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LES
SIECLES LITTERAIRES
DE L A F R A N C E.
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LES
SIEQXES LITTÉRAIRES
D E» L A FRANCE,
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NOUVEAU DICTIONNAIRE, .
HISTORIQUE, CRITIQUE,
BTBIBLIOGR AFRIQUE,
D S tous les Ecrivains français, morts et vivans, jusqu*3 la fin
du XVnP. siècle.
CoifTBUAnT : 1^. Les principaux traits de la rie des Auteurs morts ^
avec dea jugemens sur leurs ouvrages; a**. Des Notices bibliographiques
rar les Auteurs vivans *, 3*^. Uindicatioxi des différentes Editions qui ont
paru de tops les Livres français , de l'année où ÏU ont été publiés , M
du lieu où ils ont été imprimés.
Eak N*-L.*M. DESESSARTS , ET PLUSIEURS biographes.
TOME QUATRIÈME.
^A PARIS,
Chez TAuteur, Imprimeur-Libraire, Place de rOdéoa»
An IX. (1801.) i'
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AV E R T I s s E M E NT.
JVlï voilà enfin parvenu aux deux tiers de^ la carrière que
}€ dois parcourir. Si j'eusse prévu toutes les diflScultés que
j'avais à vaincre, mon courage m'eût peut-être abandonné;
mais le déëir que j'avais d'élever un monument à la gloire
des Ecftrivainaqui ont honoré la France par leur génie et leurs
talens, a doublé mes forcés. Pour rendre ce monument du-
rable, j'ai réclamé les sedburs des littérateurs les plus éclairés,
et j'aime â déclarer ici que je leur dois une recorniàissance
inânie poiTr tes conseils qu'ils ont bien voulu me donner,
et sur-tout pour les éxcelléns matériaux dont ils ont enrichi
les Siècles littéraires.
' Comme il est impossible qu'un ouvrage, aussi immense
et aussi varié , soit exempt d'erreurs , j^ai appelé la critique
pour les rectifier. J'ai déjà profité de ses avis , et Je rie ces-
serai de rinvdqùer pour donner ii mon travail le degré dé
perfection dont il est susceptible.
• On deârirait, avecraisoli, que la France eût une historre
Complète de ses écrivains. Ses trésors littéraires étaient à la
fois l'objet de l'admiration et de l'enyie des nations lès plus
éclairées de l'Europe; et quoique celles-ci fussent forcées de
teconnaîtte la supériorité des littérateurs français , ïïans pres-
que tous les genres , elles ont joui avant nous de l'avantagé
précieux d'avoir des Biographies et des Bibliographies com-
plètes >ie leurs Ecrivains. Convaincu de l'importance et da
(»)
l'utilité de ce travail, j'ai osé Tentreprendre» et je m'estimo
heureux , après avoir consacré une longue suite -d'^années à
méditer le projet que j'avais formé , de pouvoir offrir au pu-
blic le résultat des recherches immenses et pénibles que j'ai
été obligé de faire. J'ai voulu donner, à la France un ou-
vrage qui lui manquait, et je n'ai rien négligé pour parvenir
au but que je m'étais proposé i mais, je ne dois pas le dissimu-
ler, ce n'est point pour les hommes de parti , ni pour les fac-
tions, que j'ai formé le plan des Siècles Littéraires de la
IFranpe ; il aurait fallu me soumettre à leur îi^uence,
immoler des réputations méritées, flétrir des talens esti-
mables^ sacrifier la justice à la haine,, et la critique à la.
satire ; et à Dieu ne plaise que j'achète jamais à,,ce prix des
prôneurs et des succès ! mais j'invite les vr^is amis de|i sciences
et des lettres, ceux qui s'intéressent sincèrement à leurs pro-
grès et à leur gloire , tous les hommes enfin qui sopt éclairé^
et impartiaux , à parcourir cette grande et superbe galeriô ,
dans laquelle se trouvent placés tous les écrivains français
morts et vivans jusqu'à la fin du i8^ siècle. Us y verront
qu'on y a tracé les portraits de tous les savans et de tous les
gens de lettres, qu'on lés y a peints avec leurs vertus et leurs
faiblesses , et que les unes comme les autres y sont pré-
sentées avec le respect qu'on doit à la vérité ; ils y ver-
ront également qu'on s'est interdit tout ce qui porte l'em-
preinte de la satire qui n'afflige que trop souvent l'écrivain
gui en e^t l'objet , et déshonore toujours la plume qui se la
permet ; ils verront enfin qu'on a porte le même scrupule
dan» la distribution des éloges : la louange , en efîet » n'ap-
1
(3)
partient qu'au véritable mérite » et elle ne doit'' être ac-»
cordée qu'avec une sobriété et une réserve qui peuvent
seules la rendre précieuse; ffiais ils remarqueront que si Ton
a banni des Si^les Littéraires les personnalités , toujours
odieuses, on s'est fait un devoir rigoureux d'exercer une
critique juste et impartiale sur les ouvrages, parce que c'est
une vérité, également utile et incontestable f que les produc*
lions littéraires n'appartiennent point exclusivement à leurs
auteurs. La.république des lettres est intéressée à conservée
les principes du goût dans leur pureté. C'est à sa surveil-
lance qu'est confié le soin d'inspirer aux jeunes littérateurs
l'amour du beau et du vrai qui constituent les modèles dans
tous les genres. Les grandes réputations, loin donc d'avoir
été les objets d'une adnpiiration servile , ont été au contraire
appréciées avec d'autant plus de sévérité que les erreurs des
hommes célèbres sont plus dangereuses , par la tendance na*
turelle qu'on a à imiter jusqu'aux défauts mêmes des grands
écrivains; mais cette sévérité n'a jamais dégénéré en critique
amère. £n prononçant sur les productions du génie et de
l'esprit, on n'a point oublié tous les égards qui leur sont dûs.
Justice et impartialité dans les éloges comme dans la cri-
tique : voilà les caractères qui distinguent cet ouvrage.
Qu'il me soit permis , eu finissant cet Avis , de renouveler
l'invitation que j'ai déjà faite aux gens de lettres, de m'adres-
ser leurs observations sur les erreurs qui auraient pu m'é-
chappop dans i^e entreprise aussi immense dans ses détails ,
que celle dont je me suis chargé. Ils me trouveront aussi
docile qu'empressé à profiter des conseils qu'ils voudront
(4)
bien me donner. Ainsi j'espère , avec la rëûniou des secoûrsf
précieux dont je me suis entouré , que je parviendrai à élever
un monument digne , à la fois, de conserver le souvenir des-
travaux immortels de nos grands écrivains, et de rappeler
tous les genres de gloire que la France doit au génie et aux
talens qui lui ont assuré une supériorité j^ustement méritée
sur toutes les nations de l'univers.
1
LES
SIÈCLES LITTÉRAIRES
DE LA FRANCE.
IcAKD DuQUESNE, (Amould-
Bernard) ci-dev. docteur de
Sorbonne, et vicaire-général
de Soissoas. On a de lui :
li'Evangile médité ( avec le
P. Gireau^eau), 1773 « 13 vol.
/«-12. —L'Ame unie à J.-C.
dans le trèa-S^.-Sacrement de
Tautel : ouvrage posthume de
M*"^. Poncet de la Rivière ,
comtesse de Carcado ; pré-
cédé de rJÈloge historique de
sa Vie , 1780 , jt voL 1/1-12,
— L'Aiinéé apostolique , ou ,
Méditations pour tous les jours
de l'année, tirées des Actes
et Epîtres des Apôtres, et
de l'Apocalypse de S^- Jean ,
1791 , la vol. in-is,.
Iharce, ( d' ) médecin, est
auteur d'un ouvrage qui a pour
titre : Erreurs populaires sur
la médecine , 1783 , f/i-8**.
Imbert , ( Jean ) né à la
Rochelle , heuienant-crimi-
nel à Fontenay - le - Comte ,
mourut à la fin du lô^ siècle ,
avec la réputation d'un des
plus habiles praticiens de son
tems. On a de lai : Enckirl-
dion juris scrîpti Gallict, trad.
Tome IV.
en français par Théveneau ,
iSSo , //ï-4**. — Une pratique
du barreau, sous le titre de
Instîtutiones Fôrensis ^ 1^41 »
i/ï-8^ Guenoys et Automne
ont fait des remarques sur
ces livres, qui ont été beau-
coup consultés et cités autre-,
fois. .'. .
Imbert , ( Barthélemjr ) db
l'acad. de Nîmes,, était ne
dans cette ville vers I744«
Après de bonnes études faites
chez les jésuites, lé besoin
d'exercer sur un plus grand
théâtre le talent qu'il avait
reçu de la nature , l'amena
dès sa première jeunesse ,. à
Paris, où il se fit connaître
presqu'en arrivant par de jo-
lies pièces fugitives insérées
dans les Recueils et les Jout^
naux. Bientôt il âxa tous les
regards par' un ouvrage plu»
important , {)ar le Jugemédt
de Paris , poëme en 4 chants ,
qui parut en 1771. Ce poemb
fut une espèce de phénomène.
Ce trait de la fable, si rd*
battu dans la poésie ancienne ,
si souvent et si faiblement
traité danà la poésie moderne ,
1
2 I M B
parut rajeuni sous la plume
d'Imberty et enrichi d'une
invention plus piquante» et
d'un nouveau ressort qui pro-
duit le pius grand effet. Sans
s'assujettir s^ux.^'aditions de
]a mythologie, le génied'Jiïi-
bert créa son héros , et le
caractère qu'il lui donna , est
des mieux imaginés et des
plus agréablement soutenus,
llien de plus ingénieux et de
si simple que le plan de ce
poème. Les trois JDéesses y
sont présentées sous des cou-
leurs riantes et très-distinctes ,
selop les attributs que la fable
feur a départis. Pour lès dé-
tails, oh ne saurait trop y
applaudir. L'élégance, lé na-
turel, l'aménité y répandent
un air de vie qui égayé l'ima-
ginâlîon, la fixe sur tous lés
objets^ et les lui rend sènâi-
bles. Pourquoi sommes-nous
dans le cias de reprocher à
ce joli pôcme un peu de lon-
gueur dans l'action, de trop,
long^ discours qui le refroi-
dissent , et de petites incor-
rections qui en déparent quel-
q uefois le style , fait pour n'ad-
mettre rien de vicieux , ni
^méfnede médiocre. Aii reste,
le p««ti qu'Imbiôrt a su tirer
rd'ùne fiction »i rebattue prou-
ve d'une manière sans répli-
*que qu'un heureux génie peut
léconder le sujet le plus in-
grat, quil y voit souvent ce
qui n'existe pas aux yeux des
autres, et qu'on risque de se
tromper, e^ le condamnant
avant l'exécution. Imber tétait
I M B
né avec une prodigieuse faci-
lité , don souvent aangereux ^
et qui , depuis Lamotte , n
égaré la foule de ses imita-
teurs. Tout ce qui se présen-
tait à son imagination , il l'exé-
cutait aussitôt. Un roman qui
a pour titre : les Egarement
de t Amour , de jolis Contes
en vers , des Contes en prose
qui ont fourni des sujets à
plusieurs écrivains dramati-
ques , un volume de Fables^
qui n'est pas là partie la moins
estimable des œuvres de l'au-
teur , se succédèrent avec ra-
pidité. Enfin , au commence-
ment de 1782, on annonça
de lui une comédie en cinq
actes. Les principaux carac-
tères paraissaient depuis long-
tems épuisés au théâtre : il
rie restait plus guère que des
nuances à saisir , ou des tra-
vers combinés qui n'en sont
que plus difficiles à produire
sur la scène. Tel est celui du
Jaloux sans amour , espèce de
caractère mixte, composé de
deux parties contradictoires
au premier coup d'œil,mais
dont personne n'a pu nier
l'existence, parce qu'il n'en
est pas qui soit plus dans les
mœurs de nôtre siècle. De-
puis le Méchant et la Métk)-
manie ^ on n'avait guère vu de
comédie plus brillante d'es-
prit, de rôles plus variés, un
enchaînement plus piquant
de scènes intéressantes et co-
miques : ' aussi les trois pre-
miers actes furent-ils vive-
ment accueillis; trop d'abon**
I MB
dance dans les détails et d'em-
barras dans raction nuisirent
aux deux derniers. Quelques
années après , l'ouvrage re-
parut avec des corrections et
xles coupures; il y eut plus
de netteté dans la marche ,
plus d'ensemble dans les re-
présentations : les applaudisr
semens furent universels, et
cette pièce , restée au théâtre ,
finit par être regardée comme
une de nos modernes comé-
dies qui doit assurer le plus
d'estime au talent de l'auteur.
Ce qu'on attendait le moins
d'Imbert , c'était une tragédie.
Sa Marie de Brabant parut ,
et eut du succès. De l'mtérèt
dans les trois premiers actes ,
im rôle de scélérat profondé-
ment tracé, un style noble
et correct , prouvèrent en lui
plus que jamais cette heu-
reuse flexibilité qui caracté-
risait son talent. Il avait pu-
blié l'année précédente , deux
volumes de Fabliaux mis eu
vers. Dans les uns, le naturel
de la narration y répand l'es-
pèce de oharme qui convient
te plus à ces vieux contes de
nos bons aïeux ; peut - être
trop d'esprit est prodigué dans
les autres : mais le tout com-
pose une lecture infiniment
agréable, et parut même ajou-
ter quelque chose à la répu-
tation d'Imbert. Cet écrivain
estimable joignait à ses ta-
lens , une grande modestie et
un parfait désintéressement.
On lui rappellait de tems en
tçms qu'il avait plus de; titres
I M B 3
que beaucoup d'autres aux
honneurs de la littérature :
mais les démarches nécessai-
res pour y parvenir l'empê-
chèrent toujours de se pré-
senter. Un homme de ce ca-
ractère ne devait pasnonplu»
obtenir de pensions; car elles
ne vont guère chercher ceux
qui ne les demandent pas.
Il avait une entière inapti-
tude aux affaires, défaut qui
nuisit à son bonheur et à ce-
lui de. ses amis , qui en était
inséparable. Il leur était ten-
drement attaché: car l'amour-
propre n'avait point fermé-
son cœur à de plus doux sen^
timens. Une excellente cons-
titution semblait lui promet-
tre une longue carrière , et
la variété de ses talens, de
nouveaux succès, lorsqu'une
fièvre maligne vint l'enlever
à ses amis le 23 août 17^0 ,
à l'âge de 46 ans. — • Voici la
liste de ses ouvrages : Ode
présentée au roi ae Danne-
marck , 1768 , i/i-8^ — Ode
présentée au Dauphin , i/t-8**.
— Poiusiuet et Molière, dia-
logue, 1770, i«-8®. — Thérèse
Danet à Ëuphémie , héroïde ,
1771 , w-8^ — Le Jugement
de Paris , poëme en 4 chants,
Amsterdam et Paris , 1772,
i/x-8**; nouv. édit. 1774— 77 ,
f«-8®. — Œuvres diverses ,
177a, z«-8°. — Elégie sur la
mort de Piron, 1773, f«-8*.
— Fables nouvelles , Amst.
1773, f/z-8^ —: Historiettes
ou Nouvelles eu vers,Lon
dres, 1774 f i/i-8^ ; a« édit. '
4 IM B
Paris , 1774 f in-8^ — lettre
d'une Religieuse à la Beine,
J774 , in^\y, — Le Gâteau
des Rois 9 coméd. en i acte ,
en vers , avec un prologue ,
3775 , f«-8**. — Les égaremens
de l'Amour, ou Lettres de
X*anny et de Milfort , Amst.
1776, a voL in-S^; nouv. édit*
1793 , 3 vol. f/ï-i2. — Rêve-
ries philosophiques, laHaye-
1777 , £n-8^ — Œuvres poé
tiques , la Haye , 1777 , 2 vol.
211-12. — Gabrielle de Passy ,
J)arod. de Gabrielle de Vergy
avec Dussieux) , ï777» ^'«-o^
— Les deux Frères, ou la
IFamille comme il y en a tant,
Amsterd. 1779, zh-H^ —Le
Xord anglais et le Chevalier
français , coméd. en i acte ,
en vers, 1780, zn-S^. — Les
deux Sylphes, coméd. en i
acte, en vers, 1781, /n-8°.
— Le Jaloux sans amour ,
coméd. en 5 actes , en vers
libres, 1781, i/i-B**; 2« édit.
3785 , zn-8°.— L'Inauguration
du théâtre Français, drame
en I acte et en vers, 1782,
in-8°. — Lecture du matin ,
ou nouvelles Historiettes en
prose, i782,in-8°. — Lectures
du soir , 1783, i/i-8*^. — Lec-
tures variées, ou Bigarrufes
littéraires , 1783 , gr. in-S^.
•—Choix de Fabliaux , 1788 ,
a vol. in '12. — La fausse
Apparence ou le Jaloux mal-
gré lui, coméd. en 3 actes,
en vers, 1789, i/i-8**. — Il
eu part au Mercure de France^
et il a donné des Poésies dans
VyAlmanaeh des Muses.
IN G
IftiBERT, (D. G.) est au-
teur d'un Dissertât, sur l'ori-
gine de l'imprimerie en An-
gleterre, trad. de l'angl. du
doct. Middleton, Loncu*es et
Paris , 1775 , f/i-8^
ImbeUt , ( Franc. ) profess.
de médecine, et chancelier de
l'université de Montpellier ,
sa patrie, mort en 177*. On a
de lui : De Generationîs historia,
Montpellier, 174^ , z«-8**.— •
Quœstiones medicœ pro cathe^
dra vacante^ 1749^ i/î-4°- —
De Tumoribus humoralibus ^
1753, fn - 12. — Téntainen
mea, de variis calculorum Bi -
liarum speciebus ^ 17^8 j in^iz*
— Leçons de botanique, 1762 ,
Zrt-I2.
Imhoff ( Hercule Peter )
a donné : Obser^^atious sur
le sentiment du beau et du
sublime, trad. de l'allemand ,
par. Em. Kant, 1796, f«-8^.
Imhoof, ( Jean- Jacques )
d'Arau , a publié : L'Art de
tenir les livres en parties dou-
bles, Paris, 1780, zn-4^ —
Arithmétique élément, par
demandes et par réponses ,
Vevay 'et Lausanne^ Jf79^ »
i/z-8^
Ingoult, (Nicolas-Louis)
jésuite, né à Gisors, mort
en 1763 , à 64 ans , cultiva
le talent de la chaire avec
quelaue succès. C'est lui aui
a publié le tome VIII des
Mémoires des missions de la
IN G
compagnie de Jésus dans le
Levant, 1745, f«-i2,
iNGUiMBERTiXDomînîque-
Joseph-Marie d' ) né à Car-
pentras le 16 août 1683, évé-
que de cette ville en 1733 ,
mourut en 1767 dans la 75*
année de son âge. Il entra
d^abord dans Tordre de S^-
Dominique^ et ensuite dans
celui de Citeatrx. Envoyé à
Borne pour les affaires ^àe son
xm>nastére, il mérita Testime
de Clément XII. Ce pontife le
nomma archevêque dp Théo-
dosie in partibus^ et ensuite
évêque de Carpenti*as. Il s'y
montra le bienfaiteur des let-
tres et de l'humanité. Il ins-
titua les pauvres ses légataires
universels ; il fit bâtir un vaste
et magnifique hôpital ; il re-
cueillit la plus riche biblio-
thèque qui fût en province,
et la rendit publique. Inguim-
berti est connu dans la ré-
publique des lettres par di-
vers ouvrages. Les principaux
sont : Genuinus character rêver,
admodùm in Christo Patris D.
^rmandi Johannis Buttilzerii
Rancœi'^ Rome, i7i8,in-4^
— Une traduct. en italien de
la Théologie religieuse; ou
Traité sur les devoii-s de la
vie monastique, Rome, 1731,
3 vol. i«-fol. -* Une autre
traduct. dans la même langue ,
du Traité du P. Petit-Didier,
sur l'infaillibilité du Pape,
Rome, 1732, f/i-fol. —Une
édition des Œuvres de Bar-
thélemi des Martyrs , avec
ISA 5
sa Vie , 2 vol. i/i-fol. — La
Vie séparée , 1727 , 2 vol.
i/1-4^, etc.
Irail, ( Augustin-Simôn )
abbé , chanoine de Monistrol ,
né au Puy-de-Dôme en Vélay
le 16 juin 17 19 , est connu
dans la république des let-
tres par les ouvrages suivans :
Querelles littéraires, ou Mé-
moires pour servir à l'Hist.
des révolutions de la répu-
blique des lettres, 1761, 4
vol. in- 12. — Histoire de la
réunion de la Bretagne à la
France , 1764 , 2 vol, m- 12. —
Henri-le-Grand et la marquise
de Verneuil, ou le Triomphe
de l'Héroïsme, tragédie en
5 actes, en prose,
IsAMBERT, ( Nicolas ) célé-
bré docteur et professeur de
Sorbonue, natif d'Orléans,
enseigna long-tems la theo- ~
logie dans les écoles de Sor-
bonne, et mourut en 1642,
à 77 ans. On a dejui des
Traités de théologie , et un
Commentaire sur la Somme
de Saint-Thomas, en 6 vol.
in-fol.
IsAURE , ( Clémence ) fille
aussi spiritueilequ'ingéuie use,
est mise au rang* des insti-
tuteurs des Jeux -floraux à
Toulouse sa patrie. Cette fille
célèbre laissa un prix pour
ceux qui auraient le mieux
réussi dans chaque genre de
poésie : ces prix sont : une
violeUe d'or, une aiglantine
6 I S N
d'argent et un souci de même
métal. Catel a prétendu que
Clémence était un personnage
imaginaire ; mais il a été ré-
futé par le savant Dom Vais-
sette. ( Yoyez l'Histoire du
Ijanguedix; de ce bénédictin ,
tome IV,. page 198; et sur-
tout la note 19 à la fin du
même volume , page Ô64. )
Un peut aussi consulter les
Annales de Toulouse , par la
Vaille : et le Mémoire im-
primé en 1776, au nom de
cette société littéraire , contre
les entreprises du corps de
ville , ou il est solidement
prouvé que l'illustre toulou-
saine a non-seulement existé ,
mais qu'elle est l'institutrice
des Jeux-floraux , et qu'elle
en avait assuré, à perpétuité,
la célébration , en laissant de
grands biens aux capitouls ou
officiers municipaux , à la
charge par eux d'en faire
l'emploi prescrit.
IsNARD, membre de la con-
vention nation., proscrit après
le 31 mai. On a de lui lei
détails de saproscription,/7z-8^.
IsNARD, né à Grasse en
Provence, a donné : Mém.
sur les tremblemens de terre,
17531, 7n-i2, — Mémoire sur
la manière la plus sûre de
rappeller les noyés à la vie,
1769 , in - 8®. — Le cri de
l'humanité en faveur des
noyés , ou moyens faciles de
les rappeller à la vie, 1773,
I V E
ISNARD. On a de lui : La
Gendarmerie de France, son
origine, etc., 1782, in-8^
IsNARD , ingénieur , a pu-
blié : Observations sur le prin-
cipe qui a produit les révo-
lutions de France, de Ge-
nève et d'Amérique dans le
ib* siècle , Evreux , 1789 ,
z«-8®. — Les devoirs de la
seconde législature ou des lé-
gislateurs de France , 4 ^p^-
in '8\
IsoiRD deLisle , oratorîen,
est auteur de la Bardinage,
ou les Noces de la Stupidité ,
poëme en 10 chants, 1766,
i/i-8° . _ et d'un Parallèle
entre Descartes et Nevyion ^
1766, in-8^
IvERNOis. ( François d* )
On a de lui : Tableau histor.
et polit, des deux dernières
révolutions de Genève, Lon-
dres, 1789, a vol. in-8**. —
La révolution française à Ge-
nève, Londres, 1794, i«-8^ ;
2.« et 3* édition continuée jus-
Su'en juillet 1796, i/i-8^ —
Léflexions sur la guerre, eu
réponse aux réflexions sur la
paix , adressées à M. Pitt et
aux Français , 1795 , in-8^ —
Coup d'œil sur les Assignats ,
1795 , z/i-8^ — Des révolu-
tions de France et de Ge-
nève, Londres, 1796 , i/i-8**.
— Histoire française pendant
l'année 1796 , Londres, 1796 ,
irt-b**, etc.
I V E
IvKS, OU Yves , ( Saint-)
né dans le territoire de Beau-
vais , disciple de Lanfranc ,
prieur de i abbaye du Bec et
évêque de Chartres eu 1092 ,
mourut le 21 décembre iiiS,
âgé de 80 ans. On a de lui :
Un Recueil de décrets ecclé-
siastiques ; un grand nombre
d'Ëpitres , et d autres ouvra-
J;es , fort utiles pour connaître
a discipline de son tems. Tou-
tes ses Œuvres ont été im-
primées à Paris en 1647 ,
i«-fol.
IvETEAUx ,* ( Nicolas Vau-
QUELiN , seigneur des) poète,
né à la Fresnay e près ae Fa-
laise, fut d'abord lieutenant-
général de Caen , ensuite pré-
cepteur du duc de Vendôme,
fils de Gabrieile d'Estrées ,
«et enfin attaché en cette qua-
lité à Louis XIII , encore dau-
phin. Sa vie licentieuse le fit
renvoyer de la cour avec des
bénéâces, dont il se défit,
sur les reproches que le car-
dinal de Kichelieu lui fit de
la corruption de ses mœurs.
Soulagé du poids d'un état,
dont il n'avait ni le goût , ni
les vertus , il se retira dans une
belle maison du faubourg S^-
Germain , où il vécut en épi-
curien. Comme il s'imaginait
que la vie champêtre était
I V E . 7
la plus heureuse de toutes,
il s habillait en berger; et sa
promenant avec une joueuse
de harpe, la maîtresse de son
cœur et de sa bourse, là hou-
lette à la niain , la panne-
tière au côté, le chapeau de
paille sur la tête , il condui-
sait paisiblement , le long des
allées de son jardin, ses.trou-
peaux imaginaires , leur chan-
tait des chansons , et les gar-
dait du loup. Sa maîtresse
jouait de la harpe ; des rossi-
gnols, dressés à ce manège,
sortaient de leur volière , et
venaient se pâmer sur i'ins«
trument. Ce poète voluptueux
raffina tous les jours sur les
plaisirs. Ce goût ne le quitta
pas même à la mort ; car ,
sur le point d'expirer, il àe
fit , dit -on , jouer une sara»
bande , afin que son ame pas-
sât plus doucement de ce
monde dans l'autre. Ce fut
en 1649, qu'il mourut, à l'âge
de 90 ans, dans une maison
de campagne près de Germi-
gny ^r^t^hâteau: des évéques de
Meaux. Ou a de lui : Insti-
tution d'un prince, en vers :
ouvrage écrit avec jugement
et avec énergie, et plein des
plus belles le^^oos de morale.
-^ Des Stances; des Sonnets,
etc. dans les Déliées de la Foi-
sie française^ 1620» f«-8**.
8
J A C
1
J A G
J.
jABELLyy( Barthélémy ) avo-
cat. On a de lui les Coutu-
mes de la Marche expliquées.
Jacob , ( Louis ) né à Châ-
lons-sur- Saône , eh 1608 ,
entra dans l'ordre des carmes ,
fut hihliothécaire du cardi-
nal de Retz , ensuite d'Achil-
le de Harlay , premier pré-
sident. Il mourut chez ce
magistrat en 1670. Les ouvra-
ges du P. Jacob ont tous pour
objet l'Hist. littéraire, et quoi-
qu'ils offrent des inexactitu-
des , et soient écrits en latin
barbare; ils lui ont mérité un
rang distingué parmi les éru-
dits du siècle dernier. On pré-
tend que sa Bibliographie Pa-
risienne , in-é^. dans laquelle
il rendait compte annuelle-
ment de tous les livfes qui
s'imprimaient à Paris, a don-
né la première idée des jour-
naux , et que ce ne fut qu'a-
près cette espèce de catalogue
que Sallo conçut le dessein
du Journal des Savans. Si
cette anecdote est hasardée,
du moins est- il certain que
Baillet, le P. Niceron , Bayle
et du Pin , ont beaucoup pui-
sé dans les ouvrages de ce
religieux. Celui dont ils ont
tiré le plus de parti, a pour
titre : Bihliotheca pontificia ^
Lyon, 1643, //ï-4°. oit l'au-
teur donne un Abrégé de la
vie des papes , une Notic©
des écrits publiés par eux et
contre eux ; ce qui suffit pour
ranger le P. Jacob parmi les
compilateurs utiles. Ses au-
tres productions sont : Traité
des plus belles bibliothèques,
in -8*. Paris, 1644» inexact.
— De Claris scriptoribus Ca^
bilîonensibus^ ibS%r^Gabrielis
Naudei Tuinulus^ ifi'^^.^^Bi»
bliotheca gallica universalis ,
pour les années 1643 à i65i.
Ces catalogues sont moins
inexacts que les autres ouvr.
du P. Jacob. ,
Jacob , (Thomas ) a publie
un Essai sur la jurisprudence
universelle , 1779 , in-ia.
'Jacob , de l'acad. de mu-
sique à Paris, est auteur d'une
Méthode de musique, sur un
nouveau plau , 1769 , inS^.
Jaqueiot , ( Isaac ) théolo-
gien protestant , né à Vassy ,
en Champagne , en 1647 ,
mort à Berlin en 1708 , passe
pour un des meilleurs prédi-
cateurs de sa secte. Le roi
de Prusse l'ayant entendu
prêcher à Heidelberg , l'ap-
pella a Berlin pour être son
miuistre
J A C
ministre, Il accompagna ca
titre d'une forte pension dont
Jacquelot jouit jusqu'à sa
mort. Cet écrivain eut de
grands démêlés aveo BajLe
et le ministre Jurieu. Ces dé-
mêlés produisireut beaucoup
d'écrits qu'on ne Ut plus. On
a de lui un Traité de l'exis*
tence de Dieu , préféré à ce*
lui de Fénélon pour la mé-
thode , la force et l'enchaî-
nement des raisonnemens. Il
y démontre celtç vérité , eu
réfutant les atomes d'Epicure,
les argument de Lucrèce , et
le système de Spinosa. L'His-
toire universôile vient à l'ap-
pui de ces raisons , et a joule
à la force de sa démonstration.
Nous avons encore de lui un
Traité de l'inspiration des li-
vres sacrés , 1 71 :>, f 71-8°. dont
la première partie est très-
cstimée.— Avis sur le tableau
du socianinisme,- ouvrage de
Jurieu , lequel suscita une
violente persécution contre
son censeur.— Des Sermons,
2 vol. f«-i2i — Des Disserta-
tions sur le înessie , 1^99 9
f»-8^.-— Trois ouvrages contre
le dictionn. de Bay le , savoir :
Contbrrailé de la foi avec là
raison , in-d^ ; Exartien de la
théologie de M. Bayle , i/t-12;
Réponse aux entre tiens cum-
ÎoséR par M. Bayle , i«-i2.
^e style de Jaquelot est cou-
lant et rapide /mais incorrect,
négligé; défaut ordinaire a
ceux qui écrivent en pays
étranger , ou Téerivain oublie
ta langue, et où les lecteurs
Tome //^.
J A C 9
ne sont pas difficiles à con-
tenter.
JacquemontduValdaon,
a donné : Les hommages et
tes vœux de la nation franc,
présentés à leurs majestés et
à la famille royale , avec un
discours , 1774 , m-8^ — Re^
marques histpr. sur les tren-
te-trois paroisses de Paris ,
d'après la nouvelle circons-
cription , 1792.
Jacques de Vïtri , naquit
dans Je petit bourg de ce nom,
près Paris. Il fut curé d'Arr
genteuil,suivit les croisés dans
la Terre-Sainte, obtint l'évè-
ché de Ptolémaïde, ensuite
le chapeau de cardinal et l'é-
vécilé de Frascati. 11 mourut
à Rome en 1244 , laissant 3
livres de l'Histoire Oriental©
et Occidentale, en latin. Le4
deux premiers lurent publiés
dans Gesta dci per Franc os ^
et dans le recueil de Canisius.
Le dernier a été publié dans
le 3« vol*, des anecdotes de
Dom Marienne.
JACQUE$,(Mat. Jo3.) a pu-
blié : Prœleetiones de Deo et
Trinitate^ etc. I782 , /7Z-12.
Jacquet, (Pierre) avocat,
mort à Grenoble sa patrie au
mois d'avril I766,^se lit or-
donner prèlre à l'âge de plus
de "O ans. On a dé lui : CJn
Commentaire sur la coutume
de Touraiue , 1761 , 2 vol.
m '4^. auquel il substitua le
jo J A/C
titre de Commentaire sur
toutes les coutumes » 1764 ,
2 vol. iti'^. — ^Traité des fiefs ,
1762 , i/x-i2. — Traité des
justices de seigneur et des
droits en dépendans , 1764 ,
f/z-4°, — La Clef du paradis ,
ou prières chrétiennes, [764,
z/2-ïa et i«-i8.
Jacquet , ( ^ernard ) chi-
rurgien. On a de lui : Disc,
ou hist. abrégée de rantimoi-
iie, 1765 , in-17, i VLOMV* édit.
1785 , frt-I2.
Jacquet, ( Louis ) cî-dev.
jésuite , né à Lyon le 6 mars
1732. On lui doit les ouvrages
suLvans : Parallèles des tragé-
dies grecques et françaises ,
Lyon , 1760 , i/2-i2. — Le
pour et le contre sur cette
question proposée par Tacad.
de Besançon : le Désir de per-
pétuer son nom et ses actions
dans la mémoire des hommes,
eet-il conforme à la nature
et la raison ? 1761 , z/z-8®. Il
a aussi remporté le prix de
cette acad. proposé en 1760
sur ce sujet : La candeur et
la franchise sont communé-
ment plus utiles, dans le ma-
iiiemeut des afiaireâ que la
ruse et la dissimulation , 1761.
Jacquet , licencié es lois,
a publié : Le Droit public
d'Allemagne , Strasbourg ,
1782 , 6 vol. i/z-8*^.
Jacquet de Malzet, ci-
dev. abbé , est auteur des ou-
J A C
vrages suivaus : Cours dégéo-
graphie. Vienne, 1733» zn-8**.
— Elémens de l'hist. profane
tant ancienne que moderne »
1755 , i«-8^ — Le militaire
citoyen , ou emploi des hom-
mes , X759, irt-o^ — Elément
de l'hist. ancienne , 1763 , i/i-
8°. — Sur l'électricité, 1775 ,
/;i.S^. — Lettre d'un abbé de
Vienne à un de ses amis à
Presbourg, sur l'electrophore
perpétuel, 1776. i/i-8°.
Jacquier, (Maurice) gram-
mairien , mort le 25 octobre
1753 , est auteur d'une Ma-
nière d'enseigner le latin ,
1752 , 4 vol. i/i-8® ; d'une Mé-
thode d'ortographe française,
1740, //i-8^ avec un Diction-
naire qui y est relatif, 1743 ,
z«-i2' — Grammaire fran-
çaise , 1741 , in-8^. — Coup-
à'œil des Dictionnaires frau-
çais, 1748,2/1-12.
Jacquier , ( François) mi-
nime , né à Vilry-le-Français,
eu 1711, mort à Rome en
1788. On doit à ce savant es-
timable : Cire a novum Sancti
Philippi œdificiujn observation
nés ( avec le Seur) 1738, in-/(^.
— Philosophiœ naturaîis prin*
cipia mathem, ^tivîoni ( avec
le même ) 1739-41 , 4 voh
iA-4^. — Rissessioni sopra al^
cune difficoha spettanti i danrti
délia cuppola di St. Pietro ^
1743 •• ''*'4^« "^ Descri%ione
d*un Instromento prop. per far
conogni facilita Orologi solari^
1764, in - 4**. — Trattato di
J A C
Algthra,.. — Elementî di P4rs'
pettzye sec* h prîncîpi di Tay^
lor. trad, dal ingLjJ^S* in^S^,
— Institutiones Fhilosophia ad
studia Thelog, potissimuin ac»
coin, 1760, 5 vol. in- 12. —
Blémens du calcul intégral
X avec le Seur ) , Parme et
Paris , 1769 , i/1-4®. — Elogio
ajad. del ctL Maxematico ^ Ab.
Frisio , Venise , 1786 , i«-8**.
Jacquin, (Armand-Pierre)
abbé , membre des académ.
de Metz et d'Arras ; né à
Amiens , le aodéc. 1721. On
a de lui : Entretiens sur les
Bomans , 1755 , in - 12. —
Lettre sur l'Inoculation de la
petite vérole , 1756 , i«-i2,
— Lettres parisiennes sur le
désir d'être lieureux, Genève,
1758 , 2 vol. f/z-i2. — Alma-
nach des Voj^ageurs , 1769 ,
fii-i6. — Discours sur la con-
naissance et l'appiicaUcn des
talens, 176^9 i/112^ — De la
Santé; ouvrage utile à tout le
inonde , 1762 , f/x-12, 4^. éd.
1771, i«-i2. — Introduction
à la connaissance des Mé-
dailles , par dom Mangèart ,
publiée en 1763. — Sermons
pour TAveut et le Carême,
1768, 2 vol. f/i-T 2.0— Sermons
sur divers sujets, 1769, 2 vol.
in-iz,
Jadelot, (Nicolas) mé-
decin à JNancy, né en 1736,
mort à Nancy, le 26 juin 1793,
a publié : D^ss, med. de causis
Mortis suhitaneœ , Pont-à-
Movisson, X759, i«-4^. — •
J AP
u
Quœstîù phys, med, an vîsui
myopum vitra concavà^ ibid.
1760 , 7/1-4**.— Ç"<*^''o p<uhoL
an ob insensibilis transpiration
nis defectu inorbiacuti etchron^
ibid. 1763 , in-^l*» — Orat»
inaug. de variis Medicina fatis,
ibid. 1766^ f/1-4®.—- . Lettre à
MM. les doyen et docteurs
de laEac, de Méd. de Paris»
Nancy, 1766, z/i-4^ — The$îs
physioL de legibus ^ quïbus te'-
gitur machina vivens ^ sentiens
et moyens. — Tableau de TE-,
conomie animale, 1769, inS^*
— Mémoire sur la cause de
la pulsation des artères , Nan-
cy, 1 77 r , i/t-6® . — Cours com-
plet d'Aiiatomie en i5 plan-
ches , peintes et gr. en cou-
leurs naturelles, par M. Gatt-
iWk d'Agoty, avec Texplica-
tion ; 1772 , gr. f«-ibl. — Eloge
hifst. de M. Bayard , 1773 «
i/i-8**. '■^Physica hominis sani ,
2 vol. f/t-ï2. -^ Pharmacopée
des pauvres, Nancy, 1784. #
i/i-8®. — Diss. anat. physiol.
contenant la description d'un
agneau sans tête et sans avant-
train, 17B4, zn -4**.— Réponse
de l'université de Nancy aux
Réclamations de la ville de
Pont - à - Mousson , Nancy ,
1789, in-4®.— Adresse à l'Ass.
nat. sur la nécessité et lea
mo3'ensde perfectionner l'en-
seignement de la médecine ,
1790 , z/»-8®.
Jadelot , abbé , a publié i
Mécanisme de la nature, ou
Système du monde, ibndé
sur les forces du feu, 1787^
22 J A M
gr. m-8®. — Lettres à un new-
lorùen sur le mécanisme de
la, nature» 1788,2/1-18.
Jaillot, géographe, né à
Cliauvigné , mort le 5 avril
1780- On st de cet auteur ;
Becherchescfitiques, histo-
riques et topographiques sur
la ville de Paris, depuis son
commencement jusqu'à pré-
sent , avec le plau de chaque
cf^uartier, 1772—75.; avec une
Table générale , 5 vol. i«.-8".
Jamard , ci-dev. chanoine*
régulier de S'«. -Geneviève ,
a publié un Mémoire sur la
coxnèlo, qui a été observée
eu 1^31, 1607 , i68i, et que
l'on attend eu 1767 ou 1768,
f/î-4°. — Recherches surj[||
Tliéorie de la musique , 1769 ,
f/i-8°,
Jamet, (Pierre-Charles)
né au diocèse de Seez le i5
février 1701 , mort en 178*.
On a de lui : Essais méta-
physiques, 1732, 7«-I2. —
Xettre en forme de disser-
tation sur la création, 1733,
f«.8°, — Idée de la âieta-
physique, 1739, ï'ï - 12. —
Xettrçs critiques sur le goiit
çt sur la doctrine de Baj^Ie,
174c, i/2-8°* — -Promptuaire
de la métaphysique du Dic-
tionnaire de Ba3^1e , 1740 ,
1/1-12. , — Lettre k Lancelot ,
ftur l'infini, 1740, m-8^ —
Daneche-Men-Kan , philoso-
phe mogol; avec des rejna r-
^ues, 174Û, i/2-i2,-^ Lettres
J A M
sur le lieu ei l'espace, 1742 4
//Z-I2. — Lettre sur le prin-
cipe de St.-Augustin : Sub^
Deo justo nemo miser nisi «w-
rtatur , 1743 , w*8*^, — L'Epi*
taphe du bibliothécaire , poc •
me, 1747» '«-4^. ^ — Lettres
aux imprimeurs du Diction-?
naire deTrévoux, 174Ô — 5o,
£n-4**. — Lettres aux auteur»
de l'Encyclopédie, 1760, in-
4'^. _ Sur le devoir des gens
eu place, 1753, z/i- folio. —
Lettres au sujet de ses Mé-
moives manuscrits , coiicer-
naut le commerce des Indes «
1754, f«-fol. — Lettres sur
les caractères de différence de
la métaphysique et de la lo-
gique. — Observatiotîs pour
perfeotionner les Dictionnai-
res de Trévoux et de Moréri,
1756, i/f-i2. — - Il a fourni
plusieurs articles au Diction-
naire de Trévouic et au Dic-
tionnaire de Droit ; et il a eu
j^art aux nouvelles notes sur
Rabelais, etc.
Jamet , ( François-Louis )
frère du précédent , né à Lou-
vièrea , près d'Argenteau , le
7 janvier i7'io, mort le 301
août 1778. Il a préparé «ne
nouvelle éiiition du Manuel
Lexique. — Il ^ eu jîart aux
lois forestières de France, par
Pecquet , 1753 , 2 vol. i/2-4°;
à l'Hiitoire des Lanternes de
Drqux • Duradi^er. Il a fait
réimp. le Journal du Voyage
de Mesdames eu Lorraine,
de Fillion de Charlgneux ; e
il a publié plusieurs Pièce -
J A N
séparément , et dans Y Année
Uiteraire,
Jamik, ( Nicolas ) béné-
dictin de la coffgrégation de
S*.-Maiir, natif de Dinan ,
Çissa tine partie de sa vie à
aris, fut fait prieur de S*.-
Germaîn-des-Prés , et mourut
le 9 février 1782. On a de
lui : Pensées théologiques re-
latives aux erreurs du tems,
1769, in "12,, — Placide à
Maclovie , sur les scrupules ,
177a, i>i-i2; i« édit. 1780 ,
m- 12. — Placide à Scholas-
tique, sur la manière de se
conduire dans le monde par
rapport à la religion, 1776 ,
in '12. — Traité de la lecture
chrétienne, 1774, in-12. —
Les fruits de mes lectures ,
ou Pensées extraites des an-
ciens auteurs profanes , rela-
tives aux difi'érens ordres de
la société, 1775, ht-in. —
Histoire des fêtés de l'Eglise,
zn-8''.
Jakety, cî-dev. avocat à
Aix , a publié : Journal du
palais de Provence , ou Re-
cueil de» arrêts rendus par
le parlement et la cour des
aides de cette province , 1775
et 1782, 5 vol. f/:-4^
Jaiïicon , (Franç.-Mîchel)
né à Paris en 1674 , passa en
Hollande, et travailla long-
lems aux gazettes d'Amster-
dam, de Rotterdam et d'U-
trecht.Son imprimerie ayant
été supprimée à cause d'un
J A N '"13
écrit imprimé chez lui , au-
quel cependant il n'avait au-
cune part, il se retira à là
Haye , où il obtint le titre
d'agent du landgrave de Hesse.
Il y mourut en 1730, âgé de
56 ans , d'une attatjue d'apo-
plexie. On a de lui : Ses Ga-
zettes. Elles furent assez re-
cherchées. L'auteur avait le
goût de l'histoire ; il écrivait
naturellement : il savait' les
langues , et n ignorait point
la politique. — La Biblio-
thèque des Dames , trad. dé
l'angl. de Richard Stéelle , un
des auteurs du Spectateur,
1717 — 1719, a vol. zn-12:
elle est instructive, et quel-
quefois agréable. — La trai-
duction dune Satyre contre
les moines et les prêtres , pu-
bliée sous le titre burlesque
de Passe-partout de l'Eglise
romaine , ou Hist. des trom-
peries des prêtres et des moi-
nes en Espagne , Londres ,
1724 , 4 vol. m- 12. L'ouvrage
original fut écrit en anglais
l'année suivante par Antoine
Gavin, prêtre espagnol, qui
se fit ministre anglican. --
Etat présent de la république
des Provinces-Unies et des
pays-bas qui en dépendent,
etc, 1729 — 30, 2 vol. i/2-i4.
Janin deCombeBlanchb^
( Jean ) oçuU^le , né à Car-
cassonne le 10 juin 1731 , est
auteur des^ ouvrages suivans :
Traité sur la fistule lacrymale,
176* , i«-8^. — Mémoires et
observations anatomicorphy-
14
J A N
siologiques et physiques sur
l'œil , et sur les maladies qui
affecteat cet organe , Lyon ,
1772, i/z-fe°. — Réflexions sur
le triste sort des personnes
qui, sous une apparence de
mort, ont été enterrées vi-
vantes, etc. la Haye, 1772,
jrt-8**. — L'anli-mépliitique ,
impr. par ordre du gouver-
nement, 17^1 , i/z-8®; 2« édit,
1782, i/x-8^ — Détail de ce
qui s'esr passé dans les expé-
riences faites par Janin , con-
cernant Tanti - méphitique ,
1782, i«-8®. — Dissertations
et Lettres sur le méphitisme
et Tanti-méphitisme, adres-
sées à M. Cadet, 1784, zn.8^.
— Réponse au Discours de
M. O'Ryart sur le magnétisme
animal, Lyon, i784,i;i-8^
Jannet , ( Jean-Philippe )
ci-dev. abbé , né à Paris le
,3T août 1742. On a de lui:
Hymnes nouv. pour la fête
deSVLéonard et du B. Four-
iiier, 1-7 8 [,272-8°. — Plusieurs
autres Hymnes insérés dans
le nouv. bréviaire de Vienne
en Daupliiné. — Hymni sacri
tum novi, tum ab illo refor"
mati^ ou Hymnes sacrés, etc.
1785, z;z-i2. — Il a travaillé
au Journal des beaux Arts ,
et aux Affiches de Paris de-
puis 1772.
Ja^sen, (H.-J. ) libraire
à Paris , a publié : Le grand
livre des peintres, par Guill.
de Lairesse , trad. du holland.
sur la 2* jédit., 1787,2vol.
J A N
gr. z«-4**. — Œuvres compléter
d*Aut. Rph. Mengs, trad^
de l'italien , 1787 , 2 vol. itt-4°.
— Recueil de Pièces inté-
ressantes concernant les beaux
arts, etc. 1796, 6 vol. fn-8^.
— Discours prononcés à l'aca-
démie royale de Londres par
Josua Reynolds, suivis de no-
tes du même auteur sur le
poëme de l'Art de peindre ,
de Dufresnoy, le tout trad.
de Tangl., 1787 , 2 vol. gr.
;n-8®. — Hist. du charbon de
terre et de la tourbe , suivie
de la méthode d'épurer ces
deux combustibles , et d'en
employer avec utilité et avan- ,
tage les di&érens produits ,
par Pfeifier, trad. en 1787;
no IV. édit. 1796 , in - 8^. —
Dissertations sur les variétés
naturelles qui caractérisent la
physionomie des hommes de»
divers climats et des divers
âges; suivies de réflexions sup
la beauté ^ particulièreonent
sur celle de la tête, avec une
manière nouvelle de dessiner
toutes les têtes avec la plus
grande exactitude : ouvrage
posthume de Pierre Camper,
trad. du hollandais; on y a
joint une Dissert, du même
auteur, sur la meilleure for-
me de souliers, 1791 , /»-4°-
— De ia culture du tabac en
France; suivie d'un Précis
d'un plan pour rétablissement
d'une caisse de prévoyance
destinée à diminuer la men-
dicité, 1791, i/ï-8*^. — Essai
sur la législation et sur la po-
litique des Romains , traduit;
J A W
"de l'italieu ( avec Quêtant ) ,
1795, //»-i2. — Les Avan-
tures de Vyîao , roi de Ganga-
rides et de Prasiates , poëme
eniochantSfparG.de Haren,
avec quelques autres Pièces
dii mémeauteur ; lô tout trad.
du hollandais , 1795, i/z-8^
— Ferdinand et Constance ,
par Rhjrnvis Feytli; et Julie
ou même auteur ^ romans,
trad. du hollandais, 2^ édit,.
1796, 2 vol. in '12^ •
Jakson, ci-dev. curé', est
autepr des ouvrages suivans :
L'Eucharistie selon le dogme
et la morale, 1769, 2 vol.
2n'j2. i— Listructions fami-
lières sur les vérités dogma-
tiques et morales de la reli-
gion, 1782, 5 vol. i«-I2. —
Instruction familière et rai-
sonnée sur les matières de la
foi et de la morale, 1788,
3 vol. //î-S^
Jansse, (Lucas) pasteur de
l'Eglise réformée de Rouen ,
se retira à Rotterdam à la
révocation de Tédit de Nan-
tes , et y mourut le 24 avril
i68<S. Il est auteur d'un petit
livre recherché, intitulé : la
Messe trouvée d^ns l'Ecriture,
pour réfuter le P. Fr. Véron ,
qui , dans une édition de la
!Bibte française de Louvain ,
imprimée en 1646, avait mis
( act. XIII , V. 2) eux disant la
Messe au seigneur. L'auteur a
retiré presque tous les exem-
plaires de cette édition; mais
il l'a faite réimprimer^^dans un
J A N iS
Recueil de Pièces curieuses ,
à Villefranche , sans date d'an-
née , i/K-i2. Jansse est encore
auteur de quelques Livres de
piété.
Jantet, cî-dev. professeur
de philosophie à Dole , a pu-
blié : Leçons élémentaires de
mécanique , 1780 , i/i-8^
Janvier , ( Ambroise ) bé-
nédictin, né à S".-Susanne,
dans [le Maine en 1614, se
rendit habile dans la langue
hébraïque. Après avoir pro-
fessé pendant plusieurs an-
nées dans son ordre avec ré-
putation, il mourut à Paris
dans l'abbaye de S*.-Germain-
des-Prés le a S avril 1682, à
68 ans. On a de lui : Une
édition des Œuvres de Pierre
de Celles. La Préface de cette
édition est du P. Mabilloii.
— Une traduction latine du -
Comment, hébreu de David
Kimchi, sur les Pseaumes ,
1669, i«-4^.
Janvier de Flainville ,
( Jean-François- Augustin )
avocat , né à Charti^s le 5
août 1717. On a de lui les
ouvrages suivans i Projet d'an
Dictionnaire universel, 1739,
m-4*. — Lettre d'un comé-
dien de Paris, au sujet d'un
article des observations sur les
écrits modernes , 1742, in-12,
— Lettre d'un archer de la
comédie à M. de la Chaussée
sur l'Ecole des Mères, 1744,
l in - 12. — Mémoire sur un
r6 J A R
procès entre les apothicaires
et les épiciers de Chartres,
1758. — Mémoire pour les
curés du diocèse de Chartres
sur la modicité de leurs bé-
néfices, 1765, f«-4^,
Jarchi , (Salomon) célèbre
rabbin, vit le jour à Troyes
en Charapage Tan T104. 11
voyagea en Europe , en Asie,
en Afrique , et devint tréa-
habile dans la médecine et
'dans i'âsti'onomie, etc. Il mou-
rut à Troyes en 1I80, à 75
ans. On. a de lui des Corn-
inventaires sur la Bible , sur
la Mischne , sur la Gemare,
sur la Pirke-Avoth , qui se
trouvent dans la Bible hébraï-
que d'Amsterd. 1660, en 4
vol, f/i-12.
Jard , ( Fr. ) doctrinaire ,
né à Bouléne près d'Avignon
en J675, mort en 1768, a
donné : La Religion chrétieit
ne méditée dans • le véritable
esprit de ses maximes, 6 vol.
in- 12, ouvr. fait avec le P.
Débonnaire. — Ses Sermons
qui parurent en 1763 , 5 vol.
in- 12 , n'ont pas eu de succès.
Jardin , (Bénigne du ) an-
cien maître des requêtes , né
à Paris , a donné : Satyres
de Pétrone, 1742 , 2 v©l. in-
12. — Histoire de Kienzi,
1743 > ^ ^^^« ^^'^^* — Vie
d'Aretin, 1760, /12-12. —Sa-
tyres de Rabener, 1764 , 4
vol. i7z-i2. trad. de l'allem.
— La double beauté, 17^4,
J A R
zrt-i2. — Hist. des Pi'ovinces*
Unies et les Antifeuilles, 1764,
zrt-i2. Ces quatre aerniers ou-
vrages avec M. Sellius , alle-
mand.
Jardu^t*, est connu par les
Révolutions d'Italie , trad. dô
l'italien de Denina, 1771-76,
8 vol. i/l-I2.
. Jardin, (du) né à Neuil-
ly-S^ -Front dans le Soisson-
nais le 3 janvier 1738, mort
le 5 février 1775. On a de
lui : Hist. de la chirurgie;
tome. 1 , 1777 , fn-4®. Le 2*
est de Peyrilhe.
«lARDiiiirs , ( Marie-Cathe-
rine des ) naquit à Alençori
vers Tan 1640. Une aventure
qu'elle eut ^vec un de ses
cousius , l'ayant obligée de
quitter Alençon , elle vint à
Paris où elle cultiva le genre
dramatique , et donna en
méme-tems de petits romans
qui lui firent un nom. Elle
eut bientôt des adorateurs par-
mi lesquels elle distingua un
je<ine capitaine d'infanterie,
plein d'esprit et d'une figure
aimable ,; nommé ViUedieu.
Il était marié depuis un an :
elle lui persuada de iairecassér
son mariage Villedieu trou-
vant des oppositions dans ses
prétextes , sa maîtresse ne l'en
suivit pas moins à Cambrai
où son régiment était en gar-
nison , et lorsqu'ils revinrent
à Pans, elle y parut sons le
nom de M"»e de Villedieu,
Une
J A R
I .Une telle ifiiiDB ne pouvait
I être heureuse.. Il j avait eu
I 'àé)Wi deù fondes diTÎsioiis en-
I Ire les* deux Rotàns , lorsque
{ Villedieu fut obligé de par-»
I tir pour rarmée , où il perdit
la vie. Sa pi^tendue venine
partagée emi^e laoïoar ^ les
roiaans et ie théâtre , se coti-
3ola au milieu des distrao*
I tions et des plaisirs. La mort
! «nbiie d'une de ses amies lui
ouvrit les yevkx ; une maison
s«ligieu8e fut son asyle , et
»llç y vécut avec décence jus*
qu'à ce vfue , ses aventures
I ayant été aonnuds de la Qom«>
snunauté, eUe fut congédiée.
M^^ de S'.-Rooiain, sa sœur,
jreçut càez elle la nouvelle
dc^te qui ne le fut pas long-
lems. SJâe tPâuvudans ciette
onaisoa «|aiKioa4ect^oisi , qui
lui fit bientôt reprendre son ton
I , de galanterie. Ce l'ut-là qu'elle
I connut le marquis de ta Chas-
se ^ qu elle épousa ensuite. Ce
. marquis était marié , mais il
•était séparé de sa femme.
.Quoique M^^ de Villedieu
ne l'ignorât pas , elle ne fit
pas de difficulté de lui don-
ner sa main secr^mment : ie
fruit de ciette union fut un
-fils qui ne i^écat qu'un an.
-La dhasse le suivit d'assez
près ; et sa veuve épousa bien-
tôt en troisièmes noces un de
ses cousins , qui lui permit
de reprendre le nom de Vil-
ledieu. Après avoir passé en-
core quéiones années deftis le
monde ) elle se retira à Ciin-
t;hemaret. petit village d^ns
Tome ir.
J A R î7
le Maine , où elle mourut eii
1663» On prétend qu'elle abré*
gea ses jours par 1 excès d'eau
de vie qu'elle buvait , môme
dans SOS repas. Ses Œuvres
en vers et en prose, ont étë
recueillies, 170a, 10 vol. i>i-
la; 1711 , 12 vol. r««ï2, dont
iesdeun derniers ne spnt point
de M^« de Villedieu. On y
trottve plusieurs romans s Les
désordres de l'amour; le Por-
trait des faiblesses humaines;
Cléonice ; Carmenté ; les
Galanteries grenadines ; les
Amours des grands homm:es-;
Lysandre; les Mém. du sérail^
les Nouvelles africaines; les
Exilés de la cour d'Auguste ;
les Annales galantes. Tout y
est peint avec ce pinceau vit ^
rapide , animé , d'ime femme$
mais ce pinceau n'est pas tou-
jours ni assez correct , ni asse^
réservé. Elle emploie quel-
quefois des coulei^rs ttop ro*
manesqiies , et danàses Mém.
du Sérail , il y a trop d'éve-
nemens tragiques et peu vrai-
semblables, un ne voit que
ttes faiblesses dans tes romaiis
de tVl«>« de Villedieu , et on
voudrait y voir des portrail»
vrais ^ (tes caractères et des
'mœurs des homme:». Un au-
tre repr^he qu'on peut faire
à M«w de Villedieu , c'e&t
qu'ea prêtant ses intrigues
galautes nuis, plus grands hom-
mes de l'antiquité, elle d, éga-
lement gâté rhistoire et le
rokîaan.Ce mélange dangereux
de la vérité et de la table
oontribue à répandit de Vhùm
3
i8 J A R
certitude sur les faits les plus
vrais, et à accréditer les anec-^
dotes les plus fausses , sur-
tout daos l'esprit des femmes
et des jeunes gens. Les ouvr.
poéticfues de M^^ de Ville-
dieu sont fort inférieurs à sa
Erose : sa versification est faî*
le et langissante. Nous avons
son portrait par elle -même,
et ce petit écrit dont nous
ne donnons ici qu*un léger
extrait , prouve qu'à certains
égards elle n'avait pas profité
du précepte du philosophe :
Nosce tê ipsum : « J'ai , dit-
elle, la physionomie heureuse
et spirituelle , les yeux noirs
et petits , mais pleins de feu ;
la bouche grande , mais les
dents assez belles pour ne
rendre pas son ouverture dé-
sagréable ; le teint aussi beau
que peut l'être un reste de
Selite-vérole maligne ; le tour
u visage ovale ; les cheveux
châtains. Mais j'ose dire que
j'aurais bien plus d'avantage
à montrer mon ame que mon
corps, et mon esprit que mon
visage ; car sans vanité , je
n'ai jamais eu d'inclination
déréglée : mon ame n'est agi-
tée ni par l'ambition ni par
l'envie , et sa tranquillité n est
jamais troublée que par la
tendresse que j'ai pour mes
amis. J'ai plus de juif des
biens qu'ils reçoivent, que
s'ils m'étaient envoyés ; mais
ma tendresse n'est pas aussi
générale , qu'elle est forte :
car je ne la donne qu'à peu
lie gens; et pour qu'un hom-
J A R
me soit digne d*ètre mon amF»
il faut que ses inclinations
soient conformes aux mien-»
nés , et qu'il soit le plus dis-
cret homme de son siècle. Ce
n'est pas que je donne grandô
matière de discrétion , car j'ai
de k vertu , et de cette vertu
qui est également éloignée du
scrupule et de l'emportement ,
dont la simplicité fait la force,
et la nudité le plus grand or-
nement. J'ai une fort grande
fierté; mais comme elle ne
sied bien (qu'aux belles , et
que je ne suis pas de ce nom.-
bre, je tâche de mettre en sa
place une douceur qui ne
m'est pas si naturelle, mais
qui m'est plus convenable.
J'aime fort à railler, et ne me
fâche jamais qu'on me raille,
pourvu que je sois présente ,
etc. etc. ».
Jarrige, (Pierre) jésuite
de Tulles en Iiimousin,quitta
son ordre en 1647, et se sauva
en Hollande. Les £tats-géné-
raux lui firent une pension.
Peu de tems après il publia
un livre, intitulé : Le Jésuite
sur téchafaud^in'12,. C'est un
des plus sauglans libelles que
la vengeance ait enfantés. Ken-
du à lui-même et à ses re-
mords, il se retira chez les jé-
suites d'Anvers , en i65o , où
il composa une ample rétrac-»
tation de tout ce qu'il avait
avancé dans son Jésuite sur
l'éckafiaud. Cette rétractation
fut imprimée à Anvers , en
x65o, i/{*i2.. Jarrige, de re-
J AR
tour en France « eut le choix.
de rentrer danrs la compagnie,
ou de vivre en prêtre séculier,
li choisit ce dernier parti , et
âe retira à Tulles , où il resta
jusqu'à sa mort, arrivée en
j|;67o.
, Jarey, (Laurent Juilliard
^u ) né vers i658 ♦ à Jarry;
village près de . Saintes , s'a-
donna de bonne ibeurë à la'
chaire et à la. poésie. Quoique
poète médiocre, il ohûnf deux
couronnes de l'académie fran-'
çaise, en 1679 et en 1714. A
cette dernière .époque il eut,
pour concurrent Voltaire.,
alors fort jeune» auquel il fut
préféré. Le poème ci^uronné ,
au-dessous du médiocre, du
côté de la poésie , était encore
gâté parune méprise qui sup-
posait dans J^ ppèle une igno-
rance grossijèrç en malière d^
physique., et même de sim-
ple géographie : un de -se?
vers commençait par PpUs
g/aces , brulans ^ etCr Le vain-
queur et même les juges fu-
rent très-plaiwntés dans le
tems, sur-tour par le vaincu..
On a de du Jarry : Des Ser-
mons , des Panégyriques et
des Oraisons funèbres , en 4
vol. in- 12 , qui , sans être du
premier mérite, ont quelques
beautés , entr'autresl Oraison
funèbre de îléchier. —Un
llecueil de divers ouvrages
de piété, Paris, 1688, z«-i2.
— Des Poésies chrétiennes ,
héroïques et morales; Paris,
17x0, i/i-12; b , versification
J.AU 19
en e»t faib]e« -^Le Ministèr®
évangélique , ou Réflexion?
sur l'éloquence derja chaire i
i>2-i2, Pacis,ji;726 : routeur
avait étudié ç^tle( matière ,
f)Iutôt en ofalje.ur qu'en phi*^
ô^opbe* XI mourut en 1730 ,
dans spp pmçur^ jie PT. .!>., di*
Jarry, au diocèse de Saintes^
Jars , (Gabriel) oé à Lyon f
en i732,m(Tntra henacQupde
goût, pour U' métalUrgie^
Trudaine , quirea fut informé;
le fit entrer dans: les^ pont^ et
chaussées. Il y prit tes coilir
naissances propres ^ l^ei^ploi
auquel (xel le de&tinait ; c'é-
tait de perfectionner l'exploi-
tation ae nos mineSç pw i'iun
spection de cellestda l!éiran-
ger^et le^ dij9er^niçs^9nièirea>
de les exploileré,Es^i757.>il
visita les mines d'AH§«iaffl^
avec Duhamel ,; et.eHrri7TO ^
celles du Nord. Il fut, reçu ^
l'académie des sciences, en
1768, et mourut ran^éesm»
vante. Son frère a publié fte%
observations sous le tita^e^dç
Voyages métallurgiqwtz^XKyqw^
1774 , i/1-4^. ouvrage estimé, »
. Jacbert , ( N. a. ) méde-
cin , a publié; Dissêrt. med^
circa très qucestîones ab acad.
Divîonensi propositas ^ 1778 ,
f/ï - 1 a. — Discours sur la meil-
leure méthode de poursuivre
les recherches en médecine ,
parJamesSimSftrad.del'and*
Avignon, i778,/yi-i2. — Ob-
servaliond sur les maladies
épidém. avec des remarque»
fiO
J A
sur \b% Sevrer iié#9«u^0$ «t
xnaUgnes f ôWrafte trad. de
FaAgi dèJaiioesSitii», Avi-
gaoh, 17*^8, /fi-8^i*— Disserta
sur k Mëtbèd^ ctirati^ dani
cour, "pàt \^iOùJ^o^. àB méd.
ée ]bVanc€ ( î'yyS , ïn-ff".
Jaucourt, (Louid, cheva-
lier di ) «te lîi sôciéié royale
de Itond^iësi ^^ citadëm* âd
BerliéV d4d^ Stockholm , de
Bord<eatije!, et«« itaquit à Paris^
Jte *6Bé*tèiûtei9 TTO^, et mou-
rût à Côtàpi^gtie le 3 fëvpiôî?
^780; À l'âgé de 7& ans. Juë
chevalier de JPaUbptert iéwjt à
peine sorti ^e la plus tendre
enfance , <jti*il ne tarda pas à
se fai^e CMinahre par les diaî-
{^sif ibilfr les ^lus neureuses ,
et par le <!tesir particulier qu'il
avait de savoir. Un jugement
naînet ufiemémoireexcetlênte
déternïinèrent ses paréns à
éultivèr son éducation aveo
«oih. Bii novembre 171 2, il fût
envoyé à Genève pour y faire
àotteoufsd'éttjdes,dans lequel
il excella; ParVenu à l'âge où
l'esprit humain commence à
«entir la portée de ses con-
naissances , il ne chercha plus
qu'à' se livrer entièrement au
goût dominant qu'il avait pour
1 étude , goût qui, chez lui ,
s'accrut au point de devenir
»ne passion à laquelle rien ne
{)ut Résister, et que ce célèbre
ittérateur conserva jusqu'au
dernier moment de sa vie. En
février 1726, il passa à Lon-
<dre» à Funiversité de Cam*
JAtJ
bridge ; il y ûi tes progrés te»'
plus rapides; i4 ea partit en'
1729 pour aller efi Moliandei
Là , son 9mbur pour les scient
cels te porta à s'addniier à l'é-
tude de la médecine^ efcce fut
dans l'université de !Leyd.e^
sous le professorat de Pim-
miSA'tel Boërhaave , qti^il fut ,
d^ concert aveo le célè(>rB
Ti^nchin, admis an 4oetorat.
lAhaute répuftfiionqoe la-che*
Vâlier de Jaucourt Kvait si
justement acquise, le fit e&ti*
mfer de tout <5e q^u'il y afvait
dé grands hommes en flo4-?
làirde , qui s'enstprô^saient de^
Uii donner des xniarqueB de ki
oé^ilsidératioti dont il ai tou^
jours joui. En 17^6 , àts af *f
foires de famille 1 ayant rap*
peié à Jari», il s'y fixa; et
étant parvenu , après le sacri-
fice presque eniier de sa for-
tune , à de procurer le repo»
nécessaire aux gens de letti-^s ,
il se livra ehrièrement à soa
goût pout Fétude, et s'im-
mortarisa sûr-toUt par la grande
pâW qu'il eut à rfincyclopéf
die , ouvrtige qfuî «neul fait^so»
éloge. Le ôhévàlier de Jau-
court savait parfaiteinewt par- \
ter et traduire les tet>gue&an-*
glaise » italienne « feîHeniande^
etc. Le 12 niai 1779,11 quitta
Paris pour se retirer à Com-
piegne, où il jouit d'une bonne
santé jusqu'en janvier 1780 ,
qu'il fut attaqué d'une mala-
die cutanée qui, eu annon-
çant la décomposition totale
de son sang, marquait le terme '
où il devait ternàiner sa glo-
J A U
rieu9â et pénibJe carrière^ Il
n aveit jamais été xualade dd^
ptiU l'âge de 14 ans, t^poique,
par.ube chàlci gpaive c|u'il fit
en îftivvier 1772, 00 eût tout
lieu dj9 ccaiio^^e pui^r ses jour»;
mais par j^s soins multipliés
<ft Miidus qvk'û Vecerait de Ja
part de ceux cfuL lui ayaieàt
voué une afiSoction peu com-
mun« , parce qu'il les aimait
véritablement , sa s»iié de-
vint iDaltérableJiiiqu'au def-
Bcer moment. li était (l'une
taille fort au-dessus de Tordi-
itaire , sérieux et fort réservé
avec ceux qu'il ne oonnaiasait
pas; mais se'laissant aller avec
ses amis à une gaîté douce et
tranqùitte , qui peignsût iioute.
la sérénité de son ama Ami
de la vérité^ il osait k dire en
face, même au risque 'de dé-
plaire , quoique sans aucun
dessein de choquer» Ou peut
bien j uger > : q u'avec ce carac^
^e, il était incapable d'au-
cun subterfuge. Il était extrê-
mement égal et modéré dans
toute sa conduite 4 et d'un dé<^
^intéressemeob parfait. Il n'a
jamais sollicité aucune gràce^
ni fait un pa» vers la fortune^
fefttsant constamment , dans
toutes les ooaasions, ce que
l'on voulait ajoiilerà lasienne,
quoique fort modique ; aussi
n'a-t-il jamHÎs été l'apologiste
de ses laveurs. Mads son ex-
trême modestie et la modé-
ration de sesilosirs lui te-
naient lieu d opulence , et il
est peut-être plus aisé d'être
k«ureux on retrancbaut les
J A U %t
désirs inutiles , qu'eu travaiU
i^nt àse mettre en état de les
satisfaire. Son lesprit étoit de
la plus grande netteté : le mé-^
me ordre , la ménaeclarié sq
trouvent dans tous 8Q$ écrits ^
et lui ont valu plus d'une fois«
de 90D vivant , l'éloge de ses
confrères» Jamais il ne prit
part dans aucune dispute; la
douceur de son caractère na
■ le lui pej'm^ttait point ; aussi
J ful^il toujours respecté de
tous les écrivains , et à l'abri
dés p>qua<is sarcasmes des
critiques de son siècle. £n un
mot ^ 01) peut dire qu'il a vécu
aussi rei»ipli de vertus que de
savoir , et qu'il ne lui a man«
, que aucmie des. qualités qui
caractérisent le pajifait bon?
néte homme,le savant éclaicét
et TexcelleAt littérateur» dont
l'immiense étendue des con^
naissances ne laissait rien. à
; désirer. U usait voloi|t:ièirs de
: ses lalens et- de la médiocrité
• de »ea. revenus pour aouJager
i ceux qju'iJ croyait en avoiï
besoin : il allait jusqu aaedé-%
pouiUec l)ui:-méme , et il em^
rptoyait avec satift^otioni . ison
crédit , pour obliger ceux qui
y avaient recours , màme au
risque de faire des ingrats»
Ce. nlaiheur lui est souvent
atrivé sans affoiblir soi^ku-»
liieiir bienfaisante , et sans
diminuer en lui l'envie d'être
utile. « Les écrits de cet au-
teur si estimable, dit Palissor,
se font lire avec intérêt ; son
style est simple , naturel , fa-
cile , et Be maa([ue ni de cor^
2â J A tr
rection ni d'élégance. L'article
Paris, dans rËncyclopédie ^
nous paraît un des meilleurs
de ce dictionnaire. C'est une
allusion fip^e et bien 'Soutenue ;
on y ^oit à quel degré le ca-
ractère des habitans de Paris
est calqué sur celui des athé-
niens; Mais ce qui caractérise
sur-tout les écrits du cheva-
lier de Jaucourt, c'est que
riionnôte homme n'est jamais
éclipsé par l'auteur. Il ne pre-
ssente point la vertu avec cette
fausse chaleur à' laquelle l'i-
magination a plus de partaue
le sentiment ; mais.il la lait
aimer en imprimant à ses
moindres ouvrages , le carac"
tére d'une ame sensible et
hom)ête ». Le chev. de Jau-
court avait travaillé à la Bi-
bliothèque raisonnée , jourhal
rempli de très* bons extraits ,
depuis son origine )U3qu'en
1740. Il publia, conjoîntemettt
avec les professeurs Gaubîus,
Mussclïenbroëck , et le -doc-
teur Massuet > le Musemm Se-
hœanum \ 4 vqI. i«*ibL 173461
années suivantes : livr^ peu
commun ^ curieux 'et recher-
ché. Il avait cbinposé un Lexi-*
can Medicum universale. Mais
ce manuscrit important , prêt
à être imprimé en 6 vo\, inA\
à Amsterdam, périt arec le
î^aisseau qui le portait en Hol-
laAdèkOn a encore de lui quel-
ques autres ouvrages moins
étendus , sur dès objets de
physique ou de médecine ;
tels, que ; Disquisitio de origine
fonUum , ZTi'j^. '^Disserî, anat.
J AV
de Aliantozde humana, in^^^*
— Traité de l'Ouïe, de Du-
verney , trad. en latin* Il «
fait aussi une Vie de Leibnitz,.
dans la nouvelle édition de la
Théodicée , 1760 , in-iz.
JatiFfret i ( Louis Franc. )
lié le 4 octobre 1770 , memib.
de plusieurs sociétés savantes,
sécréta ire -perpétuel de celle
des Observateursde l'homme»
agent pour la partie des scien-
ces ^ de la compagnie de l'A-
frique intérieure. Il a débuté
dans la Carrière des sciences^
et des' lettres par un Mém.
imprimé chez Moutard ^ , en.
1790, intitulé : Projet d^éta-
hlir à Paris . une • manufacture
de végétaux artifiéiels ^ qui oc-
cuperait atilem^nl^4ooo fém--
mes. L'artiste qui avait four-'
ni à l'auteur l'occasion de ce
mémoire , n'a, pu obtenir , aa
m il ien - des ;tourm entes révo-
lutionnaires, que de» simples
encourage mens.. Ses procédé»
ont été admirés. Les savans
ont reconnu que' leur emploi)
olFrirait bien désavantages;
mais la fabrication deâ plantes
artificielles, et le cabinet qui
aurait pu en- résulter ne sont
encore que des rêves, par la
seule faute des circonstances»
Peu de tems après l'a wtetrr^
poussé par sa fainiHe dans Ja
carrière judiciaire , publia
quelques livraisons d'une Ga*
%ette dès noUfékux tribunaux ,
imprimée che^*la veuve Des-
saint. Il plaida même et fit
impçimer un plaidoyer pro-
; ^
J AU
noïtcé par lui au Châtel^t^
dont lea journaux du tems
rendirent compta Mais bien-
tôt se livrant tout entier à la
littérature , il composa Lâs
Chartnes de t enfance et lesplai'
sirs de l'amour matemeL Ce re-
ceuil d'Idy lies , imprimé chez
Moutard , en 179X > eut le
succès le plus rapide. Il en
parut six mois après une se-
conde édit* Perlet en impri-
ma une 3® en 1793 > "^*^ 4^
Tannée suivaule; et JDidot en
a imrprimé en 1796 une édit.
en 2 voL qui, comme les pré*
cédentes 9 a été ta proie des
contrefacteurs. Cet ouvrage a
été trad. en allemand ; il en
a paru à Vienne une traduct.
avec le français à côté. L'au-
teur encouragé par le succès
dd cet ouvrage , a publié suc-
cessivement : Le Courrier des
enfans , ouvrage péftodique ,
deàtiné à l'amusement et à
l'instruction de la jeunesse »
qui forme aujourd'hui 17 vol.
f/i-i8 de 2H8 pages. — Le
Courrier des adolescens, en
7 vol. i«-i8. — Le Voyage
au jardin des Plantes , qui a
eu trois édit. i vol. i/i-i8.
— Le Théâtre de famille , en
.3 vol. avec fig, — Les Mer-
veilles du corps humain , no-
tions familières sur l'anato-
jgaie à la porté du premier
âge 9 I vol. //:-i8. — Le Dic-
tionnaire étymologique de la
langue française, 2 vol.f/î-i8.
— • L'Art épistolaire , ou dia-
logues sur la manière de bien
écrire les lettres, ouvrage dir
J, A U 13
vise jen aparties , les préceptea
et les modèle» \ 3 vol. — Les
Vpyages de Rolando et de ses
compagnons d'infortune au-
tour du monde , ouvrage pro-
pre à donber aux enfaus une
idée de la géographie , de
l'histoire naturelle et du gou-
vernement des diverses ré-
gions. Il en a déjà paru 3 voU
A ces ouvrages qui, tous jouis-
sent d'une réputation bien
établie , il faut eu joindre un
très-utile à l'étude de l'hist.
naturelle , et qui donne une
idée avantageuse de ceux plus
impor tans encore dont l'au leur,
annonce qu'il doit s'occuper ,
c'est la Zoographie des di-
verses régions , offrant avec
la notice géographique de
chaque contrée , l'histoire na-
turelle des Mammifères et
des oiâeaux qui en sont ori-
ginaires ou qui s'y sont natu-
ralisés; classés d'après le sys-
tème de Lznne^ et indiqués
tout à la fois par les déno-
minations de cet auteur, et
par celles conforme» à la mé-
thode dé Lacépede^ qui a été
suivie dans le dernier arran-
gement des galeries du Mu*'
seum d'hist. naturelle de Pa-
ris , ouvrage accompagné d'un
atlas, dont les caries renfer-
ment les noms et les fig. des
animaux , pllacés dans les ré-
gions mêmes qu'ijs habitent.
Jauffrdy , ( Et. ) doctri-
naire 9 né à Olîioules, mort
le 30 mai 1760. On a de lui :
\ Des Statuts synodaux publiés
^4 J A U
dans le sjnode général tenu
à Mende en 1738, 1739, in-
8**, — Conférences de Menâe,
1761, 5n-i2. X
jAtiLT, (Aug. Fr.) né à
Orgelet, mourut en 1767 , à
5o ans. Il se fit recevoir doct.
en médecine, et fut profess.
en langue syriaque au collège
royal. Il a trad. les Opéra-
tions de chirurgie de Scharp,
Î742 , f/2-i2. — Recherche
critique sur la chirurgie du
même ,17^* » '«-12. — Hist,
des Sarrasins, d'Ockley, 1768,
•2 vol. Z/X-12. — Le Traité des
maladies vénérienùes, d' As-
truc, 1740, 4 vol. i/l-I2. —
Le Traité des maladie^ ven-
teuses , de Combalusier, 1754,
2 vol. i«-i2. — Le Traité de
J'astme , de Floyer , 1761 ,
in-i2. -^ Il a travaillé à la
nouvelle édit. du D-ictionnaire
étymologique de Ménage.
Jaure , auteur dramatique
à Paris , a donné à difFérens
théâtres les pièces suivantes :
savoir , au tnéâtre de la rue
Favart , les Epoux réunie ,
com. eni acte, eu vers, 1789.
— L'pcerlitude maternelle,
com, en i acte , en vers li-
1 bres , 1790. — L'Epou« gé-
- néreux, ou le pouvoir des pro-
cédés, com. en i acte, en
prose, i790.-r-Lottise«t Voi-
san,com» en3acfes, en prose,
1790. — Le Frano-Breton ,
com. en i acte, envers, 1791.
— Nouveau d'Assas , trait
histor. mêlé de chant, en i .
J A tr
acte , ëti prose , X790. -^ Loi*
doïska , comédie - arriette •,-
en 2 actes. «^ La Filte natu-
relle , eu I acte , en v«rs ,
1792-— Charlotte et Weiier^
com. eu 2 actes ^ 1792. — Lai
Dot de Stizette. -^ Montetfl»
et Stéphanie « em 3 actes. — ^
Le Kégoeiant de Boston. •««
Imogène , ou la gageure in-
discrète. — Au théâtre dit du
Marais : Les Epoux portugais^
com. en 5 actes , 1792. — Au
théâtre de la rue Feydeau :
Les Quiproquo espagnols ,
com. en 2 actes., eu prose ^
mêlée A^ chant, 1792.
Jaussin , ( Lduis- Aiûdnd )
apothicaire se fit connaître du
public par des MéHi. histor.
sur les principaux événemeni
arrivés eu Corse, en 2 vol.
z«-i2 , 1759. On a encore de
lui un Traité snr la perle de
Cléopâtre , m-8^ et un Mém.
sur le scorbut , 2/1-12. Il mou-
rut à Paris en 1767.
Jay, (Gùi-Michelle) avocat
au parlem. de Paria sa patrie ,
mourut en 1675. C'est lui qui
fit imprimer une Polyglotte
à ses dépens. Cet ouvrage ,
«n lui acquérant de la gloire ,
renversa sa fortune. Les an^ -
glais a(uxquels il voulut la
vendre trop cher, chargèrent
Waltou de Téditiou d'une
Polyglotte , beaucoup plus
commode que celle de le J ay.
Celui-ci aurait pu gagner en-
core beaucoup, -s'il avait vou-
lu laisser paraître, la sienne
^ sous
J A Y
sous le nom du cardinal de
Kichelieu » jaloux de la ré-
putation cfue le cardinal Xi-
menè^ s était faite par un ou-
vrage de ce genre. Le Jay ,
devenu veuf et pauvre , em-
brassa ISitat ecclésiastique ,
fut doyen de Vezelai , et
obtint un brevet de conseil-
ler-d'état. La Polyglotte de
Gui-Micbel le Jay est en lo
vol. très-grand in-fol. C'est
un cbef-d'œav're de typogra-
phie. Elle a de plus que la
ÎPbly glotte de Ximenès , le
syriaque et l'arabe, pile pairut
depuis 16:^8 jusqu'en 164a.
Jay , ( Gabriel-Frànç. le )
jésuite , né a Paris ^n 1662 ,
fut profess. de rhétorique au
collège de Louis-le Grand ,
pendant plus de trente . ans ,
et s'acquit rcstime de ses élè-
ves par sa science , sa piété
et son caractère doux et hon-
nête. Il était collègue du
P. Jouvenci,et niourul à Pa-
Tis l'an 1734. Ou a de lui :
Une Traduction eu français
des antiquités romaines de
Denya d'Halicarnasse , et J3z-
bîiotkeca rhetorum^ Paris, i ;a.)
su vol. i/2-4° C'est une collec-
tion des oeuvres classiques de
ce savant littérateur , qui con-
tient bien des choses peu
analogues au titre; elle ren-
ferme : Rhetorica^ divispe en
5 livres : c'est peut-être l'ou-
vrage le plus méthodique et
le plus clair que nous ayons
sur celle science. — Oratio*
nés sacra » pleines d'éloquen*
Tomt fV^
J E A a5
et d'une latinité pure ; mai»^
moins riches en choses et en
idées qu'en paroles. — Om-
tiones panegyricut ; ce, sont desi
harangues , dont la plupart
sont à la louange de la na-
tion française. -— Des plai-
doyers , les uns en latin , le&
autres en français. — Epistolœ,
— Fabula, — Poetica. — Tra-
gedia ^ dont quelques -< une&
sont trad. par i auteur mémo
eu vers français. — Des co-
médies en latin. Sa Rhéto-
rique a eu un graud nombre,
d'éditions, et est devenue uu
livre classique.
Jayant, ( le ) prêtre, a don^
né : les Grands remèdes con-^
tre la rage , l'épilepsie , le*
vertiges , les vapeurs^, au
Mans, 1779 , i« -8**.
Jean XXII , né à Cahors ,
d'une bonne famille , selon le»
uns^ et d'un cordonnier, selon
d'autres, parvint par ses talen»
à la place de précepteur du
fils du roi de Naples, De di-
gnités en dignités, il arriva
à la pourpre, et enfin à la
papauté en 131 6. Les cardi-
naux ne pouvant s'accorder
après la mort de Clément V ,
résolurent, dit-on, de s'en
rapporter à lui pour le choix
du nouveau pontife. 11 se
nomma luf-même , en disant:
Ego sum Papa^ Sun poutifinat
fut troublé par plusieurs que-
relles, aussi singulières qua
puériles. Il mourut à Avignon
en 1334. Ce pontife avait T-e^i-
4
26 J E A
prit pénétrant et capable des
plus grandes affaires. On loue
sa sobriété et son amour pour
l'étude; mais il ternit ces qua-
lités par son emportement,
et sur- tout par son avarice. Il
aimait si fort l'argent , qu'on
trouva dans son trésor , sui-
vant Villani, la valeur de 7
millions en vaisselle ou en
bijoux, et celle de plusde 18
millions en espèces : somme
exorbitante pour ce tems.
Il est vrai que Jean XXII
avait employé toutes sortes
de moyens pour amasser. On
a de lui plusieurs ouvrages,
sur -tout sur la médecine,
science dans laquelle il ex-
cellait : Thésaurus Pauperum ;
c'est un Traité de remèdes,
imprimé à Lyon en i525. —
Un Traité des maladies des
yeuxl — Un autre sur la for-
mation du fœtus. — Un autre
sur la goutte. — Des Con-
seils pour conserver la santé.
— On lui attribue l'Art trans-
mutatoire des métaux , qui se
trouve dans un Recueil im-
primé à Paris en 1657, in-iz;
mais il y a grande apparence
que ce livre n'est pas de lui.
Jean de Bayedx, évêque
d'Avranches, puis archevê-
que de Rouen, laissa un livre
des Offices ecclésiastiques ,
publié en 1679 par le Brun
des Marettes, i/i-8**, avec des.
notes et des pièces curieuses.
Ce prélat se démit de son
archevêché , et mourut en
1709.
J E A
Jean de Paris , fameux
dominicain, docteur et pro-
fesseur en théologie à Paris ;
et célèbre prédicateur , prit
la défense du roi Philippe -le-
Bel, contre le pape Boniface
VIII , dans son Traité De
Regia potestate et Papalz, Il
mourut en 1304. On a de lui :
Determinatîo de modo existendi
corporis Christi in Sacramento
altarîs, Londres, 1686, /n-8*^.
^^Correctorium docirînœ sancti
Thoma.
Jean François, bénédic-
tin, a donné :'fiist. de Metz
( avec Tabouillot ), Metz,
1. 1, 1769 , /n-4'*. — Vocabu-
laire austrasien, pour sei-vir
à l'intelligence des preuves
de l'Histoire de Metz, 1773»
Jeannin , ( Pierre ) connu
sous le nom du président Jean*
«/«, naquit à Autun en i54o,
et mourut le 31 octobre 1622,
âgé de 82 ans. Il se distingua
dans sa jeunesse par son élo-
quence : un homme riche,
charmé de ses talens , et dé-
sirant en faire son gendre ,
lui demanda l'état de son bien.
Jeannin lui montra sa tête et
ses livres : « Voilà , dit - il ,
toute ma fortune ». Il étudia
'le droit sous Cuj^ts; mais ce
ne fut qu'après avoir quitté
deux fois son école , par dis-
sipation et par légèreté, qu'il
se livra sérieusement à l'étude
de la jurisprudence. Il fut
reçu avocat au parlement de
JE A
Bourgogne le 21 novembre
1569 , iï y plaida sa première
tause le 30 janvier 1070, pour
la ville d*Autun, sa patrie ,
qui contestait à celle de Châ-
Ipns, la préséance dans l'as-*
semblée des Etats, et qui
remporta : il fut choisi en
1571 pour être le conseil de
la province. N'étant encore
qu'avocat , il se trouva au con-
seil qui se tint chez le comte
deCharny, lieutenant-général
de Bourgogne, au sujet des
ordres pour le massacre de la
S^-Barthélemi; J^annin qui
opinait le premier, comme le
plus jeune et le moins qua-
lifié, cita la loi de Théodose,
qui , touché d'un juste repen-
tir d'avoir ordonné le meurtre
de Thessalonique , défendit
aux gouverneurs d'exécuter
de pareils ordres avant trente
jours, pendant lesquels ils en-
verraient demander de nou-
veaux ordres à l'empereur;
Jeanniu conclut à envoyer de-
mander au roi des Lettres-
patentes : cet avis entraina les
suffrages, et sauva la Bour-
gogne. Deux jours après, il
arriva des orares contraires
«ux premiers. Jeanniu fut dé-
uté aux Etats de Blois pour
e tiers - état de la ville dô
Dijon; il fut un des deux
orateur» qui portèrent la pa-
role pour le tiers - état du
royaume. Il pénétra de bonne
heure les vues ambitieuses
et violentes de la maison de
Guî^e, et les traversa de tout
son pouvoir j il fut ligueur
r,
J B A .rk^
cependant. Son zèle pour la
religion catholique rentr|ina
dans ce parti; mais il n'en fut
que plus utile à l'état par son
ardeur à défendre les droits
de la justice parmi les li«
gueurs, et par ses remontran*
ces courageuses au duc de
Mayenne, pour l'empêcher
de livrer la 1 rance aux étran-^
gers. Henri III lui donna dif-
férentes' places , et enfin une
charge de président au parle-
ment de Bourgogne. Henri
rV le fit premier président
du même parlement , et le
fit ensuite entrer au conseil.
Dès lors Jeannin partagea tou-
jours avec Sully la confianc*
de ce prince , au point d'avoir
quelquefois inspiré à ce sage
ministre, une jalousie dontou
apperçoit le6 traces dans sesr
Mémoires. «Jeannin, dit Pé-
réfixe , était plus considéra
que le duc de Sully pour lea
iiégociations et les affaire»
étrangères. Ses négociatioiw
servirent d'institutions poli-%
tiques au cardinal de Riche-
lieu qni les lisait tous les jours
dans sa retraite d'Avignon >>♦
Jeannin était à peine entré
au conseil , lorsqu'un secret
de l'état se trouva révélé par
un .indiscret ou par un traître.
Des regards soupçonneux se
tournaient vers Jeannin, qui
, se taisait par prudence ou par
indignation. Le roi qui s en
apperçut le vengea bientôt:
— * Je réponds d» Jeannin ,
dit-il aux ministres; voyez
entre vous qui ^ révélé g»
sS
J Ë A
secret. *— En 1607 et années
su Liantes , Jeanuin f u t chargé
de négociations importantes
en Hollande. Les Ëtats*géné-
raux remercièrent solennelle**
ment Henri IV de leur avoir
envoyé un ministre si sage
et si éclairé. A son retour,
le roi l'embrassant» et pre-
nant la main de la reine qui
] 'accompagnait : «Vousvojez ,
lui dit'il, l'un des pi us hom-
mes de bien de mon royau-
me , le plus affecUonné à mon
service, le plus capable de
servir l'état ; et s'il arrive que
iJieu dispose de moi , je votis
prie de vous reposer sur sa
fidélité , et sur la passion que
je sais qu'il a pour ie bien
de mes peuples». La reine
parut se ressouvenir de cette
recommandation, lorsqu'à la
retraite de Sully , elle char-
gea Jeannin de l'administra-
tion des finances. Malgré les
ili£Bcuités dont cette partie
était alors embarrassée, Jean-
îain ne cessa de servir la pa-
trie jusqu'à la mort. Il avait
eu un fils y qui fut assassiné
dans un combat de nuit. —
Celait , dit Saumaise , un
des plus braves et accomplis
de là cour. Le jour qu'on en
dit la nouvelle au père, il ne
laissa pas de présider au con-
seil; et la douleur, qui ne
paraissait pas sur son visage ,
se répandit dans le cœur de
tous ses amis, jusqu'à toucher
celui de la reine, sa bonne
maîtresse , qui en pleura, et
lui fit l'honneur d'aller le con-
J E A
soléf dans sa m<!iisofl». Oiiit
de lui des Mémoires et des
Négociations , publiés à Paris
en 16S9 , fn-folio ; chez les
Ëlzevirs , même année , 2 vol.
in-.ia; et en 1695, 4 vol.
2V12.
JEAtJRAT,(Edme-Sébast. )
né à Paris le 14 septembre
1724, doyen des astronomes
de l'Observatoire de Paris , et
fondateur de l'observatoire de
l'Ëcole militaire, menoibre de
l'instit. natioaal, de la société
libre des sciences , lettres et
arts de Paris, del'académie de
Bos ton et américaine desscien-
ces et arts, de celles des bçlles-
iel très de Caeii , de Dijon , e*c.
a donné les ouvrages suivans :
En 1760, Traité de perspec-
tive, adopté dans les écoles
d'artillerie et du génie , îrt-4**»
— En 1766, Nouvelles Tables
de Jupiter, £12-4°. — En 1776
et 1777, 12 vol. de Connais-
sance des tems. — En 1784,
Plans des principaux édifices
de Paris , levés géométrique-
ment , et existans dans les ar-
chives de la ci-dev. acad. des
sciences, avec le manuscrit
-même de ses observations fai-
tes à l'Observatoire. — Dans
le 4« vol. des savans étrangers:
Obeervations.de la comète de
1682, 1607'et 1631, observée
à Paris en mai 1 759.'*— Projec-
tion séomé trique des éclipses
de solei:! , assujettie aux règles
de la perspective. — Sur le
mouvement des planètes, et
moyen de calculer leur équa.
JEU
fion du centre.— •Détermina-
tion de la distance d'une pla-
nète au soleil , de sa parallaxe
et de soa diamètre horisontal.
—En 1793, Méthode graphi-
que de la trisection de l'angle,
suivie de la relation des sk^ius,
taugentes et sécantes de 10** ,
de ao^ de 40°, de 5o% de 70^
et de 80**. — En 1793 , Obser-
vations de Téclipse de soleil
du S septembre. —En nivôse
an V , Nouveau Mémoire sur
leslunettes diplanlidiennes.—
Beaucoap de Mémoires dans
le Recueil de l'académie des
sci^aces.
Jeattrat, peintre à Paris, a
publie : Principesdemusique ,
1793, i«-8^
JÉRÔME, ci-dev. procureur-
général des Augustins réfor-
més de France. On a de lui :
Bibliothèque ascétique , ou
Sentimens des SS. PP. et des
auteurs ecclésiastiques sur tes
plus imporlans sujets de la
moralecnrétienne» 7 vol. in-i 2 .
j£UDT DE LhOUMAUD e»t
auleur de l'Histoire des Mei^
veilles de la nature dans d<eux
de ses plus int^ressans pbéno*
mènes , ou les moyens de re-
connaître t«s causes physiques
des taches de la Lune et du
Soleil 9 et deconvainpre de la
vérité incontestable du déluge
universel 9 etc. i783,f«-8®.
Jeune, (Jean Ie)ocatoriea,
né à Poligny , eii franche*
J O A 29
Comté , en 1092,. mourut à
Limoges eu 1672. Dix gros
vol. i/i-8® de Sermons , impr.
à Toulouse en 1688, déposent
en faveur de son zèle et de sa
facilité. Il fut regardé comme
un des plus célèbres prédica-
teurs de son tems ; et si on lui
Erdonue le défaut de goût et
\ vices dustyledesonsiècle,
on conviendra que du coté ds
l'onction, de la simplicité et
de l'instruction, il n était pas
indigne de la réputation qu'ila;
eue. Il la ^conserve encore par*
mi ceux qui font plus de caa
des chx)ses que de la manière ,
du ton et de l'arrangement
des mots Ses Sermons furent
traduits en latin sous ce titre:
Johannis Junzi deliciœ pasto^
rîtm sîve concioneSs et impr. à
Mayence, în-4**; ce qui prouve
combien on les estimait. On
assure que la lecture de cet
orateurservit beaucoup à Mas-
sillon, qui sut en éviter les
défauts , et y puiser des maté-
riaux utiles pour la composi-
tion de S0S SermonSi On a en-
core du P. le Jeune, un Traité
de la vérité de la religion , i
voh in-i2 , impr. en Hol^laude»
Jeune, (le)a donné : Clovisi,
poëme kéroi -comique, avec
des remarques historiques et
critiques, 17^3, 3 vol. i«-ia.
— LaLouiséide, ou le Héros
chrétien, poëme épique, 1773?
4 vol. m-B*".
JoANNET, (Claude) ex-jé-
suite, de Tacad. de Nancy,,
30 JOB
né à Dole ^ a donné un ouvra-
ge élémentaire sur la poésie ^
rempli de réflexions jiniicieu-
ses, d'une critique fine, et
de régies sûres ; les caractères
d'un bon poêle y sont tracés
avec discernement et avec
goût.Si son ity le était toujours
égal , et sa manière de s'expri-
»ier toujours correcte, cet ou-
vrage pourrait être regardé
comme le meilleur et le plus
complet qu'on nous ait donné
sur cette matière. Joannet est
encore auteur des ouvr. suiv. :
liCttres sur les ouvrages de
piété, appelées depuis : Jour-
nal chrétien , 1754—64 , z/i-12.
fc— Les Bêtes mieux connues ,
ou Entretiens sur le principe
du mouvement dans les bêtes,
1770, 2 vol. i/z-12. — Delà
Connaissance de l'Homme ,
1776 , 2 vol. z/z-8^ L'ouvrage
sur ha poésie est intitulé : Elé-
mens de la poésie française;
Tl parut en 1762, en 3 vol.
JoÉERT, ( Louis ) jésuite ,
né à Paris , et mort en 1719 ,
à 72 ans , est célèbre par sa
Science des médailles, réim-
primée <în 1739, 2 vol. Z/2-I2,
par les soins de la Bastie , mort
en 1742, qui Ta enrichie d'un
grand nombre d'observations.
Jobert a fait aussi quelques
livres de piété. '
JoBiER est auteur d'un ou-
vrage qui a pour litre : Nouv.
Traité tres-mstructif pour les
.«rUstes et «maleurs du dçssin,
J O D
de la peinture et dorure, Ge-
nève, 1779, i«-i2.
JoBiNEAU, avoa, a publié;
L'Usure, considéi'ée 'relative-
ment au Droit naturel , ou
Réfutation, i® de Grotius,.
PuflFendorf, Noodt, Wolf,
et autres jurisconsultes étran-
gers ; 2** de Dumoulin; 3** du
Traité des prêts de commerça;
^° de la Théorie de l'mtérêt
de l'argent, 1787, 2Vol.fii-8*^.
JoDELLE, (Etienne ) sieur
de Limodin, né à Paris ea
1632, mourut en 1573, à 41
ans. Le nom.de ce poète sera
à jamais célèbre dans les An-
nales de la littérature française,
parles services qu'il lui a ren-
dus, en jetant les fondemen»
de la tragédie. Avant lui, ce
genre n'était chez nous que
ce qu'il fut d'abord chez les
Grecs , c'est-à-dire informe et
barbare: à-peu- près, comme
les payons céléorèrent leur*
divinités dans des chants ou
dans quelque récit qu'ils exé-
cutaient en leur honneur, de
même parmi nous , les pre-
miers poètes , prétendus tra-
giques , s'attachèrent à repré-
senter des mystères, sans s'as-
sujettir àaucune des règles de
Tart dramatique. Le Diable
jouait ordinairemewt un grand .
rôle dans ces représentations
grotesquement mystiques, et
les acteurs s'appellaient les
Confrères de la passion ^ Us
Enfans sans souci ^ et les Clercs
de la. ba:^oche. C'est vers ift
\
1 OD
coanmencement du i6* siècle
que Ton commençaà s'essayer
dans un autre genre. On avait
déjà imprimé des traductions
en vers de quelques tragédies
grecques » et ces essais mon-
traient du moins que les^ mo-
dèles commençaient à "être
connus. Lazare Baïf avait tra-
duit VBhctre de Sophocle, et
r/f^cM^<i*EuripiTle. Un au-
teur qui n'est guères connu
qup des bibliographes, Sybi-
let avait traduifl Iphigénie en
JuUde, Aucune de ces pièces
ne fut représentée. Jodelle,
sans prendre ses sujets chez
lea^ grecs , voulut du moins
travailler à leur manière ceux
de Cléopâtre et de Pidon ; il
imita leurà prologues et leurs
chœurs; mais il n'avait au-
cune étincelle de leur génie;
aucune idée de la contexture
dramatique; tout se passe en
déclamation et en récits; le
stj'le est un mélanse de la
barbarie de Ronsard, et* de
froids jeux de mots que les
italiens avaient mis à la mode
en !«' ranœ. Cependant sa Giéo-
pâtre eut une grande réputa-
tion. La difficulté était de la
représenter. Les confrères de
la passion et les bazochiens,
alors en possession des spec-
tacles privilégiés , étaient bien
éloignes de se prêter à établir
un genre de spectacle qu'ils
* regardaient comme étranger,
et qui pouvait nuii:e à leurs
tréteaux. Dans ces circons-
tances, Jodelle reçut des gens
de lettres ses conkères et ses
J D 3t
rivaux, une marque de zèle
aussi honorable pour eux que
flatteuse pour lui. Jean de la
Feruse, Hemi Belleau et quel-
ques autres poètes se réuni-
rent à lui , pour jouer sa pièce
au collège de Aheims, devant
Henri 11 et toute sa cour.
Jodelle qui était d'une figure
agréable , se chargea du rôle
de là reine d'Egypte. Cette'
représentation eut beaucoup
de succès ; et ce fut un évé-
nement assez extraordinaire,
pour que Pasquier en fit de-
puis mention dans se^s Kècher^
ches historiques. C'est lui qui
nous apprend au'Henri II i
gratifia l'auteur d une somme
de cinq cents écus, et que ,
f»our renouveller à çon égard
es usages des anciens , on fit
conduire chez lui "^ un bouc
couronné de lierre, dont la
barbe et les cornes étaient
dorées. Jodelle, encouragé
par ce dernier succès , fit une
comédie en cinq actes et en
vers, intitulée Eugène^ C'était
encore une nouveauté qui lui
attira un éloge de Ronsard,
assez pi(juant pour en faïre
ici mention :
<c Jodelle le premier , dWe plainte
» hardie ,
» Françoisement chanta la grecque
» tragédie,
» Puis, en cnaageantde ton, chanta
» devant; nos rois
» La jeune comédie en langage Iran-
» cois,
» Et si bie,n les sonna, que Sophocle
» et Menandre ,
» Tant fussent-ils savans , y eusseuC
» pu apprendre >?•
32 J O I
Cependant les confrères de
la passion, voyant le succès
qu'avaient eu les pièces de
Jodelie , consentirent, à les
jouer, et y attirèrent la foule ;
c'est de cette époque qu'il
faut dater l'existence du théâ-
tre en France. Jodelle faisait
consister La philosophie à vi-
vre dans les plaisirs , et à dé-
daigner la grandeur; il négli-
gea de faire sa cour, et mou-
rut dans la misère. Le Recueil
de ses poésies fut imprimé a
Paris en 1574, i/i-4**, et à
Lyon en 1597, in-ia. On y
trouve; deux tragédies, C/«o-
pâtre et Didon^ Eugène^ co-
ipédfe; des sonnets, des chan-
sons , des odes , des élégies ,
etc. Il faut avoir aujourd'hui
beaucoup de patience pour
lire toutes ces productions. Il
n'en est pas de même de ses
poésies latines. Le style en est
i)ur, plus coulant , et de meil-
eur goût. Jodelle s'était rendu
habile dans les langues grec-
que et latine; il avait du goût
pour les arts, et l'on assure
qu'il entendait bien Tarchi-
teciure , la peinture et la
sculpture.
JoiONir,auieurdramatique9
à Paris , a donné les pièces
suivantes : au théâtre de là
rue Favart , Cécile et Julien
ou le Siège de Lille , coméd.
en 2 actes , 1793. — La Cause
et les Effets , com. en 3 actes ,
1793. — £t la Vendange,
JoiKvHiLÇ,(Jçansire de)
J O I
sénëchaldeChampagne^d'une
des plus anciennes maisons de
cette province, naquit en 1723
ou 1724, et mourut dans soit
château de Joinville ver»
1318. Il fut un des seigneurs
les plus distingué» de la cour
de S^ Louis. Il suivit ce prince
à la cinquième croisade; il
peint lui-même av^ beau-
coup de naïveté la aoulçur
qu'il sentit en quittant sa fa-
mille, et ce beau château de
Joinville qu'il aimait tant. Il
courut les plus grands dangers
dans cette expédition, y lut
fait prisonnier, ainsi que le
roi. Après leur délivrance , le
roi délibéra s'il resterait dans
la Terre-Sainte, pour ache-
ver de tirer les chrétiens d'es«
clavage , ou s'il se hâterait da
revenir en France. Ce dernier
avis était celui de tous ses
conseillers; Joinville, encore
très-jeune , osa le combattre ;
les vieux conseillers lui ré-
pondirent avec aigreur. Le
roi, contre son ordinaire, no
lui parla point a son dîner; il
crut avoir déplu; et après le
dîner il restait triste et rêveur
à une fenêtre « lorsqu'il sen-
tit deux bras qui , en passant
par-dessus ses épaule», lui
couvrireîit les yeux ; il recon-
nut le roi à sa bague , et le roi
lui dit : Comment , jeune
homm£ , avez -vous osé être
d'un avis différent de celui
des aticîens ? — Sire , répon-
dit Joinville , si l'avis est bon ,
il faut le suivre , s'il est mau-
vais , laites grâce à ngion zèle.
Mais
J O I
•— Mais si je reste , resterèz-
vous ? — Oui , certainement ,
sire. -r-Hé bien, lavis est bon,
et il sera suivi ; mais n'en
triomphez pas , et n'en parlez
à personne », E» effet , le roi
resta en Syrie , et n'en revint
qu'à la mort de la reine-mére.
Joinville n'approuva point la
dernière croisade ; il fit ce
qu'il put pour en détourner
le. roi. « Vous faites régner ,
par-tout, lui dit-il , la paix et
la jiistice; votre peuple est
heureux : pourquoi allez-vons
le replonger dans tous les
maux qu'a déjk causés votre
absence » ? Il refusa de se
croiser, malgré les instances
du roi. Sous le règne suivant ,
ii fut fait gouverneur de la
Champagne. 11 était, en 1303,
sous le règne de Philippe-le-
Bel , à la bataille de Courtrai.
Quelque lems après , il se re-
tira mécontent dans ses ter-
res; il entra même dans la
ligue qui se forma contre
Philippe-le-Bel , vers la fin
de son règne. Il rentra en fa-
veur sous Louis-le-Hulin. Il
mourut dans une extrême
vieillesse sous le règne de
Philippe-le-Long. Nous avons
de Joinville, en, vieux fr^-
çais , une vie de Saint -Louis ,
excellente pour le tems, et
Îtii sera toujours nécessaire.
1 composa cette histoire dans
sa vieillesse , à la prière de la
reine Jeanne de Navarre ,
femme de Philippe-le-Bel ,
princesse qui aimait les let-
tre- s , et iil laidédia au roi
Tome ir.
JOI 33
LouiS'Ie-'H ut in, fils de Jeanne.
C'est en vain que le père Har-
douina prétendu tirerdu texte
même de cette histoire, la
preuve qu'elle ne pouvait pas
être l'ouvrage d'un contempo-
rain de Saint- Louis. M. de la
Bastie , dans une dissertation
sur cet ouvrage, insérée dan»
lé quinzième volume des Mé*-
moires de littërat. pag. 692 et
suivantes, fait voir que tout
ce qui, dans le texte, semble
favoriser les doutes du P.Har-
douin, provient d'interpola-
tions mal-adroites, faites par
des ignorans , dan* des tems
postérieurs, et qui se trou-
vaient en grand nombre dans
les anciennes éditions , et dana
les manuscrits de Joinville.
Mais il ne reste plus de ma-
tière à aucun doute, depuis
que le savant Gapperonier ,
avec le secoui's de quelques
personnes attachées à la bi-
bliothèque du roi , a mis la
dernière main à l'édition de
Joinville , de l'imprimerie
royale 1761, édition pour la-
quelle Melot et Sollier avaient
réuni leurs efforts , et qu'ils
avaient faite d'après un ma-
nuscrit plus complet que tous ^
ceux qu'on avait connus jus-
qu'alors. « Ce manuscrit a
rendu à, l'auteur, dit le Beau ,
cette franchise première et
cette naïveté originale ( Du-
pûy ajoute : je diVats presque
celle fleur d'antiquité ) qu'a-
vait affaiblie une délicatesse
gauloise, en prélendant la ra-
jeunir. ' -^ ^
5
34 JOI-
JoLiVEAU, auteur drama-
tique , à Paris , a donné à
rOpéra, Polixène, tragédie
en 5 actes, 1763; et le Prix
de la valeur , ballet héroïque
en I acte , 1771.
J oti VET ,( Jean-Louis )
docteur en médecine de la fa-
culté de Eeims, mort le 18
juin 1764 , a donné le Secret
du gouvernement jésuitique ^
1761, zi2-i2. Il entreprit de
continuer le Journal de Tré-
voux; mais cette continuation
•n'a pas duré. Ce journal a
commencé en 1701 , et a été
terminé en 1767. Ou trouve ,
à la têie de chaque volume ,
de combien de volumes cha-
que année est composée.
JoLiVET , frères , commiss,
aux droits seigneuriaux. Ils
ont publié : Méthode de ter-
riers ou traité des préparatifs
de la confectiou des terriers ,
I775,i/z-8^
JoLY, (Claude) né à Paris,
en 1607, chanoine de la ca-
thédralede cette ville en 1631,
mourut en 1700 , d'une chute
qu'il avait faite dans un trou
préparé dans l'église de Notre-
I)ame pour la construction
du maître autel. Les agrémens
de son caractèie, la candeur
de ses mœurs , son exacte pro-
bité , et ses autres vertus , le
£rent long- tems regretter. Ses
principaux ouvrages soijt :
Traité des restitutions des
grands, 1680 ,//ï-ia, — Traité
J O L ,
historique des écoles éplsco^
pales , 1678 , i«-ia. — ^Vo^ag©
de Munster en Westphalie 9
1670, //2-12. — Recueil de»
Maximes véritables et impor*
tantes pour l'institution da
roi « contre la fausse et perni-
cieuse politique du cardinal
Mazarin, i6d2 , zn-12. Cet
ouvrage 9 qui fut réimprimé
en 1663, avec deux lettres
apologétiques de L'ouvrage
même, fut brûlé par la main
du bourreau en i665. Il faut à
la fin la sentence du châtelet
et la réponse de Joly<; elles se
trouvent toujours dans l'édi-
tion de 1663. L'auteur fit im-
primer un autre livre relatif
à celui-ci ; il est intitulé : C9-
dicile d'or. C'est un recueil
de maximes pour l'éducation
d'un prince chrétien , tirées
d'£rasme et d'autres auteurs.
— Traditio antiqua ecclesiu'^
rum Franciœ circa assumptio -
nem B, Maria ^ Senonis, 1672,
in- 12,, — De reformandis horis
canonicis , 1644 ^ 1675 , i/z-l2.
— Z) e verbis Usuardi assump^
tionis B. M, virginis ^ Senonis ,
1669, i/i-i2 ^ avec une Lettre
apologétique en latin , pour
la défense de cet ouvrage ,
Rouen , 1670 . in-iz. Presque
tous les livres de Joly sont
curieux et peu communs.
JoLY, ( Claude ) né à Burî,
dans le diocèse de Verdun »
d'abord curé de Sainl-Nicolas-
des-Champs,à Paris, ensuite
évêque de Saint-Pol-de-Léon ,
et enfin d'Agaa, mourut eu
J O L
1678 , à 6S ans , après avoir
occupé avec distinction les
principales chaires des pro-
vinces et de la capitale. Les
huit vol. zVB®, de prônes et de
sernaous qui nous restent de
lui 9 furent rédigés après sa
mort, par Richard, avocat.
Ils sont écrits avec plus de so-
lidité que d'imagination. Le
pieux évêque ne jettait sur le
papier que son exorde, sou
dessein et ses preuves Jet s'a-
bandonnait pour tout le reste
«ux mouvemens de son cœur.
On a encore de lui les Devoirs
du chwien , f /i - 1 2 , 1 7 1 9.
JoLY, ( Gui) conseiller du
roi au châtélet , fut nommé,
en i652 , syndic des rentiers
de rhôtel-de-ville de Paris.
Il suivit ensuite . le cardinal
de Retz; et lui fut attaché
dans sa faveur et dans ses dis-
grâces ; mais l'humeur bi-
zarre , soupçonneuse et in-
constante de ce prélat , l'obli-
gea de le quitter. Il laissa des
Mémoires depuis 1648 jus-
qu'en i665, qui sont à ceux
du cardinal ce que le domes-
tique est att maître , pour nous
servir de l'expression de l'au-
teur du Siècle de Louis XIV.
Si l'on en excepte la fin , ils
ne sont proprement qu'un
abrégé de ceux de son maître,
qu'il peint avec assez de vé-
rité. Joly y paraît plus sage
dans ses discours , plus pru-
dent dans sa conduite, plus
fixe dans ses principes , plus
constant dans ses résolutions.
J O t 35
Se» mémoires, qui forment
2 vol. i/x-i2, ont été réunie
avecceux du cardinal de Ret2«
On a encore delui ; Quelque»
Traités , composés par ordre
de la cour, pottr la défense des
droits delà reine ^ contre Pierre
Stockmans , célèbre juriscon-
sulte. -— « Les ïntrigyes de la
Paix , et les Négociations fai-
tes à la cour par les amis de.
M. le Prince, depuis sa re-
traite en Guienne, i/z -foL
i652. — Une suite de ces mê-
mes intrigaes, i652, 2/1*4^. etc«
JoLY, ( Guillaume ) lieute-
nant-général de la connétablie
et maréchaussée de France 9.
mort en 1713 , est auteur : J^
D'un Traité de la justice mi-
litaire de France,, fn-ff*. —
i)e la Vie de Guy Coquille ,
célèbre jurisconsulte.
Joly, (François- Antoine )
censeur-royal , né à Paris , ea
167a , mourut dans cette ville
en 1755. Il débuta par quel-
ques pièces de théâtre pour
les comédiens italiens et pour
les français. La plus estimée ,
est l'Ecole des Amours. Il se
fit connaître ensuite plus avan-
tageusement par des éditions
de Molière , m-4^; de Cor-
neille , i/i- la ; de Racine ,
f/z - 12 , et de Monlfleuri ^
i«-i2. Il a laissé un ouvrage
considérable, intitulé s L»
nouveau et grand Cérémonial
de France^ gros- z/i-fol. dé-
posé à la bibliothèque natio-
uale»
S6 J O L
JoLY , ( Jean-Pierre ) avo-
cat « né à Milhaut en Rouer-
gue , le 9 jiuin 1697, mort le 7
déc. 1774. ^ou» avons de lui:
Béâexions morales de Marc-
Antonin, réduites en lieux;
communs,. 1742 , ia- 12. —
Xettre sur la philosophie de
Marc-Aurelej 1768, ia-ia.
— Pensées de l'emp. Marc-
Aurele , 1770 , fa-S^. N. éd.
1 773 » ^^' ^ 2« -* Anton in , W,
trad. du grec, idistribuée en
chapitres suivant ie& matières,
avec des qot. et des variantes.
^ — Pugiliaria imp. M, A, An»
tonini ^ grœcè scripta ^ dîsjecta
tnemhratim et quantum fierî
poîuit, resthuta pro ratione ar-
gumentorum; sequzîur intetpre*'
îatio Gadakeri ïjondînatîs svtii^
literordinatajij'j^, M'-iTm
JoLY ,. ( Joseph-Komain )
capucin , né à Saint-Claude
en I7t5; Celui ci a cultivé
presque tous les genres de
littérature , sans qu on puiss6
dire qu'il ait réussi dans au-
cun. Il a composé des disr
cours , des histoires , des cri-
tiques , des satyres, des con-
tes , des épigrammes , des
cantiques , des tragédies , un
]>oëme épique en 12 chants ,
des lettres sur les spectacles ,
sur les duels, sur le sabbat
des sorciers , sur la reine des
abeilles , sur les convulsion-
iiaires ; et pas un de ces ou-
vrages n a fait assez de sensa-
tion dans le monde , pour at-
tacher Ta moindre célébrité
au nom de lauteun On ne
J O L
peut cependant lui refuser
des connaissances, de Téru*
dition , des idées ; mais ces
qualités sont perdues pour le
public, quand elles ne sont
f>as mises en œuvre par le ta-
etit , ou relevées par le mé-
rite du style. Voici la liste de
ses principaux ouvr. Projet
d*un nouveau Cérémohial
français , 1746 , za-4**. — His-
toire de la Prédication dan»
tous les siècles, l'^&j ^ in-tTr,
— Conférences pour servir à
l'instruction du peuple, sur
les principaux sujets de la
Morale chrétienne j 176^, 6
vol.f/ï-r2. — Idée des Mamil-
laires modernes, 1770, in^°.
— Lettre sur les mouches à
miel, 1770, i/z-8°. — Confé-
rences sur les mystères, 1771,
3 vol. in'\%. — Dictionnaire
de Morale philosophique ,
1771 , 2 vol. f/i-12. — Lettres
sur divers sujets im^^orlans de
la Géographie sacrée « él de
rflistoii-ie sainte, 1772 , zn-4^.
N. éd. sotis ce titre : Là GtO"
graphie sacrée^ et les Monumens
de V Histoire sainte^ 1784, in-4°.
— l/Egj'ptiadeou le Voyage
•de S^-François d'Assise à la
c6urdu roi d'Eg^^pte , pbëme
en 12 chants , 1776 , fn-12. ^,
éd. 1785 , /n-ï2. Beai^cbup de
Mémoires et de Poésies dans
le Mercure, l'Année littéraire
et autres journaux.
J o L Y, ( Philippe-Louis )
chanoine à Dijon sa patrie. On
à de lui : Eloge historique de
Tabbé Papillon , Dijon , 1738
J O L
Î/2-B**. — Bibliothèque des au-
teurs de Bourgogne, par Pa-
pillon, continuée et augmen-
tée, etc. 1742 , 2 vol. /n-fol.
— Lettres sur un Passage des
Confessions de S^-Augustin.
Eloges de quelques auteurs
français , 1742; , zn-^^, — Nou-
velles Poésies de M. de la
Monnaye , 1748 , zw-8°. —Re-
marques crit. sur le Dict. de
Bayle , 1748-52 , 2 vol. i/i-fol.
Mémoires histo^. crit. et litt.
par feu M. Bruys, 1761, in-ï2.
J o L Y, garde - adjoint dès
estampes de la bibliothèque ,
a donné : Portique ancien et
moderne , ou Temple de Mé-
moire , dédié aux mânes des
savans illustres et des artistes
célèbres : ouvrage ddns lequel
on trouvera un extrait de leurs
vies et leurs portraits , 1785,
f«-8^
JOIY DE SaiAt-VaLIER,
ci-devant lieutenant-colonel
d'infant, a publié : Histoire
rai sonnée des opérations mi-
litaires de la dernière guerre,
Liège , 1783 , i/z-8^ — Lettre
sur les' ballons aérostatiqiies ,
Ostende, 178,3, r;2-8^— Traité
sur l'éducation des deux sexes,
Londres , 1783 , //ï-i2.
JoLYCLERc , ( Nicolas ) na-
turaliste, né à Lyon, est au-
teur des ouvrages suivans :
Cours complet et suivi de
botanique rédigé sous les for-
mes et dans les termes les
plus clairs d'après les diver-
J O M
37
ses méthodes et les principes
adoptés par Tournefort , Lin-
né , J. J. Rousseau , Jussieu,
Lamarck , Durand , Villars
et autres , tome i ,'Lyon ,
1795 ^ f/i-8^. — Principes de
la philosophie du botaniste,
I vol.f«-8®. — Système sexuel
des végétaux , par Ch. Linné,
gr. f/z-8**.
« JoMBERT , ( Charles An-
toine ) impr. libraire , né à
Paris, en mars 1712, mort
à S*.-Germain , en août 1784.
II a publié les ouvrages sui-
vans : Catalogue raisonné de
l'Œuvre de Cochiu , 1771 ,
f/i-i2. — » Catalogue raisonné
de l'Œuvré de M. le Clerc ,
avec la vie de cet artiste ,
1774 > ^ ^^^* ^^"^**« — Essai
d'un catalogue de l'Œuvre de
la Belle ,1772, in-8^ — Art
de la guerre par principes , par
M. le viarécnal de Puvségur,
mis au jour par M. le mar-
quis de Puységur son fils ,
i«-fol. 1748 , 2« édit. en 2 vol.
1749, f/z-4^.La table des ma-
tières qui est très-ample , est •
de Joinbert. — Œuvres ana-
tomiques de M. du Verney ,
l'édit. commencée parM.Ta-
tin , mise au jour par Jom-
bert qui y a fait divers chan-
gemens et additions, les tables
les errata, la préface, la table
alphabétique et raisonnée qui
est à la fin de chaque vol..
1761 , 2 vol. f«-4^.— Artille-
rie, raisonnée par M. le Blond ,
1761 , irt-cr.— Traité de l'at-
taque des places^ par le même,
38 J O N
3 vol. 1762 ,7/2-8^ — L'éditeur
Jombert a fait la table des
matières qui est à la fin de
chacun de ces 3 vol. et le
petit dictionnaire sous le titre
de Manuel de l'ingénieur et
de l'artilleur qui est à* la fin
d u dernier. — Un grand nom-
bre d'éditions qui annoncent
un homme très-instruit.
JoNAS , évêque d'Orléans ,
mort en 841 , laissa deux ou-
vrages estimés. Le premier,
intitulé : Institution des laïcs,
fut traduit en français par D.
Megé , 1692 , //Ï-12. Le second
a pour titre : Instruction d'un
roi chrétien , traduit en fran-
çais par Desmarets, 1661, in-
& ; l'un et l'autre se trouvent
en latin dans le Spicilége d'A-
cheri, H y a encore de Jonas
un Traite des miracles dans
la bibliothèque des Féres , et
imprimé séparément, 1645,
ifl'LÔ.
' JoNcoux:,«(Françoîse-Mar-
guerite de ) naquit en 1668 ,
et mourut en 1715 , après
s'être distinguée par sa piété,
ses talens et son attachement
aux religieuses de Port-royal.
On lui doit la traduction des
• Notes de JN icole , caché sous
le noih de Wendrock , sur
les Provinciales. Celte ver-
sion a été imprimée en 4 voL
Z/Z-I2.
JoNDOT. Cet auteur a don-
Ȏ ; Observations critiques sur
J O S
les leçons d'Hist. de Volney ,
I vol. f/l-I2.
JoNiN , (Gilbert ) jésuite,
né en 1696, mort en 1638,
se distingua par son talent
pour la poésie grecque et la-
tine , et excella sur-tout dans
le lyrique. On remarque dans
ses poésies de la vivacité , da
l'élégance , de la facilité , et
quelquefois de la négligence.
On a de lui : des Odes et des
Epodes, Lybn, 1630, in-i6.
— Des Elégies , Lyon , 1634,
Z/Ï-I2. — D'autres poésies ea
grec et en latin , 6 vol, in-8**.
et z«-i6, 1634 à 1637.
Joseph Meir , savant rab-
bin , naquit l'an 1496 à Avi-
gnon, d'un des juifs chassés
d'Espagne 4 ans auparavant
par le roi Ferdinand. Il fut
emmené depuis par son père .
en Italie , et mourut auprès
de Gênes en i554- On a de
lui un ouvrage très-rare ea
hébreu , intitulé : Annales des
rois de France et de la maison
Ottomane^ Venise i554, zVz-
8**. Il est divisé en deux par-
ties : dans la première il rap-
porte les guerres que les Fran-
çais ont soutenues pour la
conquête de la Terre-Sainte ,
contre les Ottomans, Il prend
de-là occasion de faire l'his-
toire de ces deux peuples. Il
commence celle des Français
par Marcomir , Sunnon et
Génébalde. Avant de parler
des Ottomans , il donne une
idée de Mahomet, d'Abube-
J o u
ker et d'Omar. Cette premiè-
re partie iinit à l'an 1620. Daos
la deuxième 9 l'histoire des
Ottomans est précédée de celle
de Saladin , de Tamerlan ,
d'Jsmaël Sophi et de plusieurs
autres orientaux. It parle en
passant des princes de l'Eu-
rope , et termine' cette partie
à Van i55ô. Son style, dit-
on , est simple et convenable
à l'histoire.
Joseph , ( Pierre de Saint )
feuillant, né eu 1594, daus
le diocèse d' Auch , d*une fa-
mille appellée Comagère ,
mort en 1662 , publia plu-
sieurs ouvrages de théologie ,
contre les partisans de «Jan-
senius ; mais il est plus cé-
lèbre par la quantité des vol.
que par leur solidité.
JOSLAIN DE ViERZY , évê-
que de Soissons , mort en 1 1 1>2,
était un des principaux minis-
tres de Louis VII. Il laissa
une Exposition du symbole
et de l'Oraison dominicale ,
qu'on trouve dans la Collectio
maxima de D. Martenne.
JoDBERT, ( Laurent ) savant
médecin, naquit à Valence
en Dauphiné l'an 1529,: et
mourut à Lombez en 1682.
Il laissa un Traité contre les
erreurs populaires , 1678 , in-
8*^. Il fit beaucoup de bruit ,
parce qu'il dédia à la reine
de JN avarre « femme de Henri
IV, ce traité, où il décou-
vrait , avec une liberté licen-
J O U 39
cieuse , les secrets de la na*
ture et les parties du corp^
humain les plus cachées. —
Un Traité du ris , 1679 , i«-
8**. trois parties , avec la cause
morale du ris de Démocrite,
expliquée par Hippocrate ;
rare.— Un Dialogue sur la
Gacographie française , à la
suite du précédent.— D^ Bal-
neis antiquorum, — De Gym^
nasiis et generibus exercîtatio"
num apud antiquos celebriuin ^
etc. La plupart de ses écrits
latins ont été recueillis en 2
vol. in-fol. à Lyon, i582. Ils
roulent presque tous sur la
médecine. On en trouve la
liste dans les Notes de Teis-
sier sur les Eloges de Thou,
Laurent Joubert laissa un fils
nommé Isaac Joubert , qui a
fait une Apologie de Torto-
graphe française , et qui a
traduit quelques ouvrages de
son père.
Joubert, ( Joseph ) jésuite
de. Lyon, est connu par un
Dictionnaire français -latin ,
Joubert, ("François) prê-
tre de Montpellier , né en
1689, mort le 23 décembre
1763 , réunit à des connais-
sances étendue^ , la simplicité
et la modestie. Son attache-
ment aux disciples de Janse-
nius , le fit renfermer à la
Bastillepeudaut quelque tems.
Il est auteur d'un Commen-
taire sur l'Apocalypse, im-
primé en 1762 , eu deux vol.
40 J O U
in-xz , SOUS le titre d'Avignon.
On a encore de Uii divers au-
tres ouvrages, dont quelques-
uns roulent sur les afiaires du
tems. Les principaux sont :
De la connaissance des tems
par rapport à la religion , in-
la. — Lettre sur l'interpréta-
tion des écritures, in-ia, — -
Explication de l'Histoire de
Joseph , i/i-i a. — Eclaircisse-
4nent sur le Discours de Job ,
i;i-i2. — Traité du caractère
essentiel à tous les prophètes ,
£n-i2, — Explication des pro-
Îhétiesde Jérémie,Ezéchiel,
>aniel , 5 vol. i/z-12.— Com-
mentaires sur les 12 petits
prophètes , 6 vol. 111-12.. —
jD issertatiousur les efiFets phy .
siques des convulsions , in-12.
JouBERT , ci-dev. prédica-
teur du roi , chanoine hono-
raire d'Avignon,de l'acad. des
Arcades de Rome , et de la
ci-dev. acad. de Bordeaux.
On a de lui : Dissertation sur
un temple octogone trouvé à
Cestas , 1743 » i^^^^' — Des
causes de la dépopulation avec
les moyens d'y remédier ,
1767, fn-i2. — Eloge de la
roture, 1767, f«-i2.— Eloge
de la ville de Bordeaux, 1767,
— Œi^vres d'Ausone , trad. en
franc. Ï769, 4 vol. in-i 2. — Imi-
tation )de Jésus-Christs, trad.
nouv. t77o, i«-i2. — Anec-
dotes ecclésiastiques , avec M.
Dinouart , 1772, 2 vol. z;z-8°.
— ^Vocabulaire technique ou,
dictionnaire raisonné de tous
les arts et métiers , 1773-7^»
J O U
5 vol. 2»-8^ — Histoire de«
révolutions de la Pologne de-
puis la mort d!Auguste III , .
lusqu'à Tannée 1771 ♦ Paris
1775, 2 vol. i/z-.8^ — Eloge
histor. et moral de S".-G^-
niève , 1783, zn-12. — L'élo-
quence sublime des auteurs
sacrés dans les cantiques qu'iU
nous ont transmis , et l'ap-
plication qu'on peut en faire
aux solennités de l'église , ou
discours sur les Cantiques ,
1786 , 6 vol. gr. //t-i2.
Jou*:rt de la Bourdi-
^lERS, est auteur de l'Ami
des bonnes geqs , ou nouvelle
philosophie rurale , instruc-
tion destinée aux gens de la
campagne , 1 793 , ia - 8^.
. JoUBERT DE l'HiBERDIERE,
( Antoine Nicolas ) né à An-
-tibes le 13 avril 1725 , a pu-
blié un ouvrage sous le titre
du Dessinateur pour les fa-
4>riques d'étoffes d'or , d'ar-
gent et de soie ,1766 , f/ï-8®.
nouv. édit. 1775 , in-B^
JouiN , ( Nicolas ) né à
Chartres , fut banquier à Pa-
ris, et y mourut Je 22 fé-
vrier 1767, à 73 ans. On a de
lui : Procès contre les jésuites
( celui d'Ambroise Guys) etc.
l'-jôo , f;z-i2. — Les Sarcelades,
satyres eu vers , en faveur
des disciples de Jansenius. —
Le Portefeuille du Diable et
autres ouvrages de parti»
Jourdain , (Maur) béné-
dictin 9
J o ,u
^îctia, mort le 20 juîUdt 178^9
jEi publié : Lettre g M. Mille,
auleur de T Abrégé chronolo-
gique de Bourgogne , 1771 ,
i/z-8^. *T" Eclairci5semea3 de
plusieurs points de l'iiistoire
ancienne de France et <jle Bour-
gogne, ou lettres .critiques à
JSl. Mille, Paris ^ 1774, i/i-
.8®. — Mém. sur les voies ro*
«naines , conron. à Besançon.
JouRDAiNfCbirurgien-den-
tlste ,à Paris, adonné : Sie-
mens d*Odoulalgie ,-1756, in-
iz, — Traité des dépôts dans
le siinu^naaxillaire , des frao-
tures et des caries de l'une et
l'autre mâchoires, 1760, iia- 12. ;
— £ssai sur la format ion des :
dents, 1766, in-îi,, — Traité
des maladies et des opérations
réellenient chirurgicales de
la bouche et des parties qui
y correspondent. 1778, a vol.
i«-8^
-J o u R D A N 4 ( Raimond )
«vicomte de Saint - Antoine
^dans le Quer^^y , parut à la
,cour de «Raimond Berenger,
comte de Provence , et s'y
signala par ses talens. Il ht
)plusieur3 piqces de vers pour
.Mahille de Riez , dont il était
^eve^mi amoureux. Celte ver-
tueuse dame, paraissant in-
.sensible à ses feux , il prit le
^arti de s'éloigner, et se croisa
contre Raimond , comte de
TouIqusq. Le bruit ayant cou-
jru qu'il avait été tué dans'
xotle CîXpéditLon, Mabille.en
^f ut si touché.e «qu'elle eu mou-
Tome ly. '
J O U 4t
r/ii de douleur. Le vicomte,
de retour, lui fit élever une
statue colossale de marbre ,
dans l'abbaye de Mont-Ma-
jour, à Arles. Il prit ensuite
l'habit de religieux', renonça
à la poésie, et mourut vers
i2o6« Avant sa retraite , il
avait fait un Traita de Lou
Foiuaumary de las doanas.
JOURNIAC SaINT-MeaRD ,
ci-devant capitaine-comman-
dant des chasseurs du régi-
ment d'infanterie du roi. On
a de lui un ouvrage qui re-
retrace des événemens mal-
heureusement trop fameux,
de la révolution .française. Il
est intitulé : — Mon agonie
de 36 heures , o.u Kécit de ce
<jui m'est arrivé, de ce q^e
j ai vu et entendu pendant
mià détention dans la prison
de l'Abbaye de S^-Germain,
.depuis le 22 août jusqu'au 4
septembre, 1792, in-8^
JoussE,( Daniel J conseil-
ler au ci-dev. présidial d'Or-
léans, né dans cette ville le i5
février J704 , a donné un très-
grand nombre d'ouvrages sur
la jurisprudence : voici iqs
Eriucipaux : Coutume d'Or-
jans, par Eornier, avec les
notes de Prévôt de la Jeanne ,
JousseetPothier, 1749, 2 v.
ia-12, — Nouveau .Commen-
taire de l'ordomiance civile du
mois d'avril 1667, i vol,i/i-4^
ou 2 vol. i«-.i2. — Nouveau
Condiment, sur l'ordonnanqe
criminelle, etc. 1763, i756.et
1763, i«-i2.— Comment, suc
6
42 J O U
l'ordonnance du mois d'août
1669, touchaxit les épices et
évocations, lyf^S, 1/2-12; 1757,
271-4°; 1761 , in- 12. — Nouveau
Traité de la Sphère, 1758,
in- 12. — Nouveau Commen-
taire sur l'ordonnance du com-
merce dïj mois de mars 1676,
1766, m- 12. — Nouv. Com-
mentaire sur l'édit du mois
• d'avril 1695 , concernant les
jurisdic lions ecclésiastiques ,
X751 , f«-i2eti/z-4°; 1764, 2
vol. rn-ï2. — Traité de la
jurisdiction des présidiaux ,
iji^'j — 64^ zn-i2. —Recueil
chronolog. des ordonnances,
'édils et arrêts de règlement
cités dans les nouv. Gomment,
sur les ordonnances, 1757 , 3
* vol. f/z- r 2. — Traité des fonc-
tions , droits et privilèges des
* commissaires enquêteurs-exa-
minateurs, 1759, f/i-i2. —
Idée générale et abrégée de la
Justice, et principalement de
a justice civile, 1765, /n-i2,
— Traité du gouvernement
spirituel et temporel des pa-
roisses, I'j6(),jn'i2, — Traité
de la justice criminelle de.
France , 1771 , 4 vol. i/ï-4^ —
Traité de Tadministration de
la justice, 1771 , 2 vol. fn-4^
' — Commentaire sur l'ordon-
nance du mois d'août 1669,
touchant les eaux et forêts ,
1772 , f/z-i2. — Traité de la
jurisdiction des trésoriers de
Fraude , 1777 , 2 vol. f/x-12. —
liCttré à M. Linguet sur les
11^* 65 et 66 de ses Annales ,
J O U
JouvENCY , ( Joseph ) je*
suite, naquit à Paris en 164}»
et mourut en 1719 à Rome •
où ses supérieurs l'avaient ap-
pelle pour y continuer l'His-
toire de lasôciété. L'historien ,
oubliant qu'il était français,
l'écrivit en jésuite italien. Il
eut la témérité de faire l'apo-
logie de son confrère Gui-
gnurd , pendu sous Henri IV à
l'occasion de l'attentat de Jean
Chàtel. L'ouvrage du P. Jou-
vency forme la 5« partie de
l'Histoire des jésuites, depuis
1691 jusqu'en 1616, i/ï-folio ,
impr. à Aoîne eu 17x0. Il fut
condamné par deux ai-rêts du
parlement ae Paris , l'un du 22
lévrier, et l'aulre du 24inars
17 13. Dans la même année ,
ou imprima à Liège un Re-
cueil i/z-i2 de pièces touchant
cette histoire, Ce Rec\ieil n'est
E>as commun. Considéré sous
e rapport littéraire, leP.Jou-
veucy mérite des éloges. Une
latinité pure, élégante , facile
et comparable , à beaucoup
d'égards , à celle des anciens ^
forme le coloris de tous ses
ouvrages. Ses Harangues, et
son Traité de l'Art d'appren-
dre et d'enseigner, ajoutent
au mérite du style, celui des
préceptes et du bon goût. L^s
notes qu'il a faites sur Horace,
Perse et Juvenal, sont des
modèles de clarté et de préci-
sion; il est difficile de déve-
lopper l'esprit d'un auteur ,
avec plus de substance et en
moins de mots, contre la cou-
. l tume des commentateurs. IL
JUD
ne faut pas s'étonner que ces
outrages soient devenus des
livres classiques ; en voici la
liste bibliographique : Des
Harangues latines, 2 vol. z/i-i2.
* — De Ane discendi et docendz^
I vol. in-m , réimpr. en 1778
à Paris, chez Barbou. — Ap-
pendix de Diis n Heroïbus
poé'ticîs, .
JouT,'(LouÎ3-François de)
avocat, né à Paris lé* 2 mai
1714, mort dans la même
ville le 6 février 1771 , se livra
parliculièrementaux niatières
ecclésiastiques. Ou a de lui :
Principes sur les droits et obli-
gations des gradués, in-iz. -—
Supplément aux lois civiles
dans leur ordre naturel, in-ïol.
— Arrêts de règlement re-
cueillis et mis en ordre, 1762,
in - 4^ _ Conféreuces des
ordonnances ecclésiastiques ,
i753,f;z-4°.
JoYANT, médecin, adonné:
Précis du siècle de Paracelse,
1787, i«-8o.
Joyeuse, (J.-B.-X.)ancien
commissaire de la marine. On
a de lui : Exposition de la
nouvelle agriculture , 1772 ,
w-8®. — Histoire des vers qui
s'engendrent dans le biscuit
qu'on embarque sur les vais-
seaux, avec les moyens de
1 eu garantir , 1778 , in-'b^.
JuDDE , (N.) jésuite , né à
Rou«neni66j , est çonùu par
J U G ^a
divers écrits moraux et ascé-
tiques. Il mourut en 1735, Le
F. Chéron , théatin , a publié
en 1780 ^ ses Exhortations sur
les principaux devoirsde l'état
religieux , Paris , 17H0, 2 vol.
/>I2. En 1781 et 1782, l'abbé
Duparc a donné une Collect.
complète des Œuvres spiri-
tuelles du P. Judde , Paris »
7 vol. i/l-I2.
JuENNiN , ( Gaspard ) ora-
torien, né à Varembon en
Bresse, mort à Paris en 171;^,
à 63 ans , professa long-tems
la théologie dans plusieurs
maisons de sa congrégation^
On a de lui : Institutiones th^^
logicm ad umm Stminariorum^
7 vol. zn- 12. — Commentarius
historicus et dogmaticus de Sa^
cramentzs ^ à Lyon , .1696 , en
2 vol. i/i-folio, dont l'auteur
tira 3 vol.i/i-i2» sous le titrei
de Théorie-pratique des Sa-
cremens. — Un abrégé de ses»
Institutions ^ à l'usage de ceux,
qui se préparentaux examens,
qui précèdent les ordiuations ,
I vol. /«-12 en latin. — Théo-
logie morale , 6 vol. i/i- 12. — .
Cas de conscience sur la verl^.
de justice et d'équité, 4 voL
i«-I2.
Juge de Saint-Mautik ,
correspondant de laci-dev^int
société royale d'agriculture ,
a j)ablié un Traité de la cul-
ture du chêne, 1788 , in-^)^,
— Observations météorologi-
ques et économiques , faites
pendant l'année 1791 daj^s Icf
4 { J tl L
Jépa'rt. <fe la fiEau te- Vienne* ,
JuiGNÉBuorsstNifeKË, (]^.
de) sieur de SloUère , angevin
et avofcat au parlement, ësft
au teurd'nn Dictionnaire théo-
logîque, historique, poétique,
cosraographique et chronolo-
gique , Paris , rè44 , f/1-4*'.
JuxiAK DK Garantan , a
donné : Elémens du bonheur-
public, ou Système d'éduca-
tion conrorme aux principe^^
du gouvernenxent , etc« 1 voL
irt-ia , an VIIli(i8oo).
JûLiAïW, (6tiil}axirae)pré-
tôt de la cathédrale de Too-
}(>use, neveu de ïv^ fameose
M'^e. de Mondonville , insti-
tutrice des-Fîtles de i'Euiance,
défendit Id mémoire de sa
tanlecontre Reboutet , auteur
d'une Histoire safryrique de
cette congrégation. Il publia
dbiix brochure» à ce sujet :
li' Innocence justifiée. — * JLe
Mensonge confondu. L'-abfoé
Juliard mourut en 1^737,370
ans 9 après avoir fait coûdam-
ïier au feu, par le parlement
de Toulouse , l'ouvrage d« son
adversaire,
JûLiÉTN, ( Jean .Joseph )
ôVocat. Onadelui : Nouveau
Comment, sur les statuts dé
ïroverice, Paris, 1780, 2 vol
in-/^. — Elémens de jurispru-
dence , selon les lois romaines
et cëlleô du royaume » Aix èf
.T U M
tyon,» Ï78.V, avec dfes adcK-'
fions. ï787,ill-4^
s,
JtJÉiBN ( M"*. ) adonfié ^
Histoire des Dieur , ou Hisi*
poétique, 1785, 2 vol. iît'iir
JurtïN DE Ywt2:MQ est au-
; terurd'uftcframe, intitulé ries*
Epouxmalheureux,en3acte»
et en vers; suivi de Pièce»
[ fogitivcy, 1780, i«-8^
JuLtiOT f ( Balrhaaar) apo-
thicaire , a publié un Diction-
naire interprète de matièro
médicale, 1768, f«-8^
JnrxiOT, ( Jeau-Prançois J
administrai eûr municipal da
4« arrondissemeut de Paris.
On a de lui : Observations sûf
la législation française , an V
(1797), chez Besennà.
JuMKL, ( Jean-Charles )
ci-devant chanoine du Mans,
né à Paris , a donné : Eloge
de Suger, Ï779, m-8^ — •
Eloge de Marie lîiérè^e, im-
pératrice, etc. 1781 , zrt-8®.—
Petit Carême BreGliéeiii762,
JuMït RiQuiER, On a de'
cet auteur :Traité d'économie
pratique , ou moyens de diri-
ger par économie différentes
èohslructions , etc.; suivi de
q uetques principes concernant
la meilleure construction des
machines hydrauL, Amiens,
j t; N'
Jéu^ÉTTN, (J.-B.) riïéd©^
ffitï, professetoi" de mathéàia-
ficfcies au P^yianée , adonné:
Œuvre» d iverseà , concernant
les Sciences et les arts , r vol.
ife-8**; avec 2 graudes pliaiiches
cîonienanft 30 figures , serrant à
Fe<plication dutexfe, Paris-,
an VIII (1800).
JuNius OU DU Joiï , ( Fr. )
«né à Bourges eu i545, fut
choisi en 1597-pour enseigner
la théologie à Leyddy où il
inourut en 1602 , à 67 ans. On
a de lui : Une version latine
du texte hébreu de.k Bible ,
qu'il fit avec Emmanuel Tre-
melius. Elle a souvent été im-
primée en difiérens formats :
celle qui a plus de notes , est
d'Herborn 1643., 4 vol. in-ïoh
— Des Commentaires sur une
grande partie de l'Ecrit u re-
sainte, etc. publiés à Genève,
1607 , en 2 vol, z/2-foL
Juif QUiàRBa (de) a donné :
li'Epitre de Grisfcourdon, en
1756, i».8^ — L'Elève de
Minerve oti Télémaque tra«
vcsti , Senlis, 1769, 3 vol.
Hf«-i2é •^— Caquet Bonbec , la
Poule et ma Tante ,. poëme
Iiadio , 1 763 ,. m»-J2(.
JùNOtFïEitES , (de) fils an
précédent , mort ei* 1777 , est
auteur d'une comédie qui a
;^our titre : Le? Guy de chê-
nes ou la Fête des Druides ,
en I acte et en vers , 1763 ,
J Tî R A I N , ( Henri ) abbé »
Mtif de ®ijon , professeur de
inathémaK à Reims, est au«
teut d'un Avis sur le nouvef
ordre dans les leçons de ma-<
thématiques, 17^3, z«-4:^. —
I>*un- Disc, sur la» vraie mé-
thode âe philosopher , 1754,
/>t-r2. — D'une Ëstplicafion
physiqne des sens , aes idées
et des mouvemens tant vo-*
britaires qtt'involontrtires , tr.
de l'angt de Hartiey, 1755 »
a Vol. £/M2. — De? la Logique
ou VAn dépenser, dégagée de
Isé servitude de la dialectique »
J4f RÉT, ( Prançdt*) natif de
Dîjori , chanoine de Langres,'
riiort en 1626 , à 73. Oh a de
lui : Quelques pièces de poé-
sie , qu'ori trouve dans DeUcict
pverarûfrt gallorum, — Des
Notes-*ar Symmaque , Paris^
r6b4 , i/t-4^. 0t sur Yves de
Chartres, i6id, fn-8^. Elles
sont retbplic» d'érudition.
J u K ri* , abbé , à donné :
Description générale deTunij*
vers, trad. de Fangl. deSai-
mons , diaprés la 25®. édit*
doi^rigée 1776, 2 vol. m-8*.
Jtr R lÈ tJ , ( Pieri^ ) né. à
Mer, dans le diocèse de Blois ,
naquit en 1637, "et mourut à
Roterdam en 1713, Son père
qiû était ministre de Mer, lui
inspira le goût de 1 étude, et
beaucoup de zèle pour le pro-
tfef^tantisme. Sa réputation le
fit choisir pour professer 1*
46 J U Jl
théologie et l'hébreu à Sedan,
li'académie de cefle ville
ayaut été ôtée aux calvinistes
en i68r , il se retira à Rouen,
et de là à Rotterdam , où il
obtint une chaire de théolo-
gie. Jurieu était un homme
d'un zèle ardent et emporté. .
Son 'Caractère se montra sur-
tout dans les quereUes qu'il
eut avec ^es philosophes de
son parti , Basnage de Beau-
val , Saurin et Bayle. Ses dé-
ipèlés avec ce dernier eurent
diverses causes. La plus pro-
bable est sans doute la jalou-
sie qu'inspira à Jurieu le suc-
cès de la critique de Y Histoire
^ du Calvinisme ^ de Maimbourg^
qu'il avait censurée en même
tems que Bayle. L'abbé d'Oli-
vet a prétendu trouver le prin-
cipe de la haine de Jurieu ,
dans les liaisons de Bayle avec
M"^^ Jurieu. Cette Umme,
de beaucoup d'esprit et de
mérite, connut, dit-il, Bayle
à Sedan, et l'aima. Son amant
voulait se fixer en France;
mais lorsque Jurieu passa en
Hollande , l'amour l'emporta
sur la patrie , et il alla joindre
sa maîtresse. Ils y continuè-
rent leurs liaisons, sans même
en faire trop de mystère.
Tout Rotterdam s'en enfre-
tenait ;, Jurieu seul n'en savait
rien. On était étonné qti'un
homme, qui voyait tant de
choses dans l'Apocalypse, ne
vît pas ce qui se passait cheis
lui. Il ouvrit enfin les yeux.
Un cavalier en pareil cas, dit
le même académicien , tire
J U R
rëpée, un homme de robe
(intenté un procès, un poète
fait une satyre : Jurieu fit des
livres Ce procès occupa long-
tems la Hollande. Mais ce
qu'il y a de sûr, c'est que M*"*.
Jurieu n'était point une fem-
me galante, et que ce romaa,
imaginé par quelques faiseurs
d'anecdotes , n*aurait pas dû
être adopté par un homme
d'esprit tel que l'abbé d'Oli-
vet. La contention et la cha-
leur avec laquelle Jurieu écri-
vit jusqu'à la fin de ses jours ,
épuisèrent son esprit. Il s'i-
maginait que les coliques dorit
il était tourmenté , venaient
des combats que se livraient
des cavaliers qu'il croyait
avoir dans le ventre. Il tomba
dans l'enfance , et c'est ainsi
qu'il termina ses jours. Les
catholiques et les protestans,
du moins ceux qui sont im-
partiaux , se réunissent au-
jourd'hui dans le jugement
qu'on doit porter de ses écrits
et de sa personne. Ils convien*
nent qu il avait beaucoup de
feu et de véhémence, qu'il
était capable d'en imposer
aux faibles par son imagina-
tion ; n^ais ils avouent en mê-
me tems que son zèle allait
jusqu'à la fureur et au délire^
et qu'il était plus digne de prê-
cher à des phrénétiques qu'à
des liomn^es raisonnables. Ses
principaux ouvrages sont : Un
Traité de la Dévotion. — Un
Ecrit sur la nécessité du Bap-
tême. — Une Apologie de la
morale des prëtendus-réfor-
J U R
mes , contre le livre de M.
Arnauld. intitulé : Le Renver-
sement de la morale par Us cal"*
vinistes; la Haye, i685 , a voL
f7i-8^. —Préservatif contre le
chan^enoieat de religion , /»-
ï2; opposé au livre de l'JEjf-
position de la Foi catholique ,
de Bossuet. — Des Lettres con-
tre l'Histoire du Calvinisme , de
Maimbourg^ 4 vol. f/2-(2,et
2 vol. in-4% — D'autres Let-
tres de controverse ; entr'au-
tres celles qui sont intitulées :
Lies derniers efforts de tlnno^
cence affligée. -»- Traité de la
puissance de TEglise , Que-
villy, 1677, frt-i2. — Le vrai
Système de l'Eglise, 1686,
iii.a°. — Unité de l'Eglise ,
1688, z/2-8^ Il y prétend au'elle
est composée de toutes les so-
ciétés chrétiennes, qui ont
retenu les fondemens de la
foi ; on y trouve une Réplique
à INicole qui avait réfuté cet
ouvrage. — Une Histoire des
Dogmes et des Cultes de la
religion des juifs, Amster-
dam, 1794* /«-12 : livre mé-
diocre. — L'Esprit de M. Ar-
nauld , 1684, 2 vol. f/z-i2 :
ouvrage rempli d'invectives
et de calomnies , et qui sou-
leva tous les honnêtes gens ,
même en Hollande et dans
les pays proteslans. —Traité
historique d'un protestant sur
la théologie mystique , à l'oc-
casion des démêlés de Féné-
lon avec Bossuet , etc. 1699 ,
1/1-8°. peu commun. — Janua
cœlorum reserata^ 1692, m-4°.
— La Religion du Latiiudi-
J U S 47
naîre, Rotterdam, 1686, f/i-8".
— La Politique du clergé de
France, 1681 , 2 vol. i«-i2.
—Préjugés légitimescontre le
papisme , i685 , f«-4*. — Des
Lettres pastorales, 3 vol. f/z-
12 , où il soufflait le feu de la
.discorde entre les nouveaux
catholiques et les protestans ,
etc.
.TussiEU, (Antoine de)
secrétaire du roi , docteur des
facultés de Paris et de Mont-
pellier, professeur de hota-
nique au jardin-royal , na-
quit à Lyon en 1686, et mou-
rut le 22 avril 1758 , â^é de
72 ans. Son goût pour la bo^a-
nii[ue se déclara dès sa jeu-
nesse, et lui mérita une place
à l'académie des sciences , en
1712. 11 parcourut une parKe
des provinces de France , les
iles d'Hières , la vallée de
Nice, les montagnes d'Es-
pagne , .et il apporta de se»
savantes courses, une nom-
breuse collection de- plantes.
Devenu sédentaire à Paris, il
enrichit les volumes de l'aca-
démie , d'un grand nombre
de Mémoires , sur le Café ;
sur le Kali d'Alicante; sur le
Cachou ; sur le Macer des an-
ciens ou Simarouba des mo-
dernes ; sur l'altération de
l'eau de la Seine , arrivée en
1731; sur ÏQ^ Mines de mercure
d'Almaden; sur le magnifique
Recueil de Plantes et é^Ani^
maux ^ peints sur vélin , qu'on
conserve à la biblioth. natio-
nale j sur une Fille qui n'avait
I
r
48 JUS
E)int de langue , et ({til par**
it cependant très-bien; sur
les Cornes (jCAmmon ; âur les
Pétrifications animales; sur les
Pierres appelées Pierres de ton-
uerre^Cesi lui qui a fait i*jip»
pendix de TourneCort ^ et qui
a rédigé l'ouvrage du P. Bar-
relier sur les plantes qui crois-
sent en France, en Espagne
et en Italie , 1714 , in-ïol. On
a imprimé son discours sur le
Progrès de la Botanique > 1718,
in.4^
JussiEU , { Bernard ) frère
du précédent, médecin, pro-
fesseur et démonstrateur de
Botanique au jardin ci-dev.
royal , de Tacad. des sciences
de Paris , et de la société
royale de Londres , né à Lyon
le 17 août 1699 , mourut le
6 novembre 1777. Attiré par
son frère à Paris , il y acheva
«es études sous ses yeux , et
deux ans après , il raccom-
j)agna daus les voyages qu'il
fit aux Pyrénées , en Espa-
gne et en Portugal. A sou
retour en France , il se ren-
dit à Montpellier pour faire
un cours de médecine. Heu-
reusement pour la botanique,
à peine eut-il essayé la pra-
tique de cet art qu'il éprouva
une impossibilité entière d*eu
continuer l'exercice : trop sen-
sible aux maux de ses uiala-
des , il aouifrait de leurs pei-
nes ; ertles lui causaient de
violentes palpitatiousde cœur.
Il lui fallait cependant un
état qui lui linl lieu da fo.r-
J U S
tune 5 il j'obtint de ses talent.
Instruit de^sou zèle et de ses
connaissances , VaUlaot dé •
mon^rateur au jardin du Roi,
proposa à so.n frère .de l'ap-
peler à Paris , efk lui pro-
uaettant la survivance d ijine
place que ioa âge ne lui per-
mettait plus de ren^ilir. Ber-
nard Jussieu viat doue à Pa-*
ris 9 et bientôt après, il fut
nomnaé à la place que la mort
de Vaillant laissa vacante, il
s'en fallait biein que le jardin
royal et je cabiuet d'bistoirç
naturelle fusient dans l'état
où nous les voyons aujour-
d*bui. A l'arrivée de Bernard
de Jussieu , tqut changea de
face , le droguier devint bien-
tôt un cabinet d'histoire na-
turelle, qui fournit les pre-
miers inatériaux.de cette col-
lection immense que le séle
et les soins de Bufibn et de
Daubenton ont rendue si cé-
lèbre. Jussieu veillait lui-mê-
me à la culture d^ plantes ,
à leur distribution dans les
serres , aux détails des pré-
cautions nécessaires pour les
conserver ; il instruisait les
jardiniers, et il parvint à eu
faire de vrais botanistes. Les
connaissances de Jussieu em-
brassaient toute l'histoire na-
turelle. La plupart des bota-
nistes joignaient l'étude des
insectes et des vers à celle
des plantes. Bernard Jussieu
avait été beaucoup plus loin
encore : tous les animaux ,
toutes les substances miné-
râles, avaient été l'objet de
ses
JUS
sea médihilionft; il s'était sur-
tout appliqué à l'examen des
pierres qui renferment ou des
débris, ou des végétaux ; il
savait reconnaître ces débris
ou ces eaipreintes « avec une
sagacité rare , distinguer les
espèces vivantes auxqiielles
ils appartenaient » ou dont ils
se rapprochaient , les pays où
ces espèces ae rencontrent ,
et dont le climat est souvenjt
si différent de celui où Ton
retrouve leurs restes. Depuis
les êtres que leur petitesse
derobeanosregards^jusqu'aux
X races des an t iques ré vol u t ion^
du giohe , aucfun fait n avait
échappé aux yeux pénétrans
de ce naturaliste; il n'igno-
rait que les systèmes imagi-»
nés pour les expliquer. Loin
d'étaler cette immensité de
connaissances , il semblait la
cacher ; mais les notions pré-
cises qu'il duuna.it à ses élevés,
lorsquedans ses herborisations
ils lui présentaient des insec-
tes ou des pierres , les idées
lumineuses qui lui échap-
paient dans la conversation,
eurent bientôt trahi le. secret
de ses vastes connaissances.
Il avait fait deux ouvrages
pour l'instruction de ses élè-
-ves ; l'un resté manuscrit ,
contenait les vertus connues
des plantes : il le dictait
tous les ans ; et le second
jQSi une édition du livre de
Tourne fprt sur les plantes des
enviroQS de Paris : il Tenri-
chit de la description de plu-
sieurs plantes qui avaient
Tofne ir.
JUS 49
échappé h ce botaniste célèbre,
et il y ajouta des notes. L'aca-
démie des sciences s'empres*
sa d'adopter alors Ju^ieu; il
y entraen 1725. Quoique la
haute opinion que ses con»-
frères avaient de ses talens,
eût pu lui inspirer de la con-
fiance, il fut 14 ans sans oser
risquer aucun ouvrage, et le
premier mémoire qu'il pré*-
senta est de 1739 : il a pour
objet de décrire les parties de -
la fructification de la plante
à qui la forme de la capsule
-qui renfermesa fleur, et qu'on ^
avait prise jusqu'alors pour sa
graine ^ a fait donner le nam
de pîUuiaîrc, Dans ce même
mémoire , Jus&ieu donnait
la préférence à Liniiœus sur
Tournefort , pour la méthode
non de classer les plantes,
mais de fixer les caractères
hotaniques; il ne lui en avait
rien coûté pour prononcer eu
laveur d'un étranger et d'ua
rival : tous ceux qui contri-
buaient aux progrès des scien-
ces , étaient pouir lui des com-
patriotes et des amis. Ce pre»
mier mémoire fut suivi de
quelques autres, en petit
nombre , à la vérité , mais
tous remplis d^u talent pro-
fond de leur auteur. Quoique
Jussieu écrivit peu, et qu'il
parut plutôt chercher l'obscu-
rité que l'éclal , il u en jouis-
sait pas moins d'une consi-
dération à laquelle peu d'écri?-
vains sont parvenus. Il a trop
j peu écrit, a-t-on dit, mais il a
I parlé 'y et d'autres ont écrit
7
5o JUS
d'aprè* lui : mot heureux qui
mérite d'être consacré dans
cçs fastes. On ne connaissait
point de livres de Jussieu ,
mais l'Europe était pleine
de ses disciples ; sou nom était
cher à ses compatriotes , et
respecté des étrangers; jamais
aucune voix n*a troublé ce
concert unanime du monde
savant ; et dans le cours d'une
«i loneue vie, il n'a trouvé
dans 1 Europe entière qu'un
rival , dont il obtint l'estime ,
et pas un ennemi. Les der-
nières années de Jussieu , tu-
rent remplies pac ses médi-
tations sur la méth#de de
classer les piaules. En 1769
le Catalogue des genres des
plantes divisés eu ordres na-
turels, de Linnœus , avHit pa-
ru , et sa méthode était de-
venue celle Jussieu ; cepen-
dant , à force de réfléchir ,
il s'en forma une particulière
quesampdesliel'empêcha tou-
jours de publier ; il craignait
d'égarer le public après lui
avoir donné tant de lumières
utiles : plus son autorité était
respeclée et faisait attendre
de lui , plus il se croyait
obligé de ne rien hasarder.
L'anecdote que nous. allons
rapporter prouve combien il
se croyait éloigné. d'avoircom-
Elèlement résolu le grand pro-
léme dont il s'occupait de-
puis tant d'années. Un hom-
me justement célèbre par des
ouvrages d'un genre bien éloi-
gné de la botanique, J. J.
JR^ousseau , dégoûté des tra-
J U S
vauxquin'avaientfaitque trou-
bler sa vie , voulut s'occuper
de l'étude des plantes; il fit
demander à Jussieu quelle
méthode de botauique il de-
vait suivre? Aucune^ répon-
dit l'illustre botaniste , guil
étudie les plantes dans f ordre
oÎL la nature les lui offrira ;
qu'il les classe diaprés les rap"
ports que ses observations lui
feront découvrir entr'^elles ; il
est impossible , ajoutait-il avec
modestie , qi^un homme éCau^
tant Sesprit s occupe de bota"
nique ^ et qu'il ne itous apprenne
pas quelque chose. Heureuse-
ment la sensibilité d« Jussieu
lui fit rendre aux sciences ce
que sa réserve leur eût peal-
•étre fait perdre. Il avait per-
du Antoine de Juasieu son
frère, cju'il avait aimé comme
un ami et respecté comme un
père. Le besoin de se former
de nouveaux liens lui fit ap-
peler un des enfans du der-
nier de ses frères; c'est à ce
neveu qu'il exposa Toutes ses
idées, toutes ses vues, l'en-
semble du vaste plan qu'il
avait formé , les incertitudes
qui lui restaient encore, les
vides qu'il n'avait pu remplir.
Ainsi sa méthode et les prin-
cipes sur lesquels elle est fon-
dée, furent déposés dans la
tête d'un savant , jeune , ac-
tif , capable de suivre la route
tracée par son oncle, et d'a-
chever l'édifice dont il avait
posé les fondemeus. Jussieu
eu étudiant la nature , n'avait
pas négligé d'étudier les hom-
1
JUS
mes. Le fruit de cette étude
avait été l'amour de la re«
traite , et une mélancolie dou^
ce et tranquille. Un petit nom-
bre d'amis formait sa société ;
il les avait cherchés parmi
les hommes instruits , occu-
pés des mêmes objets que hii,
et qui pouvaient l'entendre.
Ses moeurs étaient pures et
même sévères : tout ce qui
était contraire à la décence ,
dans toutes les acceptions de
ce mot , le blessait. Il ne dé-
sapprouvait pas,du moins hau-
tement , ceux qui y man-
xf uaient en sa présence ; mais
il en souSVait. Il avait rempli
toute sa vie ses devoirs de
religion comme ses devoirs
,de morale , avec la même
exactitude, la même simpli-
cité et le même silence. On
a de Bernard de Jussieu :
Hist. d'une plante connue des
botanistes sous le nom de
PîUularîa^ dans les Mém. de
l'acad. des sciences, 1739. — .
Hist; du Lemma , ibid. 1740.
— Observation sur une ma-
tière cotonneuse, trouvée au
fond d'un étang , Hist. de
l'acad. des sciences, 174t.—
Observation sur les fleurs
d'une espèce de plant in, nom-
mée par Tournetbrt , Planta-
go palustris gramînto foUo ,
ihid^ iq^%. — Examen de
quelque» productions mari^
nés , qui ont été mises au rang
des plantes, et qui sont l'ou-
vrage d'une sorte d'insectes
de mer. — Observation sur
le» effets de l'eau de Luce,
ï U !5 5t
contre la morsure de la vipè-
re , Hist. de l'acad. royale des
sciences , I747' Jussieu est
l'éditeur dé 1 Hist. des plantes
qui naissent aux environs de
Paris , par Tournefort , pu-
blié d'abord par l'auteur en
1698, fn 12. de l'impr. roy.
ensuite en 172S et 1741 par
Bernard de Jussieu, 2 voL
f»-I2.
Jussieu , ( Joseph) frère
des précédens , associé de l'a-
Cad. des sciences, docteur en^
médecine de la faculté de Pa-
ris , naquit à Lyon le 3 sep-
tembre 1704 , et mourut à
Paris, le ii avril 1779. Si
des événemens extraordinai-
res ont empêché les lettres
de recueillir le3 productions
de ce tit)isième rejetton de la
famille célèbre dont ncrus tr^
çons l'histoire , il n'en a pas
moins le droit de figurer dans
la lisle des écrivains français
et de participer à l'illustra-
tion de ses frères. Son nom,
ses malheurs et son zèle pour
les progrès des sciences , inté-
resseront suffisamment pour
fixer en même-tems et la curio-
sité de nos lecteurs, et pour
justifier l'hônimage que nous
lui rendons eh le classant dan&
cette liste honorable des lit-
térateurs français. Formé par
ses frères plu» âgés que lui ,
Joseph Jussieu contracta de
bonne heure le goût de l'étu-
de et l'amour des sciences
cullivéesavec tant de succès au
sein de sa famille. Cependanl
Sa J TJ S
comme il était né avec use
imagination trés'Vive, il abaU'-
dorina bientôt son premieir
objet ; il quitta Tétucie de» la
Jbofaniqiie pour celle des ma-
llîématiques , et 1;^ profession
^ de médecin pour l'état d'in-
génieur. En 1735 , il fut choisi
comme botaniste, pouraccooi-
pagner au Pérou les astro-
nomes de l'acad. ; il les suivit
dans ce voyage célèbre, pro-
fitant du tems employé atfx
opérations de ses collègues
pour envoyer à ses frères les
plantes et tes graines qu'il re-
cueillaitfc II observa sur-tout
les différentes espèces d'ar-
bres qui doBiient le quin-
quina , les caracières botani-
ques qui distinguent chaque
espèce , le degré de vertu de
chacune , et les arbres dont
un mêle frauduleusement l'é-
corce avec celle de ce végé-
tal. Les connaissances qu'il
donna à ses frères sur cet ob-
jet , sont très-précieuses, et
n'ont pas peu contribué à ren-
dre plus utile à l'humanité
celte branche de commerce,
liorsque les travaux des as4ro-
îiomes f ufrent achevés, Joseph
Jussieu ne put se résoudre à
quitter le Pérou, sans avoir
parcouru les contrées incon-
nues de ce pays. La difficulté
d'obtenir des secours d'Eu-
fope n'était pas un obstacle
pourlui;il était médecin,et il
espéra tirer de cette profession
un moyen assuré de subsis-
tance. 11 ne se trompa pas, et
uon seulement les péruviens
J Û S
lui foufRirent abondamtnent
tout ce qu'il pouvait désirer;
mais poussant l'admiratiou
jusqu'à la tyrannie, ils lui
firent défense absolue de sor-^
tir du Pérou jusqu'à la fia
d'une maladie épidémiqua
dans laquelle on avaii> eu be-*
soin de s(hi secours; on dé'
cerna des peines contre qui*
conque favoriserait son éva-
sion ; on promit une r écom-*
pense à celui qui l'arrêterait »
s'il passait la f^aticre. Ce»
précautions étaient inutiles :
on eût pu s'en reposer sur son
zèle pour l'humanité. Si cette
partie du voyage de Joseph
Jussieu a été perdue pouc la
botanique ^ elle servira du
moins à l'histoire de la mé-
decine. Ou a, trouvé dans ses
papiers , des détails intéres-
àans sur la marche de la pe-
tite-véroJe au Pétou, sur. les
maladies épidémiques de ce
t)ays , sur une maladie siogu-
ière qui suivit une éruption
di» Cotopaxi ,et à laquelle on
donna le nom de ce volcan.
Q^jand Jussieu se vit un peu
plus libre, il commença ses
nouveaux voyages en 1747. Il
parcourut , à travers mille
ddngersi, plusieurs pays sau-
vages et inhabités , faisant
par-tout des observationa et
des découvertes, dojfit les Irag-
mens qui nous restât font
regretter ce qui est perdu*
Jussieu décrivit l'espèce de
cannelle qui croît sur les mon"
tagnes du pays de los Cane-
ios; il ramassa dao9 une de»
JUS
variées desCordillières , Thé-
Ijrotrope odorant et la per-
veache naturaHsée depuis
parmi nous; il risita plusieurs
laines d'argent , observa et dé-
crivit les procédés employés
dans la mine de mercure de
Guancavelica. Il examina la
montagqe de Fumacanclie ,
qu'il croit entièrement for-
mée d'aimant , ainsi que les
montagnes voisines. Il trouva
dans les montagnes du Pérou,
ces ossêmens immenses,ét ran-
gers- au sol où ils sont déposés,
et que la nature a semés dans
les entrailles dé la terre , com-
me des monumens de ces
lems où la mémoire des hom-
mes nepeut atteindre. Arrivé
dans leFolosi , Jussieuy pra-
tiqua la médecine , et il 1 en-
seigna aux médecins espag*
nols et péruviens; il leur ap-
prit à connaître leâ vertus des
plantes , leva les cartes de la
province , examina les mines ,
réforma les travaux publics ;
enfin on ne lui permit point
de partir qu'il »eùt rétabli
Uu pont nécessaire à la coni-
municafion du çstyi^ et ruiné
depuis vingr ans^ Après quatre
années employées à ces tra-
vaux , il n'aspirait plus qu'à
retourner dans sa patrie ; sa
santé ^taiit affaiblie , et son
courage commençait à l'aban-
donner. Mais divers évéue-
xnens contrarièrent long-tems
ses désirs. Enfin , consumé du
regret de vivre loin de sa fa-
mille 9 et manquant de cou-
rage pour vaincre les obistacles
JUS 53
qui le retenaient ; ne pouvant
supporter l'idée de rester au
Pérou , et ne voyant qu'avec
efl'roi les dangers et la fatigue
du retour, il succomba à ses
chagrins; il devint sujet à de
f réquens vert iges, sa mémoire
s'aftaiblit : alors ses amis sen-
tirent combien son départ de-
venait nécessaire ; ils l'y dé-
terminèrent , et il revint à
Paris en 1771 , après trente-
six ans d'absence. Son état ,
depuis cette époque, ne lui a
jamais permis de rédiger les
mémoires de ses voyages : se»
découvertes , ses vues, ses tra-;
vaux, le fruit de quarante an-
nées consacrées aux sciences»
ses chagrins , ses malheurs »
tout était effacé de sa> mé-
moire. Bientôt sa vie ne fut
qu'un assoupiss^ement conti-
nuel, ses membres se reti-
rèrent, et il mourut de la
gangrène, après huit jours de
souffrances , âgé de plus de
soixante-quatorze ans.
JussiEu , ( Antoine-Lau-
rent) neveu des précédens ,
médecin, membre dé laci-d.
acad. des se. et de la soc. roy.
de méd. à présent memb. de
l'institut national. Ou a de lui :
Rapport de l'un des commis-
saires , chargés par le roi de
l'examen du magnétisme ani-
mal , 1784 , in-h^ — Gênera
PLantarum^ secundàm ordines
naturaUs disposita juxta me^
thodum ift horto regio pari'siensi
€xaratam , anno 1774 ; Paris ,
1789 , i/î-8^ Nouv. éd. 1791 ,
54 JUS.
jîi'S^. — Tableau synoptique
de la Méthode botanique de
B. et A. L, de Jussieii, 1796.
JusTEL , ( Christophe ) se-
crétaire du roi, né à Paris
en i58o, mort en 1649, était
l'homme de son tems le plus
vei^é dans l'histoire du moyen
Ëge. C'est sur les Recueils de
ce savant , que Henri Justel
«ou fils^non moins savant que
son père , mort à Londres en
1693 , el Guillaume Voël, pu-
blièrent la Bibîiothecajuris ca-
Monici veteris , en 2 vol. i«-fol.
Paris, 1661. On a de lui : Le
Code des canons de TËglise
Juniverselle , 1628. — L'His-
flpire généalogique de la mai-
son d'Auvergne , zVfol. On y
trouve diverses pièces cu-
rieuses , très-utiles pour la
connaissance de l'histoire de
France.
JUVENEL DE CaBIENCAS ,
( Félix de ) naquit à Pézeuas
au mois de septembre 1670 ,
et mourut dans la même ville
le 12 avril 1760. Dans ses tra-
vaux pour l'nisloire, il n'eut
d'abord en vue que sa propre
instruction, et ensuite celle
de son fils , et il écrivit en sa
ï U V
faveur les Principes de Vh\%U
I vol. £«-12, 1733. Juvenel fit
ensuite ses Essais stir l'hist.
des sciences, des belles-lettre»
et des arts ; il y en a eu 4 éd.
à Lyon , chez les frères Du-
plain. La i'« est de l'année
1740 , en un vol.z/1-2 ; la a« ea
1744 , 2 vol. ; la 3e, en 1749 ,
4 vol. ; et la 4*, en 1767 , en 4
vol, in-^^. Cet ouvpage , cata-
logue assez imparfait des ri-
chesses littéraires des diffé-
rens siècles , a eu beaucoup
de succès. Il a été traduit ea
allemand et en anglais. Il au-
rait vraisemblablement été
suivi de plusieurs autres , si
de grandes infirmités , jointe»
à un âge fort avancé , n'y
avoient été un obstacle. Ju-
venel était de l'académie des
belles-lettres de Marseille. La
modestie , la douceur, la po-
litesse , la complaisance , une
probité à toute épreuve , ua
parfait désintéressement , une
sincère application à remplir-
tous ses devoir^ , formaient
son caractère.
JuviLLE , chirurgien-her-
niaire, à Paris, a publié : Trai-
té des bandages herniaires,
1786,:/».^^
KER
K ER
55
K.
IVaxiffmann, interprète, a
donné : Julie^i l'Apostat , ou
Voyage dans l'autre Monde ,
traà. de l'anglais de Fielding ,
Paris, I768,i«-i2.
Keraiio, (de) major d'in-
fanterie , membre de la ci-dev.
acad. des belles-lettres , de
celle des sciences de Stock-
holm. On a de cet écrivain :
Côlleclion de difFérens mor-
ceaux sur l'Histoire naturelle
et civile des pays du Nord ,
trad., 1763, 2 vol. i«-i2. —
Voyage en Sibérie par Gme-
lin , traduct. libre de l'allem. ,
1767 ,* 2 vol, fn-i2. — Recher-
chessurles principes généraux
de la tactique , 1769 , i/î-i2. —
Hist. naturelle des glacières
de Suisse, traduct. libre de
l'allemand de Grouner, 1770 ,
i/i-4^ — Mémoires de l'acad.
royale de Stockholm, concer-
nant l'Histoire naturelle, la
médecine, Tanatomie, la chi
mie, l'économie , les arts ,
etc. trad. tom. 1 , 1772 , z;z-4^.
— Essai sur les moyens de
rendre les facultés de Tliomme
plus utiles à son bonheur ,
trad. de l'angl. de I. Gregory ,
1776 , f/z-i2. — Histoire de la
gyerre des Russes et des Turcs
en 1736 — 39, et de la paix de
Belgrade cjui la ttjrmina; avec
les cartes et les plans néces-
saires , 1777, 2 vol. z/i-12;
1780 , 2 vol, i«-8**. — Discours
sur l'amour de la patrie, par
Rch. Price , trad. de l'anglais,
1789, f/i-8^ — lia eu part aux
notices et extraits des manus-
crits de la bibliothèque natio-
nale, etc.
Keralio , ( M"e. ) aujour-
d'hui Mme. Robert , fille du
précédent, a publié: Voyages
dans les deux Siciles, de H.
Swinburne , trad. de l'anglais,
1785 , //z-8^ — Histoire d'Eli-
sabeth , reine d'Angleterre ,
tirée des écrits origiqaux an-
glais , actes , titres , lettres, et
autres pièces manuscrites qui
n'ont pas encore paru , 1786
et 1787,5vol. fn.8^ —Col-
lection des meilleui's ouvrages
français , composés par dés
femmes, 1786— Ï789, 14 vol.
i/z-8^ — Elle a travaillé au
MJercure national , 1789 — 90.
Keranflkch , (C.-H.) bre-
ton. On a de lui : l'Hypothèse
des petits tourbillons, justifiée
par sesr usages , Rennes , 1761,
i/î-r2. — Essai sur la raison ,
ibid. 1765 « in-iin — Suite de
l'Essai sur la raison, ib. 1768,
zn-tz» — Dissertation sur les
I miracles , pour servir d'éclair-
56
K E R
cissement au système de l'im-
puissance des causes secondes,
ibid. 1773, i/i-i2. — Obser-
vations sur le cartésianisme
moderne, pour servird'éclair-
cissement au livre de l'hypo-
thèse des petits tourbillons,
ibid. 1774, in- 12, — Recueil
d'opuscules, ib. 1778, i/i-12.
— Explication de l'Apoca-
lypse , ib. 178Ô , i/i-8®,
Kerguelen-Tremarec,
( Yves-Joseph de ) ancien
contre-amiral , de la ci-dev.
acad. royale de marine, mort
en mars 1797 ( an V ). Il a
laissé : Relation d'un Voyage
dans la mer du Kord,aux
côtes d'Islande, de Groenland,
de Ferro, de Schettland , des
Orcades et de Norvège fait
en i767--;68, Amaterd. 1772,
2/z-^°. — Relation des combats
et des événemens de laguerre
maritime de 1778 entre la
ïrance et l'Angleterre; ter-
minée par un précis de la
guerre présente, des causes
de la destruction de la marine
et des moyens de la rétablir,
1796, f/i-8**.
Kerroux. (Jean-Charles-
François) On a de lui: Abrégé
de l'Histoire de la Hollande et
des Provinces^Unies, depuis
les tems les plps anciens jus-
qu'à nos jours, Paris, 1778 ,
a vol. 2/1-4** ou 4 vol. f/z-8**.
Kerviixars , (Jeau-Marin
de ) jésuite , né à Vannes en ;
1668, mort en 174^ > à Paris ,
K O G
où il professait la philosophie,
a donné une assez bonne tra-
duction des Fastes et Elégies
d'Ovide, 1724, 1727 et 1742 ,
3 vol. /«•12.— Il avait travaillé
uelque tems aux Mémoires
e Trévoux.
l
KocH, (Christophore-Guill.
de ) professeur à Strasbourg ,
député à l'assembl. nationale,
associé de l'institut national ,
né à Buchsweiler le 9 mai
1737, a donné : Tableau des
révolutions de l'Europe , Lau-
sanne, 177 1 , zii-8^ —Tables
généalog. des maisons souve-
raines de l'Europe , Strasb. ,
1784, f/1-4**. — Tableau des
révolutions de l'Europe dans
le moyen âge , enrichi de Ta-
blettes chronolog. et généalog.
Strasbourg, 17(^0, gr. f/i-h^
— Apperçu rapide de la posi-
tion de la France à l'époque
de la prétendue coalition des
souverains de l'Europe contre
laconstitutiondu 26août 1791,
7«-8^ — Précis historique dp
la confessiond'Aujçsbourg, de
ses variations, et de son affer-
missement par la paix de re-
ligion d'Augsbourg en i55j.,
et par celle de Westphalie
en 1648, dans le Journal de
Brunsw^ick, 1791. — Princi-
pesgénéraux des protestansde
la Confession d'Augsbourg et
de leur incompatibilité aveclg
constitution civile du clergé*,
Strasb. 1791 , i/2-S°. — Discours
sur la molion de Matthieu,
concernant les prolestans d'Al-
sace , prononce dans la société
des
JL. R'O
dies Amis de la constitution le
y 5 octobre 1790 , Strasbourg ,
JJ91 ^ 7/2-8°-. — Abrégé de
rHiâtoire des traités de pâli
entre les puissances de l'Euro-
pe» depuis la paix de West-
phalîe , 1796 , a vol. f«-8*** —
jPlusieurs autres écrits latins
et aitemauds.
. Krapack a publié un Livre
5ur les bornes entre le) deux
puissances temporelle et spiri-
tuelle , Bruxelles , i79!i,f/»-B**.
Kroust , ( Jean- Marie )
Î'ésuite , fut prol'ess. de théo-
o^iB plusieurs années à Stras-
bourg , puis conl'ess. de M"*^*.
de France, et travailla quel-
que tems aux Journaux de
Trévouï. If iiiourut à Brumpt
en Alsace en 1770. On a de
K U H .57
lui wn ouvrage en latin , 4 voL
f«-8® , intitulé : Inmtutîo Cle^
ricorum^ Attgshourg, 1767;
et i vol. i/i-8*, contenant une
Retraite de 8 jours à l'usago
des ecclésiastiques, réimpr. à
Aùgsbourgen 1792.
KuHNiûs , ( Joachim) pro-
fesseur de grec et d'hébreu
dans l'univers, de Strasbourg ,
né à Gripswalde , mort en
1697, âgé 5o ans, laissa des
notes sur Pollux , Pausanias ,
Elien, Diogène-Laërce; et
d'autres écrits, dans lesquels
on remarque un grand tond»
d'érudition. Le plus connu est
intitulé : Quœstiones phzlosô'^
pkica tx sacris Veteris et Novi
Testamentiàlîisque scripîoribus^
Strasbourg , 1698 , 3 tomes
XjABADie , { Jean ) était fils
d'un soldat de la citadelle de
Bourg-en-Guyeune : il était
Xïé en f'6io. il mourut à Allo-
ua dans le Ilplstein en 1674.
.C'était un hojnme moitié fa-
natique, moitié libertin, usant
et abusant de la religion; tour-
à-tour catholique , calviniste,
quiëtiste , l'aisani des Sermons
«a-tyriques, séduisantdes filles
«t des religieuses, se faisan;
car - tout haiV^ ^edou^e^ et
Tome îy»
chasser, à Bordeaux ^ à Tou-
louse, à Amiens, à Miphtau-
ban, à Genève, à Middel-
botirg, où on dit qu'il épousa
la célèbre Schurmann : tou-
jours errant , toujours pré*-
chant, ton jours dogmatisant ;
rejeté de tous les partis et
de toutes les sectes , il forma
pourtant une secte parttcu»-
iière nommée de son nom les
iahadistes.Oïï a de l u i plusieu rs.
ouvrages, dout on peut juger
8
]
58 , L A B
par les titres : Le hérault du
grand roi Jésus. — Le Chant
ro^al du roi J.-C. —L'empire
du S*.-Eaprit. — Les saintes
Décades et autres semblables.
Labat, (Jean - Baptiste )
dominicain, fut envoyé en
Amérique en 1693, Il 3' fut
curé de Macouba. Etant re-
venu en Europe en 1706, il
parcourut le Portugal et l'Es-
pagne. Aprè^ avoir demeuré
plusieurs années en Italie , il
mourut à Paris en 17381^ à 76
ans. On a de lui : Nouveau
.Voyage aux îles de l'Améri-
que, contenant l'Histoire na-
^ turelle de ce pays, l'origine,
les mœurs , la religion et le
gouvernement des habitans
anciens et modernes; les guer-
res et les événemens singuliers
, qui y sont arrivés pendant le
long séjour que l'auteur y a
fait ; le comjïierce , les manu-
factures qui y sont établies , et
le moyen de les augmenter :
avec une description exacte
et curieuse de toutes ces îles ,
ornée de figures , Paris, 1741,
8 vol. z7j-i2.Ce livre est agréa-
ble et instructif. — Voyages
en Espagne et en Italie, 8 vol.
i«-i2. — Nouvelle relation de
l'Afrique occidentale, 5 vol.
