Skip to main content

Full text of "Les supercheries littéraires dévoilées. Galerie des écrivains français de toute l'Europe qui se sont déguisés sous des anagrammes, des astéronymes, des cryptonymes, des initialismes, des noms littéraires, des pseudonymes facétieux ou bizarres, etc"

See other formats


LES 


SUPERCHERIES  LITTERAIRES 


DEVOILEES 


Galerie  Mes  Ecrivains  français  de  toute  l'Europe  qui  se  sont  déguisés  sous  des  anagrammes,  des  astéronymes, 
des  rryiitoii.vmi's,  îles  initialismes,  des  noms  littéraires,  des  pseudonymes  facétieux  ou  bizarres,  etc. 

PAR    J.-M.    QUÉRARD 

SECONDE  ÉDITION ,  CONSIDÉRABLEMENT  AUGMENTÉE  .  PUBLIÉE  PAR 

MM.     GUSTAVE    BRUNET   et    PIERRE    JANNET 

SUIVIE 

1°  DU  DICTIONNAIRE  DES  OUVRAGES  ANONYMES' 
PAR    ANT.  -ALEX.     BARBIER 

TROISIÈME  ÉDITION,  REVUE  ET  AUGMENTÉE  PAR  M.  OLIVIER  BARBIER 

Conservateur  sous-directeur  adjoint  à  la  Bibliothèque  impériale 

2°  D'UNE  TAREE  GÉNÉRALE  DES  NOMS  RÉELS 

DES   ÉCRIVAINS    ANONYMES   Eï    PSEUDONYMES    CITES    DANS    I,ES   DEUX    OUVRAGES 

TOME  II,  I"  PARTIE 
SUPERCHERIES  LITTÉRAIRES  DÉVOILÉES 

!••   LA    MOTTE. 


PARIS 
PAUL  DAFFIS ,  LIBRAIRE-ÉDITEUR 

RUE  DES  BEAUX-ARTS ,  9 

M.nCCC.LXIX 


loi-- 


LES 


SUPERCHERIES  LITTÉRAIRES 


DEVOILEES 


+  F.  [Flzelier]. 

Arlequin  délenseur  d'Homère,  comédie, 
Paris,  1713,  in-8. 

+  F.  [J.-H.-S.  Formey]. 

Ducatiana ,  ou  Remarques  de  Le  Duchat 
sur  divers  sujets  d'histoire  et  de  littéra- 
ture, publiées  par  M.  — .  Amsterdam,  Htim- 
hert,  1738,  "2  vol.  in-1-2. 

-t-  F.  et  F.  [Fagan  et  Favart]. 

La  Servante  justifiée,  vaudeville.  Paris, 
17ii,  in-8. 

+  F.  [Marin  Filassier]. 

Sentiments  chrétiens  propres  aux  per- 
sonnes malades  et  infirmes,  pour  se  sancti- 
fier dans  les  maux  et  se  préparer  à  une 
bonne  mort,  par  M.—.  Paris,  Vatel,  17:23  ; 
sixième  édition,  Paris,  Boudet,  1749, 
in-12. 

+  F.  [Fréret]. 

Lettre  de  Thrasibule  à  Leucippe,  ou- 
vra2;e  posthume  de  M.  — .  Londres,  s.  d. 
(vers  1708),  in-12. 

Cette  lettre,  revue,  corrig.'e  et  refaite  en  plusieurs 
endroits  par  Naigeon,  se  trouve  dans  le  Dictionnaire 
de  la  philosophie  ancienne  et  moderne,  faisant  partie 
T.   II. 


de  V Eiicyclopédie méthodique,  urticleFRéRET.  Naigeon 
a  été  forcé  de  corriger  cet  ouvrage,  par  la  comparaison 
qu'il  a  faite  de  l'imprimé  avec  plus  de  vingt  manus- 
crits ;  tous  lui  ont  présenté  la  même  obscurité,  les 
mêmes  lacunes,  les  mêmes  transpositions,  le  même 
désordre.  Il  a  ajouté  au  texte  de  Fréret  plusieurs  notes 
ijui  lui  ont  paru  nécessaires  pour  éclaircir  ou  confirmer 
certaines  traditions  historiques  ou  fabuleuses  qu'il  rap- 
porte succinctement,  ou  auxquelles  il  fait  seulement 
allusion. 

De  tous  les  ouvrages  philosophiques  qui  ont  été 
attribués  à  Fréret,  celui-ci,  d'après  l'aveu  fait  par 
Foncemagne  au  baron  de  Sainte-Croix,  est  le  seul  dont 
il  soit  véritablement  l'auteur.  Les  autres  qui  portent 
son  nom  ne  sont  pas  de  lui.  A.  A.  B— r. 

+  F.  (de)  [Fortia  de  Piles]. 

Voyez  B,  I,  col.  426  e. 

F.  (le  chev.  de),  ps.  [d'Artaize]. 

Nouvelles  réflexions  d'un  jeune  homme, 
ou  Suite  à  l'Essai  sur  la  dégradation  de 
l'homme  en  société.  Paris,  Royez,  1787, 
in-12. 

Voy.  aussi  Feuchbr  (le  chev.  de). 

4-  F.  (M-"*^  Emma)  [Ferrand]. 

Pierre,  ou  le  fils  aveugle,  par  —  .  Paris, 
1828,  in-12. 

1 


F*- 


+  F.  do  Libournc  [FouriN,  de  Li- 
bourne]. 

Soldat  malade,  par— .  J8-29,  in-8. 

+  F.  (M.)  [Fayeï]. 

Ecriture  aussi  prompte  que  la  parole, 
ou  la  Sténoirraphie  mise  à  la  portée  de 
tout  le  monde,  par  M.  —  et  M.  B.  Du- 
TERTRE.  Troisième  édition.  Pam,  1831, 
in-8. 

+  F.  (M.  de)  [deFlassan]. 

La  famille  des  Grignols-Talleyrand  des- 
cend-elle des  anciens  comtes  de  Périgord? 
Son  origine.  Discussion  historique  et  gé- 
néalogique. Par  — .  Paris,  183G,  m-8, 
3  feuillets  liminaires,  i\  et  101  pages,  plus 
un  dernier  feuillet  sur  lequel  est  [Er- 
rata. 

-t-F.  (Alphonse)  [A.  François]. 

Molière  et  son  Tartuftè,  étude  en  trois 
actes  et  en  vers.  Paris,  Ledoyen,  1839, 
in-8. 

Note  lie  M.  Beuchot. 

-1-  F.  (le  P.  Ch.)  [le  P.  Chrysostome  Fau- 
cher, religieux  de  Picpus]. 

Histoire  de  Photius,  patriarche  schis- 
mati(iue  de  Constantinople,  suivie  d'Ob- 
servations sur  le  fanatisme,  par  — .  Paris, 
1772,  in-12. 

-h  F**  (Alfred)  [Fayot]. 

Relation  d'un  voyage  de  Paris  à  Gand, 
en  181  o,  par  M.  Fontanes  de  Saint-Mar- 
cellin ,  précédée  d'une  Notice  de  M.  de 
Chateaubriand ,  et  suivie  de  quelques  poé- 
sies de  M.  Fontanes,  publiée  par— .Pam, 
jW'""  Seignol,  1823,  in-8,  llipag. 

F***  (de),  conseiller  au  Parlement,  ps. 
[François  Bertaut,  sieur  de  Freauville]. 

Les  Prérogatives  de  la  robe.  Paris,  Jac- 
ques Lefèvre,  1701,  in-12. 

_l_  p***  ^|g  gipm-^  [Frézier]. 

Traité  des  feux  d'artihce  pour  le  spec- 
tacle. Paris,  1705,  in-12. 

-f-F***  [Ch.  Sim.  Favart]. 

Les  Bateliers  de  Saint-Cloud,  opéra  co- 
n\iquè  en  un  acte,  par  M.  — .  Paris^  il  il. 
17GG,  m-8. 

4-  F***  [Fréron]. 

Opuscules  de  M.  — ,  contenant  des  cri- 
tiques de  quelques  ouvrages  de  littérature. 
Amsterdam  (Paris),  1733,  3  vol.  in-12. 

On  trouve  dans  le  second  volume  le  Parallèle  de  la 
llenriade  et  du  Lutrin  (par  l'abbé  Balteux).  Le 
troisième  contient  l'Extrait  de  l'Esprit  des  lois,  cha- 
pitre par  chapitre  (par  de  Forbonnais).  Voir  aux 
Anonjines,.  Extrait  du  Livre.  A.  A,  B — r. 

F***  (madame),  ps.   [le  chevalier  Du- 

CLOS]. 


Histoire  et  Aventures  de  mylord  Pet. 
La  Haye  [Paris),  1735,  in-J2. 

L'épître  dédicatoire,  à  MM  \r^  \  nlnuiius,  est  signée 
«  Jeanne  Fesse  »';  prolwM  1 1  i  miiiale  F   ne 

désigne  que  le  second  de  i.  .  inm^.  i  i  i-piniant  les  bi- 
bliographes contemporains  présenlenl  madame  Fagnan 
comme  auteur  de  cet  ouvrage,  à  l'exception  des  auteurs 
de  la  «  France  littéraire  »  de  i7G9,  qui  le  donnent  au 
chevalier  Duclos.  Leur  opinion  me  paraît  très-vraisem- 
blable. A.  A.  B— r. 

-)-  L'histoire  de  mylord  Pet  occupe  onze  chapitres  : 
sa  naissance  dans  une  ville  des  Pays-Bas  ;  il  est  vain- 
queur dans  un  duel  ;  il  est  reçu  à  la  cour  ;  il  devient 
militaire;  il  est  nommé  tambour-major;  il  est  succes- 
sivement musicien  et  médecin. 

_l_  p***  ^(je^  [d'Arnaud  DE  Baculard]. 

Le  Cardinal  de  Lorraine,  ou  les  Massa- 
cres de  la  Saint-Barthélémy.  Leipsic,  1738, 
in-8,  88  pag. 

C'est  au  fond  la  même  pièce,  mais  avec  des  change- 
ments, que  «  Coligny,  ou  la  Saint-Barthélémy  »,  tragédie 
de  d'Arnaud.  Voir  le  Catalogue  Soleinne,  n»  1840. 

-f-  F***  (le  comte  de)  [de  Forges]. 

L'Ami  de  l'État,  ou  Réflexions  politiques 
pour  l'intérêt  général  et  particulier  de  la 
France,  par  M.  —,  ancien  militaire.  Tré- 
voux, 1701,  in-8. 

-h  F***  [Fleurv.  avocat]. 

Folies,  ou  Poésies  diverses  de  M.  — . 
Paris,  Duchesne,  1701,  in-12. 

-h  F...  (le  chevalier  de)  [de  Forbin]. 
Svstème  d'imposition  pour  la  libération 
des  dettes  de  l'Etat,  par  — .  1763,  in-12. 

-h  F***  [Fréro.n]. 

Commentaire  sur  la  Henriade,  par  de 
La  Beaumelle,  revu  et  corrigé  par  — . 
Berlin  et  Paris,  Le  Jay,  1773,  in-i,  ou  2  v. 
in-8. 

-f-F...  [Feutrv]. 

Les  Commandements  de  l'Honnête  hom- 
me, par  M.  — .  Paris,  d'Houry,  1770,  in-8, 
13  pag. 

L'aiiii'ur  a  réimprimé  cet  opuscule  dans  une  nouvollo 
édiliun  qu'il  a  donnée,  en  1781,  du  «  Livre  des 
Enfants  ». 

Voyez  AiîBÉ  UE  *'*,  col.  158  b. 

_j_    p***    ^l'al^ljé    (le)    [de     BoNiNAFOUS, 

connu  sous  le  nom  de  l'abbé  de  Fo.nte- 

NAV]. 

Dictionnaire  des  Artistes,  ou  Notice 
historique  et  raisonnée  des  architectes, 
peintres,  graveurs,. sculpteurs...  Ouvrage 
rédigé  par  M.  — .  Paris.  Kiuipcii,  1777^ 
2  vol.  in-8. 

+  F...  (M.  de)  [Fontalard]. 

Manuel  grammatical,  ou  Abrégé  des  élé- 
ments de  la  langue  allemande,  par  — , 
Metz,  J.B.  Colli'gnon,  1778,  in-12. 

-h  F***  (M'"'=  de)   [M"-=  Aglaé  Deslais 


F* 


D  Arcambal,  d'abord  comtesse  Clauetde 
Fleurieu,  plus  tard  M"""  Baconmère  de 
Salverte]. 

I.  Le  Siècle  des  Ballons,  satire  nouvelle. 
L'An  des  Ballons  le  IP  {llS-i),  in-18. 

II.  Pauline,  comédie  en  deux  actes  et  en 
vers.  Paris,  179J,  in-8,  72  pag. 

III.  Stella,  histoire  anglaise.  Paris^  Ma- 
radan,  I8UU,  4  vol.  in-l!2. 

+  F***  [Fournel]. 

Essai  sur  les  probabilités  du  somnam- 
bulisme magnétique,  pour  servir  à  l'his- 
toire du  magnétisme  animal,  par  — ,  avo- 
cat au  Parlement.  Amsterdam  et  Paris, 
1785,  in-8,  70  pag. 

F***  (le  cit.),  ps.  [le  marquis  D.-A.-F. 
de  Sade]. 

Aline  et  Valcour,  ou  le  Roman  philoso- 
phique, écrit  à  la  Bastille,  un  an  avant  la 
révolution  de  France.  Paris,  Muradan, 
I79o,  Spart,  in-18,  avec  figures. 

_l_  p*"*  [Fauveau]. 

Réflexions  sur  les  Finances  et  le  Com- 
merce, par  M.  — ,  négociant.  Paris,  Bail- 
leul,  181i,  in-8. 

+  F...(M.  de)  [Fre.mllv].  ' 

Considérations  sur  une  année  de  l'His- 
toire de  France,  conforme  à  l'édition  ori- 
gmale  de  Londres.  Paris,  novembre  181  o, 
in-8. 

La  première  édition  a  été  publiée  à  Londres  en  oc- 
tobre mènJe  année.  A.  A.  B. 

_j_  Y***  (marquis  de)  [le  marquis  de 
Fo.ntemlles,  maréchal  de  camp]. 

Observations  sur  l'opinion  de  M.  Fiévée, 
relative  au  crédit  public.  Paris,  1816, 
in-8,  24  p. 

-I-  F***  (Alfred)  [Gharles-Frédéric-Al- 
fred  Favot]. 

Conspiration  de  quatre-vingt-seize  gen- 
tilshommes polonais,  écossais,  suédois  et 
français  contre  le  gouvernement  russe,  et 
massacrés  dans  les  ruines  du  château  de 
Macijowicke,  ouvrage  traduit  de  l'anglais 
(composé)  par — ,  Paris^  Gueffier,  I82I, 
in-8,  39  pag. 

Traduction  supposée.  Cet  ouvrage  a  été  reproduit 
avec  le  nom  de  l'auteur  sous  le  titre  suivant  :  «  Con- 
juration de  Maciiowicke  » ,  ouvrage  traduit  de  l'anglais 
par  Alfred  Fayot,  seconde  édition,  revue  et  augmentée. 
Paris,  Simonet,  1822,  in-8,  52  p. 

+F***  (M'"^  de)  [xM"«=  DE  Fraosteln,  d'a- 
près de  Manne] . 

Essai  sur  l'éducation  des  princes  dans 
une  monarchie  constitutionnelle,  par  — . 
Paris,  Goujon,  1832,  in-8. 

+  F***  (Ch.)  [Frirv]. 

Recherches  sur  les  origines  et  antiquités 


de  l'arrondissement  de  Remiremont.    Re- 
miremont,  Duhiez,  1835,  in-8. 
Noël,  «  Collections  lorraines  »,  n»  2G89. 

-+- F***  (l'abbé)  [Foisset]. 

Vie  de  saint  Bernard,  abbé  de  Clairvaux, 
docteur  de  l'Eglise,  par  —  Paris,  Gaiime 
frères,  1839,  in-8,  8  files. 

_j_  Y***  (Napoléon)  [Fanjat]. 

Essai  sur  le  système  moderne  de  fortifi- 
cation adopté  pour  la  défense  de  la  fron- 
tière rhénane,  par  le  lieutenant-colonel  J.- 
H.  Humfrey.  Traduit  de  l'anglais  par  — . 
Paris,  Corréard,  1843,  in-fol. 

+  F***  [Félix  Van  Hulst]. 

Extrait  d'un  Manuel  d'ornithologie,  ou 
Histoire  naturelle  des  oiseaux  de  volière, 
par — .  Liéfje,  Ottdart,  1847,  in-8. 

-h  F....  (le  chev.  de)  [le  chev.  de  For- 
bin]. 

Système  d'iniposition  pour  la  libération 
des  dettes  de  l'État.  Paris,  1703,  in-12. 

-t-  F....  (M.  de)  [Forge,  ancien  écuyer 
de  main  du  roi]. 

Lettre  de  —  à  l'un  de  nos  seigneurs  les 
députés  à  l'Assemblée  nationale,  sur  quel- 
ques-uns des  droits  féodaux,  et  particuliè- 
rement sur  la  chasse.  Deuxième  lettre  au 
même.  S./.,  1789,  in-8. 

-f-  F....  (M.  de)  [deFerrière]. 

Saint-Flour  et  Justine,  ou  Histoire  d'une 
jeune  Française  du  xviii^  siècle,  par  —, 
Paris,  Huet,  1792,  2  vol.  in-12. 

_l_  F****  (M.  de)  [de  Fortia  d'Urban]  . 

Histoire  d'Aristarque  de  Samos,  suivie 
de  la  traduction  de  son  ouvrage  sur  les 
distances  du  soleil  et  de  la  lune,  par  M.—. 
Paris,  P  Duménil-Lesueur,  1810,  in-8, 
465  p. 

-f-  F....  (M.  de)  [de  Flassan]. 
Des  Bourbons  de  Naples,  par  — ,  Paris 
H.  Nicolle,  1814,  in-8. 

■+-  F****  (Antoine)  A.  Nt.  [Antoine  Fai- 
vre]  . 

.lustification  du  gouvernement  des  Bour- 
bons, précédée  dun coup-d'œil  sur  la  Ré- 
volution française  et  sur  le  retour  de  Buo- 
naparte,  par  — .  Paris,  Lenormant,  1815, 
in-8. 

-+-  F....  (Ch.-Aug.  de)  [Defaucoxpret], 
Voyage  du  capitaine  Maxwell  sur  la  mer 
Jaune,  etc.,  par  John  Macleod,  etc.,  tra- 
duit de  l'anglais  par  — .  Paris,  1818,  in-8. 

H-  F****  [Friry,  substitut  à  Remire- 
mont]. 

Peinture  à  la  cire  pure  et  au  feu,  ou 
Nouveaux  Procédés  encaustiques  que  l'on 


F.  A.  G. 


8 


croit  semblables  à  ceux  des  anciens  artistes .  a 
grecs  et   romains.    Bemiremont ,  Duhiez,  \ 
183^,  in-8,  10  et  12  pag. 

+  F (le  chevalier  de)  [de  Fox- 
vielle]. 

Voyage  en  Espagne  en  1798,  par  — . 
Paris,  Boucher,  iS±6,  in-8. 

+F (A.  Alexandre),  simple  particu- 
lier [Faucheux]. 

I.  Des  Femmes  et  de  leurs  différents  ca- 
ractères, par  — .  Paris,  Delaunaij,  1817, 
in-8. 

II.  Lettre  aux  critiques  de  mon  ouvrage 
intitulé  :  «  Des  Femmes  et  de  leurs  diffé- 
rents caractères  »,  par — .  Paris,  1818, 
in-8. 

4- F.  A.  [le  docteur  Boisseau]. 

Robinson  Criisoë,  traduction  de  l'an- 
glais, entièrement  revue  et  corrigée  par—. 
Paris,  Crévot,  1825,  4  vol.  gr.  in-8.  Fig. 
d'après  Deveria. 

+  FABER  (Jean-Paul)  [Charles  A.  Le- 
FEBVRE,  né  à  Cambrai  en  1811]. 

I.  Scènes  de  la  vie  privée  des  Belges. 
Toiiniay,  î8(Jl,  in-l(j. 

II.  Récits  historiques  et  légendaires  de 
la  France.  Toiirnaij,  iSQ[-Qo^9  vol.  in-lG. 

Voir  l'indicalion  de  quelques  autres  ouvrages  dans 
le  «  Catalogue  de  la  librairie  fram.aise  »,  de  M.  Otto 
Lorenz,  t.  II,  p.  275. 

FABERT  (Abraham),  aiit.  supp.  [Flo- 
rentin Thiriat,  de  Mirecourt]. 

Coustumes  générales  du  duché  de  Lor- 
raine, es  bailliages  de  ÎSancy,  Vosges  et 
Allemagne,  avec  des  remarques  d'  — . 
Metz,  lBo7,  in-fol. 

Plusieurs  savants,  entre  autres  dom  Calmet,  pensent 
que  le  commentaire  imprimé  sous  le  nom  d'Abraham 
Fabert  n'est  pas  de  lui,  mais  de  Florent  Thiriat,  avo- 
cat, né  à  Mirecourt,  lequel  fut  pendu  pour  avoir  fait 
quelques  satires  contre  un  prince  de  la  maison  de  Lor- 
raine. Après  sa  mort,  ses  papiers  furent  dispersés,  et 
Abraham  Fabert  acheta  le  manuscrit,  qui  fut  imprimé 
sous  son  nom. 

Camus,  dans  sa  «  Bibliothèque  choisie  des  livres  île 
droit»,  tome  II,  page  106,  l'attribue  aussi  à  Canon; 
mais  le  commentaire  de  ce  dernier  a  été  imprimé  sépa- 
rément à  Espinal  en  1634,  in-4.  A.  A.  B— r. 

FABIEX-PILLET,  nom  dérj.  [Fabien  Pil- 
let]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  les 
t.  III  et  XI  de  la  «  France  littéraire  »,  à 
Pillet. 

FABRE  (le  comte  J.-P.),  de  l'Aude.  Vov. 
PAIR  DE  FRANCE  (Un). 

+  FABRE-TERRENEUVE  [Jean-Louis 
Fabre  dit  Fabre-Terrexeuve]. 


I.  La  Nouvelle  Agnodice,  ou  Précis  de 
Médecine.  Paris,  1830,  in-8. 

La  première  édition  est  de  1825. 

II.  Essai  sur  la  manière  et  les  moyens 
d'exercer  la  médecine  honorablement. 
Lyon,  1836,  in-8. 

-h  FABRICANTS  DE  LORRAINE  ET 
DE  BAR  (les)  [l'abbé  Morellet]. 

Mémoire  des  fabricants  de  Lorraine  et 
de  Bar  à  monseigneur  l'Intendant  de  la 
province,  concernant  le  projet  d'un  nou- 
veau tarif,  et  servant  de  réponse  à  un  ou- 
vrage (de  Coster)  intitulé  :  «  Lettres  d'un 
citoyen  à  un  magistrat  n.  Nancy,  17(32,  in-8. 

Voyez  aux  Anonj-mes,  «  Lettres  d'un  citoyen  à  un 
magistral,  sur  les  raisons  »... 

FABRICIUS  (Jacob.-Cosm.),  ps.  [Jacobus 

SiRMOXUUS]. 

Not;e  stigmaticee  ad  magistrum  triginta 
paginarum"(Edm.  Richerium).  Francofurti, 
1712,  in-i. 

Le  P.  de  la  Baune  n'a  pas  inséré  cet  écrit  dans  le 
Recueil  des  Œuvres  du  P.  Sirmond.  Paris,  1696,5  vol. 
in-fol.  A.  A.  B— r. 

4-  FACIO  (Nicolas)  [J.  Allut]. 

V.  aux  Anonymes,  «  Éclair  de  lumière». 

-h  F.  A.  D.  L.  B.,  chanoine  de  Péri- 
gueux  [Fr.  Arxauld  de  la  Boirie]. 

Histoire  des  Indes,  de  Jean-Pierre  Maf- 
fée,  etc.,  traduite  par—.  I)/o;(,  1(504,  ItioS, 
in-8. 

F.  A.  D.  L.  V.,  trad.  supp.  [François- 
André  Deslaxdes]. 

De  la  certitude  des  connaissances  hu- 
maines, ou  Examen  philosophique  des  di- 
verses prérogatives  de  la  raison  et  de  la 
foi  ;  trad.  de  Tangl.  par  —  (ou  plutôt  com- 
posé en  français  par  F.-.\.  Deslandes). 
Londres,  1741,  in- 12. 

-h  F.-.  A.-.  D.-.  T.-.  (Le)  (le  frère  archi- 
viste des  Trinosophes)  [G.  Maxcel]. 

Essai  historique  sur  la  franc-maçon- 
nerie à  Caen. 

Imprimé  à  la  fin  de  la  5«  édition  des  «  Cantiques 
maçonniques  »  de  Joueune  (1859),  in-18. 

-h  F.  A.  E.  M.  [frère  Ant.  Estien.xe, 
mineur]. 

Remontrance  charitable  aux  dames  et 
damoyselles  de  France  sur  leurs  ornements 
dissolus,  pour  les  induire  à  laisser  l'habit 
du  paganisme  et  prendre  celuy  de  la 
femmepudicque  et  chrestienne,  avec  une 
Elégie  de  la  France  se  complaignant  de  la 
dissolution  desdictes  damoyselles.  Paris, 
Nivelle,  lo71,  petit  in-8. 

F.  A.  G.,  trad.  dég.  [frère  Antoine 
Granjox,  minime]. 


9 


FAISANDIER 


F.  A.  P.  M. 


10 


Les  Triomphes  de  saint  François  de 
Paille,  faits  en  la  ville  de  Xaples.  Première 
partie,  composée  en  italien  par  le  cavalier 
César  Capaceio,  et  traduite  en  françois 
par  — .  Paris,  lG3i,  in-4. 

Niceron,  t.  XXXIV,  p.  406.  A.  A.  B— r. 

FAISANDIER  (Un)  des  chasses  de  S.  M. 
le  roi  Charles  X,  aut.  clég.  [de  Qui.NGErn]. 

Des  Faisanderies  particulières,  ou  Nou- 
velle Instruction  pratique  sur  l'art  d'élever 
les  faisans  de  la  manière  usitée  en  Bohème  ; 
trad.  de  Fallem.,  enrichi  de  notes,  par  — . 
Paris,  Hiizard,  1837,  in-8,  04  pages  et 
o  planches. 

Calai,  de  la  biblioth.  de  J.-B.  Huzard. 

+  FALAISE  (Jean  de)  [le  marquis  de 
Chexxevières-Pointel]. 
+  Voy.  plus  loin,  à  Jean  de  Falaise. 

+  FALAISE  DE  VERNEUIL,  ps.  [Jules- 
Henry  Vernoy,  plus  connu  en  littérature 
sous  îe  nom  de  Saint-Georges] . 

Le  Jeune  Frondeur,  comédie  en  un  acte 
et  en  vers,  suivie  d'une  épître  à  la  criti- 
que. Paris,  W^^Masson,  1811,  in-8. 

FALBAIRE,  nom  abrév.  [Fenouillot  de 
Falbaire]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Fenouillot. 

FALBERG,  ps.  [Falkenberg]  ,  auteur 
dramatique. 

Avec  M.  Davesnes  (Ch.-Hipp.  Dubois)  : 
l'Obligeant  Malade,. comédie  en  un  acte, 
mêlée  de  couplets.  Paris,  Quoy,  18:27, 
in-8. 

-I-  FÂLEMPIN  [TaxileDELORD]. 
Des  articles  dans  le  «  Charivari  ». 

-I-    FALK     [François- Servais- Auguste 
Gathy]. 
V.  le  «  Nécrologe  liégeois  »,  I808,  p.  55. 

-1-FALLIZE  [Jean  Motte,  dit  Fallize, 
chirurgien  liégeois]. 

Essai  sur  l'analyse  de  l'eau  minérale  de 
la  Grande-Flemalle  et  comparaison  de  cette 
eau  avec  celle  de  Spa,  par  M.  —  Liège, 
Kints,  1750,  in-8.  Nouvelle  édition,  Liège, 
1754,  in-12. 

-f  FALLOUX  (de)  [Du  Coudrav,  vi- 
comte de],  né  à  Angers,  le  7  mai  18H. 

Consulter  le«  Dictionnaire  des  Contem- 
porains »  de  Vapereau  et  le  «  Catalogue 
général  »  d'Otto  Lorenz. 

FALSA  (F.),  et  F.  de  Falsa,  ps.  [Eu- 
gène Fau],  ancien  directeur  du  journal  le 
«  Paris  élégant  »,  et  plus  tard  propriétaire- 
directeur  de  la  «  Silhouette  » .  I 


+  FAMEUSE  ILLUSTRATION  DES 
TEMPS  MODERNES  (Unel  [le  comte  P.  J. 
M.  d'Arsciiot-Sciioomiovex,  grand  maré- 
chal de  la  cour  du  roi  Léopold  PH. 

Notice  pour  servir  à  la  biographie  d'une 
—,  (par  Théodore  Dotrenge,  avocat,  an- 
cien conseiller  d' Etal). Borchloen(Bruxelles), 
1838,  in-8del5pag. 

-f-  FANTAN  (Ton}  )  [Antonio    Watri- 

I'O.n]. 

Paris  qui  danse.  Bal  des  Folies  Robert. 
Paris,  1801,  in-10. 

Des  articles  de  journaux. 

+  FANTASIO  [Alfred  Delvau]. 

Des  articles  dans  des  journaux.  Voir 
F.  Maillard,  «  Histoire  anecdotique  de  la 
Presse  »,  1857,  p.  105. 

+  FANTASIO  [Albert  Glatigxv], 
Des  pièces  de  vers  dans  des  recueils. 
Pseudon.  d'ailleurs  souvent  employé  dans   la  petite 
presse. 

+  FANTET  DE  LAGNV  (Thomas).  Voy. 
Lagnv. 

FANTL\-DES-ODOARS(Ant.-Et.-Nic.), 
aut.siipp.  [J.-P.  André,  des  Vosges]. 

Supplément  à  l'Histoire  philosophique 
de  la  Révolution  de  France,  par  Fantin- 
Des-Odoars  (de  la  5^  édit.),  dixième  vo- 
lume, depuis  le  traité  définitif  d'Amiens 
jusqu'à  la  paix  de  Presbourg  avec  l'Au- 
triche, et  à  celle  de  Paris  avec  la  Russie. 
Paris.  Belin,  1807,  in-8,  258  pag. 

Ce  volume  peut  être  considtTé  comme  un  abrégé  du 
règne  de  Napoléon,  depuis  son  consulat  jusqu'à  la  guerre 
avec  la  Prusse  et  la  Russie,  c'est-à-dire  jusqu'à  la  paix 
de  Tilsilt. 

La  rédaction  du  «  Supplément  à  l'Hisloire  philoso- 
pliique  de  la  révolution  de  France,  »  par  Fantin-Des- 
Odoards,  avait  été  proposée  à  M.  Salaville,  qui  la  re- 
fusa. Ce  fut  lui  qui  indiqua  André,  des  Vosges,  comme 
étant  l'écrivain  qui  pourrait  le  mieux  continuer  l'ouvrage 
et  ([ui,  surtout,  consentirait  le  plus  volontiers  à  toutes 
les  modifications  qu'on  pourrait  exiger. 

Les  éditeurs  de  la  cinquième  édition  avaient  proposé 
à  Fantin  d'y  coopérer,  en  continuant  l'histoire  jusqu'à 
l'époque  oii  elle  se  trouve  portée  par  ce  supplément; 
mais  il  refusa,  étant  instruit  qu'il  faudrait  faire  des 
fliangemenls  aux  faits  concernant  certains  person- 
nagi's  existants  et  qui  ont  changé  d'opinion  avec  les  cir- 
constances. 

Les  censeurs  du  gouvernement  n'ont  effectivement 
permis  la  publication  de  cette  cinquième  édition 
qu'aux  conditions  de  changements  qui  ont  été  prescrits 
et  suivis.  Note  de  feu  Lerouge. 

F.  A.  P.  M...,  ancien  officier  d'artillerie, 
ps.  [A. -P. -F.  MÉNÉGAULT,  de  Gentilly]. 

Palménor,  ou  la  Magie  naturelle.  His- 
toire orientale,  contenant  des  détails  nou- 
veaux sur  les  mœurs,  les  usages  et  le  gou- 
vernement actuel  de  la  Perse.  Paris,  Bé- 
chet,  1814,  2  vol.  in-12. 


Il 


F.  A.  PR.  DE  BR. 


FAULQUEMONT 


4-  F.  A.  PR.  DE  BR.  ET  L.  [François- 
Auguste,  duc  de  Bru.nswick-OEls]. 

Discours  sur  les  grands  hommes,  par—. 
Berlin,  Haude  et  Spener,  1768,  in-8,  iip. 

Réimprimé  à  Weimar  en  1815,  avec  le  nom  de 
l'auteur.  A.  A.  B— r. 

FARNÈSE  (Paul),  ps.  [Laurence  de 
Blanry]. 

Avec  M.  Aug.  Vitii  :  la  Physiologie  de  la 
Polka,  d'après  Cellarius.  Illustrations  pol- 
kaïques.  Paris,  l'éditeur,  rue  des  Prêtres- 
Snint-Germain-rAuxerrois,  n.  Jl,  ISio, 
in-^i. 

On  doit  aussi  à  ce  jeune  écrivain  des  articles  d'art 
dans  le  «  Moniteur  parisien  »  et  dans  la  «  Pandore  ». 

H-  FARNÈSE  (Maurice)  [Hen.net  du  Vi- 

GNEUX]. 

Un  Marin  philosophe.  Paris ,  Amijot, 
18Gl,in-12. 

FARS-FAUSSE-LANDRY  (madame  la  vi- 
comtesse de),  aut.  supp.  [le  baron  de  L.\- 
siothe-Langon]. 

Mémoires  de  — ,  ou  Souvenirs  d'une  oc- 
togénaire. Evénements,  mœurs  et  anec- 
dotes, depuis  le  règne  de  Louis  XV  (1768) 
jusqu'au  ministère  La  Bourdonnaye  et  Po- 
iignac  (J83Û)  (1).  Paris,  Ledmjen,  Leva- 
7:asseur,  1830,  3  vol.  in-8. 

P.îproduits  l'année  suivante  avec  de  nouveaux  fron- 
tispices ainsi  conçus  :  «  Mémoires  sur  Charles  X,  sa 
cour,  ses  ministres  et  ses  maîtresses  » ,  par  M'"<=  la  vi- 
comtesse de  Fars.  Deuxième  édition.  Paris,  Lecointe 
et  Pougin. 

Il  existe  pourtant  de  véritables  «  Mémoires  »  de  cette 
dame  «  sur  les  journées  de  septembre  1792  »,  qui  ont 
été  insérés  dans  un  des  volumes  de  la  «  Collection  des 
Mémoires  relatifs  à  la  révolution  française  ». 

4-  FÂTEMA  (feu)  [Voltaire]. 

Voir  la  ((  Bibliographie  voltairienne  ». 
de  Quérard,  n°  136. 

+FATHER  PROUT  [Francis  O'MahonvJ. 

Correspondant  du  «  Daily  News»,  du 
«  Globe  »,  du  «  Frazer  Magazine  »  et  du 
«  Bentley  Miscellany  » . 

FATOmiLLE  (N.  de),  nom  abrér.  [No- 
lant  de  Fatouville,  conseiller  au  Parle- 
ment de  Rouen,  et  auteur  dramatique  du 
xvu"  siècle] . 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Fatouville." 

FAUCIIE-BOREL  (Louis),  ex-agent  roya- 
liste, ««//.sf/yj/j.  [Alphonse  DE  BeAUCIIAMP.s]. 

Ses  Mémoires  (2).  Paris.  Moutardier, 
1828,  4  vol.  in-8,  avec  un  portrait. 


(1)  Acceptés  comme  auHientiquns  par  MM.  Louandre 
et  Bûurquelût. 

(2)  Acceptés  comme  authentiques  par  MM.  Louandre 
et  Bourquelot. 


Le  41=  vol.,  composé  de  572  pag. ,  est  toujours  broché 
iMi  lieux  parties,  dont  la  dernière  est  intitulée  «  Supplé- 
ment au  i^  volume.  » 

On  joignait  à  ces  quatre  volumes  une  collection  de 
gravures  (17  portr.  et  19  fac-similé)  au  burin. 

-|-  Le  récit  de  la  vie  et  des  intrigues  de  cet  agent 
royaliste  est  sorti  d'une  autre  plume  que  la  sienne;  mais 
on  ne  connaît  pas  exactement  le  nom  du  metteur  en 
œuvre  des  souvenirs  et  des  récriminations  de  l'ancien 
imprimeur  de  Neuchâtel.  Voir  aussi  la  «  Littérature 
française  contemporaine  »,  t.  III,  p.  467. 

FAUCHET  (Anna),  de  Quiinperlé,  ps. 
[G.  LE  Brvsovs  DES  Noires-Terres]. 

Théodora,  poëme.  —  Impr.  dans  le 
tome  P'  de  la  «  Revue  de  la  Province  et 
de  Paris  » . 

On  se  rappelle  qu'au  commencement  du  xvm«  siècle 
le  poëte  Desforges-Maillard,  voulant  se  rendre  la  critique 
favorable,  envoyait  ses  vers  sous  le  nom  de  M""  Mat- 
erais de  la  Vigne  à  «  l'Almanach  des  Muses  ».  La  pré- 
tendue jeune  muse  bretonne  fut  plus  d'une  fois  louée. 
C'est  à  l'aide  d'un  nouveau  nom  de  muse  bretonne  que 
l'auteur  du  poème  de  «  Théodora  »  est  parvenu  à  mettre 
in  défaut  la  perspicacité  de  quelques  littérateurs.  Les 
luiméros  5  et  G  de  la  «  Revue  »,  oii  se  trouvait  le 
poème  en  question,  furent  envoyés  à  tous  les  poètes  de 
Paris,  avec  une  lettre  autographe  de  l'auteur.  Deux  y  fu- 
rent pris  :  M""'  Valmore  et  M.  Victor  Hugo  répondirent 
par  des  lettres  charmantes  de  remercîments  à  M"e  Anna 
Fauchel  et  l'encouragèrent  à  continuer.  «  Je  ne  sais 
«  rien  de  plus  charmant,  lui  écrivit  Victor  Hugo,  qu'une 
«  femme-poète  ;  mais  quand  cette  femme  est  une  jeune 
<i  fille,  je  ne  sais  rien  de  plus  touchant.  » 

FAULQUEMONT  (Paul),./)*.  (I)  [Paul 
Lamaule]. 

I.  Avec  M.  Henry  Marcaille  :  Aubry-le- 
Boucher,  drame  en  quatre  actes  (Théâtre 
Beaumarchais,  le  2i  octobre  18i4).  Paris, 
Marchant.  18ii,  in-8. 

Faisant  partie  du  «  Magasin  théâtral  ». 

li.  Avec  M.  Clairville  :  La  grande  Bourse 
et  les  petites  bourses,  à-propos-vaudeville 
en  un  acte.  Paris,  Beck,  Tresse,  1846, 
in-8. 

111.  Avec  ^I.  Paul  Foucher  :  le  Prison- 
nier sur  Parole  ,  drame  en  trois  actes 
(Théâtre  Beaumarchais,  le  16  juin  18 i6). 
Paris,  V«  Jonas,  1846,  in-8. 

Sous  le  même  pseudonyme,  M.  P.  Lamarle  a  com- 
posé, en  société  avec  M.  Aug.  Vitu,  quelques  autres 
pièces  de  théâtre  qui  ont  été  représentées  sur  des  scènes 
bien  infimes,  mais  qui  n'ont  jias  été  imprimées.  Nous 
citerons  entre  autres  :  «  Barbeau  fils  aîné  »,  joué  sur  le 
lliéàtre  Beaumarchais  en  février  1845;  «  Perlerinette, 
ou  les  Francs  Jobards  »,  vaudeville  en  un  acte,  sur  le 
t'iéàtre  du  Luxembourg,  en  avi  il  1845;  «  les  Sauvages 
pour  rire  »,  vaudeville  en  un  acte,  sur  le  même  théâtre 
en  février  1846.  Cette  dernière  avait  un  troisième  au- 
ii'ur,  M.  Théodore  Barrière. 


(1)  Que  nous  n'avinns  point  encore  donné,  et  qui, 
par  conséquent,  est  resté  inconnu  à  MM.  Louandre  et 
lîûurquelot. 


13 


FAUST 


F.  B. 


+  FAUST  (A.-D.)  [Deriev]. 

Recherches  sur  la  question  proposée  par 
le  gouvernement  :  Si  l'état  de  l'atmosphère 
ne  doit  pas  être  considéré  comme  étant  la 
cause  du  o:rand  nombre  de  suicides  obser- 
vés depuis  un  an.  Par  — .  Dole,  Pillot, 
1838,  in-8. 

+  FAUST  [Alfred  Delvau]. 

Des  articles  dans  des  journaux.  Voir  F. 
Maillard,  «  Annuaire  de  la  Presse  »,  '18o7, 
p.  lOo. 

+  FAUSTIN  (Prosper-Charles-Alexan- 
dre,  baron  de  Haulleville]. 

Bourbotte,  ou  la  Réforme  électorale, 
scènes  populaires.  Bruxelles,  1800,  in-8. 

FAUX  ARNAULD  {\e),aut.  dérj.  [Honoré 

TOURXÉLV]. 

Lettres  du  —  à  .M.  de  Lisnv,  à  Doua\'. 
1692,  in-l:2. 

FAVEROLLE  (M.  de),  capitaine  de  dra- 
gons, ps.  [Madame  Gué.nard,  baronne  de 
MÉRÉ,  née  de  Faverolle]. 

Pour  la  liste  des  romans  erotiques  pu- 
bliés par  cette  dame  sous  son  nom  de  de- 
moiselle, voy.  la  (I  France  littéraire  »,  à 
Guénard. 

-h  F.  A.  V.  II.  [Felix-Alexandre  van 
HuLST,  avocat  et  professeur  agrégé  à  l'u- 
niversité de  Liégej. 

Notice  historique  sur  la  Vie  et  les  Ou- 
vrages de  Servan,  par  — .  Lié(je,  1819, 
in-8,  16  pag. 

Notice  tirée  à  part  de  l'édition  liégeoise  des  «  Œuvres 
choisies  »  de  Servan. 

M.  Van  Hulst  a  encore  publié  sous  ces  initiales  de 
nombreux  articles  dans  plusieurs  revues  belges. 

FAVORI  DE  S.  A.  R.  M.  LE  DUC  D'OR- 
LÉANS (Un),  aut.  (h'!/.  [iJE  Bois  d'Almay]. 

Mémoires  d'  — .  Leyde,  Jean  Sambixie 
jeune,  1667,  très-petit  in-l 2;  —  Sur  l'édi- 
tion de  Leyde,  1668,  in-12  ;  —  Leyde,  1670, 
in-12. 

Voyez  dans  la  «  Bibliothèque  raisonnée  »,  t.  V, 
p.  356,  et  t.  M,  p.  371,  deux  lettres  où  l'on  justifie 
Arnauld  d'Andilly  de  diverses  accusations  avancées 
contre  lui  dans  les  Mémoires  du  favori  de  Bois  d'Al- 
may. A.  A.  B — r. 

-\-  Ces  diverses  éditions  sous  rubrir(ue  hollandaise, 
d'une  exécution  médiocre,  ont  été  imprimées  chez 
F.  Foppens  à  Bruxelles.  Ces  Mémoires  doivent  être 
joints  aux  «  Mémoires  de  Montrésor»,  qui  en  forment  la 
continuation.  On  retrouve  à  peu  près  les  mêmes  ma- 
tières, mais  dans  un  autre  ordre,  dans  les  «Mémoires  de 
feu  M.  le  duc  d'Orléans  ».  La  Haye,  1685.  Voyez  le 
Catalogue  Leber;n<>  .4210. 

FAVRAS  (le  marquis  de),  nom  ahrév. 
[Thomas  Mahy  de  Favras],  plus  connu  j 
sous  le  dernier  de  ces  noms,  sous  lequel  I 


a  ses  écrits  sont  cités  dans  le  tome  III  do  la 
«  France  littéraire  ». 

-1-  Consulter  sur  cette  victime  des  troubles  révolu- 
tionnaires un  article  de  M.  Alexis  de  Vallon,  dans  la 
i<  Revue  des  Deux-Mondes  »,  15  juin  1851. 

-4-FAiX  (A.  M.),nomln1itnsé  [Brandon, 
mort  à  Paris,  au  mois  de  mars  18ol,  âgé 
de  70  ans]. 

Des  Nombres  mystérieux,  et  en  particu- 
lierdu  nombre  trois.  Paris,  Ledoyen,  IS50, 
b  in-I8  format  anglais  de  12i  pag.     P.  L. 

+  FAYIS  (Pierre  de)  [Charles  B.vude- 
laire]. 

A  une  Indienne,  poésie. 

Cette  pièce,  insérée  dans  l'ctArtiste»  dul3  déc.  1848, 
a  reparu  dans  les  «  Epaves  »,  Amsterdam  (Bruxelles), 
1866,in-12,  dans  la  «  Revue  européenne  »,  15  novem- 
bre 1857,  dans  la  «  Petite  Revue  »,  28  octobre  iSiiS,  et 
dans  le  «  Parnasse  contemporain  » ,  Paris,  Lemerre, 
1866,  in-8. 

F.  B.,  aut.  d('(j.  [Fr.  Beroalde  de  Ver- 
ville]. 

-f-  I.  Appréhensions  spirituelles,  poëmes 
et  autres  œuvres  philosophiques,  avec  les 
recherches  de  la  pierre  philosophale , 
par  — .  Paris,  158i,  in-8. 

IL  Les  Soupirs  amoureux  de  — .  Paris, 
lo83,  in-16;  RoHen,\mi  et  1606. 

Voir  sur  ces  deux  ouvrages  le  c  Manuel  du  libraire  », 
et  consulter  à  l'égard  du  premier  une  note  insérée  dans 
le  «  Bulletin  du  bildiophile  »,  1858,  p.  1)07. 

-i-  F.  B.  [Olivier  de  Douzac]. 

Avertissement  aux  catholi([ues  sur  les 
abus  des  hérétiques,  par  — .  S.  /.,  Io87, 
in-8. 

C'est  le  même  ouvrage  que  «  l'Abdelyrologie  des 
Abus  de  ce  Temps,  causez  par  les  Héréticques  ».  Paris, 
J.  Desprea,  1587,  in-8,  publié  avec  le  nom  de  l'au- 
teur, Olivier  de  Douzac. 

-f-  F.  B.  [François  Boizard]. 

Nérelle,  roman  pastoral,  par  —,  né  à 
Cormeilles,  près  Caen.  Caen,  Poisson,  I8I7. 
2  vol.  in-I8. 

-4-  F.  B.  [F.  Boiss.vrd,  pasteur  protes- 
tant]. 

Abrégé  de  l'histoire  de  l'Eglise  chré- 
tienne. Pf/r/s,  I8I7,  in-8. 

+  F.  B.  [Bancarel]. 

Collection  abrégée  des  voyages  anciens 
et  modernes  autour  du  monde,  rédigée 
par  — .  Paris,  Fr.  Dufart  père,  1808-9, 
12  vol.  in-8,  cartes  et  ligures. 

-i-  F.  B.  [Félix  Ber.xaud,  notaire]. 

L'empereur  Conrad  et  l'enfant  merveil- 
leux. Traduction  de  l'allemand  de  von  Am- 
bach,  par  — .  Liéjje,  Dessain,  185o,  in-I8 
de  234  p.  et  1  planche. 

-^F.  B.  [Félix  Bovet]. 

Sur  «  le  Christ  et  ses  témoins  »,  etc.,  de 


l."1 


F.  B. 


F.  C. 


16 


M.  Fréd.  de  Roue;emont.  Impr.  dans  la 
«  Revue  suisse  »,  1856,  p.  813-820.  —  Sur 
«  l'Armoriai  historique  du  canton  de 
Vaud  »  et  sur  «  l'Armoriai  noucliâtolois». 
Ibid.,  p.  821-8-2L  —  Sur  la  «  Revue  des 
principaux  écrivains  littéraires  de  la  Suisse 
française  »,  de  M.  AI.Dajïuet.  7/^h/.,  1837, 
p.  138-59.  Religion  et  Philosophie.  Compte 
rendu  de  quelques  publications  récentes. 
Ibid.,  309-327. 

+  F.  B.  [François  Bailleux,  avocat, 
conseiller  provincial  et  secrétaire  de  la  So- 
ciété liégeoise  de  littérature  wallonne]. 

I.  Le  Patois  de  Liège,  à  propos  de  l'élec- 
tion du  prince-évêque  Charles  dOultre- 
niont.  Liér/e,  1857,  in-8  de  6  pages. 

II.  Deux  Faves  di  m'veye  grand'mère, 
par  — .  Licge,  Carmunne,  1852,  in-16  de 
11  pages. 

+  F.  B.  [Félix  Bodin]. 
Voy.  Bazlx,  col.  474  a. 

-f-F...  B...  [le  frère  Ben.azetI. 

Planche,  à  tracer,  contenant  un  discours 
en  réfutation  de  l'ouvrage  de  Bonneville, 
les  .lésuites  retrouvés.  Philadelphie,  1788, 
in-8. 

-^F...  B***  [Félix  BoDix]. 

Résumé  de  lliistoire  générale,  par  Vol- 
taire, précédé  d'une  Introduction  par  — . 
Paris,  Lecointe  et  Ditrey.  1826,  in-I8. 

+  F.  B.  D.  [F.  Baudoin]. 

L'IIonmie  dans  la  Lune,  ou  le  Voyage 
cliiméri(i\ie  fait  au  monde  de  la  lune,  "nou- 
vellement découvert  par  Dominique  Gon- 
zalès,  aventurier  espagnol ,  autrement  dit 
le  Courrier-Volant,  mis  en  notre  langue 
par  — .  (Traduit  de  l'anglois  de  François 
Godwin,  par^.)  Paris.  F.  Piot,  1648,  in-8; 
Cochart,  J666,  pet.  in- 12. 

L'édition  originale  du  livre  anglais  est  de  1638; 
c'est  là  que  Swift  a  puisé  qnelques  idi'es  développées 
dans  son  «  Gulliver  ».  Il  existe  des  réimpressious  de 
1657,  1768,  etc. 

+  F.  B.  D.  R.  [Frédéric,  baron  de  Reif- 
fexbeiig]. 

Histoire  des  troubles  des  Pays-Bas,  par 
L.  Vander  Vynckt,  avec  un  discours  préli- 
minaire et  dès  notes,  par  — .  Bruxelles,  A. 
Lacrosse,  1822,  3  vol.  in-8. 

F.  B.  D.  S.  E.  M.  P.  D.  D.  (M.),  mit. 
dé;/.  [Fr.  Bruvs,  de  Serrières  en  Maçon- 
nais, professeur  de  grammaire]. 

Réflexions  en  forme  de  Lettres  adres- 
sées au  prochain  Synode,  qui  doit  s'assem- 
bler à  La  Haye  au  mois  de  septembre  J739, 
sur  l'affaire  de  Saurin  et  sur  celle  de  Maty. 
La  Haye,  1730,  in-12. 


H-  F.  B.  M.  [François-Bernard  Mille]. 

De  la  nécessité  d'un  culte  public,  extrait 
de  Mably,  publié  par  —,  ministre  du  culte 
catholique.  P«r/s,  Goujon,  1801,  in-8,  63  p. 

+  F.  B.  P ,  avocat  [Pierrugues]. 

Dithvrambes,  par—.  Paris,  1819,  in-8, 
13pag: 

+  F.  C.  [.L-F.  Caze]. 
Les  Agravi?dos  d'Espagne,  par  — .  Pa- 
ris, Pouthieu,  1827,  in-8. 

4-  F.  C.  [Félix  Charpentier,  de  Da- 
mery,  ancien  avocat  à  Paris,  puisjourna- 
hste'en  Belgique,  mort  à  Paris,  le  21  août 
1861]. 

L'Anniversaire,  ou  le  Barde  dellradschin 
aux  fêtes  de  juillet,  chant  rovaliste,  par—. 
Paris.  Dentu.  183  i.  in-8. 

La  publication  de  cet  opuscule  a  fait  condamner  l'au- 
leur  à  6  mois  de  prison  et  à  500  fr.  d'amende.  Voy. 
le  «  Constitutionnel  »  du  28  octobre  1834. 

Pendant  son  séjour  à  Liège,  Charpentier  a  publié  de 
nombreux  écrits  sous  le  pseudonyme  F.  C.  de  Damenj; 
on  en  trouve  la  liste  dans  le  «  Nécrologe  Liégeois  »,  1 861 , 
page  16. 

-^  F.  C.  [l'abbé  F.  Esmonin]. 

Le  Bonheur  à  la  table  sainte,  ou  l'Union 
de  l'âme  lidèle  avec  Dieu  dans  la  commu- 
nion fréquente,  par  — .  Dijon.  Popclain 
et  C%  1846,  in-32. 

-4- F.  C.  [François  Cazin,  longtemps  ad- 
joint du  maire  de  Vire.  sous-Louis-Philippe] . 

I.  Notice  sur  l'église  Saint-Tiiomas  de 
Vire.  Vire,  1851,  in-18  de  4i  pages. 

II.  Notice  sur  la  chapelle  Saint-Bock,  sise 
dans  les  monts  de  Vaudrv,  près  Vire.  Vire, 
V  Barbot,  1865,  in-8  de  6i  pages. 

III.  Notices  sur  les  anciens  monuments 
de  la  ville  de  Vire.  Vire,  de  ïimpr.  de  la 
même,  1856,  in-18  de  i6  pages. 

IV.  Notice  sur  les  hospices  de  Vire.  Vire, 
la  même,  1857,  in-8  de  151  p. 

V.  Notice  sur  l'ancienne  horloge  de  la 
ville  de  Vire  et  sur  la  tour  où  elle  était 
placée.  Vire,  del'impr.  de  la  même,  1858, 
in-18  de  46  pag. 

VI.  Notice  sur  le  couvent  des  capucins 
de  Vire,  suivie  de  l'Abrégé  de  la  vie  de 
Jean  Holbout.  son  fondateur,  et  précédée 
d'un  Précis  historique  sur  l'Ordre  des  Ca- 
pucins. Vire, in-18  de  134  pag. 

-f-  F.  C.  [Félix  Capitaine,  ancien  prési- 
dent de  la  tîliambre  et  du  Tribunal  de  com- 
merce de  Liège,  vice-])résiileiU  du  Conseil 
supérieur  d'industrie  de  Belgique]. 

I.  Etude  sur  Lambert  Lombard,  peintre 
liégeois  (1506-1566).  Liège,  Carmanne, 
1858,  in-8  de  25  pag, 

IL  L'Arbre  du  bon  Dieu,  à  Cortessem. 
Tonfp'es,  Collée,  1852,  in-8. 


F.  C*** 


F.  D.  A.  P. 


18 


III.  Quelques  mots  sur  la  Mission  des 
Commissaires  de  radmimstration  provi- 
soire du  pays  de  Liège  dans  le  Limbourg. 
Tongres,  Collée,  18(33",  in-8  de  10  pag. 

+  F.  C***  [Félix  Cauteaux]. 

Soirées  Bermudiennes,  ou  Entretiens 
sur  les  événements  qui  ont  opéré  la  ruine 
de  la  partie  française  de  File  de  Saint-Do- 
mingue, par  — ,  un  de  ses  précédents  co- 
lons. Bordeaux,  PeUier-Lawulle,  imp.-lib., 
rue  du  Chapeau-Rouge,  n.  1  i,  \'!è>^±,  in-8. 

4- F.-.  C.-.  [Colin]. 

Le  Petit  Répertoire  maçonnique,  tant  au 
rit  français  qu'au  rit  écossais,  par  — .  Pa- 
ris, 1829,  in-18. 

-^  F.  C.  D.  L.  P.  R.  C.  [F.  Chaules  de 
la  Présentation,  religieux  Carme]. 

Manière  très-dévote  d'honorer  la  sainte 
mère  Séraphique-Marie-Magdeleine  de 
Pazzi,  cinq  vendredis  de  suite,"elc.  Traduite 
de  l'italien  du  S'  Solazzi,  par—.  Liège,  Ho- 
vius,  1671,  in-12. 

-1-  F.  C.  G.  [F.-C.  Gérard]. 

Oncle  et  Neveu,  suivi  d'Un  bon  Nègre, 
traduits  de  l'allemand  par  — .  Rouen,  inip. 
deMégard,  18o3,  in-18. 

+  F.  C.  G.  P.  [F.-C.-G.  Patry,  et  non 
Patris]. 

La  Création  d'Eve,  conte  moral  et  philo- 
sophique. Au  Jardin  d'Eden,  l'an  de  la 
Création.  Paris,  Didot,  18UG,  in-12,  22  p. 

Opuscule  eu  vers  qui  n'a  point  6\&  terminî'.  Il  n'en 
a  été  tiré  que  50  exenipl. 

-h  F.  C— L — p  [Collncamp]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

F.  C.  L.  R.  D.  L.  (M.),  aut.  dég.  [Fran- 
çois-Candide Le  Roy  de  Lozembrune]. 

Tableau  des  mœurs  d'un  siècle  philo- 
sophe; Histoire  de  Justine  de  Saint-Val. 
Mannheim  et  Paris,  P  Duchesne,  178G, 
2  part,  in-12. 

-\-  F.  D.  [François  Don.neau]. 

La  Cocue  imaginaire,  ou  les  Amours 
d'Alcippe  et  de  Céphise,  comédie  en  un 
acte  et  en  vers,  par  — .  Paris,  Ribou,  IGUO. 
1G62, in-12. 

+  F.  D.  [F.  DoGNOx]. 

L'Italienne,  ou  Amour  et  Persévérance, 
par — ,  auteur  de  Dunois,  ou  l'Elève  de 
Mars  et  de  l'Amour.    Paris,  I8U3,  in-12. 

-h  F.  D.  [Vigne]. 

L'Espièglerie  de  collège,  ou  le  Fauteuil 
renversé,  poëme  héroï-comique  en  quatre 
chants.  Paris,  an  XII,  in-8. 


+  F.  D.  [François  Dabo]. 

Quarante-cinq  nouvelles  enfantines,  en 
français  et  en  russe,  suivies  de  compli- 
ments pour  les  fêtes,  publié  par  —  ;  2"  éd. 
Moscou,  1850,  gr.  in-12,  fig.  col. 

-h  F.  D.  [Ferdinand  Denis]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

+  ¥.  D.  [F.  Dehèque]. 

Anthologie  grecque,  traduite  sur  le  texte 
publié  d'après  le  manuscrit  palatin.  Paris, 
18G3,  2  vol.  gr.  in-18. 

Le  traducteur  a  signé  de  ses  initiales  l'avis  qui 
annonce  que  «  cette  traduction,  qui  n'a  pas  été  faite 
comme  une  lâche  et  qu'on  n'a  entreprise  que  pour  le 
plaisir  de  la  faire,  est  puljliée  sous  les  auspices  de  tous 
les  liommes  d'érudition  et  de  goût  qui  ont  le  mieux 
mérité  de  l'Anthologie  grecque.  » 

-h  F.  D.  [François  Driesen,  secrétaire 
de  la  Société  scientifique  et  littéraire  de 
Tongres]. 

I.  Biographie  limbourgeoise.  Le  maré- 
chal de  camp  Pierre  Daremberg.  Sans  lieu 
ni  date,  I8G0,  in-8. 

II.  Inauguration  de  la  statue  d'Ambiorix. 
Chants  patriotique^.  Tongres,  Co//ee,  18GG, 
ui-8. 

M.  Driesen  a  encore  pulilié  sous  ces  initiales  diffé- 
rents articles  dans  le  «  Bulletin  de  la  Société  scienti- 
fique et  littéraire  de  Tongres  » . 

-\-  F.  D***  [François  Delestre,  prêtre, 
mort  en  1798]. 

Six  Années  de  la  Révolution  française, 
ou  Précis  des  principaux  événements  cor- 
respondants à  la  durée  de  ma  (ir'i)ortation, 
de  1792  à  1797,  inclusivement,  par  — ; 
mis  en  ordre  et  publié  avec  un  avant- 
propos,  par  M.  Delestre-Boulage,  ancien 
élève  de  l'École  normale.  Paris,  Dentu. 
1819,  in-8. 

-i-  F.  D***  [Dupont]. 

Le  célèbre  Rigaud ,  ou  le  Mariage  im- 
promptu, comédie.  Périgueux,  an  XIII, 
in-8. 

4-  F....  D  ...,  de  Montpellier  [Frédéric 
Donnât]. 

Stances  en  l'honneur  de  la  naissance  et 
du  baptême  de  S.  A.  R.  Mgr  le  duc  de 
iiordeaux,  par  — .  Montpellier,  1821,  in-8. 

-h  F.  D.  A.  [Félibien  des  Avaux]. 

;Monuinents  antiques  de  la  Galerie  des 
Antiques  du  Roi,  par—.  Paris.  Delaulne, 
IG90,  in-'t. 

f  F.  D.  A.  P.  [François  d'Amboise,  Pa- 
risien]. 

Desesperades,  ou  Eclogues  amoureuses, 
esquelles  sont  au  vif  dépeintes  les  passions 


19 


F.  D.  B. 


F.  D.  L.  T. 


20 


et  le  désespoir  de  l'amour,  par  — .  Paris. 
Chesneaii,  1572,  in-8. 

+  F.  D.  B.  [F.  do  Bkaufort]. 

Formule  pour  aduiinistriM-  uiéthodique- 
ment  l'eau  minérale  anti-putride  et  anti- 
scorbutique de  Beaulbrt.  Paris,  Cailleau. 
1783,  in-8. 

-+-  F.  D.  B.  [F.  DuRKT,  de  Bordeaux]. 
Une  Traversée,  ou  Sensations  d'un  pas- 
sager. Paris,  1833,  in-8, 

-f-  F.  D.  B.  C.  [François  de  Bellefo- 
REST,  Comingeois]. 

Allégresses  au  peuple  et  citoyens  de 
Paris  sur  la  réception  et  entrée  d'Ëlisabelli 
d'Autriche,  reyne  de  France,  en  sa  ville  de 
Paris,  par —.'Prtr/s,  Gervais  Malof,  1571, 
petit  in-8. 

Ouvrage  en  vers  et  en  prose. 

-+-  F.  D.  B.  P.  [Ferrand  de  Bez,  Pari- 
sien]. 

Deux  Eclogues  ou  Bergeries  (en  vers), 
l'une  contenant  l'institution,  puissance  et 
office  du  bon  pasteur  ;  l'autre,  les  abus  du 
mauvais,  et  monstrant  que  bienheureux 
est  qui  a  creu  sans  avoir  veu,  par  — . 
Lyon,  15G3,  petit  in-8. 

Ce  sont  des  dialogues  sur  des  sujets  religieux  ("'crits 
par  un  protestant.  Volume  rare  ;  il  s'en  trouvail  à  la 
vente  Soleinne  un  bel  exemplaire,  qui  passa  dans  la 
collection  de  M.  Cigongne,  acquise  en  bloc  par  Mgr  le 
duc  d'Aumale. 

-f-  F.  D.  C.  [François  de  Clary]. 

Philippiques  contre  les  bulles  et  autres 
pratiques  de  la  faction  d'Espagne,  par  — . 
Tours.  1592,  in-8;  101 1,  in-s! 

Malgré  l'opinion  commune  et  appuyée  sur  des  initiales 
très-nettes,  le  libraire  Nyon,  rédacteur  du  Catalogue  de 
la  seconde  partie  de  la  bibliothèque  du  duc  de  La  Val- 
lière,  attribue  (n"  22407)  ces  «  Plulippiques  »  à  l'avocat 
Antoine  Arnauld, auteur  dei<  l'Anti-Espagnol  ».  Voir  le 
<<  Manuel  du  libraire  »,  t.  IV,  col.  010. 

-h  F.  D.  C,  Lyonnais  [François  de 
Calvi]. 

Histoire  générale  des  Larrons.  .Rouen, 
1630,  3  parties  in-8. 

La  première  partie  de  cet  ouvrage  curieux,  publiée 
en  1G23,  porte  sur  le  titre  :  «  P.ecueilly  iiar  le  sieur 
d'Aubrincourt  »,  mais  on  croit  qu'il  y  a  là  un  nom  sup- 
posé. 

Le  «  Manuel  du  libraire  »,  t.  111,  col.  204,  indique 
six  réimpressions  de  cette  «  Histoire  générale  »  ;  la  der- 
nière, liouen,  1709,  3  vol.  in-8. 

H-  F.  D.  C.  indigne  [François  Dorciie, 
capucin]. 

La  Lettre  véritable  écrite  par  ini  bon 
religieux  à  un  oflicier  de  la  ville  de  Paris. 
où  se  voient  la  conversion  d'un  Ma/.arin  et 
la  vérité  reconnue  des  fourberies  d'un  Si- 
cilien. Paris,  1652,  in-4. 


"  Un  des  pamphlets  les  plus  méchants  contre  Maza- 
liu  et  aussi  des  plus  rares  (Moreau,  n  Bibliographie  des 
Mazarinades  »,  II.  212. 

-+-  F.  DE  C.  [Fabien  de  Galonné]. 
Des  vers  dans  divers  recueils. 

H-  F.  DE  H.  (le  comte)  [François  de 
IIartig]. 

Lettres  sur  la  France,  l'Angleterre  et  l'I- 
talie, par—,  chambellan  de  Sa  Majesté  im- 
périale et  royale.  Qenève,  1785,  in-8. 

4-  F.  DE  LA  C=  (M""")  [Faulques  de  la 
Cépède,  ou  M""'  de  Vaucluse]. 

iMémoire  de  — ,  contre  M.  C.  (Célesia, 
ministre  de  la  République  de  Gênes).  Lon- 
dres., 1758,  in-8,  tiré  à  un  petit  nombre 
d'exemplaires. 

+  F.  DE  N.  [François,  de  Neufchà- 
teau], 

Epître  du  citoyen  —  au  citoyen  C..., 
député,  sur  son  voyage  de  Paris  à  Neuf- 
château.  Paris,  nivôse  an  IV  (1796),  in-8. 

-f  F.  DE  S.  (dom)  [dom  François  de 
Silve]. 

Manifeste,  ou  Notable  discours  touchant 
l'élection  du  souverain.  1650,  in-i. 

Ce  pamphlet  est  donné  comme  traduit  de  l'espagnol 
et  comme  l'oeuvre  d'un  ci-devant  ministre  du  roi  catho- 
lique. Il  propose  d'appeler  Louis  XIV  au  IrAne  de  l'Es- 
pagne, après  la  mort  du  roi. 

4-  F.  D.  F.  [François  Davenxe,  Fleu- 
ran<:ois]. 

I.  Lettre  d'un  religieux  de  Compiègne. 
Paris,  16i9,  in-i. 

II.  Avis  d'un  religieux  contre  les  faiseurs 
de  libelles  diffamatoires  touchant  l'empri- 
sonnement des  princes,  \yàr— .Paris,  1650, 
in-i.  V.  T. 

-+-  F.  D.  G.  [Gelone]. 

Manuel-Guide  des  voyageurs  aux  Etats- 
Unis  de  l'Amérique  du  nord,  etc.,  par—. 
Paris,  1818,  in- 12. 

-h  F...  D.  L.  G...  et  L.  S...  (MM.)  [Ch.- 
Sim.  Favart  de  Lagarde  et  Latlion]. 

Le  Bal  de  Strasbourg,  divertissement 
allemand,  au  sujet  de  la  convalescence  du 
roi;  opéra-comique  ballet,  par—.  S.  l. 
n.  (L,  in-8. 

-I-  F.  D.  L.  P.  [de  la  Pommer  ave]. 

Les  Souvenirs  jwétiques,  ou  Recueil  de 
poésies  de  i\L— .  Paris,  1821,  in-18.  — 
Nouv.  édit.,  1825,  avec  le  nom  de  l'auteur. 

+  F.  D.  L.  T.  [François  de  la 
Treille]. 

Discours  des  'Villes,  Châteaux,  etc.,  pris 
par  la  force  d'artillerie,  sous  Henri  II, 
François  11  et  Charles  IX,  par  —  .  Paris, 
1563,  in-8.  V.  T. 


21 


F.  D.  L.  T. 


F.  D.  R. 


+F.  D.  L.  T.,  citoyen  de  Marseille  [FÉ- 
cAïs  DE  LA  Tour]. 
Marseille  sauvée,  1782,  in-8. 

H-  F.  D.  M.[FrançoisuE  Maltiie,  connu 
plus  tard  sous  le  nom  deMALTHus]. 

Traité  des  feux  artificiels  pour  la  guerre 
et  pour  la  récréation  ;  avec  plusieurs  bel- 
les observations,  abrégez  de  géométrie, 
fortifications,  horloges  solaires  et  exemples 
d'arithmétique,  en  faveur  des  nouveaux 
étudiants  es  mathématiques;  par  lesieur— . 
Paris,  Guillemot,  1G29,  in-8. 

II  y  en  a  deux  autres  éditions,  même  format,  de  1G32 
et  de  1(340,  dans  le  second  titre  desquelles  l'auteur, 
François  de  Malthe,  est  nommé,  mais  qui  ont  toutes 
deux  le  frontispice  anonjTne  intitulé  :  «  Traité  des  feux 
artificiels  »,  par  le  sieur  F.  D.  M.  A  Paris,  chez 
Pierre  Guillemot,  lfi29.  (L'édition  de  1640  est  celle 
de  1632,  dont  le  libraire  Cardin  Besongne  a  changé 
le  titre.) 

On  en  cite  encore  une  édition  de  1630;  mais  je 
doute  qu'elle  existe.  Quant  à  celle  de  1628,  indiquée 
par  Conrad  Walther,  c'est  une  erreur,  le  privilège 
étant  du  24  décembre  1628. 

J'ai  dit  que  François  de  Malthe  n'était  autre  que  le 
fameux  Malthus,  qui,  au  rapport  de  Blondel,  est  le  pre- 
mier qui  ait  tiré  des  bombes  en  France  (au  siège  de  la 
Mothe,  en  1634),  qui  fut  tué  au  siège  de  Gravelines 
(ce  ne  peut  être  que  celui  de  1658),  et  qui  a  publié  en 
1646  le  livre  intitulé  : 

«  Pratique  de  la  Guerre  « ,  contenant  l'usage  de  l'ar- 
tillerie, bombes  et  mortiers,  feux  artificiels  et  pétards, 
sappes  et  mines,  ponts  et  pontons,  tranchées  et  travaux, 
avec  l'ordre  des  assauts  aux  brèches,  et  à  la  lin  un 
Ti-aité  des  feux  de  joie,  par  le  sieur  Malthus,  gen- 
tilhomme anglois,  commissaire  général  des  feux  et 
artifices  de  l'artillerie  de  France,  capitaine-général  des 
sappes  et  mines  a'icelle,  et  ingénieur  des  armées  du 
roy.  In-4,  J.  Guillemot.  Paris,  1646,  et  1650,  chez 
Gervais  Clousier,  avec  un  frontispice  de  plus,  conte- 
nant la  dédicace  adressée  au  maréchal  de  La  Meilleraie, 
grand  maître  de  l'artillerie. 

Ce  livre  a  été  encore  publié  sous  le  format  in-12, 
en  1668  et  en  1672,  par  le  même  libraire,  et  in-8 
(petit  formai)  en  1681,  par  la  veuve  Gervais  Clousier. 

Dans  plusieurs  endroits  de  cet  ouvrage,  et  notam- 
ment page  107  de  l'édition  de  1668,  page  101  des 
éditions  de  1646  et  1650,  page  109  de  celle  de  1681, 
et  page  133  de  la  même  édition,  etc.,  Malthus  parle 
d'un  «  Traité  des  feux  artificiels  »  qu'il  a  donné  au 
public,  il  y  a  quelques  années;  et  si  l'on  compare  l'ou- 
vrage publié  sous  le  nom  de  Malthe  avec  le  «  Traité  des 
feux  de  joie  »  qui  se  trouve  à  la  fin  de  la  «  Pratique  de 
la  guerre  »,  de  Malthus,  on  reconnaîtra  que  c'est  exacte- 
ment le  même.  Le  style  et  les  pensées  des  autres 
Traités  dont  se  composent  les  deux  volumes  concourent 
aussi  à  établir  l'identité.  Enfin  Malthus  portait  le  pré- 
nom de  François,  comme  le  prouve  la  dédicace. 

Les  seules  objections  qu'on  pourrait  faire  sont  : 

1"  Que  dans  la  préface  de  la  «  Pratique  delà  guerre  », 
Malthus  demande  qu'on  excuse  ses  fautes  de  langage,  à 
cause  de  sa  qualité  d'Anglais,  tandis  qu'on  ne  voit 
rien  de  semblable  dans  la  préface  de  François  de  Malthe, 
antérieure  de  17  ans  :  mais,  page  131  de  son  livre, 
on  trouve  une  phrase  par  laquelle  l'auteur  semble  se 
reconnaître  étranger. 

2"  Dans  ce  premier  ouvrage,  de  1629,    il    revient 


souvent  sur  la  promesse  de  publier  un  Traité  de  forti- 
fication détaillé,  et  dans  l'ouvrage  de  1646  il  n'en  est 
fait  aucune  mention.  A  la  première  époque,  il  n'avait 
encore  qu'une  idée  imparfaite  de  l'emploi  des  bombes, 
qui,  à  la  seconde,  était  devenu  sa  principale  affaire; 
peut-être  aussi  n'eut-il  pas  le  temps  d'écrire  alors  ce 
ipi'il  savait  de  fortification,  ou  bien  en  fut-il  détourné 
par  les  changements  importants  qui  s'introduisirent 
dans  cet  art  précisément  vers  cette  époque. 

Du  reste,  ou  voit,  page  204  du  «  Traité  des  feux 
artificiels»,  publié  en  1629,  que  Malthus,  ou  François 
(le  Malthe,  avait  fait  avec  les  Français  les  guerres  de 
l'iémont  et  de  Savoie. 

Article  de  M.  Doisy.       A.  A.  B — r. 

4-  F.  D.  N.  E.  L.  [François,  de  Neuf- 
château,  en  Lorraine]. 
Voy.  Amis  (deux),  I,  312  rf. 

4- F.  D'O.  [Fabre  d'Olivet,  trad.  supp]. 

I.  Azalaïset  le  gentil  Aimar,  histoire  pro- 
vençale, trad.  d'un  ancien  manuscrit  pro- 
vençal, par—.  Paris,  Maradan.,  an  Viï 
(1799),  3  vol.  in-12. 

II.  Le  Troubadour,  poésies  occitaniques 
du  xiii" siècle,  traduites  et  publiées  par  — . 
Paris,  1803,  2  vol.  in-8. 

Ces  deux  ouvrages  sont  de  la  composition  de  Fabre. 

F.  D.  P.,  aut.  défj.  [Fr.  Davesnes,  Pa- 
risien]. 

Tragédie  sainte,  divisée  en  trois  théâ- 
tres, ou  autrement  les  Evangiles  de  Jésus- 
Christ  mis  en  poëme.  Paris,  Boisset,  16o2, 
in-12. 

-}-  Il  existe  deux  éditions,  1652  et  1661.  Voir  sur 
cette  production  singulière  le  Catalogue  Soleinne, 
n°  1254. 

F.  D.  P.  L.,  aut.  dé(j.  [François  de  Paul 
!)E  LA  Garde]. 

Traité  historique  de  la  souveraineté  du 
roi  et  des  droits  en  dépendant.  Paris  Du- 
rand, 1753,  2  vol.  in-i. 

La  même  édition  a  été  reproduite  quatorze  ans  plus 
lard,  mais  entièrement  anonyme,  sous  le  titre  de 
«  Traité  historique  des  droits  des  souverains  en  France, 
et  principalement  des  droits  utiles  el  domaniaux.  «Paris, 
1707. 

4-  F.  D.  R.  [François  de  Rosset]. 

I.  L'Aiguillon  de  la  componction,  et  les 
Discours  solitaires  entretissus  de  passages 
de  la  Sainte-Ecriture  sur  ce  sujet,  traduits 
du  latin  du  R.  P.  F.  .lean  de  Jésus-Maria, 
général  des  Carmes  Déchaux,  par  — .  Pa- 
ris, 1(J12,  in-12. 

II.  Lettres  amoureuses  et  morales  des 
beaux  esprits  de  ce  temps,  deuxième  édit. 
revëue  ,  corrigée  et  augmentée.  Paris, 
1612,  in-12. 

Il  y  a  une  3«  édition  de  1616;  en  trouve  dans  ce 
volume  des  Lettres  de  Ménage  et  de  Desportes,  de  Ber- 
taut,  etc.  G.  M. 

4-  Les  Heures  desrobées  ,ou  Méditations 


23 


F.  D.  R. 


FEELIKG 


24 


historiques  de  Phil.  Camérarius,  mis  en 
françois  par  — .  Paris,  (losselin,  lOGS, 
iii-8. 

Ce  n'est  que  le  3*  vol.  des  «  Méditations  «  de  Ca- 
mérarius. Les  deux  premiers,  publiés  sous  ce  titre, 
ont  été  traduits  par  Simon  Goulart.  Voy.  l'art.  S.  G.  S. 

+  F.  D.  R.  [de  Rotberg]. 

L'Ingénieur  moderne,  ou  Essai  de  forti- 
fication, par  le  baron—.  La  Haye.  Scheur- 
léer.  17-4i,  in-8. 

+  F.  D.R.  [Frédéric  de  Reiffenberg]  . 

Mémoire  sur  quelques  historiens  (belges) 
inédits.  Bruxelles,  1822,  in-8. 

4-  F.  D.  T.  D.  L.R.  D.  [Frai.n  du  Trem- 
bla v,  de  la  Roche-Dosseau]. 

Essais  sur  l'idée  du  parfait  magistrat, 
où  l'on  fait  voir  une  partie  des  obligations 
des  juges,  par  le  sieur— .Paris,  P.  Ey- 
mrry,  1701,  in-12. 

+F.  D.  T.  [Foisv  de  Tremont]. 

instructions  et  Pouvoirs  à  donner  par 
les  villes,  bourgs,  paroisses  et  commu- 
nautés des  pays  d'élection,  à  leurs  députés 
aux  assemblées  des  bailliages  principaux, 
par-.  1789,  in-8,  16  p. 

Note  manuscrite.  A.  A.  B— r. 

-f-  F.  DU  B.  (le  comte)  [du  Boucuage]. 
Des  effets  de  la  poudre,  par — .  Paris, 
Hiizard,  1831,  in-8. 

4-  Fd.  V.  H.  [Ferdinand  Van  der  Ha- 
GHE\,  conservateur  de  la  Bibliothèque  de 
l'université  de  Gand]. 

Notice  biogéographique  sur  F. -F.  J.  Le- 
couvet,  professeur  à  l'Alliance  de  Gand, 
par  — .  Gand.  Hehbelynck,  18Gi,  in-8. 

FEBRONIUS  (Justinus),  ps.  [le  baron 
Jean-Nicolas  Hoxtiiei.m,  évoque  suffrai,'ant 
de  Trêves,  évêque  {in  partibus)  de  M\  rio- 
phite]. 

De  Statu  prœsenti  Ecclesiae ,  et  de  légi- 
tima potestate  romani  pontificis,  liber  sin- 
gularis,  etc..  cum  appendicibus  et  operis 
vendiciis.  Bulliom ,  17G3,  1763,  illi, 
5  vol.  in- i. 

—  Traité  du  gouvernement  de  l'Église 
et  de  la  puissance  du  Pape;  traduit  en 
fran(.-ais.  Venise,  Bemondi,  1766,  in-4,  et 
3  vol.  in-12. 

—  DeTÉtat  de  l'Église  et  de  la  puissance 
légitime  du  pontife  romain  (abrégé  de 
l'ouvrage  de  Hontheim.  par  J.  Remacle 
Lissoir,"  prémontré).  Wurtsboitry  (Bouil- 
lon), 1766,2  vol.  in-12. 

L'ouvrage  de  Hontheim  fut  l'ulijet  de  plusieurs  cen- 


\a 


sures,  de  réfutations  et  d'apologies.  (Voy.  l'art.  Hon- 
theim de  la  i(  Biographie  universelle  »)• 

L'auteur  parait  s'être  repenti  de  la  publication  de  cet 
ouvrage,  dans  la  composition  duquel  il  a  été  aidé,  dit- 
on,  par  un  chanoine  de  Trêves,  nommé  Neller.  Voy.  les 
«  Lettres  sur  la  profession  d'avocat  »,  par  Camus, 
3e  éd.,  t.  I,  n"  1336. 

De  deux  des  ouvrages  principaux  publiés  contre  l'ou- 
vrage de  Hontheim,  le  premier  est  celui  que  le  fou- 
gueux jésuite  Feller  fit  paraître,  en  1770,  sous  le  titre 
de  «  Jugement  d'un  écrivain  protestant  touchant  le  livre 
de  Febronius,  etc.  »,  Leipzig  (Luxembourg),  in-12, 
et  réimprimé  l'année  suivante  à  Liège,  in-12.  Le 
second  ouvrage  est  d'un  jésuite  romain  et  a  paru  sous 
le  titre  suivant  : 

Theotimi  Eupistini  [Francisci  Antonii  Zaccaria,  S.  J.j, 
dortis  catholicis  viris  qui  Cl.  Justine  Febronio  in 
scriptis  suis  retraclandis  ab  anno  1580,  laudabili 
exemple  prœiverunt,  liber  singularis.  Eomœ,  1791, 
in-8. 

Ce  fut  en  1778  que  de  Hontheim,  levant  le  voile 
dont  il  s'était  couvert  depuis  1765,  se  déclara  l'auteur 
de  l'ouvrage  publié  sous  le  nom  de  Febronius,  et  ré- 
tracta les  principes  qui,  sous  ce  masque,  lui  avaient  at- 
tiré l'estime  des  savants.  A  la  même  époque,  l'ex-jé- 
suite  Zaccaria,  qui  avait  conçu  leplande  cette  intrigue, 
composa  une  «  Histo're  des  rétractations  ;  »  secondé 
par  le  cardinal  Albani,  il  sollicita  la  permission  de  pu- 
blier cet  ouvrage.  L'examen  en  fut  confié  au  R.  P. 
Schiarra,  maîtie  du  sacré  palais,  qui  écrivit  en  1779, 
au  cardinal  Albani,  qu'il  trouvait  daijs  cette  Histoire 
beaucoup  de  choses  fausses  et  d'autres  hasardées  sans 
fondement.  Les  examinateurs  ne  furent  pas  aussi  diffi- 
ciles en  1791. 

L'ouvrage  est  précédé  d'une  dédicace  au  cardinal  Al- 
bani, quoique  mort  en  1779.  On  en  voit  la  raison. 
A.  A.  B— r. 

Notes  des  n»*  20800  et  21550  du  «  Dictionngire.  » 
A.  A.  B— r. 

+  FEDERMAÏS'N  (P.  J.)  [Pierre  Jax- 
.\et]. 

Quelques  mots  sur  les  oiseaux  de  basse- 
cour,  à  propos  du  concours  général  et  na- 
tional d'agriculture.  Paris,  1860,  in-8. 

FEELING  (lord),  ps.  [A.  Fo.manev,  ré- 
dacteur ordinaire  de  la  «  Revue  des  Deux 
Mondes»,  mort  en  juin  1837,  âgé  de  trente- 
quatre  ans]. 

Scènes  de  la  vie  castillane  et  andalouse. 
Paris,  Charpentier,  1833,  in-8. 

L'un  des  rédacteurs  de  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  » , 
Fonlaney  y  a  fourni,  tant  sous  son  pseudonyme  de  lord 
Feeling  que  sous  son  véritable  nom,  une  série  d'articles 
piquants.  Dans  les  derniers  temps  de  sa  vie,  il  a  doniié 
à  ce  recueil  de  bien  fermes  et  spirituelles  pages  sur  les 
romans  et  les  poésies  du  jour,  signées  Y.  Il  y  a  aussi 
inséré  des  «  Esquisses  sur  le  parlement  anglais  »,  fort 
remarquées,  et  signées  .Andrew  O'Donnor.  On  trouve  une 
courte  notice  sur  lui  dans  la  «  RexTie  des  Deux  Mondes  » , 
juin  1837. 

-|-  Voir  au  sujet  de  Fonlaney,  né  en  1803,  mort 
en  1837,  les  Mélanges  tirés  d'une  petite  bibliothèque 
romantique,  par  Asseliueau,  p.  70. 

Le  nom  de  lord  Feeling  semble  une  réminiscence 
du  célèbre  roman  de  Mackeusie  :  Tlie  man  of  feeling 
(l'Homme  sensible). 


FEILLARD 


FÉLIX* 


26 


FEILLARD,  ps.  (1)  [Pierre-Félix  Bec- 
ker]. 

Le  Livre  d'honneur  et  de  gloire.  Biogra- 
phie générale  des  membres  de  la  Légion 
d'honneur,  depuis  son  origine  jusqu'à'nos 
jours.  Première  partie.  Tome  P''.  Première 
livraison  (et  unique).  Paris,  rue  Chahan- 
nais,  n.  12,  1833,  in-8,  3i  pag. 

FÉLETZ  (Ch.-Mar.  D.),  nom  ahrév.  [Do- 
RiMONT  DE  FÉLEïz] ,  mais  plus  connu  sous 
le  dernier  de  ces  noms. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  les 
tomes III et XI  de  la  «  France  littéraire»,  à 

FÉLETZ. 

FELHEMÉSI,  anagr.  [Mehée  fils]. 

La  Queue  de  Robespierre,  ou  les  Dan- 
gers de  la  liberté  de  la  presse.  Paris,  9  fruc- 
tidor an  Il  de  la  République  française,  une 
et  indivisible.  Paris,  de  l'impr.  de  Rougyff, 
{Gtiffroy),  in-8,  7  pag. 

Par  une  faute  typographique,  œt  écfd  est  signé  Fc- 
themési,  au  lieu  de  Felhemési,  que  portent  les  opus- 
cules suivants. 

II.  Défends  ta  queue... 

III.  Rendez-moi  ma  queue,  ou  Lettre  à 
Sartine  Thuriot,  sur  une  violation  de  la  li- 
berté de  la  presse  et  des  droits  de  l'homme. 
S.  l.  n.  f/.,  in-8. 

IV.  Les  Noyades,  ou  Carrier  au  tribunal 
révolutionnaire;  par  Fauteur  de  la  «Queue 
deR«bespierre.')Par/s,  les  march.  denrniv., 
s.  d..  in-8,  11  pag. 

Ces  quatre  brochures  et  diverses  autres  ne  manquaient 
ni  d'esprit  ni  d'originalité;  mais  leur  direction  politique 
semblait  annoncer  dans  leur  auteur  un  agent  du  cabinet 
britannique  et  de  la  faction  des  émigrés;  cependant 
Méhée  de  la  Touche  n'était  rien  moins  que  royaliste, 
s'il  faut  en  croire  les  écrits  publiés  depuis  par  lui- 
même  pour  sa  justification.  Ce  qui  est  mieux  prouvé, 
c'est  que  sa  complicité  dans  l'affaire  des  journées  de 
septembre  lui  pesait  assez  pour  qu'il  n'eût  pas  osé  atla- 
cher  son  nom  à  ces  divers  écrits  politiques  ;  en  effet,  ils 
étaient  signés  Felhemési,  anagramme  de  Méhée  fils. 

V.  La  Vérité  tout  entière  sur  les  trois 
acteurs  de  la  journée  du  2  septembre  179:2, 
et  sur  plusieurs  journées  et  nuits  secrètes 
des  anciens  comités  du  gouvernement.  (De 
l'impr.  de  la  Vérité,  rue  du  Puits  qui  parle.) 
Paris,  au  bureau  de  l'Ami  des  citoyens, 
s.d.  (I79i),  in-8,  69  pag. 

-H  VI.  La  Grande  Queue  de  Laurent  Le- 
cointre  jS.  l.  n.  rf.,  in-8. 

La  «  Queue  de  Robespierre  »  a  été,  à  tort,  attri- 
buée à  plusieurs  écrivains,  et  entre  autres  à  Dussaulx. 
La  dédicace  «  A.  mes  concitoyens  »  de  ce  dernier  opus- 
cule ne  laisse  plus  aucun  doute  sur  le  véritable  auteur 
de  la  «  Queue  » . 


(1)  Article  omis  par  MM.  Louaudre  et  Bourquelol. 


«  Lorsque  je  commençai,  mes  chers  frères,  à  m'en- 
«  tretenir  avec  vous  de  la  «  Queue  de  Robespierre  »,  je 
«  croyais  la  tête  du  monstre  coupée,  et  alors  il  était 
«  permis  de  rire.  La  découverte  du  nouveau  complot  de 
«  Billaud-Varennes,  de  Barrère,  de  Duheni,  pour  nous 
i(  remettre  aux  fers,  avertit  assez  que  Robespierre  vit 
<c  encore.  Je  quitte  donc  la  plaisanterie  pour  poursui- 
«  vre  sérieusement  et  tout  de  bon  les  oppresseurs  de 
«  mon  pays  ;  je  m'attache  à  leur  existence,  comme  le 
«  remords  à  la  conscience  coupable;  je  demande  comme 
«  l'énergique  Legendre  «  qu'ils  ne  meurent  jamais  ;  » 
«  je  dédie  mes  efforts  à  la  journée  du  9  thermidor, 
«  source  de  révélation,  toutes  les  vérités  et  jugement 
«  dernier  de  tous  les  crimes  :  heureux  si  ma  plume 
«  peut  ranimer  les  idées  de  la  justice,  de  l'humanité, 
«  qui,  pendant  si  longtemps,  n'eurent  pas  de  représen- 
«   tants  chez  le  peuple  français.  » 

-j-  Méhée  est  mort  en  IS^ti,  après  avoir,  à  diverses 
reprises,  occupé  le  public  de  sa  participation  dans  di- 
verses affaires  politiques  ténébreuses. 

+  FÉLICIE  [Etienne-Léon  La  Mothe- 
IIouDANcouRT  ,  counu  SOUS  le  nom  de 
Lamotue-La  wjon]  . 

Une  pièce  de  vers  insérée  dans  «  l'Athé- 
née des  Dames  » . 

FELINUS  (Aretius),  ps.   [Martinus  Bu- 

CERUS]. 

I.  Expositio  in  Psalmos.  Argentorati, 
1529,  in-i;  1530,  in-fol. 

II.  Psalmorum  libri  V  ad  Ebraicam  veri- 
tatem  genuinâ  versione  in  latinam  traducti, 
cum  explahatione.  Basileœ,  1547,  in-fol. 

FÉLIX  (1),  aut.  dêg.  [Félix  Davin]. 

Avec  M.  Irner  (L.-H.  Martin)  :  Wolf-- 
thurm,  ou  la  Tour  du  Loup,  histoire  tyro- 
lienne. Paris,  J.  Corréard  jeune,  1830,  2  v. 
in-12. 

FÉLIX,  prénom  sous  lequel  se  sont  ca- 
chés quatre  auteurs  de  pièces  ou  de  parts 
de  pièces  de  théâtre  :  MM.  Blanchard,  de 
Coizy,  Duvert  et  Scribe. 

Pour  la  liste  de  leurs  productions,  voy. 
ces  derniers  noms  dans  la  «  France  lit- 
téraire (2)  ». 

-+-  FELIX  [PiNON,  de  Reims], 
D'après   «  Reims,     revue  mensuelle  » 
[Reims,  1853,  pag.   166),  M.  Pinon  a  pu- 
blié plus  de  500  chansons  sous  le  nom  de 
Félix. 

4- FELIX  ST [FÉLIX    Slappaerts, 

professeur  à  l'Académie  de  Bruxelles]. 

Compte  rendu  de  l'exposition  nationale 
des  beaux-arts,  pur  —.  Bruxelles ,  1842, 
in-8  de  60  pag. 


+  FEUX* 

RANROl]. 


[Marie  Caradeuc  de  Ka- 


(1)  Article  omis  par  MM.  Louandre  et  Bourquelot. 

(2)  Renvois  omis  par  MM.  Louandre  et  Bourquelot. 


27 


FELLER 


FEMME  DE  QUALITÉ 


28 


Télémaqiie  à  T^  r,  tragédie,  par — .  Ber- 
lin. 175:2,  in-8.   '  G.  M. 

+  FELLER  (l'abbc)  [Fiévée]. 

Relation  véritable  et  remarquable  du 
grand  voyage  du  Pape  au  paradis  et  en 
enfer,  par—,  suivie  de  la  Translation  du 
clergé  aux  enfers  par  le  cardinal  de  Mont- 
morency, ou  la  Révolution  impériale.  Pa- 
ris, Fichée  s.  d.,  in-32,  29  p. 

Le  «  Manuel  du  Libraire  >•  indique  une  autre  (édi- 
tion, Ports,  17'Jl,  in-18  ;  nous  en  avons  wl  une 
autre,  Orléans,  Letourneux,  in-12,  IG  p. 

FEMME  (Une),  aiit.  dég.  [M"'  la  baronne 
de  Staël]. 

Réflexions  sur  le  procès  de  la  reine. 
Août  1793,  in-8,  37  pag. 

Réimprimées  eu  1814,  à  la  suiic  des  «  Rt'llexious 
sur  le  suicide  «,  par  la  même  dame. 

FEMME  (Une),  aut.décj.  (M"^F.Raoult]. 

Opinion  d'  —  sur  les  femmes,  par  F. 
R***  (revue  par  Madame  la  jtrincesse  Con- 
stancedeSalm).  Paris,  G/Vyi/t'/,  18U1.  in-J2. 
72  pag. 

FEMME  (Une),  aut.  dég.  [  ]. 

Quelques  Réflexions  sur  d'importantes 
vérités,  dédiées  aux  hommes  de  bien.  Pa- 
ris, Trouvé,  Po7ithieu^  Adr.  Le  Clere,  1820, 
in-18,  180  pag. 

Voy.  sur  ce  livre  d'une  dévote,  très-sagement  écrit, 
l'article  de  la  «  Revue  encyclopédique  »,  t.  XXX, 
p.  766,  signé  B.  L. 

+  FEMME  (Une)  [M""^  Marie  Delbenne]. 
Poésies  d'une  — .  Paris,  1829,  in-8. 

-h  FEMME  (Une)  [M"""  Janvier,  femme 
de  M.  Janvier,  avocat  d'Angers]. 

Poésies  d' — .  Paris,  Gosselin,  1830, 
in-8. 

+  FEMME  (Une)  [la  princesse  Kolzoff- 
Massalskv,  née  Hélène  Ghika,  connue 
sous  le  pseudonyme  de  comtesse  Dora 
d'Istrlv]. 

Des  Femmes,  par—.  Bruxelles,  Lacroix, 
1864,  2  vol.  in-8. 

rr.MME  AVEUGLE  [\:ne),uut.dég.  [Ma- 
dame de  Stevexs]. 

Fables  et  Contes  de  Gellert,  traduits  en 
vers,  par  — .  Breshiu  et  Leipzig,  1777, 
in^8. 

FEMME  CITOYENNE  (Une),  aut.  dég. 
[M™'  Le  Roi,  baronne  de  Messe  y]. 

Proposition  d'—,  pour  établir  les  moyens 
de  remédier  à  toutes  les  calamités  qui  en- 
vironnent la  France.  1789,  in-8. 

-^  FEMME  DE  CHAMBRE  (Une)  [Henri 

bE  PÈNEJ. 

Mémoires  d'une—.  Paris,  1861,  in-12. 


FEMME  DE  QUALITÉ  (Une)  (M'"'=  0.  D. 
N.  (1),  aut.  supp.)  [M.  le  baron  de  Lajio- 
the-La.\go.\  et  autres]. 

Ses  Mémoires  et  ses  Souvenirs  s.ur  le 
Consulat  et  l'Empire.  Paris,  Mame-Ùelau- 
inty-Vallée,  1830,  4  vol.— Mémoires  d'une 
femme  de  qualité  sur  Louis  XVHl,  sa  cour 
et  son  règne.  Paris.  les  mêmes,  183i),  -4  v. 

—  Depuis  la  mort  de  Louis  XVIII  jusqu'à 
la  fir)de  1829.  Paris,  les  mêmes.  1830,  2  v. 

—  Révélations  d'une  dame  de  qualité,  sur 
les  années  1830  et  1831.  Paris,  les  mêmes, 
1831,  2  vol.  :  en  tout  12  vol.  in-8. 

Ainsi  que  des  «  Mémoires  de  M"""  DuBarryi^, 
le  manuscrit  de  ces  quatre  ouvrages  a  été  entièrement 
écrit  par  le  baron  de  Lamothe-Langon ,  mais  avec  tant 
de  précipitation  et  si  peu  de  soin,  que  les  libraires 
furent  obligés,  avant  de  mettre  sous  presse,  d'en  con- 
fier la  révision  à  M.  Amédée  Pichot;  ce  dernier  parait 
avoir  écrit  quelques  chapitres  dans  les  deux  premiers 
volumes  des  «  Mémoires  sur  Louis  XVIll  ».  Ch.  No- 
dier, d'après  la  demande  des  libraires-éditeurs,  rédi- 
gea aussi  quelques  chapitres  pour  ces  deux  volumes.  De 
l'aveu  de  M.  de  Lamothe-Langon,  deux  morceaux,  dont 
une  «  Conversation  avec  le  duc  de  Reichstadt  » ,  lui 
sont  étrangers,  et  ont  été  insérés  contre  son  gré.  La 
tache  de  refondre  les  Mémoires  écrits  par  le  baron  de 
Lamothe-Langon  fut  confiée  plus  tard  à  MM.  Hinard, 
Grimaud  et  Henri  Ferrier,  qui  la  remplirent.  On  cite 
comme  refaits  par  le  dernier  les  chapitres  qui  concer- 
nent le  divorce  de  Napoléon  et  le  séjour  de  M°>«  de 
Staël  à  Coppet  dans  le  premier  de  ces  ouvTages. 
M.  Ferrier  est  aussi  presque  unique  auteur  des  Mé- 
moires... depuis  la  mort  de  Louis  XVlII.  M.  Amédée 
Pichot  a  revu  le  tout  pour  le  style,  qu'il  a  poli  et  semé 
de  piquant.  En  tête  du  troisième  volume  des  Mé- 
moires sur  Louis  XVni,  on  a  imprimé  une  Lettre  du  duc 
Je  Rovigo,  dans  laquelle  il  se  plaint  de  ce  qu'on  a  in- 
venté tout  ce  qui  le  concerne  personnellement.  Cette 
Lettre  nous  apprend  que  le  personnage  de  la  femme  de 
qualité  n'est  point  idéal,  et  que  les  notes  dont  s'est 
servi  le  rédacteur  primitif  ont  été  fournies,  selon  toute 
vraisemblance,   par  une  dame  nommée  0....  D.  N.... 

ouO...  D...  N...  (et  non  0....  D....  C comme  la 

préface  est  signée),  laquelle  dame  «  après  avoir  vécu 
assez  légèrement  à  Paris,  imagina  d'aller  utiliser  les 
restes  de  sa  jeunesse  en  Angleterre.  »  En  partant,  elle 
oITril  ses  services  au  duc  de  Rovigo,  qui  lui  donna  la 
mission  d'espionner  la  famille  des  Bourbons  ;  un  rap- 
port qu'elle  adressa  à  ce  ministre  sur  une  visite  à 
Hartwell  a  été  inséré  très-fidèlement  dans  les  «  Mé- 
moires d'une  femme  de  qualité  ».  Cette  dame  rentra  en 
France  après  la  Restauration,  et,  voulant  exploiter  les 
événements  à  son  profit,  elle  eut  l'adresse  de  présenter 
aux  Bourbons  sa  mission  comme  très-lionorable  dans  son 
but. 

On  peut  se  procurer  chacune  de  ces  quatre  parties 
séparément  :  prix,  7  fr.  50  c.  le  volume.  La  seconde 
partie,  contenant  les  «  Mémoires  sur  Louis  XVIII  »,  et 
la  première  dans  l'ordre  de  la  publication,  a  eu  une 
seconde  édition  en  1830. 

On  assure  qu'il  y  a  des  exemplaires  des  «  Mémoires 
sur  Louis  XVIII»,  sans  les  cartons  exigés  par  M.  de 
Dreu.x-Brezé  pour  les  pages  où  il  était  question  de  lui. 


(1)  Voyi  aussi  0.  D.  (la  comtesse). 


29 


FEMME  DE  48  ANS 


FÉRANVILLE 


30 


+  FEMME  DE  QUARANTE-HUIT  ANS 
(Une),/w.  [Marie  C.  L.  RosNV,née  en  1790, 
ancienne  élève  de  la  Légion-d'Uonneur]. 

Réflexions  d'-—  sur  la  République  et  sur 
son  impossibilité  d'exister  en  France  sans 
un  chef  monarchique.  Paris,  Divrij^  1848, 
in-8  de  20  pag. 

Vendu  1  fr.  au  prollt  d'une  bouue  œuvre. 

Page  10  de  cet  écrit,  l'auteur  fait  connaître  le  clief 
qui  a  ses  sympathies.  «  Je  crois  sincèrement  que  la 
V  République  ne  peut  pas  s'établir  en  France  sans  un 
«  chef  monarchique.  11  faut  élire  le  jeune  comte  de 
«  Paris,  avec  une  régence  toute  maternelle,  c'est-à-dire 
«  que  l'exécution  des  lois  républicaines,  que  le  gouver- 
«  nement  de  la  France,  reste  dans  les  mains  d'hommes 
«  intègres,  choisis  et  nommés  par  le  peuple.  » 

FEMME  DU  XIV'  SIÈCLE  (Une),  uut. 
supp.  [Paul  de  Stette.n,  maire  d'Augs- 
bourg,  conseiller  intime  du  roi  de  Ravière, 
mort  à  Augsbourg,  le  12  février  1808,  à 
l'âge  de  78  ans]. 

Lettres  d'  —,  traduites  de  l'allem.  (par 
un  anonyme).  Amsterdam  et  Paris,  Nyon 
l'aîné  et  fils,  1788,  in-18. 

Voy.  une  Notice  sur  Stetten,  dans  le  «  Magasin  en- 
cyclopédique »,  1808,  l.  Il,  p.  167,  mars.  A.  A.  B— r. 

L'original  est  d' Augsbourg ,  1777,  in-12,  avec 
13  gravures.  L'ouvrage  a  été  réimprimé  en  1790. 

-h  FEMME  ÉCLAROUSSÉE  (Une)  [G.  ue 
Charxal]. 

A  bas  les  hommes.  Paris,  Marpon,  1800, 
in-32. 

FEMME  IGNORANTE  (Une),  ps.  [Ma- 
dame de  Veuzure]. 

Réflexions  hasardées  d'—  qui  ne  connaît 
les  défauts  des  autres  que  par  les  siens,  et 
le  monde  que  par  relation  et  par  ouï-dire. 
Amsterdam  et  Paris,  Vincent,  17G6,  2  part. 
in-12. 

+  FEMME  INCONNUE  QUI  NE  DIT 
PAS  SON  NOM  (Une)  [M"«  Stéphanie 
Rigot]  . 

La  Fille  de  Jephté,  tragédie  en  trois  ac- 
tes et  en  vers.  La  Rochelle,  18  i5,  in-J2. 

+  FEMME  QUI  NE  SE  PIQUE  POINT 
D'ÊTRE  FEMME  DE  LETTRES  (Une) 
[M*"^  Gacon-Dufour]. 

Contre  le  projet  de  loi  de  S.  M.  (Sylvain 
Maréchal)  portant  défense  d'apprendre  à 
lire  aux  femmes,  par—.  Paris,  an  IX 
(1801),  in-8. 

FEMME  RETIRÉE   A  LA  CAMPAGNE 

(Une),  aiit.  dég.  [M'"*"  Suard]. 

Soirées  d'hiver,  extrait  des  feuilles  du 
«  Journal  de  Paris»,  des  4,  8,  11,  1  i,  !7, 
20  et  21  novembre  1786.  In-4,  10  j).;  Or- 
léans [Paris),  1789,  in-12. 

Réimprimées  par  les  soins  de    M^'^  la  duchesse  de 


Luynes,  née  Luxembourg,  dans  le  recueil  intitulé  : 
if  Lettres  de  M""^  Suard  à  son  mari  sur  son  voyage 
de  Ferney  »  ;  suivies  de  quelques  autres  insérées  dans 
le  «  Journal  de  Paris  ».  Dampierrc,  au  X  (1802), 
in-4.  A.  A.  B— r. 

4-  FEMMES  PURLIQUES  (les)  [J.-P.-H. 
Quignon]. 

Lettres  des  —  du  Palais-Égalité  à  tous 
les  jeunes  gens  de  Paris.  In-8. 

-+-  FEN.  (M.  de)  [Fénelon]. 
Alexandre,  tragédie.  Paris,  1701,  in-8. 
Catalogue  Soleinne,  n»  1957. 

FÉNELON  (de),  archevêque  de  Cambrai. 
Ouvrages  apocr. 

I.  Les  Adieux  du  duc  de  Rourgogne  et 
de  l'abbé  de  Fénelon ,  son  précepteur,  ou 
Dialogues  sur  les  différentes  sortes  de  gou- 
vernements. (Par  Dieudonné  Thiébault). 
Douai  (Berlin),  Sam.  Pilra,  1772,  in-12. — 
(Nouv.  édit.,  augmentée.)  Stockholm  et 
Paris,  Prault,  1788,  in-8,  332  pag. 

Ouvrage  demandé  par  Ulrique  de  Prusse.,  reine  de 
Suède,  et  qui  influa  beaucoup  sur  la  révolution  de  ce 
royaume,  en  1772. 

II.  M.  de  Fénelon...,  sur  les  libertés 
gallicanes;  ouvrage  très-rare  et  très-es- 
timé.  Avignon,  1792,  in-8,  70  pag. 

Cette  brochure  n'est  autie  chose  que  le  discours  de 
l'abbé  Fleury  «  sur  les  libertés  de  l'Eglise  gallicane  ». 
A.  A.  B— r. 

FENESTELLA  [L.],  ps.  [Andréas  Floc- 
cusj. 

De  Magistratibus  sacerdotioque  Roma- 
norum.  Lutetim,  15i9,  in-8. 

Voir  Fabricius,  Bibliolh.  lat.  medicc  œtalis. 

-h  FENIER  (le  P.  Pierre)  [Quentin  et 
De  Vaux]. 

Relation  des  sièges  mémorables  de  la 
ville  de  Péronne,  composée  par  — .  Paîns, 
P.  Muguet,  1082,  in-12;  Péromie,Quentin, 
1848,  m-10. 

-+-  F.  E.  R.  C.  [le  frère  Pierre  Etienne, 
religieux  cordelier  de  Nantes]. 

Le  Ronheur  rural,  ou  Lettres  de  M.  de**"^ 
à  M.  le  marquis  de***  qui,  déterminé  à 
quitter  Paris  et  la  cour  pour  vivre  habi- 
lucllement  dans  ses  terres,  lui  demande 
des  conseils  pour  trouver  le  bonheur  dans 
ce  nouveau  séjour,  par  M.—.  Nantes,  Ma- 
lassis, et  Paris,  Buisson,  1788,  2  vol. 
in-8. 

Suivant  une  note  manuscrite  d'A.  A.  Barbier,  l'au- 
teur est  mort  chanoine  de  la  cathédrale  de  Nantes, 
le  14  mars  1807,  dans  sa  72"  année. 

FÉRANVILLE,  nom  ahrév.  [Le  Rondelle 

DE  FÉRANVILLE]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  « ,  à  Le  Rondelle  de  F* 


31 


FERAPIED 


FERNEY 


32 


FERAPIED.  Voy.  DUFIEU. 

FERDINAND  (l'empereur),  ««/.  supp. 
[Jean  de  Maumo>'t]. 

Les  graveset  saintes  Remontrances  de — 
à  N.  s"  P.  le  pape  Pie  IV  de  ce  nom,  sur 
le  fait  du  Concile  de  Trente,  etc.,  trad.  du 
latin  en  francois.  Paris,  Nicolas  Chesneau, 
lo63,  in-8. 

Voy.  Du  Verdicr,  in-i.  t.  II,  p.  -i08.  A.  A.  15— r. 

FERDINAND,  ps.  [E.-T.-Maurice  Our- 
ry]. 

Avec  M.  Auguste  [Mario  Coster]  :  Mon- 
sieur Asinard,  ou  le  Volcan  de  Montmartre, 
folie  en  un  acte,  mêlée  de  couplets.  Paris, 
1809,  in-8. 

FERDINAND,  prénom  sous  lequel  il 
existe  des  pièces  ou  seulement  des  parts  de 
liièces  de  tiiéàtresde  six  diiTérents  auteurs  : 
MM.  Ijrouljental,  Laloue,  Langlé.  Langlumé, 
Polanchel,  Vallou  de  Villeneuve.  (Voy.  ces 
derniers  noms  dans  la  «  France  littéraire  », 
au  tome  XI)  (1). 

FERDINAND-VICTOR,  aut.  dég.  (2)  [La- 
CADORAis,  auL'evinJ. 

Opuscule  poétique.  Angers,  Launay-Ga- 
gnot,  1838,  in-8. 

FÉRÉ.\I.  (M.  V.  de),;w.  (3)  [Madame  Su- 
berwick]. 

Les  Mystères  de  l'Inquisition  et  autres 
sociétés  secrètes  d'Espagne,  par  —  ;  avec 
des  notes  historiques  et  une  introduction 
de  M.  Manuel  de  Cuendias,  contenant  les 
extraits  d'une  lettre  relative  à  cet  ouvrage, 
par  M.  Edgar  nuinet.PrtriS,B(H;.arf/,  1843, 
gr.  ia-8,  illustré  de  2UU  dessins  et  plan- 
ches. 

Ce  volume  a  été  publié  en  cini[uanle  livraisons,  cha- 
cune de  10  pages. 

Les  c<  Mystères  de  l'Inquisition  »  ont  été  traduits 
trois  fois  en  allemand  :  1»  par  le  docteur  A.  Diez- 
mann,  et  publiés  à  Leipzig,  par  le  libr.  Deubner,  en 
•1845,  gr.  in-16;  2»  par  le  doct.  L.  Meyer,  et  publ. 
dans  la  même  ville,  par  0.  Wigand,  1845,  in-16; 
30  enfin  par  un  anonyme,  Stuttgart,  Hallberger,  1845, 
pet.  in-8  ;  cette  dernière  fait  partie  d'une  collection 
intitulée  «  Aula  der  schœnen  Literatur  » . 

+  II.  Les  voix  de  la  République,  Ne- 
mesisde  18-i8.  Paris,  1848,  in-8. 

Ouvrage  annoncé  en  50  livraisons.  Il  n'en  a  paru 
qu'un  fort  petit  nombre. 


(1)  Renvois  omis  par  MM.  Louaiulre  et  Bourquelot. 

(2)  Article  omis  par  MM.  Louandre  et  Bourquelot. 

(3)  A  l'article  de  M.  M.  G.  de  Cuendias,  t.  111, 
p.  116,  delà  «  Littérature  française  contemporaine  » , 
l'auteur  des  «  Mystères  de  l'Inquisition  »  est  nommé 
M.  de  Toréai  :  ce  n'est  ni  Toréai  ni  Féréal,  comme 
on  le  voit.  Encore  une  révélation  que  plus  lard 
\LM.  Louandre  et  Bourquelot  ne  pourront  pas  nous  accuser 
de  leur  avoir  empruntée. 


-H  III.  L'Espagne  pittoresque,  artistique 
et  monumentale.  Paris,  1847-48,  in-8. 

Avec  M.  Manuel  Galo  de  Cuendias,  auteur  de  divers 
écrits  sur  la  grammaire  espagnole.  Cet  ouvrage  a  été 
publié  en  50  livraisons. 

4-  IV.  Chant  du  peuple,  à  M.  de  Lamar 
tine.  In-8. 
Avec  M.  de  Cuendias. 

FÉRÉOL  (A.),  ps.  [Louis  Second,  ar- 
tiste dramati(|ue  lyrique]. 

Avec  M.***  et  Edouard  [Mennechet]  : 
Une  bonne  fortune,  opéra  comique  en  un 
acte.  Paris,  Barha,  1834,  in-8. 

FERMIER  DE  PENSYLV.ANTE  (Un),a«/. 
dég.  [Dickinson]. 

Lettres  d"  —  aux  habitants  de  l'Amérique 
septentrionale,  traduites  de  l'anglois  (par 
Barbeu  du  Bours).  Amsterdam  (Paris), 
1769,  in-8. 

+  FERNAXD  [Ferdinand  Broglia,  de 
Bruxelles]. 

Les  traîtres  démasqués.  Bruxelles.  1840, 
in-8. 

FERNEY  (Jules),  ps.  [Etienne  Arago, 
auteur  de  romans-feuilletons  imprimés 
dans  le  «  Siècle  »  sous  ce  pseudonyme]. 

FERN'EY(Paul),/;s.  [Alexandre  Mes.mer, 
ancien  lib.-édit.  à  Paris,  né  en  1811]. 

Joies  et  Pénitences.  Paris,  Coquebert, 
1844,  2  vol.  in-8. 

Recueil  de  trois  nouvelles  qui  avaient  déjà  paru  dans 
le  «  Siècle,  »  et  autre  part  :  1»  ■<  Rosalie  de  Vender- 
mière  »  ;  2»  la  «  Chaîne  d'argent  »  ;  3°  «  Anna  Val- 
lée » ,  auxquelles  l'auteur  a  ajouté  :  i°  les  «  Merveilles 
sociales  :  I,la  Femme  "qui  aime  son  mari  ». 

IL  Hélène  Ravnal.—Impr.  dans  le  «  Siè- 
cle »  à  la  fin  de  1843. 

III.  Aimer  à  la  folie.  —  Impr.  dans  le 
feuilleton  du  «  Siècle  »,  à  partir  du  19  mai 
1847. 

C'est,  sous  des  noms  déguisés,  l'histoire  d'un  projet 
de  mariageentre  la  fille  de  M.  L.  G.  Michaud,  imp.- 
libr.  de  Paris,  et  M.  Barthélémy,  alors  imprimeur  de 
!  la  même  ville.  L'auteur  seulement  en  a  modifié  le  dé- 
noiimcnt.  Tous  les  personnages  sont  autant  de  por- 
traits. 

-l-  IV.  Myrtille,  nouvelle  (insérée  dans 
le  feuilleton  du  «  Siècle»,  juillet  et  août 
1848). 

-h  V.  Le  Corps  et  l'Ame  (môme  journal 
1849). 

■+-  VI.  La  brune  Thérèse  [Ihid.,  mai 
1830). 

+  VIL  Hermine  Sénéchal.  [Ihid.,  août 
1830). 

Ce  dernier  roman,  accompagnée  du  n"  VI,  a  été  réim- 
(  primé  en  1852.  Paris,  Passard,  2  vol.  in-8. 


33 


FERiNUNFTSBERG 


FEUQUIÈRES 


34 


+  VIII.  Un  Voyage  aérien,  nouvelle  (In- 
sérée dans  le  «  Monde  »  en  I80I). 

-h  IX.  Des  articles  dans  des  journaux. 

+  X.  Les  Epreuves  de  jeunesse,  dans 
la  «  Ruche  parisienne  »,  juillet  ISril. 

FERNUNFTSBERG  (le baron),  Allemand 
francisé,  ps.  |le  chevalier  de  îMerav]. 

La  Raison  du  temps,  ou  la  Folie  raison- 
née.  Amsterdam  \Paris),  I78I,  in-l:2. 

+  FERRAGUS  [Louis  Ulbach]. 
La  Cloche,  journal  hebdomadaire,  I8G8- 
1869,  in-3^. 

FERRARIUS  (Jan.-Alex.),  ps.  [Joh.-Lud. 
Fabricius,  Heidelbergae  theologiae  profes- 
ser]. 

Euclides  catholicu$,seu  Demonstratio  ro- 
manae  fidei,  ex  primis  certis  et  evidenti- 
bus  principiis.  mathematicâ  modo  et  con- 
nexis  continua  série  propositionibus  de- 
ducta.  Juxta  exemplar  impressum  Parisiis 
(1667).  Londini.,  1676,  in-4. 

Satire  contre  l'Eglise  romaine.  Œuvres  de  Bayle, 
t.  IV,  p.  1G6.  A.  A.  lî— r. 

+  FERRIER  (S.)  [Caroline  Ruchet, 
dame  Olivier]. 

Voy.  «  France  littéraire  »,  t.  XI,  p.  368. 

PERRIÈRE,  nom  abrév.  [Leblanc  de 
Perrière,  aut.  dramatique] 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  v.la  «  France 
littér.  »,  à  Leblanc  de  F. 

+  PERRIÈRES  (Ravmond  de)  [BouÉ.de 
Villiers]. 

Des  articles  de  journaux 

FERRY  [Eugène-Louis-Gabriel  de  Ferry 
DE  Bellemare]. 

Pour  la  liste  de  ses  publications,  voy 
le  «Catalogue général  »  de  M.  Otto  Lorenz, 
à  Ferrv. 

Pous  le  même  pseudonyme,  M 
fourni  de  nombreux  articles  à  la 
Mondes  (1846  à  1852)  «. 

PÉRUSSAC(de),  nomahrév.  [Daudebard 
de  Férussac]. 

Pour  ks  ouvrages  de  deux  savants  de  ce 
nom,  le  père  et  le  fils,  voy.  les  tomes  III 
et  XI  de  la  «  France  litt.  »,  à  Daudebard 
DE  F. 

FESSE  (Jeanne).  Voy.  F***  (madame), 
II,  col.  3  f. 

FESSI  (le  P.),  nom  modifié  [le  P.  Fesse, 
jésuite^  de  Lyon,  (pie  Voltaire,  dans  une 
lettre  à  Borde,  du  10  avril  1773,  accuse 
de  l'avoir  volé  trois  ans  de  suite]. 

-\-  F.  E.  T.  [F.  E.  Toulongeon]. 

Manuel  du  muséum  français,  contenant 
une  description  analytique  et  raisonnée. 


L.  de  Bellemare 
Revue  des   Ueux- 


avec  une  gravure  au  trait,  de  chaque  ta- 
bleau, tous  classés  par  écoles  et  œuvres 
des  grands  maîtres,  par—.  Paris,  Treuttel 
et  Wiirtz,  an  II  (1807-18U8),dix  livraisons 
in-8. 

-|-  I.a  dernière  livraison  est  signée  L.  B.   F.;  elle 
conlienl  «  la  Galerie  de  S.  Bruno  ».  par  Lesueur. 
01.  B— r. 

PEU  MON  ONCLE,  professeur  émérite, 
ps.  [Emile-Marc  lliLAiRE,dit  Marco  Saint- 
Hilaire]. 

L'Art  de  payer  ses  dettes  et  de  satisfaire 
ses  créanciers  sans  débourser  un  sou,  en- 
seigné en  deux  leçons.  Précédé  d'une  no- 
tice biographique  sur  l'auteur  et  orné  de 
son  portrait.  Le  tout  publié  par  son  ne- 
veu... Paris  [Hon.  de)  Balzac,  1827,  in-18. 

+  FEU  ROI  DE  PRUSSE  (le)[CERUTTi]. 
Voy.  plus  loin  à  Pré  ..Éric  II,  n°  IV. 

FEUCHER  (le  chev.  de),  ps.  [d'Ar- 
taize]. 

I.  Réflexions  d'un  jeune  homme.  Paris, 
1786,  2v.  in-12. 

■  IL  Dégradation  de  l'homme  en  société, 
ou  Essai  sur  les  sciences  et  les  arts.  Paris, 
Royez,  1787,  in-I:2. 

m.  Nouv.  Réflexions  d'un  jeune  homme, 
ou  suite  à  l'Essai  sur  la  dégradation  de 
rhomme  en  société  ;  par  M.  le  chev.  do  F. 
Paris.  Rcijez,  1787,  in-tl. 

-+-  FEUITXETON  (le  révérendissime 
père),  dit  Catfardini,  capucin  condigne  et 
concave,  apocryphe  [Vieilh  de  Boisjolix]. 

Correspondance,  ou  Lettres  inédites 
du—.  Paris,  Sabot,  1808,  in-8,  6i  p. 

Sons  le  nom  de  père  Feuilleton  on  a  voulu  dési- 
iiiier  .liilien-Louis  Geoffroy,  journaliste  célèbre  à  l'époque 
du  premier  empire. 

+  FEUILLIDE  (C.  de)  [.I.  G.  Capo  de 
Pelllide]. 


Ce  litti'ratêur 
l'Oté  le  nom  ]ii'n 
de  nombreux  ji. 
jourd'hui   oublié 


sie,  mort  en  iSBi,  laissa  de 
iM"''  de  Capo.  Il  écrivit  dans 
I  publia  divers  ouvrages  au- 
Hisioirc  du  peuple  de  Paris 


1844,  in-8  ;  «  Histoire  des  Révolutions  de  Paris  », 
liv,  I  et  n,  184G,  non  achevé;  voir  d'autres  indica- 
tions dans  le  «  Catalogue  général  de  la  librairie  fran- 
çaise )).par  M.  Otto  Lorenz,  t.  II,  p.  306.  Il  prit  les 
pseudonymes  de  Desjardins  et  de  Jean  de  Soissy. 

FEUQUIÈRES  (An t.  de  Pas,  marq.  de), 
aut.  supp.  [GiLLET  de.Moyvre]. 

Mémoires  de  M.  —,  contenant  ses  maxi- 
mes sur  la  guerre,  nouvelle  édition,  avec 
la  vie  de  l'auteur,  donnée  par  le  comte  de 
Feuquières,  son  frère  fou  plutôt  écrite  sur 
ses  Mémoires,  par  Gillct  de  .^loyvre,  et  un 
avertissement  rédigé  par  Le  Fèvre  de 
Saint-Marc).  Londres  (Paris),  I73G,  in-i; 
1740,  1775,  4  vol.  in-12. 


35 


FEU-TARDIF 


F.  G. 


m 


FEU-TARDIF  Ji.),  membre  obscur  do 
plusieurs  académies,  collaborateur  de  etc., 
et  de  etc.,  auteur  de  divers  ouvrages  qui 
n'ont  jamais  vu  le  jour,  nnnrjr.  [Hippolyte 
AuDiFFRET,  employé  de  la  Bibliothèque  du 
roi,  section  des  manuscrits]. 

La  5aint-Charles  et  la  Saint-Louis.  Dis- 
sertation historique  et  critique,  qui  peut- 
être  n'en  est  pas  une;  enrichie  de  notes,  etc. 
Paris,  Delaforesf,  Pélicier,  Delaunay,  nov. 
182o,  in-8,  32  p. 

L'auteur  établit  que  saint  Louis  étant  ie  patron  de  la 
France,  les  souverains  qui  ont  gouverné  celte  nation 
auraient  dû  choisir  pour  leur  jour  de  fête  celui  du  pa- 
tron de  la  France,  et  ne  pas  effacer  à  chaque  règne  sa 
ftte  pour  y  substituer  des  fêtes  de  rois,  telles  que  la 
saint  Napoléon,  la  saint  Charles,  et  plus  tard  la  saint 
Philippe.  L'auteur  y  démontre  aussi  que  le  roi  Charles  X, 
de  1823  à  1830,  devait  être  surnommé  Charles  XL 

+  FEraNET  (X.)  [A.  Kaempffex. 
avocat]. 

Il  a  longtemps  signé  le  «  Courrier  de  Paris  »  de 
«  l'Illustration  » ,  du  pseudonyme  que  nous  venons  d'indi- 
quer, pseudon\Tiie  dont  il  use  encore  au  «  Temps  »;il  a 
également  signé  Henri  Este.  Il  a  publié  sous  son  véri- 
table nom  :  «  La  Tasse  à  Thé  » ,  1  vol.  in-8,  illustré 
par  Worms  {Paris,  J.  HetzeJ,  s.   d.),  qui  a  eu  du 


-t-  F.  F.  [F.  Filhol]. 

L'Oracle  poétique,  par- 
J619,  in-8. 


Toi  ose,  Mnffrc, 


+  F.  F.  [Ferdinand  Fertiault]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

F.  F...,  aut.  dég.  [VxLsxy]. 

Quelques  Vues  sur  l'économie  politique 
et  commerciale,  ou  Moyens  déteindre  avec 
facilité  les  dettes  publiques  et  particulières. 
Paris,  Renouard,  an  VHI  (1801),  in-8. 

-I-F.  F.  G.  [F.  F.  Cotterel]. 

Précis  historique  de  la  vie  et  du  procès 
du  maréchal  Nev.  Paris,  DetUu,  181(i. 
in-8. 

F.  F.  C.  M.  B.^aitt.drg.  [frère  François 
Ch.\ppé,  moine  bénédictin]. 

Second  Eclaircissement  du  droit  de  Sa 
Majesté  sur  les  cinq  abba\es  de  Chézal- 
Benoît.  1003,  in-i.  '  V.  T. 

H-  F.  F.  D.  R.  [François  Fouet,  de 
Rouen]. 

Les  Amours  de  Philinde,  par — .  Paris. 
M.  Guillemot,  1(301,  petit  in-18. 

Ce  petit  roman  doit  cire  fort  rare  :  nous  ne  l'avons 
pas  trouvé  dans  le  catalogue  La  Vailière-Nyon,  ni  dans 
celui  de  M"^«  de  Pompadour.  Lenglet-Dufresnoy,  dans 
la  «  Bibliothèque  des  Piomans  »,  le  cite  de  manière  à 
nous  prouver  qu'il  ne  l'avait  pas  vu  :  «  Amours  de 
Philindre,  in-8,  Paris....  »  C'est  un  roman  amoureux, 


à  grands  sentiments  et  à  grandes  phrases,  comme  tous 
ceux  qu'on  voyait  éclore  à  cette  époque  sous  les  rayons 
de  r.\strée.  L'auteur,  qui  dédie  son  livre  à  monsieur 
son  oncle,  se  nommait  probablement  François  Fouet, 
de  P>ouen  :  car  le  privilège  du  roi  est  accordé  à  Robert 
Fouet,  marchand  libraire  juré  en  la  ville  de  Rouen, 
avec  défense  à  tous  les  libraires  et  imprimeurs  du 
royaume  d'imprimer  ou  de  faire  imprimer  les  Amows 
de  Philinde  et  les  Amours  de  Boris,  «  sans  le  congé 
et  consentement  dudit  Fouet.  »  L'auteur  raconte,  dans 
l'épître  à  son  oncle,  qu'il  composa  cet  ouvrage,  son  pre- 
mier coup  d'essai,  dans  un  âge  bien  faible  et  contre 
toutes  les  défiances  de  ses  forces;  il  ajoute,  dans 
l'avis  au  lecteur,  qu'après  avoir  produit  «  ce  fruit  sans 
grâce  et  sans  beauté,  »  il  alla  en  Italie,  et  ne  fut  pas 
peu  étonné,  à  son  retour,  qu'un  de  ses  amis  avait  pu- 
blié, à  son  insu,  les  «  Amours  de  Philinde  »,  d'après 
un  manuscrit  incorrect.  Il  avait  donc  été  forcé,  pour 
son  honneur,  de  donner  lui-même  une  nouvelle  édition, 
revue  et  corrigée,  dans  laquelle  il  s'était  contenté  de 
r'accoutrer  les  iresches  qu'on  y  avait  fait,  pour 
redonner  du  lustre  à  ces  couleurs  ternies.  (P.  L  , 
«  Bulletin  du  Bibliophile  »,  13«  série,  p.  1233.) 

F.  F.  D.  R.  C,  aut.  dég.  [Frère  François 
Du  Han,  religieux  cordelier]. 

Traité  où  il  est  prouvé  que  les  anges  et 
les  saints  connaissent  nos  nécessités,  qu'ils 
prient  pour  nous ,  que  nous  avons  des 
anges  gardiens  et  que  nous  devons  hono- 
rer et  vénérer  les  reliques  et  les  images 
des  saints.  Paris ,  de  la  Caille ,  lOto, 
in-12. 

-I-  F.  F.  F.  R.  D.  G.  [François  Forti.n, 
religieux  de  GrandinontJ. 

Ruses  innocentes, dans  lesquelles  on  voit 
comment  on  prend  les  oiseaux  passagers  et 
les  non  passagers  ;  et  de  plusieurs  sortes 
de  bêtes  à  quatre  pieds,  avec  les  plus 
beaux  secrets  de  la  pêche,  etc.,  par—,  dit 
le  Solitaire  inventif.  Paris,  P.  Lamij,  IGGO, 
in-4. 

Des  exemplaires  portent  le  nom  de  l'auteur.  P.éim- 
primé  en  1688  et  1700,  in-4,  et  en  1095.  Amster- 
dam, in-8. 

-j-  F.-F.  R***  [Richard]  . 

Notice  historique  sur  J.-J.-P.  Gav,  ar- 
chitecte, par—.  S.  /..juillet  1832,"  in-8, 
11  pag. 

Catalogue  Coste,  1548". 

-h  F.  G.  [François  Gaultr.v.n,  de  Grave- 
lines,  jésuite]. 

Abrégé  de  la  vie  spirituelle  pour  tout 
estât,  tirée  de  la  Considération  des  Ecri- 
tures, par  — .  Liège,  Tournay,  1038,  in-18 
de  271  p. 

-h  F.  G.  [Fr.  Gacox]. 

Les  Poésies  d'Anacréon,  traduites  du 
grec  en  vers  français,  par  —  (nouv.  édit., 
suivie  quelquefois  du  texte  grec,  publiée 
par  Jean  Caperonnier  et  de  Querlon). Parw, 
Grange,  1734,  in-18. 


F.  G 


F.  1.  B. 


38 


+  F.  G.  [Fréd:  ou  Franc.  Grasset]. 
Epître  à  M.  J.-J.  Rousseau,  sur  sa  «  Nou- 
velle Héloïse  ».  . 

Cité  par  Ersrh. 

+  F.  G.  [Jean-Frédéric  Galeron,  ma- 
gistrat, antii|uaire,  né  à  Laigle  (Orne),  vers 
1794,  mort  à  Falaise  (Calvados),  où  il  de- 
meurait depuis  longtemps,  le  18  juillet 
1838]. 

De  nombreux  articles  signés  de  ces  initiales  dans  los 
journaux  de  l'Orne,  dans  ceux  de  Caen  et  surtout  dans 
le  «  Journal  de  Falaise  ».  L.  D.  L.  S. 

-^  F.  G.  (M.)  [François  Gouin]. 

Rome  et  ses  Pajies,  histoire  succincte  du 
grand  pontificat.  Paris,  Briere,  18:29, 
in-8. 

Observons  que  dans  la  S''  édition  du  «  Dictionnaire  » 
de  M.  E.  de  Manne,  n"  3777,  la  table  donne  le  nom 
de  Gouin,  elle  corps  de  l'ouvrage  celui  de  Gaume.  Une 
note  fait  observer  qu'une  prétendue  seconde  édition 
parut  peu  de  mois  après,  mais  les  titres  seuls  étaient 
changés. 

-f  F.  G.  [Fr.  Guizot]. 
Des  idées  de  Ral^eiais  en  fait  d'éduca- 
tion. 

Deux  articles  imprimés  dans  les  «  Annales  de  l'édn- 
cation  »,  t.  I  et  III,  1812. 

+  F.  G.  B.  [Frère  Girard,  barnabite]. 
Cajna,  ou  l'Idolâtre  convertie,  tragi-co- 
médie. Lyon,  lG3(j,  in-8,  94  p. 
Catalogue  Soleinne,  n»  1283. 

-I-F.  G.  C.  A.  P.  D.  B.  [François  Gra- 
VEROL,  conseiller  au  parlement  de  Bor- 
deaux] . 

La  Vie  du  père  Paul,  de  l'ordre  des  ser- 
viteurs de  la  Vierge  ;  trad.  de  l'italien  (de 
frère  Fulgence),  par — .  Amsterdam,  1603, 
in-lâ.     '  G.  M. 

-\-  F.  G.  L.  [F.  Guillaume,  lévite]. 

Le  Royaume  de  Dieu  et  le  Vray  chemin 
pour  y  parvenir,  par  le  R.  T.  Sanchez, 
trad.  ipar — .  Pont-à-Mousson,  1G09,  2  vol. 
in-8. 

H-  F.  G.  L.  [François  Grugkt,  Lion- 
nois]. 

Les  Dodechedron  de  Fortune,  livre  non 
moins  plaisant  et  récréatif  que  subtil  et 
ingénieux  entre  tous  les  jeux  et  passe- 
temps  de  fortune,  composé  par  Jean  de 
Meun,  et  de  nouveau  mis  en  meilleur  or- 
dre par—.  Paris,  Gilles  Rohinol,  IGlo, 
in-8. 

-t-  F.  G.  L.  J,  [F.  G.  La  Jeuan.mère, 
greffier  de  justice  de  paix  de  Ryes  (Cal- 
vados)]. 

La  Statue  de  Voltaire.  Etude.  Extrait  du 
journal  «  le  Normand  ».  Lisieux,  GrenU  et 
Piel,  1867,  in-18,  46  p. 


+  F.  G.  P.  A.  L.  I.  [Franc.  Goffaux, 
professeur  au  lycée  impérial]. 

Conseils  pour  faire  une  version,  par—. 
P«m,  1811,in-8. 

-1-  F.  G.  T.  C. 

Antiquaire  de  la  ville  d'Alençon,  uu 
Lectures  historiques  pour  l'éslise  de  Saint- 
Léonard  d'Alençon,  par— .M.D.C.LXXXV, 
56  pag. in-12. 

L'auteur  de  ce  curieux  opuscule  est  Lorphelin  Chan- 
fieilly,  clerc  tonsuré,  né  à  Alençon,  mort  en  cette  ville 
eu  1694.  M.  de  La  Sicotière  a  réimprimé  et  annoté 
«  l'Antiquaire  »  en  1808,  en  y  joignant  une  notice 
biographique  et  bibliographique.  Alençon,  de  Broise, 
46  p.  in-12. 

-f-  F.  H.  [François  Haiîert]. 

Les  quatre  livres  de  Caton,  pour  la  doc- 
trine de  la  jeunesse,  par — .  Paris  (1530), 
Lyon,  1552,  in-12. 

H- F.  H.  [Frédéric  Hillemacher]. 

I.  Catalogue  des  estampes  qui  composent 
l'œuvre  de  Frédéric-Théodore  Faber, pein- 
tre flamand,  graveur  à  l'eau-forte.  Mis  en 
ordre  et  dressé  par — .  Paris,  H.  Foiirnier, 
18i3,  in-8. 

Tiré  à  50  exemplaires. 

II.  Catalogue  des  estampes  qui  compo- 
sent l'œuvre  de  Jean-Pierre  Norblin,  pein- 
tre français,  graveur  à  l'eau-forte.  Mis  en 
ordre  et  dressé  par—.  Paris,  impr.  La- 
crampe  et  Fertiaux,  1848,  in-8. 

Tiré  à  50  exemplaires. 

4-  F.  IL,  et  H.  [Ferdinand  HoeferJ. 

De  nombreux  articles  dans  la  «  Nouvelle 
Biographie  générale  »,  publiée  sous  sa  di- 
rection. 

F.  H.  D.  B.,  axit.  dég.  [François  Habert, 
d'Issoudun]. 

Les  Satyres  et  l'Art  poétique  d'Horace, 
en  vers  françois.  Paris,  1583,  in-12. 

+  F.  H.  D.  C.  [frère  Hilabion  de 
Coste]. 

Vie  du  R.  P.  Marin  Mersenne, de  l'ordre 
des  Minimes,  par—,  religieux  du  môme 
ordre.  Paris,  S.  Cramoisy,  1649,  in-12. 

FIACRE  (le  vénérable  frère),  nom  de  re- 
ligion [Denis  Anthéau.me],  dont  il  existe 
plusieurs  vies  qui  portent  ce  nom  de  reli- 
gion, celle,  entre  autres,  du  P.  Gabriel  de 
Sainte-Claire  (Vieilh).  (1722,  in-12.) 

FIACRES  (les),  ps.  [Jean-Henri  Mar- 
chand, avocat]. 

Requête  des  — .  1768,  in-8. 

-H  F.  I.  B.  [Jacques  Berson]. 

La  Saincte  et  trèschrestienne  résolution 
de  monseigneur  l'illustrissime  cardinal  de 
Bourbon,  pour  maintenir  l'Eghse  catholi- 


39 


FICTOR 


FIGARO 


40 


(jue  et  romaine.  Paris,  G.  Julien,  1380, 
in-8. 

+  FICTOR  (Gabriel)  [Fabien  Pillet]. 

Manuscrit  de  190o,  par—.  Paris,  iS-21. 
^vol.  in-I2. 

FIDÈLE  (François),  ps.  [Mathieu  de 
Morgues]. 

Vrais  et  bons  avis  de  —,  sur  les  calom- 
nies et  blasphèmes  du  sieur  des  Montagnes 
(Jean  Sirmond).  1631,  in-i. 

Itnpr.  aussi  dans  le  Recueil  de  pièces  de  l'auleur. 

+  FIDÈLE  (Un)  [An t.  Madrolle]. 

Un  Fidèle  à  tous  les  infidèles.  Démon- 
stration de  l'Evangile  et  Explication  du 
mal  et  du  siècle,  par  la  seule  histoire  uni- 
verselle inouïe  des  nombres  13  et  6(56.  Pa- 
ris, s.  f/.,in-8,  30  p.^ 

+  FIDÈLE  OFFICIER  ET  SUBJECT  (Un^ 
[Xic.  Rolland]. 

Remontrances  très-humbles  au  roy 
Henry  III,  sur  les  désordres  et  misères  de 
ce  royaume,  par — .  1538,  in-8. 

+  FIDÈLE  PATRIOTE  LUXEMBOLU- 
GEOIS  (Uni  [Guillaume  de  \^'aha,  jésuite, 
mort  à  Liège  le  11  novembre  1690]. 

Le  fidèle  et  vaillant  Gouverneur,  ou  Ta- 
bleau racourci  de  la  vie  et  de  la  mort  de 
Jean  d'Allamont,  seigneur  dudit  lieu,  gou- 
verneur de  Montmédy,  etc..  dédié  à  sa 
mémoire,  par  — .  Liège,  Bronckart,  lÙoS, 
in-4. 

Une  seconde  édition,  re\"ue  et  augmentée  par  Thomas 
des  Hayons,  parut  également  à  Liège  en  ili68,  petit 
in-l:2.  Bien  que  plus  ample  que  la  première,  elle  ne 
renferme  point  certaines  pièces  intéressantes  qui  se 
trouvent  dans  celle-ci. 

FIDÈLE  SUJET  DU  ROI  (Un),  aut.  dég. 
[François  Charpentier,  de  l'Académie 
française]. 

Discours  d'  —,  touchant  l'établissement 
d'ime  compagnie  françoise  pour  le  com- 
merce des  Indes  orientales.  Paris,  166 i, 
in-i.  —  Le  même  en  françois  et  en  alle- 
mand (par  le  même,  sous  le  nom  de  Jean- 
Christophe  Wagenseil),  avec  les  articles 
et  conditions,  et  la  déclaration  du  roi. 
1663,  in-4. 

FIDÈLES  {Les),ps.  [le  P.  Lambert]. 

Requêtes  des  —  à  nos  seigneurs  les  é\  è- 
ques  de  rassemblée  générale  du  clergé  de 
France.  1780,  in-1 2.' 

On  trouve  dans  cetle  luochure  la  peinture  la  plus 
frappante  de  l'ilal  de  TEglise.  L'auteur  donne  aux 
évèques  les  conseils  les  plus  sages,  mais  qui  n'ont  été 
nullement  suivis  ;  il  plaide  aussi  avec  une  nouvelle 
énergie  la  cause  des  corps  réguliers  contre  la  commis- 
sion établie  en  IICB  pour  l'examen  de  ces  corps. 
A.  A.  B— r. 

-{-Pour  une  réfutation  de  cette  brochure,  v.  à ,1.  J. 


+  FIDELES  DE  FRANCE  (les)  [Le  Fe- 
VRE,  masque  de  Basnage  de  Beauval]. 

Lettre  des  fidèles  de  France  à  ^I.  Ju- 
rieu,  sur  sa  vingt-deuxième  «  Lettre  pas- 
torale »,  par — ,  in-l:2. 

Voyez  le  «  Dictionnaire  »  de  Chaufepié,  article 
JURIEU,  p.  74.  A.  A.  B— r. 

FIELDING  (Henri),  romancier  anglais. 
Ouvrages  apocryphes  : 

I.  Le  Véritable  ami,  ou  la  Vie  de  David 
Simple  ;  trad.  de  l'anglais  de  —  (de  miss 
Sara  Fielding,  sœur  de  Henri)  (par  de  La 
Place).  Amst.  (Paris),  1749  ;  —  Genève, 
178-2,  2  vol.  in-12. 

Réimpr.  dans  les  Œuvres  de  H.  Fielding  et  sous  son 
nom.  (Paris,  1797,  23  vol.  in-i8). 

IL  Aventures  de  Roderic  Random  ;  tra- 
duites de  l'angl.  de  —  (par  Hernandès  et 
Puisieux).  Londres,  Noiirse,  1761,  3  vol. 
in-12. 

C'est  à  tort  que  le  nom  de  Fielding  a  été  mis  sur  le 
frontispice  de  la  traduction  française  de  ce  roman,  et 
même  sur  celui  de  quelques  éditions  de  l'original  an- 
glais. Il  est  reconnu  aujourd'hui  que  cet  ouvrage  est  de 
l'historien  Tobie  SmoUett.  A.  A.  B— r. 

Ce  roman  n'en  a  pas  moins  été  inséré  dans  les  Œu- 
vres de  Fielding  (Paris,  1797,  23  vol.  in-18). L'édi- 
tion originale  est  de  Londres,  1744,  2  vol. 

-\-  La  première  édition  du  texte  anglais  est  de 
Londres,  1743,  2  vol.  in-12;  il  existe  des  réimpres- 
sions nombreuses.  Citons  celles  de  1836  avec  des  gra- 
vures d'après  C.  Cruikshank,  et  celle  de  1857,  illus- 
trée par  Phiz. 

III.  Mémoires  du  chevalier  de  Kilpar, 
traduits  ou  imités  de  l'anglais  de  —  (Com- 
posés par  de  Montagnac).  Paris,  1768, 
2  j)art.  in-12. 

IV.  Les  Malheurs  du  Sentiment,  trad. 
de  l'anglais,  par  L.-Séb.  Mercier.  Genève 
et  Paris,  1789,  2  vol.  in-12. 

V.  La  Roue  de  Fortune,  ou  l'Héritière 
de  Beauchamp,  par  — ;  trad.  de  l'anglais, 
par  Ch.  Def***  (Ch.  Defauconpret),  trad. 
de  la  «  Prison  d'Edimbourg  »,  etc.  Paris, 
Corhet,  Nicolle,  1819,  3  vot.  in-12. 

-+-  FIENNES  (Charles  de)  [Charles  Ma- 

THAREL  DE  FlENNEs]. 

Des  articles  dans  le  «  Siècle  ». 

-I- FIGARO  [Brack,  médecin]. 

Lettre  de  —  au  comte  Almaviva,  sur  la 
crise  du  magnétisme  animal,  avec  des  dé- 
tails propres  à  fixer  enfin  l'opinion  sur 
l'inutilité  de  cette  découverte.  Paris,  1784, 
in-8,  38  pag.  —  Sec.  édit.,  même  année, 
in-8,  43  pag. 

FIGARO,  ps.  [Jér.-Charlemagne  Fleu- 
RiAU,  dit  le  marquis  de  LangleJ. 

Vovaee  de  —  en  Espagne.  1783, 2  part. 
in-12;  1787,  in-8. 


FIGARO 


FILS  DE  LOUIS  XVI 


42 


L'ne  sixième  édition  a  été  publiée,  en  1803,  sous  ce 
titre  :  «  Voyage  en  Espagne,  par  L.  M.  Je  Langle, 
seule  édition  avouée  par  l'auteur  ».  Paris,  Peiiet,  in-8. 

La  première  édition  de  ce  Voyage  fut  condamnée  à 
être  brûlée,  par  arrêt  du  Parlement  du  2G  février  1788. 
(Voy.  Peignot,  «  Dictionnaire  des  livres  condamnés  ».) 
Il  existe  une  critique  de  cet  ouvrage.  Voy.  l'article  sui- 
vant. 

FIGARO  (le  véritable),  ps.  [le  comte 
d'Aranda]. 

Dénonciation  au  public  du  Voyage  d'un 
soi-disant  Figaro  en  Espagne  ;  par  — . 
1783,  in-12. 

Critique  de  l'ouvrage  de  Jér.-Charl.  Fleuriau.  La 
vignette  qui  en  décore  le  frontispice  se  compose  d'une 
poignée  de  verges,  en  croix  avec  un  fouet. 

FIGARO  (Emmanuel),  ps.  [Lanteiues, 
professeur  de  belles-lettres  à  Lausanne]. 

Confessions  d'  — ,  écrites  par  lui-même 
et  publiées  par  une  religieuse.  Paris  [Lau- 
sanne], J787, in-8. 

H-  FIGARO  [Mariano  José  de  Larra]. 

PseudonjTiie  adopté  pour  des  articles  de  journaux 
par  ce  littérateur,  né  à  Madrid  en  1809  ;  une  traduc- 
tion française  d'un  de  ces  ouvrages  :  «  le  Damoiseau  de 
don  Henri  le  Dolent  »,  a  été  publiée  à  Paris  en  1802, 
in-12  ;  la  «  Biographie  générale  »  le  qualifie  d'imita- 
tion ennuyeuse  de  Waller  Scott  ;  Larra  se  suicida  le 
13  février  1837. 

-^  FIGARO  [E.-J.-T.  TiioRÉ]. 
Des  articles  sur  la  guerre  dans  la  «  Na- 
tion »,  de  Bruxelles,  en  185i. 

-h  FIGARO  A  LA  MAIN  [Francisque 
Sarcev]. 

Des  articles  dans  le  «  Figaro  ».  Voir  les 
«  Grands  Journaux  de  France  »,  p.  46o. 

+  FILERVILLE  (M.  de)  [J.-H.  Mar- 
chand]. 

Le  Véridique,  ou  Mémoires  de  — .  Paris 
et  Amsterdam,  17G9,  2  parties  in-12. 

-\-  FILHEUL  [Chardin,  masqué  sous  le 
nom  de  sa  femme]. 

Catalogue  des  livres  rares  et  singuliers 
de  M.  —  Paris,  Dessain  junior,  1779,  in-8. 

Ouvrages  curieux,  poètes  français,  romans  de  cheva- 
lerie. On  trouve  dans  quelques  exemplaires  les  titres 
manuscrits  de  130  ouvrages  que  la  censure  ne  permit 
pas  d'imprimer.  Les  prix  de  vente  seraient  bien  dépas- 
sés aujourd'hui.  Voir  une  note  au  catalogue  Soleinne, 
t.  V,  no  818. 

FILINTO.  Voy.  ELVSIO. 

+  FILIP  BONAU  [Philippe  Bonnaud]. 

Les  Vengeurs,  roman-drame,  par  — . 
Ouvrage  précédé  d'une  lettre  à  M.  de  La- 
martine. Bruxelles,  1863,  in-8. 

«  Bulletin  duBiblioph.  belge  >.,  t.  XX,  p.  245. 

+  FILLE  D'ALLIANCE  DE  MONTAIGNE 
(la)  [M""deGour>av]. 


Le  Proumenoir  de  Monsieur  de  Montai- 
gne, par  — .  Paris,  Abel  l'Aufielier,  159^, 
in-12.  —  Edition  troisième  plus  correcte 
et  plus  ample  que  les  précédentes.  Paris, 
Abel  l'Angelier,  lo99,  in-18. 

FILLE  D'UN  ROI  (la),  ps.  [Julien  Va- 
TouT,  député]. 

Les  Aventures  de—,  racontées  par  elle- 
même  (premier  chapitre).  Paris,  Deiaunaij, 
Pouthieu,  1820,  in-8,  40  pag.  Troisième 
édit.  IbicL,  1821,  in-8.  —  Second  chapitre. 
Ibid.,  1821,  in-8,  30  pag.  —  Troisième 
chapitre.  Ibid.,  1821,  in-8,  48  pag. 

Le  second  chapitre  a  obtenu  une  seconde  édition  en 
1821. 

C'est,  sous  un  voile  allégorique,  l'histoire  de  la 
Charte  donnée  aux  Français  par  Louis  XVllI.  -|-I1  existe 
aussi  la  «  Nièce  d'un  roi  ».  Paris,  1826.  Mais  celle 
dernière  partie  ne  parait  pas  l'œuvre  de  Vatout. 

FILLE  RELIGIEUSE  (Une),  ps.  [dom 
Olivier  Echallard,  bénédictin]. 

L'Ecole  du  pur  amour  de  Dieu  dans  la 
vie  d'une  pauvre  fille  idiote.  Armelle  Nico- 
las, décédée  en  Bretagne  ;  par  —  de  sa 
connaissance  (Jeanne  de  la  Nativité,  ursu- 
line  de  Vannes,  ou  plutôt  dom  Olivier 
Echallard,  bénédictin).  Nouvelle  édition 
(publiée  par  Pierre  Poiret).  Colofjne  [Hid- 
lande),  1704,  in-12. 

La  première  et  la  seconde  édition  ont  paru  en 
France  en  167tî  et  1G83,  sous  le  titre  de  «  Triomphe 
de  l'amour  divin  ».  Ce  livre  va  de  pair  avec  celui  de  la 
«  Vie  de  la  sœur  de  la  Nativité,  »  dont  on  a  publié 
plusieurs  éditions  en  1818  et  1819.  {Arlicle  de 
M.  Boulliot,  dans  le  c  Dictionnaire  des  Anonymes  ».) 

4-  FILLEUL-PETIGNY  (M"^  C),  voya- 
geuse supposée. 

La  Palestine,  ou  une  visite  aux  Lieux 
Saints,  par  — .  Rome,  1806,  in-8. 

M.  Titus  ToUer  («  Bibliographia  geographica  Pahes- 
liua;  »,  1867,  n"  1866)  signale  cette  relation  de 
voyage  comme  étant  évidemment  une  œuvre  de  fan- 
taisie. 

FILLON  (la),  auf.  supp.  [Coustelier] . 

Lettres  de  — .  Cologne  [Paris],  1731, 
in-12. 

-f-  La  Fillon  était  une  entremetteuse  célèbre  du  temps 
de  la  Régence.  La  Conspiration  de  Cellamare  fit  parler 
d'elle,  et  son  nom  revient  souvent  dans  les  chansons  du 
temps. 

-f  FILS  (Un  de  ses)  [le  vicomte  Victor 

DE  BoNALD]. 

De  la  vie  et  des  écrits  de  M.  le  vicomte 
de  Bonald,  par  — .  Paris,  1814,  in-8. 

+  FILS  DE  LOUIS  XVI  (le),  aut.  supp. 

Doctrine  céleste,  ou  l'Evangile  de  N.-S. 
Jésus-Christ  dans  toute  sa  pureté  primi- 
tive, tel  qu'il  l'a  prêché  lui-même  pendant 
sa  carrière  terrestre.  Publié  par  le  fils  de 
Louis  XVI,  roi  de  France,  Charles-Louis, 


13 


FILS  DU  DOCTEUR 


FITZ-ADA.M 


44 


duc  de  Normandie.  Ljon,  impr.  de  Deleuze, }  q 
-.839,  in-1^. 

Ce  fils  de  Louis  XVI  n'est  autre  que  le  prétendu 
Comte  de  Naûndorff,  qui,  expulsé  de  France,  se  réfugia  à 
Camberwell,  près  de  Londres.  Voici  comment  M.  A. 
Gozzoli,  ancien  rédacteur-gérant  de  l'ex-journal  men- 
suel «  la  Voix  d'un  proscrit  »,  parle  de  cet  ouvrage  dans 
«  l'Aveu  d'une  erreur  »  (Boulogne-sur-Mer,  Birlé, 
impr.  1841,  in-8,  40  p.)  : 

«  La  «  Doctrine  céleste  »  était  dictée  par  un  ange,  en 
allemancî,  au  messie  de  Camberwell;  il  traduisait 
chaque  dictée  en  un  français  incorrect ,  après  quoi,  il 
livrait  son  travail  au  sieur  Modeste  Gruau,  spécialement 
chargé  par  l'Ange  de  mettre  la  dernière  main  à  l'œuvre. 
0.  B. 

+  FILS  DU  DOCTELU  iL\THAXASIUS 
(le)  [Louis  MiDY  du  Chauvin,  né  à 
RouenJ. 

Le  Cierge  de  la  Chandeleur,  présenté  à 
dom  Mauger,  chevalier  de  la  Vierge  et 
professeur  de  philosophie,  par — .  AuPiiy, 
chez  Benoit  Bonsens,  1783,  in-8,  "21  p. 

Prose  et  vers,  impr.  à  Caen.  A.  C — L. 

+  FILS  D'L'X  CO^DIERÇANT  (le)  [Léo- 
pold  Rouoarke]. 

La  Noblesse  et  le  Commerce.  Paris. 
1837,  in-8. 

FILTZ-MORITZ  (M.),  (lut.  siipp.  [labbé 
P.  Maugon]. 

Lettres  de  M.  —  sur  les  affaires  du 
temps  (écrites  en  1716  et  1717),  "traduites 
de  l'anglois,  par  de  Garnesay  (Composées 
par  l'abbé  P.  ^largon).  Jouxte  la  copie  im- 
primée à  Londres.  Rotterdam,  Leers  [Rouen 
et  Paris],  1718,  in-l;2. 

C'est  par  ordre  du  duc  d'Orléans,  régent,  que  cet 
ouvrage  fut  composé.  On  y  suppose  deux  entretiens  en- 
tre Filtz-Moriiz  et  différentes  personnes  sur  !a  succes- 
sion à  la  couronne  de  France,  en  cas  que  Louis  XV 
mourût.  Le  droit  de.  Philippe  V,  roi  d'Espagne,  y  est 
défendu  par  un  jésuite  entre  autres,  mais  sur  de  si 
mauvais  principes  que  tout  l'avantage  de  la  dispute  est 
pour  le  duc  d'Orléans.  A.  A.  B— r. 

-h  FINDALE  (lord)  [M.  de  Belleval, 
directeur  de  la  «  Revue  contemporaine  »]. 
Articles  dans  la  «  Presse  littéraire  ». 


FlRMIANIUS(Petrus),/),y.  [le  P.  Zacha- 
niE,  de  Lizieux,  capucin]. 

I.  Gyges  Gallus.  Parisiis,  16o9,   in-12. 
—  Nova   editio,    cui   accessere   ejusdem    , 
auctoris  somnia  sapientis.  Parisiis,  l()(j7,   /  i 
in-i. 

Cette  fiction,  où  l'auteur  suppose  que,  devenu  pos- 
sesseur du  fameux  anneau  de  Gygès,  il  en  profite  pour 
pénétrer  dans  l'intérieur  des  maisons  et  décrire  ce  qu'il 
y  voit,  prouve  que  l'idée  du  «  Diable  boiteux  »  de  Le- 
sage,  qui  vit  le  jour  pour  la  première  fois  en  1707,  n'est 
pas  neuve  ;  mais  l'idée  première  n'en  appartient  pas 
non  plus  au  P.  Zacharie  :  car  dix-huit  ans  auparavant 
Luis  Vêlez  de  Guevara  avait  publié  à  Uadrid  son  «  Dia- 
blo  cojuelo,  aovela  de  la  otra  vida  »   (in-8),   et  le 


P.  Zacharie  a  pu  s'inspirer  avant  Lesage  du  livre  de 
L.  Vêlez  de  Guevara. 

Pour  connaître  ce  qu'en  dit  l'abbé  Coupé,  qui  place 
le  «  Gygues  Gallus  »  au-dessus  de  l'ouvrage  de  Lesage, 
voy.  la  X  Bibliothèque  des  romans  »,  décembre  1779 
et  février  1780  ;  peu  de  personnes,  au  reste,  seront  de 
son  avis. 

Ce  livre  a  été  souvent  réimprimé  :  1660,  in-i  ;  Ra- 
tisbonne,  1736,  in-8  ;  et  il  a  été  traduit  en  français 
par  le  père  Antoine  de  Paris,  en  1603,  in-12. 
Edm.  D.  m — ne. 

-|-  Un  religieu.1;,  du  même  ordre  que  l'auteur,  le 
Iraduisit  en  français  (PaiHs,  1063,  in-12,  tit.  gr.). 
Cette  traduction  offre  cette  particularité  assez  piquante 
d'avoir  été  dédiée  au  comte  d'Offemont,  père  de  la 
célèbre  marquise  de  Brinvilliers,  et  le  bon  religieux  le 
félicite  de  ce  qu'on  voit  briller  ses  hautes  vertus  «  sur 
le  front  de  mademoiselle  votre  fille...  par  les  actions 
de  sasainte  vie.  »  Qui  depuis 

-|-Uneno(ede  «  l'Icon  authoris  »  de  l'édition  de  173G, 
l'approbation  de  l'édition  de  1659,  et  le  privilège  de 
la  traduction  française  révèlent  le  nom  de  l'auteur  ;  et 
cette  donnée  se  trouve  pleinement  confirmée  par  le 
portrait  que  celui-ci  a  tracé  de  lui-même  à  la  tête  de 
son  livre  :  chose  piquante  à  noter.  G.  M. 

-j-Voir  surle  P.  Zacharie  et  ses  ouvrages  le  «  Manuel 
du  bibliographe  normand  »,  par  M.  Ed.  Frère,  t.  II, 
p.   622. 

II.  Saeculi  genius.  Parisiis,  16o9,  in-l:2. 

-t-  FIRMIN,  auteur  dramatique. 
Voy.  Saixt-Fih.min. 

+  FIRMIN  AÎNÉ  [Athanase  Becqle- 
uelle]. 

Parallèle  entre  Talraa  et  Lekain.  Paris., 
[82{i,  in-8. 

FISCHER,  apocr.  [Lixdner,  docteur  de 
rUniversité  dléna]. 

Considérations  pohtiques  sur  l'état  ac- 
tuel de  rAllemagne,  ouvrage  attribué  au 
professeur  — ,  et  saisi  au-delà  du  Rhin; 
traduction  nouvelle,  avec  des  notes  et  re- 
marques de  MM.  Bignon,  de  Pradt,  Re- 
gnault-Wann,  Schetfer,  Theremin,  etc. 
Paris,  Corréard,  18:21,  in-8. 

Le  véritable  auteur  de  cet  ouvrage  est  M.  Liudner, 
docteur  de  l'L'niversité  d'Iéna. 

V.  sur  ce  publiciste  l'ouvrage  de  M.  Bignon,  inti- 
:ulé  :  »  les  Cabinets  et  les  Peuples  ».     A.  A.  B— r. 

FITS  PATRICK,  ps.  [le  vicomte  d'Alès 

DE  CoRBEt]. 

Dissertation  sur  les  antiquités  d'Irlande. 
1749,  in-1-2. 

FITZ-ADAM  (Adam),  ps.  [Edw.  Moore, 
:iidédu  coDite  de  Chesterfîeld,  Hor.  Wal- 
pole,  Rich.  Owen  et  autres]. 

Le  Monde,  ou  Feuille  périodique  sur  les 
mœurs  du  temps;  trad.  de  l'anglais  (par 
Gaspard-Joel  Monod).  Leyde,  1737,  2  vol. 
in-12. 

L'introduction  de  cet  ouvrage  en  France  n'a  été  per- 
mise qu'après  qu'il  y  eût  été  fait  un  certain  nombre 
de  cartons.  A.  A.  B— r. 


io 


FITZ-CLARENCE 


FLACCIUS  ILLMICUS 


46 


— Tableau  critique  des  mœurs  anglaises, 
traduction  de  la  feuille  périodique  intitu- 
lée ((  le  Monde  »,  par  Adam  lils  d'Adam 
(par  de  Saint-Symphorien).  La  Haye  et 
Paris,  Du  four,  1G71,  in-i!2. 

FITZ-CLARENCE  (Marie),  ps.  [Madame 
Gradis,  connue  sous  le  nom  d'Eugénie 
Foa]. 

Auteur,  sous  ce  nom  d'emprunt,  de  plu- 
sieurs articles  de  journaux. 

+  Petites  mosaïques  historiques,  con- 
tes vrais  dédiés  au  jeune  âge.  Paris,  1860, 
in-12. 

FITZ-JAMES  (Mgr  le  duc  François  de), 
évoque  de  Soissons.  aiit.  siipp.  [l'abbé 
Gourli.n]. 

Œuvres  posthumes  de  —,  concernant 
les  jésuites,  etc.  (publiées  ou  plutôt  com- 
posées par  l'abbé  (iourVm).Avi(jno)i.  17G9, 
"4  vol.  in- 12. 

Yoy.  aussi  :  EvftnuR  de  Soissons  (Mgr  1'),  t.  I, 
col.  1272  e. 

-h  FIZEN  (Nie),  m.  [Jean-Erard  Foul- 
LON,  jésuite  liégeois]. 

Veritas  et  Écclesiœ  Tungrensis  brèves 
vendiciae  adversus  longam  etsupervacuam 
diatribam  R.  P.  Godef.  Henschenii  de 
Episcopatu  Tungrensi  et  Trajectensi.  Leo- 
dii,  1653,  in-ll 

Henschenius  répondit  aux  «  Vendicia;  »  et  Foullon 
lui  répliqua  quelques  années  plus  lard  dans  son  Com- 
mentaire sur  le  premier  livre  des  Machabées.  Hensche- 
nius revint  une  troisième  fois  sur  ce  débat  au  com- 
mencement du  tome  VII,  mois  de  mai  des  «  Acta  SS.  » 

4-  F.  J.-B.  V.  [VicuiEu]. 

Description  abrégée  des  animaux  qua- 
drupèdes de  la  ménagerie  de  Tipoo-Saïb, 
nouvellement  aclietés  à  Londres.  Paris, 
QuiUau,  an  XI,  iti-8,  23  p.  et  une  pi. 

+  F.  J.  D.  P.  P.  [Vves  Pri.xsard,  do- 
minicain]. 

De  la  délégation  des  religieux,  c'est-à- 
dire  l'examen  et  rapport  de  la  puissance 
légitime  qu'ont  les  religieux  mendiants 
d'entendre  les confessionsdes séculiers, etc., 
par  — .  Paris,  Guillemot,  1622,  in-8.  — 
Nouvelle  édition  (retouchée  par  le  P.  .Tean 
Tarpon,  autre  dominicain).  Paris,  Sassier, 
1648,  in-8. 

-+-F.  J.  DUF....[Dufaure]. 

La  Religion  et  les  Politiques  rappelées  à 
leur  centre  commun.  Namur.  Martin,  180  i, 
in-8. 

«  Bibliophile  belge  ». 

+F*****(de),  j*******etB********  (MM.) 
[Fortia,  Jourmac  et  Boisgelin]. 

Correspondance  de  M.  iM.  (Mesmer)  sur 
les  nouvelles  découvertes  du  baquet  octo- 


gone, de  l'homme  baquet  et  du  baquet 
moral,  pouvant  servir  de  suite  aux  Apho- 
rismes,  recueillis  et  publiés  par  — .  Li- 
bouriie  et-  Paris,  178o,  in-18. 

-f-  F.  J.  G.  [Gyselixck]. 
Coup  d'œil  sur  la  situation  actuelle  de 
l'industrie,  par—.  Gand,  1840,  in-8. 

■+■  F.  J.  L.  [Lafuite]. 

I.  Epoques  de  l'histoire  universelle, par — . 
Lille,  Lefort,  1817,  in-12. 

II.  Vie  de  Bossuet,  par  — .  Lille,  Lefort, 
1820,  in-12. 

Une  seconde  édition  a  paru  sous  le  titre  de  «  Histoire 
de  Bossuet  » .  Voyez  ces  mots. 

-h  F.  J.  P.  [F.  J.  Poulet-Delsalle]. 

L'Orthologie  synoptique,  mnémonique, 
didactique,  ou  Petit  Dictionnaire  simplifié 
des  principaux  éléments  de  la  langue  fran- 
çaise, par  — .  Anzin,  18j8,  in-fol. 


Les  éditions  suivantes  sont  intitulées 
synoptique...". 


L'orthûlogue 


-t-  F.  .1.  R.  [RiFFÉ,  substitut  du  procu- 
reur impérial  à  Versailles]. 

Traité  de  l'adoption,  jiar  — .  Paris 
Nève,  1813,  in-8. 

-f-  F.  J.  R.  (le)  [Jules  Rozk,  archi 
tecte]. 

Etrennes  maçonniques.  Première  année, 
par  — .  Paris',  Sihesfre,  1827,  in-18, 
14  i  p. 

4-  F.  .1....T  [.Iouannet]. 

