de 1662. 

LA»Bi » { Loutee ) appellée 
[a^îssi la belle Cordière ^ parce 
iqu'en effet elle était belle, et 
; qôô* son naari était côrdter , a 
;6té la femme àé Lyon la plus 
célèbre. Les savans de son 
;tems, charmés da son esprit 
;el de sa figure, se- sont bornés 
,à lalouer , sansnousapprendre 
'ni sa naissance ni sa faiiàille. 
îUne biWiothèqueaussi choisie 
iquè 4a sienne, supposé qu'elle 
;était riche. On y trouvait toi» 
;le& bons livres italiens, espa- 
gnots'et français. Elle enlen- 
dâH-tet-parlait ces trois langues. 
Sa iri^i&an- était ouverte à tous 
les bfeaux esprits, qui s'y ren- 
daient en foule. Quelques au- 
iteurs nous Ont représenté cette 
î61te comme un modèle de 
vertu ; d'autres l'ont regardée ' 
comme une femme galante** 



■^ 



X/ A B 

Sea écrits formeront toujours 
contre elle des soupçons assez 
bien fondés. Le meilleur de 
ses ouvrages, est cette fiction 
de r Amour aveuglé par la 
Folie, à qui Jtipiter ne donne 
d'autre réparation que d'être 
dondaif par !a Folie. Depuis 
on a taurrié cette fa We de mille 
ilianières. Plusieurs |)c>ë tés ont 
^ulu se l'approprier; mais 
l'invet>tion, qui en est le prin- 
cipal mérite, est dtie à la belle 
Cordière, Elle adressa cette 
jôhe pièce à Clémence de 
Bourges, s6n amie. Il est dit 
dans des vers à la gloire de 
Louise Labbé , qu'elle se trou* 
va ah siège de Perpignan en- 
core pucèlle , n'ayant pas vu 
sei^re hivers. C*est de ce pre- 
mier tems de àa vie, qbe lui 
est venu le nom de capitaine 
Louis ^ qu'on lui a donné quel- 
quefois. Elle était r>ée en ï526, 
et eWe niourat en i566. Ses 
Œuvtes furent imprimées à 
Lyon en î555, et réimpri- 
mées dans fa même ville en 
1762, z«-i2, avec là Vie de 
cette Muse. On y trouve , en 
géiiërfit , du feu , de l^esprit et 
de la délicatesse, sur -tout 
Relativement au tem^ auquel 
elle écrivait. 

Labb^, (Marin ) né au 
village de Luc près deCaen, 
fut desttiié, en 1678, à la mis- 
sion de la Cochincliine. Il en 
remplit les devoirs sous le 
. titre Jévêque de Tilopolis , 
pendant r5 ans. Il mourut en 
2723« Où a de Itti : uueiîetire 



L A B 6f 

au pape Clément Xl, sur le 
culte des Chinois ; et un Mé-' 
moire sur une persécution. 

Labbé , (Pierre-Paul) béné- 
dictin, mort le 14 mai 1778, 
est auteur d'un livre, qui a 
pour titre : l'Héroïsme , oa 
Histoire militaire des plus il- 
lustres capitaines qui aient 
paru dans te monde, 1766 , 

//Z-T3. 

LabâIê. On a de celui-ci : 
Essais de poésies légères (aveo 
Maréchal), ©énéve, 1777^ 
r/2-8^. — Abellé et Campaspé , 
1780, i/z-o*. — ^^ Opuscules ly- 
riques , 1783 , 2 vol. i/z-i2. — 
— Elrennesxl'amour, 1787 , 
f;i-|2. — Valcour et Pauline , 
ou l'Homme du jaut», anec- 
dote.— Werthef à Charlotte.; 
héroïde, in-8^ — Des Ro- 
mances, et siu( ces Pièces fu- 
gitives. 

Labeixe, (Pierre^ rançois) 
oratorien , mort le 14 janvieç 
1760, à 1*MQ de 64 ans, est 
auteur du Nécrologe des ap-^ 
pellans et ôpposans à la bulle 
Unigenitus^ 2 vol. z/i-I2, 

liABENE^ ( J.-6. ) associe 

de rinstitut national à Agen , 

a publié : De réducationdau$ 

, les grandes républiques, ï794> 

Labenette. On a de lui: 
Les Hommes démasqjués aux 
Femmes, pour servir à leur 
éducation , 1796,2 vol. /n-ia. 



6z 



L A B 



Labey , (Jean-Baptiste) ne 
âans le département du Cal- 
vados , professeur de mathé* 
matîques à l'école cenfraledu 
Panthéon , et instituteur à 
Técole polytechnique, a don- 
né : Introduction à Tanaljse 
infinitésimale, par Léonard 
Euler, trad. du latin en fran- 
çais, avec des notes et des 
éclaircissemens , Paris , an V 
(1797), chez Barrois l'aîné. 

Laboureur, ( Jean le) né 
à Montmorency près de Paris 
en 1623, mourut en 1675. Il 
était à la cour en 1644* en 
qualité de gentilhomme ser- 
vant , lorsqu'il fut choisi pour 
accompagner la maréchale de 
Guébriant dans son ambas- 
sade en Pologne. De retour en 
France, il embrassa l'état ec- 
eléâiastique , et obtint plu- 
sieurs bénéfices. Il est connu 
par lesouvr. suiv. : Histoire du 
maréchal de Guébriant, z/z- 
|"ol. , plus exacte qu'élégante. 
^ Histoire et Relation du 
Voyage de la reine de Polo- 
gne, 1648, i/z-4® : curieuse , 
ijuoique diflFuse.— Une bonne 
édition des Mémoires de Mi- 
chel de Caslelnau*, en 2 vol. 
•fn-fol. « Ces Mémoires , dit 
Atiquetil , sont écrits avec 
la simplicité que demandent 
les ouvrages de ce genre. Cas- 
telnau , gentilhomme d'un 
mérite distingué , bon offi- 
cier , bon négociateur , dit 
tout ce qui s est passé sous 
ses yeux pendant l'espace de 
dis sm,^ depuii la ^ort de 



t A B 

Hetirl II, en juillet ï559# 
jusqu'en août 1570. Ils ont été 
commentés et considérable- 
ment enrichis de lettres, ins-, 
tructions, actes. Mémoires, 
etc. par Jean le Laboureur, 
historiographe en France. Le 
Laboureur était un homme* 
très-laborieux et très-savaint* 
Son travail sur Casteloau est 
devenu moins précieux pour 
la partie des anecdotes , parcai 
que depuis sa mort , arrivée 
en 1675 , on a imprijné beau- 
coup de Mémoires origii<iaux 
qu'il avait insérés dans ses 
notes , en tout ou en p«rtie ; 
mais il sera toujours recher- 
ché avec avidité , et lu avec 
fruit par ceu'x qui aiment la 
justesse et la vérité. Le La- 
boureur pense librement : il 
dit tout ce qu'il sait , san» 
ménagement ». — Histoire du 
roi Charles VI, traduite du 
latin en français, 1663, 2 vol. 
i/z-fol. ; elle est estimée de% 
savans. — Traité de l'origine 
des armoiries, 1684, ;rt-4®: 
on y trouve des choses cu- 
rieuses et recherchéf». — * 
Histoire de la pairie, en ma- 
nuscrit dans la bibliothèc[ue 
nationale. — Le plat poëme 
de Charlemagne ,1^64 , inS^ ^ 
n'est point de lui; mais de 
son frère Louis, mort en 1679, 
qui inonda le Parnasse dans 
le dernier siècle de ses pro- 
ductions insipides. 

Laboureur, (D. Claude le) 
oncle du précédent, mort en 
1675, à 53 ans , était prévôt 



L A C ^ 

ée l'abbaye de l'Isle-Barbe. 
Il iùt obligé de résigûer ce 
bénéfice, pour se soustraire 
au ressentimeot du chapitre 
de Lyon , dont il avait parlé 
d'une manière peu mesurée , 
en présentant à l'archevêque 
ses f^otes et ses Corrections 
sur le Bréviaire de ce diocèse, 
1643, f/i-S**. On a de lui : 
Les mesures de l'Iste-Barbe , 
1681 , 2 vol. iii-4*' : ouvrage 
plein d'érudition. 

Lagarry, (Gilles) jésuite , 
né au 'diocèse de Castres en 
i6o5 ,rmourut à Clermont en 
Auvergne en 1684* Il est au- 
teur de beaucoup d'ouvrages 
utiles , sur - tout pour ce^ix 
qui s'appliquent à notre his- 
toire. HLes principaux sont : 
Hisîoria GaUiarum suh Prœ^ 
fectis pratorii GaUiarum^ in-l^i 
morceau assez bien fait, et 
plein d'érudition. — Historîa 
Colonîarum à Gallis in exteras 
nationes missarum, 1677, zV4^: 
ouvrage estimé , écrit avec 
autant de savoir que de dis- 
cern e m en t. —^Epitome historiœ 
ire^um Franc m ^ 1672, in-^ : 
petit abrégé de notre histoire, 
tiré du Doctrina temporum de 
Peteau.^-I>6 Regibus Franc iœ 
et lege Salicâ , in-i^, — Cor- 
nelii Taciti liber de Germania^ 
1649, ifi'^ ^ avec de savantes 
notes, que Dilhmar a suivies 
dans l'édition qu'il a donnée 
du même ouvrage en 1726 , 
in*'6^ , à Francfort sur l'Oder. 
*— Historia roinana , depuis 
César jusqu'à Constantin, ap- 



1 A G 63 

puyée sur les médailles et 
les autres mohumens de l-an- 
tiquité. Cet ouvrage, publié 
eu 1671, f«-4**, contient des 
instructions utiles en faveur 
des personnes peu versées dans 
la connaissance des médailles , 
et ofire desavantesdiscussious 
sur plusieurs faits. — Une 
bonne édit. de Velleïus Pa- 
terculus, avec des notes, — 
Historia Christiana imperato* 
rtfm^ consulwn et prœfectorum ; 
notitia magistratuum etprovin^^^ 
ciarum imperii utriusque^ cuin 
notis^ i665^in-4°. 

Lacepede, (Bernard-Ger- 
main-Ëtieane ) né à Agen^ 
départ, de Lot-et-Garonne , 
le 26 décembre 1756, memb. 
du sénat-conservateur et dé 
l'institut national, professeur 
au Muséum d'hist- u^tur^Ule , 
membre de l'institut de la 
république cisalpine , de là 
société d'Arragon., de celle 
des curieux de la nature dé 
Berlin, des sociétés d'histoire 
naturelle des pharmaciens ^ 
philotechnique et philomati- 
que (le Paris , de celle d'agri- 
culture d'Agen, de la société 
des sciences et arts de Mon« 
tauban , dii lycée d'Alençon. 
Cet' estimable collaborateur 
du célèbre Bufton, a donné : 
Essai sur l'électricité , 2 vol. 
m.8% Paris, 1781. — Phy- 
sique générale et particulière , 
zrt-i2, Paris : le i^"^ vol. ea 
1782, le 2« en 1784. — Poé- 
fiqUe dé la musique, 2 vol. 
w-8", Paris, 178^. — Eloge 



64 I* A G 

de Léopold de Brunswick ^ 
î*aris, 1786 ou 1787. -r^ Con- 
tinuation de rHistoire natu- 
relle de bufFon. — Histofre 
de3 quadrupèdes ovipares , 

1788. — Histoire des serpens , 

1789. — Hist. des poissons, 
ic' vol. i;z-4** , an VI (1798) , 
:i« vol., sous presse,^ 3« idem. 
•— Essai sur l'enfieignemeut 
public , Paris, 1789. , — Plu- 
sieurs Méx^oires publiés dans 
les Mém. de rlnstitut , le 
Journal de physique, le Ma- 
gasin encyclop. , la Décade 
philosoph. , etc. — Discours 
d'ouverture et de clôture du 
Cours d'histoire natur. donné 
dansle Muséum national d'his- 
toire natur. l'an VI ( 1798 ). 
• — Discours d'ouverture et de 
clôture du Cours d'hist. natur. 
donné dans Iç Muséum nation* 
d'hist. natur. l'an VII (1799). 

— Tableaux méthodiques des 
mammifères et des oiseaux. 

— Symphonies à grand or- 
chestre. — Symphonie con- 
certante pour deux violons 
principaux , etc. 1778 ou 1779. 
-^Sonaïes de forte-piano, avec 
accompagnement de violon , 

. an m (1795). 

Lachapelle, undesrédact. 
du Moniteur, adonné:Cons - 
dérations philosophiques s,ur 
la révolution française, Paris , 
I vol. //?-p®. — Plusieurs ar- 
ticles de littérature dans le 
Moniteur. 

Laci os, ( Pièrre-Ambroise 
Choderlos de ) ci-dev. capit. 



LAC 

d'artUL, né à Amiens en 174 r:. 
On lui attribue : Les Liaisons 
dangereuses, ou Lettres re- 
cueillies dans une société 4 
Paris, 1782, 4 vol. in - r^ 5 
nouv. édit., Genève, 178Î, 
4 voL ;ir-l2; 1792, 4 vol* 
f/i-i8 ; — et d'une Lettre à 
MM. de raoadémie française, 
sur l'éloge proposé de M. de 
Vauban» la Rochelle, 1786 , 



Laguee, ( Jean -Gé- 
rard ) né à La massas près 
d'Agen« département du Lot- , 
et«-Garo<uie , le 9 novembre 
1763, officier-général, chef 
d'état-major de l'armée des 
Pyrénées, membre de trois 
assembl. nation. , procureur-» 
géaéral - syndic , con^eiller- 
d'état, membre desacadém*. 
de Mets et de Bordeaux , et 
de la société-libre d'Ageu « 
de l'institut et de la société 
d'agriculture d'Agên , a pu-» 
blié : le Guide de TofficieF 
eu campagne , impr. à Paria 
en 1780 , chez Celtot; une 2<* 
édit. à Lyon, a vol. in - 8^é 

— La partie .de l'Art mili- 
taire modarne , dans l'Ency- 
clopédie méthodique. — Un 
petit vol. en 1789, intitulé': 
Un Militaire aux Français» 

— Deux vol. in*S^ d'Opi-p 
nions ou de Rapports, faits 
aux différentes assemblées 
nationales sur l'adnùnistra- 
tion générale de l'Etat. — 
Des Mémoires militaires in- 
sérés di\nfi la Collection «le 
riustitut. 

Ladvocat, 



X A B 
Ladvocat , ( L.-F. ) né k 
Paris en 16449 mourut dojen 
de la chambre des comptes , 
le 8 février 1736 , à 91 ans. 
Son principal ouvrage est in- 
titulé : Entretiens sur un nou* 
Veau S3^stéme de morale et 
rie physique , ou la recherctie 
de la vie heureuse selon les 
lumièresnaturelles in-12. 

Ladvocat, (Jean-Baptiste) 
doct. , bibliothécaire et pro- 
fesseur de Sorbonne , né à 
Vaucouleur , dans le diocèse 
de Toul , en 1729 , mourut à 
Paris, en 1765. Z*a diversité 
des objets au:^que^s il s'est 
attaché , l'a san^ doute «mpê-- 
ché, non de> réussir , mais 
d'exceller dans/aucun genre , 
comme la trempe de son es- 
prit semblait l'annoncer. Bel- 
les-lettres ,- langues savantes , 
philosophie, mathématiques, 
théologie , critique , histoire 
sacrée et profane , ecclésias- 
tique et littéraire , tout a été 
de son ressort. On ne peut ce- 
pendant disconvenir qu'il ne 
»e»oit rendu uiile'jà plusieurs 
égard», ce qui doit lui mé- 
riter une place pai^mi les bo;i3 
littérateurs de' ce siècle. On a 
de lui les ouvrages suiVans : 
Dictionn. géographique por- 
tatif, înS^' plusieurs fois réim- 
primé. Cet ouvrage publié 
st>us le nôiiï de Vosgien , et 
donflé comme une- traduction 
tie l^àngl. est un assez bon 
Abrégé du Dictionnaire géo- 
graphique de la Martiniére. 
— Dictionn. histor. portatif , 

Tome I K 



Il A F 63 

en 2 vol. ih'&. dont il y a 
eu aussi plusieurs édït. et 
contrefaçons. L'ôureur s'était 
servi des Dictionnaires qui 
avtiient précédé le sien* Nous 
nous plaisons à consigner ici 
que celui de Ladvocat nous 
a sourent été utile, —s Gram- 
maire hébraïque , z«-8^^ I755. 
Elle réunit la clarté et la mé- 
thode nécessaires. -^^ Tracta-' 
tus de Conciîiii in génère \ Caen, 
1769, //ï-r2. '— Dessertation 
sur le pseaume 67, Exurgat 
Deus, — Lettre sur l'autorité 
des texteâ originaux de Î'E- 
criture-Sairite, Caen, 1766, 
irt-B®. — Jugemens sur quel- 
oues nouvelles traductions de 
1 Ecriture - Sainte d'après le 
texte hébreu. Ces quatre der- 
niers ouvrages sont posthu- 
mes. L'abbé Ladvocat avait 
un cœur digne de son esprit; 
une noble franchise animait 
tduà ses sentimens, il n'or- 
nait ni ce qu'il écrivait , ni 
ce q^u'il disait , mais on s^n* 
tait dans toutes ses actions 
cette humanité et cette dou- 
ceur qui sont la vraie source de 
la politesse. 

Laï-are, (Charles-Auguste 
marquis de ) capitaine des 
gardes de Monsieur, puis du 
duc d'Orléans ^ régent ^ né 
dans le Vivarais en 1644 ^ 
mourut en 1712. Il avait près 
dé soixante ans , dit l'auteur 
du Siècle de Louis XIV ^ lors- 
qu'il commença "à s'exercer 
dans la poésie! La légèreté ,, 
les grâces et Tetijouement de 



/ 



66 r A » 

$a musâ, feraient croire que 
toute la vivacité d'une heu«> 
reuse jeunesse a présidé à 
sescom positions. Ses premiers 
hommages furent consacrés à 
M"^^ de Caylus : cesont aussi 
les plus jolis versquM ait faits. 
Après ce début , l'amour , I9 
vin et les plaisirs furent les 
objets de ses chants , sur les- 
quels une imagination gaie, 
une touche fine et délicate , 
un génie agréable et facile , 
répandent un coloris que les 
règles austères du Parnasse 
n'avoueront pas toujours; mais 
qui n'eu paraît que plus ori- 
ginal. L'abbé de Cbaulieu , 
son ami , lui inspira sans doute 
le goût des poésies légères , 
et avec lui , cette liberté épi- 
curienne qui se plaît à affi- 
cher l'insouciance dans la 
plupart de ses pièces. Les in- 
clinations étales idées de ces 
deux poètes étaient les mê- 
mes. L'inexactitude et l'iu- 
correclion ne paraissaient pas 
à leurs yeux des défauts ca- 

Îables de gêner leurs saillies, 
l faut convenir que leur né- 
gligence était le plus souvent 
la mère des grâces. Il y a 
seulement entre eux cette dif- 
férence , que les vers de La- 
fare sont trop souvent négli- 
gés , et n'ont pas cette viva- 
cité , cette aisance soutenue, 
cette variété de tours et d'ex- 

{)ressions qui font de Chau- 
ieu un poète inimitable. Les 
fruits de sa muse se trouvent 
à la suite des poésies de ce 
dernier poète« Outre ses poé« 



L A F 

iié9 on a de lui des Mém. et 
des Réflexions sur les prin* 
cipaux événemens du règne 
de Louis XIV , 20-12. écrits 
avec une liberté qui dégé- 
nère quelquefois en aigreur. 
On lui doit encore les paroles 
d'un opéra intitulé P.tnthée , 
que le duc d'Orléams mit en 
partie en musique. 

Laffegteur , (B.) a publié : 
Observ. sur les effets du rob- 
autisyphyllitique, 1783, in- 
8®. — Aêcueil de recherches 
et d'observations sur les dif«f 
férentes méthodes de traiter 
les maladies vénériennes, 1795 
m-8%—* Essai sur les mala- 
dies physiques et morales des 
femmes, i vol. m-8®, 

Laffigharp , ( Th. ) né à 
Ponflon eu 1698, et mort à 
Paris le 20 août 1763 , a don- 
né un grand nombre de pièces 
aux Français , aux Italiens 
et à l'Opéra-comique. Celles 
qui sont imprimées , ^ont re- 
cueillies en un vol. iA-8^. Elles 
n'eurent qu'un succès passa* 
ger. 

Lafitatt , ( Joseph-Françw) 
né à Bordeaux , entra de bon- 
ne heure chez les jésuites , 
où son goût pour les belles- 
lettres et pour l'histoire te 
tira de la foule. Il mourut 
vers 1740. Il se £t connaître 
dans la république des lettres 
par quelques ouvrages : Les 
Mœurs des sauvages améric. 
comparées aux mœurs des 



L Aï 
werniers lem^,, imprimées à 
!Pari3 ea 1723 , en a vol. i»- 
4.^. et 4 vol. iit«i2$ c'est ub 
livre trés-estimable. L'auteur 
avait été missionnaire parmi 
les iroquois ; aussi' n'avons- 
nous rien d'aussi exact sur ce 
sujet. Son Parai lèledesanciens 
peuples avec les américains 
est fort ingénieux , et sup« 
pose une grande connaissance 
de l'antiquité. -^ Hist. des 
découvertes des Port.ugaisdans 
le Nouveau Monde « 1733 • ^ 
vol. i/f-4^. et 1734 , 4 vol. i/i- 
j£« exacte et assez bien écrite. 
-^Renojirq. sur le Gin-Seing » 
Paris 172)8, fA»i2. L'auteur 
était un homme d'un esprit 
i^réable , et d'une imagina- 
tion très-facétieuse. 

liAFiTAtJ ,( Pierre-Franc.) 
jésuite , né à Bordeaux en 
i685 9 se distingua par son 
talent pour la chaire. Ayant 
été envoyé à Rome pour en* 
trer dans les négociations au 
sujet des querelles sucitées en 
f ranoe pour la bulle Unige- 
nkiu ; il plut /par ses bons 
mots à Clémeat XI , de qui 
il obtint l'évôché de Sisteron. 
On a de lui : Histoire de la 
constitution Umgenitus^ en 2 
voL ZA-I2.— Hist. de Clément 
XI, en 2 vol. m-i2. — Des 
Sermons» en 4 vol. i/i-i2. 

Latuze , ( Dominique ) 
méd. à Nancy , né dans cettte 
ville en 1736, et mort 1023 
janvier 1793. On a de lui : 
Méthode. nouvelle et Cécile 



L A F 67 

d*administrerle vif argent aux 
personnes attaquées de la ma- 
ladie vénérienne, tradé dit 
latin de Plenk , lïancy , 1768, 
zii.l2.fo- Dissert, physiologîca 
sistens rsram placentœ supra 
caput adhœsionem > Nancy , 
1769 ^ in'^4 -«• De aquis Non-» 
ceùuiis^ 1770 * i«-4**i — Çk»** 
ùo nujL t jui in morhis acutîs 
Exanthemata sint crîtica, ^77^9 
ia«4**. — Discours sur les la- 
veurs que Louis*le-bien«-aimé 
a accordé, à 1» chirurgie» etc« 
1773.— Mém. quia rempor* 
té un premier prix à l'aca- 
démie royate de chirurgie de 
Paris sur la question : Quelle 
e»tdans le traitement des ma-, 
ladieschirurgicales l'influence 
des choses nommées non na« 
turelles? 1775. — Méi». cou- 
ronné par la même acad. sur 
la question : Exposer les rè- 
gles diététiques aux alimens 
aux maladies chir urg. 1 779.— 
Plusieurs autres Mém. dan» 
les journaux. 

Lafon a publié : Philoso- 
phie médicale , % vol. i/i-b®. 
Paris, an Vni(i8oo). 

Latorgue, (L. ) dentiste, 
a donné : Effets des nerfs et 
dii fluide des nerfs ^ 1788 , 
ifl-8°l. — Dissert, sur l'art de 
conserver les dents , 1788 , 
i«.8^ 2« édit. 1790, 2/2-8°.—' 
Etreunes aux amateurs de la 
propreté et de la consQrva- 
tion des dents. — Almanach 
nouveau , nouv, édit. 1793, 
ifl. jtJ. -^ Dix-sept articles re- 



68 



LA G 



latîfs aux maladies des dents, 
i vol. in-S^ Paris , an VIII 
(1800). 

Lagane , de Toulouàe. On 
a de lui . Discours contenant 
THist. des jeuxfloraux et celle 
de DamQ Clémence 9 pronon-* 
ce au coil^eiL de la: ville de 
Toulouse , 1775 , in*8^. 

Lagés ,(Fr.) a donné : La 
l'rance républicaine ou le mi- 
roir de la révolution franc, 
pocme en 10 chants, 2^ édit, 
1793, i/ï-8^. 

Lagneau,(N.) est connu 
seulement par sa manie pour la 
pierre phifosophale , qui lui 
fit perdre le jugemeut et sa/ 
fortune , et qui l'engagea à 
traduire et à augmenter 1& 
livre insensé de. Basile Va* 
lentin, intitulé: Les' douze 
Clefs de Piiilosophie. La tra-, 
duction deLagneau fut im- 
primée à Paris en 1660, i«- 
i^/*. Cet auteur mourut sur la 
fin du 17^ siècle. 

Lagny , ( Thomas« Fantet 
de ) naquit à Lyon en 1660 , 
et mourut en 1734. ^^ ^^^ ^'®" 
vé dans sa première jeunesse 
par un oncle paternel, cha- 
noine et doyen de Jouarre , et 
continua ses études aux grands 
jésuites de Lyon. Il acheta 
\Hi jour par haisard , TEuclide 
du^P. Fournier , et l'algèbre 
de Jacques Pelletier du Mans. 
Dès qu'il eut parcouru ces 
deux livres,. il se livra en- ] 



L A G< 

fièrement à letude des ma- 
thématiques. Lajurispruden* 
ce à laquelle on le destinait, 
n'eut aucun attrait pour lui. 
Après avoir fait trois années' 
de. droit à Toulouse, il ré- 
sista aux promesses les plus, 
âatteuses que lui fit le pre- 
mier président de ce parle- 
ment pour l'attacher à son 
barreau. Il résolut de se ii- • 
vrer entièrement à son goût , 
et de venir à Paris , où il 
avait en vue une place dans 
l'iicad» des sciences. Il était 
déjà digne d'y penser. A l'âge 
de 18 ans, avec les deux li- 
vres élémentaires que nous 
avons cités , et que l'on ne 
connaît presque plus , parce 
que d'autres, plus parfaits et 
plus instructifs, ont pris leur 
place; sans aucun autre guide, 
sans- maître , sans un ami à 
qui il pût seulement parler 
sur ces matières; il avait jeté 
les fondemens des grandes 
théories , qu'il a depuis éten- 
dues et perfectionnées ^ d'une 
nouvelle méthode pour la ré- 
solution des équations- réduc- 
tibles du troisième et du qua- 
trième degré de la quadra- 
ture du cercle infiniment ap-* 
prochée de la cubature ae 
certaines portions sphériques. 
Il est vrai que quand il lui 
fut permis d avoir deà livres, 
et qu'après avoir étudié la 
géométrie il étudia les géo- 
inètres,il trouva, peut-étne 
avec autant de ^ joie que de 
déplaisir, qu'il aVait été pré- 
veuuyjuais seulement en par- 



L A G 

lie , sur quelques-unes de ses 
découvertes. Lagloireen était 
un peu diminuée, mais non 
pas le mérite ; et il apporta 
toujours à Paris ce fonds qui 
avait tant produit de lui-mé- 
ine, et qui ne pouvait qne 
devenir plus fécond par les 
secours étrangers. Lestalens 
dénués de iortune arrivent 
presque tous à Paris | en s y 
Tendant, ils s'y nuisent les' 
uns et les autres. Il arrive le 
plus souvent qu on y trouve 
toutes les places prises. Lagny 
ne put entrer dans l'acadé- 
mie qu'«n 1695 , mais parce 
que son poste pouvait être 
encore long - tems infruc- 
tueux , labbé Bignon, le pro- 
tecteur général des lettres , le 
fit nommer en 1697 profess. 
royal d'hydrdgraphie à Ro- 
chefort. Il se défendit d'abord 
d'accepter cet emploi , en re- 
présentant qu'il n'entendait 
pas la marine ; mais son bien* 
faiteur , qui sentit bien le 
prix d'un refus si modeste et 
si désintéressé , le rassura con- 
tre sa prétendue ignorance , 
et lui garantit qu'il l'aurait 
bientôt surmontée. Cependant 
de Lagny , pour une plus 
grande sûreté, et par un ex- 
trême scrupule sur ses devoirs 
demanda au *roL la permission 
de faire une campagne sur 
xner, afin de connaître par 
lui-même le pilotage. Le roi 
la lui accorda; et de plus, 
respectant en quelque sorte 
un génie né pour de plus 
grands objets que Hiydrogra* 



L A G 69 

phie , il eut la bonté de lui 
donner un autre bydrograpbe, 
qui travailla sous lui ; et c'est 
le même qui dans la suite 
lui a succédé. Supérieur à 
son emploi autant qu'il l'était, 
il eut tout le tems nécessaire 
pour de plus hautes spécu* 
fat ions. Il envoyait ses dé- 
couvertes à l'acad. dont il était 
toujours membre. Pendant le 
séjour de Lagny à Bochefort, 
l'acad. commençait à s'occu- 
per de la géométrie nouvelle) 
et tout ce qu'il donnait ap- 
partenait à l ancienne, quoi- 
que poussée plus loin. Lagny 
faisait de tems en tems des 
voyages à Paris , pour épier 
les occasions d'y rester. Ce 
ne fut qu'au commencement 
de la régence, que le duo 
d'Qrléans l'y fixa , en le fai- 
sant son directeur de la ban- 
que générale , de la même 
manière à-peu-près , et par 
les mêmes motifs que lou 
donna en Angleterre la direc- 
tion de la monnaie de Lon- 
dres à Newton. On jugea, et 
U , et ici, que la grande scien- 
ce du calcul, ordinairement 
assez stérile par rapport à l'u- 
tilité des litats , serait tour- 
née avantageusement vers ce 
grand objet, et qu'en mème- 
tems les deux géomètres à 
qui elle avait coûté de longs 
travaux , en seraient récom- 
pensés par de semblables pos- 
tes. Tous deux se trouvèrent 
tout-à-coup dans une richesse 
qui leur était nouvelle, trans- 
portés du milieu de kurs li- 



^ L A G 

▼rea sur des tas dVrgent , et 
tousdeux y conservèrent leurs 
anciennes mœurs, cet esprit 
de modération et de désin- 
téressement , si naturel à ceux 
qui ont cultivé les lettres.. 
Mais la fortune de Newton 
fut durable , et celle de Lagny 
ne le futpas:les affaires chan- 
gèrent en France , la banque 
cessa, mais avec honneur 
iK>ur de Lagny ; tous ses bil- 
lets furent acquittés , et il 
laissa dans l'ordre le plus exact 
tout ce oui avait appartenu à 
son admmistration. Le phi- 
losophe fut heureux de n'a- 
voir pas perdu dans une situa^ 
tuation pi^ssagère le goût de 
simplicité oui lui devait être 
d'un plus Ions usage. Rendu 
entièfement à i'acad. il ne lui 
fut pas dif&cile d'en bien rem- 
plir les devoirs. Il se trouvait 
riche de plus de 2c çros porte- 
feuilles in -fol, plems ae lies 
réflexions, de ses recherches, 
de ses calculs , de ses nou- 
velles théories; il n'avait qu'à 
y choisir ce qu'il lui plairait, 
et à l'en détacher. Tout cela 
tendait principalement à une 
réforme ou refonte entière de 
l'arithmétique, de l'algèbre 
et de la géométrie commune. 
Il s'était rencontré avec Leib- 
nitz. Il avait peut-être mal 
pris son tems de ne travailler 
qu'à de nouveaux fondemeus 
du grand édifice de la géo- 
métrie , quand on ne songeait 
presque plus qu'à en cons- 
truire le comble par la su- 
blixae et JBnie théorie de l'in* 



L A O 

fini. Il donna à l'acad^m* en* 
1705 l'expression algébrique 
de la série infinie des tangen*- 
tes de tous les arcs ou angles , 
multiples d'un premier arc ' 
ou angle queIcon(|ue coimu , 
et cela d'une manière si sim« 

51e, qu'il n'avait besoin qu9^ 
e deux propositions très-élé- 
mentaires 4 Ëuclide. Descar- 
tes a dit que ce qu'il avait lis 
plus désiré de savoir dans la 
théorie des courbes , était la 
méthode générale d'en déter- 
miner les tangentes qull trou* 
va; et de Lagny avait ea Is 
même désir de trouver le. 
théorème énoncé , dont il 
voyait l'utilité extrême pour 
toute sa Gonométrie et sa 
Gyclométrie. La cubature de 
la'sphère , ou la cubature des 
coins et des pyramides sphé- 
riquesque l'on démontre éga-. 
les à des pyramides rectili- 
sues , est encore un morceau 
de Lagny, neuf, singulier ^ 
et qui seul prouverait un géo- 
mètre. Quand ses forces bais* 
sèrent assez sensiblement, il 
demanda lavétérance, qu'il 
avait méritée. On faisait alors 
un recueil sénéral des anciens 
ouvrages de l'académie ; otn 
jugea à propos d'y faire en- 
trer un grand traité d'algèbre 
manuscrit qu'il avait fait , 
beaucoup, plus étendu, plus 
complet et plus neuf que ce* 
lui qu'il avait publié en 1697. 
Mais il fallut que ce fut un 
de ses amis , l'abbé Richer , 
chanoine de Provins » fort au 
ïêix de ces matières , et. plein 



L AG 

des vue^ de Lagny , qui se 
chai^eât du soin de revoir 
ce Traité, d'éclaircir ce qui 
en avait besoin , de perfec- 
tionner l'ordre du tout , et 
même il y aiouta beaucoup 
' du sien. Dans les derniers mo- 
mens de sa vie, où Lasny ne 
connaissait plusaucun de ceux 
qui étaient autour de son lit , 
quelqu'un , pour faire une 
expérience philosophique , 
s'avisa dé lui demander quel 
était le quarré de douze : il 
répondit dans l'instant , cent 

auarante-quatre. Cet homme 
lustre en mourant , fut re-^* 
^etté desgens-de-lettres dont 
il était Tami et l'appui , et des 
pauvres dont il étoit le père. 
Il n'avait point cette humeur 
sérieuse ou sombre qui fait 
aimer l'étude , ou que l'étude 
elle-même produit. Malgré 
son grand travail , il avrft tou- 
jours assez de gaieté; mais 
cette gaieté était celle d'un 
homme de cabinet. La trau< 
guillité de sa vie fut indépen- 
dante , non-seulement d une 
plus grande ou moindre for- 
tune ; mais encore des événe- 
mens littéraires, si sensibles, 
dit f ontenelle , à ceux qui 
n'ont point d'autres événe- 
9iens qui les occupent. Les 
ouvrages les plus connus de 
cet illustre mathématicien 
sont : Méthodes nouvelles et 
abrégées pour l'extraction et 
l'approximation des racines , 
Fans, 1692 et 1697 , i»-4®, — 
Siemens d'arithmétique et 
4'algèbre, Paris 1 1697 ,< ia-i». 



L A G jt 

«- La cubature de la sphère , 
1702, la Rochelle, in-i2.— 
Analyse ou Méthode pour ré- 
soudre les problèmes, publiée 
à Paris par Richer, en 1733 » 
i«-4<>. — •Plusieurs écrits im- 

Krtans, dans les Mém. de 
Cad. des sciences. Ils décè- 
lent tous un grand géomètre. 

Laorave , ( L. ) a donné 

Î)lusieurs romans, entre autres 
e Château d'Alvarino ou les 
Effets de la vengeance , z vol. 
f«-i2. — Sophie de Beaure- 
gard, etc. 

Lagrests a donné : Obser- 
vations sur la nature, l'usage 9 
les effets des eaux thermales 
de Bagnéres , in-S*. 

Laguérie , (J. Tesson de) 
ne à Cou taupes en 1744, mort 
à Paris en 1776 , à 32 ans. On 
a de ce jeune écrivain , jus* 
tement regretté des geus de 
lettres et de ses amis , Les 
amours de Lucile et de Do- 
ligny, ou Lettres de deux 
amans , Amst. 1770 , 2 vol. 
in- 12. — La Fille de trente 
ans , com. eu i acte en prose» 

1775 , 2/1-8^ 

Laguille , (Louis) jésuite, 
né à AutuQ , en i658, mort 
à Pont-à Mousson , en 1742 , 
se fit estimer par ses vertus 
et ses taleus. Il s'était trouvé 
au congrès de Bade, en 1714; 
et le zèle pour la paix qu'il 
avait fait paraître dans cette 
assemblée, lui valut une pen- 



sion. On a de lui plusiear» 
ouvrages. Le principal est 
une Histoire d'Alsace ancien- 
ne et moderne , depuis César 
j.usqu en 1720, à Strasbourg ♦ 
en 2 vol. in-fol. et en 8 voi, 
in - h®. 1727. Cette .hisloira 
commence par une notice 
«tile de l'ancienne Alsace, et 
finit par plusieurs titres qui 
lui servait de preuves , et des- 
quels on peut tirer de grandes 
Inmières. 

Laharpk , (Jean-François) 

» né à Paris en 1740^ ci-devant 

membre de l'académie fran- 

/ çaise, un des littérateurs les 

plus distingués de la fin du 

tB« siècle ^ fut proscrit et em- 

Ïrisonné sous la tyrannie de 
Lobespierre , et condamné à 
la déportation au 18 fructi- 
dor. Voici la liste des ouvra- 
ges de cet écrivain célèbre : 
Héroïdes nouvelles préc. d'un 
Essai sur l'héroïde en géné- 
ral, 1759, f«-i2. — Caton à 
César e^t Annibal à Flami- 
nius , héroïdes , 1760, f«-i2. 

— L'homme de lettres , épî- 
1rei76o, f/l-8^ —Le Phi- 
losophe des Alpes, ode qui a 
concouru pour • le prix de 
Tacad. franc. 1762, fn-^S**. — 
Ode à M. le prince de Conàé , 
1762 , în-^''. — Monlezuma , 
à Coriez ; Elisabeth de Fran- 
ce , à Don-Carlos , héroïdes 
nouvelles, 1764 , fn-12. — Le 
Comte de Warwick , trag. 
1764 i i/i-8^ — Timoléôn, 
trag. en '5 act. eu vers , 1764. 

— La délivrance de Salerne, 



L AH 

et la fondation du royaaai0 
desDeuxnSiciies, couronn. à 
l'acad. de Rouen , 1765 , in-8^. 

— Mélanges littéraires ou 
Ëpîtxes et pièces philosophi- 
ques, 1765, iix-i2.— ^LePoètei 
épître qui a remporté le prix, 
i766,£i*-8?. — Gustave- Vasa, 
tragéd. 1766 , in-%^. r— Eloge 
de Charles V, roi de France, 
qui a remp le prix de l'acad. 
franc. 1767, in- 8^ — Le» 
avaçtages de la Paix, dise, 
qui a ren»p. le second prix à 
lacad. franc. 1767 , ia-8^. — 
Le Portrait du Sage, dise, 
en vers, qui a remporté le 

Srix de l'académie des Jeux 
oraux de Toulouse, 1769, 
z/ï-8**. — Eloge de Henri IV, 
roi de France , 1770 \ inS^, 

— Mélanie , drame en 3 act. 
en vers , 1770 , f«-8**» nouv. 
édit.i778,i«-8**,— .L.. douze 
Césai%,.trad. du latin de Sué- 
tone, SLVQc des notes et des 
réflexions, 1770 , 2 vol. fn-8**. 

— Des Talens, dans leur rap- 

Eort avec la société et le boii- 
eur, pièce qui a remporté im 
prix de Tac. franc. 1771^ i«-8**^ 

— Eloge de M. de Fénélon^ 
archevêque de Cambray,iqui 
a remp. le prix de l'acadéraio 
fr. 1771 f in-%^. -*- Eloge de 
Racine, qui a remp. le prix 
de l'acad. franc. 1772, m-8^. 
•^—Réponse d*Horace , à M. de 
V... 177a , i/2-8**. — La nsrvi- 
garion , ode qui a remporté le 
prix de l'acad. f r. en ' 1773 » 
i„.8^ — Vers à Louis XVI , 
sur l'éd. du 31 mai 1774^ in-^^, 

— Conseils à un jeune poète 

pièce 



1 



LA H 

f>îèce de vers «[ai a obtemi te 
prix de Vacad^tranç. en 1770, 
fit^8^ -^ BrcMos^, au Tafise^ 
pièce cfui abbten'u la pretnter 
accessit di^ Tacad. franc. 177^^ 
ÎJï*^^. ^ Eloge de W ic. de 
Catinat , mar^. de FMnee^ 
quia remp. le pHx d«^ Tac. 
Ir. 1776 ^ /ff-8^. i^ Discours à 
sa véeept. d^^s Tâoad. frat^. 
1776, mj-4*^. --^ La Louistade 
du Camoëns , poërâe hér. 
«n 10 ch^ nouirettonient tpad. 
du porlug^ aveb des fioies^, et 
la vie de 4'aur. 1776, a vol. 
fiT^b®. fc^MeMzikaff, trigéi. 

eides» tnsç. en 5 aet. e|i vBdis 
f 77H, in^if. — .Théâtte, 1779, 
fn-^. ^^ Les Mtfses rivales ^ 
èotuédie en i acte et en vet^ 
HbreS) ï7^9v ;*-8^» -^ Aux 
Méèies de V-eltaire ^ d>irfh;]^- 
ttimile Cfui ^a tf^ïtif. le prix 
«u^iigefifenrt de Pacad. fran^. 
i779^tt>-8*^;>r*filogede Vof* 
taire, vj^i^ iu^, •*• Abrégé 
Ué Tbisiovre ^éaéu des Yeja- 
ges, 1780 et aaiv. 21 vol, ii^tt^ 
avec tm aitlao. -^^ llaiigu «et f\e- 
lima « poëme eii 4 chioits , 
Ï780, iwfj-8^. -.N. PhiJoiXète^ 
•ragédw tiiadi. du grec de 8a>- 
fïlioele', oÀ 3 actes et eu varss 
i7^i,i*n-8^.v^ Ji^kune de Na»- 
|>tes, tfagéd. eu 5 actes et en 
vers s 1783 , iK^, ^ Gorio^ 
lan , trftgédieen ô actes ^ en 
vers , Ï7H4 j m jB*** — Hj^mne 
•à la Liberté ,. 1792 , iu^, 
-^ Virgiaie , t«^^>. eu 5 ad, 
^t en veï%^ 1793» i*-8^ — 
l>e la gûerns déclarée pav ntos 
-deroiers 4yf atis , à la raisoa , 



L A H ^3 

à la morale, aux lettres et auxf 
arts,di^C^uk^ prononcé à Tou- 
v^&rtnre du Lyc^e républ. le 
ji dëc. 1794 , impT. 1796 , 
m * 8^; -^ ïi a eu part à la 
Nouvelle (rrammaire raison^ 
née y ^dit^ de Pdtikoutike « 
1796, in^. -iOutte ies ouvr* 
que iioils v^etiotia de citera 
l4tliavf^ 'a traduit ien> vers la 
Jérusalem dé livrée» Cette tra* 
ductiou n'a pas encore été 
ttnprifnéè eneAfiehOn en « 
ieulemeot inséré tlés frag*' 
mens d«M le tiouf^. Mercure 
de France. — Il a publié i<> 
volumes z/i-S**. de son exceU 
tentcoars de littérature^ dont 
bi suite s'impr» ohei^ A^gasse , 
rae^es Poitëvmft/-i- Uûe Eé^ 
hitation do Livi« dei'Ësprlt» 
d'Helviétiua ^ ini^. ~ ï>h S'a* 
natinne de la langue révolu -^ 
fioamai'pe^ èn-^. —H a rédigé 
bag-tems la partie littéraire 
de Mércurie d0 France: It 
ioutiiit des artides au nou- 
veau Mercure q43i s'^impricne 
oii«â Didot )dunei II a tra- 
vaillé pendant quel(fue tema 
avi^c Fontaoes à un journal 
pdiitf^ue qui t'at^upprimé au 
18 fructidor. Les jourilaux, et 
sur-tout i'Almanach des Mu<> 
ses , contiennent un gi^od 
nombre de ses pièoes fugiti'* 
vesw -^JjQ Recueil désesCEu-» 
vnes ^ paru en 6 vol.' i«*8*^; 
mai» cette édition est bien 
loin d'être ^ximplété. 

L^fOKCLOT ,{ Ja&epk^Frau«- 
çois )né à Versailles le 12 juia 
^760 , piembre de La conven- 
10 



74 X A r 

lion et du portique républî- 
cain, est auteur d'Agis, tra- 
géditi en cinq actes et en vers, 
représeniép, pour la première 
fois, à Versailles, sur-le. théâ- 
tre de la cour., .par les comé- 
diens français, le zi décemb. 
J779» ^* à Paris, le; 6 mai 
1782; etimprioGiéela même 
année , chez JOemourille , rue 
Christine. 

];iAiLi.EVATJLT(de) a publié 
des RecherQhe3 sur. la houille 
d'engrais et les. houillièras , 
3783,2 vol, in- 12. 

Laii^bz , .(Alexandre ) né 
à Ghimay daps le H^^naut 
en i65o , mourut à Paria en 
1719. Il se distingua de bonne: 
heure par . ses lalens pour là 
poésie, et par son goût pour 
les plaisirs^ Après avoir par- 
couru la Gcçce,. l'Asie • mi- 
neure, rJSgypte, la Siôile , 
l'Italie , la àuis&e , il revint 
dans sa patrie , dépourvu de 
tÀut. Il y avait environ deu>c 
ans qu'il y menait une vie 
obscure , mais gaie, lorsque 
l'abbé Fautner, intendant du 
Hainaut , futchapgé par LoU- 
vois , ministre de la guerre, 
de faire la recherche de quel* 
ques auteurs de libelles qui 

Îassaient sur les l'routières de 
'landre.Lainez f utsoupçdnné 
d'être un de ces auteurs, et 
l'abbéFautrierdescenditchez 
lui , accompagné de cinquante 
liommes, pour visiter ses pa- 

Eiers; mais, au lieu de li- 
dlles, il ne trouva que des 



LAI 

vers aimables et des relation» 
de ses voyages.. L'in fendant , 
charmé , de ce /qu'il vit , em- 
brassa liainezy et l'invita de 
le suivre ; mais ce poète vou- 
lut s'en défendre , disant qu'il 
notait que la robe^e^ckambrê 
quil portait. Fau trier insista , 
et Lainez )e-suivit« On assure 
qu'après avoir reçu les sacre- 
mens dans sa dernière ma- 
ladie, son confesseur fit em- 
porter la cassette de ses pa- 
piers pendant la nuit. Le mo- 
ribond s'étant réveillé, cria 
au voleur, fit venir un com- 
missaire , dressa sa plainte , 
£t rapporter la cassette par le 
prêtre même , à qui il parla 
avec vivacité , et suj>le-champ 
»p fit transporter dfins une 
chaise sur la poroisse de S^- 
Roch, où il mourut le len^ 
demain.. Il a\'aLt imaginé de 
se faire menée dans la plaine 
de Montmartre, e.t d'y mourir 
pourvoir encofctunefais le lever 
du soleil. Ce n'est pas le grand 
noixibre de poésies de cet au- 
teur qui Ta rendu célèbre, 
^a singularité de ses| mœurs 
et l'originalité de son talent 
ont fait sa réputation^ Sun 
.caractère atissi: indépendant , 
-que sén imagination était vive 
el féconde, nejui a paspçrmis 
de s'appliquer Qoystamn^ient À 
un même ouvrage ; et l'amout 
de la gloire n a jamais pu le 
.porter à recueillir. et à re- 
loucher .ce qu'il avait com« 
posé en différentes occasions. 
Il nous reste uu Iré^- petit 
nombre de ses poésies, eu«* 



^ 



LAI 

tore a*r^ilfaUa que ses ainié 
.aient pris soin eux-mêmes 
de les garantir de l'oublii. Il 
serait à souhakef. qu'ils eas- 
sent pu en reciieiUir davan-% 
tage. Ses vers eut une |Dur- 
nure qui n'est qu*à lui seuK 
Sa nii^niér&.de:peindre, l'a- 
grément de son coloris' 4 la 
vivacité de ses expressions et 
la chaleur de sa composition, 
le distinguent de tous ceux 
qui se sont exercés dans le 
genre de poésies fugitives. 
Parmi ses ouvrages perdus, 
ceux qu'on doit regretter^da- 
vantage, sont, une. Epître à 
Bayle, qui, dit-on« était bien 
faite; et un Poëmededeux 
mille vers sur les campagnes 
de Charles XU, dont les n*ag* 
mens qui nous restent dou« 
éent la plus haute idée. Son 
Madrigal à M**>«. de Martel 
fait connaître combien son 
esprit était facile, délicat et 
orné : 

« Le tendre Appelle , un jour , dans 

» ces jeux si vantés 
» Qu^Athénes autrefois consacrait à 

» Neptune , 
» Vie , au sorDT de Ponde , éclater 
» cent beautés ; 
» £t prenant un trait decha- 
» cune , 
» Il fit de sa Vénus un portrait îm- 
» mortel. 
' » Sana cette recherche im- 
■ » portune > 
» Hélas ! s'il avait vu la divine Mar- 
tel, 
» 11 n*en aûraitémployé qu'une». 

Lafontaine, Boileau et Cha* 
pelle faisaien t beaucoup de cas 
Oe Lainea et de ses i^oésies. 



LAI 75 

Chapelle • sur - tout Tes^^ima 
d'une façon particulière. La 
ressemblance d'esprit , de ca- 
ractère et de conduite décide 
souvent les suffrages des hom- 
mes : ce fut par- là sans doute 
que Lainez se rendit si inté- 
ressant aux yeux de son ami « 
Ïui avait les mêmes penchans. 
ainez savait parfaitement le 
grec, le latin, l'italien et l'es-^ 

Eagnol , et possédait tous les 
ons auteurs qui ont écrit en 
ces langues. C'était aussi un 
excellent géograpbe; et il est 
une preuve qu'on jjeut par- 
tager sa vie entre tiâcchus et 
Apollon : cum Phabo Bacchus ' 
dividit imperîiwtt 

Lai», (5.-A*) a donnés 
Essai sur les combustions hu- 
maines produites par un long 
abus de liqueurs spiritueuses « 
Paris, an VIII (1800), i vol. 
f/i-12. 

Laire, (François-Xavier) 
de Dole en Franohe-Comjé , 
et bibliothécaire du cardinal 
de Loménie , né en 1739 , 
dé la cirdev. acad. royale des 
sciences de BesançoD,de celles 
de Rome, de Florence, etc, 
biblioth* central de rYpnne , 
prufess. de bibliographie , et 
membre du lycée, a publié : 
Mém. pour servir à Tilistoire 
de quelques grands hommes 
du j5« siècle » avec un Suppl. 
aux Annales typographiques 
^le. Meittaire^ en lalin^ jî>îa-. 
pies, 1776, f/2-4^ "-Spéci- 
men histurîcum typographie , 



76 LAI 

Rom. dum indies Ubforu^ , 
«le. ]ft0Bie; 177B4 i«-8?. — • 
Episw/A, ^d ablp^um U^olM ^ 
«ic, impr. a Favie; laai» ftveo 
k faujise iodicaition 4i ^irgtn* 
^riui » in*^* *— Be l origine 
et d$s progrès de rimpriin^o- 
rie en FraiicborCQuilé^ave» 
va catelogue de» livr^ quii 
y furent ixapn Dole , 1784 » 

Aldim, ( avec le Gurdinal de 
IioméHia )imprii à PUe en 
1790, in'X%i âPâdouCyaug' 
menlée en 1790 # /n«ia , et à 
Veoiae en 179», i/i - la. -wt 
J^dff âr Ubfùrum ab invtntm sy-'i 
pûgfsapAii md annufti iSoo « 
impr. à Sens, 170» t fi vol* 
i/z-8^— Plusieurs Mémoires 
hiographiqiles, ei suçdea àu- 
liquitëâ déGOuverleà à Sensôt 
à Auxerre, dana le Magasin 
^Bcyclopédiquei 

Laisne ou Lainas, (Vin- 
cent ) né à Lucques en 1633 , 
^ntra dans lacûiigVégBtionde 
rOratôire en Fraime ^ y ppoH 
fessa avec distinorion « et fil 
%les Conférences sur l'Xcri- 
tHre-sainte à Avignon, à P»> 
iris et à Aix. Il mouput diins 
celle dernière ville en 1677 , 
à 4a anà. On a do lui : Les 
Oraisons funèbres du chan- 
celier Séguier et dn maréchal 
4ie Choiseul. •*— Des Confé- 
l'ences sur lecouçiiede Trente, 
iinpr. à Lyon« — Des Conlié* 
rençes manuscrites en4voL 
in-fol sur r£criture*sainte. . 

IiAX|»t (M'^^^ de) a donné: 



Ê A t 

N(Miv. Gonies jsu9AmiCf 1774^ 
a vol. in^iai* -^ Ouvftges sans 
titre;$ Mioarve fce donnera « 
^775 , £/»-;i2.«-^Pcoverbes dra- 
naail({U/QS., Biiél!|^ d'ariettost 
Amaf. 1777* in^B*** -f*. Nottv. 
goure de ^Proverbes drama* 
tiqees méUb de obeiita y ^779» 
zV8?- . . ' 



. LakavaIi , (Joseph) 1 
bre de la coaifeniioi^ Bation. , 
du conseil dea cinqf^eeiHs et< 
de rinstitul natiQuaU st Eait 
Mn Rapport aor- les langnes 
offientalès , comtnecoialea .et 
dipiomatiques , an UX (i79â)< 
-^ Plusieurs autres Rapporta 
sur des objets littéraires.-*^ 
il s'est occupé dnav.éditioiii 
de quelques ouvrages posifa. 
de J.-J. Rousseau.. 

Lalanoe , ( Jacques de ) 
professeur endroit à Orléans, 
sa patrie , naquit en 16&2 , et 
mourut en 1703. On a de luit 
Un Commentaire sur la cou« 
mme d'Orléans, 1677, tVfol.} 
r^iimpr. en 1704, en ^ vol.: 
la première édit« est la, meil- 
leure. -^ Traita du >aii Bt 
de Tarrière-ban , 16749 in-4^. 
-^ Plusieurs autres ouvrages 
de Droit. en latin. 

Il Aii4Nn& , :( Joseph- Jérôme 
LE Français ) direolenr de 
rObservatoire, inspecteur du 
colléi^e de France , professeur 
d*astçonomie , ci-dev. censeur 
des livres^ membre de l'inst^^ 
national et du bureau des lon- 
gitudes^ des principales acaii 



1 



L A L 

«r sociétés savantes de TEu^ 
rope , çi-d. airocat au parlem. 
de Paria, naquit à Bourg eu 
Bresse, la ii juillet 1732. 
Ayaot étudié Tastroxiomia à 
Xj^oq 90US le P. Béraud , eu- 
suite à Paris S04I3 Delisle et 
Lemoonier, il futeuvoyé par 
le roi , en 1751 , à' Berhn , 
pour obsenrer la distance de 
la lune à la terre, et fut reçu 
â lacad. de Berlin en 17^1., 
L'acad. des sciences de Paris 
l'admit dans son sein le 7 fé- 
Trier 1753. — Voici les prin- 
cipaux ouvr. qu'il a publiés : 
Tables astronom. de Halley , 
pour les planètes et les comè- 
tes, augmentées de plusieurs 
Tables nouvelles, et de This* 
toiro de la comète de 1769 , 
Paris, f»^^. — Exposition des 
cakuls astronomiques, Paris, 
J762, m-8^,derimprimerie 
Royale. -^ Etrennes histor* 
à 1 usage de la province de 
Brasse, Paris, 1766 , i/»-H^ 
— Dissertât, sur la cause de 
l'élévation des liqueurs dans 
les tubes capiliaires , Paris , 
Î770 , in-8<*. -m- Voyage d'un 
Français en Italie dans les 
années 176a ei 1766, 8 vol. 
I/Z-I2, avec I voL de planches ; 
réimpr. à Yv^erdou. Il en a 
fait une nouv. édit. en 178Ô 
en 9 vol. -^ Discours qui a 
remporté le prix de l'acad. 
de Marseille en 1767, sur ce 
sujet : L'aprit de justice assun 
la gloire es la duf^ce dis entpins^ 
Marseille, 1767. — Discours 
sur ia douceur, à Bourg en 
Bnase » 1780» -*- Tons les ar« 



LAL 77 

ticlés d'astronomie dans l'Ën* 
cyclôpédie d'Yverdon, en 3B 
vol. m-4^; dans les supplément 
/A -fol. de l'Encyclopédie de 
Paris , publiée en 1776—77 4 
en â vol. , et dans la nouvelle 
Encyclopédie* lySz, Tous les 
éxiraits de malliématiques , 
et plusieurs autres, dans le 
Journal des Savans , Paris , 
1^766, jusqu'à 1792, qu'il a 
(ini , avec plusieurs Lettres 
particulières sur divers sujets 
d'astronomie et de physique 
dans le même Journal. •«« 
16 vol.de laGounaissauce des 
tems ou des mouvemens ce- 
testes , publiés par ordre de 
l'acad. des sciences, depuis 
1760 jusqu'en 1775. Il a repris 
ta rédaction de cet ouvrage 
en 1795 , et il y a. mi^ beau-» 
coup de Mémoires d'astro-» 
uomiB, % vol. jn-4^, Paris, 
I764J nouv, édit. 1771 , en 3 
vol. i/f4° , et un 4^ en 1791. 
On en a fait, en 17924 une 
y édit. en 3 vol. ; le 4« n'a 
pas été réimpr., parce qu'on 
en ' trouve encore. — Les arts 
des papetiers , parclieminiers, 
cartonuieie, chamoiseurs, tan« 
neurs, mégissiers, maroqui-* 
niers , hongroyeurs ,• et cor- 
royeurs , dans la grandcCol- 
lection des arts de l'acad. des 
sciences, is-foL -^ Environ 
160 Mémoires d'astronooiie 
répandus dam les volumes de 
l'acad. depuis 1751 jusqu'en 
1790 , et 4ans les Mém. de 
l'institut. *-« Plusieurs Mém. 
dtos les Actes de Leipzig, 
dans les Mém. des acad. de 



7» L A L 

Berlin f de Dijon, et dans 
divers Journaux. — Abrégé 
d'asironomie , fn-8** ,' réimpr. 
en Hollande, trad. en alle- 
mand et ensuite en italien ; 
réimpr. a Paris en 1795 , trad. 
de nouveau à Fadoue. — Ré- 
flexions sur les comètes qui 
peuvent approcher delà terre, 
J773, fa-B^— Ephémerides 
des mouvemens célestes de- 
puis 1775 jusqu'en 1800; t. 7, 
8 et 9, f/ï-4°. Le tom. 9« va 
depuis 1793 à 1800 -*— Des 
canaux de navigation , et spé- 
cialement du canal de Lan- 
guedoc. C'est une grande his- 
toire des canaux anciens et 
modernes, exécutés, entre- 
pris, et projetés chez tous 
les peuples du monde* Cet 
ouvrage manquait aux scien-» 
ces, et a été fort utile aux 
ingénieurs, 1778, zVfoK —Il 
«i donné , en 1781 , un grand 
Traité des flux et reflux de 
la mer, avec des Supplémens 
d'astronomie, formant le 4® 
vol. de son astronomie, et une 
Bouv. édit. des leçons de la 
Caille , avec des notes. — As- 
tronomie des Dames, 1786 , 
f«-l2. Elle a été réimpr. en 
1795. — Réflex. sur l'éclipsé 
du soleil du 24 juin 1778.— 
Deux Mém. sur les passages 
de Vénusflur le soleil de 1760 
et 1769. — Depuis 1761 qu'il 
est professeur d'astronomie au 
collège P.oyal, il ne cesse de 
former des astronomes , dont 
plusieurs se sont distingués. 
On doit à ses soins ta codstruc- 
(iioixd'uji bel observât, à l'école 



LA L 

Militaire à Paris. — En 1793 f 
il a donné un abrégé de navi- 
gation , în-él^ , impr. aux frai» 
de la république. — En 1795 , 
un Mém. sur l'intérieur de 
l'Afrique , £«-4°. *-^ En 1792, 
il a donné uue nouv. édit. 
du Traité de navigation de 
Bouguer etria Caille , avec 
d es notes, i/z-S**. -^On impri me 
de lui une Histoire céleste . 
contenant un immense recueil 
d'observations^, et une biblio- 
graphie astronomique en un 
gros vol. f»-4®', contenant des 
notes historiques sur l'Hist, 
de l'astronomie, spécialement 
depuis T782 , QÎî nuit celle de 
Bailly. — En 1798, il a pu- 
blié une nouv. édit. du Traité 
de la Sphère et du Calendrier 
de Rivard , avec des augmen- 
tations.Nous terminerons'rart; 
de ce célèbre astronome, en 
citant les principaux Eloges 
qui sont sortis de sa plame< 
Il fit en 1760, celui du ma- 
réchal de Saxe; de Delisle i 
dans le Nécrolo^e de 17705 
de Commerson , dans le J our* 
nal de politique; de Piquet , 
dans les Lettres édifiantes ; 
de la Caille et de la Conda- 
mine, dans la Connaissance 
des tems; dç Boscovich , dans 
le Journal de Paris; de«,M^^ 
de Marron, dans le Nécro- 
loge ; de M^»«. Levante , dan« 
le Journal de Paris ; de Vé- 
ron , dans le Nécrologe; du 
P. la Orange , dans le Journal 
des Savans; de d'Ageles, dans 
ta Connaissance der tems; de 
Mallet et de Bertrand ^ dans 



L A L 

THist. de rAslronomîe ; de 
Vicq-Oazir, daus la Décade 
philosophique; ^de Duséjour 
dans laConnaissancedéstems; 
de Bailly et de Dupuy, dans 
la Décadfe philosophiaue; de 
Barthélemi , dans le Mercure 
de 1795; de. Gondorcet ; de 
Lavoisier; de Lemonnier, en 
1797; ^e Pingre; du général 
Joubert, en 1799, etc., etc. 

liALANDE, ci-d. oratorien. 
Ou a de lui : Grammatica he* 
Iraïca (Fr. Masclel), 4? édil. 
— Apologie des décrets de 
rassemblée nationale sur la 
constitution civile du clergé , 
ou Lettres à M. le curé de ***, 
1791 , ift'^^. — Reflex. criliq. 
sur une Lettre de M. de la 
Fare, 1791, i'* et 2^ édit. 

Lalane , ( Pierre ) poète » 
vivait du teiQs, de Al^nage. 
Il ne fit imprimer que trois 
pièces, parce, que la délica- 
,tesse de sou goût, ne; lui per- 
mit pas, dit -pu ,,. cl -en taire 
paraître davanlage. On eût pu 
ajquter qu'il en avait mis qu 
jour deux de trop, car il n'y 
.a que ses Stances à Ménage 
4)ui;^ vaillent la peine d'être 
^ues< Lalï^iiç avait épousé. Ma- 
rie Gallelle 4es Roches , oui 
selon lui, était une des plus 
J>elles femmes de son tems. 
Une mort prématurée k lui 
enleva. Après l'avoir célébrée 
pendant sa vie , il l'a célébra 
après sa mort. Une partie de 
ses œuvres poétiques a été 



L A L 79 

insérée dans le tome IV du 
Rectieil des plus belles piè- 
ces des poètes français, par 
M"« d'Auuoi. On trouve le 
reste dans les œuvres de Mont^ 
plaisir. Ménage fit cet épita- 
plie au poète Lalane. 

•c Conjugis ereptœ eristi qui tristior 

» Flebilibus cecinitfunera acerba 

» modis $ 
r Proh dolor'î ille tener terteronun 

' • « scriptor amorum , 
n Conditur hoc tumulo marmors 
» Lalaniits-», 

LaIane , ( Noël de la ) né 
à Paris , fameux docteur de 
Sprbonne, fut le chef de^ dé* 
pûtes à Rome pour TafFaira 
de Jausenius , à la défense 
duquel il travaillatoute sa vie. 
On lui attribue plus de 40 ou« 
yraiges différens sur ces ma- 
Xières. Les principaux sont , 
De inido piœ voluntatis , i656, 
i/i-12,. — La Grâce victorieuse-^ 
2^-4^. a^us le nom de Beau; 
lieu. La plus ample édit. est 
de ï666.— Conformité de Jaa- 
senius avec, les Thomistes , 
sur ,\e sujet des cinq propo* 
sitionsl — V'indiciœ Sancti Tho» 
mcç çircOf Gratiam sufficientem^ 
contre le P. Nicolai , corde- 
lière avec Àrnauld et Nicole. 
Lalane mourut en 1673 , à 
.55 m%. . 

LA.LA17NE ,( J.-3. ) a donné : 
1q Potager , essai didactique , 
i«.8^ Paris , an VIII ( i8oo). 

Lallemant , ( Louis ) je- 



8o L A L 

suite^nëàChâlons-sur-Marne, | 
mort recteur à Bourges en 
163 > , est auteur d'un Recueil 
de Maximes , qn'ou trouve à 
In fin de sa yie , publié eh 
1694, in'i2 , par le P. Cham- 
pion, 

- Lallematit^ (Jacque^-Phî* 

lîppe ) jésuite , né à SvVa- 
lery -sur-Somme ; mourut à 
Paris en 1748. 11 était un des 
plus zélés défenseurs de la 
coiistitutiou Unigtnkus^ et se 
donna , pour cette dispute , 
tous les mouvemens qu on se 
donne dans les quèt^elles de 
parti. Il était du cotiseil du 
P. le TelKer. On e de lui : 
3Le Véritable esprit des dis-» 
ciples de S*.-Aagtrstin, I7b5 
et Ï707, 4 vol. m*i2.— TJ'nt' 
Paraphrase de* pseaumes, fen 
prose, M- la. ^^ Un Nonveâu 
ïesiainent . t2 vol.m-i2 qu'il* 
opposa à celui deQuesnel.— 
Plusieurs autres ouvrages sur 
les quereHes du tems. 

LAtLEW ATiT, ( Pierre ) cAa- 
noine-régulier de S*«i-Cfene- 
viève , natif de Rêiiâs , mou- 
rut en Ï67Q , à 5i ans-, iaprès 
avoir été chancelier de Ttini- 
versité. -On a de 1-ui : Le Tes- 
tament spirituel, t«-i2.-*^Les 
Saints d«sirs de la mort , M- 
12. — La Mort des j usités , 
i/i-i2. — 'Abrégé de la Vie de 
S«.-Geneviève, i«-8* .—-Eloge 
funèbre de Pompone de Bel- 
lièvre, fn-4^ 

LiLLEMAiïT , ( Jean-Nico- 



L A L 

las ) cî->dev. profess. de Tbe« 
torique au collège de la Mar- 
che à Paris. On a de lui: 
Œuvres de Virgile , trad. eu 
français par l'abbé de Sainte 
Rémi , retouchées 1746 , 4 
vol. in» 12. •*- Virgilii Mar. 
Optra cum notit , 174^^ zn-ra. 
*— C. Piinii , Epistolùi 4t Pa* 
negyricus, tofH notîs, 1740 « 
in-iz ; nouv. édit. 1769-1708 , 
in-ii. — Corn, Taciti ^uœ 
exnatà operà^^ eum nùtiè, 1760^ 
3 vol. în-ift. — Ciceronis opéra) 
1768, 14 vol. 7»-i2, — r. Lfv« 
P. Histarim ùh urbe condha 
Ubrî qui st^ersum , rec, 1775 , 
7 vol. M- lia. 

LÀtLEMA^'t^^ André Ma- 
rins ) médecin a CâlAis , a 
f)ublié : Notides blstor. sur 
a ville de Calais , 1782. — 
Table alphabétique et raison- 
née da journal de médecine, 
Ï773» ï7*J4» »«-«a- 

LAtLCMANT , ( Nicolas et 
Richard ) imprim. à Rôuetï. 
On leur dmi i Le petit •np" 
parât rOybU augmenté, 1760, 
in-jS^.^ Bibliothèque hiator. 
de ceux qui ont écrit sur It 
chasse aux bêtes , 1763 , i«-8*. 
— Dicttànétriitrti unîversals là- 
tmogaliicum^ nouv* édit. 1776^ 
1785, gr. ilI-8^ 

Laliï TolUNDAt , ( Tro- 
phime &é^ai*d de ) membre 
ae l'assemblée constituante ^ 
fils de l'infortuné Lalli qui 
fut décapité à Paris le 6 mai 
1766. Ou ja de . lui : Obser- 
vations 



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mie 
br 



1 À L 

rations sur la Lettre écrite 
par M. le comte de Mirabeau 
au comité des recherches , 
contre M. le comte de Saint- 
Priest , ministre d'état , 1789 , 
£«-8^ — Rapport sur le gou- 
vernement , qui convient à la 
france , 1789 , f/i-8**.— Mém. 
ou seconde lettre à ses com- 
metans , 1790 , in - 8^- — 
Quitttus Capiîulîtius aux ro- 
mains , extrait du 3^ livre de 
Tite LivjB , 1790 , f«-8*. — 
Réponse à M. l'abbé D. grand 
viciiire, auteur de l'écrit in- 
titulé : Lettre à M. le comte 
de Lalli , par un officier franc. 
Londres , 1793 » ''^-S^ — Plai- 
doyer pour Louis XVI , Lon- 
dres , 1793 , in-^. — Mém. 
au roi de Prusse , pour ré- 
clamer ta liberté de la Fayette 
1795 , irt-8^, — Le comte de 
Strafiford, trag. en 5 actes et 
en vers. Londres , 1796 , f/i-8^ 
— Essais sur la vie de T. 
Wentworth, comte de Slraf- 
ford , Leipzig, 1796 , gr. zn-8**, 

Lallouette , ( Arabroise ) 
cbanoine de S". Opportune , 
à Paris , sa pairie , mort en 
1724 à 71 ans', a donné : Des 
Traités sur la Présence réelle , 
sur ta Commijnion sous une 
espèce, réunis en un vol. fn-12. 
*— L'Histoire des traductions 
françaises de l'Ecriture-sainte, 
1692, £n-i2. — La Vie d'An- 
toinette de Gondi, supérieure 
du Calvaire ; i/i-12. — La Vie 
du cardinal le Camus, évêque 
de Grenoble , f/à- 12. —L'His- 
toire et l'Abrégé des ouvrages 
Tome ir. 



L A M 8r 

latins , italiens et français » 

Four et contre la comédie et 
opéra , in- 12. Il n'est pas sur 
que ce recueil curieux soit de 
lui; mais on le lui attribue 
assez communément. 

Lalm ANB. ( A.-A. ) On a 
de lui : La Géodésie ou l'Art 
de partager les champs, 1793 » 
fn-o**. 

Lalouette, (Pierre) mé- 
decin de Paris , chev.de l'or- 
dre du roi , mort à Paris en 
août 1792 , est auteur d'une 
nouvelle méthode de traiter 
les maladies vénériennes par 
la fumigation , 1776 , zn-8% 
d'un Traité des Scrophu- 
les , vulgairement appeliées 
éc rouelles ou humeurs froides ^ 
T. 1, 1780, T. II, 1782, f«.i2; 
et de plusieurs Mémoires dans 
les Recueils de médecine. 

L AMAN ON, (Paul-Robert) 
correspondant de la ci-dévant 
acad. aes sciences de Paris, et 
de l'acad. de Turin, né à Salon, 
en Provence , en 1762 , pérît 
dans le voyage autour du mon* 
de , entrepris en 1785. L'état 
ecclésiastique fut sa première 
carrière ; il y était entré par 
condescendance pour ses pa- 
rons; aussitôt qu'il se vit maî- 
tre de disposer de sa personne 
par la mort de son père et de 
sou frère aîné , il s'empressa 
de renoncer à une profession, 
pour laquelle il ne se sentait 
aucun penchant. Affranchi 
des entraves de cet état , il so 

II 



8s L A M 

livra à tétude de la nature , 
avec une ardeur peu com- 
mune : persuadé cependant 
qu'il faut beaucoup voir et 
beaucoup observer pour en 
pénétrer les opérations , il en- 
treprit plusieurs voyages. Il 
eircourut la Provence , le 
auphiué, la Suisse, les AI- 
pey et les Pyrénées. A la vue 
de ces vastes laboratoires de 
la nature , son génie se déve- 
loppa tout-à-coup , et il con- 
çut un nouveau système du 
monde. Voulant s'aider des 
lumières des savans« Lamanon 
vint à Paris , où il se lia de la 

S lus étroite amitié avec Con- 
orcet. Pendant trois années 
cx)nsécutives qu'il passa dans 
cette ville, il suivit exacte- 
taeï\t les travaux des sociétés 
savantes qui L'avaient admis 
dans leur sein. Il fut avec 
Court de Gebelin, l'un des 
•fondateurs du Musée,, et par- 
tout il se fit connaître comme 
om génie capable des plus hau- 
tes conceptions. Il était prêt à 
faire imprimer un grand cu- 
ivrage sur la théorie de la terre, 
lorsque le gouvernement qui 
avait conçu le vaste projet de 
compléter les découvertes du 
capitaine Cook , chargea l'a- 
icadémie des science^ de lui 
choisir des hommes capables 
de rectifier les idées remues 
9ur l'hémisphère austral , de 
perfectionnerrhydrographie, 
et de hâter lesprogrès de l'his- 
toire naturelle. Condorcet ne 
connaissant personne , pour 
cette dernière partie , qui mé-« 



1 A M 

ritâi .mieux celte confiance! 
(jfue Lamanon , le désigna 
pour cette entreprise. Lama- 
non accepta avec transport la 
proposition de son ami ; re- 
fusa le traitement gui lui fut 
ofiert , et se rendit à Brest. 
Les commencemens de la na- 
vigation furent heureux : aprè$ 
différentes relâches, et une 
multitude d'observations, ou 
aborda à l'île Maouna , l'une 
de celles de l'Archipei-des- 
naviga leurs. Lamanon , impa- 
tient de s'assurer de la vérité 
des relations qui avaient été 
publiées sur cette contrée, 
descendit à terre avec de 
Langle , commandant en se-^ 
cond de rexpédition. Au mo- 
ment du rembarquement, les 
insulaires, séduits par l'es- 
poir de trouver des richesses 
dans les chaloupes, éblouis 
peut-être par les présensqu'ils 
venaient de recevoir , vou- 
lurent empêcher de les remet- 
tre à flot , et attaquèrent les 
français. Obligés de se dé- 
fendre , le combat s'engagea. 
Lamanon , de Langle , %i dix 
hommes de l'équipage tom- 
bèrent victimes de la fureur 
des insulaires. Lamanon était 
fait piDur frayer de nouvelles 
routes à l'esprit humain, dans 
la partie des sciences natu- 
relles. La prpfondeur de ses 
idées , l'énergie de son carac- 
tère , la sagacité de son esprit, 
jointes à cette vive curiosité 
qui |)orte à s'instruire , et à 
remonter au principe de cha- 
que chose, devaient l'amener 



•t 
là 

il;'" 






L Aîff 

sax plus précieuses décou- 
vertes. Son style, était ner- 
veux , on y trouvait souvent 
de la poésie, toujours <ies ima- 
ges aont la forme lui était 
propre. Il possédait au »u- 

Ï>rême degré cette force de 
ogique et de raison qui en-» 
traîne et qui étonne. Ou a de 
lui plusieurs mémoires tous 
relatifs à des recherches sur 
l'histoire naturelle, et des ob- 
servations météorolpsiques , 
faites à Fadoue en 1783* 

liAMAHCK , ( Jean-Baptiste ) 
de la ci-dev< acad. des scieiic. 
membre de Tinstit. nat. On a 
de cet écrivain les ouvrages 
suivans: Flore française, 1773, 
3 vol. in-8^. nouv. édit, 1796 , 
Çr. inS^. —Extrait de la Flore 
Irançaise , cont.. l'Analyse des 
végétaux pour arriver à la 
connaissance des genres, 1 792, 
a part, i/i-8*^. — Encyclopédie 
méthodique, botanique, ijS*^ 
179^ ; 3 vol. i/i-4°'. continuée 
en 1797.— Recherches sur '®* 
causes des principaux faits 
physiques, Paris, 1794,2vol. 
l«-8^. réimpr. à. Milan , 1795, 
i«.8**.— -Réfutation de la théo- 
rie pneumatique ou de la nou- 
velle doctrine des chimistes 
modernes , présentée article 
par article dans une suite de 
Réponses aux principes ras* 
.semblés et publiés par le cit. 
Fourcroy , précédée d'un Sup- 

i>lémeiit complémentaire de 
a théorie, exposée dans l'ou- 
vrage intitulé : Recherches 
tur les causes des principaux 



L A M 83 

faits phys. auquel celui-ci 
fait suite et devient nécessàiret 
1796 y z«-8*, — Mémoires da 
physiq. i vol. gr. f«-8^ — 
Mém. présentant les based 
d'une nouvello théorie phys* 
et chimique , i vol. i«-{r. — 
Journal d histoire natur. avec 
Olivier , Bruguière , Hauy et 
Pelletier, z/i-8°. Il travailleaw 
Magazin encyclopédique. 

Lamare, né dans le dénar'» 
tement de la Manche, traduc-* 
teur de beaucoup d'ouvrages 
anglais ^entr'autres^ du Moitié, 
3 vol. m-i2 , dont il a été fait 
plusieurs éditions. ---Du Cul- 
tivateur anglais ou Œtivres 
choisies d'agriculture , d'élso- 
nomie rurale et politique , 
d'Arlhur-Yong ( avec Benoit 
et Billecocq) première livrai- 
son , six gros vol. f«-8^. ornés 
de dix tableaux et de 44 pi. 
Paris I Marudan , an 9 (1800) 
etc« 

Lambelinot, bénédictin^ it 
publié : Examen critique des 
Recherches historiques sur 
l'esprit primitif et sur les an- 
ciens collèges de Tordre de 
Saint-Benoît, d'oii résultent 
les droits de la société sur les 
biens qu'ils possèdent , 1788 » 

Lambert , premier évèque 
d*Arras,né à Guines, |noufut 
en iiiS. Il fut enterré dans 
sa cathédrale avec une épita- 
he portant « Que la sainte 
'ierge était apparue à Laiot- 



\^' 



84 L A M 

betl et â deujt jongleuw/ct; 
" qu'elle avait donné à l'évêque 
un cierge qui avait la vertu de 
guérir du mal des Ardens , si 
tort commun en France* On 
a dans le MiscéUanea de Ba- 
luze , un Recueil de chartes 
et de lettres qui concernent 
rëvêché d'Arras, attribuée 
Lambert. 

Lambèrï ♦ ( François ) cor* 
délier distingue dans son 'or- 
dre y înï tm des premiers et 
des plus célèbres disciples de 
Jiittner i ^yBccd quitté son cloi^ 
Ire^ et pris une femme, il se 
retira à Yittemberg, sous la 
protection de Luther et de 
l'électeur de Sa:«e ; là , il pd* 
blia la relation du martyre de 
Jean Châtelain, brûlé pour 
luthérants];ne en i525 , dans 
la petite ville de Vie an pays 
M05sin.II dédia àFrançois P' 
un Eloge du mariage, en lui 
rendant compte des raisons 
qui l'avaient déterminé à se 
marier. Ce fut principale- 
ment ce Lambert qui iritro^ 
duisit la réforme dans les 
ëtats du landgrave de fîesse. 
Il mourut de la peste en 1430, 
à Marpurg ^ ou il enseignait 
la théologie. On a de lui plu« 
sieurs écrits ^ entr'àutres , des 
Commentaires sur S^-Luc, 
sur le Mariage , sur le Canti- 
que des Cantiques, sur les 
' petits Prophètes, et sur TA*- 
pocaly Dse , f /ï*8°* —Un Traité 
de la Vocation , //t-S**. — Un 
Autre Traité renfermant plu- 
iittttri didcoi»ioni théologie 



t A M 
ques, sous le titre de Far» 

Lambeh-p*, (Anne Thérèse 
de CouRCELiES 9 marquise de) 
naquit à Paris. Elle perdit 
son père à l'âge de trois ans. Sa 
mère épousa ensecondes noces 
Tingénieux Bachaumont, qui 
se nt un devoir ef un amu? 
sèment de cultiver les heu" 
reuses dispositions qu'il dé« 
couvrit dans sa belle^nlle. Elle 
épousa Henri Lambert 9 mar- 
quis de S*.-Bris,en i666,et 
elle le perdit en 1686. Libre « 
et maîtresse d'un bien con« 
sidérable , elle établit dans 
Paris une maison où it était 
honorable d'être reçu. M™« 
Lambert mourut en 1733, à 
86 ans« Personne n'a mieux 
rendu les caractères d'une mo- 
rale sage, sensible et embellie 
par les grâces du style* Les 
Avis d'une mère à son Sis , 
et d'une mère à sa fille, sont 
d'une instruction saine, ten-' 
dre et remplie d'aménité : 
M'"®* Lambert a un mérite 
qui manqué à la plupart des 
auteurs moralistes, et princi-» 
paiement à ceux de son seste: 
elle ne s'attache point à des 
définitions métaphysiques de 
la vertu; elle ne s occupe qu'à 
en inspirer le goût 4 et sa ma-* 
nière d'en parier est très-pro- 
pre à la taire aimer« Ldrs^ 
qu'elle cite les auteurs classi- 
ques lat ins et français ,c'est tou- 
jours sans affectation et sans 
pédanteriCéOnaencore d'elle $ 
If euvelled R^Sexions dur l0i 



X A M 

femmes , ou Métaphysique 
d'amour : elles sont pleines 
d'imagination, de finesse et 
d'agrément. -^Traité de l'A- 
mitié i «lie y peint les avan- 
tages , les charmes ^ les de- 
voirs de cette vertu avec au- 
tant de vérité que de déli- 
catesse. — Traité de la Vieil- 
lesse : non moiûs estimé que 
celui de l'Amitié.— La Fem- 
me hermite» petit roman ex- 
trêmement touchant. -^ Des 
morceaux détachés de mo- 
rale Ou de littérature : c'est 
partout le même esprit, le 
même goût, la même nuance. 
•On ne peut reprocher à M*"*. 
Lambert, que de la négli- 
gence dans le style , et un 
•ton qu'il fallait un peu plus 
rapprocher de la nature. Ses 
ouvrages ont été recueillis en 

2 vol. in- 12. 

Lambert , ( Joseph ) doc- 
teur de Sorbonue, prieur de 
Paiaiseail prés Paris , naquit 
.dans cette ville eni654,et 
mourut en 1772. Il fut prin- 
cipalement célèbre pat sa cha- 
rité-envers les pauvres, à l'ins- 
truction et à 1 utilité desquels 
il consacra la plupart de ses 
écrits. Il était fort opposé à 
la pIur2tUté des bénéfices; et il 
engagea la faculté de théolo- 
gie , dont il était membre, ii 
taïte un décret , pour empê- 
cher ce ux qui se présentera Lent 
pour prendre des degrés en 
théologie, si-noti de posséder 
plusieurs bénéfices, dû moins 
d*éû prendre les titres daas 



L A M 



85 



leurs thèses, afin que la Sor- 
bonne ne parut pas avoir re- 
tracté le Règlement qu'elle, 
avait fait autrefois pour iute^ 
dire la pluralité des bénéfices. 
On a de lui : Des Conférences , 
en 2 vol. i7M2, sous le titre de 
Discours sur la vie ecclésias- , 
tique. — Epîtres et Evangiles 
de l'année, avec desréflex., 
chez Muguet , en 1713, //i-i2. 
—Les Ordinations des saints, 
ZA-12. — La manière de bien 
instruire les pauvres, in-t2.— 
Hist. choisies de l'ancien et dû 
nouveau Testament, f/i-i2.— 
Le chrétien instruit des mys- 
tères de là religion et des vé- 
rités de la morale. — Ins- 
tructions courtes et familières, 
pour tous les dimanches et 
principales fêtes de l'année , 
en faveur des pauvres , et 

f>articulièrement des geusde 
a campagne , 111-12. — Deux 
Lettres sur la pluralité des 
bénéfices, contre l'abbé Boi- 
leau. — « Instructions sur les 
oommandemens de Dieu , en 
faveur des pauvres et des gens 
de la campague , en 2 vol.. 
/n-i2. — >' Instructions sur le 
Symbole, 2 voUin-iz» 

Lautbert, (Claude-Franç.) 
né à Dole , d'abord curé dans 
le diocèse de Rouen, vint en- 
suite à Paris faire de mauvais 
romans et des compilations. 
Il fit une Histoire générale 
de tous les peuples du Monde» 
14 vol. /*-i2. — Des Obser- 
vations sur tous les peuples 
du Monde , 4 voL i«-i2. -^ * 



86 



L A M 



Il fit de plus des Histoires 
particulières; il mit en fran- 
çais moderne les Mémoires 
de Martin et de Guillaume 
du Belley-Langei; soin trés- 
•uperflu! Ces Mémoires, si 



utiles pour l'histoire de Fran- 
çois I«' , sont beaucoup plus 
jBgréables en vieux français. 
L'abbé Lambert eut du moins 
le bon esprit de laisser dans 
leur vieux langage, le Journal 
de la duchesse d Angoulême , 
.et les Mémoires du maréchal 
,de Fteuranges, qu'il joignit 
à l'édition des Mémoires de 
du Belley-Langei.On a encore 
de l'abbé Lambert : une His- 
toire de Henri II , 2 vol. /« 12 : 
défectueuse et mal écrite. — • 
Une Histoire Littéraire de 
Louis XIV, 3 vol, i/z-4'', 
bonne pour l'auteur, à qui 
elle valut une pension. — tJne 
Bibliothèque de physique , 
aussi oubliée gue tous ses Ro- 
mans, dont il serait très-su- 
perflu de rapporter même les 
titres. L'abbé Lambert mou- 
rut en 1765. 

Lambert, auteur drama- 
tique à Paris , a donné au 
théâtre du Vaudeville (avec 
M«^e. Th^ierri), Arlequin tail- 
leur , 1793; la Plaque retour- 
née, 1794. 

Lambin, ( Denys ) né à 
Montreuil-sur-Mer, voyagea 
en Italie avec le cardinal de 
Toùrnon , çt obtint par son 
crédit la place de professeur 
:«n langue grecque au collège 



LAM « 

Royal de Paris. IM'occupâf 
jusqu'à sa mort , occasionnée, 
en 1672, par U nouvelle du 
meurtre de son ami Ramus , 
enveloppé dans le massacre 
de la d%-Barthélemi. Il avait 
alors 56 ans. On a de lui plu* 
sieurs ouvrages, danslesc^elft 
on trouve une érudition vaste, 
mais quelquefois accablante^ 
Sa manière traînante et dif- 
fuse donna lieu au mot Lam- 
biner ^ passé depuis en pro- 
verbe. Lambin a donné des 
Commentaires siir Lucrèce» 
1663, /«-4®; — • sur Cicéron , 
i5H5 , 2 vol.; — sur Piaule, 
i588;— et sur Horace, i6o5. 
tous trois i«-foU 

Lambin ( J.-M.) adonné: 
TAmi des Orphelins, ou Ma- 
nuel des Nourrices , i voU 

Lamblardie, (J.-C.)ins» 

Î}ecteur-géuéral , directeur de 
'école des ponts et chaussées^ 
et instituteur de l'école poly- 
technique, naquit en 1747 à 
Loches, et mourut à Paris la 
6 frimaire an VI (1798). Né 
sans fortune, et appelle à 
Paris par un frère ecclésiasti- 
aue , il fut d'abord destiné à 
1 état de ptêtre; mais la car- 
rière des arts lui paraissant 
plus conforme à ses goûts, il 
se livra à l'étude des mathé- 
matiques. Ses progrés furent 
rapides; non-seulement il ob- 
tint des succès; mais il trouva 
dans ses études mêmes une 
ressource contre riadigeuce ^ 



L A m: 

ifuî le pressait. Des liaisons 
aaihitié qu'il avait formées 
avec un élève des ponts et 
chaussées , le firent connaître 
du célèbre Perroouet. Celui-ci 
savait juger les hommes « et il 
se iiâta d adme^ttre au nombre 
de ses éteves^ le jeune Lam- 
blardie, que son ami lui avait 
présenté. Les talens qu'il dé- 
veloppa pendant la durée de 
son séjour à l'école, lui pro* 
curèrent de Tarancement ; il 
fut chargé d'un département 
de sous-ingénieur dans la Nor- 
mandie 9 qui bomprenait des 
travaux de toure espèce , des 
routes, des projets de navi- 

fation , et des ports de mer. 
4acé sur ce nouveau théâtre, 
Lamblardie se livra à cet esprit 
d'observation , qui l'a particur 
liérement caractérisé depuis : 
il n'avait jusqu'alors médité 

aue sur les idées des autres ; 
es cet instant, il puisa ses 
réflexions dans le grand livre 
de la nature. C'est à cette dis* 
position qued'on doit son ex- 
cellent Mémoire sur les côtes 
de. la Normandie, qui con- 
tient des vérités absolument 
neuves, et des principes nou- 
veaux pour l'établissement et 
la direction des jetées dans 
les ports sujets aux alluvions. 
P'^utres Mémoires qu'il fit 
augmentèrent sa réputation, 
at lui méritèrent la confiance 
du gouvernement. Il fut char- 
gé des travaux qui devaient 
s'exécuter dans les ports de 
Dieppe, 'du Tréport, et du 
JSavre, La coiislruction^de la 



L A M 87 

' grande écluse de Dieppe fut 
regardée par les gens de l'art ^ 
comme un des plus beaux - 
résultats du génie de Lam- 
blardie. G'est^à qu'on trouve 
l'artiste aux: prises avec des 
obstacles sanscesse renaissans, 
et toujours surmontés. Au mi- 
lieu de ses travaux nombreux, 
l'activité de Lamblardie lui fit 
trouver des moyens pour se 
livrera des recherches étran- 

fères à son objet principal, 
j'ucadémie de Rouen avait 
proposé pour prix un sujet 
qui lui parut être de son do- 
maine; il s'empara du pro- 
gramme , et il lit un Mémoire 
qui fut couronné. Après dix 
ans passas dans les ports dont 
il avait été chargé de diriger 
les travaux , il fut nommé in- 
génieur en chef du départem, 
de la Somme. Dans le peu de 
tems qu'il y resta, il s'occupa 
de projets utiles , et un excel- 
lent Mémoire sur lanavigatioa 
de la Somme qu'il publia, fut 
un nouveau témoignage des 
grandes vues qu'il portait par- 
tout. Lamblardie était destiné 
à figurer sur un plus grand 
théâtre; Perronnet désirant 
l'avoir pour adjoint pendant 
sa vie, et pour son successeur 
après sa mort dans la directioa 
de l'école des ponts et chaus-^ 
sées, obtint pour lui le brevet 
d'inspecteur - général ; il fut 
ensuite appelé à Paris pour 
remplir les fonctions d'adjoint 
à la direction de l'école ; et 
bientôt après, Perronnet étant 
mort, il le remplaça dans la 



86 L A M 

direction même de, cet éta- 
blissement. Dès ce moment, 
Lamblardie tourna toutes ses 
idées vers Tinstruotiondes élè- 
ves. Chargé par le gouverne- 
meut de coopérer au plan d'un 
yaste établissement qu'il avait 
coQçu pour la conservationdes 
i^rtA, il se livra avec un zèle 
nouveau à cette tâche hono- 
rable; associé pour cet objet 
aux hommes les plus instruits, 
il partagea leurs travaux. L'é- 
cole polytecnique en fut le 
résultat. Lamblardie en fut 
nommé Iç premier directeur, 
et il ne quitta ce poste, que 

Ï)aur reprendre deux ans après 
a direction des ponts et chaus- 
sées; mais il resta instituteur à 
l'école polytechnique jusqu'à 
8amoi;t, que ses longs travaux 
et ses fatigues continuelles ac- 
célérèrent , malgré les appa- 
rences d'une constitution ro- 
buste et bien organisée. Lam- 
blardie avait donné , pendant 
tout le tems qu'il avait exercé 
les charges les plus lucratives, 
des preuves d. un désintéres- 
sement rare.Illaissasafamille 
dans un état voisin de l'indi- 
gence, ce qui lui rei^dit plus 
douloureux ses derniers mo- 
mens. Tendre et vertueux 
époux, bon père, excellent 
ami, il a laissé des regrets 
sincères. On a de lui : Cours 
d'architecture bydraui., qu'il 
a donné dans le Journal de 
l'Ëcole poly techniqueen 1796 
et 1796* 

Lambot, auteur dramati- 



X A M 

Îue à Paris , adonné au VaU" 
eville .: Arlequin, doge de 
Venise. 

Lambbe, ( Jean-Bapt. de) 
membre de l'académie . des 
sciences, à présent membre 
de L'institut national. On a de 
lui : Tabtes de Jupiter et de 
Saturne, 1789, in-Jf^. -—Beau- 
coup de Mémoires astrono- 
miques, dans les Recueils dd 
l'acad. et de l'institut. 

Lâmerville a nublié dea 
Observations sur les bétes à 
laine dans la province du Ber- 
ry, i786,-ia-8^ ^ 

Lamervillb, (le comte de) 
est auteur d'un Plan de restau* 
ration générale des finances , 
I788,f«-8^ 

Lajui , (Bernard) prêtre de 
l'Oratoire, naquit au Mans 
en 1645, et mourut à Rouen 
en 1715 , à l'âge de 70 ans. Il 
professa les humanités et la 
philosophie dans divers collè- 
ges de sa congrégation , avec 
le plus grand succès. Son zèle 
pour les opinions de Descar- 
tes ^ lui fit des ennemis des 
partisans des rêves d' Aristote» 
on le persécuta à Saumur et 
à Angers. La phrénésie des 
sectateurs de 1 ancienne phi- 
losophie vint au point, qu'ils 
demandèrent une lettre-de- 
cachet contre lui. , Le savant 
oratorien fut privé desa chaire 
et relégué à S^-Martin-de- 
Miséré» diocèse de Grenoble. 

Le 



p lires et a usures « mais )a 
vivacité dé son esprit le' je- 
tait quelquefoïs.daas des sin- 
gularités^ et d^nsToplniâtr^lé 
qui en est la suite. C'éii^i^ 
a ailleurs un tioihme très-çs-! 
timable, ami de la retraite « 
simple 9 modeste * qui parlait 
aisément et sur toutes sortes' 
de matiçres. On a de lui les 
ouvrages suivaus : Élément 
de géométrie et de "jjmatU^- 
matiques , z Vol. in-i>. Il les 
composa dans un voyage qu'il 
fit à pied de Gçènobje à Paris,, 
—Traité de perspective, 17PQ» 
««-8*.— Traité de l'équilibre i 
1687, i/2-ï2.-r-. Traité delà 
grandeur e^ généraji . fn-i2. 
-^Entretiens sur les scieçjcés 
et sur la maniéré d'étudier i 
Î706 , f/i- 12.— pémonstralîbn 
(le la sainteté et de la yërii.é 
de la ]:40j:a^e chrétienne ,^ éii 
Syoi* î/i-iji, 17.06 -r- 17161 
^ Inlrq^ûcliçn à TËcriture^ 
sainte, tra(J«' de YjippjÇLr(^tuii 
Bibïïçus dé Boyèr ; in^4^ : Té- 
.çlitioa latine est in-;^^ ; il y en 
a. un abj'égé , in-}.%, li'abbé 
de JBéllegar^p la aussi traduit 
sous le titre , d'Apparat de la 
Bible., ia-^1.' — Vc Taberna^ 
çulo fai4^ris\ de sancta czvîtàtè 
Jerusaïefn et'deTemplo ejùs ^ 
if /i- folio : ovivi'age savant, — 
Harmonia szye cohcordia Eyahr 
gelica, tiyou , 1699 , a vqU 
in - 4^ — Unç Rhétoriauë , 
avec des ^.éâéxipns sur 1 Art 
poétique, ;7i5, zn-ia :. ou- 
vrage trés-médioçre. Le style 
de ce^ écrivain çst as^cz net 

Tomeir: 



^tr assez facile ;>yiais il n'es^ 
pa^, tpujoùrs pur. *; " 

'^ * X AMI , ^ ( François . ) né à 
Mônty reau , diocèse de ChaN 
très, porta .d'abçrd Iça ^rmes^ 
qu'il quitta ensuite pour en* 
trer d^is la congrèfi^atîpn dô 
S*.-Maur. Il y ^t pùô^sàion ea 
j659, à 23'an^, et mourut à 
S^-l)êhy9 en V7Ï i , 1 *jS sluL 
IJ, Çut ijifii^iment ^^e^té , 
tant' pour les lumières de son 
esprit , que pour la bonté dà 
son çoetir, $es prinoïpaûx ou-- 
yr^ges sout : un ïfâitè e^^^ 
de Jà connaissance dé soi - 
même, 6 vol. i;i-i2,'do^^ 1^ 
plus ample édilion éàt celle 
de 1700. — lîouvel Atjiéîsmè 
renversé, ik-îi^ tfôntre Spir 
nosa. — L'Incrédule aihéné 
^ la religion par la Raison , 
bu'Ëntretieh sur raccord de 
V Raison et ^e la Foi^ Pûris^. 
Ï710, m'iiiii^ré estiiné e£ 
peu commun* — De la cou- 
iijai^saaçe ^t dià l'amour da 
Dieii, in'i2 .♦ouvrage '^posth. 
— Lè.ttrôfe philosophique^ sut 
liîjVers .sujets , f»-i^,^Lèttre$ 
tlieologlq. et morales, /rt-li. 
-r- .liép gémissemeiitf de Tamë 
sôus la tyrannie du cbrps^^ 
,//i-i2. .— .Les pre'mters EI^* 
mens., ou Entrée aux con- 
naissances solidôs, suivies d'un 
Essaji de logique en forpie de 
dialogue, f/i- 12. — Réfutalioù 
du système de la grâce utii- 
Vèrsellë ] de Nicole. -^ XJù 
petit" Traité physique, fofl 
curieux, sous ce titre: Con- 
Cérejacej sur divers effets dà 
12 



ço . L A M 

tonnerre , 1689 , îit-12. — La 
ÎElhétorique de collège trahie 
par son J^pù\o^s\e , in - jca, 
contre le fameux Gibert. 

' Lamib AL. On a de cet au- 
teur : l'Afrique et le peuple 
africain sous tous leurs rap- 
ports, avec notre commerce 
et nos colonies , 1789 , iii-8^ 

Lamoignoti, (CÉarlesdè) 
d'une ancienne famille du INi- 
vemois, qui remonte jusqu'au 
13^ siècle, mourut en 1673, 
maître des .requêtes. Il fut 
visité plusieurs fois dans sa 
dernière maladie par le roi : 
sa sagesse et son intégrité lui 
avaient mérité cette distinc- 
tion» 

' iAMOïGNON, (Pîe^e de) 
«nort en 15S4 , conseiller - 
•d'état, était un bon poète 
îalin. 

LamôignÔn , ( Guill. de ) 
>narquisdeBasville«, fut reçu 
xwnseiller au parlem. de Paris 
fin 1635, maiire des requêtes 
ien 1644 ♦ et se distingua dans 
ces deux places nar seslùmîS- 
ïes et par sa probité. Son mé- 
rite lui procura la charge de 
premier président du parle- 
ment de Paris en ï658. Le 
cardinal Mazarin lui dit : Sile 
roi avait connu un plus homme 
de bien et un plus digne sujet ^ 
Jl ne vous* aurait pas choisi, Le 
président de Lamoignon mé- 
j-itait qu'on eût de telles idées 
de lui ; il remplit tous les 



t A M 

devoirs de sa place avec au- 
tant de sagesse que dé zète* 
Le procès de finlortuné Fou- 
quet ajouta à ses travaux et 
à sa gloire. On le mit à la 
tète d une chambre de justice ' 
pour juger ce ministre , con- 
tre lequel Louis XIV était 
e^xtrêmement irrité. Colbert, 
ardent persécuteur de Fou- 
quet, voulût sonder les dis- 
positions du premier prési- 
dent. « tJn juge , répondit La- 
» moignon , ne dit son avis 
» au'une fois , et que sur les 
» neurs de lys ». Fouquet ap- 
prenant que Lamoignon , an- 
3uel il avait doùné des Sujets 
e plainte dans le teiûs de 
sa faveur , était président de 
la chambre de justice, jugea 
en courtisan et en ministre du 
motif qu'avaient eu dés bour- 
tisans et des 'ministres poliif 
faire ce choix. Ils se trom- 
paient tous; car Lamoignon 
avait déjà dit : Je me souviens 
seulement quitfut mon ami, 
et que je suis son juge. Cepen- 
dant il ne néjgligea rien pour 
ne pas avoir à juger un homme 
c^iii lui paraissait tout au plus 
coupable de péculat, et qu mie 
partie de la cour desirait trou- 
ver encore plus Coupable. II 
se retira insensiblement sans 
éclat , sans annoncet qu'il sa 
retirait, sans faire de sa re- 
traite un événemwit. Quand 
on lui en parlait, il n'allé^ 

fuait que l'incompatibilité des 
eures du palais et de la 
chambre. « Ce n*est pas moi , 
disait-il , qui quitte fa cham- 



Z.AM 

hve; c*est elle qui me quitte >n. 
On le pria en vain de rester ; 
il ne se livra plus qu'aux 
fipactiops importantes de sa. 
place. Comme Cicéroh et les 
sénateurs de l'ancienne Rome,' 
il se délassait par les charmes 
de la littérature des travaux 
de sa place* Le& Boileau , 
les Racme , les Bourdaloue 
étaient ses amis. Dans les con* 
férences qu'ils tenaient €bez 
lui , ih pavait plus de sa per- 
sonne sur-le-champ, dit Mé- 
nage, que les autres avec ton te 
leur préparatipn. Il mourut en 
1677 , à 60 ans. Sa devise 
était : Ego m domus mea^ ser- 
yîemus Domino. Josué. — On a 
de lui des Arrêtés, qui furent 
impr. à Paris en 170a, i/1-4*'* 

Xamoignon, ( Chrétîen- 
ï'rançois de) fils aine du pré- 
cédent , naquit à Paris ^1 1644. 
il reçut de la nature un air 
noble, une voix forte et agréa- 
ble , une éloquence à la- 
quelle l'art eut peu de chose 
à ajouter, une mémoire pro- 
digieuse , un cœur juste et 
un caractère ferme, oon pérè 
cultiva ces heureuses dispo- 
^sitions. Ri^giU conseiller , çn 
il 666 , sa qon^agnie le chargea 
^es commissions les plus im^- 
portantes. Il devint ensuite 
maître des requêtes , et enfin 
avocat f général : placé qu'il 
remplit P/çndant vingt -cinq 
ans, et aajos laquelle il parut 
tout ce qu'il était. Il ne se dé- 
termina, i^icqepjter une plaoe 

.^ ,p^i4ç^t4-]aoi:Uer 9 .^ue 



L A M 91^ 

lors(joe sa santé et les ins« 
tances de sa famille ne lui 
permirent plus de Cuir un 
repos honorable; Lé^ lettres. 
y gagnèrent* L'académie des 
inscr^pt. lui ouvrit ses portes 
en 1^04, et lé roi le nommât 
président de cette compagnie 
l'année d'après. Ceî^avantma« 

f^istrat discutait une difficulté 
ittéraire , avec presqu'autanS 
de facilité qu'un point da* 
jurisprudence. Il mourut eu 
1709 , à 65 ans. On n'a im- 
primé qu'un de ses ouvrages ^ 
tel qu'il est sorti de sa plume; 
c'est, une Lettre sur la mort >. 
du P. Bourdaloue, jésuite» 
qu'on trouve à la fin du tome 
UI« du Carême de ce gran4 
orateur. 

LAM0IGN0N*MÀLfiS»ËRâE8f 

(Chrétien-Guillaume) pre-« 
mier président de la cour^ 
des-aides, ministre, membre 
de l'académie française, né 
à Paris le 6 décembre 1721 , 
fut décapité dans la même 
ville sous le régime de la 
terreur » à l'âge de 7I ans 4 
mois et i5 jours, le 2 floréal 
an m (avril 1794). Le tem$ 
de la première éducation de 
Malesuerbes u'ofire rien de 
remarquable. Deistiné à rem- 
plir les fonctions de la ma- 
gistrature , son père voulut 
qu'il s'y préparât par l'étude 
approfondie de Tnistoire et 
de la jurisprudence. Il n'avait 
pas encore 24 ans , lorsqu'il 
tut poui^vgi d'une charge de 
cQmeillejpatt j^rlement. A 3<> 



9^ L A 

ans , it succéda 



M 



à' son pSre 
dans la charge de premier pré- 
sident de la coiir des aidés. 
On sait ' aVec qttëlle distihc- 
<ion il parcqurut cette nouvelle 
carrière péndàht ptè^ àë iS 
ans. Tâiif 4u*il y aura dès 
lime^ vérf i)(eûsés, éllesapplau- 
diroiit au <iourage que Malés- 
herbes inontra eti X763 dans 
TafiFaire de P^arreiims , sur la- 
quelle il àvÂit f&^ît les remon- 
trances les plus fortes. Les 
accusés ayant ojbténu des let- 
fres-de -grâce, et s"ëtant pré- 
sentés pour les faire entériner, 
Malesherbes leur dit, lorâ- 
<)u*ils étaient aûi, pieds du 
tribunal : Le roî voujs accorde 
des lettres'di'grace ; la cour les 
entérine ^ retire^^'vous : la pèî/iè 
vous e,st remise:; mais le crime 
^ous r^te, Malesherbes n'était^ 
jamais plus sublime, que lors* 

Ju'il était obligé de peindre 
oppression souà laquelle le 
toeujile gémissait. Oii se rap- 
pellera loujourà la réponse 
qu'il fet au prince de Coiidé , 

Îm,fu,t chargé en 176g, par 
lOiiisXV i'd^nipoker silence 
aux magistrats de la çour des 
ftlilçs* ~*JLû vérité, monsieur, 
dît Malesherbes aii prince dé 
Coûdé , est donc Bien redou^ 
iahU ^ puisquon'fait tant ^ef- 
forts pour t empêcher de par^ 
Venir au trône. De pareils traits 
donnent la mesuras du carac- 
tère de Malesherl>es : ils suf- 
fraient pour rendre soti nom 
cher à la postérité. Pendanfi ' 

3u*il exerçait lés fonctlbris I 
e premier l>rô»idDnt| il fut 



charge d'une coirihiîssîbn plW 
côhfoirtneà sesgbâU.Son^ère, 
qui étdltchaiicélîerdel^ranbet 
hii cdnfia'la dirëctiôjb delà 
libraii'i'e. On sait quiô cette 
espèce de mirifeféfe avait été 
tîréé pdtit ênchaiiiér là pensée; 
ïrop âôûvënt;* èti' effet , if 
hii a été fiinesf é ; mais ces 
fonctions, b'oiifièes ÎEfùx niains 
de Malèrfïèrbeà, perdirent, 
en quelque sorte ,' tekistencé 
qu'elles avaient enés jusqu'à 
lui ,' et qa'éllesjréprireiit avec 
tant de force « qnand il les 
eût quittée^. Au commence- 
ment du règne de Louis XVI, 
il futTiomrtié ministre dé Pa- 
ris. Placé au milieiï d'une cour 
brillaiite, et dé la jéutiessè 
nombreuse qui là formait ; 
témoin de 1^ magnificence et 
du luxe qui ia aistinguaient 
I dé toutes celles dé l'Europe, 
Malesherbf s offrait lin con- 
trasté' qu'on devait Croire pé- 
nible pour lui. Mais accou-ï 
tiimé à n'estimer les Homme^ 
que ce qu'ils vilent; Téclat 
de la corruption ne pouvait 
iiii en imposer;^* étrari^r à 
Fillirïgue et à 1^ flatterie, it 
pouvait se livrer à son amour 
pdur lé biein^ doiikime si la 
ptui'paisibie soliVude eût favo- 
ri^ ses itaéditattoiis. Ses pre- 
îùiérs àoîns furent de se tkire 
ouvrir 'hïs prison» a*état; il 
sollicita lui - même tous leà 
k-ènséignemèns fàvotablesaux 
VîefèhusVét tîeptofilsrcspi-i 
"rëtéïit bu air' libre; biénetrés 
dé técotinaîssanc© . jfow'cet 
%tAt de jostice; Xi'impiuis^ancô 



1 



LA'M 

d*bpërer le bien qu'il desirait 
avec ardeur, la retraité d'uu 
ami (Turgot^ oui secondait 
ses efforts , et le désir de met- 
ire- la suite nécessaire aux tra- 
vaux qu'il méditait, l'ëngà- 
fi;èrënt à donner sa d^tdis^ion 
le ra mai 1776. Il Vôytigfea 
chins les différentes coïitréesf 
de la France , de la Hotlande 
et de la S uisse « oà il recueillît 
ttJut ce qui pouvait intéresser 
les sciences et les arts. En ar*- 
rivant de ses voyages , Males- 
herbes se retira a la campa- 
gne i et d'y livra sans réserve 
aux occupations qui avaient 
toujours l'ait le bonheur de 
éa vie. Il parcourait ainsi pai- 
siblement le reste de sa car- 
rière, lorsqu'un événement 
vinf l'arracher à sa famille 
et à sefs travaux champêtres. 
Il apprit dani sa rétraite, que 
louis XVI allait être'jû^é. 
Oubliant que ses conseils n a- 
vâient pas été suivis, pendant 
qu'il était ministre, il écriirit 
au président de la convention , 
pour êive un des défenseurs 
de Louis XVI. Sa lettre pro- 
duisit l'effet qii'ilen attendait; 
ît fut chbîsî p&T Louis XVI 
pout ùnf de ses conseils. Ap*è8 
avoir- rempli, avec oôùragé, 
cetfe fontitîon péniMe et déli- 
cate , il retourna dans son ha- 
bltationchampêtre. Là , rendu 
aux soins de sa famille et aux 
occupations qui lui étaient si 
chênes, il se livi^a tout entière ; 
l'étude de ta natoÉe. Il avâit 
préèc^ue oublié le^ événeinéns 
polkt^iîed i lorsqa^uD jour du 



LA M 93 

mois de déc. 1793 , il àpper- 
çut un groupe d'hommes qui 
s'acheminaient vers sa mai- 
son. A leur tété étaient trois 
individus aux cheveux noîri 
et plats, à la bàrbé longuet 
armés d'un sabre en banaou- 
lière r'c'étalent trois membres 
d'un comité révolutionnaire 
de Paris, qui venaient arrêter 
son gendre et sa fille. Le len- 
demain /avant le four^ de nou^ 
veaut satellites se présentè- 
rent pour arrêter à -la -fois 
Maledherbes et ses petits* 
enfans. Le gendre de Males-i 
herbes périt sur l'écihafaudy 
le £«'- floréal an III. Le len- 
demain , on arracha à- leur 
douleur Malesherbes, sa fille, 
sa pëllte-fitle i et l'époux de 
cette jeune personne^ pour lei 
cdnduirie égaieniént ^ Técha- 
faud. C'est d^ns ce moment 
plein d'horreur que la fille dé 
Maleshetbes , eu faisant seft 
adieux à M^^^.de Sombreùil^ 
qui avait sauvé la vie à soa 
père au 2 septembre, lui dit : 
Mademoiselle , vous àve^ efi la 
gloire de sauver votre pire , fckt 
du moi^s la consolation de mou~ 
rir avec h mien. Malesherbes , . 
en marchant vers la fatale 
charrette.rencoutra une pierre 
qui lui' fît taire un faux pas : 
Voilà , dit-il à son voisin , ce 
qui Rappelle un mauvais pré^ 
sage ; un romain à /n^z place xe- 
rait rentre^ On a de Malesher- 
bes les ouvrages suivans: Des 
^ Renioiatva&ces au roi, au nom 
-de la coar des aides. On les. 
trouve dans un vol. iA-4^ id- 



94 L AM 

titulé : Mémoires pour servir 
à riiistoire du droit public de 
la France 5 ou Recueil de ce 
qui &'est passé de plus inté* 
ressaut à la cour des aides, 
^epui» 1756 jusqu'au mois de 
>uin 1775, iBruxelles, 1779. 
—Son Discours de réception 
à l'académie française , 211-4^. 
1775. — Mémoire sur les 
moyens d'accélérer Téçono- 
mie rurale en France, 1790 , 
z»-B^ -—Mémoire pour Louis 
XVI , 1794. — Observations 
sur l'hist. natur. de Buffon ^ 
Sk vol. i/i-8^ , ouvr. posthume* 
J.-B. Bubois a publié une no- 
tice sur Malesnerbes, i»8% 
1795. 

Lamothk, (Benoit) uè à 
fari$, demeurant à Sens, 
membre du Wcée du dépar- 
tement de l'Yonne , est Fau- 
teur de l'Ami d'Erato, re- 
cueil de poésies , imprimé à 
Angers, en 1788, i«-i2,— 
Des Veillées du presbytère , 
Recueil de prose et de vers , 
imprimé à Sens , eu l'an V, 
( Ï797 )• — I^€ Laurent de 
Àlédicis, acte héroïque, en' 
vers , à Sens , en l'an VIII , 
(1800). 

Lamourette , ( Adrien ) 
évêqueconstitution.de Lyon, 
^décapité le 11 janvier 17949 a 
Tâge de 52 ans , est auteur des 
ouvrages suivans : Considéra- 
. tions sur l'esprit et les devoirs 
. de la vie religieuse , 1796 , 
i»-x2. — Pensées sur la phi- 
.kMpphie . de l'incrédulMé , 



li A M 

1786, ln-8*. — Pensëes^ sur lar 
philosophie de la foi , 1789 , 
7if-8^- — Les Délices de la 
Religion , 1788, mia^ — Dé- 
sastre de la maison de Saint-' ' 
Lazare, 1789, /ii-8^ — Le 
Décret' de l'assemblée nation* 
sur les biens du clei^é , justi- 
fié par son rapport avec la na- 
ture et les lois de l'institution 
ecclésiastique , 179X , £«-8^. 
-T- Lettre pastorale à tous les 
fidèles de son diocèse , suivie 
de sa lettre au pape 9 1790» 
iji-8°. — Prônes civiques , ou 
le Pasteur patriote, 1790-91 » 
i«.8'^. 

. L AMURE, ( François de 
BouRGUiONON-BussiERE de) 
médecin de Montpellier, de 
la société royale de médecine, 
naquit le 11 juin 1717 , au 
fort S*,-Pierre de la Marti* 
nique, et mourut en 1787. 
Il fit ses études en médecine 
à Montpellier, où il reçiat en 
1740 lé bonnet de docteur* 
Trop jeune pour trouver des 
malades à traiter et de^ places 
à remplir^ il ouvrit des con- 
férences, dans lesquelles il 
expliquait aux étudians en 
médecine , les instituts, et les 
aphorismes de Boerh^av^, U 
montra dans ces conféreBC'6% 
un talent rare pour l'ensei- 
gnement avec aes lumières . 
tr^tendues;et les étudians , 
dont, jusqu'à cette époque, 
il avait été l'ami « le recon- 
nurent alors pour jieur maître. 
Il fréquentait les hôpitaux; 
'. iLméditait sur l'art de guérir ; 



L A M 

tout "ce mie l'étude , Texp^- * 
rieuce et la réflexion lui mon- 
traient d'utile et de vrai , il 
s'empressait de le transmettre 
à ses nombreux élèves. Com- 
me il s'exprimait avec clarté , 
et que son discours avait du 
mouvement, on l'entendait , 
et il intéressait toujours. Ses 
falens et s^ réputation lui fi- 
rent obtenir une place de pro- 
fesseur à l'université en 1750. 
Ce fut comme une fête publia 
que à Montpellier. Sa prati- 
que s'accrut avec ses travaux; 
imais ses leçons à l'université 
ne l'empêchèrent pas d'en faire 
de particulières en faveur des 
étudians: il tenta de nouvelles 
expériences sur des animaux. 
liCs jeunes médecins, formés 
à son école , le consultaient de 
toutes parts; il travaillait à 
la rédaction de plusieurs ou- 
vrages , et son tems suflisait 
à peine à tant d'occupations. 
Quoique Lamure écrivit peu , 
sa réputation s'étendit dans 
toute l'Europe. Le célèbre 
médecin de Vienne , M. de 
Haen , répondit à un Français 
qui lui écrivit pour le con- 
sulter : Pourquoi vous adresser 
si Ibin ? Consulte^ Lamure; 
ctst un médecin guérisseur. Ses 
travaux sur quelques points 
4e physiologie ne le cèdent 
point a ceux de Hatler. Deux 
questions importantes ^ur la 

1)ulsation des artères et sur 
es mouvemens du cerveau 
étaient encore indécises. La- 
mure les a résolues, et il a 
attaché son nom à cette partie 



L A M 95 

de THist. de la médec. H eu t ^ 
au'sujet de cette dernière q ues* 
tion, une dispute avec Baller 
pour l'antériorité de cette dé- 
couverte ; mais il se montra 
dans sa défense si généreux et 
en même-tems si fort , qu'en- 
fin Haller lui rendit justice, 
en publiant que c'était à La- 
mure qù'appartenaitl'honneur 
d'avoir fait connaître , par de' 
nombreuses expériences, la' 
cause de l'élévation et det'al> 
baissement du cerveau. La- 
mure sentit sa vue s'affaiblir 
sensiblement dans ses derniè- 
res années. Cette perte le fit , 
tomber dans une tristesse pro- 
fonde. Bientôt un accident plus 
dangereux lui annonça le ter- 
me de sa carrière. II né dissi- 
mula^ point qu'il regrettait la 
vîe; il y tenait par tous les 
sentimeus qui peuvenrla faire 
chérir. Enfin, il succomba^ 
et il emporta les regrets et 
l'admiration de tous ceux qui 
avaient été témoiils de ses ta- 
lens et de ses vertus. On a de 
lui : Theôri(i Febris , f^^S s 
în-/l^» — Quœstiones mediccé prù 
cathedra vacante per bbîtutn , 
D. Fitzgerald , 1749 i /«-4^ 
— Pazhologicarum de Febre 
et Pajpitatione lectionum vin* 
diciœ ^ 1748 . f«-8*^. -^Exa- 
men Responsioni s D. Serane ad 
scriptam Fr. Lamure /mrAo/. 
deFebre^ 1749- M-S*.— -Exd.- 
men anitnadversionum D.Petiot 
in Parergon de Anèvrysmat^ 
conscriptum , 1749* in^^^ -7* 
Lettre à M. Aumont, dans 
laquelle il fait voir que Von 



ç6 I( AN 

ne peut pas le aoupçonner 
d'avoir copié Haller ap sujet 
de l'explication des mouve- 
mens du cerveau; 1756, 111-12. 
— PositzQnes ex physiologia 
gen. corporis humant deprornp* 
tœ^ 1761 s in -4^ — Primœ 
lineœ pathologie œ etthtrapeu^ 
tîcœ^ 1766^ in-8**. — Posi- 
tlotui semioticœ s 1766^ i/i-4**. 
-— Recherches sur les causes 
de la pulsation dfss artères , 
J769, /«-8?. 

Lamy. On a de ce mathé- 
matien : les Ëlémen» de géo- 
métrie , ou de la mesupe de 
retendue, 1758, in-yi> — lies 
Eléo^en^ dç math^x^atiques , 
QU Traité de la grandeur en 
général, 1765, iiï-i^-r-Pçtit 
Calendrier perpé^tiiel, 1775, 

Lancelot, ( Dom Claude ) 
né à Paris en 1616 , moçurut 
à Quimpèriay en Bretagne en 
1695. Ce fut un des meilleurs 
écrivains dç I^ort-Royal. le 
jansénisme ayant excité d^s 
troubles et introduit la persé- 
cution dans l'abbaye de $t.r 
Cyran, liaupelot, qui en était 
un des membre^, ,fut exUé 
Si Quimpèriay , où il mourut , 
ponsumé par le travail et les 
austérités. Ses principaux ou- 
vrages ^nt : ISouv. Méthode 
pour apprendre la langue la- 
tine,. 1664, i«-j8** ; et réimpc. 
depuis en 1667 , i/i-8° , avec 
des corrections et desaugmen- 
tations, et en 1761, zn-8^ — 
Nouvelle Méthode pour ap- 



L 4N 

-prendre le grec : elle virla 
jour en i65o, i/i-8**,eta été 
réimprimée en 1754. — Des 
Abrégés de ces deux excel- 
leps ouvrages. — Le Jardin 
des racinps grecquçs, 1657 , 
/n-8**. — Une Grammaire ita- 
lienne , f/i-i2. — Une Gram- 
maire espag^ole , in-i2. .— - 
Grammaire générale et rai- 
sonnée, in * la; réimpr. eu 
1766 par les soins de fiuclos , 
secret, de i'açad. française. — v 
DeUctus Epigrammatum\, en 2 
vol. zii-12 , avec une Préface » 
par Nicoje.— Mémoires pour 
servir à la Vie de S*.-Cyrap , 
2 parties , £«-12. — Dissertât, 
sur l'émine de vin et la livr^ 
de pain dé S*. -Benoît , f/i-j2, 
— tes Dissert., les Observât, 
et la Chronologie sacrée, qui 
enrichissent la Bible de Vi- 
tré, \Paris> 1662, inîoL 

Lancelot, ( Antoine ) de 
r^cad. des belles-lettres, ne 
à Paris le 14 octobre 1675 , 
fut destiné par ses parçns i 
l'état ecclésiastique, il prêcha 
à l'âge de 12 ans le Sermon 
grec qui était prononcé tous 
les aqs aux Gordeliers , le 
dimanche de Quasimodo > de- 
vant la cônfrairie duSalnt- 
Sépulcrç ou de Jérusalem f 
OUI certaiuement n'y enten- 
dait rien. Dans la suite, né 
se. sentant point appelé à l'E- 
glise , et n'osant en faire l'aveu 
à ses parens, il s'enfuit de 
chez eux, et alla dQ. Paris à 
Beauvais, sans savoir où il 
allait. Le besoin l'ayant ra- 
mené 



r 



LAN 

mehë à luL-mêine, et à des 
réflexions sérieuses, il reviiil 
sur ses pas , et rentra en grâce 
avec ses patens, à condition 
d'être ecclésiastique. L'année 
suivante , entraîné par un nou- 
veau dégoût de son état , il 
disparut une seconde fois, 
.et se rendit au camp devant 
J^amur , dont Louis XIV 
avait formé le siège ; le ser- 
vice miKtaire ne lui conve- 
nant pas plus que celui des 
autels, il se détermina pour 
les lettres. Il s'attacha d'aoord 
à un conseiller au Chàtelet , 
nommé Herbinot , hoipme 
d'une érudition bisarre , et 
qui se laissa mourir de faim , 
n'ayant, disait-il , besoin que 
de ses racines grecques et hé- 
faraiiques. 11 travailla avec lui 
à un dictionnaire étymolo- 
gique. Laucelot occupa en- 
suite, pendant quatre ans, 
une place à la bibliothèque 
mazarine. Ce fut là qu'il se 
rendit véritablement savant , 
et utile aux savans. il fournit 
à JBayle des ariirles curieux 
.pour son dictionnaire, et il 
étudia les anciens monumens 
avec dom Mabilion : il alla 
ensuite en Dauphiné , où il 
travailla avec Valbonnays , 
.prem ier président de la cham- 
bre de Grenoble , à une his- 
toire du Dauphiné , que ce- 
lui-ci avait entreprise. De là,, 
il voyagea en Italie, où il fut 
accueilli des savans. Ason re- 
tour , les pairs le choisirent 
.-pour eclairoir leurs titres , et 
déiendre leurs privilèges. Il 

Tome IV. 



LAN 97 

fit imprimer eu leur nom, et 
de leur aveu, un vol. w-foJ. 
de mémoires pour les pairs 
de i'rance , avec les preuves. 
JËn 1719 , il obtint la récom* 
pense de ce travail; les pairs 
lui achetèrent une charge de 
secrétaire du roi, dont il se 
défit €ui 1725. Il était entré, 
eu 1719, dans l'académie des 
belles-lettres; il fut lait in- 
specteur du collège royal en 
1732. Il fut eu même temps 
commissaire au trésor des 
Chartres, et il en avança beau- 
coup la table historique. En 
1737 , il fut chargé d aller à 
JNaucy faire l'inventaire des 
archives des duchés de Lor- 
raine et de Bar, nouvello'- 
ment réunis à la France \ il 
nen revint qu'en 1740, et 
mourut peu de tems après 
son retour , le 8 novembre de 
la même année. « On ne pou- 
vait , dit l'historien de l'acad. 
des belles-lettres , avoir plus 
de douceur , de^ franchise et 
dts cordialité; ne voulant que 
ce que l'on voulait , racontant 
avec. la même ingénuité les 
ditférens états ou il s'était 
trouvé, ce qui lui était arrivé 
de plus flatteur ou de plus 
humiliant , et n'ayant riei^ à 
lui, dès que ce qu*il avait 
pouvait être utile ou agréable 
a ses amis. Sa reconnaissance 
pour ceux à qui il avait quel- 
que obligation était extrême, 
il ne parlait jamais qu'avec un 
respect mêle de tendresse du 
P. Mabiilon». En effet, D. 
Ruin^rt auquel il avait fourni 



58 LAN 

des matériaux pour une nou- 
velle édît. de la Diplomati- 
que , l'appelle MabiÙonii me^ 
moriœ cultor ardcntzssimus, 
Lancelot a fait la préface de 
l'histoire des grands officiers 
de la couronne ; il a enrichi 
de savantes/ notes une édition 
des Amours de Daphnis et 
de Chloé, de Longus; il a 
fourni des additions et des 
corrections pour le Pithœana ^ 
les Naudœana , les Patiniana ^ 
les Antiquités gauloises de 
Pierre Borel. Il y a de lui , 
dans le Recueil de l'acad. des 
belles-lettres, un grand nom- 
bre de fort bons mémoires y 
un entr'autres fort curieux 
sur les merveilles du Dau- 
phiné , qu'il réduit à peu de 
chose. 

Lancelot , ( J- Jos.-Char. ) 
né à Toulouse Je i«' oct. 1732, 
a publié des Eglogues, des 
Hymnes et des Cantiques sur 
la naissance du sauveur du 
inonde. — La Trappe , ode. 
-—Les Etats de Languedoc, 
ode. -~ £t plusieurs autres 
poëmes. 

L A N D o I s , médecin , est 
auteur d'uuQ Dissertation sur 
les avantages de l'allaitement 
des enfans par leurs mères, 
Paris, i78i,i«-8^ 

Landreau, avocat à 
Saintes. On a de lui : Légis- 
lation philosoph. politiq. et 
morale, suivie d'une Digres- 
sion sur le célibat des prêtres 



L A W 

et militaires , etc» 3 vol.in-ii^ 

1787. 

Lange » ( François ) avocat 
au parlement de Paris , natif 
de Reims, mort à Paris en 
1684, à ^74 ans, s'est fait un 
nom par le livre intitulé : Lt 
Praticien Français^ 2Vol. inr^\ 
1755. 

Langeag. ( le ci-d. ch. de ) 
Ou a de lui : Lettre d'un £ls 
parvenu à son père laboureur, 
oui a remp. le prix de l'acad. 
franc. 1768 , i«-8®. — Epître 
d'un fils à sa mère, pièce qui 
a coucouru pour le prix de 
l'acad. franc. 1768, in-S^, — 
Eloge de Corneille , 1768 , 
zn-8^. — Tradact. d'un mor- 
ceau de l'Iliade (prière de 
Fatrocle à Achille) qui a 
conc. pour le prix de l'acad. 
fr. 1778 , i«-8®. — La Servi- 
tude abolie, pièce qui a conc. 
pour le prix de l'acad. franc. 
Paris, 1780 , /n-8®. — Poëme 
séculaire d'Horace, 1780, 
7«-8®. — Colomb dans les 
fers, à Ferdinand et Isabelle, 
après la découverte de l'Amé- 
rique, cour, à Mai-seille, avec 
un Précis histor. sur Colomb, 

1782. — Corali et Blandford, 
coméd. en 2 act. et en vers., 

1783. — Différentes Pièces 
dans TAlmanach des Muses. 

Lanjbevin , chanoine de 
BayeuY , composa en 1269 le 
fameux Cartulaire de cette 
église, si connu sous le nom 
de son auteur , et qui fait 



encore foi en matière d'usages 
et de cérémonies. 

. liANGEViN, (Eléonor) 
docteuF de Sorbonne , natif 
de Carentan, mort en 1707, 
est auteur d'un livre intitulé : 
U Infaillibilité de V Eglise, tou^ 
chant la fei et Us moeurs , con- 
tre Masius , professeur de Co- 
penhague , Paris , 1701 , 2 vol. 
i«-I2. 

La^gle , ( Jean-Maximi'^ 
lien de) ministre protestant, 
xié à Ëvreux, mourut en 1674, 
âgé de 84 ans. Il a laissé 2 vol. 
de Sermons, et une Disserta- 
tion pour la défense de Char- 
les I«', roi d'Angleterre. 

liANGLE. ( de) On a de lui : 
Voyage de Figaro en Es- 
pagne, 2 vol. 1705^, f/Z-I2, 5«. 
^dit. 1796 , f«-8''. — Tableau 
pittoresque de la Suisse, Pa- 
ris, 1790, z«-i2, etc. 

IiANGLÈs , (Louis-Mathieu) 
né à Çérenne , prés Mont- 
didier , départ, de la Somme, 
le *2 août 1763 , conservateur 
des manuscrits, orientaux de 
la bibliothèque nationale , et 
professeur de persan à l'école 
spéciale des langues orien- 
tales vivantes , membre de 
l'inslit. nation, de France, de 
la société philotechnique , et 
du lycée d'Aleuçou, a donné 
les ouvrages, suiv. : Instituts 
politiques et militaires de Ta- 
merlan, proprement appelé 
ïymour, écrits par lui-même 



LAN 99. 

en mogol, et trad. enfran- . 
çais sur la version persanne 
d* Abou - Taleb - al - Hosséini , 
avec la vie de ce conquérant , 
d'après les meilleurs auteurs 
orientaux j des Notes et de» 
Tables histor. et géograph. , 
etc. 1787, i«-8*^. — Alphabet 
tartare-Mantchou , avec des 
détails sur les lettres et l'écri* 
ture desMantchouXyDidôt, 
i787^i/i-4®. — Contes, Fables 
et Sentences , tirés des dififé- 
rens auteurs arabes et persans , 
avec un Discours sur la litté- 
rature orientale , et l'Analyse, 
du poëmede Ferdoussy , sur. . 
les rois de Perse» f/»-8® et 
i/i-i6, 1788. — Précis histor. 
sur les Marattes, composé en 

Sersan par l'écrivain Hamé- 
in, qui accompagna le colo-T 
nel Upton dans son ambas- 
sade a'Pounah ( inséré dans 
les affaires de l'Inde ) , 1788 , 
f«-8**. ^ Ambassades réci- 
proques d'un roi des Indes , 
de la Perse , etc. et d'un em- 
pereur de la Chine , trad. du 
persan, avec la Vie de ces 
deux souverains, et des No- 
tes tirées de différens auteurs . 
orientaux, manuscrits et im- 
primés, 1788, f/i-8^^Fa- 
oles et Contes indiens , nou- 
vellement traduits, avec un 
Discours préliminaire , et de« . 
Notes sur la religion, la litté- 
rature, les mœurs, etc. des 
Hindoux, 1790, f«-B° et i/z-iô. 
— Dîctionn. tartare-meuitchou- 
français , d'après un Dictionn. 
mantchûu - chinois, par M. 
Amyol, rédigé et publié ave« 



loo LAN 

àes additions, et l'alphabet 
de cette langue, 1789 — 90, 
3^ vol. fn-4''. — De l'impor- 
tance des langues orientales , 
pour l'extension du commer- 
ce, les progrès des lettres et 
des sciences; Adresse à l'as- 
semblée nation., 1790 , m-8°. 
— Voyage sur la mer Rouge , 
les côtes de l'Arabie heu- 
reuse, etc. avec une Notice 
surTexpédition de M.deSuf- 
fren au cap de Bonne -Espé- 
xance , par Henri Rooke , tra- 
duit de l'angl. , 1787 , i vol* 
i»-8^ — Description du Pégu 
et de nie de Ceylan , trad. 
de l'allemand et de l'anglais , 
1791 , I vol. fn-8^ — 2C édit. 
du Voyage de Pallas , revue , 
corrigée et augm. de Notes , 
1795 , 8 vol. in-8°. ^ Voyage 
de Norden en Egypte , nouv. 
édit. soigneusement conférée 
sur l'originale, avec des addi- 
tions tirées des auteurs an- 
ciens et modernes , et des 
géographes arabes , 1795 et 
année$ suivantes, 2 vol. £«-4** : 
le 3« et dernier vol. est sous 

Ïresse. — Voyages de C. P. 
'hunberg au Japon, par le 
Cap de Bonne -Espérance , les 
Sies de la Sonde, etc. traduits, 
rédigés et augmentés de notes 
considérables sur le gouver- 
nement , le commerce , l'in- 
dustrie el les langues de ces 
différentes contrées , particu- 
lièrement sur le javan et le 
malai, 1796, 2voi. i«-4**. ou 
4 in-8^ — Voyage de l'Inde à 
la Mekke , par A'bdoûUKé- 
rim , pèlerin xmiâulman , ex- | 



LAN 

trait de la traduction anglaise 
de ses Mémoires , avec des 
notes géographiques, histori- 
ques , etc. ( 1797 ) an V, i/i-8^ 
r vol. fig. — Voyages de la 
Perse dans l'Inde , en 1742 , 
1744 » ®* ^" Bengale en Perse, 
en 1787 — 88; le premier tra- 
duit du persan, le second de 
l'anglais , avec une notice sur 
les révolutions de la Perse, 
un Mémoire historique sur 
Persépolis, et des noles,( 1798) 
an Vl, i«-i8, z voh fig. — 
Œuvres de P. Poivre , précé- 
dées de sa vie, et accompag- 
nées de notes , ( 1797 ) au V*, 
i/z-8^. r vol. —Le Gulistan, 
ou le Parterre de roses de 
Sa'ady , traduit du persan, 
avec la vie de l'auleur , insé- 
rée en grande partie dans le 
Magasin encyclopédique. — 
Le iiéhâristân (le Séjour du 
printems ) , Recueil d'Apolo- 
gues et de Contes, parDjamy, 
traduit du persan, et inséré 
par fragmens dans le Magasin 
encyclopéd. et dans le journal 
des Muses. Le teite de cet 
ouvrage, ainsi que celui du 
Code des lois de Djenguyz- 
Khân, est sous presse, à l'im-* 
primerie de la république, 
pour former un vol. in-Sf*, — 
Sous presse : Mémoires asia- 
tiques , ou Extraits des Mé- 
moires de la société asiatique 
de Calcutta; de celle de Ba- 
tavia, traduits de randais,du 
hollandais, et dé différentes 
langues orientales , i«-8". — 
Description géographique , 
historiq. et politi<:{. ae Maroc 



1 



LAN 

ei de Fez , par George Hoeat, 
consul danois, traduite et au - 
gniientée de notes sur les pro- 
ductions , le commerce et l'in- 
dustrie des Etats barbaresq. 
z vol. iH^4% orné d'une carte 
géographique et de 40 planch. 
en taille-douce. — Cours de 
littérature persane, consistant 
en fragmens historiq. Contes, 
Apologues , Poésies , etc. tirés 
des meilleurs auteurs de cette 
langue , etc. imprimé en ca- 
ractères originaux , avec des 
Botes, etc. fa-8^ i vol. Outre 
ces ouvrages, Langlés a in- 
séré un assez grand nombre 
de Mémoires, relatifs à l'his- 
toire et à la littérature de 
l'Asie, dans le Magasin ency- 
clopédique , depuis la nais» 
sance du journal , et des Ex- 
traits de manuscrits arabes , 
turcs, persans et tartares- 
mantchoux, accompagnés des 
textes en caractères origin. 
dans les tomes V et suiv. des 
Notices et Extraits des ma- 
nuscrits c|e ta bibliothèque 
nationale, imprimés à l'im- 
primerie de la république. Il 
a été chargé de publier la tra- 
duction arabe de l'adresse de 
la convention nation, au peu- 
ple français, du 18 vendqm. 
an III , imprimée à l'impri- 
zberiede la i^épubiiqiie avec 
les magnifiques caract. arabes, 
employés autrefois pour la 
Bible polyglotte de le Jay , 
et qui tait partie de l'immense 
collection de caractères que 

1>08séde cet établissement , où 
^on Ar réuni la typographie du 



LAN 



lôt 



Louvre à celle de la Propa- 
gande de Rome. 

Langlet , ( E.. ) ci-devant 
juge à Bapaume , a donné ; 
Essai sur la Législation du 
mariage , 1791 , in-H^. — Essai 
ou Observations sur Montes- 
quieu, 1792, irt*8^ 

Langlois , (Jean-Baptiste) 
jésuite , né à Ne vers en 1663; 
et mort en 1706 , publia di- 
vers écrits , oubliés aujour- 
d'hui , contre l'édition de S*.- 
Augustiu , donnée par les bé- 
nédictins de S*.-Maur. Nous 
avons de lui un ouvrage, plus 
estimable par les recherches 
que par le style : c'est son 
Histoire des croisades contre 
les Albigeois, à Paris , 1703, 
m- 12, 

Langiois , ( Isidore ) ré- 
dactetir du Messager du soir, 
avant le iH fructidor, proscrit 
à cette époque , né à Rouen ,1 
le 18 juin 1770, mourut le 24 
thermidor de l'an 8 ( 1800 ), à 
l'âge de 28 ans. Ardent et la- 
borieux , il avait un courage 
indomptable ; mais ses forces 
n'y répondaient pas : il était 
faible, bilieux et valétudi- 
naire. Personne ne peut s© 
vanter d'avoir été aussi sou- 
vent et aussi long-(ems pros- 
crit , tantôt par un parti , tan- 
tôt par un autre. Il n'avait 
point d'opinion fixe , sinon 
contre le crime. Sa plume, 
facile et mordante demandait 
à être surveillée, ou devait 



io4 LAN 

du conseil. On a encore Ae 
lui : La Vie de Marie Ala- 
coqué, 1,7519, i«-4® : c'est un 
fatras de* puérilités et d'indé- 
cences; Jésus-Christ y con- 
verse avec cette religieuse im- 
bécille , dans le style des pa- 
triarches de Berruyer; et ce 
crui met le comble à l'absur- 
dité , il i'ait des vers pour elle. 
Si Languet est le véritable 
auteur de ce pieux Roman, 
crue faut-il penser de lui ? et 
s il ne l'est pas, et qu'il l'ait 
adopté sans en sentir l'extra- 
vagance , qu'en faut-il penser 
encore ? — Une traduction des 
Pseaumes, i/i-12. — Une ré- 
futation, i/i-i2, du Traité de 
Claude de Vert , trésorier de 
Cluni , sur les Cérémonies de 
rEclise.— Des livres de piété. 
•^ Des Remarques sur ie fa- 
meux Traité du jésuite Pi- 
chon , touchant la fréquente 
communion. —Plusieurs Dis- 
cours dans les Recueils de 
l'acad. franc. 

Lannoy, lieutenant-parti- 
culier des eaux et forêts de 
Sedan, mort en 1764, adonné 
un Mémoire sur la ville de 
Sedan, 1745, 1/1-4^ 

Lansac ( J.-P. ) a donné : 
Essai sur le mécanisme de 
l'Univers, 1770, i«-ia. 

Lan s Et D« Magny, mé- 
decin, mort eu 1776, a pu- 
blié: Dissertât, ergo exvasorum 
aucta aùt imminuta irritahil - 
tatê omnis morbuss I75a, inl^. 



LAN 

— » Dissertation physique suf 
l'homme, 1765, in- 12. — 
Principes de médecine et de 
grande chirurgie, 1769, z/t-i2. 

— Ëtrennes de Santé,, 1769 , 
in-2.^ — Lettre sur les pré- 
sages de la vie ou de la mort 
dans les maladies, 1770, fn-12. 

— Traité de la sympathie 
des parties des corps dans les 
maladies, 1772, in-i^. 

Lansel , ( Jean- Antoine ) 
né à Dijon en 1755 , membre 
de l'ancien musée de Paris , 
de la société philotechnique, 
du lycée des arts de Paris, 
de celui de Toulouse , associé 
correspondant de la société 
d'agriculture , sciences et arts 
de Lyon, a donné : Nécessité 
d'un régime pour conserver 
et faire fleurir le commerce et 
les manutactures en France, 
I vol. a* édition , Paris , 1791 
et 1793. — De l'industrie et 
du commerce que peut avoir 
la ville de Dijon, i volume, 
Dijon , 1789. —De l'industrie 
et du commerce du Langue* 
doc, 1780; — et plusieurs 
autres Mémoires sur le com- . 
merce, les arts et les manu- 
factures, et sur diverses ques- 
tions d'économie politique. 

Lanthenas , (Franc.) mé- 
decin , membre de la couven- 
tion natiouale et du conseil 
des cinq-cents, a publie les 
ouvrages suiv. : Inconveniens 
du droit d'aînesse, etc. 17H9, 
i/i-8°. — . De la liberté de la 
Presse , 1791 , f«-8^ — ^Théorie 

et 



CAR 

ml Pratique des Droits 'de 
l'Homme , par Th. Payne « 
trad. eii frdnç. 1792, i/i-8?. 
— D^éclaraûcm des Berours 
de rHomitta , des prtacipes 
et maximes de la Morale 
finiverseile , 1794» i«^H®; -^ 
Déoadence et caote du .aysr 
tiëme des finsnces de FAsi- 
gjeterjre . par Tli* Payne i trad. 
de TaugU 1796, m-o^ 

L^ufxxBR, (G,-F.)mem. de 
1 acad. de MarseHle et desaoad; 
de ï'iorence et de Rome^ a 
donné : L'Impatieat » coméd. 
en I acte et en vers libres , 
I778 V i - ff*. — lie Fakîr , 
eonte en vers ( publié pac 
Crriinod d^ la Rejniérç ) , 
1780 , in-8!*. — Le FbtteMï , 
com. en 5 actes ( pnblié pbr 
le jnénie)^ 178^, r/i-tt*^. — 
Béflexions philosoph. »«ir le 
Plaisir , par <itt. Célibataire , 
y éditkont Lausanne, 1784, 
gr. im^. — - Lea Cocfuètteà 
rivales 9 corn, to ô actes « .c» 
vers , 1786,1 — L'Jncondéqcreiiff 
cosi. en 5 aQtesr» en vers» 
1788. — ËrnâkHe, poëoieea 
gclu , Pari», 1788 , ift-ii. — 
Voyages d'Aol:énor en Grène 
et eatAraèie, Parts» anVI 
( Î798 ) 8' voL iîi-a^ , s. édit. 

Larchant, (Nicolas de 
(S^RXiifotJViti.^ jde )' principal 
du collège de Bayeux , sa pàk 
trie» naort an 1736, cultivait 
{ivec succès lia poésie latine. 
On a dé^ lui , eii vers de cette 
langue, là traduction dufa- 
pieux poème de rabbé.Gré" 

Tome IF. 



L A R loS 

court» intitulé : Phzlotanus^ 

Larcher , de Tinstitut na** 
tional» né à Dijon en 1726, 
est aisteur des ouvr. suiv. : 
Electre^ trag. » trad. du grec 1 
1770» m-fl**. «^ TraduQt. d'ua 
discours de Pope^ur la poé« 
sie pastorale ;. i73q» fn-ff*.— ♦ 
Ptarfcoire deMart Scriblerus, 
trad. de réglais, dé Pope ^ 
1755» I vol. in- 1^.-^ Obser- 
vations sur les maladies des 
arméqs» trad» dèl'angUisd^ 
Ptîngle» 1755, a vol. z«.i2| 
2« édM. 1771» » vol.. ia-i2* 

— Essai sur le blanchiment 
des toiles^ trad, jde l'angl. » 
I76i,vfa-i2. — Essai sur le , 
Sétiat romain y trad. de l'angl. 
de Chapmari, 1766, m •12. 

— SeppL à la phibsophia 
4e rfaistodre de l*abbé. Bazin 4 
1767 , i«-b**; notxv. édition ^ 
1769, in - ff*. -r-» Traité du 
scorbut » traduit de l'anglais ^ 
1771 ^ 2 vol. in-.i2. — Mém, 
sur Vénus » auquel l^acad. da 
Dijon a adjugj^le prix^ 1775^ 
m - 13. , — L'Expédition àé 
Cyrus dafisrAsie-supérieure, 
et k Rel!]^aLte des dix-mille: 
ouvrage traduit du ^ec da 
Xénopïioa» aVeo.des. notes ^ 
m';*8, 2 vol. zV?-r2. r^Hist* 
d Hérodote, traduit du'^ec v 
avec des ReBiacques liistor* 

let critiauës; un Essai sur la 
Ghranologie d'Hérodote' » et 
oaeTablegéDgiraphiq.» 1786 ^i 

l7Vol.m-6^ 

Large i>£ SA(Kt«7iaiGBAU ^ 
( Jean-AV6«s*i« de) avocat^ 



io6 L A R 

a publié des Mémoires sur 
ragricuhure, Londres, 1762, 
in- 12,. 

: Laribakdîèrk, auteur dra- 
matique à Paris, a donné au 
théâtre de la rue Favart : Les 
Sœurs . rivales , comédie en i 
acte, 1762; les deux Cousines, 
comédie en i acte , en vers , 
jnélée d'ariettes , 1765 ; la 
Êéconoiltatipn villageoise, re- 
touchée, par Poinsinet, eni 
acte , avec des ariettes , 1765. 
— A l!Opéra-comique : Les 
Aveux, indiscrets , 1754. 

Larrey, ( Isaac de ) né 
dans le pays de Caux , de 
parens calvinistes , en 1638 , 
xnourut à Berlin l'an 1719. 
Après avoir exercé pendant 
quelque tems, avec succès, 
la profession d'avocat dans sa 

Ïatrie, il se^ réfugia enHol- 
inde , pour éviter les peraé- 
ijutions cju!on employait con- 
tre ceux, de sa religion. Son 
mérita y fut récompensé par 
.le titre d'historiographe des 
iEtats-généraux. L électeur de 
Brandebourg l'appella ensuite 
à Berlin , et l'y fixa par une 
pension. Les plus connus de 
ses ouvrages^ sont: Histoire 
d'Angleterre, en 4 vol. m-îol, 
1697 à 1713. — Histoire de 
Louis XIV , 1718 , 3 vol. 
in-4°, et 9 vol. iii-12 : mau- 
yaise. compilation de gazettes 
infidèles , sans agrément dans 
le style , et saus exactitude 
(lans les faits , les dates et les 
ycmid propres. Les3.derj9ier^ 



CAR 

vôt. sont de la Martinîère. ^^ 
Hist. d'Auguste, 1690 , 211-8**. 
-^ L'Héritière de &uienne, 
ou Histoire d'Ëléonore, fille 
de Guillaume, dernier duo 
de Guienne , femme derLouîs 
VII, roi dé France, 1692» 
i»-i2 : morceau d'histoire cu- 
rieux, écrit d'un style vrf et 
un peu romanesque. r^Hist. 
des Sept«-Sages, 1713, 2 vol, 
z«-8*. — Larrey donna enfin 
en 1709, une mauvaise Ré- 
ponse à l'Avis aux réfugiés, 
réimprimée à Rouen en 1714 
et 1715 , ifi'it. 

Lat^roqijb, (Mathieu de) 
ministre protestant, né à Lei- 
r^^c , près d'Agen,en 1619, 
mourut en 1684, à 65 ans. 
C'était un grandet rigide ob- 
servateur de la moràleévan^é- 
liic[ne. Ses ouvrages sont : une 
Histoire de KBiicharistie , £1- 
4cçvir, 1669, fa<'4®, et 1671 ^ 
i/i'H^ : pleine de i;echerches 
curieuses. —«Réponse au livre 
de M.deMeaux , delà com- 
mnnion sous les deux espèces , 
1683 , i/z-12.— Un Traité sur 
la régale. •«— Deux savantes 
X)issertat. latinds sur Photiu 
et Libère, -^f PI «sieurs au- 
tres Ëcdts de . controverse , 
estimés dans son parti. 

Larroque , ( Daniel de ) 
fils du précédent , né à Vitré* 
quitta la France après la ré- 
voca t ion de l'édi t -de Nantes , 
passa à Londres , de-là à Co- 
penhague , ensuite à Amster- 
dam, et enlia revint à Paris^ 



LA, s 
fMT etûîbrsLBseT la religion ca«* 
tholique. Un écrit satyrique 
contre Louis XIV , le fit jen- 
f armer au châtelet, d'où il 
f ut . tr^usCéré au château de 
Saumur. Etant sorti cinq ans 
après de sa prison , il obtint 
un poste dans le bureau des 
affaires étrangères, et une 
pension de 4,000 liv. dans le 
tems de la régence. Il mourut 
^n 1731 , à 70 ans. On a de lui : 
Vie de l'imposteur Mahomet, 
traduite de l'angl. du savant 
^rideaux, in - 12. — Deux 
jnauvais Romans satyriques; 
l'un sous le titre de : Véri- 
tables motifs de la conversion 
de Rancé^abbé de la Trappéf 
l685 , in'i2; l'autre , sous ce- 
lui de : Vie deMézerai l'his- 
torien, z/i-ia, — Traduction 
de THifit. romaine d'Echard , 
xetouchéeet pi^bliée par l'abbé 
des Eontaines. — Avis aux 
réfugiés , i/j-i^. — Il travailla 
aux Nouvelles de la Répu- 
blique des lettres , pendant 
la maladie de Bayle, 

Lascène ou Làsena , (P.) 
livocat à Naples, originaire 
de Normandie , mourut a 
^oiue , le zo août 1636, à 
40 ans. On ^ dé lui : Nepenthes 
Homeri ^ S6U de abolendo luctu, 
Lucques, 1624, i« - 8^. — 
CUombrotus ^ sive de us qui in 
aquis pereunt , Rom^ , 1637 , 
iii-8f. — DfiUantiço -^^finasio 
NapoUtano ^ Naples , ^688 , 

JLasolle. On a de lui : Hé- 



Tj a s i&f 

maires de Versorand.— ^mu- 
semens des eaux de Passy « 
1787, 3 vol. in-12^ 

Lassale ( Carrier de ) H 
puÈlié : Discours sur la ques- 
tion proposée par l'acad. dea 
jeux-floraux : Si l'art de la 
navigation a été plus nuisible 
qu'utile ? in - 8®. — Cour» 
d'hydrographie ouNavigatioa 
professé à Paris , et mis à la 
portée de tous les navigateurs» 
1787, a vol. grand /n-8^. — ?• 
Hydrographie démontrée et 
appliquée à toutes les parties 
du pilotage , à l'usage des élè- 
ves ou aspirans de la marine 
militaire et marchande , 1792» 



Lassale , auteur dramat. , 
à Paris , a donné au théâtre 
de la rue Favart : les Pêcheurs, 
comédie en i acte, mêlée 
d'ariettes, 1766; l'Officieux , 
com. en 3 actes, en prose ^ 
1780; Chacun a sa folie, coni. 
en I acte, 1781 ; Sophie Fran- 
cour, com. en 4 actes, en- 
prose , 1783. — Au théâtre 
Français : 1 Oncle et les deux 
Tantes, com. en 3 actes, oa 
vers, 1785. 

Lassone, ( Joseçh-Marîe- 
Francois de ) premier méde- 
cin du roi et de la reine , 
docteur-régent de la faculté 
de médecine de Paris, de 
l'instit. de Bologne, de l'acad. 
de médecine de Madrid , de 
la société de médecine , et 
jpensioûuaire-vétéraii de l'aca- 



îo8 LAS 

demie des sciences, nacpnt 
^ Carpentras leQ jaillet 1717 , 
et mourut à FarU hs 8d^« 
cembre 1788. Il fit ses études 
à Paris sous les yeux d« son 
père, qui était m^ecia ordi- 
naire du roi , et à a5 aos , 
il entra comme aaatomiste à 
Tacad. des sciences, il s'occv- 

5 ait avec le plus girand succès 
e cette partie S^ coanaîs*- 
sances humaines, lorsqu'un 
événement extraordinaire mit 
un terme à ses travaux ana- 
lumiques. En choisissant par- 
mi quelques cadavres un sujet 
propre & ses dissections, il 
crut apfpercevcrir sur à'un d'eux 
des signes de mort incertains, 
et il chercha à ranimer une 
vie qui jpeut-/être n'était pas 
«éteinte. Long-t6ms ses efibris 
furent vains; mais enfin ïl 
apperçutdes mouvèmensfqui 
fie furent plus équivoques. 
Cette mort apparente n'était 
cfu'une crise salutaire» Las« 
«One guérit le malade : il était 
pauvre « il le nourrit , le con* 
»oIa; mais l'idée d'avoir été 
'exposé à commettre un crime 
involontaire, ne lui permit 
plus de se livrer à des tra- 
vaux que depuis il ne pouvait 
envisager sans effroi. L'his- 
toire naturelle prit la pjace 
de lanatomie, et les connais- 
«ances qu'il avait déjà , le 
trouvèrent disposé à suivre 
£ette nouvelle carrière. La 
chimie, si étroitement liée 
à l'histoire naturelle, devint 
ensuite l'occupation chérie de 
jjuassone. Ses nombreux Mé* 



£ A S 

moires offrent une tonte pr4^ 
cieuse d'observations nouvel- 
les, utiles, soit au progrès' 
de la acience, soit À>cet«tde 
l'art de composer les remèdes : 
par-fout on voyait lasagaeité 
de l'observateur » uims sago 
eritique, un esprit toa jours 
fUMe, toujours méthc^i^e. 
La médecine lui doit de nou- 
teiles préparations de mer- 
càre et d'antimoine. C'est lui 
qui, dans un travail commun 
entre lui et Cornette , te com« 
pagnon fidèle de ses travaux , 
observa le phénomène sin- 
gulier de l'inQammation du 
phosphore par l'affusion de 
reau froide. Lassone^ après 
avoir exercé la médeome dans 
les hôpitaux et danslesclot-^' 
très , fut appelé à la cour, 
oti il fut d'abord piremier mé-»- 
decin des deux reines , et en- 
suite premier médecin du roi. 
A peine fût - il parvenu à 
ce poste, qu'il s'occupa des 
moyens de détruire eef cfti'ou 
appelait les droits de Oetie 
place, et ce qu'il < regardait 
comme des abus ; mats" il 
voulut ique cet abaadôtf fût 
utile, et il imagina de con- 
fier à une acad. de médecine 
l'examen des remèdes boiï- 
veaux et la police des eaux 
minérales de la Prance. Quoi- 
qu'éloigné de sa patrie depuis 
son eniance , Lassoue ne 1 ou- 
bHa peint, dt n'en fut point 
onUié.c ^Au moment où la 
France prit , en I768> une 
possession momentanée du 
comtat Veuaissin f les £iats 



LAS 

^tts pays le chaînèrent de pré- 
senter au roi les cahiers où 
ils demandaient la conserva- 
tioB de leurs franchises. Ses 
aïeux avaient répandu des 
bienfaits sur Thôpifal de Car- 
pentras ; il voulut les inciter ^ 
xnais en homme éclaîf é : il 
domia des lits de fer, dont 
il sesail à désirer cpie l'usage 
exclusif s'introduisît dans les 
hôpitaux; et au bienfait en 
lui - même, il ajouta celui 
de l'exemple, peut-être plus 
utile encore. Lassone avait de 
nombreux amis, parûii les* 
quels il laissa de profonds re- 
grets, lorsqu'il succomba aux 
infirmités qui rassaillLrent de 
bonne-heure. On lui doit : une 
Dissertation sur le cancer des 
snammelles , dans les Mém. 
de l'aoad. de chirurgie , t. II. 
— Beaucoup de Mémoires 
dans le Bec^eil de l'acad. des 
sciences. 

I<ASSi7S , (Pierre) chirurs. , 
professeur do médecSine lé- 
gale et membre de l'institut 
Tiational , est auteur des ouvr. 
euiv. ! Nouvelle Méthode de 
traiter les fractures et les luxa- 
tions, par Pott, avec la das- 
cript. des nouvelles Attelles, 
(de Sharp) pour le traitement 
des fractures de la jambe : 
ouvrage traduit et augmenté 
de notés, 1771 , fn-ia 5 nouv» 
•ëdit. 1788, f«-8^ — Dissert. 
sur la lymphe, 1774, in^S^. 
^-« Manuel pratique de Tam- 
putàtion des membres, par 
£d. Alansoat trad^dsTangl. 



L A T Tof 

1784 , f«-iii. — Essai ou D^is-* 
cours historique et critique 
sur les découvertes faites en 
anatomie , par les Anciens et 
les Modernes , 1783 , i«-ff^. 
-— Ephémérides pour servie 
à l'histoire de toutes les par- 
ties de l'art de guérir (aves 
Pelletan), 1790, f/t-8**, 24 
cahiers par année. — Traité 
élémentaire de la médecine 
opératoire , 1795, a vol. i«-8?. 
— Pqs Mémoires. 

Lattaignant, ( Gabrîel- 
Ghârles de ) chanoine, de 
Reims , né a Paris au com- 
mencement de ce siècle , 
mourut dans cette ville le 10 . 
janvier 1779.SOTI goût pour le» 
Lettres, et sa gaieté constante 
sans fiel et sans ironie , le 
firent rechercher des nieil- 
leures compagnies. Sa muse se 
plia à tous les goûts. Tantôt 
gaie, tantôt sensible , elle cé- 
lébra successivement la joie 
et les langueurs. Il paraîtra 
étrange que l'abbé Lattaignant 
ait cnoisi le genre des chan- 
sons préférablement à tout 
autre. Sans doute qu'il aima 
mieux suivre les impressions 
de son génie que la décence 
de son ^at, qui lui paraissait 
iropsévère. Qu'on lui pardon- 
ne cet oubli, et il pourra oc- 
cuper use place parmi les 
esprits qui iont honneur à la 
gaieté française. Si ses chan- 
sons ne sont pas toujours éga^- 
les , s'il en a quelques-unes 
defVoideset de peu naturelles, 
il en a beaucoup d'ingénieu- 



lio .. X A t? 

ses et de très-délicates. Quer- 
lon a donné la première édit. 
de ses ouvrages , sous le titre 
de Pièces dérobées à un ami , 
u. vol. fn-i2^ et l'abbé de la 
Porte en a donné une 2« en 
4 vol. auxquels il en a été 
joint un cinquième depuis la 
xuort de l'auteur. 

Lattosse, ( Gharles ) a 
donné : La Sainte Famille , 
ou THisloire de Tobie , 1788, 

liATUDEest auteurd*un Mé- 
moire histor. sur sa vie, sur 
sa détention , etc. et d'un Mé- 
moire sur les moyens de ré- 
tablir le crédit public et l'or- 
dre dans les fiiiances à% la 
France. 

Laubrussel , ( Ignace de ) 
jésuite, né à Verdun en 1663, 
mourut au Porl-S*«.-Marie , 
en Espagne , l'an 1730. Il 
^tait" devenu par ses talens , 
préfet des études du prince 
des Asturies. Lés plus connus 
de ses ouvrages sont : La Vie 
du P. Charles de Lorraine , 
îésuite , i/i-8®. — Traité des 
abus de la critique en matière 
de religion , 1710 , 2 vol. zn-i2« 

Laubry, docti en théolo- 
gie. On a de lui : Traité des 
unions des bénéfices , 1778 , 
iff-i2. — Traité des érections 
des bénéfices , 1781 , i/t-12. 

Laugeois de Chastel- 
WKas , jQé à Sully 5 a publié 



L A tr 

une Tfaduct. nouv. desPseaif» 
mes de David, faite sur l'hé- 
breu, 1762, 2 vol. i«-I2.— 
Une Introduction à la langue 
hébraïque , i«-i2.— -Une tra- 
duction des Epitres de S^- 
Paul , d'après le grec , 176* , 
z«-i2.— Et une Concordanc» 
des principes et de la doctrina 
de S*. - Paul , 1766 , uquv. 
édit. 1795, in'i2m 

Lauoier , ( Marc-Antoine) 
prieur de Ribaute en Langue- 
doc , prédicateur du roi , as- 
socié des académies d'Angers, 
de Marseille et de Lyon ^ 
naquit à Manosque en Pro- 
vence , le 25 juillet 1713 et 
mourut à Paris en 1769. Il 
entra chez les jésuites deLyon 
et se livra aans cette ville 
à l'éloquence de la chaire. 
Sa réputation naissante le fit 
appeler à Paris , où il prê- 
cha à la cour. Le succès de ses 
sermons lui fit croire qu'il 
pouvait demander à ses supé- 
rieurs la permission de res- 
ter à Paris. Mais il ne fut 
pas long-tems à s'app ercevoir 
qu'il était un objet de jalou- 
sie pour ses collègues. Il ap- 
prit sourdement qu'on se dis- 
posait à le renvoyer*en pro- 
vince. Laugier prévint les 
mauvaises intentions de ses 
supérieurs , et quitta les jé- 
suites. C'est dans le peu de 
tems qu'il demeura à la mai- 
son professe , que fut composé 
son Essai sur f architecture, La 
première édit« de cet Essai , 
doAué« «a uu vol. zV£2| 1756.1^ 



L AU 

«ans nom d'auteur, eut beau- 
coup de succès. On y trouva 
des critiques hardies , des 

Êrincipes simples , des ré- 
exionâ rapides et instructives. 
Il en parut dans le tems un 
examencritique.Fréziercom- 
dbattit aussi les idée» de Tau- 
leur par quelques i:emarques 
insérées dans un volume du 
Mercure. L'abbé Laugier ré- 
pondit à Vexamen et aux r«- 
marques dans la seconde édit. 
qu'il publia en 1765 , et qu'il 
augmenta d'un Dictionnaire 
des principaux termes d'ar- 
chitecture. Après sa sortie des 
jésuites, l'abbé Laugier trouva 
dans Paris desprotecteurs zé- 
lés , qui s'empressèrent de lui 
rendre stervice.On&tconnaître 
son mérite au ministre des 
affaires étrangères:, et il fut 
nommfé secrétaire daiiibas- 
«ade. à là cour, de Bonn. Il 
y resta pendant tout lé tems 
ae la guerre de Hanovre : 
quand il revint ensuite rendre 
compte de ses opérations , la 
cour le gratifia du prieuré de 
Ribaate. C'est quelque tems 
avant son départ pour 1* Al- 
lemagne , et dans le séjour 
qu'il y fit, qu'il entreprit sort 
histoire de la république de 
Venise, ouvrage qui manquait 
à notre langue. Nous n'avionà 
pouf ainsi dire , qu'un respect 
aveugle pour cette république 
beaucoup plus illustre que 
connue pari^.aous. Ce sujet 
n'avait été*trfiiit<é quç fort tard^ 
même par les historiens na*- 
tipnaiMc 9 quju^^^al; en petit 



tATf, tit 

nombre , et qui , pour la plu- 
part , dit l'auteur, n'avaient 
écrit que depuis le tems où 
il n'était plus permis de dire 
la vérité. Ces sources n'ayant 
point paru assez pures à l'ab- 
bé Laugier , il eut recours 
aux écrivains étrangers qui 
avaient traité dçs affaires de 
Venise , et il corriga les uns 
par les autres pour faire un 
corps d'histoire aussi sûr qu'il 
est possible de le désirer. Les 
trois premiers vol. parurent 
au commencement de l'année 
1759. La préface historique 
est très-curieuse. Elle donne 
des notions préliminaires qui 
sont indispensables pour lire 
la suite avec fruit. Elles rou- 
lent sur l'origine des vénetes , 
l'indépendance de l'état de 
Venise, la > forme particu- 
liè{:e dé son gouvernement 9 
et son ancienne noblesse. Oa 
lit , en tête du troisième voL 
un discours sur les doges , et 
au commencement du qua-i 
trième , un tableau des prin- 
cipales magistratures de Ve^* 
nise. On remarque , dans ce 
quatrième v^olume , que l'ab-» 
bé Laugier commence à sa 
corriger des défauts qu'on 
Avait reprochés aux premiers. 
C'était la prolixité de son 
style qqe Toia avait critiquée, 
et sur-tout un peu de cette 
emphase oratoire , un peu de 
ce luxe d'expressions , qui 
donnaient quelquefois à son 
ouv»râgB l'air d'une pièce d'é-» 
loquence,plutôt que d'un moiN 
ceau d'hiatQÎre. Il écrivit Iq» 



II* LAD 

volunles suîvans avec beau- 
coup plus de simplicité. Des 
occupations différentes sus- 
pendirent cet ouvrage depuis 
1760 jusqu'en 1764- -Le sixiè- 
me vol. imprimé dans cette 
dernière année, fut suivi sans 
interruption des six au 1res qui 
complètent cet ouvrage. Peu 
de tems après , l'abbé Lau- 
gier donna l'Histoire de la 
paix conclue à Belgrade en- 
tre la Russie, l'Autriche et 
la Porte Ottomane le 18 sep- 
tembre 1739 , par la média- 
tion et sous la garantie de 
la France , en 2 vol. £«-12. 
L'abbé Laugier avait une corn- 
naissance très^tendue de l'his- 
toire, sur-tout de celle qui oon* 
cerne l'Italie et le L<;vant^ Il 
avait tracé le canne vas d^ une 
Histoire générale de l'Italie , 
d'après le fameux Mura^ofri 
et les plus célèbves auteurs. 
Il a laissé , sur le commerce 
du Levant , un manuscrit 
plein die particularités inté- 
ressanlesi. Il travaillait aussi 
à la continuation de i*abbé 
de Yertot , sur les chevaliers 
de Malt« , et à une Mist. 
des Papes , lorsqu'usuefluxion 
de poitrine l'enleva subite- 
ment. L'abbé Laugier avait 
des mœurs douces , il ainoiait 
la retraite et la tranquillité, 
et travaillait aisément. Son 
commerce était facile etag^^éa^ 
ble^ Le savoir n'avait pas éteint 
«n lui l'imagination, comme 
cela arrive trop souvent Peitt- 
étre même setivràit-il un peu 
trop aux saillies de soa ima- 



L A U 

gination féconde et brtllanfes; 
On a de lui. outre les ou- 
vrages ci - dessus énoncés : 
Paraphrase du Miserere « trad. 
de Segneri , i/i-i2. — Voyage 
à la mer du Sud , tracL de 
l'anglais , 17Ô6 , iA-4^ et in-ix^ 
— Apologie de la musique 
française^ 27^4 1 i^^-â^ 

Lauoibb , ( laaïe Michel ) 
médecin, memb; de plifôieur^ 
acad, a donné : Nouvelle dé* 
couverte pour l'bumapité ou 
Essai sur la maladie de Cy« 
thèce , 1783, i«-b**; nouv* 
édit. 1784 , i«.8^. — L'Art de 
faire cesser ta peste ou les 
épidémies les plus terribles 4 
i784,i/i-8®.-- Parallèle entre 
le Magnédâme animal ^ l'élec- 
tricité et les bains nsédici-* 
naux put distillation, etc. On 
y. a joint l'art de conserver 
ta santé et de guéiir les mat 
ladiesles plusrdaelles par des 
exercices mécaniques , etc; 
1785, in-8^-<p« Présens des 
courtisanes, ou ^lanteries de 
Cy thère , etc. 1785 ,' fii-8®.— 
Hydrographie nouvelle , on 
Description des bains hydrau- 
liques mt^dicinaux de toutes 
les espèces » 1785 , in-^^. — • 
Ty rai>nie que lesihommes oui 
exercée dans presque tous les 
tems et pays contre les fem^ 
mes , 1788 , gr. i«-8^ — ^ Le 
vrai patriotisme , ou services 
rendus à la patrie avec les 
pièces authentiques qui les 
prouvent , 1791 , iA-8^. 

li^VQitak ^ jÇEninçois ) de 

ïfancy, 



Nancy , doct. en médecine , 
mort à Reggio eu Lombar- 
die le 17 décembre 1793. On' 
a de lui : Institudones phar^ 
tnaceutîcœ ^ Modène , 1788- 
91 , 3 vol. fn-8^. 