Z/Z-I2 , composée sur les Mé-
moires qu'on lui avait fournis,
-^ Voyages du chevalier des
Marchais en Guinée , îles voi-
sines, et à Cayenne, avec des
partes et des figures, 4 vol.
i/z-i2. On y donne une idée
très-éteuduQ du cgmmQrcq de
li AB
cfes pays .— i Relation historr»*
que de l'Ethiopie occidentale,
5 vol. f«- 12, Cette Relation,
traduite de l'ital. du capiicia
Cavazzi, est augmentée de
Plusieurs relations portugaises
es meilleurs auteurs , et en-
richie de notes , de cartes géo-
graphiques et de figures. —
Mém. du chev. d'Arvieux ,
envoyé du roi de France à la
Porte, 6 vol. f«-r2. Le P.,.
Labata recueilli et mis ea
ordre les Mém. de ce voya-
geur sur l'Asie, la Syrie, la
Palestine, l'Egypte, la Bar-
barie. Le style de tous les
ouvrages de ce dominicain est
en général assez coulant , mais
un peu diffus.
Labaume, ( Aut.-Gilbert
Griffet ) né à Moulins, dé-
partement de l'Allier, le 21
novembre 1766, est auteur
des ouvr. suivans r Galathée ,
cohiéd. en i acte, en vers li-
bres, non représentée , £«-8**,
ï??^* "" Agathis, scène ea
vers et en prose, z/z-i2, 1778.
— Lettre sur le désastre. d^
Messine (supposée), trad. d©
l'italien, 1779. — Les Epaa-
chemens de l'amitié et de
l'imagination, trad. de l'angU
de Langhorne , publiés' par
Imbert, D. B., fw- 18, 1780.
— Evélina, ou l'entrée d'une
jeune personne dans le mondes
retraduit et abrégé , a vol.
î/i-i 2, Bouillon, 1785, — Quel-
ques vers, in-i6, 1787. —
P.éflexions sur Fabolilion de
la traité et de Tesclaviige deic
^
L AB
JJTègreft , trad. de Tangl. , in-S",
1788. — Lettres de Sterne à..
ses amis, trad. de Tangi. iwisi ,
1789 , réimprimé à Genève
l'année suivante. — ^ Le sens-
commun, trad» de l'anglais de
T. Payne, zn-8^ , I790"*-ï793*
— Les Souffrances mater*
nelles , roman imité de l'allé-
zband, 4 vol. f/i-i8, 1793. "*"
Marianne et Charlotte , ou
Tapparence est trompeuse 9
Irai de l'altemand , 3 vol.
in-iS , 1794. — La victime de
l'imaginât ion ou l'enthousiaste
de Werther , trad. de l'anal,
-avec Notaris, 2 vol. /«-lo,
1794. — Pérégrinus Protée ,
ou les dangers de l'enthou-
•eiasme, imité de Wieland ,
-a vol. z«- 18, 1795. — Léopol-
dirïe, ou les Dni'ans perdus et
retrouvés, trad. de l'allemand,
4 vol. zn-i8 , Ï795. r— Histoire
des Suisses,, trad. de l'allem.
de Muller, tomes Il-r-IX,
( le tome !«' a été traduit par
'N, Boileau ) z/i-8° , Lausanne ,
^® ^793 ^ 1798. — Poèmes
d'Ossian et de quelques autres
Bardes , pour faire suite à
rOssian de Le tourneur , sous
le nom de Hill ( avec David
de S*.-George) , 3 vol. zVi8 ,
«797. — Tableaux du déluge,
d'après Bodmer, i/i-i8, 1798.
^^ Toute la partie allemande
d u recueil de Mémoires sur
les établi&semensd'humanité,
publié par ordre du ministre
de l'intérieur, 1799. — Mor-
ceaux de littérature et extraits
dans le Mercure de France ,
le Jgurnal Encyclopédique;
L A B ' S9
le Cetiâcur universel anglais
(signature Z), le Bulletin des
Amis de la vérité , le Bulletin
de Littérature , le Magasia
encyclopédique, etc.
Labaume, ( Charles GriIp-
FET ) frère du précédent , u4
à Moulins, département de»
l'Allier, en 1758, mort à Nicer
le io mars 1800^ ingénieur ea
chef du départem. des Alpe^
maritimes, a donné : Daniel «
trad. de l'allemand de Moser,
z«-i8, 1787.— «Théorie et pra-
tique des annuités , décrétées
par l'assemblée nationale de
France pour le rembourse-
ment du prix desacquisitions
des biens natioûanx , i/2-8^ » .
1791.
Labbe , (Philippe) jésuite ^
né à Bourges en 1607, mou-
rut à Paris en 1667, avec la
réputation d'un savant pto-
fond, et d'un homme doux
et poli. Il avait une mémoire
prodigieuse , une érudition
fort variée , et une ardeur in-
fatigable pour le travail. Ses
Srincipales compilations sont : -
)e By:^amin<9 historiœ scriptO"
ribits, 1648, z'w-fol. — • Nov<»
Bihliotheca manuscrîptorum ^
1657 , a vol. i/z-fol, — Biblio^'
theca hihîiozhecarum ^ 1664 9
1672 et 1686, zn-fol., et Ge-
nève, 1686, z/z-4**; avec la
Biblwtheca nummaria^ et un
Auctuarium ^ impr, en 1705.
— ' Concordia chronologîca ,
1670 , 6 vol- z/z-foL Les 4 prc
I xniers^ volumes de cet ouvraga
6ô L AB
fort embrouillé i peu utîîe ,'
mais bien imprimé ^ sont du
y. Labbe; et le 6« est du ï».
]|^riek« Cepend^^nt il y a des
choses qu'on çbercbëfait inu-
tilement ailleurs : telle est
VAriadne ùhràndîogha qui est
ftu 1.®' vol.— Le Chronôlogue
ff ançai» , 1666 ^6 vol. in- 1 2*
1- Abrégé royal de l'alliance
chronoiogiq^ue^ - de l'Hiatoire
sacrée et profane., avec le li-
gnage d'Outremer , i65i, 2
vol. z/i-4°. Cet Ahrégé royal
est, fort Goolfus j- mais on y
\ix}uve des .extrails et dès pic-
ce» qu'on ne. pourrait décou-
vrir ailleurs. -— * Concorda sa-
crœ et profanœ ckronologiœ , ab
o/be çQttd'a^ ad annutn Christi
1638 , z/2-r2.-^ Méthode aisée
pour apprendre la chronologie
«^rée et profaioë ,' in - 1 a , en
vers arlièciclsw t-* Plusieurs.
écritSi sur THist.. de France,
hi plupart ensex^elis datis la
paussiére : Xa Clef d'or de
l'Hisloire de France j les Mê-:
Isngea curieux ; les Eloges bis-,
toriqwee, etc. -^ 'FharusGa,lIia
ûnîzqu<fi.j> 1668, ifl-12. — Beau-
Qoup d'écrite «ur la grammaire
et là poésie- gif écque. lyoplus
Célèbre est connu àoua le titre
(i'Etymolt:>gie de plusieurs
roots, fraeçais , 1661 , in- 12.
''^BibUotheccL antl'Janunianat
îtt'-^. — Net h i a dignitatum
i>mnzum Imp^riî romani^ i 65 1 ,
în-^m^—rDe scriptoribus tccle^
iiastîcis dissettatio.^ 2 vol.7«-8**.
*— Une édition de Glyca» ,
grecque et latine , au Louvre ,
)66c« *^ ConcUiarum coUe^ùo
L A fl
makima * 1672 ^«i 7 vd^ lA-fof'»
avec des notes. Le* I3 ppem.
,vpL de cette coUectio» sdnt dit
.P. Labbe f le» autres, du'P*
Gossart. On y 4 joint un iH«
volume : c'est le plus rare. Il
est sous le titre de ^paraïui
aitcK —Enfin, ce savant et in-
fatigable compilateur publia,
en 1659, uii Tableau dés Jé-
suitesr illustre» dans la répu-^
hliqUQ des Leth-e^s, suivant
•Tordre chronologique de leur'
jmort. •— En 1662 ^ il nait en-
' core au jour une Bibliographie
ides ouvrage&que les savans de'
,1a société avaient publiés en
[France dans le courant de
1661, et au commencement:
.de 1662.
LA»Bi » { Loutee ) appellée
[a^îssi la belle Cordière ^ parce
iqu'en effet elle était belle, et
; qôô* son naari était côrdter , a
;6té la femme àé Lyon la plus
célèbre. Les savans de son
;tems, charmés da son esprit
;el de sa figure, se- sont bornés
,à lalouer , sansnousapprendre
'ni sa naissance ni sa faiiàille.
îUne biWiothèqueaussi choisie
iquè 4a sienne, supposé qu'elle
;était riche. On y trouvait toi»
;le& bons livres italiens, espa-
gnots'et français. Elle enlen-
dâH-tet-parlait ces trois langues.
Sa iri^i&an- était ouverte à tous
les bfeaux esprits, qui s'y ren-
daient en foule. Quelques au-
iteurs nous Ont représenté cette
î61te comme un modèle de
vertu ; d'autres l'ont regardée '
comme une femme galante**
■^
X/ A B
Sea écrits formeront toujours
contre elle des soupçons assez
bien fondés. Le meilleur de
ses ouvrages, est cette fiction
de r Amour aveuglé par la
Folie, à qui Jtipiter ne donne
d'autre réparation que d'être
dondaif par !a Folie. Depuis
on a taurrié cette fa We de mille
ilianières. Plusieurs |)c>ë tés ont
^ulu se l'approprier; mais
l'invet>tion, qui en est le prin-
cipal mérite, est dtie à la belle
Cordière, Elle adressa cette
jôhe pièce à Clémence de
Bourges, s6n amie. Il est dit
dans des vers à la gloire de
Louise Labbé , qu'elle se trou*
va ah siège de Perpignan en-
core pucèlle , n'ayant pas vu
sei^re hivers. C*est de ce pre-
mier tems de àa vie, qbe lui
est venu le nom de capitaine
Louis ^ qu'on lui a donné quel-
quefois. Elle était r>ée en ï526,
et eWe niourat en i566. Ses
Œuvtes furent imprimées à
Lyon en î555, et réimpri-
mées dans fa même ville en
1762, z«-i2, avec là Vie de
cette Muse. On y trouve , en
géiiërfit , du feu , de l^esprit et
de la délicatesse, sur -tout
Relativement au tem^ auquel
elle écrivait.
Labb^, (Marin ) né au
village de Luc près deCaen,
fut desttiié, en 1678, à la mis-
sion de la Cochincliine. Il en
remplit les devoirs sous le
. titre Jévêque de Tilopolis ,
pendant r5 ans. Il mourut en
2723« Où a de Itti : uueiîetire
L A B 6f
au pape Clément Xl, sur le
culte des Chinois ; et un Mé-'
moire sur une persécution.
Labbé , (Pierre-Paul) béné-
dictin, mort le 14 mai 1778,
est auteur d'un livre, qui a
pour titre : l'Héroïsme , oa
Histoire militaire des plus il-
lustres capitaines qui aient
paru dans te monde, 1766 ,
//Z-T3.
LabâIê. On a de celui-ci :
Essais de poésies légères (aveo
Maréchal), ©énéve, 1777^
r/2-8^. — Abellé et Campaspé ,
1780, i/z-o*. — ^^ Opuscules ly-
riques , 1783 , 2 vol. i/z-i2. —
— Elrennesxl'amour, 1787 ,
f;i-|2. — Valcour et Pauline ,
ou l'Homme du jaut», anec-
dote.— Werthef à Charlotte.;
héroïde, in-8^ — Des Ro-
mances, et siu( ces Pièces fu-
gitives.
Labeixe, (Pierre^ rançois)
oratorien , mort le 14 janvieç
1760, à 1*MQ de 64 ans, est
auteur du Nécrologe des ap-^
pellans et ôpposans à la bulle
Unigenitus^ 2 vol. z/i-I2,
liABENE^ ( J.-6. ) associe
de rinstitut national à Agen ,
a publié : De réducationdau$
, les grandes républiques, ï794>
Labenette. On a de lui:
Les Hommes démasqjués aux
Femmes, pour servir à leur
éducation , 1796,2 vol. /n-ia.
6z
L A B
Labey , (Jean-Baptiste) ne
âans le département du Cal-
vados , professeur de mathé*
matîques à l'école cenfraledu
Panthéon , et instituteur à
Técole polytechnique, a don-
né : Introduction à Tanaljse
infinitésimale, par Léonard
Euler, trad. du latin en fran-
çais, avec des notes et des
éclaircissemens , Paris , an V
(1797), chez Barrois l'aîné.
Laboureur, ( Jean le) né
à Montmorency près de Paris
en 1623, mourut en 1675. Il
était à la cour en 1644* en
qualité de gentilhomme ser-
vant , lorsqu'il fut choisi pour
accompagner la maréchale de
Guébriant dans son ambas-
sade en Pologne. De retour en
France, il embrassa l'état ec-
eléâiastique , et obtint plu-
sieurs bénéfices. Il est connu
par lesouvr. suiv. : Histoire du
maréchal de Guébriant, z/z-
|"ol. , plus exacte qu'élégante.
^ Histoire et Relation du
Voyage de la reine de Polo-
gne, 1648, i/z-4® : curieuse ,
ijuoique diflFuse.— Une bonne
édition des Mémoires de Mi-
chel de Caslelnau*, en 2 vol.
•fn-fol. « Ces Mémoires , dit
Atiquetil , sont écrits avec
la simplicité que demandent
les ouvrages de ce genre. Cas-
telnau , gentilhomme d'un
mérite distingué , bon offi-
cier , bon négociateur , dit
tout ce qui s est passé sous
ses yeux pendant l'espace de
dis sm,^ depuii la ^ort de
t A B
Hetirl II, en juillet ï559#
jusqu'en août 1570. Ils ont été
commentés et considérable-
ment enrichis de lettres, ins-,
tructions, actes. Mémoires,
etc. par Jean le Laboureur,
historiographe en France. Le
Laboureur était un homme*
très-laborieux et très-savaint*
Son travail sur Casteloau est
devenu moins précieux pour
la partie des anecdotes , parcai
que depuis sa mort , arrivée
en 1675 , on a imprijné beau-
coup de Mémoires origii<iaux
qu'il avait insérés dans ses
notes , en tout ou en p«rtie ;
mais il sera toujours recher-
ché avec avidité , et lu avec
fruit par ceu'x qui aiment la
justesse et la vérité. Le La-
boureur pense librement : il
dit tout ce qu'il sait , san»
ménagement ». — Histoire du
roi Charles VI, traduite du
latin en français, 1663, 2 vol.
i/z-fol. ; elle est estimée de%
savans. — Traité de l'origine
des armoiries, 1684, ;rt-4®:
on y trouve des choses cu-
rieuses et recherchéf». — *
Histoire de la pairie, en ma-
nuscrit dans la bibliothèc[ue
nationale. — Le plat poëme
de Charlemagne ,1^64 , inS^ ^
n'est point de lui; mais de
son frère Louis, mort en 1679,
qui inonda le Parnasse dans
le dernier siècle de ses pro-
ductions insipides.
Laboureur, (D. Claude le)
oncle du précédent, mort en
1675, à 53 ans , était prévôt
L A C ^
ée l'abbaye de l'Isle-Barbe.
Il iùt obligé de résigûer ce
bénéfice, pour se soustraire
au ressentimeot du chapitre
de Lyon , dont il avait parlé
d'une manière peu mesurée ,
en présentant à l'archevêque
ses f^otes et ses Corrections
sur le Bréviaire de ce diocèse,
1643, f/i-S**. On a de lui :
Les mesures de l'Iste-Barbe ,
1681 , 2 vol. iii-4*' : ouvrage
plein d'érudition.
Lagarry, (Gilles) jésuite ,
né au 'diocèse de Castres en
i6o5 ,rmourut à Clermont en
Auvergne en 1684* Il est au-
teur de beaucoup d'ouvrages
utiles , sur - tout pour ce^ix
qui s'appliquent à notre his-
toire. HLes principaux sont :
Hisîoria GaUiarum suh Prœ^
fectis pratorii GaUiarum^ in-l^i
morceau assez bien fait, et
plein d'érudition. — Historîa
Colonîarum à Gallis in exteras
nationes missarum, 1677, zV4^:
ouvrage estimé , écrit avec
autant de savoir que de dis-
cern e m en t. —^Epitome historiœ
ire^um Franc m ^ 1672, in-^ :
petit abrégé de notre histoire,
tiré du Doctrina temporum de
Peteau.^-I>6 Regibus Franc iœ
et lege Salicâ , in-i^, — Cor-
nelii Taciti liber de Germania^
1649, ifi'^ ^ avec de savantes
notes, que Dilhmar a suivies
dans l'édition qu'il a donnée
du même ouvrage en 1726 ,
in*'6^ , à Francfort sur l'Oder.
*— Historia roinana , depuis
César jusqu'à Constantin, ap-
1 A G 63
puyée sur les médailles et
les autres mohumens de l-an-
tiquité. Cet ouvrage, publié
eu 1671, f«-4**, contient des
instructions utiles en faveur
des personnes peu versées dans
la connaissance des médailles ,
et ofire desavantesdiscussious
sur plusieurs faits. — Une
bonne édit. de Velleïus Pa-
terculus, avec des notes, —
Historia Christiana imperato*
rtfm^ consulwn et prœfectorum ;
notitia magistratuum etprovin^^^
ciarum imperii utriusque^ cuin
notis^ i665^in-4°.
Lacepede, (Bernard-Ger-
main-Ëtieane ) né à Agen^
départ, de Lot-et-Garonne ,
le 26 décembre 1756, memb.
du sénat-conservateur et dé
l'institut national, professeur
au Muséum d'hist- u^tur^Ule ,
membre de l'institut de la
république cisalpine , de là
société d'Arragon., de celle
des curieux de la nature dé
Berlin, des sociétés d'histoire
naturelle des pharmaciens ^
philotechnique et philomati-
que (le Paris , de celle d'agri-
culture d'Agen, de la société
des sciences et arts de Mon«
tauban , dii lycée d'Alençon.
Cet' estimable collaborateur
du célèbre Bufton, a donné :
Essai sur l'électricité , 2 vol.
m.8% Paris, 1781. — Phy-
sique générale et particulière ,
zrt-i2, Paris : le i^"^ vol. ea
1782, le 2« en 1784. — Poé-
fiqUe dé la musique, 2 vol.
w-8", Paris, 178^. — Eloge
64 I* A G
de Léopold de Brunswick ^
î*aris, 1786 ou 1787. -r^ Con-
tinuation de rHistoire natu-
relle de bufFon. — Histofre
de3 quadrupèdes ovipares ,
1788. — Histoire des serpens ,
1789. — Hist. des poissons,
ic' vol. i;z-4** , an VI (1798) ,
:i« vol., sous presse,^ 3« idem.
•— Essai sur l'enfieignemeut
public , Paris, 1789. , — Plu-
sieurs Méx^oires publiés dans
les Mém. de rlnstitut , le
Journal de physique, le Ma-
gasin encyclop. , la Décade
philosoph. , etc. — Discours
d'ouverture et de clôture du
Cours d'histoire natur. donné
dansle Muséum national d'his-
toire natur. l'an VI ( 1798 ).
• — Discours d'ouverture et de
clôture du Cours d'hist. natur.
donné dans Iç Muséum nation*
d'hist. natur. l'an VII (1799).
— Tableaux méthodiques des
mammifères et des oiseaux.
— Symphonies à grand or-
chestre. — Symphonie con-
certante pour deux violons
principaux , etc. 1778 ou 1779.
-^Sonaïes de forte-piano, avec
accompagnement de violon ,
. an m (1795).
Lachapelle, undesrédact.
du Moniteur, adonné:Cons -
dérations philosophiques s,ur
la révolution française, Paris ,
I vol. //?-p®. — Plusieurs ar-
ticles de littérature dans le
Moniteur.
Laci os, ( Pièrre-Ambroise
Choderlos de ) ci-dev. capit.
LAC
d'artUL, né à Amiens en 174 r:.
On lui attribue : Les Liaisons
dangereuses, ou Lettres re-
cueillies dans une société 4
Paris, 1782, 4 vol. in - r^ 5
nouv. édit., Genève, 178Î,
4 voL ;ir-l2; 1792, 4 vol*
f/i-i8 ; — et d'une Lettre à
MM. de raoadémie française,
sur l'éloge proposé de M. de
Vauban» la Rochelle, 1786 ,
Laguee, ( Jean -Gé-
rard ) né à La massas près
d'Agen« département du Lot- ,
et«-Garo<uie , le 9 novembre
1763, officier-général, chef
d'état-major de l'armée des
Pyrénées, membre de trois
assembl. nation. , procureur-»
géaéral - syndic , con^eiller-
d'état, membre desacadém*.
de Mets et de Bordeaux , et
de la société-libre d'Ageu «
de l'institut et de la société
d'agriculture d'Agên , a pu-»
blié : le Guide de TofficieF
eu campagne , impr. à Paria
en 1780 , chez Celtot; une 2<*
édit. à Lyon, a vol. in - 8^é
— La partie .de l'Art mili-
taire modarne , dans l'Ency-
clopédie méthodique. — Un
petit vol. en 1789, intitulé':
Un Militaire aux Français»
— Deux vol. in*S^ d'Opi-p
nions ou de Rapports, faits
aux différentes assemblées
nationales sur l'adnùnistra-
tion générale de l'Etat. —
Des Mémoires militaires in-
sérés di\nfi la Collection «le
riustitut.
Ladvocat,
X A B
Ladvocat , ( L.-F. ) né k
Paris en 16449 mourut dojen
de la chambre des comptes ,
le 8 février 1736 , à 91 ans.
Son principal ouvrage est in-
titulé : Entretiens sur un nou*
Veau S3^stéme de morale et
rie physique , ou la recherctie
de la vie heureuse selon les
lumièresnaturelles in-12.
Ladvocat, (Jean-Baptiste)
doct. , bibliothécaire et pro-
fesseur de Sorbonne , né à
Vaucouleur , dans le diocèse
de Toul , en 1729 , mourut à
Paris, en 1765. Z*a diversité
des objets au:^que^s il s'est
attaché , l'a san^ doute «mpê--
ché, non de> réussir , mais
d'exceller dans/aucun genre ,
comme la trempe de son es-
prit semblait l'annoncer. Bel-
les-lettres ,- langues savantes ,
philosophie, mathématiques,
théologie , critique , histoire
sacrée et profane , ecclésias-
tique et littéraire , tout a été
de son ressort. On ne peut ce-
pendant disconvenir qu'il ne
»e»oit rendu uiile'jà plusieurs
égard», ce qui doit lui mé-
riter une place pai^mi les bo;i3
littérateurs de' ce siècle. On a
de lui les ouvrages suiVans :
Dictionn. géographique por-
tatif, înS^' plusieurs fois réim-
primé. Cet ouvrage publié
st>us le nôiiï de Vosgien , et
donflé comme une- traduction
tie l^àngl. est un assez bon
Abrégé du Dictionnaire géo-
graphique de la Martiniére.
— Dictionn. histor. portatif ,
Tome I K
Il A F 63
en 2 vol. ih'&. dont il y a
eu aussi plusieurs édït. et
contrefaçons. L'ôureur s'était
servi des Dictionnaires qui
avtiient précédé le sien* Nous
nous plaisons à consigner ici
que celui de Ladvocat nous
a sourent été utile, —s Gram-
maire hébraïque , z«-8^^ I755.
Elle réunit la clarté et la mé-
thode nécessaires. -^^ Tracta-'
tus de Conciîiii in génère \ Caen,
1769, //ï-r2. '— Dessertation
sur le pseaume 67, Exurgat
Deus, — Lettre sur l'autorité
des texteâ originaux de Î'E-
criture-Sairite, Caen, 1766,
irt-B®. — Jugemens sur quel-
oues nouvelles traductions de
1 Ecriture - Sainte d'après le
texte hébreu. Ces quatre der-
niers ouvrages sont posthu-
mes. L'abbé Ladvocat avait
un cœur digne de son esprit;
une noble franchise animait
tduà ses sentimens, il n'or-
nait ni ce qu'il écrivait , ni
ce q^u'il disait , mais on s^n*
tait dans toutes ses actions
cette humanité et cette dou-
ceur qui sont la vraie source de
la politesse.
Laï-are, (Charles-Auguste
marquis de ) capitaine des
gardes de Monsieur, puis du
duc d'Orléans ^ régent ^ né
dans le Vivarais en 1644 ^
mourut en 1712. Il avait près
dé soixante ans , dit l'auteur
du Siècle de Louis XIV ^ lors-
qu'il commença "à s'exercer
dans la poésie! La légèreté ,,
les grâces et Tetijouement de
/
66 r A »
$a musâ, feraient croire que
toute la vivacité d'une heu«>
reuse jeunesse a présidé à
sescom positions. Ses premiers
hommages furent consacrés à
M"^^ de Caylus : cesont aussi
les plus jolis versquM ait faits.
Après ce début , l'amour , I9
vin et les plaisirs furent les
objets de ses chants , sur les-
quels une imagination gaie,
une touche fine et délicate ,
un génie agréable et facile ,
répandent un coloris que les
règles austères du Parnasse
n'avoueront pas toujours; mais
qui n'eu paraît que plus ori-
ginal. L'abbé de Cbaulieu ,
son ami , lui inspira sans doute
le goût des poésies légères ,
et avec lui , cette liberté épi-
curienne qui se plaît à affi-
cher l'insouciance dans la
plupart de ses pièces. Les in-
clinations étales idées de ces
deux poètes étaient les mê-
mes. L'inexactitude et l'iu-
correclion ne paraissaient pas
à leurs yeux des défauts ca-
Îables de gêner leurs saillies,
l faut convenir que leur né-
gligence était le plus souvent
la mère des grâces. Il y a
seulement entre eux cette dif-
férence , que les vers de La-
fare sont trop souvent négli-
gés , et n'ont pas cette viva-
cité , cette aisance soutenue,
cette variété de tours et d'ex-
{)ressions qui font de Chau-
ieu un poète inimitable. Les
fruits de sa muse se trouvent
à la suite des poésies de ce
dernier poète« Outre ses poé«
L A F
iié9 on a de lui des Mém. et
des Réflexions sur les prin*
cipaux événemens du règne
de Louis XIV , 20-12. écrits
avec une liberté qui dégé-
nère quelquefois en aigreur.
On lui doit encore les paroles
d'un opéra intitulé P.tnthée ,
que le duc d'Orléams mit en
partie en musique.
Laffegteur , (B.) a publié :
Observ. sur les effets du rob-
autisyphyllitique, 1783, in-
8®. — Aêcueil de recherches
et d'observations sur les dif«f
férentes méthodes de traiter
les maladies vénériennes, 1795
m-8%—* Essai sur les mala-
dies physiques et morales des
femmes, i vol. m-8®,
Laffigharp , ( Th. ) né à
Ponflon eu 1698, et mort à
Paris le 20 août 1763 , a don-
né un grand nombre de pièces
aux Français , aux Italiens
et à l'Opéra-comique. Celles
qui sont imprimées , ^ont re-
cueillies en un vol. iA-8^. Elles
n'eurent qu'un succès passa*
ger.
Lafitatt , ( Joseph-Françw)
né à Bordeaux , entra de bon-
ne heure chez les jésuites ,
où son goût pour les belles-
lettres et pour l'histoire te
tira de la foule. Il mourut
vers 1740. Il se £t connaître
dans la république des lettres
par quelques ouvrages : Les
Mœurs des sauvages améric.
comparées aux mœurs des
L Aï
werniers lem^,, imprimées à
!Pari3 ea 1723 , en a vol. i»-
4.^. et 4 vol. iit«i2$ c'est ub
livre trés-estimable. L'auteur
avait été missionnaire parmi
les iroquois ; aussi' n'avons-
nous rien d'aussi exact sur ce
sujet. Son Parai lèledesanciens
peuples avec les américains
est fort ingénieux , et sup«
pose une grande connaissance
de l'antiquité. -^ Hist. des
découvertes des Port.ugaisdans
le Nouveau Monde « 1733 • ^
vol. i/f-4^. et 1734 , 4 vol. i/i-
j£« exacte et assez bien écrite.
-^Renojirq. sur le Gin-Seing »
Paris 172)8, fA»i2. L'auteur
était un homme d'un esprit
i^réable , et d'une imagina-
tion très-facétieuse.
liAFiTAtJ ,( Pierre-Franc.)
jésuite , né à Bordeaux en
i685 9 se distingua par son
talent pour la chaire. Ayant
été envoyé à Rome pour en*
trer dans les négociations au
sujet des querelles sucitées en
f ranoe pour la bulle Unige-
nkiu ; il plut /par ses bons
mots à Clémeat XI , de qui
il obtint l'évôché de Sisteron.
On a de lui : Histoire de la
constitution Umgenitus^ en 2
voL ZA-I2.— Hist. de Clément
XI, en 2 vol. m-i2. — Des
Sermons» en 4 vol. i/i-i2.
Latuze , ( Dominique )
méd. à Nancy , né dans cettte
ville en 1736, et mort 1023
janvier 1793. On a de lui :
Méthode. nouvelle et Cécile
L A F 67
d*administrerle vif argent aux
personnes attaquées de la ma-
ladie vénérienne, tradé dit
latin de Plenk , lïancy , 1768,
zii.l2.fo- Dissert, physiologîca
sistens rsram placentœ supra
caput adhœsionem > Nancy ,
1769 ^ in'^4 -«• De aquis Non-»
ceùuiis^ 1770 * i«-4**i — Çk»**
ùo nujL t jui in morhis acutîs
Exanthemata sint crîtica, ^77^9
ia«4**. — Discours sur les la-
veurs que Louis*le-bien«-aimé
a accordé, à 1» chirurgie» etc«
1773.— Mém. quia rempor*
té un premier prix à l'aca-
démie royate de chirurgie de
Paris sur la question : Quelle
e»tdans le traitement des ma-,
ladieschirurgicales l'influence
des choses nommées non na«
turelles? 1775. — Méi». cou-
ronné par la même acad. sur
la question : Exposer les rè-
gles diététiques aux alimens
aux maladies chir urg. 1 779.—
Plusieurs autres Mém. dan»
les journaux.
Lafon a publié : Philoso-
phie médicale , % vol. i/i-b®.
Paris, an Vni(i8oo).
Latorgue, (L. ) dentiste,
a donné : Effets des nerfs et
dii fluide des nerfs ^ 1788 ,
ifl-8°l. — Dissert, sur l'art de
conserver les dents , 1788 ,
i«.8^ 2« édit. 1790, 2/2-8°.—'
Etreunes aux amateurs de la
propreté et de la consQrva-
tion des dents. — Almanach
nouveau , nouv, édit. 1793,
ifl. jtJ. -^ Dix-sept articles re-
68
LA G
latîfs aux maladies des dents,
i vol. in-S^ Paris , an VIII
(1800).
Lagane , de Toulouàe. On
a de lui . Discours contenant
THist. des jeuxfloraux et celle
de DamQ Clémence 9 pronon-*
ce au coil^eiL de la: ville de
Toulouse , 1775 , in*8^.
Lagés ,(Fr.) a donné : La
l'rance républicaine ou le mi-
roir de la révolution franc,
pocme en 10 chants, 2^ édit,
1793, i/ï-8^.
Lagneau,(N.) est connu
seulement par sa manie pour la
pierre phifosophale , qui lui
fit perdre le jugemeut et sa/
fortune , et qui l'engagea à
traduire et à augmenter 1&
livre insensé de. Basile Va*
lentin, intitulé: Les' douze
Clefs de Piiilosophie. La tra-,
duction deLagneau fut im-
primée à Paris en 1660, i«-
i^/*. Cet auteur mourut sur la
fin du 17^ siècle.
Lagny , ( Thomas« Fantet
de ) naquit à Lyon en 1660 ,
et mourut en 1734. ^^ ^^^ ^'®"
vé dans sa première jeunesse
par un oncle paternel, cha-
noine et doyen de Jouarre , et
continua ses études aux grands
jésuites de Lyon. Il acheta
\Hi jour par haisard , TEuclide
du^P. Fournier , et l'algèbre
de Jacques Pelletier du Mans.
Dès qu'il eut parcouru ces
deux livres,. il se livra en- ]
L A G<
fièrement à letude des ma-
thématiques. Lajurispruden*
ce à laquelle on le destinait,
n'eut aucun attrait pour lui.
Après avoir fait trois années'
de. droit à Toulouse, il ré-
sista aux promesses les plus,
âatteuses que lui fit le pre-
mier président de ce parle-
ment pour l'attacher à son
barreau. Il résolut de se ii- •
vrer entièrement à son goût ,
et de venir à Paris , où il
avait en vue une place dans
l'iicad» des sciences. Il était
déjà digne d'y penser. A l'âge
de 18 ans, avec les deux li-
vres élémentaires que nous
avons cités , et que l'on ne
connaît presque plus , parce
que d'autres, plus parfaits et
plus instructifs, ont pris leur
place; sans aucun autre guide,
sans- maître , sans un ami à
qui il pût seulement parler
sur ces matières; il avait jeté
les fondemens des grandes
théories , qu'il a depuis éten-
dues et perfectionnées ^ d'une
nouvelle méthode pour la ré-
solution des équations- réduc-
tibles du troisième et du qua-
trième degré de la quadra-
ture du cercle infiniment ap-*
prochée de la cubature ae
certaines portions sphériques.
Il est vrai que quand il lui
fut permis d avoir deà livres,
et qu'après avoir étudié la
géométrie il étudia les géo-
inètres,il trouva, peut-étne
avec autant de ^ joie que de
déplaisir, qu'il aVait été pré-
veuuyjuais seulement en par-
L A G
lie , sur quelques-unes de ses
découvertes. Lagloireen était
un peu diminuée, mais non
pas le mérite ; et il apporta
toujours à Paris ce fonds qui
avait tant produit de lui-mé-
ine, et qui ne pouvait qne
devenir plus fécond par les
secours étrangers. Lestalens
dénués de iortune arrivent
presque tous à Paris | en s y
Tendant, ils s'y nuisent les'
uns et les autres. Il arrive le
plus souvent qu on y trouve
toutes les places prises. Lagny
ne put entrer dans l'acadé-
mie qu'«n 1695 , mais parce
que son poste pouvait être
encore long - tems infruc-
tueux , labbé Bignon, le pro-
tecteur général des lettres , le
fit nommer en 1697 profess.
royal d'hydrdgraphie à Ro-
chefort. Il se défendit d'abord
d'accepter cet emploi , en re-
présentant qu'il n'entendait
pas la marine ; mais son bien*
faiteur , qui sentit bien le
prix d'un refus si modeste et
si désintéressé , le rassura con-
tre sa prétendue ignorance ,
et lui garantit qu'il l'aurait
bientôt surmontée. Cependant
de Lagny , pour une plus
grande sûreté, et par un ex-
trême scrupule sur ses devoirs
demanda au *roL la permission
de faire une campagne sur
xner, afin de connaître par
lui-même le pilotage. Le roi
la lui accorda; et de plus,
respectant en quelque sorte
un génie né pour de plus
grands objets que Hiydrogra*
L A G 69
phie , il eut la bonté de lui
donner un autre bydrograpbe,
qui travailla sous lui ; et c'est
le même qui dans la suite
lui a succédé. Supérieur à
son emploi autant qu'il l'était,
il eut tout le tems nécessaire
pour de plus hautes spécu*
fat ions. Il envoyait ses dé-
couvertes à l'acad. dont il était
toujours membre. Pendant le
séjour de Lagny à Bochefort,
l'acad. commençait à s'occu-
per de la géométrie nouvelle)
et tout ce qu'il donnait ap-
partenait à l ancienne, quoi-
que poussée plus loin. Lagny
faisait de tems en tems des
voyages à Paris , pour épier
les occasions d'y rester. Ce
ne fut qu'au commencement
de la régence, que le duo
d'Qrléans l'y fixa , en le fai-
sant son directeur de la ban-
que générale , de la même
manière à-peu-près , et par
les mêmes motifs que lou
donna en Angleterre la direc-
tion de la monnaie de Lon-
dres à Newton. On jugea, et
U , et ici, que la grande scien-
ce du calcul, ordinairement
assez stérile par rapport à l'u-
tilité des litats , serait tour-
née avantageusement vers ce
grand objet, et qu'en mème-
tems les deux géomètres à
qui elle avait coûté de longs
travaux , en seraient récom-
pensés par de semblables pos-
tes. Tous deux se trouvèrent
tout-à-coup dans une richesse
qui leur était nouvelle, trans-
portés du milieu de kurs li-
^ L A G
▼rea sur des tas dVrgent , et
tousdeux y conservèrent leurs
anciennes mœurs, cet esprit
de modération et de désin-
téressement , si naturel à ceux
qui ont cultivé les lettres..
Mais la fortune de Newton
fut durable , et celle de Lagny
ne le futpas:les affaires chan-
gèrent en France , la banque
cessa, mais avec honneur
iK>ur de Lagny ; tous ses bil-
lets furent acquittés , et il
laissa dans l'ordre le plus exact
tout ce oui avait appartenu à
son admmistration. Le phi-
losophe fut heureux de n'a-
voir pas perdu dans une situa^
tuation pi^ssagère le goût de
simplicité oui lui devait être
d'un plus Ions usage. Rendu
entièfement à i'acad. il ne lui
fut pas dif&cile d'en bien rem-
plir les devoirs. Il se trouvait
riche de plus de 2c çros porte-
feuilles in -fol, plems ae lies
réflexions, de ses recherches,
de ses calculs , de ses nou-
velles théories; il n'avait qu'à
y choisir ce qu'il lui plairait,
et à l'en détacher. Tout cela
tendait principalement à une
réforme ou refonte entière de
l'arithmétique, de l'algèbre
et de la géométrie commune.
Il s'était rencontré avec Leib-
nitz. Il avait peut-être mal
pris son tems de ne travailler
qu'à de nouveaux fondemeus
du grand édifice de la géo-
métrie , quand on ne songeait
presque plus qu'à en cons-
truire le comble par la su-
blixae et JBnie théorie de l'in*
L A O
fini. Il donna à l'acad^m* en*
1705 l'expression algébrique
de la série infinie des tangen*-
tes de tous les arcs ou angles ,
multiples d'un premier arc '
ou angle queIcon(|ue coimu ,
et cela d'une manière si sim«
51e, qu'il n'avait besoin qu9^
e deux propositions très-élé-
mentaires 4 Ëuclide. Descar-
tes a dit que ce qu'il avait lis
plus désiré de savoir dans la
théorie des courbes , était la
méthode générale d'en déter-
miner les tangentes qull trou*
va; et de Lagny avait ea Is
même désir de trouver le.
théorème énoncé , dont il
voyait l'utilité extrême pour
toute sa Gonométrie et sa
Gyclométrie. La cubature de
la'sphère , ou la cubature des
coins et des pyramides sphé-
riquesque l'on démontre éga-.
les à des pyramides rectili-
sues , est encore un morceau
de Lagny, neuf, singulier ^
et qui seul prouverait un géo-
mètre. Quand ses forces bais*
sèrent assez sensiblement, il
demanda lavétérance, qu'il
avait méritée. On faisait alors
un recueil sénéral des anciens
ouvrages de l'académie ; otn
jugea à propos d'y faire en-
trer un grand traité d'algèbre
manuscrit qu'il avait fait ,
beaucoup, plus étendu, plus
complet et plus neuf que ce*
lui qu'il avait publié en 1697.
Mais il fallut que ce fut un
de ses amis , l'abbé Richer ,
chanoine de Provins » fort au
ïêix de ces matières , et. plein
L AG
des vue^ de Lagny , qui se
chai^eât du soin de revoir
ce Traité, d'éclaircir ce qui
en avait besoin , de perfec-
tionner l'ordre du tout , et
même il y aiouta beaucoup
' du sien. Dans les derniers mo-
mens de sa vie, où Lasny ne
connaissait plusaucun de ceux
qui étaient autour de son lit ,
quelqu'un , pour faire une
expérience philosophique ,
s'avisa dé lui demander quel
était le quarré de douze : il
répondit dans l'instant , cent
auarante-quatre. Cet homme
lustre en mourant , fut re-^*
^etté desgens-de-lettres dont
il était Tami et l'appui , et des
pauvres dont il étoit le père.
Il n'avait point cette humeur
sérieuse ou sombre qui fait
aimer l'étude , ou que l'étude
elle-même produit. Malgré
son grand travail , il avrft tou-
jours assez de gaieté; mais
cette gaieté était celle d'un
homme de cabinet. La trau<
guillité de sa vie fut indépen-
dante , non-seulement d une
plus grande ou moindre for-
tune ; mais encore des événe-
mens littéraires, si sensibles,
dit f ontenelle , à ceux qui
n'ont point d'autres événe-
9iens qui les occupent. Les
ouvrages les plus connus de
cet illustre mathématicien
sont : Méthodes nouvelles et
abrégées pour l'extraction et
l'approximation des racines ,
Fans, 1692 et 1697 , i»-4®, —
Siemens d'arithmétique et
4'algèbre, Paris 1 1697 ,< ia-i».
L A G jt
«- La cubature de la sphère ,
1702, la Rochelle, in-i2.—
Analyse ou Méthode pour ré-
soudre les problèmes, publiée
à Paris par Richer, en 1733 »
i«-4<>. — •Plusieurs écrits im-
Krtans, dans les Mém. de
Cad. des sciences. Ils décè-
lent tous un grand géomètre.
Laorave , ( L. ) a donné
Î)lusieurs romans, entre autres
e Château d'Alvarino ou les
Effets de la vengeance , z vol.
f«-i2. — Sophie de Beaure-
gard, etc.
Lagrests a donné : Obser-
vations sur la nature, l'usage 9
les effets des eaux thermales
de Bagnéres , in-S*.
Laguérie , (J. Tesson de)
ne à Cou taupes en 1744, mort
à Paris en 1776 , à 32 ans. On
a de ce jeune écrivain , jus*
tement regretté des geus de
lettres et de ses amis , Les
amours de Lucile et de Do-
ligny, ou Lettres de deux
amans , Amst. 1770 , 2 vol.
in- 12. — La Fille de trente
ans , com. eu i acte en prose»
1775 , 2/1-8^
Laguille , (Louis) jésuite,
né à AutuQ , en i658, mort
à Pont-à Mousson , en 1742 ,
se fit estimer par ses vertus
et ses taleus. Il s'était trouvé
au congrès de Bade, en 1714;
et le zèle pour la paix qu'il
avait fait paraître dans cette
assemblée, lui valut une pen-
sion. On a de lui plusiear»
ouvrages. Le principal est
une Histoire d'Alsace ancien-
ne et moderne , depuis César
j.usqu en 1720, à Strasbourg ♦
en 2 vol. in-fol. et en 8 voi,
in - h®. 1727. Cette .hisloira
commence par une notice
«tile de l'ancienne Alsace, et
finit par plusieurs titres qui
lui servait de preuves , et des-
quels on peut tirer de grandes
Inmières.
Laharpk , (Jean-François)
» né à Paris en 1740^ ci-devant
membre de l'académie fran-
/ çaise, un des littérateurs les
plus distingués de la fin du
tB« siècle ^ fut proscrit et em-
Ïrisonné sous la tyrannie de
Lobespierre , et condamné à
la déportation au 18 fructi-
dor. Voici la liste des ouvra-
ges de cet écrivain célèbre :
Héroïdes nouvelles préc. d'un
Essai sur l'héroïde en géné-
ral, 1759, f«-i2. — Caton à
César e^t Annibal à Flami-
nius , héroïdes , 1760, f«-i2.
— L'homme de lettres , épî-
1rei76o, f/l-8^ —Le Phi-
losophe des Alpes, ode qui a
concouru pour • le prix de
Tacad. franc. 1762, fn-^S**. —
Ode à M. le prince de Conàé ,
1762 , în-^''. — Monlezuma ,
à Coriez ; Elisabeth de Fran-
ce , à Don-Carlos , héroïdes
nouvelles, 1764 , fn-12. — Le
Comte de Warwick , trag.
1764 i i/i-8^ — Timoléôn,
trag. en '5 act. eu vers , 1764.
— La délivrance de Salerne,
L AH
et la fondation du royaaai0
desDeuxnSiciies, couronn. à
l'acad. de Rouen , 1765 , in-8^.
— Mélanges littéraires ou
Ëpîtxes et pièces philosophi-
ques, 1765, iix-i2.— ^LePoètei
épître qui a remporté le prix,
i766,£i*-8?. — Gustave- Vasa,
tragéd. 1766 , in-%^. r— Eloge
de Charles V, roi de France,
qui a remp le prix de l'acad.
franc. 1767, in- 8^ — Le»
avaçtages de la Paix, dise,
qui a ren»p. le second prix à
lacad. franc. 1767 , ia-8^. —
Le Portrait du Sage, dise,
en vers, qui a remporté le
Srix de l'académie des Jeux
oraux de Toulouse, 1769,
z/ï-8**. — Eloge de Henri IV,
roi de France , 1770 \ inS^,
— Mélanie , drame en 3 act.
en vers , 1770 , f«-8**» nouv.
édit.i778,i«-8**,— .L.. douze
Césai%,.trad. du latin de Sué-
tone, SLVQc des notes et des
réflexions, 1770 , 2 vol. fn-8**.
— Des Talens, dans leur rap-
Eort avec la société et le boii-
eur, pièce qui a remporté im
prix de Tac. franc. 1771^ i«-8**^
— Eloge de M. de Fénélon^
archevêque de Cambray,iqui
a remp. le prix de l'acadéraio
fr. 1771 f in-%^. -*- Eloge de
Racine, qui a remp. le prix
de l'acad. franc. 1772, m-8^.
•^—Réponse d*Horace , à M. de
V... 177a , i/2-8**. — La nsrvi-
garion , ode qui a remporté le
prix de l'acad. f r. en ' 1773 »
i„.8^ — Vers à Louis XVI ,
sur l'éd. du 31 mai 1774^ in-^^,
— Conseils à un jeune poète
pièce
1
LA H
f>îèce de vers «[ai a obtemi te
prix de Vacad^tranç. en 1770,
fit^8^ -^ BrcMos^, au Tafise^
pièce cfui abbten'u la pretnter
accessit di^ Tacad. franc. 177^^
ÎJï*^^. ^ Eloge de W ic. de
Catinat , mar^. de FMnee^
quia remp. le pHx d«^ Tac.
Ir. 1776 ^ /ff-8^. i^ Discours à
sa véeept. d^^s Tâoad. frat^.
1776, mj-4*^. --^ La Louistade
du Camoëns , poërâe hér.
«n 10 ch^ nouirettonient tpad.
du porlug^ aveb des fioies^, et
la vie de 4'aur. 1776, a vol.
fiT^b®. fc^MeMzikaff, trigéi.
eides» tnsç. en 5 aet. e|i vBdis
f 77H, in^if. — .Théâtte, 1779,
fn-^. ^^ Les Mtfses rivales ^
èotuédie en i acte et en vet^
HbreS) ï7^9v ;*-8^» -^ Aux
Méèies de V-eltaire ^ d>irfh;]^-
ttimile Cfui ^a tf^ïtif. le prix
«u^iigefifenrt de Pacad. fran^.
i779^tt>-8*^;>r*filogede Vof*
taire, vj^i^ iu^, •*• Abrégé
Ué Tbisiovre ^éaéu des Yeja-
ges, 1780 et aaiv. 21 vol, ii^tt^
avec tm aitlao. -^^ llaiigu «et f\e-
lima « poëme eii 4 chioits ,
Ï780, iwfj-8^. -.N. PhiJoiXète^
•ragédw tiiadi. du grec de 8a>-
fïlioele', oÀ 3 actes et eu varss
i7^i,i*n-8^.v^ Ji^kune de Na»-
|>tes, tfagéd. eu 5 actes et en
vers s 1783 , iK^, ^ Gorio^
lan , trftgédieen ô actes ^ en
vers , Ï7H4 j m jB*** — Hj^mne
•à la Liberté ,. 1792 , iu^,
-^ Virgiaie , t«^^>. eu 5 ad,
^t en veï%^ 1793» i*-8^ —
l>e la gûerns déclarée pav ntos
-deroiers 4yf atis , à la raisoa ,
L A H ^3
à la morale, aux lettres et auxf
arts,di^C^uk^ prononcé à Tou-
v^&rtnre du Lyc^e républ. le
ji dëc. 1794 , impT. 1796 ,
m * 8^; -^ ïi a eu part à la
Nouvelle (rrammaire raison^
née y ^dit^ de Pdtikoutike «
1796, in^. -iOutte ies ouvr*
que iioils v^etiotia de citera
l4tliavf^ 'a traduit ien> vers la
Jérusalem dé livrée» Cette tra*
ductiou n'a pas encore été
ttnprifnéè eneAfiehOn en «
ieulemeot inséré tlés frag*'
mens d«M le tiouf^. Mercure
de France. — Il a publié i<>
volumes z/i-S**. de son exceU
tentcoars de littérature^ dont
bi suite s'impr» ohei^ A^gasse ,
rae^es Poitëvmft/-i- Uûe Eé^
hitation do Livi« dei'Ësprlt»
d'Helviétiua ^ ini^. ~ ï>h S'a*
natinne de la langue révolu -^
fioamai'pe^ èn-^. —H a rédigé
bag-tems la partie littéraire
de Mércurie d0 France: It
ioutiiit des artides au nou-
veau Mercure q43i s'^impricne
oii«â Didot )dunei II a tra-
vaillé pendant quel(fue tema
avi^c Fontaoes à un journal
pdiitf^ue qui t'at^upprimé au
18 fructidor. Les jourilaux, et
sur-tout i'Almanach des Mu<>
ses , contiennent un gi^od
nombre de ses pièoes fugiti'*
vesw -^JjQ Recueil désesCEu-»
vnes ^ paru en 6 vol.' i«*8*^;
mai» cette édition est bien
loin d'être ^ximplété.
L^fOKCLOT ,{ Ja&epk^Frau«-
çois )né à Versailles le 12 juia
^760 , piembre de La conven-
10
74 X A r
lion et du portique républî-
cain, est auteur d'Agis, tra-
géditi en cinq actes et en vers,
représeniép, pour la première
fois, à Versailles, sur-le. théâ-
tre de la cour., .par les comé-
diens français, le zi décemb.
J779» ^* à Paris, le; 6 mai
1782; etimprioGiéela même
année , chez JOemourille , rue
Christine.
];iAiLi.EVATJLT(de) a publié
des RecherQhe3 sur. la houille
d'engrais et les. houillièras ,
3783,2 vol, in- 12.
Laii^bz , .(Alexandre ) né
à Ghimay daps le H^^naut
en i65o , mourut à Paria en
1719. Il se distingua de bonne:
heure par . ses lalens pour là
poésie, et par son goût pour
les plaisirs^ Après avoir par-
couru la Gcçce,. l'Asie • mi-
neure, rJSgypte, la Siôile ,
l'Italie , la àuis&e , il revint
dans sa patrie , dépourvu de
tÀut. Il y avait environ deu>c
ans qu'il y menait une vie
obscure , mais gaie, lorsque
l'abbé Fautner, intendant du
Hainaut , futchapgé par LoU-
vois , ministre de la guerre,
de faire la recherche de quel*
ques auteurs de libelles qui
Îassaient sur les l'routières de
'landre.Lainez f utsoupçdnné
d'être un de ces auteurs, et
l'abbéFautrierdescenditchez
lui , accompagné de cinquante
liommes, pour visiter ses pa-
Eiers; mais, au lieu de li-
dlles, il ne trouva que des
LAI
vers aimables et des relation»
de ses voyages.. L'in fendant ,
charmé , de ce /qu'il vit , em-
brassa liainezy et l'invita de
le suivre ; mais ce poète vou-
lut s'en défendre , disant qu'il
notait que la robe^e^ckambrê
quil portait. Fau trier insista ,
et Lainez )e-suivit« On assure
qu'après avoir reçu les sacre-
mens dans sa dernière ma-
ladie, son confesseur fit em-
porter la cassette de ses pa-
piers pendant la nuit. Le mo-
ribond s'étant réveillé, cria
au voleur, fit venir un com-
missaire , dressa sa plainte ,
£t rapporter la cassette par le
prêtre même , à qui il parla
avec vivacité , et suj>le-champ
»p fit transporter dfins une
chaise sur la poroisse de S^-
Roch, où il mourut le len^
demain.. Il a\'aLt imaginé de
se faire menée dans la plaine
de Montmartre, e.t d'y mourir
pourvoir encofctunefais le lever
du soleil. Ce n'est pas le grand
noixibre de poésies de cet au-
teur qui Ta rendu célèbre,
^a singularité de ses| mœurs
et l'originalité de son talent
ont fait sa réputation^ Sun
.caractère atissi: indépendant ,
-que sén imagination était vive
el féconde, nejui a paspçrmis
de s'appliquer Qoystamn^ient À
un même ouvrage ; et l'amout
de la gloire n a jamais pu le
.porter à recueillir. et à re-
loucher .ce qu'il avait com«
posé en différentes occasions.
Il nous reste uu Iré^- petit
nombre de ses poésies, eu«*
^
LAI
tore a*r^ilfaUa que ses ainié
.aient pris soin eux-mêmes
de les garantir de l'oublii. Il
serait à souhakef. qu'ils eas-
sent pu en reciieiUir davan-%
tage. Ses vers eut une |Dur-
nure qui n'est qu*à lui seuK
Sa nii^niér&.de:peindre, l'a-
grément de son coloris' 4 la
vivacité de ses expressions et
la chaleur de sa composition,
le distinguent de tous ceux
qui se sont exercés dans le
genre de poésies fugitives.
Parmi ses ouvrages perdus,
ceux qu'on doit regretter^da-
vantage, sont, une. Epître à
Bayle, qui, dit-on« était bien
faite; et un Poëmededeux
mille vers sur les campagnes
de Charles XU, dont les n*ag*
mens qui nous restent dou«
éent la plus haute idée. Son
Madrigal à M**>«. de Martel
fait connaître combien son
esprit était facile, délicat et
orné :
« Le tendre Appelle , un jour , dans
» ces jeux si vantés
» Qu^Athénes autrefois consacrait à
» Neptune ,
» Vie , au sorDT de Ponde , éclater
» cent beautés ;
» £t prenant un trait decha-
» cune ,
» Il fit de sa Vénus un portrait îm-
» mortel.
' » Sana cette recherche im-
■ » portune >
» Hélas ! s'il avait vu la divine Mar-
tel,
» 11 n*en aûraitémployé qu'une».
Lafontaine, Boileau et Cha*
pelle faisaien t beaucoup de cas
Oe Lainea et de ses i^oésies.
LAI 75
Chapelle • sur - tout Tes^^ima
d'une façon particulière. La
ressemblance d'esprit , de ca-
ractère et de conduite décide
souvent les suffrages des hom-
mes : ce fut par- là sans doute
que Lainez se rendit si inté-
ressant aux yeux de son ami «
Ïui avait les mêmes penchans.
ainez savait parfaitement le
grec, le latin, l'italien et l'es-^
Eagnol , et possédait tous les
ons auteurs qui ont écrit en
ces langues. C'était aussi un
excellent géograpbe; et il est
une preuve qu'on jjeut par-
tager sa vie entre tiâcchus et
Apollon : cum Phabo Bacchus '
dividit imperîiwtt
Lai», (5.-A*) a donnés
Essai sur les combustions hu-
maines produites par un long
abus de liqueurs spiritueuses «
Paris, an VIII (1800), i vol.
f/i-12.
Laire, (François-Xavier)
de Dole en Franohe-Comjé ,
et bibliothécaire du cardinal
de Loménie , né en 1739 ,
dé la cirdev. acad. royale des
sciences de BesançoD,de celles
de Rome, de Florence, etc,
biblioth* central de rYpnne ,
prufess. de bibliographie , et
membre du lycée, a publié :
Mém. pour servir à Tilistoire
de quelques grands hommes
du j5« siècle » avec un Suppl.
aux Annales typographiques
^le. Meittaire^ en lalin^ jî>îa-.
pies, 1776, f/2-4^ "-Spéci-
men histurîcum typographie ,
76 LAI
Rom. dum indies Ubforu^ ,
«le. ]ft0Bie; 177B4 i«-8?. — •
Episw/A, ^d ablp^um U^olM ^
«ic, impr. a Favie; laai» ftveo
k faujise iodicaition 4i ^irgtn*
^riui » in*^* *— Be l origine
et d$s progrès de rimpriin^o-
rie en FraiicborCQuilé^ave»
va catelogue de» livr^ quii
y furent ixapn Dole , 1784 »
Aldim, ( avec le Gurdinal de
IioméHia )imprii à PUe en
1790, in'X%i âPâdouCyaug'
menlée en 1790 # /n«ia , et à
Veoiae en 179», i/i - la. -wt
J^dff âr Ubfùrum ab invtntm sy-'i
pûgfsapAii md annufti iSoo «
impr. à Sens, 170» t fi vol*
i/z-8^— Plusieurs Mémoires
hiographiqiles, ei suçdea àu-
liquitëâ déGOuverleà à Sensôt
à Auxerre, dana le Magasin
^Bcyclopédiquei
Laisne ou Lainas, (Vin-
cent ) né à Lucques en 1633 ,
^ntra dans lacûiigVégBtionde
rOratôire en Fraime ^ y ppoH
fessa avec distinorion « et fil
%les Conférences sur l'Xcri-
tHre-sainte à Avignon, à P»>
iris et à Aix. Il mouput diins
celle dernière ville en 1677 ,
à 4a anà. On a do lui : Les
Oraisons funèbres du chan-
celier Séguier et dn maréchal
4ie Choiseul. •*— Des Confé-
l'ences sur lecouçiiede Trente,
iinpr. à Lyon« — Des Conlié*
rençes manuscrites en4voL
in-fol sur r£criture*sainte. .
IiAX|»t (M'^^^ de) a donné:
Ê A t
N(Miv. Gonies jsu9AmiCf 1774^
a vol. in^iai* -^ Ouvftges sans
titre;$ Mioarve fce donnera «
^775 , £/»-;i2.«-^Pcoverbes dra-
naail({U/QS., Biiél!|^ d'ariettost
Amaf. 1777* in^B*** -f*. Nottv.
goure de ^Proverbes drama*
tiqees méUb de obeiita y ^779»
zV8?- . . '
. LakavaIi , (Joseph) 1
bre de la coaifeniioi^ Bation. ,
du conseil dea cinqf^eeiHs et<
de rinstitul natiQuaU st Eait
Mn Rapport aor- les langnes
offientalès , comtnecoialea .et
dipiomatiques , an UX (i79â)<
-^ Plusieurs autres Rapporta
sur des objets littéraires.-*^
il s'est occupé dnav.éditioiii
de quelques ouvrages posifa.
de J.-J. Rousseau..
Lalanoe , ( Jacques de )
professeur endroit à Orléans,
sa patrie , naquit en 16&2 , et
mourut en 1703. On a de luit
Un Commentaire sur la cou«
mme d'Orléans, 1677, tVfol.}
r^iimpr. en 1704, en ^ vol.:
la première édit« est la, meil-
leure. -^ Traita du >aii Bt
de Tarrière-ban , 16749 in-4^.
-^ Plusieurs autres ouvrages
de Droit. en latin.
Il Aii4Nn& , :( Joseph- Jérôme
LE Français ) direolenr de
rObservatoire, inspecteur du
colléi^e de France , professeur
d*astçonomie , ci-dev. censeur
des livres^ membre de l'inst^^
national et du bureau des lon-
gitudes^ des principales acaii
1
L A L
«r sociétés savantes de TEu^
rope , çi-d. airocat au parlem.
de Paria, naquit à Bourg eu
Bresse, la ii juillet 1732.
Ayaot étudié Tastroxiomia à
Xj^oq 90US le P. Béraud , eu-
suite à Paris S04I3 Delisle et
Lemoonier, il futeuvoyé par
le roi , en 1751 , à' Berhn ,
pour obsenrer la distance de
la lune à la terre, et fut reçu
â lacad. de Berlin en 17^1.,
L'acad. des sciences de Paris
l'admit dans son sein le 7 fé-
Trier 1753. — Voici les prin-
cipaux ouvr. qu'il a publiés :
Tables astronom. de Halley ,
pour les planètes et les comè-
tes, augmentées de plusieurs
Tables nouvelles, et de This*
toiro de la comète de 1769 ,
Paris, f»^^. — Exposition des
cakuls astronomiques, Paris,
J762, m-8^,derimprimerie
Royale. -^ Etrennes histor*
à 1 usage de la province de
Brasse, Paris, 1766 , i/»-H^
— Dissertât, sur la cause de
l'élévation des liqueurs dans
les tubes capiliaires , Paris ,
Î770 , in-8<*. -m- Voyage d'un
Français en Italie dans les
années 176a ei 1766, 8 vol.
I/Z-I2, avec I voL de planches ;
réimpr. à Yv^erdou. Il en a
fait une nouv. édit. en 178Ô
en 9 vol. -^ Discours qui a
remporté le prix de l'acad.
de Marseille en 1767, sur ce
sujet : L'aprit de justice assun
la gloire es la duf^ce dis entpins^
Marseille, 1767. — Discours
sur ia douceur, à Bourg en
Bnase » 1780» -*- Tons les ar«
LAL 77
ticlés d'astronomie dans l'Ën*
cyclôpédie d'Yverdon, en 3B
vol. m-4^; dans les supplément
/A -fol. de l'Encyclopédie de
Paris , publiée en 1776—77 4
en â vol. , et dans la nouvelle
Encyclopédie* lySz, Tous les
éxiraits de malliématiques ,
et plusieurs autres, dans le
Journal des Savans , Paris ,
1^766, jusqu'à 1792, qu'il a
(ini , avec plusieurs Lettres
particulières sur divers sujets
d'astronomie et de physique
dans le même Journal. •««
16 vol.de laGounaissauce des
tems ou des mouvemens ce-
testes , publiés par ordre de
l'acad. des sciences, depuis
1760 jusqu'en 1775. Il a repris
ta rédaction de cet ouvrage
en 1795 , et il y a. mi^ beau-»
coup de Mémoires d'astro-»
uomiB, % vol. jn-4^, Paris,
I764J nouv, édit. 1771 , en 3
vol. i/f4° , et un 4^ en 1791.
On en a fait, en 17924 une
y édit. en 3 vol. ; le 4« n'a
pas été réimpr., parce qu'on
en ' trouve encore. — Les arts
des papetiers , parclieminiers,
cartonuieie, chamoiseurs, tan«
neurs, mégissiers, maroqui-*
niers , hongroyeurs ,• et cor-
royeurs , dans la grandcCol-
lection des arts de l'acad. des
sciences, is-foL -^ Environ
160 Mémoires d'astronooiie
répandus dam les volumes de
l'acad. depuis 1751 jusqu'en
1790 , et 4ans les Mém. de
l'institut. *-« Plusieurs Mém.
dtos les Actes de Leipzig,
dans les Mém. des acad. de
7» L A L
Berlin f de Dijon, et dans
divers Journaux. — Abrégé
d'asironomie , fn-8** ,' réimpr.
en Hollande, trad. en alle-
mand et ensuite en italien ;
réimpr. a Paris en 1795 , trad.
de nouveau à Fadoue. — Ré-
flexions sur les comètes qui
peuvent approcher delà terre,
J773, fa-B^— Ephémerides
des mouvemens célestes de-
puis 1775 jusqu'en 1800; t. 7,
8 et 9, f/ï-4°. Le tom. 9« va
depuis 1793 à 1800 -*— Des
canaux de navigation , et spé-
cialement du canal de Lan-
guedoc. C'est une grande his-
toire des canaux anciens et
modernes, exécutés, entre-
pris, et projetés chez tous
les peuples du monde* Cet
ouvrage manquait aux scien-»
ces, et a été fort utile aux
ingénieurs, 1778, zVfoK —Il
«i donné , en 1781 , un grand
Traité des flux et reflux de
la mer, avec des Supplémens
d'astronomie, formant le 4®
vol. de son astronomie, et une
Bouv. édit. des leçons de la
Caille , avec des notes. — As-
tronomie des Dames, 1786 ,
f«-l2. Elle a été réimpr. en
1795. — Réflex. sur l'éclipsé
du soleil du 24 juin 1778.—
Deux Mém. sur les passages
de Vénusflur le soleil de 1760
et 1769. — Depuis 1761 qu'il
est professeur d'astronomie au
collège P.oyal, il ne cesse de
former des astronomes , dont
plusieurs se sont distingués.
On doit à ses soins ta codstruc-
(iioixd'uji bel observât, à l'école
LA L
Militaire à Paris. — En 1793 f
il a donné un abrégé de navi-
gation , în-él^ , impr. aux frai»
de la république. — En 1795 ,
un Mém. sur l'intérieur de
l'Afrique , £«-4°. *-^ En 1792,
il a donné uue nouv. édit.
du Traité de navigation de
Bouguer etria Caille , avec
d es notes, i/z-S**. -^On impri me
de lui une Histoire céleste .
contenant un immense recueil
d'observations^, et une biblio-
graphie astronomique en un
gros vol. f»-4®', contenant des
notes historiques sur l'Hist,
de l'astronomie, spécialement
depuis T782 , QÎî nuit celle de
Bailly. — En 1798, il a pu-
blié une nouv. édit. du Traité
de la Sphère et du Calendrier
de Rivard , avec des augmen-
tations.Nous terminerons'rart;
de ce célèbre astronome, en
citant les principaux Eloges
qui sont sortis de sa plame<
Il fit en 1760, celui du ma-
réchal de Saxe; de Delisle i
dans le Nécrolo^e de 17705
de Commerson , dans le J our*
nal de politique; de Piquet ,
dans les Lettres édifiantes ;
de la Caille et de la Conda-
mine, dans la Connaissance
des tems; dç Boscovich , dans
le Journal de Paris; de«,M^^
de Marron, dans le Nécro-
loge ; de M^»«. Levante , dan«
le Journal de Paris ; de Vé-
ron , dans le Nécrologe; du
P. la Orange , dans le Journal
des Savans; de d'Ageles, dans
ta Connaissance der tems; de
Mallet et de Bertrand ^ dans
L A L
THist. de rAslronomîe ; de
Vicq-Oazir, daus la Décade
philosophique; ^de Duséjour
dans laConnaissancedéstems;
de Bailly et de Dupuy, dans
la Décadfe philosophiaue; de
Barthélemi , dans le Mercure
de 1795; de. Gondorcet ; de
Lavoisier; de Lemonnier, en
1797; ^e Pingre; du général
Joubert, en 1799, etc., etc.
liALANDE, ci-d. oratorien.
Ou a de lui : Grammatica he*
Iraïca (Fr. Masclel), 4? édil.
— Apologie des décrets de
rassemblée nationale sur la
constitution civile du clergé ,
ou Lettres à M. le curé de ***,
1791 , ift'^^. — Reflex. criliq.
sur une Lettre de M. de la
Fare, 1791, i'* et 2^ édit.
Lalane , ( Pierre ) poète »
vivait du teiQs, de Al^nage.
Il ne fit imprimer que trois
pièces, parce, que la délica-
,tesse de sou goût, ne; lui per-
mit pas, dit -pu ,,. cl -en taire
paraître davanlage. On eût pu
ajquter qu'il en avait mis qu
jour deux de trop, car il n'y
.a que ses Stances à Ménage
4)ui;^ vaillent la peine d'être
^ues< Lalï^iiç avait épousé. Ma-
rie Gallelle 4es Roches , oui
selon lui, était une des plus
J>elles femmes de son tems.
Une mort prématurée k lui
enleva. Après l'avoir célébrée
pendant sa vie , il l'a célébra
après sa mort. Une partie de
ses œuvres poétiques a été
L A L 79
insérée dans le tome IV du
Rectieil des plus belles piè-
ces des poètes français, par
M"« d'Auuoi. On trouve le
reste dans les œuvres de Mont^
plaisir. Ménage fit cet épita-
plie au poète Lalane.
•c Conjugis ereptœ eristi qui tristior
» Flebilibus cecinitfunera acerba
» modis $
r Proh dolor'î ille tener terteronun
' • « scriptor amorum ,
n Conditur hoc tumulo marmors
» Lalaniits-»,
LaIane , ( Noël de la ) né
à Paris , fameux docteur de
Sprbonne, fut le chef de^ dé*
pûtes à Rome pour TafFaira
de Jausenius , à la défense
duquel il travaillatoute sa vie.
On lui attribue plus de 40 ou«
yraiges différens sur ces ma-
Xières. Les principaux sont ,
De inido piœ voluntatis , i656,
i/i-12,. — La Grâce victorieuse-^
2^-4^. a^us le nom de Beau;
lieu. La plus ample édit. est
de ï666.— Conformité de Jaa-
senius avec, les Thomistes ,
sur ,\e sujet des cinq propo*
sitionsl — V'indiciœ Sancti Tho»
mcç çircOf Gratiam sufficientem^
contre le P. Nicolai , corde-
lière avec Àrnauld et Nicole.
Lalane mourut en 1673 , à
.55 m%. .
LA.LA17NE ,( J.-3. ) a donné :
1q Potager , essai didactique ,
i«.8^ Paris , an VIII ( i8oo).
Lallemant , ( Louis ) je-
8o L A L
suite^nëàChâlons-sur-Marne, |
mort recteur à Bourges en
163 > , est auteur d'un Recueil
de Maximes , qn'ou trouve à
In fin de sa yie , publié eh
1694, in'i2 , par le P. Cham-
pion,
- Lallematit^ (Jacque^-Phî*
lîppe ) jésuite , né à SvVa-
lery -sur-Somme ; mourut à
Paris en 1748. 11 était un des
plus zélés défenseurs de la
coiistitutiou Unigtnkus^ et se
donna , pour cette dispute ,
tous les mouvemens qu on se
donne dans les quèt^elles de
parti. Il était du cotiseil du
P. le TelKer. On e de lui :
3Le Véritable esprit des dis-»
ciples de S*.-Aagtrstin, I7b5
et Ï707, 4 vol. m*i2.— TJ'nt'
Paraphrase de* pseaumes, fen
prose, M- la. ^^ Un Nonveâu
ïesiainent . t2 vol.m-i2 qu'il*
opposa à celui deQuesnel.—
Plusieurs autres ouvrages sur
les quereHes du tems.
LAtLEW ATiT, ( Pierre ) cAa-
noine-régulier de S*«i-Cfene-
viève , natif de Rêiiâs , mou-
rut en Ï67Q , à 5i ans-, iaprès
avoir été chancelier de Ttini-
versité. -On a de 1-ui : Le Tes-
tament spirituel, t«-i2.-*^Les
Saints d«sirs de la mort , M-
12. — La Mort des j usités ,
i/i-i2. — 'Abrégé de la Vie de
S«.-Geneviève, i«-8* .—-Eloge
funèbre de Pompone de Bel-
lièvre, fn-4^
LiLLEMAiïT , ( Jean-Nico-
L A L
las ) cî->dev. profess. de Tbe«
torique au collège de la Mar-
che à Paris. On a de lui:
Œuvres de Virgile , trad. eu
français par l'abbé de Sainte
Rémi , retouchées 1746 , 4
vol. in» 12. •*- Virgilii Mar.
Optra cum notit , 174^^ zn-ra.
*— C. Piinii , Epistolùi 4t Pa*
negyricus, tofH notîs, 1740 «
in-iz ; nouv. édit. 1769-1708 ,
in-ii. — Corn, Taciti ^uœ
exnatà operà^^ eum nùtiè, 1760^
3 vol. în-ift. — Ciceronis opéra)
1768, 14 vol. 7»-i2, — r. Lfv«
P. Histarim ùh urbe condha
Ubrî qui st^ersum , rec, 1775 ,
7 vol. M- lia.
LÀtLEMA^'t^^ André Ma-
rins ) médecin a CâlAis , a
f)ublié : Notides blstor. sur
a ville de Calais , 1782. —
Table alphabétique et raison-
née da journal de médecine,
Ï773» ï7*J4» »«-«a-
LAtLCMANT , ( Nicolas et
Richard ) imprim. à Rôuetï.
On leur dmi i Le petit •np"
parât rOybU augmenté, 1760,
in-jS^.^ Bibliothèque hiator.
de ceux qui ont écrit sur It
chasse aux bêtes , 1763 , i«-8*.
— Dicttànétriitrti unîversals là-
tmogaliicum^ nouv* édit. 1776^
1785, gr. ilI-8^
Laliï TolUNDAt , ( Tro-
phime &é^ai*d de ) membre
ae l'assemblée constituante ^
fils de l'infortuné Lalli qui
fut décapité à Paris le 6 mai
1766. Ou ja de . lui : Obser-
vations
if
i
fi
mie
br
1 À L
rations sur la Lettre écrite
par M. le comte de Mirabeau
au comité des recherches ,
contre M. le comte de Saint-
Priest , ministre d'état , 1789 ,
£«-8^ — Rapport sur le gou-
vernement , qui convient à la
france , 1789 , f/i-8**.— Mém.
ou seconde lettre à ses com-
metans , 1790 , in - 8^- —
Quitttus Capiîulîtius aux ro-
mains , extrait du 3^ livre de
Tite LivjB , 1790 , f«-8*. —
Réponse à M. l'abbé D. grand
viciiire, auteur de l'écrit in-
titulé : Lettre à M. le comte
de Lalli , par un officier franc.
Londres , 1793 » ''^-S^ — Plai-
doyer pour Louis XVI , Lon-
dres , 1793 , in-^. — Mém.
au roi de Prusse , pour ré-
clamer ta liberté de la Fayette
1795 , irt-8^, — Le comte de
Strafiford, trag. en 5 actes et
en vers. Londres , 1796 , f/i-8^
— Essais sur la vie de T.
Wentworth, comte de Slraf-
ford , Leipzig, 1796 , gr. zn-8**,
Lallouette , ( Arabroise )
cbanoine de S". Opportune ,
à Paris , sa pairie , mort en
1724 à 71 ans', a donné : Des
Traités sur la Présence réelle ,
sur ta Commijnion sous une
espèce, réunis en un vol. fn-12.
*— L'Histoire des traductions
françaises de l'Ecriture-sainte,
1692, £n-i2. — La Vie d'An-
toinette de Gondi, supérieure
du Calvaire ; i/i-12. — La Vie
du cardinal le Camus, évêque
de Grenoble , f/à- 12. —L'His-
toire et l'Abrégé des ouvrages
Tome ir.
L A M 8r
latins , italiens et français »
Four et contre la comédie et
opéra , in- 12. Il n'est pas sur
que ce recueil curieux soit de
lui; mais on le lui attribue
assez communément.
Lalm ANB. ( A.-A. ) On a
de lui : La Géodésie ou l'Art
de partager les champs, 1793 »
fn-o**.
Lalouette, (Pierre) mé-
decin de Paris , chev.de l'or-
dre du roi , mort à Paris en
août 1792 , est auteur d'une
nouvelle méthode de traiter
les maladies vénériennes par
la fumigation , 1776 , zn-8%
d'un Traité des Scrophu-
les , vulgairement appeliées
éc rouelles ou humeurs froides ^
T. 1, 1780, T. II, 1782, f«.i2;
et de plusieurs Mémoires dans
les Recueils de médecine.
L AMAN ON, (Paul-Robert)
correspondant de la ci-dévant
acad. aes sciences de Paris, et
de l'acad. de Turin, né à Salon,
en Provence , en 1762 , pérît
dans le voyage autour du mon*
de , entrepris en 1785. L'état
ecclésiastique fut sa première
carrière ; il y était entré par
condescendance pour ses pa-
rons; aussitôt qu'il se vit maî-
tre de disposer de sa personne
par la mort de son père et de
sou frère aîné , il s'empressa
de renoncer à une profession,
pour laquelle il ne se sentait
aucun penchant. Affranchi
des entraves de cet état , il so
II
8s L A M
livra à tétude de la nature ,
avec une ardeur peu com-
mune : persuadé cependant
qu'il faut beaucoup voir et
beaucoup observer pour en
pénétrer les opérations , il en-
treprit plusieurs voyages. Il
eircourut la Provence , le
auphiué, la Suisse, les AI-
pey et les Pyrénées. A la vue
de ces vastes laboratoires de
la nature , son génie se déve-
loppa tout-à-coup , et il con-
çut un nouveau système du
monde. Voulant s'aider des
lumières des savans« Lamanon
vint à Paris , où il se lia de la
S lus étroite amitié avec Con-
orcet. Pendant trois années
cx)nsécutives qu'il passa dans
cette ville, il suivit exacte-
taeï\t les travaux des sociétés
savantes qui L'avaient admis
dans leur sein. Il fut avec
Court de Gebelin, l'un des
•fondateurs du Musée,, et par-
tout il se fit connaître comme
om génie capable des plus hau-
tes conceptions. Il était prêt à
faire imprimer un grand cu-
ivrage sur la théorie de la terre,
lorsque le gouvernement qui
avait conçu le vaste projet de
compléter les découvertes du
capitaine Cook , chargea l'a-
icadémie des science^ de lui
choisir des hommes capables
de rectifier les idées remues
9ur l'hémisphère austral , de
perfectionnerrhydrographie,
et de hâter lesprogrès de l'his-
toire naturelle. Condorcet ne
connaissant personne , pour
cette dernière partie , qui mé-«
1 A M
ritâi .mieux celte confiance!
(jfue Lamanon , le désigna
pour cette entreprise. Lama-
non accepta avec transport la
proposition de son ami ; re-
fusa le traitement gui lui fut
ofiert , et se rendit à Brest.
Les commencemens de la na-
vigation furent heureux : aprè$
différentes relâches, et une
multitude d'observations, ou
aborda à l'île Maouna , l'une
de celles de l'Archipei-des-
naviga leurs. Lamanon , impa-
tient de s'assurer de la vérité
des relations qui avaient été
publiées sur cette contrée,
descendit à terre avec de
Langle , commandant en se-^
cond de rexpédition. Au mo-
ment du rembarquement, les
insulaires, séduits par l'es-
poir de trouver des richesses
dans les chaloupes, éblouis
peut-être par les présensqu'ils
venaient de recevoir , vou-
lurent empêcher de les remet-
tre à flot , et attaquèrent les
français. Obligés de se dé-
fendre , le combat s'engagea.
Lamanon , de Langle , %i dix
hommes de l'équipage tom-
bèrent victimes de la fureur
des insulaires. Lamanon était
fait piDur frayer de nouvelles
routes à l'esprit humain, dans
la partie des sciences natu-
relles. La prpfondeur de ses
idées , l'énergie de son carac-
tère , la sagacité de son esprit,
jointes à cette vive curiosité
qui |)orte à s'instruire , et à
remonter au principe de cha-
que chose, devaient l'amener
•t
là
il;'"
L Aîff
sax plus précieuses décou-
vertes. Son style, était ner-
veux , on y trouvait souvent
de la poésie, toujours <ies ima-
ges aont la forme lui était
propre. Il possédait au »u-
Ï>rême degré cette force de
ogique et de raison qui en-»
traîne et qui étonne. Ou a de
lui plusieurs mémoires tous
relatifs à des recherches sur
l'histoire naturelle, et des ob-
servations météorolpsiques ,
faites à Fadoue en 1783*
liAMAHCK , ( Jean-Baptiste )
de la ci-dev< acad. des scieiic.
membre de Tinstit. nat. On a
de cet écrivain les ouvrages
suivans: Flore française, 1773,
3 vol. in-8^. nouv. édit, 1796 ,
Çr. inS^. —Extrait de la Flore
Irançaise , cont.. l'Analyse des
végétaux pour arriver à la
connaissance des genres, 1 792,
a part, i/i-8*^. — Encyclopédie
méthodique, botanique, ijS*^
179^ ; 3 vol. i/i-4°'. continuée
en 1797.— Recherches sur '®*
causes des principaux faits
physiques, Paris, 1794,2vol.
l«-8^. réimpr. à. Milan , 1795,
i«.8**.— -Réfutation de la théo-
rie pneumatique ou de la nou-
velle doctrine des chimistes
modernes , présentée article
par article dans une suite de
Réponses aux principes ras*
.semblés et publiés par le cit.
Fourcroy , précédée d'un Sup-
i>lémeiit complémentaire de
a théorie, exposée dans l'ou-
vrage intitulé : Recherches
tur les causes des principaux
L A M 83
faits phys. auquel celui-ci
fait suite et devient nécessàiret
1796 y z«-8*, — Mémoires da
physiq. i vol. gr. f«-8^ —
Mém. présentant les based
d'une nouvello théorie phys*
et chimique , i vol. i«-{r. —
Journal d histoire natur. avec
Olivier , Bruguière , Hauy et
Pelletier, z/i-8°. Il travailleaw
Magazin encyclopédique.
Lamare, né dans le dénar'»
tement de la Manche, traduc-*
teur de beaucoup d'ouvrages
anglais ^entr'autres^ du Moitié,
3 vol. m-i2 , dont il a été fait
plusieurs éditions. ---Du Cul-
tivateur anglais ou Œtivres
choisies d'agriculture , d'élso-
nomie rurale et politique ,
d'Arlhur-Yong ( avec Benoit
et Billecocq) première livrai-
son , six gros vol. f«-8^. ornés
de dix tableaux et de 44 pi.
Paris I Marudan , an 9 (1800)
etc«
Lambelinot, bénédictin^ it
publié : Examen critique des
Recherches historiques sur
l'esprit primitif et sur les an-
ciens collèges de Tordre de
Saint-Benoît, d'oii résultent
les droits de la société sur les
biens qu'ils possèdent , 1788 »
Lambert , premier évèque
d*Arras,né à Guines, |noufut
en iiiS. Il fut enterré dans
sa cathédrale avec une épita-
he portant « Que la sainte
'ierge était apparue à Laiot-
\^'
84 L A M
betl et â deujt jongleuw/ct;
" qu'elle avait donné à l'évêque
un cierge qui avait la vertu de
guérir du mal des Ardens , si
tort commun en France* On
a dans le MiscéUanea de Ba-
luze , un Recueil de chartes
et de lettres qui concernent
rëvêché d'Arras, attribuée
Lambert.
Lambèrï ♦ ( François ) cor*
délier distingue dans son 'or-
dre y înï tm des premiers et
des plus célèbres disciples de
Jiittner i ^yBccd quitté son cloi^
Ire^ et pris une femme, il se
retira à Yittemberg, sous la
protection de Luther et de
l'électeur de Sa:«e ; là , il pd*
blia la relation du martyre de
Jean Châtelain, brûlé pour
luthérants];ne en i525 , dans
la petite ville de Vie an pays
M05sin.II dédia àFrançois P'
un Eloge du mariage, en lui
rendant compte des raisons
qui l'avaient déterminé à se
marier. Ce fut principale-
ment ce Lambert qui iritro^
duisit la réforme dans les
ëtats du landgrave de fîesse.
Il mourut de la peste en 1430,
à Marpurg ^ ou il enseignait
la théologie. On a de lui plu«
sieurs écrits ^ entr'àutres , des
Commentaires sur S^-Luc,
sur le Mariage , sur le Canti-
que des Cantiques, sur les
' petits Prophètes, et sur TA*-
pocaly Dse , f /ï*8°* —Un Traité
de la Vocation , //t-S**. — Un
Autre Traité renfermant plu-
iittttri didcoi»ioni théologie
t A M
ques, sous le titre de Far»
Lambeh-p*, (Anne Thérèse
de CouRCELiES 9 marquise de)
naquit à Paris. Elle perdit
son père à l'âge de trois ans. Sa
mère épousa ensecondes noces
Tingénieux Bachaumont, qui
se nt un devoir ef un amu?
sèment de cultiver les heu"
reuses dispositions qu'il dé«
couvrit dans sa belle^nlle. Elle
épousa Henri Lambert 9 mar-
quis de S*.-Bris,en i666,et
elle le perdit en 1686. Libre «
et maîtresse d'un bien con«
sidérable , elle établit dans
Paris une maison où it était
honorable d'être reçu. M™«
Lambert mourut en 1733, à
86 ans« Personne n'a mieux
rendu les caractères d'une mo-
rale sage, sensible et embellie
par les grâces du style* Les
Avis d'une mère à son Sis ,
et d'une mère à sa fille, sont
d'une instruction saine, ten-'
dre et remplie d'aménité :
M'"®* Lambert a un mérite
qui manqué à la plupart des
auteurs moralistes, et princi-»
paiement à ceux de son seste:
elle ne s'attache point à des
définitions métaphysiques de
la vertu; elle ne s occupe qu'à
en inspirer le goût 4 et sa ma-*
nière d'en parier est très-pro-
pre à la taire aimer« Ldrs^
qu'elle cite les auteurs classi-
ques lat ins et français ,c'est tou-
jours sans affectation et sans
pédanteriCéOnaencore d'elle $
If euvelled R^Sexions dur l0i
X A M
femmes , ou Métaphysique
d'amour : elles sont pleines
d'imagination, de finesse et
d'agrément. -^Traité de l'A-
mitié i «lie y peint les avan-
tages , les charmes ^ les de-
voirs de cette vertu avec au-
tant de vérité que de déli-
catesse. — Traité de la Vieil-
lesse : non moiûs estimé que
celui de l'Amitié.— La Fem-
me hermite» petit roman ex-
trêmement touchant. -^ Des
morceaux détachés de mo-
rale Ou de littérature : c'est
partout le même esprit, le
même goût, la même nuance.
•On ne peut reprocher à M*"*.
Lambert, que de la négli-
gence dans le style , et un
•ton qu'il fallait un peu plus
rapprocher de la nature. Ses
ouvrages ont été recueillis en
2 vol. in- 12.
Lambert , ( Joseph ) doc-
teur de Sorbonue, prieur de
Paiaiseail prés Paris , naquit
.dans cette ville eni654,et
mourut en 1772. Il fut prin-
cipalement célèbre pat sa cha-
rité-envers les pauvres, à l'ins-
truction et à 1 utilité desquels
il consacra la plupart de ses
écrits. Il était fort opposé à
la pIur2tUté des bénéfices; et il
engagea la faculté de théolo-
gie , dont il était membre, ii
taïte un décret , pour empê-
cher ce ux qui se présentera Lent
pour prendre des degrés en
théologie, si-noti de posséder
plusieurs bénéfices, dû moins
d*éû prendre les titres daas
L A M
85
leurs thèses, afin que la Sor-
bonne ne parut pas avoir re-
tracté le Règlement qu'elle,
avait fait autrefois pour iute^
dire la pluralité des bénéfices.
On a de lui : Des Conférences ,
en 2 vol. i7M2, sous le titre de
Discours sur la vie ecclésias- ,
tique. — Epîtres et Evangiles
de l'année, avec desréflex.,
chez Muguet , en 1713, //i-i2.
—Les Ordinations des saints,
ZA-12. — La manière de bien
instruire les pauvres, in-t2.—
Hist. choisies de l'ancien et dû
nouveau Testament, f/i-i2.—
Le chrétien instruit des mys-
tères de là religion et des vé-
rités de la morale. — Ins-
tructions courtes et familières,
pour tous les dimanches et
principales fêtes de l'année ,
en faveur des pauvres , et
f>articulièrement des geusde
a campagne , 111-12. — Deux
Lettres sur la pluralité des
bénéfices, contre l'abbé Boi-
leau. — « Instructions sur les
oommandemens de Dieu , en
faveur des pauvres et des gens
de la campague , en 2 vol..
/n-i2. — >' Instructions sur le
Symbole, 2 voUin-iz»
Lautbert, (Claude-Franç.)
né à Dole , d'abord curé dans
le diocèse de Rouen, vint en-
suite à Paris faire de mauvais
romans et des compilations.
Il fit une Histoire générale
de tous les peuples du Monde»
14 vol. /*-i2. — Des Obser-
vations sur tous les peuples
du Monde , 4 voL i«-i2. -^ *
86
L A M
Il fit de plus des Histoires
particulières; il mit en fran-
çais moderne les Mémoires
de Martin et de Guillaume
du Belley-Langei; soin trés-
•uperflu! Ces Mémoires, si
utiles pour l'histoire de Fran-
çois I«' , sont beaucoup plus
jBgréables en vieux français.
L'abbé Lambert eut du moins
le bon esprit de laisser dans
leur vieux langage, le Journal
de la duchesse d Angoulême ,
.et les Mémoires du maréchal
,de Fteuranges, qu'il joignit
à l'édition des Mémoires de
du Belley-Langei.On a encore
de l'abbé Lambert : une His-
toire de Henri II , 2 vol. /« 12 :
défectueuse et mal écrite. — •
Une Histoire Littéraire de
Louis XIV, 3 vol, i/z-4'',
bonne pour l'auteur, à qui
elle valut une pension. — tJne
Bibliothèque de physique ,
aussi oubliée gue tous ses Ro-
mans, dont il serait très-su-
perflu de rapporter même les
titres. L'abbé Lambert mou-
rut en 1765.
Lambert, auteur drama-
tique à Paris , a donné au
théâtre du Vaudeville (avec
M«^e. Th^ierri), Arlequin tail-
leur , 1793; la Plaque retour-
née, 1794.
Lambin, ( Denys ) né à
Montreuil-sur-Mer, voyagea
en Italie avec le cardinal de
Toùrnon , çt obtint par son
crédit la place de professeur
:«n langue grecque au collège
LAM «
Royal de Paris. IM'occupâf
jusqu'à sa mort , occasionnée,
en 1672, par U nouvelle du
meurtre de son ami Ramus ,
enveloppé dans le massacre
de la d%-Barthélemi. Il avait
alors 56 ans. On a de lui plu*
sieurs ouvrages, danslesc^elft
on trouve une érudition vaste,
mais quelquefois accablante^
Sa manière traînante et dif-
fuse donna lieu au mot Lam-
biner ^ passé depuis en pro-
verbe. Lambin a donné des
Commentaires siir Lucrèce»
1663, /«-4®; — • sur Cicéron ,
i5H5 , 2 vol.; — sur Piaule,
i588;— et sur Horace, i6o5.
tous trois i«-foU
Lambin ( J.-M.) adonné:
TAmi des Orphelins, ou Ma-
nuel des Nourrices , i voU
Lamblardie, (J.-C.)ins»
Î}ecteur-géuéral , directeur de
'école des ponts et chaussées^
et instituteur de l'école poly-
technique, naquit en 1747 à
Loches, et mourut à Paris la
6 frimaire an VI (1798). Né
sans fortune, et appelle à
Paris par un frère ecclésiasti-
aue , il fut d'abord destiné à
1 état de ptêtre; mais la car-
rière des arts lui paraissant
plus conforme à ses goûts, il
se livra à l'étude des mathé-
matiques. Ses progrés furent
rapides; non-seulement il ob-
tint des succès; mais il trouva
dans ses études mêmes une
ressource contre riadigeuce ^
L A m:
ifuî le pressait. Des liaisons
aaihitié qu'il avait formées
avec un élève des ponts et
chaussées , le firent connaître
du célèbre Perroouet. Celui-ci
savait juger les hommes « et il
se iiâta d adme^ttre au nombre
de ses éteves^ le jeune Lam-
blardie, que son ami lui avait
présenté. Les talens qu'il dé-
veloppa pendant la durée de
son séjour à l'école, lui pro*
curèrent de Tarancement ; il
fut chargé d'un département
de sous-ingénieur dans la Nor-
mandie 9 qui bomprenait des
travaux de toure espèce , des
routes, des projets de navi-
fation , et des ports de mer.
4acé sur ce nouveau théâtre,
Lamblardie se livra à cet esprit
d'observation , qui l'a particur
liérement caractérisé depuis :
il n'avait jusqu'alors médité
aue sur les idées des autres ;
es cet instant, il puisa ses
réflexions dans le grand livre
de la nature. C'est à cette dis*
position qued'on doit son ex-
cellent Mémoire sur les côtes
de. la Normandie, qui con-
tient des vérités absolument
neuves, et des principes nou-
veaux pour l'établissement et
la direction des jetées dans
les ports sujets aux alluvions.
P'^utres Mémoires qu'il fit
augmentèrent sa réputation,
at lui méritèrent la confiance
du gouvernement. Il fut char-
gé des travaux qui devaient
s'exécuter dans les ports de
Dieppe, 'du Tréport, et du
JSavre, La coiislruction^de la
L A M 87
' grande écluse de Dieppe fut
regardée par les gens de l'art ^
comme un des plus beaux -
résultats du génie de Lam-
blardie. G'est^à qu'on trouve
l'artiste aux: prises avec des
obstacles sanscesse renaissans,
et toujours surmontés. Au mi-
lieu de ses travaux nombreux,
l'activité de Lamblardie lui fit
trouver des moyens pour se
livrera des recherches étran-
fères à son objet principal,
j'ucadémie de Rouen avait
proposé pour prix un sujet
qui lui parut être de son do-
maine; il s'empara du pro-
gramme , et il lit un Mémoire
qui fut couronné. Après dix
ans passas dans les ports dont
il avait été chargé de diriger
les travaux , il fut nommé in-
génieur en chef du départem,
de la Somme. Dans le peu de
tems qu'il y resta, il s'occupa
de projets utiles , et un excel-
lent Mémoire sur lanavigatioa
de la Somme qu'il publia, fut
un nouveau témoignage des
grandes vues qu'il portait par-
tout. Lamblardie était destiné
à figurer sur un plus grand
théâtre; Perronnet désirant
l'avoir pour adjoint pendant
sa vie, et pour son successeur
après sa mort dans la directioa
de l'école des ponts et chaus-^
sées, obtint pour lui le brevet
d'inspecteur - général ; il fut
ensuite appelé à Paris pour
remplir les fonctions d'adjoint
à la direction de l'école ; et
bientôt après, Perronnet étant
mort, il le remplaça dans la
86 L A M
direction même de, cet éta-
blissement. Dès ce moment,
Lamblardie tourna toutes ses
idées vers Tinstruotiondes élè-
ves. Chargé par le gouverne-
meut de coopérer au plan d'un
yaste établissement qu'il avait
coQçu pour la conservationdes
i^rtA, il se livra avec un zèle
nouveau à cette tâche hono-
rable; associé pour cet objet
aux hommes les plus instruits,
il partagea leurs travaux. L'é-
cole polytecnique en fut le
résultat. Lamblardie en fut
nommé Iç premier directeur,
et il ne quitta ce poste, que
Ï)aur reprendre deux ans après
a direction des ponts et chaus-
sées; mais il resta instituteur à
l'école polytechnique jusqu'à
8amoi;t, que ses longs travaux
et ses fatigues continuelles ac-
célérèrent , malgré les appa-
rences d'une constitution ro-
buste et bien organisée. Lam-
blardie avait donné , pendant
tout le tems qu'il avait exercé
les charges les plus lucratives,
des preuves d. un désintéres-
sement rare.Illaissasafamille
dans un état voisin de l'indi-
gence, ce qui lui rei^dit plus
douloureux ses derniers mo-
mens. Tendre et vertueux
époux, bon père, excellent
ami, il a laissé des regrets
sincères. On a de lui : Cours
d'architecture bydraui., qu'il
a donné dans le Journal de
l'Ëcole poly techniqueen 1796
et 1796*
Lambot, auteur dramati-
X A M
Îue à Paris , adonné au VaU"
eville .: Arlequin, doge de
Venise.
Lambbe, ( Jean-Bapt. de)
membre de l'académie . des
sciences, à présent membre
de L'institut national. On a de
lui : Tabtes de Jupiter et de
Saturne, 1789, in-Jf^. -—Beau-
coup de Mémoires astrono-
miques, dans les Recueils dd
l'acad. et de l'institut.
Lâmerville a nublié dea
Observations sur les bétes à
laine dans la province du Ber-
ry, i786,-ia-8^ ^
Lamervillb, (le comte de)
est auteur d'un Plan de restau*
ration générale des finances ,
I788,f«-8^
Lajui , (Bernard) prêtre de
l'Oratoire, naquit au Mans
en 1645, et mourut à Rouen
en 1715 , à l'âge de 70 ans. Il
professa les humanités et la
philosophie dans divers collè-
ges de sa congrégation , avec
le plus grand succès. Son zèle
pour les opinions de Descar-
tes ^ lui fit des ennemis des
partisans des rêves d' Aristote»
on le persécuta à Saumur et
à Angers. La phrénésie des
sectateurs de 1 ancienne phi-
losophie vint au point, qu'ils
demandèrent une lettre-de-
cachet contre lui. , Le savant
oratorien fut privé desa chaire
et relégué à S^-Martin-de-
Miséré» diocèse de Grenoble.
Le
p lires et a usures « mais )a
vivacité dé son esprit le' je-
tait quelquefoïs.daas des sin-
gularités^ et d^nsToplniâtr^lé
qui en est la suite. C'éii^i^
a ailleurs un tioihme très-çs-!
timable, ami de la retraite «
simple 9 modeste * qui parlait
aisément et sur toutes sortes'
de matiçres. On a de lui les
ouvrages suivaus : Élément
de géométrie et de "jjmatU^-
matiques , z Vol. in-i>. Il les
composa dans un voyage qu'il
fit à pied de Gçènobje à Paris,,
—Traité de perspective, 17PQ»
««-8*.— Traité de l'équilibre i
1687, i/2-ï2.-r-. Traité delà
grandeur e^ généraji . fn-i2.
-^Entretiens sur les scieçjcés
et sur la maniéré d'étudier i
Î706 , f/i- 12.— pémonstralîbn
(le la sainteté et de la yërii.é
de la ]:40j:a^e chrétienne ,^ éii
Syoi* î/i-iji, 17.06 -r- 17161
^ Inlrq^ûcliçn à TËcriture^
sainte, tra(J«' de YjippjÇLr(^tuii
Bibïïçus dé Boyèr ; in^4^ : Té-
.çlitioa latine est in-;^^ ; il y en
a. un abj'égé , in-}.%, li'abbé
de JBéllegar^p la aussi traduit
sous le titre , d'Apparat de la
Bible., ia-^1.' — Vc Taberna^
çulo fai4^ris\ de sancta czvîtàtè
Jerusaïefn et'deTemplo ejùs ^
if /i- folio : ovivi'age savant, —
Harmonia szye cohcordia Eyahr
gelica, tiyou , 1699 , a vqU
in - 4^ — Unç Rhétoriauë ,
avec des ^.éâéxipns sur 1 Art
poétique, ;7i5, zn-ia :. ou-
vrage trés-médioçre. Le style
de ce^ écrivain çst as^cz net
Tomeir:
^tr assez facile ;>yiais il n'es^
pa^, tpujoùrs pur. *; "
'^ * X AMI , ^ ( François . ) né à
Mônty reau , diocèse de ChaN
très, porta .d'abçrd Iça ^rmes^
qu'il quitta ensuite pour en*
trer d^is la congrèfi^atîpn dô
S*.-Maur. Il y ^t pùô^sàion ea
j659, à 23'an^, et mourut à
S^-l)êhy9 en V7Ï i , 1 *jS sluL
IJ, Çut ijifii^iment ^^e^té ,
tant' pour les lumières de son
esprit , que pour la bonté dà
son çoetir, $es prinoïpaûx ou--
yr^ges sout : un ïfâitè e^^^
de Jà connaissance dé soi -
même, 6 vol. i;i-i2,'do^^ 1^
plus ample édilion éàt celle
de 1700. — lîouvel Atjiéîsmè
renversé, ik-îi^ tfôntre Spir
nosa. — L'Incrédule aihéné
^ la religion par la Raison ,
bu'Ëntretieh sur raccord de
V Raison et ^e la Foi^ Pûris^.
Ï710, m'iiiii^ré estiiné e£
peu commun* — De la cou-
iijai^saaçe ^t dià l'amour da
Dieii, in'i2 .♦ouvrage '^posth.
— Lè.ttrôfe philosophique^ sut
liîjVers .sujets , f»-i^,^Lèttre$
tlieologlq. et morales, /rt-li.
-r- .liép gémissemeiitf de Tamë
sôus la tyrannie du cbrps^^
,//i-i2. .— .Les pre'mters EI^*
mens., ou Entrée aux con-
naissances solidôs, suivies d'un
Essaji de logique en forpie de
dialogue, f/i- 12. — Réfutalioù
du système de la grâce utii-
Vèrsellë ] de Nicole. -^ XJù
petit" Traité physique, fofl
curieux, sous ce titre: Con-
Cérejacej sur divers effets dà
12
ço . L A M
tonnerre , 1689 , îit-12. — La
ÎElhétorique de collège trahie
par son J^pù\o^s\e , in - jca,
contre le fameux Gibert.
' Lamib AL. On a de cet au-
teur : l'Afrique et le peuple
africain sous tous leurs rap-
ports, avec notre commerce
et nos colonies , 1789 , iii-8^
Lamoignoti, (CÉarlesdè)
d'une ancienne famille du INi-
vemois, qui remonte jusqu'au
13^ siècle, mourut en 1673,
maître des .requêtes. Il fut
visité plusieurs fois dans sa
dernière maladie par le roi :
sa sagesse et son intégrité lui
avaient mérité cette distinc-
tion»
' iAMOïGNON, (Pîe^e de)
«nort en 15S4 , conseiller -
•d'état, était un bon poète
îalin.
LamôignÔn , ( Guill. de )
>narquisdeBasville«, fut reçu
xwnseiller au parlem. de Paris
fin 1635, maiire des requêtes
ien 1644 ♦ et se distingua dans
ces deux places nar seslùmîS-
ïes et par sa probité. Son mé-
rite lui procura la charge de
premier président du parle-
ment de Paris en ï658. Le
cardinal Mazarin lui dit : Sile
roi avait connu un plus homme
de bien et un plus digne sujet ^
Jl ne vous* aurait pas choisi, Le
président de Lamoignon mé-
j-itait qu'on eût de telles idées
de lui ; il remplit tous les
t A M
devoirs de sa place avec au-
tant de sagesse que dé zète*
Le procès de finlortuné Fou-
quet ajouta à ses travaux et
à sa gloire. On le mit à la
tète d une chambre de justice '
pour juger ce ministre , con-
tre lequel Louis XIV était
e^xtrêmement irrité. Colbert,
ardent persécuteur de Fou-
quet, voulût sonder les dis-
positions du premier prési-
dent. « tJn juge , répondit La-
» moignon , ne dit son avis
» au'une fois , et que sur les
» neurs de lys ». Fouquet ap-
prenant que Lamoignon , an-
3uel il avait doùné des Sujets
e plainte dans le teiûs de
sa faveur , était président de
la chambre de justice, jugea
en courtisan et en ministre du
motif qu'avaient eu dés bour-
tisans et des 'ministres poliif
faire ce choix. Ils se trom-
paient tous; car Lamoignon
avait déjà dit : Je me souviens
seulement quitfut mon ami,
et que je suis son juge. Cepen-
dant il ne néjgligea rien pour
ne pas avoir à juger un homme
c^iii lui paraissait tout au plus
coupable de péculat, et qu mie
partie de la cour desirait trou-
ver encore plus Coupable. II
se retira insensiblement sans
éclat , sans annoncet qu'il sa
retirait, sans faire de sa re-
traite un événemwit. Quand
on lui en parlait, il n'allé^
fuait que l'incompatibilité des
eures du palais et de la
chambre. « Ce n*est pas moi ,
disait-il , qui quitte fa cham-
Z.AM
hve; c*est elle qui me quitte >n.
On le pria en vain de rester ;
il ne se livra plus qu'aux
fipactiops importantes de sa.
place. Comme Cicéroh et les
sénateurs de l'ancienne Rome,'
il se délassait par les charmes
de la littérature des travaux
de sa place* Le& Boileau ,
les Racme , les Bourdaloue
étaient ses amis. Dans les con*
férences qu'ils tenaient €bez
lui , ih pavait plus de sa per-
sonne sur-le-champ, dit Mé-
nage, que les autres avec ton te
leur préparatipn. Il mourut en
1677 , à 60 ans. Sa devise
était : Ego m domus mea^ ser-
yîemus Domino. Josué. — On a
de lui des Arrêtés, qui furent
impr. à Paris en 170a, i/1-4*'*
Xamoignon, ( Chrétîen-
ï'rançois de) fils aine du pré-
cédent , naquit à Paris ^1 1644.
il reçut de la nature un air
noble, une voix forte et agréa-
ble , une éloquence à la-
quelle l'art eut peu de chose
à ajouter, une mémoire pro-
digieuse , un cœur juste et
un caractère ferme, oon pérè
cultiva ces heureuses dispo-
^sitions. Ri^giU conseiller , çn
il 666 , sa qon^agnie le chargea
^es commissions les plus im^-
portantes. Il devint ensuite
maître des requêtes , et enfin
avocat f général : placé qu'il
remplit P/çndant vingt -cinq
ans, et aajos laquelle il parut
tout ce qu'il était. Il ne se dé-
termina, i^icqepjter une plaoe
.^ ,p^i4ç^t4-]aoi:Uer 9 .^ue
L A M 91^
lors(joe sa santé et les ins«
tances de sa famille ne lui
permirent plus de Cuir un
repos honorable; Lé^ lettres.
y gagnèrent* L'académie des
inscr^pt. lui ouvrit ses portes
en 1^04, et lé roi le nommât
président de cette compagnie
l'année d'après. Ceî^avantma«
f^istrat discutait une difficulté
ittéraire , avec presqu'autanS
de facilité qu'un point da*
jurisprudence. Il mourut eu
1709 , à 65 ans. On n'a im-
primé qu'un de ses ouvrages ^
tel qu'il est sorti de sa plume;
c'est, une Lettre sur la mort >.
du P. Bourdaloue, jésuite»
qu'on trouve à la fin du tome
UI« du Carême de ce gran4
orateur.
LAM0IGN0N*MÀLfiS»ËRâE8f
(Chrétien-Guillaume) pre-«
mier président de la cour^
des-aides, ministre, membre
de l'académie française, né
à Paris le 6 décembre 1721 ,
fut décapité dans la même
ville sous le régime de la
terreur » à l'âge de 7I ans 4
mois et i5 jours, le 2 floréal
an m (avril 1794). Le tem$
de la première éducation de
Malesuerbes u'ofire rien de
remarquable. Deistiné à rem-
plir les fonctions de la ma-
gistrature , son père voulut
qu'il s'y préparât par l'étude
approfondie de Tnistoire et
de la jurisprudence. Il n'avait
pas encore 24 ans , lorsqu'il
tut poui^vgi d'une charge de
cQmeillejpatt j^rlement. A 3<>
9^ L A
ans , it succéda
M
à' son pSre
dans la charge de premier pré-
sident de la coiir des aidés.
On sait ' aVec qttëlle distihc-
<ion il parcqurut cette nouvelle
carrière péndàht ptè^ àë iS
ans. Tâiif 4u*il y aura dès
lime^ vérf i)(eûsés, éllesapplau-
diroiit au <iourage que Malés-
herbes inontra eti X763 dans
TafiFaire de P^arreiims , sur la-
quelle il àvÂit f&^ît les remon-
trances les plus fortes. Les
accusés ayant ojbténu des let-
fres-de -grâce, et s"ëtant pré-
sentés pour les faire entériner,
Malesherbes leur dit, lorâ-
<)u*ils étaient aûi, pieds du
tribunal : Le roî voujs accorde
des lettres'di'grace ; la cour les
entérine ^ retire^^'vous : la pèî/iè
vous e,st remise:; mais le crime
^ous r^te, Malesherbes n'était^
jamais plus sublime, que lors*
Ju'il était obligé de peindre
oppression souà laquelle le
toeujile gémissait. Oii se rap-
pellera loujourà la réponse
qu'il fet au prince de Coiidé ,
Îm,fu,t chargé en 176g, par
lOiiisXV i'd^nipoker silence
aux magistrats de la çour des
ftlilçs* ~*JLû vérité, monsieur,
dît Malesherbes aii prince dé
Coûdé , est donc Bien redou^
iahU ^ puisquon'fait tant ^ef-
forts pour t empêcher de par^
Venir au trône. De pareils traits
donnent la mesuras du carac-
tère de Malesherl>es : ils suf-
fraient pour rendre soti nom
cher à la postérité. Pendanfi '
3u*il exerçait lés fonctlbris I
e premier l>rô»idDnt| il fut
charge d'une coirihiîssîbn plW
côhfoirtneà sesgbâU.Son^ère,
qui étdltchaiicélîerdel^ranbet
hii cdnfia'la dirëctiôjb delà
libraii'i'e. On sait quiô cette
espèce de mirifeféfe avait été
tîréé pdtit ênchaiiiér là pensée;
ïrop âôûvënt;* èti' effet , if
hii a été fiinesf é ; mais ces
fonctions, b'oiifièes ÎEfùx niains
de Malèrfïèrbeà, perdirent,
en quelque sorte ,' tekistencé
qu'elles avaient enés jusqu'à
lui ,' et qa'éllesjréprireiit avec
tant de force « qnand il les
eût quittée^. Au commence-
ment du règne de Louis XVI,
il futTiomrtié ministre dé Pa-
ris. Placé au milieiï d'une cour
brillaiite, et dé la jéutiessè
nombreuse qui là formait ;
témoin de 1^ magnificence et
du luxe qui ia aistinguaient
I dé toutes celles dé l'Europe,
Malesherbf s offrait lin con-
trasté' qu'on devait Croire pé-
nible pour lui. Mais accou-ï
tiimé à n'estimer les Homme^
que ce qu'ils vilent; Téclat
de la corruption ne pouvait
iiii en imposer;^* étrari^r à
Fillirïgue et à 1^ flatterie, it
pouvait se livrer à son amour
pdur lé biein^ doiikime si la
ptui'paisibie soliVude eût favo-
ri^ ses itaéditattoiis. Ses pre-
îùiérs àoîns furent de se tkire
ouvrir 'hïs prison» a*état; il
sollicita lui - même tous leà
k-ènséignemèns fàvotablesaux
VîefèhusVét tîeptofilsrcspi-i
"rëtéïit bu air' libre; biénetrés
dé técotinaîssanc© . jfow'cet
%tAt de jostice; Xi'impiuis^ancô
1
LA'M
d*bpërer le bien qu'il desirait
avec ardeur, la retraité d'uu
ami (Turgot^ oui secondait
ses efforts , et le désir de met-
ire- la suite nécessaire aux tra-
vaux qu'il méditait, l'ëngà-
fi;èrënt à donner sa d^tdis^ion
le ra mai 1776. Il Vôytigfea
chins les différentes coïitréesf
de la France , de la Hotlande
et de la S uisse « oà il recueillît
ttJut ce qui pouvait intéresser
les sciences et les arts. En ar*-
rivant de ses voyages , Males-
herbes se retira a la campa-
gne i et d'y livra sans réserve
aux occupations qui avaient
toujours l'ait le bonheur de
éa vie. Il parcourait ainsi pai-
siblement le reste de sa car-
rière, lorsqu'un événement
vinf l'arracher à sa famille
et à sefs travaux champêtres.
Il apprit dani sa rétraite, que
louis XVI allait être'jû^é.
Oubliant que ses conseils n a-
vâient pas été suivis, pendant
qu'il était ministre, il écriirit
au président de la convention ,
pour êive un des défenseurs
de Louis XVI. Sa lettre pro-
duisit l'effet qii'ilen attendait;
ît fut chbîsî p&T Louis XVI
pout ùnf de ses conseils. Ap*è8
avoir- rempli, avec oôùragé,
cetfe fontitîon péniMe et déli-
cate , il retourna dans son ha-
bltationchampêtre. Là , rendu
aux soins de sa famille et aux
occupations qui lui étaient si
chênes, il se livi^a tout entière ;
l'étude de ta natoÉe. Il avâit
préèc^ue oublié le^ événeinéns
polkt^iîed i lorsqa^uD jour du
LA M 93
mois de déc. 1793 , il àpper-
çut un groupe d'hommes qui
s'acheminaient vers sa mai-
son. A leur tété étaient trois
individus aux cheveux noîri
et plats, à la bàrbé longuet
armés d'un sabre en banaou-
lière r'c'étalent trois membres
d'un comité révolutionnaire
de Paris, qui venaient arrêter
son gendre et sa fille. Le len-
demain /avant le four^ de nou^
veaut satellites se présentè-
rent pour arrêter à -la -fois
Maledherbes et ses petits*
enfans. Le gendre de Males-i
herbes périt sur l'écihafaudy
le £«'- floréal an III. Le len-
demain , on arracha à- leur
douleur Malesherbes, sa fille,
sa pëllte-fitle i et l'époux de
cette jeune personne^ pour lei
cdnduirie égaieniént ^ Técha-
faud. C'est d^ns ce moment
plein d'horreur que la fille dé
Maleshetbes , eu faisant seft
adieux à M^^^.de Sombreùil^
qui avait sauvé la vie à soa
père au 2 septembre, lui dit :
Mademoiselle , vous àve^ efi la
gloire de sauver votre pire , fckt
du moi^s la consolation de mou~
rir avec h mien. Malesherbes , .
en marchant vers la fatale
charrette.rencoutra une pierre
qui lui' fît taire un faux pas :
Voilà , dit-il à son voisin , ce
qui Rappelle un mauvais pré^
sage ; un romain à /n^z place xe-
rait rentre^ On a de Malesher-
bes les ouvrages suivans: Des
^ Renioiatva&ces au roi, au nom
-de la coar des aides. On les.
trouve dans un vol. iA-4^ id-
94 L AM
titulé : Mémoires pour servir
à riiistoire du droit public de
la France 5 ou Recueil de ce
qui &'est passé de plus inté*
ressaut à la cour des aides,
^epui» 1756 jusqu'au mois de
>uin 1775, iBruxelles, 1779.
—Son Discours de réception
à l'académie française , 211-4^.
1775. — Mémoire sur les
moyens d'accélérer Téçono-
mie rurale en France, 1790 ,
z»-B^ -—Mémoire pour Louis
XVI , 1794. — Observations
sur l'hist. natur. de Buffon ^
Sk vol. i/i-8^ , ouvr. posthume*
J.-B. Bubois a publié une no-
tice sur Malesnerbes, i»8%
1795.
Lamothk, (Benoit) uè à
fari$, demeurant à Sens,
membre du Wcée du dépar-
tement de l'Yonne , est Fau-
teur de l'Ami d'Erato, re-
cueil de poésies , imprimé à
Angers, en 1788, i«-i2,—
Des Veillées du presbytère ,
Recueil de prose et de vers ,
imprimé à Sens , eu l'an V,
( Ï797 )• — I^€ Laurent de
Àlédicis, acte héroïque, en'
vers , à Sens , en l'an VIII ,
(1800).
Lamourette , ( Adrien )
évêqueconstitution.de Lyon,
^décapité le 11 janvier 17949 a
Tâge de 52 ans , est auteur des
ouvrages suivans : Considéra-
. tions sur l'esprit et les devoirs
. de la vie religieuse , 1796 ,
i»-x2. — Pensées sur la phi-
.kMpphie . de l'incrédulMé ,
li A M
1786, ln-8*. — Pensëes^ sur lar
philosophie de la foi , 1789 ,
7if-8^- — Les Délices de la
Religion , 1788, mia^ — Dé-
sastre de la maison de Saint-' '
Lazare, 1789, /ii-8^ — Le
Décret' de l'assemblée nation*
sur les biens du clei^é , justi-
fié par son rapport avec la na-
ture et les lois de l'institution
ecclésiastique , 179X , £«-8^.
-T- Lettre pastorale à tous les
fidèles de son diocèse , suivie
de sa lettre au pape 9 1790»
iji-8°. — Prônes civiques , ou
le Pasteur patriote, 1790-91 »
i«.8'^.
. L AMURE, ( François de
BouRGUiONON-BussiERE de)
médecin de Montpellier, de
la société royale de médecine,
naquit le 11 juin 1717 , au
fort S*,-Pierre de la Marti*
nique, et mourut en 1787.
Il fit ses études en médecine
à Montpellier, où il reçiat en
1740 lé bonnet de docteur*
Trop jeune pour trouver des
malades à traiter et de^ places
à remplir^ il ouvrit des con-
férences, dans lesquelles il
expliquait aux étudians en
médecine , les instituts, et les
aphorismes de Boerh^av^, U
montra dans ces conféreBC'6%
un talent rare pour l'ensei-
gnement avec aes lumières .
tr^tendues;et les étudians ,
dont, jusqu'à cette époque,
il avait été l'ami « le recon-
nurent alors pour jieur maître.
Il fréquentait les hôpitaux;
'. iLméditait sur l'art de guérir ;
L A M
tout "ce mie l'étude , Texp^- *
rieuce et la réflexion lui mon-
traient d'utile et de vrai , il
s'empressait de le transmettre
à ses nombreux élèves. Com-
me il s'exprimait avec clarté ,
et que son discours avait du
mouvement, on l'entendait ,
et il intéressait toujours. Ses
falens et s^ réputation lui fi-
rent obtenir une place de pro-
fesseur à l'université en 1750.
Ce fut comme une fête publia
que à Montpellier. Sa prati-
que s'accrut avec ses travaux;
imais ses leçons à l'université
ne l'empêchèrent pas d'en faire
de particulières en faveur des
étudians: il tenta de nouvelles
expériences sur des animaux.
liCs jeunes médecins, formés
à son école , le consultaient de
toutes parts; il travaillait à
la rédaction de plusieurs ou-
vrages , et son tems suflisait
à peine à tant d'occupations.
Quoique Lamure écrivit peu ,
sa réputation s'étendit dans
toute l'Europe. Le célèbre
médecin de Vienne , M. de
Haen , répondit à un Français
qui lui écrivit pour le con-
sulter : Pourquoi vous adresser
si Ibin ? Consulte^ Lamure;
ctst un médecin guérisseur. Ses
travaux sur quelques points
4e physiologie ne le cèdent
point a ceux de Hatler. Deux
questions importantes ^ur la
1)ulsation des artères et sur
es mouvemens du cerveau
étaient encore indécises. La-
mure les a résolues, et il a
attaché son nom à cette partie
L A M 95
de THist. de la médec. H eu t ^
au'sujet de cette dernière q ues*
tion, une dispute avec Baller
pour l'antériorité de cette dé-
couverte ; mais il se montra
dans sa défense si généreux et
en même-tems si fort , qu'en-
fin Haller lui rendit justice,
en publiant que c'était à La-
mure qù'appartenaitl'honneur
d'avoir fait connaître , par de'
nombreuses expériences, la'
cause de l'élévation et det'al>
baissement du cerveau. La-
mure sentit sa vue s'affaiblir
sensiblement dans ses derniè-
res années. Cette perte le fit ,
tomber dans une tristesse pro-
fonde. Bientôt un accident plus
dangereux lui annonça le ter-
me de sa carrière. II né dissi-
mula^ point qu'il regrettait la
vîe; il y tenait par tous les
sentimeus qui peuvenrla faire
chérir. Enfin, il succomba^
et il emporta les regrets et
l'admiration de tous ceux qui
avaient été témoiils de ses ta-
lens et de ses vertus. On a de
lui : Theôri(i Febris , f^^S s
în-/l^» — Quœstiones mediccé prù
cathedra vacante per bbîtutn ,
D. Fitzgerald , 1749 i /«-4^
— Pazhologicarum de Febre
et Pajpitatione lectionum vin*
diciœ ^ 1748 . f«-8*^. -^Exa-
men Responsioni s D. Serane ad
scriptam Fr. Lamure /mrAo/.
deFebre^ 1749- M-S*.— -Exd.-
men anitnadversionum D.Petiot
in Parergon de Anèvrysmat^
conscriptum , 1749* in^^^ -7*
Lettre à M. Aumont, dans
laquelle il fait voir que Von
ç6 I( AN
ne peut pas le aoupçonner
d'avoir copié Haller ap sujet
de l'explication des mouve-
mens du cerveau; 1756, 111-12.
— PositzQnes ex physiologia
gen. corporis humant deprornp*
tœ^ 1761 s in -4^ — Primœ
lineœ pathologie œ etthtrapeu^
tîcœ^ 1766^ in-8**. — Posi-
tlotui semioticœ s 1766^ i/i-4**.
-— Recherches sur les causes
de la pulsation dfss artères ,
J769, /«-8?.
Lamy. On a de ce mathé-
matien : les Ëlémen» de géo-
métrie , ou de la mesupe de
retendue, 1758, in-yi> — lies
Eléo^en^ dç math^x^atiques ,
QU Traité de la grandeur en
général, 1765, iiï-i^-r-Pçtit
Calendrier perpé^tiiel, 1775,
Lancelot, ( Dom Claude )
né à Paris en 1616 , moçurut
à Quimpèriay en Bretagne en
1695. Ce fut un des meilleurs
écrivains dç I^ort-Royal. le
jansénisme ayant excité d^s
troubles et introduit la persé-
cution dans l'abbaye de $t.r
Cyran, liaupelot, qui en était
un des membre^, ,fut exUé
Si Quimpèriay , où il mourut ,
ponsumé par le travail et les
austérités. Ses principaux ou-
vrages ^nt : ISouv. Méthode
pour apprendre la langue la-
tine,. 1664, i«-j8** ; et réimpc.
depuis en 1667 , i/i-8° , avec
des corrections et desaugmen-
tations, et en 1761, zn-8^ —
Nouvelle Méthode pour ap-
L 4N
-prendre le grec : elle virla
jour en i65o, i/i-8**,eta été
réimprimée en 1754. — Des
Abrégés de ces deux excel-
leps ouvrages. — Le Jardin
des racinps grecquçs, 1657 ,
/n-8**. — Une Grammaire ita-
lienne , f/i-i2. — Une Gram-
maire espag^ole , in-i2. .— -
Grammaire générale et rai-
sonnée, in * la; réimpr. eu
1766 par les soins de fiuclos ,
secret, de i'açad. française. — v
DeUctus Epigrammatum\, en 2
vol. zii-12 , avec une Préface »
par Nicoje.— Mémoires pour
servir à la Vie de S*.-Cyrap ,
2 parties , £«-12. — Dissertât,
sur l'émine de vin et la livr^
de pain dé S*. -Benoît , f/i-j2,
— tes Dissert., les Observât,
et la Chronologie sacrée, qui
enrichissent la Bible de Vi-
tré, \Paris> 1662, inîoL
Lancelot, ( Antoine ) de
r^cad. des belles-lettres, ne
à Paris le 14 octobre 1675 ,
fut destiné par ses parçns i
l'état ecclésiastique, il prêcha
à l'âge de 12 ans le Sermon
grec qui était prononcé tous
les aqs aux Gordeliers , le
dimanche de Quasimodo > de-
vant la cônfrairie duSalnt-
Sépulcrç ou de Jérusalem f
OUI certaiuement n'y enten-
dait rien. Dans la suite, né
se. sentant point appelé à l'E-
glise , et n'osant en faire l'aveu
à ses parens, il s'enfuit de
chez eux, et alla dQ. Paris à
Beauvais, sans savoir où il
allait. Le besoin l'ayant ra-
mené
r
LAN
mehë à luL-mêine, et à des
réflexions sérieuses, il reviiil
sur ses pas , et rentra en grâce
avec ses patens, à condition
d'être ecclésiastique. L'année
suivante , entraîné par un nou-
veau dégoût de son état , il
disparut une seconde fois,
.et se rendit au camp devant
J^amur , dont Louis XIV
avait formé le siège ; le ser-
vice miKtaire ne lui conve-
nant pas plus que celui des
autels, il se détermina pour
les lettres. Il s'attacha d'aoord
à un conseiller au Chàtelet ,
nommé Herbinot , hoipme
d'une érudition bisarre , et
qui se laissa mourir de faim ,
n'ayant, disait-il , besoin que
de ses racines grecques et hé-
faraiiques. 11 travailla avec lui
à un dictionnaire étymolo-
gique. Laucelot occupa en-
suite, pendant quatre ans,
une place à la bibliothèque
mazarine. Ce fut là qu'il se
rendit véritablement savant ,
et utile aux savans. il fournit
à JBayle des ariirles curieux
.pour son dictionnaire, et il
étudia les anciens monumens
avec dom Mabilion : il alla
ensuite en Dauphiné , où il
travailla avec Valbonnays ,
.prem ier président de la cham-
bre de Grenoble , à une his-
toire du Dauphiné , que ce-
lui-ci avait entreprise. De là,,
il voyagea en Italie, où il fut
accueilli des savans. Ason re-
tour , les pairs le choisirent
.-pour eclairoir leurs titres , et
déiendre leurs privilèges. Il
Tome IV.
LAN 97
fit imprimer eu leur nom, et
de leur aveu, un vol. w-foJ.
de mémoires pour les pairs
de i'rance , avec les preuves.
JËn 1719 , il obtint la récom*
pense de ce travail; les pairs
lui achetèrent une charge de
secrétaire du roi, dont il se
défit €ui 1725. Il était entré,
eu 1719, dans l'académie des
belles-lettres; il fut lait in-
specteur du collège royal en
1732. Il fut eu même temps
commissaire au trésor des
Chartres, et il en avança beau-
coup la table historique. En
1737 , il fut chargé d aller à
JNaucy faire l'inventaire des
archives des duchés de Lor-
raine et de Bar, nouvello'-
ment réunis à la France \ il
nen revint qu'en 1740, et
mourut peu de tems après
son retour , le 8 novembre de
la même année. « On ne pou-
vait , dit l'historien de l'acad.
des belles-lettres , avoir plus
de douceur , de^ franchise et
dts cordialité; ne voulant que
ce que l'on voulait , racontant
avec. la même ingénuité les
ditférens états ou il s'était
trouvé, ce qui lui était arrivé
de plus flatteur ou de plus
humiliant , et n'ayant riei^ à
lui, dès que ce qu*il avait
pouvait être utile ou agréable
a ses amis. Sa reconnaissance
pour ceux à qui il avait quel-
que obligation était extrême,
il ne parlait jamais qu'avec un
respect mêle de tendresse du
P. Mabiilon». En effet, D.
Ruin^rt auquel il avait fourni
58 LAN
des matériaux pour une nou-
velle édît. de la Diplomati-
que , l'appelle MabiÙonii me^
moriœ cultor ardcntzssimus,
Lancelot a fait la préface de
l'histoire des grands officiers
de la couronne ; il a enrichi
de savantes/ notes une édition
des Amours de Daphnis et
de Chloé, de Longus; il a
fourni des additions et des
corrections pour le Pithœana ^
les Naudœana , les Patiniana ^
les Antiquités gauloises de
Pierre Borel. Il y a de lui ,
dans le Recueil de l'acad. des
belles-lettres, un grand nom-
bre de fort bons mémoires y
un entr'autres fort curieux
sur les merveilles du Dau-
phiné , qu'il réduit à peu de
chose.
Lancelot , ( J- Jos.-Char. )
né à Toulouse Je i«' oct. 1732,
a publié des Eglogues, des
Hymnes et des Cantiques sur
la naissance du sauveur du
inonde. — La Trappe , ode.
-—Les Etats de Languedoc,
ode. -~ £t plusieurs autres
poëmes.
L A N D o I s , médecin , est
auteur d'uuQ Dissertation sur
les avantages de l'allaitement
des enfans par leurs mères,
Paris, i78i,i«-8^
Landreau, avocat à
Saintes. On a de lui : Légis-
lation philosoph. politiq. et
morale, suivie d'une Digres-
sion sur le célibat des prêtres
L A W
et militaires , etc» 3 vol.in-ii^
1787.
Lange » ( François ) avocat
au parlement de Paris , natif
de Reims, mort à Paris en
1684, à ^74 ans, s'est fait un
nom par le livre intitulé : Lt
Praticien Français^ 2Vol. inr^\
1755.
Langeag. ( le ci-d. ch. de )
Ou a de lui : Lettre d'un £ls
parvenu à son père laboureur,
oui a remp. le prix de l'acad.
franc. 1768 , i«-8®. — Epître
d'un fils à sa mère, pièce qui
a coucouru pour le prix de
l'acad. franc. 1768, in-S^, —
Eloge de Corneille , 1768 ,
zn-8^. — Tradact. d'un mor-
ceau de l'Iliade (prière de
Fatrocle à Achille) qui a
conc. pour le prix de l'acad.
fr. 1778 , i«-8®. — La Servi-
tude abolie, pièce qui a conc.
pour le prix de l'acad. franc.
Paris, 1780 , /n-8®. — Poëme
séculaire d'Horace, 1780,
7«-8®. — Colomb dans les
fers, à Ferdinand et Isabelle,
après la découverte de l'Amé-
rique, cour, à Mai-seille, avec
un Précis histor. sur Colomb,
1782. — Corali et Blandford,
coméd. en 2 act. et en vers.,
1783. — Différentes Pièces
dans TAlmanach des Muses.
Lanjbevin , chanoine de
BayeuY , composa en 1269 le
fameux Cartulaire de cette
église, si connu sous le nom
de son auteur , et qui fait
encore foi en matière d'usages
et de cérémonies.
. liANGEViN, (Eléonor)
docteuF de Sorbonne , natif
de Carentan, mort en 1707,
est auteur d'un livre intitulé :
U Infaillibilité de V Eglise, tou^
chant la fei et Us moeurs , con-
tre Masius , professeur de Co-
penhague , Paris , 1701 , 2 vol.
i«-I2.
La^gle , ( Jean-Maximi'^
lien de) ministre protestant,
xié à Ëvreux, mourut en 1674,
âgé de 84 ans. Il a laissé 2 vol.
de Sermons, et une Disserta-
tion pour la défense de Char-
les I«', roi d'Angleterre.
liANGLE. ( de) On a de lui :
Voyage de Figaro en Es-
pagne, 2 vol. 1705^, f/Z-I2, 5«.
^dit. 1796 , f«-8''. — Tableau
pittoresque de la Suisse, Pa-
ris, 1790, z«-i2, etc.
IiANGLÈs , (Louis-Mathieu)
né à Çérenne , prés Mont-
didier , départ, de la Somme,
le *2 août 1763 , conservateur
des manuscrits, orientaux de
la bibliothèque nationale , et
professeur de persan à l'école
spéciale des langues orien-
tales vivantes , membre de
l'inslit. nation, de France, de
la société philotechnique , et
du lycée d'Aleuçou, a donné
les ouvrages, suiv. : Instituts
politiques et militaires de Ta-
merlan, proprement appelé
ïymour, écrits par lui-même
LAN 99.
en mogol, et trad. enfran- .
çais sur la version persanne
d* Abou - Taleb - al - Hosséini ,
avec la vie de ce conquérant ,
d'après les meilleurs auteurs
orientaux j des Notes et de»
Tables histor. et géograph. ,
etc. 1787, i«-8*^. — Alphabet
tartare-Mantchou , avec des
détails sur les lettres et l'écri*
ture desMantchouXyDidôt,
i787^i/i-4®. — Contes, Fables
et Sentences , tirés des dififé-
rens auteurs arabes et persans ,
avec un Discours sur la litté-
rature orientale , et l'Analyse,
du poëmede Ferdoussy , sur. .
les rois de Perse» f/»-8® et
i/i-i6, 1788. — Précis histor.
sur les Marattes, composé en
Sersan par l'écrivain Hamé-
in, qui accompagna le colo-T
nel Upton dans son ambas-
sade a'Pounah ( inséré dans
les affaires de l'Inde ) , 1788 ,
f«-8**. ^ Ambassades réci-
proques d'un roi des Indes ,
de la Perse , etc. et d'un em-
pereur de la Chine , trad. du
persan, avec la Vie de ces
deux souverains, et des No-
tes tirées de différens auteurs .
orientaux, manuscrits et im-
primés, 1788, f/i-8^^Fa-
oles et Contes indiens , nou-
vellement traduits, avec un
Discours préliminaire , et de« .
Notes sur la religion, la litté-
rature, les mœurs, etc. des
Hindoux, 1790, f«-B° et i/z-iô.
— Dîctionn. tartare-meuitchou-
français , d'après un Dictionn.
mantchûu - chinois, par M.
Amyol, rédigé et publié ave«
loo LAN
àes additions, et l'alphabet
de cette langue, 1789 — 90,
3^ vol. fn-4''. — De l'impor-
tance des langues orientales ,
pour l'extension du commer-
ce, les progrès des lettres et
des sciences; Adresse à l'as-
semblée nation., 1790 , m-8°.
— Voyage sur la mer Rouge ,
les côtes de l'Arabie heu-
reuse, etc. avec une Notice
surTexpédition de M.deSuf-
fren au cap de Bonne -Espé-
xance , par Henri Rooke , tra-
duit de l'angl. , 1787 , i vol*
i»-8^ — Description du Pégu
et de nie de Ceylan , trad.
de l'allemand et de l'anglais ,
1791 , I vol. fn-8^ — 2C édit.
du Voyage de Pallas , revue ,
corrigée et augm. de Notes ,
1795 , 8 vol. in-8°. ^ Voyage
de Norden en Egypte , nouv.
édit. soigneusement conférée
sur l'originale, avec des addi-
tions tirées des auteurs an-
ciens et modernes , et des
géographes arabes , 1795 et
année$ suivantes, 2 vol. £«-4** :
le 3« et dernier vol. est sous
Ïresse. — Voyages de C. P.
'hunberg au Japon, par le
Cap de Bonne -Espérance , les
Sies de la Sonde, etc. traduits,
rédigés et augmentés de notes
considérables sur le gouver-
nement , le commerce , l'in-
dustrie el les langues de ces
différentes contrées , particu-
lièrement sur le javan et le
malai, 1796, 2voi. i«-4**. ou
4 in-8^ — Voyage de l'Inde à
la Mekke , par A'bdoûUKé-
rim , pèlerin xmiâulman , ex- |
LAN
trait de la traduction anglaise
de ses Mémoires , avec des
notes géographiques, histori-
ques , etc. ( 1797 ) an V, i/i-8^
r vol. fig. — Voyages de la
Perse dans l'Inde , en 1742 ,
1744 » ®* ^" Bengale en Perse,
en 1787 — 88; le premier tra-
duit du persan, le second de
l'anglais , avec une notice sur
les révolutions de la Perse,
un Mémoire historique sur
Persépolis, et des noles,( 1798)
an Vl, i«-i8, z voh fig. —
Œuvres de P. Poivre , précé-
dées de sa vie, et accompag-
nées de notes , ( 1797 ) au V*,
i/z-8^. r vol. —Le Gulistan,
ou le Parterre de roses de
Sa'ady , traduit du persan,
avec la vie de l'auleur , insé-
rée en grande partie dans le
Magasin encyclopédique. —
Le iiéhâristân (le Séjour du
printems ) , Recueil d'Apolo-
gues et de Contes, parDjamy,
traduit du persan, et inséré
par fragmens dans le Magasin
encyclopéd. et dans le journal
des Muses. Le teite de cet
ouvrage, ainsi que celui du
Code des lois de Djenguyz-
Khân, est sous presse, à l'im-*
primerie de la république,
pour former un vol. in-Sf*, —
Sous presse : Mémoires asia-
tiques , ou Extraits des Mé-
moires de la société asiatique
de Calcutta; de celle de Ba-
tavia, traduits de randais,du
hollandais, et dé différentes
langues orientales , i«-8". —
Description géographique ,
historiq. et politi<:{. ae Maroc
1
LAN
ei de Fez , par George Hoeat,
consul danois, traduite et au -
gniientée de notes sur les pro-
ductions , le commerce et l'in-
dustrie des Etats barbaresq.
z vol. iH^4% orné d'une carte
géographique et de 40 planch.
en taille-douce. — Cours de
littérature persane, consistant
en fragmens historiq. Contes,
Apologues , Poésies , etc. tirés
des meilleurs auteurs de cette
langue , etc. imprimé en ca-
ractères originaux , avec des
Botes, etc. fa-8^ i vol. Outre
ces ouvrages, Langlés a in-
séré un assez grand nombre
de Mémoires, relatifs à l'his-
toire et à la littérature de
l'Asie, dans le Magasin ency-
clopédique , depuis la nais»
sance du journal , et des Ex-
traits de manuscrits arabes ,
turcs, persans et tartares-
mantchoux, accompagnés des
textes en caractères origin.
dans les tomes V et suiv. des
Notices et Extraits des ma-
nuscrits c|e ta bibliothèque
nationale, imprimés à l'im-
primerie de la république. Il
a été chargé de publier la tra-
duction arabe de l'adresse de
la convention nation, au peu-
ple français, du 18 vendqm.
an III , imprimée à l'impri-
zberiede la i^épubiiqiie avec
les magnifiques caract. arabes,
employés autrefois pour la
Bible polyglotte de le Jay ,
et qui tait partie de l'immense
collection de caractères que
1>08séde cet établissement , où
^on Ar réuni la typographie du
LAN
lôt
Louvre à celle de la Propa-
gande de Rome.
Langlet , ( E.. ) ci-devant
juge à Bapaume , a donné ;
Essai sur la Législation du
mariage , 1791 , in-H^. — Essai
ou Observations sur Montes-
quieu, 1792, irt*8^
Langlois , (Jean-Baptiste)
jésuite , né à Ne vers en 1663;
et mort en 1706 , publia di-
vers écrits , oubliés aujour-
d'hui , contre l'édition de S*.-
Augustiu , donnée par les bé-
nédictins de S*.-Maur. Nous
avons de lui un ouvrage, plus
estimable par les recherches
que par le style : c'est son
Histoire des croisades contre
les Albigeois, à Paris , 1703,
m- 12,
Langiois , ( Isidore ) ré-
dactetir du Messager du soir,
avant le iH fructidor, proscrit
à cette époque , né à Rouen ,1
le 18 juin 1770, mourut le 24
thermidor de l'an 8 ( 1800 ), à
l'âge de 28 ans. Ardent et la-
borieux , il avait un courage
indomptable ; mais ses forces
n'y répondaient pas : il était
faible, bilieux et valétudi-
naire. Personne ne peut s©
vanter d'avoir été aussi sou-
vent et aussi long-(ems pros-
crit , tantôt par un parti , tan-
tôt par un autre. Il n'avait
point d'opinion fixe , sinon
contre le crime. Sa plume,
facile et mordante demandait
à être surveillée, ou devait
io4 LAN
du conseil. On a encore Ae
lui : La Vie de Marie Ala-
coqué, 1,7519, i«-4® : c'est un
fatras de* puérilités et d'indé-
cences; Jésus-Christ y con-
verse avec cette religieuse im-
bécille , dans le style des pa-
triarches de Berruyer; et ce
crui met le comble à l'absur-
dité , il i'ait des vers pour elle.
Si Languet est le véritable
auteur de ce pieux Roman,
crue faut-il penser de lui ? et
s il ne l'est pas, et qu'il l'ait
adopté sans en sentir l'extra-
vagance , qu'en faut-il penser
encore ? — Une traduction des
Pseaumes, i/i-12. — Une ré-
futation, i/i-i2, du Traité de
Claude de Vert , trésorier de
Cluni , sur les Cérémonies de
rEclise.— Des livres de piété.
•^ Des Remarques sur ie fa-
meux Traité du jésuite Pi-
chon , touchant la fréquente
communion. —Plusieurs Dis-
cours dans les Recueils de
l'acad. franc.
Lannoy, lieutenant-parti-
culier des eaux et forêts de
Sedan, mort en 1764, adonné
un Mémoire sur la ville de
Sedan, 1745, 1/1-4^
Lansac ( J.-P. ) a donné :
Essai sur le mécanisme de
l'Univers, 1770, i«-ia.
Lan s Et D« Magny, mé-
decin, mort eu 1776, a pu-
blié: Dissertât, ergo exvasorum
aucta aùt imminuta irritahil -
tatê omnis morbuss I75a, inl^.
LAN
— » Dissertation physique suf
l'homme, 1765, in- 12. —
Principes de médecine et de
grande chirurgie, 1769, z/t-i2.
— Ëtrennes de Santé,, 1769 ,
in-2.^ — Lettre sur les pré-
sages de la vie ou de la mort
dans les maladies, 1770, fn-12.
— Traité de la sympathie
des parties des corps dans les
maladies, 1772, in-i^.
Lansel , ( Jean- Antoine )
né à Dijon en 1755 , membre
de l'ancien musée de Paris ,
de la société philotechnique,
du lycée des arts de Paris,
de celui de Toulouse , associé
correspondant de la société
d'agriculture , sciences et arts
de Lyon, a donné : Nécessité
d'un régime pour conserver
et faire fleurir le commerce et
les manutactures en France,
I vol. a* édition , Paris , 1791
et 1793. — De l'industrie et
du commerce que peut avoir
la ville de Dijon, i volume,
Dijon , 1789. —De l'industrie
et du commerce du Langue*
doc, 1780; — et plusieurs
autres Mémoires sur le com- .
merce, les arts et les manu-
factures, et sur diverses ques-
tions d'économie politique.
Lanthenas , (Franc.) mé-
decin , membre de la couven-
tion natiouale et du conseil
des cinq-cents, a publie les
ouvrages suiv. : Inconveniens
du droit d'aînesse, etc. 17H9,
i/i-8°. — . De la liberté de la
Presse , 1791 , f«-8^ — ^Théorie
et
CAR
ml Pratique des Droits 'de
l'Homme , par Th. Payne «
trad. eii frdnç. 1792, i/i-8?.
— D^éclaraûcm des Berours
de rHomitta , des prtacipes
et maximes de la Morale
finiverseile , 1794» i«^H®; -^
Déoadence et caote du .aysr
tiëme des finsnces de FAsi-
gjeterjre . par Tli* Payne i trad.
de TaugU 1796, m-o^
L^ufxxBR, (G,-F.)mem. de
1 acad. de MarseHle et desaoad;
de ï'iorence et de Rome^ a
donné : L'Impatieat » coméd.
en I acte et en vers libres ,
I778 V i - ff*. — lie Fakîr ,
eonte en vers ( publié pac
Crriinod d^ la Rejniérç ) ,
1780 , in-8!*. — Le FbtteMï ,
com. en 5 actes ( pnblié pbr
le jnénie)^ 178^, r/i-tt*^. —
Béflexions philosoph. »«ir le
Plaisir , par <itt. Célibataire ,
y éditkont Lausanne, 1784,
gr. im^. — - Lea Cocfuètteà
rivales 9 corn, to ô actes « .c»
vers , 1786,1 — L'Jncondéqcreiiff
cosi. en 5 aQtesr» en vers»
1788. — ËrnâkHe, poëoieea
gclu , Pari», 1788 , ift-ii. —
Voyages d'Aol:énor en Grène
et eatAraèie, Parts» anVI
( Î798 ) 8' voL iîi-a^ , s. édit.
Larchant, (Nicolas de
(S^RXiifotJViti.^ jde )' principal
du collège de Bayeux , sa pàk
trie» naort an 1736, cultivait
{ivec succès lia poésie latine.
On a dé^ lui , eii vers de cette
langue, là traduction dufa-
pieux poème de rabbé.Gré"
Tome IF.
L A R loS
court» intitulé : Phzlotanus^
Larcher , de Tinstitut na**
tional» né à Dijon en 1726,
est aisteur des ouvr. suiv. :
Electre^ trag. » trad. du grec 1
1770» m-fl**. «^ TraduQt. d'ua
discours de Pope^ur la poé«
sie pastorale ;. i73q» fn-ff*.— ♦
Ptarfcoire deMart Scriblerus,
trad. de réglais, dé Pope ^
1755» I vol. in- 1^.-^ Obser-
vations sur les maladies des
arméqs» trad» dèl'angUisd^
Ptîngle» 1755, a vol. z«.i2|
2« édM. 1771» » vol.. ia-i2*
— Essai sur le blanchiment
des toiles^ trad, jde l'angl. »
I76i,vfa-i2. — Essai sur le ,
Sétiat romain y trad. de l'angl.
de Chapmari, 1766, m •12.
— SeppL à la phibsophia
4e rfaistodre de l*abbé. Bazin 4
1767 , i«-b**; notxv. édition ^
1769, in - ff*. -r-» Traité du
scorbut » traduit de l'anglais ^
1771 ^ 2 vol. in-.i2. — Mém,
sur Vénus » auquel l^acad. da
Dijon a adjugj^le prix^ 1775^
m - 13. , — L'Expédition àé
Cyrus dafisrAsie-supérieure,
et k Rel!]^aLte des dix-mille:
ouvrage traduit du ^ec da
Xénopïioa» aVeo.des. notes ^
m';*8, 2 vol. zV?-r2. r^Hist*
d Hérodote, traduit du'^ec v
avec des ReBiacques liistor*
let critiauës; un Essai sur la
Ghranologie d'Hérodote' » et
oaeTablegéDgiraphiq.» 1786 ^i
l7Vol.m-6^
Large i>£ SA(Kt«7iaiGBAU ^
( Jean-AV6«s*i« de) avocat^
io6 L A R
a publié des Mémoires sur
ragricuhure, Londres, 1762,
in- 12,.
: Laribakdîèrk, auteur dra-
matique à Paris, a donné au
théâtre de la rue Favart : Les
Sœurs . rivales , comédie en i
acte, 1762; les deux Cousines,
comédie en i acte , en vers ,
jnélée d'ariettes , 1765 ; la
Êéconoiltatipn villageoise, re-
touchée, par Poinsinet, eni
acte , avec des ariettes , 1765.
— A l!Opéra-comique : Les
Aveux, indiscrets , 1754.
Larrey, ( Isaac de ) né
dans le pays de Caux , de
parens calvinistes , en 1638 ,
xnourut à Berlin l'an 1719.
Après avoir exercé pendant
quelque tems, avec succès,
la profession d'avocat dans sa
Ïatrie, il se^ réfugia enHol-
inde , pour éviter les peraé-
ijutions cju!on employait con-
tre ceux, de sa religion. Son
mérita y fut récompensé par
.le titre d'historiographe des
iEtats-généraux. L électeur de
Brandebourg l'appella ensuite
à Berlin , et l'y fixa par une
pension. Les plus connus de
ses ouvrages^ sont: Histoire
d'Angleterre, en 4 vol. m-îol,
1697 à 1713. — Histoire de
Louis XIV , 1718 , 3 vol.
in-4°, et 9 vol. iii-12 : mau-
yaise. compilation de gazettes
infidèles , sans agrément dans
le style , et saus exactitude
(lans les faits , les dates et les
ycmid propres. Les3.derj9ier^
CAR
vôt. sont de la Martinîère. ^^
Hist. d'Auguste, 1690 , 211-8**.
-^ L'Héritière de &uienne,
ou Histoire d'Ëléonore, fille
de Guillaume, dernier duo
de Guienne , femme derLouîs
VII, roi dé France, 1692»
i»-i2 : morceau d'histoire cu-
rieux, écrit d'un style vrf et
un peu romanesque. r^Hist.
des Sept«-Sages, 1713, 2 vol,
z«-8*. — Larrey donna enfin
en 1709, une mauvaise Ré-
ponse à l'Avis aux réfugiés,
réimprimée à Rouen en 1714
et 1715 , ifi'it.
Lat^roqijb, (Mathieu de)
ministre protestant, né à Lei-
r^^c , près d'Agen,en 1619,
mourut en 1684, à 65 ans.
C'était un grandet rigide ob-
servateur de la moràleévan^é-
liic[ne. Ses ouvrages sont : une
Histoire de KBiicharistie , £1-
4cçvir, 1669, fa<'4®, et 1671 ^
i/i'H^ : pleine de i;echerches
curieuses. —«Réponse au livre
de M.deMeaux , delà com-
mnnion sous les deux espèces ,
1683 , i/z-12.— Un Traité sur
la régale. •«— Deux savantes
X)issertat. latinds sur Photiu
et Libère, -^f PI «sieurs au-
tres Ëcdts de . controverse ,
estimés dans son parti.
Larroque , ( Daniel de )
fils du précédent , né à Vitré*
quitta la France après la ré-
voca t ion de l'édi t -de Nantes ,
passa à Londres , de-là à Co-
penhague , ensuite à Amster-
dam, et enlia revint à Paris^
LA, s
fMT etûîbrsLBseT la religion ca«*
tholique. Un écrit satyrique
contre Louis XIV , le fit jen-
f armer au châtelet, d'où il
f ut . tr^usCéré au château de
Saumur. Etant sorti cinq ans
après de sa prison , il obtint
un poste dans le bureau des
affaires étrangères, et une
pension de 4,000 liv. dans le
tems de la régence. Il mourut
^n 1731 , à 70 ans. On a de lui :
Vie de l'imposteur Mahomet,
traduite de l'angl. du savant
^rideaux, in - 12. — Deux
jnauvais Romans satyriques;
l'un sous le titre de : Véri-
tables motifs de la conversion
de Rancé^abbé de la Trappéf
l685 , in'i2; l'autre , sous ce-
lui de : Vie deMézerai l'his-
torien, z/i-ia, — Traduction
de THifit. romaine d'Echard ,
xetouchéeet pi^bliée par l'abbé
des Eontaines. — Avis aux
réfugiés , i/j-i^. — Il travailla
aux Nouvelles de la Répu-
blique des lettres , pendant
la maladie de Bayle,
Lascène ou Làsena , (P.)
livocat à Naples, originaire
de Normandie , mourut a
^oiue , le zo août 1636, à
40 ans. On ^ dé lui : Nepenthes
Homeri ^ S6U de abolendo luctu,
Lucques, 1624, i« - 8^. —
CUombrotus ^ sive de us qui in
aquis pereunt , Rom^ , 1637 ,
iii-8f. — DfiUantiço -^^finasio
NapoUtano ^ Naples , ^688 ,
JLasolle. On a de lui : Hé-
Tj a s i&f
maires de Versorand.— ^mu-
semens des eaux de Passy «
1787, 3 vol. in-12^
Lassale ( Carrier de ) H
puÈlié : Discours sur la ques-
tion proposée par l'acad. dea
jeux-floraux : Si l'art de la
navigation a été plus nuisible
qu'utile ? in - 8®. — Cour»
d'hydrographie ouNavigatioa
professé à Paris , et mis à la
portée de tous les navigateurs»
1787, a vol. grand /n-8^. — ?•
Hydrographie démontrée et
appliquée à toutes les parties
du pilotage , à l'usage des élè-
ves ou aspirans de la marine
militaire et marchande , 1792»
Lassale , auteur dramat. ,
à Paris , a donné au théâtre
de la rue Favart : les Pêcheurs,
comédie en i acte, mêlée
d'ariettes, 1766; l'Officieux ,
com. en 3 actes, en prose ^
1780; Chacun a sa folie, coni.
en I acte, 1781 ; Sophie Fran-
cour, com. en 4 actes, en-
prose , 1783. — Au théâtre
Français : 1 Oncle et les deux
Tantes, com. en 3 actes, oa
vers, 1785.
Lassone, ( Joseçh-Marîe-
Francois de ) premier méde-
cin du roi et de la reine ,
docteur-régent de la faculté
de médecine de Paris, de
l'instit. de Bologne, de l'acad.
de médecine de Madrid , de
la société de médecine , et
jpensioûuaire-vétéraii de l'aca-
îo8 LAS
demie des sciences, nacpnt
^ Carpentras leQ jaillet 1717 ,
et mourut à FarU hs 8d^«
cembre 1788. Il fit ses études
à Paris sous les yeux d« son
père, qui était m^ecia ordi-
naire du roi , et à a5 aos ,
il entra comme aaatomiste à
Tacad. des sciences, il s'occv-
5 ait avec le plus girand succès
e cette partie S^ coanaîs*-
sances humaines, lorsqu'un
événement extraordinaire mit
un terme à ses travaux ana-
lumiques. En choisissant par-
mi quelques cadavres un sujet
propre & ses dissections, il
crut apfpercevcrir sur à'un d'eux
des signes de mort incertains,
et il chercha à ranimer une
vie qui jpeut-/être n'était pas
«éteinte. Long-t6ms ses efibris
furent vains; mais enfin ïl
apperçutdes mouvèmensfqui
fie furent plus équivoques.
Cette mort apparente n'était
cfu'une crise salutaire» Las«
«One guérit le malade : il était
pauvre « il le nourrit , le con*
»oIa; mais l'idée d'avoir été
'exposé à commettre un crime
involontaire, ne lui permit
plus de se livrer à des tra-
vaux que depuis il ne pouvait
envisager sans effroi. L'his-
toire naturelle prit la pjace
de lanatomie, et les connais-
«ances qu'il avait déjà , le
trouvèrent disposé à suivre
£ette nouvelle carrière. La
chimie, si étroitement liée
à l'histoire naturelle, devint
ensuite l'occupation chérie de
jjuassone. Ses nombreux Mé*
£ A S
moires offrent une tonte pr4^
cieuse d'observations nouvel-
les, utiles, soit au progrès'
de la acience, soit À>cet«tde
l'art de composer les remèdes :
par-fout on voyait lasagaeité
de l'observateur » uims sago
eritique, un esprit toa jours
fUMe, toujours méthc^i^e.
La médecine lui doit de nou-
teiles préparations de mer-
càre et d'antimoine. C'est lui
qui, dans un travail commun
entre lui et Cornette , te com«
pagnon fidèle de ses travaux ,
observa le phénomène sin-
gulier de l'inQammation du
phosphore par l'affusion de
reau froide. Lassone^ après
avoir exercé la médeome dans
les hôpitaux et danslesclot-^'
très , fut appelé à la cour,
oti il fut d'abord piremier mé-»-
decin des deux reines , et en-
suite premier médecin du roi.
A peine fût - il parvenu à
ce poste, qu'il s'occupa des
moyens de détruire eef cfti'ou
appelait les droits de Oetie
place, et ce qu'il < regardait
comme des abus ; mats" il
voulut ique cet abaadôtf fût
utile, et il imagina de con-
fier à une acad. de médecine
l'examen des remèdes boiï-
veaux et la police des eaux
minérales de la Prance. Quoi-
qu'éloigné de sa patrie depuis
son eniance , Lassoue ne 1 ou-
bHa peint, dt n'en fut point
onUié.c ^Au moment où la
France prit , en I768> une
possession momentanée du
comtat Veuaissin f les £iats
LAS
^tts pays le chaînèrent de pré-
senter au roi les cahiers où
ils demandaient la conserva-
tioB de leurs franchises. Ses
aïeux avaient répandu des
bienfaits sur Thôpifal de Car-
pentras ; il voulut les inciter ^
xnais en homme éclaîf é : il
domia des lits de fer, dont
il sesail à désirer cpie l'usage
exclusif s'introduisît dans les
hôpitaux; et au bienfait en
lui - même, il ajouta celui
de l'exemple, peut-être plus
utile encore. Lassone avait de
nombreux amis, parûii les*
quels il laissa de profonds re-
grets, lorsqu'il succomba aux
infirmités qui rassaillLrent de
bonne-heure. On lui doit : une
Dissertation sur le cancer des
snammelles , dans les Mém.
de l'aoad. de chirurgie , t. II.
— Beaucoup de Mémoires
dans le Bec^eil de l'acad. des
sciences.
I<ASSi7S , (Pierre) chirurs. ,
professeur do médecSine lé-
gale et membre de l'institut
Tiational , est auteur des ouvr.
euiv. ! Nouvelle Méthode de
traiter les fractures et les luxa-
tions, par Pott, avec la das-
cript. des nouvelles Attelles,
(de Sharp) pour le traitement
des fractures de la jambe :
ouvrage traduit et augmenté
de notés, 1771 , fn-ia 5 nouv»
•ëdit. 1788, f«-8^ — Dissert.
sur la lymphe, 1774, in^S^.
^-« Manuel pratique de Tam-
putàtion des membres, par
£d. Alansoat trad^dsTangl.
L A T Tof
1784 , f«-iii. — Essai ou D^is-*
cours historique et critique
sur les découvertes faites en
anatomie , par les Anciens et
les Modernes , 1783 , i«-ff^.
-— Ephémérides pour servie
à l'histoire de toutes les par-
ties de l'art de guérir (aves
Pelletan), 1790, f/t-8**, 24
cahiers par année. — Traité
élémentaire de la médecine
opératoire , 1795, a vol. i«-8?.
— Pqs Mémoires.
Lattaignant, ( Gabrîel-
Ghârles de ) chanoine, de
Reims , né a Paris au com-
mencement de ce siècle ,
mourut dans cette ville le 10 .
janvier 1779.SOTI goût pour le»
Lettres, et sa gaieté constante
sans fiel et sans ironie , le
firent rechercher des nieil-
leures compagnies. Sa muse se
plia à tous les goûts. Tantôt
gaie, tantôt sensible , elle cé-
lébra successivement la joie
et les langueurs. Il paraîtra
étrange que l'abbé Lattaignant
ait cnoisi le genre des chan-
sons préférablement à tout
autre. Sans doute qu'il aima
mieux suivre les impressions
de son génie que la décence
de son ^at, qui lui paraissait
iropsévère. Qu'on lui pardon-
ne cet oubli, et il pourra oc-
cuper use place parmi les
esprits qui iont honneur à la
gaieté française. Si ses chan-
sons ne sont pas toujours éga^-
les , s'il en a quelques-unes
defVoideset de peu naturelles,
il en a beaucoup d'ingénieu-
lio .. X A t?
ses et de très-délicates. Quer-
lon a donné la première édit.
de ses ouvrages , sous le titre
de Pièces dérobées à un ami ,
u. vol. fn-i2^ et l'abbé de la
Porte en a donné une 2« en
4 vol. auxquels il en a été
joint un cinquième depuis la
xuort de l'auteur.
Lattosse, ( Gharles ) a
donné : La Sainte Famille ,
ou THisloire de Tobie , 1788,
liATUDEest auteurd*un Mé-
moire histor. sur sa vie, sur
sa détention , etc. et d'un Mé-
moire sur les moyens de ré-
tablir le crédit public et l'or-
dre dans les fiiiances à% la
France.
Laubrussel , ( Ignace de )
jésuite, né à Verdun en 1663,
mourut au Porl-S*«.-Marie ,
en Espagne , l'an 1730. Il
^tait" devenu par ses talens ,
préfet des études du prince
des Asturies. Lés plus connus
de ses ouvrages sont : La Vie
du P. Charles de Lorraine ,
îésuite , i/i-8®. — Traité des
abus de la critique en matière
de religion , 1710 , 2 vol. zn-i2«
Laubry, docti en théolo-
gie. On a de lui : Traité des
unions des bénéfices , 1778 ,
iff-i2. — Traité des érections
des bénéfices , 1781 , i/t-12.
Laugeois de Chastel-
WKas , jQé à Sully 5 a publié
L A tr
une Tfaduct. nouv. desPseaif»
mes de David, faite sur l'hé-
breu, 1762, 2 vol. i«-I2.—
Une Introduction à la langue
hébraïque , i«-i2.— -Une tra-
duction des Epitres de S^-
Paul , d'après le grec , 176* ,
z«-i2.— Et une Concordanc»
des principes et de la doctrina
de S*. - Paul , 1766 , uquv.
édit. 1795, in'i2m
Lauoier , ( Marc-Antoine)
prieur de Ribaute en Langue-
doc , prédicateur du roi , as-
socié des académies d'Angers,
de Marseille et de Lyon ^
naquit à Manosque en Pro-
vence , le 25 juillet 1713 et
mourut à Paris en 1769. Il
entra chez les jésuites deLyon
et se livra aans cette ville
à l'éloquence de la chaire.
Sa réputation naissante le fit
appeler à Paris , où il prê-
cha à la cour. Le succès de ses
sermons lui fit croire qu'il
pouvait demander à ses supé-
rieurs la permission de res-
ter à Paris. Mais il ne fut
pas long-tems à s'app ercevoir
qu'il était un objet de jalou-
sie pour ses collègues. Il ap-
prit sourdement qu'on se dis-
posait à le renvoyer*en pro-
vince. Laugier prévint les
mauvaises intentions de ses
supérieurs , et quitta les jé-
suites. C'est dans le peu de
tems qu'il demeura à la mai-
son professe , que fut composé
son Essai sur f architecture, La
première édit« de cet Essai ,
doAué« «a uu vol. zV£2| 1756.1^
L AU
«ans nom d'auteur, eut beau-
coup de succès. On y trouva
des critiques hardies , des
Êrincipes simples , des ré-
exionâ rapides et instructives.
Il en parut dans le tems un
examencritique.Fréziercom-
dbattit aussi les idée» de Tau-
leur par quelques i:emarques
insérées dans un volume du
Mercure. L'abbé Laugier ré-
pondit à Vexamen et aux r«-
marques dans la seconde édit.
qu'il publia en 1765 , et qu'il
augmenta d'un Dictionnaire
des principaux termes d'ar-
chitecture. Après sa sortie des
jésuites, l'abbé Laugier trouva
dans Paris desprotecteurs zé-
lés , qui s'empressèrent de lui
rendre stervice.On&tconnaître
son mérite au ministre des
affaires étrangères:, et il fut
nommfé secrétaire daiiibas-
«ade. à là cour, de Bonn. Il
y resta pendant tout lé tems
ae la guerre de Hanovre :
quand il revint ensuite rendre
compte de ses opérations , la
cour le gratifia du prieuré de
Ribaate. C'est quelque tems
avant son départ pour 1* Al-
lemagne , et dans le séjour
qu'il y fit, qu'il entreprit sort
histoire de la république de
Venise, ouvrage qui manquait
à notre langue. Nous n'avionà
pouf ainsi dire , qu'un respect
aveugle pour cette république
beaucoup plus illustre que
connue pari^.aous. Ce sujet
n'avait été*trfiiit<é quç fort tard^
même par les historiens na*-
tipnaiMc 9 quju^^^al; en petit
tATf, tit
nombre , et qui , pour la plu-
part , dit l'auteur, n'avaient
écrit que depuis le tems où
il n'était plus permis de dire
la vérité. Ces sources n'ayant
point paru assez pures à l'ab-
bé Laugier , il eut recours
aux écrivains étrangers qui
avaient traité dçs affaires de
Venise , et il corriga les uns
par les autres pour faire un
corps d'histoire aussi sûr qu'il
est possible de le désirer. Les
trois premiers vol. parurent
au commencement de l'année
1759. La préface historique
est très-curieuse. Elle donne
des notions préliminaires qui
sont indispensables pour lire
la suite avec fruit. Elles rou-
lent sur l'origine des vénetes ,
l'indépendance de l'état de
Venise, la > forme particu-
liè{:e dé son gouvernement 9
et son ancienne noblesse. Oa
lit , en tête du troisième voL
un discours sur les doges , et
au commencement du qua-i
trième , un tableau des prin-
cipales magistratures de Ve^*
nise. On remarque , dans ce
quatrième v^olume , que l'ab-»
bé Laugier commence à sa
corriger des défauts qu'on
Avait reprochés aux premiers.
C'était la prolixité de son
style qqe Toia avait critiquée,
et sur-tout un peu de cette
emphase oratoire , un peu de
ce luxe d'expressions , qui
donnaient quelquefois à son
ouv»râgB l'air d'une pièce d'é-»
loquence,plutôt que d'un moiN
ceau d'hiatQÎre. Il écrivit Iq»
II* LAD
volunles suîvans avec beau-
coup plus de simplicité. Des
occupations différentes sus-
pendirent cet ouvrage depuis
1760 jusqu'en 1764- -Le sixiè-
me vol. imprimé dans cette
dernière année, fut suivi sans
interruption des six au 1res qui
complètent cet ouvrage. Peu
de tems après , l'abbé Lau-
gier donna l'Histoire de la
paix conclue à Belgrade en-
tre la Russie, l'Autriche et
la Porte Ottomane le 18 sep-
tembre 1739 , par la média-
tion et sous la garantie de
la France , en 2 vol. £«-12.
L'abbé Laugier avait une corn-
naissance très^tendue de l'his-
toire, sur-tout de celle qui oon*
cerne l'Italie et le L<;vant^ Il
avait tracé le canne vas d^ une
Histoire générale de l'Italie ,
d'après le fameux Mura^ofri
et les plus célèbves auteurs.
Il a laissé , sur le commerce
du Levant , un manuscrit
plein die particularités inté-
ressanlesi. Il travaillait aussi
à la continuation de i*abbé
de Yertot , sur les chevaliers
de Malt« , et à une Mist.
des Papes , lorsqu'usuefluxion
de poitrine l'enleva subite-
ment. L'abbé Laugier avait
des mœurs douces , il ainoiait
la retraite et la tranquillité,
et travaillait aisément. Son
commerce était facile etag^^éa^
ble^ Le savoir n'avait pas éteint
«n lui l'imagination, comme
cela arrive trop souvent Peitt-
étre même setivràit-il un peu
trop aux saillies de soa ima-
L A U
gination féconde et brtllanfes;
On a de lui. outre les ou-
vrages ci - dessus énoncés :
Paraphrase du Miserere « trad.
de Segneri , i/i-i2. — Voyage
à la mer du Sud , tracL de
l'anglais , 17Ô6 , iA-4^ et in-ix^
— Apologie de la musique
française^ 27^4 1 i^^-â^
Lauoibb , ( laaïe Michel )
médecin, memb; de plifôieur^
acad, a donné : Nouvelle dé*
couverte pour l'bumapité ou
Essai sur la maladie de Cy«
thèce , 1783, i«-b**; nouv*
édit. 1784 , i«.8^. — L'Art de
faire cesser ta peste ou les
épidémies les plus terribles 4
i784,i/i-8®.-- Parallèle entre
le Magnédâme animal ^ l'élec-
tricité et les bains nsédici-*
naux put distillation, etc. On
y. a joint l'art de conserver
ta santé et de guéiir les mat
ladiesles plusrdaelles par des
exercices mécaniques , etc;
1785, in-8^-<p« Présens des
courtisanes, ou ^lanteries de
Cy thère , etc. 1785 ,' fii-8®.—
Hydrographie nouvelle , on
Description des bains hydrau-
liques mt^dicinaux de toutes
les espèces » 1785 , in-^^. — •
Ty rai>nie que lesihommes oui
exercée dans presque tous les
tems et pays contre les fem^
mes , 1788 , gr. i«-8^ — ^ Le
vrai patriotisme , ou services
rendus à la patrie avec les
pièces authentiques qui les
prouvent , 1791 , iA-8^.
li^VQitak ^ jÇEninçois ) de
ïfancy,
Nancy , doct. en médecine ,
mort à Reggio eu Lombar-
die le 17 décembre 1793. On'
a de lui : Institudones phar^
tnaceutîcœ ^ Modène , 1788-
91 , 3 vol. fn-8^.
Lau^on, (Pierre) né à
Paris , a donné à TOpéra ;
Daphnis et Chloé , pastorale ,
1751 ; Sylvie , opéra en 3
actes , 1766 ; Isméne et Isme-
iiias , tragédie* en 3 actes ,
1770. — Au théâtre français :
^'Inconséquent ou- les sou-
brettes, com. en 5 actes, en
prose, 1777; le Couvent,
com. en i acte en prose , 1790.
-^Au théâtre de la rue Favart
avec Parvi : La F ille, la Fem -
me et la Veuve, parodie^ du
ballet des Fêtes de Tiialie ,
1745 ; Armide, parodie, 1762.
Il a eu part à Zéphire et à
Fleurette*, parodie de Zeliil-;
dor. Il a doniié seul , TA-
■moureux de quinze ans , com.
en 3 abtes, mêlée d'arietfes,;
1771 ; le Fermier ct'u sourd.,'
ou les Méfiances, com; en*
•3 actes*, en prose, mêlée d'a-
riettes, 1772; Matrdco , dra-;
me burlesque , en 4 actes ,
1778; le Poètç supposé, ou
les Préparatifs def tête , com.
en 3 actes en. prose, mtélée
d'arielfes, ^^Hii^ la Nouvelle
^ école des mereaf ^ com. en i \
«cte , en prose ; l'Ecole de
l'amitié , com. en 1 aéte en
prose. Toutes à^wx jouées et
non imprimées.— A l'Opéra
Comique , avec Parvi et Fa-
vart , la i^arodie d« Thésée \
Tome IV.
L A U 113
îa Journée Galante, ballet
héroïque , 1750. Lé naturel
et le tendre de la poésie,
l'intelligence et les ressorts
du genre lyrique , sont em-
ployés dans là, plupart de ces
piècQs avec une finesse qui-
en tend l'efibt dçs plus inté-
ressans. Tout le monde sait
Far cœur des morceaux de
opéra de Sylvie , dont le*
vers sont si naturels et s?
harmonieux, qu'ils font , pour
ainsi dire , valoir la musique,
quoiqu'excéllente par ; elle-
même : au lieu que , pout
tant d'autres , c'est là musi-
que qui fait'supporter les vers.
Un autre trait qui dîslingufe
encore les . productions da
Xaujon , c'est que le senti-
ment y corisiste moins daus
une afiFeclatiofi de parole»
doucereuses , que dans uu
fond de chaleur et de sensi-
bilité qui anime l*expression.
Ces précieoses' qualiféà sb
font sur-tout i-emarquer dan»
ses chansons^ dont il a donné
uii" Recueil , soiïs le titre des
A'prôpos de Société^ ^11^\ 3
vol. iri^ 12,
LauKaY, (Pierre de ) écri-
vain de la religion préten-»
due reformée , né à Blois eu
1573, mourut en 1662, à 89
ans , très-regret té dé ceux dô
sa secte. On a de lui*: Déa
Paraphrases sur foutes les
Epitrés de S*.-Pàul, sur Da-
niel , TEcclesiaste , les Pro-
verbes et l'Apocalypse.— Des
B^eioArques sur la Bible , oH
ïi4 L A U
explication des mots , des
phrases et des figures diffi-
ciles de la Sainte-Ecriture,
Genève, 1667, £«-4®.
Launay, (François de^ né
à Angers en 1612 , reçu avo-
cat à Paris en 1638, mourut
en 1693 à 81 ans. Il plaida,
écrivit et consulta avec un-
succès égal , jusqu'en 1680.
Ou a de lui : Un savant Com-
( meutaire sur les institules
cou lumières de Loysel, 1688,
in^^. — Un Traité du droit
de chasse , l68i , ''^^i^. —
Des remarques sur Tiustitu-
tion dii droit romain et du
dxoi| français, in-4^. 1686.
LauÀay , ( Pipoulaîn de )
mort en 1767 , é|ait un ha-
bile grammairien. Sa Métho-
de pcfur apprendre à lire a
eu du succès , ainsi que sa
Méthode pour apprendre le
. latin , 1756, 4 vol. i/i-8®.
XÂUNAY , ( J.-F. le Mon-
j^iER de) de Nancy. On a
de lui les pqésiès suivantes :
r Ode à M. Servan , sur son
élection à Téchevinage de
Xyon , 1764 , r^-12. — Les
rieurs de la France sur la
mort de Louis Dauphin, 1766,
2/1-4°. — Epître à un jeune,
homme sur la poésie, 1767,
2n-i2. -^ Prospectus des le-
çons* de littérature, 1767. —
JËssais poétiques, 1770, zn-12.
— Poésies et lettres du frère
Roch à son prieur,, 1770
1 AU
Launay , ( P. L. Athanas©
Veau de ) né à Tours , pro»-
fesseur d'histoire naturelle à
l'école centrale d'Indre çt
Loire», de la société d'insti-
tution et de celle . du ly.Ol^
des arts de Paris , membre
de la société d'agriculture et
de celle des sciences,. arts et
belles-lettres du^ Musée de
Tours , a donné : Le Corps-
de-garde national , comédie
représentée ei imprimée à
Tours, 1790. — Kloge funè-
bre de IV^^irabeau , 1791. —
Rapport sur la société d'agri-
culture et sur l'enseignement
{)ublic . 1793. -r Opinion sur
a nécessité de pertectionner
en France l'agriculture, les
arts et les sciences par des
étabUssemens adaptés aux lo-
calités. — Lettre aux conser-
vatejjrs du Musée de Tours.
•^ Stephanin , ou le Mari
suppose , opéra repfésLeuté et
imprimé à Tours, 1798. —
t/ne Ode à la paix; une au-
tre à la l^érté.— Hymnes à
la jeunesse ^ à la reconnais-
sance; à l'agriculture; à l'hu-
manité ; à la veillesse. — - Ta-
bleaux élémentaires d'hist.
naturelle, àTusage de Uçcole
centrale du départ. d'Indre
et Loire , i799« .
Launay , ( de) ci-dev. lec-
teur du prince ae Portugal.
On a de lui : £pître. à Jean
V, roi de ^Portugal , sur les
avantages de la fidélité à la
vertu, 1749% in-^, — Ode
à Joseph i^^, roi de Porta-
L A Û
gttl« sur son avènement au
troue « 1750, i/i-4®. — Ron-
deau à l'infant D. Emmanuel
6ur sa convalescence , 17* ,
£«-4®. *- Epitre au duc dom
Ji^aa de Bragance , à l'occa-
sion de l'entrée de M"^ la
Dauphine à Paris, 1773, in-
8^. lies plaisirs d& l'esprit ,•
poëme , 1775 , i/2-i2. -^ Le
courage dans les peines de
l'esprit et les plaisirs de l'es-
prit , 1776 , i«-i2,— Les plai-
sirs de la ville, 1775,7/2-12.
— Le Baguenaudier , pièce
de vers , 1776 , i/i-12. — Le
contraste de la discorde et
de la paix , ode , 1785 , fn-S®.
— Ode à l'acad. iranç. 1785 ,
ia-8<>. _ La mort du prince
liéopold de Brunswick, 1786 ,
W»-I2.
Launay, (de) ci-dev. avo-
cat , a donné : iiltrennes aux
enfans qui savent bien lire ,
ou contes moraux , trad. de
l'anglais , 1789 , f/i-18.
Launay , ( de la Haye ) a
publié : Justification du sys-
' tême d'économie politique et
financière de Frédéric II ,
roi de Prusse , pour servir
de réfutation à tout ce que
le comte de Mirabeau a ha*
sardé à ce sujet dans son ou-
vrage de la Monarchie prus-
sienne , 1789,2/1-8**.
•
. Launois , médecin , a pu-
blié : L'Hygiène ou l'art de
conserver la santé , poëme la^
L ATT
ïi5
tin de Gébffroy , frâd. en
français, 1774, /«'8**.
Launoy , ('Mathieu) né à
la Ferté-Alais , d'abord prê-
tre catholique f puis prêtes-'
tant , puis de nouveau catho'
lique , mais fanatique , li*
gueur et l'un des 16 , contri-
bua beaucoup à la mort du:
président Brisson. Lorsque lo
duc de Mayenne lui-mêmur
se crut obligé de faire justice
de cette violencer, Launoy
s'enfuit en Flandres, où l'oû
croit qu'il mourut. Il est au-*
teur de quelques mauvais
ouvrages de Controverse di-
gnes aêtre à jamais oubliés ^
par l'esprit de fureur et de
mensonge qui les distingue.
Laukoy ,(Jean de) né prés
de Valognes en 1603 , mou-
rut à Paris en 1678* C!est un
des hommes les plus célèbres
du I7f siècle , et celui qui a
le plus contribué a dissiper
les ej;reurs de la superstition
et de l'ignorance. On l'ap-
pellait le dénicheur des saints ,
parce que sa critique éclai-
rée et alors hardie ^ a détruit
beaucoup de fausses tradi-
tions , et dévoilé beaucoup
de fraqdes pieuses. C'est de
lui que le curé de S^-Roc1i
disait qu'il lui faisait toujours
de profondes révérances , do
peur qu'il ne lui ôtat son saint.
Le président Lamoignqn le
pria un jour , e^ plaisantant f
de ne point faire de mal à
I S%-Yon, patrpn d'un de» ViV
ii6
li A U
lages'doAt il était seigneur. —
Comment lui ferais -je du
mal, dii-il , je n'ai pas Thon-
neur de le connaître. — Il
disait qu'il voulait nettoyer
le paradis , et n'y laisser que
ceux que Dieu y avait mis
lui-même. H ne voulut jamais
de bénéfices , afin de conser»
ver toute son indépendance.
— Je sens, disait- il , tout ce
que je perds ; je me trouve-
rais fort bien de l'église ,
mais l'église se trouverait fort
mal de moi.— Il attaquait les^
)ésuites , et n'était pas jan-
séniste, et quoiqu'il ne fut
pas de ce parti , il se fit ex-
clure de la Sorbonne plutôt
que de souscrire à la condam-
33ation dp célèbre Arnauld.
Toute cette conduite est d'un
homn^e éclairé et juste. Mé-
nage voulait lui faire craindre
lesrépliquesdesjésuites.corps
fécond en bons écrivains.—
Je crains bien plus , dit-il ,
leur canif que leur plume.
Ses œuvres ont été recueil-
lies par l'abbé Granet , en lo
vol. in -fol. 1631, L'édition est
précédée de la vie de l'au-
teur, et enrichie de plusieurs
écrits qui n'avaiept point en-
core vu le jour. C'est princi-
palement depuis les ouvrages
de Launoy qu'on ne confond
plus S^-Denys , l'apôtre de
Paris , avec 8^-Denys l'ar éo-
p^gite ; qu'on ne croit plus
au voyage de Lazare et de
1^ Madeleine en Provence ,
ni à la, résurrection et à la
damnalioa du chanoine de
L A U
S*.-Bruj30 , ni à la vision de
Simeon Stock, au sujet du
scapulaire ; ni à la fondation
des carmes sur le Mont-Car-
rarel par le prophète Elle. On
a aussi de lui une Histoire
savante , curieuse et pleine de
critique ^e l'une jet l'autre
fortune. d'Aristote dans l'é-
cole. — Une histoire du col-
lège de Navarre. — Une Dis-
sertation sur l'auteur du li-
vre de rimitation de J. C.
— Une sur les écoles les plu*
célèbres fondées par Charle-
m^ue. Il a écrit aussi sur
la Grâce et sur diverses ma-
tières ecclésiastiques. Launoy
avait le défaut de tous les
savans, la prolixité, l'accu-
mulation des citations ; mais
il mérite une estime parti-
culière ; il a établi des opinions
et dissipé des erreurs. Tous
ses ouvrages sout en latin. Le
cardinal d'Etrées le logeait
chez lui : c'est dans cet asyle
qu'il termina ses jours,
Lauragais , ( L.-L.-F. db
Br.ANCAS de ") de i'acad. des
sciences , né ie'3 juillet 1736,
est auteur des ouvrages suiv.
Clytemneslre, tragédie, 1761,
f/i-8^— Mém. sur l'inocula-
tion , 1763, f/i-j2. — Obser-
vations sur le Mém. de M.
Guettard concernant la por-
celaine , 1766 , in- 12. — Mém.
sur la compagnie des Indes,
1770, zn-ô^. -*- Du droit des
français, 1771 , i«-4**, — Jo-
caste , trag. en 3 actes , 1781 ,
î/2-8°. — llecueil des pièces
L ATT
iStistot*, sur la convocation des
états généraux , 1788, gr. in*
8^. — * Dissertation sur les as-
semblées nationales, 1788,
gr. i/^8*.— Beaucoupdemém.
dans le Recueil de i'acad, des
sciences.
Latoe , ( Cl. N. la ) avocat ,
né à Paris en 1722 , mort en
1781 , a publié : Traité des
servitudes réelles,Caen, 1761,
in-4*. 2« édit. 1786, //i.4^—
Kecueil d'arrêts du parlem.
de Paris , précédé des Mém.
de feu M. Pierre Bardet , etc.
Avignon , 1773 , 2 vol. i/z-fol.
Laureait , historiographe.
On a de lui : Hist. de France
avant Ciovis, 1785, zVia;
nouv. édit. considérablement
augmentée et enrichie de
médailles gravées en tçiille
douce; 1789 , 2 vol. fn-12. —
Eloge du roi de Prusse, 1787
i«-8^
liAtTHENCIN , ( J.-B.-Esp.
de ) de plusieurs acad. , né à
Chabneil eu Dauphiné le 17
janvier 1741. Il a donné : La
jaiort du juste, idylle, 1771 ,
I11-8®. — Palémon ou le triom-
phe de la vertu sur l'amour ,
idylle, 1773, £«-8°. — Stan-
ces sur la vie champêtre ,
1776 , înS\ — Lettre à M.
Mougolfier, f«-8^
Laurencin. ( M"»« de) On
a d'elle : Epître d'une femme
à son amie , sur l'obligation
mi les avantages qui doivent
L A U 117
déterminer les mères à allai-
ter leurs ent'ans, 1774» inS^.
— Alceste et Méloé ou chant
de l'amour maternel , idylle ,
1777.— Des poésies dans l'Alr
manach des Muses.
Laurens, (André du) natif
d'Arles, premier médecin du
roi Henri IV. On a de lui
entr'autres : Un bon Traité
d'anatomie, en latin, f/i- fol.,
qui a ^té traduit en français.
Du Laurens mourut en 1609*
Lattrens, ( Honore du )
frère du précédent , et avocat
général au parlement de Pro-
vence, se tlistingua dans le
parti de la Ligue. Devenu
veuf, il embrassa l'état ecclé-
siastique ; et Henri IV lui
donna l'arche vêch. d'Embrun.
Il mourut à Paris en 1612.
On a de lui : Un Traité sur
VHenoticon , ou Edit d'Henri
III , pour réunir les protes-
tans , à l'Eglise catholique ,
1 588 , zn-8**. — La Conférence
de Surêne, entre les députés
des Etats-généraux , et ceux
du roi de Navarre , 1693 .
i«-8«.
Laurent , ( Jacquet ) cul-
tivait la poésie ; mais il est
moins connu par ses vers, qui
sont très-médiocres , que par
sa traduction de l'Histoire de
l'empfre ottoman de Sagredo^
Paris , 1724 , 6 vol. i«-i2. La
traducteur, après avoir poussé
sa carrière jusqu'à 85 ans , fut
brûlé dans l'incendie de sa
ii8 L JL U
maison, arrivée le 6 mars
1726.