Eloge  d'Elie  Vinet,  professeur  de  belles- 
lettres  et  principal  du  collège  de  Guyenne 
dans  le  xvi"  siècle;  discours  couronné  le 
21  décembre  1813  à  l'Académie  royale 
des  sciences,  belles-lettres  et  arts  de  Bor- 
deaux, par  — ,  associé  correspondant  de 
la  société  et  régent  de  rhétorique  à  Sarlat. 
Périgueux,  F.  Dupont,  1816,  in-8,  87  p. 

On  doit  au  même  auteur  les  Eloges  de  M.  de 
Tourny  et  du  cardinal  de  Sourdis.  A.  A.  B— r. 

-I-  FL.  [Jacques  Fleurv,  avocat]. 
Les  Folies,  ou  Poésies  diverses  de  — . 
Paris,  Ùuchesne,  1761,  1  vol.  in-8. 

-h  FL.  (Eléonore  de)  [de  Fliîvville]. 
Le  Curé  anglais,  ou  la  Famille  de  Pri- 
merose, traduit  de  l'anglais  de  Goldsmith, 
par  — .  Paris,  1799,  2  vol.  in-18. 
1 

I      4-  F.  L***  [Félix  Lavallée]. 
I      Etudes  historiques  sur  le  Mexique  au 
I  point  de  vue  politique  et  social,  par  — . 
Paris,  18o9,  in-8. 

FLACCIUS  ILLITIICUS,  ps.  [Math.  Fran- 

I  COWITZI. 


47        FLACHAT  SAINT-SAUVEUR 


FLACHÂT  SAIXT-SAU\TUR      48 


I.  Contra  papatum  romanum  à  diabolo 
inventum.  lo4o,  in-8. 

II.  Brèves  sumnise  reli^ionis  Jesu  Christi 
et  Anti-Christi.  Magdeburgi,  looO,  iii-8, 
14  feuill. 

III.  Catalogus  testium  veritatis,  qui  antè 
nostram  aetatem  ponlifici  romane  reclama- 
runt.  Basileœ.  l.joii,  in-4.  —  In  postremà 
hâc  editione  emendatior  et  duplô  auetior 
redditus,  ordine  dispositus,  in  libri  XX 
tributus  atque  ità  renovatus,  ut  plané  no- 
vus  videri  possit  à  S.  G.  S.  (Simone  Gou- 
lart).  Lugduni,  1397,  2  vol.  in-4;  Ge/iecœ, 
1608,  in-fol.  —  Nova  editio,  cum  notis  Jo. 
Conr.  Dieterici.  Francof.,  107:2,  2  vol. 
in-i. 

IV.  Missa  latina.  qua?  olim  ante  roma- 
nam  circà  annum  Domini  7U0,  in  usa  fuit, 
ex  vetusto  authenticoquecodice  descripta  ; 
édita  verô  à  Flaccio  lllyrico.  Arfjentinœ, 
iiîol,  in-8. 

V.  Ecclesiastica  historia  integram  ec- 
clesiae  Christi  ideam,  quantum  ad  locum, 
propagationem,  etc.,  attinet,  secundùm 
singulas  centurias  compleclens,  per  ali' 
quot  viros  in  urbe  Magdeburgicà,  etc 
(Math.  Franco\^itz,  vulgô  Flaccium  lUyri- 
cumetalios).  Basileœ,  lo61-lo69,  12  vol. 
in-fol. 

-(-Voir  dans  le  «  Manuel  du  libraite  »,  t.  Il,  col.  1 276, 
des  détails  sur  ces  ouvrages  de  Francowitz  et  sur  plu- 
sieurs au  1res.  L'n  d'eux  a  été  traduit  en  français  :«  Contre 
la  principauté  de  l'evesque  romain  ».  Lyon,  1564, 
in-8.  Consulter  aussi  l'article  que  M.  Michel  Nicolas  a 
consacré  à  ce  théologien  dans  la  «  Nouvelle  Biographie 
générale  »,  tome  XVII. 

FLACHAT  SAINT-SAUVEUR,  ps.  [labbé 
Anthelme  Tricalu  et  Du  Peuiuer]. 

Pièces  fugitives  d'Histoire  et  de  Littéra- 
ture anciennes  et  modernes,  avec  les  Nou- 
velles historiques  de  France  et  des  pays 
étrangers  sur  les  ouvrages  du  temps,  "et 
les  nouvelles  découvertes  dans  les  arts  et 
les  sciences;  pour  servir  à  Ihistoire-anec- 
dote  des  gens  de  lettres.  Paris,  170  i-1 70(5, 
o  parties  in-12. 

Les  trois  premières  parties  ont  paru  en  4704  chez 
Jean  Cot,  et  les  deux  dernières  en  170(3  chez  Pierre 
Giffart.  La  dédicace  en  tète  du  premier  volume  est  si- 
gnée D.  P.,  e^  le  privilège  des  trois  premières  parties 
est  accordé  au  sieur  Flachat  de  Saint-Sauveur,  et  celui 
des  quatrième  et  cinquième  au  sieur  d'.\iglemont. 

La  quatrième  partie,  de  98  pages,  est  rarissime, 
parce  qu'elle  fut  supprimée  dès  qu'elle  parut. 

Elle  renferme  ;  1»  «  Lettre  du  P.  Fronteau  sur 
l'ancien  usage  de  se  saluer  à  table  et  de  s'exciter  à 
boire,  avec  des  remarques  curieuses  sur  la  sainte  Eu- 
charistie »  ;  2">  du  même,  «  de  l'Origine  des  paroisses, 
et  de  l'obligation  d'y  assister  »  ;  3»  «  Critique  sur  la 
vie  de  saint  Castor,  évèque  d'Apt  (par  de  Saint-Quen- 


tin) »  ;  4»  «  DisserLition  critique  sur  les  Albices  et  les 
Albiciens ,  ancien  peuple  de  Provence ,  pour  servir 
d'éclaircissement  à  plusieurs  endroits  de  l'Histoire  de 
Pliue,  mal  entendus  jusqu'aujourd'hui  par  ses  commen- 
tateurs (par  Saint-Quentin)  » . 

Cette  quatrième  partie  n'est  dans  aucune  de  nos  bi- 
bliothèques publiques  de  Paris.  M.  Bouilliot  l'a  vue 
dans  le  cabinet  curieux  de  M.  Pons  de  Verdun.  J'en 
possède  un  exemplaire. 

Bernard,  dans  ses  «  Nouvelles  de  la  république  des 
Lettres  »,  juillet  1704,  p.  109,  dit  de  cet  ouvrage  : 
«  On  voit  depuis  peu  une  brochure  in-12,  en  forme 
«  de  journal,  qui  a  pour  titre  :  «  Pièces  fugitives  ». 
c(  Cette  brochure  parle  des  ouvrages  anciens  et  modernes. 
'  Quelques-uns  ont  attribué  cet  ouvrage  à  l'auteur  des 
<'  Essais  de  littérature  (l'abbé  Anthelme  de  Tricaud, 
«  alors  jeune  bachelier  de  Sorbonnei  ;  mais  ceux  qui 
«  savent  mieux  la  carte  du  pays  littéraire  l'attribuent 
«  à  un  garçon  libraire,  qui  a  demeuré  autrefois  chez 
«  Anisson,  et  qui,  faute  de  pratique  dans  sa  profes- 
«  sion,  s'occupe  à  écrire  présentement.  » 

On  lit  dans  «  l'Histoire  des  ouvrages  des    savants  ». 
par  Basnage,  mars  1705,  p.  132,  «  que  l'auteur  s'ap- 
pelle M.  Du  Perrier;  que  ce  livre  est  assez  curieux, 
«  et  contient  des  choses  assez  particulières.  » 

On  voit  au  surplus  dans  le  lom.  XII,  fol.  95,  du 
»  Catalogue  manuscrit  de  la  bibliothèque  de  la  Doctrine 
chrélienne  »,  rédigé  par  le  P.  Baizé,  mort  en  1746  , 
«  que  ce  Du  Perrier  étoit  garçon  libraire  chez  .\nisson, 
«  et  il  a  eu  réellement  quelque  part  à  ce  journal;  mais 
«  le  principal  auteur  étoit  l'abbé  Tricaud,  ainsi  qu'on 
«  l'a  su  d'un  témoin  Irès-sùr.  C'est  le  même  qui  a 
»  donné  les  «  Pièces  fugitives  »  et  les  «  Essais  de 
«  littérature  »,  dit  expressément  l'abbé  Faydit,  Sup- 
«  plément  de  ces  Essais,  p.  57  et  ailleurs.  » 

Le  P.  Baizé  ajoute  qu'il  n'a  paru  que  quatre  parties 
de  ce  recueil.  U  ne  connaissait  poinlla  cinquième. 

Du  reste,  le  «  Journal  de  Trévoux  »,  octobre  1705, 
p.  1818,  dit  que  ces  «  Pièces  fugitives  recommençoient 
à  paroitre  »,  et  qu'on  se  proposait  d'en  donner  un  nou- 
veau tome  de  deux  mois  enjleux  mois;  ce  qu'on  ne 
peut  concilier  avec  ce  que  les  mêmes  journalistes  avan- 
cent, février  1712,  p.  224,  que  «  l'an  1704  a  vu 
naître  et  fiuir  ce  Recueil,  dont  il  n'a  paru  que  quatre 
volumes  » . 

L'abbé  Tricaud  a  avoué  lui-même  avoir  coopéré  aux 
trois  premières  parties  du  recueil  de  «  Pièces  fugi- 
tives »,  dans  une  lettre  datée  de  Paris  le  27  mars 
1705.  Voici  comment  il  s'exprime  dans  cette  lettre,  im- 
primée page  173  du  «  Journal  littéraire  »  (du  P.  Hugo, 
prémontré),  Soleure,  1705,  in-12  :  «  A  l'égard  des 
«  Pièces  fugitives  »,  j'y  avois,  je  vous  l'avoue,  quelque 
'(  part  ;  mais  les  méchantes  pièces  que  l'on  y  intro- 
«  duisit  à  mon  insçu,  me  firent  perdre  l'envie  d'y  don- 
I'  ner  désormais  mes  soins,  avant  qu'une  lettre  de  ca- 
(c  chet  m'eût  éloigné  de  Paris.  » 

De  tous  ces  éclaircissements,  on  doit  conclure  que 
le  nom  de  Flachat  Saint-Sauveur  est  un  masque  sous 
lequel  se  sont  cachés  Du  Perrier  et  l'abbé  Tricaud,  en 
mettant  au  jour  les  trois  premières  parties  des  »  Pièces 
fugitives  »;  il  est  encore  permis  d'inférer  que  le  i.om  de 
d'Aiglemont  est  peut-être  un  nom  supposé  sous  lequel 
Du  Perrier  a  continué,  après  la  retraite  de  l'abbé  Tri- 
caud, de  publier  les  quatrième  et  cinquième  parties  de 
ces  mêmes  «  Pièces  fugitives  » . 

Je  dois  à  M.  Bouilliot  plusieurs  parties  de  cet'e 
note.  A.  A.  B— r. 


49 


FLACON 


FL.  CH. 


m 


+  FLACON  [  Joseph-Henri  Rochelle]  . 

Voirla.c  Biogr.  des  femmes-auteurs  «de 
Moiitl'errand,  p.  11. 

+  FLAMEL  (Jehan)  [Robert  Luzauciie]. 

Quelques  pièces  satiriques  insérées  dans 
la  «  Gazette  rimée  »,  1867. 

M.  R.  L.  est  fils  de  M.  Viclor  Luzarche,  philologue 
et  bibliophile  distingué. 

FLANEUR  (le),;w.  [Eugène  Briffai  lt], 
aut.  d'une  revue  hebdomadaire,  imprimée 
dans  «  l'Union  monarchique  »  (1847). 

H-  FL.4iNEUR  (Un)  [F.  J.  L.  Bernard, 
notaire  à  Grâce-Montegnée]. 

Promenades  d'un  —  au  salon  d'exposi- 
tion de  Liège.  Liège,  Redouté,  1850,   in-8. 

M.  Bernard  est  l'auteur  d'une  série  d'articles  pu- 
bliés dans  le  journal  «  la  Meuse  »  (juin  et  juillet 
18(50),  sous  le  titre  de  «  Flânerie  au  Salon  ». 

+  FLANELU  (Un)  [A.  Aillaud]. 
Le    Cicéron    rouennais.    Rouen,    1853, 
in-16. 

+  FLANEUR  (Un)  [E.  Bellier  de  la 
Chavignerie]. 

Des  lettres  hebdomadaires  à  la  Feuille  de 
Tournai  (18u2-U3). 

H-  FLANEUR  (Un)  [Lord  Clare.ndox]. 

Dix  ans  d'impérialisme  en  France.  Im- 
pressions d' — .  Paris,  E.Dentu,  1863,  in-8. 

«  Cet  ouvrage  a  d'abord  paru  en  anglais;  il  a  eu  pour 
correcteur  le  secrétaire  de  lord  Clarendon,  le  général 
hongrois  Eber,  et  pour  traducteur  M.  bernard-De- 
rosne  ». 

Note  de  M.  0.  B.,  d'après  le  journal  le  «  Nord  ». 

H-  FLANEUH  PARISIEN  (Un)  [Jules 
Cousin,  sous-bibliothécaire  à  l'Arsenal]. 

La  cour  du  Dragon,  notice  historique. 
Bruxelles,  186o,  in-8,  7  p.  avec  3  ea.ux- 
fortes. 

FLANEUH  PATENTÉ  (Un),  ps.  [E.-F. 
Bazot]  . 

Les  Cafés  de  Paris,  ou  Revue  politique, 
critique  et  littéraire  des  mœurs  du  siècle. 
Paris,  Lécrivain,  1819,  in-18. 

FLASSAN  (de),  Jiom  abrév.  [Gaétan  de 
Raxis  de  Flassan],  plus  connu  sous  le 
dernier  de  ces  noms.  Pour  la  liste  de  ses 
ouvrages,  voyez  la  «  France  littéraire  «  à 
Flassan. 

FLASSAN  (Maurice),  ps.  [Miss  Rose 
Stewart,  depuis  femme  de  M.  Henri 
Blaze,  baron  de  Bury],  auteur  du  type  de 
la  Ca7itatrice  des  salons,  impr.  dans  le 
tome  11  des  «  Français  peints  par  eux- 
mêmes  »,  d'articles  dans  la  «  Revue  de  Pa- 
ris »,  etc. 

FLAVIEN  (Amand)  ,  ps.  [David  Blon-| 
del].  I 


I.  Amandi  Flaviani  pacisAugustie  muni- 
cipis,  de  fulmine  nuper  ex  oxquiliis  vi- 
brato ad  reges,  ordines,  principes,  popu- 
los christianos  commonitorium.  Eleuihe- 
ropoli,  1640,  1651,  in-4. 

Fait  à  l'occasion  du  bref  du  pape  Innocent  X,  con- 
tenant sa  protestation  contre  le  Traité  de  paix  de  West- 
phalie.  A.  A.  B— r. 

IL  Extrait  de  l'examen  de  la  bulle  du  pape 
Innocent  X,  contre  la  paix  d'Allemagne 
conclue  l'an  1648,  où  il  est  traité  de  la  li- 
berté de  conscience,  par  Amand  Flavien. 
Amsterdam,  16o.^,  in-4,  à  la  suite  des 
«  Actes  authentiques  des  églises  réformées 
en  France  »... 


Quelques  exemplaires  de 
séparément  sans  date. 


ont  été  publiés 
A.  A.  B— r. 


FLAVIGNY  (le  sergent),  au'.  s.:>.r,p. 
[A.-Fr.  CiioMELJ. 

Histoire  du  — ,  ou  Dix  années  de  ma  cap- 
tivité sur  les  pontons  anglais;  avec  les 
notes  de  M.  Louis  Garnerey,  qui  a  fait  les 
dessins  de  deux  gravures  représentant 
l'intTieur  de  cette  affreuse  prison,  où  il 
est  resté  lui-même  pendant  dix  ans.  Paris, 
A.  Nepveu,  18^1,  2  vol.  in-12. 

Cet  ouvrage  a  l'inlérèt  du  roman  le  plus  attachant,  et 
il  ne  contient  cependant  que  des  faits  malheureusement 
trop  vrais  pour  les  pauvres  prisonniers  que  le  sort  a 
retenus  dans  ces  pontons  destructeurs. 

-+-  FL.AVIUS  (le  docteur)  [le  docteur 
Joulin]. 

Au  feu  les  libres-penseurs  !1!  Trois  let- 
tres à  M.  Dupanloup;  2*  éd.  Paris,  1868, 
in-8,  32  p. 

-h  F.  L.  B.  [Franc.  Le  Bègue]. 

I.  Traité  et  advis  sur  les  desordres  des 
monnoyes  et  di  versi  té  des  moyens  d'y  remé- 
dier, par  — ,  conseiller  et  aVocat  général 
de  Sa  Majesté  en  sa  cour  de  monnoyes.  — 
Paris.  1600,  in-8. 

II.  Raisons  et  motifs  de  l'édit  et  règle- 
ment général  des  monnoyes  du  mois  de  dé- 
cembre 1614.  A  MM.  des  cours  souverai- 
nes, juges  et  magistrats  du  royaume, 
par  — .  Paris,  veuve  N.  Roffet,  1615,  in-8. 

-+-  F.  L.  C.  C.  [François  Lamy,  aux  ca- 

pucins  à  Caudebec]. 

Amélioration  de  la  Seine  sous  le  rapport 
militaire  et  commercial.  Rouen  [D.Brière], 
18i5,  gr.  in-8,  20  pages. 

Ecrit  publié  dans  le  «  Journal  de  Rouen  »  le  27  jan- 
vier 1845  ;  il  eu  fut  fait  ensuite  un  tirage  à  part  à 
1200  exemplaires,  à  la  demande  de  la  Chambre  de 
commerce  de  Rouen. 

4-  FL.  CH.  [Florent  Chrestien]. 

Le  Cordelier,  ou  le  Saint-François,  de 
Georges  Buchanan,  fait  en  vers  françois, 
par—;  plus  la  Palinodie,  qui  est  la  louange 


F.  L.  D. 


FLEURY 


o2 


(ou  plutôt  la  satire)  des  Cordeliers  et  de  I 
saint  François.  Genève,   J.  de  ÏEsianrj, 
1507,  petit  in-i. 

+  F.  L.  D.  [DAIlIiAGON]. 

-L'Amateur  du  Théâtre-Français,  ou  Ob- 
servations criticjiies  sur  les  oauses  de  la 
ruine  des  théâtres,  par  — .  Paris,  Barba, 
an  IX,  in-8,  3:2  p. 

FLÉCHIER,  évêque  de  Nîmes,  apocr. 
[l'abbé  Goussault]. 

Réflexions  sur  les  ditîerents  caractères 
des  hommes. 

Voy.  ci-devant  E.  F.,  I,  col.  1212  f. 
H-Voy.  aussi  E.  E.  N.  L.  Y.  N.  J. 

4-FLERON  (M"<=  de)  [M""" Pauline  Ja>so\, 
née  Derv,  deLié2;e]. 

I.  La  vieille  Fille.  Nouvelle,  par  — . 
Liéf/i',  LSl>(),  in-8,  3:2  pajr. 

II.  Amélie  Gruner.  Nouvelle,  par  — . 
Liège,  J862,  in-8,  103  pag. 

Ces  deux  nouvelles,  insért^es  dans  les  «  Mémoires  de 
la  Société  d'Emulation  de  Liège  »,  ont  obtenu  des 
distinctions  aux  concours  ouverts  par  cette  Compagnie. 

m.  Recueil  de  nouvelles  et  de  comédies, 
par  — .  Bruxelles,  Lelong.  18(35,  in-S  de 
160  p. 

+  FLELTIICHAMP  (Jules)  [Paton]. 

Des  articles  de  bourse  au  «  Figaro  », 
puis  au  «  Gaulois  ». 

FLEURIEU  (de),  nomahrév.  [Claret  de 
Fleuuiel].  Voyez  ce  dernier  nom  au 
ton^e  II  de  la  «  France  littéraire  ». 

FLEURY  (le  marq.  de),  ps.  [le  marq. 
DE  Trivié]. 

Anecdotes  de  l'abdication  du  roi  de  Sar- 
daigne  Victor-Amédée  IL  17o3,  in-8. 

Voyez  la  préface  du  petit  volume  intitulé  :  «  la  Po- 
litique des  deux  partis,  ou  Recueil  de  pièces  traduites 
de  l'anglois  »  (de  Bolingbroke  et  des  frères  Walpole). 
La  Haye,  1734,  in-18.  On  y  a  joint  l'opuscule  dont 
il  s'agit  ici,  sous  le  titre  «  d'Histoire  de  l'abdication 
de  Victor-Amédée  ».  A.  A.  B— r. 

4-  FLEURY  (le  cardinal  de),  auteur  sup- 
posé. 

Lettres  écrites  par  le  cardinal  de  Fleury 
au  conseil  de  Louis  XVI. 

Ces  lettres  sont  attribuées  à  l'abbé  de  la  Reynie. 

FLEUllY  (.Toseph-.A.braham  Renard,  dit), 
artiste  du  Théâtre-Français,  aut.  supp. 
[J.-B.-P.  Lautte,  auteur  dramatique]. 

Ses  Mémoires  (17.^7-18:20).  précédés 
d'une  Introduction.  Paris,  Amhr.  Dupont. 
183o-37,  6  vol.  in-8. 

Le  frontispice  du  sixième  volume  seulement,  pulilir 
en  1837,  nous  apprend  que  ces  Mémoires  ont  été  rédi- 
gés sur  des  notes  authentiques  (celles  de  Fleury)  el 
publiés  par  J.-B.-P.  Lafitle. 

C'est  moins  une  vie  de  Fleurv,  disent  MM.  Louandre 


et  Bourquelot,  qu'un  récit  détaillé  d'anecdotes  galantes 
et  dramatiques  de  son  époque. 

-j-  Les  Mémoires  de  Fleury  ont  été  ébauchés  par 
\.  de  Beauchamp  et  terminés  par  M.  Laûlte,  acteur 
des  Français. 

-f-  FLEURY  (M"^)  [C.  S.  Aubert]. 

Celte  actrice,  née  en  1787,  a  publié  quelques  romans 
fort  oubliés  aujourd'hui  :  «  Aglaure  d'Almont  »,  1820, 
2  vol.;  «  Léontine  et  la  Religieuse  »,  1822,  4  vol.; 
«  Zélisno  »,  1824,  4  vol.  ' 

FLELHY  (Victor). ps.  [Hippolyte Vallée, 
ancien  libraire,  et  beau-frère  "de  l'ancien 
libraire  Vimont]. 

I.  La  Famille  d'un  Condamné,  ou  la  Peine 
de  mort.  Paris,  11/"*=  Ogé ,  Lccointe,  Pigo- 
reùu,  18:29,  in-I2. 

II.  La  Nuit  de  sang,  roman  historique. 
Paris,  Lecointe,  Corbet,  1830,  4  vol.  in-12. 

III.  Le  Faux  Démétrius,  ou  l'Imposteur, 
roman  historique,  par  Thadée  de  Boulga- 
rine,  traduit  du  russe.  Paris,  les  march. 
(le  nouv.,  1832,  4  vol.  in-12. 

11  est  douteux  que  M.  H.  Vallée  sache  le  russe  ;  par 
conséquent,  il  y  a  ici  à  l'égard  de  cette  traduction  une 
double  supposition  de  nom  de  traducteur. 

-j-  D'après  une  note  ms.  de  Quérard,  le  traducteur 
lie  cet  ouvrage  s'appelle  réellement  V.  Fleury. 

IV.  Avec  il.  L.  Couailhac  :  Campagne 
d'Austerlitz.  Paris,  1832,  in-18. 

Faisant  partie  de  «  la  Bibliothèque  populaire  » . 

V.  Par  ma  faute,  par  l'auteur  de  la  ■(  Fa- 
mille d'un  condamné  ».  Paris,  Viinonl, 
1833.  2  vol.  in-8. 

FLEURY  (Hippolyte),  ps.  (1)  [Hippolyte 
Vallée,  anc.  libraire,  le  môme  que  le 
précédent]. 

L  Les  Jésuites  vengés,  satire  en  vers 
français.  Paris,  Ponthieu,  1820,  in-8, 
32  p*. 

IL  Encore  une  Jésuitique,  ou  mon  Der- 
nier Mot  sur  les  révérends  Pères,  satire. 
Paris,  rue  Vivienne,  1827,  in-8,  32  p. 

Ces  deux  opuscules  ont  été  réunis,  en  1827,  sous 
le  titre  de  «  Deux  Jésuitiques  »,  in-8. 

III.  Epître  à  un  légitimiste.  Caen,  de 
l'impr.  de  Pagny,  1834^^  in-8,  8  p. 

Cet  écrit  porte  :  par  H.  Fleury,  de  Lizieux. 

IV.  Epître  à  M.  Guizot,  sur  ses  derniers 
ouvraiïes.  Paris,  de  l'impr.  de  Moquet. 
18i0,'in-8,  8  p. 

(1)  MM.  Louandre  et  Bourquelot  ont  bien  consacré 
une  petite  note  à  M.  Hippolyte  Fleury  ;  mais  ils  n'ont 
pas  parlé  de  M.  Victor  Fleury,  auteur  de  cinq  ouvrages. 
Or,  MM.  Hippolyte  et  Victor  Fleury  ne  sont  qu'un  seul 
H  même  écrivain,  caché  sous  deux  pseudonymes  presque 
semblables,  et  dont  le  véritable  nom  est  Hippolyte  Val- 
lée. La  petite  note  donnée  par  MM .  Louandre  el  Bour- 
quelot n'est  donc  remarquable  que  par  son  entière  nul- 
lité. 


FLEURY 


FLORIMOND  DE  RŒMOND        54 


V.  Talma  et  Rachel,  suivi  de  Conseils  à 
un  jeune  ouvrier  poëte.  Paris,  Ehrard, 
1840,  in-8,  8  p. 

VI.  A.  M.  Guizot,  auteur  de  la  Vie  de 
Washington.  Paris,  de  l'impr.  de  Crapekt, 
1842,  in-8, 16  p. 

La  couverture  porte  :  «  A  un  jeune  Républicain  », 
par  M.  H.  Fleury.  C'est  le  litre  d'une  pièce  de  vers 
adressée  à  M.  Guizot,  et  qui  ne  serait  alors  qu'une  dédi- 
cace. 

+  FLEURY  (Paul)  [A.  Michel,  médecin 
à  Coligny]. 

1.  Essai  sur  les  caractères  de  la  Vérité 
Paris,  François,  1849,  in-8,  52:2  p. 

IL  Nouvelle  Introduction  à  l'Essai  sur 
les  caractères  de  la  Vérité.  Bourg,  1850, 
in-8,  41  p. 

A.  Sirand,  «  Bildiograpliie  de  l'Ain  »,  nos  2^05, 
2679. 

+  FLEURY  (Edouard)  [Edouard  Hus- 
so.n'-Fleury,  frère  aîné  du  littérateur  connu 
sous  le  nom  de  Champlleury]. 

On  doit  à  cet  écrivain,  qui  est  imprimeur  à  Laon,  un 
travail  important  sur  les  Manuscrits  à  miniatures  de  la 
bibliothèque  de  Laon,  1863-t)5,  in-4;  des  «  Eludes 
révolutionnaires  »  formant  10  volumes,  publiées  de 
1849  à  1854,  et  diverses  autres  productions  énumérées 
dans  le  «  Catalognie  général  de  la  librairie  » ,  par 
M.  Otto  Lorenz,  t.  II,  p.  321. 

FLEXIER  DE  REVAL,  anagr.  [le  P. 
François-Xavier  de  Feller].  Pour  l'indi- 
cation des  ouvrages  qu'il  a  publiés  sous  ce 
nom  déguisé,  v.  le  tome  III  de  la  «  France 
littéraire  »,  à  Feller. 

+  FLINS  DES  OLIVIERS  [Cl.-Mar.  Cau- 

B0\  DE  FlI.NS  DEsOlIVIER.s]. 

Voir  dans  la  «  France  littéraire  »,  t.  III,  p.  138, 
la  liste  des  productions  fort  oubliées  aujourd'hui  de  ce 
littérateur,  né  en  1757,  mort  eu  1800,  et  contre  lequel 
Chénier  décocha  cette  épigramme  : 

«  Carbon  de  Flins  des  Oliviers 
A  plus  de  noms  que  de  lauriers.  » 

F.  L.  J.,  aut.  dég.  [F.-L.  Jourdan,  alors 
employé  au  télégraphe]. 

Voyage  à  Ermenonville,  dédié  à  ma 
femme  ;  suivi  de  Poésies  diverses.  Paris, 
Brasseur  aîné,  1813,  in-18. 

+  FLOCK  (Toby)  [Alexis-Victor  Doi- 1 
NET,  rédacteur  en"  chef  du  «  Journal  de' 
Bordeaux  »  (1869)]. 

+    FLORA    TRISTAN    (M™^), 
[M.  Alplionsc-Louis  Constant]. 

L'Emancipation  de  la  femme,  ou  le  Tes- 
tament de  la  paria.  Ouvrage  posthume  de 
M""*  Flora  Tristan,  complété  d'après  ses 
notes,  et  publié  par  A.  Constant.  Paris, 
184,5,  in- 16. 

Ouvrage  composé  entièrement  par  M.  A.-L.  Cons- 
tant. 


apoc) 


-h  FLORAN  (llippolyte),  pseud.  [N.  Lu- 
chaire]. 

Les  Amours  (poésies).  Paris,  Baudouin, 
1845,  in-18,  120  pag. 

FLOUE  [CORVÉE]  (mademoiselle),  ar- 
tiste du  théâtre  des  Variétés,  aul.  supp. 
[MM.  Mauion  du  Mersan  et  Gabriel]. 

Ses  Mémoires.  Paris,  le  Comptoir  des 
imprimeurs  unis,  1845,  3  vol.  in-8. 

Reproduits  l'année  suivante  par  les  frères  Lévy, 
avec  de  nouveaux  frontispices  portant  :  Deuxième  édi- 
tion. 

i(  Livre  curieux  et  piquant,  qui  renferme  une  foule 
d'anecdotes  intéressantes  et  de  révélations  indiscrètes 
sur  les  héros  et  les  héroïnes  du  monde  dramatique,  de- 
!)uis  le  commencement  du  siècle  jusqu'à  nos  jours.  Il 
est  impossible  d'avoir  pins  de  franchise  et  plus  d'aban- 
don que  cette  femme  de  lettres  racontant  l'histoire  de 
son  bon  temps.  On  retrouve  dans  son  livre  des  «  Con- 
fessions »  de  J.-J.  Rousseau,  et  du  «  Roman  co- 
mique »  de  Scarron.  Mademoiselle  Flore  s'est  placée, 
par  ses  Mémoires,  au  rang  de  nos  bas-bleus  les  plus 
excentriques.  —  Ainsi  s'exprimait  un  journal  qui  sa- 
vait bien  à  quoi  s'en  tenir  sur  le  compte  de  mademoi- 
selle Flore  comme  femme  auteur. 

FLORE  DE  SAINTE-FOY,  ps.  [dom 
Gerbeuon]. 

Le  Miroir  de  la  piété  chrétienne.  Liège, 
Bnnnard,  1677,  in-12. 

H  s'éleva  de  grandes  rumeurs  contre  cet  ouvrage  dans 
le  corps  épiscopal  ;  le  P.  Gerberon  répondit  à  ses  ad- 
versaires par  dilTérentes  lettres,  qu'il  fit  imprimer  sous 
le  titre  :  «  le  Combat  des  deux  clefs,  ou  Défense  du 
Miroir  de  la  piété  chrétienne  »  (du  P.  Gerberon),  re- 
cueil d'ouvrages  dans  lequel,  opposant  la  clef  de  la 
science  à  celle  de  la  puissance,  on  fait  voir  l'abus  des 
prétendues  censures  de  quelques  évèques  contre  ce  livre. 
Durocortore,  1G78,  in-12.  On  y  trouve  une  lettre  de 
l'abbé  Le  Noir,  par  laquelle  il  désavoue  les  lettres 
i|u'ou  lui  attribuait  touchant  «  le  Miroir  de  la  piété 
chrétienne.  » 

•    FLORENTIN,    ps.    [MM.    Dittmer    et 

Cave],  aut.,  pour  un  tiers,  d'un  vaude- 
ville représenté,  en  février  1830,  sur  le 
théâtre  des  Variétés,  et  sous  le  titre  de  : 
«  le  Mardi-Gras  et  le  lendemain,  ou  Vivent 
la  joie  et  les  pommes  de  terre  »!  imprimé. 

FLORESTAN,  ps.  [P.-J.  de  Sales  (1), 
anc.  avocat,  anc.  magistrat,  beau-père  de 
M.  Gérusez]. 

Le  Pèlerinage,  ouvrage  semi-historique 
et  politique,  en  douze  tableaux  (en  vers). 
Paris,  AI):  Ledoux,  IHii,  in-8,  280  p. 

FLORIAN,  nom  abrév.  [.l.-P.  Claris  de 
Flori.yn],  connu  en  littérature  sous  le 
dernier  de  ces  noms.  Pour  la  liste  de  ses 
ouvrages,  voyez  la  «  France  littéraire  »,  à 
Florian. 

FLORIMOND  DE  ROEMOND,  conseiller 


(1)  Nom  inconnu  à  MM.  Louandre  et  Bourquelol. 


m 


FLORINDE 


F**  M*** 


m 


au  parlement  de  Bordeaux,  auL  supp.  [le  l^ 
F.  Louis  RiciiEOME,  jésuite]. 

L'Histoire  de  la  naissance,  progrès  et 
décadence  de  l'hérésie  de  ce  siècle,  conte- 
nant l'histoire  du  Luthérianisme  et  du 
Calvinisme  ;  par  —  (publiée  par  son  fils,  et 
attribuée  au  père  L.  Richeome,  jésuite). 
Paris,  1G08,  1(510;  Bonni.  L.  Diimesnil. 
1618,  1649.  —  Suite  de  l'ouvrage  précé- 
dent, par  C.  M.  H.  S.  (Claude  Malingre, 
historiographe  senonois)  (et  le  P.  L.  Ri- 
cheome). Paris,  Chevalier,  16-2i  et  1629, 
3  vol.  in-i. 

FLORINDE,  habitant  de  la  basse  région 
de  la  Lune,  ps.  [Charles  Sorel  de  Souvi- 

GW']. 

Ses  Aventures.  Sans  lieu  (rimpressidu, 
1625,  in-8. 

Très-rare;  inconnu  à  Brunet.  Il  ne  faut  pas  confon- 
dre ce  roman  avec  les  «  Aventures  de  Floride  » ,  par 
Beroalde  de  Verville. 

L'auleur,  qui  se  cache  sous  le  nom  de  son  héros, 
«  Florinde  »,  dit,  dans  sa  préface  :  «  La 'malice  insup- 
portable des  esprits  de  ce  siècle  m'a  lorcé,  sans  égard, 
d'en  dire  mon  sentiment,  excusable  en  mes  défauts  si 
par  un  chemin  jusques  icy  peu  cognu  des  esprits  fran- 
çois,  j'ay  eu  le  courage  de  mettre  au  jour  ces  aventures.  » 
Il  termine  par  un  panégyrique  du  roi  Louis  XIII,  pané- 
gyrique en  strophes,  qui  sent  son  historiographe,  et 
qui  me  donne  à  penser  que  «  Florinde  »  est  un  pseu- 
donyme de  Ch.  Sorel,  auteur  de  «  Francien.  » 


Lacroix. 

.  r.i.-F.- 


FLORUS   (L.-A.)   (1),  apof 
Maizony  de  LauréalJ. 

L'Héracléade,   ou  Herculanum  ensevel 
sous  la  lave  du  Vésuve.  Poëme  de  —,  tra 
duit  en  vers  français,  avec  des  notes,  par 
J,-F.-S.  Maizony  de  Lauréal.  Paris.  De- 
launaji,  Crozet,  1837,  in-8. 

Ouvrage  composé  par  le  prétendu  traducteur. 

FLOR VILLE  BAUDOUIN,  ps.  [Gavi.mès- 

B AU DU in]. 

I.  Essais  poétiques.  Lille,  de  Irmpr.  de 
Blocqitel,  1829,  in-18. 

II.  Préludes.  Poésies.  Pans,  Duhaire, 
1835,  in-18. 

Sur  le  frontispice  de  ce  volume,  le  nom  de  l'auteur 
est  imprimé  B.  Flovvil. 

III.  Au  roi,  au  duc  d'Orléans,  au  peuple, 
par  Florvil  de  W...,  auteur  des  Préludes 
(envers).  Paris,  de  ïimpr.  d'Everat.  1837, 
in-8,  16  p. 


(1)  Ouvrage  acceiité  i)ar  MM.  Louandre  et  Bourque- 
lot  comme  ouvrage  authentique,  et  don*,  la  citation,  par 
conséquent,  a  été  destinée  à  allonger  l'article  «  Florus  » 
d'un  livre  consacré  dans  l'origine  aux  nouveaux  écrivains 
depuis  1827  !  «  Florus.  hisl.  de  la  fin  du  premier  siècle 
de  l'ère  chrétienne  »,  disent-ils  pourtant,  appartenait 
à  la  «  Littérature  française  contemporaine  »,  d'après  les 
vues  de  VhonmHe  éditeur  de  ce  livre. 


+  IV.  Rêveries  poétiques.  Paris,  Cliame- 
rot,  1831,  in-12. 

-I-  F.  L.  P.  [Théophile  Fuss,  Alphonse 
Le  Roy  et  Adolphe  Picard]. 

Voir  «  Bibliographie  wallonne  »,  par 
M.  U.  Capitaine,  p.  23. 

-f-  F.  M.  [Federic  Morel]. 

De  la  guerre  continuelle  et  perpétuel 
combat  des  chrétiens  contre  leurs  plus 
grands  et  principaux  ennemis,  traité  fort 
utile  et  propre  pour  ce  temps  et  tout  autre, 
nouvellement  mis  en  françois,  par — .  Pa- 
ris, F.  Morel,  156i,  in-8,  143  pages. 

F.  Morel  ne  nomme  en  aucun  endroit  l'auteur  qu'il 
a  traduit  ;  c'est  ce  qui  me  fait  croire  que  la  Caille  a  eu 
raison  d'avancer,  dans  son  «  Histoire  de  l'imprimerie  », 
que  cet  ouvrage  avait  été  composé  par  Frédéric  Morel. 
Maittaire,  dans  le  tome  IV  de  ses  «  Annales  typogra- 
phici  »,  le  cite  aussi  comme  un  ouvrage  de  la  composi- 
tion de  F.  Morel. 

Un  ouvrage  du  même  titre  à  peu  près  se  trouve  dans 
l'appendice  du  tome  VI  de  saint  Augustin,  édition  des 
Bi  iiédictins,  quoiqu'il  ne  soit  pas  de  ce  père  de 
l'Eglise;  c'est  le  traité  «  De  conflictu  virtutum  et  vi- 
tiorum  »,  traduit  en  français  sous  le  titre  de  «  Combat 
des  Chrétiens  ».  Paris,  1676,  in-d2. 

Le  traducteur  anonyme  attribue  à  tort  l'ouvrage  à 
Isidore,  archevêque  de  Séville.  Son  véritable  auteur  est 
Ambroise  .\utpert,  abbé.  A.  A.  B— r. 

-f  F.  M.  [Macé]. 

Méditations  sur  les  évangiles  de  toute 
l'année  et  sur  d'autres  sujets,  parle  P.  Bu- 
sée,  jésuite;  traduction  nouvelle,  par  ■ -. 
Paris,  André  Pnilard.  KiSi  et  168!),  in-12, 
avec  le  nom  du  traducteur. 

F.  M.  {M.),pseud.  [Fr.-Mar.  Mayeur  de 
Saint-Paul]. 

Itinéraire  de  Bonaparte  à  l'île  de  Sainte- 
Hélène,  depuis  son  départ  de  l'Elysée- 
Bourbon,  avec  des  détails  très-circons- 
tanciés, et  des  anecdotes  sur  ses  différents 
séjours  à  la  Malmaison ,  Rambouillet, 
Tours,  Niord  [sic],  Rochel'ort,  l'île  d'Aix,  à 
bord  de  la  frégate  française,  du  Bellero- 
phon  et  du  Northumberland,  dans  les  ports 
de  Plymouth  et  de  Portsmouth  ;  suivi  du 
protêt  de  Bonaparte  sur  sa  déportation,  et 
la  liste  des  personnes  qui  se  sont  embar- 
quées avec  lui,  rédigé  par  — ,  qui  n'a 
(juitté  Bonaparte  qu'à  son  départ  pour 
Siiinle-llélene.  Paris,  Lerouge  ,  Dentu, 
ISi:),  in-8.  Si  p. 

H-  F.  M.  [Frédéric  Monnier]. 
Notice  sur  F.  Cabuchet,  médecin.  Bourg. 
Boîtier,  1825,  in-8,  6  p. 

_^  F**  M***  [François  Malaval]  . 

Poésies  spirituelles,  oii  l'on  a|)prend  à 
s'élever  à  Dieu  par  N.-S.  .lésus-Christ...., 
par—.  Paris,  1671,  m-12.  —  Nouvelle 


57 


F.  M.  DE  G. 


FOE 


58 


édition,  revue  et  augmentée.  Cologne,  J.  de 
la  Pierre  [Amsterdam),  1714,  173G,  iu-8. 

^F.  M.  DE  G.  [A.  J.  Becaut,  né  à  Mons 
en  1808]. 

Célébrités  littéraires  de  la  Belgique.  Bio- 
graphie de  A.  J.  Becart,  docteur  et  profes- 
seur en  philosophie...  Bruxelles,  186U, 
in-12  de  118  pag. 

Voir  sur  cette  production  excentrique  des  détails 
étendus  dans  le  «  Bulletin  du  Bibliophile  belge  », 
t.  XX,  p.  248. 

-+■  F.  M.  D.  L.  C,  auvergn.  [Jean  Pas- 
sekat]. 

La  Polimétrie,  ou  le  moien  contre  tout, 
quelque  chose  et  rien,  par  — .  Paris, 
M.  Guillemot,  1588,  petit  in-8. 

Réinipr.  dans  le  Recueil  intitulé  :  «  Estremies, 
niliil,  nemo  ».  Caen,  15U6,  Paris,  1597  (Manuel  dn\ 
tibraive).  | 

-f  F.  M.  F.  D.  L.  [François-Marie  Fer-  i 

RIERO  DE  LaBRIANO].  | 

Histoire  généalogique  delà  maison  royale' 
de  Savoie,  "commençant  de  Berold  jusqu'à 
Victor-Amédée  il.  Turin,  in-fol. 

+  F.  M.  G******  [Guillot]. 

LeJacobinisme  réfuté,  ou  Considérations 
critiques  sur  le  Mémoire  de  M.  Carnot,  | 
adressé  au  roi  en  1814,  par  M  — ,  insti- ; 
tuteur  à  Paris.  Paris,  1815,  in-8,  85  p. 

-+-  F.  xM.  H.  P.  [François-Marie  Hervé, 
prêtre] . 

Panégyrique  de  saint  Augustin,  mis  (  n 
contraste  avec  les  philosophes  du  siècle, 
et  Oraison  funèbre  de  Henri  IV,  par  — . 
Bruxelles,  de  Bouhers,  1770,  in-l:2. 

+F.  M.  G....Z  [Gardaz,  avocat  à  Lyon]. 
Essai  sur  la  vie  et  les'ouvrages  de  Lin- 
guet.  Lyon,  Kindekm,  1809,  in-8,  143  fts. 

+  F.  M.  H T  [Haujiont]. 

La  Clef  des  sciences  et  des  arts,  ou  la 
lecture  et  l'écriture,  épîtres  à  .Iules,  par — . 
Paris,  Johanneau,  18:21,  in-12,  23  pag. 

-f  F.M.  M***[Monier]. 

1.  Des  bases,  de  la  forme  et  de  la  poli- 
tique du  gouvernement  de  la  Grande-Bre- 
tagne, par  — .  Paris,  Galland,  an  Xlil 
(1804),  in-8,  47  p. 

IL  Histoire  de  Pologne,  depuis  son  ori- 
gine jusqu'en  1795,  par — .  Paris,  Fain, 
1817,  2  vol.  in-8. 

-h  F.  M.  M [F.-M.  Marchant  de 

Beaumont]. 

I.  Le  Conducteur  de  l'étranger  à  Paris. 
Paris,  Moronval,  1811,  in-18. 

II.  Manuel  du  pétitionnaire  et  secrétaire 
royal.  Ibid.,  id.,  1814,  in-18. 


+  F.-.  M.-.  R.-.  DE  S.-.  (!e)  [Reguel- 
LiM,  de  Schio]. 

I.  Es[)rit  du  dogme  de  la  franche-ma- 
çonnerie, recherches  sur  son  origine  et 
celle  de  ses  dilférents  rites,  compris  celui 
du  carbonarisme,  par  — .  Bruxelles,  Tar- 
lier,  1825,  in-8.  12  pi. 

II.  La  Maçonnerie  considérée  comme  le 
résultat  des  religions  égyptienne,  juive  et 
chrétienne,  par  — .  Paris,  1842,  3  vol. 
in-8  et  atlas  de  9  pi. 

-\-  F.  N.  [Félix  Nogaret]. 
Voy.  C.  M.,I,  col.  759  6. 

F.  N.  B.  de  Par.,  aut.  dég.  [frère  Nico- 
las Bernard,  célestin,  de  Paris]. 

Traitez  spirituels,  du  profit  spirituel,  de 
la  défiance  de  soy  mesme,  de  la  mortihca- 
tion,  de  la  présence  de  Dieu  :  composez 
en  esp.  par  le  R.  P.  Franc.  Arias,  de  la 
C.  de  Jés.,  trad.,  revus  et  corrig.  par  — . 
Paris,  1608,  in-12;  Lyon,  1609,  2  vol. 
in-12. 

Un  jésuite  de  Douai  a  revu  ces  Œuvres.  Douai, 
1610,  in-16.  On  voit  dans  les  «  Mémoires  de  Trévoux  », 
juin  1740,  p.  1108,  qu'elles  ont  été  de  nouveau  tra- 
duites de  l'espagnol  {Lyon,  1740,  2  vol.  in-12);  et 
dans  le  «  Journal  des  Savants  »,  avril  précédent,  que 
le  traducteur  est  le  P.  Belon,  jésuite. 

A.  A.  B— r. 

F.  N.  M.,  aut.  déy.  [dom  F.-N.  Mongès, 
bernardin]. 

Le  Triomphe  de  Jésus-Christ  et  de  son 
Eglise,  et  la  fin  des  impies  très-proche  ; 
vérités  démontrées  par  l'accomplissement 
actuel  des  prophéties,  extraites  des  livres 
saints,  et  adressées  à  tous  les  hommes  de 
l'Univers,  par.  —  Paris,  l'Auteur,  1818, 
in-8. 

Dora  Mongès,  dans  le  cours  de  la  Révolution,  prit 
le  nom  de  l'abbé  Rose.  A.  A.  B— r. 

FOA  (madame  Eugénie),  ps.  [Eugénie 
Rebecca  Rodrigues,  dame  Gradis,  israé- 
lile,  née  à  Bordeaux,  en  1803]  (1). 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  le 
tome  XI  de  la  «  France  littéraire  »,  à  FoA. 

FOE  (Daniel  de).  Voy.  de  Foe. 


(1)  Rectification  pour  l'article  de  MM.  Louandre  et 
Bourquelot,  qui  nous  paraît  un  article  communiqué  par 
l'inléressée. 

La  famille  Gradis,  dans  laquelle  entra  mademoiselle 
Rodrigues,  était  une  fimillc  (listingu'e  de  Bordeaux. 
David  Gradis,  beau-|.ni' di>  m;i(laiiic  Foa,  était  un  ho- 
norable négociant,  (|iii  a  cultivé  les  lettres  (Voy.  le 
«  Bulletin  de  la  Suciéié  philûmatii|ue  de  Bordeaux  », 
MMU.  1811,  pag.  41 3);  un  de  ses  fils,  par  conséquent 
lieau-i'nh-e  de  madame  Eugénie  Foa,  s'est  fait  connaître 
snus  le  nom  de  Benjam,  comme  écrivain  politique,  et 
sous  ce  nom  d'emprunt  nous  avons  cité  (I,  col.  509)d'ix- 
'  sept  ouvrages  et  opuscules  de  lui. 


m 


l-CELIX 


FONTAINES 


+  P'QELIX  (le  comte),  ps.  [Louis-Fran- 
çois Raba.n]. 

1.  Les  parties  Botanique  et  Horticulture 
de  l'ouvrage  inlitulé  «  les  Fleurs  animées  « 
(1846). 

n.  Astronomie  des  dames. 

m.  Histoire  de  la  mode.  I80O,  in-I-2. 

Il  fut  l'un  des  rédacteurs  du  journal»  Paris,  le  soir  /■ 
(12  février  185G.) 
Voir  la  «  France  littéraire  »,  t.  XI,  art.  Rakan. 

FOIX  (H.-C.  de),  apocr.  [le  P.  L  Vi- 
GXANCOUR,  jésuite]. 

Les  Vies  des  grands  capitaines  de  la 
Grèce,  de  Cornélius  Nepos,  traduites  en 
françois  avec  le  latin  à  côté  ;  première 
édition.  Paris,  Lambert,  lUoi,  in-12. 

Ce  n'est  que  la  moitié  de  Cornélius  Xepos  ;  car  la 
*  Vie  de  Timotliée  »  termine  ce  volume,  qui  est  très- 
rare.  L'exemplaire  que  j'ai  soiîs  les  jeux  est  le  seul 
que  j'aie  vu.  L'Épilre  dédicatoire,  signée  H.-C.  de 
Fois,  est  adressée  à  la  marquise  de  Senecey,  dame 
d'honneur  de  la  reine.  Le  jeune  écrivain  y  épuise  toutes 
les  formules  de  la  flatterie  ;  ce  sont  des  prémices,  dit- 
il,  qu'il  porte  à  l'autel.  Au  reste,  H.-C.  de  Foix  n'est 
qu'un  piète-nom  ,  la  traduction  dont  il  fait  hommage  à 
madame  de  Senecey  est  celle  du  P.  Vignancour,  jésuite. 
La  seconde  partie  a  paru  sous  ce  titre  :  «  les  Vies  des 
grands  capitaines  de  la  Grèce,  de  Cornélius  Nepos  », 
traduites  en  françois,  avec  le  latin  à  côté;  seconde  par- 
tie. Lambert,  1653,  in-12. 

La  seconde  édition  des  deux  parties  réunies  a  été 
donnée  en  1056,  ip-8,  chez  le  même  libraire,  avec  les 
initiales  J.  V.  (J.  Vignancour),  de  la  Compagnie  de  Jé- 
sus. Une  troisième  édition  fut  publiée  la  même  année, 
in-12,  avec  le  nom  du  traducteur. 

Cette  traduction  a  été  souvent  réimprimée,  non-seu- 
lement à  Paris,  mais  en  diverses  villes  de  France,  no- 
tamment à  Rouen  en  1672;  à  Limoges  eu  1714;  à  Lyon 
en  1753  et  en  1759,  etc.  Elle  a  donc  eu  de  la  vogue 
pendant  plus  de  cent  ans.  A.  A.  B — r. 

H- FOLIE  (la)  [Mathieu  Charbonnet]. 

Eloge  prononcé  par  —  devant  les  habi- 
tants des  Petites-Maisons.  Aviijmn,  1701. 
in-12. 

C'est  une  critique  ingénieuse  des  folies  du  marquis  de 
Bacqueville.  A.  A.  B— r. 

-h  Voy.  t.  I,  col.  562,  note. 

+  FOLLICULUS  [Paul  Lacroix]. 

Des  Suppléments  a  la  Bibliographie  de  la 
presse  périodique  de  M.  Halin ,  insérés 
dans  le  journal  «  l'Intermédiaire  »,  tome  IV 
(1867),  col.  63,  69,  128.  etc. 

-+-  FOLOMREY  [I'ermolof]. 
Une  nouvelle  dans  «  le  Voleur  ». 

Les  deux  premiers  articles  ont  paru  sous  le  nom 
retourné  de  l'auteur  ;  le  3^  est  signé  Yermolof.  S.  P. 

FOXCEMAGNE,  mm  ahrév.  [Et.  Lau- 
réault  de  FoNCE.tiAGNE ,  connu  dans  les 
lettres  sous  le  dernier  de  ces  noms]. 

V.  le  tome III  de  la^(  France  littéraire», 

à  Fo.XCEMAGXE. 


FOXCTIOXXAIRE  DE  L'EMPIRE  (Un) 
nut.  défj.  [le  comte  Real]. 

Indiscrétions.  1798-1830.  Souvenirs 
anecdotiques  et  politiques,  tirés  du  porte- 
feuille d" — .  Mis  en  ordre  par  Musnier- 
Desclozeaux.  Paris,  Diifetj,  -183o,  2  vol. 
in-8. 

FOXDET  (P.),  ps.  [P.  Ch.\xxt]. 

Seconde  Apologie  de  saint  Justin  pour 
les  Chrétiens,  traduite  du  grec.  Paris, 
veuve  Savreu.r,  1670,  in-12. 

-h  FOXFRÈDE  (Henri)   [Henri  Boyer- 

FoXFRIiDE]. 

Voyez  la  «  France  httéraire  »,  t.  XII,  à 
Boyer-Foxfrède. 

FOXGERAY  (M.  de),  ps.  [MM.  Antoine- 
Didace-Adolphe  Dittmer  et  Hygin-Auguste 
Cavé]. 

I.  Les  Soirées  de  Xouilly,  esquisses  dra- 
matiques et  historiques  (en  prose),  publiées 
par — ,  ornées  du  portrait  de  Téditeur  et 
d'un  fac-similé  de  son  écriture.  Paris, 
Moutardier,  1827-28,  2  vol.  in-8. 

Chacun  de  ces  volumes  a  été  réimprimé  plusieurs 
fois  :  le  premier  a  obtenu  trois  éditions  en  1827. 

On  trouve  dans  ces  deux  volumes  :  l»  les  Alliés,  ou 
l'Invasion,  scène  ;  —  2°  une  Conspiration  de  province, 
en  trois  scènes  ;  —  2"  les  Français  en  Espagne,  en  six 
scènes  ;  —  4»  Mallet,  ou  une  Conspiration  sous  l'Em- 
pire, en  trois  scènes  ;  —  50  Dieu  et  le  Diable,  trois 
scènes  ;  —  O"  les  St;itionuaires,  en  deux  scènes. 

-+-  II.  Le  Coup  d'Etat".  Dialogues.  «  Revue 
de  Paris  »,  tome  X,  1830. 
+  ni.  L'Incendiaire.  Ibid.,  t.  XIH,  1831. 

FONTAINE  (Fr.  de),ps.  [le  P.  Etienne 
Bixet]. 

I.  Réponse  aux  demandes  d'un  grand 
prélat,  touchant  la  hiérarchie  et  la  juste  dé- 
fense des  privilégiés  et  des  religieux.  Pont- 
a-Motisson,  162o,  in-12. 

-f-La  Ifs  édition,  Sancy,  1625,  in-8,  porte  :«  Res- 
ponses  aux  demandes  d'un  prélat.,.  » 

II.  FrancisciaFonte  (Stephani  Bineti,  je- 
suita?)  è  gallico  latinœ  factre  à  Joanne 
Campanus  (.loanne  Rousselet,  S.  J.),  ven- 
diciae  privilegiorum  et  gratiarum,  quibus 
in  ecclesiasticà  hierarchiâ  privilegiarii  et 
religiosi  légitimé  utuntur;  ex  SS.  Conciliis, 
Patribus,  etc.,  desumptœ.  Herbipoli,  1626, 
in-12. 

FONTAIN'ES  (Lnuis),  sieur  de  Saint- 
Marcel,  ps.  [le  P.  Z.\CHARiE,  de  Lisieux, 
capucin]. 

Relation  du  pays  de  Jansenie,  où  il  est 
traité  des  singulari'tés  qui  s'y  trouvent,  des 
coutumes,  mœurs  et  religion  de  ses  habi- 
tants. Paris,  Barbin,[mO,  in-8;  —  ib.. 
Thierry.  1664.  in-12. 


(il 


FONTAINES 


FORGES 


Il  y  a  une  autre  nlition  qui  porte  «  Description  ilu 
pays.'...  ».  Paris,  1G88,  in-12. 

+  Voy.  aux  .\nonymes,  Antt-phantome. 

4-  FONTAINES  (M"'''),  apocryphe  [Adrien 

DE  LA  VlEUVILLE  d'OrVILLE,   COITlte  DE  Vl- 

gnacourt]. 

I.  Histoire  d'Amenophis,  prince  de  Lybie 
(attribuée  à  tort  à  M""'  de  Fontaines),  et  la 
comtesse  de  Ver2;y  (par  le  comte  de  ^'i- 
gnacourt).  La  Heine,  17!2o,  pet.  in-l:2. 

—  Histoire  d'Amenophis,  prince  de  Ly- 
bie. Paris,  172(),  in-l!2. 

—  Histoire  d'Amenophis,  roi  de  Cypre. 
Londres,  -174i5,  in-8. 

A.  A.  Barbier  dit  que  «  l'Histoire  d'Amenoptiis  », 
Londres,  1745,  in-8,  a  beaucoup  de  ressemblance  pour 
le  style  avec  le  roman  de  M"<=  de  Fontaines  :  il  doit 
exister  une  ressemblance  dans  le  sujet,  si,  comme  tout 
porte  aie  croire,  le  livre  del725,  1726  et  1745  est 
sorti  de  la  même  plume. 

M.  Boissonade  a  vu  un  exemplaire  de  l'édition  de 
1745  avec  ces  mots  manuscrits  :  par  M.  le  comte  de 
Vignacourt 

FONTEIUS    (Claudius),    theologiis,  ps. 

[Jac.  BOILEAU]. 

De  Antique  jure  presbyterorum  in  regi- 
mineecclesiastico.  Taurini  (Parisiis),  1670, 
in-l:2;  1678,  in-S. 

FONTENAI,  nom  abrèv.  [Claude  de  Non- 
ne v  DE  FoNTENAl]. 

Voy.  la  «  France  littéraire  »,  t.  III,  à 
FontÈ.nai. 

FONTENAY  (l'abbé  de),  ps.  [L.-Abel 
BoNAFOus,  connu  sous  le  premier  de  ces 
noms.] 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  le 
tome  III de  la  «  France  littéraire  »,  à" Fon- 
te nay. 

FONTENAY  (M.  de),  ps.  [Clément  de 
Boissv]. 

Pour  les  ouvrages  qu'il  a  publiés  sous  ce 
pseudonyme,  voy.  le  tome  II  de  la«  France 
littéraire  »,  à  Clément  de  Boissv. 

+  FONTENAY  (de)  [Poey  d'Avant, 
numismatiste,  à  Fontenay-V^endée]. 

Le  Bateau  à  vapeur,  nouvelle.  lm\)r. 
dansic  l'Indicateur  de  Fontenay- Vendée  », 
vers  18o8. 

Réimprimé  avec  d'autres  nouvelles  de  l'auteur  en  un 
vol.  in-8,  tiré  seulement  \  douze  exemplaires. 

-h  FONTENAY  (Marie)  [M""=  de  Grand- 
fort]. 

L'autre  monde,  par  — .  Paris,  Librairie 
nouvelle,  185.j,  in- 1:2. 

+  FONTENAY  (Georges)  [Paul  Maiia- 
lin]. 

Articles  dans  divers  journaux. 

FONTENELLE,  de  l'Académie  française. 


mm.  ahrév.  [Bernard  Le  Bouyer  de  Fon- 
TENELLE,  connii  SOUS  le  dernier  de  ces 
noms]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  le 
t.  111  de  la  «  France  littéraire  »,  à  Fo.nte- 
NELLE.  —  Ouvrages  apocryphes  : 

I.  Histoire  des  révolutions  de  Suède. 
(Par  l'abbé  de  Vertot).  Amsterdam,  de 
Lorme,  1696,  2  vol.  in-12. 

IL  Entretiens  ou  Amusements  sérieux 
et  comiques.  Suivant  la  copie  imprimée  à 
Paris.  Amsterdam,  E.  Roger,  1713,  in-12. 

Ce  sont  les  «  Amusements  sérieux  et  comiques  » ,  de 
Dufresny.  A.  A.  B— r. 

FONTENILLE,  nom  abrév.  [Advenier- 
FoNTENiLLE,  aut.  draiii.]. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voy.  le  t.  XI 
de  la  «  France  littéraire  »,  à  Advenier. 

FONTETTE,  nom  abrév.  [Ch.  -Marie  Fe- 

VRET  DE  FoNTETTE]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  le 
t.  m  de  la  «  France  littéraire  »,  à  FeVret. 

FORBACH  (Henri  de),  ps.  [Burat  de 
GuRGv  jeune,  aut.  dram.]. 

FORBIN  (le  comte  do),  chef  d'escadron, 
aut.  supp.  [Reboulet  et  le  P.  le  Comte]. 

Ses  Mémoires.  Amst.  (Ronen.),  1729, 
17i8,  2  vol.  in-12. 

+  FORBOIS  (de),  ancien  magistrat  [Sil- 
VESTRE,  ancien  magistrat]. 

Almanach  du  commerce  de  Bruxelles  et 
des  Pavs-Bas.  Bruxelles,  182i-182o,  7  vol. 
in-12." 

FORBONNAIS.  nom  ahrév.  [Fr.  Véron 

DE  FoRBONNAIs]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
»  France  littéraire  »,  à  Forbonnais. 

FORÇAT  (Un),  aut.  supp.  [MM.  Raban 
et  Em. -Marc  Hilaire]. 

Mémoires  d'un—,  ou  Vidocq  dévoilé. 
Paris,  Langlois,  1828-29,  4  vol.  in-8. 

4-  FORÇAT  LIBÉRÉ   (Un)   [Servan  de 

SUGNV]. 

I.  Lettres  d'un  —  au  sujet  de  la  réforme 
pénitentiaire.  Bourg,  1844,  in-8. 

Tiré  à  00  exemplaires,  selon  Sirand,  «Bibliographie 
(le  l'.Vin  » ,  2390. 

IL  Une  Résurrection.  A.-.L-C.  Roman, 
forçat  libéré  réhabilité.  Lyon,  LSH,  in-8, 
21  p. 

-f  FORCEVILLE  (le  chevalier  de)  [de 
la  Chassagne]. 

Mémoires  du  comte  de  Baneston.  La 
Haye  [r'aris),  175o,  2  vol.  in-12. 

FORGES  (de)  voy.  DEFORGES. 


63 


FORGUES 


FORTSAS 


+  FOUGUES  (Emile)  [Paul  Dauuand]. 

La  plupart  de  ses  ouvrages  et  de  ses  ar- 
ticles de  journaux  ont  paru  sous  le  pseu- 
donyme de  Old  Nick. 

FORIS  (de),  nom  altéré  (.l.-Ennemond 
Deforis]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Deforis. 

FORLIS  (Isidore),  ps.  [Claude  Breghot 
DU  Lut,  aujourd'hui  conseiller  à  la  Cour 
royale  de  Lyon],  auteur  d'imitations,  en 
vers, de  Martial,  imprimées  dans  les  Alma- 
nachs  des  Muses  et  ailleurs. 

FORMOND  (Denis  de),  théologien  bour- 
guignon, ps.  [U  P.  Gratiex.  de  Montfort, 
capucin]. 

La  Tarantulo  de  Guenard,  de  Genève, 
ci-devant  nommé  Léandre,  et  à  présent 
Constance  Guénard,  hérétique,  apostat  dé- 
vové  de  la  vraie  foi.  S.  Michel,  François 
du  Roi,   16^20,  in-8. 

FORTFISCHER  (iM.  de)  mit.  siipp.  [Ni- 
colas Lassoîv  ,  genlilhomme  de  Nor- 
mandie]. 

Le  Courrier  de  Traverse,  ou  le  Trico- 
mète  observé  à  Oxford;  trad.de  l'angl. 
de—.  (Composé  en  français.)  Paris,  Jac- 
ques Boitillerot,  1065,  in-4,  8  pag. 

FORTSAS  (Jean- Népomucène- Auguste 
PiciiAULD  (I),  comte  de),  ps.  [Renier- 
Hubert-Ghislain  Cualo.n,  de  Mons  (2)]. 

i.  Catalogue  d'une  très-riche  mais  peu 
nombreuse  collection  de  livres  prov.  de  la 
bibl.  de  feu  M.  le  C  J.-N.-A.  de  Fortsas, 
dont  la  vente  se  fera  a  Rinche,  le  10  août 
1840,  à  onze  heures  du  matin,  en  l'étude 
et  par  le  ministère  deM'^Mourlon,  notaire, 
rue  de  l'Fglise,  n.'9.  Mons,  tijpoçjr.  d'Em. 
Hoijois,  1840,  in-8,  12  pages,  avec  une 
courte  notice  biographique. 

Pages  62-63  du  Catalogue  de  M.  Alphonse  Polain, 
lihraire  Irès-dislingué  de  Liège,  1842,  in-8,  on  trouve 
une  «  Réclamation  posihunie  de. M.  de  Villenfagne,  nu 
sujet  de  l'imprimerie  à  Liège  »,dans  laquelle  nous  avons 
lu  le  passage  suivant  : 

'(  11  y  a  aujourd'hui  dans  les  environs  de  Bruxelles 
i<  un  facétieux  Montois ,  grand  lecteur  de  Rabelais , 
«  homme  d'esprit  et  de  science,  dépourvu,  à  la  vérité. 


(1)  Sous  le  pseudonyme  d'Anatole  l'icliauld,  l'adroit 
mystificateur  dont  nous  nous  occupons  avait  déjà  pu- 
blié, en  1842,  dans  le  «  Messager  des  sciences  histo- 
riques de  la  Belgique  »,  un  morceau  intitulé  :  «  Vnr 
Exécution  révolutionnaire  à  Mons  »,  dont  il  y  a  eu  des 
exemplaires  tirés  à  part. 

(2)  M.  Clialon,  de  Mons,  n'a  point  d'article  dans  le 
livre  de  MM.  Louandre  et  Bourquelot.  et  pourtant  il  m 
lieaucoup  écrit  :  ces  messieurs  trouveront  peut-être  une 
excuse  en  ce  que  jamais  la  Bibliographie  de  la  France 
ne  l'a  cité. 


«  de  toutes  les  brillantes  qualités  qu'on  se  plaît  à  re- 
((  connaître  dans  la  plupart  de  mes  collègues  à  l'Acadé- 
«  mie,  mais  qui  s'en  venge  en  leur  préparant  de  temps 
«  à  autre  quelque  odieuse  mystification.  Tantôt  c'est 
«  une  médaille  qu'il  découvre  sur  la  famille  des  Boni- 
'<  colli  (lisez  Goethals),  et  qui  soulève  les  discussions 
c(  archéologiques  les  plus  remarquables  ;  tantôt  c'est  une 
«  charte  authentique  qu'il  compose  sur  le  même  sujet, 
«  et  que  la  section  de  paléographie  déchifTiera  lors  de 
i<  sa  prochaine  séanie;  aujourd'hui  c'est  une  édition 
<(  piinceps  et  inconnue  qu'il  annonce  avec  un  art  vrai- 
«  meut  admirable.  » 

La  «  Réclamation  »  est  datée  du  6  mai  1840,  et  si- 
gnée de  Villenfagne  d'Engihoul,  qui  mourut  le  23  jan- 
vier 1826;  c'est  donc,  comme  on  le  voit,  une  nouvelle 
facétie  bibliophilique  ;  mais  ce  qui  est  réellement  sé- 
rieux dans  cette  «  Réclamation  »,  c'est  l'accusation 
contre  le  spirituel  et  savant  Montois. 

De  toutes  les  mystifications  préparées  par  M.  Chalon, 
la  plus  habilement  combinée  et  la  plus  traîtreusement 
exécutée  est  celle  du  Catalogue  que  nous  venons  de  citer, 
et  sur  lequel  nous  insisterons  un  peu  à  cause  de  la  ra- 
reté du  fait. 

Une  courte  notice  biographique  précède  le  Catalogue 
en  question,  et  en  voici  la  substance  : 

Jean-Népomucéne-Auguste  Pichauld,  comte  de  Fort- 
sas,  fut  le  bibliomane  le  plus  exclusif  et  le  plus  fana- 
lique,  s'il  est  permis  d'accoler  cette  épithète  à  la  pas- 
sion des  livres  rares,  ordinairement  si  innocente,  que 
les  Pays-Bas  aient  produit.  Né  le  24  octobre  1770,  à 
son  château  de  Fortsas,  près  de  Binche,  en  Hainaut,  il 
est  décédé,  au  lieu  même  de  sa  naissance,  dans  la 
chambre  oii  il  avait  reçu  le  jour  soixante-neuf  ans  aupa- 
ravant, le  1"  septembre  1839.  Sa  fin  fut  accéléiéf  par 
la  publication  des  «  Nouvelles  Recherches  »  di^  Itriniet, 
qui  lui  fit  perdre,  d'un  coup  le  tiers  de  sa  chère  biblio- 
thèque ! 

Qui  n'eût  cru  à  la  véracité  d'une  telle  biographie?  et 
pourtant,  le  comte  de  Fortsas  a  été  reconnu  pour  le  fils 
de  l'imaginaion  de  M.  Chalon,  aussi  bien  que  les  livres 
qui  composaient  la  bibliothèque  du  prétendu  défunt 
n'étaient  que  le  récit  de  visions  fantastiques  d'un  biblio- 
phile passionné. 

Dans  un  jour  de  désoeuvrement,  l'adroit  mystificateur 
avait  créé  le  comte  de  Fortsas  à  son  image.  Feu  Voisin 
fut  dupe  avec  quantité  d'honnêtes  gens,  et  des  plus  ha- 
biles ,  d'une  plaisanterie  prolongée  avec  un  art  in- 
fini. Il  eut  ensuite  le  tort  de  rougir  de  sa  candeur,  lui 
(|ue  des  personnes  malicieuses  appelaient  Venfant  de 
chxur  de  la  bibliographie,  tandis  qu'au  contraire  cette 
ingénieuse  tromperie  réjouit  fort  Charles  Nodier. 

Quels  sont  ceux  qui  n'y  furent  pas  pris  ?  M.  le  b  i- 
ron  de  Reiffenbcrg,  ce  savant  si  multiple,  eut  lui- 
même  confiance  dans  cette  annonce.  Des  amateurs  de 
raretés  bibliologiques  se  rendirent  à  Binche  avec  em- 
pressement ;  des  commissions  arrivèrent  de  France, 
d'Angleterre  et  d'Allemagne  ;  la  princesse  de  Ligne 
écrivit  même  à  M.  Voisin,  bibliothécaire  de  l'univer- 
sité de  GSnd  :  «  Achetez,  je  vous  en  coiijur^  à  tout 
prix,  les  sottises  de  notre  polisson  de  grand-père.  » 
lu  cri'ilit  fut  demandé  au  gouvernement,  dans  la  vue 
il'i'inhhir  la  bibliothèque  de  l'Etat  des  articles  les  plus 
singuliers.  M.  le  président  de  Gerlaclie.  consulté  sur 
ce  point,  prétendaii  que  le  catalogue  indiquait  à  tort 
comme  uniqties  des  ouvrages  dont  il  possédait  un 
exemplaire,  et  ces  ouvrages,  notez-le  bien,  étaient  fa- 
buleux. Bref,  la  mystification  fut  générale.  M.  de  Reif- 
feiiberg,  l'une  des  nombreuses  victimes,  en  a  raconté 
l'histoire  dans  l'un  des  «  Annuaires  de  la  Bibliothèque 


65 


FORTUNAT 


FORTUNAT 


66 


royale  de  Brrxelles,  «pour  1841,  pag.  269-16,  ainsi  que 
dans  le  «  Bulletin  du  bibliophile  belge,  »  t.  I,p.  166-69. 

Feu  Etienne  Hénaux  avait  été  le  complice  de 
M.  Chalon  dans  cette  mystificalton.  Dans  son  «  Bulletin 
du  bibliophile  belge  »,  ann.  1844,  p.  96,  M.  de  Reif- 
fenberg  a  publié  une  lettre  à  lui  adressée  par  Hénaux, 
dans  laquelle  il  avoue  qu'il  a  commis  un  délit  de  lèse- 
bibliographie  en  fabriquant  pour  le  Catalogue  du  comte 
de  Fortsas  les  titres  de  trois  ouvrages  anciens,  et  il  les 
rappelle. 

La  lettre  de  Hénaux  se  termine  ainsi  : 

«  J'en  bats  ma  coulpe.  Monsieur  ;  ces  livres  et  les 
«  insidieux  extraits  qui  accompagnaient  leur  description 
«  sont  complètement  faux.  En  les  inventant,  notre  but 
«  était  aussi  louable  qu'innocent.  Nous  voulions  ac- 
«  quérir  la  ceititude,  en  soulevant  de  savantes  criti- 
«  ques,  que  Liège  n'avait  pas  eu  d'imprimeur  avant 
«  Morberius,  ou,  comme  vous  le  voyez,  avant  Henri 
«  Rochefort,  que  je  n'ai  pas  cité  dans  mes  «  Recher- 
«  ches  sur  l'imprimerie  à  Liège  »,  pour  faire  naître 
K  des  réclamations.  Je  demande  humblement  pardon 
('  aux  bibliophiles  pour  les  avoir  tracassés  pendant 
«  plus  d'un  an  avec  mes  trouvailles  merveilleuses.  » 

«  Comme  la  vérité  pourrait  en  souffrir,  il  serait  bon, 
«  dans  l'intérêt  de  la  probité  bibliographique,  de  faire 
«  savoir  que  ces  trois  ouvrages  sont  supposés  (1).  » 

Le  catalogue  de  la  prétendue  bibliothèque  de  ce  fan- 
tastique personnage  a  été  vendu,  en  février  1847, 
20  fr.,  dans  une  vente  publique. 

-j-Ce  Catalogue  a  été  réimprimé  à  Bruxelles,  par  Sa- 
cré, en  1856;  à  Lyon,  par  Perrin,  en  1863;  dans  l'Essai 
swles  bibliothèques  imaginaires,  par  M.  G.  Brunet; 
placé  à  la  suite  de  l'ouvrage  de  M.  Paul  Lacroix  :  Ca- 
talogue de  la  bibliothèque  de  l'abbaye  de  Saint- 
Victor  ati  seizième  siècle  {Paris,  Techener,  1862, 
in-8),  et  il  avait  déjà  été  inséré  dans  le  Journal  de 
l'Amateur  de  livres,  publié  par  M.  Jannet,  1850, 
p.  141-152. 

IL  Auteurs  excentriques.  I.  Messire 
(Adrien-Alexandre-Marie)  Hoverlant  de 
Beauwelaere.  —  Imp.  dans  le  Bulletin  du 
bibliophile  belge,  t.  III,  p.  433-455. 

L'auteur,  dans  sa  Notice,  ne  rappelle  pas  moins  que 
sept  ouvrages  et  opuscules  qui  ne  sont  pas  cités  dans 
la  «  France  littéraire  »  à  l'article  d'Hoverlant.  Il  faut 
espérer  que  les  titres  qu'il  en  donne  ne  sont  pas, 
comme  dans  le  catalogue  précédent,  de  son  invention. 

FORTUNAT  et  FORTUNATUS,  ps.  (2) 
[Fortuné  Mesuré,  dUrléans]. 


-|-(1)  Ceci  est  inexact.  Etienne  Hénaux  n'a  été  absolu- 
ment-pour  rien  dans  la  confection  du  catalogue  de  Fort- 
sas.  La  lettre  du  Bulletin  du  Bibliophile  belge  (1844) 
se  rapporte  non  à  la  mystification  de  M.  R.  Chalon, 
mais  à  de  prétendues  impressions  liégeoises  du  xvi^  siè- 
cle, annoncées  par  les  journaux  belges  comme  récem- 
ment retrouvées. 

(2)  Dans  la  note  de  l'article  Elgé  (Marc),  nous  avons 
dit  que  «  la  Littérature  française  contemporaine  »  de 
MM.  Louandre  et  Bouiquelot  ne  serait,  vraisemblable- 
ment, jamais  appelée  à  faire  autorité.  Pour  la  mille  et 
unième  fois,  nous  allons,  et  toujours  à  l'occasion  des 
pseudonymes,  citer  deux  erreurs  nouvelles  qui  donnent 
un  nouveau  poids  à  notre  prévision. 

Nous  avons  signalé  un  article  du  livre  de 
MM.  Louandre  et  Bourquelot,  celui  de  M.  H.   Fleury, 


I.  Placide  et  Narcisse,  ou  Charité  et 
Egoïsme.  Paris,  Gaume  frères,  1838, 
in-I8. 

II.  Michel  et  François,  ou  Ecoles  chré- 
tiennes et  écoles  mutuelles.  Paris,  les  mê- 
mes, 18:i8,  in-18. 

III.  Marie  et  Juliette,  ou  Simplicité  et 
Modestie,  Coquetterie  et  Mondanité.  Paris, 
les  mêmes,  1838,  in-18. 

IV.  Les  Deux  apprentissages.  Paris,  les 
mêmes,  1839,  in-18. 

V.  Aventures  d'une  pièce  de  dix  sous  et 
d'une  pièce  de  vingt  francs,  racontées  par 
elles-mêmes  dans  une  correspondance  in- 
time. Paris,  les  mêmes,  1839,  in-18. 

Ces  cinq  petits  ouvrages  font  partie  de  la  «  Biblio- 
thèque instructive  et  amusante  »,  publiée  par  les  mê- 
mes éditeurs. 

VI.  Hic-haec-hoc,  cancans  de  l'an  40. 
Paris,  rue  de  Rohan,  n"  :26,  1840,  3  vol. 
in-32. 

Ce  petit  recueil  satirique  ,  dans  le  genre  des 
«  Guêpes  »  de  M.  Alph.  Karr,  a  paru  pour  les  mois  de 
mars,  avril  et  juin. 


qui  décèle  le  manque  complet  de  connaissance  des  écri- 
vains de  notre  époque.  Voici  maintenant,  à  l'occasion  de 
deux  notes  qu'ils  ont  consacrées  à  MM.  Fortunat  et 
Fortunatus,  un  reproche  tout  semblable  à  adresser  aux 
auteurs  des  deux  dites  notes. 

Fortunat  et  Fortunatus  ne  font  qu'un  seul  écri- 
vain, et  MM.  Louandre  et  Bourquelot  en  ont  fait 
deux,  dont  le  nom  du  dernier  serait,  d'après  eux,  Gilles 
Fortuné,  de  Saint  Germain.  La  source  où  ils  ont  puisé 
ce  renseignement,  comme  de  coutume,  n'étant  pas  in- 
diquée, que  cette  erreur  pèse  entièrement  sur  eux, 
puisqu'ils  ont  voulu  en  taire  la  source.  S'ils  avaient 
fait  autre  chose  que  décalquer  une  information  tro]) 
précipitée,  destinée  à  une  petite  feuille  bibliographique, 
ils  eussent  pu  éviter  de  reproduire  une  erreur;  mais  II 
eût  fallu  savoir  et  vouloirrechercher.  Copier  est  plus  toi 
fait. 

MM.  Louandre  et  Bourquelot  ignorent  que  le  très-regret- 
table savant  Daunou,  en  rendant  compte  dans  le  «  Journal 
des  Savants  »,  d'octobre  1834,  d'une  nouvelle  livraison 
de  la  «  France  littéraire,  »  ce  livre  qu'ils  ont  la  pré- 
tention de  continuer,  a  dit  que  les  articles  de  l'ouvrage 
dont  il  rendait  compte  étaient  de  deux  espèces  :  les  uns 
ayant  une  étendue  proportionnée  à  celle  des  ouvrages,  à 
la  fécondité  et  au  renom  des  auteurs  ;  les  autres  fort 
courts  et  relatifs  à  des  écrits  peu  considérables  et  peu 
connus.  «  Mais  les  petits  articles  qui,  d'eux-mêmes, 
«  n'ont  pas  le  même  intérêt,  se  recommandent  à  un 
«  autre  titre  :  ils  offrent  un  ensemble  de  notions  moins 
«  communes,  et  qui  n'avaient  pas  encore  été;  nous  le 
«  croyons  au  moins ,  aussi  laborieusement  rassem- 
«  blées.  » 

Nous  demanderons  à  MM.  Louandre  et  Bourquelot  si, 
'en  conscience,  ils  pensent  que  l'honorable  Daunou  se 
fiit  déclaré  satisfait  de  leur  continuation,  dans  laquelle 
la  confusion  et  les  doubles  emplois  sont  à  profusion  ; 
et  tous  les  Mémoires  fabriqués  depuis  vingt  ans  pré- 
sentés comme  des  ouvrages  authentiques,  voire  même 
les  «  Mémoires  de  Cartouche  »  (t.  III,  531)! 

3 


67 


FORTUXATUS 


FOUGEROT 


68 


VII  Le  Rivarol  de  18i^,  dictionnaire 
satirique  des  célébrités  contemporaines. 
Paris,  r.  Méhul,  n.  1,  184:2,  in-18. 

Imitation  du  «  Petit  Almanacli  de  nos  grands 
hommes.  » 

VIII.  Lettres  infernales.  (Lettre  pre- 
mière et  unique).  Paris,  même  adresse; 
Pilout,  1843,  in-18. 

Le  frontispice  porte  pour  nom  d'auteur  :  Fortunat, 
auteur  de  Bivavol. 

IX.  LeProcuste  parlementaire,  portraits, 
satiriques  de  nos  3.39  députés.  Session  18  44. 
Paris,  Garnier^  Martinon,  iSii,  in-18. 

X.  Portrait  en  pied  du  conservateur. 
Paris,  de  l'impr.  de  Baulruche,  1846,  in-12, 
36  pag. 

FORTUXATUS.  Voy.  l'article  précé- 
dent. 

+  FORTUxNÉ,  2)seudonyme. 

l,e  nom  de  Fortuné,  coiffeur  à  Moscou,  accompagne 
une  brochure  qui  se  retrouve  sous  ce  litre  :  «  Eloge 
du  coiffeur  de  femmes  »,  avec  la  signature  de  Linguet, 
dans  VAlmanach  des  prosateurs,  rédigé  par  P.  N. 
(Noël)  et  P.  B.  Lamare,  t.  pr,  an  X  (1801),  p.  170- 

76.  ((  L'Art  du  coiffeur  de  dames  » A  la  Toilette 

de  Cythère,  1769,  ne  serait-il  pas  le  même  ouvrage? 

,  -h  FORTUNÉ  [Fortuné  Calmels]. 
Des  articles  dans  la  Vie  parisienne. 

-\-  FORTUXIO  [Paulin  Fortunio  Ni- 
BOYET,  né  en  1828]. 

Après  quelques  essais  littéraires,  cet  écrivain  fui 
nommé  consul  de  France  dans  une  des  régions  de 
rOcéanie. 

4-  FORVILLE  (Valois  de)  [Albert  Du 
Casse]. 

Le  marquis  de  Pazaval.  Paris,  18o8, 
in-12. 

Avec  M.  Valois. 

FC^SSEUS  (F.  Fulgentius)  Augustinianus, 
ps.  [Cardin.  Noris]. 

Somnia  quinquaginta  F.  Macedo  in  Iti- 
nerario  S.  Augustini  post  Baptisnium  Me- 
dialano  Romam  ;  excutiebat  levi  brachio— . 
LiKjd.  Batav.  (Parisiis),  1681,  in-4. 

Réimprimé  à  la  fin  de  «  l'Historia  Pelagiana  »,  de 
Noris,  1702,  in-fol.  A.  A.  B-r. 

4-  FOSSOYEUR  (Un)  et  un  Curé  [Rast 

DE  MauPAS]. 

Réflexions  d'  —  sur  les  cimetières   de 
Lyon.  1777,  in-12,  41  pag. 
Catalogue  Cosle,  n»  8315. 

FOU  (Un),  ps.  [M.  Varnet]. 
Mémoires  d' — .  Paris,   an  IX  (1802), 
2  V. in-12. 

Réimprimé  en  1818,  sous  le  litre  de  «  Folie  et  jeu- 
nesse »,  ou  les  «  Aventures  d'un  jeune  militaire  », 
avec  le  nom  de  l'auteur,  A.  A.  B— r. 


a  ]     -f-  FOU  (Un)   [Estie.nne,    ancien    no- 
taire]. 

Le  parlement  d'Yvetot,  facétie  trouvée 
dans  le  panier  d'  — .  Paris,  1841,  in-8. 

Le  nom  de  l'auteur  est  donné  d'après  la  signature 
d'une  lettre  d'envoi  jointe  à  un  exemplaire.         G.  M. 

4-  FOU  DE  QU.AJLITÉ  (Un)  [Charles  Do- 
ris,  de  Bourges]. 

Mémoires  historiques  et  politiques  d'  — . 
Paris,  Lcmonnier,  1819,  in-8. 

FOUCHÉ  (Joseph),  duc  d'Otrante,  aiit. 
supp.  [Alphonse  de  13eauchamp]. 

Mémoires  de  — ,  ministre  de  la  police 
générale.  (Composés  par  Alphonse  de  Beau- 
champ).  Paris,  Lerourje,  1824,  2  vol. 
in-8. 

Le  premier  volume  a  eu  une  seconde  édition  en 
1824.  La  famille  de  Fouché  désavoua  ces  «  Mémoires  » , 
et  les  fit  saisir.  On  a  su  depuis  .qu'il  ont  été  rédigés 
par  Alphonse  de  Beauchamp,  sur  des  notes  qui  lui 
avaient  été  fournies  par  M.  JuUian,  ancien  agent  du 
ministre  de  Napoléon. 

Le  général  Sarrazin  a  publié  vingt  ans  plus  lard 
contre  cet  ouvrage  :  «  Examen  des  Mémoires  de  Fouché, 
ancien  ministre  de  la  police  de  France  depuis  1799 
jusqu'à  la  bataille  de  Waterloo  (1815),  et  autres  arti- 
cles complémentaires  du  philosophe,  on  Notes  histori- 
ques et  critiques,  de  1789  à  1844  ».  Bruxelles,  Pa- 
rent, 1844,  in-18,  de  xiv  et  415  pag. 

-|-  M.  Vieillard,  ancien  député,  puis  sénateur,  ex- 
plique très-bien  dans  l'Encyclopédie  des  gens  du 
monde  que  ces  Mémoires,  quoique  juridiquement 
déclarés  apocrj-phes  à  la  suite  d'un  procès  entre  l'édi- 
teur et  la  famille  de  l'ancien  ministre,  n'en  ont  pas 
moins  été  composés  d'après  des  notes  autographes  et 
des  documents  authentiques  fournis  par  Fouché  lui- 
même. 

-h  FOUCHER  (Paul)  [Victor  Hugo]. 
Amy  Robsart,  joué  à  TOdéon  en  1828. 

Premier  drame  de  Victor  Hugo,  qui  le  mit  sous  le  nom 
de  son  beau-frère. 

FOUCHY  (J.-P.),  nom  abrév.  [.lean-PauI 
Grand-Jean  de  Fouchy,  secrétaire  perpé- 
tuel de  l'Académie  des  Sciences,  connu 
sous  le  dernier  de  ces  noms. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  vojez  la 
France  littéraire,  à  Fouchy. 

-h  P^OUDRAS  (le  marquis  de),  auteur 
supposé  [Constant  Guéroult]. 

On  lit  dans  les  365,  Annuaire  de  la  littérature, 
p.  91  :  «  M.  Constant  Guéroult  n'a  pas  encore  été 
«  admis  à  l'honneur  de  signer  de  son  seul  nom  divers 
«  ouvrages  dont  il  est  vraisemblablement  le  seul 
'(  auteur.  Ainsi  le  Capitaine  Zamore  {Paris,  de 
«  Potier,  1855,  4  vol.  in-8)  a  paru  avec  l'endos  de 
«  M.  le  marquis  de  Fondras.  On  rend  les  libraires 
«  responsables  de  ces  supercheries,  mais  en  bonne 
«  conscience,  le  public,  qui  s'attache  aux  noms  plutôt 
«  qu'au  mérite  des  auteurs,  n'est-il  pas  complice  de 
«  ces  petits  méfaits?  » 

+  FOUGEROT  (Claude)  [Louis-André 
Surret]. 


FOUQUIER 


F.  P. 


70 


Les  Amours  d'une  ingénue,  par  —  .  Pa- 
ris, impr.  de  Vallée,  18(52,  in-12. 
Condamné  comme  immoral  en  décembre  d8G2. 

FOUQUIER  et  F.-S.  RATIER,  trad.  supp. 
[H.  Ninm.n]. 

A.-C.  Celse.  Traité  de  la  Médecine,  en 
huit  livres,  traduction  nouvelle,  par 
MM.  Fouquier  (neveu  de  Fouquier-Tin- 
ville),  professeur  de  la  Faculté  de  médecine 
de  Paris,  et  F.  S.  Ratier,  D.  M.  de  la  Fa- 
culté de  Paris.  (Impr.  de  Didot,  à  Paris). 
J.-B.  BailUère,  1824,  in-J8. 

Cette  traduction,  soi-disant  nouvelle,  n'est  autre  que 
celle  de  H.  Ninnin,  publiée  pour  la  première  fois,  en 
1753,  2  vol.  in-12,  revue  et  corr.  par  H.  L"'  (Lepage 
de  Lingerville).  Paris,  Belalain.iS'Hi,  2  vol.  in-12, 
lat.  et  franc. 

-j-  Quérard  dit,  dans  une  note  manuscrite,  que  le 
docteur  Ralier  est  étranger  à  celte  publication. 

-+-  FOURMER  (Fr.)  [Jardet], 
Dictionnaire  portatif  de  bibliographie, 

par  — .  Paris,  ISOo  ;  —  2''   édit.  ibid., 

1809,  in-8. 

Le  véritable  auteur  de  cet  ouvrage  est  Jardet. 

FOURNIER,  ant.  dég.  [Jean-Antoine 
MoMouo  (1),  sous-chef  au  ministère  des 
travaux  publics;  depuis  1838,  sergent- 
major  d'une  compagnie  de  la  11"  légion  de 
la  garde  nationale  parisienne;  né  à  Paris, 
le  15  décembre  1786]. 

Avec  M.  Alfred  Ménissier  :  Non  !  com.- 
vaud.  en  un  acte  ;  représentée  sur  le  théâ- 
tre de  la  Gaîté,  le  4  mars  1826.  Paris, 
Qmy,  1826,  in-8. 

M.  Momoro-Fournier  •  est  encore  auteur  pour  moitié 
de  deux  autres  pièces  de  théâtre  qui  ont  obtenu  du  succès 
à  la  représentation,  mais  que  la  modestie  de  l'auteur 
principal  n'a  pas  permis  de  laisser  imprimer  :  1"  Avec 
M.  Alfred  (Ménissier)  :  «  la  Pacotille  »,  vaudeville  en 
deux  actes,  représenté  pour  la  première  fois,  sur  le 
théâtre  du  Panthéon,  le  12  novembre  1835  ;  —  2o  avec 
Eug.  Décour  (Laffilard)  :  «  le  Mari  d'un  jour  »,  co- 
médie-vaudeville en  un  acte,  représentée  sur  le  même 
théâtre  en  1836. 

Il  a  fait  précédemment,  en  société,  le  prologue  d'ou- 


(1)  M.  Momoro  appartient  à  des  parents  célèbres  dans 
les  fastes  de  noire  Révolution.  Son  père  fut  un  savant 
imprimeur  de  Paris,  à  la  fin  du  siècle  dernier,  distingué 
comme  imprimeur  et  graveur  en  caractères,  et  comme 
écrivain  technique  :  il  joua  un  rôle  actif  pendant  la  Ré- 
volution ;  compris  dans  l'acte  d'accusation  lancé  contre 
Hébert  et  ses  partisans,  il  fut  condamné  à  mort  le 
4  germinal  an  II.  Sa  mère,  madame  Momoro,  petite 
fille  de  Foumier,  graveur  en  caractères,  a  partagé  avec 
mademoiselle  Aubry,  de  l'Opéra,  l'insigne  honneur  de 
représenter  dans  les  fêtes  décadaires,  la  Liberté  (ma 
demoiselle  Aubry),  et  la  Raison  (madame  Momoro).  Après 
la  mort  de  Momoro,  sa  femme  ne  fut  plus  connue  que 
sous  le  nom  de  Foumier,  et  c'est  ce  nom  que  son  fils  a 
longtemps  porté. 


verture  de  ce  théâtre,  intitulé  «  l'Horoscope  »,  joué  le 
l«r  septembre  1835,  non  imprimé. 

FOUTIQUEVAUX,  nom  abrév.  [l'abbé 
J.-Baptiste-Raimond  Pavie  de   Fourque- 

VAUXj. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  le 
tome  III  de  la  France  littéraire,  à  Four- 
quevaux. 

-h  FOIRAC  [Le  docteur  Toirac]. 

Ce  pseudonyme  accompagne  deux  pièces  de  vers  du 
genre  scatologique  ;  il  nous  est  révélé  dans  le  Nouveau 
Parnasse  satirique  du  dix-neuvième  siècle,  p.  234. 

FOX  DE  BRUGGS  (Jean),  ps.  [  P, 
B.wle]. 

Commentaire  philosophique  sur  ces  pa- 
roles de  Jésus-Christ  :  «  Contrains-les 
d'entrer  «,  trad.  de  l'anglais,  par  J.  F. 
(Composé  en  français).  Cantorbertj,  1686, 
S  vol.  in-12. 

FOY  (le  général  Maximilien-Sébastien), 
aiit.  supp.  [MM.  TissoT,  Etienne  et  au- 
tres]. 

Histoire  de  la  guerre  de  la  Péninsule 
sous  Napoléon,  précédée  d'un  Tableau  po- 
litique et  militaire  des  puissances  belHgé- 
rantes.  Publiée  par  madame  la  comtesse 
Foy.  Paris,  Baudouin  frères,  1827,  i  vol. 
in-8  avec  un  atlas,  un  portr.  et  six  cartes 
de  diverses  dimensions. 

Cet  ouvrage  a  eu  une  troisième  édition  en  1828. 

—  La  même,  en  espagnol,  sous  ce  titre  : 
«  Napoléon  en  Espaiia,  o  Historia  de  la 
guerra  de  la  Peninsula,  por  el  gênerai  Foy; 
precedida  de  un  Estado  politico  y  militar 
de  la  Francia,  Inglaterra,  Portugal  y  Es- 
pana.  Paris,  Wincopp,  1827,  8  vol.  in-18. 

Le  général  n'avait  laissé  qu'une  cinquantaine  de 
pages.  Ce  livre  a  été  fait  par  MM.  Tissot  et  comp. 

H-  F.  P.  [le  P.  François  Pomey,  S.  J.] 
Indiculus  universalis  rerum  fere  om- 
nium qua3  in  mundo  sunt,  scientiarum 
item,  artiumque  nomina  apte,  breviterque 
colli2;ens.  L'Univers  en  abrégé...  par  le 
P.  — .  Lyon,  1667,  in-12. 
Souvent  réimprimé. 

-h  F.  P.  (M.)  [M""  Françoise  Paschal]. 

Noëls  nouveaux,  françois  et  bourgui- 
gnons, sur  la  naissance  de  Notre-Seigneur 
Jésus-Christ,  par  — .  Paris,  1670,  in-8; 
Dijon,  Sirot,  1723,  in-12. 

Cette  demoiselle,  dont  on  a  encore  la  Grande  Bible 
renouvelée  {Troyes  el  Paris,  1723,  in-8),  n'est  pas 
mentionnée  dans  la  Notice  des  cantiques  gwi  ont  paru 
depuis  1586  jusqu'en  1772,  en  tête  de  la  troisième 
partie  des  Opuscules  sacrés  et  lyriques... 

A.  A.  B— r. 

+  F.  P.  [Denis-Joseph- Claude  Le- 
fèvre]. 


F.  P. 


F.  P.  D.  E.  M. 


Nouveaux  moyens  de  parvenir.  Quel- 
ques préceptes  généraux  suivis  de  quelques 
exemples  particuliers.  Paris,  mai  1819, 
in-8,  30  p. 

Contre  l'ouvrage  de  Bricogne  intitulé  :  Situation  des 
finances  au  vrai...  1818. 

+  F.  P.  [Claude-François-Nicolas  Prat- 
BESxoN,  docteur  en  médecine  à  Vesoul]. 

Pelage,  ou  Léon  et  les  Asturies  sauvés 
du  joug  des  Mahométans,  par  — .  Vesoul, 
Robilliat,  18^0,  in-8. 

+  F.  P.  [F.  C.  H.  Paridâexs]. 

Musée  montois.  Descriptions  et  por- 
traits. Méry,  1829,  in-18  de  37  pag. 

En  vers.  Voir  pour  d'autres  productions  de  cet  écri- 
vain la  «  Biographie  montoise  »,  p.  239  et  310. 

-f-  F.  P.  [Florimond  Parent]. 

Manuel  de  la  conversation,  ou  Recueil 
des  locutions  vicieuses  les  plus  usitées  en 
Belgique.  Bruxelles,  1831,  in-32  de  160  p. 

Cet  article  et  le  précédent  sont  empruntés  au 
«  Bulletin  du  bibliophile  belge  »,  t.  XX,  p.  252. 

-hF.  P [Frédéric  Pluquet]. 

Contes  populaires  ,  traditions  ,  pro- 
verbes et  dictons  de  l'arrondissement  de 
Bayeux  ;  suivis  d'un  vocabulaire  des  mots 
rustiques  et  des  noms  do  lieu  les  plus 
remarquables  de  ce  pays,  recueillis  et  pu- 
bliés par  F.  P — 'Crte«,  Chalopin  fils, 

1825, in-8. 

Une  seconde  édition  publiée  en  1836  porte  le  nom 
de  l'auteur.  Celte  première  édition  n'a  été  tirée  qu'à 
40  exemplaires. 

H-  F P....    (le  Comte  de)    [P.  de 

FoRTiA  DE  Piles]. 

I.  Un  mot  sur  la  charte  et  le  gouverne- 
ment représentatif,  par  —  auteur  du  nou- 
veau Dictionnaire  français.  [Paris,)  iiiipr. 
Porthmanu,  29 février  1820,  in-8.  Pièce. 

II.  Un  mot  sur  les  armées  étrangères  et 
sur  les  troupes  suisses,  par  —,  auleur  du 
nouveau  Dictionnaire  français.  Paris, 
Porthmam,  \o  mars  1820,  in-8. 

III.  Un  mot  sur  les  mœurs  publiques. 

par  M.  le  comte  de  F P....  auteur  du 

nouveau  Dictionnaire  français.  Paris,  Mo- 
reau,  2i  mars  1820,  in-8. 

IV.  Un  mot  sur  quatre  mots,  par  M.  le 

comte  de  F P....,  auteur  du  Nouveau 

Dictionnaire  français.  [Paris,]  imprimerie 
Porthmann,  30  maVs  1820,  in-8. 

4-  F.  P.  A.  M.  C.  [Clémence]. 

L'Impiété,  ou  les  Philosophisles.  Essai 
poétique  en  huit  chants,  par  — .  Paris. 
Domère,  1821,  in-8. 

4-  F.  P.  C  [le  Frère  Pierre  Crespet]. 
L  Discours  sur  la  vie  et  passion   de 


sainte  Catherine  ;  plus  un  traicté  enco- 
miastique  de  Testât  et  excellence  de  vir- 
ginité et  chasteté,  par  — .  Sens,  Savine, 
lo77,  in-IG. 

II.  Le  Jardin  de  plaisir  et  récréation, 
contenant  divers  discours,  tant  de  la  na- 
ture, origine,  conditions,  effets  et  énor- 
mités  des  péchés  auxquels  on  doit  fermer 
l'entrée  ou  les  extirper  du  jardin  de  l'âme, 
comme  de  la  nature  des  effets  admirables 
des  vertus  qu'on  doit  y  planter,  par  —, 
célestin  de  Paris.  Pa/'/s,' 1002,  2  vol.  in-8. 

+  F.  P.  D.  E.  M.  [François  Planque, 
docteur  en  médecine]. 

La  Génération  de  l'homme,  ou  Tableau 
de  l'Amour  conjugal,  par  Nie.  Venette, 
nouvelle  édition,  augmentée  de  remarques 
importantes,  par — !'Lomlres[Paris),  17ol, 
2  vol.  in-12.  —  Le  même  ouvrage,  sous 
le  même  titre,  mais  sans  les  lettres  "initiales 
de  l'éditeur.  Londres,  1731,  2  vol.  in-12. 
—  Le  même  ouvrage,  nouvelle  édition, 
augmentée  d'observations  curieuses  et 
historiques,  et  de  remarques  utiles  et  im- 
portantes pour  l'humanité.  S.  /.,  1704, 
2  vol.  in-12. 

Voyez  le  Dictionnaire  de  Médecine,  parEloy,  édi- 
tion de  1778,  4  vol.  in-4,  t.  111,  p.  583. 

On  sait  que  cet  ouvrage  parut  dès  1686,  à  Amster- 
dam, sous  le  nom  de  Salocini,  Vénitien,  nom  rétro- 
grade de  Nicolas  Venette,  et  sous  le  titre  de  Tableau 
de  l'amour  considéré  dans  l'état  du  maria<^e. 
Voyez  ces  mots.  Les  remarques  du  docteur  Planque  sur 
cet  ouvrage  sont  nombreuses  et  instructives. 

Le  premier  volume  de  la  première  des  éditions  citées 
ici  a  472  pages,  et  le  second  en  a  494.  La  seconde 
édition  a  420  et  406  pages;  la  troisième  en  a  406  et 
448.  Dans  ces  deux  nouvelles  éditions,  les  remarques 
du  docteur  Planque  ont  été  insérées  en  grande  partie 
dans  le  texte.  Le  tome  II  de  1764  contient  quelques 
additions  du  nouvel  éditeur. 

La  seconde  des  éditions  citées  n'a  dû  paraître  qu'en 
1755  ou  1756,  puisque,  à  la  page  179  du  premier 
volume,  on  dit  que  le  duc  de  Saint-Simoji  est  actuelle- 
ment mort.  Or  la  mort  du  second  duc  de  Saint-Simon 
arriva  le  2  mars  1755,  dans  sa  quatre-vingtième 
année;  ce  qui  doit  faire  rapporter  au  père  de  ce  duc, 
mort  en  1693,  l'anecdote  racontée  par  Venette,  savoir, 
que  le  duc  de  Saint-Simon  fit  un  enfant  à  l'âge  de 
soixante-douze  ans. 

De  Lignac,  dans  l'avertissement  qui  précède  le  pre- 
mier volume  de  la  nouvelle  édition  de  l'Homme  et  de 
la  Femme,  etc.,  1773,  assure  que  Vandermonde  a  été 
éditeur  de  l'édition  de  1764,  dans  laquelle  il  a  inséré 
de  nouvelles  observations.  Cette  édition  est  si  mal  im- 
primée et  si  incorrecte,  qu'il  est  difficile  de  croire 
qu'un  iiomme  aussi  instruit  que  l'était  Vandermonde  y 
ait  donné  des  soins.  Au  reste,  de  Lignac  n'a  point 
reproduit  son  assertion  dans  l'avertissement  qu'il  a  mis 
en  tète  de  la  réimpression  de  son  ouvrage,  faite  en 
1778. 

Le  traité  de  Venette  a  reparu  dans  ces  derniers  temps, 
sous  le  titre  de  Tableau  de  l'amour  conjugal,  etc., 
entièrement  refondu  et  mis  à  la  hauteur  des  connais- 
sances modernes  en  physiologie  et  en  médecine,  etc.. 


73 


F.  P.  F. 


FRANC-MACON 


74 


(par  M.  Duliuisson,  mt^decin).  Paris,  Duprat-Duver- 
gcr,  1810,  2  vol.  in-12. 

+  F.  P.  F.  docteur  en  théologie  [le 
Père  FoREv].. 

L'Arbre  royal  portant  douze  beaux 
fleurons,  dédié  au  très  -  chrestien  roy 
Louys  XIII.  Rouen,  1(518,  in-8. 

+  F.  P.  F.  [François  Paullnier-Fon- 
TENiLLE,  lieutenant-colonel  au  Corps  royal 
du  génie]. 

Mes  Adieux  au  Languedoc,  par  — .  1815, 
ifi-8. 

4-  F.  P.  F.  A.  G.  D.  B.  (le  citoyen) 
[F. -P.  Foissac-Latour,  ancien  général  de 
l3rigade]. 

Le  Chantre  de  la  liberté,  poésies  fugi- 
tives et  patriotiques,  par  — .  Paris,  Mi- 
gneret,  an  III,  in-8. 

-f-  F.  P.  G.  [Pierre  Goujon,  cordelier]. 

L'Histoire  et  la  vie  de  sainte  Reine, 
par  — .  ChâtilIoii-sur-Seine,  1G31,  in-ll2. 
V.  T. 

4-  F.  PH.  [Florian  Pharaon]. 
Des  Articles  sur  des  personnages  orien- 
taux dans  la  Nouvelle  Biographie  générale. 

-I-  F.  P.  L.  [Favart,  Parnv  et  Laujon]  . 
Thésée,  parodie.  Paris,  174d,  in-8. 
(Catalogue  Soleinne,  n"  3396). 

F.  P.  T.  (le  comte  de),  p.  [que  l'on  croit 
être  celui  de  Ciievrier]. 

L'Albionide,  ou  l'Anglais  démasqué, 
poëme  héroï-comique,  enrichi  de  notes. 
Aix,  J.  William,  1759,  in-8. 

-h  F,  R.  [Rebigiam]. 

Grammaire  italienne,  ou  Recueil  de 
règles  et  observations  grammaticales , 
par  — .  Lyon,  18 ii,  in-12. 

+  F.  R***  [M'"=F.  Raoul]. 
Voy.  Femme  (une),  II,  col.  27  b. 

F.-.  R.*.  [Laurent  Renard]. 
'  Discours  prononcé  à  la  fête  solsticale  le 
18"^  jour  du  10*^  mois  58i8,  à  la  R.'.  L.-. 
de  la  Parfaite  intelligence  et  de  l'Etoile 
réunies,  par  le  — .  Liège,  Collardin,  1839, 
in-8  de  105  p. 

-j-  FR.  A.  D.  [Frère  Ambroise  Drwe]. 

I.  Abrégé  de  la  Vie  de  S.  Hyacinthe,  do 
l'ordre  des  Frères  prêcheurs  ,  par  — . 
Bruxelles,  1638,  in-8.  V.  T. 

IL  Exercices  spirituels  des  religieux  con- 
vers,  par  — .  Bruxelles,  1038,  in-8. 
V.  T. 

FRADELLE    (Eugène),    ps.    [Victor 
CouAiLHAc,  art,  et  aut.  dramatique]. 
Les  Deux  Grisettes,  ou  la  Manon  Lescaut 


du  Marais,  roman  de  mœurs.  Paris,  Ch. 
Laehapelle,  1840,  2  vol.  in-8. 

Avec  M.  L.  Couailhac  :  Mariette,  comé- 
die-vaudeville en  deux  actes.  Paris,  '1841, 
in-8. 

Catalogue  de  M.  de  Soleinne,  1. 111,  n"  34G4. 

FRAILLYONA  (Samon),  ps.  [Janus  Cœci- 
lius  Frev]. 

Recitus  veritabilis  super  terribili  es- 
meuta  païsanorum  de  Ruellio.  In-12. 

Les  auteurs  de  «  la  Bibliothèque  historique  de  la 
France  »,  t.  II,  n"  19033,  désignent  cet  auteur  sous 
le  masque  de  Simon  Sanlyona.  A.  A.  B— r. 

-4-  Naudé  signale  cette  macaronée  comme  une  des 
meilleures  qui  aient  été  écrites  en  France.  Nodier,  dans 
sa  notice  sur  le  langage  macaronique  insérée  au 
Bulletin  du  bibliophtle  (1834),  s'exprime  ainsi,  au 
sujet  du  Becitus  veritabilis  :  «  Plaisanterie  char- 
mante et  dont  il  serait  à  regretter  que  le  bonhomme 
Balesdens  nous  eût  fait  tort  dans  l'édition  posthume  de 
ce  polygraphe  peu  connu,  si  cette  édition  qu'on  ne 
reclierche  guère  n'était  restée  d'ailleurs  aussi  rare  que 
son  chef-d'œuvre.  Le  Becitus  a  été  réimprimé  dans 
l'ouvrage  de  MM.  Jacquin  et  Ducsbcrg.  «  Rueil,  le  châ- 
teau de  Richelieu  et  la  Malmaison.  »  Poissy,  1846, 
in-S,  et  dans  un  mémoire  de  M.  0.  Delepierre,  sur  la 
liiu  rature  macaronique,  qui  fait  partie  d'un  volume  de 
«  Mélanges  »,  publié  en  1855  par  la  «  PhilobiWon 
Society  »,  de  Londres. 

FRANC  (Ludovicus),  ps.  [P.  Carolus- 
Renatus  Billuard]. 

Epistola  expostulatoria  et  apologetica 
Ludovic!  Franc,  ad  patrcm  Maugis,  super 
dissertationem  ejus  secundam  de  relatione 
operum  in  Deum.  Antvcrpiac,  1750,  in-8, 
00  pag. 

FRANC  (le).  Voy.  Eustaciie  le  Franc  et 
JÉRÔME  LE  Franc. 

FRANC  CHEVALIER  (le),  ou  le  Chevalier 
franc,  ps.  [Geffrard,  comte  de  Sanois]. 

Voy.  Chevalier  Franc,  I,  col.  714, 

-f-  FRANC  LIEGEOIS  (Un)  [Louis,  baron 
DE  Crassier]. 

Cri  d'un  —  contre  le  projet  de  la  déri- 
vation de  la  Meuse  et  contre  les  travaux 
que  l'on  a  exécutés  et  qui  s'exécutent  dans 
la  vallée  d'Angleur.  Liège,  Redouté,  1850, 
in-8  de  28  p. 

Voir  sur  le  baron  de  Crassier  et  ses  écrits  le  «  Né- 
crologe liégeois  »,  pour  1851,  p.  20. 

+  FRANC -MAC-,  DE  TOUS  LES 
GRADES  (Un)  [Herbert], 

Discours  sur  l'origine,  les  avantages  et 
l'excellence  des  Sociétés  mystérieuses, 
par  — ,  Bordeaux,  Moreau,  1806,  in-8, 
32  p, 

4-  FRANC-MAÇON  (Un)  [E,-J,  Chap- 
pron]. 

Secrets  de  la  Maçonnerie  dévoilés , 
par  —,  au  très-saint  Père  le  Pape  Pie  Vil, 


75 


FRANÇAIS 


FRANÇAIS 


ou  Observations  sur  sa  bulle  portantexcom- 
munication  des  francs-macons.  Paris, 
l'auteur,  181i,  in-8,  3^  p. 

+  FRANÇOIS  (Un)  [F.  Pitiiou]. 

Lettres  d'un  François  sur  certain  dis- 
cours faict  n'aguère  pour  la  préséance  du 
roi  d'Espagne  ;  ensernble  un  Traicté  de  la 
grandeur,  droits,  prééminences  et  préro- 
gatives des  roys  et  du  royaume  de  France, 
par  — .  1387,,'in-8. 

II  n'y  a  qu'une  lettre,  réimprimée  chez  Mamcrl 
Pâtisson  en  1594,  in-8. 

Le  second  ouvrage  a  été  aussi  réimprimé  séparément 
en  1594,  et  joint  ensuite  aux  différentes  éditions  des 
Recueils  des  Libertés  gallicanes.  Le  Père  Lelong 
et  Grosley  lui-même,  dans  la  Vie  des  frères  Pitfiou, 
n'ont  cité  f[ue  l'édition  de  1594  du  second  ouvrage; 
Grosley  a  même  considéré  cette  édition  de  1594  comme 
un  extrait  d'un  ouvrage  plus  important.  C'est  une 
erreur. 

Les  continuateurs  du  Père  Lelong  citent  les  Lettres 
d'un  François,  t.  II,  n"  2fi914,  mais  sans  faire  con- 
naître le  Traité  de  la  grandeur,  etc.,  qui  est  à  la 
suite.  A.  A.  B— r. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [l'abbé  le 
Blaxc]  . 

Lettres d'—.Lff//ffî/e  (Paris)^  ITio,  3  v. 
in-I2. 

Réimprimé  sous  le  titre  de  :  «  Lettres  de  M.  l'abbé 
Le  Blanc,  etc.  »;  cinquième  édition.  Lyon,  1758, 
3  vol.  in-12.  A.  A.  B— r. 

FRANÇAIS   (Un),  aut.    dég.    [Couste- 
lier]. 
Lettre  d'—  à  un  Anglais.  17S5,  in-12. 

-4-  FRANÇAIS  (Un)  [Butel-Dumont]. 

Conduite  des  Français  par  rapport  à  la 
Nouvelle-Ecosse,  traduit  de  l'anglais  (de 
Jefferys)  avec  des  notes  d'un  — .  ''Londres, 
frères  Vaillant,  17Go,  in-12. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [L.-T.  Héris- 
sant]. 

Observations  historiques  sur  la  Littéra- 
ture allemande.  Nouv.  édit.  Strasbourri, 
1 78 J,  in-12. 

Imprimées  d'abord  avec  les  Œuvres  choisies  de  Gess- 
ner.  (Paris,  1774,  in-12).  A.  A.  B— r. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [P.-L.-Cl. 
Gin]. 

Les  Vrais  Principes  du  gouvernement 
François,  démontrés  par  la  raison  et  par 
les  faits.  Genève  (Paris),  1777,  in-8.  — 
Nouv.  édit.,  rev.,  corr.  et  augm.  Genève 
et  Paris,  1780,  in-8  de  xxiv  et  427  p.,  avec 
une  grav. 

Voy.  «  la  France  littéraire  »,  t.  III,  p.  358. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [Cerisier]. 
La  Pierre  de  touche  des  écrits  et  des 


affaires   politiques,  ou   Lettres  i sur  deux 
brochures  séditieuses.  1779,  in-8,  2o  p. 

-h  FRANÇAIS  (Un)  [C.-G.  Toustain  de 
Richerourg]. 

Lettre  sur  l'histoire  de  France,  à  l'occa- 
sion des  26  premiers  volumes  in-J2  de 
Velly,  Villaret  et  Garnier  (vers  1780). 
In-12. 

FRANÇAIS  (Un),  ps.  [le  baron  de  Cro- 
negk]. 

Observations  historiques  sur  la  Littéra- 
ture allemande,  mr—.  Ratishonne  [Paris), 
1782,  in-12. 

-)-  La  «  France  littéraire  de  1784  »,  tom.  IV- 
2«  partie,  pag.  117,  attribue  cet  ouvrage  à  M.  Fran- 
çois, visible  métamorphose  de  ces  mots  du  titre  :  par  un 
François. 

-f  FRANÇAIS  (Un)  [Gabriel  Brizard]. 
Voy.  ANGLAIS  (Un),  col.  353,  c. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [Fr.  Ca- 
cault]. 

Dramaturgie,  ou  Observations  critiques 
sur  plusieurs  pièces  de  théâtre,  tant  an- 
ciennes que  modernes;  ouvrage  intéres- 
sant, traduit  de  l'allemand  de  Lessing, 
par—;  revu,  corrigé  et  publié  par  Junker. 
Paris,  Durand  neveu,  1785,  2  vol.  in-8. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [le  comte  Du 
Buat]. 

Reinarques  d'— ,  ou  Examen  impartial 
du  livre  de  M.  Necker  sur  les  finances. 
Geiière,  1785,  in-8. 

C'est  une  réponse  pleine  de  sel  à  une  critique  des 
"  Remarques  d'un  Français  »,  insérée  dans  la  «  Ga- 
zette de  Leyde  »  A.  A.  B — r. 

-|-  Voy.  Antiphilosophe  de  province,  t.  I, 
col.  304  e. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [A.-B.-.I. 
Gui'KRov]. 

La  Sanction  ro-\'ale  examinée  par — . 
1780,  in-8. 

4-  FRANÇAIS  (Un)  [Nicolas  Pierquin  de 
Gembloux].* 

Un  mot  sur  la  campagne  d'Amérique. 
Paris,  1789,  in-8. 

-+-  FRANÇAIS  (Un)  [A.-E.  Toisard]. 

Oraison  funèbre  de  S.  A.  Eminent.  Mgr 
Fr. -Emmanuel  de  Rohan,  grand  maître  de 
l'ordre  de  Malte,  par  un  Français.  Malte, 
1707,  in-8,  15  p. 

H-  FRANÇAIS  (Un)  [de  la  Tocnaye]. 
1.    Promenade  d'  —     dans     l'Irlande. 
Londres,  1797,  in-8. 
il.  Promenades  d'  —  dans  la  Grande- 


77 


FRANÇAIS 


FRANÇAIS 


Bretagne,  en  Irlande,  en  Suède,  en  Nor- 
Avége,  etc.  Brunswick.,  1801,  4  vol.  in-8. 

FRANÇAIS  (Un),' OH^.  déf/.  [L.-A.  Pi- 
cnox,  alors  soùs-chef  au  ministère  des  re- 
lations extérieures ,  depuis  conseiller 
d'État]. 

Lettre  d'~  à  M.  Pitt.  Paris,  Dupont, 
an  VI  (1798),  in-8. 

L'auteur  publia  une  seconde  lettre  dans  la  même 
année.  A.  A.  B— r. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  (U<j.  [le  comte 
F.  Barbe'-MarboisJ. 

Voyage  d'  —  aux  salines  de  Bavière  et 
de  Sâlzbourg,  en  1776.  Paris,  Baudouin. 
1803,  in-18.' 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [le  comte 
FoRTiA  DE  Piles]. 

Six  Lettres  à  S.-L.  Mercier,  de  l'Institut 
national  de  France,  sur  les  six  tomes  de 
sona  Nouveau  Paris  ».  Paris,  lesmarch.de 
nouv.,  an  IX  (1801),  in-1^. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  dérj.  [l'abbé  Jean- 
Claude  LÎjcet,  avocat  du  clergé  de  France, 
né  à  Pont-de-Veyle  en  17oo,  mort  à  Van- 
veslell  juin  1806]. 

Lettre  d' —  sur  le  rétablissement  de  la 
religion  catholique  en  France,  comme 
religion  de  l'État.  P«m,  an  X  (1801),  in-8, 
80  pag. 

+  FRANÇAIS  (Un)  [C.  F.  P.  Masson]. 

Lettres  dûn  —  à  un  Allemand,  servant 
de  réponse  à  M.  A.  Kotzebue.  Basic,  180:2, 
in-8. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  dérj.  [le  comte 
FoRTiA  DE  Piles], 

Coup  d'œil  rapide  sur  l'état  des  puissan- 
ces européennes,  considérées  dans  leurs 
rapports  entre  elles  et  relativement  à  la 
France,  précédé  d'Observations  critiques 
sur  deux  ouvrages  politiques  publiés  en 
l'an  V  (par  MM.  Pommerel  et  Ginguené). 
Paris,  Laurent-Beaupré,  l'Auteur,  1805. 
in-8. 

FRANÇAIS  (Un),  secrétaire  particulier 
de  l'Etat-major  d'une  des  divisions  de  l'ar- 
mée de  Russie,  aut.  dég.  [de  la  Poterie, 
de  Laval]. 

Détails  abrégés  sur  la  campagne  de  Mos- 
cou en  1812,  en  réponse  à  toutes  les  bro- 
chures qui  ont  paru  sous  ce  titre  jusqu'à 
ce  jour.  Paris,  Picard-Dubois,  1814,  in-8, 
63  p. 

-^  FRANÇAIS  (Un)   [le  marquis  F.-G. 

DE  LA  RoCIIEFOUCAULT-LiANCOURtJ. 

Pensées  d'un  —  en  1814.  Paris,  1814. 
in-8. 


-4-  FRANÇAIS  (Un)  [Pierre -François 
Pallov]. 

Hommage  d'  —  à  son  souverain. 
Stances  sur  la  paix  générale  avec  les 
princes  alliés.  S.  l.  n.  d.  (1814),  in-8, 
74  p. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  Arcis  Ciia- 
zouRNE,  avocat]. 

Sentiment  d'—  sur  le  projet  de  consti- 
tution. Lyon,  Ballanche,  1814,  in-8,  26 
pages. 

Signé  A.  C,  avocat. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [Hippolyte 
:Mazier  dV  Haume]. 

Observations  d' —  sur  l'enlèvement  des 
chefs-d'œuvre  du  Muséum  de  Paris.  Paiis. 
1814,  in-8. 

FRANÇAIS  (Un)  aut.  dég.  [le  comte  N. 
DE  Salvandy,  alors  maître  des  requêtes, 
depuis  1830  et  à  deux  reprises  ministre 
de  l'Instruction  publique]. 

Opinion  d'—  sur  l'acte  additionnel  aux 
constitutions  de  l'Empire.  Paris,  mai  1813, 
in-8,  56  pag. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [A.-J.-Q. 
Beuciiot]. 

Opinion  sur  l'acte  additionnel  aux  con- 
stitutions. Paris,  Delaunay,  Pillet ,  1813, 
in-8,  12  pag. 

M.  de  Salvandy,  alors  maître  des  requêtes,  a  publié 
un  écrit  anonyme,  sous  le  même  titre,  et  à  la  même 
époque  ;  car,  dans  la  «  Bibliographie  de  la  France  » , 
année  1815,  l'opuscule  de  M.  Beuciiot  est  annoncé  sous 
le  n"  1125,  et  celui  de  M.  Salvandy  sous  le  n"  1146. 
Le  29  mai  18-il,  nous  avons  eu  entre  les  mains  un 
exemplaire  de  l'opuscule  de  M.  Beuchot,  ayant  appar- 
tenu à  un  amateur,  sur  lequel  celui-ci  avait  écrit  : 
K  Par  M.  de  Salvandy.  Voy.  Barbier,  n"  13368  », 
Mais  l'amateur  n'a  pas  remarqué  que  Barbier  donnait 
56  pages  à  l'écrit  de  M.  de  Salvandy,  et  que  celui  de 
M.  Beuchot  n'en  a  que  12  ;■  qu'enfin,  si  l'opuscule  de 
M.  de  Salvandy  est  anonyme,  celui  de  M.  Beuchot  est 
signé. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [Paul -A. 
Favolle]. 

Lettre  d'  —  au  Roi  ;  par  M.  P.-A.  F***. 
Paris,  de  l'imp.  de  Charles  (juillet)  1813, 
in-8,  11  pag. 

L'auteur  et  l'imprimeur  furent  arrêtés  le  mois  sui- 
vant, mis  en  jugement  et  tous  les  deux-  condamnés 
pour  cet  écrit. 

-+-  FRANÇAIS  (Un)  [A.  Pierquix  de 
Gejibloux]." 

De  la  Nécessité  d'un  changement  de  dy- 
nastie, par  — .  Paris.  1813,  in-8. 

+  FRANÇAIS  (Un)  [J.-B.-L.-Jos.  Bil- 
lecocq]. 

Un  Français  à  l'honorable  lord  Wel- 
lington, sur  sa  lettre  du  24  septembre  der- 
nier à  lord  Castlereagh.  Paris,  1813,  in-8. 


79 


FRANÇAIS 


FRANÇAIS 


80 


FRANÇAIS  (Un),  atit.  dég.  [Louis  Si- 
mon d]. 

Yovage  d'  —  en  Angleterre,  pendant  les 
années  1810  et  181  i.  Paris.  Treiittel  et 
Wurtz,  1810,  2  voi.  in-8. 

Réimprimé  avec  le  nom  de  l'auteur.     A.  A.  B— r. 

FRANÇAIS  (Un),  au  t.  déf/.  [de  la  Vau- 
GUYON  fifs  aîné]. 

La  Vérité  sur  FAn^leterre:  publiée  et 
dédiée  à  la  nation  anglaise,  par  J.-A.  Vié- 
vard.  Londres^  Schiilz,  [SU,  ïî  part.  in-8. 

-+-  FRANÇAIS  (Un)  [Mitran]. 

Voyages  d'un  —  depuis  1771  jusqu'à 
1807."  P«r/s,  Guilliiume  et  C\  1817,  4  vol. 
in-12. 

4-  FRANÇAIS  (Un)  [le  général  Auguste 
Jubé,  baron  de  la  Perelle]. 

Lettre  d'  —  à  lord  Stanhope,  et  Ré- 
flexions sur  l'événement  arrivé  à  lord 
Wellington  dans  la  nuit  du  10  au  II  fé- 
vrier 1818.  Paris,  1818,  in-8,  -20  p. 

+  FRANÇAIS  (Un)  [F.-A.  He.Vrv]. 
Les  Tombeaux,  ou  les  Entretiens  de  la 
nuit.  Troyes,  s.  d.,  in-8,  1(3  p. 

FRANÇAIS  (Un),  qui  en  mérite  le  nom, 
aiit.  défj.  [Micli.-V.  de  Recours]. 

Cent  (juatre  jours  de  voyage  et  séjours, 
ou  Relation  trcs-lidele  et  très-exacte  d'une 
traversée  faite  dans  l(>s  mois  de  juin,  juil- 
let et  août  1809,  de  Fiume  à  Falmouth,  par 
l'Adriatique,  la  ^léditerranée  et  l'Ucéan 
occidental.  [De  l'imp.  de  YiUeUe,  à  Douai). 
Paris,  Delaunaij,  1818,  in-8. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  déq.  [A.  RonesseI. 
Voy.  L  R.  A.  C.  D.  D.  L.,  l,col.  374  d. 
4-  FRANÇAIS  (Un)  [J.  P.  G.  Viennet]. 

Lettn>  d'  —  à  l'Empereur  sur  la  situation 
de  la  Franc,>  et  de  l'Europe,  et  sur  la 
constitution  qu'on  nous  prépare.  Paris, 
unpr.  d'EgroH,  in-8,  32  p. 

FRANÇAIS  (Un),  a»/,  dég.  [Edme-Fran^.- 
Ant.-Mar.  Miel]. 

Un  Français  sur  l'Extrait  des  Mémoires 
de  M.  Savary  relatif  à  M.  le  duc  d'En- 
ghien.  Paris',  Ponthieu.^  1823,  in-8,  32  p. 

FRANÇ.AIS  (Un),   aut.  dég.   [le  comte 

S.VNTO-DOMI.NGO]. 

Tablettes  romaines,  contenant  des  faits, 
des  anecdotes  et  des  observations  sur  les 
mœurs,  les  usages,  les  cérémonies,  le  gou- 
vernement de  Rome,  par  — ,  qui  a  récem- 
ment séjourné  dans  cette  ville.  Paris,  les  ' 
march.  de  nouv.,  182i,  in-8,  avec  2  pi. 
lith. 

Le  comte  Santo-Domingo  est  aussi  auteur  des  «  Ta- 
blettes parisiennes  »  dans  le  «  Mercure  du  xix<=  siè- 
cle ».  A.  A.  B— r. 


FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [Marc-Ant. 
JuLLiE>f,°de  Paris]. 

La  France  en  182o,  ou  mes  Regrets  et 
mes  Espérances,  discours  en  vers,  par  —, 
attaché  aux  véritables  intérêts  de  la  reli- 
gion, de  la  morale  publique,  de  la  liberté, 
de  la  patrie  et  du  Roi.  Paris,  A.- A.  Re- 
nouard,  1825,  in-8,  2-i  pag. 

Une  seconde  édition,  très-augmentée,  a  été  publiée 
dans  la  même  année  sous  le  véritable  nom  de  l'auteur. 

FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [le  vicomte 
Nicolas-Charles  de  Nugent,  auditeur  au 
conseil   d'État  avant  1830,  né  en  180o]. 

Réclamation  d' — .  Paris,  G.- A.  Dentu, 
1830,  in-8,  12  pag. 

Cet  écrit  fut  saisi,  et  l'auteur  traduit  devant  les  tri- 
bunaux. Les  assises  de  Paris,  du  6  décembre  1830,  le 
condamnèrent  à  trois  mois  de  prison  et  trois  cents 
francs  d'amende. 

L'auteur  publia  presque  aussitôt  :  «  Encore  un  procès 
de  presse.  Affaire  de  M.  Nugent...  »  Paris,  G.-A. 
Dentu,  1831,  in-8  de  50  pag. 

FR.\NÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [de  Fabrv, 
ancien  capitaine  d'artillerie]. 

Des  Allemands.  Paris,  Aiugot,  1846, 
in-8,  2ii  pag. 

Ouvrage  qui  a  été  très-bien  accueilli  des  Allemands, 
qui  l'ont  tfcduit  presque  aussitôt  son  apparition  :  la  tra- 
duction allem.inde  de  cet  ouvrage,  due  à  M.  Robert 
Binder,  a  été  imprimée  dans  la  même  année,  à  Leip- 
zig, pour  Thomas,  in-8. 

+  FRANÇAIS  DE  1789  (Un)  [Hussox, 
ancien  banquier  à  Nancy]. 

Pliilippique  contre  les  octroyeurs  et  les 
brigueurs  de  places,  par  —,  1849,  in-8, 
portr. 

-h  FRANÇAIS  A  LONDRES  (Un)  [Ma- 
rescot]. 

Lettres  d'un  François  à  Londres.  1739, 
in-12.  V.  T. 

+  FRANÇAIS  AMI    DE   LA   LIBERTÉ 

(Un),  aut.  dég.  [Marc-Antoine  Julliex]. 

Epitre  (en  vers)  à  M.  Van  der  Noot,  an- 
cien ministre  de  la  République  batave,  re- 
tiré dans  une  solitude  philosophique  au- 
près d'Arnhem.  Liège,  Desoer,  1820,  in-8, 
8  pag. 

Voy.  aussi  EupEN  (S.-E.-P.  van.),  \,  1205  a. 

FRANÇAIS,  AMI  DE  LA  PATRIE  ET  DE 
LA  PAIX  (Un),  membre  d'un  collège  élec- 
toral, aut.  dég.  [Marc-Antoine  Jullien]. 

Le  Conciliateur,  ou  la  septième  époque; 
appel  à  tous  les  Français;  Considérations 
impartiales  sur  la  situation  politique  et 
sur  les  vrais  intérêts  de  la  France  à  l'é- 
poque du  l""^  mai  1813.  Paris,  L.  Colas, 
Deluunuy,  1813,  in-8,  100  pag. 

FR.ANGAIS  ATTACHÉ  A  LA  COUR  DU 


81        FRANÇAIS  CATHOLIQUE 


FRANÇAISE 


82 


VICE-ROI  D'ITALIE  (Un).  Vov.  CORAC- 
CINI. 

FRANÇAIS  CATHOLIQUE  (Un),  aut.  défi. 
[Claude  Lecoz;  archevêque  de  Besançon]. 

Catéchisme  sur  le  célibat  ecclésiastique, 
ou  Préservatif  contre  un  écrit  qui  a  pour 
titre  :  «  Correspondance  de  deux  ecclé- 
siastiques catholiques  sur  cette  question  : 
Est-il  temps  d'abroger  la  loi  du  célii)at 
des  prêtres?  »  rédigée  par  M.  Henri,  prêtre 
français,  curé  à  léna.  Paris,  Gautier  et 
Bretin.  1808,  in-8,  68  pag. 

FRANÇAIS  D'EUROPE  (Un),  qui  habite 
les  colonies  depuis  vingt  ans,  et  ne  pos- 
sède pas  d'esclaves,  aut.  dég.  [Barba- 
roux,  procureur  général  à  l'Ue-Bourbon]. 

Quelques  Observations  sur  l'émancipa- 
tion des  esclaves,  avec  un  Projet  pour 
rendre  cette  mesure  plus  facile  et  moins 
désastreuse.  Paris.,imp.  J.-B.  Gros,  18il, 
in-8,  i21  pag.     . 

FRANÇAIS  DE  QUALITÉ  (Un),  aut.  dcfj. 
[le  cardinal  de  Richelieu]. 

Remontrance  à  MoxNSieuh.  1031,  in-8. 
V.  T. 

FRANÇAIS  DU  XVIIP  SIÈCLE  (Un), 
aut.  dég:  [  ]. 

Un  Français  du  xviii"  siècle  aux  Fran- 
çais du  xix' siècle.  Paris,  1843,  in-8, 19  p. 

FRANÇAIS  EXILÉ  (Un),  aut.  dég.  [l'abbé 
de  LuBEusAc ,  né  au  château  de  Polman- 
teau  (Limousin),  en  1730,  mort  à  Londres 
en  1804]. 

Apologie  de  la  Religion  et  de  la  Monar- 
chie française  réunies  :  grandeur,  force  et 
majesté  de  ces  deux  puissances  spirituelle 
et  temporelle.  Londres,  Dulau,  180:2,  in-8. 

+  FRANÇOIS  EXILÉ  POUR  LA  RELI- 
GION (Un)  fDuRANS,  du  Dauphiné]. 

Voyage  cl' — ,  avec  une  description  de 
la  Virgine  et  Marilan  dans  l'Amérique.  La 
Haye,  1687,  in-8,  liOp. 

FRANÇOIS  FIDÈLE  (le),  aut.  dég.  [Jean 
Sirmond]. 

Avis  du  —aux  mécontents  nouvellement 
retirez  de  la  Cour.  iS.  /.  n.  d.  (1637)  in-8. 
V.T. 

FRANÇAIS  FUGITIF  (Un),  aut.  dég.  [le 
marquis  *de  Messey]. 

Voyage  d'  — ,  dans  les  années  1791  et 
suivantes.  Paris,  Egron,  Anrelle,  1816, 
3  vol.  in-I2. 

FRANÇAIS  IMPARTIAL  (Un) ,  aut.  dég. 
[J.-P.-G.  ViENNET,  alors  otïicier  d'artillerie 
de  marine ,  plus  tard  pair  de  France  et 
académicien]. 

Profession  de  foi  d'  —,  sur  de  grands 


événements,  avec  cette  épigraphe  :  Vitam 
impendere  vero.  S.  l.  n.  d.,  in-8,  40  pag. 
Signé   J.-P.-G.    Viennet.   Cet  écrit  n'est  pas  cité 
dans  «  la  France  littéraire  ». 

FRANÇAIS  LIBRE  (Un),  aut.  dég.  [Jo- 
seph Lavallée]. 

Tableau  philosophique  du  règne  de 
Louis  XIV,  ou  Louis  XIV  jugé  par  --. 
Strasbourg,  Kœnig,  1791,  in-8. 

FRANÇAIS  QUI  FAIT  SA  CONFESSION 
GÉNÉRALE  (Un),  et  qui  rentre  dans  sa 
patrie,  aut.  deg.  [le  général  Dopi-et]. 

Le  Commissionnaire  de  la  ligue  d'Outre- 
Rhin,  ou  le  Messager  nocturne,  contenant 
l'histoire  de  l'émigration  française,  les 
aventures  galantes'et  politiques  arrivées 
aux  chevaliers  français  et  à  leurs  dames 
dans  les  pays  étrangers,  des  instructions 
sur  leurs  projets  "contre-révolutionnels 
[sic],  et  des  notices  sur  tous  les  moyens 
tentés  ou  à  tenter  contre  la  constitution. 
Paris,  Buisson,  et  Lyon,  Brugset  frères, 
1792,  in-8,  240  pag. 

FRANÇOIS  RETENU  DANS  PARIS  (Un), 
aut.  dég.  [  ]. 

La  Fleur  de  lys,  qui  est  le  discours 
d'  —  ,  sur  les  impiétez  et  desiriiiseiiKMits 
contenus  au  manifeste  d'Espaiiiu^  pui)lié 
au  mois  de  janvier  dernier  93,  dans  les 
«  Quatre  excellents  et  libres  discours,  etc.» 
1606,  petit  in-12. 

Ce  discours  a  été  allrilmi'  à  1'.  Oiifresne-Forget,  se- 
crétaire-d'Etat  :  Animild  d'Aiidilly,  dans  ses  «  Mé- 
moires )>,  Hambourg,  17;fi,  -2  |iarlies  in-8,  p.  15,1e 
revendique  pour  son  père  Ant.  Arnauld. 

A.  A.  B-r. 

FRANÇAIS  TOUJOURS  FIDÈLE  AUX 
LYS  (Un),  aut.  dég.  [l'abbé  P.  d'Hesmivv 
d'Auribeau]. 

Extraits  de  quelques  écrits  de  l'auteur 
des  Mémoires  pour  servira  l'histoire  de  la 
persécution  française,  par  —  de  saint  Louis 
et  de  Henri  IV.  Pise,  1814,  2  vol.  in-8. 

Les  «  Mémoires  »  du  même  auteur  ont  paru  à  Rome, 
17'J4,  2  vol.  in-4.(Voy.  la  «  France  littéraire  »). 
A.  A.  B— r. 

-1-  FRANÇAIS  VOYAGEUR  (Un)  [Médé- 
ric-Louis-Elie  Moreau  de  Sainï-Mérv]. 

Extrait  d'un  Voyage  manuscrit  intitulé  : 
Lettres  d'un  Français  voyageur  à  un  de 
ses  amis  en  France.  S.  l.  n.  d.,  in-8, 
43  p. 

Voyez  France  Utléraire,  t.  XI,  p.  338. 

FRANÇAISE  (Une),  aut.  dég.  [Madame 
de  Gode  VILLE  ,  née  Marie -Magdelaine  Le 
Yasser  de  La  Touche]. 

Voyages  d'  —  à  Londres,  ou  la  Calomnie 
détruite  par  la  vérité  des  faits.  Londres, 
F.  Mesplet.  1774,  in-8. 


FRANÇAISE 


FRANCHEVILLE 


84 


M.  de  Manne,  sous  le  n»  2975  de  son  nouveau  Re- 
cueil d'ouvrages  anonymes,  donne  à  cette  dame  le  nom 
de  :  comtesse  Latouche  de  GuthevUle. 

FRANÇAISE  (Une),  aut.  dérj.  [Madame 
Gauthier,  émigrée  française]. 

Voyage  d'  —  en  Suisse  et  en  Franche- 
Comté,  depuis  la  Révolution.  Londres 
(Suisse).  J790,  ;2  vol.  in-S. 

FRANÇAISE  (Une),  aut.  dég.  [Madame 
Le  Noir  La  Roche]. 

La  Grèce  et  la  France,  ou  Réflexions  sur 
le  tableau  de  Léonidas  de  M.  David,  adres- 
sées aux  défenseurs  de  la  patrie,  par  —  ; 
suivies  de  la  Correspondance  dun  officier 
d'artillerie  pendant  la  campagne  de  ISli, 
et  de  différentes  pièces  relatives  à  cette 
époque.  Paris,  Rougeron ,  JSlo,  in-8  de 
8G  pag. 

+  FRANÇAISE  (Une)  [Fanny  Raoul]. 

I.  Idées  d'  —  sur  la  Constitution  faite 
ou  à  faire.  Paris,  1814,  in-8. 

II.  Réllexions  sur  les  brochures  de 
M.M.  Bergasse  et  Grégoire.  Paris,  1814, 
in-8,  8  p. 

III.  Réponse  à  l'écrit  de  M.  Barruel,  in- 
titulé :  Du  principe  et  de  l'obstination  des 
Jacobins.  Paris.  1814,  in-8,  8  p. 

FR.ANCALEU,  ps.  [Paul-François  Box- 
cerf]. 

Fragments  sur  l'origine  des  droits  féo- 
daux et  de  l'examen  de  la  règle  :  «  Nulle  terre 
sans  seigneur.  » 

Imprimés  avec  la  seconde  édition  des  <f  Inconvénients 
des  droits  féodaux  »  du  même  Boncerf.  Londres, 
•1770,in-12).  Voy.  le  tome  I  de  la  «  France  littéraire  » , 
art.  BoNCEnF. 

-f-  Les  Inconvéniens  des  droits  féodaux 
(par  Boncerf).  Londres  et  Paris,  Valade, 
177G,  in-8,  C4  p.,  et  8  p.  pour  l'arrêt  de 
la  Cour  du  parlement,  qui  condamne  cette 
brochure  à  être  lacérée  et  trûlée.  —  Nou- 
velle édition,  augmentée  de  fragments  sur 
l'origine  des  droits  féodaux  et  de  l'examen 
de  la  règle  :  nulle  terre  sans  seigneur,  par 
M.  Francaleu  (le  mémo  Boncerf).  Londres. 
1776,  in-15.  —  Autre  édition,  à  laquelle 
on  a  joint  ce  que  Montesquieu  a  écrit  sur 
les  fiefs.  Paris,  1770,  in-8,  loo  p. 

Boncerf  publia  en  1790  les  «  Moyens  pour  éteindre 
et  méthodes  pour  liquider  les  droits  féodaux  »  (voyez 
VEsprit  des  journatur,  4790,  t.  I,  p.  268).  Son 
caractère  ferme  et  franc  lui  attira  des  ennemis  pendant 
la  révolution  :  sous  le  règne  de  la  Terreur,  il  fut  tra- 
duit au  tribunal  révolutionnaire,  et  n'écbappa  à  la 
mort  qu'à  la  majorité  d'une  seule  voix.  Le  cbagrin  que 
lui  causa  cette  affaire  altéra  sa  santé,  et  le  fit  périr. 

Dans  une  «  Réponse  à  quelques  calomnies  »,  publiée 
en  1791,  Boncerf  assure  que  ses  «  Inconvénients  des 
droits  féodaux  »  ont  eu  trente-deux  éditions. 

L'article  de  la  Biographie  universelle  relatif  à 
cet  auteur  présente  quelques  inexactitudes  ;    l'édition 


des  «  Inconvénients,  etc.  »  sous  le  nom  de  Francaleu 
y  est  indiquée  comme  la  première  de  cet  ouvrage. 

On  remarque  dans  le  même  article  quelques  omis- 
sions qui  méritent  d'être  relevées. 

1 0  En  parlant  des  travaux  de  Boncerf  sur  le  dessè- 
chement des  marais,  il  fallait  renvoyer  à  la  brochure 
intitulée  :  n  De  l'influence  des  marais  et  des  étangs 
sur  la  santé,  et  de  la  nécessité  des  desséchemens  j, 
extraite  des  «  Mémoires  de  la  Société  royale  de  Méda- 
cine  ».  Paris,  1790,  in-8,  58  p.  ;  troisième  édiLon 
en  1791.  On  y  trouve  un  rapport  très-détaiUé  sur  le 
projet  de  Boncerf  relatif  au  dessèchement  des  marais. 

2°  La  brochure  sur  la  «  Nécessité  d'occuper  awnta- 
geusemcnt  les  gros  ouvriers  »  a  été  réimprimée  pour  la 
huitième  fois  en  1791,  avec  un  avis  important  sur  la 
septième  édition.  Deux  édiiions  ont  été  faites  par 
ordre  de  la  municipalité  de  Paris. 

3°  On  a  omis  le  «  Mémoire  sur  les  moyens  de  mettre 
en  culture  les  terres  incultes,  arides  et  stériles  de  la 
Champagne,  en  y  employant  quelque  espèce  que  ce  soit 
de  végétaux,  arbres,  arbrisseaux  ou  arbustes  analogues 
au  sol  des  différentes  contrées  de  cette  province  »  ;  ouvrage 
qui  a  remporté  le  prix  de  l'académie  de  Châlons, 
en  1790.  Paris,  Corsas,  sans  date,  in-8,  24  p. 

i"  On  a  encore  omis  des  «  Observations  sur  le  droit 
de  gruerie  dans  la  forêt  d'Orléans  ».  Paris,  Valade, 
sans  date,  in-8,  8  p.  Quant  au  «  Mémoire  sur  le 
dessèchement  de  la  vallée  d'Auge  »,  lu  à  la  séance 
publique  de  la  société  d'agriculture,  le  28  décembre 
1791.  Paris,  Valade,  1791,  in-8,  la  «  Biographie 
universelle  »  affirme  que  ce  «Mémoire  »  a  été  publié  en 
1786,  et  qu'il  mérita  à  l'auteur  une  place  à  la  société 
d'agriculture  de  Paris.  Ces  deux  assertions  paraissent 
un  peu  hasardées.  Boncerf  n'a  été  reçu  qu'en  1788 
correspondant  de  la  société  d'agriculture,  et  son  «  Mé- 
moire sur  la  vallée  d'Auge  »  n'éUit  pas  imprimé  lors- 
qu'il en  fit  lecture  à  cette  société.  Voyez  les  «  Mémoires 
dé  la  société  »  pour  1791.  A.  A.  B— r. 

H-  FRANCE  (A.  de)  [François-Antoine 
Albv,  cunnu  sous  le  nom  d'Ernest  Albv, 
romancier  et  auteur  dramatique,  mort  en 
I8(i8]. 

FRANCHÈRE  (le  sieur  Claude),  ps. 
[Claude  d'EsTERNOo]. 

L'Espadon  sat}  rique ,  composé  en  ryme 
françoise.  Lyon,  Jean  Lautret.,  lG19,in-l:2. 

Voyez  le  Catalogue  de  La  Vallière,  en  2  vol.,  par  de 
Bure  le  jeune,  n"  2868.  Paris,  1767  ;  et  la  «  Biogr. 
univ.  »,  article  curieux  de  M.  VVeiss. 

Brossette,  l'abbé  Lenglet  et  l'abbé  Goujet  se  sont 
donc  trompés,  les  deux  premiers,  lorsqu'ils  ont  avancé 
dans  leurs  éditions  des  «  Œuvres  de  Régnier  »,  in-*, 
et  le  troisième,  lorsqu'il  a  répété  dans  sa  «  Bibliothèque 
française  »,  t.  XIV, p.  217,  que  la  première  édition  de 
«  l'Espadon  satyrique  »  avait  paru  sous  le  nom  de 
«  Forquevaus.  »  A.  A.  B— r. 

-t-  FRANCHEUX.  ancien  contrôleur  du 
Waterstaat  [F<^rdinand  Henaux]. 

Les  vieux  Ponts  de  la  Cité  de  Liège,  par 
— .  Liège,  Redouté,  1834,  in-8  de  11  pag. 

FRANCHEVILLE,   nom  abrév.   [Joseph 

Du  FUESNE  DE  FR.\NCnEVILLE]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
France  littéraire,  à  Du  Fresne  de  F. 


83 


FRANCHI 


FRANCISQUE 


86 


4-    FRANCHI    (Aiisonio)     [Christophe 

BONAVINO]. 

Le  Rationalisme,  par  — ,  avec  une  intro- 
duction par  p.  liancel.  Bruxelles,  A. 
Schnée,  1800. 

Ausonio  Franchi  est  un  pseudonyme  qui  annonce 
les  filiations  naturelle  et  élective  de  l'auteur,  dont  le 
vrai  nom  est  Christophe  Bonnibio,  né  le  27  février 
1821  àPegli,  près  de  Gènes.  Voyez  dans  le  «  Temps  « 
du  5  et  du  6  septembre  1801,  l'intéressante  étude 
consacrée  à  cet  auteur  par  Daniel  Stern. 

FRANCIS,  nom  commun  ïi  trois  auteurs 
dramatiques  :  MM.  Balcary,  Cornu,  et  Le- 
roy, baron  d'Allarde  (J).  " 

Pour  la  liste  de  leurs  pièces,  voyez  la 
France  littéraire  à  ces  derniers  noms. 

-h  FRANCIS  (miss  Soph.  L.)  [Francis 
Lathom]. 

L'Inconnu,  ou  la  Galerie  mystérieuse, 
trad.  de  l'anglais  par  M""^  Viterne.  Paris, 
Dentii,  1810,  3  vol.  in-i:2. 

FRANCISCAIN  (Un),  ps.  [le  P.  Fruchet, 
cordelier]. 

Réflexions  d'  —  (le  P.  Fruchet,  augmen- 
tées et  publiées  par  le  P.  Hervé,  jésuite), 
avec  une  Lettre  à  M*'*,  auteur  en  partie 
du  Dictionnaire  encyclopédique.  173^, 
in-I2,  00  pag. 

Une  édition  contrefaite,  sous  la  même  date,  a  53  p. 
A.  A.  B— r. 

FRANCISCAIN  (Un),  ps.  [le  P.  Bo.x- 
HOMME,  cordelierj. 

Réflexions  d'  —  sur  les  trois  premiers 
volumes  de  l'Encyclopédie,  avec  une  Lettre 
préliminaire  auxéditeurs.  173  i,  in-l:2. 

Cet  opuscule,  de  la  même  édition,  a  été  reproduit 
sous  le  titre  de  «  Eloge  de  l'Encyclopédie  et  des  ency- 
clopédistes ».  La  Haye,  175"J,  in-12.  Sous  ce  nouveau 
titre,  l'opuscule  fut  attribué  au  P.  Fruchet,  cordelier. 
(Voy.  l'article  précédent.) 

L'abbé  Goujet  regardait  à  tort  ces  dernières  comme 
une  seconde  édition  des  «  P>éflexions  d'un  Franciscain  » , 
publiées  en  1752  par  l'abbé  Hervé,  ex-jésuite.  La 
comparaison  que  j'ai  faite  des  deux  brochures  me  porte 
à  croire  que  celle  de  1754  est  un  ouvrage  tout  différent 
de  celle  de  1752.  L'auteur  de  la  «  France  littéraire  » 
de  1769  le  croyait  aussi,  puisqu'il  attribue  les 
«  Piéflexions  »  de  1754  au  P.  Fruchet,  cordelier.  Les 
«teoiplaires  distribués  en  1759,  sous  le  titre  «d'Eloge 
de  l'Encyclopédie  »,  etc.,  ne  contiennent  pas  la  lettre 
préliminaire  aux  éditeurs. 

«  L'Eloge  de  l'Encyclopédie  »  qui  faisait  partie  de 
la  bibliothèque  de  Guidi,  censeur  royal,  contenait  une 
note  conçue  en  ces  ternies  :  Ex  dono  avctoris,  le  P. 
Bonhomme,  cordelier. 

Le  P.  Fruchet  n'a  donc  été  qu'un  prète-nom  dans 
cette  affaire.  A.  A.  B— r. 

(1)  Le  baron  d'Allarde  n'ayant  jamais  écrit  que  sous 
le  nom  de  Francis,  nous  n'avons  pas  cru  devoir  le 
mentionner  dans  cette  nomenclature  sous  le  premier  de 
ces  noms,  ainsi  que  l'a  fait  M.  Goizet  dans  la  sienne. 


FRANCISCUS  PRLMUS,  aut.  supp.  [Pe- 
trus  Castellanus]. 

Francisci  christianiss.  Francorum  régis 
adversùs  Caroli  V  calumnias,  epistola  apo- 
logetica  ad  Paulum  III  scripta.  Parisiis, 
lîoh.  Stephanus,  1343,  in-8,  à  la  suite  de 
Pauli  tertii  P.  M.  ad  Carolum  V.  imp.  epi- 
stola hortatoria  ad  pacem. 

—  Translation  de  l'Epître  de  François 
premier  de  ce  nom,  à  notre  sainct  Père 
Paul  III,  par  laquelle  est  répondu  aux  ca- 
lomnies contenues  en  deux  Lettres  en- 
voyées audict  sainct  Père,  par  Charles  V, 
empereur.  Paris,  13 i3,  in-8. 

Cette  lettre  parut  la  même  année  en  latin,  chez  Ro- 
bert Etienne,  in-8.  On  l'attribue  à  Petrus  Castellanus 
(Pierre  Du  Chastel,  évêque  de  Mâcon).  {Dictionnaire 
(le  Baille.)  A.  A.  B— r. 

FRANCISQL^ ,  ;?*.  [Jean-Franç.  Gail], 

fils  d'un  savant  helléniste  (Jean-Baptiste 
liail)  et  d'une  femiue  distinguée  par  son 
talent  musical  (madame  Sophie  Gail),  avait 
recueilli  le  double  héritage  paternel  et  ma- 
ternel, l'érudition  du  professeur  et  les  in- 
spirations de  l'artiste.  Longtemps  il  sup- 
pléa son  père  au  collège  de  France  et  publia 
différents  ouvrages  de  philologie,  ce  qui 
ne  l'empêchait  pas  de  composer  une  foule 
de  romances  et  de  chansonnettes,  parmi 
lesquelles  il  s'en  trouve  de  très-originales. 
Dans  l'année  1832,  il  fut  nommé  profe.s- 
scur  d'histoire  à  Toulouse,  mais  il  ne  tarda 
pas  à  revenir  à  Paris,  et  s'occupa  de  la 
direction  du  journal  le  Voleur,  à  laquelle 
il  joignit  plus  tard  celle  du  Journal  des  En- 
fants. L'helléniste  s'eff'açait  alors  sous  le 
nom  de  Francisque. 

FR.4NCISQUE  aîné,  ps.  [Jacques-Ant.- 
François  Hutix,  artiste  dramatique,  du 
théâtre  de  l'Ambigu-Comique,  né  à  Paris 
on  1790,  mort  dans  la  même  ville  le  27 
juin  I8i2]. 

Avec  M.  Ilippolyte  Gauné  :  Lord  Piken- 
grok,  ou  Encore  une  Revanche,  comédie 
en  un  acte,  mêlée  de  couplets.  Paris,  Ma- 
laisie,  1 831,  in-8  (I). 

Ce  nom  de  Francisque  a  été  pris  par  deux  frères, 
non-seulement  artistes  distingués ,  mais  encore  tous 
deux  auteurs  du  «  Lord  Pikengrok  »  ;  le  jeune,  Louis- 
Auguste,  a  pris  part,  sous  le  pseudonyme  de  Palmir 
(voy.  ce  nom),  à  un  mélodrame  en  trois  actes,  intitulé 


(1)  Le  véritable  nom  de  l'auteur  de  celte  pièce  est 
resté  inconnu  à  MM.  Louandre  et  Bourquelot. 

Nous  ne  trouvons  pas  mentionné,  dans  le  livre  de  ces 
Messieurs,  un  autre  M.  Francisque,  auteur  de  la  «  Pe- 
tite favorite,  ou  le  Danger  de  courir  deux  lièvres  à  la 
fois  »,  parodie  en  trois  tableaux  et  en  vers,  de  la  «  Fa- 
vorite ».  Représentée  sur  les  théâtres  de  Reims,  Ca- 
lais, etc.  Par  M.  Amédée  Francisque.  Paris,  de  l'impr. 
de  Guyot,  1845,  in-12  de  GO  pag. 


87 


FRANCISQUE 


FRANÇOIS 


«  Han  (l'Islande  »  joné  et  imprimé  en  1832.  Ce  der- 
nier, bibliophile  distingué,  a  formé  une  bibliotiièque 
dramatique,  qui  a  déjà  une  certaine  étendue. 

-f-  II  y  a  ici  une  erreur  ;  Francisque  jeune  n'a  jamais 
eu  part  à  «  Han  d'Islande  » ,  qui  est  bien  de  Francisque 
aîné,  mais  anonyme  pour  sa  part. 

Voici  du  reste  la  liste  des  pièces  de  Francisque  aîné  : 

Lord  Pickengrock,  etc. 

Le  Lion  de  Gisors,  vaudeville  en  i  acte,  avec  Gauné, 
théâtre  de  l'Ambigu,  8  mai  1831,  non  imprimé. 

Les  Assises  dramatiques,  prologue  vaudeville,  en 
1  acte,  avec  Antier  et  Nézel  (Théâtre  de  l'Ambigu, 
16  septembre  1831),  non  imprimé. 

L'Arlequin  et  le  Pape,  vaudeville  en  1  acte,  par 
MM.  Nézel  et  Simonnin  (et  Francisque  aîné),  théâtre 
de  l'Ambigu,  4  octobre  1831,  imprimé. 

Suzette,  vaudeville  en  1  acte,  avec  Isidore  Cour^•ilIe, 
théâtre  de  l'Ambigu,  10  janvier  1832,  non  im- 
primé. 

Han  d'Islande,  mélodrame  en  3  actes,  par  MM.  Octo 
(Dupuis-Delcourt) ,  Palmir  (Sautiquel)  et  Rameau 
(et  Francisque  aine)  théâtre  de  l'Ambigu,  25  janvier 
1832,  imprimé. 

Lequel  des  trois,  vaudeville  en  1  acte,  avec  Fran- 
cisque jeune,  théâtre  de  l'Ambigu,  2  septembre 
1833. 

Bagnaudais  aux  Champs  -  Elysées ,  vaudeville  en 
1  acte,  avec  Adolphe  Lemoine,  dit  Montigny,  théâtre  de 
l'Ambigu,  11  décembre  1833,  non  imprimé. 

Lucile,  mélodrame  en  3  actes  et  0  tableaux,  avec 
Francisque  jeune,  théâtre  de  la  Gaîté,  19  mai  1834, 
non  imprimé. 

-+-  FRANCISQUE  (Amédée)  [Amédée- 
Francisque  Le.moine]. 

La  petite  Favorite,  ou  le  Danger  de  cou- 
rir deux  lièvres  à  la  fois,  parodie  en  trois 
tableaux,  en  vers,  de  la  Favorite.  Paris, 
J84o,  in- 12,  59  p. 

FRANCISSE.  ont.  déij.  [Francisse  M...]. 

I.  Le  Grenadier  aux  Enfers,  ode  sur  la 
musique  de  M.  F.  Dubois.  Paris,  les 
mardi,  de  mur.,  1S19,  in-8,  24  pag. 

II.  Ils  reviendront,  les  jours  heureux. 
Cliant  national,  à  l'occasion  de  la  naissance 
de  S.  A.  R.  Mgr  le  duc  de  Bordeaux.  Pa- 
ris, inip.  Setier,  1820.  in-8,  i  pag. 

III.  Ode  sur  la  mort  de  Napoléon... 

IV.  Épître  à  M.  Auguste  Saint-G***. 
Paris,  Corréard,  Delauiiay,  1822,  in-8, 
IG  pag. 

V.  Satire.  Paris,  les  marrh.  de  nouv.., 
J822,  in-8,  16  pag. 

4-  FRANCK  (W.) 

Traité  des  vins  du  département  de  la 
Gironde,  o"  édition.  Bordeaux,  18G7,  in-8. 

La  première  édition  de  cet  ouvrage,  publiée  en  1824, 
a  été  rédigée  par  l'auteur  dont  il  porte  le  nom;  mais, 
retiré  en  Allemagne,  il  n'a  point  eu  de  part  à  diverses 
réimpressions  fort  modifiées  et  augmentées  qui  ont  paru 
successivement,  et  qui  sont  dues  à  divers  Bordelais 
agronomes  ou  commerçants,  versés  dans  la  connais- 
sance de  ce  qui  concerne  la  vigne  et  ses  produits. 

-f-  FRANCK-MARIE  [Pedorli.m,  mort 
en  1868]. 


;|     Des  articles  de  critique  musicale  à  «  la 
I  Patrie  ». 

FRANCLIEU  (le  comte  de),  nom  abrév. 

i^L.-H.-C.  Pasquier,  comte  de  Franclieu]. 

Voy.  la  France  littéraire,  à  Franclieu. 

FRAiNCOIS  P^  Vov.  FRANQSCUS  PRI- 
MUS.      * 

FRANTOIS  (René),  prédicateur  du  roi, 
ps.  [le  ?'.  Etienne  Binet,  jésuite]. 

Essai  des  merveilles  de  nature  et  des 
plus  nobles  artifices,  pièce  très-nécessaire 
à  tous  ceux  qui  font  profession  d'éloquence. 
Rouen,  1621,  in-i.  —  XII"  édition.  Paris, 
1646, in-8. 

FRANÇOIS  (Claude),  docteur  en  théo- 
logie, ps'  [Morel  et  Le  Moyne]. 

Les  Véritables  sentiments  de  saint  Au- 
gustin et  de  l'Église  touchant  la  grâce.  Pa- 
ris, 16o0,  in-4. 

Le  docteur  Antoine  Arnauld  a  réfuté  cet  ouvrage  par 
son  i<  Apologie  pour  les  saints  Pères  de  l'Eglise  ». 

Voyez  ce  titre  aux  Anonymes. 

FRANÇOIS  (le  frère),  nom  de  religion 
[Gentil/  chartreux] . 

Le  Jardinier  solitaire,  ou  Dialogues  con- 
tenant la  méthode  de  cultiver  un  jardin 
fruitier  et  potaeer,  Paris,  liifjaud,  ITOo, 
in-12. 

Réimpr.  en  1170,  in-8. 
FRANÇOIS  (frère),  cuisinier,  ps.  [Louis- 
i  Ant.  DE  CaraccioliJ. 
I  I  Lettre  du  — ,  cuisinier  du  pape  Ganga- 
I  :  nelli,  sur  les  Lettres  de  ce  pontife  à  un 
Parisien  de  ses  amis.  Paris,  Mononj,  1776, 
j      in-12. 

I     FRANÇOIS,  ;w.  [François-Marie  Mayeur 
I     I  DE  Saint-PallJ. 

'     !     Monsieur  de  Marlborough,  ou  l'Enchan- 
>"    teur  Rossignolet,  pantomi-tragi-parade  en 
deux  actes.  Paris,  Cailicau,  1783,  in-8; 
Arifjnon,  Jacq.  Garrirjnan,  1791,  in-8. 

FR.\NÇOIS  (Alphonse-),  aut.  dég.  [Al- 
phonse-François Dercv,  aut.  dram.]. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voy.  le  t.  XI 
de  la  France  littéraire,  à  Dercy. 

FRANÇOIS,  ps.  [le  général  A.-F.  Melli- 
net]. 

La  Muette  de  Sénez  ,  mélodrame  en 
3  actes.  1803,  in-8. 

Représenté  sur  le  Théâtre  des  jeunes  artistes. 

Dans  le  tome  lll  du  Catalogue  de  M.  de  Soleinne, 
n»  3436,  cette  pièce  est  présentée  comme  étant  ano- 
nyme, tandis  qu'à  la  Table  du  même  catalogue  elle  est 
indiquée  comme    portant  le  pseudonyme  de  François. 

-\-  Dans  une  note  manuscrite,  Quérard  la  donne 
comme  étant  de  M™"  de  Bawr. 

FRANÇOIS,  ps.  [mademoiselle  Alexan- 
drine- Sophie   Goury    de    Champgrand  , 


89 


FRANÇOIS  CHRETIEN 


FRANGIDELPIIE 


90 


d'abord  comtesse  de  Saint-Simon,   depuis 
baronne  de  Bawr]. 

Nous  avons  trouvé  quelque  part  que  cette  dame  est 
auteur  de  pièces  qui  ont  été  imprimées  sous  le  pseu- 
donyme de  frawf  ois.  -f-  Voy.  l'article  précédent. 

FRANÇOIS  CHRÉTIEN.  Voy.  CIIRES- 
TIEN  (F.'). 

FRANÇOIS  DE  VELLAY,  ps.  [Matliieu 
DE  Morgues]. 

Lettres,  déclarations,  manifestes  de  son 
altesse  de  Savoye,  examinés,  etc.  Paris. 
1630,  in-4  etin-8,  et  dans  le  Recueil  de  Du 
Chastelet. 

Nicéron,  t.  XXXV,  p.  378.  Baillela  cru  que  J.  Sir- 
mond  s'était  caché  sous  ce  masque. 

FRANÇOIS  DE  VÉRONE,  ;«.  [Jean  Bou- 
cher]. 

Apologie  pour  lelian  Chastel,  parisien, 
exécuté  à  mort,  et  pour  les  pères  et  es- 
cholliers  de  la  société  de  lesus,  bannis  du 
royaume  de  France...  lo9S,  in-8. 

-f-  Il  existe  une  seconde  édition  datée  de  1610,  in-8. 
Cette  Apologie  a  été  insérée  dans  le  t.  VI  des  «  iMé- 
moires  de  Condé  ».  Voyez  le  «  Manuel  du  liliraire,  «  au 
mot  VÉRONK. 

—  Jesuita  sicarius,  hoc  est,  Apologiapro 
Joanne  Castello  Parisiensi,  mortis  suppli- 
cio  affecto,  et  pro  patribus  et  scholasticis 
Soc.  Jesu,  olimGalliaî  regno  exterminatis. 
Lugduni,  161  J,  in-8. 

+  FRANÇOIS  D'ORAISON  (le  P.)  [.Tean- 
Baptiste  de  Boyeu,  niar([uis  ij"Au(iE.\s]. 

Lettre  d'un  très-révérend  père  capucin 
du  couvent  de  Liège  à  M.  Aubert  de  la 
Chesnaye,  au  sujet  de  la  Critique  des 
Songes  philosophiques.  i%e,  1747,  in-l:2, 
23  p. 

+  FRANÇOIS  EDMOND  [Fournier  , 
médecin  ?] 

Les  Etrennes,  ou  Entretiens  des  morts 
sur  les  nouveautés  littéraires,  rAcadémie 
Françoise,  etc.  Paris,  Dcntu,  1813,  in-8, 
120  p. 

+  FRANÇOIS   GUILLAUME***   [QuÉ- 

RIAU]. 

Semonce  générale  de  paix  et  de  réunion 
à  l'Eglise  et  à  sa  Chaire  apostolique,  adres- 
sée à  toute  la  nation  des  Juifs,  par  — . 
Avignon,  I76S,  in-8. 

-+-  FRANÇOIS-LOUIS,  jardinier  maraî- 
cher [François  Jalheau]. 