Lau^on, (Pierre) né à 
Paris , a donné à TOpéra ; 
Daphnis et Chloé , pastorale , 
1751 ; Sylvie , opéra en 3 
actes , 1766 ; Isméne et Isme- 
iiias , tragédie* en 3 actes , 
1770. — Au théâtre français : 
^'Inconséquent ou- les sou- 
brettes, com. en 5 actes, en 
prose, 1777; le Couvent, 
com. en i acte en prose , 1790. 
-^Au théâtre de la rue Favart 
avec Parvi : La F ille, la Fem - 
me et la Veuve, parodie^ du 
ballet des Fêtes de Tiialie , 
1745 ; Armide, parodie, 1762. 
Il a eu part à Zéphire et à 
Fleurette*, parodie de Zeliil-; 
dor. Il a doniié seul , TA- 
■moureux de quinze ans , com. 
en 3 abtes, mêlée d'arietfes,; 
1771 ; le Fermier ct'u sourd.,' 
ou les Méfiances, com; en* 
•3 actes*, en prose, mêlée d'a- 
riettes, 1772; Matrdco , dra-; 
me burlesque , en 4 actes , 
1778; le Poètç supposé, ou 
les Préparatifs def tête , com. 
en 3 actes en. prose, mtélée 
d'arielfes, ^^Hii^ la Nouvelle 
^ école des mereaf ^ com. en i \ 
«cte , en prose ; l'Ecole de 
l'amitié , com. en 1 aéte en 
prose. Toutes à^wx jouées et 
non imprimées.— A l'Opéra 
Comique , avec Parvi et Fa- 
vart , la i^arodie d« Thésée \ 
Tome IV. 



L A U 113 

îa Journée Galante, ballet 
héroïque , 1750. Lé naturel 
et le tendre de la poésie, 
l'intelligence et les ressorts 
du genre lyrique , sont em- 
ployés dans là, plupart de ces 
piècQs avec une finesse qui- 
en tend l'efibt dçs plus inté- 
ressans. Tout le monde sait 

Far cœur des morceaux de 
opéra de Sylvie , dont le* 
vers sont si naturels et s? 
harmonieux, qu'ils font , pour 
ainsi dire , valoir la musique, 
quoiqu'excéllente par ; elle- 
même : au lieu que , pout 
tant d'autres , c'est là musi- 
que qui fait'supporter les vers. 
Un autre trait qui dîslingufe 
encore les . productions da 
Xaujon , c'est que le senti- 
ment y corisiste moins daus 
une afiFeclatiofi de parole» 
doucereuses , que dans uu 
fond de chaleur et de sensi- 
bilité qui anime l*expression. 
Ces précieoses' qualiféà sb 
font sur-tout i-emarquer dan» 
ses chansons^ dont il a donné 
uii" Recueil , soiïs le titre des 
A'prôpos de Société^ ^11^\ 3 
vol. iri^ 12, 

LauKaY, (Pierre de ) écri- 
vain de la religion préten-» 
due reformée , né à Blois eu 
1573, mourut en 1662, à 89 
ans , très-regret té dé ceux dô 
sa secte. On a de lui*: Déa 
Paraphrases sur foutes les 
Epitrés de S*.-Pàul, sur Da- 
niel , TEcclesiaste , les Pro- 
verbes et l'Apocalypse.— Des 
B^eioArques sur la Bible , oH 



ïi4 L A U 

explication des mots , des 
phrases et des figures diffi- 
ciles de la Sainte-Ecriture, 
Genève, 1667, £«-4®. 

Launay, (François de^ né 
à Angers en 1612 , reçu avo- 
cat à Paris en 1638, mourut 
en 1693 à 81 ans. Il plaida, 
écrivit et consulta avec un- 
succès égal , jusqu'en 1680. 
Ou a de lui : Un savant Com- 
( meutaire sur les institules 
cou lumières de Loysel, 1688, 
in^^. — Un Traité du droit 
de chasse , l68i , ''^^i^. — 
Des remarques sur Tiustitu- 
tion dii droit romain et du 
dxoi| français, in-4^. 1686. 

LauÀay , ( Pipoulaîn de ) 
mort en 1767 , é|ait un ha- 
bile grammairien. Sa Métho- 
de pcfur apprendre à lire a 
eu du succès , ainsi que sa 
Méthode pour apprendre le 
. latin , 1756, 4 vol. i/i-8®. 

XÂUNAY , ( J.-F. le Mon- 
j^iER de) de Nancy. On a 
de lui les pqésiès suivantes : 
r Ode à M. Servan , sur son 
élection à Téchevinage de 
Xyon , 1764 , r^-12. — Les 
rieurs de la France sur la 
mort de Louis Dauphin, 1766, 
2/1-4°. — Epître à un jeune, 
homme sur la poésie, 1767, 
2n-i2. -^ Prospectus des le- 
çons* de littérature, 1767. — 
JËssais poétiques, 1770, zn-12. 
— Poésies et lettres du frère 
Roch à son prieur,, 1770 



1 AU 

Launay , ( P. L. Athanas© 
Veau de ) né à Tours , pro»- 
fesseur d'histoire naturelle à 
l'école centrale d'Indre çt 
Loire», de la société d'insti- 
tution et de celle . du ly.Ol^ 
des arts de Paris , membre 
de la société d'agriculture et 
de celle des sciences,. arts et 
belles-lettres du^ Musée de 
Tours , a donné : Le Corps- 
de-garde national , comédie 
représentée ei imprimée à 
Tours, 1790. — Kloge funè- 
bre de IV^^irabeau , 1791. — 
Rapport sur la société d'agri- 
culture et sur l'enseignement 
{)ublic . 1793. -r Opinion sur 
a nécessité de pertectionner 
en France l'agriculture, les 
arts et les sciences par des 
étabUssemens adaptés aux lo- 
calités. — Lettre aux conser- 
vatejjrs du Musée de Tours. 
•^ Stephanin , ou le Mari 
suppose , opéra repfésLeuté et 
imprimé à Tours, 1798. — 
t/ne Ode à la paix; une au- 
tre à la l^érté.— Hymnes à 
la jeunesse ^ à la reconnais- 
sance; à l'agriculture; à l'hu- 
manité ; à la veillesse. — - Ta- 
bleaux élémentaires d'hist. 
naturelle, àTusage de Uçcole 
centrale du départ. d'Indre 
et Loire , i799« . 

Launay , ( de) ci-dev. lec- 
teur du prince ae Portugal. 
On a de lui : £pître. à Jean 
V, roi de ^Portugal , sur les 
avantages de la fidélité à la 
vertu, 1749% in-^, — Ode 
à Joseph i^^, roi de Porta- 



L A Û 

gttl« sur son avènement au 
troue « 1750, i/i-4®. — Ron- 
deau à l'infant D. Emmanuel 
6ur sa convalescence , 17* , 
£«-4®. *- Epitre au duc dom 
Ji^aa de Bragance , à l'occa- 
sion de l'entrée de M"^ la 
Dauphine à Paris, 1773, in- 
8^. lies plaisirs d& l'esprit ,• 
poëme , 1775 , i/2-i2. -^ Le 
courage dans les peines de 
l'esprit et les plaisirs de l'es- 
prit , 1776 , i«-i2,— Les plai- 
sirs de la ville, 1775,7/2-12. 

— Le Baguenaudier , pièce 
de vers , 1776 , i/i-12. — Le 
contraste de la discorde et 
de la paix , ode , 1785 , fn-S®. 

— Ode à l'acad. iranç. 1785 , 
ia-8<>. _ La mort du prince 
liéopold de Brunswick, 1786 , 

W»-I2. 

Launay, (de) ci-dev. avo- 
cat , a donné : iiltrennes aux 
enfans qui savent bien lire , 
ou contes moraux , trad. de 
l'anglais , 1789 , f/i-18. 

Launay , ( de la Haye ) a 
publié : Justification du sys- 
' tême d'économie politique et 
financière de Frédéric II , 
roi de Prusse , pour servir 
de réfutation à tout ce que 
le comte de Mirabeau a ha* 
sardé à ce sujet dans son ou- 
vrage de la Monarchie prus- 
sienne , 1789,2/1-8**. 
• 

. Launois , médecin , a pu- 
blié : L'Hygiène ou l'art de 
conserver la santé , poëme la^ 



L ATT 



ïi5 



tin de Gébffroy , frâd. en 
français, 1774, /«'8**. 

Launoy , ('Mathieu) né à 
la Ferté-Alais , d'abord prê- 
tre catholique f puis prêtes-' 
tant , puis de nouveau catho' 
lique , mais fanatique , li* 
gueur et l'un des 16 , contri- 
bua beaucoup à la mort du: 
président Brisson. Lorsque lo 
duc de Mayenne lui-mêmur 
se crut obligé de faire justice 
de cette violencer, Launoy 
s'enfuit en Flandres, où l'oû 
croit qu'il mourut. Il est au-* 
teur de quelques mauvais 
ouvrages de Controverse di- 
gnes aêtre à jamais oubliés ^ 
par l'esprit de fureur et de 
mensonge qui les distingue. 

Laukoy ,(Jean de) né prés 
de Valognes en 1603 , mou- 
rut à Paris en 1678* C!est un 
des hommes les plus célèbres 
du I7f siècle , et celui qui a 
le plus contribué a dissiper 
les ej;reurs de la superstition 
et de l'ignorance. On l'ap- 
pellait le dénicheur des saints , 
parce que sa critique éclai- 
rée et alors hardie ^ a détruit 
beaucoup de fausses tradi- 
tions , et dévoilé beaucoup 
de fraqdes pieuses. C'est de 
lui que le curé de S^-Roc1i 
disait qu'il lui faisait toujours 
de profondes révérances , do 
peur qu'il ne lui ôtat son saint. 
Le président Lamoignqn le 
pria un jour , e^ plaisantant f 
de ne point faire de mal à 
I S%-Yon, patrpn d'un de» ViV 



ii6 



li A U 



lages'doAt il était seigneur. — 
Comment lui ferais -je du 
mal, dii-il , je n'ai pas Thon- 
neur de le connaître. — Il 
disait qu'il voulait nettoyer 
le paradis , et n'y laisser que 
ceux que Dieu y avait mis 
lui-même. H ne voulut jamais 
de bénéfices , afin de conser» 
ver toute son indépendance. 
— Je sens, disait- il , tout ce 
que je perds ; je me trouve- 
rais fort bien de l'église , 
mais l'église se trouverait fort 
mal de moi.— Il attaquait les^ 
)ésuites , et n'était pas jan- 
séniste, et quoiqu'il ne fut 
pas de ce parti , il se fit ex- 
clure de la Sorbonne plutôt 
que de souscrire à la condam- 
33ation dp célèbre Arnauld. 
Toute cette conduite est d'un 
homn^e éclairé et juste. Mé- 
nage voulait lui faire craindre 
lesrépliquesdesjésuites.corps 
fécond en bons écrivains.— 
Je crains bien plus , dit-il , 
leur canif que leur plume. 
Ses œuvres ont été recueil- 
lies par l'abbé Granet , en lo 
vol. in -fol. 1631, L'édition est 
précédée de la vie de l'au- 
teur, et enrichie de plusieurs 
écrits qui n'avaiept point en- 
core vu le jour. C'est princi- 
palement depuis les ouvrages 
de Launoy qu'on ne confond 
plus S^-Denys , l'apôtre de 
Paris , avec 8^-Denys l'ar éo- 
p^gite ; qu'on ne croit plus 
au voyage de Lazare et de 
1^ Madeleine en Provence , 
ni à la, résurrection et à la 
damnalioa du chanoine de 



L A U 

S*.-Bruj30 , ni à la vision de 
Simeon Stock, au sujet du 
scapulaire ; ni à la fondation 
des carmes sur le Mont-Car- 
rarel par le prophète Elle. On 
a aussi de lui une Histoire 
savante , curieuse et pleine de 
critique ^e l'une jet l'autre 
fortune. d'Aristote dans l'é- 
cole. — Une histoire du col- 
lège de Navarre. — Une Dis- 
sertation sur l'auteur du li- 
vre de rimitation de J. C. 
— Une sur les écoles les plu* 
célèbres fondées par Charle- 
m^ue. Il a écrit aussi sur 
la Grâce et sur diverses ma- 
tières ecclésiastiques. Launoy 
avait le défaut de tous les 
savans, la prolixité, l'accu- 
mulation des citations ; mais 
il mérite une estime parti- 
culière ; il a établi des opinions 
et dissipé des erreurs. Tous 
ses ouvrages sout en latin. Le 
cardinal d'Etrées le logeait 
chez lui : c'est dans cet asyle 
qu'il termina ses jours, 

Lauragais , ( L.-L.-F. db 
Br.ANCAS de ") de i'acad. des 
sciences , né ie'3 juillet 1736, 
est auteur des ouvrages suiv. 
Clytemneslre, tragédie, 1761, 
f/i-8^— Mém. sur l'inocula- 
tion , 1763, f/i-j2. — Obser- 
vations sur le Mém. de M. 
Guettard concernant la por- 
celaine , 1766 , in- 12. — Mém. 
sur la compagnie des Indes, 
1770, zn-ô^. -*- Du droit des 
français, 1771 , i«-4**, — Jo- 
caste , trag. en 3 actes , 1781 , 
î/2-8°. — llecueil des pièces 



L ATT 

iStistot*, sur la convocation des 
états généraux , 1788, gr. in* 
8^. — * Dissertation sur les as- 
semblées nationales, 1788, 
gr. i/^8*.— Beaucoupdemém. 
dans le Recueil de i'acad, des 
sciences. 

Latoe , ( Cl. N. la ) avocat , 
né à Paris en 1722 , mort en 
1781 , a publié : Traité des 
servitudes réelles,Caen, 1761, 
in-4*. 2« édit. 1786, //i.4^— 
Kecueil d'arrêts du parlem. 
de Paris , précédé des Mém. 
de feu M. Pierre Bardet , etc. 
Avignon , 1773 , 2 vol. i/z-fol. 

Laureait , historiographe. 
On a de lui : Hist. de France 
avant Ciovis, 1785, zVia; 
nouv. édit. considérablement 
augmentée et enrichie de 
médailles gravées en tçiille 
douce; 1789 , 2 vol. fn-12. — 
Eloge du roi de Prusse, 1787 
i«-8^ 

liAtTHENCIN , ( J.-B.-Esp. 

de ) de plusieurs acad. , né à 
Chabneil eu Dauphiné le 17 
janvier 1741. Il a donné : La 
jaiort du juste, idylle, 1771 , 
I11-8®. — Palémon ou le triom- 
phe de la vertu sur l'amour , 
idylle, 1773, £«-8°. — Stan- 
ces sur la vie champêtre , 
1776 , înS\ — Lettre à M. 
Mougolfier, f«-8^ 

Laurencin. ( M"»« de) On 
a d'elle : Epître d'une femme 
à son amie , sur l'obligation 
mi les avantages qui doivent 



L A U 117 

déterminer les mères à allai- 
ter leurs ent'ans, 1774» inS^. 
— Alceste et Méloé ou chant 
de l'amour maternel , idylle , 
1777.— Des poésies dans l'Alr 
manach des Muses. 

Laurens, (André du) natif 
d'Arles, premier médecin du 
roi Henri IV. On a de lui 
entr'autres : Un bon Traité 
d'anatomie, en latin, f/i- fol., 
qui a ^té traduit en français. 
Du Laurens mourut en 1609* 

Lattrens, ( Honore du ) 
frère du précédent , et avocat 
général au parlement de Pro- 
vence, se tlistingua dans le 
parti de la Ligue. Devenu 
veuf, il embrassa l'état ecclé- 
siastique ; et Henri IV lui 
donna l'arche vêch. d'Embrun. 
Il mourut à Paris en 1612. 
On a de lui : Un Traité sur 
VHenoticon , ou Edit d'Henri 
III , pour réunir les protes- 
tans , à l'Eglise catholique , 
1 588 , zn-8**. — La Conférence 
de Surêne, entre les députés 
des Etats-généraux , et ceux 
du roi de Navarre , 1693 . 
i«-8«. 

Laurent , ( Jacquet ) cul- 
tivait la poésie ; mais il est 
moins connu par ses vers, qui 
sont très-médiocres , que par 
sa traduction de l'Histoire de 
l'empfre ottoman de Sagredo^ 
Paris , 1724 , 6 vol. i«-i2. La 
traducteur, après avoir poussé 
sa carrière jusqu'à 85 ans , fut 
brûlé dans l'incendie de sa 



ii8 L JL U 

maison, arrivée le 6 mars 

1726. 

Laurent est auteur d'un 
Mémoire chymique sur le 
Tétanos, f/i-8^ 

Laurent a donné: le Balai , 
po'crae. — La Chandelle d'Ar- 
ras. — L'Arétin , ou la dé- 
bauche de l'esprit, 1763, 2 
vol. i«-ja. 

Laurent, maître-és-orts , 
a^ publié : Lettres sur l'Art 
d'écrire, ou Recherches et 
réunion des principes de l'E- 
criture, 1773, 171-12; nouv. 
édit. 1776, i«.8^ 

Laurcz , ( Antoine de ) né 
^ Gignac, diocèse de Moirt- 
pellier, mourut le 13 janvier 
Ï779. ïî est auteur de la fausse 
Statue, coméd. en i acte, en 
prose, représentée en 1763; — 
dj la Fête de Cithère, opéra 
en i acte , représ, la même 
année; — de Zémide , opéra 
en un acte , donné à Paris en 
1759 ; — et de Thomiris , tra- 
gédie, imprimée et non re- 
présentée. Il a laissé aussi 
plusieurs ou\rrages lyriques 
qui n'ont pas été imprimés, 
et notamment Narcisse, opéra 
en un acte. Il a été cou- 
ronné quatre fois aux jeux 
floraux, et quatre fois à l'aca- 
démie française. L'un de ses 
priXj son Ode sur le jeu, con- 
serve endbre de la réputation. 
Peu d'années avant sa mort , 
il reparut dans la lice des jeux 



L AU 

florauit^à l'occasion d'uHprÎJÇ 
proposé par le corps du com- 
merce de Toulouse, siir I9 
retour de l'ancienne magis-* 
trature; et on lui décerna um» 
Thémis d'argent. Le dernier 
ouvrage qu'il a publié est une 
imitation libre de la Pharsale 
de Lucain, in&*. Cet ouvrage 
fut peu lu, parce que Laure^i 
^ n'avait pas le talent detravaiU 
1er ses succès; aussi a-t-il vécu 
presque ignoré, ou tout au. 
moins oublié. Il avait vu les 
partis qui divisaient la littéra-, 
ture , et il avait choisi le pire, 
de tous , celui de n'en point 
avoir. Outre les eflets de son 
insouciance, Laurez eut à es- 
suyer les coups du sort. Il fut 
d'abord attaché au comte de 
Ciermont ; né avec une petite 
fortune, il la perdit par la 
banaueroute de l'hôpital de 
Toulouse; et presque en mè-, 
me tems, par une mal-adresse 
qui n'élait rien moins que 
déshonorante pour lui , il per- 
dit les bonnes grâces du comte 
de Ciermont j enfin on pour- 
rait presque dire qu'il|^ été 
malheureux toute sa vie. Le 
seul bienfait dont il ait eu à 
rendre grâce à la fortune, c'est . 
une pension de 5oo liv. dont 
il jouit peu , car elle ne lui 
fut accordée qu'un an> avant, 
sc^ mort. Au reste , ses mal- 
heurs lui furent utiles en un 
point , d'est qu'il n'eut que de 
véritables amis, et le bonheur 
d'être aimé n'était pas p^rda 

f^our son cœur , car il aimait 
ui-même. XI sentait Tamitié, 



L AU 

conùn'e il savait, la mériter et 
l'inspirer. Son imitation de la 
Pharsale de Lueain , quelque 
peu connue qu'elle soit , mé- 
rite ies hommages qui lui ont 
été rendus par plusieurs cri- 
tiques. On sait qu'il ne s'est 
cointassujettià rendre^crupu- 
leusement ison n^odèie; qu'il 
l'a réformé , changé , imité « 
selon les divers essors de sa 
jmuse et les inspirations de son 
goût ; et Von peut dire que 
sou travail est d'autant plus 
propre à lui faire -honneur, 
que les morceaux où il s'est 
le plus écarté de Vorigioal^ne 
sont pas les moins estimables 
|de son poème. C'est dom- 
mage qu à force d'avoir abré- 
gé l'auteur latin , sous pré- 
texte de fair^ disparaître les 
défauts qui le déparent, et de 
rapporter les beautés qui le 
font admirer, Laurès soit quel- 
quefois tombé dans une sé- 
<;heresse non moins coudam - 
nable que l'enilure et le faux 
sublime de l'originaL 

IiAtTRiÈRE, ( Eusebe-Jacob 
de) avocat au parlement de 
Paris , sa patrie , naquit en 
,j659, et 'mourut en 1728. Il 
suivit le barreau pendant quel- 
.que lems; mais ion goût pour 
le& travaux du cabinet l'obli- 
gea de l'abandonner. Les sa- 
vans les plus distingués de 
son tems se firent un» honneur 
et uii plaisir d'être liés avec 
lui. Laufiére fut associé aux 
études du jeune d'Aguesseau, 
<iepuis choBceUeir d» Fr^ce. 



L A tJ 119 

On a de lui : De l'origine du 
droit d'amortissement, 1692 , 
z«-ia.— Texte des Coutumes 
de la prévôté de Paris; Paris, 
X707 , 3 vol. fn*i2. — Biblio- 
thèque des coutumes, /«-4% 
avec Berroyer,— Glossaire du 
Droit français , //i-4°, 1704. 
— «Institutes coutumières de 
Loisel ,'avec des notes , 1710 , 
2 vol. in-i2. —Le i«' et le2« 
tome du Recueil curieux et 
in^mense des ordonnances des 
rois de France. — Table chro- 
nologique des ordonnances , 
//1-4®. — Une édition des or- 
donnances compilées par Né- 
ron et Girard , 1720', 2 vol. 
f/i-fol. 

LAUTELy( G. ) auteur dra- 
matique à Paris , a donné : 
Finfin et-Lirette, opéra corn, 
past. en r acte, mêlée d'ar, 
1761 , /n-6^. — Le Forgeron, 

errodie , 1762 , i«-8**. -— Le . 
épart interrompu , com. en 

2 ^ctes, en prose, mêlée d'ar- 
i:iettes, 1763, fn-8^ -*• Les 
deux commères, opéra cpm. 
en I acte ,1765 , in-S**. -^ La 
Fête de Pluton , op. com, en 

3 actes , mêlée d'ariet. 1765 , 
in*8\^^ La Barbe bleue , op; 
com. en i acte, 1766. — Le 
Déjeûner de la Râpée, opéra 
con»; poissard , en i acte^' t767, 
-*- Les Aventures du 1^1 bms* 
que, 0om« en i aotej'1768; 
— L'Isle <ie: la mollesse ^ op. 
cocnuen 2 actes , 1768. — - Le 
Mort marié, c. en 2 a.- 1768. 

.Lavth. Oo a de lui : £Ié- 



120 L A V 

xnéa3 de myologie et de ayn- 
desmologie , a vol. i«-8°: 

LAUTpUR, (P--J, ) cî-d. 
Ueutenant-général des eaux 
et forêts à Rouen, a publié : 
Vie de M. Lautour du Châ- 
tel , avocat au parlement , de 
Normandie, 1758» în*i%.'^ 
Récréations littéraires , avec 
un Essai sur la trahison, 1759, 
z/i-12. — Dissertation très-im- 
portante sur les duels, 1793 , 
fn-8°. 

L AU V E R J A T , ( Tli.*Et. ) 
chirurgien, mort en l'an VIL 
( 1800 ). On a de lui : An uti- 
lia in graviditate ^ partu ^tpost 
partum B.alnea ^ thèses anat, 
chîrurg. 1774, mVf.^ •— Ëxa- 
mien d'upe orochure, qui a 
poujr titre : Procès - veirbaux 
içt réflexions à l*occa3ipn de 
la section de la symphise , 
1779, frt-8**. — Nouvelle mé- 
thode de 'pratiquer l'opéra- 
tion césarienne, 17^9 gc. 
?«-8^ 

Latj.ze , ( de la ) a publié : 
Economie rurale et civile, 
1790-^—91 , 5 vol. m-8*^. 11 a 
eu part au Cours complet d'a- 
griculture de Rozier. 

Laval, (Antoine de) sieur 
de Belair , a laissé un grand 
nombre d'ouvrages. Le plus 
considérable est : Desseins de 
professions nobles et publi- 
ques, contenant, entr'autres, 
l'Histoire de la maison de 
BourbQp, PariS:, j[6o5,.iii-4°. 



L A V 

Il mourut ep 163T , à l'âge 
de 80 ans. 

Laval, ( Pierre- Antoine ) 
comédien, est auteur d'une 
Lettre à J.-J. Rousseau , I758, 
fn-8^— Du Tableau du siècle, 
1769, £/r-i2. — De l'innocente 
supercherie, com. en 3 actes, 
1769. 

Laval(F.-G.-B.) a publié: 

Mémoire sur les li^es télé- 
graphiques, et sur le télégra- 
phe décimal circulaire établi 
sur la tour du temple de S*.* 
Roch, qui Va former lai'* 
station de la nouvelle ligne 
décimale de Paris au Havre, 
Pari», an IX (i8co), 271-8®. 

Lavallée , ( Joseph ) né 
près- de Dieppe le ^3 août 
1747 , membre de la société 
philotechniqae , de ^elle des 
sciences , letti'es et arts , de 
celle des amis des arts, de 
celle des belles-lettr.de Paris, 
de la société d'agriculture , 
des sciences et des arts du 
départem.de Seine-et-Marne , 
etc. , e»c., a publié en 1785 : 
Bas-^reliefs du 18^ siècle, i 
vol. £a-i4, Paris.-* En 1785 , 
Vie de Cécile, fille d'Ach- 
Tuet III , 2 vol. in- 12, Pari9. 
-— En 1786, Confession de 
l'année 1786 , i vol, z«-t8 , 
Paris. — En 1786 , les Eloges 
de Léon X; de François !«'; 
du C2ar Pierre - le - Orand , 
dans le i®' vol. de la G-alerie 
des Hommes illustres , Paris. 
-^jEn 17%, le JSègre comme 

a 



L A V 

ii y a peu de Blancs, 3 vol. 
in - 12, Paris. — En 1790 , 
Vérité rendue aux lettres , 
I vol. m-8®, Strasbourg. — 
En 179 1, Tableau philosoph. 
du règne de l40uis XIV , i 
vol. ia-8**, Strasbourg. — En 
I791 jusqu'en l'an Vni(i8oo), 
Voyage dans les départemens 
de la France, i5 vol. zn-8**, 
Paris. — • En 17Q2» Départ 
des Volontaires villageois, co- 
médie représentée à Pari» , 
Xille. — En l'an 111(1795^, 
Manlius-Torquatus « tragéci. , 
repr. à Paris au théâtre des 
Arts, in -8**, Paris* — • En 
Tan V (175^7) * Gestes de l'an 
V, 3 vol. i/»-8**, Paris, — 
En Tan VI (1798), Eloge du 
général Marceau , i vol. in 8**, 
Paris. — En Tan VI (1798) , 
JPoë^e sur les tableaux d'I- 
talie , frt-ia, Paris. —An VU 
(1799), Eloge de Dewailly , 
architecte , i/î-8® , Paris.— Id. 
■X)angets de l'intrigue, 4 ^^l* 
i/i-ia , Paris. — En l'an VIII 
(1800) , Voyage de l'Islrie et 
de la Balmatie, dessins de 
Cassar , i vol. in -fol. Paris , 
chez Pidot. — Même année : 
Eloge du général Joubert , 
£«-8"* , imprimé à Paris. — £n 
l'an VIII (f 800) , il a été Ré- 
dacteur principal du Journal 
•des Arts et de, Littérature. — 
Outre les ouvrages ci-dessus, 
il est encore ^auteur de la 
Gageure du Pèlerin , opéra 
en 2 actes , iiiusique de Soi- 
gnel , en 1792 , qui a eu plus 
- de 40 représentations. — La 
ConstitutiouàÇonstantinople, 
Tome IK 



L A V 



lût 



corn, en i acte, au théâtre 
des Arts. — ^ Au même : La 
Muette , opéra en i ac^te. — 
La Baguenaudière , comédie 
en 3 actes, au théâtre de la 
Cité. — • La Comédie de cam** 
pagne, bouffonnerie en i acte, 
au théâtre de la Montansier. 
— Apollon au lycée, diver- 
tissement eni acte, au théâ« 
Ire du Lycée. — Thieste à 
Mycennes , trag. en 5 actes ; 
Spurius Melius , tragédie ea 
5 actes ; et le Centenaire de 
la Liberté , drame en 4 actes. 
Ces trois dernières pièces sont 
reçues à la Comédie française* 

Lavau. (C.) On a de lui : 
Travaux classiques et litté* 
raires, i voLi/z-i2. 

Lavaitd , méd. , a publié $ 
Avis aux jeunes médecins , 
ou Introduction à la méde* 
cine d'observation raisonnée^ 
1788. 

Lav EAxrx (J.-C.) a donné 5 
Histoire des premiers peu- 
ples libres qui ont habité la 
France , 3 vol. ii»-8® , an VI 
(1798). Histoire de l'origine , 
des progrès et de la déca- 
dence des sciences dans la 
Grèce, de Ch. Meiuers, 5 voL 
gr. in-8**. —Le Paradis perdu , 
de Milton , traduct. nouv. avec 
des notes , a vol. in-W^. 

Lavie, ( Jean- Charles ) 

présid. au pari, de Bardeaux i 

de Tacad. de la même ville, 

, a publié : Abrégé de la répu- 

î6 



Î22 L A V 

iUque de Bodin , Londres , 
1755 , 2 vol. irt-ia; puis sous 
le titre : des Corps politiques 
et de leurs Gouvernemens , 
Lyon, 1764, et 1766,3 vol. 
f/z-i2. — Réflex. politiques 
et morales sur les Hommes 
illustres de Plutarque , pré- 
cédées d'un Abrégé de leurs 
Vies , extraites du même au- 
teur, 1764, 4 vol. 171-12. 

Lavillard, à Paris, a 
donné au théâtre ' de la rue 
Tavart : la Supercherie par 
amour, comédie en 3 actes, 
en prose, 17S8, i/i-b**. 

Lavirotte, (L.-A.) méd. 
iié à Nolay, mort le 3 mars 
1769, dans la 34® année de 
son âge, était bon physicien 
et observateur habile. Il a 
traçluit de l'anglais : Observât, 
sur les crises par le çoujs , 
de Nihell , in-12. — Dessert, 
fiur la transpiration, in- 12; 
flur la chaleur, in-12. — Dé- 
couvertes philosophiques de 
ISewton parMaclaurin , 1.749, 
in -4^.— Méthode pour pom- 
per le mauv^i^ air des vais- 
seaux ,1740, z«-8°. — Obser- 
vations microsicopiques , de 
INeedham , 1760 , f«-8". — 11 
a donné, de son propre fonds, 
des Observations suV une îiy- 
drophobie spontanée, suivie 
de la rage, z/z- 12. 

LÂvpisiEN, (Jean-Franç.) 
■chirurgien à Eu , a publié un 
pictioao. pQr^atif de médec ^ 



L A V 

1764, 2 vol. zfi'Pr^; 2* édition y 
1771 , 2 vol. i;z-8°. 

Lavoisier , (Ant.-Laurent) 
memb. de Vacad. des-scieuces , 
fermier-généi^al, régisseur des 
poudres et salpêtres, commis- 
saire de la Irésorie nationale , 
naquit à Paris le 26 août 1743» 
et tut décapité sous la tyrannie 
décemvirale le 8 mai 1794 
(an II). Dans le nombre épou- 
vantable de victimes humai- 
nes qui ont été immolées pen- 
dant le règne affreux de la 
terreur, ou regrettera toujours 
qu'un savant aussi précieux 
que le célèbre Lavoisier, n'ait 
pas échappé à celte terrible 
boucherie. Ces regrets aug- 
menteront par le récit de ce 
qu'il a fait pour le progrès des 
sciences et le bonheur de l'hu- 
manité. Lavoisier avait reçu 
une éducation soignée. A 23 
ans , un Mémoire sur la meil- 
leure manière d'éclairer , pen- 
dant la nuit, les rues d une 
grande ville , lui valut une 
médaille d'or, que Tàcad. lui 
décerna le 9 avril 1766; deux 
ans après, il fut admis dans 
cette société savaate, dont il 
a été un des plus utiles coopé- 
rateurs. Toutes lés branches 
des sciences mathématiques et 
physiques eurent des droits 
sur ses veilles. Tous ses mo- 
mens et ton te sa fortune furent 
vogés à la culture de ces scien- 
ces; et il semblait destiné à 
contribuer également aux pro- 
grès de toutes , lorsqu'une cir- 
coAstance, telle qu'il ne s'qq 



1 AV 

Eë&ente que rarement dansl es 
ites de l'esprit humain , dé- 
cida son choix, etTatracha ex- 
clusivement à la chimie 2 nous 
parlons de la découverte si cé- 
lèbre des fluides élastiques. 
Blak^ Cavendish, Macbride 
et Priestley venaient de faire 
connaître aux physiciens un 
Monde nouveau ; ils venaient 
Recommencer une époque qui 
devait marquer dans les anna- 
les du génie , comme celle des 
découvertes de rélectricité, 
de la boussole, de l'imprime- 
rie, etc, A peine les premiè- 
res notions sur les découvertes 
de Blak et de Cavendish sont- 
elles parvenues en France, que 
déjà Lavoisier s'était empressé 
de répéter leurs expériences , 
de les varier de diverses ma- 
nières, de confirmer et d'é- 
tendre leurs résultais. Jaloux 
de ne donner que des faits 
nouveaux ou mieux vus que 
ceux qui étaient annoncés, il 
ue se pressait pas de les faire 
connaître; il les recueillait, 
lescomparait ; il voulait qu'ils 
fissent un corps coniplet de 
doctrine. Il fallut le forcer eu 
quelque sorte , vers la iin de 
1775, pour lui faire présenter 
à Tacad* son premier ouvrage, 
sous le titre de IN ouveljes Re- 
cherches sur l'exislence d'un 
fluide élastique fixédansquel- 
ques substances , et sur les 
phénomènes qui résultent de 
son dégagement ou de sa fixa- 
tion. Celui de Priestley sur 
difierenles espèces d'air venait 
de paraître à I^ondres. Lu re- 



L A T 113. 

production de la consomma" 
tion, comparée à la popula* 
tlon, et embrassant toute l'a^ 
rithmétique politique. Ta oc- 
cupé pendant neuf ans. L'ou- 
vrage intitulé: Richesses terri- 
toriales de la France , qu'il a 
publié comme l'extrait d'un 
grand travail qu'il méditait, et 
dont il amassait depuis long- 
tems les matériaux, doit Te 
faireplacer parmiles écrivains 
les plus dignes d'éclairer les 
nations sur leurs véritables In- 
térèts.Membre de l'assemblée 
provinciale de l'Orléanais , à 
la fin de 1787 , il y montra 
constamment cette douce phi- 
lantropie, cet amour de l'or- 
dre , ces luqiières épurées , 
si utiles pour la réforme des 
abus. Appelé à la trésorerie 
en 1791 , il établit un ordre 
de comptabilité tellement sé- 
vère et simple , qu'on pouvait 
connaître tous les soirs l'état 
exact des caisses publiques* 
Lavoisier a été un des plus 
grands administrateurs de la 
France; par-tout il a porté la 
même esprit de méthode, de 
clarté et de précision. A ces 
avantages des lumières et des 
connaissances , il joignait tou- 
tes les qualités du c(3eur : ami 
fidèle, bon parent, bon époux; 
simple et pur daus ses mœurs, 
modéré et sage dans ses pas- 
sions , régulier dans toute sa 
conduite^ sa vie intérieure 
était un culte perpétuel Ses 
vertus domestiques. Voilà le 
savant célèbre, le philosophe 
illuslré par tant de travaux 



124 L A V 

glorieux, qui, au milieu d'une 
carrière éclatante , et liée de si 
prés à la prospérité publique , 
à été assassiné par des bri-^ 
gands féroces. Ce fut le 16 
floréal de Tan II ( 1794) que 
Lavoisier fut traduit au tri- 
bunal révolutionnaire. Gom- 
me il prévoyait le sort qui 
l'attendait , il demanda à ses 
juges , ou plutôt à ses bour- 
taux , de ditFérer sa mort pen- 
dant quinze jours. « J*ai be- 
soin de ce tems, leur dit-il , 
pour terminer des expérien- 
ces nécessaires à un travail im- 
portant dont je m'occupe de- 
puis plusieurs années. Je ne 
regretterai point alors la vie. 
J'en ferai le sacrifice à ma 
patrie >^. Un tigre qui prési- 
dait ce tribunal de sang, Cof'- 
/inhala fit celte réponse bar- 
bare à Lavoisier : « IjSl répu- 
blique n'a pas i)esoin de sa-* 
vans et de cnimistes; le cours 
de la justice ne peut être sus- 
pendu». Ainsi Lavoisier fut 
confondu dans la fournée des 
fermiers généraux , et con- 
damné avec eux à la mort, 
pour avoir mis dans le tabac 
que la ferme vendait, de l'eau 
et des ingrédiens nuisibles à 
Ifî santé. Lavoisier, en allant 
avi supplice , conserva celte 
sérénilé qui n'appartient qu'à 
une ame Iranquille. 11 mon- 
tra ce courage que la vraie 
philosophie inspircw II n'affi- 
cha aucune ostentation dans 
sa fermeté. Son visage offrait 
le calme de l'innocence, et 
rien n'annonçait dans sou 



L A V 

mafâtien aucune afflictloiîij 
c'est ainsi que Lavoisier arri- 
va au pied de l'échaffaud. Il 
y monta d'ua pas ferme , et 
reçut la mort sans montrer 
aucune faiblesse. Lalande a 
fait une notice de la vie da 
Lavoisier , et Fourcroy a pro-^ 
nonce son éloge funèbre dans 
une séance publique du lycée 
des arts. Lavoisier a ^publié 
les ouvrages suivans : Opus- 
cules physiq. et chimiques , 
'773» ^ voï« ^n-H^. Rapport 
des commissaires chargés de 
l'examen du magnétisme ani-* 
mal , iinpr. par ordre du roi. 
^—Méthode de nomenclature 
chimique. — Traité élémen- 
taire de chimie, présenté, 
dans un ordre nouveau, et 
d'après les découvertes mo- 
dernes , 1789, 2 vol. gr.m-8^. 
Il a travaillé aux Instructions 
sur les Nitrières et sur la fa- 
brication du salpêtre, 1777» 
nouv. éd. 1794, fn-8^.— Et il 
a fait le Rapport sur les ri- 
chesses territor. de la France, 
dans l'assemblée constituante, 
en 1791. 

Laya , ( J.-L. ) auteur dra- 
matique, a donné les ouvr. 
sttivans : Essais de deux amis 
( avec le Gouvé ), 1786, z/i-8**. 

— Voltaire aux français, sur 
leur constitution, X789, /«-H^. 

— La Régénération des co- 
médiens en France, ou leurs 
droits à l'état civil , 1789^ 
i/z-i2. — Les Dangers de l'opi* 
nion , drame en 5 actes et eu 
vers , 1790 , in - &". — Jeaa 



• L Ë A2 

CTalâs, t)*agéd. en 5 actes et en 
vers , préc. d'une préface his- 
torioue, ivçtvin-S**. — L*Ami 
des lois , com. en 5 actes , en 
vers , 1793 « ^^ " ^^* "" ^^^ 
Journée de Néron. — Fal- 
kland, drame en 5 actes. — 
Essai sur la Satyre, m-8°. Il 
travaille aux Veillées des 
Muses. 

Lazermis, (Jacq.) méde- 
cin de Montpellier, mort au 
mois de jum 1756, âgé de 
plus de 80 ans, est auteur d'un 
o u vrage intitulé: Tractatus de 
morbîs înurnîs capttis ^ 174^ » 
2 vol. zn'i2, Didier des Ma- 
rêts Ta traduit en français. Il 
à été împr. à Paris en 1764 , 
sous ce titre : Traite des mata- 
dzes internes et externes ^ 2 vol. 
f«-i2* On a encore de lui: 
Curât iones morhorum ^ 1761 , 
a vol. i/i-i2 ; mises en français 
sous ce titre : Méthode pour 
guérir les maladies, trad. du 
latin de M. Lazerme , Paris , 
1753 , i«-i2. Cet ouvrage est 
tin peu superficiel. -^Desup' 
purationis eyentibus , 1724 1 
z/i-8**. — De febre tertzana in- 
termiitente , 1731 , in -8^. 

Li AE7ÛRE , ( le Père ) cajpu- 
cin , mort à Dijon sa patrie 9 
en 1667 , a donné : Les Vé- 
rités de l'évangile , i66i et 
1662 , Paris, 2 vol. m-fol.— 
£t un Commentaire sur lés 
Epîtres de S^-Paul , 1663, 2 
v6^. rWoL Ce dernier est en 
latin. 



ï. E D 125 

Lebastier , { Ch. Benî. ) a 
donné : Dorbeuil et Céliane 
de Valran, leurs amours, leurs 
malheurs et leur détention 

Eendant la tyrannie de Ro- 
espierre , 1796 , a vol. fn-i8. 

Lecreulx a donné : Mém. 
sur les avantages de la navi- 
gation des canaux et rivières 
qui traversent les départem. 
de la Meurthe, des Vosges, 
de la Meuse et de la Moselle, 
sur les travaux qu'il convien-r 
drait d'y faire pour le biea 
de l'état , avec plans et cartes, 
I vol. zn-4°.' Paris, an VIII 
(i8oo)- 

Ledhan ,( Henri-François) 
cl^irurgien célèbre, sur-tout 

Cour la lithotomie , mort à 
*aris le 17 octobre 1770 , à 
85 ans , brilla également par 
la dextérité de la main, et 
par l'étendue des lumières. 
On a de lui : Parallèle des 
difiérentes manières de tirer 
la pierre de la ves^sie , Paris , 
1730. Il a donné une suite à 
cet ouvrage en 1756. — Ob-» 
servations de chirurgie, Paris, 
1761 , 2 vol. f«-i2. — Traité 
des opérations de chirurgie , 
Paris, 1742 , ;n-8^ — Réflex. 
sur les plaies d'armes à feu , 
Paris , 1769 , i«-i2. — Con- 
sultations sur la plupart des 
maladies qui sont du ressort 
de la chirurgie , Paris , 1766 , 
irt-H**. — Traité économique 
de l'anatomie du corps hu- 
main , 1768. 



X2é L E G 

LEGKR,(SS)évêcjued'Au- 
tuu, fut ministre d état sou3 
la minorité de Clo taire III , 
et 9 suivant quelques auteurs, 
maire du Palais sous Childe- 
ric IL Les courtisans l'ayant 
rendu suspect à Childeric , 
il se retira à Luxeuil; mais 
sa retraite ne le mit pas à l'a- 
bri de sa persécution. Ebroïn 
lui fit crever les yeux; en- 
fin , il fut décapité Tau 6(te , 
dans la forêt de Lucheu en 
Picardie , diocèse d'Arras. Il 
nous reste de lui des Statuts 
synodaux , dans les conciles 
au P. Labbe , et une Lettre 
de consolation à Sigrade, dans 
la Bibliothèque des manus- 
crits de Labbe. 

Léger, (F.-P.-A.) poêle 
dramat. à Paris, est auteur 
des pièces suivantes : Le Cor- 
saire comme il n'y en a point , 
com. en 3 actes , en prose , 
1790. T- Le Danger des con- 
seils , com. en i acte , en 
vers.— L'Orphelin et le Curé, 
com. en i acte. — Le Berceau 
d'Henri I V , com. en 2. actes 
et arriettes.— Les Epreuves 
de l'Amour, pastorale en i 
acte et arriettes. — Au théâ- 
tre du Vaudeville : L'IsIe des 
femmes , en i acte.— L'Au- 
teur d'un moment , en i acte, 
en vers. — Nicaise de Vadé. 
— Gilles et Lovelace, parodie 
de Lovelace. — La Gageure 
inutile , com. en 3 actes, en 
prose.— Jocrisse , ou la poule 
aux œufs d'or. — ^ En société 
avec Boutillier, î^icaise pein- 



t E G» . 

tre, Georges et^Gros-J^am* 
— En société avec Barré , lo 
Sourd guéri. — En société- 
avec Chazel et Armand-Gouf* 
fé, la. Journée de SVCloud 
ou le 19 brumaire. — Eb so- 
ciété avec Creuzé , la Clef* 
forée* — Au théâtre de l^ 
Cité, Caroline de Licthfield^ 
com, en 3 actes ^ en v.crs.— 
Joconde , com. en 2 actes en 
prose. — Alin et Rosette, com. 
en I acte. — En société avec 
Royer et Deschamps , Psiché, 
en unacie.— Lepetit Orphée, 
en 4 actes. — En société : la 
Cinquantaine , en i acte. — 
La Revue de l'an VI.— Zisie 
et Zeste. — Angélique et Mel- 
cour. — Les deux journalis- 
tes, etc. 

Leget , (Antoine ) né dan» ' 
lé diocèse de Fréjus , fut su- 
périeur du séminaire d'AiX 
sous le cardinal de Grimaldi. 
On a de lui : Une Retraite 
de dix jours , i/z-ia, — La 
Conduite desconfesseurs,dans ' 
le tribunal de la pénitence , 
Z/I-I2. — Les Véritables ma- 
ximes des saints sur Tanciour 
de Dieu. Il mourut en 1728 , 
à 71 ans, 

Legge. ( de ) On a de lui î 
Pièces relatives à l'examen 
deBélisaire, 1768, f/i-ii. 

Legibr. , né eti Franche- 
Comté ,/a donné i Le Ren- 
dez-vous , com. en r açjte » 
mêlée d'ariettes, 1763, i«- 
8^— Èpîire à M. Diderot, 



L E G 

1765 , m-S**. — Amwsemetis 
poétiques, 1769 , i«-8^ — 
Epître à un amateur des beaux 
arts, 177*, in-B®.— L'influen- 
ce du luxe sur les mœurs et 
les arts, dise, en vers, 177*, 
f/i-8^. — Traité sur les procé- 
dures de toutes les jurisdic- 
tions de Tenclos du Palais. 
—Pièces dans rAlmanacli des 
Muses , 1765 et années suiv. 

. liEGOUVE < ( N. ) avocat au 
pariem. de Paris , né à Mout- 
brisson en Forez , mourut à 
Paris en 1782. Ce fut lui qui 
défendit les frères Léoncy con- 
tre les jésuites. Depuis cette 
époque Legouvé fut l'un des 
oracles du barreau de Paris. 
Son éloquence avait acquis la 
force etia clarté qui ne peu- 
vent naître que de la vraie 
-science. Pour arriver à ce dé- 
gré de perfection , il avait fait 
en tout tems le sacrifice du. 
plaisir et même celui de Usan- 
te y que tant d'iiommes né sa- 
crifient qu'à leurs plaisirs. Ses 
vacances étaient employées à 
tr^icer les plans et les dift'é- 
. rentes parties de plusieurs 
ouvrages de jurisprudence , 
que- la mort ne lui a pas per- 
mis d'achever, et dai;is les- 
quels il ne se contentait pas 
de mettre' en ordre tout ce 
qui avait été publié dexégle- 
men» ou rendu de décisions 
sur l'objet qu'il traitait j ces 
opérations de mémoire et de 
rédaction faisaient place à des 
vues de législation où il indi- 
quait k réforme, des viées de 



L B G 127 

la nôtre. Il se disfiogua sur- 
tout dans les question^ abs- 
traites. C'est-là qu'il déploya 
deux qualitésimportanlesdans 
un écrivain , et sur-tout dans 
un avocat : la sagacité et la 
méthode. La plupart de ses 
Mémoires et de ses Consul- 
tations sont des modèles de 
discussions bien faites et bien 
écrites ,sans autres ornemens 
que ceux qui naissaient de 
son sujet même. Ses vertus 
égalaient ses talens. Content 
d'une médiocrité honorable , 
il refusait les 'moyens de 
s'avancer , qui , quoique lé- 
gitimes, répugnaient à sa déli- 
catesse. C^^i/i conviendrait à un 
autre homme ^ disait-il, ne con» 
viendrait pas à un avocat. La 
sérénité de son ame.et de son 
visage l'accompagna jusques 
dans les bras de la mort. Ses 
dernières paroles furent celles 
qu'il adressa à son fils : Je 
vous souhaite une vie aussi pure 
et une mort aussi douce que la 
mienne. On a de lui des Mé- 
moires imprimés , et une tra- 
gédie, 

Legouvé , fils du préçéd. 
membre de l'instit. nat. On 
a de cet écrivain : ^ssais de 
deux amis, avec Laya , i/z-8*^. 
— La mort d'Abel , trag, eu 
3 actes et en vers, 1794 , in- 
8°. -r-'Eprcharis et INéron ou 
conspiration pour la liberté , 
trag. en 5 actes et en vers, 
1794, f «-8^.—- Laurence , trag. 
en ù actes.— Quintus Fabiu$ , 
trag, en 3 auteTs, — Les Sou- 



Î28 L E I 

veâirs , la sépulture et la mé- 
lancolie, I voU gr. zn-i2. — 
Des Poésies dans les journaux 
entr'aulres dans la Décade 
philosophique, 1795-96. Dans 
r Almanach des Muâes,etdans 
les Veillées des Muses. 

LeGOUX de GERLAI9D 9 

( Bénigne ) de l'acad. de Di- 
jon , né dans cette ville le 17 
novemb. 1695 , mort le 17 
mars 1774. Ses bienfaits au- 
tant que ses talens ont rendu 
sa mémoire recommandable 
dans sa patrie. Ou a de lui : 
Relation d'un voyage en Ita- 
lie. — Lettres sur les anglais. 

— Hist. des lois, 1756 , i«-i2. 
' — Essai sur l'histoire des pre- 
miers rois de Bourgogne et 
pur i'hist. des Bourguignons , 
Dijon , 1770 , i«-4^ — Dis- 
sertation sur la ville de Dijon 
et ses antiquités, 177a, i«-4^. 

— Plusieurs Mém. dans lé 
Recueil de l'acad. de Dijon. 

Legroing-la-Maisonneu- 
V£ a donné : Essai sur le gen- 
re d'instruction qui paraît la 
S lus analogue à la destination 
es femmes, i vol. i«-i8. 

Leiprade , archevêque de 

. Lyon, bibliothécaire de Ghar- 

ïemagne , mort en H16 , à 

Spissons, eut uiie grande ré- 

Ïulation de savoir et de piété, 
l nous reste de lui un Trailé 
sur.le baptême. — Quelques 
Lettres qu'on trouv-e dans la 
bibliothèque des PP, — Et 
divers Opuscules dwi3 les 



L E M 

Analectes de D. Mabillcm^ 
Baluze a donné une édit. de 
ses œuvres avec celles d'Ago- 
bard. 

Lemerault ^ ( Louis) bé- 
nédictin et bibliothécaire de 
S«.-Germain-des-Prés , à Pa- 
ris, y est mort le 6 mai lySô. 
On a de lui : T Ancienneté do 
l'abbaye de S^-Bertin , 1737 y 
2/1-12, 9 avec une défense qui 
a paru en 1738 , i/1-12. 

Lemery, (Nie.) chimiste, 
naquit àRouenle 17 novem- 
bre 1645 , et mourut à Paris 
en 171 5, à 70 ans. Après avoir 
fait ses premières études à 
Rouen, il apprit la pharmacie 
chez un apothicaire de la mê- 
me ville, d'étant apperçu que 
la véritable chimie était une 
science ignorée de son maître, 
il se détermina à venir à Pa- 
ris pour en connaître lesélé- 
mens. Il s'adressa au démons- 
trateur de chimie du Jardin 
du roi, qui le prit en pension 
chez lui^ Mais il le quitta au 
bout de deu^ mois pour voya- 
ger en France, Il séjourna 
trois ans à Montpellier. Quoi- 
qu'il ne fût point docteur , il 
pratiqua la médecine dans 
cette ville. Au retour de ses 
voyages , il revint à Par.is en 
167a:, où, après avoir fait plu- 
sieurs cours de chimie a<i.ns 
difïerens laboratoires, il ouvrit 
des cours-publics , rue Gaiau- 
de , où il se logea. Sou Jabc^ra- 
toire. était. une espèce dlanire 
magique, qui. n était. éclairé 

que 



L E M 

cKieparlalueurdesfourneaux; 
1 aSluence y était si gran- 
de, qu'à peine il avait de la 
place pour ses opérations. En 
1675 9 il imprima son Cours 
de Chimie, qui a été traduit 
en latin , en allemand , en an- 
glais et en espagnol. Quoiqu'il 
eût divulgué par son livre les 
secrets de la chimie, il s'en 
était réservé quelques-uns. En 
1681 , sa. vie fut troublée, à 
cause de la religion préten- 
due réformée qu'il professait. 
Ayant reçu ordre de se dé- 
faire de sa charge dans un 
lems marqué, 1 électeur de 
Brandebourg, lui fit proposer 
par son envoyé en France , de 
Venir à Berlin , où il créerait 
pour lui une charge de chi- 
miste. L'amour de la patrie , 
l'embarras de transporter sa 
famille dans un pays éloigné , 
l'espérance, quoique très-in- 
certaine, de quelqu'exceptiou, 
tout cela le retint; et même 
après son tems expiré, il fil 
encore quelques cours de chi- 
mie. Mais enfin à la tolérance, 
Siiccédèrent les rigueurs qui le 
forcèrent de passer en Angle - 
terre en 1683. Comme sa fa- 
mille était restée en France , 
il résolut d'y repasser quelque 
tems après. Vers la fin de 
1683 , il se fit recevoir docteur 
en médecine en l'université 
de Caen Deux ans après , 
voulant enfin terminer tran- 
quillement sa vie, il se fit ca- 
tholique, ainsi que toute sa 
famille. Il reprit alors de plein 
droit l'exercice de la méde- 
Tome ly. 



I< £ M 129 

cine. En 1697 , il publia sa 
Pharmacopée universel le 9 et 
un Traité universel des dro- 
gues simples. Quand l'acad. se 
renouvella en i669,Lémery 
y obtint une place d'associé 
•chimiste, qui, à la fin de la 
même année , en devint une 
de pensionnaire par la mort 
de Bourdelin. Il commença 
alors à travailler à son Traité 
de l'antimoine. Après l'im- 
pression de ce livre , Lémery 
éprouva les infirmitésdeFâge. 
II eut quelques attaques d'apo- 
plexie , auxquelles succéda 
une paralysie d'un côté ; enfin 
il fut frappé d'une dernière 
attaque d'apoplexie aui dura 
six à sept jours, et à laquelle 
il succomba. Presque toute 
l'Europe a^ appris de lui la 
chimie. Il ne connaissait que 
la chambre de ses malades, 
son cabinet , son laboratoire v 
et l'académie. — On a de lui : . 
Un Cours de chimie , dont la 
meilleure édition est celle de 
Baron, 1736, in^^ , avec de 
savantes notes, -i- One Pharr 
macopée universelle, 1764, 
i»-4**. — Un Traité universel 
des drogues simples, 1759» 
m-4^ : ouvrage qui est la base 
du précédent , et qui est aussi 
estimé. — Un Traité de l'an-' 
timoine , in'&. 

Lemery, ( Louis ) fils du 
précédent, fût pendant trente- 
trois ans médecin de l'Hôtel* 
Dieu de Paris, et obtint une 
place à l'acad. des sciences. Il 
mourut en 1743, à 66 ans ^ 

^7 



130 L E M 

aimé et estimé. On a de lui: 
Un ïr^ïUé des al i mens, 1702, 
in-i 2: ouvrage clair et métho- 
dique, réJmpr. en 2 vol. ■:— 
Un grand nombre d'excellens 
Mém.oires sur la chimie , in- 
sérés dans ceux de l'acad. des 
àciences. — Trois Lettres con- 
tre le Traité de la génération 
des vers dans le corps de Thom- 
me, par Andry , 1704, in-iT., 

Lemierrr , ( Ant.-Marie ) 
de l'acad. franc., né à Paris 
en- 1733, mourut en juillet 
3793. -^P''cs avoir obtenu plus 
d'une l'ois le prix de Tacad. 
française, pour des ouvrages 
de poésie, il s'appliqua parti- 
culièrement au genre tragique. 
Hypermenestre fut la première 
pièce qu'il donna : elle fut 
jouée en 1758 , et eut vingt re- 
présentations. Celles qui sui- 
virent n'eurent pas a^utaut de 
succès. Lemierre avait 56 ans, 
quand il fut reçu à l'académie 
française ; il était parvenu à 
1 âge* de 60, sans avoir presque 
rien au-delà du nécessaire, et 
il s'en privait avec joie , pour 
satisfaire à la piété filiale , le 
plus imj)érieux de ses besoins. 
Chaque fois qu'il recevait la 
part légère que faisaient alors 
aux auteurs dramatiques, les 
comédiens , il la portait à pied 
à sa mère, qui demeurait à 
Villiers-le-Bel. Il se gérait re- 
proché , comme Un larcin , les 
trais d'un voyage, qui ne lui 
coûtait que àes sueurs si ho- 
norables. it#emi erre avait des 
quaUté» «stixniible»; il f aidait 



L E m: 

ragréraei^t des sociétés qui !• 
possédaient. Privé de la mé- 
moire par une maladie de 
nerfs, il se survécut à lui- 
même pendant plus de 6 mois, 
et mourut, sans agonie, à S*- 
Germain , où il s'était retiré. 
« Toutes les études théâtrales 
de Lemierre , dit Palissot , 
semblent n'avoir eu pour objet 
que l'efFèl de la pantomifne , 
et la perspective de la scèue." 
Peut-être eût-il été un excel- 
lent décorateur; mais la na- . 
ture ne paraît pas avoir eu Tin- 
tçntion d'en faire un pôèle. 
S'il se trouve quelqu'un qui 
ait eu l'intrépidité de lire ses 
tragédies , il )>eut se vanter de 
connaître à fond la manière 
barbare et grotesque du fa- 
meux Chapelain. Ce n'est pas 
cjue Lemierre n'ait quelque- 
tois des idées heureusBs;inais 
ordinairement il les défigure 
par des vers précisément tech- 
niques , qui ressemblent à de 
la. prose que l'on aurait con- 
tournée avec effort, et à la- 
quelle on aurait attaché des 
rimes comme par gageure ».' 
« Si sou Hyper/nenestre (dit 
un autre critique) a paru sur- 
vivre au désastre de sa triste 
tainille, c'est plutôt à la fa- 
veur des décorations que par 
l'intérêt répandu sur ses mal- 
heurs. Une lampe d'une main^ " 
un poignard de l'autre, une 
femme toujours prête à être 
égorgée , et qui , par un quart 
de conversion, ne l'est pas, 
ont paru à des yeux avides de 
spçctaele, un jeu d'optique 



L E M 

^'on pouvait supporter quel- 
quefois ; maisles gens de goût 
savent combien cette panto- 
mime est peu propre à inté- 
resser , ou plutôt combien elle 
prouve la sécheresse d'un es- 
prit qui a eu besoin de recou^ 
rir à de si minces ressorts », 

, Dégoûté du théâtre , Le- 
«aierre voulut se signaler dans 
une autre carrière; il entreprit 
de chanter la peinture. Voici 
ridée que donne de ce poëme, 
taharpé ,f dafii %ofi Cours' de 
littérature ; «Lemierre (dit-il)', 
après avoir réuni auit ridicules 
tf un très • médiocre poète , 
ceux d'un •métïJomane ren- 
forcé, trouva le moyeu , en 
s^appuyant fort adroitement 
sur un poète latîn moderne , 
qiii lui fournissait les idées et 
lés images, de faire un poëme 
iur la peintutte^ dont la versi» 
ficationest généralement beau* 
fioup plus passable que celle 
de ses tragédies^et de tema- 
eri-tems beaucoop meilleure 
qu'à lui n^appartient* Il était 
difficile de profiter davantagie 
de son modèle : sa marche est 
exactement lamémequecelle 
de i'âbbé de Marsy ; il traite, 
comme lui , du dessin', ensuite 
des couleurs^, puis de rinveni- 
lion , et de ce qu'on uppelle la 
poésie d*un tabteau ; il donne 
les ]iièmes:p)^cdpte3v et cite 
les mêmes exemples : tes pen- 
sées, les transitions, les ima- 
ges sont presquepartôut oelle» 
du.poète la£(in ; enfin la version 
dst souvent littérale* dans des 
Axorc^àux !de 40 à 5o vers». 



L E M 131 

Laharpe cite cependant ct>nï- 
me de beaux passages Texorde 
du poëme, Tinvocation au So- 
leil , qui comnience le second 
chant , le morceau sur la chi- 
mie , et d'autres encore où 
l'auteur se montre non-seule- 
ment supérieur à son modèle , 
mais encore aux meilleurs 
poètes. «Il y a une distance 
infinie (ajoute ce littérateur) 
entre le poëme dé la peinture, 
malgré sesdéfauts, et celuide» 
faites, qui n'^st autre chose 

3ù*uti amas de mauvais vers , 
iyisé en seize chants: C'était 
une véritable lubie de métro- 
mane , d'imaginer qu'il pou*- 
vait y avoir un poemc dan» 
cet énorme fatras , sans plàir ; 
sans liaiscn^ sans objet , sans 
imagination quelconque. Il ti'y 
eut qu'une voix dans le pu- 
blic sur cette illisible rapso- 
die , au point que l'auteur lui- 
même, renonçant aux hon- - 
neurs du poëme, demandait 
qu'on ne vit dans son ouvrage 
\ qu'un recueil de poésies f ugi- 
, tives ». On a de Lemière les 
ouvrages su i vans : La Ten- 
dresse de Louis XIV pour isa 
famille , poëme coi%ronné par 
l'acad. fr. 1752, £«4^. —Eloge 
de k Sincérité, poëm'é cour. 
, par l'acad. de Pau , 1754. — 
' L'Empire delà mode , poème 
'cour, par l'acad. franc. 1754; 
; frt'4®. — Le Commerce', poëmer 
tqm obtint le prix de l'acad. 
: franc. 1756, f/r.4^ —L'Utilité 
des découvertes faites sous I0 
j règne de Louis XV, poème 
icour, par l'acad. de Pau, 1756, 



33* 



L £ M 



in - 4°. — Hypermenestre , 
tragéd. 1757, f«-i2, nouv. éd. 
1789, in-8*. — Idoménée, 
trag. 1764 , fn-i2. *— Barne* 
veld , grand - pensionnaire « 
tragéd. 1766, in-ia , nouv. éd. 

S 91, £n-8**. — Guillaume 
û\ , trag. 1767 , f/î-ia , nouv. 
éd. 1776, /«-8*. — Artaxerxe, 
trag. 1768, i/2-8®. — La Pein- 
ture, poëme en 3 ch. 1769, 
1/1-8^. et f«V- — Ode sur la 
maladie de Mesdames, 1774^ 
i«-8**. — Le» Fastes ou les 
Usages de Tannée , poëme en 
16 chants , 1779, f«-8^ — La 
Veuve de Malabar, tragédie» 
J780 , z/i-ff*. — Pièces fugi- 
tives , 1782, gr. i«-8^ — Té- 
rée , trag. 1787 , i/i-8^— ^-Des 
Poésies, dans l'Almanaclides 
Muses. Ses couvres dramati- 
ques ont été réunies en 2 vol. 
î«8^Paris,anVIU(i8oo). 

Lemierre , libraire , inter- 
prète des langues étrangères « 
auprès de la commission des 
prises , neveu du précédent. 
Cet écrivain est auteur de 
Calas ou le Fanatisme* drame 
en 4 actes , en prose , 1791 , 
iff-8^ Il a traduit les Cent 

})ensées d'une jeune anglaise; 
e français et l'anglais sont 
imprimés à pages de regard , 
I vol. 7/1-18. — Les Poésies de 
Gray. — On a de lui des tra- 
ductions et plusieurs édition^ 
de romans, et d'autres ouvr. 

Lemire a publié : Voyages 
en France avec Berthault et 
Gaucher, 2 vol. i«-i8. 



LE M 

Lemohmier, (Pierre) aé 
auprès de Vire, mérita par 
ses talens une chaire de plii- 
losophie au collège d'Harco urt 
à Paris. L'acad. des scieace» 
se l'associa en 1657 , et le per- 
dit la même année. Ou a de 
lui : Cursusphilosophicus^ lon^* 
tems en usage dan» les écoles , 
en 6 vol. in-i2, et quelque» 
Mémoires, inséré» dan» le» 
Recueils de l'acad. 

Lemonnier ,.( Pierre- 
Charles ) célèbre astronome « 
fils aine duprécéd., deTaca*^ 
demie des sciences de Paria^ 
de celles de Londres^ de Ber- 
lin, etc. , de l'institut national^ 
kiaquit à Paris le 20 novembre 
1715. Parmi toutes les scien- 
ces , dont le jeune Lemouaier 
reçut les élemens auprès dd 
son père , il n'anuorïça du goût 
que pour l'astronomie. Il n'a- 
vait encore que seize ans , lors- 
qu'il fit ses premières obser- 
vations sur Saturne. £n 1736 , 
il présenta à l'académie des 
sciences une nouvelle figura 
de la Lune avec la descriptioa 
de ses taches; il y fut reçu le 
21 avril I736,c'est'à-dire, a 
l'âge de vingt ans et quelques 
Qiois. Jeune, ardent, et avide 
de s'instruire., Lemonmer ne 
cherchait que les occasions 
d'exercer se» ialeos : il s'ea 
présenta une .qu'il saisit avec 
empressemeAt; il suivit Mau- 
pertuis dans ses voyages rela- 
tifs à la fix.atioa d'un degré 
vers le cercle polaire» et il eut 
la gloire de contribuer à ceitd 



ti E M 

grande et importan^d entre- 
prise. Dans les Mémoires de 
1:738, il remir en honneur la 
Jïiethode d^ Plamsteed , mé* 
tbodç ingénieuse, à laquelle 
on doit toute la précision qu'il 
y a maintenant dans lestantes 
du soleil et dans les positions 
des étoiles. Ses premières ob- 
servations, en 1740, furent 
faites dans la tour de Pascal ^ 
ancienne tourde l'enceinte de 
f aris;et le i5 novembre 1741 , 
il lut à la rentrée publique de 
l'académie, le Projet d'un 
nouveau Catalogue d'étoiles 
zodiacales, et il présenta à 
l'acad. une nouvelle Carte du 
Zodiaque, 'qu'il ^t graver en 
1755. Il fut le premier qui 
détermina leschangemensaes 
réfractions en hiver et en été , 
qui entreprit de réformer les 
tables du soleil , de corriger 
leisatalogue d'étoiles , de dé- 
terminer l'obliquité de l'édi^' 
tique, et la hauteur du pôle 
de Paris. En 174^, il intro- 
duisit en France l'instrument 
des passages,' dont ou n'avait 
point encore fait usage à l'Ob- 
servatpire, et queOraham, 
célèbre horloges^ de Londres, 
avait escécttté. £n 1742, il en- 
treprit de dissiper le préjugé 
qui régnait encoreenf rance^ 
smr les comètes; il annonça 
que la comète qui paraissait , 
arait un mouvement rétro- 
grade; il piiblia la première 
tradtict. de ia Cemétographie 
de Halley , avec une Méthode 
pom: le calcoi de l'orbite par 
trois observations. En 17469 il 



L E M 133 

prouva, par un grand travail ^ 
que Saturne avait des inéga- 
lités considérables, causées 
Far l'attraction de Jupiter, et 
académie proposa ced inéga- 
lités pour le sujet du prix de 
I7if8. Les Institutions astrono- 
miques qu'il publia la même 
année, zV8^. ont été long* 
tems le seul bon livre d'élé- 
mens où l'on put apprendre 
l'astronomie. Le fond de cet 
ouvrage était le livre deKeili, 
imprimé plusieurs fois en An- 
gleterre, mais Lemonniery 
ajouta des tables du soleil et 
de la lune , et tous les résul'» 
tats de l'astronomie nouvelle. 
En 1748» il fit un voyage en 
Angleterre. Il alla jusqu'en 
Kcos3e;pour observer t'éclipse 
du a5 juillet qui devait y être 
presque«annullaire , et y me- 
Efura le premier le diamètre 
de U lune sur le disque même 
du soleil. En i75o , il fit une 
méridienne à Belle-vue; le 
roi le gratifia d'une somme 
de iSooo liv. (ju'il employa à 
acheter des instrumens. Ea 
lyôô, il publia l'Abrégé du 
pilotage , in-8^* que Combard 
avait donné en 1693 , avec 
des augmentations ; en 1771 , 
son Astronomie nautique lu- 
naire, i/i-8**; des Tables du 
soleil , des Méthodes pour 
^ corriger celles de la luné, qu'il 
* avait données en 1746 , dans 
ses Institutions astronomi- 
ques ; en 177a , l'Exposition 
des moyens de résoudre plu- 
sieurs questions dans l'art de 
la w^gAtion, in-iz , avec la 



J3i X E M 

Table de» sinus verses, mii 
zuaoquait à toutes les tables 
fràuçaises. Son zèle pour la 
marine ne se borna pas à la 
partie astronomique ; . il don- 
na en 1779 une traduction du 
Traité suédois de la con&trucr 
tion desvaisseauxy par Gba[3- 
. mann, in-ful. En 1774 , il lit 
paraître W £ssai sur les ma- 
rées avi mont Saint -Michel et 
^ Grauville, i«-8% où- il y a 
diverses considératibns sur les 
réfractions et sur les problê* 
:(ueâ de la sphère » relatifs aux 
variations de l'aimant. £n 
2776, il publia ses Lois du 
magnétisme, avec une Carte 
des inclinaisons et des déoli- 
nuisons , in^V.^^ qui était le 
fruit d'une immense quantité 
d'observations. 11 est le pre- 
mier qui ait fait des bous- 
soles propres à bien détermi- 
ner la déclinaison de Faigville 
au .mpyen d'une lunette. Les 
observations météorologiques 
Toccupèrenl aussi ; il recon- 
nut le premier, l'intluencB 
de la lune sur l'atmosphère*; 
et, dans la seconde édition 
des Tables de Halley, pu- 
bliée en 1 754 , il donna des 
lettres intéressantes .sur le!s 
rents deséquinoxes. La ques- 
tion élevée sur le degré de 
Paris 4 Amiens , sur la ibase 
de Villejuif à Juvisy ocx^upa 
long-tems Lemonnier; il pen- 
chait pour la mesure de Pi- 
wxl , . mais après plusieurs 
opérations , il reconnut enfià 
que la mesure de Caasiai et 
de la Caille était laihowie. 



L E M 

En I774i il donnai sons }é titre* 
de Description des princi- 
paux instbumens d'astrono- 
mie , celle du grand mural de 
Bird avec 14 grandes ptanch. 9 
ouvrage important pour les 
astronqmes , et qui manquait 
à Tastrotiômie. Lemonnier 
joignait à tant de travaux L'ia- 
telligence , le génie , le zèle 9 
l'activité et la.orédit.Il est un 
de ceux qui aie plus réussi à 
avancer les progrès de l'astro- 
nomie, et qui lui a été le plus 
utile en formant des élèves 
dignes de lui. On pourrait re- 
procher à ses écrits de man- 
quer de clarté ^ mais ils sont 
pleins d'une érutiition pro- 
fonde. Une attaque de para- 
lysie , dont il fut surpris Jô 
10 novembre 179 1 , mit un 
terme à ses. travaux muUi-» 
plies. Après plusieurs années^ 
traînées dans les souffrances^ 
i^ mourut le 13 germ. an VIA 
( 1799 ) dans sa' campagne , à 

• Hérils près Bayeux. 

Lemonnibr, (LouisrGuill.) 

• frère du précédent , premier 
médecin du roi , membre de 

.l'acad. «des sciences, associé 

' d« l'inatitut .national pour kt 
botanique , naquit à Paris eu 

; 17 17., et' muuruten l'an VII» 
( 1799 )• ^®* sciences phy^- 
ques eurent chez lui la préfé- 

: rence sirr- les sciences exactes^ 
auxquelles ' s'était livré son: 
frère aîné. IL. n'était encora 

; qu'étudiant en médecine, lora-t 

• qu'il débuta pa%des leçons de 
\ pb^ysique expérimeotale ^ du» 



f^enre , alors nouveau , dans 
lequel brillait la célei)i'€ Nol- 
let. Il y annonça la n<»tleté des 
i^ées, et l'exactitude qui l'ont* 
teneurs distiugué. Reçu doc- 
teur , il fut aitackë en 1738 à 
rinfirmerie de S^-Oermain- 
en-Laye. Les sciences natu- 
relles reprenaient, en ce mo- 
ment daus toute l'Europe, uu 
nouvel essor; disciple et ami 
de Jussieu, Lemonnier l'at 
\\n de. ceux qui contribuèrent 
le plus à répandre en France 
le goût des sciences végé raies , 
en établissanl, dans les jardins 
du maréch. de Noaillçs , à S^- 
Germain , des pépinières aussi 
curieuses que bien eutrete- 
nues. En 1736 ^.Cassini-de- 
Tury et Lacaille, ayant été 
envoyés dans la partie méri- 
dionale de la France , Lemon- 
nier, qui était déjà leur collè- 
gue à l'acad. des sciences , 
leur fut adjoint , pour faire 
marolier d'un pas égal les ob- 
servations, d'histoire naturelle 
et de physique. Le compte 
qu'il en rendu se trouve dans 
les Mémoires de l'académie. 
L'année suivante, 1740, des 
expériences sédentaire le mi- 
rent à-poriée' de publier un 
Mémoire, intérei^sant sur les 
divers dégrés de âuidité des 
liquides , et deux ans après » il 
publia une traduction des le- 
çons de physique expérimen- 
tale de l'anglais Cotes , pro- 
fesseur à Cambridge, sur l'é- 
quilibre, des liqueurs, et sur 
la nature et les propriétés de 
l'air , ia-8^.' Cet ouvrage euri- 



L E -M T35 

cht de. notes, lui ouvrit les 
poptes de la société de Lon- 
dres^ et sa dédicace à Mau- 
pertuis, celles de l'acad. der 
Berlin..Le fruit dedeux voya-- 
ges entrepris depuis, comme 
médecin et naturaliste, furent 
l'exanden des eaux du Mont- 
d'Or, en 1744 et de celles de 
Barrège en 1747. L'électricité 
étaitàcetteépoqueunnouveau 
champ où les physiciens exer- 
çaient leurs talens ; on dispu» 
tait sur la nature de la com- 
munication da fluide électri- 
que; on ne commençait qu'à 
soupçonner que Teau pouvait 
servir de conducteur .'Lemon- 
nier décida la question par 
une expérience authentique. 
Une machine électrique fut 
établie par lui au bord du 
grand bassin des Thuilleries ; 
et par un appareil ingénieu- 
sement préparé, le physicien 
fit sortir l'étincelle de l'eau ^ 
même du bassin dans tousses 
points. Peu de tems après , 
Lureut jetés « les fondemens 
du plus grand édifice litté-' 
raire qui ait jamais été élevé 
aux sciences; Lemonnier y 
concourut. L'article aimant y 
sera toujours distingué par îa 
clarté dans l'exposition des 
faits , et par l'art a en déduirç 
les questions que présente cet-- 
te partie si incertaine de la 
physique générale. La répu- 
tation que Lemonnier s'était 
acquise* le fit appeller à la 
cour par une famille puissan- 
te, à laquelle il dut ensuite -la» 
plaoâ*de premier médeciu.dea 



136 L E M 

armées et hôpitaux qu'il exer- 
ça avec distinction pendant les 
dernières années de ia gilerre 
d'Hanovre. Dans ce même 
tems, Antoine Jtissieu , ayant 
laissé Vacante la chaire de 
professeur de botanique , Le« 
monnier fut choisi pour le 
remplacer; et la chaire fut 
remplie pendant son absence 
par un médecin de ses amis. 
ÏLevenu à la cour , il eut la 
survivance de Quesnai , po«r 
la charge de premier médecin 
ordinaire; et après la mort de 
Xassone » il se trouva complè- 
tement revêtu de celle de pre- 
mier médecin du roi. Lors de 
l'établissement de l'institut 
national, Lemonnier fut un 
des membres associés ; son 
séjour hors de Paris, n'ayant 
pas permis de le déclarer ré- 
sident. Retiré dans une petite 
maison qu'il avaitàMontreuil 
depuis 179a , il dut à l'obscu- 
rité, dans laquelle il s'était 
enseveli, d'échapper à la crise 
de barbarie ,quL suivit cette 
époque. Depuis ce moment , 
il visitait peu de malades ; 
mais il exerçait sa bienfai- 
sance toujours active, en don* 
nant des consultations gratui- 
tes, dans une modeste bouti- 
que d'herboriste qu'il se plai- 
sait à diriger. L^estime publi-. 
que , les larmes de sa famille, 
et les regrets de ses amis l'ont 
suivi jusqu'au tombeau. On a 
de lui , outre les ouvrages ci- 
dessus énoncés : Dissertât, ergo 
çancerulccTatus êicutam eludit j, 
X763 , fn-4^. — Observatioos 



£ E M 

d'histoire naturelle, etc. 1744^ 
zit#8®.— Pharmacopée royale , 
par Gharas, édit. augmentée , 
1753, 2vol. i/i-4^, *- Lettre 
sur la culture du café , 1773 , 
i/i-'is. — ^Plusieurs Mémoires ^ 
dans le Recueil de i'acad. dés 
sciences. — L'article Electri- 
cité , dans l'Encyclopédie. ' 

Lemontïier, ci-dev^ abbé, 
associé de l'institut national « 
l'un des conservateurs de 1» 
bibliothèque du Panthéon, né 
en 17:21 , à Saint-Sauveur- 
le-Vicomte, en Normandie » 
mourut le 14 germinal an VI 
( avril 1797 ). Son goût pour 
tes belles-lettres se manifesta 
de bonne-heure. Il vint à Pa- 
ris à l'âge de 18 ans. Attadié 
au collège d'Harcourt« il y 
fit une étude approfondie des 
meilleurs auteurs de Tanti- 
quité, et s'y livra presque 
saàs relâche. La musique lui 
procurait quelques délasse* 
meus; et comme il était doué 
d'une voix aussi sonore que 
mélodieuse, il s'adouna prin- 
cipalement à la partie vocale. 
Ses progrès dans cette brilr- 
< lante carrière furent très-ra- 
pides; il fut le rival du célèbre 
Legros; mais il était encore 
plus son ami. En 1747 « il fut 
nommé un des directeurs de 
la musique de la S*®.-Cha- 
pelie. L'enseignement des en- 
fans -de-cœur , était un des^ 
devoirs de sa placé^, et il le 
remplit avec zèle. Ce fut prin- 
cipalement pour l'iustructiott 
de ses élèves, qu'il tradiiisit- 
Térence, 



r 



Ji E M 

Térence. Celle traduct. joint 
à uue grande fidéli té , l'aisance 
du dialogue , et l'élégance du 
style. Le ftiiccès cju'elle obtinl 
engagea Lemonofter à publier, 
quelques anBée» après, celle 
de Perse. Depuis celte épo*- 
que, il ne cessa de produire et 
d'enrichir la littérature fran- 
çaise de quelqu'ouvrage. On 
cannait de lui : des Contes , 
des Pièces dranuitiaues , et 
un Recueil de .Fabfqs, d^ns 
lesquelles on trouve de la naï* 
yeté et de la facilité» Il eu 
préparait,' lorsqu'il est mort , 
une nouvelle édition , qu'il. 
devait aii^nEiei\ter d'un second 
volume. Lemonnier partagea 
pendant ll^ révolution lesort 
qui senabla poursuivre tout ce 
qu'il y avait en France d'hona- 
ines éclairés : il, fut reofernsié 
pendant 8 mois à S**.-Pélagie, 
aprèef avoir éfé pendant prés 
à un9 apnée en 3!^ ormandie. 
Durant cette longue déten- 
tion , sa sauté s'altéra ; mais il 
conserva toute la sérénité de 
son ame : sa gaieté oi^d inaire 
brillait dans sesconyersations; 
il était le premier à rassurer 
ses amis et à. calmer leurs in- 
.quiétudes. Rendu à la liberté , 
après le 9 thermidor « il ou- 
blia les persécutions qu'il avait 
éprouvées, et il reprit le cours 
de ses travaux. Lors de réta- 
blissement de l'institut natio* 
nal, il fut nommé assodié. Ce 
fut à-peu-^es vers le môme 
tems, qu'il fut choisi pour 
remplacer Pingre , l'un des 
^[^Qnservateurs de la bibljothé- 
Tome /F". 



t E M 



Ï37 



que du Panthéon. Chargé en 
c^ite qu£iUté de veiller aux 
soins d'un des plus riches dé- 
pôts de la littérature française, 
il sembU oublier son graud- 
4ge, ses infirmités, et parut 
se ranimer. Ce fut alors qu'il 
s'ûocupa sérieusement de la 
traduction de Plaut'e , qu'il 
^vait entreprise depuis long^ 
tems.Il avait terminé les trois 
premières comédies de cet au^ 
teur , lorsque k mort le frap- 
pa. Pkute n'était pas le seul 
des. poètes latins que Lemon* 
nier se proposait de faire con* 
naître; les traductions qui ont 
été publiées d'Horace, lui pa* 
raissaieut défectueuses et sans 
couleur; il s'était 4éj à essayé 
sur quelques odes et sur quel- 
ques satyres : il était sdr le 
point de les publier pour pres- 
sentir le jugement des hooi- 
mes de lettres; mais il tou- 
chait à la fin de sa carrière. 
he 30 ventôse, il ét«it à la 
séance du lyfcée des arts; il y 
lut la fable de Soerat^ instruit 
par dfis enfans. Le lendemain, 
il fut attaquéd'uné fluxion de, 
poitrine ; il conserva la cpn- 
iiaissance pendant les pre-r 
miers jours de sa maisbdie. 
Tandis que ses amis s'occu- 
paient du soin de sa santé , ei 
s'empressaient d'adoucir 99» 
douleurs, Lemoimier se lif- 
vrait aux douceurs de la poé- 
sie ; il se rappela que k fabl^ 
dont nous venons de parler , 
était terminée par un vers 
qui ne rendait pas exactement 
sa pensée, il en.sabiUitqa d aj^- 

18 



Ï38 L E IVt 

très. Quelque tems après, îl 
termina sa carrière. Leinon- 
nier jouissait de l'estime pu- 
blique ,et comptait parmi ses 
amis les hommes les plus cé- 
lèbres que la Frauce ait pro- 
duits dans tous les geures. Les 
agrémens de sa société le ren- 
daient extrêmement cher à 
tous ceux qui le connaissaient. 
Il était bienfaisant, et lors- 
qu'il dbligeait , ce n'était point 
par ostentation , ni pour faire 

Îïarade de la bienveillance que 
ui accordaient les personnes 
en place, mais pour jouir du 
bonheur qu'on éprouve en 
faisant une bonne action. L'ou- 
vrage qu'il a publié sur la Fête 
des bonnes gens , est à la fois 
l'expression d'un cœur sen- 
sible et vertueux. Il pensait 
que pour faire aimer la vertu, 
il ne fallait point s'épuiser en 
longues déclamations, mais 
qu'il siïflSsait d'en ofiPrir des 
modèles à ses semblables , et 
sur-tout de les choisir dans la 
classe des hommes la pi us sim- 

Î)le et la plus rapprochée de 
a nature. On a de lui les ou- 
vrageâ»suivans : Les Pèlerins 
de la Courtille , 1760 , inS^, 
"^ Le Cadi dupé , 1761. — 
Renaud d'Ast, com. en 2 act. 
jnêlee d'ariettes, 1765. — Le 
Maître en droit , opéra com. 
en 2 actes, 1765, in- 12.— La 
Matrone chinoise ou l'Epreu- 
ve ridicule, coméd. ballet en 
.3 act. 1765 , i«-8®. — Le Ma- 
riage clandestin , comédie en 
vers, en 3 actes, 1768 et 177^, 
i/ï - 8°. — La Meùniéire de 



ï. E N 

Chantilly, opéra com. en r 
acte , mêlé d'ariettes , 1769 ^ 
in-8^. — Les comédies de Té- 
rence, traduct. nouy. avec le 
texte et des notes , 1770 , 3 
vol. frt- 12.— Satyres de Perse, 
trad. nouv. avec le texte et des 
notes, 1771, i/t-8^ — Fables, 
Contes et Epîtres , 1773, inS^ 
et Z/Z-I2. — L'Union de l'A- 
mour et des Arts, ballet hér, 
en 3 entrées , 1773, '«-8**. — 
Azolan ou le Serment indis- 
cret , bail. hér. en ;^ act. 1774, 
i/1-4®. — Le Bon fils , coméd. 
eu I acte avec dei ariettes, 
1 774 , 2/1-8^. — Fêtes des bon- 
nes gens de Capon , et des Ro- 
sières de Briquebec , 177H , 
/ii.8°. — Supplément , 177*» 
inS^, — Des Poésies dans 
l'Almanach des Muses et au- 
tres Recueils. 

Lenclos , (Anne dite Ni- 
non ) naquit à Paris en r6i5, 
de parens nobles , et mourut 
le 17 octobre 1700 , à 90 ans. 
Sa mère voulait en faire une 
dévote; son père, homme 
d'esprit et de plaisir, réussit 
beaucoup mieux à en faire 
une épicurienne. Ninon per- 
dit l'un et l'autre à i5 ans. 
Maîtresse de sa destinée dans 
une grande jeunesse , elle s'ap- 
pliqua à perfectionner ses. ta- 
lensetàorner son esprit. Elle 
savait parfaitement la musi- 
que , fouait très-bien du cla- 
vecin , chantait ^vec tout le 
goût pôssil^le , et dansait avec 
beaucoup de grâce. La beauté 
sans les grâces » était , suivant 



L E N 

|5ÎIe 9 un hameçon sans appât. 
Avec de tela agrémens , elle 
jae dut manquer ni d'aipans ni 
d'époux. Un goût décidé pour 
la liberté, disons mieux, pour 
le. libertinage, l'empêcha de 
se prêter à aucun engagement 
solide. « Une femme sensée , 
disait-elle , ne doit jamais 
prendre de mari sans le x^on- 
sentement de sa raison , et 
d'amant sans l'aveu de son 
cœur ». Préférant la licence 
de l'amour à la gêne dé Thy- 
men, elle mit 3on bien à fonds- 
perdu , tint elle-mêmp son 
ménage , et vécut à-la-fois 
4ivec économie et noblesse. 
Elle jouissait de huit à dix 
mille livres de rente viagère , 
et avait .toujours une année 
de revenu devant elle, pour 
secourir ses amis dans le be- 
soin. Le plan de vie qu'elle se 
1 raça, n'avait point eu d'exem- 
ple. Elle ne voulut point faire 
un trafic houteux de ses char- 
mes; mais elle résolut de se 
livrer à tous ceux quiluiplai- 
raient , et d'être à eux tant que 
le prestige durerait. Volage 
idans ses amours , cojistante 
en amitié , scrupuleuse en 
Ratière de probité, d'une hu- 
meur égale , d'uu commerce 
charmant, d'un caractère vrai, 
propre à former les jeunes 
gens et à les séduire , spiri- 
tuelle sans être précieuse , 
helle jusqu'à la caducité de 
l'âge , il ne lui manqua que 
ce qu'on appelle la vertu dans 
les içmmes, et ce qui en mé- 
rite si bien le nom; mais elle 



L E N 139 

agit avec autant de dignité 
que si elle l'avait eue. Jamais 
elle n'accepta de préseûs d^ 
l'amour. Ce qu'il y a de plu» 
étonnant, c'est que cette pas- 
sion , qu'elle préférait à tout, 
.lui paraissait une sensatiou 
plutôt qu'un sentiment, un, 
goût aveugle purement sen- 
suel, une illusion passagère 
qui ne suppose aucun mérite 
dans cel u i q u i le prend , ni dans 
celui qui le donne. Elle pen- 
sait comme Epicure, et agis- 
sait comme L^s. Les Coligni» 
les Villarceaux , les Sévigné , 
\fi grand Condé, le duc de la 
Rochefoucault , le mar.échal^ 
d^Albret , Gourville , Jear* 
Bannier , la Châtre , furent 
successivement ses amans, et 
ses amans heureux ; inais tous 
reconnurent que Ninon cher- 
chait moins à satisfaire sa va- 
nité que son goût. Le dernier 
l'éprouva sur- tout d'une façou 
singulière. Obligé de rejoin- 
dre l'armée , incrédule aux 
sermens les plus tendres, Ni- 
non le rassura par un billet 
signé de sa main , dans lequel 
elle l u i donnait sa parole d'hon- 
neur , que malgré son absence 
ellen'aimeraitquelui.Apeino 
eut-il disparu , qu'elle favo- 
risa un nouvel amant , dans 
les bras duquel il lui échap- 
pa ce cri , si souvent répété t 
Ah î te bon billet qua la Châ* 
tre /Cette réputation d'incons- 
tance et de galanterie ne l'em- 
pêcha point d'avoir d'illustres 
amis. Les femmes les plu» 
aimables et les. plus reipec,^ 



f4d , LE N" 

taoles de son tems , la recher- 
chèrent. On ii« citera que 
M"«deMauiteBOB. Cetïe da- 
me voulot , dit-on , refigftger 
à se faire dévote,, el à veair 
la consolet.à Versaittes de 
l'etinui de k grandeur ^t de 
la vieittesse. Ninon préféra 
son obflcwrité volaptaeiise à 
l'esdavage briitant de la cour, 
ïln va-hn vovl ut-on la ramener 
à la religioîi , elle n'en fit que 
plaiaanter. « Vousfifavez , dit- 
elle à Foulenélle, ie parti qne 
j'aurais pu tirerde «Bon corps, 
je pourrais eaoore mieux ven- 
dre mon âme; les janséniste» 
et les molinistes la dispulent». 
!N mon n'aimait pouctant point 

Îue Ton fit parade d'icré'ligion. 
fn de ses amis refusant de 
voir son curé ^aas une mala- 
die , «lie l'introduisit elle* 
même dans sa chambre , et 
dit au curé .'«Monsieur , faites 
Votre devoir , je vous assure 
que , quoiqu'il raisonné , ri 
n'en sait pas plus que vous et 
moi ». Sa maisom fut le ren- 
dez-vous de ce que la cour 
et la ville avaient déplus poli, 
et de ce que la i^publique 
des lettres avait de plusâHus- 
tre. Scarron la consul lait sur 
ses romans, S*.-Evremondsur 
ses yers , Molière sur ses co- 
médies , IFontenelle sur ses 
dialogues. 3Elie mourut com- 
me elle avait vécu; les appro- 
ches de lamort n'altérèrent pas 
la sérénité de son ame:e lie con<* 
servaj usqu'auderniermoment 
lés agrémens et la liberté de 
$ou esprit. 4« Si Ton pouvait 



L E W 

croire, disait-eJle quelquefois 
comme M"»« de Ghevreuse , 
qu'en mo«irafit on vâ caeser 
avec tous ses amis dans l'au- 
tre monde, 14 serait doux de 
penser à ki mort h. -Getle fa- 
meuse caurtisanne laissa de» 
etffans : Tun devint oflRcter de 
mai'lne. Avant. qu'il vînt an 
monde , un m iU taire et un 
ecclésiastique se disputérreHt 
l'honneur de la peteraité. On 
s'en remit au sort; on prit 
des dez, et l'abbé perdit, 
qooique les parietîirs fusseikt 
pour lui. L'autre périt àe la 
manière la plus tragique, il 
devint amoureux* jde sa propre 
mère, à qui ii ne croyafit pas 
appartenir de si près ; mai» dès 
qu'il eut découvert ^e secret 
de sa naissance , il se poignar* 
da de désespoir. Ninon cati^ 
nut Voltaire enfant , et pres- 
sentit ce qu'il devait être aa 
jour. Elle lui fit dans son tes- 
tament un legs de 2000 liv. 
pour acheter des livres. Jejttoe 
encore, et déjà fort aimée , 
elle eut une maladie dans la- 
quelle on désespéra -de sa vie. 
Ses amisia plaignaient de naoa- 
rir si jeune, el d'être enle- 
vée à tant de cœurs qui l'a i- 
maient. — Hélas! dit-elle , je 
ne laisse que des mourans. — ^ 
Bret et Damours avocat au 
conseil , ont écrit sa vie. Ce 
dernier a donné des Lettres 
qu'il a supposées écrites par 
Pïinon au marquis de Se vi- 
gne. Ces lettres tte sont pas 
sans mérite ; mais elles n'ont 
pas celui d'être de Ninon. JLeB 



L 1 W 

rrates lettres de oette fille ai- 
xnabie^élaieiit moina rechet- 
chées el'plus <léltc£rï«s : on en 
<rouv« «juekjues-wnes dans \e 
Becueil d^e» œuvres ée S*.- 
Ëvreuftdnâ ^ et daûs l'esprit de 
cet afBle«r par<de Leyi?ê. On 
y trouvé aussi le «portraiit que 
cet aatfeur a fétit de Dïînoa , 
|)ortraît qui peint wfiiewx que 
tout ce qu'on « pu dire les 
eontrastes qui se trouvaie»* 
tlans son caractèï*e. Le Voici : 

. «XHnduljg^nte et ft&ge nature 
>î À formel'ame de Ninon , 
y» Delà volupté d'£p!bure 
» 'Et de 'la vertu de taeon ». 

De«fi¥, (lPierpe^<îo!i8eil- 
îerrd'état, mort en 1^7 r , fut 
pendant-le siège de Faris, l'un 
des istendans de }u»t4oe, de 
police et des finances. Le siè- 
ge iim il retourna à la cour, 
t)ù Tonse servit de lui enl)ea^- 
eaup d'occasions 'i«»p«rtantes. 
On a iimpri^aié ses Mena, con- 
tenant l«iiat. desgaerrescivi- 
les dds années 1649 ^ suivan- 
tes , principalement de Of^les 
rie &uienne. ils ent paruien 2. 
vol, rii-i2,«ft î7a9.L'«utenr 
la'y dit presque que ce qu'il 
â vu, et il a eu part à lapWfô 
grande partie 4eB choses <pi'il 
raconte. 

LfiWFA^T , (©afvid) domi- 
nicain , iïiort*à Paris en r(>88 
%. 85 ans , publia plusieui*s 
compilation^. Les principales 
90nt iSilflia Bernadiàna; Biblia 
jtugmtittiana ; Biblia Thoma 
yA^iiinatis ^ en trois vol. m*4^. 



L E N î4r 

-^ Un gros recueil dès Sen- 
tences de S^- Augustin, sous 
le tilre de Concordanua Au» 
guHiniantt ^ 2 vol. fit- fol. -— 
Une Histoire générale, super- 
ficietie et mal éciiite , en 6 
vol. i«-ra, 1684. 

Lentaiït, ( Jacques ) né A 
Bazoche en Bance,4'aD 1661 , 
d''iiii père ministre , se dis* 
tiflgua à SdHBCi^ur et à Genève 
où il 6t oes éludes. Il passa 
à Heidelbergen 1682, et y 
obtint des places de tntmistre 
ordinaire de l'élise française. 
Obliigé de se reti^rer à Bei'liti , 
il y <f<u4 prédicatear de 4a reine 
de Prusse et membre de i'a- 
cad. des sciences de oe^te ville, 
il md.urut d'une paralysie en 
1728, à 67 ans. C'était un 
homme d'une physionomie 
fine , avec un air simple et 
un eai?térieur négli^. Il par- 
lait peu , mais bien , et d'un 
ton insinuant. Ses meilleups 
Ouvrases sont : Histoire du 
Couoiîe de Constance , a vol. 
nt-4** , 1727 ; celle du Concile 
de P4se, 2 vol. m-4'*^ 1724; 
celle du Concile de Baie , 
1731 , même formât et <même 
nombre de voL — Nouveau 
tTe^^ament , trad. eu français 
»ur l'ôriigina'l g?ec , avec des 
noies ntïérales, avec Beau- 
sobiîc,«.n 2 vol. m-4?.— L'His- 
toire de la papesse Jeanne, 
*6^ , i«-f 2. Vignotfes donna 
une nouvelle édit. de cet t>u- 
vrage en 1720, en 2 vol. z/i-12, 
avec ^es augmentations con- 
sidérables. «-^Une Traductloii 



143' L E N 

laline d» livre de la Recher- 
che de la Vérité , 2, vol. in- 
4®. — Poggiana en 3 vol. in- 
12, ^ Des Sermons, 2, voL 
2/1-12, — Des Ecrits de Con- 
troversée Le plus connu est 
intitulé : Préservatif contre 
la réunion avec le Siège de 
Home , 1726 , en 5 vol. in-S*^. 
— Plusieurs pièces dans la 
Bibliothèque choisie , et dans 
la Biblioth. germanique, à la- 
quelle ileutbeaucoupde part. 

Lenfant,(N.) prêtre et î)ré- 
dicateur , est un aes hommes 
de ce siècle qui se sont le plus 
distingués dans le ministère de 
la chaire, et. qui ont réuni le 
plus d'onction et de solidité 
dans la composition de leurs 
discours. L'aobé Lenfant prê- 
chait autant d'exemple que 
de paroles. Sa piété austère 
pour lui-même était douce et 
indulgente pour les autres. Il 
ne brigua jamais lesapplau- 
dissemens du public ni les 
dignités ecclésiastiques. Ce 
prêtre respectable fut massa- 
cré dans la prison des Carmes 
à l'époque à jamais exécra- 
ble du 2 septembre 1792. 

Lènglet , ( Pierre ) natif 
de Beauvais, recteur de l'u- 
niversité de Paris ep 1660, 
mourut en 1707.011 a delui 
«n recueil de Poésies héroï- 
ques , intitulé : Petrl Lengletî 
Carmina^ 1692,211-8®. 

LewgLET DUTRESNOY, 

( Nicolas ^ abbé , licentié en 



L E W 

Sorbonne , naquit à Beauvalf 
le 5 octobre 1674, et mourut 
à Paris le i5 janvieV 1755 à 
82 ans. Peu d'écrivains ont 
été aussi laborieux et aussi 
féconds que l'abbé Lengiet. 
La théologie, les sciences, 
la littérature, la critique , 
l'histoire occupèrent tour-à- 
tour sa plume. Après avoir 
fait ses premières études , il 
se livra d'abord à celle de là 
théologie ;.mais bientôt après 
il la quitta pour la science di- 
plomatique. Les connaissan- 
ces qu'il avait acquises en po- 
litique Ta^rant fait connaître 
du marquis de Torcy, mi- 
nistre des affaires étrangères , 
il fut envoya à Lille auprès 
de l'électeur de Cologne, allié 
de la France , ou était la cour 
de cet électeur. Il avait des 
ordres particuliers d'exami- 
ner la conduite des ministres 
de ce prince , et ou l'avait 
chargé de la correspondance 
étrangère de Bruxelles et de 
Hollande, Pour que sa pré- 
sence n'inspirât aucun soup- 
çon, il fut admis auprès de 
l'électeur en qualité de pre- 
mier secrétaire pour les lan- 
gues latine et française. Ses 
corresppndances lu ihrent con- 
naître les trames secrètes 
de plusieurs traîtres que les 
ennemis avaient gagnés en 
France. La découverte la plus 
importante qu'il fit dans œ ^ 
genre , fut celle d'un capi- ' 
taine des portes de Mons^ 
qui devaitlivrer aux ennemis, 
mo3;ennai)t loo^oço piastre^à. 



t E N 

ftoti-seulement la ville , maïs 
encore les électeurs de Colo- 
gne et de Bavière oui s'y 
étaient retirés. Le traître fut 
convaincu : il subit la peine 
de son crime , et fut rompu 
vif. L'abbé Lenglet se signala 
encore dans le inéme genre en 
171 8 , lorsque la conspiration 
du prince Cellaraare , tramée 
par le cardinal Alberobi « fut 
découverte. Plusieurs sei - 
gneurs furent arrêtés; mais 
on ignorait Je nombre des 
conjurés. Lenglet fut choisi 
par le ministère pour péné- 
trer cette intrigue. 11 ne vou- 
lut s'en charger , que sur la 
promesse qu'aucun de ceux 
qu'il découvrirait ne serait 
condamné à mort. Il rendit 
de grands services à cet égard; 
et non-seulement on lui tint 
parole par rapport à la con- 
dition qu'il avait exigée, mais 
encore le roi le gratifia dès- 
lors d'une pension dont il -a, 
joui toule sa vie. L'abbé Len- 
glet avait eu occasion de cpn- 
naître le prince Eugène après 
la pri^e de Lille en 1708. Dans 
un voyage qu'il fit à Vienne 
en 1721 , il vit de nouveau 
ce prince , qui le nomma son 
bibliothécaire, place qu'il per- 
dit bientôt après. L'abbé Len- 
glet ne sut jamais profiter des 
circonstances heureusc^s que 
la fortune lui oft'rit , ni des 
protecteurs puissans que son 
mérite et ses services lui ac- 
quirent. Son amour pour l'in- 
dépendance étouSa dans son 
cœur la voix de l'ambition : 



L E N 143 

îl voulut écrire, penser, agir 
et vivre librement. Il dépen- 
dit de lui de s'attacher au c£^r- 
dinal Passionnel, qui aurait 
voulu l'attirer à B.ome ; ou à 
leBlanc, ministre delà guerre: 
il refusa tous les partis qui . 
lui furent proposés. Liberté ^ 
libertés telle était sa devise. 
Il ne pouvait souffrir qu'on lui 
retranchât une seule phrase : 
et s'il arrivait qu'un censeur 
rayât quelque endroit auquel 
il fut attaché, it le rétablis- 
sait toujours à l'impression. 
L'abbé Lendet aimait mieux 
perdre sa liberté , qu'une re- 
marque , qu'une seule ligue- 
Il a été mis à la Bastille 10 
ou 12 fois dans le cours de 
sa vie : il en avait pris en 
quelque sorte l'habitude. Ua 
exempt appelle Tapin , était 
celui qui se transportait ordi- 
nairement chez lui pour lui 
signifier les ordres du roi. 
Quand l'abbé Lenglellevoyait 
entrer, il ne lui donnait pas le 
tems d'expliquer sa commis- 
sion , et prenant le premier 
la parole : Ah , bon jour\. M, 
Tapin J Allons vite ^ disait-il à 
sa gouvernante , mon petit pa^ 
quet , du linge ^ du tabac , etc, 
et il allait gaiement à la Bas- 
tille avec M. Tapin. L'abbé 
Lenglet fit paraître son livre 
de t Usage des romans^ avec 
un catalogue des romans^ 1735 
sous un nom supposé. Cet ou- 
vrage fut proscrit à sa nais- 
sance comme un livre scan- 
daleux ; et l'abbé, pour se 
justifier en quelque sorte d'é- 



J4i L E N 

tre Taufeur de ce livre, don- 
na au public sous son propre 
nom V Histoire justifiée contre 
les romans; c'était le con» re- 
poison du livre préeédeut ; 
^ais Tantidote parut plus Fai- 
ble que le venin. Lorsque l'i/- 
sage des romans parut , M. 
Hérault , lieutenant dç police 
fit venir L'abbé Lenglet. 11 lui 
dit qu'un libraire & Rouen , 
détenu à la Bastille, l'avait 
assuré qu'il était l'auteur de 
Y Usage des rojnans y ^\2kT quoi 
l'abbé Lenglet lui répondit 
que cela uétak pas possible, 
puisqu'il était actuelleûaent 
occupé à réfuter cet ouvrage. 
Rien cependant n'était plus 
vrai. L'abbé Lenglet s'est prin- 
cipalement fait conn£Htre par 
sa Méthode pour étudier l'his- 
toire^ avec un catalogue de^prin- 
cîpaux historiens» On doit à 
l'abbé Lenglet une nouvelle 
traduction de l'Imitation de' 
J.-C. qu'il fil paraître en 173J , 
et .qui est remarquable par 
le vingt-sixième cliapitre du 
premier livre qui manque 
dans toutes les éditions , et 
que l'abbé LengJeta recouvré 
en consultant d'anciens ma- 
nuscrits. Dana le texfts qu'il 
était occupé de cette traduc- 
tion^ il songeait à donner 
une édit. des satyres et autres 
œuvres de Régnier , où sou- 
vent il éclaircit un texte li- 
centieux par des notes encore 
plus licentieuiies. Il avait déjà 
donné. une édit. in-4** de Marot 
plus magnifique qu'utile, et 
sexuée de plaisanteries obscè- 



L E N 

nés et qtielquefois malignes» 
Cet abbé , qui était parvenu 
jusqu'à l'âge de Ha^ans, pé- 
rit d'une manière funeste au* 
près de son feu. Il lisait un 
soir pour son malheur une 
brochure nouvelle qu'on lui 
avait envoyée : il s'endormit 
et tomba la tâte la première 
dans le feu. On vint à son 
secours; mais il était, trop 
tard ; on le trouva à moitié 
consumé. Ses principaux ou- 
vrages sont ; Un Nouveau- 
Testament en latin , enrichi 
de notes historiques et crit. 
à Paris 1703, a vol. zn-i6. 
réimpr, en 1735 , même for- 
mat. — Ra^ion4rium Tempo' 
rutn du savant Petau , conti- 
nué depuis 1631 jusqu'en 1701 
2 vol. in-iz, à Paris 1700. — 
Commentaire de Bupuy sur 
le Traité des liberté» de i'£- 
glise gallicane de Pierre Pi-* 
ihou, ijiS; 2 vol, fii-4^— 
L'Imitation de J.-G. trasduite 
et revue sur l'ancien original 
français, d'où l'on a tiré un 
chapitre qui manque dans les 
autres éditions, Amst. 1731, 
in- 12. — Arresta Amorum ^ cum 
commentariis Benediçti Curtii « 
1731 , e» 2 vol. m- 12. —Ré- 
futation des erreurs de Spi- 
nosa, 1741 , i/i- 12.-^ Œuvres 
de Clément , Jean et Michel 
Marot, la Haye, 17*9, en 
4 vol. /;z-4®. et en 6 vol. f«-i2. 
L'abbé Lenglet se cacha sous 
le nom de Gordon de Per- 
cel. — Les Satyres et autres 
œuvres de Régnier, er. 2/1-4^ 
On lui a attribué des édit. 

de 



77 

de VAloysia Sigea , du Càbi-f 
liet satyrique. — Le roman 
dte la Rose ," ïivec d'au(re& 
ouvrages dé'Jean de Meung, 
^735, Parif, (Rouen) 3 vol. 

" -^-' Une édition de Catulle , 
Properce et Tibulle, compa- 
rable à celles des Elzévirs, 
pour la beauté et la correc- 
-tion , à Leyde , ( Paris ) chez 
Coustelier, 1743, in - 12. — 
liC 6« volume des Mémoires 
de Condé , 1743 , f«-4*', Lon- 
dres, (Paris) belle édition. 
— Journal de Henri 111,1744, 
en 5 vol. /;i8°, Paris , sous le 
nom de Cologne , avec un 
grand nombre de pièces cu- 
rieuses sur la ligue. — Mém. 
de Comines , 4 v. f/i-4^ I747» 

' — Une édition de Lactance. 
-^Mémoires de la régence de 
M. le duc d'Orléans, 1749 , 
en 5 vol. m -12. L'abbé Lén- 
glet n'a été que le reviseur de 
cet ouvrage, qui esl de Pios- 
àeus. Il a ajouté des pièces es- 
sentielles, sur-tout la conspi- 
rât ion duprince de Cellamare, 
et l'abrégé du fameux sys- 
tème. — Métallurgie d'Al- 
phonse Barba , traduite de 
respaguol en français, 17^1, 
5 vol. i«-i2; le 2^ vol, esl de 
Lenglet . — Cours de chimie , 
de Nicolas le Fevre , 1761 , 
5 vol. irt-i2, dont les deux 
âm-niers sont de l'éditeur. — 
Méthode pour étudier l'his- 
toire , avec un catalogue des 
principaux historiens , en 12 
vol. i«-i2 , efen 7 vol. z/i-4^ : 
le meilleur ouvrage que nous 
ayous eu cegenre.Lès anglais 

Tome IF, 



S 

et les italiens ont traduit cet 
ouvrage, qui a éjté réimprimé 
en I772,eni5 vol. £n-x2, avec 
des additions et des correc- 
tions. — Mélhode pour étu- 
dier la géographie.La dernièro 
é'dition est de 1769, iô vol.* 
i/2-i2. ^ De l'usage des Ro- 
mans , où l'on fait voir leur 
utilité et leurs différeiis ca- 
ractères, avec une Bibliothè- 
que des romans , 1734 , 2 vol, 
/7Z-I2. — * L'Hiâioire justifiée, 
contre les Romans , 1735 , 
m- 12- C'est le contre-poison 
du livre précédent. — Plaa 
de l'Histoire générale et parti- 
culière de la monarchie fran- 
çaise. Il n'eu a donné que trois 
vol. — Lettre d'un. pair de la 
Grande-Bretagne sur les af- 
faires présentes de l'Europe, 
ij^S^m'i2 : elle est curieuse. 

— L'Europe pacifiée par l'é- 
quité de la reine de Hongrie, 
par M. Albert Van-Heussen» 
etc. Bruxelles, 17^3, i«-i2. 

— Calendrier historique , où 
Ton trouve la Gé^alogie da 
tous les pi-inces de l'Europe , 
1760, in-24. — Diurnal ro- 
main, latin et français; 2 vol, 
in- 12, 1705. -^ Géographie 
des enfans, in-iz; très-ré- 
pandue. ^Principes de l'flis-^ 
toire , 1736 et années suiv. 6 
vol. in 12. -r- Histoire de la 
Philosophie hermétique , 3 
vol. zn-i2, Paris, 1742. — 
Tablettes chronologiques, pu- 
bliées pour la première lois 
en 1744» en 2 voK in-^^. et de 
nouveau en 1763. — Traité 
historique et dogmatique sur 

^9 



146 LEO 

les apparitions , les visioas , 
etc. 1751, 2 vol, m-12: cu- 
rieux ©t judicieux. —Recueil 
de Dissertations anciennes et 
iiouvelles sur les apparitions, 
lesvisiotis, les songes, etc. 
4 vol, in-iz , 1762 : collection 
plus ample que bien choisie. 
— Histoire de Jeanne d'Arc, 
1763 , i«-i2 , en 3 parties. — 
Traité historique et dogma- 
tique du secret inviolable de 
la confession, Paris, 1713, 
2/1-12. — Michaultapublié,en 
1761, dés Mémoires curieux 
pour servir à Thistoire de la 
vie et des ouvrages de Tabbé 
lenglet. 

' Lenglet (E.-G.) a donné : 
De la Propriété et de ses raç- 
- ports avec les droits du ci- 
toyen , I vol.' i/i-8^ Paris , 
an VIII. 

Leonatid, (Nic.-Germain) 
né à la Guadeloupe en 1744» 
.pendant quelques années em- 
ployé dan^les affaires d'am- 
bassade de France, dans les 
dernières années de. sa vie 
lieutenant général de l'ami- 
fauté dans sa patrie , mourut 
à Nantes , le 6 janvier 1793. 
liéonard est un des poètes 
franc. qui aconstamment mon* 
tré combien soname était hon- 
nête et sensible, par l'objet con* 
tinueldeses travaux. Un écri- 
Ârain , en effet , qui dans tout 
le cours de sa vie est sans 
cesse ramené par son pen- 
chant à peindre les charmes 
de rinnocence, de l'amour. 



LEO 

delà mélancolie, toutes I^s 
délices champêtres , les grâces 
de l'enfance , l'iiitérét qu'insr- 
pire la vieillesse , a nécessai- 
rement l'ame doqpe et hon- 
nête : car ceux qui l'ont cor- • 
rompue , ne la nourrissent 
point de pareilles images. Léo- 
nard se tait aimer en faisant 
aimer la vertu. L'idylle, sorte 
de poésie , qui , depuis M*^*. 
des Houlières, a été cultivée 
presque toujours infructueu- 
sement parmi nous, est le 
genre dans lequel ce jeune 
çoéle s'est sur - tout exercé* 
Son ton est en général doux-, 
simple , naïf; ses tableaux 
champêtres offrent un agréa- 
ble tissu de pensées naturelles» 
délicates, embellies par une • 
versification simple, facile , 
qui forme le vrai caractère de 
cette espèce de production » 
dont la tendresse est l'ame, et 
l'aménité le coloris. A coté 
de ses idylles , on trouve dans 
le recueil de ses poésies, plu- 
sieurs genres dififérens qui en 
bannissent la monotonie. Ija 
pièce du Bonheur, le Chant 
auu barde , imité 4'Ossian ^ 
les Tombeaux , la Solitude « 
la Veillée de Vénus, sont d'un 
style plus élevé que la plupart 
de ses autres poésies pasto- 
rales. Quelquefois de petites 
pièces qui n'offrent qu'une 
idée ànacréontique,ou un trait 
de sentiment, succèdent à des 
idylles d'une assez longue é- 
tendue , et d'une forme dra- 
matique. On retrouve dans set 
ouvr. des idées d'^QucTéon ^^ 



de Saf)ho , de Catulle , de 
TibuHe, de Virgile , d'Ho- 
race ', de Gessner , dC' Thom- 
pson , efc; , • et elJes y sont si 
heureusement fondues qu'el- 
les seail>4ent lui appartenir. 
On lui.a 'reproché, avec rai- 
son, le défaut des productions 
dugeiiredescriptiuC'est quel- 
quefois un entassement de 
oescriptiotis et d'images qui , 
pour la plupart^ sont belles , 
brillantes et poétiques , mais 
dont la Idngue accumulation 
finit par fatiguer. On a de lui 
les ouvr. suivàns: Idylles mo- 
rales i Paris , 1765 , in -8^ — 
Bpître à un jeune homme sur 
la nécessité d'être utile , et 
sur l'usage des talens , 1768 , 
7n-8**.— Essais, de littérature, 
Paris, 1769, 2/1-12. — Là Re- 
ligion établie sur les ruines de 
ridoJâtrie, poëine cour, par 
l'acad. de l'immac. Concept. 
de Rouen , Amsterdam, 1770, 
irt-S**. — Idylles et Poëmes 
chftmpêtres, 1776, i«-i8, Pa- 
ris , 178^5 , gr. hi'SP' — Le 
Temple de Guide , imité de 
Montesq.uieu , 1772, /«S**, n. 
édit. , augmefit.-de TAmour 
venoé, 1773 , f«.40, 1775, in 8^ 
— Xa nouvelle Clémentine 
ôuLetlrès d'Henriette deBer- 
ville , 1774 9 z«-i2 et /W-8**. ^- 
liettres de deux amans, habi- 
taus de Lyon, Londres et 
Paris, 1783, 3 V. f«-i2, nouv. 
edit. 1795, 2 vol. z/ï-i8. — 
Œuvres , Paris , 1787, 2 vol. 
f«-i2 , 1788 , 5 vol. z/i-8^ — 
Pièces dans l'Alûianach des 
Muses, 



t E 1? 14'/ 

Leoïî lus, poète Jatin dé * 
Paria, célèbre dans le i2« siè- 
cle, par l'art de faire rimer - 
l'hémistiche dé chaque veri 
avec la fin. 

et Dcemon langtiebat ^ monachtià 

» tune esse volebat; 
» jitst ubi convaïuici maoât ni 

» atltèfuUvK w 

Il mit eu vers de ce genre 

Eresqlie tout Tanc. Testament* 
les vers barbares furent ap- 
pelés léonins; non paç'ce que. 
Léonins fut rinventeui: de 
celte ineptie , fort e» vogue 
avant lui, mais parce qu'il y, 
réussit mieux que les autres. 

LioTAtTD , ( Vincent \ jé- 
suite , né dans le dioc. d Em- 
brun, en 1695, habile mathé- 
maticien, mort le 13 juin, 
1672 , a publié un ouvrage 
savant , où il montre que Ton. 
travaille vainement à la dé-, 
monstratiou de la quadrature, 
du cercle. Il a pour titre : 
Examan circuit quadraturœ •. 
Lyon , 1654 , i«-4**. 

Lepan , ( Edouard-Marîe* 
Joseph ) né à Paris le 2 jan- 
vier 1766 , rédacteur et pro- 
priétaire du Courier des spec- 
tacles , a donné : Les Prin-. 
cipes les plus généraux de la 
langue française, en vers fran- 
çais,^ Paris, chez Didot jeune^ 
décembre 1788; — les Confi- 
dences trompeuses , comédie 
en 3 actes et en vers, jouée en 
Tan VII au théât. de Molière ; 
et plus. aut. pièces de théâtre* 



148 I, E P 

Lepatjte , ( Jean- Andfë ) 
horloger à Paris , a donné la 
Descript* d'un nouvel écliap- 

Sement , 1763 ; — un Traité 
'horlogerie, i jSS, 17,^^, z/?:4°â 
et la Description d'une nou- 
velle |)j3iïdul0 , 1760. 

LmàutTE f i Nicole -Relue 
ÉtaM de la Briere ) femme 
du précédent ^ naguit à Paris 
le 5 janvier 1723, et mourut 
dans bette ville le 6 décembre 
1788. M<i«. Lepaule mérite 
d'être citée parmi le petit 
tiombre de femmes qui ont 
donné Fexemplè d'un goût dé- 
cidé pour les sciences. Dès sa 
. première jeunesse, elle dévo- 
ilait les livres ; aile passai! les 
îiuits à ses lectures , et se dis- 
libguaît dans la société autant, 
car son esprit que par sa viva- 
cité et par ses grâces: En 174Ô, 
élte épousa Lepaute l'aîné qui 
commençait à se faire cori- 
liaitre par ses rares talens dans, 
son art, et elle coopéra à son 
Traité d'horlogerie. En 1757, 
elle concourut avec Clairaut 
et Lalandean travail que ces 
deux astronomes avaient «n- 
it-epris pour calculer Tattrac* 
tîon de Jupiter et de saturne, 
«ur la comète prédite par Hal- 
ley j afin d'avoir exactement 
«on retour. En 1769 jusqu'en 
1774 < elle travailla à la Con- 
naissance des lems , ouvrage 
que Tacadi des sciences pu- 
bliait chaque année , pour 
l'usage des astronomes et des 
navigateurs. lies calculs du so- 
leil ^ de !a lune, et de toutes 



Iesplanét€3, qui se.trottveift 
dans le i8« vol* des Ep^aénap- 
rides , jDublié ea i^^^ t aont 
de M*^®, Lepaatç. En. 1764 ^ 
elle calcula^ P9Mr tout^e Vé-^ 
tendue de TEurope, réclips© 
annullaire du .S|9^)eiL,::pr4aile 
pour le i«* avril de cetie ajar* 
née.; et elle publia, une Carte 
où Ton voyait de quart-d'heure 
en quart-.d'h;eui;& la iB&arch^ 
de Téclipse, et ses différente» 
phases. A Toccasion de plu-» 
sieurs éclipses, qutelle < avait 
calculées, elle sentit l'avan- 
tage d'une T^blç des, angtea 
paraHactic£uô* ,, et elle ea fil 
une très-étpndu0., qui parut 
; dans la Conijiaissance des temk 
dé 176.^, et dpip^.le livre u>(i- 
lulé i.Expoiit on du caj£uia$» 
îrottomique. M*^*- Lepaute « 
fait encor^e plusieurs Mém, 
. pour . J'ac^délixie, ; de Béliers 
dont elle était associée.. 'Mais 
parmi les services qu'elle a 
.rçnd.us à rastronomie.>pn doit 
citer principalement 1q .sain 
qu'elle eut en 1768 de faire 
venir un neveu de son mari, 
alors âgé die i5 ans^tDourTat^ 
tacher uniquement à l'astro-, 
nom le. C'est Lepaule d'Age- 
let , reçu en 1785 à l'acad. d£a 
sciences , et dont, le vo^^age 
aux terres australes enj 1772 *- 
et lé voyage autour du mo«.de 
en 178Ô , prouvent que M*^^ 
Lepaute a été uijie à raslro- 
nomie deplus^d^une manière^ 
Cette femme savante fi^t enr 
levée par une fièvre putride, 
au milieu des soins assidu» 
qu'elle donnait 4 son mari 



L E t? 

«ûalade, et auquel elle sacri- 
fiait depuis long*lenis ses oc- 
cupatioâs les plus chéres', ses 
plaisirs et même sa santé. 

liEPECQ DE LA ClOTUKE , 

xnédeciu , associé de la ci-d. 
soc. TQy, de médec. dç Paris, 
membre de plusieurs acadé- 
m'ies,' On a de lui : Observa- 
tions s.ùr les maladies épidé* 
yniqoes, rédig. d'aprè? le Ta- 
bleau des Ëpidémiead'HJppo- 
crate , 1766 , în^^^, — Collec- 
lion d'Observations aur les 
fnaUdies et constitutions épi- 
fiéiuicpues , ouvrage qui com- 
pose une suite 4tâ, id ^nuées 
ri-observations, «ta, 1778 , 

»'..'» . » « « 

^ Lêipjgier , ( BeTnar4 ) gra- 
yeur ,'mort à Paris e» ja;ivier 
1755 . âgé d'environ 69 ans. 
On a de ce célèbre artiste un 
Catalogue raisonné des ta- 
bl^au^ du' roi , 2 voL 7/x-4^: 
puvrage ouriqux et instructif 
pour les peintres et lQs.ama-> 
teurs. 

Leqvinio ( Joseph^Macie) 
pé à Sar^eau , déf)artemeiit 
du Morbihan , ci-de.v. avocat 
à Vannes , inemb. de la- 1'«. 
assemblée légisiative ^ ensuite 
^e la convent^ nationale et de 
}a société d'agriculture de 
Paris , a publié^: Ëcole des 
laboureurs , ia-H\— Suppres- 
sion des religieux, extinction 
de la mendicité , in«8^— Les 
élections , ou lettre familière 
^ux laboureurs de Bretagne , 



li E R T49 

//1-8®. — Les trois chapitres 
ou la voix du patriotisme , 
Ml - h®. Toutes ces brochures 
et plusieurs autres qui ont 
paru en Bretagne avant la 
révolution sont imprim. chess 
Blouet 9 i libraire à Rennes. 
•^ Journal des laboureurs, 
commencé en Bretagne , et 
continué à Paris pendant un 
an ; une feuille par semaine, 
£/r-8^ — Les Préjugés dé- 
trui-fs , i/x*8** de 31^ pages 4 im- 
primé à l'imprimerie nation 
nale en 179a < a« éd. en 1793 , 
et une 3« en 1 794. ^— Riohesse 
de l'état ,'K)U.I)éla Navigation 
intérieure y /«-8^, imprimé en 
1792 à Tii^primerie nation. 
•«• Guerre de la Vendée et 
des chouans , i/i-ff* de a ^o pag. 
deux éditions dans la même 
année- -^Philosophie du peu- 
ple,. ou £Lémensde philoso*^ 
pliie politique et morale, mise 
à" la portée des habitans des 
campagnes , in - 12. ^ Beau- 
coup de Mémoires ou Opi- 
nions sur des objets traités 
dans les assembl. iiatiottales, 
et ftpécialemenl quatre Mé- 
moires relatifs aux domaines 
cougéables , impr. en 1790 ^ 
dont le premier est intitulé : 
Elixir du régime féodal, oa- 
tremem dit Domaine congéable^ 
en Bretagne ^ in-8^. 

Leri, (Jean de) ministre 
protestant, né à la Margelle, 
village de Bourgogne, fit en 
i556 le voyage du Brésil avec 
deux ministres et quelques 
autres protestan3,que Charles 



i5o L E B. 

Durand de Villegagnon, ch. 
de Malte et vice-amiral de 
Bretagne , avait appelés pour 
y former une colonie de ré- 
formés sous la protection de 
l'amiral de Coligny. Cet éta- 
blissement n'ayant pas réussi, 
Leri revint en France. Il es- 
suya dans $on retour tous les 
dangers du naufrage « et tou- 
tes les horreurs de la famine. 
On a de lui une Relation de 
ce voyage, imprimée zn-8® 
en 1578, et plusieurs fois de- 

Ïuis. Elle est louée par^ de 
hou. Leri se trouva dans 
Saucerre , lorsque cette ville 
fut assiégée par l'armée ca- 
tholique en iSyS, et il publia 
l'année suivante, in^b^^ un 
Journal curieux de ce siège , 
et de la cruelle famine que 
les assiégés y endurèrent. Il 
mourut à Berne en 161 1. 

Lebidant , ( Pierre ) avo- 
cat , né en Bretagne , mourut 
le 28 novembre 1 768. Il a laissé 
les ouvrages suivans: Examen 
de deux questions importan- 
tes sur le mariage, 1763, f«4^ 
— ^ Consultation sur le ma- 
riage d'un juif, I758,f/I-4^ 

— Code matrimonial , /n-4®. 

— Il a écrit encore sur d'au- 
tres matières , comme TAnti- 
financier, 1764,7/2-12, Institua 
tîones philosophie œ ^ l']bl ^ 3 
VOl.ilt-I2. 

Lkris , ( Antoine de) né à 
Moutlouis en Rous;8illon, le 
a8 fév. 1^2,^ , a publié : La 
Géographie rendue aisée , 



LÈS 

1783, 2n-8^. — Dîctionnaîrs 
portatif, historique et litté-» 
raire des théâtres, 1764, nouv*. 
éd. 1765, zn-8^ —Il a eu part » 
comme éditeur, au Sentiment 
d'un harmoniphile , I756 , et 
aux Après-soupers de la cam- 
pagne , 1759—64 , //i-ia. 

LeSBHOS DB la VEESANBg 

( Jiouis ) de Marseille* On a 
de lui : L'Esprit de S«.-Réal. 
— Dissertation sur les nour^ 
rices. — Lellres^ur les fem- 
mes. — Pensées de l'ami dei 
hommes. — L'Orpheline^ 
coméd. en vers et en i acte , 
1766, w-8^ — Le Philosophe 
soi-disant , com. en vers et en 
3 actes, 1766, zn-8^ — La Ro- 
sière ou le Triomphe de la 
vertu , com. héroïaue, 1766 , 
xn-8®. —Traité de la garance^ 
1769, //I-B^— Traité des Mû- 
rier» , 1769 , /n-8^ 

LESGALi>r&a (Antoine) a 
donné un |)oëme en 7 chaats^ 
sur la Peinture , 1778 , i«-8**« 

Lescallieh. ( Daniel ) On 
a de lui: Vocabulaire die^ ter- 
mes de marine , anglais et 
français, et français anglais ^ 

1 vol. inS^. — Relation de 
l'enlèvement du navire de 
Bounty, par G. Bligh , trad» 
de Tangl. 1790, i/t-8% 2«édit. 
i792,i«-8'^. i— Traité-pratiqne 
du gréement des vaisseaux et 
autres bâtimens de mer, 179 r* 

2 vol, 7/1-4^. — Essai histor* 
et méthod. sur la tactique na-' 
vale , trad. de TangU de J* 



LES 

Clark , 1792, m-4*. — Expose 
des moyens de mettre en 
valeur et d'admiuistrer la 
Guiane , oraé d'une carte , i 
vol. i/î.8^ 

' Xescalopier i>e Nourar 9 
maître des requêtes, né à 
Farift le 24 juillet 1709, mou- 
rut le 7 mars 1779. ^^ * traduit 
l'Aminte du Tasse, 1735, in- 
12 ; — le Traité du pouvoir du 
magistrat, de Groiius, 1701, 
in- 12,; — rSistoiré des Ca- 
pitulaites des rois français, 
sous la première et seconde 
races , uu Préi'ace de Baluze, 
1755, //1-I2. — iLe Traité du 

fouvemement ou de la repu- 
•iique de Bodiu, 1756, in- 12. 
Il a composé : les Ecueils du 
sentiment, 1756, in-12. — 
Le Ministère du négociateur, 
1763,7/1-8^ 

Lescabbot, (Marc) avocat 
au parlement de Paris , alla 
- dans la Nouvelle-France ou 
Canada , et il y séjourna quel- 
que fems. Ason retour, il pu- 
blia une histoire de cette vaste 
partie de l'Amérique, dont la 
meilleure édition est celle de 
Paris , en 161 2 , in-S^. Lescar- 
tot aimait à voyager ; il sui- 
vit en Suisse l'ambassadeur de 
ïrance, et il publia le Tableau 
des Xlli Cantons , en 1618 , 
i«-4° , en mauvais vers, 

Lescaudé de Gueneuil , 

chirurgien , a publié : Nou- 

I velle Méthode curative dçs 



IBS ï3x 

maladies vénériennes, 1754, 
i/i-12. 

Lesghassier , ( Jacques ) 
substitut du procureur-géné- 
ral au parlement de Paris , sa 
patrie, né &a i55o, mourut 
en 1626 à 75 ans. Pendant les 
fureurs de la ligue, il sortit 
de Paris, pour s'attacher à 
Henri IV, dont il obtint l'es- 
time et la confiance. La plus 
ample édition de ses Œuvres 
est celle de Paris en 1662, 
z«-4°. On y trouve des choses 
curieuses et intéressantes sur 
différentes matières de droit 
naturel et civil , et même sur 
des sujets d'érudition. On a 
de lui : Traité de la liberté 
ancienne et canonique de TE* 
glise gallicane. — Consulta- 
tion d un parisien , en faveur 
de la république de Venise , 
lors de ses différends avec le 
pape Paul V, 1606, in-/f. 

Lesgot, maître de musiq. 
à IN antes , a donné : L'Amour 
et l'Hymen , prologue , et la 
Fête de Thémire, pastorale 
en I acte ( paroles et musiq.) 
1761. — kecueil portatif des 
Chansons, 1766, in-8®. — Les 
Solitaires de Normandie (aveo 
Piis)i78a,£/i-8^ 

Lesne , ( de ) chirurgien, a 
publié : Traité des maladies 
chirurgicales , et des opéra- 
lions qui leur conviennent , 
ouvrage posthume de J. L. 

' Petit , 1774 , 3 vol. i«-8** 

Supplément au Traité de» 



iSa L S U 

maladies chirurgicales , 2776, 

Lessep , (de) employé dans 
Texpédition de la Perouee , 
eQ qualité d'interprète , a pu- 
blié : Journal historique du 
Voyage, depuis l'instant où il 
a quitté les i'régat tes françaises 
au port S^-Pie^^e et Paul du 
Xainstchalka, jusqu'à son ar- 
rivée en France, 1790, % vol. 

Lestiboudois, (ancien 

Îro fesse ur de botanique à 
iille.) On a de lui : Abrégé 
élémentaire de botanique, 
Lille, 1774, in-H**. — Cartes 
de botanique , disposées d'une 
manière toute nouvelle, eu 
J774. 

Lkthinois , ( André) avo- 
cat, né à Reims en 1735, 
mortà Paris en 1772. Il a pu- 
blié : Apologie du Système 
de Colbert , ou Observations 
juridico-politiques sur les ju- 
randes et les maîtrises d'arts 
et métiers* — Mémoire pour 
les serfs de S*. -Claude. — 
Requête au roi , pour le fils 
aîné du roi de Timor , 1768 , 

Leurye, ( Fr.-A. de ) chi- 
rurgien , à Paris , sa patrie , a 
publié : Traité de» accouche- 
mens en faveur des élèves, 
1770 , 7/Ï.8®, 2^ éd. 1777, f«-H°. 
-•-La Mère selon l'ordre de 
la nature; avec un Traité sur 
les maladies des eufans, 1772, 



L E V 

/n-i2. — Mémoire sur les 
avantages de l'opération césa- 
rienne, pratiquée à la ligne 
blanche. 

Leveille ,on a de lui : Ex- 
position, d'un système plus 
simple de médecine, r voL . 

Levesque de POUIXLI, 
( Louis ) naquit h Reims en 
1692, d'une famille ancienne , 
et mourut en 1750. Il monirà 
de bonne heure beaucoup de 
goût et de disposition, pour 
les lettres. L'académie des 
inscript ions, 'instruite de son 
mérite^ lui donna une place 
parmi ses membres. L'érudi- 
tion n'était pas sa seule qoa- 
tilé; il savait être citoyen. 
Ëlu. lieutenant des habilaus 
de la ville de Reims en 1746, 
il fit venir dans cette ville des 
eaux de fontaine plus salu- 
taires que celles de puits. Il 
établit , en 1749, des écoles 
publiuues de mathématique 
et de dessin, et il embellit les 
promenades. Pouilli était or- 
ué des fleurs de. la littérature^ 
sans avoir les épines de l'éru- 
ditiou. Sa Théorie des sentL- 
mens agréables, petit ouvrage, 
imprimé , pour la 4® fois , en 
1774, i/i-h^ est la production 
d'un esprit net et délicat, qui 
sai^ analyser jusqu'aux plus 
petites nuances du sentiment, 
il est plein d'une saine philo- 
sophie, et semé d'un grauid 
nombre d'idées neuves. Celles 
r qui ne le sont pas, prennent 

un 



im air de* n&iweaùté pav* la 
laaaief e dout l!auieuc lesmp*^: 

{^rochîs eL les^^présente à son 
ecieirr. Oa .é^ireraét peiÉt- 
être plus deiiaison^ plus d'en»* 
ahâînement k^t d'eDSieiKiU0eit>' 
tre ies d-ifférentea; pi^Ft ies cpiâ 
composent aa Théorie^ ( Viiyi • 
l!^rticle Burig/tx- ) > . .. 

(; Mifihat<*Fbili|q)e)'€enseiUef'- 
au parlemeiït d^Pmris, imc^t 
en 27S2, £|vat|t le goût des 
beaus-^tls. .Qa ini doit .îm 
Recueil de.pieires' gramées 
i^tiqueâ , sy^ «1 173174 s2 'vok 
iff-4%ciiriieiiixretredi«cbé«^ . 

. Xc^BS Q,U£:]iK LA RA^EA-LlikÉ^f 

(Pien»^'Àlexàttdré)d€ laoad. 
des iasori;pt«-etrb<8ll;e»4letàvds' , 
naqtnût àTraj^e&le 6 jaumer: 
1697 , et matiebt le 4 février 
i76a.JPierre*'Aiexandre *'ar-' 
FLYé'è Paria ^ publia un Essai 
de CGOQpQfais^B^nird la dédia- 
Vtfatioa et la poésie draralati- 
que. «ail e^pôrsti^; dit Lebcau^ 
être combat tir«'e| engager uite; 
querelb; Le silence du public» 
ij» déconcerta t pour s'eiî veci>-> 
ger, il. fit luinJQQtêuoe/la eriri- 

rie;de.soiU}uvrage; après^ceia 
eut été dittckiede le centre-' 
4tre>x. M donna depaia le& 
Ghaïuom- de Thibaud VI, 
comie de Cbampague et roi 
de INttvarre. «jC est dans; cet 
oo/yrage qu'il adonné lapre- 
mièreidee d'un système qu'il 
s'était formé, et dont nulle 
ooutradictioa oTa pu lefaire de- 
pantir. Jamais personne a*eut 
Tome ir. 



li E V. 153 

r«oàe plws» fpahfcaise: fotte- 
noént :paré3irehu«D faveur de sa' 
patrie , il ipoptiât cettejalousie: 
)»i$c)ue sur b la:iigase. Les an-" 
ciiBiis elM^alier» n ont jamaiS' 
cbnshnitu pour l'honneur de 
leiirft «damas ^ aveb phis dé' 
coilr<||6 et' dis oomslanc^è que 
!L«\rJ8s<fcre,'po«r sotuletiii? I0& 
prfvJAè|«!i me la tângut^fran^^ 
ça«»r îl . w nptmpu plus d'uno 
lanêe diaiift cette académie* 
$elfi»"liM^ etié lùaéïen em" 
pmaié^ «llie nedoU rien a1% 
langtle latine ; tous ItB mots 
q»i la^ eômpdsèiyt lui appar* 
tieanenlt à Mvfê patrimc^ial : 
ncttir^rlon» edoofelbeUique ; 
et si-quel^esMiiks «te^nm ter- 
Qjes -oHt quelqu'dS^nfté aveb 
ceiwB *du^ latin i ce n'est pa* 
cffàii^ en sortant , c'est qu ib 
apbt nés «amoiJbU ; ils leur 
r^ssemblentcommejumeaux , 
^ ti(m> pus Gomi»edes fils à 
leuf père ». Si ce ton demi- 
badin est propre à répandre 
q^uelqu^ ridicule sut les sjrs- 
vètm» liftéra^eâ de Levesaua 
de Ja Ravalière'y'le Beau 1 en 
dédommege en reudant son. 
caitatdéiie^/ vraiment respecta- 
ble. Il fut reçu à l'âdvd. de$ 
belles-lettres eti^ 1743 , et il y 
a: de lui pinceurs Àfémolre^ 
daurle ReCueii à& «çtte acad.^ 
Ou a de ïui : une édi:tion des 
p&édieft du roi de( Navarre ea 
174a , % vol. f;t-8*. -i^ Cosapa- 
raisoifi de la dâekmiat ron , avec 
la poésie dramatiqpue, 17^9 
imi2(-^Ooutes sur te^^auteurs 
des Annales de S^.-£ertin , 

ao 



i54- L E V ^ 

. L€tEsçiJE,(Pierre'CharfesJ 
né à Paris le ab Bi&v^i^Qb,^. 
professeur de morale et .d'his- 
toire au collège die .FraBcerj 
ci-dev. de Tacad. das4iiscri{>t. 
et belles-lettres , et maintenant 
de Tinstifut national On a de 
lui : Les Kéves d'Aristobub, 
philosophe grec, suivis d'tm 
Abrégé de la vie de Formose^ 
philosophe français, Pafis , 
1761 , t vol.i«-i2,IieS'méœes, 
GarlsEOuhe, 176a. Les mêmes» 
irad. en italien par la comtesse 
GiiiUelmine d'Anhalt, et pu- 
bliés par Frédéric- Auguste, 
prince de Brunswick, Berlin , 
1-768. — Choix dePoésies.de 
Pétrarque, trad. de l'italien , 
Paris, 1774» I vol. in-ia; 
nouv. édit., corrigée et aug- 
mentée, Paris, 1787, aval. 
1/1-12, — L'Homufie moral, 
ou l'Homme Considéré tant 
dans l'état de pureaature que 
dans la société, Amst. 1776, 
I vol. petit in-8^ ; réimpr, à 
Lyon , sous le titre d'-Amst, 
1775 , gr. in-H^ , et à Bouillon 
sous le titre d'Amslerd. 1776, 
zn - 12. Le même ouvrage, 
sous le titre de i*Homme mo- 
ral, ou les Principes des de- 
voirs , suivis d'un apperçu sur 
la civilisation , 4® édit. corri- 

fée et augmentée, i vol if^iz^ 
^aris, 1784. — L'Homm« 
Sensant, ou Essai sur l'hist. 
e l'esprit humain, Amsterd. 
1779, I vol. iA-<:i.— Histoire 
de Hussiei Paris, 1782, 5 
voL in-ia; réimpr. a Yverdun , 
même année • 6 vol. in-12.— 
Histoire des diSerens peuples 



BE V 

■sohmi^ à 'la dooadiuilîon de»' 
Russes , ou suite de THist. de 
Russie, 2 vol. ût-i2-, Paris , 
1783* La même Histoire de 
Russie , nouv. éd il. corrigée , 
augmentée etconduitejusqu'à 

1 la^durègnedeCàlfaerinelI, 
8 vol. gr. m*8^, Hambourg, 
1800 et Pafisan VIlI.(L'Hist.. 
des peuples soumis à la Russie 
est comprise dans cet te éd i t. ) 
— * Eloge histor. de l'abbé de 
Mabiy, qui a partagé le prix 
extraordinaire proposé par l'a* 
cad. des inscript. et belles- 
lettres , inS^ , Paris,. 1787. 
— ^' lia France sous tes cinq 
premiers Valois , ou Histoire 
de France , depuis la mort de 
Philippe' de vah>ïs, jusqu'à 

■ la naort de Charles, Vil , pré- 
; céàm d'une inirodtiçtioo dans 
laauelle on suit tes révolutions 
, et tes progréside lamolurchie, 
depuis le règne, de Pépin jus* 
qu^a la mort de Charles- le* 
Bel, 4 vol, itt-ia., Paris ^ 1788. 
'— .Dictionnaire des arts de 
peinture, sculptnre et gravure, 
par Watelet,deracad. franc, 
et Leyesque, de Tacad. des 
inscriptions et belles- lettres, 
5 vol, gr. i/i-82., Paris, 179a, 
Le même Dictionnaire .dan^ 
l'Encyftlopédie méthodique^ 

2 vol, m-4^ , 1788 et 1791.— 
— Hist. de Thucydide , trad. 
du grec , 4 voL in-4^ et i«-8^ , 
Pana, an IV (1795). — Plu- 
sieurs Mém. , dans les Mém. 
de l'institut national* -— Dans 
la Collection des Moralistes 
anciens, publiée par Didot 
l'aiué et Debure : Pensées lao^ 



LE V 

m\e% de Gonf ucias » i rolume, 
1 782. — Pensées morales de 
divert auteurs chinois, i vot. 
3782. — Caraetères de Théo- 
phrasre , 1 vol. i782,— PeMées 
morales de Cicëpon^ i voL 

1782. --* Sentences de Théog* 
nis , Phopylide , etc. ^ i vol. 

1783. — Les Entretiens* mé- 
morables de Socraie 9 traduits 
du grec de Xénophon 9 2 vot 
1783. — Apbphtnegmes -des 
Jjacédémonietis , extraits de 
Plutarque, i vqL an 11(1794). 
— Pensées morales de Plu* 
tarque, 2 vol.' an III (1795). 
—-Vies et Apophthegmes des 
philosopiies grecs, i vol. an 

In (1795). 

Lbvesque , (Marie-Louise- 
Rose ) fille du précédent , 
maintenant M»«. Petigny de 
S^-Ronlain, née à Paris le 5 
novembre 1768, a publié •: 
Idy llesou Contes champêtres, 
z vol. petit iiM2 , Paris, 1786, 
traduites en allemand , par 
Reinhart. 

Levesque. (Maurice) On a 
de lui : Tableau politique , 
religieux et moral de Rome 
et des Ëtata ecclésiasticpies , 
1791 , wr-8®. — Esprit de la 
constitutfon frangaise, 1792 , 
I0-18. .«. Cours élémentaire 
de morale, 1796 i in^\ 

Levksque , ci-dev.profess. 
d'hydrographie à Nantes > a 

Îmblié : Tables générales de 
a longitude du Donagésime 
«alcttlées pourtootes les lali» 



L E V 155 

tudes terrestres, 1776, i vol. 
7«-8®- — * Le Guide d.u naviga- 
teur, i';P79y fn-8^ 

* 
• liZtKAVH ( B. 5" a pnblié : 
Réflexions- sur l'infinence des 
a;firécticNâs morales d&ns la ra- 

Î;e, ou dans les maladies qui 
ut sont analogues, i voL m-i2f 
Pari», an VIII (1800). 

Levrbt, (André) chirnr* 
gien , né à Paris en 1703 , 
mourut le 22 janWer 1780. IL 
s'appliqua de banne heure à 
là chirurgie. Bientôt le célè** 
bre SamuelBernard distingua 
son mérite,et se l'attacha. On 
ne peut parler de cette circons^ 
tance sans faire connaître det 
détailsaussihonorablespourle 
finaiici^rque poar Levfet;Sa« 
muel se trouva attaqué d'utie 
hydropisiecompliquée. Cette 
maladie dura 33 mois , et pen- 
dant ce long espace de tems, 
Levret ne quitta pas le chevet 
du lit de son malade ; il ne se 

Eermit pas même de sedésha-* 
iller. Samuel, sensible elve- 
connaissant, voulut s'occtiper 
de la fort une d'un homme avecr 
lequel il contractait d'aussi 
grandes obligation»; voyant sa 
fin approcher, il dit à Levret , 
Qu'il lui léguait sa maison 
a'Aiitèuil ) toute meublée ; 
mais du fit observer à Samuel 
que Levret étant attaché à sa 
personne en qualité de chi« 
rurgîen. Ce legs pourrait luL 
être • disputé , et que la loi 
n'autorisait ce dernier à recc 
voir qne 300 liv. de rentes,—» 



î5i5 L'EV 

nia bipnj )e, les liii/faî»*Iré* 
poii4Ât Samuel, hypot^quéfis 
sur tous mes bleti:^» et revi&c*^ 
sibleis jusqu'au dernier de ses 
descQiidaasÇ.— edt dS'hoKiin 
ià la ^ftiô,< Santudi d^oiwa'à 
Levret xx^^fpQ liv. «AibiUtil» 
de fej:mô9., J^rei pro&a, de 
cei4«. aisanaepourVabandoB* 
lier s£^fis disttracûpu.àsQaéiat. 
Préférant la partie des accou- 
chejffikeosfîl ^ j iivm tout en- 
tier, «et porta oet arl <i gn dé* 
Sjré. de perfection çpii honore 
a çJbir^Hr^Â^ Xie?)rQt ^e linà 
cetie époqii§ de l>iiiiktj« la 
plusiatim^uyeclioui»^ aloiTs 
çhir.ijirgi#»iep obief dekSalpé' 
i riére ; c^ie liaison avait ppMr 
objet M ro^oitiplicité d'expé-' 
rledces et 4*^QservaiiQ0â su^n 
toniiqfmas .qiie ce* diemx. hâtâ- 
mes infatigables , et trop s^i.^ 
périeurs pour être rivagx , 
étaient à-portée de faire^daiis 
celle im9isoq« A la mort de 
Jard , accpucbeiur deia cow • 
Jjevret f^t cbpi^i powr spu 
j^uccessfiur. Ccj lui ËLéviiy.^lord 
premier chirungiieii. dy d4Uf- 
phi», qwi, coHsuJ*!»^ par ee 

})rince,npmmaLe*'j?et6pmme 
eseui liQ«w»e faif pfluri:em- 
plircetlefojoctÎQn imporlaifMev 
On a 4eiui : Obsiervatioi*s.sMj: 
les causes Qt les acQidens dfî 
plusieurs acoQuchemeps laJbiôf* 
rieox, 1747^ m-8'*;nQiiv. édit 
a vol. 1760 , /Vi B^ — Obser»- 
valions sur. lacère radicale de 
plusieurs poly ces, T749,i>B°; 
3« édih 1771 1 inrQ^. -^ Suite 
de^ ohàen^fttions sur les acGou- 
iéhcm&a^fi^S^i i/«a*^.— L'Art. 



i iic» acoo»chcaï6Dft, ^'^53, zV^<*/ 
â« édit. 1761 , a vol.— -Essai 
sur ral>us.-âeS)rc^leB génécaies 
et coDtce les pré}tigés ^i s'op 
posent £HHC progrès de l'art des 
acooucheoieos , 1766 , în-H?^ 
-^ ObservatâQm ssir l allaite* 
jQQtont des^tisBis 9 l'iftâi ,• 2V12. 

liEratEii a puislié.: Cbro* 
Aologi^ histpciquedes comtes 
géiBéjiHtts , îusqu'é. l'établisse- 
titeut de la. péfariDation ea 
1535, Fftris, 1787» X vol 
i«'8^ 

IiSYR£^ ( Alexaod» de ) 

membre d^ la conveah nation 
nale, du conseil des ciaq^oents 
et de l'institut national, mort 
0» 1797 ( aA V )-"Oa a.de liii : 
Analyse de la philosophie dé 
Sacon , avecl« Vie de ce phi* 
losophe , par Foaillot , Amst. 
^755, 3 vol.in-ra. •*- Jiaamal 
étranger, 17S7 , m-12, — Le 
génie de iVEonteisquieu , Actsc. 
1758; nouir< ëdit. 1762, mtia. 
— L'esprit de S^.-Evr«mood, 
ib. 1761 , i/x-i2.— Hist^génér* 
de» voyages, tome ai ♦ 1771 , 
m-ô^. — JEasai sur la Vie do 
ïhojsaaa , 1 79a ♦ i/w 2-— Il «st 
autetirde VavtHÀe fanatUme j 
daas l'Encyclopédie ^ et de 
plusieurs.piqpe8 dans los: Joor«« 
n9UX.ei. dans 1- Aimaaach de^ 
Muses. ""^Il ar biissé aoaiini'- 
duction de Lucrè<:e. 

IifizicaMB^ On a de lui s 
CatalogHe a{{^tfbétique éeà 
aitbreseUrbrifisieauKicfai .crois^ 
sem miureUeimœt, duii .k» 



Lî A 

Etats-Unis de l'Aitnërîaiie 
Septentrionale 9 arrangés selon 
le système 4e LiJiBé, traduit 
do 1* twgl.de Humphry Mar- 
shall , avec des notes , 1788 , 

'LiAVcovkt , { Jeanne de 
ScHOMBERG , ^itobesse de) est 
célèbre par son esprit ,. et sur- 
tout par sa piété. Elle laissa 
â'c^rd son muri rechercber 
tous les avantages que lai pro- 
mettaient sa naissance et ses 
cpialités brillantes , et se U- 
Trer à lodites les dissipations 
du monde. Insensiblenieot , 
elle l'attira dans la reÉraite 
qu'elle ejnJbeiiit pour lui; tes 
beaux jardins, les belles eaux 
de Liancourt furent son ou- 
vrage : elles ^o»t rétébrées 
dans la Psyché de fai Fontaine. 
I«e duc de Liancoiirt devînt 
bientôt pieuxcommesonépou* 
jSe; leurs liaiisons a<ivde !lrort- 
B-oyâl furent célèbres, et }eurs 
itoms le soQit principaleateat 
dans l'hislpire du jansénisme. 
C'est au duc de Lianccmrt 
qu'ika? prêtre de S*.-Snlpice 
refusa rabsolsii,tioa a Pâques , 
parce xfu'on disai^;^ qail ne 
croyait pas tfue les cmq pro^- 
positions fussent dans Jaoaé* 
B^ius, et qu'il avait dfts» sa 
fiiaison dés hérétique»^ cTeattr- 
â-dire dk écrivains de Port- 
Royal , et des oratiori£iïs« Ar- 
nanld écrivit à. ce sujet deux 
lettres à nn due et pair^ qiii 
était, le duc de Liancoui:t tui«- 
méme. Grande assemdUée die 
Sorbomie » où «e/Hrouva^'âe la 



LIA 1% 

part du roi , le chancelier Sé- 
guier. On y condamna une 
proposition d' Arnauld , et or 
l'exciatiieia Sorbonne. De-là 
les premières lettres provin- 
ciales, lia vie de la duchesse 
de Lianoonrt et de son mari , 
se passa toute entière dans 
l'exercice des vertus. On ra- 
conte d'elle des traits de gé- 
nérosité singuliers; e^le four- 
nissait de l'«rge«t à ceux <f ut 
plai>daîent contre elle , et qui 
faute de secours n'eosseot pu 
faire valoir leurs droits qui 
avaient hesoia d'étne réglés 

I)ar un ji^iaeiil t ellemourut 
e 14 juin .1674^ Liancourt , 
et son mari le i«' août suivante 
» On a d'elle un ouvrage plein 
d'excélkeiiles maximes , sur 
l'édification des enfaiiade l'un 
et de l'autre sexe. L'abbé Boi« 
lean ie publia en 1698, sous 
ce titre : Régiment donné 
par une feoin»e de hsM^e qua« 
lUé à sa petite-fille, pour sa 
conduite et pour œlie de sa 
maison, i/t-x 2. 

LiAUcoiynT. ( LA Roche- 
Foucibui^v ) Outre plusieurs 
ouvrages polémiques publiés 
dans le tems qu'il était à l'as- 
sexûblee constituante , ou lui 
doit : Les Prisons «le.Phila»- 
delphte, I vol. i^t-H*». —Etat 
dfi» pauvres , && Hisloice des 
cjktsses tpairaUlantes de l^i so- 
ciété en Angleterre , depuis 
la conquête jusqu'à l'époque 
aotaatie!^ etc. V extrait de l'on*- 
vtage*pnbi1ié en anglais par sir 
MortDD^ £4ea » tvol. iis-8^« 



i58 



I. lE 



L I BES , ( Antoine) prof, de 
pbysitfue , a publié: Fhysicœ 
conjecturalis elementa , Tou- 
louse , 1788 , in- 12. — Leçons 
, de physique-chimiciue oiî ap- 
plication de la chimie mo- 
derne à la physique , 1796 , 
f«-8^. — Méin. dans le jour- 
nal Encyclopédique. 

LiBOis, ( Etienne) mort 
en 1776 , est auteur d'un livre 
singulier, intitulé : Encyclo- 
pédie des Dieux et des hé- 
ros sortis des qualités des qua- 
tre élémens et de leur quin- 
tessence , suivant la science 
hermétique , 1773 , 2 vol. 
ifl-8^ 

LiEBAUT , ( Jean ) médecin, 
né à Dijon , mort à Paris en 
1696, eut part à la Maison 
rustique. On a encore de lui : 
Des Traités sur les maladies , 
rornement et la beauté des 
femmes, ï582, 3 vol. fn-8?. 
*— Thésaurus sanitatis , iStÔ, 
7n-8°. — De prœcav€7tdis cu^ 
randzsfue venenis Commenta^ 
rzus.--^Des Scholies sur Jacq. 
Hollerius , en latin , 1S70 , 
in-8^ 

LiEBLE , ( Philippe Louis ) 
ci-dev. biblioth. de S^>Ger- 
main-des-Prés , né à Paris en 
.1734. On a de lui : Observa- 
tions sur les «deux lettres 
adressées à un supérieur gé- 
néral à l'occasion de la réfor- 
me des réguliers.— ^Mémoires 
sur les limites deTempir^ de 
Charleinagne, ij64^in^i^.-*^ 



LIE 

Notice des Gaules du moyen 
âge , avec M. Nainville. li a 
eu part au Recueil des Char- 
tres et diplômes du royaume. 

LiETATTD , ( J.-P. ) d'Avi- 
gnon » a donné : Eloge de Clé- 
ment XIV , traduct. libre de 
l'italien , sur la 2^ édition 
Rome , 1780 , ï/i-12. 

LiEUTAUD , ( Jacques ) fils 
d'un armurier d'Arles , mou- 
rut à Paris en 1733 » meû^b^- 
de l'acad. des sciences , à la- 
quelle il avait été associé en 
qualité d'astronome. On a 
de lui 27 volumes de la Con- 
naissance des tents, depuis 
1703, jusqu'en 1729. 

LiEUTAUD , (Joseph ) pre- 
mier médecin du roi , et pré- 
sident de la société royale de 
médecine , de l'académie des 
sciences de Paris , et de la 
société royale de Londres, 
naquit à Aix , en 1703, et 
mourut à Versailles le 6 dé- 
cembre 1780. Son père eut 
douze enfans, dont u était le 
dernier , le plus faible et le 
moins bien conformé ; mais 
il fut dédommagé du côté des 
qualités de l'esprit : ses pre- 
mières études annoncèrent o& 
qu'il devait être un jour. For- 
mé par les soins defbn oncle 
Garidel , botaniste alors très- 
célèbra à Aix , il passa plu** 
sieurs années à Montpellier, 
d'où il revint peu de* tems 
après dans la - capitale ' de la 
. PsoV^ce» H y oQCupa ona 



r 



LIE 

chaire de professeur en mé- 
d«ciue et une place de mé- 
decin des hôpitaux. Ainsi la 
pratique et la théorie de l'art 
de guérir partageaient ses 
inomens;ellt;s s'éclairaient et 
se balançaient d'une manière 
utile, et cet heureux accord 
accéléra beaucoup ses progrès 
dans l'étude de la médecine. 
La confiance générale en fut 
bientôt le fruit. Lieutaud de- 
vint le médecin le plus em- 
ployé delà ville, et il par- 
vint à un degré de considé- 
ration qui ne pouvait être aug- 
menté que par les places bril- 
lantes qu'il devait obtenir. Sa 
maison était l'asyle des gens 
de lettres : on s*y rassemblait 
à des jours marqués pour con- 
férer sur ce qui pouvait in- 
téresser les sciences et les 
arts. Le marquis d'Argens 
assistait souvent à ces coul'é- 
xences, et il a toujours con- 
servé pour Lieutaud l'amitié 
la plus vive. Parmi les travaux 
auxquels ce savant se livrait 
sans relâche , et pour ainsi 
dire en secret , Tanatomie oc- 
cupait le premier rang : du 
sein de cette obscurité devait 
sortir, un grand anatomisle , 
t|n médecindigne de remplir. 
la première place de son état. 
Vers l'année lySo, on rendit 
{.ostice à ses talens. Il fut ap- 
pelé d'Aix à Versailles pour 
y occuper la place de méde- 
cin de l'infirmerie royale , et 
celte circonstance peut être 
regardée comme la source de 
foutes les faveurs qu'il a re- 



L I G 1S9 

ÇU8S depuis. Fendant que ' 
JLieutaud occupa cette place, 
il fit un grand nombre de 
travaux anatomiques. L'acad. 
des sciences , dont il avait 
été le correspondant à Aix, • 
le nomma son associé, et la 
faculté de médecine de Paria 
l'adopta et inscrivit son nom 
parmi ceux de ses docteurs. 
Voici la liste de ses ouvrages: 
Essais anatomiques , 1766 , 
i/r-8^* — Elemenia physiologiœ^ 
1749, m-8®. — Précis de la 
médecine pratique , 1760 , 
i«-8**. — Précis de la matière 
médicale, 1766 , in-8^ — £c- 
phrasis anatomicO''medica , sis^ 
tens numerosiss'ma cadaverunt 
exskpicia » în-4®. — Un grand 
nombre de Dissertations sé- 
parées « imprimées à Aix; et 
des Mém. sur le cœur«et la 
vessie , parmi aeux de l'acad 
des sciences. Ce célèbre mé-. 
decin trouva des amis zéléi 
dans ceux même dont il cri- 
tiqua les opinions , tels que 
Sénac et Winslow , et c est 
une preuve que ta bonté de 
son caractère égalait ses lu- 
mières. 

Lieutaud , d'Aiglon , a pu« 
blié des Mém. sur les âégra« 
dations des terres , occasion- 
nées par les torrens, 178;^, 
/n.8\ 

LiGER , (Louis) auteur d'un 

grand nombre d'ouvrages sur 

l'agriculture et le jardinage , 

naquit à Auxerre en i65d , 

[ et mourut a Guerchi près de 



i6o L I G 

cette vîi\e en 1717. Ses prin- 
cipaux ouvrages sont : L'£co- 
uomie généràïe d» la cam- 
pagne , ou Nouvelle maison 
rustique, dont ]a ixieilleure 
ëdit. est celle de 176&9 en 2 
vol. in-4®. — Le nouveau Jai> 
diniei* et cuisinier français , 
a voL z«-ia.— Dictionnaire 
général des termes propres à 
Pagricullure , in -12* — Le 
Nouveau théâtre d'agricul- 
ture,, et ménage ileschamps^ 
ayec ua Traité de la pêche 
et de la chasse , ««-4®. — Le 
jardinier fleuriste et liislorio- 
graplie, 2 voL zVi 2.1-r-Moyens 
faciles pour rétablir en peu 
de tems Tabondance de toutes 
sortes de grains et de f^iftits 
dans le royaume, £«-f2,— 
Dictionnaire pratique du bon 
ménager de campagne et de 
ville , ia-4®. — r Les Amuser 
i)aensde la campagne, ou nou- 
velles ruses innocentes , qui 
enseignent la manière de pren- 
dre aux pièges toutes sortes 
d'oiseaux et de quadrupèdes , 
a vol. zn*i2.— La culture par- 
faite des j.ardins fruitiers et 
potagers , in- 12. — Traiié fa- 
cile pour apprendre à élever 
les figuiers, f/z-i£. C'est une 
suite du traité précédent. On 
lui attribue encore te Voya- 
geur fidèle , on le guide des 
étrangers dans la ville de £a.- 
ris , W-12. 

LiGER. On a de lui : Lettres 
critiques et Dissertations sur 
le prêt et le commerce ,. Pa^ 
ri^ , 1776 , in-Q^^ — Triomphe 



L I G 

de h criigion chrétienne sur 
toutes les sectes philosophi- 
ques, 1785, ZA-12. 

LiGNAC , ( J.-A. le Large 
de ) naquit à Poitiers , et 
mourut à Paris en 1762. 11 
passa quelque tems chez les 
Tésuites, q^'ii quitta peur en- 
trer dans l'Oratoire. On a de 
lai : Possibilité de la présent- 
ce. rorporeUe de rhomme en 
pi usieurs lieux , 1764 , is- 12. 
— Mém. pourTHist. des arai- 
gnées aquatiques , eu 1748 , 
/A -12. •— Lettre à un améri- 
cain sur THist. naturelle de 
M. deBufibn, 2 vol* i/t-x2, 
1751. — • Le témoigne^ du. 
sens^ntimeetde rexpérieac^ 
opposé à la fol piiDraiie et ri- 
dicule des fatalistes moder- 
nea, 3 voL in-iz^. 1760. — 
Elémens dexnétaphysique ti- 
rés de l'expérience, 17^3, 
in-i2, — Examen sérieux et 
comique du livre de l'Esprit , 
1769 , 2 vol. is^X2. 

LiGNAC ^ ( de ) a publié : De 
rhomme et de la femme con^ 
sidérés physiquement dâus^ 
Tétat du mariage , Lille , 3^ 
édif. 1778, 3 vol. m-ra. — 
Mém. de Rigobert Zapata^ 
1780 , i«-i2» 

Limiers^ (H.-Ph. de) doct., 
en droit , passa sa vie à com" 
pilèr sans, choix de mauvaises 
gazettes. Il publia ses Recueils 
sous difiérens titres : Hist. de 
Louis XIV,- 171H, 12 vul. 

in^iz. •*- Annales de la mo- 

• 

uarchie 



natchîe française , 1721 » m- 
fol. — Abrégé chronologique 
de THist. de France , pour 
servir de suite à Mezer^ii 9 
2 ou 3 vol. /«-I2» — • Mém. 
àh Catherine , impératrice de 
Russie. ^- Hist. de Charles 
XII , roi de Suède , 6 vol. 
l/i-ra, *— Annales histor. 3 vol. 
f«-fol. — Traduct. de Plante. 
On a encore de lui une ver- 
sion française des Explica- 
tions latines des Pierres gra- 
vées de Stoch , Amst. 1724, 
i;z-fol, 

tiMOJON DE St-DidÏKÉ, 

( Al.-T. ) On a de lui : L'Hist. 

des négociations de Nimègue, 
Paris, 1680, £n-i3. Ouvrage 
estimé. — La ville et la répu- 
bliquede Venise.— Le Triom- 
phe hermétique , ou la pierre 
philosoph. victorieuse; Cette 
dernière production est cu- 
rieuse. 

liiMOJON, ( Ign.-Fr. ) na- 
quit à Avignon en 166^, et 
y mourut en 1739. Il culti- 
va la poésie. L*acad. des jeux 
floraux le couronna trois fois. 
Ii*académie française lui dé- 
cerna aussi ses lauriers en 1720 
et 1721. Limojon , enhar- 
di par ces succès , voulut 
s'élever jusqu'au poëme épi- 
que. Il publia en 1726 , f«- 
8**. la première partie de son 
Clovis, qui, jugée défavora- 
blement par le public, n'eut 
f>as de suite. On a encore de 
uiun ouvrage satyrique assez 
insipide , mêlé de vers et de 
Tofne J^. 



LIN 



i6r 



prose . contre la Mothe , Fon» 
tenelle et Saurin , sous le titre 
de Voyage du Parnasse, f/z-12. 

LiNANT, ( Michel) né à 
Louviei^ en 1709 , fut gouvei> 
neur du comte du Châtelet , 
fils dé Tillustre marquis^e de 
ce nom. Il était connu alors 
par son goût pour la poésie , 
dans laquelle il eut quelques 
succès éphémères. Il remporta 
trois fois le prix de l'académ. 
française. Il a composé aussi 
pour le théâtre. Sa tragédie 
d'Alzaïde , qu'il donna en 
1745 , et qui eut six représen- 
tations, a quelques beaux en- 
droits. Celle de Vanda, reiiio 
de Pologne, qu'il fit paraître 
en 1747 , tomba à la première 
représentation. L'une et l'au- 
tre sont oubliées aujourd'hui. 
Cet auteur a fait encore des 
Odes, des Epiti*es , et a mis 
son nom à la Préface de l'édi- 
tion de la Henriade de 17391. 
Voltaire, son protecteur et 
son ami, lui rendit desr servi- 
ces , et Linant le célébra dans 
ses vers. Il mourut en 1749 , à 
40 ans. 

LiNGËNDES , (Jean de) né 
à* Moulins en Bourbonnais # 
mourut en 1616, dans un tems 
où l'on ne connaissait pas en- 
core le bon goût, ïl cultiva la 
poésie avec réputation, et 
quoique ses vers soient bien 
éloignés de la perfection à 
laquelle la poésie est parve- 
nue depuis , ils sont encore 
estimés des gens de goût. Oi» 

5.V 



i6b lin 

connaît ceux-ci , pleins de na- 
turel et de délicatesse : ' 

« Si c'est un crime de l'aimer, 
» On n^en doit justement blâmer 
» Que les beautés qui sont en elle, 
» La laute en est aux Dieux , 
M Qui la firent si belle, 
» Et non pas A mes yeux. 

Il a sur-toui réussi dans les 
stances où l'on est touché d*un 
ton de sentiment et de déli- 
catesse , qui aurait pu , cin- 
quante ans plus tard , eu faire 
un excellent poëte. Ses pro- 
ductions sont en partie dans 
le Recueil de Barbin , 5 vol. 

LiNGENDES , ( Claude de ) 
jésuite , de la même famille 
crue le précédent 4 né à Mou- 
lins eu 1691 , mourut à Paris- 
eu 1660. 

Celui-ci a rendu des ser- 
vices à l'éloquence de lâcha ire. 
11 y a de la noblesse et de la 
chaleur dans la plupart de ses 
sermons , composés d'abord 
en français, et ensuite mis en 
latin par l'auteur lui-même , 
qui ne les a publiés que dans 
celle langue, 3 vol. f«-4° ou 
zn-8^. Ce jésuite joignait au 
mérite de l'éloquence , celui 
de la douceur et de la sagesse 
dans la direction. Il passa par 
les premières places de sa so- 
ciété, et fut confesseur de 
liouis XIII. Un autre Lin- 
gendes , évèque de Mâcon , 
parent de celui-ci , n'était pas 
moins éloquent. On sait que 
le plus beau morceau<de 10- 



t IN 

raison funèbre de Turenne 9 
par Fléchier : Ennemis de la 
France , vous vivtfjç... est tiré 
de celle d'un duc de Savoie , 
composée par ce Lingendes. 