Laurent est auteur d'un
Mémoire chymique sur le
Tétanos, f/i-8^
Laurent a donné: le Balai ,
po'crae. — La Chandelle d'Ar-
ras. — L'Arétin , ou la dé-
bauche de l'esprit, 1763, 2
vol. i«-ja.
Laurent, maître-és-orts ,
a^ publié : Lettres sur l'Art
d'écrire, ou Recherches et
réunion des principes de l'E-
criture, 1773, 171-12; nouv.
édit. 1776, i«.8^
Laurcz , ( Antoine de ) né
^ Gignac, diocèse de Moirt-
pellier, mourut le 13 janvier
Ï779. ïî est auteur de la fausse
Statue, coméd. en i acte, en
prose, représentée en 1763; —
dj la Fête de Cithère, opéra
en i acte , représ, la même
année; — de Zémide , opéra
en un acte , donné à Paris en
1759 ; — et de Thomiris , tra-
gédie, imprimée et non re-
présentée. Il a laissé aussi
plusieurs ou\rrages lyriques
qui n'ont pas été imprimés,
et notamment Narcisse, opéra
en un acte. Il a été cou-
ronné quatre fois aux jeux
floraux, et quatre fois à l'aca-
démie française. L'un de ses
priXj son Ode sur le jeu, con-
serve endbre de la réputation.
Peu d'années avant sa mort ,
il reparut dans la lice des jeux
L AU
florauit^à l'occasion d'uHprÎJÇ
proposé par le corps du com-
merce de Toulouse, siir I9
retour de l'ancienne magis-*
trature; et on lui décerna um»
Thémis d'argent. Le dernier
ouvrage qu'il a publié est une
imitation libre de la Pharsale
de Lucain, in&*. Cet ouvrage
fut peu lu, parce que Laure^i
^ n'avait pas le talent detravaiU
1er ses succès; aussi a-t-il vécu
presque ignoré, ou tout au.
moins oublié. Il avait vu les
partis qui divisaient la littéra-,
ture , et il avait choisi le pire,
de tous , celui de n'en point
avoir. Outre les eflets de son
insouciance, Laurez eut à es-
suyer les coups du sort. Il fut
d'abord attaché au comte de
Ciermont ; né avec une petite
fortune, il la perdit par la
banaueroute de l'hôpital de
Toulouse; et presque en mè-,
me tems, par une mal-adresse
qui n'élait rien moins que
déshonorante pour lui , il per-
dit les bonnes grâces du comte
de Ciermont j enfin on pour-
rait presque dire qu'il|^ été
malheureux toute sa vie. Le
seul bienfait dont il ait eu à
rendre grâce à la fortune, c'est .
une pension de 5oo liv. dont
il jouit peu , car elle ne lui
fut accordée qu'un an> avant,
sc^ mort. Au reste , ses mal-
heurs lui furent utiles en un
point , d'est qu'il n'eut que de
véritables amis, et le bonheur
d'être aimé n'était pas p^rda
f^our son cœur , car il aimait
ui-même. XI sentait Tamitié,
L AU
conùn'e il savait, la mériter et
l'inspirer. Son imitation de la
Pharsale de Lueain , quelque
peu connue qu'elle soit , mé-
rite ies hommages qui lui ont
été rendus par plusieurs cri-
tiques. On sait qu'il ne s'est
cointassujettià rendre^crupu-
leusement ison n^odèie; qu'il
l'a réformé , changé , imité «
selon les divers essors de sa
jmuse et les inspirations de son
goût ; et Von peut dire que
sou travail est d'autant plus
propre à lui faire -honneur,
que les morceaux où il s'est
le plus écarté de Vorigioal^ne
sont pas les moins estimables
|de son poème. C'est dom-
mage qu à force d'avoir abré-
gé l'auteur latin , sous pré-
texte de fair^ disparaître les
défauts qui le déparent, et de
rapporter les beautés qui le
font admirer, Laurès soit quel-
quefois tombé dans une sé-
<;heresse non moins coudam -
nable que l'enilure et le faux
sublime de l'originaL
IiAtTRiÈRE, ( Eusebe-Jacob
de) avocat au parlement de
Paris , sa patrie , naquit en
,j659, et 'mourut en 1728. Il
suivit le barreau pendant quel-
.que lems; mais ion goût pour
le& travaux du cabinet l'obli-
gea de l'abandonner. Les sa-
vans les plus distingués de
son tems se firent un» honneur
et uii plaisir d'être liés avec
lui. Laufiére fut associé aux
études du jeune d'Aguesseau,
<iepuis choBceUeir d» Fr^ce.
L A tJ 119
On a de lui : De l'origine du
droit d'amortissement, 1692 ,
z«-ia.— Texte des Coutumes
de la prévôté de Paris; Paris,
X707 , 3 vol. fn*i2. — Biblio-
thèque des coutumes, /«-4%
avec Berroyer,— Glossaire du
Droit français , //i-4°, 1704.
— «Institutes coutumières de
Loisel ,'avec des notes , 1710 ,
2 vol. in-i2. —Le i«' et le2«
tome du Recueil curieux et
in^mense des ordonnances des
rois de France. — Table chro-
nologique des ordonnances ,
//1-4®. — Une édition des or-
donnances compilées par Né-
ron et Girard , 1720', 2 vol.
f/i-fol.
LAUTELy( G. ) auteur dra-
matique à Paris , a donné :
Finfin et-Lirette, opéra corn,
past. en r acte, mêlée d'ar,
1761 , /n-6^. — Le Forgeron,
errodie , 1762 , i«-8**. -— Le .
épart interrompu , com. en
2 ^ctes, en prose, mêlée d'ar-
i:iettes, 1763, fn-8^ -*• Les
deux commères, opéra cpm.
en I acte ,1765 , in-S**. -^ La
Fête de Pluton , op. com, en
3 actes , mêlée d'ariet. 1765 ,
in*8\^^ La Barbe bleue , op;
com. en i acte, 1766. — Le
Déjeûner de la Râpée, opéra
con»; poissard , en i acte^' t767,
-*- Les Aventures du 1^1 bms*
que, 0om« en i aotej'1768;
— L'Isle <ie: la mollesse ^ op.
cocnuen 2 actes , 1768. — - Le
Mort marié, c. en 2 a.- 1768.
.Lavth. Oo a de lui : £Ié-
120 L A V
xnéa3 de myologie et de ayn-
desmologie , a vol. i«-8°:
LAUTpUR, (P--J, ) cî-d.
Ueutenant-général des eaux
et forêts à Rouen, a publié :
Vie de M. Lautour du Châ-
tel , avocat au parlement , de
Normandie, 1758» în*i%.'^
Récréations littéraires , avec
un Essai sur la trahison, 1759,
z/i-12. — Dissertation très-im-
portante sur les duels, 1793 ,
fn-8°.
L AU V E R J A T , ( Tli.*Et. )
chirurgien, mort en l'an VIL
( 1800 ). On a de lui : An uti-
lia in graviditate ^ partu ^tpost
partum B.alnea ^ thèses anat,
chîrurg. 1774, mVf.^ •— Ëxa-
mien d'upe orochure, qui a
poujr titre : Procès - veirbaux
içt réflexions à l*occa3ipn de
la section de la symphise ,
1779, frt-8**. — Nouvelle mé-
thode de 'pratiquer l'opéra-
tion césarienne, 17^9 gc.
?«-8^
Latj.ze , ( de la ) a publié :
Economie rurale et civile,
1790-^—91 , 5 vol. m-8*^. 11 a
eu part au Cours complet d'a-
griculture de Rozier.
Laval, (Antoine de) sieur
de Belair , a laissé un grand
nombre d'ouvrages. Le plus
considérable est : Desseins de
professions nobles et publi-
ques, contenant, entr'autres,
l'Histoire de la maison de
BourbQp, PariS:, j[6o5,.iii-4°.
L A V
Il mourut ep 163T , à l'âge
de 80 ans.
Laval, ( Pierre- Antoine )
comédien, est auteur d'une
Lettre à J.-J. Rousseau , I758,
fn-8^— Du Tableau du siècle,
1769, £/r-i2. — De l'innocente
supercherie, com. en 3 actes,
1769.
Laval(F.-G.-B.) a publié:
Mémoire sur les li^es télé-
graphiques, et sur le télégra-
phe décimal circulaire établi
sur la tour du temple de S*.*
Roch, qui Va former lai'*
station de la nouvelle ligne
décimale de Paris au Havre,
Pari», an IX (i8co), 271-8®.
Lavallée , ( Joseph ) né
près- de Dieppe le ^3 août
1747 , membre de la société
philotechniqae , de ^elle des
sciences , letti'es et arts , de
celle des amis des arts, de
celle des belles-lettr.de Paris,
de la société d'agriculture ,
des sciences et des arts du
départem.de Seine-et-Marne ,
etc. , e»c., a publié en 1785 :
Bas-^reliefs du 18^ siècle, i
vol. £a-i4, Paris.-* En 1785 ,
Vie de Cécile, fille d'Ach-
Tuet III , 2 vol. in- 12, Pari9.
-— En 1786, Confession de
l'année 1786 , i vol, z«-t8 ,
Paris. — En 1786 , les Eloges
de Léon X; de François !«';
du C2ar Pierre - le - Orand ,
dans le i®' vol. de la G-alerie
des Hommes illustres , Paris.
-^jEn 17%, le JSègre comme
a
L A V
ii y a peu de Blancs, 3 vol.
in - 12, Paris. — En 1790 ,
Vérité rendue aux lettres ,
I vol. m-8®, Strasbourg. —
En 179 1, Tableau philosoph.
du règne de l40uis XIV , i
vol. ia-8**, Strasbourg. — En
I791 jusqu'en l'an Vni(i8oo),
Voyage dans les départemens
de la France, i5 vol. zn-8**,
Paris. — • En 17Q2» Départ
des Volontaires villageois, co-
médie représentée à Pari» ,
Xille. — En l'an 111(1795^,
Manlius-Torquatus « tragéci. ,
repr. à Paris au théâtre des
Arts, in -8**, Paris* — • En
Tan V (175^7) * Gestes de l'an
V, 3 vol. i/»-8**, Paris, —
En Tan VI (1798), Eloge du
général Marceau , i vol. in 8**,
Paris. — En Tan VI (1798) ,
JPoë^e sur les tableaux d'I-
talie , frt-ia, Paris. —An VU
(1799), Eloge de Dewailly ,
architecte , i/î-8® , Paris.— Id.
■X)angets de l'intrigue, 4 ^^l*
i/i-ia , Paris. — En l'an VIII
(1800) , Voyage de l'Islrie et
de la Balmatie, dessins de
Cassar , i vol. in -fol. Paris ,
chez Pidot. — Même année :
Eloge du général Joubert ,
£«-8"* , imprimé à Paris. — £n
l'an VIII (f 800) , il a été Ré-
dacteur principal du Journal
•des Arts et de, Littérature. —
Outre les ouvrages ci-dessus,
il est encore ^auteur de la
Gageure du Pèlerin , opéra
en 2 actes , iiiusique de Soi-
gnel , en 1792 , qui a eu plus
- de 40 représentations. — La
ConstitutiouàÇonstantinople,
Tome IK
L A V
lût
corn, en i acte, au théâtre
des Arts. — ^ Au même : La
Muette , opéra en i ac^te. —
La Baguenaudière , comédie
en 3 actes, au théâtre de la
Cité. — • La Comédie de cam**
pagne, bouffonnerie en i acte,
au théâtre de la Montansier.
— Apollon au lycée, diver-
tissement eni acte, au théâ«
Ire du Lycée. — Thieste à
Mycennes , trag. en 5 actes ;
Spurius Melius , tragédie ea
5 actes ; et le Centenaire de
la Liberté , drame en 4 actes.
Ces trois dernières pièces sont
reçues à la Comédie française*
Lavau. (C.) On a de lui :
Travaux classiques et litté*
raires, i voLi/z-i2.
Lavaitd , méd. , a publié $
Avis aux jeunes médecins ,
ou Introduction à la méde*
cine d'observation raisonnée^
1788.
Lav EAxrx (J.-C.) a donné 5
Histoire des premiers peu-
ples libres qui ont habité la
France , 3 vol. ii»-8® , an VI
(1798). Histoire de l'origine ,
des progrès et de la déca-
dence des sciences dans la
Grèce, de Ch. Meiuers, 5 voL
gr. in-8**. —Le Paradis perdu ,
de Milton , traduct. nouv. avec
des notes , a vol. in-W^.
Lavie, ( Jean- Charles )
présid. au pari, de Bardeaux i
de Tacad. de la même ville,
, a publié : Abrégé de la répu-
î6
Î22 L A V
iUque de Bodin , Londres ,
1755 , 2 vol. irt-ia; puis sous
le titre : des Corps politiques
et de leurs Gouvernemens ,
Lyon, 1764, et 1766,3 vol.
f/z-i2. — Réflex. politiques
et morales sur les Hommes
illustres de Plutarque , pré-
cédées d'un Abrégé de leurs
Vies , extraites du même au-
teur, 1764, 4 vol. 171-12.
Lavillard, à Paris, a
donné au théâtre ' de la rue
Tavart : la Supercherie par
amour, comédie en 3 actes,
en prose, 17S8, i/i-b**.
Lavirotte, (L.-A.) méd.
iié à Nolay, mort le 3 mars
1769, dans la 34® année de
son âge, était bon physicien
et observateur habile. Il a
traçluit de l'anglais : Observât,
sur les crises par le çoujs ,
de Nihell , in-12. — Dessert,
fiur la transpiration, in- 12;
flur la chaleur, in-12. — Dé-
couvertes philosophiques de
ISewton parMaclaurin , 1.749,
in -4^.— Méthode pour pom-
per le mauv^i^ air des vais-
seaux ,1740, z«-8°. — Obser-
vations microsicopiques , de
INeedham , 1760 , f«-8". — 11
a donné, de son propre fonds,
des Observations suV une îiy-
drophobie spontanée, suivie
de la rage, z/z- 12.
LÂvpisiEN, (Jean-Franç.)
■chirurgien à Eu , a publié un
pictioao. pQr^atif de médec ^
L A V
1764, 2 vol. zfi'Pr^; 2* édition y
1771 , 2 vol. i;z-8°.
Lavoisier , (Ant.-Laurent)
memb. de Vacad. des-scieuces ,
fermier-généi^al, régisseur des
poudres et salpêtres, commis-
saire de la Irésorie nationale ,
naquit à Paris le 26 août 1743»
et tut décapité sous la tyrannie
décemvirale le 8 mai 1794
(an II). Dans le nombre épou-
vantable de victimes humai-
nes qui ont été immolées pen-
dant le règne affreux de la
terreur, ou regrettera toujours
qu'un savant aussi précieux
que le célèbre Lavoisier, n'ait
pas échappé à celte terrible
boucherie. Ces regrets aug-
menteront par le récit de ce
qu'il a fait pour le progrès des
sciences et le bonheur de l'hu-
manité. Lavoisier avait reçu
une éducation soignée. A 23
ans , un Mémoire sur la meil-
leure manière d'éclairer , pen-
dant la nuit, les rues d une
grande ville , lui valut une
médaille d'or, que Tàcad. lui
décerna le 9 avril 1766; deux
ans après, il fut admis dans
cette société savaate, dont il
a été un des plus utiles coopé-
rateurs. Toutes lés branches
des sciences mathématiques et
physiques eurent des droits
sur ses veilles. Tous ses mo-
mens et ton te sa fortune furent
vogés à la culture de ces scien-
ces; et il semblait destiné à
contribuer également aux pro-
grès de toutes , lorsqu'une cir-
coAstance, telle qu'il ne s'qq
1 AV
Eë&ente que rarement dansl es
ites de l'esprit humain , dé-
cida son choix, etTatracha ex-
clusivement à la chimie 2 nous
parlons de la découverte si cé-
lèbre des fluides élastiques.
Blak^ Cavendish, Macbride
et Priestley venaient de faire
connaître aux physiciens un
Monde nouveau ; ils venaient
Recommencer une époque qui
devait marquer dans les anna-
les du génie , comme celle des
découvertes de rélectricité,
de la boussole, de l'imprime-
rie, etc, A peine les premiè-
res notions sur les découvertes
de Blak et de Cavendish sont-
elles parvenues en France, que
déjà Lavoisier s'était empressé
de répéter leurs expériences ,
de les varier de diverses ma-
nières, de confirmer et d'é-
tendre leurs résultais. Jaloux
de ne donner que des faits
nouveaux ou mieux vus que
ceux qui étaient annoncés, il
ue se pressait pas de les faire
connaître; il les recueillait,
lescomparait ; il voulait qu'ils
fissent un corps coniplet de
doctrine. Il fallut le forcer eu
quelque sorte , vers la iin de
1775, pour lui faire présenter
à Tacad* son premier ouvrage,
sous le titre de IN ouveljes Re-
cherches sur l'exislence d'un
fluide élastique fixédansquel-
ques substances , et sur les
phénomènes qui résultent de
son dégagement ou de sa fixa-
tion. Celui de Priestley sur
difierenles espèces d'air venait
de paraître à I^ondres. Lu re-
L A T 113.
production de la consomma"
tion, comparée à la popula*
tlon, et embrassant toute l'a^
rithmétique politique. Ta oc-
cupé pendant neuf ans. L'ou-
vrage intitulé: Richesses terri-
toriales de la France , qu'il a
publié comme l'extrait d'un
grand travail qu'il méditait, et
dont il amassait depuis long-
tems les matériaux, doit Te
faireplacer parmiles écrivains
les plus dignes d'éclairer les
nations sur leurs véritables In-
térèts.Membre de l'assemblée
provinciale de l'Orléanais , à
la fin de 1787 , il y montra
constamment cette douce phi-
lantropie, cet amour de l'or-
dre , ces luqiières épurées ,
si utiles pour la réforme des
abus. Appelé à la trésorerie
en 1791 , il établit un ordre
de comptabilité tellement sé-
vère et simple , qu'on pouvait
connaître tous les soirs l'état
exact des caisses publiques*
Lavoisier a été un des plus
grands administrateurs de la
France; par-tout il a porté la
même esprit de méthode, de
clarté et de précision. A ces
avantages des lumières et des
connaissances , il joignait tou-
tes les qualités du c(3eur : ami
fidèle, bon parent, bon époux;
simple et pur daus ses mœurs,
modéré et sage dans ses pas-
sions , régulier dans toute sa
conduite^ sa vie intérieure
était un culte perpétuel Ses
vertus domestiques. Voilà le
savant célèbre, le philosophe
illuslré par tant de travaux
124 L A V
glorieux, qui, au milieu d'une
carrière éclatante , et liée de si
prés à la prospérité publique ,
à été assassiné par des bri-^
gands féroces. Ce fut le 16
floréal de Tan II ( 1794) que
Lavoisier fut traduit au tri-
bunal révolutionnaire. Gom-
me il prévoyait le sort qui
l'attendait , il demanda à ses
juges , ou plutôt à ses bour-
taux , de ditFérer sa mort pen-
dant quinze jours. « J*ai be-
soin de ce tems, leur dit-il ,
pour terminer des expérien-
ces nécessaires à un travail im-
portant dont je m'occupe de-
puis plusieurs années. Je ne
regretterai point alors la vie.
J'en ferai le sacrifice à ma
patrie >^. Un tigre qui prési-
dait ce tribunal de sang, Cof'-
/inhala fit celte réponse bar-
bare à Lavoisier : « IjSl répu-
blique n'a pas i)esoin de sa-*
vans et de cnimistes; le cours
de la justice ne peut être sus-
pendu». Ainsi Lavoisier fut
confondu dans la fournée des
fermiers généraux , et con-
damné avec eux à la mort,
pour avoir mis dans le tabac
que la ferme vendait, de l'eau
et des ingrédiens nuisibles à
Ifî santé. Lavoisier, en allant
avi supplice , conserva celte
sérénilé qui n'appartient qu'à
une ame Iranquille. 11 mon-
tra ce courage que la vraie
philosophie inspircw II n'affi-
cha aucune ostentation dans
sa fermeté. Son visage offrait
le calme de l'innocence, et
rien n'annonçait dans sou
L A V
mafâtien aucune afflictloiîij
c'est ainsi que Lavoisier arri-
va au pied de l'échaffaud. Il
y monta d'ua pas ferme , et
reçut la mort sans montrer
aucune faiblesse. Lalande a
fait une notice de la vie da
Lavoisier , et Fourcroy a pro-^
nonce son éloge funèbre dans
une séance publique du lycée
des arts. Lavoisier a ^publié
les ouvrages suivans : Opus-
cules physiq. et chimiques ,
'773» ^ voï« ^n-H^. Rapport
des commissaires chargés de
l'examen du magnétisme ani-*
mal , iinpr. par ordre du roi.
^—Méthode de nomenclature
chimique. — Traité élémen-
taire de chimie, présenté,
dans un ordre nouveau, et
d'après les découvertes mo-
dernes , 1789, 2 vol. gr.m-8^.
Il a travaillé aux Instructions
sur les Nitrières et sur la fa-
brication du salpêtre, 1777»
nouv. éd. 1794, fn-8^.— Et il
a fait le Rapport sur les ri-
chesses territor. de la France,
dans l'assemblée constituante,
en 1791.
Laya , ( J.-L. ) auteur dra-
matique, a donné les ouvr.
sttivans : Essais de deux amis
( avec le Gouvé ), 1786, z/i-8**.
— Voltaire aux français, sur
leur constitution, X789, /«-H^.
— La Régénération des co-
médiens en France, ou leurs
droits à l'état civil , 1789^
i/z-i2. — Les Dangers de l'opi*
nion , drame en 5 actes et eu
vers , 1790 , in - &". — Jeaa
• L Ë A2
CTalâs, t)*agéd. en 5 actes et en
vers , préc. d'une préface his-
torioue, ivçtvin-S**. — L*Ami
des lois , com. en 5 actes , en
vers , 1793 « ^^ " ^^* "" ^^^
Journée de Néron. — Fal-
kland, drame en 5 actes. —
Essai sur la Satyre, m-8°. Il
travaille aux Veillées des
Muses.
Lazermis, (Jacq.) méde-
cin de Montpellier, mort au
mois de jum 1756, âgé de
plus de 80 ans, est auteur d'un
o u vrage intitulé: Tractatus de
morbîs înurnîs capttis ^ 174^ »
2 vol. zn'i2, Didier des Ma-
rêts Ta traduit en français. Il
à été împr. à Paris en 1764 ,
sous ce titre : Traite des mata-
dzes internes et externes ^ 2 vol.
f«-i2* On a encore de lui:
Curât iones morhorum ^ 1761 ,
a vol. i/i-i2 ; mises en français
sous ce titre : Méthode pour
guérir les maladies, trad. du
latin de M. Lazerme , Paris ,
1753 , i«-i2. Cet ouvrage est
tin peu superficiel. -^Desup'
purationis eyentibus , 1724 1
z/i-8**. — De febre tertzana in-
termiitente , 1731 , in -8^.
Li AE7ÛRE , ( le Père ) cajpu-
cin , mort à Dijon sa patrie 9
en 1667 , a donné : Les Vé-
rités de l'évangile , i66i et
1662 , Paris, 2 vol. m-fol.—
£t un Commentaire sur lés
Epîtres de S^-Paul , 1663, 2
v6^. rWoL Ce dernier est en
latin.
ï. E D 125
Lebastier , { Ch. Benî. ) a
donné : Dorbeuil et Céliane
de Valran, leurs amours, leurs
malheurs et leur détention
Eendant la tyrannie de Ro-
espierre , 1796 , a vol. fn-i8.
Lecreulx a donné : Mém.
sur les avantages de la navi-
gation des canaux et rivières
qui traversent les départem.
de la Meurthe, des Vosges,
de la Meuse et de la Moselle,
sur les travaux qu'il convien-r
drait d'y faire pour le biea
de l'état , avec plans et cartes,
I vol. zn-4°.' Paris, an VIII
(i8oo)-
Ledhan ,( Henri-François)
cl^irurgien célèbre, sur-tout
Cour la lithotomie , mort à
*aris le 17 octobre 1770 , à
85 ans , brilla également par
la dextérité de la main, et
par l'étendue des lumières.
On a de lui : Parallèle des
difiérentes manières de tirer
la pierre de la ves^sie , Paris ,
1730. Il a donné une suite à
cet ouvrage en 1756. — Ob-»
servations de chirurgie, Paris,
1761 , 2 vol. f«-i2. — Traité
des opérations de chirurgie ,
Paris, 1742 , ;n-8^ — Réflex.
sur les plaies d'armes à feu ,
Paris , 1769 , i«-i2. — Con-
sultations sur la plupart des
maladies qui sont du ressort
de la chirurgie , Paris , 1766 ,
irt-H**. — Traité économique
de l'anatomie du corps hu-
main , 1768.
X2é L E G
LEGKR,(SS)évêcjued'Au-
tuu, fut ministre d état sou3
la minorité de Clo taire III ,
et 9 suivant quelques auteurs,
maire du Palais sous Childe-
ric IL Les courtisans l'ayant
rendu suspect à Childeric ,
il se retira à Luxeuil; mais
sa retraite ne le mit pas à l'a-
bri de sa persécution. Ebroïn
lui fit crever les yeux; en-
fin , il fut décapité Tau 6(te ,
dans la forêt de Lucheu en
Picardie , diocèse d'Arras. Il
nous reste de lui des Statuts
synodaux , dans les conciles
au P. Labbe , et une Lettre
de consolation à Sigrade, dans
la Bibliothèque des manus-
crits de Labbe.
Léger, (F.-P.-A.) poêle
dramat. à Paris, est auteur
des pièces suivantes : Le Cor-
saire comme il n'y en a point ,
com. en 3 actes , en prose ,
1790. T- Le Danger des con-
seils , com. en i acte , en
vers.— L'Orphelin et le Curé,
com. en i acte. — Le Berceau
d'Henri I V , com. en 2. actes
et arriettes.— Les Epreuves
de l'Amour, pastorale en i
acte et arriettes. — Au théâ-
tre du Vaudeville : L'IsIe des
femmes , en i acte.— L'Au-
teur d'un moment , en i acte,
en vers. — Nicaise de Vadé.
— Gilles et Lovelace, parodie
de Lovelace. — La Gageure
inutile , com. en 3 actes, en
prose.— Jocrisse , ou la poule
aux œufs d'or. — ^ En société
avec Boutillier, î^icaise pein-
t E G» .
tre, Georges et^Gros-J^am*
— En société avec Barré , lo
Sourd guéri. — En société-
avec Chazel et Armand-Gouf*
fé, la. Journée de SVCloud
ou le 19 brumaire. — Eb so-
ciété avec Creuzé , la Clef*
forée* — Au théâtre de l^
Cité, Caroline de Licthfield^
com, en 3 actes ^ en v.crs.—
Joconde , com. en 2 actes en
prose. — Alin et Rosette, com.
en I acte. — En société avec
Royer et Deschamps , Psiché,
en unacie.— Lepetit Orphée,
en 4 actes. — En société : la
Cinquantaine , en i acte. —
La Revue de l'an VI.— Zisie
et Zeste. — Angélique et Mel-
cour. — Les deux journalis-
tes, etc.
Leget , (Antoine ) né dan» '
lé diocèse de Fréjus , fut su-
périeur du séminaire d'AiX
sous le cardinal de Grimaldi.
On a de lui : Une Retraite
de dix jours , i/z-ia, — La
Conduite desconfesseurs,dans '
le tribunal de la pénitence ,
Z/I-I2. — Les Véritables ma-
ximes des saints sur Tanciour
de Dieu. Il mourut en 1728 ,
à 71 ans,
Legge. ( de ) On a de lui î
Pièces relatives à l'examen
deBélisaire, 1768, f/i-ii.
Legibr. , né eti Franche-
Comté ,/a donné i Le Ren-
dez-vous , com. en r açjte »
mêlée d'ariettes, 1763, i«-
8^— Èpîire à M. Diderot,
L E G
1765 , m-S**. — Amwsemetis
poétiques, 1769 , i«-8^ —
Epître à un amateur des beaux
arts, 177*, in-B®.— L'influen-
ce du luxe sur les mœurs et
les arts, dise, en vers, 177*,
f/i-8^. — Traité sur les procé-
dures de toutes les jurisdic-
tions de Tenclos du Palais.
—Pièces dans rAlmanacli des
Muses , 1765 et années suiv.
. liEGOUVE < ( N. ) avocat au
pariem. de Paris , né à Mout-
brisson en Forez , mourut à
Paris en 1782. Ce fut lui qui
défendit les frères Léoncy con-
tre les jésuites. Depuis cette
époque Legouvé fut l'un des
oracles du barreau de Paris.
Son éloquence avait acquis la
force etia clarté qui ne peu-
vent naître que de la vraie
-science. Pour arriver à ce dé-
gré de perfection , il avait fait
en tout tems le sacrifice du.
plaisir et même celui de Usan-
te y que tant d'iiommes né sa-
crifient qu'à leurs plaisirs. Ses
vacances étaient employées à
tr^icer les plans et les dift'é-
. rentes parties de plusieurs
ouvrages de jurisprudence ,
que- la mort ne lui a pas per-
mis d'achever, et dai;is les-
quels il ne se contentait pas
de mettre' en ordre tout ce
qui avait été publié dexégle-
men» ou rendu de décisions
sur l'objet qu'il traitait j ces
opérations de mémoire et de
rédaction faisaient place à des
vues de législation où il indi-
quait k réforme, des viées de
L B G 127
la nôtre. Il se disfiogua sur-
tout dans les question^ abs-
traites. C'est-là qu'il déploya
deux qualitésimportanlesdans
un écrivain , et sur-tout dans
un avocat : la sagacité et la
méthode. La plupart de ses
Mémoires et de ses Consul-
tations sont des modèles de
discussions bien faites et bien
écrites ,sans autres ornemens
que ceux qui naissaient de
son sujet même. Ses vertus
égalaient ses talens. Content
d'une médiocrité honorable ,
il refusait les 'moyens de
s'avancer , qui , quoique lé-
gitimes, répugnaient à sa déli-
catesse. C^^i/i conviendrait à un
autre homme ^ disait-il, ne con»
viendrait pas à un avocat. La
sérénité de son ame.et de son
visage l'accompagna jusques
dans les bras de la mort. Ses
dernières paroles furent celles
qu'il adressa à son fils : Je
vous souhaite une vie aussi pure
et une mort aussi douce que la
mienne. On a de lui des Mé-
moires imprimés , et une tra-
gédie,
Legouvé , fils du préçéd.
membre de l'instit. nat. On
a de cet écrivain : ^ssais de
deux amis, avec Laya , i/z-8*^.
— La mort d'Abel , trag, eu
3 actes et en vers, 1794 , in-
8°. -r-'Eprcharis et INéron ou
conspiration pour la liberté ,
trag. en 5 actes et en vers,
1794, f «-8^.—- Laurence , trag.
en ù actes.— Quintus Fabiu$ ,
trag, en 3 auteTs, — Les Sou-
Î28 L E I
veâirs , la sépulture et la mé-
lancolie, I voU gr. zn-i2. —
Des Poésies dans les journaux
entr'aulres dans la Décade
philosophique, 1795-96. Dans
r Almanach des Muâes,etdans
les Veillées des Muses.
LeGOUX de GERLAI9D 9
( Bénigne ) de l'acad. de Di-
jon , né dans cette ville le 17
novemb. 1695 , mort le 17
mars 1774. Ses bienfaits au-
tant que ses talens ont rendu
sa mémoire recommandable
dans sa patrie. Ou a de lui :
Relation d'un voyage en Ita-
lie. — Lettres sur les anglais.
— Hist. des lois, 1756 , i«-i2.
' — Essai sur l'histoire des pre-
miers rois de Bourgogne et
pur i'hist. des Bourguignons ,
Dijon , 1770 , i«-4^ — Dis-
sertation sur la ville de Dijon
et ses antiquités, 177a, i«-4^.
— Plusieurs Mém. dans lé
Recueil de l'acad. de Dijon.
Legroing-la-Maisonneu-
V£ a donné : Essai sur le gen-
re d'instruction qui paraît la
S lus analogue à la destination
es femmes, i vol. i«-i8.
Leiprade , archevêque de
. Lyon, bibliothécaire de Ghar-
ïemagne , mort en H16 , à
Spissons, eut uiie grande ré-
Ïulation de savoir et de piété,
l nous reste de lui un Trailé
sur.le baptême. — Quelques
Lettres qu'on trouv-e dans la
bibliothèque des PP, — Et
divers Opuscules dwi3 les
L E M
Analectes de D. Mabillcm^
Baluze a donné une édit. de
ses œuvres avec celles d'Ago-
bard.
Lemerault ^ ( Louis) bé-
nédictin et bibliothécaire de
S«.-Germain-des-Prés , à Pa-
ris, y est mort le 6 mai lySô.
On a de lui : T Ancienneté do
l'abbaye de S^-Bertin , 1737 y
2/1-12, 9 avec une défense qui
a paru en 1738 , i/1-12.
Lemery, (Nie.) chimiste,
naquit àRouenle 17 novem-
bre 1645 , et mourut à Paris
en 171 5, à 70 ans. Après avoir
fait ses premières études à
Rouen, il apprit la pharmacie
chez un apothicaire de la mê-
me ville, d'étant apperçu que
la véritable chimie était une
science ignorée de son maître,
il se détermina à venir à Pa-
ris pour en connaître lesélé-
mens. Il s'adressa au démons-
trateur de chimie du Jardin
du roi, qui le prit en pension
chez lui^ Mais il le quitta au
bout de deu^ mois pour voya-
ger en France, Il séjourna
trois ans à Montpellier. Quoi-
qu'il ne fût point docteur , il
pratiqua la médecine dans
cette ville. Au retour de ses
voyages , il revint à Par.is en
167a:, où, après avoir fait plu-
sieurs cours de chimie a<i.ns
difïerens laboratoires, il ouvrit
des cours-publics , rue Gaiau-
de , où il se logea. Sou Jabc^ra-
toire. était. une espèce dlanire
magique, qui. n était. éclairé
que
L E M
cKieparlalueurdesfourneaux;
1 aSluence y était si gran-
de, qu'à peine il avait de la
place pour ses opérations. En
1675 9 il imprima son Cours
de Chimie, qui a été traduit
en latin , en allemand , en an-
glais et en espagnol. Quoiqu'il
eût divulgué par son livre les
secrets de la chimie, il s'en
était réservé quelques-uns. En
1681 , sa. vie fut troublée, à
cause de la religion préten-
due réformée qu'il professait.
Ayant reçu ordre de se dé-
faire de sa charge dans un
lems marqué, 1 électeur de
Brandebourg, lui fit proposer
par son envoyé en France , de
Venir à Berlin , où il créerait
pour lui une charge de chi-
miste. L'amour de la patrie ,
l'embarras de transporter sa
famille dans un pays éloigné ,
l'espérance, quoique très-in-
certaine, de quelqu'exceptiou,
tout cela le retint; et même
après son tems expiré, il fil
encore quelques cours de chi-
mie. Mais enfin à la tolérance,
Siiccédèrent les rigueurs qui le
forcèrent de passer en Angle -
terre en 1683. Comme sa fa-
mille était restée en France ,
il résolut d'y repasser quelque
tems après. Vers la fin de
1683 , il se fit recevoir docteur
en médecine en l'université
de Caen Deux ans après ,
voulant enfin terminer tran-
quillement sa vie, il se fit ca-
tholique, ainsi que toute sa
famille. Il reprit alors de plein
droit l'exercice de la méde-
Tome ly.
I< £ M 129
cine. En 1697 , il publia sa
Pharmacopée universel le 9 et
un Traité universel des dro-
gues simples. Quand l'acad. se
renouvella en i669,Lémery
y obtint une place d'associé
•chimiste, qui, à la fin de la
même année , en devint une
de pensionnaire par la mort
de Bourdelin. Il commença
alors à travailler à son Traité
de l'antimoine. Après l'im-
pression de ce livre , Lémery
éprouva les infirmitésdeFâge.
II eut quelques attaques d'apo-
plexie , auxquelles succéda
une paralysie d'un côté ; enfin
il fut frappé d'une dernière
attaque d'apoplexie aui dura
six à sept jours, et à laquelle
il succomba. Presque toute
l'Europe a^ appris de lui la
chimie. Il ne connaissait que
la chambre de ses malades,
son cabinet , son laboratoire v
et l'académie. — On a de lui : .
Un Cours de chimie , dont la
meilleure édition est celle de
Baron, 1736, in^^ , avec de
savantes notes, -i- One Pharr
macopée universelle, 1764,
i»-4**. — Un Traité universel
des drogues simples, 1759»
m-4^ : ouvrage qui est la base
du précédent , et qui est aussi
estimé. — Un Traité de l'an-'
timoine , in'&.
Lemery, ( Louis ) fils du
précédent, fût pendant trente-
trois ans médecin de l'Hôtel*
Dieu de Paris, et obtint une
place à l'acad. des sciences. Il
mourut en 1743, à 66 ans ^
^7
130 L E M
aimé et estimé. On a de lui:
Un ïr^ïUé des al i mens, 1702,
in-i 2: ouvrage clair et métho-
dique, réJmpr. en 2 vol. ■:—
Un grand nombre d'excellens
Mém.oires sur la chimie , in-
sérés dans ceux de l'acad. des
àciences. — Trois Lettres con-
tre le Traité de la génération
des vers dans le corps de Thom-
me, par Andry , 1704, in-iT.,
Lemierrr , ( Ant.-Marie )
de l'acad. franc., né à Paris
en- 1733, mourut en juillet
3793. -^P''cs avoir obtenu plus
d'une l'ois le prix de Tacad.
française, pour des ouvrages
de poésie, il s'appliqua parti-
culièrement au genre tragique.
Hypermenestre fut la première
pièce qu'il donna : elle fut
jouée en 1758 , et eut vingt re-
présentations. Celles qui sui-
virent n'eurent pas a^utaut de
succès. Lemierre avait 56 ans,
quand il fut reçu à l'académie
française ; il était parvenu à
1 âge* de 60, sans avoir presque
rien au-delà du nécessaire, et
il s'en privait avec joie , pour
satisfaire à la piété filiale , le
plus imj)érieux de ses besoins.
Chaque fois qu'il recevait la
part légère que faisaient alors
aux auteurs dramatiques, les
comédiens , il la portait à pied
à sa mère, qui demeurait à
Villiers-le-Bel. Il se gérait re-
proché , comme Un larcin , les
trais d'un voyage, qui ne lui
coûtait que àes sueurs si ho-
norables. it#emi erre avait des
quaUté» «stixniible»; il f aidait
L E m:
ragréraei^t des sociétés qui !•
possédaient. Privé de la mé-
moire par une maladie de
nerfs, il se survécut à lui-
même pendant plus de 6 mois,
et mourut, sans agonie, à S*-
Germain , où il s'était retiré.
« Toutes les études théâtrales
de Lemierre , dit Palissot ,
semblent n'avoir eu pour objet
que l'efFèl de la pantomifne ,
et la perspective de la scèue."
Peut-être eût-il été un excel-
lent décorateur; mais la na- .
ture ne paraît pas avoir eu Tin-
tçntion d'en faire un pôèle.
S'il se trouve quelqu'un qui
ait eu l'intrépidité de lire ses
tragédies , il )>eut se vanter de
connaître à fond la manière
barbare et grotesque du fa-
meux Chapelain. Ce n'est pas
cjue Lemierre n'ait quelque-
tois des idées heureusBs;inais
ordinairement il les défigure
par des vers précisément tech-
niques , qui ressemblent à de
la. prose que l'on aurait con-
tournée avec effort, et à la-
quelle on aurait attaché des
rimes comme par gageure ».'
« Si sou Hyper/nenestre (dit
un autre critique) a paru sur-
vivre au désastre de sa triste
tainille, c'est plutôt à la fa-
veur des décorations que par
l'intérêt répandu sur ses mal-
heurs. Une lampe d'une main^ "
un poignard de l'autre, une
femme toujours prête à être
égorgée , et qui , par un quart
de conversion, ne l'est pas,
ont paru à des yeux avides de
spçctaele, un jeu d'optique
L E M
^'on pouvait supporter quel-
quefois ; maisles gens de goût
savent combien cette panto-
mime est peu propre à inté-
resser , ou plutôt combien elle
prouve la sécheresse d'un es-
prit qui a eu besoin de recou^
rir à de si minces ressorts »,
, Dégoûté du théâtre , Le-
«aierre voulut se signaler dans
une autre carrière; il entreprit
de chanter la peinture. Voici
ridée que donne de ce poëme,
taharpé ,f dafii %ofi Cours' de
littérature ; «Lemierre (dit-il)',
après avoir réuni auit ridicules
tf un très • médiocre poète ,
ceux d'un •métïJomane ren-
forcé, trouva le moyeu , en
s^appuyant fort adroitement
sur un poète latîn moderne ,
qiii lui fournissait les idées et
lés images, de faire un poëme
iur la peintutte^ dont la versi»
ficationest généralement beau*
fioup plus passable que celle
de ses tragédies^et de tema-
eri-tems beaucoop meilleure
qu'à lui n^appartient* Il était
difficile de profiter davantagie
de son modèle : sa marche est
exactement lamémequecelle
de i'âbbé de Marsy ; il traite,
comme lui , du dessin', ensuite
des couleurs^, puis de rinveni-
lion , et de ce qu'on uppelle la
poésie d*un tabteau ; il donne
les ]iièmes:p)^cdpte3v et cite
les mêmes exemples : tes pen-
sées, les transitions, les ima-
ges sont presquepartôut oelle»
du.poète la£(in ; enfin la version
dst souvent littérale* dans des
Axorc^àux !de 40 à 5o vers».
L E M 131
Laharpe cite cependant ct>nï-
me de beaux passages Texorde
du poëme, Tinvocation au So-
leil , qui comnience le second
chant , le morceau sur la chi-
mie , et d'autres encore où
l'auteur se montre non-seule-
ment supérieur à son modèle ,
mais encore aux meilleurs
poètes. «Il y a une distance
infinie (ajoute ce littérateur)
entre le poëme dé la peinture,
malgré sesdéfauts, et celuide»
faites, qui n'^st autre chose
3ù*uti amas de mauvais vers ,
iyisé en seize chants: C'était
une véritable lubie de métro-
mane , d'imaginer qu'il pou*-
vait y avoir un poemc dan»
cet énorme fatras , sans plàir ;
sans liaiscn^ sans objet , sans
imagination quelconque. Il ti'y
eut qu'une voix dans le pu-
blic sur cette illisible rapso-
die , au point que l'auteur lui-
même, renonçant aux hon- -
neurs du poëme, demandait
qu'on ne vit dans son ouvrage
\ qu'un recueil de poésies f ugi-
, tives ». On a de Lemière les
ouvrages su i vans : La Ten-
dresse de Louis XIV pour isa
famille , poëme coi%ronné par
l'acad. fr. 1752, £«4^. —Eloge
de k Sincérité, poëm'é cour.
, par l'acad. de Pau , 1754. —
' L'Empire delà mode , poème
'cour, par l'acad. franc. 1754;
; frt'4®. — Le Commerce', poëmer
tqm obtint le prix de l'acad.
: franc. 1756, f/r.4^ —L'Utilité
des découvertes faites sous I0
j règne de Louis XV, poème
icour, par l'acad. de Pau, 1756,
33*
L £ M
in - 4°. — Hypermenestre ,
tragéd. 1757, f«-i2, nouv. éd.
1789, in-8*. — Idoménée,
trag. 1764 , fn-i2. *— Barne*
veld , grand - pensionnaire «
tragéd. 1766, in-ia , nouv. éd.
S 91, £n-8**. — Guillaume
û\ , trag. 1767 , f/î-ia , nouv.
éd. 1776, /«-8*. — Artaxerxe,
trag. 1768, i/2-8®. — La Pein-
ture, poëme en 3 ch. 1769,
1/1-8^. et f«V- — Ode sur la
maladie de Mesdames, 1774^
i«-8**. — Le» Fastes ou les
Usages de Tannée , poëme en
16 chants , 1779, f«-8^ — La
Veuve de Malabar, tragédie»
J780 , z/i-ff*. — Pièces fugi-
tives , 1782, gr. i«-8^ — Té-
rée , trag. 1787 , i/i-8^— ^-Des
Poésies, dans l'Almanaclides
Muses. Ses couvres dramati-
ques ont été réunies en 2 vol.
î«8^Paris,anVIU(i8oo).
Lemierre , libraire , inter-
prète des langues étrangères «
auprès de la commission des
prises , neveu du précédent.
Cet écrivain est auteur de
Calas ou le Fanatisme* drame
en 4 actes , en prose , 1791 ,
iff-8^ Il a traduit les Cent
})ensées d'une jeune anglaise;
e français et l'anglais sont
imprimés à pages de regard ,
I vol. 7/1-18. — Les Poésies de
Gray. — On a de lui des tra-
ductions et plusieurs édition^
de romans, et d'autres ouvr.
Lemire a publié : Voyages
en France avec Berthault et
Gaucher, 2 vol. i«-i8.
LE M
Lemohmier, (Pierre) aé
auprès de Vire, mérita par
ses talens une chaire de plii-
losophie au collège d'Harco urt
à Paris. L'acad. des scieace»
se l'associa en 1657 , et le per-
dit la même année. Ou a de
lui : Cursusphilosophicus^ lon^*
tems en usage dan» les écoles ,
en 6 vol. in-i2, et quelque»
Mémoires, inséré» dan» le»
Recueils de l'acad.
Lemonnier ,.( Pierre-
Charles ) célèbre astronome «
fils aine duprécéd., deTaca*^
demie des sciences de Paria^
de celles de Londres^ de Ber-
lin, etc. , de l'institut national^
kiaquit à Paris le 20 novembre
1715. Parmi toutes les scien-
ces , dont le jeune Lemouaier
reçut les élemens auprès dd
son père , il n'anuorïça du goût
que pour l'astronomie. Il n'a-
vait encore que seize ans , lors-
qu'il fit ses premières obser-
vations sur Saturne. £n 1736 ,
il présenta à l'académie des
sciences une nouvelle figura
de la Lune avec la descriptioa
de ses taches; il y fut reçu le
21 avril I736,c'est'à-dire, a
l'âge de vingt ans et quelques
Qiois. Jeune, ardent, et avide
de s'instruire., Lemonmer ne
cherchait que les occasions
d'exercer se» ialeos : il s'ea
présenta une .qu'il saisit avec
empressemeAt; il suivit Mau-
pertuis dans ses voyages rela-
tifs à la fix.atioa d'un degré
vers le cercle polaire» et il eut
la gloire de contribuer à ceitd
ti E M
grande et importan^d entre-
prise. Dans les Mémoires de
1:738, il remir en honneur la
Jïiethode d^ Plamsteed , mé*
tbodç ingénieuse, à laquelle
on doit toute la précision qu'il
y a maintenant dans lestantes
du soleil et dans les positions
des étoiles. Ses premières ob-
servations, en 1740, furent
faites dans la tour de Pascal ^
ancienne tourde l'enceinte de
f aris;et le i5 novembre 1741 ,
il lut à la rentrée publique de
l'académie, le Projet d'un
nouveau Catalogue d'étoiles
zodiacales, et il présenta à
l'acad. une nouvelle Carte du
Zodiaque, 'qu'il ^t graver en
1755. Il fut le premier qui
détermina leschangemensaes
réfractions en hiver et en été ,
qui entreprit de réformer les
tables du soleil , de corriger
leisatalogue d'étoiles , de dé-
terminer l'obliquité de l'édi^'
tique, et la hauteur du pôle
de Paris. En 174^, il intro-
duisit en France l'instrument
des passages,' dont ou n'avait
point encore fait usage à l'Ob-
servatpire, et queOraham,
célèbre horloges^ de Londres,
avait escécttté. £n 1742, il en-
treprit de dissiper le préjugé
qui régnait encoreenf rance^
smr les comètes; il annonça
que la comète qui paraissait ,
arait un mouvement rétro-
grade; il piiblia la première
tradtict. de ia Cemétographie
de Halley , avec une Méthode
pom: le calcoi de l'orbite par
trois observations. En 17469 il
L E M 133
prouva, par un grand travail ^
que Saturne avait des inéga-
lités considérables, causées
Far l'attraction de Jupiter, et
académie proposa ced inéga-
lités pour le sujet du prix de
I7if8. Les Institutions astrono-
miques qu'il publia la même
année, zV8^. ont été long*
tems le seul bon livre d'élé-
mens où l'on put apprendre
l'astronomie. Le fond de cet
ouvrage était le livre deKeili,
imprimé plusieurs fois en An-
gleterre, mais Lemonniery
ajouta des tables du soleil et
de la lune , et tous les résul'»
tats de l'astronomie nouvelle.
En 1748» il fit un voyage en
Angleterre. Il alla jusqu'en
Kcos3e;pour observer t'éclipse
du a5 juillet qui devait y être
presque«annullaire , et y me-
Efura le premier le diamètre
de U lune sur le disque même
du soleil. En i75o , il fit une
méridienne à Belle-vue; le
roi le gratifia d'une somme
de iSooo liv. (ju'il employa à
acheter des instrumens. Ea
lyôô, il publia l'Abrégé du
pilotage , in-8^* que Combard
avait donné en 1693 , avec
des augmentations ; en 1771 ,
son Astronomie nautique lu-
naire, i/i-8**; des Tables du
soleil , des Méthodes pour
^ corriger celles de la luné, qu'il
* avait données en 1746 , dans
ses Institutions astronomi-
ques ; en 177a , l'Exposition
des moyens de résoudre plu-
sieurs questions dans l'art de
la w^gAtion, in-iz , avec la
J3i X E M
Table de» sinus verses, mii
zuaoquait à toutes les tables
fràuçaises. Son zèle pour la
marine ne se borna pas à la
partie astronomique ; . il don-
na en 1779 une traduction du
Traité suédois de la con&trucr
tion desvaisseauxy par Gba[3-
. mann, in-ful. En 1774 , il lit
paraître W £ssai sur les ma-
rées avi mont Saint -Michel et
^ Grauville, i«-8% où- il y a
diverses considératibns sur les
réfractions et sur les problê*
:(ueâ de la sphère » relatifs aux
variations de l'aimant. £n
2776, il publia ses Lois du
magnétisme, avec une Carte
des inclinaisons et des déoli-
nuisons , in^V.^^ qui était le
fruit d'une immense quantité
d'observations. 11 est le pre-
mier qui ait fait des bous-
soles propres à bien détermi-
ner la déclinaison de Faigville
au .mpyen d'une lunette. Les
observations météorologiques
Toccupèrenl aussi ; il recon-
nut le premier, l'intluencB
de la lune sur l'atmosphère*;
et, dans la seconde édition
des Tables de Halley, pu-
bliée en 1 754 , il donna des
lettres intéressantes .sur le!s
rents deséquinoxes. La ques-
tion élevée sur le degré de
Paris 4 Amiens , sur la ibase
de Villejuif à Juvisy ocx^upa
long-tems Lemonnier; il pen-
chait pour la mesure de Pi-
wxl , . mais après plusieurs
opérations , il reconnut enfià
que la mesure de Caasiai et
de la Caille était laihowie.
L E M
En I774i il donnai sons }é titre*
de Description des princi-
paux instbumens d'astrono-
mie , celle du grand mural de
Bird avec 14 grandes ptanch. 9
ouvrage important pour les
astronqmes , et qui manquait
à Tastrotiômie. Lemonnier
joignait à tant de travaux L'ia-
telligence , le génie , le zèle 9
l'activité et la.orédit.Il est un
de ceux qui aie plus réussi à
avancer les progrès de l'astro-
nomie, et qui lui a été le plus
utile en formant des élèves
dignes de lui. On pourrait re-
procher à ses écrits de man-
quer de clarté ^ mais ils sont
pleins d'une érutiition pro-
fonde. Une attaque de para-
lysie , dont il fut surpris Jô
10 novembre 179 1 , mit un
terme à ses. travaux muUi-»
plies. Après plusieurs années^
traînées dans les souffrances^
i^ mourut le 13 germ. an VIA
( 1799 ) dans sa' campagne , à
• Hérils près Bayeux.
Lemonnibr, (LouisrGuill.)
• frère du précédent , premier
médecin du roi , membre de
.l'acad. «des sciences, associé
' d« l'inatitut .national pour kt
botanique , naquit à Paris eu
; 17 17., et' muuruten l'an VII»
( 1799 )• ^®* sciences phy^-
ques eurent chez lui la préfé-
: rence sirr- les sciences exactes^
auxquelles ' s'était livré son:
frère aîné. IL. n'était encora
; qu'étudiant en médecine, lora-t
• qu'il débuta pa%des leçons de
\ pb^ysique expérimeotale ^ du»
f^enre , alors nouveau , dans
lequel brillait la célei)i'€ Nol-
let. Il y annonça la n<»tleté des
i^ées, et l'exactitude qui l'ont*
teneurs distiugué. Reçu doc-
teur , il fut aitackë en 1738 à
rinfirmerie de S^-Oermain-
en-Laye. Les sciences natu-
relles reprenaient, en ce mo-
ment daus toute l'Europe, uu
nouvel essor; disciple et ami
de Jussieu, Lemonnier l'at
\\n de. ceux qui contribuèrent
le plus à répandre en France
le goût des sciences végé raies ,
en établissanl, dans les jardins
du maréch. de Noaillçs , à S^-
Germain , des pépinières aussi
curieuses que bien eutrete-
nues. En 1736 ^.Cassini-de-
Tury et Lacaille, ayant été
envoyés dans la partie méri-
dionale de la France , Lemon-
nier, qui était déjà leur collè-
gue à l'acad. des sciences ,
leur fut adjoint , pour faire
marolier d'un pas égal les ob-
servations, d'histoire naturelle
et de physique. Le compte
qu'il en rendu se trouve dans
les Mémoires de l'académie.
L'année suivante, 1740, des
expériences sédentaire le mi-
rent à-poriée' de publier un
Mémoire, intérei^sant sur les
divers dégrés de âuidité des
liquides , et deux ans après » il
publia une traduction des le-
çons de physique expérimen-
tale de l'anglais Cotes , pro-
fesseur à Cambridge, sur l'é-
quilibre, des liqueurs, et sur
la nature et les propriétés de
l'air , ia-8^.' Cet ouvrage euri-
L E -M T35
cht de. notes, lui ouvrit les
poptes de la société de Lon-
dres^ et sa dédicace à Mau-
pertuis, celles de l'acad. der
Berlin..Le fruit dedeux voya--
ges entrepris depuis, comme
médecin et naturaliste, furent
l'exanden des eaux du Mont-
d'Or, en 1744 et de celles de
Barrège en 1747. L'électricité
étaitàcetteépoqueunnouveau
champ où les physiciens exer-
çaient leurs talens ; on dispu»
tait sur la nature de la com-
munication da fluide électri-
que; on ne commençait qu'à
soupçonner que Teau pouvait
servir de conducteur .'Lemon-
nier décida la question par
une expérience authentique.
Une machine électrique fut
établie par lui au bord du
grand bassin des Thuilleries ;
et par un appareil ingénieu-
sement préparé, le physicien
fit sortir l'étincelle de l'eau ^
même du bassin dans tousses
points. Peu de tems après ,
Lureut jetés « les fondemens
du plus grand édifice litté-'
raire qui ait jamais été élevé
aux sciences; Lemonnier y
concourut. L'article aimant y
sera toujours distingué par îa
clarté dans l'exposition des
faits , et par l'art a en déduirç
les questions que présente cet--
te partie si incertaine de la
physique générale. La répu-
tation que Lemonnier s'était
acquise* le fit appeller à la
cour par une famille puissan-
te, à laquelle il dut ensuite -la»
plaoâ*de premier médeciu.dea
136 L E M
armées et hôpitaux qu'il exer-
ça avec distinction pendant les
dernières années de ia gilerre
d'Hanovre. Dans ce même
tems, Antoine Jtissieu , ayant
laissé Vacante la chaire de
professeur de botanique , Le«
monnier fut choisi pour le
remplacer; et la chaire fut
remplie pendant son absence
par un médecin de ses amis.
ÏLevenu à la cour , il eut la
survivance de Quesnai , po«r
la charge de premier médecin
ordinaire; et après la mort de
Xassone » il se trouva complè-
tement revêtu de celle de pre-
mier médecin du roi. Lors de
l'établissement de l'institut
national, Lemonnier fut un
des membres associés ; son
séjour hors de Paris, n'ayant
pas permis de le déclarer ré-
sident. Retiré dans une petite
maison qu'il avaitàMontreuil
depuis 179a , il dut à l'obscu-
rité, dans laquelle il s'était
enseveli, d'échapper à la crise
de barbarie ,quL suivit cette
époque. Depuis ce moment ,
il visitait peu de malades ;
mais il exerçait sa bienfai-
sance toujours active, en don*
nant des consultations gratui-
tes, dans une modeste bouti-
que d'herboriste qu'il se plai-
sait à diriger. L^estime publi-.
que , les larmes de sa famille,
et les regrets de ses amis l'ont
suivi jusqu'au tombeau. On a
de lui , outre les ouvrages ci-
dessus énoncés : Dissertât, ergo
çancerulccTatus êicutam eludit j,
X763 , fn-4^. — Observatioos
£ E M
d'histoire naturelle, etc. 1744^
zit#8®.— Pharmacopée royale ,
par Gharas, édit. augmentée ,
1753, 2vol. i/i-4^, *- Lettre
sur la culture du café , 1773 ,
i/i-'is. — ^Plusieurs Mémoires ^
dans le Recueil de i'acad. dés
sciences. — L'article Electri-
cité , dans l'Encyclopédie. '
Lemontïier, ci-dev^ abbé,
associé de l'institut national «
l'un des conservateurs de 1»
bibliothèque du Panthéon, né
en 17:21 , à Saint-Sauveur-
le-Vicomte, en Normandie »
mourut le 14 germinal an VI
( avril 1797 ). Son goût pour
tes belles-lettres se manifesta
de bonne-heure. Il vint à Pa-
ris à l'âge de 18 ans. Attadié
au collège d'Harcourt« il y
fit une étude approfondie des
meilleurs auteurs de Tanti-
quité, et s'y livra presque
saàs relâche. La musique lui
procurait quelques délasse*
meus; et comme il était doué
d'une voix aussi sonore que
mélodieuse, il s'adouna prin-
cipalement à la partie vocale.
Ses progrès dans cette brilr-
< lante carrière furent très-ra-
pides; il fut le rival du célèbre
Legros; mais il était encore
plus son ami. En 1747 « il fut
nommé un des directeurs de
la musique de la S*®.-Cha-
pelie. L'enseignement des en-
fans -de-cœur , était un des^
devoirs de sa placé^, et il le
remplit avec zèle. Ce fut prin-
cipalement pour l'iustructiott
de ses élèves, qu'il tradiiisit-
Térence,
r
Ji E M
Térence. Celle traduct. joint
à uue grande fidéli té , l'aisance
du dialogue , et l'élégance du
style. Le ftiiccès cju'elle obtinl
engagea Lemonofter à publier,
quelques anBée» après, celle
de Perse. Depuis celte épo*-
que, il ne cessa de produire et
d'enrichir la littérature fran-
çaise de quelqu'ouvrage. On
cannait de lui : des Contes ,
des Pièces dranuitiaues , et
un Recueil de .Fabfqs, d^ns
lesquelles on trouve de la naï*
yeté et de la facilité» Il eu
préparait,' lorsqu'il est mort ,
une nouvelle édition , qu'il.
devait aii^nEiei\ter d'un second
volume. Lemonnier partagea
pendant ll^ révolution lesort
qui senabla poursuivre tout ce
qu'il y avait en France d'hona-
ines éclairés : il, fut reofernsié
pendant 8 mois à S**.-Pélagie,
aprèef avoir éfé pendant prés
à un9 apnée en 3!^ ormandie.
Durant cette longue déten-
tion , sa sauté s'altéra ; mais il
conserva toute la sérénité de
son ame : sa gaieté oi^d inaire
brillait dans sesconyersations;
il était le premier à rassurer
ses amis et à. calmer leurs in-
.quiétudes. Rendu à la liberté ,
après le 9 thermidor « il ou-
blia les persécutions qu'il avait
éprouvées, et il reprit le cours
de ses travaux. Lors de réta-
blissement de l'institut natio*
nal, il fut nommé assodié. Ce
fut à-peu-^es vers le môme
tems, qu'il fut choisi pour
remplacer Pingre , l'un des
^[^Qnservateurs de la bibljothé-
Tome /F".
t E M
Ï37
que du Panthéon. Chargé en
c^ite qu£iUté de veiller aux
soins d'un des plus riches dé-
pôts de la littérature française,
il sembU oublier son graud-
4ge, ses infirmités, et parut
se ranimer. Ce fut alors qu'il
s'ûocupa sérieusement de la
traduction de Plaut'e , qu'il
^vait entreprise depuis long^
tems.Il avait terminé les trois
premières comédies de cet au^
teur , lorsque k mort le frap-
pa. Pkute n'était pas le seul
des. poètes latins que Lemon*
nier se proposait de faire con*
naître; les traductions qui ont
été publiées d'Horace, lui pa*
raissaieut défectueuses et sans
couleur; il s'était 4éj à essayé
sur quelques odes et sur quel-
ques satyres : il était sdr le
point de les publier pour pres-
sentir le jugement des hooi-
mes de lettres; mais il tou-
chait à la fin de sa carrière.
he 30 ventôse, il ét«it à la
séance du lyfcée des arts; il y
lut la fable de Soerat^ instruit
par dfis enfans. Le lendemain,
il fut attaquéd'uné fluxion de,
poitrine ; il conserva la cpn-
iiaissance pendant les pre-r
miers jours de sa maisbdie.
Tandis que ses amis s'occu-
paient du soin de sa santé , ei
s'empressaient d'adoucir 99»
douleurs, Lemoimier se lif-
vrait aux douceurs de la poé-
sie ; il se rappela que k fabl^
dont nous venons de parler ,
était terminée par un vers
qui ne rendait pas exactement
sa pensée, il en.sabiUitqa d aj^-
18
Ï38 L E IVt
très. Quelque tems après, îl
termina sa carrière. Leinon-
nier jouissait de l'estime pu-
blique ,et comptait parmi ses
amis les hommes les plus cé-
lèbres que la Frauce ait pro-
duits dans tous les geures. Les
agrémens de sa société le ren-
daient extrêmement cher à
tous ceux qui le connaissaient.
Il était bienfaisant, et lors-
qu'il dbligeait , ce n'était point
par ostentation , ni pour faire
Îïarade de la bienveillance que
ui accordaient les personnes
en place, mais pour jouir du
bonheur qu'on éprouve en
faisant une bonne action. L'ou-
vrage qu'il a publié sur la Fête
des bonnes gens , est à la fois
l'expression d'un cœur sen-
sible et vertueux. Il pensait
que pour faire aimer la vertu,
il ne fallait point s'épuiser en
longues déclamations, mais
qu'il siïflSsait d'en ofiPrir des
modèles à ses semblables , et
sur-tout de les choisir dans la
classe des hommes la pi us sim-
Î)le et la plus rapprochée de
a nature. On a de lui les ou-
vrageâ»suivans : Les Pèlerins
de la Courtille , 1760 , inS^,
"^ Le Cadi dupé , 1761. —
Renaud d'Ast, com. en 2 act.
jnêlee d'ariettes, 1765. — Le
Maître en droit , opéra com.
en 2 actes, 1765, in- 12.— La
Matrone chinoise ou l'Epreu-
ve ridicule, coméd. ballet en
.3 act. 1765 , i«-8®. — Le Ma-
riage clandestin , comédie en
vers, en 3 actes, 1768 et 177^,
i/ï - 8°. — La Meùniéire de
ï. E N
Chantilly, opéra com. en r
acte , mêlé d'ariettes , 1769 ^
in-8^. — Les comédies de Té-
rence, traduct. nouy. avec le
texte et des notes , 1770 , 3
vol. frt- 12.— Satyres de Perse,
trad. nouv. avec le texte et des
notes, 1771, i/t-8^ — Fables,
Contes et Epîtres , 1773, inS^
et Z/Z-I2. — L'Union de l'A-
mour et des Arts, ballet hér,
en 3 entrées , 1773, '«-8**. —
Azolan ou le Serment indis-
cret , bail. hér. en ;^ act. 1774,
i/1-4®. — Le Bon fils , coméd.
eu I acte avec dei ariettes,
1 774 , 2/1-8^. — Fêtes des bon-
nes gens de Capon , et des Ro-
sières de Briquebec , 177H ,
/ii.8°. — Supplément , 177*»
inS^, — Des Poésies dans
l'Almanach des Muses et au-
tres Recueils.
Lenclos , (Anne dite Ni-
non ) naquit à Paris en r6i5,
de parens nobles , et mourut
le 17 octobre 1700 , à 90 ans.
Sa mère voulait en faire une
dévote; son père, homme
d'esprit et de plaisir, réussit
beaucoup mieux à en faire
une épicurienne. Ninon per-
dit l'un et l'autre à i5 ans.
Maîtresse de sa destinée dans
une grande jeunesse , elle s'ap-
pliqua à perfectionner ses. ta-
lensetàorner son esprit. Elle
savait parfaitement la musi-
que , fouait très-bien du cla-
vecin , chantait ^vec tout le
goût pôssil^le , et dansait avec
beaucoup de grâce. La beauté
sans les grâces » était , suivant
L E N
|5ÎIe 9 un hameçon sans appât.
Avec de tela agrémens , elle
jae dut manquer ni d'aipans ni
d'époux. Un goût décidé pour
la liberté, disons mieux, pour
le. libertinage, l'empêcha de
se prêter à aucun engagement
solide. « Une femme sensée ,
disait-elle , ne doit jamais
prendre de mari sans le x^on-
sentement de sa raison , et
d'amant sans l'aveu de son
cœur ». Préférant la licence
de l'amour à la gêne dé Thy-
men, elle mit 3on bien à fonds-
perdu , tint elle-mêmp son
ménage , et vécut à-la-fois
4ivec économie et noblesse.
Elle jouissait de huit à dix
mille livres de rente viagère ,
et avait .toujours une année
de revenu devant elle, pour
secourir ses amis dans le be-
soin. Le plan de vie qu'elle se
1 raça, n'avait point eu d'exem-
ple. Elle ne voulut point faire
un trafic houteux de ses char-
mes; mais elle résolut de se
livrer à tous ceux quiluiplai-
raient , et d'être à eux tant que
le prestige durerait. Volage
idans ses amours , cojistante
en amitié , scrupuleuse en
Ratière de probité, d'une hu-
meur égale , d'uu commerce
charmant, d'un caractère vrai,
propre à former les jeunes
gens et à les séduire , spiri-
tuelle sans être précieuse ,
helle jusqu'à la caducité de
l'âge , il ne lui manqua que
ce qu'on appelle la vertu dans
les içmmes, et ce qui en mé-
rite si bien le nom; mais elle
L E N 139
agit avec autant de dignité
que si elle l'avait eue. Jamais
elle n'accepta de préseûs d^
l'amour. Ce qu'il y a de plu»
étonnant, c'est que cette pas-
sion , qu'elle préférait à tout,
.lui paraissait une sensatiou
plutôt qu'un sentiment, un,
goût aveugle purement sen-
suel, une illusion passagère
qui ne suppose aucun mérite
dans cel u i q u i le prend , ni dans
celui qui le donne. Elle pen-
sait comme Epicure, et agis-
sait comme L^s. Les Coligni»
les Villarceaux , les Sévigné ,
\fi grand Condé, le duc de la
Rochefoucault , le mar.échal^
d^Albret , Gourville , Jear*
Bannier , la Châtre , furent
successivement ses amans, et
ses amans heureux ; inais tous
reconnurent que Ninon cher-
chait moins à satisfaire sa va-
nité que son goût. Le dernier
l'éprouva sur- tout d'une façou
singulière. Obligé de rejoin-
dre l'armée , incrédule aux
sermens les plus tendres, Ni-
non le rassura par un billet
signé de sa main , dans lequel
elle l u i donnait sa parole d'hon-
neur , que malgré son absence
ellen'aimeraitquelui.Apeino
eut-il disparu , qu'elle favo-
risa un nouvel amant , dans
les bras duquel il lui échap-
pa ce cri , si souvent répété t
Ah î te bon billet qua la Châ*
tre /Cette réputation d'incons-
tance et de galanterie ne l'em-
pêcha point d'avoir d'illustres
amis. Les femmes les plu»
aimables et les. plus reipec,^
f4d , LE N"
taoles de son tems , la recher-
chèrent. On ii« citera que
M"«deMauiteBOB. Cetïe da-
me voulot , dit-on , refigftger
à se faire dévote,, el à veair
la consolet.à Versaittes de
l'etinui de k grandeur ^t de
la vieittesse. Ninon préféra
son obflcwrité volaptaeiise à
l'esdavage briitant de la cour,
ïln va-hn vovl ut-on la ramener
à la religioîi , elle n'en fit que
plaiaanter. « Vousfifavez , dit-
elle à Foulenélle, ie parti qne
j'aurais pu tirerde «Bon corps,
je pourrais eaoore mieux ven-
dre mon âme; les janséniste»
et les molinistes la dispulent».
!N mon n'aimait pouctant point
Îue Ton fit parade d'icré'ligion.
fn de ses amis refusant de
voir son curé ^aas une mala-
die , «lie l'introduisit elle*
même dans sa chambre , et
dit au curé .'«Monsieur , faites
Votre devoir , je vous assure
que , quoiqu'il raisonné , ri
n'en sait pas plus que vous et
moi ». Sa maisom fut le ren-
dez-vous de ce que la cour
et la ville avaient déplus poli,
et de ce que la i^publique
des lettres avait de plusâHus-
tre. Scarron la consul lait sur
ses romans, S*.-Evremondsur
ses yers , Molière sur ses co-
médies , IFontenelle sur ses
dialogues. 3Elie mourut com-
me elle avait vécu; les appro-
ches de lamort n'altérèrent pas
la sérénité de son ame:e lie con<*
servaj usqu'auderniermoment
lés agrémens et la liberté de
$ou esprit. 4« Si Ton pouvait
L E W
croire, disait-eJle quelquefois
comme M"»« de Ghevreuse ,
qu'en mo«irafit on vâ caeser
avec tous ses amis dans l'au-
tre monde, 14 serait doux de
penser à ki mort h. -Getle fa-
meuse caurtisanne laissa de»
etffans : Tun devint oflRcter de
mai'lne. Avant. qu'il vînt an
monde , un m iU taire et un
ecclésiastique se disputérreHt
l'honneur de la peteraité. On
s'en remit au sort; on prit
des dez, et l'abbé perdit,
qooique les parietîirs fusseikt
pour lui. L'autre périt àe la
manière la plus tragique, il
devint amoureux* jde sa propre
mère, à qui ii ne croyafit pas
appartenir de si près ; mai» dès
qu'il eut découvert ^e secret
de sa naissance , il se poignar*
da de désespoir. Ninon cati^
nut Voltaire enfant , et pres-
sentit ce qu'il devait être aa
jour. Elle lui fit dans son tes-
tament un legs de 2000 liv.
pour acheter des livres. Jejttoe
encore, et déjà fort aimée ,
elle eut une maladie dans la-
quelle on désespéra -de sa vie.
Ses amisia plaignaient de naoa-
rir si jeune, el d'être enle-
vée à tant de cœurs qui l'a i-
maient. — Hélas! dit-elle , je
ne laisse que des mourans. — ^
Bret et Damours avocat au
conseil , ont écrit sa vie. Ce
dernier a donné des Lettres
qu'il a supposées écrites par
Pïinon au marquis de Se vi-
gne. Ces lettres tte sont pas
sans mérite ; mais elles n'ont
pas celui d'être de Ninon. JLeB
L 1 W
rrates lettres de oette fille ai-
xnabie^élaieiit moina rechet-
chées el'plus <léltc£rï«s : on en
<rouv« «juekjues-wnes dans \e
Becueil d^e» œuvres ée S*.-
Ëvreuftdnâ ^ et daûs l'esprit de
cet afBle«r par<de Leyi?ê. On
y trouvé aussi le «portraiit que
cet aatfeur a fétit de Dïînoa ,
|)ortraît qui peint wfiiewx que
tout ce qu'on « pu dire les
eontrastes qui se trouvaie»*
tlans son caractèï*e. Le Voici :
. «XHnduljg^nte et ft&ge nature
>î À formel'ame de Ninon ,
y» Delà volupté d'£p!bure
» 'Et de 'la vertu de taeon ».
De«fi¥, (lPierpe^<îo!i8eil-
îerrd'état, mort en 1^7 r , fut
pendant-le siège de Faris, l'un
des istendans de }u»t4oe, de
police et des finances. Le siè-
ge iim il retourna à la cour,
t)ù Tonse servit de lui enl)ea^-
eaup d'occasions 'i«»p«rtantes.
On a iimpri^aié ses Mena, con-
tenant l«iiat. desgaerrescivi-
les dds années 1649 ^ suivan-
tes , principalement de Of^les
rie &uienne. ils ent paruien 2.
vol, rii-i2,«ft î7a9.L'«utenr
la'y dit presque que ce qu'il
â vu, et il a eu part à lapWfô
grande partie 4eB choses <pi'il
raconte.
LfiWFA^T , (©afvid) domi-
nicain , iïiort*à Paris en r(>88
%. 85 ans , publia plusieui*s
compilation^. Les principales
90nt iSilflia Bernadiàna; Biblia
jtugmtittiana ; Biblia Thoma
yA^iiinatis ^ en trois vol. m*4^.
L E N î4r
-^ Un gros recueil dès Sen-
tences de S^- Augustin, sous
le tilre de Concordanua Au»
guHiniantt ^ 2 vol. fit- fol. -—
Une Histoire générale, super-
ficietie et mal éciiite , en 6
vol. i«-ra, 1684.
Lentaiït, ( Jacques ) né A
Bazoche en Bance,4'aD 1661 ,
d''iiii père ministre , se dis*
tiflgua à SdHBCi^ur et à Genève
où il 6t oes éludes. Il passa
à Heidelbergen 1682, et y
obtint des places de tntmistre
ordinaire de l'élise française.
Obliigé de se reti^rer à Bei'liti ,
il y <f<u4 prédicatear de 4a reine
de Prusse et membre de i'a-
cad. des sciences de oe^te ville,
il md.urut d'une paralysie en
1728, à 67 ans. C'était un
homme d'une physionomie
fine , avec un air simple et
un eai?térieur négli^. Il par-
lait peu , mais bien , et d'un
ton insinuant. Ses meilleups
Ouvrases sont : Histoire du
Couoiîe de Constance , a vol.
nt-4** , 1727 ; celle du Concile
de P4se, 2 vol. m-4'*^ 1724;
celle du Concile de Baie ,
1731 , même formât et <même
nombre de voL — Nouveau
tTe^^ament , trad. eu français
»ur l'ôriigina'l g?ec , avec des
noies ntïérales, avec Beau-
sobiîc,«.n 2 vol. m-4?.— L'His-
toire de la papesse Jeanne,
*6^ , i«-f 2. Vignotfes donna
une nouvelle édit. de cet t>u-
vrage en 1720, en 2 vol. z/i-12,
avec ^es augmentations con-
sidérables. «-^Une Traductloii
143' L E N
laline d» livre de la Recher-
che de la Vérité , 2, vol. in-
4®. — Poggiana en 3 vol. in-
12, ^ Des Sermons, 2, voL
2/1-12, — Des Ecrits de Con-
troversée Le plus connu est
intitulé : Préservatif contre
la réunion avec le Siège de
Home , 1726 , en 5 vol. in-S*^.
— Plusieurs pièces dans la
Bibliothèque choisie , et dans
la Biblioth. germanique, à la-
quelle ileutbeaucoupde part.
Lenfant,(N.) prêtre et î)ré-
dicateur , est un aes hommes
de ce siècle qui se sont le plus
distingués dans le ministère de
la chaire, et. qui ont réuni le
plus d'onction et de solidité
dans la composition de leurs
discours. L'aobé Lenfant prê-
chait autant d'exemple que
de paroles. Sa piété austère
pour lui-même était douce et
indulgente pour les autres. Il
ne brigua jamais lesapplau-
dissemens du public ni les
dignités ecclésiastiques. Ce
prêtre respectable fut massa-
cré dans la prison des Carmes
à l'époque à jamais exécra-
ble du 2 septembre 1792.
Lènglet , ( Pierre ) natif
de Beauvais, recteur de l'u-
niversité de Paris ep 1660,
mourut en 1707.011 a delui
«n recueil de Poésies héroï-
ques , intitulé : Petrl Lengletî
Carmina^ 1692,211-8®.
LewgLET DUTRESNOY,
( Nicolas ^ abbé , licentié en
L E W
Sorbonne , naquit à Beauvalf
le 5 octobre 1674, et mourut
à Paris le i5 janvieV 1755 à
82 ans. Peu d'écrivains ont
été aussi laborieux et aussi
féconds que l'abbé Lengiet.
La théologie, les sciences,
la littérature, la critique ,
l'histoire occupèrent tour-à-
tour sa plume. Après avoir
fait ses premières études , il
se livra d'abord à celle de là
théologie ;.mais bientôt après
il la quitta pour la science di-
plomatique. Les connaissan-
ces qu'il avait acquises en po-
litique Ta^rant fait connaître
du marquis de Torcy, mi-
nistre des affaires étrangères ,
il fut envoya à Lille auprès
de l'électeur de Cologne, allié
de la France , ou était la cour
de cet électeur. Il avait des
ordres particuliers d'exami-
ner la conduite des ministres
de ce prince , et ou l'avait
chargé de la correspondance
étrangère de Bruxelles et de
Hollande, Pour que sa pré-
sence n'inspirât aucun soup-
çon, il fut admis auprès de
l'électeur en qualité de pre-
mier secrétaire pour les lan-
gues latine et française. Ses
corresppndances lu ihrent con-
naître les trames secrètes
de plusieurs traîtres que les
ennemis avaient gagnés en
France. La découverte la plus
importante qu'il fit dans œ ^
genre , fut celle d'un capi- '
taine des portes de Mons^
qui devaitlivrer aux ennemis,
mo3;ennai)t loo^oço piastre^à.
t E N
ftoti-seulement la ville , maïs
encore les électeurs de Colo-
gne et de Bavière oui s'y
étaient retirés. Le traître fut
convaincu : il subit la peine
de son crime , et fut rompu
vif. L'abbé Lenglet se signala
encore dans le inéme genre en
171 8 , lorsque la conspiration
du prince Cellaraare , tramée
par le cardinal Alberobi « fut
découverte. Plusieurs sei -
gneurs furent arrêtés; mais
on ignorait Je nombre des
conjurés. Lenglet fut choisi
par le ministère pour péné-
trer cette intrigue. 11 ne vou-
lut s'en charger , que sur la
promesse qu'aucun de ceux
qu'il découvrirait ne serait
condamné à mort. Il rendit
de grands services à cet égard;
et non-seulement on lui tint
parole par rapport à la con-
dition qu'il avait exigée, mais
encore le roi le gratifia dès-
lors d'une pension dont il -a,
joui toule sa vie. L'abbé Len-
glet avait eu occasion de cpn-
naître le prince Eugène après
la pri^e de Lille en 1708. Dans
un voyage qu'il fit à Vienne
en 1721 , il vit de nouveau
ce prince , qui le nomma son
bibliothécaire, place qu'il per-
dit bientôt après. L'abbé Len-
glet ne sut jamais profiter des
circonstances heureusc^s que
la fortune lui oft'rit , ni des
protecteurs puissans que son
mérite et ses services lui ac-
quirent. Son amour pour l'in-
dépendance étouSa dans son
cœur la voix de l'ambition :
L E N 143
îl voulut écrire, penser, agir
et vivre librement. Il dépen-
dit de lui de s'attacher au c£^r-
dinal Passionnel, qui aurait
voulu l'attirer à B.ome ; ou à
leBlanc, ministre delà guerre:
il refusa tous les partis qui .
lui furent proposés. Liberté ^
libertés telle était sa devise.
Il ne pouvait souffrir qu'on lui
retranchât une seule phrase :
et s'il arrivait qu'un censeur
rayât quelque endroit auquel
il fut attaché, it le rétablis-
sait toujours à l'impression.
L'abbé Lendet aimait mieux
perdre sa liberté , qu'une re-
marque , qu'une seule ligue-
Il a été mis à la Bastille 10
ou 12 fois dans le cours de
sa vie : il en avait pris en
quelque sorte l'habitude. Ua
exempt appelle Tapin , était
celui qui se transportait ordi-
nairement chez lui pour lui
signifier les ordres du roi.
Quand l'abbé Lenglellevoyait
entrer, il ne lui donnait pas le
tems d'expliquer sa commis-
sion , et prenant le premier
la parole : Ah , bon jour\. M,
Tapin J Allons vite ^ disait-il à
sa gouvernante , mon petit pa^
quet , du linge ^ du tabac , etc,
et il allait gaiement à la Bas-
tille avec M. Tapin. L'abbé
Lenglet fit paraître son livre
de t Usage des romans^ avec
un catalogue des romans^ 1735
sous un nom supposé. Cet ou-
vrage fut proscrit à sa nais-
sance comme un livre scan-
daleux ; et l'abbé, pour se
justifier en quelque sorte d'é-
J4i L E N
tre Taufeur de ce livre, don-
na au public sous son propre
nom V Histoire justifiée contre
les romans; c'était le con» re-
poison du livre préeédeut ;
^ais Tantidote parut plus Fai-
ble que le venin. Lorsque l'i/-
sage des romans parut , M.
Hérault , lieutenant dç police
fit venir L'abbé Lenglet. 11 lui
dit qu'un libraire & Rouen ,
détenu à la Bastille, l'avait
assuré qu'il était l'auteur de
Y Usage des rojnans y ^\2kT quoi
l'abbé Lenglet lui répondit
que cela uétak pas possible,
puisqu'il était actuelleûaent
occupé à réfuter cet ouvrage.
Rien cependant n'était plus
vrai. L'abbé Lenglet s'est prin-
cipalement fait conn£Htre par
sa Méthode pour étudier l'his-
toire^ avec un catalogue de^prin-
cîpaux historiens» On doit à
l'abbé Lenglet une nouvelle
traduction de l'Imitation de'
J.-C. qu'il fil paraître en 173J ,
et .qui est remarquable par
le vingt-sixième cliapitre du
premier livre qui manque
dans toutes les éditions , et
que l'abbé LengJeta recouvré
en consultant d'anciens ma-
nuscrits. Dana le texfts qu'il
était occupé de cette traduc-
tion^ il songeait à donner
une édit. des satyres et autres
œuvres de Régnier , où sou-
vent il éclaircit un texte li-
centieux par des notes encore
plus licentieuiies. Il avait déjà
donné. une édit. in-4** de Marot
plus magnifique qu'utile, et
sexuée de plaisanteries obscè-
L E N
nés et qtielquefois malignes»
Cet abbé , qui était parvenu
jusqu'à l'âge de Ha^ans, pé-
rit d'une manière funeste au*
près de son feu. Il lisait un
soir pour son malheur une
brochure nouvelle qu'on lui
avait envoyée : il s'endormit
et tomba la tâte la première
dans le feu. On vint à son
secours; mais il était, trop
tard ; on le trouva à moitié
consumé. Ses principaux ou-
vrages sont ; Un Nouveau-
Testament en latin , enrichi
de notes historiques et crit.
à Paris 1703, a vol. zn-i6.
réimpr, en 1735 , même for-
mat. — Ra^ion4rium Tempo'
rutn du savant Petau , conti-
nué depuis 1631 jusqu'en 1701
2 vol. in-iz, à Paris 1700. —
Commentaire de Bupuy sur
le Traité des liberté» de i'£-
glise gallicane de Pierre Pi-*
ihou, ijiS; 2 vol, fii-4^—
L'Imitation de J.-G. trasduite
et revue sur l'ancien original
français, d'où l'on a tiré un
chapitre qui manque dans les
autres éditions, Amst. 1731,
in- 12. — Arresta Amorum ^ cum
commentariis Benediçti Curtii «
1731 , e» 2 vol. m- 12. —Ré-
futation des erreurs de Spi-
nosa, 1741 , i/i- 12.-^ Œuvres
de Clément , Jean et Michel
Marot, la Haye, 17*9, en
4 vol. /;z-4®. et en 6 vol. f«-i2.
L'abbé Lenglet se cacha sous
le nom de Gordon de Per-
cel. — Les Satyres et autres
œuvres de Régnier, er. 2/1-4^
On lui a attribué des édit.
de
77
de VAloysia Sigea , du Càbi-f
liet satyrique. — Le roman
dte la Rose ," ïivec d'au(re&
ouvrages dé'Jean de Meung,
^735, Parif, (Rouen) 3 vol.
" -^-' Une édition de Catulle ,
Properce et Tibulle, compa-
rable à celles des Elzévirs,
pour la beauté et la correc-
-tion , à Leyde , ( Paris ) chez
Coustelier, 1743, in - 12. —
liC 6« volume des Mémoires
de Condé , 1743 , f«-4*', Lon-
dres, (Paris) belle édition.
— Journal de Henri 111,1744,
en 5 vol. /;i8°, Paris , sous le
nom de Cologne , avec un
grand nombre de pièces cu-
rieuses sur la ligue. — Mém.
de Comines , 4 v. f/i-4^ I747»
' — Une édition de Lactance.
-^Mémoires de la régence de
M. le duc d'Orléans, 1749 ,
en 5 vol. m -12. L'abbé Lén-
glet n'a été que le reviseur de
cet ouvrage, qui esl de Pios-
àeus. Il a ajouté des pièces es-
sentielles, sur-tout la conspi-
rât ion duprince de Cellamare,
et l'abrégé du fameux sys-
tème. — Métallurgie d'Al-
phonse Barba , traduite de
respaguol en français, 17^1,
5 vol. i«-i2; le 2^ vol, esl de
Lenglet . — Cours de chimie ,
de Nicolas le Fevre , 1761 ,
5 vol. irt-i2, dont les deux
âm-niers sont de l'éditeur. —
Méthode pour étudier l'his-
toire , avec un catalogue des
principaux historiens , en 12
vol. i«-i2 , efen 7 vol. z/i-4^ :
le meilleur ouvrage que nous
ayous eu cegenre.Lès anglais
Tome IF,
S
et les italiens ont traduit cet
ouvrage, qui a éjté réimprimé
en I772,eni5 vol. £n-x2, avec
des additions et des correc-
tions. — Mélhode pour étu-
dier la géographie.La dernièro
é'dition est de 1769, iô vol.*
i/2-i2. ^ De l'usage des Ro-
mans , où l'on fait voir leur
utilité et leurs différeiis ca-
ractères, avec une Bibliothè-
que des romans , 1734 , 2 vol,
/7Z-I2. — * L'Hiâioire justifiée,
contre les Romans , 1735 ,
m- 12- C'est le contre-poison
du livre précédent. — Plaa
de l'Histoire générale et parti-
culière de la monarchie fran-
çaise. Il n'eu a donné que trois
vol. — Lettre d'un. pair de la
Grande-Bretagne sur les af-
faires présentes de l'Europe,
ij^S^m'i2 : elle est curieuse.
— L'Europe pacifiée par l'é-
quité de la reine de Hongrie,
par M. Albert Van-Heussen»
etc. Bruxelles, 17^3, i«-i2.
— Calendrier historique , où
Ton trouve la Gé^alogie da
tous les pi-inces de l'Europe ,
1760, in-24. — Diurnal ro-
main, latin et français; 2 vol,
in- 12, 1705. -^ Géographie
des enfans, in-iz; très-ré-
pandue. ^Principes de l'flis-^
toire , 1736 et années suiv. 6
vol. in 12. -r- Histoire de la
Philosophie hermétique , 3
vol. zn-i2, Paris, 1742. —
Tablettes chronologiques, pu-
bliées pour la première lois
en 1744» en 2 voK in-^^. et de
nouveau en 1763. — Traité
historique et dogmatique sur
^9
146 LEO
les apparitions , les visioas ,
etc. 1751, 2 vol, m-12: cu-
rieux ©t judicieux. —Recueil
de Dissertations anciennes et
iiouvelles sur les apparitions,
lesvisiotis, les songes, etc.
4 vol, in-iz , 1762 : collection
plus ample que bien choisie.
— Histoire de Jeanne d'Arc,
1763 , i«-i2 , en 3 parties. —
Traité historique et dogma-
tique du secret inviolable de
la confession, Paris, 1713,
2/1-12. — Michaultapublié,en
1761, dés Mémoires curieux
pour servir à Thistoire de la
vie et des ouvrages de Tabbé
lenglet.
' Lenglet (E.-G.) a donné :
De la Propriété et de ses raç-
- ports avec les droits du ci-
toyen , I vol.' i/i-8^ Paris ,
an VIII.
Leonatid, (Nic.-Germain)
né à la Guadeloupe en 1744»
.pendant quelques années em-
ployé dan^les affaires d'am-
bassade de France, dans les
dernières années de. sa vie
lieutenant général de l'ami-
fauté dans sa patrie , mourut
à Nantes , le 6 janvier 1793.
liéonard est un des poètes
franc. qui aconstamment mon*
tré combien soname était hon-
nête et sensible, par l'objet con*
tinueldeses travaux. Un écri-
Ârain , en effet , qui dans tout
le cours de sa vie est sans
cesse ramené par son pen-
chant à peindre les charmes
de rinnocence, de l'amour.
LEO
delà mélancolie, toutes I^s
délices champêtres , les grâces
de l'enfance , l'iiitérét qu'insr-
pire la vieillesse , a nécessai-
rement l'ame doqpe et hon-
nête : car ceux qui l'ont cor- •
rompue , ne la nourrissent
point de pareilles images. Léo-
nard se tait aimer en faisant
aimer la vertu. L'idylle, sorte
de poésie , qui , depuis M*^*.
des Houlières, a été cultivée
presque toujours infructueu-
sement parmi nous, est le
genre dans lequel ce jeune
çoéle s'est sur - tout exercé*
Son ton est en général doux-,
simple , naïf; ses tableaux
champêtres offrent un agréa-
ble tissu de pensées naturelles»
délicates, embellies par une •
versification simple, facile ,
qui forme le vrai caractère de
cette espèce de production »
dont la tendresse est l'ame, et
l'aménité le coloris. A coté
de ses idylles , on trouve dans
le recueil de ses poésies, plu-
sieurs genres dififérens qui en
bannissent la monotonie. Ija
pièce du Bonheur, le Chant
auu barde , imité 4'Ossian ^
les Tombeaux , la Solitude «
la Veillée de Vénus, sont d'un
style plus élevé que la plupart
de ses autres poésies pasto-
rales. Quelquefois de petites
pièces qui n'offrent qu'une
idée ànacréontique,ou un trait
de sentiment, succèdent à des
idylles d'une assez longue é-
tendue , et d'une forme dra-
matique. On retrouve dans set
ouvr. des idées d'^QucTéon ^^
de Saf)ho , de Catulle , de
TibuHe, de Virgile , d'Ho-
race ', de Gessner , dC' Thom-
pson , efc; , • et elJes y sont si
heureusement fondues qu'el-
les seail>4ent lui appartenir.
On lui.a 'reproché, avec rai-
son, le défaut des productions
dugeiiredescriptiuC'est quel-
quefois un entassement de
oescriptiotis et d'images qui ,
pour la plupart^ sont belles ,
brillantes et poétiques , mais
dont la Idngue accumulation
finit par fatiguer. On a de lui
les ouvr. suivàns: Idylles mo-
rales i Paris , 1765 , in -8^ —
Bpître à un jeune homme sur
la nécessité d'être utile , et
sur l'usage des talens , 1768 ,
7n-8**.— Essais, de littérature,
Paris, 1769, 2/1-12. — Là Re-
ligion établie sur les ruines de
ridoJâtrie, poëine cour, par
l'acad. de l'immac. Concept.
de Rouen , Amsterdam, 1770,
irt-S**. — Idylles et Poëmes
chftmpêtres, 1776, i«-i8, Pa-
ris , 178^5 , gr. hi'SP' — Le
Temple de Guide , imité de
Montesq.uieu , 1772, /«S**, n.
édit. , augmefit.-de TAmour
venoé, 1773 , f«.40, 1775, in 8^
— Xa nouvelle Clémentine
ôuLetlrès d'Henriette deBer-
ville , 1774 9 z«-i2 et /W-8**. ^-
liettres de deux amans, habi-
taus de Lyon, Londres et
Paris, 1783, 3 V. f«-i2, nouv.
edit. 1795, 2 vol. z/ï-i8. —
Œuvres , Paris , 1787, 2 vol.
f«-i2 , 1788 , 5 vol. z/i-8^ —
Pièces dans l'Alûianach des
Muses,
t E 1? 14'/
Leoïî lus, poète Jatin dé *
Paria, célèbre dans le i2« siè-
cle, par l'art de faire rimer -
l'hémistiche dé chaque veri
avec la fin.
et Dcemon langtiebat ^ monachtià
» tune esse volebat;
» jitst ubi convaïuici maoât ni
» atltèfuUvK w
Il mit eu vers de ce genre
Eresqlie tout Tanc. Testament*
les vers barbares furent ap-
pelés léonins; non paç'ce que.
Léonins fut rinventeui: de
celte ineptie , fort e» vogue
avant lui, mais parce qu'il y,
réussit mieux que les autres.
LioTAtTD , ( Vincent \ jé-
suite , né dans le dioc. d Em-
brun, en 1695, habile mathé-
maticien, mort le 13 juin,
1672 , a publié un ouvrage
savant , où il montre que Ton.
travaille vainement à la dé-,
monstratiou de la quadrature,
du cercle. Il a pour titre :
Examan circuit quadraturœ •.
Lyon , 1654 , i«-4**.
Lepan , ( Edouard-Marîe*
Joseph ) né à Paris le 2 jan-
vier 1766 , rédacteur et pro-
priétaire du Courier des spec-
tacles , a donné : Les Prin-.
cipes les plus généraux de la
langue française, en vers fran-
çais,^ Paris, chez Didot jeune^
décembre 1788; — les Confi-
dences trompeuses , comédie
en 3 actes et en vers, jouée en
Tan VII au théât. de Molière ;
et plus. aut. pièces de théâtre*
148 I, E P
Lepatjte , ( Jean- Andfë )
horloger à Paris , a donné la
Descript* d'un nouvel écliap-
Sement , 1763 ; — un Traité
'horlogerie, i jSS, 17,^^, z/?:4°â
et la Description d'une nou-
velle |)j3iïdul0 , 1760.
LmàutTE f i Nicole -Relue
ÉtaM de la Briere ) femme
du précédent ^ naguit à Paris
le 5 janvier 1723, et mourut
dans bette ville le 6 décembre
1788. M<i«. Lepaule mérite
d'être citée parmi le petit
tiombre de femmes qui ont
donné Fexemplè d'un goût dé-
cidé pour les sciences. Dès sa
. première jeunesse, elle dévo-
ilait les livres ; aile passai! les
îiuits à ses lectures , et se dis-
libguaît dans la société autant,
car son esprit que par sa viva-
cité et par ses grâces: En 174Ô,
élte épousa Lepaute l'aîné qui
commençait à se faire cori-
liaitre par ses rares talens dans,
son art, et elle coopéra à son
Traité d'horlogerie. En 1757,
elle concourut avec Clairaut
et Lalandean travail que ces
deux astronomes avaient «n-
it-epris pour calculer Tattrac*
tîon de Jupiter et de saturne,
«ur la comète prédite par Hal-
ley j afin d'avoir exactement
«on retour. En 1769 jusqu'en
1774 < elle travailla à la Con-
naissance des lems , ouvrage
que Tacadi des sciences pu-
bliait chaque année , pour
l'usage des astronomes et des
navigateurs. lies calculs du so-
leil ^ de !a lune, et de toutes
Iesplanét€3, qui se.trottveift
dans le i8« vol* des Ep^aénap-
rides , jDublié ea i^^^ t aont
de M*^®, Lepaatç. En. 1764 ^
elle calcula^ P9Mr tout^e Vé-^
tendue de TEurope, réclips©
annullaire du .S|9^)eiL,::pr4aile
pour le i«* avril de cetie ajar*
née.; et elle publia, une Carte
où Ton voyait de quart-d'heure
en quart-.d'h;eui;& la iB&arch^
de Téclipse, et ses différente»
phases. A Toccasion de plu-»
sieurs éclipses, qutelle < avait
calculées, elle sentit l'avan-
tage d'une T^blç des, angtea
paraHactic£uô* ,, et elle ea fil
une très-étpndu0., qui parut
; dans la Conijiaissance des temk
dé 176.^, et dpip^.le livre u>(i-
lulé i.Expoiit on du caj£uia$»
îrottomique. M*^*- Lepaute «
fait encor^e plusieurs Mém,
. pour . J'ac^délixie, ; de Béliers
dont elle était associée.. 'Mais
parmi les services qu'elle a
.rçnd.us à rastronomie.>pn doit
citer principalement 1q .sain
qu'elle eut en 1768 de faire
venir un neveu de son mari,
alors âgé die i5 ans^tDourTat^
tacher uniquement à l'astro-,
nom le. C'est Lepaule d'Age-
let , reçu en 1785 à l'acad. d£a
sciences , et dont, le vo^^age
aux terres australes enj 1772 *-
et lé voyage autour du mo«.de
en 178Ô , prouvent que M*^^
Lepaute a été uijie à raslro-
nomie deplus^d^une manière^
Cette femme savante fi^t enr
levée par une fièvre putride,
au milieu des soins assidu»
qu'elle donnait 4 son mari
L E t?
«ûalade, et auquel elle sacri-
fiait depuis long*lenis ses oc-
cupatioâs les plus chéres', ses
plaisirs et même sa santé.
liEPECQ DE LA ClOTUKE ,
xnédeciu , associé de la ci-d.
soc. TQy, de médec. dç Paris,
membre de plusieurs acadé-
m'ies,' On a de lui : Observa-
tions s.ùr les maladies épidé*
yniqoes, rédig. d'aprè? le Ta-
bleau des Ëpidémiead'HJppo-
crate , 1766 , în^^^, — Collec-
lion d'Observations aur les
fnaUdies et constitutions épi-
fiéiuicpues , ouvrage qui com-
pose une suite 4tâ, id ^nuées
ri-observations, «ta, 1778 ,
»'..'» . » « «
^ Lêipjgier , ( BeTnar4 ) gra-
yeur ,'mort à Paris e» ja;ivier
1755 . âgé d'environ 69 ans.
On a de ce célèbre artiste un
Catalogue raisonné des ta-
bl^au^ du' roi , 2 voL 7/x-4^:
puvrage ouriqux et instructif
pour les peintres et lQs.ama->
teurs.
Leqvinio ( Joseph^Macie)
pé à Sar^eau , déf)artemeiit
du Morbihan , ci-de.v. avocat
à Vannes , inemb. de la- 1'«.
assemblée légisiative ^ ensuite
^e la convent^ nationale et de
}a société d'agriculture de
Paris , a publié^: Ëcole des
laboureurs , ia-H\— Suppres-
sion des religieux, extinction
de la mendicité , in«8^— Les
élections , ou lettre familière
^ux laboureurs de Bretagne ,
li E R T49
//1-8®. — Les trois chapitres
ou la voix du patriotisme ,
Ml - h®. Toutes ces brochures
et plusieurs autres qui ont
paru en Bretagne avant la
révolution sont imprim. chess
Blouet 9 i libraire à Rennes.
•^ Journal des laboureurs,
commencé en Bretagne , et
continué à Paris pendant un
an ; une feuille par semaine,
£/r-8^ — Les Préjugés dé-
trui-fs , i/x*8** de 31^ pages 4 im-
primé à l'imprimerie nation
nale en 179a < a« éd. en 1793 ,
et une 3« en 1 794. ^— Riohesse
de l'état ,'K)U.I)éla Navigation
intérieure y /«-8^, imprimé en
1792 à Tii^primerie nation.
•«• Guerre de la Vendée et
des chouans , i/i-ff* de a ^o pag.
deux éditions dans la même
année- -^Philosophie du peu-
ple,. ou £Lémensde philoso*^
pliie politique et morale, mise
à" la portée des habitans des
campagnes , in - 12. ^ Beau-
coup de Mémoires ou Opi-
nions sur des objets traités
dans les assembl. iiatiottales,
et ftpécialemenl quatre Mé-
moires relatifs aux domaines
cougéables , impr. en 1790 ^
dont le premier est intitulé :
Elixir du régime féodal, oa-
tremem dit Domaine congéable^
en Bretagne ^ in-8^.
Leri, (Jean de) ministre
protestant, né à la Margelle,
village de Bourgogne, fit en
i556 le voyage du Brésil avec
deux ministres et quelques
autres protestan3,que Charles
i5o L E B.
Durand de Villegagnon, ch.
de Malte et vice-amiral de
Bretagne , avait appelés pour
y former une colonie de ré-
formés sous la protection de
l'amiral de Coligny. Cet éta-
blissement n'ayant pas réussi,
Leri revint en France. Il es-
suya dans $on retour tous les
dangers du naufrage « et tou-
tes les horreurs de la famine.
On a de lui une Relation de
ce voyage, imprimée zn-8®
en 1578, et plusieurs fois de-
Ïuis. Elle est louée par^ de
hou. Leri se trouva dans
Saucerre , lorsque cette ville
fut assiégée par l'armée ca-
tholique en iSyS, et il publia
l'année suivante, in^b^^ un
Journal curieux de ce siège ,
et de la cruelle famine que
les assiégés y endurèrent. Il
mourut à Berne en 161 1.
Lebidant , ( Pierre ) avo-
cat , né en Bretagne , mourut
le 28 novembre 1 768. Il a laissé
les ouvrages suivans: Examen
de deux questions importan-
tes sur le mariage, 1763, f«4^
— ^ Consultation sur le ma-
riage d'un juif, I758,f/I-4^
— Code matrimonial , /n-4®.
— Il a écrit encore sur d'au-
tres matières , comme TAnti-
financier, 1764,7/2-12, Institua
tîones philosophie œ ^ l']bl ^ 3
VOl.ilt-I2.
Lkris , ( Antoine de) né à
Moutlouis en Rous;8illon, le
a8 fév. 1^2,^ , a publié : La
Géographie rendue aisée ,
LÈS
1783, 2n-8^. — Dîctionnaîrs
portatif, historique et litté-»
raire des théâtres, 1764, nouv*.
éd. 1765, zn-8^ —Il a eu part »
comme éditeur, au Sentiment
d'un harmoniphile , I756 , et
aux Après-soupers de la cam-
pagne , 1759—64 , //i-ia.
LeSBHOS DB la VEESANBg
( Jiouis ) de Marseille* On a
de lui : L'Esprit de S«.-Réal.
— Dissertation sur les nour^
rices. — Lellres^ur les fem-
mes. — Pensées de l'ami dei
hommes. — L'Orpheline^
coméd. en vers et en i acte ,
1766, w-8^ — Le Philosophe
soi-disant , com. en vers et en
3 actes, 1766, zn-8^ — La Ro-
sière ou le Triomphe de la
vertu , com. héroïaue, 1766 ,
xn-8®. —Traité de la garance^
1769, //I-B^— Traité des Mû-
rier» , 1769 , /n-8^
LESGALi>r&a (Antoine) a
donné un |)oëme en 7 chaats^
sur la Peinture , 1778 , i«-8**«
Lescallieh. ( Daniel ) On
a de lui: Vocabulaire die^ ter-
mes de marine , anglais et
français, et français anglais ^
1 vol. inS^. — Relation de
l'enlèvement du navire de
Bounty, par G. Bligh , trad»
de Tangl. 1790, i/t-8% 2«édit.
i792,i«-8'^. i— Traité-pratiqne
du gréement des vaisseaux et
autres bâtimens de mer, 179 r*
2 vol, 7/1-4^. — Essai histor*
et méthod. sur la tactique na-'
vale , trad. de TangU de J*
LES
Clark , 1792, m-4*. — Expose
des moyens de mettre en
valeur et d'admiuistrer la
Guiane , oraé d'une carte , i
vol. i/î.8^
' Xescalopier i>e Nourar 9
maître des requêtes, né à
Farift le 24 juillet 1709, mou-
rut le 7 mars 1779. ^^ * traduit
l'Aminte du Tasse, 1735, in-
12 ; — le Traité du pouvoir du
magistrat, de Groiius, 1701,
in- 12,; — rSistoiré des Ca-
pitulaites des rois français,
sous la première et seconde
races , uu Préi'ace de Baluze,
1755, //1-I2. — iLe Traité du
fouvemement ou de la repu-
•iique de Bodiu, 1756, in- 12.
Il a composé : les Ecueils du
sentiment, 1756, in-12. —
Le Ministère du négociateur,
1763,7/1-8^
Lescabbot, (Marc) avocat
au parlement de Paris , alla
- dans la Nouvelle-France ou
Canada , et il y séjourna quel-
que fems. Ason retour, il pu-
blia une histoire de cette vaste
partie de l'Amérique, dont la
meilleure édition est celle de
Paris , en 161 2 , in-S^. Lescar-
tot aimait à voyager ; il sui-
vit en Suisse l'ambassadeur de
ïrance, et il publia le Tableau
des Xlli Cantons , en 1618 ,
i«-4° , en mauvais vers,
Lescaudé de Gueneuil ,
chirurgien , a publié : Nou-
I velle Méthode curative dçs
IBS ï3x
maladies vénériennes, 1754,
i/i-12.
Lesghassier , ( Jacques )
substitut du procureur-géné-
ral au parlement de Paris , sa
patrie, né &a i55o, mourut
en 1626 à 75 ans. Pendant les
fureurs de la ligue, il sortit
de Paris, pour s'attacher à
Henri IV, dont il obtint l'es-
time et la confiance. La plus
ample édition de ses Œuvres
est celle de Paris en 1662,
z«-4°. On y trouve des choses
curieuses et intéressantes sur
différentes matières de droit
naturel et civil , et même sur
des sujets d'érudition. On a
de lui : Traité de la liberté
ancienne et canonique de TE*
glise gallicane. — Consulta-
tion d un parisien , en faveur
de la république de Venise ,
lors de ses différends avec le
pape Paul V, 1606, in-/f.
Lesgot, maître de musiq.
à IN antes , a donné : L'Amour
et l'Hymen , prologue , et la
Fête de Thémire, pastorale
en I acte ( paroles et musiq.)
1761. — kecueil portatif des
Chansons, 1766, in-8®. — Les
Solitaires de Normandie (aveo
Piis)i78a,£/i-8^
Lesne , ( de ) chirurgien, a
publié : Traité des maladies
chirurgicales , et des opéra-
lions qui leur conviennent ,
ouvrage posthume de J. L.
' Petit , 1774 , 3 vol. i«-8**
Supplément au Traité de»
iSa L S U
maladies chirurgicales , 2776,
Lessep , (de) employé dans
Texpédition de la Perouee ,
eQ qualité d'interprète , a pu-
blié : Journal historique du
Voyage, depuis l'instant où il
a quitté les i'régat tes françaises
au port S^-Pie^^e et Paul du
Xainstchalka, jusqu'à son ar-
rivée en France, 1790, % vol.
Lestiboudois, (ancien
Îro fesse ur de botanique à
iille.) On a de lui : Abrégé
élémentaire de botanique,
Lille, 1774, in-H**. — Cartes
de botanique , disposées d'une
manière toute nouvelle, eu
J774.
Lkthinois , ( André) avo-
cat, né à Reims en 1735,
mortà Paris en 1772. Il a pu-
blié : Apologie du Système
de Colbert , ou Observations
juridico-politiques sur les ju-
randes et les maîtrises d'arts
et métiers* — Mémoire pour
les serfs de S*. -Claude. —
Requête au roi , pour le fils
aîné du roi de Timor , 1768 ,
Leurye, ( Fr.-A. de ) chi-
rurgien , à Paris , sa patrie , a
publié : Traité de» accouche-
mens en faveur des élèves,
1770 , 7/Ï.8®, 2^ éd. 1777, f«-H°.
-•-La Mère selon l'ordre de
la nature; avec un Traité sur
les maladies des eufans, 1772,
L E V
/n-i2. — Mémoire sur les
avantages de l'opération césa-
rienne, pratiquée à la ligne
blanche.
Leveille ,on a de lui : Ex-
position, d'un système plus
simple de médecine, r voL .
Levesque de POUIXLI,
( Louis ) naquit h Reims en
1692, d'une famille ancienne ,
et mourut en 1750. Il monirà
de bonne heure beaucoup de
goût et de disposition, pour
les lettres. L'académie des
inscript ions, 'instruite de son
mérite^ lui donna une place
parmi ses membres. L'érudi-
tion n'était pas sa seule qoa-
tilé; il savait être citoyen.
Ëlu. lieutenant des habilaus
de la ville de Reims en 1746,
il fit venir dans cette ville des
eaux de fontaine plus salu-
taires que celles de puits. Il
établit , en 1749, des écoles
publiuues de mathématique
et de dessin, et il embellit les
promenades. Pouilli était or-
ué des fleurs de. la littérature^
sans avoir les épines de l'éru-
ditiou. Sa Théorie des sentL-
mens agréables, petit ouvrage,
imprimé , pour la 4® fois , en
1774, i/i-h^ est la production
d'un esprit net et délicat, qui
sai^ analyser jusqu'aux plus
petites nuances du sentiment,
il est plein d'une saine philo-
sophie, et semé d'un grauid
nombre d'idées neuves. Celles
r qui ne le sont pas, prennent
un
im air de* n&iweaùté pav* la
laaaief e dout l!auieuc lesmp*^:
{^rochîs eL les^^présente à son
ecieirr. Oa .é^ireraét peiÉt-
être plus deiiaison^ plus d'en»*
ahâînement k^t d'eDSieiKiU0eit>'
tre ies d-ifférentea; pi^Ft ies cpiâ
composent aa Théorie^ ( Viiyi •
l!^rticle Burig/tx- ) > . ..
(; Mifihat<*Fbili|q)e)'€enseiUef'-
au parlemeiït d^Pmris, imc^t
en 27S2, £|vat|t le goût des
beaus-^tls. .Qa ini doit .îm
Recueil de.pieires' gramées
i^tiqueâ , sy^ «1 173174 s2 'vok
iff-4%ciiriieiiixretredi«cbé«^ .
. Xc^BS Q,U£:]iK LA RA^EA-LlikÉ^f
(Pien»^'Àlexàttdré)d€ laoad.
des iasori;pt«-etrb<8ll;e»4letàvds' ,
naqtnût àTraj^e&le 6 jaumer:
1697 , et matiebt le 4 février
i76a.JPierre*'Aiexandre *'ar-'
FLYé'è Paria ^ publia un Essai
de CGOQpQfais^B^nird la dédia-
Vtfatioa et la poésie draralati-
que. «ail e^pôrsti^; dit Lebcau^
être combat tir«'e| engager uite;
querelb; Le silence du public»
ij» déconcerta t pour s'eiî veci>->
ger, il. fit luinJQQtêuoe/la eriri-
rie;de.soiU}uvrage; après^ceia
eut été dittckiede le centre-'
4tre>x. M donna depaia le&
Ghaïuom- de Thibaud VI,
comie de Cbampague et roi
de INttvarre. «jC est dans; cet
oo/yrage qu'il adonné lapre-
mièreidee d'un système qu'il
s'était formé, et dont nulle
ooutradictioa oTa pu lefaire de-
pantir. Jamais personne a*eut
Tome ir.
li E V. 153
r«oàe plws» fpahfcaise: fotte-
noént :paré3irehu«D faveur de sa'
patrie , il ipoptiât cettejalousie:
)»i$c)ue sur b la:iigase. Les an-"
ciiBiis elM^alier» n ont jamaiS'
cbnshnitu pour l'honneur de
leiirft «damas ^ aveb phis dé'
coilr<||6 et' dis oomslanc^è que
!L«\rJ8s<fcre,'po«r sotuletiii? I0&
prfvJAè|«!i me la tângut^fran^^
ça«»r îl . w nptmpu plus d'uno
lanêe diaiift cette académie*
$elfi»"liM^ etié lùaéïen em"
pmaié^ «llie nedoU rien a1%
langtle latine ; tous ItB mots
q»i la^ eômpdsèiyt lui appar*
tieanenlt à Mvfê patrimc^ial :
ncttir^rlon» edoofelbeUique ;
et si-quel^esMiiks «te^nm ter-
Qjes -oHt quelqu'dS^nfté aveb
ceiwB *du^ latin i ce n'est pa*
cffàii^ en sortant , c'est qu ib
apbt nés «amoiJbU ; ils leur
r^ssemblentcommejumeaux ,
^ ti(m> pus Gomi»edes fils à
leuf père ». Si ce ton demi-
badin est propre à répandre
q^uelqu^ ridicule sut les sjrs-
vètm» liftéra^eâ de Levesaua
de Ja Ravalière'y'le Beau 1 en
dédommege en reudant son.
caitatdéiie^/ vraiment respecta-
ble. Il fut reçu à l'âdvd. de$
belles-lettres eti^ 1743 , et il y
a: de lui pinceurs Àfémolre^
daurle ReCueii à& «çtte acad.^
Ou a de ïui : une édi:tion des
p&édieft du roi de( Navarre ea
174a , % vol. f;t-8*. -i^ Cosapa-
raisoifi de la dâekmiat ron , avec
la poésie dramatiqpue, 17^9
imi2(-^Ooutes sur te^^auteurs
des Annales de S^.-£ertin ,
ao
i54- L E V ^
. L€tEsçiJE,(Pierre'CharfesJ
né à Paris le ab Bi&v^i^Qb,^.
professeur de morale et .d'his-
toire au collège die .FraBcerj
ci-dev. de Tacad. das4iiscri{>t.
et belles-lettres , et maintenant
de Tinstifut national On a de
lui : Les Kéves d'Aristobub,
philosophe grec, suivis d'tm
Abrégé de la vie de Formose^
philosophe français, Pafis ,
1761 , t vol.i«-i2,IieS'méœes,
GarlsEOuhe, 176a. Les mêmes»
irad. en italien par la comtesse
GiiiUelmine d'Anhalt, et pu-
bliés par Frédéric- Auguste,
prince de Brunswick, Berlin ,
1-768. — Choix dePoésies.de
Pétrarque, trad. de l'italien ,
Paris, 1774» I vol. in-ia;
nouv. édit., corrigée et aug-
mentée, Paris, 1787, aval.
1/1-12, — L'Homufie moral,
ou l'Homme Considéré tant
dans l'état de pureaature que
dans la société, Amst. 1776,
I vol. petit in-8^ ; réimpr, à
Lyon , sous le titre d'-Amst,
1775 , gr. in-H^ , et à Bouillon
sous le titre d'Amslerd. 1776,
zn - 12. Le même ouvrage,
sous le titre de i*Homme mo-
ral, ou les Principes des de-
voirs , suivis d'un apperçu sur
la civilisation , 4® édit. corri-
fée et augmentée, i vol if^iz^
^aris, 1784. — L'Homm«
Sensant, ou Essai sur l'hist.
e l'esprit humain, Amsterd.
1779, I vol. iA-<:i.— Histoire
de Hussiei Paris, 1782, 5
voL in-ia; réimpr. a Yverdun ,
même année • 6 vol. in-12.—
Histoire des diSerens peuples
BE V
■sohmi^ à 'la dooadiuilîon de»'
Russes , ou suite de THist. de
Russie, 2 vol. ût-i2-, Paris ,
1783* La même Histoire de
Russie , nouv. éd il. corrigée ,
augmentée etconduitejusqu'à
1 la^durègnedeCàlfaerinelI,
8 vol. gr. m*8^, Hambourg,
1800 et Pafisan VIlI.(L'Hist..
des peuples soumis à la Russie
est comprise dans cet te éd i t. )
— * Eloge histor. de l'abbé de
Mabiy, qui a partagé le prix
extraordinaire proposé par l'a*
cad. des inscript. et belles-
lettres , inS^ , Paris,. 1787.
— ^' lia France sous tes cinq
premiers Valois , ou Histoire
de France , depuis la mort de
Philippe' de vah>ïs, jusqu'à
■ la naort de Charles, Vil , pré-
; céàm d'une inirodtiçtioo dans
laauelle on suit tes révolutions
, et tes progréside lamolurchie,
depuis le règne, de Pépin jus*
qu^a la mort de Charles- le*
Bel, 4 vol, itt-ia., Paris ^ 1788.
'— .Dictionnaire des arts de
peinture, sculptnre et gravure,
par Watelet,deracad. franc,
et Leyesque, de Tacad. des
inscriptions et belles- lettres,
5 vol, gr. i/i-82., Paris, 179a,
Le même Dictionnaire .dan^
l'Encyftlopédie méthodique^
2 vol, m-4^ , 1788 et 1791.—
— Hist. de Thucydide , trad.
du grec , 4 voL in-4^ et i«-8^ ,
Pana, an IV (1795). — Plu-
sieurs Mém. , dans les Mém.
de l'institut national* -— Dans
la Collection des Moralistes
anciens, publiée par Didot
l'aiué et Debure : Pensées lao^
LE V
m\e% de Gonf ucias » i rolume,
1 782. — Pensées morales de
divert auteurs chinois, i vot.
3782. — Caraetères de Théo-
phrasre , 1 vol. i782,— PeMées
morales de Cicëpon^ i voL
1782. --* Sentences de Théog*
nis , Phopylide , etc. ^ i vol.
1783. — Les Entretiens* mé-
morables de Socraie 9 traduits
du grec de Xénophon 9 2 vot
1783. — Apbphtnegmes -des
Jjacédémonietis , extraits de
Plutarque, i vqL an 11(1794).
— Pensées morales de Plu*
tarque, 2 vol.' an III (1795).
—-Vies et Apophthegmes des
philosopiies grecs, i vol. an
In (1795).
Lbvesque , (Marie-Louise-
Rose ) fille du précédent ,
maintenant M»«. Petigny de
S^-Ronlain, née à Paris le 5
novembre 1768, a publié •:
Idy llesou Contes champêtres,
z vol. petit iiM2 , Paris, 1786,
traduites en allemand , par
Reinhart.
Levesque. (Maurice) On a
de lui : Tableau politique ,
religieux et moral de Rome
et des Ëtata ecclésiasticpies ,
1791 , wr-8®. — Esprit de la
constitutfon frangaise, 1792 ,
I0-18. .«. Cours élémentaire
de morale, 1796 i in^\
Levksque , ci-dev.profess.
d'hydrographie à Nantes > a
Îmblié : Tables générales de
a longitude du Donagésime
«alcttlées pourtootes les lali»
L E V 155
tudes terrestres, 1776, i vol.
7«-8®- — * Le Guide d.u naviga-
teur, i';P79y fn-8^
*
• liZtKAVH ( B. 5" a pnblié :
Réflexions- sur l'infinence des
a;firécticNâs morales d&ns la ra-
Î;e, ou dans les maladies qui
ut sont analogues, i voL m-i2f
Pari», an VIII (1800).
Levrbt, (André) chirnr*
gien , né à Paris en 1703 ,
mourut le 22 janWer 1780. IL
s'appliqua de banne heure à
là chirurgie. Bientôt le célè**
bre SamuelBernard distingua
son mérite,et se l'attacha. On
ne peut parler de cette circons^
tance sans faire connaître det
détailsaussihonorablespourle
finaiici^rque poar Levfet;Sa«
muel se trouva attaqué d'utie
hydropisiecompliquée. Cette
maladie dura 33 mois , et pen-
dant ce long espace de tems,
Levret ne quitta pas le chevet
du lit de son malade ; il ne se
Eermit pas même de sedésha-*
iller. Samuel, sensible elve-
connaissant, voulut s'occtiper
de la fort une d'un homme avecr
lequel il contractait d'aussi
grandes obligation»; voyant sa
fin approcher, il dit à Levret ,
Qu'il lui léguait sa maison
a'Aiitèuil ) toute meublée ;
mais du fit observer à Samuel
que Levret étant attaché à sa
personne en qualité de chi«
rurgîen. Ce legs pourrait luL
être • disputé , et que la loi
n'autorisait ce dernier à recc
voir qne 300 liv. de rentes,—»
î5i5 L'EV
nia bipnj )e, les liii/faî»*Iré*
poii4Ât Samuel, hypot^quéfis
sur tous mes bleti:^» et revi&c*^
sibleis jusqu'au dernier de ses
descQiidaasÇ.— edt dS'hoKiin
ià la ^ftiô,< Santudi d^oiwa'à
Levret xx^^fpQ liv. «AibiUtil»
de fej:mô9., J^rei pro&a, de
cei4«. aisanaepourVabandoB*
lier s£^fis disttracûpu.àsQaéiat.
Préférant la partie des accou-
chejffikeosfîl ^ j iivm tout en-
tier, «et porta oet arl <i gn dé*
Sjré. de perfection çpii honore
a çJbir^Hr^Â^ Xie?)rQt ^e linà
cetie époqii§ de l>iiiiktj« la
plusiatim^uyeclioui»^ aloiTs
çhir.ijirgi#»iep obief dekSalpé'
i riére ; c^ie liaison avait ppMr
objet M ro^oitiplicité d'expé-'
rledces et 4*^QservaiiQ0â su^n
toniiqfmas .qiie ce* diemx. hâtâ-
mes infatigables , et trop s^i.^
périeurs pour être rivagx ,
étaient à-portée de faire^daiis
celle im9isoq« A la mort de
Jard , accpucbeiur deia cow •
Jjevret f^t cbpi^i powr spu
j^uccessfiur. Ccj lui ËLéviiy.^lord
premier chirungiieii. dy d4Uf-
phi», qwi, coHsuJ*!»^ par ee
})rince,npmmaLe*'j?et6pmme
eseui liQ«w»e faif pfluri:em-
plircetlefojoctÎQn imporlaifMev
On a 4eiui : Obsiervatioi*s.sMj:
les causes Qt les acQidens dfî
plusieurs acoQuchemeps laJbiôf*
rieox, 1747^ m-8'*;nQiiv. édit
a vol. 1760 , /Vi B^ — Obser»-
valions sur. lacère radicale de
plusieurs poly ces, T749,i>B°;
3« édih 1771 1 inrQ^. -^ Suite
de^ ohàen^fttions sur les acGou-
iéhcm&a^fi^S^i i/«a*^.— L'Art.
i iic» acoo»chcaï6Dft, ^'^53, zV^<*/
â« édit. 1761 , a vol.— -Essai
sur ral>us.-âeS)rc^leB génécaies
et coDtce les pré}tigés ^i s'op
posent £HHC progrès de l'art des
acooucheoieos , 1766 , în-H?^
-^ ObservatâQm ssir l allaite*
jQQtont des^tisBis 9 l'iftâi ,• 2V12.
liEratEii a puislié.: Cbro*
Aologi^ histpciquedes comtes
géiBéjiHtts , îusqu'é. l'établisse-
titeut de la. péfariDation ea
1535, Fftris, 1787» X vol
i«'8^
IiSYR£^ ( Alexaod» de )
membre d^ la conveah nation
nale, du conseil des ciaq^oents
et de l'institut national, mort
0» 1797 ( aA V )-"Oa a.de liii :
Analyse de la philosophie dé
Sacon , avecl« Vie de ce phi*
losophe , par Foaillot , Amst.
^755, 3 vol.in-ra. •*- Jiaamal
étranger, 17S7 , m-12, — Le
génie de iVEonteisquieu , Actsc.
1758; nouir< ëdit. 1762, mtia.
— L'esprit de S^.-Evr«mood,
ib. 1761 , i/x-i2.— Hist^génér*
de» voyages, tome ai ♦ 1771 ,
m-ô^. — JEasai sur la Vie do
ïhojsaaa , 1 79a ♦ i/w 2-— Il «st
autetirde VavtHÀe fanatUme j
daas l'Encyclopédie ^ et de
plusieurs.piqpe8 dans los: Joor««
n9UX.ei. dans 1- Aimaaach de^
Muses. ""^Il ar biissé aoaiini'-
duction de Lucrè<:e.
IifizicaMB^ On a de lui s
CatalogHe a{{^tfbétique éeà
aitbreseUrbrifisieauKicfai .crois^
sem miureUeimœt, duii .k»
Lî A
Etats-Unis de l'Aitnërîaiie
Septentrionale 9 arrangés selon
le système 4e LiJiBé, traduit
do 1* twgl.de Humphry Mar-
shall , avec des notes , 1788 ,
'LiAVcovkt , { Jeanne de
ScHOMBERG , ^itobesse de) est
célèbre par son esprit ,. et sur-
tout par sa piété. Elle laissa
â'c^rd son muri rechercber
tous les avantages que lai pro-
mettaient sa naissance et ses
cpialités brillantes , et se U-
Trer à lodites les dissipations
du monde. Insensiblenieot ,
elle l'attira dans la reÉraite
qu'elle ejnJbeiiit pour lui; tes
beaux jardins, les belles eaux
de Liancourt furent son ou-
vrage : elles ^o»t rétébrées
dans la Psyché de fai Fontaine.
I«e duc de Liancoiirt devînt
bientôt pieuxcommesonépou*
jSe; leurs liaiisons a<ivde !lrort-
B-oyâl furent célèbres, et }eurs
itoms le soQit principaleateat
dans l'hislpire du jansénisme.
C'est au duc de Lianccmrt
qu'ika? prêtre de S*.-Snlpice
refusa rabsolsii,tioa a Pâques ,
parce xfu'on disai^;^ qail ne
croyait pas tfue les cmq pro^-
positions fussent dans Jaoaé*
B^ius, et qu'il avait dfts» sa
fiiaison dés hérétique»^ cTeattr-
â-dire dk écrivains de Port-
Royal , et des oratiori£iïs« Ar-
nanld écrivit à. ce sujet deux
lettres à nn due et pair^ qiii
était, le duc de Liancoui:t tui«-
méme. Grande assemdUée die
Sorbomie » où «e/Hrouva^'âe la
LIA 1%
part du roi , le chancelier Sé-
guier. On y condamna une
proposition d' Arnauld , et or
l'exciatiieia Sorbonne. De-là
les premières lettres provin-
ciales, lia vie de la duchesse
de Lianoonrt et de son mari ,
se passa toute entière dans
l'exercice des vertus. On ra-
conte d'elle des traits de gé-
nérosité singuliers; e^le four-
nissait de l'«rge«t à ceux <f ut
plai>daîent contre elle , et qui
faute de secours n'eosseot pu
faire valoir leurs droits qui
avaient hesoia d'étne réglés
I)ar un ji^iaeiil t ellemourut
e 14 juin .1674^ Liancourt ,
et son mari le i«' août suivante
» On a d'elle un ouvrage plein
d'excélkeiiles maximes , sur
l'édification des enfaiiade l'un
et de l'autre sexe. L'abbé Boi«
lean ie publia en 1698, sous
ce titre : Régiment donné
par une feoin»e de hsM^e qua«
lUé à sa petite-fille, pour sa
conduite et pour œlie de sa
maison, i/t-x 2.
LiAUcoiynT. ( LA Roche-
Foucibui^v ) Outre plusieurs
ouvrages polémiques publiés
dans le tems qu'il était à l'as-
sexûblee constituante , ou lui
doit : Les Prisons «le.Phila»-
delphte, I vol. i^t-H*». —Etat
dfi» pauvres , && Hisloice des
cjktsses tpairaUlantes de l^i so-
ciété en Angleterre , depuis
la conquête jusqu'à l'époque
aotaatie!^ etc. V extrait de l'on*-
vtage*pnbi1ié en anglais par sir
MortDD^ £4ea » tvol. iis-8^«
i58
I. lE
L I BES , ( Antoine) prof, de
pbysitfue , a publié: Fhysicœ
conjecturalis elementa , Tou-
louse , 1788 , in- 12. — Leçons
, de physique-chimiciue oiî ap-
plication de la chimie mo-
derne à la physique , 1796 ,
f«-8^. — Méin. dans le jour-
nal Encyclopédique.
LiBOis, ( Etienne) mort
en 1776 , est auteur d'un livre
singulier, intitulé : Encyclo-
pédie des Dieux et des hé-
ros sortis des qualités des qua-
tre élémens et de leur quin-
tessence , suivant la science
hermétique , 1773 , 2 vol.
ifl-8^
LiEBAUT , ( Jean ) médecin,
né à Dijon , mort à Paris en
1696, eut part à la Maison
rustique. On a encore de lui :
Des Traités sur les maladies ,
rornement et la beauté des
femmes, ï582, 3 vol. fn-8?.
*— Thésaurus sanitatis , iStÔ,
7n-8°. — De prœcav€7tdis cu^
randzsfue venenis Commenta^
rzus.--^Des Scholies sur Jacq.
Hollerius , en latin , 1S70 ,
in-8^
LiEBLE , ( Philippe Louis )
ci-dev. biblioth. de S^>Ger-
main-des-Prés , né à Paris en
.1734. On a de lui : Observa-
tions sur les «deux lettres
adressées à un supérieur gé-
néral à l'occasion de la réfor-
me des réguliers.— ^Mémoires
sur les limites deTempir^ de
Charleinagne, ij64^in^i^.-*^
LIE
Notice des Gaules du moyen
âge , avec M. Nainville. li a
eu part au Recueil des Char-
tres et diplômes du royaume.
LiETATTD , ( J.-P. ) d'Avi-
gnon » a donné : Eloge de Clé-
ment XIV , traduct. libre de
l'italien , sur la 2^ édition
Rome , 1780 , ï/i-12.
LiEUTAUD , ( Jacques ) fils
d'un armurier d'Arles , mou-
rut à Paris en 1733 » meû^b^-
de l'acad. des sciences , à la-
quelle il avait été associé en
qualité d'astronome. On a
de lui 27 volumes de la Con-
naissance des tents, depuis
1703, jusqu'en 1729.
LiEUTAUD , (Joseph ) pre-
mier médecin du roi , et pré-
sident de la société royale de
médecine , de l'académie des
sciences de Paris , et de la
société royale de Londres,
naquit à Aix , en 1703, et
mourut à Versailles le 6 dé-
cembre 1780. Son père eut
douze enfans, dont u était le
dernier , le plus faible et le
moins bien conformé ; mais
il fut dédommagé du côté des
qualités de l'esprit : ses pre-
mières études annoncèrent o&
qu'il devait être un jour. For-
mé par les soins defbn oncle
Garidel , botaniste alors très-
célèbra à Aix , il passa plu**
sieurs années à Montpellier,
d'où il revint peu de* tems
après dans la - capitale ' de la
. PsoV^ce» H y oQCupa ona
r
LIE
chaire de professeur en mé-
d«ciue et une place de mé-
decin des hôpitaux. Ainsi la
pratique et la théorie de l'art
de guérir partageaient ses
inomens;ellt;s s'éclairaient et
se balançaient d'une manière
utile, et cet heureux accord
accéléra beaucoup ses progrès
dans l'étude de la médecine.
La confiance générale en fut
bientôt le fruit. Lieutaud de-
vint le médecin le plus em-
ployé delà ville, et il par-
vint à un degré de considé-
ration qui ne pouvait être aug-
menté que par les places bril-
lantes qu'il devait obtenir. Sa
maison était l'asyle des gens
de lettres : on s*y rassemblait
à des jours marqués pour con-
férer sur ce qui pouvait in-
téresser les sciences et les
arts. Le marquis d'Argens
assistait souvent à ces coul'é-
xences, et il a toujours con-
servé pour Lieutaud l'amitié
la plus vive. Parmi les travaux
auxquels ce savant se livrait
sans relâche , et pour ainsi
dire en secret , Tanatomie oc-
cupait le premier rang : du
sein de cette obscurité devait
sortir, un grand anatomisle ,
t|n médecindigne de remplir.
la première place de son état.
Vers l'année lySo, on rendit
{.ostice à ses talens. Il fut ap-
pelé d'Aix à Versailles pour
y occuper la place de méde-
cin de l'infirmerie royale , et
celte circonstance peut être
regardée comme la source de
foutes les faveurs qu'il a re-
L I G 1S9
ÇU8S depuis. Fendant que '
JLieutaud occupa cette place,
il fit un grand nombre de
travaux anatomiques. L'acad.
des sciences , dont il avait
été le correspondant à Aix, •
le nomma son associé, et la
faculté de médecine de Paria
l'adopta et inscrivit son nom
parmi ceux de ses docteurs.
Voici la liste de ses ouvrages:
Essais anatomiques , 1766 ,
i/r-8^* — Elemenia physiologiœ^
1749, m-8®. — Précis de la
médecine pratique , 1760 ,
i«-8**. — Précis de la matière
médicale, 1766 , in-8^ — £c-
phrasis anatomicO''medica , sis^
tens numerosiss'ma cadaverunt
exskpicia » în-4®. — Un grand
nombre de Dissertations sé-
parées « imprimées à Aix; et
des Mém. sur le cœur«et la
vessie , parmi aeux de l'acad
des sciences. Ce célèbre mé-.
decin trouva des amis zéléi
dans ceux même dont il cri-
tiqua les opinions , tels que
Sénac et Winslow , et c est
une preuve que ta bonté de
son caractère égalait ses lu-
mières.
Lieutaud , d'Aiglon , a pu«
blié des Mém. sur les âégra«
dations des terres , occasion-
nées par les torrens, 178;^,
/n.8\
LiGER , (Louis) auteur d'un
grand nombre d'ouvrages sur
l'agriculture et le jardinage ,
naquit à Auxerre en i65d ,
[ et mourut a Guerchi près de
i6o L I G
cette vîi\e en 1717. Ses prin-
cipaux ouvrages sont : L'£co-
uomie généràïe d» la cam-
pagne , ou Nouvelle maison
rustique, dont ]a ixieilleure
ëdit. est celle de 176&9 en 2
vol. in-4®. — Le nouveau Jai>
diniei* et cuisinier français ,
a voL z«-ia.— Dictionnaire
général des termes propres à
Pagricullure , in -12* — Le
Nouveau théâtre d'agricul-
ture,, et ménage ileschamps^
ayec ua Traité de la pêche
et de la chasse , ««-4®. — Le
jardinier fleuriste et liislorio-
graplie, 2 voL zVi 2.1-r-Moyens
faciles pour rétablir en peu
de tems Tabondance de toutes
sortes de grains et de f^iftits
dans le royaume, £«-f2,—
Dictionnaire pratique du bon
ménager de campagne et de
ville , ia-4®. — r Les Amuser
i)aensde la campagne, ou nou-
velles ruses innocentes , qui
enseignent la manière de pren-
dre aux pièges toutes sortes
d'oiseaux et de quadrupèdes ,
a vol. zn*i2.— La culture par-
faite des j.ardins fruitiers et
potagers , in- 12. — Traiié fa-
cile pour apprendre à élever
les figuiers, f/z-i£. C'est une
suite du traité précédent. On
lui attribue encore te Voya-
geur fidèle , on le guide des
étrangers dans la ville de £a.-
ris , W-12.
LiGER. On a de lui : Lettres
critiques et Dissertations sur
le prêt et le commerce ,. Pa^
ri^ , 1776 , in-Q^^ — Triomphe
L I G
de h criigion chrétienne sur
toutes les sectes philosophi-
ques, 1785, ZA-12.
LiGNAC , ( J.-A. le Large
de ) naquit à Poitiers , et
mourut à Paris en 1762. 11
passa quelque tems chez les
Tésuites, q^'ii quitta peur en-
trer dans l'Oratoire. On a de
lai : Possibilité de la présent-
ce. rorporeUe de rhomme en
pi usieurs lieux , 1764 , is- 12.
— Mém. pourTHist. des arai-
gnées aquatiques , eu 1748 ,
/A -12. •— Lettre à un améri-
cain sur THist. naturelle de
M. deBufibn, 2 vol* i/t-x2,
1751. — • Le témoigne^ du.
sens^ntimeetde rexpérieac^
opposé à la fol piiDraiie et ri-
dicule des fatalistes moder-
nea, 3 voL in-iz^. 1760. —
Elémens dexnétaphysique ti-
rés de l'expérience, 17^3,
in-i2, — Examen sérieux et
comique du livre de l'Esprit ,
1769 , 2 vol. is^X2.
LiGNAC ^ ( de ) a publié : De
rhomme et de la femme con^
sidérés physiquement dâus^
Tétat du mariage , Lille , 3^
édif. 1778, 3 vol. m-ra. —
Mém. de Rigobert Zapata^
1780 , i«-i2»
Limiers^ (H.-Ph. de) doct.,
en droit , passa sa vie à com"
pilèr sans, choix de mauvaises
gazettes. Il publia ses Recueils
sous difiérens titres : Hist. de
Louis XIV,- 171H, 12 vul.
in^iz. •*- Annales de la mo-
•
uarchie
natchîe française , 1721 » m-
fol. — Abrégé chronologique
de THist. de France , pour
servir de suite à Mezer^ii 9
2 ou 3 vol. /«-I2» — • Mém.
àh Catherine , impératrice de
Russie. ^- Hist. de Charles
XII , roi de Suède , 6 vol.
l/i-ra, *— Annales histor. 3 vol.
f«-fol. — Traduct. de Plante.
On a encore de lui une ver-
sion française des Explica-
tions latines des Pierres gra-
vées de Stoch , Amst. 1724,
i;z-fol,
tiMOJON DE St-DidÏKÉ,
( Al.-T. ) On a de lui : L'Hist.
des négociations de Nimègue,
Paris, 1680, £n-i3. Ouvrage
estimé. — La ville et la répu-
bliquede Venise.— Le Triom-
phe hermétique , ou la pierre
philosoph. victorieuse; Cette
dernière production est cu-
rieuse.
liiMOJON, ( Ign.-Fr. ) na-
quit à Avignon en 166^, et
y mourut en 1739. Il culti-
va la poésie. L*acad. des jeux
floraux le couronna trois fois.
Ii*académie française lui dé-
cerna aussi ses lauriers en 1720
et 1721. Limojon , enhar-
di par ces succès , voulut
s'élever jusqu'au poëme épi-
que. Il publia en 1726 , f«-
8**. la première partie de son
Clovis, qui, jugée défavora-
blement par le public, n'eut
f>as de suite. On a encore de
uiun ouvrage satyrique assez
insipide , mêlé de vers et de
Tofne J^.
LIN
i6r
prose . contre la Mothe , Fon»
tenelle et Saurin , sous le titre
de Voyage du Parnasse, f/z-12.
LiNANT, ( Michel) né à
Louviei^ en 1709 , fut gouvei>
neur du comte du Châtelet ,
fils dé Tillustre marquis^e de
ce nom. Il était connu alors
par son goût pour la poésie ,
dans laquelle il eut quelques
succès éphémères. Il remporta
trois fois le prix de l'académ.
française. Il a composé aussi
pour le théâtre. Sa tragédie
d'Alzaïde , qu'il donna en
1745 , et qui eut six représen-
tations, a quelques beaux en-
droits. Celle de Vanda, reiiio
de Pologne, qu'il fit paraître
en 1747 , tomba à la première
représentation. L'une et l'au-
tre sont oubliées aujourd'hui.
Cet auteur a fait encore des
Odes, des Epiti*es , et a mis
son nom à la Préface de l'édi-
tion de la Henriade de 17391.
Voltaire, son protecteur et
son ami, lui rendit desr servi-
ces , et Linant le célébra dans
ses vers. Il mourut en 1749 , à
40 ans.
LiNGËNDES , (Jean de) né
à* Moulins en Bourbonnais #
mourut en 1616, dans un tems
où l'on ne connaissait pas en-
core le bon goût, ïl cultiva la
poésie avec réputation, et
quoique ses vers soient bien
éloignés de la perfection à
laquelle la poésie est parve-
nue depuis , ils sont encore
estimés des gens de goût. Oi»
5.V
i6b lin
connaît ceux-ci , pleins de na-
turel et de délicatesse : '
« Si c'est un crime de l'aimer,
» On n^en doit justement blâmer
» Que les beautés qui sont en elle,
» La laute en est aux Dieux ,
M Qui la firent si belle,
» Et non pas A mes yeux.
Il a sur-toui réussi dans les
stances où l'on est touché d*un
ton de sentiment et de déli-
catesse , qui aurait pu , cin-
quante ans plus tard , eu faire
un excellent poëte. Ses pro-
ductions sont en partie dans
le Recueil de Barbin , 5 vol.
LiNGENDES , ( Claude de )
jésuite , de la même famille
crue le précédent 4 né à Mou-
lins eu 1691 , mourut à Paris-
eu 1660.
Celui-ci a rendu des ser-
vices à l'éloquence de lâcha ire.
11 y a de la noblesse et de la
chaleur dans la plupart de ses
sermons , composés d'abord
en français, et ensuite mis en
latin par l'auteur lui-même ,
qui ne les a publiés que dans
celle langue, 3 vol. f«-4° ou
zn-8^. Ce jésuite joignait au
mérite de l'éloquence , celui
de la douceur et de la sagesse
dans la direction. Il passa par
les premières places de sa so-
ciété, et fut confesseur de
liouis XIII. Un autre Lin-
gendes , évèque de Mâcon ,
parent de celui-ci , n'était pas
moins éloquent. On sait que
le plus beau morceau<de 10-
t IN
raison funèbre de Turenne 9
par Fléchier : Ennemis de la
France , vous vivtfjç... est tiré
de celle d'un duc de Savoie ,
composée par ce Lingendes.
^ LiNGUET, (Simon-Nicolas-
Henri ) homme-de-lettres et
avocat, naquit à Reims le 14
juillet 1736, et fut décapité à
Paris le 27 juin 1794 ( an II).
Après avoir fini ses études ,
Linguet , qui eut depuis des
succès si brillans au barreau ^
et qui y éprouva des persé-
cutions si cruelles , ne montra
aucun désir d'entrer dans cette
carrière. Il cultiva les lettres.
Fendant la campagne des fran-
çais contre les portugais , il fut
attaché en qualité de secré-
taire au général qui comman-
dait l'armée française. Le sé-
jour qu'il fit en Espagne , le
mit à-portée d'apprendre la
langue de ce pays. Il en profita
pour donner une traduction
du Théâtre espagnol. Ce fut
encore pendant ses Voyages ,
qu'il composa son Hist. d A^
lexandre. Il dit , dans son Ap-
pel à la postérité, ciu'étant
revenu en France à 1 âge de
vingt-huit ans, des idées vagues
d'indépendauce , et l'amour
des voyages , l'avaient jusqu'à
cet âge écarté de tout engage-
ment solide; que le vœu de
sa famille et la nécessité d'être
quelque chose le firent penser
à un état , et queie barreau
lui parut celui qui convenait
le plus à son amour pour la li-
berté et à son goût naturel poui^
las lettres. Il ajoute •« Plein
de la lecture des Cicéroii et
des Démosthène, enflammé
par le^sou venir de leurs succès,
j'aspirais à la gloire que ces
grands hommes avaient si jus-
tement méritée». Linguet con-
vient ensuite, que ses préten-
tions , et sur-tout ses espéran-
ces étaient folles ; mais elles
servaient d'aliment à son ima-
gination ardente. Il attribue h
se» premiers succès toutes les
persécutions qu'il a éprouvées,
«Je ne fus paslong-tems, disait-
il , à revenir de mon erreur
sur les Gicérons modernes.
Xeur basse jaiousie en fit au-
tant d'ennemis d'un homme
qui n'avait d'autre tort envers
eux que celui de ne leur avoir
pas lait pLattement la cour ».
Malgré ces oppositions et ces
contrariétés, Linguet , en s'oc-
eupant de ses fonctions d'a-
vocat , continua de cultiver les
Jettres.Dansl'espdce de moins
de quatre ans^, il donna suc-
cessivement l'histoire des ré-
volutions de l'empire romain;
celle du i6<^ siècle; plusieurs
autres volumes sur différentes
matières; et enfin la Théorie
des lois , ouvrage qui a fait
tant de bruit et qui a excité
tant de clameurs contre son
auteur. Ce fut à-peu-près dans
le même tems que Linguet
fut choisi par le duc d'Aiguil-
lon pour le défendre. Il publia
tin Mém. pour cet ancien com-
mandant de la Bretagne , qui
eut le plus grand succès. S'il ne
justifia ^pas entièrement son
» client , il eut l'adresse de liei?
sa cause avec les intérêts du
gouvernement , et il parvint
ainsi , non-seulement à le sau-*
ver , mais encore à lui ouvrit
la route du ministère ^ auquel
la faveur de la Dubarry le fit
appeller quelques mois après*
Depuis cette époque^ il ne se
plaida plus aucune cause im«
portante qu'on n'y Vît Linguet
jouer un rôle. Ce fut sur-toujt.
dans l'affaire criminelle da
Morangiés ^ qu'il développa
toutes les ressources de soa
éloquence. Si Lingue^t eût été
assez sage pour ne paa éveillée
l'amour-propre de ses rivaux ,
il n'eût pas été forcé deluttetr
seul contre une foule immenso
d'ennemis. Ces combats fini-
rent, suivant la marche ordi-»
naire des passions , par des
persécutions. Les avocats le
rayèrent de leur tableau. Ce-
lui-ci fit éclater les plaintes les
plus amères ; il avait raison ,
et cependant , par la manière
dont il se défendit , il finit par
avotr tort. Obligé de renoncer,
aux succès lucratifs du bar-
reau , Linguet chercha un dé-
dommagement dans la diplo-
matie. 11 fit un journal poli-
tique aui eut un grand nom- ,
bre de lecteurs; mais il ne fut
pas long-tems^sans i|i|^isposei!
je premier ministreMaurepas.
Le despotisme ombrageuk
voulut bâillonner l'écrivain;-
celui-ci prévoyant let^ dange»
auxquels sa liberté était ex--
posée, prit la fuite, et se re**
tira en pays étranger. Aprcsk
i64 li I N
la mort du premier ministre ,
liinguetcrut pouvoir reparaî-
tre en France; mais il eut
bientôt à. se repentir de sa
confiance, j^^ haine se réveilla ;
il fut arrêté et conduit à la
Bastille, où il resta prés de
trois ans. Feu de tems après sa
«ortie , il se retira à Bruxel-
les , où il fit paraître des
Mémoires sur la Bastille.
Aussitôt que la révolution eut
renversé la Bastille , Linguet
«'empressa de se fixer en
France. Il y continua ses An-
nales politiques pendant quel-
que tems ; mais lorsqu'il vit
le règne de la terreur , il tvut
prudent de se retirer dans
une campagne , où il pourrait
échapper aux persécutions; il
se trompait. Ses ennemis l'y
déterrèrent , et il fut conduit
dans une des nouvelles bas-
tilles de Paris. Il y resta jus-
?u'au 9 nlessidor de Tan II
1794)^ qu'il fut mis en juge-
ment , et condamné à mort.
îLa contenance de Linguet en
allant au supplice fut assurée.
Il portait la tète haute, et re-
gardait tous ceux qui l'entou-
Taient. Arrivé au pied del'é-
chafaud, il reçut la mort avec
courage. — Voici la liste de
ses nombreuses productions :
Voyage au labyrinthe du Jar-
din du roi, 1755, ZA-12. —
les Femmes-filles, parodie
d'Hy permnestre , 1 769 , in- 1 2.,
-i- Hist. du Siècle d'Alexan-
dre, 1762, fn-i a.— Mémoire
sur un objet intéressant pour
la province de Picardie , ou ,
L I W
Projet d'un canal et d'un porf
sur ses côtes , 1764 , in-S^, — '
Supplément ou 3^ I^ettre ,
1765, in-8'*. -*• Le Fanatisme
des philosophes, 1764 , in-8^.
— Nécessité d'une réforme
dans l'administration de la jus?
tiee et dans les lois civiles de
France , 1764, i«-8^. — Epî-
tre en vers d'un J. et D. à un
de ses amis, 1764, i/i-8^. — ;
Socrate, tragéd. an 5 actes,
1764, z/i-B**,— La Dîme royale»
1764 , ÎH-ff*. nouv. édit. soua
le titre : Impôt territorial , ou
la Dîme royale avec tous ses
avantages , Londrâs et Paris »
1787. ■ — Mémoire sur un ob*
jet intéressant -pour la pro-:
vince d'Artois, 1775, fA-8**«
— Histoire des Révolutions
de , l'empire romain , 1766 ,
a vol. in -12. — La Gacomo*
nade, tr. de l'allem du doc-
teur Pangloss, 1766, zn-i2. —
Théorie des lois civiles , T767,
f/t-i2, nouv. éd. 1774, 3 vol.
1/1-12. -— L'Histoire impar-
tiale des jésuites , 1768 , ïn-8^.
— L'Avpu sincère. ?— Lettre
sur la nouvelle traduction de
Tacite , par M'. L. de L. B..
1768, in- 12.— La Pierre plxi--
losophale, 1768, in-12, — Les
Canaux navigables pour la-
Picardie et toute la France ,
1769, z/z- 1 2. -— Continuation
de l'Histoire universelle de
Hardion , tom. 19, 20, 1769,-
f«-i2. — Théâlre espagnol,
1768, 4 vol. i/i-i2. — Mémoire
pour le duc d'Aiguillon, 1770,
in-4*. — Mémoire pour le
comte de Morangiés, 1772^
LIN
Î4 - 4®. ^-, Plusieurs antres
Mémoires réunis en plusieurs
volumes. —Réponse aux doc-
teurs, modernes , Londres ,
1771 , 3 vol. fn-ia. -^ Journal
politique et littéraire, com-
mencé en oct. 1774, continué
jusqu'en 1776. —Annales po-
litiques , civiles et littéraires
du XVJII siècle; commen-
cées en 1777, interrompues
quelque tems , reprises à Pa-
ris en 1790. — Du plus heu-
reux gouvernement , ou Pa-
rallèle des constitutions poli-
tiaues de l'Asie avec celles de
FEurope , 1774 » a vol. fn-ia.
—Essai philosophique sur le
Monachisme, 1777» m-8**. —
Let tre au comte de Vergennes,
Londres , X777, zii-8**. — Ap-
pel à la postérité f /r-8**. — Mé-
moires sur la Bastille, Lon-
dres, 1783, i«-8^ ^ Ré-
flexions sur la Lumière, 1787,
iff-8°. — Considérations sur
l'ouverture de l'Escaut, 1787,
s, vol. z/ï-8^ — La France plus
qu'anglaise, Bruxelles, 1788,
2rt-8®. — Ongueus pour la brû-
lure , 178B , z«-8^ — Examen
des ouvrages de M. de Vol-
^ taire, 1788, za-8^ — Point
* de banqueroute , plus d'em-
prunts , et, si l'on veut, bien-
tôt plus de dettes , eu rédui'
saut les impôts à un seul»
1789,^ fn-8**. — Lettre à Tem-
pereur Joseph II sur la Ré-
volution du Brabant, 1789,
2/1-8^— ^Lettre au comité pa-
triotiqué'^^ie Bruxelles, 1789,
£«-8^. — Légitimité du Di-
vorce , 1789 , in^Sf^. — » Code
LIN i65
criminel de Joseph II , 1790 ,
i/i-8**. — La Prophétie véri-
fiée , ou Lettres de M. Lin-
guet au comte de Trautmans-
dorf , Gand , 1790, m-8^ — ^
CoUectioiî des ouvfti^es re- >
latifs à la Révolution du Bra-
bant, 1791 , //1-8*'.
' LiNiERK, (François Pajot
de ) né à Seulis, mort en 1704,
mauvais poète français , ridi-*
culisè par ^oiieau :
» Qu'ils charment de Senlîs le
» poète idiot * . .
» Peut lournir sans ^énie iulcou->
» plet à Liniére^.
» Mais ses écrits, tous pleins
» d^eonui,
» Seront brûléi, même avant
» iuL
Ge dernier trait passe, le ^
ridicule, mais il est conforme
à l'opinion générale qui avait
fait donner à Lihière , le nom
de l'athée de Senlis. M«e Des-
houli^res, sans partager ses
travers ^ était de ses amies ;
elle l'était aussi de Pradon ,
et qui plus est , elle était la
protectrice dç leurs ouvrages,
ce qui a fait dire que son
sort semblait être d'en faire
de bons, et de prendre tou-
jours le parti des mauvais.
La tablp , le vin et l'amour
remplirent toute lu vie do
Linière , il avait le talent de
traiter facilement un sujet fri-
vole; mais sesproductionssont
bien loin de 1 imagination bril-
lante et enjouée qu'on admira
dans les Chaulieu , les Saint-
I Âukire , etc. Sas vers saty-
166 L I O
riquea ne manquaient pas de
feu , mais ils lui procurèrent
Îlus de désagrémens que des
luriers.
Lionne, (Hjigues de]) mi-
nistre des affaires étrangères
80US Louis XIV , homme
d*état , et homme de plai-
sir , naquit en i6pï-j et mou-
rut à Paris en 1671. Sainl-
Evremond , dans une lettre
adressée à Isaac Vossius, fait
un grand éloge du ministre
Hugues de Lionne, et lui
applique ce que Sali liste a
dit de Sylla , que son loisir
était voluptueux, mais que,
par une juste dispensation de
son tems, avec la facilité de
travail dont il s'était rendu
lé maître , jamais affaire .n'a-
vait été retardée par ses plai-
sirs» On a de lui des Négo-
ciations , Francfort , 2/1-4°. et
des Mémoires imprimés dans
un Recueil de pièces, £/z-i^,
266S. Ils ne sont {)as communs.
LiOTARD , ( Pierre ) bota-
niste , naquit à S^-Etienne
de Crossej , village situé à
trois, lieues de Grenoble , et
laaourut le 29 germinal an IV
( 1796^ âgé d environ 67 an^.
îils dun simple laboureur,
toute son éducation se bor-
na à apprendre à lire, écrire
et tisser de la toile. Il travailla
d'abord comme ouvrier chez
divers fabricans de Grenoble,
mais son esprit libre , fier et
iodépendant , ne put s'accou-
tumer long-tems à use occu-
L I O
patîon sî monotone. Il s*en-f
gagea dans un régiment suisse
3ui faisait partie de l'armée
e l'infant Dom Philippe 4
destinée à attaquer l'Italie. U
l'abandonna ensuite pour ser.-
vir dans la marine , et suc-;»
cessivement dans deux régi-
mens d'infanterie dont le der-
nier était Soissonnaîs , aveo
lequel il passa à Mahon. Blessé
au bras , lors de la prise de
cette place en 1766 , il fut
obligé de renoncer à la car-
rière des armes, et de reprenr
dreson métier de tisserand.
Aprèè l'avoir exercé pendant
quelques années en Provence,
il revint à Grenoble pour se
rapprocher de son oncle, Clau-
de Liotard, marchand her^
boriste. Ce dernier, défà âg^
s'en servit comme d'aide dans
les voyages qu'il faisait char
que année dans les montagnes
pour recueillir des plantes,
et trouva dans l'audace et la
vigueur du compagnon tisse-
rand des secours qui lui furent
infiniment utiles. Ce fut dan^
ces excursions que Pierre
Liotard prit du goût pour la
botanique. Il avait 40 ans et
il était marié. La nécessité
d'assurer la subsistance à sa
famille, ne put le fixer à
son modeste atelier. Il saisit
avec avidité toutes les occa-
sions qui se présentaient d'ac-
quérir des connaissances en
botanique, en suivant les na-
turalistes que la ricBessedes
montagnes attirait dans ce
pays. Lorsqu'il eut saisi le&
L I O
principes générauxde la scien-
ce 9 son goût se changea en
passion ; il se procura un pe«
tit jardin , dans, lequel il en-
tassa les r riches fruits de ses
courses pénibles. La vente de
quelques plantes usuelles , la
formation de quelques her-
biers , les bieutaits de quel-
ques botanistes, et l'obtention
aune pension d'invalide , mi-
rent Liotard en état d'aban-
donner peu-à-peu son métier
et de se consacrer entièrement
à sa science chérie. Le gou-
vernement ayant arrêté de
faire constater les richesses
du Dauphiné en hist. natu-
relle, il fut nommé avec Guet-
tard , Villars et Faujas , él
parcourut avec eux cette pro-
vince pendant trois oa quatre
ans. Enfin, en 1782, il fut
choisi pour cultiver le jardin
Botanique formé à Grenoble.
!Dans cette position si con-
forme à son goût et à ses
jbabitudes, sa constitution vi-
goureuse et son régime de
vie semblaient lui assurer une
longue carrière , lorsqu'un ac-
cident vint tromper ses espé-
iiances et celles de ses amis.
Ayant oublié une fois la clef
du portail du jardin , il essaya
de le franchir; la nuit était
obscurej malheureusement ,
en s'at tachant à un globe de
pierre qui en décorait un des
supports , il le renverra et en
reçut un coup sur la hanche.
La blessure qui en résulta fut
inal guérie. Dans une rechute
la gâugrenae se mit aux par-
LIO 167
tîes environnantes de la bles-
sure ,et il, succomba. Liotard
sachant à peine lire et écrire,
était parvenu à apprendra
parfaitement son Jjinnœus.
Rien n'était plus surprenant
que" d'entendre le jardinier ,
les bras nuds et la bêche à
la main , réciter exactement
,les phrases latines par les- •
quelles les naturalistes dési-
gnent les plantes. Il a laissé
une Histoire des plantes de
Daléchamp , dans laquelle il
a rapporté à chaque article
les noms et les descriptions de
Lînnœus, sur de petits feuillets
collés en marge , en y ajou-
tant quelquefois les lieux de
la province où il les avait
trouvées. Il n'appréciait les
naturalistes.que d'après leur
Italent à caractériser; tout au*
4re mérite l'intéressait peu
Son amour pour les plantes
allait presque jusqu'à l'idolâ-
trie; il regardait comme un
crime tout ce qui pouvait
nuire à leur culture , ou lui
en inspirait la crainte. Il était
lié avec J. J. Rousseau qui/
bien souvent avait été soula-^
ger, dans son premier jardio,
spn cœur trop aigri par l'op-
pression ou par les soupçons
de la méfiance. Rousseau en
quittant Grenoble , recom-
manda à Liotard de lui écrire.
— Mais je veux , lui dit-il ,
que ce soit vous qui m'écri-
viez. — Malgré cet avis, le
botaniste, peu au fait du style
épistolaire , se fit dicter ses
àdULX premières lettres. On
1(8 LIT
n y répondit pbint : Lîôtard
prit alors le parti d'en faire
une troisième. Sa manière fut
aisément reconnue; Rousseau
le lui fit sentir dans sa répon-
se, et il s'établit tntre eux
tme correspondance botanique
qui dura assez long-tems.
' LiouLT , ( P.-J. ) ancien
chirurgien da Bicêtre , a don-
né : Les Charlatans dévoilés ,
ou Réflexions sur la liberté
considérée dans son rapport
qu'elle a avec la liberté des
professions , i vol. in-8*. Pa-
ris , an VIII (1800);
LiRON , (Jean) bénédictin ,
naquit à Chartres en i665,
et mourut au Mans en 1749*
Nous avons de lui : La Bi-
bliothèque des auteurs char-
trains, 1716, iii-4**. — Et les
singularités historiques et lit-
téraires, Paris, 1734— 1740,
4 vol. /«-I2«
liiROU ( de ) a publié : Ex-
plication du système de l'har-
monie, pour abréger l'étude
de la composition, et accorder
la pratique avec la théorie ,
Paris, 1783, gr. f/i-8^
LiSY, (Etienne Chaillon)
avocat , né à Bourges le 9
janvier 1742 , a donné : Traité
des délits et des peines , tra-
duit de l'italien de Beccaria ,
1773:
i/i-8*^
LiTTRE, (Alexis) né à
Cordes eu Albigeois en i658 ,
L I V
, se fit une réputation à Parîif
par ses connaissances anato*
miques. L'acad'. des sciences
se 1 associa en 1699, et il fut
choisi quelque tems après,
pour être médecin du Uhâ*
telet. Il mourut d'apoplexie
en 1725. Il avait beaucoup^
de précision, de justesse et
de savoir, et on remarquait
ces différentes qualités dans
les ouvrages qu'il lisait à l'a-
cadémie , et dont elle a orné
ses Mémoires.
LivET DE Lanzay, ( le )
avocat. On a de lui : Olinde
et Sophronie , tragédie en 5
actes et en vers. — Virginie ,
tragéd. en 5 actes et en vers.
— Plusieurs Ménoioires de
jurisprudence.
LivoY , ( Thîmothée de )
barnabite, né à Pithiviers ,
mort le 27 septembre 1777,
est auteur du jDictionn. des
synonymes français , zn-8* :
ouvrage utile, mais incom-
plet. Beau2ée en a donné une
nouvelle édition, corrigée et
considérablement augmentée,
1788 , m-8®. — Il a traduit de
l'italien : Le l'ableau des ré-
volutions de la littérature an-
cienne et moderne, de De-
nina, 1767, 2 vol. /«-I2.-—
L'Homme de lettres , du P.
Barrholi, 1768, avol. i«-i2.
— L'exposition des caractè-
res de la vraie religion, du
P. Gerdil, m-12. — Traité
du bonheur public , de Mu-
ratori , 2 vol. f /i- 1 2. — Voyage
d'ISspaguô
des note$ hi&tQriqMe^, g^p-
grapliiqMesQt crLtiqigL.e^., ^vo^^
dç ) pé à Ai?gçr* e^^ i65a , s€>
fit recevoir avocat , après avoir
t^vi pendant quelque tçofs ,
çt suivit le Â)flrre^|n â JParis^
e^t ensuite à Ai^giçfs, Jl y pç-
ç^pla une pjAPQd^ çQijsç>Uef
9t,vpe 4e professeur i^n;4r9i!t5,
Îu'il cécU à ^ft.èlâ ;èn ijt^q*,
l courut e^ ,17.^6 à Paria.,
QÙ il était yenu $uiyre ui^
procès. On ^de luIrÙuRe^.
cûeil de Gom^entalves^m: l^
Coutunae d'Àijgers , . Pi^pis ,
iyzS , a yqV î^'^9^' "^ Traité
4jÇ3 Fiief»,' 17^ • f«-4*'- — :
Règles dç l)ro\J,tf^Çy, 1768 ^^
LO A
ï6^
rs fiu^ves miittviiisioiiimigw.
Ooalroversç , dwtThèir
()4[)i:e d0 ?èza s!e.ftt mpcqiié
d^S. un écrit |fiifiAll^opiqM0 •
P/w^ûveniiw, l©' c^diuîij di
Lflrraioe û* ôtflrèJii^cit, «a
U5^^.4^ Ja> plApe. ç(q .preipidc
jprépiiwt, pwceqM'il ft'étftU
joppQs^ qu'oQ,dpiiji4tftWP9rr.
ilepiieiHà-ie tirge . dq. pripce*
aux Grises. 0|i Hi q»i:qpU.«L
v^ijtJôiîftrdioal dd Iicmfôift#*
Qt .ll^il)d^fflî^^dflB ip^r^pn L
ge^ou^(;, eii.implorû|itn^.niUé
pouB up : vieill&r4, «mln'afi^^qife
ipQ^l^^tp^^ bicHifipq ^ QiUai;^©,
;Qu, 4poi|0 aa pr^wiet p.ré-j
;&idem-I»ipQt,.ppyç 4é4«w-
'm^gç^QQty raol)^;yf^ deS^-.
! v*ctp«w0ù u wpiJiçmea 1554,,
jâgé 4ô 7» ^v • • . . î
lii^jST , ,( ,?^err(E^ )^ '^vpcpt-
géuér^l, puif pre.iftier pi^^r
si4ept 31^ .parleo^. f}e IPar;?,
pn remarqua §f}, Jui un i^ie-y
lange d'audace. 4t de timi-
dité qui d^tipgue'jes caraq-
tëres faibles ef indécis : tqptôt
il résistait; aux Cr^ise^s , tantpt
îl leuf dep[i£^*n4altpprdo^. Dn
a. dit que tarit'p^ \l pi^'raissait
plqs qu'un hpii^mè, et tanlpl
moins qu'une l'e^i^mç. jLl. se
dislinguait^ par unç sévérité
eicessiye envers Iç^ proteg^-
tans , et par une amitié trop
ii^diilgente ppur le fameux
Npèl Béda, dont ït admirait
lé fav^tisme. Il écrivit contre
Ips versions'çle l'Ejcrilure eu
langue vulgaire, çitfitqueL-
Tome If^.
jsepb-Marie) ^é le 18 ^pût;
\i^^Z:9 pu cbAtoauj^e Beau-
'■ vuel » . pr.èQ . S^ -. (i^yqm^x4 «
dép^rtwrfu MorbiJtian , esil^a^,-
it^ur4es,puv* ^uiv, : Leshi^n
tQir0s d0 PbiUppp,lt,:r^ 4'45^i
pagn^, et de I^ymis) \q débpn-
nftire ;/ft<34nt par.tie;4ie i'ff isN
desihpmn»^. -^ y^i«^Ç>rftA L
; yol, ■ iff-rS''. ^veo 6g. »-- J.77^ t
reirii,pr- ig -iB , .ftvpc %• -m
y.loreljo , I vQl,.;£«Tt^î*. î^veg
fig,E^Tisv .177^». r4iwpr«4
i/z-iaçn r^n ni ( 179^ )• -^
Les Sojiiréea^ 4e..mé!ai^ftpUe ,
rectteil 4e cpuies et-uouvelr
les , -1777 , réjii^pr. ^i|i.,a vol,
i/i-^S. P^ris, i7^..-nJt^A<fRfla-
22
I70 Li^O A
senlita^nt^ attecdote » <i nA,
iti-d^. Pairis . 1779» trad. en
atigl. par Ed. Manie. London
I7&[:v réitoprim. in-tS àvec'
fig^et ayant eu plusieurs édir.
sous le tieredeLucileet Mii-
court;— ^Ddlbpeuse, ou l'houï-
me du tiédie ramené à lavé"
rite par le ^tiiriïnent'eit par
la Faiiàcm^ i vôl; in^8^. avéc'
fig. 17^ ;> réknp. i«-i8 avec
fig. Paris , ah 11 ( 1793 ).— -
Ainsi finissent les grandes
passions ♦ ôii les dernières
amouf's du dfaevalier dk.;...i.
2 vol i«-*i| 178H,— Vâlrosfe ,
ou les orages de lanaoury-i;
vol. i«* 12, avec fig; Paris,
i-^^ç, -i- Beaucoup aextrafits
et de moriBêaux àe prose , in-
sérés daôs' le journal Eftcj^-
olopédiqwe et autres joAiriiatix
du tems. —Aux ameà sensi-
bles , élégie de trois cents vers.
— Poésies fug4ûves >el 4iU<res
IMèdes de vers iiitérëes da^
e Mercure et autres feuilles
I périodiques ^ et<;. efc.-rOû+fe
es ouvrages ci-dessUs-^ -il â
ddnoé plusieurs pièces -def
théâtre : La Bizarrerie de la
fortune , com. eu ô afctes ,
1793. — î^® Château du diable,
com. héroïque , ùu 4 actes ,
1792. — La Forêt périlleuse,
ou les brigands de la Càlabre,
drame en 3 actes , 1797. *-' Le
combat desThermopj'les, lait
hislor. en 3 ac^es , 1794. — Le
vol par amour, com. en2actes,
179J. —-Roland de Monglave,
drame en 4 actes , 1798.— La
Fontaine merveilleuse , ou les
époikx muldumaus, paiHom.
LOB
: fôerJeen 5'atelesàgrandapec-
! tacle , an VII ( 1799). — L'a-
mour arrange tout , com. en
I acte , 1788. — Lucile et
: Dercourt,, CQm. en 2 actes,
; i789,-^ Virginie, com. en 5
actes, 1789, non iipprimée.
Lob EL i ( Mathieu ) né éà
1538^3 Lill^ 9 <>ntéâecin et bo-
taniste dé Jacques' I«^ mou-
rut à Londres en j6i6 , à 78
, ans. Il publia p^lusieurs ou-
'■ vrages , estiitiés de son tema,
; Hist. deà plantes , Anvers. ,
: ^576, f«-foL èri latîn. — Ad^
vérsaria strhplicmm^ medica*
tnentôrum ^ Lon'dtni , i6o5 ,
j wï-foL— /co/t^j stitpmm^ î58r^
//z-4®. — ^ Bàisamz expianario ^
%çndinî ; 1 598 s i«-4*. — Stir-
\pmm ilidt^àîîànts ^ Londiài ^
; l655, i«-4^
"'LoBiNEÂtr ,*( Gùî^-Àlexts )
né à Bé^itefs eu 1666 , béué-
I dictin en .1685, mourut en
' Î727, è'/^l dïis, àTàbbayedé
S*i-Jagut, *pr^ de S«.-Maîo.'
Ses oiivragçs rouletit sur This-
I toire , à latjviellê il consacra
toutes ses éludes. On lui doit :
L'Hist. de Bretagne, Paris,
1767 , en 2, vol. i/2-fol. dont
lé second est Utile par le grand
nombre de titres ttiie l'auteur
y a rassemblés. — L'Hist. de^
deux cdnquétes d'£spagne ,
par les Maures , 1708 ,z/<-i2 :
ouvrage moitié romanesque ,
moitié historique, traduit de
l'espagnol , dout les français se
se seraient bien passés.— Hist,
de Paris , en 5 vol, i/?-lbl, com-
Lac
xaencée par àoax Felibien i
schevé^ et publiée par dota
Xobineau.Oa trouva à la tête
du 1^' vol, pne^.sava^le Dis-
sertât ion sur l'origine du corps
municipal^ par la Roy, cou.-
trôieur des rentes .dpt l'hôtel
de ville, — ; fi'Hi^toire dea
Saints de Bretagqie , Rennes »
1724, f/«-fol4 -r f^eô Ruses de
guerre de Pply en, traduites
du gr|9c. ep fri^çfus ,, Paris ,
1738,, 2 vp). i/«' la : version
estimée. Ëuâa qn attribue à
doni LobinQau. lesr Aventures
de Pomponiu^yiQ^^evalier'ra-*
main » ouvrage^ s^ty riq^ue 9 in-
12 , qui n'est p^4<i lui.
LocHON , ( Etienne ) char-
train, dooteur de la maison
de Navar.re., tuQurut à Paris
vers 17110, après avoir publié
plusieurs ouvrais de piété
et de morale. Lès principaux
sont : Abrégé de la discipline
de l'Eglise pour l'instruction
des ecr:lésiasliques , en 2 voh
in*8**. — Les Entretiens d'un
homme de cour etdjuusolitai
resurla conduite des gmnds^
I713 , £ii-i2f. — Traité du
secret de la Cçnfessioniin^iii.
LocREs ,{ Ferr.y.de ) curé
de S*.*Nicoka,à Arras, mort
en 16x4, a donné l'Histoire
des comtes de SrPauI, Douay ,
1613,, iiit- 4*^,« — * Chromcon
Belgicum ab anffO: s^ ^ ad am"
Hutu 1600 , ÀXffihaHf\» l6i6 ,
w%j?. — Discouca déJa Na*
blesse , ou.il.edt traité de la
piélé et de* la^ verta^deà. rois
LOI 171
de : France , Ar^as, xéo5 ,
. LOISÉAU DB MAlFLéON ,
(, ALr J4r; ) maître • «a» lach»
^escomptes de L<!>rratneL aîro»
car ia**-,parleitteiit-d« Paris;^
oJort le 1 5. octobre I77ii Get
estimabte écrivain a. do&né
des preuves d'un -beau talent
eo défeutdant )es fils de l'in-»
l'ortuqé Galas. Il n*a • pas- tou-*
joiurs été- égal d$âis ses autre»
productions. Souvent il a- sa-
crifié au bel esprit: dans des
ouvragés où il iié fallait qua
râia6>nner ;• mais ses ' qudités
mpraleSîii^oïft fait vivement
regretter.. On a de lui : Mé-
moire pour Dorat-Pierre et
Lout9* Calas , 176g , iits-8®. —
Diétense du comité desPortes,
I767i.3« édit. 176^ , zn-H^ —
Plaido^cers et Mënï.* Londres^
^7^0 1 3 voh iii-8°.
LoiS:ï:AU,ci-dev. chanoine
d'Orléans. On a de-lui :.Dis*
cour»surla révolutioU'opéi^a
parla Pucelled'Orléana^ 1764^
zi»l^j2v-^ Histoii^e dès;§«ierre»
do ¥lapdres,par BeotivQgUoi
trad. de l'italien, 1769 * 4 voL
LoiâSAU, membre ,de la
oonvesit^nat. a fait ie iTournal
de«Gopstitution et de Législa«
tioU',ien 1791.— ftéponî^e à
la lettre deTh.Raynal,adres-
sée\à l'^ssémbl. pation. 1791,
' Lqiàjsl , ( Antoine ) né à
17* 1 O M
Beauvaîôf en i5s6 , moh en
1617 , disciple et exécuteiw
testamentaire de Ramus, dis*
cïplé adiaside Cujâs ^ fût cé-
lèbre' comme arvodaf'^comôiel
xcngi^trat et cotnine hoiîitâë
de lettres* Les Règlesdi* drdit
fraîïiçais f se» Mëmoîi^^^ de
Bet<u!Tai« et du Beauvoisis,
in*^JiF \ ■ sar-.tout ses Imtifot.
coufaria. 1710 4 ivôtw in-^ii;^
lui firent une réputation- riié-
litëe* On adici lui aussi* ({U(el->
qties poésie» j et quelques au-
tres oiavraiges littéraires plus
médiocres. JL'abbé J0I7, ch»^
noLne de Paris , son nevetr ^'â
donné sa vie eu pulbli^nit 9 en
16&6 , ses o&ùvres diverses;
LoisEL Bois M ABS, avocat
à Lisieux, a publié : Diction"
Daii^e du Droit desTaittes^
Caein ^ 17 87, * vol. i/»«i3.
IiOMBARD,(leP.)jésuite,eât
auieut de plusieurs poèmes
eouronnés /aux jeux- 'âorafix
de Toulouse, dont trois se
trouvent dàïW le Recueil con-
nu 'senis le titre d€) ^Arntis^e
ehtéùen y Paris , ijS&^iin^li.
Mais on n'y trouve pias'usïe
petite pièce , pleine de asAi^
Tel et de grâces, du même
poète, întittfléc i Leçons aux
mfans des souverainSjCï^^Vwme
pasuorale charmante , qui xiJà
de défaut qHe la brièveté; •«
LoMBAtiD^ ( C* Ai ydhintr'-
Îjîen , a donné : Dissert, aar
es évacuabs dans la cure des
plaies, I76a,:ûna*— ^Dûaaéf*
tafîoft 5ur rntîlit^ des' êirà^
éiïans dàtfà la dui^ des tu**
meure dès finits vthtîétxtted ^
des uteët^s , eteV Paris , ijS^^
f «-8^. ^Opuscules de chirur-
gie ,fWA i')d6 , in-8^ — Bis-
sertâtioti ^tï^ f extraiôtiotl des
corpi éttangerà des plaies , «t
spéci^at^ÉaekiY de celtes fàîtëj»
par les atites "à* feu, par M.
Thomôàsin y 1^768^, in-fT. — ^
Cours' dé ahitut^iié pratique
sur ta nàriadie Vétiérienne ,
1790 , i vol. iA'-8^. — Re-'
Dtiarquei^ sut les léiiions de là
tête , 1795, M-8^ — CUtiiqUe
chivi^rgicale ^ i vol. i«-8^. -***
Instructionsommairé sur Uârt
du pansement , i vol. in-8**.
LoiûTBARilv On a de lui r Ee
Philosophe pôf sfitmour , ou
Letitrôs d*erdeu^ am&ns, pas-
sionnel et tértueux, 1766 ,
lo>ltfBA«D ^ ( J0an-liouîs )
naquit à Strasbourg le 23 août
t72t^é A rSans, il était déjà
doe^teut de là. feieulté de phi*
lôâophie en runi^^ersitë de
cette ville.-ll fut f êçuavocat
aui d6nseil»soi#vei^in dT Alsace
en juin 1743. Après avoir
passé à Pàrîa iefe quatre an-
nées qtti' suivirent sa récep-
tion , il se f^ndii' â^Mete dans
l'intentioi^: d^y sùivî'e' la car-
rière du barreau ; S0S' liaisons
avec te professeur aux* écoles
d'artillerie de* cette ville < lui
firent bielïr6^ changer deiré-
fQlutiofiuàa d^tinée fut fî^jràe
par un. mariage- avec la^ fille
;
oui"
i
dssf
L O M
iè- ce professeur', laqweflteiiiî
af>porla , pcnir aihsi dire , en
dot, la place de san père.
Xiombitrd futeaeffet nomhié^
en 1748, professeur ftux éco-
les d'a^rtiuerie à Metz» Le
nouveau f>r6feâseur touchait
alors à peioe à la fin de Son
cinquième lUstre , et déjà il
aoâgeait à enriohir la France
de la tr^duct. des Nouveaux
Principe^ d'artillerie de B.o-
jbins, commentés par Suler :
traduction qui lu4 coûta troiis
années de travail > elle n a vu
îe }our qu'en 1783, sious ce
titre : Nouv. Principes d'artil-
lerîe de M* Benj^diin Robins ,
commentés par M« Léonard
Euler ,^ trâd. de l'ail, avec des
note», par M.Lomibard, etc.
liors de l'jétablissement de
l'école d'Ai^xonne, en 1769,
Lombaipd fût appelé pouil y
professer l'art de rarlillerie*
Le gouvernement l'avait ehoi-
stj en 1755^ pbur composer ,
de confcert avec Ib savaût prot
fes^isur, Bfâokeohoffen , de
Strasbourg, un CôUr» à l'usage
d^s élèves de rarlilletiei Ce
^av^il fut interrompu l'année
suivante parrétablis&ement de
Vécole des élèves et l'aldoption
pour cetre école du Cours de
Càmiis. Le Coui^sde'Gamus,
bientôt apprécié par l'expé"
FÎence ,: Lombard' et Bfaoken»
koffbp furent oliar^és ,eni766,,
par lie minifitro Ghoiseui , de
lui substituer le Gotir^de la
Marine de Bézout, qui vendit
âe>paraître ,' en rappropriaut
à 1 artillerie. Le travail était
L M Ï73
avancé , et allait êtr« liVrô à*
Fibipr. suckiesMveâttenl, lors^'
que Cédant prit Matmej-pfé-'
tendit que son li vue allait ètt^-
mutilé , et eut assez de crédit
pour faire abandonner le pro-
jet;. Le travail dé Lombard et*
de son coopèrateur fut même-
cédé à Bézout ; et l'on asîj^re
qu'il n'a pas dédôigné d'^n»
faireusage , lorïd» la* confec-
tion de son Cours de Tartil-
, lerie;Lombard's*occupa bien-
: tôt d'autres travaux. UnTraité
cki mouvement des projec-
I tilesF appliqué au tir des boa^
johes-B-fea{à Dijon , del'im*'
; prinierie de L^-N. Fràntin ,
an V ) ; dés Tablés du tir du
canon et des obnsiers, avec-
i une InstrtiGtion sur la-manière-
de s'en servir, à T usage des'
officiers vdu corps de Tartilie^
rie , sortireill successivement
de sa plume. L'édition de ces
Tables avait paru en 1787 ,
avec cette épigraphe : Teia'
giganteas deMIatura furores^
sans nom d'imprimeur. Gea
mêmes Tables ne sont que
l'alpplioation »de la théorie que
Lon^bard' avait exposée dans
son Tralité du mouvement des
projectiles. En 179a» Lom-
bard- fît imprimer une bro-
chure à^ruftage descanoniers
Volontaires , sous ce titré :
Instruction- surlamatioeùvre
et le tir drucanou de* bataille
( Dôle , J.-F.-X. Jdly ,.impr.-
libraire). Les ouvrages que
Lombsiâ^a lâfissés enporte-
femller sont assez considéra-
ble^'j^mAisrleiteisis lui a man*»
274 L O M
que pour y mettre la dernière
uiMiu. Lombard était ami de
larév.oidition; mais le régime
réy.olutioanaire de 1793 lui
porta le coup de la mort* 4< Sa
i>eHe ama ( dit Amantoa daus
110 Ijrlogequ^ilalu à la société
de» «îiences et des arts de
Bijou ) s'enfuit, pour ainsi
dire^ à: Taspeqt des horreurs
q4A^ ce régime <2on&aGrait cha-
que jour; il expira le iz gep-
miual an II (i794)y dans- la
71 P année de aon âge, ra-*
grelté de ^ famille , d» ses
amis, de ses concitoyens et
de toius; lesofËciers du corps
de Tartillerie ». Lomiixard sa*
vait apprécier les hommes;
et l'on citecomme une preuve
frappante de sa sagacité , l.opi-^
Ukoa que le prenxier consul
Bonaparte lui avait inspirée,
lorsque ce général n'était en-
core que lieutenant d'artil-
lerie, et qu'il était un de ses
élèves. Ce jeune Ao;RX»e^. disait
Lombard à ses amis , ira trhs"
îoiru
L o M B A R D , ( C. G* ) de
Langres. On lui doit : Ëcole
des enfans , 1796, 3 vol. in-iS.
— «• Les Tombeaux , ouvrage
philosophique , 1796 ^ inr\%.
— - Etudes encyclopédiques.
( Avec Jajot et Regnault )
le Moulin de Sans-Souci, co-
médie* -f^.Les Têtes à la Ti-
tua:,.»^t4a SfvBarbe.