Radicalisme.  Pétition  de—  à  la  chambre 
des  représentants,  ornée  de  notes  et  éditée 
au  profit  des  pauvres.   Bruxelles,   'I8i5,  ] 
in-8,  47  p.  I 

+  FRANÇOISE  DE  LA  CROIX  et  THÉ-  | 

RÈSE  DE  JESUS  [Pelisson].  j 

Abrégé  de  la  vie  d'Anne  d'Autriche  en  ' 


forme  d'épitaphe,  dressé  par  — .   Paris, 
1666,  in-4. 

«  Bibliothèque  historique  de  la  Frauce  »,  t.  II, 
i»  25170.  V.  T. 

FRANCS-MAÇONS  (des),  ps.  [Laurens, 
auteur  des  Essais  hislorifiiies  et  critiques 
sur  la  Franche-Maçonnerie \. 

Vocabulaire  des  Francs-Maçons,  suivi 
des  Constitutions  générales  de  l'ordre  de 
la  franc-maçonnerie,  d'une  Invocation  ma- 
çonnique à  Dieu,  et  de  quelques  pièces  de 
poésieinédites.  Ouvrage  indispensable, etc., 
recueilli  et  mis  en  ordre  par  des  — .  Paris, 
180o,  in-12. 

La  3"  édit.  de  ce  livre  parut  en  1810  avec  le  nom 
de  M.  Bazot,  sous  le  titre  de  «  Vocabulaire  des  francs- 
maçons  »,  suivi  de  règlements  basés  sur  les  constitu- 
tions générales  de  l'ordre.  M.  Bazot  a  fait  seulement 
quelques  corrections  et  additions  à  la  première  édition. 
A.  A.  B— r. 

FRANCUS  (Theopliilus),  ps.  [Sim.  Vi- 
gor]. 

Commentarius  in  responsionem  syno- 
dalem  concilii  Basil,  ad  Eugenium  quar- 
tum  de  auctoritate  concilii  suprà  Papam. 
Coloniœ,  Theophilus  Francus,  1613,  in-8. 

Cet  ouvrage,  de  la  même  édition,  existe  sous  deux 
autres  titres  : 

1"  Ex  responsione  synodali. 

2»  De  auctoritate  cujuslibet  concilii. 

Voy.  ces  titres  aux  Anonymes. 

FRANCUS  (Franc.),  ps.  [Claudius  Sal- 
masius]. 

I.  Confutatio  animadversorum  Antonii 
Cercoëtii  Aremorici  (D.  Petavii)  ad  Cl. 
Salmasii  notas  in  Tertullianum  de  Pallio. 
Mklelburgi  (Paris ils),  16;23,  in-8. 

II.  Refutatio  ulrius([ue  Elenchi  Cerco- 
l'etaviani(Dionysii  Petavii).  Parisiis,  1623, 
in-8. 

Voy.  Kerkoetius  (Ant.). 

FRANGIDELPIIE  ESCORCHE-MESSES, 
ps.  [Théod.  DE  Bèze]. 

Histoire  de  la  Mappe-Monde  papistique, 
en  laquelle  est  declairé  tout  ce  qui  est 
contenu  et  pourtraict  en  la  grande  Table, 
ou  Carte  de  la  Alappe-Monde.  Imjmmée  en 
la  ville  (le  Luce  nouvelle,  par  Brifaud 
Chasse-Diables,  1367,  pet.  in-4. 

M.  de  Marolles  dit,  dans   son   «  Manuel  bibliogra- 
phique »,   avoir  vu  un   exemplaire  sur  le  frontispice 
duquel  se  lisait  le  nom  de  P.  Viret,  écrit  d'une  main 
contemporaine.    Voy.   le  «   Manuel  du  libraire  »,    de 
J.-C.  Brunet,  au  mot  Fraxgidelphe.        A.  A.  B— r. 
~j-  Le  «  Bulletin  du  Bibliophile  »    (onzième  série, 
1854,  p.  930)  contient  une  longue  note  sur   cet  ou- 
vrage, qu'on  ne  peut  attribuer  à  Viret,  qui  était  pasteur 
à  Lausanne  en  1580,  tandis  que  l'auteur  de   «  l'His- 
j  toire  »  avance,  dès  la  première  phrase,  que  le  seigneur 
1  Isi  donna  en  1541  «  cognoissance  de  son  sainct  Èvan- 


91 


FRAXKL\ERT 


FRÉDÉRIC  II 


92 


gile.   »  Mais  l'aulcur  de   la  note  se  tromiic,  car  Viret, 
né  à  Orbe  en  15H ,  mourut  à  Orlhez  en  avril  15"0. 

+  FRANKAERT  (Pierre)  [Charles  Ro- 

MEV]. 

Des  articles  dans  «  rAmi  des  Livres  »  de 
R.  Muffat. 

FRANKEXTAL  (Xépomiicène),  ;«.  [J.-B.- 
Cl.  IsoAUD,  connu  sous  le  nom  de  Delisle 
DE  Sales]  . 

Lettre  d'un  bâtard  d'amour  à  un  bâtard 
de  littérature,  ou  Examen  ingénu  d'une 
parodie  de  la  Philosophie  de  la  Nature,  tiré 
de  la  seconde  édition  des  Mémoires  de  Can- 
dide, donnée  ùMoscou.  Paris,  1803,  broch. 
in-8. 

FRANKLIN  (Benjamin),  apocr.  [l'abbé 
André  Morellet]. 

Avis  aux  faiseurs  de  constitutions.  1789, 
in-8,  1-2  pag. 

+  FRAXTZ-VILLERS  [Armand  de  Pont- 

MARTI>]. 

Le  Courrier  musical  à  «  l'Assemblée  na- 
tionale ». 

+  FRA  PAOLO  [Paul  Sarpi]. 

Le  Prince  de  Fra-Paolo,  ou  Conseils  po- 
litiques adressés  à  la  noblesse  de  Venise 
par  le  P.  Paul  Sarpi,  traduits  de  ritalicn. 
avec  quelques  éclaircissements  (par  Yahhé 
de  Marsy).  Berlin,  1731,  in-12. 

-h  FRA-PAOLO  [Paul  Scudo,  critique 
musical,  né  à  Venise  en  1806,  mort  en 
186i]. 

Des  articles  signés  de  ce  pseudonvme 
dans  la  «  Philosophie  politique  >>  et  dans 
la  «  Revue  de  Caen  p,  1832.  L.  D.  L.  S. 

4-  FRAPPA  [Bredix,  directeur  de  l'E- 
cole vétérinaire  de  Lyon]. 

Lettre  à  M.  Tessief  sur  les  Ecoles  vété- 
rinaires (1788),  pet.  in-8,  13  p. 

Extrait  du  «  Journal  Encydopédique  » . 

-1-FRASCATI  [Moïse  Millaud]. 

Ma  Nièce  et  mon  Ours,  vaud.  en  un  acte 
représ,  au  Palais-Royal  en  1839. 

4-  FRED.  D.  [Frédéric  Dioaxd]. 

Charlotte  Corday,  drame  historique  en 
trois  actes  et  en  Vers,  par—.  Bruxelles, 
1847,  in-8,  116  p. 

FRÉDÉRIC  II,  roi  de  Prusse.  Ouvrages 
apocryphes. 

I.  Pensées  sur  la  Religion. 

Imprimées  dans  plusieurs  Suppléments  aux  ŒmTes 
posthumes  du  roi  de  Prusse,  notamment  dans  le  pre- 
mier volume  de  l'édition  imprimée  à  Cologne  (Berlin), 
1789,  5  vol.  in-8. 

Ces  «  Pensées  sur  la  Religion  »  sont,  sous  un  autre 
titre,  l'ouvrage  de  La  Serre,  lieutenant  de  la  compa- 
gnie franche  du  chevalier  de  Vial,  qui,  lui-même, 
existe  sous  les  trois  titres  suivants  : 


1»  Examen  de  la  religion,  dont  on  cherche  l'éclair- 
cissement de  bonne  foi,  attribué  à  M.  de  Saint-Evre- 
monl.  Trévoux,  aux  dépens  de  la  Société  de  Jésus, 
1745,  in-12; 

2»  La  vraie  Religion  démontrée  par  l'Ecriture 
Sainte,  trad.  de  l'angl.  de  Gilbert  Bumet.  Londres, 
G.  Cook,  4745; 

3°  Examen  de  la  Religion,  dont  on  cherche  l'éclair- 
cissement de  bonne  foi,  attribué  à  M.  de  Saint-Evre- 
mont,  traduit  de  l'anglais  de  Gilbert  Bumet.  Londres, 
G.  Cook,  17Gt,  in-1-2. 

L'on  voit  seulement,  dit  A.  A.  Barbier,  dans  l'ou- 
vrage attribué  à  Frédéric  II,  deux  chapitres,  l'un  sur 
les  Miracles,  l'autre  sur  les  Sacrements,  qui  ne  se 
trouvent  jias  dans  les  différentes  éditions  du  livTe  de 
La  Serre,  que  nous  venons  de  citer. 

Sur  ce  livre  et  ses  transformations,  ainsi  que  sur  son 
auteur,  voy.  ci-devant,  Bukset,  I,   595  c. 

II.  Les  Matinées  du  roi  de  Prusse,  écrites 
par  lui-même.  Berlin,  1766,  petit  in-12, 
90  pag.  —  Autre  édition,  sous  ce  titre  ; 
les  Matinées  royales.  Sans  date,  m-I8.  — 
Autre  édition,  sous  ce  titre  :  Soirées  du  roi 
de  Prusse,  ou  Entretiens  sur  l'art  de  régner. 
Londres.  1771,  in-8,  63  pag.  (1).  — Autre 
édition,  sous  ce  titre  :  L-s  six  Matinées  du 
roi  de  Prusse,  à  son  neveu,  en  mil  sept  cent 
soixante-et-huit  (avec  un  avis  de  l'éditeur 
signé  Spiess).  Paris,  Dentu,  an  V  (1797), 
in-8,  34  p. — Autre  édition,  sous  ce  titre  : 
Les  Matinées  du  roi  de  Prusse  Frédéric  H. 
Paris,  LeFèvre,  rue  de  Lille,  1801,  in-8.— 
Autre  édition  sous  le  titre  des  Matinées  du 
roi  de  Prusse,  dans  le  volume  intitulé  : 
Conseils  du  trône,  donnés  par  Frédé- 
ric H,  etc.  Paris.  1823,  in-8. 

Ce  petit  ouvTage  est  très-connu  ;  s'il  était  de  Frédé 
rie  11,  on  devrait  le  trouver  dans  la  ctUection  des  Œu- 
vres de  ce  prince.  Mais  il  n'a  été  inséré  ni  dans  les 
Œuvres  primitives,  Berlin,  1787,  i  vol.  in-8,  ni 
dans  les  Œuvres  posthumes,  Berlin,  1788,  15  vol. 
in-8,  ni  dans  le  Supplément  à  ces  Œuvres,  Cologne, 
1789,  5  vol.  in-8.  Si  cet  opuscule  n'est  pas  de  Fré- 
déric II,  il  est  au  moins  de  quelque  observateur  malin, 
qui  a  bien  saisi  sa  physionomie,  ses  habitudes,  son  es- 
prit et  jusqu'à  son  style. 

M.  Jouj-neau  des  Loges,  dans  une  lettre  adressée 
aux  auteurs  de  la  «  Décade  philosophique  »  (neuvième 
année  de  la  république,  1801,  second  trimestre,  p.  527), 
dit  que  l'on  soupçonnait  généralement,  vers  1766,  que 
les  «  Matiuées  du  roi  de  Prusse  »  étaient  de  Voltaire. 
Quelques  personnes  pensaient  que  le  manuscrit,  en  le 
supposant  du  roi  de  Prusse,  avait  été  confié  par  ce  mo- 
narque à  Voltaire,  qui  l'avait  rendu  public  après  sa 
brouillerie  avec  le  héros  dePostdam.  Cette  dernière  opi- 
nion me  parait  peu  probable. 

L'édition  de  .M.  Spiess  a  été  faite  d'après  un  manus- 
crit qui  lui  fut  remis  en  1784  par  Samuel  de  Pury, 
conseiller  d'Etat  et  maître  de  Neufchâtel  pour  le  roi  de 
Prusse.  La  sixième  matinée  manquait  à  ce  manuscrit  ; 
la  cinquième  de  l'ancienne  édition  contient  un  para- 
graphe de  plus  que  la  nouvelle.  Du  reste,  les  deux  édi- 


(1)  On  trouve  dans  cette  édition,  après  la  cinquième 
soirée,  quelques  opuscules  de  Voltaire. 


93 


FRÉDÉCIC  II 


FRÉDÉRIC  II 


9i 


lions  présentent  de  la  même  manière  un  passage  qui 
pourrait  prouver  la  supposition  de  l'ouvrage,  mais  cu- 
rieux pour  l'histoire  de  la  pliilosopliie  pendant  le 
xvin«  siècle.  Le  nom  d'un  auteur  c jnnu,  M.  de  Loen, 
s'y  trouve  également  défiguré  par  le  mot  Laon. 

Voici  ce  passage  :  «  Mon  père  avait  un  projet  ex- 
cellent, mais  qui  ne  lui  réussit  pas.  Il  avait  engagé  le 
président  Laon  à  lui  faire  un  petit  traité  de  religion, 
pour  tâcher  de  réunir  les  trois  sectes  et  n'en  faire 
qu'une...  »  Les  réflexions  qui  suivent,  et  que  la  pru- 
dence m'empêche  de  transcrire  ici,  offrent  une  fidèle 
analyse  du  traité  de  M.  de  Loen,  qui  a  pour  titre  :  La 
véritable  Religion,  unique  dans  sou  espèce.  (Voyez  au.\ 
Anonymes.) 

Le  premier  volume  de  l'ouvrage  est  dédié  à  Fré- 
déric IL  Comment  ce  prince  ne  se  serait-il  pas  rappelé 
cette  circonstance?  n'est-ce  pas  lui,  plutôt  que  son 
père,  qui  a  engagé  M.  de  Loen  à  écrire-?  CeM.  de  Loen, 
président  de  la  régence  de  Tecklenbourg  et  Lingen 
(VVestphalie),  avait  publié  son  traité  en  allemand,  l'an- 
née précédente. 

M.  de  Loen  mourut  en  4776.  11  a  publié  quelques 
ouvrages  eu  français,  entre  autres  un  «  Système  de  la 
religion  universelle  pour  la  réunion  des  chrétiens  j), 
1753,  in-8,  32  p. 

L'abbé  Denina  attribuait  les  «  Matinées  du  roi  de 
Prusse  ji  à  M.  le  baron  Patono,  ancien  officier  piémon- 
tais,  qui,  après  avoir  vécu  longtemps  à  Berlin,  passa 
au  service  de  la  Russie. 

L'édition  de  Paris,  an  IX  (1801),  a  99  pages.  On 
trouve  dans  la  septième  matinée  {sur  la  finance)  un 
mémoire  fait  par  le  conseil  du  père  de  Frédéric  II,  au 
décès  de  son  grand-père;  Frédéric  y  a  joint  des  ré- 
flexions sur  l'état  de  ses  finances. 

Bachaumont  assure  dans  ses  «  Mémoires  secrets  » , 
sous  la  date  du  7  février  17G5,  que  les  «  Matinées  >> 
sont  une  extension  d'un  petit  imprimé  qui  parut  plus 
de  dix  ans  auparavant,  intitulé  :  «  Idée  de  la  personne 
et  de  la  manière  de  vivre  du  roi  de  Prusse.  » 

A.  A.  B— r. 

III.  Dernières  Pensées  dti  roi  do  Prusse, 
écrites  de  sa  main  (Composées  par  Samuel 
Constant  de  Rebecque).  Berlin  [Genève), 
1787,  pet.  in-l2,  il  pages. 

Voyez  la  Correspondance  de  Grimm. 

Cet  opuscule  a  été  réimprimé  à  Paris,  en  1806, 
in-8,  30pag.,  parles  soins  de  M.  Champelle,  chirur- 
gien. A.  A.  B— r. 

IV.  Rréviaire  philosophique,  ou  Histoire 
du  Judaïsme,  du  Christianisme  et  du 
Déisme,  en  trente-trois  vers,  par  feu  le  roi 
de  Prusse,  et  en  trente-trois  notes,  par  un 
célèbre  géomètre  (Ouvrage  composé  et  pu- 
blié par  Cérutti).  Paris,  1791,  in-8. 

V.  Les  Conseils  du  trône,  donnés  par 
Frédéric  II,  dit  le  Grand,  aux  rois  et  aux 
peuples  de  l'Europe,  pour  servir  de  com- 
mentaires à  tous  les  congrès  présents  et 
futurs,  avec  plusieurs  lettres  inédites  de  ce 
prince,  son  testament,  quelques  particu- 
larités de  sa  vie  militaire,  littéraire  et  pri- 
vée, etc.  Publiés  par  P.-R.  Auguis.  Paris, 
Béchet  aîné,  1823,  in-8,  lij  et  ojI  p. 

Si  ce  volume  renferme  des  écrits  de  Frédéric  II,  ils 
ne  forment  pas  la  plus  forte  part,  malgré  la  précaution 


que  le  malin  éditeur  a  prise  en  plaçant  à  la  tête  une 
Préface  envoyée  de  Berlin  (1),  formant  50pag.  en  ca- 
ractères très-serrés,  dans  laquelle  il  blâme  un  grand 
nombre  d'éditeurs  d'ouvrages  attribués  faussement  et 
publiés  sous  des  noms  de  personnes  qui  n'en  étaient 
pas  les  auteurs.  Rien  ici  de  semblable,  comme  on  le 
pense  bien,  n'est  à  craindre.  L'authenticité  des  pièces 
que  nous  publions  aujourd'hui,  dit  l'éditeur,  ne  sau- 
rait être  révoquée  en  doute. 

«  Cet  ouvrage,  qui  a  pour  objet  de  compléter  la  col- 
K  lection  de  tous  les  écrits  sortis  de  la  plume  de  Fré- 
«  déricll,  et  qui  peignent  son  esprit,  son  caractère  et 
«  son  gouvernement,  est  divisé  eu  cinq  parties,  dont 
«  les  Œuvres  forment  les  quatre  premières  parties. 
«  Ces  cinq  parties  sont  intituléfs  comme  il  suit  :  Pre- 
«  mière  partie  :  «  Matinées  du  roi  de  Prusse  »,  p.  1 
«  à  43.  Elles  se  composent  principalement  de  l'exposé 
«  fait  par  ce  monarque  pour  l'instruction  de  Frédéric- 
«  Guillaume,  son  neveu,  et  l'héritier  de  sa  couronne, 
«  des  circonstances  principales  de  son  gouvernemeut 
«  depuis  1740  jusques  et  y  compris  1709  ».  Nous 
avons  démontré  que  cet  ouvrage  n'était  pas  de  Fré- 
déric IL  —  «  Seconde  partie  :  Quelques  pariicula- 
<c  rites  sur  la  vie  militaire,  privée  et  littéraire  de 
«  Frédéric  II,  pour  servir  de  commentaire  à  l'ouvrage 
i(  précédent,  p.  44  à  389.  C'est  le  récit  des  faits 
«  qui  ne  sont  qu'indiqués  dans  la  première  partie, 
'(  ou  d'autres  faits  qui  expliquent  les  principes  de  la 
«  politique  de  Frédéric.  »  —  Ceci  n'est  point  en- 
core un  ouvrage  du  roi  de  Prusse,  et  il  a  dii  même  n'être 
composé  qu'après  sa  mort.  Auguis  n'avait  point  l'habi- 
tude de  citer  les  sources  où  il  faisait  ses  nombreux 
emprunts;  mais  nous  pouvons  presque  garantir  que  ce 
dernier  ouvrage  est  la  réimpression  de  celui  qui  parut 
d'abord  en  1789,  sous  le  litre  de  Portrait  de  Fiédéric 
le  Grand,  tiré  des  anecdotes  les  plus  intéressantes  et 
les  plus  certaines  de  sa  vie  militaire,  philosophique  et 
privée  ;  par  S.-F.  Bourdais,  instituteur  de  la  princesse 
Wilhelmine  de  Prusse,  sœur  de  Frédéric  II,  1789, 
in-12,  et  réimprimé  à  Paris,  Fantin,  1807,  in-12, 
IV  et  304  p.  —  Troisième  partie  :  «  Opuscules  litté- 
raires de  Frédéric  >•,  p.  393-443.  —  Quatrième  partie  : 
«  Lettres  diverses  »,p.  444-509. — Cinquième  partie: 
i(  Relation  du  siège  d'Asoph  par  les  Russes  et  du 
«  voyage  de  Pierre  I^""  en  Hollande,  trouvée  dans  son 
<f  cabinet  à  Potsdam.  » 

Le  nom  du  grand  Frédéric  ne  sauva  pas  ce  volume 
de  l'indifférence  du  public,  et  quelques  années  plus 
tard,  on  dut  le  reproduire  au  moyen  d'un  nouveau  fron- 
tispice, qui  porte  : 

«  Mémoires  historiques  de  Frédéric  II,  dit  le  Grand», 
comprenant  les  Matinées  du  roi  de  Prusse;  quelques 
particularités  sur  sa  vie  militaire,  privée  et  littéraire  ; 
ses  opuscules  littéraires,  son  testament,  la  Relation  du 
siège  d'Asoph  par  les  Russes  et  du  Voyage  de  Pierre  I  ' 
en  Hollande,  trouvée  dans  son  cabinet  à  Potsdam,  etc. 


-j-  (1)  C'est  dans  celte  Préface  ou  Introduction  que 
Quérard  a  puisé  pour  ses  «  Supercheries  »  les  annota- 
tions signées  P.  R.  A— s,  supercherie  dont  il  a  oublié 
de  donner  la  signification,  et  c'est  toujours  d'une  ma- 
nière énigmatique  qu'il  parle  de  la  «  fameuse  préface 
de  Berlin.  »  Voir  les  articles  :  Alberoni,  Cathe- 
rine II,  Caylus,  Chanoine  pénitencier,  Chiverny, 
ChoisetU-Gouflier ,  Choiseul-Stainville ,  Grimm, 
Hamilton,  La  Borde,  Paulmy,  Maréchal  de  Saxe. 
11  lui  est  même  arrivé  d'oublier  de  signer  P.  R.  A — s, 
dans  l'article  Catherine  11,  le  u"  1,  «  Lettres  de  l'im- 
pératrice »,  et  le  n"  2,  «  l'Antidote  ». 


95 


FRÉDÉRIC 


FRÈRE  MINEUR 


96 


Précédés  d'une  Préface  très-curieuse  envoyée  de  Berlin; 
publiés  par  R.-P.  Auguis.  Paris,  Béchel  aîné,  1828, 
in-8,  lij  et  552  pag. 

Les  52  pages  liminaires  sont  remplies  par  4  pages 
de  faux-litre  et  titre,  46  de  l'Introduction  et  2  de  la 
table  des  matières. 

FRÉDÉRIC,  prénom  sous  lequel  se  sont 
fait  connaître  deux  auteurs  dramatiques, 
MM.  de  Courcy  et  Prieur. 

Pour  la  liste  de  leurs  pièces,  voyez  la 
France  littéraire,  à  ces  derniers  noms. 

+  FRÉDÉRIC  [Du  Petit  Méré]. 

Voy.  la  «  France  littéraire  »,  à  du  Petit- 
Méré". 

4-  FRÉDÉRIC -CHARLES,  prince  de 
Prusse,  auteur  supposé. 

L'Art  de  combattre  l'armée  française. 
Paris,  1860,  in-12. 

Le  nom  du  prince  se  lit  sur  cette  traduction,  quoi- 
qu'un démenti  officiel  ait  été  opposé  à  l'attribution 
donnée  au  livre  allemand,  publié  en  1859  à  Francfort, 
sans  nom  d'auteur. 

Le  prince  Frédéric-Charles,  né  en  1828,  était,  à  la 
balaille  de  Sadowa,  à  la  tête  de  la  première  armée 
prussienne. 

FRÉDÉRIC-GAÉTAN,  nom  ahrév.  [le 
mar([.  Fr.-tiaétan  de  la  Rochefoucauld- 
LixscovR-r]. 

Avec  M.  Geo.  Duval  :  Midi,  ou  un  Coup 
d'oeil  sur  l'an  VU,  vaudeville  épisodique 
en  un  acte.  Paris,  an  IX  (1801),  in-8. 

-+-  FRÉDOL  (Alfred)  [Moquln-Tan-do.nI. 

Le  Monde  de  la  Mer.  PoWs,  1863,  gr. 
in-8. 

Cette  publication  posthume  donna  lieu  à  un  curieux 
procès.  Voirie  «  Monde  illustré  »  de  juillet  1863. 
(M.  T.) 

FREEMAX  (Nicolas),  aut.  supp.  [Ant. 
Jav]. 

Le  Glaneur,  ou  Essais  de  —,  recueillis 
et  publiés  par  M.  A.  Jay.  Paris,  Cérioiix 
jeune,  etc.,  181:2,  in  8. 

-\-  Freeman  signifie  en  anglais  homme  libre. 

+  FREE6PEAKER  [Fumeron  dAr- 
devil]. 

Galerie  politique.  Quelques  tableaux  de 
genre.  Le  Candidat  et  les  électeurs.  Paris, 
impr.  de  Dondeij-Duprê,  1841,  in-S. 

Signé  Freespeaker,  mot  qui  signifie,  en  anglais, 
franc-parleur. 

4-  FREMDER  (le  docteur)  [Auguste 
Morel]. 

I.  Les  Vagabonds  bohémiens,  principa- 
lement dans  l'ancien  pays  de  Liège,  par—. 
Liéqe,  Lcdnu.r,  18^i6,  iri-8,  40  p. 

II.  La  .Meuse  belge.  Histoire.  Légendes. 
Sites  et  Monuments.  Industrie.  Namur. 
Dînant  et  Liéue.   par  le—.  Liéfje,  Renard, 


I  185.").  in-I:2,  XII  et  318  }).,  orné  de  cartes 
et  plans. 

FRÈRE  (Un),  aut.  dég.  [Charles  Rcma- 
g.\y]. 

Lettres  d'  —  à  sa  sœur  sur  l'Histoire  an- 
cienne (en  prose,  mêlée  de  vers).  Paris, 
Selli:,iie,  \S'2d,  2  vol.  in-18. 

-h  FRÈRE  (le)  de  l'abbé  de  Lagardette 
[de  Lagardette-Desgir.\ux]. 

Relation  du  martyre  de  l'abbé  de  Lagar- 
dette, produite  par  son  frère.  ClermonI, 
18^9,  in-8,  40  p. 

FRÈRE  CAPUCIX  (Un),  aut.  dég.  [Rasi- 
lidès  u'Ath]. 

Histoire  de  la  Vie  de  sainte  Aldegonde, 
fondatrice  des  dames  chanoinesses  de  Mau- 
bcuge.  Arras,  10^3,  in-8. 

-+-  FRÈRE  ER:\IITE  DU  .MONT  LIRAN 
(le'i  [l'abbé  D.  Raymond]. 

Entretiens  du  —  avec  un  jeune  abbé, 
sur  la  philosophie  moderne ,  le  prêt  à 
usure  et  les  plaisirs  impurs  du  liberti- 
nage. Avignon,  1836,  in-8,  18  feuil.  il± 

H-  FRÈRE  JEAN  [Vaugours], 

Du  Neuf  et  du  Vieux,  étrennes  aux  dé- 
licats. Rouen,  186G,  in-12. 

-+-  FRÈRE  JÉRÔME  [Mercier  de  Com- 
piègneJ. 

Opuscules  philosophiques  et  poétiques 
du  — .  Paris,  Mercier,  1798,  in-18. 

4-  FRÈRE  LAIQL"E  EX  FAIT  DE 
SCIENCE  (un)  [F.-F.-G.  Rode]. 

Examen  impartial  du  livre  intitulé  : 
((  Des  Erreurs  et  de  la  Vérité.  1791,  in-8. 

FRÈRE  MASSON  (sic)  (Un),  membre  de 
l'Académie  royale  des  sciences  et  des  belles- 
lettres  de  Berlin,  ps.  [Jos.  Du  Fresne  de 
Franciieville]. 

La  Consolation  philosophique  de  Boëce  ; 
nouvelle  traduction,  avec  la  Vie  de  l'au- 
teur, des  Remarques  historiques  et  criti- 
'  ques  et  une  dédicace  massonique  {sic). 
La  Haye,  Pierre  de  Hundt,  et  Berlin,  1744, 
:2  vol.  petit  in-8. 

l-RÈRE  MINEUR  RÉCOLLET  (Un),  aut. 
dég.  [Valentin  Marée]. 

Traicté  des  Conformités  du  disciple  avec 
son  maître',  c'est-à-dire  de  saint  François 
avec  Jésus-Christ,  etc.  Le  tout  recueilli 
par  — .  Liège,  I608-6O,  4  parties  en  3  vol. 
in-4. 

Ouvrage  dont  il  est  très-rare  de  rencontrer  les 
•lualre  parties  réunies  (Manuel  du  lib.).  -|-  C'est  une 
traduction  du  ci\èbve  Liber  cùiiformitalitm ,  de  Balt. 
AUiizzi. 

-4-  FRÈRE  MINEUR  DU  COUVENT 
DABBEVILLE  (Un)  ^Henri  Caupi.n]. 


07 


FRÉRET 


FRÉRET 


Le  Désert  de  dévotion,  qui  est  un  traicté 
plaisant  utile  et  proffi table  à  toutes  ma- 
nières de  gens  devotz  ou  curieulx  [Paris, 
vers  J 530),  pet.  in-8. 

Un  acrostiche  qui  termine  ce  volume  en  prose  mêlée 
de  vers  indique  le  nom  de  l'auteur. 

FRÉRET  (Nicolas),  historien  et  philo- 
sophe, secrétaire  perpétuel  de  l'Académie 
des  Inscriptions  et  Belles-Lettres,  mort  en 
1749.  Ouvrages  apocryphes  : 

l.  Examen  critique  des  Apologistes  de  la 
religion  chrétienne  (Composé  parLevesque 
de  Burignv,  revu  et  publié  par  Naigeon). 
S.  /.  d'hnpr.,  1766,  gr.  in-8;  1767,  m-8.— 
Nouv.  éd.  1775,  in-8. 

Inséré  dans  les  Œuvres  (philosophiques)  de  Fréret. 
Paris,  1792,  4  vol.  in-8,  et  dans  les  Œuvres  com- 
plètes du  même.  Paris,  an  VII  (1799),  20  vol.  petit 
in-12. 

Cet  ouvrage  est  un  de  ceux  qui  ont  été  faussement  at- 
tribués à  l'illustre  Fréret  depuis  sa  mort.  Des  personnes 
tri^s-versées  dans  l'histoire  littéraire  et  philosophique 
du  dernier  siècle  le  regardent  comme  la  production  de 
M.  de  Buriguy.  Et  eu  effet,  l'érudition  qu'on  y  trouve 
ressemble  beaucoup  à  celle  qui  a  rendu  célèbre  cet  esti- 
mable académicien. 

Comparons  en  effet  différents  passages  de  la  '(  Théo- 
logie payenne  »,  ouwage  qui  porte  le  nom  de  Buri- 
gny,  avec  quelques  morceaux  de  «  l'Examen  critique.  » 
On  lit  ces  phrases  dans 
la  préface  de  la  «  Théologie 
eune  »,  1754,  2  vol. 
12  : 
K  Laclance,  celui  de  tous 


Je  trouve  ces  réflexions  à 
la  p.  164  de  cette  dernière 
production,  1767,  p.  in-8. 

«  Rien  n'est  plus  aisé 
que  de  trouver  dans  les 
ouvrages  des  payens  ,  et 
surtout  dans  ceux  des  phi- 
losophes, des  dogmes  aussi 
purs  que  ceux  que  le  Chri- 
stianisme enseigne.  Il  y  a 
des  livres  entiers  sur  ce 
sujet  ;  on  peut  voir,  entre 
autres,  les  «  Qua;stiones 
alnetana;  »  de  M.  Huet, 
«  l'Histoire  de  la  philoso- 
phie payenne  » ,  et  le  dou- 
zième chapitre  du  quatrième 
livre  de  Grotius  sur  la 
«  Vérité  de  la  Religion 
chrétienne  »,  et  on  trou- 
vera que  Lactance  a  eu 
raison  d'avancer  que,  si 
quelqu'un  vouloit  recueillir 
toutes  les  vérités  que  les 
philosophes  ont  enseignées, 
on  en  feroit  un  corps  de 
doctrine  qui  seroit  conforme 
aux  principes  de  la  religion 
chrétienne  ». 


les  auteurs  ecclésiastiques 
qui  avait  le  plus  étudié  la 
philosophie  humaine ,  et 
qui  a  écrit  avec  tant  d'a- 
grément qu'on  lui  donne 
le  surnom  de  Cicéron  chré- 
tien, a  réfuté  les  erreurs 
des  philosophes  dans  le 
premier  et  dans  le  troisième 
livres  de  ses  «  Institutions 
divines  ».  Il  se  sert  aussi 
de  leurs  témoignages  pour 
appuyer  la  vraie  doctrine  ;  et 
il  convient  que  presque 
toutes  les  vérités  essen- 
tielles se  trouvent  chez  eux, 
et  que,  si  l'on  en  faisoit  un 
recueil ,  il  se  trouverait 
conforme  à  la  créance  des 
chrétiens...  Grotius,  qui 
était  instruit  plus  qu'aucun 
savant  de  ce  que  pensoit 
l'antiquité  profane,  et  qui  a 
rempli  ses  ouvrages  de  la  plus 


élégante  érudition,  a  traité,  dans  quelques  endroits  de 
ses  ouvrages,  des  points  qui  ont  rapport  à  la  théologie 
payenne.  Il  fait  voir-,  dans  son  premier  livre  sur  la  «  Vé- 
rité de  la  Religion  chrétienne  »,  que  les  anciens  ont 
eu  des  idées  conformes  à  celles  des  Juifs  sur  Dieu  et 
sur  plusieurs  choses  que  l'on  trouve  dans  les  livres  sa- 
crés; il  finit  son  quatrième  livre  (n»  12)  par  prouver 
que  les  principaux  points  de   la  morale  chrétienne  ont 

T.   II. 


été  approuvés  par  ce  qu'il  y  a  eu  de  plus  sage  dans  le 
Paganisme...  Les  réflexions  y  sont  en  trop  grande 
abondance  (dans  les  ouvrages  du  P.  Thomassin);  et  ce 
qu'il  y  a  de  plus  fatiguant,  c'est  qu'elles  sont  trop  com- 
munes. On  ne  peut  pas  faire  le  même  reproche  au  livre 
de  M.  Huet,  auquel  il  a  donné  le  titre  de  «  Quœstiones 
alnetana;  ». 

Au  milieu  du  passage  de  «  l'Examen  critique  »  se 
trouve  citée  la  «  Philosophie  payenne» ,  ouvrage  anonyme 
de  Burigny,  dont  la  «  Théologie  payenne  »  est  une 
seconde  édition  revue  et  corrigée. 

Qu'on  lise  encore  le  chapitre  IX  de  «  l'Examen  cri- 
tique »,  intitulé  :  «  Les  hommes  sont-ils  plus  éclairés 
qu'ils  ne  l'étaient  avant  l'Evangile?  »  C'est  le  résumé 
des  chapitres  XX  à  XXIX  de  la  «  Théologie  payenne  » 
sur  le  culte  de  Dieu,  l'amour  du  prochain  et  celui  des 
ennemis,  sur  le  mensonge,  le  jurement,  l'avarice,  le 
vol,  la  tempérance. 


Examen  critique,  p.  161. 

«  Marc-Anlonin  rendoit 
grâces  aux  dieux  de  ce 
qu'il  avait  conservé  la  chas- 
teté dans  sa  jeunesse... 
Aristote(de/i«pM()L,lib.8, 
c.  17,  p.  448)  veut  qu'on 
punisse  les  jeunes  gens  qui 
s'accoutument  à  tenir  des 
discours  propres  à  blesser  la 
pudeur,  et  qu'on  traite  avec 
ignominie  les  gens  âgés 
lorsqu'ils  ne  seront  pas 
plus  retenus.  Sa  raison  est 
que  l'habitude  de  dire  le 
mal  conduit  à  celle  de  le 
faire.  » 


Théologie  payenne,  t.  II, 
p.  266  et  274. 

«  Marc-Antonin  rendoit 
grâces  aux  dieux  de  ce  qu'il 
avoit  conservé  la  chasteté 
dans  sa  jeunesse...  Aristote 
veut  {de  Repiibl. ,  lib.  8, 
c.  17,  p.  448)  que  l'on 
punisse  les  jeunes  gens 
qui,  dans  la  conversation, 
offensent  la  pudeur  ,  et 
qu'on  traite  avec  ignominie 
les  gens  âgés  lorsqu'ils  s'en 
écartent  en  parlant.  Sa 
raison  est  que  l'habitude  de 
mal  parler  conduit  à  mal 
agir.  » 


Cette  ressemblance  de  style  est-elle  assez  frap- 
pante? 

Il  est  à  remarquer  que  la  citation  d' Aristote  est  fausse 
dans  les  deux  ouvrages.  C'est  dans  le  livre  VII  que  se 
trouve  le  passage. 

Je  pourrais  multiplier  ces  rapprochements  ;  mais  ils 
Uniraient  par  ennuyer  mes  lecteurs. 

Lorsque    l'abbé   Bergier   publia    une  réfutation  de 

l'Examen  critique  »,  Burigny  composa  une  réponse 
qu'il  remit  en  manuscrit  au  baron  d'Holbach.  Naigeon 
l'a  fait  imprimer  en  1770,  dans  le  «  Recueil  philoso- 
phique ».  Voyez  ma  note  sur  ce  recueil. 

On  a  dit  que  l'auteur  de  «  l'Examen  critique  »  était 
un  prêtre  ;  le  savant  secrétaire  de  l'Académie  des 
belles-lettres  va  répondre  pour  moi  à  cette  objection  : 
«  Lorsque  M.  de  Burigny  eut  achevé  le  «  Traité  de 
l'autorité  du  Pape  »,  dit  M.  Dacier  dans  l'Eloge  de 
Burigny,  il  partit  pour  la  Hollande,  où  il  avoit  promis 
à  son  ami  Saint-Hyacinthe,  qui  venoit  de  s'y  retirer, 
d'aller  faire  imprimer  son  livre  et  de  passer  quelque 
temps  avec  lui.  Voyager,  c'étoit  pour  Burigny,  comme 
pour  les  anciens  philosophes,  chercher  de  nouveaux 
moyens  de  s'instruire.  Il  visita  partout  avec  empresse- 
ment les  bibliothèques  et  les  savants  ;  il  vit  surtout 
avec  assiduité  deux  hommes  de  lettres  qui  jouissoient 
alors  d'une  grande  célébrité,  Jean  Le  Clerc  etBasnage, 
dont  les  conseils  lui  furent  très-utiles  pour  l'ouvrage 
qu'il  faisoit  imprimer,  et  il  entretint  avec  eux  un  com- 
merce suivi  plusieurs  années  encore  après  qu'il  eut 
quitté  la  Hollande. 

i(  Comme  il  était  fort  -versé  dans  la  connoissance 
des  matières  ecclésiastiques,  des  pères,  des  conciles  et 

4 


99 


FRÉRET 


FRÉRET 


100 


des  ouvrages  théologiques,  et  qu'il  en  faisoit  volontiers 
le  sujet  de  ses  ronversations  dans  les  sociétés  qu'il  fré- 
quentoit  pendant  son  séjour  à  La  Haye,  on  imagina  qu'il 
étoit  un  ecclésiastique  déguisé,  et  on  en  conclut  qu'il 
devoit  être  un  émissaire  du  prétendant  ;  on  alla  même 
bientôt  jusqu'à  l'assurer  positivement,  et  ce  bruit  fâcheux 
s'accrédita  au  point  que  ce  ne  fut  pas  sans  quelque 
peine  que  M.  le  comte  de  Morville,  alors  ambassadeur 
de  France  auprès  des  Etats-Généraux,  réussit  à  le 
détruire  dans  l'esprit  de  milord  Cadogan,  ambassadeur 
d'Angleterre,  et  à  lui  persuader  que  Burigny  étoit  un 
simple  laïc,  uniquement  occupé  de  littérature,  et  bien 
plus  jaloux  de  concilier  les  textes  opposés  de  deux 
écrivains  de  l'antiquité  que  les  prétentions  et  les 
intérêts  des  maisons  de  Stuart  et  de  Hanovre  » . 

H  L'Examen  critique  »,  quoique  imprimé  seulement 
en  1766,  en  un  volume  in-8,  a  été  composé  de  1724 
à  1732  ou  1733.  La  première  époque  est  celle  où 
Burigny  publia  sa  «  Philosophie  payenne  ».  Il  dit  lui- 
même,  dans  la  préface  de  sa  seconde  édition,  que  cet 
ouvTage  est  le  résultat  d'une  partie  des  remarques 
qu'il  fit  dans  sa  jeunesse,  lorsqu'il  s'occupait  à  lire  les 
auteurs  grecs,  les  latins,  les  principaux  voyageurs,  enfin 
les  ouvrages  qui  avaient  quelque  célébrité.  Il  nous  a 
laissé  le  catalogue  de  ceux  de  ces  ouvrages  qui  ont  eu 
plusieurs  éditions.  Les  mêmes  ouvTages  sont  cités  dans 
«  l'Examen  critique  »,  et  on  peut  regarder  cette  der- 
nière production  comme  le  résultat  du  reste  des  re- 
marques que  fit  dans  sa  jeunesse  le  savant  Burigny.  En 
effet,  l'écrivain  qui  a  si  bien  développé  la  théologie 
payenne,  a  dû  examiner  en  même  temps  et  avec  le 
même  soin  la  théologie  chrétienne,  et  il  est  beaucoup 
plus  facile  de  se  persuader  que  les  deux  ouvrages  sont 
d'un  même  auteur  qu'il  ne  l'est  de  croire  que  quarante 
ans  après  la  nublicalion  de  la  «  Philosophie  payenne  » , 
il  s'est  trouvé  un  homme  qui  a  eu  la  même  manière  de 
voir  et  lu  les  mêmes  ouvrages  que  Burigny. 

Une  des  plus  fausses  assertions  de  La  Harpe  dans  sa 
K  Philosophie  du  xvin«  siècle  »,  a  été  de  soutenir  que 
l'auteur  de  «  l'Examen  critique  des  apologistes  »  était 
encore  vivant  au  moment  oii  il  écrivait,  et  l'on  sait 
qu'il  a  voulu  désigner  l'abbé  Morellet.  Beaucoup  de 
personnes,  très-estimables  d'ailleurs,  ont  partagé  son 
opinion  ;  il  me  paraît  facile  de  la  réfuter. 

Les  partisans  de  cette  opinion  s'appuient  sur  la  cor- 
respondance de  Voltaire,  et  ils  allèguent  trois  passages 
qui  ne  prouvent  nullement  que  Voltaire  ait  regardé  et 
indiqué  l'abbé  Morellet  comme  l'auteur  de  «  l'Examen 
critique  ».  Toutes  les  fois  que  Voltaire  parle  de  Morellet 
comme  l'ayant  vu  à  Ferney,  ou  comme  d'un  courageux 
défenseur  de  la  philosophie,  on  a  bonnement  cru  qu'il 
s'agissait  de  «  l'Examen  critique  »  :  c'est  prendre  un 
homme  pour  un  livre  ;  le  singe  de  La  Fontaine  ne  se 
trompe  pas  plus  ridiculement  lorsqu'il  prend  le  nom 
d'un  port  pour  celui  d'un  homme. 

Le  voyage  de  Morellet  à  Ferney  en  17G6  est  un  fait 
incontestable.  Le  25  juin  de  cette  année,  après  avoir 
formé  des  conjectures  assez  plaisantes  sur  l'auteur  de 
K  l'Examen  critique  »,  d'Alembert  dit  à  Voltaire  qu'il 
doit  avoir  vu  l'abhé  Morellet  ou  Mords-les,  qui  sû- 
rement ne  l'aura  point  mordu.  Il  ajoute  :  «  Vous 
avez  vu  aussi  le  chevalier  de  Rochefort,  qui  est  un 
galant  homme,  et  qui  m'a  paru  aussi  enchanté  de  la 
réception  que  vous  lui  avez  faite  qu'il  l'est  peu  du  sé- 
jour de  Versailles  et  de  la  société  des  courtisans.  « 
Voltaire  marque  à  d'Alembert,  le  26  juin  :  «  Je  l'ai 
vu,  ce  brave  Mords-les,  qui  les  a  si  bien  mordus,  etc.  » . 
Voltaire  ne  fait  ici  allusion  qu'à  la  fameuse  «  Vision  » 
et  au  «  Manuel  des  inquisiteurs  » ,  ouvrages  dans  les- 


quels Morellet  s'est  montré  l'intrépide  défenseur  de  la 
philosophie  et  du  dogme  de  la  tolérance.  C'est  aussi 
le  26  juin  que  Voltaire  écrit  à  Damilaville  :  «  Je  suis 
enchanté  de  l'abbé  Morellet,  mon  cher  frère.  En  vérité, 
tous  ces  philosophes-là  sont  les  plus  aimables  et  les 
plus  vertueux  des  hommes,  et  voilà  ceux  qu'Omer  veut 
persécuter.  »  Il  s'agit  certainement  ici  d'un  homme 
que  l'on  voit  etavec  qui  l'on  cause. Voltaire  parle  ensuite 
de  «  l'Examen  critique  »,  parce  qu'il  venait  de  païaître 
alors,  et  il  ajoute  :  «  11  n'y  a  qu'un  homme  instruit 
dans  la  belle  science  de  la  théologie  et  des  Pères  qui 
puisse  avoir  fait  cet  ouvrage.  »  Existe-t-il  un  rapport 
nécessaire  entre  le  premier  paragraphe  de  cette  lettre 
et  le  second?  Le  jugement  de  Voltaire,  très-juste  en 
lui-même,  s'applique  très-bien  à  Burigny,  qui  était  si 
versé  dans  la  connaissance  des  matières  ecclésias- 
tiques et  des  Pères.  La  lettre  précédente,  adressée  au 
comte  d'Argental,  présente  «  l'Examen  critique  »  sous 
le  même  aspect,  sans  parler  de  Morellet.  Enfin  Vol- 
taire dit  positivement,  le  31  décembre  de  la  même  an- 
née :  «  Je  sais  très-bien  qui  est  l'auteur  du  livre  at- 
tribué à  Fréret,  et  je  lui  garde  une  fidélité  inviolable.  » 
Peut-on  croire  après  cela  que  Voltaire  ait  laissé  entre- 
voir clairement  le  nom  de  l'auteur  de  ce  fameux  ou- 
vrage ? 

Quant  à  la  lettre  adressée  par  Voltaire  à  Morellet 
lui-même,  sa  date  est  du  22  janvier  1768,  et  elle  n'a 
rapport  qu'à  la  réfutation  de  «  l'Examen  critique  », 
publiée  par  l'abbé  Bergier.  Toujours  plein  de  l'idée 
que  Morellet  est  un  habile  défenseur  de  la  philosophie. 
Voltaire  lui  dit  :  «  Il  n'appartient  qu'à  vous ,  Mon- 
sieur, de  faire  voir  le  foible  de  ces  apologies  qui  ne 
pent  que  les  ignorants.  »  Qui  a  pu  voir  dans  ce 
compliment  une  preuve  que  «  l'Examen  critique  »  est 
de  Morellet  ?  11  prouve  tout  au  plus  le  désir  qu'avait 
Voltaire  de  voir  Morellet  entreprendre  un  ouvTage  de 
la  même  nature. 

Je  crois  avoir  prouvé  clairement  et  par  des  raisonne- 
ments capables  de  convaincre  tout  lecteur  impartial,  que 
l'opinion  de  mes  adversaires  est  dénuée  de  tout  fonde- 
ment. Les  ouvTages  de  Morellet  sont  en  grand  nombre; 
pas  un  n'a  de  rapport,  soit  pour  le  style,  soit  pour  le 
fond  des  choses,  avec  «  l'Examen  critique  ». 

D'ailleurs,  le  «  Publiciste  »,  en  date  du  jeudi  6  no- 
vembre 1806,  a  déclaré  que  Vauteur  vivant  qui  a  pu 
être  désigné  par  La  Harpe,  dans  sa  «  Philosophie  du 
dix-huitième  siècle  »,  comme  le  père  de  «  l'Examen 
critique  »,  n'avait  eu  aucune  part  à  cet  ouvrage. 

J'ai  parlé  de  ce  fameux  ouvrage  à  l'abbé  Morellet, 
ffuelques  années  avant  sa  mort ,  et  il  me  dit  qu'il  ne 
le  désavouerait  pas  s'il  l'avait  réellement  composé. 

On  ne  veut  point  convenir  que  «  l'Examen  critique  » 
ait  été  composé  vers  1732  ;  eh  bien  !  il  faut  nier  cette 
assertion  de  l'abbé  Bergier,  que  je  lis  en  tête  de  la 
préface  de  la  réfutation  de  «  l'Examen  critique,  »  inti- 
tulée :  «  Certitude  des  preuves  du  Christianisme  ». 
Suivant  lui,  l'omTage  duquel  il  donne  la  réfutation 
était  connu  en  manuscrit  depuis  très-longtemps  ;  et  en 
s'exprimanl  ainsi,  il  a  parlé  d'après  le  témoignage 
d'une  foule  d'amateurs  de  liwes. 

Il  faut  répondre  ensuite  aux  observations  du  profes- 
seur de  Genève,  Jacob  Vernet,  qui  a  fait  aussi  une  cri- 
tique détaillée  de  «  l'Examen  critique  »  (Traité  de  la 
vérité  de  la  Religion  chrétienne.  Lausanne,  1782, 
in-8,  t.  Vni,  p.  208)  :  «  Parmi  les  réflexions  sur 
l'Ancien  et  le  Nouveau-Testament,  qui  composent  le 
chapitre  xi  du  livre  que  nous  examinons,  dit  ce  judi- 
cieux écrivain,  il  en  est  une,  p.  221  (de  l'édition  de 
1766,  et  p.  206  de  l'édition  de  1767),  qui  soutient 


101 


FRERET 


FRESNES 


102 


que  l'histoire  de  la  Chine  contredit  ouvertement  celle 
des  Juifs,  non-seulement  pour  les  calculs  immenses 
que  les  Chinois  adoptent,  mais  par  des  endroits  qui  ne 
peuvent  être  contestés,  comme  des  éclipses  très-an- 
ciennement observées,  de  quoi  le  P.  Souciet  devait  bien- 
tôt rendre  compte  au  public,  d'après  les  lettres  du  P. 
Gaubil,  missionnaire  à  la  Chine,  qui  prouveraient  éga- 
lement et  l'habileté  des  Chinois  sur  l'astronomie  et  la 
haute  antiquité  de  leurs  observations.  »  Le  premier 
usage  que  je  ferai  de  cet  endroit,  c'est  d'observer  qu'il 
concourt  avec  un  autre  pour  nous  apprendre  quand 
«  l'Examen  critique  »  fut  composé  ;  on  voit  que  ce  fut 
peu  avant  que  le  P.  Souciet  publiât  l'ouvrage  du  P. 
Gaubil  sur  l'astronomie  chinoise,  lequel  parut  à  Paris 
en  1729,  el  fut  suivi  en  1732  de  deux  autres  volu- 
mes d'observations  physiques  et  mathématiques  faites  à 
la  Chine. 

Cette  observation  est  sans  réplique  ;  je  puis  encore 
cependant  lui  donner  un  nouveau  degré  d'évidence. 

Ecoutons  sur  ce  sujet  (l'histoire  de  la  Chine),  dit 
l'auteur  de  «  l'Examen  critique  »,  écoutons  un  jésuite 
qui  écrivait  il  n'y  a  pas  longtemps,  et  il  cite  une 
lettre  du  P.  Fauque  dans  le  vingt- neuvième  recueil  des 
«  Lettres  édifiantes  et  curieuses  »,  publié  en  1729. 

Je  trouve  ces  réflexions  à  la  page  80  (édition  de  1767):  | 
«  Possidonius,  fameux  médecin  du  iv«  siècle,  rapportait 
à  des  maladies  naturelles  ce  qu'on  appelle  possessions  ; 
M.  de  Saint-André,  qui  a  écrit  depuis  peu  très-sensé- 
ment sur  ce  sujet,  n'est  pas  fort  éloigné  de  ce  senti- 
ment. »  Or  les  Lettres  de  M.  de  Saint-André,  au  su- 
jet de  la  magie,  etc.,  sont  de  l'année  1725,  in-12 
Je  lis  ces  mots  à  la  page  91  :  «  Depuis  quelques 
aimées,  un  prélat,  célèbre  par  son  zèle  pour  la  cause 
et  par  sa  crédulité,  n'a  pu  s'empêcher  de  s'écrier 
Quel  est  l'évêque  qui  ait  gouverné  avec  soin  pendant 
plusieurs  années,  et  qui  n'ait  plus  confondu  et  rejeté  de 
fausses  possessions,  de  miracles  douteux,  de  visions 
équivoques,  que  la  malignité  des  hommes  du  siècle  n'en 
a  critiqué  ?  «  L'auteur  indique  ici  la  «  Vie  de  Marie  à 
la  Coque  »  du  fameux  Languet  ;  elle  parut  en  1729, 
in-4. 

Tout  cela  n'est-il  pas  écrit  avec  simplicité,  avec 
bonne  foi?  Quel  motif  eîit  eu  un  philosophe  de  simuler 
en  1766  l'époque  de  1730?  Pour  moi,  je  retrouve 
Burigny  dans  «  l'Examen  critique  » ,  c'est-à-dire  Vhomme 
bon  et  simple,  le  savant  modeste,  et  dont  on  raconte 
tant  d'anecdotes  qid  toutes  peignent  la  candeur 
de  son  caractère  ;  il  était  âgé  de  trente  à  quarante 
ans  lorsqu'il  le  composa  :  c'est  l'âge  de  la  force  et  du 
talent.  Pour  ceux  qui  ont  voulu  voir  dans  Morellet  l'au- 
teur de  «  l'Examen  critique  »,  il  faut  qu'ils  le  supposeut 
occupé  de  cet  ouvrage  dans  sa  vingtième  année  :  cette 
fable  est  à  peu  près  aussi  absurde  que  celle  qui  fit 
paraître  le  grand  Arnauld  dans  une  prétendue  assem- 
blée tenue  àBourgfontaine,  pour  établir  le  Déisme  sur 
les  ruines  du  Catholicisme.  Le  célèbre  docteur  n'avait 
que  neuf  ans  à  l'époque  indiquée  par  ses  odieux  dé- 
tracteurs. 

Les  personnes  que  j'ai  considérées  jusqu'ici  comme 
opposées  à  mon  opinion  sur  l'auteur  de  «  l'Examen  cri- 
tique »  sont  vouées  par  état  à  l'étude  de  la  théologie, 
ou  croient  avoir  acquis  de  l'habileté  dans  cette  science. 
Les  gens  de  lettres,  les  savants  même,  se  sont  rendus 
à  l'évidence  de  mes  preuves  ;  l'un  d'eux  m'a  fait  l'hon- 
neur de  m'écrire  le  13  mars  1807  :  «  Je  puis  vous  dire 
que  l'abbé  Morellet  a  donné  publiquement,  devant  des 
personnes  qui  me  l'ont  rapporté,  sa  parole  d'honneur 
que  «  l'Examen  critique  »  n'était  pas  de  lui  ;  ma- 
dame d'Houdetot  a  confirmé  que  Burigny  en  était  l'au- 


teur, et  cela  sur  le  témoignage  même  de  Burigny,  qui 
le  lui  avait  confié  » . 

Aussi  un  homme  de  lettres  domicilié  à  Reims  m'a- 
t-il  avoué  que  le  manuscrit  de  «  l'Examen  critique  » 
existait  encore  dans  la  famille  de  M.  de  Burigny.  On 
ferait  bien  de  l'envoyer  à  la  Bibliothèque  du  Roi,  pour 
mettre  les  curieux  en  état  d'examiner  les  changements 
qu'il  a  subis  à  l'époque  de  l'impression.  Si  on  en  croit 
le  frère  de  Naigeon,  le  manuscrit  était  plein  de 
lacunes  et  d'incorrections  ;  l'éditeur  y  a  fait  seul 
tout  ce  qu'il  fallait  pour  le  rendre  lisible. 

A.  A.  B— r. 

II.  Lettres  à  Eugénie,  ou  Préservatif 
contre  les  préjugés  (Composées  par  le  ba- 
ron d'Holbach,  et  publiées  avec  un  Aver- 
tissement et  des  notes  par  Naigeon).  low- 
dres  [Amst.,  M.  M.  Reyj,  1768,  2  vol. 
in-8. 

Insérées  dans  les  Œuvres  (philosophiques)  de  Fréret 
{Paris,  1792,  4  vol.  in-8),  dont  elles  forment  le 
tome  I. 

III.  Examen  critique  du  Nouveau  Tes- 
tament (Nouv.  édition).  Londres,  1777, 
in-8. 

Inséré  au  tome  II  des  Œuvres  (philosophiques)  de 
Fréret.  Paris,  1792,  4  vol.  in-8. 

Cet  ouvrage,  qui  n'est  point  de  Fréret,  panit  pour  la 
première  fois,  en  1709,  sous  le  titre  de  «  Réflexions 
impartiales  sur  l'Evangile  » ,  à  la  suite  des  «  Opinions 
des  anciens  sur  les  Juifs  »,  par  feu  M.  de  Mirabaud, 
in-8.  Il  en  existe  une  édition  sous  le  même  titre,  Lon- 
dres, 1773,  in-12,  accompagnée  de  «  l'Essai  sur  l'A- 
pocalypse » ,  par  Abauzit. 

Il  circulait  des  copies  manuscrites  de  cet  ouvrage 
longtemps  avant  son  impression  ;  c'est  d'après  une  de 
ces  copies  que  l'abbé  Gautier  en  publia  la  critique  sous 
ce  titre  :  «  Réfutation  du  Celse  moderne  ».  Lunéville, 
1752,  ou  Paris,  1765,  in-8.  A.  A.  B— r. 

IV.  Recherches  sur  les  Miracles  (Par  un 
anonyme). 

Insérées  dans  le  4"  vol.  des  Œuvres  philosophiques 
déjà  citées. 

V.  Réflexions  sur  l'argument  de  M.  Pas- 
cal et  de  M.  Locke,  concernant  la  pos- 
sibilité d'une  autre  vie  (Attribuées  à  Fon- 
tenelle). 

Imprimées  dans  le  tome  I  du  Recueil  philosophique... 
par  divers  auteurs  (publié  par  Naigeon).  Londres, 
(Amst.,  M.  M.  Rey),  1770,  2  vol.  in-12. 

FRESNE  (madame  la  marq.  de),  aiit. 
supp.  [Sandras  de  Courtilz]. 

Ses  Mémoires.  Amsterdam.  1701,  1734, 
in-12. 

FRESNES  (le  sieur  de),  aiit.  défj.  [Pierre 
FoRGET,  sieur  ve  Fres.nes,  secrétaire 
d'Etat,  celui  qui  a  dressé  le  fameux  Edit 
de  Nantes]. 

-|-  Dans  le  Catalogue  de  Fevret  de  Fontettes  on  lit, 
n»  1119  :  «  par  Philippe  de  Fresnes,  sieur  de  Canaye.  » 
V.  T.,  dans  le  «  Dictionnaire  des  Anonymes  »,  dit  : 
Peut-être  Pierre  Forget. . .  01.  B— r. 


J03 


FRÉTILLON 


FROMENTHAL 


104 


Discours  politiques  et  militaires  du  sieur 
F.  de  La  Noue,  recueillis  et  mis  au  jour 
par  — .  Basie,  1387,  in-i.  V.  T. 

FRÉTILLON  (mademoiselle,!,  aut.  siipp. 
[Gaillard  de  la  Bataille,  comédien]. 

I.  Ses  Mémoires.  Paris,  i74U,  in-l:2. 
Première  édition  du  liue  suivant.       A.  A.  B— r. 

II.  Histoire  de  mademoiselle  Cronel,  dite 
Frétillon  (mademoiselle  Clairon)  (par  Gail- 
lard de  la  Bataille).  La  Haye  (Paris),  1743, 
4  part,  in-12. 

Il  existe  plusieurs  éditions  de  cet  ouvrage. 

-f-  11  parait  que  Gaillard  de  la  Bataille,  qui  avait 
d'abord  été  le  très-intime  ami  de  M"«  Clairon,  furieux 
de  ce  qu'elle  lui  avait  donné  son  congé,  voulut  se  venger 
en  écrivant  ce  libelle,  qu'il  amplifia  à  diverses  reprises 
et  oii  il  raconta  les  épisodes,  vrais  ou  faux,  de  la 
carrière  de  cette  actrice  célèbre.  Elle  garda  dans  un 
certain  monde  le  nom  qui  lui  avait  été  donné,  et  dans 
un  poëme  attribué  à  Sénac  de  Meilhan,  imprimé  long- 
temps après,  on  lit  ces  vers  : 

Vit-on  jamais  sous  la  céleste  voûte 

Plus  de  débauche,  un  plus  facile  ton. 

Que  n'en  offrit  l'illustre  Frétillon  , 

Cette  catin  qui,  pour  à  fond  connaître 

Le  cœur  humain,  la  trempe  de  son  être. 

Dix  ans  entiers  logea  aux  Pavillons?  (à  jVefjs). 

FREYTAG  (J.-D  ),  général,  ancien  com- 
mandant de  Sinnamary  et  de  Conamama, 
dans  la  Guyane  française,  aut.  supp.  [Cou- 
VRAY  DE  BÉauregard,  auc.  ccnscur]. 

Mémoires  du  général  —,  contenant  des 
détails  sur  les  déportés  du  18  fructidor  à 
la  Guyane  française  ;  la  relation  des  prin- 
cipaux événements  qui  se  sont  passés  dans 
cette  colonie  pendant  la  révolution,  et  un 
Précis  de  la  retraite  effectuée  par  Tarrière- 
garde  de  l'armée  française  en  Russie  ;  ses 
vovages  dans  les  diverses  parties  de  lAmé- 
rique;  l'Histoire  de  son  séjour  parmi  les 
Indiens  de  ce  continent  ;  accompagnés  de 
notes  historiques,  topographiques  et  cri- 
tiques, par  M.  C.  de  B.  Paris,  Nepveu, 
1824,  ï!  vol.  in-8. 

M.  Couvray  de  Beauregard  n'est-il  bien  que  l'amiota- 
t«ur  de  ces  Mémoires? 

F'RIDOLIN  (le  major),  ps.  [de  Valbe- 
zene]. 

Auteur  d'articles  et  de  morceaux  de  lit- 
térature insérés  dans  quelques-uns  de  nos 
recueils  périodiques  et  journaux.  Un  ro- 
man-feuilleton de  lui,  intitulé  :  h  Chien 
d'Akibiade,  imprimé  dans  le  Journal  des 
Débats,  a  été  contrefait  à  Bruxelles  en  1844 
en  un  vol.  in-18. 

-|-  Citons  encore  divers  articles  sur  l'Orient  et  sur 
l'Inde,  insérés  dans  la  «  Revue  des  Deux-Mondes  », 
qui  a  accueilli  aussi  un  roman,  «  La  Retraite  des  dix 
mille  »  {il>  juillet,  l^f  et  15  août  1851). 


FRIEDENSMANN  (lecitoven),  ps.  [l'abbé 
G.-A.-R.  Basto.n]. 

Le  Docteur  romain,  ou  Entretien  sur  les 
démissions  (dès  évêques),  recueilU  par — . 
\  Rouen,  1802,  broch.  in-8. 
I  FRIÉVILLE  (le  doct.),  ps.  [Frieswin- 
!  KEL,  connu  en  littérature  sous  le  premier 
nom]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
France  littéraire,  à  Friéville. 

-+-  FRIVOLITE  (Un)  [Tacoxet]. 
Voy.  Auteur  ambulant. 

FRIZIUS  (Joachimus),  ps.  [Robertus 
Fludd]. 

Summum  bonorum  quod  est  verum  ma- 
giae,  etc..  subjectum,  insignis calumniato- 
ris  Fr.  Marini  Mersenni  dedecus  publica- 
tum  per  — .  1629,  in-fol. 

-h  FR.  L.  [  F.  LoviNFOSSE  ,  impri- 
meur]. 

Les  deux  Bassompierre,  comédie  en  un 
acte,  par—.  Tirée  de  Mérv.  Liéqe.  1860. 
in-18,  6i  p. 

-I-  FR.  M....  [François  Martin]. 

Les  Devoirs  d'un  guerrier,  ou  Instruc- 
tions d'un  père  à  son  fils  sur  la  profession 
militaire,  par  — .  Paris,  Le  Marchand, 
1808,  in-8. 

-4-  FROBERVILLE  (Eug.  de)   [Eugène 

HUETDE  P"rOBERVILLE]. 

Des  travaux  imprimés  dans  divers  re- 
cueils ou  séparément. 

FROISMONT  (le sieur  de),ps.  [dom  Ger- 
beron]. 

Voy.  DES  Bois-Franc,  I,  col.  909  a. 

FROMENT,  ex-chef  de  brigade  du  cabi- 
net particulier  de  M.  le  préfet  de  police, 
aut.  supp.  [Guvox]. 

I.  La  Police  dévoilée  depuis  la  Restaura- 
tion et  notamment  sous  MM.  Franchet  et 
Delavau.  Paris.  Levavasseur,  1829,  3  vol. 
in-8. 

M.  Froment  n'a  fourni  que  des  notes  et  des  rensei- 
I  gnements  à  l'auteur. 

j     IL  Histoire  de  Vidocq,  chef  de  la  police 
de  sûreté,  écrite  d'après  lui-même  (Com- 
posée  par  M.  Guyon).Pff/-/s,  Lerosey,  1829, 
I   "2  vol.  in-18,  avec  un  portr. 

M.  Guyon  doit  être  aussi  l'auteur  d'une  «  Histoire  de 
jvidocq,  chef  de  la  brigade  de  sùreté'à  la  préfecture  de 
police  depuis  ISlSjusqu'en  1827,  etc.  »,  parG.  Paris, 
Chassaignon,  1829,  in-12  de  18  feuilles. 

FROAIENTEAU.  Voy.  N.  D.  C. 

FROMENTHAL,  nom  abrév.  [Gabriel 
Bertiion  de  Frome.\th.4l]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  vovez  la 
France  littéraire  au  dernier  de  ces  noms. 


lOS 


FRONDEUR 


F.  T.  D. 


lOB 


FRONDEUR  DÉSINTÉRESSÉ  (Un),  mit. 
dég.  [Fr.  Davenne]. 
Voy.  Autre  frondeur. 

FRONSAC  (M.  le  duc  de),  fils  du  duc  de 
Richelieu,  apocr.  [L.-R.  Barbet]. 

Lettres  de  — ,  ou  son  Histoire  de  quel- 
ques mois  à  la  cour  de  Russie,  publiées 
par  L.-R.  Barbet.  Paris,  Michelet,  l8Ui, 
:2  vol.  in-12. 

Ces  Lettres  paraissent  être  de  la  composition  de  l'é- 
diteur. Voy.  la  «  Décade  philosophique  »,  1801 ,  t.  XXXI, 
p.  353  et  suiv.  A.  A.  B— r. 

FROTTEUK  (Un),  aiit.  supp.  [G.  Tou- 
chard-Lafosse]  . 

Mémoiresd'— sur  la  cour  de  Louis  XVIII 
et  de  Charles  X,  revus  par  son  fils  l'avo- 
cat, et  rédigés  par  G.  Touchard-Lafosse 
(Ouvrage  de  la  composition  de  l'éditeur 
prétendu).  Paris,  Ch.  Lachapelle,  1829, 
2  vol.  in-8. 

Ces  deux  volumes  ne  sont  autres,  sous  un  nouveau 
titre,  que  les  t.  V  et  VI  des  «  Chroniques  des  Tuile- 
ries et  du  Luxembourg  »,  par  le  même  M.  G.  Tou- 
chard-Lafosse. 

-h  FROULAY  (l'abbé)  [E.  Boucherv]. 

Après  Vêpres,  par  — .  Paris,  1837,  in-8. 

Ce  volume,  contrefait  en  Belgique  sous  le  titre  de 
«  M™«  Isabelle  »  (in-12),  se  vendit  et  se  vend  encore 
comme  étant  de  Pétrus  Borel.  Voir  la  «  Petite  Revue  » 
du  4  novembre  1865.  (M.  T.) 

-47  F.-.  R...  R.-.  [E. -Laurent  Renard]. 

Discours  prononcé  à  la  fête  solsticale,  le 
18"  jour  du  10"  mois  de  3838  à  laR.-.  L.\ 
de  la  Parfaite  intelligence  et  de  l'Etoile 
réuniefe,  par  le — .  Vallée  de  Liécje,  5839, 
in-8,  16  p. 

+  Y.  S.  [François  Solier]. 

Excellent  traité  de  la  mortification  de 
nos  passions  et  de  nos  affections  désor- 
données, composé  par  le  R.  P.  Jules  Facie 
de  la  Compagnie  de  Jésus,  et  nouvellement 
tourné  en  françois,  par  — .  Douay,  '1o9d, 
in-12;  Paris,  1598,  in-12;  Chamhéry, 
1598, in-16. 

-I-  F.  S.  [Frédéric  Spaniieim]. 

Commentaire  historique  de  la  vie  et  de 
la  mort  de  messire  Christophe,  vicomte  de 
Dhona,  par  — .  Genève,  1639,  in-4. 

"  F.  S.,  ps.  [le  P.  Jean  Macé,  de  Rennes, 
en  religion  Léon  de  Saint-Jean,  carme 
réformé  des  Rillettes]. 

Journal  de  tout  ce  qui  s'est  passé  à  la 
maladie  et  à  la  mort  du  cardinal  de  Riche- 
lieu. Paris,  16i2,  in-i. 

-\-  Voy.  aux  Anonymes  «  Journal  de  ce  qui  s'est  fait 
et  passé  ..  » 

H-  F.  S.  et  S.  [François  Simon  et  Se- 
baster]. 


Ecclaircissements  au  sujet  de  la  maladie 
d'un  officier  d'artillerie,  qui  a  donné  occa- 
sion à  la  Lettre  raisonnéeûe  Louis  **,  etc. 
par—,  médecin  de  la  faculté  de  Perpignan 
IIU,  in-4,  39  p. 

-+-  F.  S....  [SOULÈS]. 

I.  Droits  de  l'homme,  ou  Réponse  à  l'at- 
taque de  M.  Burke  sur  la  Révolution  fran- 
çaise, par  Thomas  Paine,  traduit  del'anglais 
par — .   Paris,  Buisson,  1791,  in-8. 

IL  Vovages  en  France,  pendant  les  an- 
nées 1787,^1788,  1789  et  1790.  par  —, 
avec  des  notes  et  des  observations,  par  de 
Casaux.  Paris,  an  II  (1794),  3  vol.  in-8. 

-h  F.  S.  [F.  Schollaert,  capitaine  du 
génie]. 

Notice  historique  sur  la  ville  de  Marien- 
bourg,  contenant  une  relation  détaillée  et 
un  plan  des  attaques  faites  en  1815  par  les 
Prussiens,  par— .Z,%e,  Oudart,  1843,  in-8, 
48  pag. 

Cette  notice,  insérée  d'abord  dans  la  «  Revue  mili- 
taire belge  »,  a  été  publiée  à  part  à  la  demande  des 
Marienbourgeois,  qui,  fiers  de  la  conduite  tenue  par 
leurs  pères  en  1815,  ouvrirent  une  souscription  pour 
couvrir  les  frais  de  cette  réimpression. 

-t-  F.  S.  A.  D.  L.  [AVÈDE  DE  LOYSE- 
ROLLES]. 

L'Art  d'aimer  d'Ovide,  suivi  du  Remède 
d'amour,  traduction  nouvelle,  avec  des 
remarques  mythologiques  et  littéraires, 
par  — .  Paris,  P.-N.  Rougeron,  1803,  in-8. 

-f-  F.  S.  C.   [PiNHEIRO  FeREIRA]. 

Joseph  liberato,  de  Freire  de  Carvalho, 
traduit  du  portugais,  avec  des  no^tes,  etc., 
par  M.  — .  Paris  ,  Heideloff.  1830,  in-8. 

-+-  F.  S.  C.  [CONSTANCIO] . 

La  Grande-Bretagne  en  1840,  ou  An- 
nuaire financier,  commercial  et  statistique 
du  Royaume  uni,  par  — .  Paris,  Charpen- 
tier, 1840,  in-18. 

F.  S.  L.,  aut.  dég.  [Fr.  Soulier,  Limou- 
sin]. 

Traité  de  la  Tribulation,  écrit  en  espa- 
gnol, par  le  P.  Ribadeneira,misen  françois 
par  — .  Ltjon,  1606,  in-12. 

-+-  F.  T.  [Tissot]. 

Pancharis,  ou  les  Baisers  de  J.  Bonnefons 
d'Auvergne,  traduit  en  vers  par  — .  Paris, 
impr.  DÏdot,  1818,  in-18. 

-h  F.  S.  D.  [Delpech]. 
Voy.  I,  1258,  e. 

+  F.  T.  D.  [F.-Th.  Delbare]. 

I.  Le  comte  d'Artois  justifié,  et  quelques 
vues  sur  les  guerres  de  la  Révolution. 
Paris,  1815,  in-8,  15  p. 

IL  Les  Crimes  de  Buonaparte  et  de  ses 


107 


F.  T.  P. 


F.  V. 


108 


adhérents,  ou  les  Ennemis  de  l'autorité  légi- 
time en  conspiration  permanente,  par— .Se- 
conde édition  considérablement  augmentée 
et  accompagnée  de  notes,  ainsi  que  du 
récit  des  derniers  troubles  de  Nimes.  Paris, 
Dentu,  18lo,  in-8.  —  3"  édit.  1816,  in-8. 

La  première  édiliou  est  aussi  de  d815,  son  Litre  se 
termine  après  le  mot  adhérents.  0.  B. 

III.  Epître  au  Roi  sur  la  révolte  du  mois 
de  mars  181  o,  par  — .  Paris,  Egron, 
1815,  in-8,  8  p. 

+  F.  T.  P.  [Florent  Castel,  moine  ter- 
tiaire, né  en  1789,  mort  en  18o6]. 

Instruction  sur  la  nécessité,  l'excellence 
et  les  avantages  des  vertus  chrétiennes. 
Merchienne,  s.d.  (185d),  in-18.         D.  R. 

+  FUCHSIUS  (Léonhart)  [Jean  Belon]. 

Histoire  des  plantes  de  M.  Léonhart 
Fuchsius,  avec  les  noms  grecs  et  françoys, 
nouvellement  traduit  en  françoys.  Paris, 
Pierre  Haultin,  1549,  in-8,  519  p.  avec 
figures. 

Page  517.  L'arbre  du  vray  acacia 

«  Cette  ligure  du  vray  acacia  montre  le  contraire  de 
la  semence  qui  nous  est  levée  à  Paris,  à  Saint-Ger- 
•  main-des-Près,  de  la  semence  que  nous  avons  cueillie 
en  Arabie  déserte... 

518.  La  vraie  hijsope  qui  a  la  fleur  rouge. 
Nous  n'avions  point  de  la  vraye,  sinon  celle  qui  nous 

est  levée  de  la  graine  cueillie  au  pays  d'Asie,  que  nous 
avons  desjà  multipliée  en  plusieurs  endroits,  es  jardins 
de  Paris... 

519.  Cardamomum. 

Ces  gouces,  ainsi  en  trociies,  ont  été  apportées  du 
Caire,  là  où  les  marchans  le  vendent  tout  entier.  » 

Ces  passages  ne.  peuvent  convenir  qu'à  Jean  Belon. 
Il  n'aura  »pas  regardé  cet  ouvrage  comme  étant  assez 
considérable  pour  y  mettre  son  nom;  mais  il  a  fallu 
qu'il  y  travaillât  sitôt  le  retour  de  son  voyage,  c^r  c'est 
en  1549  qu'il  est  revenu. 

Il  paraît  que  les  planches,  excepté  ces  trois,  avaient 
été  faites  à  Bàle,  par  les  soins  même  de  Fuchs,  pour 
une  édition  allemande.  Transportées  à  Paris,  elles  ser- 
virent à  une  traduction  complète  par  Maignan  ;  elles 
passèrent  ensuite  à  Anvers,  chez  Loo,  oii  elles  servirent 
à  une  édition  flamande  par  Dodonée,  en  1553;  à  une 
traduction  française  par  l'Ecluse,  en  1557,  avec  beau- 
coup de  nouvelles  planches.  Elles  passèrent  ensuite  chez 
Plantin,  qui  en  procura  une  traduction  anglaise  par 
Lyre  ;  elles  servirent  aussi  à  une  traduction  espagnole 
par  Jarava,  oii  passèrent  les  plantes  de  Beion,  et  Jean 
Bauhin  ne  les  cite  que  d'après  Jarava. 

(Article  de  M.  du  Petit-Thouars,  dans 
le  Dictionnaire  des  Anonymes). 

FULGENCE,  nom  abrév.  [Fulgence  de 
Bl'ry],  aut.  dram. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voy.  la  France 
littéraire,  à  Bury. 

FULVV  (le  marq.  de),  notn  ahrév.  [Phi- 
libert-Louis Orrv,  marquis  de  Fulvv]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »,  à  Fulvy. 


Fmi-HO-HAM  (le  doct.),  ps.  [.lulien 
Offroy  de  la  Mettrie]. 

Politique  du  médecin  de  Machiavel,  ou 
le  Chemin  de  la  fortune  ouvert  aux  méde- 
cins. Ouvrage  réduit  en  forme  de  conseils, 
par  — ,  et  traduit  sur  l'original  chinois, 
par  un  nouveau  maître  es  arts  de  Saint- 
Côme.  Première  partie,  qui  contient  les 
portraits  des  plus  célèbres  médecins  de 
Pékin.  Amsterdam^  frères  Bernard,  sans 
date  (1746),  in-12,  xxviii  et  64  pages. 

Les  28  pages  préliminaires  sont  remplies  par  un 
avant-propos  et  un  discours  de  Fum-Ho-Ham  à  l'em- 
pereur Kien-Long. 

Cet  ouvrage  fut  condamné,  par  arrêt  du  parlement  du 
9  juillet  1746,  à  être  lacéré  et  briilé  par  l'exécuteur 
de  la  haute  justice.  On  rapporte,  dans  «  l'Eloge  de  La 
Mettrie  »,  que  les  matériaux  lui  en  avaient  été  fournis 
par  un  homme  qui  aspirait  à  la  place  de  premier  méde- 
cin du  roi,  et  que  La  Mettrie  ne  fit  que  lui  prêter  la 
volubilité  de  sa  plume  et  la  fécondité, de  son  imagi- 
nation. 

On  trouve  souvent  relié  à  la  suite  de  cet  ouwage  ce- 
lui Intitulé  :  «  Essai  sur  l'esprit  et  les  beaux  esprits  », 
du  même  auteur. 

Les  trois  ouvrages  de  La  Mettrie  contre  les  méde- 
cins sont  rares  et  recherchés  des  curieux. 

FURNESTERUS  (Zacharias).  ps.  [Hugo 

DONEAU]. 

Joannis  Montlucii,  episcopi  Valentini, 
defensio  pro  illustrissimo  Andium  Duce 
adversùs  calumnias  quorumdam  ;  alla  ad- 
versùs  hujus  ipsius  defensionis  calumnias, 
Zachariœ  Furnesteri  defensio  pro  innocente 
tôt  millium  animarum  sanguine  in  Galliam 
effuso.  J573,  in-8. 

Ces  deux  pièces  ont  été  traduites  en  français.  On  les 
trouve  dans  le  tome  second  des  «  Mémoires  du  règne  de 
Charles  IX  ». 

Il  a  été  publié  contre  cet  ouvTage  : 

Praescriptio  pro  Montlucio  episcopo  Valentino  (auctore 
Jac.  Cujas),  adversùs  libellum  editum  sub  faiso  nomine 
Furnesteri.  Antvei'piœ,  1574,  et  Lugduni,  1575, 
in-8. 

Un  ami  Je  l'abbé  Joly,  de  Dijon,  possédait  la 
traduction  française  de  cet  ouvrage.  C'est  un  in-8,  in- 
connu au  P.  Le  Long,  à  l'abbé  Lenglet  et  au  P.  Nice- 
ron.  L'abbé  Joly  devait  l'insérer,  en  1758,  dans  une 
nouvelle  édition  qu'il  avait  préparée  du  «  Recueil  des 
Mémoires  de  Charles K  ».  (Lettre  autographe  de  l'abbé 
Joly.) 

4-  FUTLH  TABELLION  (Un)  [C.  Char- 
mot]. 

Un  petit  livre  très-sérieux,  par  —  .  Cham 
héry,  1837,  in-8. 

Fantaisie  humoristiqne,  tirée  à  petit  nombre. 

-f-  F.  V.  [Vandertaelen]. 

Un  Procès  de  Sorcellerie  en  Belgique. 
Bn/.re//e5. 1863,  in-8,  14  p. 
Tiré  à  part  de  la  «  Revue  d'histoire  et  d'archéologie  » . 

+  F,  V.  [Cl.-Frédéric-Étienne  Vaul- 
TiER,  professeur  de  littérature  française  à 


109 


F.  V. 


F.  Z. 


HO 


la  Faculté  de  Caen  et  doyen  de  cette  Fa- 
culté, auteur  de  plusieurs  publications 
historiques  et  littéraires,  où  il  a  mis  son 
nom,  néàBarbery  (Calvados)  le  22  février 
1772,  mort  à  Caen  le  21  janvier  i8i3]. 

Divers  articles  signés  de  ces  initiales 
dans  les  journaux  de  Caen,  et  plus  particu- 
lièrement dans  le  Mémorial.      L.  D.  L.  S. 

-I-  F.  V.  [F.  Van  den  Zande]. 

Stances  à  M.  Tollon,  juge  au  tribunal  de 
première  instance  à  Marseille.  In-8.  Im- 
primé à  25  exempt. 

Voy.  RigoUeur  (Jean). 

4-  F.  V.  C.  [Fr.-Vidal  Comnène,  docteur 
en  théologie]. 

L'Harmonie  du  monde,  où  il  est  traité  de 
Dieu  et  de  la  nature  essence,  en  trois  livres, 
par  — .  Paris,  Thiboust,  1672,  in-12. 

Catalogue  Méon,  n»  760.  A.  A.  B— r. 

-h  F.  X.  [F.  X.  Labensky]. 

Galerie  de  l'Hermitage,  gravée  au  trait, 
avec  la  description  historique  par  Camille 
de  Genève,  et  publiée  par — .  Saint-Péters- 
bourg, 1803-1809,  gr.  in-i. 

6  livraisons  de  15  planches  chacune. 

+  Fx.  B.  [Félix  Bodln]. 

Voy.  I,  col.  474  a. 

-+-  F.  X.  D.  F.  [l'abbé  de  Feller]. 

I.  Dictionnaire  historique,  ou  Histoire 
abrégée  de  tous  les  hommes  qui  se  sont 
fait  un  nom  par  le  génie...  Nouv.  édit. 
rev.,  corr.,  abr.  et  augm.,  par  — .  Aurjs- 
bourg,  Mathieu  Bieger,  1781-84,  0  vol. 
in-8. 

Il  faut  entendre  par  les  mots  nouvelle  édition,  publi- 
cation nouvelle  du  «  Nouveau  Dictionnaire  histori(|ue  » 
de  Chaudon.  (Voy.  ces  mots.)  Il  est  curieux  de  voir 
dans  la  Préface  des  5^,  6^  et  1^  édit.  de  son  Diction- 
naire, comment  Chaudon  apprécie  le  travail  de  Feller. 

Quoi  qu'il  en  soit,  le  Dictionnaire  de  Feller  a  été 
souvent  réimprimé  depuis.  L'édition  de  Paris,  Méqid- 
gnon.  1821-24,  2  vol.  in-8,  est  due  à  M.  l'abbé  Ganil 
et  à  M.  Boccous. 

II.  Examen  Impartial  des  Epoques  de  la 
Nature,  de  M.  le  comte  de  Buffon,  par  — . 
Luxembourg,  1780,  in-12. 

Réimprimé  plusieurs  fois.  A.  A.  B— r. 


III.  Lettre  de  M.  l'abbé  —,  touchant  la 
soumission  exigée  des  ministres  du  culte, 
datée  du  15  juin  1797,  adressée  à  un  reh- 
gieux  du  diocèse  de  Liège.  In-12,  12  p. 

IV.  Observations  sur  la  juridiction  at- 
tribuée aux  prêtres  hérétiques,  la  commu- 
nication en  matière  de  culte  avec  les  enne- 
mis de  l'Eglise,  et  quelques  autres  points 
de  théologie,  par  — .  Dusseldorff,  1794, 
in-12. 

V.  Observations  sur  les  rapports  physi- 
ques de  l'huile  avec  les  flots  de  la  mer, 
par—.  Liège,  Bassompierre,  1778,  in-8. 

VI.  Réflexions  sur  l'instruction  de  Mgr 
l'évêque  de  Boulogne  (Asseline),  touchant 
la  déclaration  exigée  des  ministres  du  culte 
catholique,  par  — .  Liège,  1800,  in-8. 

Ce  petit  écrit  est  en  faveur  de  la  «  Déclaration  ». 
A.  A.  B— r. 
Des  exemplaires  portent  le  nom  de  l'auteur. 

VII.  La  Vie  de  saint  François-Xavier, 
apôtre  des  Indes  et  du  Japon,  par  le  Père 
Bouhours.  Nouvelle  édition,  augmentée  de 
quelques  opuscules  de  piété,  par  l'abbé  — . 
Paris,  1788,  2  v.  in-12. 

Très-souvent  réimprimé. 

+  F.  X.  T.,[Tessier]. 

Des  articles  dans  la  Nouvelle  Biographie 
générale. 

H-  F.  X.  V.  [Voormanek]. 
La  Loi  de  Dieu  sur  la  charité  chrétienne. 
Gand,  1858,  in-8,  280  p. 

4-F***Y  [Ferrary]. 

Milord  Biftec,  ou  les  Traités  de  Tilsit, 
vaudeville  impromptu.  Gand,  s.  d.  (1808), 
in-8,  40  p. 

H-  FYX  (Louis)  [Francis  Magnard]. 
Des  articles  dans  «  le  Grand  Journal  ». 

-t-F.  Z.  [François  ZuTMAN,  examinateur 
synodal  et  chanoine  de  Saint-Barthélémy 
à  Liège]. 

La  Princesse  fugitive,  ou  la  Vie  de  Ste- 
Rolende,  vierge  royale,  enrichie  de  belles 
moralitez,  par — .  Liège,  Ancion,  1667, 
in-12,  85  p. 


111 


G. 


Uâ 


+  G.  (la  d-'"'  de)  [de  Gournav]. 

Adieu  de  l'Ame  du  roi,  avec  la  défense 
des  Pères  jésuites,  par — .Lyon,  1610,  in-8. 
V.  T. 

+  G.  (M"'' de)  [deGournay]. 
Version  de  quelques  pièces  de  Virgile, 
par — .  Paris,  F.  Bouniqiiant,  1619,  in-8. 

-f-  G.  (M.  de)  [de  Marcassus,  Gi mon- 
tais]. 

L'Argenis  de  Barclay,  traduction  nou- 
velle, enrichie  de  figures  par  — .  Paris, 
Nicolas  Buon,  16^3,  in-8.  —  Nouvelle  édi- 
tion sous  ce  titre  :  L'Argenis  de  J.  Bar- 
clay, delà  traduction  nouvelle  de— .  Paris, 
Claude  Griset,  1633,  in-8. 

Le  p.  Niceron  a  cru  faussement  qu'il  y  avait  deux 
traductions  du  roman  de  Barclay,  sous  les  dates  que 
j'indique;  il  ne  faut  que  les  ouvrir  pour  remarquer  que 
c'est  la  même  traduction  :  la  première  édition  en  gros 
caractères,  et  l'autre  eu  petits  caractères.  Mais  le  même 
P.  Niceron  a  eu  raison  de  craindre  qu'il  n'y  ait  eu 
erreur  de  la  part  du  P.  le  Long,  lorsqu'il  a  attribué  la 
première  édition  ?  P.  duRyer.  Le  savant  oratorien  a 
sans  doute  confondu  deux  pièces  de  théâtre  composées 
par  du  Ryer,  sous  le  titre  «  d'Argenis  »  et  «  Polyar- 
que  )i,  avec  la  traduction  du  roman;  les  privilèges  et 
extraits  de  privilèges  qui  se  trouvent  à  la  fin  d'un 
exemplaire  de  l'édition  de  1023  renferment  des  indi- 
cations dignes  d'être  citées.  Nicolas  Buon  avait  obtenu, 
au  mois  de  juin  1021,  un  privilège  pour  imprimer 
«  l'Argenis  »,  tant  en  latin  qu'en  français,  pendant 
l'espace  de  dix  ans;  P.  Marcassus  en  avait  obtenu  un 
autre  de  dix  ans  au  mois  de  novembre  suivant,  pour 
faire  imprimer  la  traduction  du  même  ouvrage.  Un  arrêt 
du  conseil,  du  7  mars  1022,  confirma  le  privilège 
obtenu  par  Buon,  et  annula  celui    de  Marcassus,  qui 


fut  obligé  de  s'arranger  avec  Buon  pour 
la  traduction  dont  il  était  l'auteur. 


impression 
A.   A.  B— 


4- G.  (leS')[GAC0.N]. 
Le  Poëte  sans  fard ,  ou  Discours  satiriques, 
par  — .  Colofjrœ.  1696,  in-12,  8  et  18i  p. 

Il  en  existe  une  autre  édition  fort  augmentée,  mais 
ayant  aussi  subi  des  suppressions.  Libreville,  chez 
Paul  Disant  vrai,  in-12,  12  et  212  p.,  1701. 

■+-  G.  [Gourlin]. 

Mémoire  des  curés  de  Sens,  par  — .  173:2, 
in-4.  V.  T. 

+  G.  (Mylord)  [Mylord  Granville]. 

Nouvelle  Histoire  de  messire  François 
de  Salignac  de  la  Mothe-Fénelon,  arche- 
vêque, "duc  de  Cambrai,  publiée  par  ordre 
du  marquis  de  Fénelon,  son  neveu,  sur 
l'édition  procurée  à  Londres  (en  1747, 
chez  Davies),  par  —  (par  Prosper  Mar- 
chand). La  Haye,  J.  Néaiilme,  1747,  in-8. 

H-  G.  [Gresvik]. 

Réflexions  critiques  sur  la  comédie  de 
Nanine,  par  M. — .  Nancy,  1749,  in-8, 
16  pages. 

H-  G.  (le  vie.  de)  [le  vicomte  de  Grave]. 

Varron,  tragédie  en  cinq  actes  et  en  vers. 
Paris,  Diicliesne,  173:2,  in-12. 

+  G.  (M.  de)  [Maubert  de  Gouvest]. 

Esprit  de  la  présente  guerre,  discours 
de  M. — ,  pour  et  contre  les  deux  opinions 
dominantes  dans  le  parlement  de  la  Grande- 
Bretagne,  par  — .  1738,  in-12;  1759,  pot. 
in-8.  ' 

-}-  G.  [Goudot]. 


113 


H4 


Le  Prix  de  la  beauté,  ou  les  Couronnes, 
pastorale  avec  des  divertissements,  par 
M.  — .  Paris,  Delormel^  1760,  in-i. 

+  G.  [Gasmard]. 

Histoire  de  M.  de  Vaubrun,  écrite  par 
lui-même,  recueillie  et  mise  en  ordre  par 
M.  — .  1772,  in-12. 

Permission  tacite  n»  42,  22  aoiit  1770.  Voyez  le 
supplément  de  la  .<  France  littéraire  ».  Paris,  1778, 
in-8,  p.  276.  A.  A.  B— r. 

G.  (M.),  vicaire  de  Ville-d'Avray,  ps. 
[Jacob-Nicolas  Moreau,  l'historiographe 
de  France]. 

Essai  sur  les  bornes  des  connaissances 
humaines,  par  —  ;  nouvelle  édition,  à  la- 
quelle on  a  joint  une  Lettre  du  môme  au- 
teur sur  la  tolérance.  Lausanne  et  Paris^ 
Mérifjot  le  jeune,  1785,  in-lâ. 

Le  fameux  Moreau  a  voulu  se  cacher,  dans  le  fron- 
tispice de  cet  ouvrage,  sous  la  lettre  initiale  d'un  pré- 
tendu vicaire  de  Ville-d'Avray,  où  il  avait  une  maison 
de  campagne.  A.  A.  B— r. 

+  G.  [Grimond,  de  Besançon]. 
Le  Veuvage  du  cygne.  Besançon,  1787, 
in-4. 

+  G.  [GiNGUE.NÉ]. 

De  nombreux  articles  dans  le  journal  la 
«  Décade  philosophique  »  . 

4-  G.  (Aimé)  [l'abbé  Aimé  Guillon]. 

L  La  Politique  chrétienne,  ouvrage  pé- 
riodique. Paris,  Lamij,  1797,  in-8. 

IL  Politique  chrétienne  et  variétés  mo- 
rales et  littéraires  pour  l'an  1800.  Paris, 
1800,  in-8. 

-+-  G.  [Etienne  Gosse]. 

L  Avec  B.  V.  (Fr.  Bernard)  :  l'Epicière 
bel  esprit,  comédie  en  un  acte,  en  prose. 
Paris,  an'vni  (1800),  in-8. 

IL  Avec  le  même  :  Pygmalion  à  Saint- 
Maur,  farce  anecdotique  en  un  acte  et  en 
vaudev.,  trouvée  à  Charenton.  Paris, 
an  VIII  (1800),  in-8. 

H-  G.  [Guichard]. 

Procès  célèbres  delà  Révolution,  ou  Ta- 
bleau historique  de  plusieurs  procès  fa- 
meux, etc.,  par  — ,  avocat.  Paris,  181i, 
2  vol.  in-8. 

-f-  G.  [P.  A.  Garros,  mort  en  1823]. 
A  MM.  les  députés.  Lettres  sur  la  liberté 
de  la  presse.  Paris,  1814,  in-8. 

-f  G.  (l'abbé)  [Guichelet,  né  à  Pontdc- 
vaux  (Ain)  le  20  décembre  1730,  mort  le 
7  octobre  1823]. 

Fables  nouvelles  suivies  de  pièces  fugi- 
tives en  vers,  par  — .  Paris,  A.  Bertrand, 
1816,  in-12. 


Il  en  a  été  tiré  deux  exemplaires  sur  grand  papier 
vélin  superflu. 

4-  G.  [P.  J.  F.  J.  Giraud,  mort  en 
1821]. 

I.  Beautés  de  l'histoire  de  l'empire  ger- 
manique. Pam,  1817,  2  vol.  in-i2. 

IL  Beautés  de  l'histoire  des  Croisades, 
par—,  auteur  des  «  Beautés  de  l'histoire 
de  l'empire  germanique  «.  Paris,  1820, 
in-12  ;  1824,  m-12. 

-1-  G.,  (M.  de)  ancien  officier  d'artillerie 
[le  comte  J.-J.-B.  de  Gass^indi,  né  en 
1748,  mort  en  1828]. 

Mes  Loisirs,  par—.  Dijon,  1820,  in-18. 

Volume  tiré  à  100  exemplaires  et  non  destiné  au 
commerce.  Voir  la  «  France  littéraire  »,  1. 111,  p.  272. 

-4-G.  [GosselinI. 

.Tournaux  des  sièges  entrepris  par  les  al- 
liés en  Espagne  pendant  les  années  1811  et 
1812,  suivis  de  deux  discours  sur  l'orga- 
nisation des  armées  anglaises  et  sur  les 
moyens  de  la  perfectionner ,  avec  notes  ; 
par  M.  John-T.  Jones;  trad.  de  l'angl. 
par  —  .Pflr(5, 1821,  in-8. 

-i-  G.  (Auguste)  [Gombault]. 

Le  Petit  Clerc,  comédie.  1823.  in-8. 

+  G.  (M.)  [Etienne  Garcin]. 

Nouveau  dictionnaire  provençal-fran- 
çais.., par  — .  Marseille,  1823,  in-8  ;  nouv. 
édit,  Draguignan,  Fabre,  1842,  2  vol.  in-8, 
avec  le  nom  de  l'auteur. 

-f  G.  [Gosselin]. 

Les  Fiancés,  histoire  milanaise  du  dix- 
septième  siècle,  par  Alexandre  Manzoni, 
traduit  de  l'italien  par  M.  —  Paris,  Duu- 
thereau,  1828,6  vol.  in-32. 

+  G.  [GuvoN?] 

Voy.  Froment,  II,  lOi /". 

-^G.  (Ad.)  [Grase]. 

Un  Français  en  Espagne  sous  Philippe  V, 
comédie  en  cinq  actes.  1842,  in-8. 

-f-  G.  [F.  D.  GiROD,  pasteur  de  l'Eglise 
chrétienne  de  Liège]. 

L'Origine  et  la  Chute  de  Rome  papale, 
par  Robert  Fleming.  Traduit  de  l'anglais 
par  M""=  Girod  (née  E.  C.  Potillion),  avec 
une  préface  et  des  notes  de  M.  — .  Liécie 
Desoer,  1849,  in-12,  loO  p. 

-1-  G.  (Georges  de)  [Georges  de  Gasté, 
né  à  Commère  (Mayenne),  mort  vers  1855]. 

Divers  articles  en  prose  et  en  vers  dans 
les  journaux  d'Alençon  et  autres. 

L.  D.  L.  S. 

-f  G.  (M.)  [Marc  Giampetri]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale.» 


«5 


H6 


-J-  G**  (le  marquis  de)  [le  marquis 
Louis  Reynier  de  Guerchv]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire,  »  à  Guerchy. 

+  G**  (M.  de)  [Henri  de  Govon  de  la 
Plombagine], 

L'Unique  moyen  de  soulager  le  peupleet 
d'enrichir  la  nation  françoise,  par  — .  Pa- 
rk,  177o,  in-8. 

+  G**  (M.)  [C.  G.  Th.  Garxier.  avo- 
cat, mort  en  1795]. 

Nouveaux  Proverbes  dramatiques.  Paris, 
1784, in-8.  Liège,  1783, in-8. 

Voir  Raigner  de  AUlfontaine. 

+  G***  [de  Grimarest  père]. 

Commerce  de  Lettres  curieuses  et  sa- 
vantes, par  le  sieur  — .  Paris,  A.  Cra- 
moisy,  1700,  in-l!2. 

-I-  G***  [Gauger]. 

I.  Résolution  du  Problème  proposé  dans 
le  journal  de  Trévoux,  pour  la  construc- 
tion de  nouveaux  thermomètres,  par  — . 
Paris,  Quillau,  1710,  in-8. 

V.  aux  Anonymes,  Théorie  de  nouveaux  thermomètres. 
A.  A.  B— r. 

II.  La  Méchanique  du  feu,  ou  l'Art  d'en 
augmenter  les  effets  et  d'en  diminuer  la 
dépense,  par  M.  — .  Paris.  Jacq.  Estienne, 
1713;  Amsterdam,  Mortier,  ilii,  in-l:2. 

■+-  G***  [Gueudeville]  . 
Le  Censeur,  ou  les  Caractères  des  mœurs 
de  La  Haye,  par  — .  La  Haye,  1713,  in-l:2. 

-H  G***  (l'abbé)  [Girard]. 

L'Ortographe  françoise  sans  équivoque 
et  dans  ses  principes  naturels,  par  —.Pa- 
ris. 1716,  in-12. 

Voyez  la  table  du  «  Journal  des  Savants  »,  par 
l'abbé  de  Claustre.  A.  A.  B— r. 

+  G***  (M.)  [Gabriel  Gueret]. 

Les  Auteurs  en  belle  humeur,  ouvrage 
d'esprit  et  divertissant.  Am^f.,  1723, 
in-12. 

Sous  ce  titre,  ce  volume  aujourd'hui  peu  commun 
contient  deux  opuscules  intitulés  :  «  le  Parnasse  ré- 
formé »  et  «  la  Guerro  des  auteurs  anciens  et  moder- 
nes ».  Les  deux  premières  éditions,  entièrement  ano- 
nymes, de  1697  et  1717,  ont  été  publiées  sous  le  titre 
de  «  Le  Parnasse  réformé  »  et  «  la  Guerre  des  auteurs  » . 

-f-  G***  (M.)  [Thomas-Sim.  Gueul- 
lette] . 

L'Amour  précepteur,  comédie  en  trois 
actes,  en  prose.  Pans,  1726,  1729,  1732, 
in-12. 

-h  G***  (M.)  [J.-B.-L.  Gresset]. 
Choix  de  poésies  imprimées  cette  année. 
S.  /.n.d.,  in-12,  13Sp. 


fl       Pour  le  contenu  de  ce  volume,  voy.  la  «  France  lit- 
téraire »,  t.  XI. 

-h  G***  [Gibert]. 

Lettre  de  M.  —  a  M.  Fréret,  sur  l'His- 
toire ancienne.  Paris,  Leclerc  et  de  Nully, 
1741,  in-12. 

-h' G***  (M.  de)  [deGamaches]. 
Système  du  philosophe  chrétien,  par  — . 
Paris,  Jombert,  1746,  in-8. 


I     +  G***  (M""'  de)  [Gellert]; 

La  Comtesse  suédoise,  ou  Mémoires 
de—  (trad.  de  l'allemand  de  Gellert,  par 
Formev).  Berlin,  Schutze,  1754,  2  parties 
in-12." 

4-  G***  (Ange)  [Goudar]. 

Nouveaux  Motifs  pour  porter  la  France 
à  rendre  libre  le  commerce  du  Levant, 
par  — .  Avignon,  Mérande,  1755,  in-12. 

H-  G***  (M.)  [Ch.-Fr.  Ragot  de  Grand- 
val]. 

Le  Tempérament,  tragédie-parade,  trad. 
de  régvptien  en  vers  françois  et  réduite 
en  un  acte,  par  —  Au  grand  Caire  (sans 
nom  d'impr.),  1756,  in-8. 

4- G***  (lechev.)  [Ange  Goddar]. 

La  Paix  de  l'Europe  ne  peut  s'établir 
qu'à  la  suite  d'une  longue  guerre,  ou  Pro- 
jet de  pacification  générale,  combinée  par 
une  suspension  d'armes  de  vingt  ans  entre 
toutes  les  puissances  politiques.  Amst., 
1757,  in-12. 

-+-  G***  [Graverelle]. 

Traité  de  l'éloquence  dans  tous  les 
genres,  par  M.  — .  Paris,  Brocas,  1757, 
in-12. 

4-  On  trouve  dans  cet  omTage  trois  ou  quatre  cents 
pages  transcrites  mot  à  mot  du  «  Traité  des  études  », 
de  Rollin.  A.  A.  B— r. 

4-  G***  (M.  de)  [Levèque  de  Gra- 
velle]. 

Le  Futur  jaloux,  opéra  bouffon.  Mar- 
seille, 1759,  in-8. 

Catalogue  Soleinne,  n»  2979. 

-j-  G***  (l'abbé)  [l'abbé  Louis-Gabriel 
Guéret]. 

Droits  qu'ont  les  curés  de  commettre 
leurs  vicaires  et  les  confesseurs  de  leurs 
paroisses.  Avignon,  1759,  in-12,  100  p. 

4-  G*** (M.)  [D.  Gourdon]. 

Le  Calendrier  des  Laboureurs  et  des  Fer- 
miers  ,  trad.  de  l'anglais  sur  la  6*=  édi- 
tion de  M.  R.  Bradlev, par— .Paris,  1762, 
in-12. 

G***    (M"'    de)    [Huerne    de    la 


Mothe]. 


U7 


118 


Lettres  et  Mémoires  de  M"^  de  G***  (de  a 
Gondreville)  et  du  comte  de  Saint-Fl***,' 
par — .  Paris,  veuve  Damonneville,  1762,  | 
2  parties  in-12.  j 

Ces  «  Mémoires  »  avaient  paru  dans  les  premiers  i 
"  Mercures  .■)  de  1760.  A.  A.  B — r. 

+  G***  [Gauné  de  Caugy].  ! 

Traduction  des  Pseaumes  et  des  trois 
Cantiques  du  Nouveau  Testament.  Paris, 
1763,  in-12. 

+  G***[GiracdJ. 

Vision  de  Sylvius  Graphalètes,  ou  le 
Temple  de  Mémoire,  suivie  des  poésies  de 
M.  G***,  médecin.  Londres,  1767,  2  vol. 
ln-8. 

+  G***  (de)  [de  Gen-cy]. 

Calendrier  des  Héros,  ou  le  Manuel  des 
militaires,  par — .Paris,  veuve  Duchesnc, 
1772,  in-8. 

4- G...  [Pierre-Jean  Grosley]. 

C'est  sous  ce  pseudonj-me  qu'a  paru  en  1774  la 
nouvelle  édition  des  «  Observations  sur  l'Italie  » .  Voy. 
Deux  Gentilshommes  suédois,  I,  col.  929,  a. 

+  G...  (Sara)  [Goudar]. 

Remarques  sur  les  Anecdotes  de  M™^  la 
comtesse  du  Barry.  par  — .  Londres,  1777, 
in-12. 

Voy.  aux  anonjmes,  «  Anecdotes  sur  madame  la 
comtesse  du  Barry  ». 

+  G*"^*  [l'abbé  de  Gourcv]. 

Essai  sur  le  bonheur,  oîi  Ton  recherche 
si  l'on  peut  aspirer  à  un  vrai  bonheur  sur 
la  terre,  par  — .  Vienne  et  Paris,  Mérigot, 
1777,  in-8. 

-h  G***  (le  comte  de)  [le  comte  de  Gire- 
court] . 

Essai  sur  l'histoire  de  la  maison  d'Au- 
triche. Paris,  1778-83,  9  vol.  in-12. 

Voir  aux  anonymes,  «  Histoire  des  principaux  évé- 
nements... ». 

-+-  G***  (de  Bonn)  [Gustave-Frédéric- 
Guillaume  Grossman.n]. 

Pas  plus  de  six  plats,  tableau  de  famille 
en  cinq  actes  (et  en  prose),  traduit  de 
J.  H.  E.  (Eberts).  Paris,  L.  Cellot,  1781, 
in-8. 

-h  G***  [Gauné]. 

Anticénosophie,  ou  le  Contraire  de  la 
vraie  sagesse,  poëme  didactique,  par  M. — , 
ancien  curé  de  Saint-M***  (Maurice),  ci- 
devant  chanoine  de  M'**  (Mon tereau-Fa ut- 
Yonne),  avec  cette  épigraphe  :  «  Intelli- 
gite  insipientes  in  populo ,  et  stulti  ali- 
quando  sapite,  »  Psal.  93,  v.  8.  A  Rome, 
et  se  trouve  à  Paris,  chez  Lesclapart ,  1782 
{imprimé  à  Sens  chez  Tarbé) ,  in-12, 
230  pag.  '     ' 


Dans  ce  poëme  en  neuf  chants,  il  y  a  des  vers  extrê- 
mement ridicules  ;  il  suffira  de  citer  ces  deux-ci  : 

Un  pasteur  doit  à  Dieu  compte  de  son  troupeau; 
Œil  pour  œil,  corps  pour  corps,  dent  pour  dent, 

Ipeau  pour  peau. 

L'auteur  est  mort  au  commencement  de  la  Révolu- 
tion, âgé  de  quatre-vingts  ans;  quand  son  prétendu 
poëme  parut,  il  en  avait  soixante-dix.       A.  A.  B— r. 

-i-  G***  [Gabiot]. 

Les  Jardins,  poëme  en  quatre  chants  du 
P.  Rapin,  traduction  nouvelle,  avec  le 
texte,  par  MM.  V***  ("Voyron,  ancien  pro- 
fesseur à  Saint-Cyr)  et  — .  Amsterdam  et 
Paris,  Cailleau,  1782,  in-8. 

4-  G***  [Granié]  . 

L'Art  d'aimer,  d'Ovide,  traduction  nou- 
velle, par  M.  —  Londres  et  Paris,  Didot, 
1783,  in-8. 

4-  G***  [GuY-s]. 

Antonin,  par  M.  — ,  de  Marseille.  Paris, 
Duchesne,  1787,  in-I8,  36  pages. 

Un  sieur  Moulon  de  la  Chesnaye  ,  se  disant  profes- 
seur de  belles-lettres,  membre  de  la  Société  académi- 
que de  Paris,  etc.,  a  eu  la  hardiesse  de  faire  réimpri- 
mer à  Caen,  en  1819,  cet  opuscule  sous  son  nom;  il 
s'est  contenté  d'y  ajouter  une  courte  préface,  où  il  dit 
que  cet  ouvrage,  inspiré  parle  sentiment,  a  co!(i^  sans 
peine  de  sa  plume.  Celte  réimpression  porte  pour 
titre  :  «  Antonin»,  par  M.  Moulon  de  la  Chesnaye, 
professeur  de  belles-lettres,  etc.  Caen,  Poisson,  1819, 
in-8,  de  17  pages.  J'ai  sous  les  yeux  ces  deux  éditions. 
{.\ûte  communiquée.)  A.  A.  B— r. 

-f-  G***  (l'abbé)  [l'abbé  Griel]. 

Plan  de  la  ville  et  du  nouveau  port  de 
Cherbourg,  avec  les  travaux  des  digues. 
Paris  (vers  1787),  in-folio. 

-h  G***  (le  marquis  de)  [de  Guerciiv]. 

Calendrier  du  Fermier,  ou  Instruction, 
mois  par  mois,  sur  toutes  les  opérations 
d'agriculture  qui  doivent  se  faire  dans  une 
ferme;  ouvrage  traduit  de  l'anglais,  avec 
des  notes  instructives  du  traducteur, 
par  — .  Liéfje,  Société  typographique,  1789, 
in-8. 

Voyez  aux  anonymes,  Agriculteur  anglais. 

4-  G***  [Garnier]. 

Œuvres  complètes  de  Regnard,  avec 
des  remarques  sur  chaque  pièce,  par 
M.  — .  Paris,  imprim.  de  Monsieur,  1789, 
6  vol.  in-8. 

+  G***  (l'abbé)  [Grou]. 

La  Science  pratique  du  Crucifix,  dans 
l'usage  des  sacremensde  pénitence  et  d'eu- 
charistie, pour  servir  de  suite  à  la  «  Science 
du  Crucifix  »,  par—.  Paris,  Onfroy,  1789, 
in-12. 


+  G***  (M. 


119 


G** 


G... 


120 


Journal   général  de  la   cour  et  de  la  a 
ville....  15 "sept.  1789  ... 

Voyez  Gautier. 

G***  (Madame),  aut.  dég.  [M"""  Gautier- 
Lacépède]. 

Sophie,  ou  Mémoires  d'une  jeune  reli- 
gieuse, écrits  par  elle-même;  adressés  à 
ia  princesse  de  L***,  et  publiés  car  — . 
Paris,  Belin^  1790.  —  Deuxième  édition, 
1792,  in-8.  I  ^ 

+  G***  (M""'  la  princesse  de)  [de  Gon- 
zague]. 

Lettres  écrites  à  ses  amis  pendant  le 
cours  de  ses  voyages  d'Italie,  en  1779  et 
années  suivantes.  Paris,  P.  J.  Duplain, 
1790,  2  vol.  in-12. 

La  princesse  de  Gonzague,  né  Rangoni,  est  morte 
en  1833.  11  existe,  à  ce  qu'il  parait,  un  second  recueil 
de  ses  lettres,  non  anonyme,  et  intitulé  :  «  Lettres  sur 
l'Italie,  la  France,  l'Allemagne  et  les  Beaux-Arts  ». 
Hambourg,  1797,  2  part.  in-8.  Voyez  «  Bulletin 
du  bibliophile  »,  janvier,  février  1864,  p.  746-747. 
01.  B-r. 

+  G***  [Guillaume  Grivel]. 

Principes  de  politique,  de  finances,  d'a- 
griculture, de  législation  et  autres  bran- 
ches d'administration.  Paris,  1790,  2  vol. 
in-8. 

-+-  G***  [Gohier]. 

Réclamation  du   peuple    breton  contre  '  il 
l'injustice  des  impositions.    Paris,    Gtiil-  ; 
laitme^  1790,  in-8.  j 

Note  manuscrite  citée  au  cat.  delaBibl.  imp.,  Hisl.  | 
de  France,  Lk— 536.  i 

4-  G***  [Godineau].  I 

I.  La  mort  de  Robespierre,  ou  la  Journée 
des  9  et  10  thermidor,  drame  en  trois  | 
actes.  Paris,  an  III,  179o,  in-8.  I 

II.  La  Révolution,  ou  le  Triomphe  delà    _ 
République  française,  opéra  en  cinq  actes 
(et  en  vers  libres).  Paris,  1799,  in-8. 

III.  Le  Valétudinaire  de  Paris  à  Nice, 
comédie  dramatique  en  trois  actes  et  en 
prose.  Nice,  an  X,  (1802),  in-8. 

IV.  Catherine  II,  impératrice  de  Russie, 
tragédie  en  cinq  actes  et  en  vers.  Paris, 
1801,  in-8. 

H- G***  [l'abbé  L.  D.  Louis,  ministre  des  j 
finances  sous  Louis  XVIU] .  f 

Lettres  sur  la  situation  des  finances  en 
Angleterre,  par  — .  ^ 

Imprimées  en  1797,  dans  le  «  Spectateur  du 
Nord  ». 

-i-G***  (le  citoyen)  [Gra.ndet]. 

Nouvelle  méthode  analytique  pour  étu- 
dier la  langue  française  suivant  les  prin- 
cipes de  Du  Marsais,  etc.,  par  — ,  institu- 
teur, répétiteur  de  latin,  de  géographie  et 


de  belles-lettres  près  l'école  centrale  des 
Quatre-Nations.  Paris,  Delance ,  an  IX 
(1800).  in-8. 

-^G***  [J.  F.  GOFFAUX]. 

Les  Malheurs  de  la  famille  d'Ortembere, 
trad.  de  l'anglais.  Paris,  1801.  3  vol. 
in-12. 

-H  G''''*  (M"^  de)  [de  Guirert]. 
Fedaretta,  traduit  de  l'anglais,  par  —, 
Paris,  LeNormant,  an  XI  (1803),  2  v.  in-12. 

-+-  G**'  (Justin)  [Jean-Marie-Alexandre- 
Justin  Gensoul]. 

Mon  premier  pas  (poésies).  Paris,  Gou- 
jon, an  XI,  (1803),  in-8. 

-f-  G***  (Madame  de)  [Madame  Guvot]. 

I.  Julie  ou  J'ai  sauvé  ma  rose.  Hambourg 
et  Paris,  Léop.  Collin,  1807,  2  vol.  in-12. 

II.  Amélie  de  Saint-Far,  ou  la  Fatale 
erreur.  Idib.  1808,  2  vol.  in-12. 

Ces  deux  romans  ont  été  revus  et  publiés  par  Balis- 
son  de  Rougemont. 

+  G***  rC.  Guépratte]. 

Traité  élémentaire  et  complet  d'Arith- 
métique, à  l'usage  des  écoles  secondaires, 
contenant,  etc.,  par  — .  Paris,  1809, 
in-12. 

+  G***(M.)[Gay]. 

Thionoé,  tragédie  en  cinq  actes  et  en 
vers,  par — .  Paris,  1815,  in-8. 

_(_  (J***  ,j^pe)  [Goyet]. 

Le  Bouquet  du  sentiment,  ou  allégorie 
des  plantes  et  des  couleurs,  par  — .  Châ- 
lo»s-sur-Saône,  J.-B.  Goijet,  1816,  gr. 
in-18. 

-f-  G***  (Le  général-major,  comte  de)  [Re- 

VERONY  SaI.\T-Cyr]. 

Le  Torrent  des  passions,  ou  Danger  de  la 
galanterie ,  aventures  du  —  dans  les  di- 
verses contrées  de  l'Europe.  Mémoires  se- 
crets d'un  général  allemand.  Pans,  Barba, 
1818,  2  vol.  in-12. 

•+-  G***  et  ***  [Gabriel  Moreau  et  Car- 
mouche]. 

L'Innocente  et  le  Mirliton,  vaudeville. 
Paris,  1818,  in-8. 

Catalogue  Soleinne,  tome  m,  p.  202. 

4- G***  [Louis  Guvon]. 
Histoire  du  procès  de  Louis-Pierre  Lou- 
vel.  Paris,  1820,  2  vol  in-8. 

G***  (René  de),  ps.  [de  la  GARANciiiRE]. 

La  Libérale  et  l'Ultra,  histoire  véritable, 
publiée  par  — .  Paris,  Pillet  aine,  1820, 
in-8. 

-H  Attribué  par  Barbier  à  M.  de  Leyris. 


121 


G... 


122 


G***  (le  baron),  ps.  [le  baron  Etienne- 
Léon  DE  Lamothe-Langon]. 

Le  Spectre  de  la  galerie  du  château 
d'Estalens,  ou  le  Sauveur  mystérieux. 
Trad.  de  l'angl.  par  — .  Paris,  Corbet, 
1820,  4  vol.  in-12,  avec  grav. 

Ouvrage  de  la  composition  du  prétendu  traducteur. 

+  G***  (Aug.)  [Paul-Auguste  Goji- 
bault]. 

Le  Petit  clerc,  com.-vaudeville  en  un 
acte.  Paris,  1823,  in-8. 

-f-G...  (Aug.)  C.  (Junien)  et  ***  [Gom- 
BAULT,  Champeaux  et  Lafillard,  dit  dé- 
cour]. 

Les  petits  Maraudeurs,  vaudeville.  1823, 
in-8. 

Catalogue  Soleinne,  n"  2588. 

+  G***  [Godard]. 

Réflexions  sur  le  projet  de  rembourse- 
ment de  la  dette  publique.  Paris,  1824, 
in-8,  44  p. 

+  G***  et  01***  [Guilloud  et  Olivier]. 

L'Art  de  faire  les  vins  de  fruits,  par  Ac- 
cum,  trad.  de  l'anglais,  par— .Paris,  1825, 
in-12.  —  1851,  in-18. 

+  G***  [Godard]. 

Réflexions  sur  le  projet  de  rembourse- 
ment de  la  dette  publique,  par  —,  auteur 
de  l'ouvrage  intitulé  :  «  Mémoire  et  pro- 
positions sur  la  comptabilité  générale  des 
finances  du  royaume  » .  Paris,  1824,  in-8, 
54  pages. 

G***  (Marie  ùe.),ps.  [M™  Zoé  Gatti,  née 
de  Gamond),  auteur  de  plusieurs  articles 
signés  de  ce  nom  dans  la  «  Revue  encyclo- 
pédique «  de  Paris,  dans  celle  de  Bruxelles, 
dans  «  l'Exilé,  revue  italienne-française  », 
et  dans  u  l'Artiste  »,  qui  se  publie  à 
Bruxelles. 

G***  (madame),  institutrice, ;«.  [J.-P.-R. 
Cuisin]. 

Le  jeune  Navigateur,  ou  les  Merveilles 
de  la  Mer,  ouvrage  moral,  instructif  et 
amusant.  Paris,  Dabo  jeune,  1827,  in-18, 
avec  gravures. 

4-  G***[Gébert]. 

Récit  historique  du  blocus  de  la  ville  de 
Besançon  en  1814.  Paris,  railleur,  Hôtel 
des  Invalides,  1840,  in-8,  47  p. 

_l_  Q.***  ^^(jQipiip^  [Adolphe  Gondinet]. 
Une  Provinciale,  comédie  en  trois  actes 
et  en  prose.  Paris,  1847,  in-8. 

-1-G***  (Léon)  [H.-E.  Chevalier]. 
Voy.  Chauchefoin,  I,  70o. 


+  G....  (M.  de)  [Thomas-François  de 
Grâce]. 

Ecole  d'agriculture  pratique,  suivant  les 
principes  de  M.  Sarcey  de  Suttières.  Pam, 
1770,  an  V.  (1796),  in-12. 

-f-G....  (M.  de)  [Goezmann]. 

Histoire  politique  des  grandes  querelles 
entre  l'empereur  Charles  V  et  François  P. 
Paris.  1777,  2  vol.  in-8. 

Ouvrage  réimprimé  ou  reproduit   sous   le   titre   de 
Histoire  des  démêlés  entre  François  lof  et  Cliarles- 
Quint.  Paris,  1790,  in-8. 

+  G****  (M.  le  vicomte  de)  [le  vicomte 
de  Gabriellv]. 

La  France  chevaleresque  et  chapitrale, 
ou  Précis  de  tous  les  ordres  existants  de 
chevalerie,  des  chapitres  nobles  de  l'un  et 
l'autre  sexe...,  par 
in-12. 


Paris,  Leroy,  1785, 


-h  G....  [Gautier]. 

Los  Caractères,  ou  mœurs  de  ce  siècle, 
par  M.—,  curé  en  Basse-Normandie.  Caen, 
Le  flo?/,  1789,  in-12. 

4-  G...    [Guouvelle]. 

Adresse  des  habitants  du  ci-devant  bail- 
lage  de....  à  M.  de...,  leur  député  à  l'As- 
semblée nationale,  sur  son  duel  et  sur  le 
préjugé  du  point  d'honneur,  publiée  et  mise 
au  jour  par  M.  — .  Paris,  Moutard,  1790, 
in-8  de  GO  pages. 

Réimprimé  sous  ce  titre  :  «  Point  de  duel  ».  Voyez 
aux  Anonymes. 

4-  G****  (M.)  [Gabiou,  ancien  notaire]. 

Mémoire  et  instruction  sur  les  baux  à 
cheptel  de  troupeaux  de  mérinos,  ou  de 
race  pure,  par  — .  Paris,  1810,  in-8. 

-4-G....  et  S...  (MM.)  [J.-J.  GuizoT  et 
Sauvan]. 

Le  Presbytère  au  bord  de  la  mer,  trad. 
de  l'allem.  d'Aug.  Lafontaine,  par  — . 
Paris,  A.  Bertrand,  1816,  4  vol.  in-12.— 
Nouv.  édit..  1830,  4  vol.  in-12. 

-H  G....  [GiLLET,  notaire]. 

Du  droit  de  cité,  des  droits  d'élections 
qui  en  dérivent,  ou  Recherches  et  propo- 
sitions sur  l'organisation  locale....  Paris, 
1826,  in-8,  192'^p. 

-H  G....  [Gosselin]. 

I.  Histoire  de  Rasselas,  prince  d'Abyssi- 
nie,  par  Samuel  Johnson,  traduction  nou- 
velle, par  M.  — ,  traducteur  des  «  Journaux 
(les  sièges  entrepris  par  les  alliés  en  Espa- 
gne ».  Paris.  François,  1820,  1822,  2  vol. 
in-12. 

II.  Lettres  de  Jacopo  Ortis,  trad.  de 
l'italien  de  Ugo  Foscolo.  Paris.  1829, 
3  vol.  in-32. 


123 


G.IBRIEL 


124 


4-  G....  (M.)  [Gaisal,  avocat  à  la  cour l 
royale  de  Paris]. 

"Commentaire  sur  le  Code  de  procédure 
civile,  par  M.  Pigeau,  revu  et  publié  par 
MAI.  Poncelet  et  Lucas -Championnière, 
précédé  d'une  notice  historique  sur  M.  Pi- 
geau, par  — .  Paris,  1827,  2  vol.  in4. 

-j-G*****  (François)  [Girard]. 
La  Nou\  elle  méthode,  ou  l'Art  d'ensei- 
gner, vaudevilie.  Aix,  1832,  in-8. 

Catalogue  Soleinne,  2865. 

-\-  G (M"""  la  duchesse  de)  [de  Gox- 

taut]. 
Louise.  Paris.  Urbain  Canel,  1832,  in-18. 

-I-G....  [A.  Giraud]. 
L'ambition  de  l'estime  publique.  Paris, 
1836,  in-12. 

La  préface  est  signée  de  cette  initiale  ;  il  n'y  a  pas 
de  nom  sur  le  titre. 

G (J.-J.-E.),  avocat  ps.  [Gabriel 

Peignot]. 

Recherches  sur  les  ouvrages  de  Voltaire, 
contenant,  1°  des  réflexions  générales  sur 
ses  écrits;  2°  une  notice  raisonnée  des 
différentes  éditions  de  ses  œuvres  choisies 
ou  complètes,  depuis  1 782  jusquà  ce  jour; 
3°  le  détail  des  condamnations  juridiques 
qu'ont  encourues  la  plupart  de  ses  écrits  ; 
•4°  l'indication  raisonnée  des  principaux 
ouvrages  où  l'on  a  combattu  ses  principes 
dangereux.  Avec  cette  épigraphe  :  Sine  ira 
et  studio  (Tacite.).  Dijon,  Franlin,  et  Paris, 
les  march.  de  nom.,  1817,  in-8,  viij  et 
68  pages. 

-\-  G***'**  (M.  F.  M.)  [E.  M.  Guillot]. 

Le  Jacobinisme  réfuté,  ou  Observations 
critiques  sur  le  Mémoire  de  M.  Carnot 
adressé  au  roi  en  1814.  Paris,  181o,  in-8, 
64  p. 

Réimprimé  la  même  année  avec  le  nom  de  l'au- 
teur. 

+  G (M"''j  [.leanne  Galliex,  nièce 

de  Wvttenbach,  de  Le>de]. 

Thèagène,  par  — .  Paris,  Schoèll,  1815. 
in-12. 

G******  (Eusèbe).  Voy.  EUSÈBEG******, 
Ij  1266  a. 

-L  G (le  citoi^en)  [Aug.-Ch.  Gui- 

chard]. 

I.  Code  et  Mémorial  du  tribunal  de  cas- 
sation. Paris,  1798,  2  vol.  in-8. 

IL  Code  des  prises  et  des  armements  en 
course.  1799,  2  vol.  in-12. 

III.  Procès  célèbres  de  la  Révolution.  Pa- 
ris, 1814,  2  vol.  in-8. 

IV.  Dissertation  historique  sur  les  com- 
munes de  France.  Paris,  1819,  in-8,  84  p. 

V.  Défense   des  propriétaires  attaqués 


comme  détenteurs  des  biens  domaniaux. 
Pam,  1829,  in-8,  188  p. 

-t-G*******  (A.),  sous-lieutenant  de 'la 
garnison  de  Lyon.  [Glibourg]. 

Budget  d'un  sous-lieutenant,  poème  en 
un  chant,  par  — .  Lyon,  impr.  de  Barret, 
1817,  in-8. 

-hG (M.)[Ch.  A.  Guillaumot]. 

Remarques  sur  un  livre  intitulé  :  «  Ob- 
servations sur  l'architecture,  de  M.  l'abbé 
Laugier  «,  par  M.  — .  Paris,  1768,  in-8. 

GA  (M.  R.),  ps.  [Michel  de  Ma.rillac, 
garde  des  sceaux  de  France]. 

L'Imitation  de  J.-C,  divisée  en  quatre 
livres,  composés  par  Thomas  à  Kempis,  et 
nouvellement  mis  en  françois  par  — .  Paris, 
André  Soubron,  1642  ;  J.  Roger.  1646  ;  ]Sic. 
Pepingué,  16o9.  in-8. 

Cette  traduction  parut  pour  la  première  fois  à  Paris 
en  1621,  sous  le  titre  de  «  Quatre  li%Tes  de  l'Imita- 
tion... ».  Elle  a  eu  plus  de  soixante  éditions;  deux 
seulement  portent  lé  nom  du  traducteur,  l'une  dans  le 
format  in-12,  et  l'autre  in-24.  Toutes  deux  ont  paru 
en  1643,  par  les  soins  de  D.  Valgrave.  bénédictin. 
A.  A.  B-r. 

GABA  (Raphaël),  ps.  [J.-B.-J.  Ch.uipa- 

G.NAC]. 

Auteur  d'un  poëme  héro'ique  couronné 
par  l'Académie  dArras. 

GABALIS  (le  comte  de),  ps.  [l'abbé  de 

MONTFAUCON  DE  ViLLARS]. 

Le  comte  de  Gabalis,  ou  Entretiens  sur 
les  sciences  secrètes.  Paris,  Barbin,  1670 
in-12. 

-[-Ce  piquant  ou\Tage  a  passé  pour  un  des  mieux  écrits 
du  temps.  (Ainsi  s'exprime  Vigneul-Marville).  Baillet 
demande  si  le  nom  de  Gabalis  vient  de  cabale  ou  de 
gab,  vieux  mot  français  qui  signifie  conte  pour  rire, 
bourde.  Le  prétendu  comte  est  un  aimable  et  spiri- 
tuel causeur,  savant  apôtre  de  la  magie.  Voir  la 
«  Biographie  universelle  »,  tom  XLMII,  p.  554. 

GABANON  (Léonard),  ps.  [Louis  Tra- 
venol]. 

I.  Catéchisme  des  Francs-Maçons,  dédié 
au  beau  sexe.  Jérusalem  et  Limoges,  P.  Mor- 
tier, 1444depuisledéluge  (1744),  pet.  in-12. 

II.  La  Désolation  des  entrepreneurs  mo- 
dernes du  temple  de  Jérusalem,  ou  Nouveau 
Catéchisme  des  Francs-Maçons,  dédié  au 
beau  sexe.  Jérusalem,  P.  Mortier,  1440 
depuis  le  déluge  (1740),  gr.  in-12. 

GABRIEL,  comédien  à  Angers  (sous  le 
Directoire),  ps.  [Clavel],  depuis  avocat. 

Joseph,  tragédie,  représentée  sur  les 
théâtres  de  Nantes  et  d'Angers,  sous  le 
Directoire. 

Clavel,  ayant  repris  son  nom,  quitta  le  théâtre  et  se 
lit  avocat. 

Son  fils  est  artiste  et  professeur  au  Conservatoire  de 
musique  (violon).  F.  Gr. 


125 


GABRIEL 


GAETAN 


126 


GABRIEL,  prénom  sous  lequel  se  sont  ca- 
chés deux  auteurs  dramatiques  :  MM.  G.  de 
Lurieu  et  Soicon.  Pour  l'indication  de  leurs 
pièces,  voy.  la  «  France  littéraire  »,  à  ces 
derniers  noms. 

+  GABRIEL  (J.)  [P.  Gabriel  Abry]. 

Essai  bioi;raphique  sur  M""  Tascher 
de  la  Pagerie,  née  Desvergers  de  Sanois, 
mère  de  S.  M.  l'impératrice  Joséphine, 
aïeule  de  S.  M.  l'empereur  Napoléon  III, 
par  J.  Gabriel.  Paris,  F"  Galpin,  I806, 
in-8. 

Il  y  a  des  exemplaires  avec  le  nom  de  l'auteur. 

+  GABRIEL  et  ARMAND  [Darbois  et 
Vanderburch]. 

Le  Baron  allemand,  vaudeville.  Paris, 
1826,  in-8. 

GABRIEL  DE  SAINTE-CLAIRE  (le  P.), 
nom  de  religion  [Vieilh,  de  Toulon].  Pour 
la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  le  t.  III  de 
la  «France  littéraire  »,  à  Gabriel  de  S.  Cl. 

GABRIEL-HECTOR,  aut.  dég.  [Gabriel- 
Hector  de  Jaillv]. 

Le  Pari  royaliste,  proverbe  impromptu 
à  l'occasion  de  la  naissance  de  S.  A.  R. 
Mgr  le  duc  de  Bordeaux.  Melun,  de  l'impr. 
de  Lefèvre-Compigiiy,  1820,  in-12de24p. 

GABRIELLE  D'ESTRÉES.  Voy.  ES- 
TRÉES  (G.  D.). 

GACHEUX  (Jérôme),  cousin  de  Cadet 
Buteux,  ps.  pris  par  plusieurs  écrivains. 

I.  Jérôme  Gacheux...  à  la  première  re- 
présentation du  ballet  de  «ZémireetAzor, 
ou  la  Belle  et  la  Bête  »,  pot-pourri,  dédié 
au  machiniste  de  l'Opéra.  Paris,  Martinet, 
1826. 

II.  Jérôme  Gacheux  à  la  représentation 
de  «  Robin  des  Bois  «,  pot-pourri  en  trois 
actes  (par  M.  Sa vinien  Pointe).  Paris,  M"'^ 
Vergne   1823. 

III.  Analyse  burlesciue  de  l'opéra  de 
«  Ivanhoé  »,  par  — ,  pot-pourri  en  3  actes. 
Paris,  de  Fimpr.  lith.  deMontaux,  1826. 

GACONDE  (Ed.)  ariagr.  [Edmond  d'Oca- 
GXE,  auteur  de  poésies  légères,  de  contes 
envers,  de  chansons,  de  charades,  etc.,' 
imprimés  dans  les  recueils-  poétiques  eti 
lyriques. 

Nous  connaissons  de  cet  écrivain,  sous 
ce  nom  d'emprunt  «  l'A.  B.  C.  romantique  », 
boutade  (en  vers  et  rébus),  imprimé  sépa- 
rément. Paris,  de  l'impr.  de  M'^'^Delacombe, 
1845,  in-8,  24  pag. 

4- G.  A.  D.V.  [G.  A.  DE  Villar]. 

Les  Etats  d'Espagne  tenus  à  Tolède,  l'an 
1560,  par  le  mandement  du  roi  Philippe  II 
de  ce  nom,  traduit  de  l'espagnol  en  fran- 


çois,  par  — .  Paris,  Nie.  Edouard,  1562,  et 
Blois,  Cl.  de  Montrœil,  1588,  in-4. 

GADY  (Auguste),  aut  siipp.  [A.  Person 

DE    TeYSSEDRE]. 

De  la  Religion  dans  l'instruction  publi- 
que, ou  Essai  sur  les  développements 
qu'exige  l'éducation  religieuse,  et  sur  les 
limites  où  il  convient  de  la  renfermer; 
publié  par  — ,  correspondant  des  sociétés 
d'agriculture,  sciences  et  arts  d'Evreux, 
etc.  Paris,  Dentu,  1822,  in-8,  104  pag. 

G.  A.  E.  D.  B.,  aut  dég.  [Grégoire,  anc. 
évêque  de  Blois]. 

I.  Des  Catéchismes  qui  recommandent  et 
prescrivent  le  paiement  de  la  dîme,  l'obéis- 
sance et  le  respect  aux  seigneurs  des  pa- 
roisses, etc.,  et  de  leur  réimpression  sous 
l'empire  de  la  Charte  ;  par  — .  Nouvelle 
édition,  augmentée.  Paris,  Baudouin,  fé- 
vrier 1822,  in-8,  16  pages. 

Cet  écrit  avait  déjà  paru  environ  deux  ans  auparavant 
dans  la  «  Chronique  religieuse  »,  t.  V,  p.  1. 

-f-  II.  Des  gardes-malades  et  de  la  néces- 
sité d'établir  pour  elles  des  cours  d'instruc- 
tion. Paris,  1819,  in-8,  11  pag. 

-h  III.  Observations  critiques  sur  l'ou- 
vrage de  M.  de  Maistre,  «  de  l'Eglise  galli- 
cane »,  etc.  Paris,  1821,  in-8,  22  pag. 

Extrait  de  la  «  Chronique  religieuse,  »  t.  VL 

GAETAN  (Angélique-Rose),  ps.  [A.-P.- 

F.  MÉNÉGAULT,  de  Gentilly]. 

Le  Mérite  des  hommes,  poëme.  Paris, 
Maradan,  an  IX  (1801),  gr.  in-18. 

Ce  poëme  est  calqué  sur  celui  de  Legouvé  :  mêmes 
rimes  et  même  nombre  de  vers.  A.  A.  B r. 

Ménégault  n'a  pris  que  le  titre  d'éditeur,  et  comme 
tel  ne  s'est  encore  fait  connaître  que  par  ses  initiales. 

Ce  n'est  pas  la  première  fois  que  le  charmant  poëme 
du  «  Mérite  des  femmes  »  de  Legouvé,  dont  la  première 
édition  est  de  1800,  a  été  parodié,  continué  et  imité. 
Nous  connaissons,  outre  l'imitation  de  Ménégault  : 

10  Un  mot  sur  le  «  Mérite  des  femmes  »,  poëme  de 

G.  Legouvé,  membre  de  l'Institut  national;  parG.  J.... 
(G.  Jûuard).  Paris,  l'auteur,  an  X  (1801),  in-12, 
127  pages. 

2"  Le  «  Démérite  des  femmes  »,  poëme,  par  F.-L. 
Pelletier  de  Saint-Julien.  Paris,  i)e6ray,  an IX{1801), 
in-12,  52  pag. 

3°  Le  i(  Mérite  des  femmes  »,  fragment  posthume 
inédit  et  informe,  trouvé  dans  les  papiers  de  Legouvé, 
le  20  décembre  1815.  (Composé  par  M.  Beuchot,  au- 
jourd'hui bibliothécaire  de  la  chambre  des  députés.) 
Paris,  de  l'imp.  de  d'Hautel,  1815,  in-18  de  9  p. 

C'esl  une  allégorie  à  la  condamnation  de  Lavalette, 
L'évasion  Je  cet  excellent  homme  est  du  20  décembre  ; 
riH  opuscule  fut  composé  le  même  jour,  et  imprimé  pour 
le  22. 

Le  prétendu  éditeur  prévient  ses  lecteurs,  par  une 
nute  placée  au  haut  de  la  page  5,  que  ce  fragment  vient 
à  la  page  33  de  l'édition  in-18  de  1813,  à  la  suite  de 
l'épisode  surM"ede  Sombreuil.et  immédiatement  après 
ces  vers  : 


127 


GAETAN 


G.  A.  J.  H. 


128 


Faul-il  qu'au  meurtre  en  vain  son  père  ail  échaiipc? 
Des  Inigands  l'ont  absous  -,  des  juges  l'ont  frappé. 

Après  avoir  raconté  succinctement,  et  sous  un  voile 
assez  transparent  néanmoins,  la  catastrophe  àji  Lava- 
lette,  l'auteur  termine  par  cette  strophe,  empreinte 
d'une  amère  ironie  . 

Ah  !  si  Louis  alors  eût  possédé  son  trône. 
Il  se  serait  montré  digne  de  sa  couronne  ; 
Profitant  du  plus  doux,  du  plus  beau  de  ses  droits. 
Son  auguste  clémence  eût  élevé  la  voix. 
Un  courage  héroïque,  un  dévoûment  sublime. 
Aux  yeux  des  bons  esprits  rachètent  même  un  crime; 
Et  ce  que  n'ont  pas  fait  les  prières,  les  pleurs. 
Une  belle  action  l'obtient  sur  les  grands  cœurs. 

L'auguste  clémence  ne  trouva  rien  de  plus  clément 
que  de  faire  saisir,  par  sa  police,  l'opuscule  d'un  im- 
pertinent écrivain  susceptible  de  lui  supposer  une  noble 
générosité.  Dix-huit  exemplaires  seulement  échappèrent 
à  la  saisie. 

io  Le  «  Mérite  des  femmes  travesti  »,  poënie  bur- 
lesque (en  un  chant  et  en  vers,  suivi  de  notes  étendues 
et  d'un  Traité  du  burlesque);  par  J.-B.  Simonnin.  Pa- 
ris, F.  Louis,  1825,  in-18,  xij  et  214  pag.,  avec 
2  gravures. 

La  dédicace,  en  vers,  de  ce  volume  est  adressée  à 
la  femme  de  l'auteur.  Vient  ensuite  une  préface  dialo- 
guée  entre  un  avocat,  un  docteur  et  l'auteur.  Le  poème 
remplit  les  50  premières  pages;  les  notes,  les  pages 
51  à  168;  puis  vient  le  «  Traité  du  burlesque  »,  qui 
termine  le  volume. 

5"  Enfin,  un  poète  hollandais,  Spandaw,  s'occupait 
depuis  longtemps  d'un  poème  sur  le  même  sujet  que 
Legouvé,  et  le  premier  chant  était  achevé  lorsque  pa- 
rut, chez  Immerzel,  libraire  à  La  Haye,  une  traduction 
hollandaise  du  «  Mérite  des  femmes  »  de  Legouvé, 
par  M.  B.  Nieuwenhuizen  (vraisemblablement  le  père  du 
littérateur  connu  à  Paris  sous  le  nom  de  Gustave  Vaez). 
Spandaw  fut  découragé,  et  pendant  deux  ans  il  nes'oc- 
cupa  plus  de  son  poème.  Cependant  il  le  reprit  à  la 
sollicitation  de  quelques  littérateurs,  et,  non-seulement 
il  le  publia,  mais  encore  nous  en  avons  une  traduction 
française,  sous  ce  titre  :  «  les  Femmes  »,  poème  en 
IV  chants,  traduit  de  Spandaw  (en  vers),  par  Auguste 
Clavareau.  Maeslricht,  F.  Bury-Lefebvre,  H 
in-18,  10  et  152  pag.  Ce  petit  volume  est  terminé 
par  des  «  Notes  biographiques  sur  les  personnages  cités 
dans  le  poème  ». 

Si  les  deux  poètes,  français  et  hollandais,  se  sont 
rencontrés  pour  le  sujet,  il  n'en  est  pas  ainsi  pour  le 
plan  de  leurs  poèmes.  Dans  celui  de  Spandaw,  le  pre- 
mier chant  est  consacré  à  l'influence  des  femmes  dans 
le  monde,  sous  le  rapport  de  leurs  charmes,  de  leurs 
talents,  de  leurs  vertus  et  de  leur  courage  ;  le  deuxième 
célèbre  leur  héroïsme  ;  le  troisième,  leurs  succès  dans 
les  beaux-arts  ;  et  le  quatrième  nous  déroule  le  déli- 
cieux tableau  du  bonheur  domestique  sous  leur  doux 
empire. 

-|-  A  la  suite  de  cet  article,  Quérard  avait  intercalé 
dans  son  exempl.  des  «  Supercheries  »  les  détails  sui- 
vants : 

Nous  avons  cru  devoir  rappeler,  à  l'occasion  d'une 
imitation  du  «  Mérite  des  femmes  »,  poème  de  Legouvé, 
publiée  sous  ce  nom  d'emprunt,  les  diverses  imitations 
et  parodies  qui  existent  du  charmant  poème  de  Legouvé, 
mais  notre  liste  a  besoin  d'être  complétée,  et  c'est  ce 
que  nous  allons  faire  ici. 


Le  Mérite  des  femmes,  par  Charles  Malo  (en  prose). 
Paris,  Janet,  1816,  in-18,  avec  gravures. 

Voy.  sur  l'introduction  de  ce  petit  ouvrage  l'article 
des  «  Supercheries  littéraires....  »  intitulé  :  «  l'Her- 
mite  de  Russie  à  celui  de  la  Guyane  ». 

Le  Démérite  des  femmes,  par  Auguste  Imbert.  Paris, 
Terry,  1838,  in-18  de  216  p.,  avec  un  frontispice 
gravé  et  une  fig.  lithogr. 

La  gravure  représente  une  infanticide  près  de  mon- 
ter les  degrés  de  l'échafaud.  Le  frontispice  porte  une 
vignette  représentant  un  carcan  où  trois  femmes  sont 
attachées;  au-dessus  de  leurs  poteaux,  on  lit  :  assas- 
sinai, infanticide,  vol. 

Dès  1801,  M.  F. -L.  Pelletier  de  Saint-Julien  a  fait 
imprimer   un    poème   sous  le  même    titre. 

Le  Mérite  des  femmes,  par  Apollon.  1849. 

Imprimé  à  la  fin  d'un  petit  volume  intitulé  «  Cathé- 
chisme  des  Amants,  ou  l'Art  défaire  l'amour  »,  etc., 
par  le  même  auteur.  Paris,  Lebailly,  1849,  in-18. 

GAFFET,  parfumeur-distillateur  de  Pa- 
ris, ps.  [Ch.-Vves  Cousin,  d'Avallon]. 

Le  Parfumeur  royal,  contenant...,  ter- 
miné par  diverses'  recettes  et  procL'dés 
relatifs  à  la  toilette.  Paris,  Moronval,  1818, 
in-18. 

-^  GAFFORI  (François-Antoine)  [André- 
.lérôme  Andreucci]. 

Traité  contre  l'observation  des  songes, 
où  Ton  montre  que  les  songes  ne  prédisent 
rien,  et  qu'il  est  superstitieux,  criminel  et 
dangereux  d'en  tirer  des  conséquences. 
Rome,  17i0,  in-12. 

GAILLARD,  prêtre,  secrétaire, ps.  [Fran- 
çois-Ant.  Arbaud,  mort  évêquede  Gap]. 

Complément  de  la  circulaire  du  20  dé- 
cembre 182(5,  relative  aux  conférences 
occlésia.-;ti(iu('s  de  la  ville  de  Gap.  Gap, 
J.  Allier,  182N,  in-i,  36  pages. 

Cet  opuscule,  signé  Gaillard,  prêtre,  secrétaire,  est 
réellement  l'œuvre  de  M.  Arbaud.  Il  est  divisé  en  deux 
parties.  Dans  la  première,  l'auteur  réfute,  en  dix  pro- 
positions, la  brochure  de  M.  de  Lamennais,  intitulée  : 
«  Doctrine  du  sens  commun  » .  La  seconde  partie  a  pour 
titre  :  «  Courtes  observations  sur  l'écrit  intitulé  .  «  Des 
Progrès  de  la  Révolution  ».  M.  de  Lamennais  y  a  ré- 
pondu, je  crois  dans  «  l'Ami  de  la  Religion  ». 

{Note  de  feu  M.  Lerouge.) 

+  G.  A.  J.  H.  [Gabriel-Antoine-Joseph 
Hécart]. 

L  La  Vaccine,  et  autres  pièces  (en  vers) 
sur  divers  sujets,  par  — .  Valenciennes, 
Pri(jnct.  1813,  in-16,  (j3  pag. 

Tiré  à  8  exempt.  A.  A.  B— r. 

IL  Recherches  historiques,  biographi- 
ques, bibliographiques  et  critiques  sur  le 
théâtre  de  Valenciennes.  Valenciennes  et 
Paris,  1816,  in-8. 

III.  Dictionnaire  rouchi-français,  précédé 
de  notions  sur  les  altérations  qu'éprouva 
la  langue  française  en  passant  par  ce  patois. 


2"  éd.  Valenciennes,  1826. 
1834. 


3*=  éd.,  ibid. 


129 


GALILÉE 


(}ALLUS 


1 30 


IV.  Notice  sur  les  traductions  françaises 
d'Epictète  (suivi  d'un  fragment  d'un  Epic- 
1etana).VaIe)iciennes,  1836,in-18,  Tipag., 
et  Appendice  de' 1 2  pag. 

Tiré  à  50  exempl.  in-i2  et  12  in-4. 

V.  Florula  hannoniensis.  Valencenis, 
183G,  in-8. 

4-  GALILÉE,  auteur  supposé. 

La  «  Revue  de  Paris  »  a  commencé,  en  1869,  la 
publication  de  Lettres  inédilis  de  Louis  XIV,  madame 
de  Maintetion,  Galilée,  Pascal,  le  comte  d'Hamil- 
ton,  Marie  de  Médicis,  Fi-ançois  de  Sales.  Toutes 
ces  pièces  sont  extraites  d'une  prétendue  cassette  où 
Louis  XIV  aurait  conservé  les  minutes  de  ses  lettres, 
les  lett'es  qu'il  recevait,  et  celles  dont  il  obtenait 
des  copies.  Ces  documents  sont  présentés  au  public  par 
M.  M.  Chasles,  qui,  dans  un  avant-propos  de  quelques 
pages,  raconte  l'origine  et  la  destinée  de  ces  autographes, 
en  empruntant  à  la  correspondance  elle-même  les  don- 
nées dont  il  ne  met  point  en  doute  l'exactitude.  Voici  ce 
qu'il  dit  au  sujet  des  lettres  de  Galilée  :  «  L'intérêt  gé- 
«  néral  qu'inspiraient  en  France  les  grandes  découvertes 
«  de  Galilée  et  les  persécutions  jalouses  qu'il  éprouvait 
cf  dans  son  pays  expliquent  jusqu'à  un  certain  point  le 
«  grand  nombre  de  ses  lettres  que  Louis  XIV  a  pu 
«  réunir,  DEL'X  MILLE  peut-être.  Mais  on  peut  se  rie- 
«  mander  comment  il  n'existe  pas  de  traces  dans  les 
«  publications  faites  en  Italie  de  toutes  ces  correspon- 
«  dances,  ni  des  lettres  de  Galilée,  ni  de  celles  qu'il 
«  avait  reçues.  « 

Les  «  raisons  de  ce  fait  en  apparence  assez  singu- 
«  lier  »  qu'allègue  l'auteur  ne  sauraient  être  acceptées 
par  une  critique  rigoureuse.  La  seule  réponse  à  faire  est 
celle-ci  :  S'il  n'y  a  nulle  trace  de  toutes  ces  correspon- 
dances, c'est  qu'elles  n'ont  jamais  existé,  comme  le  dé- 
clarait M.  Goris,  c'est  qu'elles  «o?ît  apocryphes.  Et,  en 
effet,  il  n'est  pas  besoin  d'un  examen  approfondi  pour 
reconnaître  que  toutes  les  lettres  qu'on  publie  ici  sont 
fabriquées,  et  que  l'honorable  savant  qui  les  a  recueil- 
lies a  été  dupe  d'une  fraude  insigne.  Comment 
Louis  XIV  aurait-il  écrit  à  M""*  de  Maintenon  :  «  Ma- 
il dame,  je  me  sens  souffrant,  et  dans  la  crainte  que  la 
i<  fin  de  ma  vie  soit  proche,  je  veux  vous  confier  une 
"  cassette  contenant  des  papiers...  ce  sont  mes  rela- 
«  tiens  avec  plusieurs  savants  dans  les  lettres  et  dans 
■<  les  sciences.  »  —  Comment  aurait-il  écrit  à  Cassini  : 
■'  Monsieur,  j'avais  autrefois  remisa  M.  Cassini,  votre 
I'  illustre  père,  un  bon  nombre  de  documents  de  toutes 
«  sortes,  et  en  particulier  touchant  quelques  particula- 
«  rites  de  la  vie  du  très-illustre  Galilée,  pour  qu'il  en 
«  fasse  l'histoire?...  »  —  Comment  Marie  de  Médicis 
aurait-elle  écrit  à  saint  François  de  Sales  :  «  Monsei- 
!•  gneur,  un  de  mes  bons  amis  d'enfance  (I)  est  en  ce 
«  moment  entre  les  mains  du  tribunal  inquisitorial, 
«  pour  avoir  soutenu  l'opinion  de  Copernic  qui  traite 
«  du  mouvement  de  la  terre,  etc.?  »  —  Dans  toutes  ces 
lettres,  la  fraude  saute  au  yeux  :  en  vérité,  il  faut  être 
sous  l'empire  d'étranges  illusions  pour  attribuer  quelque 
valeur  à  de  semblables  documents  ! 

GALINDUS  (Sanctius),  è  Societale  Jesu, 
j}s.  (Gaspard  Scioppius]. 

Anatomia  Societatis  Jesu,  unà  cum  aliis 
opusculis,  ad  salutem  ejusdem  Societatis 
et  ad  excitandam  regum  ac  principum  ca- 


tliolicorum  attentionem  utilissimis.   Luu~ 
duni.,  1633,  in-i. 

-+-  GALITANI  (Antonio)  [Antonio  G\- 
GLiARDi  dèPadoueJ. 

Rinaldo  Pedranzano.  In  Accademia  Vv- 
neta,  lAl.  D.  LVIII,  in-8. 

Cette  nouvelle  a  élé  imprimée  à  Venise  en  1834, 
après  la  mort  de  son  véritable  auteur.  Joseph  Pasqualij 
qui  en  a  été  l'éditeur,  et  qui  l'a  dédiée  à  Tolomeô 
Crusio  (masque  du  savant  Barthélémy  Comba),  a  eu  la 
fantaisie  de  donner  à  cet  opuscule  l'apparence  d'une 
production  des  presses  de  l'Acrademia  Veneta  ;  il  n'en 
a  fait  tirer  que  54  exempl.  {Manuel  du  Libraire,  d'a- 
près Gamba) . 

GALLAND  (Antoine),  apocr.  [P.-L.  Goul- 
IJART,  professeur  de  droit]. 

Nouvelle  Suite  des  «  Mille  et  une  Nuits  », 
contes  arabes,  traduits  par  Galland,  trou- 
vés dans  les  papiers  de  ce  célèbre  écrivain. 
(Composée  par  P.-L,  Goulliart).  Paris 
1799,  2  vol.  in-12. 

GALLES  (J.),  ps.  [de  Gosse],  aut.  d'ar- 
ticles sous  ce  nom  dans  le  «  Corsaire- 
Satan  ». 

^  GALLIA  (J  -M. -Aristide  d').  Voy.  DE- 
GALLIA. 

+  G-\LLLMAFRÉ  [Guérin]. 

Né  à  Orléans,  fut  d'abord  apprenti  chez  un  menuisier 
du  faubourg  Saint-Antoine.  On  a  publié  quelques  opus- 
cules sous  le  nom  de  ce  bateleur. 

+  GALLISTINES    (Aug.),    aiwrjrnmm. 

[Aug.SAI.\T-GlLLEs], 

Poésies  erotiques  et  philosophiques.  Ge- 
nève [Paris],  180(5,  in-18. 

GALLOIS,  ps.  [J.-Ant.  Gauvin],  ancien 
tribun,  correspondant  de  l'Institut,  plus 
connu  sous  le  premier  de  ces  noms.  Pour 
la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  le  t.  III  de 

la  France  littéraire  >;,  à  Gallois. 

GALLOPHILE,  ps.  [l'abbé  Gabriel  Bri- 
zard]. 

Lettre  à  un  ami  sur  l'Assemblée  des 
Notables.  1787,  in-8. 

L'auteur  a  donné  sous  le  même  masque  une  seconde 
lettre.  A.  A.  B— r. 

h  GALLUS  (Caïus  Cornélius),  auteur 
supposé. 

Ce  contemporain  d'Auguste,  qui  prit  part  aux  grandes 
affaires  de  l'Etat,  est  mentionné  avec  les  plus  grands 
loges  par  Virgile,  Properce,  Ovide  et  Quintilien.  Il 
avait  composé  des  élégies  qui  sont  perdues.  Pomponius 
Gaurius  en  publia  six  sous  son  nom  à  Venise  en  1501  ; 
elles  ont  été  souvent  réimprimées  et  traduites  en  fran- 
çais (notamment  par  M.  J.  Gcnouille),  dans  la  «  Bi- 
bliothèque latine-française  (Paris,  Panckoucke,  1837), 
et  par  M.  L.  Puget  dans  la  «  Collection  des  auteurs 
latins  )i ,  publiée  sous  la  direction  de  M.  Nisard);  mais 
I  est  bien  recounu  aujourd'hui  qu'elles  sont  d'une 
poque  bien  plus  récente  ;  on  les  attribue  à  un  poète  du 

5 


131 


GALLUS 


GAMINVILLE 


132 


vie  siècle.  C'est  également  sans  aucun  motif  sérieux 
qu'on  a  mis  son  nom  à  quatre  épigrammes  insérées 
dans  «  l'Anlhologia  latina  »  et  (lu'on  a  prétendu  qu'il 
était  l'auteur  du  petit  poème  «  Ciris  »,  imprimé  dans 
lesœuvres  de  Virgile. 

GALLUS  (Joan.-Bapt.),  .L-C,  ps.  [Joan. 
DE  Maciiault,  s.  J.]. 

In  Jac.  Aug.  Thiiani  historianim  libros 
notationes.  higolstadii,  1614,  in-i. 

Cette  critique  a  été  condamnée  à  être  lacérée  et 
brûlée,  par  sentence  du  lieutenant  civil  de  Paris.  L'au- 
teur est  mort  en  1610.  Une  faut  pas  le  confondre  avec 
un  autre  jésuite  nommé  Jean-Baptiste  de  Machault,  mort 
en  1640.  A.  A.B— r. 

GALLUS,  in  Monte  acuto  cogitans,  jjs. 
[Renatus  Fedé]. 

Meditationes  metaphysicae  de  animée 
origine,  naturà,  beatitudine,  officio,  defec- 
tione,  restitiitione,  et  conservatione.  — 
Méditations  métaphysiques  de  l'origine  de 
l'âme,  de  sa  nature,"  sa  béatitude,  son  de- 
voir, son  désordre,  son  rétablissement  et 
sa  conservation,  Coloniœ  Agrippinœ,  1693, 
in-12,  latin  et  français. 

Suivant  dom  Liron  («  Bibl.  Chartraine  p.  279  »), 
on  prétend  que  ce  livre,  qu'il  date  de  1683,  fut  im- 
primé à  Amsterdam,  et  il  l'attribue,  ainsi  queBayle,  à 
René  Fedé  de  Chàleaudun,  médecin  d'Angers;  mais  il 
a  l'air  de  croire  que  c'est  seulement  dans  la  réimpres- 
sion de  1686  que  ce  petit  ouvrage,  publié,  selon  Eayle, 
à  Paris  dès  1673,  a  paru  en  latin  et  en  français.  Le 
savant  religieux  a  pris,  comme  on  voit,  1693  pour 
1683;  ce  n'est  pas  la  seule  méprise  qu'on  lui  reproche 
dans  sa  «  Bibl.  Chartraine  »,  que  l'abbé  de  Saint-Lé- 
ger n'a  pas  jugée  digne  de  beaucoup  de  notes.  Cette  édit. 
de  1693  est,  au  surplus,  joliment  imprimée  en  carac- 
tères qui  ne  ressemblent  point  à  ceux  des  imprimeries 
de  Cologne.  A.  A.  B— r. 

GALLUS,;)seîirfow.[HARMENSEN,  Suédois, 
ancien  premier  chambellan  du  roi  de  Wur- 
temberg]. 

Lettre  de  —à  la  reine  d'Angle  terre  après 
son  acquittement  prononcé  par  la  chambre 
des  pairs  en  novembre  1820.  Paris,  de 
l'imp.  de  Schmilh,  1829,  in-8,  104  pag. 

Cette  Lettre  n'a  pas  été  destinée  au  commerce. 

4-G.  A.M***[G.  A.Mano]. 

Alexandre  le  Grand  d'après  les  auteurs 
orientaux.  Extrait  du  cours  de  l'auteur, 
fait  à  Genève  en  1828.  Genève  et  Paris, 
1828,  in-8,  viii  et  138  pag. 

-4-  GAMBIER  (Jules)  [Edouard  Simon, 
plus  connu  sous  le  pseudonyme  d'Edouard 
Lockroy]. 

Des  articles  de  journaux. 

GAMINVILLE,  ps.  [Louis  Guillemalnde 
SAINT- Victor]. 

Histoire  critique  des  mystères  de  l'anti- 
quité, avec  des  observations  et  des  notes 
sur  la  philosophie,  la  superstition  et  les 


supercheries  des  mages,    etc.    Hispahan, 
1788,  pet.  in-12,  234  pages. 

Le  libraire  qui  publia  seulement  vers  1797  cet  ou- 
vrage, resté  sept  années  dans  son  magasin,  nous  apprend 
la  raison  de  ce  retard.  Dans  un  avertissement  assez  mal 
écrit,  il  se  plaint  amèrement  de  l'auleur,  GuiUemin  de 
Gaminville,  et  l'accuse  d'avoir  vendu  son  manuscrit  à 
deux  personnes;  «  action  infâme,  dit-il,  envers  moi, 
qui,  pendant  plus  d'un  an,  le  combloit  (sic)  de  bien- 
faits, soit  en  lui  prêtant  de  l'argent,  soit  en  lui  avançant 
des  impressions  pour  annoncer  un  vaisseau  volant,  qu'il  a 
fait  voir  rue  Dauphine,  à  l'ancien  hôtel  duMusée  de  Paris, 
au  ci-devant  Palais-Royal,  etc.,  oiiil  devait  le  faire  en- 
lever au  moyen  de  l'air  inflammable,  et  dont  l'exécu- 
tion n'a  pas  eu  lieu,  à  cause  de  l'ignorance  de  l'auteur». 

«  L'Histoire  critique  »  est  pleine  de  fautes  de  langage 
et  de  mauvais  raisonnements.  Les  règles  les  plus  con- 
nues de  la  critique  y  sont  violées  ;  on  voit  sur  la  même 
ligne,  dans  cette  compilation,  les  auteurs  anciens  elles 
écrivains  modernes,  les  fictions  de  l'abbé  Terrasson  à 
côté  des  récits  d'Hérodote,  de  Diodore  de  Sicile,  etc. 
Tel  est  le  précis  du  compte  qu'en  a  rendu  le  savant  de 
Sainte-Croix  dans  le  «  Magasin  encyclopédique  »,  t.XlI, 
p.  347. 

Le  libraire  acquéreur  de  la  première  copie  du  ma- 
nuscrit du  sieur  Guillemain  de  Gaminville  publia 
l'ouvrage  sous  ce  titre  :  «  Origine  de  la  maçonnerie 
adonhiramite,  ou  nouvelles  Observations  critiques  et 
raisonnées  sur  la  philosophie,  les  hiéroglyphes,  les 
mystères,  la  superstition  et  les  vices  des  mages;  dédiée 
à  monseigneur  le  duc  de  Gesvres,  par  l'auteur  du 
«  Recueil  précieux  de  la  maçonnerie  adonhiramite  ». 
Helyopolis,  1787,  pet.  in-12,  172  p.  L'épître  dédi- 
catoire  est  signée  Louis  Guillemain  de  Saint-Viclor, 
vrais  noms  de  l'auteur  :  car  on  peut  soupçonner  que 
Gaminville  est  l'anagramme  de  Guillemain. 

Feu  Le  Rouge,  amateur  de  livres  à  Paris,  possédait 
ces  deux  ouvrages.  Son  exemplaire  de  «  l'Histoire  cri- 
tique »  portait  un  titre  conçu  en  ces  termes  :  «  Histoire 
critique  des  mystères  de  l'Antiquité ,  et  particulière- 
ment chez  les  Egyptiens,  avec  des  observations  sur  ce 
qu'elle  était,  ce  qu'elle  devint,  et  ce  qu'elle  est  ;  et 
des  notes  sur  la  philosophie,  la  superstition  et  les 
supercheries  des  mages  » .  Paris,  Moutardier,  an  Vil  de 
la  république  (1799). 

Le  nombre  des  pages  est  le  même  que  dans  les 
exemplaires  datés  de  1788,  à  Hispahan. 

Cette  édition  contient  de  plus  que  «  l'Origine  de  la 
maçonnerie  adonhiramite  ■»  :  1°  un  tableau  de  la  récep- 
tion des  initiés  ;  2"  une  digression  sur  le  nombre 
ternaire.  Ces  deux  articles  ne  sont  autre  chose  que  la 
réimpression  d'une  brochure  intitulée  :  «  Essai  sur 
l'ancienne  initiation  »,  par  D.  L.  N.,  sans  indication 
de  lieu,  1785,  in-8,  28  p.  L'auteur  de  ce  dernier  ou- 
vrage ne  dit  pas  que,  pour  tracer  la  réception  d'un 
initié,  il  n'a  fait  que  traduire  ce  .  que  Xénophon 
raconte  d'Hercule  ;  3"  des  recherches  historiques  sur  les 
initiations  des  premiers  peuples  du  monde.  C'est  la  pre- 
mière moitié  de  la  brochure  publiée  à  Paris,  en  1779, 
par  M.  l'abbé  Robin,  sous  le  titre  de  «  Recherches 
sur  les  initiations  anciennes  et  modernes  ». 

L'on  voit  que  tout  est,  pour  ainsi  dire,  supercherie 
dans  la  compilation  du  sieur  Guillemain  de  Saint- 
Victor. 

Son  «  Recueil  précieux  de  la  maçonnerie  adonhi- 
ramite K,  publié  en  1781,  est  composé  de  4  vol. 
in-18.  A.  A.  B-r. 

Voyez  aussi    :  Chevalier  de  tous    les  ordres 

MAÇONNIQUES  (Un). 


133 


GANGANELLI 


GANNAL 


134 


GANGANELLI.  Voy.  CLÉMENT  XIV. 