^ LiNGUET, (Simon-Nicolas- 
Henri ) homme-de-lettres et 
avocat, naquit à Reims le 14 
juillet 1736, et fut décapité à 
Paris le 27 juin 1794 ( an II). 
Après avoir fini ses études , 
Linguet , qui eut depuis des 
succès si brillans au barreau ^ 
et qui y éprouva des persé- 
cutions si cruelles , ne montra 
aucun désir d'entrer dans cette 
carrière. Il cultiva les lettres. 
Fendant la campagne des fran- 
çais contre les portugais , il fut 
attaché en qualité de secré- 
taire au général qui comman- 
dait l'armée française. Le sé- 
jour qu'il fit en Espagne , le 
mit à-portée d'apprendre la 
langue de ce pays. Il en profita 
pour donner une traduction 
du Théâtre espagnol. Ce fut 
encore pendant ses Voyages , 
qu'il composa son Hist. d A^ 
lexandre. Il dit , dans son Ap- 
pel à la postérité, ciu'étant 
revenu en France à 1 âge de 
vingt-huit ans, des idées vagues 
d'indépendauce , et l'amour 
des voyages , l'avaient jusqu'à 
cet âge écarté de tout engage- 
ment solide; que le vœu de 
sa famille et la nécessité d'être 
quelque chose le firent penser 
à un état , et queie barreau 
lui parut celui qui convenait 
le plus à son amour pour la li- 
berté et à son goût naturel poui^ 



las lettres. Il ajoute •« Plein 
de la lecture des Cicéroii et 
des Démosthène, enflammé 
par le^sou venir de leurs succès, 
j'aspirais à la gloire que ces 
grands hommes avaient si jus- 
tement méritée». Linguet con- 
vient ensuite, que ses préten- 
tions , et sur-tout ses espéran- 
ces étaient folles ; mais elles 
servaient d'aliment à son ima- 
gination ardente. Il attribue h 
se» premiers succès toutes les 
persécutions qu'il a éprouvées, 
«Je ne fus paslong-tems, disait- 
il , à revenir de mon erreur 
sur les Gicérons modernes. 
Xeur basse jaiousie en fit au- 
tant d'ennemis d'un homme 
qui n'avait d'autre tort envers 
eux que celui de ne leur avoir 
pas lait pLattement la cour ». 
Malgré ces oppositions et ces 
contrariétés, Linguet , en s'oc- 
eupant de ses fonctions d'a- 
vocat , continua de cultiver les 
Jettres.Dansl'espdce de moins 
de quatre ans^, il donna suc- 
cessivement l'histoire des ré- 
volutions de l'empire romain; 
celle du i6<^ siècle; plusieurs 
autres volumes sur différentes 
matières; et enfin la Théorie 
des lois , ouvrage qui a fait 
tant de bruit et qui a excité 
tant de clameurs contre son 
auteur. Ce fut à-peu-près dans 
le même tems que Linguet 
fut choisi par le duc d'Aiguil- 
lon pour le défendre. Il publia 
tin Mém. pour cet ancien com- 
mandant de la Bretagne , qui 
eut le plus grand succès. S'il ne 
justifia ^pas entièrement son 



» client , il eut l'adresse de liei? 
sa cause avec les intérêts du 
gouvernement , et il parvint 
ainsi , non-seulement à le sau-* 
ver , mais encore à lui ouvrit 
la route du ministère ^ auquel 
la faveur de la Dubarry le fit 
appeller quelques mois après* 
Depuis cette époque^ il ne se 
plaida plus aucune cause im« 
portante qu'on n'y Vît Linguet 
jouer un rôle. Ce fut sur-toujt. 
dans l'affaire criminelle da 
Morangiés ^ qu'il développa 
toutes les ressources de soa 
éloquence. Si Lingue^t eût été 
assez sage pour ne paa éveillée 
l'amour-propre de ses rivaux , 
il n'eût pas été forcé deluttetr 
seul contre une foule immenso 
d'ennemis. Ces combats fini- 
rent, suivant la marche ordi-» 
naire des passions , par des 
persécutions. Les avocats le 
rayèrent de leur tableau. Ce- 
lui-ci fit éclater les plaintes les 
plus amères ; il avait raison , 
et cependant , par la manière 
dont il se défendit , il finit par 
avotr tort. Obligé de renoncer, 
aux succès lucratifs du bar- 
reau , Linguet chercha un dé- 
dommagement dans la diplo- 
matie. 11 fit un journal poli- 
tique aui eut un grand nom- , 
bre de lecteurs; mais il ne fut 
pas long-tems^sans i|i|^isposei! 
je premier ministreMaurepas. 
Le despotisme ombrageuk 
voulut bâillonner l'écrivain;- 
celui-ci prévoyant let^ dange» 
auxquels sa liberté était ex-- 
posée, prit la fuite, et se re** 
tira en pays étranger. Aprcsk 



i64 li I N 

la mort du premier ministre , 
liinguetcrut pouvoir reparaî- 
tre en France; mais il eut 
bientôt à. se repentir de sa 
confiance, j^^ haine se réveilla ; 
il fut arrêté et conduit à la 
Bastille, où il resta prés de 
trois ans. Feu de tems après sa 
«ortie , il se retira à Bruxel- 
les , où il fit paraître des 
Mémoires sur la Bastille. 
Aussitôt que la révolution eut 
renversé la Bastille , Linguet 
«'empressa de se fixer en 
France. Il y continua ses An- 
nales politiques pendant quel- 
que tems ; mais lorsqu'il vit 
le règne de la terreur , il tvut 
prudent de se retirer dans 
une campagne , où il pourrait 
échapper aux persécutions; il 
se trompait. Ses ennemis l'y 
déterrèrent , et il fut conduit 
dans une des nouvelles bas- 
tilles de Paris. Il y resta jus- 
?u'au 9 nlessidor de Tan II 
1794)^ qu'il fut mis en juge- 
ment , et condamné à mort. 
îLa contenance de Linguet en 
allant au supplice fut assurée. 
Il portait la tète haute, et re- 
gardait tous ceux qui l'entou- 
Taient. Arrivé au pied del'é- 
chafaud, il reçut la mort avec 
courage. — Voici la liste de 
ses nombreuses productions : 
Voyage au labyrinthe du Jar- 
din du roi, 1755, ZA-12. — 
les Femmes-filles, parodie 
d'Hy permnestre , 1 769 , in- 1 2., 
-i- Hist. du Siècle d'Alexan- 
dre, 1762, fn-i a.— Mémoire 
sur un objet intéressant pour 
la province de Picardie , ou , 



L I W 

Projet d'un canal et d'un porf 
sur ses côtes , 1764 , in-S^, — ' 
Supplément ou 3^ I^ettre , 
1765, in-8'*. -*• Le Fanatisme 
des philosophes, 1764 , in-8^. 

— Nécessité d'une réforme 
dans l'administration de la jus? 
tiee et dans les lois civiles de 
France , 1764, i«-8^. — Epî- 
tre en vers d'un J. et D. à un 
de ses amis, 1764, i/i-8^. — ; 
Socrate, tragéd. an 5 actes, 
1764, z/i-B**,— La Dîme royale» 
1764 , ÎH-ff*. nouv. édit. soua 
le titre : Impôt territorial , ou 
la Dîme royale avec tous ses 
avantages , Londrâs et Paris » 
1787. ■ — Mémoire sur un ob* 
jet intéressant -pour la pro-: 
vince d'Artois, 1775, fA-8**« 

— Histoire des Révolutions 
de , l'empire romain , 1766 , 
a vol. in -12. — La Gacomo* 
nade, tr. de l'allem du doc- 
teur Pangloss, 1766, zn-i2. — 
Théorie des lois civiles , T767, 
f/t-i2, nouv. éd. 1774, 3 vol. 
1/1-12. -— L'Histoire impar- 
tiale des jésuites , 1768 , ïn-8^. 

— L'Avpu sincère. ?— Lettre 
sur la nouvelle traduction de 
Tacite , par M'. L. de L. B.. 

1768, in- 12.— La Pierre plxi-- 
losophale, 1768, in-12, — Les 
Canaux navigables pour la- 
Picardie et toute la France , 

1769, z/z- 1 2. -— Continuation 
de l'Histoire universelle de 
Hardion , tom. 19, 20, 1769,- 
f«-i2. — Théâlre espagnol, 
1768, 4 vol. i/i-i2. — Mémoire 
pour le duc d'Aiguillon, 1770, 
in-4*. — Mémoire pour le 
comte de Morangiés, 1772^ 



LIN 

Î4 - 4®. ^-, Plusieurs antres 
Mémoires réunis en plusieurs 
volumes. —Réponse aux doc- 
teurs, modernes , Londres , 
1771 , 3 vol. fn-ia. -^ Journal 
politique et littéraire, com- 
mencé en oct. 1774, continué 
jusqu'en 1776. —Annales po- 
litiques , civiles et littéraires 
du XVJII siècle; commen- 
cées en 1777, interrompues 
quelque tems , reprises à Pa- 
ris en 1790. — Du plus heu- 
reux gouvernement , ou Pa- 
rallèle des constitutions poli- 
tiaues de l'Asie avec celles de 
FEurope , 1774 » a vol. fn-ia. 
—Essai philosophique sur le 
Monachisme, 1777» m-8**. — 
Let tre au comte de Vergennes, 
Londres , X777, zii-8**. — Ap- 
pel à la postérité f /r-8**. — Mé- 
moires sur la Bastille, Lon- 
dres, 1783, i«-8^ ^ Ré- 
flexions sur la Lumière, 1787, 
iff-8°. — Considérations sur 
l'ouverture de l'Escaut, 1787, 
s, vol. z/ï-8^ — La France plus 
qu'anglaise, Bruxelles, 1788, 
2rt-8®. — Ongueus pour la brû- 
lure , 178B , z«-8^ — Examen 
des ouvrages de M. de Vol- 
^ taire, 1788, za-8^ — Point 
* de banqueroute , plus d'em- 
prunts , et, si l'on veut, bien- 
tôt plus de dettes , eu rédui' 
saut les impôts à un seul» 
1789,^ fn-8**. — Lettre à Tem- 
pereur Joseph II sur la Ré- 
volution du Brabant, 1789, 
2/1-8^— ^Lettre au comité pa- 
triotiqué'^^ie Bruxelles, 1789, 
£«-8^. — Légitimité du Di- 
vorce , 1789 , in^Sf^. — » Code 



LIN i65 

criminel de Joseph II , 1790 , 
i/i-8**. — La Prophétie véri- 
fiée , ou Lettres de M. Lin- 
guet au comte de Trautmans- 
dorf , Gand , 1790, m-8^ — ^ 
CoUectioiî des ouvfti^es re- > 
latifs à la Révolution du Bra- 
bant, 1791 , //1-8*'. 

' LiNiERK, (François Pajot 
de ) né à Seulis, mort en 1704, 
mauvais poète français , ridi-* 
culisè par ^oiieau : 

» Qu'ils charment de Senlîs le 

» poète idiot * . . 
» Peut lournir sans ^énie iulcou-> 
» plet à Liniére^. 
» Mais ses écrits, tous pleins 

» d^eonui, 
» Seront brûléi, même avant 
» iuL 

Ge dernier trait passe, le ^ 
ridicule, mais il est conforme 
à l'opinion générale qui avait 
fait donner à Lihière , le nom 
de l'athée de Senlis. M«e Des- 
houli^res, sans partager ses 
travers ^ était de ses amies ; 
elle l'était aussi de Pradon , 
et qui plus est , elle était la 
protectrice dç leurs ouvrages, 
ce qui a fait dire que son 
sort semblait être d'en faire 
de bons, et de prendre tou- 
jours le parti des mauvais. 
La tablp , le vin et l'amour 
remplirent toute lu vie do 
Linière , il avait le talent de 
traiter facilement un sujet fri- 
vole; mais sesproductionssont 
bien loin de 1 imagination bril- 
lante et enjouée qu'on admira 
dans les Chaulieu , les Saint- 
I Âukire , etc. Sas vers saty- 



166 L I O 

riquea ne manquaient pas de 
feu , mais ils lui procurèrent 

Îlus de désagrémens que des 
luriers. 

Lionne, (Hjigues de]) mi- 
nistre des affaires étrangères 
80US Louis XIV , homme 
d*état , et homme de plai- 
sir , naquit en i6pï-j et mou- 
rut à Paris en 1671. Sainl- 
Evremond , dans une lettre 
adressée à Isaac Vossius, fait 
un grand éloge du ministre 
Hugues de Lionne, et lui 
applique ce que Sali liste a 
dit de Sylla , que son loisir 
était voluptueux, mais que, 
par une juste dispensation de 
son tems, avec la facilité de 
travail dont il s'était rendu 
lé maître , jamais affaire .n'a- 
vait été retardée par ses plai- 
sirs» On a de lui des Négo- 
ciations , Francfort , 2/1-4°. et 
des Mémoires imprimés dans 
un Recueil de pièces, £/z-i^, 
266S. Ils ne sont {)as communs. 

LiOTARD , ( Pierre ) bota- 
niste , naquit à S^-Etienne 
de Crossej , village situé à 
trois, lieues de Grenoble , et 
laaourut le 29 germinal an IV 
( 1796^ âgé d environ 67 an^. 
îils dun simple laboureur, 
toute son éducation se bor- 
na à apprendre à lire, écrire 
et tisser de la toile. Il travailla 
d'abord comme ouvrier chez 
divers fabricans de Grenoble, 
mais son esprit libre , fier et 
iodépendant , ne put s'accou- 
tumer long-tems à use occu- 



L I O 

patîon sî monotone. Il s*en-f 
gagea dans un régiment suisse 

3ui faisait partie de l'armée 
e l'infant Dom Philippe 4 
destinée à attaquer l'Italie. U 
l'abandonna ensuite pour ser.- 
vir dans la marine , et suc-;» 
cessivement dans deux régi- 
mens d'infanterie dont le der- 
nier était Soissonnaîs , aveo 
lequel il passa à Mahon. Blessé 
au bras , lors de la prise de 
cette place en 1766 , il fut 
obligé de renoncer à la car- 
rière des armes, et de reprenr 
dreson métier de tisserand. 
Aprèè l'avoir exercé pendant 
quelques années en Provence, 
il revint à Grenoble pour se 
rapprocher de son oncle, Clau- 
de Liotard, marchand her^ 
boriste. Ce dernier, défà âg^ 
s'en servit comme d'aide dans 
les voyages qu'il faisait char 
que année dans les montagnes 
pour recueillir des plantes, 
et trouva dans l'audace et la 
vigueur du compagnon tisse- 
rand des secours qui lui furent 
infiniment utiles. Ce fut dan^ 
ces excursions que Pierre 
Liotard prit du goût pour la 
botanique. Il avait 40 ans et 
il était marié. La nécessité 
d'assurer la subsistance à sa 
famille, ne put le fixer à 
son modeste atelier. Il saisit 
avec avidité toutes les occa- 
sions qui se présentaient d'ac- 
quérir des connaissances en 
botanique, en suivant les na- 
turalistes que la ricBessedes 
montagnes attirait dans ce 
pays. Lorsqu'il eut saisi le& 



L I O 

principes générauxde la scien- 
ce 9 son goût se changea en 
passion ; il se procura un pe« 
tit jardin , dans, lequel il en- 
tassa les r riches fruits de ses 
courses pénibles. La vente de 
quelques plantes usuelles , la 
formation de quelques her- 
biers , les bieutaits de quel- 
ques botanistes, et l'obtention 
aune pension d'invalide , mi- 
rent Liotard en état d'aban- 
donner peu-à-peu son métier 
et de se consacrer entièrement 
à sa science chérie. Le gou- 
vernement ayant arrêté de 
faire constater les richesses 
du Dauphiné en hist. natu- 
relle, il fut nommé avec Guet- 
tard , Villars et Faujas , él 
parcourut avec eux cette pro- 
vince pendant trois oa quatre 
ans. Enfin, en 1782, il fut 
choisi pour cultiver le jardin 
Botanique formé à Grenoble. 
!Dans cette position si con- 
forme à son goût et à ses 
jbabitudes, sa constitution vi- 
goureuse et son régime de 
vie semblaient lui assurer une 
longue carrière , lorsqu'un ac- 
cident vint tromper ses espé- 
iiances et celles de ses amis. 
Ayant oublié une fois la clef 
du portail du jardin , il essaya 
de le franchir; la nuit était 
obscurej malheureusement , 
en s'at tachant à un globe de 
pierre qui en décorait un des 
supports , il le renverra et en 
reçut un coup sur la hanche. 
La blessure qui en résulta fut 
inal guérie. Dans une rechute 
la gâugrenae se mit aux par- 



LIO 167 

tîes environnantes de la bles- 
sure ,et il, succomba. Liotard 
sachant à peine lire et écrire, 
était parvenu à apprendra 
parfaitement son Jjinnœus. 
Rien n'était plus surprenant 
que" d'entendre le jardinier , 
les bras nuds et la bêche à 
la main , réciter exactement 
,les phrases latines par les- • 
quelles les naturalistes dési- 
gnent les plantes. Il a laissé 
une Histoire des plantes de 
Daléchamp , dans laquelle il 
a rapporté à chaque article 
les noms et les descriptions de 
Lînnœus, sur de petits feuillets 
collés en marge , en y ajou- 
tant quelquefois les lieux de 
la province où il les avait 
trouvées. Il n'appréciait les 
naturalistes.que d'après leur 
Italent à caractériser; tout au* 
4re mérite l'intéressait peu 
Son amour pour les plantes 
allait presque jusqu'à l'idolâ- 
trie; il regardait comme un 
crime tout ce qui pouvait 
nuire à leur culture , ou lui 
en inspirait la crainte. Il était 
lié avec J. J. Rousseau qui/ 
bien souvent avait été soula-^ 
ger, dans son premier jardio, 
spn cœur trop aigri par l'op- 
pression ou par les soupçons 
de la méfiance. Rousseau en 
quittant Grenoble , recom- 
manda à Liotard de lui écrire. 
— Mais je veux , lui dit-il , 
que ce soit vous qui m'écri- 
viez. — Malgré cet avis, le 
botaniste, peu au fait du style 
épistolaire , se fit dicter ses 
àdULX premières lettres. On 



1(8 LIT 

n y répondit pbint : Lîôtard 
prit alors le parti d'en faire 
une troisième. Sa manière fut 
aisément reconnue; Rousseau 
le lui fit sentir dans sa répon- 
se, et il s'établit tntre eux 
tme correspondance botanique 
qui dura assez long-tems. 

' LiouLT , ( P.-J. ) ancien 
chirurgien da Bicêtre , a don- 
né : Les Charlatans dévoilés , 
ou Réflexions sur la liberté 
considérée dans son rapport 
qu'elle a avec la liberté des 
professions , i vol. in-8*. Pa- 
ris , an VIII (1800); 

LiRON , (Jean) bénédictin , 
naquit à Chartres en i665, 
et mourut au Mans en 1749* 
Nous avons de lui : La Bi- 
bliothèque des auteurs char- 
trains, 1716, iii-4**. — Et les 
singularités historiques et lit- 
téraires, Paris, 1734— 1740, 
4 vol. /«-I2« 

liiROU ( de ) a publié : Ex- 
plication du système de l'har- 
monie, pour abréger l'étude 
de la composition, et accorder 
la pratique avec la théorie , 
Paris, 1783, gr. f/i-8^ 

LiSY, (Etienne Chaillon) 
avocat , né à Bourges le 9 
janvier 1742 , a donné : Traité 
des délits et des peines , tra- 
duit de l'italien de Beccaria , 



1773: 



i/i-8*^ 



LiTTRE, (Alexis) né à 
Cordes eu Albigeois en i658 , 



L I V 

, se fit une réputation à Parîif 
par ses connaissances anato* 
miques. L'acad'. des sciences 
se 1 associa en 1699, et il fut 
choisi quelque tems après, 
pour être médecin du Uhâ* 
telet. Il mourut d'apoplexie 
en 1725. Il avait beaucoup^ 
de précision, de justesse et 
de savoir, et on remarquait 
ces différentes qualités dans 
les ouvrages qu'il lisait à l'a- 
cadémie , et dont elle a orné 
ses Mémoires. 

LivET DE Lanzay, ( le ) 
avocat. On a de lui : Olinde 
et Sophronie , tragédie en 5 
actes et en vers. — Virginie , 
tragéd. en 5 actes et en vers. 

— Plusieurs Ménoioires de 
jurisprudence. 

LivoY , ( Thîmothée de ) 
barnabite, né à Pithiviers , 
mort le 27 septembre 1777, 
est auteur du jDictionn. des 
synonymes français , zn-8* : 
ouvrage utile, mais incom- 
plet. Beau2ée en a donné une 
nouvelle édition, corrigée et 
considérablement augmentée, 
1788 , m-8®. — Il a traduit de 
l'italien : Le l'ableau des ré- 
volutions de la littérature an- 
cienne et moderne, de De- 
nina, 1767, 2 vol. /«-I2.-— 
L'Homme de lettres , du P. 
Barrholi, 1768, avol. i«-i2. 

— L'exposition des caractè- 
res de la vraie religion, du 
P. Gerdil, m-12. — Traité 
du bonheur public , de Mu- 
ratori , 2 vol. f /i- 1 2. — Voyage 

d'ISspaguô 



des note$ hi&tQriqMe^, g^p- 
grapliiqMesQt crLtiqigL.e^., ^vo^^ 

dç ) pé à Ai?gçr* e^^ i65a , s€> 
fit recevoir avocat , après avoir 
t^vi pendant quelque tçofs , 
çt suivit le Â)flrre^|n â JParis^ 
e^t ensuite à Ai^giçfs, Jl y pç- 
ç^pla une pjAPQd^ çQijsç>Uef 
9t,vpe 4e professeur i^n;4r9i!t5, 

Îu'il cécU à ^ft.èlâ ;èn ijt^q*, 
l courut e^ ,17.^6 à Paria., 
QÙ il était yenu $uiyre ui^ 
procès. On ^de luIrÙuRe^. 
cûeil de Gom^entalves^m: l^ 
Coutunae d'Àijgers , . Pi^pis , 
iyzS , a yqV î^'^9^' "^ Traité 
4jÇ3 Fiief»,' 17^ • f«-4*'- — : 
Règles dç l)ro\J,tf^Çy, 1768 ^^ 



LO A 



ï6^ 



rs fiu^ves miittviiisioiiimigw. 
Ooalroversç , dwtThèir 
()4[)i:e d0 ?èza s!e.ftt mpcqiié 

d^S. un écrit |fiifiAll^opiqM0 • 

P/w^ûveniiw, l©' c^diuîij di 
Lflrraioe û* ôtflrèJii^cit, «a 
U5^^.4^ Ja> plApe. ç(q .preipidc 
jprépiiwt, pwceqM'il ft'étftU 
joppQs^ qu'oQ,dpiiji4tftWP9rr. 
ilepiieiHà-ie tirge . dq. pripce* 
aux Grises. 0|i Hi q»i:qpU.«L 

v^ijtJôiîftrdioal dd Iicmfôift#* 
Qt .ll^il)d^fflî^^dflB ip^r^pn L 
ge^ou^(;, eii.implorû|itn^.niUé 
pouB up : vieill&r4, «mln'afi^^qife 
ipQ^l^^tp^^ bicHifipq ^ QiUai;^©, 
;Qu, 4poi|0 aa pr^wiet p.ré-j 
;&idem-I»ipQt,.ppyç 4é4«w- 
'm^gç^QQty raol)^;yf^ deS^-. 

! v*ctp«w0ù u wpiJiçmea 1554,, 

jâgé 4ô 7» ^v • • . . î 



lii^jST , ,( ,?^err(E^ )^ '^vpcpt- 
géuér^l, puif pre.iftier pi^^r 
si4ept 31^ .parleo^. f}e IPar;?, 
pn remarqua §f}, Jui un i^ie-y 
lange d'audace. 4t de timi- 
dité qui d^tipgue'jes caraq- 
tëres faibles ef indécis : tqptôt 
il résistait; aux Cr^ise^s , tantpt 
îl leuf dep[i£^*n4altpprdo^. Dn 
a. dit que tarit'p^ \l pi^'raissait 
plqs qu'un hpii^mè, et tanlpl 
moins qu'une l'e^i^mç. jLl. se 
dislinguait^ par unç sévérité 
eicessiye envers Iç^ proteg^- 
tans , et par une amitié trop 
ii^diilgente ppur le fameux 
Npèl Béda, dont ït admirait 
lé fav^tisme. Il écrivit contre 
Ips versions'çle l'Ejcrilure eu 
langue vulgaire, çitfitqueL- 

Tome If^. 



jsepb-Marie) ^é le 18 ^pût; 

\i^^Z:9 pu cbAtoauj^e Beau- 

'■ vuel » . pr.èQ . S^ -. (i^yqm^x4 « 
dép^rtwrfu MorbiJtian , esil^a^,- 

it^ur4es,puv* ^uiv, : Leshi^n 
tQir0s d0 PbiUppp,lt,:r^ 4'45^i 
pagn^, et de I^ymis) \q débpn- 
nftire ;/ft<34nt par.tie;4ie i'ff isN 
desihpmn»^. -^ y^i«^Ç>rftA L 

; yol, ■ iff-rS''. ^veo 6g. »-- J.77^ t 
reirii,pr- ig -iB , .ftvpc %• -m 
y.loreljo , I vQl,.;£«Tt^î*. î^veg 
fig,E^Tisv .177^». r4iwpr«4 

i/z-iaçn r^n ni ( 179^ )• -^ 

Les Sojiiréea^ 4e..mé!ai^ftpUe , 
rectteil 4e cpuies et-uouvelr 
les , -1777 , réjii^pr. ^i|i.,a vol, 
i/i-^S. P^ris, i7^..-nJt^A<fRfla- 

22 



I70 Li^O A 

senlita^nt^ attecdote » <i nA, 
iti-d^. Pairis . 1779» trad. en 
atigl. par Ed. Manie. London 
I7&[:v réitoprim. in-tS àvec' 
fig^et ayant eu plusieurs édir. 
sous le tieredeLucileet Mii- 
court;— ^Ddlbpeuse, ou l'houï- 
me du tiédie ramené à lavé" 
rite par le ^tiiriïnent'eit par 
la Faiiàcm^ i vôl; in^8^. avéc' 
fig. 17^ ;> réknp. i«-i8 avec 
fig. Paris , ah 11 ( 1793 ).— - 
Ainsi finissent les grandes 
passions ♦ ôii les dernières 
amouf's du dfaevalier dk.;...i. 
2 vol i«-*i| 178H,— Vâlrosfe , 
ou les orages de lanaoury-i; 
vol. i«* 12, avec fig; Paris, 
i-^^ç, -i- Beaucoup aextrafits 
et de moriBêaux àe prose , in- 
sérés daôs' le journal Eftcj^- 
olopédiqwe et autres joAiriiatix 
du tems. —Aux ameà sensi- 
bles , élégie de trois cents vers. 
— Poésies fug4ûves >el 4iU<res 

IMèdes de vers iiitérëes da^ 
e Mercure et autres feuilles 
I périodiques ^ et<;. efc.-rOû+fe 
es ouvrages ci-dessUs-^ -il â 
ddnoé plusieurs pièces -def 
théâtre : La Bizarrerie de la 
fortune , com. eu ô afctes , 
1793. — î^® Château du diable, 
com. héroïque , ùu 4 actes , 
1792. — La Forêt périlleuse, 
ou les brigands de la Càlabre, 
drame en 3 actes , 1797. *-' Le 
combat desThermopj'les, lait 
hislor. en 3 ac^es , 1794. — Le 
vol par amour, com. en2actes, 
179J. —-Roland de Monglave, 
drame en 4 actes , 1798.— La 
Fontaine merveilleuse , ou les 
époikx muldumaus, paiHom. 



LOB 

: fôerJeen 5'atelesàgrandapec- 
! tacle , an VII ( 1799). — L'a- 
mour arrange tout , com. en 
I acte , 1788. — Lucile et 
: Dercourt,, CQm. en 2 actes, 
; i789,-^ Virginie, com. en 5 
actes, 1789, non iipprimée. 

Lob EL i ( Mathieu ) né éà 
1538^3 Lill^ 9 <>ntéâecin et bo- 
taniste dé Jacques' I«^ mou- 
rut à Londres en j6i6 , à 78 
, ans. Il publia p^lusieurs ou- 
'■ vrages , estiitiés de son tema, 
; Hist. deà plantes , Anvers. , 
: ^576, f«-foL èri latîn. — Ad^ 
vérsaria strhplicmm^ medica* 
tnentôrum ^ Lon'dtni , i6o5 , 
j wï-foL— /co/t^j stitpmm^ î58r^ 
//z-4®. — ^ Bàisamz expianario ^ 
%çndinî ; 1 598 s i«-4*. — Stir- 
\pmm ilidt^àîîànts ^ Londiài ^ 
; l655, i«-4^ 

"'LoBiNEÂtr ,*( Gùî^-Àlexts ) 
né à Bé^itefs eu 1666 , béué- 
I dictin en .1685, mourut en 
' Î727, è'/^l dïis, àTàbbayedé 
S*i-Jagut, *pr^ de S«.-Maîo.' 
Ses oiivragçs rouletit sur This- 
I toire , à latjviellê il consacra 
toutes ses éludes. On lui doit : 
L'Hist. de Bretagne, Paris, 
1767 , en 2, vol. i/2-fol. dont 
lé second est Utile par le grand 
nombre de titres ttiie l'auteur 
y a rassemblés. — L'Hist. de^ 
deux cdnquétes d'£spagne , 
par les Maures , 1708 ,z/<-i2 : 
ouvrage moitié romanesque , 
moitié historique, traduit de 
l'espagnol , dout les français se 
se seraient bien passés.— Hist, 
de Paris , en 5 vol, i/?-lbl, com- 



Lac 

xaencée par àoax Felibien i 
schevé^ et publiée par dota 
Xobineau.Oa trouva à la tête 
du 1^' vol, pne^.sava^le Dis- 
sertât ion sur l'origine du corps 
municipal^ par la Roy, cou.- 
trôieur des rentes .dpt l'hôtel 
de ville, — ; fi'Hi^toire dea 
Saints de Bretagqie , Rennes » 
1724, f/«-fol4 -r f^eô Ruses de 
guerre de Pply en, traduites 
du gr|9c. ep fri^çfus ,, Paris , 
1738,, 2 vp). i/«' la : version 
estimée. Ëuâa qn attribue à 
doni LobinQau. lesr Aventures 
de Pomponiu^yiQ^^evalier'ra-* 
main » ouvrage^ s^ty riq^ue 9 in- 
12 , qui n'est p^4<i lui. 

LocHON , ( Etienne ) char- 
train, dooteur de la maison 
de Navar.re., tuQurut à Paris 
vers 17110, après avoir publié 
plusieurs ouvrais de piété 
et de morale. Lès principaux 
sont : Abrégé de la discipline 
de l'Eglise pour l'instruction 
des ecr:lésiasliques , en 2 voh 
in*8**. — Les Entretiens d'un 
homme de cour etdjuusolitai 
resurla conduite des gmnds^ 
I713 , £ii-i2f. — Traité du 
secret de la Cçnfessioniin^iii. 

LocREs ,{ Ferr.y.de ) curé 
de S*.*Nicoka,à Arras, mort 
en 16x4, a donné l'Histoire 
des comtes de SrPauI, Douay , 
1613,, iiit- 4*^,« — * Chromcon 
Belgicum ab anffO: s^ ^ ad am" 
Hutu 1600 , ÀXffihaHf\» l6i6 , 
w%j?. — Discouca déJa Na* 
blesse , ou.il.edt traité de la 
piélé et de* la^ verta^deà. rois 



LOI 171 

de : France , Ar^as, xéo5 , 

. LOISÉAU DB MAlFLéON , 

(, ALr J4r; ) maître • «a» lach» 
^escomptes de L<!>rratneL aîro» 
car ia**-,parleitteiit-d« Paris;^ 
oJort le 1 5. octobre I77ii Get 
estimabte écrivain a. do&né 
des preuves d'un -beau talent 
eo défeutdant )es fils de l'in-» 
l'ortuqé Galas. Il n*a • pas- tou-* 
joiurs été- égal d$âis ses autre» 
productions. Souvent il a- sa- 
crifié au bel esprit: dans des 
ouvragés où il iié fallait qua 
râia6>nner ;• mais ses ' qudités 
mpraleSîii^oïft fait vivement 
regretter.. On a de lui : Mé- 
moire pour Dorat-Pierre et 
Lout9* Calas , 176g , iits-8®. — 
Diétense du comité desPortes, 
I767i.3« édit. 176^ , zn-H^ — 
Plaido^cers et Mënï.* Londres^ 
^7^0 1 3 voh iii-8°. 

LoiS:ï:AU,ci-dev. chanoine 
d'Orléans. On a de-lui :.Dis* 
cour»surla révolutioU'opéi^a 
parla Pucelled'Orléana^ 1764^ 
zi»l^j2v-^ Histoii^e dès;§«ierre» 
do ¥lapdres,par BeotivQgUoi 
trad. de l'italien, 1769 * 4 voL 

LoiâSAU, membre ,de la 
oonvesit^nat. a fait ie iTournal 
de«Gopstitution et de Législa« 
tioU',ien 1791.— ftéponî^e à 
la lettre deTh.Raynal,adres- 
sée\à l'^ssémbl. pation. 1791, 

' Lqiàjsl , ( Antoine ) né à 



17* 1 O M 

Beauvaîôf en i5s6 , moh en 
1617 , disciple et exécuteiw 
testamentaire de Ramus, dis* 
cïplé adiaside Cujâs ^ fût cé- 
lèbre' comme arvodaf'^comôiel 
xcngi^trat et cotnine hoiîitâë 
de lettres* Les Règlesdi* drdit 
fraîïiçais f se» Mëmoîi^^^ de 
Bet<u!Tai« et du Beauvoisis, 
in*^JiF \ ■ sar-.tout ses Imtifot. 
coufaria. 1710 4 ivôtw in-^ii;^ 
lui firent une réputation- riié- 
litëe* On adici lui aussi* ({U(el-> 
qties poésie» j et quelques au- 
tres oiavraiges littéraires plus 
médiocres. JL'abbé J0I7, ch»^ 
noLne de Paris , son nevetr ^'â 
donné sa vie eu pulbli^nit 9 en 
16&6 , ses o&ùvres diverses; 

LoisEL Bois M ABS, avocat 
à Lisieux, a publié : Diction" 
Daii^e du Droit desTaittes^ 
Caein ^ 17 87, * vol. i/»«i3. 

IiOMBARD,(leP.)jésuite,eât 
auieut de plusieurs poèmes 
eouronnés /aux jeux- 'âorafix 
de Toulouse, dont trois se 
trouvent dàïW le Recueil con- 
nu 'senis le titre d€) ^Arntis^e 
ehtéùen y Paris , ijS&^iin^li. 
Mais on n'y trouve pias'usïe 
petite pièce , pleine de asAi^ 
Tel et de grâces, du même 
poète, întittfléc i Leçons aux 
mfans des souverainSjCï^^Vwme 
pasuorale charmante , qui xiJà 
de défaut qHe la brièveté; •« 

LoMBAtiD^ ( C* Ai ydhintr'- 

Îjîen , a donné : Dissert, aar 
es évacuabs dans la cure des 
plaies, I76a,:ûna*— ^Dûaaéf* 



tafîoft 5ur rntîlit^ des' êirà^ 
éiïans dàtfà la dui^ des tu** 
meure dès finits vthtîétxtted ^ 
des uteët^s , eteV Paris , ijS^^ 
f «-8^. ^Opuscules de chirur- 
gie ,fWA i')d6 , in-8^ — Bis- 
sertâtioti ^tï^ f extraiôtiotl des 
corpi éttangerà des plaies , «t 
spéci^at^ÉaekiY de celtes fàîtëj» 
par les atites "à* feu, par M. 
Thomôàsin y 1^768^, in-fT. — ^ 
Cours' dé ahitut^iié pratique 
sur ta nàriadie Vétiérienne , 
1790 , i vol. iA'-8^. — Re-' 
Dtiarquei^ sut les léiiions de là 
tête , 1795, M-8^ — CUtiiqUe 
chivi^rgicale ^ i vol. i«-8^. -*** 
Instructionsommairé sur Uârt 
du pansement , i vol. in-8**. 

LoiûTBARilv On a de lui r Ee 
Philosophe pôf sfitmour , ou 
Letitrôs d*erdeu^ am&ns, pas- 
sionnel et tértueux, 1766 , 

lo>ltfBA«D ^ ( J0an-liouîs ) 
naquit à Strasbourg le 23 août 
t72t^é A rSans, il était déjà 
doe^teut de là. feieulté de phi* 
lôâophie en runi^^ersitë de 
cette ville.-ll fut f êçuavocat 
aui d6nseil»soi#vei^in dT Alsace 
en juin 1743. Après avoir 
passé à Pàrîa iefe quatre an- 
nées qtti' suivirent sa récep- 
tion , il se f^ndii' â^Mete dans 
l'intentioi^: d^y sùivî'e' la car- 
rière du barreau ; S0S' liaisons 
avec te professeur aux* écoles 
d'artillerie de* cette ville < lui 
firent bielïr6^ changer deiré- 
fQlutiofiuàa d^tinée fut fî^jràe 
par un. mariage- avec la^ fille 



; 



oui" 

i 

dssf 



L O M 

iè- ce professeur', laqweflteiiiî 
af>porla , pcnir aihsi dire , en 
dot, la place de san père. 
Xiombitrd futeaeffet nomhié^ 
en 1748, professeur ftux éco- 
les d'a^rtiuerie à Metz» Le 
nouveau f>r6feâseur touchait 
alors à peioe à la fin de Son 
cinquième lUstre , et déjà il 
aoâgeait à enriohir la France 
de la tr^duct. des Nouveaux 
Principe^ d'artillerie de B.o- 
jbins, commentés par Suler : 
traduction qui lu4 coûta troiis 
années de travail > elle n a vu 
îe }our qu'en 1783, sious ce 
titre : Nouv. Principes d'artil- 
lerîe de M* Benj^diin Robins , 
commentés par M« Léonard 
Euler ,^ trâd. de l'ail, avec des 
note», par M.Lomibard, etc. 
liors de l'jétablissement de 
l'école d'Ai^xonne, en 1769, 
Lombaipd fût appelé pouil y 
professer l'art de rarlillerie* 
Le gouvernement l'avait ehoi- 
stj en 1755^ pbur composer , 
de confcert avec Ib savaût prot 
fes^isur, Bfâokeohoffen , de 
Strasbourg, un CôUr» à l'usage 
d^s élèves de rarlilletiei Ce 
^av^il fut interrompu l'année 
suivante parrétablis&ement de 
Vécole des élèves et l'aldoption 
pour cetre école du Cours de 
Càmiis. Le Coui^sde'Gamus, 
bientôt apprécié par l'expé" 
FÎence ,: Lombard' et Bfaoken» 
koffbp furent oliar^és ,eni766,, 
par lie minifitro Ghoiseui , de 
lui substituer le Gotir^de la 
Marine de Bézout, qui vendit 
âe>paraître ,' en rappropriaut 
à 1 artillerie. Le travail était 



L M Ï73 

avancé , et allait êtr« liVrô à* 
Fibipr. suckiesMveâttenl, lors^' 
que Cédant prit Matmej-pfé-' 
tendit que son li vue allait ètt^- 
mutilé , et eut assez de crédit 
pour faire abandonner le pro- 
jet;. Le travail dé Lombard et* 
de son coopèrateur fut même- 
cédé à Bézout ; et l'on asîj^re 
qu'il n'a pas dédôigné d'^n» 
faireusage , lorïd» la* confec- 
tion de son Cours de Tartil- 
, lerie;Lombard's*occupa bien- 
: tôt d'autres travaux. UnTraité 
cki mouvement des projec- 
I tilesF appliqué au tir des boa^ 
johes-B-fea{à Dijon , del'im*' 
; prinierie de L^-N. Fràntin , 
an V ) ; dés Tablés du tir du 
canon et des obnsiers, avec- 
i une InstrtiGtion sur la-manière- 
de s'en servir, à T usage des' 
officiers vdu corps de Tartilie^ 
rie , sortireill successivement 
de sa plume. L'édition de ces 
Tables avait paru en 1787 , 
avec cette épigraphe : Teia' 
giganteas deMIatura furores^ 
sans nom d'imprimeur. Gea 
mêmes Tables ne sont que 
l'alpplioation »de la théorie que 
Lon^bard' avait exposée dans 
son Tralité du mouvement des 
projectiles. En 179a» Lom- 
bard- fît imprimer une bro- 
chure à^ruftage descanoniers 
Volontaires , sous ce titré : 
Instruction- surlamatioeùvre 
et le tir drucanou de* bataille 
( Dôle , J.-F.-X. Jdly ,.impr.- 
libraire). Les ouvrages que 
Lombsiâ^a lâfissés enporte- 
femller sont assez considéra- 
ble^'j^mAisrleiteisis lui a man*» 



274 L O M 

que pour y mettre la dernière 
uiMiu. Lombard était ami de 
larév.oidition; mais le régime 
réy.olutioanaire de 1793 lui 
porta le coup de la mort* 4< Sa 
i>eHe ama ( dit Amantoa daus 
110 Ijrlogequ^ilalu à la société 
de» «îiences et des arts de 
Bijou ) s'enfuit, pour ainsi 
dire^ à: Taspeqt des horreurs 
q4A^ ce régime <2on&aGrait cha- 
que jour; il expira le iz gep- 
miual an II (i794)y dans- la 
71 P année de aon âge, ra-* 
grelté de ^ famille , d» ses 
amis, de ses concitoyens et 
de toius; lesofËciers du corps 
de Tartillerie ». Lomiixard sa* 
vait apprécier les hommes; 
et l'on citecomme une preuve 
frappante de sa sagacité , l.opi-^ 
Ukoa que le prenxier consul 
Bonaparte lui avait inspirée, 
lorsque ce général n'était en- 
core que lieutenant d'artil- 
lerie, et qu'il était un de ses 
élèves. Ce jeune Ao;RX»e^. disait 
Lombard à ses amis , ira trhs" 
îoiru 

L o M B A R D , ( C. G* ) de 
Langres. On lui doit : Ëcole 
des enfans , 1796, 3 vol. in-iS. 
— «• Les Tombeaux , ouvrage 
philosophique , 1796 ^ inr\%. 
— - Etudes encyclopédiques. 
( Avec Jajot et Regnault ) 
le Moulin de Sans-Souci, co- 
médie* -f^.Les Têtes à la Ti- 
tua:,.»^t4a SfvBarbe. 

- ïiomBART:^ (Pierre) avocat, 
lâourut là Barts - en 17 lo» -0» 
ftidei lui^plosieuTâ^ vaorsioosv 



L N 

Les plus estimées sont 2 celle 
de rexpliGation> du* Cantiqui» 
des Cantiques ,. par S^« -Ber- 
nard; "^ Celle de la Guide 
du chemin du ciel, écrite 
en- latin par le cardinal Bona* 
— Celle de tous les ouvrage» 
de S*.*Cyprien , % vol. £«-4** , 
avec une nouvelle Vie de ce 
Fére. -*- Une traduction de» 
Comment, de S*. -Augustin 
de Semume^ Gkristi in monte» 
-^ Enfin" là traduction de la 
Cité de Dieu ^ du tnême doc-* 
teur, avec? ded- notes», 1675 , 
2 vol. /«-8**. 

LoBi«T, ingétiieur, a pu* 
blié t MJémoire sur les eauit 
minéraleset les^ établissement 
thermaux des Pyrénées, 1795, 

LoNAtTLTi ( J. ) On a de 
lui i Du Oontrat: social, in*9** 

LoNDB, ( Frauç.-Riohard* 
de la j de l'acad. de Gaen , 
né le !«' novembre i685 ^ 
mourut «le 1 8 septembre 1766* 
Il se livra à la poésie, à- la 
musique, à la peinture, an 
dessin , au génie et à tous4e^ 
genres de Uttérat. Il a laissé t 
Paraphrases (en vers) des sept 
Pseaumes de la pénitence « 
174H, m - 8®. — Mémoire» 
concernant le oo(mmeï-oe de 
la Ba4se*Normandie , manus** 
crits* —'Recherches sur Tan- 
tiquité du château et délai 
ville dé- Cae^^^ll08si en nwi**^ 
: nuscrit. •->»< Diverses' piècef d» 
Poéwe* . ' 



ION 

-XeTïDTEEJs , '( Théophile- 
Ignace Ansy^ubr de ') ci-dev. 
jésuite , né è ôuimper le i*' 
octobre i^iB.'Oh a de lui : 
Variétés çibilosorph.* et Kttér. , 
1762, i/i-i2. — Sermons du 
P. le Chapelain, publiés en 
^7.68,, 2 v^l. ife-La. ' — Lettre 
sur le . Conclave ,. 1 774 , in-8^ 

XoiiG, ( Jacques le ) ora- 
^rien, né à Paris en 1 665, 
fut envoyé dans sa jeunesse à 
Malte. À peine y iut-il arrivé, 

2ue la contagion infecta l'ile. 
[ rencontra D^r hasard des 
personnes qiu allaient enter- 
rer un homine , mort de la 
peste : il les suivit; mais dés 
qu'il fut rentrè dans la nàaison 
où il logeait, on en fît murer 
lés portes, dé jpeur qu'il ne 
communiquât' le poison dont 
6h le croyait âttaçfuê. Cette 
espèce de prison, garantit' ses 
jours et ceux des personnes 
avec . lesquelles il étî^it en- 
fermé. Le jeune le tong , 
éc hippé a la con t agïon , qu i l ta 
rîle qu'elle ravageait, et re- 
vint, à Paris , où il entra dans 
ià congrégation de l'Oratoire 
en 1^6. Il fut nommé bi- 
Blîothécaire de la maisou de 
$*.-Honoré à Paris. '.L'excès 
du travaille je tta doiis Tépui- 
sement; et' il mourut dune 
maladie de poitrine en 1721 , 
à 56 ans , regarde comme un 
savant vertueux. Le P. le 
ïiOng savait le grefc , l'hébreu , 
le- chaldéén j 1 italien , l'espa- 
gnol , le portugais et l'anglais. 
Ses principaux ouvrages sont : 



L O N tiS 

Une Bibliothèque sadrée, en 
latin , réimpr. ^1723, en z 
vol. i/r-fol. par les soins du 
P. 'Besmoles, son ccynfrére et 
son successeur dans la place 
de biblidthécaire. — Bifblio- 
thèc[ue.hlstor. de la France, 
m-fol.— Fontête en a donné , 
en 1768' et années suivantes, 
linè nottv. édit. eh 5 vol. i«- 
f^Hô, corrigée et considéra- 
blement augmentée. •'— Un 
Di^iirs histor. sur les Bibles 
polyglottes et leurs différ^en- 
tes éditions, i/i-8* i l'^IS- 

LoNG, (Nicolas'le) bétfé- 
dictiû" , 'à publie ': 'Histoire 
eedlésiasf:et civile du diocèse 
de Laoii , Paris , 1784 ; ^-4**. 

•LoNG^HAMPs, (Pierre") de 
ratJadV de la Rochelfe. Oh a 
ëe- cfet écriram : Malagrida , 
trafgédie en 3 actes , 1763 ; 
i/ï-i-sii-*— Avetîtureâ d*aii 'jetihô 
homme, pour servir à l'his- 
toire de l'Amour, I768, iti-t2. 
— ^Mémoires d'une rèltgpeuse, 
1766, lavoi, in- 12.— TaMeau 
histôr. des gens dé lettres , 
ou Abrégé chronoL et cl-itiq, 
de THist. de la îittérat. f l'anç. , 
T767 , 2 vol. zn-î2. -^ Elégîe$ 
de Prôperce, trad. , 1772, 
in-8^ — Elégies de Tibulle, 
trad. , 1776 , i/ï-8^. — His- 
toire impartiale de la dernière 
guerre j 3* édit, 1787 , 3 vol. 
i/i-ï2. — Il a travaillé à la 
nouv. Bibliothèque de cam- 
pagne. 

Longbpierïiï: , ( Hilaîre- 



176 L O N 

Ç^mard de Roqueletiot^ 4?) 
né à Dijan.e^ 1659, moi^v^t 
à Paris en 1721. Il fi^t ser 
crétaire ^es comman^e^eng 
du duc de Berri , et eut quel- 
que réputation cownie poète 
et comme traducteur. IL donna 
^ tragédies : Médée ,. Eleqtre 
et Sésostris ; cette dern^re n'a 
pas été imprin^ée. J*a i/?; 

3|ioiqu*inégft\e et rempHp <^e 
écUmations, est ^ort super 
rieure à la Médée de Qofr 
^jeille , ^t a été con3e;rv:é,e ^ix 
théâtre. Ces trois pièces 30©t; 
dans le goût de Sophocle et 
d*£uripide. Mats (es défauts 
l'emportécent tellejOienjt jol- 
ies £eautés qu'il ,ayait em- 
pruntées de la Grèce qi; 90 
tut Tofcé d*avouer à la repré- 
sentation de sçn ïUec^-re, que 
C était une statue de ^rqxiti^ 
défigurée par un m»^erqt. On 
à encore de Ijongepier^e: de& 
^r^d^içtiops en vers iran^i^^ 
çu povrxaie.ux dire,. en p^ose 
rinaée, d'Ànacréon, de §a- 
pho , de Théocrife ^ t^ii» 
z/z-ia; -r de j^losiclaus et de 
Bion , Amst. 1687 , i/i-ia. ttt 
tJn IVecueil d' JdjUe^^, ia-l;[> , 
ÎParis , £690. La nature y ^t 

freinte de âes vérilajbjes.icqur 
edrs; mais la versificatxqn ^^^ 
est prosaïque et faible. 

LONGl^^S ( HAII.LÇT (3|e ) 

a donné : Ij^émoire contepant , 
i^ la réfutation de )a déter- 
mination du ceutre de gravité 
d*un secteur d'un cercle qpel- 
conque , que Vausenville pré- 
tend avoir trouvée; ^ la |dé- 



moi^sjtratÂoi» dQ rjmposdij^i- 
lité de .cari}$r le ceiBcle » J780 , 
i«-8**. — «CAt^logn». d^* ta- 
bleaux , ^uj^tufes , defiftin^ 9 
etc. defe^9i.I^bia8, 1793» 

LoNGKOis , ( Jeannet des) 
médecin à Paris. On a de lui r 
De la Pulmonie , de ses sy mp 
t âmes et de sa curation, 3* 
édit., 1784, zn-8^ — Conseil» 
aux femïiiesde4o ans, 1787 , 
i/M2. 

I^oNGUKiL. (Christophe de) 
£ls nati^rel d Antoine de Lon- 
gueil , éveque de Léon , aatr 
quit à Mafines, buspnpere 
était ajoibassadeur de la reine 
Anne de Bretagne, çuirav^^it 
déj à fait son cl^ancelier. Çhri^. 
tophe inûntra de.bonne-héir^ 
beaucoup ^^'esgrlt et dç mé- 
moire. Il fut nommé conseil- 
ler au parlement \ mais pour 
donnei: encore plus 4*étendqè 
à ses connaissances 9 il par- 
courut l'Italie , l'Espagne , 
l'Anj^leierre ^ l'Alletnagn^ e^ 
la Suisse. Il moûrfit à Padoiie^ 
en i522, à 34 ^ns. On a de 
lifi des Epitres et des JËaraii* 
gués , putliees a Paris ei< 
?-^33 'iiti''^^ , avec s^ Yie par 
le cardinal Polvis. 

LoNG|ixiL , (Jeijn de) sieiu^ 
4e Maisons, fuî président av|:;|; 
enquête^ au parle iq. de P^riï^ 
et ensuite conseiller-d'étàt ei| 
1^49 , spu$ Heppi II. I| iiiou-^ 
rut le x^'^ mai j^Si , )ais^ni 

un 



L 
un recueil de 



N 



271 Arrêts 
notables reudus de son tems. 

LoNGUERUK , ( Louis Du- 
four de ) abbé do Sept-Fon- 
taines et du Jard , naquit en 
162,2, à Charlevijlq » où spa 
père était lieulenant d^ roi , 
Qt mourut à Paris en 1733. 
Richelet fut sou précepteur ; 
d'Ablancoùrt , son parent , 
veillait à ses études. Il fut , 
sur-tout par sa mémoire, au 
nombre des en Fans merveil- 
leux ; et sa réputation fut 
telle , que Louis XIV, pas- 
sant par Charleville, voulut 
le voir. Cette réputation alla 
toujours en augmentant, et 
aujourd'hui même encore , le 
nom de, l'abbé Longuerue 
donne l'idée d'un des plus sa- 
vaus hommes qui aient existé. 
Ce n'est pas que le peu d^ou- 
vrages qu'on a de lui, nom- 
mément sa Description histo- 
rique de la France , soient 
d'un mérite bien distingué , 
même comme ouvrage d'éru- 
dition; mais dans les confé- 
rences et dans les conversa- 
tions savantes, sa vaste mé- 
moire, qui lui rendait présens 
tous les fslits, lui donnait un 
prodigieux avantage. Le Lon- 
gueruana qui a paru en X754, 
donne de lui l'idée d'un sa- 
vant sans goût , d'un pédant 
plein de hauteur et d'humeur, 
•ranchant, despotique, opiniâ- 
tre , formé en tout sur le mo- 
dèle de ces savans qui ont 
tant décrié l'éruditiou; mais 
ce livre ne mérite peut-être 

Tome ir. 



t O O 177 

Ïu'une' confiance médiocre» 
>utre six vol. i/i-fol. de ma- 
nuscrits, Longuerue a laissé : 
Une Dissertation latine sur 
Tatien , dans l'édition de cet 
auteur , à Oxford , 1700 f/i-8**. 
— La Descript. histor. de là 
France, Paris, 1719, i«-foU 
-r- Annales Anaeîdarum , f/î-4% 
Strasbourg , 1732. — Dissert, 
sur la transsubstantiation, qua 
Ton faisait passer sous le nout 
du minisfre AUix, son ami » 
et qui n'est point favorablo 
à la foi catholique. 

LoNGUEVAX,, (Jacques) jé- 
suite , né à Péronne en i68d , 
mourut le 14 janvier 1735.' 
Il a publié les 8 premier» 
vol, ^e l'Histoire de TEglisa 
gallicane , que les PP. da 
Poutepay , ferumoi et Ber- 
thîer ont continuée. Il avait 
eu part aussi aux 9^ et 10'^.' 
Cet ouvrage a quelque repu- \ 
tation , et il est d un grand 
usagé : mais il respire en 
quelques endroits , jusqu'au 
scancfalë , l'esprit de persé- 
cution et d'intolérance. 

LôNVAL DE LA SaÛSSAYE ^ 

donné : Alcidonisôu là Jour- 
née tacédemonîenne , coméd. 
eu 3 actes avec intermèdes , 
1768, zn-S**. —Mémoire con- 
tre les comédiens, 1775, zn-4*** 

Loos ; (Philippe Vernére) 

né à Bouxviller , départenï» 

du Bas-Rhîn, le 4uot^embrè 

1764, membfe de l'académie 

; des scieuces et arts utiles dd 



»3 



tjS L O R 

Mayence , rédacteur du Jour- 
nal général de la littérature 
de J^'rance, est auteur d*un 
Précis de la Vie de Cook ; 
d'une traduction allemande 
des Jilèmens d'histoire natu- 
relle et de chimie, par 1< otir- 
croy,et de l'histoire naturehe 
des poissons , par Xiacépède. 

Lopin, ( Jac.) bénédictin , 
né à Paris en i655 , mort en 
1693. Il aida Montfaucondans 
l'édition de Saint-Athanase 
et dans celle des AnaUctagrœ- 
ca s qui parurent en 1688 , 

Loquet, ( Marie-Franc. ) 
née à Paris le a novembre 
1760, On a d'elle : Voyage de 
Sophie et d'Eulalié au palais 
du vrai bonheur, 1781, f;z-i2, 
— Entretiens d'Angélique, 
I78i,in-i2. — Entreliens de 
Clotilde, 1788,2^-12. — Cru- 
zamauteou la Sainte Amante 
de la croix , 1786, //z-ia- 

LoRENS , (Jacques du ) né 
à Ghâteauneuf dans le Thi- 
meraîs, mort en 1648, âgé 
d'environ 76 ans, fut un mau- 
vais poète. Il a pris la peine 
de composer une trentaine de 
satyres, qui ne sont que de 
plates déclamations contre 
quelques abus de son siècle , 
et le plus souvent contre les 
désagrémens dû mariage. Du 
Lorens est éloquent sur ce 
dernier article. Il avait , dit- 
on , un motif bien propre à 
exciter sa muse satyrique, 



L O R 

dans une femme acariâtre^qui 
ne lui laissait point de repos. 
Après l'avoir maintefois célé- 
brée dans ses salyres, il lui 
lit cette épitaphe, assez heu- 
reuse dans sa simplicité : 

« Ci gît ma ieinme : oh ! qu^elIe es€ 

ce bien, 
» Pour son repos et pour le mien» 

On a encore de lui ; Notes sur 
les coutumes du pays Char- 
train , 1645 1 i«-4^ 

LoRET, ( Jean ) de Careii- 
tan , mort en i665 , se distin- 
gua par sa facilité à faire des 
vers français. Le surintendant 
Foucquet lui faisait une pen- 
sion de £.00 écus , qu'il perdit 
lorsque ce ministre fut con- 
duit à la Bastille. Fouquet 
ayant appris qu'on lui avait 
ôté cette pension , et que ncial- 
gré sa disgrâce , le poète avait 
continué de lui donner des 
éloges , lui fit tenir i5oo liv. 
pour le dédommager. Loret 
célébra d'autant plus cette li- 
béralité, qu'il ne sut pas de 
quelle main partait un pré» 
sent si flatteur. Ce poète avait 
commencé vers i65o une Ga- 
zette burlesque en vers, qu'il 
continua jusqu'en i665 en par- 
tie. On a recueilli ses Gazettes 
en 3 vol. i/i-fol. i65o,i66o et 
i665. Il reste encore de Loret 
de mauvaises Poésies bur- 
lesques ^ imprimées en 1646» 
i/^-4^ 

Lorgna, cl-dev. colonel ^ 
a donné : Mémoire sur leSaï-: 



xo a 

pèite dans le Recueil des Mé- 
moires et Pièces stir ce sujet 
par l'acad. des sciences^ 

I4 o R I BT , ( Jean ) Jésuire , 
naquit à. Avignon eu iSSg et 
mourut à Dole en 1634, à 76 
ans. On a de lui de longs 
CouLinentaires en latin , sur 
l'ancien et le uouveau Testa- 
ment. 

IiORioT , (Julien) oratorien, 
"se consacra, aux missions sur 
la fiu du i5e siècle. Il adonné 
aii public les sermons qu'il 
avait prêches , dont il y a 9 
vol. de morale, 6 de mystères , 
3 de dominicale ; en tout 18 
vol. i«-i2^ 1695 à 1713. 

Loriot, mécanicien , est 
auteur d'un Mémoire sur une 
découverte dans l'art de bâtir; 
Xaite par M. Loriot, 1774, 
2/1-8°. — Secret de raflBiner le 
pastel , 1780 , m-4*^. 

LoRME,( Philibert de) na- 
tif de Lyon, morl en 1677,80 
distingua .par son goût pour 
rarchitecture. Il alla, dès l'âge 
de 14 ans, étudier en Italie 
les beautés de l'antique. De 
retour en France, son mérite 
le fit rechercher à la cour de 
Henri H, et dans celle de ses 
successeurs. Ce fut de Lorme 
qui fit le fer-à-cheval de Fon- 
" t^ebleau, et ^ui conduisit 
plusieurs magnifiques bâti- 
xnens dont il donna les des- 
sins : comme le château de 
Meudon, celui d'Anet , de 



li O R t^§ 

S*.-Maur, le palais de« Tui- 
leries; et qui orna et rétablit 
plusieurs maisons royales. Il 
fut fait aumônier et conseil- 
ler du roi , et on lui donna 
l'abbaye de S*.-EloietdeS^>- 
Serge d'Angers. On a de de 
Lorme : di:x Livres d'archi- 
tecture , 1668 , f/z-fol. — Dit 
Ti'aité sur là manière de biea 
bâtir et à peu de frais. La 
méthode qu'il y développe 
eut le sort de toute amélio- 
ration. Après sa mort, les dé- 
tracteurs de son invention lac 
firent tomber dans l'oubli, Orr 
n'exécuta plus selon son pro- 
cédé ; le peu d'exemplaires 
qui survécurent à l'auteur, 
furent relégués dans les cases 
les plus ténébreuses des bi- 
bliothéq. Les savans écrivain» 
en architect. sous Henri IV, 
Louis Xm, Louis XIV, sem- 
blèrent même ignorer que l'ar^ 
chitecte du château des Tui- 
leries, d'Ane t, etc. eût existé. 
Il était réservé à quelques 
artistes de notre siècle de rap- 
peler l'existence de ce célèbre 
architecte. Vers l'an 1730 , oit 
exécuta quelques combles 
très-petits. Enfin les archi- 
tectes Legrand et Molinos 
cmivrirent la halle-au-blé de 
Paris d'une superbe calotte , 
dont le diamètre a 120 pieds j 
cet ouvrage , exécuté en 178» 
par Roubau , entrepreneur de 
menuiserie, attira une grande 
réputation à leurs auteurs. 
Depuis , d'autres architectes, 
dignes émules de ces artistesi 
ont, ^ans difl'érentes occa-' 



j8o L O R " 

slons, suivi les mêmes procé- 
dés. Pour conserver, les prin- 
cipes de de Lorme on vient 
de donner une nouvelle édit. 
de son ouvrage, écrit il y a 
35o ans, iw-fol. avec des plan- 
ches, et un texte plus clair. 
( V^oyex, Detournelle )• 

Lorme , ( Charles de ) né 
à Moulins , en 1684 , de Jean 
de Lorme, i«' médecin de la 
reiue Marie de Médicis, étu* 
dia la médecine à Montpel- 
lier. Dans une des thèses qu'il 
soutint pour sa licence, il exa- 
mina si Us amoureux et Us fous 
pouvaient être guéris par Us 
-mêmes remèdes^ et il décida 
pour l'affirmative. Ce célèbre 
médecin passa de Montpel- 
lier à Paris, et devint méde- 
cin ordinaire du roi. Il miou- 
rut à Moulins en 1678 , à 94 
Qns. Il avait épousé à 86 ans 
une jeune fille, à laquelle il 
survécut encore. On a de lui: 
Itauf^œ ApoUinares j in - 8**, 
Paris , 1608. C'est un recueil 
- de ses thèses. 

Lorme, (de) ci-devant 
gentilhomme ordin. du roi, 
a publié : un Traité de chi- 
ïnie , 1773, i/i-8**. — Abrégé 
de l'histoire du Globe, 1770, 
i«-8^ 

LoRMOis , ( de ) ci-devant 
dessinateur du roi , e^t au- 
teur de l'Art de faire l'in- 
dienne à l'inslar de l'Angle- 
terre , 1770, /A -12, 1780-, 



L QR 

L o R RAI N , ( Jean le ) vî* 
caire de S^-Lô à Rouen , sa 

fiai rie , se distingua par la ne 
idité de ses instructions et 
far la force de àes exemples* 
l mourut en 1710, â^é de 
§9 ans. On a de lui s Abrégé 
historiq. des cérémonies an* 
éienneset modernas^ en 2 v« 
în-ia,. -T- Les Coiiciles géné- 
raux et particuliers, et leur 
histoire, avec des remarques 
sur leurs colleôtibns, Cologne , 
1717^ 2 vol. i/r-8".. 

LoBRis , ( G. de ) mort verd 
l'an 1 260 , tut de son tems un 
très-bon poète, et composa le 
ronian de la Rose, dont la 
meilleure édit. esf celle de 
l'abbé Lenglet, Amst. 1735 , 
3 vol. i«*ia. 

Lorry , { P.-Ch.) avocat 4 
professeur en droit , mort à 
Paris le 4 novembre 1766 , 
à 47 ans , était un juriscon- 
sulte éclairé et profond. Il a 
pubRé le Commentaire latin 
de son père , ( François Lor- 
ry) sur les Instituts de Justi- 
nien, 1757 , i/i-4^**- Et un 
£ssai de Dissertation ou notées 
sur le mariage j 1670, i«-8**. 

Lorry , ( Anne-Ch.) Frère 
du précédent , méd. ^ rnemb. 
delà société de médecine, ua* 
quit à Crosne , le 10 octobre 
1726 , et mourut à Bourbon-^ 
ne-les-Bains le 18 septembre 
1783. Lorry eut le bonheur 
d'être élievé au sein d'une fa- 
mille également pussiouuée 



L O R 

pour les beaux-arts , les let- 
tres et la philosophie. Le cé- 
lèbre Kollin prit plaisir à diri- 
ger lui-même ses études. Ses 
sirccés au collège furent tiu 
petit nombre de ceux qui en 
promettent de réels dans un 
âge plus avancé. Lorry se 
voiia à la médecine ; Astruc 
et Ferrein deviprent ses maî- 
treà , et bientôt ses jodirs fu- 
rent partagés entre i étude du 
corps humain dans les amphi- 
théâtres et celle^des maladies 
dans les hôpitaux. Leagémis- 
semens de la douleur qui re- 
lent bseut dans ces asy les , ne 
frappèrent jamais son oreille 
sans déchirer son cœur. Il 
^'oublia point les impressions 
vives et profondes qu il y avait 
reçues, yous ne savent pas , 
disait*ii quelquefois aux gens 
du monde 9 combien il nous en 
coûte pour vous devenir utiles^ 
€t dans quelles sources amères 
nous puisons les connaissances, 
dQntvous use^si nonchalam ment^ 
Le Monnier , son dmi , le pré- 
senta un jour au maréchal de 
lïoailles; bientôt après le ma- 
pédialde Riciielieu le choisit 

Îour son médecin. Le duc de 
^ronsac ayant été attaqué 
d'une maladie grave à Ver- 
sailles , il tut guéri par les 
soins de Lorry , alors âgé de 
a8 ans. Consulté quelque tems 
après par jM**» de Charolais , 
son avis fut différent de celui 
du médecin ordinaire, et l'é- 
vénement confirma le pronos- 
tic de Lorry. Ces circonstan- 
ces heureuses lui furent plus 



L R i8t 

utiles que tous ses travaux. 
H les le firent Connaître par- 
mi les personnes les plus dis- 
tinguées, et bientôt après clans 
le public. Sylva ne vivait 
plus, et Dumoulin qui jouis- 
sait de la première réputation, 
tenait, s'il est permis de s'ex- 
primer ainsi , le sceptre de la 
médecine dans la .capitale , 
lorsque liOrry commença à 
l'y exercer. Cette grande cou- 
fiatioe fut partagée après sa 
«aort entre plusieurs méde* 

■ cina au nombre desquels Lor- 
ry ne tarda pas à être admis. 
La célébrité des sa vans qui 
n'ont point publié d'ouvrc^gei 
se prolonge rarement au-delà 
de leurdurée; la postérité à la- 
queH© ils n'ont rren transmis, 
croit ne leui rien devoir; Lorry 
n'éprouva point un pareil sort; 
des écrits nombreux et que 
lepublt»^ abien accueillis sont 
la base de sa renommée. Mais 
dans quel tems un médecin , 
qui consacrait ses journées 
entières à la visite des mala- 
des, a-t-il pu se livrer à tant 
de recherches? il ne lui res- 
tait que la nuit, et il en em- 
ployait une grande partie à 
Télude. Il a parlé dans son 
Traite sur la mélancolie , d*nn 
homme qui dv)rmait très-peu 
et se couchait rarement ; c'é- 
tait lui-même. H se défendait 
conïre le sommeil par des 
lectures agréables; il se livrait 
ensuite à de plus sérieuses ; il 
s'abusait ainsi en croyant avoir 

; trompé la^ nature , et il se 

■ ilaltail d'avoir doublé son exis- 



i8îa 



L R 



tence lorsqu'il n avait fait que 
se hâter de vivre et se fati- 
guer en précipitant sa course. 
Louis XV le fit appeler à la 
cour lorsqu'il fut atteint delà 
petite vérole maligne à la- 
quelle il succomba. Ce prince 
pendant tout le cours de cette 
maladie , ne laissa échapper 
aucune occasion de lui don- 
ner des marques particulières 
de son estime et de sa bonté, 
lorry tenait un jour un pa- 
pier près du lit du roi ,^ qui 
s'en apperçul et lui demanda 
ce quec'était.— ^y/rir, c'«r, 
répondit-il , une lettre de ma 
faniiUe qui s informe de tétat 
d,e* Votre Majesté. — Que je 
suis fâchés dit le roi^ que ce 
ne soit pas plutôt un Mémoire 
pour me demander une grâce ; 
que j'aurais déplaisir à vous 
l'accorder / Une autre fois le 
roi voulut savoir le nom de 
bapiéme de Lorry , et ce nom 
fut aussi-tôt le mot de Tordre 
donné par le roi au capitaine 
de ses gardes. Ce procédé no- 
h!e et délicat parut à Lorry 
la plus belle des récompen- 
ses. Le seul délassement que 
Lorry se permettait au mi- 
lieu de lant de travaux, était 
la culture de deux terrains 
qu'il iivait achetés près de Pa- 
ris.TousIesvégétauxutilesaux 
arts et à la médecine y trou- 
vèrent successivement leur 
place. Il vécut célibataire , 
mais la bienfaisance avait réu- 
ni sous ses yeux et placé dans 
son cœur toutes les jouissances 
zpateaielles. Entoure des en- 



t OR 

fans de son frère , le prafiss-» 
seur en droit; il leur prodi- 
gua ses soins et sa fortjune« 
L'excès de son travail, la muU 
titudedesesoccupationSyjoints 
au peu de soin qu'il prenait 
de sa santé, abrégèrent une 
carrière qui aurait dû être., 
plus longue. Attaqué très-jeu- 
ne de la goutte , il en éprou- 
vait tous les ans quelques at- 
teintes. Dans le froid rigou- 
reux et subit du mois de fé-* 
vrier 1782, Lorry fut frappé 
d'une paralysie qui lui àtgn 
l'usage de son bras et de sa 
jambe gauches. Enfin « au 
mois d'août 17B3, quoiqu'il 
eût montré jusqu'alors une 
répugnance invincible pour 
les eaux de Bourbonne qu'on 
lui conseillait , il fit voir un 
désir si impatient d'en faire 
le voyage , qu'on ne put sa 
refuser à ses instances. Il y 
mourut au milieu des regrets 
de sa famille et de ses amis. 
Lorry a fait un grand nombre 
d'ouvrages , dont les uns sont 
imprimés à partiel lesautres 
font partie de difterenles col- 
lections académiq. Les prin-* 
cipaux sont les Traités surles 
alimens , sur la mélancolie et 
sur les maladie^ de 1^ peau : 
quelques-autres n'ont point 
encore vu le jour* On est 
étonné comment la vie d'un 
homme peut suflSre à la fois 
à tant d'occupations difFéren*» 
tes. Plusieurs de ces ouvrages 
oflrent une latinité élégante 
et des agrémens.dont souveot 
. la matière semblait peu su^ 



r 



LOT 

*ceptlble; tous présentent une 
connaissance parfaite de la 
nature, une étude profonde 
de l'antiquité , une érudition 
qui n'est ni sèche ni stérile , 
des vues fécondes et brillantes. 
£n voici le catalogue : Essai 
sur l'usage des al ixnens, Paris, 
1753 , in - 12, — De melon- 
çholia et morbis melancho- 
Ucis ^ Paris ^ 1765 ^ 2 vol. i«- 
8®. ' — Tractatus de morbis eu- 
tanezSf Paris ^ 1777, in-^^.-^ 
Une édition latine des œuvres 
de E.icliard Mead , avec une 
préface, 1761 et 1758 , 2 vol. 
z«-8°. — Une édition de Fou- 
vrage de Santorio , intitulé : 
De medicinastaticaapîiorisml^ 
avec des commentaires, 1770, 
in- 12. — Une édit. des Mém. 
pour servir à l'Hist. de la fa- 
culté de médecine de Mont- 
pellier , par Astruc , 1767 , 
in -4°. avec une préface et 1 é- 
loge de l'auteur. — Aphorismi 
Hippocrads , grâce et latine^ 
1709, in-8^ 

« 
. Los Rios , maîtresse de 
pension. Ou a d'elle : Maga- 
sin des petits enfans, Pans , 
1771 , i/z - 12. — Encyclopé- 
die enfantine, 1780, i/2 8^ 
— Abrégé liistor. de toutes 
les sciences et des beaux-arts , 
^789,2/2-12. 

Los Rio s , libraire à Lyon, 
a publié : Bibliographie ins- 
tructive, 1777, i/i-o**. 

. LoTTiN , ( A.-M. ) impri- 
meur libraire à Paria, né à 



LOT 183 

Paris le 8 août 1726. On a de 
lui : Almauàch histor. des 
ducs de Bourgogne , 1752 , 
z/i-24. — Voyage et retour de 
S^-Cloud , par mer et par 
terre , 1753 , 1760 , in-12. — r 
Péroraison d'un discours de 
la conduite de Dieu , envers 
les hommes sur la conserva- 
tion de S. M. 17^., f;î-4**.— 
Mém. abrégé concernant la 
chapelle de ia conception de , 
la Vierge , 1759 , in-^^. — 
Almanach de la vieillesse , 
1761-68 , i/ï-24 , puis sous le 
titre : Almanach des centc* 
liâires , 1769 et ann. suiv. in^ 
24. — Grande lettre sur la pe- 
tite édit. du Cato Major, 1762 
//1-12. — Liste chronologique 
de toutes les édit. de Saluate , 
1763 , /«-8°. — Artis typogra- 
phicœ querimonia^ 1786, 2/1-4**. 
— Catalogue chronologique 
des libraires et imprimeurs 
de Paris depuis Tan I470 jus- 
qu'à présent , etc. 1789 , 2 
vol. f/i-8^— Il est l'éditeur 
de l'art de peindre à l'esprit, 
par Sensaric , 1768, /«-12. — 
Des Oraisons funèbres de Pré» 
vost , 1765 , i/;-i2.— Il a don- 
né des Lettres sur l'imprime- 
rie dans le journal des Sa- 
vans. 

LoTTiN , frère du précd- 
dent , libraire à Paris , a pu-, 
blié : Lettre ou relation de 
la cérémonie de la Rosière 
de Salency , 177* , i/2-12.— 
Essai suria mendicité, 1779, 
in-8**. — Kloge de M»^ le 
Dauphin, 1780, /«-8^ 



% 



s 



184 L O U 

LoTTiNGER , (A.- J. ) méd. 
à Strasbourg , a dooué : le 
Coucou, dissert, apologétique 
ou Mém. sur lo Coucou , 
Nancy , 1776 , z/i-8^ nouv. 
^il. 1795, i«-b^ 

LouAiL , ( Jean ) naquit à 
Mayenne dans le Maine. Il 
mourut à Paris en 1724» 1^ 
était prêtre et prieur d'An- 
zai. On a de lui : La première 
partie de l'Histoire du livre 
des Réilexions morales sur 
le Nouveau-Testament , et de 
la Constitution Unigenitus , 
servant de Préface aux He* 
xaples, en 6 vol. i«-i2, et un 
gr. vol. i/z-4® » 1726, à Amst. 
Cadry a continué celte. hist. 
en 3 vol.irt-4® , et Ta conduite 
presque au tems où ont com- 
mencé les Nouvelles ecclé- 
siastiques. — Réflexions cri- 
tiques sur le livre du Témoi- 
gnage de la vérité dans l'église 
par le P. de la Borde. — Hist. 
abrégée du jansénisme , et des 
remarques sur l'ordonnance 
de M. l'archevêque de Paris, 
in ' 12, avec M™« de Jon- 
coux , dont il revit aussi la tra- 
duction des notes de Wen- 
drock. 

LouBERE, ( Simon delà) 
de l'acad. française et de celle 
des belles - lettres , naquit a 
Toulouse en 1642, et y mou- 
rut en 1729. Il cultiva les let- 
tres , mais il s'attacha plus 
particulièrement à la politi- 
que. 11 fut d'abord secrétaire 
d*ambassade en SuisseUl alla 



L O U 

ensuite à Siam en 1687, avec 
le titre d'envoyé extraordi- 
naire. On a sa Relation ; elle 
est estimée; elle est en 2 vol. 
Z/1-12. Chargé ensuite d'une 
commission secrète et appa- 
remment déli/cate , en Pispa- 
gne et en Portugal , il fat 
arrêté à Madrid; il fallut, 
pour le ravoir, user de re- 
présailles en France, sur les 
espagnols qui s'y trouvaient, 
il fut reçu à l'acad. franc, en 
1693, et préféré, peut-être par 
le crédit du ministre Pont- 
Chartrain auquel il s'était at- 
taché, à la Fontaine , qui s'en 
vengea pad* ces vers connus : 

« 11 en sera quoiqu'on en die; 
» C'est un impôt que FoutHCbar- 

» train 
>i Veut mettre sur Tacadémie ». 

En 1694 9 il fut un des 8 
seuls académiciens, dont l'a- 
cadémie des belles-let 1res était 
alors composée ,et qui étaient 
tous de l'acad. franc. Feu de 
tems après , il se retira dans 
sa patrie, s'y maria, et y ré- 
tablit l'acad. des jeux floraux, 
presqu'entièrement tombée» 
Il disait qu'il n'avait jamais 
fait de f^iux sermens , pas 
même en amour. On a de Lui 
des Poésies répandues dans 
divers recueils. Il cultivait 
aussi les mathématiques, et 
il est auteur d'un Traité de 
la résolution des équations, 
i;î-4° , 1729, peu connu. 

LouÊT, ( Georges ) d'une 
ancienne famille d'Anjou , 

conseiller 



li o u 

conseiller au parlement de 
Paris , s*acquLt une graade ré- 
putation par sa science , par 
ses talens et par son intégrité. 
Il mourut en 1608. On a de 
lui : Un Recueil de plusieurs 
notables arrêts, dont ta meil- 
leure édit. est celle de Paris , 
J742, 2 vol. /»-fol. avec les 
Commentaires de Julien Bro- 
deau. — Un Commentaire sur 
Touvrage de Dumoulin des 
Règles de la chancellerie. 

Lot7i8, duc d'Orléans, fils 
du régent, naquit à Versailles 
en 1703. Ce prince suivait le^ 
traces de son père, lorsque 
deux événemens domiestiques 
firent sur lui la plus forte im- 
pression et le ramenèrent à 
un genre de vie opposé. Le 

Eremier de ces événemens fut 
i mort subite de son père, 
et le siçcond , la perte de sa 
propre épouse , qui mourut à 
£2 ans. Depuis ce moment , 
Xouis , duc d'Orléans, se tra*» 
ça un plan de conduite auquel 
il resta fidèle jusqu'au dernier 
moment de sa vie ; il parta- 
gea son tems entre les devoirs 
qu'exigeait le rang qu'il tenait 
parmi Tes princes du sang , et 
' les exercices de la piété. Qua- 
tre années après la mort de 
«on épouse , il prit un appar- 
tement à Sainte - Geneviève 
où il allait fréquemment pour 
assister aux exercices reli- 
gieux. Enfin, quelques an- 
nées après, il renonça entiè 
rement au méhde , et ne pa- 
jrut plus à son palais que pour 

Tome IF, 



L OU 



iE5 



se trouver aux séances de son 
conseil. Il mourut en 1762 , 
à l'âge de 48 ans et six mois« 
On a de lui en manuscrit, des 
Traduct. littérales , des Para- 
phrases et des Commentaires 
sur une partie de l'Ancien* 
Testament. — Une Traducf» 
littérale des Pseaumes.*— Plu- 
sieurs Dissert, contre les juifs* 
— Une Traduct. littérale des 
Epîtres de S^ - Paul. — Ua 
Traité contre les Spectacles, 
— Une Réfutation de l'ouvr, 
intitulé : les Hexaples. 

Louis , ( Antoine ) secré- 
taire-perpétuel de l'acad. de 
chirurgie , profess. et censeur 
royal , associé libre de plu-> 
sieursacad. de Franceetétran^ 
^res , naquit à Metz le 13 
février 1723. Il entra de bon* 
ne heure chez les jésuites , 
et fit sous leur direction de 
bonnes études. Quand il fallut 
faire choix d'un état , Louis 
n'hésita pas entre la profes» 
sion de son père, chirurgien*» 
major de 1 hôpital militaire 
de Metz , et la proposition 
qui lui fut faite d'entrer dans 
la société , à laquelle il devait 
lesélémensdes sciences. Louis 
étudia les principes de la chi- 
rui^ie dans l'hôpital de Metz* 
Son père fut son maître et son 
guide , et ne négligea aucua 
des moyens qu'il crut capa- 
bles de hâter les progrès de 
son fils. A l'âge de 2t ans , il 
avait déjà donné cinq ou six 
ans à l'étude et à l'exerpice 
de la chirurgie* Il avait déjà 

â4 



i86 L O U 

ëlé employé dans les armées 
en qualité d'aide-major et de 
chirurgien-major de régiment. 
Le célèbre Lapeyronie , qui 
donnait alors tous ses soins à 
]a formation d'un nouveau 
corp» de chirurgie , fut in- 
formé des talèns de Louis : 
il le fit venir à Paris, et se 
disposait à lui procurer une 
place avantageuse , lorsque 
celle de gagnant-maitrise de 
la Salpétrière vint à vacjuer. 
liOuis y qui ambitionnait un 
titre qu'il dût à ses efiforts, 
se présenta au concours , et 
obtint là place par son mérite. 
Notre dessein n'est pas de 
suivre cet bommecélébredans 
la marche de ses immenses 
travaux. Cette tache nous fe- 
xait sortir du cercle que nous 
sommes prescrit. Quelques 
• Iraits généraux suf&ront pour 
donner iwe idée de son rare 
mérite. Louis sut unir au plus 
haut degré , dans l'exercice de 
la chirurgie, la théorie et la 
pratique. Sa théorie , lumi- 
neuse et conforme aux prin- 
cipes des plus grands maîtres, 
était encore étayée par là con- 
xiaissiance approfondie des au- 
teurs anciens ; elle lui fournit 
4a découverte des nouveaux 
.documens sur l'art , consignés 
;dans ses ouvrages , et sur- 
.tout dansleKecueilde l'acad. 
de chirurgie. Il était principa- 
lemenb instruit dans l'histoire 
littéraire de cet te science,, et 
dans celle qui traite de la mé- 
decine légale ^ cette partie de 
l'art si impQttwte , qui établit 



_L O U 

souveftt ceux qui la cultivent, 
Ijes premiers juges de là vie et 
de la fortune des citoyens. Il a 
prouvé son érudition et son- 
goût dans l'hist. de là chirurg. 
par différentes brochures qu'il 
publia lors du fameux procès 
entre les médecins et les chi« 
rurgîens , et son savoir dans 
la médecine légale par ses dis- 
sertatio'^ssurdifférentes ques- 
tions qu'il a traitées avec une 
supériorité de talens, incon- 
nue jusqu'alors. Si la théorie 
de Louis fut profonde, sa pra- 
tique fut solide et appuyée 
sur la connaissance exacte du 
corps humain. Placé trés-jea- 
ne à l'armée, en qualité de 
chirurgien aide- major, nom- 
mé ensuite par le roi chirur- 
gien en chet de l'hôpital de 
la Charité , puis chirurgiea 
major consultant des armées 
dans les guerres d'Allemagne« 
de retour à Paris, livré à la 
grande pratique de la chinir» 
gie , par-tout il a opéré avec 
sûreté et intelligence ; par- 
tout , en opérant , il sut unir 
le sang-froid du sage à llia* 
bileté du praticien , le coup- 
d'oeil de l'homme expéri- 
menté à la dextérité de Tar- 
tiste. L'académie de chiriirç., 
qui ne faisait presque que de 
naître, lorsque Louis se livra 
à l'exercice de la chirùi^ie , 
connut bientôt son mérite, et 
le récompensa en le recevant 
dans son sein, avant même 
qu41 fût agrégé au collège. Si 
ensuite il parvint rapidèmeut 
à to u tes les places importa4te% 



L O U 

ce fut tnoius une favear qvfil 
obtint 9 qu'une justice que lui ' 
rendirent les cuefs qui dispo- 
soient de ces places^ Il y avait 
.déjà long 'tems que Tacadé* 
mie le désignait pour tenir sa 
plume,' lorsque la retraite de 
Morand , son secrétaire , mit 
à portée la Martinière de pro- 
poser au roi de remplir le 
vœu de cette compagnie. Si 
ILouisfut célèbre par ^s bril- 
lantes qualités de sop esprit , 
il ne le fut pa$ moins par cel- 
les de son cœur. Homme jus- 
te , ami sûr,citoj^en vertueux 
et de la plus rigide probité . 
il n'eut, avec une ame droite, 
zii l'orgueil du talent, ni le 
luxe des richesses : la bien- 
faisance était pour lui une 
vertu de nécessité. Il prouva 
sa modestie jusque dans la 
rédact ion.de ses dernières vo- 
lontés : il voulut par son tes- 
tament, que ses cendres re- 
posassent à côté de celles des 
pauvres dé la Salpêlriére , où 
il avait gagné sa maîtrise par 
un travail consécutif de six 
. années. Janxais il n'abandonpa. 
cette maison, qu'il fréquen- 
tait souvent; on nous a assuré 
Sue chaque fois qu'il y allait, 
visitait les infirmes, les con- 
solait dans leurs peines , leur 
donnait tous les secours qui 
dépendaient de lui. Il mourut 
le 20 mai 1792 , des suites, 
d'une hydropisie de poitrine. 
Voici la notice dé ses nom- 
breux ouvrages : Cours dé 
chirurgie - pratique sur les 
plaies d'armes à feu, 174^, 



L O .tJ 187 

2^*4^. «-— Essai sur la nature de 
l'ame , où Ton tâche d'expli- 
quer son union avec le corps, 
et les lois de cette union, 
Paris, 1746 , i«.i2. — Obser- 
vations sur l'électricité , où 
Ton ^âche d'expliquer son 
.mécanisme , et ses efi'ei^ sur 
l'économie animale, avec de» 
remarques sur sou usage, 
Paris, 1741 , f/i-i2, uouv. éd. 
1747; /«-12. -^Observations 
et remarques sur les effets du 
virus cancéreux, et sur les 
tentatives qu'on peut faire 
pour découvrir un spécifiquo 
contre ce vice , Paris, 1748 , 
iA-^2. — Examen des plamtesk 
des médecins de province, et 
Réfutation de divers mémoi- 
,res Se Combalusier, en laveur 
de la faculté de médecine^ 
Paris, 1748, in-4^ — Po^i- 
tiones anafotmco ^ chirurgie œ s 
de capiît, Paris, 1749» i/i-4*^ 
—* Lettre sui* la certitude de 
la mort i où Ton rassure le» 
citoyens sur la crainte d'être 
enterrés yivans , avec des gb- 
servatioçs et des expériences, 
sur les noyés , Paris 1752 « 
7^-12. — ïie parti um externa" 
rum gentratione inservientiutrl 
in mulieribus ^ naturall v'tiosâ 
et morbosd dispositione , Paris, 
1754, //i*4^. — Lettre à M. Ba- 
gieu , sur les ampUlaliouà. — 
Discours critique et histori- 

3ue sur le traité des maladies 
es os, de M. ÎPetit, Paris; 
1768, //1-12.-— Eloges de Bas- 
suel. Malaval et Verdier , 
prononcés aux écoles de chi* 
rurgie, Paris, 1759, in'-b^ 



m 11 o tr 

^-^Mëitiôire sur une quéstiofi 
anatomique , relative à la ju- 
risprudence; dans laquelle on 
établit les principes pour dis- 
tinguer, à l'inspection d'un 
corps ti'ouvé pendu, les signes 
ûu suicide, d'avec ceux de 
l'assassinat , Paris, 1763, inr\]?, 
— Mémoire contre la légiti- 
mité des naissances préten- 
dues tardives , dans lequel on 
concilie les lois civiles avec 
celles de l'économie animale , 
Paris , 1764 , in-8^. — Supplé- 
ment au mémoire contre la 
légitimité des naissances pré-^ 
lendues tardives, Paris, 1764, 
<«-8°. — Discours sur les Ipu- 
pes , prononcé à l'ouverture 
de l'a séance publique de l'a- 
cad. royale de chirurgie , en 
1765* — Recueil d'observa- 
tions d'anatomie et de chi- 
Turgie , pour servif de baSe à 
la tnéorie des plaies de tète 
par contre-coup, Paris, 1767, 
wifi. — Dissertatîo chîrurgica- 
fHedica inauguralis de apoplexia 
fnagh chirurgie is , quant aliis 
inedicamenùscurandâ. -»E16ge 
de Bertrandi^ Paris ^ 1767, 
frt-i2. *«^ Aphorismes de chi- 
rurgie , de Boerhaave , com- 
mentés par M. VansWielen , 
trad. eu français avec des no- 
ies , Paris , 1767 , 7 vol. rnia. 
«— Réponse de M. Louis à 
MM. Faissoleet Champeaux^ 
chirurgiens de Lyon , concer- 
nant les mémoires sur la mort 
de Claudine Rouge , Lyon , 
1768 i zn-8*^. Outre les cruvra- 

fes précédenà , Louis a donné 
eaucoup de mémoires que 



lOtl 

Ton tfottt^e insérés-dâds le Ré» 
cueil de façade de chirurgie f 
en voici les principaux : Mé- 
moires sur les concrétions cal- 
culeuses de la matrice, t. 2 « 
page 130e — Remarques sur 
ta construction et les usager 
de l'éiévatoire de M. Petit f 
t. 2, p. i5i. -^Réflexions sur 
les opérations de la fistule la* 
crymale , t. îd. p. 193. -^Mé- 
moire sur la saillie de l'os 
après l'amputation des mem* 
bres , où l'on examine les 
causes de cet inconvénient, 
les moyens d'y remédier, et 
•ceux de le prévenir, t. id. p- 
â68.— «>Sur la cure des hernies 
intestinales avec gangrène , 
t. 3 , p* 145 . etc. -^ En 1768 f 
il fit 1 éloge historitf . de l'acad * 
roy . de chirurgie , depuis son 
établissement Jusqu'en 1743 « 
in-^, — La partie chirurgi- 
cale de l'Encyclopédie lui ap- 
partient j et comme cet au- 
teur a laissé des traces de son 
génie dans toutes les questions 
qu'il a traitées , elle contient 
des remarques nouvelles et 
curieuses^ il serait à désirer 
que ces différens articles fus- 
sent réunis en un seul corps 
de doctrine , pour «être plue 
aisément communiqués aux 
chirurgiens, qui en retire- 
raient un avantage précieux. 

Louis de Poix , Jérôme 
d'Arras, et SÉRAPHIN, ca« 
pucins , ont donné : Réponse 
a la Lettre de M* contre les 
Lettres de M. l'abbé de Ville- 
froy, 175a , in-ia. — Principei 



r 



L O U 

jâhcnié^ pour rhiteUîgénce 
des livres prophétiques, lySS, 
i5 voU iii-i2.— Nouvelle Ver- 
sion des pseaumes , faite sur 
•le texte hébreu, 176a, in^ii. 
— Essai sur le Livrede Job, 
;eto. 1769 ; /a-12. — * L'Ecclé- 
siastiqu&de SalomoB, trad. de 
Thébreu, etc. 1771» i«-i2. — 
Xes Prophéties de Jérémie 
et de Barueh) trad^etc. 1780 9 
-évotia-ia. 

. liOUISE - MaROÙEBITK de 
XonV2iA«« princesse de Conti, 
nacfuit à JBlois en iô88 , et 
mourut à Eu en 1631. On a 
d'elle : les Amours du grand 
Alcandre , dans le Journal 
de (Henri III, 1744, 5 vol. 
î«-8^. C'est une histoire des 
amours de Henri IV. 

liOTjp, abbé de Ferrières , 
parut avec éclat au concile 
de Verneuil en 844, et eh 
dressa tes canons. Gharles-ie- 
CJhauve le chargea de réfor- 
mer tous les monastères dé 
France , avec le célèbre Pru- 
dence. On a de lui plusieurs 
^ouvrages : 134, Lettres sur 
difiérens sujets. Elles mettenl 
dans un grand jour plusieurs 
affaires de son lems. — Un 
Traité , intitulé : Des trois 
Questions contre Gotescalc. 
Baluze a recueilli ces diffé- 
rens écrits en 1664, ï»-8** , 
et les a enrichis de notes cu- 
' rieuses. 

LotrptiiRE , ( Jean-Charles 
de B.BLOKGnBde la) membre 



L O U 189 

de l'acad^m. dçs arcades de 
Home , né à la Louptière « 
diocèse de Sens, en 1724, et 
mort en 1784, à 60 ans, est 
connu par un recueil de Poé* 
sies en 2 vol. /«-8** , où Ton 
trouve de Tesprit , de la grâce 
et . <|uelquefois^ de la délica« 
tesse , mais faible de coloris 
et de style. L'auleur, uatu* 
reilement doux et honnête ^ 
ne versifia presque jamais que 
pour rendre^ hommage au ta^^ 
lent et à la beauté. On a en- 
core de lui : les six premières 
parties du Journal des Dames* 

Lourdes. On lui doit : No- 
tices sur la vie littéraire de 
Spallanzani , Paris , an VIII 
(f8oo), I vol. i«-i2* 

LooVARt), (François) béné- 
dictin, natif du Mans, fut le 
premier de sa congrégation 
qui s'éleva contre la constitu- 
tion Un^genitus. Il paya sa ré* 
sistance par une détention à 
la Bastille, et dans d'autres 
maisons de force. Il mourut à 
Skonaw près d'TTlrecht , où il 
s'était rétugié, en 171^9, à 78 
ans, laissant une Protestation 
qui fit beaucoup de briiit , 
quand elle vit le jour : il l'avait 
composée cinq mois avant sa 
mort , au château de Nantes» 

LouvENcouRT , (Marie de) 
née à Paris , mourut eu 171a 
âgée de 32 ans. Cette fille « 
belle et modeste, a réussi dans 
la poésie. Ses vers sont la plu- 
part des cantates. £u voici les 



ï9o L O tJ X 

titres : Ariadne; Céphale et 
l'Aurore ; Zéphire et Flore ; 
Psyché , dont Bourgeois a fait 
la musique. — L'Amour, pi- 
qué par une abeille ; Médée ; 
AIphéeetAréthuse; Léandre 
etiiéro; la Musette; Pjgma- 
lioii; Pyrame et Thisbé : la 
musique de ces sept dernières 
cantates, est de la composition 
de ClérambauU. Ou a encore 
decette ISluse, quelques Poé- 
sies, dans le Recueil de Yer- 
tron, 

LouvET , ( Pierre ) avocat 
du I7« siècle, natif de Reiu- 
vill6t, village situé à 2 lieues 
de Beauvais , fut maître-des- 
requêtes de la reine Margue- 
rite, et mourut en 1646. On 
a de lui : l'Hist. et les Anti- 
quités de BeauV^ais , tome I«' , 
Ï609 et 1631 , zn-8^ ; toipe 11^ , 
Rouen, 1614, in-8^— Now^n- 
clôtura et chronologm rerum 
£ccltsiasticarurn diacesîs.BelîO' 
vacensis^ Paris, 161 8, /«-^^ 
— Histoire des antiquités du 
diocèse de Beauvais^ impr. 
en cette ville , 1635 , f/i-b^ — 
Anciennes remarques sur la 
Noblesse beauvoisine et de 
plusieurs familles de France, 
1631 et 1640, irt-8®, très-rare. 
*— Abrégé des constitutions 
et réglemens pour les études 
et réformes du couvent des 
Jacobins de Beauvais, //t- 12 

Le II VET, (Pierre) médecin , 
Datif de Beauvais , publia de- 

Ï)uis 1657 jusqu'en 1680, une 
ouïe d'ouvrages sur l'Hist. de 



L O U 

Provence et de Languedoc » 
écrits d'un style si lach^ et si 
plein d'erreurs, que nous ju« 
geons inutile de citer les fruits 
de ses travaux» 

LoUVET DE COUVRAT» 

( Jean-Baptiste ) membre de 
la convent. nation.; proscrit en 
1793 ( an I«' ) , rentré le 9 
mars 1796 ( an III ) , mem- 
bre du conseil des Soo , de 
l'instit. nation. , mourut le 27 
août 1797 ( an V ) , à 37 ans* 
On ne le jugera pas ici sous te 
rapport politique; mais sous le 
rapport littéraire, il mérite 
certainement une place distin* 
guée parmi les romanciers de 
la fin du 18^ sièc. Son Faublas, 
est un ouvra^ singulier et pi- 
quantvSes ]Sotices sur sa vie, 
sa Dénonciation contre Robes- 
pierre , sQnt écrites avec force 
et sensibilité ; il avait une 
grande facilité à parler d'abob- 
dance, et s'exprimait pure- 
ment et clairement sans pré- 
paration. Ses aventures et ses 
malheurs pendant sa proscrip- 
tion sont suffisamment connus; 
le gonverneiiient venait de le 
nommer au consulat de Paler- 
me, lorsqu'il mourut» On a 
de lui : Une année de la vie 
du chevalier de Eaublas,ea 
5 part. Londres , 1787. — Six 
semaines de la vie du chev. de 
Faublas, pou»- servir de suite 
à sa première année, 1788, 8 
vol. in-rz.— La fin des amours 
du chev. de Faublas, 1790,6 
vol. Z/Î-12. •— Les amours du 
chev. de Faublas » 2^ édition' , 



r 



L O U 

1791 ,13 vol. i/i-ia. (Saveuve 
vient d'en donner une der- 
nière édition, //ï-8®, cfui est 
très-belle. ) — Paris justifié 
contre Meunier, 1789, /«-8**. 

— Emilie de Varniont, ou 
le Divorcé nécessaire , et les 
Amours du curé Sévin, 1791, 
3 vol.i«-i8; i794,3vol.i/i-i2. 

— Journal des Débats et des 
DécretsdepuisIeioaoûti79i. 

— La Sentinelle jusqu'à s'a 
fuiteen 1793, reprise en 1790. 

— A Robespierre et. à ses 
Royalistes^ décembre 1792 , 
in-S^. — Discours prononcé 
dms la séance du 14 pisairial 
an III, pour laf mémpire du 
représent* du peuple Féraud , 
f«-8^ — Quelques Notices 
pour l'histoire et le récit de 



mes dangers depuis le 31 mai^ de ses camarades. Le hasard 



179. 
in 



■?§■: 



imprimées en 179.5 



LouviÈRES, (Ch.-Jacq. de) 
vivait dans le 14^ siècle , sous 
le règne de Charles V , roi de 
France» dont iVavait obtenu la 
confiance. La réputation qu'il 
$e fit dans les objets de politi- 
que , lui a fait attribuer assez 
communément le fameux ou- 
vrage du Songe duVergîer, 
1491 , f/i-fol. , et réimpr. dans 
le Recueil des Libertés de 
l'Ëglise gallicane, en 1731 , 4 
vol. i«-foï, , ouvrage qui traite 
de la puissance ecclésiastique 
et de la temporelle. Goldast 
l'a inséré dans son Recueil de 
Monarchia. Ce Traité ne passe 
pas universellement pour ètfe 
Ile Louviéf 6s ; car les uas l'ont 



' L O U 191 

donné à Raoul de-Fresle, ou 
à Jean-de- Vertu , secrélaire 
de Charles V; et les autres, 
a Fhilippe-derMaizières. 

LouviLLE , ( Jacq.-Eugène 
d'ALLONViLLB , chcvalier dej 
naquit au château de Louville 
dans le pa^r s char train , le 14 
juil. 1671, et piourut en 1732, 
à 61 ans. Etant cadet , il fut 
destiné à TEglise, et on lui en 
donna l'habit ; mais quand il 
fut question de le tonsurer , à 
sept ans, il déclara qu*il ne 
voulait point être ecclésias- 
tique. Il fit ses études d'unq 
manière assez commune , et 
il ne se distingua que par un 
caractère sérieux et par son dé- 
dain pour les divertissemens 



lui fit tomber entre les mains 
les Elémens d'Euclide , par 
Henr jon. Il n'^v^it que douze 
ans , et les lisant seul , il les 
entendit d'un bout à l'autre 
sans difficulté. Sa naissance 
ne lui laissait d^autre parti à 
prendre quecelui de la guerre, 
qui d'ailleurs s'accordait assez 
avec son goût pour les mathé- 
matiques. Il entra d'abord dans 
la marine , et se trouva à la 
bataille de la Hogue en 1690. 
De-là , il passa au service de 
terre, et fut capitaine dans le 
régiment du Roi à la fin de 
1 700. Le marquis de Louville, 
sou frère aîné , gentilhomme 
de la Manchedu duc d'Anjou , 
suivit en Espagne ce prince , 
devenu roi de cette grande 
monarchie j et bientôt après. 



t()2 L O U 

il fit venir te chevalier dan», 
une cour, où toutes sortes d'à- 
grémens l atlendaient.il les y 
trouva en efiet : il fut briga- 
dier des armées du roi d'Es- 
pagne; il eut un brevet d'une 
pension assez considérable sur 
lassiente , mais qui lui de- 
vint inutile. Au bout de qua- 
tre ans , il fut obligé de re- 
Î)as3er en France, ou il reprit 
e service. Il fut pris à la ba- 
taille d'Oudenarde , absolu- 
ment dépouillé de tout , et en- 
voyé prisonnier en Hollande, 
d'où il ne sortit qu'au bout de 
deux ans , qu'il fut échangé. 
Quand la paix se fit , il avait 
nn brevet de colonel à la suite 
des dragons de Ja Reine, avec 
une pension de 4*000 liv.Le 
peu ae tems qu'une vie agitée 
et tumultueuse lui avait per- 
ihis jusque-là de donner aux 
mathématiques, n'avait fait' 
qu'irriter sa passion pour elles. 
U quitta le service, et se 
dévoua à cette science, et 
principalement à l'astrono- 
mie. Il alla à Marseille en 
Ï713, dans le seul dessein d'y 
prendre exactement la hétu- 
teur du pôle , q.ui lui était né- 
cessaire pour lier avec plus de 
sûreté ses observations à celles 
de Pythéas, anciennes d'eu- 
inrondeuxmilleans.Eni7r5, 
il fit le 'voyage de Londrçs , 
exprés pour y voir i'éciipse 
totale au soleil, et il n'eut 
point de regret à un contrat 
de 8,000 liv. sur la ville, que 
cette curiosité lui coûta, et 
qui n'était pas ua fort petit 



L O D 

objet dans sa fortune. H n*y a 
guère dans Paris d'autre ha- 
bitation que l'observatoire qui 
puisse parfaitement convenir 
à un astronome. Il lui faut 
un grand horison, des lieux 
d'une disposition particulière, 
et qu'il ne soit pas obligé de 
quitter, selon les intérêts ou 
le caprice d'autrui. Le chev. 
de Louville , très-porté d'ail- 
leurs à la retraite par son ca- 
ractère , fixa sou séjour dans 
une petite maison de campa- 
gne qu'il acheta en 1717 à an 
quart de lieue d'Orléans : ce 
lieu siappelle Carré. La nature 
lui offrait-là tout ce qu'il pou- 
vait désirer de commodités 
astrx)nomiques ; et il sut bien 
s'y procurer celles qui dépen* 
daient de lui. Il faisait de ses 
propres mains , dans ses ins- 
trumens astronomiques , tout- 
ce qu'il y avait de plus fin 
et de plus difficile. Quoiau il 

Krût s'être renfermé aans 
stronomie, Jil prit part à 
la célèbre question des forces 
vives. Il fut le premier de l'a- 
cadémie qui osa se déclarer 
contre Leionitz.Il continua en 
1728 la même entreprise , et 
Mairan se joignit à lui, ave/b 
une nouvelle théorie. C'était 
alors Bernoulli qu'ils atta- 
auaient. Au commencement 
de septembre 1732 , le chev. 
de Louville eut deux accès 
de fièvre léthargique qui ne 
l'é tonnèrent point. Il avait 
coutume de regarder ses maux 
cf mme des phénomènes de 
physique, auxquels il ne s'in- 
téressait 



E O Y 

t#reisa9it^ufBpo,M.r jç» trouver 

yie qcdip^^:, l^rsqije la n}gT^ 
139^ fièyre revi^i: ,^^i;'^^p9çt4. 
au ÇLO«t dp qyar^flte heuiTÇ^;,, 
TQifiDdapl le^g^^^ il fut abfp 

]:^¥L£erj^é ^n lui^i^p^e^ et ti^, 

ami cependant, otncieux , gé- 

Îér^ic^ I9£ii9 8Af»Cfs^ii^- 
^3 4?Jb^ï'3 .qj;ii,^puyeqf SUD.-, 

]Çï3i^iq^ Ae ^oyt;ex|rè|3f^^nt 
vaipir. W élait (qrt j^ij^i^rç^^ 

Îiên^equ^jua U éf^ij g^pstip^ 
e W^tli^4#fiiiuç$j et ?:f} e;^ 
Birl^i^ , ^ ce i^ èm^ p^s po^M: 
W - papad^ ,4e ^W Sj^y W» 

x§pi3^ <?a^ .qfe.lyi pfu^if iW8 
Disp^tatipiH Qi^ri^u^ ^Mr jfp! 
matièpes çJe pliy»ig.i^^^et^'^ 
trooomie, impHmées dans tes 

et 4^^ue> autres d^V 4ç 
fitiçirciiire ^epu^is ly^j^jpgnl^^ 
l©Ç.Jpa^|el,iié&uiti9. ^ 

f^Wf .^fflW JbpffiLi^^s 4e sp^ 
jsi^lfi 4^9s,ie8 Jangjaps oriepta'- 
^# , p^qjLii;,au yU'%9 H'Sj^If^ 
iJaqs r^pjou eu lo^c», e^ ^^9^r 
fut 4 4rng^ft,^ïi ï^34» à 94 ans. 
X)» ^ 4*îJf*î.-vÏÏ» Tr^tâdçs 
^_pçpt^^5,7nr4°, Paris, i|Sk35. 
fTT^ Ëdp|3)9 pu les jColoniçs 
.J4mîiéeni^s ea ^urpjje et ep; 
,j^ip , fi^veq Im Pfeéniçipûnps , 
- P^rjs , ï6:iip, //î - 8°. — Pqs 
jÇJluvfes gt MéUuge^ PPétj' 



1-^% 193 

l^eyffA^ ^<Çh?^r^çsS*^ypcaj: 
au p^rlei^qnt.dfçp^ris,^ pt W 
6iJ!e jjurisc.o^siilte ,^ ."issu d^.uno 
fajpijl/s. prlgiç^T^e .de ïjà ^Çeaii- 
ce , wpurjit ççi j|6i7, a é^aps. 
Qp.4>de im pïusjgiwr^puy r^ges 

^ '§9n Traité 4 11 ^flgu^rmsr 




. iï^YisF. >/^pijWié?^ '^ft^àî 
S!L|r Cari 4e la ypr^'^rije ,.^ vp}. 

^•'hÎ^^I.- [ ;. '"-■z\ ./ 

.auteur des ouvrages suivans : 

J77;i ,• m-fpfc -^ Piscour^ &uç 
}q^ inppùw,èps publics , J776/» 
;>î.fq), — Hbjîf^ï^àge fittpr^ir^ 
fÇ^pjaoJ^l^cUpjeo tf aiig^is au^ 
SP4Veraips di^ iîprrf, 17^?^,, 
/>r4?. — Vues poIiti<jf,uç^ et 
^Çjatj-iolique^ ^pr f^d wiiiislra- 
! ^Qçjp jlej 6na;>pe? 4e S'wcp , 
iWî ?^-4^ -^ l*^ çitpypa 
cppq4fftf9pr, H788, i?-4'*. 

LuBiN, ( A. ) augustîn , na- 
'.qi^it 4 P^risr ei^ i6»4 f et mou- 
rut çn 1.695 , à* 7;a 4Ps. Ô^.* 
4P j(wi:Iie Merçufpgépgra- 
pjiiqpe j ou fe &uide d^^ cp-» 

Nolfi^ spr lies lieui dopt il est 
p.^rjè. 4aii3 le m^rtjrplogç rq- 



de BÎeîèsiièi', t'jip i ^ toî.] 

técte , a dotiqé : Le Vigitolè 
ïriodérne, oa Trdifé élëibeW. 
d'archltéfctdrè. 

Xa Dévote t-idibule , comédie ; 
en 5 aTJres ei en vêts,. 175(6,: 
^- Héloise , tomaticJe , Ï796*, 

LtJiïfeAtr DE BôiàJÊRltfÀiiçr. ' 
]( P.» Jdà.-Fn ). Où a <ie ce îâ- 
iorie'ux écrivain : Discdurs 
sur une nouvelle rfadhiére 
d'enseigtiét' et d'apprehdltè la 
tîéogfaphie, 1759, ï>ia; )[76:d,î 
in-i^i. — . Goûts d'Hiàtolre bt; 
de Géographie univérBette,; 
l'76cy,â vol. /V8^ r-. Atlas: 
hîstôtrqûe , 1760 $ nouv. ed;^: 
bu Troid Cartes élémentaires 
pour trouver en peu dé moisi 
ce qui est coùténa daiis -le. 
cours d*hÎ5r. et de géographie, 
J767. -^ Elite des Poésies fu- 
gitives, 1764^3 voh în^ti.^^ 
XEUVires de .J. Kàcine , avec; 
des commentaires, tVoI. 1^68,^ 
Î769, gr. i/i4)^. — Méinoîrés 
contre les libraires as's<fcîés'è 
rEucjcIopédre , l'y;?' » *''«-4*-. 
— ïléciieil des MdmoiTës eu 
*iijer de rEucyclopéd; 1772 , 
jn-4^ '^ Lëi vrais PfiMpés 
•de là léCTpre,d.ô rtirlhôgi^àphte; 
tjt dé la . ^roîiènéiàtîon irM-. 
çàise.dê ïëvL M. Viard < févus' 
*l^ âùgtii. 3«létîit.> ï)«rt*t. J['^73 , ; 
i«*8^, noûv* edi 3 voU 1777, 
in-8**. 4 vol. X7B3 ^ gr. i/t-B*., 



' Aîftaiîireb^' niiWteâ! i ' ^^ët i 

'H lâttgue itàlièniif^, 1783 j 
i//ï-tf>^ JL. Gotlr$ de ft Itoguô 
awgtiàiéô,ï787, i v. ï^-8^.— 
'Gbitr^ delà îangnè lârtitte , en 
5^ cahiet*» d^ jM^dséi ëtS ùihim 
-de poésie (àii'sAl'sâiié Je titre 
dé ' Jôurti^l "erSdÀb&HoiÈ )j 
178^, mw8*.-^ Gb^rV«tioD8 
Oit raméKbrarîoti dàris 1«( sér* 
vibe des postes, i^^S » ^'*^^*'* 
-^ De* MémdxfesWsur diflë-^ 
rôtis àujete ,:ëtè. 

lHJsctifïtTfe,(Othàwli-)éha- 

noine de Stt*Ààfbdtirg5a{)âtriev 
laissa plusieat*5 écrits , entté- 
àuffes : Des tradbêUotîs \àf 
tines dés Sj^HÎ^oèiftqucs de 
'Plutarqué, iit des UaraUguèb 
d'Isocrate à Demonictis et à 
Nicoclés; d'épi^rammes grec-^ 
tfUé^, -elérEHes sont pfus^fi- 
deleé qu'élégàfitéss *— Def 
Commentaires àur rficritùre- 
Saiiîte. U inoûrîit en 1535. 

ïiUSSAN X Marguerite de ) 
était , dit - OU', fille d'ttn co- 
cîiéf et d'imertise uséde botiné- 
aveuture, nomih'éli^ h Wleiity ; 
elle mourut d'indigestion à 
Pàrh le 31 hijaï i^5^ â^ée de 
75 ansrSes ouvragée sbfifattrl* 
Bùés .à difféfené autétlrs , le» 
uns, k'ïpïàêè liïOUiè de la 
Serre, sjeur de Lauglade; les 
aotfes; â Ta&Bé de Boisdio* 
t^ud ; d'adfrés , à Bandot de 
Jully.' Çu'iniporte*? Il» sont 
médiocres. Ils, ont cependant 
iih 'certain •deg'ré dp tîélèbrité 
qaiW doivèm .eâ partie à 



ravtfnfage qb'ik obt eif £êîtè 
d'une femme, ou d'afToit été 
publiés sous son nom. Les 
anecddtes âe la ôoiir de Fhi- 
lippe^Augnsf 6 ^ étol. f/i*i2, 
quit'irafitiâ jou* 6ii ï 733 /et 
qui ûât été souiretlt réimp^ 
ddpi»î« 4 soDt le p\^ oomtu de 
ses ouvr£igesJ c'est cfelûi qu'on 
uHtihtté lé plus ûommtlné-' 
ment à Yhhhé ée Ëoismûfrâttd. 
li'fiîstoire d6 Charles YI, en 
9 vol. fA-i2, impr.^rt 1753 * 
celle de Louis XI, en 6 vol. 
f/i-ia, 1755; et l'Histoire 
de la dernière révolution de 
]^aples, 4 vol. /it-i2, 1766, 
sont des ouvrages historiques 
assez importans ; aussi sont-ils- 
atti^ués à Baudet de Juilly; 
auteur connu d'une Histoire 
de Charles VIL On dit qu'elle 
pàinageàit avec lui les récom- 
penses littétaires que ses ou*' 
vraj^es Itii avaient procurées. 
ILasëfré , né avec 25,ooo livres 
de resite, quTil perdit au jeu, 
et qui n'en vécut pas moins 
eontent ju^u'à près de cent 
années 4 laiiut, dit-on, très« 
utile dans son travail. On lui 
attribua cependant plutôt une 
ininekioe jgéttérale de goût et 
de conseil que tel ou tel ou-^ 
Vragé. Cëtait Târnï deM»«. 
de Xîttssan. Les autres ouvra*- 

tes de cet auYeui?, sont : La 
rbêf dtt btave Crtllon, 1757 , 
ft vol. in'-î^f qu'<ja lui laisse. 
«*- Lés Aneôdotes^ Annales , 
Intriguer ; Mémoires secrets, 
etc. de iacour deChatles VIII, 
de François I«^, de Henri II, 
de Marie d'Atigtetepre : ou« 



l'uz 



197 



vràgeisi moitié hist. , mditié ro* 
manesques. — LesVéillées de 
Tbessaue, recueil de contes, 
4 vol. wt-i2rf Au resté, ceux 
qui ont connu M"«. de Lussan, 
disent beaucoup de mal de sa 
figure, et beaucoup de bien 
de sou caractère. Elle était 
Iduche et iit'une à l'exèè» : sa. 
sa vôl« et son air* n appdrte- 
iiaient point à son sexe ; mats 
elle en avait l'aniie; elle était 
settsiblë, èom{)afi9sante, gé^ 
nérètise? capable de suite dans 
l'amitié , sujette à la colère , 
jamais à la haine. Elle eut des 
fail>le3se3; mais sa passion 

Erincipale , fut de faire de 
onnes actions. Il y a de la 
dialeur dans ses Romans; les 
évéuemens y sont préparés qJ: 
entre-mêlés avec art, les^sï- 
tùatkm^ vivement rendues » 
les paàsîoos bien maniées; 
mais la nécessité où elle était, 
d'entasser volume sur volume^ 
pourvivCe,: l'obligeait d'éten- 
dre ses rééits, et par consé- 
quiHit de les rendre faibles et 
languissan». 

LtrYN Ës,(Paulde)cardinal , 
membre de l'acad. française , 
né à Versailles le 5févr. 1703^ 
mort te %i janvier 17B8 , a 
publié : Une Instruction pas- 
torale contre la doctrine des 
incrédules , et portant condam- 
nation du livre intitulé : Sys- 
tème de la nature, à Sensi, 
Ï771 , t«-ii. — Son Discours 
de réception à l'acad. franç« 

LvxSHKB, (César-lrauçois 



Z96 



ïiU'fe 



de la 1 évèque de Lan^fesi 
On a de lui*: Oraison funèbre 
de Charles Emmanuel III, 
roi de Sardaigne, 1773,2/1-4*'. 
— * Oraison funèbre de Louis 
XV, roi de France , 1774 * 

Luzerne , ( de la ) ci-dev. 
gouverneur des Isles sous le 
veut, a donné : Expédition 
de* Gyrus , ou Ta Retraite des 
dix mille : ouvrage traduit du 
grec de Xénophon, ^^ édit. 



tYO 

1778,2 vol. in-iz^ 5* .ëditî 
a vol, f«-ia. 

Lyonnois , ci-devant ^în- 
cipal du collège de Nancy, 
est auteur des Tabletteshisto* 
riques, généaio^ et chronolo* 
giques de tous les pajs et de 
tous les peuples , 1766. — 
D'unTraité de la Mythologie, 
Nancy , 177*, in-8% nouv. éd. 
1783. in-8®, dernière édition, 
a vol. £«^^ 



M. 



IVIaan, (Jean) docteur de 
Sorbonne , chanoine deTours, 
né au Mans, se fit connaître 
dans le siècle dernier , par un 
ouvrage intitulé : Sancta et 
MetropoUtana Ecclesîa Turo* 
nensh^ Sacrorum Pontîficum 
suorum crnàta virtutzbus , et 
sdfictîssîmzs concîlîorum institua 
fis décorata, qui fut imprimé 
dans la maison même de l'au- 
teur, à Tours, 1667, in-fol. 
Il est estimé pour les recher- 
ches , et s'étend depuis l'année 
de J.-C.a5i , jusqu'en i6S5. 

- Mabiilon , (Jean) bénédic- 
tin, né en 1632, à S^-Pierre- 
Mont , diocèse de Reims , 
mourut à Paris en .1707. Ses 
supérieurs l'envoyèrent à S^.- 
J)eiyrs, pour montrer aux 



étrangère lô trésor de cette 
abbaye ; mais ayant cassé un 
miroir qu'on prétendait avoir 
appartenu à Virgile , il quitta 
cet emploi. Dom d'Acheri le 
demanda alors pour; travailler 
à ^n Spicilège, lA nom du 
jeune Mabillon commença à 
être connu. La congrégation 
de SK - Maur , l'asyle de la 
bonne érudition , ayant pro- 
jette de publier dé nouvelles 
éditions des PP., il fut chargé 
de celle de S'. -Bernard , et 
s'acquitta de ce travail avec 
autanl.de zèle que de spc- 
cès. Colbert, instruit de son 
mérite , l'^voya en Alfema- 
gne en 1683., pour chercher 
dans cette partie de l'Europe 
tout ce qui pourrait servir à 
i l'histoire de France. Mabilloi» 



M A fi 

âëterra plusieurs pièces cu- 
rieuses, et les fit connaître 
dans un journal de son voyage. 
Le r6i l'envoya en Italie deux 
aas après. H fut reçu à Rome' 
avec distinction. On l'honora 
d'une place dans la congréga- 
tion de l'Index ; on lui ouvrit 
toutes les archives , toutes les 
bibliothèaues ^ et il en tira 

Îuantîté de pièces nouvelles. 
»e tous les objets qui excftè- 
rent sa curiosité, aucun ne la 
piqua plus quelles cataconxbes 
de Rome. Il y fit des visites 
fréquentes. En garde, contre 
l'erifeur, il vit dés abus, et 
les dévoila dans une lettre la- 
tine, sous le nom d'Eusèbe 
romain à Théophile français, 
touchant le culte des saints 
inconnus. Cette bi*oChure sou« 
leva contre luiquelquessavans 
•uperstitieux de Rome.- Il y 
eut plusieurs écrits pour et 
rsoïrtre. On déféra à lacongré- 
jgation de l'Index la Lettre 
d'Eusèbe , et elle allait être 
proscrite par qe tribunal , si ce 
savant, vertueux et docile, 
n'en avait donné une nouvelle 
^ition. Il en afiaiblit quel- 
iques endroits ; etj-ejetant sur 
les officiers subalternes les 
abus qui se commettaient au 
6ojet des corps qu'on tirait des 
catacombes., il contenta des 
juges qui l'estimaient, et qui 
ne 1 auraient condamné qu'à 
•regret. Une antre dispute oc- 
cupa Mabillon.Rancé, abbé de 
la Trappe, attaqua les études 
desmoines , et prétendit qu'el- 
les leur étaient plu& nuisibles 



M A B 199 

qu'utiles. Pour appuyer l'idée 
qu'ils ne devaient ni faire nt' 
lire des livres, il en com- 
posa unluî-niême. Il l'intitula: 
de la sainteté des devoirs deVétat' 
monastique. Cet ouvrage était 
à -la -fois la justification de' 
rignorance de beaucoup do 
moines , et la censure de ceux 
qui faisaient profession desa- 
voir. La congrégation de S*.- 
Maur , alors entièrement con- 
sacrée aux recherches pro- 
fondes et à l'étude de l'anti- 
quité, crut devoir réfuter l'en- 
neiQi des études. des cloîtres. 
Elle choisit Mabillon, pour 
entrer en lice avec l'austéro . 
abbé de la Trappe. €1 n'avait 
ni l'imagination ni l'éloquence 
de ce réformateur; mais soa 
esprit était plus orné et plus 
méthodique ; et sa diction , 
claire et simple , ne manquait 
pas d'une certaine force. Il 
opposa prificipes à principes , 
inductions k inductions. Dan^ 
son Traité des études monas- 
tiques, publié en 1691, z;i-i2^ 
il s'attacha à prouver que le» 
moines peuvent non - seule- 
ment, mais doivent étudier. 
Il marqua le genre d'études 
qui leur convient, les livrer 
qui leur sont nécessaires, les 
vues qu'ils ont à se proposer 
en s'appliquant aux sciences* 
L'abbé de la Trappe, fâché 
de voir contredire ses idées , 
fit une réponse vive au livre 
des Etudea nionastiques. Ma- 
billon y opposa des réflexions 
sages et modérées. Elles ame- 
nèrent^ Mue réplique, sous le 



20O M A B 

nom de Frère Côme. U^bhé 
de la Trappe en était L'auteur; 
mais son o.uvrag/8 pe spHit 
point de $ou cloitre. Mai;>Uloi) , 
né avec un génie pacifique , 
laissa faire Im guerre à quel- 

3UÇS écrivains crni se n^êlèreq t 
e cette quarellef JI ne voulut 
.plus entrer dans aucune dis- 
pute. Il 5'occupa à perfection*' 
ner soii savant ouyrage de la 
Diplpmatique , qu'il avait pu- 
blié en 1681. Cette ^i>nce lui 
devait tout son lu6t]re.]i<e dQQt<? 
bénédictin ayait une sagacité 
^dmirablp , pour démêler ce 
qu'il y a de plus confus dans 
la nuit des teais , et ppur ap-^ 
profondir^ce que rWstoire of- 
fre de plus diS^ile. Il fut le 
premier crui réu];ût les ^è^es 
de la diplomatique sous un 
seul point de viie« Il donna des 
principes pour l'examen des 
diplômes de tous le^ à^& et 
de tous les pays» I^n'avait en- 
core rien parp de plus lunfii- 
neux en ce ge«Lre, que ^n 
ouvrage; mais, cofnmeil est 
impossible d'être parfait, ses 
règles trouvèrent des contra- 
dicteurs. Qn l'attaquai; et Ma- 
billon , au lieu de répondre , 
se contenta de joindre à son 
livre un Supplément , qui vit 
]^ jour en 1704 , et qui satisfit 
Jes bons critiques* h amow: de 
la paix, la candeur^ sur-tout 
la modestie formaient son ca- 
ractère. Présentée Louis XIV 
Îar le Tellier, archevêque de 
leims, comme le religieux 
le plus savant du royaume, il 
mérita d'eatendre ce wQt de 



M A B 

la bouche du grand 3owi^e : 
Ajoutez , monsieur 9 et le pliis 
humble- Un étrangejrayawt ^té 
cousult^r le mv^ot du C^oge* 
celui-ci l'enifoya à A^abiUb^ ♦ 
sou an^i kt sou rival m érudi- 
tion : On vous trompe , qiijwd 
on vou^^^dres^e à moi » répon- 
dit le t^uédictip ; ^lez voir 
du C^fige,.-.., C'est lui-muême 
quim'^dce^e i vous,.dft l'é- 
tranger, — JI estmounwitre. 
répliqua JVt^billon. Si cepen- 
dant yoAif m'Monoce?; de vqs 
visites , je vops CQmpojiipîque- 
rai le peu (jiv? je wis,*-^ Co 
saya^, si f^lçbre.et si rao- 
dfi^te» XDLOurujt à P^is dîaju» 
Tabbfye d^ SvQ,ermainr4/efl- 
Prés , à l'âge de 75 «n^ J^'aca- 
demie dç^ ip^pript jops s'était 
fait uu hquueur de se ji'^aap^ 
ciart S^a principaux OM^^e» 
sont: 4^/4 sançtçrfon prj4if^$i 
sancn Bei^dicd ^ P^i^, 9 vpK 

f/i-fol^. Le prewier yphim^ da 
ce Eecueilt couïn^pc^ par 
dom d' Acheri , p^rut^ mS8, 
Il remonte à l'auuée iïxo» t- 
Anakçui : ce sont des pièces 
recueillies da$ys di^fitisea ï>i- 
bliolhêque$ » e^ 4 voL ia-à*^ 
dont le 1^' pairut eu i^S^ On 
en a4ouné une éditiww-fol. 
à Paris eu ï7»3 • ^\^^ ia plu* 
estiwée,-.-Z?^ rf Gîpl^nwùpâ ^ 
en 2 vol. ia-jfol, J^9i meilleur^ 
édition est celle dejEyog,-^ 
La Litiiurgie gallicane, z>-4% 
^685 et ^[7^49. — Une Disaert. 
sur l'usage du Paiji azyma 
dans l'eucharistie» i«-8**. — 
Une Lettre sous le nom d'£a- i 
sèbe r^m^iu » touch^iùe.cu.U^ 

des 



M AB 

de» Sàitoift itifGohnUis , f6^V \ 
tn-^^ , et i'foS ♦ fn-'ï 2.-^Mu' 
S^UfH ùaUtiiM ^ !SL vol. ià'Jf^ ^ 
X7ft4i eh dDcilé^ àvèb Dont 
6ertoA$n. — Lé^ Alihàlô^ 'dé^ 
Béi^édicfitts, ^ont i( tt doiiâé 
4 Hrôt. -f/t-fel , ^ài canïfemîiehf 
rilt^é^if e dé 1 ordre dés Bè- 
nédiâtikisi déplié ^n drigihe 

a^ivâus ont été dounifè pat D: 
RtiiâM't ml). VihtehtThu il- 
lier. ^ L'É^tttè ééàiGi^MH 
3m e^ & k tété d« l'ëditilM 
e 8c. • Augaétiti. -^ ^hWàÙ 
Bènkàirâi Op^yà, S£ vol. ïà^io\. 
Bi^isi ^ k6ubi TôUè leè^d^^f^s 
{)rë06d«liè 9é»t êh lâtî^; €èU^ 
t}uë le P. Mabtftcm à éoiirié^ 
ëâ frOitlÇdis, dorit i tlo FitcriitTh 
bveiÊ MeRéplict^ëàfràfotU 
lq[ililé d«é ohahoitaés'^ii^^iftiërà 



mander z^lfbi posuistî tûfn} 

M'Aitôt ; feédectn. Gçi à dèr 
loi : Dîisèriat.sur lé pouvoiè 
itt Hiiragîïibtibn des feinmeÀ 
èncéinies ; 1788 , i«-8®. 

MAfiti ; \ (Sâ^brîèl BoNifro^ 
âé ) rtaqurt à fet'énbblelô li 
irrai^ 17^9, et tioufui à Parit 
1^ 23 âVriî 17^5. Lé veu de sa 
fttailfe ïë pcfftâU à la 'fotmnéè 
en Itti fi't4fayir|iaàser Tëtàt ec^ 
aéhaéK^'; iéoditae !è Mni 
jifbtyrë ï ^r ëohdurrë; A^rèi 
àVoif fiiît sei 'études à Lybà 
èfiëz ïéfà j^UiWi, il Fût envoyé 
a ïôfîi ; Bù il efttï'a éh àf f ivabt 
ahtt iëiiiîbiâTrédfeS^-'Siripice^» 
^ftrlea bottseiîi d« fcardîiikldiB 
Teàciïi,iott parent. Il àë côh^ 
tehta 4e ce àremifet pàsdaits 



fet dèB n^fté!9. -^ TfaUë dëé iii càrriit-e ëccfê^iasHqt^e, et 
£tùdër iÉaè#(iMrquéè, i^ it>l. ! it l'àbândôtitiâ bîéîltôt àprëà « 



în^ (yd «A-il;— Uhe tluduct. 
He Ik ïtégte de Sn-Bétoôft ^ 
lh-l«i f'6|7. -^ Utife Lettre' 
W¥ là Vëtit'é de }à éaitifè X^iést 
de TeMâihé. Doib Tiruilliër 
%nlMiA en 'Ï724, leèŒ'àVres 
^bsltiitihéft àt D. Mabillôh , 
tît y ï<jigtilteelle5de D. Rài- 
bttrt )pi!;e Rebueil eét eii 3 toi. 
ih'H^i Libi^âe le ^âpë Clë* 
iiiëm XE ^prît là i]Qr<3^t de 
MstbiAoir, il fit éôtifè àttx 
fiéHédimâns à Paris ^ ^i* ië 
«àfdkiAl dtr GoUbtiddb, on^its 
itti re^hîëm plaisir d'ihhtimei: 
tiiel homme illtr^té detm ië 
lieu te plw«;dîstittgiîé de lëut- 
tecjiuvéiiti parce cfite tous lés 
«laVAtid de VËnfi^pé iie man^ 
qnérclient ' pafé île leur de^ 



àpreà ^ 
jbbtor ^è liVrëtènHétëmènt an* 
tétlrei. M*^. de Tehcin réu- 
nissiit ùlbi^à ctrèz ëilé rélitô 
diésgériâd'Mprit tltôhtes(iaîteâ 
étt était; ]lÉabiy y fût admi^ 
^dus Ië doublé tàppoft db pn*^ 
retli et d'homme instruit. Il 
<rëiiaU db doiinétlèFarû?2^4J 
éti Romk'.M et 'ici Ffitnpàh s 
^Bbt ôiî di^lt békù^ottp db 
bieiï.ia;'««dé*ëtifciri,ëhlendarit 
ébn jétinè jNàrëut ^é^Xét déâ 
àfi&itéspliHîqUëi^ fet t^lsën- 
nëi^dVeb béàiïco4t^ déàkgaciti$ 
énrlé^ ëxMqénïènât<oUti^uê9', 
jdgéàctuëc'étaitl'hoihntequrl 
tallâtt à abn ffèrè^ tjut coot- 
tfafettçait ià ëtltrèt cri feVëi/c 
dans Ik Cafi'tîët'ë dit niinisrtérà. 
lie cttrâiàal, «ccupé ]Us(^ù'jk 
a6 



f32 



MAC 



lors de$ affaires 4*Çglîse ,'était 
fort peu instruit des affaires 
de l'Europe, C'^t pour Tins- 
iruçlion parïicuUère dqce.nii-f 
uistre ♦ cjue le jeuoê Mabiy at 
l'Abrégé dés traiiés, depuis 
la paix de WesîpTialïè. Ce 
irayail , perfectionné depuis , 
âjproduil le 'ï)ro'it public de 
J'Europe, Le cardinal sentaL^ 
^ Faiblesse, dâus le conseil | 

four le tirerd'pm barras, l^b- 
é de Mably luii, persuada de 
demaioder au roi la permission 
dé donner ses avi^ par écrit. 
Ce fut lui qui, depuis cet 
instant , prépara seà rapports 
et conoiposa ses litqf^oires.En 
1743 , il négocia secrètement 
à Paris,,. avec, le ministre du • 
roi de Prusse , qt dressa lô i 
Traité que Voltaire pof ta à 
ce pfincel Ce fut encore Ijii ! 
qui rédigeaijîs Ménçipires qn^ j 
devaient servir de basç au;i ! 
négociations du congres ouvert ; 
àBréda au mois d^vril 1746U • 
Ces divers travauxtournèrent : 
tous ses talens, et toutes ses 
- études vers la pol)trquq. Peu ' 
de tems après , i| ce brouilla ! 
avec le cardinal , pour unp* 
querelle quH's^Çï^'eut à, locca- 
sion d'un m^rlf^gç^ protestant,, : 
que Tenc^n voulait casser. Il 
disait qu'il voulait agir qn 
'.cardinal et èu prêtre ; Mably 
.lui soutenait qui! devait agir 
en homme d'état.Xe cardinal 
ajouta, qu'il se déshonorerait 
9 il suivait son avis ; Mabijr , 
.indigné. , le qpitia brusqua 
ment , et né le revit plus, l)e- 
fuis cette épocjue , il a'adonjia. 



çans retour à l'étude, et vécut 
dans la retraite. La suite de sa 
vie est toute entière dai^sesi- 
ouvrages. La notice chronolo* 
gique que nous allons en don- 
ner., sera à-la-(bis et son his- 
toire et celle dp ses -écrits. 
Masbly était jeuaç, lorsqu'il 
BfilîUa son Pafallèlp.des.Ro- 
ma,iaa et des Frauçai^, % vol. 
in-iz, 1740. Le public accueil- 
Ut l'ouvrage , et encouragea 
l'auteur p^.r des éloges ^ai lui 
ïvLj^ev^t transmis pat 1q voie des^ 
journauic* Qiiant à lui^ il trou- 
va le liyremauyaid ; et il dit : 
(.Avertissement, sur les ob- 
servations sur les Romains ) 
^<.Quasd je vins à reyoir mon 
puvrage de sang - froid, je 
IpQUvai qa'un plan quim'avait 
paru trcs-jucficiçi^J!^, n'était 
.en . aucune façon ra^isQnnable ; 
aul ordre 4 nuU^ liaison dans 
les idées, des objets préaen tés 
sous un faux four ». Il est rare 
detrouvei? une çontra4içûon 
de cet teqature entre unauteur 
et ses çrffiques ,: qei. aveu 
annonça dès-iors un.ami de la 
vérité, un homme .droit et 
ii-ustère, et sans doute la cons- 
cience d'un t^l^nt qui se sent 
i2^4M demieu^ faire. <« Au- 
liçu de corriger mou Parallèle- 
incorrigible , ajou te-4ril , j'en 
£ls deux ouvrages séparés , ab- 
solument nouveaujji;>A., Ce sont 
les pb^pr va lions sur. le^ Ro- 
mains!, et iesObsQrvatioassur 
l'Histoire de Fronce. Mably 
était tellement honteux du 
isuccés de son livre , qu'un 
j^yr le trouvaatcjhe^lecoiatç 



M AU 

ceux qui étaient présens , «t le 
imt€Q.p]éoe4.-^ûrott publia 
de . rEuroèè , fondé sur le» 
traités , d^ais la paix de 
Wesiphaiie en 1648' josqAii'à 
nos jotirs. Laippemière éait^ 
est de 1748 f èiïi2, vol. ; la sfi 
de 17549 3 vol. La meiilîéitTê 
est celle def Genève , 1764 , 
aussi en 3 voU Sous la i^lume 
de Mably ,'.la< science du droit 

Imblic, j liscpi'â brs obscure et 
lérissée de difficultés , {mrut 
claire jB:t méthodique. LeiifC^ 
rès en fut uûiversel*:Ce liv^; 
écrit.pouib les itommesd^^taip 
et même pour de simple ci' 
toy6BS!,;fut admis daitô tou« 
les cabinets de r£urope i on 
l'enseigna fiubliqùementdàni 
le^ univecsitésid^Angleterrid-j 
9n le traduisit >dans toutes: les 
langues , et.ii plaça son auteur 
2iu rans des premiers pu bllci^ 
tes. de TËurope* Quand Mably 
voulut le faire • imprimer v 
Thomme en place ^à cfui il 
s'adressa;, le t«çut fort mal y, 
et Jui dit î «Qui êi^-vous', 
fâ., l'abbé , pour écrire suirle^ 
iotérêts. de l'Europe? •êtes-' 
voua ministre ou ambassa-; 
deur»,? La:pepmis^ipn d'im*^ 

? rimer lui tut'dinrement re- 
usée. Mably contint son indl* 
^nation, et se retira sans rien 
répliquer. Il fit imprimer son- 
livre rixes l'étranger, encore 
iallut-il toate la protection 
d'un^ autre ministre moins ti^ 
xi^Lde ( d^Argenson ) , pdor 
empêcher quon en saisit les 
exemplaires. -^ Obser.vation^ 



M À B loâ 

sur lès Grecs ; i vol; Genève ,* 

• 1749. L'aritëur y reniplit par- 
feifeiiieni^ i-objét '«{uM' s'était 

, ptoposé ^ et qu'il annonce daii*^ 
. rEpîtredédicat.qii'iï^dredséà' 
onamî. « Je clierqhe (dit-îiy 
les catfses d^ ki^prôipét-ité et 
de la décadeéce de la ' Grèce/ 
L'histoire , entf'isàgëia'sotis ce? 
point de viie^, ^eVienr une 
école de pHild^ôphiç } on y: 
î Apprend à KîoniMfîtré lés hom-- 
itiétf; on y enriohi t ; oh y étend 
sa "raison, en met tarifa profit 
l*-àageése et? -léslerred rs; des 
sî<èèle3'pàssés'>>.' CJet ouvrage? 
ftft'règdrdé cqmnâèffe pendant 
deceféii dè^Mèirteëquièu sur 

• Romains!, cpH^^enàît de par^î-- 
iré, et il^nHpîçnt le inême^c- 
euéiU -^ Observations sur le3- 

! Rbmaitisj'ivôi.' Genève; 175 r,' 
. On crut d'âbôrd. quéMably^ 
! avait voulu îi^têr aVeô'Mon- 
festfuieu ; méils'btî s'dpjierçut* 
bientôt qu'if Walt eit trne in- 
téntion-différèhfé , et malgré 
lés désavantasës dé là compa- 

• raisoki, àon Tivré obtittt' aer 
éloges.— Principesiiès négo-' 
citation», là Hàyé^ i vbïume ,Ç 

; 1757». II. y en a nrié i* éSit. der 

; i'^6'^ : cet ouvragé ^3e Mably,* 
eit 'propreoietft Ufie Intro- 
duction à sotipifoit public de 
rEuroperc'eât lâùonnaiissance 

; et l'exposé des vrais pt^înoipes 
par lesquels dbi^rent' se coa- 
dairé les nations à l'égard les 
uties des autres, pour entre- 
tenir éritr'elle^'la coneorde et 

: la- pait/MiaWy y foudroyé , 
âvevâ le courage et le zèle de 
l'ipdiguationf tùus les'traiiéâ , 



3«4 ?tf A ^ 

ff\}i 89»^ Vonvr^ge, d^ fft i^çw- 
Yaise fçi ;, il, y «Jémpulre,ct"*ua 
traité G^i^tçi^j^. qstt iii7|3^q<* 
çîei^cçq^ di^prd^ ^detbain^^ 
qu,*il pejujl; pifopurer un sucçç^ 
pa^aager.} ijiqis q^u'il r^J. ^ 
jamais qaieiix^^ ojl ti^aîme'apps^ 
soi des c^ainte§ ^ 4<^ inq[ji|u^^ 
tud*^9»qiJJl §i?ijpQispiMîettt lç| 
jouissances 4^ Va^bitio^p -— ; 

Întjretieu$ de tbqq^on , Lyol, 
.m3iiei^daxi?;.C^tepro,<fef^ 
ei> py rayant, fut ç$|iixi/^Q 
1 uûe de^neâle^u^QS dq sjqqIs» 
li histoit^qjap j?l^cipp, y |j*%^ 
çait Ç^iVeg^ijd^jGoi^g c^lte 
ces ]^i:ânçajs. J^ ¥Pile étf^t 
léger;, o^^4^yjp§ ÎJjicprJ^ 

^itiqH^l la^* àil^,iiîpr^e;54M 
y respir/B, à ran|pm5du.bfi^4^ , 
(du juste et 4p r^9qi}éte, 4 c^ 
fioyît sj^viçreqH^jtrégnfi, pii!;,te 
-p^ge^ àimp ^^:^nom$.l}M 
<|ue M^t>ly;QaJ|jUpq^iH4|)our 
1 auteur ,tp^sJi|s^qorp^ lU^r 
rairea, s'il r^utvovÏMw «fl ,s^ 
rai^t ei^pres^ës de l!ai|.pp|er ; 
jaais i\ liij^syflSsfiit: qii'pn l'ciii 
jugeât digaé, Ï9;e cjiér^ats^t, 
rien tant que IjqhjSippij^ . ql. 
rindénçnçlajH<?fr^¥t»i.*^«! 
te ^i)fa?e4e,qbw^f il ?©4é7 
ilbba à sa,t§nb{Ç(^0e, .ejtiCO|^ri 
tinua àJravaiÙârtlpin ct« Jbriiij 
dés.partis, de Iftura quer^Uiçs^ 
et de.leprs.pFÔçgMrs^ — Ob- 
sj[?rvations sur. rj^Jiç/oire de^ 
France, 2.vpUrQ^jï^çv.ê» I7Ô5^ 
Àlably éprouy^r^ppur c^^ Qb- 
Si^vatio^s l0s ]i^èi]i[iç^ dilBpiUr. 
tés quç poiiç89i?cJJroit pMbliC- 
Bes couilisaiis ne puiuqaèrent 
pas d^ trouver ^e. livre d^^e; 



K A B 

■ m^fr il c6g»BiA couiluaiit ûea 
v>^rMça^ t:i3op pad^aMeB;^ mais 
il n'ei3^ (ut jLugé. (fae:{>lus uiâia 
«l^pkiltpféoietix^ €)4B>qui a élë 
a|9uj4. au li^atedea Qbasrva-r 
ti^fts^ ^rœe 3^voL'é^Kjix aux 
pi;êîïai^i».raiiipi*Iâs xmmbraïuc 
mocae^ux qjiîi3» ^go^eiit^r oa 
4t%>k%Ufii U chaptt^tintifBlét 
P^c(ius9«9 f)flir.koqiiettes*io 
gp^iiKTaroameot a.|)rf^e« An«* 
glel^ne. ujie formiez dîffërenta 
(Hi't^a. Fcanee; ia peintune^es 
<ué»»pdnes> duL vègné*é&-€ibae'^ 
les.¥l« etdeJaâomtxie^ïoU-» 
t^ue. de Louîa^XI, morceaux 
oU^es. ditifttnàeau de 'i^acite. 
«r, fioiitea ptonoa^^aux éco** 
namittea* âuc l'onkie.Bfttiirel 
ete^s^ntiel'descjaooiétéfr» '7^$ 
I mqI. inii^ Saniioefc oiivumge^ 
^'abbé MaM.yi bâti en ruine un 
sjrst^ne qu'il acàmdaïK^ereiiX 
autant que. ridule; ^ il fut le 
CrMit'de&circaBSsa^sces; mai» 
il ki'a^aa{Ȏriavea elles , parce 
qu*on y trouTc.des priacipas 
lui:iiii|ieux 6ur} lea^ fondem^is 
deJa.société, at sur Jadigiiité 
4a« L'homme. — Dugouver- 
iiataaat* de^Pologo^t ^> ^^^^ 
éQpitieo 1770 et 17^1 ^^etim^^ 

ÎriméiSfiulemeaitieD 19^1. La 
l^ogofi^ prêta Âipélir., avait 
aoQojpe.dasiaaait Bdiadesuames 

j éi^M^as etigéoéseièèsiqui.n'a-. 

: Yj^]Qntpoiniidâiesq3éré4ii salut 

, «teii^rtpatrije; iabdis^fite, d'un 
GQré^i quolqueft Bolonais ; les 
arme&à la main 1» défendaient 
laarestes.de leur liberté.,, les 

.' aviti^s^qllicâtaientiesh^mfarea 
des sagas, et des :politi€|ttes , 
pour cheicber le remède à 



M A B 

lent de maux. &e%t en leur 
XÈopa, quête coœteWielhorskî 
s'adressa, au oliildsopbe de Ge- 
nèind et à Tabbé MaUy. îL'bu- 
vrage cpie composa ce dernier , , 
fut tiré à un très-petit noRibre 
d'exemplaires , que l'auteur* 
donnait à ceux qu'il honorait 
d'une confiance papticulière. 
En 177a, Mably fit un voyage; 
en Pologne , pour mieux étu- 
dier la nation sur laquelle il. 
avait à travailler; il y demeura^ 
plus df un an^ Son ouvrage pour 
€;ette république ^t son séjour 
dan& le pays , y opt laissé un 
tendreeouvenîrd'éattme et de; 
iH30ûfipaissance.-^D6^ la Légis- 
lation 5 ou Priacipes d^ lo»",, 
a voli en i ,. Amsterd., 1776.! 
Plusieurs personnes regardent ; 
cet ouvirage de Mably ootnme: 
un chef-d'œuvre , d'autres ,j 
comme le rêve d?un homme» 
debien.Iin'est point, au reste, ^ 
de smet phis important , puis- 
que les principes oui doivent 
servir debase à la législation, 
embrassent le bonheur possî-. 
bli9«les hommes. -^I>e Flttëe' 
de i'H)Î8toire, I vol- fn-ia, 
1778; Cet'Ouvrage f utfait pour 
un jeune prince de la famille: 
de Bourbon ^, devenu duodèr 
ParmeeldeFifrisanoeen 1765,, 
dont Mably avait été nommé- 
précepteur. Quelque imodeste 

Sue soit le titre de cette pro- 
uetion, c'est une des plus im-. 
portantes qui soient sorties^dë 
la plume de cet écrivain. Oh 

rrrait l'iiitituler : Morale i 
l'Histoire y et toiites ces 
vérité» sentée» à loi^s inter^ 



M A B 2o5 

valleidans l'espace immense 
d\es lems^, il les a rassemblées 
dans un petit volume , pour 
servir d'instruction aux hom- 
mes , et d^ modèles à ceux qui 
sont à la tête des nations. — 
De la manière d'écrire THis- 
loire ,, r vol. in- 1 2 , 1773* ^^ 
n'est point tenlHis célèbre des 
ouvrages de Mably , mais ce^ 
lui qui a fiait le plus de bruit « 
en raison de ce que l'àmouD- 
propre de qdelques écrivains 
y était plus intéressé. On lui 
a- reproché d'àTX>ir jugé aveo 
trop de sévérité , et menue 
avec trop de dureté, la plupart 
des^: modernes qui ont écrit 
rJîîëtoire. Sans entrer, dans 
ce t H»' discussion ,^ il n'en reste 
pas moins avéré que ses pré- 
cèpteo sont exceilens , que 
touie la partie didactique de 
son-ouvnage est' pleine de rai- 
son et de sagesse ♦ et qu'on y 
trouve», sur l'art si important 
d'édrire rffistoire , des vues 
neuvéset lumineuses. —Prin- 
cipes de morale, i vol./n-ia , 
i7S4..Ge livre excita des ora- 
ges contre son auteur: quel- 
3ue8 passages qui s'éloignaient 
es opinions reçues excitèrent 
des réÈlamation's. Lés amis 
seul^dë Mably le défendirent 
contre les censeurs de la Sor* 
bonne; pourlui, il n'écrivit 
pas une seule liglie pouxsa dé» 
fense. -^ Observations sur les 
E^als-Fnîs d'Amérique. Tais 
sont les ouvrages imprimés de 
Mably. Quant à son caractère, 
il Ta tracé lui-même , en fai- 
sant^ dans plusieurs de se& 



9C& MAC 

Esprit de S<.- Augustin , on 
Analjrse de tous 1^ ouvrages 
da ce Père. 

Ma€HAOLt«( Jean de ) jé- 
suite, recteur du coftege de 
Bouen , et de celui de Cler- 
mont à Paris, mourut en 1619, 
à 58 ans. On a de lui des 
Notes eu latiu^ contre rJSist^ 
du présideufe de Thou , sous 
le nam supposé de Gaiius^ 
c'est-à-dire le Coq« qui était 
le nom de sa mère. Ce livre 
est intitulé : Jo. GalU.Jur, 
con^* notatione^ in historiam 
Thuani , Ingolstad » 161 4 • if^' 
4^ Il est race ^ et ajéfécon* 
damné à être l>rùlé par la main 
du bourreau.*— U a traduit dje 
l'italien l'Hist* de ce qui s*eSl 
passé à la Chine et au Japon, 
tirée des lettres écrites eu 
i6ai et 1622 , faris , 1627 , 

Machattlt i ( J.-B. de ) jé- 
suite/ natif de Paris, mort 
en 1640 à 29 ans , après avoir 
été recteur des collèges de 
I^evers et de Rouen ^ a com- 
posé Gêsta à sQçi€iaU ]$su in 
T^gno Sincnsi ,0 Ethâfpieo et 
Tibefano , ei .qqelquc^ autres 
ouvmgest * .. ,. • 



MachauijT , ( Jf»»!* de ) 
îésuite, naquit à Paris en 1600, 
et mourut en 1680 :.Oh a de 
lui ; Dt missionibus .P^tragua' 
riœ et aliis in America meri» 
dionàU^ — De rebu&Japùnicis. 
*— De Provinciis Goana ^ Ma." 
labarica et aliii* — ^ De Regao 



MAC 

Cochmeinewi. -^ Dé mkd&ne 
religiœorum societatei Jtiu im 
Perside* — De Regno Madu^ 
retui', Tdngorensi^ etc. 

Machct, ( Gérard ) naquit 
à Btois, en ^380^ et mourut 
àTours«n 1448, il fut sw> 
oesstwmeBt principal du col- 
lège de Na^alrre, cok|seiIl<^ 
d'état et confesseur de Char- 
les vil, et enfin évé^ue de 
Castres. On a de lui quelques 
Lettres itiahiks^rites. Il fui 
l'un des oomnissaires no)ai- 
més par la dbar pdur reVoir 
le procès de la Pucelle d'Or- 
léans , ^ se dédlàim ta Eaveur 
de cette hérom^i 

MÀGikOT 4 ( Ediliomi ) pré- 
mojitré ^ utort en i*jtt , à 74 
ans, est autenr d'«iâe fiist^ 
de l'Ancien et du Nouveau- 
Testa^nent « en ^ v^L ric-12. 

MACI.OT, ( J>Gh. ) 'associé 
de racadémie ée Bénen , né 
à Paris lé 28 juillet 17^8. On 
a de lui : Institutions Atégéei 
de géograj^hie , 1^59 ^ fat-is. 
- Précis sur le globe terres- 
tre i 1766 , i*- 12. *-^ Descnp- 
tî^ngénéPàte de l'Ëurèpe ^ de 
l'Asie, de l'Afrique et de 
TAmérique * eto, 1769 , i«-4^ 
«^Idée générale de lé géc^ra^ 
phie et de l'Histé naédemesi 
1770, i«-24. — Tableau et 
Idée générale de l'Hist. dé 
France, 1770. — Tableau da 
système du monde^ selon Co- 
pernic , Î773 , i«*8^ -*• Map- 
pemonde g^Qgraph. et histoi*. 
1778, 



MAC 

1778 , 2 vol. in-m. — Frag- 
mens éiémeutaires d'histoire 
grecque, romaine , etc. 1780, 
fif-i2 ; nouv. édit. 1783, f/i-ia. 

Maçon, ( A. le) trésorier de , 
Textraord inaire des guerres , 
était attaché à la reine Miar* 

fuerite de Navarre , sœur de 
'rançois 1^'. Ce fut à sa sol- 
licitation qu'il traduisit le Dé- 
cameron de Bocace, Paris, 
^545 , f/z-fol. ; les dernières 
édit. sont corrigées a^nsi que 
les italiennes. C'est lui qui a 
pris soin de l'édit. desCEu* 
vres de Jean le Maire , in- 
fol. et de celles de Clément 
Marot. Il est encore auteur 
des Amours de Phydie et de 
Gelasine , Lyon , i55o , zn-\i^, 

Macquart , (Jac.-H. ) mé- 
decin et censeur-royal , na- 
quit à Reims en 1726, et 
mourut à Paris en 1768. Il 
obtint la place de médecin 
*de la Charité , et k remplit 
avec l'exactitude d'un homme 
«ejQsible aux maux de l'hu- 
manité. Il rendit à la mé- 
decine un service important 
en rédigeant en notre langue 
Ja collection des Thèses M«- 
dico 'chirurgi cales j que le .cé- 
lèbre Haller avait publiées en 
latin en 5 vol, /a-4®. Ce re- 
cueil ne forme que 5 vol. in- 
,12. en français. 

Macquart ( Henry ) "doct. 
en médec. et profess. en TD- 
• diversité 4e Reims, a douD4 
Tome ir. 



MAC 209 

en 1753 un Traité sur les eaux 
minérales de cette ville. 



Macquart, (Louis-Char- 
les-Henry ) fils du précédent , 
doct. en médec , memb. des 
sociétés de médecine , d'hist. 
naturelle et phylomatique dd 
Paris , de celles de la Ro- 
chelle , de Hesse-.Cassel et 
profess. d'hist. nati/r. du dé- 
partement de Seine et Marne» 
a Fontainebleau , a publié 
en 1783 un Manuel sur les 

f)ropriétés'de l'eau , particul- 
ièrement dans l'art de gué- 
rir ^ où il annonce un nou- 
veau moyen très-simple pour, 
n'avoir rien à craindre des 
exhalaisons méphy tiques et 
malfaisantes dans lesquelles 
on peut se trouver plongé dans 
beaucoup de circonstances, de 
la vie , in-^?, Paris, chez 
Nyon. — ^Une observation sin- 
lulière sur les suites funestes 
e la vérole , imprimée dans 
les Mém. de la ci-dev. so-^ 
ciété royale de médecine pour 
l'année 1 786. — Un Mém. fait 
avec Yauauelin, sur la dé- 
couverte au suc gastric des 
animaux d'où résulte la dé- 
couverte du phosphore dans 
cette substance , dans les Mé- 
moires de la même société » 
pour la même année. — Un 
Mém. sur la manière de trai- 
ter les gonorrhéps vénérien- 
nes avec plus de succès qu'on 
ne l'avait fait jusque-là , dans 
les Mém. de la même société 
pour l'ann. 1788.— Des Essais 
de Minéralogie , avec la des^ 



2IO MAC 

cription des pièces déposées 
au cabinet de l'école des mi- 
nes , la figure et l'analyse de 
celles qui sont les plus inté- 
ressantes d'après un voyage 
fait au Nord par ordre du 
gouvernement , qui contien- 
nent les Mém. suivans : Sur 
le changement du gypse de 
Pologne en Calcédome; sur 
les mines de sel de Vieliczka 
en Pologne et de Sibérie; 
sur la mine d'or de Béresoff 
.en Sibérie ; sur l'oxide rouge 
de plomb du même endroit; 
«ur les mines de fer de Sibé- 
rie ; sur les mines de cuivre 
de Sibérie ; sur l'oxide de 
plomb blanc de Nerehiuski , 
frontière de la Chine ; sur 
les pierres siliceuses de Si- 
bérie; sur la manière d'obte^ 
nir l'huile de bouleau ; sur 
la topographie de Moscow; 
sur les substances fossiles de 
Moscow, i«-8^. Paris, chez 
Cuchet , 1789. — Une partie 
de l'hygiène méthodique , 
imprimée dans la nouvelle 
Encyclopédie , par ordre de 
matières. — Un Mém. sur la 
manière de conserver la santé 
dès mineurs^ imprimé dans 
le journal des mines , n®*. 13 
et 14, — Un Dictionnaire sur 
la^ conservation de l'homme 
et âon éducation physique 
et morale, ouvrage élémen- 
taire , à la portée de tous les 
citoyens , où l'on s'applique 
à détruire les préjugés , et à 
fournir des précautions utiles 
è tous les différens états de 
la vie f AveQ des avis pour 



MAC 

les accidens qui exigent le» 
plus prompts secours , 2 voL 
i/i-8^ chez Bidault , Fuchs et 
Croulebois, libraires. 

Macquer , ( Ph. ) avocat , 
né en 1720 , mort à Paris le 
27 janvier 1770. Sa santé ne 
lui ayant pas permis de se 
consacrer à la plaidoierie , 
il se voua à la littérature. Ses 
ouvrages sont : l'Abrégé chro- 
nologique de rhiatoire ecclé- 
siastique, en 3 vol. i/i-8^*— r 
Les Annales romaines , 1766, 
fn-8®^ — Abrégé chronologi- 
que de l'histoire d'Espace 
et de Portugal , 1759-1765, 
2 vol. zn-8^. Cet excellent 
livre commencé, par le pré- 
sident Hénault , est digne de 
cet écrivain. L'auteur fut aidé 
par Lacombe^ dont les talens 
pour les Abrégés chronolo- 
giques sont assez comius. 

Macquer, ÇPierre-Josepjh) 
médecin , profess. de chymie, 
de l'acad. des sciences , de la 
société de médec. , des acad. 
de Madrid, de Stockholm, de 
Turin et de Philadelphie , 
naquit à Paris , le 9 octobre 
1718 , et mourut le i5 février 
1784. Il tirait son origine 
d'une ancienne faoîitle d'E- 
cosse. Les parens de Macquer 
désirant qu'il prit un état^ 
il choisit celui de médecin , 
quicontrariaitmoinsqu'aueua 
autre son goût naissant pour 
les sciences physiques* La 
chimie fut le principal objet 
de ses tpavAUX , et u fut re^ 



MAC 

Çtt à Tacad. en 1745 , à Vâge 
ae 27 ans-Vers 1760 Macauer 
fut chargé par la cour d une 
commission particulière. Il 
existait alors enj Bretagne 
un komme , le comte de la 
Gavaie, qui, entraîné par une 
véritable passion à l'exercice 
de la bienfaisance , s'était dé- 
voué depuis quarante ans au 
service de Inumanité souf- 
frante. Il avait bâti un hôpi- 
tal à côté d'un laboratoire de 
chimie; il soignait, il trai- 
tait lui-même les malades 
auxquels il administrait les 
remèdes préparés dans son la- 
l>oratoire, remèdes qu'il avait, 
ou du moins ou'il croyait 
avoir invmités. Il fit des dé- 
marches pour les vendre au 
gouvernement , et voulait en 
appliquer les produits au pro- 
fit de son hôpital. Macquer 
fut chargé d examiner ces 
remèdes , et le plus remar- 

Suable de tous n'était qu'une 
issolution de sublimé cor- 
rosif dans l'esprit de vin. Telle 
est, en général, l'histoire de 
ces secrets si vantés , tantôt 
chimériques, tantôt connus 
de tout le monde, excepté de 
ceux qui les achètent. Mac- 

3uer est le premier qui ait 
onné des élémens de chir 
mie, où l'on trouve la même 
clarté, la même méthode qui 
régnaient déjà dans les autres 
hranchesde la physique* L'or- 
dre et la précision se faisaient 
remarquer de même dans ses 
cours. Le public attendait un 
dictionnaire de chimie; Tes- 



M A C îii 
prit de Macquer, naturelle- 
ment juste et méthodique, 
son impartialité bien connue, 
son aversion pour les systè- 
mes^ la sagesse qu'il savait 
mettre dans ses vues et dans 
ses jugemens, l'indiquaient 
comme le. chimiste auquel 
on devait aésirer que get im- 

E>rtant travail fût confié* 
'exécution et le succès ré- 
pondirent à cette attente. 
Quoique MaCquer. eût peu 
pratiqué la médecine , la so« 
ciété royale le choisit pour 
un de ses premiers membres , 
et son amour pour le bien 
public lui fit un devoir de 
s'intéresser à un établissement 
si utile. Il avait passé une 
grande partie de sa vie aveo 
un frère qui aimait les lettres, 
et à qui l'on doit quelques 
Abrégés chronologiques esti- 
més. Après la mort de ca 
frère , le seul chagrin violent 
qu'il ait jamais éprouvé , il 
ne vécut plus qu'avec sa fem- 
me et ses deux enfans , dont 
l'éducation était son unique 
délassement et son occupa- 
tion la plus chérie* Il aimait 
peu le monde , parce qu'il 
préférait à tout la tranquillité 
et l'indépendance; cependant 
il était doux, facile) même 
dans la société , et on n'eut 
jamais deviné qu'il ne s'y 
livrait qu'à regret. L'espèce 
de contrainte qu'il y éprouvait 
n'était pas l'embarras quedon- 
ne l'humeur , c'était le besoin 
• de ces sentimens doux aux- 
que][s il est si tpuchant dd 



2ia 'MAC 

Eouvoir s'abandoDuer en li« 
erté, et qui rendent pour 
ceux qui les connaissent tout 
autre plaisir insipide. Il n'é- 
tait point malheureux dans 
le monde, mais il y portait 
toujours le souvenir involon- 
taire du bonheur qui l'atten- 
dait au sein de sa famille. 
C'est le contraire du com- 
mun des hommes qui souvent 
se trouvent mal où ils sont, 
sans pouvoir dire où ils se- 
raient mieux. La sérénité qui 
paraissait dans toute la per- 
sonne de Macquer , semblait 
imnoncer une santé constante ; 
mais cette sérénité n'anuon- 

Îait que le calme de l'ame. 
1 sou£frait depuis long-tems , 
mais il le cachait aux person- 
lies qu'il aimait le plus , parce 
qu'il regardait ses maux com- 
me incurables; il les sentit 
redoubler peu à peu dans ses 
dernières années , en observa 
le progrés çt conjectura très- 
juste le moment où la mort 
devait les finir. Peu de tems 
.auparavant il en avertit sa 
femme, lui parla de sa fin pro- 
chaine avec sensibilité , mais 
sans trouble, la remercia du 
bonheur qu'elle avait répan- 
du sur sa vie , et insista beau- 
coup sur le désir qu'il avait 
d'être ouvert après sa mort 
afin que la cause en fût con- 
nue. Quelques jours après ses 
soujSrarices augmentèrent sen- 
siblement , et il y succomba , 
sans avoir perdu un instant ni 
sa présence d'esprit , ni sa 
sensibilité, ni sa doucenri ni. | 



MAC 

sa tranquillité ordinaire. t*cw-' 
sificatiou de l'aorte et descon* 
crétions pierreuses , formées 
dans les cavités du cœur , 
avaient été la cause de cet 
état de soufiranca auquel il 
était condamné depuis plu- 
sieurs années , et de l'impos- 
sibilité d'exister dont il avait 
senti si long- tems les appro- 
ches lentes et douloureuses. 
Mousajouteronsà lanotice que 
nous venons de donner, un 
tableau tracé par Vicq-Dazir,- 
des progrès que Maequer a 
fait faire à la chimie. A 
cette époque, dit-il, le goût 
des recherches chimiques se 
répandit eu France : l'ancien- 
ne acad. des sciences compta 
parmi sesmembresHomberg, 
auteur dé plusieurs décou- 
verte^, et !Nicûlas Lemeri, 
dont les procédés ont inspiré 
tant de confiance. &eoffr;>i 
calcula quels étaient les rap- 
ports et la réaction des di- 
verses substances ; il en déter- 
mina les affinités dans une 
table , et il traça le premier 
ce genre de loix qui , dans 
le monde moral comme dans 
le physique , ûe devraient* 
être que l'expression des pen- 
chans bien sentis de la nature* 
Hellot , Gfbsse et Boulduc , 
dirigeaient leurs travaux vers 
la perfection des arts et de la 
pharmacie ; 'mais l'impuisiou 
donnée s'affaiblissait de jour ' 
en jour, lorsqu'un génie bouil- 
lant et hardi réchauffa toutes ' 
les têtes du feu de son en- ' 
thousiasme , et devint le chef 



MAC 

â'une^cole «dont le souv^ir 
honorera souisiècie et sa pa- 
trie ; on venait de toutes parts 
se ranger parmi ses disciples. 
Son éloquence n'était point 
celle des paroles; il présen- 
tait ses idées- comme la na- 
ture offîre ses productions ^ 
dans un désorare qui plai- 
sait toujours^et avec uneabon- 
dance qui ne fatiguait jamais. 
Rien ne hii était indifiërent. 
Il parlait avec intérêt et cha- 
leur des moindres procédés , 
et il était sur de fixer l'atten- 
tion de -ses auditeurs , parce 
qu'il l'était de les émouvoir. 
Lorsqu'il s'écriait : Eçoutex^' 
moi « car je suis le seul qui 
puisse vous démontrer ces vé" 
rites ; on ne reconnaissait point 
dans ce discours les expres- 
sions de l'amour-propre , mais 
les transports d'une ame exal- 
tée par un sèle sans bornes et 
sans mesure. Ennemi de la 
routine , il donnait des secous- 
ses utiles à ce. peuple d'hom« 
mies froids et minutieux qui , 
travaillant sans cesse - sur le 
même plan et suivant toujours 
la même ligne , ont; besoin 
qu'on rompe quelquefois la 
trame de leur uniformité. Il 
écrivit peu : mais il inspira 
des écnvainsr Ou recueillit 
•ses pensées; il fit jaillir de 
toutes parts les étincelles de 
l'émulation y^ il féconda , il 
multiplia le germe destalens, 
et fut le père de pi^que tous 
les chimistes modernes» Ce 
tableau n'est qu'une faible es- 
cpiisse desprodiges queRouel- 



le a opérés parmi nous, Mac- 
quer fut le disciple le plus 
célèbre de cette école illustre: 
il en étendit , il en perfec* 
tionna la doctrine par ses tra^ 
vaux; il en fut l'organe dans 
ses écrits ; et la chimie^ tout* 
à-fait débarrassée de ses ënig^ 
mes , prit enfin sa place- par* 
mi les autres branches de la 
phjsique. Rouelle fournit le 
creuset où ces connaissances 
furent épurées ; Macquer sut 
les en. retirer , les classer ^ 
achever, en un mot cette opé-* 
ration utile , et la consacrer 
à la postérité , qui n'oubliera 
point ce qu'elle doit à ces 
deux grands hommes. On a 
de Macquer les ouvrages suii 
vans : Llémens de< chimie 
théorique, 1749, /«-la ; nouv^ 
édit, 1755 , fn-T2. — Ëlémens 
de chimie pratique , 1761 4 
/n-i2;.2« édit. 1756^, în-ra, 
— Pharmacopea Parisiensis ^ 
avec les autres commissaires 
de la faculté , 1758 , 2/1-4^-^ 
Plan d'un cours de chimie 
expérimentale et rdisddnée , 
avec M. Beaumé , 1757. -^'' 
Formula medicamentorum ma^ 
gistMiiam j' 1763 , /ft-4*,— 
L'Art de la teinture en soie ^ 
1763. — Dictionnaire porta-f 
tif des arts et métiers, 1766 ; 
2 vol. î/i-8®. — Dictionnaire 
de chimie, 1766 , a vol. gr. 
£n-8®;ae édit. 1778, 2 vol* 
/Il-4^ 4 vol. in-&*: — il a tra- 
vaillé au Journal dès Savan!s.p 

M xn BIEN ET, ( Gabriel ) né 
à S^-Martin^du-Puien Bouc-^' 



aM 



MAC» 



gogne , mort à Auxerre eti 
lôoi , à l'âge de 74 ans , fut 
avocat et interprète latin du 
cardinal de Richelieu, qui 
kii donna une pension de 700 
livres , et lui en obtint une 
de iSoo du roi. Il avait do 
«aient pour la versification ; 
mais il a mieux réussi dans 
les vers latbs que dans les 
franc. Ses poésies parurent en 
Ï662, en un fort petit v. iii^iz. 
iËlles ont été imprimées de- 
puis en 1755 , in-iz , avec 
celles de Sautel. 

Mageogheoan ( Jacques ) 

Ï>rêtre irlandais , habitué à 
a {)aroisse de S^-Merry à 
f aris y mourut en 17649 à 63 
ans. Il est auteur d'une Hist. 
d'Irlande , Paris , 1768 , 3 vol. 
i«-4**. Cette histoire est rem- 
plie d^ recherches que Ton 
ne trouve pas ailleurs. 