- ïiomBART:^ (Pierre) avocat,
lâourut là Barts - en 17 lo» -0»
ftidei lui^plosieuTâ^ vaorsioosv
L N
Les plus estimées sont 2 celle
de rexpliGation> du* Cantiqui»
des Cantiques ,. par S^« -Ber-
nard; "^ Celle de la Guide
du chemin du ciel, écrite
en- latin par le cardinal Bona*
— Celle de tous les ouvrage»
de S*.*Cyprien , % vol. £«-4** ,
avec une nouvelle Vie de ce
Fére. -*- Une traduction de»
Comment, de S*. -Augustin
de Semume^ Gkristi in monte»
-^ Enfin" là traduction de la
Cité de Dieu ^ du tnême doc-*
teur, avec? ded- notes», 1675 ,
2 vol. /«-8**.
LoBi«T, ingétiieur, a pu*
blié t MJémoire sur les eauit
minéraleset les^ établissement
thermaux des Pyrénées, 1795,
LoNAtTLTi ( J. ) On a de
lui i Du Oontrat: social, in*9**
LoNDB, ( Frauç.-Riohard*
de la j de l'acad. de Gaen ,
né le !«' novembre i685 ^
mourut «le 1 8 septembre 1766*
Il se livra à la poésie, à- la
musique, à la peinture, an
dessin , au génie et à tous4e^
genres de Uttérat. Il a laissé t
Paraphrases (en vers) des sept
Pseaumes de la pénitence «
174H, m - 8®. — Mémoire»
concernant le oo(mmeï-oe de
la Ba4se*Normandie , manus**
crits* —'Recherches sur Tan-
tiquité du château et délai
ville dé- Cae^^^ll08si en nwi**^
: nuscrit. •->»< Diverses' piècef d»
Poéwe* . '
ION
-XeTïDTEEJs , '( Théophile-
Ignace Ansy^ubr de ') ci-dev.
jésuite , né è ôuimper le i*'
octobre i^iB.'Oh a de lui :
Variétés çibilosorph.* et Kttér. ,
1762, i/i-i2. — Sermons du
P. le Chapelain, publiés en
^7.68,, 2 v^l. ife-La. ' — Lettre
sur le . Conclave ,. 1 774 , in-8^
XoiiG, ( Jacques le ) ora-
^rien, né à Paris en 1 665,
fut envoyé dans sa jeunesse à
Malte. À peine y iut-il arrivé,
2ue la contagion infecta l'ile.
[ rencontra D^r hasard des
personnes qiu allaient enter-
rer un homine , mort de la
peste : il les suivit; mais dés
qu'il fut rentrè dans la nàaison
où il logeait, on en fît murer
lés portes, dé jpeur qu'il ne
communiquât' le poison dont
6h le croyait âttaçfuê. Cette
espèce de prison, garantit' ses
jours et ceux des personnes
avec . lesquelles il étî^it en-
fermé. Le jeune le tong ,
éc hippé a la con t agïon , qu i l ta
rîle qu'elle ravageait, et re-
vint, à Paris , où il entra dans
ià congrégation de l'Oratoire
en 1^6. Il fut nommé bi-
Blîothécaire de la maisou de
$*.-Honoré à Paris. '.L'excès
du travaille je tta doiis Tépui-
sement; et' il mourut dune
maladie de poitrine en 1721 ,
à 56 ans , regarde comme un
savant vertueux. Le P. le
ïiOng savait le grefc , l'hébreu ,
le- chaldéén j 1 italien , l'espa-
gnol , le portugais et l'anglais.
Ses principaux ouvrages sont :
L O N tiS
Une Bibliothèque sadrée, en
latin , réimpr. ^1723, en z
vol. i/r-fol. par les soins du
P. 'Besmoles, son ccynfrére et
son successeur dans la place
de biblidthécaire. — Bifblio-
thèc[ue.hlstor. de la France,
m-fol.— Fontête en a donné ,
en 1768' et années suivantes,
linè nottv. édit. eh 5 vol. i«-
f^Hô, corrigée et considéra-
blement augmentée. •'— Un
Di^iirs histor. sur les Bibles
polyglottes et leurs différ^en-
tes éditions, i/i-8* i l'^IS-
LoNG, (Nicolas'le) bétfé-
dictiû" , 'à publie ': 'Histoire
eedlésiasf:et civile du diocèse
de Laoii , Paris , 1784 ; ^-4**.
•LoNG^HAMPs, (Pierre") de
ratJadV de la Rochelfe. Oh a
ëe- cfet écriram : Malagrida ,
trafgédie en 3 actes , 1763 ;
i/ï-i-sii-*— Avetîtureâ d*aii 'jetihô
homme, pour servir à l'his-
toire de l'Amour, I768, iti-t2.
— ^Mémoires d'une rèltgpeuse,
1766, lavoi, in- 12.— TaMeau
histôr. des gens dé lettres ,
ou Abrégé chronoL et cl-itiq,
de THist. de la îittérat. f l'anç. ,
T767 , 2 vol. zn-î2. -^ Elégîe$
de Prôperce, trad. , 1772,
in-8^ — Elégies de Tibulle,
trad. , 1776 , i/ï-8^. — His-
toire impartiale de la dernière
guerre j 3* édit, 1787 , 3 vol.
i/i-ï2. — Il a travaillé à la
nouv. Bibliothèque de cam-
pagne.
Longbpierïiï: , ( Hilaîre-
176 L O N
Ç^mard de Roqueletiot^ 4?)
né à Dijan.e^ 1659, moi^v^t
à Paris en 1721. Il fi^t ser
crétaire ^es comman^e^eng
du duc de Berri , et eut quel-
que réputation cownie poète
et comme traducteur. IL donna
^ tragédies : Médée ,. Eleqtre
et Sésostris ; cette dern^re n'a
pas été imprin^ée. J*a i/?;
3|ioiqu*inégft\e et rempHp <^e
écUmations, est ^ort super
rieure à la Médée de Qofr
^jeille , ^t a été con3e;rv:é,e ^ix
théâtre. Ces trois pièces 30©t;
dans le goût de Sophocle et
d*£uripide. Mats (es défauts
l'emportécent tellejOienjt jol-
ies £eautés qu'il ,ayait em-
pruntées de la Grèce qi; 90
tut Tofcé d*avouer à la repré-
sentation de sçn ïUec^-re, que
C était une statue de ^rqxiti^
défigurée par un m»^erqt. On
à encore de Ijongepier^e: de&
^r^d^içtiops en vers iran^i^^
çu povrxaie.ux dire,. en p^ose
rinaée, d'Ànacréon, de §a-
pho , de Théocrife ^ t^ii»
z/z-ia; -r de j^losiclaus et de
Bion , Amst. 1687 , i/i-ia. ttt
tJn IVecueil d' JdjUe^^, ia-l;[> ,
ÎParis , £690. La nature y ^t
freinte de âes vérilajbjes.icqur
edrs; mais la versificatxqn ^^^
est prosaïque et faible.
LONGl^^S ( HAII.LÇT (3|e )
a donné : Ij^émoire contepant ,
i^ la réfutation de )a déter-
mination du ceutre de gravité
d*un secteur d'un cercle qpel-
conque , que Vausenville pré-
tend avoir trouvée; ^ la |dé-
moi^sjtratÂoi» dQ rjmposdij^i-
lité de .cari}$r le ceiBcle » J780 ,
i«-8**. — «CAt^logn». d^* ta-
bleaux , ^uj^tufes , defiftin^ 9
etc. defe^9i.I^bia8, 1793»
LoNGKOis , ( Jeannet des)
médecin à Paris. On a de lui r
De la Pulmonie , de ses sy mp
t âmes et de sa curation, 3*
édit., 1784, zn-8^ — Conseil»
aux femïiiesde4o ans, 1787 ,
i/M2.
I^oNGUKiL. (Christophe de)
£ls nati^rel d Antoine de Lon-
gueil , éveque de Léon , aatr
quit à Mafines, buspnpere
était ajoibassadeur de la reine
Anne de Bretagne, çuirav^^it
déj à fait son cl^ancelier. Çhri^.
tophe inûntra de.bonne-héir^
beaucoup ^^'esgrlt et dç mé-
moire. Il fut nommé conseil-
ler au parlement \ mais pour
donnei: encore plus 4*étendqè
à ses connaissances 9 il par-
courut l'Italie , l'Espagne ,
l'Anj^leierre ^ l'Alletnagn^ e^
la Suisse. Il moûrfit à Padoiie^
en i522, à 34 ^ns. On a de
lifi des Epitres et des JËaraii*
gués , putliees a Paris ei<
?-^33 'iiti''^^ , avec s^ Yie par
le cardinal Polvis.
LoNG|ixiL , (Jeijn de) sieiu^
4e Maisons, fuî président av|:;|;
enquête^ au parle iq. de P^riï^
et ensuite conseiller-d'étàt ei|
1^49 , spu$ Heppi II. I| iiiou-^
rut le x^'^ mai j^Si , )ais^ni
un
L
un recueil de
N
271 Arrêts
notables reudus de son tems.
LoNGUERUK , ( Louis Du-
four de ) abbé do Sept-Fon-
taines et du Jard , naquit en
162,2, à Charlevijlq » où spa
père était lieulenant d^ roi ,
Qt mourut à Paris en 1733.
Richelet fut sou précepteur ;
d'Ablancoùrt , son parent ,
veillait à ses études. Il fut ,
sur-tout par sa mémoire, au
nombre des en Fans merveil-
leux ; et sa réputation fut
telle , que Louis XIV, pas-
sant par Charleville, voulut
le voir. Cette réputation alla
toujours en augmentant, et
aujourd'hui même encore , le
nom de, l'abbé Longuerue
donne l'idée d'un des plus sa-
vaus hommes qui aient existé.
Ce n'est pas que le peu d^ou-
vrages qu'on a de lui, nom-
mément sa Description histo-
rique de la France , soient
d'un mérite bien distingué ,
même comme ouvrage d'éru-
dition; mais dans les confé-
rences et dans les conversa-
tions savantes, sa vaste mé-
moire, qui lui rendait présens
tous les fslits, lui donnait un
prodigieux avantage. Le Lon-
gueruana qui a paru en X754,
donne de lui l'idée d'un sa-
vant sans goût , d'un pédant
plein de hauteur et d'humeur,
•ranchant, despotique, opiniâ-
tre , formé en tout sur le mo-
dèle de ces savans qui ont
tant décrié l'éruditiou; mais
ce livre ne mérite peut-être
Tome ir.
t O O 177
Ïu'une' confiance médiocre»
>utre six vol. i/i-fol. de ma-
nuscrits, Longuerue a laissé :
Une Dissertation latine sur
Tatien , dans l'édition de cet
auteur , à Oxford , 1700 f/i-8**.
— La Descript. histor. de là
France, Paris, 1719, i«-foU
-r- Annales Anaeîdarum , f/î-4%
Strasbourg , 1732. — Dissert,
sur la transsubstantiation, qua
Ton faisait passer sous le nout
du minisfre AUix, son ami »
et qui n'est point favorablo
à la foi catholique.
LoNGUEVAX,, (Jacques) jé-
suite , né à Péronne en i68d ,
mourut le 14 janvier 1735.'
Il a publié les 8 premier»
vol, ^e l'Histoire de TEglisa
gallicane , que les PP. da
Poutepay , ferumoi et Ber-
thîer ont continuée. Il avait
eu part aussi aux 9^ et 10'^.'
Cet ouvrage a quelque repu- \
tation , et il est d un grand
usagé : mais il respire en
quelques endroits , jusqu'au
scancfalë , l'esprit de persé-
cution et d'intolérance.
LôNVAL DE LA SaÛSSAYE ^
donné : Alcidonisôu là Jour-
née tacédemonîenne , coméd.
eu 3 actes avec intermèdes ,
1768, zn-S**. —Mémoire con-
tre les comédiens, 1775, zn-4***
Loos ; (Philippe Vernére)
né à Bouxviller , départenï»
du Bas-Rhîn, le 4uot^embrè
1764, membfe de l'académie
; des scieuces et arts utiles dd
»3
tjS L O R
Mayence , rédacteur du Jour-
nal général de la littérature
de J^'rance, est auteur d*un
Précis de la Vie de Cook ;
d'une traduction allemande
des Jilèmens d'histoire natu-
relle et de chimie, par 1< otir-
croy,et de l'histoire naturehe
des poissons , par Xiacépède.
Lopin, ( Jac.) bénédictin ,
né à Paris en i655 , mort en
1693. Il aida Montfaucondans
l'édition de Saint-Athanase
et dans celle des AnaUctagrœ-
ca s qui parurent en 1688 ,
Loquet, ( Marie-Franc. )
née à Paris le a novembre
1760, On a d'elle : Voyage de
Sophie et d'Eulalié au palais
du vrai bonheur, 1781, f;z-i2,
— Entretiens d'Angélique,
I78i,in-i2. — Entreliens de
Clotilde, 1788,2^-12. — Cru-
zamauteou la Sainte Amante
de la croix , 1786, //z-ia-
LoRENS , (Jacques du ) né
à Ghâteauneuf dans le Thi-
meraîs, mort en 1648, âgé
d'environ 76 ans, fut un mau-
vais poète. Il a pris la peine
de composer une trentaine de
satyres, qui ne sont que de
plates déclamations contre
quelques abus de son siècle ,
et le plus souvent contre les
désagrémens dû mariage. Du
Lorens est éloquent sur ce
dernier article. Il avait , dit-
on , un motif bien propre à
exciter sa muse satyrique,
L O R
dans une femme acariâtre^qui
ne lui laissait point de repos.
Après l'avoir maintefois célé-
brée dans ses salyres, il lui
lit cette épitaphe, assez heu-
reuse dans sa simplicité :
« Ci gît ma ieinme : oh ! qu^elIe es€
ce bien,
» Pour son repos et pour le mien»
On a encore de lui ; Notes sur
les coutumes du pays Char-
train , 1645 1 i«-4^
LoRET, ( Jean ) de Careii-
tan , mort en i665 , se distin-
gua par sa facilité à faire des
vers français. Le surintendant
Foucquet lui faisait une pen-
sion de £.00 écus , qu'il perdit
lorsque ce ministre fut con-
duit à la Bastille. Fouquet
ayant appris qu'on lui avait
ôté cette pension , et que ncial-
gré sa disgrâce , le poète avait
continué de lui donner des
éloges , lui fit tenir i5oo liv.
pour le dédommager. Loret
célébra d'autant plus cette li-
béralité, qu'il ne sut pas de
quelle main partait un pré»
sent si flatteur. Ce poète avait
commencé vers i65o une Ga-
zette burlesque en vers, qu'il
continua jusqu'en i665 en par-
tie. On a recueilli ses Gazettes
en 3 vol. i/i-fol. i65o,i66o et
i665. Il reste encore de Loret
de mauvaises Poésies bur-
lesques ^ imprimées en 1646»
i/^-4^
Lorgna, cl-dev. colonel ^
a donné : Mémoire sur leSaï-:
xo a
pèite dans le Recueil des Mé-
moires et Pièces stir ce sujet
par l'acad. des sciences^
I4 o R I BT , ( Jean ) Jésuire ,
naquit à. Avignon eu iSSg et
mourut à Dole en 1634, à 76
ans. On a de lui de longs
CouLinentaires en latin , sur
l'ancien et le uouveau Testa-
ment.
IiORioT , (Julien) oratorien,
"se consacra, aux missions sur
la fiu du i5e siècle. Il adonné
aii public les sermons qu'il
avait prêches , dont il y a 9
vol. de morale, 6 de mystères ,
3 de dominicale ; en tout 18
vol. i«-i2^ 1695 à 1713.
Loriot, mécanicien , est
auteur d'un Mémoire sur une
découverte dans l'art de bâtir;
Xaite par M. Loriot, 1774,
2/1-8°. — Secret de raflBiner le
pastel , 1780 , m-4*^.
LoRME,( Philibert de) na-
tif de Lyon, morl en 1677,80
distingua .par son goût pour
rarchitecture. Il alla, dès l'âge
de 14 ans, étudier en Italie
les beautés de l'antique. De
retour en France, son mérite
le fit rechercher à la cour de
Henri H, et dans celle de ses
successeurs. Ce fut de Lorme
qui fit le fer-à-cheval de Fon-
" t^ebleau, et ^ui conduisit
plusieurs magnifiques bâti-
xnens dont il donna les des-
sins : comme le château de
Meudon, celui d'Anet , de
li O R t^§
S*.-Maur, le palais de« Tui-
leries; et qui orna et rétablit
plusieurs maisons royales. Il
fut fait aumônier et conseil-
ler du roi , et on lui donna
l'abbaye de S*.-EloietdeS^>-
Serge d'Angers. On a de de
Lorme : di:x Livres d'archi-
tecture , 1668 , f/z-fol. — Dit
Ti'aité sur là manière de biea
bâtir et à peu de frais. La
méthode qu'il y développe
eut le sort de toute amélio-
ration. Après sa mort, les dé-
tracteurs de son invention lac
firent tomber dans l'oubli, Orr
n'exécuta plus selon son pro-
cédé ; le peu d'exemplaires
qui survécurent à l'auteur,
furent relégués dans les cases
les plus ténébreuses des bi-
bliothéq. Les savans écrivain»
en architect. sous Henri IV,
Louis Xm, Louis XIV, sem-
blèrent même ignorer que l'ar^
chitecte du château des Tui-
leries, d'Ane t, etc. eût existé.
Il était réservé à quelques
artistes de notre siècle de rap-
peler l'existence de ce célèbre
architecte. Vers l'an 1730 , oit
exécuta quelques combles
très-petits. Enfin les archi-
tectes Legrand et Molinos
cmivrirent la halle-au-blé de
Paris d'une superbe calotte ,
dont le diamètre a 120 pieds j
cet ouvrage , exécuté en 178»
par Roubau , entrepreneur de
menuiserie, attira une grande
réputation à leurs auteurs.
Depuis , d'autres architectes,
dignes émules de ces artistesi
ont, ^ans difl'érentes occa-'
j8o L O R "
slons, suivi les mêmes procé-
dés. Pour conserver, les prin-
cipes de de Lorme on vient
de donner une nouvelle édit.
de son ouvrage, écrit il y a
35o ans, iw-fol. avec des plan-
ches, et un texte plus clair.
( V^oyex, Detournelle )•
Lorme , ( Charles de ) né
à Moulins , en 1684 , de Jean
de Lorme, i«' médecin de la
reiue Marie de Médicis, étu*
dia la médecine à Montpel-
lier. Dans une des thèses qu'il
soutint pour sa licence, il exa-
mina si Us amoureux et Us fous
pouvaient être guéris par Us
-mêmes remèdes^ et il décida
pour l'affirmative. Ce célèbre
médecin passa de Montpel-
lier à Paris, et devint méde-
cin ordinaire du roi. Il miou-
rut à Moulins en 1678 , à 94
Qns. Il avait épousé à 86 ans
une jeune fille, à laquelle il
survécut encore. On a de lui:
Itauf^œ ApoUinares j in - 8**,
Paris , 1608. C'est un recueil
- de ses thèses.
Lorme, (de) ci-devant
gentilhomme ordin. du roi,
a publié : un Traité de chi-
ïnie , 1773, i/i-8**. — Abrégé
de l'histoire du Globe, 1770,
i«-8^
LoRMOis , ( de ) ci-devant
dessinateur du roi , e^t au-
teur de l'Art de faire l'in-
dienne à l'inslar de l'Angle-
terre , 1770, /A -12, 1780-,
L QR
L o R RAI N , ( Jean le ) vî*
caire de S^-Lô à Rouen , sa
fiai rie , se distingua par la ne
idité de ses instructions et
far la force de àes exemples*
l mourut en 1710, â^é de
§9 ans. On a de lui s Abrégé
historiq. des cérémonies an*
éienneset modernas^ en 2 v«
în-ia,. -T- Les Coiiciles géné-
raux et particuliers, et leur
histoire, avec des remarques
sur leurs colleôtibns, Cologne ,
1717^ 2 vol. i/r-8"..
LoBRis , ( G. de ) mort verd
l'an 1 260 , tut de son tems un
très-bon poète, et composa le
ronian de la Rose, dont la
meilleure édit. esf celle de
l'abbé Lenglet, Amst. 1735 ,
3 vol. i«*ia.
Lorry , { P.-Ch.) avocat 4
professeur en droit , mort à
Paris le 4 novembre 1766 ,
à 47 ans , était un juriscon-
sulte éclairé et profond. Il a
pubRé le Commentaire latin
de son père , ( François Lor-
ry) sur les Instituts de Justi-
nien, 1757 , i/i-4^**- Et un
£ssai de Dissertation ou notées
sur le mariage j 1670, i«-8**.
Lorry , ( Anne-Ch.) Frère
du précédent , méd. ^ rnemb.
delà société de médecine, ua*
quit à Crosne , le 10 octobre
1726 , et mourut à Bourbon-^
ne-les-Bains le 18 septembre
1783. Lorry eut le bonheur
d'être élievé au sein d'une fa-
mille également pussiouuée
L O R
pour les beaux-arts , les let-
tres et la philosophie. Le cé-
lèbre Kollin prit plaisir à diri-
ger lui-même ses études. Ses
sirccés au collège furent tiu
petit nombre de ceux qui en
promettent de réels dans un
âge plus avancé. Lorry se
voiia à la médecine ; Astruc
et Ferrein deviprent ses maî-
treà , et bientôt ses jodirs fu-
rent partagés entre i étude du
corps humain dans les amphi-
théâtres et celle^des maladies
dans les hôpitaux. Leagémis-
semens de la douleur qui re-
lent bseut dans ces asy les , ne
frappèrent jamais son oreille
sans déchirer son cœur. Il
^'oublia point les impressions
vives et profondes qu il y avait
reçues, yous ne savent pas ,
disait*ii quelquefois aux gens
du monde 9 combien il nous en
coûte pour vous devenir utiles^
€t dans quelles sources amères
nous puisons les connaissances,
dQntvous use^si nonchalam ment^
Le Monnier , son dmi , le pré-
senta un jour au maréchal de
lïoailles; bientôt après le ma-
pédialde Riciielieu le choisit
Îour son médecin. Le duc de
^ronsac ayant été attaqué
d'une maladie grave à Ver-
sailles , il tut guéri par les
soins de Lorry , alors âgé de
a8 ans. Consulté quelque tems
après par jM**» de Charolais ,
son avis fut différent de celui
du médecin ordinaire, et l'é-
vénement confirma le pronos-
tic de Lorry. Ces circonstan-
ces heureuses lui furent plus
L R i8t
utiles que tous ses travaux.
H les le firent Connaître par-
mi les personnes les plus dis-
tinguées, et bientôt après clans
le public. Sylva ne vivait
plus, et Dumoulin qui jouis-
sait de la première réputation,
tenait, s'il est permis de s'ex-
primer ainsi , le sceptre de la
médecine dans la .capitale ,
lorsque liOrry commença à
l'y exercer. Cette grande cou-
fiatioe fut partagée après sa
«aort entre plusieurs méde*
■ cina au nombre desquels Lor-
ry ne tarda pas à être admis.
La célébrité des sa vans qui
n'ont point publié d'ouvrc^gei
se prolonge rarement au-delà
de leurdurée; la postérité à la-
queH© ils n'ont rren transmis,
croit ne leui rien devoir; Lorry
n'éprouva point un pareil sort;
des écrits nombreux et que
lepublt»^ abien accueillis sont
la base de sa renommée. Mais
dans quel tems un médecin ,
qui consacrait ses journées
entières à la visite des mala-
des, a-t-il pu se livrer à tant
de recherches? il ne lui res-
tait que la nuit, et il en em-
ployait une grande partie à
Télude. Il a parlé dans son
Traite sur la mélancolie , d*nn
homme qui dv)rmait très-peu
et se couchait rarement ; c'é-
tait lui-même. H se défendait
conïre le sommeil par des
lectures agréables; il se livrait
ensuite à de plus sérieuses ; il
s'abusait ainsi en croyant avoir
; trompé la^ nature , et il se
■ ilaltail d'avoir doublé son exis-
i8îa
L R
tence lorsqu'il n avait fait que
se hâter de vivre et se fati-
guer en précipitant sa course.
Louis XV le fit appeler à la
cour lorsqu'il fut atteint delà
petite vérole maligne à la-
quelle il succomba. Ce prince
pendant tout le cours de cette
maladie , ne laissa échapper
aucune occasion de lui don-
ner des marques particulières
de son estime et de sa bonté,
lorry tenait un jour un pa-
pier près du lit du roi ,^ qui
s'en apperçul et lui demanda
ce quec'était.— ^y/rir, c'«r,
répondit-il , une lettre de ma
faniiUe qui s informe de tétat
d,e* Votre Majesté. — Que je
suis fâchés dit le roi^ que ce
ne soit pas plutôt un Mémoire
pour me demander une grâce ;
que j'aurais déplaisir à vous
l'accorder / Une autre fois le
roi voulut savoir le nom de
bapiéme de Lorry , et ce nom
fut aussi-tôt le mot de Tordre
donné par le roi au capitaine
de ses gardes. Ce procédé no-
h!e et délicat parut à Lorry
la plus belle des récompen-
ses. Le seul délassement que
Lorry se permettait au mi-
lieu de lant de travaux, était
la culture de deux terrains
qu'il iivait achetés près de Pa-
ris.TousIesvégétauxutilesaux
arts et à la médecine y trou-
vèrent successivement leur
place. Il vécut célibataire ,
mais la bienfaisance avait réu-
ni sous ses yeux et placé dans
son cœur toutes les jouissances
zpateaielles. Entoure des en-
t OR
fans de son frère , le prafiss-»
seur en droit; il leur prodi-
gua ses soins et sa fortjune«
L'excès de son travail, la muU
titudedesesoccupationSyjoints
au peu de soin qu'il prenait
de sa santé, abrégèrent une
carrière qui aurait dû être.,
plus longue. Attaqué très-jeu-
ne de la goutte , il en éprou-
vait tous les ans quelques at-
teintes. Dans le froid rigou-
reux et subit du mois de fé-*
vrier 1782, Lorry fut frappé
d'une paralysie qui lui àtgn
l'usage de son bras et de sa
jambe gauches. Enfin « au
mois d'août 17B3, quoiqu'il
eût montré jusqu'alors une
répugnance invincible pour
les eaux de Bourbonne qu'on
lui conseillait , il fit voir un
désir si impatient d'en faire
le voyage , qu'on ne put sa
refuser à ses instances. Il y
mourut au milieu des regrets
de sa famille et de ses amis.
Lorry a fait un grand nombre
d'ouvrages , dont les uns sont
imprimés à partiel lesautres
font partie de difterenles col-
lections académiq. Les prin-*
cipaux sont les Traités surles
alimens , sur la mélancolie et
sur les maladie^ de 1^ peau :
quelques-autres n'ont point
encore vu le jour* On est
étonné comment la vie d'un
homme peut suflSre à la fois
à tant d'occupations difFéren*»
tes. Plusieurs de ces ouvrages
oflrent une latinité élégante
et des agrémens.dont souveot
. la matière semblait peu su^
r
LOT
*ceptlble; tous présentent une
connaissance parfaite de la
nature, une étude profonde
de l'antiquité , une érudition
qui n'est ni sèche ni stérile ,
des vues fécondes et brillantes.
£n voici le catalogue : Essai
sur l'usage des al ixnens, Paris,
1753 , in - 12, — De melon-
çholia et morbis melancho-
Ucis ^ Paris ^ 1765 ^ 2 vol. i«-
8®. ' — Tractatus de morbis eu-
tanezSf Paris ^ 1777, in-^^.-^
Une édition latine des œuvres
de E.icliard Mead , avec une
préface, 1761 et 1758 , 2 vol.
z«-8°. — Une édition de Fou-
vrage de Santorio , intitulé :
De medicinastaticaapîiorisml^
avec des commentaires, 1770,
in- 12. — Une édit. des Mém.
pour servir à l'Hist. de la fa-
culté de médecine de Mont-
pellier , par Astruc , 1767 ,
in -4°. avec une préface et 1 é-
loge de l'auteur. — Aphorismi
Hippocrads , grâce et latine^
1709, in-8^
«
. Los Rios , maîtresse de
pension. Ou a d'elle : Maga-
sin des petits enfans, Pans ,
1771 , i/z - 12. — Encyclopé-
die enfantine, 1780, i/2 8^
— Abrégé liistor. de toutes
les sciences et des beaux-arts ,
^789,2/2-12.
Los Rio s , libraire à Lyon,
a publié : Bibliographie ins-
tructive, 1777, i/i-o**.
. LoTTiN , ( A.-M. ) impri-
meur libraire à Paria, né à
LOT 183
Paris le 8 août 1726. On a de
lui : Almauàch histor. des
ducs de Bourgogne , 1752 ,
z/i-24. — Voyage et retour de
S^-Cloud , par mer et par
terre , 1753 , 1760 , in-12. — r
Péroraison d'un discours de
la conduite de Dieu , envers
les hommes sur la conserva-
tion de S. M. 17^., f;î-4**.—
Mém. abrégé concernant la
chapelle de ia conception de ,
la Vierge , 1759 , in-^^. —
Almanach de la vieillesse ,
1761-68 , i/ï-24 , puis sous le
titre : Almanach des centc*
liâires , 1769 et ann. suiv. in^
24. — Grande lettre sur la pe-
tite édit. du Cato Major, 1762
//1-12. — Liste chronologique
de toutes les édit. de Saluate ,
1763 , /«-8°. — Artis typogra-
phicœ querimonia^ 1786, 2/1-4**.
— Catalogue chronologique
des libraires et imprimeurs
de Paris depuis Tan I470 jus-
qu'à présent , etc. 1789 , 2
vol. f/i-8^— Il est l'éditeur
de l'art de peindre à l'esprit,
par Sensaric , 1768, /«-12. —
Des Oraisons funèbres de Pré»
vost , 1765 , i/;-i2.— Il a don-
né des Lettres sur l'imprime-
rie dans le journal des Sa-
vans.
LoTTiN , frère du précd-
dent , libraire à Paris , a pu-,
blié : Lettre ou relation de
la cérémonie de la Rosière
de Salency , 177* , i/2-12.—
Essai suria mendicité, 1779,
in-8**. — Kloge de M»^ le
Dauphin, 1780, /«-8^
%
s
184 L O U
LoTTiNGER , (A.- J. ) méd.
à Strasbourg , a dooué : le
Coucou, dissert, apologétique
ou Mém. sur lo Coucou ,
Nancy , 1776 , z/i-8^ nouv.
^il. 1795, i«-b^
LouAiL , ( Jean ) naquit à
Mayenne dans le Maine. Il
mourut à Paris en 1724» 1^
était prêtre et prieur d'An-
zai. On a de lui : La première
partie de l'Histoire du livre
des Réilexions morales sur
le Nouveau-Testament , et de
la Constitution Unigenitus ,
servant de Préface aux He*
xaples, en 6 vol. i«-i2, et un
gr. vol. i/z-4® » 1726, à Amst.
Cadry a continué celte. hist.
en 3 vol.irt-4® , et Ta conduite
presque au tems où ont com-
mencé les Nouvelles ecclé-
siastiques. — Réflexions cri-
tiques sur le livre du Témoi-
gnage de la vérité dans l'église
par le P. de la Borde. — Hist.
abrégée du jansénisme , et des
remarques sur l'ordonnance
de M. l'archevêque de Paris,
in ' 12, avec M™« de Jon-
coux , dont il revit aussi la tra-
duction des notes de Wen-
drock.
LouBERE, ( Simon delà)
de l'acad. française et de celle
des belles - lettres , naquit a
Toulouse en 1642, et y mou-
rut en 1729. Il cultiva les let-
tres , mais il s'attacha plus
particulièrement à la politi-
que. 11 fut d'abord secrétaire
d*ambassade en SuisseUl alla
L O U
ensuite à Siam en 1687, avec
le titre d'envoyé extraordi-
naire. On a sa Relation ; elle
est estimée; elle est en 2 vol.
Z/1-12. Chargé ensuite d'une
commission secrète et appa-
remment déli/cate , en Pispa-
gne et en Portugal , il fat
arrêté à Madrid; il fallut,
pour le ravoir, user de re-
présailles en France, sur les
espagnols qui s'y trouvaient,
il fut reçu à l'acad. franc, en
1693, et préféré, peut-être par
le crédit du ministre Pont-
Chartrain auquel il s'était at-
taché, à la Fontaine , qui s'en
vengea pad* ces vers connus :
« 11 en sera quoiqu'on en die;
» C'est un impôt que FoutHCbar-
» train
>i Veut mettre sur Tacadémie ».
En 1694 9 il fut un des 8
seuls académiciens, dont l'a-
cadémie des belles-let 1res était
alors composée ,et qui étaient
tous de l'acad. franc. Feu de
tems après , il se retira dans
sa patrie, s'y maria, et y ré-
tablit l'acad. des jeux floraux,
presqu'entièrement tombée»
Il disait qu'il n'avait jamais
fait de f^iux sermens , pas
même en amour. On a de Lui
des Poésies répandues dans
divers recueils. Il cultivait
aussi les mathématiques, et
il est auteur d'un Traité de
la résolution des équations,
i;î-4° , 1729, peu connu.
LouÊT, ( Georges ) d'une
ancienne famille d'Anjou ,
conseiller
li o u
conseiller au parlement de
Paris , s*acquLt une graade ré-
putation par sa science , par
ses talens et par son intégrité.
Il mourut en 1608. On a de
lui : Un Recueil de plusieurs
notables arrêts, dont ta meil-
leure édit. est celle de Paris ,
J742, 2 vol. /»-fol. avec les
Commentaires de Julien Bro-
deau. — Un Commentaire sur
Touvrage de Dumoulin des
Règles de la chancellerie.
Lot7i8, duc d'Orléans, fils
du régent, naquit à Versailles
en 1703. Ce prince suivait le^
traces de son père, lorsque
deux événemens domiestiques
firent sur lui la plus forte im-
pression et le ramenèrent à
un genre de vie opposé. Le
Eremier de ces événemens fut
i mort subite de son père,
et le siçcond , la perte de sa
propre épouse , qui mourut à
£2 ans. Depuis ce moment ,
Xouis , duc d'Orléans, se tra*»
ça un plan de conduite auquel
il resta fidèle jusqu'au dernier
moment de sa vie ; il parta-
gea son tems entre les devoirs
qu'exigeait le rang qu'il tenait
parmi Tes princes du sang , et
' les exercices de la piété. Qua-
tre années après la mort de
«on épouse , il prit un appar-
tement à Sainte - Geneviève
où il allait fréquemment pour
assister aux exercices reli-
gieux. Enfin, quelques an-
nées après, il renonça entiè
rement au méhde , et ne pa-
jrut plus à son palais que pour
Tome IF,
L OU
iE5
se trouver aux séances de son
conseil. Il mourut en 1762 ,
à l'âge de 48 ans et six mois«
On a de lui en manuscrit, des
Traduct. littérales , des Para-
phrases et des Commentaires
sur une partie de l'Ancien*
Testament. — Une Traducf»
littérale des Pseaumes.*— Plu-
sieurs Dissert, contre les juifs*
— Une Traduct. littérale des
Epîtres de S^ - Paul. — Ua
Traité contre les Spectacles,
— Une Réfutation de l'ouvr,
intitulé : les Hexaples.
Louis , ( Antoine ) secré-
taire-perpétuel de l'acad. de
chirurgie , profess. et censeur
royal , associé libre de plu->
sieursacad. de Franceetétran^
^res , naquit à Metz le 13
février 1723. Il entra de bon*
ne heure chez les jésuites ,
et fit sous leur direction de
bonnes études. Quand il fallut
faire choix d'un état , Louis
n'hésita pas entre la profes»
sion de son père, chirurgien*»
major de 1 hôpital militaire
de Metz , et la proposition
qui lui fut faite d'entrer dans
la société , à laquelle il devait
lesélémensdes sciences. Louis
étudia les principes de la chi-
rui^ie dans l'hôpital de Metz*
Son père fut son maître et son
guide , et ne négligea aucua
des moyens qu'il crut capa-
bles de hâter les progrès de
son fils. A l'âge de 2t ans , il
avait déjà donné cinq ou six
ans à l'étude et à l'exerpice
de la chirurgie* Il avait déjà
â4
i86 L O U
ëlé employé dans les armées
en qualité d'aide-major et de
chirurgien-major de régiment.
Le célèbre Lapeyronie , qui
donnait alors tous ses soins à
]a formation d'un nouveau
corp» de chirurgie , fut in-
formé des talèns de Louis :
il le fit venir à Paris, et se
disposait à lui procurer une
place avantageuse , lorsque
celle de gagnant-maitrise de
la Salpétrière vint à vacjuer.
liOuis y qui ambitionnait un
titre qu'il dût à ses efiforts,
se présenta au concours , et
obtint là place par son mérite.
Notre dessein n'est pas de
suivre cet bommecélébredans
la marche de ses immenses
travaux. Cette tache nous fe-
xait sortir du cercle que nous
sommes prescrit. Quelques
• Iraits généraux suf&ront pour
donner iwe idée de son rare
mérite. Louis sut unir au plus
haut degré , dans l'exercice de
la chirurgie, la théorie et la
pratique. Sa théorie , lumi-
neuse et conforme aux prin-
cipes des plus grands maîtres,
était encore étayée par là con-
xiaissiance approfondie des au-
teurs anciens ; elle lui fournit
4a découverte des nouveaux
.documens sur l'art , consignés
;dans ses ouvrages , et sur-
.tout dansleKecueilde l'acad.
de chirurgie. Il était principa-
lemenb instruit dans l'histoire
littéraire de cet te science,, et
dans celle qui traite de la mé-
decine légale ^ cette partie de
l'art si impQttwte , qui établit
_L O U
souveftt ceux qui la cultivent,
Ijes premiers juges de là vie et
de la fortune des citoyens. Il a
prouvé son érudition et son-
goût dans l'hist. de là chirurg.
par différentes brochures qu'il
publia lors du fameux procès
entre les médecins et les chi«
rurgîens , et son savoir dans
la médecine légale par ses dis-
sertatio'^ssurdifférentes ques-
tions qu'il a traitées avec une
supériorité de talens, incon-
nue jusqu'alors. Si la théorie
de Louis fut profonde, sa pra-
tique fut solide et appuyée
sur la connaissance exacte du
corps humain. Placé trés-jea-
ne à l'armée, en qualité de
chirurgien aide- major, nom-
mé ensuite par le roi chirur-
gien en chet de l'hôpital de
la Charité , puis chirurgiea
major consultant des armées
dans les guerres d'Allemagne«
de retour à Paris, livré à la
grande pratique de la chinir»
gie , par-tout il a opéré avec
sûreté et intelligence ; par-
tout , en opérant , il sut unir
le sang-froid du sage à llia*
bileté du praticien , le coup-
d'oeil de l'homme expéri-
menté à la dextérité de Tar-
tiste. L'académie de chiriirç.,
qui ne faisait presque que de
naître, lorsque Louis se livra
à l'exercice de la chirùi^ie ,
connut bientôt son mérite, et
le récompensa en le recevant
dans son sein, avant même
qu41 fût agrégé au collège. Si
ensuite il parvint rapidèmeut
à to u tes les places importa4te%
L O U
ce fut tnoius une favear qvfil
obtint 9 qu'une justice que lui '
rendirent les cuefs qui dispo-
soient de ces places^ Il y avait
.déjà long 'tems que Tacadé*
mie le désignait pour tenir sa
plume,' lorsque la retraite de
Morand , son secrétaire , mit
à portée la Martinière de pro-
poser au roi de remplir le
vœu de cette compagnie. Si
ILouisfut célèbre par ^s bril-
lantes qualités de sop esprit ,
il ne le fut pa$ moins par cel-
les de son cœur. Homme jus-
te , ami sûr,citoj^en vertueux
et de la plus rigide probité .
il n'eut, avec une ame droite,
zii l'orgueil du talent, ni le
luxe des richesses : la bien-
faisance était pour lui une
vertu de nécessité. Il prouva
sa modestie jusque dans la
rédact ion.de ses dernières vo-
lontés : il voulut par son tes-
tament, que ses cendres re-
posassent à côté de celles des
pauvres dé la Salpêlriére , où
il avait gagné sa maîtrise par
un travail consécutif de six
. années. Janxais il n'abandonpa.
cette maison, qu'il fréquen-
tait souvent; on nous a assuré
Sue chaque fois qu'il y allait,
visitait les infirmes, les con-
solait dans leurs peines , leur
donnait tous les secours qui
dépendaient de lui. Il mourut
le 20 mai 1792 , des suites,
d'une hydropisie de poitrine.
Voici la notice dé ses nom-
breux ouvrages : Cours dé
chirurgie - pratique sur les
plaies d'armes à feu, 174^,
L O .tJ 187
2^*4^. «-— Essai sur la nature de
l'ame , où Ton tâche d'expli-
quer son union avec le corps,
et les lois de cette union,
Paris, 1746 , i«.i2. — Obser-
vations sur l'électricité , où
Ton ^âche d'expliquer son
.mécanisme , et ses efi'ei^ sur
l'économie animale, avec de»
remarques sur sou usage,
Paris, 1741 , f/i-i2, uouv. éd.
1747; /«-12. -^Observations
et remarques sur les effets du
virus cancéreux, et sur les
tentatives qu'on peut faire
pour découvrir un spécifiquo
contre ce vice , Paris, 1748 ,
iA-^2. — Examen des plamtesk
des médecins de province, et
Réfutation de divers mémoi-
,res Se Combalusier, en laveur
de la faculté de médecine^
Paris, 1748, in-4^ — Po^i-
tiones anafotmco ^ chirurgie œ s
de capiît, Paris, 1749» i/i-4*^
—* Lettre sui* la certitude de
la mort i où Ton rassure le»
citoyens sur la crainte d'être
enterrés yivans , avec des gb-
servatioçs et des expériences,
sur les noyés , Paris 1752 «
7^-12. — ïie parti um externa"
rum gentratione inservientiutrl
in mulieribus ^ naturall v'tiosâ
et morbosd dispositione , Paris,
1754, //i*4^. — Lettre à M. Ba-
gieu , sur les ampUlaliouà. —
Discours critique et histori-
3ue sur le traité des maladies
es os, de M. ÎPetit, Paris;
1768, //1-12.-— Eloges de Bas-
suel. Malaval et Verdier ,
prononcés aux écoles de chi*
rurgie, Paris, 1759, in'-b^
m 11 o tr
^-^Mëitiôire sur une quéstiofi
anatomique , relative à la ju-
risprudence; dans laquelle on
établit les principes pour dis-
tinguer, à l'inspection d'un
corps ti'ouvé pendu, les signes
ûu suicide, d'avec ceux de
l'assassinat , Paris, 1763, inr\]?,
— Mémoire contre la légiti-
mité des naissances préten-
dues tardives , dans lequel on
concilie les lois civiles avec
celles de l'économie animale ,
Paris , 1764 , in-8^. — Supplé-
ment au mémoire contre la
légitimité des naissances pré-^
lendues tardives, Paris, 1764,
<«-8°. — Discours sur les Ipu-
pes , prononcé à l'ouverture
de l'a séance publique de l'a-
cad. royale de chirurgie , en
1765* — Recueil d'observa-
tions d'anatomie et de chi-
Turgie , pour servif de baSe à
la tnéorie des plaies de tète
par contre-coup, Paris, 1767,
wifi. — Dissertatîo chîrurgica-
fHedica inauguralis de apoplexia
fnagh chirurgie is , quant aliis
inedicamenùscurandâ. -»E16ge
de Bertrandi^ Paris ^ 1767,
frt-i2. *«^ Aphorismes de chi-
rurgie , de Boerhaave , com-
mentés par M. VansWielen ,
trad. eu français avec des no-
ies , Paris , 1767 , 7 vol. rnia.
«— Réponse de M. Louis à
MM. Faissoleet Champeaux^
chirurgiens de Lyon , concer-
nant les mémoires sur la mort
de Claudine Rouge , Lyon ,
1768 i zn-8*^. Outre les cruvra-
fes précédenà , Louis a donné
eaucoup de mémoires que
lOtl
Ton tfottt^e insérés-dâds le Ré»
cueil de façade de chirurgie f
en voici les principaux : Mé-
moires sur les concrétions cal-
culeuses de la matrice, t. 2 «
page 130e — Remarques sur
ta construction et les usager
de l'éiévatoire de M. Petit f
t. 2, p. i5i. -^Réflexions sur
les opérations de la fistule la*
crymale , t. îd. p. 193. -^Mé-
moire sur la saillie de l'os
après l'amputation des mem*
bres , où l'on examine les
causes de cet inconvénient,
les moyens d'y remédier, et
•ceux de le prévenir, t. id. p-
â68.— «>Sur la cure des hernies
intestinales avec gangrène ,
t. 3 , p* 145 . etc. -^ En 1768 f
il fit 1 éloge historitf . de l'acad *
roy . de chirurgie , depuis son
établissement Jusqu'en 1743 «
in-^, — La partie chirurgi-
cale de l'Encyclopédie lui ap-
partient j et comme cet au-
teur a laissé des traces de son
génie dans toutes les questions
qu'il a traitées , elle contient
des remarques nouvelles et
curieuses^ il serait à désirer
que ces différens articles fus-
sent réunis en un seul corps
de doctrine , pour «être plue
aisément communiqués aux
chirurgiens, qui en retire-
raient un avantage précieux.
Louis de Poix , Jérôme
d'Arras, et SÉRAPHIN, ca«
pucins , ont donné : Réponse
a la Lettre de M* contre les
Lettres de M. l'abbé de Ville-
froy, 175a , in-ia. — Principei
r
L O U
jâhcnié^ pour rhiteUîgénce
des livres prophétiques, lySS,
i5 voU iii-i2.— Nouvelle Ver-
sion des pseaumes , faite sur
•le texte hébreu, 176a, in^ii.
— Essai sur le Livrede Job,
;eto. 1769 ; /a-12. — * L'Ecclé-
siastiqu&de SalomoB, trad. de
Thébreu, etc. 1771» i«-i2. —
Xes Prophéties de Jérémie
et de Barueh) trad^etc. 1780 9
-évotia-ia.
. liOUISE - MaROÙEBITK de
XonV2iA«« princesse de Conti,
nacfuit à JBlois en iô88 , et
mourut à Eu en 1631. On a
d'elle : les Amours du grand
Alcandre , dans le Journal
de (Henri III, 1744, 5 vol.
î«-8^. C'est une histoire des
amours de Henri IV.
liOTjp, abbé de Ferrières ,
parut avec éclat au concile
de Verneuil en 844, et eh
dressa tes canons. Gharles-ie-
CJhauve le chargea de réfor-
mer tous les monastères dé
France , avec le célèbre Pru-
dence. On a de lui plusieurs
^ouvrages : 134, Lettres sur
difiérens sujets. Elles mettenl
dans un grand jour plusieurs
affaires de son lems. — Un
Traité , intitulé : Des trois
Questions contre Gotescalc.
Baluze a recueilli ces diffé-
rens écrits en 1664, ï»-8** ,
et les a enrichis de notes cu-
' rieuses.
LotrptiiRE , ( Jean-Charles
de B.BLOKGnBde la) membre
L O U 189
de l'acad^m. dçs arcades de
Home , né à la Louptière «
diocèse de Sens, en 1724, et
mort en 1784, à 60 ans, est
connu par un recueil de Poé*
sies en 2 vol. /«-8** , où Ton
trouve de Tesprit , de la grâce
et . <|uelquefois^ de la délica«
tesse , mais faible de coloris
et de style. L'auleur, uatu*
reilement doux et honnête ^
ne versifia presque jamais que
pour rendre^ hommage au ta^^
lent et à la beauté. On a en-
core de lui : les six premières
parties du Journal des Dames*
Lourdes. On lui doit : No-
tices sur la vie littéraire de
Spallanzani , Paris , an VIII
(f8oo), I vol. i«-i2*
LooVARt), (François) béné-
dictin, natif du Mans, fut le
premier de sa congrégation
qui s'éleva contre la constitu-
tion Un^genitus. Il paya sa ré*
sistance par une détention à
la Bastille, et dans d'autres
maisons de force. Il mourut à
Skonaw près d'TTlrecht , où il
s'était rétugié, en 171^9, à 78
ans, laissant une Protestation
qui fit beaucoup de briiit ,
quand elle vit le jour : il l'avait
composée cinq mois avant sa
mort , au château de Nantes»
LouvENcouRT , (Marie de)
née à Paris , mourut eu 171a
âgée de 32 ans. Cette fille «
belle et modeste, a réussi dans
la poésie. Ses vers sont la plu-
part des cantates. £u voici les
ï9o L O tJ X
titres : Ariadne; Céphale et
l'Aurore ; Zéphire et Flore ;
Psyché , dont Bourgeois a fait
la musique. — L'Amour, pi-
qué par une abeille ; Médée ;
AIphéeetAréthuse; Léandre
etiiéro; la Musette; Pjgma-
lioii; Pyrame et Thisbé : la
musique de ces sept dernières
cantates, est de la composition
de ClérambauU. Ou a encore
decette ISluse, quelques Poé-
sies, dans le Recueil de Yer-
tron,
LouvET , ( Pierre ) avocat
du I7« siècle, natif de Reiu-
vill6t, village situé à 2 lieues
de Beauvais , fut maître-des-
requêtes de la reine Margue-
rite, et mourut en 1646. On
a de lui : l'Hist. et les Anti-
quités de BeauV^ais , tome I«' ,
Ï609 et 1631 , zn-8^ ; toipe 11^ ,
Rouen, 1614, in-8^— Now^n-
clôtura et chronologm rerum
£ccltsiasticarurn diacesîs.BelîO'
vacensis^ Paris, 161 8, /«-^^
— Histoire des antiquités du
diocèse de Beauvais^ impr.
en cette ville , 1635 , f/i-b^ —
Anciennes remarques sur la
Noblesse beauvoisine et de
plusieurs familles de France,
1631 et 1640, irt-8®, très-rare.
*— Abrégé des constitutions
et réglemens pour les études
et réformes du couvent des
Jacobins de Beauvais, //t- 12
Le II VET, (Pierre) médecin ,
Datif de Beauvais , publia de-
Ï)uis 1657 jusqu'en 1680, une
ouïe d'ouvrages sur l'Hist. de
L O U
Provence et de Languedoc »
écrits d'un style si lach^ et si
plein d'erreurs, que nous ju«
geons inutile de citer les fruits
de ses travaux»
LoUVET DE COUVRAT»
( Jean-Baptiste ) membre de
la convent. nation.; proscrit en
1793 ( an I«' ) , rentré le 9
mars 1796 ( an III ) , mem-
bre du conseil des Soo , de
l'instit. nation. , mourut le 27
août 1797 ( an V ) , à 37 ans*
On ne le jugera pas ici sous te
rapport politique; mais sous le
rapport littéraire, il mérite
certainement une place distin*
guée parmi les romanciers de
la fin du 18^ sièc. Son Faublas,
est un ouvra^ singulier et pi-
quantvSes ]Sotices sur sa vie,
sa Dénonciation contre Robes-
pierre , sQnt écrites avec force
et sensibilité ; il avait une
grande facilité à parler d'abob-
dance, et s'exprimait pure-
ment et clairement sans pré-
paration. Ses aventures et ses
malheurs pendant sa proscrip-
tion sont suffisamment connus;
le gonverneiiient venait de le
nommer au consulat de Paler-
me, lorsqu'il mourut» On a
de lui : Une année de la vie
du chevalier de Eaublas,ea
5 part. Londres , 1787. — Six
semaines de la vie du chev. de
Faublas, pou»- servir de suite
à sa première année, 1788, 8
vol. in-rz.— La fin des amours
du chev. de Faublas, 1790,6
vol. Z/Î-12. •— Les amours du
chev. de Faublas » 2^ édition' ,
r
L O U
1791 ,13 vol. i/i-ia. (Saveuve
vient d'en donner une der-
nière édition, //ï-8®, cfui est
très-belle. ) — Paris justifié
contre Meunier, 1789, /«-8**.
— Emilie de Varniont, ou
le Divorcé nécessaire , et les
Amours du curé Sévin, 1791,
3 vol.i«-i8; i794,3vol.i/i-i2.
— Journal des Débats et des
DécretsdepuisIeioaoûti79i.
— La Sentinelle jusqu'à s'a
fuiteen 1793, reprise en 1790.
— A Robespierre et. à ses
Royalistes^ décembre 1792 ,
in-S^. — Discours prononcé
dms la séance du 14 pisairial
an III, pour laf mémpire du
représent* du peuple Féraud ,
f«-8^ — Quelques Notices
pour l'histoire et le récit de
mes dangers depuis le 31 mai^ de ses camarades. Le hasard
179.
in
■?§■:
imprimées en 179.5
LouviÈRES, (Ch.-Jacq. de)
vivait dans le 14^ siècle , sous
le règne de Charles V , roi de
France» dont iVavait obtenu la
confiance. La réputation qu'il
$e fit dans les objets de politi-
que , lui a fait attribuer assez
communément le fameux ou-
vrage du Songe duVergîer,
1491 , f/i-fol. , et réimpr. dans
le Recueil des Libertés de
l'Ëglise gallicane, en 1731 , 4
vol. i«-foï, , ouvrage qui traite
de la puissance ecclésiastique
et de la temporelle. Goldast
l'a inséré dans son Recueil de
Monarchia. Ce Traité ne passe
pas universellement pour ètfe
Ile Louviéf 6s ; car les uas l'ont
' L O U 191
donné à Raoul de-Fresle, ou
à Jean-de- Vertu , secrélaire
de Charles V; et les autres,
a Fhilippe-derMaizières.
LouviLLE , ( Jacq.-Eugène
d'ALLONViLLB , chcvalier dej
naquit au château de Louville
dans le pa^r s char train , le 14
juil. 1671, et piourut en 1732,
à 61 ans. Etant cadet , il fut
destiné à TEglise, et on lui en
donna l'habit ; mais quand il
fut question de le tonsurer , à
sept ans, il déclara qu*il ne
voulait point être ecclésias-
tique. Il fit ses études d'unq
manière assez commune , et
il ne se distingua que par un
caractère sérieux et par son dé-
dain pour les divertissemens
lui fit tomber entre les mains
les Elémens d'Euclide , par
Henr jon. Il n'^v^it que douze
ans , et les lisant seul , il les
entendit d'un bout à l'autre
sans difficulté. Sa naissance
ne lui laissait d^autre parti à
prendre quecelui de la guerre,
qui d'ailleurs s'accordait assez
avec son goût pour les mathé-
matiques. Il entra d'abord dans
la marine , et se trouva à la
bataille de la Hogue en 1690.
De-là , il passa au service de
terre, et fut capitaine dans le
régiment du Roi à la fin de
1 700. Le marquis de Louville,
sou frère aîné , gentilhomme
de la Manchedu duc d'Anjou ,
suivit en Espagne ce prince ,
devenu roi de cette grande
monarchie j et bientôt après.
t()2 L O U
il fit venir te chevalier dan»,
une cour, où toutes sortes d'à-
grémens l atlendaient.il les y
trouva en efiet : il fut briga-
dier des armées du roi d'Es-
pagne; il eut un brevet d'une
pension assez considérable sur
lassiente , mais qui lui de-
vint inutile. Au bout de qua-
tre ans , il fut obligé de re-
Î)as3er en France, ou il reprit
e service. Il fut pris à la ba-
taille d'Oudenarde , absolu-
ment dépouillé de tout , et en-
voyé prisonnier en Hollande,
d'où il ne sortit qu'au bout de
deux ans , qu'il fut échangé.
Quand la paix se fit , il avait
nn brevet de colonel à la suite
des dragons de Ja Reine, avec
une pension de 4*000 liv.Le
peu ae tems qu'une vie agitée
et tumultueuse lui avait per-
ihis jusque-là de donner aux
mathématiques, n'avait fait'
qu'irriter sa passion pour elles.
U quitta le service, et se
dévoua à cette science, et
principalement à l'astrono-
mie. Il alla à Marseille en
Ï713, dans le seul dessein d'y
prendre exactement la hétu-
teur du pôle , q.ui lui était né-
cessaire pour lier avec plus de
sûreté ses observations à celles
de Pythéas, anciennes d'eu-
inrondeuxmilleans.Eni7r5,
il fit le 'voyage de Londrçs ,
exprés pour y voir i'éciipse
totale au soleil, et il n'eut
point de regret à un contrat
de 8,000 liv. sur la ville, que
cette curiosité lui coûta, et
qui n'était pas ua fort petit
L O D
objet dans sa fortune. H n*y a
guère dans Paris d'autre ha-
bitation que l'observatoire qui
puisse parfaitement convenir
à un astronome. Il lui faut
un grand horison, des lieux
d'une disposition particulière,
et qu'il ne soit pas obligé de
quitter, selon les intérêts ou
le caprice d'autrui. Le chev.
de Louville , très-porté d'ail-
leurs à la retraite par son ca-
ractère , fixa sou séjour dans
une petite maison de campa-
gne qu'il acheta en 1717 à an
quart de lieue d'Orléans : ce
lieu siappelle Carré. La nature
lui offrait-là tout ce qu'il pou-
vait désirer de commodités
astrx)nomiques ; et il sut bien
s'y procurer celles qui dépen*
daient de lui. Il faisait de ses
propres mains , dans ses ins-
trumens astronomiques , tout-
ce qu'il y avait de plus fin
et de plus difficile. Quoiau il
Krût s'être renfermé aans
stronomie, Jil prit part à
la célèbre question des forces
vives. Il fut le premier de l'a-
cadémie qui osa se déclarer
contre Leionitz.Il continua en
1728 la même entreprise , et
Mairan se joignit à lui, ave/b
une nouvelle théorie. C'était
alors Bernoulli qu'ils atta-
auaient. Au commencement
de septembre 1732 , le chev.
de Louville eut deux accès
de fièvre léthargique qui ne
l'é tonnèrent point. Il avait
coutume de regarder ses maux
cf mme des phénomènes de
physique, auxquels il ne s'in-
téressait
E O Y
t#reisa9it^ufBpo,M.r jç» trouver
yie qcdip^^:, l^rsqije la n}gT^
139^ fièyre revi^i: ,^^i;'^^p9çt4.
au ÇLO«t dp qyar^flte heuiTÇ^;,,
TQifiDdapl le^g^^^ il fut abfp
]:^¥L£erj^é ^n lui^i^p^e^ et ti^,
ami cependant, otncieux , gé-
Îér^ic^ I9£ii9 8Af»Cfs^ii^-
^3 4?Jb^ï'3 .qj;ii,^puyeqf SUD.-,
]Çï3i^iq^ Ae ^oyt;ex|rè|3f^^nt
vaipir. W élait (qrt j^ij^i^rç^^
Îiên^equ^jua U éf^ij g^pstip^
e W^tli^4#fiiiuç$j et ?:f} e;^
Birl^i^ , ^ ce i^ èm^ p^s po^M:
W - papad^ ,4e ^W Sj^y W»
x§pi3^ <?a^ .qfe.lyi pfu^if iW8
Disp^tatipiH Qi^ri^u^ ^Mr jfp!
matièpes çJe pliy»ig.i^^^et^'^
trooomie, impHmées dans tes
et 4^^ue> autres d^V 4ç
fitiçirciiire ^epu^is ly^j^jpgnl^^
l©Ç.Jpa^|el,iié&uiti9. ^
f^Wf .^fflW JbpffiLi^^s 4e sp^
jsi^lfi 4^9s,ie8 Jangjaps oriepta'-
^# , p^qjLii;,au yU'%9 H'Sj^If^
iJaqs r^pjou eu lo^c», e^ ^^9^r
fut 4 4rng^ft,^ïi ï^34» à 94 ans.
X)» ^ 4*îJf*î.-vÏÏ» Tr^tâdçs
^_pçpt^^5,7nr4°, Paris, i|Sk35.
fTT^ Ëdp|3)9 pu les jColoniçs
.J4mîiéeni^s ea ^urpjje et ep;
,j^ip , fi^veq Im Pfeéniçipûnps ,
- P^rjs , ï6:iip, //î - 8°. — Pqs
jÇJluvfes gt MéUuge^ PPétj'
1-^% 193
l^eyffA^ ^<Çh?^r^çsS*^ypcaj:
au p^rlei^qnt.dfçp^ris,^ pt W
6iJ!e jjurisc.o^siilte ,^ ."issu d^.uno
fajpijl/s. prlgiç^T^e .de ïjà ^Çeaii-
ce , wpurjit ççi j|6i7, a é^aps.
Qp.4>de im pïusjgiwr^puy r^ges
^ '§9n Traité 4 11 ^flgu^rmsr
. iï^YisF. >/^pijWié?^ '^ft^àî
S!L|r Cari 4e la ypr^'^rije ,.^ vp}.
^•'hÎ^^I.- [ ;. '"-■z\ ./
.auteur des ouvrages suivans :
J77;i ,• m-fpfc -^ Piscour^ &uç
}q^ inppùw,èps publics , J776/»
;>î.fq), — Hbjîf^ï^àge fittpr^ir^
fÇ^pjaoJ^l^cUpjeo tf aiig^is au^
SP4Veraips di^ iîprrf, 17^?^,,
/>r4?. — Vues poIiti<jf,uç^ et
^Çjatj-iolique^ ^pr f^d wiiiislra-
! ^Qçjp jlej 6na;>pe? 4e S'wcp ,
iWî ?^-4^ -^ l*^ çitpypa
cppq4fftf9pr, H788, i?-4'*.
LuBiN, ( A. ) augustîn , na-
'.qi^it 4 P^risr ei^ i6»4 f et mou-
rut çn 1.695 , à* 7;a 4Ps. Ô^.*
4P j(wi:Iie Merçufpgépgra-
pjiiqpe j ou fe &uide d^^ cp-»
Nolfi^ spr lies lieui dopt il est
p.^rjè. 4aii3 le m^rtjrplogç rq-
de BÎeîèsiièi', t'jip i ^ toî.]
técte , a dotiqé : Le Vigitolè
ïriodérne, oa Trdifé élëibeW.
d'archltéfctdrè.
Xa Dévote t-idibule , comédie ;
en 5 aTJres ei en vêts,. 175(6,:
^- Héloise , tomaticJe , Ï796*,
LtJiïfeAtr DE BôiàJÊRltfÀiiçr. '
]( P.» Jdà.-Fn ). Où a <ie ce îâ-
iorie'ux écrivain : Discdurs
sur une nouvelle rfadhiére
d'enseigtiét' et d'apprehdltè la
tîéogfaphie, 1759, ï>ia; )[76:d,î
in-i^i. — . Goûts d'Hiàtolre bt;
de Géographie univérBette,;
l'76cy,â vol. /V8^ r-. Atlas:
hîstôtrqûe , 1760 $ nouv. ed;^:
bu Troid Cartes élémentaires
pour trouver en peu dé moisi
ce qui est coùténa daiis -le.
cours d*hÎ5r. et de géographie,
J767. -^ Elite des Poésies fu-
gitives, 1764^3 voh în^ti.^^
XEUVires de .J. Kàcine , avec;
des commentaires, tVoI. 1^68,^
Î769, gr. i/i4)^. — Méinoîrés
contre les libraires as's<fcîés'è
rEucjcIopédre , l'y;?' » *''«-4*-.
— ïléciieil des MdmoiTës eu
*iijer de rEucyclopéd; 1772 ,
jn-4^ '^ Lëi vrais PfiMpés
•de là léCTpre,d.ô rtirlhôgi^àphte;
tjt dé la . ^roîiènéiàtîon irM-.
çàise.dê ïëvL M. Viard < févus'
*l^ âùgtii. 3«létîit.> ï)«rt*t. J['^73 , ;
i«*8^, noûv* edi 3 voU 1777,
in-8**. 4 vol. X7B3 ^ gr. i/t-B*.,
' Aîftaiîireb^' niiWteâ! i ' ^^ët i
'H lâttgue itàlièniif^, 1783 j
i//ï-tf>^ JL. Gotlr$ de ft Itoguô
awgtiàiéô,ï787, i v. ï^-8^.—
'Gbitr^ delà îangnè lârtitte , en
5^ cahiet*» d^ jM^dséi ëtS ùihim
-de poésie (àii'sAl'sâiié Je titre
dé ' Jôurti^l "erSdÀb&HoiÈ )j
178^, mw8*.-^ Gb^rV«tioD8
Oit raméKbrarîoti dàris 1«( sér*
vibe des postes, i^^S » ^'*^^*'*
-^ De* MémdxfesWsur diflë-^
rôtis àujete ,:ëtè.
lHJsctifïtTfe,(Othàwli-)éha-
noine de Stt*Ààfbdtirg5a{)âtriev
laissa plusieat*5 écrits , entté-
àuffes : Des tradbêUotîs \àf
tines dés Sj^HÎ^oèiftqucs de
'Plutarqué, iit des UaraUguèb
d'Isocrate à Demonictis et à
Nicoclés; d'épi^rammes grec-^
tfUé^, -elérEHes sont pfus^fi-
deleé qu'élégàfitéss *— Def
Commentaires àur rficritùre-
Saiiîte. U inoûrîit en 1535.
ïiUSSAN X Marguerite de )
était , dit - OU', fille d'ttn co-
cîiéf et d'imertise uséde botiné-
aveuture, nomih'éli^ h Wleiity ;
elle mourut d'indigestion à
Pàrh le 31 hijaï i^5^ â^ée de
75 ansrSes ouvragée sbfifattrl*
Bùés .à difféfené autétlrs , le»
uns, k'ïpïàêè liïOUiè de la
Serre, sjeur de Lauglade; les
aotfes; â Ta&Bé de Boisdio*
t^ud ; d'adfrés , à Bandot de
Jully.' Çu'iniporte*? Il» sont
médiocres. Ils, ont cependant
iih 'certain •deg'ré dp tîélèbrité
qaiW doivèm .eâ partie à
ravtfnfage qb'ik obt eif £êîtè
d'une femme, ou d'afToit été
publiés sous son nom. Les
anecddtes âe la ôoiir de Fhi-
lippe^Augnsf 6 ^ étol. f/i*i2,
quit'irafitiâ jou* 6ii ï 733 /et
qui ûât été souiretlt réimp^
ddpi»î« 4 soDt le p\^ oomtu de
ses ouvr£igesJ c'est cfelûi qu'on
uHtihtté lé plus ûommtlné-'
ment à Yhhhé ée Ëoismûfrâttd.
li'fiîstoire d6 Charles YI, en
9 vol. fA-i2, impr.^rt 1753 *
celle de Louis XI, en 6 vol.
f/i-ia, 1755; et l'Histoire
de la dernière révolution de
]^aples, 4 vol. /it-i2, 1766,
sont des ouvrages historiques
assez importans ; aussi sont-ils-
atti^ués à Baudet de Juilly;
auteur connu d'une Histoire
de Charles VIL On dit qu'elle
pàinageàit avec lui les récom-
penses littétaires que ses ou*'
vraj^es Itii avaient procurées.
ILasëfré , né avec 25,ooo livres
de resite, quTil perdit au jeu,
et qui n'en vécut pas moins
eontent ju^u'à près de cent
années 4 laiiut, dit-on, très«
utile dans son travail. On lui
attribua cependant plutôt une
ininekioe jgéttérale de goût et
de conseil que tel ou tel ou-^
Vragé. Cëtait Târnï deM»«.
de Xîttssan. Les autres ouvra*-
tes de cet auYeui?, sont : La
rbêf dtt btave Crtllon, 1757 ,
ft vol. in'-î^f qu'<ja lui laisse.
«*- Lés Aneôdotes^ Annales ,
Intriguer ; Mémoires secrets,
etc. de iacour deChatles VIII,
de François I«^, de Henri II,
de Marie d'Atigtetepre : ou«
l'uz
197
vràgeisi moitié hist. , mditié ro*
manesques. — LesVéillées de
Tbessaue, recueil de contes,
4 vol. wt-i2rf Au resté, ceux
qui ont connu M"«. de Lussan,
disent beaucoup de mal de sa
figure, et beaucoup de bien
de sou caractère. Elle était
Iduche et iit'une à l'exèè» : sa.
sa vôl« et son air* n appdrte-
iiaient point à son sexe ; mats
elle en avait l'aniie; elle était
settsiblë, èom{)afi9sante, gé^
nérètise? capable de suite dans
l'amitié , sujette à la colère ,
jamais à la haine. Elle eut des
fail>le3se3; mais sa passion
Erincipale , fut de faire de
onnes actions. Il y a de la
dialeur dans ses Romans; les
évéuemens y sont préparés qJ:
entre-mêlés avec art, les^sï-
tùatkm^ vivement rendues »
les paàsîoos bien maniées;
mais la nécessité où elle était,
d'entasser volume sur volume^
pourvivCe,: l'obligeait d'éten-
dre ses rééits, et par consé-
quiHit de les rendre faibles et
languissan».
LtrYN Ës,(Paulde)cardinal ,
membre de l'acad. française ,
né à Versailles le 5févr. 1703^
mort te %i janvier 17B8 , a
publié : Une Instruction pas-
torale contre la doctrine des
incrédules , et portant condam-
nation du livre intitulé : Sys-
tème de la nature, à Sensi,
Ï771 , t«-ii. — Son Discours
de réception à l'acad. franç«
LvxSHKB, (César-lrauçois
Z96
ïiU'fe
de la 1 évèque de Lan^fesi
On a de lui*: Oraison funèbre
de Charles Emmanuel III,
roi de Sardaigne, 1773,2/1-4*'.
— * Oraison funèbre de Louis
XV, roi de France , 1774 *
Luzerne , ( de la ) ci-dev.
gouverneur des Isles sous le
veut, a donné : Expédition
de* Gyrus , ou Ta Retraite des
dix mille : ouvrage traduit du
grec de Xénophon, ^^ édit.
tYO
1778,2 vol. in-iz^ 5* .ëditî
a vol, f«-ia.
Lyonnois , ci-devant ^în-
cipal du collège de Nancy,
est auteur des Tabletteshisto*
riques, généaio^ et chronolo*
giques de tous les pajs et de
tous les peuples , 1766. —
D'unTraité de la Mythologie,
Nancy , 177*, in-8% nouv. éd.
1783. in-8®, dernière édition,
a vol. £«^^
M.
IVIaan, (Jean) docteur de
Sorbonne , chanoine deTours,
né au Mans, se fit connaître
dans le siècle dernier , par un
ouvrage intitulé : Sancta et
MetropoUtana Ecclesîa Turo*
nensh^ Sacrorum Pontîficum
suorum crnàta virtutzbus , et
sdfictîssîmzs concîlîorum institua
fis décorata, qui fut imprimé
dans la maison même de l'au-
teur, à Tours, 1667, in-fol.
Il est estimé pour les recher-
ches , et s'étend depuis l'année
de J.-C.a5i , jusqu'en i6S5.
- Mabiilon , (Jean) bénédic-
tin, né en 1632, à S^-Pierre-
Mont , diocèse de Reims ,
mourut à Paris en .1707. Ses
supérieurs l'envoyèrent à S^.-
J)eiyrs, pour montrer aux
étrangère lô trésor de cette
abbaye ; mais ayant cassé un
miroir qu'on prétendait avoir
appartenu à Virgile , il quitta
cet emploi. Dom d'Acheri le
demanda alors pour; travailler
à ^n Spicilège, lA nom du
jeune Mabillon commença à
être connu. La congrégation
de SK - Maur , l'asyle de la
bonne érudition , ayant pro-
jette de publier dé nouvelles
éditions des PP., il fut chargé
de celle de S'. -Bernard , et
s'acquitta de ce travail avec
autanl.de zèle que de spc-
cès. Colbert, instruit de son
mérite , l'^voya en Alfema-
gne en 1683., pour chercher
dans cette partie de l'Europe
tout ce qui pourrait servir à
i l'histoire de France. Mabilloi»
M A fi
âëterra plusieurs pièces cu-
rieuses, et les fit connaître
dans un journal de son voyage.
Le r6i l'envoya en Italie deux
aas après. H fut reçu à Rome'
avec distinction. On l'honora
d'une place dans la congréga-
tion de l'Index ; on lui ouvrit
toutes les archives , toutes les
bibliothèaues ^ et il en tira
Îuantîté de pièces nouvelles.
»e tous les objets qui excftè-
rent sa curiosité, aucun ne la
piqua plus quelles cataconxbes
de Rome. Il y fit des visites
fréquentes. En garde, contre
l'erifeur, il vit dés abus, et
les dévoila dans une lettre la-
tine, sous le nom d'Eusèbe
romain à Théophile français,
touchant le culte des saints
inconnus. Cette bi*oChure sou«
leva contre luiquelquessavans
•uperstitieux de Rome.- Il y
eut plusieurs écrits pour et
rsoïrtre. On déféra à lacongré-
jgation de l'Index la Lettre
d'Eusèbe , et elle allait être
proscrite par qe tribunal , si ce
savant, vertueux et docile,
n'en avait donné une nouvelle
^ition. Il en afiaiblit quel-
iques endroits ; etj-ejetant sur
les officiers subalternes les
abus qui se commettaient au
6ojet des corps qu'on tirait des
catacombes., il contenta des
juges qui l'estimaient, et qui
ne 1 auraient condamné qu'à
•regret. Une antre dispute oc-
cupa Mabillon.Rancé, abbé de
la Trappe, attaqua les études
desmoines , et prétendit qu'el-
les leur étaient plu& nuisibles
M A B 199
qu'utiles. Pour appuyer l'idée
qu'ils ne devaient ni faire nt'
lire des livres, il en com-
posa unluî-niême. Il l'intitula:
de la sainteté des devoirs deVétat'
monastique. Cet ouvrage était
à -la -fois la justification de'
rignorance de beaucoup do
moines , et la censure de ceux
qui faisaient profession desa-
voir. La congrégation de S*.-
Maur , alors entièrement con-
sacrée aux recherches pro-
fondes et à l'étude de l'anti-
quité, crut devoir réfuter l'en-
neiQi des études. des cloîtres.
Elle choisit Mabillon, pour
entrer en lice avec l'austéro .
abbé de la Trappe. €1 n'avait
ni l'imagination ni l'éloquence
de ce réformateur; mais soa
esprit était plus orné et plus
méthodique ; et sa diction ,
claire et simple , ne manquait
pas d'une certaine force. Il
opposa prificipes à principes ,
inductions k inductions. Dan^
son Traité des études monas-
tiques, publié en 1691, z;i-i2^
il s'attacha à prouver que le»
moines peuvent non - seule-
ment, mais doivent étudier.
Il marqua le genre d'études
qui leur convient, les livrer
qui leur sont nécessaires, les
vues qu'ils ont à se proposer
en s'appliquant aux sciences*
L'abbé de la Trappe, fâché
de voir contredire ses idées ,
fit une réponse vive au livre
des Etudea nionastiques. Ma-
billon y opposa des réflexions
sages et modérées. Elles ame-
nèrent^ Mue réplique, sous le
20O M A B
nom de Frère Côme. U^bhé
de la Trappe en était L'auteur;
mais son o.uvrag/8 pe spHit
point de $ou cloitre. Mai;>Uloi) ,
né avec un génie pacifique ,
laissa faire Im guerre à quel-
3UÇS écrivains crni se n^êlèreq t
e cette quarellef JI ne voulut
.plus entrer dans aucune dis-
pute. Il 5'occupa à perfection*'
ner soii savant ouyrage de la
Diplpmatique , qu'il avait pu-
blié en 1681. Cette ^i>nce lui
devait tout son lu6t]re.]i<e dQQt<?
bénédictin ayait une sagacité
^dmirablp , pour démêler ce
qu'il y a de plus confus dans
la nuit des teais , et ppur ap-^
profondir^ce que rWstoire of-
fre de plus diS^ile. Il fut le
premier crui réu];ût les ^è^es
de la diplomatique sous un
seul point de viie« Il donna des
principes pour l'examen des
diplômes de tous le^ à^& et
de tous les pays» I^n'avait en-
core rien parp de plus lunfii-
neux en ce ge«Lre, que ^n
ouvrage; mais, cofnmeil est
impossible d'être parfait, ses
règles trouvèrent des contra-
dicteurs. Qn l'attaquai; et Ma-
billon , au lieu de répondre ,
se contenta de joindre à son
livre un Supplément , qui vit
]^ jour en 1704 , et qui satisfit
Jes bons critiques* h amow: de
la paix, la candeur^ sur-tout
la modestie formaient son ca-
ractère. Présentée Louis XIV
Îar le Tellier, archevêque de
leims, comme le religieux
le plus savant du royaume, il
mérita d'eatendre ce wQt de
M A B
la bouche du grand 3owi^e :
Ajoutez , monsieur 9 et le pliis
humble- Un étrangejrayawt ^té
cousult^r le mv^ot du C^oge*
celui-ci l'enifoya à A^abiUb^ ♦
sou an^i kt sou rival m érudi-
tion : On vous trompe , qiijwd
on vou^^^dres^e à moi » répon-
dit le t^uédictip ; ^lez voir
du C^fige,.-.., C'est lui-muême
quim'^dce^e i vous,.dft l'é-
tranger, — JI estmounwitre.
répliqua JVt^billon. Si cepen-
dant yoAif m'Monoce?; de vqs
visites , je vops CQmpojiipîque-
rai le peu (jiv? je wis,*-^ Co
saya^, si f^lçbre.et si rao-
dfi^te» XDLOurujt à P^is dîaju»
Tabbfye d^ SvQ,ermainr4/efl-
Prés , à l'âge de 75 «n^ J^'aca-
demie dç^ ip^pript jops s'était
fait uu hquueur de se ji'^aap^
ciart S^a principaux OM^^e»
sont: 4^/4 sançtçrfon prj4if^$i
sancn Bei^dicd ^ P^i^, 9 vpK
f/i-fol^. Le prewier yphim^ da
ce Eecueilt couïn^pc^ par
dom d' Acheri , p^rut^ mS8,
Il remonte à l'auuée iïxo» t-
Anakçui : ce sont des pièces
recueillies da$ys di^fitisea ï>i-
bliolhêque$ » e^ 4 voL ia-à*^
dont le 1^' pairut eu i^S^ On
en a4ouné une éditiww-fol.
à Paris eu ï7»3 • ^\^^ ia plu*
estiwée,-.-Z?^ rf Gîpl^nwùpâ ^
en 2 vol. ia-jfol, J^9i meilleur^
édition est celle dejEyog,-^
La Litiiurgie gallicane, z>-4%
^685 et ^[7^49. — Une Disaert.
sur l'usage du Paiji azyma
dans l'eucharistie» i«-8**. —
Une Lettre sous le nom d'£a- i
sèbe r^m^iu » touch^iùe.cu.U^
des
M AB
de» Sàitoift itifGohnUis , f6^V \
tn-^^ , et i'foS ♦ fn-'ï 2.-^Mu'
S^UfH ùaUtiiM ^ !SL vol. ià'Jf^ ^
X7ft4i eh dDcilé^ àvèb Dont
6ertoA$n. — Lé^ Alihàlô^ 'dé^
Béi^édicfitts, ^ont i( tt doiiâé
4 Hrôt. -f/t-fel , ^ài canïfemîiehf
rilt^é^if e dé 1 ordre dés Bè-
nédiâtikisi déplié ^n drigihe
a^ivâus ont été dounifè pat D:
RtiiâM't ml). VihtehtThu il-
lier. ^ L'É^tttè ééàiGi^MH
3m e^ & k tété d« l'ëditilM
e 8c. • Augaétiti. -^ ^hWàÙ
Bènkàirâi Op^yà, S£ vol. ïà^io\.
Bi^isi ^ k6ubi TôUè leè^d^^f^s
{)rë06d«liè 9é»t êh lâtî^; €èU^
t}uë le P. Mabtftcm à éoiirié^
ëâ frOitlÇdis, dorit i tlo FitcriitTh
bveiÊ MeRéplict^ëàfràfotU
lq[ililé d«é ohahoitaés'^ii^^iftiërà
mander z^lfbi posuistî tûfn}
M'Aitôt ; feédectn. Gçi à dèr
loi : Dîisèriat.sur lé pouvoiè
itt Hiiragîïibtibn des feinmeÀ
èncéinies ; 1788 , i«-8®.
MAfiti ; \ (Sâ^brîèl BoNifro^
âé ) rtaqurt à fet'énbblelô li
irrai^ 17^9, et tioufui à Parit
1^ 23 âVriî 17^5. Lé veu de sa
fttailfe ïë pcfftâU à la 'fotmnéè
en Itti fi't4fayir|iaàser Tëtàt ec^
aéhaéK^'; iéoditae !è Mni
jifbtyrë ï ^r ëohdurrë; A^rèi
àVoif fiiît sei 'études à Lybà
èfiëz ïéfà j^UiWi, il Fût envoyé
a ïôfîi ; Bù il efttï'a éh àf f ivabt
ahtt iëiiiîbiâTrédfeS^-'Siripice^»
^ftrlea bottseiîi d« fcardîiikldiB
Teàciïi,iott parent. Il àë côh^
tehta 4e ce àremifet pàsdaits
fet dèB n^fté!9. -^ TfaUë dëé iii càrriit-e ëccfê^iasHqt^e, et
£tùdër iÉaè#(iMrquéè, i^ it>l. ! it l'àbândôtitiâ bîéîltôt àprëà «
în^ (yd «A-il;— Uhe tluduct.
He Ik ïtégte de Sn-Bétoôft ^
lh-l«i f'6|7. -^ Utife Lettre'
W¥ là Vëtit'é de }à éaitifè X^iést
de TeMâihé. Doib Tiruilliër
%nlMiA en 'Ï724, leèŒ'àVres
^bsltiitihéft àt D. Mabillôh ,
tît y ï<jigtilteelle5de D. Rài-
bttrt )pi!;e Rebueil eét eii 3 toi.
ih'H^i Libi^âe le ^âpë Clë*
iiiëm XE ^prît là i]Qr<3^t de
MstbiAoir, il fit éôtifè àttx
fiéHédimâns à Paris ^ ^i* ië
«àfdkiAl dtr GoUbtiddb, on^its
itti re^hîëm plaisir d'ihhtimei:
tiiel homme illtr^té detm ië
lieu te plw«;dîstittgiîé de lëut-
tecjiuvéiiti parce cfite tous lés
«laVAtid de VËnfi^pé iie man^
qnérclient ' pafé île leur de^
àpreà ^
jbbtor ^è liVrëtènHétëmènt an*
tétlrei. M*^. de Tehcin réu-
nissiit ùlbi^à ctrèz ëilé rélitô
diésgériâd'Mprit tltôhtes(iaîteâ
étt était; ]lÉabiy y fût admi^
^dus Ië doublé tàppoft db pn*^
retli et d'homme instruit. Il
<rëiiaU db doiinétlèFarû?2^4J
éti Romk'.M et 'ici Ffitnpàh s
^Bbt ôiî di^lt békù^ottp db
bieiï.ia;'««dé*ëtifciri,ëhlendarit
ébn jétinè jNàrëut ^é^Xét déâ
àfi&itéspliHîqUëi^ fet t^lsën-
nëi^dVeb béàiïco4t^ déàkgaciti$
énrlé^ ëxMqénïènât<oUti^uê9',
jdgéàctuëc'étaitl'hoihntequrl
tallâtt à abn ffèrè^ tjut coot-
tfafettçait ià ëtltrèt cri feVëi/c
dans Ik Cafi'tîët'ë dit niinisrtérà.
lie cttrâiàal, «ccupé ]Us(^ù'jk
a6
f32
MAC
lors de$ affaires 4*Çglîse ,'était
fort peu instruit des affaires
de l'Europe, C'^t pour Tins-
iruçlion parïicuUère dqce.nii-f
uistre ♦ cjue le jeuoê Mabiy at
l'Abrégé dés traiiés, depuis
la paix de WesîpTialïè. Ce
irayail , perfectionné depuis ,
âjproduil le 'ï)ro'it public de
J'Europe, Le cardinal sentaL^
^ Faiblesse, dâus le conseil |
four le tirerd'pm barras, l^b-
é de Mably luii, persuada de
demaioder au roi la permission
dé donner ses avi^ par écrit.
Ce fut lui qui, depuis cet
instant , prépara seà rapports
et conoiposa ses litqf^oires.En
1743 , il négocia secrètement
à Paris,,. avec, le ministre du •
roi de Prusse , qt dressa lô i
Traité que Voltaire pof ta à
ce pfincel Ce fut encore Ijii !
qui rédigeaijîs Ménçipires qn^ j
devaient servir de basç au;i !
négociations du congres ouvert ;
àBréda au mois d^vril 1746U •
Ces divers travauxtournèrent :
tous ses talens, et toutes ses
- études vers la pol)trquq. Peu '
de tems après , i| ce brouilla !
avec le cardinal , pour unp*
querelle quH's^Çï^'eut à, locca-
sion d'un m^rlf^gç^ protestant,, :
que Tenc^n voulait casser. Il
disait qu'il voulait agir qn
'.cardinal et èu prêtre ; Mably
.lui soutenait qui! devait agir
en homme d'état.Xe cardinal
ajouta, qu'il se déshonorerait
9 il suivait son avis ; Mabijr ,
.indigné. , le qpitia brusqua
ment , et né le revit plus, l)e-
fuis cette épocjue , il a'adonjia.
çans retour à l'étude, et vécut
dans la retraite. La suite de sa
vie est toute entière dai^sesi-
ouvrages. La notice chronolo*
gique que nous allons en don-
ner., sera à-la-(bis et son his-
toire et celle dp ses -écrits.
Masbly était jeuaç, lorsqu'il
BfilîUa son Pafallèlp.des.Ro-
ma,iaa et des Frauçai^, % vol.
in-iz, 1740. Le public accueil-
Ut l'ouvrage , et encouragea
l'auteur p^.r des éloges ^ai lui
ïvLj^ev^t transmis pat 1q voie des^
journauic* Qiiant à lui^ il trou-
va le liyremauyaid ; et il dit :
(.Avertissement, sur les ob-
servations sur les Romains )
^<.Quasd je vins à reyoir mon
puvrage de sang - froid, je
IpQUvai qa'un plan quim'avait
paru trcs-jucficiçi^J!^, n'était
.en . aucune façon ra^isQnnable ;
aul ordre 4 nuU^ liaison dans
les idées, des objets préaen tés
sous un faux four ». Il est rare
detrouvei? une çontra4içûon
de cet teqature entre unauteur
et ses çrffiques ,: qei. aveu
annonça dès-iors un.ami de la
vérité, un homme .droit et
ii-ustère, et sans doute la cons-
cience d'un t^l^nt qui se sent
i2^4M demieu^ faire. <« Au-
liçu de corriger mou Parallèle-
incorrigible , ajou te-4ril , j'en
£ls deux ouvrages séparés , ab-
solument nouveaujji;>A., Ce sont
les pb^pr va lions sur. le^ Ro-
mains!, et iesObsQrvatioassur
l'Histoire de Fronce. Mably
était tellement honteux du
isuccés de son livre , qu'un
j^yr le trouvaatcjhe^lecoiatç
M AU
ceux qui étaient présens , «t le
imt€Q.p]éoe4.-^ûrott publia
de . rEuroèè , fondé sur le»
traités , d^ais la paix de
Wesiphaiie en 1648' josqAii'à
nos jotirs. Laippemière éait^
est de 1748 f èiïi2, vol. ; la sfi
de 17549 3 vol. La meiilîéitTê
est celle def Genève , 1764 ,
aussi en 3 voU Sous la i^lume
de Mably ,'.la< science du droit
Imblic, j liscpi'â brs obscure et
lérissée de difficultés , {mrut
claire jB:t méthodique. LeiifC^
rès en fut uûiversel*:Ce liv^;
écrit.pouib les itommesd^^taip
et même pour de simple ci'
toy6BS!,;fut admis daitô tou«
les cabinets de r£urope i on
l'enseigna fiubliqùementdàni
le^ univecsitésid^Angleterrid-j
9n le traduisit >dans toutes: les
langues , et.ii plaça son auteur
2iu rans des premiers pu bllci^
tes. de TËurope* Quand Mably
voulut le faire • imprimer v
Thomme en place ^à cfui il
s'adressa;, le t«çut fort mal y,
et Jui dit î «Qui êi^-vous',
fâ., l'abbé , pour écrire suirle^
iotérêts. de l'Europe? •êtes-'
voua ministre ou ambassa-;
deur»,? La:pepmis^ipn d'im*^
? rimer lui tut'dinrement re-
usée. Mably contint son indl*
^nation, et se retira sans rien
répliquer. Il fit imprimer son-
livre rixes l'étranger, encore
iallut-il toate la protection
d'un^ autre ministre moins ti^
xi^Lde ( d^Argenson ) , pdor
empêcher quon en saisit les
exemplaires. -^ Obser.vation^
M À B loâ
sur lès Grecs ; i vol; Genève ,*
• 1749. L'aritëur y reniplit par-
feifeiiieni^ i-objét '«{uM' s'était
, ptoposé ^ et qu'il annonce daii*^
. rEpîtredédicat.qii'iï^dredséà'
onamî. « Je clierqhe (dit-îiy
les catfses d^ ki^prôipét-ité et
de la décadeéce de la ' Grèce/
L'histoire , entf'isàgëia'sotis ce?
point de viie^, ^eVienr une
école de pHild^ôphiç } on y:
î Apprend à KîoniMfîtré lés hom--
itiétf; on y enriohi t ; oh y étend
sa "raison, en met tarifa profit
l*-àageése et? -léslerred rs; des
sî<èèle3'pàssés'>>.' CJet ouvrage?
ftft'règdrdé cqmnâèffe pendant
deceféii dè^Mèirteëquièu sur
• Romains!, cpH^^enàît de par^î--
iré, et il^nHpîçnt le inême^c-
euéiU -^ Observations sur le3-
! Rbmaitisj'ivôi.' Genève; 175 r,'
. On crut d'âbôrd. quéMably^
! avait voulu îi^têr aVeô'Mon-
festfuieu ; méils'btî s'dpjierçut*
bientôt qu'if Walt eit trne in-
téntion-différèhfé , et malgré
lés désavantasës dé là compa-
• raisoki, àon Tivré obtittt' aer
éloges.— Principesiiès négo-'
citation», là Hàyé^ i vbïume ,Ç
; 1757». II. y en a nrié i* éSit. der
; i'^6'^ : cet ouvragé ^3e Mably,*
eit 'propreoietft Ufie Intro-
duction à sotipifoit public de
rEuroperc'eât lâùonnaiissance
; et l'exposé des vrais pt^înoipes
par lesquels dbi^rent' se coa-
dairé les nations à l'égard les
uties des autres, pour entre-
tenir éritr'elle^'la coneorde et
: la- pait/MiaWy y foudroyé ,
âvevâ le courage et le zèle de
l'ipdiguationf tùus les'traiiéâ ,
3«4 ?tf A ^
ff\}i 89»^ Vonvr^ge, d^ fft i^çw-
Yaise fçi ;, il, y «Jémpulre,ct"*ua
traité G^i^tçi^j^. qstt iii7|3^q<*
çîei^cçq^ di^prd^ ^detbain^^
qu,*il pejujl; pifopurer un sucçç^
pa^aager.} ijiqis q^u'il r^J. ^
jamais qaieiix^^ ojl ti^aîme'apps^
soi des c^ainte§ ^ 4<^ inq[ji|u^^
tud*^9»qiJJl §i?ijpQispiMîettt lç|
jouissances 4^ Va^bitio^p -— ;
Întjretieu$ de tbqq^on , Lyol,
.m3iiei^daxi?;.C^tepro,<fef^
ei> py rayant, fut ç$|iixi/^Q
1 uûe de^neâle^u^QS dq sjqqIs»
li histoit^qjap j?l^cipp, y |j*%^
çait Ç^iVeg^ijd^jGoi^g c^lte
ces ]^i:ânçajs. J^ ¥Pile étf^t
léger;, o^^4^yjp§ ÎJjicprJ^
^itiqH^l la^* àil^,iiîpr^e;54M
y respir/B, à ran|pm5du.bfi^4^ ,
(du juste et 4p r^9qi}éte, 4 c^
fioyît sj^viçreqH^jtrégnfi, pii!;,te
-p^ge^ àimp ^^:^nom$.l}M
<|ue M^t>ly;QaJ|jUpq^iH4|)our
1 auteur ,tp^sJi|s^qorp^ lU^r
rairea, s'il r^utvovÏMw «fl ,s^
rai^t ei^pres^ës de l!ai|.pp|er ;
jaais i\ liij^syflSsfiit: qii'pn l'ciii
jugeât digaé, Ï9;e cjiér^ats^t,
rien tant que IjqhjSippij^ . ql.
rindénçnçlajH<?fr^¥t»i.*^«!
te ^i)fa?e4e,qbw^f il ?©4é7
ilbba à sa,t§nb{Ç(^0e, .ejtiCO|^ri
tinua àJravaiÙârtlpin ct« Jbriiij
dés.partis, de Iftura quer^Uiçs^
et de.leprs.pFÔçgMrs^ — Ob-
sj[?rvations sur. rj^Jiç/oire de^
France, 2.vpUrQ^jï^çv.ê» I7Ô5^
Àlably éprouy^r^ppur c^^ Qb-
Si^vatio^s l0s ]i^èi]i[iç^ dilBpiUr.
tés quç poiiç89i?cJJroit pMbliC-
Bes couilisaiis ne puiuqaèrent
pas d^ trouver ^e. livre d^^e;
K A B
■ m^fr il c6g»BiA couiluaiit ûea
v>^rMça^ t:i3op pad^aMeB;^ mais
il n'ei3^ (ut jLugé. (fae:{>lus uiâia
«l^pkiltpféoietix^ €)4B>qui a élë
a|9uj4. au li^atedea Qbasrva-r
ti^fts^ ^rœe 3^voL'é^Kjix aux
pi;êîïai^i».raiiipi*Iâs xmmbraïuc
mocae^ux qjiîi3» ^go^eiit^r oa
4t%>k%Ufii U chaptt^tintifBlét
P^c(ius9«9 f)flir.koqiiettes*io
gp^iiKTaroameot a.|)rf^e« An«*
glel^ne. ujie formiez dîffërenta
(Hi't^a. Fcanee; ia peintune^es
<ué»»pdnes> duL vègné*é&-€ibae'^
les.¥l« etdeJaâomtxie^ïoU-»
t^ue. de Louîa^XI, morceaux
oU^es. ditifttnàeau de 'i^acite.
«r, fioiitea ptonoa^^aux éco**
namittea* âuc l'onkie.Bfttiirel
ete^s^ntiel'descjaooiétéfr» '7^$
I mqI. inii^ Saniioefc oiivumge^
^'abbé MaM.yi bâti en ruine un
sjrst^ne qu'il acàmdaïK^ereiiX
autant que. ridule; ^ il fut le
CrMit'de&circaBSsa^sces; mai»
il ki'a^aa{Ȏriavea elles , parce
qu*on y trouTc.des priacipas
lui:iiii|ieux 6ur} lea^ fondem^is
deJa.société, at sur Jadigiiité
4a« L'homme. — Dugouver-
iiataaat* de^Pologo^t ^> ^^^^
éQpitieo 1770 et 17^1 ^^etim^^
ÎriméiSfiulemeaitieD 19^1. La
l^ogofi^ prêta Âipélir., avait
aoQojpe.dasiaaait Bdiadesuames
j éi^M^as etigéoéseièèsiqui.n'a-.
: Yj^]Qntpoiniidâiesq3éré4ii salut
, «teii^rtpatrije; iabdis^fite, d'un
GQré^i quolqueft Bolonais ; les
arme&à la main 1» défendaient
laarestes.de leur liberté.,, les
.' aviti^s^qllicâtaientiesh^mfarea
des sagas, et des :politi€|ttes ,
pour cheicber le remède à
M A B
lent de maux. &e%t en leur
XÈopa, quête coœteWielhorskî
s'adressa, au oliildsopbe de Ge-
nèind et à Tabbé MaUy. îL'bu-
vrage cpie composa ce dernier , ,
fut tiré à un très-petit noRibre
d'exemplaires , que l'auteur*
donnait à ceux qu'il honorait
d'une confiance papticulière.
En 177a, Mably fit un voyage;
en Pologne , pour mieux étu-
dier la nation sur laquelle il.
avait à travailler; il y demeura^
plus df un an^ Son ouvrage pour
€;ette république ^t son séjour
dan& le pays , y opt laissé un
tendreeouvenîrd'éattme et de;
iH30ûfipaissance.-^D6^ la Légis-
lation 5 ou Priacipes d^ lo»",,
a voli en i ,. Amsterd., 1776.!
Plusieurs personnes regardent ;
cet ouvirage de Mably ootnme:
un chef-d'œuvre , d'autres ,j
comme le rêve d?un homme»
debien.Iin'est point, au reste, ^
de smet phis important , puis-
que les principes oui doivent
servir debase à la législation,
embrassent le bonheur possî-.
bli9«les hommes. -^I>e Flttëe'
de i'H)Î8toire, I vol- fn-ia,
1778; Cet'Ouvrage f utfait pour
un jeune prince de la famille:
de Bourbon ^, devenu duodèr
ParmeeldeFifrisanoeen 1765,,
dont Mably avait été nommé-
précepteur. Quelque imodeste
Sue soit le titre de cette pro-
uetion, c'est une des plus im-.
portantes qui soient sorties^dë
la plume de cet écrivain. Oh
rrrait l'iiitituler : Morale i
l'Histoire y et toiites ces
vérité» sentée» à loi^s inter^
M A B 2o5
valleidans l'espace immense
d\es lems^, il les a rassemblées
dans un petit volume , pour
servir d'instruction aux hom-
mes , et d^ modèles à ceux qui
sont à la tête des nations. —
De la manière d'écrire THis-
loire ,, r vol. in- 1 2 , 1773* ^^
n'est point tenlHis célèbre des
ouvrages de Mably , mais ce^
lui qui a fiait le plus de bruit «
en raison de ce que l'àmouD-
propre de qdelques écrivains
y était plus intéressé. On lui
a- reproché d'àTX>ir jugé aveo
trop de sévérité , et menue
avec trop de dureté, la plupart
des^: modernes qui ont écrit
rJîîëtoire. Sans entrer, dans
ce t H»' discussion ,^ il n'en reste
pas moins avéré que ses pré-
cèpteo sont exceilens , que
touie la partie didactique de
son-ouvnage est' pleine de rai-
son et de sagesse ♦ et qu'on y
trouve», sur l'art si important
d'édrire rffistoire , des vues
neuvéset lumineuses. —Prin-
cipes de morale, i vol./n-ia ,
i7S4..Ge livre excita des ora-
ges contre son auteur: quel-
3ue8 passages qui s'éloignaient
es opinions reçues excitèrent
des réÈlamation's. Lés amis
seul^dë Mably le défendirent
contre les censeurs de la Sor*
bonne; pourlui, il n'écrivit
pas une seule liglie pouxsa dé»
fense. -^ Observations sur les
E^als-Fnîs d'Amérique. Tais
sont les ouvrages imprimés de
Mably. Quant à son caractère,
il Ta tracé lui-même , en fai-
sant^ dans plusieurs de se&
9C& MAC
Esprit de S<.- Augustin , on
Analjrse de tous 1^ ouvrages
da ce Père.
Ma€HAOLt«( Jean de ) jé-
suite, recteur du coftege de
Bouen , et de celui de Cler-
mont à Paris, mourut en 1619,
à 58 ans. On a de lui des
Notes eu latiu^ contre rJSist^
du présideufe de Thou , sous
le nam supposé de Gaiius^
c'est-à-dire le Coq« qui était
le nom de sa mère. Ce livre
est intitulé : Jo. GalU.Jur,
con^* notatione^ in historiam
Thuani , Ingolstad » 161 4 • if^'
4^ Il est race ^ et ajéfécon*
damné à être l>rùlé par la main
du bourreau.*— U a traduit dje
l'italien l'Hist* de ce qui s*eSl
passé à la Chine et au Japon,
tirée des lettres écrites eu
i6ai et 1622 , faris , 1627 ,
Machattlt i ( J.-B. de ) jé-
suite/ natif de Paris, mort
en 1640 à 29 ans , après avoir
été recteur des collèges de
I^evers et de Rouen ^ a com-
posé Gêsta à sQçi€iaU ]$su in
T^gno Sincnsi ,0 Ethâfpieo et
Tibefano , ei .qqelquc^ autres
ouvmgest * .. ,. •
MachauijT , ( Jf»»!* de )
îésuite, naquit à Paris en 1600,
et mourut en 1680 :.Oh a de
lui ; Dt missionibus .P^tragua'
riœ et aliis in America meri»
dionàU^ — De rebu&Japùnicis.
*— De Provinciis Goana ^ Ma."
labarica et aliii* — ^ De Regao
MAC
Cochmeinewi. -^ Dé mkd&ne
religiœorum societatei Jtiu im
Perside* — De Regno Madu^
retui', Tdngorensi^ etc.
Machct, ( Gérard ) naquit
à Btois, en ^380^ et mourut
àTours«n 1448, il fut sw>
oesstwmeBt principal du col-
lège de Na^alrre, cok|seiIl<^
d'état et confesseur de Char-
les vil, et enfin évé^ue de
Castres. On a de lui quelques
Lettres itiahiks^rites. Il fui
l'un des oomnissaires no)ai-
més par la dbar pdur reVoir
le procès de la Pucelle d'Or-
léans , ^ se dédlàim ta Eaveur
de cette hérom^i
MÀGikOT 4 ( Ediliomi ) pré-
mojitré ^ utort en i*jtt , à 74
ans, est autenr d'«iâe fiist^
de l'Ancien et du Nouveau-
Testa^nent « en ^ v^L ric-12.
MACI.OT, ( J>Gh. ) 'associé
de racadémie ée Bénen , né
à Paris lé 28 juillet 17^8. On
a de lui : Institutions Atégéei
de géograj^hie , 1^59 ^ fat-is.
- Précis sur le globe terres-
tre i 1766 , i*- 12. *-^ Descnp-
tî^ngénéPàte de l'Ëurèpe ^ de
l'Asie, de l'Afrique et de
TAmérique * eto, 1769 , i«-4^
«^Idée générale de lé géc^ra^
phie et de l'Histé naédemesi
1770, i«-24. — Tableau et
Idée générale de l'Hist. dé
France, 1770. — Tableau da
système du monde^ selon Co-
pernic , Î773 , i«*8^ -*• Map-
pemonde g^Qgraph. et histoi*.
1778,
MAC
1778 , 2 vol. in-m. — Frag-
mens éiémeutaires d'histoire
grecque, romaine , etc. 1780,
fif-i2 ; nouv. édit. 1783, f/i-ia.
Maçon, ( A. le) trésorier de ,
Textraord inaire des guerres ,
était attaché à la reine Miar*
fuerite de Navarre , sœur de
'rançois 1^'. Ce fut à sa sol-
licitation qu'il traduisit le Dé-
cameron de Bocace, Paris,
^545 , f/z-fol. ; les dernières
édit. sont corrigées a^nsi que
les italiennes. C'est lui qui a
pris soin de l'édit. desCEu*
vres de Jean le Maire , in-
fol. et de celles de Clément
Marot. Il est encore auteur
des Amours de Phydie et de
Gelasine , Lyon , i55o , zn-\i^,
Macquart , (Jac.-H. ) mé-
decin et censeur-royal , na-
quit à Reims en 1726, et
mourut à Paris en 1768. Il
obtint la place de médecin
*de la Charité , et k remplit
avec l'exactitude d'un homme
«ejQsible aux maux de l'hu-
manité. Il rendit à la mé-
decine un service important
en rédigeant en notre langue
Ja collection des Thèses M«-
dico 'chirurgi cales j que le .cé-
lèbre Haller avait publiées en
latin en 5 vol, /a-4®. Ce re-
cueil ne forme que 5 vol. in-
,12. en français.
Macquart ( Henry ) "doct.
en médec. et profess. en TD-
• diversité 4e Reims, a douD4
Tome ir.
MAC 209
en 1753 un Traité sur les eaux
minérales de cette ville.
Macquart, (Louis-Char-
les-Henry ) fils du précédent ,
doct. en médec , memb. des
sociétés de médecine , d'hist.
naturelle et phylomatique dd
Paris , de celles de la Ro-
chelle , de Hesse-.Cassel et
profess. d'hist. nati/r. du dé-
partement de Seine et Marne»
a Fontainebleau , a publié
en 1783 un Manuel sur les
f)ropriétés'de l'eau , particul-
ièrement dans l'art de gué-
rir ^ où il annonce un nou-
veau moyen très-simple pour,
n'avoir rien à craindre des
exhalaisons méphy tiques et
malfaisantes dans lesquelles
on peut se trouver plongé dans
beaucoup de circonstances, de
la vie , in-^?, Paris, chez
Nyon. — ^Une observation sin-
lulière sur les suites funestes
e la vérole , imprimée dans
les Mém. de la ci-dev. so-^
ciété royale de médecine pour
l'année 1 786. — Un Mém. fait
avec Yauauelin, sur la dé-
couverte au suc gastric des
animaux d'où résulte la dé-
couverte du phosphore dans
cette substance , dans les Mé-
moires de la même société »
pour la même année. — Un
Mém. sur la manière de trai-
ter les gonorrhéps vénérien-
nes avec plus de succès qu'on
ne l'avait fait jusque-là , dans
les Mém. de la même société
pour l'ann. 1788.— Des Essais
de Minéralogie , avec la des^
2IO MAC
cription des pièces déposées
au cabinet de l'école des mi-
nes , la figure et l'analyse de
celles qui sont les plus inté-
ressantes d'après un voyage
fait au Nord par ordre du
gouvernement , qui contien-
nent les Mém. suivans : Sur
le changement du gypse de
Pologne en Calcédome; sur
les mines de sel de Vieliczka
en Pologne et de Sibérie;
sur la mine d'or de Béresoff
.en Sibérie ; sur l'oxide rouge
de plomb du même endroit;
«ur les mines de fer de Sibé-
rie ; sur les mines de cuivre
de Sibérie ; sur l'oxide de
plomb blanc de Nerehiuski ,
frontière de la Chine ; sur
les pierres siliceuses de Si-
bérie; sur la manière d'obte^
nir l'huile de bouleau ; sur
la topographie de Moscow;
sur les substances fossiles de
Moscow, i«-8^. Paris, chez
Cuchet , 1789. — Une partie
de l'hygiène méthodique ,
imprimée dans la nouvelle
Encyclopédie , par ordre de
matières. — Un Mém. sur la
manière de conserver la santé
dès mineurs^ imprimé dans
le journal des mines , n®*. 13
et 14, — Un Dictionnaire sur
la^ conservation de l'homme
et âon éducation physique
et morale, ouvrage élémen-
taire , à la portée de tous les
citoyens , où l'on s'applique
à détruire les préjugés , et à
fournir des précautions utiles
è tous les différens états de
la vie f AveQ des avis pour
MAC
les accidens qui exigent le»
plus prompts secours , 2 voL
i/i-8^ chez Bidault , Fuchs et
Croulebois, libraires.
Macquer , ( Ph. ) avocat ,
né en 1720 , mort à Paris le
27 janvier 1770. Sa santé ne
lui ayant pas permis de se
consacrer à la plaidoierie ,
il se voua à la littérature. Ses
ouvrages sont : l'Abrégé chro-
nologique de rhiatoire ecclé-
siastique, en 3 vol. i/i-8^*— r
Les Annales romaines , 1766,
fn-8®^ — Abrégé chronologi-
que de l'histoire d'Espace
et de Portugal , 1759-1765,
2 vol. zn-8^. Cet excellent
livre commencé, par le pré-
sident Hénault , est digne de
cet écrivain. L'auteur fut aidé
par Lacombe^ dont les talens
pour les Abrégés chronolo-
giques sont assez comius.
Macquer, ÇPierre-Josepjh)
médecin , profess. de chymie,
de l'acad. des sciences , de la
société de médec. , des acad.
de Madrid, de Stockholm, de
Turin et de Philadelphie ,
naquit à Paris , le 9 octobre
1718 , et mourut le i5 février
1784. Il tirait son origine
d'une ancienne faoîitle d'E-
cosse. Les parens de Macquer
désirant qu'il prit un état^
il choisit celui de médecin ,
quicontrariaitmoinsqu'aueua
autre son goût naissant pour
les sciences physiques* La
chimie fut le principal objet
de ses tpavAUX , et u fut re^
MAC
Çtt à Tacad. en 1745 , à Vâge
ae 27 ans-Vers 1760 Macauer
fut chargé par la cour d une
commission particulière. Il
existait alors enj Bretagne
un komme , le comte de la
Gavaie, qui, entraîné par une
véritable passion à l'exercice
de la bienfaisance , s'était dé-
voué depuis quarante ans au
service de Inumanité souf-
frante. Il avait bâti un hôpi-
tal à côté d'un laboratoire de
chimie; il soignait, il trai-
tait lui-même les malades
auxquels il administrait les
remèdes préparés dans son la-
l>oratoire, remèdes qu'il avait,
ou du moins ou'il croyait
avoir invmités. Il fit des dé-
marches pour les vendre au
gouvernement , et voulait en
appliquer les produits au pro-
fit de son hôpital. Macquer
fut chargé d examiner ces
remèdes , et le plus remar-
Suable de tous n'était qu'une
issolution de sublimé cor-
rosif dans l'esprit de vin. Telle
est, en général, l'histoire de
ces secrets si vantés , tantôt
chimériques, tantôt connus
de tout le monde, excepté de
ceux qui les achètent. Mac-
3uer est le premier qui ait
onné des élémens de chir
mie, où l'on trouve la même
clarté, la même méthode qui
régnaient déjà dans les autres
hranchesde la physique* L'or-
dre et la précision se faisaient
remarquer de même dans ses
cours. Le public attendait un
dictionnaire de chimie; Tes-
M A C îii
prit de Macquer, naturelle-
ment juste et méthodique,
son impartialité bien connue,
son aversion pour les systè-
mes^ la sagesse qu'il savait
mettre dans ses vues et dans
ses jugemens, l'indiquaient
comme le. chimiste auquel
on devait aésirer que get im-
E>rtant travail fût confié*
'exécution et le succès ré-
pondirent à cette attente.
Quoique MaCquer. eût peu
pratiqué la médecine , la so«
ciété royale le choisit pour
un de ses premiers membres ,
et son amour pour le bien
public lui fit un devoir de
s'intéresser à un établissement
si utile. Il avait passé une
grande partie de sa vie aveo
un frère qui aimait les lettres,
et à qui l'on doit quelques
Abrégés chronologiques esti-
més. Après la mort de ca
frère , le seul chagrin violent
qu'il ait jamais éprouvé , il
ne vécut plus qu'avec sa fem-
me et ses deux enfans , dont
l'éducation était son unique
délassement et son occupa-
tion la plus chérie* Il aimait
peu le monde , parce qu'il
préférait à tout la tranquillité
et l'indépendance; cependant
il était doux, facile) même
dans la société , et on n'eut
jamais deviné qu'il ne s'y
livrait qu'à regret. L'espèce
de contrainte qu'il y éprouvait
n'était pas l'embarras quedon-
ne l'humeur , c'était le besoin
• de ces sentimens doux aux-
que][s il est si tpuchant dd
2ia 'MAC
Eouvoir s'abandoDuer en li«
erté, et qui rendent pour
ceux qui les connaissent tout
autre plaisir insipide. Il n'é-
tait point malheureux dans
le monde, mais il y portait
toujours le souvenir involon-
taire du bonheur qui l'atten-
dait au sein de sa famille.
C'est le contraire du com-
mun des hommes qui souvent
se trouvent mal où ils sont,
sans pouvoir dire où ils se-
raient mieux. La sérénité qui
paraissait dans toute la per-
sonne de Macquer , semblait
imnoncer une santé constante ;
mais cette sérénité n'anuon-
Îait que le calme de l'ame.
1 sou£frait depuis long-tems ,
mais il le cachait aux person-
lies qu'il aimait le plus , parce
qu'il regardait ses maux com-
me incurables; il les sentit
redoubler peu à peu dans ses
dernières années , en observa
le progrés çt conjectura très-
juste le moment où la mort
devait les finir. Peu de tems
.auparavant il en avertit sa
femme, lui parla de sa fin pro-
chaine avec sensibilité , mais
sans trouble, la remercia du
bonheur qu'elle avait répan-
du sur sa vie , et insista beau-
coup sur le désir qu'il avait
d'être ouvert après sa mort
afin que la cause en fût con-
nue. Quelques jours après ses
soujSrarices augmentèrent sen-
siblement , et il y succomba ,
sans avoir perdu un instant ni
sa présence d'esprit , ni sa
sensibilité, ni sa doucenri ni. |
MAC
sa tranquillité ordinaire. t*cw-'
sificatiou de l'aorte et descon*
crétions pierreuses , formées
dans les cavités du cœur ,
avaient été la cause de cet
état de soufiranca auquel il
était condamné depuis plu-
sieurs années , et de l'impos-
sibilité d'exister dont il avait
senti si long- tems les appro-
ches lentes et douloureuses.
Mousajouteronsà lanotice que
nous venons de donner, un
tableau tracé par Vicq-Dazir,-
des progrès que Maequer a
fait faire à la chimie. A
cette époque, dit-il, le goût
des recherches chimiques se
répandit eu France : l'ancien-
ne acad. des sciences compta
parmi sesmembresHomberg,
auteur dé plusieurs décou-
verte^, et !Nicûlas Lemeri,
dont les procédés ont inspiré
tant de confiance. &eoffr;>i
calcula quels étaient les rap-
ports et la réaction des di-
verses substances ; il en déter-
mina les affinités dans une
table , et il traça le premier
ce genre de loix qui , dans
le monde moral comme dans
le physique , ûe devraient*
être que l'expression des pen-
chans bien sentis de la nature*
Hellot , Gfbsse et Boulduc ,
dirigeaient leurs travaux vers
la perfection des arts et de la
pharmacie ; 'mais l'impuisiou
donnée s'affaiblissait de jour '
en jour, lorsqu'un génie bouil-
lant et hardi réchauffa toutes '
les têtes du feu de son en- '
thousiasme , et devint le chef
MAC
â'une^cole «dont le souv^ir
honorera souisiècie et sa pa-
trie ; on venait de toutes parts
se ranger parmi ses disciples.
Son éloquence n'était point
celle des paroles; il présen-
tait ses idées- comme la na-
ture offîre ses productions ^
dans un désorare qui plai-
sait toujours^et avec uneabon-
dance qui ne fatiguait jamais.
Rien ne hii était indifiërent.
Il parlait avec intérêt et cha-
leur des moindres procédés ,
et il était sur de fixer l'atten-
tion de -ses auditeurs , parce
qu'il l'était de les émouvoir.
Lorsqu'il s'écriait : Eçoutex^'
moi « car je suis le seul qui
puisse vous démontrer ces vé"
rites ; on ne reconnaissait point
dans ce discours les expres-
sions de l'amour-propre , mais
les transports d'une ame exal-
tée par un sèle sans bornes et
sans mesure. Ennemi de la
routine , il donnait des secous-
ses utiles à ce. peuple d'hom«
mies froids et minutieux qui ,
travaillant sans cesse - sur le
même plan et suivant toujours
la même ligne , ont; besoin
qu'on rompe quelquefois la
trame de leur uniformité. Il
écrivit peu : mais il inspira
des écnvainsr Ou recueillit
•ses pensées; il fit jaillir de
toutes parts les étincelles de
l'émulation y^ il féconda , il
multiplia le germe destalens,
et fut le père de pi^que tous
les chimistes modernes» Ce
tableau n'est qu'une faible es-
cpiisse desprodiges queRouel-
le a opérés parmi nous, Mac-
quer fut le disciple le plus
célèbre de cette école illustre:
il en étendit , il en perfec*
tionna la doctrine par ses tra^
vaux; il en fut l'organe dans
ses écrits ; et la chimie^ tout*
à-fait débarrassée de ses ënig^
mes , prit enfin sa place- par*
mi les autres branches de la
phjsique. Rouelle fournit le
creuset où ces connaissances
furent épurées ; Macquer sut
les en. retirer , les classer ^
achever, en un mot cette opé-*
ration utile , et la consacrer
à la postérité , qui n'oubliera
point ce qu'elle doit à ces
deux grands hommes. On a
de Macquer les ouvrages suii
vans : Llémens de< chimie
théorique, 1749, /«-la ; nouv^
édit, 1755 , fn-T2. — Ëlémens
de chimie pratique , 1761 4
/n-i2;.2« édit. 1756^, în-ra,
— Pharmacopea Parisiensis ^
avec les autres commissaires
de la faculté , 1758 , 2/1-4^-^
Plan d'un cours de chimie
expérimentale et rdisddnée ,
avec M. Beaumé , 1757. -^''
Formula medicamentorum ma^
gistMiiam j' 1763 , /ft-4*,—
L'Art de la teinture en soie ^
1763. — Dictionnaire porta-f
tif des arts et métiers, 1766 ;
2 vol. î/i-8®. — Dictionnaire
de chimie, 1766 , a vol. gr.
£n-8®;ae édit. 1778, 2 vol*
/Il-4^ 4 vol. in-&*: — il a tra-
vaillé au Journal dès Savan!s.p
M xn BIEN ET, ( Gabriel ) né
à S^-Martin^du-Puien Bouc-^'
aM
MAC»
gogne , mort à Auxerre eti
lôoi , à l'âge de 74 ans , fut
avocat et interprète latin du
cardinal de Richelieu, qui
kii donna une pension de 700
livres , et lui en obtint une
de iSoo du roi. Il avait do
«aient pour la versification ;
mais il a mieux réussi dans
les vers latbs que dans les
franc. Ses poésies parurent en
Ï662, en un fort petit v. iii^iz.
iËlles ont été imprimées de-
puis en 1755 , in-iz , avec
celles de Sautel.
Mageogheoan ( Jacques )
Ï>rêtre irlandais , habitué à
a {)aroisse de S^-Merry à
f aris y mourut en 17649 à 63
ans. Il est auteur d'une Hist.
d'Irlande , Paris , 1768 , 3 vol.
i«-4**. Cette histoire est rem-
plie d^ recherches que Ton
ne trouve pas ailleurs.
Maget , chirurgien » a don-
né : l'Art de guérir radicale-
ment i et sans le secours d'au-
cun bandage , les hernies ,
1778 , i/î-i2i
Magii AN , médecin. On a
de lui : Hippoôrate des airs ,
des eaux et des lieux , trada
du grec , 1787 , i«-8^. - ^
Magnan,. (Dominique)
minime ^ naquit à Kaillane.,
bourg de Provence ^ en^ 1731 4
çt mourut à l'hôpital de lUo*
rence en 1796. Il entra à 18
^jt» diaûs l'orVlte des minimes ;
«i>Kés .a;v@ir fait . sea. études à
M AG
Avignon^ il alla demeurer
quelques tems à la Ciota. Go
fut-là que se sentant toat-*'à'»
coup entraîné par un goût irré-*
sistiole pour la science de ran-*
tiquité , il chercha à se pro>
curer des médailles et des
inscriptions. Appelle à Mar*-
seille pour y protesser la théo*
logie , il continua à se livrer
à son goût favori : il forma
des correspondances littérai-
res avec plusieurs savans d'I-
talie et d'Allemagne , et ses
lettres le firent connaître de
de l'empereur François !«'.
Ce prince alla le voir, et lui
témoigna le désir de l'attirer
dans ses états. Magnau alla à
Vienne vers l'an 1760,86 ren-
dit ensu^e en Italie où ses su-
périeurs le placèrent à la tète
de la maison de la Trinité du
Mont, couvent fondé à Rome
pour les minimes français :ce
fut là qu'il se livra entière-
ment à l'étude des sciences ,
et qu'il composâmes ouvrages*
£n 1794 , il fut ei^^eloppé
dans des tracasseries monas-^
tiques , et forcé de sortir de
Rome» il se retira à Florence»
où le précéda sa réputation ,
et où l'accompagnèrent des-
recommancfetions de tous les •
savans du pays qu'il quittait, y
Il y 'finit sa carrière au bout
de deux ans. Le premier ou^
vrage qu'il donna au public
fut une description de Rome^
il est intitulé : La Ville do .
Rome , ou Description abré-i
géede cette soperbe ville,;
avec deux pla^ généraux^ et
M A Q
ceux des quatorze quartiers ,
gravés en taille-douce, pour
la commodité des voyageurs,
I voL fix-ia, Rome, 1763.
C'est de tous les ouvrages en
ce genre celui qui contient le
plus d'ordre et de méthode,
lies jugemens que (auteur
porte sur les monumens d'ar*
chitecture , de sculpture et de
peinture que présente la ville
de Rome, sont regardés com-
me exacts, et propres à met-
tre le voyageur en état de les
apprécier. Le F. Magnan don-
na dans la suite , sous le mê-
me titre, un erand ouvrage
en 4 vol. in^ioL; il l'enrichit
d'un grand nombre de {blan-
ches représentant les priuci-
Eux monumens de Rome ,
b plus belles statues , les
tableaux anciens et moderne^.
•— Le second ouvrage de Ma-
gnan a pour objet de fixer la
naissance de ' J.-C. , d'après
une médaille d'Hérode- An-
tipas. II. le fit imorimer à
Rome en 1772 , i»-8**, et en-
suite i«-4^ en 1774 , sous ce
titre : Problema de anno nati^
vhatis Christi^ uhi occasîonem
offtrtmt vtttrt Herodis-Antipœ
nummo qui in numtnophyîacio
CUmentis XVI P. M. asserva^
tus^ demonstratur Chrismm nu'
mm esse anno yiil antè œram
ytûgarem contra veteres omnes
et récent tores chronologicos, —
£n 1775, il publia les mé-
dailles de l'Abruzze; sou livre
est intitulé : Bruuta numisma-
tica^ seu Bruttim hodiè Cala-
kricepopulorum nMmismgtAQm'
M A G 21S
nia in yariis perEurqpam num \
mophylaciisojccurate descripta^
ete* in-foL^ apud Venandum
MonaLdini^ Romœ ^ ij'jS. Cet
ouvrage fut suivi de deuxaui»
très; Fun sur les médailles de
Lucanie , Lucania numisma-'
tica^ in-^^; et l'autre sur celles
du pays d'Otrante, situé à
l'embouch. de la mer Adria*
tique : Japygia numismatica ^
etc. in-^. On devait s'attendra
que l'auteur accompagnerait
las planches de médailles de
quelques explications; mais
on n y voit qu'une notice as-
se£ superficielle des peuples
et de la situation des villes.
Cependant le P. Magnan avait
préparé un grand nombre de
notes qu'il n'eut pas le tems
de rédiger, parce que ses amis
le pressèrent trop de faire
graver ses médailles, et de les
donner aui public. Depuis, il
mit en ordre les explications
de ses médaillés , et en forma
un discours suivi, qu'il se pro-
posait de faire imprimer en
latin et en français , lorsqu'il
fut obligé de quitter Rome.
— Le dernier ouvrage du F.
Magnan sur les médailles, est
iutituié Miscillanea. Il con-
tient , comme les précédons ,
un grand nombre ne planches
très-bien gravées; ce sont des
médailles d'empereurs , de
peuples , de villes, etc. Lors-
que le F. Magnan quitta Ro**
me , il s'était associé plusieurs
savans , et avait préparé avec
eux les matériaux d ua grand
ouvrage y dans lequel ilj^ré*
2i6 M A Ô
tendait embrasser tous las su«
jets connus , et qui n'élait rien
moins qu'une nouvelle ency-
clopédie, qu'il voulait publier
sous le titre singulier de chose
logiaire, 11 en fit paraître le
Ïrospectus en Ï793. Le P.
fagnau était sans doute très-
propre à traiter les points d'an-
tiquité ; mais il n'avait ni le
geriié » ni des connaissances
suffisantes pour une telle en-
treprise ; et peut-être vaut-il
mieux pour l'honneur de sa
réputatiou,qii'ellen'aitpasét^
exécutée. Pendant les deux
dernières années de sa vie ,
qu'il passa enToscane» il avait
commencé une histoire des
grands-ducs de Toscane, qu'il
n'eut pas le tems d'achever.
Magni , ( Jacques ) augus-
tin, né à Toulouse, mort vers
1422, fort âgé, est auteur
d'une introduction à la philo-
sophie, intitulée : Sopholo-
gium, Paris, 1471, w-4®.
Magkier ( François ) est
auteur d'un Abrégé chronol,
de l'histoire universelle, t. i,
1780 , t. 2 , 178a , in-8®.
Magniez , (Nicolas) mort
«n 1749, est auteur d'un dic-
tionnaire latin , connu sous le
nom de Novitius; Paris, 1721,
in-4**, 2 vol. 11 n'y a que cette
édition ; celle qui porte 1733,
n'a de différence que le fron-
tispice*
" ' Ma6NIK% (Antoine) poëte,
M A G
né à Bourg en Bresse , mort
en 1708, à 70 ans , a laissé des
poésies faibles et pleines de
négligence.
Magnitot, auteur dramat.
a donné, au théâtre de la rue
Favart : Célestine , comédie
en 3 ^ctes, en prose etariettes,
1787.
Magnol, (Pierre) direc-
teur du jardin des plantes de
Montpellier, mort en 1715 ,à
77 ans , a donné : Botardcon
MonsptlUenst^ i686« i/t-h^, fig.
— Hàrtus regiusMonspelLiensis^
1697 , in -8® , fig. — liavus
ckatncur pîantarum , 1720 ^
in-4^
Magnol ^ ( Antoine ) fils
du précédent , né à Montpet*
lier en 1676 , succéda dans la
chaire de son père , et mou-
en 1769 , après avoir publié :
Noviis character pîantarum ,
Montbeliard , 1725 , ouvrage
de son père. — Dissertatîo de
respiratione, — De natura et
causas fhiiditatis sanguînis , et
plusieurs autres dissertations.
Magnon, (Jean) poëte,
né à Tournus dans le Maçon-
nais, exerça la profession d'a-
vocat à Lyon. On a de lui
plusieurs pièces de théâtre,
dont la moins mauvaise est
Artaxercés, tragédie. Ce poè-
te quitta le genre dramatique
et conçut ie dessein de pro-
duire en dix vol. chacun de
vingt mille yers , une. Enoy^
clopédie.
c^opédie. {1 n'eut pas le lems
dexâQu^ter^Q projet ridicule ,
ayao^. été ^ssn^sicié une nuir^
paf des y41^W a Paris eu
1662. Une partie 4^ sQi} ou-,
vrage parut en 1663, /«-4**,
apuft 1^ ti.tre empbA tique de
Science universelle , et ai^eâ
uae préface > encore pluft>em*
phatique. « Left^it^liothèques,
dit*il au ^e<>teur, ne te sér-t
viront.plusque d'unoraemeati
iaj)t.ile.>> Quoiqu'un, loi ayant
d.eioandé^ sisonouvragfs ^T^it
' bietttôr fait ? Bientôt ^ r^p^B-»
di.tr>}.». je o*ai plus qji|a.;oeui
œilie Mep^ à faif e. ' r, :, \-
. .MAa9V,(4lQKtA)^ugi^iiieur.
0n .4.de lui.; Mu^xk, sjqut m^K
micpQQpspe > ^7^3 • i«rï.2*-T
iâ^ép^.mv iesÀacnitis , ^ou la
m^adie»d^>la co^jaoe ver-
lftbrftte},'J7^o^ f-n-b^ .;
. .M'A9Kirr#>|xia^fede.danseà
SenU»^ a publié ; Ffioctipes
de cjtiprégr^pbie 9 suivis d un
traité d^iJa cadei^oe , ij6à ,
Mà^n Y ^ dQQué aveQ Hur-
taut .: Dictionnaire bistojr. de
iA, uiUô de Faria , 1779^ 4
. Mag.ras 9 ' ( B. ) eat auteur
^.'waeDisseriatijow s.ur 1» prin-
cipe», fondwif^tttaux dd IW
^cialifiH bumaièe , 179a ,
inS^. . .
f
. MAHâjtAULT, (Jean-Fraoç.-
AénéX né au Mans^ (lépafit.
Tome IV.
de. la Sarthe, eu: 1767 , pro-
Tesiseur à . l'école centrale du
•Pafllbéqn, départem. de la
Seine i adcit^n membre de
l'Université de Paris, a dpn-.
Tté ; Eloge ténèbre du prési-.
dçpt d'OrmqssQn.,. brocbura
'/V8^ PariS'^ 17Ï9. -^ Hisî..
*de la révolutii^n française do
178 >, I vol. i/i-lv. Paris, 179^,
.-r-:Blaa d'études ,! imprimé
par oi^drie e^^auiCïXraijs du dé-
'partem. de Paris ,. broçb. inr
:«**. Paris , an 11 (1794). —
'N4>Jtiçe.<AI Eloge bis*pr. d An-
tpine Dep«Dcieux , brocb. in<^.
a^ Paris.,. aniVm (iBoo).
-T Notice ou élogêhistoriqtid
d'Antoine Leblanc , brocb
i«-8^ Paris , an VUI (i8po).
MA9IEII a fait les Panégy-
riques de â^-Tbonuis de Çan-
torberyj de S*.-ïraiiçois de
$alês et de S^.-Francois de
Paula, 1785 , i«-i2.
•-^Mahot , ( Maurice ) mé-
decin, membre de Tiustiiui:
départemental de la Loire-
iaiérieure, né à Nantes le i5
févxier 1774» a donné: Disser-
tations sur les fièvres, bilieu-
ses» et-Histoire de l'épidémie
bilieuse qui ré^na à Zlau?anne
en I7â5 , par Tissot « trad. du
latin y avec des additions , des
notes^ et.ane Pcéface du tra»
Auoteur , i vol. v»- 1.3..
.Ma|u?dïl ,. (. Wiaolas ) né
à Langces en. 1^673 g ;iiori è
Paris eu i743^QniracUe?5 les
4 jésuites^. eu. sortit,, demeura
a8
2l8
MAI
onze môia à la Trappe « el en
sortit ëhcore ; se fit médecin,
et se fixa à Paris , où il mena
une vie laborieuse. Il fut pen»*
dant quelque tems de l'acad.
des iûscriprions , et peudant
quelque tems détenu a la BaB-
tille. Ita laissé une Dissertât,
^istor. sur les monnaies antt*
queà d'Espagne, Paris, /n-4° ;
— et une Lcmresur une mé-
dailledela villdde^Carthage,
Maiqvav^ ou MagivAk,
(Emmanuel) minime, naquit
à Toulouse eu 1601 , et mou*
rut en 1676. Il professa les
mathématiques à' Rome* Kir-
cher lui disputa^ la gloire de
q<ielques-unes de ses décou-
vertes tant en mathématiques
ou'en physique; mais les plus
illustres philosophes virent
daqs les reproches du jésuite ,
plus de jalousie que-de vérité,
Kevenu à Toulouse , le P.
Maignan fut honoré d'une vi-
site de Louis XIV , lorsqu'il
passa par certe ville en 1060.
Ce monarque , frappé des ta-
lens et de rhumbie candeur
du savant religieux, voulut
l'attirer dans la caipitale; mais
le P. Maignan s en défendit
avec autant de douceur que dô
modestie. Maignan a donné
iesouvrages suivans: Pers^^c-
tiva horaria^ Rome, 16489
i/j-fol, — Un Cours de philo-
sopiiie en latin , Lyon, 1^3 ,
i/i-t'61., et Toulouse, 1763, 4
tomes f»-4**. — Densuîicito
MAI
Miiti&HiB?r , (Jean«françoi8)f
prêtre et professeur en l'uni-
versité de Nancy , a donné :
MiscellaneaCarminAj Nancy ^
Maigrot , (Charles ) doct.
de Sorbonne , fut choisi peur
i alier^o mission ëans la Chinesr
A p0ine eut-il rèïnpli quelque
tëms ses fonctions , qn'il fut;
nomme à révèché-deGonon,
et vicaire a^stotique: L'abbé
; Maigrotétaitnnfaommed'une
ctMEis<»ence timorée, et d*un
. zèto'ardent.- Il désapprouva la
I conduite âm jésuites» 1i coa*
: damna la mémoire du Père
; Matthieu Ricèi; il déclara lep
rite obseivéspoûrlasépulture*
absolument 6U{)erstitienx et
idolâtres. Dans les' lettrée^ il
ne vit aue des^athéen^dt des
matérialistes^ Le Mandement
dans lequel il prononçait ces
anathêmes, ki attira la haine
des jésuites , qui approuvaient
tout oe qu'il proscrivait^Ils le
décrièrent, et le déférèt^ent
à l'empereur de la Chine y^
comme unennemi de ses états.
Ils en obtinrent vers 1:70b un
ordr« pour le faire mettre en
prison dans lour maison dm
rekia, où ils lui firent expier
son zèle imprudent* Maigrot
fut ettsnite bann'i de la Chine,
et finit sa carrière à Rojme^
avec la réputation d'un kom*
m^ profond danS' les lettres et
les livres chinois. On a de lui
des Observations latines sur la
livre 29 de l'Histoire des Jé-
suites , de Jouveaci* Cet ou-
MAI
•vrage, mortifiant pour la 90-
x:iété ,>a été trad. en français ,
80U3 ce titre : Examen des cul-
tes chinois.
Mailhol, ( Gabriel) né à
Garcassonne » a donné les ou-
vrages sttiv»:Cbimoet09 ou le
Prince singuUer, ijSi ^in^iz,
•«Anecliotes orientales , 1762,
i^ YoUîM'iz; nouv.édit. 1773,
i«-ff^. — La Nouvelle du jour ,
1763 , in- 12. -P-» Lertre contre
Fréron , 1754. — Paros , trag.
!i7549 i^-^is» •-'Les femmes ,
conaédie-ballet en i acte , en
prose » I754« •— Les Lacédé-
ïnoniennes, com. en 3 actes ,
«n vers, 1754. — Le prix de
la Beauté , cooiéd. en i acte ,
ittivers, 1755. — ^Le Cabriolet,
J755, f^-i2, — • Ramir, com.
Jiéroïque en 4 actes, en vers ,
1757, ijt-8^— *Le Philosophe
jiègreet les Secrets des Grecs ,
1764 , a vol' in - 1:^. — » Les
Bonnets, 1765 , j/i-i2« — Eu-
ménie et Gondamir^ 1766,
iit-i2. — Lettre en vers de
Gabrielle de Vergi à la com-
tesse de Raoul Goucy, 1766,
i/»-8°. ~ L'Avare, comédie
de Molière en 5 actes,, mise
en vers, avec des; change-
mens , 1775 , i«-8^
Mailhol , oi-d. chanoine ,
membre de l'acad. de Béziers.
On a de lui : un Mémoire sur
un marbre des }uifs, que Ton
Voit à Béliers ,• 1769^ i»-4^* .
Mailia, (. Joseph- Amie-
Ma^ie de .MojraïAG de.) je*
MAI SX9
sttite« Fut nommé midsionnairo
de la Chine, où il passa en
1703» Dès l'âge de vingt-huit
ans, il était si versé dans les
caractères,; les arts, lesscien-
ees, la mythologie et les an-
ciens livres des (Jhinois, qu'il
étonnait les Lettrés mêmes.
L'empereur Kam-Hi , mort
en 172a, l'aimait et l'estimait.
Ce prince le chargea, avec
d^EHiIres missionnaires, de le-
ver la carte de la Chine et de
la Tartarie chinoise, qui fut
gravée en France en 1732. Il
leva encore des Cartes particur
lières de quelques provinceè
de ce vaste empire. L'empe-
reur en fut si satisfait, qu'il
fixa l'auteur à sa cour. Le P.
de Mailla traduisit aussi en
français les grandes Annales
de la Chine* et fit passer sou
manuscrit en Fraoce en 1737.
L'abbé Grosier les a publiées.
C'est la première Histoire
complète de ce vaste empire«
Le P. de Mailla mourut à
Pékin le 28 juin 1748, dans
sa 79^ année , après uu séjour
de 4a ans à la Cnine. L'empe-
reur ' Kien*Lung fit les frais
de ses funérailles.
Maillard , ( Olivier ) fa-
meux prédicateur cordelier ,
fut chargé d'emplois honora-*
hlespar le pape Innocent VIII^
par Charles VIII , roi da
France , par Ferdinand , roi
d'Arragon , etc. Il mourut à
Toulouse le 13 juin i5o2* Il
Laissa des Sermons, remplis
de plattes bouffonneries et dq
traits- ridicules • et inâéeeBS.
C'était ainsi qu'on prêchait
alors* Ses Sermons latins tu*
reDt imprimés à Paris depuis
i5i I jusqu'en 1636, en 7 part,
qui é>rment 3 vol. m-8°, La
pièce la plus originale de ce
prédicateur , est son Sermon ,
prêché à Bruges le cinquième
dimanche de Carême en i5oo,
imprimé sans date , im^^^ » oà
sont marqués en marge « piar
des, hem J hem! les endroits
où, selon l'usage d'alors, le
prédicateur s'était arrêté pour
tousser. On a encore de lui ;
lia Confession générale » iit^S^
L^'oûj i5a6.
MAUXARt) , offic. du génie,
est auteur d'une Théorie des
machines noiues par la force
de la vapeur de l'eau , z/i-8® ,
Strasbourg, 1783.
Maiixafb de Chantelou
( A.-M, ) a publié : Ii*Ecole
de la Vérité au Champ de
Mars , Î779 ,' in -&**
MAtLtAKDiÈRE, (Charles*
François de la ) des académ.
d'Amiens, de Dijon et de
Iiyon , a donné : Précis du
droit des gens^ de la guerre »
<ie la paix et des ambassades ^
1775^ in-ii^, — Abrégé des
principaux Traités conclus de-
puis le commencement du
14« siècle, 1778, a vqI. 2«-ia.
">» Discourir prononcé dans
Tacad. de Dijon, lors de son
entrée I 1770» wi-8°. j^ Le
produit et le droit'dss com-
mîmes, i78^,/»-8*:'-*-Bto*
ë>lit. de . l'Aliemi^ne et des
tata cireoaviMsizis, 1782, />
12. —* L'Elojge aneodotique et
milit. des rois de la maison de
Bourbon j 178*.— lia France
sans terres vagues ni commu-
nes et dans sa plus grande pros*
[)érité. «^ La Législation mi"
if aire de nos jours. •<•- Diffén
Mémoires , dans la- Gazette
d'Agricult. et dans lesAffi-
ches de Picardie.
Maîllé bb Brszé , (Simon
de ) d'abord religieux deCî^
teaux et abbé^e Loroux,de^.
vint évêqne de Viviers, puis
archevèqu^'de^ours en lôajf.
Il accomj^agna le cardinal dd
Lorraine au concile de Trente^
et tint un conette provincial à
Tours en iSp^, Il a traduit du
f;recenlati|li quelques Homé-^
ies de S^> Basile , et mourut
en iâé7 ^ à 83 ans.
MAit.LÉ DE LA Malle , au-
teur dramatique à- Paris, a
donné plusieurs comédies et
parodies : Le Médecin des
vapeurs. -«^ La Lanterne ma*
gique.. '«*«* Tout à la pointe de
l*épée , parodie des Folies
, amoureuses. «^ L'fîommo
comme il y en a peu , com.
.en a actes et en^ïose, 1783.
Maillet, (Benoit de) ne
en Lorj*aine ei| 1659, mort à
Marseille en< 1^38, à 79 ans;
Nommé à l'âge de 33 ans ,
iconsnl^général cte • VWgjpte «
il exerça «et (»tif loi t>end«ttt
1
MAI
SBÎ^^ tms avec beaucoc^p d'in*
telligence. Le roi récompensa
ses services, en lui contérant
le consulat de Livourne. Enfin
ayant été nommé , en 1716 ,
G ur faire la visite deséchel-
j du Levant et de Barbarie ,
il remplit cette commission
avec tan.t de succès , qu'il ob-
tint la permission de se reti^
rer , et une pension considé-
rable. Il se fixa à Marseille.
C'était uâ l^mme d'une ima-
giimtton vive , de mœurs dou-
ces* d'une société aimable »
d'une probité exacte. U avait
fait toute sa vie une étude
particulière de rixistoâre natu-
relle* Sou but principal était
de connaître l'origine de notre
Çlobe. Il laissa sur cç, sujet
important, des Observations
curieuses , qu'ona données au
public sous le titre de TtUia^
ffttd ^ ï«-8° : c'est le nom de
Maillet renversé. L'abbé le
Mascrier, éditeur de cet ou-
vra^ > l'a mis en forifle dJ^En-
tretiens^Onaencore de Mail-
let r Une Description de l'E-
gypte 9 rédigée sur ses Mém.
par l'éditeur de Télliamed ,
en 1743 , w*8* , ou en a voL
AtAixxCT ( Claude de ) a
publié: Les Ëlémens du bar-
reau, 1746, in-^^-^Mém.
alphsd>étique pour, servir à
l'Histoire du Bat rois y X749 9
«n-R^ — Essai sdr rHist* du
Barjrois , 17579 fA*i2»-?^ Cou*
tume de Bar-le^Bnc ,, ouvr.
ooDuuenoé par Faigè jtg* édîl;
MAI aat
1784 ♦ a vol. i«-i2. — Il a Ira*
vaille i une Hist. de9 comtes
et ducs de Bar.
. Maillet DU CLAiRom
(Antoine) On a de lui : Essai
sur la connaissance des Théâ*-
très frauçaisi, 176 r , in-12. —
Eloge du maréchal de Saxe ;
1759» ia-i 2. — Observations
d'un Américain des îles neu-*
très 4 sur la nésociatiou de la
dernière paix, Genève, 1761^
ï«- 1 2.-^Cromwell , tragédie ^
Paris, 1764, in-b^.— Gustave
Wasa ^ tragédie ^ traduite de
l'anglais, par Brooke, 1766 ,
Maillier, architecte, a pu*
blié : l'Architecture , poëme
en 3 chaàts , 1787 , in 8^. •
Mailly. ( chev. de ) On a
de lui : Une Hist. de Gêues
assez estimée, impr: à Paris
en 1744, en 3 vol. /«-12. Elle
commence à la fondation de
cette république , et fiait en
1694.
Maillt, (Jean-Baptiste)
de l'acad. de Dijon , né dans
cette ville en 1744, a publié t
Epitre aux rois conquérans ^
1766, /«-8®.— Poésies diverses
de deux amis ( avec François
de Neufchâteau) Dijon 1768,
i»-8^. — L'Esprit des Croi-
sades , 1778— Ho , 4 vol. ÎH' 12.
— • Affiches de Bourgogne ,
1776^—1777 , .2 vol. f«-4**. -*
SastâsJuifsi romains et fran-
çaiSii 3Parl»> X782» 2 voUgr*
S2ft MAI
i«-8®. — Des Poésies et dei
Mélanges, dans les Journaux.
Maiihbourg, (Louis) jé-
suite , fameux prédicateur ,
naquit à Nancy en i6io,et
mourut à Paris en 1686, âgé
de 77 ans. Ses 4)rédications
furent long*tems oélébrea, par
les faillies burlesques dont il
les assaisonnait; aussi, lors-
au'on reprocha à Molière ,
'avoir osé composer une pièce
aussi morale que le Tartuffe :
4< £st-il étonnant (dit-il) que
je mette des Sermons sur le
théâtre , puisque le P. Maim-
bourg fait des comédies en
chaire»? Obligé de sortir de
la compagnie de Jésus , par
ordre du pape Innocent XI en^
1Ô82 , pour avoir écrit contre
la cour de Rome , en faveur
du clergé de France; il fut
gratifié d'une pension du roi ,
cjl^ui sollicita eu vain ses supé-
rieurs de ne pas l'exclure de
la société. Les jansénistes eu^
rent en lui un ennemi ardent.
Il était d'un caractère plein de
hardiesse et de vivacité ; et un
peu inquiet. On prétend qu'il
ne prenait jamais la plume ,
sans avoir échauffé son imagi-
nation par le vin. Lorsqu'il
avait à décrire une bataille ,
il en buvait deux bouteilles au
.lieu d'une 9 de peur ( disait-il )
^ue Vimage des comkats ne le
fît tomber en faibUsse, On a de
Jui un grand nombre d'ouvra-
ges historiques, qui forment
J4 vol, z«-4" ^ et a6 voL iii«i2»
Oay trouye du fçu, de Ui ra-
MAI
piditë, maid peu de solidité»
de discernement et d'exacti-
tude. Son coloris est trop ro-
manesque. Rien de plus fade
que les portraits quM trace de
ses héros : il leur ' donne à
tous de grands yeux à fleur
de télé, des nez aquilins, Bne
bouche admirablemipnt con*
formée, un génie perçant, un
courage inébranlable. \à*ExpO'^
sîtion de la Foi par Bossuet^
ne fut pas du-go^de Maim-
bourg. Suivant son usage, il
fit , dans Y Histoire du luthéra^
nisme ^ le portrait de Bossuet «
et la critique de son livre sous
le nom du cardinal Contarini ;
et il dit, que ni Tnn ni Tautre
Eartin'en avaient étésatisfaits*
lusieurs traits decettenature
lui méritèrent la qualification
de romancier. Un savant fran-
^is ayant demandé à un Ita-
lien, qui était à Paris, ce
qu'on disait dans son pays de
Mai m bourg. On dit de luis
répondil»il , qu*il est entre les
historiens s ce que Momus est
entre les Dieux. Parmi le tor-
rent d'ouvrages dont il inon*
da le public , il en est quel-
ques - uns qu'on lit encore ?
L'Histoire des croisades ; 2 v.
in - 4® ou 4 vol. in - 12. —
L'Histoire de là décadoice de
Tempire après Charlemagne ,
2 vol. i«-i2. — L'Histoire de
la Ligue, îi»-4^ ou en 2 yol.
2/i-i2;—rLes Histoires dupon-
tificat de Saint-Grégoire le
Grand, et de celui de Samt-
Léon ,. 2 vol. ' W1-4?, ou 4 vol-
itt«'i2. -*» Traité histortqnedee
r
MAI
prérogatives de révisé de
l\o0ie,— Plusieurs ouvrages
de cQotroverse. — Des Ser-
mons fiDpIre le Nouveau Tes-
tameol de Mons« 2 vol. in«i2.
MAHiaouaG , (.Théodore )
causia du précédent ^ se fit
calvÎQislQ^ rentra ensuite dans
l'église catholique, puis re-
tourna de npuveau à la reli*
gion prétendue réformée 9 et
mauFut sociuien à Loudres ,
vers. 2693. On a 4^ lui: une
Réponse à F Ëdcposition de la
foi catholique de Bossuet^
.,Mauncourt, ( Louis-Fr« )
médecin , a donné : Disserta-
tja meJ, physica de sanguineis
lymphatidsque « malè polypis
dictis^ xoncretionibus in c&rdc
et. infvasis £xisunzitu$s il^g »
Mainferme, (Jean 'de la)
religieux de fontevrault^né
à Orléans , mort ea if>93 , à
47 ans,. s'est signalé par une
défense de Robert d'Arbris-
sel, fondateur de son ordre ,
sous le titre de i Boucler de
t Ordre de Fontevrauh naissant^
en 3 voL fn-8^. Le principal
objet de cet ouvrage est de le
justifier du reproche d'avoir
été trop familier avec ses re-
ligieuses, et d'avoir osé même
coucher 1% nuit à côté d'elles «
sous prétexte de se mortifier
ea so ufi ran t ce nouveau genre
de martyre.
MaxjsxsInon. ( Françoise
MAI 223
d'Aubigné, marquise de^EIle
était d'une ancienne mâisou ,
et petite^ fille der Théodore-
Agrippa-d'Aubigné , gentil-
homme ordinaire de la cham-
bre de Henri IV. Ses premiers
jours furent marqués par des
infortunes: elle était née dans
une, des prisons de JNiort , oii
son péreavait été enfermé par
ordre de la cour. Transportée
à l'âge de trois ans en Amé-
rique,' laissée,- par la négli-
gence d'un domestique , sur
le rivage , près d'y être dévo-
rée par un serpent , ramenée
orphefline à l'âge de 12 ans,
élevée avec la plus grande du-
reté chez M^e de Neuiliànt ,
une de ses parentes , elle fut
trop heureuse d'épouser Paujl
Scarron qui logeait auprès
d'elle dans la rue d'Enler. Le
ridicule de ce mariage qui
Tassooiait à un homme entiè-
rement disgracié de la nature,
impotent , et célèbre par le
burlesque dont il faisait pro-
fession, contribua beaucoup
à la faira remarquer. On lui
trouva de l'esprit et de la
beauté $ bientôt elle fut re-
cherchée avec 6:mpres3ement
de la meilleure compagnie de
Paris , et sa réputation pu^-
sa nt de la ville à la cour, elle
devint l'objet des empresse^
mens et de la curiosité de tous
ceux qui faisaient profession
de galantei^ie et de bel-esprit.
La mort de Scarron , qui ar-^
riva neuf ans après son ma-
riage , la plongea dans la mi-
sère , et par conséquent dans
2^4 -M A I.
l'obscurité , qui presque tou»
JQurs l'accompagne* Elle fit
long* tems sollicitée auprès de
celui dont elle devait aevenir
la maîtresse et l'épouse, uae
jieusion de looo livres dont
son mari avait joui; et ce ne
fa t que deux ans après qu'elle
en obtint une de 2000, par
l'entremise de M.^^ de Mon-
tespan , alors maîtresse en ti-
tre. En la lui accordant , le
roi lui dit : — Madame, je
vous ai fait attendre long-tems,
maid vous avez tant cfamis,
cfue j'ai vouluavoirseul ce nié-
rite auprès de vous. — Lors-
qu'il tallut élever en secret le
4uc du Maine que Louis XIV
avait eu de la marquise de
Montespan , on se ressouvint
d'elle , et elle fut chargée du
jeunje prince. Fendant le tems
que dura cette éducation, elle
entretint une correspondance
directe avec le roi. Telle fut
l'origine de sa favdur, son
mérite fit lotit le reste. En
1686, sa fortune changea, et
de maîtresse elle devint l'é-
pouse dç Louis XlVvUn ma-
mage secret les unit. Son élé-
vation ne fut d'abord pour
elle qu'une retraite : renfer-
mée daus.un appartement qui
était de plaiu-pied avec celui
du roi, elle se bornait à une
société très -circonscrite; le
roi se rendait tous les jours
chez elle après son dîner,avant
et après. le souper, et y de-
meurait jusqu'à minuit; il y
travaillait avec ses ministres ,
fpendaut que M<^^ de Mainte- .
MAI
noÀ s'occupait à la lecture ou
à quelque ouvrage de-mab;
ne s'empressaut famais de
parler d'affaires d'état , pa-
raissant souvent les igaorer,
rejetant bien loin tout ce qui
avait rappajrence d'intrigue ,
ou.de cabale , beaucoup plus
occupée de complaire à celui
qui gouvernait , que de gou-
verner, et ménageant son cré-
dit avec une circonspection
e;ctrêine. Telle fut M<te de
Maintenon jusqu'aux derniè-
res années de la vie de Louis
XI V. A cette éppque , elle
avait acquis sur sou esprit un
telascendaat ^ que iHeu ae'sa
faisait sans sa perticipalioo;
Elle eut une très^gfanaepart
aux affaires sur la sncoession
d'Espagne, et aux évé&emens
qui eu lurent la suite. Natu*
rellement portée a la dévo«
tion , elle y disposa son amant,
et le livra,>parcemoyen9 aux
esprits turbu leus et fanatiques,
qui remplirent ses derniers
jours^e chagrins, en iL'intéresp
sant à leurs querelle» et à
leurs vengeances. Elle s'était
déjà donnéerà la cour et au-
près du roi la considération
d'une fondatrice^, en rassem*
blant à IMoisi plusieurs filles
de qualité, et le roi avait
affecté dé^à les revenita de
l'abbaye de S^-Denis à cette
communauté naissante. Saint-
Cyr fut. bâti par ses ordres
au bout du parc de Versailles;
elle donna à cet établissement
toute sa forme , et en fit les
rég^emensçonjoinlemexUavec
l'évéque
1
MA I
Févôquede Chartres ; c*eât-là
qu'eUe se retirait quand l'en-
Bui ou quelque caprice [a
chassaient de la cour. Son cré-
dit dura jusqu'au dernier sou-
pir du monarque. Cehri-ci
étant dans 9on lit de mort,
s'apperçut que M"* de Matn-
tenon avait disparu ; il en
montra ^u chagrin , et la de^
manda plusieurs fois: elle re-
vint aussitôt, et lui dit qu'elle
était allée univ ses prières a
Celles de ses filles de SvCyr.
— Le lendemain, elle dfe-
meuraanpiès du roi jusqu'au
soir, que lui voyant la tète
embarrassée , elle passa dans
son appartement , partagea ses
jneuDies entre ses domesti-
2ues , et retourna à S^-Cyr ,
'où elle ne sortir plus. Elle
avait xlonné des larmes à la
mort du roi, mais elle ne put
survivre à la disgrâce du duc
du Maine , son fils adoptit ,
qui fut dégradé pendant la
régence. En apprenant qu'il
était arrêté , elle succomba
de douleur , la fièvre la prit ,
et après trois mJis de lan-
gueur, elle mourut à l'âge
de 83 ans, le 16 avril 1719.
M*^^ de Maintenon a laissé
des lettres qui ont été impri-
mées après sa mort; Elles ont
paru en lySô , eii 9 vol. za-12.
-£lles sont écrites avec beau-
coup d'esprit. Quoiqu'elles
sdietit contraintes , il semble
qu'elle ait toujours prévu
qu'elles -seraient un jour pu-
bliques. Son style froid , pré-
cis et austère i est plutôt ce-.
Tome IF'n
M A ï:
2âS
lui d'un auteur, et d'un boa
auteur, que celui d'une fem«
me» Ses lettres sont pourtant
plus préoieuses qu'on ne pen-
se : elles découvrent ce mé^^
lange de religion et de galan-
terie , de dignité et de fai-
blesse , qui se trouve si sou-
vent dans le cœur humain , et
3ui serenconirait quelquefois
ans celui de Louis XlV. Ce-
lui de M«>« de Maintenon pa-
raît à la fois plein d'une am-*
bitiôn et d'une dévotion véri-
tables. Voilà les idées que ses
lettres font naître. On y peut
recueillir aussi quelques pen-
sées ingénieuses , quelques
anecdotes ; mais les connais-
sances qu'on peut y puiser ,
sont trop achetées, par la quan-
tité de lettres inutiles que ce
recueil renferme. L'éditeur
publia en même tems 6 voU
de Mémoires pour servir à l'kis'-
toire de madame de Maintenons
Les Lettres et les Mémoires
ont été Téimprimésen 12 voL
petit i«-i 2. Ajoutez -y un pe-
tit livre assez rare , intitulé :
Entretiens dé Louis XIV et de
madame de Maintenon sur leur
mariage ^' Marseille, 1701^
Mainviliiers, (S. S. chev.
de) françaisde nation, auteur
de la Pelréade ou Pierre le
créateur , poëme , Amsterd*
Î763 , en I vol. fn-8^ , a fait ,
à pied , de grands voyages. Il
arriva de cette manière , de
Pétersbourg à' Stolzemberg »
près de Dautztck, -le 12 juiA
29
u6 MAI
1776, et fut Irouvé mort le
lendemain dana son lit. Nooz,
receveur des accises , fit uno^
quête pour le faire enterrer
convenablement , et il le fut
le même jour dans le cime-
tière des catholiques de l'é-
glise de Nakal.
Maiban, ( Jean- Jacques
D'ORTOUs)de l'acad, franc. ,
de la société royale de Lon«
dres , de celles d'Edimbourg
et d'Upsal , de l'acad. de Pé-
tèrsbourg , de celle de l'ins-
titut de%oulogne , et ancien
secKétaire de l'acad. des scien-
ces., naquit à Beziers en 16789
et mourut, à Paris le 20 fé-
vrier, 1771- U perdit ses père
et mère de bonne heure. Açs-
lé libre et maître de ses ac-
tions , il ne profita de cette
indépendance qu'en dirigeant
vers l'étude l'emploi de ses
jeunes années. Il en recueils
iit bientôt des fruits honora^
blés. L'acad. de Bordeaux le
couronna trois fois de suite »
et pour le récompenser de
cette successionde triomphes,
autant que pour épargner à
seà concurrens l'inégale riva-
lité d'un athlète toujours vicr
torieux , elle l«i ouvrit ses
portes et le fit asseoir au nom-
bre de^ juges. Peu content
des succès qu'il avait en pro-
vince , Mairan songea à dé-
ployer ses talens sur un théâ-
tre plus vaste. Il avait envoyé
à l^acad. des sciences de Pa-
ris, quelques Mém. L'un
jurait pour but h solution du
MAI
' problême fameux de la roaér
d'Arislote; les autres conte-
naient des observations d*hist.
naturelle. Ces ouvrages moti-
vèrent l'accueil fait à leur
auteur, par cette aead. qui
l'admit dans saa sein , sans
l'assujettir à toutes les épreu-
ves ordinaires. Ce fut en 1719
qu'il commença à donner les
principes de sa belle théorie,
sur la cause du chaud et du
froid , continués en 1721 , et
entièrement développés en
1765. Cet ouvrage prouve que
Mairan avait le coupd'œil du
Ï;énie. pour entreprendre , et
e courage et la sagesse pour
exécuter. Tout le monde con-
naît ces savantes conjectures
sur les causes du cnaud et
du froid. C'est au feu cen-
tral qu'il les rapporte, à ce
feu dont Mairan a non-seu-
lement soupçonné l'existence,
mais qu'il a prouvé parle dé-
veloppement de ses effets. £n
171^, aa, 23,24,38 ei4o,
Mairau fit part au public de
^on travail sur la réfiexion des
corps; matière aussi intacto
que la précédente , et qui
n'aurait offert, à un homme
vulgaire, aucun sujet d'obser-
vattons neuves. En 1726 il
s'empara des observations que
l'explication d'une très-belle
aurore boréale qui parut, en-
traînait avec elle. Il travailla
pendant quatre ans à en com-
poser une excellente théorie.
Elle parut en 1731 , sous I9
titre de Traité historique et
physique de t aurore boréale^ (
MAI
Vol. fit-Tft. Peu d'ouvr. 6nt en
UD succè» plus flatteur. Lh'y-
pothè^e que. Mairan y pré*
sejntait a été adoptée depuis ^
comme une espèce d axiôme«
dans l'astronomie physique;
et son livre est justement re-
gardé dans les fastes de cette
science , comme un chef-
d'œuvre , et même! comme
une époque*. Comme astro-
nome f Mçiran a encore don-,
né plusieurs mémoires « tels
au'une Dissertation contre
1 idée de ceû): qui veulent
ôter à la terre le.titre de pla-
nète priucipale, pourle trans
férer à la luue; uné> justifi-
' cation du. plan de Paris, de
Delisle , divisé par des mé-
ridiens , des parallèles et de»
rectangles ; un. mémoire sur
la rotation de la lune, etc.
Comme géomètre, il a pu*
blié un Mém. sur différentes
courbes particulières;, des re-.
marques sur Tinscription du
cube deloctaëdre; des réflex.
sur le jeu de pair ou non;
d'autres sur une propriété du
nombre 1,9; des rét)onses à M.
JËuIer: tous ouvr. qui prou-
vent qui la hauta géométrie
lui était aussi familière, que
la physique céleste. Comme
partisan de la physique expé*
rlmentale et ae l'histoire na-
turelle, il a donné des obser-
. Vations sur des pierres figu-
rées, qu'il avait observées en
INTormandie ; sur l'aiguillon
des limaçons et son usage;
sur un coup de tonnerre; sur
la seusitive ; sur un baromè
M AI ^47
tre d'épreuve , pour les expé*
riences du vuide. Enfin , il
B^y a pas jusqu'aux arts de
goût , dont la contiaissance ne
contribuât à tendre Mairàn
plus recommandable. Il avait
écrit «ur la musique , la pein-
ture , la sculpture et la chro-
nologie. Ajoutons à tous cea
titres de gloire , que Mairaii
occupa y pendant trois ans ^
après Fonteiîelle , laî place de
secrétaire dePacad.desscien*
ces; place que le célèbre Nes-
tor de la littérature avait ten-
due si difficile à remplit^ Sans
imiter Fontenelle , Mairan se
mit à coté de lui , par le
talent de caractétiset ses per-
sonnages, d'apprécier leur mé-
rite et de le faire valoir , sans
dissimuler leurs défauts. La
douceur de ses mœurs le fai-
sait regarder comme un mo-
dèle de vertus sociales. Il avait
cette politesse aimable , cette
gaieté ingénieuse, cette sû-
reté de commerce, cfui font
aimer et estimer. Mais il faut
ajouter, dit Saverîen, qu'il,
rapportait tout à lui-mêmOr
Son bien-être et le soin de
sa réputatiob, étaient les mo;'
jtifs de toutes ses démarches*
H était trës-sensible aux cri-
tiques et aux éloges ; cepen-
dant il eut beaucoup d'amis.
A une physionomies spiri-
tuelle et agréable unissant
beaucoup de douceur , il eut
l'art de s'insinuer dans les
esprits et de se frayer un
chemin à la fortune. Le duc
d'Orléans, régehl, l'honora
m8 mai
d*une protection particulière,
et lui légua sa montre par son
testament. Le prince de Coati
le combla de bienfaits. Le
chancell. d'Aguesseau le ncou*^
ma président du Journal dès
Savans. On a de lui, outre
les ouvrages déjà indiqués :
dissertation sur Ja glace , dont
la dernière édit*.est de 17499
in- 12» — Dissertation sur la
cause de la lumière des phos*
phores., I7i7»zfi-i2. -rLct*
très au P. Parennin , conte-
nant diverses questions sur
la Chine, in-tz : ouvrage cù*
rieux , et plein de cet esprit
philosophique^ qui caractérise
les autres livres de l'auteur,
-**Un grand nootbre çle M ém.
parmi ceu^ ^de Tacad. des*
sciences , depuis Ï7199 doiit
il donna quelques vol. — Plu*
sieurs Dissertations sur des
matières particulières , qu i ne
forment que, de petites bro-
chures : il. serait à désirer
qu'on les réunit. — Eloges
des académicieus de Tacadé-
mie des sciences, morts en
1741 , 42,43 ,;m-ia, 1747.
.1 •
^ MAiHAtJLT,(Adrien-Mau-
ïice ) mourut a Paris en 1746
à 3b ans. Cet écrîVain avait
l'esprit cultivé, un goûtsaiii
et beaucoup de littérature;
mais so.n caractère le portait
à la satyre. Il fut très-lié avec
|*abbé des Fontaines , et il
travailla avec ce critique aux
Jugemens sur les écrits mo-
dernes* Nous connaissons de
lui : Dne traducttoades £)glo-^
MAI
gtteà de Némesien et Calpor*
nius., eu français, i»*i2, re-*
Gommandable par sa fidélité
et son élégance. ^*^ L'Hist. de
la dernière révolution de Ma-
roc. -^ Diverses pièces' fugi-»
tives. >
Maire , (Guillaume le ) né
dans le bourg de Batacé en
Anjou , fut nommé évèque
d'Angers en 1290, assista aa
concile général de Vienne en
1311 , et mourut en i^i^j»
On a de lui : Un Mém, sur
ce qu'il convenait de régler
I au concile de Vientiid. On le
; trouve dans Rayaaidus ^^ns
nom d'auteur. -— Vu Journal
• important des principaux évé-
nemens arrivés sous son épis-
copat. Le P. d'Achéri l'a in-
'séré dans le tome 10^ de son
;Spicilége.-^l>eB Statuts sy-
nodaux, qui se t^uvent dans
!le Recueil des statuts du dio*
oése d'Angers.' Gouvello a
écrit sa vie , m-iz^ à Angers,
1730.
Maihe , ( Jean le ) poète ^
né à Bavai, dans le pàiuaut,
moorut , suivant les uns , en
1 624 , et suivant d'autres , vers
.l'an 1648. Il est auteur d'un
poëme allégorique , sous ce
titre : Les trois Contes de C«- ,
pidon et d'Atropos , dont le
premier fut inventé par Se-*
raphin , poète italien | le 2*
et le 3« de maître Jean le
Maire, Paris, i5a5 ,7«-8^. On
a encore de lui plusieurs au-
ireâ poésies, panai Ie^(}uelle$
M Al
on remarque ie Triomphe de
très-haute et très -puissante
dame«... royne du puits d'a-
mour , Lyon . 1539 , rn^ff^ :
pièce licencieuse ôt <ïuî dé-
shonore les lettres. — Les II-
lusi rations des Gaules et sin*
gularités de Trbyes*, Paris,
iSis , in-ttiX. — Ltf Couronne
^atjgttaritique , imprimée à
Lyon en 1649 , ouvrage com-
posé à la louange de Margue-
rite -d'Autriche;— Tt-aîtès des
schismes et des conciles, etc.
Paris ^ 1547. '
•Maire, (lé) de Nancy. On
tt de' lui : Le-Gil Blas fran<
çais ou aventures de Henri
liariçon, 2» édit. 1791,3* édit.
179^; 2 vol. în-ïd: •
Maire ; ( Antoîne*-Françoîs
le) ûé à Moutargîs, dépar-
temeïit du Loiret , lé 30 no-
vembre T758 , imprimeur ,
ex-archîvisle de l'ancien dî-
x^ctoire , de l'ancien Musée
séant aux cordeliérs , actueU
lemênt du Portique républi-
cain, est auteur d'une pièce
de vers, intitulée : Un malade
de l'Hôtel - Dieu aux âmes
8ensibiës.-^D»plùsiéurs écrits
périDdiqués en faveur de la
libertés — Du fourbat du Bon
homme Richard; d'une piarlié
du Courier de î'Egalite\ avant
Fépoique du 31 mai 179a. —
D'une brochure intitulée : Le
plus original des cahiers , im'*
primé à Paris en 89. — D'une
autre sur l'abolition de la pei-
ne de mort— D*uhé autre in-
M'A I 229
tîtulée: La Terreur poursui-
vie par la liberté de la presse ,
imprimée à Bergerac pendant
sa proscription. — ^-De l'Ora-
leur des assemblées primaires
en l'an V, formant 12 n**» in-
^ , irapr. à Paris. — Enfin',
de la reprise du Patriote fran^
çais , commencé par Brtssot ,
et formant 3' vol. /n-4^, de-
puis lé I*' vendémiaire an VI
jusqu'à la fin de fructidor an
Vit — Il est iéditeur d'une
nouvelle édit, de la Contagion
sacrée du baron d'Holback. à
laquelle il a ajouté dçs nôtQS
relatives, aux circonstances ,
et une préface contre le fa-
natisme. Cet ouvrage a paru
en l'an V avant le iH fructi:^
dor. Il fornlé i vol.. //i-8^.
Màiïiet ,.( Jean ) né à Be-
sançon en 1604 , mort dans
la même Ville en 1686, fut
gentilhommedu duc de Mont-
morency auprès duquel il se
signala dans quelques actions
militaires. Les muses l'inspir
rérent de bonne heure et il
travailla pour le théâtre. Aidant
Corneille, il avait la réputa-
tion du meilleur poète tra-
gique; il pouvait la mériter
alors. Ses pièces seraient plus
irréprochables , si elles n e-
taient pas hérissées de poin-
tes, reste de la barbarie de
l'ancien goût. Sa Sophonisbe
eut un succès qui se soutint
plus de trente ans , et trouve
encore aujourd'hui des appro-
bateurs. Corneille même la ^
vit préférer à celle qu'il don-
ago M A I
na dans la suite. La cau9e de
cette préférence , selon Saint-
Evremont, vient de ce que
Mairet s'était appliqué dans
luette' pièce , à rendre les
mœurs des personnages con^
formes à celles de son siècle,
ce qui ne pouvait manquer
de plaire aux* spectateurs; au
lieu que Corneille , attaché
au Vrai goût de raatîc|uité,
n'avait pas eu la complaisance
de s'écarter c^ la nature pour
flatter les esj^its frivoles. Il
avait conservé à Sophonisibe ,
fille d'Asdrubal , et reine de
Kumidie , le caractère de sa
nation^ et plus particulière-
ment celui de sa famille. Dans
un siècle où l'apparence mè-
ine de l'esprit était toujours
sûre d'être bien accueillie ,
on dut entendre avec plaisir ,
ces quatre vers dé la SopUo-
uisbe de Mairet.
«c Ah , Phîlon ! souvieni^-toi ^é la
» Fortune est femme ,
» £t que , de quelqu'ardeur qi^e
» oiphas la réclame > . ..
» Elle est pour Massrnisse,etqu^eIIè
» aimera mieux
n SiBvre un jeune empereur, qu'un
» autre déjà vieux. » .
Arrétex^ mon soleil , dit en-
core un amant à sa maîtresse^
dans une autre pièce dp même
auteur : la maîtresse répond :
«c Si je suis un «oleil , }e dois aUer
» toujours. »
B.ien n'était plus ordinaire
alors , que de voir dans des
tragédies , des traits qu'on
souffrirait à peine aujouru'hui
M A î
pour le comique. Dans I»
scène pu Massinisse et Sopho*
nisbe arrêtent leur mariage^*
ils ne manquent pas de se^
donner, des arrhes ; Syphasd
avait auparavant reproché à
Sophonisbe l'adultère etTim*
pudicité. Celte pièce avait
pour^nt quelques beautés ,
puisqu'elle : l'emporta sur la
Sophonisbe dç Compile ; il
est vrai que .celle-ci éiait
indigne. 4^ ce grand bomme*
Voltaire! a retait la Sopiio-
nisbè de Mairet, .ou plutôt
a donné une pièce nouvelle
sous le même titre. Mairet
retiré sur la fin de ses jours
à Besançon , y vécut aimé et
estimé jusqu'à sk mort. On a
de lui : Douze tragédies, <{ui
offrent quelques belles tira-
des , mais encore plus de mau-
vaises pointes et de jeux de
mots insipides. On a impri^
mé en 1773 la Sophonisbe
seule , f«-4** , avec ,de super-
bes fig. -^ Le Courtisan soli-
taire -y pièce qui n'est pas sans |
mérite,— Des; poésies diver-
ses, assez médiocres. — Quel-
ques écfits contre Corneille*
MaÎrobert, M.-ï* Pioan-
SAT de ) né à Chaource ea
Champagne , le 20 févç; I7*7f
mort le 30 mars 1779. ^^ *
de lui : La Querelle de Vol*
taire et de Maupertuis , 1753,
— Discussion sommaire sur
les anciennes limites de l'a-
cadie • 1753 , i«-i2. — Lettre
sur les véritables limites des
ppsaeftsioQS anglaises et ftan*
MAI
^ses rà Amérique, 1755 ,
2/1- 12.— Réponses aux écrits
onglals sur les limites de TA*
saérique anglaise , 175S, f/z-
la. — Lettre à M^^^de *"**,
ou Réflexions politiques sur
Fil^age qu'on peut faire de- la
copquéte de Minorquo', 1756,
z«-ia.— Quelques Mém. con-
cernant la compagnie des In-
deë.— -Principes sur la marine,
1775 , £«-4^
Mazbonis , ( François de )
fameux cordelier, naquit à
Maironès en Provence. Il en*
seigna à Éaris ayee tant de
réputation, qu'il y fut sur-(
nommé le Docteur éclairé.
C'est le premier qui soutint
l'acte singulier appelle- Sor^
bonique, dans leauet celur
q^ui soutient est obligé de ré-'
pondre aux difficultés qu'on
lui . propose depuis six heures
du matin jusqu'à six heures
du sair.5ans interruçtion.On
a de François de Mairofifis di*
yers Traités de philosophie et
jde théologie , ii»-fol. D mou-
rut à Plaisance,yillede France,
en 1325. . . :
M^msaoY , (Paul-e^édéon
JoLY de ) naquit k Met^ le
j6 janvier 1719. Il entra au
service en qualité, de lieute-
nant en 1734. Il fit la cam-
pagne de Bohême, servit sous
Je maréchal de Saxe , et se
trouva aux journées deRo-
coux et de Laufeit; Enfin , il
combattit à S^-Cast , dans la
guerre de 1756. A la paix qui
MAI 23r
termina cette guerre malheu-i
reuse , il se livra entièrement
à la théorie de son art , et
{>ublia en 1753 des Essais mi-
itaires qui furent suivis de
beaucoup d'autres ouvrages ,
où il réunit l'érudition à la
pratique* Par une étude non
mterrbmpue ,il fut bientôt en
état de suivre les progrès de
, la tactique , chez tous les
peuples qui l'ont pratiquée
avec plus de succès, sur-tout
chez les grecs et les romains ^
et de relever les fautes des
traducteurs de leurs écrits ,
qui avaient égaré le cheva-
lier Folard. Il traduisit les
Institutions militaires de l'em-
pereur Léon , ce qui lui fit
ouvrir les portes de l'acad.
des inscriptions en 1776, Il
y fut ;peçu en qualité d'asso-
cié et y lut plusieurs Mém.
intéressans. Il allait être éle-
vé au grade de brigadier «
lorsque la mort l'enleva le 'f
février 1780. Ses vertus sur-
passaient encore ses vastes
connaissances. Il combattit ,
avec beaucouf) de force , à
plusieurs reprises, l'opinioii
du célèbre Guibert , qui pré-
tendait, qu'il n'y a point, en
tactique, de vérités dénion-
trées , et qu'on n'en avait pas
déterminé les principes fon-
damentaux. Maizeroy soutint
toujours que tout le système
militaire doit être assorti à
l'espèce de troupes, à leurs^
armes , à leur constitution
physique, morale et politi-
que , mËA au caractère natio^
23a MAI
nal. Ses principaux ouvrages
sont : Cours de Tactique ,
théorique et historique , 2 v.
i/i-a**, 1766. —Traité de.Tac-
tique , qui sert de supplément
ai| j)récédent , 2 vol, m-b°.
— Traité des armes offensi*
ves,ia-B% 1767.7- Institutions
militaires de l'em par*. Léon,
traduites du grec avec des
notes et une dissertatioii sur le
feu grégeois, 2 vol. f/j-S**, 1774-
— Mémoires sur les o^sinious
qui partagent, les .miiitaires ,
fn-8% 1773. C'est une seconde
édition du Traité des armes
défensives, où il s'attache plus
particulièrement à combattre
les opinions de Guibert.— >
Traité de l'art, des sièges et
des machines des anciens ,
irt-8^ 1778. —La Tactique,
discutée et réduite à ses véri-
tables principes , 1773 ♦ ''**^°'
«— Théorie de la guerre, sui-
yie de la Démonstration de la
stratégiaue, £«-8®, i777* — "
Cours ae Tactique, théori-
que , pratique et historique ,
4 vol. m-8** , 1785, C'est une
nouvelle édit. des deux pre-
miers ouvrages qui s'y trou-
vent refondus et augmentés*
«— Mélanges, contena^ difi'é*
rens Mémoires sur Je choix
d'un ordre de tactique , ia
grande. manœuvre, les effets
de l'artillei^ie , les armes dé-
fensives , l'ordre profond , les
avantages de cet 'ordre dans
les attaques de poste ^ le dé-
veloppement de la tactique
prussienne, la cavalerie. grec-
que , enfin une traduction du
MAI
général de la cavalerie, par
Xénophon , et quelques au-
tres frflgmens,/iz-8% 1785, etc.
Ces deux derniers sont post-
humes. — Trois Mémcnres
relatifs à. la science militaire
des anciens , dans le recueil
de l'académie des inscriptions
et belles-lettres.
Maisjeres ,.( Philippe de )
naquit dans le château de
Maisières, au diocèse d'A*
miens , vers .132^7 , et mourut
en J405 dans le couvent des
célestips de Paris, auxquels
il léguatous ses biens. Il avait
successivement porté les ar-
mes en Sicile , en Arragon ,
dans la Terre-Sainte. 11 fut
conseiller durai 8QUS|Charles
V, et gouverneur du dauphin
d^puji^ Charles VL Ses pria-
çipaux oui^rages sont : Le Pè-
lerinage du pauvre pèlerin*
~ Le: Songe du pieux pèle-
rin..— Le Poirier fleuri eu
faveur d'un grand prince, ma-
nuscrit, etè. On lui a attribué
le Soqge du Vei^ier, 149 r,
in-fpL , mais il est plutôt de
Raoul de Presle.
Mai^oncélle ( de^ a don-
pé : Situation des finances de
la France et de l'Angleterre ,
1789, in.4^
Maisonneuve , ( de ) né i
Saint-Cloud. On a de lui :
Bibliothèque nouv. de cam-
pagne, recueillie et mise eu
ordre, 1777, 24 vol. f/t-ia. —
Le droit démain-moPte,aboU
dans^
MAI
i|ans le^ doipaines^ du roî^
poème ♦ 1781, m-8**. — LeUre
4*A4^él^ie de Lusmd , au
cop^it,^ dis Cofjf^ipges , 1781 ,
£it^o. — Almao^ch Parisien,
X'j84 .et années >i^iy. ^«-li. —
l^QXelan^et Mu9lepba , trag.
ty^ — Odwer fit Zuluaa ,
trag. 1788. p^ lie Faux insou-
ciant^ coméd. e^ 5 act^^ eu
yeri» , 1792. -— Poésies d^na
TAloianacJi de^ Muses.
14ai^tae ,( Gilles le ) avo-
cat célèbre , passa du barreau
4ans fia n^aeistratur^. Fran-
çois l^'^ h$ Ut ^vocalrë^néral
4u parl«i&e9t de Paris; |I{en-
ri Il.]^réftident à /noriier, jpuis
preoiier président. Il élait
d'aiM grande s^vériié envers
les protestan^. On le spupçpn-
lia d'avoir été d*int«lUgence
«kvec la C9ur « daus le t^ms de
) acniv^e d^ H^nri II au par*
lie/aoyent, le lo juin 1559, où
ce prince ne donna une insi-
dieuse liberté aux jugesd'opi-
neir devant lui « q^e pour aé*
FÎr ^ec connaissance contre
peux qui étaient d*un avis dif-
férent du sien. « Jaqaais,. dit
Me2erai » cette augMste con»-
pagi>iB nereçui une plus hon-
teuse plaie »p II .}>Quvait ajou-
<ler que jamais la justice et
riiumanité n'avaient été si
cruellement outragées, sous
prétexte de zèle pour laxeli-
:gian. C'est de -cô ^îiUes le
'Maistre «fu'on a un bail fait à
ises fermiers, où Ton trouve
iJes traces précieuses de la
>implicitip amique» 11 y Mi-
Tome ir. V
MAI 133
pule 4< qu'aux veilles des qua*
^re bonnes fêtes de Tannée , et
au tem3 des vendanges , ils .
seraient tenus de lui amener
une charrette couverte t ayeq
d/^ bonpe paille franche de*
dans, pour y asseoir Marie
Sapin sa femme, çt sa filla
Geneviève ; comme aussi de
lui àmeuier un âijion çt una
ânesse pour mouture de Ipur
chambrière, f)endant que lui,
preniier président, marche*
rail devait sur sa mulp , ac-*
çpm^pagné de son clerc quî
ir^it à pied à ses cotés». Gilles
le M^î^^^^e n;iourut le 5 déce^«
bre ^ii6^ On a i^iprimé sea
QBiUv.re^ en.i688, 111-4^ Elles
cputienuent des traités sur les
criées, les amortissen^ens, les
régales, les ^e^s et appels
cornue d>tH»s.
Mais7R,e« (^aoul le ) fi^ 4
Rouen , embrassa l'ordre df
S^-lJioJ|;ninique en 1670. Il est
auteur d'un livre intitulé t
Origine des troubles de c(^
tems , discourant brièvement
des princes illqstres de la noai*
son de Luxembourg. -<• Ù
donna aussi,^en i595»une Des*
cM^iption du si#(^ de -^Quen»
Bit Aïs T R B ,( Antoine le )
avocat au parlement dp Pa^-
ris , naquit dans cette ville e^
i6oiB. Jl plaida dès l'âge de 9^^:
ans Qvec le plus srand suçcè;i^
Le chancelier Réguler, i^is^
truit de ^on m^nte 9 le fit re«
cevoir oouseiiler d'état, et lui
QÏÏKii la charge d'avpcat*gé|ié«
2^
^34 MAI
rai au parlement de Metz ;
mais il ne crut pas devoir
Taccepter. Il se retira peu de
tems après à Port -Roy al, où
il s'occupa le reste de ses
jours à édifier cette retraite
par ses vertus, et à éclairer le
public par ses ouvrages. Un
de ses beaux - frères l'ayant
été voir, et ne le reconnais-
sant plus sous l'air mortifié
et pénitent qu'il avait dans
Cette espèce de tombeau :
Voilà donc le Mazstre ^ autre'
fois > lui dit-il ? Le Maistre
lui répondit : // est mort main'
tenant au monde , et ne cherche
plus qu'à mourir à lui-même.
J'ai assexparlé aux hommes en
publ'C^je ne veux plus que par'
1er à Dieu dans le silence de ce
désert. Après m' être tourmente
inutilement à plaider la cause
des autres », je me home à plai"
der la mienne,' Cet illustre so-
litaire mourut en i658, à 5i
ans. On a de lui : Des plai-
doyers imprimés plusieurs
fois , et beaucoup moins ap-
plaudis à présent, qu'ils ne le
lurent lorsqu'il les prononça.
•— La traduction du Traité du
Bacercjoce de S*. -Jean Chry-
fioslôme, avec une belle pré-
face, 2/2-12. — Une Vie de
SvBernard, in-jaf" et in-8%
sous le nom du sieur Lamy :
«lie est moins estimée que
celle du même saint par V il-
lefore. — La traduction de
plusieurs Traités de ce père.