GANNAL  (Jean-Nicolas),  chimiste,  phar- 
macien in  partibus  mortuorumet  prince  de 
la  Carotide,  ainsi  que  le  qualifie  le  «  PIu- 
tarque  drolatique  (1).  » 

M.  Gannal  est  dans  la  catégorie  d'une  grande  partie 
de  ses  confrères  les  praticiens  très-affairés,  qui  n'ont 
point  le  temps  d'écrire,  et  qui,  quand  ils  écrivent, 
écrivent  mal,  parce  qu'ils  n'en  ont  point  l'habitude.  On 
a  beaucoup  d'opuscules  sous  le  nom  de  M.  Gannal, 
mais  très-peu  sont  de  lui.  Le  Momifieur  n'a  ni  le 
temps,  ni  l'habitude  d'écrire,  et  de  plus,  il  est  Alsa- 
cien! Pour  en  être  convaincu,  il  ne  faut  que  recourir  à 
un  numéro  de  la  «  Gazette  médicale  »  oii  l'on  a  inséré 
une  réponse  faite  ab  irato  par  M.  Gannal  à  une  attaque 
dont  il  avait  élé  l'objet  ;  les  malicieux  rédacteurs  de 
la  «  Gazette  »  en  question  ont  respecté  le  style  et  l'or- 
thographe de  M.  Gannal,  avei;  une  fidélité  désespérante  ; 
aussi  partout  où  un  fatal  sic  était  nécessaire,  ils  ne 
lui  en  ont  pas  fait  grâce,  et  malheureusement  la  réponse 
en  fourmille.  M.  Gannal  ordinairement  remet  ses  notes, 
et  on  lui  rédige  ses  ouvrages.  Parmi  les  personnes  qui 
ont  été  chargées  de  ce  soin,  nous  citerons  entre  autres 
MM.  Alph.  Sanson,  le  doct.  Gaubert,  chirurgien  près 
le  ministère  de  l'intérieur;  Péligars,  médecin;  Saint- 
Edme,  qui  a  revu  le  tout  pour  le  style. 

I.  Du  Chlore  employé  comme  remède 
contre  la  phthisie  pulmonaire.  (Rédigé 
par  M.  Alph.  Sanson.)  Paris,  l'auteur, 
J833,  in-8  de  44  pag.,  avec  une  planche. 

IL  Charpie  vierge.  Paris,  de,  l'impr.  de 
Rignoux,  J834,  in-8  de  20  pag. 

III.  Géline,  gelée  et  gélatine.  Paris,  de 
l'impr.  du  même,  1834,  in-8  de  20  pag.  — 
Gelée,  géline  et  gélatine.  Deuxième  partie. 
Paris,  Ferra,  1836,  in-8  de  24  pag. 

IV.  J.-N.  Gannal  à  M.  le  docteur  Ed- 
wards, membre  de  l'Institut,  Académie  des 
sciences  morales  et  pohtiques  (contre  la 
qualité  nutritive  de  la  gélatine),  Paris,  de 
rimpr.  de  Baudouin,  183(5,  in-8  de  8  pag. 

V.  Mémoire  sur  la  conservation  des  ma- 
tières animales,  par  —  ;  suivi  des  rapports 
faits  à  l'Institut  et  à  l'Académie  de  méde- 
cine, par  MM.  Dumas,  Breschet  et  Dizé. 
Paris,  de  l'imp.  de  Baudouin,  1836,  in-8 
de  36  pag. 

VI.  Histoire  des  embaumements  et  de  la 
préparation  des  pièces  d'anatomie  nor- 
male, d'anatomie  pathologique  et  d'histoire 
naturelle;  suivie  de  procédés  nouveaux. 
(Rédigée  par  le  docteur  Gaubert.)  Paris, 


(1)  Le  «  Plutarque  drolatique  »  est  le  biographe  de 
M.  Gannal  qui  vient  immédiatement  après  MM.  G.  Sarrut 
et  Saint-Edme,  dont  le  dernier  a  été  longtemps  le  révi- 
seur habituel  du .  docteur.  Plutarque  a  pris  pour  épi- 
graphe de  sa  biographie  : 

In  partem  beneficii  mortem  numeravit, 

GiCÉRON. 

qu'il  traduit  librement  par. 

La  mort  lui  met  du  beurre  dans  ses  épinards. 


Ferra,  1837,  in-8.— Deuxième  édition,  re- 
vue et  corrigée.  Paris,  l'auteur,  Desloqes, 

1841,  in-8. 

VII.  Notice  sur  les  embaumements. 
Procédés  de  M.  Gannal.  Paris,  de  l'impr. 
de  Terzuolo,  s.  d.  (1839),  in-8  de  32  pag.. 
plus  2  vignettes  servant  de  couverture. 

Cette  notice  a  été  distribuée  à  profusion. 

Vni.  Lettre  adressée  à  IVIM.  les  mem- 
bres du  conseil  de  salubrité,  au  sujet  de 
la  translation  des  cendres  de  l'empereur 
Napoléon  et  de  l'inhumation  des  victimes 
de  juillet.  Paris,  de  l'impr.  de  Terzuolo, 
1840,  in-8  de  16  pag. 

IX.  Procédés  Gannal  mis  à  la  portée  de 
tout  le  monde.  Embaumement  appliqué  à 
la  conservation  indéfinie  et  sans  mutila- 
tion des  oiseaux,  quadrupèdes,  etc.;  suivi 
de  l'art  de  mégir,  de  parcheminer,  d'em- 
pailler, de  monter  les  peaux  de  tous  les 
animaux  ;  de  prendre  et  de  conserver  les 
papillons  et  autres  insectes.  (Rédigé  par 
M.  Brunet,  naturaliste  à  Paris.)  Quatrième 
édition.  Paris,  Desloges,  1846,  in-18. 

Les  deux  premières  éditions,  beaucoup  moins  amples 
que  les  deux  suivantes,  ont  été  publiées  en  1840. 
M.  Brunet  n'a  rédigé  ce  petit  livre  qu'à  partir  de  la 
3e  édition,  publiée  aussi  en  1840. 

X.  Lettre  adressée  à  M.  le  baron  Thé- 
nard  (sur  la  gélatine).  (Rédigée  par  le 
docteur  Gaubert.)  Paris,  de  l'impr.  de  Ter- 
zuolo, 1841,  in-8  de  32  pag. 

XL  Quelques  Réflexions  sur  les  embau- 
mements, faits  authentiques  de  conserva- 
tion durable.  Paris,  de  l'impr.  de  Terzuolo, 

1842,  in-8  de  4  pag. 

XII.  M.  Gannal  à  M.  le  docteur  Pasquier, 
embaumeur  du  duc  d'Orléans.  Paris,  de 
l'impr.  de  Terzuolo,  1842,  in-8  de  16  pag. 

XIII.  Mémoire  adressé  à  M.  le  préfet  de 
police  pour  l'application  d'un  nouveau 
système  d'inhumation  dans  les  cimetières 
de  Paris.  Paris,  de  l'impr.   de  Terzuolo, 

1842,  in-4  de  4  pag. 

XIV.  Mémoire  descriptif  d'un  nouveau 
procédé  de  fabrication  du  blanc  de  céruse, 
ou  carbonate  de  plomb,  présenté  à  l'Aca- 
démie des  sciences.  Paris,  de  l'impr.  de  Le 
Normant,  1843,  in-8  de  12  pag. 

XV.  Lettre  adressée  à  l'Institut  (Acadé- 
mie royale  des  sciences)  sur  la  question 
des  embaumements.  Paris,  de  l'impr.  de  Le 
Normant,  1843,  in-8  de  16  pag. 

XVI.  Lecture  faite  à  l'Institut  (Académie 
royale  des  sciences) ,  séance  du  7  août 

1843,  sur  la  question  des  embaumements. 
Paris ,  de  l'impr.  de  Le  Normant,  1843, 
in-8  de  16  pages. 

XVII.  Lettre  aux  médecins  sur  la  ques- 


13.S 


G.  A.  P. 


GARDE  NATIONAL 


13G 


tion  des  embaumements.  Paris,  de  l'impr. 
du  même,  18  ii  et  1843,  in-8  de  16  pag. 

XVIII.  A  M.  Caventou,  président  de 
r Académie  rovale  de  médecine.  Du  -i  juil- 
let 1843.  Paris,  de  l'impr.  du  même.  1843, 
in-8  de  16  pas. 

XIX.  Avis  aux  familles  sur  le  mode 
d'embaumement  de  M.  Gannal.  Paris,  de 
l'impr.  de  Le  Normant,  s.  d.  (1846).  in-8 
de  16  pag. 

XX.  Troisième  lettre  au  président  de 
l'Académie  rovale  de  médecine  (le  docteur 
Roche) ,  au  sujet  des  embaumements.  10 
août  1846.  Paris,  de  l'impr.  de  Le  Normant, 
18i6,  in-8  de  4  pag. 

XXI.  A  M.  Orfila,  doyen  de  la  Faculté 
de  médecine  de  Paris,  président  delà  com- 
mission dite  des  embaumements,  nommée 
par  l'Académie  royale  de  médecine.  Paris, 
de  l'impr.  de  Le  Nôrmant,  s.  d.  (18i7),  in-8 
de  8  pag. 

XXII.  Cinq  protestations  adressées  à 
l'Académie  royale  de  médecine  par  Gannal, 
chimiste,  ln-8. 

Ces  diverses  proteslaiions  ont  paru  successivement 
en  1847  :  la  dernière  n'a  que  deux  pages. 

+  G.  A.  P.  [Pain?] 
Le  Roi  de  pique,  comédie.  Paris,  1799, 
in-8. 

Catalogue  Soleinne,  n"  ."îiSG. 

GARCIX  DE  TASSV,  aut.  qui  s'est  anobli 
[Garcin-Tassv  (1),  professeur  d'hindous- 
tani  et  membre  de  l'Institut.] 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  les 
tom.  III  et  XI  de  «  la  France  littéraire,  »  à 
Garcix,  et  le  Catalogue  0.  Lorenz. 

+  Les  auteurs  hindoustanis  et  leurs  ou- 
vrages. Pf/r/s,  Thoriii,  1868,  in-8. 

GARÇON  BARBIER  (Un),  ps.  [.lacques 
Barbeudu  Bourg]. 

Lettre  d'— à  fabbé  Desfontaines,  sur  la 
maîtrise  ès-arts.  Paris,  1743,  in-1^. 

Le  garçon  barbier  a  signé  Zdïlomastix. 

GARÇON  DE  CAFÉ  (Un),  ps.  [J.-D.  Du- 
mas d'âiguebère]. 

Lettre  d'  —  au  souffleur  de  la  comédie 
de  Rouen  sur  la  pièce  des  «  Trois-Specta- 
cles  »  (de  Dumas  d'Aiguebère  lui-même). 
Paris,  17:29,  in-12. 

-+-  GARD  (Maxime  du)  [Fourcheut  de 
MoxTRoxD,  connu  sous  le  nom  de  Maxime 
de  Montrond]. 

GARDE  DE  LA  MARINE  (Un),  servant 


(1)  M.  Garcin,  né  à  Marseille  en  1794,  a  .'pousé 
M'ie  Tassy,  lille  d'un  négociant  de  la  même  ville,  ce 
qui,  comme  on  le  voit,  ne  légitime  pas  l'emploi  de  la 
particule  (|ualiOcative. 


sur  le  bord  de  M.  Duquesne,  aut.  dèg. 
[Claude-Michel  Pouchot  de  CuantassinJ. 
Relation  du  voyage  et  retour  des  Indes 
Orientales  pendant  les  années  1690  et  169 1 . 
Paris,  Coiijuard,  1692;  Bruxelles,  de  Ba- 
;  cker,  1693,  in-12. 

I      GARDE  DU  CORPS  (Un) ,  ps .  [François- 
Marie  Mayeur  de  Saint-Pall]  . 

L'Autrichienne  en  goguette,  ou  l'Orgie 
royale,  opéra-proverbe  ;  composé  par  — 
et  "publié  depuis  la  liberté  de  la  presse,  et 
mis  en  musique  par  la  reine.  Sans  nom  de 
i7//e,  1789,  in-8  de  16  pag. 

Pamphlet  ordurier  dans  lequel  l'auteur  a  mis  en 
scène  Louis  XVI  ,  la  reine,  le  comte  d'Artois  et  la 
duchesse  de  Polignac.  -^- 11  en  a  été  fait  à  Bruxelles,  en 
1847,  une  réimpression  in-8,  qu'on  a  grossie  d'une 
anecdote  tirée  du  «  Parc  aux  Cerfs  »,  et  complètement 
étrangère  à  la  reine. 

GARDE  DU  CORPS  (Un),  aut.  dég.  [le 
chev.  Jos.-Jacq.  de  Navliès]. 

Relation  fidèle  du  voyage  du  roi  Char- 
les X,  depuis  son  départ  de  Saint-Cloud 
jusqu'à  son  embarquement.  Pr/r/^,  Dentu, 
1830,  in-8  de  36  pag.  —  Seconde  édition. 
Paris,  le  même,  1830,  in-8  de  44  pag. 

-I-  Dans  le  t.  XI  de  la  «  France  littéraire  » ,  Quérard 
attribue  cet  ouNTage  à  Louis-François-Théodore  Anne. 

GARDE  DU  ROI  (Un), p.  [P.  Manuel]. 

Lettre  d'  —,  pour  servir  de  suite  aux 
Mémoires  sur  Cagliostro.  Londres,  1786, 
in-12. 

-h  GARDE  DU  S'"^  BATAILLON  DE  LA 
GARDE  CI  NIQUE  DE  LIÈGE  (Un)  [G. 
Clermont). 

L'Armée  constitutionnelle,  par  —  .  Liège, 
Redoute,  1861,  in-8,  24  p. 

-h  GARDE  MOBILE  (Un)  [Carpentier, 
ancien  rédacteur  en  chef  de  «la  Colonne  »]. 

Causes  des  Journées  de  Juin.  Paris,  Le- 
'loyen,  août  1848,  in-8,  31  pag. 

+  G.\RDE  NATION.\L  (Un)  [M.  Nour- 
iiER,  ancien  notaire  à  Nonnancourt]. 

Lettre  àM.  le  vicomte  de  Chateaubriand, 
par  — ,  qui  ne  l'estime  guère  et  ne  l'aime 
pas.  Paris,  1831,  in-8. 

+  GARDE  NATIONAL  (Un)  [F.  Du- 
pessel]. 

Ce  que  veut  la  France.  Opinion  d'un  — 
sur  la  situation  présente.  Paris,  Plassan, 
1833,  in-8  de  13  pag. 

GARDE  NATION.\L  A  CHEV.4L  (Un), 
ps.  [G.-A.-J.  Hécart]. 

Louis-Philippe  à  Valenciennes,  ou  les 
Trois  séjours.  Valenciennes,  Prignet,  1833, 
broch.  in-8. 


137 


GARDE  NATIONAL 


GAUCHER 


138 


GARDE  NATIONAL  DE  CAEN  (Un),  mit. 
dég.  [Joyau]. 

Considérations  sur  l'utilité  des  gardes 
nationales,  poiir  servir  à  combattre  diver- 
ses préventions  de  quelques  personnes  d(^s 
départements  contre  cette  institution.  [De 
l'impr.  de  Leroi/,  à  Caen).Paris.  Le  Nor- 
mant.  Pillet,  181  o,  in-8  de  -40  pag. 

+  GARDETON  (César),  docteur  méde- 
cin. 

En  tcte  d'un  petit  ouvrage  de  circonstance,  «  Révo- 
lutiou  française,  ou  Journées  sanglantes  des  27,  28  et 
29  juillet  »  {Paris,  4830,  in-18),  cet  écrivain  s'inti- 
tule :  «  Auleur  des  lettres  sur  l'amour  de  la  patrie  »  ;  il 
n'en  est  cependant  que  l'éditeur.  Ces  «  Lettres  >>  pu- 
bliées pour  la  première  fois  en  1777,  sont  l'œuvre  du 
roi  de  Prusse,  Frédéric  II. 

GARDIEN  DES  CAPUCINS  DE  RAGUSE 
(le),  ps.  [Voltaire]. 

Instruction  du  —  à  frère  Pédiculoso 
partant  pour  la  Terre-Sainte.  1768,  in-8. 

Cette  instruction  est  postérieure  aux  «  Questions  de 
Zapata  »,  qui  y  sont  citées.  Les  «  Mémoires  secrets  » 
en  parlent  à  la  date  du  1"  février  1709  ;  cette  ins- 
truction peut  donc  être  de  décembre  1768. 

C'est  une  continuation,  ou  plutôt  une  répétition  des 
perpétuels  sarcasmes  (1  )  de  Voltaire  contre  la  Bible.  Celle 
brochure  a  été  condamnée  à  Rome,  le  3  décembre  1770. 
On  en  a  fait  une  réfutation  assez  plaisante  dans  une 
brochure  intitulée  :  «  Instructions  du  père  gardien  des 
capucins  de  G...  (Gex),  à  un  frère  quêteur,  partant 
pour  le  château  de  F...  (Ferney)  ;  ouvrage  traduit  de 
l'italien  par  le  R.  P.  Adam  «.  Amsterdam  {Avignon), 
i772,  in-12. 

GARENGEOT,  7wm  abrév.  [René-.Iacq. 
Croissant  de  Gare.xgeot,  célèbre  chirur- 
gien, plus  connu  sous  le  dernier  de  ces 
deux  noms] . 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  le 
tome  III  de  «  la  France  littéraire,  »  à  Ga- 

RANGEOT. 

-I-  GARGOUSSE  (le  capitaine)  [Henri- 
Alexis  Brialmont,  major  d'état-major  dans 
l'armée  belge]. 

Question  des  canons.  Réponse  à  M.  Fe- 
réol-Fourcault.  Bruxelles,  1861,  in-8. 


GARIEL  (P.),  ecclesiae  Monspessulana3 
decanus,  ps.  [le  P.  Benoît  Bonnefoy,  jé- 
suite]. 

Séries,  seu  llistoria  episcoporum  Maga- 


-|-  (1)  Quérard  a  pris  un  peu  partout  les  apprécia- 
tions si  diverses  que  l'on  rencontre  dans  ses  écrits  ; 
celle-ci,  qui  est  ce  que  l'on  appelle  aujourd'hui  un  cli- 
ché, est  bien  de  son  temps  (1817,  extrême  droite). 
Quérard  n'a  pas  eu  le  courage  d'y  laisser  la  qualifica- 
tion de  brochure  impie.  Cet  alinéa  provient  de  la 
page  51  de  la  brochure  de  Peignot  :  «  Recherches  sur  les 

ouvrages  de  Voltaire  ».  V.  ci-devant  à  G II,  123  c. 

01.  B— r. 


lonensium.  Tolosœ,  16o!2.  —  Nova  editio, 
aucta.  1665,  in-fol. 

Dictionnaire  universel  de  Trévoux,  au  mot  Mague- 
lone.  SûUvel  assure  que  cet  ouvrage  est  du  jésuite 
B.  Bonnefoy.  A.  A.  B--r. 

GARNESAY  (de),  trad.  svpp.  Vov.  FILTZ 
MORITZ. 

GARY  (Alphonse),  mit.  supp.  [CoR^■ET]. 

Essai  sur  le  nouvel  équilibre  de  l'Eu- 
rope, par—.  (Rédigé  par  M.  Cornet.)  Paris, 
1806,  in-8. 

GASPARD  L'A  VISÉ,  J95.  [  ]. 

Ah  !  que  c'est  bête  !  ou  la  Revue  des 
pamphlets.  Pmis,  de  l'impr.  de  Ccllot,  s.  d. 
(1814),  in-8  de  8  pag. 

Opuscule  dirigé  en  partie  contre  celui  intitulé  «  La 
Lanterne  magique  de  la  rue  impériale  »,  et  trois  de  ses 
suites  (par  Ant.  Caillot),  et  contre  un  autre  intitulé  : 
«  Nicolas  l'Avisé  » . 

GASTINE  (Civique  de),  ps.  [E.-L.-J. 
Toulotte]. 

Exposé  d'une  décision  extraordinaire 
rendue  par  la  régie  des  droits  réunis,  qui 
exile  un  citoyen  français  pour  un  écrit 
prétendu  séditieux,  par — ,  auteur  de  l'His 
toire  de  la  république  d'Haïti,  etc.  Paris, 
de  l'impr.  de  Hardy,  1822,  in-8  de  59  pag. 

+  GASTRONOME  LORRAIN  (Un)  [J.  B. 
Noël]. 

Le  Dîner,  le  Piquet.  Nancy,  18 i2,  in-8. 

Dans  son  «  Catalogue  des  Collections  Lorraines  » , 
l'ancien  notaire  Noël,  mort  en  1856,  attribue  cet  écrit 
à  M.  Gastaldy,  gastronome  émérite  de  Nancy  ;  mais  c'est 
bien  lui  qui  en  était  l'auteur.  («  France  littéraire  », 
XI,  361). 

GAUBERT  (l'abbé),  apocr.  [Antoine  SÉ- 

RIEYS]. 

Eloge  historique  de  Louis-François  de 
Paule  Le  Fèvre  d'Ormesson  de  Noiseau. 
Paris,  1789,  in-8. 

Voici  ce  que  Sérieys  raconte  sur  l'abbé  Gaubert, 
dans  les  «  Anecdotes  inédiles  de  la  fin  du  xviiii=  siècle.  » 

«  Il  se  faisait  un  revenu  annuel  de  10  à  12,000  fr. 
en  mettant  à  conlribulion  la  bourse  des  grands  seigneurs, 
des  princes,  des  empereurs.  Tous  les  ans  il  leur 
envoyait  un  ouvrage  de  sa  prétendue  composition,  dont 
le  sujet  pouvait  les  flatter.  Le  dernier  dont  il  les  gratifia, 
ce  fut  le  panégyrique  de  Le  Fèvre  d'Ormesson,  premier 
président  au  parlement  de  Paris  :  celle  oraison  funèbre, 
qu'il  avait  achetée  48  fr.  à  crédit,  lui  rapporta  6,000  fr., 
et  lui  valut,  entre  autres  gratifications,  300  roubles  de 
la  part  de  l'impératrice  de  Russie;  le  prince  Henri  lui 
envoya  juste  de  quoi  payer  le  salaire  de  l'auteur  ». 

L'abbé  Gaubert  a  été  massacré  à  Paris,  à  l'abbaye 
Saint-Germain,  dans  les  premiers  jours  de  septembre 
1792.  A.  A.  B— r. 


!     -^  GAUCHER  (Claude)  [le  baron  Jérôme 
1  Pichon].  • 

i     Recueil  de  disssertations  sur  différents 
■  sujets  d'histoire  et  delittérature,  par  l'abbé 


139 


GAUD* 


GAVAILM 


140 


Le  Beuf,  avec  une  introduction,  une  notice 
sur  l'abbé  Le  Beuf,  le  catalogue  de  tous 
ses  écrits  et  des  notes,  par  J.  P.  C.  G. 
Paris,  J.  Techener,  1843,  t.  I.,  in-l:2,xxiii 
et  244  p. 

La  notice  sur  l'atbé  Le  Beuf  est  signée  du  pseudo- 
nj-me  Claude  Gaucher.  Cette  signature  accompagne 
aussi  des  articles  dans  le  «  Bulletin  du  Bibliophile  » , 
année  1836. 

+  GAUD**(M.)  [Gaudet], 

I.  Les  nouveaux  Hommes,  ou  le  Siècle 
corrigé,  par  — .  1760,  in  \'è. 

II.  Les  nouvelles  Femmes,  ou  suite  du 
Siècle  corrigé,  par—.  Genève  (Paris),  176o, 
in-12. 

+  GALDAIS  [François-Joseph  Grille]. 

Des  articles  dans  le  Corsaire,  vers  1830. 

Gaudais  était  le  nom  d'un  cousin  de  Grille. 

*    GAUDE^'CE,   de  Lucques,  aut.  supp. 
[Georges  Berkeley]  . 

Mémoires  de  Gaudentio  di  Lucca.  où  il 
rend  compte  aux  pères  de  l'Inquisition  de 
Bologne,  qui  l'ont  fait  arrêter,  de  tout  ce 
qui  lui  est  arrivé  de  remarquable  dans  sa 
vie....  Traduits  de  l'italien  sur  une  copie 
du  manuscrit  original  de  la  bibliothèque 
de  Venise  (ou  plutôt  traduit  de  l'anglais  de 
G.  Berkeley,  par  Miltz.  Anglais  lui-même, 
et  revus  par  le  chevalier  de  Saint-Ger- 
main, qui  y  ajouta  beaucoup  de  choses  de 
son  invention),  avec  des  notes  critiques  et 
historiques  du  savant  M.  Rhedi...  Amster- 
dam [Paris],  1740,  2  parties,  in-12. — Nou- 
velle édition,  sous  le  titre  de  Mémoires  de 
Gaudence,  de  Lucques,  prisonnier  de  l'in- 
quisition, augmentés  (par  Dupu\-Dempor- 
tes)  des  cahiers  qui  avaient  été  perdus  à  la 
douane  de  Marseille.  Amsterdam  (Paris, 
Duchesne),  1733,  4  parties  in-8.  — Nouv. 
édition.  Paris,  Rousseau,  1707,  4  parties 
in-8. 

Voyez  un  extrait  détaillé  de  ce  roman  dans  les 
«  Lettres  de  Fréron  sur  quelques  écrits  de  ce  temps  » , 
t.  Ain,  p.  313.  C'est  la  «  Biographie  britannique  » 
qui  apprend  que  cet  ou\Tage  a  été  assez  généralement 
attribué  à  Berkeley.  A.  A.  B — r. 

-|-  Un  plan  de  gouvernement  patriarcal  se  déroule 
dans  ces  «  Mémoires  »,  qui  ne  sont  pas  sans  mérite. 
Voir  le  «  Rétrospective  Review,  t.  IV,  p.  316-333. 

GAULAY  (David),  ps.  [le  marq.  Fréd.- 
Gaétan  de  La  Rochefoucauld-Ll\>court]  . 

Histoire  du  congrès  de  Vienne.  Bruxel- 
les, de  l'impr.  d'Ad.  Stapleaux,  1815,  in-8 
de  47  pag. 

Cet  opuscule  est  présenté  comme  traduit  de  l'alle- 
mand de  David  Gaulay,  par  l'auteur,  et  publié  par 
M.  ïe  La  Rochefoucauld;  nTais  il  est  de  ce  dernier. 
David  Gaulay  est  le  nom  sous  lequel  M.  de  La  Roche- 
foucauld a  voyagé  pendant  ses  proscriptions. 


+  GAULOIS  (Un)  [le  comte  Eugène 
Blaxc-de-Royal  Saharasin]. 

Le  Pandemonium  français.  Almanach 
cliarivarique  de  l'Ante-Christ  pour  Fan  de 
Satan  46.  Calendrier  à  l'usage  de  tout  le 
monde  et  de  plusieurs  autres"  Paris,  1846, 
in-12. 

-t-  GALT.TEROX  (Guillaume)  [sieur  de 
Cenquoi.xs,  secrétaire  d'ambassade  de  M.  de 
Montluc,  ambassadeur  à  Venise]. 

Commentaires  d'aucunes  choses  des 
Turcs  et  du  seigneur  Georges  Scanderberg, 
prince  d'Epire  et  d'Albanie,  contenant  sa 
vie  et  les  victoires  par  lui  obtenues  ;  tra- 
duite du  toscan  par  — .  Paris,  Janot,  loii, 
iii-8. 

Note  manuscrite.  A.  A.  B— r. 

-+■  GAULTIER  GARGLTLLE  [Hugues 
Gueru,  dit  Fléchelles]. 

Chansons.  Paris,  Targa,  1636,  pet. 
in-12. 

Renvoyons  pour  des  renseignements  étendus  sur  ce 
farceur  célèbre  et  sur  les  écrits  qui  portent  sou  nom  au 
«  Manuel  du  Libraire  »  et  surtout  aux  détails  contenus 
dans  l'excellente  édition  des  «  Chansons  »  publiée  en 
1.S58  par  M.  Ed.  Fournier,  et  qui  fait  partie  de  la  «  Bi- 
bliothèque elzévirienne  ». 

4-  GAUTIER  [Meude-Mompas]. 

.Journal  général  de  la  Cour  et  de  la  Ville 
(connu  sous  le  nom  de  Petit-Gautier,  — 
lo  septembre  1789  au  10  août  1792). 

Cette  feuille  royaliste  se  fit  remarquer  parla  vivacité 
de  ses  attaques  contre  les  partisans  de  la  Révolution. 
Voir  «  l'Histoire  de  la  presse  en  France  »,  par  M.  Eug. 
Hatin,  tome  Vll,  p  78-92,  et  la  «  Bibliographie  de  la 
presse  »,  par  le  même,  p.  134-136.  Gautier,  qui  adonné 
son  nom  à  ce  journal,  est  resté  inconnu;  son  nom  ne 
se  trouve  dans  aucune  biographie.  Nous  avouons  ne  pas 
connaître  davantage  l'écrivain  que  nous  avons  indiqué 
d'après  l'autorité  de  Marat;  on  lit  dans  «  l'Ami  du 
peuple  »  (2  décembre  1790)  :  «  Le  sieur  Meude- 
«  Mompas,  l'inlame  auteur  du  «  Journal  général  »,  pu- 
«  blié  sous  le  nom  de  Gautier,  son  vil  prète-nom,  crai- 
(c  gnant  la  correction  des  colporteurs  patriotes,  vient 
«  d'écrire  à  tous  les  journalistes  pour  les  engager  à 
«  annoncer  qu'il  a  quitté  le  métier  de  folliculaire  ». 

GAVARXI,  ps.  [Sulpice-Paul  Cheval- 
lier], l'un  de  nos  artistes  dessinateurs  les 
plus  distingués,  auteur  d'un  très-grand 
nombre  de  dessins,  et  des  meilleurs,  du 
«  Charivari  »  depuis  son  origine.  Né  à  Pa- 
ris en  1804,  mort  en  1866. 

-f-  Le  nom  de  Gavarni  est  c«lui  au  masculin  de  la 
vallée  de  Gavarnie,  que  l'artiste  avait  habitée  et  qu'il 
aimait. 

Voy.  trois  articles  de  M.  Sainte-Beuve  dans  le 
«  Constitutionnel  »  (octobre  1863),  réimprimés  dans 
les  «  Nouveaux  Lundis  »,  tom.  M,  p.  138-212. 

L'éminent  critique  transcrit  une  jolie  pièce  de  vers 
(datée  de  juillet  183  i,  et  intitulée  :  «  Minuit  dans  les 
bois  »);  elle  parut  dans  le  «  Journal  des  gens  du 
monde  »,  recueil  hebdomadaire  dirigé  par  Gavarni,  et 


441 


GAY 


142 


dont  il  ne  parut  qu'une  vingtaine  de  numéros  ;  il  donne 
aussi  des  extraits  d'un  roman  non  terminé. 

M.  P.  Gavarni  vient  de  publier  les  œuvres  posthumes 
de  son  frère  :  «  Maiiières  de  voir  et  façons  de  penser  » . 
Paris,  1869,  in-12.  Préface  de  Ch.  Yriarte. 

M.  A.  Mahérault  et  M.  Bocher  préparent  un  catalogue 
de  cet  œuvre  multiple.  La  première  partie  est  .sous 
presse.  (M.  T.) 

GAY,  ps.  [le  P.  Garasse,  jésuite]. 

Nouveau  jugement  de  ce  qui  été  dit  et 
écrit  pour  et  contre  le  livre  de  la  Doctrine 
curieuse  des  beaux-esprits  de  ce  temps, 
dialogue.  Paris,  162b,  in-12. 

GAY-LUSSAC ,  chimiste  ,  membre  de 
l'Académie  des  sciences,  nom  modifié  [Gay, 
de  Lussac]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  les 
tomes  III  et  XI  de«  la  France  littéraire,  » 
à  Gay-Lussac. 

GAYA,  aut.  supp.  [Hurtaut,  maître  de 
pension] . 

Coup  d'œil  anglois  sur  les  cérémonies 
du  mariage,  avec  des  notes  et  des  obser- 
vations, auxquelles  on  a  joint  les  aventures 
de  M.  Harry  et  de  ses  sept  femmes  ;  ou- 
vrage traduit  de  l'anglois  sur  la  seconde 
édition  de  Londres.  (Ouvrage  composé  en 
français.)  Genève  [Paris] ,  1750,  in-12  de 
49  et  108  pag.,  et  0  pour  la  table  alpha- 
bétique. 

Cette  prétendue  traduction  de  l'anglais  n'est,  en 
grande  partie,  que  la  copie  du  petit  volume  intitulé 
«  Cérémonies  nuptiales  de  toutes  les  nations  du  monde  » . 
Cologne,  P.  Marteau,  1094,  iu-12,  154  p.,  et  6 
pour  la  table.  A.  A.  B — r. 

GAZETIER  CUIRASSÉ  (le),  ps.  [Ch. 
Théveneau  de  Morande]. 

I.  Le  Gazetier  cuirassé,  ou  Anecdotes 
scandaleuses  de  la  cour  de  France.  Imprimé 
à  cent  lieues  de  la  Bastille  [Londres],  1771, 
in-12  (1). 

Avec  des  «  Recherches  sur  la  Bastille  »,  etc.,  qui  ont 
une  pagination  particulière,  -f-  Le  «  Gazetier  »  annonce 
des  anecdotes  scandaleuses,  et  l'on  peut  s'en  rap- 
porter au  titre.  C'est  peut-être  la  seule  vérité  qu'il  y 
ait  dans  tout  l'ouvrage.  (Leber.) 

II.  Le  Philosophe  cynique,  pour  servir 
de  suite  aux  «  Anecdotes  scandaleuses  de 
la  cour  de  France.  ))[Londres],  1771, 3  part. 
in-8. 

III.  Mélanges  confus  sur  des  matières 
fort  claires,  par  l'auteur  du  — .  Imprimé 
sous  le  soleil  [Londres),  1771,  in-8. 

IV.  Le  Diable  dans  le  bénitier  et  la  Mé- 
tamorphose du  —  en  mouche,  ou  Tentative 
du  premier  receveur-inspecteur  de  la  po 


(1)  Barbier  donne  à  cet  ouvrage  la  date  de  1772, 
ce  qui  est  impossible,  puisque  les  n°s  n  et  III,  publiés 
en  1771,  rappellent  le  «  Gazetier  cuirassé  ». 


lice  de  Paris  pour  établir  à  Londres  une 
police  à  l'instar  de  celle  de  Paris.  Londres , 
s.  d.,  in-8. 

V.  La  Gazette  noire,  par  un  homme  qui 
n'est  pas  blanc,  ou  'Œuvres  posthumes 
du  — .  Imprimé  à  cent  limes  de  la  Bas- 
tille, etc.  Londres,  1784,  in-8. 

-\-  C'est  par  une  fiction  dont  il  y  a  d'autres  exem- 
ples que  Morande  annonce  la  mort  du  Gazetier.  Le  fait 
est  qu'incarcéré  après  le  10  août  comme  rédacteur 
d'un  journal  royaliste,  il  périt  dans  les  massacres  de 
septembre.  Ce  pamphlet  est  généralement  attribué  à 
Lafitte  de  Pelleport.  11  en  existe  une  autre  édition.  Pa- 
ris, de  l'Imprimerie  royale.  (S.  d.). 

GAZUL  (Clara),  comédienne  espagnole, 
aut  supp.,  [Prosper  Mérimée]. 

Son  Théâtre,  précédé  d'une  notice  sur 
Clara  Gazul,  par  Joseph  l'Estrange.  Pa- 
ris, Sautelet  et  C^  182o,  in-8;  et  Paris, 
Fournier,  1830,  in-8. 

Ouvrage  de  la  composition  de  M.  Mérimée.  Le  nom 
de  Jos.  l'Estrange,  qu'on  lit  au  bas  de  la  Notice  sur 
la  prétendue  comédienne-auteur,  est  un  nouveau  pseu- 
donyme sous  lequel  notre  écrivain  s'est  caché.  Ce  vo- 
lume contient  huit  comédies  en  prose,  chacune  suivie 
de  notes,  savoir  :  les  «  Espagnols  en  Danemarck  »,  en 
trois  journées ,  précédés  d'un  prologue  ;  une  «  Femme 
est  un  diable,  ou  la  Tentation  de  saint  Antoine  »,  en  un 
acte;  «  l'Amour  africain  »,  en  un  acte;  i<  Inès 
Mendo,  ou  le  Préjugé  vaincu  »  (en  un  acte)  ;  «  Inès 
Mendo,  ou  le  Triomphe  du  préjugé  »,  en  trois  jour- 
nées ;  «  le  Ciel  et  l'Enfer  »,  en  un  acte;  «  l'Occasion  », 

un  acte  ;  «  le  Carrosse  du  Saint-Sacrement  » , 
saynète. 

M.  Mérimée  a  publié  depuis  plusieurs  ouvrages  qui 
portent  :  par  l'auteur  du  Thédtre  de  Clara  Ga%ul. 
(Yoy.  le  t.  \1  de  la  «  France  littéraire  ».) 

-h  G.  B.  [Beaumont]. 
Fête  pour  la  paix  donnée  par  le  Gr.  (). 
de  France.  Paris,  an  IX,  in-8. 

-1-  G.  B.  [Goucho.n-Bellin]. 
Les  Journées  de  septembre  1830,  drame 
lyrique.  Ypres,  1833,  in-8. 
Catalogue  Soleinne,  n"  3059. 

-\-  G.B.  [Georges  BÉNARDJ. 
Articles  dans  les  journaux   de   Caen, 
1841-1844. 

-f-  G.  B.  [Pierre-Gustave  Brunet]. 

I.  Quelques  détails  sur  l'Union  des  doua- 
nes allemandes.  fîorrfea.M.'C,  1843,  in-8. 

II.  De  l'exportation  des  vins  de  Bordeaux, 
ce  qu'elle  a  été  en  1842  et  ce  qu'elle  était 
il  y  a  un  siècle.  Bordeaux,  1843,  in-8. 

'ÏII.  Aperçu  statistique  de  la  production 
des  vignobles  en  France  et  de  son  rapport 
avec  la  consommation.  Bordeaux,  1843, 
in-8. 

IV.  Résultat  des  taxes  exagérées  sur  les 
denrées  de  consommation  générale.  Bor- 
deaux, 1844,  in-8. 

V.  Résumé  des  tarifs  douaniers  des  di- 


Ii3 


G.  B. 


G.  C.  D.  T. 


U4 


verses  nations  traduits  d'après  les  docu- 
ments originaux  et  coordonnés  à  l'usage  du 
commerce  français.  Bordeaux,  1856,  in-8. 

VI.  Anciens  proverbes  basques  et  gascons, 
recueillis  par  Voltoire  et  remis  au  jour  par 
— .  Paris,  Techener,  1845,  in-8. 

Ces  proverbes  se  trouvent  dans  un  volume  devenu  fort 
rare,  intitulé  :  «  l'Interprect  ou  traducteur  du  fran- 
rois,  espagnol  et  hasque  ».  Lyo)i,  A.  Bouger  (vers 
1620),  in-12,  oblong  ;  ils  y  sont,  ainsi  que  le  remar- 
que le  «  Manuel  du  Libraire  » ,  mêlés  à  beaucoup  de 
niaiseries. 

VII.  Notice  bibliographique  sur  les  cartes 
à  jouer,  Paris,  Tcchener,  1842,  in-8,  12  p. 

VIII.  Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Bio- 
graphie générale  «  dans  le  «  Bulletin  du 
iiibliophile  ».  dans  le  «  Quérard  »,  etc. 

IX.  La  Légende  dorée,  par  Jacques  de 
Voragine,  traduite  du  latin  et  précédée 
d'une  Notice  historique  et  bibliographi- 
que, par  —  .  Paris,  Gosselin,  1843,  2  vol. 
in-12. 

-H  G.  B.  [Georges  Bouclier,  notaire  à 
Paris  jusqu'en  1853]. 

Loisirs  de  Conférence  (en  vers),  par — . 
Paris,  Guyot  et  Scribe,  18oo,  in-24, 
116  pag. 

-+-  G.  B.  D.  B.  [Guillaume  Bouquet  de 
Beauval.] 

Moyen  infaillible  pour  apprendre  en  une 
heure  de  temps,  sans  instructeur,  à  monter 
à  cheval  dans  tous  les  principes  de  l'art,  et 
de  dresser  les  chevaux  neufs,  etc.  ;  traduit 
de  l'allemand,  et  revu  de  nouveau  par  — , 
oflicier  d'artillerie  de  la  garde  rovale.  Paris, 
le  Febvre,  1816,  in-8. 

+  G.  B.  D.  B.  ce.  DE  C.  N.  L. 
OVBLI.  ["Gilles  Boileau,  de  Bouillon]. 

La  Sphère  des  deux  Mondes,  composée 
en  françois,  par  Darinel,  pasteur  des  Ama- 
dis.  Avec  un  epithalame  que  le  mesme  au- 
theur  ha  faict,  sur  les  nopces  et  mariage 
do  Don  Philippe,  roy  d'Angleterre,  etc., 
commenté,  glosé  et  enrichy  de  plusieurs 
fables  poétiques,  par — .  En  Anvers,  Ri- 
chart,  1555,  in-4. 

En  1555,  dit  M.  H.  Helbig,  dans  l'intéressante 
notice  qu'il  a  consacrée  à  l'auteur,  Boileau  fit  une 
nouvelle  tentative  pour  se  remettre  dans  les  bonnes 
grâces  de  la  cour  de  Bruxelles.  A  cet  effet,  il  fit  im- 
primer à  Anvers  la  «  Splière  des  deux  mondes  » ,  sous 
le  masque  de  Darinel  Tarel,  berger  célèbre  dans  le 
neuvième  livre  «  d'.\madis  de  Gaule...  ».  Cet  ouvrage 
est  entremêlé  de  prose  et  de  vers. 

Voy.  Darinel,  I,  col.  802  c. 

+  G.  C.  [Gabriel  Chappuis]. 

1.  Des  pièces  de  vers  insérées  dans  un 
volume  publié  à  Rouen,  chez  Pierre  Cornier, 
en  1553,  in-Ki,  intitulé: 


«  Traductions  du  latin  en  françois,  imita- 
tions et  inventions  nouvelles,  tant  de  Clé- 
ment Marot  que  d'autres  des  plus  excellents 
poètes  de  ce  temps.  » 

Il  existe  au  moins  trois  autres  éditions  de  ce  petit 
volume  ;  elles  sont  indiquées  au  «  Manuel  du  Libraire  » , 
5«  édit.,  tom.  111,  col.  liGO.  Nous  aurons  l'occasion 
de  signaler  quelques  autres  poètes  qui  n'y  sont  désignés 
que  par  des  initiales. 

IL  Dix  plaisants  dialogues  de  Nicole 
Franco,  traduits  de  l'italien  par  — .  Lyon, 
Béraud,  1579,  in-I6. 

-I-  G.  C.  [Girard CoRLiEud'Angoulème]. 

Bref  instruction  pour  tous  estats,  en  la- 
quelle est  une  description  des  abus  qui  s'y 
commettent,  avec  bons  et  saincts  enseigne- 
ments... Pont-à-Mousson,  Melchior Bernard, 
1609  et  1613,  pet.  in-8. 

On  cite  d'autres  éditions  :  Paris,  4  571  (ou  plutôt 
1501),  Lyon,  in-16.  (Manuel  du  Libraire.) 

-1-  G.  C.  [Gilles  Corrozet]. 

Le  Trésor  de  l'Histoire  de  France,  réduit 
par  filtres  et  lieux  communs,  divisé  en  deux 
parties,  la  l"' composée  par  — ,  augmentée 
et  enrichie  de  plusieurs  recherches  par 
L.  C.  (Louis  Coulon).  Paris,  1645,  in-8. 
V.  T. 

G.  C.  ps.  [Marc-Antoine  Legranu,  aut. 
et  acteur  de  la  Comédie-Française]. 

Le  Chevalier  errant  (parodie  de  l'CEdipe 
de  La  Motte),  en  un  acte  et  en  vers,  joué 
au  Théâtre-Italien  le  30  avril  1726. 

G.  C.  D.  C.  E.  T.ps.  [Jacques-Félix  Gi- 
uardin]. 
!      Histoire  de  la  ville  et  de  l'église  de  Fré- 
I  jus.  Paris,  DeJarue,  1729,  2  vol.  in-12. 

G.  C.  de  m.,  aut.  dég.  [Girardin,  curé 
de  Mailleroncourtj. 

Réflexions  physiques  en  forme  de  com- 
mentaire sur  le'  chapitre  vin  du  livre  des 
Proverbes,  depuis  le  verset  22  jusqu'au 
verset  31.  Paris,  Vautrin,  1758;  —  Besan- 
çon, Chamet,il^9,  in-12, 

-+-  G C DE  V (Georges 

Clerhont,  de  Verviers]. 

De  la  réforme  électorale,  ou  réponses  au 
«  Courrier  de  la  Meuse  »  publiées  dans  le 
«  Journal  de  Verviers  »,  par  — .  Liège, 
Desoer,  1837,  in-8. 

G. CD. T.,  aut.  dég.  [Gabriel  Chappuis, 
de  Tours]. 

I.  Le  Théâtre  des  divers  cerveaux  du 
monde,  auquel  tiennent  place  toutes  les 
manières  d'esprits  et  humeurs  des  hommes, 
traduit  de  l'italien  (de  Thomas  Garzoni). 
Paris.  Houz-(\  1586.  in-16. 


lio 


G-CE 


G.  D.  D.  L.  C.  D.  .T. 


Ii6 


-f-  Ginguené  a  donné  dans  l'article  que  la  «  Bio- 
graphie universelle  »  a  consacré  à  Garzoni  de  longs 
détails  sur  cet  ouvrage  bizarre.  Les  cervelles  humaines 
y  sont  divisées  en  cinq  espèces  dont  chacune  est  plus  ou 
moins  subdivisée;  le  tout  forme  une  suite  de  55  discours 
I cervelli  sont  les  bonnes  cervelles-,  i  cen'ellini,  les 
petites,  sont  vaines,  inconstantes,  légères,  capricieuses  ; 
i  cervellazzi  sont  paresseux,  slupides,  grossiers,  niais; 
i  cervelletli  valent  encore  moins,  ils  sont  méchants, 
bavards.  L'augmentatif  cervelloni  est  pris  comme  il  doit 
l'être  en  bonne  part  ;  les  fortes  cervelles  sont  expéri- 
mentées, mâles,  fermes,  hardies,  ingénieuses,  mais 
i  cenelluzzi  rassemblent  au  contraire  tout  ce  qu'il  y 
a  de  pire  au  monde,  de  plus  vicieux,  déplus  vil,  et  les 
vices  que  l'auteur  leur  attribue  fournissent  à  eux  seuls 
la  matière  de  ses  dix-neuf  derniers  discours. 

-f-II.  Les  facétieuses  Journées,  contenant 
cent  certaines  et  aijréables  nouvelles,  par 
—  .  Paris.  Houzé,  1384,  in-8. 

-H  III.  Le  Misaule,  ou  Haineux  de  cour, 
lequel,  par  un  dialogisme  et  confabulation 
fort  agréable  et  plaisante,  demonstre  sé- 
rieusement Testât  des  courtisans  et  autres 
suivans  la  cour  des  princes;  avec  la  ma- 
nière, coustumes  et  mœurs  des  courtisans 
alemands,  prinses  de  la  cour  d'Ulrech 
Utene,  chevalier  alemand,  traduites  à  la 
fin  par  l'autheur  du  Misaule,  — .  Paris, 
Orry,  lo85,  in-8. 

-j-lV.  LaFiammette  amoureuse  de  .1.  Bo- 
cace,  traduit  en  françois  par  — .  Paris ^ 
l'Angelier,  1383,  in- 12. 

+  G-CE[Ge.\ce]. 

Des  articles  dans  la  «  Biographie  des 
hommes  vivants».  Paris,  1818,  5  vol.  in-8. 

Us  ne  concernent  que  des  savants  et  des  littérateurs; 
D'autres  dans  la  «  Biographie  universelle  «.A.  A.  B — r. 

-f-  G.  C.  T.  [Gabriel  Chappuis,  Tou- 
rangeau]. 

I.  Figures  de  la  Bible  déclarées  par  stan- 
ces, par — ,  augmentées  de  grand  nombre  i  „ 
de  figures  aux  Actes   des  Apôtres.  Lyon, 
Michel.  1382,  pet.  in-8.  ! 

II.  Leçons  catholiques  sur  les  doctrines 
de  l'Eglise,  etc.,  traduit  de  l'italien  de 
François  Panigarole,  par  — .  Lyon.  Jean 
Stratius,  1383,  in-8. 

4-  G.  D.  [MoNTELAux  d'Espinav]. 

La  fausse  Duègne,  opéra-comique.  Paris, 
1802,  in-8. 

-f-  G.  D.  [Gin  d'Ossery]. 

Abrégé  chronologique  de  l'Histoire  de  la 
Marine  française,  par  M.  — .  Paris,  180i. 
in  12. 

G.  D....  (M.),  ps.  [madame  G uÉNARD, 
baronne  deMÉRÉJ. 

Athanaïse,  ou  l'Orpheline  de  qualité, 
pensionnaire  de  l'abbave  de  Saint-Antoine. 
Paris.  Le  Rouge,  1804,"  i  vol.  in-12. 


4-  G.  D.  [Gustave  Delahave]. 

San  Pietro,  ou  la  Nuit  infernale,  drame 
historique.  1837,  in-8. 

-1-  G.  D.  (l'abbé)  [l'abbé  G.  Darbov, 
actuellement  archevêque  de  Paris]. 

Jérusalem  et  la  Terre  Sainte.  Paris, 
Belin-Leprieur.  1832,  gr.  in-8. 

-1-  G.  D.  [Georges  Gratet-Duplessis]. 

Des  articles  dans  la  Nouvelle  Biographie 
générale. 

-+-G.  D***  [Georges  Duckett]. 

Traité  de  l'amour  de  Dieu,  par  le  comte 
F.  L.  de  Stolberg,  traduit  de  l'allemand, 
avec  des  notes, "par  MM.  Waille  et  — . 
Paris.  Bricon,  1829,  in-18. 

-t-  G...  D...  [Goujeï-Deslam)REs]. 

Nouvelle  Législation  de  l'impôt  et  du 
crédit  public,  par  M.  —,  ancien  magistrat. 
Paris,  Delnunay.  1810,  in-8. 

-i-  G.  D'A.  [Gautier  d'Arc]. 

Voyage  de  Naples  à  Amalfi,  par—.  Paris, 
1827;'  in-8. 

C'est  un  tirage  à  part  (25  exemp.)  de  la  «  Revue 
encyclopédique  ». 

+  G.  D.  B.  [Georges  DE  Backer]. 

Histoire  du  Saint-Sacrement  de  miracle, 
traduit  du  flamand  de  P.  Cafmeyer,  par 
— -.  Bruxelles,  1720,  in-8. 

-I-  G.  D.  B.  (M.)  [Pierre  Guedon  de  Ber- 
chère]. 

Elégie  composée  dans  un  cimetière  de 
campagne,  traduite  de  l'anglais,  vers  pour 
vers,  par — .  Paris.  1788.  in-8. 

C'est  la  traduction  d'une  célèbre  «  Elegy  »  de  Tho- 
mas Gray  ;  elle  a  été  également  traduite  par  J.  Chénier, 
par  Fayolle,  par  Charrin,  et  par  plusieurs  autres  litté- 
rateurs. Voir  la  «  France  littéraire  «  au  mot  Gray. 

-4-G.  D.  C.  [de  Coste]. 

Histoire  tragi-comique  de  notre  temps, 
sous  le  nom  de  Splendor  et  de  Lucinde, 
par  — .  Paris.  1324,  in-8.        V.  T. 

+  G.  D.  C.  [GuiLLOT  de  Cbass.\gne]. 

Le  Chevalier  des  Essars  et  la  comtesse 
de  Berci,  par  M.  — .  Amsterdam.  l'Honoré, 
1733,  2  vol.  in-12. 

Ce  roman  n'est  autre  chose  que  l'histoire  des  Amours 
de  Caliste  et  de  Lisandre,  par  d'Audiguier.  Paris, 
1()15,  in-8,  dégagée  de  toute  l'enflure  qui  était  à  la 
mode  du  temps  de  d'Audiguier.  A.  A.  B— r. 

G.  D.  C.  Voyez  Bordeaux  (de). 

+  G.  D.  D.  L.  C.  D.  J.  [Le  P.  Daniel, 

de  la  Comp.  de  Jésus]. 

I.  Dissertation  théologique  sur  cet  axiome 
de  saint  Augustin  :  Quid  amplius  nos  de- 
leclat,  secundum  id operemur  necesse  est.  par 
le  P.  —.Paris,  1714,  in-12. 

II.  Dissertation   théologique  sur  la  né- 


147 


G.  D    D.  S 


G DE  P. 


Ii8 


cessité  morale  et  l'impuissance  morale  par  |  ^ 
rapport  aux  bonnes  mœurs,  par  le  P.  — . 
Paris,  ITU,  in-12. 

G.  D.  D.  S.  aut.  dér/.  [le  général  Desdo- 

RIDES]. 

Vestiges  de  l'homme  et  de  la  nature,  ou 
Essais  philosophiques.  Metz  ,  CoIIignon , 
rtn7J(180i),  2  vol.  in-lâ. 

-}-  G.  D.  D.  S.  G.  [M""  DE  Saim-Ger- 
main]. 

Lettres  d'Henriette  et  d'Emilie,  traduites 
del'anglois  (etaugmentées  par  — ).  Londres, 
1763,  in-12. 

+  G.  D.  E.  (M.)[GustaveD'EicHTHAL]. 

I.  Lettres  à  MM.  les  Députés  composant  la 
commission  du  budget,  sur  la  permanence 
du  système  de  crédit  public,  et  sur  la  né- 
cessité de  renoncer  à  toute  espèce  de  rem- 
boursement des  créances  sur  l'Etat,  par 
— .  Paris.  1829,  in-8. 

U.  La  Turquie,  ses  ressources,  son  orga- 
nisation municipale...  par  P.  Urquhart, 
trad.  de  l'angl.  par  Xav.  Raymond. 
Ouvrase  précédé  d'un  introduction,  par 
M.— .Paris,  A.  Bertrand,  I83G,  in-8. 

u  y  a  eu  des  titres  particuliers  pour  quelques  exemp. 
de  l'Introduction. 

IIL  Les  Dei'x  Mondes,  par  — ,  servant 
d'introduction  à  l'ouvrage  de  M.  Urquhart  : 

La   Turquie   et  ses   ressources Paris, 

A.    Bertrand,  1836,   in-8,  viii   et  472  p. 

Il  existe  une  édition  publiée  à  Leipzig,  chez  Brock- 
haus,  en  1837,  qui  porte  le  nom  de  l'auteur  et  ces  mois 
sur  le  titre  :  Publié  avec  l'autorisation  de  l'auteur. 

-+-  G.  DE  B.  [de  Beaumo.nt]. 
L'Hercule  gaulois,  opéra.  Paris,  1810, 
in-8. 

4-  G.  DE  B.  [Gauthier  de  Brécv]. 

Vingt-quatre  Août  1793,  T"  année  du 
règne  de  Louis  XVII,  par  — ,  lecteur  du 
RoK  Paris,  1816,  in-8. 

H-  G.  DE  C****  (le  comte  de)  [de  Cara- 
man]. 

Guide  du  voyageur  sur  le  canal  du  Midi 
et  ses  embranchements,  et  sur  les  canaux 
des  Etangs  et  de  Beaucaire,  par  — .  Tou- 
louse, J.  J/.  Douladoure,  1836,  in-8,  178  p. 
et  2  cartes. 

4-  G.  DE  D.  (Un)  [Simon-Xicolas-Henri 
Linguet]. 

Epître  en  vers  d'  —  à  un  de  ses  amis. 
Supplément  aux  Mémoires  d'une  fameuse 
Académie.  Liège,  176i,  in-8. 

H-  G.  DE  F.  [Gabriel  de  Foignî]. 
Voy.  plus  loin,  à  Sadeur. 


H-  G.  DE  F.  [Gm-oTDE  Fère]. 
Des  articles  dans  la  Nouvelle  Biographie 
ijénérale. 

+  G.  DE  L.  Voy.  A  K.,  I,  col.  224  c. 

G.  DE  L'A.,  p*.  [HuET,  évêque  d'Avran- 

ches.] 

Xouveaux  Mémoires  pour  servir  à  l'his- 
toire du  cartésianisme,  1692.  —  Xouvelle 
édition,  augmentée.  Amsterdam.,  1698; 
Paris.  Mazières,  1711,  in-12. 

Gilles  de  l'Aunay,  qui  tenait  des  conférences  pu- 
bliques de  philosophie  à  Pans,  voulut  bien  prêter  son 
nom  à  l'évèque  d'A\Tanches  pour  la  première  édition 
de  cet  ouvrage.  A.  A.  B— r. 

i-G. DE  LAB (M.)  [Jacques- 
François  Goubeau  de  la  Billennerie,  pré- 
sident du  tribunal  de  Marennes]. 

Dissertation  sur  les  huîtres  vertes  de 
Marennes,  par  — .  Rochefort.  imp.  Goulart, 
1821,  in-8. 

-1-  G''*  DE  L.  B***  [GuDi.N  de  la  Bre- 
xellerie]. 

Supplément  à  la  Manière  d'écrire  l'His- 
toire, ou  Réponse  à  l'ouvrage  de  M.  l'abbé 
de  Mably,  par  — .  Imprimerie  de  la  Société 
littéraire  typographique,  1784,  in-12. 

Le  faux  titre  porte  :  «  Seconde  partie.  » 

+  G.  DE  L.  V.  (M.)  [Claude-Madelaine 
Grivaud  de  la  Vincelle]. 

Notice  sur  le  palais  de  la  Chambre  des 
pairs  de  France,  anciennement  appelé 
palais  de  Luxembourg  ou  dOrléans. Paris, 
1818,  in-12,  84  pag. 

H-  G.  DE  M.  [le  comte  Gabriel  de 
Movria]. 

Contes  et  nouvelles  en  vers,  par  — . 
Paris,  1808,  in-8, 142  p. 

4-  G.  DE  M.  [Philibert  Gueneau  de 
Mussv]. 

Editeur,  en  société  avec  M.  A.  Rendu, 
du  «Traité  des  Etudes»,  de  Rollin.  Paris, 
1811.  4  vol.  in-12. 

Édition  stéréotype,  souvent  réimprimée. 

+  G.  DE  M.  (M.)  [G.  deMoxtigxv]. 
Quinze  jours  à   Prague.   Paris,  Dentu, 
1833.  in-8,  72  p. 

+  G.  DE  M.  [G.  deMolinari]. 

Examen  critique  des  prémisses  philoso- 
phiques de  l'économie  naturelle  des  socié- 
tés, par  Mathieu  WolkofF,  imprimés  dans 
le  «  Journal  des  Economistes,  «mars  1830. 
S.  P. 

+  G DE  P....  [Cath.-J.-Ferd.  Gi- 
rard de  Propi.\c]. 

L'Année  la  plus  remarquable  de  ma  vie, 
suivie  d'une  Réfutation  des  Mémoires  se- 
crets sur  la  Russie  (de  Masson).  Trad.  d(> 


149 


G.  DE  P. 


G.  D.  S. 


ISO 


l'allem.  de  Kotzebue,  par  — .  Paris,  1802, 
2  vol.  in-8. 

+  G.  DE  P.  [G.  DE  Pontécoulant]  . 

Souvenirs  militaires.  Napoléon  à  Wa- 
terloo, ou  Précis  rectifié  de  la  campagne 
de  18Jo,  par  un  officier  de  la  garde  impé- 
riale. Paris,  1866,  in-8,  490  p. 

Voir  sur  cet  ouvrage  la  «  Revue  critique  d'histoire 
et  de  littérature  »,  n»  du  6  avril  1867. 

+  G.  DE  V.  [Gay  de  Verno.\]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale.  » 

■+-  G.  DE  W.  (iM.  le)  [le  général  de 
Warnerv].' 

Anecdotes  et  Pensées  historiques  et  mi- 
litaires, par  M.  — .  Halle.  J.-J.  Court, 
1781,  in-4. 

G.  DE  W...Y  (le),  aiit.  défj.  [le  général 

DE  WaRx\ERY.] 

I.  Remarques  sur  plusieurs  auteurs  mi- 
litaires et  autres,  par  le  G.  de  W — y.  Lw- 
hlin.  Staroludzki,  in-8. 

II.  Remarques  sur  «  l'Essai  général  de 
tactique,  »  de  Guihert  ;  par  le  G.  de 
W...y.  Varsovie,  1782,  in-8. 

Il  existait  déjà  des  «  Remarques  sur  quelques  articles 
de  l'Essai  de  tactique  »  (par  de  Silva).  Turin,  frères 
Reycend,  1773,  in-8. 

4-  G.  D.  F.  [Goujis  DU  Favril]. 

Le  Digeste  ou  Pandectes  de  l'empereur 
Justinien,  traduits  en  français,  par  — , 
revus  par  une  Société  de  jurisconsultes. 
Paris,  Moreau,  1804,  8  vol.  in-8. 

Cette  traduction  devait  avoir  10  vol.       A.  A.  B— r. 

-t-  G.  D.  F.  [Henri -Joseph  Le  Comte]. 

Mémoires  d'un  ancien  capitaine  italien 
sur  les  guerres  et  les  intrigues  d'Italie,  de 
1806  à  182L  Trad.  de  l'italien  par  l'auteur 
lui-même  {Valence,  imp.  Marc-Aurel).  Pa- 
ris, l'auteur,  1843,  in-8. 

-|-G.  D.  G.  [Grouber  de  Groube.ntal]. 

I.  Moyens  assurés  de  parvenir  à  la  for- 
mation d'un  système  général  de  finance 
de  France  et  "d'amortir  l'intégralité  de  la 
dette  publique,  etc.,  par  M.  — .  Paris,  De- 
bray,  an  VIII  (1800),  in-8. 

II.  Discours  philosophique  servant  d'in- 
troduction aux  législations  civile  et  crimi- 
nelle, par  M.  — ."  Paris,  Fauvelle,  1802, 
in-8. 

in.  Principes  élémentaires  de  gouverne- 
ment, pour  parvenir  à  l'établissement 
d'une  constitution  générale.  Constitution 
religieuse  ou  morale,  par  M.  — .  Paris, 
Fauvelle,  1802,  in-8. 

H-  G.  D.  L.  B.  [Gaillard  de  la  Ba- 
tailleI. 


Mémoires  ou  Aventures  du  comte  de 
Kermalec,  par  M.  — .  La  Haye  (Paris), 
1740  et  1741,  2  voL  in-I2. 

-f-  G.  D.  L.  B**  [GuDiN  de  La  Brenel- 
lerie]. 

Eloge  de  Pierre  Corneille,  discours  qui 
a  concouru  pour  le  prix  d'éloquence  pro- 
posé par  la  classe  de  la  langue  et  de  la  lit- 
t*^rature  françaises  de  l'Institut,  par  M. — . 
Paris,  C.-F.  Patris,  1808,  in-8. 

-H  G.  D.  L.  T,  [Guillaume  de  la  Tayson- 
nière]. 

Dialogue  non  moins  facétieux  que  de 
subtile  mvention  (l'Homme  et  le  Pou),  mis 
en  françois  par.  —  Sans  date  ni  nom  de 
ville,  in-16. 

11  existe  une  autre  édition.  Lyon,  J.  Saugrain, 
1559,  in-16.  C'est  une  traduction  d'un  livret  italien 
de  Louis  Pulci. 

-h  G.  D.  L.  T.  [Gastelier  de  la  Tour]. 

Dictionnaire  héraldique,  contenant  tout 
ce  qui  a  rapport  à  la  science  du  blason  , 
par  — .  Paris.  Lacombe,  4774,  in-8. 

4-  G.  D.  M.  [Gabriel  de  Mello]. 

Les  Divines  opérations  de  Jésus  dans  le 
cœur  d'une  âme  fidèle,  par  —,  docteur  en 
théologie.  Paris,  Jacq.  Van  Merle,  1673, 
in-12. 

G.  D.  M.  ps.  [Claude  La  Bottière]. 

La  Vie  et  les  Aventures  de  Zizime,  fils 
de  Mahomet  II,  empereur  des  Turcs.  (Nouv. 
édit.)  Paris,  1722,  1724,  in-12. 

Cet  ouvrage  parut  d'abord  sous  le  titre  de  «  Zizimi, 
prince  ottoman  «,  amoureux  de  Pbilippine-Hélène  de 
Sassenage,  histoire  dauphinoise;  par  L.  P.  A.  Gre- 
noble, 1673,  in-12. 

Sous  le  dernier  de  ces  titres,  A.-A.  Barbier,  sous 
sou  n"  195G7,  attribue  l'ouvrage  au  président  AUard, 
de  Grenoble,  connu  par  d'autres  ouvrages  sur  l'histoire, 
et  que  les  initiales  semblent  effectivement  indiquer; 
mais  il  ajoute  que  l'ouvrage  a  été  réimprimé  à  Paris,  en 
1722  et  1724,  sous  le  titre  de  la  «  Vie  et  les  Aven- 
tures »,  et  il  donne  alors  l'ouvrage,  dans  ces  réim- 
pressions, à  Claude  La  Bottière.  Ou  cet  ouvrage  est  le 
même  sous  deux  titres  différents,  et  La  Bottière  n'est 
que  le  plagiaire  du  président  AUard,  ou  si  ce  sont  deux 
ouvrages,  ils  sont  de  deux  auteurs.  Ces  deux  ouvrages 
seraient  à  comparer  si  ou  le  pouvait. 

Le  président  AUard  prétendait  que  son  «  Zizimi  » 
n'était  pas  un  roman,  et  que  ce  qu'il  rapportait  était 
appuyé  sur  de  bonnes  preuves.  Lenglet  Du  Fresuoy  ne 
l'en  ■  a  pas  moins  placé  dans  sa  «  Bibliothèque  des 
romans  ». 

-I-  Ce  livre  n'a  quelque  intérêt  que  parce  qu'il  con- 
serve des  traditions  répandues  dans  le  Dauphiné.  Voir 
une  notice  de  M.  Alfred  de  Bougy,  sur  Zizim,  dans  la 
«  Revue  contemporaine  »,  3  juin  1862. 

H-  G.  D.  S.  [Gautier  de  Sibert]. 

Considérations  sur  l'ancienneté  de  l'exis- 
tence du  Tiers-État  et  sur  les  causes  de  la 
suspension  de  ses  droits  pendant  un  temps, 


im 


G.  D.  T. 


GENDROX 


152 


:^ur  l'institution  des  communes  et  sur  les 
effets  qu'elles  ont  produits,  par  M.  — .  Pa- 
ris, Barrais  l'aîné,  1789,  in-8. 

•A- G.  D.  T.  [Gastier  du  Tronchov]. 
Journal  de  la  campagne  des  îles  de  lAmé- 
rique,  par  — .  Troyes,  1709,  in-12. 

H-  G.  D.  V.  [Guillaume  du  Yair]. 

Remontrance  faiteaux  habitants  de  Mar- 
seille, par—.  Paris,  D.  Salis,  lo97,  in-8. 

Une  autre  édition,  sous  les  initiales  ci-dessus. 
Lyon,  Soubron,  1597,  in-8. 

+  G— É.  [Gl-NGUENÉ]. 

Des  articles  dans  la  a  Biographie  uni- 
verselle »  ;  ils  se  rapportent  surtout  aux 
écrivains  de  l'Italie. 

-f-  G.  E.  [Ernest  Grégoire], 
Voy.  E.  G,  I,  col.  1213  a. 

+  GÉBÉODÉ  (les  frères)  [G.  Brunet  et 
0,  Delepierre]. 

Bibliothèque  bibliophile-facétieuse,  édi- 
tée par  — ,  Le  premier  acte  du  synode 
nocturne  des  Lemanes,  Unelmanes,  Pro- 
petides,  à  la  ruine  des  biens,  vie  et  hon- 
neur de  Calianthe  (attribué  à  G.  Reboul). 
—  Deuxième  publication,  contenant  les 
extraits  et  analyses  de  divers  livres  rares 
et  pantagruéliques.  Londres,  18o4.  — 
Troisième  publication,  contenant  les  chan- 
sons historiques  et  satyriques  sur  la  cour 
de  France,  [s.  l.)  Londres,  1856  ;  3  vol. 
petit  in-8. 

Cette  collection  n'a  été  tirée  qu'à  60  exemplaires  ; 
elle  a  été  imprimée  aux  frais  de  M.  G.  Gancia,  alors 
libraire  à  Brighton. 

-H  G.  E.  J.  M.  A.  L.  [G.-E.-J.  Moxtmo- 
rency-Albert-LuyiNE«]  . 

La  vie  de  Marie  de  Hautefort,  duchesse 
(le  Schomberg,  dame  datours  de  la  reine 
Anne-Marie-Mauricette  d'Autriche ,  par 
une  de  ses  amies;  ouvrage  imprimé  pour 
la  première  fois  par  — ,  sur  un  manuscrit 
tiré  de  la  bibliothèque  de  M-  Beaucousin. 
avec  une  préface  et  desnotes  par  J.-F.  A.O. 
(Jean-Félicissime-Adry,  oratorien).  Dam- 
pierre,  an  VIII  (1800),"in-4,  77  p. 

Réimprimé  en  ISO",  in-12,  à  la  suite  de  l'Histoire, 
de  Vittoria  Accorambana.  Voy.  J.  F.  A — y. 

G.  E.  J.  M.  L.,  ant.  déij.  [madame  G. 
E.  J.  DE  Montmorexcy-LavalJ. 

La  Vie  et  les  très-surprenantes  aventures 
de  Robinson  Crusoë,  en  anglais  (par  Da- 
niel Foé),  avec  la  traduction  française  in- 
terlinéaire. A  Dampierre,  1797,  2  vol.  in-8. 

GELASIRE,;)*.  [labbé  de  Pure]. 

Voy.  aux  Anonymes,  «  la  Prétieuse  ». 

GELGUIN  (J,-P,),  peintre,  ps.  J.-Bern, 
MiCHAULT,  de  Dijon]. 


Explication  des  dessins  des  tombeaux 
des  ducs  de  Bourgogne  qui  sont  à  la  Char- 
treuse de  Dijon ,  présentés  à  S,  A.  S. 
Mgr  le  Duc,  le  1^''  1736.  Nuits,  Mirjnoret, 
1736,  in-4. — Seconde  édition.  Dijon,  Mar- 
leret,  1737,  in-8.  —  3"  édit.  Dijon,  1752, 
in-4. 

GELLER  (J.-H.-B.).  ;w,  [madame  GuÉ- 
\.\RD,  baronne  de  Méré]. 

I.  .\tala  et  ^Musacop,  histoire  péruvienne, 
suivie  des  Petits  Orphelins  des  hameaux. 
Paris,  Locard  et  Davy,  1821,  2  vol.  in-12. 

Chacune  de  ces  deux  nouvelles  a  été  imprimée  aussi 
séparément  dans  h  même  année,  en  2  vol.  in-18. 

IL  Le  Capucin  défroqué,  ou  la  Puissance 
de  la  barbe.  Paris,  les  mêmes,  1820,  in-18. 

III.  Elma,  ou  la  Morte  vivante.  Paris, 
Locard  et  Dary.  1820,  in-18. 

IV.  Paul  et  Virginie,  ou  les  Amants  des 
Bermudes;  suivi  de  Victor,  ou  l'Enfant 
des  bois.  Paris,  les  mém,es,  1821,  2  vol. 
in-12. 

Ces  deux  nouvelles  ont  été  aussi  imprimées  chacune 
séparément  dans  la  même  année,  en  2  vol.  in-18. 

-h  V.  Victor,  ou  l'Enfant  des  bois.  Pa- 
ris, 1833,  4  vol.  in-18. 

+  VI.  Les  petits  Orphelins  des  ha- 
meaux. Paris,  1833,  2  vol.  in-18. 

-)-  Cette  romancière  infatigable  adopta  divers  pseudo- 
nymes pour  des  productions  fort  oubliées  aujourd'hui. 
Voir  la  «  France  littéraire  ». 

-i-GELOZAN  (de),  anagramme  [le  baron 
Herman  de  Trappe  de  Lozange]. 

Teudimer,  ou  la  Monarchie  espagnole 
(nouvelle),  suivi  de  Guillaume  le  Conqué- 
rant, d'Angénor  et  Zélie,  d'un  Essai  sur  la 
Fronde,  etc.,  par  — ,  du  département  des 
Forêts.  Bruxelles,  Stapleaux,  1805,  in-12. 

Réimprimé  dans  le  second  volume  des  «  Essais  lit- 
téraires »  de  l'auteur.  Bruxelles,  180C,  sous  le  litre 
de  Pélagie  ou  la  Monarchie  espagnole. 

M.  le  baron  de  Stassart  a  rendu  compte  de  celte 
nouvelle  en  1805,  dans  le  «  Journal  de  l'empire». 

GEMBERLACHIUS  (Wilh.-Rodulphus). 
apud  Triboces  consul,  ps.  [Antoine  Le 
Brun]. 

Spongia  Franco  -  Gallicae  liturae.  Œni- 
ponti,  1646,  in-4. 

Matthieu  de  Morgues  publia  une  violente  réponse 
non-seulement  à  cet  écrit,  mais  encore  à  deux  autres 
du  même  auteur.  Cette  réponse  parut  sous  le  litre  de 
«  Bruni  Spongia  »,  etc.  {Parisiis,  1647,  in-4.) 

GENDRE  (le).  Voy.  Le  Gexdre. 

4-  GENDROX  [Claude  Deshais-Gex- 
drox,  mort  en  1750]. 

Médecin  célèbre  à  son  époque  ;  il  publia  sous  le  nom 
seul  de  Gendron  des  «  Recherches  sur  la  nature  et  le 
traitement  des  cancers  «,1700,  in-12. 


lo3 


GÉNÉRAL 


GENOUDE 


\U 


+  GÉNÉRAL  (Un)  [le  maréchal  Bn- 
geaud]. 

Maximes,  Conseils  et  Instructions  sur 
l'art  de  la  guerre.  Paris,  I800,  in-IG. 

Plusieurs  fois  réimprimé. 

GÉNÉRAL  DES  JÉSUITES  (le),  ps.  [le 
baron  A.-F.-F.  deReiffenberg]. 

Epître  du—  à  un  jeune  Père.  Bruxelles, 
Tarlier,  18^7,  in-8. 

Réimprimée  à  la  suite  de  la  brochure  du  même  au- 
teur, intitulée  :  <  Lettre  d'un  membre  du  côté  gauche  » . 

+  GÉNÉRAL  D  INFANTERIE  (Un)  [Bob- 

DIi\]. 

'Des  défauts  et  des  qualités  de  l'ordon- 
nance sur  l'exercice  de  l'infanterie,  publiée 
le  4  mars  1830,  par—.  Paris,  1832,  in-8. 

Extrait  du  n»  77  du  «   Journal  des  sciences  mili- 


GENEVOIS  (Un),  aut.  dég.  [CésarMALAN, 
docteur  en  théologie,  ministre  du  saint 
Evangile,  pasteur  de  l'église  du  Témoignage 
à  Genève] . 

Question  d'  —  sur  les  doctrines  particu- 
lières de  l'Eglise  de  Rome  :  1°  Pourquoi  la 
messe  est-elle  rejetée  par  les  protestants? 
2°  Pourquoi  le  culte  de  Marie  est-il  rejeté 
par  les  protestants?  3»  Pourquoi  la  lecture 
de  la  Bible,  en  langue  vulgaire,  est-elle  in- 
terdite aux  romanistes,  mais  prescrite  aux 
protestants?  Genève,  1844,  3  part.  in-li2. 

On  peut  se  procurer  chacune  de  ces  trois  parties  sépa- 
rément. 

-+-  GENEVRAY  (M'""  Janvier]. 
Louise,  roman  publié  dans  «  le  Journal 
des  Débats»,  en  1867. 

GENLIS  (Stéphanie-Félicité  Ducrest  de 
Saint-Aubin,  comtesse  de  Genlis,  et  plus 
tard  marquise  de  Sillery,  connue  en  litté- 
rature sous  le  nom  de]. 

«  Nul  écrivain,  peut-être,  n'a  poussé  plus  loin  le 
brigandage  littéraire  que  M™^  de  Genlis.  Elle  eut,  à  ce 
sujet,  en  1830,  un  procès  déplorable  avec  le  libraire 
Roret,  éditeur  de  la  collection  des  «  Manuels  ».  Elle 
s'était  engagée,  moyennant  400  fr.,  à  composer  pour 
lui  un  «  Manuel  encyclopédique  de  l'enfance  ».  Ou 
allait  imprimer  le  manuscrit,  qui  avait  été  payé,  lors- 
fpi'on  s'aperçut  qu'il  était  la  copie  exacte  d'un  livre  du 
même  genre,  publié  en  1820,  par  M.  Masselin.  Il  fallut 
un  jugement  pour  que  le  libraire  obtint  la  restitution 
de  son  argent  ».  (Lud.  Lalanne,  «  Curios.  iittér., 
p.  145.) 

GÉNOIS  (Un),  ps.  [le  chevaher  de 
Mouhy]. 

Lettre  d'  —  à  son  correspondant  à  Ams- 
terdam, avec  des  remarques.  Gé7ies  [Paris). 
1747,  in-12. 

GENOUDE  (l'abbé  Eugène  de),  proprié- 
taire de  la  «  Gazette  de  France  »  et  de  la 


«Nation,»  et  député  [Antoine-Eugène  Gi;- 
NOUDE,  né  à  Montéliniiir  (Orùiiic),  lils  d'un 
limonadier  de  Gn^noble,  maitre  d'éluder 
avant  181  i,  anobli  parla  Restauration, 
non  pour  des  services  rendus  à  la  France, 
mais  bien  pour  des  services  rendus  aux 
Bourbons,  dans  le  Dauphiné,  lors  de  la 
deuxième  invasion;  depuis  maître  des  re- 
quêtes, sous  le  nom  de  Genoude,  puis  de 
de  Genoude,  ensuite  imprimeur]. 


OUVRAGES  OUI  PEUVENT  LUI  ETRE 
CONTESTÉS. 

I.  De  l'Imitation  de  Jésus-Christ ,  tra- 
duction nouvelle,  par  E.  Genoude;  aug- 
mentée d'une  préface  et  de  réflexions  à  la 
fin  de  chaque  chapitre,  par  l'abbé  F.  de 
Lamennais,  ornée  de  figures  d'après  les 
dessins  de  P.  Bouillon.  Paris,  1820,  in-32 
sur  grand  raisin  vélin  satiné. 

Faisant  partie  de  la  «  Bibliothèque  des  dames  chré- 
tiennes » . 

Dans  la  même  année  parut  un  écrit  intitulé  : 

Sur  deux  traductions  nouvelles  de  «  l'Imitation  de 
Jésus-Christ  »,  et  principalement  sur  celle  de  M.  Ge- 
noude. (Par  l'abbé  Aimé  Guillon.)  Paris,  1820,  in-8 
20  p. 

Cette  brochure  est  signée  C.  D.  La  seconde  traduc- 
tion, examinée  par  M.  l'abbé  Guillon,  est  celle  de 
M.  Gence,  qu'il  trouve  bien  supérieure  à  celle  de 
M.  Genoude,  laquelle  est  une  espèce  de  contrefaçon  de 
la  traduction  du  P.  Lallemant,  jésuite.  On  peut  porter 
le  même  jugement  de  la  nouvelle  traduction  publiée  eu 
1824  par  M.  l'abbé  de  Lamennais. 

II.  Sainte  Bible,  traduite  d'après  les  tex- 
tes sacrés,  avec  la  Vulgate,  par  AL  Eugène 
Genoude.  Paris,  Méquiijnon  fils  uiué,  1821 
et  années  suivantes,  16  volumes  in-8. 

On  s'accorde  à  considérer  M.  de  Genoude  comme 
l'auteur  du  «  Discours  préliminaire  de  la  Bible  »,  et  le 
traducteur  des  «  Prophéties  d'Isaïe  »  qu'il  avait  déjà 
fait  paraître  dès  1815  ;  «  du  Livre  de  Job  »,  qui  avait 
été  aussi  imprimé  en  1818,  des  «  Psaumes  »  et  des 
«  Petits  Prophètes  ».  Les  autres  livres  de  la  Bible  ont 
été  traduits  par  diverses  personnes. 

Les  «  Discours  préliminaires  »  de  chacun  des  livres 
de  la  Bible  ont  été  pris,  en  partie,  dans  les  cahiers  de 
M.  l'abbé  Garnier,  de  Saint-Sulpice;  et  les  notes  et  les 
commentaires  sont  tirés  de  tous  les  apologistes  de  la 
Religion. 

Il  a  été  fait  de  cette  traduction  des  éditions  eu  divers 
formats  :  une  dans  le  format  in-8  ordinaire,  une 
en  cinq  volumes  grand  in-8  à  deux  colonnes  ;  une  eu 
trois  volumes  in-8  ;  enfin  une  édition  diamant  en  un 
seul  volume  in-18. 

Aux  éditions  in-8,  il  faut  joindre  des  «  Dissertations 
iir  la  sainte  Bible  »,  faisant  suite  à  la  traduction  de 
M.  de  Genoude. 

III.  La  Raison  du  Christianisme,  on 
Preuves  de  la  vérité  de  la  religion  tirée  des 
écrits  des  plus  grands  hommes  de  la  Fran- 
ce, de  l'Angleterre  et  de  l'Allemagne;  ou- 


im 


GENTIL 


vrage  publié  sous  la  direction  de  M.  de 
Geiioude.  Paris,  Sapia,  rue  de  Sèvres,  16, 
183o,  12  vol.  in-8.  —  Deuxième  édition. 
Paris,  Pourrai  frères,  Sapia,  1836,  3  vol. 
in-4,  imp .  à  2  colonnes. 

Ce  qui,  dans  ce  recueil,  appartient  à  M.  de  Genoude, 
se  réduit  à  «  l'Introduction  »,  et  à  deux  «  Lettres  aux 
élèves  de  l'Ecole  polytechnique  et  aux  écoles  savantes  », 
qui  sont  plact'es  à  la  tète  de  l'ouvrage. 

C'est  une  compilation,  bonne  sans  aucun  doute,  prise 
dans  tous  les  apologistes  de  la  religion,  et  dont 
chaque  morceau  est  précédé  d'une  Notice  sur  son  auteur. 
Or,  c«s  Notices,  aussi  bien  que  l'agencement  des  ma- 
tières, ne  sont  pas  de  M.  Genoude,  mais  de  plusieurs 
Jeunes  gens  qu'il  avait  à  ses  ordres,  soit  à  son  château 
du  Plessis,  soit  dans  les  bureaux  de  «  la  Gazette  de 
France  ». 

Il  faut  ajouter  à  l'édition  de  1835,  in-8,  l'ouvrage 
suivant  : 

IV.  Discours  sur  les  rapports  entre  la 
science  et  la  religion  révélée,  prononcés  à 
Rome,  par  Nicolas  Wiseman  (évéque  de 
Melipotamos,  etc.)  ;  pour  faire  suite  à  «  la 
Raison  du  Christianisme,  »  publiée  par  M. 
de  Genoude.  Paris,  Sapia,  1837  ou  1841, 
2  vol  in-8,  avec  4  planch.  et  une  carte. 

Il  n'est  pas  vraisemblable  que  celte  traduction  ail 
été  faite  par  M.  de  Genoude. 

V.  Les  Pères  de  l'Église,  traduits  en 
français.  (Première  série,  comprenant  les 
Pères  des  trois  premiers  siècles).  Ouvrage 
publié  par  M.  de  Genoude.  Paris,  Sapia, 
1837  et  années  suivantes,  8  vol.  in-8. 

Sauf  «  l'Introduction  »  à  cette  traduction,  et  un 
«  Tableau  historique  des  trois  premiers  siècles  de 
l'Eglise  »,  qui  sont  de  la  composition  de  M.  de  Genoude,  le 
reste  lui  est  étranger.  Les  traductions  des  Pères  ont  été 
faites  par  diverses  personnes,  dans  le  nombre  desquelles 
on  cite  MM.  l'abbé  Grabus  et  H.  Denain. 

Faisons  remarquer,  pour  la  justification  de  M.  de 
Genoude,  qu'au  moins  sur  les  frontispices  des  trois 
derniers  ouvrages,  il  n'a  pris  que  les  titres  de  directeur 
et  d'éditeur. 

En  1845,  M.  de  Genoude  a  publié,  comme  éditeur, 
un  vol.  in-lS,  portant*  pour  litre  :  «  Défense  de 
l'Eglise  gallicane  »,  par  Bossuet  (Paris,  Perrodil). 
Ce  volume  n'est  ni  de  Bossuet,  ni  de  M.  de  Genoude, 
mais  d'un  prêtre  gallican,  l'abbé  Cl.-Ant.  Coulon, 
mort  en  1820,  comme  l'a  fait  voir  naguère  le  «  Mé- 
morial catholique  »,  dans  son  t.  VI,  p.  301  et  suiv. 

L'ouvrage  de  l'abbé  Coulon  avait  été  imprimé  en 
1813,  sous  ce  titre  «  Abrégé  du  célèbre  ouvrage  de 
M.  Bossuet,  intitulé  :  «  Défense  de  la  Déclaralion  de 
l'Assemblée  générale  de  France  de  1682,  ou  Exposition 
des  principales  preuves  établies  par  ce  savant  pontife, 
avec  la  Réponse  à  toutes  les  plus  importantes  objections 
de  ses  adversaires  ».  Londres  et  Paris,  Méquignon 
junior,  in-8. 

4-  GENTIL  (Nicolas)  [Tony  REViLLon]. 

Des  articles  de  journaux. 

GENTILHOMME  (un)...,  a  ut.   dég.  [de 
BouRDoxNÉ ,   Parisien ,  gouverneur  de  la 
et  ensuite  de  Movenvic]. 


GENTILHOMME  ALLEMAND       l,.(i 

Pensées  d'  —  qui  a  passé  la  plus  grande 
partie  de  sa  vie  dans  la  cour  et  dans  la 
guerre.  Paris,  A  Vitré,  16o9,  in-12.  — 
Jouxte  la  copie,  àParis,  chez  Antoine  Vitré, 
imprimeur  du  roi  [peut-être  Amsterdam, 
Elzevir),  1065,  in-12. 

Cet  ouvrage  avait  déjà  paru  sous  le  titre  du  «  Cour- 
tisan désabusé,  ou  Pensées  »,  etc.,  etc.  Paris,  Vitré, 
1058,  in-8  ;  —  Le  Gras,  1685,  1688,  1696, 1700, 
1705,  1711  et  1713,  in-12. 

+  GENTILHOMME  (Un)  [Charles  de 
Nyau,  comte  de  Châteaubourg,  seigneur 
de  Cangé,  conseiller  au  parlement  de  Bre- 
tagne]. 

Généalogie  et  alliances  de  MM.  deNyffu, 
comtes  de  Châteaubourg.  Paris,  1685. 
in-16. 

GENTILHOM.ME  (Un),  ps.  [l'abbé  J.-B. 
GiR.4RDi.\,  curé  de  Mailleroncourt]. 

Lettre  d'— à  un  docteur  de  ses  amis,  pour 
savoir  s'il  est  obligé  de  se  confesser,  au 
temps  de  Pâques,  à  son  curé,  ou  d'obtenir 
de  lui  la  permission  de  s'adresser  à  un 
autre  confesseur,  avec  la  réponse  du  doc- 
teur. Epinal,  Claude-Anselme  Dumoulin, 
1762,  in-12. 

GENTILHOMME  (Un),  aut.déf/.  [de  Beau- 
poil]  . 

Observations  d' — sur  la  soumission  pro- 
posée au  clergé  par  la  République.  Londres, 
Dulau,  1800,  m-8. 

GENTILHOMME  (Un),  aut.  dég.  [le  ba- 
ron Auguste  de  Schonen,  alors  conseiller 
à  la  Cour  royale  de  Paris]. 

De  la  Noblesse  française  selon  la  Charte, 
et  un  mot  sur  les  ordres  de  la  chevalerie, 
par  — ,  qui  avant  tout  est  Français  et  ci- 
toyen. Paris,  Dondei/ -  Dupré  ,  Delaunay , 
1817,  in-8  de  112  pag. 

On  a  toujours  considéré  M.  de  Schonen  comme 
appartenant  aux  anciens  Pays-Bas  autrichiens. 

GENTILHOMME  (Un),  A.  C,  aut.  dég. 
[le  comte  Adolphe  de  Calonne]. 

Analogies  entre  l'ancienne  Constitution 
et  la  Charte,  et  des  Institutions  qui  en  sont 
les  conséquences.  Paris.  C.-J.  Trouvé, 
1828,  in-8  de  149  pag. 

GENTILHOMME  ALLEMAND  (Un),  aut. 
Slip.  [Richard  Si.mon',  curédeBelleville]. 

Lettres  critiques,  oii  l'on  voit  les  senti- 
ments de  M.  Simon  sur  plusieurs  ouvrages 
nouveaux,  publiées  par— .  Basle  (Rouen), 
chez  Wackermann,  H)d9,m-\2;— Sur  l'im- 
primé à  Basle, pour  Christian  Wackermann, 
1699,  in-12. 

Même  ou\Tage  que  celui  qui  avait  déjà  paru  sous  le 
titre  de  «  Lettres  critiques  sur  l'édition  des  Œuvres  de 
saint  Jérôme,  donnée  par  les  Bénédictins  »  (par  Richard 
Simon),  1669,  in-12. 


157      GENTILHOMME  ALLEMAND 


Ces  Lettres  sont  très-rares;  on  ne  les  trouve  dans 
aucune  éilition  des  lettres  de  Simon.  Il  y  a  treize 
lettres  :  trois  sur  le  livre  publié  sous  le  nom  «  Biblio- 
thèque divine  de  saint  Jérôme  » ,  quatre  sur  le  volume 
deuxième  de  l'éditi'on  des  Œuvres  du  même.  Les  autres 
sont  contre  la  Défense  de  la  Bible  de  saint  Jérôme, 
publiée  par  dom  Martianay  contre  Simon  ;  sur  le  Canon 
hébreu  de  saint  Jérôme  ;  sur  le  Spéculum  attribué  à 
saint  Augustin;  sur  le  commentaire  d'Hesjchius  sur  le 
Lévitique,  et  une  Défense  d'Antoine  Gallonius,  prêtre 
de  l'Oratoire  de  Rome,  et  de  Gabriel  Naudé.  Il  y  a 
dans  ces  lettres  beaucoup  d'érudition  assaisonnée  d'une 
trop  grande  Yivacité.  Dom  Martianay  a  répondu  à  ces 
Lettres.  {Note  extraite  du  Catalogue  de  l'abbé 
Goujet.) 

La  réimpression  ou  la  reproduction  de  ces  Lettres, 
sous  le  nom  d'un  gentilhomme  allemand,  renferme  tous 
les  articles  indiqués  dans  la  note  précédente. 

11  s'agit  donc  d'un  même  ouvrage  publié  sous  diffé- 
rents titres  ;  mais  il  ne  renferme  que  onze  lettres  et 
non  treize,  comme  le  dit  l'abbé  Goujet.  La  même  faute 
se  trouve  dans  l'article  Martianay  de  «  l'Histoire  litté- 
raire de  la  congrégation  de  Saint-Maur  »,  parce  que 
dom  Tassin  a  rédigé  cet  article  d'après  le  «  Catalogue 
manuscrit  x  de  Goujet.  A.  A.  B— r. 

Les  cinq  lettres  J.  S.  C.  D.  B.,  qui  sont  au  bas  de 
quelques-unes  de  ces  Lettres  critiques,  doivent  désigner 
Jacques  Simon,  curé  de  Belleville.  qui  paraît  écrire 
pour  son  oncle,  ci-devant  prêtre  de  l'Oratoire.  On  peut 
consulter,  à  ce  sujet,  le  «  Dictionnaire  de  Bayle,  article 
Gallonius,  note  B,  qui  a  rapport  à  ces  «  Lettres  cri- 
tiques »,  dont  il  est  aussi  question  à  l'article  Fonte- 
VRAUD,  à  la  fm  de  la  note  P. 

Les  autres  lettres  concernent  le  second  volume  des 
Œuvres  de  saint  Jérôme,  et  elles  ne  se  trouvent  dans 
aucune  collection  des  autres  écrits  de  Simon.  Page  185, 
ligne  12,  les  mots  à  un  savant  homme,  désignent  le 
P.  Hardouin,  jésuite.  (Note  de  De  Manne,  n°  dlO.) 

GENTILHOMME  ALLEMAND  (Un),  aut. 
déy.  [Jean-Michel  de  Loen,  président  de 
la  régence  de  Tecklembourg  et  Lingen 
(Westphalie),  mort  en  1776]. 

Lettres  curieuses  d'— pour  l'année  1741, 
touchant  les  mœurs  et  les  affairesdu  temps. 
Franc  fort -sur-le-Mein^  Heinschiit,  1741, 
2  vol.  in-8. 

H-  GENTILHOMME  AMATEUR  DE  LA 
PATRIE  ET  DU  REPOS  PUBLIC  (Un). 

Discours  d' —  sur  le  fait  de  la  paix  et  de 
la  guerre  en  ces  Pays-Bas,  escrit  à  un  sien 
amv  par  manière  d'advis.  [Anvers,  G.Van 
deri  Rade.  i^84'l) 

C'est  probablement  le  texte  original  de  l'ouvrage  de 
Marnix  de  Sainte-Aldegonde,  trad.  en  latin  sous  le  titre 
de  :  «Oratio  nobilis  belgîe.  »  G.  B. 

GENTILHOMME  ANGLAIS  (Un),  ps. 
[Guy  Joly]. 

Lettre  d'  —  à  un  ses  amis  (sur  la  remise 
de  Mardick  et  autres  places  entre  les  mains 
de  Cromwell).  La  Haye,  1G58,  in-8. 

+    GENTILHOMME      BOURGUIGNON 
(Un)  [le  comte  de  j.'Aubépin]. 
Lettre  d'  —,  écrite  de  Venise  à  l'un  de 


GENTILHOMME  CATHOLIQUE     158 

ses  amis  à  Besançon  ("28  février  1681).  — 
Seconde  Lettre...  (18  mars  1681).  —{S.l.) 
1681,  in-12. 

Nous  donnons  cette  indication  d'après  une  lettre  au- 
tographe de  l'auteur  en  date  du  22"  décembre  1683,  à 
M.  le  maréchal  duc  de  Villeroy. 

GENTILHOMME  BOURGUIGNON  (Un), 
aut.  dég.  [le  vicomte  de  Ciiastenay-Saint- 
George]. 

Lettre  d'  —  à  un  gentilhomme  breton. 
Dijon,  1791,  in-8. 

-1-  GENTILHOMME  BRESSAN  (Un)  [La 
Baume  de  Mo.ntrevel]. 

Plan  d'administration  proposé  à  la  pro- 
vince de  Bresse,  par  — .  In-8, 12  p. 

Indiqué  comme  probable  dans  la  «  Bibliographie  de 
l'Ain  »  de  Sirand. 

GENTILHOMME  BRETON  (Un),  aiitJpfj. 
[le  comte  Armand-Guy-Simon  de  Ker- 
saint]. 

I.  Le  Bon  Sens,  avec  cette  épigraphe  : 

ALD AMONT. 

Je  ne  suis  qu'un  soldat,  un  simple  citoyen. 

TANCRÈDE. 

Je  le  suis  comme  vous  ;  les  citoyens  sont  frères. 

(Volt.,  Tancrède,  trag.) 

Sans  lieu  d'impression,  1788,  in-4  de  viij 
et  135  pag.,  et  in-8. 

Presque  aussitôt  la  publication  de  cet  ouvrage,  il 
parut  un  écrit  intitulé  : 

«  Lettre  à  M.  le  comte  de  *"  (Kersaint),  auteur 
d'un  ouvrage  intitulé  «  le  Bon  Sens  ».  (Par  le  comte 
Alexandre  de  Lameth.)  Sans  lieu  d'impression  ni  date, 
in-8,  22  pag. 

Auquel  le  comte  de  Kersaint  répliqua  par  le  suivant  : 

IL  Réponse  de  l'auteur  de  l'ouvrage  in- 
titulé a  le  Bon  Sens,  »  à  la  lettre  qu'il  a 
reçue  à  cette  occasion.  Avec  cette  épi- 
graphe : 

On  en  vaut  mieux  quand  on  est  regardé  : 
L'œil  du  public  est  aiguillon  de  gloire. 

(Volt.,  Piœelle.) 

Sans  lieu  d'impression,  1788,  in-8  de 
25  pag. 

m.  Le  Rubicon,  par  l'auteur  du  «  Bon 
Sens.  »  1789,  in-8. 

+  GENTILHOMME  CATHOLIQUE  (Un) 
[Ph.  Duplessis-Mornay]. 

Lettre  d'  —,  contenant  brève  response 
aux  calomnies  d'un  certain  prétendu  An- 
glois.  [S.  l.)  Imprimé  nouvellement,  1586, 
in-8.    —  1587  [Sans  indication  de  lieu). 


-h  GENTILHOMME  CATHOLIQUE  (Un) 
[le  s»'  de  Varaine]. 

Advis  donné  à  Monseigneur  le  duc  du 
Mayne,  après  le  retour  de  son  armée  à  Pa- 


lo9    GENTILHOMME  COUULANDAIS 


( JENTILHOMME  FRANÇOIS 


160 


ris,  au  conseil  de  l'Union,  au  prevost  des  'a 
marchans   et  eschevins.  Paris,  P.  Mer-  \ 
cier,  1587,  in-8. 

La  seconde  édition,  qui  porte  le  nom  de  l'auteur,  es' 
intitulée  .:  «  Harangue  et  renionstrance  faide  à  mon- 
seigneur le  duc  de  Mayenne...  Ibid.,  id.,  1589,  in-8. 

+GENTILHOMME  COURLANDAIS  (Un 
[le  comte  Henry  Christian  de  Keyser- 
ling]. 

Remarques  d'  —  sur  le  Mémoire  rela- 
tif aux  affaires  de  la  Courlande.  1763, 
in-8. 

-I-  GENTILHOMME  DE  BEAUCE  (Un) 
[LaPl.\ce]. 

Lettre  dun  —  à  un  sien  amy  bourgeois 
de  Paris  sur  la  deffaicte  des'troupes  de 
Monsieur  d'Aumalle  du  .leudv  18  de  may 
lo89.  Tours,  Jamet  Métayer,^  ioSd,  petit 
in-8.  —  Autre  édit.  Suivant  la  copie  impri- 
mée à  Tours,  1389,  in-8. 

GENTILHOMME  DE  LA  \T:NERIE  DU 
ROI  (Un),  aut.  défj.  [Antoine  Gaffet,  sieur 
de  La  Brifardièrej. 

Nouveau  Traité  de  la  Vénerie,  contenant 
la  chasse  du  cerf,  celle  du  chevreuil,  etc.. 
par  —  ,  publié  par  P.  Clément  de  Chappe- 
ville.  Paris,  ?\yon,  1730,  in-8. 

GENTILHOMME  DE  PICARDIE  (Un). 
aut.défj.  [de  Binville]. 

Les  Vérités  françoiscs  opposées  aux  ca- 
lomnies espagnoles.  Be'iuvais,  1636-39, 
3  vol.  in-8;  —  Paris.  1643,  in-4. 

GENTILHOMME  DE  PROVENCE  (Un), 
ps.  [le  P.  \\mxy  de  La  Borde,  prêtre  de 
l'Oratoire]. 

Lettre  d'  —à  M.  L.  M.  D.,  du  ^6  janvier 
1721.  In-12  de  28  pages. 

Cette  Lettre  est  une  apologie  de  la  conduite  des 
PP.  de  l'Oratoire  durant  la  peste,  contre  les  calomnies 
de  M.  de  Belsunce  de  Castelmoron,  évèque  de  Mar- 
seille. (Catalogue  de  iabbé  Goujet.)       A.  A.  B— r. 

GENTILHOMME  DE  PROVINCE  (Un) , 
ps.  [le  P.  Bouhours]. 

Doutes  sur  la  langue  françoise,  propo- 
sés à  l'Académie  françoise.  Paris,  Crdmoi- 
sy.  167i,  1688,  in-12. 

GENTILHOMME  DE  PROVINCE  (Un), 
ps.  [le  P.  Menestrier]. 

Lettre  d'  —  à  une  dame  de  province,  sur 
le  sujet  de  la  comète.  Paris,  1681,  in-4. 

GENTILHOMME  DE  PROVINCE  (Un), 
ps.  [Philippe  Le  Febvre,  né  à  Rouen  en 
1703,  mort  vers  178i]. 

Lettre  d'  —  au  sujet  de  la  tragédie  d'Inès 
de  Castro.  Paris,  1723,  inT8. 

Imprimée  aussi  dans  le  tome  XI  des  «  Amusemenis 
du  cœur  et  de  l'esiuit  >.  A.  A.  B— r. 


GENTILHOMME  DES  ÉTATS  DE  LAN- 
GUEDOC (Un),  ps.  [Valvilliers]. 

Lettres  d'—  à  un  membre  du  parlement 
de  Rouen,  sur  la  cherté  des  grains.  1768, 
in-12. 

-f-  GENTILHOMME  FRANÇOIS  (Un) 
[Gelée  de  Villemontf.e]. 

Les  obsèques  et  funérailles  de  Sigismond 
Auguste,  roi  de  Pologne.  Plus  l'entrée  et 
couronnement  de  Henry,  à  présent  rov  de 
Pologne,  le  tout  faict  a  Cracovie  et  récité 
jiar  deux  lettres  missives  d'un  — .  Paris, 
P.  du  Pré,  137  k  in-8. 

-H  GENTILHOMME  FRANÇOIS  (Un)  [le 
sieur  du  Plessis]. 

Lettres  particulières  envovez  au  ro\ . 
5.  /.,  1383,  in-8. 

Réimprimé  avec  le  nom  de  l'auteur  sous  ce  titre  ; 
«  Lettres  escrites  au  roy  sur  la  pacification  des  présens 
troubles  de  la  France  en  l'an  1586,  par  — .  S.  l., 
1586,  in-8. 

II  existe  une  autre  édition  anonyme,  publiée  en 
1622,  avec  cette  rubrique  :  Paris,  faict  avant  que 
mourir.  P.  L. 

GENT1LH0:\IME   FRANÇOIS  (Un),  nul. 

déij.  [le  maréchal  de  LaCuastre]. 

Histoire  contenant  les  plus  mémorables 
faits  advenus  en  l'an  1387,  tant  en  l'armée 
commandée  par  M.  le  duc  de  Guise  qu'en 
celle  des  huguenots,  conduite  par  le  duc  de 
Bouillon,  etc.;  le  tout  envoyé  par  un  gen- 
tilhomme françovs  à  la  rovne  d'Angleterre. 
Paris,  Millon,  lo88,  in-S." 

Ce  titre  a   été  pris  sur  un  exemplaire,    et  c'est  le 
même  ouvrage  que  le  «  Discours  ample  et  très-véritable 
(Voy.  ces  mots  aux  Anonymes),  tiré  de  la  «  Biblio- 
thèque historique  de  la  France  »,  t.  II,  n"  18584. 
A.  A.  B-r. 

-h  GENTILHOMÎkIE  FRANÇOIS  (Un) 
[François  de  Sai.me-Foy]  . 

Lettre  d'  —  étant  en  l'armée  du  roy  de 
Bohème,  écrite  à  un  sien  ami  et  voisin  de 
Poict(ui,  sur  le  sujet  du  voyage  de  l'am- 
bassadeur de  l'empereur  Ferdinand,  en- 
voyé en  France  [S.  I.  n.  d.).  In-8. 

GENTILHO-MME  FRANÇOIS  (Un),  ps. 
[Samuel  Sorbiï:re]. 

Lettre  d'—  à  un  de  ses  amis  à  Amster- 
dam, sur  les  desseins  de  Cromwell.  1630, 
in-8. 

GENTILHOMME  FRANÇOIS  (Un),  aut. 
dég.  [l'abbé  LivERDVs]. 

Journal  d'un  voyage  de  France  et  d'Ita- 
lie fait  par  — ,  commencé  le  1-i  septembre 
1660  et  achevé  le  31  mai  1661.  Paris,  Mi- 
chel Vaufjon,  1667,  in-8. 

GENTILHOMME  FRANÇOIS  (Un),  ps. 
[Gédéon  Floirnois,  ministre  protestant] 
Vov.  E.  E.  N.  L.  V.  N.  J..  I,  1212  e. 


161       GENTILHOMME  FIUNCOIS 


GENTILHOMME  RETIRÉ 


102 


GENTILHOMME  FRANÇOIS  [Un),  ps. 
[Michel  Le  Vassor]. 

Lettres  d'  — ■  sur  l'établissement  d'une 
capitation  générale.  Liège,  J .  Le  Bon,  lG9o, 
in-12. 

GENTILHOMME  FRANÇAIS  (Un),  aut. 
dé(f.  [le  comte  de  Sanois]  . 

Lettre  d'  —  sur  la  réforme  de  la  justice 
criminelle.  1788,  in-8. 

+    GENTILHOMME    FRANÇAIS    (Un) 

[HUET  DE  FUOBER ville]. 

Catéchisme  des  trois  ordres,  pour  les 
assemblées  d'élection,  par  — .  (.S.  l.)  jan- 
vier 1789,  in-8.  —Autre  édition.  Orléans, 
Jacobson,  1789,  in-8. 

-h  GENTILHOMME  LANGUEDOCIEN 
(un)  [Macarthv-Levignac]. 

Rapports  politiques  de  l'ordre  de  Malte 
avec  la  France  et  nécessité  de  maintenir 
les  traités  respectifs  entre  ces  deux  puis- 
sances, par — .  {S.  l.)  1790,  in-i. 

GENTILHOMME  LORR.\IN  (Un),  aut. 
docj.  [MoRV  d'Elvan(;e]. 

Etats,  droits,  usages  en  Lorraine.  Lettre 
d'  —  à  un  prince  allemand.  Nanci,  vetiri' 
Bachot,  1788,  in-8. 

GENTILHOMME  NORMAND  (Un),  aut. 
dé(j.  [le  chevalier  de  Beaumont]. 

L'Accord  parfait  de  la  nature,  de  la  rai- 
son, de  la  révélation  et  de  la  politique,  ou 
Traité  dans  lequel  on  établit  que  les  voies 
de  rigueur  en  matière  de  religion  blessent 
les  droits  de  l'humanité.  Cologne,  Marteau 
[Avignon],  1753,  3  part,  en  2  vol.  in-12. 

Voltaire,  dans  son  «  Traité  sur  la  tolérance  »,  pré- 
sente un  fidèle  abrégé  de  plusieurs  chapitres  de  «  l'Ac- 
cord parfait  ».  Il  y  avait  lieu  de  s'étonner  de  voir  les 
éditeurs  de  nos  anciens  dictionnaires  historiques  attri- 
buer cet  ouvrage  à  l'abbé  de  Caveyrac,  qui  n'a  écrit 
que  pour  justifier  l'intolérance.  A.  A.  B — r. 

Il  existe  un  ouvrage  en  réponse  à  celui  du  chevalier 
de  Beaumont,  lequel  a  été  publié  sous  le  titre  suivant  : 
«  Dissertation  sur  la  tolérance  des  Prolestants,  ou 
Réponse  à  deux  ouvrages  »  dont  l'un  est  intitulé  : 
«  r.\ccord  parfait  »,  et  l'autre  :  «  Mémoire  au  sujet 
des  mariages  clandestins  des  Protestants  de  France  » . 
Paris,  1757,  in-12. 

GENTILHOMME  PÉRIGOURDIN  (Un), 
aut.  dég.  [Charles  -  Honoré  Le  Gallois, 
sieur  de  Grimarest]. 

Lettre  d'  — à  un  académicien  de  Paris, 
sur  la  réfutation  de  la  «  Grammaire  ita- 
lienne »  de  l'abbé  Antonini,'  par  M.  de  La 
Lande,  interprète  du  roi,  etc.  Paris,  Claude 
Robustel,  1730,  in-lâ. 

+  GENTILHOMME   PICARD  (Un)    [le 
comte  René  de  Belle  val]. 
.  ï.  Trésor  généalogique  de  la  Picardie  et 
Recueil  de  documents  inédits  sur  la  no- 


de  cette  province,  par  — .  Amiens, 
lijpogr.  de  F"  Herment,  1800,  2  vol.  in-4. 

II.  Notice  sur  la  maison  de  Boutery. 
Amiens,  1800,  in-8. 

Voir  dans  le  «  Catalogue  général  »  publié  par 
M.  Otto  Lorenz.  l'indication  de  quelques  autres  ouvrages 
généalogiques  et  historiques  de  cet  écrivain. 

-f-  GENTILHOMME  POICTEVIN  (Un) 
[Francus-Valerius  Publicola]. 

Advertissement  en  forme  de  response 
de — .Langres,  M.-J.  Tabourot,  [s.  d.),  in-8. 

Catalogue  de  la  Bibliothèque  impériale,   histoire   d^ 
France. 
Le  nom  indiqué  est  évidemment  un  pseudonyme. 

+  GENTILHOMME  POITEVIN  (Un),  aut. 

déguisé    [le    comte    Charles-Louis-Marie 
d'Orfeuille]. 

Observations  d'  —  sur  le  cahier  de  la 
noblesse  de  Poitou.  [Sans  nom  de  lieu,  ni 
d'impr.)  1789,  in-i,  50  pages. 

GENTILHOMME  POLONAIS  (Un),  aut. 
dég.  [PnzBENDOWSKi]. 

Mémoires  sur  les  dernières  révolutions 
de  la  Pologne,  où  l'on  justifie  le  retour  du 
voi  A.uguste.  Amsterdam  ,  Fritsrh  ,  1710. 
in-8. 

-F  GENTILIIOMIME  POLONAIS  {Un),  aut. 
déguisé  [Alexandre  Wielopolski]. 

Lettre  d'  —  sur  les  massacres  de  Galli- 
cie,  adressée  au  prince  de  Metternich,  à 
l'occasion  de  sa  dépèche  du  7  mars  1840. 
Paris,  Jul.  Renouard,  1840,  in-8. 

Dans  une  brochure  écrite  par  Louis  Mieroslawski,  ce 
dernier  attribue  faussement  à  Titus  Dzialynski  la 
«  Lettre  d'un  gentilhomme  polonais  ». 

-t-  GENTILHOMME  PRUSSIEN  (Un)  [le 
comte  Henri-Christian  de  Kevserli.ng]. 

Remarques  d'  —  sur  celles  d'un  gentil- 
homme polonais  à  l'occasion  de  la  prise 
de  possession  de  la  Prusse  polonaise... 

+GENT1LH0MME  RETIRÉ  DU  MONDE 

(Un)  [le  comte  de  la  Touraille]. 

Nouveau  Recueil  de  gaîté  et  de  philoso- 
phie. Londres  et  Paris^  Belin,  1785,  2  t. 
in-12,  VI  et 230  et  198  pages. 

C'est  une  collection  de  poésies  fugitives,  de  lettres, 
de  pensées,  d'anecdotes.  A  la  fin  une  désapprobation  de 
doni  Jacques-Dominique-Ignace  Ignares  délia  Saavedra, 
datée  de  l'Université  de  Salamanque,  qui  condamne 
«  ce  badinage  sentant  l'hérésie  et  mal  sonnant  à  être 
jeté  aux  flammes  devant  le  tribunal  de  la  sainte  Inqui- 
sition. »  L'auteur,  gentilhomme  du  prince  de  Condé, 
périt  en  1794  sur  l'écliafaud  révolutionnaire  (I). 


(1)  J'ai  sous  les  yeux  la  «  seconde  partie  de  la  seconde 
édition,  considérablement  augmentée,  avec  des  noies  in- 
téressantes,   et  nioius  timides,  depuis  la  liberté  de  la 
presse,  dont  l'auteur  a  fait  usage   sans  eu  abuser.  Par 
G 


I  fi3 


GENTILHOMME  SUEDOIS 


(Note  manuscrite  tracée  sur  un  exempl.  donné  par 
l'auteur  et  acquis  à  la  vente  Fournerat  (n»  1104),  faite 
en  octobre  18G8,  par  M.  Baclielin-Deflorennc,  liliraire 
à  Paris). 

GENTILHOMME  SUÉDOIS  (Un),  aiU.siip. 

[BonUELLV]. 

Mémoires  d'  —  (le  comte  de  Hordt,  ré- 
digés par  Borrelly  et  publiés  sans  sa  parti- 
cipation). Berlin",  178(S,  in-8. 

Voyez  la  nouvelle  rédaction  de  ces  Mémoires,  pu- 
bliés par  M.  Borelly.  Paris,  Buisson.  1805,  2  vol. 
in-8.  A.  A.  B— r. 

-f-  GENTILLET  [F.],  plaginire. 

Discoursde  la  Court,  avec  le  plaisant  ré- 
cit de  ses  diversitez.  Paris,  F.  Danfrie  et 
B.  Breton,  1S58,  petit  in-8,  39  fts. 

Ce  livre  rare,  écrit  en  vers,  est  une  copie  presque 
entière,  une  réimpression  du  «  Discours  de  la  Court, 
présenté  au  roy,  par  Claude  Chapuys,  son  libraire  » 
(son  bibliothécaire).  Paris,  A.  Roffet,  1543,  petit 
in-8. 

Gentillet  n'a  guère  changé  dans  le  livre  qu'il  publia 
sans  y  mettre  son  nom,  que  les  noms  des  courtisans 
((ui,  en  1558,  n'étaient  plus  les  mêmes  qu'en  1543 
(Cat.  J.   P*"*  (Pichon).  Potier,   1869,  nos    507   et 

GENTY,  ps.  [le  comte  Joseph-Léopold- 
Sigismond  Hugo,  lieutenant-général,  père 
de^MM.  Victor  et  Abel  Hugo]. 

Mémoire  sur  les  moyens  de  suppléer  à 
la  traite  des  nègres  par  des  individus  li- 
bres, et  d'une  manière  qui  garantisse  pour 
l'avenir  la  sûreté  des  colons  et  la  dépen- 
dance des  colonies.  Bhns^  de  l'imp.  de  Ver- 
dier,  1818,  in-8delGpag. 

-I- GENTY  (Pierre),  maréchal  ferrant 
[Achille  GentvJ. 

Les  Œuvres  poétiques  en  patois  per- 
cheron de  —  (1770-1 821),  précédées  d'un 
Essai  sur  la  parenté  des  langues,  par  Ach. 
Genty.  Paris,  Aubnj^  181)3,  lxxii  et  7:2  p. 
in-32. 

L'auteur  de  ces  poésies  est  Achille  Genly,  né  à 
Tourouvre  (Orne),  et  homme  de  lettres  à  Paris,  qui  les  a 
attribuées  à  son  aïeul.  L.  D.  L.  S. 

GENTÏ  DE  BUSSY,  intendant  militaire, 
chargé  de  missions  spéciales  (13  octobre 
1839),  conseiller  d'Etat  extraordinaire, 
membre  du  comité  de  la  guerre  et  de  la 
marine,  et  député,  superfétation  îiominale 
[Pierre  Genty,  de  Choisy  (1),  neveu  par 
alliance  de  feu  Rover-Collard,  ancien  dé- 


un  gentilhomme  (s'il  en  reste)  retiré  du  monde  ».  Paris 
(s.  71.),  1790,  in-12,  288  p.  01.  B— r. 

(1)  Pour  que  rien  ne  rappelât  son  père,  gros  mar- 
chand de  bois,  à  Choisy,  devenu  maire  de  sa  commune, 
ni  un  frère,  qui  n'a  pas  été  aussi  heureux  que  lui, 
M.  Genty  a  ajouté  à  son  nom,  comme  superfétation, 
celui  de  Bussy,  du  lieu  où  il  a  été  élevé. 


GEOGRAPHE  BIBLIOIMIILE      164 

puté,  et  beau-frère  de  MM.  Paul  et  Hippo- 
lyte  Royer-Collard]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  le 
t.  XI  de  la  «  P'rance  littéraire  »  à  Gentv. 

GENULFE,  ps.  [l'abbé  de  Monrufet]. 

Discussion  au  sujet  des  démarches  con- 
senties pendant  la  Révolution  par  une  très- 
grande  partie  du  clergé  français,  depuis  et 
non  compris  le  serment  constitutionnel. 
London  (Toulouse),  printed  for  the  Author, 
in-8. 

On  lit  la  lin  de  la  dernière  page,  1817,  Genulfe. 
C'est  le  faux  nom  sous  lequel  s'est  déguisé  l'abbé  de 
Monrufet. 

GEOFFROY  (l'abbé  Julien-Louis),  ancien 
l)rofcs6eur  de  l'Université  de  Paris. —  Ou- 
\rages  apocryphes. 

I.  La  Mort  de  Caton,  tragédie  en  cinq 
actes  en  vers ,  précédée  d'un  coup-d'œil 
sur  toutes  les  tragédies  de  Caton  (par  Cu- 
bières-Palmézeaux).  Paris,  180  i,  in-8. 

-|- Fort  jeune  encore,  Geoffroy  avait  composé  une  tra- 
gédie sur  la  mort  de  Caton.  Il  présenta  sa  pièce  aux 
comédiens,  qui  la  reçurent  et  lui  donnèrent  ses  entrées  ; 
c'était  tout  ce  qu'il  demandait;  jamais  il  ne  sollicita 
la  représentation  de  sa  tragédie  ;  jamais  il  n'en  rappela 
aucune  scène,  aucun  vers  ;  mais  de  mauvais  plaisants 
ayant  appris  que  cette  tragédie  existait,  imaginèrent  des 
vers  bien  ridicules  et  même  une  tragédie  entière  qu'ils 
firent  imprimer  sous  son  nom.  Il  ne  tint  qu'à  Geoffroy 
de  les  faire  condamner  à  un  désaveu  humiliaul  ;  ce  fut 
par  modération  qu'il  s'en  abstint. 

{Biogi-aphie  imiverselle.) 

II.  Manuel  dramatique,  à  l'usage  des 
auteurs  et  des  acteurs,  et  nécessaire  aux 
gens  du  monde  qui  aiment  les  idées  toutes 
trouvées  et  les  jugements  tout  faits  (par 
M.  RenéPerrin).  Paris,  Painparré,  1822, 
in-18. 

Extraits  des  feuilletons  du  «  Journal  des  Débats  ». 

GEOFFROY  (Louis), p.  [Geoffroy  Châ- 
teau, magistrat,  neveu  de  Geoffrov- 
Salnt-Hilaiue]. 

Napoléon  apocryphe.  Histoire  de  la  con- 
quête du  monde  et  de  la  monarchie  uni- 
verselle, 1812-1832.  Paris,  Paulin,  1841, 
in-8. — Nouv.  édit.,  revue  et  augmentée. 
Paris ,  le  même,  1841,  in-12,  format  angl. 

L'édition  in-8  n'est  que  la  reproduction,  à  l'aide  de 
faux-titre  et  titre,  du  livre  qui  avait  été  publié  en 
1831),  et  alors  intitulé  «  Napoléon  et  la  conquête  du 
monde,  1812  à  1832.  Histoire  de  la' monarchie  uni- 
verselle ».  Paris,  Dello\je.  Anonyme. 

GEOFFROY-CRAYON,  ps.  [Washington 
Irvixg]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  à  Irving",  et  ci-dessus 
col.  804  «. 

-f  GÉOGRAPHE  BIBLIOPHILE  (Un) 
[d'Avezac,  membre  de  l'Institut]. 


m 


GEORGEL 


GÉRARD 


l(i6 


Martin  Hylacomylus  Waltzmuller,  ses 
ouvrages  et  ses  collaborateurs...,  par— 
Paris^  Challamel,  1867,  in-8,  vi  et  170  p.. 

C'est  un  tirage  à  part  des  «  Annales  des  voyages  » 
de  18G6. 

+  GEORGEL  (l'abbé)  [Ant.  Bérauu]. 

Mémoires  pour  servir  à  l'histoire  des 
événements  de  la  fin  du  dix-huitième 
siècle,  depuis  1760  jusqu'en  1806.  Paris, 
Eymery,  1817,  6  vol.  in-8. 

M.  Antony  Béraud  a  écrit  en  totalité  le  dernier  vo- 
lume, et  il  a  eu  part  aux  autres.  On  prétend  que  divers 
littérateurs  ont  travaillé  à  ces  Mémoires;  on  dit  que 
M.  Giraud  a  écrit  la  préface,  que  M.  Desrenaudes  a  re- 
manié l'article  des  Girondins,  que  M.  Baudoin  le  père 
a  fourni  des  notes  et  adouci  l'article  de  Raynal. 

GEORGES,  pseudon.  commun  à  deux 
auteurs  dramatiques  :  MM.  A.-L.-Gervais 
Gerdret  et  de  Saint-Georges.  Voyez  ces 
noms  dans  «  la  France  littéraire.  » 

GEORGES,»!//,  dég.  [Georges  Ozane  aux, 
inspecteur  général  des  études]. 

I.  Avec  M.  T.  Sauvage:  Kewgate,  ou 
les  Voleurs  de  Londres,  mélodrame  en 
quatre  actes,  représenté  sur  le  théâtre  de 
laGaîté,  le  20  novembre  1829.  Paris,  Be- 
zou.  1829,  in-8. 

IL  Avec  le  même  :  le  Bigame,  drame  en 
trois  actes,  représenté  sur  le  théâtre  de  la 
Porte-Saint-Martin  le  17  mai  1830.  Paris, 
Bezou,  1830,  in-8. 

III.  Avec  le  même  :  le  Gentilhomme  de 
la  chambre,  ou  Dix  jours  après,  à-propos 
national  en  vaudevilles,  représenté  sur  le 
théâtre  de  l'Odéon  le  19  août  1830.  Paris. 
Barba,  1830,  in-8. 

IV.  Avec  le  même  :  l'Ivrogne,  drame 
grivois,  mêlé  de  couplets,  en  deux  actes, 
représenté  sur  le  théâtre  des  Variétés,  le 
26  août  1830.  Paris,  Barba,  1830,  in-8. 

-h  GEORGES  III,  roi  d'Angleterre,  aut. 
dég.  [J.  F.  André]. 

Les  Souvenirs  de  —  pendant  sa  maladie, 
trad.  de  l'anglais  sur  la  13"  édition.  Parw, 
an  IX,  in-8. 

L'ouvrage  anglais,  le  nombre  des  éditions,  tout  est 
supposé. 

GEORGIN  (Jeannot) ,  ps.  [Ant.-Urbain 
Coustelier]. 

Lettres  de  Montmartre.  Londres  [Paris). 
J750,  in-I2,  101  pag. 

Suivant  une  note  déposée  par  Jamet  le  jeune  sur  un 
exemplaire  de  ces  Lettres,  Nicolas  Jouin,  auteur  des 
«  Sarcelades  »,  a  eu  part  à  cette  polissonnerie.  Elle  aie 
mérite  d'avoir  fait  rire  le  fameux  Voltaire.  «  J'ai  vu, 
ajoute-t-il,  le  bon  abbé  Le  Beuf  en  rire  aux  larmes.  « 
Ces  lettres,  au  nombre  de  21,  sont  écrites  en  style 
rustique  des  environs  de  Paris.  A.  A.  B — r. 

GÉRANDO  (le  baron  de),«o»?  anobli  par 


la  particule  [le  baron  .losepii-Marie  Dége- 
RANDO  (1)]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  les 
tom.  II  et  XI  de  «  la  France  littéraire,  »  à 

DÉGEKANUO. 

GÉRARD  (l'abbé),  apocr.  [.l.-Ch.-Vinc. 
Bette-d'Etiexville]  . 

Les  Infortunes  de  la  marquise  de  Ben***, 
ou  la  Vertu  malheureuse,  par  l'auteur  du 
«  Comte  de  Valmont  )^.  Spa,  1789,  2  vol. 
in-12. 

Ce  titre  est  une  imposture  littéraire.  L'ouvrage  dont 
il  s'agit  est  intitulé  «  La  marquise  de  Ben  "*  ».  Spa 
et  Paris,  Buisson,  1788,  2  vol.  in-12.    A.  A.  B — r. 

GÉRARD  (le  père  François),  laboureur 
bas-breton,  député  à  l'Assemblée  natio- 
nale, aut.  siipp. 

I.  Motion  du  —,  député  de  Bretagne, 
déposée  sur  le  bureau  ,  à  l'assemblée  des 
Jacobins,  le  27 avril  1790  (par  un  inconnu). 
Paris,  les  mardi,  de  nouv.,  1790,  in-8  de 
28  pag. 

Ce  pamphlet  put  servir  de  joujou  aux  aristocrates, 
qui  y  trouvèrent  leur  parti  soutenu  assez  plaisamment 
au  nom  du  député  dont  on  avait  emprunté  le  nom.  Ses 
conclusions  tendaient  :  1"  à  ce  qu'on  laissât  le  roi 
libre;  2»  qu'on  lui  rendît  toute  l'autorité  due  à  sa 
place,  3"  qu'on  gardât  la  religion  de  nos  pères,  vu 
qu'elle  en  vaut  bien  une  autre  ;  4"  qu'on  acceptât  les 
400  millions  que  le  clergé  avait  offerts  à  l'Etat; 
50  qu'on  restituât  à  la  noblesse  ses  droits  utiles  et 
honorifiques  ;  G»  statuer  sur  tout  ce  que  le  Roi  avait 
proposé  le  23  juin  1790,  et  enfin  «  s'en  aller  chacun 
chez  soi  planter  des  fèves  » .  Note  du  temps. 

IL  Almanach  du — ,  pour  l'année  1792, 
3"  de  la  liberté  (par  J.-M.  Collot-d'Her- 
bois).  Paris,  1791,  in-32,  avec  fig. 

Réimprimé  en  divers  formats,  et  aussi  sous  le  titre 
«  d'Etrennes  aux  amis  de  la  constitution  française,  ou 
Entretiens   du    père  Gérard   avec  ses  concitoyens  ». 

Il  en  existe  une  Réfutation  sous  le  titre  «  d' Alma- 
nach de  l'abbé  Maury  ». 

Une  Imitation  a  aussi  paru  sous  le  titre  «  d' Alma- 
nach de  la  mère  Gérard  »,  1792.  L'auteur  propose  un 
prix  de  100,000  fr.  à  celui  qui  exterminera  la  gent 
jacobine. 

III.  Discours  prononcé  par  —  (électeur 
de  Saint-Martin)  devant  les  électeurs  de 
sa  commune  et  un  grand  nombre  d'assis- 
tants jeunes  et  vieux.  (Composé  par  M. 
Joseph  Bernard ,  après  1830  préfet  du 
Var,  aujourd'hui  l'un  des  conservateurs 
de  la  bibliothèque  de  Sainte-Geneviève). 
Paris,  de  l'imp.  de  Gœtschy.  juin  1830,  in-8 
de  4  pag. 

Ce  Discours,  qui  fait  partie  des  publications  de  la  So- 
ciété «  Aide-toi,  le  ciel  t'aidera  >> ,  rappelle  et  la  verve  et 


(1)  C'est  ainsi  que  sont  signés  les  premiers  écrits  de 
ce  i>hilanthrope. 


KiT 


GÉRARD 


GÉRARD 


1(JS 


le  style  de  P.-L.  Courier  :  il  a  été  réimprimé  dans  la 
même  année  par  Cardon,  à  Troyes. 

Le  père  Fr.  Gérard  n'est  point  un  nom  imaginaire  : 
c'est  celui  d'un  honorable  paysan  breton  qui  fut  député 
à  l'une  des  premières  législatures  de  la  Révolution. 

Un  anonyme  lui  dédia  un  ouvrage  intitulé  :  «  l'Hor- 
loge du  laboureur,  ou  Méthode  très-facile  de  connaître 
l'heure  de  la  nuit,  à  l'aspect  des  étoiles  ».  Paris,  1791, 
in-4  de  15  pag.  avec  2  pi. 

GÉRARD,  ps.  [Charles-Yves  Cousin, 
d'Avalon]. 

Vies  et  Campagnes  des  plus  célèbres  ma- 
rins français,  depuis  François  P'"  jusqu'à  nos 
jours.  Pflj'i's,  Corbet  aîné,  182o,in-12,  fig. 

GÉRARD  (le  P.),  patriote  de  1789.  Voy. 
le  n°  XI.  de  larticle  ci-après. 

GÉRARD,  nom  ahrév.  [Gérard  Labrvnie 
DE  Nerval,  littt^'rateur,  lami  et  l'un  des 
collaborateurs  ordinaires  de  M.  Alexandre 
Dumas]. 

I.  Napoléon  et  la  France  guerrière,  élé- 
i.àes  nationales.  Paris,  Ladvocat,  1826,  in- 
8,  32  pag.. 

II.  La  Mort  de  Talma,  élégie  nationale. 
Paris,  Touqiiet,  1826,  in-8,  4  pag. 

III.  Napoléon  et  Talma,  élégies  nationales 
nouvelles  (en  vers  libres).  Paris,  le  même, 
1826.  in-12,  12  pag. 

r\'.  L'Académie,  ou  les  Membres  introu- 
vables, comédie  satirique  en  vers!  Paris, 
Touquet,  1826,  in-8,  o2  pag. 

Réimpr.  dans  la  même  année,  in-8  de  44  pag. 

V.  La  France  guerrière,  élégies  nationales 
(1™  livraison).  Sec.  édit.  corr.  et  augm.  de 
pièces  nouvelles.  Paris,  Touquet,  1827, 
in-8  de  32  pag. 

VI.  Élégies  nationales  et  Satires  politi- 
cpies.  Paris,  impr.  de  David,  1827,  in-8. 

On  trouve  dans  ce  volume  la  comédie  satirique  que 
nous  avons  citée  t.  l,  col.  521  f,  «  M.  Dentscourl,  ou 
le  Cuisinier  d'un  grand  homme  ». 

Il  a  été  fait,  dans  la  même  année,  un  nouveau  fron- 
tispice pour  ce  volume,  portant  seconde  édition  ;  mais  il 
n'y  en  a  eu  qu'une  seule. 

VU.  Faust,  tragédie  de  Goethe,  nouvelle 
traduction  complète  en  prose  et  en  vers. 
Paris,  Dondey-Dupré  fils,  1828,  in-18, 
avec  une  fig.  '—  Deuxième  édition.  Paris, 
le  même,  in-18. 

—  Le  même,  suivi  du  second  Faust. 
Choix  de  ballades  et  de  poésies  de  Goethe, 
Schiller,  Biirger.  Klopstock.  Schubert, 
Kœrner,  Uhland,  etc.  Par/s,  Ch.  Gosseliii, 
18i0,  in-18  form.  angl. 

Voy.  le  n"  I\  ci-après. 

Le  second  «  Faust  »  n'avait  pas  encore  été  traduit. 
M.  Gérard  n'a  pas  osé  en  donner  une  traduction  com- 
plète ;  il  a  pensé  qu'une  analyse,  accompagnée  des  trois 
ou  quatre  principales  scènes,  en  ferait  suffisamment 
comprendre  la  marche  logique.  Dans  cette  seconde  partie. 


a\ 


Goethe  est  tout  à  fait  sorti  des  limites  de  la  réalité 
humaine  ;  il  a  voulu  créer  une  sorte  de  vraisemblance 
fantastique  aux  yeux  même  de  l'imagination,  et  pour 
ainsi  dire  personnifier  et  mettre  en  scène  l'immortalité 
de  l'âme. 

La  traduction  de  M.  Gérard  est  d'une  rare  élégance 
et  d'une  fidélité  scrupuleuse.  Il  n'a  pas  cherché  à  in- 
venter un  sens  nouveau  aux  phrases  trop  abstraites  de 
l'original;  il  ne  s'est  pas' soucié,  comme  certains  de 
ses  confrères,  de  refaire  Gœlhe  quand  la  pensée  du 
célèbre  écrivain  lui  semblait  douteuse  ou  inintelligible. 
C'est  ce  louable  motif  qui  l'a  engagé  à  analyser  les 
scènes  du  second  •'  Faust  »,  qu'une  traduction  littérale 
eût  laissées  obscures  etqu'une  traduction  libre  eût  déna- 
turées. M.  Gérard,  qui  a  une  connaissance  approfondie 
de  la  littérature  ludesque  et  qui  a  fréquenté,  dans  ses 
voyages,  les  meilleurs  écrivains  de  l'Allemagne,  n'a  pas 
oublié  d'enrichir  son  ouvrage  d'une  excellente  Intro- 
duction critique  et  d'un  Choix  des  plus  célèbres  balla- 
des, odes,  etc.,  de  Schiller,  Biirger,  Uhland,  Kœrner 
et  Schubert,  bouquet  de  fleurs  iioétiques  qui  couronne  à 
merveille  ce  vieux  et  sombre  monument  littéraire,  le 
«  Faust  »  de  Gœthe. 

VIII.  Couronne  poétique  de  Déranger. 
Paris,  Chaumerot  jeune,  1828,  in-32. 

IX.  Poésies  allemandes.  Klopstock,  Go'- 
fhe,  Schiller,  Biirger.  Morceaux  choisis  et 
traduits  par  — .  Paris,  rue  FeVoH,  28;  Mé- 
quigiwn-Havard,  Bricon,  1830,  in-18. 

Réimprimées  avec  la  troisième  édition  du  «  Faust  » 
de  Gœthe,  traduit  par  le  même.  Yoy.  le  n»  VII. 

X.  Choix  de  poésies  de  Ronsard,  Dubel- 
lay,  Baïf,  Eelleau,  Dubartas,  Chassignet. 
Dèsportes,  Régnier  ;  précédé  dune  Intro- 
duction, par  — .  Paris,  mêmes  adresses, 
1830,  in-18. 

Ces  deux  volumes  font  partie  d'une  «  Bibliothèque 
choisie  »,  publiée  par  M.  Laurentie. 

XI.  Nos  Adieux  à  la  chambre  des  députés 
de  l'an  1830,  ou  Allez-vous-en,  vieux 
mandataires,  par  le  père  Gérard,  patriote 
de  1798,  ancien  décoré  de  la  prise  de  la 
Bastille.  (Couplets.)  Paris,  les  libr.  du 
Palais-Royal,  1831,  in-12,  2i  pag. 

XU.  Avec  M.  Alex.  Dumas  :"  Piquillo, 
opéra-comique  en  trois  actes  (en  prose). 
Paris,  Marchant,  1837,  in-8,  24  pag. 

XIII.  Avec  le  même  :  l'Alchimiste,  drame 
en  cinq  actes,  en  vers.  Paris,  Dûment, 
1839,  in-12,  176  pag. 

XIV.  Avec  le  même  :  Léo  Burckart  (dra- 
me en  cinq  actes,  et  en  prose,  précédé  d'un 
prologue).  Accompagné  de  Mémoires  et  de 
Documents  inédits  sur  les  sociétés  secrètes 
d'Allemagne.  Paris,  Barba,  Desessart,  Broch- 
liauset  Arenarius,  1839,  in-8,  340  pag. 

XV.  Avec  le  même  :  Excursions  sur  les 
bords  du  Rhin.  Paris.  Dûment,  1841-42, 

^  3  vol.  in-8. 

M.  Labrunie,  en  outre,  a  fondé  «  le  Monde  drama- 
j  tique  »  {Paris,  1835-41,  7  ann.  en  10  tomes  gr. 
I  in-8). 


J69 


GÉRARD 


GERMANOS 


170 


-f-  Gérard  Lubrunie,  né  à  Paris  le  21  mai  1808,  est 
mort  le  24  janvier  1855. 

Nous  n'avons  pas  l'intention  de  donner  ici  la  longue 
nomenclature  des  productions  dramatiques,  des  romans 
des  nouvelles  de  cet  écrivain  ingénieux  et  fantaisiste, 
qui,  après  des  accès  d'aliénation  mentale,  mit  fin 
vie  d'une  manière  étrange.  La  liste  de  ses  écrits  se 
trouve,  sans  être  complète  cependant,  dans  la  «  Littéra- 
ture française  contemporaine  »,  et  dans  le  «  Catalogue 
général  de  la  librairie  française  »  publié  par  M.  Otto 
Lorenz.  Gérard  de  Nerval  a  d'ailleurs  écrit  dans  une 
foule  de  journaux.  On  annonce  sur  son  compte  une 
notice  bibliographique  complète,  dans  le  genre  de  celle 
qui  a  été  rédigée  avec  beaucoup  de  soin  pour  Cli.  Bau- 
delaire. 

Consulter  un  article  de  M.  Louvet  dans  la  «  Nouvelle 
Biographie  générale  »,  t.  XX,  la  notice  insérée  daus 
les  «  Contemporains  »  d'Eugène  de  Mirecourt,  etc. 

+  GÉRARD  (J.-B.),  pseudon.  [George 
Mancel,  bibliothécaire  à  Caen]. 

Un  grand  nombre  d'articles  politiques  dans  les  jour- 
naux de  Caen,  en  1838  et  1830.  Voyez  une  lettre  de 
Paul  Delasalle,  adressée  de  Montargis  à  G.  Mancel,  dans 
la  préface  «  d'Une  Voie  perdue  )>,  p.  38. 

4-  GÉRARD  (Jules)  le  tueur  de  lions. 

Voyages  et  chasses  dans  l'Himalaya.  Pa- 
ris, Midi.  Léiij  frères,  18G2,  gr.'in-18, 
322  pag. 

Ouvrage  apocryphe  dont  l'auteur  ne  nous  est  pas  en- 
core connu. 

Cet  intrépide  chasseur,  né  en  1817,  s'est  noyé  dans 
une  rivière  de  l'.\frique  en  1864;  on  croit  que  les 
écrits  publiés  sous  son  nom  ont  été  revus  et  rédigés  par 
des  collaborateurs  anonymes. 

+  GERARD  (Marc)  [Théodore  de 
Grave]. 

D.es  articles  de  journaux. 

4-  GÉRARD  (Max)  [Charles  de  Courcy]. 
Entre   hommes,    vaudeville    joué    aux 
Folies-Dramaticiues,  en  1858. 

GÉRAU  (H.),  anagr.  [Hippolyte  Auger]. 

I.  Avec  M.  Ch.  Desnoyer  :  la  Folle,  drame 
en  trois  actes  ;  représenté  sur  le  théâtre 
de  l'Ambigu-Comique,  le  26  janvier  1836. 
Paris,  de  l'impr.  de  Dondey-Dupré,  1836, 
in-8. 

II.  Avec  le  môme  :  Pierre-le-Grand, 
drame  en  cinq  actes;  représenté  sur  le 
même  théâtre,  le  23  juillet  1836.  Paris, 
Barba,  1836,  in-S. 

III.  Avec  P.  Tournemine  :  Treize  à  table, 
ou  un  Pique-nique.  Collation  accompagnée 
de  couplets,  en  un  acfe  ;  représentée  sur 
le  théâtre  de  la  Porte-Saint-Antoine,  le 
1()  février  1837.  Paris,  Nobis,  1837,  in-8. 

GERBER  (Anatole),  anagr.  [Anatole 
Berger]. 

I.  Rosane.  Désordre,  crime  et  vertu. 
Paris,  Eug.  Rendue!.  1832,  in-8. 

II.  Les  Deux  Commandeurs.  Paris,  La- 
chapelle,  1836,  2  vol.  in-8. 


-h  GERBOOST   (M.    R.)   [le  comte  de 

POMMEREUX]. 

Compte  rendu  authentique  des  faits  re- 
latifs à  l'expulsion  de  Madame  de  Solmsdu 
territoire  français.  Bruxelles.  J.  H.  Briard. 
1833,  in-8. 

Le  comte  de  Pommereux  était  alors  lié  d'amitié  avec 
M""*  de  Solms,  née  Wyse-Bonaparte. 

GÉRÉON  (Léonard  de),  ps.  [Eug.  Ron- 

TEIX]. 

La  Rampe  et  les  coulisses.  Esquisses 
biographiques  de  tous  les  di  recteurs,  acteurs 
et  actrices  de  tous  les  théâtres.  Paris, 
Bréauté,  1832,  in-8. 

GERIMONT  (de)  ps.  [l'abbé  Bruslé  de 

Mo.NTPLEINCHAMP] . 

Les  Jeux  admirables  de  la  Providence 
(ou  Vies  de  Josef,  d'Eustache,  de  Boni- 
face,  d'Andronique,  d'Adrien  VI,  d'Edmond 
Auger,  de  Nicolas  et  de  Queriolet).  Colo- 
gne, Coiiieille  Egmont,  et  Bruxelles,  F. 
Foppens,  1690,  in-8. 

Voyez  la  préface  de  la  traduction  française  des  Let- 
tres du  baron  de  Busbeck  à  l'empereur  Rodolphe  II 
{Amsterdam,  1718,  pet.  in-12).  Le  traducteur  dit,  à 
la  p.  5,  que  «  Montpleincharap  a  fait  l'histoire  d'Edmond 
Auger  »,  etc.  ;  ce  qui  ne  peut  s'entendre  que  du  volume 
publié  sous  le  nom  de  Gerimont.  A.  .\.  B— r. 

GÉRIN,  ps.  [Joseph  Desess.a.rts  d'Am- 
breville]. 

Avec  M.  Laqueyrie:  Blaisot,  ou  la  Leçon 
d'amour,  tableau  villageois,  en  un  acte, 
mêlé  de  couplets.  Paris,  Pollet,  182,^,  in-8. 

GERMAIN,  docteur  en  théologie,  ps. 
[le  P.  Pasquier  Quesnel,  de  l'Oratoire]. 

I.  Tradition  de  l'Église  romaine  sur  la 
prédestination  des  Saints.  Cologne,  1687- 
90,  4  vol.  in-12. 

II.  Défense  de  l'Église  romaine  et  des 
souverains  pontifes  contre  Melchior  Ley- 
decker,  théologien  d'Utrecht.  Liège,  1696, 
in-12. 

C'est  le  quatrième  tome  de  la  «  {Tradition  de  l'É- 
glise romaine  sur  la  grâce  ■•.  A.  A.  B— r. 

^r  GERMAN  (P.-J.)  [Pierre-Germain 
Jan-NET,  ou  plus  exactement  Pierre  Jaxnet, 
né  à  Saint-Germain-de-Graves  (Gironde), 
o  janvier  1820]. 

Quelques  pièces  de  vers  dans  le  «  Mi- 
roir, »  journal  littéraire  qui  paraissait  à 
Bordeaux  vers  I8i0. 

GERMANOS,  ps.  [le  docteur  Claude- 
François  Lalle.maxd]. 

Sous  ce  pseudonyme,  le  docteur  Lalle- 
mand  a  dû  fournir  quelques  articles  aiix 
recueils  de  médecine. 

-t-TEPMANOZ  (ô)  [lemômedocl.  Lalle- 
.MAND,  prof,  à  la  FacuU.' deméd.  de  Mont- 
pellier]. 


ITi 


(il-RMIGNV 


G.  F. 


17-2 


Le  Hachych.  Paris,  Paulin,  1813,  in-12. 

Tiré  à  petit  nombre.  Réimprimé  en  184"  et  en  1848. 
Dans  cette  dernière  édition  le  nom  de  l'auteur  est  en 
français  et  non  en  grec.  Une  publication  anglaise  a  paru 
en  1848;  mais  le  libraire  a  jugé  à  propos  d'attribuer 
cet  écrit  à  un  homme  alors  dans  tout  l'éclat  de  la  célé- 
brité :  France  and  England,  a  Vision  of  tUe  Future, 
by  M.  de  Lamartine,  member  of  tlie  provixional 
government. 

+  GERMIGNV  (Paul)  [Ch.-A.   Grivot]. 
Une  Ivre  à  l'atelier.    1843,  in-12  ;  1837, 
in- 18. 

Ce  poëte  avait  été  tonnelier;  il  est  mort  en  1856. 
Le  nom  de  Germigny  est  celui  d'un  petit  village  du 
Loiret.  Voir  le  «  Dictionnaire  des  anomTnes  »  de 
.M.  de  Manne,  3e  édition,  n»  4309. 

GÉROFLE,  ps.  [Voltaire]. 

I.  Lettre  de  —  à  Cogé.  1767. 

Cette  pièce  fait  partie  dn  recueil  intitulé  :  «  les 
Choses  utiles  et  agréables  ».  1709-1770,  3  vol.  in-8. 
M.  Clogenson,  qui,  le  premier,  l'a  admise,  en  1825, 
dans  les  Œuvres  de  Volt;iiie,  croit  qu'elle  est  la  «  Dé- 
fense «  que  Voltaire  cite  dans  sa  lettre  à  Marmonlel, 
du  14  octobre  1767.  C'est  par  plaisanterie  que  Voltaire 
nomme  «  Cogé  »  le  personnage  dont  le  véritable  nom 
est  «  Coger  ». 

TI.  Réponse  catégorique  au  sieur  Co£;é. 
1767. 

4-  GÉROME  [Carabv,  avocat]. 
Articles  dans  «  l'Univers  illustré.  » 

4-  GÉRO^IE  [Albéric  Second,  puis  Al- 
bert Wolff]. 
Articles  dans  «  l'Univers  illustré.  ;> 

+  GÉROXTE  CADET  [Charles-Louis 
Rey,  de  Mmes]. 

L  Épitre.  Géronte  cadet  à  M.  'Victor 
Hugo  (en  vers  alexandrins).  Paris.  LeNor- 
mant,  s.  d.  (1830),  in-8,  lopag. 

II.  Epitre.  Géronte  cadet  à  M.  Viennet 
sur  les  écoles  (en  vers  alexandrins).  Paris, 
Ledoyen,  1831,  in-8,  17  pag. 

GÉRO.WAL.  nom  ahrév.  [Aldûulv  de 
Géroxval]  . 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  à  Audoix. 

+  GERSIN  [et  Henri  Simo.n]. 

Le  Drapeau  Irançais,  ou  les  Soldats  de 
Louis  XIV,  fait  historique  en  un  acte  (en 
prose),  mêlé  de  vaudevilles.  Paris,  Fage, 
1819,  in-8. 

GERSON  (Jehan),  ps.  [Jehan  Charlier, 
de  Gerson,  dépendance  de  Barby,  prés 
Rethel,  savant  théologien,  chancelier  de 
l'Université  de  Paris,  auquel  on  a  attribué 
dans  ces  derniers  temps  le  beau  livre  de 
«  l'Imitation  de  Jésus-Christ  ».  Voy.  la 
Biographie  des  Champenois  célèbres  morts 
et  vivants,  p.  169]. 


Pour  la  liste  de  ses  ouvrages  voy.  «  la 
France  littéraire  »  à  Gerson. 

GERVAIS,  nom  ahréu.  [A.-L.-Gervais 
Gerdet]. 

Il  paraît  qu'il  existe  d'une  pièce  dont  il 
L'St  l'auteur,  intitulée  :  «  les  Nouveaux  Va- 
lets de  Ferme  »,  opéra-comique  en  un 
acte  et  en  prose  (Lyon,  1823i,  des  e.xem- 
plaires  sous  trois  noms  différents  :  sous  le 
pseudonyme  de  Georges,  et  sous  les  noms 
de  GerdVet  et  Gervais.  (Voy.  la  table  du 
Catalogue  de  la  bibliothèque  de  M.  de 
Soleinne,  par  M.  Goizet.) 

-I-  GERVAIS  (Félix)  [Louis  Jolrdan, 
rédacteur  du  «  Siècle  »,  né  en  1810]. 

Pseudonyme  parfois  adopté  par  cet  écrivain. 

GERVILLE  (C.  de),  nom  ahrév.  [Le  Hé- 
RiciER  DE  Gerville,  de  Valognes,  corres- 
pondant de  l'Académie  de  Caen  et  de  l'Aca- 
démie royale  des  Inscriptions  et  Belles- 
Lettres,  nomination  du  8  mars  1839]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages  et  mémoi- 
res, voy.  les  tom.  III  et  XI  de  «  la  France 
littéraire  »,  à  Gerville. 

GERY  (M.),  bachelier  en  théologie,  ps. 
[le  P.  Pasquier  Qitesnel]. 

Apologie  historique  des  deux  censures 
de  Louvain  et  de  Douai  sur  la  matière  de 
hi  grâce.  Cnlogne,  1688,  in-12. 

-I-  GERV  (l'abbé  André-Guillaume  de) 
[Degerv,  né  en  1727,  mort  en  1786]. 

Sermons  pour  l'Avent,  oraisons  funèbres, 
prônes,  etc.  Paris,  1788,  6  vol.  in-12.- 

L'abbé  de  Géry  (Degéry),  est  un  des  prédicateurs 
distingués  du  xviii«  siècle.  Voir  la  «  Biographie  uni- 
verselle »  et  la  «  France  littéraire  »,  t.  III,  p.  338. 

GESSEN  (Jean),  religieux  de  l'ordre  de 
de  Saint-Benoît,  l'un  de  ceux  en  faveur 
desquels  on  revendique  «  l'Imitation  de 
.lésus-Christ».  Il  existe  une  édition  latinede 
re  livre,  sous  ce  nom,  Home  et  Paris,  1616, 
in-12  (Voy.  le  Dictionnaire  des  ouvrages 
anonymes,'  de  Barbier,  n°  21638). 

-\-  Ce  personnage  inconnu  est  aussi  désigné  sous  le 
nom  de  Gersen.  Voir  l'article  que  Gence  lui  a  consa- 
cré dans  la  «  Biographie  universelle  »,  lom.  XVII, 
p.  221,  et  surtout  celui  de  M.  Louvet,  dans  la  «  Nou- 
velle Biographie  générale»,  tom.  XX,  col.  275-282. 

-+-  GETROZ  (Pierre),  marguillier  de 
l'église  de  Mont  Boveu  [Rodolphe  Toep- 
fer|. 

Idée  de  —  sur  l'exposition  des  tableaux 
à  Genève.  Genève,  Bonnart,  1826,  in-8. 

Voir  PEINTRE  GENEVOIS  (Un). 

-+-  G.  F.  (professeur  d'allemand  [G.  Fa- 
bry]. 
Premières  leçons  pratiques  de    langue 


173 


G.  F. 


GIÂCOBBI 


174 


allemande,  par  — .  Bruxelles   et  Leipzig, 
Muquardt,  1840,  in-8. 

+  G.  F.,  initialisme  [Gustave  Frede- 
Rix]. 

Giacomo  Meyerbeer,  à  propos  de  «l'Etoile 
du  Nord,  »  Liège,  Redouté,  1835,  brocli. 
in-8. 

Tin;  à  25  exemplaires. 

-f  G.  F.  P.  [Gilles  Farcv,  prêtre]. 

Abrégé  de  la  philosophie  morale,  par  —  . 
Paris.  i06!2,  in-8,  20  p.  — Et  avec  le  nom 
de  l'auteur.  Paris,  1655,  in-8. 

H-  G.  F.  P***  [Pardonne,  maître  de 
pension  à  Reims]. 

La  Liberté  de  l'enseignement,  et  des 
moyens  de  rendre  l'éducation  nationale, 
par—.  Paris,  1831,  in-8. 

4- G.  G.  [Guillaume  Gueroult]. 

Le  Premier  livre  des  narrations  fabu- 
leuses, avec  les  discours  de  la  vérité  et 
l'histoire  d'icelle,  par  Palaephatus,  tr.  du 
grec  par  — .  Lyon,  Bob.  Granjon,  1558, 
in-8,  en  caractères  de  civilité. 

-h  G.  G.  [Guillaume  Gazet]. 

Consolations  très-utiles,  brièves  et  mé- 
thodiques, pour  bien  et  fructueusement 
consoler  et  ayder  les  malades  à  l'article  de 
la  mort,  par  le  R.  P.  Jean  Polanc,  premiè- 
rement mises  de  latin  en  françois,  par 
N.  D.  S.,  et  depuis  revues  et  corrigées 
par—.  Doiiay,  1399,  in-12. 

G.  G.,/)s.  [Zacharîe]. 
La  Prostituée  trompeuse  trompée.  Ams- 
terdam, 1755,  in-12. 

H-  G.  G.  [Enlart  de  Grandval]. 

Traduction  complète  des  psaumes  en 
vers  français.  Paris,  1819,  in-8. 

-+-  G.  G.  [Grangeret  de  Lagrange]. 

Observations  sur  la  traduction  de  la  «  Jé- 
rusalem délivrée,  »  par  M.  Baour  Lormian. 
In-8,  8  p. 

Ces  Observations  furent  insérées  dans  le  «  Mercure  de 
France  ». 

-h  G...  G...  [Gérard  de  Nerval  et 
Théophile  Gautier]. 

La  feuilleton  théâtral  de  la  «  Presse  >•■ 
a  été  longtemps  signé  de  ces  initiales. 

G.  G.  D.  .\:.,  ps.  [J.  Bruslé  de  Mox- 
pleinchamp]. 

Vie  de  Philippe-Emmanuel  de  Lorraine, 
duc  de  Mercœur.  Cologne,  Marteau,  1689. 
—  Deuxième édition.Lrj/?r/re.s',  1737,  2  vol. 
in-12. 

La  seconde  édition  a  été  retouchée,  mais  tronquée,  . 
suivant  une  note  manuscrite  de  Beaucousin.  La  première 
édition  est  la  même  que  «  l'Histoire  de  Philippe-Em-  ' 


manuel  de  Lorraine,  duc  de  Mercœur  ».  Cologne,  Mar- 
teau, 1689,  in-12.  Anonyine. 

G.  G.  G.  G. ,  aut.  dég.  [Grandgagnage, 

conseiller  à  la  Cour  supérieure  de  justice 
de  Liège,  membre  de  l'Académie  royale  de 
Bruxelles,  classe  des  lettres] , 

I.  Chaudfontaine.  Bruxelles,  A.  Decq, 
1853, in-8. 

Extrait  du  tome  I^r  du  «  Bulletin  de  l'Institut  archéo- 
logique liégeois  ». 

II.  Pierre  IHermite. 

Imprimé  dans  le  «  Bulletin  de  l'Institut  archéolo- 
gique liégeois  »,   t.  11(1854,  in-8),  p.  13-25. 

m.  Beaucoup  d'articles  dans  les  jour- 
naux belges,  -t^  Voir  Justin***.  Consulter 
aussi  le  Catalogue  Otto  Lorenz,  II,  489. 

-+-  G.  H.  [Gustave  Héquet]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale.   » 

+  G.  H.  [Gustave  Hagemans,  membre 
de  la  chambre  des  représentants  de  Bel- 
gique]. 

Origine  de  la  famille  Bonaparte.  Liège, 
Carmanne,  1858,  in-8. 

4-    GHERAIOS      LE      BOUQUINISTE 

[M.  Laurent  de  Crozet]. 

xMélanges  d'histoire  naturelle.  Recher- 
ches survies  fossiles  littéraires  de  la  vieille 
Provence,  par  — .  Aix,  1861,  in-8,  39  p. 

Tiré  à  petit  nombre. 

C'est  une  dissertation  curieuse,  comme  toutes  les 
productions  du  savant  bibliophile  marseillais,  sur  un 
])wla  provençal,  Louis  Puch  ou  Puech,  prieur  de  La 
Tour.  G.  M. 

+  GHERARDI  [Eustache  Le  Noble-Te- 
nelière]. 

I.  Esope,  comédie. 

II.  Les  deux  Arlequins,  comédie. 

Ces  deux  comédies  de  Le  Noble,  en  vers,  chacune  en 
Irois  actes,  ont  été  imprimées  dans  le  «  Théâtre  italien 
deGherardi  »,  1700. 

+  G.  H.  F.  L.  (M.)  [Lamartellière]. 

Les  Francs  Juges,  ou  les  temps  de  bar- 
barie, mélodrame  historique  du  xiii'  siè- 
cle, en  quatre  actes,  par—.  Paris,  Barba. 
1807,  in-8. 

Réimprimé  en  1811. 

-4-  GHIST  [Georges  Detouches]. 
Des  articles  dans  «  Paris-Caprice  ». 

M.  Georges  d'Heilly,  dans  son  «  Dictionnaire  des 
Pseudonymes  »,  seconde  édition,  donne  d'intéressants 
détails  sur  la  fin  malheureuse  de  ce  jeune  homme. 

GIACOBBI  (J.-M.),  avocat,  prèle-nom- 
[Charles-Anloine-Marie Pezzi,  archi-prêtre]. 

I.  Coup  d'œil  sur  le  gouvernement  absolu, 
suivi  d'une  déclaration  solennelle  des  libé- 


175 


GIBLET 


GIMONT 


176 


raux.   Paris.  Monfjie  aine,  18:27,  in-8  (I(> 
16pag. 

II.  Nécessité  d'une  nouvelle  organisation 
européenne  en  harmonie  avec  notre  révo- 
lution populaire,  ou  Coup  d'œil  sur  la 
situation  et  les  besoins  de  la  France  et  de 
l'Europe.  Paris,  Rouariet,  1831,  in-8  de 
:20pag. 

GIBLET  (Henri),  Cypriot,  aporr.  [.I.-Fr. 

LOREDAXO]. 

Histoire  des  rois  de  Chypre  de  la  maison 
de  Lusignan,  traduit  de  l'italien  de  — . 
Paris,  Cailleau,  1732,  2  vol.  in-12. 

Henri  Giblet  n'a  été  que  l'i-diteur  de  cet  ouvrage. 

A.  A.  B— r. 

GIBLOUS  (Moussu  de),  ps.  [Pierquin, 
de  Gembloux]. 

1.  Fleurélas.  (De  l'imprimerie  de  laveuve 
Ménafje,  à  Bourges.)  Paris,  Dumoulin,  iSM, 
in-8  de  10 i  pag. 

Poésies  en  patois  de  Montpellier,  tirées  à  400  exem- 
plaires. 

-+-  II.  Pimparelas,  Foaulié  (Fablier).  Sé- 
gunda  édicioun.  Paris,  1846,  gr.  in-12  de 
viij  et  160  pag. 

+  III.  Louisa.  i"  édicioun.  Mounpié, 
1850,  gr.  in-12.  de  vj  et  368  pag. 

GIGAULT  (E.).  nom  ahr.  [Emile  Gigault 

DE  LaBÉDOLLIÈRe]. 

Vie  politique  de  Marie-Paul-Jean-Roch- 
Vves-Gilbert  Moitié,  marquis  de  Lafayette, 
né  à  Chavagnac  (Haute-Loire),  le  6  sep- 
tembre 1737.  Paris,  Delaunaij ,  Bousquet, 
1833,  in-8  de  52pag.  —Deuxième  édition, 
Paris,  les  mêmes,  1833,  in-8  de  84  pag. 

La  première  édition  a  été  rajeunie  au  moyen  d'un 
quart  de  feuille  qui  se  composait  d'un  faux-titre,  por- 
tant 2«  édition,  et  d'un  appendice. 

GIGAULT(Louis).;«.  [  ]. 

Le  Monde  et  ses  travers,  ou  les  Hommes 
et  les  choses  du  temps  au  dix-neuvième 
siècle;  Bruxelles  et  Paris,  Chamerot,  1839, 
2  vol. 

Ouvrage  imprimé  en  Belgique. 

D'après  quelques  journaux,  le  nom  de  Louis  Gigault 
est  un  masque  sous  lequel  se  cache  un  écrivain  monar- 
chique fort  connu  (1). 


-f-(l)  Le  tomel'^'"  commence  par  une  «  Lettre  dédi- 
catoire  à  M.  le  marquis  de  Bellefont  (Bernardin  Gigaull), 
en  son  château  de  Normandie,  »  signée  Louis  Gigault... 
{sic)  qui  se  qualifie  cousin  de  l'auteur.  Une  autre  édi- 
tion de  cette  lettre  est  signée  .  «  Comte  de  La  Cédol- 
lierre  (sic)  (L.  G.  de  Bellefout).  Ces  derniers  noms 
remplacent  celui  de  Louis  Gigault  sur  le  titre  des 
exemplaires  qualifiés  :  «  seconde  édition  »,  Paris, 
Lemoine,  1841.  La  lettre  dédicatoire  y  est  aussi  rem- 
placée pardes  Extraits  des  journaux  qui  avaient  parlé  de 
\â  première  édition.  Suivant  Otto  Lorenz,  l'auteur,  né 
à  Tours  en  1785,  est  mort  en  1843.  01.  B— r. 


GIGUET  (Antoine),  maire  de  Saint- 
Cùme,  ps.  [Edelestand  du  Méril]. 

L'Art  poétique,  à  l'usage  du  dix-neu- 
vième siècle,  poënie  posthume  en  V  chants 
et  en  vers.  Paris,  Le  formant,  1826,  in-18 
de  108  pag. 

L'auteur  de  ce  poème,  ne  voulant  point  être  connu,  le 
publia  comme  posthume,  et  poussa  la  plaisanterie  jus- 
qu'à donner  une  Notice  biographique  sur  le  prétendu 
défunt,  né  en  1758,  mort  le  9  juin  1825  .  ces  dates 
ont  été  recueillies  par  la  Bibliographie  de  la  France,  et 
de  là  sont  passées  dans  notre  «  France  littéraire  » ,  oii 
elles  ont  constitué  nne  note  nécrologique  sur  un  person- 
nage tout  à  fait  idéal. 

-f-  GILBERT  (Frédéric)  [Vveling  Ram- 
baud]. 
Des  articles  de  journaux. 
-hGIL-BLAS  [Ernest  d'Hervilly]. 

Des  articles  dans  le  «  Diogène  »,  dans 
«  Paris-Caprice  )■<,  et  autres  journaux. 

-h  GILL  (André)  [Louis-Alexandre  Gos- 

SET  DE  GUINES]. 

Outre  les  caricatures  qui  l'ont  rendu  célèbre,  il  a 
publié  dans  la  i'  Rue  »  et  le  «  Peuple  »  de  M.  Vallès 
quelques  articles  trcs-remarqués  (1).  M.  T. 

GILLES,  de  Pontoise,  ps.  [M.-X.  B.\lis- 

-soN,  deRougemont]. 

La  Femme  innocente,  malheureuse  et 
persécutée,  ou  l'Époux  crédule  et  barbare, 
pantomime  en  quatre  actes  et  en  prose, 
tirée  des  meilleurs  auteurs,  jouée  avec  le 
plus  grandsuccèssur  le  théâtre  de  Pontoise, 
le  mardi-gras  de  l'année  dernière , et  précédée 
d'un  prologue  en  prose  ;  par  M.B.  de  R**. 
Paris,   \SÏ\,  in-8. 

Cette  pièce  a  été  reprise,  en  1824,  au  second 
Théâtre-Français,  et  affichée  sous  le  pseudonyme  que 
nous  indiquons. 

GILLES  DE  L'AUXAY.  Voy.  G.  DE  L'A. 

GILLET  (le  R.  P.),/m.  [Edm.  Memelle]. 

Portefeuille  du  — ,  ou  Petit  Dictionnaire 
dans  lequel  on  n'a  mis  que  des  choses  essen- 
tielles, pour  servir  de  supplément  aux  gros 
qui  renferment  tant  d'inutilités.  Madrid 
[Paris],  Vaiade,  1767,  in-12. — Nouvelle 
édition,  augmentée  de  la  Descente  du 
P.  G***  (Girard)  aux  enfersetdeson  retour. 
Paris,  1769,  in-12. 

GIMÉES (mademoiselle V.-C.  des).  Vov. 

DES  Gl.MÉES. 

GIMONT  (Paul  de),  sieur  d'Esclavolles, 
ps.  [Jean  Boucher,  chanoine  de  Tournay]. 


(1)  Fournijscur  habituel  de  la  charge  qui  orne 
chaque  numéro  de  «  l'Éclipsé  ».  Voir  le  n»  du  5  juillet 
1868,  p.  2.  Il  a  donné  quelques  pièces  de  vers  dans 
«  l'Almanach  du  Hanneton  »,  1867.  Il  vient  de  créer 
«  la  Parodie  »,  1869,  dont  il  est  le  directeur. 
01.  B— r. 


177        GINIFACCIO  SPIRONCINl 


I.  Avis  contre  l'appel  interjeté  par  Ed-  ] 
mond  Richer,  de  la  censure  de  son  livre 
«  Sur  la  puissance  ecclésiastique  et  po-i 
litique  ».  1012,  in-8.  j 

II.  Avis  sur  le  plaidoyé  [sic]  de  M"  P.  de| 
La  Martelière  contre  les  jésuites,  fait  en' 

Îarlement  les  17  et  20 décembre  101 1,  etc. 
'«m,  Fr.   Théophile,  à  la  Vérité,   1012,1 
in-8.  I 

GINIFACCIO  SPIRONCINI,^.  [Ferrante  I 
Pallavicino]. 

Le  Courrier  dévalisé,  tiré  de  l'italien 
de — .  Villefranche,  Guibaud,  16M,  in-12 

-(-  C'est  la  traduction  d'un  livre  italien  publié  la 
même  année  sous  la  rubrique  de  Villefranche.  L'idée 
d'une  correspondance  interceptée  (et  fabriquée)  à  plaisir 
a  été  reprise  depuis  plusieurs  fois,  notamment  par 
Thomas  Moore. 

Nous  aurons  l'occasion  de  reparler  de  Pallavicino  et 
de  sa  fin  tragique. 

+  GIOVANI  (M'"^)  [la  vie.  de  Sai.nt- 
Mahs]. 

Impressions  de  voyages.  Journal  de  Ma- 
dame Giovani  en  Australie,  aux  îles  Mar- 
([uises,  à  Taïti,  à  la  Nouvelle-Calédonie, 
en  Californie  et  au  Mexique,  rédigé  et  pu- 
blié par  Alexandre  Dumas. 

Imprimé  en  feuilletons  dans  le  «  Siècle  » ,  à  partir  du 
1er  avril  1855. 