Maget , chirurgien » a don- 
né : l'Art de guérir radicale- 
ment i et sans le secours d'au- 
cun bandage , les hernies , 
1778 , i/î-i2i 

Magii AN , médecin. On a 
de lui : Hippoôrate des airs , 
des eaux et des lieux , trada 
du grec , 1787 , i«-8^. - ^ 

Magnan,. (Dominique) 
minime ^ naquit à Kaillane., 
bourg de Provence ^ en^ 1731 4 
çt mourut à l'hôpital de lUo* 
rence en 1796. Il entra à 18 
^jt» diaûs l'orVlte des minimes ; 
«i>Kés .a;v@ir fait . sea. études à 



M AG 

Avignon^ il alla demeurer 
quelques tems à la Ciota. Go 
fut-là que se sentant toat-*'à'» 
coup entraîné par un goût irré-* 
sistiole pour la science de ran-* 
tiquité , il chercha à se pro> 
curer des médailles et des 
inscriptions. Appelle à Mar*- 
seille pour y protesser la théo* 
logie , il continua à se livrer 
à son goût favori : il forma 
des correspondances littérai- 
res avec plusieurs savans d'I- 
talie et d'Allemagne , et ses 
lettres le firent connaître de 
de l'empereur François !«'. 
Ce prince alla le voir, et lui 
témoigna le désir de l'attirer 
dans ses états. Magnau alla à 
Vienne vers l'an 1760,86 ren- 
dit ensu^e en Italie où ses su- 
périeurs le placèrent à la tète 
de la maison de la Trinité du 
Mont, couvent fondé à Rome 
pour les minimes français :ce 
fut là qu'il se livra entière- 
ment à l'étude des sciences , 
et qu'il composâmes ouvrages* 
£n 1794 , il fut ei^^eloppé 
dans des tracasseries monas-^ 
tiques , et forcé de sortir de 
Rome» il se retira à Florence» 
où le précéda sa réputation , 
et où l'accompagnèrent des- 
recommancfetions de tous les • 
savans du pays qu'il quittait, y 
Il y 'finit sa carrière au bout 
de deux ans. Le premier ou^ 
vrage qu'il donna au public 
fut une description de Rome^ 
il est intitulé : La Ville do . 
Rome , ou Description abré-i 
géede cette soperbe ville,; 
avec deux pla^ généraux^ et 



M A Q 

ceux des quatorze quartiers , 
gravés en taille-douce, pour 
la commodité des voyageurs, 
I voL fix-ia, Rome, 1763. 
C'est de tous les ouvrages en 
ce genre celui qui contient le 
plus d'ordre et de méthode, 
lies jugemens que (auteur 
porte sur les monumens d'ar* 
chitecture , de sculpture et de 
peinture que présente la ville 
de Rome, sont regardés com- 
me exacts, et propres à met- 
tre le voyageur en état de les 
apprécier. Le F. Magnan don- 
na dans la suite , sous le mê- 
me titre, un erand ouvrage 
en 4 vol. in^ioL; il l'enrichit 
d'un grand nombre de {blan- 
ches représentant les priuci- 
Eux monumens de Rome , 
b plus belles statues , les 
tableaux anciens et moderne^. 
•— Le second ouvrage de Ma- 
gnan a pour objet de fixer la 
naissance de ' J.-C. , d'après 
une médaille d'Hérode- An- 
tipas. II. le fit imorimer à 
Rome en 1772 , i»-8**, et en- 
suite i«-4^ en 1774 , sous ce 
titre : Problema de anno nati^ 
vhatis Christi^ uhi occasîonem 
offtrtmt vtttrt Herodis-Antipœ 
nummo qui in numtnophyîacio 
CUmentis XVI P. M. asserva^ 
tus^ demonstratur Chrismm nu' 
mm esse anno yiil antè œram 
ytûgarem contra veteres omnes 
et récent tores chronologicos, — 
£n 1775, il publia les mé- 
dailles de l'Abruzze; sou livre 
est intitulé : Bruuta numisma- 
tica^ seu Bruttim hodiè Cala- 
kricepopulorum nMmismgtAQm' 



M A G 21S 

nia in yariis perEurqpam num \ 
mophylaciisojccurate descripta^ 
ete* in-foL^ apud Venandum 
MonaLdini^ Romœ ^ ij'jS. Cet 
ouvrage fut suivi de deuxaui» 
très; Fun sur les médailles de 
Lucanie , Lucania numisma-' 
tica^ in-^^; et l'autre sur celles 
du pays d'Otrante, situé à 
l'embouch. de la mer Adria* 
tique : Japygia numismatica ^ 
etc. in-^. On devait s'attendra 
que l'auteur accompagnerait 
las planches de médailles de 
quelques explications; mais 
on n y voit qu'une notice as- 
se£ superficielle des peuples 
et de la situation des villes. 
Cependant le P. Magnan avait 
préparé un grand nombre de 
notes qu'il n'eut pas le tems 
de rédiger, parce que ses amis 
le pressèrent trop de faire 
graver ses médailles, et de les 
donner aui public. Depuis, il 
mit en ordre les explications 
de ses médaillés , et en forma 
un discours suivi, qu'il se pro- 
posait de faire imprimer en 
latin et en français , lorsqu'il 
fut obligé de quitter Rome. 
— Le dernier ouvrage du F. 
Magnan sur les médailles, est 
iutituié Miscillanea. Il con- 
tient , comme les précédons , 
un grand nombre ne planches 
très-bien gravées; ce sont des 
médailles d'empereurs , de 
peuples , de villes, etc. Lors- 
que le F. Magnan quitta Ro** 
me , il s'était associé plusieurs 
savans , et avait préparé avec 
eux les matériaux d ua grand 
ouvrage y dans lequel ilj^ré* 



2i6 M A Ô 

tendait embrasser tous las su« 
jets connus , et qui n'élait rien 
moins qu'une nouvelle ency- 
clopédie, qu'il voulait publier 
sous le titre singulier de chose 
logiaire, 11 en fit paraître le 

Ïrospectus en Ï793. Le P. 
fagnau était sans doute très- 
propre à traiter les points d'an- 
tiquité ; mais il n'avait ni le 
geriié » ni des connaissances 
suffisantes pour une telle en- 
treprise ; et peut-être vaut-il 
mieux pour l'honneur de sa 
réputatiou,qii'ellen'aitpasét^ 
exécutée. Pendant les deux 
dernières années de sa vie , 
qu'il passa enToscane» il avait 
commencé une histoire des 
grands-ducs de Toscane, qu'il 
n'eut pas le tems d'achever. 

Magni , ( Jacques ) augus- 
tin, né à Toulouse, mort vers 
1422, fort âgé, est auteur 
d'une introduction à la philo- 
sophie, intitulée : Sopholo- 
gium, Paris, 1471, w-4®. 

Magkier ( François ) est 
auteur d'un Abrégé chronol, 
de l'histoire universelle, t. i, 
1780 , t. 2 , 178a , in-8®. 

Magniez , (Nicolas) mort 
«n 1749, est auteur d'un dic- 
tionnaire latin , connu sous le 
nom de Novitius; Paris, 1721, 
in-4**, 2 vol. 11 n'y a que cette 
édition ; celle qui porte 1733, 
n'a de différence que le fron- 
tispice* 

" ' Ma6NIK% (Antoine) poëte, 



M A G 

né à Bourg en Bresse , mort 
en 1708, à 70 ans , a laissé des 
poésies faibles et pleines de 
négligence. 

Magnitot, auteur dramat. 
a donné, au théâtre de la rue 
Favart : Célestine , comédie 
en 3 ^ctes, en prose etariettes, 
1787. 

Magnol, (Pierre) direc- 
teur du jardin des plantes de 
Montpellier, mort en 1715 ,à 
77 ans , a donné : Botardcon 
MonsptlUenst^ i686« i/t-h^, fig. 
— Hàrtus regiusMonspelLiensis^ 
1697 , in -8® , fig. — liavus 
ckatncur pîantarum , 1720 ^ 
in-4^ 

Magnol ^ ( Antoine ) fils 
du précédent , né à Montpet* 
lier en 1676 , succéda dans la 
chaire de son père , et mou- 
en 1769 , après avoir publié : 
Noviis character pîantarum , 
Montbeliard , 1725 , ouvrage 
de son père. — Dissertatîo de 
respiratione, — De natura et 
causas fhiiditatis sanguînis , et 
plusieurs autres dissertations. 

Magnon, (Jean) poëte, 
né à Tournus dans le Maçon- 
nais, exerça la profession d'a- 
vocat à Lyon. On a de lui 
plusieurs pièces de théâtre, 
dont la moins mauvaise est 
Artaxercés, tragédie. Ce poè- 
te quitta le genre dramatique 
et conçut ie dessein de pro- 
duire en dix vol. chacun de 
vingt mille yers , une. Enoy^ 
clopédie. 



c^opédie. {1 n'eut pas le lems 
dexâQu^ter^Q projet ridicule , 
ayao^. été ^ssn^sicié une nuir^ 
paf des y41^W a Paris eu 
1662. Une partie 4^ sQi} ou-, 
vrage parut en 1663, /«-4**, 
apuft 1^ ti.tre empbA tique de 
Science universelle , et ai^eâ 
uae préface > encore pluft>em* 
phatique. « Left^it^liothèques, 
dit*il au ^e<>teur, ne te sér-t 
viront.plusque d'unoraemeati 
iaj)t.ile.>> Quoiqu'un, loi ayant 
d.eioandé^ sisonouvragfs ^T^it 
' bietttôr fait ? Bientôt ^ r^p^B-» 
di.tr>}.». je o*ai plus qji|a.;oeui 
œilie Mep^ à faif e. ' r, :, \- 



. .MAa9V,(4lQKtA)^ugi^iiieur. 
0n .4.de lui.; Mu^xk, sjqut m^K 
micpQQpspe > ^7^3 • i«rï.2*-T 
iâ^ép^.mv iesÀacnitis , ^ou la 
m^adie»d^>la co^jaoe ver- 
lftbrftte},'J7^o^ f-n-b^ .; 

. .M'A9Kirr#>|xia^fede.danseà 
SenU»^ a publié ; Ffioctipes 
de cjtiprégr^pbie 9 suivis d un 
traité d^iJa cadei^oe , ij6à , 

Mà^n Y ^ dQQué aveQ Hur- 
taut .: Dictionnaire bistojr. de 
iA, uiUô de Faria , 1779^ 4 

. Mag.ras 9 ' ( B. ) eat auteur 
^.'waeDisseriatijow s.ur 1» prin- 
cipe», fondwif^tttaux dd IW 
^cialifiH bumaièe , 179a , 
inS^. . . 
f 

. MAHâjtAULT, (Jean-Fraoç.- 
AénéX né au Mans^ (lépafit. 
Tome IV. 



de. la Sarthe, eu: 1767 , pro- 
Tesiseur à . l'école centrale du 
•Pafllbéqn, départem. de la 
Seine i adcit^n membre de 
l'Université de Paris, a dpn-. 
Tté ; Eloge ténèbre du prési-. 
dçpt d'OrmqssQn.,. brocbura 
'/V8^ PariS'^ 17Ï9. -^ Hisî.. 
*de la révolutii^n française do 
178 >, I vol. i/i-lv. Paris, 179^, 
.-r-:Blaa d'études ,! imprimé 
par oi^drie e^^auiCïXraijs du dé- 
'partem. de Paris ,. broçb. inr 
:«**. Paris , an 11 (1794). — 
'N4>Jtiçe.<AI Eloge bis*pr. d An- 
tpine Dep«Dcieux , brocb. in<^. 
a^ Paris.,. aniVm (iBoo). 
-T Notice ou élogêhistoriqtid 
d'Antoine Leblanc , brocb 
i«-8^ Paris , an VUI (i8po). 

MA9IEII a fait les Panégy- 
riques de â^-Tbonuis de Çan- 
torberyj de S*.-ïraiiçois de 
$alês et de S^.-Francois de 
Paula, 1785 , i«-i2. 

•-^Mahot , ( Maurice ) mé- 
decin, membre de Tiustiiui: 
départemental de la Loire- 
iaiérieure, né à Nantes le i5 
févxier 1774» a donné: Disser- 
tations sur les fièvres, bilieu- 
ses» et-Histoire de l'épidémie 
bilieuse qui ré^na à Zlau?anne 
en I7â5 , par Tissot « trad. du 
latin y avec des additions , des 
notes^ et.ane Pcéface du tra» 
Auoteur , i vol. v»- 1.3.. 

.Ma|u?dïl ,. (. Wiaolas ) né 

à Langces en. 1^673 g ;iiori è 

Paris eu i743^QniracUe?5 les 

4 jésuites^. eu. sortit,, demeura 

a8 



2l8 



MAI 



onze môia à la Trappe « el en 
sortit ëhcore ; se fit médecin, 
et se fixa à Paris , où il mena 
une vie laborieuse. Il fut pen»* 
dant quelque tems de l'acad. 
des iûscriprions , et peudant 
quelque tems détenu a la BaB- 
tille. Ita laissé une Dissertât, 
^istor. sur les monnaies antt* 
queà d'Espagne, Paris, /n-4° ; 
— et une Lcmresur une mé- 
dailledela villdde^Carthage, 

Maiqvav^ ou MagivAk, 
(Emmanuel) minime, naquit 
à Toulouse eu 1601 , et mou* 
rut en 1676. Il professa les 
mathématiques à' Rome* Kir- 
cher lui disputa^ la gloire de 
q<ielques-unes de ses décou- 
vertes tant en mathématiques 
ou'en physique; mais les plus 
illustres philosophes virent 
daqs les reproches du jésuite , 
plus de jalousie que-de vérité, 
Kevenu à Toulouse , le P. 
Maignan fut honoré d'une vi- 
site de Louis XIV , lorsqu'il 
passa par certe ville en 1060. 
Ce monarque , frappé des ta- 
lens et de rhumbie candeur 
du savant religieux, voulut 
l'attirer dans la caipitale; mais 
le P. Maignan s en défendit 
avec autant de douceur que dô 
modestie. Maignan a donné 
iesouvrages suivans: Pers^^c- 
tiva horaria^ Rome, 16489 
i/j-fol, — Un Cours de philo- 
sopiiie en latin , Lyon, 1^3 , 
i/i-t'61., et Toulouse, 1763, 4 
tomes f»-4**. — Densuîicito 



MAI 

Miiti&HiB?r , (Jean«françoi8)f 
prêtre et professeur en l'uni- 
versité de Nancy , a donné : 
MiscellaneaCarminAj Nancy ^ 

Maigrot , (Charles ) doct. 
de Sorbonne , fut choisi peur 
i alier^o mission ëans la Chinesr 
A p0ine eut-il rèïnpli quelque 
tëms ses fonctions , qn'il fut; 
nomme à révèché-deGonon, 
et vicaire a^stotique: L'abbé 
; Maigrotétaitnnfaommed'une 
ctMEis<»ence timorée, et d*un 
. zèto'ardent.- Il désapprouva la 
I conduite âm jésuites» 1i coa* 
: damna la mémoire du Père 
; Matthieu Ricèi; il déclara lep 
rite obseivéspoûrlasépulture* 
absolument 6U{)erstitienx et 
idolâtres. Dans les' lettrée^ il 
ne vit aue des^athéen^dt des 
matérialistes^ Le Mandement 
dans lequel il prononçait ces 
anathêmes, ki attira la haine 
des jésuites , qui approuvaient 
tout oe qu'il proscrivait^Ils le 
décrièrent, et le déférèt^ent 
à l'empereur de la Chine y^ 
comme unennemi de ses états. 
Ils en obtinrent vers 1:70b un 
ordr« pour le faire mettre en 
prison dans lour maison dm 
rekia, où ils lui firent expier 
son zèle imprudent* Maigrot 
fut ettsnite bann'i de la Chine, 
et finit sa carrière à Rojme^ 
avec la réputation d'un kom* 
m^ profond danS' les lettres et 
les livres chinois. On a de lui 
des Observations latines sur la 
livre 29 de l'Histoire des Jé- 
suites , de Jouveaci* Cet ou- 



MAI 

•vrage, mortifiant pour la 90- 
x:iété ,>a été trad. en français , 
80U3 ce titre : Examen des cul- 
tes chinois. 

Mailhol, ( Gabriel) né à 
Garcassonne » a donné les ou- 
vrages sttiv»:Cbimoet09 ou le 
Prince singuUer, ijSi ^in^iz, 
•«Anecliotes orientales , 1762, 
i^ YoUîM'iz; nouv.édit. 1773, 
i«-ff^. — La Nouvelle du jour , 

1763 , in- 12. -P-» Lertre contre 
Fréron , 1754. — Paros , trag. 
!i7549 i^-^is» •-'Les femmes , 
conaédie-ballet en i acte , en 
prose » I754« •— Les Lacédé- 
ïnoniennes, com. en 3 actes , 
«n vers, 1754. — Le prix de 
la Beauté , cooiéd. en i acte , 
ittivers, 1755. — ^Le Cabriolet, 
J755, f^-i2, — • Ramir, com. 
Jiéroïque en 4 actes, en vers , 
1757, ijt-8^— *Le Philosophe 
jiègreet les Secrets des Grecs , 

1764 , a vol' in - 1:^. — » Les 
Bonnets, 1765 , j/i-i2« — Eu- 
ménie et Gondamir^ 1766, 
iit-i2. — Lettre en vers de 
Gabrielle de Vergi à la com- 
tesse de Raoul Goucy, 1766, 
i/»-8°. ~ L'Avare, comédie 
de Molière en 5 actes,, mise 
en vers, avec des; change- 
mens , 1775 , i«-8^ 

Mailhol , oi-d. chanoine , 
membre de l'acad. de Béziers. 
On a de lui : un Mémoire sur 
un marbre des }uifs, que Ton 
Voit à Béliers ,• 1769^ i»-4^* . 

Mailia, (. Joseph- Amie- 
Ma^ie de .MojraïAG de.) je* 



MAI SX9 

sttite« Fut nommé midsionnairo 
de la Chine, où il passa en 
1703» Dès l'âge de vingt-huit 
ans, il était si versé dans les 
caractères,; les arts, lesscien- 
ees, la mythologie et les an- 
ciens livres des (Jhinois, qu'il 
étonnait les Lettrés mêmes. 
L'empereur Kam-Hi , mort 
en 172a, l'aimait et l'estimait. 
Ce prince le chargea, avec 
d^EHiIres missionnaires, de le- 
ver la carte de la Chine et de 
la Tartarie chinoise, qui fut 
gravée en France en 1732. Il 
leva encore des Cartes particur 
lières de quelques provinceè 
de ce vaste empire. L'empe- 
reur en fut si satisfait, qu'il 
fixa l'auteur à sa cour. Le P. 
de Mailla traduisit aussi en 
français les grandes Annales 
de la Chine* et fit passer sou 
manuscrit en Fraoce en 1737. 
L'abbé Grosier les a publiées. 
C'est la première Histoire 
complète de ce vaste empire« 
Le P. de Mailla mourut à 
Pékin le 28 juin 1748, dans 
sa 79^ année , après uu séjour 
de 4a ans à la Cnine. L'empe- 
reur ' Kien*Lung fit les frais 
de ses funérailles. 

Maillard , ( Olivier ) fa- 
meux prédicateur cordelier , 
fut chargé d'emplois honora-* 
hlespar le pape Innocent VIII^ 
par Charles VIII , roi da 
France , par Ferdinand , roi 
d'Arragon , etc. Il mourut à 
Toulouse le 13 juin i5o2* Il 
Laissa des Sermons, remplis 
de plattes bouffonneries et dq 



traits- ridicules • et inâéeeBS. 
C'était ainsi qu'on prêchait 
alors* Ses Sermons latins tu* 
reDt imprimés à Paris depuis 
i5i I jusqu'en 1636, en 7 part, 
qui é>rment 3 vol. m-8°, La 
pièce la plus originale de ce 
prédicateur , est son Sermon , 
prêché à Bruges le cinquième 
dimanche de Carême en i5oo, 
imprimé sans date , im^^^ » oà 
sont marqués en marge « piar 
des, hem J hem! les endroits 
où, selon l'usage d'alors, le 
prédicateur s'était arrêté pour 
tousser. On a encore de lui ; 
lia Confession générale » iit^S^ 
L^'oûj i5a6. 

MAUXARt) , offic. du génie, 
est auteur d'une Théorie des 
machines noiues par la force 
de la vapeur de l'eau , z/i-8® , 
Strasbourg, 1783. 

Maiixafb de Chantelou 
( A.-M, ) a publié : Ii*Ecole 
de la Vérité au Champ de 
Mars , Î779 ,' in -&** 

MAtLtAKDiÈRE, (Charles* 
François de la ) des académ. 
d'Amiens, de Dijon et de 
Iiyon , a donné : Précis du 
droit des gens^ de la guerre » 
<ie la paix et des ambassades ^ 
1775^ in-ii^, — Abrégé des 
principaux Traités conclus de- 
puis le commencement du 
14« siècle, 1778, a vqI. 2«-ia. 
">» Discourir prononcé dans 
Tacad. de Dijon, lors de son 
entrée I 1770» wi-8°. j^ Le 
produit et le droit'dss com- 



mîmes, i78^,/»-8*:'-*-Bto* 

ë>lit. de . l'Aliemi^ne et des 
tata cireoaviMsizis, 1782, /> 
12. —* L'Elojge aneodotique et 
milit. des rois de la maison de 
Bourbon j 178*.— lia France 
sans terres vagues ni commu- 
nes et dans sa plus grande pros* 
[)érité. «^ La Législation mi" 
if aire de nos jours. •<•- Diffén 
Mémoires , dans la- Gazette 
d'Agricult. et dans lesAffi- 
ches de Picardie. 

Maîllé bb Brszé , (Simon 
de ) d'abord religieux deCî^ 
teaux et abbé^e Loroux,de^. 
vint évêqne de Viviers, puis 
archevèqu^'de^ours en lôajf. 
Il accomj^agna le cardinal dd 
Lorraine au concile de Trente^ 
et tint un conette provincial à 
Tours en iSp^, Il a traduit du 

f;recenlati|li quelques Homé-^ 
ies de S^> Basile , et mourut 
en iâé7 ^ à 83 ans. 

MAit.LÉ DE LA Malle , au- 
teur dramatique à- Paris, a 
donné plusieurs comédies et 
parodies : Le Médecin des 
vapeurs. -«^ La Lanterne ma* 
gique.. '«*«* Tout à la pointe de 
l*épée , parodie des Folies 

, amoureuses. «^ L'fîommo 
comme il y en a peu , com. 

.en a actes et en^ïose, 1783. 

Maillet, (Benoit de) ne 
en Lorj*aine ei| 1659, mort à 
Marseille en< 1^38, à 79 ans; 
Nommé à l'âge de 33 ans , 
iconsnl^général cte • VWgjpte « 
il exerça «et (»tif loi t>end«ttt 



1 



MAI 

SBÎ^^ tms avec beaucoc^p d'in* 
telligence. Le roi récompensa 
ses services, en lui contérant 
le consulat de Livourne. Enfin 
ayant été nommé , en 1716 , 

G ur faire la visite deséchel- 
j du Levant et de Barbarie , 
il remplit cette commission 
avec tan.t de succès , qu'il ob- 
tint la permission de se reti^ 
rer , et une pension considé- 
rable. Il se fixa à Marseille. 
C'était uâ l^mme d'une ima- 
giimtton vive , de mœurs dou- 
ces* d'une société aimable » 
d'une probité exacte. U avait 
fait toute sa vie une étude 
particulière de rixistoâre natu- 
relle* Sou but principal était 
de connaître l'origine de notre 
Çlobe. Il laissa sur cç, sujet 
important, des Observations 
curieuses , qu'ona données au 
public sous le titre de TtUia^ 
ffttd ^ ï«-8° : c'est le nom de 
Maillet renversé. L'abbé le 
Mascrier, éditeur de cet ou- 
vra^ > l'a mis en forifle dJ^En- 
tretiens^Onaencore de Mail- 
let r Une Description de l'E- 
gypte 9 rédigée sur ses Mém. 
par l'éditeur de Télliamed , 
en 1743 , w*8* , ou en a voL 

AtAixxCT ( Claude de ) a 
publié: Les Ëlémens du bar- 
reau, 1746, in-^^-^Mém. 
alphsd>étique pour, servir à 
l'Histoire du Bat rois y X749 9 
«n-R^ — Essai sdr rHist* du 
Barjrois , 17579 fA*i2»-?^ Cou* 
tume de Bar-le^Bnc ,, ouvr. 
ooDuuenoé par Faigè jtg* édîl; 



MAI aat 

1784 ♦ a vol. i«-i2. — Il a Ira* 
vaille i une Hist. de9 comtes 
et ducs de Bar. 

. Maillet DU CLAiRom 
(Antoine) On a de lui : Essai 
sur la connaissance des Théâ*- 
très frauçaisi, 176 r , in-12. — 
Eloge du maréchal de Saxe ; 
1759» ia-i 2. — Observations 
d'un Américain des îles neu-* 
très 4 sur la nésociatiou de la 
dernière paix, Genève, 1761^ 
ï«- 1 2.-^Cromwell , tragédie ^ 
Paris, 1764, in-b^.— Gustave 
Wasa ^ tragédie ^ traduite de 
l'anglais, par Brooke, 1766 , 

Maillier, architecte, a pu* 
blié : l'Architecture , poëme 
en 3 chaàts , 1787 , in 8^. • 

Mailly. ( chev. de ) On a 
de lui : Une Hist. de Gêues 
assez estimée, impr: à Paris 
en 1744, en 3 vol. /«-12. Elle 
commence à la fondation de 
cette république , et fiait en 
1694. 

Maillt, (Jean-Baptiste) 
de l'acad. de Dijon , né dans 
cette ville en 1744, a publié t 
Epitre aux rois conquérans ^ 
1766, /«-8®.— Poésies diverses 
de deux amis ( avec François 
de Neufchâteau) Dijon 1768, 
i»-8^. — L'Esprit des Croi- 
sades , 1778— Ho , 4 vol. ÎH' 12. 
— • Affiches de Bourgogne , 
1776^—1777 , .2 vol. f«-4**. -* 
SastâsJuifsi romains et fran- 
çaiSii 3Parl»> X782» 2 voUgr* 



S2ft MAI 

i«-8®. — Des Poésies et dei 
Mélanges, dans les Journaux. 

Maiihbourg, (Louis) jé- 
suite , fameux prédicateur , 
naquit à Nancy en i6io,et 
mourut à Paris en 1686, âgé 
de 77 ans. Ses 4)rédications 
furent long*tems oélébrea, par 
les faillies burlesques dont il 
les assaisonnait; aussi, lors- 

au'on reprocha à Molière , 
'avoir osé composer une pièce 
aussi morale que le Tartuffe : 
4< £st-il étonnant (dit-il) que 
je mette des Sermons sur le 
théâtre , puisque le P. Maim- 
bourg fait des comédies en 
chaire»? Obligé de sortir de 
la compagnie de Jésus , par 
ordre du pape Innocent XI en^ 
1Ô82 , pour avoir écrit contre 
la cour de Rome , en faveur 
du clergé de France; il fut 
gratifié d'une pension du roi , 
cjl^ui sollicita eu vain ses supé- 
rieurs de ne pas l'exclure de 
la société. Les jansénistes eu^ 
rent en lui un ennemi ardent. 
Il était d'un caractère plein de 
hardiesse et de vivacité ; et un 
peu inquiet. On prétend qu'il 
ne prenait jamais la plume , 
sans avoir échauffé son imagi- 
nation par le vin. Lorsqu'il 
avait à décrire une bataille , 
il en buvait deux bouteilles au 
.lieu d'une 9 de peur ( disait-il ) 
^ue Vimage des comkats ne le 
fît tomber en faibUsse, On a de 
Jui un grand nombre d'ouvra- 
ges historiques, qui forment 
J4 vol, z«-4" ^ et a6 voL iii«i2» 
Oay trouye du fçu, de Ui ra- 



MAI 

piditë, maid peu de solidité» 
de discernement et d'exacti- 
tude. Son coloris est trop ro- 
manesque. Rien de plus fade 
que les portraits quM trace de 
ses héros : il leur ' donne à 
tous de grands yeux à fleur 
de télé, des nez aquilins, Bne 
bouche admirablemipnt con* 
formée, un génie perçant, un 
courage inébranlable. \à*ExpO'^ 
sîtion de la Foi par Bossuet^ 
ne fut pas du-go^de Maim- 
bourg. Suivant son usage, il 
fit , dans Y Histoire du luthéra^ 
nisme ^ le portrait de Bossuet « 
et la critique de son livre sous 
le nom du cardinal Contarini ; 
et il dit, que ni Tnn ni Tautre 

Eartin'en avaient étésatisfaits* 
lusieurs traits decettenature 
lui méritèrent la qualification 
de romancier. Un savant fran- 
^is ayant demandé à un Ita- 
lien, qui était à Paris, ce 
qu'on disait dans son pays de 
Mai m bourg. On dit de luis 
répondil»il , qu*il est entre les 
historiens s ce que Momus est 
entre les Dieux. Parmi le tor- 
rent d'ouvrages dont il inon* 
da le public , il en est quel- 
ques - uns qu'on lit encore ? 
L'Histoire des croisades ; 2 v. 
in - 4® ou 4 vol. in - 12. — 
L'Histoire de là décadoice de 
Tempire après Charlemagne , 
2 vol. i«-i2. — L'Histoire de 
la Ligue, îi»-4^ ou en 2 yol. 
2/i-i2;—rLes Histoires dupon- 
tificat de Saint-Grégoire le 
Grand, et de celui de Samt- 
Léon ,. 2 vol. ' W1-4?, ou 4 vol- 
itt«'i2. -*» Traité histortqnedee 



r 



MAI 

prérogatives de révisé de 
l\o0ie,— Plusieurs ouvrages 
de cQotroverse. — Des Ser- 
mons fiDpIre le Nouveau Tes- 
tameol de Mons« 2 vol. in«i2. 

MAHiaouaG , (.Théodore ) 
causia du précédent ^ se fit 
calvÎQislQ^ rentra ensuite dans 
l'église catholique, puis re- 
tourna de npuveau à la reli* 
gion prétendue réformée 9 et 
mauFut sociuien à Loudres , 
vers. 2693. On a 4^ lui: une 
Réponse à F Ëdcposition de la 
foi catholique de Bossuet^ 

.,Mauncourt, ( Louis-Fr« ) 
médecin , a donné : Disserta- 
tja meJ, physica de sanguineis 
lymphatidsque « malè polypis 
dictis^ xoncretionibus in c&rdc 
et. infvasis £xisunzitu$s il^g » 

Mainferme, (Jean 'de la) 
religieux de fontevrault^né 
à Orléans , mort ea if>93 , à 
47 ans,. s'est signalé par une 
défense de Robert d'Arbris- 
sel, fondateur de son ordre , 
sous le titre de i Boucler de 
t Ordre de Fontevrauh naissant^ 
en 3 voL fn-8^. Le principal 
objet de cet ouvrage est de le 
justifier du reproche d'avoir 
été trop familier avec ses re- 
ligieuses, et d'avoir osé même 
coucher 1% nuit à côté d'elles « 
sous prétexte de se mortifier 
ea so ufi ran t ce nouveau genre 
de martyre. 

MaxjsxsInon. ( Françoise 



MAI 223 

d'Aubigné, marquise de^EIle 
était d'une ancienne mâisou , 
et petite^ fille der Théodore- 
Agrippa-d'Aubigné , gentil- 
homme ordinaire de la cham- 
bre de Henri IV. Ses premiers 
jours furent marqués par des 
infortunes: elle était née dans 
une, des prisons de JNiort , oii 
son péreavait été enfermé par 
ordre de la cour. Transportée 
à l'âge de trois ans en Amé- 
rique,' laissée,- par la négli- 
gence d'un domestique , sur 
le rivage , près d'y être dévo- 
rée par un serpent , ramenée 
orphefline à l'âge de 12 ans, 
élevée avec la plus grande du- 
reté chez M^e de Neuiliànt , 
une de ses parentes , elle fut 
trop heureuse d'épouser Paujl 
Scarron qui logeait auprès 
d'elle dans la rue d'Enler. Le 
ridicule de ce mariage qui 
Tassooiait à un homme entiè- 
rement disgracié de la nature, 
impotent , et célèbre par le 
burlesque dont il faisait pro- 
fession, contribua beaucoup 
à la faira remarquer. On lui 
trouva de l'esprit et de la 
beauté $ bientôt elle fut re- 
cherchée avec 6:mpres3ement 
de la meilleure compagnie de 
Paris , et sa réputation pu^- 
sa nt de la ville à la cour, elle 
devint l'objet des empresse^ 
mens et de la curiosité de tous 
ceux qui faisaient profession 
de galantei^ie et de bel-esprit. 
La mort de Scarron , qui ar-^ 
riva neuf ans après son ma- 
riage , la plongea dans la mi- 
sère , et par conséquent dans 



2^4 -M A I. 

l'obscurité , qui presque tou» 
JQurs l'accompagne* Elle fit 
long* tems sollicitée auprès de 
celui dont elle devait aevenir 
la maîtresse et l'épouse, uae 
jieusion de looo livres dont 
son mari avait joui; et ce ne 
fa t que deux ans après qu'elle 
en obtint une de 2000, par 
l'entremise de M.^^ de Mon- 
tespan , alors maîtresse en ti- 
tre. En la lui accordant , le 
roi lui dit : — Madame, je 
vous ai fait attendre long-tems, 
maid vous avez tant cfamis, 
cfue j'ai vouluavoirseul ce nié- 
rite auprès de vous. — Lors- 
qu'il tallut élever en secret le 
4uc du Maine que Louis XIV 
avait eu de la marquise de 
Montespan , on se ressouvint 
d'elle , et elle fut chargée du 
jeunje prince. Fendant le tems 
que dura cette éducation, elle 
entretint une correspondance 
directe avec le roi. Telle fut 
l'origine de sa favdur, son 
mérite fit lotit le reste. En 
1686, sa fortune changea, et 
de maîtresse elle devint l'é- 
pouse dç Louis XlVvUn ma- 
mage secret les unit. Son élé- 
vation ne fut d'abord pour 
elle qu'une retraite : renfer- 
mée daus.un appartement qui 
était de plaiu-pied avec celui 
du roi, elle se bornait à une 
société très -circonscrite; le 
roi se rendait tous les jours 
chez elle après son dîner,avant 
et après. le souper, et y de- 
meurait jusqu'à minuit; il y 
travaillait avec ses ministres , 
fpendaut que M<^^ de Mainte- . 



MAI 

noÀ s'occupait à la lecture ou 
à quelque ouvrage de-mab; 
ne s'empressaut famais de 
parler d'affaires d'état , pa- 
raissant souvent les igaorer, 
rejetant bien loin tout ce qui 
avait rappajrence d'intrigue , 
ou.de cabale , beaucoup plus 
occupée de complaire à celui 
qui gouvernait , que de gou- 
verner, et ménageant son cré- 
dit avec une circonspection 
e;ctrêine. Telle fut M<te de 
Maintenon jusqu'aux derniè- 
res années de la vie de Louis 
XI V. A cette éppque , elle 
avait acquis sur sou esprit un 
telascendaat ^ que iHeu ae'sa 
faisait sans sa perticipalioo; 
Elle eut une très^gfanaepart 
aux affaires sur la sncoession 
d'Espagne, et aux évé&emens 
qui eu lurent la suite. Natu* 
rellement portée a la dévo« 
tion , elle y disposa son amant, 
et le livra,>parcemoyen9 aux 
esprits turbu leus et fanatiques, 
qui remplirent ses derniers 
jours^e chagrins, en iL'intéresp 
sant à leurs querelle» et à 
leurs vengeances. Elle s'était 
déjà donnéerà la cour et au- 
près du roi la considération 
d'une fondatrice^, en rassem* 
blant à IMoisi plusieurs filles 
de qualité, et le roi avait 
affecté dé^à les revenita de 
l'abbaye de S^-Denis à cette 
communauté naissante. Saint- 
Cyr fut. bâti par ses ordres 
au bout du parc de Versailles; 
elle donna à cet établissement 
toute sa forme , et en fit les 
rég^emensçonjoinlemexUavec 

l'évéque 



1 



MA I 

Févôquede Chartres ; c*eât-là 
qu'eUe se retirait quand l'en- 
Bui ou quelque caprice [a 
chassaient de la cour. Son cré- 
dit dura jusqu'au dernier sou- 
pir du monarque. Cehri-ci 
étant dans 9on lit de mort, 
s'apperçut que M"* de Matn- 
tenon avait disparu ; il en 
montra ^u chagrin , et la de^ 
manda plusieurs fois: elle re- 
vint aussitôt, et lui dit qu'elle 
était allée univ ses prières a 
Celles de ses filles de SvCyr. 
— Le lendemain, elle dfe- 
meuraanpiès du roi jusqu'au 
soir, que lui voyant la tète 
embarrassée , elle passa dans 
son appartement , partagea ses 
jneuDies entre ses domesti- 

2ues , et retourna à S^-Cyr , 
'où elle ne sortir plus. Elle 
avait xlonné des larmes à la 
mort du roi, mais elle ne put 
survivre à la disgrâce du duc 
du Maine , son fils adoptit , 
qui fut dégradé pendant la 
régence. En apprenant qu'il 
était arrêté , elle succomba 
de douleur , la fièvre la prit , 
et après trois mJis de lan- 
gueur, elle mourut à l'âge 
de 83 ans, le 16 avril 1719. 
M*^^ de Maintenon a laissé 
des lettres qui ont été impri- 
mées après sa mort; Elles ont 
paru en lySô , eii 9 vol. za-12. 
-£lles sont écrites avec beau- 
coup d'esprit. Quoiqu'elles 
sdietit contraintes , il semble 
qu'elle ait toujours prévu 
qu'elles -seraient un jour pu- 
bliques. Son style froid , pré- 
cis et austère i est plutôt ce-. 

Tome IF'n 



M A ï: 



2âS 



lui d'un auteur, et d'un boa 
auteur, que celui d'une fem« 
me» Ses lettres sont pourtant 
plus préoieuses qu'on ne pen- 
se : elles découvrent ce mé^^ 
lange de religion et de galan- 
terie , de dignité et de fai- 
blesse , qui se trouve si sou- 
vent dans le cœur humain , et 
3ui serenconirait quelquefois 
ans celui de Louis XlV. Ce- 
lui de M«>« de Maintenon pa- 
raît à la fois plein d'une am-* 
bitiôn et d'une dévotion véri- 
tables. Voilà les idées que ses 
lettres font naître. On y peut 
recueillir aussi quelques pen- 
sées ingénieuses , quelques 
anecdotes ; mais les connais- 
sances qu'on peut y puiser , 
sont trop achetées, par la quan- 
tité de lettres inutiles que ce 
recueil renferme. L'éditeur 
publia en même tems 6 voU 
de Mémoires pour servir à l'kis'- 
toire de madame de Maintenons 
Les Lettres et les Mémoires 
ont été Téimprimésen 12 voL 
petit i«-i 2. Ajoutez -y un pe- 
tit livre assez rare , intitulé : 
Entretiens dé Louis XIV et de 
madame de Maintenon sur leur 
mariage ^' Marseille, 1701^ 

Mainviliiers, (S. S. chev. 
de) françaisde nation, auteur 
de la Pelréade ou Pierre le 
créateur , poëme , Amsterd* 
Î763 , en I vol. fn-8^ , a fait , 
à pied , de grands voyages. Il 
arriva de cette manière , de 
Pétersbourg à' Stolzemberg » 
près de Dautztck, -le 12 juiA 
29 



u6 MAI 

1776, et fut Irouvé mort le 
lendemain dana son lit. Nooz, 
receveur des accises , fit uno^ 
quête pour le faire enterrer 
convenablement , et il le fut 
le même jour dans le cime- 
tière des catholiques de l'é- 
glise de Nakal. 

Maiban, ( Jean- Jacques 
D'ORTOUs)de l'acad, franc. , 
de la société royale de Lon« 
dres , de celles d'Edimbourg 
et d'Upsal , de l'acad. de Pé- 
tèrsbourg , de celle de l'ins- 
titut de%oulogne , et ancien 
secKétaire de l'acad. des scien- 
ces., naquit à Beziers en 16789 
et mourut, à Paris le 20 fé- 
vrier, 1771- U perdit ses père 
et mère de bonne heure. Açs- 
lé libre et maître de ses ac- 
tions , il ne profita de cette 
indépendance qu'en dirigeant 
vers l'étude l'emploi de ses 
jeunes années. Il en recueils 
iit bientôt des fruits honora^ 
blés. L'acad. de Bordeaux le 
couronna trois fois de suite » 
et pour le récompenser de 
cette successionde triomphes, 
autant que pour épargner à 
seà concurrens l'inégale riva- 
lité d'un athlète toujours vicr 
torieux , elle l«i ouvrit ses 
portes et le fit asseoir au nom- 
bre de^ juges. Peu content 
des succès qu'il avait en pro- 
vince , Mairan songea à dé- 
ployer ses talens sur un théâ- 
tre plus vaste. Il avait envoyé 
à l^acad. des sciences de Pa- 
ris, quelques Mém. L'un 
jurait pour but h solution du 



MAI 

' problême fameux de la roaér 
d'Arislote; les autres conte- 
naient des observations d*hist. 
naturelle. Ces ouvrages moti- 
vèrent l'accueil fait à leur 
auteur, par cette aead. qui 
l'admit dans saa sein , sans 
l'assujettir à toutes les épreu- 
ves ordinaires. Ce fut en 1719 
qu'il commença à donner les 
principes de sa belle théorie, 
sur la cause du chaud et du 
froid , continués en 1721 , et 
entièrement développés en 
1765. Cet ouvrage prouve que 
Mairan avait le coupd'œil du 

Ï;énie. pour entreprendre , et 
e courage et la sagesse pour 
exécuter. Tout le monde con- 
naît ces savantes conjectures 
sur les causes du cnaud et 
du froid. C'est au feu cen- 
tral qu'il les rapporte, à ce 
feu dont Mairan a non-seu- 
lement soupçonné l'existence, 
mais qu'il a prouvé parle dé- 
veloppement de ses effets. £n 
171^, aa, 23,24,38 ei4o, 
Mairau fit part au public de 
^on travail sur la réfiexion des 
corps; matière aussi intacto 
que la précédente , et qui 
n'aurait offert, à un homme 
vulgaire, aucun sujet d'obser- 
vattons neuves. En 1726 il 
s'empara des observations que 
l'explication d'une très-belle 
aurore boréale qui parut, en- 
traînait avec elle. Il travailla 
pendant quatre ans à en com- 
poser une excellente théorie. 
Elle parut en 1731 , sous I9 
titre de Traité historique et 
physique de t aurore boréale^ ( 



MAI 

Vol. fit-Tft. Peu d'ouvr. 6nt en 
UD succè» plus flatteur. Lh'y- 
pothè^e que. Mairan y pré* 
sejntait a été adoptée depuis ^ 
comme une espèce d axiôme« 
dans l'astronomie physique; 
et son livre est justement re- 
gardé dans les fastes de cette 
science , comme un chef- 
d'œuvre , et même! comme 
une époque*. Comme astro- 
nome f Mçiran a encore don-, 
né plusieurs mémoires « tels 
au'une Dissertation contre 
1 idée de ceû): qui veulent 
ôter à la terre le.titre de pla- 
nète priucipale, pourle trans 
férer à la luue; uné> justifi- 
' cation du. plan de Paris, de 
Delisle , divisé par des mé- 
ridiens , des parallèles et de» 
rectangles ; un. mémoire sur 
la rotation de la lune, etc. 
Comme géomètre, il a pu* 
blié un Mém. sur différentes 
courbes particulières;, des re-. 
marques sur Tinscription du 
cube deloctaëdre; des réflex. 
sur le jeu de pair ou non; 
d'autres sur une propriété du 
nombre 1,9; des rét)onses à M. 
JËuIer: tous ouvr. qui prou- 
vent qui la hauta géométrie 
lui était aussi familière, que 
la physique céleste. Comme 
partisan de la physique expé* 
rlmentale et ae l'histoire na- 
turelle, il a donné des obser- 
. Vations sur des pierres figu- 
rées, qu'il avait observées en 
INTormandie ; sur l'aiguillon 
des limaçons et son usage; 
sur un coup de tonnerre; sur 
la seusitive ; sur un baromè 



M AI ^47 

tre d'épreuve , pour les expé* 
riences du vuide. Enfin , il 
B^y a pas jusqu'aux arts de 
goût , dont la contiaissance ne 
contribuât à tendre Mairàn 
plus recommandable. Il avait 
écrit «ur la musique , la pein- 
ture , la sculpture et la chro- 
nologie. Ajoutons à tous cea 
titres de gloire , que Mairaii 
occupa y pendant trois ans ^ 
après Fonteiîelle , laî place de 
secrétaire dePacad.desscien* 
ces; place que le célèbre Nes- 
tor de la littérature avait ten- 
due si difficile à remplit^ Sans 
imiter Fontenelle , Mairan se 
mit à coté de lui , par le 
talent de caractétiset ses per- 
sonnages, d'apprécier leur mé- 
rite et de le faire valoir , sans 
dissimuler leurs défauts. La 
douceur de ses mœurs le fai- 
sait regarder comme un mo- 
dèle de vertus sociales. Il avait 
cette politesse aimable , cette 
gaieté ingénieuse, cette sû- 
reté de commerce, cfui font 
aimer et estimer. Mais il faut 
ajouter, dit Saverîen, qu'il, 
rapportait tout à lui-mêmOr 
Son bien-être et le soin de 
sa réputatiob, étaient les mo;' 
jtifs de toutes ses démarches* 
H était trës-sensible aux cri- 
tiques et aux éloges ; cepen- 
dant il eut beaucoup d'amis. 
A une physionomies spiri- 
tuelle et agréable unissant 
beaucoup de douceur , il eut 
l'art de s'insinuer dans les 
esprits et de se frayer un 
chemin à la fortune. Le duc 
d'Orléans, régehl, l'honora 



m8 mai 

d*une protection particulière, 
et lui légua sa montre par son 
testament. Le prince de Coati 
le combla de bienfaits. Le 
chancell. d'Aguesseau le ncou*^ 
ma président du Journal dès 
Savans. On a de lui, outre 
les ouvrages déjà indiqués : 
dissertation sur Ja glace , dont 
la dernière édit*.est de 17499 
in- 12» — Dissertation sur la 
cause de la lumière des phos* 
phores., I7i7»zfi-i2. -rLct* 
très au P. Parennin , conte- 
nant diverses questions sur 
la Chine, in-tz : ouvrage cù* 
rieux , et plein de cet esprit 
philosophique^ qui caractérise 
les autres livres de l'auteur, 
-**Un grand nootbre çle M ém. 
parmi ceu^ ^de Tacad. des* 
sciences , depuis Ï7199 doiit 
il donna quelques vol. — Plu* 
sieurs Dissertations sur des 
matières particulières , qu i ne 
forment que, de petites bro- 
chures : il. serait à désirer 
qu'on les réunit. — Eloges 
des académicieus de Tacadé- 
mie des sciences, morts en 
1741 , 42,43 ,;m-ia, 1747. 
.1 • 
^ MAiHAtJLT,(Adrien-Mau- 
ïice ) mourut a Paris en 1746 
à 3b ans. Cet écrîVain avait 
l'esprit cultivé, un goûtsaiii 
et beaucoup de littérature; 
mais so.n caractère le portait 
à la satyre. Il fut très-lié avec 
|*abbé des Fontaines , et il 
travailla avec ce critique aux 
Jugemens sur les écrits mo- 
dernes* Nous connaissons de 
lui : Dne traducttoades £)glo-^ 



MAI 

gtteà de Némesien et Calpor* 
nius., eu français, i»*i2, re-* 
Gommandable par sa fidélité 
et son élégance. ^*^ L'Hist. de 
la dernière révolution de Ma- 
roc. -^ Diverses pièces' fugi-» 
tives. > 

Maire , (Guillaume le ) né 
dans le bourg de Batacé en 
Anjou , fut nommé évèque 
d'Angers en 1290, assista aa 
concile général de Vienne en 
1311 , et mourut en i^i^j» 
On a de lui : Un Mém, sur 
ce qu'il convenait de régler 
I au concile de Vientiid. On le 
; trouve dans Rayaaidus ^^ns 
nom d'auteur. -— Vu Journal 
• important des principaux évé- 
nemens arrivés sous son épis- 
copat. Le P. d'Achéri l'a in- 
'séré dans le tome 10^ de son 
;Spicilége.-^l>eB Statuts sy- 
nodaux, qui se t^uvent dans 
!le Recueil des statuts du dio* 
oése d'Angers.' Gouvello a 
écrit sa vie , m-iz^ à Angers, 
1730. 

Maihe , ( Jean le ) poète ^ 
né à Bavai, dans le pàiuaut, 
moorut , suivant les uns , en 
1 624 , et suivant d'autres , vers 
.l'an 1648. Il est auteur d'un 
poëme allégorique , sous ce 
titre : Les trois Contes de C«- , 
pidon et d'Atropos , dont le 
premier fut inventé par Se-* 
raphin , poète italien | le 2* 
et le 3« de maître Jean le 
Maire, Paris, i5a5 ,7«-8^. On 
a encore de lui plusieurs au- 
ireâ poésies, panai Ie^(}uelle$ 



M Al 

on remarque ie Triomphe de 
très-haute et très -puissante 
dame«... royne du puits d'a- 
mour , Lyon . 1539 , rn^ff^ : 
pièce licencieuse ôt <ïuî dé- 
shonore les lettres. — Les II- 
lusi rations des Gaules et sin* 
gularités de Trbyes*, Paris, 
iSis , in-ttiX. — Ltf Couronne 
^atjgttaritique , imprimée à 
Lyon en 1649 , ouvrage com- 
posé à la louange de Margue- 
rite -d'Autriche;— Tt-aîtès des 
schismes et des conciles, etc. 
Paris ^ 1547. ' 

•Maire, (lé) de Nancy. On 
tt de' lui : Le-Gil Blas fran< 
çais ou aventures de Henri 
liariçon, 2» édit. 1791,3* édit. 
179^; 2 vol. în-ïd: • 

Maire ; ( Antoîne*-Françoîs 
le) ûé à Moutargîs, dépar- 
temeïit du Loiret , lé 30 no- 
vembre T758 , imprimeur , 
ex-archîvisle de l'ancien dî- 
x^ctoire , de l'ancien Musée 
séant aux cordeliérs , actueU 
lemênt du Portique républi- 
cain, est auteur d'une pièce 
de vers, intitulée : Un malade 
de l'Hôtel - Dieu aux âmes 
8ensibiës.-^D»plùsiéurs écrits 
périDdiqués en faveur de la 
libertés — Du fourbat du Bon 
homme Richard; d'une piarlié 
du Courier de î'Egalite\ avant 
Fépoique du 31 mai 179a. — 
D'une brochure intitulée : Le 
plus original des cahiers , im'* 
primé à Paris en 89. — D'une 
autre sur l'abolition de la pei- 
ne de mort— D*uhé autre in- 



M'A I 229 

tîtulée: La Terreur poursui- 
vie par la liberté de la presse , 
imprimée à Bergerac pendant 
sa proscription. — ^-De l'Ora- 
leur des assemblées primaires 
en l'an V, formant 12 n**» in- 
^ , irapr. à Paris. — Enfin', 
de la reprise du Patriote fran^ 
çais , commencé par Brtssot , 
et formant 3' vol. /n-4^, de- 
puis lé I*' vendémiaire an VI 
jusqu'à la fin de fructidor an 
Vit — Il est iéditeur d'une 
nouvelle édit, de la Contagion 
sacrée du baron d'Holback. à 
laquelle il a ajouté dçs nôtQS 
relatives, aux circonstances , 
et une préface contre le fa- 
natisme. Cet ouvrage a paru 
en l'an V avant le iH fructi:^ 
dor. Il fornlé i vol.. //i-8^. 

Màiïiet ,.( Jean ) né à Be- 
sançon en 1604 , mort dans 
la même Ville en 1686, fut 
gentilhommedu duc de Mont- 
morency auprès duquel il se 
signala dans quelques actions 
militaires. Les muses l'inspir 
rérent de bonne heure et il 
travailla pour le théâtre. Aidant 
Corneille, il avait la réputa- 
tion du meilleur poète tra- 
gique; il pouvait la mériter 
alors. Ses pièces seraient plus 
irréprochables , si elles n e- 
taient pas hérissées de poin- 
tes, reste de la barbarie de 
l'ancien goût. Sa Sophonisbe 
eut un succès qui se soutint 
plus de trente ans , et trouve 
encore aujourd'hui des appro- 
bateurs. Corneille même la ^ 
vit préférer à celle qu'il don- 



ago M A I 

na dans la suite. La cau9e de 
cette préférence , selon Saint- 
Evremont, vient de ce que 
Mairet s'était appliqué dans 
luette' pièce , à rendre les 
mœurs des personnages con^ 
formes à celles de son siècle, 
ce qui ne pouvait manquer 
de plaire aux* spectateurs; au 
lieu que Corneille , attaché 
au Vrai goût de raatîc|uité, 
n'avait pas eu la complaisance 
de s'écarter c^ la nature pour 
flatter les esj^its frivoles. Il 
avait conservé à Sophonisibe , 
fille d'Asdrubal , et reine de 
Kumidie , le caractère de sa 
nation^ et plus particulière- 
ment celui de sa famille. Dans 
un siècle où l'apparence mè- 
ine de l'esprit était toujours 
sûre d'être bien accueillie , 
on dut entendre avec plaisir , 
ces quatre vers dé la SopUo- 
uisbe de Mairet. 

«c Ah , Phîlon ! souvieni^-toi ^é la 

» Fortune est femme , 
» £t que , de quelqu'ardeur qi^e 

» oiphas la réclame > . .. 

» Elle est pour Massrnisse,etqu^eIIè 

» aimera mieux 
n SiBvre un jeune empereur, qu'un 

» autre déjà vieux. » . 

Arrétex^ mon soleil , dit en- 
core un amant à sa maîtresse^ 
dans une autre pièce dp même 
auteur : la maîtresse répond : 

«c Si je suis un «oleil , }e dois aUer 
» toujours. » 

B.ien n'était plus ordinaire 
alors , que de voir dans des 
tragédies , des traits qu'on 
souffrirait à peine aujouru'hui 



M A î 

pour le comique. Dans I» 
scène pu Massinisse et Sopho* 
nisbe arrêtent leur mariage^* 
ils ne manquent pas de se^ 
donner, des arrhes ; Syphasd 
avait auparavant reproché à 
Sophonisbe l'adultère etTim* 
pudicité. Celte pièce avait 
pour^nt quelques beautés , 
puisqu'elle : l'emporta sur la 
Sophonisbe dç Compile ; il 
est vrai que .celle-ci éiait 
indigne. 4^ ce grand bomme* 
Voltaire! a retait la Sopiio- 
nisbè de Mairet, .ou plutôt 
a donné une pièce nouvelle 
sous le même titre. Mairet 
retiré sur la fin de ses jours 
à Besançon , y vécut aimé et 
estimé jusqu'à sk mort. On a 
de lui : Douze tragédies, <{ui 
offrent quelques belles tira- 
des , mais encore plus de mau- 
vaises pointes et de jeux de 
mots insipides. On a impri^ 
mé en 1773 la Sophonisbe 
seule , f«-4** , avec ,de super- 
bes fig. -^ Le Courtisan soli- 
taire -y pièce qui n'est pas sans | 
mérite,— Des; poésies diver- 
ses, assez médiocres. — Quel- 
ques écfits contre Corneille* 

MaÎrobert, M.-ï* Pioan- 
SAT de ) né à Chaource ea 
Champagne , le 20 févç; I7*7f 
mort le 30 mars 1779. ^^ * 
de lui : La Querelle de Vol* 
taire et de Maupertuis , 1753, 
— Discussion sommaire sur 
les anciennes limites de l'a- 
cadie • 1753 , i«-i2. — Lettre 
sur les véritables limites des 
ppsaeftsioQS anglaises et ftan* 



MAI 

^ses rà Amérique, 1755 , 
2/1- 12.— Réponses aux écrits 
onglals sur les limites de TA* 
saérique anglaise , 175S, f/z- 
la. — Lettre à M^^^de *"**, 
ou Réflexions politiques sur 
Fil^age qu'on peut faire de- la 
copquéte de Minorquo', 1756, 
z«-ia.— Quelques Mém. con- 
cernant la compagnie des In- 
deë.— -Principes sur la marine, 
1775 , £«-4^ 

Mazbonis , ( François de ) 
fameux cordelier, naquit à 
Maironès en Provence. Il en* 
seigna à Éaris ayee tant de 
réputation, qu'il y fut sur-( 
nommé le Docteur éclairé. 
C'est le premier qui soutint 
l'acte singulier appelle- Sor^ 
bonique, dans leauet celur 
q^ui soutient est obligé de ré-' 
pondre aux difficultés qu'on 
lui . propose depuis six heures 
du matin jusqu'à six heures 
du sair.5ans interruçtion.On 
a de François de Mairofifis di* 
yers Traités de philosophie et 
jde théologie , ii»-fol. D mou- 
rut à Plaisance,yillede France, 
en 1325. . . : 

M^msaoY , (Paul-e^édéon 
JoLY de ) naquit k Met^ le 
j6 janvier 1719. Il entra au 
service en qualité, de lieute- 
nant en 1734. Il fit la cam- 
pagne de Bohême, servit sous 
Je maréchal de Saxe , et se 
trouva aux journées deRo- 
coux et de Laufeit; Enfin , il 
combattit à S^-Cast , dans la 
guerre de 1756. A la paix qui 



MAI 23r 

termina cette guerre malheu-i 
reuse , il se livra entièrement 
à la théorie de son art , et 

{>ublia en 1753 des Essais mi- 
itaires qui furent suivis de 
beaucoup d'autres ouvrages , 
où il réunit l'érudition à la 
pratique* Par une étude non 
mterrbmpue ,il fut bientôt en 
état de suivre les progrès de 
, la tactique , chez tous les 
peuples qui l'ont pratiquée 
avec plus de succès, sur-tout 
chez les grecs et les romains ^ 
et de relever les fautes des 
traducteurs de leurs écrits , 
qui avaient égaré le cheva- 
lier Folard. Il traduisit les 
Institutions militaires de l'em- 
pereur Léon , ce qui lui fit 
ouvrir les portes de l'acad. 
des inscriptions en 1776, Il 
y fut ;peçu en qualité d'asso- 
cié et y lut plusieurs Mém. 
intéressans. Il allait être éle- 
vé au grade de brigadier « 
lorsque la mort l'enleva le 'f 
février 1780. Ses vertus sur- 
passaient encore ses vastes 
connaissances. Il combattit , 
avec beaucouf) de force , à 
plusieurs reprises, l'opinioii 
du célèbre Guibert , qui pré- 
tendait, qu'il n'y a point, en 
tactique, de vérités dénion- 
trées , et qu'on n'en avait pas 
déterminé les principes fon- 
damentaux. Maizeroy soutint 
toujours que tout le système 
militaire doit être assorti à 
l'espèce de troupes, à leurs^ 
armes , à leur constitution 
physique, morale et politi- 
que , mËA au caractère natio^ 



23a MAI 

nal. Ses principaux ouvrages 
sont : Cours de Tactique , 
théorique et historique , 2 v. 
i/i-a**, 1766. —Traité de.Tac- 
tique , qui sert de supplément 
ai| j)récédent , 2 vol, m-b°. 

— Traité des armes offensi* 
ves,ia-B% 1767.7- Institutions 
militaires de l'em par*. Léon, 
traduites du grec avec des 
notes et une dissertatioii sur le 
feu grégeois, 2 vol. f/j-S**, 1774- 

— Mémoires sur les o^sinious 
qui partagent, les .miiitaires , 
fn-8% 1773. C'est une seconde 
édition du Traité des armes 
défensives, où il s'attache plus 
particulièrement à combattre 
les opinions de Guibert.— > 
Traité de l'art, des sièges et 
des machines des anciens , 
irt-8^ 1778. —La Tactique, 
discutée et réduite à ses véri- 
tables principes , 1773 ♦ ''**^°' 
«— Théorie de la guerre, sui- 
yie de la Démonstration de la 
stratégiaue, £«-8®, i777* — " 
Cours ae Tactique, théori- 
que , pratique et historique , 
4 vol. m-8** , 1785, C'est une 
nouvelle édit. des deux pre- 
miers ouvrages qui s'y trou- 
vent refondus et augmentés* 
«— Mélanges, contena^ difi'é* 
rens Mémoires sur Je choix 
d'un ordre de tactique , ia 
grande. manœuvre, les effets 
de l'artillei^ie , les armes dé- 
fensives , l'ordre profond , les 
avantages de cet 'ordre dans 
les attaques de poste ^ le dé- 
veloppement de la tactique 
prussienne, la cavalerie. grec- 
que , enfin une traduction du 



MAI 

général de la cavalerie, par 
Xénophon , et quelques au- 
tres frflgmens,/iz-8% 1785, etc. 
Ces deux derniers sont post- 
humes. — Trois Mémcnres 
relatifs à. la science militaire 
des anciens , dans le recueil 
de l'académie des inscriptions 
et belles-lettres. 

Maisjeres ,.( Philippe de ) 
naquit dans le château de 
Maisières, au diocèse d'A* 
miens , vers .132^7 , et mourut 
en J405 dans le couvent des 
célestips de Paris, auxquels 
il léguatous ses biens. Il avait 
successivement porté les ar- 
mes en Sicile , en Arragon , 
dans la Terre-Sainte. 11 fut 
conseiller durai 8QUS|Charles 
V, et gouverneur du dauphin 
d^puji^ Charles VL Ses pria- 
çipaux oui^rages sont : Le Pè- 
lerinage du pauvre pèlerin* 
~ Le: Songe du pieux pèle- 
rin..— Le Poirier fleuri eu 
faveur d'un grand prince, ma- 
nuscrit, etè. On lui a attribué 
le Soqge du Vei^ier, 149 r, 
in-fpL , mais il est plutôt de 
Raoul de Presle. 

Mai^oncélle ( de^ a don- 
pé : Situation des finances de 
la France et de l'Angleterre , 

1789, in.4^ 

Maisonneuve , ( de ) né i 
Saint-Cloud. On a de lui : 
Bibliothèque nouv. de cam- 
pagne, recueillie et mise eu 
ordre, 1777, 24 vol. f/t-ia. — 
Le droit démain-moPte,aboU 

dans^ 



MAI 
i|ans le^ doipaines^ du roî^ 
poème ♦ 1781, m-8**. — LeUre 
4*A4^él^ie de Lusmd , au 
cop^it,^ dis Cofjf^ipges , 1781 , 
£it^o. — Almao^ch Parisien, 
X'j84 .et années >i^iy. ^«-li. — 
l^QXelan^et Mu9lepba , trag. 
ty^ — Odwer fit Zuluaa , 
trag. 1788. p^ lie Faux insou- 
ciant^ coméd. e^ 5 act^^ eu 
yeri» , 1792. -— Poésies d^na 
TAloianacJi de^ Muses. 

14ai^tae ,( Gilles le ) avo- 
cat célèbre , passa du barreau 
4ans fia n^aeistratur^. Fran- 
çois l^'^ h$ Ut ^vocalrë^néral 
4u parl«i&e9t de Paris; |I{en- 
ri Il.]^réftident à /noriier, jpuis 
preoiier président. Il élait 
d'aiM grande s^vériié envers 
les protestan^. On le spupçpn- 
lia d'avoir été d*int«lUgence 
«kvec la C9ur « daus le t^ms de 
) acniv^e d^ H^nri II au par* 
lie/aoyent, le lo juin 1559, où 
ce prince ne donna une insi- 
dieuse liberté aux jugesd'opi- 
neir devant lui « q^e pour aé* 
FÎr ^ec connaissance contre 
peux qui étaient d*un avis dif- 
férent du sien. « Jaqaais,. dit 
Me2erai » cette augMste con»- 
pagi>iB nereçui une plus hon- 
teuse plaie »p II .}>Quvait ajou- 
<ler que jamais la justice et 
riiumanité n'avaient été si 
cruellement outragées, sous 
prétexte de zèle pour laxeli- 
:gian. C'est de -cô ^îiUes le 
'Maistre «fu'on a un bail fait à 
ises fermiers, où Ton trouve 
iJes traces précieuses de la 
>implicitip amique» 11 y Mi- 
Tome ir. V 



MAI 133 

pule 4< qu'aux veilles des qua* 
^re bonnes fêtes de Tannée , et 
au tem3 des vendanges , ils . 
seraient tenus de lui amener 
une charrette couverte t ayeq 
d/^ bonpe paille franche de* 
dans, pour y asseoir Marie 
Sapin sa femme, çt sa filla 
Geneviève ; comme aussi de 
lui àmeuier un âijion çt una 
ânesse pour mouture de Ipur 
chambrière, f)endant que lui, 
preniier président, marche* 
rail devait sur sa mulp , ac-* 
çpm^pagné de son clerc quî 
ir^it à pied à ses cotés». Gilles 
le M^î^^^^e n;iourut le 5 déce^« 
bre ^ii6^ On a i^iprimé sea 
QBiUv.re^ en.i688, 111-4^ Elles 
cputienuent des traités sur les 
criées, les amortissen^ens, les 
régales, les ^e^s et appels 
cornue d>tH»s. 

Mais7R,e« (^aoul le ) fi^ 4 
Rouen , embrassa l'ordre df 
S^-lJioJ|;ninique en 1670. Il est 
auteur d'un livre intitulé t 
Origine des troubles de c(^ 
tems , discourant brièvement 
des princes illqstres de la noai* 
son de Luxembourg. -<• Ù 
donna aussi,^en i595»une Des* 
cM^iption du si#(^ de -^Quen» 

Bit Aïs T R B ,( Antoine le ) 
avocat au parlement dp Pa^- 
ris , naquit dans cette ville e^ 
i6oiB. Jl plaida dès l'âge de 9^^: 
ans Qvec le plus srand suçcè;i^ 
Le chancelier Réguler, i^is^ 
truit de ^on m^nte 9 le fit re« 
cevoir oouseiiler d'état, et lui 
QÏÏKii la charge d'avpcat*gé|ié« 

2^ 



^34 MAI 

rai au parlement de Metz ; 
mais il ne crut pas devoir 
Taccepter. Il se retira peu de 
tems après à Port -Roy al, où 
il s'occupa le reste de ses 
jours à édifier cette retraite 
par ses vertus, et à éclairer le 
public par ses ouvrages. Un 
de ses beaux - frères l'ayant 
été voir, et ne le reconnais- 
sant plus sous l'air mortifié 
et pénitent qu'il avait dans 
Cette espèce de tombeau : 
Voilà donc le Mazstre ^ autre' 
fois > lui dit-il ? Le Maistre 
lui répondit : // est mort main' 
tenant au monde , et ne cherche 
plus qu'à mourir à lui-même. 
J'ai assexparlé aux hommes en 
publ'C^je ne veux plus que par' 
1er à Dieu dans le silence de ce 
désert. Après m' être tourmente 
inutilement à plaider la cause 
des autres », je me home à plai" 
der la mienne,' Cet illustre so- 
litaire mourut en i658, à 5i 
ans. On a de lui : Des plai- 
doyers imprimés plusieurs 
fois , et beaucoup moins ap- 
plaudis à présent, qu'ils ne le 
lurent lorsqu'il les prononça. 
•— La traduction du Traité du 
Bacercjoce de S*. -Jean Chry- 
fioslôme, avec une belle pré- 
face, 2/2-12. — Une Vie de 
SvBernard, in-jaf" et in-8% 
sous le nom du sieur Lamy : 
«lie est moins estimée que 
celle du même saint par V il- 
lefore. — La traduction de 
plusieurs Traités de ce père. 
— Plusieurs écrits en faveur 
de P-drt - Royal. — La Vie 
de D. Barthélémy des Mar- , 



M A 1 

tyrs, avec du Fossé, zn-S^^ 

Maistke, (Louiâ-Isaac le) 
plus connu sous le nom dé 
Sacy^ frère du précèdent, na- 
quit à Paris en 1613. Son es- 
prit se développa de bonne 
heure. Après avoir fait d'ex- 
cellentes études sous iesyeuic 
de l'abbé deS*.-Cyran,il en- 
tra daris l'étal ecclésiastique » 
et fut choisi pour diriger le» 
religieuses et les solitaires de 
Port-Royal des Champs. ILa 
réputation de janséniste qu'a- 
vait ce monastère, fournit des 
prétextes de persécution à ses 
ennemis. Le directeur lut 
obligé de se cacher en 166 1, 
et en 1666 il fut renfermé à 
là Bastille , d'où il sortit en 
1668. Il demeura à Paris jus- 
qu'en 1675 , qu'il se retira à 
Port-Royal ,d'oii il fut obligé 
de sortir en 1679. Il alla se 
fixer à Pomponne, et y mou- 
rut en 1684 ^ 7^ ®"^* ^o a do 
lui : La Traduction de la Bi- 
ble , avec des explications du 
sens spirituel et littéral, tirées 
des SS.Pères, dont du Fossé, 
Huré 4 le Tourneux ont fait 
là plus grande partie* Cette 
version , la meilleure qui eût 
encore paru , est en 32 voL 
iû-8% Paris, 1682, et années 
suivantes. C'est l'édition la 
plus estimée. L'auteur refit 
trois fois la traduction du 
Nouveau -Tfcstament , parce 
que la i«'« fois le style lui ea 
parut trop recherché, et la 
seconde fois trop simple. On 
contrefit l'édition de 32 yo^ 



MAI 

m-9^, à Bruxelles , en 40 vol. 
2/zfi2.Lès meilleures éditions 
de cette version ont été faites 
â Bruxelles, 1700, 3 vol. in-^^; 
à Amsterdam, sous le nom 
de Paris , 171 1, 8 vol. z/i-i2 ; 
à Paria,.ea J713 , 2, vol. în-^^ ; 
et en 1715 , avec des notes et 
copçQr4çs , 4 vol, i«-fol. '-— 
IJije Tradnction des Pseau- 
mes, selon rliébreu et la vul- 
gate, ?'n-i2. — Une Version, 
de^ homélies de S^-Chrysos- ' 
itôme siir S^- Matthieu , en 3 
vol. i^-Ç^ — La Traduction 
deirinaitat. He Jésps-Christ , 
sous le UjC^» .dWjBeuil , prieur 
de SVVâl, Paris, 1663 , zVB^ 
,~ Cçlle. 'de f hèdre , în-ijSL , 
Sous le, nom de S*,- Aubin. -»— 
De trois Coméd.. de Térenqe , 
«iz-ia. ~ Î)e3 Ii,et,tres de Bon- 
gars. — 'Du Poemç deSaint- 
3?rosper, sur lès ingrats, in-ia, 
en vers et eu prose. — Les 
Enluminures de TAlmanach 
des jésuite^, 1654 ,, wz, - la , 
réimprimées en 1733. Il pa- 
rut en 1663 tine estampe, qui 
représentait la déroule du 
jansénisw, foudroyé par les 
deux puissances ; et la confu- 
sion des disciples de Tévêque 
d'Ypres, qui vont chercher 
.un asyle chca le^ calvinistes. 
Cetteestampe irrita beaucoup 
les solitaires de Port-Roj'^al. 
Sacy crut la faire tomber par 
ses Enluminures, dont Racine 
s*est mocqué dans une de ses 
lettres. Il est assez étrange, 
en effet, que des gens de goût 
et de piété pussent écrire des 
satjrei qui blessaient Tun et 



M A I aaS 

Tautre- — Heures de Port- 
Royal, que les jésuites appe»* 
iaient Heures à la janséniste ^ 
in-i2é --* Lettres de piété» 
Paris , 1690 , 2 vol. z;z-8^. 

Maibtrê , ( Pierre le) avo- 
cat aii parlement de Paris ;^ 
mort en 1728 à 90 ans , ac- 
quit de grandes connaissances 
dans la. jurisprudence, et les 
consigna, dans un excellent 
Commentaire sur la coutume 
de Paris , imprimé plusieurs 
fois; la derrière édition est 
dé 1741 , zWol. 

Maistre , ( Charles-Fran* 
çôis-]M icolas le ) sieur de G la- 
Ville, mort en 1740, président 
au bureau dés finances dô 
Rouen , est auteur du Traité 
du vrai mérite ^ 2 part, i/i-12, 
ouyr^ge qui a eu une grande, 
vogue, 

MAiTRE-JEAN^Antoine) dé 
Méry, près de Troyes. Aprèi 
d'excellentes études à Paris, 
l'amour de la patrie le rame- 
na à Méry , où il a passé seà 
jours dans l'exercice dé la» 
chirurgie. Il donna , au conî- 
mencement de ce siècle, cheâ 
le Febvre , imprim. à Troy es, 
un Traité des maladies dô 
l'œil. Cet ouvrage qui, fautoi 
de prôneurs, fut a un débit 
très-difficile, est devenu loi 
poui* tous les oculistes r il a 
été cinq ou six fois réimpri- 
mé , et traduit en toutes ïei 
lan^ue^. 



figé MAI/ 

MAff t£ mt LA TOVM â i^tt^ 
Ètlé i Histoire fl^Aider-Alj- 
Khan 4 avec nne carte de la 
presqulflle d6 Flnde, ^781 , 

MÀi2lËB«$«(I>TTDUIT dé) 

ancien officier militaire de la 
anaison du roi* Ou a de lui t 
Xe Paradis perdu , poëiDe 
imité de Milton, en reii» fran- 
çais* cb» ijf 1771 f ch*a, 1774 j 

MAiBisaBi « |[ X-B.-»FO 
}>rores. d'humanités eu TonU 
Versité de Heims ^ a traduit 
tm morceau du liv^ XXIV de 
riliade d'Homère, qtii a pour 
objet le moment où Priam 
Va redemander à Achille le 
rorj3S de son fils Hector, 
XLeims é 1776, m-8*. 

MAtADtèRÉ ( M'^*. de) a 
))UbIié un Abrégé de mathé- 
Inatiques à l'usage des jeunes 
gens, r779 |iit-i2* 

StAtARirtE, ( Charlotte dé 
BotTRNON de) née à Metz en 
1755 , membre de Tacad^ des 
lircàJesde Rome, s'est fa'i le 
connaître de bonne, heure par 
*an goût pour les ïieitres, et 
par ses succès dans le genre 
desRomansé Sou preniierdu- 
Vrdge^ fut un Ti^aifë d'éduca- 
tion. Un seul morceau de ce 
traité a été imprimé; le resté 
êxiàle en manuscrit dans les 
tnains de l'auteur; A ^ ans , 
ÎM«»i Màlarme donna milady 
li^ttdtôy, ou l'Epouse paci^- 



At Al 

È^èi il^i i vol./ «f «* 
suite : Clarferice Weldchaè* 
ou le potfi^otr de la Vferéu, 
17^1 i % Vbl. -^ Atliira^RMé* 
Ttée, histoire anglaise i '7^3* 
2 vol* -^ Eugénie Bèdford, 
oti lé Mariiige ttt iiiipo^blêi 
1784, âtrbl -* Richard Bod«- 
féy , oit la Prétoy&iic^? liÉi*- 
heufeuse, I785i ittJ^.— Tbtrt 
eii possible à rAtiiitié, ett 
Ifist. de mjlofd Lô^ë-Rosè 
et de Sophie Mostain, 1786, 
2 irol. -^ Lettres de rf»jîonl 
Walton à Sii* Hugh BaHie, 
/ son ami , 1788^ 2 vol. — IiCîi 
trois Stôurs ou làFbife guérie 
par r Amour , 17^5 ( ati III ) , 
4 vol. —tes ti^is Frèri»* on 
Lydia ChurchilUaùVr<î^98), 
2 vol. — ThéobaH Bejtiibur, 
ôu la Maison mui^e , an VU 
(1790) , 3 Vol. — Miralba 4 
chef des brigands, an VIH 
(idoo) , :^ vo4« Mat^àdlièé 

MahaAtic, (AmbtoîàH^ 
Euiàlié de) de racadémie dis 
Montauban; pàt elle est née 
en 1737 * ^ donné r Bs^i^ soi? 
le ^ût. -^ Ûes Blétndires et 
deé Poésies, dam dilfêirenii 
Journànt. 

MAtAVAt, (ïrâtt^îs) lié 
â Marseille eu tàiy j péfdit te 
vue des Tâ'ge de nèof mois* 
Cet accident n'emt)êcha pàâ 
qu'il ne s'adonnât à rétude des 
auteurs, mystiques» Là perte 
de sa vue lui facilitait le 
recueillement qu'eitigetit lèH 
écrivains remplis des idée^ 
du qniéfisie Motinos» Ble» 



MAL 

pdbHa , mais at«^ô qtié](}iiel 
àdoneifiàemëttt, dâosaa Prati* 
qi#è fàtil6 pour élëtetïûmt à 
là Cdi^tèfâplaticM». C'dM fiioim 
une méthode d'éiev^i' l'Ame A 
la eoBièaiplMioii « que de s'é*^ 
lever ttU délire. Le livre de 
•MâldVd fut cemuré à Rome 
deti^ le ietti9 de l'aSkire du 
. qaiëliâmei 11 mourut à Mar- 
eetOe tu 1719 4 à 92 ûm. On a 
de lui dea Poésies st)iritueHe9« 
rëimpr» à A^sferd. eu 1714 , 
t/9^i aoua le dire de Cologne. 
'*-^Dea Vies des Saints. — ^La 
Vie deS«.-PkiHppeBMe«ai , 
général déS'Servites. 

MAtAVÀL^ (J^eai!)clilror- 

Îié'n « ué à Peaau « diocèse de 
KiÀeS » eii 1669, mort en 
1758, «gédeyoatw^vititde 
Ijonfie hèût^ à Fâris. II con- 
tracté bttèliàisotiëtfoiieavec 
Mèùqta^^ ^i lui fit abjui^r 
la religion pttMestaote dans la- 
oMllèil éfàii né* Màlaval s'a- 
donna pariiOùlièt^iâiiem à ce 
qtt'on appelé la petite chigor- 
^ié i à la saignée , à l'appltca- 
tiOfi des eautérés» des Vén^ 
toutos^ete.^ et H eitfcetia dans 
eettô Irrite. Les Mémoineis 
de Tacad. royale dé chirurgie 
Miifb^iîiélït pftcisietirs obser- 
yakiàùs dé cet habile homme. 

Mjitâosc i ipsitid) fftêtte , 
Dé à Quéssao le â6 faftvier 
ji7âf6» fbért lé s^ séptetnbtie 
ot»5«4. Oh a dé ttfi î Vie du 
Ghi^éù , 1766 « /« • 12. -^ 
Pluisieuin Pièces de ters dans 
tes anciens Mercilu^edi» 



MAL 237 

Ma.lbranghe, où Mailk* 
BRjtNQVB y ( Jaoob ) savant 
jésuite « natif dé S^.-'Onier, 
on 4 sëiood'autres , d'Arras , 
mort en 1653 , à 71 ans , a fai^ 
plnsieurs traductions , et une 
histoire estimée ie Morinis et 
Motinàmm rébus , 1629, 1647^ 
et 16S4 , en 3 tomes, i»'4^* 

MAii^iiRANCHfi , (Nicolas) 
de la congrégation de l'Ora- 
toire, naquit à Paris en 163S, 
et âkoorut dans la même ville 
en 1715 , à l'âge de 77 ans. 
Ce célébré métaphysicien , 
après avoir fini ses études « se 
livra, d'abord, à l'étude de 
l'histoire ér^tésiastique et des 
tangues savantes; mais il se 
dégoûta bieiilàt de la science 
dies fiaits et des mols^ pour 
is'abatiâotitier tout entier aux 
méditations philosophiques. 
Un Toar,^ eomme it passait 
par la l^ue â^-Jacqiaes , un 
hbraire lui présenta le Traité 
àé t Homme de Descartes , qui 
venait de paraître* Il avait 26 
ans» et ne connaissait Descar- 
tes que de nom, et par qnel^ 
ÎUes objections de ses cahiers 
e philosophie. Il se mit à 
feuilleter le livre » et tut frappé 
comnie d'une lumière qui en 
sortit toute nouvelle à ses 
yeux. Il entrevit une science 
dent y n'avait point d'idée , 
et sentit qu'elle lui convenait, 
il acheta le livré, le lut avec 
empressement, et ce qu'on 
aura péut-ètre peine à croire , 
avec Han tel transport* qu'il lui 
en planait des foiuiemens de 



238 MAL 

cœur qui l'obligeaient quel- 
quefois d'interrompre sa lec- 
ture. «L'invisible et inutile 
vérité (dit FonteneUe ) n'est 
pas accoutumée à trouver tant 
de sensibilité parmi les hom- 
mes , et les objets les plus or- 
dinaires de leurs passions se 
tiendraient heureux d'y en 
trouver autant». Malebranche 
abandonna donc absolument 
toute autre étude pour la phi- 
losophie de Descartes. Il de- 
vint si rapidement philosophe, 
qu'au bout de dix années de 
Cartésianisme, il avait com- 
posé le livre de la Recherche 
de la vérité. Ce livre fit beau- 
coup de bruit; et, quoique 
fondé sur des principes déjà 
connus^ ilparut origiual.L'au- 
teur était cartésien, maiscom- 
me Descartes; il ne paraissait 
point l'avoir suivi , mais ren- 
contré. Il règne en cet ouvrage 
un grand art de mettre 4es 
idées abstraites dans leur jour, 
de le^ lier ensemble, de les 
fortifier par leur liaison. Il 
s'y trouve même un mélange 
adroit de quantité de choses 
moins abstraites qui^ étant 
facilement entendues « encou- 
ragent le lecteur à s'appliquer 
aux autres, le flattent de pou- 
voir tout entendre , et peut- 
être lui persuadent qu'il en- 
tend tout à-peu-près. |ja fic- 
tion , outre qu'elle est pure et 
châtiée i» a toute la dignité.que 
les* matières demandent, et 
toute la grâce qu'elle^ peuvent 
Boufirir. Ce n'est pas qu'il eût 
apporté aucun soin à cultiver, 



MAL 

les talens de l'imaginât iot^^ ail. 
contraire , il s'est toujours fort' 
httaché à les décrier; mais il 
en avait naturellement une , 
fort noble et fort vive^» qui 
travaillait ppur un ingrat mal- 
gré lui-même, etquiornaijt 
la raison en se cachant d'elle. 
La Recherche de la vérité eut 
trop de succès pour n'être pa$ 
critiquée. On attaqua suKout 
l'opinion que noiis voyons tout 
en Dieu ; Malebranche cooit 
pare, en effet , l'Etre-suprêm^ 
a un ipiroir- qui représente 
tous les. objets, et.daas lequel 
nous regardons^ continueUe^ 
ment. Dans ce système , nos 
idées découlent du ' sein* de 
Dieu mên\Q.>>« fin génér#l-> 
Malebranche dédaignait ses 
adversaires. Ilsne m^entendei^ 
pas, répétait-il sans cesse , «a 
ne veulent pas ni entendre^ Le 
grand Arnauld lavait attaqua 
sur son systé^ie 4è rorigina 
de nos idéçs* Un jour qu'il 
s'entretenait avec Despréau^^ 
decett.e dispute., et pré.tçndaU 
qu'Arnauld ne. l'avait jamais 
entendu : Eh qui, donc, mon 
père , reprit Despréaux , vou^ 
lexr-yous qui vous entende ? Oa 
le pressait de répondre auj: 
journalistes de Trévoux qui 
l'avaient attaqué : Je ne di^ 
pute point, repartit-il , avec 
des gens qui font un livre tous 
les quinze jours. Malebranche 
paraissait encore plusf persua- 
dé que Descartes son nraîtr», 
que les bêtes n'étaient que de 
pures machines. Au sujet de 
cette forte persuasion de Ma* 



M Ali 

iebranche, Fontenelle contait 
qu'un jour étant allé le voir 
mix PP. de rOraloîre de la 
T\\o S*.-Honoré , une grosse 
chienne de la maison » et tiui 
était pleine, lentrada^stasalle 
où ils se promenaient, v^nt 
caresser Malebranche, et se 
laouler à ses pieds. Après quel- 
quesmouvemensinutilespour 
la' chasser , le philosophe lui 
donna un grand coup aepied, 
qni fit jeter à la chienne un 
cri de aodleur, et àFontè- 
nelle un cri de compassion : 
Bk quoi / lui' dit froidement 
Malebranche, ne save^^^vous 
pas bien que cela ne se sent 
pùim? Lorsqu'on soutenait à 
Malebranche , que les ani- 
jofiaux étaient sensibles a la 
douleur, il répondait en plai- 
seutant, : (^\x apparemment ils 
avaient mangé du foin défendu; 
niais une plaisanterie n'est 
pas une raison. Malebranche, 
ennemi de la poésie, se van- 
Wrt malignement d'avoir fair 
ces deux vers : 

«( Il iait en ce beau JQur le plus beau 
» tems du monde 

■» Pour aller à cheval sur la terre et 
» sur Tonde. » 

lorsqu'on lui observait qu'on 
jn'àl lait pas à cheval sur Toqde : 
J*xn co/ivzV/ty>répondail-ild*uu 
grand . sérieux-; mais passe%^le 
moi en faveur de la rime, l^ous 
en passe^ bien d* autres tous les 
jours à 4^ me' Ueurs poètes que 
moi»' Tout ce que Ton peut 
conclure de cette anecdote , 
c'est que Malebranche cou- 



M A II 239 

fondait le poète avec le versi- 
ficateur. Il était d'ailleut^s in- 
sensible aux beautés de l'ima- 
gination et du sentiment; el^ 
si on lui eût offert les plus . 
belles tragédies de Racine» 
il les aurait aussitôt rendues , 
en disant : Quest'Ce que tout 
cela prouve^ JNfaleDranche est 
plus lu)à présent comme écri- 
vain , quef comme philosophe. 
Ses systèmes sont presque gé- 
gérafemeul regardés comme 
des illusions. Mais, de son vi- 
vant v il eut beaucoup de dis- 
ciples et d'admirateurs. Il ne 
venait point d'étrangers savans 
à Paris qui ne rendissent leurs 
hommages à cet illustre méta- 
physicien. On a rapporté dans 
son éloge, que les princes alle- 
mands sont venus dans cette 
capitale exprès poift- lui; et 
lora de là guerre du roi Guil- 
laume , un officier anglais pri- 
sonnier se consolait de venir 
à Paris., parce que , disait-il , 
il avait toujours eu envie do- 
voir Louis XIV et le P. Ma- 
lebranche. Il reçut une visite 
de Jacques II , roi d'Angle- 
terre. Mais ces curiosités pas- 
sagères ne sont pas si glorieu- 
ses pour lui que l'assiduité 
constante de ceux qui vou- 
laient véritablement le voir, 
et nonpasseulement l'avoir vu. 
Mylord Quadringtçn, mort 
vice-roi de la Jamaïque, pen- 
dant plus de deux ans de sé- 
jour qu'il fil à Paris , venait 
passer avec lui deux ou trois 
heures presque tous les matins, 
Malebranche , quoique d'un^ 



24o 



mauvaise consi 



MAL 



titution 



«▼ait 



joui d'une santé assez égale , 
non-seulemeat par le régime 
que sa piété et son étal lui 
*presGrivaieat , mais par des 
attentions particulières aux- 
quelles il avait été obligé. Son 
principal remède, dés qu'il 
sentait querqu'incommoditë , 
était uriegrandecruantitéd'eau 
dont it se lavait aoondaiam«nt 
le dedans du corps, perstiadé 
que quand l'hydraulique était 
diez nous en bon état , tout 
«ilait bien. Mais enfin il tomba 
fort HHiladeen 1715. Il s'afiai- 
biissait de jour en jour, et se 
dessécha au point qu'il n*était 
plus qu'uH vrai squelette. Son 
mai saccomoioda à sa philo- 
sophie ; le corps qu'il avait 
tant méprisé , se réduisit pres- 
que à rien, et l'esprit accou- 
tumé à la supériorité demeura 
sain et entier. *I1 fut toujours 
spectateur Iranquille de sa 
longue mort , dont le dernier 
moment fut tel, qu'on crut 
qu'il reposais. Ses principaux 
ouvrages sont : La Recherche 
de la vérité , dont la meilleure 
édit.est celle de 171a, i/1-4** , 
et même année, 4 vol. m-ri2. 
-^Oonversati(His chrétiennes , 
1677, /«-12. — Traité de la 
Nature et de la Grâce , 1684 , 
in- 12 , avec plusieurs litres 
et autres écrits pour la défen- 
dre contre Arnauld, 4 vol. 
m-i2. — Méditations chré- 
tiennes et mëlaphysiq. 1683 , 
m-i2. C'est un dialogue entre 
•le Verbe et lui. — Entretiens 
sur k métaphysique et sur la 



MAL 

religion, 1688, % vol. /ff-12,-^ 
Traité de l'amour de Pieu « 
1697 , iiM2.— Entretiens entra 
un chi^étien et un philosopha 
chinois ^ur la nature de Dieu » 
vi 708 , ix<- 12.*- Réflexions suc 
la Prémotion physique , con* 
tre Boursier, 211-12» — Traité 
de l'ame , »i-ift , imprimé ea 
Hollande, «^v* Défense de l'au- 
teur de la Recherche de la 
vérité , contre l'accusation de 
M. de ia Ville « à Cologne » 
1682, m-12. Ce la Ville est le 
P. ie Valois, jésuite , auteur 
des Sentimens de Djescartes. 
-^On a publié ea 1769, k 
Amsterd., ohex Maro-Michel 
Rey , un ouvrage pœthiune 
du P. Malebraqâie , avec ce 
titre : Traité de l'infioi osée • 
avec rfixplication da hi .possi- 
bilité delatransub$tantiation« 
et d'uuTiaiéé de la eaateaâiaik 
et de laoQOunumon* 

Malespeiubs, (Marc* 
Aut.rJLéonardde) conseiliar 
du Châtelet, naquit à Paris 
en 1700, de Léonard , iaipri« 
meur du rpi', 4^stingué dans 
sa proCession, et mourut e^ 
1768. Il eul à -la-fois le goût 
des lettres et de la jurispru- 
dence. Nous avoua de lui uae 
traduction de l'Jllssai sur les 
hiéroglyphes de Warburton, 
1744 , 2 vol. in 12. Il a laissé 
d autres ouvrages manuscrits. 
-* Il était frère de Martin^ - 
Augustin Léonard , prêtre » 
mort eu 1768, à 72 ans, dont 
nous avons : Réfutation di:^ 
livre d6s régies pour l'intelli* 
gence 



MAL 

Ç^Q06 de l'Ecriture r sainte, 
tA-iA, 1727. ^^Traitédusens 
littéral des saiotea écritures , 
in* m. 

Malespins (de) est auteur 
deè^ Poésies suivantes : Les 
f lalsirs de l'espril , 1768, in- 
4^. -^ L'Incendie , poëme , 
euivi d'une Kpitreà le Mierre 
sur son poëme de la Peinture , 
1770 , zit-8^. — Des Poésies , 
dans TAlmanach des Muses. 

MAtszi£tT , ( INicolas de ) 
naquit à Paris en i65o, et 
mourut en 1727» à l'â^ede77 
ans. Il était encore au berceau 
lorsqu'il perdit son père , et il 
demeura entre les mains à une 
mère qui avait beaucoup d'es- 
prit. Dès l'âge de quatre ans, 
il avait appris à lire et à écrire 
presque sans avoir eu besoin 
de maître. Il n'avait que douze 
ans , quand il finit sa philoso- 

Îhieau collège des Jésuites à 
^aris. De-là , il voulut aller 
plus loin f parce qu'il enten- 
dait parler d'une philosophie 
nouvelle qui faisait beaucoup 
de bruit* il s'y appliqua sous 
ï^ohâut , et en même tems 
aux mathématiques , dentelle 
emprunte perpétuellement le 
secours. Les mathématiques, 
qui souffrent si peu au'on se 
|>artage entr'elies et a'autres 
sciences, lui pertnettaient ce* 

fendant les belles - lettres , 
histoire , le grec , l'hébreu , 
et même la poésie , plus in- 
€ompatible encore^ avec elles 
' <}u^ tou| le reéie. Bossuet Iç 
Tome IF'. 



MAL 34c 

connut à p^ine âgé deaoaas^ 
et il n'eut pas besoin de sa 
pénétration pour sentir le mé- 
rite* du jeune homme. Leâ 
sciences étaient entrées dans, 
son esprit comme daqs leur se-* 
jour naturel^etn'^ avaient riea 
gâté; au contraire y elles s'é- 
taient {Tarées elles-mêmes do 
la vivacité qu'elles y avaient 
trouvée. Bossuet prit«dès-lora 
du goût pour sa conversation 
et pour son caractère. Il se 
maria à' 123 ans avec M^^*. Fau" 
délie de Faveresse ; et quoi- 
qu'amoureux, il àt un boa 
mariage. Il passa dix ans en 
Champagne dans une douca 
solitude. Louis XIY ayanl 
chargé le duc de Monta usier 
et l'éveque de Meaux dé lui 
chercher des gens de lettres 
propres à être mis auprès du 
duc du Maii>e, ils jetèrent las 
yeux sur Malezieu. Féuélon, 
depuis archev. de Cambray» 
fut sou ami ; et il n'en conserva 
pas moins l'amitié de Bossuet^ 
, lorsque ces deux prélats furent 
brouillés. Quand le duc du 
: Maine se maria , Maleaieu 
^^entra dans une nouvelle car- 
rière. Une jeune princesse « 
avide de savoir ♦ et propre à 
savoir tout , trouva d'abdrd 
dans sa maison celui qu'il lui 
fallait pour apprendre tout , 
et elle ne manqua pas da 
se rattacher partioulièrement. 
Malezieu eut encore auprès 
de cette princesse, une ïimG* 
tion très-différente, et quina 
lui réussissait pas moins. Ellfl; 
akoait .à donner chez eUe deti 

3t 



24^ MAL 

* fêtes 9 des d ivertlssemens , das 
spectacles; mais elle voulait 
que la joie eut de l'esprit. 
Malezteu occupait ses taiens 
moins sérieux , à imaginer ou 
à ordonn^er uue l'été, et lui- 
même y était souvent acteur. 
Ingénieux y il fournissait des 
vers qui avaient toujours du 
feu,du bon goût, et même de la 
justesse, quoiqu'il n'y donnât 
que fort peu de tems, et ne 

' les traitât, s'il le faut dire, 
que selon leur mérite. Les 
Impromptu lui étaient assez 
familliers, et il a beaucoup 
contribué à établir cettelangue 
à Sceaux , où le génie et la 
gaieté produisaient assez sou- 
vent. En même-tems , il était 
chef des conseils du duc. du 
Maine , à la place de d' Agues- 
seau et de !bleubet , conseil- 
lersfd'état , qui étaient morts; 
il était, enfin, chancelier de 
Bombes. En-1696, le duc de 
Bourgogne étant venu eu âge 
d'apprendre les malhéniati- 
ques, MS^^. de Mainteuon por- 
ta le roi àcouiiercette partie 
de son éducation à Maiezieu. 
Parmi tous les élémens de^ 
Oéométrie, qui avaient. paru 
jusques-là, il choisit ceux de 
d'Arnaud , comme les plus 
clairs et les mieux digérés, 
*pour en faire le foncf des le- 
çons qu'il donnerait au duc de 
iiourgogiie.«Seulement, il ht 
.à cet ouvrage quelques addi- 
tions et quelques retrauche- 
mens. Au renouvellement de 
l'académie en 1699, Maiezieu 
iut uju des kougraires ; et. eu 



MAL 

1701 , il entra dans racàdémie 
française. Il faisait dans sa 
maison de Châtenay,, prés de 
Sceaux, des observations as- 
tronomiques, selon la niêma 
méthode xfu'elles se font à 
l'Observatoire , où il les avait 
apprises de Cassini et de Ma- 
raldi, ses amis particuliers, 
et il les communiquait a l'aca- 
démie. Son tempérament ro- 
buste et de feu , joint à une vie 
réglée, lui valut une longuo 
santé, qui ne se démentit 
que vers 76 ans ; encore ne fût- 
ce que par un dépérissement 
lent , et presque sans douleur. 
Il mourut d'apoplexie dans 
la 7^« année de son âge, et 
la 54^ d'un mariage toujours 
heureux. On a de lui : Elé- 
mens de Géométrie du duc 
de Bourgogne, i7x5, in-8^ 
— Plusieurs pièces de Vers , 
Chansons , Lettres , Sonnets, 
Contes àdiXi2k\Q%Divertissemens 
de Sceaux^ Trévoux , 1712 et 
171D, f«-i2. — Ou lui attri- 
bue : Polichinelle demandant 
une place à l'académie , couu 
en I acte., représ^ à plusieurs 
^ reprîtes , par les Marionnettes 
de Brioché. Elle se trouve 
dans les Pièces échappées du 
feu, Plaisance» 17^7» '«-i^ 

Malfilatre , ( N. ) né à 
Caen en 1733 » ^oioTi à Paris 
eu 1767, lit sespremières^lu- 
des chez les jésuites de Caeh, 
et vint ensuite à Paris , où ses 
taiens semblaient lui promet- 
tre une ressource contre sa 
pauvreië , et des moj^eas plus 



MAL 

racllôâ d'arriver à la perfec- 
tion. UneOde pleine de verve, 
et dont le seul défauf est de 
sentir en quelques endroits 
Técolierde rhétorique, est la 
première production connue 
de cet auteur. Le Soleil fixe au 
milieu des Planètes ; voilà son 
titre. Malfilâtre s'occupai^t à 
faire imprimer son poème de 
Narcisse dans tîîe de Vénus ^ 
lorsque la mort l'enleva. Nous 
devons à un de ses amis l'édit. 
.qui en a paru en 1769, aVec 
imePréface, où Ton Fait l'éloge 
de l'auteur et du poëme. Si 
l'on pardonne à l*amitié les pe» 
.tites exagérations qui peuvent 
se trouver dans cet ou vrage,on 
convîendraavec ellede la plu- 
part des éloges qui y sont don- 
nés à Malfilâtre. Cet auteur se 
fait lire, en efl'ei,avec intérêt 
et avec plaisir. A la simplicité 
naïve de certains morceaux , 
ou reconnaît un homme qui a 
beaucoup étudié dans l'inimi- 
table la Fontaine , ce que ce 
dernierappelle lui-même Y An 
de plaire et de n y songer pas. 
Ailleurs un coloris plus bril- 
lant décèle un imitateur d'O- 
vide; mais uil imitateur sobre 
et judicieux , qui n'est point 
le singe servile des défauts de 
son modèle. Les charmes du. 
sentiment , l'art de varier les 
récits , le choix des épisodes , 
la douceur de la versification; 
voilà les traits qui caractéri- 
sent principalement le poëme 
de -Narcisse. On dislingue en- 
tr autres les aventures de ce 
Tirésias 9 si fametnc par les 



MAL- Û43 

deux rôles que la fable lui fait 
jouer successivement , et par 
son arbitrage dans la fameuse 
dispute de Jupiter et de Ju- 
non. Les Amours de deux 
Serpeiis sont décrits* dans cet 
épisode avec une vérité et une 
chaleur singulière. Malfilâtre 
avait entrepris deux ouvrages 
bien plus considérables. L'un 
était la traduction des plus 
beaux morceaux de Virgile; 
dont il existe quelques frag*- 
meosj et l'autre, un poëme 
épique sur la Conquête du 
Nouveau -Monde* Ce dernier 
projet estabsolumentdemeuré 
sans exécution. Malfilâtre n'en 
avait encore tracé que le plan. 
Les mœurs de ce jeune poète 
méritent autant d'estime que 
ses rares talens. Il était la sim- 
plicité et la douceur même. 
On sent bien qu'avec ce carac* 
tere il devait aimer la solitude; 
aussi fuyait-il le grand monde , 
où sa franchise et sa modestie 
n'auraipnt pu jouer qjj'un rôle 
très-embarrassant. Il avait lu 
timidité que donne le mal- 
heur; il craignait d'être im- 
portun. Mais il ne sut pas tou- 
jours choisir ses amis, ni se 
roidir <îontre les mauvais con^ 
seils. La bonté de son cœur 
l'égarait; et le livrait aveu- 
glément à ceux qui voulaient 
abuser de sa coniiaiine* Des 
opérations cruelles, et de lon- 
gues douleurs, terminèrent sa 
carrière agitéeetmalheureuse* 

Malherbe, ( François d^ 
naquit à Caen eii i555^ et 



mourut à Paris en if%9. Issu 
d'une famille uoble et ancien- 
net Malherbe se retira en Pro- 
vence , où il s'attacha à la 
xnaison de Henri d'An^ou- 
léme, fils naturel de Henri II» 
et s*y maria avec une demoi- 
selle de la maison de Coriolis. 
tTous ses enfans moururent 
avant lui.Malherbeavait l'hu- 
jmenr brusque et violente» Il 
employa une partie de sa vie 
à plaider oontre se^ paren$. 
Un de ses amis le lui ayant 
reproché : «Avec qui donc 
voulea^vous que je plaide , 
lui r^pondit-il? avec les Turcs 
et leb Moscovites qui ne me 
disputent rien». Un magistrat 
lui apporta un four une pièce 
de vers qu'il avait faite à la 
louaqge d'une dame.II lui dit , 
avant de les lui montrer , que 
des considérations particuliè- 
res l'avaient engagé à les com- 
poser. Malherbe les lut; et 
lorsqu'il eut fini salecture, il 
lui demanda s'il avait éfé con- 
damné a faire ces vers ou à 
être pendu. -*— A moins de cela, 
fi}outa^t-il, vous ne devez pas 
exposer votre réputation , en 
produisant une pièce si ridi- 
cule. — Le jeune magistrat 
•prit mal la chose; ils se dirent 
ces paroles dures de part et 
d'autre, et se quittèrent enne- 
mis jurés. Celte anecdote a 
Eu donner à Molière l'idée de 
i fameuse scène du sonnet 
dans son Mifamj'ope. IJo poète 
de province, qui venait de 
eomposei* une Ode au roi, 
pri^ Malherbe de vouloir bien 



MA* 
y faire ses corrections. Qoand 
le provincial vint la lui rede-* 
mander, Malherbe lui dit, 
qu'il n'y avait quequatramols 
à ajouten Le poète l'ayant 

[)rié de lui faire Thouneur de 
es édrire lui*mème ; il prit la 
plume, et mit au-dessous du 
titre : Ode au roi , cas mots t 
four sa chaise percée, plia le 
pa^er, et le rendit au poète , 
qui , sans regarder oe qu'il 
avait écrit , l'accabla de remer* 
cimens et de révérences.—- 
Ëtant allé rendre une visite à 
la duchesse de Bellegarde , aa 
mat in « après la mort du maré^ 
chai d'Ancre , comme on lui 
dit qu'elle était à la messe s 
i<A-t-elte quelque chose* 
répiiqua*t-il, à demander è 
Dieu^ après qu'il a délivré 
la France du maréchal d'An* 
cre »? Malherbe ne savait pas 
se refuser a un bon mol , quel** 
que malin qu'il fût- L'arche-, 
vèquede Rouen l'ayant invité 
d'entendre un sermon au'il 
devait prêcher, le poète s en- 
dormit au sortir de table ; et 
comme le prélat voulut l'éveil- 
ler pour le conduire an ser^ 
mon, il le pria de l'en dispen- 
ser, disant qu'il dormirait 
bien sans cela.*— Un. soir qu'il 
,s© retirait fort tard , uu gentil- 
homme viat à sa rencoatre, et 
voulait l'ent retenir de quelr 
ques nouvelles peu impor- 
tantes. Malherbe, sans autre 
compliment» lui dit: «Adieu, 
adieu , monsieur , vous ma 
faites brûler pour cinq sols de 
Qambeauf et tout ce qtfte vouf 



MAL 

xaedîtesne vaut pas 6 blancs ». 
— Un de »es neveux était venu 
le voir à la sortie du collège , 
Malherbe lui présenta un Ovi- 
de , et lui dit de le lui expli- 
quer. Comme ce jeune hom* 
xne ne faisait qu'hésiter »MaU< 
herbe lui dit assez plaisam- 
ment : CroyeX'fnoi , soye^ vailr 
lant 4 vous ne valejçrien à autre 
chose, Malherbe a souveut ré- 
pété les même pensées dans 
ses ouvrages, et lorscju'il réci- 
tait ses vers, il avait Thabi 
tude de cracher à tout mo- 
znent , c'est ce qui Taisait dire 
9u cavalier Marin qu'z7n*ava// 
jamais vu J'hotnmeplus hutnide ^ 
ni de poète plus sec. Malherbe 
réponidait au reproche qu'on 
Jui faisait d'empipyer souvent 
les mêmes pensées , c|ue lora- 

Su'une porcelaine était à lui , 
pouvait la placer tantôt sur 
la cheminée, tantôt sur son 
hufiety ou au-dessus de sa 
porte. -—Quelqu'un lui disait 
que M. Gaulmin , homme 
fort versé dans les langues 
orientales, entendait la langue 

E unique, et qu'il avait traduis 
9 Pater en cekie langue. Mal- 
lierba répondit brusquement 
qu'il traduirait le Credû; il 

EroqoQça plusieurs mots barr 
areà qu'il forgeait à mesure, 
et ajouta : « Je vous soutiens 
» que voilà le Creda en langue 
»> punique i qui pourra .me 
» prouver le contraire » ? Il 
ne voulait pas qu'un Français 
composât des vers^ans une 
autre kngue ^ue la sienne , et 
diiftait que «si Virgile et Bo» 



il AL 



215 



"»Tace revenaient au monde, 
» ils donneraient le fouet à 
» Bourbon et à Sirmond »• 
C'étaient deux grands faiseurs 
de vers latins. — Lorsqu'on 
lui parlait d'affaires d'Ëtaf , 
il avait toujours ce mot à la 
bouche : a II ne faut point se 
» mêler de la conduite d'un 
» vaisseau , où l'on n'est que 
» passager ». — - La façon dont 
il corrigeait som domestique» 
est assez plaisante. Il lui don- 
nait dix sols par jour, ce qui 
était suffisant en ce tems-là , 
et vingt écus de gage par an. 
Quand il avait manqué à son 
dévoir, Malherbe lui faisait 
très sérieusement cette remon- 
trance : « Mon ami, quand 
» on offense son maître, ou 
)# offense Dieu; et quand on^ 
» offense Di^u , il faut , pour 
» avoir Tabsolutibn de sou 
» péché 9 jéùnerel f^LireTau-* 
» moue. C'est pourquoi je re^ 
» tiendrai cinq sols de votre 
» dépensé, que je donnerai 
» aux pauvres à votr^ inten- 
» tion ,pour l'expiation de vos 
» péchés ». . Il pSgrdit sa mère 
âgé de plus de soixante ans; 
et comme la reine-mère lui 
envoya uu gentilhomme pour 
le consoler, il dit : «Qu'il 
» ne pouvait se revancher de 
» rhonneur que lui faisait la 
» reine qu'en priant Dieu que 
» le roi aon fils pleurât sa 
» mort aussi vieux qu'il pleu^ 
» raît celle de sa mère ». —Il 
avait un fils qu'il aimait beau- 
r^Dup» Ce jeune homme ayant 
été ttté par un gentilhomme 



M^ MAL 

de Proveuce nommé de Piles , 
Malherbe voulut venger sa 
mort, et en venir aux mains 
aveccegentilhomme.Commç 
ou lui représentait qu'il y au- 
3*ait de la folie de se battre 
à l'âge de 76 ans- contre un 
homme qui n'en avait que 25. 
«C'est pour cela, répondit-i! 
» brusquement, que je veux 
» me battre I je ne hasarde 
H qu'un denier contre une pis- 
» tôle ». — Il était assez mal 
logé , et n'avait que s«pt ou 
huit chaises de paille. Comme 
tous ceux qui aimaient les 
lettres, s'empressaient à lui 
rendre visite , il avait soin Ôe 
fermer la porte en dedans lors- 
que toutes les chaises étaient 
remplies ; et si quelqu'un ve- 
nait heurter, il lui criait : 
Aîtende^^ ilnyaplusdechaises, 
lia licence tie Malherbe était 
extrême-, lorsqu'il parlait des 
femmes. Rien ne l'affligeai! 
davantage dans ses derniers 
* jours, que de li'à voir plus les 
talens qui l'avaient faitrecher* 
cherpar elles dans sa jeunesse. 
i< Voiis faites bien le galant et 
>> l'amoureux des belles dames 
( disait-il un jour an duc Je 
Bellegarde ); lisez - vous en- 
» core à livre ouvert » ? M. de 
Bellegarde -ayant fièrement 
soutenu l'affirmative , Mal- 
herbe ajouta : «Par bleu, mon - 
>> sieur, j'aimeraismieux vous 
V rassembler en cela , qu'en 
» votre duché-pairie». Mal- 
herbe ne respectait pas plus 
la religion <i\}e les femmes. 
*^ I*es hlbnêles gens. (disaU- 



M AL 

il ordinairement) «n'en ont 
» point d'autre que celle de 
'» leur prince ». Lorsque les 
pauvres lui demandaient l'au- 
mône en l'assurant qu'ils prie-» 
raient Dieu pour lui , il leur 
•répondit :* « Je ne vous crois 
» pas en grande fjaveur dans 
» le ciel , puisque Dieu vous 
» laisse mourir de faim dans 
» ce monde». — Il refusa de 
se confesser dans une maladie 
où il était à l'extrémité, par 
la raison qu'il n'avait accou- 
tumé de le faire qu'à JKâq^ues. 
— Lorsqu'on se plaignait à Mal- 
herbe du peu d'égard qu'on 
avait pourles poètes, et qu'où 
lui disait, qu'il n'y avait de 
récompenses que pour les mi- 
litaires et pour les financiers, 
il répondait que « c'était agir 
» prudemment, -et qu'un poète 
» n'était pas plus utile à l'état 
» q u'un bon joùeurdé quilles». 
Toute la cour sous Henri IV 
. était 'devenue gasconnBOu par- 
lait gascon. Malherbe qui tra- 
vaillait (disait-il) à dégasconmr 
la cour, reprenait librement 
jusques aux princes mêmes, 
lorsqu'il leur échappait quel- 
ques termes impropres ou 
quelque prononciation vicieu- 
se, il s'intéressa jusqu'à la fiu 
de sa vie à la pureté de la 
langue française , dont il avait 
faituneétudeparliculière.tJne 
hem-e avant de mourir' . après 
avoir été long-tems à l'agonie^ 
il se réveilla , comme en sur- 
saut , poué reprendre sa garde 
d'un mot qui n'était pas fran- 
çais, — On ajout© qiJele cou- 



M A L^ 

fesseiir de Malherbe, dans la 
vue de lui iuspirer plus de fer- 
veur et de résignai ion , lui re- 
presenlah le bonheur de l'au- 
tre vie, mais avec des expres- 
siutis basses et peu correctes. 
La description faite : « Eh 
» bien ( dit-il au malade ) ! 
» vous sentez- vous un graud^ 
» désir de fouir de ces plaisirs 
» célestes»? «Ah! monsieur 
( répondit Malherbe ) « ne 
». m en parlez pas davanta^^e; 
>> votre mauvais style m'en 
» dégoûte ». Ce poète singu- 
lier mourut sous le règne de 
ïiôuis Xni, après avoir vécu 
sous six rois de J^'rauce , étant 
né sous Henri IL 11 fut re- 
gardé comme le prince des 
poètes de son tems. Il mépri- 
sait cependant soç art , et trai- 
tait la rime de puérilité. Il 
se donna néanmoins la torture 
pour devenir poète. Il travail- 
lait avec une lenteur prodi- 
gieuse, parce qu'il travaillait 
pour l'immortalité. On com- 
parait SSL Muse à une belle fem' 
me dans les douleurs de tenfan^ 
tement. Il se glorifiait de celle 
lenteur, et disait « qu'après 
avoir fait un poème de cent 
vers, ou un discours de trois 
feuilles, il fallait se reposer 
des années entières. Aussi ses 
ceuvres poétiques sorrt - elles 
en petit nombre. Elles consis- 
tent en odes, stances, sonnets, 
éplgrammes, chansons, etc. 
Malherbe est le premier de 
nos poètes, qui ait fait sentir 
que la langue française pou- 
vait s'élever à lamajesté de 



MAL 247 

l'ode. La netteté de ses idées, 
le tour heureux de ses phra- 
ses , la variété de ses descrip- 
tions , la j ustesse , le choix da. 
ses coo^pa raisons, l'ingénieux 
«mploi de la fable, la variété 
de ses fig^ures, et sur-tout ses 
suspensions nombreuses, la 
principal mérite de notre poé- 
sie lyrique, l'ont fait regarder, 
parmi nous* comme le père 
de ce genre. Quelques éloges 
cependant qu'on lui donne , 
on ne peut s'empêcher de le 
mettre fort au-dessous de,Pin- 
dare pour le génie, et encore 

f)lus au-dessous d'Horace pour 
es agrémêus. Bans son en- 
thousiasme il est trop raison- 
nable^, et dès-lors il n'est pas 
assez poète pour un poète ly- 
rique. Ce qui éternise sa mé- 
moire, c'est d'avoir, pour ainsi 
dire, fait sortir notre langu» 
de son berceau. Semblable à 
un habile maître qui déve- 
loppe les talens de sou disci- 
ple, il saisit le génie de la lan- 
gue française , et en fut eu 
quelque sorte le créateur. Les 
meilleures éditions de ses poé* 
sies sont : celle de 1722, 3 vol. 
i;z-i2 , avec les remarques de 
Ménage; et celle de S*.-Marc , 
à Paris , en 1767, f/i-8^ Le sa- 
vant éditeur a rangé les pièces 
suivant l'ordre chronologique, 
et par cet arrangement on voit 
l'histoire de la révolution qpe 
' ce grand poète a produite dans 
notre langue et. dans notre 
poésie. Cette édition est en- 
richie de notes intéressantes, 
de pièces curieuses , et d'un 



%4& MAL 

beau portrait de Tempereur. 
On a donné plusieurs autres 
éditions des poésies de Mal- 
herbe en difierens formats , 
parnfl lesquelles on distingue 
celle qui parut en 1764, in^**. 
Outre ses poésies, on a encore 
de Malherbe un traduct. trèv 
médiocre de quelques lettres 
de Sénèaue , et celle du 3;^* 
livre de l'histoire romaine de 
Tiie-Live. 

Malingre » (Claude) sieur 
de S^.- Lazare , né à Sens « 
mort vers Tan i655 , a tra- 
vaillé beaucoup , mais avec 
peu de succès sur l'histoire 
romaine , sur l'histoire de 
France et sur celle de Paris. 
On ne peut pas même profi- 
ter de ses recherches ; car 
il est aus^i inexact dans les 
faitsqu'incorrect dans le style. 
JLe moins mauvais dé t^us ses 
livres est son histoire des 
Dignités honoraires de France 
frt-8^, parce qu'il y cite ses 
garans. Ses autres écrits sont : 
L'Hist. générale des derniers 
troubles, arrivés en France, 
sous lien ri III et sous Louis 
XIII, f«-4^— Hist. de Louis 
XIII, w-4^ — Hist. de la 
naissance et des progrès de 
Thërésie de ce siècle , 3 vol. 
iri'/f i le premier est du P. 
Richeome. — Continuation de 
THist. Romaine, depuis Cons- 
tantin jusqu'à î*erdinand III, 
2 vol. i/i-fol.*; compilation in- 
digne de servir de suile à 
rJËist. de Coeffeteau. — Hisi. 
générale des guerres de Pié- » 



MAL 

mont , c'est le second vol. des 
Mém. du chevalier Boivin du 
Villars «quisont très-curieux, 
2 V. i/z-8®.-^Hist.de notre tems 
sous Louis XIV , continuée 
par du Verdier , 2 vol. f/i-8*; 
mauvais recueil de ce qui est 
arrivé en France depuis 1643 
fiisqu'en 1645. — Les Anna- 
les et les antiquités de la ville 
de Paris , 2 vol. f/i-fol. 

Malisset, (Jean-Bâptiste- 
Antoine ) né à Paris en 1761 , 
a donné : La Parfaite intel- 
ligence du commerce , 17841 
'2 vol. in-12. 

Mallemavs. Il y a eu 4 
frères de ce nom , natifs de 
Beaune , et auteurs de divers 
ouvrages. (Claude) entra dans 
f Qratoire , d'où il sortit peu 
de tems après. Il fut pendant 
34 ans professeur de philoso- 
phie au collège du Plessis à 
Paris , et fut un des plus 

frauds partisans de celle de 
)escartes. Dans la suite , la 
pauvreté le contraignit de se 
retirer dans la communauté 
des nrètres de S^ - François 
de dales, où il mourut en 
1723 , à 77 ans. Ses principaux 
ouvrages sont : Le Traité phy- 
sique du modde , nouveau 
système , 1679 , fn-i2. — lie 
fameux problème de la qua» 
dralure du cercle , ^683 , f/r- 
12. — La Réponse à l'apo- 
théose du Dictionnaire de 
l'aoad., etc. Le second était 
chanoine de S^®.-Opportune« 
On lui atfFibue quelques ou« 

yrages 



TA AJj 

rrages'de géographie. Le troi- 
sième , ( l!i tieiaie ) mourut à 
Par^s en 1716, à plus de 70 
^ns , laissant quelques poésies. 
lie quatrième, (Jean) d'abord 
capitaine de dragons et marij^, 
embrassa epsuile l'état ecclé^ 
liastique et devint chanoine 
de S*«.-0,pportime à jp^ria , 
où il mourut en 1740 , à 91 ' 
|ins. On a de lui un très-grand 
BombrjB>d*ouvrages. Lesprin*- 
pipaux sont : Diverses Disserta 
^ur- des passages difScites de 
l'Ecriture-Sainte. — Traduc- 
iion française de Vi{;gi)e^ en] 

Îrose^ 1706^ g vol. i«-ia.-t-^î 
[ist. djç la Religion^ depuis 
4e cpmpiencement du inonde 
jusqi^'à l'empire de Jpvîen , 
JD vol. f/i- 1 a* T^ Pensées sur 
.le seqs littéré^l des iHpremiers 
.vereiet» 4e l'évangile de S^- 
JTeiiP, :i7^{J, i«-i2. Cet ou- 
.vragjQ!; est plein de singularités 
jet de r^vôriiçs ainsi que aps 
jautrea prod^jci.ion^. 

M^ULET t ( Charles Yné en 

16084^ Montdidier, aoctaur 

. de Sorbônne ,. archidiacre de 

.Rouen , naourut eu lô^o^ J 

^7» ans. On a de lui : jExamen 

.4e quelques passages de la 

-version du Nouveau-Testar 

, ment 9 etc. 1667, in*ia; — 

-Traité de la lecture de l'Ecri- 

,ture-Saîp,tç» Kouen « 166^ , 

.in-12., — Êéponse aux. prm- 

ci pales raisons qui servent de 

fondement à la Nouvelle dé- 

.fense d^ Nouveau-Testament 

►de Mons, ouvrage posthume, 

-Rou.eîu..i^8;a, iurB^— Un 

Tome ir. 



MAL 249 

petit cahier de Réflexions sur 
tous les ouvrages de |^. Ar-« 
nauld. 

Mallet, (Edme ) doct. eu 
théologie « de la maison d^ 
Navarre y naq^uit à Melun en. 
i7l3.Aprèâay<^ir fait ses étu- 
des avec sucç^ .^u collège des 
Jsiarnabîtes de Moutar^is, il 
vint à Paris et fut choisi pajr 
M, de la hivfi (de Bellegarde. 
fermier-gétiéral «pour veiller 
à rinstruction de Sies enlans. 
{^es principes de goût .qt le^ 
sentim^ns honnête^ qu'il eujt 
sqin dq leujs" ip^pil'ei:^ pro^ 
duisir^qt les fruits qii'il avait 
Ueu d'en attendre. L'abbé 
Malle I passa i^ cet emploi 
dans une carrièrp i^on mpins 
propre à faire connaître ses 
taleiis ; il entra en licence en 
1742 dan^ ta faculté de théo- 
logie de Paris» Les succès par 
lesquels il s'; distingua ne 
furent pas équivoques. Fen- 
dait sa licence il fut aggrégé 
a la maison de Navarre. Tout 
l'invitait à demeurer à Paris ; 
le séjour de la capitale lui 
.offraitdesressoiirces assurées 9 
aqI. le succès de sa licence dei^ 
espérances flatteuses. Déjà la 
(HaisotideRohan l'avait choisi 

5 our élever les jeunes princes 
eGuémené Mont bason; mais 
sa mère et sa famille avaient 
besoin de ses secours : aucun 
sacri&ce ne liii coûta pour s'ac- 
quitter de ce devoir , ou plu- 
tôt il ne s'apperçut pas qu'il 
^ût de sacrifices à faire ; il alla 
cempUr auprès de Melun ea 

3» 



a5o MAL 

1744 une'cure assez modique, 
qui en Je rapprochant dé ses 
parens le mettait à portée de 
, leur être plus utile. Il y pas- 
sa environ sept aanées , dans 
l'obscurité , 4a retraite et le 
travail , partageant son peu de 
fortune avec Tes siens, etisëi- 
gnant à des hommes simples 
la morale de l'évangile , et 
donnant le ceste de son tems 
à l'étude : ces années furent 
de son âVeju lés plus heureu- 
ses de sa vie , et ou n'aura pas 
de peine à le croire. La mort 
de sa mère , et les mesures 
qu'il avait prises pour rendre 
inéilleuf-e la situation de sa 
famille , lui permirent de re- 
venir â Paris en 1761 , pour; 
y occuper dans' le collège de 
Navarre une chaire de théor - 
logie , à laquelle le roi l'avait 
nommé sans qu'il le deman- 
dât. II s'acquitta des fonctions 
dé cette place en homme, 
qui ne l'avait point sollicitée. 
Néanmoins la manière dis- 
tinguée dont il la remplis- 
sait ne l'empêchait pas dé 
trouver du tems pour d'afu- 
tres occupations. Il mit au, 
jour en 1763 son Essai sur 
les bienséances oratoires^ et ses 
Principes pour la lecture des 
orateurs, La solitude oii il vi- 
vait. dans sa cure, avait déjà 
produit en 174^ ses Principes 
pour la lecture des poètes. Mal- 
gré le besoin qu'il avait alors 
de protecteurs , il o'en cher- 
cha pas pour cet ouvrage ; il 
TofFrit aux jeunes la Live ses 
'élèves; ce tut dupremière et 



MAL 

son unique dédicace-. Cçs tra- 
vaux ne servaient , pour ainsi 
dire , que de prélude à de 

Î)lus grandes entreprises. Il a 
aissé une traduct. complète * 
de l'excellente hist. de Da- 
vila, qui a paru depuis sa 
ttiort , avec une préface. II 
avait formé le pro>et de deux 
ouvrages considérables , pour 
lesquels il avait déjà recueilli 
bien des matériaux ; le pre- 
mier était une Hist; géhérale 
de toutes nos guerres depuis 
l'établissement de la monar- 
chie jusqu'à L6uîs XIV in- 
clusivement i le second était 
une Hist. du Concile de Tren- 
te qu'il voulait opposer à celle 
de Fra-Paolo donnée par le 
P, Courrayer. Ces deux sa- 
vans hommes, si souvent corn- 
-battus, et plus soùveilt inju- 
riés , auraient enfin été atta- 
qués sans fiel et s^ns amer- 
tume , avec cette modéiBtion 
qui honoré et qui anfnonce la 
vérité. L'abbé Malle t mou- 
rut le a5 septembre lySS , 
d'une esquinancie qui lé cou- 
duiâit en deux jours au tom- 
bsctti. Son esprit teseémblait 
à son style : il l'avait juste , 
net , facile et ^ans affectation. 
On a de lui : Principes pour 
la lecture des poètes ^ 17^6 , 
2 vol. 2ft-i2. — Essai sur 1 é- 
tude d«s bettes-lettres , 1747 , 
/ff-i2. — > Essai sur les bien- 
séances oratoires, 1763, in-- 
1 2. — ^jincipes sur la lecture 
des orateurs , 1703 , 3 vol, 
i»-i2. — Hist. des guerres ci- 
viles de France sous les rè* 



UAIr 

Ipies de François II, Char- 
les IX , Henri III et Henri 
iV , traduite de l'italien de 
Davîla. L'abbé.Mallet s'était 
chargé de fournir à l'Ency- 
clopédie les articles de la théo- 
logie et des belles- lettres; 
niais il n'^en a inséré que dans 
les premiers volumes. 

.TVLallet nu Pan, ( Jacq.) 
aé à Genève en lySo, mort à 
iiondres au mois de mai 1800 
(an VIII). Cet écrivain, qui 
est devenu si fameux depuis 
la révolution française , fut 
appelé à Paris par Pankoucke, 
pourrédigerlapartie politique 
au Mercure de france, après 
la rétraite de Linguet. Mallet 
du Pan était connu par deux 
ouvrages qu'il avait publiés à 
Cassel pendant qu'il y profes- 
sait les belles-lettres. Le pre- 
mier de ces ouvrages a pour 
titre: De l'influence de la phi- 
losophie sur les lettres, i voL 
in^^\ et le second est intitulé : 
Doutes sur l'éloquence et les 
systèmes politiques. Né dans 
tlne république sujète à des 
c)iangemens et à des révolu- 
tions fréquentes, Mallet du 
Pan vint en France avec le 
dégoût qu^inspire ordinaire- 
ment la lassitude des orages 
politiques. Aussi se moi^tra-ttl 
dés le commencement de la 
révolution française, le dé- 
fenseur de la monarchie et 
des principes de l'aqpien gou- 
vei'nement. Chaque numéro 
de son Journal en contenait 

une nouvelle apologie , et une 



MAL 



aSt 



satyre amère des innovations» 
Vers l'époque, où les parti» 
aigris étaient près d'en venit 
aux mains, Mallet n'avait plu» 
aucun ménagement ,pour \q^ 
chefs du parti populaire. Sou- 
vent il dévoilait leurs vues 
ambitieuses avec dureté; ce 
qui lui attira la haine la plus 
implacable,non-3eulement des 
hommes en place qu'il atta- 
quait, mais encore de tous 
leurs partisans dont le nombre 
était immense. Désigné com*. 
me un des emjiemis les plus 
acharnés de la révolution , il 
fut signalé comme une des 
premières victimes qui de- 
vaient être immolées, lorsque 
le trône serait renversé. En 
effet , le lendemain du iq, 
août , une troupe de forcenés 
vint entourer hi maison oij il 
logeait. Heureusement , il fut 
averti à tems de prendre la 
fuite, et l'on fit inutilement 
des recherches pour le trou* 
ver. Il eût été sacrifié certai- 
nement; car la rage et incelait 
dans les yeux de ceux quL 
avaient été chargés de cette 
fatale mission. Pour se venger, 
de n'avoir pu saisir feur proie, 
ils pillèrent son appartement. 
Sa bibl iotlfèque , ses manus- 
crits, son mobilier, toute la 
fortune enfin qu'il avait ac- 
quise par son travail, furent , 
anéantis en un moment. Ac- 
cablé de douleur , ne pouvant 
rester dans un pays ou sa têtel 
était à prix, Mallet se retira 
I il Genève, où il fit paraître 
i une Lettre sur les évéuemens 



2^2 MAL 

de Paris au lo août. Comme 
îl faisait éclater son indigaa- 
tioh dans ses discours et dans 
«es écrits, il crut prudent de 
se fixer à Berne. Il ne s'était 

i pas trompé f car il fut même 
obligé de quitter celte dier- 

, niére résidence , et de passer 
à Londres , où il a continué 
d'écrire contre le nouveau gou- 
.vernement français. L'intro- 
duction en France de ses feuil- 
les périodiques a été sévère^ 
ment prohibée. Mallet était 
d'une constitution faible. Sa 
tête était ardente. Il avait des 
connaissances. Son style n'é- 
tait pas correct ; mais la haine 
qui conduisait sa plume le 
rendait souvent fort et énergi- 

Îue. Il vivait à Londres chez 
I. de Lally-Tolendal , dont 
îl était l'ami; et il est mort 
dans sa maison , à l'âge de 5o 
ans, d'une maladie de con- 
fioiîiption. Les papiers publics 
ont annoncé que ses obsèques 
ont été faites avec pompe, et 
qu'on se proposait de lui éle- 
ver un monument dans l'en- 
droit où il a été enterré. Dans 
d'autres circonstances^ la mort 
de Mallet-du^Pan n'eût fait 
a ucune sensation à Londres ; 
m ais l'esprit de parti est beau- 
co up plus généreux dans les 
jécompenses qu'il distribue , 
que Ja justice impartiale dans 
celles qu'elle accorde. Si Mal- 
let- du -Pan n'eût pas écrit 
contre la révolution française, 
son nom serait confondu avec 
ceux de tous lès écrivains du 
lecond ordre ; mais il s'est og- 



M A L 

cuçé d'un sujetqui aexciti^et 
qui excitera encore long-temî 
les passions.: soiis ce rapport, 
il a marqué, et son nom sera 

.associé aux longs souvenirs 
que la révolution française 
laissera. Mallet-du-Pan était 
d'un caractère doux. Il était 
laborieux. 11 aimait la société 
des gi;ands, et c'est peut-être 
à ce sentiment de vanité qu'on 
doit attribuer la conduite qu'i! 

, a tenue. On a de lui : Discours 
de l'influence de la philoso- 
phie sur les lettres, Cassel, 
m-&'. — Doutes sur l'Elo- 
quence et les systênies poli- 
tiques, Londres, 1776, ik-iz, 
— - Il fit la partie politique du 
Mercure de France (jusqu'au 
lo août Ï792) On trouve aussi 
de lui quelques pièces dans le 
Journal encyclopédiques — 
Depuis il a publié : Du prin^ 
ci^e des factions en général , 
et de celles qui divisent la 
France, 1791 , /n-8*^. — Let- 
tre sur les événemeps de Paris 
au 10 août 1792. — Considé- 
rations sur la nature de la ré- 
volution de France et sur les 
causes qui en prolongent la 
durée , 1793 , zV8^. — Corres- 
pondance politique pour ser- 
vir à l'Histoire au républica- 
nisme français , Londr. 1796 , 
in-iy*. — . Ou lui attribue : Du 
péril de la balance politique, 
Londres, 1789, in-o^, ^ Sur 
lesdan^rsqui menacent l'Eu- 
rope , ftimoourg, 1794 , zH-H?, 

MAttET ( Robert-Xavier ) 
a donné : Beaaté de la nature 



MAL 

éù TTieurimanie raîsonnée , 
ijjS , f«-8^.— Précis élémen- 
taire d'agricultu re, concernant 
la manière de cultiver sans feu 
les Plantes étrangères dans le 
nouveau Chç^ssis physique ; 
nouv, édit., 1790, £«-4^ — 
Dissertation sur la culture du 
tabac , 1 790 , f »-8®. 

Mallet , médecin , a pu- 
blié upMénioire sur le quin- 
quina ,178*, i«-4^ 

Malleville , ( Claude de ) 
né à Paris en i5qj ^ mort en 
3647, fut un aes premiers 
membreis de l'académie fran- 
çaise. ,Ses poésies ont de la 
chaleur et de la vivacité; 
Texpression en est souvent 
agréable et facile, les images 
len sont quelquefois brillan- 
tes, mais lés métaphores pres- 
que toujours outrées. Son son- 
net sur (a Belle Matineuse ^ fut 
préféré à tous ceux qu'on com- 

{»osa sur le même sujet. Mal- 
eville réussit encore mieux 
dans le rondeau. Celui qu'il 
fit contre l'abbé Boisrobert , 
favori du cardinal de Riche- 
lieu , prouve qu'il savait ba- 
diner agréablement. 

• « Cmffé d*un iroc l^en ralHsé , 
>> £t revêtu d'un doyenné 
*> Qui lui rapporte de quoi frire , 
» Frère René devient messire j 
1» ' Il vircomme un déterminé. 
*> Un prélat riche et fortuné , 
M Sou» un. bonnet ei^uniaé , 
»» £n est , s^il le faut ainsi dire, 
» Goîtfa 

'~ «» Ce n'est pas que Ir&e Bené 



M À t W53 

» D'aueun mérite soit orné , 
4» Qu'il sioit docte , qu'il sache 

«r.èonrftv 
» Ni ^'il disede mot pour rire ;, 
» Mais seulement c'est qu'il es( t^ 
»Coîfré». 

Maèleville , (Guillaume) 
prêtre » né à !Domme en 1699. - 
On a de lui r Lettres sur Tad- 
iministration du sacrement dé 
pénitence.— Bevoirs du chré- 
tien, 1750, 4 vol. f/l-I2. — ' 
Prières et bons propoç pout 
les prêtres, lySa, f/i-TÔ. -i- 
La religion naturelle et là re'- 
vélée établies sur les principes 
de la vraie philosophie et sut- 
la divinité cies écritures , lyS^ 
et 1768, 6 vol. in '12, — 
Mém. sur là prétendue dér 
fense de la tradition orale.*-r- 
Défense des^ Lettres sur la 
pénitence,, 1760, z/z-8°.- — 
Ilist. critique de l'électisme , 
1766, 2 vol.i/i-ra.— Exameh 
approfondi des difficultés db 
l'auteur d'Emile contre la re- 
ligion catholique, 1769, fn-i2. 

Maloet , ( P.-L.-M.) mé- 
decin. On a de lui : Dissert, 
ergo Jwmîni sua vox pecuUa^ 
ris , 1757 , f/1-4**. — Eloge hist, 
de M. de Vernage , 1776 , 
//î-8*». 

Malon, ( de ) a publié : 
Le Conservateur du sang hu- 
main, 1766, 7/1-12.— Essais 
sur neuf maladies égaleniént 
dangereuses , 1770 , z«*ia, 

Maiouet , memb. de ras- 
semblée constituante 9 est au- 



^ M Ail 

teur des ouvr. suivaas:Mëxn. 
tur l'esclavage des négretf , 
1788 , ï«-8*. — Lettres a ses 
oomméttans , 1789 » £n-8®. — 
Collection des opinions de 
Malouet , 1791-92 , 3 vol. zV 
8^— Défense de Louis XVI, 
1792 , fn-8**. — Examen de 
cette question : Quel sera 
I)our les colonies de l'Amé- 
rique le résultat de la révo- 
lution française 9 de la guerre, 
qui en est la suite , de la paix 
qui doit la terminer ? Lon- 
dres, 1796, in-8^ 

Malouin , doct.aggrégé en 
médecine dans l'Université de 
Caen , mort en 1718 , à la 
fieur de son âge , a publié un 
Tipité des corps solides et des 
fluides, Paris, 1718,2^-12. 

Malouin , (Paul- Jacques) 
de l'atiad. des sciences , pro- 
fesseur de médecine , naquit 
à Caen en 1701 , et mourut 
â Paris en 1778. Le père de 
Malouin qui le destinait au 
barreaa , l'envoya suivre à 
Paris les études de droit; 
mais le jeune homme étu- 
dia la médecine au lieu de la 
jurisprudence ; ensorte qu'à 
son retour dans sa patrie, en 
^7309 son père à qui on avait 
rendu les meilleurs témoi-^ 
gnages de sa bonnie conduite , 
et qui croyait le revoir licen- 
cié en droit , apprit avec sur- 
prise, qu'il était docteur en 
médecine. Il fallut céder à 
une inclination si décidée. 
'Malouin resta trois ans dans 



H A IJ 

sa patrie, il revint ensuite! 
Pans : son nom y était déjà 
connu parmi les médecins* 
Géoffroi , professeur au col- 
lège royal, obligé d'interrom- 
pre une leçon de chimie , 
avait chargé de l'achever Ma- 
louin,. son disciple , alors sim- 
ple bachelier en médecine. 
Quoique le jeune chimiste ne 
se fût pas préparé à cetteépreu- 
ve , il s'acquitta d'une com- 
mission si honorable , de ma- 
nière à mériter que Geofifroi 
le choisit désormais pour le 
remplacer en son absence , et 
le désignât en quelque sorte 
pour être son successeur. Mais 
Malouin était absent lorsque 
Géoffroi mourut; er ce rie fui 
qu'en 1767 qu'il remplaça 
Astruc , successeur de Géof- 
froi. A son retour à Paris^ 
en 1734, Malouin se livra a 
la pratique de la médecine 
avec uu dévouement et ui; 
enthousiasme qui offrent peu 
d'exemples. La franchise , 
vertu qu'il portaitau plus haut 
degré , ne lui permettait pas 
de rien dissimuler de cet en- 
thousiasme. Un philosophe 
célèbre se trouvant guérid'une 
maladiesinguliére,aprèsavoir 
prisassiduement pendant qua- 
tre ans , un remède ordonné 
par Malouin , vint le remer- 
cier : Vous êtes digne d*ttrt 
malade ^ lui dit Malouin. Ge^ 

Fendant le désir d'être utile 
emportait en lui sur son hu- 
meur contre les détracteurs 
de la science qu'il professait. 
Pans une dispute assert y^v# 



m; A Ë 

qu'il aVâù eue avec Kimd'èux, 
H-avBÎt répondu sérieusement 
et- même avec amertume,» 
quelques-unes de ces plaisan- 
teries sur la médecine , qui 
ne prouvent pas toufours l'in- 
crédulité de ceux qui les font. 
Ce prétendu incrédule tomba 
malade quelque tems après , 
Malouin vint le trouver : /« sais 
que vous êtes malade ^ lui dil-il , 
et quon vous traite mal; je suis 
venu , je vous hais^ je vous 
guérirai ^ et je ne vous verrai 
plus. Il tint -parole sur tous 
les points. Il regardait la con- 
fiance dans les médecins com- 
me une preuve de la jus^fésse 
et de la supériorité de Tes- 
-prit; et Ton était -étonné quel- 
quefois de Tenlendre ajouter 
atix jtlMeè élogel qu'il "donnait 
à -Fontenelle et à Voltaire, 
cfuedans leurs écrits ces deux 
hommes iltustrei» avaient cons- 
tamment respecté' la médeci* 
Hd;' On opposait Un j^ur à 
éette opinion l'exemple ;de 
Molière, à qui personne ne 
pouvait refuser ni un grand 
génie, ni une raison supérieu- 
re : Voyex^ aussi comme ii est 
''-morts Tépondit Malouin. A 
la mort de Dumoulin , il'dp- 
' vint' lin des médecins les plus 
'employés de Paris* Cette vo- 
-gue dura 22 mois , au bout 
desquels il se trouva assez 
riche pour ne songer qu'au 
repos. Il acheta une charge 
de' médecin du grand com- 
iXnuttà Versailles. Cependant, 
-comme il ne voulait pas, 
jpalgré^soq absence i* rester 



MAL aSS 

inufHë à4'acad. ou il avait été 
reçu en 174a , comme çhi* 
miste, il se chargea de dé** 
crire l'art dn boulanger. II 
l'embrassadans toute son éteo* 
due. Les moyens de conser- 
ver le blé , d en connaître les 
différentes qualités , de le ré- 
duire en farine \ les diverses^ 
espèces de farine , leur degré 
de bonté , l'analyse du blé , . 
l'histoire naturelle des plantes 

?[ui,dans les différens climats, 
ouruissent , soit de la farine* 
soit une nourriture journaliè- 
re au! rei|iplaçe le pain , U 
métuode/de former avec les 
substances farineuses du paia 
de toute. espèce, ou des pâtes 
sèches et no» fermeqtées; la 
manière de préparer led alir 
mens ^vec toutes les farines 
et tous ]es mucilages qu'on a 
cru jusqùTci pouvoir, servir 
de nourriture; le plus ou le 
moins de salubrité de tous ces 
alimens. Tous ces objets sont 
traités avec détail dans l'ou- 
vrage de^ Malouin ; et s'il s'y 
trouve dés erreurs, ce sont, 
pour la plupart , des opinions 
qui régnaient encore dans le 
tenis ou il a publié son ou- 
vrage , et qui n'ont été détrui^p 
tes que par des expériences 
plus Vécentedi Malouin était 
d'un caractère assez franc poinr 
pàrolîtredurquelquefois^mais 
cette Pureté n'était que datis 
son ton ou dans son humeur , 
elle n'allait "pas plus loin ; il 
pouvait choquer ceux qui 
combattaient ses opiuion», et 
sur-tout son respect pour la 



954 . M AN 
fQéâeelae ; mais aa veyail 
aisément qu'il eût été fâché 
de les blesesn On a de lui 
|es ouvrages suivans : l'raité 
de chimie • 1734 • '*»-ia.— 
Chimie médicûiale , 1755 , 
9 vol, in-ia. — Les arts du 
du meunier 49 du boulaoger'et 
4u vecmiceiier, dans le recueil 
q:ue Tacad. d«s sciences, a 

{lublié sur les.ar4s et métiers, 
i est auleur des artiéles de 
phimie employés dans TEu- 
çjclopédie. 

Malpieb , ( N. ) maître de 
danse à Paris, est auteur d'£- 
)ém0tts de la choré(^raphie , 
1762; in-Sf'. — Et d'un Traité 
sur l'art de la danse , 1789 , 

' MàIRIEIT , mêd. , â donné: 
'Les Présages de la 'santé, des 
toaladies et du sort des ma- 
lade^ , 1770, i/ï-ïi, 

Maltor, (Antoine) né à 
j^réjus. On a de lui: Discours 
)atips pour l'ouverture des 
i^lasses. -^ jid provinciam de 
.çognomine principe reçtrtfinato^ 
^ratulatio , 1760 * /i*-4*** — 
iOratio funehris Ludovico Del- 
phino,^ 1766 , ir^-'^.^^yOfatio 
^4e^ beW, legibu^^^ 1768,^ in -4*^. 
.f— Oratio funebris Marzof ^ 
iÇ{iUorum re^ittçf^ 1768 ^i«-4^ 

. MAtVAtJX , (dç ) abbé , a 

ipi^blié : L'Eui:ope ecolésias- 

tiquçouétatdujoletgéj» 17Ô7, 

,in-i2, -^ Suppiéjggieat t .i7.58,^ 



X AN 
f /i-i-s; -«- li' Accord âe la f e^ 
ligiou et de l'humanité suc 
l'intolérance, 1762, 7A-12. 

MAMBRm7,(pierre) j[ésiii49t 
poète latin» né à Moattairaiid 
en Auverigne^, Tan i6oo, mort 
à la Eléphe en lôèi;. Ses ou- 
vrages sont^ écrits purement., 
et sa versification est exacte 
et harmonieuse. Il possédait 
parfaitemeui son Virgile, et 
a été un de ses plus heureux 
imitateurs. JNous avons à^ lui 
des Eglpgiiiesk — Des G-éor- 
giifMea en 4, livres, de la Cul- 
ture de l'ame et de l'esprit.—!' 
Un poëme héroïque en douze 
liv. intiljilé : Constantin , oa 
l'Idolâtne terrassée, la ¥lè* 
chjp , liSôj ,; m-fol. et .Paris , 
i66a , iti'^ ; il est précédé 
d'une Dissertation latine sur 
le poë^ie épiG[U0 « écrite et 
raisop^.sup^rieuremeat« Le 
père M^i4bj^un était à la fois 
non poète et excellent cri- 
tique. _/ _ , 

Mandagqt , (G. de ) né à 
Lodéve dans le 13^ siècle , 
Gon^pila ie VI«. liv. dea Dé- 
crétâtes ^ par ordre du pape 
Boniface VIII , avec Fredolî 
et. Richard de Sienne. Il mipu- 
rut à Avj^Qpi en 1321 , après 
avoir.éjé suGcessivemeat aiy 
chidiaore de iKimes ^ prévôt 
de TQulouse , archevêque 
d'EmbrMjaii,. nuis d'Aix , et 
enfia loardinal et é^éque de 
Palestrine* On a de lui un 
Traité die l'élection des pré«- 
lats^ 4^jpit ii jr ^ eu .plosieius 
édit. 



M AN 

édit Celle de Cologne de i6ol 
est »K•8^ 

Maivbah , ( N. ) oratorien , 
a fait te Panégyrique de S^.- 
XiOMiis ea 1774» m^ë^* 

MardAr , < Théophile ) né 
&' Paris ^ est atrteor des ouvr. 
Miivans : De la Souveraineté 
da peuple et de Texcelleuce 
A'vm étal libre « par Marcha- 
XQont Need'ham , traduit de 
Vaiu|l. et enrichi de notes^e 
J. X RcMiaseaAi > Mably , Bos- 
•ae^Comiiilac, Motiûesqnieu , 
le Trosne , fiajnal , eic. 179X9 
s vcd. iM-li\ «^ Des iitsurreQ- 
trôna , 1793 • i«-8^ — Le .Gé- 
niedes sièclesspoëme en ptFoae, 
peuveHeëdit. 1795 , zV'S^* «-« 
Voya^ et retour de l'Inde 
par teàireiet par une route eu 

fR,rtie 4tknpaotie jusqu'ici , par 
h* Mevœl ^ suivi d'od^erva'» 
tipps sur le passage dû l'Iudep 
par l'Egypte et le grand De- 
satl >^^pàr Jaok Capper^ «trad. 
dé l'angl. .1796-, ^1-4^ 

/ MjLVJTR^ZtOV , ( J.-H. ) 

j œemh. de ptuséeiars acad. À 

. |Hiblié/t Le Spaotateuromé* 

^ -rtcainf 2.^ édit, revue, Bruacal*- 1 

,. les 9 179S 9 iiz-8^. - Firagmeas 

< iie -politique et de littérature^ | 

I -miivis d'un voyage à Berlin,: 

^ ^-TiH , Paris , 1788 , il»-8^— 

^ V;ceux patriotiques, Bruxel- 
les , afi édit; 1789 , i«-8*. — 

^ 'Mém. >poor servir à l'histoire 

^ «de la révolution des provin- 

^ oe8<»Uni6s en 1767^ Paris , 

J -K7i9lVia-8?., - 
Tome IV* 



M A N a57 

MANDRUy(J.-B. ) a don- 
né : Réflexions -sur l'éduca- 
tion , ^« édit. Paris, 17929 
in-go. — ]Nottveaiii système 
de la iectiipe applicable à 
toutes les langues, ji 792, ii^^. 

Mak£6s« , ( L.-G. ) avocat 
à Douai. On a de lui : Traité 
du droit de bâtir des mou- 
lins;, et des hannalités en 
général , 1785 , «rt-ia* 

Mankssk, ci4ev« chanoine* 
est atileur d'un Traita sur la 
mapiène. dexnpailler et d# 
cionserver les animaux , les 
pelieleriesetJeslAcaes, 1787^ 
i».8^ 

MAN«sson-MALUKr,(AlainJ 
paeisMB , fat ingéoiaur du roi 
At JPoDtogal ,iet ensuite maître 
de. mathématiques des pages 
de il4»uis XIV^ li était bon 
mathématicien , et il a fait les 
oiivn»ges suinrans : ,1^a tra^^ 
vaux 4e Mars., ou l'act de 
la guerre , en 1691 1 ^ voL 
ia-b^. avec une fig. à chaque 
page ,'dcuit quelcfues^unes of- 
freat des plans iniéressaas.-^ 
Desoi^iptioB de l'Univers, cou- 
AenÉut iles éifférens systèmes 
dil mond«* Jes cartes gêné-» 
«raAes'etpâràculières de la géo» 
igraphie ^oietuie et moder* 
suei, et les mœurs , religion et 
gpoveraement de chaque na^ 
tion , à Pans , i^^9 ^n S 
vol. i/i-8*. Ce livie est plus 
recherché pour les fig. que 
|iour FexaGiitude;r«- Une^géo- 
métrie, 1702, .4 voL ianjj^. 

33 



258 M A' N 

- Mangeant j (Luc-Urbaîn) 
prêtre, iiai^uit à Paris en i656, 
et y mourut en 1727, Nous- 
avons de lui deux éditions 
êslittiées ; ViMte de S*.-Ful- 
gence , évêque- de Rufpe , à 
Paris, 16^4, z«-4°, et l'autre de 
S^-PrDapér,z/i-fol. Paris, 1 7 1 1 . 

Manc^baïit , (D. Th. ) foë- 
BédiétÂn , ' bibliothécaire et 
conseille? du duc Charles de 
Lorraine , préparait un ou- 
vrage fbrt considérable- lors- 
que la movt l'edleva en »i7Ô3v 
li'abbé Jacquin a publié cette 
production en 1763 , ift^fotv 
«ous 06 titre : Introduction ^ 
la science des médailles /poiiv 
servir à la connaissance des 
Dieuk , de «la religîoif 4' Ides 
sciences, ^de^ artft et <da^id«| 
ce qui appartient à ThMl^fre 
anpienaesavec les preuves 
tirées des n3édailleâv4)o-k ôti^ 
coré^de ^ub une OGt«ai«''<i« 
sermoni, tavuc^n IVaitë^MNr 
le pur *^ataââ,w IManci , I^JQ^^ 
2 vol,.ia-:i2; '• , .. ' ».: 

/M[ATBej?.NOT , (Louis ) vhsir 
Doiae duTempIe , néà;Paris<. 
•en i694.v*était neveu dji /cë- 
•lébre .Palaprat ;' et fikud/ioii 
commerçanl peu fcu^tunéi Sob 
•éducation furl si irégiigééq^'il 
jBvait environ rH ans » lorsqu'il 
f:umii;ienoa ses études. ILetait 
nié av^c.fe goàt et le- talent 
de^ poésie; mais il n'a traité 
que de petits sujets, et&on 
genre était la délicatesse, il 
-se fit particulièrement con- 
naître- par ^9P J^glogue du 



MA N 

' Hendez - vous , où il s'est 
montré supérieur à. tout ce 
que Fontenelle et la Mot|ïe 
ont fait de meilleur en ^e 
genre : Style élégant et natu- 
rel , narration simple et in- 
téressante , sentimens vrais 
et délicats, toiàes les grâces 
€iiifin, qui peuvent par^r unpe* 
tit ouvr. , s'y trouvent agréa- 
blement réunies. Ces qualités 
manquent absolument à une 
seconde figlogue qahl a faite^ 
tnfltulée : Les Gonfidences, 
ainsi qu'à ses '-autres peKtes 
pièces. NoiiB ne ooimaksoos 
de l'abbé Mai^|;enot ^..aucua 
ouvrage en • Prose , à . moins 
qu^on ne- veuille regarder 
comme un. ouvrage «on Hist. 
ethrégée d^ ta poésie: fTvnçaiu , 
^isanterie aussi faste qù'a- 
goéabie , où ' il . serait difficile 
de trouver bemicoiipude £autes 
oar ebke se réduit à use demi- 
page. La voioî. ' ' 

Mistùife ahrégéûx d^ ht [poésie 
^ fraf^paisâ. . . 

!^ . W La t>âésie ftançaÎBe, sous 
j^ousard et ^sous bbiH^ était 
•(miienfant' au< berceau , dont 
1 du ignoraitjusqu'au sexe* Mal- 
^eirbe le soupçonna mâle, el 
Jui fit prendre la robe virile. 
.CoHréiile en fit un.liëros. B.a- 
•oiue en ^t «une. iemme ado- 
-rjibie et sensible, Quinault ea 
'fit .une court ifiâue.,. pour la 
rendre digne d'épower.£iuIIy 
et la peignit si bien sous le 
masque , que le sévère Boi- 
l«au s'y trompa y et condaii^-» 



MA W 
Da Qmoault. à l'enrer , ai sa 
jtnuse aux prisons de S*,-Mar- 
tin. A l'égard de Voltaire , il 
ea a fait ,11» excelleat écolier 
de rhétorique.^ oui lutte cqp-; 
itre tous ceuxqu il ci?oil etn- 
pereucs de -sa classe, etqiu'au^ 
cun de ses pareils n oseentre- 
prendfe. de dégoter , se con- 
tentant de s'en rapporter au 
jugen\eut de la postérité , 
unique et seul préfet des étu- 
des de tous les siècles »* 

Plus de i5 ans avant sa 
£Qort 9 Mangenot tomba dans 
.une paralysie, dont la pre- 
mière attaque lui ôta l'usage 
de tous ses membres. Sorï 
esprit seniblarenaîire.lorsque 
ce mal lui laissa du moins 
la liberté d'une moitié de son 
corps ; il s'en félicita par ces 
vers 9 qui ont quelqiue chose 
d'anacréontique : 

« Revenez so»«mes doigts, instru- 

» ment que j'adore , 
» Plume que je tirai des ailes de 

>ï TAmour : 
to Heureux ! de ce larcin si ce Dieu 

» rit encore, 
» Comme il en rit le premier 

» jour fK 

. Pendant ces longues, années 
de douleur , il ne fut pas- 
exempt de chagrins dômes-' 
tiques.TJne de ses sœurs foft 
dévote, le tyrannisait par son 
humeur. Elle avait une idée 
si singulière de la poésie, que 
tirant un jour àpart Sedaiue, 
( qui venait depuis peu chez 
son frère, et qu'elle était fort 
éloignée de prendre pour un 
poète ). « Ne so vez pas scan- 



iiï A Sf z&q 

dfflisé , Jui dit-ellé^ sîlnon 
frère fait des vers. Nous som- 
mes tous d'honnêtes gensdani 
notre famille , il n'y à que 
lui qui tiou&déshonore»i Man- 
genot mouruf le 9 octobrQ 
iy68.SesŒuvresontété réu- 
nies en 1776, I vol, i/i-b®.. 

Mangin , ( Charles J ar- 
chitecte, né à Vitry le a 
mars 1721 , a donné entre 
autres ouvrages un Traité de; 
la coupe des pierres, par Me- 
na rd , revu , corrigé et aug- 
menté, z;i-8^. 

Mangin , grand^vicaire du 
diocèse de Xangres sa patrie , 
a publié : Question nouvelle 
et intéressante sur Télectri-y 
cité, 1749, f«-i2. — Intro- 
duction au Saint-Ministère t 
1760 , i«-i2. — Annonces do- 
minicales , 1767 , 3 vol. in* 
12.-* Science des confesseurs , 
1767 , 6 vol. Z/2-I2. — Hiâf^ 
ecclésiastique , et civile c]f^ 
diocèse deiangres et de celui 
de Dijon , 1766,3 vol. /»- 12, 

MANissTER,(le) professeur 
d^kumanités à Caen , est au- 
teur des poésies suivantes : 
Ode sur la mort de M*^*. le 
Dauphin , 1766 , /V8^. — Id* 
sur la mort de M*"^ la Dau* 
phine , 1767, in-^^.-^îd. sur 
te Rappel de M. de Broglie,. 
i768,in:8^.— /rf. sur la Mort 
de la Keine, 1770, i«-S^. — 
Stances sur les avantages de 
la raédiocrilé et de la vie 
champêtre, 1770, i/i-i>^« —, 



26o M A N 

liouî» XV ♦ protecteur des 

sciences et arts, poëme, ^772, 

MANNEVIttETTË, (d*Afï11S 

de ) correspond, de la ct*dev; 
acad. des sciences , a donné : 
le Nouveau quartier anglais , 
où Description d'un nouvel 
instrument pour observer la 
nouvelle latitude sur mer, 
1739, z;î-I2. — Routier des 
côtes des Indes orientales et 
de la Chine , 1745, //f-4®. — 
liC Neptune oriental, 1745, 
in-foU , 3* édit. 1775. — Mé- 
moire sur la Navigation de 
France , 1769, £«-4*. 

Manwory, (Louis) avocat 
ïié à Paris le 2 février 1696, 
a donné r Oraison funèbre de 
ILouisXIV, trad. du latin de 
Porée. — Observations sur la 
Sémiramis de Voltaire , 1740. 
— Apologie de la nouvelte 
trag. d'Œdipe. —Plaidoyers 
et Mémoires, 17 vol. in- 12. 

Manuel, (Louis-Pierre) 
avant la révolut. doctrinaire , 
homme-de-lettres, et insti* 
tuteur, depuis administrateur 
de la municipalité de Paris , 
procureur - syndic , et enfin 
membre de la convention na- 
tionale, naquit à Monfargis, 
et fut décapité à Paris le 14 
novembre 1793 (an II), à 
Tc^gè de 40 ans. Cet homme , 
plus fameux par ses actions 
révolutionnaires que par ses 
ouvrages, doit être considéré 
tous ces deux rapports. Ma- 



WJlS 

nue) était né smis fettone; em 
» sortant du oo)lë|çf, it e»tra 
chez les I)octriaaiire&, et fut 
professeur dans 011 de tettrs 
oittéges. Dans^son ^/M^/nm- 
çaiH , il raconte Taflecdoie 
saivàiif e sur un v>oyagecf u'il fit 
à Montband pour voir BufiG^Ot, 
A J'osai ( jeune encore (dit-i>), 
lui porter mes préflaices liité^- 
raireSi A son approche, ienae 
rappelai ce qu il avait ait de 
Yhommê. C'était comnie pro* 
fesseur d'un collège voisin que 
je venais lui démer nu ex^« 
cice sur l'histoire natqrette. 
Mon tribut était en vers , q»e 

{*e ereyais bons; mais^ on nûk'a 
)ien appris depuis qu'il n'y a 
de bons vers que ceux ^i se 
relisent. Je mo livrais au plai« 
sir qu'il y a d'entreteaii* on 
grand homme. On m'appelle; 
c'est mon chevalquise meurt.. 
Il est mort. Un ami me L'avait 
prêté ; . il ^n'était point assez 
riche poiM* le perdre, il m'en 
eût coûté ma bibliothèque 
pour le payer. J'étais trop fier 
pour qu on s'apperçût de mon 
embarras, et mon Mécène, 
était trop généreux cour ne 
pas le deviner. Le dîner me 
consola ; je le partageais avec 
le prince de Gonzague et une 
de ces femmes rares qui, pour 
s'occuper , n'ont besoin ni de 
navette ni de cartes. Le soir , 
quand je voulus partir , je 
trouvai une voiture à mes or- 
dres, et même le P. Ignace. 
Ce fut ce respectable curé , le 
témoin et le ministre des 
actions généi:euseâ desonsel'ï 



M A W 

fHeitr, (ftti me confia, comme 
im Mopet y attç je neseFa^ pas 
le pi^enster à annoncer le mat- 
heur de mon compagnon de 
vo3rage>^. Cette anecéote rap- 
pelle à4ahfot8 un acte de bien- 
faisance d*un des plus beauic 
génies qui ay ent honoré la 
France , et une des premières 
époques de la vie littéraire de 
Manuel. Celui-ci ne fut pas 
)aag*témsdoetrinaire.II quitta 
cette congrégation, pour faire 
des éducations particulièresv 
Ce genre ' de vie lui ajrant 
paru monotone et gênant, il se 
livra entièrement à son goût 
pour la littérature. A la eui- 
tare des lenres, il joignit le 
commerce dangereux des li- 
vres défendus. Une brochure , 
qui se vendait sous te manteau, 
le conduisit à la Bastille , oà 
il resta trois mois; Au 14 juil- 
let 1789, il se réunit aux élec- 
teurs , et lors de l'organisation 
de la municipalité dont Bailly 
fut nommé maire, il obtint 
une des places d'administra- 
teur de la police. Ce fut pen- 
dant le tems cfn'il exerdait ces 
fonctions qu'il recuelHil tou- 
tes les anecdotes scandaleuses 
qu'il a données depuis au pu- 
blic, dans lin ouvrage en % 
vol. , sous le tit-re de-i^ Polke 
devaiiéf. Cet le prodnction, loin 
d'inspirer de ) estime pour son 
auteur, révolfatoufeslesamés 
honnêtes. Au renouvellement 
de la municipalité, Manuel 
réunit la maiorifé des sufiVa* 
ges^our la place de çroeurenr 
de lacommune. Ce tut àcette 



M A N 



2;6t 



époquequ'il publia les Lettrés 
origiinates de Mirabeau. Il s'é- 
leva alors quelques doutes sur j 
les naojrens que Manuel avait 
employés pour se procurer ces 
Lettres ; mais le crédit que 
lui donnait sa place , impo^ 
sa silence. Manuel avait un 
amour - propre sans bornes. 
Comme il avait vécu avet 
quelques gens de lettres, il 
se croyait un des plus grantfe 
écrivains du siècle. La manie 
delà philosophie , non decelle 
quireqdieshommes meilleure 
et CfVki fardontie lés errears , 
mais de celle qui veut tout 
détruire, était sa passion do* 
minantew lien voulait strrtotift 
aux prêtres; sans cessç il les 
poursuivait; leurs cérémonies' 
excitaient son indignation; il 
ne pouvait souffrir qu'on exer- 
çât le cuite catholique; et Ton 
se rappelle, à cet égard, sa 
fameuse Lettre circulaire à t 
Focoasion de la PèteDîéu. En 
fiattiant le peuple, et en se di- 
sant l'ennemi des rois. Manuel 
était parvenu à se faire regar- 
der comme undesplusardeiis 
défenseurs de la liberté. Nous 
ne te suivrons pas dans toutes 
les époques de sa vie poli- 
tique; nous novis bornerons à 
en recueillir les principaux 
traité. Manuel était procureur 
de la commune au 26 juin 
X792. La part qu'il fut acousé 
d'avoir pris aux événemens 
qui eurent lieu à cette épo- 
<{ue , lui fournit l'occasion de 
fouer un grand rôle et d'ac- 
quérir une grande popularité. ^ 



2f a M A N 

Mauuel était encore procu- 
reur de' la commuue au lo 
août , et jfl s attribuait en par- 
tie les succès de cette journée. 
A l'époque à janiais exécrable 
des 2 et3septembre> ii parut 
eâécharpeaux portes des pri- 
sons o^ Von assassinait. Il l'a 
avoué lui-même, puisqu'il a 
dit que s'étant transporté à la 
Conciergerie , il avait vu à la 
porte deux cadavres chauds. Il 
paraît qiue les moyens qu'il 
emplpya pour empécber ces 
atrocités, n'étaient pas bien 
pxûssans , car elles furent con- 
tinuées. Quelques jours après 
Manuel tut nommé, député à 
la convention , et s'attacha au 
parti de la Gironde. Quoi qu'il 
en soit des motifs qui le déter- 
minèrent , ii est certain qu'il 
s'attira la haine de la faction 
de Marat, qui jura sa per4e. Ce 
fut à l'époque du jugement de 
Xouis XVÏ,que les animosi- 
tés se réveillèrent et éclatèrent 
avec la plus grande force. Ma- 
nuel , qui était à celte époque 
un des secrétaires du bureau 
de la convention , se trouvant 
chargé de recueillir les votes 
pour et contre I fut accusé 
d avoir emporté la liste, et 
d'avoir mis une partialité mar- 
quée daus cet te opérât ion» Ces 
soupçons donnèrent lieu aux 
scènes les plus scandaleuses 
dans le seia de l'assemblée. 
Manuel se voyant poursuivi 
a vep acharnement , résolut , de 
domier sa déniission : il la 
domt^^en efiët,quelques jours 
après, et se retira à Montiurgis. 



M AW 
Il ne fut pas long-tema dmis 
cette ville salis y ^proiwier des 
dé^grémens de la fatt deâ 
agepsde la faction <fui; l'avait 
chassé de la conventiQ^, X«es 
insultesiurent portéesau point 
m\i[ se vit «xposé à perdre 
la vie. 

Manuel , averti par la dan- 
ger qu'il avait couru , prit lu 
parti dese dérober à.taus les 
regards. Il vivait dan3 la re* 
traite et ignoré, lorsque, pem 
dant le règne de la f erreui:, il 
fut arrêté , conduit à la Con« 
ciergerie,èt condamné le len- 
demain à mort. Manuel a pu** 
blié les ouvrages suivanst 
Lettre d'un officier des gar- 
des du cQrps , 1786, i«-8*** —I 
Goup-d'œil philosophique sur 
le règne de S^-touis.» 1786 ^ 
ia-b*?. — L'Année fr^ançaise ♦ 
ou Vie^ des hommes qui ont 
honoré la France , pour tous 
les ^. jours de l'anuéév, 4 voL 
zA-i;^. Cette compilation au- 
rait pu être trèsrintéressante ; 
mais le style eu est bizarre , 
affecté et ridicule.. Elle est 
semée, de réflexions triviales 
et péc^anlesques, qui donnent 
la mesure du talent du com^ 
pilateur. ^- Les Voyages de 
l'opinion , journal. — La Po- 
lice, de Paris dévoilée, 2VoK 
/V«nB^. Nous avons déjà jugé 
cet <))ivrage scandalipj^iç , qui 
prouve que Téditeur était peu 
jalpu?^ démériter restime pu* 
blique/ — Lettres originales 
de Mirabeau, écrites du don*» 
jou de Vin€jennes, pendant les 
êm^'^'J7TJ * ^7^ 4 vol. 



M A N 

In^\ i^z* Nous ne dirons 
r4en ûeae recueil qui appar- 
tiédt) à-'iin homuta* célèbre ; 
nMirs;la préface que l'édiieur 
Manuei.y a mise , est ua aiio* 
nameut de folie et^d'extrava- 
gailce.i<^^ Opinion .de Manuel 
qui a'aime<paslesToi3y.i7Q2, 
in ^&.i -^Le« rea sur la xévolu- 
lioxi , recueillies .par un ami 
de la. constitution, l'jgs^ inr^^< 
•«— Des .Lettres , des' Fam- 
phlelav^lc. 

- .Manuel 9 né à Draguignan 
en. 1760 , chargé , dans la dlvi- 
aioade Tinstruclion publique 
da mibistère deil'iittérieur., 
du travail relatif^, à l'enooura-. 
^emeat des sciences' et des 
ksitres^; ^fesseuriaux écoles 
centrales du .département de 
laâéine, de la société d'his- 
toire naturelle : dd: £afis , . a 
pédieé 9 -pour TEiicydopéditi 
piéihodique , Àe^^géoÀcalités 
historiques de leutomologie. 
Jl a publié : TK^e deia na- 
ture eu général-Qt de^ l'Iiom- 
xoè en particulier , .considérée 
dand' ses rapport? ^avec Tin»- 
tçuct, publique • in-ô^» an II , 
imprimerie du Cer<^Ie,sdoial. 
-*•• Abécédaire , contenant 
riii»toire naturelle des ani- 
maux d(3s plus Qoimuji .^ mora- 
Jisée et mise à la poi^kéé de 
l'enfance , i/i-fi2, 9U Itl ^ chez 
Dufart, ^^ La Pçirpla,{ïoéme 
en quatre médMatioqs; zViS 9 
an lY, che9 , J>ufart. — 
jManuei des autorités ooosti- 
tuées avec un discours sur 
les. institution» sociales , gros 



M AN 263 

i/i-i8 , an V , chez Diifart. 

Marab AIL ( L. de) a donné : 
Le Catholique par raison, ou^ 
Preuves démonstratives de la 
divinité de la religion catho» 
lique»J79ifm-i2. 