— Plusieurs écrits en faveur
de P-drt - Royal. — La Vie
de D. Barthélémy des Mar- ,
M A 1
tyrs, avec du Fossé, zn-S^^
Maistke, (Louiâ-Isaac le)
plus connu sous le nom dé
Sacy^ frère du précèdent, na-
quit à Paris en 1613. Son es-
prit se développa de bonne
heure. Après avoir fait d'ex-
cellentes études sous iesyeuic
de l'abbé deS*.-Cyran,il en-
tra daris l'étal ecclésiastique »
et fut choisi pour diriger le»
religieuses et les solitaires de
Port-Royal des Champs. ILa
réputation de janséniste qu'a-
vait ce monastère, fournit des
prétextes de persécution à ses
ennemis. Le directeur lut
obligé de se cacher en 166 1,
et en 1666 il fut renfermé à
là Bastille , d'où il sortit en
1668. Il demeura à Paris jus-
qu'en 1675 , qu'il se retira à
Port-Royal ,d'oii il fut obligé
de sortir en 1679. Il alla se
fixer à Pomponne, et y mou-
rut en 1684 ^ 7^ ®"^* ^o a do
lui : La Traduction de la Bi-
ble , avec des explications du
sens spirituel et littéral, tirées
des SS.Pères, dont du Fossé,
Huré 4 le Tourneux ont fait
là plus grande partie* Cette
version , la meilleure qui eût
encore paru , est en 32 voL
iû-8% Paris, 1682, et années
suivantes. C'est l'édition la
plus estimée. L'auteur refit
trois fois la traduction du
Nouveau -Tfcstament , parce
que la i«'« fois le style lui ea
parut trop recherché, et la
seconde fois trop simple. On
contrefit l'édition de 32 yo^
MAI
m-9^, à Bruxelles , en 40 vol.
2/zfi2.Lès meilleures éditions
de cette version ont été faites
â Bruxelles, 1700, 3 vol. in-^^;
à Amsterdam, sous le nom
de Paris , 171 1, 8 vol. z/i-i2 ;
à Paria,.ea J713 , 2, vol. în-^^ ;
et en 1715 , avec des notes et
copçQr4çs , 4 vol, i«-fol. '-—
IJije Tradnction des Pseau-
mes, selon rliébreu et la vul-
gate, ?'n-i2. — Une Version,
de^ homélies de S^-Chrysos- '
itôme siir S^- Matthieu , en 3
vol. i^-Ç^ — La Traduction
deirinaitat. He Jésps-Christ ,
sous le UjC^» .dWjBeuil , prieur
de SVVâl, Paris, 1663 , zVB^
,~ Cçlle. 'de f hèdre , în-ijSL ,
Sous le, nom de S*,- Aubin. -»—
De trois Coméd.. de Térenqe ,
«iz-ia. ~ Î)e3 Ii,et,tres de Bon-
gars. — 'Du Poemç deSaint-
3?rosper, sur lès ingrats, in-ia,
en vers et eu prose. — Les
Enluminures de TAlmanach
des jésuite^, 1654 ,, wz, - la ,
réimprimées en 1733. Il pa-
rut en 1663 tine estampe, qui
représentait la déroule du
jansénisw, foudroyé par les
deux puissances ; et la confu-
sion des disciples de Tévêque
d'Ypres, qui vont chercher
.un asyle chca le^ calvinistes.
Cetteestampe irrita beaucoup
les solitaires de Port-Roj'^al.
Sacy crut la faire tomber par
ses Enluminures, dont Racine
s*est mocqué dans une de ses
lettres. Il est assez étrange,
en effet, que des gens de goût
et de piété pussent écrire des
satjrei qui blessaient Tun et
M A I aaS
Tautre- — Heures de Port-
Royal, que les jésuites appe»*
iaient Heures à la janséniste ^
in-i2é --* Lettres de piété»
Paris , 1690 , 2 vol. z;z-8^.
Maibtrê , ( Pierre le) avo-
cat aii parlement de Paris ;^
mort en 1728 à 90 ans , ac-
quit de grandes connaissances
dans la. jurisprudence, et les
consigna, dans un excellent
Commentaire sur la coutume
de Paris , imprimé plusieurs
fois; la derrière édition est
dé 1741 , zWol.
Maistre , ( Charles-Fran*
çôis-]M icolas le ) sieur de G la-
Ville, mort en 1740, président
au bureau dés finances dô
Rouen , est auteur du Traité
du vrai mérite ^ 2 part, i/i-12,
ouyr^ge qui a eu une grande,
vogue,
MAiTRE-JEAN^Antoine) dé
Méry, près de Troyes. Aprèi
d'excellentes études à Paris,
l'amour de la patrie le rame-
na à Méry , où il a passé seà
jours dans l'exercice dé la»
chirurgie. Il donna , au conî-
mencement de ce siècle, cheâ
le Febvre , imprim. à Troy es,
un Traité des maladies dô
l'œil. Cet ouvrage qui, fautoi
de prôneurs, fut a un débit
très-difficile, est devenu loi
poui* tous les oculistes r il a
été cinq ou six fois réimpri-
mé , et traduit en toutes ïei
lan^ue^.
figé MAI/
MAff t£ mt LA TOVM â i^tt^
Ètlé i Histoire fl^Aider-Alj-
Khan 4 avec nne carte de la
presqulflle d6 Flnde, ^781 ,
MÀi2lËB«$«(I>TTDUIT dé)
ancien officier militaire de la
anaison du roi* Ou a de lui t
Xe Paradis perdu , poëiDe
imité de Milton, en reii» fran-
çais* cb» ijf 1771 f ch*a, 1774 j
MAiBisaBi « |[ X-B.-»FO
}>rores. d'humanités eu TonU
Versité de Heims ^ a traduit
tm morceau du liv^ XXIV de
riliade d'Homère, qtii a pour
objet le moment où Priam
Va redemander à Achille le
rorj3S de son fils Hector,
XLeims é 1776, m-8*.
MAtADtèRÉ ( M'^*. de) a
))UbIié un Abrégé de mathé-
Inatiques à l'usage des jeunes
gens, r779 |iit-i2*
StAtARirtE, ( Charlotte dé
BotTRNON de) née à Metz en
1755 , membre de Tacad^ des
lircàJesde Rome, s'est fa'i le
connaître de bonne, heure par
*an goût pour les ïieitres, et
par ses succès dans le genre
desRomansé Sou preniierdu-
Vrdge^ fut un Ti^aifë d'éduca-
tion. Un seul morceau de ce
traité a été imprimé; le resté
êxiàle en manuscrit dans les
tnains de l'auteur; A ^ ans ,
ÎM«»i Màlarme donna milady
li^ttdtôy, ou l'Epouse paci^-
At Al
È^èi il^i i vol./ «f «*
suite : Clarferice Weldchaè*
ou le potfi^otr de la Vferéu,
17^1 i % Vbl. -^ Atliira^RMé*
Ttée, histoire anglaise i '7^3*
2 vol* -^ Eugénie Bèdford,
oti lé Mariiige ttt iiiipo^blêi
1784, âtrbl -* Richard Bod«-
féy , oit la Prétoy&iic^? liÉi*-
heufeuse, I785i ittJ^.— Tbtrt
eii possible à rAtiiitié, ett
Ifist. de mjlofd Lô^ë-Rosè
et de Sophie Mostain, 1786,
2 irol. -^ Lettres de rf»jîonl
Walton à Sii* Hugh BaHie,
/ son ami , 1788^ 2 vol. — IiCîi
trois Stôurs ou làFbife guérie
par r Amour , 17^5 ( ati III ) ,
4 vol. —tes ti^is Frèri»* on
Lydia ChurchilUaùVr<î^98),
2 vol. — ThéobaH Bejtiibur,
ôu la Maison mui^e , an VU
(1790) , 3 Vol. — Miralba 4
chef des brigands, an VIH
(idoo) , :^ vo4« Mat^àdlièé
MahaAtic, (AmbtoîàH^
Euiàlié de) de racadémie dis
Montauban; pàt elle est née
en 1737 * ^ donné r Bs^i^ soi?
le ^ût. -^ Ûes Blétndires et
deé Poésies, dam dilfêirenii
Journànt.
MAtAVAt, (ïrâtt^îs) lié
â Marseille eu tàiy j péfdit te
vue des Tâ'ge de nèof mois*
Cet accident n'emt)êcha pàâ
qu'il ne s'adonnât à rétude des
auteurs, mystiques» Là perte
de sa vue lui facilitait le
recueillement qu'eitigetit lèH
écrivains remplis des idée^
du qniéfisie Motinos» Ble»
MAL
pdbHa , mais at«^ô qtié](}iiel
àdoneifiàemëttt, dâosaa Prati*
qi#è fàtil6 pour élëtetïûmt à
là Cdi^tèfâplaticM». C'dM fiioim
une méthode d'éiev^i' l'Ame A
la eoBièaiplMioii « que de s'é*^
lever ttU délire. Le livre de
•MâldVd fut cemuré à Rome
deti^ le ietti9 de l'aSkire du
. qaiëliâmei 11 mourut à Mar-
eetOe tu 1719 4 à 92 ûm. On a
de lui dea Poésies st)iritueHe9«
rëimpr» à A^sferd. eu 1714 ,
t/9^i aoua le dire de Cologne.
'*-^Dea Vies des Saints. — ^La
Vie deS«.-PkiHppeBMe«ai ,
général déS'Servites.
MAtAVÀL^ (J^eai!)clilror-
Îié'n « ué à Peaau « diocèse de
KiÀeS » eii 1669, mort en
1758, «gédeyoatw^vititde
Ijonfie hèût^ à Fâris. II con-
tracté bttèliàisotiëtfoiieavec
Mèùqta^^ ^i lui fit abjui^r
la religion pttMestaote dans la-
oMllèil éfàii né* Màlaval s'a-
donna pariiOùlièt^iâiiem à ce
qtt'on appelé la petite chigor-
^ié i à la saignée , à l'appltca-
tiOfi des eautérés» des Vén^
toutos^ete.^ et H eitfcetia dans
eettô Irrite. Les Mémoineis
de Tacad. royale dé chirurgie
Miifb^iîiélït pftcisietirs obser-
yakiàùs dé cet habile homme.
Mjitâosc i ipsitid) fftêtte ,
Dé à Quéssao le â6 faftvier
ji7âf6» fbért lé s^ séptetnbtie
ot»5«4. Oh a dé ttfi î Vie du
Ghi^éù , 1766 « /« • 12. -^
Pluisieuin Pièces de ters dans
tes anciens Mercilu^edi»
MAL 237
Ma.lbranghe, où Mailk*
BRjtNQVB y ( Jaoob ) savant
jésuite « natif dé S^.-'Onier,
on 4 sëiood'autres , d'Arras ,
mort en 1653 , à 71 ans , a fai^
plnsieurs traductions , et une
histoire estimée ie Morinis et
Motinàmm rébus , 1629, 1647^
et 16S4 , en 3 tomes, i»'4^*
MAii^iiRANCHfi , (Nicolas)
de la congrégation de l'Ora-
toire, naquit à Paris en 163S,
et âkoorut dans la même ville
en 1715 , à l'âge de 77 ans.
Ce célébré métaphysicien ,
après avoir fini ses études « se
livra, d'abord, à l'étude de
l'histoire ér^tésiastique et des
tangues savantes; mais il se
dégoûta bieiilàt de la science
dies fiaits et des mols^ pour
is'abatiâotitier tout entier aux
méditations philosophiques.
Un Toar,^ eomme it passait
par la l^ue â^-Jacqiaes , un
hbraire lui présenta le Traité
àé t Homme de Descartes , qui
venait de paraître* Il avait 26
ans» et ne connaissait Descar-
tes que de nom, et par qnel^
ÎUes objections de ses cahiers
e philosophie. Il se mit à
feuilleter le livre » et tut frappé
comnie d'une lumière qui en
sortit toute nouvelle à ses
yeux. Il entrevit une science
dent y n'avait point d'idée ,
et sentit qu'elle lui convenait,
il acheta le livré, le lut avec
empressement, et ce qu'on
aura péut-ètre peine à croire ,
avec Han tel transport* qu'il lui
en planait des foiuiemens de
238 MAL
cœur qui l'obligeaient quel-
quefois d'interrompre sa lec-
ture. «L'invisible et inutile
vérité (dit FonteneUe ) n'est
pas accoutumée à trouver tant
de sensibilité parmi les hom-
mes , et les objets les plus or-
dinaires de leurs passions se
tiendraient heureux d'y en
trouver autant». Malebranche
abandonna donc absolument
toute autre étude pour la phi-
losophie de Descartes. Il de-
vint si rapidement philosophe,
qu'au bout de dix années de
Cartésianisme, il avait com-
posé le livre de la Recherche
de la vérité. Ce livre fit beau-
coup de bruit; et, quoique
fondé sur des principes déjà
connus^ ilparut origiual.L'au-
teur était cartésien, maiscom-
me Descartes; il ne paraissait
point l'avoir suivi , mais ren-
contré. Il règne en cet ouvrage
un grand art de mettre 4es
idées abstraites dans leur jour,
de le^ lier ensemble, de les
fortifier par leur liaison. Il
s'y trouve même un mélange
adroit de quantité de choses
moins abstraites qui^ étant
facilement entendues « encou-
ragent le lecteur à s'appliquer
aux autres, le flattent de pou-
voir tout entendre , et peut-
être lui persuadent qu'il en-
tend tout à-peu-près. |ja fic-
tion , outre qu'elle est pure et
châtiée i» a toute la dignité.que
les* matières demandent, et
toute la grâce qu'elle^ peuvent
Boufirir. Ce n'est pas qu'il eût
apporté aucun soin à cultiver,
MAL
les talens de l'imaginât iot^^ ail.
contraire , il s'est toujours fort'
httaché à les décrier; mais il
en avait naturellement une ,
fort noble et fort vive^» qui
travaillait ppur un ingrat mal-
gré lui-même, etquiornaijt
la raison en se cachant d'elle.
La Recherche de la vérité eut
trop de succès pour n'être pa$
critiquée. On attaqua suKout
l'opinion que noiis voyons tout
en Dieu ; Malebranche cooit
pare, en effet , l'Etre-suprêm^
a un ipiroir- qui représente
tous les. objets, et.daas lequel
nous regardons^ continueUe^
ment. Dans ce système , nos
idées découlent du ' sein* de
Dieu mên\Q.>>« fin génér#l->
Malebranche dédaignait ses
adversaires. Ilsne m^entendei^
pas, répétait-il sans cesse , «a
ne veulent pas ni entendre^ Le
grand Arnauld lavait attaqua
sur son systé^ie 4è rorigina
de nos idéçs* Un jour qu'il
s'entretenait avec Despréau^^
decett.e dispute., et pré.tçndaU
qu'Arnauld ne. l'avait jamais
entendu : Eh qui, donc, mon
père , reprit Despréaux , vou^
lexr-yous qui vous entende ? Oa
le pressait de répondre auj:
journalistes de Trévoux qui
l'avaient attaqué : Je ne di^
pute point, repartit-il , avec
des gens qui font un livre tous
les quinze jours. Malebranche
paraissait encore plusf persua-
dé que Descartes son nraîtr»,
que les bêtes n'étaient que de
pures machines. Au sujet de
cette forte persuasion de Ma*
M Ali
iebranche, Fontenelle contait
qu'un jour étant allé le voir
mix PP. de rOraloîre de la
T\\o S*.-Honoré , une grosse
chienne de la maison » et tiui
était pleine, lentrada^stasalle
où ils se promenaient, v^nt
caresser Malebranche, et se
laouler à ses pieds. Après quel-
quesmouvemensinutilespour
la' chasser , le philosophe lui
donna un grand coup aepied,
qni fit jeter à la chienne un
cri de aodleur, et àFontè-
nelle un cri de compassion :
Bk quoi / lui' dit froidement
Malebranche, ne save^^^vous
pas bien que cela ne se sent
pùim? Lorsqu'on soutenait à
Malebranche , que les ani-
jofiaux étaient sensibles a la
douleur, il répondait en plai-
seutant, : (^\x apparemment ils
avaient mangé du foin défendu;
niais une plaisanterie n'est
pas une raison. Malebranche,
ennemi de la poésie, se van-
Wrt malignement d'avoir fair
ces deux vers :
«( Il iait en ce beau JQur le plus beau
» tems du monde
■» Pour aller à cheval sur la terre et
» sur Tonde. »
lorsqu'on lui observait qu'on
jn'àl lait pas à cheval sur Toqde :
J*xn co/ivzV/ty>répondail-ild*uu
grand . sérieux-; mais passe%^le
moi en faveur de la rime, l^ous
en passe^ bien d* autres tous les
jours à 4^ me' Ueurs poètes que
moi»' Tout ce que Ton peut
conclure de cette anecdote ,
c'est que Malebranche cou-
M A II 239
fondait le poète avec le versi-
ficateur. Il était d'ailleut^s in-
sensible aux beautés de l'ima-
gination et du sentiment; el^
si on lui eût offert les plus .
belles tragédies de Racine»
il les aurait aussitôt rendues ,
en disant : Quest'Ce que tout
cela prouve^ JNfaleDranche est
plus lu)à présent comme écri-
vain , quef comme philosophe.
Ses systèmes sont presque gé-
gérafemeul regardés comme
des illusions. Mais, de son vi-
vant v il eut beaucoup de dis-
ciples et d'admirateurs. Il ne
venait point d'étrangers savans
à Paris qui ne rendissent leurs
hommages à cet illustre méta-
physicien. On a rapporté dans
son éloge, que les princes alle-
mands sont venus dans cette
capitale exprès poift- lui; et
lora de là guerre du roi Guil-
laume , un officier anglais pri-
sonnier se consolait de venir
à Paris., parce que , disait-il ,
il avait toujours eu envie do-
voir Louis XIV et le P. Ma-
lebranche. Il reçut une visite
de Jacques II , roi d'Angle-
terre. Mais ces curiosités pas-
sagères ne sont pas si glorieu-
ses pour lui que l'assiduité
constante de ceux qui vou-
laient véritablement le voir,
et nonpasseulement l'avoir vu.
Mylord Quadringtçn, mort
vice-roi de la Jamaïque, pen-
dant plus de deux ans de sé-
jour qu'il fil à Paris , venait
passer avec lui deux ou trois
heures presque tous les matins,
Malebranche , quoique d'un^
24o
mauvaise consi
MAL
titution
«▼ait
joui d'une santé assez égale ,
non-seulemeat par le régime
que sa piété et son étal lui
*presGrivaieat , mais par des
attentions particulières aux-
quelles il avait été obligé. Son
principal remède, dés qu'il
sentait querqu'incommoditë ,
était uriegrandecruantitéd'eau
dont it se lavait aoondaiam«nt
le dedans du corps, perstiadé
que quand l'hydraulique était
diez nous en bon état , tout
«ilait bien. Mais enfin il tomba
fort HHiladeen 1715. Il s'afiai-
biissait de jour en jour, et se
dessécha au point qu'il n*était
plus qu'uH vrai squelette. Son
mai saccomoioda à sa philo-
sophie ; le corps qu'il avait
tant méprisé , se réduisit pres-
que à rien, et l'esprit accou-
tumé à la supériorité demeura
sain et entier. *I1 fut toujours
spectateur Iranquille de sa
longue mort , dont le dernier
moment fut tel, qu'on crut
qu'il reposais. Ses principaux
ouvrages sont : La Recherche
de la vérité , dont la meilleure
édit.est celle de 171a, i/1-4** ,
et même année, 4 vol. m-ri2.
-^Oonversati(His chrétiennes ,
1677, /«-12. — Traité de la
Nature et de la Grâce , 1684 ,
in- 12 , avec plusieurs litres
et autres écrits pour la défen-
dre contre Arnauld, 4 vol.
m-i2. — Méditations chré-
tiennes et mëlaphysiq. 1683 ,
m-i2. C'est un dialogue entre
•le Verbe et lui. — Entretiens
sur k métaphysique et sur la
MAL
religion, 1688, % vol. /ff-12,-^
Traité de l'amour de Pieu «
1697 , iiM2.— Entretiens entra
un chi^étien et un philosopha
chinois ^ur la nature de Dieu »
vi 708 , ix<- 12.*- Réflexions suc
la Prémotion physique , con*
tre Boursier, 211-12» — Traité
de l'ame , »i-ift , imprimé ea
Hollande, «^v* Défense de l'au-
teur de la Recherche de la
vérité , contre l'accusation de
M. de ia Ville « à Cologne »
1682, m-12. Ce la Ville est le
P. ie Valois, jésuite , auteur
des Sentimens de Djescartes.
-^On a publié ea 1769, k
Amsterd., ohex Maro-Michel
Rey , un ouvrage pœthiune
du P. Malebraqâie , avec ce
titre : Traité de l'infioi osée •
avec rfixplication da hi .possi-
bilité delatransub$tantiation«
et d'uuTiaiéé de la eaateaâiaik
et de laoQOunumon*
Malespeiubs, (Marc*
Aut.rJLéonardde) conseiliar
du Châtelet, naquit à Paris
en 1700, de Léonard , iaipri«
meur du rpi', 4^stingué dans
sa proCession, et mourut e^
1768. Il eul à -la-fois le goût
des lettres et de la jurispru-
dence. Nous avoua de lui uae
traduction de l'Jllssai sur les
hiéroglyphes de Warburton,
1744 , 2 vol. in 12. Il a laissé
d autres ouvrages manuscrits.
-* Il était frère de Martin^ -
Augustin Léonard , prêtre »
mort eu 1768, à 72 ans, dont
nous avons : Réfutation di:^
livre d6s régies pour l'intelli*
gence
MAL
Ç^Q06 de l'Ecriture r sainte,
tA-iA, 1727. ^^Traitédusens
littéral des saiotea écritures ,
in* m.
Malespins (de) est auteur
deè^ Poésies suivantes : Les
f lalsirs de l'espril , 1768, in-
4^. -^ L'Incendie , poëme ,
euivi d'une Kpitreà le Mierre
sur son poëme de la Peinture ,
1770 , zit-8^. — Des Poésies ,
dans TAlmanach des Muses.
MAtszi£tT , ( INicolas de )
naquit à Paris en i65o, et
mourut en 1727» à l'â^ede77
ans. Il était encore au berceau
lorsqu'il perdit son père , et il
demeura entre les mains à une
mère qui avait beaucoup d'es-
prit. Dès l'âge de quatre ans,
il avait appris à lire et à écrire
presque sans avoir eu besoin
de maître. Il n'avait que douze
ans , quand il finit sa philoso-
Îhieau collège des Jésuites à
^aris. De-là , il voulut aller
plus loin f parce qu'il enten-
dait parler d'une philosophie
nouvelle qui faisait beaucoup
de bruit* il s'y appliqua sous
ï^ohâut , et en même tems
aux mathématiques , dentelle
emprunte perpétuellement le
secours. Les mathématiques,
qui souffrent si peu au'on se
|>artage entr'elies et a'autres
sciences, lui pertnettaient ce*
fendant les belles - lettres ,
histoire , le grec , l'hébreu ,
et même la poésie , plus in-
€ompatible encore^ avec elles
' <}u^ tou| le reéie. Bossuet Iç
Tome IF'.
MAL 34c
connut à p^ine âgé deaoaas^
et il n'eut pas besoin de sa
pénétration pour sentir le mé-
rite* du jeune homme. Leâ
sciences étaient entrées dans,
son esprit comme daqs leur se-*
jour naturel^etn'^ avaient riea
gâté; au contraire y elles s'é-
taient {Tarées elles-mêmes do
la vivacité qu'elles y avaient
trouvée. Bossuet prit«dès-lora
du goût pour sa conversation
et pour son caractère. Il se
maria à' 123 ans avec M^^*. Fau"
délie de Faveresse ; et quoi-
qu'amoureux, il àt un boa
mariage. Il passa dix ans en
Champagne dans une douca
solitude. Louis XIY ayanl
chargé le duc de Monta usier
et l'éveque de Meaux dé lui
chercher des gens de lettres
propres à être mis auprès du
duc du Maii>e, ils jetèrent las
yeux sur Malezieu. Féuélon,
depuis archev. de Cambray»
fut sou ami ; et il n'en conserva
pas moins l'amitié de Bossuet^
, lorsque ces deux prélats furent
brouillés. Quand le duc du
: Maine se maria , Maleaieu
^^entra dans une nouvelle car-
rière. Une jeune princesse «
avide de savoir ♦ et propre à
savoir tout , trouva d'abdrd
dans sa maison celui qu'il lui
fallait pour apprendre tout ,
et elle ne manqua pas da
se rattacher partioulièrement.
Malezieu eut encore auprès
de cette princesse, une ïimG*
tion très-différente, et quina
lui réussissait pas moins. Ellfl;
akoait .à donner chez eUe deti
3t
24^ MAL
* fêtes 9 des d ivertlssemens , das
spectacles; mais elle voulait
que la joie eut de l'esprit.
Malezteu occupait ses taiens
moins sérieux , à imaginer ou
à ordonn^er uue l'été, et lui-
même y était souvent acteur.
Ingénieux y il fournissait des
vers qui avaient toujours du
feu,du bon goût, et même de la
justesse, quoiqu'il n'y donnât
que fort peu de tems, et ne
' les traitât, s'il le faut dire,
que selon leur mérite. Les
Impromptu lui étaient assez
familliers, et il a beaucoup
contribué à établir cettelangue
à Sceaux , où le génie et la
gaieté produisaient assez sou-
vent. En même-tems , il était
chef des conseils du duc. du
Maine , à la place de d' Agues-
seau et de !bleubet , conseil-
lersfd'état , qui étaient morts;
il était, enfin, chancelier de
Bombes. En-1696, le duc de
Bourgogne étant venu eu âge
d'apprendre les malhéniati-
ques, MS^^. de Mainteuon por-
ta le roi àcouiiercette partie
de son éducation à Maiezieu.
Parmi tous les élémens de^
Oéométrie, qui avaient. paru
jusques-là, il choisit ceux de
d'Arnaud , comme les plus
clairs et les mieux digérés,
*pour en faire le foncf des le-
çons qu'il donnerait au duc de
iiourgogiie.«Seulement, il ht
.à cet ouvrage quelques addi-
tions et quelques retrauche-
mens. Au renouvellement de
l'académie en 1699, Maiezieu
iut uju des kougraires ; et. eu
MAL
1701 , il entra dans racàdémie
française. Il faisait dans sa
maison de Châtenay,, prés de
Sceaux, des observations as-
tronomiques, selon la niêma
méthode xfu'elles se font à
l'Observatoire , où il les avait
apprises de Cassini et de Ma-
raldi, ses amis particuliers,
et il les communiquait a l'aca-
démie. Son tempérament ro-
buste et de feu , joint à une vie
réglée, lui valut une longuo
santé, qui ne se démentit
que vers 76 ans ; encore ne fût-
ce que par un dépérissement
lent , et presque sans douleur.
Il mourut d'apoplexie dans
la 7^« année de son âge, et
la 54^ d'un mariage toujours
heureux. On a de lui : Elé-
mens de Géométrie du duc
de Bourgogne, i7x5, in-8^
— Plusieurs pièces de Vers ,
Chansons , Lettres , Sonnets,
Contes àdiXi2k\Q%Divertissemens
de Sceaux^ Trévoux , 1712 et
171D, f«-i2. — Ou lui attri-
bue : Polichinelle demandant
une place à l'académie , couu
en I acte., représ^ à plusieurs
^ reprîtes , par les Marionnettes
de Brioché. Elle se trouve
dans les Pièces échappées du
feu, Plaisance» 17^7» '«-i^
Malfilatre , ( N. ) né à
Caen en 1733 » ^oioTi à Paris
eu 1767, lit sespremières^lu-
des chez les jésuites de Caeh,
et vint ensuite à Paris , où ses
taiens semblaient lui promet-
tre une ressource contre sa
pauvreië , et des moj^eas plus
MAL
racllôâ d'arriver à la perfec-
tion. UneOde pleine de verve,
et dont le seul défauf est de
sentir en quelques endroits
Técolierde rhétorique, est la
première production connue
de cet auteur. Le Soleil fixe au
milieu des Planètes ; voilà son
titre. Malfilâtre s'occupai^t à
faire imprimer son poème de
Narcisse dans tîîe de Vénus ^
lorsque la mort l'enleva. Nous
devons à un de ses amis l'édit.
.qui en a paru en 1769, aVec
imePréface, où Ton Fait l'éloge
de l'auteur et du poëme. Si
l'on pardonne à l*amitié les pe»
.tites exagérations qui peuvent
se trouver dans cet ou vrage,on
convîendraavec ellede la plu-
part des éloges qui y sont don-
nés à Malfilâtre. Cet auteur se
fait lire, en efl'ei,avec intérêt
et avec plaisir. A la simplicité
naïve de certains morceaux ,
ou reconnaît un homme qui a
beaucoup étudié dans l'inimi-
table la Fontaine , ce que ce
dernierappelle lui-même Y An
de plaire et de n y songer pas.
Ailleurs un coloris plus bril-
lant décèle un imitateur d'O-
vide; mais uil imitateur sobre
et judicieux , qui n'est point
le singe servile des défauts de
son modèle. Les charmes du.
sentiment , l'art de varier les
récits , le choix des épisodes ,
la douceur de la versification;
voilà les traits qui caractéri-
sent principalement le poëme
de -Narcisse. On dislingue en-
tr autres les aventures de ce
Tirésias 9 si fametnc par les
MAL- Û43
deux rôles que la fable lui fait
jouer successivement , et par
son arbitrage dans la fameuse
dispute de Jupiter et de Ju-
non. Les Amours de deux
Serpeiis sont décrits* dans cet
épisode avec une vérité et une
chaleur singulière. Malfilâtre
avait entrepris deux ouvrages
bien plus considérables. L'un
était la traduction des plus
beaux morceaux de Virgile;
dont il existe quelques frag*-
meosj et l'autre, un poëme
épique sur la Conquête du
Nouveau -Monde* Ce dernier
projet estabsolumentdemeuré
sans exécution. Malfilâtre n'en
avait encore tracé que le plan.
Les mœurs de ce jeune poète
méritent autant d'estime que
ses rares talens. Il était la sim-
plicité et la douceur même.
On sent bien qu'avec ce carac*
tere il devait aimer la solitude;
aussi fuyait-il le grand monde ,
où sa franchise et sa modestie
n'auraipnt pu jouer qjj'un rôle
très-embarrassant. Il avait lu
timidité que donne le mal-
heur; il craignait d'être im-
portun. Mais il ne sut pas tou-
jours choisir ses amis, ni se
roidir <îontre les mauvais con^
seils. La bonté de son cœur
l'égarait; et le livrait aveu-
glément à ceux qui voulaient
abuser de sa coniiaiine* Des
opérations cruelles, et de lon-
gues douleurs, terminèrent sa
carrière agitéeetmalheureuse*
Malherbe, ( François d^
naquit à Caen eii i555^ et
mourut à Paris en if%9. Issu
d'une famille uoble et ancien-
net Malherbe se retira en Pro-
vence , où il s'attacha à la
xnaison de Henri d'An^ou-
léme, fils naturel de Henri II»
et s*y maria avec une demoi-
selle de la maison de Coriolis.
tTous ses enfans moururent
avant lui.Malherbeavait l'hu-
jmenr brusque et violente» Il
employa une partie de sa vie
à plaider oontre se^ paren$.
Un de ses amis le lui ayant
reproché : «Avec qui donc
voulea^vous que je plaide ,
lui r^pondit-il? avec les Turcs
et leb Moscovites qui ne me
disputent rien». Un magistrat
lui apporta un four une pièce
de vers qu'il avait faite à la
louaqge d'une dame.II lui dit ,
avant de les lui montrer , que
des considérations particuliè-
res l'avaient engagé à les com-
poser. Malherbe les lut; et
lorsqu'il eut fini salecture, il
lui demanda s'il avait éfé con-
damné a faire ces vers ou à
être pendu. -*— A moins de cela,
fi}outa^t-il, vous ne devez pas
exposer votre réputation , en
produisant une pièce si ridi-
cule. — Le jeune magistrat
•prit mal la chose; ils se dirent
ces paroles dures de part et
d'autre, et se quittèrent enne-
mis jurés. Celte anecdote a
Eu donner à Molière l'idée de
i fameuse scène du sonnet
dans son Mifamj'ope. IJo poète
de province, qui venait de
eomposei* une Ode au roi,
pri^ Malherbe de vouloir bien
MA*
y faire ses corrections. Qoand
le provincial vint la lui rede-*
mander, Malherbe lui dit,
qu'il n'y avait quequatramols
à ajouten Le poète l'ayant
[)rié de lui faire Thouneur de
es édrire lui*mème ; il prit la
plume, et mit au-dessous du
titre : Ode au roi , cas mots t
four sa chaise percée, plia le
pa^er, et le rendit au poète ,
qui , sans regarder oe qu'il
avait écrit , l'accabla de remer*
cimens et de révérences.—-
Ëtant allé rendre une visite à
la duchesse de Bellegarde , aa
mat in « après la mort du maré^
chai d'Ancre , comme on lui
dit qu'elle était à la messe s
i<A-t-elte quelque chose*
répiiqua*t-il, à demander è
Dieu^ après qu'il a délivré
la France du maréchal d'An*
cre »? Malherbe ne savait pas
se refuser a un bon mol , quel**
que malin qu'il fût- L'arche-,
vèquede Rouen l'ayant invité
d'entendre un sermon au'il
devait prêcher, le poète s en-
dormit au sortir de table ; et
comme le prélat voulut l'éveil-
ler pour le conduire an ser^
mon, il le pria de l'en dispen-
ser, disant qu'il dormirait
bien sans cela.*— Un. soir qu'il
,s© retirait fort tard , uu gentil-
homme viat à sa rencoatre, et
voulait l'ent retenir de quelr
ques nouvelles peu impor-
tantes. Malherbe, sans autre
compliment» lui dit: «Adieu,
adieu , monsieur , vous ma
faites brûler pour cinq sols de
Qambeauf et tout ce qtfte vouf
MAL
xaedîtesne vaut pas 6 blancs ».
— Un de »es neveux était venu
le voir à la sortie du collège ,
Malherbe lui présenta un Ovi-
de , et lui dit de le lui expli-
quer. Comme ce jeune hom*
xne ne faisait qu'hésiter »MaU<
herbe lui dit assez plaisam-
ment : CroyeX'fnoi , soye^ vailr
lant 4 vous ne valejçrien à autre
chose, Malherbe a souveut ré-
pété les même pensées dans
ses ouvrages, et lorscju'il réci-
tait ses vers, il avait Thabi
tude de cracher à tout mo-
znent , c'est ce qui Taisait dire
9u cavalier Marin qu'z7n*ava//
jamais vu J'hotnmeplus hutnide ^
ni de poète plus sec. Malherbe
réponidait au reproche qu'on
Jui faisait d'empipyer souvent
les mêmes pensées , c|ue lora-
Su'une porcelaine était à lui ,
pouvait la placer tantôt sur
la cheminée, tantôt sur son
hufiety ou au-dessus de sa
porte. -—Quelqu'un lui disait
que M. Gaulmin , homme
fort versé dans les langues
orientales, entendait la langue
E unique, et qu'il avait traduis
9 Pater en cekie langue. Mal-
lierba répondit brusquement
qu'il traduirait le Credû; il
EroqoQça plusieurs mots barr
areà qu'il forgeait à mesure,
et ajouta : « Je vous soutiens
» que voilà le Creda en langue
»> punique i qui pourra .me
» prouver le contraire » ? Il
ne voulait pas qu'un Français
composât des vers^ans une
autre kngue ^ue la sienne , et
diiftait que «si Virgile et Bo»
il AL
215
"»Tace revenaient au monde,
» ils donneraient le fouet à
» Bourbon et à Sirmond »•
C'étaient deux grands faiseurs
de vers latins. — Lorsqu'on
lui parlait d'affaires d'Ëtaf ,
il avait toujours ce mot à la
bouche : a II ne faut point se
» mêler de la conduite d'un
» vaisseau , où l'on n'est que
» passager ». — - La façon dont
il corrigeait som domestique»
est assez plaisante. Il lui don-
nait dix sols par jour, ce qui
était suffisant en ce tems-là ,
et vingt écus de gage par an.
Quand il avait manqué à son
dévoir, Malherbe lui faisait
très sérieusement cette remon-
trance : « Mon ami, quand
» on offense son maître, ou
)# offense Dieu; et quand on^
» offense Di^u , il faut , pour
» avoir Tabsolutibn de sou
» péché 9 jéùnerel f^LireTau-*
» moue. C'est pourquoi je re^
» tiendrai cinq sols de votre
» dépensé, que je donnerai
» aux pauvres à votr^ inten-
» tion ,pour l'expiation de vos
» péchés ». . Il pSgrdit sa mère
âgé de plus de soixante ans;
et comme la reine-mère lui
envoya uu gentilhomme pour
le consoler, il dit : «Qu'il
» ne pouvait se revancher de
» rhonneur que lui faisait la
» reine qu'en priant Dieu que
» le roi aon fils pleurât sa
» mort aussi vieux qu'il pleu^
» raît celle de sa mère ». —Il
avait un fils qu'il aimait beau-
r^Dup» Ce jeune homme ayant
été ttté par un gentilhomme
M^ MAL
de Proveuce nommé de Piles ,
Malherbe voulut venger sa
mort, et en venir aux mains
aveccegentilhomme.Commç
ou lui représentait qu'il y au-
3*ait de la folie de se battre
à l'âge de 76 ans- contre un
homme qui n'en avait que 25.
«C'est pour cela, répondit-i!
» brusquement, que je veux
» me battre I je ne hasarde
H qu'un denier contre une pis-
» tôle ». — Il était assez mal
logé , et n'avait que s«pt ou
huit chaises de paille. Comme
tous ceux qui aimaient les
lettres, s'empressaient à lui
rendre visite , il avait soin Ôe
fermer la porte en dedans lors-
que toutes les chaises étaient
remplies ; et si quelqu'un ve-
nait heurter, il lui criait :
Aîtende^^ ilnyaplusdechaises,
lia licence tie Malherbe était
extrême-, lorsqu'il parlait des
femmes. Rien ne l'affligeai!
davantage dans ses derniers
* jours, que de li'à voir plus les
talens qui l'avaient faitrecher*
cherpar elles dans sa jeunesse.
i< Voiis faites bien le galant et
>> l'amoureux des belles dames
( disait-il un jour an duc Je
Bellegarde ); lisez - vous en-
» core à livre ouvert » ? M. de
Bellegarde -ayant fièrement
soutenu l'affirmative , Mal-
herbe ajouta : «Par bleu, mon -
>> sieur, j'aimeraismieux vous
V rassembler en cela , qu'en
» votre duché-pairie». Mal-
herbe ne respectait pas plus
la religion <i\}e les femmes.
*^ I*es hlbnêles gens. (disaU-
M AL
il ordinairement) «n'en ont
» point d'autre que celle de
'» leur prince ». Lorsque les
pauvres lui demandaient l'au-
mône en l'assurant qu'ils prie-»
raient Dieu pour lui , il leur
•répondit :* « Je ne vous crois
» pas en grande fjaveur dans
» le ciel , puisque Dieu vous
» laisse mourir de faim dans
» ce monde». — Il refusa de
se confesser dans une maladie
où il était à l'extrémité, par
la raison qu'il n'avait accou-
tumé de le faire qu'à JKâq^ues.
— Lorsqu'on se plaignait à Mal-
herbe du peu d'égard qu'on
avait pourles poètes, et qu'où
lui disait, qu'il n'y avait de
récompenses que pour les mi-
litaires et pour les financiers,
il répondait que « c'était agir
» prudemment, -et qu'un poète
» n'était pas plus utile à l'état
» q u'un bon joùeurdé quilles».
Toute la cour sous Henri IV
. était 'devenue gasconnBOu par-
lait gascon. Malherbe qui tra-
vaillait (disait-il) à dégasconmr
la cour, reprenait librement
jusques aux princes mêmes,
lorsqu'il leur échappait quel-
ques termes impropres ou
quelque prononciation vicieu-
se, il s'intéressa jusqu'à la fiu
de sa vie à la pureté de la
langue française , dont il avait
faituneétudeparliculière.tJne
hem-e avant de mourir' . après
avoir été long-tems à l'agonie^
il se réveilla , comme en sur-
saut , poué reprendre sa garde
d'un mot qui n'était pas fran-
çais, — On ajout© qiJele cou-
M A L^
fesseiir de Malherbe, dans la
vue de lui iuspirer plus de fer-
veur et de résignai ion , lui re-
presenlah le bonheur de l'au-
tre vie, mais avec des expres-
siutis basses et peu correctes.
La description faite : « Eh
» bien ( dit-il au malade ) !
» vous sentez- vous un graud^
» désir de fouir de ces plaisirs
» célestes»? «Ah! monsieur
( répondit Malherbe ) « ne
». m en parlez pas davanta^^e;
>> votre mauvais style m'en
» dégoûte ». Ce poète singu-
lier mourut sous le règne de
ïiôuis Xni, après avoir vécu
sous six rois de J^'rauce , étant
né sous Henri IL 11 fut re-
gardé comme le prince des
poètes de son tems. Il mépri-
sait cependant soç art , et trai-
tait la rime de puérilité. Il
se donna néanmoins la torture
pour devenir poète. Il travail-
lait avec une lenteur prodi-
gieuse, parce qu'il travaillait
pour l'immortalité. On com-
parait SSL Muse à une belle fem'
me dans les douleurs de tenfan^
tement. Il se glorifiait de celle
lenteur, et disait « qu'après
avoir fait un poème de cent
vers, ou un discours de trois
feuilles, il fallait se reposer
des années entières. Aussi ses
ceuvres poétiques sorrt - elles
en petit nombre. Elles consis-
tent en odes, stances, sonnets,
éplgrammes, chansons, etc.
Malherbe est le premier de
nos poètes, qui ait fait sentir
que la langue française pou-
vait s'élever à lamajesté de
MAL 247
l'ode. La netteté de ses idées,
le tour heureux de ses phra-
ses , la variété de ses descrip-
tions , la j ustesse , le choix da.
ses coo^pa raisons, l'ingénieux
«mploi de la fable, la variété
de ses fig^ures, et sur-tout ses
suspensions nombreuses, la
principal mérite de notre poé-
sie lyrique, l'ont fait regarder,
parmi nous* comme le père
de ce genre. Quelques éloges
cependant qu'on lui donne ,
on ne peut s'empêcher de le
mettre fort au-dessous de,Pin-
dare pour le génie, et encore
f)lus au-dessous d'Horace pour
es agrémêus. Bans son en-
thousiasme il est trop raison-
nable^, et dès-lors il n'est pas
assez poète pour un poète ly-
rique. Ce qui éternise sa mé-
moire, c'est d'avoir, pour ainsi
dire, fait sortir notre langu»
de son berceau. Semblable à
un habile maître qui déve-
loppe les talens de sou disci-
ple, il saisit le génie de la lan-
gue française , et en fut eu
quelque sorte le créateur. Les
meilleures éditions de ses poé*
sies sont : celle de 1722, 3 vol.
i;z-i2 , avec les remarques de
Ménage; et celle de S*.-Marc ,
à Paris , en 1767, f/i-8^ Le sa-
vant éditeur a rangé les pièces
suivant l'ordre chronologique,
et par cet arrangement on voit
l'histoire de la révolution qpe
' ce grand poète a produite dans
notre langue et. dans notre
poésie. Cette édition est en-
richie de notes intéressantes,
de pièces curieuses , et d'un
%4& MAL
beau portrait de Tempereur.
On a donné plusieurs autres
éditions des poésies de Mal-
herbe en difierens formats ,
parnfl lesquelles on distingue
celle qui parut en 1764, in^**.
Outre ses poésies, on a encore
de Malherbe un traduct. trèv
médiocre de quelques lettres
de Sénèaue , et celle du 3;^*
livre de l'histoire romaine de
Tiie-Live.
Malingre » (Claude) sieur
de S^.- Lazare , né à Sens «
mort vers Tan i655 , a tra-
vaillé beaucoup , mais avec
peu de succès sur l'histoire
romaine , sur l'histoire de
France et sur celle de Paris.
On ne peut pas même profi-
ter de ses recherches ; car
il est aus^i inexact dans les
faitsqu'incorrect dans le style.
JLe moins mauvais dé t^us ses
livres est son histoire des
Dignités honoraires de France
frt-8^, parce qu'il y cite ses
garans. Ses autres écrits sont :
L'Hist. générale des derniers
troubles, arrivés en France,
sous lien ri III et sous Louis
XIII, f«-4^— Hist. de Louis
XIII, w-4^ — Hist. de la
naissance et des progrès de
Thërésie de ce siècle , 3 vol.
iri'/f i le premier est du P.
Richeome. — Continuation de
THist. Romaine, depuis Cons-
tantin jusqu'à î*erdinand III,
2 vol. i/i-fol.*; compilation in-
digne de servir de suile à
rJËist. de Coeffeteau. — Hisi.
générale des guerres de Pié- »
MAL
mont , c'est le second vol. des
Mém. du chevalier Boivin du
Villars «quisont très-curieux,
2 V. i/z-8®.-^Hist.de notre tems
sous Louis XIV , continuée
par du Verdier , 2 vol. f/i-8*;
mauvais recueil de ce qui est
arrivé en France depuis 1643
fiisqu'en 1645. — Les Anna-
les et les antiquités de la ville
de Paris , 2 vol. f/i-fol.
Malisset, (Jean-Bâptiste-
Antoine ) né à Paris en 1761 ,
a donné : La Parfaite intel-
ligence du commerce , 17841
'2 vol. in-12.
Mallemavs. Il y a eu 4
frères de ce nom , natifs de
Beaune , et auteurs de divers
ouvrages. (Claude) entra dans
f Qratoire , d'où il sortit peu
de tems après. Il fut pendant
34 ans professeur de philoso-
phie au collège du Plessis à
Paris , et fut un des plus
frauds partisans de celle de
)escartes. Dans la suite , la
pauvreté le contraignit de se
retirer dans la communauté
des nrètres de S^ - François
de dales, où il mourut en
1723 , à 77 ans. Ses principaux
ouvrages sont : Le Traité phy-
sique du modde , nouveau
système , 1679 , fn-i2. — lie
fameux problème de la qua»
dralure du cercle , ^683 , f/r-
12. — La Réponse à l'apo-
théose du Dictionnaire de
l'aoad., etc. Le second était
chanoine de S^®.-Opportune«
On lui atfFibue quelques ou«
yrages
TA AJj
rrages'de géographie. Le troi-
sième , ( l!i tieiaie ) mourut à
Par^s en 1716, à plus de 70
^ns , laissant quelques poésies.
lie quatrième, (Jean) d'abord
capitaine de dragons et marij^,
embrassa epsuile l'état ecclé^
liastique et devint chanoine
de S*«.-0,pportime à jp^ria ,
où il mourut en 1740 , à 91 '
|ins. On a de lui un très-grand
BombrjB>d*ouvrages. Lesprin*-
pipaux sont : Diverses Disserta
^ur- des passages difScites de
l'Ecriture-Sainte. — Traduc-
iion française de Vi{;gi)e^ en]
Îrose^ 1706^ g vol. i«-ia.-t-^î
[ist. djç la Religion^ depuis
4e cpmpiencement du inonde
jusqi^'à l'empire de Jpvîen ,
JD vol. f/i- 1 a* T^ Pensées sur
.le seqs littéré^l des iHpremiers
.vereiet» 4e l'évangile de S^-
JTeiiP, :i7^{J, i«-i2. Cet ou-
.vragjQ!; est plein de singularités
jet de r^vôriiçs ainsi que aps
jautrea prod^jci.ion^.
M^ULET t ( Charles Yné en
16084^ Montdidier, aoctaur
. de Sorbônne ,. archidiacre de
.Rouen , naourut eu lô^o^ J
^7» ans. On a de lui : jExamen
.4e quelques passages de la
-version du Nouveau-Testar
, ment 9 etc. 1667, in*ia; —
-Traité de la lecture de l'Ecri-
,ture-Saîp,tç» Kouen « 166^ ,
.in-12., — Êéponse aux. prm-
ci pales raisons qui servent de
fondement à la Nouvelle dé-
.fense d^ Nouveau-Testament
►de Mons, ouvrage posthume,
-Rou.eîu..i^8;a, iurB^— Un
Tome ir.
MAL 249
petit cahier de Réflexions sur
tous les ouvrages de |^. Ar-«
nauld.
Mallet, (Edme ) doct. eu
théologie « de la maison d^
Navarre y naq^uit à Melun en.
i7l3.Aprèâay<^ir fait ses étu-
des avec sucç^ .^u collège des
Jsiarnabîtes de Moutar^is, il
vint à Paris et fut choisi pajr
M, de la hivfi (de Bellegarde.
fermier-gétiéral «pour veiller
à rinstruction de Sies enlans.
{^es principes de goût .qt le^
sentim^ns honnête^ qu'il eujt
sqin dq leujs" ip^pil'ei:^ pro^
duisir^qt les fruits qii'il avait
Ueu d'en attendre. L'abbé
Malle I passa i^ cet emploi
dans une carrièrp i^on mpins
propre à faire connaître ses
taleiis ; il entra en licence en
1742 dan^ ta faculté de théo-
logie de Paris» Les succès par
lesquels il s'; distingua ne
furent pas équivoques. Fen-
dait sa licence il fut aggrégé
a la maison de Navarre. Tout
l'invitait à demeurer à Paris ;
le séjour de la capitale lui
.offraitdesressoiirces assurées 9
aqI. le succès de sa licence dei^
espérances flatteuses. Déjà la
(HaisotideRohan l'avait choisi
5 our élever les jeunes princes
eGuémené Mont bason; mais
sa mère et sa famille avaient
besoin de ses secours : aucun
sacri&ce ne liii coûta pour s'ac-
quitter de ce devoir , ou plu-
tôt il ne s'apperçut pas qu'il
^ût de sacrifices à faire ; il alla
cempUr auprès de Melun ea
3»
a5o MAL
1744 une'cure assez modique,
qui en Je rapprochant dé ses
parens le mettait à portée de
, leur être plus utile. Il y pas-
sa environ sept aanées , dans
l'obscurité , 4a retraite et le
travail , partageant son peu de
fortune avec Tes siens, etisëi-
gnant à des hommes simples
la morale de l'évangile , et
donnant le ceste de son tems
à l'étude : ces années furent
de son âVeju lés plus heureu-
ses de sa vie , et ou n'aura pas
de peine à le croire. La mort
de sa mère , et les mesures
qu'il avait prises pour rendre
inéilleuf-e la situation de sa
famille , lui permirent de re-
venir â Paris en 1761 , pour;
y occuper dans' le collège de
Navarre une chaire de théor -
logie , à laquelle le roi l'avait
nommé sans qu'il le deman-
dât. II s'acquitta des fonctions
dé cette place en homme,
qui ne l'avait point sollicitée.
Néanmoins la manière dis-
tinguée dont il la remplis-
sait ne l'empêchait pas dé
trouver du tems pour d'afu-
tres occupations. Il mit au,
jour en 1763 son Essai sur
les bienséances oratoires^ et ses
Principes pour la lecture des
orateurs, La solitude oii il vi-
vait. dans sa cure, avait déjà
produit en 174^ ses Principes
pour la lecture des poètes. Mal-
gré le besoin qu'il avait alors
de protecteurs , il o'en cher-
cha pas pour cet ouvrage ; il
TofFrit aux jeunes la Live ses
'élèves; ce tut dupremière et
MAL
son unique dédicace-. Cçs tra-
vaux ne servaient , pour ainsi
dire , que de prélude à de
Î)lus grandes entreprises. Il a
aissé une traduct. complète *
de l'excellente hist. de Da-
vila, qui a paru depuis sa
ttiort , avec une préface. II
avait formé le pro>et de deux
ouvrages considérables , pour
lesquels il avait déjà recueilli
bien des matériaux ; le pre-
mier était une Hist; géhérale
de toutes nos guerres depuis
l'établissement de la monar-
chie jusqu'à L6uîs XIV in-
clusivement i le second était
une Hist. du Concile de Tren-
te qu'il voulait opposer à celle
de Fra-Paolo donnée par le
P, Courrayer. Ces deux sa-
vans hommes, si souvent corn-
-battus, et plus soùveilt inju-
riés , auraient enfin été atta-
qués sans fiel et s^ns amer-
tume , avec cette modéiBtion
qui honoré et qui anfnonce la
vérité. L'abbé Malle t mou-
rut le a5 septembre lySS ,
d'une esquinancie qui lé cou-
duiâit en deux jours au tom-
bsctti. Son esprit teseémblait
à son style : il l'avait juste ,
net , facile et ^ans affectation.
On a de lui : Principes pour
la lecture des poètes ^ 17^6 ,
2 vol. 2ft-i2. — Essai sur 1 é-
tude d«s bettes-lettres , 1747 ,
/ff-i2. — > Essai sur les bien-
séances oratoires, 1763, in--
1 2. — ^jincipes sur la lecture
des orateurs , 1703 , 3 vol,
i»-i2. — Hist. des guerres ci-
viles de France sous les rè*
UAIr
Ipies de François II, Char-
les IX , Henri III et Henri
iV , traduite de l'italien de
Davîla. L'abbé.Mallet s'était
chargé de fournir à l'Ency-
clopédie les articles de la théo-
logie et des belles- lettres;
niais il n'^en a inséré que dans
les premiers volumes.
.TVLallet nu Pan, ( Jacq.)
aé à Genève en lySo, mort à
iiondres au mois de mai 1800
(an VIII). Cet écrivain, qui
est devenu si fameux depuis
la révolution française , fut
appelé à Paris par Pankoucke,
pourrédigerlapartie politique
au Mercure de france, après
la rétraite de Linguet. Mallet
du Pan était connu par deux
ouvrages qu'il avait publiés à
Cassel pendant qu'il y profes-
sait les belles-lettres. Le pre-
mier de ces ouvrages a pour
titre: De l'influence de la phi-
losophie sur les lettres, i voL
in^^\ et le second est intitulé :
Doutes sur l'éloquence et les
systèmes politiques. Né dans
tlne république sujète à des
c)iangemens et à des révolu-
tions fréquentes, Mallet du
Pan vint en France avec le
dégoût qu^inspire ordinaire-
ment la lassitude des orages
politiques. Aussi se moi^tra-ttl
dés le commencement de la
révolution française, le dé-
fenseur de la monarchie et
des principes de l'aqpien gou-
vei'nement. Chaque numéro
de son Journal en contenait
une nouvelle apologie , et une
MAL
aSt
satyre amère des innovations»
Vers l'époque, où les parti»
aigris étaient près d'en venit
aux mains, Mallet n'avait plu»
aucun ménagement ,pour \q^
chefs du parti populaire. Sou-
vent il dévoilait leurs vues
ambitieuses avec dureté; ce
qui lui attira la haine la plus
implacable,non-3eulement des
hommes en place qu'il atta-
quait, mais encore de tous
leurs partisans dont le nombre
était immense. Désigné com*.
me un des emjiemis les plus
acharnés de la révolution , il
fut signalé comme une des
premières victimes qui de-
vaient être immolées, lorsque
le trône serait renversé. En
effet , le lendemain du iq,
août , une troupe de forcenés
vint entourer hi maison oij il
logeait. Heureusement , il fut
averti à tems de prendre la
fuite, et l'on fit inutilement
des recherches pour le trou*
ver. Il eût été sacrifié certai-
nement; car la rage et incelait
dans les yeux de ceux quL
avaient été chargés de cette
fatale mission. Pour se venger,
de n'avoir pu saisir feur proie,
ils pillèrent son appartement.
Sa bibl iotlfèque , ses manus-
crits, son mobilier, toute la
fortune enfin qu'il avait ac-
quise par son travail, furent ,
anéantis en un moment. Ac-
cablé de douleur , ne pouvant
rester dans un pays ou sa têtel
était à prix, Mallet se retira
I il Genève, où il fit paraître
i une Lettre sur les évéuemens
2^2 MAL
de Paris au lo août. Comme
îl faisait éclater son indigaa-
tioh dans ses discours et dans
«es écrits, il crut prudent de
se fixer à Berne. Il ne s'était
i pas trompé f car il fut même
obligé de quitter celte dier-
, niére résidence , et de passer
à Londres , où il a continué
d'écrire contre le nouveau gou-
.vernement français. L'intro-
duction en France de ses feuil-
les périodiques a été sévère^
ment prohibée. Mallet était
d'une constitution faible. Sa
tête était ardente. Il avait des
connaissances. Son style n'é-
tait pas correct ; mais la haine
qui conduisait sa plume le
rendait souvent fort et énergi-
Îue. Il vivait à Londres chez
I. de Lally-Tolendal , dont
îl était l'ami; et il est mort
dans sa maison , à l'âge de 5o
ans, d'une maladie de con-
fioiîiption. Les papiers publics
ont annoncé que ses obsèques
ont été faites avec pompe, et
qu'on se proposait de lui éle-
ver un monument dans l'en-
droit où il a été enterré. Dans
d'autres circonstances^ la mort
de Mallet-du^Pan n'eût fait
a ucune sensation à Londres ;
m ais l'esprit de parti est beau-
co up plus généreux dans les
jécompenses qu'il distribue ,
que Ja justice impartiale dans
celles qu'elle accorde. Si Mal-
let- du -Pan n'eût pas écrit
contre la révolution française,
son nom serait confondu avec
ceux de tous lès écrivains du
lecond ordre ; mais il s'est og-
M A L
cuçé d'un sujetqui aexciti^et
qui excitera encore long-temî
les passions.: soiis ce rapport,
il a marqué, et son nom sera
.associé aux longs souvenirs
que la révolution française
laissera. Mallet-du-Pan était
d'un caractère doux. Il était
laborieux. 11 aimait la société
des gi;ands, et c'est peut-être
à ce sentiment de vanité qu'on
doit attribuer la conduite qu'i!
, a tenue. On a de lui : Discours
de l'influence de la philoso-
phie sur les lettres, Cassel,
m-&'. — Doutes sur l'Elo-
quence et les systênies poli-
tiques, Londres, 1776, ik-iz,
— - Il fit la partie politique du
Mercure de France (jusqu'au
lo août Ï792) On trouve aussi
de lui quelques pièces dans le
Journal encyclopédiques —
Depuis il a publié : Du prin^
ci^e des factions en général ,
et de celles qui divisent la
France, 1791 , /n-8*^. — Let-
tre sur les événemeps de Paris
au 10 août 1792. — Considé-
rations sur la nature de la ré-
volution de France et sur les
causes qui en prolongent la
durée , 1793 , zV8^. — Corres-
pondance politique pour ser-
vir à l'Histoire au républica-
nisme français , Londr. 1796 ,
in-iy*. — . Ou lui attribue : Du
péril de la balance politique,
Londres, 1789, in-o^, ^ Sur
lesdan^rsqui menacent l'Eu-
rope , ftimoourg, 1794 , zH-H?,
MAttET ( Robert-Xavier )
a donné : Beaaté de la nature
MAL
éù TTieurimanie raîsonnée ,
ijjS , f«-8^.— Précis élémen-
taire d'agricultu re, concernant
la manière de cultiver sans feu
les Plantes étrangères dans le
nouveau Chç^ssis physique ;
nouv, édit., 1790, £«-4^ —
Dissertation sur la culture du
tabac , 1 790 , f »-8®.
Mallet , médecin , a pu-
blié upMénioire sur le quin-
quina ,178*, i«-4^
Malleville , ( Claude de )
né à Paris en i5qj ^ mort en
3647, fut un aes premiers
membreis de l'académie fran-
çaise. ,Ses poésies ont de la
chaleur et de la vivacité;
Texpression en est souvent
agréable et facile, les images
len sont quelquefois brillan-
tes, mais lés métaphores pres-
que toujours outrées. Son son-
net sur (a Belle Matineuse ^ fut
préféré à tous ceux qu'on com-
{»osa sur le même sujet. Mal-
eville réussit encore mieux
dans le rondeau. Celui qu'il
fit contre l'abbé Boisrobert ,
favori du cardinal de Riche-
lieu , prouve qu'il savait ba-
diner agréablement.
• « Cmffé d*un iroc l^en ralHsé ,
>> £t revêtu d'un doyenné
*> Qui lui rapporte de quoi frire ,
» Frère René devient messire j
1» ' Il vircomme un déterminé.
*> Un prélat riche et fortuné ,
M Sou» un. bonnet ei^uniaé ,
»» £n est , s^il le faut ainsi dire,
» Goîtfa
'~ «» Ce n'est pas que Ir&e Bené
M À t W53
» D'aueun mérite soit orné ,
4» Qu'il sioit docte , qu'il sache
«r.èonrftv
» Ni ^'il disede mot pour rire ;,
» Mais seulement c'est qu'il es( t^
»Coîfré».
Maèleville , (Guillaume)
prêtre » né à !Domme en 1699. -
On a de lui r Lettres sur Tad-
iministration du sacrement dé
pénitence.— Bevoirs du chré-
tien, 1750, 4 vol. f/l-I2. — '
Prières et bons propoç pout
les prêtres, lySa, f/i-TÔ. -i-
La religion naturelle et là re'-
vélée établies sur les principes
de la vraie philosophie et sut-
la divinité cies écritures , lyS^
et 1768, 6 vol. in '12, —
Mém. sur là prétendue dér
fense de la tradition orale.*-r-
Défense des^ Lettres sur la
pénitence,, 1760, z/z-8°.- —
Ilist. critique de l'électisme ,
1766, 2 vol.i/i-ra.— Exameh
approfondi des difficultés db
l'auteur d'Emile contre la re-
ligion catholique, 1769, fn-i2.
Maloet , ( P.-L.-M.) mé-
decin. On a de lui : Dissert,
ergo Jwmîni sua vox pecuUa^
ris , 1757 , f/1-4**. — Eloge hist,
de M. de Vernage , 1776 ,
//î-8*».
Malon, ( de ) a publié :
Le Conservateur du sang hu-
main, 1766, 7/1-12.— Essais
sur neuf maladies égaleniént
dangereuses , 1770 , z«*ia,
Maiouet , memb. de ras-
semblée constituante 9 est au-
^ M Ail
teur des ouvr. suivaas:Mëxn.
tur l'esclavage des négretf ,
1788 , ï«-8*. — Lettres a ses
oomméttans , 1789 » £n-8®. —
Collection des opinions de
Malouet , 1791-92 , 3 vol. zV
8^— Défense de Louis XVI,
1792 , fn-8**. — Examen de
cette question : Quel sera
I)our les colonies de l'Amé-
rique le résultat de la révo-
lution française 9 de la guerre,
qui en est la suite , de la paix
qui doit la terminer ? Lon-
dres, 1796, in-8^
Malouin , doct.aggrégé en
médecine dans l'Université de
Caen , mort en 1718 , à la
fieur de son âge , a publié un
Tipité des corps solides et des
fluides, Paris, 1718,2^-12.
Malouin , (Paul- Jacques)
de l'atiad. des sciences , pro-
fesseur de médecine , naquit
à Caen en 1701 , et mourut
â Paris en 1778. Le père de
Malouin qui le destinait au
barreaa , l'envoya suivre à
Paris les études de droit;
mais le jeune homme étu-
dia la médecine au lieu de la
jurisprudence ; ensorte qu'à
son retour dans sa patrie, en
^7309 son père à qui on avait
rendu les meilleurs témoi-^
gnages de sa bonnie conduite ,
et qui croyait le revoir licen-
cié en droit , apprit avec sur-
prise, qu'il était docteur en
médecine. Il fallut céder à
une inclination si décidée.
'Malouin resta trois ans dans
H A IJ
sa patrie, il revint ensuite!
Pans : son nom y était déjà
connu parmi les médecins*
Géoffroi , professeur au col-
lège royal, obligé d'interrom-
pre une leçon de chimie ,
avait chargé de l'achever Ma-
louin,. son disciple , alors sim-
ple bachelier en médecine.
Quoique le jeune chimiste ne
se fût pas préparé à cetteépreu-
ve , il s'acquitta d'une com-
mission si honorable , de ma-
nière à mériter que Geofifroi
le choisit désormais pour le
remplacer en son absence , et
le désignât en quelque sorte
pour être son successeur. Mais
Malouin était absent lorsque
Géoffroi mourut; er ce rie fui
qu'en 1767 qu'il remplaça
Astruc , successeur de Géof-
froi. A son retour à Paris^
en 1734, Malouin se livra a
la pratique de la médecine
avec uu dévouement et ui;
enthousiasme qui offrent peu
d'exemples. La franchise ,
vertu qu'il portaitau plus haut
degré , ne lui permettait pas
de rien dissimuler de cet en-
thousiasme. Un philosophe
célèbre se trouvant guérid'une
maladiesinguliére,aprèsavoir
prisassiduement pendant qua-
tre ans , un remède ordonné
par Malouin , vint le remer-
cier : Vous êtes digne d*ttrt
malade ^ lui dit Malouin. Ge^
Fendant le désir d'être utile
emportait en lui sur son hu-
meur contre les détracteurs
de la science qu'il professait.
Pans une dispute assert y^v#
m; A Ë
qu'il aVâù eue avec Kimd'èux,
H-avBÎt répondu sérieusement
et- même avec amertume,»
quelques-unes de ces plaisan-
teries sur la médecine , qui
ne prouvent pas toufours l'in-
crédulité de ceux qui les font.
Ce prétendu incrédule tomba
malade quelque tems après ,
Malouin vint le trouver : /« sais
que vous êtes malade ^ lui dil-il ,
et quon vous traite mal; je suis
venu , je vous hais^ je vous
guérirai ^ et je ne vous verrai
plus. Il tint -parole sur tous
les points. Il regardait la con-
fiance dans les médecins com-
me une preuve de la jus^fésse
et de la supériorité de Tes-
-prit; et Ton était -étonné quel-
quefois de Tenlendre ajouter
atix jtlMeè élogel qu'il "donnait
à -Fontenelle et à Voltaire,
cfuedans leurs écrits ces deux
hommes iltustrei» avaient cons-
tamment respecté' la médeci*
Hd;' On opposait Un j^ur à
éette opinion l'exemple ;de
Molière, à qui personne ne
pouvait refuser ni un grand
génie, ni une raison supérieu-
re : Voyex^ aussi comme ii est
''-morts Tépondit Malouin. A
la mort de Dumoulin , il'dp-
' vint' lin des médecins les plus
'employés de Paris* Cette vo-
-gue dura 22 mois , au bout
desquels il se trouva assez
riche pour ne songer qu'au
repos. Il acheta une charge
de' médecin du grand com-
iXnuttà Versailles. Cependant,
-comme il ne voulait pas,
jpalgré^soq absence i* rester
MAL aSS
inufHë à4'acad. ou il avait été
reçu en 174a , comme çhi*
miste, il se chargea de dé**
crire l'art dn boulanger. II
l'embrassadans toute son éteo*
due. Les moyens de conser-
ver le blé , d en connaître les
différentes qualités , de le ré-
duire en farine \ les diverses^
espèces de farine , leur degré
de bonté , l'analyse du blé , .
l'histoire naturelle des plantes
?[ui,dans les différens climats,
ouruissent , soit de la farine*
soit une nourriture journaliè-
re au! rei|iplaçe le pain , U
métuode/de former avec les
substances farineuses du paia
de toute. espèce, ou des pâtes
sèches et no» fermeqtées; la
manière de préparer led alir
mens ^vec toutes les farines
et tous ]es mucilages qu'on a
cru jusqùTci pouvoir, servir
de nourriture; le plus ou le
moins de salubrité de tous ces
alimens. Tous ces objets sont
traités avec détail dans l'ou-
vrage de^ Malouin ; et s'il s'y
trouve dés erreurs, ce sont,
pour la plupart , des opinions
qui régnaient encore dans le
tenis ou il a publié son ou-
vrage , et qui n'ont été détrui^p
tes que par des expériences
plus Vécentedi Malouin était
d'un caractère assez franc poinr
pàrolîtredurquelquefois^mais
cette Pureté n'était que datis
son ton ou dans son humeur ,
elle n'allait "pas plus loin ; il
pouvait choquer ceux qui
combattaient ses opiuion», et
sur-tout son respect pour la
954 . M AN
fQéâeelae ; mais aa veyail
aisément qu'il eût été fâché
de les blesesn On a de lui
|es ouvrages suivans : l'raité
de chimie • 1734 • '*»-ia.—
Chimie médicûiale , 1755 ,
9 vol, in-ia. — Les arts du
du meunier 49 du boulaoger'et
4u vecmiceiier, dans le recueil
q:ue Tacad. d«s sciences, a
{lublié sur les.ar4s et métiers,
i est auleur des artiéles de
phimie employés dans TEu-
çjclopédie.
Malpieb , ( N. ) maître de
danse à Paris, est auteur d'£-
)ém0tts de la choré(^raphie ,
1762; in-Sf'. — Et d'un Traité
sur l'art de la danse , 1789 ,
' MàIRIEIT , mêd. , â donné:
'Les Présages de la 'santé, des
toaladies et du sort des ma-
lade^ , 1770, i/ï-ïi,
Maltor, (Antoine) né à
j^réjus. On a de lui: Discours
)atips pour l'ouverture des
i^lasses. -^ jid provinciam de
.çognomine principe reçtrtfinato^
^ratulatio , 1760 * /i*-4*** —
iOratio funehris Ludovico Del-
phino,^ 1766 , ir^-'^.^^yOfatio
^4e^ beW, legibu^^^ 1768,^ in -4*^.
.f— Oratio funebris Marzof ^
iÇ{iUorum re^ittçf^ 1768 ^i«-4^
. MAtVAtJX , (dç ) abbé , a
ipi^blié : L'Eui:ope ecolésias-
tiquçouétatdujoletgéj» 17Ô7,
,in-i2, -^ Suppiéjggieat t .i7.58,^
X AN
f /i-i-s; -«- li' Accord âe la f e^
ligiou et de l'humanité suc
l'intolérance, 1762, 7A-12.
MAMBRm7,(pierre) j[ésiii49t
poète latin» né à Moattairaiid
en Auverigne^, Tan i6oo, mort
à la Eléphe en lôèi;. Ses ou-
vrages sont^ écrits purement.,
et sa versification est exacte
et harmonieuse. Il possédait
parfaitemeui son Virgile, et
a été un de ses plus heureux
imitateurs. JNous avons à^ lui
des Eglpgiiiesk — Des G-éor-
giifMea en 4, livres, de la Cul-
ture de l'ame et de l'esprit.—!'
Un poëme héroïque en douze
liv. intiljilé : Constantin , oa
l'Idolâtne terrassée, la ¥lè*
chjp , liSôj ,; m-fol. et .Paris ,
i66a , iti'^ ; il est précédé
d'une Dissertation latine sur
le poë^ie épiG[U0 « écrite et
raisop^.sup^rieuremeat« Le
père M^i4bj^un était à la fois
non poète et excellent cri-
tique. _/ _ ,
Mandagqt , (G. de ) né à
Lodéve dans le 13^ siècle ,
Gon^pila ie VI«. liv. dea Dé-
crétâtes ^ par ordre du pape
Boniface VIII , avec Fredolî
et. Richard de Sienne. Il mipu-
rut à Avj^Qpi en 1321 , après
avoir.éjé suGcessivemeat aiy
chidiaore de iKimes ^ prévôt
de TQulouse , archevêque
d'EmbrMjaii,. nuis d'Aix , et
enfia loardinal et é^éque de
Palestrine* On a de lui un
Traité die l'élection des pré«-
lats^ 4^jpit ii jr ^ eu .plosieius
édit.
M AN
édit Celle de Cologne de i6ol
est »K•8^
Maivbah , ( N. ) oratorien ,
a fait te Panégyrique de S^.-
XiOMiis ea 1774» m^ë^*
MardAr , < Théophile ) né
&' Paris ^ est atrteor des ouvr.
Miivans : De la Souveraineté
da peuple et de Texcelleuce
A'vm étal libre « par Marcha-
XQont Need'ham , traduit de
Vaiu|l. et enrichi de notes^e
J. X RcMiaseaAi > Mably , Bos-
•ae^Comiiilac, Motiûesqnieu ,
le Trosne , fiajnal , eic. 179X9
s vcd. iM-li\ «^ Des iitsurreQ-
trôna , 1793 • i«-8^ — Le .Gé-
niedes sièclesspoëme en ptFoae,
peuveHeëdit. 1795 , zV'S^* «-«
Voya^ et retour de l'Inde
par teàireiet par une route eu
fR,rtie 4tknpaotie jusqu'ici , par
h* Mevœl ^ suivi d'od^erva'»
tipps sur le passage dû l'Iudep
par l'Egypte et le grand De-
satl >^^pàr Jaok Capper^ «trad.
dé l'angl. .1796-, ^1-4^
/ MjLVJTR^ZtOV , ( J.-H. )
j œemh. de ptuséeiars acad. À
. |Hiblié/t Le Spaotateuromé*
^ -rtcainf 2.^ édit, revue, Bruacal*- 1
,. les 9 179S 9 iiz-8^. - Firagmeas
< iie -politique et de littérature^ |
I -miivis d'un voyage à Berlin,:
^ ^-TiH , Paris , 1788 , il»-8^—
^ V;ceux patriotiques, Bruxel-
les , afi édit; 1789 , i«-8*. —
^ 'Mém. >poor servir à l'histoire
^ «de la révolution des provin-
^ oe8<»Uni6s en 1767^ Paris ,
J -K7i9lVia-8?., -
Tome IV*
M A N a57
MANDRUy(J.-B. ) a don-
né : Réflexions -sur l'éduca-
tion , ^« édit. Paris, 17929
in-go. — ]Nottveaiii système
de la iectiipe applicable à
toutes les langues, ji 792, ii^^.
Mak£6s« , ( L.-G. ) avocat
à Douai. On a de lui : Traité
du droit de bâtir des mou-
lins;, et des hannalités en
général , 1785 , «rt-ia*
Mankssk, ci4ev« chanoine*
est atileur d'un Traita sur la
mapiène. dexnpailler et d#
cionserver les animaux , les
pelieleriesetJeslAcaes, 1787^
i».8^
MAN«sson-MALUKr,(AlainJ
paeisMB , fat ingéoiaur du roi
At JPoDtogal ,iet ensuite maître
de. mathématiques des pages
de il4»uis XIV^ li était bon
mathématicien , et il a fait les
oiivn»ges suinrans : ,1^a tra^^
vaux 4e Mars., ou l'act de
la guerre , en 1691 1 ^ voL
ia-b^. avec une fig. à chaque
page ,'dcuit quelcfues^unes of-
freat des plans iniéressaas.-^
Desoi^iptioB de l'Univers, cou-
AenÉut iles éifférens systèmes
dil mond«* Jes cartes gêné-»
«raAes'etpâràculières de la géo»
igraphie ^oietuie et moder*
suei, et les mœurs , religion et
gpoveraement de chaque na^
tion , à Pans , i^^9 ^n S
vol. i/i-8*. Ce livie est plus
recherché pour les fig. que
|iour FexaGiitude;r«- Une^géo-
métrie, 1702, .4 voL ianjj^.
33
258 M A' N
- Mangeant j (Luc-Urbaîn)
prêtre, iiai^uit à Paris en i656,
et y mourut en 1727, Nous-
avons de lui deux éditions
êslittiées ; ViMte de S*.-Ful-
gence , évêque- de Rufpe , à
Paris, 16^4, z«-4°, et l'autre de
S^-PrDapér,z/i-fol. Paris, 1 7 1 1 .
Manc^baïit , (D. Th. ) foë-
BédiétÂn , ' bibliothécaire et
conseille? du duc Charles de
Lorraine , préparait un ou-
vrage fbrt considérable- lors-
que la movt l'edleva en »i7Ô3v
li'abbé Jacquin a publié cette
production en 1763 , ift^fotv
«ous 06 titre : Introduction ^
la science des médailles /poiiv
servir à la connaissance des
Dieuk , de «la religîoif 4' Ides
sciences, ^de^ artft et <da^id«|
ce qui appartient à ThMl^fre
anpienaesavec les preuves
tirées des n3édailleâv4)o-k ôti^
coré^de ^ub une OGt«ai«''<i«
sermoni, tavuc^n IVaitë^MNr
le pur *^ataââ,w IManci , I^JQ^^
2 vol,.ia-:i2; '• , .. ' ».:
/M[ATBej?.NOT , (Louis ) vhsir
Doiae duTempIe , néà;Paris<.
•en i694.v*était neveu dji /cë-
•lébre .Palaprat ;' et fikud/ioii
commerçanl peu fcu^tunéi Sob
•éducation furl si irégiigééq^'il
jBvait environ rH ans » lorsqu'il
f:umii;ienoa ses études. ILetait
nié av^c.fe goàt et le- talent
de^ poésie; mais il n'a traité
que de petits sujets, et&on
genre était la délicatesse, il
-se fit particulièrement con-
naître- par ^9P J^glogue du
MA N
' Hendez - vous , où il s'est
montré supérieur à. tout ce
que Fontenelle et la Mot|ïe
ont fait de meilleur en ^e
genre : Style élégant et natu-
rel , narration simple et in-
téressante , sentimens vrais
et délicats, toiàes les grâces
€iiifin, qui peuvent par^r unpe*
tit ouvr. , s'y trouvent agréa-
blement réunies. Ces qualités
manquent absolument à une
seconde figlogue qahl a faite^
tnfltulée : Les Gonfidences,
ainsi qu'à ses '-autres peKtes
pièces. NoiiB ne ooimaksoos
de l'abbé Mai^|;enot ^..aucua
ouvrage en • Prose , à . moins
qu^on ne- veuille regarder
comme un. ouvrage «on Hist.
ethrégée d^ ta poésie: fTvnçaiu ,
^isanterie aussi faste qù'a-
goéabie , où ' il . serait difficile
de trouver bemicoiipude £autes
oar ebke se réduit à use demi-
page. La voioî. ' '
Mistùife ahrégéûx d^ ht [poésie
^ fraf^paisâ. . .
!^ . W La t>âésie ftançaÎBe, sous
j^ousard et ^sous bbiH^ était
•(miienfant' au< berceau , dont
1 du ignoraitjusqu'au sexe* Mal-
^eirbe le soupçonna mâle, el
Jui fit prendre la robe virile.
.CoHréiile en fit un.liëros. B.a-
•oiue en ^t «une. iemme ado-
-rjibie et sensible, Quinault ea
'fit .une court ifiâue.,. pour la
rendre digne d'épower.£iuIIy
et la peignit si bien sous le
masque , que le sévère Boi-
l«au s'y trompa y et condaii^-»
MA W
Da Qmoault. à l'enrer , ai sa
jtnuse aux prisons de S*,-Mar-
tin. A l'égard de Voltaire , il
ea a fait ,11» excelleat écolier
de rhétorique.^ oui lutte cqp-;
itre tous ceuxqu il ci?oil etn-
pereucs de -sa classe, etqiu'au^
cun de ses pareils n oseentre-
prendfe. de dégoter , se con-
tentant de s'en rapporter au
jugen\eut de la postérité ,
unique et seul préfet des étu-
des de tous les siècles »*
Plus de i5 ans avant sa
£Qort 9 Mangenot tomba dans
.une paralysie, dont la pre-
mière attaque lui ôta l'usage
de tous ses membres. Sorï
esprit seniblarenaîire.lorsque
ce mal lui laissa du moins
la liberté d'une moitié de son
corps ; il s'en félicita par ces
vers 9 qui ont quelqiue chose
d'anacréontique :
« Revenez so»«mes doigts, instru-
» ment que j'adore ,
» Plume que je tirai des ailes de
>ï TAmour :
to Heureux ! de ce larcin si ce Dieu
» rit encore,
» Comme il en rit le premier
» jour fK
. Pendant ces longues, années
de douleur , il ne fut pas-
exempt de chagrins dômes-'
tiques.TJne de ses sœurs foft
dévote, le tyrannisait par son
humeur. Elle avait une idée
si singulière de la poésie, que
tirant un jour àpart Sedaiue,
( qui venait depuis peu chez
son frère, et qu'elle était fort
éloignée de prendre pour un
poète ). « Ne so vez pas scan-
iiï A Sf z&q
dfflisé , Jui dit-ellé^ sîlnon
frère fait des vers. Nous som-
mes tous d'honnêtes gensdani
notre famille , il n'y à que
lui qui tiou&déshonore»i Man-
genot mouruf le 9 octobrQ
iy68.SesŒuvresontété réu-
nies en 1776, I vol, i/i-b®..
Mangin , ( Charles J ar-
chitecte, né à Vitry le a
mars 1721 , a donné entre
autres ouvrages un Traité de;
la coupe des pierres, par Me-
na rd , revu , corrigé et aug-
menté, z;i-8^.
Mangin , grand^vicaire du
diocèse de Xangres sa patrie ,
a publié : Question nouvelle
et intéressante sur Télectri-y
cité, 1749, f«-i2. — Intro-
duction au Saint-Ministère t
1760 , i«-i2. — Annonces do-
minicales , 1767 , 3 vol. in*
12.-* Science des confesseurs ,
1767 , 6 vol. Z/2-I2. — Hiâf^
ecclésiastique , et civile c]f^
diocèse deiangres et de celui
de Dijon , 1766,3 vol. /»- 12,
MANissTER,(le) professeur
d^kumanités à Caen , est au-
teur des poésies suivantes :
Ode sur la mort de M*^*. le
Dauphin , 1766 , /V8^. — Id*
sur la mort de M*"^ la Dau*
phine , 1767, in-^^.-^îd. sur
te Rappel de M. de Broglie,.
i768,in:8^.— /rf. sur la Mort
de la Keine, 1770, i«-S^. —
Stances sur les avantages de
la raédiocrilé et de la vie
champêtre, 1770, i/i-i>^« —,
26o M A N
liouî» XV ♦ protecteur des
sciences et arts, poëme, ^772,
MANNEVIttETTË, (d*Afï11S
de ) correspond, de la ct*dev;
acad. des sciences , a donné :
le Nouveau quartier anglais ,
où Description d'un nouvel
instrument pour observer la
nouvelle latitude sur mer,
1739, z;î-I2. — Routier des
côtes des Indes orientales et
de la Chine , 1745, //f-4®. —
liC Neptune oriental, 1745,
in-foU , 3* édit. 1775. — Mé-
moire sur la Navigation de
France , 1769, £«-4*.
Manwory, (Louis) avocat
ïié à Paris le 2 février 1696,
a donné r Oraison funèbre de
ILouisXIV, trad. du latin de
Porée. — Observations sur la
Sémiramis de Voltaire , 1740.
— Apologie de la nouvelte
trag. d'Œdipe. —Plaidoyers
et Mémoires, 17 vol. in- 12.
Manuel, (Louis-Pierre)
avant la révolut. doctrinaire ,
homme-de-lettres, et insti*
tuteur, depuis administrateur
de la municipalité de Paris ,
procureur - syndic , et enfin
membre de la convention na-
tionale, naquit à Monfargis,
et fut décapité à Paris le 14
novembre 1793 (an II), à
Tc^gè de 40 ans. Cet homme ,
plus fameux par ses actions
révolutionnaires que par ses
ouvrages, doit être considéré
tous ces deux rapports. Ma-
WJlS
nue) était né smis fettone; em
» sortant du oo)lë|çf, it e»tra
chez les I)octriaaiire&, et fut
professeur dans 011 de tettrs
oittéges. Dans^son ^/M^/nm-
çaiH , il raconte Taflecdoie
saivàiif e sur un v>oyagecf u'il fit
à Montband pour voir BufiG^Ot,
A J'osai ( jeune encore (dit-i>),
lui porter mes préflaices liité^-
raireSi A son approche, ienae
rappelai ce qu il avait ait de
Yhommê. C'était comnie pro*
fesseur d'un collège voisin que
je venais lui démer nu ex^«
cice sur l'histoire natqrette.
Mon tribut était en vers , q»e
{*e ereyais bons; mais^ on nûk'a
)ien appris depuis qu'il n'y a
de bons vers que ceux ^i se
relisent. Je mo livrais au plai«
sir qu'il y a d'entreteaii* on
grand homme. On m'appelle;
c'est mon chevalquise meurt..
Il est mort. Un ami me L'avait
prêté ; . il ^n'était point assez
riche poiM* le perdre, il m'en
eût coûté ma bibliothèque
pour le payer. J'étais trop fier
pour qu on s'apperçût de mon
embarras, et mon Mécène,
était trop généreux cour ne
pas le deviner. Le dîner me
consola ; je le partageais avec
le prince de Gonzague et une
de ces femmes rares qui, pour
s'occuper , n'ont besoin ni de
navette ni de cartes. Le soir ,
quand je voulus partir , je
trouvai une voiture à mes or-
dres, et même le P. Ignace.
Ce fut ce respectable curé , le
témoin et le ministre des
actions généi:euseâ desonsel'ï
M A W
fHeitr, (ftti me confia, comme
im Mopet y attç je neseFa^ pas
le pi^enster à annoncer le mat-
heur de mon compagnon de
vo3rage>^. Cette anecéote rap-
pelle à4ahfot8 un acte de bien-
faisance d*un des plus beauic
génies qui ay ent honoré la
France , et une des premières
époques de la vie littéraire de
Manuel. Celui-ci ne fut pas
)aag*témsdoetrinaire.II quitta
cette congrégation, pour faire
des éducations particulièresv
Ce genre ' de vie lui ajrant
paru monotone et gênant, il se
livra entièrement à son goût
pour la littérature. A la eui-
tare des lenres, il joignit le
commerce dangereux des li-
vres défendus. Une brochure ,
qui se vendait sous te manteau,
le conduisit à la Bastille , oà
il resta trois mois; Au 14 juil-
let 1789, il se réunit aux élec-
teurs , et lors de l'organisation
de la municipalité dont Bailly
fut nommé maire, il obtint
une des places d'administra-
teur de la police. Ce fut pen-
dant le tems cfn'il exerdait ces
fonctions qu'il recuelHil tou-
tes les anecdotes scandaleuses
qu'il a données depuis au pu-
blic, dans lin ouvrage en %
vol. , sous le tit-re de-i^ Polke
devaiiéf. Cet le prodnction, loin
d'inspirer de ) estime pour son
auteur, révolfatoufeslesamés
honnêtes. Au renouvellement
de la municipalité, Manuel
réunit la maiorifé des sufiVa*
ges^our la place de çroeurenr
de lacommune. Ce tut àcette
M A N
2;6t
époquequ'il publia les Lettrés
origiinates de Mirabeau. Il s'é-
leva alors quelques doutes sur j
les naojrens que Manuel avait
employés pour se procurer ces
Lettres ; mais le crédit que
lui donnait sa place , impo^
sa silence. Manuel avait un
amour - propre sans bornes.
Comme il avait vécu avet
quelques gens de lettres, il
se croyait un des plus grantfe
écrivains du siècle. La manie
delà philosophie , non decelle
quireqdieshommes meilleure
et CfVki fardontie lés errears ,
mais de celle qui veut tout
détruire, était sa passion do*
minantew lien voulait strrtotift
aux prêtres; sans cessç il les
poursuivait; leurs cérémonies'
excitaient son indignation; il
ne pouvait souffrir qu'on exer-
çât le cuite catholique; et Ton
se rappelle, à cet égard, sa
fameuse Lettre circulaire à t
Focoasion de la PèteDîéu. En
fiattiant le peuple, et en se di-
sant l'ennemi des rois. Manuel
était parvenu à se faire regar-
der comme undesplusardeiis
défenseurs de la liberté. Nous
ne te suivrons pas dans toutes
les époques de sa vie poli-
tique; nous novis bornerons à
en recueillir les principaux
traité. Manuel était procureur
de la commune au 26 juin
X792. La part qu'il fut acousé
d'avoir pris aux événemens
qui eurent lieu à cette épo-
<{ue , lui fournit l'occasion de
fouer un grand rôle et d'ac-
quérir une grande popularité. ^
2f a M A N
Mauuel était encore procu-
reur de' la commuue au lo
août , et jfl s attribuait en par-
tie les succès de cette journée.
A l'époque à janiais exécrable
des 2 et3septembre> ii parut
eâécharpeaux portes des pri-
sons o^ Von assassinait. Il l'a
avoué lui-même, puisqu'il a
dit que s'étant transporté à la
Conciergerie , il avait vu à la
porte deux cadavres chauds. Il
paraît qiue les moyens qu'il
emplpya pour empécber ces
atrocités, n'étaient pas bien
pxûssans , car elles furent con-
tinuées. Quelques jours après
Manuel tut nommé, député à
la convention , et s'attacha au
parti de la Gironde. Quoi qu'il
en soit des motifs qui le déter-
minèrent , ii est certain qu'il
s'attira la haine de la faction
de Marat, qui jura sa per4e. Ce
fut à l'époque du jugement de
Xouis XVÏ,que les animosi-
tés se réveillèrent et éclatèrent
avec la plus grande force. Ma-
nuel , qui était à celte époque
un des secrétaires du bureau
de la convention , se trouvant
chargé de recueillir les votes
pour et contre I fut accusé
d avoir emporté la liste, et
d'avoir mis une partialité mar-
quée daus cet te opérât ion» Ces
soupçons donnèrent lieu aux
scènes les plus scandaleuses
dans le seia de l'assemblée.
Manuel se voyant poursuivi
a vep acharnement , résolut , de
domier sa déniission : il la
domt^^en efiët,quelques jours
après, et se retira à Montiurgis.
M AW
Il ne fut pas long-tema dmis
cette ville salis y ^proiwier des
dé^grémens de la fatt deâ
agepsde la faction <fui; l'avait
chassé de la conventiQ^, X«es
insultesiurent portéesau point
m\i[ se vit «xposé à perdre
la vie.
Manuel , averti par la dan-
ger qu'il avait couru , prit lu
parti dese dérober à.taus les
regards. Il vivait dan3 la re*
traite et ignoré, lorsque, pem
dant le règne de la f erreui:, il
fut arrêté , conduit à la Con«
ciergerie,èt condamné le len-
demain à mort. Manuel a pu**
blié les ouvrages suivanst
Lettre d'un officier des gar-
des du cQrps , 1786, i«-8*** —I
Goup-d'œil philosophique sur
le règne de S^-touis.» 1786 ^
ia-b*?. — L'Année fr^ançaise ♦
ou Vie^ des hommes qui ont
honoré la France , pour tous
les ^. jours de l'anuéév, 4 voL
zA-i;^. Cette compilation au-
rait pu être trèsrintéressante ;
mais le style eu est bizarre ,
affecté et ridicule.. Elle est
semée, de réflexions triviales
et péc^anlesques, qui donnent
la mesure du talent du com^
pilateur. ^- Les Voyages de
l'opinion , journal. — La Po-
lice, de Paris dévoilée, 2VoK
/V«nB^. Nous avons déjà jugé
cet <))ivrage scandalipj^iç , qui
prouve que Téditeur était peu
jalpu?^ démériter restime pu*
blique/ — Lettres originales
de Mirabeau, écrites du don*»
jou de Vin€jennes, pendant les
êm^'^'J7TJ * ^7^ 4 vol.
M A N
In^\ i^z* Nous ne dirons
r4en ûeae recueil qui appar-
tiédt) à-'iin homuta* célèbre ;
nMirs;la préface que l'édiieur
Manuei.y a mise , est ua aiio*
nameut de folie et^d'extrava-
gailce.i<^^ Opinion .de Manuel
qui a'aime<paslesToi3y.i7Q2,
in ^&.i -^Le« rea sur la xévolu-
lioxi , recueillies .par un ami
de la. constitution, l'jgs^ inr^^<
•«— Des .Lettres , des' Fam-
phlelav^lc.
- .Manuel 9 né à Draguignan
en. 1760 , chargé , dans la dlvi-
aioade Tinstruclion publique
da mibistère deil'iittérieur.,
du travail relatif^, à l'enooura-.
^emeat des sciences' et des
ksitres^; ^fesseuriaux écoles
centrales du .département de
laâéine, de la société d'his-
toire naturelle : dd: £afis , . a
pédieé 9 -pour TEiicydopéditi
piéihodique , Àe^^géoÀcalités
historiques de leutomologie.
Jl a publié : TK^e deia na-
ture eu général-Qt de^ l'Iiom-
xoè en particulier , .considérée
dand' ses rapport? ^avec Tin»-
tçuct, publique • in-ô^» an II ,
imprimerie du Cer<^Ie,sdoial.
-*•• Abécédaire , contenant
riii»toire naturelle des ani-
maux d(3s plus Qoimuji .^ mora-
Jisée et mise à la poi^kéé de
l'enfance , i/i-fi2, 9U Itl ^ chez
Dufart, ^^ La Pçirpla,{ïoéme
en quatre médMatioqs; zViS 9
an lY, che9 , J>ufart. —
jManuei des autorités ooosti-
tuées avec un discours sur
les. institution» sociales , gros
M AN 263
i/i-i8 , an V , chez Diifart.
Marab AIL ( L. de) a donné :
Le Catholique par raison, ou^
Preuves démonstratives de la
divinité de la religion catho»
lique»J79ifm-i2.
MaHaiy., (D. Prudent ) bé-'
nédictin, né à Sezanne en
Brie ^ mort ea 1762 9 a donné :
Une.éditioaides œuvres de.
S.'.-Cyprien,';. il a eu beau-,
coup de part à celles de S^-
Basile at de.S^-Justin.— Di-
yinita^^domim Jesu^Christi ma^
nïfestatfi, in sCripturis €t,tradi'-
tionèm 1746^ in-foh — La Di-
vinité de, nptre-seigneur Jé-
sus-Christ prouvée contre les
hérétiqAies» 175I9 3 vol. /Via.
— .LaS^tmede récriture,
et de» pensés sut l63 guérL!H)ns
miraculetisesk) 1^7^49 in- 1,2.^^
Left: «Grandeurs de Jésus«
Christ et la Défense de sadin
vinité,' i757^?Via*
Marat 9 ( J.P. ) médecin ^
nommé après le 2 septembre
1792 » membre de la conv^u^
lion* nationale , naquit à Qe^
nève • iet fut poigiiardé par
ChàrioUe Corday, à Paris Je
i^ juillet i7;93^Si çen[^j3ire^
altéré .de.s^ng humaÎQ, .nV
vait pas cultivé les sciences ,
et publié .plusieurs ouvrages^ ,
naii4.nou»<$e.i^ons bien gar^é^
de;SQpiIler notre ouvrage eii
y . inséiMt. ^on nom; mai^ ,
sous ce. rapport , on noii^ fe-
rait un reproche de l'oublier.
Avant la révolution , Maji^at
jb64 m a R
était le plus vil d«s intrigam.
Il érait sans cesse dan» les an-
ti-cbiambre» des grands , et
Ton essore qoe jamais soUici-
teur ne fut plus Tampant et
pl«s bas ique lui. Ses voyages
en AngletetHPe , «I ses liaisons
avec rini'ame duc d'Orléans ,
, ne pertKie^ttent pas de doMer
qu'il ne fût rinstruaientides
eunemisdela Firance. Auotm
scélérat , dans aiueisii tems et
dans aucun pays , n'a prêché
le crime et conseillé les for*
faits avec une audace «usai
révoltante que Maint. Chaque
jour il invitait le |«ttplB au
pillage et à l'assassiAal. Bour
peindre son mx^ atroce , il
Suffira de rappeler qne le s,
septeinb. 179^ ^ pendant qu'on
égorgeait dans ks prisons , il
demanda k panrôle dafna une
assemblée«ombf#crae^ et dit :
€i ON^otis roâchons M naonient
ff de^anver la patrie; pour y
» parvenir prompiement ^ ii
i> faut que tous les bons ci-
1» toyensdéterminent tousles
» domestiaues à dénoneer
n leurs maures ,veB tcNir pFo-
n mettant le secret ^etrécom*
>► pense >». Ce fut pobr payer
un aussi beau jséie^ftie Marat
fui nomané par sa faction dé-
puté à la conventiOAé Ceux
quiroptvti déshotaoter la tri-
bune de cette assemblée^ oui
l'ont reticontré hai«nguam les
groupes , et qui l^omt vu sur-
taut'prénder l<es^lubsdéa jar
tobins et de3K;ordeliers,peu*
vent avoir une idée de ses fu-
reurs, et du désir qù'il-av^ak i
MAI.
d'inonder la France d« âi&g
deaes isalheoreiiâc habilam.
Ce aniàMtni » qui mérkait le
pluscraeA s«ppitoe, périt pw
la meân d'une fename qui aa«
ratt dùitaiis^au bcmrreail le
soin d^ pvnir ses forfaits. Ce
cfae la postérité ne voodca
jamais orbîre, c'est ^ue ca
soétérM a eëleau les htamears
d u iBautbéen , et ;que ses oook
pliocs l'aat aderé comme une
divinité. C'est sans dèu^eici
?[u'ou peut dire, que quelque-
bis lé vrai n'est pas vraisem-
blable. On ade Marat les ou-
vrages suivans : i>e l'Homime
ou desiPténcipes et des lois de
r-ictftuenoë cte i'aaae sur le
cerps iet du corps sur l'mne ,
177^5 a v^al. é^îz. -«* Décou^
verte sur le feu-, féleotricité
et la lumière-^ I779f ^a-fi^. —
Déceuvertes sur la litmiére ,
Londres, rjBo^ iu^ff^^ —
!RechaiseiiAs 4inr Télec^icité «
178a, ia*^**. — Mémoire aoc
l'électricité nikédicale, ïlouea,
1784 , Ja^ë^ -A- Observations
de M. l'amateur Avec à M.
l'abbé SoMsi 1785, w-8\~
Notions élémentaires d'opti-
que, 1784, za4î**. -^ Mp«N
velles découvertes sur la l«r«
mière, 1788, iii-8**.-*-iL'Amî
du çenpte, 1789. — iDéiidaM
ciation qonitie M. Neciser ^
1789, m-8^ — Appel à la
nation, ifjg^^ fa-8*^. ^— Nou*
velle dénonciation contre M#
Wecker, etc., 1790, i«-8^ —
Les Charlatans modernes ,
1791, itt'W^. ^- Opinion sur
le jugôment^ de- Louis XVI >
I792*'
r
X792.B«aucoup de pamphlets,
où il distillait chaque jour
le fiel dont son ame atroce
était abreuvée,
Maabault , mort en 1781 ,
a donné : Essai sur le com-
merce de Russie, 1781 , f/i-8^
Marbode, évêquedeKen-
nés, naquit à Angers, et mou-
rut en 1 123, àÔ8ans. On a
de lui : Six Lettres , et plu-
sieurs ouvrages recueillis par
Z)om Beaugendra , et impri-
més à Rennes eu 1708, à la
suite de ceux d'Hildebert ,
i/ï-fol.
Mahbois, ( Barbé de)
ci-devant intendant des Isies
françaises «o us le Vent, mem-
bre du conseil des anciens ,
proscrit et déporté au t8 fruc-
tidor. On a de lui: Essai sur les
moyens d'inspirer aux hom-
mes le goût de la vertu , 1769,
ift'SP. p— La Parisienne en
province , Amsterdam, 1769»
f/i-8°. — Juliaue , conte , trad,
de l'angl., Paris, 1769, i/i-12.
— Socrate en délire, trad. de
l'allemand , de M. Wieland ,
1772, in- £2. — Essais de mo-
rale , 1772 , m- 12. — Etat des
finances de Saint-Domingue ,
1789 , 7/1-8®. — Réflexions sur
la colonie de S^-Domingue,
fn-8®. — Plusieurs morceaux
de littérature et de critique ,
dans le Journal encjclopéd.
Marc , prêtre à Nancy , est
auteur de l'Eloge historique
Tome ir.
M A R aèS
de S*«.-Jeanne-FrançoIse de
Chantai, 1778, m-S®.
M arc a , (Pierre de) d*uno
famille ancienne du Béam »
originaire d'Espagne, prélat
spirituel, savant auteur de
plusieurs bons ouvrages, a
laissé dans toutes les actions
de sa vie l'empreinte de Tam-
bition et de l'intérêt qui 1^
dominaient «Quand Marca
dit mal (dit l'abbé de Longue-
rue), c'est qu'il est payé pour
ne pas bien dire, ou qu*il es*
père de l'être ». Après avoir
travaillé avec succès au réta-
blissement de la religion ca-
tholique dans le Béarn, il eut
pour récompense une charge ~
ae*président au parlement de
Pau en 1621 , et celle de con-
seiller-d'état eu 1639. Etant
magistrat , il donna le fameux
Traité de Concordia saeerdotii
ezimperii^ où il défendait aveo
chaleur les libertés de l'Eglise
gallicane; mais étant devenu
veuf, il entra dans les ordres
pour faire plus sûrement et
plus rapidement fortune. Il fut
nommé à l'évêché de Cou^e-
rans, et il éprouva que les dé-
marches que l'ambition fait
faire, ne tournent pas toaj'oura
à l'avantage des ambitieux.
Le pape se souvint de sox^
Traité de Concordia saeerdotii
et imperii^ et il refusa de&
bulles à l'auteur: alors celui-ci
dans un autre ouvrage expli-
qua , de la manière la pUis rap^-
prochée des prétentions ultra-
moutaines, ce qu'il avait dit
34
a66 M A R
de plus fort en faveot des li-
bertés de r£giise gallicane,
et tâcha d'accorder le sacer-
doce avec l'empire. On pré-
tend même , que pour méri-
ter la pourpre, objet suprême
de son ambition, il dicta,
quelques mois avant sa mort,
au fameux Baluze, son se-
crétaire , son ami et L'héritier
de ses manuscrits , Un traité
de l'in^illibilité du pape.
Dtant en Catalogne, où il
était chargé d'une commis-
sion difiiciie et délicate , il y
tomba malade ; on fit des
vœux publics pour sa santé ;
sa récompense fut l'archevê-
ché de Toulouse, qu'il eut en
1653; il fut fait ministre d'é-
tat en i658 , et enfin arche-
vêque de Paris en 1662. Il dut
ceUe dernière dignité au :^èle
qu'il affecta contre le jansé-
nisme : ce fut lui qui dressa
le premier le projet d'un for-
mulaire où les propositions
de Jansénius seraient con-
damnées. Il ne jouit pas long-
tems de la r-écomponse qu'il
avait obtenue; il mourut le
jour même où les bulles arri-
vèrent, en 1662, à 68 ans.
Voici la liste de ses ouvrages :
Dé Çoncordia sacerdotii et im^
perîi , dont la meilleure édi-
tion est celle qui fut donnée
après sa mort par Baluze,
Paris, 17C4, i«-fol. — His-
toire de Bearn , f«-fol. , Pa-
ris , 1640. — Marca Hispa-
nica^ 1688, i/x-fol. C'est une
descrîpt. savante et curieuse
de la (Jatalogne , du Roussil-
H AR
Ion et des frontières. •— Dh"
sertatio deprimatu Lugduntmi,
1644, in-è^. -^Relation de ce
qui s'est fait depuis 1653, dans
\g& assemblées des évoques ,
ausujet des cinq propositions,
Paris , 1657, fn-4®. — Des
Opuscules, publiés par Ba-
luze en 1669, 111-8®. — D'au-
tres Opuscules mis au jour
par le même, en 1681, i;x-8%
— Un Recueil de quelques
traités théologiques , les uns
en latin , les autres en français,
donnés au public en 166&,
zn-40, par l'abbé de Faget,
cousin-germain du savant ar-
chevêque.
MAHCANDiEaa pubh'ë :
Mémoire sur une nouvelle
manière de traiter le chan-
vre , 1767 , i/i-xi. — Traité
du chanvre , 1758 , m-12. —
(Questions importantes sur
1 agriculture et le comnaerce ,
1706 , zn-12.
.Marcassus , ( Pierre de )
né en Gascogne vers 1584,
fut professeur de rhétorique
au collège de la Marche i
Paris , où il mourut en 1664*
On a de lui des histoires, des
romans et des pièces de théâ-
tre, qui sont indignes de par
raitre, même sur un théâtre
de collège. Ses autres ouvra*
ges ne valent pas mieux. On
a aussi de lui des traductions
qui sont au dessous de celles
de l'abbé Marolles , son ami :
c'est-à-dire, qu'elles sont ca
que nous avons de plus mau--
i^îs dans notre littérature.
Marcei. , ( G. ) né près de
Bâyeux, entra chez les pères
de rOratoire et en sortit quel-
que tems après, pour remplir
la place de professeur d'élo-
<(uence au collège des Gras-
«lus à Paris. Ce fut dans ce
collège que lui arriva l'aven-
. ture rapportée dans le dic-
tionnaire de Bayle , au mot
Qodcfroi Hermanu II était près
ide réciter en public l'oraison
funèbre du maréchal de Gas-
sion , quand , sur la plainte
d^ua vieux docteur, il lui fut
défendu de la part du recteur,
de prononcer dans une uni*
versitécatholique,réloge d'un
homme 'mort dans la religion
protestante. L'amour de sa
patrie le rappela à Bayeux ,
où il fut chanoine et princi-
pal du collège de cette ville ;
enfin voulant se reposer des
fatigues de ce pénible emploi ,
il se retira en 1671, dans la
Gure de Basly près Caeu , et
y mourut en 1702 , âgé de 90
ans* Il était de l'académie de
Segrais de cette ville. C'est
par ses conseils que le poète
J^rébeuf, sou ami, entreprit
la traduction de la Fharsale
de Lucain. Il a laissé un grand
nombre d'écrits en prose • et
en vers latins et français.
Marcel, ( Guillaume )
avocat ati conseil, natif de
Toulouse, mort à Arles, com-
missaire des classes, en 1708,
à ti an», est auteur : de THis*
M AR ^
toîre de l'origine et des pr6*
grès de la monarchie {ran-*
çaise , en 4 voXAn^xz ; -^. de4
Tablettes chronologiq. pou*,
l'histoire profane» i/i-ia ; —*
des Tablettes chronologiques
pour les affaires de l'église,
in-^. Marcel avait le génie
de la négociation* Ce fut lui
qui conclût la paix d'Alger
avec Louis XI v en 1677 , et
Ïui fit fleurir le commerce de
rance en Egypte.
MARCËWAt De GfitJY est
auteur d'une Dissertation sur
la gravure , 1766 , in-^. On
lui doit aussi : Idée de la.gra»
vure, 1764, fn-4^ — ^ Essai
sur la beauté , 1770, m-8^
Marghan , oculiste à Ni^'
mes , est connu par des Mé*
moires sur les maladies de&
S3UX les plus fréquentes ^
îmes, Î704, z«-i2; et par
des Observations sur un nou'»
veau moven de prévenir et
d'éviter 1 aveuglement qui a
pour cause la cataracte , Nî*
mes, 1784, i/i-B*.
Marchand , ( Prosper ) fut
élevé, dès sa jeunesse , danà
la connaissance des livres» Il
était en correspondance avec
plusieurs savans, entr'àutres
avec Bernard^ continuateur
des Nouvelles de la républi-
que des lettres. Marchand aU
la le joindre en Holjande*
pour y professer en liberté
la religion protestante qu'il
l avait emJ7rassée« Il y continnii
af8
M AU
quelc{.ue tem» la librairie ;
mais il quitta ensuite ce com-
merce pour se consacrer uni-
quement à la littérature. La
connaissance des livres et de
leurs auteurs, et l'étude de
l'bist. de France , furent tou-
Î'ours^B occupation favorite.
[1 s'y distingua tellement ,
qu'il était consulté de toutes
les parties de l'Europe. Il fut
aussi un des principaux au-
i ""urs du Journal littéraire. Ce
savant estimable mourut dans
un âge avancé en lySô. On a
de lui : L'Histoire de l'Im-
primerie , ouvrage rempli de
discussions et de notes , qui
parut en 1740 9 à la Haye,
f/t-4^— Un Dictionnaire his-
torique, ou Mémoires criti-
ques et littéraires , imprimé à
la Haye, en lySS, en % petits
vol. in-fol. — Une nouvelle
édition du Dictionnaire et
des Lettres de Bajrle ; du
Çymhalum mundi ^ etc.
Marchand ,( Jean«Henri)
CL -devant avocat et censeur
royal, est connu par plusieurs
l)agatelles littéraires , en prose
et en vers , écrites d'un style
aussi pétillant d^esprit que de
gaieté. Il parait qu'il s'était
lait de la littérature un amu-
sement plutôt qu'une occu-
pation. Ses principaux ouvra-
fes sont : Requête du curé de
'onienay au roi, 1745 , i/2-4^
— • Avis d'un père à son fils ,
1751 , i/i-i2. — Requête des
sous - fermiers pour le con-
trôle des billets de confession, I
M A R
1752, //i-B°. —Mémoire poinr
M. de Beaumanoir, au sujet
du pain béni, lySé, m-8^ —
Le Commerce commerçable
ou ubiquiste, 1756, fn- 12.— .
Lettre à l'auteur de la Disser-
tation sur la tolérance des pro-
teàtanst I756,i«.i2. — L'En-
cyclopédie perruquière,i757^
i/i*i2.— -Mon Radotage, I759«
i/i-i2. — Essai de l'Eloge
historiq. de Stanislas , roi de
Pologne , Bruxelles , 1766 ^
i;i.8^ — Hilaire, critique de.
Bélisaire, 1767, /«-la.— Les
délassemens champêtr. 17689
2 vol. /a- 12. — L'Esprit et la
Chose, 1768, i/I.8^ — Re-
quête des Fiacres, I768,zji-8^.
—Les Panaches ou les Coif-
fures à la mode.— Testament
politiq. de Voltaire , iii-8**. —
L'Egoïste.
Marchand a donné : Fë-
nélon, poëme , 1787, //ï-8^.—
La Chronique, du Manège »
178*, i/l-8^ — Les Sabats ja-
cobites , 1791 , 2 vol. f/f-8*^»
y* 3^- ^ 79^* — La Jacobinéide,
1 792, in-8**. — La Constitution
ne vaudevil. suivie des Droits
de l'homme , de la femme »
et de plusieurs autres vaude-
villes constitutionnels, 1792 »
in-8°. — Folies nationales ,
pour servir de suite à la cons-
titution en vaudevilles 9 I792f
i«-8**.
Marc h an d, notaire à
Chartres , a publié : Système
nouv. sur Torigine des fie&i
Chartres, 1776, /il-8^ ' .
M A R
Mauchant, (le) abbé.
Ou a de lui : Entretien» de
physique , 178a , f«-8^
Marche 9 ( Olivier de la )
Boui^uiguon , fut successive*
ment page et gentilhomme
de Philippe le Bon , duc dç
Bourgogne, ensuite maître-
d'hètel et capitaine des gar-
des de Charles le téméraire ,
grand-maître d'hôtel de Maxi-
zàilien d'Autriche , qui épou^
sa l'héritière de Bourgogne »
et enfin ambassadeur à la cour
de France après la mort de
liOuisXLIl mourut à Bruxel-
les en i5âi. On a de lui : Des
Mém. ou chroniques « impri-
més à Lyon en 1662 , et à
Bruxelles en 1616, £«-4**. Ces
Mém. inférieurs à ceux de
Comines pour le style, leur
sont supérieurs pour la sin-
cérité.— Traités sur les duels
et gages de bataille, in-8^
-r-Triomphe des dames d'hon-
neur, i52o, zn-8^ et plusieurs
autres ouvrages imprimés et
manuscrits qui ne naéritent
m d'être lus, ni d'être cités.
MAftGHE-»GoX^RMONT ,
{IffïHce Hugari de la) ancien
chambellan du margrave de
Bareith , naquit à Paris en
Z728 ,. et mourut à l'isle de
Bourbon en 1768. Il avait
beaucoup voyagé en Italie , en
Allema^e , eu Pologne. On
a de lui : Les Lettres d'Aza
pour servir de suite aux Let-
tres Péruviennes , m-ra- *-«
Bssai politique ^uriesavan-
M A ïl
2^-gr
fages que la France peut re- *
tirer de la conquête de Mi-
norque. *— Le Littérateur im-
partial «journal qui n'eut point
de suite. — Le journal étran-
ger , dont le succès long-tems
soutenu par son titre piusi
que par ses auteurs, reprit un
nouvel éclat entre les mains
de l'abbé Arnauld , sous le
titre de Galette littéraire. —
Une Réponse aux difi^érens
écrits publiés contre la comé-
die des philosophes. — ^^Qtiel-
ques épigrammes^-^Un Eloge
du roi Stanislas , inséré dans
le nécrologe de 17694
Makche , ( de la) géogra-
phe, est auteur d'un Tableau
géographique et élémentaire,
1790 y i«'fol. —Analyse hist*
et géograph. des quatre part,
du monde.
Marcïlly ,( Laurent ) né
à Conflans-sur-^Seine, le 31
juillet 1731 ,- ancien bàilly ,
lieutenant-général de Pont-
sur-Seine , ex-juge du tribu-
nal civil du département de-
la Seine , de la société libre
des sciences , lettres et arts
de Paris , a donné les ouvr.
suirans : En 1755 , un petit
roman sous le titre de Zelin-
dor et Zaire, i vol. in-ia, à
la Haie. — En 1768 , un Com-
mentaire sur la Coutume de
Troyes en Champagne , /n-ia.
— En 1788 , sous le titre de
l'Observateur français , ami
de la patrie , seize lettres dont
quatre furent imprimées et
170 M A R
dédiées à rassemblée natio-
nale ; les douze autres fur^it
donnée» en manuscrit^ et re-
mises à la bibliothèque de
rassemblée. Il est auteur de
plusieurs autres ouvrages qui
n'ont point été imprimés ^ et
qu'il conserve en manuscrits ,
tels qu'un Dictionnaire cri-
minel 9 un Recueil d'épita-
piies, une Bibliothèque cham'>
penoise, etc. etc.
^ MiuicoNyiLi.K9 (Jean de )
naquit dans le Perche; il est
connu par un Traité moral
et singulier ^ intitulé : De la
bonté et de la mauvaistié des
femmes, i volzVjô^ Paris,
1^76. On a encore de lui ;
J)e l'heur et malheur du
mariage, Paris, i564, ia-8^
-T- De la bonne et mauvaise
langue , Paris , 1673 ^ i«-8°,
Marcou VILLE, auteur dra-
matique f. à Paris, est auteur
4es pièces suivantes ; Tantale,
parodie d'Omphale eh vau-
devilles , 1752 , avec Favart.
•r- Des amans trompés , 1756
avec Anseaume.— Delà fausse
aventurière , 1757. — De la
petite maisoti, 1757. — De
l'heureux déguisement , en 2
actes , 1758. — Du maître
d école ^ 1760.
Mabculf£, moine français,
fit , à l'âge de 70 ans , un re-
cueil des foruiules des actes
les pi u$ ordinaires, ouv. utile
pour la connaissance de l'anti-
quité ecdésiastiq* et de ThistÉ
M AR
des roîs de France de la !'•
race t il est divisé en 2 livres.
Le premief contient les» Char-
tres royales , et le deuxième
les actes des particuliers. Jé-
rôme Bignon publia cette col-
lection en 1613 , m-8**b avec
des remarques pleines d'éru**'
dition« Baluze en donna une
nouvelle édit. dans le recueil
des Capitulaires , 1677 , 2 vol.
fn^foL crui est la plus exacte
et la plti3 complète. Ou ne
sait rien de positif sur le tems
où il a vécu.
Mare 4 ( Guillaume dô la )
poételdtin,t]é d'une famille
noble dtf Cotentin en iNor-
mandie. Apfès avoir été se-
crétaire de plusieurs chan-
celiers, il devint vers i5io tré-
sorier et chanoine de Téglise
de Coutances, oii il mou-
rut. On a de lui deux pdëmes
qui traitent à-peu-près de la
mêpie matière ; l'un intitulé :
Chintœra , Paris, i5r3, £«-4^.
L'autre a pour titre: De tribut
fugiendzs ; Vénère , Ventre et
Phimâ^ Paris, i5i2^ iii-4^
MariJ, ( Philibert de la )
conseiller an parlement de
Dijoti , très-versé dans la lit-
térature et dans l'histoife ,
écrivait exi latin presq^'aussi
bien que le président de Thou,
sur lequel il s'était formé. Il
mourut en 1687 , après avoir
publié plusieurs ouvi'ages. Le
plus connu est Comtnentarinf
deSeUoBurgundico.ÇeiX YhisU
.de la guerre de 163$^ elle
M Aft
fait partie de son HistorzcO"
rum Burgundia conspectus , in-
4^, 1689.
Maiik,( Nicolas de la)
doyen des commissaiFes du
châtelet , fut ckargé de plu-
sieurs affaires importantes
sous le règne de Louis XIV
qui lui fit une pension de
2000 liv. La Mare mourut en
1723 , âgé d'environ 82 ans.
On a de lui un excellent Traité
de la police , en 3 vol. z«-fol.
auxquels le Clerc du Brillet
en a ajouté un 4«. Desessarts
a refondu l'ouvrage de la
Mare dans son JDictiounaire
universel de police, dont il
a donné huit vol. i«-4**. et il
y a ajouté toutes les lois pos-
térieures.
*■
Marre , ( N. la ) ex-abbé ,
né eu Bretagne , mort en 1742,
poète qui u était ni sans esprit
ni sans talens, mais à qui
une vie dissipée ne permit
pas de s'élever au-dessus de
la. médiocrité. On remarque
4ans sa Zaïde, reine de Gre-
nade, de l'ordre dans le plan,
de l'intelligence dans la dis-
tribution des scènes, du na-
turel et de la vivacité dans
le^ idées et les expressions,
du sentiment et du pathé-
tique dans les situations. La
pastorale de Titon et l'Aurore,
juise en musique par Mon-
donville , est uue production
posthume de la muse de La^
,2narce. Le musicien y a fait
4es cluoigeiaens qui Tout rea-
M A R ±7r
due un des tablenux les plu»
Pompeux de notre théâtre
irrique. Nous ne parlons pas
despièces fugitives de ce poète,
assez indignes d'être recueil-
lies.
Maréchal, (Pierre-Syl-
vain ) ci-dev. avocat , garde
des livres de la bibliothèque
Mazarine , né à Paris en X7Ôo«
On a de cet écrivain les ou-
vrages suivans : Des Berge-
ries , î 770 , £«- 12. — ^Le Tem-
ple de l'hymen, 1771 , în-iT^
— Le prix provincial de l'ar-
quebuse de Montereau, 1773»
z«-i2. —La Bibliothèque des
amans , 1777 , in- 16, — Le
Tombeau de J. J. Rousseau ^
1779 , f/ï-8^ — Le Livre de
tous les âges , 1779, i/z-ia.—
Dialogue entre l'almanacU
royal et l'almanach des Mu-
ses , 1781 , in-i2. — L'âge
d'or , 178a , f«-i2. — Les li-
tanies de la providence com-
mentées, 1783, in-i2. — T Li-
vre échappé au déluge , 1784,
iit-i2. — Becueil de» poètes
moralistes français , ou choix
des quatrains moraux, Paris «
1784, a vol. zn-i8. — Cos-
tumes civils actuels de tous
les peuples , 1784-85 , in-^^.
^- Les actions célèbres des
grands hommes de toutes les
nations, quatres livr, 1787.—
Tableaux de la fable, 1787 4
etc. — Paris et la province ^
ou choix des plus beaux mo-
numensd'architect. en France^
I dessinés car Sergent , accom-
I pagnes d un texte explicatif.
2j% M A R
1787 ,. etc. — Histoire de la
Grèce, représentée par fig. ,
accompagnée d'un précis his-
torique, 1788, 4« livr. 1789.
— Catéchisme du curé Mes-
lier , 1 789 , in - 8®. — Diction-
naire d'amour, 1787, f«-i6.
— Le Panthéon ou les fig. de la
fable, avec leurs histor., 1791 ,
in-8^, — Almanach des honnê-
tes gens, 1793, — Des anec-
dotes peu connues sur les jour-
nées du 18 août, 2 , 3 septem-
bre, 179a, i-a« éait. 1793,
wi-i6,-^ Almanatjh républi-
cain, 1793» f;i-i6. — Etren-
nes de la république franc. ,
1703, w-8*. — Décades du
cultivateur, 2 vol. in-i8. —
Il a encore donné les expli-
cations à l'œuvre suivant ,
Savé par Fr. Anne David:
iuseum de Florence ou col-
lection des pierres antiques,
statues et médailles de la gal-
lerie et du cabinet du grand
duc de Toscane avec Mulot ,
6 V. f «-4**.— à l'Hist. de France,
depuis l'élection de Fhara-
mond jusqu'à nos jours , re-
présentée par fig. avec Guyot,
J795, 5 vol, in-4 . — Le voyage
de Pytagore , 6 vol. î/»-8** ,
an VI , ( 1798 ). — La femme
abbé , I vol. fn-12. — Le Dic-
tionnaire des athées , i vol.
in^^". Paris , an VIII ( 1800 ).
— ^Et d'autres ouvrages moins
importans.
Maréchal , dit la Marche ,
.(Nicolas ) né dans la Franche-
Comté en 1746 , a donné :
Le Tejnple de la critique ,
M A R
Amst. 1772 , /«-12. II 8 tm-
vaille à la traduct. du poëme
de Trissin, et publié quel-
ques vol. des lettres édifiantes.
Marescaux, ( Louîs-Fr.-
Jéseph de ) médecin , a pu-
blié : Instîtutîones ehimieœ in
thèses distrihutœ^ 1761 , f«-4*.
Marescot. On a de lai :
La Folie du jour. —La Folie
de la nuit , 1764, /«-12. —La
Brochure à la mode.— Origine
du Cabriolet.— Titon et l'Au-
rore. — Etrennes singulières,
1758, /n-i2. — Lettre d'un
Français à Londres , 1759 ,
m- 12. — La jouissance des
sens , poëme en prose , 1760,
i/z-i2. — Banquets poissards ,
1760, in '12. — Réponse de
J*** à l'Epître d'une jeune
Dame publiée par son mari ,
1760 , f«-i2. — Recueil com-
plet dePiéces curieuses, 1765,
/n-i2. — - Mahulem , ou le
Philosophe oriental , 1766 ,
£«-12. — Le Prix du Baiser 9
1768, f/i-i2, — Eloge de la
blancheur , par un Charbon-
nier , poëme en 4 chants, etc.
Maret, (Hugues ) mëde*
cin , censeur royal , secrétaire
perpétuel de l'acad. de Dijon,
correspondant dé la ci-devant
acad. des sciences de Paris,
etc. , naquit à Dijon en 1726 ,
mourut dans la même ville le
II juin 1786, dans la 59® an-
née de son âge. Après avoir
.étudié la chirurgie que pro-
fessait son père ^ il se livra à
la
M A R
la médecine , el fut aggrégë
en 1753 au collège des méde-
cins de Dijon. Trois ans après,
il fut associé à l'acad. de cette
Ville. Le jour de sa réception ,
'il iut uu Mémoire très-savant
atîr les maladies hypocondria-
queà et vaporeuses, dont il
prouva que le sié^e était dans
lès nerfs trop excités ou trop
affaiblis. Il fut un de^ pre-
miers à adopter la pratique
de l'inoculation , dont il fit
l'essai sur ses en fans eu 1762 ,
et il contribua beaucoup à eh
répandre l'usage dans sa pro-
vince. Il fut nommé secrétaire
de l'acad. en 1764, et dès ce
moment elle parut animée
^*an nouvel esprit. Il encou-
ragea ses membre^ par son
exemple et ses conseils , à se
livrer davantage à Tétude des
sciences, et publia le Recueil
des Mémoires de cette com-
pagnie , à qui la physique , et
particulièrement la chimie ,
ont de si grandes obligations.
lies travaux que lui imposait
sa place de secrétaire de l'aca-
démie, et qu'il étendit bien
au-delà de ses devoirs , ne
l'empêchèrent point d'en en-
treprendre d'au très également
utiles. Il remporta plusieurs
pvïx endifféreirtes académies,
entr'autres celui qu'avait pro-
jiosé celle d'Amiens, sur ce
sujet : Quelle a été L'influence
des mtzurs de\França7s sur leur
santé ? Maret est un des pre-
ihiers qui ait écrit sur le dan-
ger des inhumations dans les
églises; dauber qu'il prouva
Tome IV.
M A R ^73
ar des faits nombreux et par
'autorité de la religion et dès
lois, dans un Mémoire qui
parut en 1773. I^ ^® s'était oc-
cupé de l'acad. Je chirurgie,
que dans un âge fort avancé.
L'occasion lui avait manqué
pour se livrer à cette étude ;
mais , lorsque les Etats de
Bourgogne fondèrent en 1775
le Cours de Chimie de celte
académie, alors il eut le cou->
rage de se ranger au nombre
des disciples. Bientôt il fut
asse? instruit pour conduire
lès travaux du laboratoire, et
il fut ùiême assez heureux
pour y faire plusieurs ejtpé-
rieiTces fines et Sélicates, que
nul chimiste n'avait tentées
avant lui.Lesvertusqùi avaient
formé la trame de sa vie en
marquèrent aussi la fin. De*
puis 1760, il avait dirigé la
traitement des épidémies de'
la Bourgogne. Il venait de se'
rendre à Jb resne-S^.-Mametz
pour y chercher un remède à
des fièvres malignes qui enle-
vaient beaucoup de mond.e; il
fut frappé lui-même du fléau*
qu'il allait combattre , et après
avoir lutté quelque tems , il
succomba. On a de lui les
ouvr>ages suivans : Tableau de ,
la fièvre pétéchiale maligne •
Dijon, 176a, in-4*.— 'Elo|e
historique de Rameau, 1760,
in-8^ — Consultation au sujet
d'un enfant que Ton prétend
être né dans le commence-
ment du 5« mois , 1768 , îft-l^.
— Mémoire sur la manière
d'agir* des bains d'eau douce
35
^74 M A R
et d'eau de mer, 1769, i«-8^.
— Exposé des expériences
faites pour connaître si les fa-
rines vendues par le meunier
d'Ouche sont sophistiquées,
Dijon, 177 1 , în-W*. — Mém.
dans lequel on cherche à dé-
terminer : Quelle influence
les mœurs des Français ont
surleursanté? 1771 , Amiens,
2:772, i/i- 12. —Mémoire sur
l'usage d'enterrer les morts
dans les églises et dans l'en-
ceinte des villes , Dijon 1773 ,
i/i-12. — Eloge de le Gouz de
Gerland, 1774» gr*i«-4^ —
Mémoire pour servir au trai-
tement d'une fièvre épidémi-
que, 1775, /»-8**. — Mém.
Eour servir au traitement de
i dysenterie , 1779 , //x-8^—
Analyse de l'eau de Pont-de-
Vesle, 1779» fn-ff*. — Mém.
s^ur les moyens à employer
Î)our s'opposer aux ravages de
^petite-vérole, 1780, i/2-8^
— Eloge de Maret , maître
en chirurgie à Dijon, 1781 ,
in-8^, — Beaucoup de Mém.
dans la Collection de l'acad.
de Dijon , dont il a publié le
premier volume , dans lequel
il a inséré l'Histoire de l'aca-
démie, etc.
Marets, (Roland des) né
à Paris en 1594 , avocat , fré-
quenta d'abord le barreau ;
mais il le quitta ensuite pour
la littérature. 11 mourut en
1653 > âgé de 5q ans, regardé
comme un bon humaniste, et
un excellent critique. On a de
lui un Kecueil de Lettres la-
M A R
tinea , écrites avec assez dé
pureté, et remplies de re-
marques de grammaire et do
belles-lettres. Elles sont inti-
tulées : Rolandi Maresii episto-*
larum philologie arum libriduo^
Ces Lettres ne parurent qu'a-
près sa mort en i656, puis ea
16H6 , fn-i2« Il eut un fils qui
fut également avocat. Il est
souvent cité par Bayle« au-*
quel it fournissait des Obser-
vations et des Remarques ,
dont ce savant se louait beau-
coup.
Marets de Saint-Sorlin ,
(Jean des) frère du précédent^
né à Paris eu 1695 , fut un des
premiers membres de l'acad*
trançaise. Le cardinal de Ri-
chelieu ^ qu'il aidait dans la
composition de ses tragédies^,
le fit contrôleur -général dd
l'extraordinaire des guerres,
et secrétaire - général de la
marine du Levant. Il mourut
à Paris en 1676^ chez le duc
de Richelieu ,, dont il était
l'intendant, à l'âge de 81 ans»
Il a publié, outres plusieurs
Pièces de théâtre : les Pseau-
mes de David paraphrasés. •—
Le Tombeau du cardinal de
Richelieu, ode. -^ L'Office
de la Vierge , mis en vers. —
Les Vertus chrétiennes , poè-
me en 8 chants. — Les quatro
livres de l'Imitation de J.-C, ,
1654, fiz-i2 , très- mal traduits
en vers français. — Clovis , ou
la France chrétienne ,, eu 26
livres , Elzevir , 1657 , fn-i£ ,
poëme sans génie. . — ^^La Cx>a- .
M AU
jCpJet3 de la Ïranche-Comt^.
-^-Le Triomphe de la Grâce :
c'est plutôt le triomphe de
l'insipidité. — Esther. — Les
Amours de Protée et de Phi-
lis, poèmes héroïques, eto*
X>es Marêts a publié en prose :
lies Délices de l'esprit : ou-
vrage, duquel on a dit qu'il
fallait mettre dans VErrata :
jyélices^ Usez Délires. —Avis
du S^-£sprit au Roi : de tous
ses écrits, c'est le plus extra-
vagant. — Des Romans : en-
tr'autres Ariane, production
obscène et maussade en 3 vol.
i/ï-i2. — Une espèce de Dis-
sertation sur les Poètes grecs ,
latins et français. — La vérité
des Fables, 1648 , en 2 vol.
f«-8**. —* Quelques écrits con-
tre les Satyres de Boileau , çt
«:ontre les disciples de Jau-
sénius.
Marets, (Samuel des) né
à Oisemond en- Picardie en
1699 , devint ministre de plu-
sieurs Eglises protestantes ,
puis professeur de théologie à
Sedan et à Groningue , où il
mourut en 1673, âgé de 74ans.
Bayle faisait gradq cas de son
savoir et de ses talens. Plu-
sieurs de ses ouvrages ont été
, réfutés par desprotestansqui
estiment cependant son Colle-
gium théologie um, Groningue ,
1673 , f/1-4**. C'est à lui et à
Henri son fils ali^é qu'on doit
l'édition de la Bible française^
imprimée en grand papier ,
, fn-tol. , Elzevnr, i6oq, sous
ce titre : La aainte Bible fran-
M A R 473
çaide, édition nouvelle sur la
version de Genève , avec léé
notes d'e la Bible flamande 9
celles de Jean Diodati , et
autres , etc. , par les soins de
Samuel et Henri des Marêts ,
père et fils, Elzevir, 1669, 3
vol. i«* fol. — ^ On a encore de
ce théologien un Catéchisme
latin sur la Grâce , publié en
i65i»
Margonv( Guill.Plantavit
de la Pause de ) né dans lé
diocèse deBézieiQi, mourut eh
1760. Cet auteur fit pendàilt
quelque lems beaucoup de
bruit par ses libelles et ses sa-
tyres. Il en fit une contre leâ
jansénistes qui déplut même
aux jésuites. L'ouvrage avait
pour titre : le Jansénisme dé-
masqué. Margon ne fut pas peu
surpris , ni peu mécontent de
voir cette brochure très-mal*
traitée daus le Journal de
Trévoux par le P^Tournemine»
L'abbé Margon a laissé la ré-
putation d'un méchant. On
dit que sa physionomie était
l'image de son ame. Les libel-^
les qu'il répandait avec pro-
fusion attirèrent l'attention du
gouvernement ; il fut relégué
aux îles de Lérins; et lorsque
ces îles furent prises par les
Autrichiens en 1746, il fut
transféré au château d'If ; il
obtint ensuite une demi-liber-
té, à condition de vivre dans
un couvent. Là , en faisant de
petites méchancetés obscures,
il se consolait de ne plus eu
faire d'éclatantes; il troublait
Tjh
M A R
du moins la petite sphère au î
le renfermait. On a de lui
plusieurs ouvrages écrits avec
chaleur : Les Mémoires de
Villars, 3 vol, i/x-12. —-Les
Mémoires de Berwick , 2 vol.
2/1-12. — Ceux de Tourville ,
3 vol. m- 12. — Lettre de ¥itz-
Mpritz. — Une n^aûvaisQ bro-
chure contre l'^cad. française ,
intitulée : Première séance des
Etats calottns, — Plusieurs Bre-
vets de la calot te. Margon eut
beaucoup de part aux Satyres
publiées sous ce nom. -—Quel-
ques Pièces je Poésie.
Marguerite de Valo^ls ,
reine de Navarre, sœur d«
François !«% et ûlle de Cbarl.
d^Orléaus, duc d'Angouléme,
et de Louise de Savoie , na-
quit à Angoulême en 1492 ,
et mourut en 1549 , à 57 ân3,
au château d*OdosenBigorre.
£lleépou9R en z5o9, Charles,
dernier duc d'Alençon, pre-
mier prince du sang , el con-
nétable de France, mort à
Lyon après la prise de Pavie,
en i525. Margueritû, affligée
de la mort de son époux, et de
la prise de son frère qu'elle ai-
mait tendrement, gt uq voya-
ge à Madrid , pour y soulager
le roi durant sa maladie. La
fermeté aveclaquelieelie parla
fi Charles - Quint et à ses mi-
nistres, les obligea, à traiter
ce monarque avec les égards
dus à son rang. François I^' ,
de retour en France , lui té-
moigna sa gratitude en prince
sensible et généreux, il lap-
M A R
pellaU ordinairement sa Ml*
gnonnt; il lut fil de tre^-grands
avan4agea lorsqu'elle se nuiria
en i526 à Henri d' Al bret, roi
de Navarre. Jeanne d' Alhret,
mère de. Heori ÏV^ fut le fruit
de ce mariage. — Voici le
portrait que fait decette pria-
cesse, l'auteur de THUtoire
de François I^'. ¥> Marguerite
f>easait comme lui; elle aviûl
es menées goùis, les luêmesi
lumières et Te talent d'inspirer
tout ce qu'elle sentait. Aux
qualités héroïques, qui Sont
les grands caractères , elle joi^
gnait les qualités douées , qui
font les caractères ixiléressans.
Daosles cercles, datts les Cètesy
c'était une .feoime aimable y
qjji aspirait à la eon(|uèf e des
cœurs; dans son cabmet soli-
taire., c'était un philosophe*
sensible , qui sfs pénéti:iiit du
plaisir de penser et de connaî-
tre, et pour qui l'instruction
était un besoin. Elle avait ua
besoin plus noble encore., ce-
lui de faire le bien; elle y
joignait le courage plus rare
d em^pécher le maClndulgente
sans: mtérét , elle excusait les
passions, souriait aux faibles-
ses, et ne les partageait pas.
£lle aimait passionnément et
ison frère et les lettrés : les
savadS lui étaient chers; les
malheureux lui étaient sacrés;
to usles humains étaient sQs frè-
res , tous les ^rivains étaient
sa famille; elle ne divisait
point la société en orthodoxes,
et en hérétiques , mais en
oppresseurs et en opprimés».
M A n
Tandis que le syndic Béda
euetlatt les hérétiques , et que
lecouseillerVerjusIes brûlait ;
tandis que des barbares égor-
geaient desfous et menaçaient
les sages , Marguerite conso-
lait le rm mourant dans sa pri-
son, négociait pour sa déli-
vrance, et le conjurait par ses
infortunes de prendre pitié des
infortunés que te fanatisme
opprimait ». — On a d'elle :
Hepfameroaou les Nouvelles
de la reine de Navarre, i56o,
i/1-4** ( édition de Gruget ),
Amsterd. 1698, 2 vol. i«-8*^,
figures de Romainde Hoogue.
Ce sont des Conttes dans le
goût de ceux de Bocace, qui
ont été imprimés de même à
Amsterdam en 1697 , en 2 vol.
in-S^ , fig. On y joint les Cent
Nouvelle», Amsterd., 1701 ,
a vol. m-^J*, figures; et les
Contes de la Fontaine , Ams-
terdam , jr68.^ , 2 vol. m-8**,
fi^. Ces quatre Recueils ont
été réimprimés sous le titre
de Recueil de Contes, d'une
trèsrjolie édition , k Chartres ,
sous le nom de la Haye, 1733,
8 volumes petit m- 12. —Les
Marguerites de la Marguerite
des princesses , recueillies en
1547, //i-8^, par Jean delà
Haye, son valet-de-chambre.
On trouve dans ce Recueil de
Poésies : Quatre Mystères,
ou Comédies pieuses , et deux
Farces. — Un poëme fort long
et fort insipide , intitulé : Le
Triomphe de l'Agneau. — La
Complainte pour un prison-
nien Marguerite avait un» fa-
M A R. 277
cilité singulière pour faire lés
devises. Lasienneétaitlafleur
de Souci qui regardait le so-
leil, avec ces mots : Non infi-
rîora secutus. Elle en avait une
autlte; c'était un lys à côté de
deux marguerites , et ces pa-
roles à l'entour : Mirandufn
naturœ opus,
MARot7i»rr& Di Pra»cb ,
fille de Henri II , née lé 14
mai i552, épousa en 1 571 le
prince de Béarn , connu de-
puis sous le nom de Henri
IV. Ce mariage , célébré avec
potape, fut i avant -coureur
de la funeste }ournée de la
S^-Barthé.lemi , concertée au
milieu des léjouissances des
noces, Lajeuneprincesseavait
alors tout l'éclat de là beauté
et de la jeunesse;, mais son
mari n%ut pas son cœur : le
duc de Guise, dit-on , le pos-
sédait. Henri IV , deventi roi
cle France, et n'ayant point eu
d'enfantd'elle,luifitproposer,
pour le bien de l'état , de cas-
ser leur mariage. Elle y con-
sentit ^ et leurs noeuds furent
rorapus en 1 699 , par le pape
Clément IX. Marguerite, li-
bre de ses liens, vint se fixer
à Paris, où elle fil bâtir un
beau palais rue de Seine , avec
de vastes jardins qui régnaient
le long de la rivière. Elle y
reçut juscpi'en i6i5, année
de sa mort. On a d'elle des
Poésies, parmi lesquelles il y
a quelques versée ureux. —
Des-Mémoires^^Kspuis i565
^ jusqu'en i5ba ,^ubliés en
â78
M AU
1628 par Auger de Mauléon.
Marguerite s'y peint comme
uue Vestale. Le style en est
naïf et agréable , et les anec-
dotes curieuses et amusantes.
Godefroy en a donné tKine
Jionne édition, à Liège 9iiz•â^
^713-
MaRIBERT - COURTENAY a
donné : La Femme infidelle ,
tfeufchatel, 1786, 4 v.in-ii,
nouv. éd. 1788, //1-12.
Marie , ( Ch.-L.- J. ) mé-
decin. On a de lui : Novum
Compendium anatomiœ uni'
versœ ^ nec non patkologiœ ^
cum methodo brevi etfaciU ne -
gotio curandiy ad usum exami'
nandorum , 1787, i/i - la. —
Avis au public sur l'efficacité
d'une eau anti - vén^ienne ,
dont la préparation vient d'ê-
tre récemment découverte ,
1788, zVB^
Marie, (Joseph-François)
ci-dev. abbé et censeur roy.
profess.de mathématiques au
collège Mazarin ,né à Khodès
le 25 novembre 1738, a don-
né : Vies des pères et des mar-
tyrs , trad. de l'angl. de But-
tler, avec Godescard, 1764,
5 vol. fn-a^— Tables de lo-
garithmes, etc. de la Caille,
nouv. édit. 1768, f/i-ia. —
Traité de méchanique, 1774,
i/i-4°. — Leçons élémentaires
de mathématiques , par de la
Caille, i77fli#^8'*. nouv. édit.
;778, in-BV
Jtf A R
Mariette, ( Pierre- Jean j|
secrétaire du roi , associé ho-
noraire del'acad. de peinture,
et de l'acad. de Florence, na-
quit à Paris le 7 mai 1694 ,
et mourut le 10 septembre
1774. Son père, qui s'était
distingué dans l'art de la gra-
vure , dont il faisait sa pro-
fession , lui donna une édu-
cation analogue à l'état qu'il
devait embrasser. La maison
paternelle fut sa première
école. En 1717, il fit un voya-
ge en Allemagne ; il passa
ensuite en Italie , «ù il ob-
serva les chef-d'œuvves en
tout genre que cette patrie
des beaux-arts offre à chaque
pas aux amateurs éclairés. La
comparaison qutf Mariette
eut souvent occasion de faire
de ces précieux mouumens
du génie, perfectionna son
goût naturel,. et lui procura
ce trésor de connaissances ,
qui devait un jour îe rendre
une des lumières d8 son siè-
cle pour tous les objets rela-
tifs au dessin. En 1741 ^ la
famille de Cro2at , dont il
avait toujours été l'ami , le
pria de se charger de la direc-
tion de la vente de ses dessins
et pierres gravées. Il en fit
un catalogue raisonné , 1741 ,
z«-8**. Ce catalogue sera tou-
jours consulté avec fruit par
les amateurs, parce que Ma-
riette a joint aux descrip-
tions des dftfssins , de très-
bonnes remarques critiques
sur le génie, le style et la
manière, de dessiner des pôo"
M AR
olpaux artistes. En lySo,, Ta-
cadémie royale de peinture
et de sculpture raaiuit au
nombre de ses honoraires asso-
ciés libres. Mariette était con-
sidéré d'un grand nombre de
personnesdistinguées parleurs
places et leurs talens. Il était
consulté dans toutes les ma-
tières du ressort des arts ; et
son jugement était adopté de
prétéreuce. Il y portait cet
cîeil observateur a qui rien
n'échappe. Mariette s était ap-
pliqué particulièrement à la
science des médailles et pier-
res gravées. L'excellent, Traité
qu'il en a donné eu 2 vol. in-ïol,
est rempli de savantes recher-
ches, qui lui méritèrent les
plus grands éloges , et lui don-
nèrent un rang parmi les bons
écrivains. Nous avons encore
de lui une Lettre adressée à
M. le comte de Caylus , sur
liéonard de Vinci , dont il
a écrit la vie, et tracé le ca-
ractère. — Une ^tre lettre
sur la fontaine de la rue de
Grenelle. — Une troisième
lettre sur les ouvrages de Pi-
ranési. On trouve , dans cette
dernière des réflexions lumi-
neuses, qui ne sont pas. rela-
tives aux arts seuls, mais
dont l'application peut se faire
à l'éloquence, à la poésie et à
la philosophie des romains.— •
Anrégé ,des vies des peintres
pour le recueil d'estampes de
Crozat , 1729 , i«-fol. —Des-
cription des tableaux du ca-
binet de M.Boyend'Ëguille,
.1743 , 2 voL i«-fol. — Cours
MA R 279
d'architecture , 174*, ;;^ Des-
cription de Paris, par Bride ,
tom. 1-4» ^7^2 • i«-i2, le 4?
par l'abbé Férau. — Descrip-
tion des travaux qui ont prér
cédé , accompagné et suivi la
foute en bronze d'un seul
jet , de la statue équestre de
Louis XV, avec Ëcheviu,
1768 , in-ïol.
Marign Y , ( Jacques Char-
pentier de ) né à Nevera ,
mourut à Paris en 167c. Son
esprit et ses talens pour la
poésie , lui attirèrent de la
réputation sous le ministère
du cardinal de Richelieu. Les
saillies de son esprit le firent
aimer du cardinal de Retz,
qui sut tirer parti en faveur
de la Fronde , de son génie
chansonnier, toujours prêta
la servir. Aujourd'hui ses
poésies sont oubliées, et ne
le méritent pas, à en juger
par celles qui sont contenues
dans un recueil imprimé ^n
1668 chez Charles de Sercy ,
et dont le cinquième volunie
commence par une ballade
de ce poète , qui ferait hon-
neur à nos anacréons moder-
nes. Ses autres ouvrages sont :
Un Poëme sur le pain béni ,
i673,in-i2.S9n htlmeursaty-^
rique lui attirk des éloges et
des coups de canne. Gui-Patin
lui attribue un libelle devenu
rare. Il est intitulé : Traite
politique^ composé par. W'iU
liams AUcim>
Marign r, ( l'abbé Augier
sSo
M AU
de ) mart à Paris en 1762 ,
était un écrivain du troisième
ordre. I^ous avons de lui :
Une Histoire du XII* siècle ,
en 5 vol. in*i2. ^ 1750. — Une
autre Histoire des Arabes ,
1756 , 4 vol. m* 12. — Révo-
lutions de l'empire des Ara-
bes, 4 vol. zn.i2. Ces ouvrage»
offrent des recherches;. mais
le style manque de pureté et
d'agrément.
Marillac , ( Charles de )
fils de Guillaume de Marillac,
contnèleur généra) des finan-
ces du duc de Bourbon , na-
quit en Auvergne vers i5io.
Il fut d'abord avocat. Il de-
vint ^isuite abbé de Saiut-
Pierre de Melun , maître des
requêtes, évêque de Vannes,
puis archevêque de Vienne,
et chef du conseil-privé. Dans
l'assemblée des notables , te-
nue à Fontainebleau, en i56o,
il se fit admirer par une belle
harangue. ILa douleur que lui
causa la vue des maux qui
allaient inonder la France , le
mit au tombeau en i56o, à
5o ans. On a de lui des Mé-
moires manoscr. qu'on trouve
dans plusieurs bibliothèques.
ïie chancelier de l'Hôpital ,
son ami infime « lui adressa
un poëme, monument éternel
de leurs liaisons.
Mariixac, (Michel de)
neveu du précédent, avait été
dans sa jeunesse un des plus
passionnes ligueurs. Son incli-
nation le portant à la piéié ,
M A Jl
il se fit faire un appartement'
dans r^adt-cour des Carmé-
lites du faubourg S^-Jacqnes,
pour avoir la jouissance con-
tinuelle de leur église. C'est
ce qui le fit connaître de Ma-
rie de Médicis qui^y allait
souvent , parce qu'elle. en
était fondatrice.* Cette prin-
cesse le rëctnu manda au car-
dinal de Richdieu , qui le fit
d i rec t eu r des fiimnces en 1 624,
et garde des sceau >c deux ans
aprèfr. Les démêlés qui sur-
vinrent entre la reine-mère
et le cardinal entraînèrent sa
disgrâce. Il fut enfermé au
château de Caen, puis dans
celui de Châteaudun. Il y
mourut en 1^631, dans uuq
extrême pauvreté.On a de lui :
Une trad. des Pseaumes, en
vers franc. 1630, n«-8^.— D'au-
tres poésies. — Une Dissert,
sur l'auteur du livre de l'Imi-
tation, qu'il attribue à Gersen.
Marii^ag (M«^ de)a
^onué : Le Temple du Des-
sin, poëme en 5 ch. en prose,
1770 , z»-i2. — Appel au pu-
blic du jugement de l'acad.
franc, suivi d'un Eloge du
ch. de S*e.-Maure , duc de
Montausier , avec des notes
sur différens sujets » Paris ,
i782,//i-8^
Marin , (Michel - Ange )
religieux minime , naquit à
Marseille en 1697 , et mou-
rut en 1767. 11 est auteur
d'une multitude d'ouvrages
de piété , qui lui ont fait une
réputation
M AR
i:4pvta(îon distioguée parmi
les écrivains adC0tk|(ie9. La
pi u part; $qn\ des romans pi«ux ,
ttîi^ If ua FaitfaUa ou U Comé-
4ietiiiei CQOver*'ie ; Th^odulo
VM l'Ëuraut (le bénédiction;
j^gDès dQ S% ^ Amour ou la
r^Tvapte Novice; Angélique
qju U {If ligLeuse ^Ipn T9 cœ^ur
d^ Piçii^ tilc. I/objot de ces
rouMQS e$i tou)oura dq porl^
è la. rertu. .
MABiqr ( Je4^n.*>Àinbfoî$ej
esl auteur 4'.m(i Becui^il de
Yoman» bwroïquea^,. Ï7S8 > 4
'Mabik , ( rrwçoîf-I»Dui9-
Claude) né Â la Cn^aat, exx
Proveuœ ^ le^ fiUÎA 175»?: , 4n-
cteBDement seorét^ire-gétté-
X9l d^ te. librairie, ceu^ur
royal et de la police raiitçiu*
de la 6a9^Ue de Frajnc^e,
Ueuieoanf-géxiéral d'ami rau*
té , i9Sk académie» de ij^wey^
de Df joa , (h i^^o» t de Mar*
9ailW« ete. Sefi ouvrages ftout:
I^'Ai^oire de Satadin « sultan
4*l!gypte et de Syrie , ^ vol.
9»<-i:$ 9 4eux édit. éjpuiséeo.
— *ftocuciidfiDiéi5es OQ théâ-
tre ^% vol» i«-8 . — L'Homme
aiotiablet imité de raQglais<
Thé /in€ genUeUmAan ^ % vol.
&i- ïa. — Aanalas d" Théâtre
français, 3 vol. fn-8^. -^ Mé-
moires sur l'ancienne ville de
Taurbenjum, qu'il a déeou-
▼e-te; il jr a joint l'histoire
à» la Ciotat, sa pairie , et des
enviroM. •«- La Traduction
mx prose delà lettne'd'jaélQi>e
Tome ir.
H A R a8x
'à Abailard « ainsi que la tra-
duction de différentes poésies
d'Ossiaqr. r- Lettre de l'Hom-
nEie.civil à rBo];iime ^i^uvage*
-— Lettres h la princesse de
TaloDonU »«r des Droi^t» de
bieftfaiaance. «^^ Tr^ductiou
en vers de quatre ég^>gi^es deh
Virgile. -^ Vluaieuf^ piàce»>^
dét^diéef « eu prose et ea^
verSf d'ériKiitioo DU de litté-
rature , imprim. sépatréw^ut
dausd^ re^ïueiU^-rrtJPlu^ieur»'
Discours « lus aux ^«tuce^ pa<-*
blioueade /^c^^ésiie^e Mar».
:s^ile g ^ur l'Hji^toirç » tkMV la*
Poésie orieatale, su? l'Art
dPJMuatique , »qr. t^9( Chinois «
^tc. Il a étecb^g(^:dff r^di*.
tioD de» oeuvre^ 4u, Philo-^.
.soph^ bieuIais2U)t,^4o9( il a.
'fait là préface , et l'élo^ dit
roi Stanislds ; de celle du Tes-
tament politi^Qe 4*^ cardinal
de Richelieu» aveo uue pré-^
face .el dq^ miffk h^ii$l6riqui9ay
etc.
'■ Ma,rii9irr. On a de C)9l au-,
teur, mort ^ 177* : Aphfi>^
rûmes de Boei4iiiave>, av^Q !#•
cummeofaifre deyau Swietea^
traduit du lalin en français ^
17^3 i 3 vpl.w:-ia.-j.E3ôfti SUf
les Dtvveia par J. HuJiham i
avec la méthode. de guérir ie|^
fiètpres , coui inuée par J. CUâtf
ttHi , trad.de Tangl.
Mario» ♦ ( Pierre-Xf«rier )
jésuite, a donné; Absaloni^
tragédie , 1740 ^ i/^^eH^^.-^Odei
suar le; mariage du Daephi'n «
1745 » i« - Ir. --* La Mù&tt
36 .
a82^ M A R
de Cromwell, 1764, f«-8*.
Mariot!!, (Simon) avocat
au pariemeftt de Paris, natif
de NeverSy plaida pendant 36
ans avec une réputation extra-
ohrdtnaire. Henri III , instruit
de son mérite , le chargea du
réglenient des limitesd' Artois
avec les députés du roi d'Ës-
fiagne. D^* lettres de-nobles^e
urent la récompense de ses
services. ïtdevint ensuite pré-
sidant - aux - enquêtes , puis^
avocat-général au parlement
de Paris, et mourut eo'ôetfe
ville en i6o5 » âgé de 65 ans.
On a de* hiî des Plaidoyers^
qu'il fit' imprimer en 1-594 ,•
sous le titre d'Actiones Foren-
ses. 11^ eurent beaucoup de
succès dans leur têms. .
MÀRioTTE, (Edme) bour-
Signon , él^ ptieut de Saint-
artin-'séttS^Baune « Fut reçu
à l'acad. des sciences en 1666 ,
et mourut en 1684 , après avoir
mid su )o=ur plusieurs écrits ,
qui s6nf encore estimés, et
^ui le- furetft beaucoup dans
la 17* siècle. C'est lui qui , le
premier en France , a porté
dans la physique i, un esprit
d'observation et de doute, et
<|ui ainspiré ce scrupule , cette
timidité si nécessaire à cenx
qui interrogent la nature, et
qui se chargent d'interpréter
f^s réponses. Ce savant avait
un talent particulier pour les
expériences. Il a enrichi l'hy^
drauiique d'Orne infinité de
découvertes -sur la mesure et
M À SI
sur la dépense des eatix , sui-
vant les difFé lentes hauteurs
des réservoirs. C'est lui sur-
tout qui a prouvé démonstra-*'
tivement, que la quantité des'
eaux résultant des pluies et des
neiges , est suffisante pour
nourrir les fontaines et les
fleuves, et soutenir toute la
végétation. Ma riot te examina
ensuite ce qui regarde la con-
duite des eaux, et la force
»que doivent avoir les tuyaux
pour résister aux différentes
:charges. C'est uns matière dé-
'licate, qui demande beaucoup
;de sagacité danst^esprit et une
igrande dextérité dans l'exécu-
tion. Mariotte fit la plupart de
ses expériences à Ghantilli et
: à l'Observatoire, devant de
rbons jnges. On a de luit Traité
du (ïhoc des corps, Paris 1684 »
,/«- 1 2. — Essai de physique.
— Traité du mouvement des
eaux , 1686. — Nouvelles
Découvertes touchant la vue»
Paris, 1668, f«-4^ —Traité
du mouvement des pendules.
;-*- Expériences sur les cou-
leurs » 1681. Tous ces écrits
furent recueillis à Leyde en
171 7, 2 yoL ï«-4*^.— ISÏariotte
a encore donné un ouvrage
moins connu que les précé-
dens, et qui cependant rnôri*
tenait de l'être : c'est un Essai
de logique.
Marivaux» (Pierre Carlet
de Chamblain de ) né à Paris
en 1688 , d'un père qui avait
été directeur de la monnaie
à Riom en Auvergne 1 était
M AA
â^une famille ancieuué daos
)e parlement de iSTormandie.
Xa finesse de son esprit lui fit
im nom dès sa jeunesse. Le
théâtre fut son premier ^oût;
il se livra à la composition
des Pièces d'intrigue, et se
f raja une route nouvelle dans
cette carrière, en. analysant
les replis les plus secrets du
cœur numain, et en mêlant
le sentiment à répigrafnpie.
X*es succès de ses pièces et
de ses autres ouvrages, . lui
procurëreut une place à l'aca-
démie française. Il était , dam
le commerce de la vie , ce qu'il
jparaissait dans ses écrits. Doué
d*nncaractère tranquille, quoi-
que sensible et.fort vif , il pos-
sédait tout ce qui rend la so-
ciété sûre et agréable. A une
Sfobité exacte, à un noble
ésintéressement, il réunis-
sait une candeuraimable, une
âme bieniaisante, une modes-
'tie sans fard et sans préien-
f ion , et sur -tout une attention
scrupuleuse à éviter tout ce
qui pouvait ofieuser ou dé-
plaire. Il disait qu'il aimait
trop son repos ^ pour troubler en
rien celui des autres. Après
avoir parlé des c|ualités per-
sonnelles de Marivaux , nous
devons le considérer comme
écrivain , soiis.le double rap-
port d'auteur dramatique et
de romancier. Le style peu
naturel et aâecté de ses comé-
dies , . a essuyé . beàuco up de
critiques. En effet , ce jargon
singulier, tout à la ibis pré-
cieux et familier , recherché
M A R
^83
et monotone • est , sans^xcepr
Jion , celui de tous ^ses per-
sonnages , de quelque, état
qu'ils puissent étre^ depuis
lesmarquisjusqu'aux! paysan^
et depuis les maîtres j usqu'^u^
valets./ Mais, MariyauiL .4isair^
que le public s'était mépris à
ce ^ujet, « On croit , ajoutait»»
» il , voir par-tout le 'mèmQ
>p genre ^& style dkns mes co»
» médies, parce t[ue lé dia?
<< logue y est par-tout l'ex-
» pression simple des mou*
» vemens du cœur; la vérité
» de cette . expression fait
» croire que je n'ai qaun
» même ton et qu'une même
» langue; -mais ce n'est pad
V moi que j'ai voulu copier ,
» c'est la nature, et c'e^tpeut-
» être parce que ce ton est
» naturel, quil a paru sin-
>> gulier». Ce passage, plus
singulier peut - être eqçore
que le style de l'auteur., est
un exemple frappant dé l'iU
lusion qu un homme d'esprit
a l'adresse ou le malheur de
se faire à lui-même , sur ses
défauts les plus sensibles. Il
est vrai que cette illusion avait
.moin9(||en lui pour principe
un amour-propre qui sVveu-
gle', cjue Ifsrreur où il était
de très-bonne foi, sur la ma-
nière d*être qui lui était pro-
pre; il croyait être naturel
dans ses comédies, parce qua
le style qu'il prête à ses ac-
teurs, (Bsl celui qu'il avait
lui-même, sans effort comme
sans relâche dans la conver-
sation» S'il ne pouvait se r^*
û?4 MÀ&
sotidiiei dire simplem^iir I^
cboèes mêmeâ les pli*6 cbm*
ïmineSy du. moins la (jicilifé
wec laquelle il parlait de la
-éorte ^ Semblait damander
grâce pour ties écrits , parce
qu'on pouvais croire , à sa
brillante et abondante volu'-
bilité , qu'il partait, en jqael^
que sorte» sa lasugue natu^
telle, et qu'il lui tiuraitétë
Impossible de s'exprimer a u^
f retnent quand il l'aurait r^u*-
lu. On croit entendre , dans
isès pièces, des étrangers de
beaucoup d^esptit , qui obli-
g»^s de converser dans une lan-
gue qu'ils nesavent qu'impar-
iaiiemeât^sesont fait de cet te
langue et de la leur, un idiome
particulier, semblable à tm
métal imparfait^ znais Taus-
sèment éclatunt, qui aurait
été formé par hastird en la
réunion de plusieurs antres.
Cepétidànt , a travers ces con-
versations , si peu naturelles,
le cœur parie quelquefois un
moment son rrai langage.
!Kous citerons pour exemple
' ^ les scènes dé ta Mère tùnfi-
^ente ^exîire M*»*. Argnte et
sa fille. Dans ces scènil , une
jeune personne uni aime ,
mais qui craint de donner
trop d'entrée dam son ame à
un sentiment d'où pputraît
naître son malheur. Fait con-
fidence à sa mère, comme à
Sa meilleure et à sa plus digne
âmiè,deoe.sentitnent qu'elle
chérit et qu'elle redoute , et
/trouve dans la bonté , dan$ la
prudence, dans les consexis^e
eette isaère sage et vertileuséi
les seoour» et Tapp^ii que ^
situation lui rend nécessaires,
li est vrai que dans ces scènes
loncbantès , où la nature dé*
Veloppe ttKit é Sa naïveté d'une
Krt , et toute sa tendresse dé
titre , Marivaux nTa pu ré*
sister à la tentation de îse
montrer eneom quelquefois ,
mais^aussi rarement et au^
peu «u*il ini est possiWe. Il
semble qu'il ait voufa seule*
ment laisser dans ce^^ scènes
l'empreinte légère de ton ca^
chef , dont nous conTiendron$
crù'elles juraient pu se passer.
A l'exception ne quelque*,
scènes de cette espèce , il y a ,
dans toutes lès comédies dé
Marivaux , plus à sourire
c[n'à s'attetKirir, et plus de
finesse que d'intérêt.
Les Romans de Marivaux i
Supérieurs à ses Comédies ^
par Tintérêt , par lessituations,
par le fcùt mot*a^qn*iI s'y p*^^
pose, ont Sur «tout le mente ,
avec des défauts qne itous
avouerons sans peine , ûe ne
pas tourner, comme ses pié-^
ce^ de théâtre , dans le eetde
étroit d'un amxrcrr déguisé j
mats d'offrir des peintures
phjs variéeis , pttis générales ,
plus digt^ du pinceau d'un
philosophe. On y Voit Jes raf-
fiùemens dé • ta coquetterie ^
même dans une aine mçuvo et
hpnnéte ; les repHsderamour-
Fropré j'usqu.ç danâ'le Sein dé
humihatton ; la dureté révol-
tante des bienfaiteurs, t)u leur
pitié/plus humitliàme encdra;
M AU
le manèpde Ti&ypPGri^ift, et j
sa marûhe fartueme; l'ammir
cenceiHré d^m ie cœur d'une
dévota i WLVfK ,lo«iie laTiDience
et toole la fanstetéqui ea «cuit
la ssitft : jsnfi» , ise ^ne Mari -
vaux A aur^oiit tnioé d'yne
manière supérieure, la fierté
noble et courageusede la vertu
dans rîoforiiipe , et ie tableau
<Mnȉlaitt de kt bien&isaiic^
et de b iwtité dans «ne orne
pure et sensible. L'auteur n'a
paB dédatpié de peindre jus*
<fa'à la sottise du |M9uple; s|i
curiosité saosobj^t , sa charité
«ans délicatéssç» sop inepl^et
offensante bonté , «a dureté
oompatîsaente; et rien n'eiM
|iettt-^étre plus vraidansatlcnn
^ronann , ^e ia pitié cmelte de
M^^.delVHiFpour Marianne,
à qui elle enfonce innooem*
ment ie poignarda forœdesé
montrer sensible poyr elle. Il
faut pourtant con^^'enir que
Maritaux , en viMilant mettre
dans ses tabl^ùx populaires
trop de vérité ^ s'^t permis
tieelqiies détails ignobles, qui
oétoiHieat avec la finesse deses
autres desseins. Nous avoue-
rons en même isua», que tes
tableaux mê|U0 qu'il fait des
passions, ont en général plus
de délicatesse que dHénergie ;
crue le sentiment , si IVa peut
s exprimer de la sbrie, y est
plutôt peint m m uèamnÊs quUl
ne Test à 'g^àindê traits; et qn^
si MarivafUX, oomme Ta H^*
bien dit un écrivain célèbre^
connaissait lous les sentiendu
cesuv» il en ignomit le% gcaar
' «AU 2 «
des roulas. Paurexprittierta
racbemfae «ninutiense , «vee
laquelle l'auteur parcourt et
décrit tous oes sentteM, une
femmed'espritempteyaît une
ooeaparaisoa ingénieuse , quol-
oue lamitière. Csuri^n Aomme^
nisait-eile , f a î sêfiteigue ^t qvi
jM€ fat'gUÊ m^méms , en me
f^h^M faim €€Mi iièue§te9etiai
sur UMfeuiUt de jMP^tu Mais
il faut observiBrque si l'auteur
fait tant de chemin daus «i^è
petit espaoe , ee n'est pas pré^
eisévereni en repassant psr k
mésne route, c est eu traçant
des lignes trbs - proebes ie&
iMiesdesaetres, et cependant
tfès-distinotès pour qui siait
les démêler^ Le défaut naturel
qu'on reproche à son style ,
est plus trappent encore dans
ses TdMsatssqiiedam ses pièces
de théâtre; ma^réle penchant
irrésistiW^qui l eut ralliait vers
cette .manière d'éerire , 11 u
s0nti ott'il , défait s*y livrer
avec plus de ménagement sur
la scène , où il avait des spec-
tateurs de t^gs -les états, que
dans ses romans, où il devait
avoir des lecteurs pi uschoisiâ ;
il a bravé ta eemsure du cabi^
net avec plasd^ courage que
tselle du théâtre; et (pour
employer encore plus ses ex*-
pi^esâiptts ) it a voulu , même
dans la langue qu'il parlait ,
distinguer l'esprit qui fiest bo/t
qiid étfe dit, dnvec celui qui
neu h<m ftt'i être lu. Mais un
autre ininonvénient de cet es^
prit et de ee style, cSsst d'en» ,
tralaer l'auteur dans une Milite
aR6 M AB.
.continue et fatigante de ré-
flexions, qui, toutes ingénieu-
ses qu'elles peuvent être, ra-
lentissent l'action et refroidis-
eent la marche. C'est ce qui a
fait dire à un de ses critiques,
dans un roman^ où il fait par-
ler une Taupe avec le «ty le de
Marivaux : Avançons » taupe ^
mon amie : des faits s tt point
de verbiage. — Ses ouvrages
sont des Pièces' de théâtre,
recueillies en 5 vol. /Via ,
Eirmi lesquelles on distingue :
a Surprise de l'Amour; le
Legs, et le Préjugé vaincu ,
au théâtre .Français. — La
Surprise de l'Amour; la dou-
ble lncon|itance ,et l'Epreuve,
au théâtre Italien. — L'Ho-
mère travesti, 2 vol. in-12. —
Le Spectateur français, 2 vol.
i«-ia. — Le Philosophe indi-
gent, % vol. /«-i2. —Vie de
Marianne , 4 vol. in-12. —
Le Paysan parvenu, 3 vol.
zA-ia.^'Pharsamon, en 2 vol.
i/i-12.
Marivetz, (E. C. baron
de ) décapité le 25 fév. 1794 ,
âgé de 73 ans. On a de cet au-
teur, aussi estimable par ses
talens que par ses vertus :
Prospectus d'un Traité de
géographie physique de la
France (avec Goussier),i779,
i;z-4^, — Physique du monde
(avec Goussier) , 1780-87 ,
5 vol. in^^. — Lettre à Bailly,
1782, f«.8^ — Lettre .à La-
-cépède,sur l'élasticité,» 1782,
i/1-4^. — Réponse à l'£xamen
de Ja physique du.mwde»
M A R
T784 , zV4^. -*- ObsenrationI
sur. quelques objets d'utiUté
publique 9 1786, gn.iff-8^. —
Système génér. pnyslque et
économique des navigatioot
naturelles et artificieUes de
l'intérieur de ht France, 1788.
gr, i«-8^
MABMbNT£L,(Jean-Frau* *
çoîs ) de l'acad. franc* memb«
du conseil des anciens lors
du 18 fructidor, proscrit à
cette époque , naauit à Bort ,
petite ville du ci-aev. Limou-
sin, en 1719, et mourutea
l'an VII (1799) à 80 ans. Mar*
montel est un des écrivains
du 18^ siècle dont le talent
s'est exercé sur un plus grand
uombre.de sujets littéraires»
avec plus ou moins de suc*
ces. S il a e^ un grand nombre
d'apologistes , il a eu aussi
beaucoup d'ennemis. Ce fut
par des tragédies qu'il se fit
d'abord connaître ; mais ses
essais en ce genre ne furent
pas heureux. Denys le tyran
qu'il donna en 1748 ; Àris-
tomène en 1760; Cléomène
dans la mêm.e année , ainsi
que Cléopâtre; les Héraclites
en 1751 ; Egy.ptus en. 1763 ;
Veuces|^s( de.kotrou)^ re-
touché en 1759; et Hercule
mourant en 1761 sont les fruits
de sa muse tragique. L'accueil
froid, que ces pièces reçurent
prouva à Marmontel qu'il
devait suivre une autre car-'
riére , pour y cueillir des lau-
riers* li quitta la scène fran-
ç«ûse pQur toJhéâtre.lyriqusi»
M A ft
OÙ i)' obtint les succè» les
plus flatteurs. Des critiques
oM prétendu que ces succès
étaient dûs au musicien ; mais
il. serait injuste de refuser
r^stime due à l'auteur d' An-
nette et Lubin» qu'il donna
aiix Italiens en 1767;. du Hu-
roQ^joué eu. 17P8 ;:de Lucile
an, 1769; de Sylvain, en 1770,
de Zëmire et Azor , en 1771,
Qt: de VAsm de la maison , en
1779. Si ces. petites pièces ne
aputiennent pas l'épreuve de
lalecture, si les arriettes sur-
tout .qu'elles renferment sont
souvent écrites d'un style trop
prosaïque et trop Qpmmun ,
elles n'eu font pas. moins plai-
sir à: la représentation * et.
ce plftisir* ne peut être attri-
inué qu'au oh^rme de la mu-
Wjfue 9 et à l'art que l'auteur
a eu d'offrir des tableaux et
d'attacher par des situations.
Ce fut à-Tpeu près diins le
tnême tems ou. Marmontel
attirait tout Paris aux iteiliens
par $es opéra comiaues , qu'il
se fit la plus grande réputa-
tion dans un genre où ses imi^
tatéurs ne Tant jamais sur-
passé , nous voulons parler de
ses Contes moraux qu'ildou-
nsL en 3 voL /n^ia* I^eur suc-
cès, fut complet ; on en fit
une foule d'éditions et toutes
furent épuisées, ain$i qu'un
grand nombre de contre-fa-,
çons. Jamais livre n'eut autaut
de lecteurs; il en conserve en-
core aujourd'hui, et il n'est
point de bibliothèque choi-
sie où il n'y ait un exemplaire
des Contes moraux. Martnon-
tel fît ensuite paraître sa Poé*
tique franc, qui renferme d'ex-
cellens prmcipes. On fit alors
la remarque judicieuse qu'il
était étrange que l'auteur de
cet ouvruge destiné à former
des poètes, en leur indiquant
les sources de la belle poési^^
et sur- tout en en faisant goû-
ter les charmes , n'eut ptis
profité lui-même des conseils
précieux qu'il donne aux au-
tres. Au reste, ce n'est pas
la prôoxière fois que des écri*
vains didactiques ont donné
dv'excéllens préceptes sur la
poésie et sur l'éloquence , sans
être pour cela ni poètes ni
orateurs. Il était dans la des-
tinée di9 Marmontel de s'es-
'sayer sur. les ^tqis théâtres
de. la capitale.' La comédi«i
française n'avai t^pas couronné
s^s efforts ; mais la comédie
italienne* avait confondu sq%
succès avec ceux de Grét'ry»
' et l'auteur et le musicien de-
vaient être satisfaits du public.
H restait une couronne lyri-
que plus difficile à obtenir^
c'était celle qui appartient à
l'auteur des paroles d'un bon ;
opéra. Marmontel donna suc-
cessivemeut Céphale et Pro-
cris , ti'agédie- lyrique en 3
actes , en 1776; Rolland, tra-
gédie de Quinault, mise eu
3 actes en 1778; Didon, tra-
gédie-lyrique en 3 actes en
1784.» et Démophoon , en 3
actes , en 1789. Nous avons
déjà observé dans notre ou-
vrage que depuis Quiuault,
peu 4tlivi\eutsà'opétaim\f^'
tagé laf gloire que Botleait lui
acvatiî ïiffUf^eÊa&aM di^ciléB. Si
Von côâipare le» opeM? de
M^fmtmtei à cea% m Qui-
HÂtih, il est impoMtljle êe
rie f>a» eowroiÂr cpl'iit» tetn'
scmt bie» ififëpîdfff &. Ao reste,
ofi smt q^é k prémféfèi gteire
de ces sùtHs^ d'ù«it^F«ige9 ffp-
parties! au DtCMiciett. Lesuo
ces àiërrré d#s oonfé» ma-
rsrt^x déteriniâai leur àmear
à donner 2 tteuvMûx totuaÊie's
de coures qui fucéùt finira-'
Blement ûecaeittis* Ou y rie*
çoimtrf letptàmeélégmte^ftLï
âvûH éci*it les premei^;inàis
oiï »*'j trouva pas te même
fraîcheur et te même inté-
rêt'. Marteeûf^vewidfiit den-
iter plus d'impoftaïkié à ses
£ctioiid i réso^iH de fraitet les
âralVdés vérités de l^utoraîe
dans d^ romans hfsle^iques
et phttesopÏHque*. • La* ptos-
pénlé et tesiklttthéiH^deBé^
nsaire Xm feirfmtônf te su-
jet d'utt' cte ses reteai^s, et la
copqiiète de rAntiéri^jue par
les espagnols, Firt* choisie s^m»
lehom SesJVitfdfj,pHW»rpéi»dre
toutes les hôrretrrs qifi arôient
accompagné cette sanglante
conquête. Voici ié jugement
qu'un critique porta dans te
tems du preniiec de œs rb-
mahs» Bélisaire.
« Ceux , dit ce critique ,
qui ont osé Cottiparer Béii-
saire à Télëmaque, ont ou-
tragé , tbut-à-la fors, la rai-
son et la gloire dé la nation
française. Quelle coœparai-
K Air
son Mfté un ouvrage, mat^
cfué au eoh» dugéoië, et un
roteaii'déAué <$e f(Mft6 vrai-
seinbUnde) parseniféd* carac-
tères baroques , ioMadé ck'un
radotage* ÂriMpide ; cû la aao-
notOnie deia^ inoiitens , l'uni-
foVBsité de» ressom, TarSë-
(eiie^ èvt atyte , TimbeciUilé
des peHsoEM«i«*e^ , forment ua
ViOntrasM^e perjtéitiet ave& te
bim sena^ te bâi» gioûr» ^ et te
n^» lire àm ob je^. qu'on y t^i-
te ; ^Yit tùnian m^n r dont te
sctNid^SaFle a t'ait' te tuecès* pae-
sbget, édm TiYtfy à que les^
premtefsdMpifres ^uii suienr
soutenaète» ^ el ^itt towt te'
ré»ie fait Mttttief ' te fehrre de»
mtiias* du lèctetfr ^ ta»fôt ea^
iTuyé, Mntdt téwitéi*^
Nous ^ùrttmté &te»éloigué!^
de pUrtaMt Fopinîott à^ o»
criFîqu^^i^^i BéUsairè a*esf pa»
un chel^^Gluvre qu'on puisse
comparer a TélémaqUe, eé
n'en est pa» moins un ouvrage
estimable , qui aUuonee uoâ^
plume eiievcée^ el Cfui a droil
d'être' mié au râsig des pro-^
ductionc • pbilosopliiquefr qui
né foitt te guerre att'X prëju-*
gés (fuepouri^etidmle^ hom-
mes mouleurs; Quant aux la-
ças, nom citerons te juge-^
n»eiit' qu'ea po^te Clément
dans ses Essais de critique et
de littériEiture.^Toat ouvrage,
dit-il , quelque titre qu'on
lui donne, ne peut se dispen-
ser de la première de toutes
tes règtes ,' prise dans la na-
ture du cœur humain , c'est
d'ifttéresse^ Gel'ûitéFêi doit
naître
ItAK
HiÉftre parCicuIièremeni de Vsc-
tion principale d'un poëme ou
d*un romatl. Le» épisodeiT que
^ou» jetez deiôin en loin tien-
dront à votre sujet, si vous vou-
lez soutenir Kititérêt général j
mais si tes petits intérêts se
•uccedent en trop grand nom-
bre , s*ils nous le font ôijfblier ,
notre attention souffre, lan-
guit et s'impatiente. Tout te
monde sait cela, et ce n*ést
pas un secret de f art bieri dtf-
Bcite à pénétrer. Cepeiida:ut
il semble que Tauteur des
Incas Tait parfaitement ou-
blié. Il rèçne , dit te nXèùxe
Critique , dans cet ouvh , une
affféctaticn qui fatigue et tour-'
mente. <ï'est une mesure tout-
à-faït cohlràire au génie et à
la liberté de la prose. La ver-
sification et la prose ne ôont
point faifeâ pour se confondre
ensemble» Si vous donnaz la
mesure dés vers à la prose ,
vous' gêneis sa marche, elle
prend àîoï^s uti air guiridé et
apprêté , à-peu près dpmmè
un homme gui voudrait dan-
ser en marchant. Cette ma-
niera d*écrire apporte à-la-fois
Tennûi d'une prose symëtri-
^ée et alignée au cordeau ,
âVec tout le dégoût des!
Xrers les plus prosaïques. II.
ta'est pas douteux que celte
afifeétation mo'notone n'ait fa-
tigué la plupart des lecteurs
des fnçàs », Ce jugement ri-
goureux: n'empêchera pas les
lecteurs impartiaux de regar- J
M A R 289
et Comme un ouvrage qui d'est
pas indigne de la réputation
deVàuteur deBélisaire. Mar*
inontel ayant consacré les der*
nières années de sa Vie à don-
ner des éliéménsde littérature,
et cette partie de son travail
étant celle qui aura le succès
te plus duraole , nous croyons
devoir diéposer ici des réflex.
qui furent faites ioirsqu'il don-
na , pour la première fois »
un Essaisiir le goût , qui s'ef l
^'introduction a ses Elémens
de littérature.
<< M. Marmontel paraît fort
embarrassé , dans son Essai
sur le coût , à concilier deux
propositions qui eu effet sont
inconciliables. A l'en croire»
les écrivains d^ingués de
notre âiècle ont porté le goût
à sa perfection; et cependant
il est parvenu préôisément
dans le même tems à la plus
déplorable décadence. Quelle
en est la raison? « C'est, nous
dit-il, que le goût perfec*
tiohné est un goût de spécu*
lation , et que le goût de sen-
timent ne tient pas aux me-*
mes principes ». Ceci n'est
pas extrêmement clair. Mâià
si l'un des deux faits dont il
s*agit n'est pas exact, l'autre
n'aura pas Lesoin d'explica^
tion. Or , il nous paraît évi-
dent que la plupart des écri-»
vains célèbres qui, ont suc-
cédé , à ceux du règne 4®
Louis XIV , ne seront pas
mis par la postérité , comme
ar M. ~ '
det les Incas comine là pro-^j par M. Marmontel, au rang
ttuciiôiïdHJiie plume habile i dés auteurs classiques pour
Totne IF',
37
aço M A R
la pureté du goût. Nptrain-
tentiou est bien loin de vou-
loir les déprimer; nous re-
connaiisons hautement que
plusieurs ont été doués dé
taleos éminens ; si leur ma-
nière n*est pas aussi pure ,
c'est la faute des circonstan-
ces et celle du public pour
lequel ils ont travaillé, ils se
sont trouvés d^ns la nécessité
de chercher à réveiller le goût
blasé: de ce public pour qui
la belle simplicité des anciens
commençait à paraître beau-
coup trop fade : ce fut dés-
lors une espèce d'émulation
à qui s'en écarterait davan-
tage^ Les uns , voyant qu'on
ne savait plus apprécier ces
nuances de coùteùre si habi-
lement fodiués dans les ou-
vrages des Despréaux et dés .
Bacine » s'enipréssèrent d'at-
tirer les yeux,devenus moins
délicats, par des couleurs trau- ,
chaules çt plus faites pour
éblouir la l'ouïe. Lès autres
remplacèrent la manière no-
ble de leurs prédécesseurs
par de vaines subtilités « par
des plaisanteries déplacées,
Sar un cliquetis perpétuel
'antihèses et d'épigrammes.
Un autre disséqua, pour ainsi
dire, le cœur humain dans
des peintures délayées avec
un esprit prodigieux et dans
de longs raisonuemens quin-
tescenciés. D'au très ne dai-
gnèrent plus composer qu'un
espèce de tissu très-serré de
pensées fortes ou nouvelles,
jb'autres enfia n'emploient
M Ail
que des abstractions faites
pour le plus petit nombre^
et ne cessent de transporter
lé domaine des scîences dans
o^Iui des lettres. Une confu-
sion bisarre de couleurs , de
tons, de genres; un style
tourmenté, alembiqué; des
efforts continuels pour être
n^uf , ou du moins pour la
paraître; une fatigue univer-
selle, qui, des écrivains, se
comn^unique aux lecteurs :
c'est ce que nous voyons tous
lès jours , et ce qui est bien
Ipin de la nature , qui , dans
les arts, est ennemie de la
'gêne , de la recherche et d'u-
i\e trop grande complication.
L'<Z7t le moins composé , dit
trçs-bîén Marmontel lui-mê-
me^ est le plus infailUhU^ Aussi
en même tems que les scien-
ces ont fait des progrès «nous
semble-t-il incontestable que
le goût a pèrdû dé sa pureté
primitive, même chez là plu-
part des hommes d'un grand
talent, qjii ont élè entraînés
par le vif desk de' plaire à
leurs contemporains , et pour
qiii le seuJi suffrage de la pos-
térité n'a paru qu'une per*
spective^ou trop incertaine ou
trop éloignée. ïly à sans doute
quelques exceptions à ce que
nous disons ici : mais elles
sont en petit nombre., et la
multitude est emportée par
la force, du torrent ». Quoi-
que ces réflexions soient infi-
niment sages, et qu'on soit
iondé à reprocher à Mar-
montel quelques paradoxes 9
lit Àtt
•e» £lémens de littërattite
n'en doivent pas moins être
mis au rang des meilleurs li-
vres didactiques que nous
ayons. C'est te fruit d'une Ion
gue méditation ^ et d'un tact
exercé. Nous ne balançons pas
2nême à dire que cet ouvrage
est celui qui fait le plus d'hon-
neur à Marmontel : il l'a pla^
ce dans le petit, nombre des
écrivains qui* donnent d'ex*
cellens préceptes ^ et qui ont
»ur-tout le talent rare de les
faîpe aimer. Que des hommes
I'aloux de toute espèce dé tà-
ens ajent refusé de' lui rén^
dre justice , cela ne doit pas
étonner dans un siècle où 1 es-
prit de tïarti et la haine/
plutôt qu une critique sage
et utile, dictent les joge-
mens. Au reste, malgré les
eflForts qu'ils ont faits pour
diminuer la gloire de Mar-
montel, la postérité le mettra
à côté d^s littérateurs les plus
distingués , et des écrivains
élégans du i8«. siècle. Si elle
lui refusé une place {Jarmi les
grands poètes qdi ont illustré
la France , elle rendra' jiuSticé
aux peines qu'il s'est données
pour ledevenir, et elle se soii-
viendra que si , en ce genre ,
toutes ses tentatives n'ont pas
été heureuses , il n'est donné
3u'à un très - petit nombre
* hommes priviFégiés,de réus-
sir également H'âns tous les
genres.