+  GIRALDI  GIRALDI  [Gaetano  Ciampi]. 

Novelle.  Amsterdam  [Firenze) ,-  1790, 
in-8. 

Ces  Nouvelles  sont  au  nombre  de  neuf.  Ciampi  se 
plut  à  les  mettre  sous  le  nom  d'un  célèbre  auteur  du 
xvii«  siècle,  dont  les  rrcils  ont  passé  dans  la  langue 
française. 

GIRARDEL  (Fr.),  aut.  supp.  [le  P.  Jac- 
ques de  Sai.n't-Dominique,  nom  de  religion]. 

Vie  du  P.  PierreGirardel,  jacobin^  avec 
la  Vie  de  sœur  Anne  de  Sainte-Marie,  reli- 
gieuse de  Saint-Dominique.  Langres,  1082, 
in-12. 

Voy.  «  r.ibliotlièque  historique  de  la  France  »,  t.  I", 
n"  4  381C.  A.  A.  P.— r. 

-1-GIR.\RD1N  (le comte  Alexandre),  lieu- 
tenant général). 

Il  a  publié  sous  son  nom,  dans  le  journal  «  la 
Presse  »,  une  suite  d'articles  sur  les  «  Progrès  de 
la  marine  en  France  » ,  qui  ne  sont  que  la  réimpression 
textuelle  d'un  ouvrage  d'Ambr. -.Marie  Arnoult,  mort  on 
1812. 

GIRAUDEAU  DE  SAINT  -  GERVAIS  . 
superfétation  nominale  [Jean  Giraudeau 
de  Saint-Gervais  (Vienne)  (1),   D.  M.  P. 


GIRAUDEAU 


(1)  Voy.  la  «Biographie  des  hommes  du  jour  »,  par 
MM.  Sarrut  et  Saint-Edme,  t.  II,  K^  partie,  p.  275. 
D'ailleurs  le  docleiir  lui-même  a  signé  du  nom  de 
J.  Giraudeau,  l).  M.  P.,  les  ouvrages  les  plus  inipor- 


a  I  l'homme-argent,  l'un  des  types  les  plus 
caractéristiques  de  notre  époque]. 

!  Le  penchant  le  plus  impérieux 

j  du  docteur  Giraud...  c'était  l'am- 

(  bition  vénale... 

W"  A.  Jullemier,  t.  II,  p.  42. 

I.  L'Art  de  se  guérir  soi-même,  ou 
Traitement  des  maladies  vénériennes  par 
la  méthode  végétale,  d'après  un  mémoire 
présenté  à  la  Faculté  de  médecine  le  l'^'fé- 
vrier  182o  sur  la  guérison  de  la  syphilis 
sans  mercure.  Septième  édition.  Paris, 
l' Auteur,  rueBoucher,^  ;  [Germer)  Baillière, 
Guîlel,  1828,  in-8,  30pag.  avec  un  portr. 

Cette  édition,  comme  on  le  voit,  porte  le  chiffre 
sept;  mais  dans  la  Bibliographie  de  la  France,  nous 
n'avons  pas  retrouvé  d'éditions  antérieures,  soit  qu'elles 
aient  paru  sans  nom  d'auteur  et  sous  un  autre  titre,  ou 
qu'il  n'en  existe  pas  d'antérieures.  Du  reste,  cet  opus- 
cule a  été  réimprimé  bien  des  fois  depuis  1828,  tou- 
jours avec  de  nouvelles  additions  pour  chaque  édition,  et 
des  modifications  dans  le  titre.  Ainsi,  d'après  la  Biblio- 
graphie de  la  France,  cet  opuscule  a  été  réimprimé  sous 
les  titres  suivants  : 

1"  «  Conseils  aux  victimes  de  l'amour  »,  Art  de 
guérir  soi-même  les  maladies  syphilitiques  sans  mer- 
cure. Xi^édit.  Paris,  l'auteur,  1829,  in-8,  48  p. 

2»  i(  Conseils  sur  l'Art  de  guérir  soi-même  les 
maladies  sypliilitiqucs  sans  mercure,  par  la  méthode 
végétale  de  M.  Giraudeau  de  Saint-Gervais  ».  XI^  édit. 
Paris,  Vauleur,  1829,  in-8,  48  p.—  XIII^  édit. 
Paris,  l'auteur,  1830,  in-S,  84  pag.  —  XIV^  édit. 
U.iiL,  1834,  in-8,88pag.— Autre  édit,  (XV«)./bid., 
1830,  in-8. 

3"  «  Maladies  secrètes  »  :  Description  et  traitement 
de  l'art  de  se  guérir  soi-même  par  la  méthode  végétale 
de  M,  G.  de  S.  G.  (XVP  édit.).  Paris,  Vauleur, 
1837,  iii-8,  48  pag. 

Une  biographie  du  docteur  Giraudeau  dit  que  «  ses 
<'  brochures  furent  traduites  dans  toutes  les  langues  de 
«  l'Europe  »  ;  il  eût  été  plus  exact  de  dire  que  le 
docieur  lui-même  fit  faire  à  ses  frais  des  versions  alle- 
aiide,  anglaise,  espagnole  et  italienne  de  la  VII^  ou 
première  édition  de  l'opuscule  publié  en  1828,  et  qu'il 
[lublia  ces  versions  en  même  temps  que  l'original,  et 
la  preuve,  c'est  que  ces  traductions  se  vendaient  chez 
le  docteur.  (Voyez  la  table  des  auteurs  de  la  Bibliogra- 
|iliie  de  la  France,  pour  1828.)  Il  ne  s'agirait  donc  pas 
ici  d'admiration  des  étrangers  pour  le  mérite  dudit 
opuscule,  mais  bien  d'une  spéculation  delà  part  dudoc- 
leur,  qui  tenait  à  ce  que  ses  prospectus  et  ses  annonces 
de  remèdes  pussent  être  répandus  et  lus  chez  cinq 
nations. 

II.  Art  de  guérir  les  dartres  en  détruisant 
leur  principe  jiar  une  méthode  végétale, 
prompt(^  et  facileà  suivre.  Paris ,  l' Auteur , 
Royer,  pharmacien,  1828,  in-12,  24  pag. 

Cet  opuscule  a  aussi  subi  plusieurs  modifications  dans 
les  réimpressions  suivantes. 

1"  «  Manuel  de  santé  »  :  le  Médecin  des  valétudi- 
ii:iires  :  Traitement  des  dartres  par  le  Rob  regénéra- 


ipcloiis  dans  cette  notice  :  les  n°s  V, 


179 


GIRAUDEAU 


GIRAUDEAU 


180 


leur  du  sang,  du  docteur  Giraudeau  de  SaiiU-Gerv 
Paris,  l'auteur,  1829,  in-8,  16  pag. 

2»  «  Le  Médecin  des  vakHudinaires  » ,  art  de  guérir 
les  dartres  en  détruisant  leur  principe  par  une  méthode 
prompte  et  facile  à  suivre,  suivi,  etc.  VI»  édit.  Paris, 
l'auteur.  1829,  in-12,  i8  pag.  —  Autre  édit.  (Vile). 
Ibid.,  1829,  in-8,  48  pag. 

3"  «  Manuel  de  santé  »,  ou  l'Art  de  guérir  soi- 
même  les  dartres  et  les  maladies  organiques  prove- 
nant de  l'àcreté  des  humeurs,  en  détruisant  leur  prin- 
cipe par  le  traitement  dépuratif  du  docteur  G.  de 
.S.  G.  Paris,  l'auteur,  1833,  iD-8,  68  pag.  —  Autre 
éditon,  sous  le  même  titre,  i&id.,  1834,  in-8,  72  pag. 
avec  2  planches. 

4"  «  Le  M'decin  sans  médecine.  »  Conseils  aux 
gens  du  monde  pour  guérir  soi-même  les  dartres  et 
toutes  les  maladies  provenant  de  l'àcreté  du  sang  et 
des  humeurs,  en  détruisant  leur  principe,  par  la  méthode 
végétale  du  docteur  G.  de  S.  G.  Paris,  l'auteur,  1837, 
in-18,  36  pag. 

III.  L'Art  de  se  guérir  soi-même,,  ou 
Traitement  des  maladies  vénériennes  sans 
mercure.  Paris,  l' Auteur.  Rojjer,  pharma- 
cien, 18:28,  in-l:2,  ai  pag. 

Diffère  peu  du  n"  L 

IV.  Choléra-Morbus  :  son  origine,  sa 
marche,  sa  nature  épidémique,  dangerdes 
cordons  sanitaires,  causes,  description,  dé- 
vastation, mortalité,  invasion  en  France  et 
à  Paris,  terreur,  tourments,  mort  horrible, 
moyens  préservatifs,  traitement  et  gué- 
rison,  conseils  au  gouvernement,  avis  au 
peuple,  conclusion.  Paris,  l'Auteur,  183^, 
in-8,  32  pag. 

V.  L'Italie,  la  Sicile,  Malte,  la  Grèce, 
rArchipel.  les  îles  Ioniennes  et  la  Turquie. 
Souvenirs  de  vovages  historiques  et  anec- 
dotiques.  Puris\  l'Auteur,  rue  Richer,  G 
'I83o,  in-8,  avec  14  grav.  —  Seconde  édi- 
tion. Par/s,  l'Auteur,  Delaunay,  Jules  Laisné. 
Bohaire,  1835,  in-8  avec  des  lithogr. 

La  seconde  édition,  publiée  en  1839,  sous  la  date 
de  1835,  n'est  autre  que  la  première. 

Cette  seconde  édition  a  une  demi-feuille  de  plus  que 
la  première,  parce  que  les  vigneltes  qui,  dans  la  pre- 
mière, étaient  sous  la  couverture,  sont,  dans  la  seconde, 
imprimées  à  la  fin  du  texte. 

Sur  le  frontispice  de  la  première,  l'auteur  prenait  le 
titre  de  membre  de  plusieurs  sociétés  scientifiques;  sur 
celui  de  la  seconde,  il  a  ajouté  les  initiales  D.  M.  P., 
qui  signifient  Docteur  Médecin  Parisien. 

Ce  voyage  est  dit  avoir  été  fait  à  bord  du  «  Fran- 
cesro  I-r  »,  armé  en  guerre  pour  une  expédition  scien- 
tifique, vaisseau  que  montait  aussi  la  duchesse  de  Berri 
lorsqu'elle  quitta  la  France  avec  le  marquis  Luchesi- 
Palli,  son  mari. 

La  rédaction  de  cet  ouvrage  a  été  attribuée  à  feu 
Julia  Fontenelle,  qui  faisait  des  livres  pour  tout  le 
monde,  et  sous  les  noms  qu'on  voulait,  et  qui  en  a  fait 
plusieurs  pour  M.  Giraudeau  (Voy.  la  note  finale  de  cet 
article).  Le  docteur  aurait  néanmoins  donné  ses  idées  à 
Julia,  à  en  juger  par  la  note  suivante  d'une  personne 
qui  parait  bien  savoir  comment  le  livre  a  été  fait. 

"  Il  existe  dans  le  monde  littéraire  un  «  Voyage  à 
■(  Constantinople  »,  publié  par  M.  de  Choiseul-Gouffier. 


"  Tel  est  l'ouvrage  que  M.  Giraud...  refait  en  1835. 
K  Mais,  s'il  ressort  de  cette  tâche  quelque  excès  d'a- 
«  monr-propre,  il  n'y  a  pas  du  moins  danger  de  mine. 
<'  M.  de  Saint-Gervais  a  juré  qu'il  ne  compromettrait 
"  jamais  sa  fortune  en  émission  de  conscience,  et  je  sais 
«  mieux  que  personne  qu'il  est  homme  à  tenir  son 
«  serment.  Pour  première  preuve,  je  dirai,  en  mémo- 
«  rialiste  sincère,  que  de  sa  vie  le  nouveau  voyageur 
I'  aux  Dardanelles  ne  visita  la  ville  fondi-e  parConstan- 
«  lin  sur  les  ruines  de  Byzance.  11  est  bien  vrai  qu'il 
«  a  passé  quelques  jours  à  Smyrne  ;  mais  on  n'a  pas 
K  encore  inventé  une  longue  vue  qui,  de  ce  port  de 
«  l'Orient,  puisse  faire  découvrir  Constantinople.  Du 
«  reste,  c'est  d'un  peu  plus  loin  que  le  rival  de  Gouffier 
«  a  tracé  ses  descriptions  :  je  possède  encore  le  petit 
'•  bureau  oii,  du  fond  de  mon  boudoir,  il  se  faisait 
«  orientaliste,  sans  frais  de  poste,  sans  frais  de  tra- 
«  versée,  et  sans  heurter  ses  habitudes  gastronomiques 
«  contre  les  fades  repas  des  caravansérails  » . 

Méin.  aulh.  d'une  sage-femme,  t.  Il,  p.  150  (1). 
Ce  livre  fut  pour  le  docteur  la  cause  d'une  suite  de 
dc'convenues  très-plaisantes. 

A  l'aide  de  ce  volume  il  se  fit  présenter  à  la  Société 
royale  des  Antiquaires  de  France  ;  mais,  dans  la  séance 
de  cette  société  où  fut  faite  cette  présentation,  un  mem- 
bre prit  la  parole  et  dit  :  «  Je  déclare  atteint  et  convaincu 

de  v tout    membre  qui   voterait  pour   l'admission 

de  M.  Giraudeau  dans  la  société  ».  On  rit  beaucoup, 
et  l'admisssion  n'eut  pas  lieu. 

M.  Giraudeau,  dans  les  nombreuses  annonces,  pros- 
pectus et  catalogues  de  ses  drogues  et  de  ses  livres,  dit 
à  l'occasion  de  celui-ci:  «Le  ministre  de  l'instruction 
publique,  suivant  sa  lettre  du  11  décembre  1838,  afait 
parvenir  à  toutes  les  bibliothèques  du  royaume  un  exem- 
plaire de  ce  Voyage  en  Orient.  »  Cette  note,  pour  être 
succincte,-  n'en  est  pas  moins  inexacte.  Il  est  très-vrai 
que  M.  de  Salvandy  avait  accepté  l'offre  du  docteur 
d'envoyer  un  exemplaire  de  son  livre  à  chacune  des 
bibliothèques  de  la  France,  et  que  ces  exemplaires  furent 
adressés  au  ministère  ;  mais,  avant  de  faire  partir  cet 
ouvrage,  on  eut  la  précaution  de  le  parcourir,  et  de 
nombreux  passages  graveleux,  une  planche  faite  d'après 
le  dessin  de  .VI.  Giraudeau,  représentant  le  pont  du 
Francesco  I"",  sur  lequel  se  passe  une  scène  d'amour 
entre  la  duchessa  de  Berri  et  le  marquis  Lucchesi,  qui 
est  aux  genoux  de  la  princesse,  firent  trouver  que  l'envoi 
de  ce  li^TC  par  le  ministère  de  l'instruction  publique 
serait  inconvenant,  et  l'on  écrivit  alors  au  docteur  que 
l'on  tenait  son  ballot  à  sa  disposition. 

VI.  A  M.  le  président  et  à  MM  les  con- 
seillers à  la  Cour  de  cassation.  Explications 
de  M.  Giraudeau  de  Saint-Gervais,  docteur 
en  médecine  de  la  Faculté  de  Paris.  Paris, 
de  l'itnpr.  (h  Malteste,  1837,  in-4,  12p. 

Publié  à  propos  du  procès  intenté  au  docteur  pour  la 
fabrication  et  la  vente  de  remèdes  secrets  (le  Rob  anti- 
syphilitique  et  la  mixture  anti-gonorrhéenne),  procès 
qui  se  termina  par  une  condamnation  contre  lui,  en  date 


(1)  11  existe  de  ces  «  Mémoires  »,  publiés  en  1835, 
une  deuxième  éd'ilion,  portant  la  même  date.  C'est  ia 
même  édition,  dans  laquelle  on  a  introduit  de  nombreux 
cartons.  Le  passage  que  nous  venons  de  citer  est  au 
nombre  de  ceux  qui  ont  été  cartonnés.  Partout  où  l'on 
lisait  primitivement  M.  Giraud...  et  M.  de  Suint-Ger- 
vais,  on  lit  dans  la  prétendue  seconde  édition  : 
M.  Duroche,  le  docteur.       '  < 


181 


GÎRAUDEAU 


GIRAUDEÂU 


182 


du  21  juin  4  837    (voy.  le  «  Moniteur  universel  »,  du    f_t 
49  juillet  1837). 

VII.  L'Art  de  prolonger  la  vie  et  la  santé. 
Conseils  aux  gens  du  monde.  Far  un  doc- 
teur-médecin de  la  Faculté  de  Paris.  Paris^ 
Bohaire^  vers  1837,  broch.  in-8,  avec  grav. 

VUI.  Traité  des  maladies  syphilitiques, 
ou  Étude  comparée  de  toutes  les  métiiodcs 
qui  ont  été  mises  en  usage  pour  guérir  les 
affections  vénériennes,  suivi  de  Réflexions 
pratiques  sur  les  dangers  du  mercure  et 
sur  l'insuffisance  des  anti-phlogistiques; 
terminé  par  des  Considérations  hygiéni- 
ques et  morales  sur  la  prostitution.  (Rédigé 
par  le  docteur  Jean-Louis  Michu).  Paris, 
Bohaire,  l'auteur,  1838,  in-8,  xxxij  et 
G08pag.,  avec  le  portrait  de  M  Giraudeau. 
et  4  planches  coloriées,  représentant 
20  sujets. 

Cet  ouvrage  rappelle  dans  plus  d'un  endroit  celui  que 
le  docteur  Jourdan  a  publié,  en.  4  826,  sous  le  titre  de 
«  Traité  complet  des  nialadie's  vénériennes...  »,  Paris, 
1826,  2  part,  in-8,  au  point  que  l'on  a  été  jusqu'à 
soupçonner  ce  docteur  d'avoir  fait  paraître  un  abrégé 
de  son  livre  sous  un  prête-nom,  ce  qui  n'était  pas  exact. 
Les  «  Considérations...  sur  la  prostitution  »  ne  portent 
point  ce  titre  dans  le  volume,  mais  «  Notice  historique 
sur  la  prostitution  et  sur  son  état  actuel  dans  Paris  », 
divisée  en  29  ciiapitres,  et  remplissant  les  pag.  504  à 
569  du  vol.  Cette  notice  est  empruntée  à  l'ouvrage  de 
A.  J.  B.  Parent-Duchalelet,  qui  a  paru,  en  1836, 
sous  le  titre  j  De  la  prostitution  dans  la  ville  de 
Paris...  »,  2  vol.  in-8  avec  3  planches.  Sur  les  vingt 
sujets  que  représentent  les  quatre  planches,  onze  sont 
copiés,  quant  au  trait,  dans  «  l'Atlas  des  Maladies  de  la 
peau  » ,  du  docteur  Rayer,  2<=  édition. 

Suivant  une  note  de  la  «  Bibliographie  de  la  France  » , 
année  4838,  u°  5569,  cet  ouvrage  n'est  autre  que  celui 
qui  avait  paru  quelques  mois  auparavant  sous  un  autre- 
titre  et  avec  un  autre  nom  d'autenr. 

Ce  premier  ouvrage  est  intitulé  : 

Nosographie  des  maladies  vénériennes,  ou  Etude 
comparée  des  divers  agents  thérapeutiques  qui  ont  été 
mis  en  usage  pour  combattre  ce  genre  d'affections  ;  par 
le  docteur  J.  G.  Human,  de  Strasbourg.  Paris,  Béchet 
jeune. 

On  fut  très-intrigué,  lorsque  ce  livre  parut,  pour 
savoir  quel  était  ce  docteur  Human,  de  Strasbourg, 
qui,  pour  faire  connaître  son  livre,  le  faisait  annoncer 
par  tous  les  grands  journaux,  et  le  faisait  aifir.her  à  tous 
les  carrefours  de  Paris.  On  fit  des  recherches,  et  ces 
recherches  conduisirent  à  apprendre  : 

Que  cet  ouvrage,  composé  par  le  docteur  Michu, 
assure-t-on,  était  prêt  à  paraître  sous  le  nom  de 
M.  Giraudeau,  lorsqu'un  procès  pendant  contre  celui-ci 
fut  vidé  à  son  désavantage.  Et  la  preuve,  c'est  que 
sur  la  couverture  d'une  réimpression  du  n.  1,  en  4837, 
sous  le  titre  du  «  Médecin  sans  médecine  »,  in-8,  et 
non  in-48,  comme  nous  l'avons  dit  par  erreur,  on  le 
trouve  déjà  annoncé  comme  paraissant  sous  ce  titre  : 
«  Traité  des  maladies  syphilitiques,  ou  l'Art  de  les 
guérir  par  la  méthode  végétale,  prompte  et  peu  dispen- 
dieuse du  docteur  G.  de  Sainl-Gervais  (sir)...  »  Paris, 
l'auleur,  D.  M.,  rue  Hicher,  6  bis;  Delaunay. 
Comme  il  n'était  pas  prudent  de  faire  paraître  alors  cet 
ouvrage  sous  le  nom  de  M.  Giraudeau,  on   inventa  le 


docteur  Human,  de  Strasbourg,  et  on  lui  donna  un 
correspondant  à  Paris,  lequel  demeurait  rue  de  la 
Femme-sans-Téte,  n.  8.  Or,  cette  adresse  était  juste- 
ment celle  de  M.  Baugrand,  grand  majordome  et  con- 
servateur des  archives  secrètes  du  docteur  Giraudeau, 
et  la  vérité  fut  connue. 

Le  livre  parut  avec  plusieurs  cartons.  Ils  sont  au 
nombre  de  neuf,  et  se  trouvent  aux  pages  suivantes  : 
17,  41,  203,  205,  219,  223,  269,  293  et349.  On 
avait  vraisemblablement  fait  disparaître  tout  ce  qui 
pouvait  raviver  la  question  qui  venait  d'être  résolue  par 
les  tribunaux. 

Une  détresse  de  laquelle  M.  Giraudeau  avait  refusé 
de  le  tirer  (il  ne  s'agissait  pourtant  que  d'une  somme 
de  500  fr.),  jeta  M.  Baugrand  dans  un  profond  déses- 
poir, et  un  soir,  après  avoir  tout  brisé  dans  son  appar- 
tement, et  brûlé  les  registres  et  papiers  de  M.  Giraudeau, 
le  malheureux  s'asphyxia.  Peu  de  mois  après  sa  mort,  le 
docteur  crut  le  moment  opportun  de  faire  reparaître  la 
«  Xosograpie  des  maladies  vénériennes  »  sous  son  nom, 
et  avec  le  titre  de  «  Traité  des  maladies  syphilitiques  » , 
en  sorte  que  les  possesseurs  de  la  Nosographie,  voyant 
annoncer  un  autre  ouvrage  sous  un  autre  titre  et  avec 
un  nouveau  nom  d'auteur,  ne  pensèrent  pas  que  ce 
pouvait  être  un  seul  et  même  ouvrage,  et  sont  devenus 
une  seconde  fois  les  tributaires  du  docteur. 

Ces  faits  sont  en  partie  confirmés  dans  une  Notice 
sur  le  docteur  Giraudeau,  notice  qui  ne  pouvait  pourtant 
que  lui  être  favorable,  puisqu'elle  est  écrite  par  un 
homme  qui  lui  était  tout  dévoué,  et  imprimée  dans  «la 
Propagande,  journal  des  sciences  naturelles  et  médica- 
les »,  journal  dans  lequel  on  trouve  des  articles  sous  le 
nom  de  M.  Giraudeau. 

.\prôs  avoir  parlé  de  la  conversion,  en  1819,  de 
Gaspaione,  le  voleur  de  grand  chemin  des  Marais  Pon- 
tins,  l'auteur  aborde  la  conversion  de  M.  Giraudeau  à  la 
science.  «  Le  docteur  Giraudeau  de  Saint-Gervais,  dit-il , 
veut  aussi  faire  une  fin,  et  pour  cela,  il  a  fait  un  livre  ; 
il  a  voulu  une  auréole  scientifique  et  s'est  écrié  ; 
Anch'io  sonpittore. 

«  Quand  son  livre  a  été  fait,  digéré,  accouché  enfin, 
il  l'a  entouré  de  tous  les  soins  possibles;  il  a  étémème 
jusqu'à  lui  trouver  un  père  putatif,  une  bonne  pâte  de 
père,  et  il  a  publié  la  première  édition  (l'unique,  ainsi 
que  nous  venons  de  l'établir)  de  son  traité  sous  le  pseu- 
donyme du  docteur  Human,  Alsacien  pur  sang  et  peu 
jaloux  de  son  rôle.  Ce  père  débonnaire  a  fait  sa  présen- 
tation à  l'état  civil  de  la  science,  puis  quand  l'enfant  a 
été  nommé,  reçu,  choyé,  applaudi,  admiré,  le  bon- 
homme Human  a  repris  sa  pipe,  son  bâton  de  voyage, 
et  la  route  de  Strasbourg,  oii  il  fume  tranquillement 
et  boit  sa  canette  sans  penser  à  son  enfant  abandonné; 
mais  il  existe  pour  les  enfants  abandonnés  une  providence, 
et  cette  providence  a  été  propice  à  l'enfant  du  père 
pseudonyme  :  car  elle  a  donné  du  cœur  à  M.  de  Saint- 
Gervais  (sic)  ;  il  a  senti  des  tressaillements  dans  ses 
entrailles  paternelles,  il  s'est  redressé  et  s'est  écrié  : 
Ego  sum  pater. 

«  Grande  rumeur  au  camp  de  la  rue  de  Poitiers  el 
dans  quelques  autres  sociétés  savantes  !  «  M.  Giraudeau 
est  le  père  du  livre  que  nous  avons  trouvé  bien  fait, 
bien  écrit  ! ...  Oh!  cet  homme  ne  se  convertira  jamais  ! . . . 
je  vous  demande  pardon,  messieurs,  il  se  convertira, 
et  c'est  déjà  un  commencement  de  conversion  que  de 
publier  un  livre  scientifique  in-8  de  800  pag.  (lisez  de 
6.40).  » 

Par  ce  que  nous  avons  dit  précédemment,  on  doit 
juger  de  l'utilité  des  amis  parmi  les  journalistes. 

Très-peu  de  journaux  consacrés  aux  sciences  médi- 


183 


GIRAUDEAU 


GIRAUDEAU 


184 


cales  crurent  devoir  rendre  compte  du  livre  du  docteur 
Kuman,  que  personne  ne  connaissait,  et  qui  n'avait 
rien  de  remarquable.  Lorsque  M.  Giraudeau  se  présenta 
comme  levéritablepèrede  V enfant  abandonné,  il  rendil 
les  journaux  plus  favorables  à  son  livre  :  et  pourtant  il 
n'est  pas  épuisé. 

Le  Traité  des  maladies...  a  été  reproduit  sous  h- 
titre  suivant  : 

«  Traités  des  maladies  vénériennes,  des  affections 
de  la  peau  etdes  maladies  des  organes  génito-urinaires.i) 
2eédit.  Paris,  l'Auteur,  {Germer)  Baillière,  18-iO, 
in-8,  avec  5  planches  et  un  portr. 

IX.  Aux  électeur.s(l837).  Paris^  Bohaire, 
1839,  in-8,  54  pag. 

X.  Description  de  la  rougeole,  de  la 
scarlatine,  et  de  leurs  traitements.  Paris, 
Germer-Baillière,  18il,  in-8,  28  pag. 

XI.  Description  de  la  gale,  et  de  son 
traitement.  Paris,  Genner-Baillière,  1841, 
in-8,  28  pag. 

XII.  Guide  pratique  pour  l'étude  et  le 
traitement  des  maladies  de  la  peau.  Paris, 
l'auteur,  18 il,  in-8,  avec  un  portr.  et 
riplanch.,  gravées  sur  acier,  représentant 
trente-deux  sujets  coloriés. 

Il  existe  des  exemplaires  de  la  même  édition  qui 
portent  pour  titre  : 

rf  Étude  et  Traitement  des  maladies  de  la  peau  »  :  il 
n'y  a  que  le  frontispice  de  changé. 

XIII.  Précis  historique  et  Observations 
sur  les  effets  du  Rob  anti-syi)liilitique  de 
Bovveau-Latîecteur.  Paris,  rue  de  Varennes, 
n°~i'i;  Trahi it,  pharmacien.  18 i3,  in-8, 
144  pag. 

XIV.  Précis  historique  du  Poitou,  pour 
servir  à  l'histoire  générale  de  cette  pro- 
vince; suivi  d'un  Aperçu  statistique  des 
départements  de  la  Vienne,  des  Deux-Sè- 
vres et  de  la  Vendée.  (Composé  par  M.  Ca- 
boche d'Estilly,  D.  M.).  Paris,  Dusillon, 
1843,  in-8,  avec  o  cartes. 

On  sait  que,  parmi  ses  nombreuses  industries,  XL  le 
docteur  Giraudeau  a  compté  la  librairie,  sous  le  nom  de 
M.  B.  Dusillon,  son  gérant. 

XV.  Manuel  hygiénique  pour  remj)loi 
du  rob  Boyveau-LafTecleur  pour  guérir 
les  dartres,  maladies  de  la  peau  et  toutes 
les  affections  provenant  de  l'acre  té  du  sang 
et  des  humeurs.  Paris,  Martinon,  I8i7, 
in-18. 

XVI.  Guide  pratique  pour  guérir  soi- 
même,  sans  mercure,  les  maladies  syphili- 
tiques, les  affections  de  la  peau  et  les  ma- 
ladies provenant  de  l'àcreté  du  sang  et  des 
humeurs,  par  l'emploi  du  rob  Boyveau- 
Laffecteuret  d'après  les  conseils  du  docteur 
Giraudeau  de  Saint-Gervais.  Paris,  l'auteur, 
s.d.  (1847),  in-18,  U)2  pag.,  avec  un  portr. 
et  4  planch. 

M.  Giraudeau  est  auteur,  en  outre,  des  notes  d'un 
poénie  en   deux  chants,  intitulé  :    ■  la  Syphilis  >■,  par 


lequel  le  poiite,  auteurde  la  «  Némésis,  duFils  de  l'hom- 
me »,  et  traducteur  de  Virgile,  a  souillé  sa  plume,  à  la 
demande  du  docteur.  Une  nouvelle  édition,  augmentée 
d'un  troisième  chant,  a  été  imprimée  avec  luxe,  à  la  fin 
de  1847,  sous  la  date  de  18  i8,  en  un  vol.  in-18,  vij  et 
17:2  pag.  {Paris,  de  l'impr.  de  Lacrampe  fils  et  C'«). 
Dans  le  troisième  chant,  intitulé  «  le  Remède  » ,  le  poète, 
à  la  demande  du  médecin,  y  a  introduit  l'éloge  du  rob  de 
Boyveau-Laffecteur  !  Les  trois  chants  du  ■poème,  dans 
cette  dernière  édition,  ne  remplissent  que  les  44  pre- 
mières pages,  et  les  notes,  les  pages  45  à  172!  Cette 
dernière  édition  a  été  distribuée  gratis,  à  domicile,  à 
tous  les  habitants  de  Paris.  Les  exemplaires  adressés 
à  tous  les  médecins  de  la  capitale  étaient  reliés,  couver- 
ture noire,  relevée  par  des  ornements  d'argent  parmi 
lesquels  figurent  sur  chaque  plat  sept  tètes  de  mort  et 
un  hibou.  Ces  exemplaires  étaient  accompagnés  d'une 
lettre  d'envoi,  signée  de  l'auteur  des  notes  de  ce  poème, 
qui  se  terminait  ainsi  :  «  Quant  aux  notes  que  Barthé- 
lémy a  bien  voulu  confier  à  ma  rédaction,  je  lésai  rédi- 
gées au  point  de  vue  des  gens  du  monde.  Si  j'ai  donné 
plus  de  déveloiipemenls  aux  notes  du  3e  chant,  c'est  que 
j'ai  pensé  qu'il  fallait  éclairer  les  médecins  sur  la  fabri- 
cation du  rob  de  Boyveau-Laffecteur,  indiqué  dans  le 
poénie.  J'ai  relaté  les  pièces  officielles  qui,  mieux  que 
des  paroles,  répondent  aux  allégations  mensongères 
imprimées  dans  tous  les  journaux.  »  Des  exemplaires 
brochés  de  la  nouvelle  édition  de  ce  poème  ont  aussi  été 
distribués  à  tous  les  habitants  de  Paris. 

Vers  le  même  temps,  on  jetait  aussi  de  porte  en 
porte  une  Biographie  du  docteur,  avec  son  portrait,  qui 
a  paru  daus  «  l'Encyclopédie  biographique  du 
xix«  siècle  »,  huitième  catégorie  :  Médecins  célèbres. 
Grand  ia-8,  20  pag..  Notice  signée  :  A.  B. 

On  lit  dans  la  Notice  sur  le  docteur  Giraudeau  de 
Saint-Gervais,  de  la  «  Biographie  des  hommes  du 
jour  »,  par  MM.  Sarrut  et  Saint-Edme,  t.  II.  1"  part., 
p.  275,  un  article  auquel  le  docteur  n'a  pas  dû  être 
étranger  :  car  cet  article  n'est  autre  qu'une  réclame  sous 
la  forme  biographique  ;  on  lit  : 

Il  Depuis  son  retour  d'Orient  (1833),  M.  Giraudeau 
«  a  donné  de  l'extension  à  ses  relations  industrielles 
■K  en  s'associant  avec  l'inventeur  des  fusils-Robert, 
«  et  en  devenant  le  principal  actionnaire  commanditaire 
"  d'un  grand  nombre  d'entreprises  commerciales  (dans 
i<  lesquelles  il  faut  comprendre  la  librairie,  sous  la 
«  raison  B.  Dusillon),  à  la  direction  desquelles  il 
«  apporte  son  caractère  actif  et  intelligent.  »  Il  fut 
aussi  le  commanditaire  de  M.  Ancelot,  lorsque  celui-ci 
était  directeur  du  Vaudeville. 

Au  milieu  de  ses  nombreuses  affaires  d'industrie,  le 
docteur  Giraudeau  a-t-il  eu  le  temps  d'écrire  des  livres, 
et  ceux  publiés  sous  son  nom  sont-ils  bien  de  lui?  Là 
est  la  question. 

Ou  dit  que  l'abbé  Roquette 
Prêche  les  sermons  d'autrui  ; 
Moi,  qui  sais  qu'il  les  achète, 
Je  prétends  qu'ils  sont  à  lui, 

nous  pourrait-on  répondre.  Mais  en  histoire  littéraire, 
ce  n'est  pas  avec  de  l'argent  que  se  fait  un  écrivain. 
Les  opuscules  publiés  par  le  docteur  Giraudeau,  avant 
ses  voyages  en  Angleterre  et  en  Orient,  ont  passé  pour 
avoir  été  écrits  par  Julia-Fontenelle.  Lors  d'un  procès 
qu'eut  à  soutenir  M.  Giraudeau,  en  1836,  pour  fabri- 
cation et  vente  de  remèdes  secrets,  M.  Lascoux,  avocat 
du  roi,  rappela  que  dans  une  précédente  poursuite,  de 
1829,  contre  ce  médecin,  il  avait  été  prouvé  qu'il  avait 


copié  la  recette  de  son  rob  dans  une  brochure  publiée 


l8o 


GIRAULT 


G.  J.  L* 


18(3 


dès  1821  par  le  pharmacien  Mousselot,  et  mèiuejfj 
transplanté  dans  sa  brochure  (celle  citée  sous  le  n°  4) 
plusieurs  passages  de  M.  Mousselol.  (Voyez  le  «  Moniteur 
universel  »  du  4  octobre  183G.)  Depuis  son  prétendu  I 
retour  d'Orient,  il  a  publié  des  ouvrages  d'une  plus 
grande  importance  ;  tels  sont  les  n"^  V,  VIII,  \II  et 
XIV  ;  n'a-t-il  pas  eu  des  secrétaires  pour  la  composi- 
tion de  ces  ouvrages  ?  On  dit  que  feu  Julia-Fontenelle 
est  le  véritable  auteur  de  «  l'Italie,  la  Sicile,  etc.  » 
(n»  V)  ;  que  le  docteur  Michu  a  fait  quelques-uns  de 
ses  livres  de  médecine,  et  surtout  le  n"  VIII  ;  quant  au 
«  Précis  historique  du  Poitou  »  (n"  XIV),  ce  livre  est 
trop  en  dehors  des  études  du  docteur  pour  ne  pas 
penser  qu'il  n'en  a  été  que  le  parrain  magnifique; 
effectivement,  on  a  su  que  ce  livre  a  été  composé  par 
M.  Caboche  d'Estilly,  D.  M.,  attaché  au  cabinet  de 
M.  Giraudeau  :  le  manuscrit  entièrement  écrit  de  la 
main  de  ce  dernier  a  été  vu  chez  l'imprimeur 
Wittersheim.  C'est  un  nouveau  titre  pour  M.  Giraudeau 
pour  se  représenter  à  la  Société  royale  des  Anti- 
quaires (1). 

-^  GIRAULT  DE  SAIXT-FARGEAU  [Eu- 
sèbe  GiiuuLT,  de  Saint-Fargeau]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voir  la 
«  France  littéraire  >>  et  la  «  Littérature 
française  contemporaine  »,  à  Girault. 

GIRAULT-DUVIVIER    (CIi.-P.),    picifj. 
[P. -Alex.  Lemare]. 
Traité  complet  d'orthographe  d'usage. 

M.  Girault-Duvivier  ayant  inséré,  en  1817,  dans  la 
troisième  édition  de  sa  «  Grammaire  des  Grammaires  », 
presque  en  entier  et  textuellement,  un  «  Traité  complet 
d'orthographe  d'usage  »,  publié,  en  1815,  par  P.  A. 
Lemare,  celui-ci  ne  s'en  vengea  qu'en  faisant  sur  lui 
l'épigramme  que  voici   : 

Combien  sur  moi  vous  avez  d'avantage, 
Girault!  Sans  ajouter,  sans  effacer, 

Sans  aucun  souci  de  penser. 

Vous  entassez  page  sur  page. 

Par  le  seul  art  de  déplacer 

Vous  produisez  un  grand  ouvrage. 

Et  donnez  à  votre  labeur 

Le  titre  de  Livhe,des  Livrif:>. 


(1)  Dans  tous  les  journaux  scientifiques  où  moyen- 
nant argent  on  peut  faire  admettre  des  e7o(;es-rec/aî)ie«, 
aussi  bien  que  dans  les  biographies  de  nos  jours,  où  l'on 
achète  à  beaux  deniers  la  voix  prématurée  de  la  posté- 
rité, M.  Giraudeau.  cet  homme  «  qui  résume  en  lui 
notre  siècle  essentiellement  industriel,  »  a  des  éloges  et 
des  biographies.  Les  deux  seuls  ouvrages  où  ce  fameux 
docteur  ait  été  consciencieusement  apprécié,  ce  sont 
d'abord  les  «  Mémoires  authentiques  d'une  sage- 
femme,  par  M""!  Alexandrine  .lullemier,  sage-femme  de 
la  Faculté  de  Paris  ».  Paris,  Diimont,  1835,  2  vol. 
in-8.  Ces  Mémoires  sont  autant  ceux  de  M.  Giraudeau 
que  ceux  de  M™^  A.  JuUemier,  avec  laquelle  il  fut 
intimement  lie  pendant  plusieurs  années.  Ces  Mémoires 
ont  été  cartonnés  dans  la  même  année,  parce  que  le 
docteur  n'y  était  pas  toujours  peint  avec  des  couleurs 
qui  lui  fussent  favorables  (Voyez  l'article  Jullemier  de 
ce  livre).  Le  second  ouvrage,  ce  sont  les  «  Médecins 
de  Paris  jugés  par  leurs  œuvres,  etc.  »,  par  G.  Sachaile 
(M.  Lachaise),  D.  M.  Paris,  l'auteur,  1845,  in-8.  Le 
cliantage  a  été  étranger  à  ces  deux  ouvrages. 


Des  ciseaux  qui  coûtent  deux  livres 
Vous  ont  obtenu  cet  honneur  (1). 

GIRONCOURT  (de),  père  et  fils,  nom 
abrév.  [Reg.nard  de  GironcourtJ. 

Pour  la  liste  de  leurs  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »,  à  Giro.vcourt. 

-I-  GIRONDLX  (Un)  [Gaétan  Delmas]. 

Les  Curiosités  révolutionnaires.  Les 
journaux  rouges.  Histoire  critique  de  tous 
les  journaux  extra-républicains  parus  de- 
puis le  ^4  février  1848,  avec  un  article 
spécimen  emprunté  à  chacun  de  ces  jour- 
naux, et  une  préface.  Paris,  Giraud,  1848, 
gr.  in- 18  de  16:2  pag. 

-h  GIRONDIN  (Un)  [Victor  Boutox  et 
Bénard]. 

Curiosités  révolutionnaires.  Les  Affiches 
rouges. 

M.  Bénard  est  l'auteur  de  la  préface  de  ce  livre  et 
de  deux  pages  servant  d'hist(M:ique  à  l'affiche  en  faveur 
des  Polonais. 

-1-  GIRONDIN  (Un)  [Henri  Gallais,  de 
Bordeaux]. 

Les  Etincelles,  le  Départ  des  hirondelles. 
Paris,  1804,  in-12. 

4-  GIRONVILLE  (le  duc  de)  [L.  M.  Dlf- 
eour-Dubergier]. 

Chroniques  du  château  deGironville,  ex- 
traites de  la  Chronique  latine  de  Turpin, 
de  la  Chronique  arabe  de  Ben-Thamar,  et 
d'un  poëme  norwégien  du  ix"  siècle.  Illus- 
trations de  J.-H.  Beaucé,  gravures  de  Pi- 
san.  Paris,  Pion  frères,  1854,  gr.  in-8, 
iOâ  pag.  et  2  fts. 

Cette  production  badine  raconte  l'histoire  fabuleuse 
d'un  domaine  situé  dans  la  commune  de  Macau  et  ap- 
partenant à  M.  Duffour-Dubergirr ,  riche  négociant 
établi    à   Bordeaux,  maire  de   cette  ville  de  1842   à 

1848,  décédé  en  18G2.  Il  eut  quelques-uns  de  ses 
amis  pour  collaborateurs,  notamment  M.  Bianiez,  cour- 
tier de  vins,  puis  négociant  à  Bordeaux,  auteur  d'un 
poème  intitulé  :  «  Les   grands    vins   de  Bordeaux  », 

1849,  in-8. 

Les  Chroniques  forment  un  beau  volume,  imprimé 
avec  luxe  et  qui  n'a  point  été  mis  dans  le  commerce. 

GIROUX  (César), J96'.  [J.-T.-B.  ClavelJ, 
auteur  d'articles  dans  la  «  Semaine»  sous 
ce  nom  d'emprunt. 

-\-G.  J [Jouard]. 

Un  mot  sur  le  Mérite  des  femmes,  poëme 
de  G.  Legouvé,  membre  de  l'Institut  na- 
tional, par  — .  Paris,  an  X,  (1801),  in-I2. 

Voyez  Gaet.vn,  II,  126  e. 

+  G.  J.  L****  [Laxge]. 

Quelques  idées  sur  la  nécessité  et  les 


(1)  Cours  de  langue  française,  par  P. -A.  Lemare. 
2'=édit.,  1819,  iii-8,  t.  II,  p.  1057,  aux  mots  dawnlûi/e 
et  d'avantage. 


187 


G.  K. 


G.  L.  D.  L. 


hsS 


moyens  de  relever  et  d'entretenir  la  ma- 
rine en  France,  par  — .  Caen,  Buiiloij-Ma- 
lassis,  an  IX,  7G  pag.  in-8. 

4-  G.  K.  [Knock]. 

Réflexions  militaires  sur  différents  ob- 
jets de  la  guerre,  par — .  Francfort,  Knock, 
176-2,  in-8. 

Cet  ouvrage  a  été  réimprimé  en  1769,  sous  le  litre 
de  «  Découvertes  nouvelles  » .  Voir  le  n»  3320. 
A.  A.  B-r. 

+  G.  L.  [Guillaume  Lasne]. 
Dissertation  de  l'Asne  contre  frère  An- 
selme Turmeda...  Lyon,  s.  d.,  p.  in-8. 

Imprimée  vers  15ii,  cette  facétie  spirituelle  a  éli' 
reproduite  plusieurs  fois  ;  une  dernière  édition  est  rap- 
portée à  l'article  Asne.  (Voy.  ce  mot).  On  a  publié 
vers  le  même  temps  une  assez  singulier  opuscule  : 

La  Revanche  et  contre-dispute  de  frère  Anselme 
Turmeda...  par  Malhurin  Maurice.  Paris,  1554, 
in- 16. 

Voyez  dans  le  «Bull,  du  Biblioph.  »,  1856,  une  fort 
curieuse  note,  p.  888.  G.  M. 

-1-  G.  L.  [L\llem.\nt]. 

Chant  gaulois  du  v^  siècle  dédié  aux 
Français  cïu  xix*-',  et  suivi  d'un  article  sur 
l'invasion  dAttila  dans  les  Gaules,  par  — . 
Paris,  1814,  in-8. 

-t-G....  L.  [Grivf.l]. 

Entretiens  d'un  jeune  prince  avec  son 
gouverneur  (par  le  marquis  de  Mirabeau), 
publiés  par — .  Paris,  Moutard,  178o,  4v. 
in-1^. 

G...  L...,  aut.  di'ij.  [G.vuDix  de  La 
Grange]. 

Le  Solitaire  des  Pyrénées,  ou  Mémoires 
pour  servir  à  la  vie  d'Armand,  marquis  de 
Felcourt.  Paris.  Maradaii,  an  iX  (1801), 
3  vol.  l± 

G.  L.  A.  C.  [Germain  Laf.ulle,  ancien 
Capitoul]. 

Recueil  des  plus  beaux  endroits  de  Mar- 
tial, en  latin  et  en  françois,  par  P.  Costar  ; 
avec  un  Traité  de  la  beauté  des  ouvrages 
desprit ,  et  particulièrement  de  Tépi- 
gramme  ;  traduit  du  latin  de  P.  Nicole. 
Toulouse,  CoJoniyez,  1(389,  :2  vol.  in-12. 

On  attribue  ordinairement  à  Germain  Lafaille  la  tra- 
duction du  «"  Traité  de  la  beauté  des  ouvrages 
d'esprit  »,  etc.  L'abbé  de  Saint-Léger,  dans  ses  notes 
manuscrites  sur  la  «  Bibliothèque  des  Romans  » ,  de 
Lenglet-Dufresnoy,  dit  que  c'est  une  erreur  grossière  ; 
et  sa  raison  est  que  l'ouvrage  étant  dédié  à  ce  même 
Germain  Lafaille?  celui-ci  n'a  pu  insérer  dans  ce  Recueil 
une  traduction  dont  il  était  l'auteur.  Ce  raisonnement 
me  paraît  manquer  un  peu  de  justesse  ;  le  Recueil  dont 
il  s'agit  ici  est  composé  de  deux  parties  :  la  première  ren- 
ferme la  traduction  des  plus  beaux  endroits  de  Martial  ; 
la  seconde  contient  un  Traité  traduit  du  latin  de  Nicole. 
N'est-il  pas  possible  que  l'éditeur  ait  dédié  la  première 
partie  à  Germain  Lafaille,   et   qu'il   ait  reçu  du  nuine 


Lafaille  un  morceau  de  littérature  destiné  à  compléter  le 
second  volume?  Je  ne  vois  rien  dans  tout  ceci  de  con- 
traire aux  principes  de  l'honnêteté.  Et  d'ailleurs,  les 
lettres  initiales  qui  se  trouvent  au  frontispice  de  l'ou- 
vrage, M.  G.  L.  A.  C,  conviennent  très-bien  .i  Ger- 
main Lafaille,  ancien  capitoul,  ainsi  que  celles  qui  se 
lisent  au  fionlispice  particulier  du  «  Traité  de  la  beauté 
des  ouvraiics  d'esprit  »,  L.  S.  G.  L.  A.  C,  c'est-à- 
dire,  le  sieur  Germain  Lafaille,  ancien  capitoul.  Ce 
savant  magistral  était  connu  dans  le  temps  pour  l'auteur 
de  cette  traduction,  puisque  Basnage  rappelait  en  no- 
vembre 1693,  dans  son  «  Histoire  des  ouvrages  des 
savants  »,  que  Germain  Lafaille  n'avait  publié  depuis 
peu  d'années  que  des  «  Notes  sur  Martial,  de  la  Manière 
de  juger  dans  les  ouvrages  d'esprit  »,  etc. 

A.  A.  B— r. 

GLAmL\LIS  DE  VEZELET  ,  anayr. 
[Guillaume  Des  Autels]. 

Traité  touchant  l'ancienne  écriture  de  la 
langue  françoise  et  de  la  poésie,  contre 
l'orthographe  des  Meygretistes.  Paris, 
lo'tS;  Lyon,  looU,  in-12." 

Ce  livTe  tend  à  réfuter  un  ouvrage  de  Louis  Meygret, 
';i:i  voulait  introduire  une  nouvelle  orthographe. 

A.  A.  B— r. 

-|-  Le  «  Manuel  du  libraire  »  ne  cite  pas  l'édition  de 
f.TôO  ;  il  en  signale  une  de  1549,  et  ajoute  que  ce 
livre  est  très-rare. 

-f-  G.  L.  B.,  écuyer  [Guy  Le  Borgne. 
bailli  de  Laumeur]." 

Armoriai  de  Bretagne,  contenant  par  or- 
dre alphalxHique  et  méthodique  les  noms, 
qualités,  armes  et  blasons  des  nobles,  ano- 
l)lis  et  tenant  terres  et  fiefs  nobles  es  évê- 
cliés  de  cette  province,  avec  plusieurs  au- 
tres familles  externes,  tant  a  raison  de 
leurs  parentés  et  alliances  que  pour  les  terres 
et  seigneuries  qu'elles  possèdent  :  ensem- 
ble de  plusieurs  grandes  et  illustres  mai- 
sons du  royaume,  etc.,  augmenté  d'un 
abrégé  de  la'  science  du  blazon,  avec  les 
ligures  pour  apprendre  l'art  héraldique. 
Rennes,  1081,  in-foh 

La  première  édition,  Rennes,  1657,  ia-4,  porte  le 
nom  de  l'auteur.  P.  L. 

-4-  G.  L.  B.  [G.  Libri-Bagn.\no]. 

De  l'Autocratie  de  la  presse  et  des 
mo\ens  d'organiser  son  action  périodique 
et  commerciale,  dans  l'intérêt  de  la  stabi- 
lité des  Etats  et  de  la  prospérité  des  peu- 
ples. La  Haye,  A.-J.  Van  Weelden,  mai 
1834,  in-8,  Jx  et  o74  pages. 

G.  L.  D.  L.,  témoin  oculaire,  aut.  dég. 
[G.  Lecointe  de  Laveau,  secrétaire  de  la 
Société  impériale  des  naturalistes  de  Mos- 
cou] . 

Moscou  avant  et  après  l'incendie,  ou  No- 
tice contenant  une  Description  de  cette 
capitale,  des  mœurs  de  ses  habitants,  des 
événements  qui  se  passèrent  pendant  l'in- 
cendie, et  des  malheurs  qui  accablèrent 
l'armée  française  pendant  la  retraite  de 


J89 


G.  L- 


C.  N.  P 


190 


1812.    Paris,   Gide   fils,  181. i,   in-i8    de 
170  pag. 

+  G.  L— j— N  et  G.  L— N  [G.  Lejean]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

4-  G.  M.  [le  P.  Guillaume  Masset,  jé- 
suite]. 

La  Garde  du  Lys,  à  l'entrée  du  maré- 
chal de  Vitry  dans  la  ville  d'Aix,  avec 
l'explication  des  emblèmes  et  des  écriteaux 
apposés  aux  arcs  de  triomphe.  Aix, 
Roize,  1G31.  in-i. 

H-  G.  M.  [le  comte  Gabriel  de  Moyria]. 

Hortense  et  Sophie,  ou  la  Rivale  d'elle- 
même,  comédie  en  un  acte  et  en  vers, 
par  —  .  Bourg,  1808,  in-8,  70  p. 

-I-  G. -M.  [Guillon-Mailly]. 

Des  Administrations  financières  et  de 
leur  organisation,  par  — ,  sous-directeur. 
Paris.  Roux,  1831,  in-8,  27  p. 

-h  G.  M.  et  S.  T.  [G.  Marcel  et  S.  Tre- 
butien]  . 

Almanach  des  trois  départements  du 
Calvados,  de  l'Orne  et  de  la  Manche.  Caeii, 
1842,  in-18. 

-t-  G.  M.  [le  chevalier   Da  Gama  .Ma- 

CHADO]. 

Théorie  des  ressemblances,  ou  Essai  phi- 
losophique sur  les  moyens  de  déterminer 
les  dispositions  physiques  et  morales  des 
animaux,  d'après  les  analogies  de  formes, 
de  robes  et  de  couleurs,  par — .  Paris, 
Treuttel  et  Wûrtz,  etc.,  1831-18ii,  3  vol. 
in-4. 

Cet  ouvrage,  tiré  à  petit  nombre,  renferme  des  idées 
singulières. 

-+-  G.  M.  [G.  Maeurer]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  >>. 

+  G***  M***  [Gabriel  de  Moyria]. 

Lettre  sur  la  musique  moderne,  par  — . 
Bourg,  Du  four,  1797,  in-8,  S6  p. 

-I-  G***  M***  [Gabriel  Michel]. 

Les  Légères  Amours,  comédie  en  un 
acte ,  en  vers  (sans  indication ,  mais 
Marseille,  1784,  in-8). 

-f  G....  M....  [Gamon-Monval]. 

Coup  d'oeil  rapide  sur  les  causes  qui 
amènent  le  ravage  des  torrents  et  rivières, 
et  sur  la  rrianière  simple  et  peu  dispen- 
dieuse de  s'en  garantir,  par  — ,  ancien  ca- 
pitaine dans  l'arme  du  génie.  Paris,  Ma- 
gimel,  an  X  (1801),  in-8  de  63  pages. 

-!-  G.  M.  B.  [Bougette]. 

Mission  de  Montpellier  (en  1821).  Sou- 
\  enir  de  la  Mission.  Analyse  des  discours 


qui  ont  été  prononcés,  et  de  toutes  les  cé- 
rémonies religieuses  qui  ont  eu  lieu  à  la 
cathédrale  de  Saint-Pierre  de  cette  ville, 
depuis  le  11  mars  jusqu'au  30  avril  inclus 
le  la  présente  année,  par  — .  Montpellier. 
Séguin,  1821, in-8. 

h  G.  M.  D.  [Louis-Abel  Bei-frov  de 
Reignv]. 

Arlequin  général.  Paris,  1792,  in-8. 

Pièce  de  théitre  contre  La  Fayette. 

-+-  G.  M.  D.  C,  auteur  déguisé  [G.,  mar- 
quis Du  Ciiasteler]. 

Eloge  historique  de  Suger,  abbé  de 
Saint-Denis,  régent  du  royaume  sous  le 
règne  de  Louis" VIL  dit  le"^  Jeune,  roi  de 
France,  par — .  Amsterdam,  1779,  in-8. 

+  G.  M.  D.  I.  [Gérard-Marie  Imbert]. 

Première  partie  des  sonnets  exotériques 
de—.  Bordeaux,  S.  Millanges,  1378,  petit 
8. 

Ces  Sonnets  sont  au  nombre  de  cent.  Plusieurs 
i(  renferment  des  détails  historiques  fort  curieux  sur  les 

guerres  civiles  qui    agitaient    alors    le    Midi  de  la 

France.  On  y  voit  aussi  que  l'auteur  était  un  homme 

fort  savant.  «  (Manuel  du  libraire)  ». 

+  G.  N.  [G.  Nizet]. 
Réponse  sommaire  au  livre  intitulé  : 
Avis  important  aux  Réfugiés  )>,  par  —, 
A.  à  M.  (avocat  à  Mastricht).  Mastriclit. 
1690,  in-12,  75  pag.,  sans  YÀvis  au  Lec- 
teur, et  la  préface  (écrite  par  Saint-Mau- 
rice, professeur  en  théologie  à  Mastricht). 

-+-G.  N [G.  Nautet]. 

Notices  historiques  sur  le  pays  de  Liège 
(extraites  de  la  Feuille  dominicale),  recueil- 
lies par  — .  Première  série,  comprenant 
112  notices.  Verviers,  Nautet,  18o3-o9, 
3  vol.  in-8. 

-h  G.  N.  et  D.  M.  [G.  Nypels,  profes- 
seur à  rUniversité  de  Liège,  et  Eug.  del 
Marmol,  président  de  la  société  archéolo- 
gique deNamur]. 

Notice  sur  Hyacinthe  Blondeau,  pro- 
fesseur à  l'Ecole  de  droit  de  Paris.  Namur, 
1836,  in-8,  IS  p. 

■+-  G.  N.  P.  [Gabriel  Naudé,  Parisien]. 

I.  Considérations  politiques  sur  les  coups 
d'Etat.  Rome  {Paris).  1639,  in-i. 

Piéimprimé  avec  le  nom  de  l'auteur  {Hollande), 
1667,  in-12. 

Voir  une  notice  dans  les  «  Mélanges  extraits  dune 
petite  bibliothèque  »,  par  Ch.  Nodier;  l'ingénieux  aca- 
démicien suppose  (|u'il  a  existé  une  édition  exécutée  ;i 
Piome  et  tirée  à  douze  exemplaires  seulement  ;  mais 
cette  hypothèse  est  combattue  par  l'auteur  du  «  Manuel 
du  libraire  ». 

Nodier  croit  que  les  «  Considérations  »,  qui  pro- 
fessent les  maximes  du  despotisme  le  plus  acerbe,  qui 
font  l'apologie  de  la  Saint-Bartiiélemy  avec  une  con- 
vicliiin  (|iii  éluiuic  el   i|ui  révolte,  ont  été  écrites  dans 


191 


GOBE-MOUCllE 


(iODET  DES  MARAIS 


un  bul  secrètement  ironique,  celui  de  paraître  entrer 
dans  les  vues  des  tyrans  afin  d'acquérir  le  droit  de  les 
faire  connaître  à  tout  le  monde. 

II.  Avis  à  nos  seigneurs  du  Parlement 
sur  la  vente  de  la  bibliothèque  du  cardinal 
xMazarin.  \iib-2.  in-i,i  pages. 

Réimprimé  dans  le  très-curieux  volume  de  notes  de 
M.  Léon  de  I.aborde  sur  le  Palais  Mazarin. 

GOBE-MOUCHE,  jos.  [Graville  etGui- 

CHARO]. 

I.  Entendons-nous,  ouvrage  posthume 
de  M.  — .  Atcx  houlevarls,  1760,  in-l;2. 

II.  Lettre  de  M.  —  à  tous  ceux  qui  veu- 
lent entendre.  (Suite  de  la  brochure  précé- 
dente). Amsterdam,  I76S,  in-8. 

-\-  Il  existe  diverses  brochures  publiées  sous  le  nom 
de  M.  Gobe-mouches,  et  une  société  badine  prit  cette 
dénominatiou.  Voir  l'ouvrage  de  M.  A.  Dinaux,  |iublié 
par  M.  G.  Brunet,  t.  I. 

GOBE-MOUCHE  (Léonard),  p.  [Wille- 

MAIN    d'AbAXCOURT]. 

I.  K.  L.  Essai  dramatique,  ouvrage  pos- 
thume de  —,  publié  par  Marc-Roch-Luc 
Pic-Loup,  citoyen  de  Nanterre  (autre mas- 
que de  Willemain  d'Abancourt).  Mont- 
martre et  Paris,  Ccllot,  177(j,  in-8. 

GOBERT,  nom  falsifié  [Montgoberï,  ar- 
tiste dramatique]. 

I.  Avec  J.-B.  Dubois  :  Tipoo  Saïb,  ou  la 
Prise  de  Seringapatam,  mélodrame  histo- 
rique, en  trois  actes,  en  prose.  Paris. 
Barfta,  an  XII  (1804),  in-8. 

IL  Avec  le  même  ;  la  Fausse  marquise, 
mélodrame  en  trois  actes  (en  prose) ,  par 
MM***.  Paris,  Barha,  an  XIII  (I80o),  in-8. 

Cette  pièce  a  été  reproduite,  sans  autre  réimpression 
que  les  quatre  premières  pages,  sous  le  titre  de  la 
K  Dame  du  château,  ou  la  Ressemlilance  »  mélodrame- 
comédie.  Paris,  Barba,  1816,  in-8. 

III.  Avec  M.  Auguste  Jouhaud  :  le  Sol- 
dat de  la  Loire  (épisode  de  1828),  drame- 
vaudeville  en  un  acte,  représenté  sur  le 
théâtre  de  la  Porte  '  Saint-Martin ,  le 
20  décembre  1839.  Paris,  Tresse,  1839, 
gr. in-8. 

Faisant  partie  de  la  «  France  dramatique  » .  Vuve/. 
i(  France  littéraire  »,  t.  XI,  p.  320. 

-\-  GODE  AU  (M.). 

Abrégé  des  maximes  de  la  vie  spirituelle, 
recueilli  des  sentences  des  pères  et  traduit 
du  latin  de  D.  Barthélémy  des  Martyrs, 
avec  l'éloge  du  même,  par  —,  évèque  de 
Vence.  Paris,  Delaulne,  1699,  in-I2,  t.  I. 

L'éloge  de  l'auteur  est  tiré  sans  doute  des  «  Eloges 
des  Evéques  »  de  M.  Godeau,  évèque  de  Vence  ;  mais 
la  traduction  de  «  l'Abrégé  des  Maximes  »  est  très- 
faussement  attril)uée  à  ce  prélat  par  Pélisson,  dans  son 
histoire  de  «  l'Académie  française  »,  p.  407 ,  édition 
in-12  ;  elle  est  de  Michel  Godeau,  poète  latin,  ancien 
professeur  de  rhétorique  au  collège  de  Navarre,  et  pour 


lors  (en  1099)  curé  de  Pont-sur-Vonne,  depuis  recteur 
le  l'Université  de  Paris  et  curé  de  Saint -Corne.  Il  était 
l'ucore  en  1734  curé  sans  exercice  de  cette  iiaroisse. 
L'original  manuscrit,  en  1  vol.  in-4,  était  dans  labiblio- 
iliè(iue  des  Doctrinaires  de  Paris,  où  le  traducteur  l'avall 
l'Mvoyé  avec  une  lettre  datée  de  Saint-Côme,  le  i  août 
1722.  Du  reste,  l'ouvrage  n'est  composé  que  de  deux 
parties,  qui  sont  toutes  deux  dans  le  volume  imprimé  ; 
de  sorte  que  ce  n'est  pas  seulement  le  premier  tome , 
mais  l'unique.  Ce  Godeau  a  mis  en  vers  latins  une 
grande  partie  des  Œuvres  de  Boileau.  (Note  tirée  du 
«  Catalogue  de  la  Doctrine  chrétienne  »,  t.  \',  p.  9  i , 
parM.Bouillot.)  A.  A.  D— r. 

4-  GODDE  DE  LIANCOURT,  nom  ano- 
bli [Calixtc-Auguste  Godde,  de  Liancourt, 
médecin]. 

Traité  pratique  des  movens  de  sauve- 
tage. Paris,  ISi'à,  in-8. 

GODEFROY  (Antoine),  docteur  en  théo- 
logie, ps.  [Antoine  Arnauld  et  Godefroy 
Hermant]. 

La  Conduite  canonique  de  l'Eglise  tou- 
chant la  réception  des  filles  dans  les  mo- 
nastères. Paris,  Srtî'rc'/x,  1608,  in-12. 

+  GODESCARD. 

Abrégé  des  Vies  des  Pères  et  des  Martyrs, 
traduit  de  l'anglais,  par  M.  —  (terminé 
par  Delpuis).  Paris,  1802,  4  vol.  in-12. 
—  Réimprimé  à  Lyon.  A.  A.  B— r. 

GODET  DES  MARAIS,  évèque  de  Char- 
tres, prête-nom  [M"""  de  Maintenon,  femme 
de  Louis  XIV,  de  libertin  devenu  bigot]. 

L'Esprit  de  l'Institut  des  Filles  de  Saint- 
Louis.  Paris,  Jean  Anisson,  1699,  in-32. 

Réimprimé  dans  le  Recueil  qui  a  pour  faux-titre  : 
«  Règle,  Esprit  de  l'Institut,  Constitutions  et  Règle- 
ments de  la  maison  de  Saint-Louis,  établie  à  Saint-Cyr  » . 
Paris,  Jacques  Colomhat,  1711. 

«  C'est  à  Mine  de  Maintenon  qu'on  doit  ce  Traité 
admirable,  quoique,  pour  lui  donner  plus  de  poids,  elle 
ail  voulu  le  faire  passer  sous  le  nom  de  Godet  des 
Marais  (évèque  de  Chartres,  supérieur-né  de  la  maison 
de  Saint-Cyr).  Tout  ce  qu'on  peut  dire  de  mieux  sur  la 
grandeur  de  cet  institut,  sur  l'éducation  des  demoi- 
selli's,  sur  la  pauvreté,  la  simplicité,  le  travail,  le 
rat.  liiisnie,  l'éloignement  du  monde,  le  silence,  la  régu- 
larité, y  est  réuni  en  peu  de  mots.  En  recommandant  le 
désintéressement,  on  y  remarque  qu'un  des  grands 
avantages  de  la  riche  fondation  de  Saint-Cyr,  c'est  qu'on 
n'y  a  jamais  besoin  de  recevoir  de  dots,  de  legs  pieux, 
de  présents,  ce  qui  est  le  poison  le  plus  dangereux 
pour  les  communautés  ;  qu'on  n'y  est  point  exposé  à 
recevoir  des  mauvais  sujets  pour  avoir  des  dots  qui 
paient  les  dettes  d'une  maison,  qui  fournissent  aux 
dépenses  des  bâtiments,  qui  donnent  des  ornements  su- 
perbes, ou  mettent  en  état  d'étendre  l'enclos  par 
quelque  nouvelle  acquisition.  Quel  bonheur  d'être  à 
l'abri  de  tous  ces  pièges,  de  n'avoir  aucun  besoin  du 
siècle,  de  pouvoir  tenir  ferme  pour  les  règles,  sans 
craindre  de  rebuter  des  bienfaiteurs  ! 

«  Pour  donner  une  juste  idée  de  cet  excellent  ouvrage 
«  sur  ('  l'Esprit  de  l'Institut  »,  il  suffira  de  citer 
l'approbation  et  le  nom  du  censeur  . 

«  J'ai  lu  ce  Traité,  ([ui   explique  parfaitement  les 


H)3 


GOGUELAT 


GONNELIEU 


194 


I'  intentions  que  j'ai  eues  dans  la  fondation  de  la 
I'  maison  de  Saint-Louis  ;  je  prie  Dieu  de  tout  mon 
«  cœur  que  les  dames  ne  s'en  déparient  jamais.  » 

Signé  Louis.   • 

«  Les  dames  de  Saint-Cyr  désirèrent  que  M™«  de 
Mainteuon  y  mit  son  nom  ;  elle  répondit  :  «  11  vaut 
I'  bien  mieux  que  celles  qui  suivront  le  croient  d'un 
«  évèque  que  d'une  femme.   » 

(«  Discours  de  la  fête  séculaire  de  Saint-Cyr  »,  par 
l'abbé  du  Serre-Figon.  Paris,  Berton,  178G,   in-8.) 

M.  Renouard,  libraire,  a  publié  une  nouvelle  édition 
de  cet  opuscule  de  M'"'^  de  Maintenon.  Paris,  1808, 
in-12.  A.  A.  B— r. 

GOGUELAT  (le  baron  de),  apocr.  [Fr. 
l'Héritier,  de  lAin]. 

Mémoires  de  M.  — ,  fragment  sauvé  du 
feu ,  contenant  une  lettre  inédite  de 
Louis  XVI  à  ses  frères. 

Imprimés  dans  le  tome  III  des  «  Mémoires  de  tous  » . 
Paris,  Levavasseur,  1835,  in-8. 

Le  savant  M.  de  Monmerqué,  après  la  lecture  de  ces 
Mémoires,  n'avait  pas  hésité  à  dire  qu'au  milieu  de 
tous  les  Mémoires  apocryphes  qui  avaient  été  publiés, 
ceux-ci  avaient  un  cachet  qui  ne  permettait  pas  de 
douter  de  leur  authenticité.  Et  pourtant,  sauf  la  lettre 
de  Louis  XVI  que  le  baron  de  Goguelat  avait  été  effec- 
tivement chargé  de  porter  aux  princes  français  en 
émigration,  tout  est  de  la  composition  de  M.  L'Héritier. 

+  GOHIN  DE  LA  BAUDONNIERE  [Au- 
guste Latouche,  chanoine  d'Angers,  né  en 
1783]. 

Conciliation  de  la  Cosmogonie  mosaïque 
avec  les  sciences  naturelles.  Paris ,  Lecof- 
fre,  1838,  in-12. 

L'auteur  a  pris  pour  signature  son  nom  maternel . 

GOLDSMITH  (Olivier),  apocr.  [Richard 
Phillips,  pendant  trente  ans  éditeur  et 
propriétaire  du  «  Monthly-Magazine  ».] 

Rich.  Phillips 'est  l'auteur  des  divers  Abrégés,  à 
l'usage  des  écoles,  des  Histoires  grecque,  romaine  et 
d'Angleterre  d'Olivier  Goldsmith,  dont  il  a  conservé  le 
nom  sur  ces  différents  Abrégés.  Us  ont  été  tous  trois 
traduits  en  français  à  diverses  reprises.  Voy.  la  «  France 
littéraire,  »  à  Goldsmith. 

GOLENTH(W.),;w. 

Le  Petit  couvent  de  Ciiarenton.  Paris, 
les  mardi,  de  noav.,  an  X  (1802),  pet.  in-8 
de  35  pag. 

Satire  en  vers  contre  Geoffroy,  La  Harpe,  Clément, 
M™"  de  Genlis,  etc.  Il  y  a  lieu  de  croire  que  le  nom  de 
l'auteur  est  supposé. 

+  GOMERIL  (Ramon)  [Emmanuel  Gon- 

ZALÈS] . 

+  GOMEZ  (Melchior)  [Emmanuel  Gon- 

ZALÈS]. 

GOMICOURT  (D.  de),  nom  abrév.   [Da- 

MIENS  DE  GOMICOURTJ. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  ».  à  Damiens. 

+  CONCOURT  (Edmond  et  Jules  de) 
[Edmond-Louis-Antoine    et  Jules-Alfred 


HuoT  de  Goncourt,  littérateurs  français, 
nés  le  premier  à  Nancy.  le  26  mai  1822, 
et  le  second  à  Paris,  le  "17  décembre  1830, 
fils  de  Marc-Pierre  Huot  de  Concourt,  an- 
cien chef  d'escadron  et  officier  de  la  Légion 
d'honneur,  et  petits-fils  de  Jean-Antoine 
Huot  de  Concourt,  député  à  l'Assemblée 
nationale  de  1789]. 

Pour  la  liste  de  leurs  écrits,  voy.  le 
«  Catalogue  général  »  d'Otto  Lorenz,  à 
Concourt. 

4-  CONCOURT  (Edmond  et  Jules  de)fl?/^ 
supp.  [Ernest  d'Hervillv]. 

Monsieur  Zabulon,  fragment  inséré  dans 
«  Paris-Caprice  »,  du  20  mars  1809. 

Pastiche  spirituel  du  style  de  MM.  de  Concourt. 
(M.  T.) 

H-  GONDELIER  (J.  B.,  imprimeur  à 
Paris),  aiil.  supp. 

l.  La  Dilettante,  ou  le  Siège  de  l'Opéra. 

H.  Paris  et  Bruxelles,  ou  le  Chemin  à  la 
mode. 

HL  Le  Courrier  des  théâtres,  ou  la  Re- 
vue à  franc-étrier. 

IV.  La  Girafe,  ou  une  Journée  au  Jardin 
du  roi. 

Ces  pièces  sont  de  Théaulon,  et  Gondelier  n'y  a  eu 
aucune  part,  quoiqu'il  ait  été  désigné  comme  collabo- 
rateur. (Voir  «  l'Histoire  anecdotique  de  la  collabora- 
tion au  théâtre  »,  par  J.  Goizet,  1867,  p.  158.)    " 

-+-  GONDREN  [de). 

L'Idée  du  Sacerdoce  et  du  Sacrifice  de 
Jésus-Christ  donnée  par  le  P.  de  Gondren; 
avec  quelques  éclaircissements  (la  première 
partie  est  du  P.  S.  de  Gondren,  la  seconde 
du  P.  Toussaint-Desmares,  la  troisième  et 
la  quatrième  du  P.  Quesnel).  Paris,  1677, 
in-12. 

Catalogue  de  la  bibliothèque  d'Orléans,  1777,  in-4, 
p.  10.  A.  A.  B— r. 

GONIA  DE  PALAJOS,  ps.  [Laurent  An- 

GLIVIEL  DE  La  BeAUMELLE]. 

Voy.  aux  Anonymes,  «  Mes  Pensées  ». 

GONNELIEU  (le  P.  Jérôme  de),  jésuite, 
trad.  sitpp.  [CussoN,  imprimeur  et  avocat 
au  Parlement]. 

De  limitation  de  Jésus-Christ,  traduc- 
tion nouvelle,  par  le  sieur  C.  I.  A.  A.  P.  Pa- 
ris, Cws^on,  1673,  pet.  in-12. 

Première  édition  de  celte  traduction,  qui  a  une  grande 
vogue  depuis  plus  d'un  siècle  et  demi,  et  se  réimprime 
encore  tous  les  jours  sous  le  nom  du  P.  Gonnelieu,  qui 
n'est  auteur  que  des  pratiques  et  prières  à  la  fin  de 
chaque  livre,  ajoutées  plus  tard. 

—  La  môme  (de  la  même  traduction,  dé- 
diée à  la  duchesse  de  Lorraine  et  de  Bar), 
avec  une  prière  à  la  fin  de  chaque  cha- 
pitre ;  par  le  R.  P.  de  Gonnelieu,  de  la  com- 
7 


19d 


GONZAGA 


GORDON  DE  PERCEL 


196 


pagnie  de  Jésus.  Nnnci,  J.-BXusson,  1712,  a 
in-12. 

Première  édition  de  la  traduction  de  l'Imitation  de 
Jésus-Christ,  par  Cusson,  retouchée  par  J.-B.  Cusson, 
son  fils,  avec  les  pratiques  et  prières  du  P.  de  Gon- 
nelieu,  très-souvent  réimprimée. 

Le  P.  Gonnelieu  n'y  a  d'autre  part  que  d'avoir  fourni 
les  prières  et  pratiques.  Cependant,  dès  1713,  le 
«  Journal  des  savants  »  le  présenta  comme  traducteur 
de  l'ouvrage.  Les  jésuites  savaient  bien  à  quoi  s'en 
tenir  ;  mais,  par  une  fraude  pieuse,  ils  se  sont  bien 
gardés  de  redresser  l'erreur  du  journaliste. 

Au  commencement  de  l'année  1738,  les  jésuites 
auteurs  du  «  Journal  de  Trévoux  »  reprochèrent  aux  jan- 
sénistes d'avoir  altéré  plusieurs  ouvrages,  entre  autres 
la  traduction  du  Nouveau-Testament  par  le  P.  Amelotte, 
et  celle  de  «  l'Imitation  de  Jésus-Christ  »  par  le  P. 
Gonnelieu.  Ils  s'exprimèrent  ainsi  au  sujet  de  ce  dernier 
ouvrage  :  «  On  ne  se  défie  pas  de  «  l'Imitation  de 
Jésus-Christ  »  par  le  P.  Gonnelieu.  Sous  ce  nom,  qui 
rassure  les  fidèles,  la  même  cabale  a  fait  passer  des 
réflexions  infusées  de  ses  sentiments  et  de  ses 
maximes.  » 

Il  n'existe  aucune  traduction  française  de  «l'Imitation» 
portant  le  nom  de  Gonnelieu,  qui  contienne  d'autres 
pratiques  et  prières  que  celles  qui  ont  été  composées 
par  ce  jésuite.  L'inculpation  adressée  ici  aux  jansénistes 
est  donc  dénuée  de  tout  fondement.  Voici  probablement 
ce  qu'a  voulu  dire  le  dénonciateur  :  L'abbé  Le  Duc, 
vicaire  de  Saint-Paul,  à  Paris,  attaché  aux  principes  de 
MM.  de  Port-Royal,  avait  publié  en  1737  une  traduc- 
tion de  «  l'Imitation  »,  accompagnée  de  réflexions, 
pratiques  et  prières  dans  le  genre  de  celles  du  P. 
Gonnelieu.  Le  succès  qu'obtint  cette  traduction  excita 
sans  doute  la  jalousie  des  jésuites  rédacteurs  du  «  Jour- 
nal de  Trévoux  »,  et  leur  fit  écrire  une  dénonciation 
mensongère,  dénonciation  néanmoins  qui  a  été  repro- 
duile  en  1752  par  le  P.  Patouillet,  dans  son  édition  du 
«  Dictionnaire  des  livres  jansénistes  ».  Voyez  la  pré- 
face. A.  A.  B— r. 

+  GONZAGA  (Lucretia  DU  GAZUOLO) 
[Ortensio  Lando]. 
Lettere.  Venise,  lotî^l.,  in-8. 

Ces  lettres,  queBayle  a  crues  authentiques,  sont  l'œu- 
vre de  Lando,  lequel  se  plaisait  à  des  supercheries  de  ce 
genre.  Voir  les  articles  ANONIMO  et  PHILALETHES. 
Il  a  publié  également  des  «  Lettere  di  moite  valerose 
donne  »  (Venise,  1548),  dont  il  est  le  seul  auteur,  et 
des  «  Ragionamenti  familiari  di  divers!  autori  (  Venise, 
1550,  in-8);  ces  soi-disants  extraits  sont  tous  sortis  de 
la  plume  de  Lando.  Quelques  extraits  de  ces  correspon- 
dances apocryphes  ayant  paru  dans  d'anciens  recueils 
français,  nous  sommes  autorisés  à  en  faire  mention. 

GONZAGUE  (Anne  de),  princesse  pala- 
tine, aut  supp.[SEyxG  de  Meiliian]. 

Ses  Mémoires.  Londres  et  Paris,  1786, 
in-8. 

-|-  Ces  Mémoires  eurent  à  leur  apparition  un  grand 
succès  de  curiosité  ;  mais  on  reconnut  bien  vite  qu'ils 
étaient  supposés.  Ils  furent  d'abord  attribués  à 
Rulhière. 

-f-  Lire  ce  que  dit  à  cet  égard  M.  Sainte-Beuve 
(«  Causeries  du  Lundi  »,  t.  X,  p.  80).  «  Cette  ingé- 
nieuse supercherie,  début  de  Senac  de  Meilhan  dans 
les  lettres,  parut  en  1786  ;  c'est  quelque  chose  en  prose 
comme  la  supercherie  des  poésies  de  Clotilde  de  Sur- 


ville en  vers  ;  mais  ici  on  met  un  ouvrage  de  fabriqua 
moderne  sous  un  nom  historique  connu.  Les  gens  de 
goût  du  xviiie  siècle  ne  s'y  laissèrent  point  prendre; 
l'ouvrage  leur  parut  trop  bien  écrit  pour  être  de  la  prin- 
cesse Palatine.  Ce  n'était  pas  si  mal  juger  :  car  il  est 
évident,  par  les  lettres  et  le  peu  d'écrits  qu'on  a  d'elle, 
que  la  princesse  n'avait  tout  son  esprit  qu'en  conver- 
sation et  non  point  plume  en  main.  Le  style  net,  coupé, 
courant,  dégagé,  était  donc  le  plus  grand  des  anachro- 
nismes  ;  il  y  en  avait  d'autres  encore.  M.  de  Meilhan 
avait  beaucoup  lu  le  cardinal  de  Retz  et  les  auteurs  du 
xvii«  siècle;  il  s'était  amusé  à  tirer  de  là  un  pastiche 
qu'il  ne  s'était  point  attaché  à  rendre  trop  fidèle  ;  il 
aurait  été  bien  fâché  que  la  petite  fraude  eût  trop 
réussi  et  qu'on  ne  devinât  point  le  nouvel  auteur  sous 
le  masque.  On  hésita  quelque  temps  ;  les  soupçons  se 
portèrent  entre  autres  sur  Rulhière,  sur  l'abbé  de  Péri- 
gord  (M.  de  Talleyrand)  ;  tout  le  monde  sut  bientôt  quel 
était  l'élégant  coupable  ». 

GONZALES  (Dominique),  aventurier  es- 
pagnol,  autrement  dit  le  Courrier,  ps. 
[François  Godwin]. 

L'Homme  dans  la  Lune,  ou  le  Voyajre 
chimérique  fait  au  monde  de  la  Lune,  nou- 
vellement découvert  par— ,  mis  en  notre 
langue  par  LB.  D.  (trad  de  l'angl.  de  Fran- 
çois Godwin,  par  L  Baudoin).  Paris,  E. 
P(o<,  1648,  in-8;  Cochart,  1666,  pet.in-l"2. 

Voy.  F.B.  D.,  II,  col.  15  d  (i). 

GOODHEART  (le  docteur),  ps.  [Vol- 
taire]. 

De  la  Paix  perpétuelle,  proposée  par  —, 
traduction  de  M.  Chambon  (autre  masque 
de  Voltaire).  S.  d.  (1769),  in-8. 

Ecrit  composé  par  Voltaire.  Il  a  été  condamné  par 
décret  de  la  cour  de  Rome,  le  3  décembre  1770. 

Cet  écrit,  dirigé  contre  celui  de  l'abbé  de  Saint- 
Pierre,  doit  avoir  suivi  de  très-près  ou  précédé  de  très- 
peu  l'opuscule  :  «  Tout  en  Dieu,  commentaire  sur 
Malebranche  ».  Les  «  Mémoires  secrets  »  en  parlent 
pour  la  première  fois  à  la  date  du  17  septembre  1769  ; 
mais  d'Alemberl  en  parle  dans  une  lettre  à  Frédéric, 
du  7  août,  comme  d'un  ouvrage  publié.  Le  nom  de 
Goodheart  est  formé  de  deux  mots  anglais  qui  signifient 
<t  bon  cœur  » . 

GORALLUS  (Theodorus),  édit.  siip.  [Joan. 
Clericus],  éditeur  de  C.  Pedonis  AÎbino- 
vani  elegiae  III,  et  fragmenta,  cum  inter- 
pretatione  et  notis  Jos.  Scaligeri,  et  va- 
riorum.  Amstelodami,  1703,  in-8. 

GORDON  (Thomas),    apocr.    [le  baron 

d'HoLBACH]. 

Voy.  aux  Anonymes  «  Contagion  sa- 
crée ». 

GORDON  DE  PERCEL  (le  C .  ) ,  ps.  [l'abbé 
Lenglet  duFresnov]. 

De  l'Usage  des  romans,  oîi  l'on  fait  voir 
leur  utilité  et  leurs  différents  caractères, 
avec  une  Bibliothèque  de  romans,  accom- 


-\-  (1)  C'est  par  erreur  que  ce  livre  a  été  indiqué  ; 
F.  B.  D.  Il  porte  sur  le  titre  les  initiales  I.B.  D. 


497 


GORGE 


GOUAULT 


pagnée  de  remarques  critiques  sur  leur 
choix  et  leurs  éditions.  Amsterdam , 
chez  la  veuve  de  Poilras,  à  la  Vérité  sans 
fard  [Paris],  173i,  2  vol.  in-12. 

L'exemplaire  de  ce  livre  que  nous  possédons  porte  la 
note  critique  suivante  : 

«  L'auteur  y  adopte  un  système  qui  ne  paraît  pas 
conforme  à  la  saine  morale,  par  rapport  à  la  lecture 
des  romans.  Il  y  a  glissé  aussi  beaucoup  de  trails 
extrêmement  libres.  Aussi  a-t-il  jugé  à  propos  de  ne 
se  pas  faire  connaître  sous  son  nom.  Cet  ouvrage  devient 
rare,  et  peut  avoir  son  utilité,  surtout  par  le  catalogue 
qui  compose  le  deuxième  volume.  »  Un  bigot  ou  un 
sot,  devenu  possesseur  de  cet  exemplaire,  a  ajouté  à  la 
note  primitive  :  «  L'ouvrage  est  trop  mauvais  d'ailleurs, 
et  fait  honte  à  l'auteur  » . 

11  existe  dans  le  monde  des  exemplaires  curieux  de 
cet  ouvrage.  Feu  A. -A.  Barbier  possédait  celui  de 
l'abbé  Sépher,  l'un  des  plus  grands  bibliophiles  du 
xviiie  siècle. 

Cet  abbé,  mort  en  1785  à  Paris,  laissa  une  biblio- 
thèque très-nombreuse  ;  il  a  écrit  en  tête  des  notes 
plus  ou  moins  étendues,  et  toujours  instructives.  Quant 
à  «  l'Usage  des  Romans  »,  le  second  volume,  qui  ren- 
ferme la  «  Bibliothèque  des  Romans  »,  est  chargé  de 
notes  et  d'additions  de  la  main  de  cet  abbé. 

La  Bibliothèque  du  Roi  possède  uu  exemplaire  de 
«  l'Usage  des  Romans  »,  chargé  de  notes  manuscrites 
par  l'abbé  Lenglet  lui-même.  L'abbé  de  Saint-Léger 
en  a  eu  communication,  et  il  a  fait  à  ces  notes  des 
additions  considérables. 

Le  savant  oratorien  Adry  avait  copié  sur  un  exem- 
plaire du  second  volume  du  même  ouvrage  la  plus 
grande  partie  des  additions  manuscrites  de  l'abbé 
Lenglet  et  des  notes  de  l'abbé  Saint-Léger.  11  y  a  ajouté 
ses  propres,  observations.  Je  possède  aussi  ce  curieux 
volume.  A.  A.  B— r. 

C'est  aussi  sous  le  pseudonyme  du  C.  Gordon  de 
PiîncEL  que  l'abbé  Lenglet  du  Fresnoy  avait  publie 
•pielques  années  auparavant  :  les  Œuvres  de  Clément 
Marot,  avec  celles  de  Jean  Marot,  son  père,  et  de  Michel 
Marot,  son  fils,  accompagnées  d'une  préface  historique 
et  d'observations  critiques.  La  Haye,  P.  Gosse  et  Jean 
Néaulme,  1731,  4  vol.  in-4  ou  6  vol.  in-12. 

-+-  GORGE  (Albéric  de)  [M""'  Louise 
Belly]. 

Les  Violettes,  par— .Pans,  1858, in-12. 

-^GORGIAS  [Eugène  PAiçiNON]. 

Eloquence  et  improvisation.  Art  de  la 
parole  oratoire.  Paris,  1867,  in-8.  Voir  la 
«  France  littéraire  »,  XI,  383. 

GORJU  (Thomas),  ps.  [J.-T.  B.  Clavel], 
auteur  d'articles  dans  le  journal  «  la  Se- 
maine )) . 

4-  GORSSE  (Henri),  ps.  [Henri Dameth]. 

Notions  élémentaires  sur  la  science  so- 
ciale de  Fourier.  2*  édition.  Paris.  1846, 
in-12. 

La  première  édition  est  anonyme. 

GOSFORT,  ps.  [l'abbé  Lenglet  du  Fres- 
noy]. 

Voy.  aux  Anonymes  «  Calendrier  histo- 
rique »  et  «  Métallurgie  ». 


'     +  GOSSE  (Etienne),  né  en  1773. 

Le  Médisant,  comédie  en  trois  actes  et 
en  vers.  Paris,  1816,  in-8. 

Cette  pièce  a  été  entièrement  refaite  par  Etienne. 

-h  GOSSE  (Isidore  S.  de)  [Bertrand-Isi- 
dore Salles,  alors  homme  de  lettres,  de- 
puis préfet]. 

Histoire  naturelle  drolatique  et  philoso- 
phique des  professeurs  du  Jardin  des 
Plantes,  des  aides-naturalistes,  prépara- 
teurs, etc.,  attachés  à  cet  établissement, 
accompagnée  d'épisodes  scientifiques  et 
pittoresques,  avec  des  annotations.  Paris. 
Sandrié.  1846,  in-12  de  12  fies  et  demie. 

+  GOSSEC  (Fr.-Jos.),  nom  altéré[Fran- 
(;ois-Joseph  GossÉ]. 

Né  à  Vergnies  (Belgique),  le  17  janvier  1734,  et 
non  1733,  comme  l'ont  écrit    tous   les   biographes  (1). 

+  GOTTHELF  (Jeremias)  [Albert  Bit- 
zius,  écrivain  surnommé  l'historien  des 
paysans,  né  à  Morat  (canton  de  Berne)  en 
1797,  mort  en  1854]. 

11  écrivait  en  allemand.  La  collection  de  ses  ouvrages 
a  été  publiée  à  Berlin,  1856-58,  24  vol.  in-8.  Plu- 
sieurs ont  été  traduits  en  français.  Voy.  le  «  Catalogne 
général  »  d'Otto  Lorenz. 

GOTTIS  (M™"  Augustine)  apocr.  [J.-B. 
Brès]. 

I.  Le  Jeune  Loys,  prince  des  Francs,  ou 
les  malheurs  d'une  auguste  famille.  Paris, 
A.  Eymery,  1817, 4  vol.  in-12. 

II.  Marie  de  Clèves,  princesse  de  Condé, 
suivie  de  Valentine  de  Milan,  anecdote  du 
xv*^  siècle.  Paris,  Lecointe  et  Durey,  1820 
3  vol.  in-12. 

Nous  avons  dit  dans  notre  «  France  littéraire  «  : 
Quoique  ces  deux*omans  aient  été  publiés  sous  le  nom 
de  M™«  Gottis,  on  prétend  qu'ils  ne  sont  pas  d'elle. 
Une  personne  digne  de  foi  nous  a  assuré  que  cette 
dame  est  devenue  l'héritière  des  nombreux  manuscrits 
de  J.  B.  Brès  ,  mort  à  Paris  au  commencement  de 
1817,  et  que  dans  ces  manuscrits  se  trouvaient  plu- 
sieurs romans  ;  »  le  Jeune  Loys  »,  et  «  Marie  de 
Clèves  «,  entre  autres,  y  ont  été  vus.  Cette  personne 
digne  de  foi,  était  feu  Joseph  Delord,  alors  sous-chef  à 
la  direction  des  belles-lettres,  des  sciences  et  des 
beaux-arls,  au  ministère  de  l'intérieur.  II  n'est  pas 
vraisemblable  que  ces  deux  romans  soient  les  seuls  de 
J.-B.  Brès  que  M™*  Gottis  ait  publiés  sous  son  nom  à 
elle. 

-h  GOUAULT, «M^e;//-  supposé[LEFÈ\RK, 
chanoine  régulier  de  Sainte-Geneviève  et 
prieur  de  Saint-Nicolas  de  Troyes] 

Réponse  de  M.  Gouault  à  M.  Baugier 
Mercure,  mai  1723. 

Lettre  de  M.  Gouault,  du  16  février  1721 


(1)  Ces  renseignements,  qui  ont  été  communiqués  à 
l'Académie  belge,  le  8  novembre  1849,  ont  été  pris 
sur  les  lieux  et  sur  un  registre  de  baptême. 


m) 


(iOUIiAULT 


GOURDON  DE  GENOUILLAC 


pour  répondre   à   celle   de   M.   Bau  jïier 
Journal  de  Verdun,  avril  ll'li. 

Ces  deux  lettres  font  partie  d'une  polémique  eugagée 
entre  plusieurs  savants  de  Chàlons  et  de  Troyes,  pour 
déterminer  laquelle  de  ces  deux  villes  devait  être  la 
capitale  de  la  provincede  Champagne.  M.  Gouault,  maire 
de  Troyes.  soutenait  naturellement  les  droits  de  sa  ville 
natale  contre  M.  Baugier,  lieutenant  du  roi  en  la  ville 
de  Chàlons.  P-  L. 

GOUB.\ULT  (Ch.),  anc.  magistrat,  mit. 
supp.  [MM.   P.   C,  comte  de  Lastevrie, 

Arlh.    CONDOIICET   O'Co.NNOR,  IS.4MBERT,  et 

autres  pubiicistes]. 

Journal  de  la  liberté  religieuse,  parais- 
sant le  lo  de  chaque  mois  à  partir  du 
15  mai  1843...  Paris,  rue  du  Dra'jon,  29, 
1"  mai  1843  —  janv.  et  fév.  1844,  dix  nu- 
méros in-8. 

Ainsi  que  l'indique  son  titre,  ce  journal  ne  devait 
commencer  à  paraître  que  le  15  mai  ;  mais  le  premier 
numéro  a  paru  dès  le  premier  du  même  mois. 

Reproduit  l'année  suivante  sons  le  titre  de  «  Etat 
religieux  de  la  France  et  de  l'Europe  d'après  les  sources 
les  plus  authentiques,  avec  les  controverses  sur  la 
séparation  de  l'Eglise  et  de  l'Etat  >■,  et  avec  les  véri- 
tables noms  des  principaux  auteurs.  Paris,  Brockhaus 
et  Avenarius,  1844,  2  part.  in-8. 

La  première  partie  a  xxvj  et  424  p.;  la  seconde, 
viij  et  la  pagination  de  425  à  800  p. 

GOUBE.\U  DE  ROSPOEL  (F.)  (1).  ps. 
[Sylvain  Vax  de  Wever,  ministre  plénipo- 
tentiaire belge  à  Londres,  membre  de  l'Aca- 
démie royale  de  Bruxelles,  classe  des 
lettres]. 

La  Hollande  et  la  conférence,  ou  Examen 
raisonné  des  actes  de  la  conférence  de 
Londres,  et  de  la  conduite  du  cabinet  de 
La  Haye.  Londres,  B.  Fellowes,  rue  Lud- 
gale,  liiars  1833,  in-8  de  Uo  pag. 

+  GOUGES  (Marie-Olympe  de)  [Marie- 
Olympe  Aubry,  née  à'  Montauban  en 
17ooJ. 

La  i(  France  littéraire  »  indique  26  ouvrages  de  cette 
femme  auteur  ;  une  partie  seulement  figure  dans  ses 
«  Œuvres  ».  Paris,  Cailleau,  1788,  3  vol.  in-8. 

Voir  Monselet,  les  «  Originaux  du  siècle  dernier  » , 
p.  99. 

GOUGIBUS,  ps.  [J.-T.  GouGv,  artiste 
pantomimique]. 

I.  Zelly,  ou  le  Naufrage,  pantomime  en 
un  acte.  Sans  nom  de  ville  ni  d'impr.  et 
sans  date.  [Paris],  179o,  in-8. 

II.  Mioco  et  Filoli,  ou  le  Triomphe  de 
l'humanité,  pantomime  eff  deux  actes.  Pa- 
ris. Barba,  an  V(1797),  in-8. 

III.  L'Homme  dairain.  ou  Rozabella  et 
Alberto,  pantomime  en  trois  actes.  Paris. 
Fages,  an  NJI  (1804),  in-8. 


(1)  Nous  avons  trouvé  ce  pseudonyme  écrit  ■  Goubau 
de  Rospoul. 


GOUIN,  amateur  et  membre  de  plusieurs 
sociétés  savantes,  ps.  [Ch.-Vves  Cousin, 
d'Avalon]. 

Le  Nouveau  Bon  jardinier,  ou  Manuel 
des  jardiniers,  contenant,  etc.  (Sec.  édit.) 
Paris,  Corbet  aîné,  1824,  in-12  avec  une 
grav. 

—  Troisième  édition.  Paris,  le  même,  1826, 
in-12. 

La  première  édition,  publiée  en  1823,  a  paru  avec 
les  initiales  de  C.  d'Av.,  auteur  du  «  Parfait  agricul- 
teur. J) 

G0U.1U  (Charles),  ps.  [Voltaire]. 

Lettre  de—  à  ses  frères.  1761,  in-8  de 
12  pag.  ;  et  in-12  de  11  pag. 

C'est  dans  une  lettre  du  28  septembre,  à  d'.\r- 
gental,  que  Voltaire  parle  pour  la  première  fois  de  sa 
«  Lettre  de  Charles  Gouju  » ,  composée  pour  prouver  que 
les  prêtres  ne  croient  pas  à  la  religion  chrétienne.  — 
Cette  lettre  fut  condamnée  à  Rome,  le  24  mai  1"G2. 

GOULET  (le  baron  Paul  de),  ps.  [Almire 
Gandonmère],  auteur  sous  ce  nom  d'em- 
prunt d'articles  de  blason,  imprimés  dans 
la  «  Chronique,  revue  mensuelle  »,  dont 
M.  Gandonnière  a  été  rédacteur  en  chef  de- 
puis octobre  1841. 

GOULMY  DE  ROSOY,  ps.  [l'abbé  Jos. 
Guill.  Clé.menceJ. 

Défense  des  livres  de  l'Ancien  Testament 
contre  l'écrit  (de  Voltaire)  intitulé  :  la 
«  Philosophie  de  l'Histoire  ».  Bouen,  Du- 
mesnil,  et  Paris,  Pillât,  1768,  in-8. 

■+-  GOUPIL,  ps. 

L'un  des  auteurs  du  recueil  facétieux  in- 
titulé :  «  Annulaire  agathopédique  et  sau- 
eial.  »  Bruxelles,  184"9,  in-8. 

Voir  des  détails  sur  ce  recueil  au  motRABONis. 

GOURDAN  (M-?"),  aut  supp.  [Charles 
Théveneau  de  Morande]. 

Le  Portefeuille  de  — .  1783,  in-8. 

Réimprimé,  en  1785,  sous  le  titre  de  «  Correspon- 
dance ».  A.  A.  R — r. 

-[-Cette  seconde  édition,  Spa  {Londres),  1785,  est 
fort  augmentée,  puisqu'elle  comprend  204  pag.,  tandis 
que  la  première  n'en  a  que  9(3.  A  la  suite  des  lettres 
supposées  de  cette  matrone  célèbre  à  l'époque  de 
Louis  X\T,  viennent  des  chansons,  des  pièces  de  vers, 
commençant  à  la  page  164.  Il  y  a  82  lettres  dans  la 
première  édition  et  162  dans  la  seconde,  laquelle  a  été 
réimprimée  à  petit  nombre,  à  Bruxelles,  en  1866,  sous 
la  rubrique  de  Londres,  chez  le  fameux  Jean  Nourse, 
petit  in-12,  viii  et  205  p. 

4-  GOURDON  DE  GENOUILLAC  [;Nico- 
las-Jules-Henri  Gourdox,  né  en  18i6]. 

I.  Dictionnaire  historiq_ue  des  ordres  de 
chevalerie.  Paris,  18o3,  in-12;  sec.  édit., 
revue  et  augmentée,  1860. 

II.  Grammaire  héraldique.  Paris,- iSoS, 
in-12;  sec.  édit.,  1860,  in-12;  3''  édit. 
1861,  in-12. 


201 


GOUROFF 


GOUTTEUX 


202 


III.  Recueil  d'armoiries  des  maisons  no-  | 
blés  de  France.  Paris.  1860,  in-8. 

IV.  Nobiliaire  du  département  des  Bou- 
ches-du-Rhône.  Paris,  1863,  in-8. 

Avec  M.  de  Piolenc. 

M.  Gourdon  a  publié  divers  romans  dont  on  trouvera 
les  titres  dans  le  «  Catalogue  général  )i  de  M.  Otto 
Lorenz. 

GOUROFF  (de),  norn  russisc  [A.  .Ieiid\ 
Dugour]. 

M.  Dugour,  né  à  Clermont-Ferrrand,  en  janvier 
-1766  (1).  était  avant  la  Révolution  père  de  la  doctrine 
chrétienne  (doctrinaire),  et  à  ce  titre  avait  été  profes- 
seur dans  les  collèges  dirigés  par  sa  congrégation , 
d'abord  à  la  Flèche,  ensuite  à  l'école  centrale  de  la  rue 
Saint-Antoine,  à  Paris,  comme  professeur  d'histoire. 
Après  la  suppression  des  ordres  religieux,  M.  Dugour  se 
fit  libraire  à  Paris,  ainsi  que  l'ont  été  tant  d'autres 
érudits,  tels  que  Ch.  Pougens,  Vatar-Jouannet,  Col- 
net,  etc.  Comme  éditeur  des  derniers  volumes  du 
«  Cours  complet  d'agriculture  de  l'abbé  Rozier  »,  il  eut 
en  1800  à  soutenir  un  procès  contre  les  contrefacteurs 
de  cet  ouvrage,  et  il  rédigea  à  cette  occasion  un  Mé- 
moire curieux,  où  il  soutint  que  les  contrefaçons  étant 
un  délit  contre  la  propriété,  devaient  faire  traduire  leurs 
auteurs  devant  les  tribunaux  de  police  correctionnelle, 
et  le  Directoire  adopta  cette  jurisprudence  qui  est  de- 
venue générale  dans  tout  le  royaume.  M.  Dugour  ne  fut 
pas  heureux  en  librairie.  Il  sollicita  une  place  dans  l'in- 
struction publique  en  Russie,  qu'il  ne  tarda  pas  à  obte- 
nir. 11  y  fut  d'abord  professeur  et  bibliothécaire  à  Khar- 
khofî.  Lors  de  la  déclaration  de  guerre  de  la  France 
contre  la  Russie,  M.  Dugour  eut  à  opter  entre  son  re- 
tour dans  sa  patrie  et  sa  naturalisation  russe.  Il  se  fit 
naturaliser.  Un  ukase  de  l'empereur  Alexandre  donna  en 
1812  au  nom  de  M.  Dugour  une  orthographe  et  une 
terminaison  russe.  Il  s'est  appelé  depuis  de  Gouroff, 
bien  que  la  particule  qualificative  de  n'existe  pas  en 
Russie.  M.  Dugour  fut  nommé,  en  1825,  recteur  de 
l'université  de  Saint-Pétersbourg,  et  il  est  mort  son 
directeur. 

Les  titres  de  notre  ancien  compatriote  étaient  en  1829  : 
conseiller  d'Etat  actuel,  directeur  de  l'université  de 
Saint-Pétersbourg,  professeur  d'histoire  et  de  littéra- 
ture, membre  du  comité  scientifique  près  le  ministère 
des  finances,  chevalier  de  l'ordre  de  Sainte-Anne, 
2»  classe,  avec  les  insignes  en  diamants,  et  de  l'ordre 
royal  de  la  Légion-d'Honneur.  Depuis  son  arrivée  en 
Russie,  M.  Dugour  a  publié  les  divers  ouvrages  sui- 
vants (2)  : 

I.  Critique  et  défense  de  l'Histoire.  Dis- 
cours prononcé  ii  l'Université  de  Kharkhoff 
en  1807.  Khurlhnff,  1807,  in-i. 

II.  Des  R('vnliitions  opérées  dans  l'état 
social  au  quinzième  siècle.  K/u/îi/io//',  1809, 
in-i. 

m.  De  la  Civilisation  des  Tartares  No- 


(1)  M.  P.  G.  Aigueperse,  dans  sa  «  Biographie,  ou 
Dictionnaire  historique  des  personnages  de  l'Auvergne  » 
fl836,  2  vol.  in-8),  n'a  point  consacré  d'article  à 
M.  A.  Jeudy  Dugour. 

(2)  Pour  la  liste  de  ses  ouvrages  antérieurs ,  voyez 
«  la  France  littér.  »,  t.  Il,  au  nom  DuGorR. 


gaïs  dans  le  midi  de  la  Russie  européenne. 
Kharkholf,  1816,  in-8. 

IV.  Mémoire  sur  l'état  actuel  de  l'hôpi- 
tal impérial  des  pauvres  malades  à  Saint- 
Pétersbourg,  avec  des  détails  sur  la  nou- 
velle institution  des  veuves  de  la  charité. 
Saint-Pélersbourg ,  Pliichart ,  1817,  in-8. 

V.  De  la  Diriction  donnée  à  l'enseigne- 
ment dans  les  universités.  Discours.  Saint- 
Pétersbourg,  1823,  in-8. 

VI.  De  rintluence  des  lumières  sur  la 
condition  des  peuples.  Discours.  Saint-Pé- 
tersbourg, 1826,  in-8. 

VII.  Du  Rapport  des  lettres  avec  la  mo- 
rale. Discours.  Saint-Pétersbourg,  1828, 
in-8. 

VIII.  Essai  sur  l'histoire  des  enfants 
trouvés,  depuis  les  temps  les  plus  anciens 
jusqu'à  nos  jours,  servant  d'introduction 
aux  Recherches  sur  les  enfants  trouvés  et 
les  enfants  illégitimes  en  Russie  et  dans  le 
reste  de  l'Europe.  [De  J'iînpr.  de  F.  Didot, 
à  Paris).  Paris,  rue  de  Grenelle  Saint-Ger- 
main, 59,  1829,  in-8,  180  pag. 

11  n'a  été  tiré  que  cent  exemplaires  de  cet  «  Essai  » , 
divisé  ea  douze  chapitres,  qui  sert  d'introduction  à  l'ou- 
vrage suivant. 

IX.  Recherches  sur  les  enfants  trouvés 
et  les  enfants  illégitimes  en  Russie,  dans 
le  reste  de  l'Europe,  en  Asie  et  en  Amé- 
rique ;  précédées  d'un  Essai  sur  l'histoire 
des  enfants  trouvés,  depuis  les  temps  les 
plus  anciens  jusqu'à  nos  jours.  Tome  P 
(et  unique).  Paris,  F.  Didot,  1839,  in-8. 

Le  prospectus  imprimé  à  Paris,  par  les  frères  F.  Di- 
dot, en  1829  {in-8,  16  p.),  promettait  cet  ouvrage  en 
trois  volumes  avec  120  tableaux  statistiques  :  le  premier 
seul  a  été  publié. 

Les  recherches  de  l'auteur  tendent  à  démontrer  que 
les  établissements  d'enfants  trouvés  sont  contraires  aux 
mœurs  et  à  la  prospérité  des  nations  (1). 

-^  GOUTTEUX  (Un)  [le  marquis  de 
Mirabeau]. 


(1)  Les  auteurs  ùe  «  la  Littérature  française  contem- 
poraine »,  ont,  t.  111,  p.  321,  cité  le  nom  de  M.  Du- 
gour, qui  fait  le  sujet  de  cette  notice,  mais  sans  aucun 
renseignement  sur  la  personne  de  cet  écrivain,  sans  ren- 
voi à  la  «  France  littéraire  »  dans  laquelle  il  a  un  article, 
t.  II,  G51 .  Aucun  des  neuf  ouvrages  que  nous  venons  de 
citer  n'est  rappelé  dans  le  leur.  Ou  s'est  borné  à  citer  de 
ce  savant  un  «Mémoire  justificatif  pour  Louis  XVI,  etc.  », 
imprimé  en  1793  !  ce  qui  donne  à  penser  que  M.  Dugour 
n'a  pas  écrit  autre  chose,  ni  avant,  ni  après. 

Allons,  messieurs  les  rédacteurs,  encore  un  plagiat, 
à  ajouter  à  tant  d'autres,  pour  le  nom  de  Gouroff,  et 
vous  dissimulerez  votre  Unwissenheit,  en  bibliogra- 
phie bien  entendu.  Seulement,  vous  vous  trouverez 
avoir  consacré,  non  pour  la  première  fois,  deux  articles 
à  la  même  personne  ;  mais  on  l'excusera  à  des  auteurs 
qui  n'ont  jamais  voulu  sérieusement  faire  un  livre 
sérieux,  et  parlant  se  sont  évité  la  peine  de  chercher 
à  rien  apprendre. 


203 


G.  P. 


G.  P.  B.  D.  L.  H.  S. 


204 


Rêve  d'un—,  ou  le  Principal.  {S.  d.. 
mais  vers  la  fin  de  1788),  in-8. 

Brochure  relative  aux  travaux  de  la  prochaine  Assem- 
blée constituante. 

+  G.  P.  [Gabriel  PeignotJ. 

I.  Manuel  bibliographique,  ou  Essai  sur 
les  bibliothèques  anciennes  et  modernes. 
Paris,  1800,  in-8. 

II.  Amusements  philologiques,  ou  Va- 
riétés en  tous  genres,  etc.,  par  —  Philom- 
neste,  B.  A.  V.  (bibliothécaire  à  Vesoul). 
Parin.  Remuard,  1808,  in-8.  —  2e  édit. 
Dijon.  182i,  in-8.  —  3«  édition,  lSi2, 
in-8,  plus  complète. 

III.  Essai  historique  sur  la  lithographie, 
renfermant  :  1°  l'Histoire  de  cette  décou- 
verte ;  2°  une  Notice  bibliographique  des 
ouvrages  qui  ont  paru  sur  la  lithographie; 
3°  une  Notice  chronologique  des  ditTérents 
genres  de  gravures  qui  ont  plus  ou  moins 
de  rapport  avec  la  lithographie,  par  — . 
Paris,  A. -A.  Rnwuard.  1819,  in-8. 

IV.  Essai  chronologique  sur  les  hivers  les 
plus  rigoureux,  depuis  396  avant  Jésus- 
Christ  jusqu'en  1820  inclusivement.  Paris 
et  Dijon,  1821,  in-8,  XV  et  240  p. 

V.  Mémorial  religieux  et  biblique,  ou 
Choix  de  Pensées  sur  la  religion  et  l'Ecri- 
ture sainte,  par — .  Dijon,  1824,  in-18. 

VI.  Lettre  à  M.  C.  N.  A******(Amanton), 
sur  un  ouvrage  intitulé  :  les  Poètes  fran- 
çais depuis  le  xii'  siècle  jusqu'à  Malherbe, 
avec  une  Notice  historique  et  littéraire  sur 
chaque  poète  (octobre  1824),  et  Notice 
sur  la  nouvelle  édition  des  Œuvres  de 
Louise  Labé,  Lionnoize,  par—.  Paris, 
A.-A.    Remuard,    octobre    1824,    in-8, 

VII.  Notice  sur  la  vie  et  les  ouvrages  de 
dom  Nicole  Janin. 

En  tête  de  trois  ouwages  de  ce  bénédictin,  réim- 
primés par  les  soins  de  G.  Peignot.  Dijon,  1825, 
in-12. 

VIII.  Géographie  statistique  et  spéciale 
de  la  France.  Dijon,  V.  Lagier,  in-12, 
110  pag. 

IX.  Virgile  virai  an  Borguignon.  Choix 
des  plus  beaux  livres  de  l'Enéide,  suivis 
d'épisodes  tirés  des  autres  livres,  avec 
sommaires  et  notes,  publiés  par  C.-N. 
Amanton,  et  un  discours  préliminaire 
par — .  Dijon,  imp.  de  Frantin,  1831. 
in-18. 

Pierre  Dumay,  né  en  1626,  mort  en  1711.  est  le 
traducteur  du  premier  li\Te  et  d'une  partie  du  second  ; 
Paul  Petit,  licencié  de  Sorbonne,  né  le  21  janvier 
1671  mort  le  3  septembre  1734,  a  traduit  la  suitedu 
second  li\Te  et  les  III,  IV,  V,  M,  Vil  ;  Philippe  Joly. 
dominicain,  né  en  1664,  mort  en  1734,  a  laissé  les 
\TII,  IX  et  X  ;  François-Jacques  Tassinot,  ancien  con- 
seiller au  parlement  de  Metz,  né  à  Dijon,  le  2  février 


1654,  mort  le  20  mai  1730,  fut  traducteur  des 
XI  et  Xne  livres. 

Le  premier  liwe  avait  été  imprimé  en  1713,  le  se- 
cond en  1719;  l'impression  du  troisième,  commencée 
en  1720,  ne  va  pas  au-delà  de  564  vers. 

Cette  édition  a  été  tirée  à  244  exemplaires  sur 
papier  fin  grand-raisin,  et  six  sur  grand  papier  fort  de 
Hollande.  0.  B. 

Voir  Nodier,  «  Mélanges  tirés  d'une  petite  biblio- 
thèque »,  p.  148,  et  l'ouvrage  sur  l'idiome  bourgui- 
gnon, par  M.  .Mignard. 

G***  P**''  (le  comte  de),  aut.  dég.  [Fr. 
Darut,  baron  de  Grand-Pré,  lieutenant 
général]. 

L'Aimable  Petit-Maître,  ou  Mémoires 
militaires  et  galants  du  — ,  capitaine  au 
régiment  de  Touraine,  écrits  par  lui-même 
à  M.  de  Té***.  Cythère,  1750,  in-12. 

-+-  G.  P***  [Louis-Germain  Petitaix]. 

I.  Projet  d'une  pétition  présentée  à  l'As- 
semblée nationale  par  des  hommes  de 
loi,  avoués,  etc.  Paris,  1791,  in-8,  VU  et 
33  pag. 

II.  Un  Mot  pour  deux  individus  auxquels 
personne  ne  pense,  et  auxquels  il  faut 
penser  une  fois  (Louis  XVII  et  sa  sœur). 
Paris,  l'an  III  de  l'ère  française (1795),  in-8, 
23  p. 

III.  Des  idées  de  Rousseau  sur  la  richesse 
et  sur  son  prix  réel... 

Inséré  dans  la  «  Décade  littéraire  et  philosophique  », 
12«  année  (1804).  L'auteur  a  traité  le  même  sujet 
dans  un  article  intitulé  :  «  De  la  richesse  »,  inséré 
dans  le  même  volume. 

IV.  Quelques  contes.  In-8,  15  pages, 
contenant  1 1  pièces. 

4-  G....  P.  (M.),  avocat  [L.  Guichard, 
père] . 

Défense  des  propriétaires  attaqués 
comme  détenteurs  des  biens  prétendus 
nationaux,  par — .  Paris,  1829,  in-8. 

-H  G.  P.  B.  [Guy  Patin]. 

Cabinet  de  cantiques  spirituels,  propres 
pour  élever  l'âme  à  Dieu,  recueillis  de 
plusieurs  pièces  religieuses,  par—.  Troi- 
sième partie.  A  Paris,  Anl.  de  Sommaville, 
1022,  épi  très  7  à  10,  154  p.,  contenant 
153  cantiques. 

L'épistre  a  très-ilustre  {sic)  et  très-noble  dame,  D.  Jac- 
queline Do,  est  signée  Guy  Patin.  • 

-h  G.  P.  B.  D.  L.  H.  S.  [Gabriel  Peignot, 
bibliothécaire  de  la  Haute-Saône]. 

I.  Opuscules  en  vers,  renfermant  quel- 
ques pièces  fugitives  et  un  j^oënie  burles- 
que. La  Petite  Franciade.  Paris,  an  IX, 
in-8,  72  p. 

IL  Bagatelles  poétiques  et  dramatiques. 
Paris,  an  IX,  in-8,  2,  48  et  51  p. 

C'est  la  seconde  partie  des  opuscules  ;  elle  contient 
K  Robin  et  Cidalise,  ou  les  Ingrats  punis  » ,  comédie  en 


205 


G.  P.  bibl.  D.  L.  H.  S. 


GRAINDORGE 


206 


2   actes    et    en  prose;   la  «   Cassette  »,  comédie  en 
2  actes  et  en  prose. 

+  G.  P.  bibl.  D.  L.  H.  S.  [Gabriel  Pei- 
GNOT,  bibliothécaire  de  la  Haute-Saône]. 

Epître  au  grand  Turc  pour  lui  rede- 
mander mon  ami  B...,  envoyé  en  l'an  III 
à  Mascate. 

Insérée  dans  la  «  Décade  philosophique  »,  2"  tri- 
mestre, an  IX,  réimprimée  dans  les  «  Opuscules  »  de 
G.  Peiguot,  extraits  de  divers  journaux,  revues,  recueils 
littéraires,  etc.,  avec  une  introduction  par  Ph.  Milsand. 
Paris,  Techener,  1863,  in-8. 

+G.  P.  D.  (le  colonel)[G.  P.  Dandelln]. 

Réflexions  sur  le  rachat  par  annuités  des 
prêts  sur  hypothèque  foncière.  Liéye,  De- 
soer,  1843,  'in-8,  33  p. 

-h  G.  P.  D.  L'.  [Graindorge,  de  Caen, 
prêtre  de  l'Oratoire]. 

Lettre  sur  la  mort  de  P. -F.  d'Arerez  de 
la  Tour,  supérieur  général  de  la  congré- 
gation de  l'Oratoire  cle  Caen.  Caen,  1733, 
in-4,  11  p. 

G.  P.  L.,  ancien  pâtissier  retiré,  ps. 
[l'abbé  G. -P.  Tarenne  de  Laval,  prêtre 
habitué  delà  paroisse  Saint-Louis  en  l'Ile; 
né  à  Lyon  en  1763,  mort  à  Paris  le  7  juin 
1847]. 

Le  Pâtissier  à  tout  feu,  ou  Nouveaux 
Principes  économiques  de  pâtisserie,  à 
l'usage  des  dames,  etc.  Deuxième  édition, 
considérablement  augmentée.  Paris,  Aii- 
dot,  1838,  in-12,  avec  6  grav. 

La  première  édition,  publiée  dans  la  même  année,  ne 
portait  iiour  nom  d'auteur  que  :  Par  un  ancien  Pâtis- 
sier retiré. 

-h  G.  P...  P.  D.  C.  R.  [Gabriel  Peignot, 
proviseur  du  collège  royal]. 

Lettre  au  rédacteur  du  «  Journal  de  la 
Côte-d'Or  «,  sur,ia  vente  de  la  bibliothè- 
que du  duc  dpxioxburghe. 

Le  même  journal  contient  un  article  des  «  Noms  et 
surnoms  »,  signé  G.  P.  ;  un  autre  :  «  Des  Pâques  de 
1818  »,  signé  Gab.  P....  Une  «  Lettre  du  21  février 
1822,  sur  une  secousse  de  tremblement  de  terre  res- 
sentie à  Dijon  »,  est  signée  P...;  une  autre  «  Sur  le 
centenaire  anglais  Thomas  Parr  ».  G.  M. 

GR.,  ps.  [Antoine  Garnier,  de  Langres, 
mort  en  1710]. 

Les  Rudiments  de  la  langue  latine,  avec 
des  règles  pour  apprendre  facilement  et 
en  peude  temps  à  lire,  décliner  et  conju- 
guer. Langres,  vers  1710,  in-8.  —  Nou- 
velle édition,  corrigée  et  augmentée  de 
trois  degrés  de  comparaison.  Sur  V imprimé 
à  Langres.  Metz,  veuve  de  Jean  Colliynon, 
1737,  'in-8.  —  Nouv.  édit.,  considérable- 
ment augmentée  dans  cette  sixième  édi- 
tion (par"  François  Bistac,  son  disciple  et 
son  successeur,  mort  en  17o2).  Langres, 
Personne,  Il i^,  in-8. 


Ce  Rudiment,  ainsi  augmenté  par  Bistac,  a  été 
réimprimé  dans  plusieurs  villes  de  France,  notamment 
à  Chaumont,  à  Lyon,  à  Avignon,  à  Auxerre,  etc.,  etc. 
Bistac  avait  déjà  fait  des  corrections  à  l'édition  de  Lan- 
gres, 1717.  A.  A.  B— r. 

-+-  GR.  [Grimond]. 

Le  Veuvage  du  Cigne,  conte,  par—. 
Besançon,  1787,  in-4. 

Ce  M.  Grimond  était  de  Besançon;  il  est  mort  en 
Russie,  où  il  était  passé  au  commencement  de  la  révo- 
lution, à  la  suite  de  nos  princes.  Il  est  auteur  de 
quelques  autres  pièces  de  vers  qui  ne  dépareraient  pas 
nos  recueils.  A.  A.  B — r. 

-+-  G.  R.  (d'Yvetot)  [Gustave  Rouland, 
plus  tard  ministre  de  l'instruction  publique, 
l)uis  gouverneur  de  la  Banque]. 

Des  articles  dans  la  «  Revue  de  Rouen  » 
(1833-1834).  A.  C— L. 

Nous  pouvons  indiquer  les  suivants  • 

«  Essai  sur  la  Réforme  philosophique  et  littéraire  en 
France.  »  «  Revue  de  Rouen  »,  t.  II  (1833),  p.  9  à 
18,  309-324;  t.  111(1834),  p.  5-18,  133-143;  — 
M.  de  la  Mennais.  «  Les  Paroles  d'un  croyant  », 
t.  m  (1834),  p.  335-344.  —  «  De  l'Education 
sociale  en  France  »,  t.  IV,  p.  65-75,  129-140. 

H-  G.  R.  [Gustave  Revillod]. 

La  Chapelle  Saint-Ferdinand.  —  Impr. 
dans  la  «  Nouvelle  Bibliothèque  littéraire  », 
de  Genève,  1853. 

+  G.  K.  et  G.R-t.  [Gustave  Ri- 
gollot]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

-f-  G— R.  [Grosier]. 

Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle ». 

-i- G...  R...  [G.  Régnier]. 

Les  Jeux  de  l'amour,  contes  en  vers, 
par — ,  (homme  d'affaires  à  Averton  ,  près 
Alençon).  Paphos  (Alenço7i),  1785,  in-12. 

GRACE  (Félix  de  la).  Voy.  La  Grâce. 

GRACOBUD  (mademoiselle  de),  trad. 
supp.  [mademoiselle  de  Lubert]. 

La  Princesse  Coque  d'œuf  et  le  Prince 
Bonbon,  trad.  de  l'arabe  (composé  enfran 
çais).  La  Haye  {Paris),  1745,  in-12. 

GRADUÉ  DE  CAMPAGNE  (Un),  aiit.  dég. 
[Bernard,  conseiller  au  bailliage  de  Bourg 
en  Bresse]. 

La  Suppression  de  tous  les  droits  féo- 
daux. 1790,  in-8. 

+  GRAHAM  (J.)  [Arthur  Stevens]. 

Des  articles  d'art  dans  le  «  Figaro  «. 

+  GRAINDORGE  (Frédéric -Thomas) 
[H.Taine]. 

Vie  et  opinions  de  M.  — ,  recueillies  et 
publiées  par  H.  Taine,  son  exécuteur  tes- 
tamentaire. Paris,  18G7,  in-12. 


207 


GRAINVILLE 


GRANDS-VICAIRES 


208 


Le  litre  du  livre  annonce  l'auteur  comme  décédé  ;  de 
son  vivant  il  était  principal  associé  commanditaire  de 
la  maison  Graindorge  et  C<=  (huiles  et  porc  salé)  à  Cin- 
cinnati (Etats-Unis  d'Amérique),  docteur  en  philosophie 
de  l'Université  de  léna. 

Cette  critique  est  empreinte  d'une  ironie  mordante. 

GRAINVILLE,  nom  abrév.  [Charles-Jo- 
seph DE  Lespi.ne  de  Grai.wille]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Grai.nville.  ' 

GRAINVILLE  (l'abbé),  nom  afc/'ér.  [Jean- 
Baptiste-François-Xavier  Cousix  de  Grai.n- 
ville]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Grai.nville.' 

GR.4.MME  (Philippe),  imprimeur  à  L'ége, 
ps.  [dom  Cléue.ncet]. 

Lettre  de  — ,  à  l'auteur  (Denesie)  de  la 
«  Lettre  sur  le  nouvel  .\brégé  de  l'histoire 
ecclésiastique  ».  1739,  in-12. 

Denesie  publia  :  Réponse  à  la  lettre  d'un  Quaker 
adressée  sous  le  nom  de  —  à  l'auteur  des  Observations 
sur  le  nouvel  «  Abrégé  de  l'histoire  ecclésiastique  » . 
Sans  nom  de  lieu,  1759,  in-12. 

GR.\N....  (de),  anagr.  [Génard]. 

V.  aux  .\nonyraes  «  École  de  l'homme  ». 

4-  GR.AN  LOS  OUY,  anagramme  [Louis 
Garon]  . 

Hymne  du  Saint-Esprit  pour  le  jour  de 
la  P'entecoste. 

Cet  hymne  se  trouve  à  la  suite  des  «  Stances  sur 
l'ancienne  confrairie  du  Saint-Esprit  »,  fondée  en  la 
chapelle  du  Pont  du  Rosne  à  Lyon,  par  Louis  Garon. 
Lyon,  Claude  Larjot,  1609  ,  in-8,  livret  devenu 
si  rare,  que  M.  Coste  n'en  possédait  dans  sa  Biblio- 
thèque lyonnaise  qu'une  copie  manuscrite. 

+  GR.\ND  (Un)  [de  Falkenskiold]. 

Mémoires  authentiques  et  intéressants, 
ou  Histoire  des  comtes  deStruensée  et  de 
Brandt,  édition  faite  sur  le  manuscrit  tiré 
du  portefeuille  d'— .  Londres,  1789.  in-8, 
2oo  pag. 

Cet  ouvrage  parut  en  allemand  à  Francfort  en  1788  ; 
il  a  été  traduit  en  anglais. 

+  GR.WD  AUTEUR  (Un)  [Cailleau]. 

Tragédie  de  Zulime,  en  o  act.  et  en  v., 
petite  pièce  nouvelle  d'un  — .  A  Satyrico- 
mauic,  chez  Sévère-Mordarît,  rue  de  Bon 
Conseil,  à  la  Franchise.  Aux  dépens  de  l'au- 
teur, 1762,  in-8,  32  p. 

On  trouve  dans  la  «  Correspondance  de  Voltaire  » , 
une  lettre  du  13  avril  1774,  adressée  à  l'auteur  de 
cette  parodie.  0.  B. 

+  GR.AXD  HO.MME  TOMBÉ  DE  H.AUT 
(Un)  [Georges-Marie  Mathieu-Dairnvaell]. 

La  République  ou  la  Monarchie  à  pile 
ou  face.  Paris,  G.  Dairnvaell.  1849,  ia-18 
23  p. 


a  '     +  GRANDE  DAME  (Une)  et  une  petite 
i  dame  [Hippolyte  Babou]. 
1     Vive  le  luxe  I  La  comédie  de  M.  Dupi- 
'  gnac,  réponse  à  M.  Dupin,  par—.  Paris, 
!  1865,  in-8. 


-h  GR.\NDF0RT  (M"^  Manoel  de)  [née 
Marie  Lasper]. 

M°>«  de  Grandfort  a  publié,  à  la  Nouvelle-Orléans, 
le  «  Coup  d'œil  »,  et  en  France,  «  l'Autre  monde  », 
«  Eva  »,  «  Ryno  ».  On  lui  doit  de  nombreux  articles 
dans  les  journaux  et  les  revues  de  Paris. 

-h  GR.\NDIN  DE  CH.4.MPIGN0LLES 
[Edmond  et  Jules  de  Goncourt]. 

Ruelles  et  Alcôves,  in-18. 

I  Ce  livre,  annoncé  par  MM.  de  G.  dans  un  article  de 

I  «  Paris  »  (17  novembre  1852)  oii  ils  en  donnaient  de 

:  prétendus  extraits,  est  une  mystification  qui  valut  à  la 

I  Librairie  Nouvelle  plus  de  cinquante  demandes  d'ama- 

!  leurs  surexcités  ;    le  volume  ne   parut  pas,   et  pour 

'  cause  :  œu^Te  et  auteur,  tout  était  supposé.         (M.  T.) 

GRAND.MENIL.  anc.  comédien  français, 
nom  abrév.  [J.-B.  F.4UCHARD  de  Graxdme- 
'  ML,  mort  en  1816,  membre  de  l'Institut]. 

Le  Savetier  joyeux,  opéra-comique  en  un 
acte.  Paris,  Praitll,  17o9,  in-8,  47  p. 

GR.\ND-NEZ  (le  chev.  du).  Vovez 
D.  G.  N,  I,  933  b. 

-h  GR.AND-PÈRE  (Un)  [Salle]. 

Souvenirs  d'un  demi-siècle,  racontés 
par  un—  à  son  petit-fils.  Chdions,  1838, 
in-8. 

GR.ANDPRÉ,  nom  abrév.  [Darut  de 
GrandpréJ. 

Pour  la  liste  des  ouvrages  de  deux 
frères  portant  le  même  nom,  voy.  le  t.  III 
de  la  »  France  littéraire  »,  à  Grandpré. 

-+-GR-\NDPRÉ(M""^de)[M"^CHEv.\LiER]. 

I.  Une  Héroïne.  Paris,  Dentii,  1862. 
in-12. 

II.  Le  marquis  de  Valvert,  comédie  de 
salon.  1863,  in-12. 

GR.\NDPRÉ  (le  comte  de),  nom  abrév. 
[le  comte  Louis-Marie-Jos.  O'Hier  de 
Grandpré]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  le 
t.  III  de  la  «  France  littéraire  »,  àGRANO- 


-\-  GRANDPRE  (de)  [Pierre  de  Castel- 
L.\NE,  fils  du  maréchal]. 

lia  participé,  en  1857,  à  la  rédaction  du  «  Cons- 
titutionnel »  sous  ce  pseudonyme. 

-+-  GRANDS- VICAIRES  (Un  des)  [labbé 
Delanoë]. 

Eloge  historique  de  feu  monseigneur 
Charles-Louis  de  Salmon-du-Chatellier, 
évèqued'Evreux,  par  un  de  ses—.  Evreux, 
Canu.  impr.,  1842,  in-12.  Pièce. 


209 


GRANDVAL 


GRANGE 


210 


GRANDVAL  (le  sieur),  ps.  [J.  du  Ver- 
mer  DE  Hairanne,  abbé  de  Saint-Cyran]. 

Vie  de  la  Sainte  Vierge.  Paris,  1664: 
Ihid.,  Jombert.  1088,  in-12. 

GRANDVAL,  père  et  fils,  nom  abrév. 
[Ragot  de  Grandval]. 

Pour  la  liste  de  leurs  ouvrages,  voy.  le 
t.  III  de  la  «  France  littéraire  »,  à  Grand- 
val. 

4-  GRAND-VICAIRE  (Un)  [Nic.-Jos. 
Selis]. 

Lettre  d'un—  à  un  évoque,  sur  les  curés 
de  Champagne.  1790,  in-8. 

+  GRAND- VICAIRE  DU  DIOCÈSE  d'A. 
(Un)  [M.  Emerv]. 

Lettre  à  un  (Airé  du  même  Diocèse,  sur 
la  translation  de  la  solennité  du  Dimanche 
au  décadi,  datée  du  29  floréal  an  VI  (19  mai 
1798).  Sans  nom  de  ville,  ni  d'imprimeur, 
in-8, 8  p. 

On  lil  à  la  page  6  que  Bacon,  Descartes,  Leibnitz, 
Newton,  crojoient  à  la  Religion,  et  qu'ils  étoient  à  la 
lète  de  toute  la  littérature  et  de  toutes  les  hautes 
sciences.  On  reconnoit  à  ce  langage  celui  qui  a  écrit 
sur  Bacon,  Descartes  et  Leibnitz,  et  qui  préparoit  un 
ouvrage  sur  Newton.  M.  Emery  prend  le  titre  de  grand 
vicaire  d'A.  (Auch,  Angers,  ou  Alais).  Il  étoit  parti- 
culièrement lié  avec  M.  de  La  Tour  Du  Pin,  archevêque 
d'Auch,  qui  avoit  recommandé  dans  son  diocèse  de 
suivre  en  tout  les  avis  de  M.  Emery.  Tout  le  monde 
sçait  quelle  étoit  l'intimité  de  M.  de  Bausset,  évèque 
d' Alais,  et  de  M.  Emery  :  ces  deux  prélats  pouvoient 
bien  l'avoir  nommé  leur  grand-vicaire.  Enfin  M.  Emery, 
avant  d'être  supérieur  général  de  Saint-Sulpice,  avoit 
été  supérieur  du  séminaire  d'Angers,  et  grand-vicaire 
du  même  diocèse;  il  est  probable  qu'il  en  avoit  con- 
.servé  les  pouvoirs. 

4-  GRANDVILLE  [Jean-Ignace-Isidore 
GÉRARD,  né  à  Nancv  en  I8()3,  mort  en 
1847]. 

I.  Scènes  ■'de  la  vie  privée  et  publique 
des  animaux,  vignettes  par  Grandville. 
Paris.  1840-42,  2  vol.  in-8.  —  1852, 
in-4. 

II.  Un  autre  monde.  1843,  in-8. 

III.  Cent  proverbes.  1844,  in-8,  SO 
planches. 

IV  Album  Déranger,  1848,  in-8,  84  gr. 
sur  bois. 

V.  Les  Fleurs  animées,  texte  par  Alph. 
Karr,  Taxile  Delord  et  le  comte  Fϔix. 
Paris.  1846,  32  grav.—  1837,  1839. 

VI.  Les  Etoiles,  texte  par  Méry.  Der- 
nière féerie,  18i9,  in-8. 

VII.  Drôleries  végétales.  1830,  in-8. 
VlU.  Les  Papillons,  1832,  in-8,  20  pi. 

IX.  Les  Métamorphoses  du  jour,  texte 
par  H.  de  Beaulieu,  avec  une  Notice  sur 
Grandville,  par  Ch.  Blanc.  1833,  in-8. 
70  planches. 

X.  Petites  Misères  de  la  vie  humaine. 


Grandville  a  illustré  la  «  Vie  de  Napoléon  n. 
les  «  Fables  »  de  La  Fontaine,  les  «  Fables  »  de 
Florian,  les  «  Voyages  de  Gulliver  »,  les  «  Caractères 
de  la  Bruyère  »,  «  Don  Quichotte  »,  «  Jérôme  Paturot  », 
de  L.  Reybaud.  11  travailla  au  journal  la  «  Caricature  ». 
On  lui  doit  encore  :  le  «  Convoi  de  la  liberté  »,  le 
«  Mat  de  cocagne  » ,  la  «  Basse-cour  »  ;  Suite  de  cro- 
quis :  les  «  Pipes  »,  les  «  Parapluies  »,  les  «  Cannes  ». 
les  «  Chapeaux  »,  les  «  Cols  »,  etc. 

Voir  sa  biographie  dans  «  l'Atlienasum  français  »  du 
i2  mars  1853;  consulter  aussi  un  article  de  M.  Lou- 
vet  dans  la  «  Nouvelle  Biographie  générale  »,  t.  XXI, 
col.  6G3,  et  la  «  Littérature  française  contemporaine», 
par  Louandre  et  Bourquelot.  Un  critique  distingué  a  dit 
avec  raison  :  «  Grandville  se  distingue  par  la  profon- 
deur de  l'observation  et  de  la  critique,  par  l'ingénieuse 
tournure  de  l'idée,  par  la  frappante  vérité  des  portraits. 
Il  a  sondé  les  replis  du  cœur  humain,  il  a  étudié  la  vie 
et  il  en  reproduit  avec  esprit  les  diverses  situations.  Ra- 
lement  il  fait  rire  ;  il  fait  songer;  ses  dessins  sont  de 
la  haute  comédie.  » 

+  GRANDVILLE  (Nicolas)  [Léon  Pau- 
let]. 

La  Balance.  To-Hu-Bo-Hu.  Grandville 
dans  les  étoiles,  publié  par—,  des  acadé- 
mies de  Bléfuscu  et  de  Bobdingnac,  che- 
valier de  l'ordre  des  Papefigues,  grand- 
cordon  de  l'ordre  des  Altérés,  in-8. 

+  GRAKDVOINET,  marguillier  [Hor- 
.\u\g]  . 

La  Création  du  monde.  Le  purgatoire, 
l'enfer,  le  paradis  et  propos  divers.  Confé- 
rence où  Pessard,  curé  de  Boëge,  expose, 
et  Perravet,  adjoint,  répond.  Recueillie 
par  — .  Vuiz-en-Sallaz,  imp.J. -M.  Renaud, 
'1834),  in-8, 14pages.  -2*=  édit.  [Genève). 
imp.  Fick  (1864),  in-8,  lOpages). 

La  deuxième  édition  porte  le  nom  de  l'auteur. 

GRANGE  (la).  Voy.  LA  GRANGE. 

GRANGE  (1)  (Eugène),  ps.  [Eugène- 
Pierre  Basté],  auteur  dramatique. 

I.  Avec  M.  Dennery  (Eugène  Philippe)  : 
les  Petits  Souliers,  ou  la  Prison  de  Saint- 
Crépin,  vaudeville  en  un  acte;  représenté 
sur  le  théâtre  du  Panthéon,  le  2  décembre 

1836.  Paris.  Nobis,  1837,  in-8,  22  p. 
Formant  la   quinzième    livraison   du   tome    I"'    du 

«  Musée  dramatique  » . 

II.  Avec  Alex.  Ferré  :  le  Fils  du  portier, 
vaudeville  en  un  acte  ;  représenté  sur  le 
théâtre  de  l'Ambigu-Comique,  le  21    mai 

1837.  Paris,  Morain.  1837,  in-8. 

III.  Avec  M.  A.  Dennery  (Eugène  Phi- 
lippe) :  le  Tour  de  faction.' drame- vaude- 
ville en  un  acte  ;  représenté  sur  le  théâtre 
des  Variétés,  le  20  juillet  1837.  Paris,  de 
l'imjir.  de  Bondeji-lhtprè,  1837,  in-8.  16  p. 


(1)  Sur  le  frontispice  de  la  première  des  pièces 
que  nous  citons,  le  pseudonyme  de  M.  Basté  est  ortho- 
graiiliié  Granger. 


211 


GRANGE 


GRANGE 


212 


rV.  Avec  Théod.  Pein  :  Eric-le-Fou, 
drame-vaudeville  en  deux  actes;  repré- 
senta sur  le  théâtre  de  la  Porte  Saint-An- 
toine, le  23  juillet  1837.  Paris,  Marehant. 

1837,  in-32,  (54  p. 

V.  Avec  Dennery  (Eugène  Philippe)  :  uno 
Femme  de  lettres,  folie-vaudeville  en  un 
acte;  représenté  sur  le  théâtre  des  Folies- 
Dramatiques,  le  1  i  novembre  1837.  Pam, 
(le  l'impr.  de  Doiidey-Dupré,  1837,  in-8, 
12  pag. 

VI.  Avec  le  même  ;  Gras  et  Maigre, 
bouffonnerie  en  un  acte  ;  représentée  sur 
le  théâtre  du  Palais-Roval,   le  23  février 

1838.  Paris,    Marchant,    1838,    in-18 . 
16  pages. 

VIT.  Avec  MM.  A.  Dennery  (Eugène  Phi- 
lippe) et  Cormon  (P. -Et.  Piestre)  :  Ra- 
phaël, ou  les  Mauvais  conseils,  drame  en 
trois  actes;  représenté  sur  le  théâtre  de 
r  Ambigu-Comique,  le  30  juin  1838.  Pa- 
ris, de  l'impr.  de  Dondey-Dupré,  1838,  in-8, 
2i  pag. 

VIII.  Avec  MM.  Rougemont  et  Dennery 
(Eugène  Philippe)  :  la  Reine  des  blanchis- 
seuses, vaudeville  en  deux  actes  ;  repré- 
senté sur  le  théâtre  des  Variétés,  le  23  sep- 
tembre 1838.  Paris,  de  l'impr.  de  Dondey- 
Dupré.  1838,  in-8,  24  pag. 

IX.  Avec  MM.  Dennery  (Eugène  Phi- 
lippe) et  (Ernest)  Bourget  :  18-40,  ou  la 
Guerre  des  saisons,  revue-vaudevillo  en 
un  acte  ;  représenté  sur  le  théâtre  de  la 
Gaîlé,  le  29  décembre  1839.  Paris,  Mifliez, 
1840,  in-8,  16  pag. 

Formant  le  n»  31  du  «  Répertoire  dramatique  ». 

X.  Avec  M.  Dennery  (Eugène  Philippe)  : 
le  Dernier  oncle  d'Amérique,  vaudeville  en 
un  acte;  représenté  pour  la  première  ibis 
sur  le  théâtre  du  Panthéon,  le  l"""  février 
1840.  Paris,  rued'Enghien,  n°  10;  Mifliez, 
1840,  in-8,  16  pag. 

N»  48  de  la  collection  précédemment  citée. 

XI.  Avec  M.  Ernest  Bourget  :  le  Retour 
de  Saint- Antoine,  prologue- vaudeville  en 
un  acte;  représenté  sur  le  théâtre  de  la 
Porte  Saint-Antoine,  le  18  avril  18-40. 
Paris,  Vert,  Gallet,  1840,  in-8,  16  pag. 

43«  numéro  de  «  Paris  dramatique  ». 

XII.  Avec  MM.  Selme  Da\enay  et  Abel 
[Abel  Lahure,  architecte]  :  le  Pâté  de 
Chartres,  vaudeville  en  un  acte  ;  représenté 
sur  le  théâtre  de  la  Porte  Saint-Antoine, 
24 octobre  1840.  Paris,  Gallet.  etc.,  18i0. 
in-8,  10  pag. 

Cette  pièce  fait  partie  de  la  collection  précédemment 
citée.     - 

XIII.  Avec  M.  Dennery  [Eugène-Phi- 
lippe] :  Feu  Peterscott,  vaudeville  en  deux 


f  fi  I  actes  ;  représenté  sur  le  théâtre  des  Va- 
I  riétés,  le  24  décembre  1841.  Paris,  Tresse. 
1842,  gr.  in-8,  24  pag.  à  2  colon. 

Faisant  partie  de  la  «  France  dramatique  au  xixf 
siècle  ». 

XIV.  Avec  le  même  :  Amour  et  amou- 
rette, drame  en  cinq  actes,  mêlé  de  chants  ; 
représenté  sur  le  théâtre  des  Folies-Dra- 
matiques, le  12  avril  1842.  Paris.  Marchant. 
1842,  in-8,  16  pag. 

Faisant  partie  du  «  Magasin  théâtral  ». 

XV.  Avec  M.  Cormon  (P.-Ét.  Piestre)  : 
les  Deux  Factions,  vaudeville  en  un  acte  ; 
représenté  sur  le  théâtre  des  Variétés,  le 
30  avril  1842.  Paris,  Beck.  Tresse,  1842, 
in-8,  12  pag. 

N"  208  du  «  Répertoire  dramatique  des  auteurs 
Contemporains  ». 

XVI.  Avec  M.  Dennery  (Eugène  Philip- 
pe) :  la  Dot  d'Auvergne,  vaudeville  en  un 
acte;  représenté  sur  le  théâtre  du  Palais- 
Roval,  le  21  août  1842.  Paris,  Marchant. 
18 12,  in-8.  12  pag. 

Faisant  partie  dn  «  Magasin  théâtral  ». 

XVII.  Avec  le  même  :  Pauvre  Jeanne, 
drame-vaudeville  en  trois  actes.  (Théâtre 
des  Folies-Dramatiques,  le  30  mars  1843). 
Paris,  Marchant.  1843,  in-8,  28  pag. 

Faisant  partie  du  «  Magasin  théâtral  » . 

XVIII.  Avec  le  même  :  les  Bohémiens  de 
Paris,  drame  en  cinq  actes  et  en  huit  ta- 
lileaux  ;  représenté  sur  le  théâtre  de  l'Am- 
bigu-Comique,  le  27  septembre  1843. 
Paris,  Marchant,  1843,  in-8,  44  pag. 

Faisant  partie  du  c  Magasin  théâtral.  » 

XIX.  Avec  le  même  :  la  Grisette  de  qua- 
lité, drame-vaudeville  en  ([uatre  actes; 
représenté  sur  les  Folies-Dramatiques,  le 
2  mai  1844.  Paris,  Marchant,  18i4,  in-8. 
28  pag. 

Faisant  partie  de  la  même  collection. 

XX.  Avec  M.  Cormon  (P.-Ét.  Piestre)  : 
les  Premières  Armes  du  Diable,  vaudeville 
fantastique  en  cinq  actes,  représenté  sur 
le  théâtre  des  Fohes-Dramatiques,  le  19  no- 
vembre 1844.  Paris.  Marchant,  1844,  in-8, 
44  pag. 

Faisant  partie  de  la  même  collection. 

XXI.  Avec  le  même  :  un  Mari  qui  se 
dérange,  comédie- vaudeville  en  deux  actes. 
I  Théâtre  du  Gvmnase-Dramatique,  le 
23  mars,  1846).  Paris.  Michel  Léry,  1846, 
in-8,  24  pag. 

Faisant  partie  de  la  «  Bibliothèque  dramatique  » . 

XXII.  Avec  le  même  et  M.  Leprévost  : 
les  Amours  d'une  rose,    ou  Hannetons, 


213 


GRANVAL 


GRENADIER 


214 


fleurs  et  papillons,  vaudeville  fantastique 
en  trois  actes.  (Théâtre  des  Folies-Drama- 
tiques, le  -29  octobre  I8i0).  Paris,  Mar- 
chant, \U(S,  rn-8,  28pag. 

Faisant  partie  du  «  Magasin  théâtral  » . 

-j-  Voir  dans  le  «  Catalogue  de  la  librairie  fran- 
çaise »,  par  M.  Otto  Lorenz,  t.  II,  p.  492,  une  très- 
longue  liste  d'ouvrages  dramatiques  signés  du  nom  de 
Grange  et  qu'il  serait  inutile  de  signaler  ici. 

+  GRANVAL  [le  comte  Adolphe  Rib- 
bing]. 

Les  Commères,  opéra-comique  en  un 
acte,  représenté  en  1847. 

GRASSET  (Gabriel)  et  associés,  ps. 
[Voltaire]. 

Epitre  dédicatoire  (des  Guèbres,  ou  la 
Tolérance,  tragédie  de  Voltaire)  à  M.  de 
Voltaire.  —  Imp.  en  tète  de  l'édition  de 
cette  tragédie,  sans  lieu  d'impression  (Ge- 
nève). 1769,  in-8,  116  pag. 

La  ruse  n'était  pas  nouvelle.  Voltaire  lui-même 
l'avait  employée  en  se  faisant  adresser  ses  «  Lettres 
sur  la  Nouvelle  Héloïse  » . 

-^  GRASSOT  [Lhéritier]. 

Grassotiana.  Recueil  de  calembourgs, 
fariboles,  jeux  de  mots,  coq-à-l'âne...  ^- 
Paris,  Parmantier.  18o6,  in-32. 

-+-  GRASSOT  [Clément  Caraouel]. 
Grassot  en  Italie,  lettres  familières  et 
romanesques.  Paris,  Bavard,  1838,  in-18. 

GRATIEN,  ps.  [l'abbé  Guill. -André-René 
Baston]. 

La  Rareté,  ou  les  Insermentés  défendus 
et  pleinement  justifiés.  Sans  nom  de  ville  et. 
sans  date  {Rouen,  1792),  in-8. 

GRAVE  (madame  de  la).  Voy.  LA 
GRAVE. 

GRAVELOT,  J9S.  [Hubert-François  Bour- 
guignon, dessinateur,  frère  du  célèbre 
d'Anville,  mort  en  1773.] 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  le 
t.  III  de  «  la  France  littéraire  »,  à  Gra- 
velot. 

j-  Voir  l'ne  appréciation  judicieuse  du  talent  de  cet 
ingénieux  artiste  dans  le  «  Trésor  de  l'art  et  de  la 
curiosité  »,  de  M.  Charles  Blanc,  et  consulter  aussi 
une  notice  de  MM.  E.  et  J.  de  Concourt,  dans  la  «  Ga- 
zette des  Beaux- Arts  »,  février  d868. 

-h  GRAVIER  (Paul)  [Achille  Lauzières 

DE  ThEMINES]. 

Chronique  parisienne  de  «  la  Patrie  » . 

GRAVIÈRE  (LudovicLA).  Vov.  LA  GRA- 
VIERE. 

+  GRAVILLON  (Arthur  de)  [A.-A.  PÉ- 
ricaitd]. 

I.  Méditation  en  chemin  de  fer,  ou  des 
Destinées  de  la  poésie  dans  ses  rapports 
avec  l'industrie.  Paris,  1836,  in-12. 


II.  Elévations.  Paris,  1860,  in-12. 

Quelques  autres  ouvrages  indiqués  (au  nombre  de  six 
en  tout)  dans  le  «  Dictionnaire  des  Anonymes  »  de 
M.  E.  De  Manne,  3«  édition.  Le  «  Catalogue  général 
de  la  librairie  »,  par  M.  Otto  Lorenz,  eu  signale  neuf, 
mais  il  ne  révèle  pas  le  nom  caché  sous  le  pseudo- 
nyme. 

4-  GREC  (Un)  [Constantin-Agathophron 

NiCOLOPOULO]. 

Des  articles  dans  le  journal  le  «  Mentor  «, 
publié  à  Paris  en  1826. 

GRÉCOURT  (l'abbé  de),  nom  ahrév. 
[J.-Bapt.-Jos.  ViLLART  DE  Grécourt,  cha- 
noine de  Saint-Martin  de  Tours]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  à  Grécourt. 

-4-  GREEVES  (Eliacin)  [Hildever  La- 
garde,  de  Nantes]. 

Amour  et  poésie,  par— .Par/s,  Garnier, 
1834,  in-12. 

-h  GREFFIER  DE  L'HOTEL  DE  VILLE 
DE  PARIS  (Un)  [Jean  de  Troyes]  . 

Chronique  scandaleuse,  ou  Histoire  des 
estranges  faicts  arrivés  sous  le  règne  de 
Louis  XI,  de  1460  à  1483,  escrite  par  — . 
1620,  in-4. 

11  y  a  plusieurs  éditions  de  celte  Chronique.  Voir  le 
«  Manuel  du  libraire  » . 

-f-  GRÉGOIRE  (A.)  [Lombard,  de  Lan- 
gues]. 

Voy.  Exécuteur  des  hautes  ouvres, 
I,  1277  a. 

-+-  GRÉGOIRE  (d')    [Adrien    Decour- 

CELLES] . 

Un  Dictionnaire  humoristique  paru  d'a- 
bord au  .(  Figaro  »,  et  publié  en  volume 
chez  Hetzel.  '(«  Les  Tablettes  du  docteur 
Grégoire  ».  In-18,  1869.) 

-I-GREGORIO  (don),  pseudonyme  [l'un 
des  Fellens,  aut.  d'un  article  sur  l'Inqui- 
sition, impr.  dans  l'un  des  trois  volumes 
de  la  «  Revue  historique  ».] 

GREMAUD  (Jean-Joseph),  de  Vuippens, 
ps.  [Louis  Bourgeois,  ancien  châtelain 
des  Clées] . 

La  Pinte  où  l'on  va,  ou  le  Poile  à  Jean- 
Pierre  [sic).  Vuippens  [Yverdon),  1801, 
broch.  in-8. 

-+-  GRENADIER  DE  LA  GARDE  NATIO- 
NALE (Un),  [Le  comte  Alex,  de  la 
Borde]. 

Quarante-huit  heures  de  garde  au  châ- 
teau des  Tuileries,  pendant  les  journées 
des  19  et  20  mars  1813.  Paris,,  de  l'impr. 
de  Didot,  1816,  pet.  in-fol. 

Tiré  à  quelques  exemplaires  seulement,  et  non  mis 
en  vente. 


'2in 


GRENADIER 


GRIMM 


216 


b\ 


+  GRENADIER  DE  LA  GARDE  NA-  a 
TIONALE  (Un)  [M.  Arda.nt  du  Picy]. 

Divagations  politiques  sur  les  affaires 
du  temps,  par—.  Paris.  Tetot,  1831, 
in-8.  ! 

GRENADIER   DE  LA  VIELLE  ARMÉE 

(Un),  a  ut.  dég. 

Adresse  au  Roi.  Paris,  Plassan,  1818. 
in-8,  36  pag. 

+  GRENIER  (Léon)  [Noël  Picard]. 
Les  Leçons  de  province,  par—.  .4^6?- 
rille.  18()i.  in-3:2. 

4-  GRENIER  A  SEL  (le)  [Voltaire]. 
Remontrances  du—.  In-8,  14  p. 

Pièce  en  faveur  du  parlement  Maupeou.  Voltaire  a 
composé  quelques  autres  écrits  sur  le  même  sujet  et 
dans  le  même  sens  {Sote  de  M.  Beuchot).  A.  A.B— r. 

GRESSET.  apocr.  [Michel  de  Ccbières- 
Palmézeaux]. 
Vo\ .  I,  654  b,  article  Castelvadra. 

GREVÉ  (Victor),  trad.  pseiid.  [Ant. 
Fusij. 

Le  Mastigophore,  ou  le  Précurseur  du 
zodiaque,  contre  Juvain  Solanicque  (Nie. 
Vivian)  ;  trad.  du  latin.  1609,  in-8. 

Voyez  ce  que  dit  de  cet  ouvrage  le  P.  Niceron, 
t.  XXXIV,  p.  310. 

-|-  Consulter  sur  c«t  écrit  «  r.\nalecla  Biblion  » , 
de  M.  DuRoure,  t.  II,  p.  128. 

Antoine  Fusi,  après  avoir  été  curé  à  Pans,  fut  pour- 
suivi comme  magicien  et  déhanché  ;  après  cinq  ans  de 
prison,  il  parvint  à  s'enfuir  à  Genève,  et  s'y  maria.  Un 
de  ses  fils  passa  en  Turquie  et  se  fit  musulman.  Le 
«  Mastigophore  •>  est  un  libelle  rabelaisien  trop  long, 
mais  rempli  de  verve  et  de  gaité  mordante,  oii  toutes  les 
langues  vivantes  on  mortes,  tous  les  patois  français, 
tous  les  argots  populaires  viennent  servir  la  colère  de 
l'auteur  contre  son  critique. 

Après  l'avoir  qualifié  He  frelon,  de  punaise,  de  bé- 
ilouin,  après  l'avoir  appelé  épi  sans  grain,  chandelle 
sans  suif,  potage  sans  sel,  cervelle  composée  de  tètes 
de  lièvre  et  de  mulel,  Fusi  termine  ainsi  sa  longue 
et  furieuse  diatribe  :  «  Va  donc,  et  regarde  de  tirer 
mieux  une  autre  fois ,  sous  peine  d'une  rechute  qui 
te  coûtera  davantage;  pardonne  à  la  hâtivilé  si  lu  n'es 
servi  si  poliment;  adieu,  jusqu'au  retour.  » 

GRIBEALTAL.  nomabrév.  [Jean-Baptiste 
Vaolette  Frechexcoirt  de  Gribe.\uval]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  vov.  «  la 
France  littéraire  »  à  Gribe.\uv.\l. 

+  GRIGOU  [l'n],  psetid.  [Dla.ncv]. 

Système  des  divagations  peu  économi- 
((ues  du  citoven  Proudlion,  par — .  Paris 
Vialat,  18iy,"  in-8,  :24  pag.  L.  A.  B 

GRILLOT  (le  bedeau),  pseiid.  [Fougère: 
DE  Mo.mbru.x]. 

Discours  (en  vers)  prononcé  au  Roi  pat 
un  paysan  de  Chaillot.  1744,  in-4,  8  pag. 

Catalogue  manuscrit  de  l'abbé  Goujet. 


GRIM.\REST.  père  et  fils,  uom  abrev. 
[Le  Gallois,  sieurs  de  Grimaret]. 

Pour  la  liste  de  leurs  ouvrages,  voy. 
«  la  France  littéraire  »,  à  Grimarest. 

-^G.  R.  I.  M....  DE  LA  R.   E.  Y.  N.. 
pseudonyme  [Rivarol  et  Champcenetz]. 
Le  Songe  d'Athalie.  1787,  in-8,  20  p. 

GRIMM  (le  baron  Frédéric  Melchior  de), 
envoyé  du  duc  de  Saxe-Gotha  à  la  Cour  de 
France  et  ministre  plénipotentiaire  de  l'im- 
pératrice de  Russie  près  des  États  du  cercle 
de  la  Basse- Saxe. 

1.  Correspondance  littéraire,  philoso- 
phique et  critique,  adressée  à  un  souverain 
d'Allemasne.  Par  le  baron  Grimm  et  Dide- 
rot. Paris,  1813-14,  17  vol.  in-8;  Ibid., 
18-29,  16  vol,  in-8. 

Pour  des  détails  sur  les  différentes  éditions  de  cette 
Correspondance,  voy.  l'article  Grimm  de  «  la  France 
littéraire  »,  t.  m,  479. 

i<  Grimm  n'est  pas  l'auteur  de  la  Correspondance  litté- 
raire qu'il  a  plu  à  quelques  éditeurs  ignorants  de  lui 
attribuer  ;  il  n'avait  ni  le  loisir  ni  le  talent  de  la  com- 
poser. C'est  l'ouvrage  de  Diderot,  de  madame  d'Enx.w 
et  de  leurs  faiseurs.  Il  ne  faudrait  pas  avoir  lu  ce  que 
Grimm  a  bien  évidemment  écrit,  pour  lui  faire  l'honneur 
d'une  correspondance  dans  laquelle  on  trouve  tout  ce 
qui  manquait  au  baron  :  de  vastes  connaissances  litté- 
raires, un  goût  souvent  très  pur,  un  talent  d'observa- 
tions, un  tact  qui  n'a  rien  de  germanique,  et  un  style 
dont  aucun  de  ceux  d'outre-Rhin  ne  s'était  jamais  avisé. 
Toute  la  part  que  Grimm  peut  avoir  eue  à  cet  ouvrage, 
a  doncété  de  la  faire  faire  pour  des  souverains  et  même 
pour  des  princes  subalternes,  dont  la  protection  lui  était 
d'autant  plus  précieuse  que  c'était  à  elle  qu'il  devait  ■:» 
fortune  diplomatique.  Rien  ne  contraste  mieux  avec 
cette  correspondance,  que  celle  qu'il  entrelient  avec 
Catherine  et  avec  Frédéric  :  c'est  là  que  Grimm  se 
montre  ce  qu'il  est,  un  pau\Te  courtisan  qui  se  creuse 
l'esprit  pour  trouver  de  nouvelles  flagorneries.  Il  épuise 
la  coupe  de  la  flatterie  à  chaque  phrase  qu'il  écrit;  les 
formes  les  plus  basses  sont  celles  qu'il  emploie  de  pré- 
férence. Le  nain,  il  croit  agrandir  ses  héros  en  se 
rapetissant  encore  '.  Il  semble  qu'il  ne  pu'sse  en  mesurer 
la  hauteur  qu'en  se  mettant  sous  leurs  pieds.  Ce  sou- 
verain littéraire  qui  aurait  parié  avec  tant  de  morgue  de 
Rouiseau,  ne  veut  pas,  comme  ce  philosophe,  que 
l'homme  redescendu  à  l'état  de  nature,  marche  à  quatre 
pattes;  il  trouve  encore  dans  cette  attitude  quelque 
chose  de  trop  altier  ;  c'est  sur  le  ventre  qu'il  rampe  au 
pied  des  trônes.  Nous  avons  lu  de  quelle  manière  il 
recommandait  il  y  a  cinquante  ans,  à  .M.  le  prince  de 
Nassau-Siegen,  le  jeune  et  depuis  si  infortuné  comte  de 
Sombreuil.  On  ne  sait  en  lisant  cette  lettre  si  la  langue 
n'a  pas  encore  plus  de  reproches  à  faire  au  baron  de 
Grimm  que  le  goût  et  les  convenances.  Quoi  qu'il  en 
soit,  il  ne    nous    manque  que  de  connaître  l'histoire 


secrète  de  la  littérature  du  temps,  pour  dire  positivement 


,  de  qui  il  avait  acheté  ses  «  Lettres  »  sur  la  littérature 
allemande,  et  sur  «  Omphale  »,  tragédie  lyrique  de  La- 
I  niothe-Houdard  (ilSS),  «  le  Petit  Prophètede  Bœmisch- 
I  broda  »  (17.">3|,  et  la  dissertation  «  sur  le  iioénie  lyri- 
que »,  insérée  dans  l'Encyclopédie,  et  pour  révéler  le 
nom  de  celui  qui  lui  écrivait  ses  lettres  au  grand  Fré- 
déric. Tandis  que  d'autres  faisaient  pour  lui  la  litté- 


-217 


GRLMM 


GRISOLLES 


21 S 


rature  de  la  diplomatie,  il  faisait,  lui,  la  diplomatie  de 
laliMrature  ».  P.  K.  A— s. 

IL  Mémoires  politiques  et  anecdotiques, 
inédits,  du  — ',  agent  secret  à  Paris  de  l'im- 
pératrice de  Russie,  de  la  reine  de  Suède, 
du  roi  de  Pologne ,  du  duc  des  Deux- 
Ponts,  du  prince  de  Saxe-Gotha  et  autres 
souverains  du  Nord,  depuis  l'année  1743 
jusqu'en  1789  ;  traduits  de  l'allemand  par 
M.  Zinmann.  Paris,  Leromje-Wolf,  1821), 
2  vol.  in-8. 

-\-  Ces  «  Mémoires  »  inédits  sont,  comme  tant 
d'autres  publiés  à  la  même  époque,  apocryphes.  Le 
priHendu  traducteur,  M.  Zinmann,  est  tout  simplement 
M.  Dufey  (de  l'Yonne),  connu  par  d'autres  ouv.-ages. 

GRLMM,  j)s.  [Amédée  Achard]. 

L  Lettres  parisiennes  de  — .  Imprimées 
dans  le  journal  «  l'Époque  »,  en  18-46  et 
18i7. 

IL  Lettres  sur  les  mariages  espagnols. 
-  Ibid. 

-+-  IIL  Chroniques  parisiennes  dans 
«  l'Illustration  ».  Des  articles  dans  «  le 
Pamphlet  ». 

-h  GRLMM  (T.)  [Oscar  de  Poli]. 
Des  articles  dans  le  journal   «  l'Etin- 
,  celle  ». 

-1-GRIMM  (Thomas)  [Eugène  Nvon]. 

Des  Chroniques  dans  la  «  Revue  pour 
tous.  » 

-t-GRIMM  (Pierre)  [Charles Colignv]. 

Des  articles  dans  «  l'Artiste  ». 

+  GRLMM  (Thomas). 

Les  articles  de  ce  prétendu  successeur  de  Timothée 
Trimni  au  «  Petit  .Journal  »  (1869),  sont  rédigés  en 
commun  par  les  collaborateurs  habituels  de  cette  publi- 
cation. 

GRIMOD    DE    LA   REYNIÈRE,    apocr. 
[Rivarol  et  Champcenetz]. 
Voy.  G.  R.  I.  M...  DE  LA  U.  E.  Y.  N. 
+  GRIMOD  DE  LA  REYNIÈRE  (A.-B. 

L.),  plagiaire. 
Vcy.'l.  680 /^  Célibataire  (Un). 

GRINBERGHEX  (le  prince  de),  aut  supp. 
[labbé  Pic,  précepteur  du  prince  de  Grin- 
berghen]. 

Timandre  instruit  par  son  génie  ;  traduit 
du  grec,  parle  P.  D.  G.  Paris,  1702,  in-12. 

Voy.  les  essais  critiques  de  prose  et  de  poésie.  Paris, 
Bibou,  n03,  in-12,  p.  14. 

GRINGOIRE  (Pierre),  nom  qu'il  a  plu  à 
Paul  Delasalle  (1)  d'inscrire  en  tête  d'un 


rt  !  volume  de  Vers  qu'il  a  publié  en  183H. 
[Paris,  Charpentier,  in-18). 

-4-  GRINGOIRE  (Pierre)  [Firmin  .Iavei.]. 

Des  articles  dans  le  «  Hanneton  ». 

GRISBOURDON  (le  P.),  ps.  [de  .Tun- 
quières]. 

Épître  du  —  à  M.  de  V***  (de 'Voltaire), 
sur  le  poëme  de  «la  Pucelle».  Sans  datr 
(1736),  in-12,  xi  pag. 

GRISIER,  maître  d'armes  à  Paris,  aiil. 
supp.  [le  comte  Ludovic  d'HoRBouRc;  (1)]. 

Les  Armes  et  le  duel,  par  Grisier,  pro- 
fesseur deLL.  AA.  RR.  les  princes  fils  du 
roi,  à  l'École  royale  polytechnique,  au 
collège  royal  Henri  IV  et  au  Conservatoire 
de  musique  (I).  Ouvrage  agréé  par  S.  M. 
l'empereur  de  Russie  ;  précédé  d'une  Pré- 
face anecdotique,  par  A.  Dumas.  Notice 
sur  l'auteur,  par  Roger  de  Beauvoir;  Épî- 
tre en  vers,  de  Méry;  Lettre  du  comte 
Ludovic  d'Horbourg;"  dessins  par  E.  de 
Beaumont.  Par/. V.  Garnier  frères,  iSil.  gr. 
in-8,  383  pag.,  avec  dessins. 

—  11  n'y  a  donc  rien   d'original    en    ce  moment  à 


(1)  Né  à  La  Haye  du  Puy  (Manche),  en  1842,  mort 
à  Auteuil,  en  1845.  Voir  une  notice  sur  cet  écrivain, 
par  M.  G.  Mancel,  de  Caen,  formant  la  27»  livraison 
des  «  Normands  illustres  » . 


—  Une  seule  chose. 

—  Apprenez-moi  vite... 

—  La  publication  d'un  maître  d'armes,  qui  a  beau- 
coup d'esprit. 

—  Vous  l'appelez  ? 

—  Grisier. 