MaHaiy., (D. Prudent ) bé-' 
nédictin, né à Sezanne en 
Brie ^ mort ea 1762 9 a donné : 
Une.éditioaides œuvres de. 
S.'.-Cyprien,';. il a eu beau-, 
coup de part à celles de S^- 
Basile at de.S^-Justin.— Di- 
yinita^^domim Jesu^Christi ma^ 
nïfestatfi, in sCripturis €t,tradi'- 
tionèm 1746^ in-foh — La Di- 
vinité de, nptre-seigneur Jé- 
sus-Christ prouvée contre les 
hérétiqAies» 175I9 3 vol. /Via. 
— .LaS^tmede récriture, 
et de» pensés sut l63 guérL!H)ns 
miraculetisesk) 1^7^49 in- 1,2.^^ 
Left: «Grandeurs de Jésus« 
Christ et la Défense de sadin 
vinité,' i757^?Via* 

Marat 9 ( J.P. ) médecin ^ 
nommé après le 2 septembre 
1792 » membre de la conv^u^ 
lion* nationale , naquit à Qe^ 
nève • iet fut poigiiardé par 
ChàrioUe Corday, à Paris Je 
i^ juillet i7;93^Si çen[^j3ire^ 
altéré .de.s^ng humaÎQ, .nV 
vait pas cultivé les sciences , 
et publié .plusieurs ouvrages^ , 
naii4.nou»<$e.i^ons bien gar^é^ 
de;SQpiIler notre ouvrage eii 
y . inséiMt. ^on nom; mai^ , 
sous ce. rapport , on noii^ fe- 
rait un reproche de l'oublier. 
Avant la révolution , Maji^at 



jb64 m a R 

était le plus vil d«s intrigam. 
Il érait sans cesse dan» les an- 
ti-cbiambre» des grands , et 
Ton essore qoe jamais soUici- 
teur ne fut plus Tampant et 
pl«s bas ique lui. Ses voyages 
en AngletetHPe , «I ses liaisons 
avec rini'ame duc d'Orléans , 
, ne pertKie^ttent pas de doMer 
qu'il ne fût rinstruaientides 
eunemisdela Firance. Auotm 
scélérat , dans aiueisii tems et 
dans aucun pays , n'a prêché 
le crime et conseillé les for* 
faits avec une audace «usai 
révoltante que Maint. Chaque 
jour il invitait le |«ttplB au 
pillage et à l'assassiAal. Bour 
peindre son mx^ atroce , il 
Suffira de rappeler qne le s, 
septeinb. 179^ ^ pendant qu'on 
égorgeait dans ks prisons , il 
demanda k panrôle dafna une 
assemblée«ombf#crae^ et dit : 
€i ON^otis roâchons M naonient 
ff de^anver la patrie; pour y 
» parvenir prompiement ^ ii 
i> faut que tous les bons ci- 
1» toyensdéterminent tousles 
» domestiaues à dénoneer 
n leurs maures ,veB tcNir pFo- 
n mettant le secret ^etrécom* 
>► pense >». Ce fut pobr payer 
un aussi beau jséie^ftie Marat 
fui nomané par sa faction dé- 
puté à la conventiOAé Ceux 
quiroptvti déshotaoter la tri- 
bune de cette assemblée^ oui 
l'ont reticontré hai«nguam les 
groupes , et qui l^omt vu sur- 
taut'prénder l<es^lubsdéa jar 
tobins et de3K;ordeliers,peu* 
vent avoir une idée de ses fu- 
reurs, et du désir qù'il-av^ak i 



MAI. 

d'inonder la France d« âi&g 
deaes isalheoreiiâc habilam. 
Ce aniàMtni » qui mérkait le 
pluscraeA s«ppitoe, périt pw 
la meân d'une fename qui aa« 
ratt dùitaiis^au bcmrreail le 
soin d^ pvnir ses forfaits. Ce 
cfae la postérité ne voodca 
jamais orbîre, c'est ^ue ca 
soétérM a eëleau les htamears 
d u iBautbéen , et ;que ses oook 
pliocs l'aat aderé comme une 
divinité. C'est sans dèu^eici 

?[u'ou peut dire, que quelque- 
bis lé vrai n'est pas vraisem- 
blable. On ade Marat les ou- 
vrages suivans : i>e l'Homime 
ou desiPténcipes et des lois de 
r-ictftuenoë cte i'aaae sur le 
cerps iet du corps sur l'mne , 
177^5 a v^al. é^îz. -«* Décou^ 
verte sur le feu-, féleotricité 
et la lumière-^ I779f ^a-fi^. — 
Déceuvertes sur la litmiére , 
Londres, rjBo^ iu^ff^^ — 
!RechaiseiiAs 4inr Télec^icité « 
178a, ia*^**. — Mémoire aoc 
l'électricité nikédicale, ïlouea, 
1784 , Ja^ë^ -A- Observations 
de M. l'amateur Avec à M. 
l'abbé SoMsi 1785, w-8\~ 
Notions élémentaires d'opti- 
que, 1784, za4î**. -^ Mp«N 
velles découvertes sur la l«r« 
mière, 1788, iii-8**.-*-iL'Amî 
du çenpte, 1789. — iDéiidaM 
ciation qonitie M. Neciser ^ 
1789, m-8^ — Appel à la 
nation, ifjg^^ fa-8*^. ^— Nou* 
velle dénonciation contre M# 
Wecker, etc., 1790, i«-8^ — 
Les Charlatans modernes , 
1791, itt'W^. ^- Opinion sur 
le jugôment^ de- Louis XVI > 

I792*' 



r 



X792.B«aucoup de pamphlets, 
où il distillait chaque jour 
le fiel dont son ame atroce 
était abreuvée, 

Maabault , mort en 1781 , 
a donné : Essai sur le com- 
merce de Russie, 1781 , f/i-8^ 

Marbode, évêquedeKen- 
nés, naquit à Angers, et mou- 
rut en 1 123, àÔ8ans. On a 
de lui : Six Lettres , et plu- 
sieurs ouvrages recueillis par 
Z)om Beaugendra , et impri- 
més à Rennes eu 1708, à la 
suite de ceux d'Hildebert , 
i/ï-fol. 

Mahbois, ( Barbé de) 
ci-devant intendant des Isies 
françaises «o us le Vent, mem- 
bre du conseil des anciens , 
proscrit et déporté au t8 fruc- 
tidor. On a de lui: Essai sur les 
moyens d'inspirer aux hom- 
mes le goût de la vertu , 1769, 
ift'SP. p— La Parisienne en 
province , Amsterdam, 1769» 
f/i-8°. — Juliaue , conte , trad, 
de l'angl., Paris, 1769, i/i-12. 
— Socrate en délire, trad. de 
l'allemand , de M. Wieland , 
1772, in- £2. — Essais de mo- 
rale , 1772 , m- 12. — Etat des 
finances de Saint-Domingue , 
1789 , 7/1-8®. — Réflexions sur 
la colonie de S^-Domingue, 
fn-8®. — Plusieurs morceaux 
de littérature et de critique , 
dans le Journal encjclopéd. 

Marc , prêtre à Nancy , est 
auteur de l'Eloge historique 
Tome ir. 



M A R aèS 

de S*«.-Jeanne-FrançoIse de 
Chantai, 1778, m-S®. 

M arc a , (Pierre de) d*uno 
famille ancienne du Béam » 
originaire d'Espagne, prélat 
spirituel, savant auteur de 
plusieurs bons ouvrages, a 
laissé dans toutes les actions 
de sa vie l'empreinte de Tam- 
bition et de l'intérêt qui 1^ 
dominaient «Quand Marca 
dit mal (dit l'abbé de Longue- 
rue), c'est qu'il est payé pour 
ne pas bien dire, ou qu*il es* 
père de l'être ». Après avoir 
travaillé avec succès au réta- 
blissement de la religion ca- 
tholique dans le Béarn, il eut 
pour récompense une charge ~ 
ae*président au parlement de 
Pau en 1621 , et celle de con- 
seiller-d'état eu 1639. Etant 
magistrat , il donna le fameux 
Traité de Concordia saeerdotii 
ezimperii^ où il défendait aveo 
chaleur les libertés de l'Eglise 
gallicane; mais étant devenu 
veuf, il entra dans les ordres 
pour faire plus sûrement et 
plus rapidement fortune. Il fut 
nommé à l'évêché de Cou^e- 
rans, et il éprouva que les dé- 
marches que l'ambition fait 
faire, ne tournent pas toaj'oura 
à l'avantage des ambitieux. 
Le pape se souvint de sox^ 
Traité de Concordia saeerdotii 
et imperii^ et il refusa de& 
bulles à l'auteur: alors celui-ci 
dans un autre ouvrage expli- 
qua , de la manière la pUis rap^- 
prochée des prétentions ultra- 
moutaines, ce qu'il avait dit 

34 



a66 M A R 

de plus fort en faveot des li- 
bertés de r£giise gallicane, 
et tâcha d'accorder le sacer- 
doce avec l'empire. On pré- 
tend même , que pour méri- 
ter la pourpre, objet suprême 
de son ambition, il dicta, 
quelques mois avant sa mort, 
au fameux Baluze, son se- 
crétaire , son ami et L'héritier 
de ses manuscrits , Un traité 
de l'in^illibilité du pape. 
Dtant en Catalogne, où il 
était chargé d'une commis- 
sion difiiciie et délicate , il y 
tomba malade ; on fit des 
vœux publics pour sa santé ; 
sa récompense fut l'archevê- 
ché de Toulouse, qu'il eut en 
1653; il fut fait ministre d'é- 
tat en i658 , et enfin arche- 
vêque de Paris en 1662. Il dut 
ceUe dernière dignité au :^èle 
qu'il affecta contre le jansé- 
nisme : ce fut lui qui dressa 
le premier le projet d'un for- 
mulaire où les propositions 
de Jansénius seraient con- 
damnées. Il ne jouit pas long- 
tems de la r-écomponse qu'il 
avait obtenue; il mourut le 
jour même où les bulles arri- 
vèrent, en 1662, à 68 ans. 
Voici la liste de ses ouvrages : 
Dé Çoncordia sacerdotii et im^ 
perîi , dont la meilleure édi- 
tion est celle qui fut donnée 
après sa mort par Baluze, 
Paris, 17C4, i«-fol. — His- 
toire de Bearn , f«-fol. , Pa- 
ris , 1640. — Marca Hispa- 
nica^ 1688, i/x-fol. C'est une 
descrîpt. savante et curieuse 
de la (Jatalogne , du Roussil- 



H AR 

Ion et des frontières. •— Dh" 
sertatio deprimatu Lugduntmi, 
1644, in-è^. -^Relation de ce 
qui s'est fait depuis 1653, dans 
\g& assemblées des évoques , 
ausujet des cinq propositions, 
Paris , 1657, fn-4®. — Des 
Opuscules, publiés par Ba- 
luze en 1669, 111-8®. — D'au- 
tres Opuscules mis au jour 
par le même, en 1681, i;x-8% 
— Un Recueil de quelques 
traités théologiques , les uns 
en latin , les autres en français, 
donnés au public en 166&, 
zn-40, par l'abbé de Faget, 
cousin-germain du savant ar- 
chevêque. 

MAHCANDiEaa pubh'ë : 
Mémoire sur une nouvelle 
manière de traiter le chan- 
vre , 1767 , i/i-xi. — Traité 
du chanvre , 1758 , m-12. — 
(Questions importantes sur 
1 agriculture et le comnaerce , 
1706 , zn-12. 

.Marcassus , ( Pierre de ) 

né en Gascogne vers 1584, 
fut professeur de rhétorique 
au collège de la Marche i 
Paris , où il mourut en 1664* 
On a de lui des histoires, des 
romans et des pièces de théâ- 
tre, qui sont indignes de par 
raitre, même sur un théâtre 
de collège. Ses autres ouvra* 
ges ne valent pas mieux. On 
a aussi de lui des traductions 
qui sont au dessous de celles 
de l'abbé Marolles , son ami : 
c'est-à-dire, qu'elles sont ca 
que nous avons de plus mau-- 



i^îs dans notre littérature. 

Marcei. , ( G. ) né près de 
Bâyeux, entra chez les pères 
de rOratoire et en sortit quel- 
que tems après, pour remplir 
la place de professeur d'élo- 
<(uence au collège des Gras- 
«lus à Paris. Ce fut dans ce 
collège que lui arriva l'aven- 
. ture rapportée dans le dic- 
tionnaire de Bayle , au mot 
Qodcfroi Hermanu II était près 
ide réciter en public l'oraison 
funèbre du maréchal de Gas- 
sion , quand , sur la plainte 
d^ua vieux docteur, il lui fut 
défendu de la part du recteur, 
de prononcer dans une uni* 
versitécatholique,réloge d'un 
homme 'mort dans la religion 
protestante. L'amour de sa 
patrie le rappela à Bayeux , 
où il fut chanoine et princi- 
pal du collège de cette ville ; 
enfin voulant se reposer des 
fatigues de ce pénible emploi , 
il se retira en 1671, dans la 
Gure de Basly près Caeu , et 
y mourut en 1702 , âgé de 90 
ans* Il était de l'académie de 
Segrais de cette ville. C'est 
par ses conseils que le poète 
J^rébeuf, sou ami, entreprit 
la traduction de la Fharsale 
de Lucain. Il a laissé un grand 
nombre d'écrits en prose • et 
en vers latins et français. 

Marcel, ( Guillaume ) 
avocat ati conseil, natif de 
Toulouse, mort à Arles, com- 
missaire des classes, en 1708, 
à ti an», est auteur : de THis* 



M AR ^ 

toîre de l'origine et des pr6* 
grès de la monarchie {ran-* 
çaise , en 4 voXAn^xz ; -^. de4 
Tablettes chronologiq. pou*, 
l'histoire profane» i/i-ia ; —* 
des Tablettes chronologiques 
pour les affaires de l'église, 
in-^. Marcel avait le génie 
de la négociation* Ce fut lui 
qui conclût la paix d'Alger 
avec Louis XI v en 1677 , et 

Ïui fit fleurir le commerce de 
rance en Egypte. 

MARCËWAt De GfitJY est 
auteur d'une Dissertation sur 
la gravure , 1766 , in-^. On 
lui doit aussi : Idée de la.gra» 
vure, 1764, fn-4^ — ^ Essai 
sur la beauté , 1770, m-8^ 

Marghan , oculiste à Ni^' 
mes , est connu par des Mé* 
moires sur les maladies de& 

S3UX les plus fréquentes ^ 
îmes, Î704, z«-i2; et par 
des Observations sur un nou'» 
veau moven de prévenir et 
d'éviter 1 aveuglement qui a 
pour cause la cataracte , Nî* 
mes, 1784, i/i-B*. 

Marchand , ( Prosper ) fut 
élevé, dès sa jeunesse , danà 
la connaissance des livres» Il 
était en correspondance avec 
plusieurs savans, entr'àutres 
avec Bernard^ continuateur 
des Nouvelles de la républi- 
que des lettres. Marchand aU 
la le joindre en Holjande* 
pour y professer en liberté 
la religion protestante qu'il 
l avait emJ7rassée« Il y continnii 



af8 



M AU 



quelc{.ue tem» la librairie ; 
mais il quitta ensuite ce com- 
merce pour se consacrer uni- 
quement à la littérature. La 
connaissance des livres et de 
leurs auteurs, et l'étude de 
l'bist. de France , furent tou- 

Î'ours^B occupation favorite. 
[1 s'y distingua tellement , 
qu'il était consulté de toutes 
les parties de l'Europe. Il fut 
aussi un des principaux au- 
i ""urs du Journal littéraire. Ce 
savant estimable mourut dans 
un âge avancé en lySô. On a 
de lui : L'Histoire de l'Im- 
primerie , ouvrage rempli de 
discussions et de notes , qui 
parut en 1740 9 à la Haye, 
f/t-4^— Un Dictionnaire his- 
torique, ou Mémoires criti- 
ques et littéraires , imprimé à 
la Haye, en lySS, en % petits 
vol. in-fol. — Une nouvelle 
édition du Dictionnaire et 
des Lettres de Bajrle ; du 
Çymhalum mundi ^ etc. 

Marchand ,( Jean«Henri) 
CL -devant avocat et censeur 
royal, est connu par plusieurs 
l)agatelles littéraires , en prose 
et en vers , écrites d'un style 
aussi pétillant d^esprit que de 
gaieté. Il parait qu'il s'était 
lait de la littérature un amu- 
sement plutôt qu'une occu- 
pation. Ses principaux ouvra- 
fes sont : Requête du curé de 
'onienay au roi, 1745 , i/2-4^ 
— • Avis d'un père à son fils , 
1751 , i/i-i2. — Requête des 
sous - fermiers pour le con- 
trôle des billets de confession, I 



M A R 

1752, //i-B°. —Mémoire poinr 
M. de Beaumanoir, au sujet 
du pain béni, lySé, m-8^ — 
Le Commerce commerçable 
ou ubiquiste, 1756, fn- 12.— . 
Lettre à l'auteur de la Disser- 
tation sur la tolérance des pro- 
teàtanst I756,i«.i2. — L'En- 
cyclopédie perruquière,i757^ 
i/i*i2.— -Mon Radotage, I759« 
i/i-i2. — Essai de l'Eloge 
historiq. de Stanislas , roi de 
Pologne , Bruxelles , 1766 ^ 
i;i.8^ — Hilaire, critique de. 
Bélisaire, 1767, /«-la.— Les 
délassemens champêtr. 17689 
2 vol. /a- 12. — L'Esprit et la 
Chose, 1768, i/I.8^ — Re- 
quête des Fiacres, I768,zji-8^. 
—Les Panaches ou les Coif- 
fures à la mode.— Testament 
politiq. de Voltaire , iii-8**. — 
L'Egoïste. 

Marchand a donné : Fë- 
nélon, poëme , 1787, //ï-8^.— 
La Chronique, du Manège » 
178*, i/l-8^ — Les Sabats ja- 
cobites , 1791 , 2 vol. f/f-8*^» 
y* 3^- ^ 79^* — La Jacobinéide, 
1 792, in-8**. — La Constitution 
ne vaudevil. suivie des Droits 
de l'homme , de la femme » 
et de plusieurs autres vaude- 
villes constitutionnels, 1792 » 
in-8°. — Folies nationales , 
pour servir de suite à la cons- 
titution en vaudevilles 9 I792f 
i«-8**. 

Marc h an d, notaire à 
Chartres , a publié : Système 
nouv. sur Torigine des fie&i 
Chartres, 1776, /il-8^ ' . 



M A R 

Mauchant, (le) abbé. 
Ou a de lui : Entretien» de 
physique , 178a , f«-8^ 

Marche 9 ( Olivier de la ) 
Boui^uiguon , fut successive* 
ment page et gentilhomme 
de Philippe le Bon , duc dç 
Bourgogne, ensuite maître- 
d'hètel et capitaine des gar- 
des de Charles le téméraire , 
grand-maître d'hôtel de Maxi- 
zàilien d'Autriche , qui épou^ 
sa l'héritière de Bourgogne » 
et enfin ambassadeur à la cour 
de France après la mort de 
liOuisXLIl mourut à Bruxel- 
les en i5âi. On a de lui : Des 
Mém. ou chroniques « impri- 
més à Lyon en 1662 , et à 
Bruxelles en 1616, £«-4**. Ces 
Mém. inférieurs à ceux de 
Comines pour le style, leur 
sont supérieurs pour la sin- 
cérité.— Traités sur les duels 
et gages de bataille, in-8^ 
-r-Triomphe des dames d'hon- 
neur, i52o, zn-8^ et plusieurs 
autres ouvrages imprimés et 
manuscrits qui ne naéritent 
m d'être lus, ni d'être cités. 

MAftGHE-»GoX^RMONT , 

{IffïHce Hugari de la) ancien 
chambellan du margrave de 
Bareith , naquit à Paris en 
Z728 ,. et mourut à l'isle de 
Bourbon en 1768. Il avait 
beaucoup voyagé en Italie , en 
Allema^e , eu Pologne. On 
a de lui : Les Lettres d'Aza 
pour servir de suite aux Let- 
tres Péruviennes , m-ra- *-« 
Bssai politique ^uriesavan- 



M A ïl 



2^-gr 



fages que la France peut re- * 
tirer de la conquête de Mi- 
norque. *— Le Littérateur im- 
partial «journal qui n'eut point 
de suite. — Le journal étran- 
ger , dont le succès long-tems 
soutenu par son titre piusi 
que par ses auteurs, reprit un 
nouvel éclat entre les mains 
de l'abbé Arnauld , sous le 
titre de Galette littéraire. — 
Une Réponse aux difi^érens 
écrits publiés contre la comé- 
die des philosophes. — ^^Qtiel- 
ques épigrammes^-^Un Eloge 
du roi Stanislas , inséré dans 
le nécrologe de 17694 

Makche , ( de la) géogra- 
phe, est auteur d'un Tableau 
géographique et élémentaire, 
1790 y i«'fol. —Analyse hist* 
et géograph. des quatre part, 
du monde. 

Marcïlly ,( Laurent ) né 
à Conflans-sur-^Seine, le 31 
juillet 1731 ,- ancien bàilly , 
lieutenant-général de Pont- 
sur-Seine , ex-juge du tribu- 
nal civil du département de- 
la Seine , de la société libre 
des sciences , lettres et arts 
de Paris , a donné les ouvr. 
suirans : En 1755 , un petit 
roman sous le titre de Zelin- 
dor et Zaire, i vol. in-ia, à 
la Haie. — En 1768 , un Com- 
mentaire sur la Coutume de 
Troyes en Champagne , /n-ia. 
— En 1788 , sous le titre de 
l'Observateur français , ami 
de la patrie , seize lettres dont 
quatre furent imprimées et 



170 M A R 

dédiées à rassemblée natio- 
nale ; les douze autres fur^it 
donnée» en manuscrit^ et re- 
mises à la bibliothèque de 
rassemblée. Il est auteur de 
plusieurs autres ouvrages qui 
n'ont point été imprimés ^ et 
qu'il conserve en manuscrits , 
tels qu'un Dictionnaire cri- 
minel 9 un Recueil d'épita- 
piies, une Bibliothèque cham'> 
penoise, etc. etc. 

^ MiuicoNyiLi.K9 (Jean de ) 
naquit dans le Perche; il est 
connu par un Traité moral 
et singulier ^ intitulé : De la 
bonté et de la mauvaistié des 
femmes, i volzVjô^ Paris, 
1^76. On a encore de lui ; 
J)e l'heur et malheur du 
mariage, Paris, i564, ia-8^ 
-T- De la bonne et mauvaise 
langue , Paris , 1673 ^ i«-8°, 

Marcou VILLE, auteur dra- 
matique f. à Paris, est auteur 
4es pièces suivantes ; Tantale, 
parodie d'Omphale eh vau- 
devilles , 1752 , avec Favart. 
•r- Des amans trompés , 1756 
avec Anseaume.— Delà fausse 
aventurière , 1757. — De la 
petite maisoti, 1757. — De 
l'heureux déguisement , en 2 
actes , 1758. — Du maître 
d école ^ 1760. 

Mabculf£, moine français, 
fit , à l'âge de 70 ans , un re- 
cueil des foruiules des actes 
les pi u$ ordinaires, ouv. utile 
pour la connaissance de l'anti- 
quité ecdésiastiq* et de ThistÉ 



M AR 

des roîs de France de la !'• 
race t il est divisé en 2 livres. 
Le premief contient les» Char- 
tres royales , et le deuxième 
les actes des particuliers. Jé- 
rôme Bignon publia cette col- 
lection en 1613 , m-8**b avec 
des remarques pleines d'éru**' 
dition« Baluze en donna une 
nouvelle édit. dans le recueil 
des Capitulaires , 1677 , 2 vol. 
fn^foL crui est la plus exacte 
et la plti3 complète. Ou ne 
sait rien de positif sur le tems 
où il a vécu. 

Mare 4 ( Guillaume dô la ) 
poételdtin,t]é d'une famille 
noble dtf Cotentin en iNor- 
mandie. Apfès avoir été se- 
crétaire de plusieurs chan- 
celiers, il devint vers i5io tré- 
sorier et chanoine de Téglise 
de Coutances, oii il mou- 
rut. On a de lui deux pdëmes 
qui traitent à-peu-près de la 
mêpie matière ; l'un intitulé : 
Chintœra , Paris, i5r3, £«-4^. 
L'autre a pour titre: De tribut 
fugiendzs ; Vénère , Ventre et 
Phimâ^ Paris, i5i2^ iii-4^ 

MariJ, ( Philibert de la ) 
conseiller an parlement de 
Dijoti , très-versé dans la lit- 
térature et dans l'histoife , 
écrivait exi latin presq^'aussi 
bien que le président de Thou, 
sur lequel il s'était formé. Il 
mourut en 1687 , après avoir 
publié plusieurs ouvi'ages. Le 
plus connu est Comtnentarinf 
deSeUoBurgundico.ÇeiX YhisU 
.de la guerre de 163$^ elle 



M Aft 

fait partie de son HistorzcO" 
rum Burgundia conspectus , in- 
4^, 1689. 

Maiik,( Nicolas de la) 
doyen des commissaiFes du 
châtelet , fut ckargé de plu- 
sieurs affaires importantes 
sous le règne de Louis XIV 
qui lui fit une pension de 
2000 liv. La Mare mourut en 
1723 , âgé d'environ 82 ans. 
On a de lui un excellent Traité 
de la police , en 3 vol. z«-fol. 
auxquels le Clerc du Brillet 
en a ajouté un 4«. Desessarts 
a refondu l'ouvrage de la 
Mare dans son JDictiounaire 
universel de police, dont il 
a donné huit vol. i«-4**. et il 
y a ajouté toutes les lois pos- 
térieures. 

*■ 

Marre , ( N. la ) ex-abbé , 
né eu Bretagne , mort en 1742, 
poète qui u était ni sans esprit 
ni sans talens, mais à qui 
une vie dissipée ne permit 
pas de s'élever au-dessus de 
la. médiocrité. On remarque 
4ans sa Zaïde, reine de Gre- 
nade, de l'ordre dans le plan, 
de l'intelligence dans la dis- 
tribution des scènes, du na- 
turel et de la vivacité dans 
le^ idées et les expressions, 
du sentiment et du pathé- 
tique dans les situations. La 
pastorale de Titon et l'Aurore, 
juise en musique par Mon- 
donville , est uue production 
posthume de la muse de La^ 
,2narce. Le musicien y a fait 
4es cluoigeiaens qui Tout rea- 



M A R ±7r 

due un des tablenux les plu» 

Pompeux de notre théâtre 
irrique. Nous ne parlons pas 
despièces fugitives de ce poète, 
assez indignes d'être recueil- 
lies. 

Maréchal, (Pierre-Syl- 
vain ) ci-dev. avocat , garde 
des livres de la bibliothèque 
Mazarine , né à Paris en X7Ôo« 
On a de cet écrivain les ou- 
vrages suivans : Des Berge- 
ries , î 770 , £«- 12. — ^Le Tem- 
ple de l'hymen, 1771 , în-iT^ 
— Le prix provincial de l'ar- 
quebuse de Montereau, 1773» 
z«-i2. —La Bibliothèque des 
amans , 1777 , in- 16, — Le 
Tombeau de J. J. Rousseau ^ 
1779 , f/ï-8^ — Le Livre de 
tous les âges , 1779, i/z-ia.— 
Dialogue entre l'almanacU 
royal et l'almanach des Mu- 
ses , 1781 , in-i2. — L'âge 
d'or , 178a , f«-i2. — Les li- 
tanies de la providence com- 
mentées, 1783, in-i2. — T Li- 
vre échappé au déluge , 1784, 
iit-i2. — Becueil de» poètes 
moralistes français , ou choix 
des quatrains moraux, Paris « 
1784, a vol. zn-i8. — Cos- 
tumes civils actuels de tous 
les peuples , 1784-85 , in-^^. 
^- Les actions célèbres des 
grands hommes de toutes les 
nations, quatres livr, 1787.— 
Tableaux de la fable, 1787 4 
etc. — Paris et la province ^ 
ou choix des plus beaux mo- 
numensd'architect. en France^ 
I dessinés car Sergent , accom- 
I pagnes d un texte explicatif. 



2j% M A R 

1787 ,. etc. — Histoire de la 
Grèce, représentée par fig. , 
accompagnée d'un précis his- 
torique, 1788, 4« livr. 1789. 
— Catéchisme du curé Mes- 
lier , 1 789 , in - 8®. — Diction- 
naire d'amour, 1787, f«-i6. 
— Le Panthéon ou les fig. de la 
fable, avec leurs histor., 1791 , 
in-8^, — Almanach des honnê- 
tes gens, 1793, — Des anec- 
dotes peu connues sur les jour- 
nées du 18 août, 2 , 3 septem- 
bre, 179a, i-a« éait. 1793, 
wi-i6,-^ Almanatjh républi- 
cain, 1793» f;i-i6. — Etren- 
nes de la république franc. , 
1703, w-8*. — Décades du 
cultivateur, 2 vol. in-i8. — 
Il a encore donné les expli- 
cations à l'œuvre suivant , 
Savé par Fr. Anne David: 
iuseum de Florence ou col- 
lection des pierres antiques, 
statues et médailles de la gal- 
lerie et du cabinet du grand 
duc de Toscane avec Mulot , 
6 V. f «-4**.— à l'Hist. de France, 
depuis l'élection de Fhara- 
mond jusqu'à nos jours , re- 
présentée par fig. avec Guyot, 
J795, 5 vol, in-4 . — Le voyage 
de Pytagore , 6 vol. î/»-8** , 
an VI , ( 1798 ). — La femme 
abbé , I vol. fn-12. — Le Dic- 
tionnaire des athées , i vol. 
in^^". Paris , an VIII ( 1800 ). 
— ^Et d'autres ouvrages moins 
importans. 

Maréchal , dit la Marche , 
.(Nicolas ) né dans la Franche- 
Comté en 1746 , a donné : 
Le Tejnple de la critique , 



M A R 

Amst. 1772 , /«-12. II 8 tm- 
vaille à la traduct. du poëme 
de Trissin, et publié quel- 
ques vol. des lettres édifiantes. 

Marescaux, ( Louîs-Fr.- 
Jéseph de ) médecin , a pu- 
blié : Instîtutîones ehimieœ in 
thèses distrihutœ^ 1761 , f«-4*. 

Marescot. On a de lai : 
La Folie du jour. —La Folie 
de la nuit , 1764, /«-12. —La 
Brochure à la mode.— Origine 
du Cabriolet.— Titon et l'Au- 
rore. — Etrennes singulières, 
1758, /n-i2. — Lettre d'un 
Français à Londres , 1759 , 
m- 12. — La jouissance des 
sens , poëme en prose , 1760, 
i/z-i2. — Banquets poissards , 
1760, in '12. — Réponse de 
J*** à l'Epître d'une jeune 
Dame publiée par son mari , 
1760 , f«-i2. — Recueil com- 
plet dePiéces curieuses, 1765, 
/n-i2. — - Mahulem , ou le 
Philosophe oriental , 1766 , 
£«-12. — Le Prix du Baiser 9 
1768, f/i-i2, — Eloge de la 
blancheur , par un Charbon- 
nier , poëme en 4 chants, etc. 

Maret, (Hugues ) mëde* 
cin , censeur royal , secrétaire 
perpétuel de l'acad. de Dijon, 
correspondant dé la ci-devant 
acad. des sciences de Paris, 
etc. , naquit à Dijon en 1726 , 
mourut dans la même ville le 
II juin 1786, dans la 59® an- 
née de son âge. Après avoir 
.étudié la chirurgie que pro- 
fessait son père ^ il se livra à 

la 



M A R 

la médecine , el fut aggrégë 
en 1753 au collège des méde- 
cins de Dijon. Trois ans après, 
il fut associé à l'acad. de cette 
Ville. Le jour de sa réception , 
'il iut uu Mémoire très-savant 
atîr les maladies hypocondria- 
queà et vaporeuses, dont il 
prouva que le sié^e était dans 
lès nerfs trop excités ou trop 
affaiblis. Il fut un de^ pre- 
miers à adopter la pratique 
de l'inoculation , dont il fit 
l'essai sur ses en fans eu 1762 , 
et il contribua beaucoup à eh 
répandre l'usage dans sa pro- 
vince. Il fut nommé secrétaire 
de l'acad. en 1764, et dès ce 
moment elle parut animée 
^*an nouvel esprit. Il encou- 
ragea ses membre^ par son 
exemple et ses conseils , à se 
livrer davantage à Tétude des 
sciences, et publia le Recueil 
des Mémoires de cette com- 
pagnie , à qui la physique , et 
particulièrement la chimie , 
ont de si grandes obligations. 
lies travaux que lui imposait 
sa place de secrétaire de l'aca- 
démie, et qu'il étendit bien 
au-delà de ses devoirs , ne 
l'empêchèrent point d'en en- 
treprendre d'au très également 
utiles. Il remporta plusieurs 
pvïx endifféreirtes académies, 
entr'autres celui qu'avait pro- 
jiosé celle d'Amiens, sur ce 
sujet : Quelle a été L'influence 
des mtzurs de\França7s sur leur 
santé ? Maret est un des pre- 
ihiers qui ait écrit sur le dan- 
ger des inhumations dans les 
églises; dauber qu'il prouva 

Tome IV. 



M A R ^73 

ar des faits nombreux et par 
'autorité de la religion et dès 
lois, dans un Mémoire qui 
parut en 1773. I^ ^® s'était oc- 
cupé de l'acad. Je chirurgie, 
que dans un âge fort avancé. 
L'occasion lui avait manqué 
pour se livrer à cette étude ; 
mais , lorsque les Etats de 
Bourgogne fondèrent en 1775 
le Cours de Chimie de celte 
académie, alors il eut le cou-> 
rage de se ranger au nombre 
des disciples. Bientôt il fut 
asse? instruit pour conduire 
lès travaux du laboratoire, et 
il fut ùiême assez heureux 
pour y faire plusieurs ejtpé- 
rieiTces fines et Sélicates, que 
nul chimiste n'avait tentées 
avant lui.Lesvertusqùi avaient 
formé la trame de sa vie en 
marquèrent aussi la fin. De* 
puis 1760, il avait dirigé la 
traitement des épidémies de' 
la Bourgogne. Il venait de se' 
rendre à Jb resne-S^.-Mametz 
pour y chercher un remède à 
des fièvres malignes qui enle- 
vaient beaucoup de mond.e; il 
fut frappé lui-même du fléau* 
qu'il allait combattre , et après 
avoir lutté quelque tems , il 
succomba. On a de lui les 
ouvr>ages suivans : Tableau de , 
la fièvre pétéchiale maligne • 
Dijon, 176a, in-4*.— 'Elo|e 
historique de Rameau, 1760, 
in-8^ — Consultation au sujet 
d'un enfant que Ton prétend 
être né dans le commence- 
ment du 5« mois , 1768 , îft-l^. 
— Mémoire sur la manière 
d'agir* des bains d'eau douce 

35 



^74 M A R 

et d'eau de mer, 1769, i«-8^. 
— Exposé des expériences 
faites pour connaître si les fa- 
rines vendues par le meunier 
d'Ouche sont sophistiquées, 
Dijon, 177 1 , în-W*. — Mém. 
dans lequel on cherche à dé- 
terminer : Quelle influence 
les mœurs des Français ont 
surleursanté? 1771 , Amiens, 
2:772, i/i- 12. —Mémoire sur 
l'usage d'enterrer les morts 
dans les églises et dans l'en- 
ceinte des villes , Dijon 1773 , 
i/i-12. — Eloge de le Gouz de 
Gerland, 1774» gr*i«-4^ — 
Mémoire pour servir au trai- 
tement d'une fièvre épidémi- 
que, 1775, /»-8**. — Mém. 

Eour servir au traitement de 
i dysenterie , 1779 , //x-8^— 
Analyse de l'eau de Pont-de- 
Vesle, 1779» fn-ff*. — Mém. 
s^ur les moyens à employer 

Î)our s'opposer aux ravages de 
^petite-vérole, 1780, i/2-8^ 
— Eloge de Maret , maître 
en chirurgie à Dijon, 1781 , 
in-8^, — Beaucoup de Mém. 
dans la Collection de l'acad. 
de Dijon , dont il a publié le 
premier volume , dans lequel 
il a inséré l'Histoire de l'aca- 
démie, etc. 

Marets, (Roland des) né 
à Paris en 1594 , avocat , fré- 
quenta d'abord le barreau ; 
mais il le quitta ensuite pour 
la littérature. 11 mourut en 
1653 > âgé de 5q ans, regardé 
comme un bon humaniste, et 
un excellent critique. On a de 
lui un Kecueil de Lettres la- 



M A R 

tinea , écrites avec assez dé 
pureté, et remplies de re- 
marques de grammaire et do 
belles-lettres. Elles sont inti- 
tulées : Rolandi Maresii episto-* 
larum philologie arum libriduo^ 
Ces Lettres ne parurent qu'a- 
près sa mort en i656, puis ea 
16H6 , fn-i2« Il eut un fils qui 
fut également avocat. Il est 
souvent cité par Bayle« au-* 
quel it fournissait des Obser- 
vations et des Remarques , 
dont ce savant se louait beau- 
coup. 

Marets de Saint-Sorlin , 
(Jean des) frère du précédent^ 
né à Paris eu 1695 , fut un des 
premiers membres de l'acad* 
trançaise. Le cardinal de Ri- 
chelieu ^ qu'il aidait dans la 
composition de ses tragédies^, 
le fit contrôleur -général dd 
l'extraordinaire des guerres, 
et secrétaire - général de la 
marine du Levant. Il mourut 
à Paris en 1676^ chez le duc 
de Richelieu ,, dont il était 
l'intendant, à l'âge de 81 ans» 
Il a publié, outres plusieurs 
Pièces de théâtre : les Pseau- 
mes de David paraphrasés. •— 
Le Tombeau du cardinal de 
Richelieu, ode. -^ L'Office 
de la Vierge , mis en vers. — 
Les Vertus chrétiennes , poè- 
me en 8 chants. — Les quatro 
livres de l'Imitation de J.-C, , 
1654, fiz-i2 , très- mal traduits 
en vers français. — Clovis , ou 
la France chrétienne ,, eu 26 
livres , Elzevir , 1657 , fn-i£ , 
poëme sans génie. . — ^^La Cx>a- . 



M AU 

jCpJet3 de la Ïranche-Comt^. 
-^-Le Triomphe de la Grâce : 
c'est plutôt le triomphe de 
l'insipidité. — Esther. — Les 
Amours de Protée et de Phi- 
lis, poèmes héroïques, eto* 
X>es Marêts a publié en prose : 
lies Délices de l'esprit : ou- 
vrage, duquel on a dit qu'il 
fallait mettre dans VErrata : 
jyélices^ Usez Délires. —Avis 
du S^-£sprit au Roi : de tous 
ses écrits, c'est le plus extra- 
vagant. — Des Romans : en- 
tr'autres Ariane, production 
obscène et maussade en 3 vol. 
i/ï-i2. — Une espèce de Dis- 
sertation sur les Poètes grecs , 
latins et français. — La vérité 
des Fables, 1648 , en 2 vol. 
f«-8**. —* Quelques écrits con- 
tre les Satyres de Boileau , çt 
«:ontre les disciples de Jau- 
sénius. 

Marets, (Samuel des) né 
à Oisemond en- Picardie en 
1699 , devint ministre de plu- 
sieurs Eglises protestantes , 
puis professeur de théologie à 
Sedan et à Groningue , où il 
mourut en 1673, âgé de 74ans. 
Bayle faisait gradq cas de son 
savoir et de ses talens. Plu- 
sieurs de ses ouvrages ont été 

, réfutés par desprotestansqui 
estiment cependant son Colle- 
gium théologie um, Groningue , 
1673 , f/1-4**. C'est à lui et à 
Henri son fils ali^é qu'on doit 
l'édition de la Bible française^ 
imprimée en grand papier , 

, fn-tol. , Elzevnr, i6oq, sous 
ce titre : La aainte Bible fran- 



M A R 473 

çaide, édition nouvelle sur la 
version de Genève , avec léé 
notes d'e la Bible flamande 9 
celles de Jean Diodati , et 
autres , etc. , par les soins de 
Samuel et Henri des Marêts , 
père et fils, Elzevir, 1669, 3 
vol. i«* fol. — ^ On a encore de 
ce théologien un Catéchisme 
latin sur la Grâce , publié en 
i65i» 

Margonv( Guill.Plantavit 
de la Pause de ) né dans lé 
diocèse deBézieiQi, mourut eh 
1760. Cet auteur fit pendàilt 
quelque lems beaucoup de 
bruit par ses libelles et ses sa- 
tyres. Il en fit une contre leâ 
jansénistes qui déplut même 
aux jésuites. L'ouvrage avait 
pour titre : le Jansénisme dé- 
masqué. Margon ne fut pas peu 
surpris , ni peu mécontent de 
voir cette brochure très-mal* 
traitée daus le Journal de 
Trévoux par le P^Tournemine» 
L'abbé Margon a laissé la ré- 
putation d'un méchant. On 
dit que sa physionomie était 
l'image de son ame. Les libel-^ 
les qu'il répandait avec pro- 
fusion attirèrent l'attention du 
gouvernement ; il fut relégué 
aux îles de Lérins; et lorsque 
ces îles furent prises par les 
Autrichiens en 1746, il fut 
transféré au château d'If ; il 
obtint ensuite une demi-liber- 
té, à condition de vivre dans 
un couvent. Là , en faisant de 
petites méchancetés obscures, 
il se consolait de ne plus eu 
faire d'éclatantes; il troublait 



Tjh 



M A R 



du moins la petite sphère au î 
le renfermait. On a de lui 
plusieurs ouvrages écrits avec 
chaleur : Les Mémoires de 
Villars, 3 vol, i/x-12. —-Les 
Mémoires de Berwick , 2 vol. 
2/1-12. — Ceux de Tourville , 
3 vol. m- 12. — Lettre de ¥itz- 
Mpritz. — Une n^aûvaisQ bro- 
chure contre l'^cad. française , 
intitulée : Première séance des 
Etats calottns, — Plusieurs Bre- 
vets de la calot te. Margon eut 
beaucoup de part aux Satyres 
publiées sous ce nom. -—Quel- 
ques Pièces je Poésie. 

Marguerite de Valo^ls , 
reine de Navarre, sœur d« 
François !«% et ûlle de Cbarl. 
d^Orléaus, duc d'Angouléme, 
et de Louise de Savoie , na- 
quit à Angoulême en 1492 , 
et mourut en 1549 , à 57 ân3, 
au château d*OdosenBigorre. 
£lleépou9R en z5o9, Charles, 
dernier duc d'Alençon, pre- 
mier prince du sang , el con- 
nétable de France, mort à 
Lyon après la prise de Pavie, 
en i525. Margueritû, affligée 
de la mort de son époux, et de 
la prise de son frère qu'elle ai- 
mait tendrement, gt uq voya- 
ge à Madrid , pour y soulager 
le roi durant sa maladie. La 
fermeté aveclaquelieelie parla 
fi Charles - Quint et à ses mi- 
nistres, les obligea, à traiter 
ce monarque avec les égards 
dus à son rang. François I^' , 
de retour en France , lui té- 
moigna sa gratitude en prince 
sensible et généreux, il lap- 



M A R 

pellaU ordinairement sa Ml* 
gnonnt; il lut fil de tre^-grands 
avan4agea lorsqu'elle se nuiria 
en i526 à Henri d' Al bret, roi 
de Navarre. Jeanne d' Alhret, 
mère de. Heori ÏV^ fut le fruit 
de ce mariage. — Voici le 
portrait que fait decette pria- 
cesse, l'auteur de THUtoire 
de François I^'. ¥> Marguerite 

f>easait comme lui; elle aviûl 
es menées goùis, les luêmesi 
lumières et Te talent d'inspirer 
tout ce qu'elle sentait. Aux 
qualités héroïques, qui Sont 
les grands caractères , elle joi^ 
gnait les qualités douées , qui 
font les caractères ixiléressans. 
Daosles cercles, datts les Cètesy 
c'était une .feoime aimable y 
qjji aspirait à la eon(|uèf e des 
cœurs; dans son cabmet soli- 
taire., c'était un philosophe* 
sensible , qui sfs pénéti:iiit du 
plaisir de penser et de connaî- 
tre, et pour qui l'instruction 
était un besoin. Elle avait ua 
besoin plus noble encore., ce- 
lui de faire le bien; elle y 
joignait le courage plus rare 
d em^pécher le maClndulgente 
sans: mtérét , elle excusait les 
passions, souriait aux faibles- 
ses, et ne les partageait pas. 
£lle aimait passionnément et 
ison frère et les lettrés : les 
savadS lui étaient chers; les 
malheureux lui étaient sacrés; 
to usles humains étaient sQs frè- 
res , tous les ^rivains étaient 
sa famille; elle ne divisait 
point la société en orthodoxes, 
et en hérétiques , mais en 
oppresseurs et en opprimés». 



M A n 

Tandis que le syndic Béda 
euetlatt les hérétiques , et que 
lecouseillerVerjusIes brûlait ; 
tandis que des barbares égor- 
geaient desfous et menaçaient 
les sages , Marguerite conso- 
lait le rm mourant dans sa pri- 
son, négociait pour sa déli- 
vrance, et le conjurait par ses 
infortunes de prendre pitié des 
infortunés que te fanatisme 
opprimait ». — On a d'elle : 
Hepfameroaou les Nouvelles 
de la reine de Navarre, i56o, 
i/1-4** ( édition de Gruget ), 
Amsterd. 1698, 2 vol. i«-8*^, 
figures de Romainde Hoogue. 
Ce sont des Conttes dans le 
goût de ceux de Bocace, qui 
ont été imprimés de même à 
Amsterdam en 1697 , en 2 vol. 
in-S^ , fig. On y joint les Cent 
Nouvelle», Amsterd., 1701 , 
a vol. m-^J*, figures; et les 
Contes de la Fontaine , Ams- 
terdam , jr68.^ , 2 vol. m-8**, 
fi^. Ces quatre Recueils ont 
été réimprimés sous le titre 
de Recueil de Contes, d'une 
trèsrjolie édition , k Chartres , 
sous le nom de la Haye, 1733, 
8 volumes petit m- 12. —Les 
Marguerites de la Marguerite 
des princesses , recueillies en 
1547, //i-8^, par Jean delà 
Haye, son valet-de-chambre. 
On trouve dans ce Recueil de 
Poésies : Quatre Mystères, 
ou Comédies pieuses , et deux 
Farces. — Un poëme fort long 
et fort insipide , intitulé : Le 
Triomphe de l'Agneau. — La 
Complainte pour un prison- 
nien Marguerite avait un» fa- 



M A R. 277 

cilité singulière pour faire lés 
devises. Lasienneétaitlafleur 
de Souci qui regardait le so- 
leil, avec ces mots : Non infi- 
rîora secutus. Elle en avait une 
autlte; c'était un lys à côté de 
deux marguerites , et ces pa- 
roles à l'entour : Mirandufn 
naturœ opus, 

MARot7i»rr& Di Pra»cb , 
fille de Henri II , née lé 14 
mai i552, épousa en 1 571 le 
prince de Béarn , connu de- 
puis sous le nom de Henri 
IV. Ce mariage , célébré avec 
potape, fut i avant -coureur 
de la funeste }ournée de la 
S^-Barthé.lemi , concertée au 
milieu des léjouissances des 
noces, Lajeuneprincesseavait 
alors tout l'éclat de là beauté 
et de la jeunesse;, mais son 
mari n%ut pas son cœur : le 
duc de Guise, dit-on , le pos- 
sédait. Henri IV , deventi roi 
cle France, et n'ayant point eu 
d'enfantd'elle,luifitproposer, 
pour le bien de l'état , de cas- 
ser leur mariage. Elle y con- 
sentit ^ et leurs noeuds furent 
rorapus en 1 699 , par le pape 
Clément IX. Marguerite, li- 
bre de ses liens, vint se fixer 
à Paris, où elle fil bâtir un 
beau palais rue de Seine , avec 
de vastes jardins qui régnaient 
le long de la rivière. Elle y 
reçut juscpi'en i6i5, année 
de sa mort. On a d'elle des 
Poésies, parmi lesquelles il y 
a quelques versée ureux. — 
Des-Mémoires^^Kspuis i565 
^ jusqu'en i5ba ,^ubliés en 



â78 



M AU 



1628 par Auger de Mauléon. 
Marguerite s'y peint comme 
uue Vestale. Le style en est 
naïf et agréable , et les anec- 
dotes curieuses et amusantes. 
Godefroy en a donné tKine 
Jionne édition, à Liège 9iiz•â^ 
^713- 

MaRIBERT - COURTENAY a 

donné : La Femme infidelle , 
tfeufchatel, 1786, 4 v.in-ii, 
nouv. éd. 1788, //1-12. 

Marie , ( Ch.-L.- J. ) mé- 
decin. On a de lui : Novum 
Compendium anatomiœ uni' 
versœ ^ nec non patkologiœ ^ 
cum methodo brevi etfaciU ne - 
gotio curandiy ad usum exami' 
nandorum , 1787, i/i - la. — 
Avis au public sur l'efficacité 
d'une eau anti - vén^ienne , 
dont la préparation vient d'ê- 
tre récemment découverte , 
1788, zVB^ 

Marie, (Joseph-François) 
ci-dev. abbé et censeur roy. 
profess.de mathématiques au 
collège Mazarin ,né à Khodès 
le 25 novembre 1738, a don- 
né : Vies des pères et des mar- 
tyrs , trad. de l'angl. de But- 
tler, avec Godescard, 1764, 
5 vol. fn-a^— Tables de lo- 
garithmes, etc. de la Caille, 
nouv. édit. 1768, f/i-ia. — 
Traité de méchanique, 1774, 
i/i-4°. — Leçons élémentaires 
de mathématiques , par de la 
Caille, i77fli#^8'*. nouv. édit. 
;778, in-BV 



Jtf A R 
Mariette, ( Pierre- Jean j| 
secrétaire du roi , associé ho- 
noraire del'acad. de peinture, 
et de l'acad. de Florence, na- 
quit à Paris le 7 mai 1694 , 
et mourut le 10 septembre 
1774. Son père, qui s'était 
distingué dans l'art de la gra- 
vure , dont il faisait sa pro- 
fession , lui donna une édu- 
cation analogue à l'état qu'il 
devait embrasser. La maison 
paternelle fut sa première 
école. En 1717, il fit un voya- 
ge en Allemagne ; il passa 
ensuite en Italie , «ù il ob- 
serva les chef-d'œuvves en 
tout genre que cette patrie 
des beaux-arts offre à chaque 
pas aux amateurs éclairés. La 
comparaison qutf Mariette 
eut souvent occasion de faire 
de ces précieux mouumens 
du génie, perfectionna son 
goût naturel,. et lui procura 
ce trésor de connaissances , 
qui devait un jour îe rendre 
une des lumières d8 son siè- 
cle pour tous les objets rela- 
tifs au dessin. En 1741 ^ la 
famille de Cro2at , dont il 
avait toujours été l'ami , le 
pria de se charger de la direc- 
tion de la vente de ses dessins 
et pierres gravées. Il en fit 
un catalogue raisonné , 1741 , 
z«-8**. Ce catalogue sera tou- 
jours consulté avec fruit par 
les amateurs, parce que Ma- 
riette a joint aux descrip- 
tions des dftfssins , de très- 
bonnes remarques critiques 
sur le génie, le style et la 
manière, de dessiner des pôo" 



M AR 

olpaux artistes. En lySo,, Ta- 
cadémie royale de peinture 
et de sculpture raaiuit au 
nombre de ses honoraires asso- 
ciés libres. Mariette était con- 
sidéré d'un grand nombre de 
personnesdistinguées parleurs 
places et leurs talens. Il était 
consulté dans toutes les ma- 
tières du ressort des arts ; et 
son jugement était adopté de 
prétéreuce. Il y portait cet 
cîeil observateur a qui rien 
n'échappe. Mariette s était ap- 
pliqué particulièrement à la 
science des médailles et pier- 
res gravées. L'excellent, Traité 
qu'il en a donné eu 2 vol. in-ïol, 
est rempli de savantes recher- 
ches, qui lui méritèrent les 
plus grands éloges , et lui don- 
nèrent un rang parmi les bons 
écrivains. Nous avons encore 
de lui une Lettre adressée à 
M. le comte de Caylus , sur 
liéonard de Vinci , dont il 
a écrit la vie, et tracé le ca- 
ractère. — Une ^tre lettre 
sur la fontaine de la rue de 
Grenelle. — Une troisième 
lettre sur les ouvrages de Pi- 
ranési. On trouve , dans cette 
dernière des réflexions lumi- 
neuses, qui ne sont pas. rela- 
tives aux arts seuls, mais 
dont l'application peut se faire 
à l'éloquence, à la poésie et à 
la philosophie des romains.— • 
Anrégé ,des vies des peintres 
pour le recueil d'estampes de 
Crozat , 1729 , i«-fol. —Des- 
cription des tableaux du ca- 
binet de M.Boyend'Ëguille, 
.1743 , 2 voL i«-fol. — Cours 



MA R 279 

d'architecture , 174*, ;;^ Des- 
cription de Paris, par Bride , 
tom. 1-4» ^7^2 • i«-i2, le 4? 
par l'abbé Férau. — Descrip- 
tion des travaux qui ont prér 
cédé , accompagné et suivi la 
foute en bronze d'un seul 
jet , de la statue équestre de 
Louis XV, avec Ëcheviu, 
1768 , in-ïol. 

Marign Y , ( Jacques Char- 
pentier de ) né à Nevera , 
mourut à Paris en 167c. Son 
esprit et ses talens pour la 
poésie , lui attirèrent de la 
réputation sous le ministère 
du cardinal de Richelieu. Les 
saillies de son esprit le firent 
aimer du cardinal de Retz, 
qui sut tirer parti en faveur 
de la Fronde , de son génie 
chansonnier, toujours prêta 
la servir. Aujourd'hui ses 
poésies sont oubliées, et ne 
le méritent pas, à en juger 
par celles qui sont contenues 
dans un recueil imprimé ^n 
1668 chez Charles de Sercy , 
et dont le cinquième volunie 
commence par une ballade 
de ce poète , qui ferait hon- 
neur à nos anacréons moder- 
nes. Ses autres ouvrages sont : 
Un Poëme sur le pain béni , 
i673,in-i2.S9n htlmeursaty-^ 
rique lui attirk des éloges et 
des coups de canne. Gui-Patin 
lui attribue un libelle devenu 
rare. Il est intitulé : Traite 
politique^ composé par. W'iU 
liams AUcim> 

Marign r, ( l'abbé Augier 



sSo 



M AU 



de ) mart à Paris en 1762 , 
était un écrivain du troisième 
ordre. I^ous avons de lui : 
Une Histoire du XII* siècle , 
en 5 vol. in*i2. ^ 1750. — Une 
autre Histoire des Arabes , 
1756 , 4 vol. m* 12. — Révo- 
lutions de l'empire des Ara- 
bes, 4 vol. zn.i2. Ces ouvrage» 
offrent des recherches;. mais 
le style manque de pureté et 
d'agrément. 

Marillac , ( Charles de ) 
fils de Guillaume de Marillac, 
contnèleur généra) des finan- 
ces du duc de Bourbon , na- 
quit en Auvergne vers i5io. 
Il fut d'abord avocat. Il de- 
vint ^isuite abbé de Saiut- 
Pierre de Melun , maître des 
requêtes, évêque de Vannes, 
puis archevêque de Vienne, 
et chef du conseil-privé. Dans 
l'assemblée des notables , te- 
nue à Fontainebleau, en i56o, 
il se fit admirer par une belle 
harangue. ILa douleur que lui 
causa la vue des maux qui 
allaient inonder la France , le 
mit au tombeau en i56o, à 
5o ans. On a de lui des Mé- 
moires manoscr. qu'on trouve 
dans plusieurs bibliothèques. 
ïie chancelier de l'Hôpital , 
son ami infime « lui adressa 
un poëme, monument éternel 
de leurs liaisons. 

Mariixac, (Michel de) 
neveu du précédent, avait été 
dans sa jeunesse un des plus 
passionnes ligueurs. Son incli- 
nation le portant à la piéié , 



M A Jl 

il se fit faire un appartement' 
dans r^adt-cour des Carmé- 
lites du faubourg S^-Jacqnes, 
pour avoir la jouissance con- 
tinuelle de leur église. C'est 
ce qui le fit connaître de Ma- 
rie de Médicis qui^y allait 
souvent , parce qu'elle. en 
était fondatrice.* Cette prin- 
cesse le rëctnu manda au car- 
dinal de Richdieu , qui le fit 
d i rec t eu r des fiimnces en 1 624, 
et garde des sceau >c deux ans 
aprèfr. Les démêlés qui sur- 
vinrent entre la reine-mère 
et le cardinal entraînèrent sa 
disgrâce. Il fut enfermé au 
château de Caen, puis dans 
celui de Châteaudun. Il y 
mourut en 1^631, dans uuq 
extrême pauvreté.On a de lui : 
Une trad. des Pseaumes, en 
vers franc. 1630, n«-8^.— D'au- 
tres poésies. — Une Dissert, 
sur l'auteur du livre de l'Imi- 
tation, qu'il attribue à Gersen. 

Marii^ag (M«^ de)a 
^onué : Le Temple du Des- 
sin, poëme en 5 ch. en prose, 
1770 , z»-i2. — Appel au pu- 
blic du jugement de l'acad. 
franc, suivi d'un Eloge du 
ch. de S*e.-Maure , duc de 
Montausier , avec des notes 
sur différens sujets » Paris , 
i782,//i-8^ 

Marin , (Michel - Ange ) 
religieux minime , naquit à 
Marseille en 1697 , et mou- 
rut en 1767. 11 est auteur 
d'une multitude d'ouvrages 
de piété , qui lui ont fait une 

réputation 



M AR 

i:4pvta(îon distioguée parmi 
les écrivains adC0tk|(ie9. La 
pi u part; $qn\ des romans pi«ux , 
ttîi^ If ua FaitfaUa ou U Comé- 
4ietiiiei CQOver*'ie ; Th^odulo 
VM l'Ëuraut (le bénédiction; 
j^gDès dQ S% ^ Amour ou la 
r^Tvapte Novice; Angélique 
qju U {If ligLeuse ^Ipn T9 cœ^ur 
d^ Piçii^ tilc. I/objot de ces 
rouMQS e$i tou)oura dq porl^ 
è la. rertu. . 

MABiqr ( Je4^n.*>Àinbfoî$ej 
esl auteur 4'.m(i Becui^il de 
Yoman» bwroïquea^,. Ï7S8 > 4 

'Mabik , ( rrwçoîf-I»Dui9- 
Claude) né Â la Cn^aat, exx 
Proveuœ ^ le^ fiUÎA 175»?: , 4n- 
cteBDement seorét^ire-gétté- 
X9l d^ te. librairie, ceu^ur 
royal et de la police raiitçiu* 
de la 6a9^Ue de Frajnc^e, 
Ueuieoanf-géxiéral d'ami rau* 
té , i9Sk académie» de ij^wey^ 
de Df joa , (h i^^o» t de Mar* 
9ailW« ete. Sefi ouvrages ftout: 
I^'Ai^oire de Satadin « sultan 
4*l!gypte et de Syrie , ^ vol. 
9»<-i:$ 9 4eux édit. éjpuiséeo. 
— *ftocuciidfiDiéi5es OQ théâ- 
tre ^% vol» i«-8 . — L'Homme 
aiotiablet imité de raQglais< 
Thé /in€ genUeUmAan ^ % vol. 
&i- ïa. — Aanalas d" Théâtre 
français, 3 vol. fn-8^. -^ Mé- 
moires sur l'ancienne ville de 
Taurbenjum, qu'il a déeou- 
▼e-te; il jr a joint l'histoire 
à» la Ciotat, sa pairie , et des 
enviroM. •«- La Traduction 
mx prose delà lettne'd'jaélQi>e 
Tome ir. 



H A R a8x 

'à Abailard « ainsi que la tra- 
duction de différentes poésies 
d'Ossiaqr. r- Lettre de l'Hom- 
nEie.civil à rBo];iime ^i^uvage* 
-— Lettres h la princesse de 
TaloDonU »«r des Droi^t» de 
bieftfaiaance. «^^ Tr^ductiou 
en vers de quatre ég^>gi^es deh 
Virgile. -^ Vluaieuf^ piàce»>^ 
dét^diéef « eu prose et ea^ 
verSf d'ériKiitioo DU de litté- 
rature , imprim. sépatréw^ut 
dausd^ re^ïueiU^-rrtJPlu^ieur»' 
Discours « lus aux ^«tuce^ pa<-* 
blioueade /^c^^ésiie^e Mar». 
:s^ile g ^ur l'Hji^toirç » tkMV la* 
Poésie orieatale, su? l'Art 
dPJMuatique , »qr. t^9( Chinois « 
^tc. Il a étecb^g(^:dff r^di*. 
tioD de» oeuvre^ 4u, Philo-^. 
.soph^ bieuIais2U)t,^4o9( il a. 
'fait là préface , et l'élo^ dit 
roi Stanislds ; de celle du Tes- 
tament politi^Qe 4*^ cardinal 
de Richelieu» aveo uue pré-^ 
face .el dq^ miffk h^ii$l6riqui9ay 
etc. 

'■ Ma,rii9irr. On a de C)9l au-, 
teur, mort ^ 177* : Aphfi>^ 
rûmes de Boei4iiiave>, av^Q !#• 
cummeofaifre deyau Swietea^ 
traduit du lalin en français ^ 
17^3 i 3 vpl.w:-ia.-j.E3ôfti SUf 
les Dtvveia par J. HuJiham i 
avec la méthode. de guérir ie|^ 
fiètpres , coui inuée par J. CUâtf 
ttHi , trad.de Tangl. 

Mario» ♦ ( Pierre-Xf«rier ) 
jésuite, a donné; Absaloni^ 
tragédie , 1740 ^ i/^^eH^^.-^Odei 
suar le; mariage du Daephi'n « 
1745 » i« - Ir. --* La Mù&tt 

36 . 



a82^ M A R 

de Cromwell, 1764, f«-8*. 

Mariot!!, (Simon) avocat 
au pariemeftt de Paris, natif 
de NeverSy plaida pendant 36 
ans avec une réputation extra- 
ohrdtnaire. Henri III , instruit 
de son mérite , le chargea du 
réglenient des limitesd' Artois 
avec les députés du roi d'Ës- 

fiagne. D^* lettres de-nobles^e 
urent la récompense de ses 
services. ïtdevint ensuite pré- 
sidant - aux - enquêtes , puis^ 
avocat-général au parlement 
de Paris, et mourut eo'ôetfe 
ville en i6o5 » âgé de 65 ans. 
On a de* hiî des Plaidoyers^ 
qu'il fit' imprimer en 1-594 ,• 
sous le titre d'Actiones Foren- 
ses. 11^ eurent beaucoup de 
succès dans leur têms. . 

MÀRioTTE, (Edme) bour- 

Signon , él^ ptieut de Saint- 
artin-'séttS^Baune « Fut reçu 
à l'acad. des sciences en 1666 , 
et mourut en 1684 , après avoir 
mid su )o=ur plusieurs écrits , 
qui s6nf encore estimés, et 
^ui le- furetft beaucoup dans 
la 17* siècle. C'est lui qui , le 
premier en France , a porté 
dans la physique i, un esprit 
d'observation et de doute, et 
<|ui ainspiré ce scrupule , cette 
timidité si nécessaire à cenx 
qui interrogent la nature, et 
qui se chargent d'interpréter 
f^s réponses. Ce savant avait 
un talent particulier pour les 
expériences. Il a enrichi l'hy^ 
drauiique d'Orne infinité de 
découvertes -sur la mesure et 



M À SI 

sur la dépense des eatix , sui- 
vant les difFé lentes hauteurs 
des réservoirs. C'est lui sur- 
tout qui a prouvé démonstra-*' 
tivement, que la quantité des' 
eaux résultant des pluies et des 
neiges , est suffisante pour 
nourrir les fontaines et les 
fleuves, et soutenir toute la 
végétation. Ma riot te examina 
ensuite ce qui regarde la con- 
duite des eaux, et la force 
»que doivent avoir les tuyaux 
pour résister aux différentes 
:charges. C'est uns matière dé- 
'licate, qui demande beaucoup 
;de sagacité danst^esprit et une 
igrande dextérité dans l'exécu- 
tion. Mariotte fit la plupart de 
ses expériences à Ghantilli et 
: à l'Observatoire, devant de 
rbons jnges. On a de luit Traité 
du (ïhoc des corps, Paris 1684 » 
,/«- 1 2. — Essai de physique. 
— Traité du mouvement des 
eaux , 1686. — Nouvelles 
Découvertes touchant la vue» 
Paris, 1668, f«-4^ —Traité 
du mouvement des pendules. 
;-*- Expériences sur les cou- 
leurs » 1681. Tous ces écrits 
furent recueillis à Leyde en 
171 7, 2 yoL ï«-4*^.— ISÏariotte 
a encore donné un ouvrage 
moins connu que les précé- 
dens, et qui cependant rnôri* 
tenait de l'être : c'est un Essai 
de logique. 

Marivaux» (Pierre Carlet 
de Chamblain de ) né à Paris 
en 1688 , d'un père qui avait 
été directeur de la monnaie 
à Riom en Auvergne 1 était 



M AA 

â^une famille ancieuué daos 
)e parlement de iSTormandie. 
Xa finesse de son esprit lui fit 
im nom dès sa jeunesse. Le 
théâtre fut son premier ^oût; 
il se livra à la composition 
des Pièces d'intrigue, et se 
f raja une route nouvelle dans 
cette carrière, en. analysant 
les replis les plus secrets du 
cœur numain, et en mêlant 
le sentiment à répigrafnpie. 
X*es succès de ses pièces et 
de ses autres ouvrages, . lui 
procurëreut une place à l'aca- 
démie française. Il était , dam 
le commerce de la vie , ce qu'il 
jparaissait dans ses écrits. Doué 
d*nncaractère tranquille, quoi- 
que sensible et.fort vif , il pos- 
sédait tout ce qui rend la so- 
ciété sûre et agréable. A une 
Sfobité exacte, à un noble 
ésintéressement, il réunis- 
sait une candeuraimable, une 
âme bieniaisante, une modes- 
'tie sans fard et sans préien- 
f ion , et sur -tout une attention 
scrupuleuse à éviter tout ce 
qui pouvait ofieuser ou dé- 
plaire. Il disait qu'il aimait 
trop son repos ^ pour troubler en 
rien celui des autres. Après 
avoir parlé des c|ualités per- 
sonnelles de Marivaux , nous 
devons le considérer comme 
écrivain , soiis.le double rap- 
port d'auteur dramatique et 
de romancier. Le style peu 
naturel et aâecté de ses comé- 
dies , . a essuyé . beàuco up de 
critiques. En effet , ce jargon 
singulier, tout à la ibis pré- 
cieux et familier , recherché 



M A R 



^83 



et monotone • est , sans^xcepr 
Jion , celui de tous ^ses per- 
sonnages , de quelque, état 
qu'ils puissent étre^ depuis 
lesmarquisjusqu'aux! paysan^ 
et depuis les maîtres j usqu'^u^ 
valets./ Mais, MariyauiL .4isair^ 
que le public s'était mépris à 
ce ^ujet, « On croit , ajoutait»» 
» il , voir par-tout le 'mèmQ 
>p genre ^& style dkns mes co» 
» médies, parce t[ue lé dia? 
<< logue y est par-tout l'ex- 
» pression simple des mou* 
» vemens du cœur; la vérité 
» de cette . expression fait 
» croire que je n'ai qaun 
» même ton et qu'une même 
» langue; -mais ce n'est pad 
V moi que j'ai voulu copier , 
» c'est la nature, et c'e^tpeut- 
» être parce que ce ton est 
» naturel, quil a paru sin- 
>> gulier». Ce passage, plus 
singulier peut - être eqçore 
que le style de l'auteur., est 
un exemple frappant dé l'iU 
lusion qu un homme d'esprit 
a l'adresse ou le malheur de 
se faire à lui-même , sur ses 
défauts les plus sensibles. Il 
est vrai que cette illusion avait 
.moin9(||en lui pour principe 
un amour-propre qui sVveu- 
gle', cjue Ifsrreur où il était 
de très-bonne foi, sur la ma- 
nière d*être qui lui était pro- 
pre; il croyait être naturel 
dans ses comédies, parce qua 
le style qu'il prête à ses ac- 
teurs, (Bsl celui qu'il avait 
lui-même, sans effort comme 
sans relâche dans la conver- 
sation» S'il ne pouvait se r^* 



û?4 MÀ& 

sotidiiei dire simplem^iir I^ 
cboèes mêmeâ les pli*6 cbm* 
ïmineSy du. moins la (jicilifé 
wec laquelle il parlait de la 
-éorte ^ Semblait damander 
grâce pour ties écrits , parce 
qu'on pouvais croire , à sa 
brillante et abondante volu'- 
bilité , qu'il partait, en jqael^ 
que sorte» sa lasugue natu^ 
telle, et qu'il lui tiuraitétë 
Impossible de s'exprimer a u^ 
f retnent quand il l'aurait r^u*- 
lu. On croit entendre , dans 
isès pièces, des étrangers de 
beaucoup d^esptit , qui obli- 
g»^s de converser dans une lan- 
gue qu'ils nesavent qu'impar- 
iaiiemeât^sesont fait de cet te 
langue et de la leur, un idiome 
particulier, semblable à tm 
métal imparfait^ znais Taus- 
sèment éclatunt, qui aurait 
été formé par hastird en la 
réunion de plusieurs antres. 
Cepétidànt , a travers ces con- 
versations , si peu naturelles, 
le cœur parie quelquefois un 
moment son rrai langage. 
!Kous citerons pour exemple 
' ^ les scènes dé ta Mère tùnfi- 
^ente ^exîire M*»*. Argnte et 
sa fille. Dans ces scènil , une 
jeune personne uni aime , 
mais qui craint de donner 
trop d'entrée dam son ame à 
un sentiment d'où pputraît 
naître son malheur. Fait con- 
fidence à sa mère, comme à 
Sa meilleure et à sa plus digne 
âmiè,deoe.sentitnent qu'elle 
chérit et qu'elle redoute , et 
/trouve dans la bonté , dan$ la 
prudence, dans les consexis^e 



eette isaère sage et vertileuséi 
les seoour» et Tapp^ii que ^ 
situation lui rend nécessaires, 
li est vrai que dans ces scènes 
loncbantès , où la nature dé* 
Veloppe ttKit é Sa naïveté d'une 

Krt , et toute sa tendresse dé 
titre , Marivaux nTa pu ré* 
sister à la tentation de îse 
montrer eneom quelquefois , 
mais^aussi rarement et au^ 
peu «u*il ini est possiWe. Il 
semble qu'il ait voufa seule* 
ment laisser dans ce^^ scènes 
l'empreinte légère de ton ca^ 
chef , dont nous conTiendron$ 
crù'elles juraient pu se passer. 
A l'exception ne quelque*, 
scènes de cette espèce , il y a , 
dans toutes lès comédies dé 
Marivaux , plus à sourire 
c[n'à s'attetKirir, et plus de 
finesse que d'intérêt. 

Les Romans de Marivaux i 
Supérieurs à ses Comédies ^ 
par Tintérêt , par lessituations, 

par le fcùt mot*a^qn*iI s'y p*^^ 
pose, ont Sur «tout le mente , 
avec des défauts qne itous 
avouerons sans peine , ûe ne 
pas tourner, comme ses pié-^ 
ce^ de théâtre , dans le eetde 
étroit d'un amxrcrr déguisé j 
mats d'offrir des peintures 
phjs variéeis , pttis générales , 
plus digt^ du pinceau d'un 
philosophe. On y Voit Jes raf- 
fiùemens dé • ta coquetterie ^ 
même dans une aine mçuvo et 
hpnnéte ; les repHsderamour- 

Fropré j'usqu.ç danâ'le Sein dé 
humihatton ; la dureté révol- 
tante des bienfaiteurs, t)u leur 
pitié/plus humitliàme encdra; 



M AU 

le manèpde Ti&ypPGri^ift, et j 
sa marûhe fartueme; l'ammir 
cenceiHré d^m ie cœur d'une 
dévota i WLVfK ,lo«iie laTiDience 
et toole la fanstetéqui ea «cuit 
la ssitft : jsnfi» , ise ^ne Mari - 
vaux A aur^oiit tnioé d'yne 
manière supérieure, la fierté 
noble et courageusede la vertu 
dans rîoforiiipe , et ie tableau 
<Mnȉlaitt de kt bien&isaiic^ 
et de b iwtité dans «ne orne 
pure et sensible. L'auteur n'a 
paB dédatpié de peindre jus* 
<fa'à la sottise du |M9uple; s|i 
curiosité saosobj^t , sa charité 
«ans délicatéssç» sop inepl^et 
offensante bonté , «a dureté 
oompatîsaente; et rien n'eiM 
|iettt-^étre plus vraidansatlcnn 
^ronann , ^e ia pitié cmelte de 
M^^.delVHiFpour Marianne, 
à qui elle enfonce innooem* 
ment ie poignarda forœdesé 
montrer sensible poyr elle. Il 
faut pourtant con^^'enir que 
Maritaux , en viMilant mettre 
dans ses tabl^ùx populaires 
trop de vérité ^ s'^t permis 
tieelqiies détails ignobles, qui 
oétoiHieat avec la finesse deses 
autres desseins. Nous avoue- 
rons en même isua», que tes 
tableaux mê|U0 qu'il fait des 
passions, ont en général plus 
de délicatesse que dHénergie ; 
crue le sentiment , si IVa peut 
s exprimer de la sbrie, y est 
plutôt peint m m uèamnÊs quUl 
ne Test à 'g^àindê traits; et qn^ 
si MarivafUX, oomme Ta H^* 
bien dit un écrivain célèbre^ 
connaissait lous les sentiendu 
cesuv» il en ignomit le% gcaar 



' «AU 2 « 

des roulas. Paurexprittierta 
racbemfae «ninutiense , «vee 
laquelle l'auteur parcourt et 
décrit tous oes sentteM, une 
femmed'espritempteyaît une 
ooeaparaisoa ingénieuse , quol- 
oue lamitière. Csuri^n Aomme^ 
nisait-eile , f a î sêfiteigue ^t qvi 
jM€ fat'gUÊ m^méms , en me 
f^h^M faim €€Mi iièue§te9etiai 
sur UMfeuiUt de jMP^tu Mais 
il faut observiBrque si l'auteur 
fait tant de chemin daus «i^è 
petit espaoe , ee n'est pas pré^ 
eisévereni en repassant psr k 
mésne route, c est eu traçant 
des lignes trbs - proebes ie& 
iMiesdesaetres, et cependant 
tfès-distinotès pour qui siait 
les démêler^ Le défaut naturel 
qu'on reproche à son style , 
est plus trappent encore dans 
ses TdMsatssqiiedam ses pièces 
de théâtre; ma^réle penchant 
irrésistiW^qui l eut ralliait vers 
cette .manière d'éerire , 11 u 
s0nti ott'il , défait s*y livrer 
avec plus de ménagement sur 
la scène , où il avait des spec- 
tateurs de t^gs -les états, que 
dans ses romans, où il devait 
avoir des lecteurs pi uschoisiâ ; 
il a bravé ta eemsure du cabi^ 
net avec plasd^ courage que 
tselle du théâtre; et (pour 
employer encore plus ses ex*- 
pi^esâiptts ) it a voulu , même 
dans la langue qu'il parlait , 
distinguer l'esprit qui fiest bo/t 
qiid étfe dit, dnvec celui qui 
neu h<m ftt'i être lu. Mais un 
autre ininonvénient de cet es^ 
prit et de ee style, cSsst d'en» , 
tralaer l'auteur dans une Milite 



aR6 M AB. 

.continue et fatigante de ré- 
flexions, qui, toutes ingénieu- 
ses qu'elles peuvent être, ra- 
lentissent l'action et refroidis- 
eent la marche. C'est ce qui a 
fait dire à un de ses critiques, 
dans un roman^ où il fait par- 
ler une Taupe avec le «ty le de 
Marivaux : Avançons » taupe ^ 
mon amie : des faits s tt point 
de verbiage. — Ses ouvrages 
sont des Pièces' de théâtre, 
recueillies en 5 vol. /Via , 

Eirmi lesquelles on distingue : 
a Surprise de l'Amour; le 
Legs, et le Préjugé vaincu , 
au théâtre .Français. — La 
Surprise de l'Amour; la dou- 
ble lncon|itance ,et l'Epreuve, 
au théâtre Italien. — L'Ho- 
mère travesti, 2 vol. in-12. — 
Le Spectateur français, 2 vol. 
i«-ia. — Le Philosophe indi- 
gent, % vol. /«-i2. —Vie de 
Marianne , 4 vol. in-12. — 
Le Paysan parvenu, 3 vol. 
zA-ia.^'Pharsamon, en 2 vol. 
i/i-12. 

Marivetz, (E. C. baron 
de ) décapité le 25 fév. 1794 , 
âgé de 73 ans. On a de cet au- 
teur, aussi estimable par ses 
talens que par ses vertus : 
Prospectus d'un Traité de 
géographie physique de la 
France (avec Goussier),i779, 
i;z-4^, — Physique du monde 
(avec Goussier) , 1780-87 , 
5 vol. in^^. — Lettre à Bailly, 
1782, f«.8^ — Lettre .à La- 
-cépède,sur l'élasticité,» 1782, 
i/1-4^. — Réponse à l'£xamen 
de Ja physique du.mwde» 



M A R 

T784 , zV4^. -*- ObsenrationI 
sur. quelques objets d'utiUté 
publique 9 1786, gn.iff-8^. — 
Système génér. pnyslque et 
économique des navigatioot 
naturelles et artificieUes de 
l'intérieur de ht France, 1788. 
gr, i«-8^ 

MABMbNT£L,(Jean-Frau* * 
çoîs ) de l'acad. franc* memb« 
du conseil des anciens lors 
du 18 fructidor, proscrit à 
cette époque , naauit à Bort , 
petite ville du ci-aev. Limou- 
sin, en 1719, et mourutea 
l'an VII (1799) à 80 ans. Mar* 
montel est un des écrivains 
du 18^ siècle dont le talent 
s'est exercé sur un plus grand 
uombre.de sujets littéraires» 
avec plus ou moins de suc* 
ces. S il a e^ un grand nombre 
d'apologistes , il a eu aussi 
beaucoup d'ennemis. Ce fut 
par des tragédies qu'il se fit 
d'abord connaître ; mais ses 
essais en ce genre ne furent 
pas heureux. Denys le tyran 
qu'il donna en 1748 ; Àris- 
tomène en 1760; Cléomène 
dans la mêm.e année , ainsi 
que Cléopâtre; les Héraclites 
en 1751 ; Egy.ptus en. 1763 ; 
Veuces|^s( de.kotrou)^ re- 
touché en 1759; et Hercule 
mourant en 1761 sont les fruits 
de sa muse tragique. L'accueil 
froid, que ces pièces reçurent 
prouva à Marmontel qu'il 
devait suivre une autre car-' 
riére , pour y cueillir des lau- 
riers* li quitta la scène fran- 
ç«ûse pQur toJhéâtre.lyriqusi» 



M A ft 

OÙ i)' obtint les succè» les 
plus flatteurs. Des critiques 
oM prétendu que ces succès 
étaient dûs au musicien ; mais 
il. serait injuste de refuser 
r^stime due à l'auteur d' An- 
nette et Lubin» qu'il donna 
aiix Italiens en 1767;. du Hu- 
roQ^joué eu. 17P8 ;:de Lucile 
an, 1769; de Sylvain, en 1770, 
de Zëmire et Azor , en 1771, 
Qt: de VAsm de la maison , en 
1779. Si ces. petites pièces ne 
aputiennent pas l'épreuve de 
lalecture, si les arriettes sur- 
tout .qu'elles renferment sont 
souvent écrites d'un style trop 
prosaïque et trop Qpmmun , 
elles n'eu font pas. moins plai- 
sir à: la représentation * et. 
ce plftisir* ne peut être attri- 
inué qu'au oh^rme de la mu- 
Wjfue 9 et à l'art que l'auteur 
a eu d'offrir des tableaux et 
d'attacher par des situations. 
Ce fut à-Tpeu près diins le 
tnême tems ou. Marmontel 
attirait tout Paris aux iteiliens 
par $es opéra comiaues , qu'il 
se fit la plus grande réputa- 
tion dans un genre où ses imi^ 
tatéurs ne Tant jamais sur- 
passé , nous voulons parler de 
ses Contes moraux qu'ildou- 
nsL en 3 voL /n^ia* I^eur suc- 
cès, fut complet ; on en fit 
une foule d'éditions et toutes 
furent épuisées, ain$i qu'un 
grand nombre de contre-fa-, 
çons. Jamais livre n'eut autaut 
de lecteurs; il en conserve en- 
core aujourd'hui, et il n'est 
point de bibliothèque choi- 
sie où il n'y ait un exemplaire 



des Contes moraux. Martnon- 
tel fît ensuite paraître sa Poé* 
tique franc, qui renferme d'ex- 
cellens prmcipes. On fit alors 
la remarque judicieuse qu'il 
était étrange que l'auteur de 
cet ouvruge destiné à former 
des poètes, en leur indiquant 
les sources de la belle poési^^ 
et sur- tout en en faisant goû- 
ter les charmes , n'eut ptis 
profité lui-même des conseils 
précieux qu'il donne aux au- 
tres. Au reste, ce n'est pas 
la prôoxière fois que des écri* 
vains didactiques ont donné 
dv'excéllens préceptes sur la 
poésie et sur l'éloquence , sans 
être pour cela ni poètes ni 
orateurs. Il était dans la des- 
tinée di9 Marmontel de s'es- 
'sayer sur. les ^tqis théâtres 
de. la capitale.' La comédi«i 
française n'avai t^pas couronné 
s^s efforts ; mais la comédie 
italienne* avait confondu sq% 
succès avec ceux de Grét'ry» 
' et l'auteur et le musicien de- 
vaient être satisfaits du public. 
H restait une couronne lyri- 
que plus difficile à obtenir^ 
c'était celle qui appartient à 
l'auteur des paroles d'un bon ; 
opéra. Marmontel donna suc- 
cessivemeut Céphale et Pro- 
cris , ti'agédie- lyrique en 3 
actes , en 1776; Rolland, tra- 
gédie de Quinault, mise eu 
3 actes en 1778; Didon, tra- 
gédie-lyrique en 3 actes en 
1784.» et Démophoon , en 3 
actes , en 1789. Nous avons 
déjà observé dans notre ou- 
vrage que depuis Quiuault, 



peu 4tlivi\eutsà'opétaim\f^' 
tagé laf gloire que Botleait lui 
acvatiî ïiffUf^eÊa&aM di^ciléB. Si 
Von côâipare le» opeM? de 
M^fmtmtei à cea% m Qui- 
HÂtih, il est impoMtljle êe 
rie f>a» eowroiÂr cpl'iit» tetn' 
scmt bie» ififëpîdfff &. Ao reste, 
ofi smt q^é k prémféfèi gteire 
de ces sùtHs^ d'ù«it^F«ige9 ffp- 
parties! au DtCMiciett. Lesuo 
ces àiërrré d#s oonfé» ma- 
rsrt^x déteriniâai leur àmear 
à donner 2 tteuvMûx totuaÊie's 
de coures qui fucéùt finira-' 
Blement ûecaeittis* Ou y rie* 
çoimtrf letptàmeélégmte^ftLï 
âvûH éci*it les premei^;inàis 
oiï »*'j trouva pas te même 
fraîcheur et te même inté- 
rêt'. Marteeûf^vewidfiit den- 
iter plus d'impoftaïkié à ses 
£ctioiid i réso^iH de fraitet les 
âralVdés vérités de l^utoraîe 
dans d^ romans hfsle^iques 
et phttesopÏHque*. • La* ptos- 
pénlé et tesiklttthéiH^deBé^ 
nsaire Xm feirfmtônf te su- 
jet d'utt' cte ses reteai^s, et la 
copqiiète de rAntiéri^jue par 
les espagnols, Firt* choisie s^m» 
lehom SesJVitfdfj,pHW»rpéi»dre 
toutes les hôrretrrs qifi arôient 
accompagné cette sanglante 
conquête. Voici ié jugement 
qu'un critique porta dans te 
tems du preniiec de œs rb- 
mahs» Bélisaire. 

« Ceux , dit ce critique , 
qui ont osé Cottiparer Béii- 
saire à Télëmaque, ont ou- 
tragé , tbut-à-la fors, la rai- 
son et la gloire dé la nation 
française. Quelle coœparai- 



K Air 

son Mfté un ouvrage, mat^ 
cfué au eoh» dugéoië, et un 
roteaii'déAué <$e f(Mft6 vrai- 
seinbUnde) parseniféd* carac- 
tères baroques , ioMadé ck'un 
radotage* ÂriMpide ; cû la aao- 
notOnie deia^ inoiitens , l'uni- 
foVBsité de» ressom, TarSë- 
(eiie^ èvt atyte , TimbeciUilé 
des peHsoEM«i«*e^ , forment ua 
ViOntrasM^e perjtéitiet ave& te 
bim sena^ te bâi» gioûr» ^ et te 
n^» lire àm ob je^. qu'on y t^i- 
te ; ^Yit tùnian m^n r dont te 
sctNid^SaFle a t'ait' te tuecès* pae- 
sbget, édm TiYtfy à que les^ 
premtefsdMpifres ^uii suienr 
soutenaète» ^ el ^itt towt te' 
ré»ie fait Mttttief ' te fehrre de» 
mtiias* du lèctetfr ^ ta»fôt ea^ 
iTuyé, Mntdt téwitéi*^ 

Nous ^ùrttmté &te»éloigué!^ 
de pUrtaMt Fopinîott à^ o» 
criFîqu^^i^^i BéUsairè a*esf pa» 
un chel^^Gluvre qu'on puisse 
comparer a TélémaqUe, eé 
n'en est pa» moins un ouvrage 
estimable , qui aUuonee uoâ^ 
plume eiievcée^ el Cfui a droil 
d'être' mié au râsig des pro-^ 
ductionc • pbilosopliiquefr qui 
né foitt te guerre att'X prëju-* 
gés (fuepouri^etidmle^ hom- 
mes mouleurs; Quant aux la- 
ças, nom citerons te juge-^ 
n»eiit' qu'ea po^te Clément 
dans ses Essais de critique et 
de littériEiture.^Toat ouvrage, 
dit-il , quelque titre qu'on 
lui donne, ne peut se dispen- 
ser de la première de toutes 
tes règtes ,' prise dans la na- 
ture du cœur humain , c'est 
d'ifttéresse^ Gel'ûitéFêi doit 
naître 



ItAK 

HiÉftre parCicuIièremeni de Vsc- 
tion principale d'un poëme ou 
d*un romatl. Le» épisodeiT que 
^ou» jetez deiôin en loin tien- 
dront à votre sujet, si vous vou- 
lez soutenir Kititérêt général j 
mais si tes petits intérêts se 
•uccedent en trop grand nom- 
bre , s*ils nous le font ôijfblier , 
notre attention souffre, lan- 
guit et s'impatiente. Tout te 
monde sait cela, et ce n*ést 
pas un secret de f art bieri dtf- 
Bcite à pénétrer. Cepeiida:ut 
il semble que Tauteur des 
Incas Tait parfaitement ou- 
blié. Il rèçne , dit te nXèùxe 
Critique , dans cet ouvh , une 
affféctaticn qui fatigue et tour-' 
mente. <ï'est une mesure tout- 
à-faït cohlràire au génie et à 
la liberté de la prose. La ver- 
sification et la prose ne ôont 
point faifeâ pour se confondre 
ensemble» Si vous donnaz la 
mesure dés vers à la prose , 
vous' gêneis sa marche, elle 
prend àîoï^s uti air guiridé et 
apprêté , à-peu près dpmmè 
un homme gui voudrait dan- 
ser en marchant. Cette ma- 
niera d*écrire apporte à-la-fois 
Tennûi d'une prose symëtri- 
^ée et alignée au cordeau , 
âVec tout le dégoût des! 
Xrers les plus prosaïques. II. 
ta'est pas douteux que celte 
afifeétation mo'notone n'ait fa- 
tigué la plupart des lecteurs 
des fnçàs », Ce jugement ri- 
goureux: n'empêchera pas les 
lecteurs impartiaux de regar- J 



M A R 289 

et Comme un ouvrage qui d'est 
pas indigne de la réputation 
deVàuteur deBélisaire. Mar* 
inontel ayant consacré les der* 
nières années de sa Vie à don- 
ner des éliéménsde littérature, 
et cette partie de son travail 
étant celle qui aura le succès 
te plus duraole , nous croyons 
devoir diéposer ici des réflex. 
qui furent faites ioirsqu'il don- 
na , pour la première fois » 
un Essaisiir le goût , qui s'ef l 
^'introduction a ses Elémens 
de littérature. 

<< M. Marmontel paraît fort 
embarrassé , dans son Essai 
sur le coût , à concilier deux 
propositions qui eu effet sont 
inconciliables. A l'en croire» 
les écrivains d^ingués de 
notre âiècle ont porté le goût 
à sa perfection; et cependant 
il est parvenu préôisément 
dans le même tems à la plus 
déplorable décadence. Quelle 
en est la raison? « C'est, nous 
dit-il, que le goût perfec* 
tiohné est un goût de spécu* 
lation , et que le goût de sen- 
timent ne tient pas aux me-* 
mes principes ». Ceci n'est 
pas extrêmement clair. Mâià 
si l'un des deux faits dont il 
s*agit n'est pas exact, l'autre 
n'aura pas Lesoin d'explica^ 
tion. Or , il nous paraît évi- 
dent que la plupart des écri-» 
vains célèbres qui, ont suc- 
cédé , à ceux du règne 4® 
Louis XIV , ne seront pas 
mis par la postérité , comme 

ar M. ~ ' 



det les Incas comine là pro-^j par M. Marmontel, au rang 
ttuciiôiïdHJiie plume habile i dés auteurs classiques pour 



Totne IF', 



37 



aço M A R 

la pureté du goût. Nptrain- 
tentiou est bien loin de vou- 
loir les déprimer; nous re- 
connaiisons hautement que 
plusieurs ont été doués dé 
taleos éminens ; si leur ma- 
nière n*est pas aussi pure , 
c'est la faute des circonstan- 
ces et celle du public pour 
lequel ils ont travaillé, ils se 
sont trouvés d^ns la nécessité 
de chercher à réveiller le goût 
blasé: de ce public pour qui 
la belle simplicité des anciens 
commençait à paraître beau- 
coup trop fade : ce fut dés- 
lors une espèce d'émulation 
à qui s'en écarterait davan- 
tage^ Les uns , voyant qu'on 
ne savait plus apprécier ces 
nuances de coùteùre si habi- 
lement fodiués dans les ou- 
vrages des Despréaux et dés . 
Bacine » s'enipréssèrent d'at- 
tirer les yeux,devenus moins 
délicats, par des couleurs trau- , 
chaules çt plus faites pour 
éblouir la l'ouïe. Lès autres 
remplacèrent la manière no- 
ble de leurs prédécesseurs 
par de vaines subtilités « par 
des plaisanteries déplacées, 

Sar un cliquetis perpétuel 
'antihèses et d'épigrammes. 
Un autre disséqua, pour ainsi 
dire, le cœur humain dans 
des peintures délayées avec 
un esprit prodigieux et dans 
de longs raisonuemens quin- 
tescenciés. D'au très ne dai- 
gnèrent plus composer qu'un 
espèce de tissu très-serré de 
pensées fortes ou nouvelles, 
jb'autres enfia n'emploient 



M Ail 

que des abstractions faites 
pour le plus petit nombre^ 
et ne cessent de transporter 
lé domaine des scîences dans 
o^Iui des lettres. Une confu- 
sion bisarre de couleurs , de 
tons, de genres; un style 
tourmenté, alembiqué; des 
efforts continuels pour être 
n^uf , ou du moins pour la 
paraître; une fatigue univer- 
selle, qui, des écrivains, se 
comn^unique aux lecteurs : 
c'est ce que nous voyons tous 
lès jours , et ce qui est bien 
Ipin de la nature , qui , dans 
les arts, est ennemie de la 
'gêne , de la recherche et d'u- 
i\e trop grande complication. 
L'<Z7t le moins composé , dit 
trçs-bîén Marmontel lui-mê- 
me^ est le plus infailUhU^ Aussi 
en même tems que les scien- 
ces ont fait des progrès «nous 
semble-t-il incontestable que 
le goût a pèrdû dé sa pureté 
primitive, même chez là plu- 
part des hommes d'un grand 
talent, qjii ont élè entraînés 
par le vif desk de' plaire à 
leurs contemporains , et pour 
qiii le seuJi suffrage de la pos- 
térité n'a paru qu'une per* 
spective^ou trop incertaine ou 
trop éloignée. ïly à sans doute 
quelques exceptions à ce que 
nous disons ici : mais elles 
sont en petit nombre., et la 
multitude est emportée par 
la force, du torrent ». Quoi- 
que ces réflexions soient infi- 
niment sages, et qu'on soit 
iondé à reprocher à Mar- 
montel quelques paradoxes 9 



lit Àtt 

•e» £lémens de littërattite 
n'en doivent pas moins être 
mis au rang des meilleurs li- 
vres didactiques que nous 
ayons. C'est te fruit d'une Ion 
gue méditation ^ et d'un tact 
exercé. Nous ne balançons pas 
2nême à dire que cet ouvrage 
est celui qui fait le plus d'hon- 
neur à Marmontel : il l'a pla^ 
ce dans le petit, nombre des 
écrivains qui* donnent d'ex* 
cellens préceptes ^ et qui ont 
»ur-tout le talent rare de les 
faîpe aimer. Que des hommes 

I'aloux de toute espèce dé tà- 
ens ajent refusé de' lui rén^ 
dre justice , cela ne doit pas 
étonner dans un siècle où 1 es- 
prit de tïarti et la haine/ 
plutôt qu une critique sage 
et utile, dictent les joge- 
mens. Au reste, malgré les 
eflForts qu'ils ont faits pour 
diminuer la gloire de Mar- 
montel, la postérité le mettra 
à côté d^s littérateurs les plus 
distingués , et des écrivains 
élégans du i8«. siècle. Si elle 
lui refusé une place {Jarmi les 
grands poètes qdi ont illustré 
la France , elle rendra' jiuSticé 
aux peines qu'il s'est données 
pour ledevenir, et elle se soii- 
viendra que si , en ce genre , 
toutes ses tentatives n'ont pas 
été heureuses , il n'est donné 

3u'à un très - petit nombre 
* hommes priviFégiés,de réus- 
sir également H'âns tous les 



genres. 

Jusqu'ici notis n*avons 6on- 
•idéré Marmontel que com- 
me écrivain; il nous testé à 



MAR ^ï 

*' Venviftager dans sa vie pt^vèe* 
La nature l'avait doué de la 
constitution la plus robuste» 
et il a joui d'uUô santé inal- 
térable. Peu d^utéurs ont été 
plus laborieuse que lui. Il a 
eu des détracteurs, mais il a 
eu des amis , Sur-tout parmi 
lés philosophes les plus célè- 
bres , et les écrivains les plu» 
' distingués du iï}*.-siècle.' Si la 
révolution n'était pas venue 
*lui enlever toutes iés jouis- 
sances qu'il avait acquises par 
ses longs travaux, il eût été' 
un des hommes les plus heu* 
reux dans sa' vieillesse ; mais 
son ame fut' brisée a 'la vue 
des maux de sa patrie. Il ne 
put sur- tout supporter le ta- 
:bfeau' effrayant des destruc* 
tîbns du régime révolution- 
naire, ïiôrsqu'il vit cju'on abù* ' 
isàitdu nom dé la liberté, 
pour cq\il^rir la ïrrfnb© de 
prisons, d'échafàuds et* de 
cadavres . il se retira ôvec sa 
famille dans line maison ,de' 
campagiie 'à quelques liéùés 
dé Paris. Heureux d'avoir 
éctappé à la hache rèvôHi*^ 
tiohnairé; il consacra 1e reste 
:desa vie à jouir dés douÇèurs 
attachées! aux titres d*épout 
et ⧠père. Le vœu de son * 
dëpârtément l'ayant appelé 
au di^rïseil des anciens , il y 
siégei jusqu'au iB fructidor, 
qii il fut proscrit.'Depuis; il a 
étë €W,bute à des persécu- 
:tîohâ , et il commençait à 
peine à' goûter les charmes 
d'une vie tranquille, lorsque 
la mort est venue terminer sa 



longue Carrière* Oo a ûe lui i 
Mysis et Délie , Î743. -* 
L'Observateur littér. , 17^16 , 
iff-i£« — La Boucle 4e che- 
veux enlevée , trad* de Pope, 
en vers franc, 1746, in-ff*. -— 
i)eâys le tyran » trag4i748, 
in*i2, — Il a remporté plu- 
sieurs prix de poésie à l'àcad. 
franç*,-^ Aristomènes, trag. 
175b, in-i2. •— Cléopsllre» 
trag* 1760, iÀ-i2<» — Les Ké- 
raclidës , tra^éd. 1751 , /n-ia» 
«»• La Guirlande des fleurs 
enchantées , acte de ballet » 
jtSi. r* L'Établissement de 
TEcole militaire, poème hé- 
roïque, 1757 , fii-ir. — Egyp- 
. tus, trag. 1753, i«-ia. — -Les 
Sybarites, 1753* — Vers sur 
la naissance du duc d'Agui- 
taine , 1755 , fii-4°. — Dpitre 
au comte de Bernis, 1756, 
frt-8**. — VenceslAs, trag^ cfe 
Rotrou> retouchée, !?& t 
i/i-8j', — . Les ChariheA de 
Tétud^j épître aux poètes., 
Î76J, /H-B**. — Hercufe. mQu- 
tant , tragéd, 1761 , //i-ia. — 
Acanthe et Céphise » pasto- 
rale héroïque , en 3 àct. 1761;^ 
{h * li. «M Contes moraux , 
^aris,3ToLi«.-ia. — Poéji- 

Îjue française, 3 vol* i/z-ÈJ*, — 
l^iscours de réception à Tacat- 
dëmie franc. 1703, in^4^. — * 
La Bergère des Alpes, pas- 
torôlé, 1766 , iii-8^ — Béli- 
i4ire ,. Paris, ^1^7^ in^fP. -^ 
Xa Pharsale dé Lucain « trad'. 
ea français , 1766, a vôL /«-S**, 
1772^2 vol. iit-ia.— Auhelte 
m Lubiui pastorale, 1767, 
|i|.tf>, mm Adie« d'un danois , 



UAtk 

k un français 4 17M, ij»*8^ — . 
Le âuron , com. en a actes,. 
• en vers , 1768 ,,in-8**. .-^ JLu- 
cite „ comédie nouveUe , en i • 
^acte , mêlée d'arieltest 1769, 
ia-S?. — Le Silvain , coméa* 
en I acte , nçiêlée d'ar iettes ,. 
11770 ^ Jn-8^ -^ Zçmire et 
Azor , coméd. bairet, ï77I,, 
f Q-go. — L'Ami d^,l2^»aison,. 
comédie en 3 actes ^ en vers ,. 
mêlée d'ariettes,, ^77* » în-Sf^. 
— !E!ssai.sur la révoIutioii.de là 
; musique eii Fronça,, ^77^» 
I in-8**. — I^a Voix des pauv^es^ 
! épître sur rincendie de THô* 
jtel-Dieu „ X773« '" " 8**. — - 
!ÇheFs-d*oçavr.ea' dramatiques 
du théâtre fr. 177^., i«4 . — 
La f^uase.M^gîe, com^JKiêlée 
péchants, en ^^t. réduits 
en I » 1775 , w»-8^. -r* Gépl^ale 
et Procris , Irag^ lyiiq. en 3 
aptes., 1775,^/1-8**. — Les In- 
câ9 où la P'estruct^u de l'eni- 
pire du Pérou; Liège , 1777 r 
a vol. înr&?. — Aolaiid, trag. 
.Ijriq, de Quiiia,ult >, mise ea. 
3. acte» avec quelques chan* 
gemens , 1778, in'4f. —Pièces 
de. théâtre eu ver»,, 1783, 
i«-8^ «^Didon, triùj, lyriq, 
178^, tn-S^^ — Dél^utorilé 
;dq 1 usagie de la langue ,, 178 5» 
/n-4^ — Ëlémens de Ultéra* 
turè,. 1787,. 6, vol.. iut^?. Qt 
zfi'jz. ~ Œuvres. compleles, 
17 vol. i/»-8V 1767 et suiv. 
— Léppold de Bcunsvvick.^. 
1788 , in-b^. -- Demjophoon, 
trag. lyrîq. en' 3 actes , 1789^ î 
fn-go. —La Veillée ^ suivie 
du franc Breton , 1791» îit-ia. . 
•—Les Déjeûpersi de village » 



: M A H 
1791 , fn*i2. -— L'erreur d'un 
bon père , 1791 1 i'ï-iai — 
Nouveaux Contes moraux , 
I-iége f.i'jQ%9 â vol, în-i2. — 
Apologie cle ràcadémie franc. 
en r792. II a eu part au Mer- 
cure depuis 1740; Il a donné 
les articles de la Littérature à. 
rEncvclopédie ; des Poésies 
dans lalinanâcliVles Mu9es. 

HariïEzia, (Cl.*6«$pard) 
chanoine de Lyon, a donné : 
Kéflexions sur Imsloire de 
[France» 1765 , z'n-ia, — Orai- 
son funèbre de Louis XV , 
Paris, 1774 f. '^-4^ 

Marnezxa - !tEZAV , né à 
SKesancon, mort à Paris, en 
rân Ia (1800) , âgé de 66 ans, 
a laissé plusieursjouvr^tgeSy où 
if a montré i^eaucoup de ta- 
lent , comme poète et comme 
prosatenr. L^ caractère de ses 
écrits répondait parfaitement 
à la trempe dé spn ame. Il a 
célébré la Nature champêtre 
dans un poëme cjui a eu dû 
succès.. On a d^ lui : Un Essai 
sur le bonheur des campa* 

Înes ; un petit rbmaq intitulé : 
sa Famille vertueuse ; une 
Lettre à Beroardla-de-Saint- 
Pierxe^et trois Lettres sur le 
ScioL6.1l s'était réfugié sur les 
bor^Side ce Ôeuve ajèsrres pre- 
miers t;i:oul^les .€|'ui agitèrent 
l'assemblée coQstituiinte,dont 
il était membre. AsDU retour, 
il' fut jeté dans les prisons'de 
Rpbe^i^iârce ». où if demeura 
onze mois dans T^tat le plus 
déplorable. Depuis cette epo- 



M A R 293 

qjj^f il a souSert continuelle* 
ment les douleurs les plus al-' 
gués., fruits malheureux d'une 
si longue captivité. Il s'occu- 
pait dans ses derniers momens 
d'un grand ouvrage sur la re- 
ligion; il se proposait , dit on , 
de remplir le plan dont Pascal 
n'a laissé ((ue l'esquiase; il 
voulait réconcilier Ikphiloso? 
phie avec le christianisme, 
et se servir de^ armes de l'une 
pour faire tripmphèr l'autre ; 
il esl mort au nq^ilieu dé ce 
travail. On a encpre dp lui un 
Essai sur la? minèralpgija du 
bailliage d'Orgelet en Fran- 
che-CÎomté, 1778, z«-8% et 
plusieurs Tièces, dans TAU 
mau^h des Muses. 

BÏÀKNRZiXA , connumainle- 
hant sous le nom d'Adrien 
LfiZAY. dii adebû : Les 
Rui;ues^:QU YayagaenFrance 
pour servir (ie smteau Voyage 
en Grèce, 1.795 5 zn-8^ — 

Sfu'est-ce <me la constituion 
e 7793.? 179^5, «1^8®, — De la 
Constitution da IJ9^% ia-8^ 
— De, la faiblesse d'ua gou- 
vernement q^i commence , 
et de la nécessité où il est de 
se rallier à la majorité natio- 
nale, 1.796 , ia«B**.-^Il a part 
aux Journaux de &œderer. 

MAReLLSs, (Michel de) 
abbéde:Villetoinyné en i6ôq» 
mourut à Paris en lâti. Il 
était né avec une ardeur ex-^ 
trèwe pour Tétud^, et il l'a 
coQservai la mort. Depuis l'an- 
néa 1619, qu'il mit au jpui: la 



«94 



M A R 



traduction àe Lucain jusqu'en 
i68î, qu'il publia I Histoire 
des comtes d Anjou , f«-4% il 
ne cessa de travailiet avec une 
application infatigable. Il s'at- 
tacha sur-tout à faire passer 
les auteurs ancieils daii^ notre 
langue. Ceux qui dût suivi 
depuis la même carrière, et 
aui se font un point d^honneur 
oe le mépriser , ont oublié , 
sans doute, que les premiers 
pas en tout genre sont ceux 
qui coûtent le plus , et qu'une 
route non frayée rétid toujours 
lés progrès plus difficiles. Nous 
avoueroiis que les traductions 
dé l'abbé de Maroiles, sont 
trop Serviles et très -plates; 
mais sans son secours , Plante , 
Lucrèce , Virgile , Ju vénal , 
Catulle,, etc. n auraient peut- 
être pas encore paru , dans 
nôtre langue , avec la perfec- 
tion dont nos bons écrivains 
l'ont enrichie. Les traducteurs 
eux-mêmes auraient dur sentir 
qu'il leur a été d'une très- 
grande utilité. Malgré sa sé- 
cheresse 4 il est comm tmément 
exact et fidelle à rendre non- 
seulement le sens, mais tous 
lés mots de la phrase; et c'est 
toujours beaucoup de trouver 
de bons matériaux, qu'il ne 
s'agît plus que de mettre en 
œuvre, et d'embellir. L'abbé 
de .Màitx)lles entendait très- 
bien la languedesesoriginaux, 
mérlff qui n'est pas toujours 
^ le partage de nos traducteurs. 
Par-là , il eit devenu tih guide 
sàr» qu'ils n'ont eu tiue la 
peiné de suivre. J/àmi die 



MAR 

Marolles se signala encore par 
son amour pour lés arts. Il fut 
l'un des premiers qui recher- 
chèrent, avec soin, les Estam- 
pes. Il en fit un recueil de près 
dé dix mille. Il se mêla aussi 
d'être poète ,' et enfanta en 
dépit d Apollon , cent trente- 
trois mille cent vingt-quatre 
vers , parmi lesquels il y en a 
deux ou trois de bons. Il disait 
un jour à Linières : Mes vers 
me coûtent peu» -^Ils vous coû' 
tent ce qu'ils valent ^ lui répon- 
dit ce satyrique. L'aibbe de 
Marolles avait eu soin de faii-g 
imprimer avant sa znôi^,' à' 
l'imitation du président .d9 
Thdu, ses Mémoires , publiés 
en 1^55 par l'abbé Goujet , en 
3 yàijn-ii. C'eftt un mélange 
de quelques faits întéressans ,. 
et d'une infinité d'anecdote» 
minutieuses et insipides. Une 
naïveté basse çt plate est le 
caractère de ^ôii style. On a 
encore'de lui Vdes traductions 
de PlaUte, dé Lucrèce , de 
Catu'IIe,Mé\^irgile, d'iïorace, 
de Jùvenal'^ <ie Perse , de 
Martial i iS^S, avol. ziï-8*; 
dé Stace , d' A iii*efiùs Victor , 
d'Aùiien Matcetîn , dé Gré- 
goire dé 'Tpdrs* ,2 vol. fii-8*' j 
d'Athénée : celle ci est très- * 
rare. Les moins estimées de 
ces versions , sont celles dès 

Eoètesr,qtidîqù'élles lui' aient 
êaucoup pli^s coûtél — Une 
suite dé rflistoire romaine, 
de CôëfFeleau, in -fdl. C'est 
Virgile contîpuiépar Stacë.— 
Une version diTBréVÏàirfe ro-.' 
main , 4 vol; m-ô**. — !t«sTa- ' 



bleau;^ du temple des.MiiseS:, 
tirés du cabinet de. faverçau.. 
Ils viréat le. jour â Paris eu 
i655 , i/t-fol. ; mais cette édit^ 
a été ç.ffacée. par celle d'Ams- 
terdam , 1733 , V/ï -foi* Les 
Îlançhes furent dessinées par 
, >iépenbeck , et gravées la 
plupart par Bloëmaërt. —Cet 
infarigable écrivain avait com- 
mencé à traduire la Bible. Il 
ne iious reste que la traduction 
des 'livres de la Genèse, de 
rExpde , et de^ vingt- trois 
premiers, cbapit^'es du Lévi- 
tiçjuel C^tte versiQij.Cutimpr. 
i' Paris en 1671, z/x-foL , — 
i)eux Catalogues d'estampes 9 
curieux et rechercjaés, .pu- 
bliés en fi666, f/i-8** , et 167^ , 

Maroilles, ( Claiide de^ ) 
CL-dev. jésuite, né le 23 août 
;7j;j.,Pfi a de lui,,; Discpurs 
sur laPiiçjelle d'Ojq^^^apsi ^7^9, 
in^., W Sernaoïî^ pou^ les 
principales fêtes ^^ .l'année , 
1786^ in'1%. ^ 

Maeot, ( Jè^n ) pçetje :de 
la reine Anne de Bretagne , et 
Taletr de-chambre de. Fran- 
çpisle'., mort en 1 5^3* serait 

f)eut-être aujourd'hui plus cé- 
èbréç, si sou fils ne l'eût enacé. 
Ce fils ïious apprend lui-mèa^e 
que Jean Marpt lui . recom- 
manda en mourant « la poésie 
qu'if avait cultivée \ avis rare- 
ment, donné par un père mou- 
rant à son fils. -rnSes ouvrages 
en vers sont : La Description 
^<$s deux Voyages de liouia 



S«^ An ft9S 

XQ à Gênes, et à Venise. .— ' 

Le Doctrinal des princesses et 
nobles dames» en 24rondeauj^« 
— Epitres des dames de Paris 
au roi, François I«'. — Autra 
£piire des dames de Paris 
aux courjtisans deFranceétapt, 
en Italie, etc. Gesouvragci^ 
ont été imprimés à Paris ,ea. 

Marot,, ( Clément) fils du 
précédent , né à Cahors éa ' 
149^9 îuori à ïûriu en 1^44 ». 
fut valet-de-chambre d'abord 
de. la soeur de François !«' , 
et ê^si^ite de François I«' lujl- 
niêi^e. Il si^ivit le duc d'A-; 
lençou , alors le mari de Mar^ 
guérite» aux guerres d'Ilâlie, 
Il se conîporta biejn mieux 
que. lui à la bataille de Pavié*. 
Tandis que le maître firyait , 
le valet -de-chambre se faisait 
blesaer et p rendre ayec le roi. 
De retour en France» il y j3S-. 
suya une autre captivité. Les 
théobgiens. le poursuivirent 
comme hérétique j il fut dé- 
crété «ae prise de çor.ps pan 
l*officiali4é de Chartres ,^ ar-. 
rêté. et jeté dans le& prisons 
du Chate;lpt. La mort du dufi 
d'Alènçon^, le départ d@( Mar- 
guerite pour Madrid » et l'^b-, 
sence^ dp !Çrançois I^' le laissç^ 
rent sans appui et sans secours* 
Marpt sf^ plaint beaucoupd'un 
docteur de Sçirbpnne» nommé 
Bouçïi^rd , inquisiteur de la 
foi,;!auquel il ^attribue. sa dé- 
tentipn. Le roi , du fond do 
sa prison» contint le zèle dé 
ce faiiatiqud : c'est encore 



a96 M A R 

Marot qui le reconnaît formel- 
lement dans ses vers. Quelqqe 
tems après , ce poèteeut ; avec 
la cou r-des-a ides, une affaire 
qui le ïl encore arrêter : on 
1 accusait d'ftvoirfait échapper 
un prisonnier. Le roi écrivit 
le I*' novembre i527, à la 
conr'des-aides, en faveur de 
Marot, qui fut relâché ; mais 
il retomba bientôt entre les 
mains des théologiens , qu'il 
bravait trop imprudemment 
dans ses discours et dans ses 
écrits. Craignant les suites de 
leurs perquisitions , il se re- 
tira d'abord en Bé^m chez 
l'a duchesse d'iâilençon , alors 
reine de Navarre , énsuile en 
Italie, chez la duchesse de 
Ferràre : de-là , il plaida sa 
cause auprès dnroi , par une 
Epitré, où il ne ménage pas 

Îlus les juges qqe la'Sorbonne. 
[obtint en 1536 la permission 
de reveniren France. I>e nou- 
velles iitiprudences le;forcè- 
rent d'en sortir au hèvtt de 
quelques années. Il sie rétira à 
Genève, d'où il passa àTrfrin., 
où ii termina^ ^sa carrière à 
l'âge d'envi ronôp ans. tieçiom 
de Marot rappellela premièire 
époquevraiment-temarquable 
dans rhistoire de la poésie 
française. Ce poète eut un 
talent supérieur à tout ce qui 
l'avait précédé, et même à 
tout ce qui la suivi jusqu'à 
Malherbe. On remarque cnez 
lui un tour d'esprit qui lui est 
propre.Lanatureluiavait don- 
né ce qu'on n'acquiert point : 
elle l'avait doué de gracé. Son 



M AR 

style'a vraiment du charme , 
et ce charme tient à une naï- 
veté de tournure et d'expres- 
sion , qui se joint à la déli- 
catesse des idées et des sen- 
fimens. Personne n'a miieux 
connu que lui , même de nos 
jours , le ton qai convient à 
i'épigramme, soit celle que 
nous appelions ainsi propre- 
ment , soit celle quia pris de- 
puis le nom de madrigal, en 
s'apptiquant à l'amour et à 
la galanterie : personne n'a 
mieux connu le rithme du 
vers à cinq pieds, et le vrai 
ton dû 'genre épistolaire, à qui 
cette espèce de vers sied si 
bien. C'est dans les beaux jour« 
du siècle de Louis XIV, que 
Boileau disait : 

« Inticesi de'MajTot Vélégânt badi« 
» nagt n. 

Pour peu fjii'on soit fait à an 
certain in)mbre de mots et da 
constructions qui ont vieilli 
depuis ', on lit encore avec ua 
très-grand plaisir une partie de 
ses ouvrages. Les plus grands 
poètes en 'ont fuit leurs dé» 
lices. La Fontaine le relisait 
toujours avac un nouveau plai« 
sir; il lui dût les grâces naïve^ 
qui donnent tant d'agrément 
à ses Fables. Rousseau , en 
lui adressant une Epitre , se 
fait gfoire d'imiter sou style, 
et de le regarder comme son 
maître^ -^*On a de Marot des 
Epîtres ; des Elégies ; des 
Rondeaux ; des Ballades ; des 
Sonnets; des Epigrammes. — 
L'ouvrage d^ Marot^qui fitle 

plus 



M A R 

pi as de bruit» est sa traduc- 
tion en vers des Fseaumes , 
chantés à la cour de François 
I*' ^ et encore aujourd'nui 
dans les Eglises protestantes. 

Marot, (Michel) fib du 
ph*écédent, estaussiauteurde 
quelques vers ; mais ils ne 
sont pas comparables à ceux 
de Jean et de Clément. Les 
CEuvres des trois Marot ont 
été recueillies et imprimées 
ensemble à la Haie en 1731 , 
en 4 vol. i/1-4** , et en 6 vol. 

Mai^qve» ( de ) médecin à 
Bordeaux , a publié: le Guide 
des malades , 1783, in- V2. — 
Il a eu part au Dictionnaire 
universel de médecine , de 
dhirurgiè et de l'art vétéri- 
liairê , 1772, 6 vol. in- ri. 

' Marques , ( Jacques de ) 
habile chirurgien , ne à Paris , 
mourut dans cette ville en 
1622. On a de lui une excel- 
lente Introduction à la chi- 
rurgie, qu'il composa en fa- 
veur des jeunes élevés; et un 
Traité des bandages de chi- 
rurgie, Paris , 1618 et 1662 , 

MAnçtJETs, (Anne des ) 
native du comté d'Eu, reli- 
gieuse dominicaine à Poissj , 
' possédait les langues grecque 
et latine, et faisait assez bien 
des vers. On a d'elle : Une 
traduction en vers français , 
des. Poésies pieuses» et des 
Tome ir. 



M A R 297 

Epigrammes de Flaminîo , le 
latin à côté , Paris , 1569 , 
zn-8^ — Traduction, d'après 
les vers latins de Claude d £s- 
pense , des Collectes de tous 
lès dimanches. — - Sonnets et 
Devises , Paris , i562. — Ella 
mourut vers t588. 

Marquez , ( Pierre ) né à 
Montpellier en 1726. On a de 
lui : Eloge d'Amb. Duquesne, 
Toulouse, 1766 i in.8^ — 
Eloge funèbre du- Dauphin , 
1766 , in-S^. —-Eloge de Mas- 
sillon , 1769, in-S^. — Discours 
prononcé à l'ouverture des 
Etats de Languedoc, 177*. -— 
Eloge de Louis XV, 1774» 
z/i-12. 

Marrë , ( de la ) à Paris , s 
donné : Dét'efnse de plusieurs 
ouvrages sur l'Agriculture , 
1765, t/i-i2. —-Dictionnaire 
économique par N. Chomel , 
nouv.édit. 1766, 3 vol. fa-fol. 
— Traité des 'Pêches, aveo 
l'histoire des Poissons qu'el tes 
fournissent ( avec du Hamel 
de Monceau ), l'/ôg et 17^1 » 
3 secN i«-fol. 

Marrier, ( D. Martin ) 
religieux de Cluni, fut pen- 
dant (juinze ans prieur de S*.* 
Martin-des-Champs. 11 était 
né à Paris en 1572, et mourut 
dans la même ville en 1644 , 
âgé de 72 ans. On lui doit uu 
Recueil, qu'il publia i«-fôl. » 
sous le titre de BîbUotheca 
Clunîacensis ^ avec des notes 
• que lui fournit André Du-( 

3a 



2^ M A a 

chesne^ son ami. On a encore- 
de lui : l'Histoire latine du 
monastère de S*.-Mrirtin-des- 
Champs, Paris, 1637, i» -4 • 

Marrigtjes , chirurgien, a 
donné.:.Dissertalion anatomi- 
que et chirurgicale sur les 
plaies du bas-ventre, 1778, 
ïn-dP. — Dissertation phy sio- 
Ipaique et chirurgicale sur la 
' formation et les différens vices 
du Cal dans les Fractures , 
1783, 2^8^ 

Marron, ( Paul-Henri ) 
ministre du St.-Evangile, et 
pasteur des proteslans à Pans, 
a publié : Discours prononcé 
au service extraordinaire, cé- 
lébré par les protestans de 
Çaris , à l'occasion de lachè- 
vement de la constitution , et 
de son acceptation parle roi , 
1791 , i/i-8^ — Il a part au 
Magasin encyclopédique , ,ou 
Von trouve de lui des notices 
de livrer, une Biographie de 
l4yonet,elc. , 

Mars, a^ocat\^a. donné : 
Gazette desTrlbMiïaux , .1778 
et années suivantes. 

Marsais, (César Ches- 
lîEAU du ) avocat au parlem. 
dîe Paris, naquit à Marseille 
le 17 juillet 1676. Il perdit son 
père au berceau , et resta en- 
tre les mains d'une mère qui 
laissa dépérir la fortune de 
ses enfans par un désintéres- 
sement romanesque. Le jeune 
du Marsai» était d'autant p^us 



M A R 

à plaindre, qu'il avait aussi 
perdu en très - bas - âge , et 
peuaprès la mort de son père , 
deux oncles d'un mérite dis- 
tingué, qui lui avaient laissé 
une bibliothèque nombreuse 
et ch(^sie, qu'on vendit bi^i- 
tôt après leur mort pres^u'ea- 
entier à un prix très-modique. 
L'enfant , qui n'avait pas en- 
core atteint sa 7* année, pleura 
beaucoup de cette perte , ec 
cachait tous les livres cjuil 
pouvait soustraire. L'excès de 
son affliction engagea sa mère 
à naettre à part quelcjues li- 
vres rares , pour les lui réser- 
ver quand il serait en âge de 
les lire ; mais ces livres même 
furent dissipés peu de tems 
après : il semblait que la for- 
tune,, après l'avqir privé de 
son bien, cherchât encore à 
lui ôlèc tous les moyens de 
s'instruire. 

L'ardeur et le talent se for- 
tifièrent en lui par les obsta- 
cles ; il fit ses éludes avec suc- 
cès chez les pères de TOrar 
toire de Marseille : il entra 
même dans cette congréga- 
tion, mais ilen sortit et vmt 
à Paris à l'âge de vingt-cinq 
ans, s'y maria, et fut reçu 
avocat le 10 jahvier 1704. Il 
s'attacha à un célèbre avocat 
au conseil sous lequel il com- 
mençait à travailler avec suc- 
cès. Des espérances trompeu- 
ses qu'on lui donna , lui firent 
quitter cette profession. Il se 
trouva saiis état et sans bien , 
chargé de famille , et ce qui 
était encore plus triste pou% 



M JLft 

lui , accablé de peines dômes-» ' 
tiques. L'humeur chagrine de 
-sa femme fit repentir plu- 
sieurs fois notre philosophe 
dWoir pri» un engagement 
indissoluble. Du Marsais, ai- 
:Znant mieux «e priver du né- 
cessaire que du repos , aban- 
donna à sa femme le peu 
qu'il avait de bien, et par le 
conseil défies amis entra chez 
le président de Maisons, pour 
veiller à l'éducation de son 
£Is. Ce fut dans cette maison, 
et à la prière du père de son 
4éléve, que du Marsais com- 
mônça son ouvrage sur les Li- 
bertés de l'église gallicane, 
qu'il acheva ensuite pour le 
â^c de la Feuillade , nommé 

£ar le roi à ^'ambassade de 
Lomé. Dumarsais était des- 
tiné à être malheureux en 
tout. M' de Maisonà le père , 
chez lequel il était entré , et 
qui en avait fait son ami, 
létait trop éclairé pour ne pas 
sentirlesobligationsqu'ilavait 
à un pareil gouverneur , et 
trop équitable pour ne pas les 
reconnaître ; mais la mort Ten- 
leva dans le teiixs où l'éduca- 
tioQ de son fils était prête à 
finir-, et où il se proposait 
d'assurer à du Marsais une 
retraite honnête, juste fruit 
de ses travaux et de ses soins. 
Sur les espérances qu'on lui 
donnait de suppléer à ce que 
le père de son élève n'avait 
pu faire , Dumarsais resta en* 
^core quelque tems dans hi 
maison; mais le peu de con- 
ei,d4ralioa qu'op lui marquait-, 



et les dégoûts inême qu'il 
essuya, l'oDligèrent enfin d'ea 
sortir, et de renoncer à ce 
qu'il avait lieu d'att^dre 
a une famille riche à laquelle 
il avait sacrifié les douze plus 
belles années de sa vie. On 
lui proposa d'entrer che2 le 
fameux Law,pour être au* 
près de son fils, qui était alors 
âgé de seize ou dix^sept ans ; 
du Marsais accepta cette pro- 
position. Quelques amis 1 ac* 
cusèrent injustement d'avoit^ 
eu dans cette démarche des 
vues d'intérêt; toute sa con- 
duite prouve assez qu'il n'é- 
tait sur ce point ni fort éclai'* 
ré,ni'fort actif;et il a plu- 
sieurs fois assuré qu'il n eût 
jamais quitté son premier 
élève , SI par le refus des 
^ards les plus ordinaires , on 
ne lui avait rendu sa situation 
insupportable. La fortune qui 
semblait l'aVoir placé chezr 
Law, lui manqua encore ; il 
avait des actions qu'il voulait 
convertir en un bien plu» so- 
lide t on lui conseilla de les 
farder ;, bientôt après tout 
ut anéanti , et Law obligé de 
sortir du royaume , et d'aller 
mourir dans l'obscurité à Ve- 
nise. Tout le fruit que dii 
Marsais retira d'avoir demeu- 
ré dans cette maison , ce fut ^ 
comme il l'a écrit lui-même, 
de poiyoir rendre "des ser- 
vices importans à plusieurs 
personnes d'un- rang très-su- 
périeur au sien , qui depuis 
n'oqt pas paru s'en souvenir ;' 
et de connaître (cesont encorer 



^0» M A 9. 

tGè propres termes) la bas- 
sesse, la servitude et Tesprît 
d a4ulation des grands. Quoi* 
qu'il eût éprouvé par lui-n^ê- 
me combiea la profession qui 
u pour objet réducation de la 
jeunesse « ét^it peu honorée » 
il rentra néanmoins dans JUi 
même carrière / et devint le 
précepteur des fils du mar- 
cfuis ae Beaufremont; le sé- 
jour qu'il ^t dans cette m^ii- 
son durant plusieurs années, 
est une des époque^ les plus 
remarquables de sa vie, par 
l'utilité dont il a été pour les 
lettres-Il donna occasionà du 
Marsais de se montrer au pu- 
blic pour ce (}u'il était , pour 
uu grammairien proCoud et 
philosophe , et pour uix esprit 
créateur daus une matiçr^sur 
laquelle se sont exercés tant 
d'excellens écrivains. Lç pre- 
itiier fruit des réflexions de 
du Marsais sur l'étude des 
langues ,. fut son Exposition 
d'une méthode rais^nnee pour 
apprendre la langue latine ; 
elle parut en 172^ : il la dé- 
dia à M'8. de Beaufrempnt 
«es élèves, qui eu avaient fuit 
le plus l;^eureux essai, R.ieu 
li'élaitplus philosophique que 
cette méthodp , plus conforme 
^u développement naturel de 
l'esprit , et plus propre à abré- 
ger les difficuUés. Mais elle 
avait un grand défaij^ : eUe 
était nouvelle, A usfiji l. ouvrage 
fut-il a|t|iqué...0.tt fil à 5u 
Marsais un. grand nombre 
d^:}bjéctiQus auxquelles iiSfi-' 
tisfit pleinement Ënçaujrdg^ 



par le succès de ce premier 
ouvrage, il entreprit de le 
développer dai>s un autre, iu* 
litulé : Les véritables Princi* 
pes de la Grammqire^ ou nou^ 
velle Grammaire raisonneepouf 
apprendre la langue latine. Il 
donna en 17219, la préface de 
cet ouvrage qui Qoatieot un 
détail plus étendu de sa mé- 
thode , plusieui:;s raisons nouf 
vellesen sa faveur , etie plan 
qu'il se proposait de suivre 
dans la grammaire génécale. 
Le mQrceau le plus précieux 
de cet ouvrage est ceUii des 
tropes, qu'il donna séparer 
nieut l'année suivante. Cette 
production , qu'pn peut ret* 
garder commue ua^i^aef-d'oeiMf 
vre en son gernie , fut plus es* 
timée qu'elle n'e^t un prompi 
débit : il lui a faRu près de 
trente ans pour arriver à une 
nouvelle édition , qui n'a pa* 
rU' qu'après la mori de l'au* 
teur.. La ma^^ière, quoique 
traitée d'une n^anière supé<r 
rieure , intéressait trop pea 
ce grand, nom bce de lecteurs 
pistifs , qui ne veulent qu'être 
amusés : le titre znéme du 
livre, peu çntendu de la mul^ 
titude, contribuai i'indijSe* 
reuce du public , et du Mar« 
sais rapporte sur cela lui-mê« 
me une anecdote singulière* 
(^i^elqu'un voulant uujour lui 
iaire gn compliment sur cet 
ouvrage, lui dit qu'il venait 
d'entendre dire beaucoup de 
bien dei son Histoire des Tro-^ 
pejit il prenait les tropes pour 
MA tM>m de peuple. Duxaai^ 



M A R 

sais avâit composé poiir l'o- 
âag^de ses élèves , d'autres 
ouvrages Nous ne citerons 
que sa logique ou Réflexions 
sur les opératioas de V.espnt, 
Ce traité contient sur l'art de 
raJLsonner fout oe qu'il est 
utile d'apprendre, et sur la 
métaphysique tout ce qu'il 
ast possible de savoir. (J'est 
dire que l'ouvrage est très- 
court , et peut-être pourrait- 
on l'abréger encore. L'édu- 
caiion de^ jeunes de Beau- 
f remont .finie, du Marsais 
.continua d'exercer le talent 
rare qu'il avait pour l'éduca- 
tion de la jeunesse. Il prit 
une pension an faubourg S^- 
Victor, dans laquelle il éle- 
vait , suivant sa méthode » un 
certain nombre de j eunes gens ; 
mais des circonstances im- 
prévues le forcèrent d'y re- 
noncer. Il voulut encore se 
charger de auelques éduca- 
tions particulières, que son 
âge avancé ne lui permit pas 
de conserver long-tems : obli- 
gé enfin de se borner à quel- 
ques leçons qu^'il faisait pour 
subsister, sans fortune, sans 
espérance , et presque sans 
ressource , il se réduisit à un 
genre de vie fort étroit. Ce fut 
alors qu'il travailla à l'Ency- 
clopédie. Sur la -fin de sa vie , 
du Marsaisqui avait toujours 
été pauvre, ci^ut pou voir se pro- 
mettre des jours plnsheureux ; 
«on fils qui avait fait une pe- 
tite fortune au Gap*français , 
où ii.était mort , lui avait don- 
né {^r son testament , l'osii* 



M A Ê, 361 

fruit du bien qu'il laissait. Ge- 
pendalit la distance des lieux 
et le peu de tems c^vl'û survé- 
cut à sou fils ne lui permirent 
de toucher qu'une petite par- 
tie de ce bien. Dans ces cir- 
constances M. de Lauragaîs 
eut occasion de voir du Mar- 
sais; il fut touché de sa situa- 
tion , et lui assura une pension 
de 1000 liv. Du Marsais tom- 
ba malade au mois de juiti 
de Tannée 1756. Il s'apperçut 
bientôt du danger où u était , 
e\ vit approcher la mort en 
sage qui avait appris à ne !a 
point craindre, et en homme 
quin'avait pas lieu de regret- 
fer la vie. lia république des 
lettres le perdit le 1 1 du même 
mois , après une maladie de 
trois ou quatre jours. Les qua- 
lités dominantes de son esprit 
étaient la netteté et la justes- 
se , portées l'une et l'autre au 
plus haut degré. Son carac- 
tère était doux et tranquille; 
et son ame toujours égalé pa- 
raissait peu agitée par lés dif- 
férens événemens de la vie , 
mêmeparceux qui semblaient 
devoir l'affecter le plus. Son 
peu de connaissance des hom- 
mes , son peu d'usage de trai- 
ter avec eux , et sa facilité à 
dire librement ce qu'il pen- 
sait sur toutes sortes de sujets 
lui donnaient une naïveté sou- 
vent plaisante, qui eût passé 
poi|r simplicité dans tout au- 
tre (fue uii» Cest le nigaud U 
plus spirituel, disait Fonte* 
•Belle , €t Vhomme d^esprît le 
plus sdgaud ^e je connaisse. 



.joa M A R 

On eût pu rappeler le La 
Fontaine des philosophes. 11 
était , dit Voltaire , au nom- 
bre de ces sages obscurs dont 
Paris est plein, qui jugent 
sainement de tout, qui vivent 
entre eux dans la paix et dans 
la communication de la rai- 
son, ignorés des grands, et 
très-redoutés de ces charla- 
, tans en to^ut genre qui veulent 
dominer sur les esprits. On 
a de lui les ouvrages suivans : 
Exposition de la doctrine de 
l'église gallicane , par rapport 
aux prétentions de la cour de 
Home , £n-i2. — Exposition 
d'une méthode raisonnée pour 
apprendre la langue latine, 
.fix-i2, 1722. — .Traité des 
tropes , in^^^, — Les véritables 
principes de la grammaire , 
ou nouvelle grammaire rai- 
. sonnée pour apprendre la lau-* 
gue latine.— L'Abrégé de la 
. fable du P. Jouvenci , dispo- 
sé suivant sa méthode, 1731, 
în-1%* — Une Réponse à la Cri- 
tique de rhist. aes oracles du 
P. Baltus. — Logique ou ré- 
flexions sur les opérations de 
de l'esprit. — De la raison.— 
Le Philosophe. — Essai sur 
. les préjugés. — Beaucoup d'ar- 
ticles de grammaire dans l'En- 
cyclopédie. On a donné une 
édition des Œuvres de du 
Marsais en 7 vol. i«-b^. Paris, 
. 1797, ^® l'imprim. de Pougin. 
Cette édition renferme plu- 
sieurs ouvrîmes inédits. 



Marsillag , (J.) médecin , 
,est auteur ^es ouvr^iges suiv. i 



^ A R 
LaVie^eGuillPenn, fon- 
dateur de Pensylvanie , 1791 , 
2 vol. in-<8**.^ La goutte ra^ 
dicalement guérie , 1792 , 

Marsis, (de) prêtre, a 
donné : Exercices de dix jours 
de retraite, 1776 , a vol. 
/«•B**. — Discours pour con- 
vaincre l'incrédulité, 1777, 
fn-i2. 

Mars o LIER , ( Jacques) 
chanoine régulier de S'«.-Ge- 
neviève, né à Paris en 1647, 
mort à Uzés en 17^4* Avec 
du talent pour écrire l'hist. 
il ne s'est attaché qu*à des 
vies particulières , dont on ne 
peut olâmer que le style quel- 

3uefois inégal , et souvent trop 
iffus. Ce style est plein 
d'ailleurs d'intérêt, de cha- 
leur et de naturel. Les his- 
toires du cardinal de Xime- 
nés, 1693, a vol. ;/r-i2, de 
Henri VII , roi d'Angleterre, 
1727 , 2 vol. in-ï2 j celle de 
Henri de la Tour çl' Auver- 
gne , duc de Bouillon , 3 
vol. in- 12; et celle de l'inqui* 
sition , zn- 12 , offrent des dé* 
tails curieux qui ne deman* 
daient que d'être un pea 
mieux digérés. L'abbé Mar* 
solier a ^ussi consacré sa plu« 
me à des productions pieuses. 
Les vies de S*.-François de 
Sales , de M<»« de Chantai et 
de l'abbé deRancé, sont par- 
semées de traits, qui, aux 
défauts près dont nous^ avons 
parlé , font encore mieux ses- 



M A R 

tip les dispositions qu'il avait 
pour ce genre d'ouvrages. La 
vie de i abbé de Rancé a été 
fort duremeut critiquée , par 
dom Gervaise , aussi abbé 
de la Trappe. 

Marsollier, (B. J. ) ci-d. 
payeur des rentes. « a donné 
les pièces suivantes, savoir 
au tnéâtre italien : La Fausse 
délicatesse , opéra-cooi. en 3 
actes , 1776 ; les deux Aveu- 
gles de Bagdad, com. en 2 
actes , mêlée d'ariettts ; le 
Vaporeux , com. en 2 actes , 
en pros<8 , 1782 ; . Céf hise , 
com. en i acte» en prose , 1783 ; 
Théodore , com. en 3 actes , 
mêlée d'arriettes , 1785; Ni- 
na, ou la folle par amour, 
com, eu I acte en prpse, mê- 
lée d'ariettes; le Danger, ou 
la prévention , com. en 3 act. 
en prose, 1^86; les deux pe- 
tits savoyaras,com.en xacte, 
en prose, mêlée d'arriettes, 
1789; Camille, ou le sou- 
terrain, com. en 3 actes et 
en prose, mêlée d'arriettes, 
179Ï ; Labarre , com. 1791 ; 
Asgill , 1793 ; la Pauvre fera- 
me , com. en i acte , 1796 ; 
Adèle et Dorsan , com. en 3 
actes, mêlée d'arriettes, 1795; 
les Détenuss, ou Gange , com- 
missionnaire de S^.-Lazare , 
fait histor. en i acte, en prose, 
X795 ; Marianne; Gulnare ; la 
Maison isolée ; Adolphe et 
Clara ; l'Actrice chez elle.— 
Au théâtre Français : Trop 
de délicatesse; le tortrait, — 
Au théâtre de la rue Fey- 



M A R 303 

deau: Alexis; le Traité nul; 
la Leçon ; Emma , etc. 

Maksy, ( François Marie 
de ) né h Paris , d'abord jé- 
suite, s'annonça par le plus 
grand talent pour la poésie 
latine. Son poème de Pictura^ 
1736, est un des plus agréa- 
bles ouvrages de ce genre , 
sans distinction d'antique et 
de moderne. On en retient 
par cœur des vers et des mor- 
ceaux entiers , comme on re- 
tient les pi us beaux endroi ts dd: 
Virgile et d'Ovide. L'art de 
peindre qu'il posséda au plus 
haut degré,le désignait pour I9 ' 
chantre de la peinture, et lui 
itidiqua le sujet. D'excellent 
poëte latin, l'abbé de Marsy». 
sorti des jésuites, devint ua, 
prosateur français assez obs^. 
cur. Son analyse de Bayle fut 
lue cepçndaùt et assez pour 
faire mettre son auteur à la 
fiastillé. On juge bien que 
dès-lors elle ne pouvait plu» 
manquer de lecteurs. L'abbé 
de Marsy travaillait au 12® 
vol. de son Histoire moderne, 
pour servir de suite a THist. 
ancienne de Rolliu, lorsqu'une 
mort précipitée l'enleva en 
décembre 1763. Outre les ou- 
vrages dont nous avons parlé ,* 
on a de lui : L'Hist. de Ma- 
rie Stuart, 1742 , en 3 vol. in- 
12. Fréron travailla avec lui 
à cet ouvrage élégant et assez 
exact ' — Mémoires de Mel- 
vill , traduits de l'angl. , 1745, 
3 vol. fn-ia. Cette traducr. 
, paraît faite avec soin. — ^Dic- 



3o6 M A R 

^e. — Dévoles louanges à la 
Vierge Marie, poëme histor. 
de la vie delà S^^.-Vierge, 
rempli de Cables pieuses que 
le peuple adoptait alors, et 
qui n'est qu'une légende mal 
versifiée. Les poésies de Mar- 
tial d'Auvergne ont été réim- 
primées à Paris , chez Cous- 
telier, en 2, vqI. f«-8^ 1724. 

Martiakay , ( Jean) né à 
S^.-Sever-Cgp, en Gascogne, 
en 1647 , entra dans la con- 
grégation de S*.-Maur. Il s'j^ 
distingua par son application à 
l'étude du grec et ae l'hébreu; 
il s'attacha sur-tout à la cri- 
tique de l'Ecriture-sainte, et 
ne cessa de travailler jusqu'à 
sa mort arrivée à S*.-Ger- 
main-des-Prés en 1717 , à 70 
ans. On a de lui : Une nou- 
velle édition de S V Jérôme, 
avec le P. Pougel, en 5 vpU/i- 
fol. dont le i«' parut en 1^93, 
et la dernier en 1706.— La 
vie de S*.- Jérôme , 1706 , 
in '4^.'^ Deux écrits en fran- 
çais, 1689 et 1693 , 2 vol, iW- 
12, dans lesquels il défend, 
contre le P. Pezron , bernar- 
din, l'autorité et la chrono- 
logie du texte liébreu de la 
Bible. Us sont sa vans , mais 
-mal écrits. — Vie de Magde- 
laine du S*.-Sacrement , car- 
mélite , 171 1, i»-i«. — Un 
Commentaire manuscrit sur 
l'Ecrit ure-Sainte. 

' Martignac , ( Etienne Al- 
sai s^eur de ) commença vers 
i an 1620 à donner m français. 



M AR 

diverses traductions en prostf 
de quelques poètes latins. Elles 
sont meilleures que celles 
qu'on avait publiées avant lui 
sur les mêmes auteurs; mais 
elles sont fort au-dessous de 
celles, qui ont paru après lui 
Il a traduit : les trois: comé- 
dies de Térence. — Horace. 
— Perse et Juvenal.' — Vir- 
gile.— Ovi(|etout entier , en 
9 vol. ZA-12. On a aussi de lui 
une traduction de l'Imitation 
deJ.-C. Il avait commenoé 
celle de la Bible. Son der- 
nier ouvrage fut la Vie des 
archevêques et demierà évo- 
ques de Pari» , du i*]^ siècle , 
m-4*. Ce laborieux écrivain 
mourut en 1698, âgé de 70 
ans. Martignac avait été l'un 
des confidensde JeaorBaptiste 
Gaston , duc d'Orléans; et ce 
fut lui qui rédigea les Mém. 
i«-T2de.ce {>rince , cjui s'é- 
tendent depuis 1608 , jusqu'à 
la 'fin de janvier 1636. 

Martilly, abbé, est auteur 
d'un Abrégé chronologiquede 
THistoire de la maison royale 
de Savoie, en vers artificiels, 
avec l'explication des vers» 
Paris , 1782 , ij»-b**. 

Martin , ( André ).Orate- 
rien , Poitevin , mort à Poi- 
tiers en 1695 , se signala dans 
sa congrégation par son sa- 
voir. On a de lui : La Philo- 
sophie chrétienne, imprimée 
en 7 vol. sous le nom d'Am- 
broise Victor, et tirée de S«. 
Augufttiu, dont cet onttori^ 



M A R 

mmt fait une étude parti<ni- 
Jlére. — Des Thèses fort re- 
cherchées 9 qu'il fit imprimer 
à Saumur, ^*-4**» lorsqu'il y 
'professait la théologie. 

Martin , ( Dom Claude ) 
bénédictin de la congrégation 
deSvMaur, naquit à Tours 
eu 1619, et mourut en 1696 , 
à 78 ans, dans labbàye de 
Marmoutier , dont il était 
prieur. Ou a de lui plusieurs 
^ouvrages de piété : Dçs mé- 
ditations cluétiennes , 1669 , 
Paris , en a vol. i«-4°- — Les' 
Xettres et la vie de sa mère , 
^MariedéTIncarualioD) 1677, 
i/2-4^ — La pratique de la 
règle de S*.-Benoît , plusieurs 
fois réimprimée, yqyè:^^ sa vie 
par Dom Martenne., Tours , 
1697 , in-8% 

Martin , (David) ministre 

f>rotestant, né à Revel dans 
e diocèse de Lavaur, en 1 639, 
«aourul à Dtrechl en 1721 , à 
82 ans. Sa probité, sa modes- 
tie, sa douceur le firent univer- 
sellement regretter. La nature 
iui avait donné une pénétra- 
lion vive , un esprit facile, une 
mémoire heureuse , un juge- 
ment solide. Il écrivait, il 
parlait avec aisance, et cepen- 
dant d'une manière un peu 
dure. Son stjle n'a ni assez 
de douceur , ni assez de cor- 
rection. On a de lui : Une 
Histoire du Vieux et du Nou- 
veau-Testament, imprimée à 
Amst. en 1707 , en a vol. în^ 
fol. avec 4^ ^^^^^ estampes. 



M A ÏL 307 

JlUe est appellée Bible de 
Mortier , du nom de l'impri- 
meur. — Huit setmons , sur 
divers textes dé l'Ëçriture* 
^ sainte, 1708, vot i«-Ô^ — ^Uit, 
Traité de la religion naturelle^. 
1713 , i«-8^. *— Le vrai sens 
dupseaume iio, /«-8^ I7i5^ 
contre Jean Masson. — ^ Deusc 
Dissert. crit.jUtrecht , 1722 , 
f^-8® : l'une sur le verset 7 du 
cbap. 5 de la 1'^ épître de S^ 
Jean.M Très tunt i/i Céplo , etc. 
— ITne Bible , Amst. 1707 , 
2 vcj. i«-fol. avec de plus 
courtes potes , 7«-4^. — une 
édition du Nouveau *Tesla*^ 
mient de la traduct. de Genève, 
Utrecht, 1696, /«-4^.--Traité; 
de la religion révélée, réim- 
primé à Amsterd. en. 17^3 ,' 
en 2 vol. i«-8**. 

Martin , ( Dom Jacques ) 
bénédictin de S*,-Maur , né^ 
à f'anjaux , dans le Langue- 
doc, en X694, mourut à S^ 
6ermain-des-Prés en '176 r. 
C'était un homme simple et 
doux dans la société; fougueux 
et amer la plume à la main , 
ayant le caractère et le ton des 
savans du i6« siècle. Ses prin- 
cipaux ouvragés sont : Traité! 
de la religion des anciens gau-. 
lois , £«-4**. 2 vol, Paris , 1727-' 
*— Hist. des gaulois , 1764^ 2 
vol. w-4^, mise au jour par; 
D. Brezillac , neveu de l'au- 
teur. — Explication de plu- 
. sieurs textes difficiles de VE- 
criturq, 2 vol. zn-4^. Paris , 
1730. — Explication de divers 
monumem singuliers, qui o;^t 



368 . MAR 

rapport à la religion des ùf os 
anciens petiples , avec TExa- 
men de la dernière édition 
des ouvrages de S*.- Jérôme, 
et un Traité sur TastiologiQ 
fudiciaire, enriclii de fig. en 
taille douce , Paris , 1730, in- 
4^ -*- Eclaircissemens litté- 
raires Sur un projet de Kbiîo- 
thèque alphabétique. — Une 
Trad uction des Confessions de 
S*.- Augustin , qu'on lit peu. 
Elle parut à Paris en 1741 , 
m-8® et f«-ï2. 

Maîitin , (Èdmé) profess. 
en droit, à Sens, a publié: 
ïnstttuttànts jurh cananici ex 
Justimani mttkoâo eompùsîr 
ta ad usum sttolarum accofmno*' 
data, ï»àris, 1788, a val. i«-8*. 

, Martin , ( l'abbé ) de la ci- 
âev; acad. des sciences , insc. 
et belles* lettres, a donné: 
Institutions matlrématiques , 
1776 , in*t^. — Elémens de 
mathématiques 9 Paris 9 1781, 

MahhïïKa'tt, ( Isaatî ) Je* 
éuite d^ Angers , né en ttùp^ 
mort en 1720 , professa dans 
son ordre , et j occupa les 
premières places. 11 fut choisi 
pour confesseur du duc de 
BiAPrgogné, qu'il assista de 
«es coDsèitependatitsa vieet 
à la mort» Oià a de lui : Les 
pseauqaiÊs de la pénitence , 
avec des rëïlex., z«-ia.-— Des 
Méditations pour une retraite, 
f>î* 1 2» *-* Les vertus du doc 
âe Bourgognie yiA^i^, jrji2. 



M AR 

Maotiwkt , prêtre, a pn- 
blîé ] Expériences nouvelles 
sur les propriétiés de Falkalt 
volatil fluor, i-^flo, w-H*. — 
ObservaticMis ttiedrco-chimi- 
ques sur le cancer, 1781 , fn- 
8^; ftonv. édit. 1783 , fi»-«*. 

Mahtiket, médecin. On a 
de lui : Essai en forme de 
Lettres à un ami, sur Fusage 
des lézards, noiiveao spéd- 
fique apporté du Mexique « 
pour la guérisoïi des maladies 
vénériennes, delà lèpre et du 
ôanter, traduit de l*îtaliien de 
J.-B. Meo, Paris, 1786, i»**. 
— Observations STir tpieiques 
maladies chroniques, et sur 
les effets des eaux de Plom- 
bières dans ces nsaladies , 
Nancy , 1791 , fn-6®.— Journal 
physico-médical des eaaxdd 
Plombières pourrannée 1791 $ 
Nancy . 1792, ift-W^, 

Martini, cî- devait sur- 
intendant de la musique du 
roi , a donné : Méïopée mo- 
derne , ou l'art du Cftiant ré- 
duit enprincipes,Iiyon, 1791, 

MARViÊLtEs. ( de ) On a de 
lui : Mélanges et Eragmens 
poétiques en français et en 
latin, Ï777, zn-i2 ; — et quel- 
ques Pièces , dansl'Almanach 
des Muses. 

Mary ntj Moulin a publier 
Fragmens extraits des Œuvr. 
de mcon , trad. de Tanglais de 
ShaW , Paris ; 176$ ^ in-iZé 



Mâ'S 9 ( Louis du ) tia<![liil à 
Nîmes en 1676 , ^t ttvoiimit ©« 
1744 , âgé de 68 ans. La jûris- 
pruéénce Toocu^ d'abord; 
mais les mattiéoiatiques , la 
philosophie et les l^âtgues , ie 
possédèrent ensuite tout en- 
tier. Sou esprit était inventif 
et très-méthodique. C'est â 
son génie quen est redevaUe 
du Burenuty^ôgrapktque^ d<Mit 
9 a exptimé tout le système 
et tOQle 1 économie , oans un 
lyiivr, ititittilé : Bihlimbèque 
deacnfans, Paris, l'JSi^ 1 vol. 
i«-4**. Cette invention eut , 
comme toutes les choses nou- 
Telles , des approbaleers et 
des contradicteurs; maisl'au- 
. teur iadéfenditavecbeancaap 
Ae succès , dans les journaux 
et dans que^kfiies hrpochurcs 

Sarttcultères. Ce Recueil est 
evenn rare. •— On a encore 
de lui î TArt de transposer 
toutes sortes de musiq ue , sans 
être obligé de connaître ni le 
tems , ni le mode : traité cu- 
rieux, "publié à Paris en 171 1 , 
f «-4**.— Mémoires de TEcosse 
^OHS 4e règne de Marie Stuart, 
écrâts parOrawrurH , trad. de 
Tan^. Cette version manus- 
crite se trouvait dans la wsva- 
breuse bibliothèque du mar- 
<fùis'd'Aubais<, avecquiiiotre 
grammairien philosophe avait 
eu d'étroites iiaisous. 

Mascaîion, ^ J,ule^) ora- 
torien , évêque de Tulle , puis 
d'Aged , né à Marseille en 
1634, mourut à Aj;en en 
1 703.11 était fils d'un célibre 



MAS 30^ 

avocâttti pai4ement d'Aix. Il 
prêcha d'abord à Saumvr , et 
Taoneguy-le-Fèvre , père de 
M"*". Dacier, ayant entendu 
ses premierB sermons , s'écria t 
MaikHir à <tux fui préc^tront 
iipi après Mascaron ! Quand il 
parut à Versailles , «quelques 
courtisans crurent faire leur 
cour à Louis XIV , en lui 
fai^Mmt entendre que le préd i- 
cafeur poussait trop loin la li- 
berté évangélique. — Il a fait 
son devoir, répondit oe prince j| 
faisons ie nôtre. — En 1671 , 
Louis XIV demanda deux 
Oraisonsï unèb^es à Mascaron : 
Tune pour M»«. ( Henriette 
d'An^bterre), l'autre pour le 
duc de Beaufort , et plaça les 
deux services "k deux iour» 
Trm de 4*aiiine. Le maître des 
cérémonies lui fit observer 
(joe -ce rapprooheao^nt de» 
deux discours pourrait être 
embarrassant poar roratenr. 
— C'est l'évêque de Tulle» 
répliqua Louis XiV; il s'ern 
Krera bien. — Mascaron , de- 
venu évêque d'Agen en 1678 , 
reparut pour f!a dernière fois à 
la oour , aprèâ un long inter- 
valle : il obtim les mêmes 
applaudissemens que dans sa 
jeunesse; et le roi lui dit î — 
Vous ^devez trouver ici bien 
des changémens ; il n'y a qtie 
vdtre éloquence qui ne vieillit 
point. — Mascaron fonda l'hô- 
pital d'Agen. Sa mémoire est 
en véèiération dans cette ville. 
Les Omisons funèbres de 
Mascaron out été recueillies 
en X740 » i«-is. Oa trouve 



grô M A S ^ 

dans cet orateur le nerf et 
reiévation de Bpesuet ; mais 
jamais la politesse et l'élé- 
gancedeFléchier. Les beautés 
toM distribuées très-inégale- 
xnent dans ses ouvrages ; et à 
l'exception de l'Oraison funè- 
bre de Turenne^ son chef- 
d'œuvre, et de quelques mor- 
ceaux semés de loin eu loin 
dans ses autres productions , 
on serait tenté de croire q^e 
•es discours sont d'un autre 
siècle. «Quelquefois (dit M. 
Thomas ) son ame s'élève; 
mais quand il veut être grand, 
il trouve rarement l'expres- 
sion, simple. Sa grandeur est 
f>lus dans les mots que dans 
es idées. Trop souvent il re- 
tpmbe dans la métaphysique 
de l'esprit , qui parait une 
espèce de luxe; mais un luxe 
faux, qui annonce plus de 
pauvreté que de richesse. On 
lui trouve aussi des raisonne-, 
mens vagues et subtils ; et l'on 
sait combien ce langage est 
opposé à celui de la vraie élo- 
quence». Ceux qui cherchent 
des rapportsentretesdifférens 
génies, l'ont comparé à Cré- 
billon, comme on a comparé 
jE'léchier à Kacine,etBossuei 
à Corneille. 

Masclef, (Franc.) d'abord 
cnré dans le diocèse d'Amiens 
sa patrie, devint le, théolo- 
gien et l'homme de coniiauce 
du vertueux de Brou, son 
évêque. Sa façon de penser sur 
les querelles du jansénisme 
n'étant point .du gou; de Sab- 



U AS 

batler , successeur de ce pré«» 
lat, on lui ôta presque tout» 
autre fonction publique. Mas- 
clef se consola avec les morts, 
de la façon de penser des vi- 
vans. Il se livra à l'étude avec 
une nouvelle ardeur ; mais il 
contracta une maladie, dont 
il mourut en 1728, à 66 ans.. 
Ses principaux ouvrages sont: 
Une Grammaire hébraïque 
en latin, selon sa nouvelle 
méthode, impr. à Paris ea 
1716, iit'i2.Celte Grampiaird 
fut réimprimée en 1730 , en 
2 vol. /A* 12 , par les soins de 
la Bletterie, alors prêtre de. 
l'Oratoire, et ami de Masclef. 
On y trquve des réponses à 
toutes les difficultés que le F. 
Guérin a faites dans sa Gram- 
maire hébraïque, contre U 
nouvelle méthode qae Mas- 
clef avait inventée pour lire 
l'hébreu sans se servir des 
points. — lues Conférences 
ecclésiastiq. du diocèse d'A- 
miens, in - 12. — Le Caté- 
chisme d'Amiens, z«-4®. — 
Une Philosophieet une Théo- 
logie manuscr. ^ qui auraient 
vu le jour , si on n'y avait pas 
découvert des semences de 
jansénisme* 

Mascrieh, (Vabbé Jean- 
Baptiste le ) de Caen , m.ort à 
Paris en 1760, à 63 ans, est 
auteur des ouvrages suivans : 
Descriptiog.de rÉgypte 9 sur 
les Mémoires de M, Maillet , 
1735, i/i-4®i et en 2 vo4;i/»-i2. 
— Idée du gouveruement an<^ 
q'pëji ett^dern.e c(i l'Sgypte » 



m; A s 

1745 , m-i2 : livre moins re-* 
cherché que le précédent. — 
. Zia traduction des Comment. 
de César, latin et français , 
1755, m-i2r — Réflexions 
chrétiennes sur tes grandes 
vérités de la foi, 1757 ,2^-12. 

— Il a eu part à l'Histoire gé- 
nérale des cérémonies reli- 
gieuses, et à la traduction de 
1 Hisl. du président de Thou. 

— Histoire d^ la dernière ré- 
volution des Indes orientales : 
curieuse , mais peu exacte. — 
Tableau des Maladies , de 

i lûommius, traduit du latin , 
i'j6o^in'i2. — I>es éditions 

i des Mémoires du marquis de 
Feuquières; de l!Hisloirede 
l/ouis XIV , par Fellisson ; et 
deTelliamed. 

t - Masmejan (Jean-Henri) 
1 a donné un Traité de la ponc- 
tuation, extrait de divers au- 
! teurs, 178a, i«-8?; 3* édition, 

: 178* 

• Masquiêrks^ (Françoise) 
morte à Paris en 1728 , était 
fille d*un maître-d'hôtel du 
, xoi. Elle fit son occupation de 
l'étude des helles-lettres , et 
particulièrement de la poésie 
française, pour laquelle elle 
avait du goût et du talent. 
Ses ouvrages poétiques , qui 
se trouvent dans un nouveau 
Choix de Poésies , 17 15, in- 
, iz , sont : La Description de 
t la Galerie de S^-Cloud. — 
li'Origine du Luth. — Une 
Elégie , etc«. Sa versification 
a de la douceur ;.iaais elle est 



MAS 311 

faible , et offre peu d'images. 

Mas SAC , ( Raymond de ) 
médecin d'Orléans , du 16^ 
siècle , s'occupait autant de£r 
belles-lettres que de sa profes- 
sion. On a de lui : Paan Au^ 
relianus : c'est.un poëme con- 
sidérable , inséré dans le Re- 
cueil des Poëmes et Panégy- 
riques de la ville d'Orléans , 
1646 , i«-4**. — Fugeœ , sive de 
Lympkis Pugiacis libri duo ^ 
cum not i J. le Vasseur , Paris 
en 1599 c c'est un poëme sur 
la fontaine minérale cle Pou- 
gues, à deux lieues de Nevers. 
Chartes de Massac, fils de 
l'auteur, l'a traduit en ver» 
français, Paris, i6o5,i«-8^. 

Massag , ( Pierre - Louî* 
Raymond de ) ci-dev. avocat , 
né dans. l'Agénois le ai août 
1728, est auleur des ouvrages 
suiv. : Recueil d'instruction» 
et d'amusemens littér. Paris , 
1765 , z/i-12. — Mémoire sur 
la manière de gouv.eruer le^ 
abeilles, 1766 , in- 12. — Mé- 
moire sur la qualité et sur 
l'emploi des engrais, 1767,. 
ZA-12; nouv. édit. de ces deux 
Mém. sous le titre : Recueil 
d'instructions économioues ^ 
1779, ^'**^*^- — Manuel de» 
rentes, 1777 » in- 12; nouv. 
édit. 1783, i?i-8^— Traité des- 
immatriculés, 1779* i/i-8**. 

Masse , ( Jean ) avocat^ a 
publié : Dictionnaire portatif 
des eaux et forêts , 1766, in- 
8^ -p- Traité des bois,; ^t des 



3ra MAS 

différentes maaières de les se- 
mer, 1769, i/i-8**. 

Massé db la RoBriijÈBK. 
On a de lui : Défeose de ia 
docirine des combiuaisons en 
réfutation ciu ic« Mémcdre 
des opuscu^s de d'Alembert, 
1763 ; in-8*. 

Massevielis, (Louis le 
Vavasseurde) né à Monte- 
hourg, diocèse de Coutances, 
mourut à Valogne en 173^, 
à 86 ai^, après avoir publié 
THistoire sommaire de Nor- 
mandie , en 6 vol. in- 12 , dont 
il y a eu plusieurs éditions. II 
faut » pour l'avoir complète. 
Qu'elle soit accompagnée de 
I état géogr. de JMormandie, 
Bouen, 172a, a vdI. zVt2.— 
Masseville avait fait encore 
le Nobiliaire de Normandie; 
mais sur les instances d'nn di- 
recteur , non moins ignorant 
que superstitieux, il jettason 
manuscrit au feu demssa der- 
nière maladie. 

Massik, (Etienne) méde- 
cin , a donné : D€ Purpura 
Dissertât, medica . 1762 , i/i-4®* 
— Képonse à lacritiauede 
Dufau» sur le parallèle des 
ea.ux minérales a Allemagne, 
J778,z«.8^ 

Massieu , (Guillaume) de 
l'acàd. des belles-lettres et de 
l'acad. franc. , naquit à Caen 
en i665, et mourut à Paris en 
1722. Il fur quelque, teaw jé« , 



M A.S 

suite; Saoy , de l'acad; franc. # 
lui confia l'édocatioa de «on 
fils. Ilftttnomnië, ca 1710, 
professeur en langue grecque 
au collège Royale placer qu'il 
remplit avec distioeitoo)!»- 
qu'à sa mort, il fut trois ans 
aveugle, et il eut le bonheur 
de recoufvrer la vue i niais il 
m it une économie aasea sioga- 
i^re dans la jouissance d'un si 
^niod avantage | il se contenta 
d'avoir recouvré un œil , doet 
l'usage suffisait à ses iravaoz* 
impatient de l'emplojrer , il 
ne put se résocidre a sacrifier 
encore six semâmes ou deui 
niois de teoss pour le second, 
qu'ii unait^ disait^il^ en rè* 
serve , et ctmtsme une ressource 
contre de nouveoMX mtdheuru 
On a de lui plusieurs savantes 
Diaserlatioas, daoa les Mëm. 
de l'acad* des inscriptions»-^ 
Une belle Préface à ta tête des * 
Œuvres de Tourreit, dont il 
donna une nouvelle édition ea 
1721. — 11 avait entrepris une 
traduction de Fiadare, avec 
des notes; mais\l n'en a don* 
né que six Odes. — Histoire 
de la Poésie française, fii-12, 
etc. Les recherches curieuses 
dont elle est remplie^ et l'élé 
gante simplicité du st^le, reur 
dent cet ouvrage aussi utile 
qu'agréable. «^ Un poëme la- 
tin sur le café, que l'abbé 
d'Olivet a publié dans son 
Recueil de queloues poètes 
lat ins modernes. L ouvrage de 
l'abbeMassieunedépare point 
celte collection , et est une 
nouvelle preuve que l'auteur 
avait 



it AS 
avâîi piiîsé lé bëâû dans sa 



source. 



Massièu. On a àécéï écri- 
vain : CEu vres dé tucien , tra- 
duction nouvelle ^i'jÔï , 7 vol. 
zn-ii. 

Mas SILLON , ( Jeap-Bapt.) 
ôralorien, ëyêqnë de Cièr- 
liiorit , rheîiiKrè de l'âcadéin. 
ifrahcaise, liaqilif à lliëreâ éri 
Provence eri ihh^ , çt moiirùt 
a tlermonlën i742.MassinQhj 
ȑ d'il ne l'ami lie obscure, dut 
tou t a son ^e n i é et a l'è le va - 
tîôn subiiinë de son ariie: Il 
entra aaus TOratoire a Tage 
de dix-sèpt ans.. Dès qu'il eut 
jjrêcKë, sonhtiiiiifiJéseffiaya 
de sa repu talion ûaissânté : Il 
fcraignaît, disait -il, le dëniou 
djB rorguéil ; èl pour luf écliap- 

f)er ,.îl alla se cacher dans la so- 
if udë rigoureuse et eÔïajanle 
dé Sépt-ïons. La' g(oire Ty 
pôursijîvit. Lé cardinal de 
îîoalllés ayant envoyé à l'ab- 
pë dfe^éut-Fons, uii raande- 
mëiit qu îl venait dé publier, 
fiâbbé cliargea Massillou de 
taire, en son nom , une re- 
couse qui put plaire à ce pré- 
lat. Celte réponse (uï un ou- 
vrage , et un ouvrage si bien 
écrit , et qu'on attendait si 
pçu de la solitude dé îiept- 
Fôns, que le cardinal voulut 
éctaircir lémystére , et savoir 
quel était le véritable auteur 
d,8' la Lettre. Il le tira de son 
désert, le lit venir à Paris , et 
f entrer dans TOratoire , et se 
pfiafgéà dé sa réputation et (Je 
Tome ir. 



sa iToritiné. ikàssillon vit croî- 
tre alors,, a chaque pas, je 
danger qu'il avait redouté. Un 
de ses cou frères lui disant ce 
qu'il eutëiidâii dire à tout le 
nionde dé ses succès. — Le 
diable, i-épondif - il ^ lae l'a 
aéjàt dit plus éloquëmn^eiit 
cjuè voiis. — Sa déclcirnalioii 
ne contribua pas pqii . à sea 
succès, «il.nous sèn^ble le voir 
dàiis nos cîlai^es ( disent ceuj^ 
qui l'ont entendu j avec cet air 
simple, ce niâintien modeste, 
ces y ë ii X h u lii bl eiii en i ba is^s , 
ce geste néglige, ce toncilfec- 
tuëux , cette confenaçcè cl'uri 
homme pénétré , portant dans 
lés esprits les plus brillante^ 
rumières, et dans les' cœurs 
les moiivemëns lès plus ten- 
dres >>'. Lé célèbre comédien 
fiaron l'ayant rencontré dans 
une maison ouverte aux gens 
de lettrés, lui fit ce compli- 
ment : Continuez , mon père, 
à débiter comme vous faites: 
vous ayez une manière qui 
vous est propre , et laissez niix 
autres les règles. — \ A^ sortie 
d'un de sesSermons, la vérité 
arracha à ce ffimeux acteur , 
ces paroles : fiLon ami ( dit-il 
à un dé. ses camarades qui 
Pavait accompagné'), voilà un - 
orateur, et nous ne.somnies 
que des comédiens. —Tout i^ 
monde connaît rimpressioii 
terrible qu'il produisit ua 
jour au milieu d^uneassem* 
blée nombreuse ,. qui , acca- 
blée par la force de son élo- 
quence, se leva presque touî^ 
entière piàr uii lîibuvéïnenf 
40 



3i4 MAS 

involontaire, et fit entendre 
les gémisaemeus d'une dou- 
leur trop lung-tema couipri- 
inée. Quel cours d'éducation 

Î)our ceux qui sont placés à 
a tète dés peuples , que le 
j}elit Carême de Massillon ! 
Avec quelle éloquence, quel 
intérêt , quelle persévérance , 
il y plaide la cause de l'hu- 
manité contre ia ligue tou- 
jours ennemie , et toujours 
subsistante des courtisans? La 
même année où ces discours 
furent prononcés , Massillon , 
nommé à i'évéché de Cler- 
mont, fut reçu à l'académie 
française le 23 février 1719 , 
à la place de Tabbé de Lou- 
voisjc'éiait Tabbé de Fleury, 
auteur de l'Histoire ecclésias- 
tique, qui le recevait : il était 
impossible de trouver deux 
plus rigides observateurs des 
canons que le directeur et le 
récipiendaire ; aussi l'abbé de 
î leury lui dit-il, «Nous pré- 
vo^^ous avec douleur que nous 

/ allons vous perdre pour ja- 
mais , et que la loi indispen- 
sable de la résidence, va vous 
enlever sans retour à dos as- 
semblées». L'abbé de Fleury 
avait prévu les intentions de 
Massillon,qui,enefiet,passale 
resletiesavie dans sou diocèse. 
LesconférencesquMy fit àses 
curés , sont au nombre de ses 
meilleurs sermons , et le bien 
qu'il y produisit , le met au 
nombre des meilleurs et des 
plus utiles évéques. Une let- 
tre qu'il écrivit au cardinal 

^ de Fleury, pour lui représen- 



M A S 

teivla misère des peuples.de 
son diocèse , suffirait pour 
la ire bénir sa mémoire. Mais 
c'était peu pour lui que d'être 
charitable avec profusion, il 
savait l'être avec une délica- 
tesse qui lui était propre. Un 
couvent de religieuses était 
sans pain depuis plusieurs 
jours; ces infortunées allaient 
mourir, plutôt que d'avouer 
leur misère, dans la crainte 
qu'on ne supprimât leur mai- 
son , à laquelle elles étaient 
fort attachées. Massillon ap- 
prit et leur indigence, et le 
motif de leur silence; il com- 
mença par leur faire tenir, par 
une voie secrète,^ une somme 
considérable; il pourvut en- 
suite à leur subsistance par 
des ressources- plus durables; 
et ce ue fut qu après sa mort 
qu'elles connurent leur bien- 
faiteur. Plein de respect pour 
la religion , et de mépris pour 
la superstition , il abolit dans 
son diocèse des processions 
très-anciennes et très- indé- 
centes, auxquelles le f)euple 
courait en foule par diSereos 
motifs. Les curés craignant 
les méconténlemens. publics , 
n'osaient publier le mande- 
ment qui défendait ces pro- 
cessions. ' Massillon monta eu 
chaire , publia sou otande- 
ment , et se fit écouter d'un 
auditoire tumultueux qui au- 
rait peut-être insulté tout au- 
tre prédicateur. «11 mourut, 
dit JD'alembert , comme était 
mort Féuélou, et comme tput 
évéque doit mourir » suBi ar- 



MAS 

^ent et sans dettes ».Le'mème 
auteur rapporte que pVès de 
trente ans peut-être après sa 
mort , un voyageur se trou- 
vant à Clermont , vouiutvoir 
la maison de campagne où 
Massillon passait la plus gran- 
de partie de Tannée. Un an^ 
cien grande vicaire qui , de- 
puis la mort de Massillon , 
n'avait pas eu la force de re- 
tourner à celte maison dp 
campagne , consentit cepen- 
dant à y mener le voyageur. 
«< Ils partireîit ensemble , et 
le' grand vicaire montra tout 
à rëtranger. — Voilà, luidi- 
sait-il les larmes aux yeux, 
Fallée où ce digue prélat se 

Ï)romenait avec nous.... Voilà 
e berceau où il se reposait 
eu faisant quelques lectures.,. 
Voilà le jardin qu'il cultivait 
de ses propres mains... Quand 
ils furent arrivés à la cham- 
bre où Massillon avait rendu 
les derniers soupirs ; Voilà , 
dit le grand vicaire , Tendroit 
où nous l'avons perdu , et il 
s^évanouit en prononçant ces 
mots. La cendre de l'if us et 
de Marc-Aurèle, ajoute D'à- 
lembert , eût envié un pareil 
hommage >x. Massillon était 
pour Voltaire ' le modèle des 
prosateurs, comme Racine 
était celui des poètes : il avait 
toujours sur la même table le 
j)etit Carême à côté d'Atha- 
lie. Les parallèles entre Mas- 
sillon et Bourdaloue ne nous 
ont pas plus manqué que les 
parallèles de Corneille et de 
ilâcirie : mais ai Tun des deux 



MAr' . 3t5 

eût imité l'autre , on n'aurait 
fait aucun parallèle entre eux : 
tout imitateur reconnaît son 
infériorité. A 4)résent » Mas- 
sillon gagne tous les jours 
quelque chose sur Bourda- 
loue , comme Racine sur Cor- 
neille; on préfère cette pro- 
fonde connaissance du cœuff 
humain, cette élégance har- 
monieuse , cette langue si 
belle et sirichede Massillon , 
à la logique quelquefois pres- 
sante et entraînante , mais sou- 
vent sèche , de Bourdaloue. 
Ou s'étonnait de cette con- 
naissance du cœur humain , 
de cette peinture vraie des 
passions , de ces beaux déve- 
toppemens de l'amour -pro- 
pre , dans un homme voué , 
par état, à la retraite, et qui 
vivait éloigné des hommes, 
» C'est en me sondant moi- 
mèdie , disait-il , que j'ai ap- 
pris àcorfnaître tes auîres». 
Le neveu de cet homme cé- 
lèbre nous a donné une bonne 
édition des œuvres de son 
oncle, à Paris, en 1745 et: 
1746 , en 14 vol. gr. i«-i2 , et 
12 tomes, petit format. On y 
trouve : Un Aveiit et un Ca- 
rême complets. ^— Plusieurs 
Oraisons funèbres , des Dis- 
cours, des Panégyriques qui 
n'avaient jamais vu le jour. 
•— Dix Discours, connus sous 
le nom de Petit Carhne. — ^ 
Les Contérences ecclésiasti- 
ques qu'il fit dans le sémi- 
naire ae S^-Magloire en ar- 
rivant à Paris; celles qu'il a 
faites a ces ourés pendant I0 



Si6 U.jk S 

cours de son épiscopat; et les 
ï)iscours cfn'il prononçait à la 
télé des synodes qu'il assem- 
blait tous les an^. — Des Pa- 
raphrases touclian tes sftr piu- 
aieurs pseaumes. L'illustre au- 
teur de tant de beaux mor- 
ceaux d'éloquence, aurait sou- 
haite qu'on eût introduit en 
Trahce i*usage établi en An- 
gleterre , de Tire les sermons , 
au lieu de les prêcher de mé- 
moire : il lui était arrivé , 
aussi bien qu'à deux autres 
de ses confrères , de rester 
court eri chaire, précisément 
Te même jour. IH prèchâie/it 
tous les trois , à différentes 
îieures, un vendredi saint. 
Ils voulurent s'aller entendre 
alternativement. La mémoire 
manqua au premier; la crainte 
saisit les deux auti-es, et leur 
fit éprouver le même sort. 
Quand on demanclait à notre 
ïlluslye orateur que^ était son 
meilleur sermon' : Çelu' que 
je sais le mteux^ répondail;il. 
Jti'abbé de la Porte a recueilli, 
en I vol, i»-i2; les idées les 
plus brillantes et les traits les 
j^lus saîllans répandus dans 
les ouvrages du célèbre évè; 
c[liede Cl<*rmont, Ce recueil, 
lait avec beaucoup de choix , 
a paru à Paris en 1748 , z«-i2, 
et forme le T;^e.' yol. de i'édi- 
lk)n gr. //2-12, et le 13^ du 
jVelit in-iu»; \[ est intHulé': 
Pensées sur dlfféren's sujets de 
morale et de piétés 

Masson , (Innocent le) 

cliart'rèux , ne iriSTojon en, 



MAS 

, 1628 , général de son qrdrç eÇ 
1674,. mourut en 1703 a 76 
ans. Son meilleur ouvrage çsç 
sa nouvelle Çollectioii des sta- 
tuts dès cliartrèux avec des 
notes savantes , Paris , i7o;^, 
i/z-fol. très -rare. Il avait don- 
né , en 1683 , t^Expliçation da 
qUjClques endroits des_ statuts 
de Vordrç dés cliartrèux, pe- 
tit i/i-4\ qui doit avoir i6ô 
pajges. Ceux qui finissent à U 
page 122, ne sont pas com- 
plets. ' • 

Masson , (Antoine) reli- 
gieux minime , mort à Viu- 
cennes, en 1700, à donné: 
Questions curieuses , histori- 
ques et morales si^.r la Ge- 
nèse , in-iz, -7- L'Histoire de 
Noé et dû Déluge universel , 
f ^87, /;i-i2. — . L'Histoire dif 
patriarche Abrafijam , i,68S , 
/'/i-i 2. — XJn Traité des mar- 
ques de. la prédestination , e^ 
quelques autres écrits de 
piété. 