Jusqu'ici notis n*avons 6on-
•idéré Marmontel que com-
me écrivain; il nous testé à
MAR ^ï
*' Venviftager dans sa vie pt^vèe*
La nature l'avait doué de la
constitution la plus robuste»
et il a joui d'uUô santé inal-
térable. Peu d^utéurs ont été
plus laborieuse que lui. Il a
eu des détracteurs, mais il a
eu des amis , Sur-tout parmi
lés philosophes les plus célè-
bres , et les écrivains les plu»
' distingués du iï}*.-siècle.' Si la
révolution n'était pas venue
*lui enlever toutes iés jouis-
sances qu'il avait acquises par
ses longs travaux, il eût été'
un des hommes les plus heu*
reux dans sa' vieillesse ; mais
son ame fut' brisée a 'la vue
des maux de sa patrie. Il ne
put sur- tout supporter le ta-
:bfeau' effrayant des destruc*
tîbns du régime révolution-
naire, ïiôrsqu'il vit cju'on abù* '
isàitdu nom dé la liberté,
pour cq\il^rir la ïrrfnb© de
prisons, d'échafàuds et* de
cadavres . il se retira ôvec sa
famille dans line maison ,de'
campagiie 'à quelques liéùés
dé Paris. Heureux d'avoir
éctappé à la hache rèvôHi*^
tiohnairé; il consacra 1e reste
:desa vie à jouir dés douÇèurs
attachées! aux titres d*épout
et ⧠père. Le vœu de son *
dëpârtément l'ayant appelé
au di^rïseil des anciens , il y
siégei jusqu'au iB fructidor,
qii il fut proscrit.'Depuis; il a
étë €W,bute à des persécu-
:tîohâ , et il commençait à
peine à' goûter les charmes
d'une vie tranquille, lorsque
la mort est venue terminer sa
longue Carrière* Oo a ûe lui i
Mysis et Délie , Î743. -*
L'Observateur littér. , 17^16 ,
iff-i£« — La Boucle 4e che-
veux enlevée , trad* de Pope,
en vers franc, 1746, in-ff*. -—
i)eâys le tyran » trag4i748,
in*i2, — Il a remporté plu-
sieurs prix de poésie à l'àcad.
franç*,-^ Aristomènes, trag.
175b, in-i2. •— Cléopsllre»
trag* 1760, iÀ-i2<» — Les Ké-
raclidës , tra^éd. 1751 , /n-ia»
«»• La Guirlande des fleurs
enchantées , acte de ballet »
jtSi. r* L'Établissement de
TEcole militaire, poème hé-
roïque, 1757 , fii-ir. — Egyp-
. tus, trag. 1753, i«-ia. — -Les
Sybarites, 1753* — Vers sur
la naissance du duc d'Agui-
taine , 1755 , fii-4°. — Dpitre
au comte de Bernis, 1756,
frt-8**. — VenceslAs, trag^ cfe
Rotrou> retouchée, !?& t
i/i-8j', — . Les ChariheA de
Tétud^j épître aux poètes.,
Î76J, /H-B**. — Hercufe. mQu-
tant , tragéd, 1761 , //i-ia. —
Acanthe et Céphise » pasto-
rale héroïque , en 3 àct. 1761;^
{h * li. «M Contes moraux ,
^aris,3ToLi«.-ia. — Poéji-
Îjue française, 3 vol* i/z-ÈJ*, —
l^iscours de réception à Tacat-
dëmie franc. 1703, in^4^. — *
La Bergère des Alpes, pas-
torôlé, 1766 , iii-8^ — Béli-
i4ire ,. Paris, ^1^7^ in^fP. -^
Xa Pharsale dé Lucain « trad'.
ea français , 1766, a vôL /«-S**,
1772^2 vol. iit-ia.— Auhelte
m Lubiui pastorale, 1767,
|i|.tf>, mm Adie« d'un danois ,
UAtk
k un français 4 17M, ij»*8^ — .
Le âuron , com. en a actes,.
• en vers , 1768 ,,in-8**. .-^ JLu-
cite „ comédie nouveUe , en i •
^acte , mêlée d'arieltest 1769,
ia-S?. — Le Silvain , coméa*
en I acte , nçiêlée d'ar iettes ,.
11770 ^ Jn-8^ -^ Zçmire et
Azor , coméd. bairet, ï77I,,
f Q-go. — L'Ami d^,l2^»aison,.
comédie en 3 actes ^ en vers ,.
mêlée d'ariettes,, ^77* » în-Sf^.
— !E!ssai.sur la révoIutioii.de là
; musique eii Fronça,, ^77^»
I in-8**. — I^a Voix des pauv^es^
! épître sur rincendie de THô*
jtel-Dieu „ X773« '" " 8**. — -
!ÇheFs-d*oçavr.ea' dramatiques
du théâtre fr. 177^., i«4 . —
La f^uase.M^gîe, com^JKiêlée
péchants, en ^^t. réduits
en I » 1775 , w»-8^. -r* Gépl^ale
et Procris , Irag^ lyiiq. en 3
aptes., 1775,^/1-8**. — Les In-
câ9 où la P'estruct^u de l'eni-
pire du Pérou; Liège , 1777 r
a vol. înr&?. — Aolaiid, trag.
.Ijriq, de Quiiia,ult >, mise ea.
3. acte» avec quelques chan*
gemens , 1778, in'4f. —Pièces
de. théâtre eu ver»,, 1783,
i«-8^ «^Didon, triùj, lyriq,
178^, tn-S^^ — Dél^utorilé
;dq 1 usagie de la langue ,, 178 5»
/n-4^ — Ëlémens de Ultéra*
turè,. 1787,. 6, vol.. iut^?. Qt
zfi'jz. ~ Œuvres. compleles,
17 vol. i/»-8V 1767 et suiv.
— Léppold de Bcunsvvick.^.
1788 , in-b^. -- Demjophoon,
trag. lyrîq. en' 3 actes , 1789^ î
fn-go. —La Veillée ^ suivie
du franc Breton , 1791» îit-ia. .
•—Les Déjeûpersi de village »
: M A H
1791 , fn*i2. -— L'erreur d'un
bon père , 1791 1 i'ï-iai —
Nouveaux Contes moraux ,
I-iége f.i'jQ%9 â vol, în-i2. —
Apologie cle ràcadémie franc.
en r792. II a eu part au Mer-
cure depuis 1740; Il a donné
les articles de la Littérature à.
rEncvclopédie ; des Poésies
dans lalinanâcliVles Mu9es.
HariïEzia, (Cl.*6«$pard)
chanoine de Lyon, a donné :
Kéflexions sur Imsloire de
[France» 1765 , z'n-ia, — Orai-
son funèbre de Louis XV ,
Paris, 1774 f. '^-4^
Marnezxa - !tEZAV , né à
SKesancon, mort à Paris, en
rân Ia (1800) , âgé de 66 ans,
a laissé plusieursjouvr^tgeSy où
if a montré i^eaucoup de ta-
lent , comme poète et comme
prosatenr. L^ caractère de ses
écrits répondait parfaitement
à la trempe dé spn ame. Il a
célébré la Nature champêtre
dans un poëme cjui a eu dû
succès.. On a d^ lui : Un Essai
sur le bonheur des campa*
Înes ; un petit rbmaq intitulé :
sa Famille vertueuse ; une
Lettre à Beroardla-de-Saint-
Pierxe^et trois Lettres sur le
ScioL6.1l s'était réfugié sur les
bor^Side ce Ôeuve ajèsrres pre-
miers t;i:oul^les .€|'ui agitèrent
l'assemblée coQstituiinte,dont
il était membre. AsDU retour,
il' fut jeté dans les prisons'de
Rpbe^i^iârce ». où if demeura
onze mois dans T^tat le plus
déplorable. Depuis cette epo-
M A R 293
qjj^f il a souSert continuelle*
ment les douleurs les plus al-'
gués., fruits malheureux d'une
si longue captivité. Il s'occu-
pait dans ses derniers momens
d'un grand ouvrage sur la re-
ligion; il se proposait , dit on ,
de remplir le plan dont Pascal
n'a laissé ((ue l'esquiase; il
voulait réconcilier Ikphiloso?
phie avec le christianisme,
et se servir de^ armes de l'une
pour faire tripmphèr l'autre ;
il esl mort au nq^ilieu dé ce
travail. On a encpre dp lui un
Essai sur la? minèralpgija du
bailliage d'Orgelet en Fran-
che-CÎomté, 1778, z«-8% et
plusieurs Tièces, dans TAU
mau^h des Muses.
BÏÀKNRZiXA , connumainle-
hant sous le nom d'Adrien
LfiZAY. dii adebû : Les
Rui;ues^:QU YayagaenFrance
pour servir (ie smteau Voyage
en Grèce, 1.795 5 zn-8^ —
Sfu'est-ce <me la constituion
e 7793.? 179^5, «1^8®, — De la
Constitution da IJ9^% ia-8^
— De, la faiblesse d'ua gou-
vernement q^i commence ,
et de la nécessité où il est de
se rallier à la majorité natio-
nale, 1.796 , ia«B**.-^Il a part
aux Journaux de &œderer.
MAReLLSs, (Michel de)
abbéde:Villetoinyné en i6ôq»
mourut à Paris en lâti. Il
était né avec une ardeur ex-^
trèwe pour Tétud^, et il l'a
coQservai la mort. Depuis l'an-
néa 1619, qu'il mit au jpui: la
«94
M A R
traduction àe Lucain jusqu'en
i68î, qu'il publia I Histoire
des comtes d Anjou , f«-4% il
ne cessa de travailiet avec une
application infatigable. Il s'at-
tacha sur-tout à faire passer
les auteurs ancieils daii^ notre
langue. Ceux qui dût suivi
depuis la même carrière, et
aui se font un point d^honneur
oe le mépriser , ont oublié ,
sans doute, que les premiers
pas en tout genre sont ceux
qui coûtent le plus , et qu'une
route non frayée rétid toujours
lés progrès plus difficiles. Nous
avoueroiis que les traductions
dé l'abbé de Maroiles, sont
trop Serviles et très -plates;
mais sans son secours , Plante ,
Lucrèce , Virgile , Ju vénal ,
Catulle,, etc. n auraient peut-
être pas encore paru , dans
nôtre langue , avec la perfec-
tion dont nos bons écrivains
l'ont enrichie. Les traducteurs
eux-mêmes auraient dur sentir
qu'il leur a été d'une très-
grande utilité. Malgré sa sé-
cheresse 4 il est comm tmément
exact et fidelle à rendre non-
seulement le sens, mais tous
lés mots de la phrase; et c'est
toujours beaucoup de trouver
de bons matériaux, qu'il ne
s'agît plus que de mettre en
œuvre, et d'embellir. L'abbé
de .Màitx)lles entendait très-
bien la languedesesoriginaux,
mérlff qui n'est pas toujours
^ le partage de nos traducteurs.
Par-là , il eit devenu tih guide
sàr» qu'ils n'ont eu tiue la
peiné de suivre. J/àmi die
MAR
Marolles se signala encore par
son amour pour lés arts. Il fut
l'un des premiers qui recher-
chèrent, avec soin, les Estam-
pes. Il en fit un recueil de près
dé dix mille. Il se mêla aussi
d'être poète ,' et enfanta en
dépit d Apollon , cent trente-
trois mille cent vingt-quatre
vers , parmi lesquels il y en a
deux ou trois de bons. Il disait
un jour à Linières : Mes vers
me coûtent peu» -^Ils vous coû'
tent ce qu'ils valent ^ lui répon-
dit ce satyrique. L'aibbe de
Marolles avait eu soin de faii-g
imprimer avant sa znôi^,' à'
l'imitation du président .d9
Thdu, ses Mémoires , publiés
en 1^55 par l'abbé Goujet , en
3 yàijn-ii. C'eftt un mélange
de quelques faits întéressans ,.
et d'une infinité d'anecdote»
minutieuses et insipides. Une
naïveté basse çt plate est le
caractère de ^ôii style. On a
encore'de lui Vdes traductions
de PlaUte, dé Lucrèce , de
Catu'IIe,Mé\^irgile, d'iïorace,
de Jùvenal'^ <ie Perse , de
Martial i iS^S, avol. ziï-8*;
dé Stace , d' A iii*efiùs Victor ,
d'Aùiien Matcetîn , dé Gré-
goire dé 'Tpdrs* ,2 vol. fii-8*' j
d'Athénée : celle ci est très- *
rare. Les moins estimées de
ces versions , sont celles dès
Eoètesr,qtidîqù'élles lui' aient
êaucoup pli^s coûtél — Une
suite dé rflistoire romaine,
de CôëfFeleau, in -fdl. C'est
Virgile contîpuiépar Stacë.—
Une version diTBréVÏàirfe ro-.'
main , 4 vol; m-ô**. — !t«sTa- '
bleau;^ du temple des.MiiseS:,
tirés du cabinet de. faverçau..
Ils viréat le. jour â Paris eu
i655 , i/t-fol. ; mais cette édit^
a été ç.ffacée. par celle d'Ams-
terdam , 1733 , V/ï -foi* Les
Îlançhes furent dessinées par
, >iépenbeck , et gravées la
plupart par Bloëmaërt. —Cet
infarigable écrivain avait com-
mencé à traduire la Bible. Il
ne iious reste que la traduction
des 'livres de la Genèse, de
rExpde , et de^ vingt- trois
premiers, cbapit^'es du Lévi-
tiçjuel C^tte versiQij.Cutimpr.
i' Paris en 1671, z/x-foL , —
i)eux Catalogues d'estampes 9
curieux et rechercjaés, .pu-
bliés en fi666, f/i-8** , et 167^ ,
Maroilles, ( Claiide de^ )
CL-dev. jésuite, né le 23 août
;7j;j.,Pfi a de lui,,; Discpurs
sur laPiiçjelle d'Ojq^^^apsi ^7^9,
in^., W Sernaoïî^ pou^ les
principales fêtes ^^ .l'année ,
1786^ in'1%. ^
Maeot, ( Jè^n ) pçetje :de
la reine Anne de Bretagne , et
Taletr de-chambre de. Fran-
çpisle'., mort en 1 5^3* serait
f)eut-être aujourd'hui plus cé-
èbréç, si sou fils ne l'eût enacé.
Ce fils ïious apprend lui-mèa^e
que Jean Marpt lui . recom-
manda en mourant « la poésie
qu'if avait cultivée \ avis rare-
ment, donné par un père mou-
rant à son fils. -rnSes ouvrages
en vers sont : La Description
^<$s deux Voyages de liouia
S«^ An ft9S
XQ à Gênes, et à Venise. .— '
Le Doctrinal des princesses et
nobles dames» en 24rondeauj^«
— Epitres des dames de Paris
au roi, François I«'. — Autra
£piire des dames de Paris
aux courjtisans deFranceétapt,
en Italie, etc. Gesouvragci^
ont été imprimés à Paris ,ea.
Marot,, ( Clément) fils du
précédent , né à Cahors éa '
149^9 îuori à ïûriu en 1^44 ».
fut valet-de-chambre d'abord
de. la soeur de François !«' ,
et ê^si^ite de François I«' lujl-
niêi^e. Il si^ivit le duc d'A-;
lençou , alors le mari de Mar^
guérite» aux guerres d'Ilâlie,
Il se conîporta biejn mieux
que. lui à la bataille de Pavié*.
Tandis que le maître firyait ,
le valet -de-chambre se faisait
blesaer et p rendre ayec le roi.
De retour en France» il y j3S-.
suya une autre captivité. Les
théobgiens. le poursuivirent
comme hérétique j il fut dé-
crété «ae prise de çor.ps pan
l*officiali4é de Chartres ,^ ar-.
rêté. et jeté dans le& prisons
du Chate;lpt. La mort du dufi
d'Alènçon^, le départ d@( Mar-
guerite pour Madrid » et l'^b-,
sence^ dp !Çrançois I^' le laissç^
rent sans appui et sans secours*
Marpt sf^ plaint beaucoupd'un
docteur de Sçirbpnne» nommé
Bouçïi^rd , inquisiteur de la
foi,;!auquel il ^attribue. sa dé-
tentipn. Le roi , du fond do
sa prison» contint le zèle dé
ce faiiatiqud : c'est encore
a96 M A R
Marot qui le reconnaît formel-
lement dans ses vers. Quelqqe
tems après , ce poèteeut ; avec
la cou r-des-a ides, une affaire
qui le ïl encore arrêter : on
1 accusait d'ftvoirfait échapper
un prisonnier. Le roi écrivit
le I*' novembre i527, à la
conr'des-aides, en faveur de
Marot, qui fut relâché ; mais
il retomba bientôt entre les
mains des théologiens , qu'il
bravait trop imprudemment
dans ses discours et dans ses
écrits. Craignant les suites de
leurs perquisitions , il se re-
tira d'abord en Bé^m chez
l'a duchesse d'iâilençon , alors
reine de Navarre , énsuile en
Italie, chez la duchesse de
Ferràre : de-là , il plaida sa
cause auprès dnroi , par une
Epitré, où il ne ménage pas
Îlus les juges qqe la'Sorbonne.
[obtint en 1536 la permission
de reveniren France. I>e nou-
velles iitiprudences le;forcè-
rent d'en sortir au hèvtt de
quelques années. Il sie rétira à
Genève, d'où il passa àTrfrin.,
où ii termina^ ^sa carrière à
l'âge d'envi ronôp ans. tieçiom
de Marot rappellela premièire
époquevraiment-temarquable
dans rhistoire de la poésie
française. Ce poète eut un
talent supérieur à tout ce qui
l'avait précédé, et même à
tout ce qui la suivi jusqu'à
Malherbe. On remarque cnez
lui un tour d'esprit qui lui est
propre.Lanatureluiavait don-
né ce qu'on n'acquiert point :
elle l'avait doué de gracé. Son
M AR
style'a vraiment du charme ,
et ce charme tient à une naï-
veté de tournure et d'expres-
sion , qui se joint à la déli-
catesse des idées et des sen-
fimens. Personne n'a miieux
connu que lui , même de nos
jours , le ton qai convient à
i'épigramme, soit celle que
nous appelions ainsi propre-
ment , soit celle quia pris de-
puis le nom de madrigal, en
s'apptiquant à l'amour et à
la galanterie : personne n'a
mieux connu le rithme du
vers à cinq pieds, et le vrai
ton dû 'genre épistolaire, à qui
cette espèce de vers sied si
bien. C'est dans les beaux jour«
du siècle de Louis XIV, que
Boileau disait :
« Inticesi de'MajTot Vélégânt badi«
» nagt n.
Pour peu fjii'on soit fait à an
certain in)mbre de mots et da
constructions qui ont vieilli
depuis ', on lit encore avec ua
très-grand plaisir une partie de
ses ouvrages. Les plus grands
poètes en 'ont fuit leurs dé»
lices. La Fontaine le relisait
toujours avac un nouveau plai«
sir; il lui dût les grâces naïve^
qui donnent tant d'agrément
à ses Fables. Rousseau , en
lui adressant une Epitre , se
fait gfoire d'imiter sou style,
et de le regarder comme son
maître^ -^*On a de Marot des
Epîtres ; des Elégies ; des
Rondeaux ; des Ballades ; des
Sonnets; des Epigrammes. —
L'ouvrage d^ Marot^qui fitle
plus
M A R
pi as de bruit» est sa traduc-
tion en vers des Fseaumes ,
chantés à la cour de François
I*' ^ et encore aujourd'nui
dans les Eglises protestantes.
Marot, (Michel) fib du
ph*écédent, estaussiauteurde
quelques vers ; mais ils ne
sont pas comparables à ceux
de Jean et de Clément. Les
CEuvres des trois Marot ont
été recueillies et imprimées
ensemble à la Haie en 1731 ,
en 4 vol. i/1-4** , et en 6 vol.
Mai^qve» ( de ) médecin à
Bordeaux , a publié: le Guide
des malades , 1783, in- V2. —
Il a eu part au Dictionnaire
universel de médecine , de
dhirurgiè et de l'art vétéri-
liairê , 1772, 6 vol. in- ri.
' Marques , ( Jacques de )
habile chirurgien , ne à Paris ,
mourut dans cette ville en
1622. On a de lui une excel-
lente Introduction à la chi-
rurgie, qu'il composa en fa-
veur des jeunes élevés; et un
Traité des bandages de chi-
rurgie, Paris , 1618 et 1662 ,
MAnçtJETs, (Anne des )
native du comté d'Eu, reli-
gieuse dominicaine à Poissj ,
' possédait les langues grecque
et latine, et faisait assez bien
des vers. On a d'elle : Une
traduction en vers français ,
des. Poésies pieuses» et des
Tome ir.
M A R 297
Epigrammes de Flaminîo , le
latin à côté , Paris , 1569 ,
zn-8^ — Traduction, d'après
les vers latins de Claude d £s-
pense , des Collectes de tous
lès dimanches. — - Sonnets et
Devises , Paris , i562. — Ella
mourut vers t588.
Marquez , ( Pierre ) né à
Montpellier en 1726. On a de
lui : Eloge d'Amb. Duquesne,
Toulouse, 1766 i in.8^ —
Eloge funèbre du- Dauphin ,
1766 , in-S^. —-Eloge de Mas-
sillon , 1769, in-S^. — Discours
prononcé à l'ouverture des
Etats de Languedoc, 177*. -—
Eloge de Louis XV, 1774»
z/i-12.
Marrë , ( de la ) à Paris , s
donné : Dét'efnse de plusieurs
ouvrages sur l'Agriculture ,
1765, t/i-i2. —-Dictionnaire
économique par N. Chomel ,
nouv.édit. 1766, 3 vol. fa-fol.
— Traité des 'Pêches, aveo
l'histoire des Poissons qu'el tes
fournissent ( avec du Hamel
de Monceau ), l'/ôg et 17^1 »
3 secN i«-fol.
Marrier, ( D. Martin )
religieux de Cluni, fut pen-
dant (juinze ans prieur de S*.*
Martin-des-Champs. 11 était
né à Paris en 1572, et mourut
dans la même ville en 1644 ,
âgé de 72 ans. On lui doit uu
Recueil, qu'il publia i«-fôl. »
sous le titre de BîbUotheca
Clunîacensis ^ avec des notes
• que lui fournit André Du-(
3a
2^ M A a
chesne^ son ami. On a encore-
de lui : l'Histoire latine du
monastère de S*.-Mrirtin-des-
Champs, Paris, 1637, i» -4 •
Marrigtjes , chirurgien, a
donné.:.Dissertalion anatomi-
que et chirurgicale sur les
plaies du bas-ventre, 1778,
ïn-dP. — Dissertation phy sio-
Ipaique et chirurgicale sur la
' formation et les différens vices
du Cal dans les Fractures ,
1783, 2^8^
Marron, ( Paul-Henri )
ministre du St.-Evangile, et
pasteur des proteslans à Pans,
a publié : Discours prononcé
au service extraordinaire, cé-
lébré par les protestans de
Çaris , à l'occasion de lachè-
vement de la constitution , et
de son acceptation parle roi ,
1791 , i/i-8^ — Il a part au
Magasin encyclopédique , ,ou
Von trouve de lui des notices
de livrer, une Biographie de
l4yonet,elc. ,
Mars, a^ocat\^a. donné :
Gazette desTrlbMiïaux , .1778
et années suivantes.
Marsais, (César Ches-
lîEAU du ) avocat au parlem.
dîe Paris, naquit à Marseille
le 17 juillet 1676. Il perdit son
père au berceau , et resta en-
tre les mains d'une mère qui
laissa dépérir la fortune de
ses enfans par un désintéres-
sement romanesque. Le jeune
du Marsai» était d'autant p^us
M A R
à plaindre, qu'il avait aussi
perdu en très - bas - âge , et
peuaprès la mort de son père ,
deux oncles d'un mérite dis-
tingué, qui lui avaient laissé
une bibliothèque nombreuse
et ch(^sie, qu'on vendit bi^i-
tôt après leur mort pres^u'ea-
entier à un prix très-modique.
L'enfant , qui n'avait pas en-
core atteint sa 7* année, pleura
beaucoup de cette perte , ec
cachait tous les livres cjuil
pouvait soustraire. L'excès de
son affliction engagea sa mère
à naettre à part quelcjues li-
vres rares , pour les lui réser-
ver quand il serait en âge de
les lire ; mais ces livres même
furent dissipés peu de tems
après : il semblait que la for-
tune,, après l'avqir privé de
son bien, cherchât encore à
lui ôlèc tous les moyens de
s'instruire.
L'ardeur et le talent se for-
tifièrent en lui par les obsta-
cles ; il fit ses éludes avec suc-
cès chez les pères de TOrar
toire de Marseille : il entra
même dans cette congréga-
tion, mais ilen sortit et vmt
à Paris à l'âge de vingt-cinq
ans, s'y maria, et fut reçu
avocat le 10 jahvier 1704. Il
s'attacha à un célèbre avocat
au conseil sous lequel il com-
mençait à travailler avec suc-
cès. Des espérances trompeu-
ses qu'on lui donna , lui firent
quitter cette profession. Il se
trouva saiis état et sans bien ,
chargé de famille , et ce qui
était encore plus triste pou%
M JLft
lui , accablé de peines dômes-» '
tiques. L'humeur chagrine de
-sa femme fit repentir plu-
sieurs fois notre philosophe
dWoir pri» un engagement
indissoluble. Du Marsais, ai-
:Znant mieux «e priver du né-
cessaire que du repos , aban-
donna à sa femme le peu
qu'il avait de bien, et par le
conseil défies amis entra chez
le président de Maisons, pour
veiller à l'éducation de son
£Is. Ce fut dans cette maison,
et à la prière du père de son
4éléve, que du Marsais com-
mônça son ouvrage sur les Li-
bertés de l'église gallicane,
qu'il acheva ensuite pour le
â^c de la Feuillade , nommé
£ar le roi à ^'ambassade de
Lomé. Dumarsais était des-
tiné à être malheureux en
tout. M' de Maisonà le père ,
chez lequel il était entré , et
qui en avait fait son ami,
létait trop éclairé pour ne pas
sentirlesobligationsqu'ilavait
à un pareil gouverneur , et
trop équitable pour ne pas les
reconnaître ; mais la mort Ten-
leva dans le teiixs où l'éduca-
tioQ de son fils était prête à
finir-, et où il se proposait
d'assurer à du Marsais une
retraite honnête, juste fruit
de ses travaux et de ses soins.
Sur les espérances qu'on lui
donnait de suppléer à ce que
le père de son élève n'avait
pu faire , Dumarsais resta en*
^core quelque tems dans hi
maison; mais le peu de con-
ei,d4ralioa qu'op lui marquait-,
et les dégoûts inême qu'il
essuya, l'oDligèrent enfin d'ea
sortir, et de renoncer à ce
qu'il avait lieu d'att^dre
a une famille riche à laquelle
il avait sacrifié les douze plus
belles années de sa vie. On
lui proposa d'entrer che2 le
fameux Law,pour être au*
près de son fils, qui était alors
âgé de seize ou dix^sept ans ;
du Marsais accepta cette pro-
position. Quelques amis 1 ac*
cusèrent injustement d'avoit^
eu dans cette démarche des
vues d'intérêt; toute sa con-
duite prouve assez qu'il n'é-
tait sur ce point ni fort éclai'*
ré,ni'fort actif;et il a plu-
sieurs fois assuré qu'il n eût
jamais quitté son premier
élève , SI par le refus des
^ards les plus ordinaires , on
ne lui avait rendu sa situation
insupportable. La fortune qui
semblait l'aVoir placé chezr
Law, lui manqua encore ; il
avait des actions qu'il voulait
convertir en un bien plu» so-
lide t on lui conseilla de les
farder ;, bientôt après tout
ut anéanti , et Law obligé de
sortir du royaume , et d'aller
mourir dans l'obscurité à Ve-
nise. Tout le fruit que dii
Marsais retira d'avoir demeu-
ré dans cette maison , ce fut ^
comme il l'a écrit lui-même,
de poiyoir rendre "des ser-
vices importans à plusieurs
personnes d'un- rang très-su-
périeur au sien , qui depuis
n'oqt pas paru s'en souvenir ;'
et de connaître (cesont encorer
^0» M A 9.
tGè propres termes) la bas-
sesse, la servitude et Tesprît
d a4ulation des grands. Quoi*
qu'il eût éprouvé par lui-n^ê-
me combiea la profession qui
u pour objet réducation de la
jeunesse « ét^it peu honorée »
il rentra néanmoins dans JUi
même carrière / et devint le
précepteur des fils du mar-
cfuis ae Beaufremont; le sé-
jour qu'il ^t dans cette m^ii-
son durant plusieurs années,
est une des époque^ les plus
remarquables de sa vie, par
l'utilité dont il a été pour les
lettres-Il donna occasionà du
Marsais de se montrer au pu-
blic pour ce (}u'il était , pour
uu grammairien proCoud et
philosophe , et pour uix esprit
créateur daus une matiçr^sur
laquelle se sont exercés tant
d'excellens écrivains. Lç pre-
itiier fruit des réflexions de
du Marsais sur l'étude des
langues ,. fut son Exposition
d'une méthode rais^nnee pour
apprendre la langue latine ;
elle parut en 172^ : il la dé-
dia à M'8. de Beaufrempnt
«es élèves, qui eu avaient fuit
le plus l;^eureux essai, R.ieu
li'élaitplus philosophique que
cette méthodp , plus conforme
^u développement naturel de
l'esprit , et plus propre à abré-
ger les difficuUés. Mais elle
avait un grand défaij^ : eUe
était nouvelle, A usfiji l. ouvrage
fut-il a|t|iqué...0.tt fil à 5u
Marsais un. grand nombre
d^:}bjéctiQus auxquelles iiSfi-'
tisfit pleinement Ënçaujrdg^
par le succès de ce premier
ouvrage, il entreprit de le
développer dai>s un autre, iu*
litulé : Les véritables Princi*
pes de la Grammqire^ ou nou^
velle Grammaire raisonneepouf
apprendre la langue latine. Il
donna en 17219, la préface de
cet ouvrage qui Qoatieot un
détail plus étendu de sa mé-
thode , plusieui:;s raisons nouf
vellesen sa faveur , etie plan
qu'il se proposait de suivre
dans la grammaire génécale.
Le mQrceau le plus précieux
de cet ouvrage est ceUii des
tropes, qu'il donna séparer
nieut l'année suivante. Cette
production , qu'pn peut ret*
garder commue ua^i^aef-d'oeiMf
vre en son gernie , fut plus es*
timée qu'elle n'e^t un prompi
débit : il lui a faRu près de
trente ans pour arriver à une
nouvelle édition , qui n'a pa*
rU' qu'après la mori de l'au*
teur.. La ma^^ière, quoique
traitée d'une n^anière supé<r
rieure , intéressait trop pea
ce grand, nom bce de lecteurs
pistifs , qui ne veulent qu'être
amusés : le titre znéme du
livre, peu çntendu de la mul^
titude, contribuai i'indijSe*
reuce du public , et du Mar«
sais rapporte sur cela lui-mê«
me une anecdote singulière*
(^i^elqu'un voulant uujour lui
iaire gn compliment sur cet
ouvrage, lui dit qu'il venait
d'entendre dire beaucoup de
bien dei son Histoire des Tro-^
pejit il prenait les tropes pour
MA tM>m de peuple. Duxaai^
M A R
sais avâit composé poiir l'o-
âag^de ses élèves , d'autres
ouvrages Nous ne citerons
que sa logique ou Réflexions
sur les opératioas de V.espnt,
Ce traité contient sur l'art de
raJLsonner fout oe qu'il est
utile d'apprendre, et sur la
métaphysique tout ce qu'il
ast possible de savoir. (J'est
dire que l'ouvrage est très-
court , et peut-être pourrait-
on l'abréger encore. L'édu-
caiion de^ jeunes de Beau-
f remont .finie, du Marsais
.continua d'exercer le talent
rare qu'il avait pour l'éduca-
tion de la jeunesse. Il prit
une pension an faubourg S^-
Victor, dans laquelle il éle-
vait , suivant sa méthode » un
certain nombre de j eunes gens ;
mais des circonstances im-
prévues le forcèrent d'y re-
noncer. Il voulut encore se
charger de auelques éduca-
tions particulières, que son
âge avancé ne lui permit pas
de conserver long-tems : obli-
gé enfin de se borner à quel-
ques leçons qu^'il faisait pour
subsister, sans fortune, sans
espérance , et presque sans
ressource , il se réduisit à un
genre de vie fort étroit. Ce fut
alors qu'il travailla à l'Ency-
clopédie. Sur la -fin de sa vie ,
du Marsaisqui avait toujours
été pauvre, ci^ut pou voir se pro-
mettre des jours plnsheureux ;
«on fils qui avait fait une pe-
tite fortune au Gap*français ,
où ii.était mort , lui avait don-
né {^r son testament , l'osii*
M A Ê, 361
fruit du bien qu'il laissait. Ge-
pendalit la distance des lieux
et le peu de tems c^vl'û survé-
cut à sou fils ne lui permirent
de toucher qu'une petite par-
tie de ce bien. Dans ces cir-
constances M. de Lauragaîs
eut occasion de voir du Mar-
sais; il fut touché de sa situa-
tion , et lui assura une pension
de 1000 liv. Du Marsais tom-
ba malade au mois de juiti
de Tannée 1756. Il s'apperçut
bientôt du danger où u était ,
e\ vit approcher la mort en
sage qui avait appris à ne !a
point craindre, et en homme
quin'avait pas lieu de regret-
fer la vie. lia république des
lettres le perdit le 1 1 du même
mois , après une maladie de
trois ou quatre jours. Les qua-
lités dominantes de son esprit
étaient la netteté et la justes-
se , portées l'une et l'autre au
plus haut degré. Son carac-
tère était doux et tranquille;
et son ame toujours égalé pa-
raissait peu agitée par lés dif-
férens événemens de la vie ,
mêmeparceux qui semblaient
devoir l'affecter le plus. Son
peu de connaissance des hom-
mes , son peu d'usage de trai-
ter avec eux , et sa facilité à
dire librement ce qu'il pen-
sait sur toutes sortes de sujets
lui donnaient une naïveté sou-
vent plaisante, qui eût passé
poi|r simplicité dans tout au-
tre (fue uii» Cest le nigaud U
plus spirituel, disait Fonte*
•Belle , €t Vhomme d^esprît le
plus sdgaud ^e je connaisse.
.joa M A R
On eût pu rappeler le La
Fontaine des philosophes. 11
était , dit Voltaire , au nom-
bre de ces sages obscurs dont
Paris est plein, qui jugent
sainement de tout, qui vivent
entre eux dans la paix et dans
la communication de la rai-
son, ignorés des grands, et
très-redoutés de ces charla-
, tans en to^ut genre qui veulent
dominer sur les esprits. On
a de lui les ouvrages suivans :
Exposition de la doctrine de
l'église gallicane , par rapport
aux prétentions de la cour de
Home , £n-i2. — Exposition
d'une méthode raisonnée pour
apprendre la langue latine,
.fix-i2, 1722. — .Traité des
tropes , in^^^, — Les véritables
principes de la grammaire ,
ou nouvelle grammaire rai-
. sonnée pour apprendre la lau-*
gue latine.— L'Abrégé de la
. fable du P. Jouvenci , dispo-
sé suivant sa méthode, 1731,
în-1%* — Une Réponse à la Cri-
tique de rhist. aes oracles du
P. Baltus. — Logique ou ré-
flexions sur les opérations de
de l'esprit. — De la raison.—
Le Philosophe. — Essai sur
. les préjugés. — Beaucoup d'ar-
ticles de grammaire dans l'En-
cyclopédie. On a donné une
édition des Œuvres de du
Marsais en 7 vol. i«-b^. Paris,
. 1797, ^® l'imprim. de Pougin.
Cette édition renferme plu-
sieurs ouvrîmes inédits.
Marsillag , (J.) médecin ,
,est auteur ^es ouvr^iges suiv. i
^ A R
LaVie^eGuillPenn, fon-
dateur de Pensylvanie , 1791 ,
2 vol. in-<8**.^ La goutte ra^
dicalement guérie , 1792 ,
Marsis, (de) prêtre, a
donné : Exercices de dix jours
de retraite, 1776 , a vol.
/«•B**. — Discours pour con-
vaincre l'incrédulité, 1777,
fn-i2.
Mars o LIER , ( Jacques)
chanoine régulier de S'«.-Ge-
neviève, né à Paris en 1647,
mort à Uzés en 17^4* Avec
du talent pour écrire l'hist.
il ne s'est attaché qu*à des
vies particulières , dont on ne
peut olâmer que le style quel-
3uefois inégal , et souvent trop
iffus. Ce style est plein
d'ailleurs d'intérêt, de cha-
leur et de naturel. Les his-
toires du cardinal de Xime-
nés, 1693, a vol. ;/r-i2, de
Henri VII , roi d'Angleterre,
1727 , 2 vol. in-ï2 j celle de
Henri de la Tour çl' Auver-
gne , duc de Bouillon , 3
vol. in- 12; et celle de l'inqui*
sition , zn- 12 , offrent des dé*
tails curieux qui ne deman*
daient que d'être un pea
mieux digérés. L'abbé Mar*
solier a ^ussi consacré sa plu«
me à des productions pieuses.
Les vies de S*.-François de
Sales , de M<»« de Chantai et
de l'abbé deRancé, sont par-
semées de traits, qui, aux
défauts près dont nous^ avons
parlé , font encore mieux ses-
M A R
tip les dispositions qu'il avait
pour ce genre d'ouvrages. La
vie de i abbé de Rancé a été
fort duremeut critiquée , par
dom Gervaise , aussi abbé
de la Trappe.
Marsollier, (B. J. ) ci-d.
payeur des rentes. « a donné
les pièces suivantes, savoir
au tnéâtre italien : La Fausse
délicatesse , opéra-cooi. en 3
actes , 1776 ; les deux Aveu-
gles de Bagdad, com. en 2
actes , mêlée d'ariettts ; le
Vaporeux , com. en 2 actes ,
en pros<8 , 1782 ; . Céf hise ,
com. en i acte» en prose , 1783 ;
Théodore , com. en 3 actes ,
mêlée d'arriettes , 1785; Ni-
na, ou la folle par amour,
com, eu I acte en prpse, mê-
lée d'ariettes; le Danger, ou
la prévention , com. en 3 act.
en prose, 1^86; les deux pe-
tits savoyaras,com.en xacte,
en prose, mêlée d'arriettes,
1789; Camille, ou le sou-
terrain, com. en 3 actes et
en prose, mêlée d'arriettes,
179Ï ; Labarre , com. 1791 ;
Asgill , 1793 ; la Pauvre fera-
me , com. en i acte , 1796 ;
Adèle et Dorsan , com. en 3
actes, mêlée d'arriettes, 1795;
les Détenuss, ou Gange , com-
missionnaire de S^.-Lazare ,
fait histor. en i acte, en prose,
X795 ; Marianne; Gulnare ; la
Maison isolée ; Adolphe et
Clara ; l'Actrice chez elle.—
Au théâtre Français : Trop
de délicatesse; le tortrait, —
Au théâtre de la rue Fey-
M A R 303
deau: Alexis; le Traité nul;
la Leçon ; Emma , etc.
Maksy, ( François Marie
de ) né h Paris , d'abord jé-
suite, s'annonça par le plus
grand talent pour la poésie
latine. Son poème de Pictura^
1736, est un des plus agréa-
bles ouvrages de ce genre ,
sans distinction d'antique et
de moderne. On en retient
par cœur des vers et des mor-
ceaux entiers , comme on re-
tient les pi us beaux endroi ts dd:
Virgile et d'Ovide. L'art de
peindre qu'il posséda au plus
haut degré,le désignait pour I9 '
chantre de la peinture, et lui
itidiqua le sujet. D'excellent
poëte latin, l'abbé de Marsy».
sorti des jésuites, devint ua,
prosateur français assez obs^.
cur. Son analyse de Bayle fut
lue cepçndaùt et assez pour
faire mettre son auteur à la
fiastillé. On juge bien que
dès-lors elle ne pouvait plu»
manquer de lecteurs. L'abbé
de Marsy travaillait au 12®
vol. de son Histoire moderne,
pour servir de suite a THist.
ancienne de Rolliu, lorsqu'une
mort précipitée l'enleva en
décembre 1763. Outre les ou-
vrages dont nous avons parlé ,*
on a de lui : L'Hist. de Ma-
rie Stuart, 1742 , en 3 vol. in-
12. Fréron travailla avec lui
à cet ouvrage élégant et assez
exact ' — Mémoires de Mel-
vill , traduits de l'angl. , 1745,
3 vol. fn-ia. Cette traducr.
, paraît faite avec soin. — ^Dic-
3o6 M A R
^e. — Dévoles louanges à la
Vierge Marie, poëme histor.
de la vie delà S^^.-Vierge,
rempli de Cables pieuses que
le peuple adoptait alors, et
qui n'est qu'une légende mal
versifiée. Les poésies de Mar-
tial d'Auvergne ont été réim-
primées à Paris , chez Cous-
telier, en 2, vqI. f«-8^ 1724.
Martiakay , ( Jean) né à
S^.-Sever-Cgp, en Gascogne,
en 1647 , entra dans la con-
grégation de S*.-Maur. Il s'j^
distingua par son application à
l'étude du grec et ae l'hébreu;
il s'attacha sur-tout à la cri-
tique de l'Ecriture-sainte, et
ne cessa de travailler jusqu'à
sa mort arrivée à S*.-Ger-
main-des-Prés en 1717 , à 70
ans. On a de lui : Une nou-
velle édition de S V Jérôme,
avec le P. Pougel, en 5 vpU/i-
fol. dont le i«' parut en 1^93,
et la dernier en 1706.— La
vie de S*.- Jérôme , 1706 ,
in '4^.'^ Deux écrits en fran-
çais, 1689 et 1693 , 2 vol, iW-
12, dans lesquels il défend,
contre le P. Pezron , bernar-
din, l'autorité et la chrono-
logie du texte liébreu de la
Bible. Us sont sa vans , mais
-mal écrits. — Vie de Magde-
laine du S*.-Sacrement , car-
mélite , 171 1, i»-i«. — Un
Commentaire manuscrit sur
l'Ecrit ure-Sainte.
' Martignac , ( Etienne Al-
sai s^eur de ) commença vers
i an 1620 à donner m français.
M AR
diverses traductions en prostf
de quelques poètes latins. Elles
sont meilleures que celles
qu'on avait publiées avant lui
sur les mêmes auteurs; mais
elles sont fort au-dessous de
celles, qui ont paru après lui
Il a traduit : les trois: comé-
dies de Térence. — Horace.
— Perse et Juvenal.' — Vir-
gile.— Ovi(|etout entier , en
9 vol. ZA-12. On a aussi de lui
une traduction de l'Imitation
deJ.-C. Il avait commenoé
celle de la Bible. Son der-
nier ouvrage fut la Vie des
archevêques et demierà évo-
ques de Pari» , du i*]^ siècle ,
m-4*. Ce laborieux écrivain
mourut en 1698, âgé de 70
ans. Martignac avait été l'un
des confidensde JeaorBaptiste
Gaston , duc d'Orléans; et ce
fut lui qui rédigea les Mém.
i«-T2de.ce {>rince , cjui s'é-
tendent depuis 1608 , jusqu'à
la 'fin de janvier 1636.
Martilly, abbé, est auteur
d'un Abrégé chronologiquede
THistoire de la maison royale
de Savoie, en vers artificiels,
avec l'explication des vers»
Paris , 1782 , ij»-b**.
Martin , ( André ).Orate-
rien , Poitevin , mort à Poi-
tiers en 1695 , se signala dans
sa congrégation par son sa-
voir. On a de lui : La Philo-
sophie chrétienne, imprimée
en 7 vol. sous le nom d'Am-
broise Victor, et tirée de S«.
Augufttiu, dont cet onttori^
M A R
mmt fait une étude parti<ni-
Jlére. — Des Thèses fort re-
cherchées 9 qu'il fit imprimer
à Saumur, ^*-4**» lorsqu'il y
'professait la théologie.
Martin , ( Dom Claude )
bénédictin de la congrégation
deSvMaur, naquit à Tours
eu 1619, et mourut en 1696 ,
à 78 ans, dans labbàye de
Marmoutier , dont il était
prieur. Ou a de lui plusieurs
^ouvrages de piété : Dçs mé-
ditations cluétiennes , 1669 ,
Paris , en a vol. i«-4°- — Les'
Xettres et la vie de sa mère ,
^MariedéTIncarualioD) 1677,
i/2-4^ — La pratique de la
règle de S*.-Benoît , plusieurs
fois réimprimée, yqyè:^^ sa vie
par Dom Martenne., Tours ,
1697 , in-8%
Martin , (David) ministre
f>rotestant, né à Revel dans
e diocèse de Lavaur, en 1 639,
«aourul à Dtrechl en 1721 , à
82 ans. Sa probité, sa modes-
tie, sa douceur le firent univer-
sellement regretter. La nature
iui avait donné une pénétra-
lion vive , un esprit facile, une
mémoire heureuse , un juge-
ment solide. Il écrivait, il
parlait avec aisance, et cepen-
dant d'une manière un peu
dure. Son stjle n'a ni assez
de douceur , ni assez de cor-
rection. On a de lui : Une
Histoire du Vieux et du Nou-
veau-Testament, imprimée à
Amst. en 1707 , en a vol. în^
fol. avec 4^ ^^^^^ estampes.
M A ÏL 307
JlUe est appellée Bible de
Mortier , du nom de l'impri-
meur. — Huit setmons , sur
divers textes dé l'Ëçriture*
^ sainte, 1708, vot i«-Ô^ — ^Uit,
Traité de la religion naturelle^.
1713 , i«-8^. *— Le vrai sens
dupseaume iio, /«-8^ I7i5^
contre Jean Masson. — ^ Deusc
Dissert. crit.jUtrecht , 1722 ,
f^-8® : l'une sur le verset 7 du
cbap. 5 de la 1'^ épître de S^
Jean.M Très tunt i/i Céplo , etc.
— ITne Bible , Amst. 1707 ,
2 vcj. i«-fol. avec de plus
courtes potes , 7«-4^. — une
édition du Nouveau *Tesla*^
mient de la traduct. de Genève,
Utrecht, 1696, /«-4^.--Traité;
de la religion révélée, réim-
primé à Amsterd. en. 17^3 ,'
en 2 vol. i«-8**.
Martin , ( Dom Jacques )
bénédictin de S*,-Maur , né^
à f'anjaux , dans le Langue-
doc, en X694, mourut à S^
6ermain-des-Prés en '176 r.
C'était un homme simple et
doux dans la société; fougueux
et amer la plume à la main ,
ayant le caractère et le ton des
savans du i6« siècle. Ses prin-
cipaux ouvragés sont : Traité!
de la religion des anciens gau-.
lois , £«-4**. 2 vol, Paris , 1727-'
*— Hist. des gaulois , 1764^ 2
vol. w-4^, mise au jour par;
D. Brezillac , neveu de l'au-
teur. — Explication de plu-
. sieurs textes difficiles de VE-
criturq, 2 vol. zn-4^. Paris ,
1730. — Explication de divers
monumem singuliers, qui o;^t
368 . MAR
rapport à la religion des ùf os
anciens petiples , avec TExa-
men de la dernière édition
des ouvrages de S*.- Jérôme,
et un Traité sur TastiologiQ
fudiciaire, enriclii de fig. en
taille douce , Paris , 1730, in-
4^ -*- Eclaircissemens litté-
raires Sur un projet de Kbiîo-
thèque alphabétique. — Une
Trad uction des Confessions de
S*.- Augustin , qu'on lit peu.
Elle parut à Paris en 1741 ,
m-8® et f«-ï2.
Maîitin , (Èdmé) profess.
en droit, à Sens, a publié:
ïnstttuttànts jurh cananici ex
Justimani mttkoâo eompùsîr
ta ad usum sttolarum accofmno*'
data, ï»àris, 1788, a val. i«-8*.
, Martin , ( l'abbé ) de la ci-
âev; acad. des sciences , insc.
et belles* lettres, a donné:
Institutions matlrématiques ,
1776 , in*t^. — Elémens de
mathématiques 9 Paris 9 1781,
MahhïïKa'tt, ( Isaatî ) Je*
éuite d^ Angers , né en ttùp^
mort en 1720 , professa dans
son ordre , et j occupa les
premières places. 11 fut choisi
pour confesseur du duc de
BiAPrgogné, qu'il assista de
«es coDsèitependatitsa vieet
à la mort» Oià a de lui : Les
pseauqaiÊs de la pénitence ,
avec des rëïlex., z«-ia.-— Des
Méditations pour une retraite,
f>î* 1 2» *-* Les vertus du doc
âe Bourgognie yiA^i^, jrji2.
M AR
Maotiwkt , prêtre, a pn-
blîé ] Expériences nouvelles
sur les propriétiés de Falkalt
volatil fluor, i-^flo, w-H*. —
ObservaticMis ttiedrco-chimi-
ques sur le cancer, 1781 , fn-
8^; ftonv. édit. 1783 , fi»-«*.
Mahtiket, médecin. On a
de lui : Essai en forme de
Lettres à un ami, sur Fusage
des lézards, noiiveao spéd-
fique apporté du Mexique «
pour la guérisoïi des maladies
vénériennes, delà lèpre et du
ôanter, traduit de l*îtaliien de
J.-B. Meo, Paris, 1786, i»**.
— Observations STir tpieiques
maladies chroniques, et sur
les effets des eaux de Plom-
bières dans ces nsaladies ,
Nancy , 1791 , fn-6®.— Journal
physico-médical des eaaxdd
Plombières pourrannée 1791 $
Nancy . 1792, ift-W^,
Martini, cî- devait sur-
intendant de la musique du
roi , a donné : Méïopée mo-
derne , ou l'art du Cftiant ré-
duit enprincipes,Iiyon, 1791,
MARViÊLtEs. ( de ) On a de
lui : Mélanges et Eragmens
poétiques en français et en
latin, Ï777, zn-i2 ; — et quel-
ques Pièces , dansl'Almanach
des Muses.
Mary ntj Moulin a publier
Fragmens extraits des Œuvr.
de mcon , trad. de Tanglais de
ShaW , Paris ; 176$ ^ in-iZé
Mâ'S 9 ( Louis du ) tia<![liil à
Nîmes en 1676 , ^t ttvoiimit ©«
1744 , âgé de 68 ans. La jûris-
pruéénce Toocu^ d'abord;
mais les mattiéoiatiques , la
philosophie et les l^âtgues , ie
possédèrent ensuite tout en-
tier. Sou esprit était inventif
et très-méthodique. C'est â
son génie quen est redevaUe
du Burenuty^ôgrapktque^ d<Mit
9 a exptimé tout le système
et tOQle 1 économie , oans un
lyiivr, ititittilé : Bihlimbèque
deacnfans, Paris, l'JSi^ 1 vol.
i«-4**. Cette invention eut ,
comme toutes les choses nou-
Telles , des approbaleers et
des contradicteurs; maisl'au-
. teur iadéfenditavecbeancaap
Ae succès , dans les journaux
et dans que^kfiies hrpochurcs
Sarttcultères. Ce Recueil est
evenn rare. •— On a encore
de lui î TArt de transposer
toutes sortes de musiq ue , sans
être obligé de connaître ni le
tems , ni le mode : traité cu-
rieux, "publié à Paris en 171 1 ,
f «-4**.— Mémoires de TEcosse
^OHS 4e règne de Marie Stuart,
écrâts parOrawrurH , trad. de
Tan^. Cette version manus-
crite se trouvait dans la wsva-
breuse bibliothèque du mar-
<fùis'd'Aubais<, avecquiiiotre
grammairien philosophe avait
eu d'étroites iiaisous.
Mascaîion, ^ J,ule^) ora-
torien , évêque de Tulle , puis
d'Aged , né à Marseille en
1634, mourut à Aj;en en
1 703.11 était fils d'un célibre
MAS 30^
avocâttti pai4ement d'Aix. Il
prêcha d'abord à Saumvr , et
Taoneguy-le-Fèvre , père de
M"*". Dacier, ayant entendu
ses premierB sermons , s'écria t
MaikHir à <tux fui préc^tront
iipi après Mascaron ! Quand il
parut à Versailles , «quelques
courtisans crurent faire leur
cour à Louis XIV , en lui
fai^Mmt entendre que le préd i-
cafeur poussait trop loin la li-
berté évangélique. — Il a fait
son devoir, répondit oe prince j|
faisons ie nôtre. — En 1671 ,
Louis XIV demanda deux
Oraisonsï unèb^es à Mascaron :
Tune pour M»«. ( Henriette
d'An^bterre), l'autre pour le
duc de Beaufort , et plaça les
deux services "k deux iour»
Trm de 4*aiiine. Le maître des
cérémonies lui fit observer
(joe -ce rapprooheao^nt de»
deux discours pourrait être
embarrassant poar roratenr.
— C'est l'évêque de Tulle»
répliqua Louis XiV; il s'ern
Krera bien. — Mascaron , de-
venu évêque d'Agen en 1678 ,
reparut pour f!a dernière fois à
la oour , aprèâ un long inter-
valle : il obtim les mêmes
applaudissemens que dans sa
jeunesse; et le roi lui dit î —
Vous ^devez trouver ici bien
des changémens ; il n'y a qtie
vdtre éloquence qui ne vieillit
point. — Mascaron fonda l'hô-
pital d'Agen. Sa mémoire est
en véèiération dans cette ville.
Les Omisons funèbres de
Mascaron out été recueillies
en X740 » i«-is. Oa trouve
grô M A S ^
dans cet orateur le nerf et
reiévation de Bpesuet ; mais
jamais la politesse et l'élé-
gancedeFléchier. Les beautés
toM distribuées très-inégale-
xnent dans ses ouvrages ; et à
l'exception de l'Oraison funè-
bre de Turenne^ son chef-
d'œuvre, et de quelques mor-
ceaux semés de loin eu loin
dans ses autres productions ,
on serait tenté de croire q^e
•es discours sont d'un autre
siècle. «Quelquefois (dit M.
Thomas ) son ame s'élève;
mais quand il veut être grand,
il trouve rarement l'expres-
sion, simple. Sa grandeur est
f>lus dans les mots que dans
es idées. Trop souvent il re-
tpmbe dans la métaphysique
de l'esprit , qui parait une
espèce de luxe; mais un luxe
faux, qui annonce plus de
pauvreté que de richesse. On
lui trouve aussi des raisonne-,
mens vagues et subtils ; et l'on
sait combien ce langage est
opposé à celui de la vraie élo-
quence». Ceux qui cherchent
des rapportsentretesdifférens
génies, l'ont comparé à Cré-
billon, comme on a comparé
jE'léchier à Kacine,etBossuei
à Corneille.
Masclef, (Franc.) d'abord
cnré dans le diocèse d'Amiens
sa patrie, devint le, théolo-
gien et l'homme de coniiauce
du vertueux de Brou, son
évêque. Sa façon de penser sur
les querelles du jansénisme
n'étant point .du gou; de Sab-
U AS
batler , successeur de ce pré«»
lat, on lui ôta presque tout»
autre fonction publique. Mas-
clef se consola avec les morts,
de la façon de penser des vi-
vans. Il se livra à l'étude avec
une nouvelle ardeur ; mais il
contracta une maladie, dont
il mourut en 1728, à 66 ans..
Ses principaux ouvrages sont:
Une Grammaire hébraïque
en latin, selon sa nouvelle
méthode, impr. à Paris ea
1716, iit'i2.Celte Grampiaird
fut réimprimée en 1730 , en
2 vol. /A* 12 , par les soins de
la Bletterie, alors prêtre de.
l'Oratoire, et ami de Masclef.
On y trquve des réponses à
toutes les difficultés que le F.
Guérin a faites dans sa Gram-
maire hébraïque, contre U
nouvelle méthode qae Mas-
clef avait inventée pour lire
l'hébreu sans se servir des
points. — lues Conférences
ecclésiastiq. du diocèse d'A-
miens, in - 12. — Le Caté-
chisme d'Amiens, z«-4®. —
Une Philosophieet une Théo-
logie manuscr. ^ qui auraient
vu le jour , si on n'y avait pas
découvert des semences de
jansénisme*
Mascrieh, (Vabbé Jean-
Baptiste le ) de Caen , m.ort à
Paris en 1760, à 63 ans, est
auteur des ouvrages suivans :
Descriptiog.de rÉgypte 9 sur
les Mémoires de M, Maillet ,
1735, i/i-4®i et en 2 vo4;i/»-i2.
— Idée du gouveruement an<^
q'pëji ett^dern.e c(i l'Sgypte »
m; A s
1745 , m-i2 : livre moins re-*
cherché que le précédent. —
. Zia traduction des Comment.
de César, latin et français ,
1755, m-i2r — Réflexions
chrétiennes sur tes grandes
vérités de la foi, 1757 ,2^-12.
— Il a eu part à l'Histoire gé-
nérale des cérémonies reli-
gieuses, et à la traduction de
1 Hisl. du président de Thou.
— Histoire d^ la dernière ré-
volution des Indes orientales :
curieuse , mais peu exacte. —
Tableau des Maladies , de
i lûommius, traduit du latin ,
i'j6o^in'i2. — I>es éditions
i des Mémoires du marquis de
Feuquières; de l!Hisloirede
l/ouis XIV , par Fellisson ; et
deTelliamed.
t - Masmejan (Jean-Henri)
1 a donné un Traité de la ponc-
tuation, extrait de divers au-
! teurs, 178a, i«-8?; 3* édition,
: 178*
• Masquiêrks^ (Françoise)
morte à Paris en 1728 , était
fille d*un maître-d'hôtel du
, xoi. Elle fit son occupation de
l'étude des helles-lettres , et
particulièrement de la poésie
française, pour laquelle elle
avait du goût et du talent.
Ses ouvrages poétiques , qui
se trouvent dans un nouveau
Choix de Poésies , 17 15, in-
, iz , sont : La Description de
t la Galerie de S^-Cloud. —
li'Origine du Luth. — Une
Elégie , etc«. Sa versification
a de la douceur ;.iaais elle est
MAS 311
faible , et offre peu d'images.
Mas SAC , ( Raymond de )
médecin d'Orléans , du 16^
siècle , s'occupait autant de£r
belles-lettres que de sa profes-
sion. On a de lui : Paan Au^
relianus : c'est.un poëme con-
sidérable , inséré dans le Re-
cueil des Poëmes et Panégy-
riques de la ville d'Orléans ,
1646 , i«-4**. — Fugeœ , sive de
Lympkis Pugiacis libri duo ^
cum not i J. le Vasseur , Paris
en 1599 c c'est un poëme sur
la fontaine minérale cle Pou-
gues, à deux lieues de Nevers.
Chartes de Massac, fils de
l'auteur, l'a traduit en ver»
français, Paris, i6o5,i«-8^.
Massag , ( Pierre - Louî*
Raymond de ) ci-dev. avocat ,
né dans. l'Agénois le ai août
1728, est auleur des ouvrages
suiv. : Recueil d'instruction»
et d'amusemens littér. Paris ,
1765 , z/i-12. — Mémoire sur
la manière de gouv.eruer le^
abeilles, 1766 , in- 12. — Mé-
moire sur la qualité et sur
l'emploi des engrais, 1767,.
ZA-12; nouv. édit. de ces deux
Mém. sous le titre : Recueil
d'instructions économioues ^
1779, ^'**^*^- — Manuel de»
rentes, 1777 » in- 12; nouv.
édit. 1783, i?i-8^— Traité des-
immatriculés, 1779* i/i-8**.
Masse , ( Jean ) avocat^ a
publié : Dictionnaire portatif
des eaux et forêts , 1766, in-
8^ -p- Traité des bois,; ^t des
3ra MAS
différentes maaières de les se-
mer, 1769, i/i-8**.
Massé db la RoBriijÈBK.
On a de lui : Défeose de ia
docirine des combiuaisons en
réfutation ciu ic« Mémcdre
des opuscu^s de d'Alembert,
1763 ; in-8*.
Massevielis, (Louis le
Vavasseurde) né à Monte-
hourg, diocèse de Coutances,
mourut à Valogne en 173^,
à 86 ai^, après avoir publié
THistoire sommaire de Nor-
mandie , en 6 vol. in- 12 , dont
il y a eu plusieurs éditions. II
faut » pour l'avoir complète.
Qu'elle soit accompagnée de
I état géogr. de JMormandie,
Bouen, 172a, a vdI. zVt2.—
Masseville avait fait encore
le Nobiliaire de Normandie;
mais sur les instances d'nn di-
recteur , non moins ignorant
que superstitieux, il jettason
manuscrit au feu demssa der-
nière maladie.
Massik, (Etienne) méde-
cin , a donné : D€ Purpura
Dissertât, medica . 1762 , i/i-4®*
— Képonse à lacritiauede
Dufau» sur le parallèle des
ea.ux minérales a Allemagne,
J778,z«.8^
Massieu , (Guillaume) de
l'acàd. des belles-lettres et de
l'acad. franc. , naquit à Caen
en i665, et mourut à Paris en
1722. Il fur quelque, teaw jé« ,
M A.S
suite; Saoy , de l'acad; franc. #
lui confia l'édocatioa de «on
fils. Ilftttnomnië, ca 1710,
professeur en langue grecque
au collège Royale placer qu'il
remplit avec distioeitoo)!»-
qu'à sa mort, il fut trois ans
aveugle, et il eut le bonheur
de recoufvrer la vue i niais il
m it une économie aasea sioga-
i^re dans la jouissance d'un si
^niod avantage | il se contenta
d'avoir recouvré un œil , doet
l'usage suffisait à ses iravaoz*
impatient de l'emplojrer , il
ne put se résocidre a sacrifier
encore six semâmes ou deui
niois de teoss pour le second,
qu'ii unait^ disait^il^ en rè*
serve , et ctmtsme une ressource
contre de nouveoMX mtdheuru
On a de lui plusieurs savantes
Diaserlatioas, daoa les Mëm.
de l'acad* des inscriptions»-^
Une belle Préface à ta tête des *
Œuvres de Tourreit, dont il
donna une nouvelle édition ea
1721. — 11 avait entrepris une
traduction de Fiadare, avec
des notes; mais\l n'en a don*
né que six Odes. — Histoire
de la Poésie française, fii-12,
etc. Les recherches curieuses
dont elle est remplie^ et l'élé
gante simplicité du st^le, reur
dent cet ouvrage aussi utile
qu'agréable. «^ Un poëme la-
tin sur le café, que l'abbé
d'Olivet a publié dans son
Recueil de queloues poètes
lat ins modernes. L ouvrage de
l'abbeMassieunedépare point
celte collection , et est une
nouvelle preuve que l'auteur
avait
it AS
avâîi piiîsé lé bëâû dans sa
source.
Massièu. On a àécéï écri-
vain : CEu vres dé tucien , tra-
duction nouvelle ^i'jÔï , 7 vol.
zn-ii.
Mas SILLON , ( Jeap-Bapt.)
ôralorien, ëyêqnë de Cièr-
liiorit , rheîiiKrè de l'âcadéin.
ifrahcaise, liaqilif à lliëreâ éri
Provence eri ihh^ , çt moiirùt
a tlermonlën i742.MassinQhj
ȑ d'il ne l'ami lie obscure, dut
tou t a son ^e n i é et a l'è le va -
tîôn subiiinë de son ariie: Il
entra aaus TOratoire a Tage
de dix-sèpt ans.. Dès qu'il eut
jjrêcKë, sonhtiiiiifiJéseffiaya
de sa repu talion ûaissânté : Il
fcraignaît, disait -il, le dëniou
djB rorguéil ; èl pour luf écliap-
f)er ,.îl alla se cacher dans la so-
if udë rigoureuse et eÔïajanle
dé Sépt-ïons. La' g(oire Ty
pôursijîvit. Lé cardinal de
îîoalllés ayant envoyé à l'ab-
pë dfe^éut-Fons, uii raande-
mëiit qu îl venait dé publier,
fiâbbé cliargea Massillou de
taire, en son nom , une re-
couse qui put plaire à ce pré-
lat. Celte réponse (uï un ou-
vrage , et un ouvrage si bien
écrit , et qu'on attendait si
pçu de la solitude dé îiept-
Fôns, que le cardinal voulut
éctaircir lémystére , et savoir
quel était le véritable auteur
d,8' la Lettre. Il le tira de son
désert, le lit venir à Paris , et
f entrer dans TOratoire , et se
pfiafgéà dé sa réputation et (Je
Tome ir.
sa iToritiné. ikàssillon vit croî-
tre alors,, a chaque pas, je
danger qu'il avait redouté. Un
de ses cou frères lui disant ce
qu'il eutëiidâii dire à tout le
nionde dé ses succès. — Le
diable, i-épondif - il ^ lae l'a
aéjàt dit plus éloquëmn^eiit
cjuè voiis. — Sa déclcirnalioii
ne contribua pas pqii . à sea
succès, «il.nous sèn^ble le voir
dàiis nos cîlai^es ( disent ceuj^
qui l'ont entendu j avec cet air
simple, ce niâintien modeste,
ces y ë ii X h u lii bl eiii en i ba is^s ,
ce geste néglige, ce toncilfec-
tuëux , cette confenaçcè cl'uri
homme pénétré , portant dans
lés esprits les plus brillante^
rumières, et dans les' cœurs
les moiivemëns lès plus ten-
dres >>'. Lé célèbre comédien
fiaron l'ayant rencontré dans
une maison ouverte aux gens
de lettrés, lui fit ce compli-
ment : Continuez , mon père,
à débiter comme vous faites:
vous ayez une manière qui
vous est propre , et laissez niix
autres les règles. — \ A^ sortie
d'un de sesSermons, la vérité
arracha à ce ffimeux acteur ,
ces paroles : fiLon ami ( dit-il
à un dé. ses camarades qui
Pavait accompagné'), voilà un -
orateur, et nous ne.somnies
que des comédiens. —Tout i^
monde connaît rimpressioii
terrible qu'il produisit ua
jour au milieu d^uneassem*
blée nombreuse ,. qui , acca-
blée par la force de son élo-
quence, se leva presque touî^
entière piàr uii lîibuvéïnenf
40
3i4 MAS
involontaire, et fit entendre
les gémisaemeus d'une dou-
leur trop lung-tema couipri-
inée. Quel cours d'éducation
Î)our ceux qui sont placés à
a tète dés peuples , que le
j}elit Carême de Massillon !
Avec quelle éloquence, quel
intérêt , quelle persévérance ,
il y plaide la cause de l'hu-
manité contre ia ligue tou-
jours ennemie , et toujours
subsistante des courtisans? La
même année où ces discours
furent prononcés , Massillon ,
nommé à i'évéché de Cler-
mont, fut reçu à l'académie
française le 23 février 1719 ,
à la place de Tabbé de Lou-
voisjc'éiait Tabbé de Fleury,
auteur de l'Histoire ecclésias-
tique, qui le recevait : il était
impossible de trouver deux
plus rigides observateurs des
canons que le directeur et le
récipiendaire ; aussi l'abbé de
î leury lui dit-il, «Nous pré-
vo^^ous avec douleur que nous
/ allons vous perdre pour ja-
mais , et que la loi indispen-
sable de la résidence, va vous
enlever sans retour à dos as-
semblées». L'abbé de Fleury
avait prévu les intentions de
Massillon,qui,enefiet,passale
resletiesavie dans sou diocèse.
LesconférencesquMy fit àses
curés , sont au nombre de ses
meilleurs sermons , et le bien
qu'il y produisit , le met au
nombre des meilleurs et des
plus utiles évéques. Une let-
tre qu'il écrivit au cardinal
^ de Fleury, pour lui représen-
M A S
teivla misère des peuples.de
son diocèse , suffirait pour
la ire bénir sa mémoire. Mais
c'était peu pour lui que d'être
charitable avec profusion, il
savait l'être avec une délica-
tesse qui lui était propre. Un
couvent de religieuses était
sans pain depuis plusieurs
jours; ces infortunées allaient
mourir, plutôt que d'avouer
leur misère, dans la crainte
qu'on ne supprimât leur mai-
son , à laquelle elles étaient
fort attachées. Massillon ap-
prit et leur indigence, et le
motif de leur silence; il com-
mença par leur faire tenir, par
une voie secrète,^ une somme
considérable; il pourvut en-
suite à leur subsistance par
des ressources- plus durables;
et ce ue fut qu après sa mort
qu'elles connurent leur bien-
faiteur. Plein de respect pour
la religion , et de mépris pour
la superstition , il abolit dans
son diocèse des processions
très-anciennes et très- indé-
centes, auxquelles le f)euple
courait en foule par diSereos
motifs. Les curés craignant
les méconténlemens. publics ,
n'osaient publier le mande-
ment qui défendait ces pro-
cessions. ' Massillon monta eu
chaire , publia sou otande-
ment , et se fit écouter d'un
auditoire tumultueux qui au-
rait peut-être insulté tout au-
tre prédicateur. «11 mourut,
dit JD'alembert , comme était
mort Féuélou, et comme tput
évéque doit mourir » suBi ar-
MAS
^ent et sans dettes ».Le'mème
auteur rapporte que pVès de
trente ans peut-être après sa
mort , un voyageur se trou-
vant à Clermont , vouiutvoir
la maison de campagne où
Massillon passait la plus gran-
de partie de Tannée. Un an^
cien grande vicaire qui , de-
puis la mort de Massillon ,
n'avait pas eu la force de re-
tourner à celte maison dp
campagne , consentit cepen-
dant à y mener le voyageur.
«< Ils partireîit ensemble , et
le' grand vicaire montra tout
à rëtranger. — Voilà, luidi-
sait-il les larmes aux yeux,
Fallée où ce digue prélat se
Ï)romenait avec nous.... Voilà
e berceau où il se reposait
eu faisant quelques lectures.,.
Voilà le jardin qu'il cultivait
de ses propres mains... Quand
ils furent arrivés à la cham-
bre où Massillon avait rendu
les derniers soupirs ; Voilà ,
dit le grand vicaire , Tendroit
où nous l'avons perdu , et il
s^évanouit en prononçant ces
mots. La cendre de l'if us et
de Marc-Aurèle, ajoute D'à-
lembert , eût envié un pareil
hommage >x. Massillon était
pour Voltaire ' le modèle des
prosateurs, comme Racine
était celui des poètes : il avait
toujours sur la même table le
j)etit Carême à côté d'Atha-
lie. Les parallèles entre Mas-
sillon et Bourdaloue ne nous
ont pas plus manqué que les
parallèles de Corneille et de
ilâcirie : mais ai Tun des deux
MAr' . 3t5
eût imité l'autre , on n'aurait
fait aucun parallèle entre eux :
tout imitateur reconnaît son
infériorité. A 4)résent » Mas-
sillon gagne tous les jours
quelque chose sur Bourda-
loue , comme Racine sur Cor-
neille; on préfère cette pro-
fonde connaissance du cœuff
humain, cette élégance har-
monieuse , cette langue si
belle et sirichede Massillon ,
à la logique quelquefois pres-
sante et entraînante , mais sou-
vent sèche , de Bourdaloue.
Ou s'étonnait de cette con-
naissance du cœur humain ,
de cette peinture vraie des
passions , de ces beaux déve-
toppemens de l'amour -pro-
pre , dans un homme voué ,
par état, à la retraite, et qui
vivait éloigné des hommes,
» C'est en me sondant moi-
mèdie , disait-il , que j'ai ap-
pris àcorfnaître tes auîres».
Le neveu de cet homme cé-
lèbre nous a donné une bonne
édition des œuvres de son
oncle, à Paris, en 1745 et:
1746 , en 14 vol. gr. i«-i2 , et
12 tomes, petit format. On y
trouve : Un Aveiit et un Ca-
rême complets. ^— Plusieurs
Oraisons funèbres , des Dis-
cours, des Panégyriques qui
n'avaient jamais vu le jour.
•— Dix Discours, connus sous
le nom de Petit Carhne. — ^
Les Contérences ecclésiasti-
ques qu'il fit dans le sémi-
naire ae S^-Magloire en ar-
rivant à Paris; celles qu'il a
faites a ces ourés pendant I0
Si6 U.jk S
cours de son épiscopat; et les
ï)iscours cfn'il prononçait à la
télé des synodes qu'il assem-
blait tous les an^. — Des Pa-
raphrases touclian tes sftr piu-
aieurs pseaumes. L'illustre au-
teur de tant de beaux mor-
ceaux d'éloquence, aurait sou-
haite qu'on eût introduit en
Trahce i*usage établi en An-
gleterre , de Tire les sermons ,
au lieu de les prêcher de mé-
moire : il lui était arrivé ,
aussi bien qu'à deux autres
de ses confrères , de rester
court eri chaire, précisément
Te même jour. IH prèchâie/it
tous les trois , à différentes
îieures, un vendredi saint.
Ils voulurent s'aller entendre
alternativement. La mémoire
manqua au premier; la crainte
saisit les deux auti-es, et leur
fit éprouver le même sort.
Quand on demanclait à notre
ïlluslye orateur que^ était son
meilleur sermon' : Çelu' que
je sais le mteux^ répondail;il.
Jti'abbé de la Porte a recueilli,
en I vol, i»-i2; les idées les
plus brillantes et les traits les
j^lus saîllans répandus dans
les ouvrages du célèbre évè;
c[liede Cl<*rmont, Ce recueil,
lait avec beaucoup de choix ,
a paru à Paris en 1748 , z«-i2,
et forme le T;^e.' yol. de i'édi-
lk)n gr. //2-12, et le 13^ du
jVelit in-iu»; \[ est intHulé':
Pensées sur dlfféren's sujets de
morale et de piétés
Masson , (Innocent le)
cliart'rèux , ne iriSTojon en,
MAS
, 1628 , général de son qrdrç eÇ
1674,. mourut en 1703 a 76
ans. Son meilleur ouvrage çsç
sa nouvelle Çollectioii des sta-
tuts dès cliartrèux avec des
notes savantes , Paris , i7o;^,
i/z-fol. très -rare. Il avait don-
né , en 1683 , t^Expliçation da
qUjClques endroits des_ statuts
de Vordrç dés cliartrèux, pe-
tit i/i-4\ qui doit avoir i6ô
pajges. Ceux qui finissent à U
page 122, ne sont pas com-
plets. ' •
Masson , (Antoine) reli-
gieux minime , mort à Viu-
cennes, en 1700, à donné:
Questions curieuses , histori-
ques et morales si^.r la Ge-
nèse , in-iz, -7- L'Histoire de
Noé et dû Déluge universel ,
f ^87, /;i-i2. — . L'Histoire dif
patriarche Abrafijam , i,68S ,
/'/i-i 2. — XJn Traité des mar-
ques de. la prédestination , e^
quelques autres écrits de
piété.
MJasson , ( Jean ) ministre
réfori^ié, mort eij^ollande,
e f ait o r ig i n u ire d % t'.ra pce ,
et s'était retiré en A^ngjeterre,
pour y jouir en lib^rié de Isk
religion que ^a H^O^ip lui re-
fusait. Les. lettres lui doivent
plusieurs ouvrages^ Les prin-
cipaux sont : i^isjoire criti-
que de la république des leî-
Ires, depuis i.712 jusqu*en
1716, en 16 vol. //2-12. — :Les
Vies d'Horace, d'Ovide et
de Pline le jeuu^,e;i latiii ,
3 vol. i/2 S*^. Elles, sont assex
MAS
cf tîçoees , et on v trpijF^ ^eg
recherches qui peuvent servir
à écla.ircir les ouvrages dç cçs
auteurs, papier, allagué p^r
Masson , se àé fend il d'une
maaière victçirieusç. ^a dé-
feuse est a la tçtç de la îj*.
édition de sa Traduction dçs»
ceuvres 4* Horace, r- Histoirç
de i?ierre Bs^le et dç sç|s ou,-
vrage'^, Amsieçdaflgi, , 171^»
Masson des G^angçs ,
( Dapiel le ) né eu 1700, mort
eu 1760, est connu par un
ouvrage iiVitu lé : Le philoso-
phe moderne ou flncrç4ul^ con-
damné au irlbunai d^ sa^ raispn^
1759 : in-.];2 ; réimpriuié en.
1 765 , avec çlçs ^dd^Upos cpij-
sidérafclçs.
Mas son ^ ( P. -T. ). tr^sôri^er
de Ixance , de Paris, Ou ?t. 4.6
lui :' Dei^x pisçours , l'un siir
la convalescence ci Ijas. con-
cjuêtes du roi, l'a^uire sur la
Ê3t\xy tradiyit, du latin de 1q
eau , 1760 , i/f- 1 2. — Élégies
sac rées , t irées 4^* l^iamen ta-
tiojus 4e Jéréiniq, 1764, /Via,
■— : La Qu^re des pirasil^s de
Sipira^iï^, t.radj ïi7î>7> m-12, —r
Poésies t.a4i»es, et gajanifôi ,
1 767, z^- 12. —T Odes .d'iiorapç ,
nuises. en fr^ni^!. pour s^ervir de
suit© à la. traduction de M.
l'abbé Deâfoijtaines. Bçrlii^,
1757 , (n'i2. — L^ ïhars^I^
de Luçaiti , irad, çn français,,
Paris, ij^S, 2 vol, zVi^
M A S 317
.çpis-ÇhiUUe^rt ) ;\é ex^ 1762^, à
Ëkmojttt , pçtii (ox^ du ci-d.
pays 4e MonJlîi^liai;df e^t 9.%*
teur des ouvrages suivans :
Ç9,i\rs ^j^^^orial- de géog?a-
pbip, à, l'uaagè du.çprpade^
Ca.dets d'artillerie , B^^i^lla,
17^57 , et Çétçnebpqirg » t79P t
^V^^"*. — pl'wPe pu \fjL îIqvit
c|^i ijp 9e fl^ItU j.^^ii^is^, B^^-
1^,1 , I79;[ ^ inrS?., 1^0^ Hel.vé-
tiçn%, ppëi^e en iQ.çh:^nta,
I voL i/i-i^, chez Ctia/leai
Pougens , an VHÏ ( i$po )*
Mi^SijpJÎÎ; LB GoLtT ,. ( 3WÏ"*
le) néç 1^ 25 opté 1750,, de 1*
ci-d. ac^d, d'Arpa^,cl^.cer<?l^
djçs ghili^i^lphes,^ dpnn^. :
Eptreiiçn3„sjur leti^vt^ 17^^»
zr^'iz. -r ia Bal.^flce de la-
Naturç^, 1784,1 i/?- 12- -^ V*^-
au^s^^ d'ufli Xuhjea,!* géoérai
12^ —r X'j^tXres, relï^t^ à Vé^M".
caUQfl V V^yi^ % ^7^^ , ^^ • i^. -r-
MénijOire^ sur l'iris, l^ ouir
bres coloriées,, les n^ouchje^
comii^^neis, etc. ea di|p3re4??^t
jpucuAi^;»:.
T^ÏÀSAPN, i?E MpBVii.Ui;R&^
On Kv doit : Abrégé élémen-
taire de la. Gjéogcapl^ie uniy,
de France, 1771 , 2 vol. //z-i2.
-r- Abrégé élé^n. de l^i. Géo-
graph. univ. d.e l'Italie, I774»/
i/z-ii, -5ïr Abréi^é éléiij. d§ lof
Géogr. yniy. djQ, l'Espagne ^t,
du Portugal ,1776, i>i.2^ tl ^
eu pççrt àla.Qéogrciphienaod,
dcini L'Enpyciopédieiftétho4,
l) a dpnx^é dea ppé^es daia».
roln^apl^, 4p^. W^^*
3i8 MAT
Mâssot, médecin, a pu-
iilié : Essai sur les plaies d ar-
mes à feu , 1793 , f«-ia.
Massoulié n( Antonio ) né
à Toulouse en 1632, se fil do-
minicain en 1647, et mourut
à Rome en 1706, à 74 ans.
Son principal ouvrage est un
livre en 2 vol. f«-fol. intitulé :
Divus Thomas suî interpres. Il
réfuta aussi les quiétistes dans
deux écrits , publiés m- 12 ,
1699 et 1703.
Massuet, ( D. René ) bé-
nédictin , né à S*.-Oucn , dio-
cèse d*Evreux,en i665, don-
na aii public : Une édition de
SVl/énée, Paris, f/z-fol. 1710.
— Le 5® vol. des Annales de
Tordre de St.-Benoît. — Une
lettre d'un ecclésiastique, au
révérend P.Etienne Lançlois,
)ésuite , dans laquelle il ré-
pond à une brochure contre
réditiqn de Saint-Augustin ,
donné par ses contrères. —
Une seconde édition du S'.-
Bernard de D.Mabillon. Dom
Massuet mourut en 1716 , à
^o ans. C'était un homme
ciKun vrai mérite , plein de
probité et de politesse.
Mathieu de Vendôme ,
célèbre abbé de S^-De^ys ,
fut régent du royaume pen-
dant la 2« croisade de Saiut-
Louis, et principal ministre
sous l*hitippe- le -Hardi. Il
jouit aussi d'une grande con-
sidération sous le règne de
•Philippe-le-Bel. Il mourtit en
MAT
1*86. Onlui attribue une Hîst-
deTobie, en vers élégiaques,
Jiyon , i585, z/i-4*. Cet ouv.
est écrit d'un style barbkre.
Mathieu, (Pierre) his-
toriographe de France , né à
Porentru, fut d'abord prin-
cipal du collège de Verceil ,
ensuite avocat à Lyon. Il fut
zélé ligueur et fort attaché au
parti des Guisçs. Henri IV ,
qui l'estimait , lui donna le
titre d'historiographe de Fran-
ce. Il suivit Louis XIII au
siège de Montauban.il y tom-
ba malade, et fut transporté
à Toulouse , où il mourut ea
1621 , à 58 ans. Matthieu écri-
vait mal en prose. Il a com-
posé : L'Hist. des choses mé-
morables arrivées sous le rè-
gne (ie Henri le Grand , 1624,
in-S'^. Elle est semée d'anec-
dotes singulières et de faifs
curieux. — Hist.. de la mort
déplorable d'Henri -le-Grand,
Paris, i6ri , z/i-fol , 1612,
f/z-8^ — Hist. (Je S^-Louis,
i6j8, z/r-8®.— Hist. de Louis
XI, z/t-fol. estimée. — Hist.
de France sous François P' ,
Henri II, François II, Char-
les IX, Henri III, Henri IV
et iiOuis XIII , Paris , 1631 ,
2 vol. zn-foL, publiée par les
soins de son fils , qui a ajouté
à Toiivragede son père THist.
de Louis XIII, jusqu'en 1621.
Matthieu n'était pas sans mé-
rite sous le rapport de ses ta-
lens pour la poésie : quelques-
uns_de ses qwatrains sont pré-
férables à ceu? de Pibrac,
i
MAT
du côté des pensées , et da
côié de la versificalion. Ils
roulent sur la vie et la mort.
Ou a eucore de lui : La Qui-
siade, tragédie, Lyon, 1389.
z/i-8^ — Cette pièce est re-
cherchée , parce que le mas-
sTacre du duc de Guise y est
représenté au naturel et avec
toutes les horreurs qui ont
accoiiipagné cet assassinat.
Mathieu, (E.L.) de Nan-
cy , a donné : Dictionnaire
des rimes et de prononciation,
I vol. f/z-i2i. On lui attribue
les nouveaux Rudimens de
la langue latine , 1784, i/2-12.
nouv. édit. 178J, //1-12.
MATHOîfDÊ LA CoUR,
( Jacques ) né à Lyon le 28
octobre 1712, mort en 17** ,
a publié : Mém.surla manière
la plus avantageuse de sup-
pléer à Taction du vent sur
tes grands vaisseaux , 1753.—
Nouveaux élémens de dyna-
mique et de méchauique ,
Lyon, 1762-63, 3 vol. z/1-12.
Essai du calcul des machines
mues par la réaction de l'eau ,
dans le jourtialde Rosier,
1775. — Mém* dans le journal
Musique.
Mathon de la Couk,
( Charles-Joseph )ûls du pré-
sident 46S ci-devant acad. de
Lyon et de Villei'ranchq , de
la ci-dev. société royale d'a-
griculture de Lyon, né à Lyon
en 1738, y a été assassine eu
1793. ^^ ^"^ ^^^^ ^^^ ouvrages
MAT
319
suivans : Lettre sur l'incons-^
tance , à ToccaMon de la com»
de Dupuiset Desronais, 1763,
f«-i2.— Lettres sur les pein*
tures exposées au salon du
Louvre, 1763, 65, 67,ia-j^2.
— Orphée et Euridice , trag.
lyrique, par M. Caisabigi ,
irad. 1760, i/z-»2, — Disserr.
par Quelles causes et par queis
degrés les lois de Lycûrgue ee
sont altérées chez les Lacédt-
monîens jusqu'à ce qu'elle»
aient été anéanties, 1771 , in-
8**. — Discours sur le danger,
de la lecture des livres contra
la religion , 1770 , i«-8^ —
Lettres sur les Rosières , 1781^
in-ï 2. — Testament de M. For-
tuné Ricard , 1785 , i/i-8^—
Disc, sur les meilleurs moyens
de faire naître et d'eacourager
le patriotisme dans une mo*
narchie, I7b8, gr. in-8^. — Col-
lection des comptes rendus ,
concern. les finaQces de Fran-
ce depuis 1758 jusqu'en 1787,
Paris , 1788 , gr. z/i-8^. Il avait
part à rÀlmanach de Lyon ,^
à celui des Muses, etc.. .
Mathou , ( D. Cl. Hug. )
bénédictin, né à Mâcon^ moi:*>
rut à ChiUotis-sur-Saone , ea
1705. Gondrin, archevêque de
Sens,couçut tant d'estime pour
sa vertu et s^es talens, qu'il
voulut l'avoir pour grand -vi-^
Caire , et le fit entrer dans son
conseil. Nous avons de lui;
L'édition en latin desŒuvre&
du cardinal Robert Pullus, e(
, de Pierre de Poitiers , Paris,
I' i655 , in-ïol. avec D. Hilarioa
3îSd M A f
\p FebvrOi — Dé ^erâ Stm-
nuffi àtigîHê éhnstiàtïâ ^ Paris ,
1687, M-4^. — Catalogua art hit-
piscopofk^ sehbAthsiiirH^ Paris,
jf688, îA-4^. Cet ouvragé man-
que d'ordre et d6 cfitiq lie, etc.
MAttôwt , ( H. J. H. dé )
juriseohsutte fratrçais, d don-
rié : Dé Fexdusldn des prêtres
du goUVëriiéiiiënt feinparet ,
1791 , iil-b**.
Matois ,.(AlBxfi) dé Lille
e« Flâftd^eà. On à de lui : Le
Despotisme, épître à Voltaire,
1761. -^lics InnufceUâ , poème
héroi-comîcfae en 4 cnants ,
Attist. 1762 , z/i-12. -»-Epïtre
^trr l'nttHté de la sérfjre, 1763.
-^ Andriscus, trag. en of actes,
f764, //^ï2.-^Micdtte< Mézi,
conte ùfcrdràl eh prose a^e6]f)lu-
^eurs pièces fugitives eti vers,
la Hfayc, 1765, z;<-8^-"Mon
embâfri^cB , conte moral en
vers, i76S.-**Éprtfer aux ças-
siorïS' , 1765. •*- La Modefislie ,
adé, 1765, -i^ Van brook où le
petit Rolatfd, poëitfé Méfoi-
comique, en 8 chanis, Bruxel-
Fes, ^^76 , tn-^, -^Pltisietirs
épît'^ès, lettres' , ép^igraWrme^-
insérés dans lés joâruau'x.
Matou dk Varéitne ,■ ( P.
A. L. ) aVocar , membre dé
plttsiéurs sôeîétés littéraires ,
a- publié' les' ouvragés suivans:
RéfleîtfioriS'd'uTi citoyeû'surla
nécessité dfe conserver la vé-
ûftUté des offices inférieurs ,
1790 , m-S'.— Méùi. pbUi» léà'
exéouteurà des jugemens cri-
MAtT
ihiheté , 1790 , ià'ê^, — Mém.
à l'as^éinbléë nàtioiiàié , oii
Ton dëuoiiceénlre au très cho-
ses, leà vexalions dé quelques
juges du conseil , et rincom-
Ïiallbliiié de ce tribunal avec
à llbeffé française, i-i« édît.
1790 4 zn-8**.— Plaidoyer pro-
Uoilcé au tribunal dé policé de
rflôïét -dé- Ville dé Paris,
pouf Saiiisôh , éxécofèuî" dès
jugemens criminels de. Paris,
ciiUlré Prudhoniitie , Gorsàs,
etc. t796. — Les crimes de
fttarar et deà àljtres egorgëùi-s
i79\S , ih'W. -r Vatdfeuil , ou
léà lidbilàné dèS^-tiomiuguè,
publié ^795, //î-8^ -i- Ca-
mille et t^orlnose', Kist.' ita-*
iieune^ 1796 , z'i»- 12, etc.
Maubach est auteur d*ua
: Essai sif p une éducation natio-
i Uc^le , nouv. édit. 1792, i«-b^.
MAUBEftT, ( Pierre ) cî-de^.
dominicain , a* donï^é : Disc.
suTila vanité des faTieniïdu mon-
; de , 176*. — Notice hisïor. de
Tinsti^tutde S'.-Dominiq»oc ,
(767, /Via. — L'Esprit et
rex<;ellencé dfe la pfrotessiorf
militaire selon le^ principes
de vertu et de religion-, i774'f
i/2-I2.
Bf AtJBtET, médecin, a laissa
des Corbmerît. sur les aphb-
rismes d'fim. Bberhaave , dé
la connaissance et de la curé
des maladies dé Nf . Van Swie-
leù , trad. en IVaiiçais , Lyon,
I771 , 6"voU i>z-Ti.
Mauclerc ,
M A U
M'ATJCLERC , marchand épi-
cier à Paris. On a de lui : Trai-
té des couleurs et des vernis ,
1773» ''^-^*'-
Maitgomble, (J.-¥r. Dieu-
' donné ) né à Metz en 1736 ,
mourut en 1768- Deux mau*
rais romans , don^ l'un est
intitulé : Hisfoire. de madame
d^ErneyiUe , 1768 , i«- 12. L'au-
tre Nitophar ^ anecdote baby-
lonienne , ne semblaient pas
devoir lui mériter les éloges
qu'on lui donné dans le INé-
crologe. Son meilleur ouvr.
est un Abrégé de l'Histoire
de Nîmes , et de ses antiqui-
tés, i» -8®. Voilà tout ce qui
est sorti de la plume de Mau-
coqible , à mqiii^ qu'on ne
veuille lui savoir gré d'avoir
.produit une trag. bourgeoise ,
^us le titre des Amans dé-
;Sespérésyôu la comtesse d'O-
linval, production monstrueu-
^se, qui n'est autre chose que
riiist. de l'infortunée mar-
«quise de Ganges , mise en
^action, Cç drame,. plus sini^-
^tre encore que celui de Bé-
verley,n*est qu'un amasd'hor-
reurs, plus propre à rendre
les âmes féroces , qu'« leur
inspirer la haine du crime.!
Telles sont les ressources dès
'faiseurs de drames; ils veu-
lent à toute force émouvoir,
sans se douter que leurs ta-
bleaux ne sont capables que
'de révolter contre le sujet
et contre le peintre. -
'•> .11:
Maugroix ,*( François de )
Tojne ly.
MATJ 3IJ
né à Woyoû en 1619, cha*-
noifte de i'éslise de Reims ,
fréquenta d'abord le barreau |
mais dégoûté de la jurispru^
dence , il se livra à la littéra-
ture. Il mourut à Reims ea
1708 , à l'âge de 9a ans. Oa
a de lui plusieurs traductions
écrites d'un style pur« mais
languissant. Les principales
sont : Celle des Philippiques
de Démosthènes.— *De l'fiu*^
thydemas , dialogue de Pla^»
ton.-^-De quelques JSarangues
à^ Cicéron.<~I) u Rationatium
tèmporum du P. Petau , Paris,
1683, 3 vol. in-i a. — De l'Hist.
d4i &ciiisme d'Angleterre, par
Nicolas Sanderus. — Des ho-
mélies , de S*.- Jean-Chrysos*
tome au peuple d'Antioche «
-t68i ,. in.8^ — Du Traité de
Lactehce ^ de nioru persécuta^
rum. — Des Vies descardiuaux ^
Polus et Campegge ^ 1676
et 1677 , VL vol. in- 12. — Un
Recueil d'Œuvres diverses ,
i685 , 2 vol. in'i2. On doniSii
en 1726 les nouvelle^ œuvres
de Maucroix, on y trou^ve d«s
poésies qui manquent d'ima*
ginarion et de coloris; mais
qui ont du naturel et de la
naïveté,
Maûduit , ( Michel ) prê-
tre de l'Oratoire , né à Vire ,
en ^Normandie , nxort à Paris
en 1769 à 95 ans , a donné
plusieurs ouvrages au public.
Lès principaux ôont : Traité
de la religion codire les athées,
les déistes et fes nouveaux
Pyrrhoniens^dont lameilleure
41
222 M A U
édition est de 1698. — Les
pseaumes de David , tratfuits
en vers français, in-i 2. La ver-
sification en est faible et in-
correcte, — Des Mélanges de
diverses poésies , en 1681 ,
in- 12. — Des Analyses des
évangiles, 4 vol. in- 12. Des
.Actes des apôtres , 2 vol.
De l'Apocalypse, 1 vol. Paris ,
.Rouen et Lyon, avec des Dis-
sertations.— Méditations pour
une retraite ecclésiastique de
dix jours, fn-i2.— Disserta-
tion sur la goutte, 1689,
in- 12.
Mauduit, profess. de ma-
thématique, a donné :Elé-
mens des sections , coniques
démontrées par Synthèse ,
1767 , f«-8^ — Cours des ma-
thématiques de Belidor ,av^
des additions et corrections^.,
1769, Ja-8^ — Introduction
aux Jl\émens.des sections con.
17^1 ,,2«-8^.-f-Principes d'as-
tronomie sphériqu«,QU Traité
complet de trigou. sphérique,
i765^ia-8^-^Leçons de géo-
métrie théon et prat, à l'usage
^es élèves de Tacad. d arohi-
. tecture, etc. 1772, «V8^ ; nouv.
édit, 1790 , in-8^ — Leçons;
élémentaires d'arithmétique,;
-ou principes d'analyse numé-
rique, 1780, z?lr8\
MAUDUYt DE LA VaBEIï1?E,
( p. J. E. ) médecin , mort en
septembre 1792. On a de lui :
Extraits des journaux tenus
pour 82 malades qui ont été
< électrisé» » lus dans les aéw-
M A U
cea de la société royale de
méd. et publiés par ordre du
gouvernem'eat -, 1779, m-4***
— Mém. sur les différente»
manières d'administrer l'élec-
tricité , //i-4^— Discours pré-
liminaire et plan du diction-*
naire des insectes, de la nou-
velle Encj^clopédie méthod.
1789 , a vol. M-4®. 11 a eu part
à l'histoire des oiseaux , par
Bufifon.
Maudru ( J. B. ) a dond^:
Nouveau système de lecture
applicable à toutes les langues
!«' vol. gr. ijt-8^
Maugard , ci-dev. généa-
logiste à Paris , à publié : Re-
marques sur la nohlesse , dé-
diées aux assemblées provin-
ciales , 1787 , fh-8^ ; nouvelle
édit. 1788; gr. f»-8^— Lettre
à M. Cherin sur son Abrégé
chronol. d'édits, concernant
lé fait de la noblesse , 1788,
ffr.'in-S**. —Correspondance
d'un homme d'Etat avec un
Pùbliciste, 1789, in -8°. —
Annales d'e France (journal),
1789, iff-8*.
Maûgsndre a fait TEloge
dé Doni d' Achéry , avec des
notes historiques, Amiens,
1776, i/^-8^
.Mauger , ( N. ) ci-devant
Gârde-du-Corps , publia en
1745 , un petit poëme sur
l'Originedes Gardes-du-Corps,
où l'oM trouve des Tera vm^.
M AIT
bien faits.- lU auraieàt fait
Î>iu9 d'hoaneur à ce poète , si
'on y découvrait moins d'hé-
mistiches dérobés à Corneille
et à l'auteur de la Henriade.
Xa versification de Mauger
est , en général , noble , aisée ;
mais souvent dépourvue de
cette chaleur et de ces ioiages
qui font le charme de la poé-
sie. —Il a fait depuis : Ames-
tris, Coriolàn, Cosroès, tra-
gédies qui n'ont eu aucun suc-
cès , et qui sont néanmoins
assez bien écrites.
Maugras j (Jean^François)
parisien, prêtre de la doctrine
chrétienne, mourut en 1726 ,
à 44 ans. Ou a de lui : des Ins-
tructions chrétiennes , Ppwr
faire un saint usage des afflic-
tions, en 2 petits vol. f«-i2,
— Une Instrttctionchrétienne
sur les dangers du luxe. —
Quatre Lettres (en forme de
Consultations) en faveur des
pauvres des paroisses. — Les
Vies des deux Tobies ; de
S' «.-Monique , et de S«.-Gé-
neviève , avec des Réflexions
à l'usage des Familles et des
£coles chrétiennes , etc.
Maughe, (Jean de) prêtre,
iïé à Sedan , a donné : Oraison
funèbre du maréchal de Belle-
Isle, 1761 , i«-4**. — Oraison
funèbre de D. Menues d'Ef*
fleur, abbé d'Orval, 1769,
pératrice-reine , 177*^ — Le
Militaire chrétien , Saris ,
V 1779 f ^^'i^
M A TT 3^3
Maûguin , (Gilbert) prési-
dent de la cour-des-ihonnaiea
de Paris , publia contre le P.
Sirmond , une Dissertation ,
intitulée i Vindîeîœ prœdtsti^ .
nationisetgratiœ^ qu'on trouvô
dans le Recueil qu'il donna à
Paris en i65o, 2 vol. iï«-4® • .
sous ce titre : V'eterum scrzptO"
rum qui in nonô sçecuîo degratiâ
scripsére, opéra. Ce magistrat
mourut en 1674 , dans un âge
fort avancé , et avec une grande,
réputation de savoir et d'inté-
grité. Il laissa tous ses livres
théologiques, tant imprimés,
que manuscrits , aux Augus-
tins du faubourg S*.-Germain
à Paris 9 et de grauds biens à
l'Hôpital général.
Mauléon» ( Auger de )
sieur de Granier, est éditeur
des Mémoires de la reine
Marguerite; de ceux de M.
de villeroi; des Lettres du
cardinal d'Ossat, et de celles
de Paul de Foix. Les registres
del'acad., du 6 février 1635,
portent qu'il futéhi par billets,
qui furent tous en sa faveur ,
excepté trois; mais les mêmes
registres portent que, le 14
mai suivant, sur la proposition
qui en fut faite par le direc-
teur de la part de M. le cardi-
nal, il fût déposé pour une
mauvaise action , d'une com*
mune voix , et sans espérance
d'être restitué. Richelet dit
que c'est pour avoir été dépo-
sitaire infidèle. «C'était (At
l'historien de l'académie , ua
ecclésiastique, natif du pays
314 M A tr
de Bresse , homme àe bonne
onine , de bon esprit , d'agréa-
ble conversation , qui avait du
savoir, et même desbelles-
leltres ♦ fort civil et fort offi-
ciewit envers les personnes
d'e&prit et les gens de lettres.
Il vivait encore en 1635*
MAULïROt, ( Gabriel-Ni»
colas) avocat au parlement,
né à Paris le 3 janvier 1714 , a
donné les ouvrages suivans :
Apologie des j ugemens rend us
en France contre le schisme ,
par les tribunaux séculiers ,
etc. 1752 , 2 vol. zrt-i2, réim-
primés la même année en 3
Vol., et en 1763, 3V0K avec
beaucoup d!augmentations :
la première partie de cet ou-
vrage est dé Tabbë Mey; la
seconde est de Maultrot. — .
Maximes du Droit - publip
français , 1772 , 2 vol. m- 12 ;
réimpr, en 1775 à Amslerd.
2 vol. i/1-4®, et 6 vol. Z/2-12,
avec des augmentations trèst
considérables. On a inséré dans
celte seconde édition des Ré-
flexions sur le droit de vie et
de mort , qui sont de Blonde,
avocat» --* Les Droite de la
puissance temporelle , défen-
due contre la seconde partie
des Actes de l'assemblée du
clergé de 1765, concernant la
î'eligion, 1777, in-iz* -—Dis-
sertation sur le formulaire,
1775^ m-i2» —Consultation
pour les curés du diocèse de
Ltçieux ^ ;«i2. — Mém. sur la
JUiture et l'autorité des assem-
blera du clergé de France «
M A tr
17774 M - 12. — Inslîtufîon
divine de» cUrés , et leur droit
au gouvernement général de
r£glise, ou Dissertation sur
le 28* verset du 2o« chapitre
des Acres des Apôtres , I77&»
2 vol* in- 17., — Les droits du
second ordre défendus contre-
les apologistes de la domina-
lion épiscopale, 1779 , /«-12.
— Le Droit des prêtres dans
le synode , ou Concile diocé-
sain , 1779 , in - 12. — Les
Prêtres , juges de la foi , ou
Réfutation du Mémoire dog-
matique et historiqu&, tou-
chant les juges de la foi , par
l'abbé Corgne, 1780, 2 vol.
m- 12. — Les Prêtres, juges
dans les conciles avec les évé*
ques , ou Réfutation du Traité
des conciles en général « de
Tabbé Ladvocat, 1780» 3 voL
z«-i2. — • Dissertation sur les
interdits arbitraires de la cé-
lébration de la Messe, aux
prêtres qui nesonrj^asdu dio*
cèse, 1781 , in-i'j.. — Disser-
tation sur l'approbation deâ
prédicateurs , 1782 , 2 vol. i/i*
12 — " L'approbation des con-
fesseurs introduite par le con-
cile de Trente, 1783, a vol.
in- 12, — Examen du décret
du concile de Trente, sur
l'approbation des confesseurs ,
1784 , 2 vol. ira- 12. — Disser-
tation sur l'approbation des
confesseurs, 1784, i v. i«-i2.
— Jûrisdiction ordinaire im-
médiate sur les paroisses, etc.
1784 I 2 vol. i/»-ia. •— Traité
des cas réservés aa Fape«
(1783, 2 vol. i/i -12.— Traité
M AU
des cas réservés aux évêques,
1786, a vol. f«-T2. — Traité
de la confession des moniules,
1786,3 vol. /«-12.— Défense
du second ordre, contre les
Conférences ecclésiast. d'An-
f ers, 1787, 3 vol. frt-Ti.- —
/usure, considérée relative-
ment au droit naturel , 1787 ,
2 vol. f/f-i2. - - L*usure , con-
sidérée relativement au droit
naturel , ou Réfutation de
l'ouvrage intitulé : la Question
de l'usure éclaircie , par M,
Beurrey , 1787 , 2 vol. /«-12.
— Examen des principes du
pastoral de Paris , publié par
M. de Juigné, 178B — 1789,
six brochures, formant 2 vol.
f«-i2.— STéritable nature du
ïnariage, T78H, 2 vol. £«-12.
Examen des décrets du con-
cile de Trente , et de la juris-
prudence française sur le ma-
riage, 1788, avoLi/i-t2, —
Dissertation sur les dispenses
matrimoniales , 1789 , i vol.
i/z-i2. —Défense du droit des
prêtres dans le synode , ou
Concile diocésain contre les
Conférence^ ecclésiastiq. sur
les synodes, 1789, i vol. fn-
ï2.— Origine et étendue de
la puissance temporelle, sui-
vant les Livres saints et la tra-
dition ) 1789 et 1790, 3 vol.
m-X2.— Discipline de TEgUse
ftur le mariage des prêtres ,
1790 , zn-H^. — Observations
sur le projet de supprimer,
en France , un grand nombre
d'évéchés , 1790 , in - 8*. —
Défense de Richer; chimère
du Ricberismei 17^^01 % vol.
M A U 325
/«-S**. — Histoire du schismef
de r.église d'Antioche , 1791 «
/«•S**.— Histoire de S^•Ignace,
patriarche de Constanlinople ;
et de Photius, usurpateur de
son siège, 1791 , m - 8®. — •
L'indépendance de la puis-
sance spirituelle , défendue
contre un écrit, i79i,//i-8*^. —
L'autoritédeTEglise et de ses
ministres , défendue contre
l'oiivrage de M. Larriére , in-
titulé , etc. 1792, i«-8**.
M AUMÊNET*, (Louis) abbé ,
né à Beau me en i655, mort
à Paris en 1716. L'académie
française , celle des jeux-flo-
raux et celle d^AngerS, ont
cou ronné plusieurs de sesPoé -
sies; mais n'ont pas eu le pou-
voir de les garantir de l'oubli.
C'est assez le sort de ces pro-
ductions fantastiques; ellesex-
pirent sous les lauriers éphé-
mères qui les surchargent , et
les traces de leur existence ne
sont constatées que sur les
registres mortuaires des aca-
démies.
Maupertuis, (Pierre-
Louis Moreau de ) membre
de l'acad. française , de celle
des sciences, président de l'a-
cadémie de Berlin , naquit à
S^Malo le 27 septembre 1698 ,
et monrut à Baie le 27 juillet
1759. Son éducation fut faite
sous les yeux de sa mère , qui
l'aimait tendrement. Elle le
retint auprès d'elle jusqu'à
l'âge de dix -huit ans. Son
père eut alors le courage de le
3^6 M A U
conduire à Paria , où il fit sa
philosophie au collège de la
^arche. La grammaire et la
rhétorique l'avaient amusé,
la philosophie Tentraina ; son
génie se déclara, il étonna et
surpassa ses maîtres. En 1 718,
il entra dans les mousquetai-
res, et donna à Tetude, le loi-
sir que lui laissait le service.
Après avoir passé deux années
dans ce corps, il obtint une
compagnie de cavalerie dans le
régiment de la Roche-Guy on;
mais il ne la garda pas long-
tems. Son goût pour les ma-
thématiques l'engagea à quit-
ter la profession des armes ,
pour selivrer entièrement aux
sciences exactes. Il remit sa
compagnie, et obtint une place
à l'académie des sciences en
1 7^3. Q uatre ou cinq ans après,
le désir de s'instruire le con-
duisit à Londres,. où la société
royale lui ouvrit ses portes.
De retour en France , il passa
à Baie pour converser avec
les frères Bernoulli, l'orne-
ment de la Suisse. Bes con-
naissances nouvelles, et l'ami-
tié de ces deux célèbres ma-
thématiciens, furent je fruit
de ce voyage. Sa réputation
et ses talens le firent choisir
en 1736, pour être à la tête
des académiciens que Louis
XV envoya dans le Nord
Î)our déterminer la figure de
a terre; il fut le chef et l'au-
teur de cette entreprise , exé-
cutée en un an avec toute la
diligence et tout le succès
qu'on pouvait espérer de ces
M AU
nouveaux Argonautes.
Lu
prince royal de Prusse deve*
nu roi , et grand roi , t'appella
auprès de lui, pour lui confier
la présidence et la directien
de l'académie de Berlin. Ce
monarque était alors euguerre
avec l'empereur; JViaupertuis
en voulut partager les périls :
il s'exposa courageusement à
la bataille de Molwits, fut
pris et pillé par les hussards^
Envoyé à Vienne , l'empe-
reur lui fit l'accueil le plus dis-
tingué. Ayant dit à ce prince^
que parmi les choses que les
hussards lui avaient prises , il
regrettait beaucoup une mon*
tre de Greham, célèbre hor-
loger anglais, laquelle lui était
d'un grand secours pour ses
observaKons astronomiques ;
l'empereur qui en avait une
du même artiste , mais enri-
chie de diamans , dit à Mau-
periuis : — C'est une plaisan-
terie que les hussards ont vou-
lu vous faire; ils m'ont rap-
porté votre montre : la voila;
je vous la rends, — On ajoute
3ue l'impératrice - reine lai
emandant des nouvelles de
Prusse , lui dit : — Vous con-
naissez la reine de Suède ,
sœur du roi de Prusse ; on dit
que c'est la plusbelleprincess©
du monde. -— Madamie, ré-
pondit Ma uper tu is, je l'avais
cru jusqu'à ce jour. —Sa cap-
tivité ne fut ni dure ni longue.
L'empereur et l'impéralric^-
reine lui permirent départir
our Berlin , après l'avoir com-
lé de marques de bonté et
E
M AU
d'iesfime. Maupertuis repassa
en France , où ses amis se
flattaient de le posséder; mais
«ne imagination ardente et
UD« vive curiosité ne lui- per-
mettaient pas de se fixer, ni
d'êtce heureux. . Il repartit
pour la Prusse,. et a'y fut pas
plutôt, qu'ilse répandit d'avoir
renoncé à sa patrie. Frédéric
le dédomnia^eade ses pertes
par des bienfaks , par la con-
fiance la plus intime; mais,
pé avec une triste inquiétude
d'esprit , il fut malheureux au
sein des honneurs et des piai*
sirs^Untelcamclèrene promet
Sini une vie pacifique réussi
aupertuis eut^il plusieurs
querelles. Les plus c^èbres
— soiit sa dispute avec Koënig ,
Scofeaafiur de philosophie à
'râiieker ; et celle qwii eut
avec; Voltaire, querelle qui
fut unç su ite de la précédente.
le» président- de Facadémie
de.BarJôîn avait inséré dans le
Ycd. éeS^ Mémoires de cette
coxopagnie pour l'année 1 746 ,
4in Jjicrit sur lès lois du mou-
yemaot' eét du repos, déduites
d'bn priiifîip&'métaphysiqtie :
oe priodipel est celui^de la
moindre qiantttt £action. Koe-
nig ne se contenta pas de i'at*
^ 4aq4iêr ; mais il ' en attribua
Jinveutionî à Leibnitél , «n ci*-
.tant un fragmentd'UBelASttre '
,qu'il prétendait que oe savant
av^it écrite autrefois àHer-
luann, professeur à Bdle en
, Suisse. Maupertuis, piqué du
soupçon de plagiât , engagea
racâoéxaite de^B^rlia àâommer
M A U 327
Kôënîg de produire l'original
de la Lettre citée. Ee profes*
seur n'ayant pas pu satisfaire
à cette demande, fut exclu
unanimement de l'académie 9
dont il était membre. Plu-
sieurs écrits furent la suite de
cette guerre : et ce fut alors
que Voltaire se mit sous les
armes. Il avait d'abord été lié
très* étroitement avec Mau-^
pertuis , qu*il regardait com-
me son maître dans lôs mathé-
matiques; mais leurs talens
étant différéns, ils étaient m\ï*
tuéllemrent jaloux l'uti de Tati*
tre î le philosophe l'était du
bel -esprit, et le bel-esprit'
du philosophe. Cette jalousie
éclata à la cour du roi de
Prusse ^ doittt les faveurs na
pouvaient «tre partagées assex
également pour écarter loin
d'eux les petitesses de l'envie^
Vôltiiiîlâv sensible à quéèques
pï^ôfeëdés'îtte Màupertuisiprit
occksiou. de la querelle de
'Kt)ëâig pour soulager sa bile,
Ëâvmn t#roi de Prusse lui oiV
donna dô reslerneutredanscè
prôdès: H débuta par une Ré-
pcmse fortamère d'Un aoâdë-
micienj de Berliii à utl éçad. de
Paris,'aU8ûjet du démêlé du
pAsident'de l'ôeadémiè dfe
Berlin e»: du; -professeur dfe
Franeke». Cette première stf-
tyre fut suivie de la diati^itjfe
du docteur Akakia : critiqua
saogtanjte d<e la personde &t
des ouvrages dd sou ennemi.
Il yrégtie une finesse d'ironie
et une gaieté d'imagibatioa
charmantes. L'auteur se mo-
328 M A U
que de toutes les idées que
9on adversaire avait consi ^ées
dans ses œuvres et sur-tout
daus ses lettres. 11 rit princi*
paiement du projet d établir
une ville laline; de celui de
ne point payer les médecins
lorsqu'ils ne guérissent pu^ les
malades ;de la démonstratiou
de l'existence de Dieu par
une formule d'algèbre ; du
conseil de disséquer des cer-
veaux de géans , afin de son-
der la nature de l'ame; de ce-
lui de faire un trou qui allât
jusqu'au centre de la terre «
ptc. Les traits lancés sur l'au-
teur du Voyage au pôle ,
étonnèrent ses partisans, et
iiiient gémir les /vrais philo-
sophes. On opposa, a4X..sa>y-
yqs de Voltaire les élc^adon.t
U avait comblé soa ennemi.
En ^738, Maupertuis était un
^énie. sublime , le.plus g|:iaad
mathématicien , -uih Ar^-
2nède , un Christophe, .Co-
lomb pour les découvertes;
'un MicheUApge 9 UJ^ Âlbane
pour le ^tyle* Ef> 17%^ Cfe
ji'était. p^lus qu^Milb fespfit bi-
jwr*;e, un ^raisopReur ejxirftva-
gaiU , un philosophe i»âoq$é.
,^i Voltaire se sàti;s&t Qû.sui-
.yt^ul les coi|SfSLU.de la. v^n-
Igeance v^ il ^Saiblil^ l'estime
4u pnUlkpoersp^.^araotèfe,
.«t s'attira en mè«ii&?,tftmsLune
'.jdisgraqe éclatante,. Xes désa-
. grémens qu'il essuy«« L'ayant
pbligé dese setirer.deia.cour
de Prusse^au commendemeiit
de 1753 1 il se coï^sola dam
sou malheur par de uouveUos
M A U
satyres» Maupertuis lui en-
voya un cartel 9 et il n'y ré-^
pondil que par des plaisante-
ries. Il le peignit comaie un
vieux capitaine de cavalerie
travesti en philosophe; l'air
distrait et précipité , l'œil
rond et petit ,, le nez écrasé ,
la physionomie mauvais, le
vis^ige plat , et l'esprit plein
de lui-même. Cette tarée in-
génieuse huit d'une manière
triste. Le roi de Prusse fit ar-
rêter Voltaire à Fcaucturt^
avec sa nièce. qui était venue
l'y joindre; et on accusa Maa«
pertuis d'avoir porté le mo-
narque à cette démarche. Ce-
pendant .des maux de poi-
trine, des craçhemens de sang
obligèrent le président de fa-
cademie.de Berlin de reventt
de. nouveau en. France. Il j
passa depu^ l'jSB^ jusan'aa
mois, de mal ^758 , qa il se
rendit à Baie, auprès de MM.
•BecnouUi 9 dans les bras des*
quels il mouorut à 62 aos. Ce
philosophe était d'une viva-
cité extrême* Il fut quelque-
foie «dans son style le singe de
f ontenelle ; il aitrail été plus
heuceuK pour^ Itilide l*etre
dans sa condaiite. Âa liltéra-
4ure étaiit médiocre ; et il fai-
.saiL moins d'honneur à Faca-
démic^Cr&ndàise , dont il était
'ineml>rey-qu'à celle des soien-
ices; iitaxau-it.sur le E>onheur,
e^ù'a pasi sU i^e rendre hen-
reuitf Son atiKHir- propre était
trop sensible, ses manières
trop^impétieusesy son carac-
.tôraitfiop noide« Ou pouvait
xaéme
• M AlU
mâlM f nemarquer -cfuelque
cho^e d'ardent., de aombr^,
de tmncliikfityf^ni^cipalejxàeut
dan» te deraiçr: 4eim» de aa vie»
Sa vivacité , ^ai éclatait dajos i
«A tète et daus ses yeux coo
tiAueJIemieat agites,, ÎMÛile à
la ioanière dont Us'iîabUUii^
^ d<Mil i) se (^résQotaU^ le'
jieiMUit asftec aviigulier. Il était ;
d'ailieucs, d^His ;Ie ^aad mon- '
jAe , ,poU , car^saut , parlaU
^y«o . facilité et av^c gracie.*
.Mais on ne trouvai! jpiud oeUe
même facilité dan» jtes. écrits,
ipaiice que o'^ayant patut de'
^yle à. lui, il voulut s'en £or-
tfuer auB. Ob n'«^ppai?ç^it . (}ue
^pqp aouveat dans ^sa «diction
4es fours peol^rdbiés, une con-
•ri^ion afieciée, >uu toii sec et
J>rusq»ue* Ses principaux ou-
.vrages sont :lia ï^igure de Ja
•tenre , dé^ernûnée. — La Mé-
téore d'un degré .d u tméridien.
'«— Piacourasur da «figure des
.fntpes. — Elénaens de^géogra-
^hie.^'-tAsn'onomie nautique*
.— - Elémens d aaiconomic. —
, Dissertation physique à l'oc-
{Cdsion d'an nègre blanc. —
'Fénusipihyaique^ — Essai.de
V cuamograplûe. .— îRéflexions
. aur l'origine deb langues. —
lËssai de .philosQplûe mocale.
w— Plusieurs letti^es. — £lQge
. de Monteaqu ieu.
MAi7PfiBT0Y (J--B.:)Drouet
de^) naquit à Paris en .i65o,
«etJoriourut à Saint-(yermain-
en Laye , .en J730 , à 80 ans»
Apréà avoir fait ses études au
. icollûge de lLcxuisnIe«(j:rand 9 il
Tome I y.
M AU 3fi9
jNMrot rftu barreau , et s'en dé-
goûta, Les Qeiirs d'une litté-
Ji9tu«e «Légère et frivole, lui
avaient fait perdre legoûldes
fruits d|5 Ja .jurisprudence. Un
de ses oncies, ferjcaiçr -géné-
ral « crut ie guérif de spn -pen-
cb^nt pour le 4jiéâire et pour
lies -romans, en iui procurant
un èmploi'ConsidérAole. Mau^
pertuyV qui n'avait alors que
i&& »au8^ se reip^asur d^s corn-
,Mi^ fyiè^» et JLaJ^r.ieux ; ait.
bien loin d'amasser du bien ,
il dissipa «on 4)atfNi moine. Da
releur à jPjaris ^ à l'âge d'en*-
virap 40 .a«S4 il re^nouça aubi-
tem^xki .an imoQ,d^« Apr^és une
retraite de 4eux ans ^ il prit
l'Jb^biit ecclésiastique en 1692,
passa cinq ans dans un séini-
•naire 9 ^ retira ensuite dans
l'abbaye de Sept -Font^, ^t
ciuq.aus apré.s.«4£^ns nnesoU-
.tude du âerrL XI obtint un
canonioat à Souj^g^a^ea 170$.
.De3y}Uirgesiil3passa àVic^u^,
d'oÙ4l)rev4nt à Paris. Il se re-
tira quelque tems,a.près à Sv
Ger-main-en-Laye. Qn a .da
lui un très-çrand nombre, de
ttjraductipns franc. Les princi-
pales sont Qel'les : du ï^' Uvae
des Institutions de Lactance»
412- 1^;-^ du Traité de la Pro-
vidence >et du Ximothée .de
.Salvien, chacun un vol. in-i^.
— ^ Des Actes des maotyrs,
FecueilUs par dom £luinart ;
— de T'Histoire des (rorhs ,
de Jornaudès.» i/i - ja ; -^
de la Vie du irère A^âéne
«de Jansûu, religieux .de la
4^
930 M A U
du comte de Rosemberg;
in-12; — de la Pratique des
exercices spirituels de Saint-
Ignace , m-12; — du Traire
latin de Lessius, sur le choix
d'une religion , z« - 12 ; —
de l'Euphormion de Bardai ,
171 1 , 3 vol. ou 1713, 1 vol.
fn-i2. On a enfiore de lui pla-
sieurs livres de piété.
MA€PiN a publié les ou-
vrages suivans ; Nouvelle mé-
thode de cultiver la vigne 9
i763,£/x-ia. — Lettre à un
amateur de ragricuhure,i764,
2^-12. -^,La réduction écono-
mique, ou l'amélioration des
terres , 1767 , fii-12. — Essai
sur l'art de faire le vin Toug»,
le vin blanc et le cidre, 1767 :
•irt-ià. — L'art de multiplier
le vin par l'eau , sans nuire à
sa qualité, etc. 1768, £«-12.
-—Expériences sur la bonifi-
cation de tous le^ vins, 1770,
/n-l2 ,'kiouv. édit. 2 vol. in 12.
— - Nouvelle manière de l'aire
le vin pour toutes les années ,
et de le rendre meilleur que
par toute autre méthode,
1773 , f«-8**. — L'art de taire
le vin rouge , tome i , 1776 ,
inif. — Cours complet de
chimie écon. pratique sur la
manipulation et la^ lermeuia-
tion aes vins, 1779 , iif-8^ —
L'art de la vigne , 1779, f«-B®.
—La richesse des vignobles ,
1781 , /«-I3. — Les princi-
pales bévues des vignerons
aux environs de Paris et par-
tout , 1782., i/i-8^ r- Théorie
ou Leçon» sur le texus le plus
M A U -
propre de couper la vendan-
ge , 1782 , r/i-8*, — Avis et
leçons à tous les laboureurs»
cultivateurs, etc. 1782, i«-i2.
T- Nouvelle méthode, no»
encore publiée , pour planta
et cukiver la vigne , 1782 ,
zit-8^ -—Théorie et nouveaux
procédés pour la ferment^
tion des vins blancs et des ci-
dres , 1783 , m-8*. — Moyea
certain , et fondé sur Texpé-
rience générale , pour assurer
la durée des vins, 1784, £11-12.
— Mes expériences à Sève
près Paris , et en dernier liea
à Belleville , banlieue de Pa-
ris , pour prouver que Ton
Eeut laire des vins d'une trés-
onne qualité dans les envi^
rons dé Paris, etc. 1784, £«#•
— Suite et grand succès de
mon expérience à Belleville,
1785, £71-8^ — Supplément
nécessaire à la science des
académies ou des physiciens
et chimistes de tous les pays,
1784, £a-8^ — Mon Apolo-
gie ou Essai sur les obligations
des talens envers la société ,
1784 , £11-8*^. — Avis sur k
vigue , les vins et les terres ,
1786 , în'&*. — Almanach des
Vignerons de tous les pays,
17C9 , £a-8^. — L'art de <M)n-
vertir en vins fins et d'une
beaucoup plus grande valent,
par des procédés particuliers
et inconnus, les vms les plus
communs , les plus mats , les
plus épais et les plus gros-
siers, 1791, £«-8^
Maxjrig£. ( F. &• } On a d§
- MAtJ
lui : Traité des engraift , tiré
des différena rapports faits au
départem. d'^gricuUured'AQ-
&leterre,avec des notes, suivi
de la traductioD du Mémoire
de Kirwan sur bs engrais, et
de l'explication des princi-
paux termes ciiimiques em-
ployés dans cet ouvrage, -r
Kouveiies observations boîta-
ïiico-météorolog^ues , 1789,
Mauricbaïj , (FrançoLs )
chirurgien de Paris , s'appli-
qua pendant plusieurs annëes
avec beaucoup de succès à la
théorie et à la pratique de son
art. Il se borna ensuite aux
opérations qui regardent les
accouchemens des femmes ,
et il fut à la tête de tous lés
opérateurs en ce genre. On a
de lui plusieurs ouvrages ,
fruits de son expérience et de
ses réflexions : Traité des ma-
ladies des femmes grosses et
de celles qui sont accouchées,
1694 , in-4*^, avec figures, il y
a plusieurs éditions de ce li-
vre excellent, traduit en alle-
mand , en anglais , en flamand,
en italien et en latin. Cette
dernière version est de l'au-
teur lui-même, — Observa-
tions sur la grossesse et L'ac-
çoucbement des femmes , et
9ur leurs maladies et celles
des enfans nouveaux - nés ,
1694. — Dernières observa-
tions sur les maladies des fem-
mes accouchées, z/1-4% 1798:
ces deux derniers ouvrages
'forment le a«. vol, de son
HA» 33Ï
Traité. L auteur mourut en
170^, avec la réputation d'un
hompie d'uue très - grande
probité et d'Mue prudence
Gonspmna^e..
Maurraille, ( J.-R. ) cî^
devant secrétaire perpétuel de
l'acad, de Marseille , sa pa-
trie, a publié, : Ifràité de la
résolution des équations i.n-.
variables, 1768, i«-4^ — Plu-
sieurs Discours. et Mémoire»
lus dans les séances de l'acad.
de Marseille» ''
Maury, (Jean Suffrein )
ci-devant prédicateur du roi,
membre de l'acad. franc. , de
rassemblée constituante , à
présent cardiual à Rome , év.
d^ Montefiascone et Corneto,
né à Valréa» le 26 juin 1746.
On a de lui : Eloge funèbre
de M. le dauphin, Sens, 1766,
i/z-8^ — Eloge du roi Stanis-
las le Bienfaisant, 1766, in-12.
—. Eloge de Charles V , roi
de France , Amslerd. , 1767 ,
/iz-8^. ^-^ Discours sur la paix,
qui a conc/pour le prix de
1 acad. franc. , 1767, z/ï-8^. —
Eloge de Fénélon , qui a ob-
I tenuTaccessit de l'acad. franc.
1771 , i«-B^. — Panégyrique
de Saint-Louis , en présence
ide l'acad. franc. , 177a , in-Q'^.
— Réflexions sur les sermons
nouveaux de Bôssuet, Avigu.
1772 , in-B^, —Discours choi-
sis sur divers sujets de reli*
gîon et de littérature, 1777,
i/i-i2. — Principes de Télo-
queuce pour la chajj:i? et I9
3j2 UAp
ftarreail, 1*782, m-i2r.— ÎKs-
coufâ pranoncë dan» Tacad.
f raiïç. le 27 janvier Jt^Sb^ in-^^.
— Plusieurs Opiti ions éi Dis-
cours à l'assemislé^ oomti*
tuante. . .
Matîssac , ( Philip.- Jacq. )
conseiller ait parlement de;
Touteuse , sa patrie, et préifi-
dent en ia cour des atded à
Montpellier, mort en r656 à
70 ans , passait ponr. le pre»-
xn rer homme de son temé dans
l'intelligence du gfec.Otra de
lui : des Notes ti[è3-estimées
sur Harpocratîon» ••^ Des Re-
marques savantes sur le Trai-
té des monts et des fictives ,
attribuée Plntarquew — Onel-
ques Opuscules , qui décèlent ,
ainsi que ses autres ouvrages,
un critique judicieux.
Mautort, (B. de) a don-
né : Le petit Sacristain , coin,
en I acte en vaudevilles , mê-
lée de prose , 1792 , m-8^ —
Arlequin Joseph , com. pa-
rade en I acte et en vaude-
villes^ mêlée de prose , 179^^
iV8^ — Gilles dupé. -^ A
tout péché miséricorde.
, Mautour, (Philibert-Ber-
nard Moreau de ) auditeur de
h chambre des comptes de
Paris, membre de racadémie
des inscriptions , naquit à
Beaune en 1664 , et mourut
en 1737 , avec la réputation
d'un savant aimable et enjoué.
Il est au rang des poètes mé*
diocres, qui ont produit quel-
I* A Y -
<^cfsrvéï^hei§it»e^«. Sespoie-
siics semt répandues d»ns ïe
Meret>re , dans le Journée de
Vefchm , et dans d^autte»^ re-
ôitéih. On a encore de lui r
Boeèditionde rAbi'égéchro-
nofogique du père Petàtt , en
4 Wl. f/r^ia- — * PlusréiH-s IHs-
SBTtafion^ dans le^ Métïkoires
de l'académie des belles-tet-
trcs. EHes font honnetïi*à soa
savoir et à sa sagacité.
Mafx , ( de ) ancien secrér
tafrede Tintend. de Picardie»
est auteur de l'Eloge de J. B»
Rousseau , qui a remporté le
prix de Téloquence de raca-
démie d'Amiens en 1779»
Amiens, 1779 , in-^^.
May 9 ( Louis dir) histon
et politique en 17% siècle ^
français de natioii ^ mourut en
Allemagne le 22. sepleimbre
1681. Il a donné : Etat de
l'empire ,ou Abrégç du droit
public d'Allemagne , 2>z-i2«
— Science des prixices, ou
Considérations politique» sur
les coups d'état 4 par Gabriel
Naudé » avec des réflexions y
z/i-8^-. — Le pradent Voya-
geur, in- 12 , elc^
MAYbiBU , ci-devant cha-
noine de Troyés , est auteur
des ouvrages suivans : —His-
toire de la vertueuse portu-
gaise, 1 779, in* r 2. — Edouard
Montrose , trag. en 5 actes et
en prose , trad. de l'allemand,*
1781 , in* 6^. — L'homiéte
MAY
— Vie de- Orostey, écrite en
partie par loi«mêiiie , Paria ,
1767% gr. in^^ -^ Elo^ de
; May»»,. (Chapled* Joseph)
Hé à Toâlon la 2 janvier r7Si ,
a donaé : Narcisse , ballet en
I acte ,. en vers , 1773 » âfr«8?,
— Anecdotes françaises , Fa-
»i», Ï774, ai rok'in^SP. —
Apelte et Cani'paspe, ballet ,
1775, iii*8^ — Le»et©q:pd^
Martigal , coméd» en ^ acte»,
en prose y 1^76 , m-8**. -^ La
FeiBsme infeiele « drame en
3 actes , en vers , 1775 , »i*8**.
-^^he vœu desaiitears , 1776 ,
»/i-8*^. — Héliogahaie et A»
levalidre Sévem, i^jS^inf^.
•«-TaUjBao po4iticf«e et lit-
téraire de LEuuope, Paris,
1777*, Mt-r2J «-^ Tableau des
finances sou* Charles I X ,
Hetiri III et Henri iV, 1777,
in-12. — M. le comte de Fal-
kenstein ou Voyages dé Tem-
pereuf Joseph II, Paris, 1777,
in-ïz; 2* édit. 1778, in- 12.
— Histoire philosophique ei
militaire de JFranoe , 1778 ,
;n.8^ — Il a travaillé à la
Bibliothèque universelle âe^
Romans. — Il a 'donné une
Disserf, sur les Trowbiidours ,
178*.— Discours sur Pibrac ,
i78*.-^LaConjura!iou d'Am^
boise , 178* , 2 vol. i/i-8**. —
Aventures et plaisante édu-
cation du courtois chevalier
Charles le Bon , sire d'Arma-
gnac , contenant profitables ie-
cous à jeunes chevaliers et
MAY m
âantes de- haut parage , P^ris^
178S , g vdt fâ-ia. f^i&alleKo
philo^pbiqiis du i6« siècle ,
Londresi, 1-^2 vùK en l'j&s*
5«t V9l { 17*8 >, 179©, ia-H^
•»««« Asgill , ou tes DéftCMxlreft
des guerres civiles ,' vomaa
historique, Parts, i7H4,i»-*
8*. — Laure et Félino ^ 1784^
i/t-S®., — • Voyage fen^uisse en
r-84, ou Tâbleaii historique,
dvil, politique et physique
de la Suisse , Paris , 1786, %
vot iji*H**. -— Génev^iève de
Coraouailles , Paris, 1.78^»
2 voW in-its, -^ Le& 1is;uas
achéenne, suisse et hoÙan*
daise., el révoluttoas des Eta»s*
Unis de t' Amérique compa-^
rées ensemble , Paris, 1787 ;
a vol. gr. 7«-8^.— Les Amours
du ehev. Bayard ( avec M''^.
Randan ) i et autres Romans \
I7ft7', 2 vol. ?»*6^.---R6nians;
1787 ; nouv. édit. 1790 , 2 vOl;
ift'iz, — Lisuart de Grècef ,
Pari», 1788 , 5 vol. in-b!^. —
Vie publique et privée du
comte de Vergennes , 1787 ,
gr. i«-8^; — 11 a eu part à
l'Histoire des homnies de l'îla
de Sales; et il a donné des
Poésies dans l'Almanach des
Muses.
Mayet, (Etienne) membre
de plusieurs académies, né k
Lyon le 6 juin 1751. Ou a do
lui : Divertissement dramat.
et lyrique pou rM*»^«. Clofilde ,
princesse de Piémont, lors de
son passage par Lyon, pour se
renai-e à Turin en 1775. —
Pièces fugitives eu vers , Ber*
?34 MAY
lin, 1783 ♦ ï«-8^ •— Rectteit
des Poésies, Berlin ^^ 1785 ,
in - 8**. — Mémoire ator les
manufactures de Lyon, Paris,
1786 , i«-8^ — Mémoire sur
les manufactures de soie en
Brandebpurg, en manuscrit,
publié en Allemagne par le
iMiron de Bock, Bénin ,1788,
w-8^ — L'Agioteur puni ,
comédie, Paris, 1788, 7*11-8^
«—Mémoire sur la culture du
mûrier en Allemagne, Berlin
X790, in-Sf^. — Le Conserva-^
teur, ou Gazette littéraire de
Berlin, 179^—93, '«-8**« —
Mémoire sur la question : Le
sol et le climat des Etats du
roi de Prusse sont-ils favora*
blés à la culture du mûrier ?
Berlin, 1790, fn.8^ —Mé-
moire sur les moyens de met-
tre en culture la plus avanta-
geuse les terreins secs et ari-
des , principalement ceux de
la Champagne , Bruxelles ,
1700, i«-8^ — Traité sur la
culture et les Fabriques de soie
dans les Etals prussiens, en
manuscrit , 2 vol. /«-8^.— Des
Poésies , dans TAImanach des
Muses « les Etrennes du Par-
nasse « le Mercure , et autres
Journaux.
Mayeur de Saint - Paul
a publié : l'Amour au temple
de l'Hymen, 1780, z«-8^ —
L'Elèv^e de la Nature , comé-
die en I acte , mêlée de m«^
sicjjue, 1781 ,i«-8^ — Hymne
à l Amour, suivie d'une ode
sur la Calomnie, 1782, i«-8^
-* La Jbelle Hélène de Cons-
M A Y
tatKoople, pantomime en j(
acteâ, 1784, i««^i— fcEtreimes
du Parnasse , ou Choit de
Poésies, 1787, iii-i2^— ÎA
baron deTrenck, comédie,
1788, f/i-8^. — Les élans da
cœur, 1788, in*i&. — ^LeFera
par amour ou la fatale Epreu-
ve, comédie en 2 «tctes et ea
prose, 1788, gr.fn-8®.
Maykard , ( François Vun
des premiers bons poètes irai^
çais, et un des memb. del'iH
cadémie française les plus dis*
tingués de sou tems, était fils
d'un conseiller au parlem» de
Toulouse , dont on a un Re-
cueil d'arrêts, sous le titre de
Bibliothèque de Toulouse ,
1761 , 2 vol. M-fol. Maynard
est regardé comme celui qui
a établi le premier la r^
très-nécessaire et très-impé-
rieusement exigée parroreil*
le, de faire une pause au troi-
sième vers dans les couplets ,
strophes ou stances de six vers,
et une au septième vers dans
les strophes de dix. Malherbe
disait de Maynard qu'il tour-
nait -fort bien un vers , mais
que son style manquait de
force. Il fut d'abord secrétaire
de la reine Marguerite , et
plut àrta cour de cette prin-
cesse par son esprit et. son en-
jouement. Noailles, ambas-
sadeur à Rome , le mena avec
lui en 1634^. Le pape Urbaifl
VIII goûta beaucoup la dou-
ceur et les charmes de sacoa*
versatiqn. De retour en Fra»-
ce » il fit la cQur à plusieun
MAY
grand» , et n'en recueillit que
le regret de la leur avoir faite.
On connaît ses stances pour
le cardinal de Richelieu :
« Armand, i'àg« ai iaiblit mes yeux ».
Le cardinal ayant entendu
les quatre derniers vers, où
le poète dit , en parlant de
François I«' :
ce Mais s*irdemande à quel emploi
» Tu m^as tenu dedans* le monde,
» £t quel bien )'ai reçu de toi ;
» Que veuX'tu que je lui réponde?»
Il répondit durement : Rien.
Maynard reparut à la cour
soùs la régence d'Anne d'Au-
triche, et n'ayant pas été plus
heureux auprès d elle , il se
relira dans sa province. Il y
mourut en 1646 , à 64 ans ,
avec le titre de conseiller-
d'état , qiie le roi venait de
lui accorder. Tout le monde
connaît ces vers qu'il écrivit
sur la porte de son cabinet :
«c Las d'espérer et de me plaindre
a» Des Muses, des Grands et du Sort*,
* . » Cest ici que j'attends la mort ,
» Sans la désirer ni la craindre. »
Il est bien commun de ne
pas désirer la mort , il est bieu
rare de ne pas la craindre ; et
il eût été grand, dit Voltaire,
de ne pas seulement songer
6* il y a des grands au monde.
Maynard les rappela trop sou-
vent pour son malheur. Il ne
cessa de déchirer le cardinal
de Richelieu dans ses vers ;
il l'appelait un tyran. Si ce
ministre lui eût fait du bien ,
il aurait été un dieu pour lui.
M A Z 335
C'est trop ressembler , dit
l'auteur déjà cité, à ces men«
dians qui appellent les pas-
sans Monseigneur^ et qui les
maudissent 's'ils n'en reçoi-
vent point d'aumône. A cela
près , Maynard était homme
d'honneur et bon ami. Hélait
d'une figure agréable , et avait
l'humeur encore plus agréa-
ble ^que la figure. Gomme il
aimait le vin et la bonne chè-
re , il brillait sur-tout le verre
à la main. On a de lui : Des
épigram. assez jolies. — Des
chansons , qui ont quelqu'a-
grément.— Des odes , moins
estimables. — Des lettres ea
prose , 1646 , in-4®. mêlées de
Dog et de mauvais. — Un
pjpme, intitulé Fhilandre,
dTnviron 300 vers, parmi les-
quels y en a quelques-uns
d'heureux. Maynard était en-
core connu de son tems par
ses Priapées , poésies intâ-
mes , digues d'un éternel ou-
bli.
Maz^irin. , ( Jules ) né à
Fisqina dans l'Abruzze , en
1602, d'une famille noble,
fait cardinal en 1641 , le 16
décembre , gouverna la Fran-
ce depuis 1643 jusqu'à sa
mort arrivée à Vincennes la
9 mars 1661. Il administra
au milieu des orages. Tout
ce qu'on a fait contre lui de
chansons et de libelles forme-
rait une. bibliothèque consi-
dérable ; mais ce uest pas
par des libelles, ou des chan-
sons qu'il faut juger las hom"*
336 M AZ
mes cëtèbres. L'histoire de
son mmtslèi'e se trouve dans
les Mémoires du tems, tântoi
avec éloge ♦ tantôt ttvet oeti-
sure ; totit est dit stit* ^tut ,
tout est connu, tout 'est jugé.
Nous nous bornerons ioi à le
Considérer sous ^e ràppOTt Kt-
termi*e. Le cardinal Ma^à*rin
avait cwltivé les tettl^s dans
sa jeunesse , il se ^^uait
inénie de bel esprit, il èmAa
une p'ensiofn de ^ooo livrées
â Benserade. L*auteuf ^es
Réflexions morales et historié \
ques sur le théâtre ^ rapporte à
ce sofet une aïiecdote singu-
lière. «Mazariti, dit-ii, se
piquait 'd'êtrô poère , ei il se
vàtilait d'avoir fait èeàfUCQup
de vers galans tfui avaiipt j
réussi. C'esrt ce qfri fit la w- ;
tune de Benserade. XJn jour
qu'au coucher du roi le car-
dinal parlait de séS'Cû^rtronnes
poériqiiies, il ajouta qu'il avait .
'fait comrnie IBensei'âde. Celui-
ci , dont la fortune était »lors
fort délabrée , ayant appris
peu de i'ems après ce mot
tlàltetir , courtfl ^nsst-^tôt à
rfT^pafrteitient du cardinal,
qu il ti^ouva couché; i'l'eD^re
ïiiâlgrè ses getis, péueffre jus-
qu'à lui , et se jeté à genoux
nu chevet de son lit , lui fîiit
les plus grands éloges de ses
vers italiens qu'il n avait ja-
mais vus , ^t qu'il n'auriiit
pas eiltendus., et lui témoigne
de la manière la pkis Vive ,
la joie et la reconuabsauce
de ^honneur infini qu'il lui
av^it vdulufciire , en aaignant
M A Z
M com^i^r à loi. L'éminenca
à demi*end(M*Bii6,8e réveillai
rildecelfesaiUieet iuiensait
bon gt^ ; il lui envo^ya ie lea*
demain d«ux mille livres et
lui douna plusieurs pensions
s?«ir <les bénre&oes », L'abbé
d'A4aiFAfVal a pu^lfé ^n 1745^
^H2'V. 4m-iit, l«s Lettres du
cardinal Mazarifu, où r<»i voit
le secret de la ué^^ociatiou de
la ipa-lx des Pyrénées, et la
rela4ioti'desoanrér<Miioes qu'il
tL ^eti^ -pOKïr «ce ^e* awc
Poitt. Louis de Martd ^ minis-
tre d elat. Ce recueil est in-
téressant. Le cardiaal y dé-
veloppe ce qui s'est passé
dans ces t*«onfërènces , avec
une netteté et une précisioa
qui mettent en quelque fa-
çon le lecteur en tiers avec
les deux, plénipotentiaires. On
a recueifli en plusieurs vol.
i«-4® la plupart des pièces cu-
rieuses uiites conjtre Mazaria,
durant les guerres de la Fron-
de. La collection k plus oom-
ptète en ce genre, ^st celle
de la bibliothèque de Colbert
en 46 vol. in-4°. On y trouve
un peli de sel^ noyé dans un
déluge de mdtfvttisea piaisan-
teries. .
Mi^z^^ïN,(fi0rlense Mav-
cini , duchesse de ) nièce dn
cardinal Mazarin, joignit aux
avantciges de la fortune ceux
de la beauté. Elle épousa, en
'1661 , Armand -Charles de Ja
Porte de laMellleraie , dml
le caractère caustique et l'ofi-
prit'bi^ari^e u'ëtaieal pas -pro-
pres
M A 2
nrèé à fixer une femme aima*
oie. La duchesse de Mazariir
fit tout ce qu'elle put pour
aé faire séparer de lui ; mais
ii*ayaiit pu l'obtenir » ellô pas '
sa en Angleterre Tan Î067,
où elle mourut en 1699. Les
Mëm. de M^^ Mazarin , et
ceux qu'elle opposa aux Fac-
tuM de son ma^i , se trouvent
dans les oeuvres de S^.-Evre*
mont. Si l'on s'en rapporte
au portrait que ce. philosophe
a fait de cette dame , elle
avait je ne sais quoi de noble
et de grand dans l'air du vi-
sage,
dans les crualités^ de
l'esprit et da^soelles de l'ame.
mie safvait beaucoup , et elle
cachait son savoir. Sa coi^er^
satiou était à la fois solide et
gaie. Elle était dévote sans
Superstition et sans métan-^
ciolie, etc.
Maz ARs DE C AZEttfis ^ mé*
dedn à Toulouse 9 mem^bre
de plusieàrs acad. est auteur
d'un Mémoire sur Télectri-
cité médicale' , 17H0, i/i«i2.
-:— Et de l'Histoire du traite-
ment électrique , Toulouse ,
Mazéas , (Gui llau me) cha-
noine de Vannes, mort à Van-
nes en 1776. On a de lui î
Sissert, sur les'tremblemens
de terre et les éruptionà du
teu , trad. de l'angl. de War-
burtdn, 17^4, a vol. i»-ia. —^
Lettré d'un négociant' à un
milord sur Tisle de M itior-
que , 1757 , zV«i2«— £stt(i awr
Tome ly.
MA Z 337.
les moyens éé conserver la
santé des gens de mer, trad»'
de Tangl. de Lind. 1760, in-
8*. — Différens Méit). dans
les collections de.i'acad. des
sciences de Paris , et de la
société royale d^ Londres,
Mazjéas , (Jean Mathurin)
frère du précédent , anciea
profess. de philpsophie. ci»
;dev* chanoine de raris, da
l'acad. de Bpr.Un, a publié;
i Elémens d'arithmétique, d'at»
gébre et de géométrie , aveo
une introcjluction a,ux sections
coniques « 1758", ^« édit, 1788,
i«-8^— Abrogé des Eléoiens
etc. 1775 , z;i-i2. — //isrirz^fiô*
nés phiiosophica^ szve Eùmehfa.
logicœ metaphjrsîcœ, etc. I7771
3 vol. fn-i2. Il a eu part au
dictionnaire des arts et il a
donné plusieurs Mém. dan^
les recueils des acad.
• Mazél , ( David ) ministrai
français , réfugié en Angle'*
terre, traduisit quelques trai*
tés écrits en anglais ; mata
comme il n'était pas' asse^
versé dans cette langue , se»
versioiis ne passent pas pour
fidèles. Celle qu'il fit du
Traité de Shèrldck sur la
Mort et le Jugement der-
nier , 2 tomes en i volume
/«-8*, est cependant estimée;
On fait beaucoup moins dé^
cas desaTraductiondu Traité
de Locke , diVgpuvérdément
civil ,/n-i2, aidsi qtie de l'Es-
sai dé Gilbert Burnet sur'U
Vie do la reine Marie , m^
43
338 * ¥ E G .
12. MazeX mourut. à Loi^dres
en 17^5.
MAztèRES , ( Jean-Sîmon )
né à Ponfoise, eatra dans l'O-
ratoire , et mourut le 16 no-
vembre 176F, à 82 ans. lia
publié un Traité des petits
tourbillbns de la matière sub-
tile , 1727, in-4^ lia rem-
porté le prix de Tacad. des
sciences , en 1726 , par une
Sissert. sur ' la loi du choc
des oorps.
' Mazover, auteur drama-
tique à Paris. Ce jeune poêle
a donné Thésée» tragédie en
5 actes , puée pour la pre-
âiiére i'ois en frimaire an
iX(i8oo.).
Méchai;n , (Pierre-Franç.-
Àndre ) membre.de l'institut
national des sciences et arts
.pour l'astropqmie , de laci-d.
acad. royale des sciences. On
a de lui : Connaissance des
(ems pour Içs ^nuées 1779^,
etc. , iijnpr. en 1786, etc. , gr.
in-S^. — Description de la
sphère armillaire, dénombre-
ment descoustellationsancien*
nés et modernes , avec l'ascen-
sion droifç, ^t ladéclinaisQU
clés principales ^oiles ,réduite
pour Tannée 1790 , suivant
fatlasdeFlamstead , corrigée
et augmentée de plus de 1,200
étoiles, 1791. — Ses observa-
tions avec Delâmbre ont donné
^ieu à la mesure de la méri-»
lUeiuie I ouyr. en 2 voL in-4® ,
M E H •
impr. par ordre de Tiiisf îtut f
Paris « an YIII (1800).
Mgof , ( Antoine- Joseph )
bénédictin , né à Clennoot
en Auvergne, mourut à S<.-
6ermain-des-Prés en 166^1
à 66 ans^ Son Commenlairo
français sur la Règle de S^-
Benoît , Paris , 1687 , iii-4^, et
la Vie du même saint , in-^^
1690 , sont estimés à cause de
l'étuditioa qu'il y a répandue.
MbhEE de LAT0UCHS9
chirurgien , a donné : Traité
des lésions à la tête par contre-
CQups , Meaux , 1773 , f»-i2;
nouvelle édition , Paris» i774*
iA«12.
MÉHEE a publié : Histoire
de la prétendue révolution de
la Pologne , avec un examen
de sa nouvelle constitution ,
1792, m-8*j 2* édit. 1793 •
/if-&^— On lui a attribué une
brochure intitulée : la Vérité
toute entière sur les vrais ac*
teurs de la journée du 2 sep-
tembre 1792, et sur plusieurs
journées et nuits secrètes des
anciens comités de gpuveme-
ment, 1794» /«-H**. —-lia
rédigé la Gazette de VarsQvié
en, X791 et 1792 ; ensuite la
journal des Patriotes en 179S
et 1796,61 celui des Honunas
libres en 1799 1 etc.
]V{SH£GAN, ( Guillaume^
Alexandre de) naquit en 1721
à la. Salle en Cévennes, et
W>uru|.le 23Janviçrz766.S9aL
M £ ft
tueêtrés qui s-étaient toùjouVâi f
dévoués au parti des Stuards,
^inreut se rétugier en France ,
lorsque' Jacques II y Wnt hii-
nïêine ehercher uu asy le. Më-
liëgan, né avec une constitn--
Jion trop délicate pout suivre
la carrière des armes, aspira
à une gloire plus paisible. Il
eultiva les lettres , et s'aàonna
Ît-incipaletnent à l'éloquence.
'rédérêcV,roideDanemarck,
ayant fondé dans ses Etats ,
en 1751 , une chaire pour la
langue française , Méhégan fit
un discours sur l'adoption des
arts, qui fut prononcé à Gop-
penha^ue à Touverture des
leçons publiques. Feu de teîus
après 9 il fit paraître un ou^
vrage intitulé : l'Origine dès
(fnèbres, ou la Religion natu-
relle mise en action. Il est
devenu très-rare. En i755, il
donna des Considérations sur
leà révolutions des arts, et un
T)etit volume de Pièces fugi-
tives en vers. Ce Recueil de
Poésies légères offre un nou-
vel exemple des limites qiii
eéparent , en effet , les arts qui
paraissent ' se rapprocher le
Î>tttSi tels crue l'éloquence et
a poésiei L élégance si fami-
li^e à Méhégan, même dans
4a conversation , ne se trouva
point dans ses vers , quoique
dans le nombre il y en ait qui
méritent d'être distingués^ Il
était tjé pour la prose , et son
goût^ne tarda pas à l'y rame-
ner. Il fit paratire en 1756 les
Mémoires de la marquise de
Terville^ et les Lettres d'As«
M El 335^
Eisîe, zit-i2. Le style de ces
ettres et de ces Mémoire^
parait un peu trop apprêté , et
c'est en général fe défaut dont
Méhégan avait le plus à se
défendre. Cependant sonsty le
mûrit avec l'âge. Il donna en
1769 ; l'Origine, les progrès
et la décadence de l'idolâtrie,
in * 12 , production où cette
maturité est déjà sensible.
Elle l'est davantage encord
dans son Tableau de l'Histoire
moderne , imprimé en 3 vol.
en^ 1766 , ouvrage qui eut
beaucoup de succès. Méhégan
avait la passion delà. gloii'e;
mais il 1 aimait avec un peu
trop de sensibilité. Il suppor-
tait diSicilenient la critique. ,
On a encore de lui un dernier -
ouvrage , qui a paru sous le
titre de l'Histoire considérée
vis-à-vis la religiou, les beaux
arts et l'état, 1767, 3 Vol.
in»iz, *
Metgrét* , oïl Maigret i
( Louis ) écrivain lyonnais ,
publia, eti iS4a, un Traité ^
singulier sur FOrtbographe
française, /n-4®, qui fit beau-
coup de briiit; Cet ouvrage
eut des parlions et des ad ver-»
saires; il était conforme à la
prononciation , qui a presque
autatrt changé depuis que 1 or-
tjhdgfaphe.
Meilhait, ( Sénac de )
ci-devant intendaiit du pays
d'Aunis , etc. On a de lui i
Considérations sur les riches-
ses et le luxe » f aris » 1762, i
340 M E'L
iii4i*» <-• Mémoires d'Anoe
de Gonza^ue, princesse pala-»
tine, Paris, I7«6,ïft-{i^; a*
édit.1788, /itt»8^ — Cooftî-
dérations sur Tesprit et les
mœurs « Paris « 1788, in^S^.
••«Annales de Tacite, traduct*
liouv» 1790, fn-8*'.— Les deux
Cousins, 1791, i/ï-8*.— Lès
{principes et causes de larévo-
ution en France, Pétersbourg,
X792, //I-8*. -r*» Bu gouverne*
ment, des mœurs , et des con-
ditions en France avant la ré-
volution , Étambourg. ••^ CÉu-
vres philosophiques et litté-
raires, ib, 1795 , avoj. i«-8^
MiSAV (Etienne) a publié
la Collection complète des
travaux de Mirabeau laine à
rassemblée nation», etc« 170} ,
6vol.i«-8^
M]ijf AN , (Maurice^ ci-dev.
avocat, a donné : Code du
divorce , et de Tétat civil des
citoyens , avec formules er
tiotes instructives , 1793, in-
lA. — * Il a eu part à plusieurs
ï'euillea périodiques.
MâtroRT» ( DaisritfaiONi) ,
cl^dev» comte de ) On a dd
lui t Traité sur la cavalerie ,
J776, in-foh
Mëlin , ( Antoine ) né à
B^oU3t en Champagne , est
tuteurdes Principes des lan-
gues française et latine, 1766,
M.8^
U E-1
uë & <!orbeiI , est sut c^r d'i|it
drame en 3 acteA, intitulé;
Aima^-et Avalais ou le CM^r
teaude Serdar, joué en lad
VII ( 1799), sur le théâtre
de la Cité; — et de Fragmen»
à la manière de Sterne, 1
vol.i»-ia, an VlII(i8oo).
Melon , .( Jeaii<*FRuiçois )
né à Tulle , s'établit à Bor«
deaux • où il engagea le duc
de la Force à foiâer anaiaca'
demie, dont il fut lesecré*.
taire perpétuel» Le duc de h
Force Tayaat appelé auprès
de lui, forsqu'il prit part att
ministère sous la régen/t^« b
cour l'employa dans les aSai-
rea les plus importantes. Il
mourut a Paris en I73H* Set
principaux ouvrages sont : un
Basai politique sur le oonb
merce , dont la a« édition da
1736^ 20-12, est la meilleure
Cet Essai contient , dans un
petit espace, de graads pria'*
cipes de commerce, de polif
tique et de finance , appujéi
par des exemples qui se pré*
sentent lorsque le sujet lede«
mande* •«» Mahmoud le Gas*
névide, in-*i2 , avec desnotasi
C'jest une histoire allégorique
de la régence du ducd*Orléaas«
— «Plusieurs I)is$ertatious pont
l'acad. de Bordeaux.
MiLOT, (Aricet) naquit en
1 697 à Dijon , où il fit ses étu*
des , et éttt pour maître le sav»
P. Oudin, jésuite* Il les ache*
va à Parisdans la commuçauté
dô S'««-Sarbe. Il réunit à ïé*
ME X>
t/adie^es langues ancleoiieft^
celle des modemes,et fit de
grands progrès dans les mathé-
matknies. Aucune partie de
rérudition ne lui était étraa*
I gère ; et il fut reçu membre
de i'acad. des inscriptions et
belles-lettres en 1748. Dans
un Méinoire qu'il y lut , il
prouva que les Gaulois ne s'é-
taient pas emparés non-seul^
ment de Rome » mais encore
^ du Capitolet et réfuta très-
bien sur ce sujet Tite-Live.
Il entreprit ensuite d'écrire
[ Thistoire des mathématiques»
et donna une fort booae Vie
d'Archimède.Cesdeux écrits,
[ ainsi que trois Mémoires sur
le commerce des iles britan-
niques, avant l'expédition de,
Jules-César.» sont imprimés
dans le Recueil de cette aca-
dédKe. Ils sout pleins d'une
vaste érudition , et rédigés
avec autant de goût que de
critique. Ayant été nommé
garde de la bibliothèque du
roi en 1741 , il s'y rendit fort
utile, soit par les secours qu'il
donnait à tous ceux qui leoon-
sultaiéût, soit par les travaux
relatifs à ca précieux établis-
sement. Il coopéra à la confec-
tion du calalogae, et le 6« vol..
est entièrement de lui. Il s'oc-
cupa aussi beaucoup de la
nouvelle édition de Joinville j
et le Glossaire qui s'y trouve,
est son ouvrage. Mélot est re-
gardé comme un de ceux qui
ont rempli plus dignement et
avec plus de zèle, la place de
garde de la bibliothèque natio-
• M E N 341.
itale. Il jouissait de l'estime,
de toifs les gens de lettres
français et étrangers. Il mou-
rut des suites d'une attaque
d'apoplexie le 10 septembre
1759. La religiou et la vertu
déplorèrent sa perte. .
MfiLTiER , chirurgien à Ti'é-
voux , a publié : Lettre adfes^
sée à M. defuysé^ur sur une;
observation faite I la Lune ^
précéd!ée d'un système nou-
veau sur la mécanique de la,
vue, 1787, gr, m-8**.
MÉNAGE, (Gilles) del'acad..
délia Crusca « né à Angers en
1613, mort à Paris en 169a ,,
fut uù des plus célèbres litté-
rateurs du siècle dernien Ge.
n'est pas à son génie , ni à sou
esprit, qui était médiocre w
qu'il doit sa réputation^ quel-
ques ouvrages utiles sur la
langue française , ses querellesn
avec des gens de lettres de
toutes les classes, ont donné à
son nom la célébrité dont il
jouit eaaore. Jamais homme
ne se sentit plus d'attraits pour^
la.littérature. Il sacrifia tout à
ce penchant , qui l'aurait pu
rendre heureux , s'il ne l'eût
cultivé que pour lui-^méme ,
sans y joindre la dé mangeais
son la plus violente de mettre
tout au jour, et de s'élever
contre les ouvrages d'autrui.
Ménage joignait à cela le dé-
faut de parler beaucoup. Il
avait un appartement dans le
cloître Notre** Dame, où se
teoaiti tous les mercredis^ une
34» î* B T^"
assemblée , qu'il appellaît sa
MercuriaU.'Tje^ gens (le lettrés, |
tant nationaux qu'étrangers ^
s'y rendaient avec empresse-
ment. Le maît{« de kl maison
9e plaisait fort à y débiter-son
savoir : il arrivait souvent que
les auditeurs ne trouvaient •
pas l'occasion de placer un
seul mot , et s'ien retournaient
sans avoir fait autre chose
qu'écouter. Ménage s'excusait
.tout bonnement de cette in-
tempérance de langue , en di-
sant , que qnand il était en
Anjou 9 il passait pour taci-
turne, parce que ses compa-
triotes parlaient encore plus
que lui; Il faut convenir que
la mémoire du philologue ,
qui était prodigieuse , devait
ibumir abondamment à sa lo-
quacité.^ar son secours, il se
trouvai^ en état de citer à tout
propos, et sur toutes sortes de
sujets, des morceaux grecs ,
latins, italiens, français, quan-
tité d'historiettes et de bons-
mots qu'il avait appris , soit
dans lés livres, soit dans les
sociétés. Il fut chaîné par le
cardinal Mazarin , et par Col-
kert , de donner la liste des
gens de lettres qui pouvaient
mériter des récoinpenses.Une
pareille commission exigeait
bien du discernement et iiien
derimpartialité. Ménage s'en
acquittaavecsuccès, du moins
pour lui-même; car elle lui
valut une pensionne a,ôôo liv.
On a de cet auteur un grand
nombre de vers grecs, latins,
italiens et frai*çais. Ces der*
nier sont les plus faibles. Se§
vers* italiens sont infiniment
meilleurs; les littérateurs d'I-
talie en font beaucoup decas,
((uoiqu'on assure qiiecepoèta
rie savait pas parler leur lan*^
gue. Ils lui méritèrent une
place dans l'académie dtM
Cruscà. Il en élirait obtenu
une à l'académie française ,
sans sa Requête des Diction^
naires, production satyrique
et ingénieuse, qui l'éloigna
pour toujours de ce corps ; ce
qui fit dire à un des memore}
(Monlmaur), qu'on aurait àû^
d* après cettepièce , îe condamnef
à en être ^ comme on eondantM
un homme à épouser unefilk
qu'il a déshonorée. M.énBgesé*
tait fait beaucoup d'enoemis*
Ceux-ci le poursuivirentjus-
que dans le tombeau. C'est
à ce sujet que le célèbre ht
Monnaye fit cette épigramme:
u Laissons en paix monsieur Mè"
^ » nage /
» Cetait un trop bon personnage,
» Pour n'étré pa» de ses amii
» Soufirez au*a son vour ili^otf ,
» Lui dont les vers et dont la protf
» IVous ont si souvent endormis.» -
On f accusait de iTavcrir qtie
de la mémoire. Un joùrs'ëtant
trouvé chez M"*®, de Ram*
bouillet avec plusieurs dames,
il les entretint de choses fort
agréables qu'il avait retenue»
de ses lectures. M™*, de Ram-
bouillet , qui s'en appercevait
bien ^ lui dit : Tout cequefoei
dites, monsieur s tstagréahht
mais diteS'nous quelque ehs*
présememtni de r&ut^,,^ -^ On «
M E N
de CjO ^yant : DLctionnaîre
éty-molôgiaue , ou Origine de
la langue i'rançaise, dont la
xpeilleure édition est .celle de
X750 ^ en 2 vol. iA-fol.y par les
soins de Jault, professeur, au
collège Ro^al, q.ui a beau-
coup augmenté cet ouvrage ,
utile à plusieurs égards ; mais
très-souvent ridicule 4 par le
grand nombre d'étymologies
fausses et absurdes, dont il
fourmille. •*— Origines de la
langue italienne r imprimées
à Genève en i685, /«-foLî
ouvrage qui aie mérite et les
défauts du précédent. — Une
édition de Diogène-Laërce,
avec des observations et des
corrections très-estimées , 2
vol. ia-4**, Amslerd. 1692;....
et des Notes sur les Poésies
de Malherbe^ 'qui ont servi à
rédition de 1722 , 3 vol. in-i%,
— Remarques Siir la langue
française , en 2 vol. f«- 12 : peu
importantes.^-L'anti-Baillet ,
éu2 vol.iff-i2 : critique qui fit
quelqu'honneur à son savoir ,
et Irès-peu à sa modérafion et
9 sa modestie. — Histoire de
Sablé, 1686, i/2-fol.: savante
et minutieuse. -'—Des Satyres
contre Montmaur , dont la
meilleure est la MétamçrphQsc
de ce pédant en Perroquet. On
les trouve dans le Recueil de
Sallengre. — Des Poésies la^
tines, grecques et françaises ,
Amsterdam, 1687 , i/i-12 : les
dernières sont les moins esti-
mées. On n'y trouve que des
épitbétest de grands mots vi-
dçs de .sens^ Ae^.y^x^ pillés
M EN 343
de tous côtés, et souvent tuai
choisis. — Juris civilis amœni*
tates^ Paris,. 1667, ia-b^ Oa
donna après sa mort un Mena^»
giamis a abord en i volume »
ensuite en 2 , et enfin en 4 ,
en 1715. Cette dernière édit.
est due à la Monnoye» qui a
enrichi ce Recueil de remar-
3ues qui l'ont tiré de la fibule
es Aaa,
M£]!7ARD, (Claude) lieti-
feuanit de la.prév6té d'Angers
sa patrie ,. après avoir vécu
quelque tems dans le mariage^
embrassa l'état ecclésiastiqiie ,
et mena une vie très-austère.
Il aimait pasdionnément l'anti-
quité. Une partie de sa vie se
consuma en recherches dana
les archives , d'où il tira plu*
sieurs Pièces ciirieuses. Il
mourut en t6Ô2, à 72 ans ^
après avoir publié les ouvrages
suivans: Histoire de SVL0UÎ3,
par Joinville, i6i7,i«-4*v
avec des notes pleines de ju-
gement et d'érudition. — Les
deux Livres de S^- Augustin
contre Julien^ qu'il tira de
19 bibliothèque d'Angers.—*
Recherches sur lé corps de
SvJacques-le-Majeur, qu'il
prétendait Reposer daus lacolv
tégiale d'Angers. -*>» Hist. da
Bertrand du Cruesclin, 2618 ,
Menarp i (Nicolas-Hugues)
bénédictin, né â Paris , y
mourut en 1644 , à 57 ans. On
a de lui : La Martyrologe des
Saints de son Ordre»- 162^ ^
K
344 MEN
de S*.-Beiioit d'Aniane , avec
la Vie de<» Saint , 1628, zVi-4*.
-— Le Saorameataire da S*.-
Gr^oire*ie-&raiid, 1642» in-
4^. ^- Diazriba de unico Dio •
nysîo^ 1643, fii-8*. — C'esl
lui qui délerra TEiNtre deS<.-
Barnabe dans un manuscrit de
l'abijaye de Corbie» Elle ne
parut , enrichie de ses remar-
ques, qu'après sa mort par
les soins de dom dTAcbery ,
Îui mit une Préface à la télé ,
aris t 1645 , m-4^,
Menard , ( Pierre ) avocat
au parlement de Paris , natif
de Tours, après s'être distin-
Sué dans le oarreau, retourna
ans sa patrie , et y mourut
vers 1701 , à 76 ans. Oa a de
lui des ouvrages qui eurent
quelques succès ; tels sont :
1 Académie 3es Princes. —
L'Accord de tous les Chrono*
Ipgues.
M^N ABB , (Jean de k Noë)
prêtre du diocèse de Nantes ,
Bédans cette vtlie en i65o, fut
d'abord avocat. La perte d'une
cause . juste , l'ayant dégoûte
du barreau 9 il embrassa l'état
ecclésiastique « et fut pendant
trente ans directeur du sémi-»
paire de Nantes. IlmourMten
1717, à 67 ans, après avoir
fondé à Paris un^ maison du
Bon^Pasiçur pour les filles ré*
penties. Ou a de lui s Un Caté-
chisme , i/ii8^ , dont il y a eu
plusieurs éditions.
MEN
MiiTARD, doctrinaire, né
en 168^ à Castelnaudari en
Languedoc, mourut en 1761.
Son nom n'est guère» eonna,
quoique plusieurs de sesPoe-
mes aient été couronnés par
Tacadémie de» jeux -floraux
de Toulouse.
MiSnard, (Léon) conseiller
au préâidialdeNîmes,naquità
Taraicon en 1706, et miourut
en 1767. La science de l'his-
toire et (]es antiquités , qu'il
cultiva dés sa jeunesse, lui
valut une place à Tacad. des
inscriptions et belles- lettres.
Nous avons de lui : THlstoire
civiie , ecclésiastiaue et litté-
raire de la ville de Nîmes ,
1750, et années suivantes, 7
vol. /«-4". On ne peut repro-
cher à ce livre instructif et
curieux, que son excessive
prolixité. —Mœurs et usages
des Grecs , 1743 , in-ia : ou-
vrage utile et assez bien fait.
— Les Amours de Callistèae
et d'Aristoclie , 1766 , iii-12.
Le principal mérite de ce ro-
man est la peinturé des mœurs
grecques. — On doit aussi à
cet académicien un Becueil
de Pièces fugitives , pour ser-
vir à THistoire de France,
1748,3 vol. z/^-4^
Menabd , abbé à Paris, a
donné : l'Eloge de Charles Y 1
1767, w.8^
MsNARD, commerçant, est
auteur d'un vok vi-l^^ d'Obser-
vations
M E N
valions sur l'état actuel do
commerce de la FrancQ , 1789.
Mtwc , { Pîerre-Antoirie )
de Marseille , a publié: Eloge
de Pierre Gassendi , 1767 ,
2«-i2. — Quelles sont les causes
de la diminution de la pêche
sur les côtes de Provence ?
discours, 1769. — Plusieurs
Panégyriques -et Discours la-
tins, 1755 et 17S6.
MsNDAJORs, ( Pierre des
Ours de ) né â Alais eu 1679,
vint a Paris , fut reçu à l'aca-
démie des inscript, en 171a,
déclaré vétéran en 1716 , et
mourut à Alais le i5 novemb.
1747. On a de lui l'Hist. de la
Gaule Narbonnaise , Paris ,
1733 , Z/Ï-I2, ouvrage estimé,
et plusieurs Dissertations dans
les Mém. de l'acad. La plu-
part roulent sur des points de
la géographie ancienne , tels
que la position du campd'An-
nibal le long des bords du
Rhône ; les limites de la Flan-
dre , de la Gethie, etc.
Mendes a composé un
Agenda des^banquiers, 178g,
in- 12.
Menestêier , ( Claude -
îrançois) jésuite, né â.Lyon
en 1633 , mourut en 1705 à
74 ans-. Il est célèbre par ses
connaissances dans le blason et
par la fécondité de sa mé-
moire. La reine Christine ,
passant par Lyon , fit pronon-
cer, en sa présence -et écrire
Tome ly.
M E N 345
300 mots , les plus bizarres
qu'on put imaginer : le ténacd
jésuite les répéta tous dans
l'ordre qu'ilsavaient été écrits.
Son goût pour les pompes fu-
nèbres et les décorations en
tous genres était si connu ,
qu'on lui demandait des des-
sins dô tous les côtés. Ce^
dessitis étaient ordmairement
chargés et enrichis d'unegran*-
de quantité de devises , d'ins-
criptions et de médailles. On
a de lui*: L'Hist. du règne de
Louis-le-Grand, par les mé-
dailles, emblèmes, devises,
etc. — L'Hist. consulaire de
la ville de Lyon , Ï693 , in-
loi. — Divers petits Iraités
sur les devises , les médail-
les, les tournois, le blason ,
tes armoiries , sur les pro^
phéties attribuées à S^-Ma*
tachie, etc. Le plus connu e^t
sa Méthode du blason , Lyon ,
iii-ff*. avec beaucoup d aug-
mentations.— -La Philosophie '
des images, 1694, in-iz.-^
Usage de se faire porter la,
queue, Paris > T704 » '«-12.
— Plusieurs autres ouvrages
dont on peut voir une liste
exacte dans lé premier vol.
des Mém. ût !Niceron.
MENESTRiEft , (: Jçan-Bap-
tîste le ) dijonnais v et \'\m
des plus savans et des plus
curieux antiquaires de son
tems , moUfuf ^n 1634, à 70
ans. Ses princtpàuk ouvragtîs
sont :' Médailles ,-monnaies et
mpnumens antrqtiés d'impë-
[Tatrices romaines, - f /i-fot. -^
44
246 M E N
Médailles illustres des anciens
empereurs et impératrices de
Rome, zn-4**. Ces ouvrages
sont peu estimés.
. Menestrier , ( Claude le )
aussi antiquaire et natif de
t)ijon , mort vers 1657 , a
donné un ouvrage intitulé :
SymboUca Dianœ Ephesiœ sta^
tua,,, exposita ^ in^^m
Mbnilgrand , bénédictin,
a fait rOraispn funèbre du
ducdeHarcourt, 1784, i»-4^
Menin , né à Paris , fut
conseiller au parlement de
Metz , et est mort au mois
de février 1770. Ses ouvrages
sopt : Traité du sacre des rois
de France , 1723, fn-12.—
Abrégé de la jurisprudence
des eaux et fprêls/— Anec-
dotes de Samos et de Lacé-
démone , 1744, 2 vol. in-12.
— Turlubleu , 1745, f«-i2.—
Cléodamis , 174^1 in-ia.
Menjot , ( Antoine ) ha-
bile médecin français , mort
à Paris eu i6iB5. On a de lui :
L'Histoire et la guérison des
fièvres malignes , avec plu-
sieurs Dissert, en 4 parties,^
Paris 1674 , 3 vol. zii-4*^. et des!
Opuscules, Açinsterd. 1697,
f/i-4^ ' ..
MENON.;,Pn a de lui : La
cuisinière bourgeoise ,* 1748,
2 vol. i»-i;t. -r-j Cuisine et of
fice,4e afm'té,'.i757 , z^-ijfj
-liouv. édit, 1767., in-l2f:,îr'
• M E. N
Traité histor* et prat. de \%
cuisine , I75H, il vol. in-n,
-— Manuel des officiers de
bouche, 1759, i»-i2.— Les
soupers de la cour. — Le nou-
veau cuisinier français, 3 vol.
in- 12. —La science du maî-
tre d'hôtel cuisinier, 17^)
1777 , z/i-12. — La science de
M. d'H. confiseur , 1768.—
Almauach de cuisine, 1761,
/n-24 . — Ëtrennes géographi-
c^ues , 176* , fn- r 2. — Le pe-
tit tableau de l'Univers , 1763,
fn-i2.
Menot , ( Michel ) corde*
lier, mort en i5i8, se fit un
nom par le ton burlesque de
ses sermons. Ils sont recher-
chés pour le mélange bar-
bare qu'il y a fait du sérieux
et du conaique. « Les bûche-
rons, dit-il dans un endroit,
coupent de gisosses et de pe-
tites branches dans les forêts
et en font des fagots; ainsi
nos ecclésiastiques « avec des
dispenses de Rome , entassent
gros et petits bénéfices. Le
chapeau de cardinal est lar-
dé a évêchés, et les évêchés
lardés d'abbayes et prieurés $
et le tout lardé de diables. Il
faut que tous ces biens de l'é-
glise passent les trois corde-
lières de VÂve Maria ^ car le
Bcrudlcta tu , sont grosses ab-
bayes de bénédictins, in mu'
lieribus , c'est monsieur et ma-
dame , et fructus ycntris ce
sont banquets et goinfreries».
On trouve dans les Mém. de
JNlicer(îiyp,,^toiueXXlV quai-
M E N
qu'es échantillons des dàoôuti
de Mènot. Ils ont été impri-
més en 4 parties /n-8Mie plus
recherché des curieux , est le
vol. mtitiàé'KStrmonesquadra"
gesimales; olim turonis decld»
mazij, iôiaou't5£5* Celui qui
contient Jes sermons pronon-
cés à Paris, l'est^heaucoup
moins ^ il parut en IÔ37 v
Menoux , (Joseph de ) de
JBesançon , fésuite, supérieur
du séminaire de Nancy , pré-
dicateur du roi de Pologne,
mort le II février 1766 , à 71
ans , était de Tacad. de Nanf.y .
On a de lui ; Notions phy-
losophiques des vérités fon-
damentales de la Religion ,
I738,m-.8^
. Mênoux , ^st auteur d'un
poëme en 4 chants qui a pour
titre : Venus blessée pair Dio-
mède,i787, f/i-8^
Mentel.( Jean ) On a vou-
lu lui attribuer l'invention de
rimprimerie. Jacques Men-»
iel , médecin de la faculté dé
Paris , vers le milieu du 17*
eiécle , se disant un de ses des-
fiendans ,• fit deux Disserta-
tions latines pour prouver
^u'en effet dn était redeva-
bie de^ cet art à Jean Mentel.
Cette opinion n*a pas prévalu
et il n'est resté à Jean Men-
tel que l'honneur d'avoir été
le premier qui se soit dis »:
iingué dans cet art. à Stras-
boui^. Il y publia en j'460
M É ]sr 347
une Bible en 2 vol. ,z/«-fol. et
de 1473 à 14761e Miroir his-
torial de Vincent de Beau-^
vais /en 10 Vol, aussi i«-folv
L'empereur FiSédéric ÏII loi
accordades armoiries eh 1466*
MENTELLÈj(Ednie) né à
Paris le 13 octobre 17^, pro-
fesseur d'histoire el de géo-
graphie à l'école centrale dea^
Quatre - Nations , à Paris ^
membre definstitut national^
a publié en*i758 un Manuel
géographique , réimpri mé en
1760, I vol. 'M-12.— Elément
de rhisK romaine , en 17Ô6 ^
1 vol. In-i2, réimprimés en
1773 ^avec cartes et tableaux^
2 vol. — Géographie abrégée
de la Grèce , avec une carie ,
f/i-i2. *— Abrégé de la sphè-
re avec une jplanche , m- 12. — •
Géographie comparée, avec
cartes et fableaux -, 8 vol. z/r-
8**. Ouvrage uoti âbhevé^ — '
Cosmographie élémentaire ,
avec planches et cartes ; oa
en est à la 3« édit. r- Choix
de lectures historiques et géo*
traphiques ^ avec des cartes ,
vol. f;ï-8*. —Tableau des
département classés d'après
les objets physiques dont ils
portent les noms. —La géo-
graphie enseignée par un©
méthode nQuvelle , avec g
cartes , în- 12 ♦ 3« édit. — Pré-
cis de l'hist. des hébreux ou
hist. de ce ppuple , traitée
d'après \^ lumières d'une
saine critique. — Géographie
ancienne , pour la nouvelle
Encyclopédie , 3 vol. f/l-4^—
3i8 M B N
Considërariom sur Tinstruc-
lion publique, brochurç. —
Analyse de mes cour» de cos-
mographie et de géographie.
^-Traaunt. en prose et imi-
tation en vers de dix syllabes
d'un poëme allemand de Za-
çharie , intitulé i Marner in
der Holîéf sous le titra de
Raton aux enfers, •*- L'inten-
dant supposé 9 com. en prose
et en 3 actes, jouée 80 fois
aux Beaujolois,-»^ Anecdotes
orientales, première partie, i
Vol* i/ï-8^, — • Allas nouveau
Qn 160 cartes • comprenaiit la
géographie-physique, lagéo*
graphie ancienne et la géo-
graphie moderne de tous les
pays conu us. Ouvrages prêts
a être publiés : Cours d^
géographie , dé chronologie
et d'hist. à l'usage des écoles
centrales, 2 voL in-^. avec
cartes. —• îrécis dç l'histoire
gé.nérale moderne , depuis le
commencement de l'ère vul-
gaire. *^ Description Irès-dé-
taillée duf étoponese, d'après
^ausanias , Strabon , Tite-
Live , erc« -^ Les délassemens
du navigateur ♦ renfermait
sous la forme de dictionnaire ,
les anecdotes recueillies dans
tous les Voyageurs , et qui las
Concernent. — Plusieurs mé-
moires lus dans les séances
particulières de l'institut ou,
«u lycée républicain*
M^N-rÈLtE , ( Si^on ) né à
Paris eu 173a , ingénieur ,
tnort à Cayeuue en nivôse
tai VIII (xiïoo) k levé et Com-
. M B N ,
posé ^sieurs cartesdaoictftte
colonie française ,. et les a
transmises au gouvernement*
Il a fait aussi des observations
météorologiques , et d'autres
sur les marées, ^ui ont été
^adressées à Tinstit. national.
Menu de CuoatQKcEAtJ,
est auteur de Renaud «poë-*
me héroïque imité de Tasse,
.1784, a voL i«-8^
•
Menueët de Csamsaud,
,( Jean Jacques ) médecin , a
publié : Nouveau Traité du
pouls , 1768 , i«-ï2. — - Avis
aux, mères sur la petite vé*
rôle et la rougeole , 1770 ,
z/i-8^* *-• Essai sur l'action de
'l!a»r dans les maladies coata*
;gieuses, 1781 ,m-iz,--^Essai
sur l'hist. médico - topogra-
pbiqitedeParis. i786,i«-ii*
Mém. sur la culture des Ja-
chères, 1790 < /a-B^ -^Ob-
servations sur le. débit du sel
après la suppression de la ga*
belle i relatives à la sauté et
à l'intérêt des citoyens, 17901
iV8?.— Essai sur'los moyens
;d0 former de bons médeciuSf
;i79i., irt*-8®, etc» . . ,
MÉaAitD DB St-Just, né à
, Paris €0 1749» a doûué les
Quvr. suivaus : Judith, trag»
!ï76a» in*^^.-^ Le triomphe
d0 la perfidie, 1763. — L»
jolie' femme , Amsi. 1769 , x
vol, inriz, — Contes mogob»
romans f Paris. , I769.f i*»-!^
■— I/heureux divorce , cojb»
— *^,L*iâle de Vénus Uraoie*
MER
epéfa ballet. — LaurettâT^otii.
if riqua -— L'occasion et le
moment , oà les petits riens ,
1782 , /«-(?.-* Fables et con-
tes en vers, 179a, in- 12;
Boiiv. édit. Paris, 1796, z«-
12. Selicp , ou les nègres^ trag*
lyrique, 1793, ^'«^^^-•-MaïD-
tonanton peut nous juger, 1
vol. in^tz , Nancy , 1780. —
Espiègleries, joyeusetés, etc.
,^ voUî/it-i8, Keih, 1789.—
Chansons, 2 vol. in-iS , 1787.
•>-*-À3!adrigaux et ëpigrammes,
I vol. £«-!« , 1787. — Epilre
en vers à M. Dua^ulx , de
l'acad. des inscriptions, sur
soti voyage aux Pyrénées,
1790.-— -8on bouquet et vos
étrennes, i vol. //i-i8,, 1769.
Fables, 2 vol. /«-12, jfédit.
P. Didot, an VIII ( léoo).—
Romances du petit Jehan de
Saintré^ de Gérard et d'Ew-
riarle , sa mie et autres chan-
sons, I vol. z/i-i8,an V(i797).
— Eloge histor, de J. S. Bail-
ly ^ des trois acad. et premier
maire de Paris, Paris, P. Di-
dot , an II ( 1794 ). Galerie
cie portraits en vers , ou les
deux siècles et deux autres
satyres , i vol. i/t-ia , Legras
et Gordier , an VII ( 1799).—
Odes d- Anaoréon en vers Iran
çais, suivies de poésies divet^
ftés, 1 vol. m-i8, an VIII
( 1830^). — Lettres en prose
sur la littérature et les arts,
- ivoLm-i8, an VIII (1800).
*-*Des morceaux en prose et en
vers dans beaucoup de journ*
La plupart de ces derniers
ouvrages n'ont été tirés qu'au
MER 349
nombre de 25 , et quelques»
uns de 12 exemplaires^
Merbes , ( Bou de ) Ora-
torien , composa, à la solli-
citation de le Teltier, arche-
vêque de Reims , une théo-
logie qu'il publia à Paris en
168 { , eu t vol. zrt-fol. sous
ce tUrei S umma ehrîstiana. Ce
tltéf)lagi6n mourut au collège
de Beauvais à Paris, en 1684,
à 68 ans.