—  Je  l'ai  beaucoup  connu.  !1  a  trop  d'esprit  pour  sa 
profession.  Je  me  souviens  d'avoir  lu  dans  sa  salle 
d'armes  cette  inscription  d'une  étourdissante  originalité  : 
Exterminez,  grand  Dieu,  de  la  terre  oii  nous  sommes, 
Quiconque  avec  plaisir  répand  le  sang  des  hommes. 

Ces  deux  vers  de  Mahomet  chez  un  maître  d'armes  1 
Je  ne  sais  s'il  n'y  a  pas  autant  de  mérite  à  les  avoir 
placés  sous  forme  d'inscription  qu'à  les  avoir  faits. 

—  Ce  livre  estdonc,  comme  je  vous  ledisais,  illustre 
mort,  un  recueil  charmant  et  instructif  d'anecdotes,  de 
préceptes ,  de  règles,  de  réflexions.  On  le  lit  comme 
on  lisait  autrefois  «Adolphe  » .  Il  est  moins  mélancolique, 
mais  aussi  paradoxal  parfois.  L'auteur  veut,  à  force 
d'esprit,  et  il  y  réussit  souvent,  faire  croire  que  son  art 
doit  marcher  de  pair  avec  la  poésie,  la  politique,  la 
peinture  et  même  la  médecine.  La  médecine  du  duel  ' 
c'est  adorable. 

Et  comment  s'appelle  ce  livre,  me  dit-il,  pour  que 
j'en  parle  à  Saint-Georges? 

—  «  Les  .\rmes  et  le  Duel  » . 

Extrait  d'un  nouveau  Dialogue  des  morts, 
tiré  du  «  Charivari.  » 

-|- Dans  la  «  France  littéraire  »,  t.  XI,  Quérard  dit 
que  M.  A.-L.  Ravergie  a  eu  part  à  la  composition  de  cet 
ouvrage. 

GRISOLLES  (mademoiselle  de),  aiil.  supp. 
[de  Beauclair]. 

(1  Futur  auteur,  nous  assure-t-on,  des  Mémoires  du 
général  Dumas,  père  du  marquis  de  la  Pailleterie,  de  ce 
brave  qui  crut  tout  bonnement  être  le  père  d'uu  citoyen 
(V.  t.  1er,  col.  1022,  /•). 


219 


GRISON 


G....T. 


220 


Histoire  de  —,  écrite  par  elle-même. 
Londres,  1770,  in-8. 

H-  GRISON  (  Son  Altesse  sérénissime 
Maître)  [Hoverlant  de  Beauwelaere]  . 

Lettre  autoijraphe  de—,  prince  des  Ali- 
borons  du  village  d'Orcy,  à  Son  Altesse, 
maître  Roussin,  prince  des  bourriques  du 
village  de  Skarbeck.  (S.  l.  n.  d.),  in-8, 
16  pag. 

Ecrit  burlesque  en  faveur  de  la  révolution  de  1830. 

-I-  G.  R.  L.  V.  [Grange,  Rey  et  le 
Vent]. 

Almanach  général  des  marchands,  etc.. 
par  MM.—.  Paris,  Grange,  1778,  in-8. 

H-  G.  R.  M.  [Momet]. 

Voy.  Ancien  Grand  Maître,  I,  330,  a. 

GROS  (le).  Voy.  LE  GROS. 

GROS-JEAN  DINDON,  membre  de  l'Aca- 
démie des  sourds-muets,  ps. 

I.  3Iadame  Verdâtre,  trag.  en  quatre 
farces  en  prose.  (De  l'impr.  de  E.  Hada- 
mard,  à  }]etz).  Paris,  Corbet  jeune,  1830, 
in-8,  fig. 

IL  Cinq  coqs  pour  une  poule,  farce  en 
prose.  [De  l'impr.  du  même).  Paris,  Corbet 
jeune.  1830,  in-8,  fig. 

-j-  n  existe  aussi  sous  le  pseudonj-me  de  Gros-Jean 
Dindon  trois  autres  petits  volumes,  mais  ils  n'ont  pas 
la  forme  dramatique. 

+  GROS  SOU  DÉMONÉTISÉ  (Un)  [Ur- 
bain Lethierrv,  de  Lille]. 

Dernières  paroles  d'un—,  publiées  par 
lui-même.  Paris,  1838.  in-12. 

-f-G.  R-T.  [Rigollot]. 
Voy.  G.  R.,  U,  col.  206,  c. 

GROU  (le  chanoine),  ps.  [le  chanoine 
Jourdan]. 

Lettre  dans  laquelle  on  prouve  que  le 
retour  des  Juifs  est  proche.  Sans  nom  de 
ville.  1739,  in-12. 

Catalogue  manuscrit  de  l'abbé  Goujet. 

Le  clianoine  Grou  avait  fixé  le  retour  des  Juifs  à 
l'année  1748,  ou  environ.  A.  A.  B— r. 

Jourdan  est  encore  auteur,  sous  ce  pseudonj-me 
du  X  Discours  préliminaire  du  Catalogue  des  livres  de 
la  Bibliothèque  du  Roi  »  (rédigé  par  les  abbés  Sallier, 
etBoudot).  1739. 

H-  GRUAU  DE  LA  BARRE  [Modeste 
Gruau]. 

Intrigues  dévoilées  de  Louis  XVII,  der- 
nier roT  légitime  de  la  France,  décédé  à 
Delft,  le  19  août  1843,  par—,  ancien  pro- 
cureur du  roi.  Tome  I,  8  livraisons;  t.  H, 
livraisons  1  à  4.  Rotterdam,  1846-47,  gr. 
in-8,  ensemble  973  p. 

Cet  ouvrage  est  promis  en  16  livraisons. 


Modeste  Gruau,  avocat,'  ancien  procureur  du  roi, 
qui  prenait  le  titre  de  comte,  avait  été  anobli  à  Cam- 
berwell,  près  de  Londres,  par  l'imposteur  Naundorf,  se 
disant  duc  de  Normandie,  sous  le  nom  duquel  il  avait 
publié  un  i<  Abrégé  de  l'histoire  des  infortunes  du  dau- 
phin, fils  de  Louis  X\l  »,  Novembre  1836,  in-8. 

GRUBINIUS(Oporinus),;js.  [Gasp.  Sciop- 

PIUS]. 

Oporini  Grubinii  amphotides  Scioppianae. 
Parisiis,  1611,  in-8. 

-I-  G.  S.  [Gabriel  Sucuon]. 

Traité  de  la  liberté,  de  la  science  et  de 
l'autorité,  o\x  l'on  voit  que  les  personnes 
du  sexe,  pour  en  être  privées,  ne  laissent 
pas  d'avoir  les  qualités  qui  les  en  peuvent 
rendre  participantes,  par — ,  aristophile. 
Paris,  Rob.  Pépie.  1694,  in-4. 

+  G.  S.  [Gallais]. 

Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle ». 

-h  G.  S.  [Gustave  Servois]. 

Des  articles  dans  la  «  Correspondance 
littéraire  »,  dirigée  par  M.  L.  Lalanne, 
1838-1864. 

-f-  G s  D...L  [Georges  Duval]. 

Calembourgs  de  l'abbé  Geoffroy,  faisant 
suite  à  ceux  de  Jocrisse  et  de  M"^  Angot. 
Paris,  Capelle.  an  XI,  in-16. 

-f-  G.  S— NN  [Silbermann]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

+  G.  S.  T.  [Guillaume-Stanislas  Tré- 
BUTiEN,  orientaliste,  érudit,  littérateur; 
conservateur  de  la  Bibliothèque  publique 
de  Caen,  né  à  Caen  le  9  oct.  1800] . 

Articles  sous  ces  initiales  dans  les  jour- 
naux et  revues  de  Caen.         L.  D.  L.  S. 

+  G.  T.  [F.  Guizot]. 

Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle ». 

G...  T.,  trad.  dég.  [Jean-Baptiste  Gou- 
riet]. 

Voyages  du  capitaine  Cook,  dans  la  mer 
du  Sud,  aux  deux  pôles,  et  autour  du 
Monde ,  accompasnés  des  relations  de 
Byron,  Carteret  et 'Wallis,  de  1764  à  1804; 
par  M.  G. ..t.  Paris,  Lerouge.  1811,  6  vol. 
in-12,  ornés  dune  carte  générale  et  de 
30  grav. 

-I-G....T.  [Madame)  [M""  Giost,  sage- 
femme]  . 

Avis  aux  bonnes  mères,  sur  la  manière 
de  soigner  les  enfants,  depuis  leur  nais- 
sance jusqu'à  l'âge  de  puberté,  par — . 
Paris,  chez  l'auteur,  1824,  in-8. 

Le  nom  de  l'auteur  ,se  trouve  sur  les  éditions  sui- 
vantes. 


221 


GUILLAUME 


+  G....T  [Gebert,  ancien  officier  au 
154''  régiment]. 

Récit  historique  du  blocus  de  la  ville  de. 
Besançon  en  1814.  Paris,  chez  VaiUeur, 
Hôtel  des  Invalides,  1840,  in-8. 

+  G.  T.  D.  [G.  T.  Drieude]. 

L  Dom  Léo,  ou  le  Pouvoir  de  ramitié. 

II.  Edmour  et  Arthur. 

m.  Les  Epreuves  de  !a  piété  filiale. 

IVIsala,  2vol  in-18. 

V.  Lorenzo,  ou  l'Empire  de    la   Reli- 

VI.  Rosario,  histoire  espagnole. 

VIL  Silva,  ou  l'Ascendant  de  la  vertu, 
2  vol.  in-18. 

VIII.  Les  Solitaires  d'Isola-Doma,  suite 
de  «  Silva  ». 

Ces  divers  ouvrages,  publiés  à  Lille,  chez  Lefort, 
forment  chacun  1  vol.  in-8  ou  2  vol.  in-18  La  plu- 
part ont  été  réimprimés  plusieurs  fois. 

G.  T.  Y.,aut.  défi.  [Math.-Guill. -Thérèse 
ViLLENAVE,  ex-rédacteur  du  «  Journal  des 
curés  »]. 

Nouvel  abrégé  des  Vies  des  Saints,  rédigé 
d'après  le  grand  ouvrage  d'Alban  Butler, 
tiré  des  actes  originaux  et  des  monuments 
les  plus  authentiques,  avec  des  additions 
et  des  corrections;  suivi  d'une  Instruction 
sur  les  dimanches  et  les  fêtes  mobiles. 
Paris,  de  l'impr.  deBelin,  1812-13,  4  vol. 
in-8,  ou  5  vol.in-12. 

Ouvrage  non  terminé;  il  ne  comprend,  dans  l'une 
comme  dans  l'autre  édition,  que  les  huit  premiers  mois 
de  l'année. 

GUALDI  (l'abbé),  ps.  [Gregorio  LétiJ. 

Histoire  de  dona  Olympia  Maldachini  ; 
traduite  de  l'italien  (par  Renoult).  Leyde, 
1666,  in-12. 

-|-  11  existe  trois  éditions  sous  cette  date,  et  quoi- 
qu'elles aient  été  imprimées  à  Bruxelles ,  les  biblio- 
philes les  joignent  à  la  collection  elzévirienne. 

—  Le  môme  ouvrage,  sous  ce  titre  :  la 
Vie  de  dame  Olympe  Maldachini,  traduite 
en  françois  de  l'italien  de  —  avec  des  notes 
(par  Jourdan).  Genève  et  Paris,  veuve  David, 
1770,  2  part,  in-12. 

+  GUEBLANGE  (Arthur  de)   [Arthur 
Arnould]. 
Des  articles  de  journaux. 

-hGUÉNARDDEFAVEROLLES,  ancien 
capitaine  de  dragons  [Madame  Guénard, 
baronne  de  Méré]. 

I.  Les  Forges  mystérieuses,  ou  l'Amour 
alchimiste.  Paris,  1801,  4  vol.  in-12. 

II.  Le  Page  de  la  reine  Marguerite.  Aurjs- 
bourg  [Paris],  1806,  4  vol.  in-12. 

III.  Le  Parc  aux  cerfs.  Paris,  1809, 
4  vol.  in-12. 


GUÉPAIN  (Un),  aut.  dey.  [Horace  De- 

MADIERES]. 

Almanach  pour  rire.  Orléans,  de  i'impr. 
de  Durand,  1844,  in-12,  144  pag. 

-f-  GUERIN  (Maître)  [Frédéric  Thomas]. 
Courrier    du    Palais    dans    «  l'Univers 
illustré  ». 

-F-  GUERIN  DULION  [Léon  Guérin],  né 
en  1807,  historiographe  honoraire  de  la 
marine]. 

Vieilles  et  nouvelles  histoires.  Paris, 
1836,  in-8. 

Voir  dans  le  «  Catalogne  générai  »  de  M.  Otto 
Lorenz,  la  liste  des  nombreux  écrits  de  M.  Léon 
Guérin. 

-\-  GUERMANTE  (M"''  Claire)  [M""'  V 
Gra\ger]. 

I.  Mathilde  et  Gabriel,  ou  les  Bienfaits 
d'une  éducation  chrétienne.  Tours,  Marne, 
1849,  in-12,  6  grav. 

II.  Le  Jeune  marin.  Tours,  Marne,  1847. 
in-12,  6  grav. 

III.  Robert,  ou  Flnfluence  du  souvenir 
d'une  mère.  Tours,  Marne,  in-12,  6  grav. 

IV.  Cécile  de  Raincy,  ou  le  Dévouement 
filial.  In-12. 

V.  Les  Aventures  d'Yvon  Kervan,  in-12. 

Ces  ouvrages  font  partie  d'une  «  Bibliothèque  de  la 
Jeunesse  chrétienne  » ,  approuvée  par  Mgr  l'archevêque 
de  Tours. 

-+-  GUÉRON  [A.  DE  La  Guéronmère]. 

Des   articles  au  journal  «  la  France.  » 

Voy.  le  «  Dict.  des  Pseud.  »  de  M.  d'Heilly  (2«  éd., 

p.    140). 

+  GUERREIRO  DE  BULHOENS  (Vic- 

toriano)  [^Denis-Bernard  de  Moraes]. 

Anti-Legista  critico  apologetico,  emque 
se  critica,  responde,  convence,  et  réfuta 
hum  manifeste  que  a  favor  dos  doutores 
Logistas  fez  hum  anonyme..'..  Paris, 
Prault,  1735,  in-fol. 

Voyez  «  France  littéraire  «,  XI,  337. 

GUETHENOC  (le  comte),  ps.  [le  comte 
Frédéric  de  Bruc]. 

Les  Blancs,  les  Bleus  et  la  Cour  de 
Chades  X.  Paris,  Dolin,  1844,  2  vol.  in-8. 

Ouvrage  publié  en  vingt  livraisons. 

GUEUX  (Un),  ps. 

Lettre  à  M.  Ferdinand  Dugué.  Du  9  jan- 
vier 1847.  —  Impr.  dans  la  «  Silhouette  » 
du  12  janv.  1847. 

-h  GUILLAUME  (Maître). 

Ce  bouffon  de  cour,  qui  eut  mèm»  l'honneur  d'être  le 
fou  en  titre  de  Henri  IV,  a  été  signalé  comme  l'auteur 
supposé  d'une  foule  de  pamphlets  politiques  et  satiriques, 
depuis  1605  jusqu'à  l'époque  de  la  Fronde.  Il  n'existe 
pas  de  liste  complète  de  ces  opuscules,  qui  présentent 
souvent  un  intérêt  réel. 


223 


GUILLAUME 


GUILMETH 


224 


+  GUILLAUME  (Maître)  [Claude  d'Es- 

TERNOI)]. 

Le  Tableau  des  ambitieux  de  la  cour, 
nouvellement  tracé  du  pinceau  de  la  Vé- 
rité, par—,  à  son  retour  de  l'autre  monde. 
MDCXXII,  petit  in-8. 

C'esl  une  réimpression  de  la  première  satire  de 
«  l'Espadon  salyrique  »  (Voirie  «  Manuel  du  libraire  >', 
au  mot  EsTERNOU)  ;  afin  de  cacher  sa  fraude,  l'éditeur 
du  «  Tableau  «  a  supprimé  les  quatre  premiers  et  les 
quatre  derniers  vers  de  la  pièce  qu'il  reproduisait,  et 
que  M.  Edouard  Fournier  a  insérée  dans  ses  «  Variétés 
historiques  et  littéraires  »  (faisant  partie  de  la  «  Biblio- 
thèque elzévirienne)  »,  t.  IV,  p.  3,3,  en  raccompagnant 
de  notes  curieuses. 

GUILLAUME,  prêtre  dans  le  diocèse  de 
Rouen,  mtt.dég.  [l'abbé  GuilL-André-René 
Baston]. 

Guillaume,  prêtre  dans  le  diocèse  de 
Rouen,  à  M.  C.  de  la  R.  (Charrier  de  la 
Roche),  évêque  constitutionnel  delaS'ine- 
Inférieure,  salutet  retour  à  l'unité.  [Rouen, 
1791)  in-8. 

GUILLAUME,  ps.  sous  lequel  Cuvelieu 
DE  Trfe  a  fait  imprimer  l'une  de  ses  nom- 
breuses pièces.  (Voy.  «  la  France  litté- 
raire »). 

GUILLAUME  LE  DISPÛTEUK.  ;«.  [T.-.I. 
Duvernet]  . 

L'Intolérance  religieuse.  1782,  in-8. 

Voy.  «  Bastille  dévoilée  »,  1782,  in-8,  troisicin." 
livraison,  p.  43.  V.  T. 

GUILLAUME  LE  FLANEUR,  ps.  [Amable 

ViLLAIN  DE  SaINT-HiLAIRE]. 

Petite  biographie  dramatique,  silhouette 
des  acteurs,  actrices,  chanteurs,  cantatri- 
ces, directeurs,  directrices,  régisseurs, 
soulïleurs,  danseurs,  danseuses,  figurants, 
figurantes,  peintres,  machinistes,  etc.,  des 
théâtresde  la  capitale.  Étrennes  aux  oisifs. 
Paris,  Leinonnier ,  1821,  in-12. 

GUILLEMARD  (Robert),  sergent  en  re- 
traite, aut.  supposé  [MM.  C.-O.  Barbaroux 

etLARDIER]. 

Ses  Mémoires  ;  suivis  de  documents  his- 
toriques, la  plupart  inédits,  de  1805  à 
1823.  Paris,  Delaforest,  182o,  ou  1827, 
2  vol.  in-8  avec  carte  et  portr. 

GUILLERAGUES  (le  comte),  nom  abrév. 
[le  comte  de  LavergnedeGuilleraguesI. 

Pour  ses  ouvrages,  voy.  le  t.  III  de  «  la 
France  littéraire  »,  à  Guilleragues. 

+  GUILLOT  GORJU  [Bertrand  Har- 
duin]. 

I.  Apologie  adressée  à  tous  les  beaux 
esprits.  Paris,  M.  Blageart,  lt)3-4,  in-8. 

II  Les  Débats  et  facétieuses  rencontres 
de  Gringalet  et  de  Guillot  Gorgeu,  son 
maître.  Paris,  A.  de  Roffé,  s.  ri.,  in-12; 


Troi/es,   N.    Oudot.    1682,  in-12;    Rouen. 
V"  Oursel,  s.  rf.,  in-12. 

III.  Testament  de  feu  Gaultier  Garguille, 
ouvert  le  jour  de  la  réception  de  son  fil? 
adoptif  Guillot  Gorgeu.  Paris,  1G34,  in-8. 

Réimprimé  dans  la  collection  des  «  Joyeuselés  »  et 
dans  le  «  Gaultier  Garguille  »  publié  par  M.  Ed. 
Fournier,  Paris,  1858,  p.  140-100. 

Ce  farceur  populaire  vivait  sous  le  règne  de 
Louis  Xlll;  il  avait  étudié  la  médecine,  et  il  charma  le 
public  qui  fréquentait  le  théâtre  de  l'Hôtel  de  Bour- 
gogne. Son  rôle  préféré  était  celui  d'un  médecin  ridi- 
cule. Il  mourut  en  1048,  à  peine  âgé  de  50  ans.  Son 
portrait  a  été  gravé  par  Rousselet  et  par  Leblond.  Ce 
dernier  le  représente  en  manteau  court,  grandes  jambes 
maigres,  couteau  de  bois  à  la  ceinture,  sur  la  tète  un 
chapeau  noir  à  larges  bords;  le  visage  est  rébarba- 
ratif  et  la  moustache  hérissée.  (Voir  V.  Fournel,  «  Spec- 
tacles populaires  />,  p.  302). 

On  trouve  dans  le  «  Dictionnaire  de  biographie  et 
d'histoire  »  de  M.  A.  Jal,  des  détails  jusqu'ici  ignorés 
au  sujet  de  ce  baladin. 

-1-GUILMER(J.)  [Pelagaud]. 

Il  a  collaboré  sous  ce  pseudonyme  à  la  nouvelle  édi- 
tion du  «  Dictionnaire  historique  »  de  Feller,  publiée 
à  Lyon  en  1851,  en  8  vol.  in-8,  sous  la  direction  de 
l'abbé  Simonin.  («  France  littéraire  »,  XI,  403). 

+  GUILMETH  [Guillemette]. 

D'après  une  note  adressée  à  M.  Quérard,  cet  écrivain 
aurait  modifié  son  nom,  afin  de  se  distinguer  d'un 
homonyme  frappé  d'une  condamnation  judiciaire. 

On  trouve  la  note  suivante  de  M.  Beuchot  dans  le 
«  Journal  de  la  Librairie  »  : 

En  annonçant,  sous  le  n"  4400  de  1842,  plusieurs 
feuilles  de  "  l'Histoire  de  la  ville  et  des  environs  d'El- 
beuf  »,  venant  jusqu'à  la  page  084,  j'ai  dit  que  l'ou- 
vrage ne  me  paraissait  pas  terminé.  Cependant  c'est 
aussi  à  la  page  684  que  s'arrête  un  exemplaire  de  l'ou- 
vrage récemment  acheté  à  Rouen. 

M.  Guilmeth  est  auteur  de  dix  ouvrages  relatifs  à 
l'Histoire  de  la  Normandie,  que  je  n'ai  pas  eu  l'occa- 
sion de  tous  mentionner,  et  dont  je  crois  devoir  ici 
donner  la  liste  : 

I.  «  Histoire  de  la  ville  et  des  environs  du  Havre  » , 
comprenant  les  cantons  du  Havre,  d'Ingouville,  de  Mon- 
tivilliers,  de  Criquetot-l'Esneval ,  et  de  Fécamp. 
2e  édition,  1842,  in-8. 

Le  faux-titre  porte  :  Département  de  la  Seine- 
Inférieure,  t.  F"". 

II.  «  Histoire  de  la  ville  et  des  environs  d'Vvetot  ». 
2e  édition,  1842. 

Le  faux-titre  porte  :  Département  de  la  Seine- 
Inférieure,  t.  IL 

III.  «  Histoire  de  la  ville  et  des  environs  de  Lille- 
donne  »,  suivie  de  Notices  sur  la  ville  et  les  environs 
de  Saint- Valery-en-Caux.  2»  édition,  1842,  in-8, 
figures. 

Ce  volume,  orné  du  portrait  de  l'auteur,  porte  au 
faux-titre  :  Département  de  la  Seine-Inférieure, 
t.  UI. 

IV.  «  Histoire  des  environs  de  Dieppe  »,  2*  édition, 
1842,  in-8. 

Le  faux-titre  porte  :  Département  de  la  Seine- 
Inférieure,  t.  IV. 

V.  «  Histoire  de  la  ville  et  de  l'arrondissement  de 
Neufchàtel  ».  2e  édition,  1842,  in-8. 


325 


GUIMENIUS 


GUITONIÈRE 


226 


Le  faux-titre  porte  :  Département  de  la  Seine 
inférieure,  t.  V. 

VI.  «  Histoire  communale  de  l'arrondissement  de 
l'ont-Audemer  ».  1832. 

VU.  «  Notices  historiques  sur  la  ville  d'Evreux  et  ses 
environs  »,  le  bourg  de  Gaillon,  le  Château-Gaillard  et 
le  bourg d'Ecouis,  près  Andelys.  ISSS. 

VIII.  «  Histoire  de  la  ville  et  des  environs  d'Elbcuf  ». 
2^  édition,  ornée  de  pi.;  1843. 

IX.  «  Histoire  de  la  ville  de  Brionne  »,  suivie  de 
Notices  sur  les  endroits  circonvoisins.  1831,  in-8. 

X.  «  Le  Duc  roi,  ou  les  Insurgés  brionnais  »  ;  his- 
toire normande  de  1124.  Seconde  édition,  revue  et 
augmentée  par  l'auteur.  1835,  in-8. 

J'ai  ces  dix  volumes  sous  les  yeux.  Celui  que  j'an- 
nonce aujourd'hui  (les  Lettres  à  MM.  Edouard  Delarue 
et  Mathieu  Bourdon,  1843,  in-8),  est  le  XI»  ;  il  est 
relatif  au  n»  VIII. 

-|- Voir  le  «  Manuel  du  Bibliographe  normand  »,  par 
M.  E.  Frère,  t.  II,  p.  54-5G.  M.  Guilmeth  s'était 
proposé  de  donner  une  histoire  cantonnale  de  la  Nor- 
mandie, mais  aucun  département  n'est  complet,  et  les 
parties  publiées,  renfermant  des  documents  utiles,  ont 
été  si  souvent  remaniées  qu'il  est  très-difficile  d'en  don- 
ner une  description  exacte  et  complète. 

GUIMENIUS   (Amadaeus),    [Matth.    de 

MOYA,    S.  J.]. 

Amadsei  Guimenii  Lomarensis  opuscu- 
lum  singiilaria  universae  ferè  theologiœ 
moralis  complectens,  adversùs  quoruradam 
expostulationes  contra  nonnullas  jesuita- 
rum  opiniones  morales.  Lugduni,  1G(J4, 
in-i  ;  1665, in-12. 

La  Faculté  de  théologie  de  Paris  a  censuré  cet  ou- 
vrage le  3  février  1665.  A.  A.  B— r. 

GUINAN  LAOUREINS,ps.  [Jean-Baptiste 
REmoLDS  (I),  écrivain  belge]. 

I.  Projet  d'une  censure  agraire  à  établir 
en  France.  Paris,  Moussard,  1802,  in-8, 
24  pag. 

II.  Aura,  ou  Fragment  de  l'Histoire  de 
quelques  illustres  bannis  de  la  Grèce  et  de 
leur  établissement  dans  les  montagnes  de 
l'Ibérie;  avec  des  notions  sur  les  côtes 
méridionales  de  ce  dernier  pays,  sur  la 
Sicile  et  les  principales  île.sde  la  mer  Egée. 
Ouvrage  orné  de  gravures  et  suivi  de  notes. 
Paris,  au  bureau  du  Classique  des  Dames, 
et  chez  Moussard,  anX  (1802),  in-8, 256  pag., 
fig. 

III.  Le  Classique  des  dames,  ou  Cahiers 
élémentaires  d'histoire,  de  mythologie,  de 
langues  française,  italienne  et  anglaise,  et 
de  morale  universelle.  Paris,  madame 
Plamoks,  Firmin  Didot,  1803,  3vol.  in-8. 

IV.  Des  dépôts  de  mendicité,  et  de  l'in- 
fluence qu'ils  peuvent  avoir  sur  la  prospé- 
rité publique.  Paris,  Rosa,  1814,  br.  in-8. 

V.  Tableau  de  Rome  vers  la  fin  de  1814. 


(1)  Nous  devons  ce  renseignement  à  M. 
de  Robiano. 


alBruxelles,    Weissenbruck,  ISHi,  in-8,    ou 
\  Paris.  /{osa,1821,  3  vol.  in-12. 

La  seconde  édition  porte  pour  titre  «  Tableau  de 
Rome  en  1814  ». 

VI.  De  l'Influence  anglaise.  Bruxelles, 
Weissenbrtick.  1817,  in-8. 

+  GUINOT  (Jules)   [Edouard    Si.mon, 
connu  sous  le  nom  d'Edouard  Lockrov]  . 
Des  articles  de  journaux. 

GUIRAUDET  (Ch.-Ph.-Touss.),  anc.  pré- 
fet de  la  Côte-d'Or,  apocr.  [Guiraudet,  son 
frère] . 

r.  An ti -Machiavel,  ou  Examen  du 
«Prince  »  de  Machiavel.  Paris,  Treuttel  et 
Wurtz,  1789,  in-8. 

Frédéric II  a  fait  un  Anti-Machiavel,  mais  c'est  ici  un 
Ouvrage  sous  le  même  titre,  et  dont  Guiraudet  est 
l'auteur. 

II.  Harmonie  des  cultes  catholique,  pro- 
testant et  mosaïque  avec  nos  constitutions; 
par  Fauteur  de  «  l'Anti-Machiavel  ».  Paris, 
1809,  in-8. 

Il  y  a  eu  deux  Guiraudet,  Gascons  et  frères. 

Quérard  cite  le  Guiraudet  préfet,  et  il  lui  donne 
plusieurs  ouvrages  auxquels  il  n'a  mis  que  son  nom. 

Le  véritable  auteur  de  «  l'Anti-Machiavel  »,  de 
«  l'Harmonie  »  et  autres  volumes  (vraisemblablement 
aussi  de  la  traduction  de  Machiavel),  est  Guiraudet  le 
bossu,  le  jeune,  le  malingre,  le  bizarre  personnage,  qui 
vivait  à  Paris  retiré,  isolé,  mais  instruit,  grand  tra- 
vailleur, peu  amant  de  la  renommée  et  laissant  à  son 
l'rère  tout  le  fruit  et  le  prix  de  ses  veilles.     Fr.  G. 

-+-  GUISARD  (Un)  [Magnier,  fils  aîné]. 
Le  Triomphe  de  la  ville  de  Guise  en 
1658,  poëme.  Saint-Quentin,  an  II,  in-16. 

GUISE  (Henri  de  Lorraine,  duc  de). 

Mémoires  de  M.  le  duc  Henri  de  Guise, 
contenant  son  entreprise  sur  le  royaume 
de  Naples,  jusqu'à  sa  prison  (publiés  par  de 
Saint- Yon,  son  secrétaire,  avec  l'Éloge  de 
l'auteur  par  le  duc  de  Saint-Aignan).  Paris, 
Martin,  1668,  in-4;  Hollande,  Elzevier, 
1668,  2  vol.  in-12;  Paîis,  veuve  Martin, 
1681,  in-12. 

On  croit  qu'ils  ont  été  rédigés  par  Philippe  Goihaud, 
sieur  Du  Bois,  de  l'Académie  française. 

Voyez  le  «  Dictionnaire  social  »  de  Le  Fèvre  de 
Beauvray,  p.  329.  On  sait  que  ces  Mémoires  ont  été 
publiés  par  les  soins  de  Saint-Yon,  secrétaire  du  duc 
de  Guise,  à  qui  M.  de  Saint-Hélène  en  a  attribué 
faussement  la  rédaction.  A.  A.  B— r. 

Il  existe  une  édition  plus  récente  sous  le  titre  de 
«Mémoires  de  Henri  de  Lorraine,  duc  de  Guise  ». 
Amsterdam,  Lombrail,  1703,  2  vol.  in-12. 

-\-  Ils  ont  été  réimprimés  dans  la  «  Collection  de 
Mémoires  relatifs  à  l'histoire  de  France  »,  publiée  par 
MM.  Petitot  et  Monraerqué,  où  ils  forment  les  vo- 
lumes LV  et  LVI. 

GUITONIÈRE  (Léon  de  la).  Voy.  LA 
GUITONIÈRE. 


227 


GUSTAVE 


G.  Z. 


228 


GUSTAVE,  p\  commun  à  cinq  auteurs 
dramatiques  :  MAI.  liéquet,  Robillard,  de 
Vieu,  Vulpian  et  Wailly.  Voy.  ces  noms 
dans  «  la  France  littéraire  »  et  ses  Cor- 
rections et  Additions  (ou  t.  XI). 

GUYNÉE  (mylord).  ps.  [Henri  Pajon]. 

Les  Aventures  de  la  belle  Grecque 
(Iphigénie),  traduites  de  Tanglois.  (Compo- 
sées en  françois).  Pam,  Lesclapart,  ili'2, 
in-12. 

GUYON  DE  ROCHECOTTE  (le  comte 
Fortuné),  aut.supp.  [Alphonse  de  Beau- 
champ]. 

Mémoires  du  comte  Fortuné  Guyon  de 
Rochecotte,  ancien  officier  au  régiment  du 
Roi,  commandant  en  chef  des  royalistes  du 
Maine,  du  Perche  et  du  pays  Chartrain,  en 
1795-90-97  et  98,  rédigés  sur  ses  papiers  et 
sur  les  notes  de  ses  principaux  officiers, 
avec  des  pièces  justificatives.  Paris,  A.  Ey- 
meiy,  1818,  in-8. 

GUVOT,  ps.  [Bernard-Joseph  Saurin, 
le  tils]. 

Réplique  à  la  réponse  du  P.  Castel  (sur- 
la  Lettre  critique  de  Saurin,  sur  le  Traité 
de  mathématiques  du  même  P.  Castel). 
1730, in-4. 

+  GUYOT,  ABBÉ  DESFONTAINES 
[Meusmer  de  Querlon]  . 

Testament  littéraire  de  messire  Pierre- 
François  Guyot,  abbé  Desfontaines,  trouvé 
après  sa  mort  parmi  ses  papiers.  La  Haye 
(Paris),  1740,  in-'12. 

GUYOT    DE    MERVILLE,    aut.    supp. 
[l'abbé  Brute  de  Loirelle]. 
Voy.  l'article  Merville. 

G...  V...  (madame),  aut.  déy.  [madame 
Grandmaison  vAiN  EsbecqJ. 

Synaïb  et  Zora.  Paris,  Ouvrier,  1800, 
2  vol.  in-12. 

Roman  allégorique.  Il  en  existe  des  exemplaires  qui 
portent  pour  litre  :  «  Synaib  et  Zora,  ou  l'Héritière  de 
Babylone  »  ;  par  M™«  G...  V...,  auteur  de  «  Adolphe, 
ou  la  Famille  malheureuse  ».  Paris,  1801. 

-H  G.  V.  [le  général  Frédéric  Guil- 
laume, dit  Guillaume  de  Vaudoncourt]. 

Des  articles  dans  le  «  Journal  des  sciences 
militaires  ». 

G...  VAN...  (madame),  aut.  déy.  [ma- 
dame Grandmaison  van  EsBEcg]. 

I.  Edwige  de  Milvar.  Paris,  Fréchcl, 
1807,3  vol.  m-12. 

II.  Les  Époux  philosophes  au  dix-hui- 
lième  siècle.  Paris,  Allais,  1808,  3  vol. 
in-12. 


-}-  III.  Adolphe,  ou  la  Famille  malheu- 
reuse, par — .Paris,  1797,  3  vol.  in-12. 

G.  V*.  D.  V.  Voy.  G.,  vicaire  de  Ville- 
d'Avray. 

4-G...WK.N[M""'  la  comtesse  de  Go- 


Alphonse  de  Lodeve,  par— 
Paris,  Schoell,  1809,  2  vol. 


Moscou,  1807; 
in-12. 


-1-G X  (la  comtesse  de)  [A,  M.  Du- 

BREuiL  DE  Sainte-Croix,  comtesse  de  Gi- 
RiEux,  chanoinesse,  morte  en  1825]. 

Recueil  de  poésies  fugitives,  par  — . 
Lyon,  Bohaire,  1817,  2  vol.  in-12. 

G...  Y,  j3s.  [l'abbé  SABATiER,de  Castres]. 

Vie  polémique  de  Voltaire,  ou  Histoire 
de  ses  proscriptions.  (Nouv.  édit.).  Paris^ 
Dentu,  180i,  in-8. 

Nouvelle  édition  d'un  livre  qui  a  d'abord  jtaru  sous 
le  titre  de  «  Tableau  philosophique  de  l'esprit  de  Vol- 
taire ».  Genève,  Cramer,  ITÏl,  in-8  et  in-12. 

-{-  En  y  mettant  les  initiales  ci-dessus,  on  voulait 
le  faire  regarder  comme  l'œuvre  de  Geoffroy,  alors  fa- 
meux par  ses  feuilletons  insérés  dans  le  «  Journal  de 
l'Empire  »  ;  quelques  personnes  donnèrent  dans  le 
piège,  mais  la  supercherie  fut  bientôt  découverte. 

GYGÈS,p.,  auteur  d'une  Chronique  de 
Paris,  imprimée  dans  les  derniers  mois 
(janvier  et  février  1848)  du  «  Conserva- 
teur »,  journal  quotidien  dont  le  premier 
numéro  est  du  15  septembre  1847. 

+  GYNEPHILE  P.  X.  [Auguste-Jean- 
Marie  Préaux-Locré]. 

I.  Pétition  présentée  à  la  Chambre  des 
députés  sur  l'abolition  de  la  loi  salique  et 
1  omnipotence  des  femmes. 

II.  Quelques  autres  opuscules  du  même 
genre. 

Voir  la  «  France  littéraire  »,  t.  XI,  p.  527.  Ce 
colonel  d'artillerie  de  marine,  mort  en  1853  au  châ- 
teau de  Compiègne,  dont  il  était  commandant  supérieur, 
avait  épousé  la  fille  du  célèbre  jurisconsulte  Locré. 

+  GYPENDOLE  (le  docteur  Evariste) 
[l'abbé  A.  Martinet]. 

Onguent  contre  la  morsure  de  la  vipère 
noire,  composé  par — ,  ancien  chirurgien- 
major  de  la  vieille  garde,  médecin  con- 
sultant du  roi  de  Lahore,  grand-croix  de 
la  légion  d'honneur,  etc.,  etc.  HP  édit. 
Paris,  Gaume  frères,  18 i4,  in-lG,  IV-220 
pages. 

Réfutation  du  philosophisme  et  des  idées  du  jour. 

-H  G.  Z  [G.  Zenowitz]. 

L'Amérique  et  l'Europe  en  1820,  ou  le 
Congrès  de  Panama,  par — .  Bruxelles, 
Avransart,  1820,  in-8,  84  pag. 


H 


229 


H. 


H* 


230 


+  H.  [L.  Théod.  Hérissant]. 

Discours  en  vers,  sur  la  Société,  par 
M.  — .  Paris,  Eugène  Onfroy,  1783, 
in-12. 

+  H.  (Alph.)  [Hitillard]. 

Le  Protecteur  de  soi-même,  comédie. 
180i,  in-8. 

Catalogue  Soleinne,  n"  3437. 

4-  H.  (Th'^  )  [Théophile  Haet]. 
Louis  XIV  vengé  de  ses  détracteurs.  Pa- 
ris, Chaumerot,  1820,  in-8.  8  p. 

4-  H.  (M.)  [Michel  Hennin]. 

Histoire  numismatique  de  la  Révolu- 
iution  française.  Paris,  1826,  in-4,  94  pi. 

+  H.  (Léon)  [Halévy]. 

Le  Chevreuil,  vaudeville.  Paris,  1831, 
in-8. 

Il  a  donné  quelques  pièces  avec  le  nom  seul  de  Léon 
et  avec  dhers  collaborateurs. 

-t-  H.  [Ferdinand  Hoefer]. 
Voy.  F.  H.,  Il,  col.  38  d. 

-t-  H**  (Augustin)  [Hapdé]. 

La  Chassomanie,  ou  l'Ouverture  du  .Jeune 
Henri  mise  en  action,  tableaux  comiques, 
par— .Parfs,  Barba,  1810,  in-8. 

H-  H...  (le  R.  P.  V.)  [le  P.  Vincent 
Houdry] . 

Traité  de  la  manière  d'imiter  les  bons 
prédicateurs.  P«?'ts,  1702,  in-12. 

4-  H***  [Jean  Hamon,  médecin  et  soli 
taire  de  Port-Royal-des-Champs]. 


I.  Les  Gémissements  d'un  cœur  chré- 
tien, exprimés  dans  les  paroles  du  psaume 
118.  (Trad.  du  latin  par  l'abbé  de  Pont- 
Château.  Nouv.  édition,  augmentée  par 
l'abbé  Goujet).  Paris,  Lottin,  1731,  1734, 
1740,  1750,  in-12. 

II.  Traitez  de  pénitence,  qui  contien- 
nent :  les  Maximes  de  la  pénitence,  tirées 
des  sept  psaumes  de  David  qu'on  appelle 
pénitentiaux  ;  la  Pénitence  des  psaumes, ou 
les  Maximes  de  la  Pénitence  tirées  des  au- 
tres psaumes;  la  Pénitence  des  faibles;  la 
Pénitence  des  forts  ;  la  Pénitence  des  pas- 
teurs; la  Pénitence  abrégée;  les  Senti- 
ments de  pénitence;  la  Pénitence  toute 
comprime  dans  le  sixième  verset  du  psaume 
six.  Paris,  Cl.-J.-B.  Hérissant,  1734, 
in-12. 

III.  Traité  de  la  prière  continuelle.  Pa- 
ris. Cl.-J.-B.  Hérissant.  1735,  1738,  1739, 
2  vol.  in-12. 

-^H***[Havard]. 

Les  Délices  de  l'Italie,  par  le  sieur  de 
Rogissart  et—.  Paris,  1707,  4  vol.  in-12. 
—  Frontispice  nouveau.  Amsterdam,  1743. 

Dans  une  nouvelle  édition,  Leyde,  1709,  6  vol. 
in-12,  Jean  de  la  Paye  a  fait  une  critiquç  sévère,  mais 
juste,  de  l'édition  de  Paris.    Rogissart  avait  fait   pa- 
raître la  première  édition  de  cet   ouvrage  à  Leyde, 
d    1706,  3  vol.  in-12.  A.  A.  B— r. 

H...  Voy.  Charp,  I,  702  e. 

_l_  Yi***  (^\q  major)  [Abraham  Humbert, 


231 


H*** 


232 


major  prussien,  membre  de  l'Académie  de 
Berlin]. 

Abrégé  historique  de  l'origine  et  de? 
progrès  de  la  gravure  et  des  estampes  en 
bois  et  en  taille-douce,  par  M.— .Berlin, 
17o2,  in-8. 

+  H***  [Harxy  de  Guebville,  auteur 
dramatique  du  xviii"  siècle]. 
Avec  S***  (Sabine)  : 

I.  Le  Prix  des  talents,  parodie  du  troi- 
sième acte  des  «  Fêtes  de  l'Hymen  et  de 
l'Amour  »  (en  un  acte,  tout  en  vaudevilles). 
Paris,  Diichesne,  lloo,  in-8. 

II.  La  Sibylle,  parodie  (en  un  acte,  tout 
en  ariettes  et  en  vaudevilles).  Paris,  De- 
lormel,  1738,  in-8. 

-\-  H***  [HlET  DE  LA  MARI.NliiRE]. 

Xouv.  Œuvres  en  prose  et  en  vers.  Aux 
Dardanelles,  1760,  in-I2. 

+  H***  [Huttin]. 

Réflexions  à  mon  sujet,  ou  l'Esprit  à  la 
mode,  par  M. — .  Amsterdam  et  Paris, 
176o,  in-12,  23  p. 

-f-  H***  (M.)  [Fr.  Hemsterhuts]. 

Lettre  sur  les  désirs.  Paris  (Harlem), 
1773,  in-12. 

Réimprimée  dans  les  Œu\Tes  de  ce  philosophe. 
Paris,  1792,  in-8;  1809,  2  vol.  in-8.  Louvain, 
1825,  2  vol.  in-18. 

-f-  H***  (miss)  [Helme]. 
Clara   et  Erameline,   ou  la  Bénédiction 
maternelle,  trad.  de  l'anslais  par  Dubois- 


par  uuDois- 
1788,  in-12. 


Fontanelle.  Londres  et  Paris, 

-f-  H***  (JI™  Barthélémy)  [M""'  Marie- 
Adèle  B.arthélemy-Hadot]. 

Plusieurs  pièces  de  théâtre  citées  dans 
la  «  France  littéraire  «,  I,  202. 

-h  H***  [Houart]. 

Annuaire  des  ponts  et  chaussées,  pcrts 
maritimes,  architecture  civile,  hydrauli- 
que, etc.,  pour  l'an  1807.  Deuxièrne  édit.. 
par — .  Paris,  Garnier,  in-12. 

+  H***  (Madame  d)  [d'Hozier]. 
Les  Grottes  de  Chartres,  ou  Clémentine. 
Paris,  1810,  2  vol.  in-12. 

+  H***  (Augustin)  [Hapdé]. 

Diverses  pièces  représentées  sur  le 
théâtre  de  Franconi  et  autres  :  «  Les  Cen- 
taures »,  Paris,  1808;  «  Barbe-Bleue», 
1811;  «  Les  Vierges  de  la  lune  ,  ou  Ar- 
lequin avalé  par  la  baleine  »,  1812,  in-8. 

Voir  dans  la  «  France  liltéraire  »,  la  longue  énu- 
raération  des  pièces  de  cet  écrivain  très-fécond. 

-HH***[H.\mn]. 

Nouveaux  Eléments  de  botanique,  par 


[  M.—,  revus  par  M.   C...  D.  M.  Paris, 
1812,  in-12. 

Voyez  aux  Anonymes,  «  Voyage  dans  l'empire  de 
Flore  » . 

-f-H...  (le  chev.  d')  [d'Hozier,  ancien 
élève  du  manège  royale  des  Tuileries]. 

De  l'Aurigie,  ou  Méthode  pour  choisir, 
dresser  et  conduire  les  chevaux  de  carrosse, 
de  cabriolet  et  de  chaise,  suivi  d'un  Nobi- 
liaire équestre,  ou  Notice  sur  les  races  pré- 
cieuses de  chevaux  étrangers,  leur  exté- 
rieur, qualités,  tempérament,  régime,  et 
sur  les  diverssoins  qu'ils  reçoivent.  Paris, 
Dondey-Dupré,  1819,  in-8. 

+  H***  (Ch.)  [Charles  Héguix-De- 
guerle]. 

Ouslad,  ou  le  Bois  de  Marie,  imité  du 
russe  de  B.  Joukowskv.  Paris,  Dalibon, 
1824, in-12. 

-h  H...  (Madame)  [M""'  Huet,  née  Mo- 
nard]. 

Réflexions  diverses  sur  les  mariages  mal 
assortis,  la  manière  de  connaître  le  carac- 
tère des  enfants  avant  leur  naissance,  les 
préjugés  des  hommes  envers  les  femmes, 
etc.,  etc.  Paris,  Delaunay,  Pélicier,  1823, 
in-12. 

+  H***  (M.  le  comte  d')  [Alexandre- 
Maurice  Blaxc  d'Halterive]. 

I.  Notions  élémentaires  d'économie  po- 
litique. Paris,  1823,  in-8. 

II.  Conseils  à  des  surnuméraires.  Paris, 
impr.  Rojj.,  1826,  in-8. 

III.  Méthode  pour  se  former  en  peu  de 
temps  à  une  prononciation  facile  et  cor- 
recte des  langues  étrangères.  Paris,  1829, 
in-8,  24  p. 

H***,  doyen  des  habitués  du  café  de 
Foy  [Alexahd.  Martin]. 

Manuel  de  l'amateur  de  café,  ou  l'Art  de 
prendre  toujours  de  bon  café.  Ouvrage 
contenant  plusieurs  procédés  nouveaux, 
faciles  et  économiques,  pour  préparer  le 
café  et  en  rendre  la  boisson  plus  claire  et 
plus  agréable.  Dédié  aux  amateurs,  aux 
bonnes'ménasères,  etc.  Paris,  Audot,  1828, 
in-18. 

-+-H***  (H.)  [Herluisox]. 

Les  Artistes  Orléanais,  peintres,  gra- 
veurs, sculpteurs,  architectes.  Orléans, 
1863,  in-8. 

Tiré  à  petit  nombre. 

-h  H****  (M.  Augustin)  [Hapdé]. 

Les  visions  de  Macbeth,  ou  les  Sorciè' 
res  d'Ecosse,  mélodrame  en  trois  actes, 
imité  du  théâtre  et  du  genre  anglais, 
par — .  Paris,  Delaunay,  1817,  in-8. 


233 


H... 


HABITANT 


234 


+  H....  [A.-J.-W.  HennetI. 

Le  Globe  céleste,  conte  d'astronomie 
contemplative.  Paris,  1820,  in-8. 

4-  H****  (le  comte  de)  [le  comte  d'HAu- 
terive]. 

Considérations  générales  sur  la  théorie 
de  l'impôt  et  des  dettes,  formant,  dans  une 
nouvelle  édition,  l'introduction  d'un  ou- 
vrage intitulé  :  u  Notions  élémentaires 
d'économie  politique  »,  par — .  Paris, 
Thoisnier-Desplaces,  1825,  in-8. 

+  H....  (Adrien)  [Hugot]. 

La  Mort  de  Gilbert,  drame.  Paris,  183  i, 
in-8. 

-h  H....  (l'abbé)  [l'abbé  T.-F.-X. 
HuNCKLER,  chanoine  à  Vienne  (Autri- 
che)]. 

L  Loisirs  d'un  curé.  Pans,  1833, 
in-18. 

IL  Adélaïde  de  Lichtenberg.  Paris, 
1833,  in-18. 

Nous  croyons  inutile  d'indiquer  en  délai!  d'aulres 
petits  ouvrages  d'éducation  ou  de  piété  imités  de  l'alle- 
mand (et  surtout  du  chanoine  Sclimid),  qui  ont  paru 
avec  la  signature  ci-dessus. 

H-  H (A.)  [Alexandre-Jean-Joachiin 

HOLINSKI]. 

Coup  d'oeil  surlesAsturies.  Paris,  18i3, 
in-8. 

4-  IL  A.  (xM"-^)  [Hortense  Allart]. 

(Conjuration  d'Amboise.  Paris,  Marc, 
1821,  in-12. 

HABITANT  DE BAR-SUR-ORNAIN  (Un), 
aut.  dé;j.  [Doublât].  Voy.  I,  1259  e. 

HABITANT  DE  BERLIN  (Un),  aut.  dég. 
[Guillaume  de  Moulines]  . 

Lettre  d' —  à  son  ami  à  la  Haye.  Berlin, 
1773,  in-8. 

Cette  Letlre  est  relative  au  fameux  passage  de  Fré- 
déric II,  roi  de  Prusse,  inséré  par  l'abbé  Raynal  dans 
la  seconde  édition  de  son  «  Histoire  philosophique  » . 
A.  A.  B— r. 

HABITANT  DE  BREST  (Un),  aut.  dég. 
[Michel,  impritneur]. 

La  bonne  cause  et  le  bon  parti .  Brest, 
Michel,  1814,  in-8,  48  pag. 

HABITANT  DE  CAMBRIDGE  (Un),  ps. 
[l'abbé CouLON,  grand-vicaire  de  Nevers]. 

Lettres  critiques  et  charitables  d' — ,  à 
M.  le  rédacteur  du  «  Courrier  de  Londres  •), 
Londres,  1803,  in-8,  59  pag. 

Dans  la  première  de  ces  Lettres,  l'auteur  examine  si 
M.  de  Boisgelin,  archevêque  d'Aix,  est  le  même  per- 
sonnage que  M.  de  Boisgelin,  nommé  archevêque  de 
Tours  par  Bonaparte,  et  il  a  l'air  d'en  douter.  Cette 
lettre  fut  insérée  au  mois  de  mars  1803.  Dans  la  se- 
conde, du  20  mai  1803,  l'abbé  Coulou  y  plaisante 
avec  beaucoup  d'esprit  et  de  finesse  sur  le  compliment 


adressé  à  Bonaparte  par  MM.  de  Belloy,  de  Boisgelin, 
Fesch  et  Cambarérès  pour  le  remercier  de  les  avoir  fait 
élever  à  la  dignité  de  cardinal.  A.  A.  B— r. 

+  HABITANT  DE  CHATEAU-THIERRY 

(Un)  [Fernand  Girauueau]. 

Mon  Voyage  au  corps  législatif.  Paris, 
18Gl,in-8. 

HABITANT  DE  GENÈVE  (Un),  pseud. 
[de  Saint-Simon]. 

Lettred' —  à  ses  contemporains.  (1803), 
in-12. 

HABITANT  DE  LA  CAMPAGNE  (Un), 
pseud.  [le  comte  de  Guibert]. 

Lettres  d'  —  à  son  ami,  sur  un  ouvrage 
célèbre  («  l'Administration  des  finances, 
de  Necker  »).  In-I2. 

L'édition  de  cet  ouvrage  a  été  brûlée  en  présence  de 
Necker  et  à  sa  sollicitation,  à  l'exception  d'un  très- 
petit  nombre  d'exemplaires.  A.  A.  B — r. 

H-  HABITANT  DE  LA  COMMUNE  (Un) 

[P. -Auguste  Leprévo.st]. 

Histoire  de  Saint-Martin  du  Tilleul, 
par—.  Paris,  1848,  gr.  in-8. 

-+-  HABITANT  DE  LA  PROVINCE  (Un) 
[Mabru]. 

Essai  sur  la  nature  et  la  répartition  de 
l'impôt  en  Auvergne.  (S.  /.),  1787,  in-8. 

HABITANT  DE  LA  VILLE  DE  CENA 
(Un)  (1),  département  du  Salvocad, /«eud. 
[G.-A.-J.  HÉcART,  de  Valenciennes]. 

La  Goualana.  Première  et  dernière  édi- 
tion. De  l'impr.  de  Carnaval  aîné  [Valen- 
ciennes], in-18,  22  pag. 

Hécart,  dans  une  brochure  tirée  à  20  exemplaires  : 
«  Manuscrits  de  l'auteur,  Lettre  à  M.  Lerouge  », 
Valenciennes,  Prignet,  1828,  in-18,  72  p.,  dit 
pag.  y  :  «  La  Goualana  »  n'est  nullement  de  moi  (il  l'a 
fait  imprimer),  j'en  ignore  absolument  l'auteur;  je  tiens 
cet  opuscule  de  M.  Beuchot,  qui  veut  garder  le  silence 
ou  qui  ne  peut  le  rompre.  » 

-^  HABIT.4NT  DE  LA  VILLE  DE  REIMS 
(Un)  [N.-R.  Camus-Daras]. 

Essais  historiques  sur  la  ville  de  Reims, 
par — .  Reims,  Frenau  fils,  1823,  in-8. 

Note  manuscrite. 

-4-  HABITANT  DE  L'EUROPE  CONTI- 
NENTALE (Un)  [M.  DE  Brunow,  ancien 
ambassadeur  de  Russie  à  Londres]. 

La  Guerre  d'Orient,  ses  causes  et  ses 
conséquences,  par—.  Bruxelles,  1855. 

+  HABITANT  DE  L'ILE  DE  PERRA- 
CHE  (Un)  [P.  Guigoud-Pigale]. 

Adresse  aux  Lyonnais  à  l'occasion  de 
l'installation  de  leur  municipalité.  1790, 
in-8,  8  p. 


(1)  Cena  et  Salvocad  sont,  ainsi  qu'on  s'en  aperce- 
vra facilement,  des  anagrammes  de  Caen  et  Calvados. 


235 


HABITANT  DE  L'OUEST 


HABITANT  DE  VERSAILLES      236 


HABITANT  DE  L'OUEST  (Un),  aut.  dég. 
[Letoudal  père,  à  Angers]. 

Lettre  à  une  dame,  en  réponse  à  ses 
questions  sur  quelques  actes  du  gouverne- 
ment, concernant  la  religion  et  les  prê- 
tres, par  — ,  ami  de  la  monarchie  constitu- 
tionnelle et  de  l'ordre  public.  Paris,  De- 
laiinay,  1832,  in-8,  10  pag. 

HABITANT  DE  LYON  (Un),  aut.^  dég. 
[Lespomarède,  né  le  2o  juin  1751,  à  La- 
bouhevre,  Landes]. 

Les  "Vœux  d'  —,  Lecteurs,  méditez-les 
dans  leur  simplicité  et  leur  butl  Lyon, 
Gmjot  frères,  1819,  in-8,  58  pag. 

Cet  estimable  auteur  désirait  qu'on  établit  une  fête 
anniversaire  de  la  Charte,  à  perpétuité.      A.  A.  B  — r. 

HABITANT  DE  MONTPELLIER  (Un), 
ant.  dég.  [Auguste  Seguin,  libraire]. 

Considérations  sur  la  mort  de  Louis  XVI, 
pour  servir  à  la  béatification  et  canonisa- 
tion de  ce  saint  roi.  Montpellier,  Aug.  Se- 
guin, 1829,  in-8,  32  pag. 

La  dédicace  au  Roi-Martyr  est  signée  :  Auguste 
Seguin. 

HABITANT  DE  NANTES  (Un),  aut.  dég. 
[le  P.  Mathias  ue  Saint-Jean,  carme  nan- 
tais]. 

Le  Commerce  honorable,  ou  Considéra- 
tions politiques,  contenant  les  motifs  de 
nécessité,  d'honneur  et  de  profit,  qui  se 
trouvent  à  former  des  compagnies  de  per- 
sonnesde  toutes  conditions  pour  l'entretien 
du  négoce  de  mer  en  France.  Nantes,  Guil. 
Le  Monnier,  1646,  in-4.  —  Seconde  édi- 
tion en  1651. 

Voyez  «  Bibliotheca  S**"».  Lugduni,  Duplain, 
ilH.  in-8,  no661. 

On  trouve  un  bon  extrait  de  cet  ouvrage  dans  le 
«  Conservateur  »  du  mois  d'aoiit  1757,  p.  67  et  suiv. 
A.  A.  B— r. 

+  HABITANT  DE  PARIS  (Un)  [Ch. 
Drelincourt]. 

Lettre  d' —  à  un  de  ses  amis  de  la  cam- 
pagne, sur  la  remontrance  du  clergé  de 
France,  faite  au  roi  par  M.  l'archevêque 
de  Paris,  écrite  en  1656,  et  signée  Phila- 
lèthe.  In-4. 

Cette  lettre  est  de  M.  Ch.  Drelincourt.  Voyez  Bayle, 
et  Benoit,  «  Histoire  de  l'édit  de  Nantes  »,  t.  III, 
p.  208.  A.  A.  B— r. 

HABIT.\NT  DE  PARIS  (Un),  aut.  dég. 
[le  comte  Fr.-L.  d'EscHERNV,  Suisse]. 

Correspondance  d'  —  avec  ses  amis  de 
la  Suisse  et  d'Angleterre,  sur  les  événe- 
ments de  1789  jusqu'au  i  avril  1791.  Pa- 
ris, Desenne,  1791,  pet,  in-8,  480  pag. 

Réimprimé  sous  le  titre  de  «  Tableau  historique  de 
la  Révolution  jusqu'à  la  fm  de  l'Assemblée  constituante  » . 
Seconde   édition,    revue,    corrigée    et  augmentée  d'un 


grand  nombre  de  morceaux  sur  différents  sujets.  Paris, 
Tveullelet  W'iirtz,  Delaunay,  1815,  2  vol.  in-8. 

Le  «  Moniteur  »  du  19  août  1791,  disait,  en  ren- 
dant compte  de  la  première  édition  de  cet  ouvrage  : 

«  Quoique  l'auteur  de  cet  ouvrage  soit  noble,  décoré 
et  lié  avec  tout  le  corps  diplomatique,  il  n'en  est  pas 
moins  l'ardent  ami  de  l'humanité,  de  la  liberté  ;  il 
chérit,  il  admire  la  nation  française.  Il  porte  aux  nues 
la  Révolution  qui  la  place  au  premier  rang  des  peuples 
libres;  il  dépeint,  il  caractérise  les  diverses  époques  de 
cette  Révolution  mémorable  avec  plus  de  chaleur  et 
d'éloquence  qu'aucun  Français  qui  en  ait  encore  écrit. 

Loin  de  calomnier  le  peuple,  il  loue  son  énergie  et 
son  courage.  » 

HABITANT  DE  PARIS  (Un),  réfugié  à 
Blois,  aut.  dég.  [Fabry]. 

La  Régence  à  Blois,  où  les  Derniers 
moments  du  gouvernement  impérial,  re- 
cueillis par — .  Paris,  Le  Normant,  Fantin, 
1814,  in-8,  24  pag. 

Une  sixième  édition  de  cet  opuscule  a  été  publiée  en 
mars  1815. 

HABITANT  DE  POSTDAM  (Un),  aut. 
dég.  [le  professeur  Dantal,  lecteur  de 
Frédéric  II], 

Hipparchia  et  Cratès,  conte  philosophi- 
que, renouvelé  des  Grecs.  Sans  indication 
de  lieu  [Berlin),  1787,  in-12,  62  pag. 

J'étais  fort  curieux  de  connaître  l'auteur  de  cet  opus- 
cule ,  M.  le  baron  Thiébault  a  eu  la  complaisance  d'é- 
crire à  ce  sujet,  à  un  ami  domicilié  à  Berlin.  Un  vieux 
libraire  de  Postdam  a  révélé  à  cet  ami  le  nom  de 
M.  Dantal. 

Il  ne  faut  pas  confondre  cet  opuscule  avec  le  ro- 
man satirique  donné  par  l'abbé  Richard  sous  le  titre  de 
«  Aihcrappih  «  (anagramme  d'Hipparchia) ,  et  aussi 
sous  celui  de  «  Hipparchia,  histoire  galante  »,  comme 
l'a  fait  le  littérateur  Mercier,  de  Compiègne,  lorsqu'il 
donna  une  nouvelle  édition  de  ces  mêmes  ouvrages. 
Voyez  ces  titres  aux  Anonymes.  A.  A.  B— r. 

+  HABITANT  DE  REIMS  (Un)  [Camus 
Darras]  . 

Essai  historique  sur  la  ville  de  Reims, 
par  un  de  ses  habitants.  Reims,  1823, 
in-8.  G.  M. 

HABITANT  DE  VALENCIENNES  (Un), 

aut.  dég.  [Gabr.-Jos.-Ant.  Hécart]. 

Observations  sur  unpassagedu  troisième 
rapport  fait  par  M.  Bottin  à  la  Société 
royale  des  Antiquaires  de  France.  Valen- 
ciénnes,  Henry,  1823,  in-8,  8  pag. 

Tiré  à  25  exemplaires. 

HABITANT  DE  VERSAILLES  (Un), 
[François  Fourni er  -Pescav], 

Encore  un  mot  sur  «  Conaxa,   ou  les 

Deux  Gendres»,  ou  Lettre  d'—  à  fauteur 
de  la  Réponse  à  M.  Hoffman,  etc.  Paris, 
Barba,  1811,  in-8. 

-|-  Ailleurs,  Quérard  attribue  (^tte  lettre  à  Lefèvre. 
Voyez  I,  1259  f. 


237        HABITANT  DE  VINCENNES 


HACHIS 


238 


HABITANT  DE  VINCENNES  (Un),  aut. 
dég.  [C.-J.  La  Folie]. 

I.  Observations  d'  —  sur  une  demande 
adressée  à  M. -le  cardinal  archevêque  de 
Paris,  tendant  à  ce  que  la  cure  du  canton 
de  Vincennes  soit  fixée  àMontreuil.  Paris, 
1803,  in-8. 

II.  Petite  Leçon  d'  —  à  un  grand  docteui 
de  Montreuil.  Paris,  1803,  in-8. 

+  HABITANT  DES  ENVIRONS  DE  VISÉ 
(Un)  [Henri  Delvaux,  dit  Henri  Delvaux 
DE  Fouron]. 

La  Vie  de  saint  Hadelin,  confesseur,  pa- 
tron du  ci-devant  chapitre  de  Visé,  par—. 
Liège,  Oudart,  18-15,  in-16. 

HABITANT  DES  HAUTES-ALPES  (Un), 
aut.  dég.  [Rochas]. 

Nouveau  pas  sur  les  sentiers  de  la  Na- 
ture, etc.  Gap,  1808,  in-12.     - 

-\-  Voyez  la  «  France  liUéraire  »,  à  Rochas. 

HABITANT  DES  HAUTES- ALPES  (Un), 
aut.  dég.  [J.  Faure]. 

Stances  sur  les  élections  de  1820.  Gap, 
Genoux,  1820,  in-8,  7  pag. 

-+-  HABITANT  DES  LANDES  (Un)  [Pas- 
serot]  . 

Opinion  d'  —  sur  le  concordat.  Seconde 
édition,  corr.  et  augm.  Paris,  1818, 
in-8. 

-t-  HABITANTS  DU  CI-DEVANT  BAIL- 
LIAGE DE....  (les)  [Grouvelle]. 
Voy.  G....  (Grouvelle),  II,  122  c, 

HABITANT  DU  DÉPARTEMENT  DE 
L'EURE  (Un),  aut  dég.  [le  duc  de  Cler- 

MONT-TONNERRE  (  1  )]  . 

Essai  sur  les  chemins  de  fer  en  général 
et  sur  le  chemin  de  fer  de  Paris  à  Cher- 
bourg en  particulier.  Paris,  Delaunay, 
1846,  in-8,  80  pag.,  plus  une  carte. 

HABITANT  DU  JURA  (Un),  aut.  dég. 
[Emmanuel  .Iobez]. 

EpitreàiM.  ?aVissot.  Paris,  Debray ,  \^Ù6, 
in-8. 

Le  «  Magasin  encyclopédique  »  a  rendu  compte  de 
cette  Epître,  année  1807,  t.  11,  p.  230. 

Barbier  l'attribue  à  M.  Jobez;  nous,  nous  l'avons 
trouvée  attribuée  à  M.  Cl.-Mar.  Guyeland. 

-+-  HABITANT  DU  LUXEMBOURG  (Un) 

[Eléonore-Louis-GodefroyCAVAiGNAc]. 
Lettre  sur  les  affaires  belges. 

Imprimée  dans  le  «  National  »  du  4  mars  1839. 

HABITANT  DU  PAYS  [DE  LA  VENDÉE] 

(Un),;w.  [Hullin]. 
Mémoire  pour  la  pacification  de  la  Ven- 


(1)  Auteur  inconnu  à  MM.  Louandre  et  Bourquelot. 


dée.  Angers,  Jahyer  et  Geslin,  an  IV  (1790), 
in-8. 

Proposition  d'un  commissaire  civil  pour  le  gouverne- 
ment de  tout  le  pays  de  la  guerre.  F.  Gr. 

4- HABITANT  DU  QUARTIER  LÉOPOLD 
(Un)  [Henri  Dandeli.nJ. 

I.  Aux  habitants  du  quartier  Léopold. 
Saint  Josse  Ten-Noode,  1832,  in-8,  3  p. 

II.  Affaire  du  quartier  Léopold.  Ibid., 
eod,  in-8,  12  p. 

+  HABITANT  DU  VELAY  (Un)  [Gau- 
BERT,  de  Montpellier]. 

Idées  d' —  sur  quelques-uns  des  articles 
à  insérer  dans  les  cahiers  des  différents 
districts  du  Languedoc.  1789,  in-8. 

HABITANT  OBSCUR  DE  L'ANCIEN  HÉ- 
MISPHÈRE (Un).  Voy.  BOURGEOIS  DE 
NEW-HEAVEN  (Un). 

HABITANTS  DE  LA  FERTÉ  SOUS- 
JOUARRE  (Deux),  ps.  [Alfred  de  Mus- 
set]. 

Lettres  au  rédacteur  de  la  «  Revue  des 
Deux-Mondes  ». 

Ces  Lettres,  qui  sont  au  nombre  de  quatre,  ont  été 
imprimées  dans  les  t.  Vil  à  X  de  la  4^  série  de  la 
«  Revue  des  Deux -Mondes  ».  Ces  Lettres  sont  inti- 
tulées :  la  première  «  de  l'Abus  qu'on  fait  des  adjectifs  » 
(t.  Vil)  ;  la  deuxième,  «  les  Humanitaires  »  (t.  Vlll)  , 
la  troisième,  «  les  Journaux  »  (t.  IX),  et  la  quatrième 
«  les  Exagérés  »  (t.  X). 

-4-  HABITANTS  DE  LA  PROVINCE  DE 
LIÈGE  (des)  [Charles  Digneffe]. 

Pétition  pour  la  liberté  du  commerce  des 
grains,  adressée  au  roi  le  12  février  1847 
ipar  — .  Liège,  1847,  in-8,  14  p. 

HABITANTS  DES  SEPT  VILLES  DE 
BLEU  (les),  en  Normandie,  pseud.  [Adrien 
DE  Lacroix], 

Représentations  par — au  gouvernement. 
Paris,  Fain,  an  xii  (1804),  in-8,  60  pag. 

HABITUÉ  DE  L'ORCHESTRE  {\jn),  ps. 

Le  Ministre  et  la  danseuse. 

Feuilleton  imprimé  dans  le  «  Siècle  »,  n"  du  20  dé- 
cembre 1845. 

HABITUÉ  DU  BOULEVART  DE  GAND 

(Un),  ps.  [J.-B. -Auguste  d'Aldéguier]. 

Le  Flâneur,  galerie  pittoresque,  philoso- 
phique et  morale  de  tout  ce  que  Paris  offre 
de  curieux  et  de  remarquable  dans  tous 
les  genres,  etc.  Première  partie  (et  unique). 
Paris,  de  l'impr.dc  Boucher,  1826,  in-12. 

-\-  HACHIS  (Léon)  [H.  J.  Evrard,  in- 
specteur au  chemin  de  fer  de  l'Etat,  à 
Bruxelles]. 

Un  Duel,  petit  essai  dramatico-moral , 
par  — .  Liège,  Collardin ,  1829,  in-18. 
126  p. 


239 


II.  A.  D'A. 


HALT 


240 


+  H.  A.  D'A.  [Hedelin,  abbé  d'Aubi- 

GNAC]. 

Aristandre,  ou  Histoire  interrompue. 
Paris,  Dubreuil,  1G64,  in-12. 

Cet  écrit  ayant  été  accueilli  avec  une  grande  indiffé- 
rence, le  libraire  s'avisa  d'une  supercherie  dont  les 
exemples  sont  nombreux  ;  on  enleva  l'épître  dédicatoire, 
et  on  ajouta,  pour  rendre  le  livre  méconnaissable,  un 
faux- titre  :  «  Histoire  galante  et  enjouée  interrompue 
par  des  entretiens  de  civilité,  d'amitié  et  de  passe- 
temps  ».  Paris,  J.-D.  Loyson. 

HADECZUCA  (Didaque),  trad.  siipp. 
[Louis  de  Cauusac].  Voy.  Abbé  de***,  I, 
138  a. 

HADGI  MEHEMMED  EFENDY,  aut.  supp, 
[Petis  de  la  Croix]. 

Lettres  critiques  a  madame  ia  marquise 
de  G***,  au  sujet  des  «  Mémoires  de 
M.  le  chevalier  d'Arvieux  »,  avec  des 
éclaircissements  curieux  sur  les  mœurs, 
les  usages,  les  religions  et  les  différentes 
formes  de  gouvernement  des  Orientaux  ; 
traduites  du  turc  par  Ahmed  Franguy, 
renégat  flamand.  Paris,  Quillau,  1735, 
in-J2. 

L'auteur  et  le  traducteur  ne  sont  que  le  seul  Petis  de 
la  Croix. 

+  H.ENSEL  (H.)  [Pierre  Jannet]. 

Des  articles  dans  le  «  Journal  de  l'Ama- 
teur de  livres  »,  dans  «  l'Intermédiaire  », 
etc. 

Hœnsel  est  la  traduction  allemande  de  Jannet. 
H.  est  l'initiale  de  Hermann,  traduction  de  Geniain, 
prénom  que  M.  Jannet  a  pris  quelquefois. 

HAKOHEN  [Joshiah],  pseud.  [le  cheva- 
lier Rivoire  Saint-Hippolyte]. 

I.  Les  Israélites  modernes,  ou  Aventures 
des  deux  frères  Daroca.  Paris,  Pigureau, 
etc.,  1812,2  vol.  in-12. 

II.  Adar  el  Melek,  ou  les  Pirates  barba- 
resques,  trad.  de  l'arabe  de  Joshiah  Hako- 
hen,  par  le  chevalier  de  R...,  officier  de 
marine,  Tan  de  la  création  du  monde  3809, 
et  de  rïiégire  1187.  (Ouvrage  composé  en 
français  par  le  chevalier  Rivoire  Saint- 
Hippolyte).  Paris,  Pigoreau,  1813,  4  vol 
in-12. 

-h  H.  A.  K.  S.  [Henri-Alexis  Ca- 
iiaisse]. 

Pour  la  liste  des  ouvrages  qu'il  a  pu- 
bliées sous  les  initiales  H.  À.  K.  S.,  H.  A 
K...S,  H.  A.  K....S,  voy.  la  «  France  lit- 
téraire »,  t.  XI,  p.  76. 

-f-HALBEER  [Albert  de  la  Salle,  né 
en  1833,  littérateur  et  compositeur]. 

Pseudonyme  adopté  par  cet  écrivain,  qui  est  chargeai! 
«  Monde  illustré  »  de  la  chronique  musicale.  Il  a  pu- 
blié divers  ouvrages  indiqués  dans  le  «  Catalogue  géné- 
ral »  de  M.  0.  Lorenz,  t.  III,  p.  16-4. 


HALLER  (le  baron  Albert  de),  apocr. 
[Georges-Louis  Sciimid]. 

Traités  sur  divers  sujets  intéressants  de 
politique  et  de  morale.  1760-61,  2  vol. 
in-8. 

C'est  par  erreur  que  ces  Traitis  sont  assez  générale- 
ment indiqués  comme  des  productions  du  savant  Haller, 
qui  les  a  désavoués  en  indiquant  leur  véritable  auteur. 
Année  littérairede  Fréron  (llCl). 

+  HALLER  [Baroud]. 
Sur  l'arriéré  et  la  dette  non  consolidée, 
par — .  22  ventôse  an  IX,  in-8. 

Une  note  manuscrite  porte  que  Baroud,  ami  de 
Haller,  est  le  véritable  auteur  de  cet  écrit  (01.  Barbier). 

-f-  HALLIDAY  [Eugène  Dezeimeris]. 
Considérations  pratiques  sur  les  névral- 
gies de  la  face.  Paris,  1832,  in-8,  173  p. 

Six  exemplaires  seulement  ont  été  tirés  avec  le  nom 
de  l'auteur. 

HALLY  PIFPOUF,  pseudonyme. 

L'Accoucheur  par  supercherie,  dialogue 
entre  Bredouille  et  Latronaux.  1782,  in-8. 
Mastricht,  1789,  in-8. 

-+-  IIALM  (Frédéric)  [le  baron  Munch 
Bellingiiausen,  poëte  et  auteur  dramati- 
que allemand,  néàCracovie  en  1806]. 

Ses  œuvres  jouissent  d'une  grande  réputation  en  Alle- 
magne. Sa  tragédie,  le  «  Gladiateur  de  Bavenne  », 
offerte  au  public  en  1856,  sous  le  voile  de  l'anonyme, 
a  obtenu  un  éclatant  succès.  Quelques  fragments  de  ce 
poëte  ont  été  traduits  ou  analysés  dans  des  périodiques 
français. 

ce  Griselidis  »,  poème  dramatique,  a  été  traduit  par 
Millenet.  Paris,  Cunner,  1840,  in-18. 

HALMA  GRAND  (le  doct.),  superfétation 
nominale  [N.  Grand,  médecin,  neveu  du 
chanoine  llalma,  dont  il  a  pris  le  nom]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »  à  Grand. 

-\-  H.  A.  L.  P***  [Henri-Augustin  le 
PileurJ. 

Coup  d'œil  sur  l'état  des  lumières  et 
de  l'instruction  publique  en  Hollande,  de- 
puis les  temps  les  plus  anciens  jusqu'à  nos 
jours.  Paris  et  Ainst..  1810,  in-8.  Il  et 
39  p. 

+  HALT  (Robert)  [Charles  Vieu,  né  à 
Montpellier  en  1837]. 

I.  Une  Cure  du  docteur  Pontalais.  Paris, 
Faure.  1863,  in-18,  324  p. 

Roman  de  controverse  philosophique  et  religieuse  à 
l'égard  duquel  on  peut  consulter  «  l'Année  littéraire  >> 
de  M.  Vapereau,  186G,  p.  64. 

II.  Madame  Frainex.  Paris,  libr.  intern., 
1868,  in-18,  300  p. 

Ce  livre  a  fait  du  bruit  au  moment  de  sa  naissance; 
l'estampille  du  colportage  lui  a  été  refusée  avec  un  cer- 
tain éclat  ;  cette  interdiction  a  soulevé  des  débats  ora- 
geux dans  la  Société  des  gens  de  lettres.  Les  préoccu- 


2Î1 


HAMBRELIN 


HÂMILTON 


242 


pations  philosophiques  et  religieuses  tiennent  la  plus 
grande  part  dans  ce  roman,  à  l'égard  duquel  nous  ren- 
voyons à  «  l'Année  littéraire  »  de  M.  Vapereau,  1868, 
p.  53  et  suiv. 

HAMBRELIN  (maistre),  serviteur  de 
maistre  Aliboriim,  cousin -germain  de  Pac- 
colet,  pseudonijine. 

La  Navigation  du  compaignon  à  la  bou- 
teille, avec  les  Discours  des  arts  et  sciences 
de  maistre  Hambrclin...  Rouen,  Diujorl, 
1547;  Par/s,  i¥(c«rt/,  1570,  in-lG;  Troyes, 
s.  d.,  in-12. 

Cet  ouvrage  a  été  faussement  attribué  à  Rabelais. 
Voyez  Barbier,  n»  19,382. 

Il  existe  des  réimpressions  de  ce  livret,  sous  les  di- 
vers titres  suivants  : 

1»  «  Le  Voyage  et  navigation  des  isles  incongniies  », 
contenant  choses  merveilleuses  et  difficiles  à  croire. 
Lyon,  Benoit  Riyaud,  155(3,  in-12. 

2"  Le  même  ouvrage,  sous  le  titre  de  «  Bringue- 
narilles,  cousin-germain  de  Fesse-Pinte  »,  revu  et 
corrigé  par  H.  D.  G.Rouen,  l'Escuyer.  1578,  in-16. 

Ch.  Nodier  en  possédait  un  exemplaire,  intitulé  : 
I'  Bringuenarilles,  cousin-germain  de  Fesse-Pinte  ». 
Rouen,  1544,  in-12  (Voy.  Catalogue  de  la  vente 
Nodier,  n»  8G9).  Ce  qui  établit  l'antériorité  de  ce  vo- 
lume sur  celui  intitulé  «  la  Navigation  du  compaignon 
à  la  bouteille  ». 

3»  «  Le  Disciple  de  Pantagruel  »,  ou  le  Voyage  et 
navigation  de  Panurge  aux  isles  incogniies,  et  de 
plusieurs  choses  merveilleuses  qu'il  dict  avoir  veiies. 
Paris,  Den.  Janot,  in-12. 

4°  «  Rabelais  ressuscité  »,  récitant  les  faits  admi- 
rables de  Grangosier,  roi  de  la  place  vuide  ;  traduit  du 
grec  en  français  par  N.  de  Horvy.  Rouen,  J.  Petit, 
1611,  in-12,  et  Paris,  1614,  in-12. 

Voyez  la  Notice  bibliographique  des  éditions  de  Ra- 
belais, dans  le  3"=  volume  des  Œuvres  de  Rabelais 
(édition  dirigée  par  M.  de  l'Aulnaye).  Paris,  Desoer, 
1820,  3  vol.  in-18.  —  Autre  édition  (dirigée  par  le 
même).  Paris,  Louis  Janet,  1823,  3  vol.  in-8. 
A.  A.B— r. 

Nodier  possédait  l'édition  de  1644  du  n»  4,  et  à  sa 
vente  son  exemplaire  fut  acheté  30  i'r. 

Dans  son  «  Extrait  des  Tablulle.s  il'uii  liiMiophile  », 
Vente  Nodier  («  Bulletin  du  liilili.rhil,.  bdge  », 
1,  270),  M.  Gustave  Brunet,  de  I'.ukIimux,  a  donué  une 
note  sur  trois  de  ces  volumes,  qu'il  ne  considère  point 
comme  autant  de  réimpressions,  mais  bien  comme  des 
ouvrages  différents.  Voici  la  note  du  spirituel  et  érudit 
bibliophile  sur  ces  trois  volumes. 

«  Rabelais  ressuscité  »,  où  l'on  retrouve  le  genre 
d'idées  qui  inspira,  dans  les  vingt-cinq  premières  années 
du  xviie  siècle,  tant  d'écrits  facétieux,  aurait  mérité 
d'être  indiqué  avec  quelque  détail  par  les  éditeurs  de 
l'immortelle  épopée  de  l'Homère  bouffon  ;  il  est  divisé 
en  vingt-trois  chapitres;  nous  transcrirons  les  som- 
maires de  quelques-uns  : 

Chap.  I.  Gomment  Trousseviande,  père  de  Gran- 
gosier, fut  marié  avec  la  fille  du  roi  Malengeance,  et 
comment  ils  ne  pouvaient  avoir  d'enfants. 

Chap.  VI.  Comment  Grangosier  beut  toute  l'eau  de 
la  mer  et  mangea  tous  les  poissons  de  là  qui  y  estoient. 

Chap.  XIII.  Comment  Grangosier  reçut  nouvelles  de 
son  père,  comme  sa  mère  estoit  morte,  dont  il  fut  joyeu- 
sement fasché. 

Chap.  XV.  Comment  Grangosier  avait  pris  l'église 
de  Notre-Dame  de  Sens  en  intention  de  la  transporter 


en  son  pays,  et  comme  il  fut  descouvert  par  un  croche- 
teur  qui  l'en  empescha. 

L'action  se  passe  au  pays  de  Veautueire,  qui  est  situé 
environ  demi  lieue  au-delà  du  bout  du  monde.  Le  palais 
du  père  de  Grangosier  était  assez  spacieux  pour  y 
loger  deux  mille  mouches;  lorsque  ce  fils  tant  dtsiré 
vint  au  monde,  son  père  témoigna  sa  joie  en  rendant 
un  édit  qui  portait  que  tous  les  prisonniers  seraient 
élargis,  soit  pendant  leur  vie,  soit  après.  —  Gran- 
gosier faisait  disparaître,  à  chacun  de  ses  repas,  deux 
mille  bœufs,  huit  mille  moutons,  six  mille  veaux,  dix 
mille  chapons,  vingt-cinq  mille  perdrix,  quarante-deux 
mille  alouettes  et  plusieurs  autres  choses  ;  il  avait  un 
verre  de  bois  qui  tenait  quatre  cents  rauids  de  vin,  qu'il 
vuidait  tousjours  douze  fois  pour  le  moins  à  chacun  de 
ses  repas.  —  Un  jour,  il  ne  ht  qu'une  bouchée  de  deux 
baleines...  —  Sa  mère  s'étrangla  en  mangeant  une 
poire  cuite  fricassée  dans  du  beurre  vert.  —  Lorsqu'il 
se  maria,  son  beau-père  lui  donna  en  dot  la  somme 
de  trois  cent  mille  livres,  sauf  à  en  rabattre  cent  mille 
écus  ;  un  beau  chapeau  tout  neuf  n'ayant  été  porté  que 
dix-huit  ans  ;  une  bonne  cruche  de  terre  (jui  n'estoit 
qu'un  peu  cassée ,  deux  torchons  aussi  blancs  que 
l'encre,  etc.  A  cette  occasion  furent  promulguées  des 
lettres  patentes  ainsi  conçues  :  «  A  tous  aveugles  que 
ces  présentes  verront,  et  à  tous  muets  qui  d'icelles 
parler  vouldront,  salut...  » 

N'oublions  pas  un  autre  volume  indispensable  à 
toute  collection  rabelaisienne,  «  Bringuenarilles,  cousin- 
germain  de  Fesse-Pinte  ».  Rouen,  1544,  in-12 
(vendu  220  fr.)  (Voy.  le  n»  2).  Récit  du  voyage  ima- 
ginaire d'un  géant.  Exagérations  démesurées  et  tout  à 
fait  dépourvues  de  sel.  Bringuenarilles  rencontre  un 
navire  chargé  de  douze  cents  tonneaux  de  vin  ;  il  avale 
le  navire  et  la  cargaison.  Un  autre  jour,  il  engloutit 
dans  son  estomac  un  moulin,  le  meunier  et  son  chien. 
Le  vent  de  ses  narines  jette  par  terre  une  tour  aussi 
grosse  que  celle  de  Notre-Dame.  Il  aborde  dans  un 
pays  oii  croissent  dans  les  champs,  fromages,  épées  et 
couteaux,  où  les  arbres  fruitiers  sont  chargés  de  florins 
et  de  ducats.  Il  se  fait  servir  des  anguilles  de  mille 
toises  de  long.  Toutes  ces  inventions  sont  d'une  plati- 
tude désolante,  dit  M.  G.  Brunet.  A  la  fin  du  livre  se 
trouve  une  liste  de  danses  alors  en  vogue  :  la  frisque  ; 
mal  maridade;  c'est  à  grand  tort;  touche  luy  l'antic- 
quaille;  la  marquise;  curez,  venez  donc,  etc.  Et  pour- 
tant cette  platitude  a  trouvé  acquéreur  à  220  fr.!  Ahl 
bibliophiles,  où  placez-vous  vos  affections  ! 

«  La  Navigation  du  compaignon  à  la  bouteille  »,  est, 
à  de  légères  différences  près,  le'  même  ouvrage  que 
<(  Bringuenarilles  ».  Vendu,  édition  de  Troyes,  s.  d., 
40  fr.  à  la  vente  de  Ch.  Nodier. 

HAMILTON  (Emma  Harte,  depuis  lady), 
aut.  supp.  [  ]. 

Mémoires  de  [Emma  Harte,  depuis]  lady 
Halmiton,  ambassadrice  d'Angleterre  à  la 
cour  de  Naplcs  ;  ou  Choix  d'Anecdotes  cu- 
rieuses sur  cette  femme  célèbre,  tirées  des 
relations  anglaises  les  plus  aullieutiques, 
orné  de  son  portrait,  par  le  célèbre  Rom- 
ney  (Trad.  de  l'angl,  par  Picot,  de  Mont- 
pellier). Paris,  Dentu.  1810,  in-8. 

Cette  femme,  qui  a  joué  un  rôle  si  magnifique  en 
Europe,  qui  avait  soumis  à  l'empire  de  ses  charmes  le 
vainqueur  d'Aboukir  et  de  Trafalgar,  avait  commencé  sa 
carrière  par  l'humble  emploi  de  bonne  d'enfants  et  de 
servante  d'auberge.  Un  jeune  libertin ,  le  chevalier 
Featlierston,  fut  le  premier  qui  découvrit  ce  trésor  de 


2i3 


HAMILTON 


HANNETAffiE 


2i4 


beauté  ;  il  conduisit  la  jeune  Emma  dans  ses  terres  ; 
mais  au  bout  de  quelques  mois,  il  la  délaissa  sans  pitié  ; 
et  l'infortunée  jeune  fille,  n'ayant  d'autre  asile  que  k' 
pavé  de  Londres,  grossit  bientôt  le  cortège  de  ces 
beautés  faciles  que  l'on  voit  pulluler  le  soir  sur  les  trot- 
toirs des  rues  de  la  capitale  de  l'Angleterre.  De  celte 
milice,  Emma  passa  entre  les  mains  d'un  charlatan, 
qui  l'exposait  aux  yeux  du  public  comme  une  preuve 
vivante  de  l'efficacité  de  ses  préparations  cosmétiques 
pour  entretenir  la  fraîcheur  du  teint.  Le  célèbre  peintre 
Romney  l'aperçut  un  jour  sur  les  tréteaux  de  l'opérateur, 
et,  frappé  de  la  beauté  de  ses  formes  et  des  grâces  de 
sa  figure,  il  la  fit  poser  comme  modèle.  La  vue  de  tant 
de  charmes  enflamma  son  cœur  en  même  temps  que  son 
esprit;  mais  Romney,  amoureux  septuagénaire,  était 
toujours  en  contemplation,  et  la  vive  Emma  s'ennuya 
bientôt  de  n'être  heureuse  qu'en  peinture.  Un  jeune 
homme,  M.  Greville,  vient  à  l'atelier  de  l'artiste  et  fait 
des  ofi'res  qui  sont  acceptées;  il  donne  à  Emma  des 
chevaux,  des  diamants,  une  maison;  enfin,  il  se  rui- 
nait, quand  lord  William  Hamilton  (1),  son  oncle,  am- 
bassadeur à  Naples,  arrive  subitement  pour  rompre  une 
liaison  qui  l'indigne.  Mais  il  voit  Emma,  et,  semblable 
au  Gouvignac  d'Andrieux,  il  devient  épris  de  la  beauté 
qui  avait  excité  son  courroux,  paie  les  dettes  de  son 
neveu,  qui,  moyennant  cette  complaisance,  lui  cède  ses 
droits  sur  Emma,  et  après  avoir  terminé  ce  singulier 
marché,  repart  pour  Naples,  oii  les  soins  et  les  artifices 
d'Emma  le  décident  à  l'épouser.  Les  événements  de  la 
guerre  amènent  Nelson  à  Naples;  il  était  couvert  de 
gloire,  il  était  puissant;  il  n'eut  qu'à  se  présenter  pour 
plaire,  et  le  pauvre  lord  Hamilton  fut  peut-être  le  seul 
homme  de  l'Europe  qui  l'ignora  ou  feignit  de  l'ignorer. 
A  son  arrivée  à  Naples,  la  maîtresse  de  lord  Hamilton 
n'était  pas  encore  mariée,  et  la  noblesse  avait  refusé 
de  la  voir;  elle  jura  de  s'en  venger,  et  elle  tint  parole 
aux  Napolitains  qui  l'avaient  méprisée.  A  la  suite  d'une 
révolution,  lord  Nelson  rentre  en  vainqueur  à  Naples, 
et  lady  Hamilton  use  de  sa  funeste  influence  sur  l'es- 
clave de  ses  charmes  pour  faire  couler  des  flots  de 
sang  ;  tous  ses  ennemis  personnels  tombent  sous  la 
hache  des  bourreaux.  Après  de  si  doux  passe-temps, 
elle  reconduit  son  amant  en  Sicile,  et  achève  de  l'en- 
dormir au  milieu  des  fêtes  et  des  plaisirs.  Mais  tandis 
qu'il  s'enivre  à  longs  traits  dans  la  coupe  de  ses  voluptés, 
sa  flotte  est  en  proie  à  la  famine  et  à  la  maladie.  Le 
ministère  anglais,  ne  voulant  pas  rappeler  son  amiral, 
rappelle  son  ambassadeur  ;  Nelson,  désespéré,  quitte 
sans  ordre  sa  flotte  et  son  armée,  el  après  avoir  pro- 
mené sa  maîtresse  dans  plusieurs  capitales  de  l'Europe, 
revient  à  Londres  pour  scandaliser  par  sa  conduite  le 
pays  qu'il  avait  illustré  par  ses  victoires.  Le  vieux 
Hamilton  meurt,  et  se  venge  de  sa  femme  par  son  tes- 
tament, en  laissant  à  son  neveu  une  fortune  immense 
sur  laquelle  elle  avait  toujours  compté.  Les  revenus  de 
Nelson  lui  restaient,  et  tant  qu'il  vécut,  elle  passa  ses 
jours  dans  le  faste  et  l'opulence  ;  mais  à  sa  mort,  lady 
Hamilton  devint  pour  tout  le  monde  un  objet  d'horreur  ; 
méprisée,  avilie,  ruinée  de  fond  en  comble,  elle  fut  jetée 
par  ses  créanciers  dans  une  prison,  oii  elle  serait  morte 
sans  la  générosité  d'un  échevin  qui  paya  ses  dettes  et 
qui  lui  donna  des  secours  nécessaires  pour  passer  sur 
le  continent.  Arrivée  dans  les  environs  de  Calais,  elle  y 
fut  atteinte  d'une  maladie  grave  ;  et  cette   femme  su- 


(d)  Savant  auquel  on  doit  plusieurs  ouvrages  dont 
quelques-uns  ont  été  traduits  en  français  (Voyez  notre  i 
«  France  littéraire  ».  t.  IV,  p.  20).  I 


perbe,  qui  avait  vu  la  population  de  Naples  et  de 
Palerme  à  ses  pieds,  mourut  dans  la  misère,  l'abandon 
et  l'oubli. 

Les  Mémoires  que  nous  citons,  sous  le  nom  de  cette 
courtisane  fameuse,  ne  sont  pas  d'elle. 

nA:MILTON  (lady  Mary),  apocryjihe. 

I.  La  Famille  du  clucdePopoli.  Mémoires 
de  M.  de  Cantelmo  son  frère.  Paris,  A.-A. 
Renouard,  ^Sli,  2  vol.  in-12.  —Auguste 
et  Jules  de  Popoli,  suite  des  Mémoires  de 
M.  de  Cantelmo.  Paris,  h  même,  IShl, 
2  vol.  in-12. 

II.  Le  Village  de  Munster,  traduction  libre 
de  l'anglais.  Paris,  A.-A.  Renouard,  1811, 
2  vol.  in-12. 

«  Lady  Hamilton  a  publié  en  français  un  roman 
intitulé  :  la  «  Famille  du  duc  de  Popoli  »,  dont  les 
journaux  se  sont  accordés  à  faire  l'éloge.  C'est,  selon 
eux,  un  ouvrage  d'autant  plus  remarquable,  qu'il  est 
écrit  en  français  par  un  auteur  anglais,  et  que  cet  auteur 
anglais  est  une  femme.  H  y  a  même  des  journalistes 
qui  ont  trouvé  le  moyen  de  s'extasier  sur  l'élégance  du 
style,  d'en  admirer  la  facilité,  le  charme  et  l'intérêt. 
Je  ne  sais  même  pas  si  quelques-uns  n'ont  pas  voulu 
le  comparer  au  style  incomparable  de  cet  Hamilton,  qui, 
tout  Anglais  qu'il  était,  a  écrit  dans  noire  langue  de  si 
charmantes  choses.  Mais  que  penseront  de  tous  les 
éloges  qu'ils  ont  donnés  à  lady  Hamilton  les  journa- 
listes si  complaisants  qui  ne  sortent  de  l'exagération  de 
la  critique  que  pour  s'enfoncer  dans  l'exagération  de 
la  louange,  quand  ils  apprendront  que  cette  femme  qui 
écrit  avec  tant  de  grâce,  de  facilité  et  même  d'élégance 
la  langue  française,  ne  la  sait  pas  mieux  que  Figaro  ne 
savait  la  langue  de  son  pays?  H  n'y  a  rien  d'exagéré 
dans  ce  que  je  dis  :  j'ai  entre  les  mains  un  petit  billet 
qu'elle  écrivait  à  une  personne  qui  avait  fait  la  traduc- 
tion française  de  l'un  de  ses  romans  anglais  :  ce  qui 
devait  être  au  féminin  était  au  masculin,  et  vice  versa  : 
le  pluriel  était  mis  pour  le  singulier  ;  pas  un  mot 
n'était  employé  dans  l'acception  qui  lui  appartient  ;  le 
tout  y  était  d'une  ignorance  de  la  langue  qui  n'eût  été 
que  ridicule  sous  une  autre  plume,  mais  qui  devenait 
très-plaisante  dans  une  femme  qui  n'avait  pas  craint 
d'attacher  son  nom  à  des  ouvrages  écrits  dans  notre 
langue  avec  correction  et  facilité.  Mais  l'étonnement  de 
mes  lecteurs  cessera  quand  ils  sauront  que  lady  Hamil- 
ton avait  alors  pour  secrétaire  M.  Charles  Nodier,  qui 
depuis...  Mais  alors  il  était  malheureux.  Je  pourrais 
dire  de  feu  M.  Crofft,  baron  et  Anglais,  mort  à  Paris, 
dans  les  premiers  mois  de  -1816,  et  qui  aussi  publia 
quelques  ouvrages  de  sa  composition  écrits  en  français, 
ce  que  je  viens  de  dire  de  lady  Hamilton,  avec  laquelle 
il  demeurait.  P.  R.  A—  s. 

HANCARVILLE  {d'),ps.  [P.-Fr.  Hugues], 
antiquaire,  connu  sous  le  premier  de  ces 
noms. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  le 
tom3  IV  de  «  la  France  littéraire  »,  à  Han- 

CARVILLE. 

HANNETAIRE  (Jean-Nic.  d'),  iwm  ahrév. 
[Jean-Nicolas  Servandom  d'HannetaireI. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »,  tome- IV,  à  Han.ne- 
taire. 


245 


HANNIBAL 


HAUTPOUL 


2i6 


+  HANNIBAL  [Xavier  Bougard,  de 
Liège]. 

Chansonnage  social,  par  —  .  Liège,  1863, 
in-8. 

HANS  WERNER.  Voy.  WERNER  [II.]. 

HARDENBERG  (le  prince  de),  ministre 
de  Prusse.  Voy.  HOMME  D'ÉTAT  (Un). 

HARDI  (Félicité),  pseud.  [Amable  Lemai- 
tre],  auteur  d'un  feuilleton  imprimé  dans 
le  «  Journal  des  femmes  «  intitulé  Jeanne 
Hachette. 

HARDI  (Félix),  ps.  [Amable  Lemaitiie], 
auteur  de  deux  feuilletons  imprimés  dans 
«  la  Lanterne  magique  »,  intitulés  :  le 
Flâneur  et  l'Oisif,  le  Sabot  rouge, 

HARDY,  maître  de  quartier  au  collège 
des  Grassins,  ps.   [l'abbé  Pierre-Mathias 

DE  GOURNÉ]. 

Lettre  de  M.  —,  à  l'abbé  Guyot-Desfon- 
taines,  au  sujet  de  la  nouvelle  traduction 
de  Virgile.  Par/5, 1743,  in-4,  16pag. 

HARMONIPHILE  (Un),  aiit.  dég.  [An- 
toine-Jacques Labbet  de  Morambert]. 

Sentiment  d'  —  sur  différents  ouvrages 
de  musique.  1736,  in  12. 

-h  HARMONVILLE  (Georges  d')  [Paul 
Lacroix]. 

Les  Œuvres  de  Tabarin,  avec  les  aven- 
tures du  capitaine  Rodomont,  la  Farce 
des  bossus  et  autres  pièces  talDariniques. 
préface  et  notes  par — .  Paris,  Dclahays, 
1858,  in-16. 

Voyez  AvENTiN,  I,  414  f. 

+  HARVILLE  (Thomas  d')  [Gustave 
Bourdin]. 

Des  articles  dans  «  le  Figaro  ». 

HASE  (Charles-Bénédict),  l'un  des  con- 
servateurs de  la  Bibliothèque  nationale, 
membre  de  l'Académie  des  Inscriptions  et 
Belles-Lettres,  etc.,  édit.  supp.  de  deux 
auteurs  latins  qui  font  partie  de  la  Biblio- 
thèque classique  latine,  publiée  par  Le- 
maire.  Ces  deux  auteurs  latins  sont  Sué- 
tone et  Valère  Maxime.  (  Voy.  la 
«  France  littéraire  »  à  ces  deux  noms.) 

-h  HAUD'BERT    (L.)   [Henri-Auguste- 
Louis  Berthauld]. 
Quelques  poésies  sous  ce  pseudonyme. 

HAUSSEZ  (le  baron  d'),  nom  abrév.  [le 
baron  Lemercier  d'Haussez,  ancien  mi- 
nistre de  Charles  X]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »  à  Haussez. 

-h  HAUSSONVILLE  (le  comte  de)  [Jo- 
seph-Othenin  Bernard  de  Cléron,  comte 


de],  né  à  Paris  en  1809,  élu  membre  de 
l'Académie  française  en  1869. 

Voir  pour  les  divers  ouvrages  de  cet  ancien  diplo- 
mate, di'puté  sous  Louis-Philippe,  le  «  Catalogue  gé- 
néral »  de  M.  Otto  Lorenz.  Il  a  fourni  de  nombreux  et 
importants  articles  à  la  «  Revue  des  Deux-Mondes  », 
dans  laquelle  il  a  inséré  (1868-1869)  un  travail  fort 
étendu  sur  les  affaires  ecclésiastiques  et  les  rapports 
avec  la  cour  de  Rome  pendant  le  premier  empire. 

4-  HAUT  FONCTIONNAIRE  EN  ACTI- 
VITÉ (Un)  [Gaétan  Delmas]. 

Bulletins  de  la  République,  émanés  du 
ministère  de  l'intérieur,  du  13  mars  au 
6  mai  18  i8.  Collection  complète,  avec  une 
Préface.  Paris,  1848,  in-32. 

HAUTÉCOURT  (l'abbé  d'),  ps.  [le  R.  P. 
Desmarais,  jésuite]. 

Amusement  physique  sur  le  système 
ne\vtonien,par  leR.  P.D***.  Paris,  Hum- 
blot,  1760,  in-12. 

HAUTEFEUILLE,;)seMrf.[Prosper-Parfait 

GOUBAUX]. 

Avec  M.  de  Planard  :  la  Mantille,  opéra- 
comique  en  un  acte,  représenté  sur  le 
théâtre  de  l'Opéra-Comique,  le  31  octobre 
1836.  Paris,  Barba,  Bezou,  1839,  gr.  in-8, 
16  pag.  à  2  colon. 

Faisant  partie  de  la  «  France  dramatique  »  au 
xix«  siècle. 

HAUTERIVE  (le  comte  d'),  nom  abrév. 
[le  comte  Alex.-Maurice  Blanc  d'Haute- 
RivE,  conseiller  d'État,  garde  des  archives 
au  ministère  des  relations  extérieures,  etc.]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »,  t.  IV,  p.  40,  complé- 
tée par  les  détails  contenus  dans  la  «  Lit- 
térature française  contemporaine  »,  t.  IV, 
p.  261.  Voir  aussi  une  notice  fort  déve- 
loppée de  M.  Artaud  de  Monter  dans  la 
«Biographie  universelle  ».  (Supplément  de 
la  première  édition,  reproduite  dans  la  se- 
conde.) 

HAUTEROCHE  (do),  nom  abrév.  [Noel 
Le  Breton,  sieur  de  Hauteroche,  auteur 
et  artiste  dramatique]. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voy.  «  la 
France  littéraire  »,  à  Hauterocue. 

HAUTE-SERRE,  nom  abrév.  [Antoine 
Dadin  de  Haute-Serre,  jurisconsulte  fran- 
çais  du  dix-septième  siècle]. 

Voy.  le  tome  IX de  la  «  France  littéraire  » , 
à  Haute-Serre. 

HAUTE  VILLE  (de),  pseud.  [Gaspard  de 
Tende]. 

Relation  historique  de  la  Pologne.  Paris, 
1697,  in-12. 

HAUTPOUL  (M""^),  nom  abrev.  [M"'''BEAr- 

FOIIT  d'HaUTPOUl]. 


!i7 


HAV. 


H.  C.  D.  S.  0. 


248 


Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »,  tomes  II  et  XI,  à' Beau- 
fort  d'Hautpoul. 

+  HAV.  (M.)  [Arni.-Et.-xMaur.  Havet. 
médecin  et  botaniste]. 

Avec  M.  Lancin  :  Le  Dictionnaire  des 
ménages,  ou  Recueil  de  recettes  et  d'in- 
structions pour  l'économie  domestique.  Pa- 
ris,  P.  Blanchard,  18:20,  in-8. 

Réimprimé  depuis  (en  1822  et  182G)  avec  des 
augmentations  par  Stéph.  Robinet  et  M°"=  Gacon- 
Dufour. 

HAYE  (de  la).   Voy.  LA  HAYE  (de). 

HAOION  d'Halberstadt,  ps.  [Rémi,  bé- 
nédictin d'Auxerre  dans  le  neuvième  siècle]. 

Ilaymonis  libri  vu  commentariorum  in 
Apocàlypsim  B.  Johannis,  nunc  primîmi 
editi  et  ad  multorura  codicum  fidem  cas- 
tigati.  Paris,  Ambr.  Girault,  loiO,  1621, 
1640;  Coloniœ,  1620,  in-8. 

Il  y  a  tant  de  manuscrits  qui  donnent  ce  Commen- 
taire à  Rémi,  bénédictin  d'Auxerre  dans  le  ix«  siècle, 
qu'il  faut  espérer,  dit  l'abbé  Le  Beuf,  qu'on  ne  l'impri- 
mera plus  sous  le  nom  d'Haymon  d'Halberstadt.  (Mé- 
moires concernant  l'histoire  ecclésiastique  et  civile 
d'Auxerre,  t.  II,  p.  483.)  A.  A.  B— r. 

+  HAZÂRD  (Désiré)  [Octave  Feuillet, 
Paul  Bocage  et  Albert  Aubert]. 

«  Le  Grand  Vieillard  »,  roman  publié 
en  feuilleton  par  «  le  National  »  (1845),  et 
non  réimpr. 

Parodie  des  interminables  romans  d'Eugène  Sue  et 
d'Alex.  Dumas.  '  (M.  T.) 

+  H.  B.  [Henri  Bex,  jésuite]. 

Prières  en  l'honneur  des  saintes  et  bien- 
heureuses vierges  madame  sainte  Ursule 
et  ses  compagnes  martvres.  Par  — .  Liège, 
Danthez,  1680,  in-8,  72  p. 

+  H.  B.  [H.  Be.vu,  imprimeur  à  Saint- 
Germain-en-Laye]. 

Réponse  à  M.  F.  Grille  (en  vers).  Saint- 
Germain-en-Laye,  1833,  in-8,  8  p. 

-+■  H.  B.,  de  Caen  [Bru.ner,  maître  d'é- 
criture, mort  à  Caen  en  1850]. 

Le  Dictateur,  ou  les  Montagnards, 
drame  en  3  actes;  Affaires  des  12  et 
13  juin  1849, dédié  à  MM.  les  propriétaires 
de  France,  par—.  Caen,  de  Laporte,  1850, 
in-8,  79  p. 

Rapsodie  sans  rime  ni  raison.  L.  D.  L.  S. 

^H.  B. 

On  trouve  dans  la  «  Nouvelle  biographie  générale  », 
sous  celle  signature,  des  articles  de  .MM.  Honoré  Bon- 
homme, Henri  Bordier,  H.  Bosselet,  Hippolyte  Boyer. 

-+-  H.  B.  D.  [A.  BuRGAUD  DES  Maretz]. 

Compliman  qu'at  été  adreussé  à 
S'n  A.  le  prince  L.  Bounapare.  [Sans  lieu 
ni  date],  in-4. 


H-  H.  B.  D.  L.  M.  (M.)  [Henri  Boulay 

DE  LA  MeURTHE]. 

De  l'Instruction  civique  et  de  l'ensei- 
gnement industriel  et  bourgeois,  par — . 
Paris,  1836,  in-4. 

H- H.  B.  G.  [H.-B.  GiBAULTJ. 

La  Guerre  grammaticale,  trad.  du  latin 
d'André  Guarna,  de  Salerne.  Poitiers,  Ca- 
tineau,  18M,  in-12. 

Le  traducteur  a  donné  dans  la  même  année  une 
édition  de  l'original  latin. 

H.  B.  P.,  auteur  déguisé  [Hiérosme  Bi- 
GNo.N,  parisien]. 

I.  Traité  sommaire  touchant  l'élection 
des  Papes.  Paris,  Le  Clerc,  1605,  in-8. 

-f  II.  De  l'excellence  des  rois  et  du 
rovaume  de  France,  par  — .  Paris,  1610, 
in-8. 

4-  H.  B— R.  [Hippolyte  Boïer]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

H-  H.  B.  S.  I.  [Hugues  Bessiat,  sous- 
intendant  militaire]. 

Album  militaire,  ou  Précis  des  disposi- 
tions principales  actuellement  en  vigueur, 
sur  la  plus  grande  partie  des  branches  de 
l'état  militaire;  suivi  des  tarifs,  devis,  etc. 
pour  tous  les  traitements  et  fournitures 
quelconques,  par  —,  Grenoble,  Baratier. 
1823,  in-8  oblong. 

-f  H.  B— T.  [l'HÉRiTiER,  de  l'Ain]. 

Le  Roi  règne  et  peut  gouverner,  par — . 
Paris,  chez  l'auteur,  1838,  in-8. 

-f  H.  C.  [Henri  CoL.4s]. 
Eloge  de  Philippe  Delamet,  par  — .  Pa- 
ris, 1737, in-12. 

Cet  éloge  est  eu  vers  français.  L'abbé  Delamet  n'est 
mort  qu'en  1747,  âgé  de  plus  de  quatre-vingt-douze 
ans.  A.-  A.  B— r. 

-1-  II.  C.  et  H.  L.  C.  [le  baron  Henri- 
Louis  COIFFIER  DE  VeRSEUx]. 

Pour  la  liste  de  ses  publications,  voy.la 
i(  France  littéraire  »,  t.  XL 

+  H.  C.  A.  H.  [Jean-Baptiste  He.xne- 
BERT,  né  à  Hesdin  en  1726,  savant  écri- 
vain, chanoine  de  Saint-Omer]. 

Du  Plaisir,  ou  Moyen  de  se  rendre  heu- 
reux, par  l'abbé—.  Lille,  4764,  2  part. 
in-12. 

L'auteur  est  nommé  dans  le  privilège. 
Le  titre  d'une  nouvelle  édition  corr.  et  augm.  porte  : 
par  M.  l'abbé  H.  C.  D.  S.  P.  D'A. 

-t-  H.  C.  D.  S.  0.  (M.)[Henisebert,  cha- 
noine de  Saint-Omer] . 

Eclaircissements  historiques  sur  le  clergé 
séculier  et  réeulier,  par — .  S.  lieu,  juin 
1790, in-S. 


249 


H.  C.  M.  D.  S.  E. 


H.  DE  P. 


2a0 


+  H.  C.  M.  D.  S.  E.  [Henri  Chrouet, 
ministre  du  sainfEvangile], 

Réponse  charitable  à  l'antidote  catho- 
lique de  Barth.-  d'Astroy,  par  — .  Maeti- 
frichf,  Bouche7\  1656,  in-12. 

C'est,  comme  le  porte  le  litre,  une  réponse  à  «  l'An- 
tidote catholique  »  du  récollet  d'Astroy,  Dans  une  ri'- 
plique  publiée  la  même  année,  ce  dernier  s'exprime 
ainsi  :  «  L'auteur,  n'osant  ou  ne  voulant  mettre  son 
nom  à  sadite  if  Réponse  » ,  sinon  sous  ces  lettres  ca- 
pitales H.  C.  M.  D.  S.  E.,  nous  donne  à  penser  que 
c'est-à-dire  :  Henri  Chrouet,  malade,  demandant 
santé  entière.  Ce  qu'étant  accordé  par  la  grâce  et  mi- 
séricorde de  Dieu,  nous  dirons  alors  que  ces  lettres 
H.  C.  M.  D.  S.  E.  signifient  Heureux  converti,  mère 
du  Saint-Esprit.  » 

-^H.  D.  (M.)  [P.-Mar.-Fr.  Huvier  des 
FoNTENELLEs,  otagG  de  Louis  XVI]. 

Les  Remontrances  du  parterre,  etc.,  par 
M.  Bellemare,  ci-devant  commissaire  de 
police  à  Anvers,  réfutées  par  — .  Paris, 
Panckouckc,  1814,  in-8,  39  p. 

-f-H.  D.  [Delmotte]. 

Mes  pensées,  ou  Petites  Idées  d'un  cer- 
veau étroit.  Mous,  1819,  in-8,  164  pag. 

Henri-Florent  Delmotte,  né  à  Mons  le  20  juin  1798, 
y  est  mort  le  7  mars  1836.  Voir  une  notice  sur  Ini 
dans  le  t.  IV,  p.  601,  des  «  Archives  historiques  et 
littéraires  du  nord  de  la  France  »,  in-8. 

-H  H.  D.  (M.).  [Hyacinthe  Dusevel]. 

Monuments  anciens  et  modernes  de  la 
ville  d'Amiens,  dessinés  par  Duthoit  frères 
et  décrits  par  — .  Amiens,  B.  Macharf, 
1831-43,  in-4. 

Avec  77  lithographies.  Cet  ouvrage  avait  d'abord 
paru  dans  le  «  Glaneur  » .  Les  exemplaires  complets 
sont  rares.  Il  en  existe  12  exemplaires  sur  grand 
papier. 

+  H...  D...  [Hassouna  Deriz  ou  de 
Ghys]. 

Apsrçu  historique  et  statistique  sur  la 
Régence  d'Alger,  intitulé  en  arabe  «  le 
Miroir  «,  par  Sidy  Hamdan-Ben-Otliman, 
fils  de  l'ancien  secrétaire  d'Etat  (makatagi) 
de  la  Régence  d'Alger,  trad.  de  l'arabe  par 
— .  Paris,  impr.  de  Goetschy  fils,  1833, 
in-8,  IV  et  456  pag. 

■+-  H.  D.  C.  (le  comte)  [Hermann  dk 
Callexberg]. 

Eloge  du  comte  de  Tessin,  par  le  comte 
de  Hoepken,  trad.  du  suédois,  par  — . 
Dresde,  1774,  in-12. 

-I-  H.  D.  C.  [Henxique  de  Chenilly]. 

Dictionnaire  historique,  critique  et  mo- 
ral des  Bénéfices,  par  M.  — .  Paris.  Coutu- 
rier père,  1778,  in-8. 

Il  n'a  paru  qu'un  premier  volume,  contenant  le  dio- 
cèse de  Paris.  A.  A.  B— r. 


+  H.  D.  C.  et  H.  D.  C**'  [le  marquis 
Ilip.  DE  Chateaugiron]. 

I.  Instruction  générale  donnée  par  le 
P.Bourdaloue  àM""^  de  Maintenon,  publiée 
par  —.Paris,  1819,  in-18. 

IL  Zuléima,  par  Caroline  Pichler,  imité 
de  l'allemand  par  — .  Paris,  1823,  in-18, 
57  pag. 

H-  H.  D.  C.  P.  A.  L.  C.  M.  [Hierome  de 
Chatillon]. 

Bref  et  utile  discours  sur  l'immodestie 
et  la  superfluité  d'habits.  Avec  une  fidelle 
traduction  franc,  de  deux  oraisons  latines, 
prises  de  Tite-Live  ;  l'une  de  M.  Portius 
Cato,  Consul  Romain;  l'autre  de  L.  Vale- 
rius,  Tribun  du  peuple.  A  Lyon,  Antoine 
Gryphius,  1577,  in-4,  71  pag. 

H.  DE.  [Honoré  d'Estermo,  mort  en 
1823]. 

Essais  poétiques,  par  — .  Paris,  1822, 
in-8. 

+  H.  De  g***  [HÉGum  de  Guerle]. 
Monsieur  Daube,  ou  le  Disputeur. 

Catalogue  Soleinne,  t.  111,  p.  201. 

-f-H.  DE  J.  [de  Janvry]. 

Recueil  de  Discours  prononcés  au  Par- 
lement d'Angleterre,  par  J.  C.  Fox  et 
W.  Pitt,  traduit  de  l'anglais  et  publié  par 
MM.  —  et  de  Jussieu.  Paris,  1819-1820, 
12  voL  in-8. 

+  H.  DE.  K.  [H.  DE  Kerckiiove]. 

Législation  et  culte  de  la  bienfaisance  en 
Belgique.  Louvain,  1852,  in-8. 

-I-  H.  DE  LA  B,  [comte  Huchet  de  la 
Bédoyère]. 

Les  souffrances  du  Jeune  Werther,  tra- 
duites par  le  comte  — .  2''  édition.  Paris, 
1845,  in-8. 

-h  H.  DE  LA.  V.  P.  D.  R.  E.  B.  N.  [Hé- 
bert de  la  Vicomterie,  procureur  du  roi 
en  Basse-Normandie]. 

La  Campagne  du  roy  en  1745,  poëme. 
[S.  L),  1745,  in-8,  23  pag. 

Voir  Pluquet,  «  Curiosités  littéraires  »,  p.  30; 
E.  Frère,  «  Manuel  du  bibliographe  normand  »,  I.  11. 
p.  599. 

+  H.  DE  M***  (M.)  [Heulhard  de  Mon- 
tigny]. 

Considérations  sur  le  pouvoir  judiciaire 
et  sur  le  jury  ;  par  — ,  conseiller  à  la  cour 
rovale  de  Bours^es.  Paris,  Hondonneau, 
mai  1819,  in-8. 

H.  DE  P.  (le  P.),  aut  dey.  [le  président 
Henrion  de  Pa.nsev]. 

Des  Pairs  de  France,  et  de  l'ancienne 
Constitution  française.  Paris,  Th.  Barrais 
père,  1816,  in-8, 184  pag, 


251 


11.  DE  SAINT  D. 


HÈLE 


232 


-+-  H.  DE  SAINT  D.  (M.)  [Hubert  de 
Saint-Didier]. 

Itinéraire  pittoresque  du  Bugev,  par  — 
Bourg,  Brottier,  1837,  in-8. 

+  H.  D.  F.  (M.)  [  l'Huissier  des  Es- 

SARDS]. 

Le  Divorce  de  concert,  comédie  (en 
prose),  par  —,  (dédié  au  baron  de  Walcf). 
La  Haye,  ITOti,  in-12. 

+  H.  D.  F.  [H.  DE  Fourmont]. 

Annales  universelles.  Nantes,  1848,  in- 
folio,  3  fts  avec  38  tableaux. 

Le  nom  de  l'auteur  est  indiqué  au  prospectus  seule- 
ment. 

-h  H.  D.  L.  [HiLLiARD  d'Auberteuil, 
assassiné  aux  îles  avant  la  révolution  de 
1789. 

Considérations  sur  l'état  présent  de  la 
colonie  française  de  Saint-Domingue,  ou- 
vrage politique  et  législatif,  présenté  au 
ministrede  la  marine.  Paris,  Grange,  1776, 
2  vol.  in-8  avec  fig. 

L'Américain   Du  Buisson  réfuta  ce  volume  par  de 

«  Nouvelles  Considérations  ». 

-h  H.  D.  L.  M.[F.Ch.  HuernedelaMo- 
THE,  avocat  au  parlement]. 

Essais  de  jurisprudence  sur  toutes  sortes 
de  sujets.  Paris,  1758,  5  vol.  in-12. 

-I-H.  D.  M.  [Honorât  de  Mevnier,  né  à 
Pertuis  en  Provence,  en  1370]. 

La  perfection  des  femmes,  avec  l'imper- 
fection de  ceux  qui  les  méprisent,  par  — . 
Paris,  1G25,  in-8. 

C'est,  dit  le  «  Manuel  >\  t.  IV,  col.  497,  une  ré- 
ponse à  «  l'Alphabet  »  de  J.  Olivier.  —  CoUetet,  dans 
ses  «  Vies  »  manuscrites,  a  consacr.;  une  notice  à  ce 
poëte  assez  médiocre,  qu'il  fait  mourir  eu  1638,  G.  M. 

+  H....É  (M.)  [Charles-Honoré  Remy], 
auteur  et  artiste  dramatique. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voy.  «  la 
France  littéraire  »,  t.  XI,  p.  98. 

-+-  HÉBRARD  (J.)  [Charles-Henri  Bail- 
leul]. 

I.  De  la  librairie,  son  ancienne  prospé- 
rité, son  état  actuel,  causes  de  sa  déca- 
dence, moyens  de  ré2;énération.  Paris, 
Héhrard.  1847,  in-8,  64  pag. 

U.  De  la  nécessité  de  l'établissement  d'un 
Cercle  de  la  librairie.  Paris,  leméme,  1847, 
in-8,  20  pag. 

-+-  HEDELIN  D'AUBIGNAC  {Yahhé), pla- 
giaire. 

Histoire  du  temps,  ou  Relation  du 
royaume  de  Coquetterie.  Paris,  1654, 
in-12. 

Cet  ouvrage  a,  malgré  son  peu  de  mérite,  été  réim- 
primé en  1659,  en  1665  et  en  1793.  On  y  trouva  de 
telles  analogies  avec  la  «  Carte  du  Tendre 


dans  le  premier  volume  de  la  «  Clélie  « ,  de  M"''  de 
Scudéry,  que  celle-ci  se  plaignit  vivement.  L'abbé  écri- 
vit, pour  se  justifier,  une  «  Lettre  d'Ariste  à  Cléonte», 
mais  le  public  ne  se  rangea  pas  de  son  côté. 

HÉDOUVILLE  (le  sieur  de),jos.  [Denis 
DE  Sallo],  le  fondateur  et  l'un  des  prin- 
cipaux rédacteurs  du  «  Journal  des  sa- 
vants «,  en  1663. 

-h  H.  E.  D....  [H.  E.  Drécour]. 

L'Amour  au  village,  opéra-vaudeville  en 
un  acte;  par  —  et  Saint-H.  (Moucheron 
Saint-Honorine).  Paris,  Allut,  1804,  in-8. 

4-HEILLY  (Georges  d')  [Antoine-Edmond 
PoiNSOT,  né  à  Nogent-sur-Seine  (Aube)  en 
1834]. 

M.  A.-E.  Poinsot  a  débuté  dans  la  littérature  sous 
le  pseudonyme  de  Edmond  de  Saint-Point  ;  il  a  encore 
signé  Edmond  de  Freytag,  nom  de  sa  grand-mère, 
Péters  Hermann  et  même  Edmond  Poinsot  au  jour- 
nal le  «  Théâtre  «,  et  enfin  Georges  d'Heilly,  depuis 
1S61.  En  mars  1809,  sur  la  demande  de  la  famille 
d'Heilly,  il  a  été  obligé  de  modifier  l'orthographe  de 
son  pseudonyme,  qu'il  signe  maintenant  Georges 
d'Heytli. 

Voici  les  divers  ouvrages  publiés  par  cet  auteur  : 

Le  «  Scandale  au  théâtre  »  (in-8,  Taride,  1861); 
«  Extraction  des  Cercueils  royaux  à  Saint-Denis  en 
1793  »  (in-32,  Rouquelte,  1860;  2<ï  édition,  in-18, 
Hachette,  1868)  ;  «  Maladie  et  mort  de  Louis  XV  » 
(in-32,  Rouquelte,  1806;  «  Morts  royales  «  (in-18, 
Ach.  Faure,  1807)  ;  «  Cotillon  III,  Mm<=  Du  Barry  », 
(in-18,  Ach.  Faure,  1867);  «  Dictionnaire  des  p.-eu- 
donymes  (pet.  in-8,  flouqîtcUe,  1867;  2^  édition, 
refondue,  gr.  in-18,  chez  Dentu,  1869)  (1);  «  les  Fils 
de  leurs  œuvres  »  (in-18,  Hoiiquette,  1868);  «  Les 
Procès  du  maréchal  Ney,  de  Lavalletteet  deLabédoyère  » 
(in-18.  Le  Chevallier,  1869)  ;  «  Réimpressions  d'écri- 
vains du  xviii«  siècle  »  avec  annotations  :  «  Manon 
Lescaut  (gr.  in-8,  1867);  «  Le  Diable  boiteux  »  ; 
«  Paul  et  Virginie  »  (gr.  in-8,  1668)  ;  «  Théâtre  de 
Beaumarchais  (in-8,  1869). 

M.  Georges  d'Heilly,  en  outre,  a  donné  beaucoup  d'ar- 
ticles à  des  revues,  à  des  journaux,  etc.,  notamment  au 
«  Figaro  »,  oii  il  a  publié,  sous  l'initiale  X,  une  série 
de  portraits  contemporains  :  «  Les  Hommes  du  jour  » 
(de  1866  à  1869). 

-f-  HEITER  (Amélie)  [Amélie,  princesse 
do  Saxe,  née  en  1795] 

Des  pièces  de  théâtre  jouées  avec  succès  en  Alle- 
magne ;  une  partie  d'entre  elles  a  été  traduite  en  fran- 
çais par  M.  Pitre-Chevalier.  1842,  2  vol.  in-12. 

HÈLE  (d')  et  DHELL,  nom  angl.  fran- 
cisé [Thomas  Hales,  auteur  dramatique 
français,  né  en  Angleterre,  mort  le  27  dé- 
cembre 1780]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,^  voy.  le 
tome  II  dela«  France  littéraire  »  à  Dhell. 

-\-  Une  notice  curieuse  de  74  pages,  sur  Thomas 
Hales,  se  trouve  comme  n"  1  d'une  série  de  «  Lettres  sur 
les  Anglais  qui  ont  écrit  en  français  »,  dans  le  «  Choix 


(1)  Nous  avons  puisé  bien  des  renseignements  dans 
e  curieux  ouvrage. 


2o3 


HELENO  GRANIR 


HÉLOISE 


•iU 


d'opuscules  philosophiques,  historiques,  politiques  ej 
littéraires  »  de  M.  Sylvain  van  de  Weyer,  t.  l", 
(Londres,  1863).  Cet  Anglais,  admis  dans  la  société 
la  plus  spirituelle  de  Paris,  sut  écrire  dans  notre  langue 
une  très-jolie  comédie  d'intrigue,  «  l'Amant  jaloux  », 
pleine  de  mouvement,  vivement  dialoguée  et  offrant  un 
comique  de  bon  aloi.  Le  «  Roman  de  mon  oncle  n  est 
un  petit  conte  que  M.  Van  de  Weyer  qualifie  de  «  perle 
délicate  »  et  que  divers  journaux,  voulant  faire  du 
neuf  avec  du  vieux,  ont  reproduit  {Voir,  eatre  autres,  le 
«    Journal  pour  tous  »,  n°  du  19  mai  1855). 

HELENO  CRANIR,  de  Mnos,  en  Argo- 
lide,  anagr.  (1)  [R.-H.-G.  Chalon,  de 
Mons] . 

De  la  vitesse  relative  et  anaclastique 
de  lakinesie  d'un  corps  solide  en  repos. 
Mémoire  présenté  à  l'Académie  pétrélaio- 
nique  et  bomboraxale  [classe  des  sciences 
exactes],  etc.,  etc.  A  Moiianweh,  imprimé 
par  ordre  de  l'Académie,  1840.  [Mons, 
1834,  in-8.) 

Facétie  tirée  à  50  exemplaires  numérotés  à  la 
presse. 

+  HÉLIODORE  [M.  de  Moxtchanin, 

ancien  conseiller  référendaire  à  la  Cour  des 
comptes]. 

Lettres  d'  —  adressées  à  Napoléon  Bona- 
parte, depuis  le  13  ventôse  an  8  (ou  4  mars 
1800),  jusqu'au  17  mars  181 4. — Lettre  d'un 
français  à  M.  Le  Comte  d'Artois  en  messi- 
dor "an  12  (ou  juillet  1804).  Au  Mans, 
Fleuriot,  1833,  2  vol.  in-8. 

+  HELISABAD  (el  maestro),  autriir 
supposé  [Garcia  Ordonez  de  Mo.ntalvo]. 

Las  Sergas  de  Esplandian,  hijo  de  Ama- 
dis  de  Toiedo.  1321,  in-fol. 

11  y  a  diverses  éditions  en  espagnol  de  ce  roman,  qui 
fait  partie  de  la  collect'on  des  Amadis  ;  il  a  été  tradui 
en  français  par  Nicolas  de  Herberay,  el  il  forme  le  V  livre 
(1544,  in-fol.)  de  «  l' Amadis  »  ;  cette  traduction  a 
obtenu  plusieurs  éditions.  Consulter  le  «  Manuel  du 
libraire»,  t.  I,  col.  209  et 214. 

H-HELISENNE  (dame)  [deCrenne]. 

Les  Angoisses  douloureuses  qui  procè- 
dent d'Amour,  contenant  trois  parties,  par 
—  (demoiselle  picarde).  Paris,  1338.  in-8. 

Voyez  «  Catalogue  Bellanger  »,  p.  308.  A.  A.  B— r. 

Le  «  Manuel  du  libraire  »  signale  en  détail  les  divers 
ouvrages  publiés  sous  ce  nom.  Une  note  insérée  dans 
l'édition  Varioi'um  de  Rabelais  (9  vol.  in-8)  donne, 
t.  m,  p.  148,  les  motifs  qui  donnent  lieu  de  croire 
que  c'est  le  poète  Dorât,  mort  en  1588,  qui  s'est  caché 
sous  ce  nom.  Voir  une  notice  de  J.  M.  Guichard  dans 
la  «  Revue  du  xixe  siècle,  numéro  du  2  aoiit  1840. 

HELLÉNÔPHRON,  ps.  [Constantin-Aga- 
thophron  Nicolopoulo]. 

Sous  ce  pseudon\'me,  Nicolopoulo  a 
fourni,  en  1818  et   1819,  à  «  l'Hermès  ho 


(1)  Dans  lequel   on  trouve  Renier  Chalon,  de  Mons 
(Mnos). 


Logios  »,  journal  rédigé  en  grec  et  impri- 
mé à  Vienne  en  Autriche,  plusieurs  arti- 
cles de  littérature,  des  poésies,  des  fables, 
des  chants  patriotiques,  etc.  La  plupart 
de  ces  morceaux  ont  été  traduits  en  alle- 
mand par  M.  Iken,  et  insérés  dans  sa 
«  Leucothea  ».  [Leipzig,  1823,  m-8.) 

■+-  HELM  fmistress),  aut.  supp. 

Les  Ténéaares,  trad.  de  l'anglais  de 
— ,  auteur  de  la  «  Caverne  de  Sainte-Mar- 
guerite». Paris,  Chaîner ot  aîné,  2  vol. 
in-18. 

Cet  ouvrage  n'est  autre  que  celui  de  Lucien  Bona- 
parte intitulé  :   «  La  Tribu  indienne  » . 

-+-  HÉLOISE,  morte  en  1164. 

La  correspondance  échangée  entre  cette  femme  célèbre 
•et  Abailard  a  été  publiée  pour  la  première  fois  en  1616, 
par  les  soins  d'André  Duchesne  ;  il  en  existe  des  réim- 
pressions et  des  traductions  nombreuses  à  l'égard  des- 
quelles nous  renverrons  au  «  Manuel  du  libraire  ». 

L'authenticité  de  ces  «  Lettres  »  a  été  contestée  par 
un  illustre  philologue  suisse,  Orelli,  et  M.  Ludovic 
Lalannea  émis  des  doutes  semblables,  «  Correspondance 
littéraire  »,  t.  II.  On  ne  possède  pas  de  manuscrits  an- 
térieurs au  XIV  siècle  ,  mais,  selon  M.  B.  Hauréau 
^art.  Héloïse,  dans  la  «  Nouvelle  biographie  générale  »), 
les  nombreux  faussaires  du  moyen  âge  qui  forgeaient  des 
titres  de  propriété  n'auraient  pas  été  capables  de  rédiger 
un  recueil  de  ce  genre.  Laissons  donc  la  question  indé- 
cise. 

Observons  en  passant  que  les  malheurs  d'Héloïse  et 
d'Abailard  ont  donné  lieu  à  quelques  publications  sin- 
gulières; il  existe  un  drame  de  J.-B.  Guis,  en  5  actes 
et  envers,  Londres  {Paris),  1752,  in-12;  Abailard, 
aussitôt  après  l'attentat  dont  il  a  été  victime,  reparaît 
porté  dans  un  fauteuil  et  vient  dialoguer  avec  Héloïse  la 
fameuse  héroïde  de  Colaideau,  imitée  de  Pope.  Dans 
une  autre  tragédie  toute  différente,  en  cinq  actes,  et  dont 
l'.iuteur  est  resté  inconnu,  on  montre  également  Abailard 
victime  du  guet-apens  de  Fulbert. 

Malgré  ses  cris  perçants  et  sa  douleur  extrême, 
U  se  voit  à  l'instant  séparé  de  lui-même. 

Il  revient  pourtant  sur  la  scène  et  il  s'adresse  ainsi 
à  Héloise  : 

.le  pleure  en  vous  offrant  l'ombre  de  votre  époux  : 
J'ai  perdu....  sous  l'effort  d'une  main  sanguinaire. 
Le  doux  titre  d'amant  et  le  droit  d'être  père. 

Quelques  curieux  recherchent  un  volume  imprimé  à 
j  Cologne,  chez  P.  Marteau  (c'est-à-dire  en  Hollande, 
1723,  in-12)  :  «  Histoire  des  amours  et  des  infortunes 
d'Abailard  et  d'Héloïse  »,  mises  en  vers  satiri-comi- 
burlesques,  par  M*'*;  l'ouvrage  n'a  d'ailleurs  aucun  mé- 
rite. 

Ce  qu'il  y  a  de  plus  sérieux,  ce  senties  appréciations 
de  M.  de  Latour  («  Revue  française  »,  t.  VI,  avril 
1838)  et  de  M.  Laviron  dans  «  l'Artiste  »  (Seconde 
série,  t.  I.  p.  179)  sur  les  lettres  des  deux  amants. 
N'oublions  pas  la  notice  de  M.  Creuzé  de  Lesser  :  «  Les 
véritables  lettres  d'Héloïse  » ,  dans  la  «  France  littéraire  » , 
',.  XVII  (1835).  Cette  correspondance  a  été  traduite  par 
un  savant  allemand,  M.  Carrière.  Giessen,  1842,  in-8. 

La  «  Bibliothèque  de  l'Ecole  des  Chartes  ».  t.  III, 
|i.  172,  a  publié  une  lettre  inédite  d'Abailard  à 
Héloise.  Nous  ne  nous  occupons  pas  des  nombreux  écrits 


25o 


HELSEDAS 


HENRY 


256 


relatifs  à  Abailard  ;  mais  il  convient  de  citer  le  remar- 
quable ou\Tage  de  M.  de  Rémusat,  «  Abailard  »,  1845. 
•2  vol.  in-8  (Voir  le  jugement  que  porte  sur  ce  livre 
M.deSacy.  «  Variétés  littéraires  »,  1861,  t.  Il,  p.  497); 
l'article  de  M.  Pierre  Leroux  dans  «  l'Encyclopédie 
nouvelle  » ,  et  une  notice  dans  le  <'  London  and  West- 
minster Review  »,  n»  62,  décembre  1838. 

+    HELSEDAS    [Alexandre -Antoine , 
Delhasse]. 
Des  articles  dans  les  journaux  belges, 

HELVÉTUS,  ps.  [  le  ;rénéral  Fréd. -César 
DE  La  Harpe,  ancien  jirécepteur  d'Alexan- 
dre et  de  Nicolas,  empereurs  de  Russie]. 

Lettre  de —  sur  les  questions  qui  agitent 
la  Suisse.  {Lausanne),  1814,  in-8. 

+   HELVEY     (Charles    d")     [Robert 
Hvexn'e]. 
Des  articles  dans  «  le  Charivari  « . 

HEL\aDIUS  (Stanislas),  pseud.  [Joachi- 
mus  Camerarius]. 

Stanislai  Helvidii  responsio  ad  epistolam 
ornatissimi  viri  (Pibracii).  lo73,  in-8. 

Traduit  en  français  dans  les  «  Mémoires  de  l'état  de 
la  France  »  (publiés  par  Simon  Goulart),  1578,  3  vol. 
in-8. 

L'écrit  de  Du  Faur  de  Pibrac  est  intitulé  :  «  Orna 
tissimi  cnjusdam  viri  de  rébus  gallicis  ad  Stanislaum 
Elvidium  epistola  ».  Lutetiœ,  1573,  in-4. 
A.  A.  B— r. 

HELYON  DE  CHAMP-CHARLES,  ps. 
rPr.  Grille,  bibliothécaire  de  la  ville 
d'Angers]. 

L  Lettre  à  M.  Paul  Lacroix,  sur  le  prêt 
des  livres  et  le  Catalogue  delà  bibliothèque 
du  Roi,  datée  de  Codexopolis,  le  30  juillet 
iSil.  {Paris,  France,  1847),  in-8,  8  pag. 

n.  Pièces  inédites  sur  la  guerre  civile  de 
l'Ouest,  publiées  par  — .  Paris,  Charavay. 
1847,  in-8,  (54  pag. 

ni.  Notes  dun" représentant  du  peuple. 
Lettres  dun  moine,  d'un  abbé,  d'un  mé- 
decin, et  Pièces  authentiques  sur  la  Révo- 
lution, publiées  par  —  Paris,  Charavaij, 
1847,  in-8,  44  pag. 

Ces  deux  derniers  opuscules  n'ont  pas  que  le  seul 
mérite  de  n'être  tirés  qu'à  un  très-petit  nombre  d'exem- 
plaires; ils  ont  encore  celui  de  renfermer  des  pièces  peu 
ou  point  connues,  coordonnées  avec  le  bon  goiit  qu'on 
connaît  à  l'éditeur,  et  assaisonnées  de  ses  réflexions 
non  moins  judicieuses  que  piquantes. 

■+-  HEM  (H.  de)  [Henri  de  Montaut]. 

A  signé  ainsi  de  nombreux  bois  et  quelques  articles 
an  «  Journal  illustré  »,  au  «  Monde  illustré  »,  et  à  la 
(t  Vie  parisienne  ». 

-f-  HEMAN'N    [Louis-François  Raban]. 

Géographie  récréative,  ou  Traité  élé- 
mentaire de  eéoeraphie.  Paris,  Renault, 
1835,  in-12.  ^ 

HENRI,  nom  commun  à  dix  auteurs 
dramatiques  :    MM.    Alix,    Boniface,    dit 


iSaintine,  Decourchamps,  Dupin,  Dupuis 
I  (-Delcourt),  Martin,  A.-H.  Monnier,  Simon, 
Tully,  Vilmot. 

Pour  la  liste  de  leurs  pièces,  voy.  à 
chacun  de  ces  noms  dans  «  la  France'  lit- 
téraire »  et  ses  Corrections  et  Additions. 

HENTII  (L.),  aut.  dég.  [L.-N.  Bourral- 
CHioN,  choréographe,  compositeur  de  bal- 
lets]. 

Pour  la  liste  des  ballets  de  sa  composi- 
tion, voy.  le  tome  XI  de  «  la  France 
littéraire'»,  à  Boltiralchiox. 

-I- HENRI  B.  [H.  deB.\lz.\c]. 

Des  articles  dans»  la  Caricature  »  (1831). 

Voir  sur  les  divers  pseudonymes  de  Balzac  à  ce  Jour- 
nal une  amusante  particularité  dans  les  «  Grandes 
figures  d'hier  et  d'aujourd'hui  » ,  de  Champfleury,  p.  46. 
(M.  T.) 

-h  HENUI  ly.  [Jean-Henri  Marchand]. 

Lettre  de —  à  la  nation  françoise..47«s/. 
{Paris),  176o,  in-8. 

Cette  lettre  est  datée  de  l'Olympe,  15  février  1765. 
Elle  a  été  réimprimée  à  Paris  en  1700. 

-h  HENRI  SIMON  [Dautre ville]. 
Nicolas  Flamel,  nouvelle  historique.  Pa- 
ris, 184(),in-12. 

HENRIK  {X.),  pseud.  [H.-A.  Caiiaisse]. 

I.  Des  jeux  publics  de  hasard  et  de  com- 
merce, considérés  sous  leur  véritable  point 
de  vue.  Paris,  Corbet,  1818,  in-8,  30  pag. 

II.  Doit-on  tolérer  les  jeux  '?  Doit-on  les 
prohiber  ?  Suivi  d'un  sommaire  historique 
concernant  ceux  qui  les  ont  gérés,  depuis 
l'époque  où  ils  ont  été  affermés  jusqu'à  ce 
iouT.  Paris,  les  mardi,  denouv..  1818,  in-8, 
44  pag. 

Avant,  et  surtout  depuis  cette  époque,  Cahaisse  a 
publié  sous  le  voile  de  l'anonyme  une  quainzaine 
d'écrits  contre  les  jeux  (Voyez  le  t.  XI  de  la  «  France 
littéraire  »,  p.  78). 

HENRY  (P.),  pseud.  [le P.  J.-B.  Guesnav, 
jésuite]. 

Auctuarium  historicum  de  Magdalenâ 
Massiliensi  advenâ  adversus  Launoiura, 
operâ  —  {Lufjduni),  1644,  in-4. 

Pour  une  traduction  française  de  cet  ouvrage,  voyez 
Denis  de  l.\  S.\inte-Baume,  I,  898  f. 

HENRY,  coutellier  de  la  Chambre  des 
pairs,  aut.  supp.  [Alexandre  Devilliers, 
ancien  officier]. 

Précis  descriptif  sur  les  instruments  de 
chirurgie  anciens  et  modernes,  etc.  Paris, 
Béchet  jeune,  Baillière,  1823,  in-8,  avec  un 
grand  nombre  de  planches. 

HENRY,  ps.  [.lean- Baptiste-Alphonse 
IIe.nriot,  ancien  administrateur  du  théâtre 
des  Variétés ,  mort  à  Paris  le  5  octo- 
bre 1846]. 


2H7 


HENRY 


HERBIGNY 


2o8 


ps.  [Bern.  L 
-.  Paris,  Bla 


La  Révolution  française  expliquée  au 
peuple.  Paris,  Bréwuté'  1830 ^  in-18. 

Cet  ouvrage,  dans  lequel  le  parti  jacobin  était  rélia- 
bilité,  fut  poursuivi  ;  mais  la  Révolution  de  juillet 
étant  survenue  immédiatement  après,  il  n'en  résulta 
aucun  dommage  pour  l'auteur. 

+  HENRY  [de  Tully]. 
Voy.  Alphonse,  I,  278  b. 

HER...  (le  chevalier  d' 

BOUYER  DE  FoNTENELLE]. 

Lettres  diverses  de  M. 
geart,  et  Lyon,  Amaulry,  1683,  in-12. 

Première  édition  de  ces  fameuses  Lettres.  La  seconde 
partie  parut  en  1687. 

Les  autres  éditions  sont  de  Lyon,  1G83,  in-12; 
Paris  et  Lyon,  1683,  in-12;  Amsterdam,  Mortier, 
1686,  in-13. 

Dans  la  «  Bibliothèque  françoise  »  de  Du  Sauzet,  on 
ôte  ces  Lettres  à  Fontenelle  pour  les  donner  au  sieui 
d'Hermainville,  baron  de  la  Troussière  :  celui-ci  a 
protesté  le  contraire  dans  une  lettre  datée  de  Pont-de- 
Veyle,  16  novembre  1734.  «  Mercure  suisse  »,  avril 
1735,  p.  97.  A.  A.B-r. 

H-  HERACLITE,  auteur  supposé. 

Il  nous  est  parvenu  sous  le  nom  de  ce  philosophe, 
dont  la  mélancolie  contrastait  avec  la  gaieté  de  Démo- 
crite,  neuf  lettres  insérées  dans  d'anciens  recueils; 
elles  sont  l'œuvre  d'un  écrivain  juif  ou  chrétien  du  pre- 
mier siècle  de  notre  ère.  Un  savant  allemand,  M.  J.  Ber- 
nays,  en  a  donné  à  Berlin  (1869,  in-8,  159  pages) 
une  édition  critique  qu'il  a  accompagnée  de  considéra- 
tions judicieuses.  M.  Charles  Thurot  a  rendu  un  compte 
détaillé  de  ce  travail  dans  la  «  Revue  critique  »,  nu- 
méro du  10  juillet  18G9,  p.   17-21. 

-I-  HERALD  [le  baron  de  Pages]. 
Des  articles  dans  «  le  Petit  Journal  «. 

+  HÉRAND  [Jules  Troubat,  secrétaire 
de  M.  Sainte-Beuve]. 
Des  articles  de  journaux. 

+  HÉRARD  (J.  C.)  [Grun]. 
La   France.   Paris,    L.    Citrmer,   1851, 
in-18. 

+  HÉRAULT,  ROY  D'ARMES  DES  OR- 
DRES DE  SA  MAJESTÉ  (le)  [du  Pont]. 

La  liste  générale  de  tous  les  chevaliers 
de  l'ordre  nommez  par  Sa  Majesté,  suivant 
la  proclamation  qui  en  a  esté  faite  à  Fon- 
tainebleau le  troisième  décembre  IGGl . 
Paris  [s.  d.),  in-fol. 

HÉRAULT  DE  SÉCHELLES  (feu),  apocr. 
[Ant.  de  La  Salle]. 

Théorie  de  l'ambition,  par  — ,  avec  des 
notes  par  J.-B.  S***  (Salgues).  Paris,  Bou- 
quet, 1802,  in-8. 

M.  Salgues,  avant  la  Révolution,  était  professeur 
d'éloquence  au  collège  de  Sens,  sa  patrie. 

On  prétend  que  la  «  Théorie  de  l'ambition  »  est  de 
Antoine  de  La  Salle,  qui  l'avait  communiquée  à 
Hérault  de  Séchelles,  et  qui,  n'ayant  pu  ravoir  son 
manuscrit,  le  fit  imprimer  de  mémoire,  en  1789,  dans 


Mécanique  morale 
charlatanisme  ». 


sous  le  titre  de  «  Théorie  du 
A.  A.  B— r. 


DE    SECHELLES    (feu) 


-f  HERAULT 
[G.  Peigxot]. 

Voyage  à  Montbard  et  au  château  de 
Buffon,  fait  en  1783,  contenant  des  détails 
très-intéressants  sur  le  caractère,  la  per- 
sonne et  les  écrits  de  M.  de  Buffon,  par 
— .  Nouvelle  édition  augmentée  de  quel- 
quesopuscules  inédits...  par  J.  A.  Noellat, 
Bijon,  impr.  de  A^oe//af,  4829,  in-18. 

Titre  pris  dans  le  «  Journal  de  la  librairie  ».  Le 
véritable  éditeur  est  Gabriel  Peignot.  Voyez 
Peignot  »,  p.  145  et  146. 


Lettres  de 


[M" 


in  de 
la^  «  Revue  des   Deux  Mon- 


+  HERBAUGES    (Jules   d') 
Saint-Aignan,  de  Nantes]. 

Des  romans  publiés  dans  le 
librairie  »,   ' 
des  »,  etc. 


-f-  HERBELOT  (d')  [et  A.  Galland]. 

Bibliothèque  orientale,  ou  Dictionnaire 
universel,  contenant  généralement  tout  ce 
qui  regarde  la  connaissance  des  peuples  de 
l'Orient,  par — ,  auteur  de  la  préface.  Paris, 
1697,  in-fol.  —  Nouvelle  édition,  réduite 
et  augmentée  (par  Desessarts).  Paris, 
1781,  6  vol.  in-8 

Galland  a  travaillé  conjointement  avec  d'Hcrbelol. 
jusqu'à  la  moitié  du  volume  ;  mais  d'Herbelot  étant  mort 
dans  le  cours  de  l'impression,  Galland  resta  seul  chargé 
du  soin  de  l'ouvrage.  A.  A.  B— r. 

HERBERGHEN  (Henri  van),  aut.  supp. 
[Charles  Froment]. 

Coup  d'œil  sur  le  rovaume  des  Pays- 
Bas  en  1829.  Bruxelles,  Tencé,  1829,  in-8, 
79  pages  (1). 

M.  Henri  van  Herberghen  n'est  pas  précisément  un 
pseudonyme.  C'était  un  négociant  de  Tirlemont,  dont 
les  affaires  étaient  fort  dérangées  sans  que  le  public  le 
sût.  Il  voulut  alors  les  rétablir  en  jouant  un  rôle  poli- 
tique, et  en  essayant  de  se  faire  nommer  dans  quelque 
assemblée  d'Etat  ;  mais  il  était  sans  talent,  et  ne  savait 
pas  écrire  une  ligne  de  français  correctement.  11  s'a- 
dressa à  M.  Charles  Froment,  qui,  moyennant  salaire 
et  bonne  table,  s'installa  chez  lui  pendant  un  mois  ou 
deux,  et  rédigea  cette  spirituelle  brochure,  non  sans  se 
moquer  tout  haut  de  son  amphitryon,  qui  n'osait  pas  s'en 
plaindre,  et  ne  croyait  pouvoir  acheter  trop  cher  la 
réputation  d'un  publiciste  et  d'un  homme  d'esprit. 
Malheureusement  personne  ne  se  laissa  prendre  pour 
dupe,  et  M.  van  Herberghen,  ayant  failli,  ne  trouva  que 
moins  de  commisération  dans  ses  créanciers.  De  R — g. 

HERBIGNY  (d')..  nom  ahrév.  [Pierre- 
Franç.-Xavier  Bourguignon  d'Herbigny, 
écrivain  politique]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  nos 
«  Omissions  et  Bévues  de  la  Littérature 
i'rançaise  contemporaine  »,  p.  6  et  suiv. 


(1)  Ouvrage  inconnu  à  MM.  Louandre  et  Bourquelot. 

9 


2:;9        HERCENDIÈRES  (A.  des) 
4-  HERCENDIÈRES  (A.  des)  [le  mar-  |  a 

quis    L.  P.  F.    DE    ClIESNEL    DE    LA    ChAR- 

BoucLAis,  né  en  1791,  ziiort  en  18G2]. 

Des  articles  dans  des  publications  périodiques.  Voir 
NoRE  (Alfred  de),  et  le  «  Catalogue  général  »  de 
M.  Otto  Lorenz,  1. 1,  p.  518.  Voyez  aussÏDES  Hercen- 


HERMÈS 


260 


HERIBERTUS  {io.),  pseud.  [Theophilus 
Renaudls,  S.J.]. 

Eunuchi  nati,  facti,  mystici,  ex  sacrû  et 
humanâ  litleraturâ  illustrati.  Zacharias 
Pasqualigus  puerorum  cmasculator,  ob 
musicam,  quo  loco  habendus.  Responsio 
ad  qusesitum  per  epistolam  Jo.  Ileriberti 
Cemeliensis.  Divione,  l(55o,  in-4. 

Vide  ejus  Opéra,  Liigduni,  1 005-1669,  t.  XIV, 
in-fûl.  A.  A.  B— r. 

HÉRIN  (Joseph),  pseud.  [Alexandre  de 
Saillet,  maître  de  pension  à  Paris,  auteur, 
sous  ce  nom  d'emprunt,  de  plusieurs  ou- 
vrages d'éducation] . 

Voy.  le  t.  XI  de  «  la  France  littér.  »  à 
Saillet. 

+  HÉRITIER  (Jon.)  [Charles  d'Outre- 
pom]. 

Notice  trouvée  dans  les  papiers  de 
M.  le  comte  Lambrechts,  publiés  par  — . 
Paris.  1823,  in-8. 

-)-  HERLAÏNEZ  (Pablo  de)  [Paul  Ver- 
laine]. 

Les  Amies,  sonnets,  par  le  licencié  — . 
Segovie  [Bruxelles),  1867,  in-8. 

Tiré  à  50  exemplaires. 

+  HERMAN  [H.-J.  baron  Herman  de 
Trappe  de  LozAiNge]  . 

Notice  littéraire  sur  quelques  écrivains 
de  Liège.  Licfje,  1803,  in-12. 

HERMANN  (le  bar.  de),  nom  abrêv.  [le 
bar.  Jacq.-Dom.  Harma-nd  de  HermannI. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »,  tomes  IV  et  XI  à  Her- 

MANN. 

+  HERMANN  [Madame  Cormette]  . 

I.  Un  Bonheur  sans  nuage.  Paris,  18S6, 
in-8. 

II.  Une  femme  qui  a  une  jambe  de  bois. 
Paris,  1849,  in-8. 

Cette  dernière  pièce  avec  M.  LuLize.  Indications 
fournies  par  M.  de  Manne. 

-1-HERMANN  (Peters)  [Damase  Jouaust]. 
Des  articles  dans  le  journal  w  le  Théâ- 
tre ». 

HERMANNUS,  pseud.  [Joannes  Gaop- 

PERUS]. 

Enchiridion  Christianse  institutionis  in 
concilie    provinciali    Coloniensi   editum  ; 


auctore  Hermanno  archiepiscopo  Colo- 
niensi (seu  potiùs  Jeanne  Groppero,  archi- 
diacono  Coloniensi,  posteà  cardinali)].  Pa- 
risiis,  1338,  in-8. 

Voyez  J.  I5oileau,  «  Hist.  conf.  auricularis  «,  ad- 
mon.  ad  lect.,  p.  2. 

+  HERMAS  [Constantin  Simonides]. 

Le  faussaire  Constantin  Simonides,  dont  nous  aurons 
Toccasion  de  reparler  à  l'article  Sanchoniaton,  présen- 
tait aux  érudits  de  l'Allemagne  des  manuscrits  antiques 
de  sa  composition  ;  il  leur  promettait  des  comédies  de 
Ménandre.  Il  passa  en  Angleterre  où  il  n'eut  aucun 
succès. 

-h HERMÈS  TRISiMEGISTE,  aut.  siipp. 

Une  traduction  complète  de  ses  écrits  a  été  publiée 
par  L.  Ménard.  Paris,  Didier,  1868,  in-12. 

Le  «  Pymander  )>,  «  l'Asclepius  »,  et  autres  écrits 
ont  été  imprimés  pour  la  première  fois  en  grec  en 
1554,  in-4,  réimprimés  en  1574  et  en  1030;  il  en 
existe  des  traductions  latines  qui  ont  eu  plusieurs  édi- 
tions. Consulter  le  «  Manuel  du  libraire  »,  au  mot 
Mercurhts.  G.  Parthey  a  donné  à  Berlin  en  1854  une 
édition  nouvelle  du  «  Pymander  ». 

Cet  ouvrage  parle  de  Dieu,  de  la  création  du  monde, 
de  la  nature,  en  un  langage  platonique.  Le  dogme  chré- 
lieu  de  la  Trinité  y  est  exposé  clairement,  mais  d'une 
manière  fort  erronée.  Il  y  est  question  des  épîtres  de 
saint  Paul,  et  saint  Jean  est  cité.  C'est  la  production 
d'un  chrétien  assez  peu  instruit  qui  écrivait  au  second 
siècle  de  notre  ère.  «  L'Asclepius  »  n'existe  qu'en 
latin,  et  selon  M.  Ravaisson  («  Métaphysique  d'Aris- 
tote  »,  t.  II,  p.  480),  «  ce  livre  important  et  peu 
étudié  présente  de  singuliers  rapports  avec  les  doctrines 
de  Philon  et  des  cabbalistes  ». 

Un  Franciscain,  Annibal  Roselli,  a  attaché  aux 
40  pages  du  «  Pymander  »  uu  énorme  commentaire 
qui  remplit  6  tom.  in-fol.,  et  qui,  demeuré  inachevé, 
n'explique  d'une  façon  fort  obscure  que  la  moitié  du 
texte  original. 

Voir  Creuzer,  «  Siinbolique  »  (trad,  franç^iise) ,  le 
livre  III,  et  surtout  les  notes  6  et  11  ;  Moehler,  «  Pa- 
trologie  »,  t.  II,  p.  583;  «  le  Dictionnaire  des  sciences 
philosophiques  »,  article //ermè«,  t.  III,  p.  77-83  (cet 
article  est  de  M.  Egger  ;  il  a  été  reproduit  dans  les 
«  Mélanges  de  littérature  ancienne  »  de  cet  écrivain). 

On  trouvera  l'indication  des  diverses  éditions  et  tra- 
ductions des  livres  du  pseudo-Hermès  dans  Hoffmann, 
«  Lexicon  bibliographicum  »,  Lipsice,  1833,  t.  II, 
p.  347-352. 

L'Académie  des  Inscriptions  avait  mis  au  concours 
pour  d8G4  la  question  suivante  :  Rechercher  l'âge  et 
les  origines  des  ouvrages  et  des  fragments  qui  nous 
sont  parvenus  sous  le  nom  d'Hermès  Trismégiste,  don- 
ner une  nouvelle  traduction  de  ces  textes  en  les  éclai- 
rant par  les  documents  grecs.  Trois  mémoires  ont  été 
envoyés;  le  prix  a  été  partagé  entre  MM.  Robiou  et 
L.  Mesnard.  Voir  les  «  Comptes  rendus  »  des  séances  de 
l'Académie  des  Inscriptions,  t.  VIII,  p.  308. 

-f=  HERMÈS  [Camille  Flammarion]. 

Des  Forces  naturelles  inconnues.  Paris, 
1863,  in-12. 

-4-  HERMÈS  (le  docteur)  [le  docteur 
Joulin]. 

Des  articles  dans  «  le  Figaro  ». 


261 


HERMIL 


HERMITE  DE  RUSSIE         202 


+  IIERMIL  [MiLUER,  auteur  et  artiste 
dramatique]. 

Quelques  vaudevilles  signés  de  cet  ana- 
gramme. 

HERMILLY  (d'),  nom  ahrév.  [Vaquesse 
d'Heumillv,  traducteur]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  le 
tome  IV  de  «  la  France  littéraire  »,  à  Her- 
milly]. 

HERMITE  (Un),  psmd.  [René  de  Bo\- 
neval]  . 
Lettre  d' —  à  J.-J.  Rousseau.  1733,  in-8. 

[Louis-Sébastien 


HERMITE  (Un), 
Mercier]. 

Songes  d'  — ,  à  l'hermitage  de  Saint- 
Amour.  {Paris,  Hardy],  1770,  2  vol.  in-12. 

-t-  HERMITE  DE  LA  CHAUSSÉE-D'AN- 
TIN  (1')  [M.  DE  Jouy]. 
Voy.  ci-après,  col.  273,  f. 

HERMITE  DE  LA  CHAUSSÉE  DU  MAINE 

(1'),  jmud.  [Ant.  Sérieys]. 

Epigrammes  anecdotiques  inédites,  con- 
cernant des  hommes  célèbres  et  des  évé- 
nements mémorables  de  nos  jours,  avec 
des  commentaires  et  des  pièces  justifica- 
tives. Parzs,  M'"''veuvePerro>meau,  Delau- 
nay.  1814,  in-12. 

Réimprimées  en  1819,  sous  le  titre  de  <f  l'Ermite 
de  la  Cliaussée  du  Maine,  ou  Anecdotes  inédites...». 
Paris,  Roux,  in-12. 

-^  HERMITE  DE  LADEULE  [Y]  [Leleux 
père,  de  Lille]. 
Des  articles  dans  un  journal  de  Lille. 

HERMITE    DE  LA  Gm^AN^   (F 

[Victor- Joseph  Etien.ne,  dit  de  Jom 

C'est  sous  le  pseudonyme  de  «  l'Ermite  de  la 
Guyane  »  que  Jouy  a  publié  son  «  Ermile  en  pro- 
vince »,  dont  le  premier  article  sur  Bordeaux  a  paru 
dans  le  k  Mercure  de  France  »  du  11  janvier  1817, 
t.  I,  p.  51.  Voyez  «  Hermite  en  province  )i. 

HERMITE  DE  LA  SARTHE  (1'),  ps. 
[ThorydeMorcy]. 

L'Hermite  de  la  Sarthe,  ou  Mes  Bouta- 
des. Le  Mans.  Fleuriot,  1818,  2  n°^  in-8, 
plus  un  supplément  au  1",  ensemble 
48  pag. 

HERMITE  DE  RUSSIE  {Y),pseud.  [Pierre 
Korsakof]  (1). 

L'Ermite  de  Russie  à  celui  de  la  Guyane 
(Jouy).  —  Lettre  insérée  dans  le  «  Conser- 
vateur impartial  »  (journal  français  de 
Pétersbourg),  en  janvier  1817,  in-4",  et  rc- 


ps. 


(1)  Cet  article  sur  «  l'Ermite  de  Russie  »  (Korsakof) 
est  extrait  d'un  recueil  manuscrit  ayant  pour  titre  : 
«  Bibliothèque  Russe-Française,  ou  la  Russie  et  la 
France  historiques  et  littéraires  )>;  parS.-P.,  de  Moscou. 


produite  dans  le  «  Mercure  de  France  ». 
Paris,  du  20  avril  1817,  in-8,  t.  H,  p.  173- 
170. 

Cette  Lettre  (de  3  pages  in-8)  est  suivie  de  la 
léponsede  Jouy.  «  Mercure  »,  id.,  p.  176-178. 

L'auteur  de  cette  lettre  est  Pierre  Korsakof,  qu'il  ne 
l'aut  pas  confondre  avec  le  général  russe  Korsakof,  dont 
le  nom  se  prononce  autrement. 

Pierre  Korsakof,  mort  il  y  a  quelques  années  à 
Pétersbourg,  a  rédigé  en  1817  (avec  M.  Zagoskine, 
auteur  dramatique  et  romancier),  un  recueil  russe  heb- 
domadaire, d'abord  sous  le  titre  de  k  l'Hermite  russe  » 
et  ensuite  sous  celui  «  d'Observateur  du  Nord  ».  II  a 
publié  dans  ce  recueil  la  traduction  russe  de  sa  lettre, 
ainsi  que  de  la  réponse  de  Jouy. 

La  lettre  de  «  l'Ermite  de  Russie  »  a  pour  objet  de 
relever  ce  que  l'auteur  du  «  Nouveau  Mérite  des  femmes  » , 
1  vol.  in-18,  dit,  dans  sa  préface,  d'inexact,  d'absurde 
et  de  malveillant  sur  les  femmes  russes. 

Il  m'a  été,  jusqu'à  présent,  impossible  de  trouver 
une  trace  de  ce  petit  volume,  publié  sous  le  titre  de  : 
«  Mérite  des  femmes  »,  ou  bien  sous  celui  de  : 
«  Nouveau  Mérite  des  femmes  »,  et  mentionné  par 
«  l'Ermite  de  Russie  ».  Cet  ouvrage,  dont  la  publi- 
cation, ainsi  qu'on  le  voit,  est  antérieure  à  l'année 
18-17,  n'est  indiqué  ni  dans  le  «  Dict.  des  ouvr.  ano- 
nymes »  de  Barbier,  ni  dans  la  «  Bibliographie  de  la 
France  »  de  M.  Beuchot  (années  1811  à  1817  inclusi- 
vement). Peut-être  aura-t-il  été  publié  hors  de 
France,  en  Belgique,  par  exemple.  Mais  dans  ce  cas 
même  il  aurait  pu  être  mentionné  par  les  bibliographes  ; 
cependant  il  n'en  est  pas  ainsi.  M.  Quérard,  dans  sa 
France  littéraire  »  (t.  Y,  1833,  p.  102,  à  l'article 
Legouvé),  et  dans  ses  «  Supercheries  littéraires  dé- 
voilées »  (t.  II,  1847,  p.  125),  a  eu  soin  de  faire 
connaître  plusieurs  imitations,  continuations  et  parodies, 
qui  ont  été  faites  du  «  Mérite  des  femmes  »  de  Legouvé. 
Il  a  même  indiqué  un  poëme  hollandais  intitulé  «  les 
Femmes  »  de  Spandaw,  traduit  en  vers  français  par 
•Auguste  Clavareau,  et  imprimé  à  Maestricht  en  Hol- 
lande (1835,  1  vol.  in-18).  Quant  au  «  Nouveau 
Mérite  des  femmes  » ,  dont  la  préface  est  l'objet  de  la 
juste  critique  de  «  l'Ermite  de  Russie  »,  il  a  également 
écliappé  jusqu'à  présent  aux  recherches  de  M.  Quérard, 
comme  à  celles  des  autres  bibliographes. 