MJasson , ( Jean ) ministre 
réfori^ié, mort eij^ollande, 
e f ait o r ig i n u ire d % t'.ra pce , 
et s'était retiré en A^ngjeterre, 
pour y jouir en lib^rié de Isk 
religion que ^a H^O^ip lui re- 
fusait. Les. lettres lui doivent 
plusieurs ouvrages^ Les prin- 
cipaux sont : i^isjoire criti- 
que de la république des leî- 
Ires, depuis i.712 jusqu*en 
1716, en 16 vol. //2-12. — :Les 
Vies d'Horace, d'Ovide et 
de Pline le jeuu^,e;i latiii , 
3 vol. i/2 S*^. Elles, sont assex 



MAS 

cf tîçoees , et on v trpijF^ ^eg 
recherches qui peuvent servir 
à écla.ircir les ouvrages dç cçs 
auteurs, papier, allagué p^r 
Masson , se àé fend il d'une 
maaière victçirieusç. ^a dé- 
feuse est a la tçtç de la îj*. 
édition de sa Traduction dçs» 
ceuvres 4* Horace, r- Histoirç 
de i?ierre Bs^le et dç sç|s ou,- 
vrage'^, Amsieçdaflgi, , 171^» 

Masson des G^angçs , 
( Dapiel le ) né eu 1700, mort 
eu 1760, est connu par un 
ouvrage iiVitu lé : Le philoso- 
phe moderne ou flncrç4ul^ con- 
damné au irlbunai d^ sa^ raispn^ 
1759 : in-.];2 ; réimpriuié en. 
1 765 , avec çlçs ^dd^Upos cpij- 
sidérafclçs. 

Mas son ^ ( P. -T. ). tr^sôri^er 
de Ixance , de Paris, Ou ?t. 4.6 
lui :' Dei^x pisçours , l'un siir 
la convalescence ci Ijas. con- 
cjuêtes du roi, l'a^uire sur la 

Ê3t\xy tradiyit, du latin de 1q 
eau , 1760 , i/f- 1 2. — Élégies 
sac rées , t irées 4^* l^iamen ta- 
tiojus 4e Jéréiniq, 1764, /Via, 
■— : La Qu^re des pirasil^s de 
Sipira^iï^, t.radj ïi7î>7> m-12, —r 
Poésies t.a4i»es, et gajanifôi , 
1 767, z^- 12. —T Odes .d'iiorapç , 
nuises. en fr^ni^!. pour s^ervir de 
suit© à la. traduction de M. 
l'abbé Deâfoijtaines. Bçrlii^, 
1757 , (n'i2. — L^ ïhars^I^ 
de Luçaiti , irad, çn français,, 
Paris, ij^S, 2 vol, zVi^ 



M A S 317 

.çpis-ÇhiUUe^rt ) ;\é ex^ 1762^, à 
Ëkmojttt , pçtii (ox^ du ci-d. 
pays 4e MonJlîi^liai;df e^t 9.%* 
teur des ouvrages suivans : 
Ç9,i\rs ^j^^^orial- de géog?a- 
pbip, à, l'uaagè du.çprpade^ 
Ca.dets d'artillerie , B^^i^lla, 
17^57 , et Çétçnebpqirg » t79P t 
^V^^"*. — pl'wPe pu \fjL îIqvit 
c|^i ijp 9e fl^ItU j.^^ii^is^, B^^- 
1^,1 , I79;[ ^ inrS?., 1^0^ Hel.vé- 
tiçn%, ppëi^e en iQ.çh:^nta, 
I voL i/i-i^, chez Ctia/leai 
Pougens , an VHÏ ( i$po )* 

Mi^SijpJÎÎ; LB GoLtT ,. ( 3WÏ"* 
le) néç 1^ 25 opté 1750,, de 1* 
ci-d. ac^d, d'Arpa^,cl^.cer<?l^ 
djçs ghili^i^lphes,^ dpnn^. : 
Eptreiiçn3„sjur leti^vt^ 17^^» 
zr^'iz. -r ia Bal.^flce de la- 
Naturç^, 1784,1 i/?- 12- -^ V*^- 
au^s^^ d'ufli Xuhjea,!* géoérai 

12^ —r X'j^tXres, relï^t^ à Vé^M". 
caUQfl V V^yi^ % ^7^^ , ^^ • i^. -r- 
MénijOire^ sur l'iris, l^ ouir 
bres coloriées,, les n^ouchje^ 
comii^^neis, etc. ea di|p3re4??^t 
jpucuAi^;»:. 

T^ÏÀSAPN, i?E MpBVii.Ui;R&^ 
On Kv doit : Abrégé élémen- 
taire de la. Gjéogcapl^ie uniy, 
de France, 1771 , 2 vol. //z-i2. 
-r- Abrégé élé^n. de l^i. Géo- 
graph. univ. d.e l'Italie, I774»/ 
i/z-ii, -5ïr Abréi^é éléiij. d§ lof 
Géogr. yniy. djQ, l'Espagne ^t, 
du Portugal ,1776, i>i.2^ tl ^ 
eu pççrt àla.Qéogrciphienaod, 
dcini L'Enpyciopédieiftétho4, 
l) a dpnx^é dea ppé^es daia». 
roln^apl^, 4p^. W^^* 



3i8 MAT 

Mâssot, médecin, a pu- 
iilié : Essai sur les plaies d ar- 
mes à feu , 1793 , f«-ia. 

Massoulié n( Antonio ) né 
à Toulouse en 1632, se fil do- 
minicain en 1647, et mourut 
à Rome en 1706, à 74 ans. 
Son principal ouvrage est un 
livre en 2 vol. f«-fol. intitulé : 
Divus Thomas suî interpres. Il 
réfuta aussi les quiétistes dans 
deux écrits , publiés m- 12 , 
1699 et 1703. 

Massuet, ( D. René ) bé- 
nédictin , né à S*.-Oucn , dio- 
cèse d*Evreux,en i665, don- 
na aii public : Une édition de 
SVl/énée, Paris, f/z-fol. 1710. 
— Le 5® vol. des Annales de 
Tordre de St.-Benoît. — Une 
lettre d'un ecclésiastique, au 
révérend P.Etienne Lançlois, 
)ésuite , dans laquelle il ré- 
pond à une brochure contre 
réditiqn de Saint-Augustin , 
donné par ses contrères. — 
Une seconde édition du S'.- 
Bernard de D.Mabillon. Dom 
Massuet mourut en 1716 , à 
^o ans. C'était un homme 
ciKun vrai mérite , plein de 
probité et de politesse. 

Mathieu de Vendôme , 
célèbre abbé de S^-De^ys , 
fut régent du royaume pen- 
dant la 2« croisade de Saiut- 
Louis, et principal ministre 
sous l*hitippe- le -Hardi. Il 
jouit aussi d'une grande con- 
sidération sous le règne de 
•Philippe-le-Bel. Il mourtit en 



MAT 

1*86. Onlui attribue une Hîst- 
deTobie, en vers élégiaques, 
Jiyon , i585, z/i-4*. Cet ouv. 
est écrit d'un style barbkre. 

Mathieu, (Pierre) his- 
toriographe de France , né à 
Porentru, fut d'abord prin- 
cipal du collège de Verceil , 
ensuite avocat à Lyon. Il fut 
zélé ligueur et fort attaché au 
parti des Guisçs. Henri IV , 
qui l'estimait , lui donna le 
titre d'historiographe de Fran- 
ce. Il suivit Louis XIII au 
siège de Montauban.il y tom- 
ba malade, et fut transporté 
à Toulouse , où il mourut ea 
1621 , à 58 ans. Matthieu écri- 
vait mal en prose. Il a com- 
posé : L'Hist. des choses mé- 
morables arrivées sous le rè- 
gne (ie Henri le Grand , 1624, 
in-S'^. Elle est semée d'anec- 
dotes singulières et de faifs 
curieux. — Hist.. de la mort 
déplorable d'Henri -le-Grand, 
Paris, i6ri , z/i-fol , 1612, 
f/z-8^ — Hist. (Je S^-Louis, 
i6j8, z/r-8®.— Hist. de Louis 
XI, z/t-fol. estimée. — Hist. 
de France sous François P' , 
Henri II, François II, Char- 
les IX, Henri III, Henri IV 
et iiOuis XIII , Paris , 1631 , 
2 vol. zn-foL, publiée par les 
soins de son fils , qui a ajouté 
à Toiivragede son père THist. 
de Louis XIII, jusqu'en 1621. 
Matthieu n'était pas sans mé- 
rite sous le rapport de ses ta- 
lens pour la poésie : quelques- 
uns_de ses qwatrains sont pré- 
férables à ceu? de Pibrac, 



i 



MAT 

du côté des pensées , et da 
côié de la versificalion. Ils 
roulent sur la vie et la mort. 
Ou a eucore de lui : La Qui- 
siade, tragédie, Lyon, 1389. 
z/i-8^ — Cette pièce est re- 
cherchée , parce que le mas- 
sTacre du duc de Guise y est 
représenté au naturel et avec 
toutes les horreurs qui ont 
accoiiipagné cet assassinat. 

Mathieu, (E.L.) de Nan- 
cy , a donné : Dictionnaire 
des rimes et de prononciation, 
I vol. f/z-i2i. On lui attribue 
les nouveaux Rudimens de 
la langue latine , 1784, i/2-12. 
nouv. édit. 178J, //1-12. 

MATHOîfDÊ LA CoUR, 

( Jacques ) né à Lyon le 28 
octobre 1712, mort en 17** , 
a publié : Mém.surla manière 
la plus avantageuse de sup- 
pléer à Taction du vent sur 
tes grands vaisseaux , 1753.— 
Nouveaux élémens de dyna- 
mique et de méchauique , 
Lyon, 1762-63, 3 vol. z/1-12. 
Essai du calcul des machines 
mues par la réaction de l'eau , 
dans le jourtialde Rosier, 
1775. — Mém* dans le journal 
Musique. 

Mathon de la Couk, 
( Charles-Joseph )ûls du pré- 
sident 46S ci-devant acad. de 
Lyon et de Villei'ranchq , de 
la ci-dev. société royale d'a- 
griculture de Lyon, né à Lyon 
en 1738, y a été assassine eu 
1793. ^^ ^"^ ^^^^ ^^^ ouvrages 



MAT 



319 



suivans : Lettre sur l'incons-^ 
tance , à ToccaMon de la com» 
de Dupuiset Desronais, 1763, 
f«-i2.— Lettres sur les pein* 
tures exposées au salon du 
Louvre, 1763, 65, 67,ia-j^2. 
— Orphée et Euridice , trag. 
lyrique, par M. Caisabigi , 
irad. 1760, i/z-»2, — Disserr. 
par Quelles causes et par queis 
degrés les lois de Lycûrgue ee 
sont altérées chez les Lacédt- 
monîens jusqu'à ce qu'elle» 
aient été anéanties, 1771 , in- 
8**. — Discours sur le danger, 
de la lecture des livres contra 
la religion , 1770 , i«-8^ — 
Lettres sur les Rosières , 1781^ 
in-ï 2. — Testament de M. For- 
tuné Ricard , 1785 , i/i-8^— 
Disc, sur les meilleurs moyens 
de faire naître et d'eacourager 
le patriotisme dans une mo* 
narchie, I7b8, gr. in-8^. — Col- 
lection des comptes rendus , 
concern. les finaQces de Fran- 
ce depuis 1758 jusqu'en 1787, 
Paris , 1788 , gr. z/i-8^. Il avait 
part à rÀlmanach de Lyon ,^ 
à celui des Muses, etc.. . 

Mathou , ( D. Cl. Hug. ) 

bénédictin, né à Mâcon^ moi:*> 
rut à ChiUotis-sur-Saone , ea 
1705. Gondrin, archevêque de 
Sens,couçut tant d'estime pour 
sa vertu et s^es talens, qu'il 
voulut l'avoir pour grand -vi-^ 
Caire , et le fit entrer dans son 
conseil. Nous avons de lui; 
L'édition en latin desŒuvre& 
du cardinal Robert Pullus, e( 
, de Pierre de Poitiers , Paris, 
I' i655 , in-ïol. avec D. Hilarioa 



3îSd M A f 

\p FebvrOi — Dé ^erâ Stm- 
nuffi àtigîHê éhnstiàtïâ ^ Paris , 
1687, M-4^. — Catalogua art hit- 
piscopofk^ sehbAthsiiirH^ Paris, 
jf688, îA-4^. Cet ouvragé man- 
que d'ordre et d6 cfitiq lie, etc. 

MAttôwt , ( H. J. H. dé ) 

juriseohsutte fratrçais, d don- 
rié : Dé Fexdusldn des prêtres 
du goUVëriiéiiiënt feinparet , 
1791 , iil-b**. 

Matois ,.(AlBxfi) dé Lille 
e« Flâftd^eà. On à de lui : Le 
Despotisme, épître à Voltaire, 
1761. -^lics InnufceUâ , poème 
héroi-comîcfae en 4 cnants , 
Attist. 1762 , z/i-12. -»-Epïtre 
^trr l'nttHté de la sérfjre, 1763. 
-^ Andriscus, trag. en of actes, 
f764, //^ï2.-^Micdtte< Mézi, 
conte ùfcrdràl eh prose a^e6]f)lu- 
^eurs pièces fugitives eti vers, 
la Hfayc, 1765, z;<-8^-"Mon 
embâfri^cB , conte moral en 
vers, i76S.-**Éprtfer aux ças- 
siorïS' , 1765. •*- La Modefislie , 
adé, 1765, -i^ Van brook où le 
petit Rolatfd, poëitfé Méfoi- 
comique, en 8 chanis, Bruxel- 
Fes, ^^76 , tn-^, -^Pltisietirs 
épît'^ès, lettres' , ép^igraWrme^- 
insérés dans lés joâruau'x. 

Matou dk Varéitne ,■ ( P. 
A. L. ) aVocar , membre dé 
plttsiéurs sôeîétés littéraires , 
a- publié' les' ouvragés suivans: 
RéfleîtfioriS'd'uTi citoyeû'surla 
nécessité dfe conserver la vé- 
ûftUté des offices inférieurs , 
1790 , m-S'.— Méùi. pbUi» léà' 
exéouteurà des jugemens cri- 



MAtT 
ihiheté , 1790 , ià'ê^, — Mém. 
à l'as^éinbléë nàtioiiàié , oii 
Ton dëuoiiceénlre au très cho- 
ses, leà vexalions dé quelques 
juges du conseil , et rincom- 

Ïiallbliiié de ce tribunal avec 
à llbeffé française, i-i« édît. 
1790 4 zn-8**.— Plaidoyer pro- 
Uoilcé au tribunal dé policé de 
rflôïét -dé- Ville dé Paris, 
pouf Saiiisôh , éxécofèuî" dès 
jugemens criminels de. Paris, 
ciiUlré Prudhoniitie , Gorsàs, 
etc. t796. — Les crimes de 
fttarar et deà àljtres egorgëùi-s 
i79\S , ih'W. -r Vatdfeuil , ou 
léà lidbilàné dèS^-tiomiuguè, 
publié ^795, //î-8^ -i- Ca- 
mille et t^orlnose', Kist.' ita-* 
iieune^ 1796 , z'i»- 12, etc. 

Maubach est auteur d*ua 
: Essai sif p une éducation natio- 
i Uc^le , nouv. édit. 1792, i«-b^. 

MAUBEftT, ( Pierre ) cî-de^. 
dominicain , a* donï^é : Disc. 
suTila vanité des faTieniïdu mon- 
; de , 176*. — Notice hisïor. de 
Tinsti^tutde S'.-Dominiq»oc , 
(767, /Via. — L'Esprit et 
rex<;ellencé dfe la pfrotessiorf 
militaire selon le^ principes 
de vertu et de religion-, i774'f 

i/2-I2. 

Bf AtJBtET, médecin, a laissa 
des Corbmerît. sur les aphb- 
rismes d'fim. Bberhaave , dé 
la connaissance et de la curé 
des maladies dé Nf . Van Swie- 
leù , trad. en IVaiiçais , Lyon, 
I771 , 6"voU i>z-Ti. 

Mauclerc , 



M A U 

M'ATJCLERC , marchand épi- 
cier à Paris. On a de lui : Trai- 
té des couleurs et des vernis , 

1773» ''^-^*'- 

Maitgomble, (J.-¥r. Dieu- 
' donné ) né à Metz en 1736 , 
mourut en 1768- Deux mau* 
rais romans , don^ l'un est 
intitulé : Hisfoire. de madame 
d^ErneyiUe , 1768 , i«- 12. L'au- 
tre Nitophar ^ anecdote baby- 
lonienne , ne semblaient pas 
devoir lui mériter les éloges 
qu'on lui donné dans le INé- 
crologe. Son meilleur ouvr. 
est un Abrégé de l'Histoire 
de Nîmes , et de ses antiqui- 
tés, i» -8®. Voilà tout ce qui 
est sorti de la plume de Mau- 
coqible , à mqiii^ qu'on ne 
veuille lui savoir gré d'avoir 
.produit une trag. bourgeoise , 
^us le titre des Amans dé- 
;Sespérésyôu la comtesse d'O- 
linval, production monstrueu- 
^se, qui n'est autre chose que 
riiist. de l'infortunée mar- 
«quise de Ganges , mise en 
^action, Cç drame,. plus sini^- 
^tre encore que celui de Bé- 
verley,n*est qu'un amasd'hor- 
reurs, plus propre à rendre 
les âmes féroces , qu'« leur 
inspirer la haine du crime.! 
Telles sont les ressources dès 
'faiseurs de drames; ils veu- 
lent à toute force émouvoir, 
sans se douter que leurs ta- 
bleaux ne sont capables que 
'de révolter contre le sujet 

et contre le peintre. - 

'•> .11: 

Maugroix ,*( François de ) 
Tojne ly. 



MATJ 3IJ 

né à Woyoû en 1619, cha*- 
noifte de i'éslise de Reims , 
fréquenta d'abord le barreau | 
mais dégoûté de la jurispru^ 
dence , il se livra à la littéra- 
ture. Il mourut à Reims ea 
1708 , à l'âge de 9a ans. Oa 
a de lui plusieurs traductions 
écrites d'un style pur« mais 
languissant. Les principales 
sont : Celle des Philippiques 
de Démosthènes.— *De l'fiu*^ 
thydemas , dialogue de Pla^» 
ton.-^-De quelques JSarangues 
à^ Cicéron.<~I) u Rationatium 
tèmporum du P. Petau , Paris, 
1683, 3 vol. in-i a. — De l'Hist. 
d4i &ciiisme d'Angleterre, par 
Nicolas Sanderus. — Des ho- 
mélies , de S*.- Jean-Chrysos* 
tome au peuple d'Antioche « 
-t68i ,. in.8^ — Du Traité de 
Lactehce ^ de nioru persécuta^ 
rum. — Des Vies descardiuaux ^ 
Polus et Campegge ^ 1676 
et 1677 , VL vol. in- 12. — Un 
Recueil d'Œuvres diverses , 
i685 , 2 vol. in'i2. On doniSii 
en 1726 les nouvelle^ œuvres 
de Maucroix, on y trou^ve d«s 
poésies qui manquent d'ima* 
ginarion et de coloris; mais 
qui ont du naturel et de la 
naïveté, 

Maûduit , ( Michel ) prê- 
tre de l'Oratoire , né à Vire , 
en ^Normandie , nxort à Paris 
en 1769 à 95 ans , a donné 
plusieurs ouvrages au public. 
Lès principaux ôont : Traité 
de la religion codire les athées, 
les déistes et fes nouveaux 
Pyrrhoniens^dont lameilleure 

41 



222 M A U 

édition est de 1698. — Les 
pseaumes de David , tratfuits 
en vers français, in-i 2. La ver- 
sification en est faible et in- 
correcte, — Des Mélanges de 
diverses poésies , en 1681 , 
in- 12. — Des Analyses des 
évangiles, 4 vol. in- 12. Des 
.Actes des apôtres , 2 vol. 
De l'Apocalypse, 1 vol. Paris , 
.Rouen et Lyon, avec des Dis- 
sertations.— Méditations pour 
une retraite ecclésiastique de 
dix jours, fn-i2.— Disserta- 
tion sur la goutte, 1689, 
in- 12. 

Mauduit, profess. de ma- 
thématique, a donné :Elé- 
mens des sections , coniques 
démontrées par Synthèse , 
1767 , f«-8^ — Cours des ma- 
thématiques de Belidor ,av^ 
des additions et corrections^., 
1769, Ja-8^ — Introduction 
aux Jl\émens.des sections con. 
17^1 ,,2«-8^.-f-Principes d'as- 
tronomie sphériqu«,QU Traité 
complet de trigou. sphérique, 
i765^ia-8^-^Leçons de géo- 
métrie théon et prat, à l'usage 
^es élèves de Tacad. d arohi- 

. tecture, etc. 1772, «V8^ ; nouv. 
édit, 1790 , in-8^ — Leçons; 
élémentaires d'arithmétique,; 

-ou principes d'analyse numé- 
rique, 1780, z?lr8\ 

MAUDUYt DE LA VaBEIï1?E, 

( p. J. E. ) médecin , mort en 
septembre 1792. On a de lui : 
Extraits des journaux tenus 
pour 82 malades qui ont été 
< électrisé» » lus dans les aéw- 



M A U 

cea de la société royale de 
méd. et publiés par ordre du 
gouvernem'eat -, 1779, m-4*** 
— Mém. sur les différente» 
manières d'administrer l'élec- 
tricité , //i-4^— Discours pré- 
liminaire et plan du diction-* 
naire des insectes, de la nou- 
velle Encj^clopédie méthod. 
1789 , a vol. M-4®. 11 a eu part 
à l'histoire des oiseaux , par 
Bufifon. 

Maudru ( J. B. ) a dond^: 
Nouveau système de lecture 
applicable à toutes les langues 
!«' vol. gr. ijt-8^ 

Maugard , ci-dev. généa- 
logiste à Paris , à publié : Re- 
marques sur la nohlesse , dé- 
diées aux assemblées provin- 
ciales , 1787 , fh-8^ ; nouvelle 
édit. 1788; gr. f»-8^— Lettre 
à M. Cherin sur son Abrégé 
chronol. d'édits, concernant 
lé fait de la noblesse , 1788, 
ffr.'in-S**. —Correspondance 
d'un homme d'Etat avec un 
Pùbliciste, 1789, in -8°. — 
Annales d'e France (journal), 
1789, iff-8*. 

Maûgsndre a fait TEloge 
dé Doni d' Achéry , avec des 
notes historiques, Amiens, 
1776, i/^-8^ 

.Mauger , ( N. ) ci-devant 
Gârde-du-Corps , publia en 
1745 , un petit poëme sur 
l'Originedes Gardes-du-Corps, 
où l'oM trouve des Tera vm^. 



M AIT 

bien faits.- lU auraieàt fait 

Î>iu9 d'hoaneur à ce poète , si 
'on y découvrait moins d'hé- 
mistiches dérobés à Corneille 
et à l'auteur de la Henriade. 
Xa versification de Mauger 
est , en général , noble , aisée ; 
mais souvent dépourvue de 
cette chaleur et de ces ioiages 
qui font le charme de la poé- 
sie. —Il a fait depuis : Ames- 
tris, Coriolàn, Cosroès, tra- 
gédies qui n'ont eu aucun suc- 
cès , et qui sont néanmoins 
assez bien écrites. 

Maugras j (Jean^François) 
parisien, prêtre de la doctrine 
chrétienne, mourut en 1726 , 
à 44 ans. Ou a de lui : des Ins- 
tructions chrétiennes , Ppwr 
faire un saint usage des afflic- 
tions, en 2 petits vol. f«-i2, 
— Une Instrttctionchrétienne 
sur les dangers du luxe. — 
Quatre Lettres (en forme de 
Consultations) en faveur des 
pauvres des paroisses. — Les 
Vies des deux Tobies ; de 
S' «.-Monique , et de S«.-Gé- 
neviève , avec des Réflexions 
à l'usage des Familles et des 
£coles chrétiennes , etc. 

Maughe, (Jean de) prêtre, 
iïé à Sedan , a donné : Oraison 
funèbre du maréchal de Belle- 
Isle, 1761 , i«-4**. — Oraison 
funèbre de D. Menues d'Ef* 
fleur, abbé d'Orval, 1769, 

pératrice-reine , 177*^ — Le 
Militaire chrétien , Saris , 
V 1779 f ^^'i^ 



M A TT 3^3 

Maûguin , (Gilbert) prési- 
dent de la cour-des-ihonnaiea 
de Paris , publia contre le P. 
Sirmond , une Dissertation , 
intitulée i Vindîeîœ prœdtsti^ . 
nationisetgratiœ^ qu'on trouvô 
dans le Recueil qu'il donna à 
Paris en i65o, 2 vol. iï«-4® • . 
sous ce titre : V'eterum scrzptO" 
rum qui in nonô sçecuîo degratiâ 
scripsére, opéra. Ce magistrat 
mourut en 1674 , dans un âge 
fort avancé , et avec une grande, 
réputation de savoir et d'inté- 
grité. Il laissa tous ses livres 
théologiques, tant imprimés, 
que manuscrits , aux Augus- 
tins du faubourg S*.-Germain 
à Paris 9 et de grauds biens à 
l'Hôpital général. 

Mauléon» ( Auger de ) 
sieur de Granier, est éditeur 
des Mémoires de la reine 
Marguerite; de ceux de M. 
de villeroi; des Lettres du 
cardinal d'Ossat, et de celles 
de Paul de Foix. Les registres 
del'acad., du 6 février 1635, 
portent qu'il futéhi par billets, 
qui furent tous en sa faveur , 
excepté trois; mais les mêmes 
registres portent que, le 14 
mai suivant, sur la proposition 
qui en fut faite par le direc- 
teur de la part de M. le cardi- 
nal, il fût déposé pour une 
mauvaise action , d'une com* 
mune voix , et sans espérance 
d'être restitué. Richelet dit 
que c'est pour avoir été dépo- 
sitaire infidèle. «C'était (At 
l'historien de l'académie , ua 
ecclésiastique, natif du pays 



314 M A tr 

de Bresse , homme àe bonne 
onine , de bon esprit , d'agréa- 
ble conversation , qui avait du 
savoir, et même desbelles- 
leltres ♦ fort civil et fort offi- 
ciewit envers les personnes 
d'e&prit et les gens de lettres. 
Il vivait encore en 1635* 

MAULïROt, ( Gabriel-Ni» 
colas) avocat au parlement, 
né à Paris le 3 janvier 1714 , a 
donné les ouvrages suivans : 
Apologie des j ugemens rend us 
en France contre le schisme , 
par les tribunaux séculiers , 
etc. 1752 , 2 vol. zrt-i2, réim- 
primés la même année en 3 
Vol., et en 1763, 3V0K avec 
beaucoup d!augmentations : 
la première partie de cet ou- 
vrage est dé Tabbë Mey; la 
seconde est de Maultrot. — . 
Maximes du Droit - publip 
français , 1772 , 2 vol. m- 12 ; 
réimpr, en 1775 à Amslerd. 
2 vol. i/1-4®, et 6 vol. Z/2-12, 
avec des augmentations trèst 
considérables. On a inséré dans 
celte seconde édition des Ré- 
flexions sur le droit de vie et 
de mort , qui sont de Blonde, 
avocat» --* Les Droite de la 
puissance temporelle , défen- 
due contre la seconde partie 
des Actes de l'assemblée du 
clergé de 1765, concernant la 
î'eligion, 1777, in-iz* -—Dis- 
sertation sur le formulaire, 
1775^ m-i2» —Consultation 
pour les curés du diocèse de 
Ltçieux ^ ;«i2. — Mém. sur la 
JUiture et l'autorité des assem- 
blera du clergé de France « 



M A tr 

17774 M - 12. — Inslîtufîon 
divine de» cUrés , et leur droit 
au gouvernement général de 
r£glise, ou Dissertation sur 
le 28* verset du 2o« chapitre 
des Acres des Apôtres , I77&» 
2 vol* in- 17., — Les droits du 
second ordre défendus contre- 
les apologistes de la domina- 
lion épiscopale, 1779 , /«-12. 

— Le Droit des prêtres dans 
le synode , ou Concile diocé- 
sain , 1779 , in - 12. — Les 
Prêtres , juges de la foi , ou 
Réfutation du Mémoire dog- 
matique et historiqu&, tou- 
chant les juges de la foi , par 
l'abbé Corgne, 1780, 2 vol. 
m- 12. — Les Prêtres, juges 
dans les conciles avec les évé* 
ques , ou Réfutation du Traité 
des conciles en général « de 
Tabbé Ladvocat, 1780» 3 voL 
z«-i2. — • Dissertation sur les 
interdits arbitraires de la cé- 
lébration de la Messe, aux 
prêtres qui nesonrj^asdu dio* 
cèse, 1781 , in-i'j.. — Disser- 
tation sur l'approbation deâ 
prédicateurs , 1782 , 2 vol. i/i* 
12 — " L'approbation des con- 
fesseurs introduite par le con- 
cile de Trente, 1783, a vol. 
in- 12, — Examen du décret 
du concile de Trente, sur 
l'approbation des confesseurs , 
1784 , 2 vol. ira- 12. — Disser- 
tation sur l'approbation des 
confesseurs, 1784, i v. i«-i2. 

— Jûrisdiction ordinaire im- 
médiate sur les paroisses, etc. 
1784 I 2 vol. i/»-ia. •— Traité 
des cas réservés aa Fape« 

(1783, 2 vol. i/i -12.— Traité 



M AU 

des cas réservés aux évêques, 
1786, a vol. f«-T2. — Traité 
de la confession des moniules, 
1786,3 vol. /«-12.— Défense 
du second ordre, contre les 
Conférences ecclésiast. d'An- 

f ers, 1787, 3 vol. frt-Ti.- — 
/usure, considérée relative- 
ment au droit naturel , 1787 , 
2 vol. f/f-i2. - - L*usure , con- 
sidérée relativement au droit 
naturel , ou Réfutation de 
l'ouvrage intitulé : la Question 
de l'usure éclaircie , par M, 
Beurrey , 1787 , 2 vol. /«-12. 
— Examen des principes du 
pastoral de Paris , publié par 
M. de Juigné, 178B — 1789, 
six brochures, formant 2 vol. 
f«-i2.— STéritable nature du 
ïnariage, T78H, 2 vol. £«-12. 
Examen des décrets du con- 
cile de Trente , et de la juris- 
prudence française sur le ma- 
riage, 1788, avoLi/i-t2, — 
Dissertation sur les dispenses 
matrimoniales , 1789 , i vol. 
i/z-i2. —Défense du droit des 
prêtres dans le synode , ou 
Concile diocésain contre les 
Conférence^ ecclésiastiq. sur 
les synodes, 1789, i vol. fn- 
ï2.— Origine et étendue de 
la puissance temporelle, sui- 
vant les Livres saints et la tra- 
dition ) 1789 et 1790, 3 vol. 
m-X2.— Discipline de TEgUse 
ftur le mariage des prêtres , 
1790 , zn-H^. — Observations 
sur le projet de supprimer, 
en France , un grand nombre 
d'évéchés , 1790 , in - 8*. — 
Défense de Richer; chimère 
du Ricberismei 17^^01 % vol. 



M A U 325 

/«-S**. — Histoire du schismef 
de r.église d'Antioche , 1791 « 
/«•S**.— Histoire de S^•Ignace, 
patriarche de Constanlinople ; 
et de Photius, usurpateur de 
son siège, 1791 , m - 8®. — • 
L'indépendance de la puis- 
sance spirituelle , défendue 
contre un écrit, i79i,//i-8*^. — 
L'autoritédeTEglise et de ses 
ministres , défendue contre 
l'oiivrage de M. Larriére , in- 
titulé , etc. 1792, i«-8**. 

M AUMÊNET*, (Louis) abbé , 
né à Beau me en i655, mort 
à Paris en 1716. L'académie 
française , celle des jeux-flo- 
raux et celle d^AngerS, ont 
cou ronné plusieurs de sesPoé - 
sies; mais n'ont pas eu le pou- 
voir de les garantir de l'oubli. 
C'est assez le sort de ces pro- 
ductions fantastiques; ellesex- 
pirent sous les lauriers éphé- 
mères qui les surchargent , et 
les traces de leur existence ne 
sont constatées que sur les 
registres mortuaires des aca- 
démies. 

Maupertuis, (Pierre- 
Louis Moreau de ) membre 
de l'acad. française , de celle 
des sciences, président de l'a- 
cadémie de Berlin , naquit à 
S^Malo le 27 septembre 1698 , 
et monrut à Baie le 27 juillet 
1759. Son éducation fut faite 
sous les yeux de sa mère , qui 
l'aimait tendrement. Elle le 
retint auprès d'elle jusqu'à 
l'âge de dix -huit ans. Son 
père eut alors le courage de le 



3^6 M A U 

conduire à Paria , où il fit sa 
philosophie au collège de la 
^arche. La grammaire et la 
rhétorique l'avaient amusé, 
la philosophie Tentraina ; son 
génie se déclara, il étonna et 
surpassa ses maîtres. En 1 718, 
il entra dans les mousquetai- 
res, et donna à Tetude, le loi- 
sir que lui laissait le service. 
Après avoir passé deux années 
dans ce corps, il obtint une 
compagnie de cavalerie dans le 
régiment de la Roche-Guy on; 
mais il ne la garda pas long- 
tems. Son goût pour les ma- 
thématiques l'engagea à quit- 
ter la profession des armes , 
pour selivrer entièrement aux 
sciences exactes. Il remit sa 
compagnie, et obtint une place 
à l'académie des sciences en 
1 7^3. Q uatre ou cinq ans après, 
le désir de s'instruire le con- 
duisit à Londres,. où la société 
royale lui ouvrit ses portes. 
De retour en France , il passa 
à Baie pour converser avec 
les frères Bernoulli, l'orne- 
ment de la Suisse. Bes con- 
naissances nouvelles, et l'ami- 
tié de ces deux célèbres ma- 
thématiciens, furent je fruit 
de ce voyage. Sa réputation 
et ses talens le firent choisir 
en 1736, pour être à la tête 
des académiciens que Louis 
XV envoya dans le Nord 

Î)our déterminer la figure de 
a terre; il fut le chef et l'au- 
teur de cette entreprise , exé- 
cutée en un an avec toute la 
diligence et tout le succès 
qu'on pouvait espérer de ces 



M AU 
nouveaux Argonautes. 



Lu 



prince royal de Prusse deve* 
nu roi , et grand roi , t'appella 
auprès de lui, pour lui confier 
la présidence et la directien 
de l'académie de Berlin. Ce 
monarque était alors euguerre 
avec l'empereur; JViaupertuis 
en voulut partager les périls : 
il s'exposa courageusement à 
la bataille de Molwits, fut 
pris et pillé par les hussards^ 
Envoyé à Vienne , l'empe- 
reur lui fit l'accueil le plus dis- 
tingué. Ayant dit à ce prince^ 
que parmi les choses que les 
hussards lui avaient prises , il 
regrettait beaucoup une mon* 
tre de Greham, célèbre hor- 
loger anglais, laquelle lui était 
d'un grand secours pour ses 
observaKons astronomiques ; 
l'empereur qui en avait une 
du même artiste , mais enri- 
chie de diamans , dit à Mau- 
periuis : — C'est une plaisan- 
terie que les hussards ont vou- 
lu vous faire; ils m'ont rap- 
porté votre montre : la voila; 
je vous la rends, — On ajoute 

3ue l'impératrice - reine lai 
emandant des nouvelles de 
Prusse , lui dit : — Vous con- 
naissez la reine de Suède , 
sœur du roi de Prusse ; on dit 
que c'est la plusbelleprincess© 
du monde. -— Madamie, ré- 
pondit Ma uper tu is, je l'avais 
cru jusqu'à ce jour. —Sa cap- 
tivité ne fut ni dure ni longue. 
L'empereur et l'impéralric^- 
reine lui permirent départir 
our Berlin , après l'avoir com- 
lé de marques de bonté et 



E 



M AU 

d'iesfime. Maupertuis repassa 
en France , où ses amis se 
flattaient de le posséder; mais 
«ne imagination ardente et 
UD« vive curiosité ne lui- per- 
mettaient pas de se fixer, ni 
d'êtce heureux. . Il repartit 
pour la Prusse,. et a'y fut pas 
plutôt, qu'ilse répandit d'avoir 
renoncé à sa patrie. Frédéric 
le dédomnia^eade ses pertes 
par des bienfaks , par la con- 
fiance la plus intime; mais, 
pé avec une triste inquiétude 
d'esprit , il fut malheureux au 
sein des honneurs et des piai* 
sirs^Untelcamclèrene promet 

Sini une vie pacifique réussi 
aupertuis eut^il plusieurs 
querelles. Les plus c^èbres 
— soiit sa dispute avec Koënig , 

Scofeaafiur de philosophie à 
'râiieker ; et celle qwii eut 
avec; Voltaire, querelle qui 
fut unç su ite de la précédente. 
le» président- de Facadémie 
de.BarJôîn avait inséré dans le 
Ycd. éeS^ Mémoires de cette 
coxopagnie pour l'année 1 746 , 
4in Jjicrit sur lès lois du mou- 
yemaot' eét du repos, déduites 
d'bn priiifîip&'métaphysiqtie : 
oe priodipel est celui^de la 
moindre qiantttt £action. Koe- 
nig ne se contenta pas de i'at* 
^ 4aq4iêr ; mais il ' en attribua 
Jinveutionî à Leibnitél , «n ci*- 
.tant un fragmentd'UBelASttre ' 
,qu'il prétendait que oe savant 
av^it écrite autrefois àHer- 
luann, professeur à Bdle en 
, Suisse. Maupertuis, piqué du 
soupçon de plagiât , engagea 
racâoéxaite de^B^rlia àâommer 



M A U 327 

Kôënîg de produire l'original 
de la Lettre citée. Ee profes* 
seur n'ayant pas pu satisfaire 
à cette demande, fut exclu 
unanimement de l'académie 9 
dont il était membre. Plu- 
sieurs écrits furent la suite de 
cette guerre : et ce fut alors 
que Voltaire se mit sous les 
armes. Il avait d'abord été lié 
très* étroitement avec Mau-^ 
pertuis , qu*il regardait com- 
me son maître dans lôs mathé- 
matiques; mais leurs talens 
étant différéns, ils étaient m\ï* 
tuéllemrent jaloux l'uti de Tati* 
tre î le philosophe l'était du 
bel -esprit, et le bel-esprit' 
du philosophe. Cette jalousie 
éclata à la cour du roi de 
Prusse ^ doittt les faveurs na 
pouvaient «tre partagées assex 
également pour écarter loin 
d'eux les petitesses de l'envie^ 
Vôltiiiîlâv sensible à quéèques 
pï^ôfeëdés'îtte Màupertuisiprit 
occksiou. de la querelle de 
'Kt)ëâig pour soulager sa bile, 
Ëâvmn t#roi de Prusse lui oiV 
donna dô reslerneutredanscè 
prôdès: H débuta par une Ré- 
pcmse fortamère d'Un aoâdë- 
micienj de Berliii à utl éçad. de 
Paris,'aU8ûjet du démêlé du 
pAsident'de l'ôeadémiè dfe 
Berlin e»: du; -professeur dfe 
Franeke». Cette première stf- 
tyre fut suivie de la diati^itjfe 
du docteur Akakia : critiqua 
saogtanjte d<e la personde &t 
des ouvrages dd sou ennemi. 
Il yrégtie une finesse d'ironie 
et une gaieté d'imagibatioa 
charmantes. L'auteur se mo- 



328 M A U 

que de toutes les idées que 
9on adversaire avait consi ^ées 
dans ses œuvres et sur-tout 
daus ses lettres. 11 rit princi* 
paiement du projet d établir 
une ville laline; de celui de 
ne point payer les médecins 
lorsqu'ils ne guérissent pu^ les 
malades ;de la démonstratiou 
de l'existence de Dieu par 
une formule d'algèbre ; du 
conseil de disséquer des cer- 
veaux de géans , afin de son- 
der la nature de l'ame; de ce- 
lui de faire un trou qui allât 
jusqu'au centre de la terre « 
ptc. Les traits lancés sur l'au- 
teur du Voyage au pôle , 
étonnèrent ses partisans, et 
iiiient gémir les /vrais philo- 
sophes. On opposa, a4X..sa>y- 
yqs de Voltaire les élc^adon.t 
U avait comblé soa ennemi. 
En ^738, Maupertuis était un 
^énie. sublime , le.plus g|:iaad 
mathématicien , -uih Ar^- 
2nède , un Christophe, .Co- 
lomb pour les découvertes; 
'un MicheUApge 9 UJ^ Âlbane 
pour le ^tyle* Ef> 17%^ Cfe 
ji'était. p^lus qu^Milb fespfit bi- 
jwr*;e, un ^raisopReur ejxirftva- 
gaiU , un philosophe i»âoq$é. 
,^i Voltaire se sàti;s&t Qû.sui- 
.yt^ul les coi|SfSLU.de la. v^n- 
Igeance v^ il ^Saiblil^ l'estime 
4u pnUlkpoersp^.^araotèfe, 
.«t s'attira en mè«ii&?,tftmsLune 
'.jdisgraqe éclatante,. Xes désa- 
. grémens qu'il essuy«« L'ayant 
pbligé dese setirer.deia.cour 
de Prusse^au commendemeiit 
de 1753 1 il se coï^sola dam 
sou malheur par de uouveUos 



M A U 

satyres» Maupertuis lui en- 
voya un cartel 9 et il n'y ré-^ 
pondil que par des plaisante- 
ries. Il le peignit comaie un 
vieux capitaine de cavalerie 
travesti en philosophe; l'air 
distrait et précipité , l'œil 
rond et petit ,, le nez écrasé , 
la physionomie mauvais, le 
vis^ige plat , et l'esprit plein 
de lui-même. Cette tarée in- 
génieuse huit d'une manière 
triste. Le roi de Prusse fit ar- 
rêter Voltaire à Fcaucturt^ 
avec sa nièce. qui était venue 
l'y joindre; et on accusa Maa« 
pertuis d'avoir porté le mo- 
narque à cette démarche. Ce- 
pendant .des maux de poi- 
trine, des craçhemens de sang 
obligèrent le président de fa- 
cademie.de Berlin de reventt 
de. nouveau en. France. Il j 
passa depu^ l'jSB^ jusan'aa 
mois, de mal ^758 , qa il se 
rendit à Baie, auprès de MM. 
•BecnouUi 9 dans les bras des* 
quels il mouorut à 62 aos. Ce 
philosophe était d'une viva- 
cité extrême* Il fut quelque- 
foie «dans son style le singe de 
f ontenelle ; il aitrail été plus 
heuceuK pour^ Itilide l*etre 
dans sa condaiite. Âa liltéra- 
4ure étaiit médiocre ; et il fai- 
.saiL moins d'honneur à Faca- 
démic^Cr&ndàise , dont il était 
'ineml>rey-qu'à celle des soien- 
ices; iitaxau-it.sur le E>onheur, 
e^ù'a pasi sU i^e rendre hen- 
reuitf Son atiKHir- propre était 
trop sensible, ses manières 
trop^impétieusesy son carac- 
.tôraitfiop noide« Ou pouvait 
xaéme 



• M AlU 

mâlM f nemarquer -cfuelque 
cho^e d'ardent., de aombr^, 
de tmncliikfityf^ni^cipalejxàeut 
dan» te deraiçr: 4eim» de aa vie» 
Sa vivacité , ^ai éclatait dajos i 
«A tète et daus ses yeux coo 
tiAueJIemieat agites,, ÎMÛile à 
la ioanière dont Us'iîabUUii^ 
^ d<Mil i) se (^résQotaU^ le' 
jieiMUit asftec aviigulier. Il était ; 
d'ailieucs, d^His ;Ie ^aad mon- ' 
jAe , ,poU , car^saut , parlaU 
^y«o . facilité et av^c gracie.* 
.Mais on ne trouvai! jpiud oeUe 
même facilité dan» jtes. écrits, 
ipaiice que o'^ayant patut de' 
^yle à. lui, il voulut s'en £or- 
tfuer auB. Ob n'«^ppai?ç^it . (}ue 
^pqp aouveat dans ^sa «diction 
4es fours peol^rdbiés, une con- 
•ri^ion afieciée, >uu toii sec et 
J>rusq»ue* Ses principaux ou- 
.vrages sont :lia ï^igure de Ja 
•tenre , dé^ernûnée. — La Mé- 
téore d'un degré .d u tméridien. 
'«— Piacourasur da «figure des 
.fntpes. — Elénaens de^géogra- 
^hie.^'-tAsn'onomie nautique* 
.— - Elémens d aaiconomic. — 
, Dissertation physique à l'oc- 
{Cdsion d'an nègre blanc. — 
'Fénusipihyaique^ — Essai.de 
V cuamograplûe. .— îRéflexions 
. aur l'origine deb langues. — 
lËssai de .philosQplûe mocale. 
w— Plusieurs letti^es. — £lQge 
. de Monteaqu ieu. 

MAi7PfiBT0Y (J--B.:)Drouet 

de^) naquit à Paris en .i65o, 

«etJoriourut à Saint-(yermain- 

en Laye , .en J730 , à 80 ans» 

Apréà avoir fait ses études au 

. icollûge de lLcxuisnIe«(j:rand 9 il 

Tome I y. 



M AU 3fi9 

jNMrot rftu barreau , et s'en dé- 
goûta, Les Qeiirs d'une litté- 
Ji9tu«e «Légère et frivole, lui 
avaient fait perdre legoûldes 
fruits d|5 Ja .jurisprudence. Un 
de ses oncies, ferjcaiçr -géné- 
ral « crut ie guérif de spn -pen- 
cb^nt pour le 4jiéâire et pour 
lies -romans, en iui procurant 
un èmploi'ConsidérAole. Mau^ 
pertuyV qui n'avait alors que 
i&& »au8^ se reip^asur d^s corn- 
,Mi^ fyiè^» et JLaJ^r.ieux ; ait. 
bien loin d'amasser du bien , 
il dissipa «on 4)atfNi moine. Da 
releur à jPjaris ^ à l'âge d'en*- 
virap 40 .a«S4 il re^nouça aubi- 
tem^xki .an imoQ,d^« Apr^és une 
retraite de 4eux ans ^ il prit 
l'Jb^biit ecclésiastique en 1692, 
passa cinq ans dans un séini- 
•naire 9 ^ retira ensuite dans 
l'abbaye de Sept -Font^, ^t 
ciuq.aus apré.s.«4£^ns nnesoU- 
.tude du âerrL XI obtint un 
canonioat à Souj^g^a^ea 170$. 
.De3y}Uirgesiil3passa àVic^u^, 
d'oÙ4l)rev4nt à Paris. Il se re- 
tira quelque tems,a.près à Sv 
Ger-main-en-Laye. Qn a .da 
lui un très-çrand nombre, de 
ttjraductipns franc. Les princi- 
pales sont Qel'les : du ï^' Uvae 
des Institutions de Lactance» 
412- 1^;-^ du Traité de la Pro- 
vidence >et du Ximothée .de 
.Salvien, chacun un vol. in-i^. 
— ^ Des Actes des maotyrs, 
FecueilUs par dom £luinart ; 
— de T'Histoire des (rorhs , 
de Jornaudès.» i/i - ja ; -^ 
de la Vie du irère A^âéne 
«de Jansûu, religieux .de la 

4^ 



930 M A U 

du comte de Rosemberg; 
in-12; — de la Pratique des 
exercices spirituels de Saint- 
Ignace , m-12; — du Traire 
latin de Lessius, sur le choix 
d'une religion , z« - 12 ; — 
de l'Euphormion de Bardai , 
171 1 , 3 vol. ou 1713, 1 vol. 
fn-i2. On a enfiore de lui pla- 
sieurs livres de piété. 

MA€PiN a publié les ou- 
vrages suivans ; Nouvelle mé- 
thode de cultiver la vigne 9 
i763,£/x-ia. — Lettre à un 
amateur de ragricuhure,i764, 
2^-12. -^,La réduction écono- 
mique, ou l'amélioration des 
terres , 1767 , fii-12. — Essai 
sur l'art de faire le vin Toug», 
le vin blanc et le cidre, 1767 : 
•irt-ià. — L'art de multiplier 
le vin par l'eau , sans nuire à 
sa qualité, etc. 1768, £«-12. 
-—Expériences sur la bonifi- 
cation de tous le^ vins, 1770, 
/n-l2 ,'kiouv. édit. 2 vol. in 12. 
— - Nouvelle manière de l'aire 
le vin pour toutes les années , 
et de le rendre meilleur que 
par toute autre méthode, 
1773 , f«-8**. — L'art de taire 
le vin rouge , tome i , 1776 , 
inif. — Cours complet de 
chimie écon. pratique sur la 
manipulation et la^ lermeuia- 
tion aes vins, 1779 , iif-8^ — 
L'art de la vigne , 1779, f«-B®. 
—La richesse des vignobles , 
1781 , /«-I3. — Les princi- 
pales bévues des vignerons 
aux environs de Paris et par- 
tout , 1782., i/i-8^ r- Théorie 
ou Leçon» sur le texus le plus 



M A U - 
propre de couper la vendan- 
ge , 1782 , r/i-8*, — Avis et 
leçons à tous les laboureurs» 
cultivateurs, etc. 1782, i«-i2. 
T- Nouvelle méthode, no» 
encore publiée , pour planta 
et cukiver la vigne , 1782 , 
zit-8^ -—Théorie et nouveaux 
procédés pour la ferment^ 
tion des vins blancs et des ci- 
dres , 1783 , m-8*. — Moyea 
certain , et fondé sur Texpé- 
rience générale , pour assurer 
la durée des vins, 1784, £11-12. 

— Mes expériences à Sève 
près Paris , et en dernier liea 
à Belleville , banlieue de Pa- 
ris , pour prouver que Ton 

Eeut laire des vins d'une trés- 
onne qualité dans les envi^ 
rons dé Paris, etc. 1784, £«#• 

— Suite et grand succès de 
mon expérience à Belleville, 

1785, £71-8^ — Supplément 
nécessaire à la science des 
académies ou des physiciens 
et chimistes de tous les pays, 
1784, £a-8^ — Mon Apolo- 
gie ou Essai sur les obligations 
des talens envers la société , 
1784 , £11-8*^. — Avis sur k 
vigue , les vins et les terres , 

1786 , în'&*. — Almanach des 
Vignerons de tous les pays, 
17C9 , £a-8^. — L'art de <M)n- 
vertir en vins fins et d'une 
beaucoup plus grande valent, 
par des procédés particuliers 
et inconnus, les vms les plus 
communs , les plus mats , les 
plus épais et les plus gros- 
siers, 1791, £«-8^ 

Maxjrig£. ( F. &• } On a d§ 



- MAtJ 

lui : Traité des engraift , tiré 
des différena rapports faits au 
départem. d'^gricuUured'AQ- 
&leterre,avec des notes, suivi 
de la traductioD du Mémoire 
de Kirwan sur bs engrais, et 
de l'explication des princi- 
paux termes ciiimiques em- 
ployés dans cet ouvrage, -r 
Kouveiies observations boîta- 
ïiico-météorolog^ues , 1789, 

Mauricbaïj , (FrançoLs ) 
chirurgien de Paris , s'appli- 
qua pendant plusieurs annëes 
avec beaucoup de succès à la 
théorie et à la pratique de son 
art. Il se borna ensuite aux 
opérations qui regardent les 
accouchemens des femmes , 
et il fut à la tête de tous lés 
opérateurs en ce genre. On a 
de lui plusieurs ouvrages , 
fruits de son expérience et de 
ses réflexions : Traité des ma- 
ladies des femmes grosses et 
de celles qui sont accouchées, 
1694 , in-4*^, avec figures, il y 
a plusieurs éditions de ce li- 
vre excellent, traduit en alle- 
mand , en anglais , en flamand, 
en italien et en latin. Cette 
dernière version est de l'au- 
teur lui-même, — Observa- 
tions sur la grossesse et L'ac- 
çoucbement des femmes , et 
9ur leurs maladies et celles 
des enfans nouveaux - nés , 
1694. — Dernières observa- 
tions sur les maladies des fem- 
mes accouchées, z/1-4% 1798: 
ces deux derniers ouvrages 
'forment le a«. vol, de son 



HA» 33Ï 

Traité. L auteur mourut en 
170^, avec la réputation d'un 
hompie d'uue très - grande 
probité et d'Mue prudence 
Gonspmna^e.. 

Maurraille, ( J.-R. ) cî^ 
devant secrétaire perpétuel de 
l'acad, de Marseille , sa pa- 
trie, a publié, : Ifràité de la 
résolution des équations i.n-. 
variables, 1768, i«-4^ — Plu- 
sieurs Discours. et Mémoire» 
lus dans les séances de l'acad. 
de Marseille» '' 

Maury, (Jean Suffrein ) 
ci-devant prédicateur du roi, 
membre de l'acad. franc. , de 
rassemblée constituante , à 
présent cardiual à Rome , év. 
d^ Montefiascone et Corneto, 
né à Valréa» le 26 juin 1746. 
On a de lui : Eloge funèbre 
de M. le dauphin, Sens, 1766, 
i/z-8^ — Eloge du roi Stanis- 
las le Bienfaisant, 1766, in-12. 
—. Eloge de Charles V , roi 
de France , Amslerd. , 1767 , 
/iz-8^. ^-^ Discours sur la paix, 
qui a conc/pour le prix de 
1 acad. franc. , 1767, z/ï-8^. — 
Eloge de Fénélon , qui a ob- 
I tenuTaccessit de l'acad. franc. 

1771 , i«-B^. — Panégyrique 
de Saint-Louis , en présence 

ide l'acad. franc. , 177a , in-Q'^. 
— Réflexions sur les sermons 
nouveaux de Bôssuet, Avigu. 

1772 , in-B^, —Discours choi- 
sis sur divers sujets de reli* 
gîon et de littérature, 1777, 
i/i-i2. — Principes de Télo- 
queuce pour la chajj:i? et I9 



3j2 UAp 

ftarreail, 1*782, m-i2r.— ÎKs- 
coufâ pranoncë dan» Tacad. 
f raiïç. le 27 janvier Jt^Sb^ in-^^. 
— Plusieurs Opiti ions éi Dis- 
cours à l'assemislé^ oomti* 
tuante. . . 

Matîssac , ( Philip.- Jacq. ) 
conseiller ait parlement de; 
Touteuse , sa patrie, et préifi- 
dent en ia cour des atded à 
Montpellier, mort en r656 à 
70 ans , passait ponr. le pre»- 
xn rer homme de son temé dans 
l'intelligence du gfec.Otra de 
lui : des Notes ti[è3-estimées 
sur Harpocratîon» ••^ Des Re- 
marques savantes sur le Trai- 
té des monts et des fictives , 
attribuée Plntarquew — Onel- 
ques Opuscules , qui décèlent , 
ainsi que ses autres ouvrages, 
un critique judicieux. 

Mautort, (B. de) a don- 
né : Le petit Sacristain , coin, 
en I acte en vaudevilles , mê- 
lée de prose , 1792 , m-8^ — 
Arlequin Joseph , com. pa- 
rade en I acte et en vaude- 
villes^ mêlée de prose , 179^^ 
iV8^ — Gilles dupé. -^ A 
tout péché miséricorde. 

, Mautour, (Philibert-Ber- 
nard Moreau de ) auditeur de 
h chambre des comptes de 
Paris, membre de racadémie 
des inscriptions , naquit à 
Beaune en 1664 , et mourut 
en 1737 , avec la réputation 
d'un savant aimable et enjoué. 
Il est au rang des poètes mé* 
diocres, qui ont produit quel- 



I* A Y - 

<^cfsrvéï^hei§it»e^«. Sespoie- 
siics semt répandues d»ns ïe 
Meret>re , dans le Journée de 
Vefchm , et dans d^autte»^ re- 
ôitéih. On a encore de lui r 
Boeèditionde rAbi'égéchro- 
nofogique du père Petàtt , en 
4 Wl. f/r^ia- — * PlusréiH-s IHs- 
SBTtafion^ dans le^ Métïkoires 
de l'académie des belles-tet- 
trcs. EHes font honnetïi*à soa 
savoir et à sa sagacité. 

Mafx , ( de ) ancien secrér 
tafrede Tintend. de Picardie» 
est auteur de l'Eloge de J. B» 
Rousseau , qui a remporté le 
prix de Téloquence de raca- 
démie d'Amiens en 1779» 
Amiens, 1779 , in-^^. 

May 9 ( Louis dir) histon 
et politique en 17% siècle ^ 
français de natioii ^ mourut en 
Allemagne le 22. sepleimbre 
1681. Il a donné : Etat de 
l'empire ,ou Abrégç du droit 
public d'Allemagne , 2>z-i2« 
— Science des prixices, ou 
Considérations politique» sur 
les coups d'état 4 par Gabriel 
Naudé » avec des réflexions y 
z/i-8^-. — Le pradent Voya- 
geur, in- 12 , elc^ 

MAYbiBU , ci-devant cha- 
noine de Troyés , est auteur 
des ouvrages suivans : —His- 
toire de la vertueuse portu- 
gaise, 1 779, in* r 2. — Edouard 
Montrose , trag. en 5 actes et 
en prose , trad. de l'allemand,* 
1781 , in* 6^. — L'homiéte 



MAY 

— Vie de- Orostey, écrite en 
partie par loi«mêiiie , Paria , 
1767% gr. in^^ -^ Elo^ de 

; May»»,. (Chapled* Joseph) 
Hé à Toâlon la 2 janvier r7Si , 
a donaé : Narcisse , ballet en 
I acte ,. en vers , 1773 » âfr«8?, 

— Anecdotes françaises , Fa- 
»i», Ï774, ai rok'in^SP. — 
Apelte et Cani'paspe, ballet , 
1775, iii*8^ — Le»et©q:pd^ 
Martigal , coméd» en ^ acte», 
en prose y 1^76 , m-8**. -^ La 
FeiBsme infeiele « drame en 
3 actes , en vers , 1775 , »i*8**. 
-^^he vœu desaiitears , 1776 , 
»/i-8*^. — Héliogahaie et A» 
levalidre Sévem, i^jS^inf^. 
•«-TaUjBao po4iticf«e et lit- 
téraire de LEuuope, Paris, 
1777*, Mt-r2J «-^ Tableau des 
finances sou* Charles I X , 
Hetiri III et Henri iV, 1777, 
in-12. — M. le comte de Fal- 
kenstein ou Voyages dé Tem- 
pereuf Joseph II, Paris, 1777, 
in-ïz; 2* édit. 1778, in- 12. 

— Histoire philosophique ei 
militaire de JFranoe , 1778 , 
;n.8^ — Il a travaillé à la 
Bibliothèque universelle âe^ 
Romans. — Il a 'donné une 
Disserf, sur les Trowbiidours , 
178*.— Discours sur Pibrac , 
i78*.-^LaConjura!iou d'Am^ 
boise , 178* , 2 vol. i/i-8**. — 
Aventures et plaisante édu- 
cation du courtois chevalier 
Charles le Bon , sire d'Arma- 
gnac , contenant profitables ie- 
cous à jeunes chevaliers et 



MAY m 

âantes de- haut parage , P^ris^ 
178S , g vdt fâ-ia. f^i&alleKo 
philo^pbiqiis du i6« siècle , 
Londresi, 1-^2 vùK en l'j&s* 
5«t V9l { 17*8 >, 179©, ia-H^ 
•»««« Asgill , ou tes DéftCMxlreft 
des guerres civiles ,' vomaa 
historique, Parts, i7H4,i»-* 
8*. — Laure et Félino ^ 1784^ 
i/t-S®., — • Voyage fen^uisse en 
r-84, ou Tâbleaii historique, 
dvil, politique et physique 
de la Suisse , Paris , 1786, % 
vot iji*H**. -— Génev^iève de 
Coraouailles , Paris, 1.78^» 
2 voW in-its, -^ Le& 1is;uas 
achéenne, suisse et hoÙan* 
daise., el révoluttoas des Eta»s* 
Unis de t' Amérique compa-^ 
rées ensemble , Paris, 1787 ; 
a vol. gr. 7«-8^.— Les Amours 
du ehev. Bayard ( avec M''^. 
Randan ) i et autres Romans \ 
I7ft7', 2 vol. ?»*6^.---R6nians; 
1787 ; nouv. édit. 1790 , 2 vOl; 
ift'iz, — Lisuart de Grècef , 
Pari», 1788 , 5 vol. in-b!^. — 
Vie publique et privée du 
comte de Vergennes , 1787 , 
gr. i«-8^; — 11 a eu part à 
l'Histoire des homnies de l'îla 
de Sales; et il a donné des 
Poésies dans l'Almanach des 
Muses. 

Mayet, (Etienne) membre 
de plusieurs académies, né k 
Lyon le 6 juin 1751. Ou a do 
lui : Divertissement dramat. 
et lyrique pou rM*»^«. Clofilde , 
princesse de Piémont, lors de 
son passage par Lyon, pour se 
renai-e à Turin en 1775. — 
Pièces fugitives eu vers , Ber* 



?34 MAY 

lin, 1783 ♦ ï«-8^ •— Rectteit 
des Poésies, Berlin ^^ 1785 , 
in - 8**. — Mémoire ator les 
manufactures de Lyon, Paris, 
1786 , i«-8^ — Mémoire sur 
les manufactures de soie en 
Brandebpurg, en manuscrit, 
publié en Allemagne par le 
iMiron de Bock, Bénin ,1788, 
w-8^ — L'Agioteur puni , 
comédie, Paris, 1788, 7*11-8^ 
«—Mémoire sur la culture du 
mûrier en Allemagne, Berlin 
X790, in-Sf^. — Le Conserva-^ 
teur, ou Gazette littéraire de 
Berlin, 179^—93, '«-8**« — 
Mémoire sur la question : Le 
sol et le climat des Etats du 
roi de Prusse sont-ils favora* 
blés à la culture du mûrier ? 
Berlin, 1790, fn.8^ —Mé- 
moire sur les moyens de met- 
tre en culture la plus avanta- 
geuse les terreins secs et ari- 
des , principalement ceux de 
la Champagne , Bruxelles , 
1700, i«-8^ — Traité sur la 
culture et les Fabriques de soie 
dans les Etals prussiens, en 
manuscrit , 2 vol. /«-8^.— Des 
Poésies , dans TAImanach des 
Muses « les Etrennes du Par- 
nasse « le Mercure , et autres 
Journaux. 

Mayeur de Saint - Paul 
a publié : l'Amour au temple 
de l'Hymen, 1780, z«-8^ — 
L'Elèv^e de la Nature , comé- 
die en I acte , mêlée de m«^ 
sicjjue, 1781 ,i«-8^ — Hymne 
à l Amour, suivie d'une ode 
sur la Calomnie, 1782, i«-8^ 
-* La Jbelle Hélène de Cons- 



M A Y 

tatKoople, pantomime en j( 
acteâ, 1784, i««^i— fcEtreimes 
du Parnasse , ou Choit de 
Poésies, 1787, iii-i2^— ÎA 
baron deTrenck, comédie, 
1788, f/i-8^. — Les élans da 
cœur, 1788, in*i&. — ^LeFera 
par amour ou la fatale Epreu- 
ve, comédie en 2 «tctes et ea 
prose, 1788, gr.fn-8®. 

Maykard , ( François Vun 
des premiers bons poètes irai^ 
çais, et un des memb. del'iH 
cadémie française les plus dis* 
tingués de sou tems, était fils 
d'un conseiller au parlem» de 
Toulouse , dont on a un Re- 
cueil d'arrêts, sous le titre de 
Bibliothèque de Toulouse , 
1761 , 2 vol. M-fol. Maynard 
est regardé comme celui qui 
a établi le premier la r^ 
très-nécessaire et très-impé- 
rieusement exigée parroreil* 
le, de faire une pause au troi- 
sième vers dans les couplets , 
strophes ou stances de six vers, 
et une au septième vers dans 
les strophes de dix. Malherbe 
disait de Maynard qu'il tour- 
nait -fort bien un vers , mais 
que son style manquait de 
force. Il fut d'abord secrétaire 
de la reine Marguerite , et 
plut àrta cour de cette prin- 
cesse par son esprit et. son en- 
jouement. Noailles, ambas- 
sadeur à Rome , le mena avec 
lui en 1634^. Le pape Urbaifl 
VIII goûta beaucoup la dou- 
ceur et les charmes de sacoa* 
versatiqn. De retour en Fra»- 
ce » il fit la cQur à plusieun 



MAY 

grand» , et n'en recueillit que 
le regret de la leur avoir faite. 
On connaît ses stances pour 
le cardinal de Richelieu : 

« Armand, i'àg« ai iaiblit mes yeux ». 

Le cardinal ayant entendu 
les quatre derniers vers, où 
le poète dit , en parlant de 
François I«' : 

ce Mais s*irdemande à quel emploi 
» Tu m^as tenu dedans* le monde, 
» £t quel bien )'ai reçu de toi ; 
» Que veuX'tu que je lui réponde?» 

Il répondit durement : Rien. 
Maynard reparut à la cour 
soùs la régence d'Anne d'Au- 
triche, et n'ayant pas été plus 
heureux auprès d elle , il se 
relira dans sa province. Il y 
mourut en 1646 , à 64 ans , 
avec le titre de conseiller- 
d'état , qiie le roi venait de 
lui accorder. Tout le monde 
connaît ces vers qu'il écrivit 
sur la porte de son cabinet : 

«c Las d'espérer et de me plaindre 
a» Des Muses, des Grands et du Sort*, 
* . » Cest ici que j'attends la mort , 
» Sans la désirer ni la craindre. » 

Il est bien commun de ne 
pas désirer la mort , il est bieu 
rare de ne pas la craindre ; et 
il eût été grand, dit Voltaire, 
de ne pas seulement songer 
6* il y a des grands au monde. 
Maynard les rappela trop sou- 
vent pour son malheur. Il ne 
cessa de déchirer le cardinal 
de Richelieu dans ses vers ; 
il l'appelait un tyran. Si ce 
ministre lui eût fait du bien , 
il aurait été un dieu pour lui. 



M A Z 335 

C'est trop ressembler , dit 
l'auteur déjà cité, à ces men« 
dians qui appellent les pas- 
sans Monseigneur^ et qui les 
maudissent 's'ils n'en reçoi- 
vent point d'aumône. A cela 
près , Maynard était homme 
d'honneur et bon ami. Hélait 
d'une figure agréable , et avait 
l'humeur encore plus agréa- 
ble ^que la figure. Gomme il 
aimait le vin et la bonne chè- 
re , il brillait sur-tout le verre 
à la main. On a de lui : Des 
épigram. assez jolies. — Des 
chansons , qui ont quelqu'a- 
grément.— Des odes , moins 
estimables. — Des lettres ea 
prose , 1646 , in-4®. mêlées de 
Dog et de mauvais. — Un 
pjpme, intitulé Fhilandre, 
dTnviron 300 vers, parmi les- 
quels y en a quelques-uns 
d'heureux. Maynard était en- 
core connu de son tems par 
ses Priapées , poésies intâ- 
mes , digues d'un éternel ou- 
bli. 

Maz^irin. , ( Jules ) né à 
Fisqina dans l'Abruzze , en 
1602, d'une famille noble, 
fait cardinal en 1641 , le 16 
décembre , gouverna la Fran- 
ce depuis 1643 jusqu'à sa 
mort arrivée à Vincennes la 
9 mars 1661. Il administra 
au milieu des orages. Tout 
ce qu'on a fait contre lui de 
chansons et de libelles forme- 
rait une. bibliothèque consi- 
dérable ; mais ce uest pas 
par des libelles, ou des chan- 
sons qu'il faut juger las hom"* 



336 M AZ 

mes cëtèbres. L'histoire de 
son mmtslèi'e se trouve dans 
les Mémoires du tems, tântoi 
avec éloge ♦ tantôt ttvet oeti- 
sure ; totit est dit stit* ^tut , 
tout est connu, tout 'est jugé. 
Nous nous bornerons ioi à le 
Considérer sous ^e ràppOTt Kt- 
termi*e. Le cardinal Ma^à*rin 
avait cwltivé les tettl^s dans 
sa jeunesse , il se ^^uait 
inénie de bel esprit, il èmAa 
une p'ensiofn de ^ooo livrées 
â Benserade. L*auteuf ^es 
Réflexions morales et historié \ 
ques sur le théâtre ^ rapporte à 
ce sofet une aïiecdote singu- 
lière. «Mazariti, dit-ii, se 
piquait 'd'êtrô poère , ei il se 
vàtilait d'avoir fait èeàfUCQup 
de vers galans tfui avaiipt j 
réussi. C'esrt ce qfri fit la w- ; 
tune de Benserade. XJn jour 
qu'au coucher du roi le car- 
dinal parlait de séS'Cû^rtronnes 
poériqiiies, il ajouta qu'il avait . 
'fait comrnie IBensei'âde. Celui- 
ci , dont la fortune était »lors 
fort délabrée , ayant appris 
peu de i'ems après ce mot 
tlàltetir , courtfl ^nsst-^tôt à 
rfT^pafrteitient du cardinal, 
qu il ti^ouva couché; i'l'eD^re 
ïiiâlgrè ses getis, péueffre jus- 
qu'à lui , et se jeté à genoux 
nu chevet de son lit , lui fîiit 
les plus grands éloges de ses 
vers italiens qu'il n avait ja- 
mais vus , ^t qu'il n'auriiit 
pas eiltendus., et lui témoigne 
de la manière la pkis Vive , 
la joie et la reconuabsauce 
de ^honneur infini qu'il lui 
av^it vdulufciire , en aaignant 



M A Z 

M com^i^r à loi. L'éminenca 
à demi*end(M*Bii6,8e réveillai 
rildecelfesaiUieet iuiensait 
bon gt^ ; il lui envo^ya ie lea* 
demain d«ux mille livres et 
lui douna plusieurs pensions 
s?«ir <les bénre&oes », L'abbé 
d'A4aiFAfVal a pu^lfé ^n 1745^ 
^H2'V. 4m-iit, l«s Lettres du 
cardinal Mazarifu, où r<»i voit 
le secret de la ué^^ociatiou de 
la ipa-lx des Pyrénées, et la 
rela4ioti'desoanrér<Miioes qu'il 
tL ^eti^ -pOKïr «ce ^e* awc 
Poitt. Louis de Martd ^ minis- 
tre d elat. Ce recueil est in- 
téressant. Le cardiaal y dé- 
veloppe ce qui s'est passé 
dans ces t*«onfërènces , avec 
une netteté et une précisioa 
qui mettent en quelque fa- 
çon le lecteur en tiers avec 
les deux, plénipotentiaires. On 
a recueifli en plusieurs vol. 
i«-4® la plupart des pièces cu- 
rieuses uiites conjtre Mazaria, 
durant les guerres de la Fron- 
de. La collection k plus oom- 
ptète en ce genre, ^st celle 
de la bibliothèque de Colbert 
en 46 vol. in-4°. On y trouve 
un peli de sel^ noyé dans un 
déluge de mdtfvttisea piaisan- 
teries. . 

Mi^z^^ïN,(fi0rlense Mav- 
cini , duchesse de ) nièce dn 
cardinal Mazarin, joignit aux 
avantciges de la fortune ceux 
de la beauté. Elle épousa, en 
'1661 , Armand -Charles de Ja 
Porte de laMellleraie , dml 
le caractère caustique et l'ofi- 
prit'bi^ari^e u'ëtaieal pas -pro- 
pres 



M A 2 

nrèé à fixer une femme aima* 
oie. La duchesse de Mazariir 
fit tout ce qu'elle put pour 
aé faire séparer de lui ; mais 
ii*ayaiit pu l'obtenir » ellô pas ' 
sa en Angleterre Tan Î067, 
où elle mourut en 1699. Les 
Mëm. de M^^ Mazarin , et 
ceux qu'elle opposa aux Fac- 
tuM de son ma^i , se trouvent 
dans les oeuvres de S^.-Evre* 
mont. Si l'on s'en rapporte 
au portrait que ce. philosophe 
a fait de cette dame , elle 
avait je ne sais quoi de noble 
et de grand dans l'air du vi- 



sage, 



dans les crualités^ de 



l'esprit et da^soelles de l'ame. 
mie safvait beaucoup , et elle 
cachait son savoir. Sa coi^er^ 
satiou était à la fois solide et 
gaie. Elle était dévote sans 
Superstition et sans métan-^ 
ciolie, etc. 

Maz ARs DE C AZEttfis ^ mé* 
dedn à Toulouse 9 mem^bre 
de plusieàrs acad. est auteur 
d'un Mémoire sur Télectri- 
cité médicale' , 17H0, i/i«i2. 
-:— Et de l'Histoire du traite- 
ment électrique , Toulouse , 

Mazéas , (Gui llau me) cha- 
noine de Vannes, mort à Van- 
nes en 1776. On a de lui î 
Sissert, sur les'tremblemens 
de terre et les éruptionà du 
teu , trad. de l'angl. de War- 
burtdn, 17^4, a vol. i»-ia. —^ 
Lettré d'un négociant' à un 
milord sur Tisle de M itior- 
que , 1757 , zV«i2«— £stt(i awr 
Tome ly. 



MA Z 337. 

les moyens éé conserver la 
santé des gens de mer, trad»' 
de Tangl. de Lind. 1760, in- 
8*. — Différens Méit). dans 
les collections de.i'acad. des 
sciences de Paris , et de la 
société royale d^ Londres, 

Mazjéas , (Jean Mathurin) 
frère du précédent , anciea 
profess. de philpsophie. ci» 
;dev* chanoine de raris, da 
l'acad. de Bpr.Un, a publié; 
i Elémens d'arithmétique, d'at» 
gébre et de géométrie , aveo 
une introcjluction a,ux sections 
coniques « 1758", ^« édit, 1788, 
i«-8^— Abrogé des Eléoiens 
etc. 1775 , z;i-i2. — //isrirz^fiô* 
nés phiiosophica^ szve Eùmehfa. 
logicœ metaphjrsîcœ, etc. I7771 
3 vol. fn-i2. Il a eu part au 
dictionnaire des arts et il a 
donné plusieurs Mém. dan^ 
les recueils des acad. 

• Mazél , ( David ) ministrai 
français , réfugié en Angle'* 
terre, traduisit quelques trai* 
tés écrits en anglais ; mata 
comme il n'était pas' asse^ 
versé dans cette langue , se» 
versioiis ne passent pas pour 
fidèles. Celle qu'il fit du 
Traité de Shèrldck sur la 
Mort et le Jugement der- 
nier , 2 tomes en i volume 
/«-8*, est cependant estimée; 
On fait beaucoup moins dé^ 
cas desaTraductiondu Traité 
de Locke , diVgpuvérdément 
civil ,/n-i2, aidsi qtie de l'Es- 
sai dé Gilbert Burnet sur'U 
Vie do la reine Marie , m^ 

43 



338 * ¥ E G . 
12. MazeX mourut. à Loi^dres 

en 17^5. 

MAztèRES , ( Jean-Sîmon ) 
né à Ponfoise, eatra dans l'O- 
ratoire , et mourut le 16 no- 
vembre 176F, à 82 ans. lia 
publié un Traité des petits 
tourbillbns de la matière sub- 
tile , 1727, in-4^ lia rem- 
porté le prix de Tacad. des 
sciences , en 1726 , par une 
Sissert. sur ' la loi du choc 
des oorps. 

' Mazover, auteur drama- 
tique à Paris. Ce jeune poêle 
a donné Thésée» tragédie en 
5 actes , puée pour la pre- 
âiiére i'ois en frimaire an 
iX(i8oo.). 

Méchai;n , (Pierre-Franç.- 
Àndre ) membre.de l'institut 
national des sciences et arts 
.pour l'astropqmie , de laci-d. 
acad. royale des sciences. On 
a de lui : Connaissance des 
(ems pour Içs ^nuées 1779^, 
etc. , iijnpr. en 1786, etc. , gr. 
in-S^. — Description de la 
sphère armillaire, dénombre- 
ment descoustellationsancien* 
nés et modernes , avec l'ascen- 
sion droifç, ^t ladéclinaisQU 
clés principales ^oiles ,réduite 
pour Tannée 1790 , suivant 
fatlasdeFlamstead , corrigée 
et augmentée de plus de 1,200 
étoiles, 1791. — Ses observa- 
tions avec Delâmbre ont donné 
^ieu à la mesure de la méri-» 
lUeiuie I ouyr. en 2 voL in-4® , 



M E H • 

impr. par ordre de Tiiisf îtut f 
Paris « an YIII (1800). 

Mgof , ( Antoine- Joseph ) 
bénédictin , né à Clennoot 
en Auvergne, mourut à S<.- 
6ermain-des-Prés en 166^1 
à 66 ans^ Son Commenlairo 
français sur la Règle de S^- 
Benoît , Paris , 1687 , iii-4^, et 
la Vie du même saint , in-^^ 
1690 , sont estimés à cause de 
l'étuditioa qu'il y a répandue. 

MbhEE de LAT0UCHS9 

chirurgien , a donné : Traité 
des lésions à la tête par contre- 
CQups , Meaux , 1773 , f»-i2; 
nouvelle édition , Paris» i774* 

iA«12. 

MÉHEE a publié : Histoire 
de la prétendue révolution de 
la Pologne , avec un examen 
de sa nouvelle constitution , 
1792, m-8*j 2* édit. 1793 • 
/if-&^— On lui a attribué une 
brochure intitulée : la Vérité 
toute entière sur les vrais ac* 
teurs de la journée du 2 sep- 
tembre 1792, et sur plusieurs 
journées et nuits secrètes des 
anciens comités de gpuveme- 
ment, 1794» /«-H**. —-lia 
rédigé la Gazette de VarsQvié 
en, X791 et 1792 ; ensuite la 
journal des Patriotes en 179S 
et 1796,61 celui des Honunas 
libres en 1799 1 etc. 

]V{SH£GAN, ( Guillaume^ 
Alexandre de) naquit en 1721 
à la. Salle en Cévennes, et 
W>uru|.le 23Janviçrz766.S9aL 



M £ ft 

tueêtrés qui s-étaient toùjouVâi f 
dévoués au parti des Stuards, 
^inreut se rétugier en France , 
lorsque' Jacques II y Wnt hii- 
nïêine ehercher uu asy le. Më- 
liëgan, né avec une constitn-- 
Jion trop délicate pout suivre 
la carrière des armes, aspira 
à une gloire plus paisible. Il 
eultiva les lettres , et s'aàonna 

Ît-incipaletnent à l'éloquence. 
'rédérêcV,roideDanemarck, 
ayant fondé dans ses Etats , 
en 1751 , une chaire pour la 
langue française , Méhégan fit 
un discours sur l'adoption des 
arts, qui fut prononcé à Gop- 
penha^ue à Touverture des 
leçons publiques. Feu de teîus 
après 9 il fit paraître un ou^ 
vrage intitulé : l'Origine dès 
(fnèbres, ou la Religion natu- 
relle mise en action. Il est 
devenu très-rare. En i755, il 
donna des Considérations sur 
leà révolutions des arts, et un 
T)etit volume de Pièces fugi- 
tives en vers. Ce Recueil de 
Poésies légères offre un nou- 
vel exemple des limites qiii 
eéparent , en effet , les arts qui 
paraissent ' se rapprocher le 

Î>tttSi tels crue l'éloquence et 
a poésiei L élégance si fami- 
li^e à Méhégan, même dans 
4a conversation , ne se trouva 
point dans ses vers , quoique 
dans le nombre il y en ait qui 
méritent d'être distingués^ Il 
était tjé pour la prose , et son 
goût^ne tarda pas à l'y rame- 
ner. Il fit paratire en 1756 les 
Mémoires de la marquise de 
Terville^ et les Lettres d'As« 



M El 335^ 

Eisîe, zit-i2. Le style de ces 
ettres et de ces Mémoire^ 
parait un peu trop apprêté , et 
c'est en général fe défaut dont 
Méhégan avait le plus à se 
défendre. Cependant sonsty le 
mûrit avec l'âge. Il donna en 
1769 ; l'Origine, les progrès 
et la décadence de l'idolâtrie, 
in * 12 , production où cette 
maturité est déjà sensible. 
Elle l'est davantage encord 
dans son Tableau de l'Histoire 
moderne , imprimé en 3 vol. 
en^ 1766 , ouvrage qui eut 
beaucoup de succès. Méhégan 
avait la passion delà. gloii'e; 
mais il 1 aimait avec un peu 
trop de sensibilité. Il suppor- 
tait diSicilenient la critique. , 
On a encore de lui un dernier - 
ouvrage , qui a paru sous le 
titre de l'Histoire considérée 
vis-à-vis la religiou, les beaux 
arts et l'état, 1767, 3 Vol. 
in»iz, * 

Metgrét* , oïl Maigret i 
( Louis ) écrivain lyonnais , 
publia, eti iS4a, un Traité ^ 
singulier sur FOrtbographe 
française, /n-4®, qui fit beau- 
coup de briiit; Cet ouvrage 
eut des parlions et des ad ver-» 
saires; il était conforme à la 
prononciation , qui a presque 
autatrt changé depuis que 1 or- 
tjhdgfaphe. 

Meilhait, ( Sénac de ) 
ci-devant intendaiit du pays 
d'Aunis , etc. On a de lui i 
Considérations sur les riches- 
ses et le luxe » f aris » 1762, i 



340 M E'L 

iii4i*» <-• Mémoires d'Anoe 
de Gonza^ue, princesse pala-» 
tine, Paris, I7«6,ïft-{i^; a* 
édit.1788, /itt»8^ — Cooftî- 
dérations sur Tesprit et les 
mœurs « Paris « 1788, in^S^. 
••«Annales de Tacite, traduct* 
liouv» 1790, fn-8*'.— Les deux 
Cousins, 1791, i/ï-8*.— Lès 

{principes et causes de larévo- 
ution en France, Pétersbourg, 
X792, //I-8*. -r*» Bu gouverne* 
ment, des mœurs , et des con- 
ditions en France avant la ré- 
volution , Étambourg. ••^ CÉu- 
vres philosophiques et litté- 
raires, ib, 1795 , avoj. i«-8^ 

MiSAV (Etienne) a publié 
la Collection complète des 
travaux de Mirabeau laine à 
rassemblée nation», etc« 170} , 
6vol.i«-8^ 

M]ijf AN , (Maurice^ ci-dev. 
avocat, a donné : Code du 
divorce , et de Tétat civil des 
citoyens , avec formules er 
tiotes instructives , 1793, in- 
lA. — * Il a eu part à plusieurs 
ï'euillea périodiques. 

MâtroRT» ( DaisritfaiONi) , 
cl^dev» comte de ) On a dd 
lui t Traité sur la cavalerie , 
J776, in-foh 

Mëlin , ( Antoine ) né à 
B^oU3t en Champagne , est 
tuteurdes Principes des lan- 
gues française et latine, 1766, 

M.8^ 



U E-1 

uë & <!orbeiI , est sut c^r d'i|it 
drame en 3 acteA, intitulé; 
Aima^-et Avalais ou le CM^r 
teaude Serdar, joué en lad 
VII ( 1799), sur le théâtre 
de la Cité; — et de Fragmen» 
à la manière de Sterne, 1 
vol.i»-ia, an VlII(i8oo). 

Melon , .( Jeaii<*FRuiçois ) 
né à Tulle , s'établit à Bor« 
deaux • où il engagea le duc 
de la Force à foiâer anaiaca' 
demie, dont il fut lesecré*. 
taire perpétuel» Le duc de h 
Force Tayaat appelé auprès 
de lui, forsqu'il prit part att 
ministère sous la régen/t^« b 
cour l'employa dans les aSai- 
rea les plus importantes. Il 
mourut a Paris en I73H* Set 
principaux ouvrages sont : un 
Basai politique sur le oonb 
merce , dont la a« édition da 
1736^ 20-12, est la meilleure 
Cet Essai contient , dans un 
petit espace, de graads pria'* 
cipes de commerce, de polif 
tique et de finance , appujéi 
par des exemples qui se pré* 
sentent lorsque le sujet lede« 
mande* •«» Mahmoud le Gas* 
névide, in-*i2 , avec desnotasi 
C'jest une histoire allégorique 
de la régence du ducd*Orléaas« 
— «Plusieurs I)is$ertatious pont 
l'acad. de Bordeaux. 

MiLOT, (Aricet) naquit en 
1 697 à Dijon , où il fit ses étu* 
des , et éttt pour maître le sav» 
P. Oudin, jésuite* Il les ache* 
va à Parisdans la commuçauté 
dô S'««-Sarbe. Il réunit à ïé* 



ME X> 

t/adie^es langues ancleoiieft^ 
celle des modemes,et fit de 
grands progrès dans les mathé- 
matknies. Aucune partie de 
rérudition ne lui était étraa* 

I gère ; et il fut reçu membre 
de i'acad. des inscriptions et 
belles-lettres en 1748. Dans 
un Méinoire qu'il y lut , il 
prouva que les Gaulois ne s'é- 
taient pas emparés non-seul^ 
ment de Rome » mais encore 

^ du Capitolet et réfuta très- 
bien sur ce sujet Tite-Live. 
Il entreprit ensuite d'écrire 

[ Thistoire des mathématiques» 
et donna une fort booae Vie 
d'Archimède.Cesdeux écrits, 

[ ainsi que trois Mémoires sur 
le commerce des iles britan- 
niques, avant l'expédition de, 
Jules-César.» sont imprimés 
dans le Recueil de cette aca- 
dédKe. Ils sout pleins d'une 
vaste érudition , et rédigés 
avec autant de goût que de 
critique. Ayant été nommé 
garde de la bibliothèque du 
roi en 1741 , il s'y rendit fort 
utile, soit par les secours qu'il 
donnait à tous ceux qui leoon- 
sultaiéût, soit par les travaux 
relatifs à ca précieux établis- 
sement. Il coopéra à la confec- 
tion du calalogae, et le 6« vol.. 
est entièrement de lui. Il s'oc- 
cupa aussi beaucoup de la 
nouvelle édition de Joinville j 
et le Glossaire qui s'y trouve, 
est son ouvrage. Mélot est re- 
gardé comme un de ceux qui 
ont rempli plus dignement et 
avec plus de zèle, la place de 
garde de la bibliothèque natio- 



• M E N 341. 

itale. Il jouissait de l'estime, 
de toifs les gens de lettres 
français et étrangers. Il mou- 
rut des suites d'une attaque 
d'apoplexie le 10 septembre 
1759. La religiou et la vertu 
déplorèrent sa perte. . 

MfiLTiER , chirurgien à Ti'é- 
voux , a publié : Lettre adfes^ 
sée à M. defuysé^ur sur une; 
observation faite I la Lune ^ 
précéd!ée d'un système nou- 
veau sur la mécanique de la, 
vue, 1787, gr, m-8**. 

MÉNAGE, (Gilles) del'acad.. 
délia Crusca « né à Angers en 
1613, mort à Paris en 169a ,, 
fut uù des plus célèbres litté- 
rateurs du siècle dernien Ge. 
n'est pas à son génie , ni à sou 
esprit, qui était médiocre w 
qu'il doit sa réputation^ quel- 
ques ouvrages utiles sur la 
langue française , ses querellesn 
avec des gens de lettres de 
toutes les classes, ont donné à 
son nom la célébrité dont il 
jouit eaaore. Jamais homme 
ne se sentit plus d'attraits pour^ 
la.littérature. Il sacrifia tout à 
ce penchant , qui l'aurait pu 
rendre heureux , s'il ne l'eût 
cultivé que pour lui-^méme , 
sans y joindre la dé mangeais 
son la plus violente de mettre 
tout au jour, et de s'élever 
contre les ouvrages d'autrui. 
Ménage joignait à cela le dé- 
faut de parler beaucoup. Il 
avait un appartement dans le 
cloître Notre** Dame, où se 
teoaiti tous les mercredis^ une 



34» î* B T^" 

assemblée , qu'il appellaît sa 
MercuriaU.'Tje^ gens (le lettrés, | 
tant nationaux qu'étrangers ^ 
s'y rendaient avec empresse- 
ment. Le maît{« de kl maison 
9e plaisait fort à y débiter-son 
savoir : il arrivait souvent que 
les auditeurs ne trouvaient • 
pas l'occasion de placer un 
seul mot , et s'ien retournaient 
sans avoir fait autre chose 
qu'écouter. Ménage s'excusait 
.tout bonnement de cette in- 
tempérance de langue , en di- 
sant , que qnand il était en 
Anjou 9 il passait pour taci- 
turne, parce que ses compa- 
triotes parlaient encore plus 
que lui; Il faut convenir que 
la mémoire du philologue , 
qui était prodigieuse , devait 
ibumir abondamment à sa lo- 
quacité.^ar son secours, il se 
trouvai^ en état de citer à tout 
propos, et sur toutes sortes de 
sujets, des morceaux grecs , 
latins, italiens, français, quan- 
tité d'historiettes et de bons- 
mots qu'il avait appris , soit 
dans lés livres, soit dans les 
sociétés. Il fut chaîné par le 
cardinal Mazarin , et par Col- 
kert , de donner la liste des 
gens de lettres qui pouvaient 
mériter des récoinpenses.Une 
pareille commission exigeait 
bien du discernement et iiien 
derimpartialité. Ménage s'en 
acquittaavecsuccès, du moins 
pour lui-même; car elle lui 
valut une pensionne a,ôôo liv. 
On a de cet auteur un grand 
nombre de vers grecs, latins, 
italiens et frai*çais. Ces der* 



nier sont les plus faibles. Se§ 
vers* italiens sont infiniment 
meilleurs; les littérateurs d'I- 
talie en font beaucoup decas, 
((uoiqu'on assure qiiecepoèta 
rie savait pas parler leur lan*^ 
gue. Ils lui méritèrent une 
place dans l'académie dtM 
Cruscà. Il en élirait obtenu 
une à l'académie française , 
sans sa Requête des Diction^ 
naires, production satyrique 
et ingénieuse, qui l'éloigna 
pour toujours de ce corps ; ce 
qui fit dire à un des memore} 
(Monlmaur), qu'on aurait àû^ 
d* après cettepièce , îe condamnef 
à en être ^ comme on eondantM 
un homme à épouser unefilk 
qu'il a déshonorée. M.énBgesé* 
tait fait beaucoup d'enoemis* 
Ceux-ci le poursuivirentjus- 
que dans le tombeau. C'est 
à ce sujet que le célèbre ht 
Monnaye fit cette épigramme: 

u Laissons en paix monsieur Mè" 

^ » nage / 
» Cetait un trop bon personnage, 
» Pour n'étré pa» de ses amii 
» Soufirez au*a son vour ili^otf , 
» Lui dont les vers et dont la protf 
» IVous ont si souvent endormis.» - 

On f accusait de iTavcrir qtie 
de la mémoire. Un joùrs'ëtant 
trouvé chez M"*®, de Ram* 
bouillet avec plusieurs dames, 
il les entretint de choses fort 
agréables qu'il avait retenue» 
de ses lectures. M™*, de Ram- 
bouillet , qui s'en appercevait 
bien ^ lui dit : Tout cequefoei 
dites, monsieur s tstagréahht 
mais diteS'nous quelque ehs* 
présememtni de r&ut^,,^ -^ On « 



M E N 

de CjO ^yant : DLctionnaîre 
éty-molôgiaue , ou Origine de 
la langue i'rançaise, dont la 
xpeilleure édition est .celle de 
X750 ^ en 2 vol. iA-fol.y par les 
soins de Jault, professeur, au 
collège Ro^al, q.ui a beau- 
coup augmenté cet ouvrage , 
utile à plusieurs égards ; mais 
très-souvent ridicule 4 par le 
grand nombre d'étymologies 
fausses et absurdes, dont il 
fourmille. •*— Origines de la 
langue italienne r imprimées 
à Genève en i685, /«-foLî 
ouvrage qui aie mérite et les 
défauts du précédent. — Une 
édition de Diogène-Laërce, 
avec des observations et des 
corrections très-estimées , 2 
vol. ia-4**, Amslerd. 1692;.... 
et des Notes sur les Poésies 
de Malherbe^ 'qui ont servi à 
rédition de 1722 , 3 vol. in-i%, 
— Remarques Siir la langue 
française , en 2 vol. f«- 12 : peu 
importantes.^-L'anti-Baillet , 
éu2 vol.iff-i2 : critique qui fit 
quelqu'honneur à son savoir , 
et Irès-peu à sa modérafion et 
9 sa modestie. — Histoire de 
Sablé, 1686, i/2-fol.: savante 
et minutieuse. -'—Des Satyres 
contre Montmaur , dont la 
meilleure est la MétamçrphQsc 
de ce pédant en Perroquet. On 
les trouve dans le Recueil de 
Sallengre. — Des Poésies la^ 
tines, grecques et françaises , 
Amsterdam, 1687 , i/i-12 : les 
dernières sont les moins esti- 
mées. On n'y trouve que des 
épitbétest de grands mots vi- 
dçs de .sens^ Ae^.y^x^ pillés 



M EN 343 

de tous côtés, et souvent tuai 

choisis. — Juris civilis amœni* 
tates^ Paris,. 1667, ia-b^ Oa 
donna après sa mort un Mena^» 
giamis a abord en i volume » 
ensuite en 2 , et enfin en 4 , 
en 1715. Cette dernière édit. 
est due à la Monnoye» qui a 
enrichi ce Recueil de remar- 

3ues qui l'ont tiré de la fibule 
es Aaa, 

M£]!7ARD, (Claude) lieti- 
feuanit de la.prév6té d'Angers 
sa patrie ,. après avoir vécu 
quelque tems dans le mariage^ 
embrassa l'état ecclésiastiqiie , 
et mena une vie très-austère. 
Il aimait pasdionnément l'anti- 
quité. Une partie de sa vie se 
consuma en recherches dana 
les archives , d'où il tira plu* 
sieurs Pièces ciirieuses. Il 
mourut en t6Ô2, à 72 ans ^ 
après avoir publié les ouvrages 
suivans: Histoire de SVL0UÎ3, 
par Joinville, i6i7,i«-4*v 
avec des notes pleines de ju- 
gement et d'érudition. — Les 
deux Livres de S^- Augustin 
contre Julien^ qu'il tira de 
19 bibliothèque d'Angers.—* 
Recherches sur lé corps de 
SvJacques-le-Majeur, qu'il 
prétendait Reposer daus lacolv 
tégiale d'Angers. -*>» Hist. da 
Bertrand du Cruesclin, 2618 , 

Menarp i (Nicolas-Hugues) 
bénédictin, né â Paris , y 
mourut en 1644 , à 57 ans. On 
a de lui : La Martyrologe des 
Saints de son Ordre»- 162^ ^ 



K 

344 MEN 

de S*.-Beiioit d'Aniane , avec 
la Vie de<» Saint , 1628, zVi-4*. 
-— Le Saorameataire da S*.- 
Gr^oire*ie-&raiid, 1642» in- 
4^. ^- Diazriba de unico Dio • 
nysîo^ 1643, fii-8*. — C'esl 
lui qui délerra TEiNtre deS<.- 
Barnabe dans un manuscrit de 
l'abijaye de Corbie» Elle ne 
parut , enrichie de ses remar- 
ques, qu'après sa mort par 
les soins de dom dTAcbery , 

Îui mit une Préface à la télé , 
aris t 1645 , m-4^, 

Menard , ( Pierre ) avocat 
au parlement de Paris , natif 
de Tours, après s'être distin- 

Sué dans le oarreau, retourna 
ans sa patrie , et y mourut 
vers 1701 , à 76 ans. Oa a de 
lui des ouvrages qui eurent 
quelques succès ; tels sont : 
1 Académie 3es Princes. — 
L'Accord de tous les Chrono* 
Ipgues. 

M^N ABB , (Jean de k Noë) 
prêtre du diocèse de Nantes , 
Bédans cette vtlie en i65o, fut 
d'abord avocat. La perte d'une 
cause . juste , l'ayant dégoûte 
du barreau 9 il embrassa l'état 
ecclésiastique « et fut pendant 
trente ans directeur du sémi-» 
paire de Nantes. IlmourMten 
1717, à 67 ans, après avoir 
fondé à Paris un^ maison du 
Bon^Pasiçur pour les filles ré* 
penties. Ou a de lui s Un Caté- 
chisme , i/ii8^ , dont il y a eu 
plusieurs éditions. 



MEN 

MiiTARD, doctrinaire, né 
en 168^ à Castelnaudari en 
Languedoc, mourut en 1761. 
Son nom n'est guère» eonna, 
quoique plusieurs de sesPoe- 
mes aient été couronnés par 
Tacadémie de» jeux -floraux 
de Toulouse. 

MiSnard, (Léon) conseiller 
au préâidialdeNîmes,naquità 
Taraicon en 1706, et miourut 
en 1767. La science de l'his- 
toire et (]es antiquités , qu'il 
cultiva dés sa jeunesse, lui 
valut une place à Tacad. des 
inscriptions et belles- lettres. 
Nous avons de lui : THlstoire 
civiie , ecclésiastiaue et litté- 
raire de la ville de Nîmes , 
1750, et années suivantes, 7 
vol. /«-4". On ne peut repro- 
cher à ce livre instructif et 
curieux, que son excessive 
prolixité. —Mœurs et usages 
des Grecs , 1743 , in-ia : ou- 
vrage utile et assez bien fait. 
— Les Amours de Callistèae 
et d'Aristoclie , 1766 , iii-12. 
Le principal mérite de ce ro- 
man est la peinturé des mœurs 
grecques. — On doit aussi à 
cet académicien un Becueil 
de Pièces fugitives , pour ser- 
vir à THistoire de France, 
1748,3 vol. z/^-4^ 

Menabd , abbé à Paris, a 
donné : l'Eloge de Charles Y 1 
1767, w.8^ 

MsNARD, commerçant, est 
auteur d'un vok vi-l^^ d'Obser- 
vations 



M E N 
valions sur l'état actuel do 
commerce de la FrancQ , 1789. 

Mtwc , { Pîerre-Antoirie ) 
de Marseille , a publié: Eloge 
de Pierre Gassendi , 1767 , 
2«-i2. — Quelles sont les causes 
de la diminution de la pêche 
sur les côtes de Provence ? 
discours, 1769. — Plusieurs 
Panégyriques -et Discours la- 
tins, 1755 et 17S6. 

MsNDAJORs, ( Pierre des 
Ours de ) né â Alais eu 1679, 
vint a Paris , fut reçu à l'aca- 
démie des inscript, en 171a, 
déclaré vétéran en 1716 , et 
mourut à Alais le i5 novemb. 
1747. On a de lui l'Hist. de la 
Gaule Narbonnaise , Paris , 
1733 , Z/Ï-I2, ouvrage estimé, 
et plusieurs Dissertations dans 
les Mém. de l'acad. La plu- 
part roulent sur des points de 
la géographie ancienne , tels 
que la position du campd'An- 
nibal le long des bords du 
Rhône ; les limites de la Flan- 
dre , de la Gethie, etc. 

Mendes a composé un 
Agenda des^banquiers, 178g, 
in- 12. 

Menestêier , ( Claude - 
îrançois) jésuite, né â.Lyon 
en 1633 , mourut en 1705 à 
74 ans-. Il est célèbre par ses 
connaissances dans le blason et 
par la fécondité de sa mé- 
moire. La reine Christine , 
passant par Lyon , fit pronon- 
cer, en sa présence -et écrire 
Tome ly. 



M E N 345 

300 mots , les plus bizarres 
qu'on put imaginer : le ténacd 
jésuite les répéta tous dans 
l'ordre qu'ilsavaient été écrits. 
Son goût pour les pompes fu- 
nèbres et les décorations en 
tous genres était si connu , 
qu'on lui demandait des des- 
sins dô tous les côtés. Ce^ 
dessitis étaient ordmairement 
chargés et enrichis d'unegran*- 
de quantité de devises , d'ins- 
criptions et de médailles. On 
a de lui*: L'Hist. du règne de 
Louis-le-Grand, par les mé- 
dailles, emblèmes, devises, 
etc. — L'Hist. consulaire de 
la ville de Lyon , Ï693 , in- 
loi. — Divers petits Iraités 
sur les devises , les médail- 
les, les tournois, le blason , 
tes armoiries , sur les pro^ 
phéties attribuées à S^-Ma* 
tachie, etc. Le plus connu e^t 
sa Méthode du blason , Lyon , 
iii-ff*. avec beaucoup d aug- 
mentations.— -La Philosophie ' 
des images, 1694, in-iz.-^ 
Usage de se faire porter la, 
queue, Paris > T704 » '«-12. 
— Plusieurs autres ouvrages 
dont on peut voir une liste 
exacte dans lé premier vol. 
des Mém. ût !Niceron. 

MENESTRiEft , (: Jçan-Bap- 
tîste le ) dijonnais v et \'\m 
des plus savans et des plus 
curieux antiquaires de son 
tems , moUfuf ^n 1634, à 70 
ans. Ses princtpàuk ouvragtîs 
sont :' Médailles ,-monnaies et 
mpnumens antrqtiés d'impë- 
[Tatrices romaines, - f /i-fot. -^ 

44 



246 M E N 

Médailles illustres des anciens 
empereurs et impératrices de 
Rome, zn-4**. Ces ouvrages 
sont peu estimés. 

. Menestrier , ( Claude le ) 
aussi antiquaire et natif de 
t)ijon , mort vers 1657 , a 
donné un ouvrage intitulé : 
SymboUca Dianœ Ephesiœ sta^ 
tua,,, exposita ^ in^^m 

Mbnilgrand , bénédictin, 
a fait rOraispn funèbre du 
ducdeHarcourt, 1784, i»-4^ 

Menin , né à Paris , fut 
conseiller au parlement de 
Metz , et est mort au mois 
de février 1770. Ses ouvrages 
sopt : Traité du sacre des rois 
de France , 1723, fn-12.— 
Abrégé de la jurisprudence 
des eaux et fprêls/— Anec- 
dotes de Samos et de Lacé- 
démone , 1744, 2 vol. in-12. 
— Turlubleu , 1745, f«-i2.— 
Cléodamis , 174^1 in-ia. 

Menjot , ( Antoine ) ha- 
bile médecin français , mort 
à Paris eu i6iB5. On a de lui : 
L'Histoire et la guérison des 
fièvres malignes , avec plu- 
sieurs Dissert, en 4 parties,^ 
Paris 1674 , 3 vol. zii-4*^. et des! 
Opuscules, Açinsterd. 1697, 
f/i-4^ ' .. 

MENON.;,Pn a de lui : La 

cuisinière bourgeoise ,* 1748, 

2 vol. i»-i;t. -r-j Cuisine et of 

fice,4e afm'té,'.i757 , z^-ijfj 

-liouv. édit, 1767., in-l2f:,îr' 



• M E. N 

Traité histor* et prat. de \% 
cuisine , I75H, il vol. in-n, 
-— Manuel des officiers de 
bouche, 1759, i»-i2.— Les 
soupers de la cour. — Le nou- 
veau cuisinier français, 3 vol. 
in- 12. —La science du maî- 
tre d'hôtel cuisinier, 17^) 
1777 , z/i-12. — La science de 
M. d'H. confiseur , 1768.— 
Almauach de cuisine, 1761, 
/n-24 . — Ëtrennes géographi- 
c^ues , 176* , fn- r 2. — Le pe- 
tit tableau de l'Univers , 1763, 

fn-i2. 

Menot , ( Michel ) corde* 
lier, mort en i5i8, se fit un 
nom par le ton burlesque de 
ses sermons. Ils sont recher- 
chés pour le mélange bar- 
bare qu'il y a fait du sérieux 
et du conaique. « Les bûche- 
rons, dit-il dans un endroit, 
coupent de gisosses et de pe- 
tites branches dans les forêts 
et en font des fagots; ainsi 
nos ecclésiastiques « avec des 
dispenses de Rome , entassent 
gros et petits bénéfices. Le 
chapeau de cardinal est lar- 
dé a évêchés, et les évêchés 
lardés d'abbayes et prieurés $ 
et le tout lardé de diables. Il 
faut que tous ces biens de l'é- 
glise passent les trois corde- 
lières de VÂve Maria ^ car le 
Bcrudlcta tu , sont grosses ab- 
bayes de bénédictins, in mu' 
lieribus , c'est monsieur et ma- 
dame , et fructus ycntris ce 
sont banquets et goinfreries». 
On trouve dans les Mém. de 
JNlicer(îiyp,,^toiueXXlV quai- 



M E N 
qu'es échantillons des dàoôuti 
de Mènot. Ils ont été impri- 
més en 4 parties /n-8Mie plus 
recherché des curieux , est le 
vol. mtitiàé'KStrmonesquadra" 
gesimales; olim turonis decld» 
mazij, iôiaou't5£5* Celui qui 
contient Jes sermons pronon- 
cés à Paris, l'est^heaucoup 
moins ^ il parut en IÔ37 v 

Menoux , (Joseph de ) de 
JBesançon , fésuite, supérieur 
du séminaire de Nancy , pré- 
dicateur du roi de Pologne, 
mort le II février 1766 , à 71 
ans , était de Tacad. de Nanf.y . 
On a de lui ; Notions phy- 
losophiques des vérités fon- 
damentales de la Religion , 
I738,m-.8^ 

. Mênoux , ^st auteur d'un 
poëme en 4 chants qui a pour 
titre : Venus blessée pair Dio- 
mède,i787, f/i-8^ 

Mentel.( Jean ) On a vou- 
lu lui attribuer l'invention de 
rimprimerie. Jacques Men-» 
iel , médecin de la faculté dé 
Paris , vers le milieu du 17* 
eiécle , se disant un de ses des- 
fiendans ,• fit deux Disserta- 
tions latines pour prouver 
^u'en effet dn était redeva- 
bie de^ cet art à Jean Mentel. 
Cette opinion n*a pas prévalu 
et il n'est resté à Jean Men- 
tel que l'honneur d'avoir été 
le premier qui se soit dis »: 
iingué dans cet art. à Stras- 
boui^. Il y publia en j'460 



M É ]sr 347 

une Bible en 2 vol. ,z/«-fol. et 
de 1473 à 14761e Miroir his- 
torial de Vincent de Beau-^ 
vais /en 10 Vol, aussi i«-folv 
L'empereur FiSédéric ÏII loi 
accordades armoiries eh 1466* 

MENTELLÈj(Ednie) né à 
Paris le 13 octobre 17^, pro- 
fesseur d'histoire el de géo- 
graphie à l'école centrale dea^ 
Quatre - Nations , à Paris ^ 
membre definstitut national^ 
a publié en*i758 un Manuel 
géographique , réimpri mé en 
1760, I vol. 'M-12.— Elément 
de rhisK romaine , en 17Ô6 ^ 

1 vol. In-i2, réimprimés en 
1773 ^avec cartes et tableaux^ 

2 vol. — Géographie abrégée 
de la Grèce , avec une carie , 
f/i-i2. *— Abrégé de la sphè- 
re avec une jplanche , m- 12. — • 
Géographie comparée, avec 
cartes et fableaux -, 8 vol. z/r- 
8**. Ouvrage uoti âbhevé^ — ' 
Cosmographie élémentaire , 
avec planches et cartes ; oa 
en est à la 3« édit. r- Choix 
de lectures historiques et géo* 

traphiques ^ avec des cartes , 
vol. f;ï-8*. —Tableau des 
département classés d'après 
les objets physiques dont ils 
portent les noms. —La géo- 
graphie enseignée par un© 
méthode nQuvelle , avec g 
cartes , în- 12 ♦ 3« édit. — Pré- 
cis de l'hist. des hébreux ou 
hist. de ce ppuple , traitée 
d'après \^ lumières d'une 
saine critique. — Géographie 
ancienne , pour la nouvelle 
Encyclopédie , 3 vol. f/l-4^— 



3i8 M B N 

Considërariom sur Tinstruc- 
lion publique, brochurç. — 
Analyse de mes cour» de cos- 
mographie et de géographie. 
^-Traaunt. en prose et imi- 
tation en vers de dix syllabes 
d'un poëme allemand de Za- 
çharie , intitulé i Marner in 
der Holîéf sous le titra de 
Raton aux enfers, •*- L'inten- 
dant supposé 9 com. en prose 
et en 3 actes, jouée 80 fois 
aux Beaujolois,-»^ Anecdotes 
orientales, première partie, i 
Vol* i/ï-8^, — • Allas nouveau 
Qn 160 cartes • comprenaiit la 
géographie-physique, lagéo* 
graphie ancienne et la géo- 
graphie moderne de tous les 
pays conu us. Ouvrages prêts 
a être publiés : Cours d^ 
géographie , dé chronologie 
et d'hist. à l'usage des écoles 
centrales, 2 voL in-^. avec 
cartes. —• îrécis dç l'histoire 
gé.nérale moderne , depuis le 
commencement de l'ère vul- 
gaire. *^ Description Irès-dé- 
taillée duf étoponese, d'après 
^ausanias , Strabon , Tite- 
Live , erc« -^ Les délassemens 
du navigateur ♦ renfermait 
sous la forme de dictionnaire , 
les anecdotes recueillies dans 
tous les Voyageurs , et qui las 
Concernent. — Plusieurs mé- 
moires lus dans les séances 
particulières de l'institut ou, 
«u lycée républicain* 

M^N-rÈLtE , ( Si^on ) né à 
Paris eu 173a , ingénieur , 
tnort à Cayeuue en nivôse 
tai VIII (xiïoo) k levé et Com- 



. M B N , 
posé ^sieurs cartesdaoictftte 
colonie française ,. et les a 
transmises au gouvernement* 
Il a fait aussi des observations 
météorologiques , et d'autres 
sur les marées, ^ui ont été 
^adressées à Tinstit. national. 

Menu de CuoatQKcEAtJ, 
est auteur de Renaud «poë-* 
me héroïque imité de Tasse, 
.1784, a voL i«-8^ 
• 

Menueët de Csamsaud, 
,( Jean Jacques ) médecin , a 
publié : Nouveau Traité du 
pouls , 1768 , i«-ï2. — - Avis 
aux, mères sur la petite vé* 
rôle et la rougeole , 1770 , 
z/i-8^* *-• Essai sur l'action de 
'l!a»r dans les maladies coata* 
;gieuses, 1781 ,m-iz,--^Essai 
sur l'hist. médico - topogra- 
pbiqitedeParis. i786,i«-ii* 
Mém. sur la culture des Ja- 
chères, 1790 < /a-B^ -^Ob- 
servations sur le. débit du sel 
après la suppression de la ga* 
belle i relatives à la sauté et 
à l'intérêt des citoyens, 17901 
iV8?.— Essai sur'los moyens 
;d0 former de bons médeciuSf 
;i79i., irt*-8®, etc» . . , 

MÉaAitD DB St-Just, né à 
, Paris €0 1749» a doûué les 

Quvr. suivaus : Judith, trag» 
!ï76a» in*^^.-^ Le triomphe 

d0 la perfidie, 1763. — L» 
jolie' femme , Amsi. 1769 , x 

vol, inriz, — Contes mogob» 

romans f Paris. , I769.f i*»-!^ 
■— I/heureux divorce , cojb» 
— *^,L*iâle de Vénus Uraoie* 



MER 

epéfa ballet. — LaurettâT^otii. 
if riqua -— L'occasion et le 
moment , oà les petits riens , 
1782 , /«-(?.-* Fables et con- 
tes en vers, 179a, in- 12; 
Boiiv. édit. Paris, 1796, z«- 
12. Selicp , ou les nègres^ trag* 
lyrique, 1793, ^'«^^^-•-MaïD- 
tonanton peut nous juger, 1 
vol. in^tz , Nancy , 1780. — 
Espiègleries, joyeusetés, etc. 
,^ voUî/it-i8, Keih, 1789.— 
Chansons, 2 vol. in-iS , 1787. 
•>-*-À3!adrigaux et ëpigrammes, 
I vol. £«-!« , 1787. — Epilre 
en vers à M. Dua^ulx , de 
l'acad. des inscriptions, sur 
soti voyage aux Pyrénées, 
1790.-— -8on bouquet et vos 
étrennes, i vol. //i-i8,, 1769. 
Fables, 2 vol. /«-12, jfédit. 
P. Didot, an VIII ( léoo).— 
Romances du petit Jehan de 
Saintré^ de Gérard et d'Ew- 
riarle , sa mie et autres chan- 
sons, I vol. z/i-i8,an V(i797). 
— Eloge histor, de J. S. Bail- 
ly ^ des trois acad. et premier 
maire de Paris, Paris, P. Di- 
dot , an II ( 1794 ). Galerie 
cie portraits en vers , ou les 
deux siècles et deux autres 
satyres , i vol. i/t-ia , Legras 
et Gordier , an VII ( 1799).— 
Odes d- Anaoréon en vers Iran 
çais, suivies de poésies divet^ 
ftés, 1 vol. m-i8, an VIII 
( 1830^). — Lettres en prose 
sur la littérature et les arts, 
- ivoLm-i8, an VIII (1800). 
*-*Des morceaux en prose et en 
vers dans beaucoup de journ* 
La plupart de ces derniers 
ouvrages n'ont été tirés qu'au 



MER 349 

nombre de 25 , et quelques» 
uns de 12 exemplaires^ 

Merbes , ( Bou de ) Ora- 
torien , composa, à la solli- 
citation de le Teltier, arche- 
vêque de Reims , une théo- 
logie qu'il publia à Paris en 
168 { , eu t vol. zrt-fol. sous 
ce tUrei S umma ehrîstiana. Ce 
tltéf)lagi6n mourut au collège 
de Beauvais à Paris, en 1684, 
à 68 ans. 

MERCADiKa a publié : Re- 
cherches sur les ensable - 
mens des ports de mer , et sur 
les moyens de les prévenir 
particulièrômenl dans les ports 
de Languedoc, Montpellier , 
1788, /n^4^ 

Mercier , (Jean ) Merce^ 
rus , d'Osez en Languedoc , 
s'appliqua aux langues grec-* 

3ue, latine, hébraïque et chal- 
âique. Il succéda à Valable 
dans la chaire d'hébreu au 
collège - royal à Paris , en 
1547. Obligé de sortir de la 
France pendant les guerres 
exiles , il se retira à Venise 
auprès de l'ambassadeur fran- 
çais qui le ramena dans sa 
patrie. Il mourut à Usez en 
1572. Parmi lés ouvrages sor- 
tis de sa plume, on distingue 
ses Leçons sur la Genèse et 
les prophètes , Genève i5^8 , 
fii-foL r- Ses Commentaires 
sur Job , sur les proverbes , 
sur Tecclésiaste , sur le can- 
tique des cantiques , 1573 , 
A vol. in - fol. — Tabulas z> 



3^50 MER 

grammat. chaldaïcam ^ Paris , 
i55o fin-^^, 

M ERCiEi^ , ( Josias ) fils du 
piéQédent , mourut en 162S, 
C^uoiqu'employé à diverses 
afFaires importantes, il ne né- 

tligea pas les imvaupc du ca- 
inet. On a de luî : Une édit. 
de Nonzus'Marcellus. — Des 
Notes sur Arislénes , sur Ta- 
cite, sur Diçtys de Crète, 
et sur le livre d'Apulée dç 
Deo Socratis, Claude Saumai- 
se était sou gendre» 

Mercier, ( Nicolas ) de 
Poissy, mort en 1647 ^ atta- 
ché au collège de Navarre, 
s'acquit beaucoup de réputa- 
4ion par son habileté à élever 
la jeunesse , et par ses ouvra- 
ges. On a de lui : Le Manuel 
des grammairiens ,z/ï-i2 , ou- 
vrage confus, mais rempli de 
i)rincipes excellens pour la 
pelle latinité. — Un Traité de 
lepigramme, en latin ^ f/i-8% 
ouvrage très- est imé. — Une 
edit. des Colloques d'Eras- 
me, enrichie de Notes. 

Mkîicier , ( Barthélémy ) 
plus connu sous le nom de 
i'abbé de Saint-Ltger, de, Sois- 
sons, ci-dev, chanoine régula 
et ancien biblioth. de Sainte- 
Geneviève , membre dp la 
commission des .m^huaieiis 
sous l'assemblée constituante, 
mort eu l'an VIII ( 1800.) est 
auteur des ouvrages suivans : 
Lettre aux auteurs des Mé- 
moires pour l'iiist.. des ?cieu- 



MER 

ces et^beaux arts , surk bi« 
bliographie instructive de M« 
de Bure, dans le journal de 
Trévoux et séparément,. 1.7631 
a«3« livr. i763,m-8^.— Lejii» 
à M, Capperonnier sur l'ap- 
probation donnée au 2^ vol. 
de la Bibliographie , 176*. -- 
Lçttres sur les nouveaux écritf 
concernant le véritable «utear 
du Testament polit, du cardi« 
nal.de Bickelieu,. 176*.— Let- 
tre sur Un nouveau Dictions* 
historique portatif, AvigQoo, 
176*. — Journal de Trévoai 
aveQ Pingre et Guy ot, depuis 
le mpis de juillei 1762; seul 
depuis le mois d'octobre 1764 
ju^n'en juin 1766.— ConsaU 
talion .pour les prêtres sécu- 
liers pourvus des cures de S^ 
Etienne et de S^-Médard, 
npnv. édit. 1772, irt-4^— Sttp» 
plément à l'Hist. de l'impri- 
merie de Prosper Marchand, 
ou Additions et corrections 
pour cet. ouvrage , 1773 , inrif% 
nouv. édit. 1775, i/ï-4®.— ^Let*» 
tre àM'\ les auteurs du Jour* 
nal des Savans. — Lettre an 
sujet d^ la Pucelle d'Orléans, 
£775. — Dissert, sur Tauteoc 
du livre de l'Imitation d«J.;& 
— Not ic^ d u 1 ivre rare intitulés 
Pedis admiranda de J« d' Artis* 
— Notice de la PlatopodokH 
gie d'Ant., Fiancé , méd» da 
Besapçoaau i6« siècle. — Trois 
lettres^urJes prétendues let- 
tres du pape Ganganelli, {»* 
bliéespcHT fcaraccioli.— Notice 
du manuscrit des tombeanx 
du dnc de Bourgogneé— Lettre 
à M. kbaron deii***sur(bt 



MER 

férenteB éâit. rares dii 1 5^ siè- 
cle » 1783 , in*&*. — Observa- 
tionsea ibrme de lettres adres- 
sées aux auteurs du jouroai 
Ëucyclopéd. sur l'essai d'un 
projet de catalogue de biblio- 
thèques*— 7 Description d'une 
giraffe vue à Fano. —Notice 
raisonnée des ouvr. de Gaisp. 
Scho^t, jésuite, lyBS^Jp-ë*?. 
— Bib tiiw fc*- --* ' 
trad. d\ 
1796,1 
au Joux^ 
Magazii 

né à :Q> . î^^ ; 

1673, sec 

chevalier 

samoj^t ,4 

reaux de 1 

memb. d^ ... -. 
littéraires ^ »<- » • > 

l'an VIll i . ) u . •,. . 
Soirée^ de l'au^toiuue , 4 vui. 
in-L8, %.— Les trois nouvel- 
les , ou loisir d'un rentier , i 
vol, —Trad uct. du traité de 
J. fl. Meibomius ( £>6 usufla- 
grorum in te medicâ et yene* 
Ttâ^. etc. ) avec une savante 
introduct., des notes histor. et 
un index des auteurs dont il a 
rétabli le texte, i/i-18. — Ror 
salie et Gerblois , 1792 , et %^ 
édit. 1794,1 vol. i/ï-i8. — Le 
.Vendangeur ou le jardin d'a- 
mour, poënoie trad. de l'ilalieu 
de LouisTansillo,avec]e texte 
à opté , .1 yoL i/î-ia , fig. et 
.yignç^tQâu'— îsi^aël et Chris- 
tine, voHVjîIle afric^ifle ,, ï'^ 



MER 3!>r 

édit. Paris, 1792, i vol;zVi8. 
fig. 2« édit. 1794 , 1 vol.— Lej^ 
Veillées du couvent , poëme 
en 6chants,en prose poétique, 
I vol* m-r8. — Eloge du pet , 
dissert, histor. anatomique et 
philoso|)h., etc. i vol. w-ïB , 
fig. l'^édit. an VII(i799). — 
Gérard de Velsen, ou l'origine 
d'Amste'. . u , poëme histor. 
^SL-^^^ en prose, i vol. 

1794, et 2* édit. 
'•' » 1797.— L'Hisr. 

c a : uart , reine de 
.' r^!2c„: . : . .cosse, etc. rédi- 
:.<'. -»u (\^ , -èces originales, 
: t 1 .. ' ■'. 792, et 1795 2 
.- ; -î Nuits d'hy ver, 
• Les Nuits de 
V , I vol. — Les 
intems , 2 vol. 
' es Falmiers, 

i ' î de l'amour 

. '. . i6pag. 2/2-8^, 

'.»' j V ( -•Là morale 

a s'î • ux pas, com. 

en J !•' ve et vaude- 

villes , an 799) m-8^ — 

La Sorcièrt, "/erherie , i 

vol. 2n-r8 , 179^,— Manuel du 
voyageur à Paris, i vol. fn-i8, 
Paris , an VIII ( 1800 ).— La 
Ménestrel batave,ou portrait 
de Florent IV^ i6« comte de 
fïolknde , chant héroïqXie , 
2/1-8**. — Eloge des pous, de la 
psûlle et de la boue, trad. de 
Dan^ Heiusius, Majoragius et 
Frederick Widebramms , i 
vol. i«.i8, an VIII(i8oo), 
— Eloig^dela goutte, tr^d. de 
Biiib. Plrckermer et J. Car- 
dan , et augmenté de tout ce 
qui a rapport à x;ette mata- 



35a M ï R 

die* I vol. z/t-rS, an VUE 
( 1800 ). -*^ La morale du II* 
• âge, idilles morales tirées des 
Jeux de l'enfance, Paris , an 
III ( 1795 ). — Outre ces pro- 
ductions , Mercier est éditeur 
de plusieurs ouvrages. 

Mercier , (J.-B.) est auteur 
de la Solitude considérée re- 
laûvement à l'esprit et au 
cœur, ouv. trad. de l'allem. 
de ZImmermann , 1788 et 90 

Mercier , ( Louis-Sébas* 
tien ) ci-devant avocat au par-^ 
lement , ancien professeur de 
belles-lettres, député à la con- 
vention nationale du départ, 
de Seine et Oise , membre du 
conseil des cinq - cents , de 
l'institut national , etc. né à 
Paris le 6 juin 1740 , a donné 
les ouvrages suivans : Hécube 

,et Pyrrhus , 1760 , i«-8**. — 
Canacée à Macarée , héroïde, 
î76*,in-8®. — Médée à Jason, 
après le meurtre de ses' en- 
fans, Paris, 1763, irt-8^ — 
Héloïse ù Abailard, imitation 
de Pope, Paris, 1763,^-8**, 
nouv. édit. Amsterdam, 1774, 
w-8^, — Héroides «t autres 
pièces de poésie, 1764, /«-b**. 
— Le Bonheur des gens de 
lettres, discours, Bordeaux , 

» 1763 , fn-i2 , nouv. édit. Pa- 
ris , 1766 , f«-8**. —lia Boucle 
des cheveux enlevée, poëme 
héroi^comique de Pope , trad. 
Amsterd. 1764 , nouv. édit. 
1778, i«-8*. «— Discours sur 
la Lecture^ 'V^t i«-8^ — 



MER 

Saînt-Preux à Volmar, afirèi 
la mort de Julie , ou dernière 
Lettre du roman de la Noa*' 
velle Héloïse, 1764, za-8*.-^ 
Calas sur TéGhafaud , à ses 
fuges, 1764, iif-8**. —Le Gé- 
nie , poëme, 1765. — Eloge 
de Béné Descartes, Paris ^ 
1764 , «i-S*. — Hist. dïzer- 
ben , poAte arabe , trad. de 
Tarabe, Amsterdam . 1766, 
iH-12. «- Le Génie , le Goûl 
et l'Esprit, poëme en 4ckaDts, 
Paris, i766,f«4i®.— L'flommc 
sattfage, imitation de l'aile' 
mand , >Amst. , 1767, zs-S^, 
nouv. édit. Neuibhâtel,!?^ 
1/1-8^ *- Des malheurs délit 
guerre et des avantages de U 
paix , Paris ; 1767, in -P. - 
Eettre de Dulis à son ami, 
Paris, 1767, irt*8*,3*..édit. 
1775, zn-ia* — La Sympathie, 
hist* morale , Amsterd. 1767, 
z'n- 1 2. -—Les Amours de Ché* 
raie , poëme en 7 chants, soi* 
vi du Boa Génie, Amsterd. 
1768, in - 12. -^ Eloge de 
Charles y-, roi de France, 
1768, i/^8®. — Fragmens d'an 
éloge de Henri IV , 1768.- 
Songes philosophiques , Fa* 
ris, Î768, z«-ia. — Noire ame 
peut se suffire à elle-même, 
épitre qui a concouru pour le 
prix de l'acad. franc., 17681 
inS^. — Contes moraux, î 
vol. 1769, i«- 1 2. —L'An 3^40» 
songe s'il en fut jamais , An»- 
sterdam , 1770, m-8% nouv. 
édit. Paris, 1771, 1773» i#» 
2 vol. inS^ , dernière cditiop, 
1795 , 3 vol. z*-i2. — Jemie- 
val ,.ou le Bameveld françaè. 



ME R 

èfl 5 actes ^ 1770. — Le 1)4- 
sertQur, dr^m^ en 5 actes» en 
pros<3 , 1770» in»8**t -^ Olii^de 
et SophrQuie , dr^iu^ e^ 5 
HCtes et en prose » 177Î, in^°. 
«— L'Jn4igent , ^ran^e efi 4 
fifites et en prose , 1772, //z -fi}**. 
3— ie F»^x Aïwi , dr^mç en 
3 actes et eu^rose," 177a, 
î/z-<j^rr- Jean P^nnujet, év. 
de Irizieux, drame en 3 actçs 
et en prose, 177» et 1775, 
inrH''. "U- J^e Jiigç , ou Je Pay- 
f an qui plaide contr© ^çm m- 
gn^ur^co^édic^ «jn 3 pc^es , 
*773^ —Bu TUéâtre, pu poa- 
yel Ë^sai sur i'art dramatique, 
Amsjtepdaift, 1773» gï*- '^^-8''. 
*^^Chi)défiG I«% roi de Fran-'' 
ice , dran^e héroïque »u 3 act. 
^774 , /'i2-8^. — NatfiUe, dxana^ 
en 3 açt.en prose, 177$., i/ï-H®. 
{ i^ Pièces reWiy^^ A^ pro- 
cès contre les comédiens , ont 
été publiées dans différens 
Mémolm^ ). — ï^e Foj^er, co- 
médie saiyrLqMe, i77i?.-^L9' 
Jbfouette du Vinaigrier , cO-, 
^ixédie ep 3 actes , 1775, in-B*^. 
ir«-MoJière, imité de (yQldpni, 
..çn 5 actes, 1776, in'tt^ — 
iOEi^vres idraoïatiques « Amst. 
.1776 , a vol. inS"^ »i in'}%* — 
X»e Philosoplie du Port au 
>>je<i i 1781 , — Zoë , pièce en 

3 actes, Neu&faâlel, 1783. — 
.Jezennemours , roman dra- 
jaiatiq;ue , « V. m-i 2 , 1770 , • 
;puAjy.. édition , sous le titre: 

Histoire d'une jeiine IjuJhé* 
riehne , 1786, m-h^. — Théâ- 
,tre complet , Amâtçrd. 1778 , 

4 voj, m-o^i nouv. édit. 1785 , 
«tB^.-T-, iDe Ja Littéraiiire. cl 

Tome ly. 



¥ E R 353 

des Littérateurs ^ sulr. d'un 
]£xame.n de la tragédie fran* 
çaise , Yverd^n , 1778 j m-8^ 
f*- La Demaqde imprévu^» 
comédie en 3 actes, I78p, 

— L'JSommQ de p^a connais- 
sance, co.médie en 2. actes, 
J7S0. -^ Le^ To|[nbeaux d# 
Verope, drame eç 5 ^ctes, 
Neufcbâjel, 178a, /«-g^ — 
L'Habitap* 4e J4 GM^^Îeloiipe, 
congédie en 3 actes , ^784 , 
iA-8^ -T- La Réduction de 
Paris, ou la ^instruction d9 
i^ lyigiie, pièçjs histpriqMé, 
en 5 actes, 1783. ?— La Mort 
de Louid ^l, roi 4e France» 
pièQcj hisjtorique , m 5 actes • 

1783 , i«-8^. -r Le T*blé4i* 
de Paris, Amsterdanj, 1781, 
Ï7.89., 12 vol, //ï-8'. — Mop 
bonnet de nuit, !Ne^£châtel » 
J7^3 9 4 voj, z>-B^; Lausanne, 
J78B ^ 4 vol. /»ri2. — L'His- 
toirje de France , dans TBList, 
des homm^s^publiée par Lille 
dtî Salues, 178:^ et .années ^uiv. 
i/î-8°. — Portraits des rois da 
iFrance, NeuCchâ tel ,. 1785 , 
4 vol, f;2-8^. (La suite inédit») 

— MoiQilesquieu à Majrseille , 
pièce en 3 acjes , Lausanne , 

1784 , in - 8**. — Portrait de 
Philippe li , roi d'iîspagne ,, 
Amsterdam , 1780 , in-B^. r^ 
La Maison de Molière, çom. 
en.5 actes, en prose, 1788, 
in-h^, -r- Notions xîlaires sur^ 
le .gouvernement , 1788 , 2 vol. 
i«-8^. — De lassociation de» 
princes du corps |^erj3[xaniq.ue, 
trad. de Taliemand deMul- 
lar, Psuris , 178.9 , gr,-i«r8% r— 
Songes et yisious philosophir 

45 



354 MER 

cjues, 1789, 2. vol. f«-i8. — 
Les 9\x Génies aux ailes bleues 
et blanches, 1789. — Adrçsse 
de ragricuiture , à MM. de 
l'assemblée nation, régénéra- 
trice de Temoire français , 
1791 , z/t-8^. — t)e J. J. Rous- 
seau, considéré comme un 
des premiers auteurs de la 
révolution , 1791 , 2, vol. f«-8**. 
^^ Le ci-devant noble , com. 
en 3 actes ,1791. — Réflexions 
d'un patriote sur les assignats , 
la crainte d'une banaueroute 
nation. , les causes de la baisse 
des ohaugçs étrangers, l'orga- 
nisation de la garde natio- 
nale , ie& finances et les impo- 
sitions , les assemblées pri- 
maires , et les droits des pa- 
tentes , avec une adresse aux 
français , 1792 , zn-8°. — Le 
Vieillard et ses trois Filles , 
romédie en 3 actes, en prose, 



1792, 



-8**. — Le Campa- 



gnard , ou les deux Parisien 
nés , coméd. en 3 actes, 1792. 
«—Fictions morales, 1792, 
3 vol. m-8^ — Fragmens de 
politique «t d'histoire, 1794, 
3 vol. in-8**. — Isotime ou le 
bon Génie . poëme en prose , 
suivi de la Sympathie, hist. 
morale, 1793. — Philémonet 
JProtumie ', poëme , suivi de 
^ragm. des amours de Ché- 
rale , I793,i«-i8 — Anualçs 
patriotiq. et littéraires , jour- 
nal , 1789-^1795. — La Chro- 
nique du mois, en société. — 
Sulletin des amis de la véri- 
té , en société.- — Cimon d'A- 
thènes 4 en 5 actes , en, prose , 
imit. de Shakespeare , 1794 ,, 



MER 
zn-&^. — Le nouveau TDoyeti 
de Killerine , comédie en 3 
actes, 178K. —Le Libérateur, 
comédie en 2 actes , 179T.— 
Hortense et d'Artamon^ com. 
en 2 actes , 1797* — La Mai- 
son de Socrate, comédie en 

5 actes , reçue et non jouée, 
179T. — Le nouveau Paris, 
Berlin , 6 vol. 1799- "" ^^ 
l'impossibilité physique du 
système de Copernic , et de 
la chimère , dite Attraction 
newtonUne > inédit. — Cours 
de littérature, ou Discours 
lus au lycée républicain , eu 
l'an 6, 7 et 8 de la républiq. 

6 vol. inédit. — Lettres et 
Fragmens, répandus dans le 
journal dePariset autres jour- 
naàx. ( L'auteur a arrangé , 
pour la scène française, quel- 
ques pièces de Shakespeare)} 
inédit. 

Mercier ^ ( le ) auteur dn- 
matique a Paris , a donné aa 
théâtre Français : Méléagre, 
trag. en 5 actes. — Le lévite 
d'Ephraïm , trag. en 5 act. — 
Agammeminon, trag. en 5 act. 
Ophis, trag. en 5 actes; la 
Prude , com. en 6 actes , etc. 

Mercier DE la Bivière, 
( le ) ancien intendant de la 
Martinique. On a de lui : 
L'Ordre naturel et essentiel 
des sociétés politiques , 2 voL 
m.8^ 

Meré , ( George Brossin i 
chevalier de ) écrivain du 
Poitou , se distingua par s(4 



MER 
mprit et pai^ soa éruditioii« 
Après avroir fait quelquesoam- 
pagqfs sur mer, il parut à la 
cour sivec distinction. Sur la 
fin de sa vie il se retira dans 
une belle terre qu'il avait en 
Poitou , et il y mourut dans 
un âge fort avancé^ vers 1690. 
Ses ouvrages sont : Conversa- 
tions de M. de Cierambault et 
^u chevalier de Meré , zn-12. 
— ^ Deux discours , l'un de 
l'esprit^ et l'autre de la con- 
versation , f»-i2. — Xes aeré- 
JKuens du discours.— Ses let- 
tres. — Traités de La y raie 
bonnêteté , de l'éloquence et 
^entretien , publiés par l'ab- 
bé Nadal, avec quelques au- 
tres Œuvres posthumes, 2A-I2. 

Mersy, est auteur de plu- 
sieurs comédies : Thérèse et 
l'espérance , en vaudevilles , 
en I acte, 1766.— La Soi- 
rée des pdrcheroife , en vau- 
devilles , en I acte , 176*. — 
li'-Hôtel garni , en i acte eu 

Erose.— L'Avant souper , ou 
i coquette corrigée. — La 
Mode et le goût, pièce épi- 
•odique , en i acte en prose. 
'■— Et de plusieurs prologues. 

Meblat , ( Elie) théologien 
protestant , né à Saintes en 
1634, y fut ministre pendant 
19 ans. Une réponse violente 
qu'il fit au livre d'Arnauld , 
intitulé : Le Renversement de 
la morale, etc. l'obligea de 
sortir de France en 1680. Il 
se retira à Genève et de-là à 
Z^usaune, où il l'ut ministre 



M E R^ 3S5 

i> et professeur, et où' il mourut 
en 1705. C'était un hommie) 
zélé et charitable. Son coeur 
était si compatissant pour lea 
malheureux , qu'il ne réga- 
lait jamais ses amis , sans des* 
tiner une pareille somme pouc 
le soulagement des pâttvres, 
C)|ptro 1 ouvrage dont nous 
avons parlé, on a de lui : Plu- 
sieurs sermons. — Un Traité, 
de l'autorité des rois. — Vu 
autre Traité De conversione ha* 
minis peccatoris. 

Merle , bén^di<;tip , a don- 
né une Introduction à l^isr, 
de France, ouvrage élémen- 
taire, avec la Carte géograph- 
de la Gaule celtique , 1767 , % 
vol. in- 12. 

Mérlet. (Jean) On a do 
lui : Abrégé des bons iTuits ^ 
avec la manière de les connaî- 
tre et d'en cultiver les arbres , 
1771, «X-12. -p-^Traité de la 
connaissance des bons fruits , 

1782 , 1/1-12, 

Mermn , ( Jaccjues) natif 
du diocèse . de Limoges , f iit 
curé de Montmartre , puiA 
chanoine et grand-pénitencier 
de Paris. Il y mourut en i54i. 
Merlin est le premier qui a 
donné une collection des Con- 
ciles. I ly eu a eu 3 éditions. 
Cette collection est cependant 
très-imparfaite , et contient 
quantité de faux aptes que la 
sagacité des critiques du 17^ 
siècle a su séparer des vérita- 
blesr Oii a encore de lui des 



SS6 ISf É â' 

êdifibHà de Richard dé S*.- 
Victor; dé Pierre de Bloife; 
dé Durand dé S*.*I^durÇaîtt , 
él d'Origèné. 

MéktîN , (Chérlèâ) jësulté 
âù diocèse d'Attiiéns-, mort â 
Paris Mans lecbllégèdeLouià* 
le-Grahdèn 1747^ a^^Dilbliés 
Traité faistoriiciué et dogmati- 
que sur la forttie dès Sacré* 
itaens. '— iPlusieiirii Dissertât*-, 
la plupart ihséVëés dans leà 
Mémoires de TiréYoûx. 



. * cî-dérant àVôcat 
à Douai j secrëtàiré dû i^oij 
membre de l'assemblée cons*- 
titiiante et de la cohventiott , 
ministre de la juàrice , ensuivie 
ministre de la police; depuis 
ministre de la justice jusqu'au 
18 fructidor } àTcetté époque ,. 
membre du directoire, au- 
jourd'hui substitut du Iribûiial 
de cassation et inétilbré de 
l'institut natiôttal, est auPeur 
d'un grand iiénibt*e d'artîfelés 
dans le Répertoire universel 
de jurisprudence; d'un Mé- 
moir'e sur la îégislalioÀ , qu'il 
a lu à Titts'li^u't ; et dé beau- 
coup de Eappôrts à la con- 
vention. 

k^RO* Oa a tteluî : CoBtofe 
de Medicis , grand - duc de* 
Toscane^ Ou là Nàiure outra- 
gée , et vengée pah: îè crim^e , 
poéihé en io chàiiti, 1773 , 
t/i-8'. -^ ta Valeur, ode, 

MiKTi-Ria , ( *e ) père et fils , 



tOtîë ié\^it 9tirt\èïiïiïiésPîimi 
tt)U8 deux avocats au pàrlcïiii 
de Pafis^ et pK^féâséUis ed 
drdit^caiiOtt âU boUége RotàL 
Otl leiir doit lé gWind ReCuëll 
des Actes , Titrés et Métnoi- 
rès céftôëhiiërit les àffaifeé du 
clergé tié France. -»-*.bttade 
pliià du preihiér s Uii ^m* 
mdiré tôUbhèinilàjatisdtctiOD, 
1755, zn^iol; et utl Mémoire 
intitulé: Justification dés u^- 
ges de France , sur te mafiàgô 
dés ehfàns de fàinille^ faitsam 
le cottseuteniént de leurs pi- 
rénà , 1686. Le prëitaier mmi- 
riit éti 1728, elleàecôbdea 

MfesSAT* (Chatteà-.F>M.)B 
donné : la Vie du Chercheor, 
sûlv. d'iin Traité sUr fâ nature 
dé l'hbmme , tiwl. dé l'espa- 
gnol, avec des noffes histori- 
ques, tyon, 1793, 2 vol. 

MféRSENi^È , ( Màrîtt) rai- 
nîîiie , né dans le M*û1ne en 
1 5èc5', étudia à la Flèche tv^c 
Descaries, çt foTtaà âr^éc lui 
uiïe liaison quinefiïiitqu''avec 
kutvié.Les mé^éscgoàtsfo^ 
tifièrept leur amitié. Le P. 
Mfet^encre était né avec tin 
génie heureux ftont tes ma* 
t hérriatiqnes et la philosophie. 
Il inv'eiita IgLcicloide^ nouveUe 
coUrbejtfui lut aussi nommée 
roulette^ parce que cette ligrttJ 
est décrite par un point de 
la circonférence d'un cercle 

u'ort tait rouler sur un plan. 

'e P. Mèrsenne motrrut à 



1; 



MER 

VAth eti 1648 , âgé de 60 «m , 
regretté comme un géai6 pé-^ 
nétfatit dt comme un^philofio-» 
plié plein dé sâgâcité. Oti a 
de lui plusieurs ouvrages; ied 
plus connut» sont : Quétèthnes 
aléhrès fit Geneiim > î6à3 ^ 
i»-fol. C'est dans ce livre qu'il 
parle dé Vanini. Il Taisait 
mention eti même tems , de- 
puis ta colonne 669* jusqu'à 
076*, des adtréis athées de son 
tems. On lui fit supprimer 
cette liste imprudente et peut- 
être dangereuse ^ pur â cartons. 
Il est rare de trouver des 
exemplaires avec les pages 
supprimées. — L'Marmionie 
.iiniver9elté,ôontetiâiit la théo- 
rie et là pratique dé lô musi- 
<f u« , £ vol. w-tol. , dont le 1*' 
C5t dé Î636, et le a« de 1637. 
Il y eti â une édition latine de 
1648 , f«-fot. , avec dé& akné- 
lioratioUs. Ce livré est recher- 
ché , et il ne se trouve pas ih.- 
cilem^nt.— De «jnoriiw natuta^ 
causis et effkctihus : ouvrage 
profond. — Coghatà physkù" 
méuhètrpàtii:a^ ^-4°* —La Vé- 
rité des sciences , i/k-îa. — Les 
Questions htouies , m-4®. On 
-^trouve plusieurs Lettres teti^ 
nés dé ce savant minime par- 
mi celfes de Matlin R'uar , 
céhèbre Socinieu. 

MfeUvtesïN, (.Toséph) reli- 
gieux de Tordre de Cluny , 
mourut de la peste en 1721 , à 
Apt , sfei patrie. Il avait con- 
tracté cette maladie, en se 
consacrant au sservice des pes- 
tiféré». Mervesinest principa- 



MER 357 

lemênt connu par son Histoire 
de la Poésie française, i/7-12^ 
Paris , 1706. 

MEUVittÉ , (Michel GiTYot 
de) né à Versailles le i*' Févr. 
1696 , est un ries écrivains 
dont la vie privée est la moln^ 
connue. Il ne sortit de son 
obscurité que pour présenter 
auxcomédieas trois tragédies; 
qu'on n'a pas jugé à propoà 
d'insérer dans le recueil cora^ 
plet desesceuvres. Elles fureul 
rêjetées avec dédain. Il en fut 
indic;né ; et ce premier accueil 
ne seiFaiça jamais de ta. nié* 
moife. Il donna plusieurs Piè- 
ces au théâtre Français; mais 
ni ses chûtes, ni s«s succès 
ne purent le réconcilier avec 
ceux des acteurs dont il avait 
le plus à se plaindre. Les ap- 
plaùdi'ssemena que le piiWic 
donna à quelques -unes de ses 
Pièces, et surtout aU Donsen^ 
tement forcé , comédie en i 
acte, qu'on regardera toujours 
comme un.chef-d*oenvre dans 
son genne, auraient dû faire 
cesser loule querelle : mais de 
nouveaux dégoûts l'obligèrent 
de renoncer à ce théâtre , et 
de porier ses ouvrages aux 
comédiens italiens. Il y eut de 
grands succès , qui ne furent 
pas sans amertume; car il ne 
sut jamafs fléchir devant l'or- 
girei-l, ni écarter des ccwcur- 
rens par des ititrîg très, encore 
moins se procurer des succès 
apparens par des démarches 
htimiliantes. Il renonça à la 
célébrité, quitta ^a patrie, et 



3r« ME R 

se livra à son goût pour les 
voyages, qui cependant n'é* 
teignit point en lui celui qu'il 
avait pour son art. Il se retira 
en Suisse vers l'an 1760 ou 
1751. Son esprit, soncaractere 
doux, liant , jeusible, lui pro- 
curèrent lainitié d'un gentil- 
homme sAiisse, auprès duquel 
il a passé les dernières années 
de sa vie, et qui s'apperçut 
que Merville était dévoré de 
chagrin ; il chercha à le par- 
tager. Merville fit confidence 
a son ami , de ses malheurs 
domestiques. Le plus cuisant 
de tous était de voir une épouse 
qu'il adorait , et une fille qu'il 
aimait très-tendrement, asso- 
ciées àsamisère.Ses querelles 
avec les comédiens lui avaient 
' ôté toutes les ressources qu'il 
eût pu trouver dans ses talens; 
une gouvernante infidèle avait 
ah usé de sa confiance. Il ne 
touchait plus que quelcjues 
petites rentes qu'il, avait à 
jParis, dont le paiement était 
suspendu par l'interruption 
des fonctions des cours de 
justice. Pour dissiper sa tris- 
tesse , il entreprit de nouveaux 
voyages. Les infortunés s'ima- 
ginent que le spectacle des 
analheurs , qu'ofire sans cesse 
la scène du monde , adoucira 
les maux qu'ils éprouvent ; 
mais lorsque la douleur s*em- 
pare, d'une ame tendre, les 
malheurs d'autrui ne font que 
J'aggraver encore. Il alla à 
Francfort , parcourut la Hol- 
lande , se transporta en Pro- 
vence, et revint à Lyon par 



M Ë R 
Genève dans le dessein de s'y 
fixer. Il sut cfue Voltaire ve- 
nait s'y établir. Des vers qu'il 
avait faitsautrefois , à l'insti^- 
t ion de Rousseau et de l'abbé 
Desfontaines , l'avaient brouil- 
lé avec ce grand homme. Mer- 
ville, pénétré, de regret, fit 
des démarches pour se recon- 
cilier avec lui; il lui adressa 
des vers, qui contenaient une 
rétractation; mais ils furent 
sans effet. Il ne se rebuta pas; 
il alla voir Voltaire , qui Je 
reçut avec politesse, mais froi- 
dement. Après cette dernière 
épreuve, il revint chez son 
ami, pour y passer huit à dix 
jours. Il repartit pour Genève, 
mit ordre à ses affaires , fit uu 
état de ses effets, et s'assura 
que le prix de leur vente suf- 
firait pour acquit ter ses dettes. 
Il fit un bilan qu'il mit sur sa 
table, écrivit plusieurslel^res, 
en laissa une pour un magistrat 
de ses amis , dont il connais- 
sait Tintégrité; il le cli^rgea 
de l'exécution de ses volontés; 
laissa ses habits, son ëpée, 
et tout ce qu'il possédait, ne 
prit qu'une mauvaise capot te , 
et sortit de la maison qu'il 
habitait, le 23 mai 1765, eu 
disant qu'on ne l'attendît point 
le lendemain. Vers ce tems-là 
on trouva sur les bords du lac 
de Genève , dans le territoire 
de Savoie, un cadavre que les 
flots y avaient jeté. La dispa- 
ru tiou de Merville , sa situa- 
tion afHigeaute, les mesures 
qu'il av£^it prises pour que ses 
créanciers tussent payés, tou- 



M E R 

fescescirconstanees firent con- 
jecturer qu'il s'était noyé. On 
trouva dans ses papiers qua* 
tre Comédies nouvelles, et 
quelques Poésies fugitives : 
ces ouvrages forment Ye3« vol. 
de ses Œuvres. On y a trouvé 
encore une Critique des Œu- 
vres de Vol taire ; un ouvrage 
intitulé : l'Esprit d'Horace ; 
et un 3^ , dont le titre est : 
les Veilles de Véuus^ L'édi- 
teur de ses Œuvres, de qui 
nous avons emprunté la plu- 
part des anecdotes que nous 
venons de rapporter, ne dit 
point , si c'est une traduction 
du Pervigilium F'eneris* —On 
a de lui 6 vol. //1-I2 d'un jour- 
nal intitulé : Histoire litté- 
raire, contenant l'extrait des 
meilleurs livres, un catalogue 
choisi desouvragesnouveaux. 
— >Outre ce journal, il a doimé 
les pièces suivantes : les Mas- 
carades amoureuses. ~ Les 
Amans assortis sans le savoir. 

— Achille à Scyros, tragi- 
coméd. — Les Epoux réunis. 

— Le Consentement forcé.— 
L'Apparence trompeuse. — 
Son Théâtre a été imprimé 
en 1766, en 3 vol. zn^i2. On 
y trouve, avec les Pièces que 
nous venons de citer: les Tra- 
casseries , ou le Mariage sup- 
posé , comédie en 5 actes et 
envers. —La Triomphe de 
l'Amitié et du Hasard , com. 
en 3 actes et eu vers. — Le 
Jugement téméraire , coméd. 
eu I acte et envers. 

MEavxLi-K, (Jean-Ntoolas) 



MER 359 

ci-d. jésuite , né le 12 octobre 
1714, mort. On a de lui : Le- 

Sons de matématiq.' à l'usage 
es collèges, 1761, fn-8^ 

MÉRY , (Jean) chirurgien 
célèbre, naquit à Vatau en 
Berry en 164.5 , et mourut à - 
Paris en 172a, âgé de 77 ans. 
Méry quitta de bonne heure 
ses études , pour se livrer à 
la chirurgie. Il vint à Paris à 
dix - huit ans, s'instruire à 
le'Hôtel-Dieu. En ï68i, il fit , 
à la prière de Lamy , docteur 
en médecine , qui donnait 
une seconde édition de son 
livre sur VAme sensitîve , une 
description de l'oreille. En 
1683 , le ministre Louvois le 
mit aux Invalides en aualité 
de chtrurgien-major. L année 
suivante , le roi de. Portugal 
ayant demandé au roi de Fran- 
ce , uu chirurgien capable de ^ 
donner du secours à la reine , 
qui était à l'extrémité , Lou- 
vois y envoya Méry en poste | 
mais la reine mourut avant son 
arrivée. Il n'y .eut à Lisbonne 
aucun malade qui ne voulût 
le conllilter. On lui fit les of- 
fres les plus avantageuses pour 
l'arrêter en Portugal ; on en 
fit autant en Espagne à son 
passage : mais çien ne put 
vaincre l'amour de la patrie. 
A son retour , Louvois le fit 
entrer dans l'acad. des sciences 
en 1684. Cette même année ^ 
la cour allant à Chambor , I9 
roi demanda à Fagon un chi-* 
rurgien. qu'il pût ifnettre pen- 
dant le voyage auprès du duc 



360 MER 

de Bourgogne, encore enTatit. 
ï*agon fit choix de Méry. En 
x6^ , il fit un voyage en An- 
gleterre p^r ordre da la cour. 
En 1700, de Harlay , premier 
président « le nomma premier 
chirurgien de i'Hôtel-Dieu. 
Son génie consistait à bien 
observer. Son cabinet aualo- 
mique, auquel il avait ira- 
vaiiié une bonne partie de sa 
vie; un nombre prodigieux de 
disseclions laites de sa main , 
9ve£ luie patience étonnauie , 
avaient aidé à lui faire pren- 
dre cette habitude; il »vait 
été si long-tems appliqué à ne 
faire .que voir , au'il n'avait 
pas eu ie loisir de songera 
deviner. « !Nous autres anato* 
misles (disait-il), nom «om-/ 
mes comme- les crocfa^eurs 
de Paris , qui en connaissent 
toutes les rues jusqu'aux plus 
petites et aux plus écartées; 
mais qui ne savent pas ce qui 
se .passe dans les maisons ». 
On a de lui dans les volumes 
de l'académie f quantité de 
morceaux sur ce que devient 
l'air entré par les poumons , 
sur l'iris de l'œil, anrfa cho- 
roïde,' etc. «Il a donné une 
nouvelle structure au nerf op- 
tique, et a osé avancer qu'un 
animal se niultiplie sans ac- 
couplement ; c'est la moule 
d'étang, dont il a donné la 
singulière et bizarreanatomie. 
Mais ce qui a fait le plus de 
bruit, a été son opinion sur la 
circulation du sang dans le fœ* 
tus, ou ftU'r l'usage du tro.u 
ovale» direptement opposée ià 



MER 
celle de tous les autres aneto- 
mistes. Il fut cause que l'acad.* 
dès son renouvellement en 
1699, fut agitée par cette ques- 
tion. Un monde d'adversaires 
élevés contre lui, tant au^de- 
dans qu'au-dehors de Tacad.» 
ne l'ebranla point. Il publia 
même en 1700, un Traité ex- 
près sur ce sujet, auquel il 
joignit ses remarques sur une 
nouvelle manière de tailler de 
la pierre , pratiquée alors par 
un Frère Jacques, frauc-com* 
tois. On a de lui c« Traité', 
m*i2* -— Des Problèmes de 
physique sttr le fœtus ; •— et 
plusieurs Disseriaiioos , dans 
les Mémoires de i'acad. des 
sciences. 

MÉaY DE I.A CANOSiGUÏ, 

( Joseph ) prêtre au diocèse 
d'Apt , n donné : De la vie et 
desmœursdeschanoines, tra« 
duit d4i latio de Denis Richel « 
avec dés jootes, Louvaiueii 
1761 , i«-i2. 1— Traité de la 
véritable noblesse, et des ver« 
tus qui lui conviennent , trad. 
du laiin de Clictoeus , 1762 , 
in- 12.*^ La Morale évangéli* 
que expliquée par les SS.PP. 
1763, 2 vol. i/t-ia. -I- Mém. 
pour servir à la composition 
delà Viede J.-C. , trad. dn 
lai in deBauduinus de Fumes, 
avec des remarques, 1764, 
fii-12, -^ La Théologie des 
peintres^ sculpteurs et dessi- 
nateurs, 1760, ia-ï2- — Le gé- 
nie d'Alphonse V, roi d'Ar* 
ragon et de Sicile, P. 1760, 
/«-i2.- : ' 

Mësaize , 



MES 

Mesaize , ( Pierre-Franç. ) 
apothicaire , idémonatrateur 
de chimie à Raaen. On a de - 
lui : Projet élémentaire d'un 
éours de botanique au jardin 
de L'acad. de Rouen , appliqué 
à la médecine v aux sciences 
et aux arts, Rouen, 17939 

Mésange , ( Mafthieu) de 
Vernon, mort à Paris en lySS, 
avait été garde de la biblio^ 
thèque de S*.-Oerihain-des^ 
Prés. On a de lui : Tarif de 
la maçonnerie , 1746, i/i-S°. i— 
Traité de la cbarpeuterie et 
bois , 1753 , 2 vol. fn-8®. — 
Calculs tout faits , f/t*i2. 

Mesan^èrb , ( Pierre la ) 
6X-doGtriuaire,oi-devânt pro- 
fesseur de belles-lettres éi de 
Shilosophie au collège de la 
lèche , dembre du lycée 
des arts de Pa^is , né dans 
FAnjou, le 23 juin 1761. On 
a de lui : Géographie histori- 
. que et littéraire <ie la France, 
contenant des détails sur l'ori- 
gine, les révolutions, l'état 
actueU les productions , Tin- 
dustrie., le commercé; les édi- 
fices de difierens genres , les 
statues, bas-feliefs , inscrip- 
tions ; les anecdotes et singu- 
larités historiques de chaque 
ville ; le caractère et les ou- 
vrages des hommes célèbres ; 
les costumes, etc. i vol. i/z-i2 , 
1791, :i«. édit. 17Q2, 3^. et 4*. 
édit.J795et 1790, 4 vol. tra- 
duite en allemand, Dresde , 
1795;. — Nouvelle Bibliotiiè* 
To?ne ir. 



MES 3f^i 

que des enfaûs , i vol.* ik-ii , 
1794. ^- Histoire naturelle 
des quadrupèdes et des rep- 
tiles , ï vol. //z-ii , 1794. — 
Le Voyageur à Paris, Tableau 
pittoresque et moral, de cette 
capitale , ^ vol. in-iQ , 1797. 

M«sENGt7Y, (Franç.^Fhi- 
Kppe)né à Beauvais ea 1677, 
niourut en 1763. Il eut les 
amis et les ennenlis que le 
jansénisme éfait en possession 
de donner. Hollm et Cof&a 
furent du nombre des pre- 
miers. Ce dernier le choisit, 
pour son coadjuteur dans là 
place de principal du collège 
de Beativais, à Paris. Mesen- • 
guy avait d*abord etiseigné 
les hun!ianités et la rbétori-> 
que au collège de la ville de 
Beau vais; ayant été reridu sus* 
pect à la ceur par son opposi- 
tion à la constitution, il t:fuit- 
ta le collège de Beauvais à 
Paris en 1728 , et vécut dan* 
la retraite jusqu'à la fin de ses 
joui-s. On a cie lui les ouvra- 
ges s tri vans : Abrégé de l'his- 
toire et de la moral6 de l'an- 
cieti Testament , î voi. i/i-ia, 
Paris 1728; livre doiit Rolliu 
a fait ui> grand étpgé.-t- Abré- 
gé de l'histoire de l'ancien 
Testament , avère des éclair- 
cissemens et des réflexicQé, 
Paris , en 10 vol. //il 2. — Une 
édition du nouveau Testa- 
ment , en un seul vol. et en 3 
vol. i«-i2, avec de courtes 
notes pour expliquer le sens 
litléral et spirituel. — £xpo« 
sitiou ddla doctr. chrétieuue ^ 

46 



36a MES 

ou InstrucHons &ur les prin- 
cipales vérités de la religion , 
en 6 vol. i/t-i2. Cet ouvrage a 
été condamné par Clément 
XIII. — La Constitution £/ni- 
genitus, avec des remarques, 
fn-i2.— Lettre à un ami sur 
la constitution Unigenîtui , 
zn-ia. — Entretiens sur la re- 
ligion, i/z* 12. L'abbé Mésen- 
guy a eu beaucoup de part 
aux Vies des Saints de Tabbé 
Gouget^ et il a travailla au 
Missel de Paris. 

Meschînot, (Jean) sieur 
de Mortiéres, né à Nantes en 
Bretagne, tut maîlre-d'hôtel 
du duc François II et de la 
reine Anne sa fille. Il mou- 
rut en. 1609. On a de lui des 
poésies intitulées : Lés Lu- 
nettes des princes , avec plu- 
sieurs ballades , Paris , 1534, 
in- 16. 

Mesle, ( Jean) avocat au 
parlement de Paris , mort en 
1766 , à 75 ans , est auteur 
d'un Traité des minorités , 
tutelles et curatelles , 1762 , 
^ in-4^, estimé. Il travailla aussi 
au Traité de la manière de 
poursuivre les crimes en ju- 
gement. 

Mesle, ( le) né à Rouen , 
a publié la Coucfuête de l'An- 
glelerre , par Guillaumei le 
Bâtard , poème , couron. par 
l'acad. de Rouen , 1758, nouv. 
édit. 1779^ ''^•^**' 

Meslier ,( Jean ) curé du 



MES 

village d'Etrepigni en Cham- 
pagne, est célèbre par un écrit 
puolié après sa mort , sous le 
titre de : Testament de Jeaa 
Meslier. C'est une réfutation 
mal écrite des dogmes du 
christianisme. On la trouve 
dans l'Evaugile de la Raison, 
/«-8% et dans le Recueil né- 
cessaire, 1765 , z/z-8^. On as- 
sure que Meslier avait des 
mœurs pures , et qu'il don- 
nait tous les ans aux pauvies 
de sa paroisse, ce qui lui res- 
tait de son revenu. Il nxounit 
en 1733 , âgé de 55 ans. 

Mesmes , ( Jean - Antoine 
de) premier président au par- 
lement de l'aris , naquit le 
18 novemibre 1661 , et mou- 
rut le 25 août 1723. Un nom 
cher aux lettres, et ses talens 
personnels, lui ouvrirent l'en- 
trée de l'académie. I4e jour 
où il fut reçu . le sévère Des- 
préaux , oui n'était pas tou- 
jours de lavis de sa compa- 
gnie dans le choix qu'elle ju- 
geait à propos de faire, lui 
dit ; Je viens â vpus^ monsieur^ 
afin que vous me félichzex ^<ï- 
voir pour confrère un homme 
comme vous. La liberté avec 
laquelle le satirique s'était 
expliqué sur quelques autres 
académiciens accrédités à la 
cour, et illustres par leur 
naissance, ne permet guère 
de soupçonner-que la dignité 
du président de Mesmes; en- 
trât pour rien dans cet éloge. 
Pendant les orages de la ré- 
gence , da Mesmes s itf égule- 



MES 

nent mériter et la confiance 
publique,et l'estime du prince 
<{ui gouvernait, et celle de sa 
compagnie. Bans une occa- 
sion où le fégefnt * fatigué de 
représentations , iaisâa échap- 

Eîr contre les magistrats , eu 
3 renvoyant , une expres- 
sion trop militaire , le pré- 
sident de Mesmes répondit , 
avec «ne tranquillité qui dé- 
concerta le prince : Monsei- 
seigneur^ votre altesse ordonne^ 
X'elle que sa' réponse soit enre' 
gîstrée ? Dans une autre cir- 
constance , il avait repoussé , 
plus heureusement encore, la 
morgue du chancel ier Voisin , 
qui , harangué par le parle- 
ment, l'assurait de sa protec- 
tion : Messieurs ^ dit le pre- 
mier président, en se tour- 
nant vers sa compagnie , r«- 
mercions M. le chancelier^ il 
nous accorde plus que nous ne 
lui demandons. Le président 
de Mesmes avait été ambassa- 
deur extraordinaire à Venise, 
plénipotentiaire à la paix de 
f^^imégue, ambassadeur en 
Hollande, en Angleterre et 
et en Suéde. On a recueilli 
ses lettres et ses négociations, 
1762 „6 vol. i;i-i2, 

Mesnardiëré; ( Hîppo-, 
Ijte- Jules Pilet delà) poète, 
né à Loudun en i6io\ reçu à 
l'académie fr^mç. en i655 , 
mourut à Parisien 1663. Il 
s'appliqua d'abord à Tétude 
de la médecine , qu'il quitta 

Jour se livrer tout entier aux 
elles-Iittres. Le cadinal de 



MES 363 

Richelieu le protégea. Il plut 
à ce ministre par une bas- 
sesse ,, c'est -à -dire, en prou- 
vant, dans un écrit intitulé î 
Traité de la mélancolie, 1636, 
irt-8^, la possession des reli- 
gieuses de Loudun, Cet écrit 
lui valut la charge de maître-^ 
d'hôtel dû roi. On a de lui t 
Une Poétique, qui n'est po^nt 
achevée, et qui rte comprend 
presque que le Traité de la 
tragédie et celui de l'éfégie , 
//1-4**', t65o. Elle devait avoir 
encore 2 vol. ; mais la mort 
dii cardinal , par l'ordre du* 
quel il l'avait entreprise, Tem- 
pêcha d'y mettre la dernière 
main. —Deux mauvaises tra- 
gédies, Alinde, et la Pucelle 
d'Orléans^ — Une Traduction' 
assez fidèle , mais trop ser- 
vile, des trois jpremiers liv. 
des Lettres de. Pline. — Une 
Version , ou plutôt une Para- 
phrase du Panégyrique de 
Trajan. —Un Recueil de poé- 
sies, m-fbl. — Des Relations 
de guerre , f/i-8^ 

Mesnîer, (N. ) prêtre, 
mort en 1761 , est l'auteur du 
Problême historique : Qui 
des Jésuites , de Luther au de 
Calvin ^ a fait plus de mal à 
VEgÙse^ et de l'addition à cet 
ouvrage , où l'on réfute le 
brel'de l'inquisition contre ce 
livre ,ift-l2 4 % vol. 1760. 

Mesnil , ( Jean-Bapt. du ) 
né à Paris, devint avocat du 
roi au parlement de Paris , à 
38 ans. Les troubles du rpyaet' 



. 3^4 MES 

m&f et quelques mécontente' 
mens qu'il reçut de la cour . 
l'affligéreflt si vivement qu'il 
en mourut dedpuleur eti iSô^, 

^ à 5:^ aua , 9pr^$ avoir pûbUé 
plusieurs ouvrages qui furent 
«pplaudia. . On trouve quel- 
ques-uns 46 ses écrits dans les 
Opuscules de Loise]. 

M^ST^^i » ( Jjean - Baptiste 
du) dit i^pshnond^ comédien 
de la tro,upe du Marai3, mp^- 
tut en 1606. II avait fait una 
Vie des Saints ,IR6uep, 1680, 
2/1-4**. ]Sdajs sa pffofession lui 
fit refuser la sépulture. On a 
de lui : 4^3 .Cpiôédies très- 
médiocres ; il avait traduit de 
l'anglais de Burnet , la Vie 
de Matthieu Qale, grand jus- 
ticier d'Angleterre , Amster- 
dam , 1688, /n-i4« 

MesSaôeot . caporal, est 
mUeur d'un Galimathi^s poé- 
tique, ou Rec. de plusipurs 
petites pièces de v.ers et de 
chansons , Paris , -1770, iV-ii^ 

Mks^akçE.. OfL a d/B lui : 

Kecherches sur là populatio^i 
de plusieurs généi-alit.és , P^* 
ris,* 1766 , z>-4** — • ûfouvelles 
Recherches s.i^r 1^ pçpulaUon 
de la France , J^yon, J788, 

Messiet^* (Robert) fran- 
ciscain ^prêcha vers la fin du 
ï5«* siéc\e* Ses sermons , pu- 
bliés, à Paris en 1524, sont le 
pendant de ceujîc de Menol 
dian» le^oahinetà dëd curieux. 