MERCADiKa a publié : Re-
cherches sur les ensable -
mens des ports de mer , et sur
les moyens de les prévenir
particulièrômenl dans les ports
de Languedoc, Montpellier ,
1788, /n^4^
Mercier , (Jean ) Merce^
rus , d'Osez en Languedoc ,
s'appliqua aux langues grec-*
3ue, latine, hébraïque et chal-
âique. Il succéda à Valable
dans la chaire d'hébreu au
collège - royal à Paris , en
1547. Obligé de sortir de la
France pendant les guerres
exiles , il se retira à Venise
auprès de l'ambassadeur fran-
çais qui le ramena dans sa
patrie. Il mourut à Usez en
1572. Parmi lés ouvrages sor-
tis de sa plume, on distingue
ses Leçons sur la Genèse et
les prophètes , Genève i5^8 ,
fii-foL r- Ses Commentaires
sur Job , sur les proverbes ,
sur Tecclésiaste , sur le can-
tique des cantiques , 1573 ,
A vol. in - fol. — Tabulas z>
3^50 MER
grammat. chaldaïcam ^ Paris ,
i55o fin-^^,
M ERCiEi^ , ( Josias ) fils du
piéQédent , mourut en 162S,
C^uoiqu'employé à diverses
afFaires importantes, il ne né-
tligea pas les imvaupc du ca-
inet. On a de luî : Une édit.
de Nonzus'Marcellus. — Des
Notes sur Arislénes , sur Ta-
cite, sur Diçtys de Crète,
et sur le livre d'Apulée dç
Deo Socratis, Claude Saumai-
se était sou gendre»
Mercier, ( Nicolas ) de
Poissy, mort en 1647 ^ atta-
ché au collège de Navarre,
s'acquit beaucoup de réputa-
4ion par son habileté à élever
la jeunesse , et par ses ouvra-
ges. On a de lui : Le Manuel
des grammairiens ,z/ï-i2 , ou-
vrage confus, mais rempli de
i)rincipes excellens pour la
pelle latinité. — Un Traité de
lepigramme, en latin ^ f/i-8%
ouvrage très- est imé. — Une
edit. des Colloques d'Eras-
me, enrichie de Notes.
Mkîicier , ( Barthélémy )
plus connu sous le nom de
i'abbé de Saint-Ltger, de, Sois-
sons, ci-dev, chanoine régula
et ancien biblioth. de Sainte-
Geneviève , membre dp la
commission des .m^huaieiis
sous l'assemblée constituante,
mort eu l'an VIII ( 1800.) est
auteur des ouvrages suivans :
Lettre aux auteurs des Mé-
moires pour l'iiist.. des ?cieu-
MER
ces et^beaux arts , surk bi«
bliographie instructive de M«
de Bure, dans le journal de
Trévoux et séparément,. 1.7631
a«3« livr. i763,m-8^.— Lejii»
à M, Capperonnier sur l'ap-
probation donnée au 2^ vol.
de la Bibliographie , 176*. --
Lçttres sur les nouveaux écritf
concernant le véritable «utear
du Testament polit, du cardi«
nal.de Bickelieu,. 176*.— Let-
tre sur Un nouveau Dictions*
historique portatif, AvigQoo,
176*. — Journal de Trévoai
aveQ Pingre et Guy ot, depuis
le mpis de juillei 1762; seul
depuis le mois d'octobre 1764
ju^n'en juin 1766.— ConsaU
talion .pour les prêtres sécu-
liers pourvus des cures de S^
Etienne et de S^-Médard,
npnv. édit. 1772, irt-4^— Sttp»
plément à l'Hist. de l'impri-
merie de Prosper Marchand,
ou Additions et corrections
pour cet. ouvrage , 1773 , inrif%
nouv. édit. 1775, i/ï-4®.— ^Let*»
tre àM'\ les auteurs du Jour*
nal des Savans. — Lettre an
sujet d^ la Pucelle d'Orléans,
£775. — Dissert, sur Tauteoc
du livre de l'Imitation d«J.;&
— Not ic^ d u 1 ivre rare intitulés
Pedis admiranda de J« d' Artis*
— Notice de la PlatopodokH
gie d'Ant., Fiancé , méd» da
Besapçoaau i6« siècle. — Trois
lettres^urJes prétendues let-
tres du pape Ganganelli, {»*
bliéespcHT fcaraccioli.— Notice
du manuscrit des tombeanx
du dnc de Bourgogneé— Lettre
à M. kbaron deii***sur(bt
MER
férenteB éâit. rares dii 1 5^ siè-
cle » 1783 , in*&*. — Observa-
tionsea ibrme de lettres adres-
sées aux auteurs du jouroai
Ëucyclopéd. sur l'essai d'un
projet de catalogue de biblio-
thèques*— 7 Description d'une
giraffe vue à Fano. —Notice
raisonnée des ouvr. de Gaisp.
Scho^t, jésuite, lyBS^Jp-ë*?.
— Bib tiiw fc*- --* '
trad. d\
1796,1
au Joux^
Magazii
né à :Q> . î^^ ;
1673, sec
chevalier
samoj^t ,4
reaux de 1
memb. d^ ... -.
littéraires ^ »<- » • >
l'an VIll i . ) u . •,. .
Soirée^ de l'au^toiuue , 4 vui.
in-L8, %.— Les trois nouvel-
les , ou loisir d'un rentier , i
vol, —Trad uct. du traité de
J. fl. Meibomius ( £>6 usufla-
grorum in te medicâ et yene*
Ttâ^. etc. ) avec une savante
introduct., des notes histor. et
un index des auteurs dont il a
rétabli le texte, i/i-18. — Ror
salie et Gerblois , 1792 , et %^
édit. 1794,1 vol. i/ï-i8. — Le
.Vendangeur ou le jardin d'a-
mour, poënoie trad. de l'ilalieu
de LouisTansillo,avec]e texte
à opté , .1 yoL i/î-ia , fig. et
.yignç^tQâu'— îsi^aël et Chris-
tine, voHVjîIle afric^ifle ,, ï'^
MER 3!>r
édit. Paris, 1792, i vol;zVi8.
fig. 2« édit. 1794 , 1 vol.— Lej^
Veillées du couvent , poëme
en 6chants,en prose poétique,
I vol* m-r8. — Eloge du pet ,
dissert, histor. anatomique et
philoso|)h., etc. i vol. w-ïB ,
fig. l'^édit. an VII(i799). —
Gérard de Velsen, ou l'origine
d'Amste'. . u , poëme histor.
^SL-^^^ en prose, i vol.
1794, et 2* édit.
'•' » 1797.— L'Hisr.
c a : uart , reine de
.' r^!2c„: . : . .cosse, etc. rédi-
:.<'. -»u (\^ , -èces originales,
: t 1 .. ' ■'. 792, et 1795 2
.- ; -î Nuits d'hy ver,
• Les Nuits de
V , I vol. — Les
intems , 2 vol.
' es Falmiers,
i ' î de l'amour
. '. . i6pag. 2/2-8^,
'.»' j V ( -•Là morale
a s'î • ux pas, com.
en J !•' ve et vaude-
villes , an 799) m-8^ —
La Sorcièrt, "/erherie , i
vol. 2n-r8 , 179^,— Manuel du
voyageur à Paris, i vol. fn-i8,
Paris , an VIII ( 1800 ).— La
Ménestrel batave,ou portrait
de Florent IV^ i6« comte de
fïolknde , chant héroïqXie ,
2/1-8**. — Eloge des pous, de la
psûlle et de la boue, trad. de
Dan^ Heiusius, Majoragius et
Frederick Widebramms , i
vol. i«.i8, an VIII(i8oo),
— Eloig^dela goutte, tr^d. de
Biiib. Plrckermer et J. Car-
dan , et augmenté de tout ce
qui a rapport à x;ette mata-
35a M ï R
die* I vol. z/t-rS, an VUE
( 1800 ). -*^ La morale du II*
• âge, idilles morales tirées des
Jeux de l'enfance, Paris , an
III ( 1795 ). — Outre ces pro-
ductions , Mercier est éditeur
de plusieurs ouvrages.
Mercier , (J.-B.) est auteur
de la Solitude considérée re-
laûvement à l'esprit et au
cœur, ouv. trad. de l'allem.
de ZImmermann , 1788 et 90
Mercier , ( Louis-Sébas*
tien ) ci-devant avocat au par-^
lement , ancien professeur de
belles-lettres, député à la con-
vention nationale du départ,
de Seine et Oise , membre du
conseil des cinq - cents , de
l'institut national , etc. né à
Paris le 6 juin 1740 , a donné
les ouvrages suivans : Hécube
,et Pyrrhus , 1760 , i«-8**. —
Canacée à Macarée , héroïde,
î76*,in-8®. — Médée à Jason,
après le meurtre de ses' en-
fans, Paris, 1763, irt-8^ —
Héloïse ù Abailard, imitation
de Pope, Paris, 1763,^-8**,
nouv. édit. Amsterdam, 1774,
w-8^, — Héroides «t autres
pièces de poésie, 1764, /«-b**.
— Le Bonheur des gens de
lettres, discours, Bordeaux ,
» 1763 , fn-i2 , nouv. édit. Pa-
ris , 1766 , f«-8**. —lia Boucle
des cheveux enlevée, poëme
héroi^comique de Pope , trad.
Amsterd. 1764 , nouv. édit.
1778, i«-8*. «— Discours sur
la Lecture^ 'V^t i«-8^ —
MER
Saînt-Preux à Volmar, afirèi
la mort de Julie , ou dernière
Lettre du roman de la Noa*'
velle Héloïse, 1764, za-8*.-^
Calas sur TéGhafaud , à ses
fuges, 1764, iif-8**. —Le Gé-
nie , poëme, 1765. — Eloge
de Béné Descartes, Paris ^
1764 , «i-S*. — Hist. dïzer-
ben , poAte arabe , trad. de
Tarabe, Amsterdam . 1766,
iH-12. «- Le Génie , le Goûl
et l'Esprit, poëme en 4ckaDts,
Paris, i766,f«4i®.— L'flommc
sattfage, imitation de l'aile'
mand , >Amst. , 1767, zs-S^,
nouv. édit. Neuibhâtel,!?^
1/1-8^ *- Des malheurs délit
guerre et des avantages de U
paix , Paris ; 1767, in -P. -
Eettre de Dulis à son ami,
Paris, 1767, irt*8*,3*..édit.
1775, zn-ia* — La Sympathie,
hist* morale , Amsterd. 1767,
z'n- 1 2. -—Les Amours de Ché*
raie , poëme en 7 chants, soi*
vi du Boa Génie, Amsterd.
1768, in - 12. -^ Eloge de
Charles y-, roi de France,
1768, i/^8®. — Fragmens d'an
éloge de Henri IV , 1768.-
Songes philosophiques , Fa*
ris, Î768, z«-ia. — Noire ame
peut se suffire à elle-même,
épitre qui a concouru pour le
prix de l'acad. franc., 17681
inS^. — Contes moraux, î
vol. 1769, i«- 1 2. —L'An 3^40»
songe s'il en fut jamais , An»-
sterdam , 1770, m-8% nouv.
édit. Paris, 1771, 1773» i#»
2 vol. inS^ , dernière cditiop,
1795 , 3 vol. z*-i2. — Jemie-
val ,.ou le Bameveld françaè.
ME R
èfl 5 actes ^ 1770. — Le 1)4-
sertQur, dr^m^ en 5 actes» en
pros<3 , 1770» in»8**t -^ Olii^de
et SophrQuie , dr^iu^ e^ 5
HCtes et en prose » 177Î, in^°.
«— L'Jn4igent , ^ran^e efi 4
fifites et en prose , 1772, //z -fi}**.
3— ie F»^x Aïwi , dr^mç en
3 actes et eu^rose," 177a,
î/z-<j^rr- Jean P^nnujet, év.
de Irizieux, drame en 3 actçs
et en prose, 177» et 1775,
inrH''. "U- J^e Jiigç , ou Je Pay-
f an qui plaide contr© ^çm m-
gn^ur^co^édic^ «jn 3 pc^es ,
*773^ —Bu TUéâtre, pu poa-
yel Ë^sai sur i'art dramatique,
Amsjtepdaift, 1773» gï*- '^^-8''.
*^^Chi)défiG I«% roi de Fran-''
ice , dran^e héroïque »u 3 act.
^774 , /'i2-8^. — NatfiUe, dxana^
en 3 açt.en prose, 177$., i/ï-H®.
{ i^ Pièces reWiy^^ A^ pro-
cès contre les comédiens , ont
été publiées dans différens
Mémolm^ ). — ï^e Foj^er, co-
médie saiyrLqMe, i77i?.-^L9'
Jbfouette du Vinaigrier , cO-,
^ixédie ep 3 actes , 1775, in-B*^.
ir«-MoJière, imité de (yQldpni,
..çn 5 actes, 1776, in'tt^ —
iOEi^vres idraoïatiques « Amst.
.1776 , a vol. inS"^ »i in'}%* —
X»e Philosoplie du Port au
>>je<i i 1781 , — Zoë , pièce en
3 actes, Neu&faâlel, 1783. —
.Jezennemours , roman dra-
jaiatiq;ue , « V. m-i 2 , 1770 , •
;puAjy.. édition , sous le titre:
Histoire d'une jeiine IjuJhé*
riehne , 1786, m-h^. — Théâ-
,tre complet , Amâtçrd. 1778 ,
4 voj, m-o^i nouv. édit. 1785 ,
«tB^.-T-, iDe Ja Littéraiiire. cl
Tome ly.
¥ E R 353
des Littérateurs ^ sulr. d'un
]£xame.n de la tragédie fran*
çaise , Yverd^n , 1778 j m-8^
f*- La Demaqde imprévu^»
comédie en 3 actes, I78p,
— L'JSommQ de p^a connais-
sance, co.médie en 2. actes,
J7S0. -^ Le^ To|[nbeaux d#
Verope, drame eç 5 ^ctes,
Neufcbâjel, 178a, /«-g^ —
L'Habitap* 4e J4 GM^^Îeloiipe,
congédie en 3 actes , ^784 ,
iA-8^ -T- La Réduction de
Paris, ou la ^instruction d9
i^ lyigiie, pièçjs histpriqMé,
en 5 actes, 1783. ?— La Mort
de Louid ^l, roi 4e France»
pièQcj hisjtorique , m 5 actes •
1783 , i«-8^. -r Le T*blé4i*
de Paris, Amsterdanj, 1781,
Ï7.89., 12 vol, //ï-8'. — Mop
bonnet de nuit, !Ne^£châtel »
J7^3 9 4 voj, z>-B^; Lausanne,
J78B ^ 4 vol. /»ri2. — L'His-
toirje de France , dans TBList,
des homm^s^publiée par Lille
dtî Salues, 178:^ et .années ^uiv.
i/î-8°. — Portraits des rois da
iFrance, NeuCchâ tel ,. 1785 ,
4 vol, f;2-8^. (La suite inédit»)
— MoiQilesquieu à Majrseille ,
pièce en 3 acjes , Lausanne ,
1784 , in - 8**. — Portrait de
Philippe li , roi d'iîspagne ,,
Amsterdam , 1780 , in-B^. r^
La Maison de Molière, çom.
en.5 actes, en prose, 1788,
in-h^, -r- Notions xîlaires sur^
le .gouvernement , 1788 , 2 vol.
i«-8^. — De lassociation de»
princes du corps |^erj3[xaniq.ue,
trad. de Taliemand deMul-
lar, Psuris , 178.9 , gr,-i«r8% r—
Songes et yisious philosophir
45
354 MER
cjues, 1789, 2. vol. f«-i8. —
Les 9\x Génies aux ailes bleues
et blanches, 1789. — Adrçsse
de ragricuiture , à MM. de
l'assemblée nation, régénéra-
trice de Temoire français ,
1791 , z/t-8^. — t)e J. J. Rous-
seau, considéré comme un
des premiers auteurs de la
révolution , 1791 , 2, vol. f«-8**.
^^ Le ci-devant noble , com.
en 3 actes ,1791. — Réflexions
d'un patriote sur les assignats ,
la crainte d'une banaueroute
nation. , les causes de la baisse
des ohaugçs étrangers, l'orga-
nisation de la garde natio-
nale , ie& finances et les impo-
sitions , les assemblées pri-
maires , et les droits des pa-
tentes , avec une adresse aux
français , 1792 , zn-8°. — Le
Vieillard et ses trois Filles ,
romédie en 3 actes, en prose,
1792,
-8**. — Le Campa-
gnard , ou les deux Parisien
nés , coméd. en 3 actes, 1792.
«—Fictions morales, 1792,
3 vol. m-8^ — Fragmens de
politique «t d'histoire, 1794,
3 vol. in-8**. — Isotime ou le
bon Génie . poëme en prose ,
suivi de la Sympathie, hist.
morale, 1793. — Philémonet
JProtumie ', poëme , suivi de
^ragm. des amours de Ché-
rale , I793,i«-i8 — Anualçs
patriotiq. et littéraires , jour-
nal , 1789-^1795. — La Chro-
nique du mois, en société. —
Sulletin des amis de la véri-
té , en société.- — Cimon d'A-
thènes 4 en 5 actes , en, prose ,
imit. de Shakespeare , 1794 ,,
MER
zn-&^. — Le nouveau TDoyeti
de Killerine , comédie en 3
actes, 178K. —Le Libérateur,
comédie en 2 actes , 179T.—
Hortense et d'Artamon^ com.
en 2 actes , 1797* — La Mai-
son de Socrate, comédie en
5 actes , reçue et non jouée,
179T. — Le nouveau Paris,
Berlin , 6 vol. 1799- "" ^^
l'impossibilité physique du
système de Copernic , et de
la chimère , dite Attraction
newtonUne > inédit. — Cours
de littérature, ou Discours
lus au lycée républicain , eu
l'an 6, 7 et 8 de la républiq.
6 vol. inédit. — Lettres et
Fragmens, répandus dans le
journal dePariset autres jour-
naàx. ( L'auteur a arrangé ,
pour la scène française, quel-
ques pièces de Shakespeare)}
inédit.
Mercier ^ ( le ) auteur dn-
matique a Paris , a donné aa
théâtre Français : Méléagre,
trag. en 5 actes. — Le lévite
d'Ephraïm , trag. en 5 act. —
Agammeminon, trag. en 5 act.
Ophis, trag. en 5 actes; la
Prude , com. en 6 actes , etc.
Mercier DE la Bivière,
( le ) ancien intendant de la
Martinique. On a de lui :
L'Ordre naturel et essentiel
des sociétés politiques , 2 voL
m.8^
Meré , ( George Brossin i
chevalier de ) écrivain du
Poitou , se distingua par s(4
MER
mprit et pai^ soa éruditioii«
Après avroir fait quelquesoam-
pagqfs sur mer, il parut à la
cour sivec distinction. Sur la
fin de sa vie il se retira dans
une belle terre qu'il avait en
Poitou , et il y mourut dans
un âge fort avancé^ vers 1690.
Ses ouvrages sont : Conversa-
tions de M. de Cierambault et
^u chevalier de Meré , zn-12.
— ^ Deux discours , l'un de
l'esprit^ et l'autre de la con-
versation , f»-i2. — Xes aeré-
JKuens du discours.— Ses let-
tres. — Traités de La y raie
bonnêteté , de l'éloquence et
^entretien , publiés par l'ab-
bé Nadal, avec quelques au-
tres Œuvres posthumes, 2A-I2.
Mersy, est auteur de plu-
sieurs comédies : Thérèse et
l'espérance , en vaudevilles ,
en I acte, 1766.— La Soi-
rée des pdrcheroife , en vau-
devilles , en I acte , 176*. —
li'-Hôtel garni , en i acte eu
Erose.— L'Avant souper , ou
i coquette corrigée. — La
Mode et le goût, pièce épi-
•odique , en i acte en prose.
'■— Et de plusieurs prologues.
Meblat , ( Elie) théologien
protestant , né à Saintes en
1634, y fut ministre pendant
19 ans. Une réponse violente
qu'il fit au livre d'Arnauld ,
intitulé : Le Renversement de
la morale, etc. l'obligea de
sortir de France en 1680. Il
se retira à Genève et de-là à
Z^usaune, où il l'ut ministre
M E R^ 3S5
i> et professeur, et où' il mourut
en 1705. C'était un hommie)
zélé et charitable. Son coeur
était si compatissant pour lea
malheureux , qu'il ne réga-
lait jamais ses amis , sans des*
tiner une pareille somme pouc
le soulagement des pâttvres,
C)|ptro 1 ouvrage dont nous
avons parlé, on a de lui : Plu-
sieurs sermons. — Un Traité,
de l'autorité des rois. — Vu
autre Traité De conversione ha*
minis peccatoris.
Merle , bén^di<;tip , a don-
né une Introduction à l^isr,
de France, ouvrage élémen-
taire, avec la Carte géograph-
de la Gaule celtique , 1767 , %
vol. in- 12.
Mérlet. (Jean) On a do
lui : Abrégé des bons iTuits ^
avec la manière de les connaî-
tre et d'en cultiver les arbres ,
1771, «X-12. -p-^Traité de la
connaissance des bons fruits ,
1782 , 1/1-12,
Mermn , ( Jaccjues) natif
du diocèse . de Limoges , f iit
curé de Montmartre , puiA
chanoine et grand-pénitencier
de Paris. Il y mourut en i54i.
Merlin est le premier qui a
donné une collection des Con-
ciles. I ly eu a eu 3 éditions.
Cette collection est cependant
très-imparfaite , et contient
quantité de faux aptes que la
sagacité des critiques du 17^
siècle a su séparer des vérita-
blesr Oii a encore de lui des
SS6 ISf É â'
êdifibHà de Richard dé S*.-
Victor; dé Pierre de Bloife;
dé Durand dé S*.*I^durÇaîtt ,
él d'Origèné.
MéktîN , (Chérlèâ) jësulté
âù diocèse d'Attiiéns-, mort â
Paris Mans lecbllégèdeLouià*
le-Grahdèn 1747^ a^^Dilbliés
Traité faistoriiciué et dogmati-
que sur la forttie dès Sacré*
itaens. '— iPlusieiirii Dissertât*-,
la plupart ihséVëés dans leà
Mémoires de TiréYoûx.
. * cî-dérant àVôcat
à Douai j secrëtàiré dû i^oij
membre de l'assemblée cons*-
titiiante et de la cohventiott ,
ministre de la juàrice , ensuivie
ministre de la police; depuis
ministre de la justice jusqu'au
18 fructidor } àTcetté époque ,.
membre du directoire, au-
jourd'hui substitut du Iribûiial
de cassation et inétilbré de
l'institut natiôttal, est auPeur
d'un grand iiénibt*e d'artîfelés
dans le Répertoire universel
de jurisprudence; d'un Mé-
moir'e sur la îégislalioÀ , qu'il
a lu à Titts'li^u't ; et dé beau-
coup de Eappôrts à la con-
vention.
k^RO* Oa a tteluî : CoBtofe
de Medicis , grand - duc de*
Toscane^ Ou là Nàiure outra-
gée , et vengée pah: îè crim^e ,
poéihé en io chàiiti, 1773 ,
t/i-8'. -^ ta Valeur, ode,
MiKTi-Ria , ( *e ) père et fils ,
tOtîë ié\^it 9tirt\èïiïiïiésPîimi
tt)U8 deux avocats au pàrlcïiii
de Pafis^ et pK^féâséUis ed
drdit^caiiOtt âU boUége RotàL
Otl leiir doit lé gWind ReCuëll
des Actes , Titrés et Métnoi-
rès céftôëhiiërit les àffaifeé du
clergé tié France. -»-*.bttade
pliià du preihiér s Uii ^m*
mdiré tôUbhèinilàjatisdtctiOD,
1755, zn^iol; et utl Mémoire
intitulé: Justification dés u^-
ges de France , sur te mafiàgô
dés ehfàns de fàinille^ faitsam
le cottseuteniént de leurs pi-
rénà , 1686. Le prëitaier mmi-
riit éti 1728, elleàecôbdea
MfesSAT* (Chatteà-.F>M.)B
donné : la Vie du Chercheor,
sûlv. d'iin Traité sUr fâ nature
dé l'hbmme , tiwl. dé l'espa-
gnol, avec des noffes histori-
ques, tyon, 1793, 2 vol.
MféRSENi^È , ( Màrîtt) rai-
nîîiie , né dans le M*û1ne en
1 5èc5', étudia à la Flèche tv^c
Descaries, çt foTtaà âr^éc lui
uiïe liaison quinefiïiitqu''avec
kutvié.Les mé^éscgoàtsfo^
tifièrept leur amitié. Le P.
Mfet^encre était né avec tin
génie heureux ftont tes ma*
t hérriatiqnes et la philosophie.
Il inv'eiita IgLcicloide^ nouveUe
coUrbejtfui lut aussi nommée
roulette^ parce que cette ligrttJ
est décrite par un point de
la circonférence d'un cercle
u'ort tait rouler sur un plan.
'e P. Mèrsenne motrrut à
1;
MER
VAth eti 1648 , âgé de 60 «m ,
regretté comme un géai6 pé-^
nétfatit dt comme un^philofio-»
plié plein dé sâgâcité. Oti a
de lui plusieurs ouvrages; ied
plus connut» sont : Quétèthnes
aléhrès fit Geneiim > î6à3 ^
i»-fol. C'est dans ce livre qu'il
parle dé Vanini. Il Taisait
mention eti même tems , de-
puis ta colonne 669* jusqu'à
076*, des adtréis athées de son
tems. On lui fit supprimer
cette liste imprudente et peut-
être dangereuse ^ pur â cartons.
Il est rare de trouver des
exemplaires avec les pages
supprimées. — L'Marmionie
.iiniver9elté,ôontetiâiit la théo-
rie et là pratique dé lô musi-
<f u« , £ vol. w-tol. , dont le 1*'
C5t dé Î636, et le a« de 1637.
Il y eti â une édition latine de
1648 , f«-fot. , avec dé& akné-
lioratioUs. Ce livré est recher-
ché , et il ne se trouve pas ih.-
cilem^nt.— De «jnoriiw natuta^
causis et effkctihus : ouvrage
profond. — Coghatà physkù"
méuhètrpàtii:a^ ^-4°* —La Vé-
rité des sciences , i/k-îa. — Les
Questions htouies , m-4®. On
-^trouve plusieurs Lettres teti^
nés dé ce savant minime par-
mi celfes de Matlin R'uar ,
céhèbre Socinieu.
MfeUvtesïN, (.Toséph) reli-
gieux de Tordre de Cluny ,
mourut de la peste en 1721 , à
Apt , sfei patrie. Il avait con-
tracté cette maladie, en se
consacrant au sservice des pes-
tiféré». Mervesinest principa-
MER 357
lemênt connu par son Histoire
de la Poésie française, i/7-12^
Paris , 1706.
MEUVittÉ , (Michel GiTYot
de) né à Versailles le i*' Févr.
1696 , est un ries écrivains
dont la vie privée est la moln^
connue. Il ne sortit de son
obscurité que pour présenter
auxcomédieas trois tragédies;
qu'on n'a pas jugé à propoà
d'insérer dans le recueil cora^
plet desesceuvres. Elles fureul
rêjetées avec dédain. Il en fut
indic;né ; et ce premier accueil
ne seiFaiça jamais de ta. nié*
moife. Il donna plusieurs Piè-
ces au théâtre Français; mais
ni ses chûtes, ni s«s succès
ne purent le réconcilier avec
ceux des acteurs dont il avait
le plus à se plaindre. Les ap-
plaùdi'ssemena que le piiWic
donna à quelques -unes de ses
Pièces, et surtout aU Donsen^
tement forcé , comédie en i
acte, qu'on regardera toujours
comme un.chef-d*oenvre dans
son genne, auraient dû faire
cesser loule querelle : mais de
nouveaux dégoûts l'obligèrent
de renoncer à ce théâtre , et
de porier ses ouvrages aux
comédiens italiens. Il y eut de
grands succès , qui ne furent
pas sans amertume; car il ne
sut jamafs fléchir devant l'or-
girei-l, ni écarter des ccwcur-
rens par des ititrîg très, encore
moins se procurer des succès
apparens par des démarches
htimiliantes. Il renonça à la
célébrité, quitta ^a patrie, et
3r« ME R
se livra à son goût pour les
voyages, qui cependant n'é*
teignit point en lui celui qu'il
avait pour son art. Il se retira
en Suisse vers l'an 1760 ou
1751. Son esprit, soncaractere
doux, liant , jeusible, lui pro-
curèrent lainitié d'un gentil-
homme sAiisse, auprès duquel
il a passé les dernières années
de sa vie, et qui s'apperçut
que Merville était dévoré de
chagrin ; il chercha à le par-
tager. Merville fit confidence
a son ami , de ses malheurs
domestiques. Le plus cuisant
de tous était de voir une épouse
qu'il adorait , et une fille qu'il
aimait très-tendrement, asso-
ciées àsamisère.Ses querelles
avec les comédiens lui avaient
' ôté toutes les ressources qu'il
eût pu trouver dans ses talens;
une gouvernante infidèle avait
ah usé de sa confiance. Il ne
touchait plus que quelcjues
petites rentes qu'il, avait à
jParis, dont le paiement était
suspendu par l'interruption
des fonctions des cours de
justice. Pour dissiper sa tris-
tesse , il entreprit de nouveaux
voyages. Les infortunés s'ima-
ginent que le spectacle des
analheurs , qu'ofire sans cesse
la scène du monde , adoucira
les maux qu'ils éprouvent ;
mais lorsque la douleur s*em-
pare, d'une ame tendre, les
malheurs d'autrui ne font que
J'aggraver encore. Il alla à
Francfort , parcourut la Hol-
lande , se transporta en Pro-
vence, et revint à Lyon par
M Ë R
Genève dans le dessein de s'y
fixer. Il sut cfue Voltaire ve-
nait s'y établir. Des vers qu'il
avait faitsautrefois , à l'insti^-
t ion de Rousseau et de l'abbé
Desfontaines , l'avaient brouil-
lé avec ce grand homme. Mer-
ville, pénétré, de regret, fit
des démarches pour se recon-
cilier avec lui; il lui adressa
des vers, qui contenaient une
rétractation; mais ils furent
sans effet. Il ne se rebuta pas;
il alla voir Voltaire , qui Je
reçut avec politesse, mais froi-
dement. Après cette dernière
épreuve, il revint chez son
ami, pour y passer huit à dix
jours. Il repartit pour Genève,
mit ordre à ses affaires , fit uu
état de ses effets, et s'assura
que le prix de leur vente suf-
firait pour acquit ter ses dettes.
Il fit un bilan qu'il mit sur sa
table, écrivit plusieurslel^res,
en laissa une pour un magistrat
de ses amis , dont il connais-
sait Tintégrité; il le cli^rgea
de l'exécution de ses volontés;
laissa ses habits, son ëpée,
et tout ce qu'il possédait, ne
prit qu'une mauvaise capot te ,
et sortit de la maison qu'il
habitait, le 23 mai 1765, eu
disant qu'on ne l'attendît point
le lendemain. Vers ce tems-là
on trouva sur les bords du lac
de Genève , dans le territoire
de Savoie, un cadavre que les
flots y avaient jeté. La dispa-
ru tiou de Merville , sa situa-
tion afHigeaute, les mesures
qu'il av£^it prises pour que ses
créanciers tussent payés, tou-
M E R
fescescirconstanees firent con-
jecturer qu'il s'était noyé. On
trouva dans ses papiers qua*
tre Comédies nouvelles, et
quelques Poésies fugitives :
ces ouvrages forment Ye3« vol.
de ses Œuvres. On y a trouvé
encore une Critique des Œu-
vres de Vol taire ; un ouvrage
intitulé : l'Esprit d'Horace ;
et un 3^ , dont le titre est :
les Veilles de Véuus^ L'édi-
teur de ses Œuvres, de qui
nous avons emprunté la plu-
part des anecdotes que nous
venons de rapporter, ne dit
point , si c'est une traduction
du Pervigilium F'eneris* —On
a de lui 6 vol. //1-I2 d'un jour-
nal intitulé : Histoire litté-
raire, contenant l'extrait des
meilleurs livres, un catalogue
choisi desouvragesnouveaux.
— >Outre ce journal, il a doimé
les pièces suivantes : les Mas-
carades amoureuses. ~ Les
Amans assortis sans le savoir.
— Achille à Scyros, tragi-
coméd. — Les Epoux réunis.
— Le Consentement forcé.—
L'Apparence trompeuse. —
Son Théâtre a été imprimé
en 1766, en 3 vol. zn^i2. On
y trouve, avec les Pièces que
nous venons de citer: les Tra-
casseries , ou le Mariage sup-
posé , comédie en 5 actes et
envers. —La Triomphe de
l'Amitié et du Hasard , com.
en 3 actes et eu vers. — Le
Jugement téméraire , coméd.
eu I acte et envers.
MEavxLi-K, (Jean-Ntoolas)
MER 359
ci-d. jésuite , né le 12 octobre
1714, mort. On a de lui : Le-
Sons de matématiq.' à l'usage
es collèges, 1761, fn-8^
MÉRY , (Jean) chirurgien
célèbre, naquit à Vatau en
Berry en 164.5 , et mourut à -
Paris en 172a, âgé de 77 ans.
Méry quitta de bonne heure
ses études , pour se livrer à
la chirurgie. Il vint à Paris à
dix - huit ans, s'instruire à
le'Hôtel-Dieu. En ï68i, il fit ,
à la prière de Lamy , docteur
en médecine , qui donnait
une seconde édition de son
livre sur VAme sensitîve , une
description de l'oreille. En
1683 , le ministre Louvois le
mit aux Invalides en aualité
de chtrurgien-major. L année
suivante , le roi de. Portugal
ayant demandé au roi de Fran-
ce , uu chirurgien capable de ^
donner du secours à la reine ,
qui était à l'extrémité , Lou-
vois y envoya Méry en poste |
mais la reine mourut avant son
arrivée. Il n'y .eut à Lisbonne
aucun malade qui ne voulût
le conllilter. On lui fit les of-
fres les plus avantageuses pour
l'arrêter en Portugal ; on en
fit autant en Espagne à son
passage : mais çien ne put
vaincre l'amour de la patrie.
A son retour , Louvois le fit
entrer dans l'acad. des sciences
en 1684. Cette même année ^
la cour allant à Chambor , I9
roi demanda à Fagon un chi-*
rurgien. qu'il pût ifnettre pen-
dant le voyage auprès du duc
360 MER
de Bourgogne, encore enTatit.
ï*agon fit choix de Méry. En
x6^ , il fit un voyage en An-
gleterre p^r ordre da la cour.
En 1700, de Harlay , premier
président « le nomma premier
chirurgien de i'Hôtel-Dieu.
Son génie consistait à bien
observer. Son cabinet aualo-
mique, auquel il avait ira-
vaiiié une bonne partie de sa
vie; un nombre prodigieux de
disseclions laites de sa main ,
9ve£ luie patience étonnauie ,
avaient aidé à lui faire pren-
dre cette habitude; il »vait
été si long-tems appliqué à ne
faire .que voir , au'il n'avait
pas eu ie loisir de songera
deviner. « !Nous autres anato*
misles (disait-il), nom «om-/
mes comme- les crocfa^eurs
de Paris , qui en connaissent
toutes les rues jusqu'aux plus
petites et aux plus écartées;
mais qui ne savent pas ce qui
se .passe dans les maisons ».
On a de lui dans les volumes
de l'académie f quantité de
morceaux sur ce que devient
l'air entré par les poumons ,
sur l'iris de l'œil, anrfa cho-
roïde,' etc. «Il a donné une
nouvelle structure au nerf op-
tique, et a osé avancer qu'un
animal se niultiplie sans ac-
couplement ; c'est la moule
d'étang, dont il a donné la
singulière et bizarreanatomie.
Mais ce qui a fait le plus de
bruit, a été son opinion sur la
circulation du sang dans le fœ*
tus, ou ftU'r l'usage du tro.u
ovale» direptement opposée ià
MER
celle de tous les autres aneto-
mistes. Il fut cause que l'acad.*
dès son renouvellement en
1699, fut agitée par cette ques-
tion. Un monde d'adversaires
élevés contre lui, tant au^de-
dans qu'au-dehors de Tacad.»
ne l'ebranla point. Il publia
même en 1700, un Traité ex-
près sur ce sujet, auquel il
joignit ses remarques sur une
nouvelle manière de tailler de
la pierre , pratiquée alors par
un Frère Jacques, frauc-com*
tois. On a de lui c« Traité',
m*i2* -— Des Problèmes de
physique sttr le fœtus ; •— et
plusieurs Disseriaiioos , dans
les Mémoires de i'acad. des
sciences.
MÉaY DE I.A CANOSiGUÏ,
( Joseph ) prêtre au diocèse
d'Apt , n donné : De la vie et
desmœursdeschanoines, tra«
duit d4i latio de Denis Richel «
avec dés jootes, Louvaiueii
1761 , i«-i2. 1— Traité de la
véritable noblesse, et des ver«
tus qui lui conviennent , trad.
du laiin de Clictoeus , 1762 ,
in- 12.*^ La Morale évangéli*
que expliquée par les SS.PP.
1763, 2 vol. i/t-ia. -I- Mém.
pour servir à la composition
delà Viede J.-C. , trad. dn
lai in deBauduinus de Fumes,
avec des remarques, 1764,
fii-12, -^ La Théologie des
peintres^ sculpteurs et dessi-
nateurs, 1760, ia-ï2- — Le gé-
nie d'Alphonse V, roi d'Ar*
ragon et de Sicile, P. 1760,
/«-i2.- : '
Mësaize ,
MES
Mesaize , ( Pierre-Franç. )
apothicaire , idémonatrateur
de chimie à Raaen. On a de -
lui : Projet élémentaire d'un
éours de botanique au jardin
de L'acad. de Rouen , appliqué
à la médecine v aux sciences
et aux arts, Rouen, 17939
Mésange , ( Mafthieu) de
Vernon, mort à Paris en lySS,
avait été garde de la biblio^
thèque de S*.-Oerihain-des^
Prés. On a de lui : Tarif de
la maçonnerie , 1746, i/i-S°. i—
Traité de la cbarpeuterie et
bois , 1753 , 2 vol. fn-8®. —
Calculs tout faits , f/t*i2.
Mesan^èrb , ( Pierre la )
6X-doGtriuaire,oi-devânt pro-
fesseur de belles-lettres éi de
Shilosophie au collège de la
lèche , dembre du lycée
des arts de Pa^is , né dans
FAnjou, le 23 juin 1761. On
a de lui : Géographie histori-
. que et littéraire <ie la France,
contenant des détails sur l'ori-
gine, les révolutions, l'état
actueU les productions , Tin-
dustrie., le commercé; les édi-
fices de difierens genres , les
statues, bas-feliefs , inscrip-
tions ; les anecdotes et singu-
larités historiques de chaque
ville ; le caractère et les ou-
vrages des hommes célèbres ;
les costumes, etc. i vol. i/z-i2 ,
1791, :i«. édit. 17Q2, 3^. et 4*.
édit.J795et 1790, 4 vol. tra-
duite en allemand, Dresde ,
1795;. — Nouvelle Bibliotiiè*
To?ne ir.
MES 3f^i
que des enfaûs , i vol.* ik-ii ,
1794. ^- Histoire naturelle
des quadrupèdes et des rep-
tiles , ï vol. //z-ii , 1794. —
Le Voyageur à Paris, Tableau
pittoresque et moral, de cette
capitale , ^ vol. in-iQ , 1797.
M«sENGt7Y, (Franç.^Fhi-
Kppe)né à Beauvais ea 1677,
niourut en 1763. Il eut les
amis et les ennenlis que le
jansénisme éfait en possession
de donner. Hollm et Cof&a
furent du nombre des pre-
miers. Ce dernier le choisit,
pour son coadjuteur dans là
place de principal du collège
de Beativais, à Paris. Mesen- •
guy avait d*abord etiseigné
les hun!ianités et la rbétori->
que au collège de la ville de
Beau vais; ayant été reridu sus*
pect à la ceur par son opposi-
tion à la constitution, il t:fuit-
ta le collège de Beauvais à
Paris en 1728 , et vécut dan*
la retraite jusqu'à la fin de ses
joui-s. On a cie lui les ouvra-
ges s tri vans : Abrégé de l'his-
toire et de la moral6 de l'an-
cieti Testament , î voi. i/i-ia,
Paris 1728; livre doiit Rolliu
a fait ui> grand étpgé.-t- Abré-
gé de l'histoire de l'ancien
Testament , avère des éclair-
cissemens et des réflexicQé,
Paris , en 10 vol. //il 2. — Une
édition du nouveau Testa-
ment , en un seul vol. et en 3
vol. i«-i2, avec de courtes
notes pour expliquer le sens
litléral et spirituel. — £xpo«
sitiou ddla doctr. chrétieuue ^
46
36a MES
ou InstrucHons &ur les prin-
cipales vérités de la religion ,
en 6 vol. i/t-i2. Cet ouvrage a
été condamné par Clément
XIII. — La Constitution £/ni-
genitus, avec des remarques,
fn-i2.— Lettre à un ami sur
la constitution Unigenîtui ,
zn-ia. — Entretiens sur la re-
ligion, i/z* 12. L'abbé Mésen-
guy a eu beaucoup de part
aux Vies des Saints de Tabbé
Gouget^ et il a travailla au
Missel de Paris.
Meschînot, (Jean) sieur
de Mortiéres, né à Nantes en
Bretagne, tut maîlre-d'hôtel
du duc François II et de la
reine Anne sa fille. Il mou-
rut en. 1609. On a de lui des
poésies intitulées : Lés Lu-
nettes des princes , avec plu-
sieurs ballades , Paris , 1534,
in- 16.
Mesle, ( Jean) avocat au
parlement de Paris , mort en
1766 , à 75 ans , est auteur
d'un Traité des minorités ,
tutelles et curatelles , 1762 ,
^ in-4^, estimé. Il travailla aussi
au Traité de la manière de
poursuivre les crimes en ju-
gement.
Mesle, ( le) né à Rouen ,
a publié la Coucfuête de l'An-
glelerre , par Guillaumei le
Bâtard , poème , couron. par
l'acad. de Rouen , 1758, nouv.
édit. 1779^ ''^•^**'
Meslier ,( Jean ) curé du
MES
village d'Etrepigni en Cham-
pagne, est célèbre par un écrit
puolié après sa mort , sous le
titre de : Testament de Jeaa
Meslier. C'est une réfutation
mal écrite des dogmes du
christianisme. On la trouve
dans l'Evaugile de la Raison,
/«-8% et dans le Recueil né-
cessaire, 1765 , z/z-8^. On as-
sure que Meslier avait des
mœurs pures , et qu'il don-
nait tous les ans aux pauvies
de sa paroisse, ce qui lui res-
tait de son revenu. Il nxounit
en 1733 , âgé de 55 ans.
Mesmes , ( Jean - Antoine
de) premier président au par-
lement de l'aris , naquit le
18 novemibre 1661 , et mou-
rut le 25 août 1723. Un nom
cher aux lettres, et ses talens
personnels, lui ouvrirent l'en-
trée de l'académie. I4e jour
où il fut reçu . le sévère Des-
préaux , oui n'était pas tou-
jours de lavis de sa compa-
gnie dans le choix qu'elle ju-
geait à propos de faire, lui
dit ; Je viens â vpus^ monsieur^
afin que vous me félichzex ^<ï-
voir pour confrère un homme
comme vous. La liberté avec
laquelle le satirique s'était
expliqué sur quelques autres
académiciens accrédités à la
cour, et illustres par leur
naissance, ne permet guère
de soupçonner-que la dignité
du président de Mesmes; en-
trât pour rien dans cet éloge.
Pendant les orages de la ré-
gence , da Mesmes s itf égule-
MES
nent mériter et la confiance
publique,et l'estime du prince
<{ui gouvernait, et celle de sa
compagnie. Bans une occa-
sion où le fégefnt * fatigué de
représentations , iaisâa échap-
Eîr contre les magistrats , eu
3 renvoyant , une expres-
sion trop militaire , le pré-
sident de Mesmes répondit ,
avec «ne tranquillité qui dé-
concerta le prince : Monsei-
seigneur^ votre altesse ordonne^
X'elle que sa' réponse soit enre'
gîstrée ? Dans une autre cir-
constance , il avait repoussé ,
plus heureusement encore, la
morgue du chancel ier Voisin ,
qui , harangué par le parle-
ment, l'assurait de sa protec-
tion : Messieurs ^ dit le pre-
mier président, en se tour-
nant vers sa compagnie , r«-
mercions M. le chancelier^ il
nous accorde plus que nous ne
lui demandons. Le président
de Mesmes avait été ambassa-
deur extraordinaire à Venise,
plénipotentiaire à la paix de
f^^imégue, ambassadeur en
Hollande, en Angleterre et
et en Suéde. On a recueilli
ses lettres et ses négociations,
1762 „6 vol. i;i-i2,
Mesnardiëré; ( Hîppo-,
Ijte- Jules Pilet delà) poète,
né à Loudun en i6io\ reçu à
l'académie fr^mç. en i655 ,
mourut à Parisien 1663. Il
s'appliqua d'abord à Tétude
de la médecine , qu'il quitta
Jour se livrer tout entier aux
elles-Iittres. Le cadinal de
MES 363
Richelieu le protégea. Il plut
à ce ministre par une bas-
sesse ,, c'est -à -dire, en prou-
vant, dans un écrit intitulé î
Traité de la mélancolie, 1636,
irt-8^, la possession des reli-
gieuses de Loudun, Cet écrit
lui valut la charge de maître-^
d'hôtel dû roi. On a de lui t
Une Poétique, qui n'est po^nt
achevée, et qui rte comprend
presque que le Traité de la
tragédie et celui de l'éfégie ,
//1-4**', t65o. Elle devait avoir
encore 2 vol. ; mais la mort
dii cardinal , par l'ordre du*
quel il l'avait entreprise, Tem-
pêcha d'y mettre la dernière
main. —Deux mauvaises tra-
gédies, Alinde, et la Pucelle
d'Orléans^ — Une Traduction'
assez fidèle , mais trop ser-
vile, des trois jpremiers liv.
des Lettres de. Pline. — Une
Version , ou plutôt une Para-
phrase du Panégyrique de
Trajan. —Un Recueil de poé-
sies, m-fbl. — Des Relations
de guerre , f/i-8^
Mesnîer, (N. ) prêtre,
mort en 1761 , est l'auteur du
Problême historique : Qui
des Jésuites , de Luther au de
Calvin ^ a fait plus de mal à
VEgÙse^ et de l'addition à cet
ouvrage , où l'on réfute le
brel'de l'inquisition contre ce
livre ,ift-l2 4 % vol. 1760.
Mesnil , ( Jean-Bapt. du )
né à Paris, devint avocat du
roi au parlement de Paris , à
38 ans. Les troubles du rpyaet'
. 3^4 MES
m&f et quelques mécontente'
mens qu'il reçut de la cour .
l'affligéreflt si vivement qu'il
en mourut dedpuleur eti iSô^,
^ à 5:^ aua , 9pr^$ avoir pûbUé
plusieurs ouvrages qui furent
«pplaudia. . On trouve quel-
ques-uns 46 ses écrits dans les
Opuscules de Loise].
M^ST^^i » ( Jjean - Baptiste
du) dit i^pshnond^ comédien
de la tro,upe du Marai3, mp^-
tut en 1606. II avait fait una
Vie des Saints ,IR6uep, 1680,
2/1-4**. ]Sdajs sa pffofession lui
fit refuser la sépulture. On a
de lui : 4^3 .Cpiôédies très-
médiocres ; il avait traduit de
l'anglais de Burnet , la Vie
de Matthieu Qale, grand jus-
ticier d'Angleterre , Amster-
dam , 1688, /n-i4«
MesSaôeot . caporal, est
mUeur d'un Galimathi^s poé-
tique, ou Rec. de plusipurs
petites pièces de v.ers et de
chansons , Paris , -1770, iV-ii^
Mks^akçE.. OfL a d/B lui :
Kecherches sur là populatio^i
de plusieurs généi-alit.és , P^*
ris,* 1766 , z>-4** — • ûfouvelles
Recherches s.i^r 1^ pçpulaUon
de la France , J^yon, J788,
Messiet^* (Robert) fran-
ciscain ^prêcha vers la fin du
ï5«* siéc\e* Ses sermons , pu-
bliés, à Paris en 1524, sont le
pendant de ceujîc de Menol
dian» le^oahinetà dëd curieux.
MES
Mc$$i£a , (Charles) astrcH
nome » membre des grandes
académies de l'Ëurppe , reça
à celle des sc^ei^ces de Paris,
d'abord comme adjoipi eu
i779,ensuite,cotnme premier
associé en 1784 , et enfin com^
me pensionnaire en 179a 9
memb, de i'instit^l n^^ional»
et 4u bureau des loingitudesi
naquit à Badqnviller < en Lor-
raine le a6 juin 1730. On doit
à ce savant et laborieux as«
tronome la découverte de 19
comètes depuis i758jusqu'ea
c8oo. Les Mém* de l'acad^
renferm.ent tous le^ détails re«
lallfs à c£s découvertes et aui[
pb3ervat,ions qu'il a. faites. De*^
puis l7Qojusqu'eu i7<97 il 4
observé 11 éclipses de luue}
ses observât ions sont consi-
gnées dans les Mém. de l'acad*
aux différentesépoquesoùce»
éclipses ont eu lieii.Oq trouve
dans le V« vol. des Mém. des
Savans étrangers: uu^ notice
djes principales observations
as4ropomiques de M^sLer fai-
tes à l'Observatoire delà mari*
ne depub 1752 jusqu'en 1761;
des observations a^ronomi'
ques faites ^d même Obser«
vatoire pendant l'anaée 1762;
observation de la plus courte
durée du troisième satellite
de Jupiter dans l'ombre.—
Daps le Vl« vo). : Observation
d'une aurore boréale du 21 au
22 mai , ayec une planche des
observations météorologiques
faites à Pékin par le P. Amiot
mises en ordre par Messier,
— Dana le VU* vol. Un Mé*
M £ S^
motre sur la météorologie ,
par le .P. Cotte , qui est un
réftuhat des observations de
Messier faites à Paris, pen-
dant 10 an3,-^Dans les Tran-
sactions philosophiques de
Xondres, vol. LI X : un recueil
de quelques observation^ ; 2
éclipses de lune; des occulta-*
lions d'étoiles par là lune;
des éclipses des satellites de
Jupiter; des ombres de ces
satellites observés sur le disq ue
de la planète ; le passage de
Venus sur le soleil du 3 juin
1769 j,une aurore boréale. ••-
Dans les Mém. de l'acad. 177 1 :
un catalogue de nébuleuses et
des amas d'étoiles qijie Ton
découvre narmi les étoiles
fixes , sur Vhorisou de Paris,
— Dans les Mém. dq 1772 :
des observations •astronomi-
ques faites à Seoones, dans
les Vosges , pendant les mois
de septembre et d'octobre
1772. — Dans les Mém. de
Ï776 : Observation d'une ban-
dé obscure , observée sur le
^obe de Saturne ; observa-
tions ^ur le froid extraordi-
naire que l'on ressentit à Pa-
ris , dans les provinces et dans
une partie de l'Europe au
commencement de 1776. —
Dans ceux de 1777 : Observa-
tion d'une aurore bo^é^le sin-
gulière le 26 février, et de
deux autres ' observées la
même année : Observations
d'une quantité de petits glo-
i>ules qui passaient devant le
soleil le 17 }ui« 1777. — Dans
1/0 m« ^1. des Mém. de l'a*
MES' 3^5
C/adémie de Bruxelles: Ob-
servations de l'éclipsé du so-'
teii du 24 juin 177B, et des
im aversions et emersions 4es
quatre satellites de Jupiter ,
observés pendant l'ann. 1777..
— Dans le vol. des Mém. de
Tacad. de Paris 1778: Obser-
vations astronom. faites au
château de Sarron en Chamr
pagne , pendant l'automne de.
1778; occultation de plusieurst
étoiles des Playades par la
Ipne le I T. avril et 13 décem-
bre 1785. Dans le second vôl,
de la première classe de l'ins-
titut : Observation sidr )a su-
blin^ation du mercure dans la
partie vide des tubes de b^-
romjbtre , produite Dar les
rayons jdu sole il.-7-Ënfin, dans
le^ Addition^ de la connais*
sance des tems des années
VII , VIII et IX de la répu-
blique française « on trouve
le recueil des observation»
de Messier, pendant 25 ans,
depuis le i?' janvier 1770 jus-
quau mois d'avril X796. Il
serait trop long d'entrer dan^s
le détail dans tous ces travaux
de Messier ; il suffira de dire
qpe peu d'astronomes ont
mieux étudié et mieux connu
le ciel que lui; son nom et ses
ouvrages remplissent les voK
de l'acad. des sciences depuis
1752, les Connaissances des
tems , lés Ephémérites de
VijB|iBe» publiées par le P.
Hell, les vol. des Transac-
tions philosophiques de Lon-
dres, les Mém* de Tacad* de
Berlin 1 etc.
366 MET
MESTnE2AT,(Jean) fameux
théologien prolealant, exerça
le ministère a^eo réputation.
Il était né à Paris vers 1692
et il mourut ^n i656 , après
avoir été employé par ceux
de sou parti dans les affaires
les plus importantes. On a de
lui des Sermons m-B® , et d'au-
tres ouvrages. On le peint
comme un homme habile et
un génie ferme.
Mestrezat , ( Philippe )
neveu du précédent, fut aussi
miuistre.Onade lui un Traité
contre Socin , et d'autres ou-
vrages de controverse , que
peu de gens connaissent et
que personne ne liK On -le
i'«gardait dans son parti com-
me un génie original et un
orateur éloquent.
METEf:,(Huges) pieux et
savant abbé de S*.-Léon de
Toiil , ordre de prémontré ,
se distingua dans le 13^ siècle
par ses connaissances dans les
matièresecclésiastiques. Dom
Hugo, prémontré et abbé
d'Estival, l'a fait connaître
par l'édition de ses Lettres ,
i/i-fol. On y trouve des choses
utiles aux théologiens , et cu-
rieuses par rapport à l'histoire
des ii« et i!L^ siècles.
Metezeatt , ( Paul ) né à
Paris , fut avec Bérulle l'un
* des premiers fondateurs'de la
congrégation de l'Oratoire. Il
^ avait beaucoup de talens pour
' la prédication, il mourut à
M E î^
Calais en 1633 , à 5o ans. On
a de lui : Un corps de- théo-
logie pt-opre aux prédicateurs,
intitulé: Theologzasacr'a^/uxta
formam evangelidœ prœdicatio-
nzs distrîButa j etc. 162 5, in*
fol. — Un autre ouvrage qui
a poifr titre : De sancto sacer^
dotio ^ ejus dignîtate etfunctio*
nîhus sacris ^ etc. in^S^»
Mètherîî: , ( Jean Claude
delà) médecin, memb. de
plusieurs acàd. , a publié :
Vues physiologiques sur Tor-
ganisatioTî animale et végétale,
1780, z/i-ix— Essai analy-
tique surTairpur et les drflfe-
rentes espèces d'air, 1785,
in-8**. 2« édit. 2 vol. 1788 , gn
in- 8°. — Manuel du minéra-
logiste par Torb. Bergmann ,
2 vol. zn-if. — Philosophie
naturelle , în-^'^. — • Théorie
de la terre , 1795, 3 vol. in-
8**, nouv. édrfion corrigée et
augm*; 1787, 5 vol. fn-8**.
Metirsn , (* Emmanuel )
natif d'Angers, mort en 1612 ,
laissa une Histoire dés Pays-
Bas , la Htfjy^e, ï6ï8, z/i-fol.,
qui est estimée pour les re-
cherchés.
Metivikk, cî^dev. chanoîne
d'Orléans , a traduit l'Hymne
au Soleil de R^rac , en vers
latiijs sur la 3* édit. du texte
français , z«-8 .
Metriè , ( Julien offray de .
la) né à S^-Malo en 1705 ,
alla étudier en médecine en
MET
Hollande , sous Boerbaave :
de retour en France, il fut
médecin du duc de Gram-
mont, et du régiment des gar-
des françaises dont le d uc ét^it
colonel. Il chercha dans la
profession du matérialisme
une funeste renommée ; il lit
l'histoire naturelle de Tame;
l'homme machine , l'homme
plante, et d'autres ouvrages
d'une philosophie téméraire
et dangereuse qui ont été pu-
bliés à Berlin , en i vol. in-
] . 4®. et en 2 vol. m- 12. Son
Machiavel en médecine , sa-
' tire qu'il fit contre tous ses
confrères, lui en fit autant
d'ennemis; il fut beaucoup
lu et est devenu rare. Tant
' que le duc de Grammont son
protecteur et son ami vécut ,
:i^l trouva danslui un défenseur
et up appui contre tous ses
ennçmis ; mais après sa mort ,
il fut obligé de s'expatrier ,
f et il se retira en Hollande.. On
y brûla son Homme machine:
ne s'y voyant pas en sûreté ,
il se sauva et se fixa à Berlin.
Il fut lecteur du roi de Prusse
et membre de l'académie de
Berlin. Ami du paradoxe et
toujours bizarre dans ses sys-
tèmes et dans sa conduite , il
voulut dans une indigestion
itssujetir cette incommodité
à la saignée ; il se fit saigner
huit fois, prit des bains ^et
mourut. Quelques écrivains
ont prétendu qu'il s'était re-
penti, dans ses derniers mo-
inens , et que les philosophes
de Berlin avaient dit quj ia
M E U 367
Metrie les avait déshonorés
pendant sa vie et à sa morL
DJautres auteurs ont écrit :
qu'il était sorti du monde à-peu
près comme un acteur quitte le
théâtre ^ sans autre regret que
celui de perdre le plaisir d'y
briller, O u l re les ouvrages d on t
nous avons parlé , on a de hii :
La Traduction des Aphoris-
mes de Boerbaave , son maî-
tre, en 10 vol. i/i-i;a , avec un
long Commentaire , où , par-
mi beaucoup d'observations
vraieset justes, il y en aquel-
q^ues-unes de fausses et quel-
ques sentimens singuliers. Le
roi de Prusse a fait son éloge
funèbre. Cet éloge, fut lu à
l'acad. par un secrétaire de
ses commandemeus.
Meude Monpas a donné :
Dictionn. de musique, 1787 ,
//1-8**. — Réponse à 1« ques-
tion* proposée par l'abbé Bay-
nal , adressée à l'académie de
Lyon, 1788, z«-4^
Meunier , (Jean-Nicol.de)
membre de l'assembl. consti-
tuante, aujourd'hui membre
du tribunat , né à Hoseroy en
Franche-Comté, le 1 5 mars
1751. On a de lui : L'Esprit
des usages et des couiumei
des diSerens peuples, Paris ,
^77^1 3 vol. inS^; nouv. édit.
1780 , 3 vol. in-8°. — Voyage
en Italie et à Malte , trad. de
l'anglais de Brydone , Paris ,
177b , 3 vol. i/2-12; nouv. éd.
1780 , 2 vol. i/i-i2. — L'Etat
civil , politique , littéraire et
368 ME Y
oDoimercial du Bengale, ou
Histoire des conauêtes, et de
radmiuistration des lûdes an-
glaises ^ traduit deBolts, la
Haie, 1775, avol. z«-h^ —
Voyage au Pôle boréal , trad.
derauglais, 1775, £«-4**. —
Essai sur le génie original
d'Honicre , avec l'état actuel
de la Troade, comparé à sou
état ancieu;trad. de l'anglais,
de- Wood, 1777, i«-B®. —
Troisième. Voyage de Cook ,
trad. 1785, i«-4** et m-B°. —
Amérique indépendante, ou
les différentes Constitutions
des 13 Provinces, Gand 1790,
i«-4^'et i»-8^
' Meurisse, ( Martin ) de
Roye , dominicain et évéque
de Madaure , fonda les béné-
dictins de Montigny prés de
Metz, et mourut en 1644. On
a de lui : l'Hist. des Evêques
de Metz , 1688 , fn-fol.
Mkurisse, (Henri-Emma-
nuel )• chirurgien de Paris ,
natif de S*.-Quentin , mort en
1694. Ou a de lui : Un Traité
de la saignée, 111-12,
Meu8Y ( de ) a donné ;
Gode de la Beligion et des
Mœurs, 1770, a vol. zn-12.
' ' Mey , ( Claude ) abbé , et
avocat au parlement de Paris,
né à Lyon le i5 janvier 1712 ,
^ mourut à Sens le 24 prairial
au IV. ( 1796 ). II vainquit , à
force de travail , les obstacles
Ut E Y
cfu'une conception difficile el
une excessive timidité sem»
blaient mettre à son avance-
ment , et il se rendit habile
dans les langues grecque et
latine. Lorsqu'il entra dans
l'état ecclésiasttqae, les es-
prits étaient agités par les que-
relles du jansénisme ; admi-
rateur 2élé des Pasohal et des
d*Arnault, Tabbé Mey adopta
leurs opinions , et devint un
des pi us féroces appuis de leur
doctrine. Ne sans fortune, il
se livra à Tétude dii droit ca«
ttonique, comme la plus ana-
logue à sa position , et f utreça
avocat à 1 âge de trente-trois
ans. Sa timidité et la faiblesse
de son organe rempèchèreat
de suivre loug-teins la carrière
du barreau ; il se borna à la
cousullation : ce fut alors qu'il
sella de la plus étroite amitié
avec le célèbre Montazet, ar-
cbevéque de Lyon. Malgré les
nombreuses occupations que
lui attiraient et la confiance
qu'il inspirait, et la solidité
de ses conseils, il fit beaucoup
d'ouvrages de théologie et de
controverse, dont aucun ne
parut sous son nom. Les jésui-
tes lui attribuèrent plusieurs
écrits qui parurent contr eux,
et plusieurs fois il fut averti
par ses amis des déoiarches
que Ton faisait pour obtenir
contre lui une lettre-de-cachet.
— ^Uu soldat (répondait-il alors)
doit mourir sur k brèche , et
un jurisconsulte dans son ca-
binet. — En 1791 , il se retira
à Seu8 chez^une de ses nièces
auprès
*J[ E Y
auprès de laquelle il trouva
recours et cpnsolatioa. Dix
mois avantvsa mort, il eut uoe
attaque d apoplexie : pendant
cet espace de tems, il conserva
. la plus grande sérénité d ame ,
xi*eut pas un seul moment
ci*impalience/ne proféra pas
une seule plainte; il mourut
9ans douleur et ^ans angoisse
au milieu dessoins , de la ten-
dresse et d^ l'estime. L'abbé
JAey avait une piéié dpuce
et extrêmement tolérapt«, il
I plaignait leserreurs des au treS|
i les combattait avec douceur ,
I et ne trouvait pas extraordi*
iiaire qu'on fût d'un avis diffé-
rent 4m sieHwAu caractère le
I {)ius4ouxet leplu8égal,iljoi-
! gaait ulie candeur et line gaîté
qui fesaieut rechercher sa so-
ciété ; il était bleaCaisant au-
I faut par bouté d*ame ,que par
! principes de religion. On lui
«loit les jouvrages suivans : £s -
«ais de métapti^^sique , Paris ,
ï V. ia-ia. — Consultation pour
-les curés du diocèse de Séez'
' — Consultation pour les béné-
dictins, 2 vol.i«-4^. — Contre
la commission pour la sup-
pression des réguliers..— Dis-
SfeNatioussur le sacrement de
r£ucharistie dans le sacrifice
d6 la Messe, a vol. in-iji. —
Il a travaillé, avec Mauitrot ,
à la i'^ édit. des Mouumeus
du droit public français, ou-
vrage attribué à Michaut de
Monl-Blin , con^reiller au par-
lement. — Il a fait, en société
avec plusieurs amis, la Re-
quête d*uu spus«-fermier gQur
Tome IF.
M E Z 369
le contrôle des billets de con-
fession.
MEYziEir, (Jean-Baptiste
Paria de ) ancien intendant
de l'Ecole militaire , mort 1^
6 septembre ^778, est auteur
d'une Lettre d'un anciep lieu-
tenant-colonel sur l'Ëcole ml-
litairp, X7o5, ill-8^ — lia
travaillé à l'Encyclopédie.
Mézabp , ci-devant avocat.
On a de lui : Essai sur les ré-
formes à faire 4a^s l'admi-
nistration delà justice, 1789^
i/i-8^ —Lettre à un membre
de l'assemblée pation., 170a.
Mezeray, (Fr.-Eudes de)
néen 1610, à Ry en Basse?
Normandie, mourut en 1683.
Son père était chirurgien. Ui^
de ses frères, Jean Eudes »
tut le fondateur de la congré-
gation des Eudistes. Ce Jeaiji
Eudes était l'objet des plair
santeries éternelles de Mézer
ray , qui avait autant de ma-
lice et de causticité , que son
frère avait de dévotion et dp
simplicité. Mézeray entra d'a-
bord dans le service , et le
quitta bientôt pour se livrer
au travail avec tant d'ardeur ^
qu'il en eut une maladie dan-
gereuse. Le cardinal de Hi-
chelieu ayant appris son état,
et eu ayant su la cause , lui
envoya cinq cens écus, avec
une bourse aux armes de Ri-
chelieii. 11 lui fit ;en méme-
tem» donner ui^e pension coa-
47
370 M E Z
sidérable. Quand les besoins
de l'Etat et les dépenses de la
guerre amenaient des difficul-
tés ou des délais dans le paie-
ment, Mézeray se présentait
à l'audience du cardinal, et
lui demandait la permission
. d'écrire l'hist. de Louis XIII,
alors régnant. Le cardinal en-
tendait ce que cela voulait
dire , et les ordres étaieht
donnés pour que Mézeray fût
payé. Il fut fait secrétaire-
Îerpétuel de l'acad. française
la mort de Conrart. Aux
élections , sa méthode était
de donner toujours une boule
noire à l'académicien élu , et
auquel il avait souvent donné
sa voix. Quand on lui deman-
dait laraisondecetteconduite :
— C'était ( disait-il ) pour
maintenir la liberté de l'acad.
dans lés élections. — C'était
tout simplement une des bi-
zarreries de Mézeray , qui en
avait de toutes espèces, et
3ui en avait même beaucoup
'insignifiantes et d'insipides,
comme celle de ne se servir
jamais de la clarté du jour,
de travailler à la chandelle en
-plein midi, et s'il lui surve-
nait des visites, de reconduire
tout le monde jusqu'à la porle,
le flambeau à la main au plus
grand jour. Les mœurs de Mé-
zeray étaient très -libres. Il
l'avouait lui-même, lorsqu'il
disait.qu'il était redevable de
la goutte à •la filUtte et à la
feuillette. Quelques traits de
•sincérité ou d'humeur contre
'les traitans, lui firent retran-.
M E Z
cher, sous le ministère d#
Colbert , d'abord , une partis
de sa pension , et ensuite sa
pension toute entière. Il mit
a part , dans une cassette, les
derniers appointemens qu'il
avait reçus en qualité d'histo-
riographe,etyjoignitcebiilet:
« V oici le dernier aident que
» j'ai reçu du roi ; il a cessé
» de me payer , et moi de
» parler de lui tant en bien
» qu'eu mal». Son aversion
pour les traitans était ai pro-
fonde , que lorsqu'il fut ques-
t ion de l'article comptable , dans
lei Dictionnaire de l'acad. , il
proposa sérieusement d*y in-
sérer, tout comptabU est pen-
dable. Ces dispositions ne sont
pas tout-à-fait celles qui. con-
viennent à un historien ; Mé-
zeray en était d'accord. Le
P. Fetau lui disant un jour ,
au'ilavait trouvé mille erreur»
aans son |ïistoire.— Vous n'y
avez pas bien regardé (dit-il);
pour moi j'y en ai trouvé dix
mille.— Etait-ce un aveu ce-
pendant, ou une dérision?
Un des travers de Mézeray,
était d'allersouveutvêlu com-
me un mendiant. Un jour,
étant eu course , et vêtu ainsi ,
il fut arrêté par tes archers
des pauvres. -— Messieurs,
leur dit-il, en plaisantant sur
cette aventure, j'aurais peine
à vous suivre à pied ; on ra-
commode quelque chose à ma
voiture , ausliiôt qu'elle m'au-
ra joint , nous irons^nsemble
où il vous plaira. — Cet écri-
vain avait tait profession pea-
HE Z
dont àa vie d'un grand pyrro-
nisme en oiatière de religion.
Sans sa dernière maladie , il
rassembla ceux de ses amis
qu'il avait pu scandaliser ou
séduire par des discours : -—
Souvenez-vous, leur dit-il,
que Mézeray mourant, es(
plus croyable que Mézeray
en santé. — Mézeray a passé
long-tems pour un nistorien
très-exact ;
« Etqtie ftonv^rs exact, ainsi que
ce Mezef ay »,
dit Boileau : on sait aujour-
d'hui que cette exactitude est
bien loin d*étre parfaite : sa
véracité a souvent l'air et le
tonde l'humeur; c'est souvent
son caractère qui juge au lieu
de son esprit ; il donne plus
à des préventions générales ,
qu'aux circonstances particu-
lières des faits. Son s^tyle e^t
bas et dur, mais d'une énergie
quelquefois pittoresque; et il
a un grand mérite, celui d'ê-
tre à lui. Il eut lodg-tems la
réputation d'un écrivain har-
di , et il Tétait , en eflet , pour
Tépoque où il vivait , et où il
p'était permit de parler des
rois^ même les plus anciens
et les plus mauvais , qu'avec
éloge. Mézeray s'était affran-
chi de ce vieux préjugé. Un
jour on lui demandait^ pour-
quoi il avait peint Louis Xï
comme un tyran? Sa réponse
fut simple :l?ourquoirétait-il?
— Ses principaux ouvrages
sont : Histoire de France , en
3 voL//i-iul., 1643, 1646 et
M E Z 37?
i65i. lUaut prendre garde si
les cartons s y trouvent : on
les reconnaît , quand le por^*^^
trait de Charlemague est dou-
ble , et que les médailles de
la reine Louise , tome III® ;
pag, 683, s'y trouvent. L'His-
toire de Mézeray fut réirapr.-
eni685, 3 vol.. z«-fol., chez
Thierry. Cette seconde édit. ^
Î)lus exacte et plus ample qu&
a première, est connue sous le
nom de Guillemot, qui l'im-
prima. — Abrégé chronologi-
que de l'Histoire de France i
1668 , 3 vol. zV4*' ; et réimpr.
en Hollande eu 1673 , 6 vol.
//1-12. Cette contretaction est
plus recherchée que l'édition
originale. La dernière édition
de l'Abrégé est de 175S, 14
vol. f«-i2. On y a joint les en-
droits de l'édition de 1668,
Ïui avaient été supprimés , la
lontinuatiop de Limiers , et
une bonn(^ Table de matières.
— Traité de l'Origine des
Français. — Une continuation
de l'Histoire desTurcs, dejpuia
1612 jusqu'en 1649, zn-fol. •—
Une traduct. française, gcos-
sièremeiit écrite, du Trailéf
latin de Jean Sarisbery , inti-
tulé : Les Vanités de la cour ,
1640, z/z-4^ — On lui attribue
plusieurs Satires contre le goiv
vernement, et en particulier
celles qui portent le nom de
Sandricourt : Histoire de la
Mère et du Fils, Amsterd.
1730 , i/1-4% ou 2 vol. i/»-X2.
MÉzièaES , (Eugène-Eléo-
ûore , marquis de ) gouver-
«eur de tiODgvry , mort dans
celte ville en juillet 1782 ,
a donné \ Lettres de M*** ^
Pari», 1760, irt-ra. — Effets
de l'air sur le corps humain ,
considéré dans le son, ou Dis-
cours sur la nature du chant,
Paris, 1760, i«-8®.— Critique
du livre contre les spectacles ,
intitulé : J.-J. Rousseau à
d'Alembert, Paris, 1760, i/t-
8**. —Quelques autres Ecrits.
Mezin, cî-dev. professeur
i Nancy. Ona de lui : Ltçtîo-
nés theologîeœ de Matrimonio ,
^uas in suis SchoHs hahetfacul-
tas Nanceiensis^ Nancy, 1786,
Mé?iriac, ( Claude- Gas-
pard Bachet de ) naquit à
bourg-en-Bresse. Il fut d'abord
)"ésuite; mais sa santé trop dé-
icate ne pouvant- soutenir les
exercices de cette société la-
borieuse, il en sortit. Méziriàfc
avait des connaissances pro-
foudes dans les iliathémati-.
qu'es, et svir-totit d^s la litté-
rature. L'académie française
lui ouvrit ses portes. Il mou-
rut en 1638, âgé d'environ
60 ans^ On a de lui : La Vie
d'Ésope , Bourg- èn-Bresse en
1632, i/2-i6, dans laquelle il
combat ce que Planudes a
écrit sur ce fabuliste. Il pré-
tend qu^Esope n était ni hoasiU
fii contrefait. --- Une traduct.
de Diophante , en latin ; avec
un Commentaire, Paris i6:ii,
i/i*fol. réimpr. en 1670 , avec
ieâ observations de Fermât*
Mie
— On a doniié fié cet acàéé*
liiicten ( sotis le ttom dfe Ba*
chet ) huit Hérc^des d'Ot-ide»
trad. en mauvais vers français*
et accompagnées d'un Com-
mentaire, la Haye,i7i6*^
vol. i/i-8*. La première édit.
n'était qii'en iin seul volumej
dans la secondé, on y à joint
plusieurs ouvrages du même
auteut*. Ce Commenfatre est
une source d'érudifioti , dànà
laquelle le^mj^thologlat^ n^
ceàsent de puiser»
MicHAELis , r Sébastien)
dominicain : né a S^.-Zacha*
rie , petite ville dn diocèse de
Marseille , vers 1^43 , mou-*
rut à Paris en i6t8 à 74 ans.
On a de lui : l'Histoire vé-
ritable de ce qui s'est passé
sous l'exorcisme de trois fille»
possédées au pays de F latidresi
avec un Traité de là vocation
des sorciers et des magiciens ;
à Paris 1623 ,2 vol, /«-12. Ce
livre n'est pascominan. C'est
nn monument de la faiblesse
delesprtt humain, et de Tigoa-
rance du teins, où écrivait
l'auteur.
MicH A tTD , (N. ) est auteur
d*un Voyage littéraire an
Mont-Blanc et dans quelques
lieux pittoresques de la Sa-
voie f 1787 , in-8^
MicHATJLT, (Jean Bernard) *
secrétaire perpétuel de l'acad.
de Dijon, sa patrie, né le 18
janvier i7o'7> mort en 1770,
l'ut destiné» par' sa famille #
% ftuivre le barr^aa , et tl ïfut
reçu avocat au pariédiènt de
tcetie ville t mais Tamoar des
helleê-letlréi Tébarla inserifii-
blemeut dé ièi pénible étude
'des loîx ; çt 11 ne conserva de
l'^et^at que l^i Inraîent fait
prendre ses parens que le
titre. Il s'adonna d'abord à la
ireiîhèrche lies livrés curieux
«t rares. Le premier ouvrage
€pi*il publia fut une Griti-
i que assez étendue d'un re«
cuQÎl d'élégies qui viénait de
Saraître à Dijon, sous le titre
e Réilexions critiques sur
l l'étégie. Le goût de la saine
littérature s y fit remarquer.
Quelques aiHiéefs après, it fit
baraîire une Dissertation sur
le réntde Galeme ^ Vent sep-
tentrional, plus redoutable
kfue les autres à U Boùrgogtte ,
t perce qu'il est ftineste à ses
l^coltes en vin. L'Historien
des sa vans de la Bourgogne ^
Papillon , avait été un des
premiers écrii^ains qu'il eût
connu ; et c'était de lui qu'il
avait appris à taire un grand
cas des miâutteuses décou-
•^ertes de la biographie. Mi-
èhault , en èfiet , donna sur le
plan de son infatigable insti-
tuteur, plusieurs vies de lit-
térateurs , souvent aussi lii-
f3ohnus qu'ils méritaient de
rêtre. En 1754 , Miehâult
dofnna des Mélanges ^ histor.
et philologiques , en a toi.
f«-i2 qui pouvaient servir de
supplément aux'nouv. Mém.
d'fiist., de Cfiticiue et de
Littérature de Tablié d'Arti-
MI C
373
Sny , imprimés chez Debure
euic ans auparavant , et fort
estimés. Les Mélanges de Mt-
ehault sont absolument dans
le goàt de ceux dont on vient
dé parler* ;• c'est la n^ême va-
riété , le même goût de cri-
tiqua, la inêmQ érudition. On
y trouvé éntr'atitresbonsmor*
céâux , des RéQexions sur là
Poétiqiie d'Horace , par le
président Bouhier , ainsi que
Ïuelques vêts non imprimés
e ce célèbre académicien.
La vie de ce magistrat sé
trouile aussi dans le second
vol. Elle est l'ouvragé dû P.
Oudin; jésuite, un des der-
niers savahs de son ordre.
L'acad* de Dijon, qui, dès
sa ndissancft , avait compté
Miéhault ftôrmî ses membres,
le nomnia'son premier secré-
taire perpétuel ; mais sa santé
iae lui permit d*«n remplir
les fonctions que pendant 2
aniié'ès. Devenu liore par sa
démission, Michaûlt fit quel-
ques voyages à Paris , il y
obtint liné place dé censeur
qu'il quitta bientôt, rappelle
dans sa patrie par le besoin
du repos et par l'amour dé
ses livres. Outre les ouvrages
que nous avons nommés, on
a de lui : Lettre sur la situa-
tion de la Bourgogne par rap-
port à la botanique. — Des
élégies , et quelques poëmes
dans les Xlll et XW tomes
des Amusemens du cûèut et
d« l'esprit.*— Mém. pour ser-
vit* à i'hi^t. de la vte et des
ouvrages' de Lenglet de Fres-
374 MIC
Wy. Il a été réditenr des
Lettres choisies de M. de la
Rivière, 1751, a vol. 2/z-i2.
II a laissé eu manuscrit une
vie de Crébillon très-étendue
et accompagnée d'une criti-
que judicieuse.
MicHAVT , ( Pierre ) bour-
Îuignou , secrétaire du duc de
Bourgogne Charles le Témé*
raire , vivait encore en 1466.
Il est auteur de quelques ou-
vrages que les bibliomanes
recherchent : Doctrinal du
tems , in-foL gothique | plus
rare que l'édition intitulée:
Soctrinal de cour, de 1S2A ,
xiî-8®. — La Danse aux aveu-
gles, Lyon i543, '^^8^; réim-
primée en 1749, même for-
mat. L'un et Lautre sont mê-
lés de prose et de ye?:3*
Michel, (Jean) natif de
Bpauvais, évêque d'Angers ,
mourut en 1447. On a de lui :
Des Statuts et des Ordonnan-
ces pour le régleo^ent de la
discipline dans son diocèse.
Michel, (Jean) naf if d'An-
ers , médecin de Charles
/III, et conseiller au par-
lement , mourut en 1495.
Ou a de lui plusieurs pièces
dramatiques sous le nom de :
Mystères de la Nativité, de la
Passion. Les éditions les plus
rares de ces drames gothiques,
sont celles de 148Ô , 1490 ,
^499 9 '^-fol. Les éditions in-
4Maiiesau i6«siêcle, sont plus
communes; cellje de Lyon ,
^
MIC
Rigaud, fii*4^ sans dAte ^ ea
lettres rondes , est différente
de toutes les autres. La pièce
de la Résurrection, Paris,
Verard , sans date , in- fol. est
l'édition la plus rare; celle de
i5o7 , iiz-fol. 0St plus corn'*
plète. .
Michel, (Jean) de NismeSb
est célèbre par ses poésies gas-
connes, sur-tout par son poè-
me sur les embarras de la
foire deBeaucaire, de plus
de 4200 vers.
mIighel, (Joseph-Etienne)
ancien administrât, des Bou"
ches-du-Rhône, a publié :
Essai sur le conunerce des
bêtes à laine, 179a , iA-8^
Michel, (S. N. ) maitra
de mathématiques , a domaé :
Traité de perspective linéaire
1771 , i/i-6®.
Michel, (Jean André) né
à Valognes le ai avril 1749%
membre de la société des
sciences , belles-lettres et arts
de Paris , et du portique ré-
publicain, est auteur de L'Art
de traduire, imprimé à Cou-
tances , eu 177^8, puis à Paris,
avec des augmentations, l'an
4 4e la république. — De l'E-
loge, de Louis XII, père du
peuple , i ai primé à Paris ea
1780, qui a concouru pour la
prix de l'académie française*
— De l'Eloge f unéb. de i/Lar-
duel , ancien curé de Saint*.
Rochf imprimé à Paris «a
MI G
x«^87. — D'im Discours sur
rimmortaliié de l'ame , im-
primé à* Paris en 1790 • et
dnin grand nombre d'autres
discours. ^
AIiCHEL. On a de celui-ci :
Plan méthodique des prem.
principes de lecture franc. ,
en 2 tableaux élémentaires ,
Ï779 » ^^'^^* '
' MiDir, (Pierre - Nicolas)
de Rouen, a donné : des Odes
sur l'immaculée conception ,
1760, i«-8** ; — sur la levée
du siège d'OImiiitz , 1760 ,
1/1-8?. — * Lettre à M. Pan-
koncke, imprimeur du grand
'Vocabulaire français , Amst.
1767, m.8*i 2«. ^it. 1768,
1/1.8^
MïDY DE Chauvin, (Louis)
de Kouen. On a de lui : Stan-
ces sur les sentimens d'une
axite qui retourne à Dieu ,
1778, £n-8®. — Plusieurs au-
tres pièces de vers, dans le
Recueil de l'acad. de Roueu.
MiET, (Constance) né à
tVeftoul, On a de lui : Ré-
-flexions morales d'un solitai-
re , 1775 , irt-i2. —Conféren-
ces religieuses , 1777, iti^tx.
MïGÊOT,( Antoine) prêtre
à Reims , a donné les ouvra-
ges su i vans : Phîîosophiœ EU-
ntenta; Elémens de philoso-
phie à l'usage de la jeunesse ,
dont la logique , la morale et
-la métaphysique soiU en la-
MIC
375.
tin, les mathématiq^ues et la
physique , en français, 1784,
2 vol. i/i-8^
M16ER, (Phîlîppe-Awguste-
Marie ) né à Lyon en 177a,
est auteur de : Poésies diver-
ses, 2 vol. ï/z-i8, Paris, 1793.
— De la Morale des Orien-
taux, vol. z/z-i8, Paris, an
III ( 1795 ), réimprimée avec
des additions et changemens ,
en l'an VIII ( 1800 ) , même
format. '^ Des Chants de
Selma, poëme imité d'Ossian,
avec des notes , in-8% Paris ,
an VI ( 1798). — Des Veil*
lées de Cayenne . ou Recueil
de Contes moraux , traduits
de l'italien , vol. in- 12, Paris,
au VI (1798)— De l'Eloge de
l'ivresse , vol. i/i-ï2 , Paris ,
an VI ( i8ao); ouvrage refait
d'après Sallengre. — De lady
Frail , roman traduit de l'an-
glais, 2 v6l. in-i2, Paris, aa
VlII(i8oo).
MiGNARD , ( Jacques ) du
département de l'Yonne , est
auteur d'un Essai sur la mo-
rale , suivi d'un Plan d'édu-
cation nationale , 1793 , in-8**.
— Des Remarques sur les
maladies vénériennes , 1796 ,
£/i-8**. — De plusieurs autres
écrits recueillis sous le titre :
Œuvres philosophiques et po-
litiques,. 1796, i/i-8**; —et
d'un Apjperçu descrimes coûi*
mis par les an glo -américains ,
en vers français , £«-8*.
MioN AULT , ( Claude ) avo^
376 M I G
cat, plu9 connu d^ns la môçu^e
savau( sou^ Iq nom dç MIms «
était natif de Talent, finei^n
château des ducs de Bou^o*
gne. Il étudia en droit a Or-
Jeans en 1578, et revint a
itarîs où il fiit doyen d^ cette
faculté en 1597. An^i ii^time
du docteur Richer , il l'aida
k CQHiposer TAnoiogie du
parleiueiit et do t université «
contre le Pqr^HomusàeG&QT*
ges Çriton. Ce magistrat
mourut en 1603. On a de
lui :Les éditions d'un gr^nd
nombre d'auteurs, avec de
savantes notes.-- De Ubtrali
4dolesçentum instîtutione,*^^An
sit commodifis adoUscéntes extra
gymndsfa quam in gymnasiis
ipsis in$îiîui? 1S75, m-b**. Ce
sont deux discours qu'il prp-
nouçti à l'ouverture de ses
elasses.
MiQlsroT , ( Vincent ) abbé ,
et conseiller-clerc au grand
conseil , neveu de Voltaire.
On 4 de lui : Bistoir^ de Tim-
pératrice Irène , Amsterdam,
1762, in'i%> — Hi^oire de
Jeanne I^'«. reine de N^ples,
.La Haye , X764 , in - 12, —
Histoire des rois catholiques
Ferdinand et Isabelle , 176Ô ,
& voL z«-i2. •— Histoire de
l'empire ottoman , depuis son
oritçine, jusqu'à la paiif de
BeRegrade en 1740 « 1971 , 4
vol. fn-ia ou I vqI. ia4°. —
— Traduction nouvelle de
Q. Curce avec le W\n à côté,
et les supplémens de J.Frein-
-ftheim., 1781 , 2 vOl in-^^
MI &
M iq|?OT, 4vocfit à Poitiers^
a donné un Traité de* la re-
présentation et du privilège
du doubla lit» • .1777, i«-8*.
MiGNOT, (Etienne) né à
F£iris te 17 mars 1698, fit
ses étud^a^ collège M^zarin,
et i^utra d^BA U Gommunauté
oes Tr^t^-Trois, où livré à
Tétude, il acquit luii» vast^
érudition, qui s'étendait prin-
cipalement sur r£criture-
sainte, leii Pères, l'Histoire
de l'iâglise er le Droit caao*
nique. U lut reçu docteur de
Sorbonije ea 172^! Lechanœ?
lier d'Aguesseau en faisait
grand cas» e^ reng9gea a se
charger d'une éducation par-
ticulière» ^pris ^'en ôtre ac-
quitté avec succès , il ne pensA
plus qu'à la retraite, et s'y
voua entièrement à ^e% tra-
vaux qui^ l'ayant fait contoat-
tre de l'acad. de* inscriptiom
et belles-lettres, lui mérité-
reut une place d'associé en
I76i, Il y lut 5 Mémoires
sur les philosophes de l'Inde^
pleins de savoir et d'une ex-
cellente critique ; et 24 sur
les Phéniciens. Ces derniers,
aussi savaDs, n'étaient qu'u-
ne partie de son travail sur
ce pe«iple célèbre. Il n'eut pas
le tems de l'achever , étant
mort le 23 juillet 1771.868
autres ouvrages , écrits avec
beaucoup, de sagesse et de
modération y sont : Traité des
libertés de l'Jîglise gallicane ,
m-i2, 1756. — Hist. dn dé-
mêlé de Henri II , roi d'Aor
glelerre ,
MIL
^étefre, âverî'Th. Becket,
archevêque dé Cantorbéry.
-**• Hiitaire ide la réception dfu
concile de Trente dam les dil-
f^rens Etats catholiques^ 2
vol. i/i- 12.— Traité des Droits
de l'Etat et du Prince sur les
biens possédés par le clergé ,
6 vol. zh'i'i, —Réflexions sur
les édits du duc de Farcie,
i/z-i2. — Traité du prêt de
comraerqe 9 ou de l'Intérêt
légitimé où illé'gitime de lar-
fenf , 1767 , ' 4 voU m- 12. '■ —
*ara{)h rase sur les Pseaumes,
r/SS, zn-r2. ^-^ Réflexions sur
les ' connaissances préliminai-
res au christianisme , 1755 ,
fin- 12. -7 Analyse des vérités-
dre la religion, 1755, 2/1-12.
•^ Paraphrase dès Livres sa -
pientiaux, 1754, 2 vol. //z-12,,
— Discours sur l'aCcord des
sciences et dèîs belles-lettrés,
sur la religion , in 12. — Para-
phrase sur* le JNauveau-Te3-
tametti, 1764, 4*^01. f/ï'-ii.
MïGNOT DE BtJSSY^abbé,
est auteur d'une Lettre sur
l'origine de la noblesse fran-
çaise, et sur la manière dont
elle s'est conservée j usqu'à nos
jours, 1763, //2-12.
Mi;,cËNT , ( Jean-Baptisfe-
Gabriel- Marie de) né à Paris
1b 23 jliin' 1767". On a de lui :
Azor et Ziméo, 1776, in-iT,.
-^ Là prise de Jéricho , Ora-
to;'io ,'177^. — Le 18* siècle
ven^é'du Théâtre l'rançais,
17^2 ,* in-i2. — Achille et
ïolîxène',' tragédie - ôpéta ,
Tome IV*
MIL 377
17S3 f i^-ff*. — Agnès Bernau ^ ^
pièce héroïque en 4 actes et
.envers libres, Paris, 17^4.,
z/i-8^. — I<es deux Frères ,
'coméd. eti 2 actes et en vers,
11784^, i/ï-8®. —Le Màricous-
Itant sans le savoir, coméd*
en 2 actes et en vers, 1784 >
lirt-a». ■ ' '-'
I \ ■
MiiET, ( Jacques ) poète
jdu i5« siècle , est connu par
une espèce de tragédie, inti-_
jtulée : Destruction de Troye-
!la-Grant, mise par persoh-
Uiàges en 4^' journées, "Lyon,
jj4ti5, i/z-^**, et plusieurs fois
'depuis : elle est peu &ommune«.
i MiLET-MuBEATT , fMarîtî-
, Louis- Anioîné) né à Toulon,
1 département du Var, le 26;
; juin 1751 , général dé division^
. inspecteur-général des fortin-
fications , ex-mîiiistre de la
guerre, membre dç la société
libre, des suiences, lettres eli
arts de Paris, dû lycée de^
.arts de la même ville , etu
a donné, les ouvrages su i vans :
; Le. Voyage, de la Pérouse»,
jimpr. aux frais du gouver^
Inement à Timprimeriè de là
République.,. 4 vol. ex,. înr/^^
et un Allas, gr. z/z-»fôl. de^9
cartes , plan§ et gravures , etc,
i 2« édit. , impr. chess Plassan ,
jà Paris, 4 vol. f/i-8'^, avec
: Atlas, petit i/2-ÇoL — Relaiioa
I abrégée du naème Voyage.,
1 pour faire suiie à rAbréj^é de
j l'Hist. générale des Voyages ,^
; par Labarpe, imp. àXelpsick..
^Cè même ouvragé a été Iradj
48
3^8 M I !<
dans toutes les langues , litté-
ralement, et par extrait, no-
tamment à Londres, à Berlin ,
etc. — Comme membre de
l'assemblée constit., nombre
de Eapporls et Discours im-
primés. — Il s'occupe d'un
ouvrage très-imporlant, s,ous
te titre d'Encyclopédie mili-
taire.
MiLHARD, (Jean- Antoine)
médecin , né le 3 avril 1728 ,
est auteur d'un Essai théo-
rique et pratique sur les ma-
ladies des Nerts ,1766, in-i2.
Milieu , (Antoine) jésuite,
né à Lyon en 1573, mourut
à Rome en 1646. Il avait du
talent pour la littérature, et
sur-tout pour ta poésie. Il avait
enfanté , dans ses momens de
récréation , plus de 10 mille
vers , qu'il brûla dans une ma-
ladie, dont il ne croyait pas
revenir. 11 n'en échappa que
le premier livre de son Moïses
Victor. Le cardinal Alfonse
deBichelieUjSouàrchevèque,
voulut qu il achevât ce poëme.
Il en publia la première partie
à Lyon en 1636, et la seconde
e^ 1639, sous le titre de Moï-
ses Vîator^ seu imago milîtantis
eccUsiœ , Mosaïcisperegrinands
Synagogœ typis aâumhrata ^ 2
vol. i«-8^
Mille, avcfcat , a publié :
Abrégé chronplôg. de THist.
ecclésiastique, civile et litté-
raire de BourgOi^ne, Dijon,
tome^— 2 , 177 J, in-^i tome
Mit
3^, 1773, i/i-8^ — Réponso
à une Lettre critique quia,
par^ contre l'Abrégé chronoL
etc., 1772, zfl-i2-
Mille, ci-devant principal
du collège de Riez , a donné :
Essai sur la manière d'ensei-
gner eh même tems les lao'
gués française et latine, 1784^
/ft-8^
Millet , ( Jean-Baptiste )
employé à la bibliothèque du
roi , né à Paris en 1746 , mort
en 1775. On doit à ses travaux
la Vie des poètes grecs , 2 v.»
in-i2, ouvrage le plus com-
plet que nous ayons sur cette'
matière. On y trouve* une in-
finité dé recherches aussi lb-
t pressantes que bien présen-
tées. Millet a pris les .choses
d'aussi haut qu'il a pu : il re-
monte à la naissance de la
poésie grecque , et donne une
idée des talens de douze
poètes qui ont précédé Ho-
ii^ére^Sans se borner toujours
à la simple biographie , il se
permet souvent des réflexions
judicieuses sur les ouvrages
de ceux dont il écrit la vie. Il
ajoute encore un nouveau iné-
nte à ses remarques, celui
d'eu r^pprocherNplusieurs ci-
ta tious , tirées des meilleurs
poçies français, vrai moyen
de répandre une agréable va-
riété sur les sujels qu'il traite.
— Lja Vie des poètes latins; 4
vol. /7i-i2,.qui a suivi celle
des poètes grecs , a le même
mérité et les méizies dé^i'^ut^
MIL
à'œla presque les notices sont
plus étendues , parce que les
znatériauxout été plus abon-
dans; Laèigarrure de l'élocu-
t ion y est encore plus sensible
que dans le premier ouvrage.
•^ Les autres productions de
Millet sont : des Réflexions
ajur lapoésiaen géuéralyzit-ix
— Lettiesur la Peinture en
rstel.*^ Choix de poésies 9
voli . i. • -'
, «MiLLïN , (* A.*L. ) conser*
vatmit-4u muséum des anti-*
quesà^ la. bibliothèque nàtio^
nale , professeur d'histoire et
d*antiquit.;d6sso6iétés d'his<^
toire naturelle et philomathif*
que de Paris, des sociétés lit-
téraires ^6 Bouen , d'Abbe^
ville, de Boulogne et de Poi-
tiers-, d'Alençon et de Stras-
bouvg; de l'académie des ou**
rieux de la nature, à Ërlatig J
de l'académie de Dublin, de
la société linnéemie , de Lon-
dres ; de celles de médecine
de Bruxelles 9 dePa^^is, des
sciences phyèiq., de Zurich-;
d'iiistoire naturelle et de ml-^
néralogie'^ d'Iéna«'On a de lui
les ouvrages sulvans ; Mêlant
ges de littérature étrangère,
J78S, 6 vol. ïa-i'24.Cet ouvrage
contient des traductions , des
notices , et un. grand nombi'e
de morceaux curieux sur la
littérature étrangère.— Com*.
paraison de la langue punique
0t de ;Ia^ langue ^riandalse,
d'après la .science du cartha.-*
Îinois dans le « PmnuUis de
'laute » tiré^ do Colkctanea
de rehus hihemîcîs ^ dû Colo»
nel Vallaucey, Paris, Deburé ,
i/ï-i2. —^ Dissertation sur le
îhos^ animal doiit il est parlé
dans les poèmes d'Hoiûère j
journal de Physique, 178g,
et tiré séparément. -^Disser-
tation sur les plantes de la Ja*
maïque, traduit de l'anglaîà
de William- White* îd. 1780^
-^ Réponse au C. Régnier ,
sur les prétendue^ générations
spontanées ^i<f. 17^.— 'Abré-'
gé des transactidn^ philoso-
phiques , partie des antîqui-
tési a vol. /n-8% fig. ^^^9- -^'
Revue générale des écrits de
Linné , ouvrage dans lequel
on 4rouve les anecdotes les'
plus intéressantes de sa vie
privée, un abrégé de ses sys-
tèmes et de stfs ouvrages , tra-
duit de l'anglais de Pulteuey,
et un vol. de notes du traduc-
teur, 1789 4 ^ vol. 7/Ï-8*. — Un
empereur romain à un roi des'
Gau4es, 1789. -^Lettte à la
commune de Paris , sur la
censure des gravures, 1789*'
—De la Liberté dès théâtres ;
178^, f«-8^ .i*- Chronique de
Parisien société avecRabaud«
Gôudorcet,Noel, Dutibs, 1789
à ï792,frt-4^ -*«'MtnéTalogiô
; homéricpie , ou Description
des minéraux dont il'est fait
mention dans le poëme d'Ho«
mére, Paris, 1790, in - 8%
trad. en allemand en 1794 ^
par le professeur Rinck, à
Kœnigsberg; -^ Discours sur'
l'origine et les progrèi de l'his-
toire naturelle en France , ser*
vaut d*bitroduétion aux Mé^'
38d MIL .
pioires de la société d'hfBtoii^
naturelle, en tére de ces IS^é^
moires, 1790, i/i-fal. , et sé-
parément, m«4^, traduit en
italien dans le Journal Man-
touan« — Notice sgr Bemi
'Willemet , à la fin du même,
Beoueil , M-fol. ;. sëparémeat
7«-4^ -^ Relaticm du traite-
ment que M. Couwai , gou-
verneur lie !l?p]^dichéry ^ -à
fait éprouver aux savauslqui
accompagnaient Typoo-Saïb ,
1790, in- Ô^*^— Confédération
nationale, ou Récit exact de
ce qui s'est passé à !Paris l^ 14
juillet 1790, à la fédératiau.
-— Rapport (avec Broiigaiard
et Pinel) sur I!ét:âblissement
d^une méi^agerie au Mu^éuixi
d'hist. naturelle, 1790 i,wB»%
— Voyage du gouverneur
Philipp à Bot#ny^BQy.,.irad.
de l'anglais., 179I:, i'/2-8^b-+-*
Nouveau siècle de tiouis XI V
ou Poésies anecdotes du pé^^oe
et de la cour, de ç§ priice';
avec des notes et d^ écjftir-
cissemens,.;i793, 4 vol. /«•-ff?»
en société avec Noël et. S^ula-^
reau de Marsy.-r- A-ottquHés
natlonalesvOuDesoriptioii des
monastèrjes ^ , abl^ym ^ thlrf
teaux ,^tc. devenus domatiies
nationaux, 1191—97, 5..voL
fn-'fol. et' in^4^\ -^ Annuaire,
du républicain ou Gatendrier
physiçq-économiqud, ^79â ••
i/z-ia;^2«èd^u lygif.zVia^'tt-''
Xettre aux aMieurs de la.Dé-
cade, sur Ijso ujuvellds déno"
mi ua,t ions données au^c poids-
^t mesures, 1795. — LeKre
de r Y aux aut^ei^rs de la De-
ll I £
eada« ibtd. -^ Lettre aux mfc
mes, sur l'étude aél^histoire
littéraire et de b^bibliograplL
ihid. — Il est le: principal ré-
dacteur du Magasin eocyclo*
pédique , dans iipq^liel il a in^
séré un grand nom bee* d'arti-
cles. — On lui doi4 -encore :
Ëlémens d'histoire naturelle,
1795, fi»-B®; SL^.édé I79f7 » «•^'^j
traduGt. italienne, i^^»s.voL
in 8^. — Introduction à l'étude
desmonumeusantiques,i796,
in*^^ , traduite en albmand ,
Halle, 1798, i«^B\ -^inlro^
duction à l'étude des pierres
gravées , 1796 ; ia-i8° ;. ^^. édit.
i7<|B , f«-8*. -— lottoduGtion
à>rëtude des médiiilleë < 17^81
Mauritiani prœfitûo* -** Des*
eripûon des statue» des Tui-
leries, t799^ f»-:ra. -^ La
Mythologie à la parlée de
^aut le mowde , 179^, 12 vol.
/«-la. i— Dictionnaire de My*
rtiologie deChorapré, revu,
augmenté et corrigé , 1^00 ♦
in^&^. — - Un grand nombre de
recensions et d'extraits ,ide
Mémoires et de Dissertations
! dans plusieurs Joiumaux. **^
I Description d^un 'Câtnée du
^ cabinet diss antiques de la bi«
bUothèqae. *uari«bâite^ in-^^i
an Vliï.-^^i^ïttsièùW ôiscouis
et Mémoi^nsfs 5UP tes antiqui-
; tés, la biogvaphie^et i'^rGksB>
logie, etcreic. -
MiLLOKi, (diaïles) né à
Liéj^e 4 le i3*fep*èmbrd 17^4»
*prolessertr ae législation auJC
.écoles centrâtes de Paris, et
M I E
membre de Ift sociéré'\îbté
de& sciencesi^ tettrd^ €)t arts
de la même Ville, etb. a fiu»
blié les ouv^ suitaus : L'éVéû-
tailjpoëme en 4 chants, Paris,
17H1 , fn-8**. -^ i/d^m , 116UV.
édUi avec l'Esprit. du jonr ,
ou de i\a littérature et des
moeufs y satire , et autres poé-
sies:, Paîtis, 1798, /n-ï2. «^
H>ist. dè^ voyages des papes ;
depuis Inooceat I4 011409,
juscfu'à Pie VI -ett 178a ^ avec
dèsnotes, Vieime ; 178a , in-
*°.-^Intft)ductiottà rHisloire
des troubles des Provitioes-
Unies, depuis 1777' ju*<I*^'èô
1787 ^ Londres , ï^8». ih-S".
•*-- Tableau soifltliaire el'phi-
losobhiquedu gétiife , du ca-
factère , des m^^urs , dit gou-
veraehient et dé la pbKtîque
des bàtaves, la Haie 4 1789,
i„->^. _ Charlotte Bèliiiont ,
Amtfterdani , 1^89, m -8^.-^
Hisf.'deë descetifes qui ont
eu lieHH en Anglerérrè, Ecosse,
Irlande et Isies adjacentes ,
depuis Jules-César , jusqu'à
nofe jbiifs , Paris , 1798, f/t-S^.
â^ec 'trois cartes géographi-
ques.'-^ Soirées* de Windsor,
ou les loîsits d'une fîamille
an^laiséf, Paris , t^gS^-^Voya-
ge éii Martde par T^isà, frâd.
derahgK Paris, 1798, /h-8*.
avec une grfrvûre fet une cîartè
géogi*aphique. -^ Hist. de la
révolutionét de la cbntre-i*é-
trohitioîi d'Angleterre, eôtote-
TïiBâit )és 'fh>ubied ciirtlé sduà
Chartes I ^ le procès de ce prin-
I èei^saeondafmnafton à îiibrt^
et sëà exécutjoia; raboUtion
MIL 38f
de 'fetaoharchie et rétablis*
sèment de la république en
en 1649; lés dilapidations des
fitiànces ; le protectorat de
Cromwell, les conspirations,
l'anarchie et les factions qui
eurent lieu; enfin le ' renvér-
iëmeût dfe la république et
la rèst&u^atlbn de Charles II
par Mqtick , avec lés suites
du rétablissement de (a royau-
té , Paris , X799 , ^«-^**- — '^^•
Seconde édit. , Parla, '1800-,
f/iJg**. — Vdyage en Irlande ,
pdr Arthur Young , tfad. dé
l'angl. et suivi de recherche^
Siir rjHànde , TJar le traduc-
teur , Pariai , 1000, 1 vol..z/i-
8°. avec grkvufes.
MrtT-ïôN,, profess* Se mar
thématiques â Nîmes , a don-
né : Système nouveau dé lec-
tui^e patr'féu M. Bei^thaùd ,
t-ei^u et augtnèrilé , Nîmes ,
1788 , inW.
M11X0+, (Claude-Françoîs-
Xavîer ) deVafcad. française ,
naquit a Besançon, eh iiiars
ijib , et ïùourtrt à Paris en
^785. Il feritra d'abord chez
les jésuites, où il s'appliqua
à traduire, à prêcher et à
composer des discours sur dif-
fét'ens suiéts proposés par des
acad. L'élô'gëdè Moritesquiëu
qu'il publia, lui prociira des
désagréméns dans la sddété
et ToMigeà d'éû sortir. Il vou-
lue doiltinoer de prêcher,
mais te faiblesse de son or-
gane , sa timidité et l'embar-
ras de t»ou toaintien ût lui
;
38a M I Ir
jîermireut pas de suivre cette
carrière. Le duc de Parme
youlaut établir dans cette ville
une chaire d'histoire, s'adres-
sa au duc de Nivernois qui
lui indiqua l'abbé Millut.
Après avoir remplicette chai-
re avec dlstiaotion ; il revint
en France et fut nommé pré-
cepteur du duc d'Enghien ; il
occupait cette place, lorsqu'il
mourut. L'abbé Millot avait
peu de brillant dans la société,
il avait l'air froid et xéseifvé ;
îuais tout ce qu'il disait était
i'udicîeuic et sage, D'Alem-
>ert prétendait que dé tous
les hommes qu'il avait con-
nus , l'abbé Millot était celui
en qui il avait vu le moins
de préventions et le moins
de prétentions, La réputation
littéraire de cet écrivain est
particuFièrement fondée sur
ses Elémens d'histoire. , Son
caractère* pliitôt prudent et
circonspect que vif iei animé
s'y retrouve tout entier; il
*y* régne une simplicité noble
'mais sans chaleur | $;on style
^st pur, mais sans ponipe.
Ses Elémens de l'histoire de
]f rance ont eu un succès mé-
rité^ ils réunissetit le mérite
de 1 abrégé à Tavaut^e de ne
Jaisser échapper aucun fait
intéressant , comme à Tart
de les bien présenter. Cet ou-
vrage donne une içjée succinle
de tous les principaux événje-
mens arrivés depuis Clovis
"jusqu'à Louis XIV. L'auteur
a su jr placer à propos plu-
iiëurâ remarques ^ j)iquaAte6
MIL
sur Torigine des lois , des
usages , sur les mœurs , et la.
politique, Querlon pensait que
cet abrégé était le meilleur
3ue npu^ eussions sur Thist,
e France , et le préférait à
celui, du président Hénault^
On a:dit que ses Elémens de
l'histoire universelle n'étaient
que la contrefactiçn. de THist.
générale de Voltaire. Ce juge*
ment jBst injuste: la pai?tie de
l'Hi^lt. a^cieo^ie appartient en
entiprÀ i'^bbé Millot , et:eUe
est reinprqu^ble ain^ que la-
mod^fn^par le talent de choi-
sir les faits, de les dépouil-
ler, dçs QircQAstances inutiles ,
de les, raconter sans passlou
et dfi les.prper de réflexions;
judicieuses. L'abbé MiUot a
aussi compK)8é des disQQUis ,
où il, s'applique a diseuler
plusieurs questions proposées
pai* différentes académies* Oa
ne peut pas dire que ces. dis-
cours spient i;nauvais ,-n3tais ils
sont bien iuférieurs à ses Elé-
mens historiques. On conce*»
vrait difËcilemeut qu'avec ou
style net , précis , corrpot et
quelquefois élégant , cet écri-
vain n'eût, pas le talent d'in*
téresser.ses lecteurs, si on ii«
pouvait en rejeter la faute
sur la froideur ^ l'imiformité
et le <}éfaut de mouvemepSi
On y trouve par- tout les,nié-
ines tours, les mêmes figures,
les j^êî^es expressions. Avec
un grand appareil de pe^isées^
rien n'y. paraît senti. C'est im
géomètre qai^parle, et non
un. oratei}r^qui persuade» Il
Mit
8sr cerUin que MiUot était
plus, faii poui* les ouvrages
^aoftjy^ , que pour ceux qui
exigent dé i imaginât ion et du
sentiment. Ce qui fortifie cette
opiuioo^ e»t sa Traduct ion des
harangues choisies de «luel-
ques auteurs latins v où il est
I toujours le même» quoique
ses origiuaux soient pleins de
, chaleur et de vie. Voici la
, liste de, ses ouvrages : Deux
I discours, l'un pour prouver
; que le vrai bonheur consiste
. à fai.re des heureux ; l'autre
, pour montrer que l'espérance
, est un bien dont on ne con-
naît pas assez le prix , 17Ô0 ,
', in-S^. — Discours qui a rem-
^ porté le prix de Tacad. de
I Dijoji sur ce sujet : est-il plus
. utile d'étudier les hommes
I que les Livres ? Lyon , 1757 ,
\ i/i'8^. -:- Discours sur les pré-
jugés cont re la religion , 1 769,
i/i;8^ rr* Discours acad. sur
divers sujets, Lyon, 1760 ,
i/ï- 1 2. •-:- Essai sur l'homme ,
nouvellement trad.de Pope,
avec des notes critiques et un
discours sur la philosophie
anglaise, 1761 , //î»ii. — Ha-
rangues d'Ëschine et de Dé*
mosthèue sur la couronne,
irad. Lyon , 1764, in-ia, — •
Elémens de THist. de France
depuis Glovis jusqu'à Louis
XV, 1767 .«69, 3 vol, irt-ria;
nouv. édit. 1770 ,3 vol. ithm;
4« édit. 1783,. 3 vol. //i-ia;.6«
çdit. 1787, .3 voi, zA-isv*— Elé-
mens de l'hisit. d'Augleterrd
depuis, la coniiu^^itomsiine
jusqu'à Greorge IJî^,liy6^ , '3
MIL 383
vol. /«-12 ; nouv. édit. 1773 ,
3 vol. i«-i2 5 1781 , 3 vol. //l-
la; 1783 , 3 vol. m-i2. — Elé-
mens d'hist. générale ancien-
ne , 1772 , 4 vol. zn-i2.— Do
l'hist, génér. moderne, 1772,
5 vol. i«-i2;nouv. édit. 1783,
9 vol, in-t2, —Histoire litté-
raire des troubadours , rédi-
gée sur les manuscrits de IDiï.
de S^.-Palaye , 1774 , 3 vol.
//1-12. — Mém. polit, et mi-
litaips pour servir à l'hist. de
Louis XIV et XV , compo-*
ses sur les pièces originales
recueillies par le duc de Noai- *
les, 1777, 6.V0I. i«-i2. Il a
encore donné pour le Cours
d'études à l'usage de TEcola
militaire des Extraits de l'hist.
ancienne , de l'hist. romaine;'
6i de l'hist/ de France.
MiLLT, (Nicolas-Christiera
de Thy , comte de) de? acad.
de Madrid et de Harlem ,
associé libre de celle des scien-
ces,d6 Paris, né en 1728, d'uno
famille ancienne du Beaujo-
lais , prit de bonne heure la
parti des armes. Après la
bataille de Minden, il entra
au àetvice du duc de Wir-
temberg , et devint colonel „
adjudaut-général , chambellan
et chevalier de l'ordre de l'ai-
gle rouge. La fin de la guerre
lui permit de âe livrer à des
occupations plus paisibles. Il
cultiva les sciences ; il donna
des Essais sur difierens objets
de physique et de chimie ,'
dont les idées ne sont.pas tou-
\ jours justes, mais oià Ion troi;-
384 MIS
ve des vues ingénievsç^ et
utiles. Il avait du goût pour
ce qu*0D appelle secrets, et il
lut , dit - OQ, victime d'une
expérience qu'il fit. sur lui-
mémç. Il mourut ie^ 17 sep-
tembre 1784,» 56 ai^s. Poux,
com plaisant , facile dBiis la
société Vce n'était qu'aypcjeis,
savais qu'il laissfiit appierce-
voir un amour - propre- trop
vif el trop susceptible»
MiU'Y,(M^^« de) a don-
né : l'His^oire^u ceejur > 176^^,
Mil ON, bénédictin, précep-
teur du fils de. Charles-le*
Chauve ; mort d^os Tabbaye
de S^.-Amanid , au diooièsô de
Tournay , ec^ Ùj^ ^ est auteur
de plusieurs pièces. L'une
3ui a pour titre : X'e Combat
u printems et 4e l'hiver , est
insérée dans l'ouvrage d'Ou-
din sur les auteurs dccléstas-
tiques; et l'^^tr^, qui est une
Vie. de S*.-Ajoaaiid en vers,
^e trouve d^^jis Surius et Sol-
landus.
MiNABj), £(bbé^ est auteur
de divers Ecrits d^^ curés de
Paris » de B,o,uçni, etc» contre
la morale des jésuites , 1763 »
i/i - la. — Histoire pagrticulière
des jésuites eu Erauce, i76£,
M^NviBLLR, médecin , cor-
respondant de laci^dev. acad.
de Montpellier i est auteur
d'un Traité de «lédecine-tbéor
Hia
riqne dt pratique , extrait des
ouvrages de M; Bor deu , avec
des remarques critiques» i774«
Mcs^BAUB , ( Jeao-Bapt de)
s^réjtaire perpétuel de l'acad.
trançw, mort le 24 join 1760,
à rage de &^ ans , était né es
Provende.. Buffona tracé ainsi
sota portrait. «Le grand âge
(. dit le Pline français ) ne
lavait point affaissé; iln-'avait
altéré ni ses sens , ni ses faôul-
tésinieric^ured. Les tristes im-
pressions du tems ne s'étaient
marquées que par le dessè^
chemeuit du corps. A 86 ans ,
Mirabaud avait encore le fea
de la jeunesse, et Ja sève de
l'âge mûr : une gaieté vive et
douce « une sérénilé d'ame,
une ai^éiiLté de moeurs qui
faisaient disparaître la vieil-
lesse ^ 04» ne la laissaient voir
qu'av«G cette espèce xt'altefl-
drissemea^ qui suppose bien
plus que du respect. MJre
de passions , et sans antres
Ueus que ceux de l'amitié, il
était plus à ses amis qu'à lai-
même. Il a passé sa vie dans
une société dont il faisait les
délices : société douce , quoi-
qu'intime^ oue la mortseale
a po dissoudre. See ouvrages
portent l'empreinte de son ca-
ractère .-plus un homme est
honaéte , et plus ses écrits
lui ressemblent. Mirabaud joi'
gnait toujours le sentiment à
l'espiât., et ûoils aimons aie
lire odfiaoie ' Jiious aimions à
l'eat^fidire^^ mais il avait 5i
M I R
peu d'aHaahement pour ses
productions , il craignait si
fort et le bruit et l'éclat , qu'il
a sacrifié celles qui pouvaient
le plus coniribuer à sa gloire.
Nulle prétention, malgré son
mérite éminenr ; nul empres-
sement à se faire valoir; nul
penchant à parler de soi ; nul
désir, ni apparent, ni caché ,
de se mettre au-dessus des
autres. Ses propres talens n'é-
taient à sesy eux que des droits
qu'il avait acquis pour être
plus m.odeste ». Nous avons
de Mirabaud les deux ouvra-
ges suivans : Traduction de la
Jérusalem délivrée d:u Tasse ,
f;z-i2 , plusieurs fols réimpr.
C'était la meilleureavant celle
du consul le Brun , qui a paru
en 1776, Les grâces du poète
italien sont forf affaiblies par
Mirabaud. Le traducteur a
effacé de l'original , tout ce
qui aurait pu déplaire dans sa
copie; mais il a poussé cette
liberté un peu loin , et il a
mieux su retrancher les dé-
fauts, qu'imiter les beautés.
— Roland furieux , poëme
traduit de l'Arioste , i74f , 4
vol. frt-i2. Quoique dans cette
version Mirabaud ait suppri-
mé des octaves entières , on la
lit encoi*. Ou a imprimé sous
son nom , après sa mort , un
Cours d'Athéisme , sous le
titre de Système de la nature,
1770, 2 vol. m-8^ Il est inutile
d'avertir cjue cet ouvrage n est
pas de lui.
Mirabeau , ( Victor Ri-
Tome ly.
M I R
:î8j
(juETr, marquis de ) né à
Marseille au commencement
de ce siècle, mourut à Argen-
teuil le 13 juillet 17H9. Il en-
tra de bonne heure dans (a
carrière des sciences et des
lettres, et se fit connaître par
deux Mémoires sur les Etats
provinciaux, par la théorie
de l'Impôt, les ëlémens de
philosophie rurale , et autres
écrits, dont l'utilité publique
fait l'objet : maiscertui quilui
procura le plus de célébrité ,
est son Ami des hommes, ou
Traité de la population, 1756,
/rt-4® , 6 part, ou 8 vol. .7/1-12.
« h' Ami des Hom7nes {dii l'au-
teur des Troz^-^yiècZ^^ ) trou-
vera toujours çrace aux jeux
de la sévèreMittéralure, par
le bon usage, qu'il a fait de
ses talens. Qu'importe que son
style soit quelquefois diff'us,
néologique » incorrect , peu
assujettj aux règles strictes de
l'élocution? Ne suffit-il pas
3u'il offre souvent des traits
'éloquence , de chaleur et
d'élévation, qui feraient hon-
neur à nos écrivains les plus
exacts? Quiconque peuts'assu-
rçr, comme lui, que lezèledu
bien public a dirigé sa plume ,
doit sacrifier sans peine le
faible hoiineur d'être proposé
pour modèle aux puristes ,
pourvu qu'il puisse être cité
comme celui des bous ci-
toyens ».
Mirabeau, ( Gabriel-
Victor, comte de ) fils du
précédent, naquit en 1749,
49
r.86
M 1 R
et mourut à Paris le 2 avril
1791, à l'âge de42aus. Des
passioDS vives l'égaréreot dès
les premières époques de sa
vie , et ses talens germèrent au
milieu des dissipations d'uue
Cnesse impétueuse et bouiL-
te. Il n'avait pas vingt ans ,
lorsqu'il fut obligé de se ré-
fugier en Hollande pour se
soustraire aux poursuites d'un
mari irrité, dont il avait enle-
vé la^femoie. Il y fit impri-
mer un ouvrage sur le despo-
tisme. Renfermé depuis dans
une prison d'Etat ♦ il y com-
posa son livrecontre les lettres-
de-cachet , et il écrivit les
Xetires, que Manuel publia
80US le titre de Correspon-
dance du comte de Mirabeau ,
avec Sopbie de Monnier. En
1785 » il donna se» Doutes sur
la liberté de l'Escaut ^ouvrage
rempli de vues politiques qui
lui firent le plus grand hon-
neur. Le Mémoire sur les ac-
fious des eaux de Paris, qu'il
Êublia la même année contre
leaiimarchais , contient d€s
idées jusîesparmid'autresqui
S ratèrent à la critique» La
lonarchie prussienne , qui
parut en 1788 , 7 vol. in-o^^
avec I vol. i/i-fol. de plans et
decartès^fulregardéecomrae
un ouvrage rempli de criti-
ques, souvent justes, quel-
quefois hasardées, et toujours
courageuses. Eu 1789 ^ il don-
na la Correspondance secrète
de la cour de Berlin , 2 vol.
f«-8*^- Cette production pro-
voqua contre lui des plaintes
Min
très-vives, et des réfutatioD^»
Mirabeau en fît une espèce de
désaveu , au moins quant à la
publicité et ^ la forme. La
convocation des Etats-géné*
raux, qui eut lieu la même
année , lui fournit l'occasion de
développer , sans coalrainle ,
ses principes révolutionnaires.
On se rappelle les discours
qu'il prononça dans la Pro-
vence « loi*squ'il fut question
de nommer des députés aux
Etats-généraux. Mirabeau y
entra comme député du tiers-
état. Tout ce qu il porta dans
cette nouvelle carrière, sans
en excepter même rhabitude
d'une vie agitée par les pas-
sions et par les événemens,
le rendait propre à y jouer ua
grand rôle; il avait, à -la-fois,
une éloquence formée dans
les discussions politiques,, et
une activité nourrie au milieu
des orages; aussi a-t-on dit
que par- tout où il se serait
trouvé , une révolution se se-
rait faite. Notre tâche n'est
point de discuter iei quelle a
été la nature de l'influence
qu'il a exercée sur les évé-
nemens politiques qui ont eu
lieu pendant qu'il a existé, ai
d'apprécier les moyens qu'il a
employés comme législateur;
mais il nous semble que dans
tous les tems , la gloire qu'il a
acquise par ses talens , sera à
l'épreuve de l'examen le plus
rigoureux. Plusieurs de ses
discours et de ses rapports
auront une place parmi les
modèles d'uueiétoquenceéle-
M I fi.
véè, majestueuse et touchante.
Jamais, peut-être, la nature
n'avait réuni dans un même
homme autant de talens ora*
toires à des formes plus pro-
pres à tes faire valoif. Son ton,
son regard , ses ' gestes , la
force de sa déclamation, tan-
tôt impétueuse et entraînante,
èttanlotmajestueuseetcâlmeï
sonâttitudefièreetîmposante,
un organe qu'il maîtrisait à vo-
lonté, une physionomie dessi-
née à grands traits, et où tou-
tes les passions venaient suc
cessivement se peindre avec
énergie; cet ascendant, en un
mot, que donne à une ame
forte le sentiment de sa supé-
riorité , tout concourait à faire
deMirabeau un des plus grands
orateurs. Assez souvent , il
est vrai , lorsqu'il n'avait pas
eu le tem#de méditer^ ses ex-
' pressions se succédaient avec
lenteur; mais c'est qu*alorsil
était sans idées; il en atten-
dait, et ne croyait pas que
des paroles pussent les rem-
S lacer. Enfin, il a existé , sans
oute, des génies plus créa-
teurs , et des orateurs d'un
goût plus parfait ; mais nul
n'a employé peut-être une
éloquence plus dominatrice et
plus entraînante , nul n'a pos-
sédé à un plus haut degré que
Mirabeau, le don de faire sor-
tir les grands effets delà magie
des expressions. Après avoir
considéré IMirabeau comme
Orateur^ nous devons l'envi-
sager comme écrivain. Sous
ce rapport , on ne peut se di$*
M I «. 3»-;
simuler que si son style a de
grandes beautés , il otfre beau-
coup d'inégalités , et même
des négligences. Dans ses Mé**
moires sur les Lettres- de -
cachet , il y a des chapitres
de la plus belle éloquence , et
des endroits si faibles , qu'on
les croirait sortis de deux plu-
mes différentes. On trouve
dans sa Correspondance avec
Sophie de Monnier, des mor*
ceaux dignes de l'auteur de
la nouvelle Héloïse ; mais ce
Recueil a lô défaut ordinaire
de ces sortes d*ouvrages, il
est plein de répétitions ; les
mêmes idées , les mêmes sen-
timens y sont exprimés avec
une abondance qui prouve la
richesse de la langue n^ançaise^
et ton te la fécond i té d* un coeur
passionné. Dans ses ouvrages
de discussion , on lui a repro-
ché , avec raison , dé la dureté,
el unstyle plein d'amertume»
H est vrai qu'il a souyentécrît
ces productions de circons-
tances avec rapidité ; c'est ,
sans doute à cette causé qu'on
doit attribuer les défauts qi^'on
y rencontre. Si Mirabeau eût
mené une vie moins agitée
et moins immorale; s'il eût
perfectionné les talens qu'il
avait reçu de la nature , il au-^
rait obtenu parmi les écrivain*
français , le rang qui nepeut
lui être disputé parmi les pi us
grands orateurs du i8« siècle»
Au moment oii Mirabeau fut
attaqué de la maladie qui là
conduisit au tombeau , il avail
I perdu une grande partie dtl
388 M I R
sa populariȎ. Devenu suspect
aux jacobins, il fut obligé
d'abandonner cette société, et
malgré les services qu'il avait
rendus a ce parti daus les pre-
miers tems de la révolution ,
il n'est pas douteux q«e s'il
eût vécu sous le règne de la
terreur, il eût été une des
Eremières victimes queRo-
espierre aurait immolées à
son ambition. Ondit que l'i-
dée des déchiremensauxquels
la France allait être exposée
au milieu des t'actions dont il
connaissait les vues ambitieu-
ses, se présentait sans cesse à
son imagination , et y porlait
l'effroi. Sa maladie fut trés-
rourle. S'il regretta la vie , il
eut au moins la douceur d'ex-
pirer daus l'es bras de l'ami-
tié. La nouvelle de sa mort fut
un événement public dont
l'Europe entière s'occupa , et
jamais un particulier n'obtint
une pompe funèbre pareille à
celle qui accompagna son con-
voi. On lui accorda les hon-
neurs du Pantiiéon; mais dès
les premières époq. du règne
de la* terreur, il en fut arraché
avec ignominie , et son nom
ne fut plus cité par Marat ,
par Rooespierre et ses com-
plices, que comme celui d'un
traître et d'un ennemi de la
patrie. Les mêmes mains qui
lui avaient si souvent offert
des couronnes dans les pre-
mière tems de l'assemblée
constituante, auraient applau-
di à son supplice. Le nom de
Mirabeau , en passant à la pos- |
M I R
téritd , rappellera à la fois de
grands talens et de grands dé-
fauts. Voici la notice biblio-
graphique de ses ouvrages:
Des Lettres de cachet et des
Prisons d'état, 17H2, 2 vol.
/rt-S'*. — EroticaBiblion,i783,
//i-ff*. — Considérations sur
l'ordre de Cincinuatus , 1784,
/n-8°, — Sur la Caisse d'es-
compte, 1785, iit-8^ — Dou-
tes sur la liberté d^ l'Escaut ,
1785, in ' 8^. — Lettre sur
Cagliostro et Lavater , 1786,
(71-8°. —Lettre remise à Fré-
déric-Guillaume II , roi de
Prusse , le jour de son avène-
ment au trône, 1787, i«-8^—
Sur Moses Mendeissohn , sur
la réformepolitiquc des juifs,
etc. 1787, //z-8^ — Dénon-
ciation de l'agiotage, au roi
et à l'assemblée des notables,
1787, z/i-8*^. — Ob|ervalioDs
d'un Voyageur anglais sur Bi-
cêlre, imité de l'anglais, 1781^,
7/2-8®, — Lettre sur TEIoge
de Frédéric , par M. de (jui-
bert , et l'Essai général de tac-
tique du même auteur, 1788,
^r. i/i-8®. — Aux Balaves , sur
le stadthoudérat, 1788, z/z-8®.
De la Monarchie prussienne,
sous Frédéric-le-Grànd, avec
un Appendice , 178^» , 4 vol.
in-/^^ 8 vol. f/r-àS — Histoire
secrète de la cour de Berlin,
i7<)y, 1/1-12, — Correspon-
dance entre M. Cerulii et le
C. de Mirabeau , 1790, i/i-8^
— Histoire d'Angleterre, de-
puis râvén^ment de Jacques
ï^' jusqu'à la révolution , par
Catli Macaulay Graham , tr.
M I R
en français , augmentée d'un
Discours prétimmaire et en-
richie de notes par Mirabeau,
179T, 2 vol. ia-8°. — Théorie
de la royauté, d'après la doc-
trine de Milton, 1791 , zn-B**.
— Observations sur l'état du
commerce des Etals - Unis
d'Amérique, de J. lord Shef-
field, trad. 1791 , i/»-8®. —
Apres sa mort on a publié :
Travail sur l'éducation publi-
que , trouvé dans les papiers
de Mirabeau , publié par P.
J. G. Cabanis, 1791^ f«-8**. —
[Lettres originales de Mira-
beau , écrites du donjon de
Vincennes pendant les an-
nées 1777-80, contenant tous
les détails sur &a vie privée ,
ses malheurs et ses amours
avec Sophie de Ruffei , mar-
quise de Mounier , par P.
Manuel, 1792,4 vol. z«-8°. —
liettres du comte de Mira-
beau à un d« ses amis en Al-
lemagne , in'&^. — Essai sur
le ÎDespotisme. Il a relouché
la traduction de la Relation
des lies Pelew de l'anglais de
G. Keate, 179a , z>-8^ •—
Elégies de Tibulie, et les Bai-
sers de J«an II , Tours, 1796,
3 vol. în-8^. — Lettres de
Mirabeau, à Chamfort, im-
prim.sur les originaux, z/i-8^
MiRAMONT. (.de) On a de
lui : Le Vrai Pasteur , ode ,
1782 , z/î.8°.— Vers à M'ne le
Brun, de l'acad. de peinture,
1783 , z«-8**. — Le bat en ca-
rême , poëme de carnaval ,
Paris, 1784, i/i-8^
M I R 389
MiRANDA , général de ,la'
république française, né au
Mexique , a publié ; Corres-
pondance du général Miranda
avec le général Dumourîez ,
depuis janvier 1793. — Ordre
du général Dumouriez pour,
la bataille de Nerwinden et
la retraite qui en a été la suite,
1793, //i-8**. —Opinion sur la
situation actuelle de la Fran-
œ , 1793 » '«-^'*-
MiRASsON, barnabite, né
à Oléron , mort en 1787 , est
auteur des ouv.suiv.cToinette-
le Vasseur, chambrière de
J. J. à la femme philosophe ,
1762, zVi-i2.-— Le Philosophe
redressé^ 1765 z/i-12. — Hist.
des troubles de Bearn , au su*
jet de la religion dans le 17®-
siècle , 1768 , z«-i2.
MiRAUMONT , ( Pierre de )
natif d'Amiens , fut conseil-
ler en la chambre du trésor
à Paris , et lieutenant de la
prévôté de l'flôlel , il mou-
rut en 161 1 , à 60 ans. Se*
ouvrages sont ; Origine des.
cours souveraines, Paris, 161 a
in'-i^^. — Mémoires sur la pré-
vôté de l'Hôtel , i6i5 , z/i-8°.
— Traité des chancelleries,
1610, f/z-8^
MiRBECK , ( Ignace Franc,
de ) ci-dev. avocat au conseil
et secrétaire du roi , un des
commissaires envoyés en 1791
à S*.-Domingue , né en Lor-
raine le I mai 173^^. On a de
lui : Mémoire pour les habi-
390 MIS
tans du MoDi-Jiira , j/f-4*' —
Idem sur les principales causes
de la décadence du commerce
des cuirs , 1775 , /»-4^.— Un
grand nombre de Mém. sur
des questions du droit public,
civil et canonique. Il a rédigé
plusieurs articles dans le Ré-
pertoire uuiversel , etc.
MissiEssT DE QniES , an-»
cie^ lieutenant de vaisseau ,
a publié : Arrimage des vais-
seaux, imprimé par ordre du
roi, 1789, i;i-4.
MissoN , ( Maximilien ) se
retira après la révocation de
Tédit de Nantes , en Angle^*
terre, on il mourut en 1721.
On a de lui : Un livre intitulé:
Kouveau- Voyage d'Italie ,
dont la meilleure édition est
celle de la Haie 1702, en 3
vol. i/i-i2. Addisson l'a aug-
menté d'un 4« voK Paris,
1721. On le lisait beaucoup au-
trefois parce qu'on n'en avait
pas encore de meilleur, et
parce qu'il abonde en petites
anecdotes satiriques contre
l'église romaine,— Le théâtre
sacré des Cévenes , ou récit
des prodigesarrivés dans cette
partie du Languedoc et des
petits prophètes , Londres ,
1707, in-h®. — Mém. d'un
voyageur en Angleterre , in-
12, la Maie , i^8.
MiSTELET a donné : De la
sensibilité par rapport aux
drames , aux romans et à ïé^
MI Z
ducdtion , Jkmsterd. , 1777 ,
/ll-8^
MiTTiÉ , ( Jean Stanislas )
médecin du roi Stanislas. On
a de lui : Ëtiologie nouvelle,
de la salivation, Montpellier,
1777, in-8^ — Lettre à l'au-
teur de la gazette de santé ,
1780 , f«-8**. — Observations
sommaires sur tous les traite-
meus des maladies vénérieu-
nés , 177^, fw-ia. — Suite de
l'Ëtiologie de la salivation,
1781, i/i-8*'.— Avis au p^euple,
sur les maladies vénérlemies,
1793 , ;«-8^
MizAULD, (Antoine ) mécf.
s'appliqua aux mathétnatiq;
à l'astrologie et à la recher-
che des secrets de la nature*
On a de lui un grand nombre
d'ouvrages , peu digues d'être
tirés de l'oubli. 'Les princi-
paux sont iPhœnomena^ sea
temporum signa, in*S^ ; tra-
duit en français sous le titre
de Mirouer du tems 1647,
//1-8**. — Planetologia , zii-4*.
*-* Coffietographia, — Harmo-
nia calestium corpor. et huma'
nofum , irad. en franc, par de
Montlvard, i58o, i/i-»>/—
Dé arcanis naturœ , m-8*. — -
Ephtmerides aèris perpetuœ »
inS^. — Methodica pestis de$-
cr'iptio , ejus pracautio et salu"
taris curatio ; trad. en franc.
t562 , f«-8^. '^OpusciiUt de re
me die à , Colonise , 1577 ^ f«-
8°. etc. etc. Cet écrivain moi^
rut à Paris en 2 §78.
M O I
Moins , ( Jean le ) ëvêqire
de Meaux et ensuite cardi-
nal, Dé à Cressien Fontliieu ,
a fondé à Paris, rue S*.-Vic-^
tor , le collése de son nom.
C'était un célèbre ultramon-
tâin , digne ministre du pape
BoDiface VIII, qui l'envoya
légat en France Van ^03 ,
dans le cours de ses démêlés
avecPhilippe-le-Bel. Il mou-
mourut à Avignon en 1313.
On a de lui un Commenta^ire
sur les Décrétâtes.
Moine, (Etienne le) minis-
tre protestant , né à Càen , en
1624, mort en 1689, est ai^-
teur du Varia sacra ^ i685 ,
% vol i«-4®. On lui doit aussi
la publication du livre de
l^ilus doxopatrius , . toucliaut
les cinq patriarchats.
Moine, (Pierre le) jésuite,
né à Chaumont , capitale* du
Bassigni», en Champagne , en
ï6o2 , mort à Paris en 167^ ,
est principalement connu par
ses vers français', recueillis
en Ï671 , en i vol. i«-fol. Des-
préaux disait de lui ; << il est
trop fou pour que j'en diae
du bien , il est trop poète pour
qiie j'en dise du mal ». Le
Moine avait une imagination
impétueuse et: féconde , une
verve sans règle et saus frein ,
un style briuant et sans cor-
rection ; le mauvais goût de
son siècle , qui scJI'tait à peine
de la barbarie , l'a empêché
d'être un des premiers poêles
de notre nation. C'est dom-
MOI 391
mage que ce génie poétiaue
ne soit pas' né un siècle plus
tard. La lecture des vers de
Racine et de Boileau , lui
aurait inspiré ce goût qui man- .
({uait à ses talens , et à en
juger par les morceaux d'élé-
vation et de force, qu'on ad-
mire dans son poëme de S^*
Louis , ou la couronne recoin
quise àur les infidèles , il oc-'
cuperait un des premiers rangs
parmi les poètes français. Ses'
autres ouvrages poétiques of-
fretlt les mêmes beautés et
les mêmes défauts. Son Od.e
à Louis XIII , est pleine de
métaphores trop hardies ,
d'expressions ti'op guindées^
comme tout ce qui est sorti
de sa plume; mais elle a des
strophes, dont renthousiasme
et l'élévation le rendent égal,
et quelquefois supérieur à
Malherbe. Ses autres ouvrages
sont : La dévotion aisée , Pa-
ris , i65a, zV8**. — Pensées-
morales.— Un Traité d'hist*
i/i-ia.— Le Tableau des pa$9
sions, -^La Galerie des fem-»
mes fortes , in-fol. et i«-X3*
—Un Manifeste apologétique
poiir les jésuites , f»-8^. ejtc^
Moine , ( Abraham le ) ua ,
en France sur la fin du 17^.
siècle, se réfugia en Angle*
terre , où il exerça le minis-
ière„ et où il mourut en lyôo-
Il a traduit les Lettres pas-*
torales de l'évèque de Lqq^^
dres ; les Témoins de la ré-
surrection, etc. de Tévêque
de Sherlock , 111-12, ; rUsa^ei
39^ MOI
et les fins de la prophétie ,
du même.
Moine D*OaGiVAi , (Henri
le) curé de Gouvieux, près de
Çhanlilly,oiiilnaauilversran
1719, est auteur ae quelques
ouvrages de littérature, qui
annoncent plus de talent natu-
rel et d'érudition , que de
goût et de solidité. On trouve
dans ses Considérations sur
l'origine et la décadence des
Lettres, chez les .romains,
des vues souvent profondes,
et des réflexions assez justes.
On u encore dé lui : Discours
sur les progrès de l'éloquence
de la chaire , et Içs manières
et l'esprit des orateurs des
premiers siècles , ouvrage
plein de recherches et d'éru»-
dition.
Moine , ( Pierre CamîHe
le ) ci - dev. archiviste des
comtes de Lyon et membre
de plusieurs acad. On lui doit
Dissertation sur la Fierté ou
chasse de Saint-Romain de
Rouen , 1760.— Essai surTari-
cieiiiétat du royaume d'Aus-
trasie , Nanci , .1760. — Dis-
serrafioii'sur les anciennes lois
de Metz, 1763. — Mém. sur
réchiquier de Rouen , 1766.
— Diplom^alique- pratique ,
ou Traité de l'arrangement
des archives, 1765 ; nouv. éd.
avec Battenay , avec un sup-
plément , Î772 , 2 vol. /«-4°.
— Idée^préliminaire3,ou pros-
petlus' d'un ouvrage sur les
MOI
pêches maritimes de France»
1777 , /;z-8^.
Moine , ( le ) médecin a
Paris. On a de lui : Système
nouveau et complet de l'art
des accouchemens trad. de
l'angi. de J. Burton, avec des
notes ^ tome i , 1771 , tome
2 , 1773 , fn-8®. — CEuvriBscbi-
rurg. de Pero. Pott, trad. de
l'angi. 1777,2 vol. in-8**.—
Méthodesiire et facilede trai-
ter les maladies vénérietmes,
i/l.8^
Moine , ( le ) professeur,
a donné une Grammaire la-
tine , 1775, i/i-8^
Moine , (le ) est auteur de
l'Hist. des antiquités de la
ville de Soissons, 177 1 , 2 vol.
Moïnb i/Essoies, (E. m.
J. le ) ci-dévant avocat. On a
de lui : Principes de géogra-
phie , 1780 , in- 1 2 , 17H4 , in-
12.—^ Abrégé du même ou-
vrage ,1784 , f«-i2. — ^^ Traité
du globe, 1780, z/r-r2.— Trai-
té élémentaire de mathéma-
tiques, 1778; nouv.édit. 1790,
z/l-8^ 1793 , f/i-8^
Moïse, a public : Héponses
critiques à plusieuirs questions
proposées par les incrédules ,
1783 , 4 trol^ zVi2.
Moissy, ( Alex.-Guill
Mouflier de) mort en 1777, a
donné les ouvrages suivans:
Le
M O t
*- Le Provincial à Paris, co-
médie t^n 3 acles et en vers,
1760, z«^i2, — Le» fausses
Inconstances, <^om.<en t acte,
1750 , m- 1 2. — Le Valet maî-
tre, com. eti 3 actes , en vers ,
1751 , f/^-8^ — Lettres ga-
lantes et morales du marquis
de * * au comte de * *, 1767 ,
f«-i2. — La aouvelle Ecole
des Femmes* com. en 3 act.
en prose, 1758, in-8^ — L'Im-
promptu de l'Amour, en un
acte, en prose, 17^9, fii-12.
— L'Education, poëme en 5
chants , 1760, z/ï-8*. — Théâ-
tre, 176B, m-i2. — 'Lesdeux
Frères , coméd. en 5 actes ,
en vers , 1*^68 , zn^S"^. *— Les
Amis éprouvés , coméd. en 3
actes, en vers, 176S, z«-8**;
' — L'Ennuyé, com. en 3 actes,
en prose , 176* , in^W^, — Bé-
lisaire , çoméd. héroïque , en
prose, eh 5 actes, 1769, z«-i2.
*— Les Jeux deia petite Tha-
lie , 1770 , z/T-^i**. — Ecole dra-^
matique, suite des Jeux, etc.*
^771 , m-8^ •— Ecole drama-
tique de l'homme du dernier
^ge» 1773 1 ^'''-^'- — Vérités
philosoph., tirées des Nuits
d'Young et mises en vers li*
bres , 1770 , z«-8®. — Le Pour
let le Contre de la Vie hu-
maine. — Le nouveau Pré-
sent de noces. — Œuvres dra-
matiques , 177*, 3 vol. zn-8*.
î— La vraie Mère , drame di-
dacto-comique , en 3 actes et
en prose, 1771 , izz-S**. — »• La
Nature philosophe, i776,z«-8*'.
MoiTHHY , (M:auricô*Ant.)
Tome ïr.
MOI â93
giqgraphe , né à Paris le 24.
mars 173^^ mort en >ï777-, a
puhlié : Pian historique de ïa
ville de Paris, 177*. — Re* '
cherches historiques sur la
ville de Reims , 1^4 •, z/i-4**^
— 14. «ur la ville d Orléans i
t^74 , in-4*. — Id. sur la Ville
d Angers, 1776, in-^\ —Dic-
tionnaire hydrographique de
la France , 1787, gr. m-8*. Il
a publié plusieurs Cartes géo-
graphiques. '
MorrOREL de BtAlKVIttE j
( Antoine ) architecte et géo-
mètre , mourut en 1710 , âgé
d-enviroû 60 ans. On a de lui t
un Traité du Jauge univer-
sel I et d*autreB ouvrages esti'*
mes.
MoiVRE , ( Abraham ") de
la société royale de Lonores ,
et de Tàcad. des sciences de
Paris , né à Vitri en Cham-
pagne , en 1667, d'un chirur-
gien , mourut en 1754 à Lon-
dres, où la révocation de
l'edit de Nantes l'avait forcé
de se réfugier. Les Principes
de JNewton que le hasard lui
offrrt , lui firent comprendre
coihbien peu il était avancé
daiïs la science des mathéma-
tiques qu'il avait étudiée avec
le plus grand soin. Il apprit
dans ce livre la géométrie de
l'infini , et bientôt il figura,
[iarmi les mathématiciens 1^
plus célèbres. Ses succès lui
oUvrireut les portes de la so-
ciété royale tte Londres , et
dB Tacadémie dt^s sciences de
5o
394 MOL
Parii. Celle-ci lui déféra la
fo(neuae. contestation qui s'é-
tait élevée entre Leibnitz
t et< Newton , au sujet de l'in-
vention du calcul différentiel,
tft l'en pendit juge. On a de
lui : Un Traité des chances ,
en anglais, 1738, zii-8®. — Un
Traité des rentes viagères,
1,752, f/i-8^ — Divers Mém.
daps les Transactions philoso-
phiques, entr'autres une Ana-
lyse des jeux de hasard, dans
laquelle il prit une route dif-
férente de celle de Montinor t ;
il joignait aux connaissances
mathématiques le goût de la
littérat. , et malgré sou grand
respect pour lNewton,dont
il se disait le disciple , il
avouait qu'il aurait encore
mieux aimé^être Molière que
Kewton.Moivre perdit la vue
et Touie dans les dernières an*
nées de sa v^ et le besoiujde
sommeil , suite de l'çxtinc-
tion. de ses sens, augmenta
tellement , que sur les vingt-
auatre heures du jour il en
ormait vingt.
MoiVRE, (Gilles de) avo-
cat , a donné en 1743 une Vie
dôTibulle,et en 1746, une
Vie de Properce, avec des
imitations , en vers français ,
des élégies de ces deux poètes.
liloLANU s , ( Jean ) profes-
seur de théologie à Louvaiu,
uatif. de Lille , mourut en
i585, à Ô2 ans , après avoir
publié! Des Ilotes sur le Mar-
tyrologe d'Psuard ,.««-8% -^
MOL
MtUtla sacra, dueum ac prÎK'^
c pum Brabantia ^ in - 8^. -^
Bîbliotheca theologica. Il eut'
part aussi à l'édition de la
Bible et à celle de Saint- Au-
gustin , dje Louvain.
Mole, ( Guillaume-Fran-
çois-Roger ) avocat , né à
Kouen,eo 1742. On a de luit
La Légende dorée, 1768,
ils- 12. —Observations histor.
et critiques sur les erreurs des
peintres, sculpteurs et dessi-
nateurs , dans, la représenta-
tion des sujets tirés de Tfiis-
toire sainte, 1771,2 vol. in-12.
— Histoire des Modes fran-
çaises, Amsterd. 1773, a vol,
in- 12. — Des Mémoires.
Mole , (René ) artiste cé-
lèbre du Théâtre Français ,
membre de Tinstitut , a tait :
L'£loge de M^^^ Dangeville ,
ancienne actrice du Théâtre
Français , 1796 , i/i-b**.
MouERE, (Jean-Baptiste
Pocquelindè) fils et petit-fils
de vaiet-de-chambre'tapis«
sier du roi , naquit eu 1620,
et mourut le 17 février 1673
à 53 ous. Sa famille qui le des-
' tiuait à la charge de son père,
lui donna une éducation con-
IWme à son état ; mais il prit
goût pour la comédie en iré-
quentant le théâtre. Il com-
mença ses études à i4anschez
les jésuites. Ses progrès furent
rapides. Les belles-lettres or>
nèrent son esprit ; et les pré-
ceptes du philosophe Gasaea-
MOL
éî formèrent sa raisofi. Son
père étant devenu infirme, il
fut obligé d'exercer son em-
ploi auprès de Louis XIII ,
qu'il suivît dans son voyage
de Narbonne, en 1641. Le
théâtre français commençait
à fleurir alors par les talens
. du grand Corneille, quil'a-^
vait tiré de l'avilissement et
de la barbarie. Pocquelin, des-
tiné à être en France le res-
taurateur de la comédie, quit-
ta la chaîne de son père, et
s'associa quelques jeunesgeus,
]!)assionnés comme lui pour le
théâtre. Ce fatalorsquMchan'
Îea de noni pour prendre ce*
ui de Molière ^ soit par égard
pour ses parens , soit pour
suivre l'exemple des acteurs
de ce tems-là. Les mêmes
sentimens et les mêmes goûts
l'uuirentavec unecomédienne
de campagne y nommée Be-
jart. Ils formèrent, de concert,
une troupe, qui représenta à
Lyon , en 1663 ^ la comédie
de l'Ëtourdi. Molière, à la
SçHA auteur et acteur, et éga-
lement applaudi sous ce^deux
titres, enleva presque tous les
spectateurs à une autre trou-
pe de comédiens établie dans
c«tt« ville. Rapièce fut reçue
avec le même .applaudisse-
ment à Béaiers, où il se ren-
dit peu de tems apri^s. Le
prince de.Conti, qvii avait
connu Molière au collège ,
tenait alors dans cette ville les
étals de la province du Lan-
guedoc. Il reçut Molièrecom-
4fie un ami, et nun^conteat de
MOL 393
lui confier la conduile des
fêles qu'il donnait , il lui of*^
frit une place de secrétaire*
L'Aristophane français late-
fusa , et dit en badinant : Ja
suis an auteur passable , et j^
serais peut-être un fâft mauvais
secrétaire. Le Dépit amou-
reux et les Précieuses ridi<^
cules i parurent sur le théâtre
de Béziers, et y furent admi-
rées? La dernière sur - tout
produisit une réforme géné->
raie, lorsqu'on la représenta
à Paris. On rit , on se recon-
nut , on applaudit en se C/Orri**
rnt. Ménage , qui assistait à
première représentation,
dit à Chapelain : Nousapprou»
YÎons vous et moi toutes les sot'*
lises qui viennent iètre crin-*
qases si finjement et,avec tant de^
bon- sens» Croye:^*moi, il nous
faudra hrâler ce que nous avonf
adoré , et adorer ce que nous
avons bmlé. Cet aveu n'eat
autre chose que le sentiment
réfléchi d'un savant détrcMu-
pé i mais le mot du vieiUard ,
qui , du milieu du parterre ,
s'écria par inntinct : Courage s
Molière , voilà la bonms comi'*
die J est la pure expression
delà nature. Louis XIY fut
si satisfait des spectacles que
lui donna la troupe de Mo*
li^e , qui avait quitté la pro-
vince pour la capitale, qu'il
en fit ses comédiens ordinaires^
et accorda à leur chef une
pension de 1000 livres. Cet
-encouragement fut l'époque
des plus grands succès de Mo-
Uèrs« Ce fut par la pièce dii
39^ M O li
Malade iinagiDaire qu'ibfei?*'
mina sa carrière. Il était in^
coin mode, lorsqu'on la repré<-
seata. Sa femme et Baron le
pressèrent de prendre du re-
pos et de ne point puer s Eh i
fU€ feront, leur répondit'iU
tant d€ pauvret ouvriers ? Je me
reprocherais d'avoir négiigc un
seul jour de leur donner du
pain. Les effort» au'il &t pour
achever son rôle,iui causereui'
une convulsion, SHi?ie d*un
vomissement de sang, qui
le suffoqua quelques heures
après. II était alors désigné,
pourremplir lapremiére place
vacante à l'académ* française,,
et il n'aurait plus joué oue
dans le haiU comique. L ar-
chcfiréque de Paris refusant
de inr accorder la sépulture,
la veuve de ce grand homme
dit. : On r^use un tombeau à
celui à qtti àt^ Grèce aurait dres*
se des autels. Le roL«ngagea
ce prélat à ne pas couvrir de
cet opprobre la mémoire d'un
homme- aussi illustre; et: il
£ut enterré à Sain^ Joseph ,
qui dépendait de la paroisse
Saint-Ëustache. La populace ,
toujours extrême^ s'attronpa
devant sa porte le jour de son
convoi , et on ne pnt l'écarter
qu'en jetant de l'argent par
les feoétres. Tous les poètes
de Paris s'exercèrent à lui
faire des épitapheSkUn rimail-
leur eut \a- mal-adresse d'en
montrer une de sa façon an
Grand Condé, qui lui rèpon*
dit froidement : Plût â Dieu
que celui que m déchires, meut-
^ MOL
Offpùrtéla titnnfi / La seule 4<^
c^s.piècesqui ipéri^e uue placo
dans cette esquisse est celle
que fit la f ontiâne :
« Sou» ce toiçbeau |^&ent Plante et
» Tércnce;
» Ta cepenfiant le seul Molière y
» LeuFt troi* taltns ne iomunen»
». ouJun. esprit ,
y* Dont le bel art ré|otùasaic l^
» France;
»' Us sont partis , et }'aî peu cTespé*
» rance
» De lea revoir, ma^pré tous ju«
» eiiorti^
» Four un long-teix)S| selon tome
» apparence,
» Térence et Plaute , et Molière
j» sont mores }>.
On rapporte qae ce gfanjf
homme lisait sas comédies à-
une vieille servante nommée*
Laforèt ; et lorsque les en*
droit» de plaisanterie- ne l'a*
vaient point frappée , il les-
corrigeait. Il exif^eait aussi'
des coibéd iens qu'i )s amenas»
sent leurs etifâos, pour tirer
descoujecturesde leurs moiH
vemens naturels, à Ib lectare
qu'il faisait deses pièces. Heu-
reux dans le commerce de
ses amis 9 Molière fut cbéri
de ses confrères et pecherebé:
iïe^ personne» de la plus han*
te distincrron. Le maréchal-
de Vivone^ » le grand Condé ,
Louis XÎV m«mB , vivaient
avec lui dans cette faiiailiarité
qui égale le mérite à la nais-
sance. Des distinctions si flat*
teuses ne gâtèrent ni son es*
prit, nlson cœur. Il était dmix,
complaisaiit , généreux. Un
M O £
l^tfvfe lut ^yim% rendit une
pièce d'orqiA'iikûa^UdoQ-»
née par mégurde : Où la vertu
va^t^eliese nicher^ s'écffia Mo
Jière ? Tienss mo» amL^i^yûi^
là ufiê autre. BdCOR lui annon-
ça un jour un dé ses ancieBS
camaraded^que l'extrôme mi-
I sère «mpécb^t de paraître :
Moiièi'e voiujkiit le voir, rem-
[ hras^a, le cxHSsoIas et iaiffoit
à ua présent dé 20 piatoLes ,
un magnifique iialût :de théâ^
-, ire. Qs célèbre poète n'était
ni trop gras lii trop maigre ;
1 il avait la taillé plus griuide
(fue p«lite , le porti noble , la
jambe belle»;: iri iparchartgra-*
vement , avait rair<9érieux^
le oen groa ^ lia. bouche , le^
^ lèvres: épaisses » te teint brun ,
]es sourcils.' iv)irs et. fovts et
, les divers- mtiniivieiiiiens qu'il
leur donnait , lu b rendaient 1»
physioiiomié extaréniemeoli
comique;' Oai rapporté de lui
^ plusieurs bons mots ; tel est ,
enJ r'autres celai qu i 1m ï écbap-
j>a lor9qae le* paalement dé*
I £eadit qu'on jbuÀt te Tar( ufte.
On éttiit assemblé- pour la 2^
jreprésentatiosv lorsque la dé-
fense: arrivai. Messieurs » dit
litolièi^ 9 «n s'adsessam ài If as-
semblée, nous jeomptiont aU"
jourihui avoir f honneur d^
w>us dbttiur /« Tartuâe, mais
M, le puanter pwndenx ne V€ut
pas qu'an le joue: Après, avoir
tracé te tableau de la vie de
ce poète célèbp^, nous allons
domier une idée générât^ des-
caractères de son génie; et
oiter quelques jugemens qui
MOL 397
en ont été portés. Tant que
les idées de la bonne comédie
subsisteront , le nom de Mo<«
liére seira mis à la tôte de
tous legs disciples de Thalte,
tant ancien que modernes*
« L/es comédies de Molière.
bien Lues , dit la Harpe , pour«
paient suppléer à Texpérien-*
ee ^ non parce qu*il a peint
des riddcules qui passent, maie
parcequ'il apetnt l'hommequi
ne change point... Quel chef*
d*<]pu)vre que TAvare !*Ghaauo
scène est une situation; et 1 on
a eiitekidicb dire à uu< avare de
bonne {oL, qu'il y avait beau*
eoufl a ppofireo dans cet ou«
Trage, et qu'on pouvait èit
tirerd'iexcellenspnncipes d'é-«
conomie. Molière est de tous
ceux qui ont jamais écrit ^
oehû qm a le mieux observé
l^k!0^{lme, sans annoncer qu'il
l'observait ; et même il a plu»
l'air de 1© savoir par cœur,
que de Tavodr étudié. Les Cris-
pins de Regnard , les paysan»
de Dancourt font rire au théâ-
Ira Dttl'resni étincelle d'esprit
dauS'Satoupntire originale. Le
Joueur et le Légataire sont do
; beiaux ouvrages. Mais rien de
tout cela n'est Molière. Il et
un traitde physionomie qu'on
u'att-rape points et même qu'on
ne définit guère. On le retrou-
ve fusque dans ses moindres
farces, qui ont toujours uu
fond d^ gaieté et de morale.
Il plâttautant à la lecture qu'à
la représentation ;.ce qui n'est
arrivé qu'à Racine et à luij
et m^O' de toutes les corné -^
398 MOL
dies , celles de Molière sont
à «peu près les seules qu'on
aime k relire. Plus on con-
naît Molière , plus ou l'aime ;
plus on étudie Molière, plus
on l'admire; après i'avoir blâ-
mé sur quelques articles , on
finira par être desou avis. Les
jeunes gens pensent commu-
nément qu'il charge trop. J'ai
entendu blâmer le Paurre
homme répété si souvent ;
)'ai vu depuis la même scène
et plus forte encore » et j'ai
compris qu'on nepouvaitguè*
re charger ni les ridicules, ui
les passions. Molière est l'au-
teur des hommes mûrs et des
vieillards. Leur expérience
se rencontre avec ses observa-
tions , et leur mémoire avec
sou génie. On se plaint qu'on
ne travaille plus dans le goût
de Molière. Je pepse» ^u'on
a bieu fait d'en essayer d*au-
tres. Le champ où il a mois-
sonné , est moins vaste <(u'on
ne l'imagine; et quand lires*
terait quelque coin où il n'au-
rait pas porté la main , .on
craindrait encore de se trou-
ver dans son voisinage .>n'
« Gomment Molière, dit'
un autre critique,auteur seu-
lement de 3 ou 4 pièces ache-
vées , auteur de tant d'autres,
dont le dénouement est si^^u
uAturel ,et les défauts si sen-
sibles ; comment avec une^
prose si négligée, des vers
peu exacts, des caractères ou-
trés , est- il parvenu à se faire
regarder a juste titre, comme
i& premier poète comique de
• MOL
tous les théâtres connus? il
faut donc que son génie ait
été dcnié d'une touche bien do*
minante , pour enlever ainsi
l'universalité tles stifirages !
Qui pouvait en constituer le
resaort principal ? Nulle autre
cause de cette étomiaute supé-
riorité, que la connaissance
profonde du cœur humain,
qu'une observation subtile qui
saisissait avec-justesse les vices
et les ridicules partout où ils
se trouvaient, qu'une délica-
tesse de tact qui discernait , à
coup sûr, ce qu'il y avait de
plus saillaut dans les t raversde
la société', que l'art enfin de
les présenter sous un jour ^
pre à les rendre sensibles et
à les corriger , par une plai-
santerie sans aigreur , sans ap
prêt, et toujours si naturelle
que l'efièten était immanqua*
ble. Pour purveutr à ce degré
de perfectii^n comique , e'eàt
été'.:peorde réunir les-taleos
de ceux qui l'avaient précédé
dans la mêraa carrière , le sel
d'Aristophane , le coup-d'œil
de Menandre^Ja gaieté de
Plante ,ia finesse deTérence;
il fallait encore les surpasser:
Molière l'a fait. Le Recueil
de ses pièce», fût^l réduit à
l'Avare, à l'Ecole des Maris,
au Tartuffe, au Misantroçe,
aux Femmes savantes , il n eu
serait pas moins digne de toute
la réputAtioii dont il jouit. Ses
autres pièce^,'quoique moins
parfaites , seraient capables de
taire un nom à quiconque eût
eu asses de génie pour eu être
MOL
Fauteur. Malgré les imperfec*
tions qui y régnent, ou y re-
€x>nnaît toujours le 8éau du
ridicule , le peintre de la na-
ture ^ le précepteur de la so-
ciété. La preuve qu'il était
destiué à corriger les hom-
xnes , c'est que ses comédies
sont les seules qui ayent eu
le pouvoir de réformer les
moeurs. Il a guéri les méde-
cins du verbiage et de la pé-
danterie , les marquis de leurs
ridicules , les savans de leur
xaorgue» les précieuses de leur
jargon, les femmes d'une folle
prétention au savoir ».
Les principales pièces de
Molière àont : l'Etourdi ; le
Dépit amoureux ; les Pré-
cieuses ridicules; le Cocu ima-
ginaire; Dom Garcie de Na-
vare ; l'Ëcole des Maris ; les
Fâcheux; l'Ecole des Fem-
mes ; la Critique de l'Ecole
des flemmes; l'Iaipromptu
de Versailles ; la Princesse
d'EUde; le Mariage^ forcé; le
Tartuffe; le Festin de Pierre;
l'Amour médecin ; le Misan-
thrope; le Médecin malgré
lui; Mélicerte; le Sicilien;
Amphy trion ; George^Dan-
din; l'Avare; Pourceauguac ^
les Amans magnifiques; Psy-
phé ; le Bourgeois gentil hom-
me; lesFourberies de Scapin;
Ifis Femmes saVantes; la Com
2 esse d'Escarhignas, et le Ma-
lade imaginaire.
Nous avons une foule d'é-
ditions des Œuvres de Mo-
lière. Il y en a in-i8 » i/i-xa ,
în-^^ et i/1-4^ ; celles qui sont
M O L 399
les plus estimées , sont l'édi-
tion de 1699, qui parut à Am-
sterdam, eu ciuq vol. 1/1-12 ;
celle de Paris, en 6vol.m-4%
qui fut^ publiée en 1734 ; et
celle de jBret , en 6 vol. in-i^»^^
avec des commentaires , Pa-
ris , 1772. Nous devons ajou-
ter à ces édit. généralement
connues, celle qui est sor-
tie des presses 'de Didot l'aî-
né , en J791 , qui est compo-
sée de 6 vol. i/i-4^ Cette édi-
tion n'a été tirée qu'à aSa
exemplaires^ Molière avait
commencé à traduire dans sa
jeunesse, Lucrèce, et il au-
rait achevé cet ouvrage sans
un malheur qui lui arriva. Uu
de ses domestiques prit ua
cahier de cette traduct. pour
faire des pa{}illotLss. Molière
qui était facile à s'irriter , fut
si piqué de ce contre-tems,
que, dans sa colère, il jeta
sur-le-champ le reste au feu.
Pour mettre plus d'agrémens
dans cette traduction, il avait
rendu en prose les raisonne-
mens philosophiques, et il
avait mis en vers toutes les
belles descriptions qui se trou-
vent dans le poète latin* Bef-
fara a publié en 1777, en a
vol. i»-ia, l'Esprit de Mo-
lière, avec un Abrégé de sa
vie, et un Catalogue raisonné
de ses pièces.
MQUitlES,(JosephPRIVAT
de) naquit à Tarasconen 1677,
et mourut à Paris en 1742.
La congrégation«te l'Oratoire
le posséda pondant quelque
400 MOL
t^ms. L'acad. dés scîetices ée
Tassociaen 1721 , et deux ans
aprés,^ il obtint ia chaire de
piiilosophie au collège Rojal ,
qu'il remplit avec un succès
distingué. On a de lui : Le-
çons de mathématiques néces-
saires pour l'inlelligence des
principes de physique, qui
s'enseignent actuelleraent au
collège Royal j m-ii., 1726.
— Leçons de physique, con-
tenant les élémens de la phy-
sique , déterminés par les seu-
les lois des méchaniques, ex-
pliquées au collège Royal ,
JParis, 1739, 4 vol. i7t-i2; ei
trad. en italien à Venise en
1743 » 3 ^^^' ^^'•^^' —Elémens
de géométrie, f/1-12 , I74i.
MOIIÈRES-FONMAUR, (Be-
Boît-Léon ) ci-dev. avocat à
Toulouse. On a de lui : Traité
des droits de lots et ventes ,
etc. Lyon , 1787, 2 vol. /n-4°.
MoLiNE, ( Pierre Louis )
ci-dev. avocat, né à Mont-
pellier, estauteur des ouvra-
ges suivans : La Louisiade,
poëme, 1763, fn-ff*. — Les
Amours champêtres , contes ,
Paris , 1764, fn-8°.*— Ode sur
la mort du Dauphin, 1766 ,
f«.8<*. — Eloge historique de
J. de Gasslon , maréchal de
France, 1766, /«-S**.— Re-
cueil d'Ariettes et de Roman-
ces, 1766, z/i-8^ — LeDuo
interrompu , conte , 1766 , fn-
8*^. — Ode sur la Gloire. —
OdesurleLTkxe, 1767, fn-8*^.
— Anne de Boulen à Henri
MOL
VIÏÏ, hëroïde, 176*, w-S^.
— Le débordement du Tarn ,
poème, 176*, i>t-8^. — Le
Voyage du Motit-Parnasse ,
épîire en vers. — Histoire du
grand Pompée , Paris , 1777,
2 vol. m-i2, — Ode sur la con-
quête de rislede la Grenade,
17;^9, i«.y. — Il a fait le
Précis historique de la Vie de
Gustave III, roi de Suéde,
et du maréchal de Richelieu,
pour la suite de la Galerie
universelle de Gauthier d*A-
goty. — Outre ces ouvrages,
Moline a donné les pièces sui-
vantes aux différeus théâtres
de Paris ; savoir : A l'Opéra,
Orphée et Euridîce , drame
héroïque en 3 actes , 1774 ,
musiq. de Gluck. —Ij' Amour
enchaîné par Diane , inter-
mède anacréontique en i acte,
musique de Duplessis. — Le
Triomphed'Alcide, tragédie-
opéra en 3 actes, musique de
Deméreaux. — Dom Carlos ,
ou la Belle invisible , coméd.-
ballet héroïque en S actes : ces
trois dernières pièces reçues,
et non représentées, 1778.—
Ulysse et Circé, trag.-opera
en I acte , non représentée. —
Laure et Pétrarque, pastorale
héroïque en i acte , 1780. —
Ariane dans l'île de Naxos,
pastorale en i ^le , 1782. —
La jeune Persanne, comédie-
ballet en 3 actes, musique de
Sacchini , reçue et non repré-
sentée. —'Le roi Théodore à
Venise, opéra héroï-comiq.
en 3 actes , 1787. — ( Avec
Bouquier ) la Réunion du 10
août,
M OL
iM3Ût, OU rinauguratlon de la
république française. — S^us-
culottide, en Sactes, ijgi* —
Seul : L'Arbre enchanté, op.
comique en i acte et en vers <
ziièlé d'ariettes, musique de
Gluck, 1775. —L'Inconnue
persécutée, fîoméd. en 3 actes
et en vers , mêlée d'ariettes ,
1776. — Au théâtre Français
^avec Friedel) : la Discipline
militaire du P^ord, drame eu
4 actes et eu prose , imité de
l'allemaud, 1781, — Au théâ-
tre de la rue Favart ( avec
ï)orvigny) : Roger-Bontems
et Javotte, parodie en vaude-
villes , de l'opéra d*0 rphée et
Eurydice , 1775. — tie Duel
comique , opéra bouffon en 2
actes, 1776. — L'Amant à
l'épreuve, comédie en 2. actes
et en prose , mêlée d'ariettes,
1787. — La Meunière enrichie
ou le Gascon puni, opéra co-
mique en pactes, mêlé d'a-
riettes, musique de Demé-
reaux. — Les Législatrices ,
comédie en i acte et en vers
libres, mêlée d'ariettes. —
!9lusieurs autres Pièces jouées
en soci^ et en province.
MoLiNE , ci-devant prieur
d'une commanderiedel ordre
de Malte, a publié un Mém.
sur cette question : Quelle est
la meilleure manière de cons*
Iruire les fouraaux et lesalam-
bics propres à la distillation
ctes vins , pour en tirer les
eaux-de-vie? 1778, i/1-4^.
Mou NET, ( Jean ) né à
Tome ir.
MOL 401
Oesurennes dans le diocèse de
Boulogne, aumônier de Mar-
guerite d'Autriche, gouver-
nante des Pays-Bas, chanoine
de Valenciannes, mourut en
^507. On a de lui plusieurs
ouvrages eu prose et en vers.
Le plus connu est intitulé :
les Dits et Faits de Molinet ,
Paris, iS^i , zn-fol. , 1540,
£«-8**, Les curieux le recher<«
client» Ses Poésies ont été
réimprim. à Paris en 1723 ^
Z7Z-X2. On a encore de lui une
Paraphrase en prose, m- fol.
du roman de la Rose , dont il
i'est efibrcé de faire un ou-
vrage de morale»
Molinet, ( Claude du )
chanoine- régulier de la cou-
grégatiofl de S^^-Geneviève ,
naquit à Châlons en Champa-
gne en 1620 , et mourut ea
1Ô87. Il est regardé comme ua
des plus savans antiquaires dd
son tems. Louis XI Y se 9ervit
de lui pour aider à ranger ses
médailles et à lui en trouver
de nouvelles. Ses principanic
ouvrages sont : Une édition
des Epitres d'Etienne, évoque
de Tournay , avec de savantes
notes, 1682, ;n-8^ — L'His-
toire des Papes pHr médailles,
depuis Martin V jusqu'à In-
nocent XI ^ 1^79» i/ï-fol. ea
latin : ouvrage peu e&timé. -7*
Des Réllexious mit l'origine
et l'antiquité des chanoines,
séculiers et réguliers, —•Un
Traité des difieréas habits des
chanoines. -«-UneDis^Ft. sur
la mitre des anciens*' -— Uxie
5i
4o2 MOL
aulre Disserlalio» sur une tête
d'Isis , elc. — Le Cabinel de
S««.-Génevrèv«, Paris, 1692,
7n-fol. peu comaïuii. Cesdit-
férens écrits offrent déschoses
curieuse» et rechttrchées.
MouNiER , (Jean-Baptiste)
né à Arles en 1676, entra
dans la congrég^ation de l'Ora-
toire en 1700, et se distingua
dans le minislèrede la chaire.
Massillon layanlentendu , tut
frappé des traits vifs etsaillans
de son éloquence; et surpris
de ce qu'a(vec un talent si dé-
cidé, il était si inégal, il lui
dit alors : Il ne tient qu'à vous
d*itre le prédicateur du peuple
ou des grands.^ 11 est certain
que , lorsqu'il travaillait ses
discours, il égalait les plus ce-
libres orateurs; mais ilcomp-
tait trop sur sa facilité, et il
ne modérait pas assez l'impé-
tuosité de son imagination.
Molinier mourut en 1745, à
70 ans. On a de lui : Sermons
choisis, i4yol. in-i2, 1730,
et années suivantes.. De ces 14
volumes , il y en a 3 de Pané-
gyriques; et 2 de Discours
sur ïa vérité de la religion
chrétienne. — Exercice du
péfnitent; et office de la pé-
nitence, in-iS. — Instructions
et Prières de pénitence, w-i2 ,
pour servir de suite au Direc-
te|jr des âmes pénitentes , du
P. Vauge. — Prières et Pen-
sées chrétiennes , etc.
MoLLER. Ou a de lui : Le
Défenseur de la philosophie,
MON
oi| Réponse à quelques satires^
dirioées contre la fia du ib^
siècle, in-12.
MOLLEVILIE, (A.-F. Bei-
TRAND de ) ci-dev. maître des
requêtes, ex* ministre de la
marine, a donné : Histoire de
la révolution de France pen*
dant les cinq dernières années
du rè^ue de Louis XVI, 7 voL
2«-8° , orné des portraits delà
famille de Louis XVI.
MoMORO , ( Ant.-Fninç.)
imprimeur, et membre du
département deParfsen 1792,
fut décapité en 1794 9 &^ec
Hébert , le trop fameux au-
teur du Père Duckêne, Il a
publié un Traité éléxnentaire
de l'imprimerie , ou Jilanael
de l'Imprimeur , in-8**.
MONBRON , ( N. FoUGEtET
de ) mort en septembre 1760,
était né à Péronne. C'était
un de ces auteurs capricieux,
injustes, jaloux et frondeurs,
qu'on tuit autant qu*on re-
cherche l'écrivain modeste et
équitable. On a de lui : La
Heuriade travestie, imkz^ qui
ne vaut pas le Virgile travesti
de Scarrôn, quoiqu'il j ait
quelques bonnes plaisanteries.
— Préservatif contre l'anglo-
inanie , i/i-12 : ouvrage écrit
avec, emportement. — Le Cos-
mopolite, ou le Citoyen du
monde, //i-f2. — Des Komans
indignes d'être cités.
Monceaux, (François de)
MON
j urîsconsulte et poète d'Arras , '
â laissé : Bucolica sacra^ in-S^^
Paris, 1589. — 'Aaronpurgatus^
sive de Viiulo aureo Libri duo ,
1606 , f/i-8** ; livre qui a élé
réfuté par Robert viscar. —
Ij'Histoire des apparitions di-
vines faites àMoise, i^-ia,
1692, etc. Tous ces ouvrages
sont en la tin.
MoNCHABLON , ( Etienne-
Jean ) maStre de pehsioii de
Tuniversilé de Pans. On a de
lui : Les Pseaumes et princi-
paux Cantiaues mis eti vers
par nosmeilleursppètes, nou*
veile édition, 1762, i«-î2.
MonchaBlon, ( Joseph )
inaître de pension à Paris , a
donné : Phœdrus Appendice tri*
pliez fuffuUus ^ irjS;^f in- 12» —
Dictionu. abrégé d'antiquités,
1760, i/i-i2 ; uouv. édir. 1773
et 1777, iit-i2. — Diction-
naire abrégé de la Fablô , par
Ghompré, 11^ édition, 1774,
zn-12. — Petite Gratn maire
française , latine et grecque ,
par Cbompré , revue pour le
ôours d'études à l'usage des
élèves de l'Ecole militairis,
I77*, fil- 12. — - Il a donné
tine édition de Phèdre, pour
la même école. «
MoNCliAUX, ( Pierre- Jôan
du ) médecin , né à Bouchain
le 17 décembre 1733» in^rt
en 178* , à laissé : Bibliogra-
phie médicinale, 1756, z/i*i2.
•^ Lettre sur V Antiquattîum
de lUvrère, I709, M-8^ -*-*
/ MON 403
Etrennes d'un médecin à sa
patrie , 1761 ,£11-12. — Auec-
dotes de médecine, attribuées
à Barbeu du Bourg, Lille ,
1762, i/i-12; 1767, 2 vol,
Z«-I2.
MoNCHÊSNAY , ( Jacaues
LôMe de ) né à Pari* eu ioô6 ,
mort ed 1740, à 75 ans, se
livra à la poésie. Il travailla^
pOur le théâtre Italien , et il
y donna : La Cause des Fem*
mes ; la Critique de .cette
pièce ; Mezétiu , grand-sophi
de Perse; lePhœnix, et les
Souhaits. Monchesnay, dé-
goûté du théâtre, fit une Sa-
tire contre cet art. — Il est
encore . auteur de plusieurs
poésies qui consistent en Epi-*
très, en Satires, et en Epi-
grammes imitées de Martial ,
qui n'ont pas vu ie jour; et du
Bolmana ^ ou Entretiens de-
Monchesnay avec Boileaq.
MoNGLAR, (Pierre-Franc,
de BiFERT de ) procureur*
général du parlement d'Aix ,
mort en 1773, pendant taré-.
volutiondes.parIemens, était
un magistrat également fe-
commandable par son in.té-
grité et, par ses talens. Ses
Réquisitoires ont été distin-
gués de la foule, et on les
recherche encore au jaurd'hu i.
Ses Comptes rendus des cons«
titntions dés jésuites , z/i*i2 ;
et ses Mémoires qu*il fit pour
opérer leur destruction, lui
firent beaucoup d'ennemis. Il
fut peint comme un philoso'
4o4 .M O -N
pbe orgueilleux ; mais ces ou-
trages n'ont pu flétrir sa mé-
moire, ni lui enlever la répu-
tation méritée avec laquelle
il a terminé sa carrière. On a
encore de lui : Mémoire sur
la souveraineté du roi à Avi-
gnon et dans le comtat Ye-
naissin, 1769, 2voKin-i2.
MoNcoNTS , ( Bahhazard
de ) mort à Lyon , sa patrie ,
en i665 , a donné ses Yoyagids
en 3 vol. j*h4*^ , et en 4 vol.
MoNCKiF , vùytx Pabadis
DE MONCRir.
MoKDOXOT (Charles- Ni-
colas) adonné : l'Impromptu,
epéra comiqne. — - L'Insensi*
Me, comédie en 3 actes, en
prose. •>•<- La réunion de la
Sagesse et du Plaisir, ooméd.
en I acte, en prose.— Laure
et Pétrarque, drameen 4 act.
en prose et en vers. «— Bel i-
saire, ou les Masques, drame-
héroï-comiquQ en 5 actes en
prose et en vaudevilles. —
Plusieurs Parodies , Prolo-
^ gués, etc*
MoNERON a trad. le Pa^rydis
perdu ( de Milton ), ^78^,
3 vol. ia-12; nouvelle édition
augmentée de plusieurs Notes
et de la Vie de fauteur, 17^,
avûl.in-8^
MoNESTiER, (BlaisB) ex-
jésuite, né à Auiezat le 18
avril 1717, mort en 1776, a
donné : Dissertât, sur la nature
et la formation de la gréle ,
MON
1753 9 w-ia. — Dissertât. sut
l'analogie du son et de 1^ lu-
mière , 1754. '— Principes de
ta Piété chrétienne , Î756, %
vol. /n- 12. -— La vraie philo-
sophie, 1774 , /«-8**.
MowGAULT, (Nicolas-Hu*
bert de ) de Tacad. Irauçaise
et de celle des belles-lettres ,
était fils-naturel dé Colbertde
S^-Pouan^es. Il naquit à Pa-
ris en 1674, et mourut eo
1746. Il fut quelque temsora-
torien. On le reçut à l'acad.
dés belles - lettres en 1708;
enfin il devint précepteur du
duc de Chartres* filsdurégeot.
Ce f ut-là sou malheur : 1 am-
bition s'empara de lui.; il eut
toujours devant les yeux Tét
tonnante fortune du cardinal
Dubois ; et se sentant fort su-
périeur en talens à ce minis-
tre, il fit ce raisonnement que
l'amour - propre inspire tou-
jours : Je vaux mieux» jedoh
donc mieux réussir. Il ne man-
qua riep à l'abbé Mongault
du côté de la fortune; il eut
des abbajes , la place de se-
crét^ire-général de l'infanteria
française, de la province du
Dauphiné, celle de secrétaire
des commandemeha d\\ Pau*
Shiné ;' mais toutes ççs grâces
e satisfaisaient pas ses vœux;
la présence du cardinal Du-
bois, élevé à la suprême puis-
sance, le jeia dans une pro-
fonde mélancolie, et luidoona
des vapeurs noires : maladie
d'autant plus ajBfreuse, disait-
il I qu'elle fait voir les choses
MO L
comme ellQ» font. — L'abbé
MoDgault avilit un mérite dis-
tingué. Sa traduct. des liettres.
de Cicérou à A^^icus, Paria ,
1714 et 1738, 6 vol. îtt'iz, est
d'un littéralewr exdeHent, et
ses remarques sont d'un hom-'
xne d'Etat. — La traduction
d'Hérodien , 174^, />- la , est
encore une fidelle copie d'un
très-bon origiual, — Il y a
aussi quelques Dissertations ,
mais en petit nombre, de
l'abbé MongauU , dans le Ra-^
cueil de l'acad* desinsoriptiîons
et belles4ettres.
MoNGE , (Çaspard) ci-dev.
de l'acad. des sciences, ex-
minislre delà marine , mem-
l>re de l'institut national, etc.
a donné : Traité élémentaire
de statique à l'usage des, col»
léges de la marine , in-Q^, —
Cours enfcyclo^éd. de Stéréo-
tomie , dans le Journal de
racole poly tech. , et plusieurs
Mémoires dans les Journaux.
MoNGCNT. On a de lui :
Conseils sur l'éducation phy-
sique et tuorale des enfans,
I vol. m^L2.
MoNGET , est auteur des
Hoehets moraux , 1781 , ht-ii.
— Contes pour l'adolescence ,
1784, i/t-i2.
MoNGKz , ( Antoine) né à
Iiyon en 1747» membre du
tribunal,* ci-dev. de l'aoad.
des inscript, et belles-lettres »
actuellement memb. de Tins*
titut iiatiQUçd , 9 publié : . en
MOL 4o5
1777, Histoire de Marguerite
de Valois, première femme
de Henri IV , i vol. i«-8*^ ;
trad. en allemand , réimpr.
en français à Liège. — En
I-; 8 3, Mémoires sur différent
sujets de littérature, i vol.
in-8°, renfermant un Mém.
sur l'antiquité des hôpitaux ;
une Dissertation sur l'usage
des vases appelles laeryntâ'*
taires; une Dissertation sur le
colosse de Rhodes, etunMët
moire sur l'étude de la littéra-
ture française. •^ En 178*^,
I vol. iit-i2. Mémoire sur des
Cygnes qui chantent , décou-*
verts à Chantilly. — ^En 1789,
sous le titre de Londres, et
sans nom d'auteur: Vie privées
du cardinal Dubois , i vol.
tif^^. — L'an IV (1796) chea
Afi^asse, à Paris , z/t-iA : Con-*
sidérations générales sur lee
monnaies, etc. -—Mêmes Wwt
et année: Fables delaFon*
taine, avec des notes gram<*
maticales, mythologiques etc.
% vol.; et un yquiseveni
séparément , avec ce titre :
Fables choisies de la Foutaise
à l'usage des enfans , p. za- 12.
— Le Dictionn. d'antiquités
et de diplomatique de TÉncy-
oic^édie méthodique , che2^
Agasse. ^-< Enfin, plusieurs
Mémoires dans les Recueils
de Finstitut, classe de litté-
rature et beaux-arts,
MoNGEz , ( Jean* André )
frère du précédent, embar-*
que comme naturaliste, et
mort avec la Feyrouse , était
4o6 MON
né Lyon en lySi. Il était colla-
borateur du Jourual dePhy-'
sique de labbé iRozier , son
oncle ; il a douué des articles
de Physique dans le Dictionn.
fl' Agriculture du même abbé
Rozier.,— La Sciagraphie du
règne minéral (de Bergmann),
coasiderablement augmentée
par J. - A. Mougez « 2 vol.
i«-J8*^, 1787 , chez Cucbet ;
réimpr. depuis, et augmentée
par la Métherie.
MoNGiN , ( Edme ) né à
iBaroville , diocèse de Langres
en 1668 , mourut à Bazas, en
1746. Il fut d'abord précep-
teur du duc de Bourbon et
du comte de Charolais. Il
mérita ensuite par ses talens
Êour la chaire , l'évéché de
azas en 1724. C'était un
)iomme d'espril et de goût.
Ces deux qualités'se font re-
marquer dans le recueil de
ses Œuvres , publié à Paris
en 1745, i/t-4^. Cette collec-
tion renferme ses Sermons,
ses Panégyriques , ses Orai-
sqps funèbres, et ses pièces
académiques.
MoNiER. ( Anf.-AIex.) On
a de lui : Le Bonheur du
pauvre , 1793, /«-S**- .
MoNiN , ( Jean - Edouard
du) natif de Gy « dans le
comté de Bourgogne, publia
un grand nombre de pièces
de Poésies latines , 1678 et
1079, 2 vol. i/i-8®; et franc.
iP.8:è , /«rja, spus le règne de
MON
Henri III. On a encore de
lui deux tragédies imprimée»
Tuue sous le tilrè du Qua-
rême de du Monin , Paris ,
1684, in- 4®. L'autre soua celui
de Orbec-Oronte , dans le
Phœnix de du Monin, i58S ,
in-^iz. Il fut assassiné en i586
à 29 ans, après avoir donné
de grandes espérances.