Voici  la  lettre  de  Korsakof  publiée  dans  le  «  Mercure 
de  France  »  du  26  avril  1817  (t.  H,  p.  173-176)  : 
«  L'Ermite  de  Russie  à  celui  de  la  Guyane  », 
«  Je  ne  m'attendais  pas,  cher  et  bon  confrère,  que 
les  rêveries  de  nos  ancêtres  dussent  se  renouveler  de 
nos  jours.  J'en  parlais  même  avec  un  franc-parleur 
lie  mon  pays,  lorsqu'un  tiers  (grand  frondeur  d'opinions 
i|ui  ne  sont  pas  les  siennes)  me  présenta  un  joli  petit 
livre  renfermé  dans  un  étui  couleur  de  rose.  Je  l'ouvris 
au  hasard  et  trouvai  que  le  luxe  typographique  répon- 
dait parfaitement  au  brillant  extérieur  :  beau  papier, 
beaux  caractères,   belles   gravures  dans   le   genre  de 

celles  qui  ornent  votre  édition :  restait  à  comparer  le 

contenu  des  deux  ouvrages  !— Le  «  Mérite  des  femmes  », 
pour  titre  du  livre,  élevait  déjà  une  prévention  favorable 
l'auteur.   Lisons  pourtant  avant  de  juger,   écoutons 
l'auteur  avant  de  le  condamner  ou  de  l'absoudre. 

ic  Après  quelques  lieux  communs,  tirés  d'annales 
obscures,  l'auteur  du  «  Nouveau  Mérite  des  femmes  », 
s'écrie  (1)  :  «  Les  Russes  et  les  Anglais  sont  aujour- 


(l)Page  9,  ligne  4  et  suivantes,  à  l'article  Intro- 
duction, ï  Petit  Panorama  ».  (Note  de  «  l'Ermite  de 


2fi3 


HERMITE  DE  RUSSIE 


HERMITE  DE  RUSSIE 


±{\  i 


K  d'iiui  les  peuples  d'Europe  qui  asservissent  le  plus 
■  «  les  femmes.  —  Tout  le  monde  connaît  la  douceur,  In 
«  simplicité  des  Anglaises  ;  aux  clùlures,  aux  gardiens 
"  près,  elles  jouissent  d'une  lil)ert<5  aussi  grande  qu'en 
<f  Turquie  ;  les  femmes  russes,  presque  aussi  jolies, 
n  sont  soumises,  sédentaires  et  bonnes  mères  de  fa- 
«  mille.  Il  est  malheureux  qu'une  querelle  de  ménage, 
«  en  Russie,  finisse  toujours  par  des  coups  ;  les  dames 
»  se  laissent  battre  avec  une  patience  admirable!  il 
<  leur  semble  qu'il  est  dans  l'ordre  de  la  nature  que 
«  les  choses  se  passent  ainsi,  et  les  maris,  de  leur 
«  côté,  trouvent  peut-être  aussi  naturel  de  les  laisser 
"  dans  les  pleurs,  couvertes  de  meurtrissures,  de  con- 
«  tusions,  pour  aller  tranquillement  boire  ou  dormir  ; 
•(  aussi  l'on  assure  que  les  dames  se  vengent  en  Russie 
«  comme  les  femmes  des  autres  nations.  Elles  aiment, 
(f  du  reste,  le  jeu,  le  luxe,  la  parure,  et  sont  très- 
«  superstitieuses.  » 

«  Voilà  certes,  continue  «  l'Ermite  de  Russie  »,  une 
description  digne,  à  quelque  chose  près,  de  figurer  dans 
le  voyage  d'un  nouveau  Gulliver!...  Si  le  petit  auteur 
du  «  Petit  Panorama  »  discutait  ainsi  sur  l'intérieur  de 
l'Afrique,  dont  nous  n'avons  (par  parenthèse)  que  des 
notions  vagues,  je  lui  pardonnerais  volontiers  sa  crasse 
ignorance  ;  mais  parler  ainsi  d'un  pays  plus  que  jamais 
en  relation  avec  la  patrie  de  l'écrivain,  voilà  ce  qui  ne 
se  conçoit  pas.  » 

«  Il  est  assez  singulier  de  voir  un  «  Ermite  hj-per- 
boréen  »  devenu  l'avocat  des  dames  de  son  pays,  et 
plaidant  leur  cause  au  tribunal  de  la  raison  et  à  celui 
de  «  l'Ermite  de  la  Guyane  «.Contre  qui  encore?  Contre 
l'auteur  du  «  Mérite  des  femmes  »!  !  !  !  —  Il  en  es: 
pourtant  ainsi  :  tout  en  plaidant  la  cause  de  mes  com- 
patriotes persifflées  par  l'ignorance  et  la  prévention,  j.- 
plaide  la  cause  de  la  justice  et  celle  de  la  vérité.  » 

(c  C'est  par  le  témoignage  des  Français  résidant  à 
Saint-Pétersbourg  et  en  d'autres  lieux  de  mon  pays  ; 
c'est  par  l'aveu  des  Parisiens  même  qui  ont  reçu 
l'hospitalité  an  sein  de  ma  patrie,  que  je  prétends  con- 
fondre l'iniquité  d'un  auteur  ignare  ou  malveillant.  — 
On  peut  déraisonner  dans  le  fond  de  son  cabinet  ;  mais 
imprimer  des  absurdités  en  les  donnant  pour  des  faits 
certains,  mais  les  publier  avec  le  ton  de  la  vérité  e! 
sous  le  masque  de  la  bienveillance,  voilà  de  ces  actions 
basses  et  d'autant  plus  honteuses  pour  l'humanilé, 
qu'elles  outragent  toute  une  nation  civilisée,  éclairée  el 
hospitalière.  —  Etranger  à  la  langue  dans  laquelle  je 
suis  obligé  de  m'énonc«r,  je  pourrai  peut-être  mo 
tromper  d'expression  ;  mais  j'ose  croire  que  mon  cher 
jonfrère  m'entendra,  parce  qu'il  voudra  bien  m' entendre, 
et  me  pardonnera  les  fautes  du  .style  en  faveur  de  la 
vérité.  Le  petit  auteur  du  «  Petit  Panorama  »  vante 
d'abord  les  vertus  des  femmes  russes,  et  le  momeu! 
d'après  il  les  tourne  en  ridicule;  il  en  fait  alternative- 
ment de  patientes  odalisques  et  de  galantes  Européennes  ; 
il  les  nomme  d'abord  de  «  bonnes  mères  de  famille  )• 
pour  nous  dire  ensuite  qu'elles  aiment,  avant  tout,  le 
jeu,  le  luxe,  la  parure,  et  toutes  ces  contradictions  dans 
l'espace  d'une  demi-page  in-18  !  —  Avouez,  cher 
Ermite,  que  ce  n'est  point  la  manière  de  raisonner  de 
vos  deux  prédécesseurs  ni  la  vôtre!  c'est  peut-être 
celle  qu'emploient  les  grands  «  faiseurs  de  Petits  Al- 
manachs  »,  si  joliment  décrits  dans  un  de  vos  discours 
hebdomadaires.  » 

«  Que  dit-il  et  que  ne  dit-il  pas,  ce  cher  auteur  du 


Russie  »,  dans  le  «   Mercure  de  France  »  du  26  avi 
1817,  t.  II,  p.  174). 


«  Nouveau  (1)  Mérite  des  femmes  »,  au  sujet  de  nos 
maris  russes!  Est-ce  par  ouï  dire  qu'il  en  parle'?  Est- 
ce  par  sa  propre  expérience?...  Dans  les  deux  cas,  je 
voudrais  bien  lui  faire  une  question  :  de  quels  maris 
s'agit-il  dans  sa  diatribe?  parle-t-il  du  rebut  de  la 
populace?  il  est  à  peu  près  le  même  partout  :  ivrogne, 
brutal  et  mal  élevé...  Si  l'auteur  n'a  connu  que  les 
maris  battant  leurs  femmes  et  s'enivrant  dans  les 
cabarets,  je  lui  en  fais  mon  compliment,  sa  société  a  dû 
être  bien  choisie  !  Certainement  il  n'a  pas  voulu  parler 
des  classes  supérieures  de  la  nation  russe  ;  je  crois, 
sans  vanité,  que  les  officiers  de  nos  troupes  occupant 
une  partie  de  la  France,  les  seigneurs  qui  ont  suivi 
notre  auguste  souverain  lors  de  son  entrée  à  Paris,  ont 
dû  vous  donner  une  idée  toute  contraire.  A  quels  autres 
titres  qu'à  ceux  de  notre  urbanité,  de  notre  galanterie 
même,  nous  avez-vous  donné  le  surnom  de  Français  du 
Nord?...  S'il  est  ainsi,  le  libelle  de  l'auteur  ne 
s'adresse-t-il  pas  à  vous  comme  à  nous?...  Défendez 
donc  vos  compatriotes  tout  en  défendant  les  miens. 
Vengez  l'honneur  de  nos  dames,  en  vengeant  l'outrage 
à  la  vérité,  et  rendant  hommage  à  qui  il  est  dû,  justifiez 
l'estime  particulière  que  vous  avez  inspirée  toujours  à 
votre  confrère  et  à  votre  admirateur. 

«  Saint-Pétersbourg,  le  24  janvier  1817.  » 
Signé  :  «  l'Ermite  de  Russie.  » 

J'ai  transcrit  en  entier  cette  lettre  si  piquante  de 
«  l'Ermite  de  Russie  ».  Les  collections  du  «  Mercure 
de  France  »  sont  devenues  très-rares,  et  il  est  bon 
que  mes  lecteurs  sachent  jusqu'où  vont  les  absurdités 
et  les  calomnies  de  tout  genre  qu'on  débite  sur  la 
Russie,  lorsque  ses  détracteurs  ne  se  laissent  inspirer, 
en  écrivant  sur  ce  pays,  que  par  leurs  préventions  el 
leur  bile. 

Je  donne  également  la  Réponse  que  «  l'Ermite  de 
la  Guyane  »  a  publiée  dans  le  «  Mercure  de  France  » 
(du  26  avril  1817,  t.  R,  p.  177-178)  à  la  lettre  de 
«  l'Ermite  de  Russie  ».  Jouy  a  été  alors  (en  1817) 
un  des  principaux  rédacteurs  du  «  Mercure  »  ;  sa 
Réponse  ne  se  trouve  point  dans  les  27  volumes  de 
ses  œuvres  dites  complètes,  publiées  en  1823-1828. 

RÉPONSE   (de  jouy). 

«  Mon  très-aimable  confrère, 
«  Je  n'ai  reçu  qu'au  bout  de  trois  mois  la  lettre  que 
vous  avez  bien  voulu  m'écrire,  et  dans  laquelle  vous 
attaquez  avec  beaucoup  d'avantage  l'auteur  d'un  «  Nou- 
veau Mérite  des  femmes  »,  oii  l'on  parait  méconnaître 
celles  de  votre  pays.  Je  n'ai  point  lu  ce  livret  couleur 
de  rose  (2)  qui  vous  donne  tant  d'humeur,  et  j'ignore 
conséquemment  jusqu'à  quel  point  vos  plaintes  sont 
fondées  ;  ce  n'est  donc  qu'en  thèse  générale  que  je 
m'élève  contre  cette  légèreté  impertinente  avec  laquelle 
certains  écrivains  prononcent  sur  tout  un  peuple,  dont 
ils  portent  le  plus  souvent,   sur  la  foi  d'autrui,   des 


(1)  «  J'ajoute  toujours  mon  épithète  pour  distinguer 
le  ,<  Nouveau  Mérite  des  femmes  » ,  de  celui  que  Le- 
gouvé  nous  a  décrit  en  si  jolis  vers.  »  (Note  de  l'Ermite 
de  Russie  »,  dans  le  «  Mercure  de  France  »,  du 
26  avril  1817,  t.  II,  p.  175). 

(2)  Et  Jouy  disait  vTai,  car  toutes  mes  recherches 
sur  le  «  Nouveau  Mérite  des  femmes  »  n'ont  pu  me 
faire  découvTir  la  moindre  trace  de  son  existence.  Je 
crains  bien  que  ce  petit  ouvrage  n'ait  existé  que  dans 
l'imagination  de  «  l'Ermite  de  Russie  ».  J.-M.  Q 


265 


HERMITE  DE  RUSSIE 


HERMITE  EN  PROVINCE       266 


jugements  aussi  injustes  que  ridicules.  Quelle  nation  a 
plus  que  la  nôtre  à  se  plaindre  de  ces  burlesques  arrêts  I 
Quelle  autre  a  vu  payer  de  plus  de  calomnies,  de  plus 
d'injures,  l'hospitalilé  qu'elle  exerce  avant  tant  de  fçrâre 
envers  les  étrangers?  N'a-t-on  pas  vu  le  dramaturge 
Kotzbuë  (1)  déclarer,  à  la  face  de  l'Europe,  que  Paris 
(où  il  a  passé  quinze  jours  dans  une  mauvaise  auberge) 
est  la  ville  du  monde  où  les  femmes  des  hautes  classes 
de  la  société  (qu'il  n'a  pu  voir  que  chez  une  actrice) 
sont  les  plus  futiles  et  les  plus  galantes  (j'adoucis  ses 
expressions  un  peu  trop  tudesques)  ?» 

«  Ne  pourrais-je  pas  vous  citer  vingt  autres  écrivail- 
leurs  ambulants,  d'outre-Rhin  et  d'outre-mer,  qui,  dans 
leur  i(  Voyage  en  France  »,  dans  leur  «  Séjour  à 
Paris  »,  dans  leurs  «  Lettres  écrites  des  bords  de  la 
Seine,  de  la  Loire,  de  la  Durance  »,  se  sont  plu  à 
tracer  avec  le  même  esprit,  avec  la  même  équité,  des 
portraits  de  femmes  et  de  mœurs  françaises,  dont  il  est 
aisé  de  voir  où  ils  ont  pris  les  modèles  ?  Ces  observa- 
tions de  cabaret  me  font  souvenir  qu'il  y  a  quelques 
mois  je  présentai  chez  une  des  femmes  les  plus  aimables 
de  Paris  un  docteur  allemand,  que  la  maîtresse  de  la 
maison  invita  à  diner  pour  le  lendemain  et  plaça  près 
d'elle  à  table;  le  dîner  fini,  cette  dame  me  prit  à  part 
et  me  signifia  que  mon  docteur  était  un  impertinent,  et 
qu'à  compter  de  ce  jour,  sa  porte  lui  serait  fermée. 
J'insistai  pour  connaître  la  cause  d'une  pareille  réso- 
lution. «  Croiriez-vous,  me  dit-elle,  moitié  en  riant, 
moitié  en  colère,  que  ce  ridicule  personnage  s'est  avisé, 
pendant  le  repas,  de  me  presser  le  pied,  en  jetant  sur 
moi,  à  la  dérobée,  les  regards  le  plus  comiquement  lan- 
goureux que  j'aie  rencontrés  de  ma  vie  :  cet  homme  est 
un  fou  ou  un  fat  imbécile  ;  ne  me  le  ramenez  plus.  » 
—  En  sortant  avec  mon  homme,  je  m'acquittai,  le  plus 
honnêtement  qu'il  me  fut  possible,  de  la  commission 
que  j'avais  reçue  pour  lui.  —  if  Que  voulez-vous,  me 
répondit-il,  j'ai  lu  dans  tous  les  écrits  de  nos  voya- 
geurs, qu'à  moins  de  vouloir  passer  pour  un  sot,  on  ne 
peut  rester  un  quart-d'heure  auprès  d'une  jolie  femme 
française  sans  lui  faire  une  déclaration.  »  J'ai  beaucoup 
ri  de  la  bonhomie  démon  docteur  allemand;  riez  aussi, 
mon  confrère  hyperboréen,  de  nos  faiseurs  d'almanachs, 
et,  sans  vous  fâcher,  contentez-vous  de  ne  pas  prendre 
des  leurs. 

t  Je  n'ai  point  voyagé  en  Piussie  ;  je  n'ai  connu 
vos  compatriotes  que  dans  la  capitale  de  la  France  (ce 
qui  n'était  point  une  recommandation  à  mes  yeux,  je 
vous  l'avoue  bien  franchement),  je  n'en  suis  pas  moins 
prêt  à  convenir  que  leur  présence  a  réformé  en  grande 
partie  mes  idées  sur  la  nation  russe,  et  que,  s'il  est 
permis  en  pareil  cas  de  raisonner  par  analogie,  on  doit 
croire  que  les  fils  puînés  de  la  civilisation  européenne 
n'ont  désormais  rien  à  envier  à  leurs  aînés.  J'ai  ren- 
contré plusieurs  de  vos  compatriotes  dans  les  cercles  de 
Paris,  où  se  trouvaient  rassemblés  les  hommes  les  plus 
marquants  de  l'Europe,  et  je  ne  les  ai  vus  inférieurs 
à  personne  ;  il  en  est  même  quelques-uns,  parmi  les- 
quels je  pourrais  nommer  les  comtes  W...  (2),  Oz...  (3), 
le  prince  G...  (4),  MM.  Th...,  Star...  (5)  qui  m'ont 
paru  réunir  au  degré  le  plus  éminent  les  qualités  de 
l'esprit,  la  grâce  des  manières,  la  noblesse  du  carac- 
tère et  l'élévation  des  sentiments. 

«  J'ai   eu  moins  d'occasion    de   rendre   justice   au 


(1)  Kotzebue. 

(2)  Les  comtes  Worontzof. 

(3)  Ozarofski. 

(4)  Le  prince  Gagarine. 

(5)  Stariukévitch. 


mérite  des  femmes  de  votre  pays  ;  mais  dans  le  très- 
petit  nombre  de  celles  que  j'ai  eu  l'honneur  de  con- 
naître, aucune  ne  m'a  paru  douée  de  cette  admirable 
patience  à  se  laisser  battre  par  leurs  époux,  dont 
parle  l'auteur  du  <<  Petit  Panorama  »  ;  quant  à  leur 
fidélité,  j'aime  mieux  en  croire  leurs  maris  qui  s'en 
louent,  que  les  écrivains  qui  en  doutent. 

«  Agréez,  mon  cher  confrère  des  bords  de  la  Néwa, 
l'assurance,  etc.  » 

HERMITE  DE  SAINT-ÉLOI  DES  VEN- 
TES (!'),  pseudonyme. 

Amours  et  malheurs  des  fiancés  nor- 
mands. Paris,  Ebrard,  1839,  in  8. 

Sur  le  frontispice  de  ce  volume,  le  nom  de  l'auteur 
est  écrit  VHermitte...,  et  peut-être  alors  est-ce  un 
véritable  nom  au  lieu  d'un  pseudonyme. 

HERMITE  DE  SEINE-ET-MARNE  (F), 
ps.  [Michel  Ctibières  de  Palsiezeal-x]. 

I.  Essai  historique  sur  la  vie  et  les  écrits 
de  François  (de  Neufchâteau)  entremêlé  de 
quelques  conseils  qu'on  lui  adre.'^se  sur  son 
ministère.  Paris,  J.-B.  Chemin,  an  VII 
(1799),  in-8. 

II.  Essai  sur  l'art  poétique  en  général, 
et  en  particulier  sur  la  versification  fran- 
çaise, divisé  en  quatre  épîtres  aux  Pisons 
modernes.  Paris,  Froullé,  1812,  in-18, 
180  pag. 

HERMITE  DU  JURA  (1'),  ps.  [J.-B.  Cres- 
Ti>',  maire  et  depuis  préfet  à  Saint- 
Claude]. 

Contes  en  vers... 

+  HERMITE  DU  MONT  SAINTE-CA- 
THERINE (1')  [Charles-Victor-Louis  Ri- 
ch.\rd]. 

Des  Lettres  en  vers  dans  «  la  Normandie  » 
et  dans  «  la  Clochette  ». 

HERMITE  EN  PROVINCE  (1'),  pseud. 
[Victor-Joseph  Etienne,  dit  de  Jouy]. 

L'Hermite  en  province,  ou  Observations 
sur  les  mœurs  et  les  usages  français  au 
commencement  du  dix-neuvième  siècle. 
Paris,  Pillet  aine,  1818  et  ann.  suivantes, 
14  vol.  in-12  ,  ornés  de  gravures  et 
vignettes. 

C'est  sous  le  pseudonyme  de  «  l'Ermite  en  province  » 
que  parut  le  premier  .article  de  ces  «  Observations  », 
et  dans  le  «  Mercure  de  France  »,  du  H  janvier 
1817,  t.  I",  pag  51.  Jouy  s'est  servi  à  l'occasion  de 
cette  publication  de  six  pseudonymes  ;  le  titre  de  i;e 
premier  article  porte  :  «  l'Ermite  en  province  »,  et  la 
signature  «  l'Ermite  de  la  Guyane  ». 

Ce  premier  article  de  «  l'Ermite  en  province  »  pu- 
blié dans  le  «  Mercure  » ,  a  encore  un  troisième  titre  : 
«  l'Ermite  en  voyage  » . 

On  trouve  dans  le  «  Mercure  »  (du  H  janvier  1817, 
t.  I,  p.  51-52)  un  morceau  préliminaire  d'environ 
deux  pages,  servant  d'introduction  à  «  l'Ermite  en  pro- 
vince ».  Ce  morceau  a  été  omis  dans  les  quatre  édi- 
tions de  «  l'Ermite  en  province  »  {Paris,  1818,  t.  I), 
ainsi  que  dans  les  Œuvres  dites  complètes  de  Jouy, 


267 


HERMITE  EN  PROVINCE 


t.  Vni  ;  il  ne  peut  donc  être  trouvé  que  dans  le 
«  Mercure  ». 

Le  second  article  de  «  l'Ermite  en  province  »  (un 
Dîner  à  Bordeaux)  a  paru  sous  ce  titre,  et  non  plus 
sous  celui  «  d'Ermite  en  voyage  »  dans  le  «  Mercure 
de  France  »  du  25  janvier  1817,  t.  I,  p.  131-142. 

Ce  second  article  est  suivi  dans  le  «  Mercure  » 
(p.  142-1 43)  d'un  post-scriplum  et  d'une  lettre  signée: 
«  le  Bachelier  de  Salamanque  ».  Ce  pseudonjme  doit 
aussi  être  de  Jouy. 

Ce  morceau  de  «  l'Ermite  en  province  »  :  «  un 
Dîner  à  Bordeaux  »,  publié  dans  le  «  Mercure  de 
France  »  du  23  janvier  1817  (t.  I,  p.  134-142),  se 
trouve  réimprimé  dans  les  quatre  éditions  de  «  l'Er- 
mite en  province  »  (Paris,  1818,  in-12,  t,  I,  p.  9-22) 
et  dans  le  tome  Mil  (publié  en  1825)  des  Œuvres  de 
Jouy,  mais  sans  être  suivi  du  post-scrlptum  de  «  l'Er- 
mite »,  ni  de  l'article  du  «  Bachelier  de  Salamanque  ». 
Ces  deux  morceaux  ne  peuvent  donc  être  trouvés  que 
dans  le  «  Mercure  de  France  » . 

Le  «  Mercure  de  France  »  ayant  cessé  de  paraître 
en  janvier  1818  (t.  V),  a  été  remplacé  par  la  «  Minerve 
française  »,  en  février  1818. 

On  trouve  dans  la  «  Minerve  »  (t.  I  à  VIT,  1818- 
1819)  la  suite  des  articles  de  mœurs  de  Jouy,  sous  le 
titre  «  d'Ermite  en  province  ».  Ces  articles  ont  cessé 
de  paraître  dans  la  «  Minerve  française  »,  et  dans  les 
volumes  vm  (1819-1820)  et  IX  (1820)  de  la  «  Mi- 
nerve »,  il  n'y  a  plus  d'articles  de  «  l'Ermite  en  pro- 
vince ». 

«  L'Ermite  en  province  »  se  compose  aujourd'hui  de 
quatorze  volumes,  ainsi  que  nous  l'avons  dit  plus 
haut. 

Chacun  de  ces  quatorze  volumes  renferme  une  contrée 
différente,  aussi  a-t-on  pu  se  les  procurer  séparément. 
Voici  la  distribution  de  cet  ouvrage  : 
Tome  I.   .  .  .  Béarn,  Guienne,  Gascogne. 

—  n.  .   .  .  Languedoc. 

—  III  ..   .  Provence. 

—  IV  .  .   .  Dauphiné. 

—  V  .   .   .  Lyonnais. 

—  M  .   .    .  Bretagne. 

—  Ml.  .  .  Haute-Normandie. 

—  VIII  .   .  Basse-Normandie. 

—  ÏX.    .   .  Picardie,  .\rlois,  Flandre  française. 

—  X.     .  .  Franche-Comté. 

—  XI .  .  .  Alsace,  Lorraine. 

—  xn.  .  .  Maine ,   Anjou  ,   Touraine  ,     Orléans  , 

Poitou. 

—  Xm  .  .  Aunis,   Saintonge,   Angoumois,  Berri, 

Guienne,  Limousin,  Auvergne,   Bour- 
gogne. 

—  XIV..   .  Bourgogne.  Champagne,  Isle-de-France. 
On  n'apprendra  pas  sans  surprise  que  Jouy  n'a  écrit 

pour  ces  quatorze  volumes  qu'un  seul  chapitre,  qui  est 
imprimé  dans  le  tome  XIV  :  c'est  la  Conclusion. 

Voici  les  noms  des  personnes  qui  ont  le  plus  con- 
tribué à  cette  publication,  avec  l'indication  de  la  part 
de  chacune  d'elles  : 

MM.  Amoudru,  ingénieur  des  ponts  et  chaussées, 
auteur  du  tome  XI,  qui  renferme  l'Alsace  et  la  Lor- 
raine. 

DuTHiLLOEUL,  auteur  de  la  partie  qui  concerne  le 
département  du  Nord. 

La  Mothe-Langon  (le  baron  de),  auteur  de  la  partie 
du  Languedoc. 

Lefebvre-Diruflé  (J.-N.),  auteur  du  tome  VII, 
renfermant  la  Haute-Nonnandie.  —  Un  exemplaire 
unique  de  ce  volume,  sur  papier  couleur  feuille  morte. 


HERMITE  EN  PROVINCE        2fiS 


format  in-8,  avec  gravures  tirées  sur  papier  de  Chine, 
compris  dans  la  vente  faite  en  1830  des  livres  de  la 
liibliothèque  de  M.  Riaux,  archiviste  de  la  chambre  du 
commerce  de  Rouen,  porte  l'annotation  suivante,  écrite 
à  la  main  :  Offert  à  M.  Riaux  par  l'auteur,  Lefebvre- 
Duruflé. 

L'Héritier  (L.-F.),  de  r.\in,  auteur  des  chapitres 
sur  V Albigeois. 

PiERQUiN,  médecin,  et  après  1830  inspecteur  géné- 
ral des  universités  d'abord  de  Grenoble,  ensuite  de 
Bourges,  a  écrit  pour  le  volume  qui  renferme  le  Lan- 
guedoc les  chapitres  qui  concernent  Jlontpellier. 

De  Jouy  a  ensuite  appliqué  son  coloris  à  la  plupart 
de  ces  parties. 

On  a  publié,  soit  dans  les  journaux,  soit  dans  des 
brochures  à  part,  un  grand  nombre  de  réfutations  de 
'(  l'Hermite  en  province  » .  Nous  en  citons  cinq  ici  qui 
sont  venues  à  notre  connaissance  : 

i°  «  Le  Capuchon  soulevé  »,  essai  d'observations 
critiques  sur  «  l'Hermite  en  province  »,  par  M.  S'** 
(Jean-Raym. -Pascal  Sarrau).  Première  partie.  —  Hé- 
rault. Paris,  Dentu,  1818,  in-8,  108  p. 

2"  «  Réponse  à  l'Hermite  en  province  »,  t.  K,  ou 
Lettre  au  rédacteur  des  «  Petites  Affiches  de  Valcn- 
ciennes  »,  sur  l'arrondissement  d'Avesnes.  (Extrait  des 
"  Petites  Affiches  de  Valenciennes  »).  Yalenciennes, 
novembre  1826,  pet.  in-4,  20  p. 

3»  «  Lettre  d'un  ex-canonnier  de  la  garde  nationale 
de  Strasbourg  »,  qui  n'est  ni  jeune  ni  vieux,  à  un 
vieux  canonnier  de  cette  garde,  qui,  en  avril  1827, 
a  écrit  à  M.  de  Jouy  au  sujet  de  l'article  sur  l'Alsace,  que 
ce  littérateur  amis  dans  son  «  Hermite  en  province  ». 
Strasbom-g,  in-8,  20  p. 

40  «  Ermite  loulonnais  »,  faisant  suite  à  «  l'Her- 
mite en  province  »  de  M.  de  Jouy,  etc.,  par  M.  B. 
(Bellue,  libraire,  à  Toulon).  Toulon,  Bellue,  et  Paris, 
Roret.  1828,  in-12. 

5°  «  Cent  Bévues  de  M.  Jouy  dans  trente-quatre 
pages  de  l'Ermite  en  province  »,  relevées  par  un  Blésois 
et  par  un  Bolonais.  Pai-is,  et  Biais,  1828,  in-8, 
32  pag. 

Un  article  remarquable,  ayant  pour  objet  de  rectifier 
les  Erreurs  et  les  Bévues  de  «  l'Ermite  en  province  », 
a  paru  dans  le  «  Journal  des  Débats  »  du  30  mars 
1825.  —  Il  a  rapport  au  chapitre  de  «  l'Ermite  en 
province  »,  intilulé  Ferney-VoUaire.  avec  la  date 
d'octobre  1819  et  de  1822,  dans  l'édition  in-12  de 
«  l'Ermite  en  province  »  (1825,  t.  V,  p.  281-321), 
et  avec  la  date  du  30  décembre  1819  et  de  1822,  dans 
l'édition  in-8  des  «  Œuvres  complètes  de  Jouy  »  (t.  X, 
1823,  publié  en  septembre  1825,  p.  433-454).  Nous 
ignorons  par  quel  motif  Jouy  a  donné  à  son  chapitre  : 
f'erney-Vollaire  deux  dates  différentes,  celle  d'octobre 
1819,  et  ensuite  celle  du  30  décembre  1819.  Mais  ce 
qui  est  curieux  et  iijffi)tessant  pour  l'histoire  liltt'raire, 
c'est  qu'il  a  rectifiedans  ce  chapitre  deux  passages 
inexacts,  d'après  les  observations  du  «  Journal  des 
Débats  »  du  30  mars  1825.  et  qu'il  n'a  point  corrigé 
les  erreurs  d'une  autre  note,  ainsi  qu'on  va  le  voir  ; 

K  Au  Rédacteur  du  «  Journal  des  Débats  » ,  feuille- 
ton du  30  mars  1825. 
«  Monsieur, 
i(  En  lisant  le  cinquième  volume  (1)  de  «  l'Hermite 


(1)  Ce  cinquième  volume  de  «  l'Hermite  en  pro- 
vince »,  in-12,  a  été  publié  en  décembre  1824,  et 
annoncé  dans  la  «  Bibliographie  de  la  France  »,  du 
18  décembre  1824,  sous  le  n»  6C54. 


269        HERMITE  EN  PROVINCE 


HERMITE  EN  PROVINCE        270 


eu  province  »  par  M.  E.  Jouy,  édition  1825,  j'ai  re- 
marqué au  n»  92,  intitulé  :  «  P'erney-Voltaire  »,  deux 
erreurs  de  fait  offensantes  pour  la  famille  de  M.  le 
marquis  de  Villelte,  avec  lequel  je  suis  lié  depuis, 
plusieurs  années.  Je  crois  devoir  les  redreseer. 

1°  Dans  une  note  au  bas  des  pages  390  et  391  (1), 
M.  E.  Jouy  pose  en  fait  que  M"»  de  Varicourt,  que 
V'oltaire  avait  surnommée  belle  et  bonne,  a  été  dotée 
par  lui  de  50,000  écus  lors  de  son  mariage  avec  feu 
M.  le  marquis  de  Villette.  Ce  fait  est  inexact  (2). 
M""  de  Varicourt  devait  entrer  dans  un  couvent  ;  Vol- 
taire ayant  eu  l'occasion  d'apprécier  le  cœur,  les  grâces 
et  l'aimable  caractère  de  cette  jeune  personne,  obtint 
de  ses  parents  la  faveur  de  la  confier  aux  soins  et  à 
l'amitié  de  M™«  Denis,  sa  nièce.  C'est  ainsi  qu'il  con- 
serva à  la  société  une  femme  qui  s'y  est  fait  remarquer 
par  les  charmes  de  sa  personne,  les  grâces  et  l'éclat  de 
son  esprit. 

L'amitié  la  plus  vive  unissait  M.  de  Voltaire  et  M.  le 
marquis  de  Villette,  qui  jouissait  alors  d'une  immense 
fortune  (3).  Ce  dernier  vit  à  Ferney  M"«  de  Varicourt, 
l'aima,  en  fît  la  demande  à  ses  parents,  qui  la  lui 
accordèrent.  Mais  Voltaire  ne  la  dota  point  ;  il  avait  le 
tact  trop  exquis  pour  en  faire  même  l'offre,  sachant 
combien,  par  une  offre  de  cette  nature,  il  aurait  blessé 
tout  à  la  fois  le  noble  désintéressement  de  son  ami  et 
la  délicatesse  d'une  famille  distinguée  et  honorable. 
Voltaire  n'a  donc  pas  été  le  bienfaiteur  de  M"^  de 
Varicourt,  mais  son  protecteur  et  son  ami,  mais 
l'homme  excellent  auquel  elle  a  dii  le  bonheur  de  son 
union  avec  un  époux  qu'elle  a  tendrement  aimé  jusqu'à 
la  mort,  et  naturellement  Voltaire  a  dii  entrer  en  par- 
tage de  ce  sentiment  dans  le  cœur  de  M"«  de  Vari- 
court. 

Déjà  feu  M.  le  marquis  de  Villette  a  réfuté  dans  le 
temps  cette  assertion,  et  j'ai  vu  entre  les  mains  de 
monsieur  son  fils  l'original  de  la  lettre  qu'il  fit  insérer 
dans  les  journaux  d'alors. 


(1)  Le  «  Journal  des  Débats  »  du  30  mars  1825 
fait  un  renvoi  aux  pages  390  et  391.  C'est  une  erreur; 
c'est  à  la  page  290  qu'il  eût  fallu  faire  le  renvoi.  11 
n'y  a  pas  de  pages  390-391  dans  le  cinquième  volume 
de  «  l'Ermite  en  province  )>.  {Paris,  1825,  in-12)  ; 
ce  volume  n'a  que  323  pages,  avec  la  table. 

(2)  La  rectification  du  «  Journal  des  Débats  »  est  du 
30  mars  1825.  Eh  bien,  Jouy,  quia  profité,  comme 
on  va  le  voir,  de  deux  observations  du  «  Journal  des 
Débats  » ,  n'a  point  voulu  rectifier  ce  qu'il  avait  dit  de 
la  dot  de  cinquante  mille  écus.  Ce  fait,  qualifié  d'inexact 
par  le  «  Journal  des  Débats  » ,  se  trouve  répété  textuel- 
lement dans  le  tome  X,  p.  440,  des  «  Œuvres  de 
Jouy  )>.  Le  titre  de  ce  dixième  volume  porte  la  date  de 
1823  ;  mais  il  a  été  publié  en  septembre  1825,  c'est- 
à-dire  postérieurement  de  cinq  mois  à  la  réclamation 
du  «  Journal  des  Débats  »,  ainsi  qu'on  peut  le  voir 
dans  la  «  Bibliographie  de  la  France  »,  qui  a  annoncé 
le  tome  X  des  «  Œuvres  de  Jouy  »  dans  son  numéro 
du  3  septembre  1825,  sous  le  n"  4913. 

(3)  i(  Toute  la  correspondance  de  Voltaire  cl  de 
M.  le  marquis  de  Villelte  prouve  cette  amitié,  et  pour- 
tant M.  le  marquis  de  Villette  n'est  pas  mis  au  nombre 
des  amis  de  Voltaire  dans  la  liste  qu'en  a  faite  M.  E. 
Jouy  à  la  fin  de  son  article.  »  (Note  du  feuilleton  du 
«  Journal  des  Débats  »,  du  30  mars  1825).  Jouy  a 
profité  de  cette  observation  dan^  le  tome  X  (1823, 
publié  en  septembre  1825)  de  ses  Œuvres  complètes, 
page  460,  où  se  trouve  le  nom  de  Villelte. 


La  terre  de  Ferney  est  tombée  en  héritage  à 
M™«  Denis,  nièce  et  unique  héritière  de  Voltaire.  M.  le 
marquis  de  Villette  père  en  fit  l'acquisition  ;  mais  les 
pertes  énormes  qu'il  essuya  ensuite  par  la  faillite  Rohan- 
Guéménée  et  autres  l'obligea  à  la  revendre.  On  voit 
dans  sa  correspondance  combien  de  regrets  lui  coûta  ce 
sacrifice. 

2»  Dans  une  autre  note,  pages  301  et  302,  on  lit 
ce  qui  suit  :  «  Depuis  la  mort  de  cette  dame  (M™^  la 
marquise  de  Villette),  on  assure  que  la  boîte  de  vermeil 
qui  renferme  le  cœur  du  meilleur  et  du  plus  grand  des 
hommes  est  reléguée  dans  une  armoire  avec  quelques 
vieilles  pièces  d'argenterie  destinées  à  être  quelques 
jours  vendues  au  poids.  » 

Cette  dernière  assertion  (1),  aussi  aventurée  et  aussi 
inexacte  que  les  autres,  doit  blesser  plus  particulière- 
ment M.  le  marquis  de  Villette  fils.  Ce  jeune  homme 
ne  se  permet  pas  de  juger  les  doctrines  philosophiques 
de  Voltaire,  mais  il  l'admire  dans  les  œuvres  qui  ont 
assuré  l'immortalité  à  ce  rare  et  brillant  génie;  il  le 
vénère  comme  l'homme  bon,  comme  l'ami  de  son  père, 
comme  le  protecteur  délicat  de  sa  mère  et  l'auteur  de 
leur  bonheur  commun.  Peut-on  .supposer  qu'avec  de 
semblables  sentiments,  M.  le  marquis  de  Villette  flls 
n'attacherait  aucun  prix  à  la  possession  de  la  boite  de 
vermeil  !  !  !  Combien  cette  erreur  est  grande  1  !  La 
preuve  en  repose  sur  des  faits  bien  faciles  à  vérifier  ; 
les  voici  : 

N'étant  plus  propriétaire  de  la  terre  de  Ferney,  où 
(levaient  naturellement  reposer  les  restes  de  Voltaire, 
M.  le  marquis  de  Villette  fils  les  a  tous  religieusement 
réunis  dans  sa  belle  terre  du  Plessis-Villette,  située 
à  quinze  lieues  de  la  capitale,  près  Pont-Sainte- 
Maxence.  La  nouvelle  bibliothèque  du  château  est  en 
quelque  sorte  consacrée  au  chantre  illustre  de  Henri  IV  : 
là  se  voit  la  statue  de  ce  grand  homme,  exécutée  par 
Desenne.  et  restaurée  par  M.  Lesueur.  Elle  est  posée 
sur  un  piédestal  en  bois  des  îles  ;  sur  la  face  gauche 
de  ce  piédestal  est  une  couronne  de  lauriers  ;  sur  la 
face  droite  une  couronne  de  myrte,  l'une  et  l'autre  sur- 
montées de  l'étoile  de  l'immortalité.  Sur  le  devant  est 
une  auréole  étoilée,  au  centre  de  laquelle  est  écrit  : 

Son  esprit  est  partout,  et  son  cœur  est  ici. 

Dans  l'intérieur  du  piédestal  est  le  cœur,  renfermé 
dans  une  boîte  de  vermeil  et  déposé  dans  un  petit  coffret 
d'acajou  et  d'ébène  garni  au  dedans  de  satin  violet 
foncé  et  de  parfums.  Sur  ce  petit  coffre  est  un  coussin 
qui  supporte  la  couronne  décernée  à  Voltaire  au 
Théâtre-Français,  lors  de  la  représentation  de  sa  tra- 
gédie «  d'Irène  ».  Dans  un  compartiment  supérieur, 
sont  placées  des  lettres  manuscrites,  dont  plusieurs  sont 
inédites.  Au-dessous  du  petit  coffre  et  dans  une  espèce 
de  tiroir,  on  a  conservé  la  robe  de  chambre  en  soie  dont 
Voltaire  était  revêtu  la  dernière  année  de  sa  vie,  lors- 
qu'il a  reçu  les  hommages  de  toute  la  capitale  (2).  A 


(1)  Cette  assertion  se  trouve,  ainsi  que  Ta  indiqué 
le  «  Journal  des  Débats  i,  aux  pages  301-302  de 
«  l'Hermite  en  province  »,  t.  X,  1825,  in-12.  Mais 
Jouy  l'a  fait  disparaître  du  dixième  volume  de  ses 
«  Œuvres  complètes.  »  {Paris,  in-8,  1823,  publié 
comme  je  l'ai  dit,  en  septembre  1825).  On  ne  la  trouve 
pas  à  la  page  449.  Pourquoi  donc,  dans  l'édition  de 
ses  Œuvres,  Jouy  n'a-t-il  pas  également  rectifié  le  feit 
inexact  de  la  dot  de  cinquante  mille  écus? 

(2)  «  Ce  piédestal  et  ses  ornements  en  bronze  ont 
été  exécutés  sur  les  dessins  et  sous  la  direction  de 


271        HERMITE  EN  VOYAGE 


HEILAniES 


côte  du  piédestal,  est  le  fauteuil  dans  lequel  il  a  cons- 
tamment travaillé  dans  ses  dernières  années,  et  qu'il 
avait  lui-même  commandé  tout  exprès  pour  sa  plus 
grande  commodité,  en  faisant  adapter  à  l'un  des  bras 
de  ce  fauteuil  un  pupitre,  et  à  l'autre  une  petite  table 
à  tiroir  ;  ces  deux  objets,  pivotant  à  volonté,  lui  ser- 
vaient ensemble  ou  séparément.  En  face  de  la  statue  et 
sur  un  rayon  isolé  de  la  bibliothèque,  est  rangée  une 
belle  édition  complète,  in-folio,  des  «  Œuvres  de  Vol- 
taire »,  par  Didot. 

Tous  ces  faits  auraient  pu  facilement  arriver  à  la 
connaissance  de  M.  E.  Jouy,  s'il  eût  voulu  prendre  la 
peine  de  s'en  informer  ;  car  voilà  plus  de  deux  ans  (l) 
que  la  bibliothèque  du  château  du  Plessis-Viilelte  est 
ouverte  à  tous  les  curieux.  Cette  circonstance  offre  de 
plus  aux  amateurs  de  la  belle  nature  l'occasion  de  par- 
courir un  parc  enchanteur  et  d'admirer  l'une  des  plus 
magnifiques  terres  qui  avoisinent  la  capitale. 
Recevez,  M.  le  Rédacteur,  etc. 

Cette  lettre  relative  à  Voltaire  porte,  dans  le  «  Jour- 
nal des  Débats  »  du  30  mars  1825,  la  signature  D.  — 
Elle  m'a  paru  avoir  un  grand  intérêt  non  moins  pour 
l'histoire  que  pour  la  bibliographie,  et  c'est  par  ce  motif 
que  je  l'ai  transcrite  ici  en  entier.  S.  P. 

HERMITE  EN  VOYAGE  (F),  pseiid.  [Vic- 
tor-Joseph Etiexne,  dit  DE  Jour]. 

C'est  sous  le  titre  «  d'Ermite  en  voyage  »  que  Jouy 
a  publié  son  premier  article  de  «  l'Ermite  en  province  » , 
sur  Bordeaux,  dans  le  «  Mercure  de  France  »,  du 
11  janvier  181",  t.  I,  p.  51.  Voyez  «  Hermite  en 
province  ». 

HERMITE  QUI  NEST  PAS  MORT  (Un), 
pseiid.   [A.-P.-F.   MÉNÉGAULT,    de  Gen- 

tiliy]. 

Martyrologe  littéraire,  ou  Dictionnaire 
critiqué  de  sept  cents  auteurs  vivants. 
Paris,  G.Mathiot,  1816,  in-8. 

-\-  Suivant  une  note  de  la  «  France  littéraire  » ,  VI, 
37,  cet  ouwage  serait  de  R.  Piquenard.  Mais  dans  le 
tome  XI  du  même  ou\Tage,  Quérard  dit  que  Piquenard 
est  encore  un  pseudonyme  de  .Ménégault. 

HER:\UTE  SOLITAIRE  (1'),  pseiid.  [J. 
Chesxel,  sieur  de  la  Chappero.naye]. 

Les  Révélations  de—  sur  létat  de  la 
France.  Paris,  Du  Bray,  1617,  in-8. 

HERMITES  (les). 

Collection  d'Observations  sur  les  mœurs 
et  usages  (des  Algériens,  des  Anglais,  des 
Belges,  des  Écossais,  des  Espagnols,  des 
Français,  des  Grecs,  des  Irlandais,  des 
Italiens,  des  Russes  et  des  Suisses)  au 
commencement  du  dix-neuvième  siècle. 
Ouvrage  orné  de  jolies  gravures  en  taille- 
douce,  dessinées  par  Desenne,  Deveria. 
Tony  Joliannot,  Adam,  etc.,  et  gravées 
par  Alexandre  Joliannot,  Roger,  Muller. 
Dupont,   Leroux,   Coupé,     Lefèvre   aîné. 

M.  Hédouin,   un  de  nos   plus   habiles  architectes.  » 
(Note  du  H  Journal  des  Débats  »,  du  30  mars  1825. 
(1)  Ce  feuilleton  du  «  Journal  des  Débats  »  est  du 
30  mars  1825. 


d  I  Emson,  Burdett,  etc.,  et  d'un  grand  nom- 
bre de  culs-de-lampe  etvig.  sur  bois,grav. 
par  MM.  Thompson,  Normand,  Porret, 
etc.  Paris,  Pillet  aîné,  etc.;  Bruxelles. 
1812-30,  76  vol.  in-12,  ornés  de  jolies 
gravures,  cartes  géographiques,  vues  de 
monuments,  culs-de-lampe,  etc. 

Quoique  ne  portant  pas  Hermite  comme  nom  d'au- 
teur, mais  seulement  comme  litre,  il  nous  a  paru  con- 
venable de  placer  à  la  suite  des  articles  qui  précèdent 
la  liste  de  trente  ouvrages  dont  la  plupart  ont  obtenu 
dans  leur  temps  un  grand  succès,  un  succès  de  vogue. 

Pour  que  notre  aperçu  des  ouvrages  de  la  même  fa- 
mille fût  à  peu  près  complet,  nous  avons  été  jusqu'à 
joindre  à  la  collection  primitive  des  «  Observations  sur 
les  mœurs  et  usages...  au  commencement  du  xrx^  siècle  », 
publiée  par  M.  Pillet  aîné,  plusieurs  autres  livres  qui 
s'y  rattachent,  publiés  par  d'autres  éditeurs,  et  même 
quelques  autres  ou\Tages  étrangers  qui,  les  uns  et  les 
autres,  complètent  cette  collection  (1).  Beaucoup  d'eux 
étant  soit  pseudonvines  ou  anonjines,  nous  avons  l'es- 
poir de  donner  des  renseignements  dont  la  majeure 
partie  n'a  été  que  peu  ou  point  connue. 


MŒURS   .ALGERIENNES 


Alger 


(Par  M.  Alexandre 


1"  «  L'Hermite 
Martin). 

Tel  était  le  titre  d'un  ouvrage  qui  devait  voir  le  jour 
en  1832  ;  mais  le  libraire-éditeur  ayant  fait  de  mau- 
vaises affaires,  l'impression  en  fut  suspendue  à  la 
troisième  feuille.  «  L'Hermite  à  Alger  »  devait  former 
2  vol.  in-8  et  2  vol.  in-12. 

MŒURS    ANGLAISES,    ÉCOSS.USES   ET   IRLANDAISES. 

2o  «  L'Hermite  de  Londres  »,  ou  Observations  sur 
les  mœurs  et  usages  des  Anglais,  au  commencement  du 
xix^  siècle  ;  faisant  suite  à  la  collection  des  mœurs 
françaises.  (Traduit  de  l'anglais  de  Thomas  Skinner 
Surr,  par  M.  A.-J.-B.  Defauconpret).  Paris,  Pillet 
aîné,  1819-20,  3  vol.  in-12  ornés  de  gravures  et  de 
vignettes. 

3»  «  L'Hermite  rôdeur  »,  ou  Observations  sur  les 
mœurs  et  usages  des  Anglais  et  des  Français  au  com- 
mencement du  xix«  siècle.  Par  l'auteur  de  «  l'Hermite 
à  Londres  »  (Thomas  Skinner  Surr.  Imité  de  1  anglais 
par  MM.  P.-J.  Charrin  et  Malepeyre,  libraire).  Paris, 
Malepeijre,  1823,  2  vol.  in-12." 

La  même  année,  le  même  libraire  a  publié  une  édi- 
tion de  l'original  «  The  Wandering  Hermit  ».  By  the 
author  of  the  Hermit  in  London,  3  vol.  in-32,  faisant 
partie  d'une  collection  intitulée  :  «  The  British  prose 
Writers,  vvith  biographical  and  critical  préfaces  »  ;  by 
J.-W.  Lake,  esq.  Paris,  printed  by  F.  Didot. 

4»  «  L'Hermite  en  Ecosse  »,  etc.  (Traduit  de 
l'anglais  de  Thomas  Skinner  Surr,  par  M.  A.-J.-B. 
DefauconpretV  Paris,  Pilletaîné,  1826,  2  vol.  in-12, 
ornés  de  gravures  et  de  vignettes. 

5»  «  L'Hermite  en  Irlande  »,  etc.  (Traduit  de  l'an- 
glais de  Thomas  Skinner  Surr,  par  M.  A.-J.-B. 
Defauconpret).  Paris,  le  même,  1826,  2  vol.  in-12, 
orné  de  gravures  et  de  vignettes. 

(1)  n  existe  de  tous  les  ouvrages  publiés  par  M.  Pillet 
une  édition  dans  le  format  in-8.  Chacun  de  ces  volumes 
coûtait  dans  l'origine  :  in-12,  3  fr.  75  c,  et  in-8, 
6  fr.  Ces  prix  sont  bien  tombés. 


273 


HERMITES 


HERMITES 


274 


C'est  d'après  M.  Defauconpret  lui-même  (voyez  la 
«  Liste  complète  de  ses  ouvrages  »,  en  tète  du  roman 
intitulé  ;  «  Robert  Fitzooth  »),  que  nous  avons  cité 
dans  notre  «  France  littéraire  »,  t.  II,  p.  419,  «  l'Her- 
mite  de  Londres,  l'Hermite  en  Ecosse  et  l'Hermite  en 
Irlande  »,  comme  des  productions  originales  :  pourtant 
nous  avons  lieu  de  douter  qu'ils  soient  dans  cette 
catégorie.  Comme  les  Français  ne  connaissent  guère  de 
la  littérature  anglaise  que  ce  que  les  traducteurs  veulent 
bien  leur  faire  connaître,  il  est  bien  facile  d'abuser  de 
leur  crédulité,  en  leur  présentant  des  traductions  comme 
des  ouvrages  originaux,  et  vice  versd  :  c'est  au  biblio- 
graphe à  signaler  ces  tromperies,  autant  que  faire  se 
peut.  Or,  le  «  Dictionnary  of  the  living  authors  of 
Great-Britain  »  fait  mention  d'un  M.  Tliomas  Skinner 
Snrr,  employé  à  la  banque  d'Angleterre,  neveu  du 
dernier  Alderman  Skinner.  M.  Surr  est  auteur  de  plu- 
sieurs ouvrages,  dont  trois,  à  notre  connaissance,  ont 
été  depuis  longtemps  traduits  en  français  (voyez  l'article 
Surr  de  «  la  France  littéraire  »)•  C'est  à  ce  celebrated 
author  que  les  journaux  anglais  attribuent  :  1"  Ibe 
Hermit  in  London  ;  2»  the  Hermit  in  Country  ;  3°  the 
Hermit  abroad  ;  4°  the  Wandering  Hermit  (traduit  en 
français  sous  le  titre  de  «  l'Hermite  rôdeur  »)  ;  5"  Her- 
mit in  Edinburgh,  etc.  Voilà  une  circonstance  qui  per- 
met de  douter  que  les  trois  Hermites  publiés  à  Paris 
soient  d'origine  française...  d'autant  plus  qu'ils  ont 
paru  en  anglais,  presque  toujours  deux  ans  avant  ceux 
de  M.  Defauconpret. 

MŒURS  BELGES. 

0"  i(  L'Hermite  en  Belgique  »,  par  une  Société  de 
gens  de  lettres  (MM.  P.-Aug.-Flor.  Gérard,  avocat, 
Ch.  Froment  et  autres).  Bruxelles,  Galaud  et  C, 
1827,  2  vol.  in-12. 

M.  Gérard  a  écrit  pour  le  premier  volume  de  cet 
ouvrage,  que  nous  n'avons  pas  pu  voir,  les  chapitres 
qui  concernent  Liège,  et  en  Société  avec  M.  Ch.  Fro- 
ment celui  intitulé  :  «  Voyage  à  la  Grotte  de  Ham  ».  Le 
second  volume  renferme  Mous,  les  Hobereaux,  Courtray, 
Nivelles,  Namur,  Alost  ;  fragment  d'un  voyage,  Binche, 
Gand,  etc. 

7»  «  L'Hermite  belge  en  prison  »,  ou  Réflexions 
philosophiques  d'un  détenu ,  par  Adolphe  Levae. 
Bruxelles,  1827,  in-12  avec  figures. 

MŒURS  ESPAGNOLES. 

8»  «  Madrid  »,  ou  Observations  sur  les  mœurs  et 
usages  des  Espagnols  au  commencement  du  xix«  siècle, 
pour  faire  suite  à  la  collection  des  mœurs  françaises, 
anglaises  et  italiennes  (par  M.  Théodore  Anne).  Paris, 
Pillet  aîné,  1825,  2  vol.  in-12,  avec  gravures  et 
vignettes. 

MŒURS   FRANÇAISES. 

9"  «  La  Morale  appliquée  à  la  Politique  »,  pour 
servir  d'introduction  aux  Observations  sur  les  mœurs 
françaises  au  xix«  siècle,  parE.  Jouy,  membre  de  l'Ins- 
titut (ou  plutôt  par  Antoine  Année).  Paris,  Pillet  aine, 
1822,  2  vol.  in-12,  avec  portr.  de  Jouy. 

10»  «  L'Hermite  de  la  Chaussée  d'.\ntiu  »,  ou 
Observations  sur  les  mœurs  et  les  usages  parisiens  au 
commencement  du  xix«  siècle  (par  de  Jouy).  Paris, 
Pillet  aîné,  1812-14,  5  vol.  in-12  et  5  vol.  in-8, 
avec  gravures  et  vignettes. 

M.  Merle  est  auteur  des  «  Observations  détachées  », 
qui  font  partie  des  deux  ou  trois  premiers  volumes. 


Chacun  des  volumes  de  cet  ouvrage  a  eu  plusieurs 
éditions. 

11»  K  Guillaume  le  Franc-Parleur  »,  suite  de 
«  l'Hermite  de  la  Chaussée  d'Antin  »,  par  le  même 
auteur.  Paris,  le  même,  1814,  2  vol.  in-12,  et 
2  vol.  in-8  avec  gravures  et  vignettes.  —  Septième 
édition.  Paris,  le  même,  1817,  2  vol.  iu-12,  fig. 

Ces  deux  derniers  Hermites  n'ont  pas  été  plus  exempts 
de  censures  que  ne  l'a  été  plus  tard  «  l'Hermite  en  pro- 
vince ».  Nous  citerons  une  critique  toute  spéciale  d'un 
homme  d'esprit  qui  a  été  publiée  sous  le  titre  suivant  : 
«  L'Ermite  du  faubourg  Saint-Honoré  »,  à  «  l'Er- 
mite de  la  Chaussée  d'Antin  »  (par  le  comte  Fortia  de 
Piles.)  Paris,  Delaunay,  Laur.  Beaxipré,  1814,  in-8, 
90  p.  _  I,  L'Ermite  du  faubourg  Saint-Honoré  »  à 
«  l'Ermite  de  la  Chaussée  d'Antin  »,  et  à  «  Guillaume 
le  Franc-Parleur  »  (par  le  même).  Paris,  1817,  in-8, 
80  pag. 

Cette  critique  embrasse  les  cinq  volumes  de  «  l'Her- 
mite de  la  Chaussée  d'Antin  »,  chapitre  par  chapitre, 
et  celle  du  «  Franc-Parleur  » ,  qui  termine  avec  la 
quarante-neuvième  note,  dernier  chiffre  des  chapitres 
du  «  Franc-Parleur  ». 

En  censurant  Jouy  avec  esprit,  le  censeur  montre  un 
royaliste  de  vieille  roche,  peu  Français;  mais  il  avait 
tout  avantage  sur  celui  qui  avait  été  constamment  gi- 
rouette, jusqu'à  louer  la  Restauration  et  le  roi  imposé 
à  la  France  par  l'étranger  envahisseur. 

12"  «  L'Hermite  de  la  Chaussée  du  Maine...  »  (par 
Ant.  Serieys).  Seconde  édition.  Paris,  Roux,  1819, 
in-12. 

La  première  édition  a  paru  en  1814,  sous  le  titre 
«  d'Epigrammes  anecdotiques  inédites  »,  et  sous  le 
nom  de  I'Hermite  de  la  Chaussée  du  maine. 

130  ,(  L'Hermite  de  la  Guyane  »,  ou  Observations 
sur  les  mœurs  et  les  usages  français  au  commencement 
du  xixe  siècle,  par  M.  de  Jouy.  Paris,  le  même, 
1816,  3  vol.  in-12  ou  3  vol.  in-8,  avec  gravures  et 
vignettes. 

Ce  sont  les  souvenirs  de  la  jeunesse  de  Jouy,  qui, 
avant  la  Révolution,  dut,  en  qualité  de  sous-lieutenant, 
prendre  rang  dans  l'état-major  du  baron  de  Besner, 
qui  fut  nommé  gouverneur  de  la  Guyane  française,  et 
l'accompagna  dans  ce  long  voyage  d'outre-mer. 

Il  a  paru,  en  1816,  chez  le  même  libraire,  une 
traduction  anglaise  du  premier  volume  de  cet  ouuage. 
Dans  l'avant-propos  de  «  l'Hermite  de  la  Guyane  », 
p.  ij,  note,  l'auteur  lui-même  dit  qu'il  a  traduit  en 
anglais  ce  premier  volume. 

14"  «  Le  Rôdeur  français  »,  ou  les  Mœurs  du  jour, 
par  M.  (Mich.-Nic.  Balisson)  de  Rougemont.  Paris, 
Rosa,  et  Th.  Grandin,  1816-22,  5  vol.  in-12, 
ornés  de  gravures. 

Chaque  volume  ayant  été  publié  isolément,  et  à  des 
époques  assez  éloignées,  les  premiers  volumes  de  cettQ 
collection  ont  été  réimprimés  plusieurs  fois.  Le  tome  l*"" 
a  eu  une  cinquième  édition,  en  1821  ;  le  tome  II,  une 
quatrième  en  1822,  etc.  Les  premières  éditions  des 
deux  premiers  volumes  sont  anonymes. 

15"  «  Le  Bonhomme  »,  ou  Nouvelles  Observations 
sur  les  mœurs  parisiennes  au  commencement  du 
xixe  siècle,  par  M.  (Mich.-Nic.  Balisson)  de  Rouge- 
mont. Paris,  Pillet  aîné,  1818,  in- 12,  orné  de 
2  gravures  et  vignettes,  ou  un  vol.  in-8. 

Ce  sont  des  feuilletons  de  la  «  Gazette  de  France  » . 
L'auteur  avait  promis  un  second  volume  qui  n'a  jamais 
paru. 

16»  «  L'Hermite  eu  province...  »,  par  de  Jouy.  Paris, 


275 


HERMITES 


HERMITES 


276 


le  même,  i8\.8  et  années  suivanlcs,  14  vol.  iu-12  et 
ii  vol.  in-8,  avec  gravures  et  vignettes. 

■170  „  L'Hermite  du  Marais  »,  ou  le  Rentier  obser- 
vateur (par  Jean-Edme  Paccard).  Paris,  Laurens  aîné, 
Pclicier,  1819,  2  vol.  in-12. 

«  L'Hermite  du  Marais  »  vient  de  paraître  ;  il  passe 
en  revue  les  théâtres,  les  journaux,  les  gens  de  lettres 
et  les  libraires,  les  boulevards  et  le  Palais-Royal,  les 
établissements  publics  et  tous  les  monuments,  depuis  le 
Louvre  jusqu'à  la  Morgue.  Cet  Hermite,  qui  aime  assez 
à  moraliser,  adresse  successivement  à  tous  les  acteurs 
et  actrices  de  la  Comédie-Française  des  observations, 
des  conseils,  et  même  des  reproches  assez  vifs  et  assez 
motivés.  Ce  n'est  pas  un  bonhomme,  ce  n'est  pas  un 
censeur,  c'est  une  espèce  de  penseur  qui  a  vu  et  qui  se 
donne  carrière  en  se  promenant  de  tous  côtés  dans  Paris; 
il  est  bon  à  connaître.  »  (Journal  général  du  28  fé- 
vrier 1819). 

«  L'Hermite  du  Marais  »,  heureux  avec  ses  1,500  fr. 
de  rente  sur  le  grand-livre,  se  sent  des  impatiences  dans 
les  jambes  ;  il  embrasse  sa  femme,  ses  enfants,  il  prend 
sa  canne  et  son  chapeau,  sort  de  chez  lui,  quitte  la 
place  Royale,  et  tout  en  descendant  le  long  des  boule- 
vards, il  regarde  de  côté  et  d'autre,  réfléchit,  observe, 
esquisse  un  portrait,  lorgne  les  marchands,  les  mar- 
chandes, et,  tout  en  s'avançant,  en  s'égarant,  en  s'ou- 
bliant,  quelquefois  très -heureusement,  il  garnit  ses 
taldettes  d'hermite  :  on  reconnaît  en  lui  un  homme 
heureux,  passablement  instruit,  point  jaloux  de  ce  qui 
brille  et  s'élève  :  l'auteur  s'est  peint  dans  son  livre  ;  il 
a  de  ijlus  su  le  remplir  d'anecdotes,  de  faits,  d'obser- 
vations, et  surtout  de  moralités  qui  doivent  le  faire 
rechercher,  et  lui  mériter  un  prix  assez  flatteur,  celui 
d'avoir  été  utile  et  amusant.  »  (Courrier  des  spectacles, 
du  1er  juillet  1819). 

18°  «  Le  petit  Hermite  du  faubourg  Saint-Germain  » , 
par  le  chevalier  B"*  D*'*.  Paris,  Lefebvre,  PéLicier, 
1820,  1  vol.  en  2  parties  in-12. 

19"  «  Les  Hermites  en  prison  »,  ou  Consolations  de 
Sainte-Pélagie,  par  MM.  Jouy  et  Jay  (ou  plutôt  par 
MM.  Magallon  et  Barginet).  Paris,  Ladvocat,  1823, 
2  vol.  in-12,  et  2  vol.  in-8  ornés  de  2  portraits  et  de 
6  vignettes. 

Une  notice  relative  aux  frères  Faucher  de  la  Réole, 
dans  la  «  Nouvelle  Biographie  des  contemporains  » 
avait  fait  condamner  correctionnellement  de  Jouy  à  trois 
mois  de  prison.  Il  mit  à  prolit  le  temps  de  sa  captivité 
et  publia  un  nouvel  «  Hermite  »,  production  mé- 
diocre qui  ne  dut  son  immense  succès  (14,000  exem- 
plaires furent  vendus  en  peu  de  mois)  qu'à  la  réputation 
des  auteurs  dont  il  portait  le  nom;  et  à  l'intérêt  qu'ils 
inspiraient. 

On  a  dit  que  cet  ouvrage  a  été  composé  par  Magal- 
lon et  Barginet,  alors  détenus  à  Sainte-Pélagie. 

Cet  ouvrage  a  eu  trois  éditions  dans  la  même  année, 
et  une  autre  en  1826. 

Il  a  été  réimprimé  dans  les  «  Œuvres  »  de  Jouy 
mais  sans  les  articles  signés  de  Jay. 

200  «  Les  Hermites  en  liberté  »,  par  MM.  Jouy  et 
Jay  (?).   Ports,  le  même,  1824,  4    vol.   in-12,   ou 

2  vol.  in-8,  avec  4  gravures  et  18  vignettes. 
Réimprimé  trois  fois  dans   la  même  année,  et  de 

nouveau  en  1829,  dans  le  format  in-12,  3  vol.  avec 

3  gravures  et  18  vignettes. 

Cet  ouvrage  n'a  pas  été  réimprimé  dans  les  «  Œuvres  » 
do  Jouy. 

21"  «  L'Hermite  du  faubourg  Saint-Germain  »,  ou 
Observations  sur  les  mœurs  et  les  usages  parisiens  au 
ommeucement  du  \iK^  siècle,  faisant  suite  à  la  collec- 


tion des  mœurs  françaises  de  M.  de  Jouy,  par  M.  Ch. 
Colnet,  auteur  de  «  l'Art  de  dîner  en  ville,  etc.  » 
Paris,  Pillet  aîné,  1825,  2  vol.  in-12,  avec  un 
plan  de  Paris,  une  gravure  et  des  vignettes. 

220  I,  L'Ecrivain  public  »,  ou  Observations  sur  les  ■ 
mœurs  et  les  usages  du  peuple  au  commencement  du 
xixe  siècle,  recueillies  par  feu  Le  Ragois  (mort  vers 
1083  !),  et  publiées  par  M^e  Sophie  P*"  (Panier), 
auteur  du  «  Prêtre  ».  Paris,  Pillet  aîné,  1823-26, 
3  vol.  in-12,  ornés  de  gravures  et  de  vignettes. 

230  ,(  Nouveaux  Tableaux  de  Paris  »,  ou  Obsena- 
tions  sur  les  mœurs  et  usages  des  Parisiens  au  com- 
mencement du  \i\<^  siècle,  faisant  suite  à  la  collection 
des  mœurs  françaises,  anglaises,  italiennes  et  espa- 
gnoles (par  MM.  Jos.  Pain  et  C.  de  Beauregard) .  Paris, 
Pillet  aîné,  1828,  2  vol.  in-12,  ornés  de  gravures 
et  de  vignettes. 

Sous  ce  titre,  le  même  libraire  avait  déjà  publié, 
dès  1822,  un  ouvrage  qui  n'a  aucun  rapport  avec  la 
collection  de  mœurs,  in-4  oblong,  orné  de  planches 
avec  texte. 

240  ,(  Le  Frondeur  » ,  ou  Observations  sur  les  mœurs 
de  Paris  et  de  la  province  au  commencement  du 
xixe  siècle,  faisant  suite  à  la  collection  de  mœurs 
françaises,  anglaises,  italiennes,  espagnoles,  russes,  etc. 
(par  le  chevalier  Gérard  Jacob).  Pillet  aîné,  1829, 
in-1 2  avec  une  gravure. 

25»  «  L'Hermite  de  Belleville  »,  ou  Choix  d'opus- 
cules politiques,  littéraires  et  satiriques  de  Charles 
Colnet,  tirés  de  la  «  Gazette  de  France  »  et  autres 
recueils  périodiques,  précédés  d'une  Notice  sur  la  vie 
de  l'auteur,  et  de  deux  fragments  inédits  de  «  l'Art  de 
dîner  en  ville  »  (de  Ch.  Colnet).  Paris,  rue  du 
Doyenné,  n°  12;  V'«  Le  Lcnormand,  Dentu,  1833, 
2  vol.  in-8.  —  Seconde  édition,  augmentée  de  cinq 
articles  sur  le  «  Mémorial  de  Sainte-Hélène  »,  et  de 
trois  autres  sur  les  «  Mémoires  de  M"^  de  Genlis  ». 
Paris,  ye  Le  Normand,  Dentu,  1834,  2  vol.  in-8, 
53  feuilles  3/4  ;  plus  un  supplément  de  5  feuilles  1/2. 

Les  cinq  articles  ajoutés  à  cette  nouvelle  édition 
forment  le  Supplément,  consistant  en  un  cahier  à 
part. 

MŒURS    GRECQUES. 

2Go  «  Le  Nouvel  Anacharsis  dans  la  nouvelle  Grèce  » , 
ou  l'Hermite  d'Epidaure.  Ouvrage  faisant  suite  à  la 
collection  des  mœurs  françaises,  anglaises,  italiennes 
et  espagnoles  (par  P.  Dupuy).  Paris,  Pillet  aîné, 
1828,  2  vol.  in-12,  ornés  de  gravuresetde  vignettes. 

MŒURS   ITALIENNES. 

27»  «  L'Hermite  en  Italie  »,  ou  Observations  sur  les 
mœurs  et  usages  des  Italiens  au  commencement  du 
xix^  siècle,  faisant  suite  à  la  collection  des  mœurs 
françaises  de  M.  de  Jouy...,  orné  de  gravures  et  de 
vignettes.  Paris,  Pillet  aîné,  1824,  4  vol.  in-12,  et 
4  vol.  in-8. 

Une  personne  qui  a  longtemps  habité  l'Italie  avait 
remis  à  M.  Pillet  de  nombreux  manuscrits  sur  ce  pays  . 
ils  furent  confiés  à  M.  Max.  de  Villemarest  avec  la 
mission  d'en  extraire  les  matériaux  d'un  livre  que  l'on 
pût  ajouter  à  la  collection  des  mœurs,  publiée  par  le 
même  libraire.  M.  Max.  de  Villemarest  a  donc  été  l'édi- 
teur de  «  l'Hermite  en  Italie  »  ,  mais  le  nom  du 
propriétaire  des  nombreux  manuscrits  dont  il  a  été 
extrait,  est  aujourd'hui  oublié. 

Le  frontispice  d'un  ouvrage  publié  en  1840  sous  le 
titre  de  «  Choix  de  physionomies  anté  et  post-dilu- 
viennes du  xixe  siècle  et  de  la  fin  du  monde,  nouvelles  » 


277 


HERMITES 


HERMITES 


278 


Paris,  Chaumevûl,  in-8),  porte  :  par  M.  Louet, 
principal  auteur  de  «  l'Hermite  en  Italie,  etc.  ». 
M.  Louet  ne  serait-il  pas  l'auteur  des  manuscrits 
remis  à  M.  Pillet? 


WŒUUS  RUSSES. 

28"* «  L'Hermite  en  Russie  »,  ou  Observations  sur 
les  mœurs  et  les  usages  '  russes  au  commencement  du 
xix«  siècle,  faisant  suite  à  la  collection  des  mœurs 
françaises,  anglaises,  italiennes,  espagnoles,  etc.,  par 
E.  Dupréde  Saint-Maur.  Paris,  Pillet,  1829,  3  vol. 
in-12,  ornés  de  gravures  et  de  vignettes. 

29"  «  Pétersbourg,  Moscou  et  les  provinces  »,  ou 
Observations  sur  les  mœurs  et  les  usages  russes  au 
commencement  du  xix^  siècle,  suite  de  «  l'Hermite  en 
Russie  »,  par  E.  Dupré  de  Saint-Maur.  Paris,  Pillet 
aîné,  1829,  3  vol.  in-12,  avec  une  gravure  et  un 
fac-similé. 

MŒURS  SUISSES. 

30"  «  L'Hermite  en  Suisse  »,  ou  Observations  sur 
les  mœurs  et  les  usages  suisses  au  commencement  du 
xix"!  siècle,  faisant  suite  à  la  collection  des  mœurs 
françaises,  anglaises,  etc.  (par  M.  Alexandre  Martin). 
Paris,  Pillet  aîné,  1829-30,  4  vol.  in-12,  ornés 
d'une  carte  générale  et  exacte  de  la  Suisse;  des  vues 
des  lieux  et  des  monuments  les  plus  remarquables  de 
ce  pays,  etc.,  etc. 

Un  doyen  des  lettres  françaises  en  Suisse,  le  respec- 
table M.  Philippe  Bridel,  nous  écrivait,  à  nous  person- 
nellement, en  date  du  20  mars  1834  : 

t(  Je  pourrais  réclamer  pour  ma  part  la  moitié  au 
moins  des  ouvrages  suivants,  copiés  mot  pour  mot  des 
miens  :  «  Tableau  pittoresque  de  la  Suisse  »,  par 
M.  le  marquis  de  Langle.  Paris,  1790.  —  «  Diction- 
naire d'anecdotes  suisses.  »  Paris,  1823.  —  «  L'Her- 
mite en  Suisse  ».  Paris,  1829-30,  4  vol.  in-12. 
J'ignore  les  noms  de  ces  deux  derniers  collègues,  et  je 
ne  me  plains  point  de  leurs  plagiats,  puisque  au  fond,  ils 
me  font  l'honneur  de  me  juger  di;4ne  d'iMre  reproduit 
dans  leurs  compilations.  Les  Allein;iii(ls,  ipii  imt  repro- 
duit plusieurs  de  mes  pièces,  sniii,  phi^  l(i\;nix  et  on! 
indiqué  leurs  sources.  La  piraleiic  lilLLiaiie,  au  reste, 
ne  m'affecte  point  ». 

Nous  tenions  d'autant  plus  à  faire  bien  connaître 
cette  collection  et  les  auteurs  des  ouvrages  qui  la  com- 
posent, que  l'un  des  hommes  qui  tiennent  à  Paris  le 
sceptre  de  la  critique  a  grandement  erré  sur  plusieurs 
de  ces  ouvrages,  dans  une  appréciation  littéraire  de 
Jouy  imprimée  dans  le  «  Journal  des  Débats  »,  trois 
jours  après  la  mort  de  cet  académicien  li  septembre 
1846),  par  conséquent  trop  précipitamment  pour  que 
dans  cette  appréciation  il  ne  se  fiit  pas  glissé  des 
erreurs  ;  et  même  un  peu  fortes.  Nous  rapportons  ici  le 
jugement  que  M.  J.  Janin  a  porté  des  «  Essais  »  de 
Jouy,  et  un  autre  contradictoire  de  M.  Patin,  qui  parut 
aussi  dans  le  «  Journal  des  Débats'»,  le  lendemain  de 
celui  de  M.  Jules  Janin. 

M.  Jules  Janin  fait  ainsi  la  critique  de  ces  «  Essais  ;> 
dans  le  feuilleton  du  «  Journal  des  Débats  »,  du  7  sep- 
tembre 1840,  p.  2,  col.  5  : 

«  Il  Écrivit,  pour  les  journaux,  une  suite  nombreuse 
de  petits  tableaux  très-étroits,  dans  un  cadre  très- 
rétréci,  d'une  touche  plutôt  vraie  que  fine  et  gaie,  et 
ces  petits  tableaux,  dans  leurs  petits  cadres,  obtinrent 
tous  les   honneurs  de  la  lecture.  En  ce  temps-là  on 


lisait  peu  (1),  on  lisait  vite,  on  aurait  eu  peur  de  ces 
longues  pages  écrites  avec  tant  de  peine  que  chaque 
matin  nous  livrons  au  lecteur,  pour  que  le  lecteur  les 
oublie  le  soir  ;  le  public  ne  demandait  à  ses  peintres 
ordinaires  que  des  esquisses;  il  s'extasiait  d'une  po- 
chade, il  était  heureux  d'un  croquis.  Ainsi  naquirent, 
page  par  page,  au  jour  le  jour,  ces  livres  que  M.  de 
Jouy  appelait  «  l'Ermite  de  la  Chaussée  d'Antin  »  (2), 
«  l'Ermite  en  prison  »,  «  l'Ermite  en  province  », 
«  l'Ermite  en  Italie  »,  «  l'Ermite  de  la  Guyane  », 
i(  l'Ermite  en  Suisse  »  (3),  l'Ermite  en  liberté  »,  et 
autres  Ermites.  Paris  était  aux  ermites  comme  il  était 
naguère  aux  mystères!  Paris  admirait  beaucoup  ces 
divers  chapitres  d'une  histoire  qui  n'a  pas  eu  de  com- 
mencement, qui  n'aura  pas  de  fin  :  car  cette  histoire, 
c'est  l'histoire  de  Paris.  A  voir  aujourd'hui  amoncelés 
devant  soi  les  nombreux  volumes  remplis  d'une  seule  et 
même  étude,  on  ne  sait  pas  ce  qu'il  faut  admirer  le 
plus,  de  la  fécondité  étroite  de  l'auteur  ou  de  la 
patience  obstinée  du  lecteur.  Notre  moraliste  procède 
par  sauts  et  par  bonds,  ne  s'inquiétant  guère  que  de 
cette  vérité  triviale  si  facile  à  atteindre  et  d'un  succès 
si  facile;  il  écrit  comme  parlerait  un  homme  d'esprit, 
sans  chercher  aucune  des  grâces  de  la  parole,  aucun 
des  e/fets  du  style  ;  en  trois  ou  quatre  pages  son  cha- 
pitre est  complet;  puis,  sans  tourner  le  feuillet, il  com- 
mence un  autre  chapitre;  que  va-t-il  dire?  il  n'en  sait 
rien  !  Il  ne  commence  pas,  il  ne  finit  pas,  il  ne  s'inquiète 
pas  de  la  conclusion  (4)  le  moins  du  monde?  Son  livre 
ressemble  à  ces  pages  d'album  sur  lesquelles  l'artiste 
jette  au  hasard  cent  mille  images  :  une  pipe,  un  chien, 
une  grisette,  un  espion,  une  duchesse,  un  gamin  de  la 
rue,  un  sabot,  un  trône,  une  brique  (5),  un  cheval, 
une  poupée;  puis  ces  pages  A'album  deviennent  ce 
qu'elles  peuvent  devenir  :  le  vent  les  emporte,  les  en-, 
fants  les  déchirent,  quelques  rares  curieux  les  con- 
servent; —  l'album  de  M.  de  Jouy  a  été  enflé  outre 
mesure.  Comme  il  ne  donnait  aucun  développement  à  ses 

(1)  Un  écrivain  étranger,  plus  savant  en  histoire 
littéraire  de  notre  pays  que  M.  Jules  Janin,  et  peut- 
être  meilleur  appréciateur  de  notre  littérature  que  le 
prince  des  critiques,  M.  de  Reiffenberg,  tout  en  ju- 
i;eant  de  Jouy  avec  assez  de  sévérité,  a  dit  :  «  Le 
l'euiUelon  du  «  Journal  de  l'Empire  »  était  attendu 
avec  impatience  par  toute  l'Europe  ;  mais  la  «  Gazette 
de  France  »  d'alors,  Jouy,  c'est  tout  dire,  faisait 
oublier  les  malices  et  les  méchancetés  de  Geofl"roy.  » 

(2)  Je  respecte  la  manière  d'orthographier  de  M.  Jules 
Janin  ;  mais  de  Jouy  orthographiait  hermite. 

(3)  Une  preuve  du  peu  de  connaissances  de  M.  Jules 
Janin  en  histoire  littéraire  de  son  pays,  c'est  que 
«  l'Hermite  en  Italie  »,  «  l'Hermite  en  Suisse  »,  ne 
sont  pas  de  Jouy.  Le  premier  est  de  M.  Villemarest;  le 
second  est  de  M.  Alexandre  Martin,  beau-frère  de 
M.  Audin,  aujourd'hui  biographe.  Qu'eût-ce  été  s'il 
avait  nommé  les  autres  Ermites  qu'il  lui  donne? 

(4)  C'est  M.  Jules  Janin,  n'est  ce  pas,  tnii  com- 
mence, qni  finit,  qui  s'inquiète  de  la  conclusion, 
dans  ses  feuilletons  bavards,  prolixes,  interminables, 
qu'il  publie  sur  les  théâtres  tous  les  lundis,  dans  le 
«  Journal  des  Débats  » ,  sur  quinze  colonnes  ! 

(5)  Allons,  M.  Jules  Janin,  tirez  du  vocabulaire 
tous  les  substantifs  possibles,  et  etifiez-en  les  quinze 
colonnes  de  votre  feuilleton  décommande!  cela  donnera 
à  votre  feuilleton  ces  grâces  de  la  parole,  ces  effets 
de  st;ile  dont  vous  venez,  avec  un  si  inconcevable 
aveuglement,  de  refuser  le  mérite  aux  charmantes 
esquisses  de  Jouy. 


:>79 


IIERMITES 


HEKMITES 


280 


meilleures  idt^es,  quand  il  avait  une  idée,  il  fut  bien 
vite  au  bout  de  ses  textes;  les  promenades,  les  salons, 
le  pays  latin,  les  restaurateurs,  c'est  bientôt  dit,  quand 
on  ne  voit  qu'un  petit  côté  de  la  question;  mais  vienne 
un  observateur  vraiment  habile,  vraiment  ingénieux, 
vraiment  passionné,  M.  de  Balzac,  M.  Gavarni,  par 
exemple,  vous  verrez  que  la  peinture  des  mœurs  d'une 
nation  comme  la  France,  ce  n'est  pas  sitôt  fait  ni  sitôt 
dit  qu'on  le  pensait  du  temps  de  M.  de  Jouy.  Rien 
qu'avec  la  description  d'une  pension  bourgeoise,  M.  de 
Balzac  a  écrit  la  moitié  d'un  très-beau  livre;  sous  le 
titre  de  «  Clichy  »,  M.  Gavarni  a  trouvé  plus  d'images, 
plus  de  mots  de  comédie  que  M.  de  Jouy  n'en  pouvait 
mettre  dans  six  tomes  de  ses  «  Ermites  ><.  Passe 
encore  pour  le  premier  de  tous  les  Ermites  «  l'Ermite 
de  la  Chaussée  d'Antin  »,  mais  les  autres?  Sauf 
quelques  épisodes  qui  sentent  leur  roman  d'une  lieue, 
le  premier  «  Ermite  »  est  un  livre  qui  peut  se  lire 
encore  ;  on  voit  que  l'auteur  sait  son  Paris  ;  il  raconte 
ce  qu'il  a  \u,  il  répète  ce  qu'il  a  entendu  ;  il  n'invente 
pas,  il  copie,  il  est  dans  sa  profession  tout  à  fait;  et 
puis  ce  sont  les  costumes  parisiens,  ce  sont  les  habi- 
tudes parisiennes,  c'est  la  vraie  physionomie  de  la  ville 
changeante  au  moment  où  le  peintre  l'a  vue.  Mais  les 
autres  «  Ermites  »  (1)!  ce  ne  sont  plus  que  des  fan- 
taisies sans  réalité!  des  pastels  dessinés  au  hasard  et 
sans  charme  ;  les  puériles  inventions  «  d'un  homme  qui 
manquait  de  souffle,  d'imagination,  de  poésie  »  !  Dans 
la  Suisse  (2),  si  notre  Ermite  y  est  allé,  et  j'en  doute, 
à  Bordeaux,  à  Caen,  je  ne  retrouve  plus  l'observateur, 
je  ne  trouve  pas  le  voyageur  ;  le  paysage  manque 
d'horizon,  le  dialogue  manque  de  naturel,  nous  n'avons 
plus  qu'une  Suisse  d'opéra-comique,  une  Guyenne  de 
vaudeville,  une  Normandie  de  comédie;  il  faut  rendre 
justice  aux  modernes  romanciers  :  ils  entendent  autre- 
ment l'histoire  pittoresque  de  leurs  provinces  favorites, 
et  si  par  hasard  Frédéric  Soulié  relisait  le  chapitre  de 
M.  de  Jouy,  intitulé  «  Béziers  »,  M.  Frédéric  Soulié 
serait  bien  étonné  que  l'on  pût  dire  si  peu  sur  une 
contrée  curieuse  et  rare  (3)  qu'il  connaît  si  bien. 
Nous  nous  rappelons  fort  bien  d'avoir  lu  les  «  Ermites 
en  prison  »  au  moment  même  oii  le  livre  paraissait,  en 
pleine  colère  de  1823;  eh  bien!  même  en  ce  temps- 
là,  on  trouvait  que  ce  livre  n'était  pas  un  livre,  et  on 
commençait  à  le  regarder  avec  étonnement  (4).   (Jules 


(1)  Ici,  M.  Jules  Janin  a  raison.  «  L'Ermite  de  la 
Chaussée  d'Antin  »  est  infiniment  supérieur  à  tous  les 
autres  «  Ermites  »  de  Joiiy,  contre  lesquels,  en  effet, 
on  aurait  beaucoup  à  dire  ;  on  a  plus  d'une  fois,  et 
avec  raison,  réclamé  contre  les  inexactitudes,  par  trop 
manifestes,  de  son  «  Ermite  en  province  ».  —  Plus 
haut ,  il  a  été  établi  que  ce  dernier  «  Ermite  »  était 
de  toutes  mains,  et  par  conséquent  Jouy  n'est  repro- 
chable  que  de  ne  pas  avoir  rais  sa  responsabilité  à  cou- 
vert en   nommant  les  auteurs  de  cet  <  Ermite  ». 

(2)  Nous  avons  dit  plus  haut  que  «  l'Ermite  en 
Suisse  »  n'est  pas  de  Jouy. 

(3)  Une  contrée  rare.  M.  Jules  Janin,  que  voulez- 
vous  dire? 

(4)  Si  M.  Jules  Janin  était  un  peu  plus  versé  qu'il 
ne  l'est  dans  l'histoire  littéraire  de  son  pays,  il  aurait 
su  que  la  publication  des  «  Ermites  en  prison  »  fut 
peut-être  une  bonne  action  de  la  part  de  Jouy,  qui 
couvrit  de  son  nom  la  composition  de  deux  écrivains 
besoigneux,  A.  Barginet,  de  Grenoble,  et  Magallon, 
alors  détenus  comme  lui  à  Sainle-Pélagie  pour  crime  de 
libéralisme,  ne  pouvant  venir  en  aide  d'une  autre 
façon  à  ces  deux  malheureux. 


I  Janin,  feuilleton  du  «  Journal  des  Débats  »  du  7  sep- 
tembre 1846,  p.  2  et  3.) 

Telle  est  la  critique  sévère  et  injuste  que  le  «  Jour- 
nal des  Débats  »  a  faite,  par  l'organe  de  M.  Jules  Janin, 
des  «  Esquisses  de  Jouy  sur  les  mœurs  ». 

Cependant,  vingt-quatre  heures  plus  tard,  ce 
même  journal  vous  parlait  des  «  Ermites  »  de  Jouy 
sur  un  tout  antre  ton.  Le  «  Journal  des  Débats  »  du 
•S  septembre  1846  (p.  2,  col.  3),  cite  le  discours  de 
M.  Patin  aux  obsèques  de  Jouy,  discours  qu'il  trouve 
être  K  d'une  mesure  ingénieuse  et  parfaite  ».  Voici  le 
passage  relatif  aux  «  Ermites  »,  que  le  «  Journal  des 
Débats  »  venait  de  condamner  si  impitoyablement  la 
veille,  à  vingt-quatre  heures  d'intervalle.  C'est  une 
instabilité  d'opinions  vraiment  par  trop  saillante  : 

«  N'oublions  pas  surtout  les  charmants  écrits  ras- 
semblés en  si  grand  nombre  sous  le  titre  collectif 
'<  d'Essai  sur  les  mœurs  ».  Car  ce  poëte,  qui  pouvait, 
sans  s'effacer  lui-même,  fournir  des  thèmes  si  favorables 
au  génie  dramatique  d'un  compositeur  inspiré  (1),  d'un 
auteur  sublime  (2),  était  en  même  temps  et  avant  tout 
un  moraliste  au  regard  pénétrant,  fécond,  varié, 
plein  de  délicatesse,  d'enjouement  autant  que  de  bon 
sens.  A  l'exemple  A'Addison,  il  fit,  dans  des  feuilles 
légères,  devenues  un  livre  durable,  la  chronique  quoti- 
dienne de  nos  humeurs,  de  nos  travers,  de  nos  mobiles 
usages.  Pendant  les  années  de  l'Empire  et  de  la  Res- 
tauration, il  tint  tout  le  monde  attentif  à  ces  peintures 
exquises  qui  lui  venaient  sans  fin,  ou  bien  d'un 
ermitage  imaginaire,  placé,  par  une  supposition  pi- 
quante, dans  le  centre  même  du  tumulte  social;  ou 
bien  des  relais  de  poste,  également  fictifs,  d'un  dé- 
barqué des  colonies,  d'un  voyageur  courant  la  province, 
ou  bien  eniin  d'une  prison,  mais  d'une  prison  réelle, 
où,  dans  la  compagnie  d'un  autre  ingénieux  mora- 
liste (3),  l'observateur  sous  les  verroux  n'en  observait 
pas  moins.  »  («  Discours  de  M.  Patin  »,  cité  dans  le 
«  Journal  des  Débats  »  du  8  septembre  1846,  p.  2, 
col.  3). 

Ainsi,  dans  le  «  Journal  des  Débals  »  du  7  sep- 
tembre 1846,  Jouy  est  déclaré  comme  ayant,  dans  ses 
«  Essais  sur  les  mœurs  »,  «  une  touche  plutôt  vraie 
que  fine,  une  fécondité  étroite,  comme  procédant  par 
sauts  et  par  bonds,  ne  cherchant  aucune  des  grâces  de 
la  parole,  aucun  des  effets  du  style  ;  comme  ne  sachant 
pas  ce  qu'il  va  dire;  ne  commençant  pas,  ne  finissant 
pas,  ne  s'inquiétant  pas  de  la  conclusion  ;  n'écrivant 
que  des  pages  enflées  outre  mesure,  que  le  vent  em- 
porte, que  les  enfants  déchireiit,  et  que  quelques  rares 
curieux  conservent  ;  comme  ne  donnant  aucun  dévelop- 
pement à  ses  meilleures  idées,  quand  il  avait  une 
idée  ;  ne  voyant  qu'un  petit  côté  de  la  question  ;  enfin 
comme  un  homme  qui  manque  de  souffle,  d'imagination, 
de  poésie?  » 

Et  vingt-quatre  heures  après,  ce  même  journal 
(8  septembre  1846),  oubliant  ses  arrêts  littéraires  de 
la  veille,  proclame  les  «  Essais  sur  les  mœurs  »  de 
Jouy  des  écrits  charmants,  un  livre  durable,  offrant  des 
peintures  exquises,  et  dit  que  Jouy  est  un  moraliste  au 
regard  pénétrant,  fécond,  varié,  plein  de  délicatesse, 
d'enjouement  autant  que  de  bon  sens.  » 

Ensuite,  après  avoir  rapporté  dans  ses  deux  numéros 


(1)  Spontini,  auteur  de  la  musique  de  la  «  Vestale  », 
opéra  de  Jouy. 

(2)  Talma,  qui  jouait  le  rôle  principal  dans  «  Sylla  », 
tragédie  du  même  auteur. 

(3)  Nous  avons  dit  précédemment   quels  étaient  les 
v  Vitables  auteurs  des  «  Ermites  en  prison  » . 


281 


HERMOLAUS 


HEURES 


282 


successifs,  à  un  jour  d'intervalle  (7  et  8  septembre 
1846),  les  deux  jugemenls  tout  à  fait  contradic- 
toires de  M.  Jules  Janiu  et  de  M.  Patin  sur  Jouy, 
puisque  le  premi&r  de  ces  deux  critiques  condamne  sans 
pitié  l'auteur  des  «  Ermites  »  et  le  proclame  un 
écrivain  fort  médiocre,  tandis  que  le  second  le  loue 
sans  restriction,  le  «  Journal  des  Débats  »  prononce 
son  propre  jugement,  en  se  dispensant  de  contrôler  et 
d'expliquer  ces  contradictions  si  manifestes  consignées 
dans  ses  colonnes.  «  Jouy  (dit-il),  dans  son  numéro  du 
8  septembre  1846,  p.  2,  col.  3),  est  l'un  des  esprits 
les  pltis  célèbres  et  des  hommes  les  plus  brillants  de 
son  époque.  » 

Concordez  tout  cela  comme  vous  le  pourrez,  et 
ajoutez-y  encore,  pour  plus  d'édification,  les  lignes 
suivantes,  qui  se  trouvent  dans  le  feuilleton  de 
M.  Jules  Janin  et  dans  les  colonnes  de  ce  même  «  Jour- 
nal des  Débats  »  du  7  septembre  1840,  p.  3,  col.  4. 

«  Tel  fut  le  courage  de  Jouy,  qu'eu  pleine  défaite 
littéraire  il  a  publié  à  ses  frais  ses  «  Œuvres  com- 
plètes »  en  27  vol.  in-8  !  Ce  fut  là  la  fin  de  son 
labeur.  Désormais  à  l'abri  de  ce  monument  qu'il 
élevait  à  sa  propre  gloire,  M.  de  Jouy  vécut  en  paix, 
honoré,  aimé,  et  content  d'avoir  échappé,  même  par  la 
défaite,  à  ces  rudes  batailles  oii  il  était  à  peu  près 
seul  contre  tous.  »  S.  P.  Q.  Pi. 

+  HERiMOLAUS-  (Jérôme)  [Jules  Cava- 
lier]. 

Le  nouveau  Sceau  enlevé,  poëme  héroï- 
comique.  Par/s,  18il,in-12. 

Une  seconde  édition,  1842,  in-8,  signée  :  par  h- 
docteur  Jules  C. 

HERPIN  (René),  pseudonyme  [Jean  Bo- 
din]. 

Apologie  pour  la  République  de  Jean 
Bodin.  Paris,  Jacques  du  Pays,  1581. 
in-8. 

Voyez  «  Draudii  Bibliotheca  exotica  »,  p.  83. 

Cette  Apologie  se  trouve  dans  plusieurs  éditions  do 
la  «  Piépublique  »  de  Bodin.  A.  A.  B— r. 

HERRGOTT  (le  P.  Marquard),  pseudon. 
[le  P.  Jean-Jacques,  bénédictin,  conseil- 
/er  et  historiographe  de  la  cour  d'Autri- 
che au  dix-huitième  siècle]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  Le 
tome  IV  de  la  «  France  littéraire  »  à 
IIekrgott. 

-I-  HERRY  [Georges-Marie  Matiiieu- 
Dairnvaell]. 

Un  article  sur  le  paupérisme,  dans  la 
8^  livraison  du  journal  «  Je  casse  les  vitres  » , 
1842. 

H-  HERSCHEL  (sir  John)  [J.-N.  Nicol- 
let]. 

Découvertes  dans  la  lune,  faites  au  Cap 
de  Bonne-Espérance.  Strasbourg,  G.  Sil- 
berinann,  183G,  in-8,  55  p. 

HERTAL,;)5.  [Ferdinand  Groubenthal. 
auteur  dramatique]. 
I.  Avec  M.  Aslin  (Alph.  Salin)  :  Un  Cœur 


et  30,000  livres  de  rentes,  vaudeville  en 
un  acte.  Paris,  Gallet,  1839,  in-8. 

II.  Avec  MM.  Aslin  (Salin)  et  Chabenat  : 
la  Nièce  du  pasteur,  comédie-vaudeville 
en  deux  actes.  Prtrjs,  Gallet,  ISU,  in-8, 
12  pag. 

Faisant  partie  de  «  Paris  dramatique  ». 

III.  Avec  M.  Chabenat  :  un  Déjeuner 
d'étudiant,  tableau-vaudeville.  Paris,  de 
l'impr.  d' Appert,  1843,  in-8,  12  p. 

HERTZ  WEISEL  (le  rabbin  NaphtaH), 
ps.  [Hartwig  Wessely]. 

Instruction  salutaire  adressée  aux  com- 
munautés juives  qui  habitent  paisiblement 
les  villes  de  la  domination  du  grand  em- 
pereur Joseph  II,  glorieusement  régnant. 
Traduite  de  l'hébreu  du  célèbre  rabbin  — 
de  Berlin.  Berlin,  1782,  in-12,  86  p. 

-I-  HERVÉ  [Florimond  Ro.nger,  né  en 
1825]. 

Les  Gardes  françaises,  opéra-comique, 
1850,  in-8. 

Plusieurs  autres  opérettes,  «  Excentricités  musi- 
cales »,  etc.  Voir  le  «  Catalogue  delà  librairie  fran- 
çaise »,  par  M.  Otto  Lorenz,  t.  II,  p.  591. 

HESMOGÈNE    DU    CARPENCRAS   (le 

R.  P.),  capucin  indigne,  7;sei/(ionî/me. 

Oraison  funèbre  et  Testament  de  J.-G. 
Bricotteau  de  Soissons,  avec  son  épitaphe 
faite  par  le  fameux  Thomas Brizon.  Troyes, 
Gurnier,  s.  d.  in-lG,  30  p. 

HÉTROPOLITAIN  (F)  auteur  dég.  [Jean 
Le  Box]. 

I.  Adages  et  Proverbes  deSolondeVoge, 
par — .  Paris,  Bonfons,  in-16. 

Catalogue  de  Cangé,  p.  135.  A.  A.  B— r. 

-H  Ce  petit  velume  est  fort  rare  ;  il  n'a  point  de 
date  ;  mais  sur  les  quatre  livres  dont  il  se  compose,  le 
second  présente  une  épître  dédicatoire  datée  de  1576, 
et  le  troisième  une  autre  datée  de  1577.  Le  «  Manuel 
du  libraire  »,  5«  édition,  t.  III,  col.  906,  indique 
divers  ouvrages  de  Jean  Le  Bon. 

II.  Etvmologicon  françois.  Paris,  1571, 
in-12.   " 

Jean  Le  Bon  s'appelait  Hétropolitain  ou  Hétéro- 
politain,  parce  qu'il  était  né  à  Autreville,  près  Chau- 
niont  en  Bassigny.  Suivant  La  Croix  du  Maine,  il 
aimait  à  écrire  sous  noms  déguisés.  En  1554  il  avait 
pris  le  nom  de  Jean  Nobel,  qui  est  son  anagramme  ;  en 
1576  il  fut  Soloa  de  Voge  pour  un  livre  d'adages  et 
proverbes  français,  et  Jean  Macer  pour  une  philippique 
contre  les  poétastres  de  son  temps.  Le  récit  un  peu 
confus  de  La  Croix  du  Maine,  rapproché  de  l'énoncé 
de  du  Verdier,  ferait  croire  que  ce  dernier  ouvrage  n'a 
pas  vu  le  jour.  A.  A.  B — r. 

HEURES  (M"HIarie  d'),j9s.  M""  Collj> 
de  Plancy]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
((  France  littéraire  »  et  ses  «  Corrections 
et  Additions  »,  à  Paban. 


283 


H.  F. 


HILDOAR 


28i 


+  H.  F.  [Hittorf], 
Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle ». 


lier]. 


H.  F.  [Henri  Fisquet,  de  Montpel- 


Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale». 

4- H.  F.  D*****  [Delalxay,  deFontenay 
professeur  au  Lycée  Napoléon]. 

Le  cinquième  Évangile  de  M.  Renan,  par 
— .  Paris,  librairie  moderne,  1863,  in-8, 
00  pag. 

+  H.  G.  [H.  GuiLLERY,  ingénieur]. 

Notice  biographique  sur  M.  F.-J.  Alvin, 
ancien  principal  du  collège  de  Nivelles, 
par  — .  Liège,  1838,  in-8. 

Guillery  a  encore  puhlié  sous  ces  initiales  différents 
articles  dans  les  «  Annales  des  travaux  publics  de 
Belgique.  » 

-1-H.  G**  [GiBAULT,  juge  au  tribunal  de 
Saintes]. 

Qu'est-ce  que  le  peuple  ?  Etude  sur  son 
droit  de  souveraineté  et  l'exercice  de  ce 
droit,  par  M,  — .  Poitiers  et  Paris.  1852, 
in-8. 

-+-  H.  G***  (M.)  [H.  GoMovr]. 

Voyage  à  travers  un  livre  de  dépense, 
par— .Pam,  Amijot,  1858,  in-18. 

■+■  H.  G.  A.  [Hessel  Gér.\rd,  Amster- 
damois]. 

Histoire  du  pays  nommé  Spitzberghe, 
comme  il  a  esté  descouvert,  sa  situation, 
ses  animaulx  ,  escript  par  — .  Amsterd., 
1613,  in-4. 

Voy.  le  «  Manuel,  t.  ni,  col.  i99.  G.  M. 

-+-  H.  G.  B.  (M.)  [Gauldrée  de  boileau, 
marquis  de  La  Caze]. 
Fables  de  — .  Paris,  1812,  2  vol.  in-12. 

H-  H.  H.  [Henri  Helbig,  secrétaire  de  la 
Société  des  Bibliophiles  liégeois,  à  Liège]. 

Racan  et  Breuché  de  la  Croix.  Liége^ 
Carmanne,  1865,  in-8,  13  p. 

M.  Helbig  a  encore  publié  sous  ces  initiales  un  cer- 
tain nombre  d'articles  littéraires  dans  le  journal  «  la 
Meuse.  » 

-h  H.  H.  [initiales  de  Hermann  ILensel, 
masque  de  Pierre  Jaxnet]. 

Des  articles  dans  «  le  Journal  de  l'ama- 
teur de  livres  »,  «  rintermédiaire  »,  etc. 

+  H.  H,  et  H.  H— N,  et  H— .\  [Henri 
Harduin]. 

Des  articles  dans  «  la  Nouvelle  biogra- 
phie générale  ». 

H-  H***  H.  [Henri  Herluison]. 
Les  Artistes  Orléanais.   Orléans,  1863, 
in-8. 


a\     -I-  H.  H.  G***  [Gaui'ier]. 
I     Nouveaux  élémens    de   la   grammaire 
grecque,  par  — .  Sec.  édit.  Paris,  1813, 
in-8. 

H-  H.  Hg.  [Henri  Helbig]. 

I.  Henri  de  Valenciennes,  précurseur  de 
Froissart.  Liège,  Carmanne,  1861,  in-8, 
15  p. 

U.  Jean-Baptiste  de  Gîen  et  son  Oecono- 
mie  chrestienne.  Liège,  Carmanne,  1858, 
in-8,  12  p. 

ni.  Jean-Baptiste  de  Glen.  Son  tableau 
de  la  ville  d'Anvers,  etc.  Liège,  Carmanne, 
1862,  in-8,  lip. 

Ces  articles  sont  tirés  à  part  de  «  r.\nnuaire  de  la 
Société  libre  d'émulatiou  de  Liège.  » 

+  H.  H— N  [H.  Harduix]. 
Voy.  H.  H.,  H,  co/.  283,/: 

■+-  HIERON  [Eugène  Chapus]. 

Epsom,  Chantilly,  Bade;  vade-mecum 
du  turfiste.  Paris,  Dentu,  in-18. 

M.  Chapus,  rédacteur  en  cbef  du  journal  «  le  Sport  » . 
a  publié  sur  les  courses  et  la  chasse  divers  ouvrages  si- 
gnalés dans  le  «  Catalogue  général  »  de  M.  Olto  Lorenz  ; 
il  a  aussi  mis  au  jour  quelques  romans. 

-f  HIÉROPOLITAIN  D'A^AUENS  [Claude 

DE  MONS]. 

Vov.  C.  D.  M.,  I,  677  d. 


H- HIERRO  [Victor  Hugo]. 

Pseudonj-me  adopté  pour  la  première  édition  de 
«  Hernani  »  et  de  «  Marion  Delorme  » . 

HILAIRE  LE  GAI,  pseudonyme  [Gratet 

DUPLESSIS]. 

I.  Un  million  de  bêtises  et  de  traits 
d'esprit,  bons  contes,  bons  mots,  bouffon- 
neries, calembourgs,  facéties  anciennes  et 
modernes,  parades  de  Bobèche,  etc.,  re- 
cueillies par — .  Paris,  Passard,  1848, 
in-32,  568  p. 

n.  Un  million  de  plaisanteries,  calem- 
bourgs, naïvetés,  jeux  de  mots,  facéties, 
reparties,  saillies,  etc.,  etc.,  recueillies 
par  — .  Paris,  le  même,  1818,  in-32, 
580  p. 

Ces  deux  petits  volumes  ont  été  recueillis  par  un 
homme  d'esprit  auquel  on  ne  doit  que  des  ouvTages 
graves. 

-h  HILDEBRAND  [Nicolas  Beets,   ro- 
!  mancier  hollandais,  né  à  Harlem  en  1814]. 
Scènes  de  la  vie  hollandaise,  trad.  par 
M.  Léon  Wocquier.  Paris.  1856,  in-12. 

Quelques  autres  ouvrages  de  cet  auteur  ont  également 
passé  dans  la  langue  française.  Voir  le  «  Catalogue 
général  de  la  librairie  française  »,  par  M.  Otto  Lorenz, 


4-  HILDOAR  [Sésène  d'AcQUiERA] . 
Trait-  du  caractère  et  des  mœurs  des 


28." 


HILL 


H.  J.  S. 


28R 


anciens  Normands,  imité  du  danois  de 
Samsoë.  Copenhague,  1843,  in-8,  44  p. 

HILL,  pseudonyme  [Griffet  de  La 
Baume]. 

L  Avec  Notaris  :  la  Victime  de  l'ima- 
gination, ou  l'Enthousiaste  de  Werther; 
Irad.  de  l'anglais  par  Hill.  Paris.  1794. 
2  vol.  in-18. 

II.  Avec  David  de  Saint-Georges  : 
Poëmes  d'Ossian  et  de  quelques  autres 
Bardes,  pour  servir  de  suite  à  l'Ossian  de 
Le  Tourneur.  Paris,  1793,  3  vol.  in-12.   • 

Ces  deux  traductions  ne  portent  pas  d'autre  nom  que 
celui  de  Hill,  qui  cache  trois  personnes,  mais  plus 
particulièrement  La  Baume. 

+  HILL  [Sir  Johxn],  auteur  supposé. 

De  nombreux  ouvrages  auxquels  d'autres  mettaient 
leur  nom  et  qu'il  vendait  aux  libraires;  il  convint  un 
jour  qu'il  menait  de  front  sept  productions  difTérentes  : 
l'une  était  sur  l'architecture,  une  autre  sur  la  cuisine. 
Il  passa  un  traité  avec  un  libraire  qui  s'engagea  à  lui 
payer  50  guinées  pour  une  traduction!  du  livre  de  Swam- 
merdam  sur  les  insectes.  Se  rappelant  ensuite  qu'il  ne 
savait  pas  un  mot  de  l'idiome  hollandais,  il  traita  pour 
cette  traduction  avec  un  autre  individu  pour  25  guinées, 
et  celui-ci,  qui  n'était  guère  plus  instruit,  s'arrangea 
avec  un  troisième  personnage  pour  que  la  version  fiit 
faite  moyennant  un  salaire  de  12  guinées.  (D'Israeli, 
«  Curiosities  of  littérature  >>). 

+  HIPPOCRATE. 

Parmi  les  ouvrages  parvenus  jusqu'à  nous  sous  le 
nom  de  cet  illustre  médecin,  il  en  est  qui  ne  sont  pas 
de  lui.  Quelques-uns  sont  des  fragments  d'ouvrages 
véritablement  anciens,  dont  les  auteurs  sont  tout  à  fail 
inconnus  ;  d'autres  sont  des  cenlons  faits  avec  des  livres 
hippocratiques  à  une  époque  relativement  moderne. 
M.  Littré  a  abordé  ces  questions  avec  une  haute  cri- 
tique dans  l'introduction  qu'il  a  placée  en  tète  de  son 
édition  d'Hippocrate,  qui  est  pour  l'érudition  française 
un  véritable  litre  de  gloire,  introduction  qui  n'occupe 
pas  moins  de  554  pages.  Il  partage  (voir  p.  293)  en 
onze  classes  les  écrits  de  la  collection  hippocratique  ;  la 
première  classe  seule  renferme  les  ouvrages  qui  sont 
véritablement  d'Hippocrate  (au  nombre  de  treize;  les 
I*^""  et  III^  livres  des  «  Epidémies  »  seuls  sont  authen- 
tiques) ;  les  autres  classes  contiennent  les  écrits  anté- 
rieurs à  Hippocrate,  les  livres  qu'on  peut  attribuer  à 
son  école,  les  traités  composés  vers  le  temps  d'Aristote 
et  de  Praxagore,  etc.  Dans  la  onzième  classe,  M.  Littré 
(voir  p.  426),  range  ce  qu'il  appelle  les  apocryphes, 
c'est-à-dire  des  lettres,  le  décret  relatif  à  la  peste  qui 
désola  la  Grèce  pendant  la  guerre  du  Péloponèse,  les 
discours  relatifs  à  la  guerre  faite  par  les  Athéniens  à 
l'ile  de  Cos.  Ces  diverses  pièces  sont  fort  anciennes, 
mais  elles  n'en  sont  pas  moins  supposées. 

Il  existe  des  lettres  de  cet  illusire  médecin  adressées 
à  Démétrius,  à  Démocrite,  à  Damagète,  etc.;  mais  leur 
supposition  est  évidente,  bien  qu'au  xv«  et  au  xvi<=  siècle 
elles  aient  été  regardées  comme  fort  authentiques.  Pu- 
bliées pour  la  première  fois  dans  la  collection  des  «  Epis- 
tolœ  grœcse  »  mises  au  jour  par  Aide  l'ancien  en 
1499,  in-4,  elles  ont  été  réimprimées  plusieurs  fois. 
Voir  Hoffmann,  «  Lexicon  bibliographicum  »,  1833, 
t.  II,  p.  425. 
Parmi  les  écrits  mis  sous  le  nom  d'Hippocrate,  mais 


que  la  critique  regarde  comme  supposés,  nous  signale- 
rons les  «  Veterinaria  «  publiés  en  grec.  En  latin  et  en 
italien,  par  P.-L.  Valentini.  Piomœ,  1814,  in-8, 
XVIII  et  238  p. 

-4-  HIPPOCRATE  [Claude  Parfaict]. 
Lettre  d' —  sur  la  prétendue   folie   de 
Démocrite,  trad.  du  grec.  1730,  in-12. 

+  HIPPOCRATE,  voy.  Hvpocr.\te. 

HIPPOLYTE,  nom  sous  lequel  cinq  au- 
teurs dramatiques  se  sont  cachés  :  MM. 
Gauné,  Hostein,  Levesque,  Magnien,  Ces- 
sant. 

Voy.  ces  divers  noms  dans  «  la  France 
littéraire  »  pour  les  parts  de  pièces  dont 
ils  sont  les  auteurs. 

+  HIPPOLYTE  [Hippolyte  Leroux]. 

Le  Renard  et  la  Cigogne,  comédie- vau- 
deville en  un  acte.  Paris,  Gallet,  1841, 
in-8. 

HIPPOLYTE-LOUIS,  aut.  dêg.  [Hippo- 
lyte-Louis  Mess.\nt,  auteur  dramatique]. 
Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voy.  «  la  France 
littéraire  »,  à  Messant, 

HIPPOMANE  BAS-KORMAND  (Un)  aut. 
déf/.  [Houel]. 

Notes  inutiles  sur  un  sujet  important. 
(Rouen).  1819,  in-8,  32  p. 

Un  exemplaire  de  cet  opuscule  se  trouvait  dans  la 
bibliothèque  defeu  J.-B.  Huzard,  auquel  étaient  annextes 
plusieurs  copies  de  lettres  échangées  entre  l'auteur  et 
Huzard,  en  19  pag.  mss. 

4-  HISTORIEN  DE  LANGUEDOC  (1) 
[Dom  Joseph  Vaissette]. 

Réponse  de  —  au.v  journalistes  de  Tré- 
voux. (S.  /.  n.  rf.),  in-i. 

HISTORIEN  DES  HOMMES  (1'),  aut.  dég. 
[.I.-B.-Cl.  IsoARD,  plus  connu  sous  le  nom 
de  Delisle  de  Sales]. 

Histoire  générale  et  particulière  de  la 
Grèce.  Paris,  1783,  13  vol.  in-8. 

■+-  HIX  (Auguste),  ps.  [Joseph  Rouget 
DE  LisLE,  poëte  lyrique  et  musicien]. 

Macbeth,  tragédie  lyrique  en  trois  actes, 
représentée  sur  le  théâtre  de  l'Académie 
rovale  de  musique,  le  29  juin  1827.  Paris, 
Barba,  1827,  in-8,  32  p. 

+  HIX  (Charles)  [Girix]. 

I.  Qu'en  pensez-vous?  Paris,  lihr.  in- 
ternat., 18G7,  in-18. 

H.  Des  articles  dans  la  «  Vie  pari- 
sienne ». 

+  H....  J....  [H.  DE  Janvrï]. 
Voy.  Américaix,  axcien  membre...  I, 
300  c. 

H.  J.  S.,  auteur  dég.  [Héliodore-J .  do 
Skorzewskv]. 


287 


K. 


HOLFF. 


28N 


Du  Mariage  entre  proches  parents.  Pa- 
ris, Eberhart.  1824,  iii-8,  92  p. 

Tiré  à  70  exemplaires. 

+  H.  K.  [Hyacinthe  Kirscfi,  avocat]. 
Les  peintres  de  Liège  et  de  la  province, 
par  — .  Liège,  Carmanne,  1838,  in-8. 

Depuis  1856,  M.  Kirsch  rédige,  sous  ces  initiales, 
la  critique  théâtrale  du  journal  «  la  Meuse  ». 

+  H.  L.  [Henri  Lutteroth]. 

Notice  sur  Jean-Frédéric  Oberlin,  pasteur 
à  Waldbach,  au  Ban  de  La  Roche,  mort  le 
1*'  juin  1826.  Paris  et  Strasbourg,  1826, 
in-8,  vij  et  79  pag. 

+  H.  L.  [le  marq.  Hippolyte  de  La 
Porte]. 

Notice  sur  Rivarol.  Paris,  1829,  in-8, 
56  pag. 

+H.  L.  et  H.  L— R  [Le  Sueur,  pseiid.  de 
M.  Alfred  de  Lacaze]. 

Des  articles  dans  «  la  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

+  H.  L***  [Lepage  de  Lingerville] 
Voy.  FouQuiER,  H,  69  a. 

+  H.  L,  A.  [Achaintre]. 
Mélanges  de  poésie,  par  —  (alors  insti- 
tuteur, depuis  libraire).  Pam,  1801,  in-8. 

-l-  H.  L.  P***  [H.  L.  Pelletier]. 

Campagne  de  trois  mois,  en  vaudeville. 
Paris,  Bardet,  1806,  in-12. 

-I-  H.  L— R  [Alf.  DE  Lacaze]. 

Voy.  H.  L.,  II,  col.  287,  b. 

-+-  H.  M.  [W]  [Hiérome  Mercier]. 

Remarques  du  Droit  françois  sur  les 
Instituts  de  l'empereur  Justinien,  etc.,  ou 
la  porte  et  l'abrégé  de  la  jurisprudence 
françoise,  par—.  Paris,  1655,  in-4. 

Réimprimées  en  1682,  avec  le  nom  de  l'auteur. 
A.  A.  B— r. 

-I-H.  M.  [H.  Molineau]. 

Des  Droits  et  des  devoirs  de  la  cham- 
bre des  députés  en  1831.  Paris,  juillet 
1831,  in-8,  31p. 

-f-H.  M.  [Henri  Monnier]. 

Cet  écrivain  spirituel  a  quelquefois  signé  ses  écrits 
de  ses  initiales. 

-h  H.  M.  [Hector  Malot]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

_l_  ^  ]yj***  |-fj  Maubert,  docteur  en 
droit]. 

Essais  d'un  byronien,  par  — .  Salins, 
G.-T.  Considérant,  1831,  in-12,  ¥111-108  p. 
—  Plus  une  pièce  de  vers  de  3  p.  inti- 
tulée :  Le  treize  septembre  !  1  !  et  signée 
G.-A.  Toubin. 


+  H.  M.  D.  M.  A.  [DuBosc  Mont-André, 

surnom  du  sieur  du  Bosc]. 

La  Balance  d'Estat,  tragi-comédie  allé- 
gorique. 

Voir  le  «  Catalogue  Soleinne  »,  n"  3744  ;  une  ana- 
lyse de  cette  pièce  (réimprimée  en  4052  avec  des  sup- 
pressions sous  le  titre  de  «  l'Intrigue  de  l'emprison- 
nement et  de  l'élargissement  des  princes  »),  se  trouve 
dans  la  «  Bibliothèque  du  théâtre  françois  »,  t.  III, 
p.  285-293. 

-i-H....N  (M""=)  [Marie-Anne-Cécile  Lan- 
GLois,  dame  Houdon,  femme  du  célèbre 
statuaire  de  ce  nom]. 

Voy.  Dymmer,  I,  1196,  (/. 

-I-  H— N.  [H.  Harduin]. 
Voy.  H.  H.,  II,  col.  283,/'. 

HODE  (la).  Voy.  LA  HODE. 

-^  HOEI-TCHING  (le  mandarin)  [Si- 
mon-Nicolas-Henri Linguet]. 

Lettre  du—  à  son  ami  Hoei-Tchang,  sur 
les  affaires  des  jésuites.  1762,  in  8. 

+  H...OFF  [Henri  Meilhac]. 

Des  articles  dans  la  «  Vie  parisienne  ». 

HOFFMANS  (de),  pseudomjme\LovTOt(\. 
Des  Réactions  politiques  et  des  coups 
d'État.  Bruxelles,  1843,  in-8. 

HOLBACH  (d'),  7iom  abrév.  [PaulTHYRv, 
baron  d'HoLBAcii,  connu  seulement  sous 
le  dernier  de  ces  noms]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  le 
tome  IV  de  la  «  France  littéraire  »,  à 
Holbach. 

HOLDA  (la  sœur),  nom  de  religion  [Ma- 
rie-Anne-Elisabeth Fronteau]. 

Recueil  de  Prédictions  intéressantes 
faites  en  1733,  par  diverses  personnes, 
sur  plusieurs  événements  importants  (prin- 
cipalement par  Marie-Anne-Elisabeth  Fron- 
teau, connue  sous  le  nom  de  sœur  Holda). 
{Lyon  probablement),  1792,  2  vol.  in-8. 

Ces  volumes  ne  contiennent  que  des  extraits  des 
prédictions  de  la  sœur  Holda.  Cinq  volumes  in-12, 
tirés  de  ses  manuscrits,  ont  été  imprimés  à  Paris, 
chez  Doublet,  en  1821,  et  publiés  en  1822.  Le  nou- 
vel éditeur  a  mis  à  la  fin  du  cinquième  volume  une 
introduction  de  92  pages. 

Depuis  la  page  65  jusqu'à  la  fin,  on  lit  une  notice 
sur  la  vie  de  M"<=  Fronteau  ;  elle  est  née  à  Paris  au 
mois  de  janvier  1730,  et  y  mourut  le  31  décembre 
1786.  Son  père  était  marchand  tapissier.  L'éditeur  des 
deux  volumes  de  1792  paraît  avoir  été  M.  Desfours  de 
La  Genelière.  Voyez  «  l'Histoire  des  sectes  religieuses  », 
par  M.  Grégoire.  Paris,  1810,  in-8,  t.  1,  p.  389  et 
suivantes. 

+  HOLFF  (^Cornélius)  [comte  Charles 
de  Villedeuil]. 

Rédacteur  en  chef  -  propriétaire  des  journaux 
«  L'Eclair  »  et  «  Paris  »,  s'est  servi  du  pseudonyme 
de  Cornélius  Holff,  avec  lequel  il  a  signé  à  «  l'Eclair  » 


289 


HOLLANDAIS 


HOMME  COMME  IL  FAUT       290 


toutes  ses  critiques  de  théâtre,  qu'il  a  publiées  ensuite 
en  volume,  en  y  joignant  celles  de  MM.  de  Goncouit, 
ses  cousins  et  collaborateurs.  Ce  volume  :  «  1852, 
Mystères  îles  théâtres  »,  par  Edmond  de  Concourt,  .Iules 
de"  Goncourt  et  Cornélius  HolIT  {Librairie  nouvelle, 

1863,  gr.  in-8,  prix  5  fr.),  a  fait  attribuer  aux  deux 
frères  un  pseudonyme  qu'ils  n  out  jamais  pris. 

HOLLANDAIS  (Un),;w.  [François  Bro- 
DEL,  prêtre  du  diocèse  de  Turin]. 

Observations  d'  —  sur  le  texte  de 
M.  Bossuet,  rapporté  dans  la  réclamation 
de  rassemblée  du  clergé  de  1700.  ln-12. 

HOLSTEIN  (le  vicomte  d'),ps.  [Charles- 
Maxime  DE  ViLLEMAREST]. 

Saint-Cloud  et  Fontainebleau.  Paris,  Vi- 
mont.  1832,  gr.  in- 18. 

+  HOMÈRE. 

L'existence  de  ce  poète  célèbre  a  été  contestée,  et 
l'unité  décomposition  de  «  l'Iliade  »  et  de  «  l'Odyssée  « 
a  été  fortement  combattue.  Vico,  Hédelin  d'Aubignac, 
Bentley,  Wood,  avaient  émis  quelques  doutes,  mais 
sans  provoquer  grande  attention;  ce  fut  un  érudit  alle- 
mand, Wolf,  qui,  dans  ses  «  Prolegomena  ad  Honierum  « 
[Halle,  nos,  in-8),  posa  la  question  avec  une  vigueur, 
un  savoir,  une  portée  d'arguments  qui  produisirent  la 
plus  vive  impression.  Ce  fut  le  signal  d'une  controverse 
qui  dure  encore  et  à  l'égard  de  laquelle  les  écrits  se  sont 
multipliés.  Il  ne  saurait  s'agir  ici  de  l'.aborder  ;  ren- 
voyons seulement  à  l'article  Homère,  par  M.  Léo  Jou- 
bert,  dans  la  «Nouvelle  biographie  générale  »,l.  XXV 
(voir  col.  31  et  suiv.)  Les  critiques  allemands  les  plus 
autorisés,  William  Mueller,  Thiersch,  Laclimann,  elc, 
ont  adopté  les  idées  de  Wolf;  ils  regardent  les  poèmes 
homériques  comme  un  assemblage  de  chants  exécutés 
d'abord  séparément  et  sans  aucune  vue  d'ensemble. 
M.  Sainte-Beuve  a  récemment  esquissé  les  données  de 
ce  problème.  Voir  les  «  Causeries  du  lundi  »,  t.  XUI. 

S'il  y  a  des  contestations  au  sujet  des  deux  grandes 
épopées  homériques,  il  n'en  existe  point  à  l'égard  de  la 
('  Batrachomyomachie  »  si  souvent  réimprimée  et  tra- 
duite sous  le  nom  d'Homère.  Les  anciens  n'élevaient 
pas  de  doutes  sur  cette  attribution  ,  mais  la  critique  est 
aujourd'hui  unanime,  et  c'est  à  Pigrès,  frère  d'Artémise, 
et  contemporain  des  guerres  médiques,  qu'on  assigne 
celte  parodie  de  «  l'Iliade  ». 

Un  célèbre  auteur  italien,  Giacomo  Léopardi,  a  écrit 
un  «  Discours  sur  la  Batrachemyomachie  »,  qui,  après 
avoir  été  inséré  en  1817  dans  le  «  Spectatore  »  de  Milan, 
a  reparu  dans  ses  «  Studi  filologici  {Firenze,  1845, 
in-12,  p.  49-65),  accompagné  d'une  traduction  en 
vers.  Le  même  volume  contient  (p.  259-271),  la 
«  Batracomiomachia  rifatta  »,  écrite  en  1826. 

Quant  aux  divers  hymnes  qui  portent  le  nom 
d'Homère  et  qui  sont  au  nombre  de  trente-quatre,  ils 
ne  lui  appartiennent  que  pour  avoir  été  liés  à  la  réci- 
tation de  ses  poèmes. 

On  les  attribue  aux  rapsodes  qui  les  chantaient 
comme  préludes  de  leur  récitation  épique.  Ces  produc- 
tions offrent  une  telle  diversité  de  ton  et  de  langage 
qu'il  faut  y  voir  des  débris  d'hymnes  composés  dans  un 
laps  de  plusieurs  siècles.  Indiquons  le  travail  de 
M.  H.  Mignard  ;   «  Des  Hymnes  homériques  ».  Paris, 

1864,  in-8.  La  «  Revue  archéologique  »  (1805, 
p.  204)  en  rend  un  compte  favorable,  et  constate  que 
l'érudition  a  reconnu  dans  ces  épopées  en  miuiature  des 

T.    II. 


documents  du  premier  ordre  pour  l'étude  comparée  des 
religions. 

La  i<  Batrachomyomachie  »,  ce  poëme  badin  qu'on  ne 
cesse  de  placer  sous  le  grand  nom  d'Homère,  est  regardé 
par  les  critiques  modernes  comme  appartenant  en  effet 
à  la  poésie  homérique  ;  mais  il  en  marque  l'extrême 
décadence. 

Il  existe  de  nombreuses  éditions  séparées,  parmi  les- 
quelles il  s'en  trouve  de  fort  rares  et  précieuses.  Voir 
le  «  Manuel  du  libraire  »,  t.  111,  col.  485. 

Parmi  les  traductions  françaises,  on  distingue  celle 
de  M.  Berger  de  Xivrey. 

On  a  publié  au  .wie  siècle  sous  le  nom  «  d'Homerus, 
vates  naluralissimus  »,  une  «  Galéomyomachia,  de 
murium  felisque  belle  »,  qualifiée  tantôt  de  tragœdia, 
tantôt  de  comœdia  (voir  le  «  Manuel  »  au  mot  Galéo- 
myomachia). Villoison  a  montré,  par  des  raisons  plau- 
sibles, que  l'auteur  de  cette  épopée  badine  est  Théodorus 
Prodromus.  Voir  les  «  Mélanges  »  de  Chardon  de  La 
Rochette,  t.  I,  p.  020. 

HOMME  (Un),  auteur  de(/Mwe  [Guy-Jean- 
Bapt.  Target]. 

Lettre  d' —  à  un  autre  homme,  sur  l'ex- 
tinction de  l'ancien  parlement  et  la  création 
du  nouveau.— Réflexions  sur  la  destitution 
de  l'universalité  des  ofïices  du  parlement 
de  Paris,  par  voie  de  suppression.  (1771), 
in-12.  La  première  pièce  de  10  pag,,  la 
seconde  de  32. 

Cette  lettre  a  été  précédée  de  huit  autres,  qui  pa- 
rurent en  une  seule  fois. 

«  Je  ne  sais  si  vous  connaissez  les  «  Lettres  d'un 
homme  à  un  homme  »,  écrivait  Mirabeau  à  Chamfort, 
le  meilleur  des  écrits  polémiques  qui  parurent  au  temps 
deMaupeou;  cela  est  de  lui  (Target).  »  Voyez  «  Lettres 
de  Mirabeau  à  Chamfort  »,  p.  81.  A.  A.  B— r, 

+  HOMME  (Un)  [^Simon-Pierre  Erxst]. 

Trois  lettres  d' —  a  trois  grands  vicai- 
res, pour  les  prêtres...  nommés  fidèles,  re- 
lativement au  serment  de  haine,  à  la  pro- 
messe (le  [i(i('lité  et  au  &c\\\$,mQ.  Maestricht , 
an  Vm  (18U0),  in-8,  100  p. 

-+-  HOMME  AUX  GROS  SOULIERS  (1') 
[E.  d'Hervilly]. 
DesEchosde  Paris,  au  «  Diogène  »(1860). 

11  a  également  signé  «  Gil-Blas  ».  Parfois  aussi,  il 
signe  simplement  Ernest  d'H.  M.  d'Hervilly  est  un 
descendant  du  héros  de  Quiberon. 

HOMME  CHRÉTIEN  (Un)  aitt.  dég.  [Flo- 
rent CllRESTIEx]. 

Apologie  ou  Défense  d' — ,  pour  imposer 
silence  aux  répréhensions  de  Pierre  Ron- 
sard. 150i,  in-8. 

Niceron,  t.  XXXIV.  p.  126.  A.  A.  B— r. 

HOMME  CIVIL  (1'),  pseudonyme  [Fr.- 
Louis-Cl.  Marin]. 

Lettre  de  F — à  l'homme  sauvage  (.l.-J. 
Rousseau).  Amsierdam,  1703,  in-12. 

HOMME  COMME   IL  FAUT    (Un),  ps. 
[Jacques-Gilbert  Vmbert]. 
L'Art  de  faire   des    dettes  et   de  pro- 
10 


201 


HOMME  D'AFFAIRES 


HOMME  DE  LETTRES 


mener  ses  créanciers,  dédié  aux  e;ens 
destitués,  réformés,  aux  victimes  des  ré- 
volutions et  des  clianjrenienlsde  ministères 
passés,  présents  et  à  venir.  Première  partie. 
«  L'Art  défaire  des  dettes  ».  Paris,  Peli- 
cier,  [S±2,  in-S,  8i  pag.  —  «  L'Art  de 
promener  ses  créanciers»,  ou  Complément 
de  l'Art  de  faire  des  dettes.  Paris,  le  même, 
182  i,  in-8,  116  p. 

«  L'Art  de  faire  «les  dettes  »  a  eu,  en  d822,  une 
seconde  édition,  augmentée  d'une  Lettre  à  l'éditeur. 
In-8,  90  p. 

HOMME  D'AFFAIRES  (Un),  auteur  rlêfj. 
[Den.-Jos.-Cl.  Le  Fèvre]. 

Délassementsd"—.  Paris,  delimp.  roy., 
vers  1820,  in-8. 

Tirés  à  100  exemplaires. 

HO.MME  DE  RIEN  (Un),  auteur  défj. 
[Triau,  ancien  gendarme]. 

Le  Rêve  d" — ,  adressé  aux  illustres 
représentants  de  la  nation  française  ;  par 
Tri...  1789,  in-8. 

HOMME  DE  BON  SENS  (Un),  aut.  dég . 
[Jonas  DE  Gelif.u]. 

Réflexions  d' —  sur  les  comètes  et  sur 
leur  retour,  ou  Préservatif  contre  la  peur. 
Sans  lieu  d'impression,  août  1773,  broch. 
in-8. 

4- HOMME  DE  BON  SENS  (Un),  an- 
cien malade  du  docteur  [Bergasse]. 

Dialogue  entre  un  docteur  de  toutes  les 
universités  et  académies  du  monde  connu, 
notamment  de  la  Faculté  de  médecine  fon- 
dée à  Paris,  dans  la  rue  de  la  Bûcherie,  Fan 
de  notre  salut  1472,  et — .  Paris,  Gastel- 
lier.  1784,  in-8,  23  p. 

Il  existe  une  sec.  édit.  avec  quelf|ues  petites  aug- 
mentations. Paris,  Denlu,  1826,  in-8,  24  p. 

HOMME  DE  COUR  (Un),  pseudonyme 
[de  la  Gorse]. 

Souvenirs  d'— .  Paris,  Dentu,  an  XIIl 
(1803),  2  vol.  in-8. 

HO.M:iIE  DE  GUERRE  (Un),  auf.  déyuisè 
[de  Savorxlx]. 

Sentiments  d'  —  sur  le  nouveau  systè- 
me du  chevalier  Folard.  Paris,  Briasson, 
1733,  in-4. 

H-  HOMME  DE  GOUT  (Un)  [l'abbé  de 
LA  Porte]. 

Le  Portefeuille  d'un  homme  de  goût,  ou 
l'Esprit  de  nos  poètes.  Paris,  170d,  2  vol. 
in-12.  —  Nouvelle  édition,  augmentée. 
Paris,  Dclalain,  1773,  3  vol.  in-12;— 1780, 
avec  le  nom  de  l'éditeur. 

H-  HOMME  DE  LA  NATUHE  (1)  [Jo- 
seph Dejaer,  de  Liège]. 
Ma  république.  Adresse  aux  savants  po- 


litiques, par  — .  Liéf/e,  Oudnrt,  1848,  in-8, 
40  p. 

HOMME  DE  LETTRES  (Un),  ant.  dég. 
[Élie-Catiierine  Fréron]. 

Histoire  de  Louis  IX  du  nom,  vingt- 
cinquième  dauphin  de  France. 

Imprimée  avec  «  l'Histoire  des  Dauphins  de  Viennois, 
d'Auvergne  et  de  France  »,  de  Le  Quien  de  la  Neuf- 
ville,  1760,  2  vol.  in-12. 

HOMME  DE  LETTRES  (Un),  aut.  dég. 
[Cl. -Sixte  Sautereau  de  Marsv]. 

Réflexions  d'  —  à  un  de  ses  amis,  sur  la 
tragédie  de  Warwich.  1763,  in-8. 

Permission  tacite,  registre  42.  V.  T. 

Il  est  probable  que  les  Réflexions  dont  parle  Vaii 
Thol  n'ont  été  imprimées  que  beaucoup  plus  tard,  sous 
ce  titre  :  «  Examen  critique  du  Comte  de  Warwick, 
tragédie  de  M  de  La  Harpe  ;  par  M."",  auteur  de***, 
tragédie  reçue  à  la  Comédie-Françoise.  Amsterdam  et 
Paris,  Dupult,  1780,  in-8,  36  p.     A.  A.  B— R. 

+  HOMilE  DE  LETTRES  (Un).  [Vol- 
taire]. 

Anecdotes  sur  Fréron,  écrites  par— à  un 
magistrat  qui  voulait  être  instruit  des 
mœurs  de  cet  homme.  (S.  l.  n.d.),  in-8. 

HOMME  DE  LETTRES  (Un),  aut.  dég. 
[P.-J.-B.  Choudard-Desforges]. 

Le  Poète,  ou  Mémoires  d'  —,  écrits  par 
lui-même.  Paris,  1798,  4  vol.  in-12;  — 
Hambourg  (Paris),  1799,  8  vol.  in-18;  — 
Noiiv.  édition,  augmentée  d'une  Notice 
biographique  (sur  l'auteur),  et  de  la  clef 
des  noms  des  principaux  personnages. 
Parh,  1819,  3  vol.  in-12. 

-+-  Voir  sur  Desforges  une  notice  de  Monselet,  les 
«  Oubliés  et  les  Dédaignés  » ,  t.  II. 

-h  HOMME  DE  LETTRES  (Un)  [J.-F. 
Guichard]. 

Poésies  de  J.-C.  Rodolphe,  jeune  dessi- 
natrice, recueillies  par — .  Paris,  1799, 
in-12. 

Volume  tiré  à  petit  nombre. 

HOMME  DE  LETTRES  (Un),  aut.  dég. 
[.Jacques- André  .Iacquelix]. 

Honorine,  ou  Mes  vingt-deux  ans,  his- 
toire véritable  de  M"''  D***.  Paris,  Mar- 
chant, 1803,  3  vol.  in-12. 

HOMME  DE  LETTRES  (Un),  aut.  deg. 
[Antoine  Serieys] ,  éditeur  du  «  Delilliana  » , 
de  Cousin,  d'Avallon  (1813,  in-18). 

-+-  HOMME  DE  LETTRES  (Un)  [A.-F.-N. 
Maquart]. 

Contes  nouveaux,  sans  préface,  sans 
notes,  et  sans  prétention,  par — ,  auteur 
de  plusieurs  ouvrages  qui  n'ont  point  eu 
de  succès.  Paris,  1814,  in-12. 

HOMME  DE  LETTRES  (Un),  aut.  dég. 
[Jacques  Lablée]. 


293 


HOMME  DE  LETTRES 


HOMÎHE  DE  RIEN 


294 


Mémoirps  d'  — ,  ouvrage  anecdotique, 
faisant  suite  aux  «  Mémoires  sur  la  Révo- 
lution française».  Paris,  l'auteur,  18:2 i, 
in-8.  "       . 

Il  y  a  (les  exemplaires  sous  la  même  date,  c|ui  jior- 
tent,  sur  le  frontispice,  les  adresses  des  liliraires  Tenon, 
Eymery.Ponthieu,  etc.,  et  d'autres  portant  seconde  ("mU- 
tion.  Paris,  l'auteur,  1825  :  c'est  toujours  la  môme 
édition,  dont  le  frontispice  a  été  deux  fois  rajeuni. 

HOMME  DE  LETTRES  (Un),  aut.  déçj. 
[Emmanuel  Antoine,  fils  du  fécond  compi- 
lateur de  ce  nom]. 

Nouveau  dictionnaire  de  poche  de  la 
langue  française,  rédigé  d'après  le  diction- 
naire de  l'Académie  et  ceux  de  Wailly,  de 
Laveaux  et  de  Boiste,  par  un  homme  de 
lettres,  et  revu  et  corrigé  par  M.  Jannet, 
professeur  de  rhétorique  de  l'Université. 
Paris,  Thérint,  1828,  in-32. 

Souvent  réimprimé  depuis  cette  époque. 

+  HOMME  DE  LETTRES  DEVENU 
HOMME  DE  BOURSE(  Un)  [J.  Vallès]. 

L'argent,  rentiers,  agioteurs,  million- 
naires, par—.  Paris,  Ledoyen,  1837,  in-ltJ. 

HOMIME  DE  LETTRES  QUI  ENTEND 
SES  INTÉRÊTS  {\Jn),auleur  déguisé  [Nic- 
Edme  Rétif  de  la  Bretonne]. 

Contr'avis  aux  gens  de  lettres.  Paris, 
Humblot,  1770,  in-12,  5G  pag. 

Cette  brochure  se  trouve  aussi  dans  la  cinquième 
partie  de  l'ouvrage  de  l'auteur  intitulé  :  «  Lettres 
d'une  fille  à  son  père  »,  1772,  in-12. 

+  HOMME  DE  LOI  (Un)  [Raikem,  avoué 
près  la  cour  de  Liège]. 

Code  des  successions,  ou  Recueil  des  lois 
relatives  aux  successions,  testaments,  etc. 
On  y  a  joint  les  réflexions  d'un  — .  Liège, 
Desoer,  an  Vil,  in-8,  88  p. 

L'année  suivante,  Raikem  compléta  ce  travail  par  un 
«  Supplément  au  Code  des  successions,  avec  quelques 
réflexions  d'un  citoyen  ».  In-8,  15  pages 

H-  HOMME  DE  LOI,  CITOYEN  AMI  DE 
SA  PATRIE  (Un)  [Durieu,  ancien  avo- 
cat]. 

Avis  aux  citoyens  de  Lyon.  [Sans  date), 
in-8,  IG  p. 

Opuscule  qui  parut  vers  le  commencement  de  1791. 
Catalogue  Co^te,  n»   7777. 

HOMME  DE  L'UNIVERSITÉ  (Un),  aut. 
dérj.  [l'abbé  Ant.-Aug.  Lambert  Gavkt  de 
Sansale,  bibliothécaire  de  Sorbonne]. 

Un  mot  à  M.  Pastoret,  un  rien  à  M.  Gan- 
din, sur  le  rapport  qu'ils  ont  fait  à  l'As- 
semblée nationale  au  mois  de  février  1792, 
concernant  le  Tribunal  de  l'Université  de 
Paris,  la  Faculté  de  Théologie  et  la  Société 
de  Sorbonne.  Paris,  Crapart,  1792,  iii-8, 
28  pag. 

Paatoret  s'était  déjà  exposé  à  la  haine  des  théologiens, 


en  composant  la  belle  inscription  qu'on  lit  sur  la  façade 
du  Panthéon  ;  Aux  grands  hommes  la  patrie  recon- 
naissante. A.  A.  B— R 

+  HOMME  DE   MALTAISE   HUMEUR 

(Un)  [Laus  de  Boissv]. 

Lettre  critique  sur  notre  danse  théâtrale, 
par—.  Paris,  (1771),  in-8.  V.  T. 

HOMME  DE  RIEN  (Un),  ps.  [Joseph 
Bernard,  ancien  député,  ancien  préfet, 
plus  tard  l'un  des  conservateurs  de  la  bi- 
^'  bliothèque  Sainte-Geneviève]. 
1  Le  bon  sens  d'  — ,  ou  la  vraie  Politique 
à  l'usage  des  simples.  Paris,  Moutardier , 
1828,  in-8.  —  2'  édit.  Paris,  Perrotin, 
1833,  in-8. 

«  Livre  rempli  d'excellentes  vérités  ;  les  chapitres  sur 
les  vices  et  les  abus  semblent  écrits  avec  du  vitriol,  ils 
brûlent;  c'est  le  langage  d'un  citoyen  passionné  pour 
toutes  les  améliorations  sociales  ». 

HOMME  DE  RIEN  (Un),  pseudonyme 
[Louis  de  Loménie]. 

Né  en  1818,  professeur  de  littérature  française  au 
Collège  de  France. 

Galerie  des  contemporains  illustres,  avec 
une  lettre-préface  deM.  de  Chateaubriand. 
Paris,  A.  René  et  Comp.,  1840-47,  10  vol. 
in-18  avec  portraits  gravés  sur  acier. 

Cette  publication,  dont  les  premiers  volumes  ont 
obtenu  l'honneur  de  plusieurs  éditions  et  d'un  aussi 
grand  nombre  de  contrefaçons  étrangères,  est  un  monu- 
ment élevé  à  toutes  les  gloires  contemporaines,  à  celles 
de  l'étranger,  souvent  trop  peu  connues,  comme  à  celles 
de  la  France,  souvent  défigurées.  Conçu  en  dehors  de 
tout  esprit  de  parti,  résultat  de  recherches  longues  et 
consciencieuses,  œuvre  d'un  seul  écrivain,  jeune,  plein 
de  verve  et  d'avenir,  ce  livre  a  obtenu  la  sjTnpathie  et 
les  éloges  des  hommes  les  plus  distingués  de  notre 
époque.  MM.  de  Chateaubriand,  Dupin,  de  Cormenin, 
qui  représentent  des  opinions  diamétralement  opposées, 
se  sont  rencontrés  au  sujet  de  cet  ouvrage  dans  la  même 
appréciation. 

Le  modeste  anonyme  sous  lequel  l'auteur  a  voulu  se 
cacher  est  un  gage  de  son  indépendance  ;  placé  à  la 
source  des  meilleurs  renseignements,  nourri  d'études 
aussi  fortes  que  variées,  vivant  au  milieu  ries  illustra- 
tions dont  il  a  tracé  les  portraits,  VHomme  de 
rien  peut  éviter  les  écueils  contre  lesquels  se  sont 
brisés  tant  d'autres  biographes  avant  lui  :  il  a  été  plus 
qu'un  autre  à  l'abri  de  l'enthousiasme  comme  de  la 
haine,  et  de  ces  nombreux  mensonges  admis  si  aisément 
par  l'opinion  publique  quand  il  s'agit  d'hommes  sortis 
de  la  classe  commune. 

Ces  notices,  dont  chacune  est  contenue  dans  un  joli 
cahier  de  36  à  52  p.  gr.  in-18,  orné  d'un  portrait 
gravé  avec  soin  (1),  sont  écriles,  de  l'aveu  des  hommes 
du  plus  haut  mérite,  avec  un  rare  talent  et  uue  grande 
impartialité. 

On  peut  choisir  entre  toutes  les  livraisons  qui  suivent, 


(1)  Tousles  portraits,  d'abord  lithographies,  ont  été 
successivement  refaits  sur  acier  par  un  artiste  distingué, 
qui  a  obtenu  plusieurs  heures  de  pose  de  la  plupart  des 
illustres  biographies. 


"im 


HO.M.ME  l)|-  UlEN 


HOMME  D  ETAT 


ûm 


et  qui  se  vendent  st'parémcnt  35  cent.,  ou  en  volumes  à 
raison  de  4  fr.  ;  clianue  volume  contient  12  livraisons, 

DKTAII,  DES   NOTICES  PUBLIEES  : 

l*""  VOLUME.  —  M!M.  le  maréchal  Soull,  Tliiers, 
de  Chateaubriand,  I.aflltte,  Guizot,  de  Lamartine,  lîer- 
ryer,  de  La  Mennais,  Dupin  (aine).  Déranger,  Odilon 
Barrot,  Victor  Hugo. 

2'  VOL.  —  M.M.  Arago,  George  Sand,  de  Broglie, 
de  Cormenin,  Wellington,  Mole,  Ingres,  Metternich, 
Alfred  de  Vigny,  Mohammed-Aly,  Ibrahim-Pacha,  Gar- 
nier-Pagès. 

3»  VOL.  —  MM.  O'Connel,  Meyerbeer,  Mauguin, 
Scribe,  Mickiewicz,  Espartero,  Ballanche,  Bernadotte, 
de  Balzac,  lord  Palmerston,  Augustin  Thierry,  Rossini. 

4'- VOL.  —  MM.  Robert  Peel.Sylvio  Pellico,  Royer- 
Collard,  le  maréchal  Moncey,  Martinez  de  la  Rosa,  lord 
John  Russel,  Casimir  Delavigne,  Duperré,  Schlegel, 
Horace  Vernet,  l'archiduc  Charles,  Villemain. 

5^  VOL.  —  MM.  de  Lafayette  (3  livraisons),  lord 
Brougham.Larrey,  le  P.  Lacordaire  (2  livr.),  Nothomb, 
Marmont,  de  Humboldt,  Alexandre  Dumas,  Cousin. 

6e  VOL.  —  MM.  Casimir  Périer  (2  livr.),  Manzoni, 
maréchal  Gérard,  Czartorisky,  Gay-Lussac,  de  Villèle, 
Lebeau,  Toréno,  Bosio,  Pasquier,  Eugène  Delacroix. 

7e  VOL.  —  MM.  de  Talleyrand  (2  livr.),  Berzélius, 
général  Bertrand,  Reschid-Pacha,  Ch.  Nodier,  Thomas 
Moore,  Oudinol,  Paul  Delaroche,  de  Sismondi,  Auber, 
Colettis. 

8e  VOL.  —  MM.  Benjamin  Constant  (2  livr.),  Mau- 
rocordatos,  David  (d'Angers),  Abd-el-Kader,  Sébastiani, 
Tieck,  Decazes,  Nesselrode,  Dupuytren,  Armand  Carre!, 
Cooper. 

'je  VOL.  —  MM.  G.  Cuvier  (2  liv.),  le  général 
lackson,  le  manchal  Bugeaud,  Thorwaldsen,  Sainte- 
Beuve,  Cherubini,  de  Martignac,  de  Barante,  Uhland, 
Walter  Scott  (2  liv.). 

10e  VOL.  —  MM.  Goethe  (2  livr.),  Spontini,  Sal- 
vandy,  Schelling,  Ampère  (2  livr.),  Cobden  (2  livr.), 
Montalembert,  Saint-Simon  et  Fourier. 

+  HOMME  DE  RIEN  (Un)  [Eugène  Au- 
bravDeshorties]. 

A  propos  des  massacres  de  S\rie.  Paris, 
18ol,in-8. 

-I-  HOMME  DE  TRAVAIL  (Un)  [A.  D. 
Rl\g]. 

Le  Commerce  français  et  l'Industrie  pa- 
risienne, par—.  Paris,  s.,  d.  (1810),  in-8. 

HOMME  DÉGAGÉ  DE  TOUT  INTÉRÊT 
PERSONNEL  (Un),  aut.  déguisé  [Albert 
Fritot,  avocat  à  la  Cour  royale  de  Paris]. 

Constitution  réformée  et  proposée  à 
l'acceptation  du  peuple  français  et  du  sou- 
verain, ou  Nécessité  et  principes  élémen- 
taires d'une  organisation  nationale,  démon- 
trés et  mis  à  la  portée  de  tous  les  citovens. 
Paris,  1813,  in-8,  34  pag. 

HOMME  DEPUIS  VINGT  ANS  COSMO- 
POLITE (Un),  aiit.défiuisé  [La  Rocque]. 

I.  Multiplions  les  Hôpitaux  et  les  secours. 
Londres,  i  813-1  G,  2  br.  in-8. 

IL  Lettre  à  sa  seigneurie  le  lord  comte 
do  .Moira.  etc.  Lundres,  Schiilti  cl  Dean, 
Lsi;i.  iii-S. 


^  ,     -^ HOMME  DÉSINTÉRESSÉ  (Un)  [Seh- 
VA\  et  Glilbert]. 

I  Correspondance  entre  quelques  hommes 
honnêtes,  ou  Lettres  philosophiques,  poli- 
tique,-^ et  criliqucs   sur  les   éxériements  et 


U|i-._    |. 


les  (iu\r;i.i.vs   <li 

hoiiiiiK'  (l('siiit('i-fs.^('.  ;i  liisagc  de  tous  Jes 
amis  de  la  raison  et  de  la  vérité,  par — . 
Lausanne  eî  Paris,  Pougens,  179i  et  1795, 
3  vol.  in-8. 

Le  premier  volume,  publié  en  novembre  1794,  con- 
tient 299  pages. 

Le  second,  imprimé  à  Lausanne  la  même  année,  en 
contient  202,  et  offre  au  titre  cette  différence  :  publiées 
par  une  société  de  gens  de  lettres. 

Toutes  les  pièces  du  premier  volume  ne  sont  pas  de 
M.  Servan,  et  on  croit  qu'il  n'a  eu  aucune  part  à 
celles  du  second.  Celles-ci  sont  probablement  de  M .  Ph.- 
Jacq.-Et.-V.  Guilbert  de  Rouen,  qui  déclare  lui-même 
avoir  publié  avec  M.  Servan  «  la  Correspondance  entre 
quelques  hommes  honnêtes  ».  Voyez  la  «  Biographie 
du  département  de  la  Seine-Inférieure  »,  1812,  in-8, 
t.  II. 

Un  troisième  volume  parut  en  mars  1795,  sous  le 
même  litre  que  le  second.  Il  renferme  384  pages,  cl 
est  terminé  par  l'essai  de  M.  Servan  sur  la  concilia- 
tion de  l'intérêt  et  de  la  justice.       A.  A.  B— r. 

HOMME  D'ÉTAT  (Un)  [Jean-Nicolas- 
Marcelin  Gueri.neau,  chevalier  de  Saint- 
Peravi.  poëte]. 

Principes  du  commerce  opposé  au  trafic, 
développés  par—.  1787,  2  vol.  in-8. 

HOMME  D'ÉTAT  (Un),  pseud.  [Mauuard, 
généalogiste]. 

Correspondance  d' —  avec  un  publiciste, 
sur  la  question  de  savoir  si  le  roi  peut 
affranchir  les  serfs  des  seigneurs,  à  charge 
d'indemnité.  Paris,  CaiUeau,  1789,  in-8." 

HOMME  DÉTAT  (Un),  ps.  [Bapt.-Ho- 
noré-Raymond  Capefigue]. 

I.  Histoire  de  la  Restauration  et  des 
causes  qui  ont  amené  la  chute  de  la  bran- 
che aînée  des  Bourbons.  Paris,  Dufeij  el 
Vezard,  1831-33,  10  vol.  in-8. 

Cette  Histoire  a  été  écrite  sous  l'influence  el  d'après 
des  notes  des  ministres  de  la  Restauration  :  de  MM.  de 
Talleyrand,  de  Dalberg,  Mole,  etc.  On  assure  même 
que  M.  Decazes  en  a  revu  les  épreuves. 

Une  troisième  édition  de  cette  Histoire,  publiée  par 
le  libraire  Charpentier,  1842,  4  vol.  in-12,  format 
anglais,  porte  le  nom  de  M.  Capefigue. 

H.  Le  gouvernement  de  Juillet,  les  partis 
et  les  hommes  politiques,  par  l'auteur  de 
«  l'Histoire  de  la  Restauration  ».  Paris, 
Dufey,  1833,  2  vol.  in-8. 

m.  Le  Ministère  de  M.  Thiers,  les  Cham- 
bres et  l'opposition  de  M.  Guizot.  par 
l'auteur  de  «  l'Histoire  de  la  Restauration  ». 
Paris,  Dufi'u,  I8:;0,  in-8  (I). 


il)  MM.  Louandre   et    Buurquelut  u'uul  point 


297 


HOMME  D'ÉTAT 


HOMME  D'ÉTAT 


29S 


IV.  La  Pn'sidcnco  du  conseil  do  M.  G\n-]a 
zot  et  la  majorih'' do  ISiT;  par  un  liomme 
d'État.  Paris.  Amyot ,  sans  date   (18i7), 
in-8,  38 i  p.     • 

Cet  (^crit  a  eu  trois  liraijes  dans  le  mois  de  son 
apparition. 

4-  V.  Tablettes  d'une  révolution.  Bru- 
xelles, 1850,  in- 18. 

c'est  la  réimpression  d'une  série  d'articles  qui  avaient 
paru  dans  le  journal  «  l'Assemblée  nationale  »,  de 
janvier  à  la  fin  de  mai  1849.  Ce  journal  inséra  avec  la 
même  signature,  en  novembre  et  décembre  184!),  dis 
articles  sur  les  coups  d'Etal. 

HOMME  D'ÉTAT  (Un),  ps.  [le  comte 
Armand-François  d'Allonville,  ancien 
colonel  d'infanterie  (1)]. 

Mémoires  tirés  des  papiers  d'un  homme 
d'État,  sur  les  causes  qui  ont  déterminé  la 
politique  secrète  des  cabinets  dans  les 
guerres  de  la  Révolution.  Paris,  Michaud, 
"1831-37,  13  vol.  in-8. 

Les  deux  premiers  volulnes  avaient  déjà  eu  une  pre- 
mière édition,  publiée  en  1828  par  le  libraire  Pon- 
tliieu. 

Les  deux  premiers  volumes,  sans  contredit  les  plus 
intéressants,  réimprimés  en  1831  avec  des  corrections 
et  des  additions  essentielles ,  et  accompagnés  d'une 
carte  pour  la  campagne  de  1792,  révèlent  les  causes 
secrètes  de  la  coalition  contre  la  France,  ainsi  que  les 
résultats  des  trois  premières  campagnes  jusqu'aux  pré- 
ludes de  la  pacification  de  Bâle.  La  seconde  livraison, 
qui  se  compose  des  troisième  et  quatrième  volumes, 
renferme  toute  l'histoire  occulte  de  la  politique  de  l'Eu- 
rope, à  partir  de  la  paix  de  Bâle  jusqu'à  celle  de 
Campo-Forniio.  Cette  époque  de  l'histoire  contempo- 
raine est  aussi  variée  que  fertile  en  opérations  mili- 
taires, en  révolutions  politiques  et  en  négociations  du 
premier  ordre.  Les  cinquième  et  sixième  volumes,  non 
moins  importants,  arrivent  jusqu'à  l'évacuation  de  Rome 
par  les  Français,  et  à  l'occupation  de  Livourne  par  les 
flottes  anglaise  et  nï|iolitaine  (novembre  1798).  Le 
septième  volume  offre  les  secrets  mobiles  de  la  grande 
coalition  de  1799,  ceux  du  congrès  de  Rastadl  et  de 
la  catastrophe  qui  le  termina,  enfin  les  causes,  les 
moyens  plus  importants  encore  de  l'avènement  de  Bo- 
naparte au  pouvoir,  jusqu'à  l'espèce  de  Ircvc  (|iii  suivit 
la  bataille  de  Marengo.  Le  huitième  vi'Iiium'  iinscnic 
tous  les  événements  postérieurs  à  cette  Imlaillc  jusqu'à 
celle  d'Austerlilz,  intervalle  de  cinq  années  qui  com- 
prend les  deux  paix  de  Lunéville  et  d'Amiens,  ainsi 
que  la  dernière  lutte  de  Pitt  avec  Napoléon.  On  trouve 


les  n°s  II  et  III  pour  être  de  M.  Capefigue,  aussi  ne 
sont-ils  pas  à  son  article. 

(1)  Nous  donnons  ici-  à  M.  le  comte  d'Allonville, 
d'après  une  note,  le  titre  d'ancien  colonel;  mais  nous 
craignons  que  ce  ne  soit  une  erreur.  Avant  la  révo- 
lution, on  ne  pouvait  être  colonel  avant  l'âge  de  vingt- 
huit  ans,  et  après  avoir  été  deux  ans  major;  or,  le 
comte  d'Allonville  n'avait  pas  l'âge  requis  lorsque  la 
Révolution  éclata.  Pendant  l'émigration,  le  comte  d'Al- 
lonville fut  secrétaire  du  duc  de  Serra-Capriolo,  am- 
bassadeur du  roi  des  Deux-Siciles  près  la  cour  de 
Saint-Pétersbourg  ;  mais  il  rentra  de  bonne  heure  en 
France, 


dans  le  neuvième  volume  les  immenses  résultais  de  la 
bataille  d'Austerlitz.  Les  t.  XI  et  Xll  renferment  le 
précis  des  grands  événements  de  1807  à  1815.  Le 
tome  XIII  est  composé  de  «  Notes  et  éclaircissements 
complémentaires  »  et  d'une  «  Table  générale,  métho- 
dique et  analytique  »,  laquelle  remplit  les  pag.  341 
à  484,  c'est-à-dire  le  reste  du  volume. 

Le  nom  de  l'auteur  de  ces  Mémoires  a  été  longtemps 
un  mystère. 

Un  an  auparavant  qu'on  ne  les  publiât,  on  avait  an- 
noncé des  «  Mémoires  d'un  homme  d'Elal  prussien  >> , 
qui  ne  devaient  former  que  trois  volumes.  Des  personnes 
qui  eurent  connaissance  des  dix  premières  feuilles  de 
cet  ouvrage  crurent  qu'on  avait  l'intention  de  l'offrir 
comme  les  Mémoires  du  prince  de  Hardenberg,  ministre 
de  Prusse  :  elles  en  avertirent  Fr.  Schœll,  Strabour- 
geois,  devenu  conseiller  intime  de  Prusse  ;  celui-ci  ne 
hâta  de  réclamer,  avant  même  que  les  deux  premiers 
volumes  de  ces  Mémoires  ne  parussent,  contre  la  fausse 
attribution  qui  pourrait  être  faite.  Sa  réclamation  est 
imprimée  dans  le  «  Journal  de  la  librairie  »,  année 
1827,  p.  543. 

Aujourd'hui  un  nom  d'auteur  des  «  Mémoires  tirés 
des  papiers  d'un  homme  d'État  »  est  connu  de  tout  le 
monde,  depuis  que  sur  l'ouvrage  publié  en  1838,  par 
le  comte  d'Allonville,  cet  écrivain  s'en  est  avoué  le 
père  ;  mais  il  n'est  pas  le  seul  qui  ait  travaillé  à  la 
composition  de  ce  livre.  La  première  idée  appartient  à 
Alphonse  de  Beauchamp,  qui  avait  recueilli  des  maté- 
riaux pour  la  valeur  de  trois  volumes  in-8,  qu'il  pro- 
posa à  la  maison  Ponthieu,  comme  des  Mémoires  du 
prince  de  Hardenberg.  Alex.  Schubart,  l'un  des  suc- 
cesseurs de  Ponthieu,  homme  de  goût  et  écrivain,  exa- 
mina le  manuscrit  de  Beauchamp,  et  ne  trouva  rien  qui 
pût  justifier  le  titre  que  le  compilateur  voulait  donnei 
à  son  livre.  Nonobstant  cela,  les  Mémoires  offrant  de 
l'intérêt,  et  ce  genre  de  publication  étant  de  mode, 
l'impression  en  fut  arrèlée.  A.  Schubart  s'engagea  à 
augmenter  le  travail  d'un  nombre  de  pièces  tirées  des 
archives  du  ministère  des  affaires  étrangères,  engage- 
ment qu'il  remplit.  Pendant  qu'on  imprimait  à  Paris  la 
première  livraison  des  «  Mémoires  d'un  homme  d'Etat 
prussien  »,  un  libraire  de  Berlin,  qui  avait  traité  avec 
les  successeurs  de  Ponthieu,  faisait  imprimer  simulta- 
nément une  version  allemande.  Schœll  eut  connaissance 
de  cette  version,  c'est  alors  qu'il  signala  l'abus  qu'où 
voulait  faire  du  nom  du  prince  de  Hardenberg,  et  c'est 
par  suite  de  sa  réclamation,  dont  nous  avons  parlé  plus 
haut,  que  les  auteurs  et  libraires  se  déterminèrent  à 
modifier  le  titre  de  leurs  Mémoires  en  publiant  les  deux 
'premiers  volumes,  en  1828.  Ces  deux  volumes  sont  de 
Beauchamp  et  de  Schubart.  Ces  deux  messieurs,  quel- 
que temps  après,  ne  s'étant  plus  entendus,  Beauchamp 
laboura  seul  ;  mais  survint  sa  mort,  et  le  libraire  Mi- 
chaud  ayant  acquis  ses  manuscrits,  chargea  Schubart  de 
la  publication  des  volumes  III  à  V.  A  Schubart  succéda 
M.  le  comte  d'Allonville,  qui  utilisa  encore  les  matériaux 
laissés  par  Beauchamp,  et  en  compila  de  nouveaux  pour 
la  publication  des  t.  VI  à  X,  dont  il  est  par  conséquent 
le  rédacteur.  Alph.  de  Beauchamp  est  auteur  du  dixième 
volume.  Une  personne  très-bien  informée  (M.  Beuchot. 
bibliothécaire  de  la  chambre  des  députés),  nous  a  assuré 
que  le  manuscrit  de  ce  volume  a  été  trouvé  parmi  les 
papiers  laissés  par  cet  historien,  et  acheté  de  son  héri- 
tière au  prix  de  1,000  fr.  par  le  libraire-éditeur.  Les 
XI  à  XIII  volumes  sont  encore  du  comte  d'Allonville. 

Quant  à  la  valeur  historique  que  présente  cette  pu- 
blication, il  nous  suffira  de  dire  que  ces  Mémoires, 
1  compilés   dans  les   ouvTages  que  les  émigrés  et  les 


299 


HOMME  DÉTAT 


HOMME  DU  MONDE 


300 


Cko}ianeurs  ont  écrits  sur  la  Révolution  française, 
ouvrages  remplis  de  bourdes,  reproduisent  les  mêmes 
mensonges. 

Un  honorable  écrivain,  digne  à  plus  d'un  titre  d'ap- 
précier le  mérite  des  «  Mémoires  tirés  des  papiers  d'un 
homme  d'État  »,  qu'il  a  lus  avec  beaucoup  d'attention, 
M.  de  Montvéran,  devait  publier  un  ouvrage  en  i  vol. 
in-8  sous  le  titre  de  «  Souvenirs  de  mon  temps  »,  dans 
lequel  il  se  proposait  de  faire  connaître  toutes  les 
sources  oii  les  deux  principaux  rédacteurs  des  «  Mé- 
moires tirés  des  papiers  d'un  homme  d'Étal  »  ont  puisé, 
et  le  peu  de  conûance  que  les  rédacteurs  de  ces  Mémoi- 
res auraient  dû  mettre  daps  le  récit  de  laits  par  tel  ou 
tel  écrivain  royaliste,  qu'on  ne  pouvait  admettre  sans 
une  scrupuleuse  vérification,  parce  qu'ils  n'étaient  pré- 
sentés que  par  des  hommes  éloignés,  la  plupart,  du 
théâtre  des  événements,  et  qui  n'écrivaient  que  d'après 
des  gazettes,  organes  de  leur  parti.  Le  livre  que  nous 
promettait  M.  de  Montvéran  eut  été  un  bon  correclif  aux 
«  Mémoires  tirés  des  papiers  d'un  homme  d'État  », 
parce  que  l'auteur  ne  parlait  que  de  ce  qu'il  avait  vu; 
il  avait  un  avantage  immense  sur  les  auteurs  de  bien 
dîs  Mémoires  :  c'est  d'avoir  beaucoup  vu,  et  surtout 
bien  vu.  Malheureusement,  jusqu'à  ce  jour  le  livre  de 
M.  de  Montvéran  n'a  point  paru. 

HOMME  D'ÉTAT  (Un),  pseudonyme 
[Léon  ChanlaireJ  (1). 

Le  Martyre  et  la  Mort  du  Bizet,  pqëme 
ht^roï -comique,  par  un  homme  d'État. 
Dédié,  sans  permission,  àS.E.  Monseigneur 
le  baron  Thiers.  président  du  conseil  des 
ministres,  grand  d'Espagne  de  par  le  «  Cha- 
rivari »,  et  grand-officier  de  la  Légion- 
d'Honneur  de  par  lui-même,  attendu  sa 
maxime  que  le  roi  règne  et  ne  gouverne 
pas.  Paris,  les  march.  de  nouv.,  1840,  in-8, 
36  pag.  avec  un  portrait. 

En  vers.  Des  calculs  statistiques,  en  prose,  remplis- 
sent les  pages  28  à  36.  Signé  à  la  fin.  Diogène. 

Le  portrait  en  tète  de  cette  brochure  est  celui  de 
l'auleur  :  il  ressemble  beaucoup  à  Charles  X  ;  et  on 
pourrait  se  ressembler  de  plus  loin,  car  on  dit  que 
l'Homme  d'État,  et  depuis  Diogène  (voyez  ce  nom),  est 
fils  de  Louis  XVL 

HOMME  D'ÉTAT  (Un),  pseudonyme 
[Ferdinand  Segoffin]. 

Du  Système  conservateur.  Examen  de 
la  politique  de  M.  Guizot  et  du  ministère 
du  -29  octobre  18i0.  Paris.  Amyot.  1843, 
in-8. 

HO.MME  D'ÉTAT  (Un),  ps.  [Saint-Ché- 
R0\,  ancien  saint-simonien  et  gendre  de 
M.  Bazard,  depuis  écrivain  ultramontain]. 

L'Église,  son  autorité,  ses  institutions  et 
l'ordre  des  jésuites  défendus  contre  les  ; 
attaques  et  les  calomnies  de  leurs  ennemis; 
instruction  pastorale,  par  Mgr  l'arche- 
vêque de  Paris,  Christophe  de  Beaumont  ; 
suivie  des  témoignages  et  jugements  ren- 


(1).  Le  nom  de  M.  L.  Chanlaire  est  au  nombre  de 
tous  ceux  omis  par  .MM.  Louandre  et  Bourqueiot  dans 
leur  «  Littéra'ure  française  contemporaine  ». 


dus  en  faveur  des  jésuites  par  les  papes, 
les  évoques,  le  clergé,  les  rois,  les  peuples, 
les  plus  célèbres  écrivains  catholiques, 
philosophes  et  protestants  des  trois  der- 
niers siècles.  Documents  recueillis,  anno- 
tés, augmentés  dune  introduction  et  d'une 
conclusion.  Par  — .  Paris,  Debecour,  1843, 
in-8,  320  pag. 

4-  HOMME  D'ÉTAT  (Un)  [Ewerbeck]. 
La  Russie  et  l'équilibre  européen,  par—. 
Paris,  Ledoyen,  18o4,  in-8,  l(j8  p. 

-f-  HOMME  D'ÉTAT  BELGE  (Un)  [Jo- 
seph Lebeau,  de  Hu)',  ministre  d'État  et 
membre  de  la  Chambre  des  représentants, 
mort  en  18(Jo]. 

La  Belgique  et  le  roi  Léopold  en  4832. 
Réponse  à  M.  Guizot,  par  — .  Bruxelles, 
1837.  in-12. 


(.  HOMME  D'ETAT  RUSSE  (Un),  aut.  dég. 
[Peltchinsky,  conseiller  d'État  et  cham- 
bellan de  l'empereur  de  Russie]. 

La  Russie  en  '184i,  système  de  législa- 
tion, d'administration  et  de  politique  de 
la  Russie  en  1844.  Leipzig,  Michelsen, 
1843, in-8,   142  pag. 