MES 

Mc$$i£a , (Charles) astrcH 
nome » membre des grandes 
académies de l'Ëurppe , reça 
à celle des sc^ei^ces de Paris, 
d'abord comme adjoipi eu 
i779,ensuite,cotnme premier 
associé en 1784 , et enfin com^ 
me pensionnaire en 179a 9 
memb, de i'instit^l n^^ional» 
et 4u bureau des loingitudesi 
naquit à Badqnviller < en Lor- 
raine le a6 juin 1730. On doit 
à ce savant et laborieux as« 
tronome la découverte de 19 
comètes depuis i758jusqu'ea 
c8oo. Les Mém* de l'acad^ 
renferm.ent tous le^ détails re« 
lallfs à c£s découvertes et aui[ 
pb3ervat,ions qu'il a. faites. De*^ 
puis l7Qojusqu'eu i7<97 il 4 
observé 11 éclipses de luue} 
ses observât ions sont consi- 
gnées dans les Mém. de l'acad* 
aux différentesépoquesoùce» 
éclipses ont eu lieii.Oq trouve 
dans le V« vol. des Mém. des 
Savans étrangers: uu^ notice 
djes principales observations 
as4ropomiques de M^sLer fai- 
tes à l'Observatoire delà mari* 
ne depub 1752 jusqu'en 1761; 
des observations a^ronomi' 
ques faites ^d même Obser« 
vatoire pendant l'anaée 1762; 
observation de la plus courte 
durée du troisième satellite 
de Jupiter dans l'ombre.— 
Daps le Vl« vo). : Observation 
d'une aurore boréale du 21 au 
22 mai , ayec une planche des 
observations météorologiques 
faites à Pékin par le P. Amiot 
mises en ordre par Messier, 
— Dana le VU* vol. Un Mé* 



M £ S^ 

motre sur la météorologie , 
par le .P. Cotte , qui est un 
réftuhat des observations de 
Messier faites à Paris, pen- 
dant 10 an3,-^Dans les Tran- 
sactions philosophiques de 
Xondres, vol. LI X : un recueil 
de quelques observation^ ; 2 
éclipses de lune; des occulta-* 
lions d'étoiles par là lune; 
des éclipses des satellites de 
Jupiter; des ombres de ces 
satellites observés sur le disq ue 
de la planète ; le passage de 
Venus sur le soleil du 3 juin 
1769 j,une aurore boréale. ••- 
Dans les Mém. de l'acad. 177 1 : 
un catalogue de nébuleuses et 
des amas d'étoiles qijie Ton 
découvre narmi les étoiles 
fixes , sur Vhorisou de Paris, 
— Dans les Mém. dq 1772 : 
des observations •astronomi- 
ques faites à Seoones, dans 
les Vosges , pendant les mois 
de septembre et d'octobre 
1772. — Dans les Mém. de 
Ï776 : Observation d'une ban- 
dé obscure , observée sur le 
^obe de Saturne ; observa- 
tions ^ur le froid extraordi- 
naire que l'on ressentit à Pa- 
ris , dans les provinces et dans 
une partie de l'Europe au 
commencement de 1776. — 
Dans ceux de 1777 : Observa- 
tion d'une aurore bo^é^le sin- 
gulière le 26 février, et de 
deux autres ' observées la 
même année : Observations 
d'une quantité de petits glo- 
i>ules qui passaient devant le 
soleil le 17 }ui« 1777. — Dans 
1/0 m« ^1. des Mém. de l'a* 



MES' 3^5 

C/adémie de Bruxelles: Ob- 
servations de l'éclipsé du so-' 
teii du 24 juin 177B, et des 
im aversions et emersions 4es 
quatre satellites de Jupiter , 
observés pendant l'ann. 1777.. 
— Dans le vol. des Mém. de 
Tacad. de Paris 1778: Obser- 
vations astronom. faites au 
château de Sarron en Chamr 
pagne , pendant l'automne de. 
1778; occultation de plusieurst 
étoiles des Playades par la 
Ipne le I T. avril et 13 décem- 
bre 1785. Dans le second vôl, 
de la première classe de l'ins- 
titut : Observation sidr )a su- 
blin^ation du mercure dans la 
partie vide des tubes de b^- 
romjbtre , produite Dar les 
rayons jdu sole il.-7-Ënfin, dans 
le^ Addition^ de la connais* 
sance des tems des années 
VII , VIII et IX de la répu- 
blique française « on trouve 
le recueil des observation» 
de Messier, pendant 25 ans, 
depuis le i?' janvier 1770 jus- 
quau mois d'avril X796. Il 
serait trop long d'entrer dan^s 
le détail dans tous ces travaux 
de Messier ; il suffira de dire 
qpe peu d'astronomes ont 
mieux étudié et mieux connu 
le ciel que lui; son nom et ses 
ouvrages remplissent les voK 
de l'acad. des sciences depuis 
1752, les Connaissances des 
tems , lés Ephémérites de 
VijB|iBe» publiées par le P. 
Hell, les vol. des Transac- 
tions philosophiques de Lon- 
dres, les Mém* de Tacad* de 
Berlin 1 etc. 



366 MET 

MESTnE2AT,(Jean) fameux 
théologien prolealant, exerça 
le ministère a^eo réputation. 
Il était né à Paris vers 1692 
et il mourut ^n i656 , après 
avoir été employé par ceux 
de sou parti dans les affaires 
les plus importantes. On a de 
lui des Sermons m-B® , et d'au- 
tres ouvrages. On le peint 
comme un homme habile et 
un génie ferme. 

Mestrezat , ( Philippe ) 
neveu du précédent, fut aussi 
miuistre.Onade lui un Traité 
contre Socin , et d'autres ou- 
vrages de controverse , que 
peu de gens connaissent et 
que personne ne liK On -le 
i'«gardait dans son parti com- 
me un génie original et un 
orateur éloquent. 

METEf:,(Huges) pieux et 
savant abbé de S*.-Léon de 
Toiil , ordre de prémontré , 
se distingua dans le 13^ siècle 
par ses connaissances dans les 
matièresecclésiastiques. Dom 
Hugo, prémontré et abbé 
d'Estival, l'a fait connaître 
par l'édition de ses Lettres , 
i/i-fol. On y trouve des choses 
utiles aux théologiens , et cu- 
rieuses par rapport à l'histoire 
des ii« et i!L^ siècles. 

Metezeatt , ( Paul ) né à 

Paris , fut avec Bérulle l'un 

* des premiers fondateurs'de la 

congrégation de l'Oratoire. Il 

^ avait beaucoup de talens pour 

' la prédication, il mourut à 



M E î^ 

Calais en 1633 , à 5o ans. On 
a de lui : Un corps de- théo- 
logie pt-opre aux prédicateurs, 
intitulé: Theologzasacr'a^/uxta 
formam evangelidœ prœdicatio- 
nzs distrîButa j etc. 162 5, in* 
fol. — Un autre ouvrage qui 
a poifr titre : De sancto sacer^ 
dotio ^ ejus dignîtate etfunctio* 
nîhus sacris ^ etc. in^S^» 

Mètherîî: , ( Jean Claude 
delà) médecin, memb. de 
plusieurs acàd. , a publié : 
Vues physiologiques sur Tor- 
ganisatioTî animale et végétale, 
1780, z/i-ix— Essai analy- 
tique surTairpur et les drflfe- 
rentes espèces d'air, 1785, 
in-8**. 2« édit. 2 vol. 1788 , gn 
in- 8°. — Manuel du minéra- 
logiste par Torb. Bergmann , 
2 vol. zn-if. — Philosophie 
naturelle , în-^'^. — • Théorie 
de la terre , 1795, 3 vol. in- 
8**, nouv. édrfion corrigée et 
augm*; 1787, 5 vol. fn-8**. 

Metirsn , (* Emmanuel ) 
natif d'Angers, mort en 1612 , 
laissa une Histoire dés Pays- 
Bas , la Htfjy^e, ï6ï8, z/i-fol., 
qui est estimée pour les re- 
cherchés. 

Metivikk, cî^dev. chanoîne 
d'Orléans , a traduit l'Hymne 
au Soleil de R^rac , en vers 
latiijs sur la 3* édit. du texte 
français , z«-8 . 

Metriè , ( Julien offray de . 
la) né à S^-Malo en 1705 , 
alla étudier en médecine en 



MET 

Hollande , sous Boerbaave : 
de retour en France, il fut 
médecin du duc de Gram- 
mont, et du régiment des gar- 
des françaises dont le d uc ét^it 
colonel. Il chercha dans la 
profession du matérialisme 
une funeste renommée ; il lit 
l'histoire naturelle de Tame; 
l'homme machine , l'homme 
plante, et d'autres ouvrages 
d'une philosophie téméraire 
et dangereuse qui ont été pu- 
bliés à Berlin , en i vol. in- 

] . 4®. et en 2 vol. m- 12. Son 
Machiavel en médecine , sa- 

' tire qu'il fit contre tous ses 
confrères, lui en fit autant 
d'ennemis; il fut beaucoup 
lu et est devenu rare. Tant 

' que le duc de Grammont son 
protecteur et son ami vécut , 
:i^l trouva danslui un défenseur 
et up appui contre tous ses 
ennçmis ; mais après sa mort , 
il fut obligé de s'expatrier , 

f et il se retira en Hollande.. On 
y brûla son Homme machine: 
ne s'y voyant pas en sûreté , 
il se sauva et se fixa à Berlin. 
Il fut lecteur du roi de Prusse 
et membre de l'académie de 
Berlin. Ami du paradoxe et 
toujours bizarre dans ses sys- 
tèmes et dans sa conduite , il 
voulut dans une indigestion 
itssujetir cette incommodité 
à la saignée ; il se fit saigner 
huit fois, prit des bains ^et 
mourut. Quelques écrivains 
ont prétendu qu'il s'était re- 
penti, dans ses derniers mo- 
inens , et que les philosophes 
de Berlin avaient dit quj ia 



M E U 367 

Metrie les avait déshonorés 
pendant sa vie et à sa morL 
DJautres auteurs ont écrit : 
qu'il était sorti du monde à-peu 
près comme un acteur quitte le 
théâtre ^ sans autre regret que 
celui de perdre le plaisir d'y 
briller, O u l re les ouvrages d on t 
nous avons parlé , on a de hii : 
La Traduction des Aphoris- 
mes de Boerbaave , son maî- 
tre, en 10 vol. i/i-i;a , avec un 
long Commentaire , où , par- 
mi beaucoup d'observations 
vraieset justes, il y en aquel- 
q^ues-unes de fausses et quel- 
ques sentimens singuliers. Le 
roi de Prusse a fait son éloge 
funèbre. Cet éloge, fut lu à 
l'acad. par un secrétaire de 
ses commandemeus. 

Meude Monpas a donné : 
Dictionn. de musique, 1787 , 
//1-8**. — Réponse à 1« ques- 
tion* proposée par l'abbé Bay- 
nal , adressée à l'académie de 
Lyon, 1788, z«-4^ 

Meunier , (Jean-Nicol.de) 
membre de l'assembl. consti- 
tuante, aujourd'hui membre 
du tribunat , né à Hoseroy en 
Franche-Comté, le 1 5 mars 
1751. On a de lui : L'Esprit 
des usages et des couiumei 
des diSerens peuples, Paris , 
^77^1 3 vol. inS^; nouv. édit. 
1780 , 3 vol. in-8°. — Voyage 
en Italie et à Malte , trad. de 
l'anglais de Brydone , Paris , 
177b , 3 vol. i/2-12; nouv. éd. 
1780 , 2 vol. i/i-i2. — L'Etat 
civil , politique , littéraire et 



368 ME Y 

oDoimercial du Bengale, ou 
Histoire des conauêtes, et de 
radmiuistration des lûdes an- 
glaises ^ traduit deBolts, la 
Haie, 1775, avol. z«-h^ — 
Voyage au Pôle boréal , trad. 
derauglais, 1775, £«-4**. — 
Essai sur le génie original 
d'Honicre , avec l'état actuel 
de la Troade, comparé à sou 
état ancieu;trad. de l'anglais, 
de- Wood, 1777, i«-B®. — 
Troisième. Voyage de Cook , 
trad. 1785, i«-4** et m-B°. — 
Amérique indépendante, ou 
les différentes Constitutions 
des 13 Provinces, Gand 1790, 
i«-4^'et i»-8^ 

' Meurisse, ( Martin ) de 
Roye , dominicain et évéque 
de Madaure , fonda les béné- 
dictins de Montigny prés de 
Metz, et mourut en 1644. On 
a de lui : l'Hist. des Evêques 
de Metz , 1688 , fn-fol. 

Mkurisse, (Henri-Emma- 
nuel )• chirurgien de Paris , 
natif de S*.-Quentin , mort en 
1694. Ou a de lui : Un Traité 
de la saignée, 111-12, 

Meu8Y ( de ) a donné ; 
Gode de la Beligion et des 
Mœurs, 1770, a vol. zn-12. 

' ' Mey , ( Claude ) abbé , et 
avocat au parlement de Paris, 
né à Lyon le i5 janvier 1712 , 

^ mourut à Sens le 24 prairial 
au IV. ( 1796 ). II vainquit , à 
force de travail , les obstacles 



Ut E Y 

cfu'une conception difficile el 
une excessive timidité sem» 
blaient mettre à son avance- 
ment , et il se rendit habile 
dans les langues grecque et 
latine. Lorsqu'il entra dans 
l'état ecclésiasttqae, les es- 
prits étaient agités par les que- 
relles du jansénisme ; admi- 
rateur 2élé des Pasohal et des 
d*Arnault, Tabbé Mey adopta 
leurs opinions , et devint un 
des pi us féroces appuis de leur 
doctrine. Ne sans fortune, il 
se livra à Tétude dii droit ca« 
ttonique, comme la plus ana- 
logue à sa position , et f utreça 
avocat à 1 âge de trente-trois 
ans. Sa timidité et la faiblesse 
de son organe rempèchèreat 
de suivre loug-teins la carrière 
du barreau ; il se borna à la 
cousullation : ce fut alors qu'il 
sella de la plus étroite amitié 
avec le célèbre Montazet, ar- 
cbevéque de Lyon. Malgré les 
nombreuses occupations que 
lui attiraient et la confiance 
qu'il inspirait, et la solidité 
de ses conseils, il fit beaucoup 
d'ouvrages de théologie et de 
controverse, dont aucun ne 
parut sous son nom. Les jésui- 
tes lui attribuèrent plusieurs 
écrits qui parurent contr eux, 
et plusieurs fois il fut averti 
par ses amis des déoiarches 
que Ton faisait pour obtenir 
contre lui une lettre-de-cachet. 
— ^Uu soldat (répondait-il alors) 
doit mourir sur k brèche , et 
un jurisconsulte dans son ca- 
binet. — En 1791 , il se retira 
à Seu8 chez^une de ses nièces 
auprès 



*J[ E Y 

auprès de laquelle il trouva 
recours et cpnsolatioa. Dix 
mois avantvsa mort, il eut uoe 
attaque d apoplexie : pendant 
cet espace de tems, il conserva 
. la plus grande sérénité d ame , 
xi*eut pas un seul moment 
ci*impalience/ne proféra pas 
une seule plainte; il mourut 
9ans douleur et ^ans angoisse 
au milieu dessoins , de la ten- 
dresse et d^ l'estime. L'abbé 
JAey avait une piéié dpuce 
et extrêmement tolérapt«, il 
I plaignait leserreurs des au treS| 
i les combattait avec douceur , 
I et ne trouvait pas extraordi* 
iiaire qu'on fût d'un avis diffé- 
rent 4m sieHwAu caractère le 
I {)ius4ouxet leplu8égal,iljoi- 
! gaait ulie candeur et line gaîté 
qui fesaieut rechercher sa so- 
ciété ; il était bleaCaisant au- 
I faut par bouté d*ame ,que par 
! principes de religion. On lui 
«loit les jouvrages suivans : £s - 
«ais de métapti^^sique , Paris , 
ï V. ia-ia. — Consultation pour 
-les curés du diocèse de Séez' 
' — Consultation pour les béné- 
dictins, 2 vol.i«-4^. — Contre 
la commission pour la sup- 
pression des réguliers..— Dis- 
SfeNatioussur le sacrement de 
r£ucharistie dans le sacrifice 
d6 la Messe, a vol. in-iji. — 
Il a travaillé, avec Mauitrot , 
à la i'^ édit. des Mouumeus 
du droit public français, ou- 
vrage attribué à Michaut de 
Monl-Blin , con^reiller au par- 
lement. — Il a fait, en société 
avec plusieurs amis, la Re- 
quête d*uu spus«-fermier gQur 

Tome IF. 



M E Z 369 

le contrôle des billets de con- 
fession. 

MEYziEir, (Jean-Baptiste 
Paria de ) ancien intendant 
de l'Ecole militaire , mort 1^ 
6 septembre ^778, est auteur 
d'une Lettre d'un anciep lieu- 
tenant-colonel sur l'Ëcole ml- 
litairp, X7o5, ill-8^ — lia 
travaillé à l'Encyclopédie. 

Mézabp , ci-devant avocat. 
On a de lui : Essai sur les ré- 
formes à faire 4a^s l'admi- 
nistration delà justice, 1789^ 
i/i-8^ —Lettre à un membre 
de l'assemblée pation., 170a. 

Mezeray, (Fr.-Eudes de) 
néen 1610, à Ry en Basse? 
Normandie, mourut en 1683. 
Son père était chirurgien. Ui^ 
de ses frères, Jean Eudes » 
tut le fondateur de la congré- 
gation des Eudistes. Ce Jeaiji 
Eudes était l'objet des plair 
santeries éternelles de Mézer 
ray , qui avait autant de ma- 
lice et de causticité , que son 
frère avait de dévotion et dp 
simplicité. Mézeray entra d'a- 
bord dans le service , et le 
quitta bientôt pour se livrer 
au travail avec tant d'ardeur ^ 
qu'il en eut une maladie dan- 
gereuse. Le cardinal de Hi- 
chelieu ayant appris son état, 
et eu ayant su la cause , lui 
envoya cinq cens écus, avec 
une bourse aux armes de Ri- 
chelieii. 11 lui fit ;en méme- 
tem» donner ui^e pension coa- 

47 



370 M E Z 

sidérable. Quand les besoins 
de l'Etat et les dépenses de la 
guerre amenaient des difficul- 
tés ou des délais dans le paie- 
ment, Mézeray se présentait 
à l'audience du cardinal, et 
lui demandait la permission 
. d'écrire l'hist. de Louis XIII, 
alors régnant. Le cardinal en- 
tendait ce que cela voulait 
dire , et les ordres étaieht 
donnés pour que Mézeray fût 
payé. Il fut fait secrétaire- 

Îerpétuel de l'acad. française 
la mort de Conrart. Aux 
élections , sa méthode était 
de donner toujours une boule 
noire à l'académicien élu , et 
auquel il avait souvent donné 
sa voix. Quand on lui deman- 
dait laraisondecetteconduite : 
— C'était ( disait-il ) pour 
maintenir la liberté de l'acad. 
dans lés élections. — C'était 
tout simplement une des bi- 
zarreries de Mézeray , qui en 
avait de toutes espèces, et 

3ui en avait même beaucoup 
'insignifiantes et d'insipides, 
comme celle de ne se servir 
jamais de la clarté du jour, 
de travailler à la chandelle en 
-plein midi, et s'il lui surve- 
nait des visites, de reconduire 
tout le monde jusqu'à la porle, 
le flambeau à la main au plus 
grand jour. Les mœurs de Mé- 
zeray étaient très -libres. Il 
l'avouait lui-même, lorsqu'il 
disait.qu'il était redevable de 
la goutte à •la filUtte et à la 
feuillette. Quelques traits de 
•sincérité ou d'humeur contre 
'les traitans, lui firent retran-. 



M E Z 

cher, sous le ministère d# 
Colbert , d'abord , une partis 
de sa pension , et ensuite sa 
pension toute entière. Il mit 
a part , dans une cassette, les 
derniers appointemens qu'il 
avait reçus en qualité d'histo- 
riographe,etyjoignitcebiilet: 
« V oici le dernier aident que 
» j'ai reçu du roi ; il a cessé 
» de me payer , et moi de 
» parler de lui tant en bien 
» qu'eu mal». Son aversion 
pour les traitans était ai pro- 
fonde , que lorsqu'il fut ques- 
t ion de l'article comptable , dans 
lei Dictionnaire de l'acad. , il 
proposa sérieusement d*y in- 
sérer, tout comptabU est pen- 
dable. Ces dispositions ne sont 
pas tout-à-fait celles qui. con- 
viennent à un historien ; Mé- 
zeray en était d'accord. Le 
P. Fetau lui disant un jour , 
au'ilavait trouvé mille erreur» 
aans son |ïistoire.— Vous n'y 
avez pas bien regardé (dit-il); 
pour moi j'y en ai trouvé dix 
mille.— Etait-ce un aveu ce- 
pendant, ou une dérision? 
Un des travers de Mézeray, 
était d'allersouveutvêlu com- 
me un mendiant. Un jour, 
étant eu course , et vêtu ainsi , 
il fut arrêté par tes archers 
des pauvres. -— Messieurs, 
leur dit-il, en plaisantant sur 
cette aventure, j'aurais peine 
à vous suivre à pied ; on ra- 
commode quelque chose à ma 
voiture , ausliiôt qu'elle m'au- 
ra joint , nous irons^nsemble 
où il vous plaira. — Cet écri- 
vain avait tait profession pea- 



HE Z 

dont àa vie d'un grand pyrro- 
nisme en oiatière de religion. 
Sans sa dernière maladie , il 
rassembla ceux de ses amis 
qu'il avait pu scandaliser ou 
séduire par des discours : -— 
Souvenez-vous, leur dit-il, 
que Mézeray mourant, es( 
plus croyable que Mézeray 
en santé. — Mézeray a passé 
long-tems pour un nistorien 
très-exact ; 

« Etqtie ftonv^rs exact, ainsi que 
ce Mezef ay », 

dit Boileau : on sait aujour- 
d'hui que cette exactitude est 
bien loin d*étre parfaite : sa 
véracité a souvent l'air et le 
tonde l'humeur; c'est souvent 
son caractère qui juge au lieu 
de son esprit ; il donne plus 
à des préventions générales , 
qu'aux circonstances particu- 
lières des faits. Son s^tyle e^t 
bas et dur, mais d'une énergie 
quelquefois pittoresque; et il 
a un grand mérite, celui d'ê- 
tre à lui. Il eut lodg-tems la 
réputation d'un écrivain har- 
di , et il Tétait , en eflet , pour 
Tépoque où il vivait , et où il 
p'était permit de parler des 
rois^ même les plus anciens 
et les plus mauvais , qu'avec 
éloge. Mézeray s'était affran- 
chi de ce vieux préjugé. Un 
jour on lui demandait^ pour- 
quoi il avait peint Louis Xï 
comme un tyran? Sa réponse 
fut simple :l?ourquoirétait-il? 
— Ses principaux ouvrages 
sont : Histoire de France , en 
3 voL//i-iul., 1643, 1646 et 



M E Z 37? 

i65i. lUaut prendre garde si 
les cartons s y trouvent : on 
les reconnaît , quand le por^*^^ 
trait de Charlemague est dou- 
ble , et que les médailles de 
la reine Louise , tome III® ; 
pag, 683, s'y trouvent. L'His- 
toire de Mézeray fut réirapr.- 
eni685, 3 vol.. z«-fol., chez 
Thierry. Cette seconde édit. ^ 

Î)lus exacte et plus ample qu& 
a première, est connue sous le 
nom de Guillemot, qui l'im- 
prima. — Abrégé chronologi- 
que de l'Histoire de France i 
1668 , 3 vol. zV4*' ; et réimpr. 
en Hollande eu 1673 , 6 vol. 
//1-12. Cette contretaction est 
plus recherchée que l'édition 
originale. La dernière édition 
de l'Abrégé est de 175S, 14 
vol. f«-i2. On y a joint les en- 
droits de l'édition de 1668, 
Ïui avaient été supprimés , la 
lontinuatiop de Limiers , et 
une bonn(^ Table de matières. 
— Traité de l'Origine des 
Français. — Une continuation 
de l'Histoire desTurcs, dejpuia 
1612 jusqu'en 1649, zn-fol. •— 
Une traduct. française, gcos- 
sièremeiit écrite, du Trailéf 
latin de Jean Sarisbery , inti- 
tulé : Les Vanités de la cour , 
1640, z/z-4^ — On lui attribue 
plusieurs Satires contre le goiv 
vernement, et en particulier 
celles qui portent le nom de 
Sandricourt : Histoire de la 
Mère et du Fils, Amsterd. 
1730 , i/1-4% ou 2 vol. i/»-X2. 

MÉzièaES , (Eugène-Eléo- 
ûore , marquis de ) gouver- 



«eur de tiODgvry , mort dans 
celte ville en juillet 1782 , 
a donné \ Lettres de M*** ^ 
Pari», 1760, irt-ra. — Effets 
de l'air sur le corps humain , 
considéré dans le son, ou Dis- 
cours sur la nature du chant, 
Paris, 1760, i«-8®.— Critique 
du livre contre les spectacles , 
intitulé : J.-J. Rousseau à 
d'Alembert, Paris, 1760, i/t- 
8**. —Quelques autres Ecrits. 

Mezin, cî-dev. professeur 
i Nancy. Ona de lui : Ltçtîo- 
nés theologîeœ de Matrimonio , 
^uas in suis SchoHs hahetfacul- 
tas Nanceiensis^ Nancy, 1786, 

Mé?iriac, ( Claude- Gas- 
pard Bachet de ) naquit à 
bourg-en-Bresse. Il fut d'abord 

)"ésuite; mais sa santé trop dé- 
icate ne pouvant- soutenir les 
exercices de cette société la- 
borieuse, il en sortit. Méziriàfc 
avait des connaissances pro- 
foudes dans les iliathémati-. 
qu'es, et svir-totit d^s la litté- 
rature. L'académie française 
lui ouvrit ses portes. Il mou- 
rut en 1638, âgé d'environ 
60 ans^ On a de lui : La Vie 
d'Ésope , Bourg- èn-Bresse en 
1632, i/2-i6, dans laquelle il 
combat ce que Planudes a 
écrit sur ce fabuliste. Il pré- 
tend qu^Esope n était ni hoasiU 
fii contrefait. --- Une traduct. 
de Diophante , en latin ; avec 
un Commentaire, Paris i6:ii, 
i/i*fol. réimpr. en 1670 , avec 
ieâ observations de Fermât* 



Mie 

— On a doniié fié cet acàéé* 
liiicten ( sotis le ttom dfe Ba* 
chet ) huit Hérc^des d'Ot-ide» 
trad. en mauvais vers français* 
et accompagnées d'un Com- 
mentaire, la Haye,i7i6*^ 
vol. i/i-8*. La première édit. 
n'était qii'en iin seul volumej 
dans la secondé, on y à joint 
plusieurs ouvrages du même 
auteut*. Ce Commenfatre est 
une source d'érudifioti , dànà 
laquelle le^mj^thologlat^ n^ 
ceàsent de puiser» 

MicHAELis , r Sébastien) 
dominicain : né a S^.-Zacha* 
rie , petite ville dn diocèse de 
Marseille , vers 1^43 , mou-* 
rut à Paris en i6t8 à 74 ans. 
On a de lui : l'Histoire vé- 
ritable de ce qui s'est passé 
sous l'exorcisme de trois fille» 
possédées au pays de F latidresi 
avec un Traité de là vocation 
des sorciers et des magiciens ; 
à Paris 1623 ,2 vol, /«-12. Ce 
livre n'est pascominan. C'est 
nn monument de la faiblesse 
delesprtt humain, et de Tigoa- 
rance du teins, où écrivait 
l'auteur. 

MicH A tTD , (N. ) est auteur 
d*un Voyage littéraire an 
Mont-Blanc et dans quelques 
lieux pittoresques de la Sa- 
voie f 1787 , in-8^ 

MicHATJLT, (Jean Bernard) * 
secrétaire perpétuel de l'acad. 
de Dijon, sa patrie, né le 18 
janvier i7o'7> mort en 1770, 
l'ut destiné» par' sa famille # 



% ftuivre le barr^aa , et tl ïfut 
reçu avocat au pariédiènt de 
tcetie ville t mais Tamoar des 
helleê-letlréi Tébarla inserifii- 
blemeut dé ièi pénible étude 
'des loîx ; çt 11 ne conserva de 
l'^et^at que l^i Inraîent fait 
prendre ses parens que le 
titre. Il s'adonna d'abord à la 
ireiîhèrche lies livrés curieux 
«t rares. Le premier ouvrage 
€pi*il publia fut une Griti- 
i que assez étendue d'un re« 
cuQÎl d'élégies qui viénait de 

Saraître à Dijon, sous le titre 
e Réilexions critiques sur 

l l'étégie. Le goût de la saine 
littérature s y fit remarquer. 
Quelques aiHiéefs après, it fit 
baraîire une Dissertation sur 
le réntde Galeme ^ Vent sep- 
tentrional, plus redoutable 
kfue les autres à U Boùrgogtte , 

t perce qu'il est ftineste à ses 
l^coltes en vin. L'Historien 
des sa vans de la Bourgogne ^ 
Papillon , avait été un des 
premiers écrii^ains qu'il eût 
connu ; et c'était de lui qu'il 
avait appris à taire un grand 
cas des miâutteuses décou- 
•^ertes de la biographie. Mi- 
èhault , en èfiet , donna sur le 
plan de son infatigable insti- 
tuteur, plusieurs vies de lit- 
térateurs , souvent aussi lii- 
f3ohnus qu'ils méritaient de 
rêtre. En 1754 , Miehâult 
dofnna des Mélanges ^ histor. 
et philologiques , en a toi. 
f«-i2 qui pouvaient servir de 
supplément aux'nouv. Mém. 
d'fiist., de Cfiticiue et de 
Littérature de Tablié d'Arti- 



MI C 



373 



Sny , imprimés chez Debure 
euic ans auparavant , et fort 
estimés. Les Mélanges de Mt- 
ehault sont absolument dans 
le goàt de ceux dont on vient 
dé parler* ;• c'est la n^ême va- 
riété , le même goût de cri- 
tiqua, la inêmQ érudition. On 
y trouvé éntr'atitresbonsmor* 
céâux , des RéQexions sur là 
Poétiqiie d'Horace , par le 
président Bouhier , ainsi que 

Ïuelques vêts non imprimés 
e ce célèbre académicien. 
La vie de ce magistrat sé 
trouile aussi dans le second 
vol. Elle est l'ouvragé dû P. 
Oudin; jésuite, un des der- 
niers savahs de son ordre. 
L'acad* de Dijon, qui, dès 
sa ndissancft , avait compté 
Miéhault ftôrmî ses membres, 
le nomnia'son premier secré- 
taire perpétuel ; mais sa santé 
iae lui permit d*«n remplir 
les fonctions que pendant 2 
aniié'ès. Devenu liore par sa 
démission, Michaûlt fit quel- 
ques voyages à Paris , il y 
obtint liné place dé censeur 
qu'il quitta bientôt, rappelle 
dans sa patrie par le besoin 
du repos et par l'amour dé 
ses livres. Outre les ouvrages 
que nous avons nommés, on 
a de lui : Lettre sur la situa- 
tion de la Bourgogne par rap- 
port à la botanique. — Des 
élégies , et quelques poëmes 
dans les Xlll et XW tomes 
des Amusemens du cûèut et 
d« l'esprit.*— Mém. pour ser- 
vit* à i'hi^t. de la vte et des 
ouvrages' de Lenglet de Fres- 



374 MIC 

Wy. Il a été réditenr des 
Lettres choisies de M. de la 
Rivière, 1751, a vol. 2/z-i2. 
II a laissé eu manuscrit une 
vie de Crébillon très-étendue 
et accompagnée d'une criti- 
que judicieuse. 

MicHAVT , ( Pierre ) bour- 

Îuignou , secrétaire du duc de 
Bourgogne Charles le Témé* 
raire , vivait encore en 1466. 
Il est auteur de quelques ou- 
vrages que les bibliomanes 
recherchent : Doctrinal du 
tems , in-foL gothique | plus 
rare que l'édition intitulée: 
Soctrinal de cour, de 1S2A , 
xiî-8®. — La Danse aux aveu- 
gles, Lyon i543, '^^8^; réim- 
primée en 1749, même for- 
mat. L'un et Lautre sont mê- 
lés de prose et de ye?:3* 

Michel, (Jean) natif de 
Bpauvais, évêque d'Angers , 
mourut en 1447. On a de lui : 
Des Statuts et des Ordonnan- 
ces pour le régleo^ent de la 
discipline dans son diocèse. 

Michel, (Jean) naf if d'An- 
ers , médecin de Charles 
/III, et conseiller au par- 
lement , mourut en 1495. 
Ou a de lui plusieurs pièces 
dramatiques sous le nom de : 
Mystères de la Nativité, de la 
Passion. Les éditions les plus 
rares de ces drames gothiques, 
sont celles de 148Ô , 1490 , 
^499 9 '^-fol. Les éditions in- 
4Maiiesau i6«siêcle, sont plus 
communes; cellje de Lyon , 



^ 



MIC 

Rigaud, fii*4^ sans dAte ^ ea 
lettres rondes , est différente 
de toutes les autres. La pièce 
de la Résurrection, Paris, 
Verard , sans date , in- fol. est 
l'édition la plus rare; celle de 
i5o7 , iiz-fol. 0St plus corn'* 
plète. . 

Michel, (Jean) de NismeSb 
est célèbre par ses poésies gas- 
connes, sur-tout par son poè- 
me sur les embarras de la 
foire deBeaucaire, de plus 
de 4200 vers. 

mIighel, (Joseph-Etienne) 
ancien administrât, des Bou" 
ches-du-Rhône, a publié : 
Essai sur le conunerce des 
bêtes à laine, 179a , iA-8^ 

Michel, (S. N. ) maitra 
de mathématiques , a domaé : 
Traité de perspective linéaire 
1771 , i/i-6®. 

Michel, (Jean André) né 
à Valognes le ai avril 1749% 
membre de la société des 
sciences , belles-lettres et arts 
de Paris , et du portique ré- 
publicain, est auteur de L'Art 
de traduire, imprimé à Cou- 
tances , eu 177^8, puis à Paris, 
avec des augmentations, l'an 
4 4e la république. — De l'E- 
loge, de Louis XII, père du 
peuple , i ai primé à Paris ea 
1780, qui a concouru pour la 
prix de l'académie française* 
— De l'Eloge f unéb. de i/Lar- 
duel , ancien curé de Saint*. 
Rochf imprimé à Paris «a 



MI G 
x«^87. — D'im Discours sur 
rimmortaliié de l'ame , im- 
primé à* Paris en 1790 • et 
dnin grand nombre d'autres 
discours. ^ 

AIiCHEL. On a de celui-ci : 
Plan méthodique des prem. 
principes de lecture franc. , 
en 2 tableaux élémentaires , 
Ï779 » ^^'^^* ' 

' MiDir, (Pierre - Nicolas) 
de Rouen, a donné : des Odes 
sur l'immaculée conception , 
1760, i«-8** ; — sur la levée 
du siège d'OImiiitz , 1760 , 
1/1-8?. — * Lettre à M. Pan- 
koncke, imprimeur du grand 
'Vocabulaire français , Amst. 
1767, m.8*i 2«. ^it. 1768, 
1/1.8^ 

MïDY DE Chauvin, (Louis) 
de Kouen. On a de lui : Stan- 
ces sur les sentimens d'une 
axite qui retourne à Dieu , 
1778, £n-8®. — Plusieurs au- 
tres pièces de vers, dans le 
Recueil de l'acad. de Roueu. 

MiET, (Constance) né à 
tVeftoul, On a de lui : Ré- 
-flexions morales d'un solitai- 
re , 1775 , irt-i2. —Conféren- 
ces religieuses , 1777, iti^tx. 

MïGÊOT,( Antoine) prêtre 
à Reims , a donné les ouvra- 
ges su i vans : Phîîosophiœ EU- 
ntenta; Elémens de philoso- 
phie à l'usage de la jeunesse , 
dont la logique , la morale et 
-la métaphysique soiU en la- 



MIC 



375. 



tin, les mathématiq^ues et la 
physique , en français, 1784, 
2 vol. i/i-8^ 

M16ER, (Phîlîppe-Awguste- 
Marie ) né à Lyon en 177a, 
est auteur de : Poésies diver- 
ses, 2 vol. ï/z-i8, Paris, 1793. 

— De la Morale des Orien- 
taux, vol. z/z-i8, Paris, an 
III ( 1795 ), réimprimée avec 
des additions et changemens , 
en l'an VIII ( 1800 ) , même 
format. '^ Des Chants de 
Selma, poëme imité d'Ossian, 
avec des notes , in-8% Paris , 
an VI ( 1798). — Des Veil* 
lées de Cayenne . ou Recueil 
de Contes moraux , traduits 
de l'italien , vol. in- 12, Paris, 
au VI (1798)— De l'Eloge de 
l'ivresse , vol. i/i-ï2 , Paris , 
an VI ( i8ao); ouvrage refait 
d'après Sallengre. — De lady 
Frail , roman traduit de l'an- 
glais, 2 v6l. in-i2, Paris, aa 
VlII(i8oo). 

MiGNARD , ( Jacques ) du 
département de l'Yonne , est 
auteur d'un Essai sur la mo- 
rale , suivi d'un Plan d'édu- 
cation nationale , 1793 , in-8**. 

— Des Remarques sur les 
maladies vénériennes , 1796 , 
£/i-8**. — De plusieurs autres 
écrits recueillis sous le titre : 
Œuvres philosophiques et po- 
litiques,. 1796, i/i-8**; —et 
d'un Apjperçu descrimes coûi* 
mis par les an glo -américains , 
en vers français , £«-8*. 

MioN AULT , ( Claude ) avo^ 



376 M I G 

cat, plu9 connu d^ns la môçu^e 
savau( sou^ Iq nom dç MIms « 
était natif de Talent, finei^n 
château des ducs de Bou^o* 
gne. Il étudia en droit a Or- 
Jeans en 1578, et revint a 
itarîs où il fiit doyen d^ cette 
faculté en 1597. An^i ii^time 
du docteur Richer , il l'aida 
k CQHiposer TAnoiogie du 
parleiueiit et do t université « 
contre le Pqr^HomusàeG&QT* 
ges Çriton. Ce magistrat 
mourut en 1603. On a de 
lui :Les éditions d'un gr^nd 
nombre d'auteurs, avec de 
savantes notes.-- De Ubtrali 
4dolesçentum instîtutione,*^^An 
sit commodifis adoUscéntes extra 
gymndsfa quam in gymnasiis 
ipsis in$îiîui? 1S75, m-b**. Ce 
sont deux discours qu'il prp- 
nouçti à l'ouverture de ses 
elasses. 

MiQlsroT , ( Vincent ) abbé , 
et conseiller-clerc au grand 
conseil , neveu de Voltaire. 
On 4 de lui : Bistoir^ de Tim- 
pératrice Irène , Amsterdam, 
1762, in'i%> — Hi^oire de 
Jeanne I^'«. reine de N^ples, 
.La Haye , X764 , in - 12, — 
Histoire des rois catholiques 
Ferdinand et Isabelle , 176Ô , 
& voL z«-i2. •— Histoire de 
l'empire ottoman , depuis son 
oritçine, jusqu'à la paiif de 
BeRegrade en 1740 « 1971 , 4 
vol. fn-ia ou I vqI. ia4°. — 
— Traduction nouvelle de 
Q. Curce avec le W\n à côté, 
et les supplémens de J.Frein- 
-ftheim., 1781 , 2 vOl in-^^ 



MI & 
M iq|?OT, 4vocfit à Poitiers^ 
a donné un Traité de* la re- 
présentation et du privilège 
du doubla lit» • .1777, i«-8*. 

MiGNOT, (Etienne) né à 
F£iris te 17 mars 1698, fit 
ses étud^a^ collège M^zarin, 
et i^utra d^BA U Gommunauté 
oes Tr^t^-Trois, où livré à 
Tétude, il acquit luii» vast^ 
érudition, qui s'étendait prin- 
cipalement sur r£criture- 
sainte, leii Pères, l'Histoire 
de l'iâglise er le Droit caao* 
nique. U lut reçu docteur de 
Sorbonije ea 172^! Lechanœ? 
lier d'Aguesseau en faisait 
grand cas» e^ reng9gea a se 
charger d'une éducation par- 
ticulière» ^pris ^'en ôtre ac- 
quitté avec succès , il ne pensA 
plus qu'à la retraite, et s'y 
voua entièrement à ^e% tra- 
vaux qui^ l'ayant fait contoat- 
tre de l'acad. de* inscriptiom 
et belles-lettres, lui mérité- 
reut une place d'associé en 
I76i, Il y lut 5 Mémoires 
sur les philosophes de l'Inde^ 
pleins de savoir et d'une ex- 
cellente critique ; et 24 sur 
les Phéniciens. Ces derniers, 
aussi savaDs, n'étaient qu'u- 
ne partie de son travail sur 
ce pe«iple célèbre. Il n'eut pas 
le tems de l'achever , étant 
mort le 23 juillet 1771.868 
autres ouvrages , écrits avec 
beaucoup, de sagesse et de 
modération y sont : Traité des 
libertés de l'Jîglise gallicane , 
m-i2, 1756. — Hist. dn dé- 
mêlé de Henri II , roi d'Aor 
glelerre , 



MIL 

^étefre, âverî'Th. Becket, 
archevêque dé Cantorbéry. 
-**• Hiitaire ide la réception dfu 
concile de Trente dam les dil- 
f^rens Etats catholiques^ 2 
vol. i/i- 12.— Traité des Droits 
de l'Etat et du Prince sur les 
biens possédés par le clergé , 
6 vol. zh'i'i, —Réflexions sur 
les édits du duc de Farcie, 
i/z-i2. — Traité du prêt de 
comraerqe 9 ou de l'Intérêt 
légitimé où illé'gitime de lar- 

fenf , 1767 , ' 4 voU m- 12. '■ — 
*ara{)h rase sur les Pseaumes, 
r/SS, zn-r2. ^-^ Réflexions sur 
les ' connaissances préliminai- 
res au christianisme , 1755 , 
fin- 12. -7 Analyse des vérités- 
dre la religion, 1755, 2/1-12. 
•^ Paraphrase dès Livres sa - 
pientiaux, 1754, 2 vol. //z-12,, 
— Discours sur l'aCcord des 
sciences et dèîs belles-lettrés, 
sur la religion , in 12. — Para- 
phrase sur* le JNauveau-Te3- 
tametti, 1764, 4*^01. f/ï'-ii. 

MïGNOT DE BtJSSY^abbé, 

est auteur d'une Lettre sur 
l'origine de la noblesse fran- 
çaise, et sur la manière dont 
elle s'est conservée j usqu'à nos 
jours, 1763, //2-12. 

Mi;,cËNT , ( Jean-Baptisfe- 
Gabriel- Marie de) né à Paris 
1b 23 jliin' 1767". On a de lui : 
Azor et Ziméo, 1776, in-iT,. 
-^ Là prise de Jéricho , Ora- 
to;'io ,'177^. — Le 18* siècle 
ven^é'du Théâtre l'rançais, 
17^2 ,* in-i2. — Achille et 
ïolîxène',' tragédie - ôpéta , 
Tome IV* 



MIL 377 

17S3 f i^-ff*. — Agnès Bernau ^ ^ 
pièce héroïque en 4 actes et 
.envers libres, Paris, 17^4., 
z/i-8^. — I<es deux Frères , 
'coméd. eti 2 actes et en vers, 
11784^, i/ï-8®. —Le Màricous- 
Itant sans le savoir, coméd* 
en 2 actes et en vers, 1784 > 

lirt-a». ■ ' '-' 

I \ ■ 

MiiET, ( Jacques ) poète 
jdu i5« siècle , est connu par 
une espèce de tragédie, inti-_ 
jtulée : Destruction de Troye- 
!la-Grant, mise par persoh- 
Uiàges en 4^' journées, "Lyon, 
jj4ti5, i/z-^**, et plusieurs fois 
'depuis : elle est peu &ommune«. 

i MiLET-MuBEATT , fMarîtî- 

, Louis- Anioîné) né à Toulon, 

1 département du Var, le 26; 

; juin 1751 , général dé division^ 

. inspecteur-général des fortin- 

fications , ex-mîiiistre de la 

guerre, membre dç la société 

libre, des suiences, lettres eli 

arts de Paris, dû lycée de^ 

.arts de la même ville , etu 

a donné, les ouvrages su i vans : 

; Le. Voyage, de la Pérouse», 

jimpr. aux frais du gouver^ 

Inement à Timprimeriè de là 

République.,. 4 vol. ex,. înr/^^ 

et un Allas, gr. z/z-»fôl. de^9 

cartes , plan§ et gravures , etc, 

i 2« édit. , impr. chess Plassan , 

jà Paris, 4 vol. f/i-8'^, avec 

: Atlas, petit i/2-ÇoL — Relaiioa 

I abrégée du naème Voyage., 

1 pour faire suiie à rAbréj^é de 

j l'Hist. générale des Voyages ,^ 

; par Labarpe, imp. àXelpsick.. 

^Cè même ouvragé a été Iradj 

48 



3^8 M I !< 

dans toutes les langues , litté- 
ralement, et par extrait, no- 
tamment à Londres, à Berlin , 
etc. — Comme membre de 
l'assemblée constit., nombre 
de Eapporls et Discours im- 
primés. — Il s'occupe d'un 
ouvrage très-imporlant, s,ous 
te titre d'Encyclopédie mili- 
taire. 

MiLHARD, (Jean- Antoine) 
médecin , né le 3 avril 1728 , 
est auteur d'un Essai théo- 
rique et pratique sur les ma- 
ladies des Nerts ,1766, in-i2. 

Milieu , (Antoine) jésuite, 
né à Lyon en 1573, mourut 
à Rome en 1646. Il avait du 
talent pour la littérature, et 
sur-tout pour ta poésie. Il avait 
enfanté , dans ses momens de 
récréation , plus de 10 mille 
vers , qu'il brûla dans une ma- 
ladie, dont il ne croyait pas 
revenir. 11 n'en échappa que 
le premier livre de son Moïses 
Victor. Le cardinal Alfonse 
deBichelieUjSouàrchevèque, 
voulut qu il achevât ce poëme. 
Il en publia la première partie 
à Lyon en 1636, et la seconde 
e^ 1639, sous le titre de Moï- 
ses Vîator^ seu imago milîtantis 
eccUsiœ , Mosaïcisperegrinands 
Synagogœ typis aâumhrata ^ 2 
vol. i«-8^ 

Mille, avcfcat , a publié : 
Abrégé chronplôg. de THist. 
ecclésiastique, civile et litté- 
raire de BourgOi^ne, Dijon, 
tome^— 2 , 177 J, in-^i tome 



Mit 

3^, 1773, i/i-8^ — Réponso 
à une Lettre critique quia, 
par^ contre l'Abrégé chronoL 
etc., 1772, zfl-i2- 

Mille, ci-devant principal 
du collège de Riez , a donné : 
Essai sur la manière d'ensei- 
gner eh même tems les lao' 
gués française et latine, 1784^ 
/ft-8^ 

Millet , ( Jean-Baptiste ) 
employé à la bibliothèque du 
roi , né à Paris en 1746 , mort 
en 1775. On doit à ses travaux 
la Vie des poètes grecs , 2 v.» 
in-i2, ouvrage le plus com- 
plet que nous ayons sur cette' 
matière. On y trouve* une in- 
finité dé recherches aussi lb- 
t pressantes que bien présen- 
tées. Millet a pris les .choses 
d'aussi haut qu'il a pu : il re- 
monte à la naissance de la 
poésie grecque , et donne une 
idée des talens de douze 
poètes qui ont précédé Ho- 
ii^ére^Sans se borner toujours 
à la simple biographie , il se 
permet souvent des réflexions 
judicieuses sur les ouvrages 
de ceux dont il écrit la vie. Il 
ajoute encore un nouveau iné- 
nte à ses remarques, celui 
d'eu r^pprocherNplusieurs ci- 
ta tious , tirées des meilleurs 
poçies français, vrai moyen 
de répandre une agréable va- 
riété sur les sujels qu'il traite. 
— Lja Vie des poètes latins; 4 
vol. /7i-i2,.qui a suivi celle 
des poètes grecs , a le même 
mérité et les méizies dé^i'^ut^ 



MIL 

à'œla presque les notices sont 
plus étendues , parce que les 
znatériauxout été plus abon- 
dans; Laèigarrure de l'élocu- 
t ion y est encore plus sensible 
que dans le premier ouvrage. 
•^ Les autres productions de 
Millet sont : des Réflexions 
ajur lapoésiaen géuéralyzit-ix 
— Lettiesur la Peinture en 

rstel.*^ Choix de poésies 9 
voli . i. • -' 

, «MiLLïN , (* A.*L. ) conser* 
vatmit-4u muséum des anti-* 
quesà^ la. bibliothèque nàtio^ 
nale , professeur d'histoire et 
d*antiquit.;d6sso6iétés d'his<^ 
toire naturelle et philomathif* 
que de Paris, des sociétés lit- 
téraires ^6 Bouen , d'Abbe^ 
ville, de Boulogne et de Poi- 
tiers-, d'Alençon et de Stras- 
bouvg; de l'académie des ou** 
rieux de la nature, à Ërlatig J 
de l'académie de Dublin, de 
la société linnéemie , de Lon- 
dres ; de celles de médecine 
de Bruxelles 9 dePa^^is, des 
sciences phyèiq., de Zurich-; 
d'iiistoire naturelle et de ml-^ 
néralogie'^ d'Iéna«'On a de lui 
les ouvrages sulvans ; Mêlant 
ges de littérature étrangère, 
J78S, 6 vol. ïa-i'24.Cet ouvrage 
contient des traductions , des 
notices , et un. grand nombi'e 
de morceaux curieux sur la 
littérature étrangère.— Com*. 
paraison de la langue punique 
0t de ;Ia^ langue ^riandalse, 
d'après la .science du cartha.-* 

Îinois dans le « PmnuUis de 
'laute » tiré^ do Colkctanea 



de rehus hihemîcîs ^ dû Colo» 
nel Vallaucey, Paris, Deburé , 
i/ï-i2. —^ Dissertation sur le 
îhos^ animal doiit il est parlé 
dans les poèmes d'Hoiûère j 
journal de Physique, 178g, 
et tiré séparément. -^Disser- 
tation sur les plantes de la Ja* 
maïque, traduit de l'anglaîà 
de William- White* îd. 1780^ 
-^ Réponse au C. Régnier , 
sur les prétendue^ générations 
spontanées ^i<f. 17^.— 'Abré-' 
gé des transactidn^ philoso- 
phiques , partie des antîqui- 
tési a vol. /n-8% fig. ^^^9- -^' 
Revue générale des écrits de 
Linné , ouvrage dans lequel 
on 4rouve les anecdotes les' 
plus intéressantes de sa vie 
privée, un abrégé de ses sys- 
tèmes et de stfs ouvrages , tra- 
duit de l'anglais de Pulteuey, 
et un vol. de notes du traduc- 
teur, 1789 4 ^ vol. 7/Ï-8*. — Un 
empereur romain à un roi des' 
Gau4es, 1789. -^Lettte à la 
commune de Paris , sur la 
censure des gravures, 1789*' 
—De la Liberté dès théâtres ; 
178^, f«-8^ .i*- Chronique de 
Parisien société avecRabaud« 
Gôudorcet,Noel, Dutibs, 1789 
à ï792,frt-4^ -*«'MtnéTalogiô 
; homéricpie , ou Description 
des minéraux dont il'est fait 
mention dans le poëme d'Ho« 
mére, Paris, 1790, in - 8% 
trad. en allemand en 1794 ^ 
par le professeur Rinck, à 
Kœnigsberg; -^ Discours sur' 
l'origine et les progrèi de l'his- 
toire naturelle en France , ser* 
vaut d*bitroduétion aux Mé^' 



38d MIL . 

pioires de la société d'hfBtoii^ 
naturelle, en tére de ces IS^é^ 
moires, 1790, i/i-fal. , et sé- 
parément, m«4^, traduit en 
italien dans le Journal Man- 
touan« — Notice sgr Bemi 
'Willemet , à la fin du même, 
Beoueil , M-fol. ;. sëparémeat 
7«-4^ -^ Relaticm du traite- 
ment que M. Couwai , gou- 
verneur lie !l?p]^dichéry ^ -à 
fait éprouver aux savauslqui 
accompagnaient Typoo-Saïb , 
1790, in- Ô^*^— Confédération 
nationale, ou Récit exact de 
ce qui s'est passé à !Paris l^ 14 
juillet 1790, à la fédératiau. 
-— Rapport (avec Broiigaiard 
et Pinel) sur I!ét:âblissement 
d^une méi^agerie au Mu^éuixi 
d'hist. naturelle, 1790 i,wB»% 
— Voyage du gouverneur 
Philipp à Bot#ny^BQy.,.irad. 
de l'anglais., 179I:, i'/2-8^b-+-* 
Nouveau siècle de tiouis XI V 
ou Poésies anecdotes du pé^^oe 
et de la cour, de ç§ priice'; 
avec des notes et d^ écjftir- 
cissemens,.;i793, 4 vol. /«•-ff?» 
en société avec Noël et. S^ula-^ 
reau de Marsy.-r- A-ottquHés 
natlonalesvOuDesoriptioii des 
monastèrjes ^ , abl^ym ^ thlrf 
teaux ,^tc. devenus domatiies 
nationaux, 1191—97, 5..voL 
fn-'fol. et' in^4^\ -^ Annuaire, 
du républicain ou Gatendrier 
physiçq-économiqud, ^79â •• 
i/z-ia;^2«èd^u lygif.zVia^'tt-'' 
Xettre aux aMieurs de la.Dé- 
cade, sur Ijso ujuvellds déno" 
mi ua,t ions données au^c poids- 
^t mesures, 1795. — LeKre 
de r Y aux aut^ei^rs de la De- 



ll I £ 
eada« ibtd. -^ Lettre aux mfc 
mes, sur l'étude aél^histoire 
littéraire et de b^bibliograplL 
ihid. — Il est le: principal ré- 
dacteur du Magasin eocyclo* 
pédique , dans iipq^liel il a in^ 
séré un grand nom bee* d'arti- 
cles. — On lui doi4 -encore : 
Ëlémens d'histoire naturelle, 
1795, fi»-B®; SL^.édé I79f7 » «•^'^j 
traduGt. italienne, i^^»s.voL 
in 8^. — Introduction à l'étude 
desmonumeusantiques,i796, 
in*^^ , traduite en albmand , 
Halle, 1798, i«^B\ -^inlro^ 
duction à l'étude des pierres 
gravées , 1796 ; ia-i8° ;. ^^. édit. 
i7<|B , f«-8*. -— lottoduGtion 
à>rëtude des médiiilleë < 17^81 

Mauritiani prœfitûo* -** Des* 
eripûon des statue» des Tui- 
leries, t799^ f»-:ra. -^ La 
Mythologie à la parlée de 
^aut le mowde , 179^, 12 vol. 
/«-la. i— Dictionnaire de My* 
rtiologie deChorapré, revu, 
augmenté et corrigé , 1^00 ♦ 
in^&^. — - Un grand nombre de 
recensions et d'extraits ,ide 
Mémoires et de Dissertations 
! dans plusieurs Joiumaux. **^ 
I Description d^un 'Câtnée du 
^ cabinet diss antiques de la bi« 
bUothèqae. *uari«bâite^ in-^^i 
an Vliï.-^^i^ïttsièùW ôiscouis 
et Mémoi^nsfs 5UP tes antiqui- 
; tés, la biogvaphie^et i'^rGksB> 
logie, etcreic. - 

MiLLOKi, (diaïles) né à 

Liéj^e 4 le i3*fep*èmbrd 17^4» 

*prolessertr ae législation auJC 

.écoles centrâtes de Paris, et 



M I E 

membre de Ift sociéré'\îbté 
de& sciencesi^ tettrd^ €)t arts 
de la même Ville, etb. a fiu» 
blié les ouv^ suitaus : L'éVéû- 
tailjpoëme en 4 chants, Paris, 
17H1 , fn-8**. -^ i/d^m , 116UV. 
édUi avec l'Esprit. du jonr , 
ou de i\a littérature et des 
moeufs y satire , et autres poé- 
sies:, Paîtis, 1798, /n-ï2. «^ 
H>ist. dè^ voyages des papes ; 
depuis Inooceat I4 011409, 
juscfu'à Pie VI -ett 178a ^ avec 
dèsnotes, Vieime ; 178a , in- 
*°.-^Intft)ductiottà rHisloire 
des troubles des Provitioes- 
Unies, depuis 1777' ju*<I*^'èô 
1787 ^ Londres , ï^8». ih-S". 
•*-- Tableau soifltliaire el'phi- 
losobhiquedu gétiife , du ca- 
factère , des m^^urs , dit gou- 
veraehient et dé la pbKtîque 
des bàtaves, la Haie 4 1789, 
i„->^. _ Charlotte Bèliiiont , 
Amtfterdani , 1^89, m -8^.-^ 
Hisf.'deë descetifes qui ont 
eu lieHH en Anglerérrè, Ecosse, 
Irlande et Isies adjacentes , 
depuis Jules-César , jusqu'à 
nofe jbiifs , Paris , 1798, f/t-S^. 
â^ec 'trois cartes géographi- 
ques.'-^ Soirées* de Windsor, 
ou les loîsits d'une fîamille 
an^laiséf, Paris , t^gS^-^Voya- 
ge éii Martde par T^isà, frâd. 
derahgK Paris, 1798, /h-8*. 
avec une grfrvûre fet une cîartè 
géogi*aphique. -^ Hist. de la 
révolutionét de la cbntre-i*é- 
trohitioîi d'Angleterre, eôtote- 
TïiBâit )és 'fh>ubied ciirtlé sduà 
Chartes I ^ le procès de ce prin- 
I èei^saeondafmnafton à îiibrt^ 
et sëà exécutjoia; raboUtion 



MIL 38f 

de 'fetaoharchie et rétablis* 
sèment de la république en 
en 1649; lés dilapidations des 
fitiànces ; le protectorat de 
Cromwell, les conspirations, 
l'anarchie et les factions qui 
eurent lieu; enfin le ' renvér- 
iëmeût dfe la république et 
la rèst&u^atlbn de Charles II 
par Mqtick , avec lés suites 
du rétablissement de (a royau- 
té , Paris , X799 , ^«-^**- — '^^• 
Seconde édit. , Parla, '1800-, 
f/iJg**. — Vdyage en Irlande , 
pdr Arthur Young , tfad. dé 
l'angl. et suivi de recherche^ 
Siir rjHànde , TJar le traduc- 
teur , Pariai , 1000, 1 vol..z/i- 
8°. avec grkvufes. 

MrtT-ïôN,, profess* Se mar 
thématiques â Nîmes , a don- 
né : Système nouveau dé lec- 
tui^e patr'féu M. Bei^thaùd , 
t-ei^u et augtnèrilé , Nîmes , 
1788 , inW. 

M11X0+, (Claude-Françoîs- 
Xavîer ) deVafcad. française , 
naquit a Besançon, eh iiiars 
ijib , et ïùourtrt à Paris en 
^785. Il feritra d'abord chez 
les jésuites, où il s'appliqua 
à traduire, à prêcher et à 
composer des discours sur dif- 
fét'ens suiéts proposés par des 
acad. L'élô'gëdè Moritesquiëu 
qu'il publia, lui prociira des 
désagréméns dans la sddété 
et ToMigeà d'éû sortir. Il vou- 
lue doiltinoer de prêcher, 
mais te faiblesse de son or- 
gane , sa timidité et l'embar- 
ras de t»ou toaintien ût lui 



; 



38a M I Ir 

jîermireut pas de suivre cette 
carrière. Le duc de Parme 
youlaut établir dans cette ville 
une chaire d'histoire, s'adres- 
sa au duc de Nivernois qui 
lui indiqua l'abbé Millut. 
Après avoir remplicette chai- 
re avec dlstiaotion ; il revint 
en France et fut nommé pré- 
cepteur du duc d'Enghien ; il 
occupait cette place, lorsqu'il 
mourut. L'abbé Millot avait 
peu de brillant dans la société, 
il avait l'air froid et xéseifvé ; 
îuais tout ce qu'il disait était 

i'udicîeuic et sage, D'Alem- 
>ert prétendait que dé tous 
les hommes qu'il avait con- 
nus , l'abbé Millot était celui 
en qui il avait vu le moins 
de préventions et le moins 
de prétentions, La réputation 
littéraire de cet écrivain est 
particuFièrement fondée sur 
ses Elémens d'histoire. , Son 
caractère* pliitôt prudent et 
circonspect que vif iei animé 
s'y retrouve tout entier; il 
*y* régne une simplicité noble 
'mais sans chaleur | $;on style 
^st pur, mais sans ponipe. 
Ses Elémens de l'histoire de 
]f rance ont eu un succès mé- 
rité^ ils réunissetit le mérite 
de 1 abrégé à Tavaut^e de ne 
Jaisser échapper aucun fait 
intéressant , comme à Tart 
de les bien présenter. Cet ou- 
vrage donne une içjée succinle 
de tous les principaux événje- 
mens arrivés depuis Clovis 
"jusqu'à Louis XIV. L'auteur 
a su jr placer à propos plu- 
iiëurâ remarques ^ j)iquaAte6 



MIL 

sur Torigine des lois , des 
usages , sur les mœurs , et la. 
politique, Querlon pensait que 
cet abrégé était le meilleur 

3ue npu^ eussions sur Thist, 
e France , et le préférait à 
celui, du président Hénault^ 
On a:dit que ses Elémens de 
l'histoire universelle n'étaient 
que la contrefactiçn. de THist. 
générale de Voltaire. Ce juge* 
ment jBst injuste: la pai?tie de 
l'Hi^lt. a^cieo^ie appartient en 
entiprÀ i'^bbé Millot , et:eUe 
est reinprqu^ble ain^ que la- 
mod^fn^par le talent de choi- 
sir les faits, de les dépouil- 
ler, dçs QircQAstances inutiles , 
de les, raconter sans passlou 
et dfi les.prper de réflexions; 
judicieuses. L'abbé MiUot a 
aussi compK)8é des disQQUis , 
où il, s'applique a diseuler 
plusieurs questions proposées 
pai* différentes académies* Oa 
ne peut pas dire que ces. dis- 
cours spient i;nauvais ,-n3tais ils 
sont bien iuférieurs à ses Elé- 
mens historiques. On conce*» 
vrait difËcilemeut qu'avec ou 
style net , précis , corrpot et 
quelquefois élégant , cet écri- 
vain n'eût, pas le talent d'in* 
téresser.ses lecteurs, si on ii« 
pouvait en rejeter la faute 
sur la froideur ^ l'imiformité 
et le <}éfaut de mouvemepSi 
On y trouve par- tout les,nié- 
ines tours, les mêmes figures, 
les j^êî^es expressions. Avec 
un grand appareil de pe^isées^ 
rien n'y. paraît senti. C'est im 
géomètre qai^parle, et non 
un. oratei}r^qui persuade» Il 



Mit 

8sr cerUin que MiUot était 
plus, faii poui* les ouvrages 
^aoftjy^ , que pour ceux qui 
exigent dé i imaginât ion et du 
sentiment. Ce qui fortifie cette 
opiuioo^ e»t sa Traduct ion des 
harangues choisies de «luel- 
ques auteurs latins v où il est 
I toujours le même» quoique 
ses origiuaux soient pleins de 
, chaleur et de vie. Voici la 
, liste de, ses ouvrages : Deux 
I discours, l'un pour prouver 
; que le vrai bonheur consiste 
. à fai.re des heureux ; l'autre 
, pour montrer que l'espérance 
, est un bien dont on ne con- 
naît pas assez le prix , 17Ô0 , 
', in-S^. — Discours qui a rem- 
^ porté le prix de Tacad. de 
I Dijoji sur ce sujet : est-il plus 
. utile d'étudier les hommes 
I que les Livres ? Lyon , 1757 , 
\ i/i'8^. -:- Discours sur les pré- 
jugés cont re la religion , 1 769, 
i/i;8^ rr* Discours acad. sur 
divers sujets, Lyon, 1760 , 
i/ï- 1 2. •-:- Essai sur l'homme , 
nouvellement trad.de Pope, 
avec des notes critiques et un 
discours sur la philosophie 
anglaise, 1761 , //î»ii. — Ha- 
rangues d'Ëschine et de Dé* 
mosthèue sur la couronne, 
irad. Lyon , 1764, in-ia, — • 
Elémens de THist. de France 
depuis Glovis jusqu'à Louis 
XV, 1767 .«69, 3 vol, irt-ria; 
nouv. édit. 1770 ,3 vol. ithm; 
4« édit. 1783,. 3 vol. //i-ia;.6« 
çdit. 1787, .3 voi, zA-isv*— Elé- 
mens de l'hisit. d'Augleterrd 
depuis, la coniiu^^itomsiine 
jusqu'à Greorge IJî^,liy6^ , '3 



MIL 383 

vol. /«-12 ; nouv. édit. 1773 , 
3 vol. i«-i2 5 1781 , 3 vol. //l- 
la; 1783 , 3 vol. m-i2. — Elé- 



mens d'hist. générale ancien- 
ne , 1772 , 4 vol. zn-i2.— Do 
l'hist, génér. moderne, 1772, 
5 vol. i«-i2;nouv. édit. 1783, 
9 vol, in-t2, —Histoire litté- 
raire des troubadours , rédi- 
gée sur les manuscrits de IDiï. 
de S^.-Palaye , 1774 , 3 vol. 
//1-12. — Mém. polit, et mi- 
litaips pour servir à l'hist. de 
Louis XIV et XV , compo-* 
ses sur les pièces originales 
recueillies par le duc de Noai- * 
les, 1777, 6.V0I. i«-i2. Il a 
encore donné pour le Cours 
d'études à l'usage de TEcola 
militaire des Extraits de l'hist. 
ancienne , de l'hist. romaine;' 
6i de l'hist/ de France. 

MiLLT, (Nicolas-Christiera 
de Thy , comte de) de? acad. 
de Madrid et de Harlem , 
associé libre de celle des scien- 
ces,d6 Paris, né en 1728, d'uno 
famille ancienne du Beaujo- 
lais , prit de bonne heure la 
parti des armes. Après la 
bataille de Minden, il entra 
au àetvice du duc de Wir- 
temberg , et devint colonel „ 
adjudaut-général , chambellan 
et chevalier de l'ordre de l'ai- 
gle rouge. La fin de la guerre 
lui permit de âe livrer à des 
occupations plus paisibles. Il 
cultiva les sciences ; il donna 
des Essais sur difierens objets 
de physique et de chimie ,' 
dont les idées ne sont.pas tou- 
\ jours justes, mais oià Ion troi;- 



384 MIS 

ve des vues ingénievsç^ et 
utiles. Il avait du goût pour 
ce qu*0D appelle secrets, et il 
lut , dit - OQ, victime d'une 
expérience qu'il fit. sur lui- 
mémç. Il mourut ie^ 17 sep- 
tembre 1784,» 56 ai^s. Poux, 
com plaisant , facile dBiis la 
société Vce n'était qu'aypcjeis, 
savais qu'il laissfiit appierce- 
voir un amour - propre- trop 
vif el trop susceptible» 

MiU'Y,(M^^« de) a don- 
né : l'His^oire^u ceejur > 176^^, 

Mil ON, bénédictin, précep- 
teur du fils de. Charles-le* 
Chauve ; mort d^os Tabbaye 
de S^.-Amanid , au diooièsô de 
Tournay , ec^ Ùj^ ^ est auteur 
de plusieurs pièces. L'une 

3ui a pour titre : X'e Combat 
u printems et 4e l'hiver , est 
insérée dans l'ouvrage d'Ou- 
din sur les auteurs dccléstas- 
tiques; et l'^^tr^, qui est une 
Vie. de S*.-Ajoaaiid en vers, 
^e trouve d^^jis Surius et Sol- 
landus. 

MiNABj), £(bbé^ est auteur 
de divers Ecrits d^^ curés de 
Paris » de B,o,uçni, etc» contre 
la morale des jésuites , 1763 » 
i/i - la. — Histoire pagrticulière 
des jésuites eu Erauce, i76£, 

M^NviBLLR, médecin , cor- 
respondant de laci^dev. acad. 
de Montpellier i est auteur 
d'un Traité de «lédecine-tbéor 



Hia 

riqne dt pratique , extrait des 
ouvrages de M; Bor deu , avec 
des remarques critiques» i774« 

Mcs^BAUB , ( Jeao-Bapt de) 
s^réjtaire perpétuel de l'acad. 
trançw, mort le 24 join 1760, 
à rage de &^ ans , était né es 
Provende.. Buffona tracé ainsi 
sota portrait. «Le grand âge 
(. dit le Pline français ) ne 
lavait point affaissé; iln-'avait 
altéré ni ses sens , ni ses faôul- 
tésinieric^ured. Les tristes im- 
pressions du tems ne s'étaient 
marquées que par le dessè^ 
chemeuit du corps. A 86 ans , 
Mirabaud avait encore le fea 
de la jeunesse, et Ja sève de 
l'âge mûr : une gaieté vive et 
douce « une sérénilé d'ame, 
une ai^éiiLté de moeurs qui 
faisaient disparaître la vieil- 
lesse ^ 04» ne la laissaient voir 
qu'av«G cette espèce xt'altefl- 
drissemea^ qui suppose bien 
plus que du respect. MJre 
de passions , et sans antres 
Ueus que ceux de l'amitié, il 
était plus à ses amis qu'à lai- 
même. Il a passé sa vie dans 
une société dont il faisait les 
délices : société douce , quoi- 
qu'intime^ oue la mortseale 
a po dissoudre. See ouvrages 
portent l'empreinte de son ca- 
ractère .-plus un homme est 
honaéte , et plus ses écrits 
lui ressemblent. Mirabaud joi' 
gnait toujours le sentiment à 
l'espiât., et ûoils aimons aie 
lire odfiaoie ' Jiious aimions à 
l'eat^fidire^^ mais il avait 5i 



M I R 

peu d'aHaahement pour ses 
productions , il craignait si 
fort et le bruit et l'éclat , qu'il 
a sacrifié celles qui pouvaient 
le plus coniribuer à sa gloire. 
Nulle prétention, malgré son 
mérite éminenr ; nul empres- 
sement à se faire valoir; nul 
penchant à parler de soi ; nul 
désir, ni apparent, ni caché , 
de se mettre au-dessus des 
autres. Ses propres talens n'é- 
taient à sesy eux que des droits 
qu'il avait acquis pour être 
plus m.odeste ». Nous avons 
de Mirabaud les deux ouvra- 
ges suivans : Traduction de la 
Jérusalem délivrée d:u Tasse , 
f;z-i2 , plusieurs fols réimpr. 
C'était la meilleureavant celle 
du consul le Brun , qui a paru 
en 1776, Les grâces du poète 
italien sont forf affaiblies par 
Mirabaud. Le traducteur a 
effacé de l'original , tout ce 
qui aurait pu déplaire dans sa 
copie; mais il a poussé cette 
liberté un peu loin , et il a 
mieux su retrancher les dé- 
fauts, qu'imiter les beautés. 
— Roland furieux , poëme 
traduit de l'Arioste , i74f , 4 
vol. frt-i2. Quoique dans cette 
version Mirabaud ait suppri- 
mé des octaves entières , on la 
lit encoi*. Ou a imprimé sous 
son nom , après sa mort , un 
Cours d'Athéisme , sous le 
titre de Système de la nature, 
1770, 2 vol. m-8^ Il est inutile 
d'avertir cjue cet ouvrage n est 
pas de lui. 

Mirabeau , ( Victor Ri- 
Tome ly. 



M I R 



:î8j 



(juETr, marquis de ) né à 
Marseille au commencement 
de ce siècle, mourut à Argen- 
teuil le 13 juillet 17H9. Il en- 
tra de bonne heure dans (a 
carrière des sciences et des 
lettres, et se fit connaître par 
deux Mémoires sur les Etats 
provinciaux, par la théorie 
de l'Impôt, les ëlémens de 
philosophie rurale , et autres 
écrits, dont l'utilité publique 
fait l'objet : maiscertui quilui 
procura le plus de célébrité , 
est son Ami des hommes, ou 
Traité de la population, 1756, 
/rt-4® , 6 part, ou 8 vol. .7/1-12. 
« h' Ami des Hom7nes {dii l'au- 
teur des Troz^-^yiècZ^^ ) trou- 
vera toujours çrace aux jeux 
de la sévèreMittéralure, par 
le bon usage, qu'il a fait de 
ses talens. Qu'importe que son 
style soit quelquefois diff'us, 
néologique » incorrect , peu 
assujettj aux règles strictes de 
l'élocution? Ne suffit-il pas 

3u'il offre souvent des traits 
'éloquence , de chaleur et 
d'élévation, qui feraient hon- 
neur à nos écrivains les plus 
exacts? Quiconque peuts'assu- 
rçr, comme lui, que lezèledu 
bien public a dirigé sa plume , 
doit sacrifier sans peine le 
faible hoiineur d'être proposé 
pour modèle aux puristes , 
pourvu qu'il puisse être cité 
comme celui des bous ci- 
toyens ». 

Mirabeau, ( Gabriel- 
Victor, comte de ) fils du 
précédent, naquit en 1749, 

49 



r.86 



M 1 R 



et mourut à Paris le 2 avril 
1791, à l'âge de42aus. Des 
passioDS vives l'égaréreot dès 
les premières époques de sa 
vie , et ses talens germèrent au 
milieu des dissipations d'uue 

Cnesse impétueuse et bouiL- 
te. Il n'avait pas vingt ans , 
lorsqu'il fut obligé de se ré- 
fugier en Hollande pour se 
soustraire aux poursuites d'un 
mari irrité, dont il avait enle- 
vé la^femoie. Il y fit impri- 
mer un ouvrage sur le despo- 
tisme. Renfermé depuis dans 
une prison d'Etat ♦ il y com- 
posa son livrecontre les lettres- 
de-cachet , et il écrivit les 
Xetires, que Manuel publia 
80US le titre de Correspon- 
dance du comte de Mirabeau , 
avec Sopbie de Monnier. En 
1785 » il donna se» Doutes sur 
la liberté de l'Escaut ^ouvrage 
rempli de vues politiques qui 
lui firent le plus grand hon- 
neur. Le Mémoire sur les ac- 
fious des eaux de Paris, qu'il 

Êublia la même année contre 
leaiimarchais , contient d€s 
idées jusîesparmid'autresqui 

S ratèrent à la critique» La 
lonarchie prussienne , qui 
parut en 1788 , 7 vol. in-o^^ 
avec I vol. i/i-fol. de plans et 
decartès^fulregardéecomrae 
un ouvrage rempli de criti- 
ques, souvent justes, quel- 
quefois hasardées, et toujours 
courageuses. Eu 1789 ^ il don- 
na la Correspondance secrète 
de la cour de Berlin , 2 vol. 
f«-8*^- Cette production pro- 
voqua contre lui des plaintes 



Min 

très-vives, et des réfutatioD^» 
Mirabeau en fît une espèce de 
désaveu , au moins quant à la 
publicité et ^ la forme. La 
convocation des Etats-géné* 
raux, qui eut lieu la même 
année , lui fournit l'occasion de 
développer , sans coalrainle , 
ses principes révolutionnaires. 
On se rappelle les discours 
qu'il prononça dans la Pro- 
vence « loi*squ'il fut question 
de nommer des députés aux 
Etats-généraux. Mirabeau y 
entra comme député du tiers- 
état. Tout ce qu il porta dans 
cette nouvelle carrière, sans 
en excepter même rhabitude 
d'une vie agitée par les pas- 
sions et par les événemens, 
le rendait propre à y jouer ua 
grand rôle; il avait, à -la-fois, 
une éloquence formée dans 
les discussions politiques,, et 
une activité nourrie au milieu 
des orages; aussi a-t-on dit 
que par- tout où il se serait 
trouvé , une révolution se se- 
rait faite. Notre tâche n'est 
point de discuter iei quelle a 
été la nature de l'influence 
qu'il a exercée sur les évé- 
nemens politiques qui ont eu 
lieu pendant qu'il a existé, ai 
d'apprécier les moyens qu'il a 
employés comme législateur; 
mais il nous semble que dans 
tous les tems , la gloire qu'il a 
acquise par ses talens , sera à 
l'épreuve de l'examen le plus 
rigoureux. Plusieurs de ses 
discours et de ses rapports 
auront une place parmi les 
modèles d'uueiétoquenceéle- 



M I fi. 

véè, majestueuse et touchante. 
Jamais, peut-être, la nature 
n'avait réuni dans un même 
homme autant de talens ora* 
toires à des formes plus pro- 
pres à tes faire valoif. Son ton, 
son regard , ses ' gestes , la 
force de sa déclamation, tan- 
tôt impétueuse et entraînante, 
èttanlotmajestueuseetcâlmeï 
sonâttitudefièreetîmposante, 
un organe qu'il maîtrisait à vo- 
lonté, une physionomie dessi- 
née à grands traits, et où tou- 
tes les passions venaient suc 
cessivement se peindre avec 
énergie; cet ascendant, en un 
mot, que donne à une ame 
forte le sentiment de sa supé- 
riorité , tout concourait à faire 
deMirabeau un des plus grands 
orateurs. Assez souvent , il 
est vrai , lorsqu'il n'avait pas 
eu le tem#de méditer^ ses ex- 
' pressions se succédaient avec 
lenteur; mais c'est qu*alorsil 
était sans idées; il en atten- 
dait, et ne croyait pas que 
des paroles pussent les rem- 

S lacer. Enfin, il a existé , sans 
oute, des génies plus créa- 
teurs , et des orateurs d'un 
goût plus parfait ; mais nul 
n'a employé peut-être une 
éloquence plus dominatrice et 
plus entraînante , nul n'a pos- 
sédé à un plus haut degré que 
Mirabeau, le don de faire sor- 
tir les grands effets delà magie 
des expressions. Après avoir 
considéré IMirabeau comme 
Orateur^ nous devons l'envi- 
sager comme écrivain. Sous 
ce rapport , on ne peut se di$* 



M I «. 3»-; 

simuler que si son style a de 
grandes beautés , il otfre beau- 
coup d'inégalités , et même 
des négligences. Dans ses Mé** 
moires sur les Lettres- de - 
cachet , il y a des chapitres 
de la plus belle éloquence , et 
des endroits si faibles , qu'on 
les croirait sortis de deux plu- 
mes différentes. On trouve 
dans sa Correspondance avec 
Sophie de Monnier, des mor* 
ceaux dignes de l'auteur de 
la nouvelle Héloïse ; mais ce 
Recueil a lô défaut ordinaire 
de ces sortes d*ouvrages, il 
est plein de répétitions ; les 
mêmes idées , les mêmes sen- 
timens y sont exprimés avec 
une abondance qui prouve la 
richesse de la langue n^ançaise^ 
et ton te la fécond i té d* un coeur 
passionné. Dans ses ouvrages 
de discussion , on lui a repro- 
ché , avec raison , dé la dureté, 
el unstyle plein d'amertume» 
H est vrai qu'il a souyentécrît 
ces productions de circons- 
tances avec rapidité ; c'est , 
sans doute à cette causé qu'on 
doit attribuer les défauts qi^'on 
y rencontre. Si Mirabeau eût 
mené une vie moins agitée 
et moins immorale; s'il eût 
perfectionné les talens qu'il 
avait reçu de la nature , il au-^ 
rait obtenu parmi les écrivain* 
français , le rang qui nepeut 
lui être disputé parmi les pi us 
grands orateurs du i8« siècle» 
Au moment oii Mirabeau fut 
attaqué de la maladie qui là 
conduisit au tombeau , il avail 
I perdu une grande partie dtl 



388 M I R 

sa populariȎ. Devenu suspect 
aux jacobins, il fut obligé 
d'abandonner cette société, et 
malgré les services qu'il avait 
rendus a ce parti daus les pre- 
miers tems de la révolution , 
il n'est pas douteux q«e s'il 
eût vécu sous le règne de la 
terreur, il eût été une des 

Eremières victimes queRo- 
espierre aurait immolées à 
son ambition. Ondit que l'i- 
dée des déchiremensauxquels 
la France allait être exposée 
au milieu des t'actions dont il 
connaissait les vues ambitieu- 
ses, se présentait sans cesse à 
son imagination , et y porlait 
l'effroi. Sa maladie fut trés- 
rourle. S'il regretta la vie , il 
eut au moins la douceur d'ex- 
pirer daus l'es bras de l'ami- 
tié. La nouvelle de sa mort fut 
un événement public dont 
l'Europe entière s'occupa , et 
jamais un particulier n'obtint 
une pompe funèbre pareille à 
celle qui accompagna son con- 
voi. On lui accorda les hon- 
neurs du Pantiiéon; mais dès 
les premières époq. du règne 
de la* terreur, il en fut arraché 
avec ignominie , et son nom 
ne fut plus cité par Marat , 
par Rooespierre et ses com- 
plices, que comme celui d'un 
traître et d'un ennemi de la 
patrie. Les mêmes mains qui 
lui avaient si souvent offert 
des couronnes dans les pre- 
mière tems de l'assemblée 
constituante, auraient applau- 
di à son supplice. Le nom de 
Mirabeau , en passant à la pos- | 



M I R 

téritd , rappellera à la fois de 
grands talens et de grands dé- 
fauts. Voici la notice biblio- 
graphique de ses ouvrages: 
Des Lettres de cachet et des 
Prisons d'état, 17H2, 2 vol. 
/rt-S'*. — EroticaBiblion,i783, 
//i-ff*. — Considérations sur 
l'ordre de Cincinuatus , 1784, 
/n-8°, — Sur la Caisse d'es- 
compte, 1785, iit-8^ — Dou- 
tes sur la liberté d^ l'Escaut , 
1785, in ' 8^. — Lettre sur 
Cagliostro et Lavater , 1786, 
(71-8°. —Lettre remise à Fré- 
déric-Guillaume II , roi de 
Prusse , le jour de son avène- 
ment au trône, 1787, i«-8^— 
Sur Moses Mendeissohn , sur 
la réformepolitiquc des juifs, 
etc. 1787, //z-8^ — Dénon- 
ciation de l'agiotage, au roi 
et à l'assemblée des notables, 
1787, z/i-8*^. — Ob|ervalioDs 
d'un Voyageur anglais sur Bi- 
cêlre, imité de l'anglais, 1781^, 
7/2-8®, — Lettre sur TEIoge 
de Frédéric , par M. de (jui- 
bert , et l'Essai général de tac- 
tique du même auteur, 1788, 
^r. i/i-8®. — Aux Balaves , sur 
le stadthoudérat, 1788, z/z-8®. 
De la Monarchie prussienne, 
sous Frédéric-le-Grànd, avec 
un Appendice , 178^» , 4 vol. 
in-/^^ 8 vol. f/r-àS — Histoire 
secrète de la cour de Berlin, 
i7<)y, 1/1-12, — Correspon- 
dance entre M. Cerulii et le 
C. de Mirabeau , 1790, i/i-8^ 
— Histoire d'Angleterre, de- 
puis râvén^ment de Jacques 
ï^' jusqu'à la révolution , par 
Catli Macaulay Graham , tr. 



M I R 

en français , augmentée d'un 
Discours prétimmaire et en- 
richie de notes par Mirabeau, 
179T, 2 vol. ia-8°. — Théorie 
de la royauté, d'après la doc- 
trine de Milton, 1791 , zn-B**. 
— Observations sur l'état du 
commerce des Etals - Unis 
d'Amérique, de J. lord Shef- 
field, trad. 1791 , i/»-8®. — 
Apres sa mort on a publié : 
Travail sur l'éducation publi- 
que , trouvé dans les papiers 
de Mirabeau , publié par P. 
J. G. Cabanis, 1791^ f«-8**. — 
[Lettres originales de Mira- 
beau , écrites du donjon de 
Vincennes pendant les an- 
nées 1777-80, contenant tous 
les détails sur &a vie privée , 
ses malheurs et ses amours 
avec Sophie de Ruffei , mar- 
quise de Mounier , par P. 
Manuel, 1792,4 vol. z«-8°. — 
liettres du comte de Mira- 
beau à un d« ses amis en Al- 
lemagne , in'&^. — Essai sur 
le ÎDespotisme. Il a relouché 
la traduction de la Relation 
des lies Pelew de l'anglais de 
G. Keate, 179a , z>-8^ •— 
Elégies de Tibulie, et les Bai- 
sers de J«an II , Tours, 1796, 
3 vol. în-8^. — Lettres de 
Mirabeau, à Chamfort, im- 
prim.sur les originaux, z/i-8^ 

MiRAMONT. (.de) On a de 
lui : Le Vrai Pasteur , ode , 
1782 , z/î.8°.— Vers à M'ne le 
Brun, de l'acad. de peinture, 
1783 , z«-8**. — Le bat en ca- 
rême , poëme de carnaval , 
Paris, 1784, i/i-8^ 



M I R 389 

MiRANDA , général de ,la' 
république française, né au 
Mexique , a publié ; Corres- 
pondance du général Miranda 
avec le général Dumourîez , 
depuis janvier 1793. — Ordre 
du général Dumouriez pour, 
la bataille de Nerwinden et 
la retraite qui en a été la suite, 
1793, //i-8**. —Opinion sur la 
situation actuelle de la Fran- 
œ , 1793 » '«-^'*- 

MiRASsON, barnabite, né 
à Oléron , mort en 1787 , est 
auteur des ouv.suiv.cToinette- 
le Vasseur, chambrière de 
J. J. à la femme philosophe , 
1762, zVi-i2.-— Le Philosophe 
redressé^ 1765 z/i-12. — Hist. 
des troubles de Bearn , au su* 
jet de la religion dans le 17®- 
siècle , 1768 , z«-i2. 

MiRAUMONT , ( Pierre de ) 
natif d'Amiens , fut conseil- 
ler en la chambre du trésor 
à Paris , et lieutenant de la 
prévôté de l'flôlel , il mou- 
rut en 161 1 , à 60 ans. Se* 
ouvrages sont ; Origine des. 
cours souveraines, Paris, 161 a 
in'-i^^. — Mémoires sur la pré- 
vôté de l'Hôtel , i6i5 , z/i-8°. 
— Traité des chancelleries, 
1610, f/z-8^ 

MiRBECK , ( Ignace Franc, 
de ) ci-dev. avocat au conseil 
et secrétaire du roi , un des 
commissaires envoyés en 1791 
à S*.-Domingue , né en Lor- 
raine le I mai 173^^. On a de 
lui : Mémoire pour les habi- 



390 MIS 

tans du MoDi-Jiira , j/f-4*' — 
Idem sur les principales causes 
de la décadence du commerce 
des cuirs , 1775 , /»-4^.— Un 
grand nombre de Mém. sur 
des questions du droit public, 
civil et canonique. Il a rédigé 
plusieurs articles dans le Ré- 
pertoire uuiversel , etc. 

MissiEssT DE QniES , an-» 
cie^ lieutenant de vaisseau , 
a publié : Arrimage des vais- 
seaux, imprimé par ordre du 
roi, 1789, i;i-4. 

MissoN , ( Maximilien ) se 
retira après la révocation de 
Tédit de Nantes , en Angle^* 
terre, on il mourut en 1721. 
On a de lui : Un livre intitulé: 
Kouveau- Voyage d'Italie , 
dont la meilleure édition est 
celle de la Haie 1702, en 3 
vol. i/i-i2. Addisson l'a aug- 
menté d'un 4« voK Paris, 
1721. On le lisait beaucoup au- 
trefois parce qu'on n'en avait 
pas encore de meilleur, et 
parce qu'il abonde en petites 
anecdotes satiriques contre 
l'église romaine,— Le théâtre 
sacré des Cévenes , ou récit 
des prodigesarrivés dans cette 
partie du Languedoc et des 
petits prophètes , Londres , 
1707, in-h®. — Mém. d'un 
voyageur en Angleterre , in- 
12, la Maie , i^8. 

MiSTELET a donné : De la 
sensibilité par rapport aux 
drames , aux romans et à ïé^ 



MI Z 

ducdtion , Jkmsterd. , 1777 , 
/ll-8^ 

MiTTiÉ , ( Jean Stanislas ) 
médecin du roi Stanislas. On 
a de lui : Ëtiologie nouvelle, 
de la salivation, Montpellier, 
1777, in-8^ — Lettre à l'au- 
teur de la gazette de santé , 

1780 , f«-8**. — Observations 
sommaires sur tous les traite- 
meus des maladies vénérieu- 
nés , 177^, fw-ia. — Suite de 
l'Ëtiologie de la salivation, 

1781, i/i-8*'.— Avis au p^euple, 
sur les maladies vénérlemies, 
1793 , ;«-8^ 

MizAULD, (Antoine ) mécf. 
s'appliqua aux mathétnatiq; 
à l'astrologie et à la recher- 
che des secrets de la nature* 
On a de lui un grand nombre 
d'ouvrages , peu digues d'être 
tirés de l'oubli. 'Les princi- 
paux sont iPhœnomena^ sea 
temporum signa, in*S^ ; tra- 
duit en français sous le titre 
de Mirouer du tems 1647, 
//1-8**. — Planetologia , zii-4*. 
*-* Coffietographia, — Harmo- 
nia calestium corpor. et huma' 
nofum , irad. en franc, par de 
Montlvard, i58o, i/i-»>/— 
Dé arcanis naturœ , m-8*. — - 
Ephtmerides aèris perpetuœ » 
inS^. — Methodica pestis de$- 
cr'iptio , ejus pracautio et salu" 
taris curatio ; trad. en franc. 
t562 , f«-8^. '^OpusciiUt de re 
me die à , Colonise , 1577 ^ f«- 
8°. etc. etc. Cet écrivain moi^ 
rut à Paris en 2 §78. 



M O I 

Moins , ( Jean le ) ëvêqire 
de Meaux et ensuite cardi- 
nal, Dé à Cressien Fontliieu , 
a fondé à Paris, rue S*.-Vic-^ 
tor , le collése de son nom. 
C'était un célèbre ultramon- 
tâin , digne ministre du pape 
BoDiface VIII, qui l'envoya 
légat en France Van ^03 , 
dans le cours de ses démêlés 
avecPhilippe-le-Bel. Il mou- 
mourut à Avignon en 1313. 
On a de lui un Commenta^ire 
sur les Décrétâtes. 

Moine, (Etienne le) minis- 
tre protestant , né à Càen , en 
1624, mort en 1689, est ai^- 
teur du Varia sacra ^ i685 , 
% vol i«-4®. On lui doit aussi 
la publication du livre de 
l^ilus doxopatrius , . toucliaut 
les cinq patriarchats. 

Moine, (Pierre le) jésuite, 
né à Chaumont , capitale* du 
Bassigni», en Champagne , en 
ï6o2 , mort à Paris en 167^ , 
est principalement connu par 
ses vers français', recueillis 
en Ï671 , en i vol. i«-fol. Des- 
préaux disait de lui ; << il est 
trop fou pour que j'en diae 
du bien , il est trop poète pour 
qiie j'en dise du mal ». Le 
Moine avait une imagination 
impétueuse et: féconde , une 
verve sans règle et saus frein , 
un style briuant et sans cor- 
rection ; le mauvais goût de 
son siècle , qui scJI'tait à peine 
de la barbarie , l'a empêché 
d'être un des premiers poêles 
de notre nation. C'est dom- 



MOI 391 

mage que ce génie poétiaue 
ne soit pas' né un siècle plus 
tard. La lecture des vers de 
Racine et de Boileau , lui 
aurait inspiré ce goût qui man- . 
({uait à ses talens , et à en 
juger par les morceaux d'élé- 
vation et de force, qu'on ad- 
mire dans son poëme de S^* 
Louis , ou la couronne recoin 
quise àur les infidèles , il oc-' 
cuperait un des premiers rangs 
parmi les poètes français. Ses' 
autres ouvrages poétiques of- 
fretlt les mêmes beautés et 
les mêmes défauts. Son Od.e 
à Louis XIII , est pleine de 
métaphores trop hardies , 
d'expressions ti'op guindées^ 
comme tout ce qui est sorti 
de sa plume; mais elle a des 
strophes, dont renthousiasme 
et l'élévation le rendent égal, 
et quelquefois supérieur à 
Malherbe. Ses autres ouvrages 
sont : La dévotion aisée , Pa- 
ris , i65a, zV8**. — Pensées- 
morales.— Un Traité d'hist* 
i/i-ia.— Le Tableau des pa$9 
sions, -^La Galerie des fem-» 
mes fortes , in-fol. et i«-X3* 
—Un Manifeste apologétique 
poiir les jésuites , f»-8^. ejtc^ 

Moine , ( Abraham le ) ua , 
en France sur la fin du 17^. 
siècle, se réfugia en Angle* 
terre , où il exerça le minis- 
ière„ et où il mourut en lyôo- 
Il a traduit les Lettres pas-* 
torales de l'évèque de Lqq^^ 
dres ; les Témoins de la ré- 
surrection, etc. de Tévêque 
de Sherlock , 111-12, ; rUsa^ei 



39^ MOI 

et les fins de la prophétie , 

du même. 

Moine D*OaGiVAi , (Henri 
le) curé de Gouvieux, près de 
Çhanlilly,oiiilnaauilversran 
1719, est auteur ae quelques 
ouvrages de littérature, qui 
annoncent plus de talent natu- 
rel et d'érudition , que de 
goût et de solidité. On trouve 
dans ses Considérations sur 
l'origine et la décadence des 
Lettres, chez les .romains, 
des vues souvent profondes, 
et des réflexions assez justes. 
On u encore dé lui : Discours 
sur les progrès de l'éloquence 
de la chaire , et Içs manières 
et l'esprit des orateurs des 
premiers siècles , ouvrage 
plein de recherches et d'éru»- 
dition. 

Moine , ( Pierre CamîHe 
le ) ci - dev. archiviste des 
comtes de Lyon et membre 
de plusieurs acad. On lui doit 
Dissertation sur la Fierté ou 
chasse de Saint-Romain de 
Rouen , 1760.— Essai surTari- 
cieiiiétat du royaume d'Aus- 
trasie , Nanci , .1760. — Dis- 
serrafioii'sur les anciennes lois 
de Metz, 1763. — Mém. sur 
réchiquier de Rouen , 1766. 
— Diplom^alique- pratique , 
ou Traité de l'arrangement 
des archives, 1765 ; nouv. éd. 
avec Battenay , avec un sup- 
plément , Î772 , 2 vol. /«-4°. 
— Idée^préliminaire3,ou pros- 
petlus' d'un ouvrage sur les 



MOI 

pêches maritimes de France» 
1777 , /;z-8^. 

Moine , ( le ) médecin a 
Paris. On a de lui : Système 
nouveau et complet de l'art 
des accouchemens trad. de 
l'angi. de J. Burton, avec des 
notes ^ tome i , 1771 , tome 
2 , 1773 , fn-8®. — CEuvriBscbi- 
rurg. de Pero. Pott, trad. de 
l'angi. 1777,2 vol. in-8**.— 
Méthodesiire et facilede trai- 
ter les maladies vénérietmes, 
i/l.8^ 

Moine , ( le ) professeur, 
a donné une Grammaire la- 
tine , 1775, i/i-8^ 

Moine , (le ) est auteur de 
l'Hist. des antiquités de la 
ville de Soissons, 177 1 , 2 vol. 

Moïnb i/Essoies, (E. m. 
J. le ) ci-dévant avocat. On a 
de lui : Principes de géogra- 
phie , 1780 , in- 1 2 , 17H4 , in- 
12.—^ Abrégé du même ou- 
vrage ,1784 , f«-i2. — ^^ Traité 
du globe, 1780, z/r-r2.— Trai- 
té élémentaire de mathéma- 
tiques, 1778; nouv.édit. 1790, 
z/l-8^ 1793 , f/i-8^ 

Moïse, a public : Héponses 
critiques à plusieuirs questions 
proposées par les incrédules , 
1783 , 4 trol^ zVi2. 

Moissy, ( Alex.-Guill 
Mouflier de) mort en 1777, a 
donné les ouvrages suivans: 

Le 



M O t 

*- Le Provincial à Paris, co- 
médie t^n 3 acles et en vers, 
1760, z«^i2, — Le» fausses 
Inconstances, <^om.<en t acte, 

1750 , m- 1 2. — Le Valet maî- 
tre, com. eti 3 actes , en vers , 

1751 , f/^-8^ — Lettres ga- 
lantes et morales du marquis 
de * * au comte de * *, 1767 , 
f«-i2. — La aouvelle Ecole 
des Femmes* com. en 3 act. 
en prose, 1758, in-8^ — L'Im- 
promptu de l'Amour, en un 
acte, en prose, 17^9, fii-12. 
— L'Education, poëme en 5 
chants , 1760, z/ï-8*. — Théâ- 
tre, 176B, m-i2. — 'Lesdeux 
Frères , coméd. en 5 actes , 
en vers , 1*^68 , zn^S"^. *— Les 
Amis éprouvés , coméd. en 3 
actes, en vers, 176S, z«-8**; 
' — L'Ennuyé, com. en 3 actes, 
en prose , 176* , in^W^, — Bé- 
lisaire , çoméd. héroïque , en 
prose, eh 5 actes, 1769, z«-i2. 
*— Les Jeux deia petite Tha- 
lie , 1770 , z/T-^i**. — Ecole dra-^ 
matique, suite des Jeux, etc.* 
^771 , m-8^ •— Ecole drama- 
tique de l'homme du dernier 

^ge» 1773 1 ^'''-^'- — Vérités 
philosoph., tirées des Nuits 
d'Young et mises en vers li* 
bres , 1770 , z«-8®. — Le Pour 
let le Contre de la Vie hu- 
maine. — Le nouveau Pré- 
sent de noces. — Œuvres dra- 
matiques , 177*, 3 vol. zn-8*. 
î— La vraie Mère , drame di- 
dacto-comique , en 3 actes et 
en prose, 1771 , izz-S**. — »• La 
Nature philosophe, i776,z«-8*'. 

MoiTHHY , (M:auricô*Ant.) 

Tome ïr. 



MOI â93 

giqgraphe , né à Paris le 24. 
mars 173^^ mort en >ï777-, a 
puhlié : Pian historique de ïa 
ville de Paris, 177*. — Re* ' 
cherches historiques sur la 
ville de Reims , 1^4 •, z/i-4**^ 
— 14. «ur la ville d Orléans i 
t^74 , in-4*. — Id. sur la Ville 
d Angers, 1776, in-^\ —Dic- 
tionnaire hydrographique de 
la France , 1787, gr. m-8*. Il 
a publié plusieurs Cartes géo- 
graphiques. ' 

MorrOREL de BtAlKVIttE j 

( Antoine ) architecte et géo- 
mètre , mourut en 1710 , âgé 
d-enviroû 60 ans. On a de lui t 
un Traité du Jauge univer- 
sel I et d*autreB ouvrages esti'* 
mes. 

MoiVRE , ( Abraham ") de 
la société royale de Lonores , 
et de Tàcad. des sciences de 
Paris , né à Vitri en Cham- 
pagne , en 1667, d'un chirur- 
gien , mourut en 1754 à Lon- 
dres, où la révocation de 
l'edit de Nantes l'avait forcé 
de se réfugier. Les Principes 
de JNewton que le hasard lui 
offrrt , lui firent comprendre 
coihbien peu il était avancé 
daiïs la science des mathéma- 
tiques qu'il avait étudiée avec 
le plus grand soin. Il apprit 
dans ce livre la géométrie de 
l'infini , et bientôt il figura, 
[iarmi les mathématiciens 1^ 
plus célèbres. Ses succès lui 
oUvrireut les portes de la so- 
ciété royale tte Londres , et 
dB Tacadémie dt^s sciences de 
5o 



394 MOL 

Parii. Celle-ci lui déféra la 
fo(neuae. contestation qui s'é- 
tait élevée entre Leibnitz 
t et< Newton , au sujet de l'in- 
vention du calcul différentiel, 
tft l'en pendit juge. On a de 
lui : Un Traité des chances , 
en anglais, 1738, zii-8®. — Un 
Traité des rentes viagères, 
1,752, f/i-8^ — Divers Mém. 
daps les Transactions philoso- 
phiques, entr'autres une Ana- 
lyse des jeux de hasard, dans 
laquelle il prit une route dif- 
férente de celle de Montinor t ; 
il joignait aux connaissances 
mathématiques le goût de la 
littérat. , et malgré sou grand 
respect pour lNewton,dont 
il se disait le disciple , il 
avouait qu'il aurait encore 
mieux aimé^être Molière que 
Kewton.Moivre perdit la vue 
et Touie dans les dernières an* 
nées de sa v^ et le besoiujde 
sommeil , suite de l'çxtinc- 
tion. de ses sens, augmenta 
tellement , que sur les vingt- 

auatre heures du jour il en 
ormait vingt. 

MoiVRE, (Gilles de) avo- 
cat , a donné en 1743 une Vie 
dôTibulle,et en 1746, une 
Vie de Properce, avec des 
imitations , en vers français , 
des élégies de ces deux poètes. 

liloLANU s , ( Jean ) profes- 
seur de théologie à Louvaiu, 
uatif. de Lille , mourut en 
i585, à Ô2 ans , après avoir 
publié! Des Ilotes sur le Mar- 
tyrologe d'Psuard ,.««-8% -^ 



MOL 

MtUtla sacra, dueum ac prÎK'^ 

c pum Brabantia ^ in - 8^. -^ 
Bîbliotheca theologica. Il eut' 
part aussi à l'édition de la 
Bible et à celle de Saint- Au- 
gustin , dje Louvain. 

Mole, ( Guillaume-Fran- 
çois-Roger ) avocat , né à 
Kouen,eo 1742. On a de luit 
La Légende dorée, 1768, 
ils- 12. —Observations histor. 
et critiques sur les erreurs des 
peintres, sculpteurs et dessi- 
nateurs , dans, la représenta- 
tion des sujets tirés de Tfiis- 
toire sainte, 1771,2 vol. in-12. 
— Histoire des Modes fran- 
çaises, Amsterd. 1773, a vol, 
in- 12. — Des Mémoires. 

Mole , (René ) artiste cé- 
lèbre du Théâtre Français , 
membre de Tinstitut , a tait : 
L'£loge de M^^^ Dangeville , 
ancienne actrice du Théâtre 
Français , 1796 , i/i-b**. 

MouERE, (Jean-Baptiste 
Pocquelindè) fils et petit-fils 
de vaiet-de-chambre'tapis« 
sier du roi , naquit eu 1620, 
et mourut le 17 février 1673 
à 53 ous. Sa famille qui le des- 
' tiuait à la charge de son père, 
lui donna une éducation con- 
IWme à son état ; mais il prit 
goût pour la comédie en iré- 
quentant le théâtre. Il com- 
mença ses études à i4anschez 
les jésuites. Ses progrès furent 
rapides. Les belles-lettres or> 
nèrent son esprit ; et les pré- 
ceptes du philosophe Gasaea- 



MOL 

éî formèrent sa raisofi. Son 
père étant devenu infirme, il 
fut obligé d'exercer son em- 
ploi auprès de Louis XIII , 
qu'il suivît dans son voyage 
de Narbonne, en 1641. Le 
théâtre français commençait 
à fleurir alors par les talens 
. du grand Corneille, quil'a-^ 
vait tiré de l'avilissement et 
de la barbarie. Pocquelin, des- 
tiné à être en France le res- 
taurateur de la comédie, quit- 
ta la chaîne de son père, et 
s'associa quelques jeunesgeus, 
]!)assionnés comme lui pour le 
théâtre. Ce fatalorsquMchan' 

Îea de noni pour prendre ce* 
ui de Molière ^ soit par égard 
pour ses parens , soit pour 
suivre l'exemple des acteurs 
de ce tems-là. Les mêmes 
sentimens et les mêmes goûts 
l'uuirentavec unecomédienne 
de campagne y nommée Be- 
jart. Ils formèrent, de concert, 
une troupe, qui représenta à 
Lyon , en 1663 ^ la comédie 
de l'Ëtourdi. Molière, à la 
SçHA auteur et acteur, et éga- 
lement applaudi sous ce^deux 
titres, enleva presque tous les 
spectateurs à une autre trou- 
pe de comédiens établie dans 
c«tt« ville. Rapièce fut reçue 
avec le même .applaudisse- 
ment à Béaiers, où il se ren- 
dit peu de tems apri^s. Le 
prince de.Conti, qvii avait 
connu Molière au collège , 
tenait alors dans cette ville les 
étals de la province du Lan- 
guedoc. Il reçut Molièrecom- 
4fie un ami, et nun^conteat de 



MOL 393 

lui confier la conduile des 
fêles qu'il donnait , il lui of*^ 
frit une place de secrétaire* 
L'Aristophane français late- 
fusa , et dit en badinant : Ja 
suis an auteur passable , et j^ 
serais peut-être un fâft mauvais 
secrétaire. Le Dépit amou- 
reux et les Précieuses ridi<^ 
cules i parurent sur le théâtre 
de Béziers, et y furent admi- 
rées? La dernière sur - tout 
produisit une réforme géné-> 
raie, lorsqu'on la représenta 
à Paris. On rit , on se recon- 
nut , on applaudit en se C/Orri** 
rnt. Ménage , qui assistait à 
première représentation, 
dit à Chapelain : Nousapprou» 
YÎons vous et moi toutes les sot'* 
lises qui viennent iètre crin-* 
qases si finjement et,avec tant de^ 
bon- sens» Croye:^*moi, il nous 
faudra hrâler ce que nous avonf 
adoré , et adorer ce que nous 
avons bmlé. Cet aveu n'eat 
autre chose que le sentiment 
réfléchi d'un savant détrcMu- 
pé i mais le mot du vieiUard , 
qui , du milieu du parterre , 
s'écria par inntinct : Courage s 
Molière , voilà la bonms comi'* 
die J est la pure expression 
delà nature. Louis XIY fut 
si satisfait des spectacles que 
lui donna la troupe de Mo* 
li^e , qui avait quitté la pro- 
vince pour la capitale, qu'il 
en fit ses comédiens ordinaires^ 
et accorda à leur chef une 
pension de 1000 livres. Cet 
-encouragement fut l'époque 
des plus grands succès de Mo- 
Uèrs« Ce fut par la pièce dii 



39^ M O li 

Malade iinagiDaire qu'ibfei?*' 
mina sa carrière. Il était in^ 
coin mode, lorsqu'on la repré<- 
seata. Sa femme et Baron le 
pressèrent de prendre du re- 
pos et de ne point puer s Eh i 
fU€ feront, leur répondit'iU 
tant d€ pauvret ouvriers ? Je me 
reprocherais d'avoir négiigc un 
seul jour de leur donner du 
pain. Les effort» au'il &t pour 
achever son rôle,iui causereui' 
une convulsion, SHi?ie d*un 
vomissement de sang, qui 
le suffoqua quelques heures 
après. II était alors désigné, 
pourremplir lapremiére place 
vacante à l'académ* française,, 
et il n'aurait plus joué oue 
dans le haiU comique. L ar- 
chcfiréque de Paris refusant 
de inr accorder la sépulture, 
la veuve de ce grand homme 
dit. : On r^use un tombeau à 
celui à qtti àt^ Grèce aurait dres* 
se des autels. Le roL«ngagea 
ce prélat à ne pas couvrir de 
cet opprobre la mémoire d'un 
homme- aussi illustre; et: il 
£ut enterré à Sain^ Joseph , 
qui dépendait de la paroisse 
Saint-Ëustache. La populace , 
toujours extrême^ s'attronpa 
devant sa porte le jour de son 
convoi , et on ne pnt l'écarter 
qu'en jetant de l'argent par 
les feoétres. Tous les poètes 
de Paris s'exercèrent à lui 
faire des épitapheSkUn rimail- 
leur eut \a- mal-adresse d'en 
montrer une de sa façon an 
Grand Condé, qui lui rèpon* 
dit froidement : Plût â Dieu 
que celui que m déchires, meut- 



^ MOL 

Offpùrtéla titnnfi / La seule 4<^ 
c^s.piècesqui ipéri^e uue placo 
dans cette esquisse est celle 
que fit la f ontiâne : 

« Sou» ce toiçbeau |^&ent Plante et 

» Tércnce; 
» Ta cepenfiant le seul Molière y 

» LeuFt troi* taltns ne iomunen» 

». ouJun. esprit , 
y* Dont le bel art ré|otùasaic l^ 

» France; 
»' Us sont partis , et }'aî peu cTespé* 

» rance 
» De lea revoir, ma^pré tous ju« 

» eiiorti^ 
» Four un long-teix)S| selon tome 

» apparence, 
» Térence et Plaute , et Molière 

j» sont mores }>. 

On rapporte qae ce gfanjf 
homme lisait sas comédies à- 
une vieille servante nommée* 
Laforèt ; et lorsque les en* 
droit» de plaisanterie- ne l'a* 
vaient point frappée , il les- 
corrigeait. Il exif^eait aussi' 
des coibéd iens qu'i )s amenas» 
sent leurs etifâos, pour tirer 
descoujecturesde leurs moiH 
vemens naturels, à Ib lectare 
qu'il faisait deses pièces. Heu- 
reux dans le commerce de 
ses amis 9 Molière fut cbéri 
de ses confrères et pecherebé: 
iïe^ personne» de la plus han* 
te distincrron. Le maréchal- 
de Vivone^ » le grand Condé , 
Louis XÎV m«mB , vivaient 
avec lui dans cette faiiailiarité 
qui égale le mérite à la nais- 
sance. Des distinctions si flat* 
teuses ne gâtèrent ni son es* 
prit, nlson cœur. Il était dmix, 
complaisaiit , généreux. Un 



M O £ 

l^tfvfe lut ^yim% rendit une 
pièce d'orqiA'iikûa^UdoQ-» 
née par mégurde : Où la vertu 
va^t^eliese nicher^ s'écffia Mo 
Jière ? Tienss mo» amL^i^yûi^ 
là ufiê autre. BdCOR lui annon- 
ça un jour un dé ses ancieBS 
camaraded^que l'extrôme mi- 

I sère «mpécb^t de paraître : 
Moiièi'e voiujkiit le voir, rem- 

[ hras^a, le cxHSsoIas et iaiffoit 
à ua présent dé 20 piatoLes , 
un magnifique iialût :de théâ^ 

-, ire. Qs célèbre poète n'était 
ni trop gras lii trop maigre ; 

1 il avait la taillé plus griuide 
(fue p«lite , le porti noble , la 
jambe belle»;: iri iparchartgra-* 
vement , avait rair<9érieux^ 
le oen groa ^ lia. bouche , le^ 

^ lèvres: épaisses » te teint brun , 
]es sourcils.' iv)irs et. fovts et 

, les divers- mtiniivieiiiiens qu'il 
leur donnait , lu b rendaient 1» 
physioiiomié extaréniemeoli 
comique;' Oai rapporté de lui 

^ plusieurs bons mots ; tel est , 
enJ r'autres celai qu i 1m ï écbap- 
j>a lor9qae le* paalement dé* 

I £eadit qu'on jbuÀt te Tar( ufte. 
On éttiit assemblé- pour la 2^ 
jreprésentatiosv lorsque la dé- 
fense: arrivai. Messieurs » dit 
litolièi^ 9 «n s'adsessam ài If as- 
semblée, nous jeomptiont aU" 
jourihui avoir f honneur d^ 
w>us dbttiur /« Tartuâe, mais 
M, le puanter pwndenx ne V€ut 
pas qu'an le joue: Après, avoir 
tracé te tableau de la vie de 
ce poète célèbp^, nous allons 
domier une idée générât^ des- 
caractères de son génie; et 
oiter quelques jugemens qui 



MOL 397 

en ont été portés. Tant que 
les idées de la bonne comédie 
subsisteront , le nom de Mo<« 
liére seira mis à la tôte de 
tous legs disciples de Thalte, 
tant ancien que modernes* 
« L/es comédies de Molière. 
bien Lues , dit la Harpe , pour« 
paient suppléer à Texpérien-* 
ee ^ non parce qu*il a peint 
des riddcules qui passent, maie 
parcequ'il apetnt l'hommequi 
ne change point... Quel chef* 
d*<]pu)vre que TAvare !*Ghaauo 
scène est une situation; et 1 on 
a eiitekidicb dire à uu< avare de 
bonne {oL, qu'il y avait beau* 
eoufl a ppofireo dans cet ou« 
Trage, et qu'on pouvait èit 
tirerd'iexcellenspnncipes d'é-« 
conomie. Molière est de tous 
ceux qui ont jamais écrit ^ 
oehû qm a le mieux observé 
l^k!0^{lme, sans annoncer qu'il 
l'observait ; et même il a plu» 
l'air de 1© savoir par cœur, 
que de Tavodr étudié. Les Cris- 
pins de Regnard , les paysan» 
de Dancourt font rire au théâ- 
Ira Dttl'resni étincelle d'esprit 
dauS'Satoupntire originale. Le 
Joueur et le Légataire sont do 
; beiaux ouvrages. Mais rien de 
tout cela n'est Molière. Il et 
un traitde physionomie qu'on 
u'att-rape points et même qu'on 
ne définit guère. On le retrou- 
ve fusque dans ses moindres 
farces, qui ont toujours uu 
fond d^ gaieté et de morale. 
Il plâttautant à la lecture qu'à 
la représentation ;.ce qui n'est 
arrivé qu'à Racine et à luij 
et m^O' de toutes les corné -^ 



398 MOL 

dies , celles de Molière sont 
à «peu près les seules qu'on 
aime k relire. Plus on con- 
naît Molière , plus ou l'aime ; 
plus on étudie Molière, plus 
on l'admire; après i'avoir blâ- 
mé sur quelques articles , on 
finira par être desou avis. Les 
jeunes gens pensent commu- 
nément qu'il charge trop. J'ai 
entendu blâmer le Paurre 
homme répété si souvent ; 
)'ai vu depuis la même scène 
et plus forte encore » et j'ai 
compris qu'on nepouvaitguè* 
re charger ni les ridicules, ui 
les passions. Molière est l'au- 
teur des hommes mûrs et des 
vieillards. Leur expérience 
se rencontre avec ses observa- 
tions , et leur mémoire avec 
sou génie. On se plaint qu'on 
ne travaille plus dans le goût 
de Molière. Je pepse» ^u'on 
a bieu fait d'en essayer d*au- 
tres. Le champ où il a mois- 
sonné , est moins vaste <(u'on 
ne l'imagine; et quand lires* 
terait quelque coin où il n'au- 
rait pas porté la main , .on 
craindrait encore de se trou- 
ver dans son voisinage .>n' 

« Gomment Molière, dit' 
un autre critique,auteur seu- 
lement de 3 ou 4 pièces ache- 
vées , auteur de tant d'autres, 
dont le dénouement est si^^u 
uAturel ,et les défauts si sen- 
sibles ; comment avec une^ 
prose si négligée, des vers 
peu exacts, des caractères ou- 
trés , est- il parvenu à se faire 
regarder a juste titre, comme 
i& premier poète comique de 



• MOL 

tous les théâtres connus? il 
faut donc que son génie ait 
été dcnié d'une touche bien do* 
minante , pour enlever ainsi 
l'universalité tles stifirages ! 
Qui pouvait en constituer le 
resaort principal ? Nulle autre 
cause de cette étomiaute supé- 
riorité, que la connaissance 
profonde du cœur humain, 
qu'une observation subtile qui 
saisissait avec-justesse les vices 
et les ridicules partout où ils 
se trouvaient, qu'une délica- 
tesse de tact qui discernait , à 
coup sûr, ce qu'il y avait de 
plus saillaut dans les t raversde 
la société', que l'art enfin de 
les présenter sous un jour ^ 
pre à les rendre sensibles et 
à les corriger , par une plai- 
santerie sans aigreur , sans ap 
prêt, et toujours si naturelle 
que l'efièten était immanqua* 
ble. Pour purveutr à ce degré 
de perfectii^n comique , e'eàt 
été'.:peorde réunir les-taleos 
de ceux qui l'avaient précédé 
dans la mêraa carrière , le sel 
d'Aristophane , le coup-d'œil 
de Menandre^Ja gaieté de 
Plante ,ia finesse deTérence; 
il fallait encore les surpasser: 
Molière l'a fait. Le Recueil 
de ses pièce», fût^l réduit à 
l'Avare, à l'Ecole des Maris, 
au Tartuffe, au Misantroçe, 
aux Femmes savantes , il n eu 
serait pas moins digne de toute 
la réputAtioii dont il jouit. Ses 
autres pièce^,'quoique moins 
parfaites , seraient capables de 
taire un nom à quiconque eût 
eu asses de génie pour eu être 



MOL 

Fauteur. Malgré les imperfec* 
tions qui y régnent, ou y re- 
€x>nnaît toujours le 8éau du 
ridicule , le peintre de la na- 
ture ^ le précepteur de la so- 
ciété. La preuve qu'il était 
destiué à corriger les hom- 
xnes , c'est que ses comédies 
sont les seules qui ayent eu 
le pouvoir de réformer les 
moeurs. Il a guéri les méde- 
cins du verbiage et de la pé- 
danterie , les marquis de leurs 
ridicules , les savans de leur 
xaorgue» les précieuses de leur 
jargon, les femmes d'une folle 
prétention au savoir ». 

Les principales pièces de 
Molière àont : l'Etourdi ; le 
Dépit amoureux ; les Pré- 
cieuses ridicules; le Cocu ima- 
ginaire; Dom Garcie de Na- 
vare ; l'Ëcole des Maris ; les 
Fâcheux; l'Ecole des Fem- 
mes ; la Critique de l'Ecole 
des flemmes; l'Iaipromptu 
de Versailles ; la Princesse 
d'EUde; le Mariage^ forcé; le 
Tartuffe; le Festin de Pierre; 
l'Amour médecin ; le Misan- 
thrope; le Médecin malgré 
lui; Mélicerte; le Sicilien; 
Amphy trion ; George^Dan- 
din; l'Avare; Pourceauguac ^ 
les Amans magnifiques; Psy- 
phé ; le Bourgeois gentil hom- 
me; lesFourberies de Scapin; 
Ifis Femmes saVantes; la Com 
2 esse d'Escarhignas, et le Ma- 
lade imaginaire. 

Nous avons une foule d'é- 
ditions des Œuvres de Mo- 
lière. Il y en a in-i8 » i/i-xa , 
în-^^ et i/1-4^ ; celles qui sont 



M O L 399 

les plus estimées , sont l'édi- 
tion de 1699, qui parut à Am- 
sterdam, eu ciuq vol. 1/1-12 ; 
celle de Paris, en 6vol.m-4% 
qui fut^ publiée en 1734 ; et 
celle de jBret , en 6 vol. in-i^»^^ 
avec des commentaires , Pa- 
ris , 1772. Nous devons ajou- 
ter à ces édit. généralement 
connues, celle qui est sor- 
tie des presses 'de Didot l'aî- 
né , en J791 , qui est compo- 
sée de 6 vol. i/i-4^ Cette édi- 
tion n'a été tirée qu'à aSa 
exemplaires^ Molière avait 
commencé à traduire dans sa 
jeunesse, Lucrèce, et il au- 
rait achevé cet ouvrage sans 
un malheur qui lui arriva. Uu 
de ses domestiques prit ua 
cahier de cette traduct. pour 
faire des pa{}illotLss. Molière 
qui était facile à s'irriter , fut 
si piqué de ce contre-tems, 
que, dans sa colère, il jeta 
sur-le-champ le reste au feu. 
Pour mettre plus d'agrémens 
dans cette traduction, il avait 
rendu en prose les raisonne- 
mens philosophiques, et il 
avait mis en vers toutes les 
belles descriptions qui se trou- 
vent dans le poète latin* Bef- 
fara a publié en 1777, en a 
vol. i»-ia, l'Esprit de Mo- 
lière, avec un Abrégé de sa 
vie, et un Catalogue raisonné 
de ses pièces. 

MQUitlES,(JosephPRIVAT 

de) naquit à Tarasconen 1677, 
et mourut à Paris en 1742. 
La congrégation«te l'Oratoire 
le posséda pondant quelque 



400 MOL 

t^ms. L'acad. dés scîetices ée 
Tassociaen 1721 , et deux ans 
aprés,^ il obtint ia chaire de 
piiilosophie au collège Rojal , 
qu'il remplit avec un succès 
distingué. On a de lui : Le- 
çons de mathématiques néces- 
saires pour l'inlelligence des 
principes de physique, qui 
s'enseignent actuelleraent au 
collège Royal j m-ii., 1726. 

— Leçons de physique, con- 
tenant les élémens de la phy- 
sique , déterminés par les seu- 
les lois des méchaniques, ex- 
pliquées au collège Royal , 
JParis, 1739, 4 vol. i7t-i2; ei 
trad. en italien à Venise en 
1743 » 3 ^^^' ^^'•^^' —Elémens 
de géométrie, f/1-12 , I74i. 

MOIIÈRES-FONMAUR, (Be- 

Boît-Léon ) ci-dev. avocat à 
Toulouse. On a de lui : Traité 
des droits de lots et ventes , 
etc. Lyon , 1787, 2 vol. /n-4°. 

MoLiNE, ( Pierre Louis ) 
ci-dev. avocat, né à Mont- 
pellier, estauteur des ouvra- 
ges suivans : La Louisiade, 
poëme, 1763, fn-ff*. — Les 
Amours champêtres , contes , 
Paris , 1764, fn-8°.*— Ode sur 
la mort du Dauphin, 1766 , 
f«.8<*. — Eloge historique de 
J. de Gasslon , maréchal de 
France, 1766, /«-S**.— Re- 
cueil d'Ariettes et de Roman- 
ces, 1766, z/i-8^ — LeDuo 
interrompu , conte , 1766 , fn- 
8*^. — Ode sur la Gloire. — 
OdesurleLTkxe, 1767, fn-8*^. 

— Anne de Boulen à Henri 



MOL 

VIÏÏ, hëroïde, 176*, w-S^. 
— Le débordement du Tarn , 
poème, 176*, i>t-8^. — Le 
Voyage du Motit-Parnasse , 
épîire en vers. — Histoire du 
grand Pompée , Paris , 1777, 
2 vol. m-i2, — Ode sur la con- 
quête de rislede la Grenade, 
17;^9, i«.y. — Il a fait le 
Précis historique de la Vie de 
Gustave III, roi de Suéde, 
et du maréchal de Richelieu, 
pour la suite de la Galerie 
universelle de Gauthier d*A- 
goty. — Outre ces ouvrages, 
Moline a donné les pièces sui- 
vantes aux différeus théâtres 
de Paris ; savoir : A l'Opéra, 
Orphée et Euridîce , drame 
héroïque en 3 actes , 1774 , 
musiq. de Gluck. —Ij' Amour 
enchaîné par Diane , inter- 
mède anacréontique en i acte, 
musique de Duplessis. — Le 
Triomphed'Alcide, tragédie- 
opéra en 3 actes, musique de 
Deméreaux. — Dom Carlos , 
ou la Belle invisible , coméd.- 
ballet héroïque en S actes : ces 
trois dernières pièces reçues, 
et non représentées, 1778.— 
Ulysse et Circé, trag.-opera 
en I acte , non représentée. — 
Laure et Pétrarque, pastorale 
héroïque en i acte , 1780. — 
Ariane dans l'île de Naxos, 
pastorale en i ^le , 1782. — 
La jeune Persanne, comédie- 
ballet en 3 actes, musique de 
Sacchini , reçue et non repré- 
sentée. —'Le roi Théodore à 
Venise, opéra héroï-comiq. 
en 3 actes , 1787. — ( Avec 
Bouquier ) la Réunion du 10 
août, 



M OL 

iM3Ût, OU rinauguratlon de la 
république française. — S^us- 
culottide, en Sactes, ijgi* — 
Seul : L'Arbre enchanté, op. 
comique en i acte et en vers < 
ziièlé d'ariettes, musique de 
Gluck, 1775. —L'Inconnue 
persécutée, fîoméd. en 3 actes 
et en vers , mêlée d'ariettes , 
1776. — Au théâtre Français 
^avec Friedel) : la Discipline 
militaire du P^ord, drame eu 
4 actes et eu prose , imité de 
l'allemaud, 1781, — Au théâ- 
tre de la rue Favart ( avec 
ï)orvigny) : Roger-Bontems 
et Javotte, parodie en vaude- 
villes , de l'opéra d*0 rphée et 
Eurydice , 1775. — tie Duel 
comique , opéra bouffon en 2 
actes, 1776. — L'Amant à 
l'épreuve, comédie en 2. actes 
et en prose , mêlée d'ariettes, 
1787. — La Meunière enrichie 
ou le Gascon puni, opéra co- 
mique en pactes, mêlé d'a- 
riettes, musique de Demé- 
reaux. — Les Législatrices , 
comédie en i acte et en vers 
libres, mêlée d'ariettes. — 
!9lusieurs autres Pièces jouées 
en soci^ et en province. 

MoLiNE , ci-devant prieur 
d'une commanderiedel ordre 
de Malte, a publié un Mém. 
sur cette question : Quelle est 
la meilleure manière de cons* 
Iruire les fouraaux et lesalam- 
bics propres à la distillation 
ctes vins , pour en tirer les 
eaux-de-vie? 1778, i/1-4^. 

Mou NET, ( Jean ) né à 
Tome ir. 



MOL 401 

Oesurennes dans le diocèse de 
Boulogne, aumônier de Mar- 
guerite d'Autriche, gouver- 
nante des Pays-Bas, chanoine 
de Valenciannes, mourut en 
^507. On a de lui plusieurs 
ouvrages eu prose et en vers. 
Le plus connu est intitulé : 
les Dits et Faits de Molinet , 
Paris, iS^i , zn-fol. , 1540, 
£«-8**, Les curieux le recher<« 
client» Ses Poésies ont été 
réimprim. à Paris en 1723 ^ 
Z7Z-X2. On a encore de lui une 
Paraphrase en prose, m- fol. 
du roman de la Rose , dont il 
i'est efibrcé de faire un ou- 
vrage de morale» 

Molinet, ( Claude du ) 
chanoine- régulier de la cou- 
grégatiofl de S^^-Geneviève , 
naquit à Châlons en Champa- 
gne en 1620 , et mourut ea 
1Ô87. Il est regardé comme ua 
des plus savans antiquaires dd 
son tems. Louis XI Y se 9ervit 
de lui pour aider à ranger ses 
médailles et à lui en trouver 
de nouvelles. Ses principanic 
ouvrages sont : Une édition 
des Epitres d'Etienne, évoque 
de Tournay , avec de savantes 
notes, 1682, ;n-8^ — L'His- 
toire des Papes pHr médailles, 
depuis Martin V jusqu'à In- 
nocent XI ^ 1^79» i/ï-fol. ea 
latin : ouvrage peu e&timé. -7* 
Des Réllexious mit l'origine 
et l'antiquité des chanoines, 
séculiers et réguliers, —•Un 
Traité des difieréas habits des 
chanoines. -«-UneDis^Ft. sur 
la mitre des anciens*' -— Uxie 

5i 



4o2 MOL 

aulre Disserlalio» sur une tête 
d'Isis , elc. — Le Cabinel de 
S««.-Génevrèv«, Paris, 1692, 
7n-fol. peu comaïuii. Cesdit- 
férens écrits offrent déschoses 
curieuse» et rechttrchées. 

MouNiER , (Jean-Baptiste) 
né à Arles en 1676, entra 
dans la congrég^ation de l'Ora- 
toire en 1700, et se distingua 
dans le minislèrede la chaire. 
Massillon layanlentendu , tut 
frappé des traits vifs etsaillans 
de son éloquence; et surpris 
de ce qu'a(vec un talent si dé- 
cidé, il était si inégal, il lui 
dit alors : Il ne tient qu'à vous 
d*itre le prédicateur du peuple 
ou des grands.^ 11 est certain 
que , lorsqu'il travaillait ses 
discours, il égalait les plus ce- 
libres orateurs; mais ilcomp- 
tait trop sur sa facilité, et il 
ne modérait pas assez l'impé- 
tuosité de son imagination. 
Molinier mourut en 1745, à 
70 ans. On a de lui : Sermons 
choisis, i4yol. in-i2, 1730, 
et années suivantes.. De ces 14 
volumes , il y en a 3 de Pané- 
gyriques; et 2 de Discours 
sur ïa vérité de la religion 
chrétienne. — Exercice du 
péfnitent; et office de la pé- 
nitence, in-iS. — Instructions 
et Prières de pénitence, w-i2 , 
pour servir de suite au Direc- 
te|jr des âmes pénitentes , du 
P. Vauge. — Prières et Pen- 
sées chrétiennes , etc. 

MoLLER. Ou a de lui : Le 
Défenseur de la philosophie, 



MON 

oi| Réponse à quelques satires^ 
dirioées contre la fia du ib^ 
siècle, in-12. 

MOLLEVILIE, (A.-F. Bei- 

TRAND de ) ci-dev. maître des 
requêtes, ex* ministre de la 
marine, a donné : Histoire de 
la révolution de France pen* 
dant les cinq dernières années 
du rè^ue de Louis XVI, 7 voL 
2«-8° , orné des portraits delà 
famille de Louis XVI. 

MoMORO , ( Ant.-Fninç.) 
imprimeur, et membre du 
département deParfsen 1792, 
fut décapité en 1794 9 &^ec 
Hébert , le trop fameux au- 
teur du Père Duckêne, Il a 
publié un Traité éléxnentaire 
de l'imprimerie , ou Jilanael 
de l'Imprimeur , in-8**. 

MONBRON , ( N. FoUGEtET 

de ) mort en septembre 1760, 
était né à Péronne. C'était 
un de ces auteurs capricieux, 
injustes, jaloux et frondeurs, 
qu'on tuit autant qu*on re- 
cherche l'écrivain modeste et 
équitable. On a de lui : La 
Heuriade travestie, imkz^ qui 
ne vaut pas le Virgile travesti 
de Scarrôn, quoiqu'il j ait 
quelques bonnes plaisanteries. 
— Préservatif contre l'anglo- 
inanie , i/i-12 : ouvrage écrit 
avec, emportement. — Le Cos- 
mopolite, ou le Citoyen du 
monde, //i-f2. — Des Komans 
indignes d'être cités. 

Monceaux, (François de) 



MON 

j urîsconsulte et poète d'Arras , ' 
â laissé : Bucolica sacra^ in-S^^ 
Paris, 1589. — 'Aaronpurgatus^ 
sive de Viiulo aureo Libri duo , 
1606 , f/i-8** ; livre qui a élé 
réfuté par Robert viscar. — 
Ij'Histoire des apparitions di- 
vines faites àMoise, i^-ia, 
1692, etc. Tous ces ouvrages 
sont en la tin. 

MoNCHABLON , ( Etienne- 
Jean ) maStre de pehsioii de 
Tuniversilé de Pans. On a de 
lui : Les Pseaumes et princi- 
paux Cantiaues mis eti vers 
par nosmeilleursppètes, nou* 
veile édition, 1762, i«-î2. 

MonchaBlon, ( Joseph ) 
inaître de pension à Paris , a 
donné : Phœdrus Appendice tri* 
pliez fuffuUus ^ irjS;^f in- 12» — 
Dictionu. abrégé d'antiquités, 
1760, i/i-i2 ; uouv. édir. 1773 
et 1777, iit-i2. — Diction- 
naire abrégé de la Fablô , par 
Ghompré, 11^ édition, 1774, 
zn-12. — Petite Gratn maire 
française , latine et grecque , 
par Cbompré , revue pour le 
ôours d'études à l'usage des 
élèves de l'Ecole militairis, 
I77*, fil- 12. — - Il a donné 
tine édition de Phèdre, pour 
la même école. « 

MoNCliAUX, ( Pierre- Jôan 
du ) médecin , né à Bouchain 
le 17 décembre 1733» in^rt 
en 178* , à laissé : Bibliogra- 
phie médicinale, 1756, z/i*i2. 
•^ Lettre sur V Antiquattîum 
de lUvrère, I709, M-8^ -*-* 



/ MON 403 

Etrennes d'un médecin à sa 
patrie , 1761 ,£11-12. — Auec- 
dotes de médecine, attribuées 
à Barbeu du Bourg, Lille , 
1762, i/i-12; 1767, 2 vol, 

Z«-I2. 

MoNCHÊSNAY , ( Jacaues 
LôMe de ) né à Pari* eu ioô6 , 
mort ed 1740, à 75 ans, se 
livra à la poésie. Il travailla^ 
pOur le théâtre Italien , et il 
y donna : La Cause des Fem* 
mes ; la Critique de .cette 
pièce ; Mezétiu , grand-sophi 
de Perse; lePhœnix, et les 
Souhaits. Monchesnay, dé- 
goûté du théâtre, fit une Sa- 
tire contre cet art. — Il est 
encore . auteur de plusieurs 
poésies qui consistent en Epi-* 
très, en Satires, et en Epi- 
grammes imitées de Martial , 
qui n'ont pas vu ie jour; et du 
Bolmana ^ ou Entretiens de- 
Monchesnay avec Boileaq. 

MoNGLAR, (Pierre-Franc, 
de BiFERT de ) procureur* 
général du parlement d'Aix , 
mort en 1773, pendant taré-. 
volutiondes.parIemens, était 
un magistrat également fe- 
commandable par son in.té- 
grité et, par ses talens. Ses 
Réquisitoires ont été distin- 
gués de la foule, et on les 
recherche encore au jaurd'hu i. 
Ses Comptes rendus des cons« 
titntions dés jésuites , z/i*i2 ; 
et ses Mémoires qu*il fit pour 
opérer leur destruction, lui 
firent beaucoup d'ennemis. Il 
fut peint comme un philoso' 



4o4 .M O -N 

pbe orgueilleux ; mais ces ou- 
trages n'ont pu flétrir sa mé- 
moire, ni lui enlever la répu- 
tation méritée avec laquelle 
il a terminé sa carrière. On a 
encore de lui : Mémoire sur 
la souveraineté du roi à Avi- 
gnon et dans le comtat Ye- 
naissin, 1769, 2voKin-i2. 

MoNcoNTS , ( Bahhazard 
de ) mort à Lyon , sa patrie , 
en i665 , a donné ses Yoyagids 
en 3 vol. j*h4*^ , et en 4 vol. 

MoNCKiF , vùytx Pabadis 

DE MONCRir. 

MoKDOXOT (Charles- Ni- 
colas) adonné : l'Impromptu, 
epéra comiqne. — - L'Insensi* 
Me, comédie en 3 actes, en 
prose. •>•<- La réunion de la 
Sagesse et du Plaisir, ooméd. 
en I acte, en prose.— Laure 
et Pétrarque, drameen 4 act. 
en prose et en vers. «— Bel i- 
saire, ou les Masques, drame- 
héroï-comiquQ en 5 actes en 
prose et en vaudevilles. — 
Plusieurs Parodies , Prolo- 
^ gués, etc* 

MoNERON a trad. le Pa^rydis 
perdu ( de Milton ), ^78^, 
3 vol. ia-12; nouvelle édition 
augmentée de plusieurs Notes 
et de la Vie de fauteur, 17^, 
avûl.in-8^ 

MoNESTiER, (BlaisB) ex- 
jésuite, né à Auiezat le 18 
avril 1717, mort en 1776, a 
donné : Dissertât, sur la nature 
et la formation de la gréle , 



MON 

1753 9 w-ia. — Dissertât. sut 
l'analogie du son et de 1^ lu- 
mière , 1754. '— Principes de 
ta Piété chrétienne , Î756, % 
vol. /n- 12. -— La vraie philo- 
sophie, 1774 , /«-8**. 

MowGAULT, (Nicolas-Hu* 
bert de ) de Tacad. Irauçaise 
et de celle des belles-lettres , 
était fils-naturel dé Colbertde 
S^-Pouan^es. Il naquit à Pa- 
ris en 1674, et mourut eo 
1746. Il fut quelque temsora- 
torien. On le reçut à l'acad. 
dés belles - lettres en 1708; 
enfin il devint précepteur du 
duc de Chartres* filsdurégeot. 
Ce f ut-là sou malheur : 1 am- 
bition s'empara de lui.; il eut 
toujours devant les yeux Tét 
tonnante fortune du cardinal 
Dubois ; et se sentant fort su- 
périeur en talens à ce minis- 
tre, il fit ce raisonnement que 
l'amour - propre inspire tou- 
jours : Je vaux mieux» jedoh 
donc mieux réussir. Il ne man- 
qua riep à l'abbé Mongault 
du côté de la fortune; il eut 
des abbajes , la place de se- 
crét^ire-général de l'infanteria 
française, de la province du 
Dauphiné, celle de secrétaire 
des commandemeha d\\ Pau* 

Shiné ;' mais toutes ççs grâces 
e satisfaisaient pas ses vœux; 
la présence du cardinal Du- 
bois, élevé à la suprême puis- 
sance, le jeia dans une pro- 
fonde mélancolie, et luidoona 
des vapeurs noires : maladie 
d'autant plus ajBfreuse, disait- 
il I qu'elle fait voir les choses 



MO L 

comme ellQ» font. — L'abbé 
MoDgault avilit un mérite dis- 
tingué. Sa traduct. des liettres. 
de Cicérou à A^^icus, Paria , 
1714 et 1738, 6 vol. îtt'iz, est 
d'un littéralewr exdeHent, et 
ses remarques sont d'un hom-' 
xne d'Etat. — La traduction 
d'Hérodien , 174^, />- la , est 
encore une fidelle copie d'un 
très-bon origiual, — Il y a 
aussi quelques Dissertations , 
mais en petit nombre, de 
l'abbé MongauU , dans le Ra-^ 
cueil de l'acad* desinsoriptiîons 
et belles4ettres. 

MoNGE , (Çaspard) ci-dev. 
de l'acad. des sciences, ex- 
minislre delà marine , mem- 
l>re de l'institut national, etc. 
a donné : Traité élémentaire 
de statique à l'usage des, col» 
léges de la marine , in-Q^, — 
Cours enfcyclo^éd. de Stéréo- 
tomie , dans le Journal de 
racole poly tech. , et plusieurs 
Mémoires dans les Journaux. 

MoNGCNT. On a de lui : 
Conseils sur l'éducation phy- 
sique et tuorale des enfans, 
I vol. m^L2. 

MoNGET , est auteur des 
Hoehets moraux , 1781 , ht-ii. 
— Contes pour l'adolescence , 
1784, i/t-i2. 

MoNGKz , ( Antoine) né à 
Iiyon en 1747» membre du 
tribunal,* ci-dev. de l'aoad. 
des inscript, et belles-lettres » 
actuellement memb. de Tins* 
titut iiatiQUçd , 9 publié : . en 



MOL 4o5 

1777, Histoire de Marguerite 
de Valois, première femme 
de Henri IV , i vol. i«-8*^ ; 
trad. en allemand , réimpr. 
en français à Liège. — En 
I-; 8 3, Mémoires sur différent 
sujets de littérature, i vol. 
in-8°, renfermant un Mém. 
sur l'antiquité des hôpitaux ; 
une Dissertation sur l'usage 
des vases appelles laeryntâ'* 
taires; une Dissertation sur le 
colosse de Rhodes, etunMët 
moire sur l'étude de la littéra- 
ture française. •^ En 178*^, 
I vol. iit-i2. Mémoire sur des 
Cygnes qui chantent , décou-* 
verts à Chantilly. — ^En 1789, 
sous le titre de Londres, et 
sans nom d'auteur: Vie privées 
du cardinal Dubois , i vol. 
tif^^. — L'an IV (1796) chea 
Afi^asse, à Paris , z/t-iA : Con-* 
sidérations générales sur lee 
monnaies, etc. -—Mêmes Wwt 
et année: Fables delaFon* 
taine, avec des notes gram<* 
maticales, mythologiques etc. 
% vol.; et un yquiseveni 
séparément , avec ce titre : 
Fables choisies de la Foutaise 
à l'usage des enfans , p. za- 12. 
— Le Dictionn. d'antiquités 
et de diplomatique de TÉncy- 
oic^édie méthodique , che2^ 
Agasse. ^-< Enfin, plusieurs 
Mémoires dans les Recueils 
de Finstitut, classe de litté- 
rature et beaux-arts, 

MoNGEz , ( Jean* André ) 
frère du précédent, embar-* 
que comme naturaliste, et 
mort avec la Feyrouse , était 



4o6 MON 

né Lyon en lySi. Il était colla- 
borateur du Jourual dePhy-' 
sique de labbé iRozier , son 
oncle ; il a douué des articles 
de Physique dans le Dictionn. 
fl' Agriculture du même abbé 
Rozier.,— La Sciagraphie du 
règne minéral (de Bergmann), 
coasiderablement augmentée 
par J. - A. Mougez « 2 vol. 
i«-J8*^, 1787 , chez Cucbet ; 
réimpr. depuis, et augmentée 
par la Métherie. 

MoNGiN , ( Edme ) né à 
iBaroville , diocèse de Langres 
en 1668 , mourut à Bazas, en 
1746. Il fut d'abord précep- 
teur du duc de Bourbon et 
du comte de Charolais. Il 
mérita ensuite par ses talens 

Êour la chaire , l'évéché de 
azas en 1724. C'était un 
)iomme d'espril et de goût. 
Ces deux qualités'se font re- 
marquer dans le recueil de 
ses Œuvres , publié à Paris 
en 1745, i/t-4^. Cette collec- 
tion renferme ses Sermons, 
ses Panégyriques , ses Orai- 
sqps funèbres, et ses pièces 
académiques. 

MoNiER. ( Anf.-AIex.) On 
a de lui : Le Bonheur du 
pauvre , 1793, /«-S**- . 

MoNiN , ( Jean - Edouard 
du) natif de Gy « dans le 
comté de Bourgogne, publia 
un grand nombre de pièces 
de Poésies latines , 1678 et 
1079, 2 vol. i/i-8®; et franc. 
iP.8:è , /«rja, spus le règne de 



MON 

Henri III. On a encore de 
lui deux tragédies imprimée» 
Tuue sous le tilrè du Qua- 
rême de du Monin , Paris , 
1684, in- 4®. L'autre soua celui 
de Orbec-Oronte , dans le 
Phœnix de du Monin, i58S , 
in-^iz. Il fut assassiné en i586 
à 29 ans, après avoir donné 
de grandes espérances. 

MoNMOBEL, ( Charles le 
Bourg de ) né à Pontaude- 
mer, fut tait aumônier de la 
duchesse de Bourgogne en 
1697. L'abbaye de Lannoi fut 
la récompense de son talent 

Kur la chaire , autant • que 
ffetde la protection de M"* 
de Maintenon. Noua avons de 
lui un recueil d'Homélies sur 
les évangiles dés dimanches, 
des jours de carême , etc. en 
10 vol. i«-l2. 

Monnet , ( Jean ) auteur 
dramat. , a donné: Liaidoreet 
Monrose, opéra en 3 actes < 
1792. — L'Inconséquence , ou 
le fat dupé. — Lisia. — Le 
tambourin de Provyice. — La 
Eauase inconstance. — Les 
amans sans amour. — L*Orage. 
— ^ Les noces de Lucette^ On 
lui doit encore l'Anthologie 
française, ou recueil de chan- 
sons choisies depuis > le 13® 
siècle , avec une préface par 
Querlon , 4 vol. fn-^rz , 1707. 
-^ Supplément au - Roman 
comique de ScàrrOn, 1772, 
a vol. f/i-8^ etc. 

. :.MoN^ï5T,abbé, a pablié: 



M ON 

Xattres d'une mère à son fils 

f)our lui prouver la vérité de 
a religion chrétienne, 1768, 
3 vol. i/2-ia ; 3^ édit 1776,3 
vol, /n-i2. 

Mqi^net , inspecteur géné- 
ral des mines , memb. de^lu- 
sieurs acad. On a de lui : Trai- 
té des eaux minérales, 1768, 
in -12. '• — Traité de la vitrio- 
lisatipn et de l'alunation , 
1 769 , f/i- 1 2.-~Catalogue rai- 
sonné, minéralogique , 1772 , 
£n-ii, — Nouvelle hydrolo- 
gie , etc. Paris , 177a , frt-12. 
— Exposition des mines, et 
une Dissertation sur les mines 
de cuivre , trad. de l'aliem. 
1773 , in- 4**. — Dissertation 
sur larsenic, Berlin, 1774 , 
in-4°. — Traité de la dissolu- 
tion des métaux, ijjS^in-i^, 
-i- Nouveau système de mi- 
néralogie, 1779 , in -12. ^ 
Voyage minéralogique fait en 
Hongrie et en Transylvanie, 
par M. de Born, trad. 1780 , 
zn-8®. -^ Atlas et description 
xninéralogique de la France, 
parM^s.Guettard et Monnet, 
1780 , in-fol. — Mém. hislor. 
et politique sur les mines de 
France , in-^"^. '— Des Mém. 

• ' Monnet , ( M'^^) moçte à 
Paris le 22 brumaire an VII 
( 1798 ). Ses jolis contes orien- 
taux , 1779, '^^'1^9 et sou 
Idylle sur les fleurs lui ont 
assuré une réputation parmi 
lès femmes qui.se sont dis- 
tinguées dans Mes lettres. Ses 
2ioznbreux papiers , indépeu- 



M O N 407^ 

dâmmeni de sa correspon- 
dance avec son ami Thomas » 
qu'on était sur le point d'im- 
primer , éC quelques pièces 
de théâtre , sont dignes de 
voir le jour. On a d'elle , 
outre les ouvrages déjà cités , 
Hist. d'Abdal Mazour, ou 
suite des Contes orientaux ,^ 
i7849iA-i2^<-T«Lettres de Jen- 
n y Bleinmore , Paris , 1787 , 
2 Vol. ia-i2.-F-*Desmurceau3ç 
de poésies ^ etc. 

MoNNiOT,( Jean François) 
bénédictin , mort en 1796, a 
publié : Institutiones phitosO' 
phiœ ad uium scholarum ^ ac'^ 
commod. avec Franc. Rivard , 
1778-70, 4 vol. zn^iz. Il est 
l'auteur de l'Art du. facteur 
d'orgues , attribué à Bedos dé 
Celles. 

MoNNOYK , ( Bernard de 
la ) naquit, à Dijon le i5 juia 
1641, et mourut le i5 octo-. 
bre 1728. Il fit ses humanités 
à Dijon.. Plein d'ardeur pour 
L'étude, et doué par la nature 
de tous les talens nécessaires 
pour y réussir , non - seule- 
ment il se rendit familières 
les ligues grecque et latine^» 
mais il y joignit le» langues 
italienne et espagnole , et sur- 
tout ne négligea pas de cul- 
tiver la sienne propre. Diffé- 
,rentes poésies latines et fran- 
çaises turent l'amusement de 
sa jeunesse. Pour se confor- 
mer aux vues de ses parens 
il suivit pendant quelque-tems 
le barreaw ; mais il le quitta 



4o8 M OUT 

bientôt pour se livrer enliè* 
remént à la littérature. Il ne 
se délassait de ses études que 
par une autre espèce de fra- 
yai l f et doonait à la poésie 
les momeus où il avait i>eSoin 
de repos* Le premier essai 
qu'il rendit public en ce 
genre 9 fut honoré d'un triom- 
phe très-flatteur. Il remporta 
ifi premier des prix de poésie 
que proposa l'académie fran- 
çaise. Le sujet était l'Aboli- 
tion du duel par Louis XIV. 
Peux ans après, il rempoi*ta 
un second prix de poésie , 
dont le sujet était ; La gloire 
des armes et des lettres sous 
Itouis Kiy. Un nouveau Sujet 
de prix , X Education du Dau- 
phin » procura à la Montioye 
une troisième couronne. Cette 
suite continue de succès fai- 
sait désirer aux amis éclairés 
que Tanteur avait à Paris, 
qu'il vint s'y établir sans dé- 
lai , et jouir pleinement « sur 
oe ^rand théâtre , de tous les 
avantages que devaient lui 
procurer ses taiens , ses tra«> 
vaux et sa renommée. Mais 
la Monnoye, qui joignait à la 
modestie la plus sincère « l'a- 
mour de la solitude et du re- 
pos f et qui venait d'ailleurs 
de contracter , au sein de sa 
patrie , un ti>ariagd heureux , 
préféra la douce tranquillité 
dans laquelle il vivait , à l'é- 
clat d'une gloire qui pouvait 
éveiller l'envie. La Moimoye 
continua à se présenter au- 
concourspourobtenir des nou- 
velles couronnas. Il obtint le 



MON 

prix en 1683 sur ce sujet ; 
Sur les grandes choses fàitti par 
le roi en faveur de Ut reL'gîbJL 
Et enfin en r 68i , Sur la gloi- 
re acquise par le roi rn se con- 
damnant en sa propre cause. 
L'académie française se l'as- 
socia eu 17 13 , et il était blea 
juste qti'uu athlète, qui avait 
été t50uronné si souvent , fût 
assis avec ses juges. La poé- 
sie ne faisait (sas la princi- 
pale occupation de ISL Mon- 
noye; il avait su joindre, dès 
sa plus tendre jeunesse , le 
savant au poète. Les biblio- 
graphes le regardaient com- 
me leur oracle. Les qualités 
de son cœur égalaient celles 
de son esprit; son caractère 
était gai et égal , poli et of- 
ficieux., Ses principaux ouvr. 
sont : Des poésies Irançatses, 
i/i-B^, imprimées en 171601 
ea lyai:-^ De nouvelles poé- 
sies , imprimées à Dijon, en 
1743, m-8**. — Des Noëlsbou^ 
guignons, 17^8 et 1737, w- 
6^. — Des remarques siir le 
Menagiana , de Tédit. de 1713 
en 4 vol. i/i-i2 , avec une Dis- 
sertation curieuse sur le livre 
De tribus impostorihus» — De 
savantes Notes sur la Biblio- 
thèque choisie de Colomies. 
— Des rémarques sur les ju- 
gemetis des savans de Baillet, 
et sur l'anti-Baillet de Ménage. 
—Des Remarques sur les bi- 
bliothèques de du Verdier et 
de la Croix-du*Maine , Pa- 
ris , 1772 , 5 vol. /n-4^— Des 
Notes sur l'édition de Rabe- 
lais , Ï7i5. — C'est à la Mon- 
nojc 



MON 

noyé qu'on doit Fédltion de 
plusieurs de nos poètes f ran- 

Î;ai5 , imprimés caêz Couste- 
ier ; et le Recueil des pièces 
choisies en pxose et en vers , 

Î)ùblié en 1714 , à Paris sous 
e titre d'Hollande. 

MoNROY. ( J. S. ) On a de 
lui : Traité d'architecture pra- 
tique , 1785 , in-S!* , 1791 , 

' MoNSTiER , (Artus du) rë- 
collet , né à Rouen , a travail- 
lé sur l'histoire de sa province. 
Il en a composé 5 vol. i/i-fol. 
Le 3« qui traite des abbayes, 
a paru à Rouen en 1663, in- 
fol. sous le titre de Neustria 
Fia; livre rare. L'au leur mou- 
rut en 1662, pendant qu'on 
imprimait ce volume , ce qui 
sans doute a empêché les au- 
tres de paraître. On a encore 
de Monstier : De la sainteté 
âe la monarchie française , 
despois très-chrétiens, et des 
enfans de France , Paris 16^8, 
f/i-8*. — La Piété française 
envers la S^e.-Vierge Notre- 
Dame de Liesse, Paris, 1637, 
z/i-8^ 

MoNSTRELET, (Enguerrand 
de) né à Cambrai, au i5« 
siècle, mourut dans cette ville 
en 1553.11 a laissé une Chro- 
nique ou Histoire curieuse et 
intéressante des choses mé- 
morables arrivées de son tems, 
depuis Fan 1400, jusqu'en 
1467. L'édition la plus ample 
To7ne ly^ 



MON 409 

est celle de 1572, Paris» x 
vol. in-fol. 

M0NTA6N AC , ( Louis Lau- 
rent Joseph de ) né le 16 mai 
1731 , est auteur des ouvraees 
suivaus : Amusemens philo- 
sophiques, 1764, 2 vol. i/l-I2, 
«—La Fille de seize ans , com, 
en 3 'actes en vers, 1764, iw 
8**. — Mém. du chevalier de 
Kilpar, 1768 , 2, vol. z«-ia, — ; 
Eloge du chevalier de Fon- 
tenay , 1770 , i«-8^ — Esprit 
de M°>« de Main tenon , 1771 , 
2n-i2. — Esprit du comte do 
fiussv Rabuttin, 177*. i/i-ia. 
-— Mém. de miladi Varmont, 
1778 , w.8^ 

MONTAONE ou MONTAI- 
GNE , ( Michel de ) naquit au 
château de ce nom , dans le 
Périgord en 1533, et mourut 
en 1592. Son enfance annon- 
ça les plus heureuses dispo- 
sitions, et son père les cul- 
tiva avec beaucoup de soin« 
Dés qu'il fut en état de parler, 
il lui donna un maître qui ^ 
ne s'annonçait qu'en latin, ans- 
si lejeune Montagne entendait 
très-bien cette langue à l'âge 
de 6 ans. On lui apprit ensuite 
le grec, par forme d'amuse- 
ment. Son père portait ses 
soins et ses attentions pour 
lui au point qu'il ne le faisait 
éveiller le malin qu'au son des^ 
instrumens , dans l'idée que 
c'était gâter le jugement des 
enfans , que dé les éveiller en 
sursaut. Dès l'âge de 13 ans 
il avait achevé ses étudet 

52 



410 MON 

au collège de Bordeaux, sous 
Grouchy , Bucfaanan et Mu- 
ret , personnages illustres par 
leur goût et leur érudition. 
Ses progrès sous de tels maî- 
tres ne purent qu'être rapi- 
des. Destiné à la robe par 
son père , il fut pourvu d'une 
charge de conseiller au par- 
lement de Bordeaux , qu'il 
exerça pendant quelque tems, 
et qu'il quitta ensuite , par 
dégoût , pour une' profession 
qui n'avait pour lui que des 
épines. L'étude de l'homme 
était la science qui l'attachait 
te plus. Four le connaître plus 
parfaitement , il alla l'obser- 
ver dans différentes contrées 
de l'Europe. Il parcourut la 
France J'AHemagneJa Suisse, 
l'Italie, et toujours en obser- 
vateur curieux et en philo- 
sophe profond. Son mérite 
reçut par-tout des distinctions. 
On l'honora à Rome , où il se 
trouva en î56i, du titre de 
citoyen romain. Il fut élu la 
même année maire de Bor- 
deaux , après le maréchal de 
Biron , et il eut pour succes- 
seur le maréch. de Matignon : 
mais l'administration de ces 
deux hommes illustres ne fit 
pas oublier la sienne. Les Bor- 
delais en furent si satisfaits , 
qu'en i582, ils l'envoyèrent 
à la cour pour y suivre leurs 
affaires. Après 2 ans d'exer- 
cice , il fut encore continué 
deux autres années. Il parut 
avec éclat auelaue tems après 
aux états de Blois , eu iâ88. 



MON 

quelques-uns de ses voyages 
à la cour , que le roi Chariea 
IX le décx)ra du collier de 
l'ordre de Saint-Michel « san» 
qu'il l'eût , dit - il , sollicité^ 
Tranquille enfin , après diffé- 
rentes courses , dans son châ- 
teau de Montagne , il s'y livra 
tout entier à la philosophie. 
Un des plaisirs de Montagne 
était d'étudier l'homme dans 
des âmes neuves ^comme dans 
celles des enfans et des gens 
de la campagne. L'amitié lui 
fit éprouver ses douceurs. Les 
noms de la Béotie et de M^^. 
de Goumay, qui Furent ses 
amis , passeront à la postérité 
à côté du sien. Il s engagea 
dans les liens du mariage | 
mais ce fut moius son propre 
choix que l'exemple et des 
circonstances étrangères qui 
lui firent contracter cet enga- 
gement. Ennemi de tout em- 
barras , il aimait à se fier à ses 
domestiques, et un de ses plus 
doux souhaits dans sa vieil- 
lesse était de trouver un g^en- 
dre , entre les mains de qui il 
put remettre la souveraine 
disposition de ses biens , un 
gendre qui , suivant son ex- 
pression , sût appâter commo- 
dément ses vieux ans et les 
endormir. Sa philosophie en- 
fiu consistait principalement 
à goûter les douceurs de soa 
état. Tai, disait - il , ^i/it dic- 
tionnaire tout à part moi : Je 
passe le tems quand il est mou-' 
vais et incommode; quand il 
est bon je ne le veux point 



Ce fut sans doute peudAUt [passer: Je le retarde^ je my^ 



MON 

thns. n conserva toute sa vie 
la plus grande vénération pour 
là mémoire de son père. II 
tardait avec un soin religieux 
Tes meubles qui avaient servi 
à son usage « et croyait ainsi 
rappeler autour de lui ^ne 
partie de Texistence de cq 
père adoré. Lorsqu'il montait 
À cheval 9 il portait un man- 
teau qui lui avait appartenu. 
Ce n*€st points disait- il, par 
commodité « mah par déU'ces ; 
il me semble m* envelopper de 
Juu Sur la fin de ses jours il 
se relira dans une de ses ter- 
res, pour y mener une vie 
douce et tranquille; mais il 
fut exposé , ainsi que les plus 
honnêtes gens de son tems , 
aux malheurs des guerres ci- 
viles. Je fus s àxX'iX ^ pelaud à 
toutes mains. Au GibeUn j'étais 
Ouelphe ^ et au Guelphe fêtais 
Gibelin. Il éprouva daus sa 
vieillesse les douleurs de la 
pierre et mourut à 60 ans. Ses 
xlssais ont été long-tems le 
seul livre qui attirât l'atten- 
tion du petit nombre d'étran- 
gers qui savaient le français , 
et on Ib lit encore aujourd'hui 
avec délices. Le style n'en est, 
à la vérité , ni pur, ni correct, 
ni précis , ni noble ; mais il est 
simple, vif, hardi, énergi- 
que. Il exprime naïvement 
de grandes choses. C'est cette 
naïveté qui plaît. On aime le 
caractère de l'auteur; on se 
plaît à^ se retrouver dans ce 
qu'il dit de lui-même , à con» 
verser, à changer de discours 
<st d'opinion avec lui» Jamais 



MON ^ 4tr 

auteur ne s'est moins gêné ea 
écrivant , que Montagne, mais 
on ne conseillerait pas aux 
auteurs moderoes de laisser: 
courir leur plume avec au* 
tant de liberté que lui. Mal- 
gré les critiques qu'on a faites 
des Essais , cet ouvrage sera 
toujours regardé comme une 
production originale qui sera 
recherchée avec empresse- 
ment. C'est à l'auteur du Pan- 




qui fut déposé aux Feuillan» 
ae Bordeaux par la veuve da 
Montagne, lorsqu'elle y fit 
transporter le corps de soa 
époux. C'est lui aussi qui a 
décrit le premier ce précieux 
autographe dans les journaux^ 
en l'^Sçet en 1791. Il a éga- 
lement décrit son sarcophage. 
Dans ses Antiquités Borde- 
laises , pages 243 et 362 , il a 
rappelé des particularités in- 
téressantes sur sa maison na- 
late , sur sa bibliothèque , et 
sur son tombeau. Les paçier* 
publics ont annoncé au'à la 
fête de la république du i«'. 
vendémiaire an 9 ( 22 sept. 
1800) les cendres de ce pni- 
losophe ont été splemiielle-' 
ment transportées à la biblio«* 
thèque publiq. de Bordeaux, 

^ . r 

(*) Nous observeron» ici qua 
Târticlé de Bernadau ne nous étant 
parvenu iju'après l'impression du 

j premier Volume, on trouverk la 
Aoeice bibliographique de $6» »il« ^ 

I tragei dani le Supplément. 



412 MON 

par les soins du préfet du dé- 
partement. Avant cette céré- 
monie, on mesura le corps 
du philosophe. Il paraît (|u il 
n'avait pas plus de cinq pieds 
de hauteur; mais les os anr 
nonçaient une constitution ro- 
buste. On cite une particula- 
rité sur la décoration du cabi- 
net où Montagne travaillait 
dans son château. Les che- 
vrons de ce cabinet étaient 
tous couverts de légendes ti- 
rées de la Bible , de passages 
de Boccace , de morceaux de 
Sai«it-Augustin , et des poé- 
sies d'Ovide. Ces légendes « 
dont les unes étaient austères 
et pieuses , les autres plaisan- 
tes et souvent grivoises , for- 
maient la bigarrure la plus 
bizarre. C'est là que Mon- 
tagne composa ses £ssais,dont 
les meilleures éditions sont 
celles de Bruxelles , 3 vol. 
£/i-ia, 1659; de Coste, 3 vol. 
£«-4% aVecdes notes et la tra- 
duction des passages grecs, 
latins et italiens. On a ajouté 
à cette édition un supplément 
f/i-4<*, en 1740. — Il en a été 
fait une à Trévoux, en 6 vol. 
in-iz. Outre les Essais, nous 
avons les Voyages de Mon- 
tagne qui parurent en 1772, 
I vol. i«-4^ et 3 vol. £«-12, 
avec des notes.— Une traduc- 
tion de la Théologie naturelle 
de Eaymund de Sebonde^ 
in-8*. — Une édition des ou- 
vrages de la Boétie. — Bastion 
a publié une édition £«-8** des 
Essais de Montagne , qui est 
estimée. 



MON 

Montagne de Pongins a 
publié : Le grand Œuvre de 
l'agriculture , Paris , 1779 , 

£/l-12. 

Montagne, (Etienne delà) 
médecin. On a de lui : Quœs" 
tiones medîcct : an febri ma'^ 
lignœ simpUcittr dicta purgan^ 
tia } 1766, £«-4^ — liOttreà 
M'. G. , doct» en médecine « 
1761 , £»-i2. — Lettre à M. 
Castetberg , 1762 , in-iz* — 
Essai sur les fièvres aigjLiës, 
Bordeaux » 1762 , in-iz. 

Montagne , ( Pierre de la) 
a donné : La Lévite conquise , 
po'éme en 2 chants, Paris « 
I782,£rt.8^ — LaThéâtro- 
manie , comédie en 2 actes et 
en vers 1783, £«-8®. — Ij'Eu- 
thousiasme , com. en 2 actes 
et en vers; 1784, in-S^. — La 
Physicienne, com. en i acte 
et en vers ; et le Café de 
Rouen , comédie eu 2 actes, 
1786, in-8^, — Mémoires re- 
latiis â l'état de l'Inde, par 
Warren Hastin^ , trad. Paris, 

1788, £/x-8^. — De l'inftuence 
des passions sur les maladies 
du corps humain, trad. 17B8, 
gr. £«-8**. —La Visite d'été , 
trad. de Tanglais , 1788, av. 
gr. £rt-i2. — f- Poésies diverses, 

1789 , f/I-8^ — Coruelia Sed- 
ley, trad. de l'anglais , Paris , 
1789 , 4 vol. //ï-12. — Ara- 
belle et Altamont , tragédie 
eu 3 actes, en vers, 1792, 
i/i-8^ .*- Quelques écrits de 
Xéuophon ^ trad. du grec , 



MON 

X79î>, z«-8^ — Ethelinde, 
ou la Recluse du lac , par 
Charlotte Smith, trad. de 
l'anglais , 1796 , i«-B**. 

M0NTALEM*B«RT, ( MarC- 

!B ené de) doyen des généraux 
français, doyen de lacad. des 
sciences , né à Angoulême le 
t6 juillet 1714, mourut à Pa- 
ria en Tan VIII ( 1799) , âgé 
de 86 ans. Sa famille était 
déjà illustrée depuis long-tems 
dans les armes, et Brantôme, 
dans ses Mémoires, célèbre 
un de ses aïeux (André de 
Montalembert, comte d'Essé) 
comme s'étant distingué au 
siège de Térouanne , dont il 
était gouverneur , et où il 
mourut sur la brèche le 12 

Î'ain 1553. Le jeune Monta- 
ennbert entra au service en 
1732, et se trouva aux sièges 
de Kell et de Philisbourg en 
1736 : il fut ensuite capitaine 
des Gardes du prince de Conti. 
Ses occupations militaires ne 
l'empêchèrent pas de se livrer 
à presque tous les genres de 
sciences et d'arts. Les Mémoi- 
res de Tacadémie , où il fut 
reçu , comme associé libre , 
en 1747 , contiennent un assez 
grand nombre de pièces inté- 
ressantes de sa plume , entre 
autres un Mémoire sûr Téva- 
poratiou des salines de Turc- 
Keim dans le Palalinat; sur la 
rotation des boulets, sur la 
qualité delà fonte des canons, 
sur la manière de changer les 
cheminées eu poëleà, sur une 
fontaine, où Ton trouve de» 



MON 413 

brochets borgnes et aveugles • 
En T750 jusqu'à 1755., il éta- 
blit des forgea dans l'Angou- 
mois et te Perigord , et il fit 
fondre des canons pour la ma- 
rine , qui lui dut a cette épo- 
que l'avantage d'être pourvue 
de toute l'artillerie,' dont elle 
avait besoin. Pendant les cam- 
pagnes de 1767 à 1761 , il fut 
employé par la France aux 
armées suédoise et russe, et 
ensuite en Bretagne et dans 
risle - d'Oléron , pour la for- 
tifier. On a de lui 3 vol. de la 
correspondance qu'il entretint 
avec les généraux et les mi- 
nistres pendant cet espace de 
tems. Ces lettres peu\^ent être 
regardées comme une partie 
intéressante de l'Histoire de 
la guerre de sept ans , et Ton y 
voit l'importance des service» 
qu'il avait rendus à la France. 
En 1776, il donna le i«' vol. 
d'un immense ouvrage sur la 
fortification perpendiculaire , 
et l'art défensif ; il y montre 
les inconvénieris des systèmes 
anciens*, et y substitue celui 
des casemates qui fournissent 
un feu , tel qu'une place forti- 
fiée à sa manière lui parait 
devoir être inexpugnable. Ou 
a beaucoup attaqué son sys- 
tème ; mais on voit dans son 
ouvrage une foule de lettre» 
de gens du preniiermérite qui 
applaudissent à ses travaux. 
Cet ouvrage , que Montalem- 
bert a poussé jusqu'à 10 vol. 
in-4** , avec quantité de plan- 
ches , contient sur toutes les 
parties de l'art militaire, les 



4T4 MON 

détails les plus complets qu'on 
ait jamais donnés , l'histoire 
des sièges les plus fameux , les 
machines les plus intéressan- 
tes, un nouvel affût , un nou* 
veau fusil ; des idées ueuves 
sur les guerres f dont il a été 
acteur ou témoin; des plans 
de villes et de ports ; leurs dé- 
fauts et leurs améliorations 
possibles , la critique des gé- 
néraux , des ingénieors , des 
administrateurs; carsbnrang, 
son âge, et son expérience , 
lui avaient donné le droit de 
dire son avis malgré toute 
considération et tout motif 
d'intérêt. A ces lo vol., doût 
le dernier parut en 1792, il 
fau< ajouter six cahiers de 
supplément , dont le dernier, 

rublié le 17 germinal en VI 
1798) , contient la descrip- 
tion d'un affût pour la marine 
))lus perfectionné et plus ef- 
ficace. En 1779 » Montalem- 
bert fut chargé de faire cons- 
truire , à risle-d'Aix , un fort 
en bois. Deux ans lui suffirent 
pour l'exécution decelouvr. 
étonnant, dont la solidité était 
telle qu'on y tira 5oo coups 
de canon, sans causer le moin- 
dre ébranlement. Dans un 
Mémoire qu'il publia en 1790, 
on voit qu'il avait été dépos- 
sédé tyranniquement de ses 
forges , et qu'ayant 6 millions 
à réclamer, il fut réduit à 
une pension mal payée : sa 
fortune allant en décroissant , 
il fut obligé de vendre sa terre 
qu'il avait en Angoumois , qui 
lui fut payée en assignats , et 



MOÎT 

qui ne put le tirer de la éé* 
tresse , où il a passé le reste 
de sa vie. Il s'était marié en 
premières noces en 1770; l'ab- 
sence de sa femme robl^eaà 
se divorcer en l'an II (1794) , 
et il épousa ensuite une jeune 
fille, a qui il avait eu les plus 
grandesobligations pendant i^ 
tems de la terreur. L'activité 
de son génie n'avait rien souf- 
fert de son grand âge. A 86 
ans , il se présenta à 1 institut, 
pour y lire un Mémoire sur 
les aoûts de marine, et ilie 
prononça avec une voix forte 
et un développement d'idées 
qui pénétrèrent tous les assis- 
tans de la plus profonde véné- 
ration. Cette force de tête 
s'est soutenue jusqu'à la fin: 
quelques mois avant sa mort, 
il écrivait des Réflexions sur 
le siège de S*.- Jean d'Acre, 
qui fournissait une nouvelle 
preuve de son système défen- 
sif; mais l'hiver qui suivie 
lui occasionna un catarrhe qui 
dégénéra en hydropisie,,et 
qui l'enleva. Montâlembert 
avait été un homme aimablp» 
et il conserva jusqu'à ses de^ 
niers instans , sa gaieté et sa 
douceur. En 1784 , il avait 
composé des pièces qui furent 
jouées sur un théâtre de so- 
ciété , où les personnes les plus 
distinguées de la cour se fai- 
saient un plaisir d'assister. Ces 
pièces sont : La Statue; la 
Bergère de qualité , et la Bo- 
hémienne. — Il avait fait de» 
Contes en vers , des Chansons» 
et d'autres morceaux de Poe* 



j 



MON 

sie , où briileut Télëgance et 
rimaginatioQ. 