MoNMOBEL, ( Charles le
Bourg de ) né à Pontaude-
mer, fut tait aumônier de la
duchesse de Bourgogne en
1697. L'abbaye de Lannoi fut
la récompense de son talent
Kur la chaire , autant • que
ffetde la protection de M"*
de Maintenon. Noua avons de
lui un recueil d'Homélies sur
les évangiles dés dimanches,
des jours de carême , etc. en
10 vol. i«-l2.
Monnet , ( Jean ) auteur
dramat. , a donné: Liaidoreet
Monrose, opéra en 3 actes <
1792. — L'Inconséquence , ou
le fat dupé. — Lisia. — Le
tambourin de Provyice. — La
Eauase inconstance. — Les
amans sans amour. — L*Orage.
— ^ Les noces de Lucette^ On
lui doit encore l'Anthologie
française, ou recueil de chan-
sons choisies depuis > le 13®
siècle , avec une préface par
Querlon , 4 vol. fn-^rz , 1707.
-^ Supplément au - Roman
comique de ScàrrOn, 1772,
a vol. f/i-8^ etc.
. :.MoN^ï5T,abbé, a pablié:
M ON
Xattres d'une mère à son fils
f)our lui prouver la vérité de
a religion chrétienne, 1768,
3 vol. i/2-ia ; 3^ édit 1776,3
vol, /n-i2.
Mqi^net , inspecteur géné-
ral des mines , memb. de^lu-
sieurs acad. On a de lui : Trai-
té des eaux minérales, 1768,
in -12. '• — Traité de la vitrio-
lisatipn et de l'alunation ,
1 769 , f/i- 1 2.-~Catalogue rai-
sonné, minéralogique , 1772 ,
£n-ii, — Nouvelle hydrolo-
gie , etc. Paris , 177a , frt-12.
— Exposition des mines, et
une Dissertation sur les mines
de cuivre , trad. de l'aliem.
1773 , in- 4**. — Dissertation
sur larsenic, Berlin, 1774 ,
in-4°. — Traité de la dissolu-
tion des métaux, ijjS^in-i^,
-i- Nouveau système de mi-
néralogie, 1779 , in -12. ^
Voyage minéralogique fait en
Hongrie et en Transylvanie,
par M. de Born, trad. 1780 ,
zn-8®. -^ Atlas et description
xninéralogique de la France,
parM^s.Guettard et Monnet,
1780 , in-fol. — Mém. hislor.
et politique sur les mines de
France , in-^"^. '— Des Mém.
• ' Monnet , ( M'^^) moçte à
Paris le 22 brumaire an VII
( 1798 ). Ses jolis contes orien-
taux , 1779, '^^'1^9 et sou
Idylle sur les fleurs lui ont
assuré une réputation parmi
lès femmes qui.se sont dis-
tinguées dans Mes lettres. Ses
2ioznbreux papiers , indépeu-
M O N 407^
dâmmeni de sa correspon-
dance avec son ami Thomas »
qu'on était sur le point d'im-
primer , éC quelques pièces
de théâtre , sont dignes de
voir le jour. On a d'elle ,
outre les ouvrages déjà cités ,
Hist. d'Abdal Mazour, ou
suite des Contes orientaux ,^
i7849iA-i2^<-T«Lettres de Jen-
n y Bleinmore , Paris , 1787 ,
2 Vol. ia-i2.-F-*Desmurceau3ç
de poésies ^ etc.
MoNNiOT,( Jean François)
bénédictin , mort en 1796, a
publié : Institutiones phitosO'
phiœ ad uium scholarum ^ ac'^
commod. avec Franc. Rivard ,
1778-70, 4 vol. zn^iz. Il est
l'auteur de l'Art du. facteur
d'orgues , attribué à Bedos dé
Celles.
MoNNOYK , ( Bernard de
la ) naquit, à Dijon le i5 juia
1641, et mourut le i5 octo-.
bre 1728. Il fit ses humanités
à Dijon.. Plein d'ardeur pour
L'étude, et doué par la nature
de tous les talens nécessaires
pour y réussir , non - seule-
ment il se rendit familières
les ligues grecque et latine^»
mais il y joignit le» langues
italienne et espagnole , et sur-
tout ne négligea pas de cul-
tiver la sienne propre. Diffé-
,rentes poésies latines et fran-
çaises turent l'amusement de
sa jeunesse. Pour se confor-
mer aux vues de ses parens
il suivit pendant quelque-tems
le barreaw ; mais il le quitta
4o8 M OUT
bientôt pour se livrer enliè*
remént à la littérature. Il ne
se délassait de ses études que
par une autre espèce de fra-
yai l f et doonait à la poésie
les momeus où il avait i>eSoin
de repos* Le premier essai
qu'il rendit public en ce
genre 9 fut honoré d'un triom-
phe très-flatteur. Il remporta
ifi premier des prix de poésie
que proposa l'académie fran-
çaise. Le sujet était l'Aboli-
tion du duel par Louis XIV.
Peux ans après, il rempoi*ta
un second prix de poésie ,
dont le sujet était ; La gloire
des armes et des lettres sous
Itouis Kiy. Un nouveau Sujet
de prix , X Education du Dau-
phin » procura à la Montioye
une troisième couronne. Cette
suite continue de succès fai-
sait désirer aux amis éclairés
que Tanteur avait à Paris,
qu'il vint s'y établir sans dé-
lai , et jouir pleinement « sur
oe ^rand théâtre , de tous les
avantages que devaient lui
procurer ses taiens , ses tra«>
vaux et sa renommée. Mais
la Monnoye, qui joignait à la
modestie la plus sincère « l'a-
mour de la solitude et du re-
pos f et qui venait d'ailleurs
de contracter , au sein de sa
patrie , un ti>ariagd heureux ,
préféra la douce tranquillité
dans laquelle il vivait , à l'é-
clat d'une gloire qui pouvait
éveiller l'envie. La Moimoye
continua à se présenter au-
concourspourobtenir des nou-
velles couronnas. Il obtint le
MON
prix en 1683 sur ce sujet ;
Sur les grandes choses fàitti par
le roi en faveur de Ut reL'gîbJL
Et enfin en r 68i , Sur la gloi-
re acquise par le roi rn se con-
damnant en sa propre cause.
L'académie française se l'as-
socia eu 17 13 , et il était blea
juste qti'uu athlète, qui avait
été t50uronné si souvent , fût
assis avec ses juges. La poé-
sie ne faisait (sas la princi-
pale occupation de ISL Mon-
noye; il avait su joindre, dès
sa plus tendre jeunesse , le
savant au poète. Les biblio-
graphes le regardaient com-
me leur oracle. Les qualités
de son cœur égalaient celles
de son esprit; son caractère
était gai et égal , poli et of-
ficieux., Ses principaux ouvr.
sont : Des poésies Irançatses,
i/i-B^, imprimées en 171601
ea lyai:-^ De nouvelles poé-
sies , imprimées à Dijon, en
1743, m-8**. — Des Noëlsbou^
guignons, 17^8 et 1737, w-
6^. — Des remarques siir le
Menagiana , de Tédit. de 1713
en 4 vol. i/i-i2 , avec une Dis-
sertation curieuse sur le livre
De tribus impostorihus» — De
savantes Notes sur la Biblio-
thèque choisie de Colomies.
— Des rémarques sur les ju-
gemetis des savans de Baillet,
et sur l'anti-Baillet de Ménage.
—Des Remarques sur les bi-
bliothèques de du Verdier et
de la Croix-du*Maine , Pa-
ris , 1772 , 5 vol. /n-4^— Des
Notes sur l'édition de Rabe-
lais , Ï7i5. — C'est à la Mon-
nojc
MON
noyé qu'on doit Fédltion de
plusieurs de nos poètes f ran-
Î;ai5 , imprimés caêz Couste-
ier ; et le Recueil des pièces
choisies en pxose et en vers ,
Î)ùblié en 1714 , à Paris sous
e titre d'Hollande.
MoNROY. ( J. S. ) On a de
lui : Traité d'architecture pra-
tique , 1785 , in-S!* , 1791 ,
' MoNSTiER , (Artus du) rë-
collet , né à Rouen , a travail-
lé sur l'histoire de sa province.
Il en a composé 5 vol. i/i-fol.
Le 3« qui traite des abbayes,
a paru à Rouen en 1663, in-
fol. sous le titre de Neustria
Fia; livre rare. L'au leur mou-
rut en 1662, pendant qu'on
imprimait ce volume , ce qui
sans doute a empêché les au-
tres de paraître. On a encore
de Monstier : De la sainteté
âe la monarchie française ,
despois très-chrétiens, et des
enfans de France , Paris 16^8,
f/i-8*. — La Piété française
envers la S^e.-Vierge Notre-
Dame de Liesse, Paris, 1637,
z/i-8^
MoNSTRELET, (Enguerrand
de) né à Cambrai, au i5«
siècle, mourut dans cette ville
en 1553.11 a laissé une Chro-
nique ou Histoire curieuse et
intéressante des choses mé-
morables arrivées de son tems,
depuis Fan 1400, jusqu'en
1467. L'édition la plus ample
To7ne ly^
MON 409
est celle de 1572, Paris» x
vol. in-fol.
M0NTA6N AC , ( Louis Lau-
rent Joseph de ) né le 16 mai
1731 , est auteur des ouvraees
suivaus : Amusemens philo-
sophiques, 1764, 2 vol. i/l-I2,
«—La Fille de seize ans , com,
en 3 'actes en vers, 1764, iw
8**. — Mém. du chevalier de
Kilpar, 1768 , 2, vol. z«-ia, — ;
Eloge du chevalier de Fon-
tenay , 1770 , i«-8^ — Esprit
de M°>« de Main tenon , 1771 ,
2n-i2. — Esprit du comte do
fiussv Rabuttin, 177*. i/i-ia.
-— Mém. de miladi Varmont,
1778 , w.8^
MONTAONE ou MONTAI-
GNE , ( Michel de ) naquit au
château de ce nom , dans le
Périgord en 1533, et mourut
en 1592. Son enfance annon-
ça les plus heureuses dispo-
sitions, et son père les cul-
tiva avec beaucoup de soin«
Dés qu'il fut en état de parler,
il lui donna un maître qui ^
ne s'annonçait qu'en latin, ans-
si lejeune Montagne entendait
très-bien cette langue à l'âge
de 6 ans. On lui apprit ensuite
le grec, par forme d'amuse-
ment. Son père portait ses
soins et ses attentions pour
lui au point qu'il ne le faisait
éveiller le malin qu'au son des^
instrumens , dans l'idée que
c'était gâter le jugement des
enfans , que dé les éveiller en
sursaut. Dès l'âge de 13 ans
il avait achevé ses étudet
52
410 MON
au collège de Bordeaux, sous
Grouchy , Bucfaanan et Mu-
ret , personnages illustres par
leur goût et leur érudition.
Ses progrès sous de tels maî-
tres ne purent qu'être rapi-
des. Destiné à la robe par
son père , il fut pourvu d'une
charge de conseiller au par-
lement de Bordeaux , qu'il
exerça pendant quelque tems,
et qu'il quitta ensuite , par
dégoût , pour une' profession
qui n'avait pour lui que des
épines. L'étude de l'homme
était la science qui l'attachait
te plus. Four le connaître plus
parfaitement , il alla l'obser-
ver dans différentes contrées
de l'Europe. Il parcourut la
France J'AHemagneJa Suisse,
l'Italie, et toujours en obser-
vateur curieux et en philo-
sophe profond. Son mérite
reçut par-tout des distinctions.
On l'honora à Rome , où il se
trouva en î56i, du titre de
citoyen romain. Il fut élu la
même année maire de Bor-
deaux , après le maréchal de
Biron , et il eut pour succes-
seur le maréch. de Matignon :
mais l'administration de ces
deux hommes illustres ne fit
pas oublier la sienne. Les Bor-
delais en furent si satisfaits ,
qu'en i582, ils l'envoyèrent
à la cour pour y suivre leurs
affaires. Après 2 ans d'exer-
cice , il fut encore continué
deux autres années. Il parut
avec éclat auelaue tems après
aux états de Blois , eu iâ88.
MON
quelques-uns de ses voyages
à la cour , que le roi Chariea
IX le décx)ra du collier de
l'ordre de Saint-Michel « san»
qu'il l'eût , dit - il , sollicité^
Tranquille enfin , après diffé-
rentes courses , dans son châ-
teau de Montagne , il s'y livra
tout entier à la philosophie.
Un des plaisirs de Montagne
était d'étudier l'homme dans
des âmes neuves ^comme dans
celles des enfans et des gens
de la campagne. L'amitié lui
fit éprouver ses douceurs. Les
noms de la Béotie et de M^^.
de Goumay, qui Furent ses
amis , passeront à la postérité
à côté du sien. Il s engagea
dans les liens du mariage |
mais ce fut moius son propre
choix que l'exemple et des
circonstances étrangères qui
lui firent contracter cet enga-
gement. Ennemi de tout em-
barras , il aimait à se fier à ses
domestiques, et un de ses plus
doux souhaits dans sa vieil-
lesse était de trouver un g^en-
dre , entre les mains de qui il
put remettre la souveraine
disposition de ses biens , un
gendre qui , suivant son ex-
pression , sût appâter commo-
dément ses vieux ans et les
endormir. Sa philosophie en-
fiu consistait principalement
à goûter les douceurs de soa
état. Tai, disait - il , ^i/it dic-
tionnaire tout à part moi : Je
passe le tems quand il est mou-'
vais et incommode; quand il
est bon je ne le veux point
Ce fut sans doute peudAUt [passer: Je le retarde^ je my^
MON
thns. n conserva toute sa vie
la plus grande vénération pour
là mémoire de son père. II
tardait avec un soin religieux
Tes meubles qui avaient servi
à son usage « et croyait ainsi
rappeler autour de lui ^ne
partie de Texistence de cq
père adoré. Lorsqu'il montait
À cheval 9 il portait un man-
teau qui lui avait appartenu.
Ce n*€st points disait- il, par
commodité « mah par déU'ces ;
il me semble m* envelopper de
Juu Sur la fin de ses jours il
se relira dans une de ses ter-
res, pour y mener une vie
douce et tranquille; mais il
fut exposé , ainsi que les plus
honnêtes gens de son tems ,
aux malheurs des guerres ci-
viles. Je fus s àxX'iX ^ pelaud à
toutes mains. Au GibeUn j'étais
Ouelphe ^ et au Guelphe fêtais
Gibelin. Il éprouva daus sa
vieillesse les douleurs de la
pierre et mourut à 60 ans. Ses
xlssais ont été long-tems le
seul livre qui attirât l'atten-
tion du petit nombre d'étran-
gers qui savaient le français ,
et on Ib lit encore aujourd'hui
avec délices. Le style n'en est,
à la vérité , ni pur, ni correct,
ni précis , ni noble ; mais il est
simple, vif, hardi, énergi-
que. Il exprime naïvement
de grandes choses. C'est cette
naïveté qui plaît. On aime le
caractère de l'auteur; on se
plaît à^ se retrouver dans ce
qu'il dit de lui-même , à con»
verser, à changer de discours
<st d'opinion avec lui» Jamais
MON ^ 4tr
auteur ne s'est moins gêné ea
écrivant , que Montagne, mais
on ne conseillerait pas aux
auteurs moderoes de laisser:
courir leur plume avec au*
tant de liberté que lui. Mal-
gré les critiques qu'on a faites
des Essais , cet ouvrage sera
toujours regardé comme une
production originale qui sera
recherchée avec empresse-
ment. C'est à l'auteur du Pan-
qui fut déposé aux Feuillan»
ae Bordeaux par la veuve da
Montagne, lorsqu'elle y fit
transporter le corps de soa
époux. C'est lui aussi qui a
décrit le premier ce précieux
autographe dans les journaux^
en l'^Sçet en 1791. Il a éga-
lement décrit son sarcophage.
Dans ses Antiquités Borde-
laises , pages 243 et 362 , il a
rappelé des particularités in-
téressantes sur sa maison na-
late , sur sa bibliothèque , et
sur son tombeau. Les paçier*
publics ont annoncé au'à la
fête de la république du i«'.
vendémiaire an 9 ( 22 sept.
1800) les cendres de ce pni-
losophe ont été splemiielle-'
ment transportées à la biblio«*
thèque publiq. de Bordeaux,
^ . r
(*) Nous observeron» ici qua
Târticlé de Bernadau ne nous étant
parvenu iju'après l'impression du
j premier Volume, on trouverk la
Aoeice bibliographique de $6» »il« ^
I tragei dani le Supplément.
412 MON
par les soins du préfet du dé-
partement. Avant cette céré-
monie, on mesura le corps
du philosophe. Il paraît (|u il
n'avait pas plus de cinq pieds
de hauteur; mais les os anr
nonçaient une constitution ro-
buste. On cite une particula-
rité sur la décoration du cabi-
net où Montagne travaillait
dans son château. Les che-
vrons de ce cabinet étaient
tous couverts de légendes ti-
rées de la Bible , de passages
de Boccace , de morceaux de
Sai«it-Augustin , et des poé-
sies d'Ovide. Ces légendes «
dont les unes étaient austères
et pieuses , les autres plaisan-
tes et souvent grivoises , for-
maient la bigarrure la plus
bizarre. C'est là que Mon-
tagne composa ses £ssais,dont
les meilleures éditions sont
celles de Bruxelles , 3 vol.
£/i-ia, 1659; de Coste, 3 vol.
£«-4% aVecdes notes et la tra-
duction des passages grecs,
latins et italiens. On a ajouté
à cette édition un supplément
f/i-4<*, en 1740. — Il en a été
fait une à Trévoux, en 6 vol.
in-iz. Outre les Essais, nous
avons les Voyages de Mon-
tagne qui parurent en 1772,
I vol. i«-4^ et 3 vol. £«-12,
avec des notes.— Une traduc-
tion de la Théologie naturelle
de Eaymund de Sebonde^
in-8*. — Une édition des ou-
vrages de la Boétie. — Bastion
a publié une édition £«-8** des
Essais de Montagne , qui est
estimée.
MON
Montagne de Pongins a
publié : Le grand Œuvre de
l'agriculture , Paris , 1779 ,
£/l-12.
Montagne, (Etienne delà)
médecin. On a de lui : Quœs"
tiones medîcct : an febri ma'^
lignœ simpUcittr dicta purgan^
tia } 1766, £«-4^ — liOttreà
M'. G. , doct» en médecine «
1761 , £»-i2. — Lettre à M.
Castetberg , 1762 , in-iz* —
Essai sur les fièvres aigjLiës,
Bordeaux » 1762 , in-iz.
Montagne , ( Pierre de la)
a donné : La Lévite conquise ,
po'éme en 2 chants, Paris «
I782,£rt.8^ — LaThéâtro-
manie , comédie en 2 actes et
en vers 1783, £«-8®. — Ij'Eu-
thousiasme , com. en 2 actes
et en vers; 1784, in-S^. — La
Physicienne, com. en i acte
et en vers ; et le Café de
Rouen , comédie eu 2 actes,
1786, in-8^, — Mémoires re-
latiis â l'état de l'Inde, par
Warren Hastin^ , trad. Paris,
1788, £/x-8^. — De l'inftuence
des passions sur les maladies
du corps humain, trad. 17B8,
gr. £«-8**. —La Visite d'été ,
trad. de Tanglais , 1788, av.
gr. £rt-i2. — f- Poésies diverses,
1789 , f/I-8^ — Coruelia Sed-
ley, trad. de l'anglais , Paris ,
1789 , 4 vol. //ï-12. — Ara-
belle et Altamont , tragédie
eu 3 actes, en vers, 1792,
i/i-8^ .*- Quelques écrits de
Xéuophon ^ trad. du grec ,
MON
X79î>, z«-8^ — Ethelinde,
ou la Recluse du lac , par
Charlotte Smith, trad. de
l'anglais , 1796 , i«-B**.
M0NTALEM*B«RT, ( MarC-
!B ené de) doyen des généraux
français, doyen de lacad. des
sciences , né à Angoulême le
t6 juillet 1714, mourut à Pa-
ria en Tan VIII ( 1799) , âgé
de 86 ans. Sa famille était
déjà illustrée depuis long-tems
dans les armes, et Brantôme,
dans ses Mémoires, célèbre
un de ses aïeux (André de
Montalembert, comte d'Essé)
comme s'étant distingué au
siège de Térouanne , dont il
était gouverneur , et où il
mourut sur la brèche le 12
Î'ain 1553. Le jeune Monta-
ennbert entra au service en
1732, et se trouva aux sièges
de Kell et de Philisbourg en
1736 : il fut ensuite capitaine
des Gardes du prince de Conti.
Ses occupations militaires ne
l'empêchèrent pas de se livrer
à presque tous les genres de
sciences et d'arts. Les Mémoi-
res de Tacadémie , où il fut
reçu , comme associé libre ,
en 1747 , contiennent un assez
grand nombre de pièces inté-
ressantes de sa plume , entre
autres un Mémoire sûr Téva-
poratiou des salines de Turc-
Keim dans le Palalinat; sur la
rotation des boulets, sur la
qualité delà fonte des canons,
sur la manière de changer les
cheminées eu poëleà, sur une
fontaine, où Ton trouve de»
MON 413
brochets borgnes et aveugles •
En T750 jusqu'à 1755., il éta-
blit des forgea dans l'Angou-
mois et te Perigord , et il fit
fondre des canons pour la ma-
rine , qui lui dut a cette épo-
que l'avantage d'être pourvue
de toute l'artillerie,' dont elle
avait besoin. Pendant les cam-
pagnes de 1767 à 1761 , il fut
employé par la France aux
armées suédoise et russe, et
ensuite en Bretagne et dans
risle - d'Oléron , pour la for-
tifier. On a de lui 3 vol. de la
correspondance qu'il entretint
avec les généraux et les mi-
nistres pendant cet espace de
tems. Ces lettres peu\^ent être
regardées comme une partie
intéressante de l'Histoire de
la guerre de sept ans , et Ton y
voit l'importance des service»
qu'il avait rendus à la France.
En 1776, il donna le i«' vol.
d'un immense ouvrage sur la
fortification perpendiculaire ,
et l'art défensif ; il y montre
les inconvénieris des systèmes
anciens*, et y substitue celui
des casemates qui fournissent
un feu , tel qu'une place forti-
fiée à sa manière lui parait
devoir être inexpugnable. Ou
a beaucoup attaqué son sys-
tème ; mais on voit dans son
ouvrage une foule de lettre»
de gens du preniiermérite qui
applaudissent à ses travaux.
Cet ouvrage , que Montalem-
bert a poussé jusqu'à 10 vol.
in-4** , avec quantité de plan-
ches , contient sur toutes les
parties de l'art militaire, les
4T4 MON
détails les plus complets qu'on
ait jamais donnés , l'histoire
des sièges les plus fameux , les
machines les plus intéressan-
tes, un nouvel affût , un nou*
veau fusil ; des idées ueuves
sur les guerres f dont il a été
acteur ou témoin; des plans
de villes et de ports ; leurs dé-
fauts et leurs améliorations
possibles , la critique des gé-
néraux , des ingénieors , des
administrateurs; carsbnrang,
son âge, et son expérience ,
lui avaient donné le droit de
dire son avis malgré toute
considération et tout motif
d'intérêt. A ces lo vol., doût
le dernier parut en 1792, il
fau< ajouter six cahiers de
supplément , dont le dernier,
rublié le 17 germinal en VI
1798) , contient la descrip-
tion d'un affût pour la marine
))lus perfectionné et plus ef-
ficace. En 1779 » Montalem-
bert fut chargé de faire cons-
truire , à risle-d'Aix , un fort
en bois. Deux ans lui suffirent
pour l'exécution decelouvr.
étonnant, dont la solidité était
telle qu'on y tira 5oo coups
de canon, sans causer le moin-
dre ébranlement. Dans un
Mémoire qu'il publia en 1790,
on voit qu'il avait été dépos-
sédé tyranniquement de ses
forges , et qu'ayant 6 millions
à réclamer, il fut réduit à
une pension mal payée : sa
fortune allant en décroissant ,
il fut obligé de vendre sa terre
qu'il avait en Angoumois , qui
lui fut payée en assignats , et
MOÎT
qui ne put le tirer de la éé*
tresse , où il a passé le reste
de sa vie. Il s'était marié en
premières noces en 1770; l'ab-
sence de sa femme robl^eaà
se divorcer en l'an II (1794) ,
et il épousa ensuite une jeune
fille, a qui il avait eu les plus
grandesobligations pendant i^
tems de la terreur. L'activité
de son génie n'avait rien souf-
fert de son grand âge. A 86
ans , il se présenta à 1 institut,
pour y lire un Mémoire sur
les aoûts de marine, et ilie
prononça avec une voix forte
et un développement d'idées
qui pénétrèrent tous les assis-
tans de la plus profonde véné-
ration. Cette force de tête
s'est soutenue jusqu'à la fin:
quelques mois avant sa mort,
il écrivait des Réflexions sur
le siège de S*.- Jean d'Acre,
qui fournissait une nouvelle
preuve de son système défen-
sif; mais l'hiver qui suivie
lui occasionna un catarrhe qui
dégénéra en hydropisie,,et
qui l'enleva. Montâlembert
avait été un homme aimablp»
et il conserva jusqu'à ses de^
niers instans , sa gaieté et sa
douceur. En 1784 , il avait
composé des pièces qui furent
jouées sur un théâtre de so-
ciété , où les personnes les plus
distinguées de la cour se fai-
saient un plaisir d'assister. Ces
pièces sont : La Statue; la
Bergère de qualité , et la Bo-
hémienne. — Il avait fait de»
Contes en vers , des Chansons»
et d'autres morceaux de Poe*
j
MON
sie , où briileut Télëgance et
rimaginatioQ.
MoNTAMY , (Dîdîer'Franç.
d'ARCLAis de ) né en Basse-
J^Tormandie 9 premier maitre-
d'hôtel du duc d'Orléans , fut
un amateur éclairé : il mourut
à Paris en 1764 , âgé de 62 ans.
II est auteur des ouvrages sui«
vans : La Lito^io^osie , trad,
de l'allemaud de Pott , 1753 ,
% vol, m-i2. — Traité des
couleurs pour la peinture en
émail et sur la porcelaine,
précédé de l'Art de neiudre
sur l'émail, réimpr. a Paris
en 1765, m-i2. —Diderot,
auquel il le remit eu mourant ,
en a été l'éditeur , et l'a aug-
menté.
MoNTAN , ( Philippe ) sa-
vant docteur de Soroonne ,
natif d'Armentières, était bon
critique. Il enseigna le grec
avec réputation dans l'univer-
sité de Douay , où il fonda
trois bourses pour de pauvres
écoliers , et où il nfourutvers
1575. Erasme était son ami.
On lui doit la révision de
Quelques Traités de S*.- Jean -
hrysostôme et deThéophi-
lacle, publié? en 1554.
MoNTANCLOS , ( C. de ) a
traduit en vers français : La
Jérusalem délivrée du Tasse ,
17^6,2/1-12.
MoNTANCLos ( M™*, de )
a donné : Journal des Dames,
1774 , in-i%, -^ J(jed choix des
M O îî 415
Fées par l'Amour et rHymea
à la naissance du Dauphin ,
comédie en i acte , en prose ^
2782. — Le Déjeûner inter-
rompu , comédie en 2 actes ,
en prose, 1783. —Robert le
bossu et sa suite. — LesHabi-
tans de Vaucluse. — Le Fau-
teuil. — Œuvres diverses en
vers et en prose , Paris ,1791,
2 vol. itt- 12.— Plusieurs Piè-
ces fugitives.
MoNTARGON, (Robert-
François de ) augudtin , né à
Paris le 27 mai 1705 , se dis-
tingua dans la chaire. Il périt
à Plombières, dans la crue
d'eau qu'éprouva cette ville
dans la nuit du 24 au 25 juillet
1770. On compte parmi ses
ouvrages . : Le Dictiouuaire
apoafôîique , 13 vol. zn-8^.—
Recueil d'Eloquence sainte,
I vol. W.12. — r Histoire de
riuâiitution de ia fêle du S^-
Sacrement , in^iT,^
MoNTAUBAN, ( Jacques
PoussET de ) avocat et éche-
vin 4e Paris , mor-4 en i685 ,
est auteur de quelques pièces
de théâtre :Zénobie; Seleucus;
Indegonde ; Panurge > etc. Il
était lié avec Despréaux, Ra««
cineet Chapelle.
MoNTAUDOiN, (Jean-Ga-
briel ) né à Nantes le zS sep-
tembre 1722, mort en 170*.
On a de lui : Supplément à
l'Essai sur la police Ses grains.
—Mémoires sur la politique,
t'hist. naturelle, lecooimerce
4i6 MON
et récoDomie. —Dés Notices
historiques sur dea gens de
lettres. — Des Poésies dans
les Journaux; — et des Mé-
langes.
MotfTAULT , (Philippe de)
duc de Na vailles, pair et ma-
réchal de France » commanda
l'aîle gauche de l'armée frau-
'çaise à la bataille de Seàef ,
obtint le bâton de maréchal
de France , le cordon de
Tordre du 'Saint - Esprit , la
place de gouverneur du duc
d'Orléans, depuis régent du
royaume , et mourut a Paris
en 1684, à 65 ans. SesMém.
ont été impr. en 1701 , f/i-12.
. MoNTAZET, ( Antoine de
ilALViNde) né en 1712 dans
le diocèsed'Agen, fut nommé
évêque d'Autun en 1748, ar-
chevêque de Lyon en 1758,
et mourut à Paris le 2, mai
1788. L'acad. française le mit
9u nombre de ses membres
eu 1757 , et il ne dut pas ce
choix à ses dignités, mais à
ses talens. Une mémoire heu-
reuse, une imagination bril-
lante , un esprit également
propre aux affaires et aux
belles-lettres, le distinguèrent
de bonne heure. Son éloquen-
ce était élevée, noble, éner-
gique et bien nourrie. Ce ca-
ractère se montre danssesdîf-
férens ouvrages. Les princi-
paux sont : Lettre à 1 arche-
vêque de Paris , 1760, in-4^
et in-i2. — Instruction pasto»
ralè sur lessourcea deVincré-
MO K
dulîtë et les fondemens de la
religion, 1776, /«-4**. Cet ou-
vrage remarquable par la force
du raisonnement , et par di-
vers traits d'éloquence. Test
encore par la sagesse et la
modération avec laquelle il
est écrit. — Des Mandemens;
des Instructions pastorales; ob
Catéchisme, et d'autres écrits
à l'usage de son diocèse.
MoNTCHAL, ( Charles de)
archevêque de Toulouse, est
connu par des Mémoires im-
primés à Rotterdam 171B, ea
2 vol. f/i-i2. Ils roulent sur le
cardinal de Richelieu. On lui
attribue encore une I>issertat.
où il entreprend de prouver
que les puissances séculières
ne peuvent imposer sur les
biens de l'Eglise aucune taxe ,
sansleconseutementduclergé.
il mourut en x65i.
MONTCHRÉTIEN DE VaT-
TEviLLE , ( Antoine ) poète ,
fils d'un apothicaire de Fa-
laise en Normandie , est
plus connu par ses intrigues,
par son humeur querelleuse ,
et par ses aventures, que par
son talent pour la poésie. II
l'ut tué dans une affaire qu'il
eut à Tourailles, à cinq lieues
de Falaise, où il levait des
régimens pour les Religion-
naires. On transporta son corps
à Domfront, où les juges le con-
damnèrent à avoir lesmembres
rompus , et à être jeté au feu
et réduit en cendres^^Cet arrêt
fut exécuté le 21 octobre 1621.
Où
MON
On a de luMTTnTraîfë de
récoaomie , ««-4*. — Des tra-
gédies ; sav'oir : L'Ecossaise;
la Carthaginoise ; les Lacènes;
David; Aman; Hector.—* Il
a dooné une Pastorale en 5
actes. — - Un Poëme, divisé
en 4 livres, intitulé : Susanne
ou la Chasteté , i/î-ia eti/i-8^.
-+- Des Sonnets, etc. Ce sont
atrtant de productions de la
médiocrité , pour ne rien dire
I de plus.
MoNT-DoBi, (Pierre) en
latin Mons'Aureus , natif de
Paris , et conseiller , ou selon
' 4'autres mait re-des-requêtes ,
fut chassé d'Orléans à cause
de son attachement au calvi-
nisme. Il se retira à Sancerre ,
' 6ù il mourut en iSyo. On a de
li^i un Commentaire sur le 9^
^ Uvre d*£uclide.
MoNT-*b'OiÎ6E, ( Antoine
G-AUTiBR dey maître de la
ohambre-aux-deniôrs du roi ,
membre de l'acad. de Lyon ,
sa patrie, naquit en 1727, et
mourut à Paris en 1768. Il ai-
\ mait les arts , et encourageait
les artistes; il aurait pu se
faire un nom dans la lit^ra-
ture , s'il eût dérobe en faveur
des Muses , quetq ues momeus
aux aifaires et aux plaisirs.
On a de lui : Les paroles des
Fêtes d'Hébé, ballet en 4
entrées, plus oonuu sous le
nom des Talens lyriques.—
li'Upèra de société, jv)ué en
1762. — Keflexions d'un pein-
tre sur Topera , 1741 , i/i-ia.
-—L'Art d'4mprimer le»Ta-
Tome IVm
M O W 4r7
bléaux en 3 couleurs , 1755 ,
iji«8*^, brochure où Ton trouve
des détails curieux , etc.
femme de ).
Montknault-d'Eglt ,.
( Charles - Philippe ") né à
Paris en 1796, memore de
Tacad. des belles-lettres , Ions-
tems auteur du Journal ae
Verdun, mourut à Paris ea
1749. On a de lui : L'Histoire
des rois des Deux-Siciles , de
la Maison de France. 1741 t
4 vol. irt-i a. — • La Calîipédie «
ou la manièred'avoir de beaux
enfans, traduite en prose du
poëme latin deÇlaudeQuillety
in- 12. .
Montesquieu, ( Charles
de Secondât , baron de \m
Brbds et de^ président à*
mortier au parlement de Bor-
deaux, membre de l'académie
française, de celle de Prusse,
et de la société royale de Lon-^
dres, naquit au château de la
Bréd^ de Bordeaux le 18 jan«
vier 166; 9 d'une famille noble
de Gnyeune. Les succès d»
l'eofance , présage quelque-
lois si trompeur, ne le furent-
point datis Charles de Se*
condat : il annonça de bonne
heure ce qu'il devait être; et
âon père donna tous se^ soins
d cultiver ce génie naissant ,
objet de son espérance et de sa
tendresse. Dés l'âge det vin^^t
ans, le jeune Montesquieu*
préparait déjà les matériaux
de V Esprit des Lois ^ par un
.extrait raisonné des immeases
53
4t8 M O TSr
vol. qai coaiposent le corps dtt
droit civil. Cependant l'étude
de la jurisprudence, quoique
moiusaride pour Montesquieu
que pour la plupart de ceux
qui s y livrent , parce qu'il la
cultivait en philosophe, ne
sufiBsait pas à l'étendue et 'k
l'activité de son génie; il ap-
profondissait dans le même
tems des matières encore plus
importantes. Un oncte pater-
nel, président à-mortier au
parlement de Bordeaux, laissa
ses biens et sa charge à Mon-
tesquieu, qui était alors con-
seiller au parlement de Bor-
deaux. Il fut reçu président le
13 juillet 1716.' Quelques an-
nées après, en 1722, pendant
la minorité du roi , sa compa-
Soie le chargea de présenter
es remontrances à Foccasion
d*un nouvel impôt. Placé en-
tre le trône et le peuple , il
remplit, en magistrat plein
de courage , l'emploi si noble
et 6i peu envié, de faire par-
venir au souverain le cri des
malheureux. Il fut reçu le 3
avril 17x6 dans l'académie de
Bordeaux , qui ne faisait que
de naître. Nullement empres-
sé de se montrer au public,
Montesquieu semblait atten-
dre, selon l'expression d'un
grand génie , un âge mûr pour
écrire; ce ne fut qu'en 1721 ,
G'est-â-dire , âgé de 32 ans,
qu'il nokit au jour les Lettres per-
sanes. La peinture des mœurs
orientales, réelles ou suppo-
sées, de l'orgueil et du flegme 1
del'aïuouraiiatique^ n'estque |
M 6 w
le 'môindt^eobjetdecestettres|
elle n'y sert , pour ainsi dire ,
Sue de prétexte à une satire
ne de nos mœurs , et à des
matières importantes que l'au-
teur approfondit en paraissant
les effleurer. Malgré les succès
de cet ouvrage, Montesquieu
ne s'en était point déclaré ou-
vertement l'auteur. Mais son
secret était découvert, et dé)à^
le public le montrait à Tacad.
française. L'événemen l fit voir
combien le silence de Montes-
quieu avait été sage.Ën e£fet,
la haine sous le nom de zèle se
souleva contre les Lettres Per-
sanes. Des délateurs , espèce
d'hommes dangereuse et lâ-
che , alarmèrent par un extrait
infidèle la piété du ministère.
Montesquieu, par le conseil
de ses ami's soutenu de la voix
publique , s'étant présenté
pour la place de racadémie
française, vacante par la mort
de Sacy , le ministre écrivit
à cette compagnie que le roi
ne donnerait jamais son agfé*
ment à l'auteur des Xjetires
Persaunes; qu'il n'avait point
lu ce liyre , mais que des per«^
sonnf s en qui il avait confiance
lui en avaient fait connaître le
poison et le danger. Montes-
quieu sentit le coup qu'une pa-
reille accusation pouvait por-
ter a sa personne et à la tran-
quillité de sa vie. 11 vit le mi-
nislre , lui déclara que ; par
des raisons particulières ,~ il
n'avouait point les Lettres per*
saues; mais qu'il était encore
plus éloigné de désavouer un
MON
9OTrfi^e dont il croyait n'avoir
^oint à rùugir ^ et qu'il devait
être .jugé d'après une lecture,
et non sur une délation. Le
ministre prit enfin le parti par
où il aurait dû commencer;
il lut le livre 9 aima Fauteur,
et apprit à mieux placer sa
confiance : Tacad. franc, ne fut
foint privée'd'un de ses plus
eaux ornémens; et la France
eut le bonheur de conserver
uo. sujet que la superstition
ou la calon^nie étaient prêtes
à lui faire perdre : car Mon-
tesquieu avait déclaré au gou-
vernement , qu'après l'espèce
d'outragequ'on allait lui faire,
il irai^t chercher chez les étran*
Sers 9 qui lui tendaient les
ras , la sûreté , le repos , et
peut - être les récompenses
qu'il aurait dû espérer dans
. «on pays, Montesquieu fut
reçu le 24 janvier 1728; son
discours est un des meilleurs
qu'on ait prononcés dans une
pareille occasion. Le nouvel
«cadémicieu était d'autant
plus digne de ce titre , qu'il
avait peu de tems auparavant
renoncé à tout autre travail ,
pour se livrer entiéren^ent à
«on sénie et à acui goût. Il ces-
sa d être magistrat et ne fut
Îlus qu'homme de le tires,
fais pour se rendre utile par
•es ouvrages aux différentes
nations, il était nécessaire
qu'il les connût;. ce fut dans
cette vue au'ii entreprit de
▼oyagen II alla d'abord à
Vienne, où il vit souvent le
célèbre prince Eugène. Mon-
M p H 41^
) tesquieu . partit de Vienne
£urvoirla.H(M)grie. D'Al-
nagneilpassa en Italie. It
alla de Venise à Rome. Aprèd
avoir parcouru l'Italie , Mon-
. tesquieu vint en Suisse ; il
examina , soigneusement le»
vastes pays arrosés par le
Rhin. Il s arrêta ensuite quel-
Îue tems dans les Provinces-*
^nies. Enfin il se rendit en
Angleterre 9 où il demeura
deux ans. De retour enfin
dans sa patrie , .Montesquieu
se retira pendant deux ans à
sa terre de la Brede : il y jouit
eh paix de cette solitude que
le spectacle et le tumulte du
monde servent à rendre plus
agréable; il vécut avec lui-
même, après en être sorti si
long-tem3; et ce qui nous in«
téresse le plus, il mit la der-
nière main à son ouvrage sur
Us causes de la grandeur et de
la décadence des Romains^ qui
parut en 1734. Quelque repu-
tation que Montesquieu se lut
acquise par ce dernier ouvra-
ge , et par ceux qui l'avaient
précédé , il n'avait fait que ser
Frayer le chemin à une plus
grande entreprise^ à celle' qui
a immortalisé son nom. Il don*
na enfin TËsprij^ des lois. A
peine cet ouvrage parut-il «
qu'il fut recherché avec em-
pressement , sur la réputation
de l'auteur; mais bientôt on ^
traita légèrement l'Esprit des
lois; le titre même fut un su-
jet de plaisanterie , et l'un des
plus beaux monuçiens litté-
f aires qui soient sortis denotra
410 MON
nation fut regardé d aboid
par elle avec assez dindi£Pé-
rerice* Montesquieu méprisa
sans peine lés critiques téné-
JbreusesX'auteur d'une feuiiie
anonyme et périodique ac«
cusa tout à la fois Montes-
Îuieu d'être déiste qt athée.
■e malheur de cet écrivain
dût bien le décourager : il vou-
lait perdre un sage , il m fit
que lui procurer une nouvelle
gloire ; la Défense de t Esprit
des lois parut. Cet ouvrage,
I^ar la modération, la vérité,
a finesse de plaisanterie qui
y t^gnent , doit être regardé
comme un modèle en cegenre^
Montesquieu , chargé par son
adversaire d'imputations atro-
ces , pouvait le rendre odieux
aaus peine ; il fit mi«ux , il
le rendit ridicule. Fendant
que des insectes le tourmen-
taient dans son propre paj» ,
l'Angleterre élevait un mo-
nument è sa gl(Hre. £n l'jS^^
Bassier, célèbre par lés mé-
dailles qu'il a frappéesà Tt^on-
neur de plusiieurs hoo^mes.il*
lustres, vint de Londres à
f aris ponr frapper la siemie.
Sassier essu^^a* d'abord dès
difiicultés : piqué des refus
qu'il éprouvait il dit à Mon-
tesquieu : Croyez-vous qu*U
tCy ait pas autant étorguéil
à refuser ma proposition, quà
/'acc<*/;;«r? Désarme par cette
plaisanterie^Montesquieu lais-
sa faire à Dassier tout ce q.u'il
voulut. L'auteur de FEsprit.
des lois jouissait enfin paisi*
hlemen^ de sa gloire « lorsqu*!
MO If
r tomba malade au eommm-
cernent de février r75h. S^
santé , naturellement déjliea^
te, commençait à s'altérer de-
puis long-tems par l'effet le»!
et presqu'infaillible des éto-
des profondes , par les cha*
grins qu'ofi avait chercité à
lui. susciter sur son: oorrage.
A peine la nouvelfte du dan«
ger où il était, se fut-^elle ré-
pandue y qu'elle devint l'ob*
}et des conversations et de Fin*
quiétude public^ue-; sa maiscM»
ne>désempHssait point de per-
sonnes de tout caogqai ve-
naient s'informer de soa état,
les unes par un véritable iuté*
rét, les autres, pour s'en.doii«^
ner l'apparence , ou pour suf-^
vre. la foule. Le roi mén^ eir
demanda plusieurs fols de$
nouvelles. La fin de Blontes^
quieu ne fut point indigne de
sa vie; accablé de douleur»
cruelles , il conserva juscfu'a«
dernier moment la paix et
l'^atité de son ame. Ënfiu ,
après avoir sai'isfait avecdé--
cence à tous ses devoirs, plein;
de confianoeen l'et^^e éternel,
il mourut avec la tranquillité»
d'un homme de* bien , q^i
n'avai4 iaanais consacpéses ta-
leas qu a Favafttage^de^la ver-
tu et deFhumanite. La> France
et F Europe le perdirent le lo
février i ybà , a Fage de 66=
ans révolus. Outre lesi ouvra--
ges que nous avoùs cités ,
Montesquieu en a. donné plu''-
sieurs autres^, dont le plus
remarquable est le Tûmple de
,Gnide^ ,qui .suivit d'assez près
MON
les LeHres Persaoes. On à pu «
hliê , depuis, aa mort ^ un vo*
lu me d œuvres posthumes;
mtfiis les éditeunr», loia d'avoir
\ eugmenré la gloire de l'au-
i leur de l'Esprit des lois^ Fau-
! raient affaiblie, si elle eût pu
f recevoir quelqu'atteinte. Ses
i principaux ouvrages sent : les
jLettres Persanes > % vol. in^
12. — - La Grandeur, et la Dé*
cadence des Komains , i vol.
1 in 12. — L'Esprit des lois , 4
i vol. /ii*i2. — La Défense de
i l'Esprit des. lois, i vol. zn«-i2.
—•Le Temple de Gnide, i
I vol. zn^jSL, —Des Fragmeus
( sur le Goût. —^ Son Discours
I de réception à l'acad* franc*
( «— Des Mélanges , et un vol.
de pièces posthumes» Ses Œu-
f vres complètes ont été impri*
^ xnées en 3 vol; f»-4^ ; en 5 v.
j m^b^. Une superbe édition
i est sortie', depuis peu ^ des
^ presses de Piassan. Elle a pa-
, ru zA-4^ en papier vélin, et
I sn»8^ Il en a été fait aussi
une édition ot«>i8. Dans ce
moniient , on vient d'en don-
ner une noiinreHe qui contient
toutes les Œuvres posthumes
et les notes d'flelvétius sur
une partie de l'Esprit des lois,
en 8 voL gr. fM^.
MovTBSQiTiou , ( Antoine
P. de) membre de Tasseoib.
constituante , ensuite générai,
apuMié plusieurs rapports sur
les finances, — Une lettre à
6iavière, 179a, m-8**.— Un
Mémoire sur les financés ,
f apîs, 279$^ in^^,.^^ Cor-
MON 4ai
respéndanee avec les minis^
très et lesi généraux.
Movm , ( Jaoaiies) apo«
tbicaire à Montpellier. On a
de iui : L'art de taire le verd*
de-gris. «— Il a fait des ar-*
tides de chimie dans rËncy«*
clepédie,
MoNTrAiTcoir ^ ^ Bernard
de ) naqsiten i65v{ ^ au cfaâ^
teau de Sonlage en Langue^
doe. il prit d abord le parti
des amies , mais la mort dé
ses. parens' l'aérant dégoèté du
monde, il se fit bénédictin en
1675^ De ce moment, toute
son histoire est dan» ses oo«
vra^«. En lôçft il fit un voya*
§6- en ItaUeponv j càerchet
'andiens manuscrits. De re-*
tour à Pari<sen 1701, il don-
na une Relation earrieuse de
son. voyage , sous le titre ûé
Bnfinm imiieum , in**45 , cja'il
publia en 1702. L'académie
des inscriptions se fit un bon*
neur de l'avoir pouir sfembre;
Le P. Montfaucon était cher
à ses confrères , par là bonté
et la candeur de: son carac-
tère; aux savan» t»ar su v«ste
érudition , et à 1 Eglise par
Sf*s travaux. Cet homme esti*
mable mourut en 1741 , à 87
ans. Jamais savant n'aéteplni
laborieux ni plus fécond que
Montfauom). Le- nombre de
ses seuls ouvr. in^foL monte
à 44. On a de lui .* Un vol.
iir-»4^. à^AHolectés gretquet ^
rôtlB, arec la traduct. latine
et dea« notes , oonjoiatemeat
4t» MON
avec dom Antoine Foa jet et
tlom Jacques Lopin»-— Une
Douy. édit. des œuvres de Sv
Athanase» en grec et en latin,
avec des notes,. 1 6 ^8, 3V0K
f iK-foi. — Un Recueil d'ouvr.
d'anciens écrivains grecs, 1706
en s. vol. m^fol. avec la tra«»
ductîon latine; des préfaces ,
de savantes notes et des dis-
eertatious. — Une Traduction
française du Fhilon , de la
Vie contemplative, 1/1-12 ,
avec des observations et ' des
lettres. — Un excellent livre
intitnlé : Paîmoeraphia grœca ^
M-foU 1708, dans laquelle il
donne des exemples des dif-
férentes écritures, grecques
dans tous les siècles', et entre*
prend de faire pour le grec ,
ce que le savant Mabillon a
fait pour le latin dans sa Di-
SJomatique. — Deux vol. in*
bl. 1713, de ce qui nous reste
des H^xaples d'Origène. —
Biàliotheca Cohliniana > in-fol.
*«-L* Antiquité expliquée , en
latin et en français , avec fig.
J719 , en 10 vol. in -fol.. aux<
Suels il ajouta en 1724 « un
upplément en 5 vol. zn-fol.
-^ Les Monumens de la mo<-
narchie française, 17299 ^
vol. /n-fol. avec fig. — Deux
autres vol. in*fol. I739,:6QUS
le titre de Bibliotheca bibUo*
thecarum manuscriptorumnova.
—Une nouv. édit. de SvJeaQ
Ghrysostôme , en grec et en
latin, avec des préfaces, des
notes et des dissertations^ 17 i%
eu 13 yol. in-fol,elCk— lia vé-
rité de. l'Jiistoir.a d« Judith ,
H ON
1688, zn-iA'— «Quelques autres '
écrits moins importans <pe
les précédens , mais non moins
remplis d'érudition. I^e P. de
Montfaucon a trop écrit , pour
2ue son style soit toujours
légant et pur. C'est priiici-
patementcommeéruditqu'on
doit le considérer , et non
comme écrivain fait pour ser*
vir de modèle.
Montfaucon de Rogles ,
a donné un Traité d*équita-
tion , 1779 , in-4*.
MoNTFLxURT, ( Zacharie-
Jacob , dit ) naquit en Anjou
vers la fin du i6< siècle. Après
avoir fait ses études et ses
exercices militaires, il fut
gige chez le duc de Guise,
assiônné pour la comédie,
il suivit une troupe de comé-
diens qui parcourait les pro-
vinces ; et prit , pour se dé-
guiser, le nom, de JSf ontfleurv,
après avoir quitté celui âe
Jacob qui était son nom de
famille. Son talent le rendit
bientôt célèbre , et lui procu-
ra Tavantaee d'être admis dans
la troupe de l'hôtel de Bour-
gogne, il joua dans les pre-»
mlères représentations du Cid
en 163-7, Il est auteur d'une
tragédie,* intitulée : la, mort
d'Asdrubal^ faussement attri-
buée à son fils qui n'avait alors
que 7 ans. Montûeury mott-
rut au mois de décemb. 1667,
pendant lecoprs des repré-
sentations d' Andromaque. La
gloire d«lidtootâ9Ury est da-
MOir
wîr ëtéle premier maître. de'
Baron,' qui le surpassa.
MoNTFLE0RT, ( Antoîne-
Jacob) fils du précédent , na-
quit à Paris en 1640 , et fut
élevé avec soin. Son père le
destinait au barreau ;'et le fit
même recevoir avbcatl mais
Montfleury se dégoûta bien-
tôt de cette étude , pour se
livrer au plaisir et au théâtre.
Il mourut en 1 685. On a de
lui un grand nombre de comé-
dies , médiocres , ou au-des-
sous du médiocre. On a re-
cueilli son théâtre en 4 vol.
in>i2, 1775,
MoNTFLKURi »( J«anle Pe-
tit de) né à Caen, membre
^e l'académie de cette ville ,
mort en 1777 à79ans,3*ap-
)liqùa à la poésie. Oh a dé
ui : Ode au cardinal de Fleu-
ry » 1727. — Autre sur le ^sl-
pier, 1722. — Autre sur le zèle
J729. — Les grandeurs de là
S'«.- Vierge, ode , 175^.- -Les
grandeurs de J. C, poemé ,
1752. — La mort justifiée ,
poëme ; et l'Existence de Dieu
et de sa providence, ode ,
1761.
MowTiXEURT , ( Jean-Bap-
liste le Petit de ) frère du pné*
cèdent., mort chanoine de
Bayeux en 1768, est auteur
d'une brochure intitulée: Let-
tres curieuses et instructives,
écrites à un prêtre de l'Ora-
toire f in-iz.
t
M G W 42^
MovïGAiLLAED , ( Pierre-
Jean-Prançois de Percin de )
évèque de SVPons , né ea
1633 , mourut en 17 13 , après
s'être signalé par ses connais-
sances dans 1 antiquité ecclé*
siastique* On a de lui un liv»
intitulé : Du droit et du de-
voir des évèques de régler les
offices divins dans leurs dio-
cèses 9 suivant la tradition dé
tous les siècles 9 depuis J.-C.
jusqu'à présent, in-ti^ et d'au-
tres ouvrages.
MoNTGAiLtARD a pubHé ;
Etat de la France au mois de
mai 1794 9 i«-8^. — Ma con-
duite pendant le cours de la
révolution française , 1795 ^
/«-S**. — L'an 1796 et conjec-
tures sur les suites de la ré-
volution franc., 1795, i/i-8V
M0NT6ERON, (Louis Basile
Carré de ) conseiller au par-
lement de Paris , fils a uo
maître des requêtes , est a,u-
teur d'un livre intitulé r La
vérité des miracles, opérés
par l'intercession du bienheu-
reux Paris , 2«-4**. On le mit
d'abord à la Bastille , on le
relégua ensuite dans un cou-
vent d,e bénédictins dans le
diocèse d'Avignon , puis à
Viviers , piiis on l'enferma de
nouveau. Ce fut enfin dans la
citadelle de Valence qu'il
mourut en 1754* Ce sont tou-
tes ces rigueurs qui ont donné
à sou livre une vogue que sans
doutie il n'aurait p^ eue aan&
ces circonstances.
4a6 mon
actes t en vers, i758,z/»-ia.—
ii'école des officiers , com. en
prose en 5 actes , 1764, in-8®.
— Eloge funèbre de Marie
Leszinska, 1768, in - 4®. —
Etrennas pittoresques , allé-
goriques et crit. , 1778 ,w-i2.
MoNTXGNi , (Charles Clau-
de) ci-dev. avocat, né à Caen
le 8 avril 1744. On a de lui :
Histoire générale d'Allema-
gne , 1770 , 6 vol. f/i- 12.— Dé-
fense contre une accusation du
crime de lèze -nation , 1790 ,
£;i^o. — ^Réclamation pour 6h.
Desmoulins , suivie aune let-
tre sur les atteintes portées à
la liberté, par M. Mitou fie t,
1790 , în-é^. Il a eu part au
suppl. de TEncyclopédie. Il
est encore auteur d'un Alpha-
bet universel,ou sténographie
méthodique , mise à la portée
de tout lecteur, et appliqué
à l'art typographique , pre-
mière partie , in-b^.
MoNTiGNOT , (Henri) né à
Nancy. On a de lui : Etat des
étoiles fixes au second siècle ,
par CL Ptolémée, comparé à
' fa position des mêmes étoiles
en 1786, avec le texte grec et
la traduction française , Stras-
bourg, 1787, m -4®. — Dic-
tionnaire diplomatique, 1787,
gr. fn-8S
Mont- JosiEXJ , ( Louis de)
gentilhomme de Rouergue ,
apprit les mathématiques à
B^nsieur , frère du roi , et
âccbQipagna le duc de Joy eu-
M G W
se à Rome en 1583» Il com*.
posa un livre qu'il dédia au
pape Sixte -Quint y sous 09
titre : Gallus Romw hospcs ^
Rome, i585, /«-4®. ouvragia
qui contient un Traité en la-
tin, de la peinture, la sculp-
ture desanciens. On l'aréim-.
primé dans le Vitruve d'Ams^
terdam , 1649, /n-fol.
MoNTJoiE est auteur des
ouvrages suivans : Divertisse-
ment à l'occasion de la uais-
sance de M. le Dauphin^ 1781,
£«-8^. — Année littéraire de
Fréron, en société avec Geof-
froy et Royou , pour l'année
1790. — L'Ami du Roi. —
L'Ami du roi des Français ,
de l'ordre et sur-tout de la
vérité , etc. 1791 , 2* partie ,
/«-4**. — Réponse aux reflex,
de M. r^ecker , sur le pro-
cès intenté à Louis X vl ,
1792 , i/t-8®* — Avis à la con-
vention nationale sur le juge-
ment de Louis XVI « 179a ,
in -8^. — Almanach des liofi«
ne tes gens , pour les années
179a , 1793 , /n-i8. — Alma-
nach des gens de biea , pour
les années 1795 , 1796 , 1797 >
;Vz-i8. — Histoire de la con-
juration de Robespierre, 1794
//i-8°.' — Histoire de la conju-
ration de d'Orléans , 1796 ,
3 vol. f/ï-8^ — Eloiie kistor.
de Louis XVI, z>-8'', — Elog©
histor. de Marie Antoinette »
z/?-8**. etc.
MoNTLiwoT» ( Charles-
Antoine le Cle&g de ) d^
MO »
jiluôîeurs atîad. , né à Cte^py
en Valois on 1732. On a de
lui : Justification de plusieurs
Articles de l'Encyclopédie,
ou Préjugés légitime^ contre
ceux. du siteur ChautneiiC «
1760 4 f«-iâ. — Etreniies aux
Bibliographes, 176*, z/i-ii,
— L'Esprit de la Motte le
Vayer, 1763, m-S^ — Hist.
de la ville de Lille, depuis sa
fondation justfu'en 1434, ^^~
ris , 1764 , i«-i2» — Discours
qui a remporté le' prix de la
société d'agriculture de Sois-*
sons en 1779 ^ Mie, 1780,
in-^"". — Etat actuel du dépôt
de Soissons , précédé d un
Essai sur la mendicité, Sois-
»ons , 1789 , £/f-4*^. — Obser-
vations sur les en fans trouvés
de la généralité de Soissons ,
1790 > zV4^
MoNTLOsiEK, (Trançoîs-
Dominique Reynaud de )
membre de l'assemblée cons-
tituante, a publié : Essai sur
la - 1 héorie des volcans d* Au -
vei^ne;, 1789, 2/1-8°. —Ob-
iervatibns sur les assignats,
«790 , in-B*^. -i- Essai sur Tart
de constituer les peuples, i^i
édit. 1791 ,i/î-tt^ —Plusieurs
opinionsi'-'Journal de France
et d'Ai^leterre , 1796, zn-8^
MoNTLiTc , ( Biaise de ) né
«n lôoo, dans un petit village
près de Condom, d'une fa-
mille très-ancienne , s'éleva ,
pardegréd, jusqu'au grade de
maréchal de France jîmouru t
faussa terr^d'Ëstillacen Agé •
M ît 4^7
nois Tan 1677, emportailt au
tombeau le fare honneur da
n'avoir jamais été battu en au-
cune rencontre où il eût com-
mandé, pendant plus de5o an»
au'il porta les armes. Ce fut à
1 âge de 75 ans qu'il écrivit do
mémoire l'Histoire de sa vie ,
imprimée pour la première
fois à Bordeaux en tSga , in-
fol. , par les soins de Flori-^
moiid de Rémond , conseillée
au parlement de cette ville;
sous le titre de Commentaire
de Biaise de Montluc, maré^
chal de France : livre excel-
lent, ouvrage classique pour
les gens de guerre , et qu9
Henri IV appellait la BiMd
des Soldats. Ces Commentai-
res ont été réimprimés à Pa-
ris en 1661, 2 vol. f/i'i2, et en
1760,4 vol.i«-t2.
MoNTiuc , (Jean de) frère
du précédent , religieux do-
minicain , fut aussi célèbre
dans les négociations, que sou
frère Tétait à la guerre : ce fut
lui qui, dans son ambassade
en Pologne, fit élire roi dg
Pologne le duc d'Anjou Hen-
ri Vin. Ses services furent
récompensés par les évêchés
de Valence et de Die. Il n'en^
favorisa pas moins les calvi-
nistes, et il se maria secrè*
tement avec une demoiselle
appelée Anne Martin , de la-^
quelle il eut un fils^naturel»
Cette conduite le fit condam-*
ner par le pape comme héré-
tique , sur les accusations ^u
dojren de Valence; mai^ce«
4i8 MON
lu^ci n^ayant pu donner des
{>feuves authentiques de ce
qu^l avait avancé^ fut obligé
de lui faire amende'honorable
Ïar arrêt du 14 octobre i56o«
fontiuc mourut à Toulouse
en l579« On a de lui quelques
ouvraged, qui furent lus avec
lividité dans* le tems. Ses Ser*
tnons , imprimés à Paris clxea
Vascosan, en 2 voK iofS? , Tua
en i559i l'autre eu i56i , sont
assez recherchés*
MoNTiTEL, ( JtrssiBtT de )
On a de lui ; Instructions fa-
eiles sur les conventions, 1760,
i/t-i2 } 2« édit. ijbS , zn*i%4 *^
Principes de la justice , 1761^
MoNtMAùR , (Pierre de) né
datis la Marche , d*abord jé-
suite , ensuite charlatan « ven-
deur de drogues à Avignon ,
avocat et poète à Paris ^ enfin
profesSi en langue grecqiueau
Collège Royal , est mis au rang
des pédans les plus célèbres*
il n'était point de science dans
taquelle il ne se crut versé* Il
dissertait impudemm^ent sur
tous les sujets* Un mauvais
co^r , un esprit caustique ,
hne mémoire chargée d'anec-
dotes scandaleuse^ contre les
auteurs morts et vivaus , for-
maient son caractère; et ce
èaractére « joint à sa; réputa-
tion d'homme à bous-mots , à
Ion avarice sordide « à sa fu-^
]*eur de prendre le ton dans
tt^ntes k'A feompagtiiesf à sa
MO»
profession, de parasite , lereti*
dit l'objet de 1 a haine et ie
sujet des plaisanteries de 1011S
les écrivains^ Montmaac mou-
rut en 1648 ^ à 74 an&M Sallea«
gre a recueilli en i7i5« ena^
volumes i/i-h? ^ sous le titre
d^Histoire de Montmaiir» lei
différentes satires iaiicée»€oii«
tre ce parasite*
MowTMORT^ (^ Pierre Re«
hkond de) naquit à Paris le
26 octobre 1676, et moiwut
en 1719* à 41 ans«I>e8liaépa<
sou père à une charge de Bia<*
gistralure » pour laquelle ilst
sentaitde l'aversion y ilqtiitta
la jaaison paternelle , eè alla
voyager en A^gletierwe , en
Allemagne et cums le» Pajs«
Bays* Le livre de ia recherché
de la Vétité, le reaiiît philo-
sophCé Hevenu en France en
1699^ il perdit soa père pea
de tems après; et à 22 ans, il
se trouva maître d'iio asses
grand bien. Les malkéniati-
ques, devenues sa paasÂcuii do*
mÂaaute.9 furent son .{r«i^ec«
I yatif contre d'autre» paseicns
I plus dangeceuses. Bes^iniérêts
I de famille lui fireoi' accepte»
momentauémeul uncanouicai
de !Nètre - Dame. de. Paris*
y ers la fin d^ X704« ii acheta
la terre de Montmort, et s'y
j retira. Le Voisinage^e la téîrre
I de Mai^uÂl « o\k dejoueutait la
duch*. d'Au^Quréme, lui pro^
cura l'occasion d'y ecmaait]»
M^^-^de ÊomicoiH<t^ sa petite
nièce^ et 4a filleule t Tamour
lemportasur toupies iutérétai
MON
êl il épousa cette jeuiie per«
sonne auchâteande^MareuiL
i< Par un bonheirraisse^ sii^^
lier .( dit Fonfenelte ) , lé iùa*
riage lui rendit sa maison plus
agréable « et lés «nathémati-
ques en profitÂrent* Il doni^a ,
en 170B f sem Ë6^ai d'analysé
sur lés Jetrx de hasard. Cet
cuivrage^ fruit de k sagaeltë
et de la justesse de son esprit ^
fut reçu avidemment par les
{géomètres. Il le mit en grande
iaison avec les Bernouilli «
occupés aussi de semblables
combinaisons; il en donna en
1704, une nouvelle édition,
torlchié de son Commerce
épistolaire , avecIesBernoulli.
Il avait entrepris aussi une
Hîst. dé la Géométrie ; mais
elle est restée imparfaite : il
était l'ami de tous lés grande
mathématiciens de l'Europe.
En 17 15, il alla observer à
Xiondres une éclipse Solaire ,
qui était totaleen Angleterre ;
la' société royale l'admit dans
ioû "sein. En r^i'é , il M rfeçu
associé Ui>re à Facad^ttiiè des
sciences. La d^dh; d'ÀtigOU»»
lénœ l'avait ndmtttë , en 17 r3,
sonéxécut^ur testamentaire,
honnête qui Im donna deux
procès à soutenir; vHes gagna
Yousdeux. ««Montmort (dit
Fonttsnelle ) éraif sujet à des
colères d'un monient; et à ces
eolètes V stidcédait une petite
honte ,^unnspémir gai. lierait
bon- mafttré^ même à Fégard
des* domestiqués qui l'avaient
voiévboûiiïxii, bon' mari, bon
MON 429\
fend des sentimens , mais , ce
3ui est plus rare, dans tout le
étail oe la- vie »* Rreîi né
pouvait déranger son applica-
tion au travail : son historîeii
noue le représcfnt'é,travaillanj'
aux problêmes lés plusinté^
ressans dans une chambre ou
Ycfn faisait de la musique , oii
soit fils courait et lutinaif; et
les proWémesne laissaient pas
de ^ résoudre.
Moi^T^BtiT, (Arnaud-
Vincent y né â Mâcoij te 13
décembre I7t3 , moûrut â
Paris te 13 floréal an Vllt
(fSôô). Il reçut sa première
éducariôn à Dijon. Ii alfa en*
suite à Lyon , où iî s*occupa
de la jttrrsprud^ence, dés arts*
d*e' la mécrfûi'que et de la pein*
ture. En ^763 , il se rendit à
Parî'S pour connaître mieujiÇ
les arts et les artistes. Il y
apporta une peudufè, où fa
révolution annuelle était re-
présentée à lasecionde, et des
machines d'horlogerie. AyanI
! perdu^ en 1763 , une graûdé
f)arti'è de sa lortuUô , it se
i^^ra à la peinture : il àvaif
; imaginé en 1759 le genre dé
' peinture , qu'il appela e7tt<fari-
que ^ où il employait l'huila
sous Teau. Il existé de lui ,
sur cet objet, un Mémoire
; imprimé. Louis XV" lui fit
! faire' plus de 40 portraits de
I lùu Le procédé" poùrlei fixer
! sousglârce , fut déposé à Tàcad»
Idés sciences. Il imaginât uii
! blahtf de résiûe pour retnpla-
jrèrtB-i^ aott eeiilcment pour le p cer lé\blattc èà plomb, qui ^
430 îtf O N
est dangereux pour ies peiâ-
treé, et que 1 acad. d'archi-
tecture approuva avec élo^e.
£n 1770, il fit uu Mémoire
"Sur les poêles hydrauliques ,
et il introduisit l'usage de
mettre des vases d'eau sur Je» •
rëles. £01779, il présenta
l'académie le fruit de ses
ré&exioussurles ponts en fer,
et de beaucoup d expériences
faîtes à ce sujet. Il a donné ,
dans le Dictionu. des beaux-
arts de Joubert, divers Mé-
moires intéressans.L'acad. des
sciences approuva souvent ses
idées avec éloge; le bureau
de consultation lui donna en
2793» l^ gratification la plus
forte , qui était de 8000 fr.
Tous ceux qui l'ont connu,
l'ont regardé comme un'hom-
me rare pour les idées, pour
l'invention et pour le talent.
On à de lui : Note intéres-
sante sur les moyens de con-
server les portraits peints à
l'huile , et de les faire passer
ftans altération a lapostérité ,
177*, /n-8^ — Prospectus
d'un pont de fer d'une seule
arche, pour être jeté sur une
grande rivière, 1783, zn-4^
MoNTPLAisiR , ( René de
Bruc ) d'une famille noble
de Bretagne. Il passe pour
avoir eu quelque pa>*t aux ou-
vrages de la comtesse de la
Suze, à laquelle il fut tres-
àl fâché. On a de lui des Poé-
Sîes,;,en 1759, /«-12, parmi
lesquelles son Temple de la
Çrloire tient le premier rang*
M O l!f
C'était un homme d'un etpril
facile et d'un caractère aima-
ble. Il mourut vers Tan 1673,
lieutenant-de-roi à Anas*
MoNTPLANQVA, médecio ,
a doimé : Observations théo-
riques et pratiques sur la ma-
ladie épidémique de Mont-
fort-l'Amaury , 1780 « zn-is.
MoNTREiLLE a pubUë ses
Œuvres, 1794, fn -8®.— Isle
de RobinsonCrasoë, trad.dé
l'angl. 1768, i«-i2.
MoNTR£UrL,(BernardInde)
jésuite , est auteur d'une Yie
de J.-C., revue et retouchée
par le P. Brignon. EUeaété
réimprimée à Paris en 1741 ,
3 vol. in'l2.
MoNT^EUL, (Mathieu de)
abbé, né à Paris en 1620 »
mort a Alx en Provence en
i6q2; poète assez agréable,
qu'il n^ faut pas confondre
avec JeanMoniretil, sonfrère,
qui n'a rien fait imprimer,
quoiqu'il fût de l'acadéxuie
française. I/abbé de Moatreiil
avait Tesprit orné , naturelle-
ment porté à la galanterie , et
n'écrivait pas mal en vers et
en prose. On eût pu cependant
se dispenser d'imprimer ses
Lettres, dépourvues d'instrnc»-
tîon et d'agrément; il n'y a
guères que celles qu'il écrivit
sur le voyage dé la cour à
Fontarabie , au. sujet du ma-
riage du roi y qui vaUlem la
peitae d'être lues. Ses Foëaies
sont plus ifitéressantes ; on y
trouve de la finesse , du bril-
laat, et du naturel. On es-
time principalement ses Ma-
drigaux , qui taus approchent
dil r£pigramnie par la subti-
lité de la pensée. Le Recueil
de ses Poésies est en z yol.
i«-ia, 1666.
• L'abbé de Montreul avait
iine sœur qui cultiva la poésie
avecquelqîies succès. On cite
4'elleunSonnetqn'elleadressa
à son amant, lorsqu'elle se
Teti4?a dans un couvent de reli-
gicfuçes Urselines.
' , MoNTREUx, ( Nicolas de )
{gentilhomme du Mans , mort
y ers 1608, à 47 ans. On a de
lai le» Romans de Griniton et
Lydie, //t-b**; de Cléandre et
Pomiphile, in-12; lesBerge-
'ries de Juliette^ 5 vol. in-è^ ;
rnistoire des' Turcs , 1608,
inr^^ — - plusieurs .Pièces de
ihéâtre*
. MoiïTROTER, ingénieur, a
donné : La Ramponide, criti-
qu^des Ephémerides troyen-
,nes, 1762, ia-ia. — Lettre
-crit^ique de M. Haye,. maître
.savetier, à l'auteur des Ëpbé*
onerides troyennes ^ 1762 ,
MoNTaozAitn, ancien offi-
cier, d'artillerie , a publié : Du
.Service d'artiUerieàlaguerre,
^p^r le chev. d'Antoni, traduit
de- l'italien , avec* des addit.
et des notes , 17^0^ in-%^i
, M O W 43r
MoNTTJCLA , ( Joseph deiy
de Tacad. de Berlin , menib,
associé de l'institut niationat ,
de la société d'agriculture du
département de Seine-et-Oise,
du. jury de l'instruction du
même département, né à
Lyon lô 5 septembre 1725 ,
mourut à Versailles le 27 fri-
maire an VUI (1800^ Il fit
ses premières études chez le»
jésuites dô Lyon , qui'ne tar-
dèrent pas à s'appercevoir de
ses dispositions extraordinai-
res pour les mathématiques ,
et qui les favorisèrent par tous
les moyens possibles. Leurs
soins eurent tant de succès ,
et le f eunfe Montuclà eut tant
d'impatience de s'élever dans
cette étude qu'il y consacra
tous ses momens de recréa-
tion, sans négliger ses autres
études aux héurôs qui leur
étaient destinées. Au sortir do
collège , Mpntucla- alla faire
son droit à l'univers, de Tou-
louse, et quand il y eut obte-
nu ses degrés, il se rendit à
Paris , où il se lia iivec lés sa-
vans et les artistes les plus
distingués , tels que d'Atome
bert vDiderot , Cochiir, Coùs-
tou , etc. Ce fut à cette épo-
que qu'il conçut le protêt
d'ouvrir une carrière nouvelle
à l'esprit humain , en tra^itant
les sciences par la méthode
historique ; idée que te célè-
bre Montmort avait déjà eue»,
niais que personne n'avait en-
core exécutée. Cette jgrandè
entreprise fut suivie et con-
sommée diio» le silence, et
432 MON
t'HUtom des mathématiques
ut offerte à l'adminatiou de
r£urope savante , qi^au^d son
auteur n'avait pnçore que uo
ans. Trois ans après Ia publi-
cation de cet oi|vrage , Mopr
tucla alla occuper à G-reni^e
la place de secrétaire de Tin*
iendauca , et il en remplit les
fonctions jusquen 1764 ; la
nomination ducbevaUt)rTur-
jgot à celle de gouverneur
de Cayenne , qui eut lieu à
cette époque, Feugs^ea à ie
suivre dans cette ile avec< Iç
'titre de secrétaire du gouvej>
nement et d'astronome du roi,
3De retour en France» il re-
vint à Grenoble où sa famiii^
était restée , et en l'jffô il fut
^pjpelé nar le directenrrgéné-
ral des oâtimens du soi » Ma-
rign^r, pour remplir da^s cette
îadmitustration l'emploi de
premier commis qu'il ;ex^rça
jusqu'au 31 décembre 1792.
jLorsque cette adp[ûu|stration
fut supprimée , il se rçtira à
Versailles d^PS I9 dessein de
se livrer entièrement aux
soins d'une nouvelle édition
de son Histoire de^ mathéma-
tiques , qui en comprendrait
}a continuation jusqu'à celte
derniènç époque- I/ors de U
formationdes écoiesce^trales,
il fut appelé à une chaire de
mathématiques à Paris «mais
sa mauvaise santç et la fai-
blesse de sa voix ne lui per-
met tai^t pas de donner des le-
çons publiques , il. refusa ,
Ïuoiqu'il fût réduit» par Tétat
e sa fQi:tu«9y k d^ priya-
M ON
tioBS AifiEbiles è Mpportcr
dans un âge avancé. Son sort
s'amiéliora vers les «lemières
années de sa vie ; il fut cour-
vu d'iti» bur«au de lotene^et
le gouv^rneflieDt le gratifia
d'une aomme de 200 francs
par i»oisv accordée au célébra
i>aussure 9 et devenue dtspe-
dible par la mort de celui-cî.
MoutUcla ne jouit pas long-
tems de ce dernier bienEût.
Une maladie, que ea négli*
geace avait rendue incuraUe,
termina ses jours après de
longues souffranceSfCm il mon*
tra la fermeté de son ame» et
l'inébranlable patience de soa
caractère* Ou a de ce savant
estimable : Histoire des re-
cherches . sur la quadrature
du cercle, I754 , in»i%. —
Recueil de pièces coDcermiit
l'inoculatiQU de la petite vé-
role , 1756 ^ ut^i%. — Histoire
des Mathématiques , 1758 ,
i voL imé^. La seconde éditi
de cet ouvrage que MontucU
préparait lorsqu il est mort ,
sera composée de 4 vol. ; les
deux premiers qui traitent de
l'histoire des mathématiques
jusqu'à la fin du 17^ siècle,
sont publiés , avec des aug-
menta tions considérables. Les
deuxvo). suivans qui contien-
nent l'histoire des mathéma*
tiques du i8« siècle , n'ont
jamais été publiés. Il s'est fait
tant de découvertes dans ce
siècle qu'il a fallu à Tauteor
un courage décidé pour en
entreprendre l'histoire. Il en
a rasseitiblé les matériaux
pendant
M O N ^
wndaiit plus de so^ans» ef sa
Dibtiothéque est peut-être la
plus curieuse qui existe en
livres de mathématiques. Il y
a tel ouvrage de ce genre dont
on ue trouverait pas un second
exemplaire. Le célèbre astro-
nome Lalande , qui avait au-
tant d'estime que d'amitié-
f>our Moutucla , s'est chargé
de la publication de ces deux
derniers voL dont la copie
n'était pas absolument termi-
née : l'astronomie en fait une
f>artie considérable. Four les
iiutres , il s'est adressé aux
4iavans qui daps chaque par-
tie pouvaient contriouer au
perfectionnement de cet ou-
vrage. Le troisième vol. est
fort avancé , et il paraîtra dans
3uelques mois. On trouve les
eux premiers volumes chez
Agasse , éditeur de l'Ency-
•clopédie , rue des Poitevins.
Les deux derniers vol. se trou-
veront à la même adresse.
MoNTVALON, (André Bar-
RiGUEde) de Marseille, mort
en 177*, a donné : Motifs des
juges qui ont condamné le
père Girar^ 9 1733 » î«-fol. —
Précis des ordonnances , etc.
eu usage dans le ressort du
parlement de Provence , 1762,
i/i-l2. — Epitome jurîs et le-
"gum roman, fréquentions usûs,
Aix, 1756, zn-8^ —Traité
des successions , conform. au
droit romain et aux ordon-
nances du royaume , Paris ,
nouvelle édit. 1786, a vol.
Torhc ir.
MON 433
MowvEL, (Noël Barthele-
mi ) artiste du théâtre franc,
membre de l'instit. nation, a
donné les pièces suivantes;
savoir: au théâtre français,
l'Amant Bourru, comédie en
3 actes i en vers , 1777. —
Clémentine et Désormes,dra*
me en 3 actes» 1780. — Les
Amours de Bayard ou le Che-
valier sans peur et sans repro-
ches , comédie héroïque en 3
actes, en prose, mêlée d'in-
termèdes , 1786. — Les Vic-
times cloîtrées , drame, 1791.
— Le Potier de terre , com.
1791. — Le Lovelace franc.
— Mathilde , drame en 5 act.
— Ha remis en 3 actes les
deux Nièces , comédie de
Boissy, 1787. — Au théâtre
de fa rue Favart , Julie , com.
en I acte , mêlée d'ariettes ^
1773. — L'Erreur d'un mo-
ment , ou la Suite de Julie ,
comédie en i acte mêlée d'a-
riettes, 1773.— Les trois Fer-
miers , com. en deux actes ,
en prose, mêlée d'ariettes,
1777. —Le Porteur de chaise,^
comédie-parade en 2 actes ,
mêlée d'ariettes , 1780. ^Le
Charbonnier ou le Dormeur
éveillé , com. en 4 actes, 1780.
— fBlaise et Babet,ou la Suite
des trois Fermiers , com. en
2 actes, envers, mêlée d'ariet;,
1783. —Alexis et Justine ,
com, en 2 actes , en prose ,
mêlée d'ariettes , 1785. —
Sargine, ou l'Elève de l'A-
mour , comédie lyrique en 4
actes , en prose , mêlée d'ar.
1788. — Raoul, Sire de Gré-
55
434 M O R
qui , com. Ij^rique ea 3 actes,
mêlée d'arieUes, 1789. —
Agnès et Olivier, opéra, 1791.
'.^ Roméo et Juliette.-— Am-
broise, ou Voilà ma jpurnée ,
an I acte , 179a. '— Philippe
fit Georgette , 1793. — Ur-
gandé et Merlin , 1793. —Le
Général suédois , etc.
. MoNVELfils, a donné au
théâtre de la République » le
Deuil prématuré, 1793* —
Au théâtre Montansier, la
Visite des mariés.— Au théâ-
tre français, Junius, tragédie
en 3 actes.
MopiNOT , (Simon ) béné-
idictin , né à Keims en i685 ,
et mort eu. 1724, à 39 ans,
a laissé des h^^mues pleines
de se^itimens affectueux. Il a
travaillé avec dom Constant
a la collection des Lettres des
papes f dont ^1 a fait l*£pitre
.dedicatoire et la préface. U a
faitencore Tépître dédicatoire
qui est à la tète du Thésaurus
[anecdotorum.
\ MopiNOT, ( de la Chapel-
le de) ingénieur à la suite des
armées, a publié : Morale de
i'hist., Paris, 2 vol. in-iz, 1769.
— Frédéric II , roi de Prusse
ou l'école des rois et des peu-
ples, 1790 , in-8^
. MoRABiN, (Jacques) se-
crétaire de la police de Paris ,
était de la Flèche. Il mourut
le 9 septembre 1762, avec la
.réputation d'un luaox&e sa-
M O R
vanl. On a de lui : La Tsa- I
duction du Traité des lois de
Cicéron , zVi.12; et du Dia-
logue des orateurs , attribué
à Tacite, ^72z, 2ix-i2.— Hist.
de l'exil de Cicéron , 1745 , z
VoK /n-4®.— Nomenclator Ci-
ceronianus , 1767 , in - xz, —
Traduction du Traité de la
consolation deBoëce, ^7%»
MORAINVILLIERS d'OrGK-
viLLE , ( Louis de ) oratoriei;!,
natif du diocèse d*£vreuj^,
graud-vicaire , mourut à S^-
Malo , l'an 1604. Son princi-
pal ouvr. a pour titre : £0:4-
men philosophiœ Platoidcœ^. %
vol. i«-8^ 1760 et 1755.
MoRAMBERT^ auteur dra-
matique à Paris, a donné?
Le Carnaval d'été , parodie du
Carnaval du Parnasse ». 1759»
— Amadis , parodie , 1760 ,
avec Sticotti. — Barbacole » ou
le manuscrit volé , com. en
I acte , mêlée d aErie^e^ ,
avec de la Grange.
Morand , ( Pierre de ) né à
Arles en 1701 , d'une famille
noble , montra de bonne heu-
re du goût pour la poésie. Il
voulut joindre les plaisirs de
l'Hymen à ceux d'Appollon;
mais ayant rencoutré unebel<«
le-mére qui était une furie,
il abandonna sa femme et ses
biens; et vint à Paris, où il
se livra aux plaisirs de Tesprit
et à ceux de l'amour. U fit re-
présenter en 1737 TegUs , Iraf
MOR
gédie qui ep{ du succès. Cette
pièce offre des situations no-
bles et touchantes , et beau-
coup d'intelligence de Fart
dramatique ; mais elle man-
Sue de vigueur et de coloris,
'est à ces deux défauts qu'on
doit attribiier encore le peu
de succès de Çliilderic , tra-
gédie du même auteur. On
trouvedansle recueil des Œu-
vres de Morand! , imprimées
en 3 vol. fa-ia , ti*ois ballets
héroïques , qui n'obt pas été
représentés. Parmi ses comé-
dies , il y en a une , intitulée :
VEsprit de divorce', représen-
tée pour la première fois en
1738. L'auteur y avait peint
sa belle-mèrô, avec laquelle
il était en procès. Cette bonne
femme faisait débiter, par
ses avocats, cent sottises con-
tré son gendre. Morand entre-
prit de s'en venger sur le
théâtre, et le caractère de
cette dame , sous le nom de
îï«« Orgon, fuj remarqué par
le spectateur. Parmi lés lôuan-
Êés qu'on donnait à sa pièce ,
3 poète entendît qu'on se
{Plaignait que le caractère de
Jfnie Orgon était 'irt peu ou-
tfé. Il s'avança sut les bords
dtt' théâtre , et pâtla ainsi au
parterre : « Messieurs , il me
^ient de tous côtés qu'on trou-
Fe crue le principal caractère
de la pièce ,- que vous venez:
de .voir , n'est point dan3 la
vraisemblance qu'exige le
théâtre ; tout ce que'je puis
avoir l'honneur devons assu-
rer^ c«»t qu'il m'a fallu dimi-
M O R 43»
huer beaucoup de la vérité,
Ï)our le rendre tel que "je
'ai représenté >^. tJn moiiient
après , lorsqu'on annonça la
mêi^e pièce pour le lende-
main, quelqu'un cria dd par-
terre , avec le compliment de^
raizrei/r. Celui-ci se croyant
insulté , et ne consultant qus
sa vivacité provençale , prit'
3fon chapeau et le jetta dans'
le parterre , en disant ; Celui
qui veut voir V auteur ^ n'a quà-,
lui rapporter son chapeau. Cette
saillie ne plut pas autant quç
lé compliment. Quelqu'un lui
répondit , dit -on , qu ayant
perdu ta tite, il n* avait plu$
besoin de chapeau. Cependant
un exempt se chargea de le
lui rapporter , et conduisit
Morand chez le lieutenant de'
police. Ce magistrat ne put
s'enipêcher de rire de ce trait
de vivacité,; maîs^^our punir
.l'auteur, il lui interdit tout^
spectacle pendant deux mois;
En 1749^, Morand fut nommé
correspondant littéraire du
roi dé Prusse : mais il ne con-
serva cette place qu'environ*
B mois. Morand ne fut heu-^'
reux , ni en littérature^ ni eii'
mariage i ni au jeu , ni ea]
bonuës fortBines. IJii trait dû'
malheur qui le poursuivait ,
c'est que touteâ ses dettes se
trouvaient acquittées à la fin
• de J^année où il mourut , et
qu'au 1*^ janvier suivant , il*
touchait le premier quartier
de 5oo6 liv. de rente qui lui
restaient* Il expira le 3 août
17S7 , épuisé pat ses excès.'
43,6 M O R
MoRAUD , (Sauveur-Franc.)
chirurgien , naquit à Paris ,
en 16979 et mourut le 21 juil-
let 17734 Après avoir terminé
ses études^au collège Mazariu,
il fut mis au rang des chirur-
giens employés à Thôtel-des-
iuvalidea. En 1716, il se fit
recevoir maître*ès-arts à TU-
niversité de Paris, et huit
ans après « il fut reçu déjà
maître chirurgien. Idembre
de l'acad. des sciences en 172a
il fut bientôt après de la so-
ciété royale de Londres, et
successivement de toutes cel-
les de l'Europe. En 172P , il
fut nommé , dans sa coniipa-
gnie , démonstrateur des opé-
rations de chirurgie , et des
principes de cet art. Dès qu'il
eut rempli les fonctions de
cette place , il profita de l'ins-
tant de liberté , dont il jouis-
sait pour passer en Apgleterre
où Je fameux Chéselden se
distinguait, sur*toul dans l'o-
pération de la taille par l'ap-
pareil latéral* Morand ne rou-
git point de s'instruire auprès
d'un savant étranger. L*espoir
d'enrichir son art de nouvel-
les lumières, le touchait ûni-
quement» A peine fut- il de
tjetouf en France , qu'ir fiif
nommé censeur*roy al en 1730,
et placé , à la même époque ,
à la télé de Thôpi lal d.e m Cha-
rité» Sa réputation s^âugmeu-
tait'à tel ^oint, qu'il lui ve-
nait' de tous les paya des élè-
ves. Successivement directeur
«t secrétaire de sa Compagnie,
tiït*y fallait quechangerd bon" j
M O ft
neurs : bientôt laca^^mie des
sciences se l'attacha eu cpiali-
té de célèbre anatomiste; mais
il tenait à ce corps respectable
par beaucoup d'autres bran'
ches de l'histoire naturelle •
qui étaient de son ressort. Les
antiquités f les., nxédaiiles ,
avaient aussi exercé son géuie.
l^n 1739 « ^^ ^"^ nom^é chi^
rurgien du régiment des ^r^.
des françaises, et en .lySi ,
il fut décoré du cordon de
l'ordre du roi. On a de ce
célèbre chirurgien les ouvra*
ges sùivans : Traité de la taille
au haut appareil, I7i8,//z«i2..
— * Lettre sur la taille ^ 173a»
fn-ia. — Eloge histor. de M.
Mareschall , premier chirur-
gien du roi , 1737 9 «»-4®- —
Réfutation d'un pacage du
traité des opérations de chi^
rurgie , 1739* i^-ia. — Disc.
dans lequelon trouve qu*il est
nécessaire au chirurgien, d'ê-
tre lettré , 1 743, znr^^l -^ .R«-.
icueil d'expérienc. et d'observ.
sur le remède de M. Stephens
avecM. Bréniond, 1743, a-
vol. in-ia. •r- Catalogue des
pièces d'auatomie , eAc» qui
composent rarsenal dechiru^
j^ie formé à Parias pour la ch.aa-
cellerie .dé médecine , de S*,*:
Petêrsbourg ; i759.,/>i-ra.— ^
Des Mé9ifdaasleB.ecueîlde
l'acad. des sçiencçs et de Ta*-
Cad. de chirurgie , etc.
MoraNï> , ( Jean-lVânçoiâ*
Clément J[ fils du précédent ,,
docteur-règent de la* faculté-
de médecine de Pi^ris, memb»
MO R^
dj» plusieurs acad., naquit à
Paris , le ^9 avril lyaô , et
, mourut le 13 août 1783. Il
était naturel que le père du
jeune Mor^and désirât d'avoir
dans son fils , un successeur
qui soutint le nom qu'il s'était
acquis dans la chirurgie. Son
vœu fut rempli. Le goût natu-
rel de Morand le portait à cul-
tiver lés sciences » mais beau-
coup moins cependant à en ap-
Pf oiondir uaeq,u'à les effleurer
toutes f et à rassembler sur
chacune lestants singuliers ou
importans, les observ. neuves
ou utiles qui s'offraient à sa
curiosité et qu il cherchait
avec une activité, infatigable.
En ij5g il entra dans Tacadé-
mie comme adjoint-ànatomis'
te , et on trouve dans les Mé-
inoiras de la même année une
Dissertation dé lui.surJa cons-
truction intérieure de l'usage
du Thy mus^Morand s'occupa
bieintôt après d'un travail d'un
autre genre. Il se jcEargea de
donnera l'acad. la description
de l'art d'e^cpjoiter (es fôines
4e charbon de terre. Mprand
cpn^açr/i plusieurs. années à
C0. travaiU IL se livra* peu à
la pratique de la n^édecine ;
cependant son humanité , sou
xè\e pour 1^ bien public., ne
lui permettaient ji^s. de vefu"
8çc^ ses secours. toutes les foia
qu'une maladie, épidémique
ou .extraordinaire rëclam£(it
«on assistance» U'doipait éga*
lement ses soins apx nîalheu*
rçiix* Le 9 aQut.X784 M ^H^
«itaqué d'une p^flfuaiBttaipnie
M O R 437. -
maligne , et il succomba trois
jours après, laissant des re-
grets parmi tous ceux qui
avaient connu et apprécié ses
talens. On a de lui : Question ^
de médecine, sur les herma-
J)hrodites , 1748. — Mém. sur .
a qualité dangereuse de l'é- .
métique des apothicaires de
Lyon, 1751 , £«-4®.— Hist,
de la mailadie singulière et de [
i'exame^ du cadavre d'aune ^'
femme devenue en peu de^
tems fouté contrefaite par lia \
amollissement général aes os ,
175^, iii-xa. — Lettre à M^ le
Roi , sur l'histoire de la '
femme Supiot^ 1763, in-ft**
— ^Recueil pourservird'éclair- ;
cis^mentsurla maladie d'une '
>&tl6f de S*.-GéomespresLan-'
grès, lacfuélledepuis plusieurs
'années jetait des pierrey tan*'-
tôt par la bouche , tantôt par
la foté 'des' urines, 1764 ,. in-
la.— Lettre sur l'instrument'
de Roger Rooufsuy sen , méd»>
1755,: ia-12.-^ Lettre à M..
le Caokus^, sur les médecins- .
chirurgiens du Val d'^jol ^
ergty exi Hiniàut Herots^, 1 767 s '
ifin4^<^r^Lettre à M. RonaoWt*
aur »n< remède anti«véuérieiv
du sieur Nicole, 1764, /«-12.
— ^..Recherches anat9miqaes
sur Jéa . rats , 1769, -^ L'isirt
d'exploiter les mines de char-
bôiidç terre,, i769r79^i«-l'ol,
I — « 'pisse^.^Ergo LithamracâB ».
i v4^ HuUa pabulum igniprœ'
icnt^ànizati innoxium, 1771*
iii-8®.,— Mémôire.sur Ja; na-
tbre, leà effets, les propriétés^
44© M O R
MoMAtJ , ( Charl.- A.-De-
nis) méd. de la ci-dev. facul-
té de Besançon , est auteur
d'un livre qui a pour titre :
Le médecin universel ou le
tableau de la simple et lieu-
reuse philosophie dans sa suc-
cession naturelle ,1791, '«-8*.
MoBSAU , ( Jean-Nîcolas)
premier chirurgien de THô-
tel-Dieu de Paris, mort le 19
avril 1786, a donné quelques
Mém. dans le Recueil de Ta-
cad. de chirurgie.
MoREAV DE St. -Mery,
(L.E.) ci-dev. avocat, memb.
de l'assemblée constituante ,
actuellement conseiller-d'état.
On a dé lui : Lois et constitu-
tions des colonies françaises
de r Amérique-sous- le- Vent,
1784-86 , 5 vol. 7/1^4®.— Des-
cription topographique et po-
litioue dé ta partie espagnole
de S*.-Domingue , accompa-
gnée d'une nouvelle carte ,
Ï796, 2 vol, z/i-8**.— Plusieurs
traductions de voyages.
MoREAiT , ( Jacq.-L. ^ de la
Sarthe , médecin, sous-Diblîo-
thécaire de l'école de méde-
cine de Paris , profess. d'hist.
naturelle de l'homme et d'hy-
giène au lycée républicain ,
membre de la société de mé-
decine , de la société médi-
cale , et de plusieurs sociétés
littéraires, a publié les ouvr.
suiv, à différentes époques,
savoir : Un grand nombre
d'articles de littérature médi-
M O R
cale, dans le nouveau journal
de médecine , depuis l'an V
(1797) jusqu'à répoquepté*
sente. — Eloge histor. de v icq-
d'Azir , f/i-8".— Mém. sur la
gangrène humide des hôpi-
taux , avec Bardin. — Esauisse
d'un cours d'hist. naturelle d«
l'homme et d'hygiène ou de
médecine, appliquée à l'art
d'user de la vie , et de con-
server la santé. — Extraits et
fragmeus des leçons d'hygicnc
faites au lycée républicain en
l'an VIII , I vol. in-S^f accom-
Eagné de notes , de deux ta-
leaux analytiques , etc. Pa-
ris. — Observation sur une
manie, guérie par la couoe
des cheveux.— -Quelques ob-
servations sur différentes ™»-
ladiesà laguérison desquelles
les ressources pharmaceuti-
ques n'ont point cxHicour^v
suivies de considérations so^
la consomption ^ spleen , et d^
réflexions sur l'emploi médi-
cal des passions. — Quelques
réflexions philosophiques et
médicales sur l'Emile. — Plu-
sieurs articles dans les diffé-
rens journaux.
MoREt, (Frédéric) cëlèh«
imprimeur du foi, fut sob
interprète dans les langues
grecaue et latine, il était né
en Cnampagne, et il mourut
Paris en iSBg,
MoREt , ( Frédéric ) fils du
précédent , fut interprète da
roi, et son imprimeur ordi-
naire pour Uhébreu , le grec,
la
MO R
le latin et le français. Il avait
uûe si violente passion pour
l'étude que lorsqu'on vint lui
annoncer que sa femme était
sur le point de mourir, il ne
voulut point quitter sa plume
qu'il n'eût fini la phrase qu'il
avait commencée. Il ne l'avait
pas achevée , qu'on vint lui
aire que sa femme était mor
te: J en suis mari , répond it-
il froidement , c'était une bon-
ne femme. Il mourut lui-mê-
me en i65o, à 78 ans. Il pu-
blia sur les manuscrits de la
bibliothèque du roi, plusieurs
Traités de SVBasile, deThéo-
dùret, de SvCyrille , qu'il
accompagna d'une versiou.On
estime 1 édition qu'il donna
des Œuvres d'Œcumenius et
d*Aretas , en 2 vol. i/z-fol.
MoREt , (Claude ) fils dû
précédent , imprimeur et sa-
vant dans les langues grecque
et latine, â" donné une édit.
de S*.-Grégoire de Nysse ,
1738 , 3 VOL i«-fol-
MoRKL , ( Guillaume ) di-
recteur de l'imprim. royale à
Paris, mort en 1564. On a
de lui un Dictionnaire grec-
la lin-français, 1622, in -4^ Ses
édit. grecques sont très-belles.
Il n'était point de la famille
des précédens; il était né dans
la paroisse du Tilleul, dans le
comte de Môrtain en Wor-
znàndie.
MoREL, (dom Robert) bé-
nédictin, né à la Chaise-Dieu,
Tome ir.
MOR 441
en Auvergne l'an 1563, fut
fait bibliothécaire do SvGer-
main - des- Prés en 1680. Il
mourut eu 1731 , à 79 ans,
après avoir consacré ses tà-
lens et sa vie à Composer de»
ouvr. ascétiques. Les princi-
paux sont : Effusions de cœur
sur chaque verset des pseau-
mes et des cantiques de l'é-
glise, à Paris eni7i6, i7z-i2,
5 vol. — Médilalions si/r la
règle de S^-Benoît , en 1717,
i«-8®. — Entretiens spirituels
sur les évangiles de toute
l'année , 4 v. i/i-12 , en 1720.
•^Méd il à t ions chré r iennes sur
les évangileide toute l'année»
2vol. m-i2, en 1726. — Du
bonheurd'un simple religieux
et d'une simple religieuse ,
qui aiment leur étal et leurs
devoirs , m- 12 , 1727. — Re-
traite de dix jours sur les de-
voirs de la vie religieuse, 7/1-
12, 1728. — De l'espérance
chrétienne , et de la miséri-
corde de Dieu , m-12, 1728.
MonEL,( Hyacinthe) iié à
Avignon ( Vaucluse) en 1759,
a donné : Epîlre à un jeune
matérialisle.* — Epîtfè à Zuli-
me, sur les inconvéniens du
luxedausunedemoiselled'uue
médiocre fortune.— Un grand
nombre de pièces fugitives
répandues dans les journaux
el dans l'A Imanacli des M uses.
— Un discours de réception à
l'acad. de Marseille , dans le-
quel il fait voir les avantages
que les sciences peuvent retî- .
rat deia poésie, ef récipro-
56
44^ M O R
qiiement ceux que )a poésie
peut retirer des sciences.— Le
coup-d'œil de ma raison sur
le célibat ecclésiastique , Pa-
ris, 1792, i«-B**. — Mes dislrac-
lions , ou poésies diverses ,
par Hyacinthe Morel, 1 vol.
fa -12 9 a Paris, chez Char-
les Pougeus , an VII (1799).
MoREL, auteur dramat* à
Paris, a douné : au théâtre
de rOpéra : Alexandre aux
Indes, tragédie-lyrique en 3
actes, 1783.— La Caravanne
du Caire , opéra en 3 actes ,
1784. — Théinistocles , trag.
lyrique, en 3 actes.
MoREt , ( Jean-Baptiste )
Srêlre d'Auxerre, est auteur
'une Dissert, sur le véritable
auteur des Commentaires sur
l«s Epîtres de S\-Paui, faus-
sement attribués à SvAm-
broise, et sur l'auteur de
deux autres ouvrages qui soot
dans l'appendice du 3® tome
du S*.-Augu3tin , Auxerre,
176a , in- 12. — Des Elémens
de ctitique, ou recherches sur
difiFéreules causes de l'altéra-
.tion des textes latins, 1766,
Ϋ-I2.
MORELLET , ( A\idré ) cî-
dev. abbé , memb. de Tacad.
franc. Ou a de cet écrivain les
ouvrages suivans : Réflexions
sur les avantages de la libre
fabrication dtts toiles peintes,
1768 , in- 12. — Petit écrit sur
une matière intéressante. —
f réface de la coxoédie des
M OH.
Philosophes, 1760, i«-8*, —
Remarques critiques et litté-
raires sur la prière univer-
selle de Pope , 1760 , in-8*.
-^ Les si et les pourquoi,
1760 , i«-i2. — Suppléaient
à ia tradition des faits , 176*,
m-8^ — Observations sur une
dénonciation de la gazette
littéraire , 176* , i/2-8^.— Mé-
moire des fabricans de Lor-
raine, 1762, ia-h^. — Lettrs
sur la police des grains, 1764*
in -8®. — Réflexions sur les
préjugés qui s'opposent aux
progrès et à la perfection de
l'inoculation, trad.de ritaliea
de M. Gatti, 1764, i7i-4®.—
Traité des délits et des peines
trad. de l'italien de Beccaria,
1766, 1/1-12, -^ Mém. sur la
situation actuelle ^e la Com-
pagnie des Indes, 1769^ in-
40. -. Examen de la réponae
de M. JNecker, au Méni.etc»
1769, fn - 4®.— Prospectus
d'un nouveau dictionnaire de
commerce , 1779. — Réfuta-
tion de l'ouvrage de Galiani ,
sur le commerce des bleds,
177* , fn-8''.— Théorie du pa-
radoxe , ^776 , i«-i2. — Disc
prononcé à sa réception dans
l'acad. française, 1785, ia-4^
— De Tacad. française. ouRé-
Ï)on3e à l'écrit de M. Cham-
ort , 179 1. — Pensées libres
sur la liberté dé la pressa,
1795, fB-8^ — Réclamations
pour les pèijès et mères des
émigrés , 1795 , z»-8®. — Nou-
velles réclamations, etc.* 1795,
in-8**. — ^Appel à l'opinion pu-
blique »ur le même sujet,
i
MOU
1796.— Dernière défense des
pères et mères , aïeuls et aïéu-
les'd'émigrés , 1796 , fn-8**.—
Plusieurs traductions de rc*-
mans qui ont eu beaucoup de
ttuccés.
Mo RELÛT (Simon) a publié
un Cours élémentaire d'hist.
naturelle pharmaceutique , 2
volumes grand in-&' , aVQc 7
tableaux.
MoRERi, ( Louis ) docteur
en théologie , né à Bargemon ,
petite ville de Provence , eu
Ï64Q , mourut à Paris en 1680.
Il débuta à Lyou, dans la
carrière littéraire , par une
mauvaise allégorie , intitulée:
te Pays d'Amour, qu'il pu-
blia dès l'âgede dix-huit ans;
il se )|it connaître^ ensuite par
des ouvrages plus utiles. Il
traduisit de l'espagnol en fran-
çais le Traité de la Perfectio»^
chrétienne , par Rodriguez ,
version qui a été effacée par
celle de Régnier des Marais.
Il publia en 1673, ^^ ^ ^oL
f«-fol, , le Dictionnaire qui
porte son nom. Placé en qua-
lité de secrétaire auprès de
Pompone ^ ministre , il pou-
vait espérer de grands avan-
tages de son emploi; mais son
application au travail épuisa
ees forces , et le jeta dans une
langueur presque continuelle.
L'ardeur avec laquelle il s'oc-
cupa d'une nouvelle édition
de son D ictionnaire , augmeijita
son éouisément, et lui donna
enfin la mort. Le i«' volume
M Ô R 443
de sa nouvelle édition sivait
déjà paru , et le 2« vit le jour
quelques mois après âa mort.
Moréri avait desconuaissances
et dé la littérature : il connais-
sait les livres modernes qu'il
fallait consulter , et entendait
assez bien l'italien et l'espa-
gnol. Sou ouvrage, réformé et
considérablement augmenté,
par Jean le Clerc, du Pin,
et d'autres , porte encore soa
nom , et n'est plus de lui. Les
éditions les plus e'stimées du
Dictionnaire de Moréri , sont
celle de 171H, en5vol. in*ïo\,;
celle de 1726 , 6 vol. z/i-fol, ,
et celle de 1732 , aussi en 6
vol. f/t-fol. Labbé Goujeta
donné 4 vol. //z-fol. de Supplé-
ment, que D rouet a refondue
dans une nouvelle édition pu-
bliée en 1759 , 10 vol. fn-foU
Moréri est encore auteur de^
Doux plaisirs de la Poésie ,
//t-ii, et éditeur d#s Rela-
tions nouvelles du Levant, de
Gabr. Chinon , capucin , qu'il
orna d'une longue Préface.
Mo&IGE DE BEAtJBOIS^
( Pierre - Hyacinthe ) né à
S|uimperlay en 1693, entra
ans la congrégation de Saint-»
Maur, et s'y signala par sou
érudition et par sa piété; il
mourut en 1750. Il a travaillé
à l'Histoire de la maison de
Rohan. Son ouvrage est de-
meuré en manuscrit : il for-
merait 3 ou 4 volumes f/ï-4^«
Ce savant s'occupa ensuite à
donner une nouvelle édition
de l'Histoire de Bretague de
4i4 M O B.
Dom Lobioeau, Depuis 1741
jusqu'en iT^o, il publia 3 vol.
2/i-fol. de Preuves , ou Méin.
pour cet ouvrage, et le i*'
vol. de rBistoire* Il laissa à sa
mort les matériaux du 2^ et
dernier vot. Dom Taillandier,
son confrère, a continué cet
ouvrage*
MoRîttoi» , littérat. borde-
lais du i6« siècle. C'était un
vil ilatteur du duc d'Epernon.
On a ie lui deux gros livres,
contenant la Belation des fê-
tes données à Bordeaux, à
l'occasion du passage des prin-
ces. On connaît encore de cet
écrivain à gages, les ouvrages
fcuivans : Le Persée français ,
Bardeaux , 1617 , in - 8 . --
XePancastred'Alcandre, ou
CarrozelduducdelaVallette,
Bordeaux, 16^7.
MoRtLLON,(Julien'Gratien
de) bénédictin, né à Tours
en 1633, mort en 1694. Ce
religieux cultiva la poésie. On
a de fui des Paraphrases en
vers français de Job, inS^*^ de
l'Ecclésiaste , inS'^; de Tobie,
l«-8^ Mais il est principale-
ment comiu par son Joseph ,
Où l'Esclave fidèle, à Turin,
( Tours ) 167ÇJ, i/i-«^ Ce
poëme, dont la versification
est faible I mais facile, offre
des morceaux touchans. II fut
réimprimé à Bréda én'ï7o5 ,
/«-B®. Quelques endroits trop
libres le firent supprimer , et
Ce petit ouvrage est assez
rare;
UOK
'MoRiN, (Etienne) mîitîsffv
do la religion protestante à
Caen, sa patrie ^ fut admis
dans l'acad. des bel ied<^let 1res
de cette ville , malgré la loi
quiexcluait les prot esta ns. Son
savoir lui mérita cette distinc-
tion. Après la révocation de
l'édit de Nantes, il se retira à
Leyde en i68i, et de-là à
Aiusterdam,où il fut nommé
professeur des langues orien*
taies. Il y mourut en 1700 ,
âgé de 75 ans. On a de lui :
huit Dissertations en latin sut
des matières d'antiquité, ^lles
sont curieuses. L'édition de
Dordrecht , 1700 , inS^ , est
la meilleure, et préférable à
celle de Genève , 16S3 , ût"^^»
— Il a donné aussi la Vie de
Samuel Bochard.
MoRiN, ( Henri ) &U du
E recèdent, né à5%*Pierre-sur-
>ivê en Normandie, se fit
catholique , après avoir été
ministre protestant.il est au-
teur de plusieurs Dissertations
qui se trouvent dans les Mé*»
Ivoires de Tacad. des inscript.
et belles-lettres, dont il était
membre. Il mourut à Caen en
1728, âgé de 60 ans A aussi
estimé qi^e spu père,
M6rin« ( Jean ) né à Blois
en 1591 de parens palvinisles,
abjura entre les mains du car*
djnal Duperron , et entra dans
la congrégation de l'Oratoire ,
nouvellement fondée : il écri'*.
vit contre le régime de cette.
•société. Son ouvrage fut re*
M O R
gardé- comme une satire ; il
eât devenu rare, parce que le
plus grand nombre des exem-
plaires fut brûlé. Morin était
très- savant dans les langues
orientales, el très-versé dans
la critique ecclésiastique. H
eut des contestations avec Si*
2uéoa de Muis, professeur en
hébreu au collège Royal , sur
rauthenticité du texte hébreu.
Les pap«s et les tliéologiens ,
et surrtout les théologiens ul-
tramontains , se plaignirent
quelquefois de ses ouvrages ,
et exigèrent de lui de tems
en' tems des explications ou
des rétractations; mais tous
les savans rendaient justice à
son profond savoir. Il mourut
en i659. Ses principaux ouvr.
sont : Exercitatione$ Bîhlicœ ^
Paris, 1660, i/ï-folio. "^ De
Sacrés ^ ofdinationîbus , i655,
— De Panitendi , i65i , i«-
fol. — Une nouv. édit. delà
Bible des Septante, avec la
version latine de Nobilius , 3
voK i/î-fol., Paris, i6;a8 ou
1642, estimée: elle comprend
le Nouveau-Testament. — Des
liCttres et des Dissertations,
sous le titre Ôl Antiquitates ec-
cUsiœ oriemalis , ï^2 , i/i-8°.
-r-Œuvr. posthumes en latin ;
1703, /«-4^ — Histoire de
la délivrance de l'Eglise par
l'empereur Constantin, et du
Progrès de la souveraineté des
Ï'iapes par la piété et la libéra-
ité de nos rois, 1629, in-fol.
— Des défauts du gouver.
nement de l'Oratoire , j65q.
M O R 445
MoRiN , (Jean* Baptiste )
docteur en médecine , né à
Villefranche en Beaujolais en
1583, niort à Paris en i656.
Il a fait une vingtaine d'où'--
vrages, presque tous écrits eu
latin, et presque tous oubliés
aujourd'hui ; aussi n'est • ce
pas ce qui la rendu fameux.
L'astrologie à laquelle il s'ap-
pliqua , en a fait un homme
|jIus célèbre. Cette science, si
toutefois c'en est ime, décriée
chez tous les esprits sensés ,
lui mérita da confiance du car-
dinal de Richelieu. Ce mmis*
tre le consulta plusieurs fois.
Q uelques«unes des prédictions
de Morin eurent, par hasard,
leur eJOTet; il n'en fallut pas
davantage pour le faire écou*
ter comme un oracle. Il se fit ,
avec ses prédictions, i£,ooo
livres de rente , somme im*
mense alors, qu'il ne s'était
certainement pas prédite à
lui-même.
MoBiN , ( Pierre ) né à
Paris en J531, passa en Italie ^
où le savant Paul Manuce
l'employa à Venise dans sou
imprimée. Il enseigna en-*
suite le grec et la cosmogra-
phie à vicence, d'où il fut
appelé à Ferrare par le duo
de cette ville. Les papes Gré-
goire XIII et Sixte - Quint
l'employèrent à l'édition de»
Septante et à celle de la Vul-
gâte, C^ savant critique mou-
rut en 1608 , à 77 ans. On a
de lui un Traité du bon usage
des sciences, etquelques au-
446 M O R
très Ecrits, publiés parlePé
Quetif 9 dominicain, en 1676.
MoRiN, (Simon) Cet infor-
tuné, digne de la pitié de tous
les hommes sages, naquit à
Richemont en Normandie en
1623. La faiblesse de son cer-
veau le jeta dans tous les dé-
lires que les discussions reli-
gieuses peuvent entraîner. Il
se crut , et se dit le Messie ; il
prêcha, et écrivit des folies ;
il fut plusieurs fois enfermé.
Sa ^le ne fut d'abord qu'une
alternative de captivité et de
liberté. Le parlement le con-
damna, ennn, aux Petites-
Maisons ; malheureusement
on le relâcha encore, et il se
mit à dogmatiser de nouveau.
Des Maréts de S*.-Sorlin joua
un indigne rôle dans cette af-
faire ; il feignit de se mettre
au rang de ses prosélytes, pour
lui arracher des preuves con-
vaincantes de sa doctrine.
Quand il les eut, il alla le
dénonéer comme hérétique.
Surcette dénonciation infâme,
en courut arrêter Morin; on
le trouva occupé à composer
un écrit , qui commençait par
ces mots : Le Fils de VHQ7nme
au Roi de France, On eut la
cruauté de lui faire son procès,
et de le condamner à être
brûlé avec tous ses écrits; l'ar-
rêt tut exécuté en place de
Grève le 14 mars 1663. Cet
infortuné, dans les tourmens,
ne cessa d'implorer la miséri-
corde divine, puisqu'il n'était
plus pour lui de miséricorde
MO R
humaine. Toutes les pièces du
procès de Simon Morin sont
rares. T^ous allons en donner
la liste : /*ac£i/77i contre Simon
Morin , dans lequel se trouve
l'Analyse de ses Ouvrages,
1663.— Déclaration de Morin
sur la révocation de ses pen-
sées , 1649. — Déclaration de
Morin, de sa femme et de
la Malherbe, etc., 1649.—
Procès-verbal d'exécution de
mort dudit, 1663. — Arrêt
qui condamne ledit à faire
amende -honorable et à être
brûlé eu placede Grève, 1663:
le tout in-8^. La dernière pièce
se trouve joînteordinairement
aux Pensées,
MoRiif, (Louis) naquit aa
Mans le 11 juillet 1635, et
mourut le i«' mars 1715, So
parens donnèrent à sou éduca*
tion tous les soins que leor
fortune leur permit. Ses goûts
en se développant , le portè-
rent vers l'étude des plantes.
Un paysan , qui en apportait
aux apothicaires de la ville ,
fut son premier maître. L'en-
fant payait ses leçons dé quel-
que petite monnaie , quand il
pouvait , et de ce qui devait
faire son léger repas d'aprcs-
dîné. Quand il eut fait ses hu-
manités , on l'envoya à Paris
pour faire sa philosophie. U
y arriva, mais en botaniste ,
c'est-à-dire à pied. Sa philo-
sophie faite , sa passion pour
les plantes le détermina à l'é-
tude de la médecine. Alors il
embrassa un genre de vie que
M O R
l'ostentation d'un philosophe
ancien , ou la pénitence a un
anachorète , n'auraient pasftur^
passé. Il ae réduisit au pain et
à l'eau. Il fut reçu docteur en
médecine vers l'année 1662.
Fagon , Longuet et Galois,
tous trois habiles botanistes,
travaillaient à un Catalogue
des plantes du jardin Royal ,
qui parut, eniô66, sous le
nom de Vallot, alors premier
médecin. Pendant ce travail ,
Morin fut souvent consulté ;
et de-là vint l'estime particu-
lière que Fagon prit pour lui ,
et qu'il a toujours conservée.
t Après quelques années de pra-
I tique, il fut reçu expcctant
à l'Hôtel-Dieu , et quelque
tems après, il fut médecin
I pensionnaire : "mais l'argent
qu'il recevait de sa pension , il
• le remettait dans le tronc,
( après avoir bien pris garde à
nèlre pas découvert. Sur la
1 réputation qu'il s'était acquise
. dans Paris, M^^». de Guise
5 voulut l'avoir pour son méde-
I cin. Dodart , son intime ami ,
eut assez de peine à lui faire
accepter cette place. Sa nou-
velle digui té l'obligea à prendre
uncarrosse, attirail fort iucom-
mode pour lui : mais en satis-
faisant à cette bienséance ex-
térieure, dont il pouvait être
comptable au public, il con-
serva son austérité dans l'in-
térieur de sa* vie. Au bout de
deux ans et demi , la princesse
tomba malade. Gomme il avait
le pronostic^sûr, il en déses-
péra , dam un tems même où
M O R 447
elle se croyait hors de danger «
et lui annonça sa mort. Cette
princesse lui laissa , par sou
testament , deux mille liv« d»
pension viagère, qui lui ont
toujours été bien payées. A
peine fut-elle morte, qu'il se
débarrassa du carrosse , et se
retira àSWictor, sansauçua
domestique, ayant cependant
augmenté son ordinaire d'un
peu de riz cuit à l'eau. Dodart «
qui s'était chargé du soin d'a-
voir des vues et de l'ambition
pour lui, fit en sorte qu'au
renouvellement de l'acad,, ea
1699, il fût nommé associé
botaniste. Quand Tournefort
alla herboriser dans le Levant
en 1700, il pria Morin de faire
à sa place les démonstrations
des plantes au jardin Royal ,
et le paya de ses peines , en
lui rapportant de l'Orient une
nouvelle plante , qu'il nomma
Morlana orUntalis, Il a nommé
de même la Dodarte^ la Fd- ,
gonne s la Bignoane , Ia Phe»
typée. Une plante est un mo-
nument plus durable qu'une .
médaille ou qu'un obélisque..
Morin, avançant fort en âge,
fut obligé de prendre un do-
mestique, et se décida à boire
uue.once devin parjour. Alors
il quitta ^toutes ses pratiques
de la ville, et se réduisit aux
pauvresde son quartier» et à
ses visites de l'Hôtel-Dieu. A
78 ans , ses jambes ne purent
plus le porter , et il ne quitta
plus guères le lit. Sa tète fut
toujours bonne, excepté les
six deraiers mois. Ji s'éteignit
448 M O R
eofia à l'âge de 80 ans, sans
maladie , et uniquement fauté
de force. Une vie longue et
strine, une mort lenteetdouce,
furent les fruits de son régime.
On a trouvé dans ses papiers
un Index d'Hyporrale grec et
latin , beaucoup plus ample et
Îlus correct que celui de Fini,
i a laissé un Journal de plus
de 40 années, où il marquait
exactement l'état du baromè-
tre et du thermomètre. Il a
laissé eijfin une bibliothèque
de prés de vingt mille écus ,
un médaillier , et un herbier.
Son esprit lui avait beaucoup
pins poûté à nourrir que son
corps.
MoBiN , (Jean) né à Meung
près d'Orléans en 1705, pro-
fesseur de philosophie à Char-
tres en 1732, et chanoine en
1760, donna, . à 38 ans , son
Méchauisme universel, i vol.
f/i-i2, qui contient beaucoup
de connaissaupes, et qui ed
suppose bien plus encore. Son
second ouvrage est un Traité
de l'Electricité , imprimé en
1748, irt-i2. L'abbé NoUet
ayant réfuté l'opinion de l'au-
teur , M^in adressa à cet
académicien une Réponse :
c'est son troisième et dernier
ouvrage imprimé. Cet homme
estimable mourut à Chartres
le aî5 mars 1765 , à l'âge de
59 ans.
MoRiN , (Joseph) médecin ,
a publié : Tentamen medicum
dé Dolore^ 176a, /« • t2. —
M O R
Mémoires dans'plusieurs Re-
cueils.
MoRiN, (Joseplv) profess.
de rhétorique. On a de lui:
Régi christ, Ludovico Augum
de pace ^ quœ nunc régit orbem ,
Gratulatîo^ Paris, 1784, ia-8^
— Plusieurs autres Oraisons ,
etc.
MoBiNiERE ( Adrien - CL
LE Fort de la) naquit à Pa-
.ris le 23 décembre 1696,6!
mourut dans cette ville le 12
avril 176H. Il fit d*excellentes
éludes au collège des jésuites
sous la direction du père Fo-
rée , dônt'il resta toute la vie
l'admirateur et l'ami. INésans
fortune , il s'en consola facile-
ment ail milieu des jouissan-
ces que donne l'étude. Use
retira chez les génovefainsde
Senlis,oii là lecture et l'étude
réfléchie de nos poètes firent
sa seule occupation pendant
près de douze ans. C'est là
qu'il prépara les matériaux
des diiSerens Recueils qu'il a
donnés depuis , tels que le
Choix de poésies morales, en
3 vol. zn-B** , 1740; la Biblio-
thèque poétique, en 4 vol.
£«-4*^, ou en 6 vol. f«-i2, 1745;
et les Passe-tems poétiques ,
historiques et critiques, en 2
volumes, 1767. La Morinière
avait donné, en 1748, unema-
gnifique édition de son Choit
de poésies morales et chré-
tiennes , 3 vol. i/i-8®, ornée de
portraits en taille-douce. Ce
Recueil dont on ne tira que
très-
/ M O R
frês-peu d'exemplaires , est
fait a rimitatîoii decelui de
Bort-RoYal.Il a changé quel-
quefois les vers des auteurs
qu'il copiait, et il y a joint
des notes, et des observations
critiques qu'il pousse souvent
trop loin. Les Œuvres choi'-
sies du grand Rousseau, zViz,
autre Recueil de la Mori-
iiière , fut bien accueilli. du
public , et réin^prîmé sou-
vent. Il est même devenu un
livre classique. Outre ces oa-
vrages , on a de cet écrivain
trois productions qui sont pn-
tiéremenl de lui": savoir , deux
petites comédies^ imprimées
en 1764 , et non. jouées, sous
le titre des Vapeurs et du Tem-
ple de la paresse^ avec une Vie
de l'empereur Constance. Ce
morceau d*iiist. vaut mieux
que ses' comédies.
'MoRisQT,, (Claude-Bar-
tliélemy) né à Dijon eu i502.
mourut dant ïa même ville
leu i65x. On a de lui : un Lir
vre assez curieux , dans le-
quel , sous le. titre de Pervîana^
'( Dijop^ r64,S ,. z w-4*^ ) il trace
rhistoirç des déojêlés du car-
dinal dé Richelieu, avec la
reine Marie de Médiçis, et
Gaston de France, duc d'Or-
léans. Pour avoir cet ouvrage
complet, il; faut y joindre une
conclusion de 3i> pgges „ im-
'primée en 1 64(5». — Orhls ma-
'rztimas ^ îri'M. 1643. — ■ ^^^f'
tatis tac rymœ ^ Genève 9 1620,
//Z-12. C'est une/sâtirç cpntrp
les jésuîiês ,ii'véc cell€J dédi-
Tome IV. '
M O R 449
cace : Patribus jesuitîs sanîta^
fe;7Z; Ce livre est peu commun.
— Et grand nombre de Lettres
Ulines sur différens sujets.
Moi^mï^E .( Jacques-Au-
guste de la) de Grenoble , an-
.c\en mousquela^ire^ est mort
à Paris, au mois de février
1783. Ses ouvrages sojnt trois
comédies : Iç Gouverneur, ea
trois actes, 1751 ; ^la Créole ,
en I actQ, 1754; — l'Aniïaut
déguisé., en 2 actes , 1758 ; —
des Lettres critiques sur difi-
férenfçs tragédies, et les ro-
mans suivans i le Sié^e, dç
Tournay , 174^^ , in- \ 2, -r- An^
gola , 1746 , z vol. ' — Milord
Stf^nley , ou le Criminel ver-
tige ux ,174*;. — ;.Les Lauriers
ecclésiastiques, tt- Mirza r
JSadir, où se troqvç la .rela-
tion des dernières expéditions
dé Thamas KouUrKari, 1749 ,
.4va],ii2-i2.
MoRNAC, (Antoine) Qéle-
bre avocat de Pari^ , pé à
Tours, cultiva les mus.es. Sek
ouvrages ont étç impriniés a
Piiuris en 17:^4, eu 4Yoi. i/z-fo^.
On a encore de lui un Recueil
de ses ver!^ , iiirilulé ; FericB
forense^^ i/î-,a^, ll.x^O^rut eu
. T^ORNAV , ( Plxilippe de )
s^g^iêu.r du P^âsisrMarli, ne
ïq.5 nov. r ;^9 , a Bisbuy,dan^
la. haute Normandie, mourut
en. ,1623 » à 74 ans, dans s^
.terre de la ^orét-sur-vSeure
eu Poiu vU. Mornây est ré^ar-
s?
\
45a M O R
dé , avec raison , comme Tun
des hommes les plus vertueux
et les plus habiles du parti
calviniste, Il avait été destiné
à l'état ecclésiastiaue, et un
oncle , assez riche bénéficier,
lui avait assuré ses béuéfiœs;
mais Moniay sacrifia, sans ba-
lancer, ces espérances à ce
qui lui parut' être la vérité:
échappé au massacre de la S^.-
Barlhelemi, il parcourut Hta-
lie , l'Allemagne , les Pays-
Bas et TAngieterre, et ces
voyages eurent pour lui au-
tant d'ntilité que d'agrément.
Il s'attacha ensuite à la desti-
née d*Henri 1 7, et le servit
fle sou épée , de ses négocia-
tions et (le ses conseils. Sully
ne lui rend pas assez de jus-
V tice dans ses Mémoires; on
volt qa'il y avait enlr'eux ri*
valité de crédit auprès du
prince. D'autres suffrages lai
sontplus favorables. Lorsqu en
1621 9 LouisXUI ralluma con-
tre les protestons ces guerres
que la modération de son père
avait éteintes, Momay lui
écrivit pour Ten détourner.
Mais ses remontrancesne pro-
duisirent rien que la perte de
son gouvernement deSaumur,
que Louis XIII lui ôta en
1621, On ade lui : Un Traité
de TEucharislie , 1604, wfol.
— Un Traité de la vérité, de
la Religion chrétienne, /«-H°.
— Un Livre intitulé : le Mys-
tère d*iniqmtè. -—Un Discours
sur le droit prétendu p^rceux
de la maison de Guise , zn-8^.
«— Des Mémoires instructifs
* M O R
et curieux , depuis 1572 ft»-
qu'en 1629 , 4 vol. /«-4*» esti-
més. — Des Lettres écrit|i
a^^ec beaucoup de force et m
sagesse.
MORTEMAKT ( M»"«. de ) a
donné : Les Amusemens du
jour, ou Becueil de petits
Contes , Paris , 1780, î>»-o*.
MoRTESAGNE , abbé. On a
de lui : Lettres sur les Vol-
cans éteints du Vivarais et
Velay, dans les Recherches
de Faujas S^-Fond sur ce su-
jet , i778,£«-fol.
MoRTTS ,( Alexandre) mi-
nistre protestant, né à Castres
en i6t6 , fut envoyé à Ge-
nève, où il remplit les chaires
de grec , de théologie , et li
fonction de ministre.Saumaise
l'appela ensuite en Hollande,
où il fut nommé professeur
de théolojçîe à Maddelbourg,
puis dTiistoîra à Amsterdam.
Il remplit ces places en ha-
bile homme , *et fil Tau i655
un voy.age assez long en Ita-
lie. C'est durant ce voya^
qu'il publia un beau poëme
sur la défaite de la flotte tur-
que par les Vénitiens : cet
o u vrage l u i val ut »n e chaîne
d'or , dont la république de
Venise lui fit présent. Dégoû-
té de la Hollande, il vint exer-
cer le ministère à Charenton.
Sessermonsattirèrent la foiile,
moins par leur éloquence «
que par Içs allusions satiri-
ques et les bons mots dont ii
y
M OR
les semait. Cet homme sîd- J
^ulier mouru! à Paris dans la
maison de la duchesse deHo-
han, en 1670, sans avoir été
marié. On a de lui : Divers
Traités de controverse. -^^ De
belles Harangues et des Poë-
mes en latin. — Une Réponse
à Milton , intitulée : ÀUtcati'-
dri Morl Fides pubVica ^ in-^.
Milton Ta cruellement déchi-
i*é dans ses écrits. Ce que Ton
a imprimé des Sermons de
Morus , ne répond point à la
. réputation qu'il s'était acquise
en ce genre.
Morve AU , ( de ) abbé ^ a
publié 5 Le Triomphe de la
S^eligion, ou le Sacrifice de
Madame Louise de France ,
poëme en 4 chants , Paris »
1774 . m-S**.
MoRViLLE Martîïé. ( M"«.
de) On a d'elfe : Mes Délas-
semens, 1771, 6 vol. i«-ia.—
X'iïomlhe tel qu'il est , trad.
de l'allemand, 1771, 2 vol:
— Les Egaremens réparés ,
trad. de l'anglais, Paris, ^773»
MoRY, maître de pension ,
est auteur de : Patrocle de-
mandant les armes d'Achille,
poëme qui a concouru pour
Je pria: à l'acad. franc. 1778,
MoRY d*Elvange, déca-
pité le 14 mai 1794 , âgé de
56 ans. On a de lui : INIotice
4'tia ouvrage intitulé : Recueil
MOT 4'^
j)ùUr setvîr à Vhistoire métalli'
que des duchés de Lorraine e/t
de Êar^ Nancy, 1782 , za-8l
^ Essai hisior. Sur les pro-v
gréa de la gravure en mé-
dailles chea les artistes lor-
rains ,1783 , i«-8**. — Notice
d'une Collection métallique,
donûée à la Bibliothèque de
Naiicy parle roi Stanislas l^'^i
1787 , gr. 2/1-8^.
MoRZA ( de) a donné : Les
Lois de Minos, tragédie en
5 actes, 1773, f«-8*'4
Mothele-Vayer, (Franc*
de la) né à Paris eii ib8B, se
consacra d'abord à la robe 5
mais l*amour de l'étude l'arri^
cha bientôt à celte profession.
Lorsque Louis XIV fut en
âge d'avoir un précepteur, on
jeta les yeux sûr lui; comme
la*reine ne Voulait pas d'un
homme marié , il exerça cet
emploi auprès du duc d'Or^
léans , frère unique ^du roi.
L'acad. française lui ouvrit sqs
portes en 1639, et le perdit en
1672 , âgé de 85 ans. On lui a
beaucoup reproché son scep-
ticisme ^ quoiqu'il eût bieû
clairement énoncé , qu'il uô
retendait pas aux objets de la
religion. Le style des ouvrageà
de le Vayer, qui sont- en très-
grand nombre, est clair, net,
plein de pensées saillantes |.
quelquefoisnerveux , plus sou-
vent diffus , et beaucoup trop
chargé de citations. Cet écri-
vain ésl comme Montagne «
il perd continuellement son
45a MOT
objet de vue; mais n'a pas,
CJmme lui, Tart de répandre
de la force et de l'agréaient
dans sésécafis. Montagne aie
talent de développer lellement
chacun deâ objets successifs ,
»qu*il devient l objet principal,
et fait oublier volontiers le
{>oint , duquel l'écrivain est
parti; on s'y arrête avec com-
plaisance, par le nouvel inté-
rêt qu'il inspire. Il nhn est
pas de même des digressions
de la Mothe-le-Vayer. Elles
sont trop courtes pour atta-
cher, trop multipliées pour
fixer l'attention sur aucun ob-
jet. On arecueilli ses ouvrages
6n 1662, 2 vol. /n-fol.; en
1684, i5 volumes //1-12 , et à
Dresde en 1772, 14 vol. //i-8*.
Parmi les Œuvres de ce phi-
losophe, on ne trouve ni les
Dialogues faits à Timitation
des anciens, soùs le nomd'O-
rasius Tubero , imprimés à
Francfort en 1606, 2 tomes
ordinairement en i vol. i/z-^'*,
et 1716, :i vol. z/2-12; — ni
l'Hexamerou rustique, i/i-12.
Ces deux ouvrages sont de
lui, et on les recherche, sur-
tout le premier. La tpaduct.
de Florus > q u'on a sous le nom
delaMolhe-le*Vayer,eal d'un
de ses fils, ami deBoileau,
mort eu 1664 , à 36 ans.
JNlÔTHE-iE-VAYEÎ\DE BoU-
^IGNI , (François de la) de la
;m é me. famille <, maîire-des-
/equétes, mourut intendant
de Soissons en i685* On a de
lui : Une Dissertât, sur l'auto-
M O T
rite des rois en matière de
régale. JElle fut impr. en 1700,
sous le nom de Talon , avec ce
litre : Traité de l'autorité des
rois , touchant l'administra-
tion de la justice, et réimpn
sous son nom eu 1 766 « in- 1 2*
— Un Traité de l'autorité des
rois, touchant l'âge nécessaire
à la profession religieuse ,
'i6'69 , fn-i2. — La tragédie du
Grand Sélim, irt-4^. — Le
roman de Tbarsis et Zélie ,
réimprimé à Paris en 177*^ «
en 3 vol. z/i-8^ Ce roman est
estimé.
Mothb-le-Vayer , ( Jean-
ï'i'ançôis de la) maître-des-
requéles,mort le 5 juin 17^4,
a donné l'édit. de fAutoriie
des rois, de 1766. H a publié :
Essai sur les moyens d'encou-
rager l'agriculture, 1763, r#i-r2.
^«•Essai sur la possibilité d'un
droit unique, 1764, ia- 12.
MoTiN, ( Pierre ) poète,
était de Bourges. Il a laissé
quelquesPièces, qu*on trouve
dans les Recueils de son tems,
et qui sont dignes de l'oubli
dans lequel elles sont.
MOTJE, ( Ànt, HOUDARP
de la ) naquit à Paris le 17
.janvier 1672, et mourut le 20
décembre 1 731. 11 fil ses pre-
mières études chez les jésui-
tes. Après ses humanités, il
étudia pour être avocat; mais
il quitta bientôt le barreaa
pour la poésie. Son çolip d'es-
sai, fut une comédie , qui
MOT
toUibaauïhéâlrellalîen.Cîelte
disgrâce Taffligea si vivement,
qu'elle le fit renoncer pendant
quelques mois au théâtre, aux
lettres, et mémeaux hommes.
II alla se renfermer à la Trap-
pe, et se crut pénitent, parce
qu'il était humilié. Ce moine,
si peu fait pour Tétre, fut
bientôt rejeté dans le monde,
où sa ferveur et sa vocation ne
tardèrent pas à disparaître au
milieu des plus brillans succès.
Il fit le charmant oper^ de
Y Europe calante. Feu de tems
après il donna , avec Des-
touches, la Pastorale d^Issé ^
qui ne reçut pas moins d'ap-
plaudissemens que ï Europe
galante. Il fit depuis plusieurs
autres opéras, dont la plupart
réussirent. Au milieu de ces
triofnphes , la Motte en désira
un autre. Il donna un volume
d'Odes, qui eurent des pané-
gyristes et des censeurs. Dans
ce genre, il avait pour rival
Rousseau , qui^ l'enaça bien-
tôt. Cependant, quand ils sol-
licitèrent en même tenis une
})lace à Tacadémie française »
a Motte fut presque unani-
xnent préféré à Rousseau. Il
succéda à Thomas Corneille ,
et fut reçu le 8 février 1710.
Xe discours qu'il prononça à
s^ réception , est remarquable
par lesrapprochemenslesplus
adroits et les plus délicats.
Bassasié de couronnes sur la
scène lyrique , la Motte donna
aux comédiens Français, la
tragédie des Machabées, Ce-
ppndant , comme îlavait beau*
MOT 453
coup d'ennemis , il prit le
parti de garder d*abora l'ano-
nyme. Ses adversaires très-
éloignés de soupçonner le piè-
ge qu'il leur tendait, trou-
vaient sa tragédie si bien écrite^
qu'ils \b. CTO y Viidni un ouvrage
posthume de R<2ci«tf; Fauteur '
jouk en secret, pendant quel-
ques semaines, dujucremeut
ae x;es grands connaisseurs ; il
fit mieux encpre, quand il se
vit bien assuré du succès, il fit
répandresourdement par quel-
ques amis, qu'il était l'auteur
des Machabées ; et il eut la
satisfaction d'entendre tour-
ner en ridicule ceux qui lui at-
tribuaient cette pièce, et qui
n'avaient pas l'esprit de sentir
à quel point il en était incapable^
Enfin , il se déclara ouverte-
ment , et goûta pour lors im
plaisir nouveau , celui de voir
ses ennemis changer de lan-
gage. Encouragé par le succès
des Machabées ^ la Motte don-
na bientôt après la tragédie
de Romulus^ ensuite Inès if^^
Castro ^ dont la fortune fivt
plus heureuse que celle des
Machabées et de Romulus, On
s'imagine bien que le grand
succès d'Inès produisit des cri-
tiques sans nombre. Il est tou-
jours, comme Ton sait, des
écrivains prêts à prouver aux
auteurs applaudis, qu'ils ont
eu tort de réussir. 1/ anecdote
suivante fournit une preuve
de cette triste vérité. La Motte
se trouva un jourdansuncafé,
au milieu d'uu essaim de ces
bourdom littéraires 9 qui dé-
454 MOT
chiraient son ouvrage , et nd
connaissaient poln^ Tauteur. Il
les écouta tranquillement; et
après un long silence : Aîîorù
donc « dit-il a un amf qu i l'ac-
compagnait, allons nous en^
nuytr à la cinquantième repré'
sentation de cette mauvaisepèèce,
£t dans uneautrë circonstance,
oii Quelqu'un lui parlait des
nombreuses critiques qu'on
avait faites de sa tragédie :
Il est vrai ^ répondît - i 1, ^m on
ta beaucoup critiquée, mais en
pleurant. Outre les tragéd. que
BOUS avons citées , la Motte a
donné plusieurs comédies qui
furent très-bien reçues, entre
autres le Magnifique^ qui fut
joué supérieurement dans sa
nouveauté par Dufresne , et
qui plaît encoreaujourd'hui
far la finesse des détails et
agrément du style. Quelques
années après , la Motte donna
une tragédie d'OEdipe, qui
n'eut que quatre ou cinq re-
présentations. Il fit ce même
OEdipeen prose, après l'avoir
mis en vers; et ce fut à celle
occasion qu'il osa risquer son
système ^ si ingénieusement
soutenu et si vivement réfuté,
sur les tragédies en prose. Ce
procès liftérail-e fiuil par la
décision presque générale des
gens de lettres ,^ui pronon-
cèrent en faveur des vers. On
compara la Motte au renard
qui a la queue coupée, et qui
conseille aux renards sôscon--
frères de se débarrasser de.
la leur. La Motte fut encore!
moin^heureùx danà^on Iliade ,
MOT
que dans ses Paradoxes ottè*
poétiques. Il écrivit. contre Ho-
mère; mais ce ne fut pas soti
plus grand tort ; ce fut de le
traduire en vers français. M"**
Dacier attaqua la Motte. Ce
dernier comparait les injures
dont elle l'accablait , à ces
charmantes particules grecqufii
qui ne signifient rien ^ mais qui
ne laissent pas ^ à ce qu on dit»
de soutenir et borner les vers
if Homère. Il ajoutait que ces
inj ures avaient toute la sitnpGr
cité des tems héroïques ^ et toute
t énergie de celles que se prodi*
guent les héros de t Iliade^ Axiiià
disait-on que M"** Dacier trai-
tait son adversaire à la grec-
que , et que son adversaire ea
usait avec elle à la française;
La Motte fit paraître se^Ffibks
quelques années après son J/âï-
de. On y a loué l'invention des
sujets, la justesse , et souvent
la finesse de la moralité. Mais
le grand* le vrai mérite d'une
fable, c'est Mart de la narrer
et de l'écrire : voilà où laPon-
taine est inimitable , et ce qui
le rend bien supérieur à la
Motte. Aussi, Mairan disait:
Toutes lesfautefde la Fontaine
sont en négligence > toutes celles
de la Motte en affectatzon,Ld
poète Qacon harcelait sais
cesse la Motte par de miséra-
bles épigrammes, dansl'etfpé-
rance de le forcer à uae ré-
ponse qu'il ne pouvait arra-
cher; las enfin de répandre
son fiel en pure perle t V'oùs
ny gagnérex^ rien, dit-il à celui
qu'il provoquait 'Jevais don^
JME O T
ine brochure^ qui aura pour
lire : Béblique au silence dé
M. delà Moite. Il s'en fallait
iîen qu'on usât en vers la
MLotle des mêmes ménage-
cneus qu'il se prescrivait à
l'égard des autres ;*loin de s'en
plaindre, il savait mettre à
profit la dureté qu'on se per-
mettait à son égard. Il oppo-
sait une douceur inaltéraore 9
non-seulement aux injures lit-
téraires, mais aux plus cruels
outrages. Un jeune nomme , à
qui, par mégarde, il marcha
sur le pied dans une foule ,
lui s^^ant donné un soufflet :
Monsieur^ lui dit- il, vous allex
bien être fâché, je suis aveugle.
On cite une. autre anecdote ,
3iii fait tout-à-la-fois l'éloge
e l,a mémoire et du jpçp^ir
de la Motte. Un jour un jeune
homme vint lui lire urje tra-
gédie. Après l'avoir écoutée
avec a.lteutioîi i^V6tre\[*P^ièce *
dit-il à l'anteur^' ff« plfin^ d^
beautés ; une mpki seulement
me fait peine, c est que la plus
belle scène nc^ sM:pas de yous.
Le poêle fort .étonné Jul en
demanda la preuve',, jet U
Motte lui récita cptte scène
toute entière. 'Aprës,«i;^pîr\joui
un moment de la si^rpri'se du
jeûna homme :îl<^f^i/rçiç-voz/j ,
lui dilnl , votre scène est si
belle , que fer-nfaJ pu mempi'
cher de la riHnir, La Motte
fut l'ami de Foufenelle, et
le sentiment qui les unit est
digne d'être proposé pour mo-
dèle aux gens de lettrés.' Cette
aoiitiénese démentit jamais.
MOT 455
et fait l'éloge de l'un et de
l'autre. Fontéuelje a méma
dit plusieurs fois, que le plu$
beau irait de sa vie était de
n'avoir pas été jaloux de la
Motte. Ils s'éclairaient et se di-
rigeaient mutuellement, soit
dans leurs ouvrages, soit dani|
leur conduite. Dans les der*
niers momens de laJVfotte.,
son curé exigea de lui le sa-f
crifice d'une pièce de théâtre
qu'il avait commencée. Quoi-
qu'il n'eût aucun scrupule d^
conscience sur cet ouvrage ,
non plus que pour ceux qui
avaient fait sa réputation , il
n'hésita pas sur la déférence
qu'il devait en ce moment à
son pasteur; mais quand ce
pasteur fut parti , le poète ^
qui avait été si docile, ne put
s'empêcher d'apprécier la se-;
vérité pastorale avec tout lé
saqg^roid philosophique : —
Voye^ ( dit-il à son neveu
qui, était auprès 4e son lit ).ce
que fait pour un pauvrq mou •
r^tladifférence des paroisses:
Iç^pûrédeSvAndré, quLsort
(Tiçi, janséniste rigide et aus-
l^ré ,. ii;i'à demiande ma pièce
pmj*r la brûler; si j'avais eu.
â^jiVê.^i^u curé de SvSulpiçe \
il me l'aurait demandée ppuç
la faire jouer au prpjSt de sa_
communautédel'-E/ï/anrJeitti.
—Cette réflexion sage et pai-
sible de la Motte, est bien
plusphilosophiquéquetaplai-*
sauterie du Jiusicien Lulîy ^
forcé délivrer à son confesseur
un opéra, dont.il avait. deux
actes. Son £11^^ témoin de cetto
456 MOT
perte , poussait des cris la-
mentables : Tais 'toi ^ lai dit
tout bas le vieux libertin , Co-
lasse en a une copie ; ce furent
seàdernières paroles. LaMotie
fut recherché jusqu'à la fin
de ses jours, pour sou esprit
agréable et solide, pour sa
conversation pleine d'enjoue-
ment et de grâces , pour ses
mœurs douces, et pour ce
mérite de caractère qui iuflue
souvent sur celui de nos écrits.
On ne connaît aucun ouvrage
satirique sorti de sa plume,
pas même une seule épigram-
me , quoiqu'on en ait fait plu-
sieurs contre lui. La calomnie
qai lui impute les affreuxcou-
plets attribués A Rousseau ,
est une absurdité destituée de
toute vraisemblance. Ses Œu-
vres ont été recueillies à Paris
en 1754, en II vol. /n-12. ï^es
principaux ouvrées de celle
collection, sont 4 tragédies:
I<es Machab^es ; Bomulus;
Inès de Caslro , et Œdipe. —
Dés comédies .'l'Amante diffi-
cile; Minutolo; le Calendrièiv
énifique. — Des opérait cè^:
qu'où reproduit encoVe â^ec
sucôès, sont : l'Europe gàlalîie;
Issé ; TAmadis de Grèce;
Omphale; le Carnaval et la
Folie ; Alcyone , eic. — Des
Odes , imprimées poiii' là i'«
fois en 1707,-p-Vingt Eloges ;
la plupart avaient remporté le
Srix aux jeux-floraux. — Des
'ables, impr. //i-/|^, avec de
Belles estatnf^es 1 ^t în^iz; en
MOT
1719. — Plusîears l>rsco«rs
en prose sur la Poésie en gé-
néral , et sur rOde en parti-
cul ier^ sur TEglogue , sur la
Fable , sur la Tragédie. — Des
Discours académiques, et ua
Eloge funèbre de Louis XIV.
— Plan des preuves de la Re-
ligion. — Un petit roman ,
intitulé : Salneld et Garaldi,
nouvelle orientale en prose,
— Des Fseaunies ; des Hjm-
ues; desCaniales , et des Pro-
ses en vers. — Des Requêtes;
des Faetum; des M^ancfemeas
d'évéques, que l'auteur avait
composés, à la prière Je ses
amis. Peu d'auteurs ont eu
plus de partisans que la Motte;
et cela devait être : il louait ,
on le louait. Les cris d*un ami
intéressé à nous prôner, peu-
vent retarder le jugement du
public; mais l'arrèl vient tôt
ou tara. Celui de la Motte est
pr^nOQcé, : ôii ne le meitn
porht.àû défofi^r rang; mais il
ne sèrapoifat placé au premier.
• MoTrE(M*^«dela)adonnét
Célidè , ou lès Mëuioires de
lamarctuîse de Bléville, Paris
1775 ,' 2V0I. zii-i2. — Hist.
de Xuhnjr Worthlejr , Paris ,
i77Ki/n- i2.-^Lellres du mar-
quis de Sezaiiae au comte de
S'.-Cyf; Paris, 1777,2 v./s-i 2.
MorfÊUX, ( Pierre- An\.)
protestant,' né à Rouen en
1660, cassa en Angleterre, et
y est mort le 19 février 1718;
randaisluidevinlsi fam illier,
qu'a traduisit D. Quichotte,
et
MOT
et composa des Chansons, et
autres poésies en cette langue.
MoTTEViiLE, ( Françoise
Bertaud de) née en Norman-
die eu i6i 5 , morte à Paris en
1689, était nièce du fameux
poêle Bertaud , évêque de
Seez. Elle a laissé des Mé-
moires 'pour servir à THist.
d*Anne d'Autriche, mère de
Louis XIV, qui ont été pu-
ijliés eu 1723 , en 5 vol. in-jz ,
et en lySo, en 5 vol. zn-iz»
Presque tous nos historiens
postérieurs en ont fait usage ,
pour développer la connais-
sance de certains faits dont
le ressort avait été jusqu'alors
inconnu. M*"® de Molteville
avait sur -> tout le talent de
rendre, d'une manière trés-
iutéressanle, jusqu'aux plus
minces détails. L'air de sincé-
rité qui règnô dans toute sa
narration, les sages réflexions
dont elle entremêle ses récits,
font trouver grâce à soii style
quelquefois prolixe et languis-
sant , mais simple et naturel.
Elle aura toujours, sur ceux
qui ont écrit des Mémoires ,
1 avantage de n'avoir rien ac-
cordé à l'imagination ; d'avoir
donné comme don teuxcedont
elle ne se croyait pas assez ins-
truite , et d'avoir su garder
<3e justes mesures entre l'in-
àiscrétion et la flatterie.
MoTTiN , ( Pierre ) docteur
de Sorbonne, mort en 1773,
a publié : Essai sur la néces-
sité du travail, 17**, 111-12',
Tome ir.
MOU 457
MOTTIN DE LA BaLME,
ancien capitaine de cavalerie.
On a de lui: Essai sun l'Equi-
tation, Paris, 1773, i«-8°. —
Elémens de tactique pour la
cavalerie, 1776, in-8*.
MOUCHY, ou MONCHY,
(Antoine de) docteur de Sor-
bonne , a rendu son nom fa-
meux par son zèle cou tre les
calvinistes. Nommé inquisi-
teur de la foi en France , il
rechercha les h'éré tiques avec
l'acharnement du fanatisme*
C'est de son nom qu'on ap-
pela mouches ou mouchards ^
ceux qu'il employait pour dé-
couvrir les protestans; et ce
nom esl resté aux espions de
la police. Mouchy devint pé-
nileucier de Noyon, et fut
l'un des juges de l'infortuné
Anne du Bourg. Il mourut
cl Paris en 1374, à 80 ans.
On a de lui une Harangue ,
qu'il prononça au concile d^
Trente. -^ Va Traité du sa-
crifice de la Messe, en latin ,
i/i-8°. — Un grand nombre
d'autres ouvrages, pleins de
la bile et de 1 emportement
qui formaient son caractère.
MouHY,(Charle3deFiEUx,
chev. de) de l'acad.de Dijon ,
né à Metz en 1702, mort à
Paris le 2) févr. 1784, vint de
bonne heure dans la capitale.
Ayant le goût de la dépen-
se , sans eu avoir toujours le
moyen , il s'intrigua et écrivit
toute sa vie. Le genre roma-
nesque" fut celui qui exerçsi la
58
458 MOU
f)Uid sa plume. Mais son style
âche , diftus , incorrect , ne
lui promettant pas de grands
succès , il chercha à exciter
la curiosité du public par les
titres de ses livres, qu il mo-
delait ordinairement sur celui
de quelqu autre ouvrage célè-
bre. Ainsi l'on vit paraître sa
Paysanne parvenue en 1735 ,
4 vol. z«-i2 , quand Marivaux
eut donné le Paysan parvenu.
#— Ses Mémoires d'un Fille de
qualité , 1747 , 4 vol. i«-i2 ,
après les Mém. d'un Homme
de qualité , de l'abbé Prévôt.
*- Ses Mille et une Faveurs ,
1748,8 vol. i/i-i a, rappelèrent
les Mille et une Nuits. — - Son
Masque de fer , 1747 , 6 part.
7n-i2, fut composé, lorsque
les Aventures du prisonnier
de la Bastille , connu sons ce
nom, faisaient ieplus de bruit.
Par ces petites ruses» les ro-
mans du chevalier de Mouhy
circulèrent dans les maisons ,
eu du moins dans les anti-
chambres de la capitale. Le
chev. de Mouhy connaissait
bien le théâtre. Nous avons
de hû un ouvrage intitulé:
Tablettes dramatiques, conte-
nant un Dictionn. de Pièces ,
et l'Abrégé de l'Histoire des
Auteurs et des Acteurs. Quel-
que tems avant sa mort , l'au-
teur reproduisit cet ouvrage ,
corrigé sous le titre de Dic-
tionnaire dramatique, 3 vol.
fn-8*. Ses autres ouvrages sont :
Mém. posth. du comte de***
avantson retour àDieu, 1735,
a vol.//»-ia.— Lamekis, 1735,
MOU
2 vol. fn-tï. — Mémoires di»
marquis deFieux, 1735, 4^-
z«-i2. — Paris, ou le Mentor
à la mode , 1736 , 2 vol. in-ia*
— Le Mérite vengé, 1736»
//Z-12.— Le Papillon , ou I/et-
tres parisiennes, 173* , 4 vol.
iA-i2. — La Mouche , 1732 9
4 vol. fn-i2. — Nouveaux
motifs de conversion , 173P «
i«-i2. —Vie de Chimène de
Spinelli, 1738, 2 vol. zn-12.
— Mémoires de M"« Moras ,
1739, 4 vol. /n- 12. — T/Art
de la toilette, fn-8^« —^ Les
Délices du Sentiment , 17^3*
6 vol. in- 12. — Lettres du
conunandeur de *** à M^'«
de***, 1754, f«-i2. — Mé-
moires du marquis de Bena-
videz, 1754, 4 vol. f»-ia.—
L'Amante anonyme, 1755,
tn-i2. — Le Financier, 1755,
5 vol. iii-i2. — Les Dangers
des Spectacles, 1780, 2 voL
f«-i2. — - Il a travaillé à la
Gazette de France depuis le
iSmai 1749 jusqu'au i^** juin
1751.
Moulin, ( Charles dn )
naquit à Paris sur la fin de l'an
i5oo. Ce jurisconsulte « qui
a joui pendant long-tems de la
plus grande célébrité , tant en
France que dans l'étranger i
connaissait à fond toutes les
branches de la jurisprudence »
soit française, soit civile , soie
canonique ; il était même très-
versé en théologie. Son esprit
vif, ardent , inquiet , emporté
se livrait facilement aux mju-
res et aux sarcasmes. Il n ea
MOU
était cependant pas moins an
homme de probité , franc «
désintéressé , ami zélé de sa
patrie , et partisan sincère de
ta vérité. La modestie seule-
ment manquait à ces vertus.
Il avait la plus haute opinion
de lui-même , et il la mani-
festait ouvertement à tout pro-
Î)Os. ^on courage à défendre
es libertés de TEglise galli-
cane contre les invasions de la
cour de Rome, lui fit une
grande renommée , et lui at-
tira même en France de gran-
des persécutions de la part des
partisans alors nombreux de
cette coitr. Il fut obligé deux
fois de s'expatrier. Son Com-
mentaire sur redit de Henri II,
dit des petites dates « où il re-
traçait , avec beaucoup de li-
berté , Torigine et les progrès
de la puissance des papes, et
des droits qu'ils s'étaient attri-
bués ^ lui valut une place dis-
tinguée dans rjn<2ex des livres
déœndus ; et lorsqu'on donnait
à Rome , même dans ces der-
niers tems , la permission de
les lire, du Moulin ^ Machia-^
vel et çn autre étaient toujours
exceptés. Mais cette excep-
tion, au moins à l'égard du
ipremier, était devenue une
précaution inutile. Son style
presque barbare , et son peu
de méthode, suffisaient pour
dégoûter les lecteurs ; outre ce
que l'intérêt qu'on mettait au*
trefoisaux discussions, par les-
quellesilavaitfaittantdebruit,
s était , à la longue , singuliè-
Xéa^ni affaibli. La révonttion
M o tr 4S9
à porté le dernier coup à sa
mémoire, en bouleversant eilr
tièremeni toutes les partiea
du droit , dont il s'était prin-
cipalement occupé , et en ren-
dant ainsi ses volumineux é«
crits inutiles. Cet homme qui
mettait en tête de ^es consul-
tations : Moi, qui^-ne cède â
personne ^ et â qui personne nô
peut rien apprendre, a dû céder
aux atteintes du tems , qui
renverse et détruit les réputa-
tions comme toutes les autres
choses, et ses cinq énormes
i/t-foK, iront reposer à jamais
dans la poussière et Toubli»
où tant d'autres les avaient
déjà précédés, et les suivront
eucorç. Il mourut en x566.
Moulin , ( Pierre du ) cé-
lèbre ministre protest., naquit
en r568 au château de Buhny
dans le Yexin, et mourut mi-
nistre à Sedan en i65H. Ses
ouvrages , qu'on ne lit plus ,
sont presque tous polémiques
et satiriques contre TËglise
romaine. Leur oubli nous dis-
pense d'en offrir la longue et
ennuyeuse nomenclature.
Moulin , ( Pierre du ) fils
aine du précédent, fut chape-
lain de Charl. II, roi d'Angle*
terre , et chanoine de Cantor-
béry , où il mourut en 1684 »
à 84 ans. On a de lui un livre
intitulé : La Paix de l'Ame ,
dont la meilleure édition est
celle de Genève, impr. en
17*9 , in*ï2. — Clamor régit
sanguiuii, que Miltoa attri>
46o MOU
buaît mal -à-propos a Alexan-
dre Morus.— Une Défense de
la religion protestante , en
anglais.
Moulin, ( Gabriel du )
Curé de Maneval au diocèse
deLisieux, &*est fait connaître
dans le 17^ siècle par une
Hist. générale de Normandie
sous les ducs, 1631, in-fol. ,
rare et recherchée. — Par
l'Hist. des conquêtes des Nor-
mands dans les roj.aumes de
Napleset de Sicile, in-folio,
moins estimée que. la précé-
dente.
MoutîN. ( du) Onadelui:
lia Géographie , ou Descrip-
tion générale du royaume de
ïrance, 1762, 5 vol. in-8^
— Méthode pour bien culti-
ver les arbres â fruils, et pour
élever des treilles, avec de la
Rivière, 1773, in- 12,
Moulins, (Gujard des)
chanoine d'Aire eu Artois» est
conni^ par sa traduction de
U' Abrégé de k Bible, de
Pierre.Camest0r, sous le titre
de Bible historiaux : elle fut
imprimée à Paris , chez Vé-
rard', 1490 , 2 vol. in- fol. On la
recherchait beaucoup autre-
foi&«
Moulins, ( Laurent des )
prêtre et poêle du diocèse de
Chartres, vivait au commen-
cement du i6e siècle. Il est
connu par un poème mpral ,
intitulé : Xe Cfatholicon .des
22ial«avlsés 9 autrement appelé
MOU
le Cimetière des malheureux»
Paris , 1 5 1 2 , in-fi^ , el Livon »
1534 , même format. C'est
une fiction sombre et mélan-
colique , où Ton trouve des
images fortes.
Mounier , membre de ras-
semblée constituante. On a de
lui : Procès-verbal de l'assem-
blée générale des trois Etats
du Dauphiné tenueàKomaos^
178B, fn-8°. — Pouvoirs des
députés du Dauphiné , 1788,
z/i-8°. — Nouvelles observa-
tions sur les Etats- généraux
de France, 1789, gr* i/i-8^.
— Considérations sur les gou-
yernemens , et principalement
sur celui qui convient à la
France, 1789, /n-8°. —• Rap-
port surlemême sujet , 1787,
in -8^. — Exposé de sa conduite
et des motifs de son retour en
Dauphiné, 1789, //x - 8°. —
Appel au tribunal de l'opi-
nion publique.— Examen du
Mémoire au duc d'Orléans,
et nouveaux éclaire issemens
sur les crimes des 5 et 6 octo-
bre 1789, 1791 , i«-8^. — Re-
cherches surles.causes qui ont
empêché les Français çfe de-
venirlibres,et sur les moj^ eus
qui leur restent pour acquérir
la liberté , Paris, 1792 f. a vol.
i/i-8^. — Adolphe , ou Princi-
pes élémentaires de politique,
et résultats de la plus çrueiie
des expériences » Lç>n<;ires y
.1795, ^/^-8^
MouRET ( M»««.) a donn^ j
Annales de rEducatioa du
MOU
sext , ou Journal dea demoi»
«elles, 1790, fn-8^ .
MOURET DE St. - FiRMIN.
On a de lui : Azakia, ou le
Triomphe de la générosité ,
lire de rHistoiredesHurona,
i 1775 , irt-8^
i MOURGVES D.E St. - GER-
MAIN , ( Mallhieu de ) ex-
jesuite , natif du Velay , de-
vint prédicateur ordinaire de
X«ouis XIII , et aMmôuier de
î Marie de Médicis. Le cardi-
i naldeRichelieus'étant brouil-
lé avec cette princesse , il pri-
I va SvGermain qui lui était
t resté fidèle, de Tévéché de
j Toulon , e( l'obligea d'aller
joindre la reine-mère à Bru-
, scelles. Après la mort de ce
j xniniitre , il revint à Paris , et
^nit ses jours dans la maison
des Incurables en 1670 , à 88
^ns. On a de lui : La Défense
i de la reiqe-mére , en 2 vol.
iiï-fol. , ouvr, emporté , mais
I curieux, et nécessaire /pour
, l'histoire de son tems. — - Des
Ecrits de controverse qui ne
, respirent que I4 passion , et
des SermoQs aussi mal écrits
que ses autres ouvrages.
MouRGUES , ( Michel ) jé-
suite d'Auvergne * mourut en
' ^7'3 • à 7Q ans. Il joignoit à
une politesse aimable un sa-
voir profond , et il fut géné-
ralement estimé pour 3a droi-
ture , sa probité et ses ouvr.
Les principaux sont i-l^hn
Théo logique du Fjthagoris-
M O If 4r.t
me , en 2 vol. in - 8^ , plein
d'érudition. — Parallèle de la
morale chrétienne, avec celle
des anciens philosophes, in-i 2.
—Un Traité de la poésie fran-
çaise , m-i2. — ^Nouveaux élé-
mens de géométrie , par des
méthodes particulières , eil
xnoinsde5opropositions,/Vi2.
— Traduction cie la Thérapeu-
tique de Théoddret — Nou-
veaux élémens dô géométrie,
/«-1 2. — Un Recu^eil de bons
mots en vers français.
MouBGtTK , ( J. A. ) , est '
auteur d'un Essai de statisti-
que , I vol. ia-8°.
MoussET, (Jean ) auteur
du i6«. siècle , peu connu.
C'est le premier, selon d'Au-
bigné , qui a fait des vers «
français mesurés, à la manière
des Grecs et des ^^atins. Il
traduisit, vers 1530, l'Iliade
et rOdysséed'Homére envers
de cette espèce.
Ce serait donc sans fonde*-
ment qu'on en aurait attribué
l'ihvention a Jodelle et à Baif.
MousTALON. On a de lui :
Précis de l'Histoire de-Fran-
ce, 1779, //1-12; 1785, fn-12.
— Le Ijcée de la jeunesse ,
1786,2 vol. in-i2;nouv.édit.
1792, 2 vol. Z/t-I2.
MousTiER , ( C. A. de ) ci-
dev. avocat , est auteur de^
LûM||M à Emilie sur la my-
tl^Ppe, 1786-89,370!. zn-
I 8®; Bôiiv* édit, 1790, 4 vol.
46^
MOU
in-i2 ; dernière ëdit. en 6 vol.
in^iS. — Le Siège de Cy thère,
1790 , in-ff". —La Liberré du
cloître , poëme , 1790, iif-8^
Il a donné à différens thé&-
tres les pièces suivantes « sa-
voir : aux Français , le Con-
ciliateur , com. en 5 actes. —
Les Trois fils , com. en 5 act.
— ^Le Tolérant, com. en 5 act.
-^ Les Femmes , com. en ô
actes.— Au théâtre de la rue
Faydeau : Alceste à la cam-
Sagne ; le Divorce ; la Toilette
e Julie ; l'Amour filial ; le
Pari ; Agpès et Félix , ou les
deux espiègles. —Au théâtre
de la rue Favart : Constance ,
com. en 2 actes. — A l'Opéra :
Apelle et Campaspe* Les œu-
vres de Demoustier à la tête
desquelles on donnera les let-
tres sur la mytologie sont
maintenant squs presse.
MOUSTIER DE LA FoKD ,
{du ) On a de lui : Essais sur
'histoire de la ville de Lou-
dun, 1778, i«-8^
MouTiLLAKD a donné : Trai-
té des principes généraux de
la gramm. franc, 1783, zA*i2.
MOUTONWET - ClaIRFONS ,
g'ulien- Jacques) né au Mans
II, avril 1740, memk des
ci-dev. acadLde Rouen, de
Ly on^ des Arcades de Rome,
Dtlla Crusca^ de Florence,
de la société libre des scien-
ces , belles-lettres et ajg^de
faris, et du PorticfueliPu*
plicaiM. On a de lui les ouvr.
Motr
suivans ; Les Baisers de Jeà9
Second, traduot* franc. avec
le texte latin, et un choix de
t)ièces latines et italiennes sur
e Baiser ; et une traduct. de
l'amour fugitif du Tasse, P»
ris , 1771 , 1 voL iif-8**^— Let-
tre à Clément , sur son Epirre
de Boileau à Voltaire , Faris^
177a, f«-8*^. — Anacréon,
Sapho, Bion et Moschus , tra-
duction nouvelle , en prose,
suivie de la Veillée des fêtes
de Vénus , et d'un choix dt
pièces de différens auteurs,
Paris, 1773, I voL in~^ et
inr'6^ avec 26 gravures ; 2« édrt;
revue et corrigée, 1779, «
vol. 711-12.*— Héro et Léandre,
I>oëme de Musée ; on y a joint
a traduct. de plusieurs Idyl-
les deXhéocrite^ Paris, 1774,
I vol. i«-4®. et ï«-8®.— ta Di-
vine com. de Dante Alighierii
l'Enfer, traduct. franc, acccon-
pa^née du texte, de notes his-
toriques , critiques , et de la
vie du poète, Paris, iTT^t
I vol. w-8*. — ^ Les isles for-
tunées, ou Aventures de Ba-»
tylle et de Cléobule , Paris ,
1778, I vol. f«-i2; 2« ëdir.
1787 , dans la collection des
Voyages imaginaires. — Ma-
nuel épistolaire , 1785 , i vol.
z«-i2. — L'influence de Boi-
leau sur la littérature fran-
çaise , etc. Paris, 1786,/»-
8°. — Le véritable Philan-
trope , ou Tisle de la philiai'->
tropie , suivie de la Bonne
Mère, de laPrommade so-
litaire , etc. précédée d'anec-
dotes et de aétaits peu con-
M O Y
nus sur J. J. Bjousseau-^ 1790,
i vol. m-8*>. — La Galéïde ,
ou le chat de la nature , poë-
me, suivi de notes, d'un pré-
cis et d'un jugement sur le
Mantouan , avec la traduction
de plusieurs n^orceauX des
églogues de ce poète , à Galéo-
polis , an VI ( 1798) m-8^—
Plusieurs lettres et jugemens
insérés dans différens jour-
Kiaux,notamment dans l'Année
littétaîre et dans l'^mi des arts,
MouzoN^CJean-Guillaume)
né à Rouen le 2 mai 1746 , a
publié : Du commerce des
sciences et des arts avec les
nations étrangères , Paris ,
J779 , iiT-S®.— Plusieurs piè-
ces de vers latins cour, par
les acad. à Rouen et à Caen.
Moy , ( Charles-Alexandre
de ) On a de lui : Discours
qui a remporté deux prix 4'^-
lo^uence à Besançon , sur ce
aujet : Combien le re^p^^t
pour les mœurs contribue au
tonheur d'un état, 1776, i/i-4^
— Accord de la religion et
des cultes chez une nation
libre, 179a, in-^.
Mots AK , médecin et secré-
taire perpétufd de i'acad. de
Ci^n , a publié un Prospec-
tus d'un cours public et gra-
tuit des belles-lettres françai-
ses en faveur des écoliers du
collège du Mont , à Caen,
1761 , in -4**. — Recherches
hislor. sur la fondation du
collège de INotre-Dame de
M U L 465,
Bayeux, fondé dans l'Uni-
versité de Paris , par Gervois^
nouv. édît. 1783 , /«-4^
Mnis, (Sîméon de ) d'Or-
léans , professeur en hébreu
au coUége-roval , connaissait
parfaitement leslangues orien-
tales. U mourut en 1644. On
a de lui un Commentaire sur
lespseaumes, en latin, Paris,
17D0, /«-fol. On y trouve ses
yaria sacra , où l'auteur
explique les passades les plus
dimciles de l'ancien Testa-
ment, depuis la Oenèse jus*
qu'au livre des juges.
MuLiKR. ( J. ) On a de lui ;
L' Alambic théolog,i79J,in-8^.
MuLLER, (Philip. Jacques)
professeur de philosophie et
de théologie à Strasbourg ,
naquit dans cette ville eu 173a
^ mourut au mois de Ven-
tôse de l'an VI ( 1798). L'in-
dis^ence de ses parens s'oppo-
sait à ce qu'ils pussent lui don-
ner une éducation convena-
ble aux dispositions qu'il an-
nonçait : son application et sa
bonne conduite lui firent trou-
ver les secours étrangers dont
il avait besoin pourentrerdans
la carrière des lettres , et sur-
tout pour y réussir. Muller
suivit avec ardeur ses cours
de littérature latine et. d an-
tiquités. Le grec et l'hébreu "
lui devinrent familiers ; il
étudia les sciences physique
et mathématiques ; mais U
métaphysique et . U morale
4^4 M U L
iixèrent pltis particulièrement
son attention. A Tâge de i8
ans il publia une Dissertation
historique et philosophique
sur la pluralité des mondes;
cette thèse est bien écrite ,
et «ut beaucoup de sucrés. Il
voyagea ensuite en Suisse, en
France et dans la Belgique ,
où il se lia avec les prinni*
paux savans et les hommes
d'un mérite distingué. De re-
tour à Strasboorgyil obtint suc-
cessivement une place d'ins-
tituteur au gymnase, et de
professeur à TUniversité. Il
n'a point laissé de grands ou-
vrages , il a seulement écrit
un certain nombre de thèses
çt de dissertations. Ijes plus
intéressantes sont : Observatio-
nés MiiceJlaneœ circa unîones
animi et corporiss I75l ^ f/1-4®.
— De origine et permissîône
tnali ^ 1751 , £n-4°. — De ex-
tantionihus recentiorum philo ^
sophorum conatibus certitudi-
nem principiorum moralium ^
vindi candis ^ '773' i"^^^» —
Prolusio de miraculis, — Obser»
vatzones in psychoiogiam scko»
lœ Pythagoricœ ^ i ,87 ^ in-^*,
. — ' Animadversiones historiœ
phiïosophicct de origine sermo-
nis, 1777 ^ i/ï-4^
MoLOT ,( François-Valen-
tin ) ci-devant doct. en théo
logie, bibliothécaire de S«.-
* Victor , membre de la pre-
mière assemblée législative ,
du lycée des arts et de la so-
ciété libre des sciences , let-
tres et arts de Paris , profess.
M U L
de belles-letfres à Mayence ,
né à Paris le 29 octobre 1749,
a donné les ouvrages suivans:
Essai de sermons , i vol. in-n,
Paris.— Les amours de Daph-
nis et Chloë, traduct. de i W2.
Mytylène, 1783, i vol petit
format.— Requête des vieux
auteurs de la bibliothèque de
S*.-Vi6tor à M. de Marbeuf,
évêque d'Autun, en vers,i
vol. 7/1-8**, Paris.-- Premier
vol. de la collection des fa-
bulistes avec un discours sur
les fables , et la traduction des
fables de Lockmann , i vot
;>ï-8^. Paris , 178S. Cette col-
lection n'a pas été suivie.—
Le Muséum de Florence ,
gravé par David , avec des
explications françaises» 178^
et années postérieures, 6 vol.
:n-4^ — Plusieurs discours
dans des cérémonies publi-
ques depuis la révolution.—
11 a fait beaucoup de rapports
à l'assemblée nationale. —H
a*donné t Almanach des sans-
culottes , m-i8, an II (1794)
Cet almanach, dît l'auteur,
était fait pour rappeller ceux
qui prenaient le nom de sans-
culottes, aux véritables prin-
cipes de la société. — Disc,
surlesfunérailleàet le respect
dû aux morts, lu le i5 ther-
midor an IV au lycée «fes
arts.— Vues d'un citoyen, an-
cien député , sur les sépultu-
res , Paris , f/ï-8®. — Rapport
fait au lycée des aris sur une
machine du citoyen Pelletier,
propre à faire des allumeltesi
m-b^.— . Réflexions sur l'état
actuel
MUN
actuel de Tinstrifction publi-
que, z/ï-8®— -Mém. sur l'état ac-
tuel de nos bibliothèques, an
V , i;i-8^ — Discours pronon-
cé à la société littéraire des
Rosati de Paris pour le cou-
ronnement des Rosières, 21
floréal an V. — Des Notices
Jbiographiques sur plusieurs
écrivains.-— Des hymnes , des
discours pour les fêtes républi-
caines.— Un Essai de poésies
légères , i vol. in - 8**. — Il
vient de donner un Mém. sur
la question : Quelles sont les
cérémonies à faire pour les
funérailles , et le règlement
à adopter pour le lieu de la
sépulture ? Ce mémoire a par-
tagé le prix proposé par l'ins-
titut , I vol. in-S^.
M0NIER , inspecteur des
Êmts et chaussées , a publié :
ssai d'une méthode générale
propre à, étendre les connais-
sances des voyageurs ou re-
cueil d'observations relatives
à l'histoire , à la répartition
des impôts , au commerce ,
aux sciences , aux art5 et à
à la culture des terres , 1779 ,
a voL i«-8^.
MuRAz , profess. de mathé-
matiques , a publié : Des ob-
servations sur lesincommeu-
surables, in4i^. — Nouveaux
principes de mécanique, i
vol. gr. i/i-8^ , avec une pi.
Mure, (Jean-Marie de la)
docteur en théologie , et cha-
noine de MonbrisoQ , publia
,Tome IV.
MUR 465
en 1671 l'Histoire ecclésias-
tique ae Lyon , zV4^ , et celle
du Forez , aussi i/i-4**. Ces
deux ouvrages pleins de re-
cherches savantes sontestimés.
L'auteur mourut à la fin du
17e siècle. I
Muret, (Marc- Antoine)
professeur au collège du Car-
dinal le Moine , à Paris , né
à Muret « prés de Limoges ,
en i5^ , mourut à Rome en
i585. Cet auteur a joui d'une
grande réputation uarmi ceux
qui sont capables ae juger de
la latinité. Il imite parfaite-
ment le tour d'expression , le
nombre et Tabondance de Ci-
céron , qu'il s'était proposé
pour modèle ; mais il n a ni
la force , ni l'éloquence , ni
la richesse dés pensées de
l'orateur romain* Ses vers ,
comme sa prose, sont mar-
qués au coin de la bonne la-
tinité. S'ils ne manquaient pa»
d'inveotion et souvent de na-
turel , ils ne seraient pas in-
dignes de la place qu'ils oc-
cupent dans la belle édition
des poêles latins , donuée par
Barbou. Muret fut heureux
d'entendre le latin, si ce qu'on,
raconte dé lui est vrai. Se
trouvant dans un hôpital, en-
trée deux médecins qui ne le
connaissaient pas plus que sa
maladie, il leur entendit dire :
faciamus exptrimentum in ani^
ma vili. Effrayé de la senten-
ce, i] prit aussitôt le parti de
se soustraire à l'expérience fa*
tale^ et,leur dit avec indigna-
59
4i&6 MUR
tion, viUm an^mam, appeliàth
pro quà ChrzstUs moriuus est ?
Puis il prit la'iuile. Cc/savant
était peu philosophe , et l'é-
loge qu'il fit du tnassacre de
la S*.-Barthelemi , dans sojCi
Panégyrique de Charles lX\.
flétrira sou nom dans l'esprit
àe la postériré. Ses ouvrages
ont été recueillis en partie à
Vé renne , en 5 vol. 271*8*. ï le
premier en 1727 , le demiei*
en 1730. Les principaux sont !
D'excellentes Notes sùrTé-
rence , Horace , Càtule , Ta-
cite, Cicéron, Sallusté, Arisr
tote, Xénophon, etc. — Orà-
tiofiês, — P^ariœ hecttones, —
Poëmata. — Hy7nnsSacri^ 1621,
îti'^^. — ^ Odae. — Disputationes
in Lib, I. Pandectarum : de
Origine Jurîs , de Legibus et
Senatusconsulio : de Constitmro-
nibus Prîncipum ^ et de Officio
ejus eut mandata est Juris die-
îio, — Juvenilia , etc. , Paris ,
1553 , zn-8^ , peu communs ;
et Leyde , 1757 , f«-i2 , avec
BèiseJ
Muret, auteur d'unTraité
des Festins des anciens, 1682 j
i/i-T2 , et des Cérémonies fu-
nèbres des anciens, 1676, //i-
12 , était de Cannes en Pro-
vence, et prêtre de l'Oratoire.
Il a fait l'Oi'aison funèbre du
maréchal de Vivonne, et s'est
distingué à Paris , par ses pré-
dications.
MuRNEft, (Thomas) cor-
delier, né à Strasbourg^ est
le premier qui ait enseigné
M TIR
la méthode d'apprendre fe
sciences par' des figures, efi
rendre utile, pour respril.fc
jeu des cartes. Ce religieux,
enseignant au nommencemei
du io« siècle, la philosopli
en Suisse, s'apperçutquelf
jeunes gens étaient rebutrà
écrits d'un espagnol ^^
leur donnait pour appremiR
les termes de la diatec(i({ii
Il en fil une nouvelle parim
ges et par figures , en fon
de jeu de caries, afinc^oe
plaisir, engageant les jeui
gens à cette espèce de je
leur adoucft la peine d'o
étude épineuse, il réussit
bien , qu'on le soupçonna
inagie, par les prodiges
traordinaifes que faîsaienl
écoliers : pour just ifier sa <
duite , Murner jiroduisit
invention aux docteur de
niversité, qui rapprouvè
Ce jeu de cartes de Mur
dit le père Menestrier,
tient 52 cartes, dont tes fif
qui les distinguent soni
grelots, des écrevisses,
poissoris , des scorpions
chats , des serpens \ de
geons , des cœurs , des
nets fourrés , des soleils
étoiles , des couronnes
croissans^ de lune , eâ
pareil assemblage de I
si bizarres et si diversd
nait en quelque façon a
moire , et devait , àÀ
tems d'ignorance , conia
autant à faire acctrselj
compilateur de magi^j
les prétendus progrès il
MUR
disciples. Quoi qu'il en soit,
c^est à l'imilatiou de Murner
que l'on a inventé depuis tous
les autres livres de jeux qui
ont été faits en Europe pour
apprendre les sciences aux
Î^eunes-gens. On a de lui le
ivre suivant : Ars raciocinan"
di Lepida^ multarum iinagi'
num festiyitate contexta totius
logices fundamenta compltc*
tens^ in chartiîudium redacta.
à pâtre guischet ordinzs mino-
rum^ Salmurii Hamault^ l65o,
iu-4^ C'était le livre de Mur-
ner, imprimé d'abord à Stras-
bourg en 1609, et reproduit
sous un nouveau titre.
Mur , ( Jean de ) docteur
de Paris , musicien , vivait
encore Tan i;^3o. Il composa
vn livre de la Théorie de la
Musique , où il ne traite que
des proportious que doivent
avoir les intervalles du chant ,
les mesures des sons , et les
diverses notes qui en mar-
quent la différence et la va-
leur. Cet ouvrage , divisé en
trois parties , n'a pas été im-
prime ; on en trouve même
peu de copies.
MuRViLLE , ( André de ) a
donné : Ëpître sur les avanta-
ges des femmes de 30 ans ,
pièce qui a concouru pour le
prix de l'académie française ,
1775 , f/i-8**. — Les Aàieux
d'Hector et d'Andromaque ,
par MM. Gruet et de M«r-
viiie , pièces qui ont parUigé
le prix de i'acad. française ,
MUT 467
1776, z/i-8^ — L'Amant de
JTuiie d'Etange , 1776 , //i-8^
— Epître à Voltaire , pièce
qui â obtenif l'accessit de l'a-
cadémie franc. , 1770 , in -8*^.
—Lé Rendez -vous du mari ,
qomédie en i acte et en vers,
178^:, f«-8^ — Melcour et
Verseuil , com. en i acte et
en vers , 1785 , i/i»8*^. — Lau-
val et Viviane , com. héroï-
féérie , en 5 act. et envers , etc.
1788, gr. f/ï-8**.— ^Abdelazis et
Zuleïma, trag. en 5 actes et en
vers, 1791 , i«-8^ — Le Sou-
per magique, en r act. en. vers,
1790. — Le Huila de Samar*
candre , en 3 actes , 1793.
MusiER, ( J. B. G.) libraire
à Paria. On a de lui : Etrennes
aux daates , ou Notice de»
femmes illustres dans les bel- .
les-lettres, 1763, 1764, i«-i6.
— - Catalogue de la bibliothè*-
que de Sénicourt, 1767, in.8*.
M u s s E , ( le C. de la )
a donné : Stanislas- Auguste ,
drame en 3 act. , 1775 , m-8°.
M u s T E L , ancien ca*
pitaine de dragons. On a
de lui : Mémoires sur lea
pommes de terre et sur la
pain économique, Paris, 1768,
:/ï-8^ — Traité théorique et
pratique de la végétation r— a
vol. , 1781 , 3 — 4 vol. , 1784 ,
i/î-8**. — Recherches sur l'é-
conomie rurale , 1781 , z/i-8®.
MuTEL fils , est auteur d'un
discours courouué par Taca*
468 M Y D
«lémie de Ro^en , en 1783 ,
sur ce sujet : Combien il est
intéressant pour la gloire et
le bonheur des Français de
conserver le caractère natio-
nal. — » Il a ^onné des pièces
de poésie dans \4hnanach des
Muses,
%
MUYART DE VotJGI^NS ,
(Pierre-François) conseiller
au grand^conseil^ né en Fran-
che-Comté , a publié : Insti-
tutes au droit criminel, 1757,
i/i - 4<>. .1» Instructions crimi-
nelle^ , suivant les lois et les
ordonnances du royaume ,
1762 , irt.4^ — Réfutation des
Ïrincipes hasardés dans le
^aité des Délits et des Peines ,
1777, ïa-ia. — Motifs 'de la
foi en J. C. , en 1776 , fn-12.
■*- Les Lois criminelles de
France , dans leur ordre na-
turel , 1783 , f«-fol. — Preu-
ves' de l'authenticité de nos
évangiles, Paris, 1780, f«-i2.
— Lettre sur le système de
l'auteirr ^e VEsprit des Lois ^
touchant la modération des
peines , 1785 ,^'«-12.
Mydorge, (Claude) savant
mathématicien, né à Paris en
iSSo^ mourut en 1647. On a
M Y E
de lui cfuatrer livres de Sec^
tiens coniques , et d'autres ou-
vrages qui l'ont rendu moins
célèbre , que son zèle pour la
gloire de Descartes , son ami.
Il le défendit contre Fermât
et contre les jésuites qui vou-
laient faire condamner les
écrits de ce philosophé. My-
dorge était , dit - on 9 d'une
vertu si égale , qu'on ne poa-
vait voir ai^ment à cfxïoi ses
inclinations le faisaient pen-
cher pks volontiers ; soa
amour pour les sciences su-
blimes était la seule passion
qu'on lui connut. Il dépensa
près de cent mille écus à la.
fabrique des verres de lu-
nettes et des miroirs ardeos ,
aux expériences de physique,
et à diverses matières de mé-
canique. /
Mter , ( Paul ) était ira
écrivain du dernier siècle.
Nous avons de lui des Mé-
moires curieux et rares , tou-
chant l'établissement d'une
mission chrétienne dans le
3«. monde , appelé Terres
Australes, à Paris, 1663, itiff*
C'est le seul morceau d'hist.
que nous ayons sur ce sujet.
rîN DU QUATRIEME VOLUME»
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