MoNTAMY , (Dîdîer'Franç. 
d'ARCLAis de ) né en Basse- 
J^Tormandie 9 premier maitre- 
d'hôtel du duc d'Orléans , fut 
un amateur éclairé : il mourut 
à Paris en 1764 , âgé de 62 ans. 
II est auteur des ouvrages sui« 
vans : La Lito^io^osie , trad, 
de l'allemaud de Pott , 1753 , 
% vol, m-i2. — Traité des 
couleurs pour la peinture en 
émail et sur la porcelaine, 
précédé de l'Art de neiudre 
sur l'émail, réimpr. a Paris 
en 1765, m-i2. —Diderot, 
auquel il le remit eu mourant , 
en a été l'éditeur , et l'a aug- 
menté. 

MoNTAN , ( Philippe ) sa- 
vant docteur de Soroonne , 
natif d'Armentières, était bon 
critique. Il enseigna le grec 
avec réputation dans l'univer- 
sité de Douay , où il fonda 
trois bourses pour de pauvres 
écoliers , et où il nfourutvers 
1575. Erasme était son ami. 
On lui doit la révision de 

Quelques Traités de S*.- Jean - 
hrysostôme et deThéophi- 
lacle, publié? en 1554. 

MoNTANCLOS , ( C. de ) a 
traduit en vers français : La 
Jérusalem délivrée du Tasse , 
17^6,2/1-12. 

MoNTANCLos ( M™*, de ) 
a donné : Journal des Dames, 
1774 , in-i%, -^ J(jed choix des 



M O îî 415 

Fées par l'Amour et rHymea 
à la naissance du Dauphin , 
comédie en i acte , en prose ^ 
2782. — Le Déjeûner inter- 
rompu , comédie en 2 actes , 
en prose, 1783. —Robert le 
bossu et sa suite. — LesHabi- 
tans de Vaucluse. — Le Fau- 
teuil. — Œuvres diverses en 
vers et en prose , Paris ,1791, 
2 vol. itt- 12.— Plusieurs Piè- 
ces fugitives. 

MoNTARGON, (Robert- 
François de ) augudtin , né à 
Paris le 27 mai 1705 , se dis- 
tingua dans la chaire. Il périt 
à Plombières, dans la crue 
d'eau qu'éprouva cette ville 
dans la nuit du 24 au 25 juillet 
1770. On compte parmi ses 
ouvrages . : Le Dictiouuaire 
apoafôîique , 13 vol. zn-8^.— 
Recueil d'Eloquence sainte, 
I vol. W.12. — r Histoire de 
riuâiitution de ia fêle du S^- 
Sacrement , in^iT,^ 

MoNTAUBAN, ( Jacques 
PoussET de ) avocat et éche- 
vin 4e Paris , mor-4 en i685 , 
est auteur de quelques pièces 
de théâtre :Zénobie; Seleucus; 
Indegonde ; Panurge > etc. Il 
était lié avec Despréaux, Ra«« 
cineet Chapelle. 

MoNTAUDOiN, (Jean-Ga- 
briel ) né à Nantes le zS sep- 
tembre 1722, mort en 170*. 
On a de lui : Supplément à 
l'Essai sur la police Ses grains. 
—Mémoires sur la politique, 
t'hist. naturelle, lecooimerce 



4i6 MON 

et récoDomie. —Dés Notices 
historiques sur dea gens de 
lettres. — Des Poésies dans 
les Journaux; — et des Mé- 
langes. 

MotfTAULT , (Philippe de) 
duc de Na vailles, pair et ma- 
réchal de France » commanda 
l'aîle gauche de l'armée frau- 
'çaise à la bataille de Seàef , 
obtint le bâton de maréchal 
de France , le cordon de 
Tordre du 'Saint - Esprit , la 
place de gouverneur du duc 
d'Orléans, depuis régent du 
royaume , et mourut a Paris 
en 1684, à 65 ans. SesMém. 
ont été impr. en 1701 , f/i-12. 

. MoNTAZET, ( Antoine de 
ilALViNde) né en 1712 dans 
le diocèsed'Agen, fut nommé 
évêque d'Autun en 1748, ar- 
chevêque de Lyon en 1758, 
et mourut à Paris le 2, mai 
1788. L'acad. française le mit 
9u nombre de ses membres 
eu 1757 , et il ne dut pas ce 
choix à ses dignités, mais à 
ses talens. Une mémoire heu- 
reuse, une imagination bril- 
lante , un esprit également 
propre aux affaires et aux 
belles-lettres, le distinguèrent 
de bonne heure. Son éloquen- 
ce était élevée, noble, éner- 
gique et bien nourrie. Ce ca- 
ractère se montre danssesdîf- 
férens ouvrages. Les princi- 
paux sont : Lettre à 1 arche- 
vêque de Paris , 1760, in-4^ 
et in-i2. — Instruction pasto» 
ralè sur lessourcea deVincré- 



MO K 

dulîtë et les fondemens de la 
religion, 1776, /«-4**. Cet ou- 
vrage remarquable par la force 
du raisonnement , et par di- 
vers traits d'éloquence. Test 
encore par la sagesse et la 
modération avec laquelle il 
est écrit. — Des Mandemens; 
des Instructions pastorales; ob 
Catéchisme, et d'autres écrits 
à l'usage de son diocèse. 

MoNTCHAL, ( Charles de) 
archevêque de Toulouse, est 
connu par des Mémoires im- 
primés à Rotterdam 171B, ea 
2 vol. f/i-i2. Ils roulent sur le 
cardinal de Richelieu. On lui 
attribue encore une I>issertat. 
où il entreprend de prouver 
que les puissances séculières 
ne peuvent imposer sur les 
biens de l'Eglise aucune taxe , 
sansleconseutementduclergé. 
il mourut en x65i. 

MONTCHRÉTIEN DE VaT- 

TEviLLE , ( Antoine ) poète , 
fils d'un apothicaire de Fa- 
laise en Normandie , est 
plus connu par ses intrigues, 
par son humeur querelleuse , 
et par ses aventures, que par 
son talent pour la poésie. II 
l'ut tué dans une affaire qu'il 
eut à Tourailles, à cinq lieues 
de Falaise, où il levait des 
régimens pour les Religion- 
naires. On transporta son corps 
à Domfront, où les juges le con- 
damnèrent à avoir lesmembres 
rompus , et à être jeté au feu 
et réduit en cendres^^Cet arrêt 
fut exécuté le 21 octobre 1621. 

Où 



MON 

On a de luMTTnTraîfë de 
récoaomie , ««-4*. — Des tra- 
gédies ; sav'oir : L'Ecossaise; 
la Carthaginoise ; les Lacènes; 
David; Aman; Hector.—* Il 
a dooné une Pastorale en 5 
actes. — - Un Poëme, divisé 
en 4 livres, intitulé : Susanne 
ou la Chasteté , i/î-ia eti/i-8^. 
-+- Des Sonnets, etc. Ce sont 
atrtant de productions de la 
médiocrité , pour ne rien dire 
I de plus. 

MoNT-DoBi, (Pierre) en 
latin Mons'Aureus , natif de 
Paris , et conseiller , ou selon 

' 4'autres mait re-des-requêtes , 
fut chassé d'Orléans à cause 
de son attachement au calvi- 
nisme. Il se retira à Sancerre , 

' 6ù il mourut en iSyo. On a de 
li^i un Commentaire sur le 9^ 

^ Uvre d*£uclide. 

MoNT-*b'OiÎ6E, ( Antoine 
G-AUTiBR dey maître de la 
ohambre-aux-deniôrs du roi , 
membre de l'acad. de Lyon , 
sa patrie, naquit en 1727, et 
mourut à Paris en 1768. Il ai- 
\ mait les arts , et encourageait 
les artistes; il aurait pu se 
faire un nom dans la lit^ra- 
ture , s'il eût dérobe en faveur 
des Muses , quetq ues momeus 
aux aifaires et aux plaisirs. 
On a de lui : Les paroles des 
Fêtes d'Hébé, ballet en 4 
entrées, plus oonuu sous le 
nom des Talens lyriques.— 
li'Upèra de société, jv)ué en 
1762. — Keflexions d'un pein- 
tre sur Topera , 1741 , i/i-ia. 
-—L'Art d'4mprimer le»Ta- 

Tome IVm 



M O W 4r7 

bléaux en 3 couleurs , 1755 , 
iji«8*^, brochure où Ton trouve 
des détails curieux , etc. 

femme de ). 

Montknault-d'Eglt ,. 
( Charles - Philippe ") né à 
Paris en 1796, memore de 
Tacad. des belles-lettres , Ions- 
tems auteur du Journal ae 
Verdun, mourut à Paris ea 
1749. On a de lui : L'Histoire 
des rois des Deux-Siciles , de 
la Maison de France. 1741 t 
4 vol. irt-i a. — • La Calîipédie « 
ou la manièred'avoir de beaux 
enfans, traduite en prose du 
poëme latin deÇlaudeQuillety 
in- 12. . 

Montesquieu, ( Charles 
de Secondât , baron de \m 
Brbds et de^ président à* 
mortier au parlement de Bor- 
deaux, membre de l'académie 
française, de celle de Prusse, 
et de la société royale de Lon-^ 
dres, naquit au château de la 
Bréd^ de Bordeaux le 18 jan« 
vier 166; 9 d'une famille noble 
de Gnyeune. Les succès d» 
l'eofance , présage quelque- 
lois si trompeur, ne le furent- 
point datis Charles de Se* 
condat : il annonça de bonne 
heure ce qu'il devait être; et 
âon père donna tous se^ soins 
d cultiver ce génie naissant , 
objet de son espérance et de sa 
tendresse. Dés l'âge det vin^^t 
ans, le jeune Montesquieu* 
préparait déjà les matériaux 
de V Esprit des Lois ^ par un 
.extrait raisonné des immeases 

53 



4t8 M O TSr 

vol. qai coaiposent le corps dtt 
droit civil. Cependant l'étude 
de la jurisprudence, quoique 
moiusaride pour Montesquieu 
que pour la plupart de ceux 
qui s y livrent , parce qu'il la 
cultivait en philosophe, ne 
sufiBsait pas à l'étendue et 'k 
l'activité de son génie; il ap- 
profondissait dans le même 
tems des matières encore plus 
importantes. Un oncte pater- 
nel, président à-mortier au 
parlement de Bordeaux, laissa 
ses biens et sa charge à Mon- 
tesquieu, qui était alors con- 
seiller au parlement de Bor- 
deaux. Il fut reçu président le 
13 juillet 1716.' Quelques an- 
nées après, en 1722, pendant 
la minorité du roi , sa compa- 

Soie le chargea de présenter 
es remontrances à Foccasion 
d*un nouvel impôt. Placé en- 
tre le trône et le peuple , il 
remplit, en magistrat plein 
de courage , l'emploi si noble 
et 6i peu envié, de faire par- 
venir au souverain le cri des 
malheureux. Il fut reçu le 3 
avril 17x6 dans l'académie de 
Bordeaux , qui ne faisait que 
de naître. Nullement empres- 
sé de se montrer au public, 
Montesquieu semblait atten- 
dre, selon l'expression d'un 
grand génie , un âge mûr pour 
écrire; ce ne fut qu'en 1721 , 
G'est-â-dire , âgé de 32 ans, 
qu'il nokit au jour les Lettres per- 
sanes. La peinture des mœurs 
orientales, réelles ou suppo- 
sées, de l'orgueil et du flegme 1 
del'aïuouraiiatique^ n'estque | 



M 6 w 

le 'môindt^eobjetdecestettres| 
elle n'y sert , pour ainsi dire , 

Sue de prétexte à une satire 
ne de nos mœurs , et à des 
matières importantes que l'au- 
teur approfondit en paraissant 
les effleurer. Malgré les succès 
de cet ouvrage, Montesquieu 
ne s'en était point déclaré ou- 
vertement l'auteur. Mais son 
secret était découvert, et dé)à^ 
le public le montrait à Tacad. 
française. L'événemen l fit voir 
combien le silence de Montes- 
quieu avait été sage.Ën e£fet, 
la haine sous le nom de zèle se 
souleva contre les Lettres Per- 
sanes. Des délateurs , espèce 
d'hommes dangereuse et lâ- 
che , alarmèrent par un extrait 
infidèle la piété du ministère. 
Montesquieu, par le conseil 
de ses ami's soutenu de la voix 
publique , s'étant présenté 
pour la place de racadémie 
française, vacante par la mort 
de Sacy , le ministre écrivit 
à cette compagnie que le roi 
ne donnerait jamais son agfé* 
ment à l'auteur des Xjetires 
Persaunes; qu'il n'avait point 
lu ce liyre , mais que des per«^ 
sonnf s en qui il avait confiance 
lui en avaient fait connaître le 
poison et le danger. Montes- 
quieu sentit le coup qu'une pa- 
reille accusation pouvait por- 
ter a sa personne et à la tran- 
quillité de sa vie. 11 vit le mi- 
nislre , lui déclara que ; par 
des raisons particulières ,~ il 
n'avouait point les Lettres per* 
saues; mais qu'il était encore 
plus éloigné de désavouer un 



MON 

9OTrfi^e dont il croyait n'avoir 
^oint à rùugir ^ et qu'il devait 
être .jugé d'après une lecture, 
et non sur une délation. Le 
ministre prit enfin le parti par 
où il aurait dû commencer; 
il lut le livre 9 aima Fauteur, 
et apprit à mieux placer sa 
confiance : Tacad. franc, ne fut 

foint privée'd'un de ses plus 
eaux ornémens; et la France 
eut le bonheur de conserver 
uo. sujet que la superstition 
ou la calon^nie étaient prêtes 
à lui faire perdre : car Mon- 
tesquieu avait déclaré au gou- 
vernement , qu'après l'espèce 
d'outragequ'on allait lui faire, 
il irai^t chercher chez les étran* 

Sers 9 qui lui tendaient les 
ras , la sûreté , le repos , et 
peut - être les récompenses 
qu'il aurait dû espérer dans 
. «on pays, Montesquieu fut 
reçu le 24 janvier 1728; son 
discours est un des meilleurs 
qu'on ait prononcés dans une 
pareille occasion. Le nouvel 
«cadémicieu était d'autant 
plus digne de ce titre , qu'il 
avait peu de tems auparavant 
renoncé à tout autre travail , 
pour se livrer entiéren^ent à 
«on sénie et à acui goût. Il ces- 
sa d être magistrat et ne fut 
Îlus qu'homme de le tires, 
fais pour se rendre utile par 
•es ouvrages aux différentes 
nations, il était nécessaire 
qu'il les connût;. ce fut dans 
cette vue au'ii entreprit de 
▼oyagen II alla d'abord à 
Vienne, où il vit souvent le 
célèbre prince Eugène. Mon- 



M p H 41^ 

) tesquieu . partit de Vienne 

£urvoirla.H(M)grie. D'Al- 
nagneilpassa en Italie. It 
alla de Venise à Rome. Aprèd 
avoir parcouru l'Italie , Mon- 
. tesquieu vint en Suisse ; il 
examina , soigneusement le» 
vastes pays arrosés par le 
Rhin. Il s arrêta ensuite quel- 

Îue tems dans les Provinces-* 
^nies. Enfin il se rendit en 
Angleterre 9 où il demeura 
deux ans. De retour enfin 
dans sa patrie , .Montesquieu 
se retira pendant deux ans à 
sa terre de la Brede : il y jouit 
eh paix de cette solitude que 
le spectacle et le tumulte du 
monde servent à rendre plus 
agréable; il vécut avec lui- 
même, après en être sorti si 
long-tem3; et ce qui nous in« 
téresse le plus, il mit la der- 
nière main à son ouvrage sur 
Us causes de la grandeur et de 
la décadence des Romains^ qui 
parut en 1734. Quelque repu- 
tation que Montesquieu se lut 
acquise par ce dernier ouvra- 
ge , et par ceux qui l'avaient 
précédé , il n'avait fait que ser 
Frayer le chemin à une plus 
grande entreprise^ à celle' qui 
a immortalisé son nom. Il don* 
na enfin TËsprij^ des lois. A 
peine cet ouvrage parut-il « 
qu'il fut recherché avec em- 
pressement , sur la réputation 
de l'auteur; mais bientôt on ^ 
traita légèrement l'Esprit des 
lois; le titre même fut un su- 
jet de plaisanterie , et l'un des 
plus beaux monuçiens litté- 
f aires qui soient sortis denotra 



410 MON 

nation fut regardé d aboid 
par elle avec assez dindi£Pé- 
rerice* Montesquieu méprisa 
sans peine lés critiques téné- 
JbreusesX'auteur d'une feuiiie 
anonyme et périodique ac« 
cusa tout à la fois Montes- 

Îuieu d'être déiste qt athée. 
■e malheur de cet écrivain 
dût bien le décourager : il vou- 
lait perdre un sage , il m fit 
que lui procurer une nouvelle 
gloire ; la Défense de t Esprit 
des lois parut. Cet ouvrage, 

I^ar la modération, la vérité, 
a finesse de plaisanterie qui 
y t^gnent , doit être regardé 
comme un modèle en cegenre^ 
Montesquieu , chargé par son 
adversaire d'imputations atro- 
ces , pouvait le rendre odieux 
aaus peine ; il fit mi«ux , il 
le rendit ridicule. Fendant 
que des insectes le tourmen- 
taient dans son propre paj» , 
l'Angleterre élevait un mo- 
nument è sa gl(Hre. £n l'jS^^ 
Bassier, célèbre par lés mé- 
dailles qu'il a frappéesà Tt^on- 
neur de plusiieurs hoo^mes.il* 
lustres, vint de Londres à 
f aris ponr frapper la siemie. 
Sassier essu^^a* d'abord dès 
difiicultés : piqué des refus 
qu'il éprouvait il dit à Mon- 
tesquieu : Croyez-vous qu*U 
tCy ait pas autant étorguéil 
à refuser ma proposition, quà 
/'acc<*/;;«r? Désarme par cette 
plaisanterie^Montesquieu lais- 
sa faire à Dassier tout ce q.u'il 
voulut. L'auteur de FEsprit. 
des lois jouissait enfin paisi* 
hlemen^ de sa gloire « lorsqu*! 



MO If 

r tomba malade au eommm- 
cernent de février r75h. S^ 
santé , naturellement déjliea^ 
te, commençait à s'altérer de- 
puis long-tems par l'effet le»! 
et presqu'infaillible des éto- 
des profondes , par les cha* 
grins qu'ofi avait chercité à 
lui. susciter sur son: oorrage. 
A peine la nouvelfte du dan« 
ger où il était, se fut-^elle ré- 
pandue y qu'elle devint l'ob* 
}et des conversations et de Fin* 
quiétude public^ue-; sa maiscM» 
ne>désempHssait point de per- 
sonnes de tout caogqai ve- 
naient s'informer de soa état, 
les unes par un véritable iuté* 
rét, les autres, pour s'en.doii«^ 
ner l'apparence , ou pour suf-^ 
vre. la foule. Le roi mén^ eir 
demanda plusieurs fols de$ 
nouvelles. La fin de Blontes^ 
quieu ne fut point indigne de 
sa vie; accablé de douleur» 
cruelles , il conserva juscfu'a« 
dernier moment la paix et 
l'^atité de son ame. Ënfiu , 
après avoir sai'isfait avecdé-- 
cence à tous ses devoirs, plein; 
de confianoeen l'et^^e éternel, 
il mourut avec la tranquillité» 
d'un homme de* bien , q^i 
n'avai4 iaanais consacpéses ta- 
leas qu a Favafttage^de^la ver- 
tu et deFhumanite. La> France 
et F Europe le perdirent le lo 
février i ybà , a Fage de 66= 
ans révolus. Outre lesi ouvra-- 
ges que nous avoùs cités , 
Montesquieu en a. donné plu''- 
sieurs autres^, dont le plus 
remarquable est le Tûmple de 
,Gnide^ ,qui .suivit d'assez près 



MON 

les LeHres Persaoes. On à pu « 
hliê , depuis, aa mort ^ un vo* 
lu me d œuvres posthumes; 
mtfiis les éditeunr», loia d'avoir 
\ eugmenré la gloire de l'au- 
i leur de l'Esprit des lois^ Fau- 
! raient affaiblie, si elle eût pu 
f recevoir quelqu'atteinte. Ses 
i principaux ouvrages sent : les 
jLettres Persanes > % vol. in^ 
12. — - La Grandeur, et la Dé* 
cadence des Komains , i vol. 
1 in 12. — L'Esprit des lois , 4 
i vol. /ii*i2. — La Défense de 
i l'Esprit des. lois, i vol. zn«-i2. 
—•Le Temple de Gnide, i 
I vol. zn^jSL, —Des Fragmeus 
( sur le Goût. —^ Son Discours 
I de réception à l'acad* franc* 
( «— Des Mélanges , et un vol. 
de pièces posthumes» Ses Œu- 
f vres complètes ont été impri* 
^ xnées en 3 vol; f»-4^ ; en 5 v. 
j m^b^. Une superbe édition 
i est sortie', depuis peu ^ des 
^ presses de Piassan. Elle a pa- 
, ru zA-4^ en papier vélin, et 
I sn»8^ Il en a été fait aussi 
une édition ot«>i8. Dans ce 
moniient , on vient d'en don- 
ner une noiinreHe qui contient 
toutes les Œuvres posthumes 
et les notes d'flelvétius sur 
une partie de l'Esprit des lois, 
en 8 voL gr. fM^. 

MovTBSQiTiou , ( Antoine 
P. de) membre de Tasseoib. 
constituante , ensuite générai, 
apuMié plusieurs rapports sur 
les finances, — Une lettre à 
6iavière, 179a, m-8**.— Un 
Mémoire sur les financés , 
f apîs, 279$^ in^^,.^^ Cor- 



MON 4ai 

respéndanee avec les minis^ 
très et lesi généraux. 

Movm , ( Jaoaiies) apo« 
tbicaire à Montpellier. On a 
de iui : L'art de taire le verd* 
de-gris. «— Il a fait des ar-* 
tides de chimie dans rËncy«* 
clepédie, 

MoNTrAiTcoir ^ ^ Bernard 
de ) naqsiten i65v{ ^ au cfaâ^ 
teau de Sonlage en Langue^ 
doe. il prit d abord le parti 
des amies , mais la mort dé 
ses. parens' l'aérant dégoèté du 
monde, il se fit bénédictin en 
1675^ De ce moment, toute 
son histoire est dan» ses oo« 
vra^«. En lôçft il fit un voya* 

§6- en ItaUeponv j càerchet 
'andiens manuscrits. De re-* 
tour à Pari<sen 1701, il don- 
na une Relation earrieuse de 
son. voyage , sous le titre ûé 
Bnfinm imiieum , in**45 , cja'il 
publia en 1702. L'académie 
des inscriptions se fit un bon* 
neur de l'avoir pouir sfembre; 
Le P. Montfaucon était cher 
à ses confrères , par là bonté 
et la candeur de: son carac- 
tère; aux savan» t»ar su v«ste 
érudition , et à 1 Eglise par 
Sf*s travaux. Cet homme esti* 
mable mourut en 1741 , à 87 
ans. Jamais savant n'aéteplni 
laborieux ni plus fécond que 
Montfauom). Le- nombre de 
ses seuls ouvr. in^foL monte 
à 44. On a de lui .* Un vol. 
iir-»4^. à^AHolectés gretquet ^ 
rôtlB, arec la traduct. latine 
et dea« notes , oonjoiatemeat 



4t» MON 

avec dom Antoine Foa jet et 
tlom Jacques Lopin»-— Une 
Douy. édit. des œuvres de Sv 
Athanase» en grec et en latin, 
avec des notes,. 1 6 ^8, 3V0K 
f iK-foi. — Un Recueil d'ouvr. 
d'anciens écrivains grecs, 1706 
en s. vol. m^fol. avec la tra«» 
ductîon latine; des préfaces , 
de savantes notes et des dis- 
eertatious. — Une Traduction 
française du Fhilon , de la 
Vie contemplative, 1/1-12 , 
avec des observations et ' des 
lettres. — Un excellent livre 
intitnlé : Paîmoeraphia grœca ^ 
M-foU 1708, dans laquelle il 
donne des exemples des dif- 
férentes écritures, grecques 
dans tous les siècles', et entre* 
prend de faire pour le grec , 
ce que le savant Mabillon a 
fait pour le latin dans sa Di- 

SJomatique. — Deux vol. in* 
bl. 1713, de ce qui nous reste 
des H^xaples d'Origène. — 
Biàliotheca Cohliniana > in-fol. 
*«-L* Antiquité expliquée , en 
latin et en français , avec fig. 
J719 , en 10 vol. in -fol.. aux< 

Suels il ajouta en 1724 « un 
upplément en 5 vol. zn-fol. 
-^ Les Monumens de la mo<- 
narchie française, 17299 ^ 
vol. /n-fol. avec fig. — Deux 
autres vol. in*fol. I739,:6QUS 
le titre de Bibliotheca bibUo* 
thecarum manuscriptorumnova. 
—Une nouv. édit. de SvJeaQ 
Ghrysostôme , en grec et en 
latin, avec des préfaces, des 
notes et des dissertations^ 17 i% 
eu 13 yol. in-fol,elCk— lia vé- 
rité de. l'Jiistoir.a d« Judith , 



H ON 

1688, zn-iA'— «Quelques autres ' 
écrits moins importans <pe 
les précédens , mais non moins 
remplis d'érudition. I^e P. de 
Montfaucon a trop écrit , pour 

2ue son style soit toujours 
légant et pur. C'est priiici- 
patementcommeéruditqu'on 
doit le considérer , et non 
comme écrivain fait pour ser* 
vir de modèle. 

Montfaucon de Rogles , 
a donné un Traité d*équita- 
tion , 1779 , in-4*. 

MoNTFLxURT, ( Zacharie- 
Jacob , dit ) naquit en Anjou 
vers la fin du i6< siècle. Après 
avoir fait ses études et ses 
exercices militaires, il fut 

gige chez le duc de Guise, 
assiônné pour la comédie, 
il suivit une troupe de comé- 
diens qui parcourait les pro- 
vinces ; et prit , pour se dé- 
guiser, le nom, de JSf ontfleurv, 
après avoir quitté celui âe 
Jacob qui était son nom de 
famille. Son talent le rendit 
bientôt célèbre , et lui procu- 
ra Tavantaee d'être admis dans 
la troupe de l'hôtel de Bour- 
gogne, il joua dans les pre-» 
mlères représentations du Cid 
en 163-7, Il est auteur d'une 
tragédie,* intitulée : la, mort 
d'Asdrubal^ faussement attri- 
buée à son fils qui n'avait alors 
que 7 ans. Montûeury mott- 
rut au mois de décemb. 1667, 
pendant lecoprs des repré- 
sentations d' Andromaque. La 
gloire d«lidtootâ9Ury est da- 



MOir 

wîr ëtéle premier maître. de' 
Baron,' qui le surpassa. 

MoNTFLE0RT, ( Antoîne- 
Jacob) fils du précédent , na- 
quit à Paris en 1640 , et fut 
élevé avec soin. Son père le 
destinait au barreau ;'et le fit 
même recevoir avbcatl mais 
Montfleury se dégoûta bien- 
tôt de cette étude , pour se 
livrer au plaisir et au théâtre. 
Il mourut en 1 685. On a de 
lui un grand nombre de comé- 
dies , médiocres , ou au-des- 
sous du médiocre. On a re- 
cueilli son théâtre en 4 vol. 
in>i2, 1775, 

MoNTFLKURi »( J«anle Pe- 
tit de) né à Caen, membre 
^e l'académie de cette ville , 
mort en 1777 à79ans,3*ap- 
)liqùa à la poésie. Oh a dé 
ui : Ode au cardinal de Fleu- 
ry » 1727. — Autre sur le ^sl- 
pier, 1722. — Autre sur le zèle 
J729. — Les grandeurs de là 
S'«.- Vierge, ode , 175^.- -Les 
grandeurs de J. C, poemé , 
1752. — La mort justifiée , 
poëme ; et l'Existence de Dieu 
et de sa providence, ode , 
1761. 

MowTiXEURT , ( Jean-Bap- 
liste le Petit de ) frère du pné* 
cèdent., mort chanoine de 
Bayeux en 1768, est auteur 
d'une brochure intitulée: Let- 
tres curieuses et instructives, 
écrites à un prêtre de l'Ora- 
toire f in-iz. 



t 



M G W 42^ 

MovïGAiLLAED , ( Pierre- 
Jean-Prançois de Percin de ) 
évèque de SVPons , né ea 
1633 , mourut en 17 13 , après 
s'être signalé par ses connais- 
sances dans 1 antiquité ecclé* 
siastique* On a de lui un liv» 
intitulé : Du droit et du de- 
voir des évèques de régler les 
offices divins dans leurs dio- 
cèses 9 suivant la tradition dé 
tous les siècles 9 depuis J.-C. 
jusqu'à présent, in-ti^ et d'au- 
tres ouvrages. 

MoNTGAiLtARD a pubHé ; 
Etat de la France au mois de 
mai 1794 9 i«-8^. — Ma con- 
duite pendant le cours de la 
révolution française , 1795 ^ 
/«-S**. — L'an 1796 et conjec- 
tures sur les suites de la ré- 
volution franc., 1795, i/i-8V 

M0NT6ERON, (Louis Basile 
Carré de ) conseiller au par- 
lement de Paris , fils a uo 
maître des requêtes , est a,u- 
teur d'un livre intitulé r La 
vérité des miracles, opérés 
par l'intercession du bienheu- 
reux Paris , 2«-4**. On le mit 
d'abord à la Bastille , on le 
relégua ensuite dans un cou- 
vent d,e bénédictins dans le 
diocèse d'Avignon , puis à 
Viviers , piiis on l'enferma de 
nouveau. Ce fut enfin dans la 
citadelle de Valence qu'il 
mourut en 1754* Ce sont tou- 
tes ces rigueurs qui ont donné 
à sou livre une vogue que sans 
doutie il n'aurait p^ eue aan& 
ces circonstances. 



4a6 mon 

actes t en vers, i758,z/»-ia.— 
ii'école des officiers , com. en 
prose en 5 actes , 1764, in-8®. 
— Eloge funèbre de Marie 
Leszinska, 1768, in - 4®. — 
Etrennas pittoresques , allé- 
goriques et crit. , 1778 ,w-i2. 

MoNTXGNi , (Charles Clau- 
de) ci-dev. avocat, né à Caen 
le 8 avril 1744. On a de lui : 
Histoire générale d'Allema- 
gne , 1770 , 6 vol. f/i- 12.— Dé- 
fense contre une accusation du 
crime de lèze -nation , 1790 , 
£;i^o. — ^Réclamation pour 6h. 
Desmoulins , suivie aune let- 
tre sur les atteintes portées à 
la liberté, par M. Mitou fie t, 
1790 , în-é^. Il a eu part au 
suppl. de TEncyclopédie. Il 
est encore auteur d'un Alpha- 
bet universel,ou sténographie 
méthodique , mise à la portée 
de tout lecteur, et appliqué 
à l'art typographique , pre- 
mière partie , in-b^. 

MoNTiGNOT , (Henri) né à 
Nancy. On a de lui : Etat des 
étoiles fixes au second siècle , 
par CL Ptolémée, comparé à 
' fa position des mêmes étoiles 
en 1786, avec le texte grec et 
la traduction française , Stras- 
bourg, 1787, m -4®. — Dic- 
tionnaire diplomatique, 1787, 
gr. fn-8S 

Mont- JosiEXJ , ( Louis de) 
gentilhomme de Rouergue , 
apprit les mathématiques à 
B^nsieur , frère du roi , et 
âccbQipagna le duc de Joy eu- 



M G W 

se à Rome en 1583» Il com*. 
posa un livre qu'il dédia au 
pape Sixte -Quint y sous 09 
titre : Gallus Romw hospcs ^ 
Rome, i585, /«-4®. ouvragia 
qui contient un Traité en la- 
tin, de la peinture, la sculp- 
ture desanciens. On l'aréim-. 
primé dans le Vitruve d'Ams^ 
terdam , 1649, /n-fol. 

MoNTJoiE est auteur des 
ouvrages suivans : Divertisse- 
ment à l'occasion de la uais- 
sance de M. le Dauphin^ 1781, 
£«-8^. — Année littéraire de 
Fréron, en société avec Geof- 
froy et Royou , pour l'année 
1790. — L'Ami du Roi. — 
L'Ami du roi des Français , 
de l'ordre et sur-tout de la 
vérité , etc. 1791 , 2* partie , 
/«-4**. — Réponse aux reflex, 
de M. r^ecker , sur le pro- 
cès intenté à Louis X vl , 
1792 , i/t-8®* — Avis à la con- 
vention nationale sur le juge- 
ment de Louis XVI « 179a , 
in -8^. — Almanach des liofi« 
ne tes gens , pour les années 
179a , 1793 , /n-i8. — Alma- 
nach des gens de biea , pour 
les années 1795 , 1796 , 1797 > 
;Vz-i8. — Histoire de la con- 
juration de Robespierre, 1794 
//i-8°.' — Histoire de la conju- 
ration de d'Orléans , 1796 , 
3 vol. f/ï-8^ — Eloiie kistor. 
de Louis XVI, z>-8'', — Elog© 
histor. de Marie Antoinette » 
z/?-8**. etc. 

MoNTLiwoT» ( Charles- 
Antoine le Cle&g de ) d^ 



MO » 

jiluôîeurs atîad. , né à Cte^py 
en Valois on 1732. On a de 
lui : Justification de plusieurs 
Articles de l'Encyclopédie, 
ou Préjugés légitime^ contre 
ceux. du siteur ChautneiiC « 
1760 4 f«-iâ. — Etreniies aux 
Bibliographes, 176*, z/i-ii, 
— L'Esprit de la Motte le 
Vayer, 1763, m-S^ — Hist. 
de la ville de Lille, depuis sa 
fondation justfu'en 1434, ^^~ 
ris , 1764 , i«-i2» — Discours 
qui a remporté le' prix de la 
société d'agriculture de Sois-* 
sons en 1779 ^ Mie, 1780, 
in-^"". — Etat actuel du dépôt 
de Soissons , précédé d un 
Essai sur la mendicité, Sois- 
»ons , 1789 , £/f-4*^. — Obser- 
vations sur les en fans trouvés 
de la généralité de Soissons , 
1790 > zV4^ 

MoNTLOsiEK, (Trançoîs- 
Dominique Reynaud de ) 
membre de l'assemblée cons- 
tituante, a publié : Essai sur 
la - 1 héorie des volcans d* Au - 
vei^ne;, 1789, 2/1-8°. —Ob- 
iervatibns sur les assignats, 
«790 , in-B*^. -i- Essai sur Tart 
de constituer les peuples, i^i 
édit. 1791 ,i/î-tt^ —Plusieurs 
opinionsi'-'Journal de France 
et d'Ai^leterre , 1796, zn-8^ 

MoNTLiTc , ( Biaise de ) né 
«n lôoo, dans un petit village 
près de Condom, d'une fa- 
mille très-ancienne , s'éleva , 
pardegréd, jusqu'au grade de 
maréchal de France jîmouru t 
faussa terr^d'Ëstillacen Agé • 



M ît 4^7 

nois Tan 1677, emportailt au 
tombeau le fare honneur da 
n'avoir jamais été battu en au- 
cune rencontre où il eût com- 
mandé, pendant plus de5o an» 
au'il porta les armes. Ce fut à 
1 âge de 75 ans qu'il écrivit do 
mémoire l'Histoire de sa vie , 
imprimée pour la première 
fois à Bordeaux en tSga , in- 
fol. , par les soins de Flori-^ 
moiid de Rémond , conseillée 
au parlement de cette ville; 
sous le titre de Commentaire 
de Biaise de Montluc, maré^ 
chal de France : livre excel- 
lent, ouvrage classique pour 
les gens de guerre , et qu9 
Henri IV appellait la BiMd 
des Soldats. Ces Commentai- 
res ont été réimprimés à Pa- 
ris en 1661, 2 vol. f/i'i2, et en 
1760,4 vol.i«-t2. 

MoNTiuc , (Jean de) frère 
du précédent , religieux do- 
minicain , fut aussi célèbre 
dans les négociations, que sou 
frère Tétait à la guerre : ce fut 
lui qui, dans son ambassade 
en Pologne, fit élire roi dg 
Pologne le duc d'Anjou Hen- 
ri Vin. Ses services furent 
récompensés par les évêchés 
de Valence et de Die. Il n'en^ 
favorisa pas moins les calvi- 
nistes, et il se maria secrè* 
tement avec une demoiselle 
appelée Anne Martin , de la-^ 
quelle il eut un fils^naturel» 
Cette conduite le fit condam-* 
ner par le pape comme héré- 
tique , sur les accusations ^u 
dojren de Valence; mai^ce« 



4i8 MON 

lu^ci n^ayant pu donner des 
{>feuves authentiques de ce 
qu^l avait avancé^ fut obligé 
de lui faire amende'honorable 

Ïar arrêt du 14 octobre i56o« 
fontiuc mourut à Toulouse 
en l579« On a de lui quelques 
ouvraged, qui furent lus avec 
lividité dans* le tems. Ses Ser* 
tnons , imprimés à Paris clxea 
Vascosan, en 2 voK iofS? , Tua 
en i559i l'autre eu i56i , sont 
assez recherchés* 

MoNTiTEL, ( JtrssiBtT de ) 
On a de lui ; Instructions fa- 
eiles sur les conventions, 1760, 
i/t-i2 } 2« édit. ijbS , zn*i%4 *^ 
Principes de la justice , 1761^ 

MoNtMAùR , (Pierre de) né 
datis la Marche , d*abord jé- 
suite , ensuite charlatan « ven- 
deur de drogues à Avignon , 
avocat et poète à Paris ^ enfin 
profesSi en langue grecqiueau 
Collège Royal , est mis au rang 
des pédans les plus célèbres* 
il n'était point de science dans 
taquelle il ne se crut versé* Il 
dissertait impudemm^ent sur 
tous les sujets* Un mauvais 
co^r , un esprit caustique , 
hne mémoire chargée d'anec- 
dotes scandaleuse^ contre les 
auteurs morts et vivaus , for- 
maient son caractère; et ce 
èaractére « joint à sa; réputa- 
tion d'homme à bous-mots , à 
Ion avarice sordide « à sa fu-^ 
]*eur de prendre le ton dans 
tt^ntes k'A feompagtiiesf à sa 



MO» 

profession, de parasite , lereti* 
dit l'objet de 1 a haine et ie 
sujet des plaisanteries de 1011S 
les écrivains^ Montmaac mou- 
rut en 1648 ^ à 74 an&M Sallea« 
gre a recueilli en i7i5« ena^ 
volumes i/i-h? ^ sous le titre 
d^Histoire de Montmaiir» lei 
différentes satires iaiicée»€oii« 
tre ce parasite* 

MowTMORT^ (^ Pierre Re« 
hkond de) naquit à Paris le 
26 octobre 1676, et moiwut 
en 1719* à 41 ans«I>e8liaépa< 
sou père à une charge de Bia<* 
gistralure » pour laquelle ilst 
sentaitde l'aversion y ilqtiitta 
la jaaison paternelle , eè alla 
voyager en A^gletierwe , en 
Allemagne et cums le» Pajs« 
Bays* Le livre de ia recherché 
de la Vétité, le reaiiît philo- 
sophCé Hevenu en France en 
1699^ il perdit soa père pea 
de tems après; et à 22 ans, il 
se trouva maître d'iio asses 
grand bien. Les malkéniati- 
ques, devenues sa paasÂcuii do* 
mÂaaute.9 furent son .{r«i^ec« 
I yatif contre d'autre» paseicns 
I plus dangeceuses. Bes^iniérêts 
I de famille lui fireoi' accepte» 
momentauémeul uncanouicai 
de !Nètre - Dame. de. Paris* 
y ers la fin d^ X704« ii acheta 
la terre de Montmort, et s'y 
j retira. Le Voisinage^e la téîrre 
I de Mai^uÂl « o\k dejoueutait la 
duch*. d'Au^Quréme, lui pro^ 
cura l'occasion d'y ecmaait]» 
M^^-^de ÊomicoiH<t^ sa petite 
nièce^ et 4a filleule t Tamour 
lemportasur toupies iutérétai 



MON 

êl il épousa cette jeuiie per« 
sonne auchâteande^MareuiL 
i< Par un bonheirraisse^ sii^^ 
lier .( dit Fonfenelte ) , lé iùa* 
riage lui rendit sa maison plus 
agréable « et lés «nathémati- 
ques en profitÂrent* Il doni^a , 
en 170B f sem Ë6^ai d'analysé 
sur lés Jetrx de hasard. Cet 
cuivrage^ fruit de k sagaeltë 
et de la justesse de son esprit ^ 
fut reçu avidemment par les 

{géomètres. Il le mit en grande 
iaison avec les Bernouilli « 
occupés aussi de semblables 
combinaisons; il en donna en 
1704, une nouvelle édition, 
torlchié de son Commerce 
épistolaire , avecIesBernoulli. 
Il avait entrepris aussi une 
Hîst. dé la Géométrie ; mais 
elle est restée imparfaite : il 
était l'ami de tous lés grande 
mathématiciens de l'Europe. 
En 17 15, il alla observer à 
Xiondres une éclipse Solaire , 
qui était totaleen Angleterre ; 
la' société royale l'admit dans 
ioû "sein. En r^i'é , il M rfeçu 
associé Ui>re à Facad^ttiiè des 
sciences. La d^dh; d'ÀtigOU»» 
lénœ l'avait ndmtttë , en 17 r3, 
sonéxécut^ur testamentaire, 
honnête qui Im donna deux 
procès à soutenir; vHes gagna 
Yousdeux. ««Montmort (dit 
Fonttsnelle ) éraif sujet à des 
colères d'un monient; et à ces 
eolètes V stidcédait une petite 
honte ,^unnspémir gai. lierait 
bon- mafttré^ même à Fégard 
des* domestiqués qui l'avaient 
voiévboûiiïxii, bon' mari, bon 



MON 429\ 

fend des sentimens , mais , ce 

3ui est plus rare, dans tout le 
étail oe la- vie »* Rreîi né 
pouvait déranger son applica- 
tion au travail : son historîeii 
noue le représcfnt'é,travaillanj' 
aux problêmes lés plusinté^ 
ressans dans une chambre ou 
Ycfn faisait de la musique , oii 
soit fils courait et lutinaif; et 
les proWémesne laissaient pas 
de ^ résoudre. 

Moi^T^BtiT, (Arnaud- 
Vincent y né â Mâcoij te 13 
décembre I7t3 , moûrut â 
Paris te 13 floréal an Vllt 
(fSôô). Il reçut sa première 
éducariôn à Dijon. Ii alfa en* 
suite à Lyon , où iî s*occupa 
de la jttrrsprud^ence, dés arts* 
d*e' la mécrfûi'que et de la pein* 
ture. En ^763 , il se rendit à 
Parî'S pour connaître mieujiÇ 
les arts et les artistes. Il y 
apporta une peudufè, où fa 
révolution annuelle était re- 
présentée à lasecionde, et des 
machines d'horlogerie. AyanI 
! perdu^ en 1763 , une graûdé 

f)arti'è de sa lortuUô , it se 
i^^ra à la peinture : il àvaif 
; imaginé en 1759 le genre dé 
' peinture , qu'il appela e7tt<fari- 
que ^ où il employait l'huila 
sous Teau. Il existé de lui , 
sur cet objet, un Mémoire 
; imprimé. Louis XV" lui fit 
! faire' plus de 40 portraits de 
I lùu Le procédé" poùrlei fixer 
! sousglârce , fut déposé à Tàcad» 
Idés sciences. Il imaginât uii 
! blahtf de résiûe pour retnpla- 



jrèrtB-i^ aott eeiilcment pour le p cer lé\blattc èà plomb, qui ^ 



430 îtf O N 

est dangereux pour ies peiâ- 
treé, et que 1 acad. d'archi- 
tecture approuva avec élo^e. 
£n 1770, il fit uu Mémoire 
"Sur les poêles hydrauliques , 
et il introduisit l'usage de 
mettre des vases d'eau sur Je» • 

rëles. £01779, il présenta 
l'académie le fruit de ses 
ré&exioussurles ponts en fer, 
et de beaucoup d expériences 
faîtes à ce sujet. Il a donné , 
dans le Dictionu. des beaux- 
arts de Joubert, divers Mé- 
moires intéressans.L'acad. des 
sciences approuva souvent ses 
idées avec éloge; le bureau 
de consultation lui donna en 
2793» l^ gratification la plus 
forte , qui était de 8000 fr. 
Tous ceux qui l'ont connu, 
l'ont regardé comme un'hom- 
me rare pour les idées, pour 
l'invention et pour le talent. 
On à de lui : Note intéres- 
sante sur les moyens de con- 
server les portraits peints à 
l'huile , et de les faire passer 
ftans altération a lapostérité , 
177*, /n-8^ — Prospectus 
d'un pont de fer d'une seule 
arche, pour être jeté sur une 
grande rivière, 1783, zn-4^ 

MoNTPLAisiR , ( René de 
Bruc ) d'une famille noble 
de Bretagne. Il passe pour 
avoir eu quelque pa>*t aux ou- 
vrages de la comtesse de la 
Suze, à laquelle il fut tres- 
àl fâché. On a de lui des Poé- 
Sîes,;,en 1759, /«-12, parmi 
lesquelles son Temple de la 
Çrloire tient le premier rang* 



M O l!f 

C'était un homme d'un etpril 
facile et d'un caractère aima- 
ble. Il mourut vers Tan 1673, 
lieutenant-de-roi à Anas* 

MoNTPLANQVA, médecio , 
a doimé : Observations théo- 
riques et pratiques sur la ma- 
ladie épidémique de Mont- 
fort-l'Amaury , 1780 « zn-is. 

MoNTREiLLE a pubUë ses 
Œuvres, 1794, fn -8®.— Isle 
de RobinsonCrasoë, trad.dé 
l'angl. 1768, i«-i2. 

MoNTR£UrL,(BernardInde) 
jésuite , est auteur d'une Yie 
de J.-C., revue et retouchée 
par le P. Brignon. EUeaété 
réimprimée à Paris en 1741 , 
3 vol. in'l2. 

MoNT^EUL, (Mathieu de) 
abbé, né à Paris en 1620 » 
mort a Alx en Provence en 
i6q2; poète assez agréable, 
qu'il n^ faut pas confondre 
avec JeanMoniretil, sonfrère, 
qui n'a rien fait imprimer, 
quoiqu'il fût de l'acadéxuie 
française. I/abbé de Moatreiil 
avait Tesprit orné , naturelle- 
ment porté à la galanterie , et 
n'écrivait pas mal en vers et 
en prose. On eût pu cependant 
se dispenser d'imprimer ses 
Lettres, dépourvues d'instrnc»- 
tîon et d'agrément; il n'y a 
guères que celles qu'il écrivit 
sur le voyage dé la cour à 
Fontarabie , au. sujet du ma- 
riage du roi y qui vaUlem la 



peitae d'être lues. Ses Foëaies 
sont plus ifitéressantes ; on y 
trouve de la finesse , du bril- 
laat, et du naturel. On es- 
time principalement ses Ma- 
drigaux , qui taus approchent 
dil r£pigramnie par la subti- 
lité de la pensée. Le Recueil 
de ses Poésies est en z yol. 
i«-ia, 1666. 

• L'abbé de Montreul avait 
iine sœur qui cultiva la poésie 
avecquelqîies succès. On cite 
4'elleunSonnetqn'elleadressa 
à son amant, lorsqu'elle se 
Teti4?a dans un couvent de reli- 
gicfuçes Urselines. 

' , MoNTREUx, ( Nicolas de ) 
{gentilhomme du Mans , mort 
y ers 1608, à 47 ans. On a de 
lai le» Romans de Griniton et 
Lydie, //t-b**; de Cléandre et 
Pomiphile, in-12; lesBerge- 
'ries de Juliette^ 5 vol. in-è^ ; 
rnistoire des' Turcs , 1608, 
inr^^ — - plusieurs .Pièces de 
ihéâtre* 

. MoiïTROTER, ingénieur, a 
donné : La Ramponide, criti- 
qu^des Ephémerides troyen- 
,nes, 1762, ia-ia. — Lettre 
-crit^ique de M. Haye,. maître 
.savetier, à l'auteur des Ëpbé* 
onerides troyennes ^ 1762 , 

MoNTaozAitn, ancien offi- 
cier, d'artillerie , a publié : Du 
.Service d'artiUerieàlaguerre, 
^p^r le chev. d'Antoni, traduit 
de- l'italien , avec* des addit. 
et des notes , 17^0^ in-%^i 



, M O W 43r 

MoNTTJCLA , ( Joseph deiy 
de Tacad. de Berlin , menib, 
associé de l'institut niationat , 
de la société d'agriculture du 
département de Seine-et-Oise, 
du. jury de l'instruction du 
même département, né à 
Lyon lô 5 septembre 1725 , 
mourut à Versailles le 27 fri- 
maire an VUI (1800^ Il fit 
ses premières études chez le» 
jésuites dô Lyon , qui'ne tar- 
dèrent pas à s'appercevoir de 
ses dispositions extraordinai- 
res pour les mathématiques , 
et qui les favorisèrent par tous 
les moyens possibles. Leurs 
soins eurent tant de succès , 
et le f eunfe Montuclà eut tant 
d'impatience de s'élever dans 
cette étude qu'il y consacra 
tous ses momens de recréa- 
tion, sans négliger ses autres 
études aux héurôs qui leur 
étaient destinées. Au sortir do 
collège , Mpntucla- alla faire 
son droit à l'univers, de Tou- 
louse, et quand il y eut obte- 
nu ses degrés, il se rendit à 
Paris , où il se lia iivec lés sa- 
vans et les artistes les plus 
distingués , tels que d'Atome 
bert vDiderot , Cochiir, Coùs- 
tou , etc. Ce fut à cette épo- 
que qu'il conçut le protêt 
d'ouvrir une carrière nouvelle 
à l'esprit humain , en tra^itant 
les sciences par la méthode 
historique ; idée que te célè- 
bre Montmort avait déjà eue», 
niais que personne n'avait en- 
core exécutée. Cette jgrandè 
entreprise fut suivie et con- 
sommée diio» le silence, et 



432 MON 

t'HUtom des mathématiques 
ut offerte à l'adminatiou de 
r£urope savante , qi^au^d son 
auteur n'avait pnçore que uo 
ans. Trois ans après Ia publi- 
cation de cet oi|vrage , Mopr 
tucla alla occuper à G-reni^e 
la place de secrétaire de Tin* 
iendauca , et il en remplit les 
fonctions jusquen 1764 ; la 
nomination ducbevaUt)rTur- 
jgot à celle de gouverneur 
de Cayenne , qui eut lieu à 
cette époque, Feugs^ea à ie 
suivre dans cette ile avec< Iç 
'titre de secrétaire du gouvej> 
nement et d'astronome du roi, 
3De retour en France» il re- 
vint à Grenoble où sa famiii^ 
était restée , et en l'jffô il fut 
^pjpelé nar le directenrrgéné- 
ral des oâtimens du soi » Ma- 
rign^r, pour remplir da^s cette 
îadmitustration l'emploi de 
premier commis qu'il ;ex^rça 
jusqu'au 31 décembre 1792. 
jLorsque cette adp[ûu|stration 
fut supprimée , il se rçtira à 
Versailles d^PS I9 dessein de 
se livrer entièrement aux 
soins d'une nouvelle édition 
de son Histoire de^ mathéma- 
tiques , qui en comprendrait 
}a continuation jusqu'à celte 
derniènç époque- I/ors de U 
formationdes écoiesce^trales, 
il fut appelé à une chaire de 
mathématiques à Paris «mais 
sa mauvaise santç et la fai- 
blesse de sa voix ne lui per- 
met tai^t pas de donner des le- 
çons publiques , il. refusa , 
Ïuoiqu'il fût réduit» par Tétat 
e sa fQi:tu«9y k d^ priya- 



M ON 

tioBS AifiEbiles è Mpportcr 
dans un âge avancé. Son sort 
s'amiéliora vers les «lemières 
années de sa vie ; il fut cour- 
vu d'iti» bur«au de lotene^et 
le gouv^rneflieDt le gratifia 
d'une aomme de 200 francs 
par i»oisv accordée au célébra 
i>aussure 9 et devenue dtspe- 
dible par la mort de celui-cî. 
MoutUcla ne jouit pas long- 
tems de ce dernier bienEût. 
Une maladie, que ea négli* 
geace avait rendue incuraUe, 
termina ses jours après de 
longues souffranceSfCm il mon* 
tra la fermeté de son ame» et 
l'inébranlable patience de soa 
caractère* Ou a de ce savant 
estimable : Histoire des re- 
cherches . sur la quadrature 
du cercle, I754 , in»i%. — 
Recueil de pièces coDcermiit 
l'inoculatiQU de la petite vé- 
role , 1756 ^ ut^i%. — Histoire 
des Mathématiques , 1758 , 
i voL imé^. La seconde éditi 
de cet ouvrage que MontucU 
préparait lorsqu il est mort , 
sera composée de 4 vol. ; les 
deux premiers qui traitent de 
l'histoire des mathématiques 
jusqu'à la fin du 17^ siècle, 
sont publiés , avec des aug- 
menta tions considérables. Les 
deuxvo). suivans qui contien- 
nent l'histoire des mathéma* 
tiques du i8« siècle , n'ont 
jamais été publiés. Il s'est fait 
tant de découvertes dans ce 
siècle qu'il a fallu à Tauteor 
un courage décidé pour en 
entreprendre l'histoire. Il en 
a rasseitiblé les matériaux 

pendant 



M O N ^ 

wndaiit plus de so^ans» ef sa 
Dibtiothéque est peut-être la 
plus curieuse qui existe en 
livres de mathématiques. Il y 
a tel ouvrage de ce genre dont 
on ue trouverait pas un second 
exemplaire. Le célèbre astro- 
nome Lalande , qui avait au- 
tant d'estime que d'amitié- 
f>our Moutucla , s'est chargé 
de la publication de ces deux 
derniers voL dont la copie 
n'était pas absolument termi- 
née : l'astronomie en fait une 
f>artie considérable. Four les 
iiutres , il s'est adressé aux 
4iavans qui daps chaque par- 
tie pouvaient contriouer au 
perfectionnement de cet ou- 
vrage. Le troisième vol. est 
fort avancé , et il paraîtra dans 

3uelques mois. On trouve les 
eux premiers volumes chez 
Agasse , éditeur de l'Ency- 
•clopédie , rue des Poitevins. 
Les deux derniers vol. se trou- 
veront à la même adresse. 

MoNTVALON, (André Bar- 
RiGUEde) de Marseille, mort 
en 177*, a donné : Motifs des 
juges qui ont condamné le 
père Girar^ 9 1733 » î«-fol. — 
Précis des ordonnances , etc. 
eu usage dans le ressort du 
parlement de Provence , 1762, 
i/i-l2. — Epitome jurîs et le- 
"gum roman, fréquentions usûs, 
Aix, 1756, zn-8^ —Traité 
des successions , conform. au 
droit romain et aux ordon- 
nances du royaume , Paris , 
nouvelle édit. 1786, a vol. 

Torhc ir. 



MON 433 

MowvEL, (Noël Barthele- 
mi ) artiste du théâtre franc, 
membre de l'instit. nation, a 
donné les pièces suivantes; 
savoir: au théâtre français, 
l'Amant Bourru, comédie en 
3 actes i en vers , 1777. — 
Clémentine et Désormes,dra* 
me en 3 actes» 1780. — Les 
Amours de Bayard ou le Che- 
valier sans peur et sans repro- 
ches , comédie héroïque en 3 
actes, en prose, mêlée d'in- 
termèdes , 1786. — Les Vic- 
times cloîtrées , drame, 1791. 

— Le Potier de terre , com. 
1791. — Le Lovelace franc. 

— Mathilde , drame en 5 act. 

— Ha remis en 3 actes les 
deux Nièces , comédie de 
Boissy, 1787. — Au théâtre 
de fa rue Favart , Julie , com. 
en I acte , mêlée d'ariettes ^ 
1773. — L'Erreur d'un mo- 
ment , ou la Suite de Julie , 
comédie en i acte mêlée d'a- 
riettes, 1773.— Les trois Fer- 
miers , com. en deux actes , 
en prose, mêlée d'ariettes, 
1777. —Le Porteur de chaise,^ 
comédie-parade en 2 actes , 
mêlée d'ariettes , 1780. ^Le 
Charbonnier ou le Dormeur 
éveillé , com. en 4 actes, 1780. 
— fBlaise et Babet,ou la Suite 
des trois Fermiers , com. en 
2 actes, envers, mêlée d'ariet;, 
1783. —Alexis et Justine , 
com, en 2 actes , en prose , 
mêlée d'ariettes , 1785. — 
Sargine, ou l'Elève de l'A- 
mour , comédie lyrique en 4 
actes , en prose , mêlée d'ar. 
1788. — Raoul, Sire de Gré- 

55 



434 M O R 

qui , com. Ij^rique ea 3 actes, 
mêlée d'arieUes, 1789. — 
Agnès et Olivier, opéra, 1791. 
'.^ Roméo et Juliette.-— Am- 
broise, ou Voilà ma jpurnée , 
an I acte , 179a. '— Philippe 
fit Georgette , 1793. — Ur- 
gandé et Merlin , 1793. —Le 
Général suédois , etc. 

. MoNVELfils, a donné au 
théâtre de la République » le 
Deuil prématuré, 1793* — 
Au théâtre Montansier, la 
Visite des mariés.— Au théâ- 
tre français, Junius, tragédie 
en 3 actes. 

MopiNOT , (Simon ) béné- 
idictin , né à Keims en i685 , 
et mort eu. 1724, à 39 ans, 
a laissé des h^^mues pleines 
de se^itimens affectueux. Il a 
travaillé avec dom Constant 
a la collection des Lettres des 
papes f dont ^1 a fait l*£pitre 
.dedicatoire et la préface. U a 
faitencore Tépître dédicatoire 
qui est à la tète du Thésaurus 
[anecdotorum. 

\ MopiNOT, ( de la Chapel- 
le de) ingénieur à la suite des 
armées, a publié : Morale de 
i'hist., Paris, 2 vol. in-iz, 1769. 
— Frédéric II , roi de Prusse 
ou l'école des rois et des peu- 
ples, 1790 , in-8^ 

. MoRABiN, (Jacques) se- 
crétaire de la police de Paris , 
était de la Flèche. Il mourut 
le 9 septembre 1762, avec la 
.réputation d'un luaox&e sa- 



M O R 

vanl. On a de lui : La Tsa- I 
duction du Traité des lois de 
Cicéron , zVi.12; et du Dia- 
logue des orateurs , attribué 
à Tacite, ^72z, 2ix-i2.— Hist. 
de l'exil de Cicéron , 1745 , z 
VoK /n-4®.— Nomenclator Ci- 
ceronianus , 1767 , in - xz, — 
Traduction du Traité de la 
consolation deBoëce, ^7%» 

MORAINVILLIERS d'OrGK- 

viLLE , ( Louis de ) oratoriei;!, 
natif du diocèse d*£vreuj^, 
graud-vicaire , mourut à S^- 
Malo , l'an 1604. Son princi- 
pal ouvr. a pour titre : £0:4- 
men philosophiœ Platoidcœ^. % 
vol. i«-8^ 1760 et 1755. 

MoRAMBERT^ auteur dra- 
matique à Paris, a donné? 
Le Carnaval d'été , parodie du 
Carnaval du Parnasse ». 1759» 
— Amadis , parodie , 1760 , 
avec Sticotti. — Barbacole » ou 
le manuscrit volé , com. en 
I acte , mêlée d aErie^e^ , 
avec de la Grange. 

Morand , ( Pierre de ) né à 
Arles en 1701 , d'une famille 
noble , montra de bonne heu- 
re du goût pour la poésie. Il 
voulut joindre les plaisirs de 
l'Hymen à ceux d'Appollon; 
mais ayant rencoutré unebel<« 
le-mére qui était une furie, 
il abandonna sa femme et ses 
biens; et vint à Paris, où il 
se livra aux plaisirs de Tesprit 
et à ceux de l'amour. U fit re- 
présenter en 1737 TegUs , Iraf 



MOR 

gédie qui ep{ du succès. Cette 
pièce offre des situations no- 
bles et touchantes , et beau- 
coup d'intelligence de Fart 
dramatique ; mais elle man- 

Sue de vigueur et de coloris, 
'est à ces deux défauts qu'on 
doit attribiier encore le peu 
de succès de Çliilderic , tra- 
gédie du même auteur. On 
trouvedansle recueil des Œu- 
vres de Morand! , imprimées 
en 3 vol. fa-ia , ti*ois ballets 
héroïques , qui n'obt pas été 
représentés. Parmi ses comé- 
dies , il y en a une , intitulée : 
VEsprit de divorce', représen- 
tée pour la première fois en 
1738. L'auteur y avait peint 
sa belle-mèrô, avec laquelle 
il était en procès. Cette bonne 
femme faisait débiter, par 
ses avocats, cent sottises con- 
tré son gendre. Morand entre- 
prit de s'en venger sur le 
théâtre, et le caractère de 
cette dame , sous le nom de 
îï«« Orgon, fuj remarqué par 
le spectateur. Parmi lés lôuan- 

Êés qu'on donnait à sa pièce , 
3 poète entendît qu'on se 
{Plaignait que le caractère de 
Jfnie Orgon était 'irt peu ou- 
tfé. Il s'avança sut les bords 
dtt' théâtre , et pâtla ainsi au 
parterre : « Messieurs , il me 
^ient de tous côtés qu'on trou- 
Fe crue le principal caractère 
de la pièce ,- que vous venez: 
de .voir , n'est point dan3 la 
vraisemblance qu'exige le 
théâtre ; tout ce que'je puis 
avoir l'honneur devons assu- 
rer^ c«»t qu'il m'a fallu dimi- 



M O R 43» 

huer beaucoup de la vérité, 

Ï)our le rendre tel que "je 
'ai représenté >^. tJn moiiient 
après , lorsqu'on annonça la 
mêi^e pièce pour le lende- 
main, quelqu'un cria dd par- 
terre , avec le compliment de^ 
raizrei/r. Celui-ci se croyant 
insulté , et ne consultant qus 
sa vivacité provençale , prit' 
3fon chapeau et le jetta dans' 
le parterre , en disant ; Celui 
qui veut voir V auteur ^ n'a quà-, 
lui rapporter son chapeau. Cette 
saillie ne plut pas autant quç 
lé compliment. Quelqu'un lui 
répondit , dit -on , qu ayant 
perdu ta tite, il n* avait plu$ 
besoin de chapeau. Cependant 
un exempt se chargea de le 
lui rapporter , et conduisit 
Morand chez le lieutenant de' 
police. Ce magistrat ne put 
s'enipêcher de rire de ce trait 
de vivacité,; maîs^^our punir 
.l'auteur, il lui interdit tout^ 
spectacle pendant deux mois; 
En 1749^, Morand fut nommé 
correspondant littéraire du 
roi dé Prusse : mais il ne con- 
serva cette place qu'environ* 
B mois. Morand ne fut heu-^' 
reux , ni en littérature^ ni eii' 
mariage i ni au jeu , ni ea] 
bonuës fortBines. IJii trait dû' 
malheur qui le poursuivait , 
c'est que touteâ ses dettes se 
trouvaient acquittées à la fin 
• de J^année où il mourut , et 
qu'au 1*^ janvier suivant , il* 
touchait le premier quartier 
de 5oo6 liv. de rente qui lui 
restaient* Il expira le 3 août 
17S7 , épuisé pat ses excès.' 



43,6 M O R 

MoRAUD , (Sauveur-Franc.) 
chirurgien , naquit à Paris , 
en 16979 et mourut le 21 juil- 
let 17734 Après avoir terminé 
ses études^au collège Mazariu, 
il fut mis au rang des chirur- 
giens employés à Thôtel-des- 
iuvalidea. En 1716, il se fit 
recevoir maître*ès-arts à TU- 
niversité de Paris, et huit 
ans après « il fut reçu déjà 
maître chirurgien. Idembre 
de l'acad. des sciences en 172a 
il fut bientôt après de la so- 
ciété royale de Londres, et 
successivement de toutes cel- 
les de l'Europe. En 172P , il 
fut nommé , dans sa coniipa- 
gnie , démonstrateur des opé- 
rations de chirurgie , et des 
principes de cet art. Dès qu'il 
eut rempli les fonctions de 
cette place , il profita de l'ins- 
tant de liberté , dont il jouis- 
sait pour passer en Apgleterre 
où Je fameux Chéselden se 
distinguait, sur*toul dans l'o- 
pération de la taille par l'ap- 
pareil latéral* Morand ne rou- 
git point de s'instruire auprès 
d'un savant étranger. L*espoir 
d'enrichir son art de nouvel- 
les lumières, le touchait ûni- 
quement» A peine fut- il de 
tjetouf en France , qu'ir fiif 
nommé censeur*roy al en 1730, 
et placé , à la même époque , 
à la télé de Thôpi lal d.e m Cha- 
rité» Sa réputation s^âugmeu- 
tait'à tel ^oint, qu'il lui ve- 
nait' de tous les paya des élè- 
ves. Successivement directeur 
«t secrétaire de sa Compagnie, 
tiït*y fallait quechangerd bon" j 



M O ft 

neurs : bientôt laca^^mie des 
sciences se l'attacha eu cpiali- 
té de célèbre anatomiste; mais 
il tenait à ce corps respectable 
par beaucoup d'autres bran' 
ches de l'histoire naturelle • 
qui étaient de son ressort. Les 
antiquités f les., nxédaiiles , 
avaient aussi exercé son géuie. 
l^n 1739 « ^^ ^"^ nom^é chi^ 
rurgien du régiment des ^r^. 
des françaises, et en .lySi , 
il fut décoré du cordon de 
l'ordre du roi. On a de ce 
célèbre chirurgien les ouvra* 
ges sùivans : Traité de la taille 
au haut appareil, I7i8,//z«i2.. 
— * Lettre sur la taille ^ 173a» 
fn-ia. — Eloge histor. de M. 
Mareschall , premier chirur- 
gien du roi , 1737 9 «»-4®- — 
Réfutation d'un pacage du 
traité des opérations de chi^ 
rurgie , 1739* i^-ia. — Disc. 
dans lequelon trouve qu*il est 
nécessaire au chirurgien, d'ê- 
tre lettré , 1 743, znr^^l -^ .R«-. 
icueil d'expérienc. et d'observ. 
sur le remède de M. Stephens 
avecM. Bréniond, 1743, a- 
vol. in-ia. •r- Catalogue des 
pièces d'auatomie , eAc» qui 
composent rarsenal dechiru^ 
j^ie formé à Parias pour la ch.aa- 
cellerie .dé médecine , de S*,*: 
Petêrsbourg ; i759.,/>i-ra.— ^ 
Des Mé9ifdaasleB.ecueîlde 
l'acad. des sçiencçs et de Ta*- 
Cad. de chirurgie , etc. 

MoraNï> , ( Jean-lVânçoiâ* 
Clément J[ fils du précédent ,, 
docteur-règent de la* faculté- 
de médecine de Pi^ris, memb» 



MO R^ 

dj» plusieurs acad., naquit à 
Paris , le ^9 avril lyaô , et 
, mourut le 13 août 1783. Il 
était naturel que le père du 
jeune Mor^and désirât d'avoir 
dans son fils , un successeur 
qui soutint le nom qu'il s'était 
acquis dans la chirurgie. Son 
vœu fut rempli. Le goût natu- 
rel de Morand le portait à cul- 
tiver lés sciences » mais beau- 
coup moins cependant à en ap- 
Pf oiondir uaeq,u'à les effleurer 
toutes f et à rassembler sur 
chacune lestants singuliers ou 
importans, les observ. neuves 
ou utiles qui s'offraient à sa 
curiosité et qu il cherchait 
avec une activité, infatigable. 
En ij5g il entra dans Tacadé- 
mie comme adjoint-ànatomis' 
te , et on trouve dans les Mé- 
inoiras de la même année une 
Dissertation dé lui.surJa cons- 
truction intérieure de l'usage 
du Thy mus^Morand s'occupa 
bieintôt après d'un travail d'un 
autre genre. Il se jcEargea de 
donnera l'acad. la description 
de l'art d'e^cpjoiter (es fôines 
4e charbon de terre. Mprand 
cpn^açr/i plusieurs. années à 
C0. travaiU IL se livra* peu à 
la pratique de la n^édecine ; 
cependant son humanité , sou 
xè\e pour 1^ bien public., ne 
lui permettaient ji^s. de vefu" 
8çc^ ses secours. toutes les foia 
qu'une maladie, épidémique 
ou .extraordinaire rëclam£(it 
«on assistance» U'doipait éga* 
lement ses soins apx nîalheu* 
rçiix* Le 9 aQut.X784 M ^H^ 
«itaqué d'une p^flfuaiBttaipnie 



M O R 437. - 

maligne , et il succomba trois 
jours après, laissant des re- 
grets parmi tous ceux qui 
avaient connu et apprécié ses 
talens. On a de lui : Question ^ 
de médecine, sur les herma- 

J)hrodites , 1748. — Mém. sur . 
a qualité dangereuse de l'é- . 
métique des apothicaires de 
Lyon, 1751 , £«-4®.— Hist, 
de la mailadie singulière et de [ 
i'exame^ du cadavre d'aune ^' 
femme devenue en peu de^ 
tems fouté contrefaite par lia \ 
amollissement général aes os , 
175^, iii-xa. — Lettre à M^ le 
Roi , sur l'histoire de la ' 
femme Supiot^ 1763, in-ft** 
— ^Recueil pourservird'éclair- ; 
cis^mentsurla maladie d'une ' 
>&tl6f de S*.-GéomespresLan-' 
grès, lacfuélledepuis plusieurs 
'années jetait des pierrey tan*'- 
tôt par la bouche , tantôt par 
la foté 'des' urines, 1764 ,. in- 
la.— Lettre sur l'instrument' 
de Roger Rooufsuy sen , méd»> 
1755,: ia-12.-^ Lettre à M.. 
le Caokus^, sur les médecins- . 
chirurgiens du Val d'^jol ^ 

ergty exi Hiniàut Herots^, 1 767 s ' 
ifin4^<^r^Lettre à M. RonaoWt* 
aur »n< remède anti«véuérieiv 
du sieur Nicole, 1764, /«-12. 
— ^..Recherches anat9miqaes 
sur Jéa . rats , 1769, -^ L'isirt 
d'exploiter les mines de char- 
bôiidç terre,, i769r79^i«-l'ol, 

I — « 'pisse^.^Ergo LithamracâB ». 

i v4^ HuUa pabulum igniprœ' 
icnt^ànizati innoxium, 1771* 
iii-8®.,— Mémôire.sur Ja; na- 
tbre, leà effets, les propriétés^ 



44© M O R 

MoMAtJ , ( Charl.- A.-De- 
nis) méd. de la ci-dev. facul- 
té de Besançon , est auteur 
d'un livre qui a pour titre : 
Le médecin universel ou le 
tableau de la simple et lieu- 
reuse philosophie dans sa suc- 
cession naturelle ,1791, '«-8*. 

MoBSAU , ( Jean-Nîcolas) 
premier chirurgien de THô- 
tel-Dieu de Paris, mort le 19 
avril 1786, a donné quelques 
Mém. dans le Recueil de Ta- 
cad. de chirurgie. 

MoREAV DE St. -Mery, 
(L.E.) ci-dev. avocat, memb. 
de l'assemblée constituante , 
actuellement conseiller-d'état. 
On a dé lui : Lois et constitu- 
tions des colonies françaises 
de r Amérique-sous- le- Vent, 
1784-86 , 5 vol. 7/1^4®.— Des- 
cription topographique et po- 
litioue dé ta partie espagnole 
de S*.-Domingue , accompa- 
gnée d'une nouvelle carte , 
Ï796, 2 vol, z/i-8**.— Plusieurs 
traductions de voyages. 

MoREAiT , ( Jacq.-L. ^ de la 
Sarthe , médecin, sous-Diblîo- 
thécaire de l'école de méde- 
cine de Paris , profess. d'hist. 
naturelle de l'homme et d'hy- 
giène au lycée républicain , 
membre de la société de mé- 
decine , de la société médi- 
cale , et de plusieurs sociétés 
littéraires, a publié les ouvr. 
suiv, à différentes époques, 
savoir : Un grand nombre 
d'articles de littérature médi- 



M O R 

cale, dans le nouveau journal 
de médecine , depuis l'an V 
(1797) jusqu'à répoquepté* 
sente. — Eloge histor. de v icq- 
d'Azir , f/i-8".— Mém. sur la 
gangrène humide des hôpi- 
taux , avec Bardin. — Esauisse 
d'un cours d'hist. naturelle d« 
l'homme et d'hygiène ou de 
médecine, appliquée à l'art 
d'user de la vie , et de con- 
server la santé. — Extraits et 
fragmeus des leçons d'hygicnc 
faites au lycée républicain en 
l'an VIII , I vol. in-S^f accom- 

Eagné de notes , de deux ta- 
leaux analytiques , etc. Pa- 
ris. — Observation sur une 
manie, guérie par la couoe 
des cheveux.— -Quelques ob- 
servations sur différentes ™»- 
ladiesà laguérison desquelles 
les ressources pharmaceuti- 
ques n'ont point cxHicour^v 
suivies de considérations so^ 
la consomption ^ spleen , et d^ 
réflexions sur l'emploi médi- 
cal des passions. — Quelques 
réflexions philosophiques et 
médicales sur l'Emile. — Plu- 
sieurs articles dans les diffé- 
rens journaux. 

MoREt, (Frédéric) cëlèh« 
imprimeur du foi, fut sob 
interprète dans les langues 
grecaue et latine, il était né 
en Cnampagne, et il mourut 
Paris en iSBg, 

MoREt , ( Frédéric ) fils du 
précédent , fut interprète da 
roi, et son imprimeur ordi- 
naire pour Uhébreu , le grec, 

la 



MO R 

le latin et le français. Il avait 
uûe si violente passion pour 
l'étude que lorsqu'on vint lui 
annoncer que sa femme était 
sur le point de mourir, il ne 
voulut point quitter sa plume 
qu'il n'eût fini la phrase qu'il 
avait commencée. Il ne l'avait 
pas achevée , qu'on vint lui 
aire que sa femme était mor 
te: J en suis mari , répond it- 
il froidement , c'était une bon- 
ne femme. Il mourut lui-mê- 
me en i65o, à 78 ans. Il pu- 
blia sur les manuscrits de la 
bibliothèque du roi, plusieurs 
Traités de SVBasile, deThéo- 
dùret, de SvCyrille , qu'il 
accompagna d'une versiou.On 
estime 1 édition qu'il donna 
des Œuvres d'Œcumenius et 
d*Aretas , en 2 vol. i/z-fol. 

MoREt , (Claude ) fils dû 
précédent , imprimeur et sa- 
vant dans les langues grecque 
et latine, â" donné une édit. 
de S*.-Grégoire de Nysse , 
1738 , 3 VOL i«-fol- 

MoRKL , ( Guillaume ) di- 
recteur de l'imprim. royale à 
Paris, mort en 1564. On a 
de lui un Dictionnaire grec- 
la lin-français, 1622, in -4^ Ses 
édit. grecques sont très-belles. 
Il n'était point de la famille 
des précédens; il était né dans 
la paroisse du Tilleul, dans le 
comte de Môrtain en Wor- 
znàndie. 

MoREL, (dom Robert) bé- 
nédictin, né à la Chaise-Dieu, 

Tome ir. 



MOR 441 

en Auvergne l'an 1563, fut 
fait bibliothécaire do SvGer- 
main - des- Prés en 1680. Il 
mourut eu 1731 , à 79 ans, 
après avoir consacré ses tà- 
lens et sa vie à Composer de» 
ouvr. ascétiques. Les princi- 
paux sont : Effusions de cœur 
sur chaque verset des pseau- 
mes et des cantiques de l'é- 
glise, à Paris eni7i6, i7z-i2, 
5 vol. — Médilalions si/r la 
règle de S^-Benoît , en 1717, 
i«-8®. — Entretiens spirituels 
sur les évangiles de toute 
l'année , 4 v. i/i-12 , en 1720. 
•^Méd il à t ions chré r iennes sur 
les évangileide toute l'année» 
2vol. m-i2, en 1726. — Du 
bonheurd'un simple religieux 
et d'une simple religieuse , 
qui aiment leur étal et leurs 
devoirs , m- 12 , 1727. — Re- 
traite de dix jours sur les de- 
voirs de la vie religieuse, 7/1- 
12, 1728. — De l'espérance 
chrétienne , et de la miséri- 
corde de Dieu , m-12, 1728. 

MonEL,( Hyacinthe) iié à 
Avignon ( Vaucluse) en 1759, 
a donné : Epîlre à un jeune 
matérialisle.* — Epîtfè à Zuli- 
me, sur les inconvéniens du 
luxedausunedemoiselled'uue 
médiocre fortune.— Un grand 
nombre de pièces fugitives 
répandues dans les journaux 
el dans l'A Imanacli des M uses. 
— Un discours de réception à 
l'acad. de Marseille , dans le- 
quel il fait voir les avantages 
que les sciences peuvent retî- . 
rat deia poésie, ef récipro- 
56 



44^ M O R 

qiiement ceux que )a poésie 
peut retirer des sciences.— Le 
coup-d'œil de ma raison sur 
le célibat ecclésiastique , Pa- 
ris, 1792, i«-B**. — Mes dislrac- 
lions , ou poésies diverses , 
par Hyacinthe Morel, 1 vol. 
fa -12 9 a Paris, chez Char- 
les Pougeus , an VII (1799). 

MoREL, auteur dramat* à 
Paris, a douné : au théâtre 
de rOpéra : Alexandre aux 
Indes, tragédie-lyrique en 3 
actes, 1783.— La Caravanne 
du Caire , opéra en 3 actes , 
1784. — Théinistocles , trag. 
lyrique, en 3 actes. 

MoREt , ( Jean-Baptiste ) 

Srêlre d'Auxerre, est auteur 
'une Dissert, sur le véritable 
auteur des Commentaires sur 
l«s Epîtres de S\-Paui, faus- 
sement attribués à SvAm- 
broise, et sur l'auteur de 
deux autres ouvrages qui soot 
dans l'appendice du 3® tome 
du S*.-Augu3tin , Auxerre, 
176a , in- 12. — Des Elémens 
de ctitique, ou recherches sur 
difiFéreules causes de l'altéra- 
.tion des textes latins, 1766, 

Ϋ-I2. 

MORELLET , ( A\idré ) cî- 
dev. abbé , memb. de Tacad. 
franc. Ou a de cet écrivain les 
ouvrages suivans : Réflexions 
sur les avantages de la libre 
fabrication dtts toiles peintes, 
1768 , in- 12. — Petit écrit sur 
une matière intéressante. — 
f réface de la coxoédie des 



M OH. 

Philosophes, 1760, i«-8*, — 
Remarques critiques et litté- 
raires sur la prière univer- 
selle de Pope , 1760 , in-8*. 
-^ Les si et les pourquoi, 
1760 , i«-i2. — Suppléaient 
à ia tradition des faits , 176*, 
m-8^ — Observations sur une 
dénonciation de la gazette 
littéraire , 176* , i/2-8^.— Mé- 
moire des fabricans de Lor- 
raine, 1762, ia-h^. — Lettrs 
sur la police des grains, 1764* 
in -8®. — Réflexions sur les 
préjugés qui s'opposent aux 
progrès et à la perfection de 
l'inoculation, trad.de ritaliea 
de M. Gatti, 1764, i7i-4®.— 
Traité des délits et des peines 
trad. de l'italien de Beccaria, 
1766, 1/1-12, -^ Mém. sur la 
situation actuelle ^e la Com- 
pagnie des Indes, 1769^ in- 
40. -. Examen de la réponae 
de M. JNecker, au Méni.etc» 
1769, fn - 4®.— Prospectus 
d'un nouveau dictionnaire de 
commerce , 1779. — Réfuta- 
tion de l'ouvrage de Galiani , 
sur le commerce des bleds, 
177* , fn-8''.— Théorie du pa- 
radoxe , ^776 , i«-i2. — Disc 
prononcé à sa réception dans 
l'acad. française, 1785, ia-4^ 
— De Tacad. française. ouRé- 

Ï)on3e à l'écrit de M. Cham- 
ort , 179 1. — Pensées libres 
sur la liberté dé la pressa, 
1795, fB-8^ — Réclamations 
pour les pèijès et mères des 
émigrés , 1795 , z»-8®. — Nou- 
velles réclamations, etc.* 1795, 
in-8**. — ^Appel à l'opinion pu- 
blique »ur le même sujet, 



i 



MOU 

1796.— Dernière défense des 
pères et mères , aïeuls et aïéu- 
les'd'émigrés , 1796 , fn-8**.— 
Plusieurs traductions de rc*- 
mans qui ont eu beaucoup de 
ttuccés. 

Mo RELÛT (Simon) a publié 
un Cours élémentaire d'hist. 
naturelle pharmaceutique , 2 
volumes grand in-&' , aVQc 7 
tableaux. 

MoRERi, ( Louis ) docteur 
en théologie , né à Bargemon , 
petite ville de Provence , eu 
Ï64Q , mourut à Paris en 1680. 
Il débuta à Lyou, dans la 
carrière littéraire , par une 
mauvaise allégorie , intitulée: 
te Pays d'Amour, qu'il pu- 
blia dès l'âgede dix-huit ans; 
il se )|it connaître^ ensuite par 
des ouvrages plus utiles. Il 
traduisit de l'espagnol en fran- 
çais le Traité de la Perfectio»^ 
chrétienne , par Rodriguez , 
version qui a été effacée par 
celle de Régnier des Marais. 
Il publia en 1673, ^^ ^ ^oL 
f«-fol, , le Dictionnaire qui 
porte son nom. Placé en qua- 
lité de secrétaire auprès de 
Pompone ^ ministre , il pou- 
vait espérer de grands avan- 
tages de son emploi; mais son 
application au travail épuisa 
ees forces , et le jeta dans une 
langueur presque continuelle. 
L'ardeur avec laquelle il s'oc- 
cupa d'une nouvelle édition 
de son D ictionnaire , augmeijita 
son éouisément, et lui donna 
enfin la mort. Le i«' volume 



M Ô R 443 

de sa nouvelle édition sivait 
déjà paru , et le 2« vit le jour 
quelques mois après âa mort. 
Moréri avait desconuaissances 
et dé la littérature : il connais- 
sait les livres modernes qu'il 
fallait consulter , et entendait 
assez bien l'italien et l'espa- 
gnol. Sou ouvrage, réformé et 
considérablement augmenté, 
par Jean le Clerc, du Pin, 
et d'autres , porte encore soa 
nom , et n'est plus de lui. Les 
éditions les plus e'stimées du 
Dictionnaire de Moréri , sont 
celle de 171H, en5vol. in*ïo\,; 
celle de 1726 , 6 vol. z/i-fol, , 
et celle de 1732 , aussi en 6 
vol. f/t-fol. Labbé Goujeta 
donné 4 vol. //z-fol. de Supplé- 
ment, que D rouet a refondue 
dans une nouvelle édition pu- 
bliée en 1759 , 10 vol. fn-foU 
Moréri est encore auteur de^ 
Doux plaisirs de la Poésie , 
//t-ii, et éditeur d#s Rela- 
tions nouvelles du Levant, de 
Gabr. Chinon , capucin , qu'il 
orna d'une longue Préface. 

Mo&IGE DE BEAtJBOIS^ 

( Pierre - Hyacinthe ) né à 

S|uimperlay en 1693, entra 
ans la congrégation de Saint-» 
Maur, et s'y signala par sou 
érudition et par sa piété; il 
mourut en 1750. Il a travaillé 
à l'Histoire de la maison de 
Rohan. Son ouvrage est de- 
meuré en manuscrit : il for- 
merait 3 ou 4 volumes f/ï-4^« 
Ce savant s'occupa ensuite à 
donner une nouvelle édition 
de l'Histoire de Bretague de 



4i4 M O B. 

Dom Lobioeau, Depuis 1741 
jusqu'en iT^o, il publia 3 vol. 
2/i-fol. de Preuves , ou Méin. 
pour cet ouvrage, et le i*' 
vol. de rBistoire* Il laissa à sa 
mort les matériaux du 2^ et 
dernier vot. Dom Taillandier, 
son confrère, a continué cet 
ouvrage* 

MoRîttoi» , littérat. borde- 
lais du i6« siècle. C'était un 
vil ilatteur du duc d'Epernon. 
On a ie lui deux gros livres, 
contenant la Belation des fê- 
tes données à Bordeaux, à 
l'occasion du passage des prin- 
ces. On connaît encore de cet 
écrivain à gages, les ouvrages 
fcuivans : Le Persée français , 
Bardeaux , 1617 , in - 8 . -- 
XePancastred'Alcandre, ou 
CarrozelduducdelaVallette, 
Bordeaux, 16^7. 

MoRtLLON,(Julien'Gratien 
de) bénédictin, né à Tours 
en 1633, mort en 1694. Ce 
religieux cultiva la poésie. On 
a de fui des Paraphrases en 
vers français de Job, inS^*^ de 
l'Ecclésiaste , inS'^; de Tobie, 
l«-8^ Mais il est principale- 
ment comiu par son Joseph , 
Où l'Esclave fidèle, à Turin, 
( Tours ) 167ÇJ, i/i-«^ Ce 
poëme, dont la versification 
est faible I mais facile, offre 
des morceaux touchans. II fut 
réimprimé à Bréda én'ï7o5 , 
/«-B®. Quelques endroits trop 
libres le firent supprimer , et 
Ce petit ouvrage est assez 
rare; 



UOK 

'MoRiN, (Etienne) mîitîsffv 
do la religion protestante à 
Caen, sa patrie ^ fut admis 
dans l'acad. des bel ied<^let 1res 
de cette ville , malgré la loi 
quiexcluait les prot esta ns. Son 
savoir lui mérita cette distinc- 
tion. Après la révocation de 
l'édit de Nantes, il se retira à 
Leyde en i68i, et de-là à 
Aiusterdam,où il fut nommé 
professeur des langues orien* 
taies. Il y mourut en 1700 , 
âgé de 75 ans. On a de lui : 
huit Dissertations en latin sut 
des matières d'antiquité, ^lles 
sont curieuses. L'édition de 
Dordrecht , 1700 , inS^ , est 
la meilleure, et préférable à 
celle de Genève , 16S3 , ût"^^» 
— Il a donné aussi la Vie de 
Samuel Bochard. 

MoRiN, ( Henri ) &U du 

E recèdent, né à5%*Pierre-sur- 
>ivê en Normandie, se fit 
catholique , après avoir été 
ministre protestant.il est au- 
teur de plusieurs Dissertations 
qui se trouvent dans les Mé*» 
Ivoires de Tacad. des inscript. 
et belles-lettres, dont il était 
membre. Il mourut à Caen en 
1728, âgé de 60 ans A aussi 
estimé qi^e spu père, 

M6rin« ( Jean ) né à Blois 
en 1591 de parens palvinisles, 
abjura entre les mains du car* 
djnal Duperron , et entra dans 
la congrégation de l'Oratoire , 
nouvellement fondée : il écri'*. 
vit contre le régime de cette. 
•société. Son ouvrage fut re* 



M O R 

gardé- comme une satire ; il 
eât devenu rare, parce que le 
plus grand nombre des exem- 
plaires fut brûlé. Morin était 
très- savant dans les langues 
orientales, el très-versé dans 
la critique ecclésiastique. H 
eut des contestations avec Si* 
2uéoa de Muis, professeur en 
hébreu au collège Royal , sur 
rauthenticité du texte hébreu. 
Les pap«s et les tliéologiens , 
et surrtout les théologiens ul- 
tramontains , se plaignirent 
quelquefois de ses ouvrages , 
et exigèrent de lui de tems 
en' tems des explications ou 
des rétractations; mais tous 
les savans rendaient justice à 
son profond savoir. Il mourut 
en i659. Ses principaux ouvr. 
sont : Exercitatione$ Bîhlicœ ^ 
Paris, 1660, i/ï-folio. "^ De 
Sacrés ^ ofdinationîbus , i655, 
— De Panitendi , i65i , i«- 
fol. — Une nouv. édit. delà 
Bible des Septante, avec la 
version latine de Nobilius , 3 
voK i/î-fol., Paris, i6;a8 ou 
1642, estimée: elle comprend 
le Nouveau-Testament. — Des 
liCttres et des Dissertations, 
sous le titre Ôl Antiquitates ec- 
cUsiœ oriemalis , ï^2 , i/i-8°. 
-r-Œuvr. posthumes en latin ; 
1703, /«-4^ — Histoire de 
la délivrance de l'Eglise par 
l'empereur Constantin, et du 
Progrès de la souveraineté des 

Ï'iapes par la piété et la libéra- 
ité de nos rois, 1629, in-fol. 
— Des défauts du gouver. 
nement de l'Oratoire , j65q. 



M O R 445 

MoRiN , (Jean* Baptiste ) 
docteur en médecine , né à 
Villefranche en Beaujolais en 
1583, niort à Paris en i656. 
Il a fait une vingtaine d'où'-- 
vrages, presque tous écrits eu 
latin, et presque tous oubliés 
aujourd'hui ; aussi n'est • ce 
pas ce qui la rendu fameux. 
L'astrologie à laquelle il s'ap- 
pliqua , en a fait un homme 
|jIus célèbre. Cette science, si 
toutefois c'en est ime, décriée 
chez tous les esprits sensés , 
lui mérita da confiance du car- 
dinal de Richelieu. Ce mmis* 
tre le consulta plusieurs fois. 
Q uelques«unes des prédictions 
de Morin eurent, par hasard, 
leur eJOTet; il n'en fallut pas 
davantage pour le faire écou* 
ter comme un oracle. Il se fit , 
avec ses prédictions, i£,ooo 
livres de rente , somme im* 
mense alors, qu'il ne s'était 
certainement pas prédite à 
lui-même. 

MoBiN , ( Pierre ) né à 
Paris en J531, passa en Italie ^ 
où le savant Paul Manuce 
l'employa à Venise dans sou 
imprimée. Il enseigna en-* 
suite le grec et la cosmogra- 
phie à vicence, d'où il fut 
appelé à Ferrare par le duo 
de cette ville. Les papes Gré- 
goire XIII et Sixte - Quint 
l'employèrent à l'édition de» 
Septante et à celle de la Vul- 
gâte, C^ savant critique mou- 
rut en 1608 , à 77 ans. On a 
de lui un Traité du bon usage 
des sciences, etquelques au- 



446 M O R 

très Ecrits, publiés parlePé 

Quetif 9 dominicain, en 1676. 

MoRiN, (Simon) Cet infor- 
tuné, digne de la pitié de tous 
les hommes sages, naquit à 
Richemont en Normandie en 
1623. La faiblesse de son cer- 
veau le jeta dans tous les dé- 
lires que les discussions reli- 
gieuses peuvent entraîner. Il 
se crut , et se dit le Messie ; il 
prêcha, et écrivit des folies ; 
il fut plusieurs fois enfermé. 
Sa ^le ne fut d'abord qu'une 
alternative de captivité et de 
liberté. Le parlement le con- 
damna, ennn, aux Petites- 
Maisons ; malheureusement 
on le relâcha encore, et il se 
mit à dogmatiser de nouveau. 
Des Maréts de S*.-Sorlin joua 
un indigne rôle dans cette af- 
faire ; il feignit de se mettre 
au rang de ses prosélytes, pour 
lui arracher des preuves con- 
vaincantes de sa doctrine. 
Quand il les eut, il alla le 
dénonéer comme hérétique. 
Surcette dénonciation infâme, 
en courut arrêter Morin; on 
le trouva occupé à composer 
un écrit , qui commençait par 
ces mots : Le Fils de VHQ7nme 
au Roi de France, On eut la 
cruauté de lui faire son procès, 
et de le condamner à être 
brûlé avec tous ses écrits; l'ar- 
rêt tut exécuté en place de 
Grève le 14 mars 1663. Cet 
infortuné, dans les tourmens, 
ne cessa d'implorer la miséri- 
corde divine, puisqu'il n'était 
plus pour lui de miséricorde 



MO R 

humaine. Toutes les pièces du 
procès de Simon Morin sont 
rares. T^ous allons en donner 
la liste : /*ac£i/77i contre Simon 
Morin , dans lequel se trouve 
l'Analyse de ses Ouvrages, 
1663.— Déclaration de Morin 
sur la révocation de ses pen- 
sées , 1649. — Déclaration de 
Morin, de sa femme et de 
la Malherbe, etc., 1649.— 
Procès-verbal d'exécution de 
mort dudit, 1663. — Arrêt 
qui condamne ledit à faire 
amende -honorable et à être 
brûlé eu placede Grève, 1663: 
le tout in-8^. La dernière pièce 
se trouve joînteordinairement 
aux Pensées, 

MoRiif, (Louis) naquit aa 
Mans le 11 juillet 1635, et 
mourut le i«' mars 1715, So 
parens donnèrent à sou éduca* 
tion tous les soins que leor 
fortune leur permit. Ses goûts 
en se développant , le portè- 
rent vers l'étude des plantes. 
Un paysan , qui en apportait 
aux apothicaires de la ville , 
fut son premier maître. L'en- 
fant payait ses leçons dé quel- 
que petite monnaie , quand il 
pouvait , et de ce qui devait 
faire son léger repas d'aprcs- 
dîné. Quand il eut fait ses hu- 
manités , on l'envoya à Paris 
pour faire sa philosophie. U 
y arriva, mais en botaniste , 
c'est-à-dire à pied. Sa philo- 
sophie faite , sa passion pour 
les plantes le détermina à l'é- 
tude de la médecine. Alors il 
embrassa un genre de vie que 



M O R 

l'ostentation d'un philosophe 
ancien , ou la pénitence a un 
anachorète , n'auraient pasftur^ 
passé. Il ae réduisit au pain et 
à l'eau. Il fut reçu docteur en 
médecine vers l'année 1662. 
Fagon , Longuet et Galois, 
tous trois habiles botanistes, 
travaillaient à un Catalogue 
des plantes du jardin Royal , 
qui parut, eniô66, sous le 
nom de Vallot, alors premier 
médecin. Pendant ce travail , 
Morin fut souvent consulté ; 
et de-là vint l'estime particu- 
lière que Fagon prit pour lui , 
et qu'il a toujours conservée. 
t Après quelques années de pra- 
I tique, il fut reçu expcctant 
à l'Hôtel-Dieu , et quelque 
tems après, il fut médecin 
I pensionnaire : "mais l'argent 
qu'il recevait de sa pension , il 
• le remettait dans le tronc, 
( après avoir bien pris garde à 
nèlre pas découvert. Sur la 
1 réputation qu'il s'était acquise 
. dans Paris, M^^». de Guise 
5 voulut l'avoir pour son méde- 
I cin. Dodart , son intime ami , 
eut assez de peine à lui faire 
accepter cette place. Sa nou- 
velle digui té l'obligea à prendre 
uncarrosse, attirail fort iucom- 
mode pour lui : mais en satis- 
faisant à cette bienséance ex- 
térieure, dont il pouvait être 
comptable au public, il con- 
serva son austérité dans l'in- 
térieur de sa* vie. Au bout de 
deux ans et demi , la princesse 
tomba malade. Gomme il avait 
le pronostic^sûr, il en déses- 
péra , dam un tems même où 



M O R 447 

elle se croyait hors de danger « 
et lui annonça sa mort. Cette 
princesse lui laissa , par sou 
testament , deux mille liv« d» 
pension viagère, qui lui ont 
toujours été bien payées. A 
peine fut-elle morte, qu'il se 
débarrassa du carrosse , et se 
retira àSWictor, sansauçua 
domestique, ayant cependant 
augmenté son ordinaire d'un 
peu de riz cuit à l'eau. Dodart « 
qui s'était chargé du soin d'a- 
voir des vues et de l'ambition 
pour lui, fit en sorte qu'au 
renouvellement de l'acad,, ea 
1699, il fût nommé associé 
botaniste. Quand Tournefort 
alla herboriser dans le Levant 
en 1700, il pria Morin de faire 
à sa place les démonstrations 
des plantes au jardin Royal , 
et le paya de ses peines , en 
lui rapportant de l'Orient une 
nouvelle plante , qu'il nomma 
Morlana orUntalis, Il a nommé 
de même la Dodarte^ la Fd- , 
gonne s la Bignoane , Ia Phe» 
typée. Une plante est un mo- 
nument plus durable qu'une . 
médaille ou qu'un obélisque.. 
Morin, avançant fort en âge, 
fut obligé de prendre un do- 
mestique, et se décida à boire 
uue.once devin parjour. Alors 
il quitta ^toutes ses pratiques 
de la ville, et se réduisit aux 
pauvresde son quartier» et à 
ses visites de l'Hôtel-Dieu. A 
78 ans , ses jambes ne purent 
plus le porter , et il ne quitta 
plus guères le lit. Sa tète fut 
toujours bonne, excepté les 
six deraiers mois. Ji s'éteignit 



448 M O R 

eofia à l'âge de 80 ans, sans 
maladie , et uniquement fauté 
de force. Une vie longue et 
strine, une mort lenteetdouce, 
furent les fruits de son régime. 
On a trouvé dans ses papiers 
un Index d'Hyporrale grec et 
latin , beaucoup plus ample et 

Îlus correct que celui de Fini, 
i a laissé un Journal de plus 
de 40 années, où il marquait 
exactement l'état du baromè- 
tre et du thermomètre. Il a 
laissé eijfin une bibliothèque 
de prés de vingt mille écus , 
un médaillier , et un herbier. 
Son esprit lui avait beaucoup 
pins poûté à nourrir que son 
corps. 

MoBiN , (Jean) né à Meung 
près d'Orléans en 1705, pro- 
fesseur de philosophie à Char- 
tres en 1732, et chanoine en 
1760, donna, . à 38 ans , son 
Méchauisme universel, i vol. 
f/i-i2, qui contient beaucoup 
de connaissaupes, et qui ed 
suppose bien plus encore. Son 
second ouvrage est un Traité 
de l'Electricité , imprimé en 
1748, irt-i2. L'abbé NoUet 
ayant réfuté l'opinion de l'au- 
teur , M^in adressa à cet 
académicien une Réponse : 
c'est son troisième et dernier 
ouvrage imprimé. Cet homme 
estimable mourut à Chartres 
le aî5 mars 1765 , à l'âge de 
59 ans. 

MoRiN , (Joseph) médecin , 
a publié : Tentamen medicum 
dé Dolore^ 176a, /« • t2. — 



M O R 

Mémoires dans'plusieurs Re- 
cueils. 

MoRiN, (Joseplv) profess. 
de rhétorique. On a de lui: 
Régi christ, Ludovico Augum 
de pace ^ quœ nunc régit orbem , 
Gratulatîo^ Paris, 1784, ia-8^ 
— Plusieurs autres Oraisons , 
etc. 

MoBiNiERE ( Adrien - CL 
LE Fort de la) naquit à Pa- 
.ris le 23 décembre 1696,6! 
mourut dans cette ville le 12 
avril 176H. Il fit d*excellentes 
éludes au collège des jésuites 
sous la direction du père Fo- 
rée , dônt'il resta toute la vie 
l'admirateur et l'ami. INésans 
fortune , il s'en consola facile- 
ment ail milieu des jouissan- 
ces que donne l'étude. Use 
retira chez les génovefainsde 
Senlis,oii là lecture et l'étude 
réfléchie de nos poètes firent 
sa seule occupation pendant 
près de douze ans. C'est là 
qu'il prépara les matériaux 
des diiSerens Recueils qu'il a 
donnés depuis , tels que le 
Choix de poésies morales, en 
3 vol. zn-B** , 1740; la Biblio- 
thèque poétique, en 4 vol. 
£«-4*^, ou en 6 vol. f«-i2, 1745; 
et les Passe-tems poétiques , 
historiques et critiques, en 2 
volumes, 1767. La Morinière 
avait donné, en 1748, unema- 
gnifique édition de son Choit 
de poésies morales et chré- 
tiennes , 3 vol. i/i-8®, ornée de 
portraits en taille-douce. Ce 
Recueil dont on ne tira que 
très- 



/ M O R 

frês-peu d'exemplaires , est 
fait a rimitatîoii decelui de 
Bort-RoYal.Il a changé quel- 
quefois les vers des auteurs 
qu'il copiait, et il y a joint 
des notes, et des observations 
critiques qu'il pousse souvent 
trop loin. Les Œuvres choi'- 
sies du grand Rousseau, zViz, 
autre Recueil de la Mori- 
iiière , fut bien accueilli. du 
public , et réin^prîmé sou- 
vent. Il est même devenu un 
livre classique. Outre ces oa- 
vrages , on a de cet écrivain 
trois productions qui sont pn- 
tiéremenl de lui": savoir , deux 
petites comédies^ imprimées 
en 1764 , et non. jouées, sous 
le titre des Vapeurs et du Tem- 
ple de la paresse^ avec une Vie 
de l'empereur Constance. Ce 
morceau d*iiist. vaut mieux 
que ses' comédies. 

'MoRisQT,, (Claude-Bar- 
tliélemy) né à Dijon eu i502. 
mourut dant ïa même ville 
leu i65x. On a de lui : un Lir 
vre assez curieux , dans le- 
quel , sous le. titre de Pervîana^ 
'( Dijop^ r64,S ,. z w-4*^ ) il trace 
rhistoirç des déojêlés du car- 
dinal dé Richelieu, avec la 
reine Marie de Médiçis, et 
Gaston de France, duc d'Or- 
léans. Pour avoir cet ouvrage 
complet, il; faut y joindre une 
conclusion de 3i> pgges „ im- 
'primée en 1 64(5». — Orhls ma- 
'rztimas ^ îri'M. 1643. — ■ ^^^f' 
tatis tac rymœ ^ Genève 9 1620, 
//Z-12. C'est une/sâtirç cpntrp 
les jésuîiês ,ii'véc cell€J dédi- 
Tome IV. ' 



M O R 449 

cace : Patribus jesuitîs sanîta^ 
fe;7Z; Ce livre est peu commun. 
— Et grand nombre de Lettres 
Ulines sur différens sujets. 

Moi^mï^E .( Jacques-Au- 
guste de la) de Grenoble , an- 
.c\en mousquela^ire^ est mort 
à Paris, au mois de février 
1783. Ses ouvrages sojnt trois 
comédies : Iç Gouverneur, ea 
trois actes, 1751 ; ^la Créole , 
en I actQ, 1754; — l'Aniïaut 
déguisé., en 2 actes , 1758 ; — 
des Lettres critiques sur difi- 
férenfçs tragédies, et les ro- 
mans suivans i le Sié^e, dç 
Tournay , 174^^ , in- \ 2, -r- An^ 
gola , 1746 , z vol. ' — Milord 
Stf^nley , ou le Criminel ver- 
tige ux ,174*;. — ;.Les Lauriers 
ecclésiastiques, tt- Mirza r 
JSadir, où se troqvç la .rela- 
tion des dernières expéditions 
dé Thamas KouUrKari, 1749 , 
.4va],ii2-i2. 

MoRNAC, (Antoine) Qéle- 
bre avocat de Pari^ , pé à 
Tours, cultiva les mus.es. Sek 
ouvrages ont étç impriniés a 
Piiuris en 17:^4, eu 4Yoi. i/z-fo^. 
On a encore de lui un Recueil 
de ses ver!^ , iiirilulé ; FericB 
forense^^ i/î-,a^, ll.x^O^rut eu 

. T^ORNAV , ( Plxilippe de ) 
s^g^iêu.r du P^âsisrMarli, ne 
ïq.5 nov. r ;^9 , a Bisbuy,dan^ 
la. haute Normandie, mourut 
en. ,1623 » à 74 ans, dans s^ 
.terre de la ^orét-sur-vSeure 
eu Poiu vU. Mornây est ré^ar- 

s? 



\ 



45a M O R 

dé , avec raison , comme Tun 
des hommes les plus vertueux 
et les plus habiles du parti 
calviniste, Il avait été destiné 
à l'état ecclésiastiaue, et un 
oncle , assez riche bénéficier, 
lui avait assuré ses béuéfiœs; 
mais Moniay sacrifia, sans ba- 
lancer, ces espérances à ce 
qui lui parut' être la vérité: 
échappé au massacre de la S^.- 
Barlhelemi, il parcourut Hta- 
lie , l'Allemagne , les Pays- 
Bas et TAngieterre, et ces 
voyages eurent pour lui au- 
tant d'ntilité que d'agrément. 
Il s'attacha ensuite à la desti- 
née d*Henri 1 7, et le servit 
fle sou épée , de ses négocia- 
tions et (le ses conseils. Sully 
ne lui rend pas assez de jus- 
V tice dans ses Mémoires; on 
volt qa'il y avait enlr'eux ri* 
valité de crédit auprès du 
prince. D'autres suffrages lai 
sontplus favorables. Lorsqu en 
1621 9 LouisXUI ralluma con- 
tre les protestons ces guerres 
que la modération de son père 
avait éteintes, Momay lui 
écrivit pour Ten détourner. 
Mais ses remontrancesne pro- 
duisirent rien que la perte de 
son gouvernement deSaumur, 
que Louis XIII lui ôta en 
1621, On ade lui : Un Traité 
de TEucharislie , 1604, wfol. 

— Un Traité de la vérité, de 
la Religion chrétienne, /«-H°. 

— Un Livre intitulé : le Mys- 
tère d*iniqmtè. -—Un Discours 
sur le droit prétendu p^rceux 
de la maison de Guise , zn-8^. 
«— Des Mémoires instructifs 



* M O R 

et curieux , depuis 1572 ft»- 
qu'en 1629 , 4 vol. /«-4*» esti- 
més. — Des Lettres écrit|i 
a^^ec beaucoup de force et m 
sagesse. 

MORTEMAKT ( M»"«. de ) a 
donné : Les Amusemens du 
jour, ou Becueil de petits 
Contes , Paris , 1780, î>»-o*. 

MoRTESAGNE , abbé. On a 
de lui : Lettres sur les Vol- 
cans éteints du Vivarais et 
Velay, dans les Recherches 
de Faujas S^-Fond sur ce su- 
jet , i778,£«-fol. 

MoRTTS ,( Alexandre) mi- 
nistre protestant, né à Castres 
en i6t6 , fut envoyé à Ge- 
nève, où il remplit les chaires 
de grec , de théologie , et li 
fonction de ministre.Saumaise 
l'appela ensuite en Hollande, 
où il fut nommé professeur 
de théolojçîe à Maddelbourg, 
puis dTiistoîra à Amsterdam. 
Il remplit ces places en ha- 
bile homme , *et fil Tau i655 
un voy.age assez long en Ita- 
lie. C'est durant ce voya^ 
qu'il publia un beau poëme 
sur la défaite de la flotte tur- 
que par les Vénitiens : cet 
o u vrage l u i val ut »n e chaîne 
d'or , dont la république de 
Venise lui fit présent. Dégoû- 
té de la Hollande, il vint exer- 
cer le ministère à Charenton. 
Sessermonsattirèrent la foiile, 
moins par leur éloquence « 
que par Içs allusions satiri- 
ques et les bons mots dont ii 



y 



M OR 

les semait. Cet homme sîd- J 
^ulier mouru! à Paris dans la 
maison de la duchesse deHo- 
han, en 1670, sans avoir été 
marié. On a de lui : Divers 
Traités de controverse. -^^ De 
belles Harangues et des Poë- 
mes en latin. — Une Réponse 
à Milton , intitulée : ÀUtcati'- 
dri Morl Fides pubVica ^ in-^. 
Milton Ta cruellement déchi- 
i*é dans ses écrits. Ce que Ton 
a imprimé des Sermons de 
Morus , ne répond point à la 
. réputation qu'il s'était acquise 
en ce genre. 

Morve AU , ( de ) abbé ^ a 
publié 5 Le Triomphe de la 
S^eligion, ou le Sacrifice de 
Madame Louise de France , 
poëme en 4 chants , Paris » 
1774 . m-S**. 

MoRViLLE Martîïé. ( M"«. 
de) On a d'elfe : Mes Délas- 
semens, 1771, 6 vol. i«-ia.— 
X'iïomlhe tel qu'il est , trad. 
de l'allemand, 1771, 2 vol: 
— Les Egaremens réparés , 
trad. de l'anglais, Paris, ^773» 

MoRY, maître de pension , 
est auteur de : Patrocle de- 
mandant les armes d'Achille, 
poëme qui a concouru pour 
Je pria: à l'acad. franc. 1778, 

MoRY d*Elvange, déca- 
pité le 14 mai 1794 , âgé de 
56 ans. On a de lui : INIotice 
4'tia ouvrage intitulé : Recueil 



MOT 4'^ 

j)ùUr setvîr à Vhistoire métalli' 
que des duchés de Lorraine e/t 
de Êar^ Nancy, 1782 , za-8l 
^ Essai hisior. Sur les pro-v 
gréa de la gravure en mé- 
dailles chea les artistes lor- 
rains ,1783 , i«-8**. — Notice 
d'une Collection métallique, 
donûée à la Bibliothèque de 
Naiicy parle roi Stanislas l^'^i 
1787 , gr. 2/1-8^. 

MoRZA ( de) a donné : Les 
Lois de Minos, tragédie en 
5 actes, 1773, f«-8*'4 

Mothele-Vayer, (Franc* 
de la) né à Paris eii ib8B, se 
consacra d'abord à la robe 5 
mais l*amour de l'étude l'arri^ 
cha bientôt à celte profession. 
Lorsque Louis XIV fut en 
âge d'avoir un précepteur, on 
jeta les yeux sûr lui; comme 
la*reine ne Voulait pas d'un 
homme marié , il exerça cet 
emploi auprès du duc d'Or^ 
léans , frère unique ^du roi. 
L'acad. française lui ouvrit sqs 
portes en 1639, et le perdit en 
1672 , âgé de 85 ans. On lui a 
beaucoup reproché son scep- 
ticisme ^ quoiqu'il eût bieû 
clairement énoncé , qu'il uô 
retendait pas aux objets de la 
religion. Le style des ouvrageà 
de le Vayer, qui sont- en très- 
grand nombre, est clair, net, 
plein de pensées saillantes |. 
quelquefoisnerveux , plus sou- 
vent diffus , et beaucoup trop 
chargé de citations. Cet écri- 
vain ésl comme Montagne « 
il perd continuellement son 



45a MOT 

objet de vue; mais n'a pas, 
CJmme lui, Tart de répandre 
de la force et de l'agréaient 
dans sésécafis. Montagne aie 
talent de développer lellement 
chacun deâ objets successifs , 
»qu*il devient l objet principal, 
et fait oublier volontiers le 
{>oint , duquel l'écrivain est 
parti; on s'y arrête avec com- 
plaisance, par le nouvel inté- 
rêt qu'il inspire. Il nhn est 
pas de même des digressions 
de la Mothe-le-Vayer. Elles 
sont trop courtes pour atta- 
cher, trop multipliées pour 
fixer l'attention sur aucun ob- 
jet. On arecueilli ses ouvrages 
6n 1662, 2 vol. /n-fol.; en 
1684, i5 volumes //1-12 , et à 
Dresde en 1772, 14 vol. //i-8*. 
Parmi les Œuvres de ce phi- 
losophe, on ne trouve ni les 
Dialogues faits à Timitation 
des anciens, soùs le nomd'O- 
rasius Tubero , imprimés à 
Francfort en 1606, 2 tomes 
ordinairement en i vol. i/z-^'*, 
et 1716, :i vol. z/2-12; — ni 
l'Hexamerou rustique, i/i-12. 
Ces deux ouvrages sont de 
lui, et on les recherche, sur- 
tout le premier. La tpaduct. 
de Florus > q u'on a sous le nom 
delaMolhe-le*Vayer,eal d'un 
de ses fils, ami deBoileau, 
mort eu 1664 , à 36 ans. 

JNlÔTHE-iE-VAYEÎ\DE BoU- 

^IGNI , (François de la) de la 
;m é me. famille <, maîire-des- 
/equétes, mourut intendant 
de Soissons en i685* On a de 
lui : Une Dissertât, sur l'auto- 



M O T 

rite des rois en matière de 
régale. JElle fut impr. en 1700, 
sous le nom de Talon , avec ce 
litre : Traité de l'autorité des 
rois , touchant l'administra- 
tion de la justice, et réimpn 
sous son nom eu 1 766 « in- 1 2* 
— Un Traité de l'autorité des 
rois, touchant l'âge nécessaire 
à la profession religieuse , 
'i6'69 , fn-i2. — La tragédie du 
Grand Sélim, irt-4^. — Le 
roman de Tbarsis et Zélie , 
réimprimé à Paris en 177*^ « 
en 3 vol. z/i-8^ Ce roman est 
estimé. 

Mothb-le-Vayer , ( Jean- 
ï'i'ançôis de la) maître-des- 
requéles,mort le 5 juin 17^4, 
a donné l'édit. de fAutoriie 
des rois, de 1766. H a publié : 
Essai sur les moyens d'encou- 
rager l'agriculture, 1763, r#i-r2. 
^«•Essai sur la possibilité d'un 
droit unique, 1764, ia- 12. 

MoTiN, ( Pierre ) poète, 
était de Bourges. Il a laissé 
quelquesPièces, qu*on trouve 
dans les Recueils de son tems, 
et qui sont dignes de l'oubli 
dans lequel elles sont. 

MOTJE, ( Ànt, HOUDARP 

de la ) naquit à Paris le 17 
.janvier 1672, et mourut le 20 
décembre 1 731. 11 fil ses pre- 
mières études chez les jésui- 
tes. Après ses humanités, il 
étudia pour être avocat; mais 
il quitta bientôt le barreaa 
pour la poésie. Son çolip d'es- 
sai, fut une comédie , qui 



MOT 

toUibaauïhéâlrellalîen.Cîelte 
disgrâce Taffligea si vivement, 
qu'elle le fit renoncer pendant 
quelques mois au théâtre, aux 
lettres, et mémeaux hommes. 
II alla se renfermer à la Trap- 
pe, et se crut pénitent, parce 
qu'il était humilié. Ce moine, 
si peu fait pour Tétre, fut 
bientôt rejeté dans le monde, 
où sa ferveur et sa vocation ne 
tardèrent pas à disparaître au 
milieu des plus brillans succès. 
Il fit le charmant oper^ de 
Y Europe calante. Feu de tems 
après il donna , avec Des- 
touches, la Pastorale d^Issé ^ 
qui ne reçut pas moins d'ap- 
plaudissemens que ï Europe 
galante. Il fit depuis plusieurs 
autres opéras, dont la plupart 
réussirent. Au milieu de ces 
triofnphes , la Motte en désira 
un autre. Il donna un volume 
d'Odes, qui eurent des pané- 
gyristes et des censeurs. Dans 
ce genre, il avait pour rival 
Rousseau , qui^ l'enaça bien- 
tôt. Cependant, quand ils sol- 
licitèrent en même tenis une 
})lace à Tacadémie française » 
a Motte fut presque unani- 
xnent préféré à Rousseau. Il 
succéda à Thomas Corneille , 
et fut reçu le 8 février 1710. 
Xe discours qu'il prononça à 
s^ réception , est remarquable 
par lesrapprochemenslesplus 
adroits et les plus délicats. 
Bassasié de couronnes sur la 
scène lyrique , la Motte donna 
aux comédiens Français, la 
tragédie des Machabées, Ce- 
ppndant , comme îlavait beau* 



MOT 453 

coup d'ennemis , il prit le 
parti de garder d*abora l'ano- 
nyme. Ses adversaires très- 
éloignés de soupçonner le piè- 
ge qu'il leur tendait, trou- 
vaient sa tragédie si bien écrite^ 
qu'ils \b. CTO y Viidni un ouvrage 
posthume de R<2ci«tf; Fauteur ' 
jouk en secret, pendant quel- 
ques semaines, dujucremeut 
ae x;es grands connaisseurs ; il 
fit mieux encpre, quand il se 
vit bien assuré du succès, il fit 
répandresourdement par quel- 
ques amis, qu'il était l'auteur 
des Machabées ; et il eut la 
satisfaction d'entendre tour- 
ner en ridicule ceux qui lui at- 
tribuaient cette pièce, et qui 
n'avaient pas l'esprit de sentir 
à quel point il en était incapable^ 
Enfin , il se déclara ouverte- 
ment , et goûta pour lors im 
plaisir nouveau , celui de voir 
ses ennemis changer de lan- 
gage. Encouragé par le succès 
des Machabées ^ la Motte don- 
na bientôt après la tragédie 
de Romulus^ ensuite Inès if^^ 
Castro ^ dont la fortune fivt 
plus heureuse que celle des 
Machabées et de Romulus, On 
s'imagine bien que le grand 
succès d'Inès produisit des cri- 
tiques sans nombre. Il est tou- 
jours, comme Ton sait, des 
écrivains prêts à prouver aux 
auteurs applaudis, qu'ils ont 
eu tort de réussir. 1/ anecdote 
suivante fournit une preuve 
de cette triste vérité. La Motte 
se trouva un jourdansuncafé, 
au milieu d'uu essaim de ces 
bourdom littéraires 9 qui dé- 



454 MOT 

chiraient son ouvrage , et nd 
connaissaient poln^ Tauteur. Il 
les écouta tranquillement; et 
après un long silence : Aîîorù 
donc « dit-il a un amf qu i l'ac- 
compagnait, allons nous en^ 
nuytr à la cinquantième repré' 
sentation de cette mauvaisepèèce, 
£t dans uneautrë circonstance, 
oii Quelqu'un lui parlait des 
nombreuses critiques qu'on 
avait faites de sa tragédie : 
Il est vrai ^ répondît - i 1, ^m on 
ta beaucoup critiquée, mais en 
pleurant. Outre les tragéd. que 
BOUS avons citées , la Motte a 
donné plusieurs comédies qui 
furent très-bien reçues, entre 
autres le Magnifique^ qui fut 
joué supérieurement dans sa 
nouveauté par Dufresne , et 
qui plaît encoreaujourd'hui 

far la finesse des détails et 
agrément du style. Quelques 
années après , la Motte donna 
une tragédie d'OEdipe, qui 
n'eut que quatre ou cinq re- 
présentations. Il fit ce même 
OEdipeen prose, après l'avoir 
mis en vers; et ce fut à celle 
occasion qu'il osa risquer son 
système ^ si ingénieusement 
soutenu et si vivement réfuté, 
sur les tragédies en prose. Ce 
procès liftérail-e fiuil par la 
décision presque générale des 
gens de lettres ,^ui pronon- 
cèrent en faveur des vers. On 
compara la Motte au renard 
qui a la queue coupée, et qui 
conseille aux renards sôscon-- 
frères de se débarrasser de. 
la leur. La Motte fut encore! 
moin^heureùx danà^on Iliade , 



MOT 

que dans ses Paradoxes ottè* 
poétiques. Il écrivit. contre Ho- 
mère; mais ce ne fut pas soti 
plus grand tort ; ce fut de le 
traduire en vers français. M"** 
Dacier attaqua la Motte. Ce 
dernier comparait les injures 
dont elle l'accablait , à ces 
charmantes particules grecqufii 
qui ne signifient rien ^ mais qui 
ne laissent pas ^ à ce qu on dit» 
de soutenir et borner les vers 
if Homère. Il ajoutait que ces 
inj ures avaient toute la sitnpGr 
cité des tems héroïques ^ et toute 
t énergie de celles que se prodi* 
guent les héros de t Iliade^ Axiiià 
disait-on que M"** Dacier trai- 
tait son adversaire à la grec- 
que , et que son adversaire ea 
usait avec elle à la française; 
La Motte fit paraître se^Ffibks 
quelques années après son J/âï- 
de. On y a loué l'invention des 
sujets, la justesse , et souvent 
la finesse de la moralité. Mais 
le grand* le vrai mérite d'une 
fable, c'est Mart de la narrer 
et de l'écrire : voilà où laPon- 
taine est inimitable , et ce qui 
le rend bien supérieur à la 
Motte. Aussi, Mairan disait: 
Toutes lesfautefde la Fontaine 
sont en négligence > toutes celles 
de la Motte en affectatzon,Ld 
poète Qacon harcelait sais 
cesse la Motte par de miséra- 
bles épigrammes, dansl'etfpé- 
rance de le forcer à uae ré- 
ponse qu'il ne pouvait arra- 
cher; las enfin de répandre 
son fiel en pure perle t V'oùs 
ny gagnérex^ rien, dit-il à celui 
qu'il provoquait 'Jevais don^ 



JME O T 

ine brochure^ qui aura pour 
lire : Béblique au silence dé 
M. delà Moite. Il s'en fallait 
iîen qu'on usât en vers la 
MLotle des mêmes ménage- 
cneus qu'il se prescrivait à 
l'égard des autres ;*loin de s'en 
plaindre, il savait mettre à 
profit la dureté qu'on se per- 
mettait à son égard. Il oppo- 
sait une douceur inaltéraore 9 
non-seulement aux injures lit- 
téraires, mais aux plus cruels 
outrages. Un jeune nomme , à 
qui, par mégarde, il marcha 
sur le pied dans une foule , 
lui s^^ant donné un soufflet : 
Monsieur^ lui dit- il, vous allex 
bien être fâché, je suis aveugle. 
On cite une. autre anecdote , 

3iii fait tout-à-la-fois l'éloge 
e l,a mémoire et du jpçp^ir 
de la Motte. Un jour un jeune 
homme vint lui lire urje tra- 
gédie. Après l'avoir écoutée 
avec a.lteutioîi i^V6tre\[*P^ièce * 
dit-il à l'anteur^' ff« plfin^ d^ 
beautés ; une mpki seulement 
me fait peine, c est que la plus 
belle scène nc^ sM:pas de yous. 
Le poêle fort .étonné Jul en 
demanda la preuve',, jet U 
Motte lui récita cptte scène 
toute entière. 'Aprës,«i;^pîr\joui 
un moment de la si^rpri'se du 
jeûna homme :îl<^f^i/rçiç-voz/j , 
lui dilnl , votre scène est si 
belle , que fer-nfaJ pu mempi' 
cher de la riHnir, La Motte 
fut l'ami de Foufenelle, et 
le sentiment qui les unit est 
digne d'être proposé pour mo- 
dèle aux gens de lettrés.' Cette 
aoiitiénese démentit jamais. 



MOT 455 

et fait l'éloge de l'un et de 
l'autre. Fontéuelje a méma 
dit plusieurs fois, que le plu$ 
beau irait de sa vie était de 
n'avoir pas été jaloux de la 
Motte. Ils s'éclairaient et se di- 
rigeaient mutuellement, soit 
dans leurs ouvrages, soit dani| 
leur conduite. Dans les der* 
niers momens de laJVfotte., 
son curé exigea de lui le sa-f 
crifice d'une pièce de théâtre 
qu'il avait commencée. Quoi- 
qu'il n'eût aucun scrupule d^ 
conscience sur cet ouvrage , 
non plus que pour ceux qui 
avaient fait sa réputation , il 
n'hésita pas sur la déférence 
qu'il devait en ce moment à 
son pasteur; mais quand ce 
pasteur fut parti , le poète ^ 
qui avait été si docile, ne put 
s'empêcher d'apprécier la se-; 
vérité pastorale avec tout lé 
saqg^roid philosophique : — 
Voye^ ( dit-il à son neveu 
qui, était auprès 4e son lit ).ce 
que fait pour un pauvrq mou • 
r^tladifférence des paroisses: 
Iç^pûrédeSvAndré, quLsort 
(Tiçi, janséniste rigide et aus- 
l^ré ,. ii;i'à demiande ma pièce 
pmj*r la brûler; si j'avais eu. 
â^jiVê.^i^u curé de SvSulpiçe \ 
il me l'aurait demandée ppuç 
la faire jouer au prpjSt de sa_ 
communautédel'-E/ï/anrJeitti. 
—Cette réflexion sage et pai- 
sible de la Motte, est bien 
plusphilosophiquéquetaplai-* 
sauterie du Jiusicien Lulîy ^ 
forcé délivrer à son confesseur 
un opéra, dont.il avait. deux 
actes. Son £11^^ témoin de cetto 



456 MOT 

perte , poussait des cris la- 
mentables : Tais 'toi ^ lai dit 
tout bas le vieux libertin , Co- 
lasse en a une copie ; ce furent 
seàdernières paroles. LaMotie 
fut recherché jusqu'à la fin 
de ses jours, pour sou esprit 
agréable et solide, pour sa 
conversation pleine d'enjoue- 
ment et de grâces , pour ses 
mœurs douces, et pour ce 
mérite de caractère qui iuflue 
souvent sur celui de nos écrits. 
On ne connaît aucun ouvrage 
satirique sorti de sa plume, 
pas même une seule épigram- 
me , quoiqu'on en ait fait plu- 
sieurs contre lui. La calomnie 
qai lui impute les affreuxcou- 
plets attribués A Rousseau , 
est une absurdité destituée de 
toute vraisemblance. Ses Œu- 
vres ont été recueillies à Paris 
en 1754, en II vol. /n-12. ï^es 
principaux ouvrées de celle 
collection, sont 4 tragédies: 
I<es Machab^es ; Bomulus; 
Inès de Caslro , et Œdipe. — 
Dés comédies .'l'Amante diffi- 
cile; Minutolo; le Calendrièiv 




énifique. — Des opérait cè^: 
qu'où reproduit encoVe â^ec 
sucôès, sont : l'Europe gàlalîie; 
Issé ; TAmadis de Grèce; 
Omphale; le Carnaval et la 
Folie ; Alcyone , eic. — Des 
Odes , imprimées poiii' là i'« 
fois en 1707,-p-Vingt Eloges ; 
la plupart avaient remporté le 

Srix aux jeux-floraux. — Des 
'ables, impr. //i-/|^, avec de 
Belles estatnf^es 1 ^t în^iz; en 



MOT 

1719. — Plusîears l>rsco«rs 
en prose sur la Poésie en gé- 
néral , et sur rOde en parti- 
cul ier^ sur TEglogue , sur la 
Fable , sur la Tragédie. — Des 
Discours académiques, et ua 
Eloge funèbre de Louis XIV. 

— Plan des preuves de la Re- 
ligion. — Un petit roman , 
intitulé : Salneld et Garaldi, 
nouvelle orientale en prose, 

— Des Fseaunies ; des Hjm- 
ues; desCaniales , et des Pro- 
ses en vers. — Des Requêtes; 
des Faetum; des M^ancfemeas 
d'évéques, que l'auteur avait 
composés, à la prière Je ses 
amis. Peu d'auteurs ont eu 
plus de partisans que la Motte; 
et cela devait être : il louait , 
on le louait. Les cris d*un ami 
intéressé à nous prôner, peu- 
vent retarder le jugement du 
public; mais l'arrèl vient tôt 
ou tara. Celui de la Motte est 
pr^nOQcé, : ôii ne le meitn 
porht.àû défofi^r rang; mais il 
ne sèrapoifat placé au premier. 

• MoTrE(M*^«dela)adonnét 
Célidè , ou lès Mëuioires de 
lamarctuîse de Bléville, Paris 
1775 ,' 2V0I. zii-i2. — Hist. 
de Xuhnjr Worthlejr , Paris , 
i77Ki/n- i2.-^Lellres du mar- 
quis de Sezaiiae au comte de 
S'.-Cyf; Paris, 1777,2 v./s-i 2. 

MorfÊUX, ( Pierre- An\.) 
protestant,' né à Rouen en 
1660, cassa en Angleterre, et 
y est mort le 19 février 1718; 
randaisluidevinlsi fam illier, 
qu'a traduisit D. Quichotte, 

et 



MOT 

et composa des Chansons, et 
autres poésies en cette langue. 

MoTTEViiLE, ( Françoise 
Bertaud de) née en Norman- 
die eu i6i 5 , morte à Paris en 
1689, était nièce du fameux 
poêle Bertaud , évêque de 
Seez. Elle a laissé des Mé- 
moires 'pour servir à THist. 
d*Anne d'Autriche, mère de 
Louis XIV, qui ont été pu- 
ijliés eu 1723 , en 5 vol. in-jz , 
et en lySo, en 5 vol. zn-iz» 
Presque tous nos historiens 
postérieurs en ont fait usage , 
pour développer la connais- 
sance de certains faits dont 
le ressort avait été jusqu'alors 
inconnu. M*"® de Molteville 
avait sur -> tout le talent de 
rendre, d'une manière trés- 
iutéressanle, jusqu'aux plus 
minces détails. L'air de sincé- 
rité qui règnô dans toute sa 
narration, les sages réflexions 
dont elle entremêle ses récits, 
font trouver grâce à soii style 
quelquefois prolixe et languis- 
sant , mais simple et naturel. 
Elle aura toujours, sur ceux 
qui ont écrit des Mémoires , 
1 avantage de n'avoir rien ac- 
cordé à l'imagination ; d'avoir 
donné comme don teuxcedont 
elle ne se croyait pas assez ins- 
truite , et d'avoir su garder 
<3e justes mesures entre l'in- 
àiscrétion et la flatterie. 

MoTTiN , ( Pierre ) docteur 
de Sorbonne, mort en 1773, 
a publié : Essai sur la néces- 
sité du travail, 17**, 111-12', 

Tome ir. 



MOU 457 

MOTTIN DE LA BaLME, 

ancien capitaine de cavalerie. 
On a de lui: Essai sun l'Equi- 
tation, Paris, 1773, i«-8°. — 
Elémens de tactique pour la 
cavalerie, 1776, in-8*. 

MOUCHY, ou MONCHY, 

(Antoine de) docteur de Sor- 
bonne , a rendu son nom fa- 
meux par son zèle cou tre les 
calvinistes. Nommé inquisi- 
teur de la foi en France , il 
rechercha les h'éré tiques avec 
l'acharnement du fanatisme* 
C'est de son nom qu'on ap- 
pela mouches ou mouchards ^ 
ceux qu'il employait pour dé- 
couvrir les protestans; et ce 
nom esl resté aux espions de 
la police. Mouchy devint pé- 
nileucier de Noyon, et fut 
l'un des juges de l'infortuné 
Anne du Bourg. Il mourut 
cl Paris en 1374, à 80 ans. 
On a de lui une Harangue , 
qu'il prononça au concile d^ 
Trente. -^ Va Traité du sa- 
crifice de la Messe, en latin , 
i/i-8°. — Un grand nombre 
d'autres ouvrages, pleins de 
la bile et de 1 emportement 
qui formaient son caractère. 

MouHY,(Charle3deFiEUx, 
chev. de) de l'acad.de Dijon , 
né à Metz en 1702, mort à 
Paris le 2) févr. 1784, vint de 
bonne heure dans la capitale. 
Ayant le goût de la dépen- 
se , sans eu avoir toujours le 
moyen , il s'intrigua et écrivit 
toute sa vie. Le genre roma- 
nesque" fut celui qui exerçsi la 

58 



458 MOU 

f)Uid sa plume. Mais son style 
âche , diftus , incorrect , ne 
lui promettant pas de grands 
succès , il chercha à exciter 
la curiosité du public par les 
titres de ses livres, qu il mo- 
delait ordinairement sur celui 
de quelqu autre ouvrage célè- 
bre. Ainsi l'on vit paraître sa 
Paysanne parvenue en 1735 , 
4 vol. z«-i2 , quand Marivaux 
eut donné le Paysan parvenu. 
#— Ses Mémoires d'un Fille de 
qualité , 1747 , 4 vol. i«-i2 , 
après les Mém. d'un Homme 
de qualité , de l'abbé Prévôt. 
*- Ses Mille et une Faveurs , 
1748,8 vol. i/i-i a, rappelèrent 
les Mille et une Nuits. — - Son 
Masque de fer , 1747 , 6 part. 
7n-i2, fut composé, lorsque 
les Aventures du prisonnier 
de la Bastille , connu sons ce 
nom, faisaient ieplus de bruit. 
Par ces petites ruses» les ro- 
mans du chevalier de Mouhy 
circulèrent dans les maisons , 
eu du moins dans les anti- 
chambres de la capitale. Le 
chev. de Mouhy connaissait 
bien le théâtre. Nous avons 
de hû un ouvrage intitulé: 
Tablettes dramatiques, conte- 
nant un Dictionn. de Pièces , 
et l'Abrégé de l'Histoire des 
Auteurs et des Acteurs. Quel- 
que tems avant sa mort , l'au- 
teur reproduisit cet ouvrage , 
corrigé sous le titre de Dic- 
tionnaire dramatique, 3 vol. 
fn-8*. Ses autres ouvrages sont : 
Mém. posth. du comte de*** 
avantson retour àDieu, 1735, 
a vol.//»-ia.— Lamekis, 1735, 



MOU 
2 vol. fn-tï. — Mémoires di» 
marquis deFieux, 1735, 4^- 
z«-i2. — Paris, ou le Mentor 
à la mode , 1736 , 2 vol. in-ia* 

— Le Mérite vengé, 1736» 
//Z-12.— Le Papillon , ou I/et- 
tres parisiennes, 173* , 4 vol. 
iA-i2. — La Mouche , 1732 9 

4 vol. fn-i2. — Nouveaux 
motifs de conversion , 173P « 
i«-i2. —Vie de Chimène de 
Spinelli, 1738, 2 vol. zn-12. 

— Mémoires de M"« Moras , 
1739, 4 vol. /n- 12. — T/Art 
de la toilette, fn-8^« —^ Les 
Délices du Sentiment , 17^3* 
6 vol. in- 12. — Lettres du 
conunandeur de *** à M^'« 
de***, 1754, f«-i2. — Mé- 
moires du marquis de Bena- 
videz, 1754, 4 vol. f»-ia.— 
L'Amante anonyme, 1755, 
tn-i2. — Le Financier, 1755, 

5 vol. iii-i2. — Les Dangers 
des Spectacles, 1780, 2 voL 
f«-i2. — - Il a travaillé à la 
Gazette de France depuis le 
iSmai 1749 jusqu'au i^** juin 
1751. 

Moulin, ( Charles dn ) 
naquit à Paris sur la fin de l'an 
i5oo. Ce jurisconsulte « qui 
a joui pendant long-tems de la 
plus grande célébrité , tant en 
France que dans l'étranger i 
connaissait à fond toutes les 
branches de la jurisprudence » 
soit française, soit civile , soie 
canonique ; il était même très- 
versé en théologie. Son esprit 
vif, ardent , inquiet , emporté 
se livrait facilement aux mju- 
res et aux sarcasmes. Il n ea 



MOU 

était cependant pas moins an 
homme de probité , franc « 
désintéressé , ami zélé de sa 
patrie , et partisan sincère de 
ta vérité. La modestie seule- 
ment manquait à ces vertus. 
Il avait la plus haute opinion 
de lui-même , et il la mani- 
festait ouvertement à tout pro- 
Î)Os. ^on courage à défendre 
es libertés de TEglise galli- 
cane contre les invasions de la 
cour de Rome, lui fit une 
grande renommée , et lui at- 
tira même en France de gran- 
des persécutions de la part des 
partisans alors nombreux de 
cette coitr. Il fut obligé deux 
fois de s'expatrier. Son Com- 
mentaire sur redit de Henri II, 
dit des petites dates « où il re- 
traçait , avec beaucoup de li- 
berté , Torigine et les progrès 
de la puissance des papes, et 
des droits qu'ils s'étaient attri- 
bués ^ lui valut une place dis- 
tinguée dans rjn<2ex des livres 
déœndus ; et lorsqu'on donnait 
à Rome , même dans ces der- 
niers tems , la permission de 
les lire, du Moulin ^ Machia-^ 
vel et çn autre étaient toujours 
exceptés. Mais cette excep- 
tion, au moins à l'égard du 
ipremier, était devenue une 
précaution inutile. Son style 
presque barbare , et son peu 
de méthode, suffisaient pour 
dégoûter les lecteurs ; outre ce 
que l'intérêt qu'on mettait au* 
trefoisaux discussions, par les- 
quellesilavaitfaittantdebruit, 
s était , à la longue , singuliè- 
Xéa^ni affaibli. La révonttion 



M o tr 4S9 

à porté le dernier coup à sa 
mémoire, en bouleversant eilr 
tièremeni toutes les partiea 
du droit , dont il s'était prin- 
cipalement occupé , et en ren- 
dant ainsi ses volumineux é« 
crits inutiles. Cet homme qui 
mettait en tête de ^es consul- 
tations : Moi, qui^-ne cède â 
personne ^ et â qui personne nô 
peut rien apprendre, a dû céder 
aux atteintes du tems , qui 
renverse et détruit les réputa- 
tions comme toutes les autres 
choses, et ses cinq énormes 
i/t-foK, iront reposer à jamais 
dans la poussière et Toubli» 
où tant d'autres les avaient 
déjà précédés, et les suivront 
eucorç. Il mourut en x566. 

Moulin , ( Pierre du ) cé- 
lèbre ministre protest., naquit 
en r568 au château de Buhny 
dans le Yexin, et mourut mi- 
nistre à Sedan en i65H. Ses 
ouvrages , qu'on ne lit plus , 
sont presque tous polémiques 
et satiriques contre TËglise 
romaine. Leur oubli nous dis- 
pense d'en offrir la longue et 
ennuyeuse nomenclature. 

Moulin , ( Pierre du ) fils 
aine du précédent, fut chape- 
lain de Charl. II, roi d'Angle* 
terre , et chanoine de Cantor- 
béry , où il mourut en 1684 » 
à 84 ans. On a de lui un livre 
intitulé : La Paix de l'Ame , 
dont la meilleure édition est 
celle de Genève, impr. en 
17*9 , in*ï2. — Clamor régit 
sanguiuii, que Miltoa attri> 



46o MOU 

buaît mal -à-propos a Alexan- 
dre Morus.— Une Défense de 
la religion protestante , en 
anglais. 

Moulin, ( Gabriel du ) 
Curé de Maneval au diocèse 
deLisieux, &*est fait connaître 
dans le 17^ siècle par une 
Hist. générale de Normandie 
sous les ducs, 1631, in-fol. , 
rare et recherchée. — Par 
l'Hist. des conquêtes des Nor- 
mands dans les roj.aumes de 
Napleset de Sicile, in-folio, 
moins estimée que. la précé- 
dente. 

MoutîN. ( du) Onadelui: 
lia Géographie , ou Descrip- 
tion générale du royaume de 
ïrance, 1762, 5 vol. in-8^ 
— Méthode pour bien culti- 
ver les arbres â fruils, et pour 
élever des treilles, avec de la 
Rivière, 1773, in- 12, 

Moulins, (Gujard des) 
chanoine d'Aire eu Artois» est 
conni^ par sa traduction de 
U' Abrégé de k Bible, de 
Pierre.Camest0r, sous le titre 
de Bible historiaux : elle fut 
imprimée à Paris , chez Vé- 
rard', 1490 , 2 vol. in- fol. On la 
recherchait beaucoup autre- 
foi&« 

Moulins, ( Laurent des ) 
prêtre et poêle du diocèse de 
Chartres, vivait au commen- 
cement du i6e siècle. Il est 
connu par un poème mpral , 
intitulé : Xe Cfatholicon .des 
22ial«avlsés 9 autrement appelé 



MOU 

le Cimetière des malheureux» 
Paris , 1 5 1 2 , in-fi^ , el Livon » 
1534 , même format. C'est 
une fiction sombre et mélan- 
colique , où Ton trouve des 
images fortes. 

Mounier , membre de ras- 
semblée constituante. On a de 
lui : Procès-verbal de l'assem- 
blée générale des trois Etats 
du Dauphiné tenueàKomaos^ 
178B, fn-8°. — Pouvoirs des 
députés du Dauphiné , 1788, 
z/i-8°. — Nouvelles observa- 
tions sur les Etats- généraux 
de France, 1789, gr* i/i-8^. 
— Considérations sur les gou- 
yernemens , et principalement 
sur celui qui convient à la 
France, 1789, /n-8°. —• Rap- 
port surlemême sujet , 1787, 
in -8^. — Exposé de sa conduite 
et des motifs de son retour en 
Dauphiné, 1789, //x - 8°. — 
Appel au tribunal de l'opi- 
nion publique.— Examen du 
Mémoire au duc d'Orléans, 
et nouveaux éclaire issemens 
sur les crimes des 5 et 6 octo- 
bre 1789, 1791 , i«-8^. — Re- 
cherches surles.causes qui ont 
empêché les Français çfe de- 
venirlibres,et sur les moj^ eus 
qui leur restent pour acquérir 
la liberté , Paris, 1792 f. a vol. 
i/i-8^. — Adolphe , ou Princi- 
pes élémentaires de politique, 
et résultats de la plus çrueiie 
des expériences » Lç>n<;ires y 
.1795, ^/^-8^ 

MouRET ( M»««.) a donn^ j 
Annales de rEducatioa du 



MOU 

sext , ou Journal dea demoi» 
«elles, 1790, fn-8^ . 

MOURET DE St. - FiRMIN. 

On a de lui : Azakia, ou le 
Triomphe de la générosité , 
lire de rHistoiredesHurona, 
i 1775 , irt-8^ 

i MOURGVES D.E St. - GER- 

MAIN , ( Mallhieu de ) ex- 
jesuite , natif du Velay , de- 
vint prédicateur ordinaire de 
X«ouis XIII , et aMmôuier de 
î Marie de Médicis. Le cardi- 
i naldeRichelieus'étant brouil- 
lé avec cette princesse , il pri- 
I va SvGermain qui lui était 
t resté fidèle, de Tévéché de 
j Toulon , e( l'obligea d'aller 
joindre la reine-mère à Bru- 
, scelles. Après la mort de ce 
j xniniitre , il revint à Paris , et 
^nit ses jours dans la maison 
des Incurables en 1670 , à 88 
^ns. On a de lui : La Défense 
i de la reiqe-mére , en 2 vol. 
iiï-fol. , ouvr, emporté , mais 
I curieux, et nécessaire /pour 
, l'histoire de son tems. — - Des 
Ecrits de controverse qui ne 
, respirent que I4 passion , et 
des SermoQs aussi mal écrits 
que ses autres ouvrages. 

MouRGUES , ( Michel ) jé- 
suite d'Auvergne * mourut en 
' ^7'3 • à 7Q ans. Il joignoit à 
une politesse aimable un sa- 
voir profond , et il fut géné- 
ralement estimé pour 3a droi- 
ture , sa probité et ses ouvr. 
Les principaux sont i-l^hn 
Théo logique du Fjthagoris- 



M O If 4r.t 

me , en 2 vol. in - 8^ , plein 
d'érudition. — Parallèle de la 
morale chrétienne, avec celle 
des anciens philosophes, in-i 2. 
—Un Traité de la poésie fran- 
çaise , m-i2. — ^Nouveaux élé- 
mens de géométrie , par des 
méthodes particulières , eil 
xnoinsde5opropositions,/Vi2. 
— Traduction cie la Thérapeu- 
tique de Théoddret — Nou- 
veaux élémens dô géométrie, 
/«-1 2. — Un Recu^eil de bons 
mots en vers français. 

MouBGtTK , ( J. A. ) , est ' 
auteur d'un Essai de statisti- 
que , I vol. ia-8°. 

MoussET, (Jean ) auteur 
du i6«. siècle , peu connu. 
C'est le premier, selon d'Au- 
bigné , qui a fait des vers « 
français mesurés, à la manière 
des Grecs et des ^^atins. Il 
traduisit, vers 1530, l'Iliade 
et rOdysséed'Homére envers 
de cette espèce. 

Ce serait donc sans fonde*- 
ment qu'on en aurait attribué 
l'ihvention a Jodelle et à Baif. 

MousTALON. On a de lui : 
Précis de l'Histoire de-Fran- 
ce, 1779, //1-12; 1785, fn-12. 
— Le Ijcée de la jeunesse , 
1786,2 vol. in-i2;nouv.édit. 
1792, 2 vol. Z/t-I2. 

MousTiER , ( C. A. de ) ci- 

dev. avocat , est auteur de^ 

LûM||M à Emilie sur la my- 

tl^Ppe, 1786-89,370!. zn- 

I 8®; Bôiiv* édit, 1790, 4 vol. 



46^ 



MOU 



in-i2 ; dernière ëdit. en 6 vol. 
in^iS. — Le Siège de Cy thère, 
1790 , in-ff". —La Liberré du 
cloître , poëme , 1790, iif-8^ 
Il a donné à différens thé&- 
tres les pièces suivantes « sa- 
voir : aux Français , le Con- 
ciliateur , com. en 5 actes. — 
Les Trois fils , com. en 5 act. 
— ^Le Tolérant, com. en 5 act. 
-^ Les Femmes , com. en ô 
actes.— Au théâtre de la rue 
Faydeau : Alceste à la cam- 

Sagne ; le Divorce ; la Toilette 
e Julie ; l'Amour filial ; le 
Pari ; Agpès et Félix , ou les 
deux espiègles. —Au théâtre 
de la rue Favart : Constance , 
com. en 2 actes. — A l'Opéra : 
Apelle et Campaspe* Les œu- 
vres de Demoustier à la tête 
desquelles on donnera les let- 
tres sur la mytologie sont 
maintenant squs presse. 

MOUSTIER DE LA FoKD , 

{du ) On a de lui : Essais sur 
'histoire de la ville de Lou- 
dun, 1778, i«-8^ 

MouTiLLAKD a donné : Trai- 
té des principes généraux de 
la gramm. franc, 1783, zA*i2. 

MOUTONWET - ClaIRFONS , 

g'ulien- Jacques) né au Mans 
II, avril 1740, memk des 
ci-dev. acadLde Rouen, de 
Ly on^ des Arcades de Rome, 
Dtlla Crusca^ de Florence, 
de la société libre des scien- 
ces , belles-lettres et ajg^de 
faris, et du PorticfueliPu* 
plicaiM. On a de lui les ouvr. 



Motr 

suivans ; Les Baisers de Jeà9 
Second, traduot* franc. avec 
le texte latin, et un choix de 

t)ièces latines et italiennes sur 
e Baiser ; et une traduct. de 
l'amour fugitif du Tasse, P» 
ris , 1771 , 1 voL iif-8**^— Let- 
tre à Clément , sur son Epirre 
de Boileau à Voltaire , Faris^ 
177a, f«-8*^. — Anacréon, 
Sapho, Bion et Moschus , tra- 
duction nouvelle , en prose, 
suivie de la Veillée des fêtes 
de Vénus , et d'un choix dt 
pièces de différens auteurs, 
Paris, 1773, I voL in~^ et 
inr'6^ avec 26 gravures ; 2« édrt; 
revue et corrigée, 1779, « 
vol. 711-12.*— Héro et Léandre, 

I>oëme de Musée ; on y a joint 
a traduct. de plusieurs Idyl- 
les deXhéocrite^ Paris, 1774, 
I vol. i«-4®. et ï«-8®.— ta Di- 
vine com. de Dante Alighierii 
l'Enfer, traduct. franc, acccon- 
pa^née du texte, de notes his- 
toriques , critiques , et de la 
vie du poète, Paris, iTT^t 
I vol. w-8*. — ^ Les isles for- 
tunées, ou Aventures de Ba-» 
tylle et de Cléobule , Paris , 
1778, I vol. f«-i2; 2« ëdir. 
1787 , dans la collection des 
Voyages imaginaires. — Ma- 
nuel épistolaire , 1785 , i vol. 
z«-i2. — L'influence de Boi- 
leau sur la littérature fran- 
çaise , etc. Paris, 1786,/»- 
8°. — Le véritable Philan- 
trope , ou Tisle de la philiai'-> 
tropie , suivie de la Bonne 
Mère, de laPrommade so- 
litaire , etc. précédée d'anec- 
dotes et de aétaits peu con- 



M O Y 

nus sur J. J. Bjousseau-^ 1790, 
i vol. m-8*>. — La Galéïde , 
ou le chat de la nature , poë- 
me, suivi de notes, d'un pré- 
cis et d'un jugement sur le 
Mantouan , avec la traduction 
de plusieurs n^orceauX des 
églogues de ce poète , à Galéo- 
polis , an VI ( 1798) m-8^— 
Plusieurs lettres et jugemens 
insérés dans différens jour- 
Kiaux,notamment dans l'Année 
littétaîre et dans l'^mi des arts, 

MouzoN^CJean-Guillaume) 
né à Rouen le 2 mai 1746 , a 
publié : Du commerce des 
sciences et des arts avec les 
nations étrangères , Paris , 
J779 , iiT-S®.— Plusieurs piè- 
ces de vers latins cour, par 
les acad. à Rouen et à Caen. 

Moy , ( Charles-Alexandre 
de ) On a de lui : Discours 
qui a remporté deux prix 4'^- 
lo^uence à Besançon , sur ce 
aujet : Combien le re^p^^t 
pour les mœurs contribue au 
tonheur d'un état, 1776, i/i-4^ 
— Accord de la religion et 
des cultes chez une nation 
libre, 179a, in-^. 

Mots AK , médecin et secré- 
taire perpétufd de i'acad. de 
Ci^n , a publié un Prospec- 
tus d'un cours public et gra- 
tuit des belles-lettres françai- 
ses en faveur des écoliers du 
collège du Mont , à Caen, 
1761 , in -4**. — Recherches 
hislor. sur la fondation du 
collège de INotre-Dame de 



M U L 465, 

Bayeux, fondé dans l'Uni- 
versité de Paris , par Gervois^ 
nouv. édît. 1783 , /«-4^ 

Mnis, (Sîméon de ) d'Or- 
léans , professeur en hébreu 
au coUége-roval , connaissait 
parfaitement leslangues orien- 
tales. U mourut en 1644. On 
a de lui un Commentaire sur 
lespseaumes, en latin, Paris, 
17D0, /«-fol. On y trouve ses 
yaria sacra , où l'auteur 
explique les passades les plus 
dimciles de l'ancien Testa- 
ment, depuis la Oenèse jus* 
qu'au livre des juges. 

MuLiKR. ( J. ) On a de lui ; 
L' Alambic théolog,i79J,in-8^. 

MuLLER, (Philip. Jacques) 
professeur de philosophie et 
de théologie à Strasbourg , 
naquit dans cette ville eu 173a 
^ mourut au mois de Ven- 
tôse de l'an VI ( 1798). L'in- 
dis^ence de ses parens s'oppo- 
sait à ce qu'ils pussent lui don- 
ner une éducation convena- 
ble aux dispositions qu'il an- 
nonçait : son application et sa 
bonne conduite lui firent trou- 
ver les secours étrangers dont 
il avait besoin pourentrerdans 
la carrière des lettres , et sur- 
tout pour y réussir. Muller 
suivit avec ardeur ses cours 
de littérature latine et. d an- 
tiquités. Le grec et l'hébreu " 
lui devinrent familiers ; il 
étudia les sciences physique 
et mathématiques ; mais U 
métaphysique et . U morale 



4^4 M U L 

iixèrent pltis particulièrement 
son attention. A Tâge de i8 
ans il publia une Dissertation 
historique et philosophique 
sur la pluralité des mondes; 
cette thèse est bien écrite , 
et «ut beaucoup de sucrés. Il 
voyagea ensuite en Suisse, en 
France et dans la Belgique , 
où il se lia avec les prinni* 
paux savans et les hommes 
d'un mérite distingué. De re- 
tour à Strasboorgyil obtint suc- 
cessivement une place d'ins- 
tituteur au gymnase, et de 
professeur à TUniversité. Il 
n'a point laissé de grands ou- 
vrages , il a seulement écrit 
un certain nombre de thèses 
çt de dissertations. Ijes plus 
intéressantes sont : Observatio- 
nés MiiceJlaneœ circa unîones 
animi et corporiss I75l ^ f/1-4®. 
— De origine et permissîône 
tnali ^ 1751 , £n-4°. — De ex- 
tantionihus recentiorum philo ^ 
sophorum conatibus certitudi- 
nem principiorum moralium ^ 
vindi candis ^ '773' i"^^^» — 
Prolusio de miraculis, — Obser» 
vatzones in psychoiogiam scko» 
lœ Pythagoricœ ^ i ,87 ^ in-^*, 
. — ' Animadversiones historiœ 
phiïosophicct de origine sermo- 
nis, 1777 ^ i/ï-4^ 

MoLOT ,( François-Valen- 
tin ) ci-devant doct. en théo 
logie, bibliothécaire de S«.- 
* Victor , membre de la pre- 
mière assemblée législative , 
du lycée des arts et de la so- 
ciété libre des sciences , let- 
tres et arts de Paris , profess. 



M U L 

de belles-letfres à Mayence , 
né à Paris le 29 octobre 1749, 
a donné les ouvrages suivans: 
Essai de sermons , i vol. in-n, 
Paris.— Les amours de Daph- 
nis et Chloë, traduct. de i W2. 
Mytylène, 1783, i vol petit 
format.— Requête des vieux 
auteurs de la bibliothèque de 
S*.-Vi6tor à M. de Marbeuf, 
évêque d'Autun, en vers,i 
vol. 7/1-8**, Paris.-- Premier 
vol. de la collection des fa- 
bulistes avec un discours sur 
les fables , et la traduction des 
fables de Lockmann , i vot 
;>ï-8^. Paris , 178S. Cette col- 
lection n'a pas été suivie.— 
Le Muséum de Florence , 
gravé par David , avec des 
explications françaises» 178^ 
et années postérieures, 6 vol. 
:n-4^ — Plusieurs discours 
dans des cérémonies publi- 
ques depuis la révolution.— 
11 a fait beaucoup de rapports 
à l'assemblée nationale. —H 
a*donné t Almanach des sans- 
culottes , m-i8, an II (1794) 
Cet almanach, dît l'auteur, 
était fait pour rappeller ceux 
qui prenaient le nom de sans- 
culottes, aux véritables prin- 
cipes de la société. — Disc, 
surlesfunérailleàet le respect 
dû aux morts, lu le i5 ther- 
midor an IV au lycée «fes 
arts.— Vues d'un citoyen, an- 
cien député , sur les sépultu- 
res , Paris , f/ï-8®. — Rapport 
fait au lycée des aris sur une 
machine du citoyen Pelletier, 
propre à faire des allumeltesi 
m-b^.— . Réflexions sur l'état 
actuel 



MUN 

actuel de Tinstrifction publi- 
que, z/ï-8®— -Mém. sur l'état ac- 
tuel de nos bibliothèques, an 
V , i;i-8^ — Discours pronon- 
cé à la société littéraire des 
Rosati de Paris pour le cou- 
ronnement des Rosières, 21 
floréal an V. — Des Notices 
Jbiographiques sur plusieurs 
écrivains.-— Des hymnes , des 
discours pour les fêtes républi- 
caines.— Un Essai de poésies 
légères , i vol. in - 8**. — Il 
vient de donner un Mém. sur 
la question : Quelles sont les 
cérémonies à faire pour les 
funérailles , et le règlement 
à adopter pour le lieu de la 
sépulture ? Ce mémoire a par- 
tagé le prix proposé par l'ins- 
titut , I vol. in-S^. 

M0NIER , inspecteur des 

Êmts et chaussées , a publié : 
ssai d'une méthode générale 
propre à, étendre les connais- 
sances des voyageurs ou re- 
cueil d'observations relatives 
à l'histoire , à la répartition 
des impôts , au commerce , 
aux sciences , aux art5 et à 
à la culture des terres , 1779 , 
a voL i«-8^. 

MuRAz , profess. de mathé- 
matiques , a publié : Des ob- 
servations sur lesincommeu- 
surables, in4i^. — Nouveaux 
principes de mécanique, i 
vol. gr. i/i-8^ , avec une pi. 

Mure, (Jean-Marie de la) 
docteur en théologie , et cha- 
noine de MonbrisoQ , publia 
,Tome IV. 



MUR 465 

en 1671 l'Histoire ecclésias- 
tique ae Lyon , zV4^ , et celle 
du Forez , aussi i/i-4**. Ces 
deux ouvrages pleins de re- 
cherches savantes sontestimés. 
L'auteur mourut à la fin du 
17e siècle. I 

Muret, (Marc- Antoine) 
professeur au collège du Car- 
dinal le Moine , à Paris , né 
à Muret « prés de Limoges , 
en i5^ , mourut à Rome en 
i585. Cet auteur a joui d'une 
grande réputation uarmi ceux 
qui sont capables ae juger de 
la latinité. Il imite parfaite- 
ment le tour d'expression , le 
nombre et Tabondance de Ci- 
céron , qu'il s'était proposé 
pour modèle ; mais il n a ni 
la force , ni l'éloquence , ni 
la richesse dés pensées de 
l'orateur romain* Ses vers , 
comme sa prose, sont mar- 
qués au coin de la bonne la- 
tinité. S'ils ne manquaient pa» 
d'inveotion et souvent de na- 
turel , ils ne seraient pas in- 
dignes de la place qu'ils oc- 
cupent dans la belle édition 
des poêles latins , donuée par 
Barbou. Muret fut heureux 
d'entendre le latin, si ce qu'on, 
raconte dé lui est vrai. Se 
trouvant dans un hôpital, en- 
trée deux médecins qui ne le 
connaissaient pas plus que sa 
maladie, il leur entendit dire : 
faciamus exptrimentum in ani^ 
ma vili. Effrayé de la senten- 
ce, i] prit aussitôt le parti de 
se soustraire à l'expérience fa* 
tale^ et,leur dit avec indigna- 
59 



4i&6 MUR 

tion, viUm an^mam, appeliàth 
pro quà ChrzstUs moriuus est ? 
Puis il prit la'iuile. Cc/savant 
était peu philosophe , et l'é- 
loge qu'il fit du tnassacre de 
la S*.-Barthelemi , dans sojCi 
Panégyrique de Charles lX\. 
flétrira sou nom dans l'esprit 
àe la postériré. Ses ouvrages 
ont été recueillis en partie à 
Vé renne , en 5 vol. 271*8*. ï le 
premier en 1727 , le demiei* 
en 1730. Les principaux sont ! 
D'excellentes Notes sùrTé- 
rence , Horace , Càtule , Ta- 
cite, Cicéron, Sallusté, Arisr 
tote, Xénophon, etc. — Orà- 
tiofiês, — P^ariœ hecttones, — 
Poëmata. — Hy7nnsSacri^ 1621, 
îti'^^. — ^ Odae. — Disputationes 
in Lib, I. Pandectarum : de 
Origine Jurîs , de Legibus et 
Senatusconsulio : de Constitmro- 
nibus Prîncipum ^ et de Officio 
ejus eut mandata est Juris die- 
îio, — Juvenilia , etc. , Paris , 
1553 , zn-8^ , peu communs ; 
et Leyde , 1757 , f«-i2 , avec 
BèiseJ 

Muret, auteur d'unTraité 
des Festins des anciens, 1682 j 
i/i-T2 , et des Cérémonies fu- 
nèbres des anciens, 1676, //i- 
12 , était de Cannes en Pro- 
vence, et prêtre de l'Oratoire. 
Il a fait l'Oi'aison funèbre du 
maréchal de Vivonne, et s'est 
distingué à Paris , par ses pré- 
dications. 

MuRNEft, (Thomas) cor- 
delier, né à Strasbourg^ est 
le premier qui ait enseigné 



M TIR 

la méthode d'apprendre fe 
sciences par' des figures, efi 
rendre utile, pour respril.fc 
jeu des cartes. Ce religieux, 
enseignant au nommencemei 
du io« siècle, la philosopli 
en Suisse, s'apperçutquelf 
jeunes gens étaient rebutrà 
écrits d'un espagnol ^^ 
leur donnait pour appremiR 
les termes de la diatec(i({ii 
Il en fil une nouvelle parim 
ges et par figures , en fon 
de jeu de caries, afinc^oe 
plaisir, engageant les jeui 
gens à cette espèce de je 
leur adoucft la peine d'o 
étude épineuse, il réussit 
bien , qu'on le soupçonna 
inagie, par les prodiges 
traordinaifes que faîsaienl 
écoliers : pour just ifier sa < 
duite , Murner jiroduisit 
invention aux docteur de 
niversité, qui rapprouvè 
Ce jeu de cartes de Mur 
dit le père Menestrier, 
tient 52 cartes, dont tes fif 
qui les distinguent soni 
grelots, des écrevisses, 
poissoris , des scorpions 
chats , des serpens \ de 
geons , des cœurs , des 
nets fourrés , des soleils 
étoiles , des couronnes 
croissans^ de lune , eâ 
pareil assemblage de I 
si bizarres et si diversd 
nait en quelque façon a 
moire , et devait , àÀ 
tems d'ignorance , conia 
autant à faire acctrselj 
compilateur de magi^j 
les prétendus progrès il 









MUR 

disciples. Quoi qu'il en soit, 
c^est à l'imilatiou de Murner 
que l'on a inventé depuis tous 
les autres livres de jeux qui 
ont été faits en Europe pour 
apprendre les sciences aux 

Î^eunes-gens. On a de lui le 
ivre suivant : Ars raciocinan" 
di Lepida^ multarum iinagi' 
num festiyitate contexta totius 
logices fundamenta compltc* 
tens^ in chartiîudium redacta. 
à pâtre guischet ordinzs mino- 
rum^ Salmurii Hamault^ l65o, 
iu-4^ C'était le livre de Mur- 
ner, imprimé d'abord à Stras- 
bourg en 1609, et reproduit 
sous un nouveau titre. 

Mur , ( Jean de ) docteur 
de Paris , musicien , vivait 
encore Tan i;^3o. Il composa 
vn livre de la Théorie de la 
Musique , où il ne traite que 
des proportious que doivent 
avoir les intervalles du chant , 
les mesures des sons , et les 
diverses notes qui en mar- 
quent la différence et la va- 
leur. Cet ouvrage , divisé en 
trois parties , n'a pas été im- 
prime ; on en trouve même 
peu de copies. 

MuRViLLE , ( André de ) a 
donné : Ëpître sur les avanta- 
ges des femmes de 30 ans , 
pièce qui a concouru pour le 
prix de l'académie française , 
1775 , f/i-8**. — Les Aàieux 
d'Hector et d'Andromaque , 
par MM. Gruet et de M«r- 
viiie , pièces qui ont parUigé 
le prix de i'acad. française , 



MUT 467 

1776, z/i-8^ — L'Amant de 
JTuiie d'Etange , 1776 , //i-8^ 
— Epître à Voltaire , pièce 
qui â obtenif l'accessit de l'a- 
cadémie franc. , 1770 , in -8*^. 
—Lé Rendez -vous du mari , 
qomédie en i acte et en vers, 
178^:, f«-8^ — Melcour et 
Verseuil , com. en i acte et 
en vers , 1785 , i/i»8*^. — Lau- 
val et Viviane , com. héroï- 
féérie , en 5 act. et envers , etc. 
1788, gr. f/ï-8**.— ^Abdelazis et 
Zuleïma, trag. en 5 actes et en 
vers, 1791 , i«-8^ — Le Sou- 
per magique, en r act. en. vers, 
1790. — Le Huila de Samar* 
candre , en 3 actes , 1793. 

MusiER, ( J. B. G.) libraire 
à Paria. On a de lui : Etrennes 
aux daates , ou Notice de» 
femmes illustres dans les bel- . 
les-lettres, 1763, 1764, i«-i6. 
— - Catalogue de la bibliothè*- 
que de Sénicourt, 1767, in.8*. 

M u s s E , ( le C. de la ) 
a donné : Stanislas- Auguste , 
drame en 3 act. , 1775 , m-8°. 

M u s T E L , ancien ca* 
pitaine de dragons. On a 
de lui : Mémoires sur lea 
pommes de terre et sur la 
pain économique, Paris, 1768, 
:/ï-8^ — Traité théorique et 
pratique de la végétation r— a 
vol. , 1781 , 3 — 4 vol. , 1784 , 
i/î-8**. — Recherches sur l'é- 
conomie rurale , 1781 , z/i-8®. 

MuTEL fils , est auteur d'un 
discours courouué par Taca* 



468 M Y D 

«lémie de Ro^en , en 1783 , 
sur ce sujet : Combien il est 
intéressant pour la gloire et 
le bonheur des Français de 
conserver le caractère natio- 
nal. — » Il a ^onné des pièces 
de poésie dans \4hnanach des 
Muses, 

% 

MUYART DE VotJGI^NS , 

(Pierre-François) conseiller 
au grand^conseil^ né en Fran- 
che-Comté , a publié : Insti- 
tutes au droit criminel, 1757, 
i/i - 4<>. .1» Instructions crimi- 
nelle^ , suivant les lois et les 
ordonnances du royaume , 
1762 , irt.4^ — Réfutation des 

Ïrincipes hasardés dans le 
^aité des Délits et des Peines , 
1777, ïa-ia. — Motifs 'de la 
foi en J. C. , en 1776 , fn-12. 
■*- Les Lois criminelles de 
France , dans leur ordre na- 
turel , 1783 , f«-fol. — Preu- 
ves' de l'authenticité de nos 
évangiles, Paris, 1780, f«-i2. 
— Lettre sur le système de 
l'auteirr ^e VEsprit des Lois ^ 
touchant la modération des 
peines , 1785 ,^'«-12. 

Mydorge, (Claude) savant 
mathématicien, né à Paris en 
iSSo^ mourut en 1647. On a 



M Y E 

de lui cfuatrer livres de Sec^ 
tiens coniques , et d'autres ou- 
vrages qui l'ont rendu moins 
célèbre , que son zèle pour la 
gloire de Descartes , son ami. 
Il le défendit contre Fermât 
et contre les jésuites qui vou- 
laient faire condamner les 
écrits de ce philosophé. My- 
dorge était , dit - on 9 d'une 
vertu si égale , qu'on ne poa- 
vait voir ai^ment à cfxïoi ses 
inclinations le faisaient pen- 
cher pks volontiers ; soa 
amour pour les sciences su- 
blimes était la seule passion 
qu'on lui connut. Il dépensa 
près de cent mille écus à la. 
fabrique des verres de lu- 
nettes et des miroirs ardeos , 
aux expériences de physique, 
et à diverses matières de mé- 
canique. / 

Mter , ( Paul ) était ira 
écrivain du dernier siècle. 
Nous avons de lui des Mé- 
moires curieux et rares , tou- 
chant l'établissement d'une 
mission chrétienne dans le 
3«. monde , appelé Terres 
Australes, à Paris, 1663, itiff* 
C'est le seul morceau d'hist. 
que nous ayons sur ce sujet. 



rîN DU QUATRIEME VOLUME» 



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