La  Russie  est  encore  pour  l'Europe  un  pays  plein  de 
mystères;  son  organisation  sociale  et  politique  ne  peut 
être  bien  appréciée  par  un  étranger.  Quelque  soin  qu'il 
I  apporte  à  ses  recherches,  beaucoup  de  points  essentiels 
lui  échappent,  quand  même  il  posséderait  la  langue  du 
pays.  D'ailleurs,  le  gouvernement  russe  connaît  à  mer- 
veille le  moyen  de  déguiser  la  vérité  à  ceux  qui  ne 
peuvent  la  saisir  au  passage,  et  A'oiguirlander  les 
observateurs  de  manière  à  leur  dérober  le  spectacle 
odieux  des  fruits  inévitables  que  portent  le  despotisme 
et  la  servitude. 

Un  ouvrage  du  plus  haut  mérite,  *  la  Russie  et  les 
Russes  »,  écrit  par  un  Russe,  homme  de  cœur  et  d'in- 
telligence, M.  Tourgueueff,  qui,  depuis  plus  de  vingt 
ans,  habite  la  France,  jette  un  jour  tout  nouveau  sur 
la  situation  morale  et  sur  les  institutions  du  vaste  em- 
pire des  czars.  L'auteur  de  «  la  Russie  en  d844  »  a 
reproduit,  avec  le  coup  d'œil  ferme  et  sûr  de  l'homme 
d'Élat,  les  questions  les  plus  importantes  qui  se  ratta- 
chent au  passé  et  à  l'avenir  de  cette  puissance  colos- 
sale, dont  il  faut  savoir  mesurer  les  ressources  et  con- 
naître les  côtés  vulnérables. 


HOMME  D'ETAT  SANS  PERUQUT:  [sic) 
(Un),  pseudonyme  [.loseph  de  Rossi]. 
Considérations  sur  les  principes  politi- 
f   ques  de   mon    siècle  et   sur  la  nécessité 
I  indispensable  d'une  morale  pohtique.  Lon- 
dres, A.  Grant,  1773,  in-8. 

HOMME  DU  MONDE  (Un),  pseudonyme 
[l'abbé  Bon]. 

Lettres  d'  —  au  sujet  des  billets  de 
confession  et  de  la  Bulle  Unigenilus,  1733, 
in-12. 

Voy.  aux  Anonymes.  «  Lettre  d'un  homme  du  monde 
à  un  théologien  » . 


301 


HOMME  DU  MONDE 


HOM^ffi  FRANC 


302 


HOMME  DU  MONDE  (Un),  aitieur  dé- 
(juisé  [P.-L.-Cl.  Gin]. 

\)ii\àl^d\s,\0Vi.  Paris, Moutard,  J 778-80, 
j  vol.  in-8. 

HOMME  DU  MONDE  (Un),  pseudonyme 
[l'abbé  Fangousse]. 

La  Religion  prouvée  aux  incrédules, 
avec  une  lettre  à  l'auteur  du  «  Système  de 
la  nature  ».  Paris,  Deburc  raîné,  1780, 
in-12. 

HOMME  DU  MONDE  (Un),  auteur  déguisé 
[le  comte  Foktia  de  Piles]. 

I.  Quelque  Réflexions  d'  —  sur  les  spec- 
tacles, l;i  iuusi(|ue,  le  jeu  et  le  duel.  Paris, 
Portitmunii,  1812,  in-8.  j 

-\-  Dans  le  t.  XI  de  la  «  France  littéraire  »,  Qué- 
rard  attribue  cet  ouvrage  à  J.-L.-M.  Porthmann.  | 

H.  A  bas  les  masques  !  ou  Réplique  ami- 
cale à  quelques  journalistes,  déguisés  en  ! 
lettre   de  l'alphabet.    Suite   de  Quelques  ^ 
réflexions  d'  — ,  sur  les  spectacles,  la  mu- 
sique, le  jeu  et  le  duel.  Paris,  1813,  in-8. 

HOMME  DU  MONDE  (Un),  auteur  dé- 
guisé [Fustier], 

Le  Mystère  des  magnétiseurs' et  des 
somnambules  dévoilé  aux  âmes  droites 
et  vertueuses.  Paris,  Legrand,  1815, 
in-8,  m  pag. 

Attribué  faussement  à  l'abbé  Fiard  par  quelques  biblio- 
graphes. 

+  HOMME  DU  MONDE  (Un)  [le  comte 
Ch. -Ignace  de  Peyroxnet]. 

Lettre  à  Mgr  l'archevêque  de  Bordeaux. 
Bordeaux,  181  S,  in-8. 

-i-  HOMME  DU  MONDE  (Un)  [l'abbé 
J.-B.  Flottes]. 

Introduction  aux  ouvrages  de  Voltaire, 
par — ,  qui  a  lu  avec  fruit  ses  immortels 
ouvrages.  Montpellier,  1816,  in-12. 

HOMME  DU  MONDE  (Un),  auteur  dé- 
guisé [GiovANELLi,  anc.  directeur  des 
Douanes], 

Dieu  et  l'Homme.  Lyon  et  Paris,  Pé- 
risse, 1846,  in-12. 

-|-  Pour  un  autre  ouvrage  du  même  auteur  auquel 
M.  Otlo  Lorenz,  dans  son  «  Catalogue  général,  »  donne 
la  qualification  de  R.  P.,  voy.  aux  Anonymes  :  «  Le 
Libérateur  annoncé...  » 

-h HOMME  DU  PAYS  (Un)  [J.-A.  Hedoui.x 

DE  PoNSLUDOn]  . 

Essai  sur  les  grands  hommes  d'une 
partie  de  la  Champagne.  Paris,  1768,  in-8. 
—  2"  édition,  revue,  1770,  in-8. 

HOMME  DU  PEUPLE  {{]n),pseud.  [Ben- 
jamin-Edme-Charles  Guérard,  membre 
de  l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles- 
Lettres,  né  en  1797,  mort  en  18ai]. 


Conseils  au  pouvoir.  Paris,  de  l'impr. 
de  Guiraudet,  1830,  in-8,  2i  pag. 

+  HOMME  DU  PEUPLE  (Un)  [Singer, 
ex-ingénieur-manufacturier]. 

Miroir  politique  de  la  France,  par — . 
Paris,  Raymond-Bocquet,  déc.  18 il,  in-8. 

Une  20  édition  porte  le  nom  de  l'auteur. 

HOMME  EN  DÉMENCE  (Un),  ps.  [Gabr. 
Ant.-Jos.  Hécart]. 

Stultitiana,  ou  petite  Biographie  des  fous 
de  la  ville  de  Valenciennes.   Valencicnnes 
1823,  in-8,  24  pag. 

Tiré  à  45  exemplaires. 

HOMME  EN  PLEINE  CAMPAGNE  (Un), 
aut.  dég.  [Jos. -Michel. -Ant.  Servan]. 

Apologie  de  la  Bastille.  Pour  servir  de 
réponse  aux  Mémoires  de  M.  Linguet  sur 
la  Bastille,  avec  des  notes  politiques,  philo- 
sophiques et  littéraires,  lesquelles  n'auront, 
a\ec  le  texte,  que  le  moindre  rapport  pos- 
sible. Pliiladelphie  [Lausanne),  1784,  in-8, 
xvj  et  231  pag. 

+  HOMME  ÉTRANGER  A  L'ART  (Un) 
[Perrault]  . 

Le  Tète-à-Tète  de  Lucine,  c'est-à-dire 
circonstances  remarquables  d'un  accou- 
chement tel  qu'il  n'en  fut  jamais,  par—. 
Francfort,  1819,  in-12. 

Cf.  le  tome  II  des  «  Singularités  physiologiques  » , 
publiées  par  M.  J.  Assézat  :  «  Lucina  sine  concubitu  ». 

+  HOMME  EXPERT  ET  A  CE  BIEN 
ENTENDU  [Laurent  Jourert]. 

L'histoire  entière  des  poissons,  compo- 
sée premièrement  en  latin  par  Guillaume 
Rondelet,  maintenant  traduite  en  françois, 
par  — .  Lyon,  Macé-Bonlumime ,  1558, 
in-fol. 

Du  Verdier,  dans  sa  «  Bibliotlièque  »,  aux  articles 
PiONDELET  et  JoUBEKT,  et  plusieurs  bibliographes  d'a- 
près lui,  présentent  Laurent  Joubertcomme  le  traducteur 
de  l'ouvrage  de  G.  Rondelet.  Cependant  M.  P.  J.  Amo- 
reux  ne  trouve  pas  cette  assertion  assez  bien  prouvée, 
et  il  conjecture  que  cette  traduction  pourrait  être  de  Du 
Moulin,  traducteur  de  «  l'Histoire  des  Plantes  »  de  Da- 
lecliamp.  Voy.  la  Notice  historique  et  bibliographique 
sur  la  vie  et  les  ouvrages  de  L.  Joubert,  par  M.  Amo- 
reux.  Montpellier,  1814,  in-8,  142  pages. 

A.  A.  B— r. 

■4-  HOMME  FIDÈLE  (Un)  [Jean  Cal- 
vin]. 

Exhortation  au  martyre,  par  laquelle 
les  fidèles  sont  admonestez  à  constamment 
mourir  pour  le  tesmoignage  de  la  vérité  de 
l'Évangile,  avec  une  briefve  confession 
d'un  homme  fidèle.  Genève,  Jean  de  Laon, 
1560, in-16. 

-f  HOMME   FRANC  ET  SINCÈRE  (Un) 
[lechev.  de  Baholet  de  Pilkinv] . 
La  Voix  de  l'impartialité,  ou  l'Alliance 


303 


HOMME  GRAVE 


HOMME  OUI  SAIT  COMPTER    304 


(lu  plus  pur  royalisme  avec  le  vrai  |)atri()- 
tisme.  Paris,  r'aiiteiir,  1831,  in-8. 

On  lit  sur  le  faux-tiire  :  Par  quelqu'un  d'inconnu 
qui  va  se  faire  connaUre. 

+  HOMME  GRAVE  (Un)  [C.  Leber]. 
Voy.  C.  L.,  I,  747,  h. 

HOMME  GRAVE  (Un),  membre  de  l'A- 
cadémie des  sciences  morales....  de  Châ- 
iedM-Q\\\non^  pseudonyme  [Jules  Viard]. 

Almanach  des  cocus.  Première  année. 
1847.  Paris.  Labitte,   1847.  in-8.  36  pag. 

Publicatioa  nationale  et  humanitaire,  dit  le  tilre  de 
cette  facétie. 

HOMME  IMPARTIAL  (Un),  aiif.  défj. 
[Julien-Jacques  Moutonnet-Clairi-ons]. 

Lettre  à  M._ Clément,  dans  laquelle  on 
examine  son  Épître  de  Boileau  à  M.  de 
Voltaire,  avec  cette  épigraphe  : 

Je  veui  dans  la  satire  un  esprit  de  candeur. 
Boileau,  Art  poét. 

Genève  et  Paris,  Valade,  177:2,  in-8. 

HOMME  LIBRE  (Unj,«»/.  déguisé  [P.-J.- 
B.  Chaussard]. 

Lettre  d'  —  à  l'esclave  Ravnal.  Paris, 
1791,  in-8. 

Cette  lettre  est  aussi  bien  t'crite  que  vigoureusement 
pensée  ;  on  pourrait  dire  de  son  auteur  qu'il  a  terrassé 
le  géant  Goliath.  Note  du  temps. 

HOMME  LIBRE  (Un)  et  un  ami  des  hom- 
mes, aut.  dég.  [J.  Marie  Chassaig.non,  de 
Lyon]. 

Offrande  à  Chalier,  ou  Idées  vraies  et 
philosophiques  tracées  à  la  hâte  et  offertes 
a  son  défenseur  officieux  (Onuphre  Mou- 
lin). 1793, in-8.  30  pag. 

Réimprimée  parmi  les  éclaircissements  historiques  et 
pièces  officielles,  à  la  suite  du  tome  1^''  ries  «  Mémoires 
pour  servir  à  l'histoire  de  Lyon  »  par  l'ahbé  A.  Guillon. 

HOMME  LIBRE  (Un),  aut.  dég.  [Jean- 
Franç.  de  La  Harpe]. 

Le  Salut  public,  ou  la  Vérité  dite  à  la 
Convention.  Paris,  Migneret.  an  m  (I79o), 
in-8,  58  pag. 

HOMME  POTENCE  {Y),ps.  [Cl.-Théoph. 
DocHAPT,  conseiller  à  la  Cour  royale  de 
Bourges]. 

Lettre  à  M.  de  La  Mennais.  (En  vers). 
Paris,  1831,  in-8,  30  pag. 

-f- Réimprimé  par  Quérard  dans  l'article  La  Mennais. 

-f-  HOMME  QUI  A  PEU  DE  MÉMOIRE 
(Un)  [Jacques-Charles  Bailleul]. 

Almanach  des  bizarreries  humaines,  ou 
Recueil  d'anecdotes  sur  la  Révolution.... 
dédié  par —  à  ceux  qui  n'en  ont  pas  du 
tout.  {Paris).  1797,  in-lâ,  144  p. 


HOMME  .OUI  A  VOYAGE  DANS  LA 
LUNE  (Un),  pseud.  [G.-J.  Rougemaitre, 
de  Dieuze]. 

La  Lune,  ou  le  Pays  des  coqs,  histoire 
merveilleuse,  incroyable  et  véridique, 
contenant  les  principaux  traits  de  la  vie 
de  Pélican  XXXI,  papa  des  coqs,  et  du 
casoar,  son  mignon.  Paris,  G.  Mathiot, 
18J9,  in-12. 

^       4-  HOMME  OUI  ÉTAIT   DEDANS  (Un) 
j  [Marin  Leberge,  docteur  es  droits]. 

Amples  discours  de  ce  qui  s'est  fait  et 
passé  au  siège  de  Poitiers,  écrit  devant 
icelui  par — .  Rouen,  1509,  in-S.  —  Paris. 
15G9,  in-8. 

Ce  livre  parait  le  même  que  celui  qui  est  cité  dans 
le  catalogue  de  La  Vallière,  par  Nyon,  n»  22337,  et 
dans  Le  Long,  no  180G5.  "  V.  T. 

HOMME  OUI  JUSQU'A  PRÉSENT  N'A 
RIEN  JURÉ  (Un),  aut.  dég.  [A.-J.-Q. 
Beuchot,  bibliothécaire  de  la  Chambre  des 
députés]. 

Dictionnaire  des  immobiles;  par — ,  et 
n'ose  jurer  de  rien.  Paris,  Delauuag,  Pcli- 
cier,  (sept.)  1815,  in-8,  48  pag. 

Sur  cet  écrit  voy.  ce  que  nous  avons  dit  à  l'article 
Beuchot  dans  le  tome  l^''  de  la  «  Littérature  française 
contemporaine  », 

+  HOMME  QUI  N'A  PAS  PERDU  L'ES- 
PRIT (Un)  [A.  Morin]. 

Psy(Ii(il()i,M('  expérimentale.  Comment 
respril  vieil!  aux  tables,  par — .  Paris, Li- 
brairie Diiiirelle,   1(S54,  in-l:2,  176  p. 

-h  HOMME  QUI  N'A  PLUS  RIEN  (Un) 
[Louis-Germain  Petitain]. 

Traité  complet  d'économie  domestique, 
à  l'usage  de  ceux  qui  ont  encore  quelque 
chose,'pa''— ••^"'''•^.  an  VHI  (1800),  in-8, 
14  pag. 

HOMME  QUI  N'EST  PAS  BLANC  (Un^. 
Voy.  GAZETTIER  CUIRASSÉ  (le). 

HOMME  QUI  N'EST  PAS  SOT  (Un),  aut. 
dég.  [François-Antoine  Chevrier]. 

Almanach  des  gens  d'esprit,  pour  l'année 
1762  et  le  reste  de  la  vie.  1762,  in-12. 

+  HOMME  QUI  N'EST  RIEN  (Un)  [Ma- 
retJ. 

Lettre  à  M^  Godem...(Godemar), boucher 
émérite  de  la  ville  de  Lyon.  Lyon,  1810, 
in-8,  7  pag. 

Catalogue  Coste,  n»  12362. 

HOMME  QUI  N'EST  RIEN  (Un).  Vov. 
JÉRÔME  LE  FRANC. 

HOMME  QUI  SAIT  COMPTER  (Un),  aut. 
dég.  [A.-J.-C.  Saint-Pkosper]. 
Almanach  descumulards,  ou  Dictionnaire 


30S       HOMME  QUI  S'EST  MARIE 


HONNÊTE  HOMME 


306 


liistorique  desdits  individus  cumulards, 
etc.  Paris,  N.  Pichard,  18âU,  in-I8. 

HOMME  QUI  S'EST  MARIÉ  SEPT  FOIS 
(Un),  ps.  [P.  Cuisin]. 

Le  Guide  des  épouseurs  pour  1825,  ou 
le  Conjugaiisme  :  Etrennes  aux  futures. 
Paris,  au  Palais-Royal,  182o,  in-18,  fig. 

Cet  ouvrage  est  la  reproduction  de  celui  publié  en 
1823  sous  le  titre  de:  «  le  Conjugaiisme...  par  le 
vicomte  de  S"**. 

HOMME  RAISONNABLE  (Un),  aut.  dé  g. 
[M.-P.-J.  Gallimard]. 

Ce  qu'on  dit  des  femmes  et  ce  que  j'en 
pense.  Paris,  1805,  in-8. 

HOMME  RETIRÉ  DU  MONDE  (Un),;«. 
[Jean-Pierre-Louis  de  la  Roche-du-Maine, 
marquis  de  Luchet,  né  a  Samtes  le  13 
janvier  17i0,  mort  à  Paris  en  1792]. 

Les  Folies  philosophiques.  178i,  2  vol. 
in-8. 

+  HOMME  SCAVANT  ET  BIEN  EXPERT 
EN  LA  MATIÈRE  (Un)  [Eloi  Magna.n]. 

Commentaires  très-excellents  de  l'iiys- 
toire  des  plantes,  composez  premièrement 
en  latin  par  Leonarth  Fousch,  et  depuis 
nouvellem.  trad.  en  lang.  franc.,  j)ar — . 
Paris,  J.  Gazeaii,  15i9,  in-fol. 

-+-  HOMME  SEUL  (Un)  [Gallais]. 

Extrait  d'un  Dictionnaire  inutile,  com- 
posé par  une  société  en  commandite,  et  ré- 
digé par  — .  A  500  lieues  de  F  Assemblée 
nationale,  1790,  in-8. 

HOMME  VOLANT  (Un),  ps.  [Nic.-Edme 

RÉTIF  DE  LA  BrETOXINE]. 

La  Découverte  australe,  ou  le  Dédale 
français;  nouvelle  très- philosophique, 
suivie  de  la  lettre  d'un  sinw.  Leipzifj  et 
Paris  (1781J,  4  vol.  in-12. 

-|-  Le  faux  titre  porte  :  «  Œuvres  postliumes  de 
N**'  (Nicolas?).  Œuvre  Sde  ». 

-|-  Voir  sur  cet  ouvrage  le  travail  de  Monselet  sur 
Rétif,  p.  134.  Ce  n'est  qu'une  imitation  du  «  Voyage 
de  Gulliver  «  et  de  «  l'Ile  inconnue  »  (par  Swift  et 
Crevel).  Le  livre  n'eut  aucun  succès  ;  l'auteur  s'en  plai- 
gnit sans  se  décourager  :  «  J'ai  entendu  dire  à  quel- 
ques-uns que  dans  ce  siècle  esprité  personne  ne  l'avait 
compris  à  Paris,  exroplé  deux  médecins,  MM.  Guibert 
de  Préval  et  Lebègue  de  Prosles.  » 

La  base  du  système  physique  développé  dans  cette 
étrange  production  est  qu'originairement  il  n'y  eut  qu'un 
seul  animal  et  (|u'uu  seul  végétal  sur  notre  globe.  Ce 
sont  les  différences  de  sol  et  de  température  qui  ont 
amené  la  variété  des  êtres  et  produit  des  animaux 
mixtes. 

-+-  HONGROIS  (Un)  [le  D'  Maurice 
Herczegiiv]. 

La  Question  austro-hongroise,  esquisse 
historique  et  critique  dédiée  à  l'unité  ita- 
lienne, par—.  Turin,  C.  Schiapafti,  18G3, 
in-8. 


+  HONNÊTE  FEMME  (Une)  [Nicolas- 
Edme  Rétif  de  la  Bretonne  ou  Re.s- 
tif...].  ,    » 

Le  Mimographe,  ou  Idées  d'  —  pour  la 
réformation  du  théâtre  national.  Amst.  et 
La  Haye  (Paris),  1780,  in-8. 

Vuir  l'ouvrage  de  M.  Monselet.  p.  114. 

-f-  HONNÊTE  FILLE  (Une)  [Alfred  Del- 
vauJ. 

Mémoires  d'— ,  avec  le  portrait  de  l'au- 
teur, gr.  sur  acier  par  Staal.  Paris,  A. 
Faure'.[mo,  in-12. 

H-  HONNÊTE  HOMME  (Un)  [rabl)é 
Prévo.st]. 

xMémoiresd' — .  Amsterdam  (Paris),  17iy, 
in-12.— Nouvelle  édition,  aug.  d'un  second 
volume,  par  M.  de  M.  .  (de  Mauvillon). 
Dresde,  1733,  2  vol.  in-12. 

HONNÊTE  HOMME  (Un),  auteur  deyuisê 
[Nic.-Edme  Rétie  de  la  Bretonne]. 

I.  Le  Pornographe,  ou  Idées  d'—  sur  un 
projet  de  règlement  pour  les  prostituées. 
Londres,  Nourse,  1769,  in-8. 

-+-  11  existe  d'autres  éditions.  Londres  {La  Haye), 
mO,  1774,  1776,  in-8.  Voir  l'ouvrage  de  M.  Mon- 
selet, p.  112.  L'édiliou  de  1776  est  la  plus  complète 
et  la  meilleure.  11  exisie  des  contrefaçons  faites  en  pro- 
vince. On  a  d'ailleurs  avancé  que  le  «  Pornographe  » 
u'élait  pas  de  Rétif.  Le  nom  de  Linguet  a  été  prononcé, 
el,  d'après  M.  Paul  Lacroix,  Ginguené  .serait  le  véritable 
auteur  des  divers  «  Graphes  »,  Rétif  s'étanl  borné  à  y 
faire  des  interpolations  qui  tranchent  d'une  manière 
marquée. 

-(-  Voir  «  Enigmes  et  Découvertes  bibliographiques  », 
par  P.  L.  Jacob,  bibliophile,  1866,  in-12,  p.  50. 

-1-  Suivant  la  note  manuscrite  d'un  amateur,  M.  de 
N.,  la  première  édition,  Londres  et  La  Haye,  {Paris), 
1769,  serait  moins  complète  et  plus  intéressante  que 
les  autres.  Elle  avait  une  épître  dédiraloire  qui  a  été 
supprimée,  et  tous  les  exemplaires  commencent  à  la 
p.  7,  après  le  faux  titre  el  le  titre. 

-+-  L'exemplaire  de  la  Bibliothèque  Impér.,  au  lieu  de 
l'adresse  :  Paris,  Delalain..,  donnée  par  M.  Monselet, 
porle  :  La  Haie,  Gosse  junior  et  Petit.     01.  B  — r. 

-H  II.  Le  Thesmographe,  ou  Idées  d'  — 
sur  un  projet  de  règlement  proposé  à  toutes 
les  nations  de  l'Europe,  pour  opérer  une 
réforme  générale  des  lois  ;  avec  des  notes 
historiques. L«  Haye  et  Paris,  1789,  2  part, 
en  1  vol.  in-8,  590  pag. 

HONNÊTE  HOMME  (Un),  auteur  déguisé 
[  le  marq.  de  Lally-Tollendal]. 

Essai  sur  quelques  changements  qu'on 
pourrait  faire  dès  à  présent  dans  les  lois 
criminelles  de  la  France,  par—,  qui,  depuis 
qu'il  connaît  ces  lois,  n'est  pas  bien  sûr 
qu'il  ne  sera  pas  pendu  un  jour.  1787, 
in-8. 

HONNÊTE  HOMME  (Un),  auteur  déguisé 
[Nic.-Jos.  SélisJ. 

Lettre  à  un  père  de  famille,  sur  les  pe- 


30- 


HONORABLE  .MEMBRE 


HORATIAXUS 


308 


tits   spectacle   de  Paris.   Paris.  Garnerii 
1789,  in-8. 

4-  HOSORABLE  MEMBRE  DE  LA 
CHAMBRE  (Un)  [H.-J.  Dolez]. 

Réponse  à  —,  sur  un  fait  particulier  re- 
latif à  l'enseijïnement  religieux  dans  les 
collèges,  par  Mgr  Tévèquede  Liège  (van 
Bomniel).  Liège,  1841,  in-8. 

HONORAIRE  (Un)  des  académies  des 
sciences  d'Amiens,  Arras,  etc. 

Le  Produit  et  le  droit  des  communes  et 
autres  biens,  ou  lEncyclopédie  rurale, 
économique  et  civile.  Paris,  1782,  in-8. 

HONORÉ,  auteur  dramatique,  ps.  [Do- 
minique Boutard]. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voy.  le  t.  Il 
de  la  «  France  littéraire  »,  à  Boutaud. 

4-  HONORÉ  [Charles-Honoré  Remv,  au- 
teur dramatique,  né  en  1793.  mort  en 
1838]. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  vovez  la 
«France  littéraire  »,  t  XII,  p.  98,"  et  le 
«  Catalogue  général  »  de  M.  Otto  Lorenz, 
t.  IL  p.  (311.^ 

HONORÉ  DE  SAINTE-MARIE,  nom  de 

reliijion  [Biaise  Vanzelle,  religieux  carme 
déchaussé,  connu  sous  le  nom  de]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  le 
tome  ly  de  la  «  France  littéraire  »,  à 
Honoré  de  Sainte-Marie. 

-f-  HONORIUS  (le  pape),  auteur  supposé. 

Le  Grémoire  (sic)  du  Pape  Honorius.avec 
un  recueil  de  secrets  masiques.  Borne 
J670,  in-12,  136pag. 

Il  existe  plusieurs  éditions  qui  offrent  entre  elles  des 
différences. 

C'est  un  recueil  de  conjurations  magiques  et  de 
recettes  de  la  force  de  celle-ci  :  «  Pour  marcher  sans  se 
lasser,  écrivez  sur  trois  billets,  Gaspard,  Melchior, 
Balthazar  ». 

HOOKER  (R.),  ps.  [William  Webster], 

Voy.  aux  Anonymes,  «  Essai  sur  l'honneur  ». 

-h  HORACE. 

Des  critiques  modernes  regardent  comme  supposées 
et  interpolées  quelques-unes  des  compositions  publiées 
sous  le  nom  de  ce  poëte  célèbre.  Un  érudit  hollandais, 
M.  P.  Hofmann  Peerlkampf,  a  rejeté  comme  non^  au- 
Uientiques  ou  interpolées  des  odes  et  des  strophes 
entières  du  poëte.  Dans  l'édition  qu'il  a  donnée  des 
Odes  (Harlemii,  V.  Loojes,  1834,  in-8),  les  vers 
indiqués  comme  inlercalalions  sont  imprimés  en  ita- 
liques ;  ils  montent  à  plus  de  600,  soit  au  sixième 
environ  de  la  totalité  de  ceux  dont  se  compose  cette 
partie  des  œuvres  d'Horace. 

Voir  un  article  de  M.  Berger  de  Xivrey  dans  le 
«  Journal  des  Débats  »,  9  août  1838,  et  la  «  Biblio- 
thèque universelle  »  de  Genève,  t.  LYIII. 

Les  hypothèses  du  philologue  hollandais  ont  été  prises 
en    sérieuse   considération   par    des   érudils    tels    que 


Meiueke  et  Linker  ;  Bentley  avait  déjà  émis  des  idées 
dans  le  même  sens. 

-+-  HORACE  [La  Harpe]. 
Réponse  d' —  à  M.  de  V**  (de  Voltaire). 
1772,  in-8,  29  p. 

L'Epitre  de  Voltaire  avait  été  imprimée  la  même 
année. 

HORACE,  auteur  déguisé  [Horace  Rais- 
son]. 

La  Salle  nouvelle,  vaudeville  improvisé 
pour  le  théâtre  de  Sens.  Sens,  de  l'imp.  de 
Tarlé  (décembre  1833),  in-8. 

-I-  HORAPOLLE,  auteur  supposé. 

Les  Hiéroglyphes,  dits  de—,  traduits  du 
grec  par  Régnier.  Paris,  1779,  ou  avec  un 
nouveau  titre  daté  de  1782,  in- 12. 

Il  existait  déjà  deux  traductions  françaises.  Paris, 
1543  et  1553,  in-8. 

Le  texte  grec  fut  imprimé  pour  la  première  fois  à 
Venise,  en  1505,  à  la  suite  de  l'Esope  publié  par 
Aide  Manuce  ;  la  plus  ancienne  édition  séparée  est  de 
Paris,  1521,  in-4.  Voir  au  «  Manuel  du  libraire  » 
pour  ce  qui  concerne  les  éditions  suivantes. 

Hoffmann  a  enregistré  dans  son  «  Lexicon  bibliogra- 
phicum  »,  Lipsiœ.  1833,  t.  11,  p.  525,  les  éditions 
et  traductions  d'Horapollon.  Voir  aussi  Fabricius, 
«  Bibliotheca  grseca  »,  t.  I,  p.  100,  édition  de 
Harles. 

L'ouvrage  se  présente  comme  écrit  en  égyptien  par 
Horus  Apollon  ou  HorapoUo  Niliaque  et  traduit  en  grec 
(/  par  un  certain  Philippe,  resté  inconnu  ;  la  critique  mo- 
derne pense  qu'il  y  a  là  réellement  le  travail  d'un  égyp- 
tien qui  vivait  vers  le  commencement  du  cinquième 
siècle,  et,  quant  au  traducteur  grec,  il  faut  la  reporter 
au  quinzième  siècle.  Le  second  livre  des  «  Hiéro- 
glyphes »,  bien  inférieur  au  premier,  a  subi  des  re- 
maniements et  des  additions.  On  remarque  bien  des 
idées  qui  semblent  étrangères  à  l'antiquité  égyptienne. 
Observons  toutefois  que  ChampoUion  a  reconnu  que  ce 
livre  fournit  quelques  indications  précieuses  (voir  le 
«  Précis  du  système  hiéroglyphique  des  anciens  Egyp- 
tiens )i,  p.  347  et  suiv.).  Citons  aussi  les  écrits  de 
M.  de  Goulianof:  Essais  sur  les  hiéroglyphes  d'Hora- 
pollon. Paris,  1827,  in-4,  et  de  Ch.  Lenormant  : 
"  Recherches  sur  l'origine  et  l'utilité  actuelle  des  hié- 
roglyphes d'Horapollon  »,  Paris,  1838,  in-8,  et  ren- 
voyons pour  les  détails  qui  ne  sauraient  trouver  place 
ici  à  l'article  de  M.  W.  Brunet  de  Presles,  inséré  dans 
'<  l'Encyclopédie  des  gens  du  monde  »  et  reproduit 
avec  des  additions  dans  la  «  Nouvelle  Biographie  géné- 
nérale  »,  t.XXV,  col.   166-169. 

HORATIAN  {Quinlil),  pseudon.  [Charles 
Fontaine]. 

Sur  la  aéfense  et  illustration  de  la  lan- 
gue françoise  de  Joachim  du  Bellay.  Pa  ris, 
laoo,  in-16. 

Réimprimé  dans  «  l'Art  poétique  françois.  » 

4-  Voy.  ce  titre  aux  Anonymes. 

HORATIANUS  (Octavius),;jseKrf.  [Theo- 
dorus  Priscianus]. 

Octavii  Horatiani  rerum  medicarum 
libri  IV.  Albucasis  de  Cauterio,  de  Plile- 


309 


HORATIUS 


HOUSSAYE 


310 


botomiâ,  etc.,  libri  (Ed.  Hermanno  Nuo- 
nario).  Àrgenlorati,  1532,  in-fol. 

HORATIUS  GENTILIS  PERUSIKUS,  ps. 
[Nicolaus  BoukbonJ. 

Horatii  Gentilis  Perusini  de  Mamurio 
dictature  epigrammata. 

Inipr.  dans  le  tome  II,  p.  280  de  «  l'Histoire  de 
Pierre  de  Moatmaur  »,  professeur  royal  en  langue 
grecque  dans  l'Université  de  Paris,  par  Albert-Henri  de 
Sallengre.  La  Haye,  1715,  2  vol.  in-8.  C'est  un  re- 
cueil de  toutes  les  pièces  qui  ont  été  faites  contre  ce 
fameux  parasite  du  dix-septième  siècle,  ou  à  sou  occa- 
sion, avec  une  préface  de  l'éditeur,  qui  en  explique 
toutes  les  particularités. 

En  1722,  époque  où  parurent  les  «  Jugements  des 
savants  »  de  BaiUet,  avec  les  notes  de  La  Monnoye,  on 
ne  connaissait  pas  encore  l'auteur  dont  on  trouve  dans 
ce  recueil  des  Hendécasyllabes  et  dt-s  Scazons,  sous  le 
nom  d'Horatius  Gentilis  ;  le  même  La  Monnoye  nous 
apprend,  dans  de  nouvelles  notes  manuscrites,  que  M.  de 
La  Croze,  bibliothécaire  du  roi  de  Prusse,  lui  a  mandé 
avoir  vu  le  nom  de  Nicolas  Bourbon  à  la  marge  des  Hen- 
décasyllabes  etdes  Scazons  du  faux  Horatius  Gentilis. 
A.  A.  B— r. 

HORDT  (le  cointe  de),  auteur  supposé 
[J.-Alex.  Borrelly]. 

Mémoires  du  —  (rédigés  par  Borrelly, 
mais  publiés  sans  son  concours).  Berlin. 
Samuel  Pilra,  et  Paris,  Buisson,  1788, 
2  vol.  in-8. 

Voyez  la  préface  de  la  nouvelle  rédaction  de  ces  Mé- 
moires, publiés  par  Borrelly,  à  Paris,  chez  Buisson,  eu 
1805,  2  vol.  in-8.  A.  A.  B— r. 

HOREL(.lacob  de),  ministre  de  la  parole 
de  Dieu,  ps.  [le  P.  Isnard,  jésuite]. 

Le  Mercure  réformé,  apportant  conso- 
lation à  messieurs  et  révérends  pères  les 
ministres  du  Diois  et  Valentinois.  A  la 
Bochelle,  par  Guillaume  du  Coing,  1(J20, 
in-12. 

Voyezles  Mémoires  de  l'abbé  d'Artigny,  t.  VI,  p.  172. 
A.  A.  B-r. 

-[-  Cet  ouvrage  de  controverse  fut  composé  à  l'occa- 
sion de  la  conversion  de  M'"'=  Du  Port.  On  en  trouve  le 
titre,  qui  n'occupe  pas  moins  de  20  lignes,  dans  la  «  Bio- 
graphie du  Dauphiné  »,  par  Ad.  Rochas  {Paris,  1856), 
t.  II,  art.  .Varcel-Blain. 

HORLOGER  ANGLOIS  (Un),  ps.  [P.-L. 

M.\UREAU  DE  MaUPERTUIS]. 

Lettre  d' —  à  un  astronome  de  Pékin, 
traduite  par  M.***.  Année  1740,  in-12. 

C'est  une  satire  assez  plaisante  composée  par  de  Mau- 
pertuis  contre  MM.  Cassini,  au  sujet  de  la  mesure  de 
la  Terre.  On  n'en  a  tiré  que  quatre  exemplaires,  dont 
1111  a  été  donné  à  M.  d'.\rgenson,  qui  engagea  M.  de 
Maupertuisà  faire  imprimer  ce  badinage,  lequel  n'est 
que  le  résultat  d'une  conversation  qu'il  avait  eue  chez 
ce  ministre  M  Guérin,  qui  l'avait  imprimé,  avait  con- 
servé un  exemplaire  d'épreuves  :  c'est  celui  que  j'ai  lu. 
{Article  du  P.  Brolier,  jésuite).  A.  A.  B— r. 

HORMISDAS-PEATH  (sir),  ps.  [Jacq.-  | 
Aug. -Simon  Colli.n,  de  Plancy).  1 


Voyage  au  centre  de  la  Terre,  ou  Aven- 
tures diverses  de  Clairency  et  de  ses  com- 
pagnons, dans  le  Spitzberg,  au  Pôle-Nord, 
et  dans  les  pays  inconnus;  trad.  de  l'angl. 
par  Jacq.  Saitit-Albin  (autre  masque  de 
M.  Collin).  Paris,  Caillot  et  fils,  1821, 
3  vol.  in-12. 

-f-  HORX  [EiNiioRN ,  économiste  et  pu- 
bliciste]. 

Pour  la  liste  de  ses  publications,  voy.  le 
«  Catalogue  général»  de  M.  Otto  Lorenz. 

-4-  HORNE  (W.  0.)  [Guillaume  Oertel, 
mort  en  1868]. 

Diamantina,  trad.  de  l'allemand.  Neuf- 
chalel,  1862,  in-18 

Plusieurs  romans  de  cet  écrivain  ont  passé  dans  la 
langue  française.  Voir  le  «  Catalogue  général  de  la 
librairie  française  »,  par  M.  Otto  Loreuz,  t.  Il,  p.  G14. 

+  HORNEVILLE  (la  comtesse  d')  [Si- 
mon] . 

Mémoires— .Pflris,  l'auteur,  1739,  1740, 
2  vol.  in-12. 

nORSTIUS,  pseiid.  [Jacques  Meulo, 
docte  curé  de  Cologne,  mort  en  1644, 
auteur  du  «  Paradisus  aniinee  Chris- 
tianse..  »]. 

Voyez  le  tome  IV  de  la  «  France  litté- 
raire »,  à  HORSTIUS. 

HOTTINGA  (Dominique  de),  Frison,  vo- 
leur littéraire  [Colla.nge]. 

Polygraplîie  de  Tritheme,  traduite  en 
françois,  par—.  EmhJen,  1620,  in-4. 

Cette  traduction  n'est  autre  qu'une  nouvelle  édition  de 
celle  donnée  par  Collange,  en  1540,  dans  le  même  for- 
mat. Dom.  de  Hottinga  y  mit  son  nom,  et  osa  parler, 
dans  la  préface,  des  longues  veilles  que  ce  travail  lui 
avait  coûtées,  sans  faire  la  moindre  mention  de  l'auteur 
ou  du  traducteur. 

Lud.  Lal.^nne.  Curios.  littér.  p.  144. 

HOUSSAYE  (1)  (Arsène),  p/a(//a/rc.  [Ar- 
sène H  MUSSET,  né  le  28  mars  1813]. 

Histoire  de  la  peinture  flamande  et 
hollandaise.  Paris,  Helzel,  1846,  in-fol. 
de  100  planches,  avec  texte. —  2"  édition. 
Paris,  Sartorius,  1847,  2  vol.  in-8,  avec 
2  portr. 

«  Le  Charivari  »  dans  son  numéro  du  8  aoiit  1 847 , 
contient  la  réclamation  suivante  : 


A  M.  le  rédacteur  du  «  Charivari  : 


Monsieur, 


Dans  votre  numéro  du  30  juillet  dernier,  vous  dites 
que  l'histoire  de  la  peinture  llamaiidc  et  holllandai.se 
était  un  ouvrage  à  faire,  et  que  M.  Houssaye  vient  de 
combler  cette  lacune.  Vous  avez  pu  être  induit  en 
erreur  à  cet  égard,  mais  vous  avez  trop  de  loyauté  pour 
ne  pas  me  permettre  de  répondre.  Lorsque  le  livre  de 


MK 


(I)  D'aucuns  veulent  que  la  véritable  ortliograidie  du 
m  (le  ciH  écrivain  soit  Houssct. 


311 


IIOUSSAYE 


HROSVITllE 


31: 


M.  Houssaye  parut,  à  la  fin  de  d<'cenibre  18-46,  j'avais 
dôjii  publii''  irois  volumes  sur  celle  matière.  L'auleur 
des  «  Onze  maîtresses  délaissées  »  le  savait  si  bien 
qu'il  s'est  emparé  non  seulement  de  mon  litre,  mais 
d'une  partie  de  mes  idées,  du  résultat  de  mes  recher- 
ches, de  faits  que  j'avais  découverts,  et  a  même  copié 
textuellement  plusieurs  passages.  Voila  ce  que  je  le 
défie  de  nier;  s'il  l'essaie,  je  mettrai  sous  les  yeux  du 
public  toutes  les  preuves  de  ce  que  j'avance. 

Agréez,  je  vous  prie,  le  témoignage  de  ma  parfaite 
considération,  Alfred  Mir.HiEi,s. 

Peu  de  temps  après  parut  une  brochure  intitulée  : 

«  Un  Entrepreneur  de  littérature  »  ;  par  Jules  Per- 
rier.  Sceaux,  de  iinipr.  de  E.  Dépée,  1847,  in-8, 
44  pag. 

Dans  cette  brochure,  l'auteur,  après  avoir  signalé  uu 
bon  nombre  de  bévues  et  de  contre-sens  de  M.  A.  Hous- 
saye, démontre  que  le  volume  publié  par  lui  ne  ren- 
ferme rien  de  neuf-,  que  les  planches  sont  celles  de  la 
«  Galerie  des  peintres  flamands,  hollandais  et  alle- 
mands »  de  Lebrun,  commencée  en  iTÏ'i,  et  terminée 
en  l'ï96,  collection  de  212  planches,  et  dont  les  beaux 
exemplaires,  c'est-à-dire  de  bonnes  épreuves,  s'achètent, 
à  l'heure  qu'il  est,  cent  francs.  Celles  du  volume  de 
M.  Houssaye  ont  été  faites  avec  des  planches  usées, 
hors  de  service  •.  cent  d'entre  ces  planche.^  ont  été  retou- 
chées tant  bien  que  mal  :  elles  ont  fourni  des  épreuves 
grossières,  très-inférieures  à  celles  de  Lebrun.  Quant 
au  texte,  il  est  emprunté,  partie  i  la  «  Vie  des  peintres 
flamands,  allemands  et  hollandais  »,  de  Descamps,  4  vol. 
in-8,  et  partie  aux  trois  premiers  volumes  de  l'ouvrage 
que  M.  Alfred  Michiels  avait  publié  auparavant  sous  le 
même  litre  que  celui  de  M.  A.  Houssaye. 

M.  A.  Houssaye  répondit  à  cette  brochure  par  une 
autre  intitulée  : 

K  Un  Martyr  littéraire,  touchantes  révélations.  Paris, 
typogr.  d'A.  fiene(1847),  in-S,  16  pag. 

Des  personnalités  contre  M.  A.  Michiels,  voilà  ce 
que  l'on  trouve  dans  cet  écrit,  mais  de  la  justification 
de  M.  Houssaye  pas  un  mot. 

Cette  polémique  violente  se  termina  par  une  réponse 
de  M.  Alfred  Michiels,  intitulée  : 

«  Les  Nouvelles  Fourberies  de  Scapin  » .  Paris,  Mo- 
reau,  1847,  in-12,  36  pag.,  en  caractères  compactes. 

H-  HOUSSAYE  (Edouard)  [Aristide 
HoussET,  frère  du  précédent.] 

-f-  HOUSSAYE  Henri)  [Henri  Housset, 
fils  d'Arsène,  né  en  J8i."i]. 
Histoire  d' Appelles.  Paris,  1867,  in-8. 

Quelques  autres  travaux  sur  la  Grèce  antique  et  sur 
l'archéologie. 

+  HOUX-MARC  (E.)  [Eugène  ]\[ar- 
cnoux,  mort  en  1837]. 

Les  Cris  de  Paris  avec  leur  intonation  et 
leur  musique.  Paris.  1831,  in- 18. 

Plusieurs  autres  ouvrages  indiqués  dans  le  «  Catalogue 
de  la  librairie  française  »,  de  M.  Otto  Lorenz,  t.  II, 
p.  619. 

HOZIER  (L.-Pierre  d'),  apocr.  [Louis 
DE  CoRMis,  sieur  de  Beaurecueil,  prési- 
dent à  mortier  au  parlement  d'Aix]. 

Tables  contenant  les  noms  des  Proven- 
çaux illustres  par  leurs  actions  et  faits 
militaires,  par  leur  élévation  aux  grandes 


dignités  de  l'Église,  colligées  de  quantité 
d'iiistoires  chrétiennes  et  militaires,  im- 
primées ou  manuscrites,  Chartres  d'église, 
grefs  et  autres  monuments  publics.  Aix, 
1677,  in-fol. 

-t-H.  P.   [H.  PlKKERTJ. 

Le  Nouveau  secrétaire,  contenant  di- 
verses lettres  choisies  et  familières,  par—. 
P«m,  1688,  in-12.  V.  T. 

H-  H.  P.  D.  L.  D.  E.  D.  [Henri-Philippe 
DE  Limiers]. 

Histoire  du  règne  de  Louis  XIV.  Amst., 
1717.  7  vol.  in-12.  —  Ibid.,  1719,  12  v. 
in-12.  [Rouen),  1720,  2  vol.  in-4. 

-h  H.  R.  [Heribert  Rosweyde]. 
1.  La  Forêt  des  Hermites  et  des  Hermit- 
tesses  d'Egypte  et  de  la  Palestine,  repré- 
sentée en  figures  en  taille-douce  de  l'inven- 
tion d'Abraham  Blommaert  ;  tiré  de  la  vie 
des  Pères,  par  — .  Anvers,  Jérôme  \erdus- 
I      seu,  J619,  in-4. 

I  II.  Imitation  de  Jésus-Christ,  divisée  en 

I      quatre  livres,  par  Thomas  A.  Kempis,  cha- 

I      noine  régulier.  Traduction  nouvelle  par  —  , 

de  la  Compagnie  de  Jésus.  Caen.  P.  Chah- 

pin,  1730,  in-2i. 

L'éditeur  a  sans  doute  voulu  désigner  par  les  lettres 
initiales  H.  R.  le  P.  Heribert  Rosweyde;  mais  la  tra- 
duction qu'il  présente  est  celle  de  Jean  Cusson,  publiée 
pour  la  première  fois  en  1673  ,  c'est-à-dire  quarante- 
quatre  ans  après  la  mort  du  jésuite  A.  A.  R — r. 

-f-  H.  R.  [Hyacinthe  Renard]. 
L'Ange   des' Belges.    Liège   [Bruxelles), 
1831,  gr.  in-8,  110  pag.,  portraits. 

4-  H.  R.  [le  D""  H.  Rodrigues]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra-^ 
phie  générale  ». 

4-  HROSVITHE  ^  (  ou  RHOTSVITHA), 
aiit.  siipp.  [Conrad  Celtes  et  autres]. 

Théâtre  de  — , 'religieuse  allemande  du 
x"  siècle,  traduit  pour  la  première  fois  en 
français  avec  le  texte  latin,  revu  sur  le 
manuscrit  de  Munich,  précédé  d'une  intro- 
duction et  suivi  de  notes,  par  Ch.  Magnin. 
Paris.  B.  Diiprat,  1843,  in-8  (1). 

M.  Magnin  avait  consacré  à  Hrosvilhe  un  long  ar- 
I  ticle  dans  la  «  Biographie  universelle  »  (au  supplé- 
ment) ;  il  en  avait  parlé  dans  la  «  Revue  des  Deux 
Mondes  »,    1839,  t.    IV,  et    il  avait  inséré   dans    le 


(1)  M.  Patin  a  rendu  compte  du  travail  de  M.  Ma- 
gnin dans  le  «  Journal  des  Savants  »,  octobre  184G. 
Voir  aussi  la  «  BibliO'hèque  universelle  de  Genève  », 
4«  série,  t.  IV,  1847,  et  un  article  de  M.  Ed.  du 
I  Méril,  dans  le  «  Journal  des  Savants  de  Normandie,  » 
\  1844,  p.  949-958.  Consulter  également  la  «  Revue  de 
Philologie  »,  t.  I,  p.  466,  et  la  «  Revue  debibliogra- 
[  phie  analytique  »,  1845.  p.  718,  ainsi  que  les  «Etudes 
•de  critique  »,  de  M.  Meyer,  1850,  p.  78. 


313 


H.  S 


HUBERT 


If  Théâtre  européen  »  ,  la  traduction  de  trois  pièces. 
(Voir  aussi  Bruce  Whyte  «  Histoire  des  langues  ro- 
manes »,  t.  I,  p.  395,  t.  II,  p.  396;  Cyprien  Robert 
dans  «  l'Université  catholique  »,  t.  VI,  p.  41U;  Vil- 
leniain,  «  Littérature  du  moyen  âge  »;  Ph.  Chasles 
«  Hrosvithe  et  ses  contemporains  »  dans  la  Revue  des 
Deux  Mondes  »,  15  août  d845;  l'article  de  M.  Rosen- 
wald  dans  la  «  Nouvelle  Biographie  générale,  t.  XXV, 
col.  327. 

La  première  édition  latine  des  œuvres  de  «  Hros- 
vitha  illustris  virgo  et  monialis  »  fut  publiée  à  Nurem- 
berg, par  Gonrad  Celtes,  en  4  502,  in-folio;  une 
réimpression,  augmentée  de  quelques  éclaircissements,  a 
été  publiée  en  1707;  les  six  pièces  de  théâtres  ont  été 
mises  de  nouveau  au  jour  à  Lubeck  en  1857,  (Voir  le 
«  Manuel  du  Libraire  ».)  et  M.  Vignon  Rétif  de  la 
Bretonne  a  traduit  librement  en  vers  français  {Paris, 
1854,  in-8)  la  portion  que  M.  Magnin  avait  laissée  de 
côté. 

Les  divers  littérateurs  qui  s'étaient  pendant  quel- 
(|ues  années  fort  occupés  de  Hroswithe,  n'avaient  pas 
élevé  le  moindre  doute  sur  l'authenticité  de  ces  écrits, 
mais  celte  illusion  esL  aujourd'hui  dissipée.  Un  érudit 
autrichien,  M.  J.  Aschbach  (  «  Hroswitha  und  Conrad 
Celtes  »,  Vienne,  1867,  in-8,  et  dans  les  «  Procès- 
verbaux  des  séances  de  la  classe  de  philosophie  et 
d'histoire  de  l'Académie  de  Vienne  »,  t.  LVI,  p.  3 
et  suiv.)  a  prouvé  que  les  poésies  attribuées  à  la  reli- 
gieuse de  Gandersheim  ont  été  forgées  par  Conrad  Celtes 
et  par  divers  membres  de  la  Société  Rhénane  fondée 
en  1491  ;  la  «  Légende  de  Saint-Gungolf  »  et  les  co- 
médies «  Abraham,  Calphurnius  »,  ainsi  que  le  drame 
«  Sapienlia  »  appartiennent  à  Celtes;  les  comédies 
(c  Gallicanus,  Dulcidius  et  Callimachus,  à  Reuchlin  »; 
le  surplus  a  pour  auteurs  Hartmann  d'Eslingen,  ,1.  Tun- 
sel  de  Silberberg,  Jodocus  Sturlinus  Sturnus  de  Snial- 
calde,  Théodore  Ulsenius  et  Janus  Tolophus  de  Ratis- 
bonne. 

4- H.  S.  [Horace  Sav]. 
Des  articles  dans  la  «  Décade  philoso- 
phique ». 

11  rédigea  ce  qui  concernait  la  politique  intérieure 
depuis  le  mois  de  nivôse  an  IV  (décembre  1796),  jus- 
qu'en floréal  anV  (avril  1797). 

-+-H.  S.  [Henri  Simon]. 
Avec  C.  Hubert  :  Les  Enseignes  parlan- 
tes, vaudeville.  Paris,  1817,  in-8. 

+  H.  S.  M.  A.  [Henri  Sauvé,  mission- 
naire apostolique]. 

Pie  IX  dans  la  voie  du  Calvaire,  ou  les 
XIV  stations  du  Chemin  de  la  Croix  a  impli- 
quées à  N.  T.  S.  P.  le  Pape,  par  — .  Liéije, 
Larclinois,  18G0,  in-12. 

-h  H.  T.  [Toussenel]. 

Fables  de  Lessing.  Traduction  interli- 
néaire, par—.  Paris,  J.  Diipicssis,  18:2o, 
in-12,  127  p. 

H-  H.  T.  [Hippoh  te  Topix,  professeur 
de  l'Université]. 

1.  Essai  de  traduction  du  Messie,  poëme 
de  F.  G.  Klopstock,  fragments  dt^s  deux 
et  troisième  chants,  trad.  de  l'allciiuind  en 
français,  avec  le  texte   en  rei;artl,  par — . 


Paris,    Eyinery  ;     Niort,    Murisset,    1825, 
in-8,  140  p. 

H.  Fables  de  Lessing,  traduction  inter- 
linéaire, par  — .  Metz,  Hadamar,  1825, 
in-12. 

Une  autre  édition,  avec  le  texte  en  regard  en  carac- 
tères allemands  et  la  traduction  françaisef  a  été  publiée 
par  le  même  traducteur  la  même  année. 

4- H.  T.  [H.  Thiers]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  » . 

-+-  H— T.  [M'""  la  comtesse  d'Harcoiirt, 
née  Elanie  de  Choiseul-Praslin]. 

Madame  la  duchesse  d'Orléans  Hélène  de 
Mecklembourg. 

Cet  ouvrage,  dont  la  première  édition  est  de  1858,  a 
été  plusieurs  fois  réimprimé. 

-h  H..,.T  [Hubert,  ex-chirurgien  en 
chef  des  hôpitaux  civils,  docteur  en  méde- 
cine de  là  Faculté  de  Paris]. 

Réponses  aux  caloiiinKs  aussi  grossières 
qu'absurdes contcnuesdaiis  les  quatre  pre- 
mières pages  du  second  volume  d'un  pré- 
tendu roman  intitulé  :  Barthèle  (roman 
par  Duronceray).  (V.  LuciusDubitator,  ovi 
il  avait  mis  en  scène  quelques  personnes 
de  sa  famille),  par  —  .  14  p.  in-8.  [Sans 
nom  d'imprimeur,  s.  l.  n.  d.).    L.  D.  L.  S. 

-i-  H T  (M'"")  [Madame  Hecquet]. 

Histoire  d'une  jeune  fille  sauvage,  trou 
vée  dans  les  bois  à  l'âge  de  dix  ans,  publiée 
par — .  Paris,  1755,  in-12. 

Suivant  une  lettre  manuscrite  de  M.  Abeille,  LaCon- 
daraine  serait  l'auteur  de  cette  histoire. 

A.  A.  B  — r. 

H T    DEVANTEUIL,     aut.     deijuisé 

[Herquet  Devanteuil]. 

Le  Poète  désabusé,  épître.  Paris,  1819, 
in-8, 14  pag, 

HUART  (Félix),  ps.  [Alfred  Letellier]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  le 
tome  XI  de  la  «  France  littéraire  »,  à 
Letellier. 

+  HUBAINE  (Em.)  [le  prince  Napoléon 
Bonaparte]. 

Le  Gouvernement  temjjorel  des  i)apes 
jugé  par  la  diplomatie  française.  Paris, 
18G2,  in-8;  2'=édit.,  18G3. 

+  HUBER  [etTuRGor]. 

La  Mort  d'Aoel,  poëme  en  cinq  chants, 
trad.  de  l'allemand  de  Gessner,  par  Huber 
(en  société  avec  Turgot,  auquel  il  ensei- 
gnait alors  la  langue  allemande).  Par/s, 
Nijon  aine,  I77o,  in-12. 

IIUIÎEUT,  //,v.  [Pliilip[)e-.lacques  de  La- 
roche, aut.  dramat.J. 


315 


llUDAULT 


HUET 


316 


Four  la  liste  de  ses  pièces  de  théâtre,  'a 
voy.  la  «  France  littéraire  )\  à  Laroche. 

HUDAULT  (Armand),  ps.  [Armand  Ovek- 
NAY,  auteur  et  plus  tard  censeur  dramati- 
que]. 

Voy.  la  «France  littéraire  ».  à  Over- 

-NAY.  " 

IlUDE.  échevin  d'Amsterdam,  pneudon. 
[Voltaire]. 

Lettre  de  M. — ,  écrite  en  1020. 

Impr.  dans  les  Œuvres  de  Vollaire,  t'dition  de 
M.  Beuchol,  t.  L.,  pag.  593. 

HUDSON  LOWE  (sir),  aut.  supp.  [^IM. 
Léon  Vidal  et  Alphonse  Signol]. 

Mémorial  de  sir—  relatif  à  la  captivité  i 
de  Napoléon  (composé  par  MM.  Léon  Vidal  ! 
et  Alphonse  Signol),  avec  le  portrait  de 
l'auteur  et  une  vue  de  Long-Wood.  Paris, 
Duhreuil,  1830,  in-8. 

+  HlTi  [Louis  xviii].  i 

Les  Dernières  années  du  règne  et  de  la 
vie  de  Louis  XVI,  par—.  Paris,  Imprim. 
royale,  1814,  in-8. 

Cet  ouvrage  a  été  revu  par  le  roi  Louis  XVllI  (Bar- 
bier, t.  IV.  p.  377).  j 

HUEX-DUBOURG  (J.),  pseud.  [Hamon,  [ 
supérieur  du  séminaire  de  Bordeaux].        i 

Vie  du  cardinal  de  Cheverus,  arclievê-  ] 
que  de  Bordeaux.  Paris,  Périsse  frères,  I 
1837,  in-8.  Deuxième  édition.  Paris,  Pé- 
risse frères,  18il,  in-8,  avec  un  portrait; 
et  in-12,  avec  un  portr. 

Une  troisième  édition,  revue,  corrigée  et  augmentée, 
a  été  publiée  en  1842,  simplement  sous  le  voile  de 
l'anonyme.  Paris,  de  l'impr.  de  F.  Didot.  Péi-Use 
frères.  1842.  in-8.  etin-12. 

L'Académie  française  a  décerné  à  cet  ouvrage  nn  des 
prix  Monlhyon  ;  deux  traductions  anglaises  ont  été  pu- 
bliées, l'une  à  Philadelphie,  l'autre  à  Boston. 

HL^ET,  évêque  dAvranches  ,  apocr. 
[P.-J.-B.  Publicola  Chaussard]. 

Les  Anténors  modernes,  ou  Voyages  de 
Christine  et  de  Casimir  en  France,  pendant 
le  règne  de  Louis  XIV;  esquisses  des 
mœufs  générales  du  dix-septième  siècle, 
d'après  les  Mémoires  des  deux  ex-souve- 
-rains,  continués  par  Huet.  Paris,  1807, 
3  vol.  in-8,  fig. 

HUET,  membre  du  parlement  d'Angle- 
terre, pseud.  [Voltaire]. 

1.  Saiil,  drame  (en  cinq  actes  et  en 
prose);  trad.  de  l'angl.  de  M.  Hut.  Sans 
nom  de  ville,  ni  d'impr.,  !7o8,  in-8.  —  Ge- 
nève, 17(53,  in-8,  48  p. 

M.  Huet,  membre  du  parlement  d'Angleterre,  était 
petit-neveu  de  M.  Huet,  évêque  d'Avranches.  Les  An- 
glais, au  lieu  de  Huet.  avec  un  e  ouvert,  prononcent 
Hut.  Ce  fut  lui  qui.  en  1728,  composa  le  petit  livre 


très-curieux  :   «  The  Man  after  the  heart   of   God  « 
(l'Homme  selon  le  cœur  de  Dieu). 

Indigné  d'avoir  entendu  un  prédicateur  comparer  à 
David  le  roi  George  11,  qui  n'avait  ni  assassiné  per- 
sonne, ni  fait  brûler  ses  prisonniers  français  dans  des 
fours  à  briques,  il  fit  une  justice  éclatante  de  ce  roitelet 
juif.  {Les  édit.  de  Kehl). 

-\-  Observons  qu'en  réalité  c'est  à  P.  Annett  que  les 
bibliographes  anglais  attribuent  le  livre  en  question  ;  le 
docteur  Chandier  le  réfuta. 

S'il  fallait  s'en  rapporter  à  la  date  que  porte  la 
première  édition  que  nous  citons  de  «  Saiil  ;«,  cette  es- 
pèce de  tragédie  serait  de  1758;  mais  il  est  arrivé 
fréquemmment  à  Vollaire  d'antidater  ses  écrits ,  et  ce 
n'est  pas,  dit  M.  Beuchot,  une  des  moindres  difficultés 
pour  nn  éditeur  de  rétablir  les  dates. 

X  Saiil  »  circulait  en  manuscrit  des  janvier  1763, 
et  fut  imprimé  la  même  année.  D'Hemery,  inspecteur 
de  police,  en  saisit,  au  mois  d'août,  chez  divers  pau- 
VTes  diables,  une  centaine  d'exemplaires  d'une  édition 
qu'il  croyait  faite  à  Liège.  Voltaire  envoya  à  Damila- 
ville,  pour  être  insévt'e  dans  les  papiers  publics,  une 
petite  note  qui  contenait  le  désaveu  de  celte  pièce. 

Cetre  prétendue  traduction  fut  jugée  comme  une  pro- 
duction impie  contre  David  et  l'Écriture  sainte,  et  pros- 
crite en  France.  Elle  a  également  été  condamnée  à 
Rome,  le  8  juillet  1765. 

Le  désaveu  envoyé  par  Voltaire  à  Damilaville  n'em- 
pêcha pas  les  frères  Cramer  d'admettre  «  Saiil  »  (sous 
le  titre  de  :  «  Drame  traduitde  l'anglais  de  M.  Hut  «) 
dans  la  cinquième  partie  des  «  Nouveaux  Mélanges 
philosophiques  »  publiés  eu  1768.  «  Saiil  »  avait 
déjà  été  réimprimé  plusieurs  fois  dans  «  l'Evangile  de 
la  raison  »,  1765,  in-8;  1768,  in-24. 

Dans  les  premières  éditions  de  «  Saiil  »,  des  notes 
au  bas  des  pages  renvoyaient  aux  passages  de  la  Bi- 
ble. Dans  «  l'Évangile  de  la  raison  »,  on  supprima 
quelques  unes  de  ces  notes,  mais  on  en  ajouta  quel- 
ques autres  qui  renvoyaient  au  prétendu  original  an- 
glais. La  plupart  des  unes  et  des  autres  avaient  disparu 
depuis  longtemps.  M.  Beuchot.  dans  son  édition,  les 
a  toutes  rétablies. 

II.  L'A,  B  ,  C,  dialogue  curieux  entre 
A,  B,  C.  Londres.  E.  Freeinann,  1762, 
(1768),  in-8.  —   Neufchàtel,  1772,  in-8. 

Ouvrage  présenté  comme  traduit  de  l'anglais  de. 
Huet,  mais  composé  par  Voltaire  ;  il  contient  dix-sept 
entretiens  sur  différents  sujets. 

Ces  dix-sept  entretiens  sont  intitulés  :  1»  sur  Hob- 
bes.  Grotius  et  Montesquieu  ;  —  2»  sur  l'Ame  ;  —  3"  Si 
l'homme  est  né  méchant  et  enfant  du  diable  ;  —  4»  de 
la  loi  naturelle,  et  de  la  curiosité  ;  5»  des  manières  de 
perdre  et  de  garder  sa  liberté,  et  de  la  théocratie;  — 
6»  des  trois  gouvernements,  et  mille  erreurs  ancien- 
nes ;  —  7»  l'Europe  moderne  vaut  mieux  que  l'Europe 
ancienne;  —  8»  des  serfs  de  corps;  —  9»  des  esprits 
serfs;  —  lO"  sur  la  religion;  —  11»  du  droit  de  la 
guerre;  —  12°  du  code  de  la  perfidie;  —  IS»  des 
lois  fondamentales;  —  14»  qne  tout  État  doit  être 
indépendant;  —  15"  de  la  meilleure  législation;  — 
16»  des  abus;  —  17»  sur  des  choses  sérieuses. 

Condamné  avec  »  la  Raison  par  alphabet  »,  par 
décret  de  la  cour  de  Rome  du  11  juillet  1776. 

Cet  ouvrage  a  été  placé  par  les  éditeurs  des  œuvres 
de  l'auteur  parmi  les«  Dialogues  et  Entretiens  philoso- 
phiques »;  mais  M.  Beuchot  l'a  inséré  au  tome  XLV, 
ou  neuvième  volume  des  «  Mélanges  »,  de  son 
édition. 


317 


HUGOT 


HmiE 


318 


J'ai  de  cet  ouvrage,  dit  M.  Beuchot,  trois  éditions  (1)  '  H  ' 
ayant  le  même  titre  :  «  L'A,  B,  C,  dialogue  curieux, 
traduit  de  l'anglais  de  M.  Huet  »,  à  Londres,  chez 
Robert  Freeman,  mais  sous  trois  millésimes  différents  : 
17G2,  in-8,  vij  et  100  pages;  l'68,  in-8,  iv  et 
13,5  pages;  17(^9,  in-8,  120  pages.  —  L'édition 
portant  la  date  de  1702  me  paraît  être  l'original,  ajoute 
l'intelligent  éditeur;  mais  cette  date  est  supposée, 
(f  L'Homme  aux  quarante  écus  »,  qui  est  cité  dans  le 
seizième  entretien,  ne  parut  qu'en  février  17G8.  «  L'A, 
B,  G  »,  ne  vit  le  jour  que  plusieurs  mois  après.  La 
première  lettre  oii  Voltaire  en  parle  est  celle  à  Christin, 
du  13  novembre  1708.  C'est  cet  ouvrage  qu'il  désigne 
dans  sa  lettre  à  M™»  Du  DelTaut,  du  même  mois  de 
novembre  ,  quand  il  lui  dit  :  <(  Vous  avez  demandé 
cela,  je  vous  envoie  cela.  Si  votre  ami  avait  lu  cela  ». 
Plusieurs  lettres  de  Voltaire,  du  mois  de  décembre,  à 
diverses  personnes,  contiennent  aussi  mention  de  «L'A, 
B,  G».  C'est  au  12  décembre  1708  qu'en  parlent 
les  «  Mémoires  secrets  ».  —  Les  trois  éditions  de 
1762,  1768,  1769,  désignées  plus  haut,  ne  conte- 
naient que  seize  entretiens.  Celui  qui  est  aujourd'hui  le 
treizième  {«  des  Lois  fondamentales  »)  fut  ajouté  dans 
l'édition  qui  est  à  la  suite  de  «  la  Raison  par  Alpha- 
bet »,  sixième  édition,  1769,  2  volumes  in-8.  L'au- 
teur y  fit  en  même  temps  d'autres  additions,  et  l'inti- 
tula :  «  L'A,  B,  G,  dix-sept  dialogues  traduits  de 
l'anglais  de  iVl.  Huet.  »  Le  titre  actuel  est  dans  l'édition 
in-4,  tome  XIII,  daté  de  1771. 

HUGOT,  maître  savetier,  pseiid.  [de 
MoNTROGER,  ingénieur  à  Troves]. , 

Lettre  critique  de  M.  — ,  a  Fauteur  des 
«  Ephémérides  troyennes  ».  Troyes,  le  J") 
mars  1762,  in-12,  72  pag. 

Cette  lettre,  pleine  de  sel  et  de  solidité,  est  revêtue, 
à  la  fin,  delà  signature  «  d'Hugot,  chevalier  de  la  Lon- 
gue-Alène,  commandeur  de  l'ordre  du  Tire-Pié  ».  On 
la  croit  de  M.  de  Montroger,  ingénieur  à  Troyes.  On 
lui  attribue  encore  :  «  Observations  sur  la  Critique  des 
Éphérnérides  troyennes»,  par  M.  N.  Troyes,  28  avril 
1762,  in-12,  7  pages.  C'est  une  apologie  de  la  lettre 
précitée.  L'auteur  avait  fait  précéder  ces  deux  écrits  de 
i(  la  Ramponide,  ou  Critique  des  Ephémérides  troyen- 
nes »,  1702,  in-12.  A.  A.  B— r. 

-)-  Dans  «  la  France  littéraire  »,  V,  391,  Quérard 
attribue  cette  brochure  à  J.-B.  Ludot. 

I1ULDIGER,/M.  [Léger-Marie-Phil.  Tran- 
chant DE  Laverne  .  ancien  officier  de 
dragons,  rédacteur  d'histoire  au  Dépôt 
général  de  la  Guerre,  mort  à  Paris  en 
Ï8Jo,  âgé  d'environ  45  ans]. 

Théorie  de  la  pure  religion  morale,  con- 
sidérée dans  ses  rapports  avec  le  pur 
Christianisme,  par  Ph.-M.  Kant,  ouvrage 
traduit  de  l'allem.,  et  augmenté  d'éclair- 
cissements, de  considérations  générales 
sur  la  philosophie  critique. 

Imprimée  dans  le  «  Conservateur  » ,  de  Frajii'ois  de 
Neufchâteau,  tome  II,  pag.  226. 


(1)  L'A.  B.  C.  se  retrouve  aussi  dans  le  t.  II,  de 
«l'Évangile  du  jour  »  Voy.  ce  titre  aux  anonymes.  Il  y 
occupe  les  pages  77  à  192,  et  il  n'a  que  seize  cha- 
pitres. 01.  B— r. 


lULDRICH  ELLOPOSCLEROX  REZ- 
jNEM  [.Ican  Fischart,  dit  Me.nzer]. 
i      AU'entiHirliche....  1375,  in-8. 

C'est  sous  ce  pseudonyme  que  Fischart  a  fait  pa- 
raître une  imitation  paraphrasée  du  Gargantua  de  Ra- 
belais, laquelle  a  été  réimprimée  à  diverses  reprises 
(voir  le  «  Manuel  du  libraire  »,  art.  Rabelais). 

HULLIN  (le  comte  P.-Aug.),  aut.  supp. 
[DupiN  aîné]. 

Explications  offertes  aux  hommes  impar- 
tiaux, par  M.  —  ,  au  sujet  de  la  commission 
militaire  instituée  en  l'an  XII,  pour  juger 
le  duc  d'Enghien.  (Rédig.  par  Dupin  aîné). 
Paris,  Baudoidn  frères,  1820,  in-8,  20  p. 

Réimprimées  dans  le  même  mois. 

Voyez  dans  le  n»  165  des  «  Annales  de  la  littéra- 
ture et  des  arts  »,  une  lettre  au  sujet  de  ces  explica- 
tions, par  le  baron  de  Marguerit,  ancien  tffficier  de  la 
maison  militaire  du  roi  (Louis  XVI). 

-t-  HUM  (le  cit.  d')  [L.-Jos.  P.  d'Hu- 
MiÈREs,  delà  Société  centrale  d'agriculture 
du  département  de  la  Seine]. 

Recueil  de  proverbes  français,  latins,  es- 
pagnols, italiens,  allemands,  hollandais, 
juifs,  arméniens,  russes,  etc.,  à  l'usage  des 
écoles  publiques  et  des  maisons  d'éduca- 
tion. Paris,  1801,  in-8,  72  pag. 

Livre  peu  important  et  présenté  comme  un  sim|ile 
essai.  L'auteur  est  mort  vers  1829,  arclievèque  d'Avi- 
gnon . 

HUMAN  (le  docteur  J.-G.),  de  Stras- 
bourg, j95.  [le  docteur  Jean-Louis  Michu]. 

Nosographie  des  maladies  vénériennes, 
ou  Etude  comparée  des  divers  agents  thé- 
rapeutiques, qui  ont  été  mis  en  usage  pour 
combattre  ce  genre  d'affection.  Paris, 
Béchet  jeune,  1838,  in-8. 

Ouvrage  reproduit  quelques  mois  plus  tard  sous  un 
nouveau  titre,  et  avec  le  nom  de  M.  J.  Giraudeau,  de 
Sainl-Gervais,  comme   auteur.  V.  ci-dessus,  II,  181  d. 

HUMBLE  ÉVÈC)UE  D'ALETOPOLIS  (1'), 
^pseud.  [Voltaire]. 

j  Instructions  pastorale,  à  l'occasion  de 
Jean-Georges  (Le  Franc  de  Pompignan), 
humble  évèque  du  Puy  (1763). 

Imprimée  dans  les  Œuvres  de  Voltaire,  édition  de 
M.  Beuchot,  t.  XLI,  p.  196. 

HUME,  ministre  anglican ,  apocryphe 
[Voltaire]. 

Le  Café,  ou  l'Écossaise,  comédie  en  cinq 
actes  et  en  prose.  Londres  (Genève),  1760, 
in-12,  xij  et  20i  pag.  —  Amsterdam  [Pa- 
ris), 1760,  in-12,  xij  et  108  pag. 

Celte  pièce  fameuse  est  présentée  comme  traduite  de 
l'anglais,  de  Hume  (ministre  anglican,  frère  de  David 
Hume,  l'historien),  par  Jérôme  Carré. 

Voltaire  la  composa  pour  se  venger  de  Fréron,  qui, 
depuis  la  fin  de  nSSinese  lassait  de  le  harceler.  Vol- 


319 


HUMOIUST 


H.  V.  P 


320 


taire  mil  en  scène  le  personnage  de  Fréron,  sous  le 
nom  de  Wasp,  qui,  en  anglais,  signifie  guêpe.  11  y 
avait  prés  de  deux  mois  que  «  l'Ecossaise  «  était  im- 
primée, lorsqu'on  la  représenta  sur  le  Théâtre-Kran- 
çais,  le  20  juillet.  A  la  représentation,  on  substitua  au 
nom  de  Frelon  celui  de  Wasp.  Le  25  juillet  avait  été 
distribuée  la«  Requête  de  Jérôme  Carré  aux  Parisiens.  » 
«  L'Ecossaise  »  eut  seize  représentations,  mais,  pendant 
i|u'on  cessait  de  la  jouer  sur  le  Théâtre-Français,  on 
se  disposait  à  la  faire  paraître  sur  le  théâtre  des  Italiens, 
où,  le  20  septembre,  on  donna  «  l'Ecossaise  mise  en 
vers  »  par  M.  de  Lagrange. 

La  substitution  de  Wasp  à  Frelon  ne  fut  pas  le  seul 
changement  que  Voltaire  lit  à  sa  pièce  pour  la  représen- 
tation. Les  additions  et  corrections  se  retrouvent  dans 
l'édition  d'Amsterdam  (Paris).  M.  Beuchot  ne  sait  com- 
meui  il  se  fait  qu'un  aussi  grand  nombre  de  ces  cor- 
rections n'est  pas  dans  les  éditions  suivantes,  malgré 
l'importance  et  la  justesse  de  la  plupart.  Mais  il  les  a 
toutes  introduites  et  rétablies  dans  son  édition. 

Les  éditions  de  1760,  ainsi  que  leurs  réimpressions, 
ou  contrefaçons,  n'ont  d'autres  préliminaires  que  la 
préface.  Dans  la  réimpression  de«  l'Ecossaise  »,qui  fait 
partie  du  volume  publié  en  1761,  sous  le  titre  de 
«  Seconde  Suite  des  Mélanges  de  littérature,  etc.  », 
Voltaire  a  rétabli  le  nom  de  Frelon,  et  a  mis  en  tête 
de  cette  comédie  :  1»  Une  Epitre  dédicatoire  du  traduc- 
teur (soi-disant)  à  M.  le  comte  Louis-Léon-Félicité  de 
Lauraguais,  (né  le  3  juillet  1733,  depuis  duc  de  Bran- 
cas,  mort  le  9  octobre  1824);  2"  la  Requête  de  Jérôme 
Carré  a  messieurs  les  Parisiens  ;  3"  un  Avertissement; 
4»  la  Préface  de  1760. 

Il  a  été  fait  de  cetie  pièce  une  contrefaçon  qui  porte 
pour  titre  «  l'Ecossaise  ».  Vienne  (en  Autriche),  de 
l'impr.  de  J.-Th.  Tratlnern,  1768.  in-8. 

-+-  HUMORIST  (James)  [Pierre-Cl.  Fr. 
Daunou]. 

Projet  (rinscription  en  l'honneur  de 
Pilaire  du  Rozier  et  Romain  (aéronautes). 

Imprimé  dans  le  «  Journal  encyclopédique  .)  du 
mois  d'octobre  1788. 

+  HUMOUR  (C.  L.  B.)  [Cl.  L.  Bergerv, 
professeur  à  l'école  d'artillerie,  à  Metz]. 

Les  Volants,  théorie  mécanique  du  bon- 
heur, par  — ,  membre  d'un  nombre  in- 
croyable de  sociétés  plus  ou  moins  savantes 
et  littéraires.  Seconde  édition  excessive- 
ment améliorée.  Metz,  impr.  de  Verronais. 
1843, in-8,  08  pag. 

-4-  HURA  (L.  d')  [C.  L.  Huard]. 

I.  Premières  armes.  Angers,  1862, 
in-12. 

II.  Aventures  des  quatre  fils  Aymon. 
Paris,  1863,  in-12. 

m.  Les  Apparences.  Angers,  186i, 
in-12. 

-^  HURTADO  DE  MENDOZA,  [.Jean  dk 
Ortega,  religieux  hiéronymite]. 

Plusieurs  écrivains  espagnols  prétendent  que  D.  Diego 
Hurtado  de  Mcndoza  n'est  point  l'auteur  des  «  Aven- 
tures et  espiègleries  de  Lazarille  de  Tormes  ».  écrites 
parlui-mcme,  dont  nous  avons  une  traduction  française 
remontant  à  1678,  et  ils  donnent  cet  ingénieux  loiiian 


â  Jean  de  Ortega.  (Quérard.  «  France  littéraire,  »  t.  M, 
p.  370). 

HUS  (Eugène),  pseud.  [P.-L.  Staple- 
TON,  auteur  dramatique,  plus  connu  sous 
le  premier  de  ces  noms,  mort  le  24  février 
1823]. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voy.  le  t.  XI 
de  la  «  France  littéraire  »,  à  Stapleton. 

HUSSON  (madaiTie),  plagiaire  [madame 
Le  Marchand]. 

Boca,  ou  la  Vertu  récompensée.  Paris, 
Duchesne,  1756,  in-12. 

Madame  Husson,  jeune  et  très  jolie  femme,  dit 
l'abbé  de  La  Porte  dans  «  l'Histoire  littéraire  des 
Femmes  françoises  >■,  t.  IV,  p.  182,  fit  imprimer  sous 
son  nom  le  roman  de  madame  Le  Marchand,  qui  faisait 
partie  des  Nouveaux  Contes  de  fées  allégoriques,  pu- 
bliés par  cette  dernière  en  1735,  sous  le  voile  de  l'a- 
nonyme. Ce  larcin,  qu'elle  ne  s'était  pas  même  donné 
la  peine  de  déguiser,  fut  découvert  par  une  lettre  ano- 
nyme écrite  à  un  journaliste,  qui  révéla  le  plagiat. 
Madame  Husson  prit  alors  le  seul  parti  qu'il  y  eût  à 
prendre,  qui  fut  de  convenir  de  son  vol,  et  d'en  faire 
une  sorte  d'excuse  au  public,  par  une  lettre  qui  fut 
insérée  dans  le  même  journal  où  l'avait  été  la  dénon- 
ciation du  larcin.  L'abbé  de  La  Porte  cite  en  entier  cette 
lettre,  qui  est  très-spirituelle.  A.  A.  B— k. 

+  HUT,  vov.  HuET. 
-f-  HUVDENS  [Louis  Hvmans]. 
Histoire  du  marquisat  d'Anvers.  Bruxel- 
les, 18  iU,  in-12. 

+  H.  V.  [l'abbé  H.  Vidal]. 
Essai  sur  l'oriiçine  de  Toulon.  Toulon, 
1817,  in-8,  72  pag. 

H-  H.  V.  [Ilippolyte  Verniek,  avocat, 
magistrat  ;  né  à  Caen,  mort  à  Alençon  en 
seplembre  1868]. 

Beaucoup  d'articles  signés  de  ses  ini- 
tiales dans  les  journaux  d'Argentan,  de 
Bayeux  et  surtout  d'Alençon,  depuis  1848. 

-+-  H.  V ,  manufacturier  à  Lyon, 

[Horace  VerzierJ. 

Tissage  semi-automatique  pour  rempla- 
cer le  tissage  à  la  main  dans  la  pluralité 
des  tissus  de  soie,  coton  et  laine,  par—. 
Lyon.  impr.  d'Aimé  Vingtrinier,  1859, 
in-8. 

-+-  H.  V...N  [Villemain]. 

Le  Fermier  de  la  forêt  d'Inglewood, 
trad.  de  l'anglais  (de  miss  Helme),  par— . 
Paris,  1818.4  vol.  in-12. 

4-  H.  V.  P.  [Hadrien  Van  Paat.s]. 

Lettre  de  —  à  M.  B***  (Bayle),  sur  les 
derniers  troubles  d'Angleterre,  où  il  est 
parlé  de  la  tolérance  de  ceux  qui  ne  sui- 
vent point  la  religion  dominante  (trad.  du 
latin  par  Ba\le).  liolterdam,  Reinier  Lcers, 
1  1686,  in-8.  " 


331 


11.  W.  ET  H.  W- 


llYrOCRATE 


:{22 


+  H.  W.  et  H.  W-s  [H.  Wilmès]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Bioi^^ra- 
phie  générale  ». 

HYACINTHE,  nom  commun  à  quatre 
auteurs  dramatiques  :  MM.  Albertin,  De- 
comberousse,  le  marquis  de  Fiers  et 
Pernet. 

Pour  la  liste  de  leurs  pièces,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  ces  divers  noms. 

+  HYACINTHE  (le  père)  [le  P.  Charles 
LoisoN,  de  l'ordre  des  Carmes,  né  à  Or- 
léans en  1827]. 

La  plupart  des  sermons  ou  discours  prononcés  par 
ce  prédicateur^  en  renom  n'ont  pas  été  recueillis  ;  citons 
seulement  :  Education  des  classes  ouvrières.  Discours 
prononcé  au  congrès  de  Malines.  1807,  in-8.  IVlatéria- 
lisme  et  Spiritualisme.  Discours  prononcé  à  la  distri- 
bution des  prix  de  l'école  Albert  le  Grand,  à  Arcueil, 
18G7,  in-8. 

HYACINTHE  DE  L'ASSOMPTION  (le  P.) , 
nom  de  religion  [Robert-François  de  Mon- 
TARGON,augustin  des  Petits-Pères]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  le 
t.  VI  de  la  «  France  littéraire  »,  à  Mon- 
ta hgon. 

-f-  HYAC.  K [Hyacinthe  Kuborn]. 

Le  Prince  de  Ligne,  ou  un  Ecrivain 
grand  seigneur,  par  N.  Peetermans.  Ana- 
lyse critique  par  — .  Liège,  1857,  in-12. 


-H  HYDASPE  (le  sieur)  [le  P.  Gakas.se, 
jésuite]. 

Réponse  du—  au  sieur  de  Balzac  sous 
le  nom  de  Sacrator,  touchant  l'Anti-Théo- 
phile  et  ses  écrits.  lG2i,  in-8,  ;5I  p. 

Cet  opuscule  a  été  réimprimé  dans  l'Appendice  qui 
accompagne  la  notice  sur  Théophile  (Viau) ,  édition 
donnée  par  M.  AUeaume  dans  la  «  P.ibliotlicciue  clzé- 
virienne  »,  1855-56,  2  vol.  in-lC. 

HYÉVAL  (Noèl),  anagramme  [Léon  Ha- 

LÉVV] . 

Emma,  ou  la  Nuit  des  noces.  Paris, 
G.-C.  Hubert,  1821,  in- 1± 

+  H... Y  G....T  (le  chevalier  Henry 
Guillot]. 

I.  Notice  topographique,  histori(|uo,  sta- 
tistique et  militain»  sur  l'ile  Saind'-liélrnc, 
par  le  chevalier...  i'r(r/.v,  Uelauuaij,  l.Sl.";, 
in-I2,  avec  2  cartes  et  un  plan. 

IL  L'Indiscret  conteur  des  Aventures  de 
la  garde  nationale  de  Paris,  par—.  Paris, 
Delainuiy,  ISKî,  in-I2. 

HYPOCRATE  [sic)  aporr.  [le  comte  de 
BoulalwilliersJ. 

Lettre  d'Hypocrate  à  Damagète,  traduite 
du  grec  (composée  en  français  et  attribuée 
au  comte  de  Boulainvilliers).  Cologne,  le 
Sage.  1700,  in-I2. 

Réimprimée  dans  la  «  Bibliothèque  volante  ».  Ams- 
terdam, 1700,  in-12,  première  partie.    A.  A.  B— r. 


(1) 


H-  I.  (Aug.)  [Jean-Baptiste-Auguste  bi- 
bert]. 
La  Sœur  Anne,  ou   le  Billet  à  payer, 

-|-(1)  Jusque  vers  le  milieu  du  xyii»  siècle,  l'I  fut 
presque  toujours  employé  à  la  place  du  J.  Plus  tard,  un 
emploie  ces  deux  lettres  concurremment,  selon  le  ca- 
price des  imprimeurs.  Le  lecteur  voudra  bien  chercher 
au  J.  les  articles  qu'il  ne  trouvera  pas  à  VI,  et  vice 
versa. 

T.    li. 


intermède  en  un  acte.  Paris,  I82I,  in-8, 
20  p. 

4-1...  (Auguste)  [biBiiRT]. 
Avec  J.-B.  Fléché  :  Le  Petit  Berquin  en 
miniature.  Prtr/s,  1825,  in-I8. 

4-  r**  (M.  leC.  d')  [Jules  Gay,  libraire- 
éditeur  à  Paris,  puis  à  Bruxelles  et  à  Ge- 
nève, aujourd'hui  à  Turin  (août  1860).]. 
II 


3:23 


r*** 


I.  B. 


3-2  i 


I.  Bibliographie  des  ouvrages  relatifs  à 
l'ainour,  aux  femmes,  au  mariage.  Seconde 
édil.  Paris.  J.  Gaij,  18Gi,  in-8  à  ±  col., 
VllI  p.  et  810  colonnes. 

Cet  ouvrage  curieux,  quoiqu'il  y  ait  bien  des  la- 
cunes et  qu'il  s'y  rencontre  plus  d'une  erreur,  a  été 
rédigé  par  l'éditeur  J.  Gay,  lequel  a  utilisé  des  notes 
qui  lui  ont  été  remises  par  divers  bibliophiles.  Une 
première  édition,  beaucoup  moins  complète,  avait  vu  le 
jour  en  1862. 

II.  Iconographie  des  estampes  à  sujets 
galants  et  des  portraits  de  femmes  célèbres 
par  leur  beauté,  indiquant  les  sujets,  les 
peintres,  les  graveurs  de  ces  estampes, etc., 
par  M.  — .  Genève,  1868,  in-8,  8  pag.  et 
792  col. 

4-  I*****  (A.),  libraire  [J.-B.-A.  Im- 
bkut]  . 

Biographie  des  imprimeurs  et  des  li- 
braires, précédée  d'un  Coup  d'oeil  sur  la  li- 
brairie. Parifi,  l'Auteur,  1826,  in-32. 

Pamphlet  dont  la  destruction  fut  ordonnée  par  arrêt 
de  la  Cour  royale  de  Paris,  du  28  avril  182". 

+  1 (E.-F.)  [E.-F.  Imbart,  profes- 
seur de  topographie  à  l'Ecole  militaire]. 

Description  des  pompes  à  incendie,  pour 
le  service  du  corps  des  sapeurs-pompiers 
du  génie  do  la  garde  impériale ,  exécutées 
par  M.  Gaudelet,  fondeur-pompier,  chargé 
de  la  confection  des  pompes  à  incendie  i)our 
le  service  de  S.  M.  l'Empereur...,  décrites, 
dessinées,  gravées  et  publiées  par  — .  Pu- 
ris,  Poteij,  1812,  in-8,  16  pag. 

+  1.  A.  D.  B.  [Jean-Antoine  de  B.Vif]. 

Traité  de  l'Imagination,  tiré  du  latin  de 
I.  Fr.  Pic  de  la  Mirandole,  par  — .  Paris, 
Wechel,  1377,  in-8. 

-+-  I.  A.  D.  D.  S.  [Jean  Auxoul,  doyen 
de  Sens]. 

Traduction  en  vers  latins  de  la  Médita- 
tion sur  le  psaume  79,  extraite  des  «  Œu- 
vres chrestiennes  »  de  Nicolas  Le  Digne. 
Sens,  G.  Nivard,  1614,  in-8.  («  Manuel 
du  Libraire  »,  III,  920). 

Jean  Arnoul  était  le  neveu  de  Claude  Arnoul ,  natif  de 
Chaumont  en  Bassigny,  et  qui  fut  docteur  de  Sorbonne, 
professeur  en  théologie,  chanoine  théologal,  trésorier  et 
enfin  doyen  de  l'église  de  Sens.  Jean  Arnoul  succéda  à 
son  oncle  dans  les  places  d'archidiacre  d'Etampes  et  de 
doyen  de  l'église  de  Sens;  il  obtint  cette  dernière  di- 
gnité le  21  avril  IGOO,  mourut  à  Paris  le  12  février 
1022,  et  fut  enterré  à  Saint-Etienne-du-Mont.  Jean 
Arnoul  fut  intimement  lié  avec  Nicolas  Ledigne  ,  prieur 
de  l'Enfourchure,  à  trois  lieues  de  Sens.  Dans  un  ou- 
vrage de  ce  dernier,  intitulé  :  «  La  Couronne  de  la 
vierge  Marie  )) ,  dédiée  à  la  Reine  régente,  Paris,  Eus- 
tache  Foucault,  in-12,  on  trouve  plusieurs  vers  de  J. 
Arnoul,  adressés  à  Nie.  Ledigne;  cet  ouvrage  parut 
vers  1610.  Jean  Arnoul  s'occupait  beaucoup  de  poésie; 
il  eut  vers  la  fin  de  ses  jours  quantité  de  différends  avec 


le  chapitre  de  Sens,  et  il  était  occupé  à  la  poursuite  de 
ces  procès  à  Paris  lorsqu'il  y  mourut. 

Voyez  sur  J.  Arnoul  le  troisième  volume  du  «  Re- 
cueil de  pièces  d'histoire  et  de  littérature  »,  Paris, 
Chaiibert,  1731,  i  vol.  in-12,  oii  l'on  trouve  des  re- 
cherches historiques  sur  le  «  Doyenné  et  les  Doyens  de 
l'église  de  Sens  ».  A.  A.  B— r. 

H-  I.  A.  M.  D.  M.  [Isaac-Ami  Marcet, 
de  Mezières]. 

Diogène  à  la  campagne,  comédie  en-trois 
actes,  en  prose,  par — .  Genève,  Gosse, 
17o8,  in-8. 

-l-I.  B.  [JeanBoDix]. 

Le  Fléau  des  Démons  et  des  Sorciers, 
par—.  Nyort,  D.  du  Terroir,  1616,  in-8. 

Je  SUIS  porté  à  croire  que  c'est  une  nouvelle  édition 
du  traité  de  la  «  Démonomanie.  »  A.  A.  B— r. 

-+-  I.  B.  [Jean  Bedé,  sieur  de  la  Gor- 
mandiére].     • 

Discours  d'un  fidèle  sujet  sur  la  majorité 
des  rois,  par  — .  Patis,  1614,  in-8.  V.  T. 

■+- 1.  B.  [Jean  Baudouin]. 

I.  Les  Advantures  de  la  cour  de  Perse, 
divisées  en  sept  journées,  où,  sous  des 
noms  étrangers,  sont  racontées  plusieurs 
histoires  d'amour  et  de  guerre  arrivées  de 
notre  temps,  par — .  Paris,  1629,  in-8. 

Tant  que  ce  roman  a  passé  pour  être  de  Jean  Bau- 
douin, écrivain  médiocre,  qui  a  signé  en  toutes  lettres 
l'épitre  dédicatoire,  on  l'a  entièrement  négligé  ;  mais 
depuis  que,  sur  une  indication  de  Tallemant  desRéaux, 
et  d'après  son  propre  examen,  M.  Paulin  Paris  a 
démontré,  dans  le  «  Bulletin  du  bibliophile  »  (X«  série, 
juin  1852,  p.  312  et  suiv.),  que  c'était  l'œuvre  d'une 
illustre  princesse,  M"«  de  Guise,  ensuite  princesse  de 
Conti,  l'attention  des  bibliophiles  s'est  portée  sur  ce 
livre  jusqu'alors  fort  peu  recherché,  mais  où  l'on  peut 
reconnaître,  sous  des  noms  déguisés,  les  rois  Henri  III 
et  Henri  IV,  et  plusieurs  personnages  qui  ont  figuré  à 
leurs  cours  dans  des  intrigues  amoureuses.  (Brunel, 
Manuel,  I,  104). 

II.  Iconologie,  ou  la  science  des  em- 
blèmes, tirés  la  plupart  de  Cézar  Bipa, 
par  — .  Amsterdam,  Braakman,  1698,  2  v. 
in-12. 

III.  Les  Amours  de  Chtophon  et  de  Leu- 
cippe,  traduction  nouvelle  du  grec  d'A- 
chille Tatius,  par—.  Paris,  Février,  1633, 
in-8. 

Il  parut  en  1734  une  traduction  libre  du  même  ou- 
\Tage,  avec  des  remarques  du  S.  D'**  D*'*.  Elle  est 
attribuée,  dans  le  «  Catalogue  de  la  Bibliothèque  du 
Roi  »,  à  l'abbé  Desfontaines,  d'après  une  note  manus- 
crite de  l'abbé  Lenglet;  mais  l'exemplaire  de  M.  Char- 
don de  la  Rochette  prouve  qu'elle  est  de  M.  de  Monte- 
nault  d'Egly. 

La  même  année  il  en  parut  une  moins  estimée,  qui 
est  de  Duperron  de  Castéra.  A.  A.  B — r. 

+  I.  B.  et  ISID.  B.  [le  D''  Isidore  Bour- 
don]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 


325 


B.  B. 


I.  D.  B.  A. 


326 


+  î.  B.  B.  [Isaïe  Beer-Bing]. 

Lettre  du  sieur—,  juif  de  Metz,  à  l'au- 
tour anonyme  (Aubert-Dubayet)  d'un  écrit 
intitulé  :  le  Cri  du  Citoyen  contre  les  Juifs. 
Metz,  1788,  in-8. 

Cet  ouvrage  a  été  réimprimé  en  1805,  par  les  soins 
de  Michel  Berr,  gendre  du  sieur  Beer-Bing. 

On  lit  sur  ce  dernier  une  note  intéressante  dans  la 
«  Re^e  philosophique  et  littéraire  »,  numéro  du 
8  août  1805.  A.  A.  B— r. 

-h  !•  B.  D.  [Jean  Baudouin]. 
L'Homme  dans  la  lune... 

Nous  indiquons  ces  initiales  d'après  le  «  Manuel  du 
libraire  »  (II,  1640);  mais  Barbier  donne  :  F.  B.  D. 
Voy.  F.  B.  D.,  II,  15.  d. 

+  L  B.  D.  [J.  Bernard,  dijonnois?] 
Avis  aux  François,  de  la  résolution  prise 
aux  Etats  de  Blois,  par—.   Lyon,    1589, 
in-S.  V.  T. 

-t-  L  B.  D.  [Jean-Baptiste  Dupont]. 

Le  Miroir  des  Dames,  où  les  Effets  d'une 
saincte  amitié  sont  au  vif  représentés, 
par  — .  Lyon.  Ancelin,  1005,  in-12. 

+  IBB.4HLM  EFFENDI  [le  comte  Be- 

WICSKl]. 

Traité  de  tactique,  ou  Méthode  artifi- 
cielle pour  l'ordonnance  des  troupes,  ou- 
vrage publié  et  imprimé  à  Constantinople, 
par — ,  officier  mutteferrika  de  la  Porte 
Ottomane,  l'an  de  Tégyre  114i,  qui  est  la 
première  année  après  la  dernière  rébellion 
et  la  déposition  du  Sultan  Ichmet,  arrivée 
l'an  1730  de  l'ère  chrétienne,  traduit  du 
turc  (par  le  comte  Rewicski).  Vienne, 
Trattnem,  1769,  in-8. 
Réimprimé  en  France  sous  la  môme  date,  in-12. 
A.  A.  B— r. 

IBRAHBI-MANZOUR-EFFENDI,  auteur 
supp.  [Alphonse  Cerfberr]. 

Mémoires  sur  la  Grèce  et  l'Albanie  pen- 
dant le  gouvernement  d'Ali-Pacha,  par — , 
commandant  du  génie  au  service  de  ce 
vizir  ;  ouvrage  pouvant  servir  de  complé- 
ment à  celui  de  M.  de  Pouqueville.  (Com- 
posé en  français  par  M.  Cerfberr).  Paris, 
Paul  Ledoux"  Ponthieu,  1827,  in-8. 

+  IBRANCET  DELEUZE, 

M.  Laurent  de  l'Ardèche  a  signé  de  ce  pseudonyme 
une  «  Réfutation  de  l'histoire  de  France  »  de  Mont- 
gaillard. 

ICILIUS,  pseud.  [Cyprien  Anot,  connu 
aussi  sous  le  nom  d'ANOT  de  Mezières, 
professeur  d'éloquence  au  Collège  royal 
(aujourd'hui  Lycée)  de  Versailles]. 

Lettres  d' —  sur  l'état  actuel  des  choses. 
Versailles.  1828-47,  16  broch.  in-8. 

Ces  «  Lettres  »  sont  au  nombre  de  seize  :  la  der- 
nière, qui  a  paru  eu  juillet  1847,  a  pour  olyet  l'examen) 


de    l'Université.   Elles  ont    paru  siiccessivement  par 
cahiers  de  16,  20,  24,  32  et  30  pag. 

-f-  L'auteur,  qui  avait  été  professeur  d'histoire  à  Ver- 
sailles, fut  autorisé  par  un  décret  impérial,  en  1800, 
à  joindre  à  son  nom  celui  de  de  Mezières.  Il  est  mort  en 
1861.  Divers  ouvrages  qui  lui  sont  dus  sont  indiqués 
dans  la  «  Littérature  française  contemporaine  »  et  dans 
le  «  Catalogue  général  i»  de  M.  Otto  Lorenz;  on  y  re- 
marque une  tragédie  de  «  Cromwell  (Paris,  Hachette, 
1860,  in-8),  qui  n'a  pas  été  représentée. 

-h  ICONOPHILE   (Un)   [Herman  IIam- 

MAX], 

Voyage  en  Suisse,  par—,  ouvrage  publié 
par  la  Classe  des  Beaux-Arts  (Société  des 
Arts  de  Genève).  Genève,  1860,  gr.  in-4. 

4-  1.  D.  [Jacques  Dorât]. 

Ces  initiales  accompagnent  un  «  Sonnet  au  roy  et  à 
la  reyne  »  qui  précède  la  «  Nj-mphe  rémoise  au  Roy  » , 
neims,  Simon  de  Foigny,  1609,  pet.  in-8,  3  feuillets 
et  29  pages. 

On  peut  attribuer  cet  opuscule  en  vers,  composé  à 
l'occasion  du  sacre  de  Louis  XIII,  â  Jacques  Dorât,  cha- 
noine de  Reims,  et  qui  avait  pour  oncle  le  poète  Jean 
Dorât,  plus  connu  que  lui.  («  Man.  du  libr.  »). 

On  trouve  sept  pièces  de  vers,  signées  de  ces  mêmes 
initiales,  etdu  même  auteur,  dans  le  «Recueil  de  plusieurs 
inscriptions  pour  les  statues  du  roi  Charles  VII  et  de 
la  Pucelle  d'Orléans  )»  publié  par  Ch.  Du  Lys.  Paris 
1628,  in-4. 

-h  I...  D...  [I.  Dhaute ville]. 

Le  Français  alsacien.  Fautes  de  pronon- 
ciation et  germanismes.  Essai  par—.  Stras- 
houry,  Derivaux,  1852,  in-12,  247  p. 

IDA  SAINT-ELME  (madame).  Voy.  CON- 
TEMPORAINE (la). 

-f- 1.  D.  B.  [Jean  de  Boessières]. 

L'Arioste  français  (en  vers),  par  — . 
Lyon,  Tkibaud  Ancelin,  1580,  in-8. 

-M.  D.  B.  [BoNAv]. 

Abrégé  de  l'Astronomie  inférieure,  avec 
un  Essai  de  l'Astronomie  naturelle,  contre 
les  systèmes  de  Ptolémée,  Copernic,  etc., 
par  —.  Paris,  16-44,  in-4. 

-f-  I.  D.  B.  [Jean  de  Bussières,  jésuite]. 
Les  Descriptions  poétiques  de  — .  Lyon, 
1049,  in-4.  V.  T. 

-h  I.  D.  B.  A.  [Joachim  du  Bellay,  an- 
gevin]. 

I.  Traduction  du  quatrième  Livre  de 
«  l'Enéide  )>,  la  Complainte  de  Didon  à 
Enée  et  quelques  autres  poésies.  Paris. 
V.  Sertcnas,  1552,  petit  in-8. 

II.  Recueil  de  poésie,  présenté  à  Madame 
Marguerite,  sœur  du  roy,  revu  et  aug- 
menté par  —,  angevin.  Paris,  Guill.  C'a- 
velat,  1553,  in-8. 

La  première  édition  est  de  1549.      A.  A.  B— r. 

III.  La  Défense  et  Illustration  de  la  lan- 
gue françoise,  avec  l'Olive  «ugmentée, 
l'Antérotique  de  la  vieille  et  de  "la  jeune 


327 


I.  D.  H. 


I.  D.  S. 


328 


Amie,  vers  lyriques;  le  tout  par  —.Paris, 
Arnold  L'Angelier,  15o3,  in-8. 

Voir  sur  cet  ouvrage  le  compte  rendu  de  M.  Sainte- 
Beuve  de  l'édition  des  «  Oeuvres  françaises  »  de  Du 
Bellay,  publiées  par  M.  Marly  Laveaux  {  «  Journal  des 
Savants  »,  avril,  juin  et  août  18G7);  voir  aussi  une 
notice  de  M.  Turquety,  dans  le  «  Bulletin  du  Biblio- 
phile »,  1864,  1C<=  série,  p.  1125-H59. 

-+-  I.  D.  H.  [Duhamel]. 

Lucelle,  tragi-comédie,  par  — .  Rouen, 
1607,  in-J2. 

Beaucbanips,  dans  ses  «  Recherches  sur  les  Théâtres 
de  France  »,  Paris,  1735,  m-4  et  3  vol.  in-8,  à  la 
table  alphabétique  des  pièces,  laisse  celle-ci  anonyme; 
dans  le  catalogue  de  Méon,  on  la  trouve  sous  le  nom 
que  je  viens  d'indiquer.  V.  T. 

-h  I.  D.  B.  P.  et  le  P.  G.  D.  C.  C.[Jean 
DE  Bretignv,  prêtre,  et  le  père  Guillaume 
DE  Chèvre,  Chartreux]. 

La  Vie  de  la  mère  Thérèse  de  Jésus, 
fondatrice  des  Carmes  deschaussés.  Com- 
posée par  le  R.  P.  François  de  Ribera, 
docteur  de  la  compagnie  de  Jésus,  et  di- 
visée en  cinq  livres.  Nouvellement  traduit 
d'espagnol  en  françois,  par — .  A  Paris, 
1602,  in-8. 

-h  I.  D.  C.  [Jacques  Du  Castel]. 

Relation  des  voyages  de  Fr,  Savari  en 
l(i()5  et  l(jO(),  le  tout  recueilli  par — .  Paris, 
1()3U,  in-4. 

4-  I.  DE  F.  [Jacques  de  Fonteny]. 
Personne,  par — .  Paris,  P.Hitry,  1587, 
in-12. 

+  1.  DE  S.  et  I.  DE  SECH.  [Is.  de 
Secherville]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

IDIOT  (1'),  le  visionnaire,  pseud.  [Cham- 
BET  père]. 

Bonaparte  à  Lyon,  ou  mon  Rêve  de  la 
nuit  du  9  au  10  mars  dernier,  en  cinq 
actes,  et  en  prose;  scènes  burlesques, 
prélude  d'une  grande  tragédie.  Lyon, 
Chambet.  1815,  in-8. 

4-1.  D.  L.  [Jean  de  Lérv]. 

Discours  du  siège  tenu  devant  la  Charité, 
l'an  1577,  par  — .  Orléans,  même  année, 
in-8.  V.  T. 

H-  I.  D.  L.  pean  de  la  Taille]. 

Histoire  abrégée  des  singeries  de  la  Li-t 
gue,  par  — ,  dit  le  comte  Olivier,  excellen 
peintre.  Sans  nom  de  ville,  1595,  in-8. 

Il  existe  deux  autres  éditions  avec  cette  date  et  une 
avec  celle  de  1546. 

Voir  de  longs  détails  au  «  Manuel  du  libraire». 

-!-  I.  D.  L.  T.  D.  B.  [Jean  de  la  Taille 
de  Bondaroy]. 

Remontrance  [lour  le    roy   à   tous  ses 


sujets  qui  ont  pris  les  armes,  par—.  Pa- 
ris, F.  Morel,  15()3,  in-8. 

Pièce  eu  vers;  elle  a  été  réimprimée  en  1572  à  la 
suite  de  «  Saiil  furieux  »,  tragédie  du  même  auteur. 

-f-  I.  D.  M.  [J.-D.  Mathieu]. 

Des  Etats  de  France  et  de  leur  puis- 
sance, traduit  de  l'italien  de  Matthieu  Zam- 
pini,  par  — .  Paris,  1588,  in-8. 

Catalogue  de  Boissier,  n"  10997.         A.  A.  B— r. 

+  I.  D.  M.  [Jean  de  Momtlyard]. 

Mythologie,  c'est-à-dire  Explication  des 
Fables,  extraite  du  latin  de  Noël  Le  Comte, 
par  — .  Lyon,  Frellori,  1597,  1607,  2  vol. 
in-4.  —  Nouvelle  édition  revue  par  J.  Bau- 
doin. Paris,  Chevalier,  1627,  in-îol. 

-i-  I.  D.  ORG.  [Jean  Daniel,  orga- 
niste]. 

Chantzons  sainctes  pour  vous  esbattre, 

Elégantement  exposées. 

Par  ung  prisonnier  exposées, 

Cest  an  mil  cinq  cent  vingt  et  quatre. 

S.  L  n.  d.,  1524,  petit  in-8. 

Ce  petit  volume,  d'une  excessive  rareté,  faisait  partie 
d'un  recueil  porté  au  «  Catalogue  La  Vallièrc  », 
n»  3081  ;  il  a  depuis  figuré  au  catalogue  de  M.  le 
baron  J.  P*****  (Jérôme  Pichon).  Paris,  Potier,  1869, 
no  658. 

On  a  du  même  auteur,  avec  son  nom,  de  curieux 
Noëls  dont  le  rare  recueil  est  décrit  dans  les  catalogues 
Méon,  no  1896,  et  La  Vallière,  n»  3081.  G.  M. 

I.  D.  P.  M.,  auteur  déguisé  [I.-D.-P. 
Monnier]. 

Discours  sur  les  comètes,  suivant  les 
principes  de  Descartes,  composé  par — . 
Paris,  Guignard,  1665,  pet.  in-12. 

Le  Catalogue  de  la  bibliothèque  de  Le  Tellier,  arche- 
vêque de  P.eims,  attribue  cet  ouvrage  à  J.  Denis. 
A.  A.  B-r. 

-+-  L  D.  P.  M.  0.  D.  R.  [Jean  Duret, 

Parisien,  médecin  ordinaire  du  roi]. 

Discours  de  l'origine  des  mœurs,  fraudes 
et  impostures  des  Charlatans,  avec  leur  dé- 
couverte. Dédié  à  Tabarin  et  Desiderio  de 
Combes.  Par  — .  Paris,  1622,  pet.  in-8, 
51  pag. 

Ce  curieux  manifeste  contre  les  charlatans  si  nom- 
breux au  temps  de  Louis  XIII  a  été  réimprimé  dans  le 
«  Tabarin  »  de  M.  Veinant  (1858,  in-16,  t.  II, 
p.  231-88).  Je  ne  sache  pas  qu'on  eût  connu  jusqu'à 
ce  jour  le  nom  de  l'auteur  de  cet  opuscule;  sa  date,  l'es- 
prit dans  lequel  il  a  été  dicté,  tout  indique  l'œuvre  de 
Duret,  cet  original  et  rigoriste  docteur,  dont  Talleraant 
des  Beaux  (3^  édit.,  t.  I.  p.  426)  a  esquissé  quelques 
traits  dans  ses  «  Historiettes.  »  G.  M. 

-1-  I.  D.  S.  [Jean  de  Sansicquet,  poite- 
vin]. 

La  Vénerie  et  Fauconnerie  de  J.  du 
Fouilloux,  .îcan  de  Franchières  et  autres 
divers  auteurs,   revue,  corrigée  et  aug- 


329 


I.  D.  S.  F.  P. 


IGNORANT 


330 


mentée  par — ,  gentilhomme  poitevin.  Pa- 
ris, 158S,  in-4,  Hg.  G.  M. 

I.  D.  S.  F.  ?.,pseud.  [le  P.  Jean-Joseph 
Surin,  jésuite]. 

Cathéchisme  spirituel,  contenant  les 
principaux  moyens  d'arriver  à  la  perfec- 
tion. Paris,  Cl.  Cramoisy^  16G1,  1(563, 
2  vol.  in-12.  —  Nouv.  édit.,  revue  et 
corrigée  par  le  P.  T.  B.  F.  (le  P.  Thomas 
Bernard  Fellon,  de  la  même  compagnie). 
Lyon.  1730,  2  vol.  in-12. 

Par  les  initiales  1.  F.  P.  des  éditions  de  1661  et 
1663  on  a  voulu  désigner  Jean  de  Sainte-Foi,  prê- 
tre. 

Ce  Catéchisme  a  été  réimprimé  à  Evreux,  cliez  An- 
celle,  1801,  2  vol.  in-12. 

-}-I.  F.  L.  P.  G.  D.  B.  [Jean-François 
LE  Petit,  greffier  de  Béthune]. 

Sonnets  des  grands  exploicts  victorieux 
de  hault  et  puissant  seigneur  Maurice, 
prince  d'Orange,  comte  de  Nassau,  etc., 
par—.  S.  /..  i598,  in-4. 

Un  Bibliophile  belge,  M.  Lekène,  a  le  premier  ex- 
pliqué les  lettres  initiales  du  frontispice,  au  moyen  de 
l'anagramme  Pater  à  la  fin  et  repos.  Plusieurs  des 
pièces  contenues  dans  ce  rare  volume  se  rapportent  aux 
troubles  de  la  Ligue  et  à  l'assassinat  des  Guises  (k  Ma- 
nuel du  Libraire  )■,  V.  444). 

+1.  G.  [Jean  Guyart]. 
Traité  de  l'origine,  vérité  et  usage  de  la 
loi  salique.  Tours,  1S90,  in-4.         >.  T. 

-l-I.  G.  [Jean Galle]. 

Nouveau  Epitome d'Arithmétique.  Liège, 
Streel,  1616,  in-12. 

4-  I.  G.  [Isaac  Garlon]. 

Traité  de  thérapeutique,  ou  la  Méthode 
do  guérir,  pour  l'instruction  des  élèves 
en  chirurgie,  par — .  Bordeaux,  1753; 
Toulouse,  1737,  in-12. 

Cet  ouvrage  fut  supprimé  par  arrêt  du  parlement  de 
Bordeaux,  du  27  mars  ilhPi,  comme  étant  une  infi- 
dèle traduction  de  la  Thérapeutique  d'Astruc. 

A.  A.  B— r. 

-H  I.  G***  [Garlon]. 

Essais  physico-pathologiques  sur  la  na- 
ture, la  qualité  et  les  effets  des  bains  des 
boues  deBarbotan,  par — .  Bordeaux,  1736, 
iii-12. 

+  I.  G.  DE  L.  [Jean  Garmer,  de 
Laval]. 

Histoire  de  Lazare  de  Tormes,  traduite 
de  l'espagnol,  par — .  Lyon,  Saugrain, 
1360,  in-8. 

Indication  fournie  par  B.  de  La  Monnoye,  dans  ses 
notes  sur  la  «  Bibliothèque  françoise  »  de  Lacroix  du 
Maine. 

+  1.  G.  D.  M.  D.  [I.  Guenebault,  doc- 
teur-médecin dijonnoisl. 
Le  Réveil  de  Chyndonax,   ])rince  des 


Q  Vacies  druides  celtiques  dijonnois... Par— . 
Dijon,  Guyot,  1621,  in-4. 

Cet  ouvrage  a  reparu,  avec  le  nom  de  l'auteur,  sous 
ce  titre  :  «  Le  Réveil  de  l'antique  Chyndonax...  » 
Paris,  Daumalle,  1023,  in-4. 

H-  IGNACE  (Saint),  auteur  supposé. 

Les  Epistres  de  saint  Ignace,  évesque 
d'Antioche,  translatées  en  françois.  Paris, 
chez  Simon  Vostre,  1300,  in-8. 

11  existe  d'autres  éditions,  par  F.  Morel,  Paris, 
1562,  1612,  in-8;  par  Eudemair,  Rouen,  1615, 
in-8. 

La  critique  moderne  rejette  comme  apocryphe  une 
partie  de  ces  épîtres  et  regarde  comme  interpolées 
plusieurs  de  celles  qu'elle  conserve.  L'édition  de  1557, 
in-4,  en  contient  dix-neuf,  dont  douze  sont  regardées 
comme  supposées,  ainsi  que  trois  autres  publiées  à 
part,  et  qu'on  possède  en  latin  seulement.  Une  liste 
des  diverses  éditions  ou  traductions  et  des  écrits 
mis  au  jour  à  ce  sujet  se  trouve  dans  le  «  Lexi- 
con  bibliographicum  «  d'Hoffmann,  t.  II,  p.  533-' 
538.  Un  aperçu  de  cette  controverse  se  rencontre  dans 
l'article  consacré  à  saint  Ignace  dans  la  «  Nouvelle 
Biographie  générale  »,  t.  XXV,  col.  791.  La  décou- 
verte d'une  ancienne  traduction  syriaque  de  quelques- 
unes  de  ces  épîtres,  dans  un  couvent  de  l'Egypte,  sP 
réveillé  la  discussion  sur  l'authenticité  de  ces  écrits  ; 
un  ministre  anglican,  M.  Cureton,  a  discuté  cette  ques- 
tion dans  ses  «  Vindiciaî  Ignatianaî  »,  Londres, 
1846,  et  dans  le  «  Corpus  Ignatianum  »,  Ibid.,  1849, 
in-8  ;  malgré  leurs  titres  latins,  ces  ouvrages  sont  en 
langue  anglaise  ;  la  version  syriaque  est  plus  courte 
que  le  texte  grec,  qui,  jusqu'ici,  a  été  regardé  comme 
le  plus  pur. 

IGNACE  DE  LOYOLA  (S.),  fondateur  de 
la  compagnie  de  Jésus,  imposteur  litléraire. 

Exercitia  spiritualia  S.  P.  Ignatii  Loyo- 
lae,  directorium  in  exercitia,  industrie  ad 
curandos  animœ  morbos. 

Livre  dont  il  a  été  fait  et  plusieurs  éditions  et  plu- 
sieurs Iraductious  en  France  (Voy.  la   «  France  litlté- 

iiaire  »,  t.  IV,  p.  177,  article  Ignace  de  Loyola). 

Le  bénédictin  Constantin  Cajetan  a  prétendu  que  ces 
«  Exercices  spirituels  »  existaient  cent  cinquante  ans 
avant  S.  Ignace,  dans  la  bibliothèque  du  Mont-Cassin. 

j  II  a  même  soutenu  que  cet  ouvrage  était  de  Garcias 
Cisneros,  abbé  de  Monlferrat.  Le  jésuite  Feller  a 
réfuté  cette  assertion  dans  le  «  Journal  historique  et 
littéraire  du  Luxembourg  »,  en  1783.  Mais  que  n'eiit 
réfuté  ce  jésuite  pour  l'honneur  de  son  ordre  ! 

IGNARE,  pseudonyme.   [J.  Du    IIamel, 

professeur  de  l'Université]. 

Panégyrique  de  l'ignorance  (traduit  du 
latin). 

Inséré  page  123  à  178  d'un  petit  in-32  intitulé 
«  Encyclopédie  liliputienne »  (1780).  C'est  la  traduc- 
tion de  l'ouvrage  cité  t.  I,  col.  216  e,  a  Agnostus. 

IGNORANT  (Un)  qui  frissonne  au  seul 
nom  de  bémol,  pseud.  [Henri-Barth.  Aigre]. 

Réibrme  à  faire  dans  la  manière  d'écrire 
hi  nuisi(iue.  au  moyen  de  laquelle  les 
commençants  n'éprouveront  plus  de  dif- 
ficultés,  soit  dans  la  lecture,  soit  môme 


331 


IGNORANTE 


I. 


332 


dans  l'exécution.  Paris,  Ladvocat.  1830, 
in-8,  45  pages  et  une  planche  de  mu- 
sique. 

L'auteur  propose  d'employer  dans  la  manière  d'é- 
crire la  musique,  au  lieu  de  notes,  des  lettres,  comme 
en  Allemagne. 

IGNORANTE  (Une),  pseud.  [M"^  Bois- 
siER,  depuis  M""  Agénor  de  Gaspari.n]. 

Voyage  d'—  dans  le  midi  de  la  France  et 
de  IT'talie.  Reclierclics  et  observations  cu- 
rieuses, historiques  et  anecdotiques.  Ou- 
vrage écrit  jour  par  jour  et  sur  les  lieux. 
Paris,  Paulin,  1833,  2  vol.  in-8. 

IGNOR.\NTIN  SmPLINET,/MCî/d.  [Jean- 
Laurent  Remacle,  professeur  de  langues, 
né  à  Verviers,  mort  à  Liège  en  1849]. 

Voyage  de  Verviers  à  Liège,  tant  à  pied 
qu'en  diligence,  par  — ,  avec  des  notes 
critiques,  historiques  et  philosophiques  par 
Dominique  Mirlilîque  (autre  masque  de 
J.  L.  Remacle).  Verviers,  Charles,  1821, 
in-12. 

^  -^  Ignorantin  Simplinet  et  Dominique  Mirliflque 
cachent  le  même  nom.  J.-L.  Massau,  dans  la  note  qu'il 
a  fournie  à  Quérard,  relativement  à  cet  ouvrage,  con- 
fond le  «  Voyage  de  Verviers  »  en  prose,  avec  un  petit 
poëme  publié  en  1828  sous  le  titre  de  «  Le  Quiproquo 
on  le  Char-à-bancs,  autrement  Voyage  de  Verviers  à 
Liège  »,  parT.-J.  Angenot.  Verviers,  in-8. 

H-  I.  G.  [Jean  Guiart]. 

Traité  de  l'origine,  ancienne  noblesse  et 
droits  de  Hugues  Capet,  extrait  'des  para- 
doxes de  l'histoire  françoise;  de  — .  Tours, 
1590,  in-8.  V.  T. 

-i-  I.  G.  P.  [Jacques  Goiiorry,  pari- 
sien]. 

I.  Instruction  sur  l'herbe  Pétum,  dite  en 
France  l'herbe  de  la  Ro\  ne  ,  ou  médi- 
cée,  par  — .  Paris,  Galioi  du  Pré,  1572, 
in-12, 

IL  Le  Livre  de  la  Fontaine  périlleuse, 
avec  la  Chartre  d'Amour,  autrement  inti- 
tulé le  Songe  du  Verger,  œuvre  très-excel- 
lente de  poésie  antique,  contenant  la  stéga- 

nographie avec  commentaire   de   — , 

dédié  à  l'illustre  seigneur  J.  de  Ferrières, 
vidame  de  Chartres.  Paris,  1572,  in-8. 

Une  édition  qu'on  pourrait  indiquer  comme  l'édition 
originale  de  cet  ouvrage  a  été  donnée  sous  ce  titre  ; 
«  La  Fontaine  périlleuse  avec  la  chartre  d'amours.  S.  l. 
n.  d.,  in-8,  goth.  G.  M. 

m.  Les  occultes  Merveilles  et  secrets  de 
nature,  par  Levin  Lemne,  trad.  par  — . 
Orléans,  P.  Trepperel,  1508,  in-16;  Paris, 
Galiof  (lu  Pré,  157  i,  in-8. 

IV.  Brief  Traité  de  la  racine  Mechoa- 
chan,  blasonnèe  en  mainte  région  la  Rhu- 
barbe des  Indes,  par  — .  Rouen,  Mallard, 
1588,  petit  in-8. 


d  )  V.  Description  de  l'herbe  nicotiane  et 
Traité  de  la  racine  Mechoacan,  blasonnèe 
la  Rhubarbe  des  Indes,  traduit  de  l'espa- 
gnol en  français  par  — .  Rouen,  Mallard, 
1588, in-8. 

-I-I.  H.  [Jean  Hellin]. 

La  Vie  de  Monsieur  Saint-Servais,  Eves- 
que  et  Patron  de  Maestricht,  recueillie  de 
plusieurs  autheurs,  par  — .  Liège,  Streel, 
1609  et  1612,  in-4. 

4-  I.H.  [IthierHoBiER]. 

I.  Tacite,  de  la  vie  d'Agricola  son  beau- 
père,  traduit  en  françois  par  — .  Paris, 
Camusat,  1639,)n-12. 

Balzac,  dans  ses  lettres,  dit  beaucoup  de  bien  de 
cette  traduction.  A.  A.  B— r. 

II.  Quatre  Livres  de  l'Imitation  de  J.-C. 
traduits  en  françois,  par — ,  trésorier  gé- 
néral de  la  marine  du  Levant,  avec  une 
épitre  dédicatoire  à  Henri  de  Mesmes,  pré- 
sident de  la  cour  de  Parlement,  composée 
par  Patru.  Paris,  veuve  Camusat,  1644, 
in-16. 

L'édition  de  Saumnr,  chez  F.  Ernou,  1661,  in-S-i, 
renferme  une  épître  dédicatoire  à  une  abbesse  de  Fon- 
tevrault.  A.  A.  B— r. 

-I-IK  MAR'SŒL  [Donald  Mitchell]. 
Les  Rêveries  d'un  célibataire,  roman  pu- 
blié dans  «  le  Moniteur  ». 

-f  I.  L.  [Jacques Lambert]. 

Le  bon  pauvre,  qui  apprend  àconnoistre, 
aymer  et  servir  Dieu,  et  par  ce  moyen 
estre  un  jour  riche  dans  le  Ciel.  Composé 
en  faveur  des  Pauvres  du  cathéchisme  de 
TEslise  Rovale  de  Saint-Louvs,  par  le  Père 
—  'de  la  C:  deJ.  Paris.  1653,  in-12. 

-h  I.  L.  D.  B.  [Le  Déist  de  Botidoux]. 

Satyres  d'Horace,  traduites  en  vers  fran- 
çais par — .Moulins et. Paris,  Lebour,  an  XII 
(t8Ui),  in-8. 

-1- 1.  M.  [Jean  Mouqlé]  . 

L'Amour  desplumé,  ou  la  Victoire  de 
l'amour  divin,  pastorale  chrétienne  en 
5  actes  et  en  vers.  Paris,  1612,  in-8. 

On  trouve  dans  la  «  Bibliothèque  du  théâtre  français  », 
t.  1,  p.  443-4-iO,  une  analyse  de  cette  pièce;  elle  se 
termine  par  une  exhortation  aux  belles  de  ne  plus 
craindre  ni  le  brandon,  ni  les  flèches  de  l'Amour  : 

«  Il  est  plumé  comme  un  oyson.  » 

-1-  I.  M.  [JeanMAURissE  ou  Meurisse], 
Introduction  familière  en  la  science 
d'astronomie,  contre  Copernic,  avecunsu[)- 
plémont  touchant  une  nouvelle  méthode  (le 
mesurer  la  hauteur  du  soleil  par-dessus 
la  terre,  par  le  sieur  — .  Paris,  Louis  Ven- 
dôme, 1672,  in-4. 


333 


IMBERT 


IMPRIME  UR  DE  PARIS        334 


Bibliûgrapliie  astrenomique  de  La  Lande,  sous  relte 
date.  A.  A.  B— r. 

H-  IMBERT  (Barthélémy),  aut.  supp. 
Œuvres  choisies,  Paris,  Vollaml,  an  V, 
4  vol.  in-8. 

Edition  fort  mal  exécutée;  en  outre,  c'est  une  super- 
cherie, car  les  tomes  III  et  IV  ne  sont  autre  chose  que 
les  deux  «  Recueils  de  Contes  »  par  différents  au- 
teurs, publiés  chez  la  veuve  Duchesne,  par  M.  Saute- 
reau  de  Marsy.  (Barbier,  «  Examen  critique  des  Dic- 
tionnaires ».) 

H-  IMBERT  auteur  supposé. 

Liberté  ou  la  Mort.  République  Haïtienne. 
Proclamation.  Au  nom  du  peuple  souve- 
rain. Le  gouvernement  provisoire  au  peu- 
ple et  à  l'armée  (10  sept.  1843.  —  Signé  : 
J.  C.  Imbert,  Guerrier,  N.  Segretier,  C.  Hé- 
rard  aîné).  —  Pùrt-liépublicain,  de  l'imp. 
nationale,  in-fol.  piano. 

Une  note  manuscrite  de  M.  Saint- Remy,  qui  a  cédé 
cette  pièce  à  la  Bibliothèque  impériale,  porte  que  c'est 
lui  qui  l'a  rédigée. 

4-  IMBERT  DE  BOURDILLON  (le  mar 
quis  d')  [Imbert.  conseiller  à  la  Cour  de 
Bordeaux]. 

Des  Discours  et  des  Vers  insérés  dans 
les  «Actes))  de  l'Académie  de  Bordeaux, 
dont  il  était  membre.  Un  volume  de  poé- 
sies publiées  après  sa  mort,  en  18G7,  in-8. 
Bordeaux,  impr.  Gounouilhou. 

IMBERT  DE  LAPHALÈQUE  (G.),  aut. 
supp.  [L.-Fr.  L'HÉuiTiER,  de  l'Ain]. 

I.  De  la  musique  en  France.  De  Rossini. 
—  De  Guillaume-Tell. 

Imprimé  en  trois  articles  dans  la  «  Revue  de  Paris  », 
1829,  t.  V. 

II.  Notice  sur  le  célèbre  violoniste  Ni- 
cole Paganini.  Paris,  Guyot,  1830,  in-8, 
eOpag.  avec  un  portr. 

IMBERT  DES  B.,  apocryphe  [Griffet  de 
La  Baume]. 

Les  Épanchements  de  l'imagination  et 
de  l'amitié  ;  Lettres  du  docteur  Langhorne, 
traduites  de  l'angl.  par  M. — .  Paris,  impr. 
de  Monsieur,  1787,  in-8,  173  pag. 

G.  Imbert  est  connu  par  quelques  traductions  de 
l'anglais.  Cependant  La  Baume  a  revendiqué  lui-même 
cette  traduction  dans  la  notice  sur  sa  vie  et  ses  ou- 
vrages, qu'il  a  adressée  à  Desessarts.  Voyez  les  «  Siè- 
cles littéraires  de  la  France  »,  t.  IV. 

En  lisant  cet  article  des  «  Siècles  littéraires  » ,  on 
ne  peut  douter  que  l'auteur  ne  l'ait  rédigé  lui-même. 
Il  y  en  a  un  certain  nombre  de  la  même  espèce  dans 
l'ouvrage  de  Desessarts.  Ces  articles,  joints  aux  qua- 
rante ou  cinquante  fournis  à  l'éditeur  par  de  Sainte- 
Croix,  donneront  toujours  quelque  prix  à  la  compilation 
des  «  Siècles  littéraires  »,  d'ailleurs  très  inexacte  et 
très-fautive. 

Une  preuve  qu'en  effet  la   traduction  de  Langhorne 


est  de  La  Baume,  c'est  que  plusieurs  morceaux  do  ce 
volume  sont  tirés  du  «  Censeur  universel  anglais  », 
auquel  travaillait  alors  La  Baume.  Voyez,  par  exemple, 
la  lettre  douzième  des  «  Epanchements  ».  On  la  trouve 
aussi  dans  le  «  Journal  encyclopédique  »  de  décembre 
1785.  A.  A.  B— it. 

I.  M.  D.  L,  D,  V.  (M.),  auteur  déyuisé 
[M.  Jacquelot,  ministre  de  l'église  de 
Vassy]. 

Réflexions  sur  les  «  Mémoires  de  M.  l'é- 
vêque  de  Tournay  (Du  Plessis-Praslin), 
touchant  la  religion  ».  Colorjne  {La  Haije), 
1684,  in-12. 

Ces  lettres  initiales,  suivant  Bayle,  «  République 
des  lettres  »,  juin  1C85,  p.  COO,  s'expliquent  ainsi  : 
M.  Jaquelot,  ministre  de  l'église  de  Vassy.  Les  «  Ré- 
flexions »  se  trouventdans  la  «  Réponse  de  M.  l'évèque 
de  Tournay  »  aux  Réflexions  de  M.  I.  M.  D.  L.  D.  V. 
Paris,  1085,  in-12.  La  Réponse  forme  le  troisième 
volume    des  Mémoires  de  l'auteur.  A.  A.  B— r. 

IMHOF,  pseudonyme  [Voltaire]. 

Les  Adorateurs,  ou  les  Louanges  de 
Dieu,  ouvrage  unique  de  M.  Imhof,  trad. 
du  latin.  1709,  in-8,  42  pag. 

Ce  fut  la  même  composition  dont  on  se  servit  pour 
l'impression  du  tome  II  des  «  Choses  utiles  et  agréa- 
bles. » 

Une  partie  de  cet  opuscule  a  été  reproduite  par  Vol- 
taire dans  ses  «  Questions  sur  l'Encyclopédie  »,  au 
mot  Eternité. 

-f  IMITATEUR  DE  JUVÉNAL(Un)  [Ber- 
trand Verlac]. 

Le  Règne  de  Bonaparte;  quatorze  satires 
en  vers  français,  par  — .  Paris,  Laurens 
aîrtc,  Juin-Août  1814,  in-8. 

Il  n'a  paru  que  sept  satires  ;  les  trois  dernières  ont 
été  publiées  dans  le  même  cahier.  0.  B. 

4-  IMMERSTEIF  [Ludwig]. 

Recherches  sur  les  causes  de  l'inflam- 
mation du  bomborax  chez  les  femmes 
adultes —  par  — ,...  trad.  de l'allem.  par 
KleingorloflFenbach  de***. . .  Bruxelles,  J.-A. 
Lelonrj,  1834,  in-8,  16  pag.  et  un  pi. 

Mystification  composée  par  G.  M.  A.  Gensse. 

IMPARTIAL,  S'IL  EN  EST  (Un)  auteur 
déguisé  [.I.-M.  Pascal  Buhan]. 

Revue  des  auteurs  vivants,  grands  et 
petits.  Coup  d'œil  sur  la  République  des 
lettres  en  ï'rance,  6"^  année  de  la  Répu- 
blique française.  Lausanne  et  Paris,  s.  d., 
in-8,  86  pag. 

IMPRIMEUR  DE  PARIS  DU  XVIIP  SIÈ- 
CLE (Un),  auteur  déguisé  [Aug.-Martin 
LoTTiN  l'aîné]. 

Plainte  de  la  Typographie  contre  cer- 
tains imprimeurs  ignorants  qui  lui  ont 
attiré  le  mépris  où  elle  est  tombée,  poënie 


33r; 


INARCO  CELEXIO 


INDÉPENDANT 


•336 


lalin,  par  Henri  Estionne,  S*"  du  nom,  im- 
primeur de  Paris,  du  seizième  siècle,  tra- 
duite en  françois  par  un  imprimeur  de 
Paris  du  dix-huitième.  Paris,  Lottin,  1783, 
in-i. 

INARCO  CELENIÛ.  Voy.  CELENIO. 

INCHOFFER  (Melchior,\  Voy.  CORNE- 
LIUS (Lucius). 
INCONNU  (Un),  pseudonyme  [Abraham- 

JOS.   DE  CHAUMEIX]. 

Sentiment  d'  —  sur  «  l'Oracle  des  nou- 
veaux philosophes  »  pour  servir  d'éclair- 
cissements et  (Yerrata  à  cetouvra.i;e,  dédié 
à  M.  de  Voltaire.  Paris,  Hérissant,  1700. 
in-12. 

INCONTsU  {\^n)^  auteur  déguisé,  [Charles 
Goldom]. 

Théâtre  d'  —  (ou  plutôt  trois  comédies 
de  Goldoni,  traduites  en  françois  par  Sa- 
blier). Paris,  Duchesne,  1763,  in-l:2. 

C'est  le  même  ouvrage  que  les  Œuvres  de  M"',  con- 
tenant la  Suivante  généreuse,  la  Domestique  généreuse 
et  les  Mécontents  (comédies  traduites  de  l'italien  de  Gol- 
doni). Londres  (Paris),  -1761,  in-12.       A.  .\.  B— r. 

INCONNU  (Un),  pseud.  [le  baron  Ebers- 
TEi\et  CiiioN  DU  Vergier]. 

Remarques  critiques  sur  le  «  Tableau 
historique  et  politique  de  la  colonie  de  Su- 
rinam, ou  Lettre  d"  —  à  Ph.  Fermin  ». 
Londres  [Amsterdam],  1779,  in-8. 

LNCONNU  (Un),    pseudonyme    [Nic.-J. 

HUGON  DE  BaSSEVILLE]. 

Mélanges  erotiques  et  historiques,  ou 
les  Œuvres  posthumes  d"  — ,  publiées  par 
im  chapelain  de  Paphos.  Salamine et  Paris, 
Laurent,  178i,  in-8. 

A.-X.  Barbier,  dans  son  Dictionnaire  des  ouvrages 
anonjTnes,  donne  à  cet  ouvrage  le  tilre  de  «  Mélanges 
critiques  »,  etc.  Nous  ne  savons  pas  jusqu'à  quel  point 
il  peut  avoir  raison  ;  toutefois  avons-nous  extrait  fidè- 
lement du  Catalogue  hebdomadaire  de  1784  le  titre  que 
nous  indiquons.  Si  ce  journal  avait  été  rédigé  avec  le 
soin  que  de  nos  jours  M.  Eeucliot  apporte  à  sa  «  Bi- 
bliographie de  la  France  »,  nous  n'hésiterions  pas  à 
prononcer  qu'il  y  a  au  moins  erreur  de  typographie  dans 
le  titre  donné  par  A. -.A..  Barbier. 

-|-  Ce  volume  est  ordinairement  indiqué  par  les 
bibliographes  comme  ne  portant  pas  le  nom  de  l'auteur; 
pourtant  nous  avons  vu  ce  nom  sur  un  exemplaire,  à  la 
vérité  imprimé  sur  vélin.  G.  M. 

-+■  INCON'NU  (Un)  [Louis  Damix]. 
Mes  Loisirs,  ou    Poésies    d'  — .  Paris, 
1807,  in-12. 

INCON'NU  [lUn).  pseudonyme  [F.  Grille, 
plus  tard  bibliothécaire  de  la  ville  d'An- 
gers, mort  en  1833]. 

Les  Folies  d'un  homme  sérieux,  ou  pe- 
tits Vers  d'  — .  Paris,  L.  Colas,  Delauna>i, 
1820,in-18. 


INCON'NU  (Un),  auteur  dryuisé  [de 
Faillv]. 

De  la  Prusse  et  de  sa  domination  sous 
les  rapports  politiques  et  reliirioux,  spé- 
cialement dans  les  nouvelles  provinces. 
Paris,  Guilbert,  1842,  in-8. 

INCONNU  (Un),  pseudonyme  [Eugène 
Pelletan],  auteur  de  feuilletons  dans  le 
journal  «  la  Presse  ». 

-I-  INCONNU  (Un)  [Théodore  de  Ban- 
ville]. 

+  INCONNU  (Un)  [M«  Guyet-Desfon- 

TAINES]. 

M.  X.  et  M^  Trois-Étoiles,  par — .  Paris, 
M,  Lévy,  1861,gr.  in-18. 

-I- INCONNU  (F)  [Ernest  Dréolle]. 
Des  articles  dans  divers  journaux,  no- 
tamment dans  ((  la  Patrie  » . 

-f-  INCON'NU  (F)  [Louis  Ulbach]. 
Des   articles   dans  «  l'Événement  »    et 
dans  le  «  Grand  Journal  ». 

+  INCON-N-U  (F)  [Aug.  Vitu]. 

Des  articles  dans  le  «  Figaro  »  (1869). 

-+-  INCRÉDULE  (Un)  [M-"*  T.-V.-B.  de 
Manne]. 

Réilexions  sur  un  article  du  «  Moniteur  » 
du  26  février,  relatif  à  M""'  la  duchesse  de 
Berry.  S.  L,  nîD.,  in-8,  4  p. 

INDÉPENDANT  (Un),  auteur  déguisé 
[J.-P.  Brissot]. 

Un  indépendant,  à  Fordre  des  avocats, 
sur  la  cause  de  la  décadence  du  barreau 
en  France.  Berlin,  1781,  in-8,  31  pages. 

L'entrée  de  cet  écrit  fut  sévèrement  interdite  en 
France.  Il  a  été  réimprimé  dans  le  t.  VI  de  la  «  Bi- 
bliothèque philosophique  du  législateur  »,fai  le  mèine 
auteur. 

-H  INDÉPENDANT  (Un)  [J.-F.-A. 
Bavard]. 

Louis  XVI  au  salut  ;  les  trois  ministères  ; 
par  M.  — .  Paris,  Dupont,  impr.,  1819, 
in-8, 24  p. 

-h  INDÉPEN-DANT  (F)  [Michel  Piciiat, 
mort  le  26  janvier  1828,  et  M.  Avenel]. 
f      L'Indépendant  à  M.  le  comte  Decazes. 
Paris,  1819,  in-8,  80  pag. 

Se  compose  de  deux  lettres. 

Voir  la  «  France  littéraire  »,  t.  XI,  p.  432.  Pichat 
est  surtout  connu  par  sa  tragédie  de  «  Léonidas  », 
représentée  avec  succès  en  1825. 

4-  INDÉPENDANT  (Un)  [Louis  Louvet, 
né  en  1817]. 

Etudes  biographiques.  Paris,  M.  Miche- 
let,  1847,  in-l6. 


337 


INDES 


INGÉNIEUR 


338 


LNDÈS  (N.),  théologien  do  Salamanquo, 
pseud.  [Denis  Nolin,  avocat]. 

I,  Lettre  d'un  théologienne  Salamanque 
sur  le  rétablissement  du  texte  de  la  Bible 
des  Septante.  (1708),  in-I2. 

Mylius  avance  à  tort,  page  1287,  que  cet  opuscule 
est  de  R.  Simon. 

On  trouve  dans  les  «  Mémoires  de  Trévoux  »,  juin 
1709,  p.  927,  une  analyse  de  celte  lettre,  suivie  de 
Réflexions  du  P.  Tournemine,  et  d'une  Lettre  du  P. 
Souciet  sur  le  même  objet.  A.  A.  B— r. 

II.  Deux  Dissertations,  l'une  sur  les  Bi- 
bles françaises,  et  l'autre  sur  l'éclaircisse- 
ment ou  phénomène  littéraire  et  lettre 
critique  de  la  «  Dissertation  anonyme  »  (de 
l'abbé  de  Longuerue)  et  des  «  Lettres 
choisies  «  dé  M.  Simon  touchant  les  anti- 
quités desChaldéens  et  des  Égyptiens  ;  par 
— .  Paris,  Mergé,  1710,  in-8,  106  pages. 

INDIEN  A  PARIS  (Un),  pscud.  [le  mar- 
quis DE  CaRACCIOLI]. 

Lettres  d'  —  ;  par  l'auteur  des  «  Lettres 
récréatives  et  morales  ».  Paris.  1788, 
2  vol.  in-Iâ. 

INDIFFÉRENT     (Un),    auteur    déguisé 

[Louis  DE  POTTEU]. 

Ni  pour,  ni  contre  les  jésuites,  à  propos 
du  «  Juif  errant  ».  Réflexions  soumises 
aux  souscripteurs  belges  pour  offrir  une 
médaille  à  M.  E.  Sue;  par  un  indifférent. 
Bruxelles,  Périchon,  18i4,  in-8. 

C'est  au  moins  le  troisième  écrit  publié  par  nos  voi- 
sins de  Belgique  à  l'occasion  du  roman  de  M.  Eug. 
Sue,  car  nous  avons  celui  de  M.  F.  Bogaerls  et  celui  de 
M.  Victor  Joly. 

INDIGÈNE   DE  L'AMÉRIQUE  DU  SUD 

(Un),  auteur  déguisé  [D.  S.  Joxama,  consul 
d'Espagne  à  Amsterdam]. 

Lettre  à  M.  l'abbé  de  Pradt.  Paris,  Ro- 
driguez,  1818,  in-8,  vij  et  223  pag. 

Ce  volume  est  précédé  du  court  avertissement  suivant, 
qui  suffira  pour  faire  connaître  dans  quel  esprit  est  écrit 
l'ouvrage. 

«  Dans  un  moment  ou  l'Europe  entière  a  les  yeux 
fixés  sur  l'Amérique,  où  les  gouvernements,  les  peuples, 
les  hommes  de  tous  les  partis,  de  toutes  les  opinions 
portent  des  jugements,  on  plutôt  hasardent  des  prédic- 
tions sur  le  sort  futur  de  ces  vastes  contrées,  j'ai  cru 
que  la  voix  d'un  homme  tout  à  fait  étranger  aux  intérêts 
et  aux  passions  qui  divisent  le  vieux  continent,  pouvait 
se  faire  entendre  avec  quelque  utilité  ». 

ï  Par  une  suite  de  la  destinée  qui  s'attache  a  tout 
ce  qui  tient  à  l'Espagne,  la  partie  de  l'Amérique  qui 
lui  appartient  n'est  guère  plus  connue  que  lorsque  les 
Pizarro  et  les  Cortès  venaient  de  la  soumettre  à  ses 
armes.  L'esprit  de  parti,  les  opinions  innovatrices,  les 
ambitions  déçues  profitent  de  cette  ignorance  pour  y 
créer  un  monde  en  quelque  sorte  fantastique,  qui  justifie 
le  passé  et  autorise  pour  eux  les  espérances  de  l'avenir. 
Quand  on  réfléchit  aux  torrents  de  sang  et  de  larmes 
que  quelques  erreurs,  faciles  à  détruire  avant  qu'elles  ne 
fussent  accréditées,  ont  coûté  au  genre  humain  ,  on  se 


demande  si  celui  qui  connaît  la  vérité  a  le  dioit  de  la 
taire,  et  ne  doit  pas  toujours  avoir  le  courage  de  la 
dire.  » 

«  Ayant  parcouru  tout  le  vaste  continent  de  l'.Amé- 
rique,  étudié  les  mœurs,  les  institutions,  les  lois  qui 
régissent  mes  compatriotes,  j'ai  plus  de  droits  aussi  à 
inspirer  la  confiance  que  les  auteurs  passionnés  de  quel- 
ques livres,  faits  sur  des  livres  qui  ne  contiennent  eux- 
mêmes  que  des  données  fausses  ou  exagérées.  Heureux 
si  je  puis  venger  la  noble  nation  espagnole  des  outrages, 
des  blasphèmes  qu'on  ose  se  permettre  contre  elle.  Plps 
heureux  encore  si,  détruisant  les  calomnies  qui,  comme 
des  nuages  amoncelés ,  dérobent  à  l'Europe  ce  ((ui  se 
passe  en  Amérique,  je  puis  faire  voir  mes  compatriotes 
tels  qu'ils  sont,  toujours  fidèles,  toujours  dévoués  à  la 
mère-patrie,  et  gémissant  sous  le  joug  de  quelques  am- 
bitieux, de  quelques  perturbateurs,  qui  ne  sont  pas  plus 
le  peuple  américain  que  Robespierre  et  quelques  bandes 
révolutionnaires  n'étaient  la  nation  française.  » 

Nota.  «  Tous  ceux  qui  connaissent  non-seulement  le 
manque  d'égards,  les  inconvenances,  mais  même  les  in- 
jures grossières  que  se  permet  M.  l'abbé  de  Pradt, 
toutes  les  fois  qu'il  parle  de  l'Espagne,  me  sauront 
quelque  gré  (je  l'espère)  de  la  modération  que  je  suis 
parvenu  à  f'arder  dans  tout  le  cours  de  cet  ouvrage.  » 

INDIGENT  DE  SAPIENCE  (1),  pseudo- 
nyme [François  Sagon]. 

Le  Chant  de  la  paix  de  France  et  de 
l'Angleterre,  chanté  par  les  trois  États, 
composé  par  — .  Paris.  Nie.  Buffet,  lo49, 
■n-8. 

-h     INDIGENT    DE    SAPIENCE    (Un) 
d  [Gilles  Cokrozet]. 

Le  Blazon  du  mois  de  mai  [s.  d.),  in-8. 
4  feuillets. 

Le  nom  de  l'auteur  se  lit  dans  un  acrostiche  de 
huit  vers  qui  précède  la  suscription.  Cet  opuscule  est 
réimprimé  dans  les  «  Anciennes  poésies  françaises  » 
(t.  VI),  éditées  par  M.  A.  de  Montaiglon. 

INDINAU  (Donatien),  anagramme  [le  P. 
Jean  David]. 

Jeu  pour  tirer  au  sort  la  sagesse  divine. 
Anvers,  1607,  in-12. 

Donaes  Indinau  est  en  flamand  l'anagramme  de 
N.  Joannes  David.  A.  A.  B— r. 

+  INDUSTRIEL  (Un)  [Charles  Marcel- 
lis,  industriel  a  Liège,  mort  en  1864]. 

Du  budget  de  la  guerre  et  de  la  situa- 
tion, par  — .  Bruxelles,  1860,  in-8,  31  p. 

-H  INDUSTRIEL  DES  MONTAGNES  DES 
VOSGES  (Un)  [Daniel  Le  Grand]. 

Nouvelle  lettre  d'....  à  M.  François 
Delessert.  Strasbourg,  impr.  de  Levrault, 
1839,  in-8.  7  p. 

INGÉNIEUR  (Un),  aut.  déguisé  [le  gé- 
néral d'Arçon]. 

Réflexions  d'  —,  en  répon.se  à  un  tacti- 
cien. Amsterdam,  1773,  in-12. 

-^  INGÉNIEUR  (Un)   [Rémi  DupuvdtI. 
Mémoire  sur  le  canal  de  jonction  de  la 


339      INGÉNEUR  DE  PROVINCE 


INSPECTEUR  GÉNÉRAL         340 


Meuse  à  la  Moselle  dans  le  Luxembourg, 
par  — .  Mons,  Hoyois,  1831,  in-4. 

INGÉNIEUR  DE  PROVINCE  {\]n),psciid. 
[Claude  Bouugelat,  fondateur  des  écoles 
vétérinaires  en  Franco]. 

Lettre  d'un  —  à  un  inspecteur  des  ponts 
et  chaussées,  pour  servir  à  «  l'Ami  des 
hommes  ».  Avignon  {Paris,  Duchesne)^ 
1760,  in-8,  IGO  pag. 

*  INGÉNU,  anagramme  [Guémx,  directeur 
des  aides  à  Amiens]. 

Voy.  Curieux  de  province  (un),  821  f. 

INGÉNU  (1'],  soldat  dans  le  régiment  de 
Navarre,  pseud.  [Lafite,  avocat]. 
■  Discours  de  Marius,  plébéien  et  consul, 
traduit  en  prose  et  en  vers  François  de 
Salluste;  suivi  du  discours  d'Etienne  de 
la  Boétie,  ami  de  Montaigne,  sur  la  servi- 
tude volontaire,  traduit  du  françois  de  son 
temps  en  françois  d'aujourd'hui.  Paris, 
Gmf fier  jeune,  1790,  in-8,  144  pages. 

+  INGOLDSBV  (Thomas)  [Richard-Harris 
Barham,  né  en  1788.  mort  en  184o]. 

Les  «  Ingoldsby  legends  )> ,  et  «  Mirth  and  Marvels  » 
ont  obtenu  un  véritable  succès  en  Angleterre  ;  le  second 
titre  :  «  Gaité  et  Merveilles  »,  est  de  nature  à  piquer 
la  curiosité.  Quelques  uns  de  ces  récits,  traduits  en 
français,  ont  passé  dans  nos  «  Revues  »;  ils  sont  les 
uns  en  prose,  les  autres  en  vers,  et  forment  trois  séries  ; 
la  première  a  obtenu  une  5"  édit.  en  1837,  la  2«  a 
paru  pour  la  troisième  fois  en  1842  ;  la  3^  a  été  ré- 
imprimée en  1847,  avec  une  notice  biographique  ;  la 
plupart  de  ces  morceaux,  fortement  empreints  de  Vhxi,- 
mour  britannique,  avaient  d'abord  paru  dans  un  jour- 
nal mensuel  de  Londres  ,  le  «  Bentley's  Miscellany  ». 
Barham,  tout  à  fait  inconnu,  ce  nous  semble,  aux  bio- 
graphes français,  était  ministre  anglican  dans  une  pa- 
roisse de  Londres. 

INISSAC,  anagr.  [le  comte  Dominique- 
Jean  DE  Cassim,  i"  du  nom],  auteur  de  di- 
vers articles  dans  le  «  .lournal  des  curés  », 
publié  par  M.  Villenave  père,  entre  autres 
d'une  «  Notice  des  savants  et  hommes  de 
lettres  qui  ont  cru  en  Dieu  »,  extraite  des 
«  Éloges  de  l'Académie  royale  des  scien- 
ces ». 

INNOCENT  (frère),  jos.  [dom  Masson, 
prieur  de  la  grande  Chartreuse]. 

Explication  de  quelques  endroits  des 
anciens  statuts  de  l'ordre  des  Chartreux, 
avec  des  éclaircissements  donnés  sur  le 
sujet  d'un  libelle  qui  a  été  composé  contre 
l'ordre  (par  l'abbé  de  Rancé)  et  qui  s'est 
divulgué  secrètement.  A  la  Correrie  [bâti- 
ment dépendant  de  la  grande  Charireuse), 
par  André  Galle  (1683),  in-i. 

166  pages  ;  les  exemplaires  qui  finissent  à  la  p.  122 
ne  sont  pas  complets. 

On  trouve  ordinairement  à  la  suite  de  cet  ouvrage 
une  autre  pièce  intitulée  :  «  .\ux  vénérables  pères  visi- 


le\iis  de  la  province  de  N.  {par  le  même  dom  Masson), 
in-4.  A.  A.  B— r. 

-+-  Ce  volume,  ayant  été  supprimé,  est  devenu  rare, 
mais  il  est  moins  recherché  qu'autrefois. 

+  INNOCENT  BONNEFOY  DE  GO- 
NESSE  [R.  D.  Bernard]. 

La  Cranomanie,  vaudeville.  Paris,  1807, 
in-8. 

(Catalogue  Soleiune,  n"  3207). 

INNOCENT  ÉGARÉ  (F),  pseudonyme 
[Gilles  d'Aurigny,  dit  le  Pamphile]. 

I.  La  Généalogie  des  dieux  poétiques, 
composée  par  —  ;  la  Description  d'Her- 
cule de  Gaule,  composée  en  grec  par  Lucien 
etpar  ledit— ,  traduite  en  franço'i^Poitiers, 
A  l'enseigne  du  Pélican,  lo45,  in-12. 

II.  Les  fictions  poétiques,  colligées  des 
bons  et  mei  Heurs  au theurs. ..  avec  la  joyeuse 
description  d'Hercules  de  Gaule,  trad.  du 
grec  (de  Lucien)  en  françois  par—.  Lijon. 
1557,  in-16.  (Le  Man.  donne  par  erreur 
la  date  1577). 

-+-  III.  La  Peinture  de  Cupido.  Poictiers, 
1545,  in-16. 

Volume  fort  rare,  indiqué  par  La  Croix  du  Maine. 

+  INQUISITELU  DE  GOA  (1')  [Delisle 
DE  Sales]. 

Lettre  de  —  à  M.  Dedelay  d'Achères,  in- 
c[uisiteur  au  Chatelet  de  Paris,  sur  la  sen- 
tence qui  condamne  au  feu  la  Philosophie 
do  la  nature  (par  l'auteur  de  cet  ouvrage 
— ,  caché  sous  la  signature  d'Alphonse 
Torquemada,  grand  inquisiteur  des  colonies 
portugaises),  1776,  in-4.  Autre  édition, 
in-8. 

Il  y  a  trois  lettres  dans  celte  brochure;  la  seconde 
est  adressée  à   M.   Charles  Saillard,  apprcntif  docteur 
en  médecine,  et  la  troisième  à  l'auteur  d'une  brochure 
intitulée  :  «  Le  Délire  de  la  nouvelle  philosophie  ». 
A.  A.  B— r. 

Voyez  plus  loin,  père  Picpus  (un). 

+  INSPECTEUR  DE  L'ACADÉMIE  (Un) 
[Jacques  Matter]. 

Le  Visiteur  des  Écoles,  par  — .  Paris, 
1831,  in-8. 

4-  INSPECTEUR  DES  ÉCOLES  PRIMAI- 
RES (Un)  [Bernard  Mertens,  de  Galoppe, 
mort  en  1851]. 

La  Bible  de  l'enfance,  lectures  amusan- 
tes sur  l'Ancien  et  le  Nouveau  Testament, 
par  l'abbé  de  Noirlieu.  Nouvelle  édition 
augmentée  par  — .  Liège,  Dessain,  1840, 
in-12. 

4-  INSPECTEUR  GÉNÉRAL  DE  L'IN- 
FANTERIE    DE     L'ARMÉE     DU    RHIN 

[Scmauenrurg]. 

Instruction  concernant  les  manœuvres 
de  l'infanterie,  donnée  par  1'  — .  Stras- 
bourg, Levrault,  an  8  (1800),  in-12. 


3  il 


INSTITUTEUR 


I.  P.  C. 


342 


Voyez  aux  Auonjmes,  le  «  Rapiiort  fait  au  Mi- 
nistre ». 

INSTITUTEUR  (Un),  pseudonyme  [Nic- 
J.  HuGou  DE  BassevilleJ. 

Réflexions  d'  —  sur  un  roman  intitulé  : 
«  Adèle  et  Théodore,  ou  Lettres  sur  Fédu- 
cation  »  (par  madame  de  Genlis).  Phila- 
delphie [Paris,  François-Ambroise  Didot 
Vaine),  1782,  m-8,  2i  pages. 

-^INSTITUTEUR  (Un)  [J.-A.  Amouroux]. 
Le  Livre  des  Enfants,  in-12. 

-4-  INSTITUTEUR  DU  KOCHERSBERG 
(Un)  [Edmond  Ratisboxne]. 

Causeries  d'  —  sur  la  Caisse  des  retrai- 
tes pour  la  fieillesse  (Loi  du  18  juin  183U), 
traduites  de  l'allemand.  Paris,  1852,  in-8, 
24  p. 

+  INTENDANT  DES  MENUS  EN  EXER- 
CICE (1')  [Voltaire]. 

Conversation  de  1'  —  avec  l'abbé  Griscl. 
17(jl,  in-12,  2i  pag. 

-\-  Voir  (Juérard,  «  Bibliogr.  voltair.  »  ,  p.  47 , 
no  266,  et  p.  60. 

-h  INTENDANT  MILITAIRE  (Un)  [Ros- 
taing]. 

Vices  de  l'administration  actuelle  des 
subsistances  militaires...  Paris,  1818, 
in-8. 

4-  INTÉRESSÉ  (Un),  ayant  droit  à  une 
pension  sur  la  caisse  de  vétérance  [Que- 
quet]. 

Aperçu  rapide  d'un  rapport  fait  à  la 
chambre  des  Députés,  le  12  avril  1833. 
par  M.  Duséré,  au  nom  de  la  commission 
chargée  d'examiner  le  projet  de  loi  rela- 
tif à  la  caisse  de  vétérance,  par  — .  Paris, 
Lotlin  de  Sainl-Germain,  1833,  in-8. 

INTHIERI  (Barthélémy),  auteur  supposé 
[l'abbé  Ferdinand  Galiani]. 
Voy.  B.  D.  N.  E.,I,col.  i82f/. 

INTIMÉ  (F),  pseud.  [Alfred  Bosquet], 
auteur  de  l'article  intitulé  :  «  la  Buvette 
du  Palais  »,  imprimé  dans  le  journal  «  la 
Semaine  ». 

+  INVALIDE  (Un)  [par  Delorier]. 

L  Chansons  d' — .  Paris,  Baudry,  1831, 
gr.  in-18. 

II.  Contes  normands  ;  les  deux  orages, 
les  deux  châtelaines,  par  — .  Rouen,  Bau- 
dry. 183i,  in-12. 

-h  INVALIDE  (Un)  [M.-L.-G.  pe  Puv- 
busque]. 

Souvenirs  d'— .  Paris,  Deniu,  18il, 
2  vol.  in-8. 

INVALIDE  RETIRÉ  DU  MONDE  (Un), 
pseud.  [J.-Il.  Marchand,  avocat]. 


Mon  Radotage  et  celui  des  autres,  re- 
cueilli par  — ,  pendant  son  carnaval.  Ba- 
fjatelle,  17o9,  in-12. 

-f  INVENTEUR  DE  LA  PASIGRAPHIE 
(F)  [J.  de  Maimieux]. 

Les  trois  Musées  de  l'enfance,  contenant 
le  spectacle  de  la  nature,  le  spectacle  do 
la  société  humaine,  le  spectacle  des  arts  et 
des  sciences,  par — .  N"  1  (et  unique).  Paris, 
an  VI,  in-4. 

INVENTEUR  DES  MENUS  PLAISIRS 
HONNÊTES  (F),  pseudonyme. 

Le  triomphe  de  très  haulte  et  puissante 
dame  Vérolle,  Royne  du  Puy  d'Amours  ; 
composé  (en  rithme  françoise)  par  — . 
Lyon,  François  Juste,  1539,  in-8. 

La  Croix  du  Maine  et  Du  Verdier  donnent  cet  ouvrage 
à  Martin  d'Orchesiuo,  nom  inconnu  dans  la  république 
des  lettres.  C'est  sans  vraisemblance  que  plusieurs  bi- 
bliographes, entre  autres  les  rédacteurs  du  «  Catalogue 
de  la  bibliothèque  du  roi,  Belles-Lettres  »,  t.  I,  V, 
4564  A.,  et  de  Bure  le  jeune,  dans  sa  «  Bibliographie 
instructive,  Belles-Lettres  »,  1. 1,  n"  3030,  l'attribuent 
à  Jehan  Le  Maire,  mort  vers  1524. 

-f-  On  ne  connaît  que  deux  exemplaires  de  ce  livre 
singulier;  l'un  fait  partie  de  la  riche  collection  d'un 
bibliophile  anglais,  M.  Francis  Douce,  qui  l'a  légué  à 
la  bibliothèque  Bodleïenne,  à  Oxford  ;  l'autre,  après 
avoir  été  acquis  en  1738  par  la  bibliothèque  du  roi, 
y  est  retourné  après  avoir,  par  suite  d'un  vol  commis 
en  1794,  circulé  chez  divers  amateurs.  —  «  Le 
Triomphe  »  a  été  réimprimé  en  1540,  à  Paris,  in-16, 
44  feuillets,  et  cette  seconde  édition  n'est  guères  moins 
rare  que  la  première  ;  mais  l'ouvrage  se  trouve  inséré 
dans  la  collection  «  d'Anciennes  poésies  françoises  »  , 
publiée  par  M.  A.  de  Monlaiglon,  t.  IV.  —  M.  Paul 
Lacroix  a  émis  la  conjecture  que  Rabelais  pouvait  bien 
être  l'auteur  de  cette  singulière  facétie.  Le  «  Manuel  du 
Libraire  »  art.  Le  Maire,  entre  dans  de  longs  détails  au 
sujet  des  deux  éditions. 

+  INVENTEUR  DU  CLAVECIN  ÉLEC- 
TRIQUE (F)  [Le  P.  J.  de  la  Borde,  S.  .1.] 

Découvertes  des  plus  fameux  problèmes 
de  la  géométrie  sublime,  la  quadrature  du 
cercle  et  la  section  de  l'angle,  par  — . 
Mayence,  17G8,  in-i. 

-f-  lOX  [Auguste  IIus]. 

Les  Alpes  illustrées  à  la  fin  du  xviii"  siè- 
cle et  au  commencement  du  xix^  siècle, 
ou  trois  penseurs  nés  au  pied  des  Al- 
pes et  devenus  célèbres  à  Paris,  par  — . 
Paris,  1817,  in-8,  8  p. 

-I-  I.  P.  (Fr.)  [docteur  en  théologie 
Frère  Jean  Pigenat]. 

Aveuglement  et  grande  inconsidération 
des  Politiques,  dits  Maheutres,  qui  veulent 
introduire  Henry  de  Bourbon  à  la  couronne 
de  France.  Paris,  Thierry,  1592,  in-8. 
P.  L. 

-H  I.  P.  C.  (mcssire)  [Jean-Pierre  Camus, 
évoque  de  Belley]. 


3i3      1.  P.  C.  E.  DE  BELLEY 


IKEN^EUS 


344 


I.  Panégyrique  de  la  mère  de  Dieu,  par 
— ,  nomme  par  Sa  Majesté  à  l'évéché  de 
B.  (Belley).  Paris.,  Chappekt,  1608,  in-12. 

C'est  le  premier  ouvrage  imprimé  de  ce  fécond  écri- 
vain. 11  a  élé  reproduit  dans  ses  «  Diversilez  »,  tom.  X, 
pag.  390. 

II.  Traité  de  la  pauvreté  évangélique,  par 
— .  Bexaiiçon,  Jean  Thomas,  1634,  in-8. 

+ 1.  P.  C.  E.  DE  BELLEY  [Jean-Pierre 
Qmus,  évèque  de  Belley]. 

L'Ecole  de  perfection",  tirée  de  quelques 
leçons  spirituelles  faites  par — .  Paris,  1640, 
in-1^. 

+  1.  P.  D.  B.  C.  D.  P.  G.  P.  D.  M.  L. 
M.  D.  F.  E.  X.  [Jonathas  Petit  de  Berti- 
GNv,  ci-devant  prévôt  général  de  messieurs 
les  maréchaux  de  France  en  Xaintonge]. 

L'Anti-Hermaplirodite,  ou  le  secret  tant 
désiré  de  l'avis  proposé  au  roi  pour  répa- 
rer tous  les  désordres  du  royaume,  tant ,  C 
par  la  disposition  des  jours  divers  en  deux 
semaines,  par  lesquelles  on  connoistra  la 
vérité  de  tout,  par — .  Paris,  Berjon,  1606, 
in-8. 

Voy.  le  Dict.  de  Prosper  Marchand,  au  mot  .v.nti. 

-h  L  P.  D.  M.  [Jacques  Peletier,  du 
Mans]. 

L'Art  poétique  de  Quint-Horace  Flacce, 
mis  en  vers  françois,  par—.  Paris,  lo4o, 
Jn-12. 

-f- 1.  P.  T.  [Jean  Passerat,  troyen]. 

L'Adieu  à  Phœbus  et  aux  muses,  avec 
unerimeàBacchus.  Prtrw.B.Prerosf,  loo9, 
in-4. 

Ce  morceau  a  reparu  sous  un  autre  tilre  :  k  Contre 
Phœbus  et  les  Muses  »  dans  le  «  Recueil  des  œuvres 
poétiques  de  Passerai».  Pai'is,  1606,  in-8. 

Sur  Passerat  on  doit  consulter  «  La  Croix  du  Maine», 
les  travaux  de  M.  Sainte-Beuve  et  un  opuscule  de 
M.  L.  Lacour;  «  i.  Passerat,  chapitre  inédit  d'un  de 
ses  ouvrages...  pour  servir  de  suite  aux  éditions  les 
plus  complètes  de  la  Satire  Ménippée  »  ;  Paris,  1856, 
br.  in-8,  à  60  exempl.  G.  M. 

-1-  IRBEL  (J.-V.)  [Liber]. 

Les  Pantagruéliques,  contes  du  pays  ré- 
mois (composés)  sur  la  copie  originale,  par 
— .  Paris,  Panckoucke,  1854,  in-18,  1  vol. 
1^9  p.  et  1  ft  pour  la  table;  ce  volume, 
divisé  en  six  livres,  contient  64  contes  en 
vers;  il  a  été  tiré  à  100  exemplaires  et 
n'est  point  entré  dans  le  commerce . 

Transcrivons  un  passage  de  l' avant-propos  ; 

L'ouvrage  que  nous  offrons  à  nos  amis  a  été  composé 
en  entier  dans  le  courant  de  deux  années  comme  délas- 
sement et  simple  jeu  d'esprit,  avec  la  collaboration  de 
joyeux  compagnons  aimant  à  passer  ensemble  leurs 
soirées,  et  à  la  fumée  du  cigare  et  de  la  tasse  de  thé 
assez  fréquemment  renouvelés. 

Nous  avons  fait  en  sorte  que  celte  édition,  donnée  à 
nos  frais  et  dépens  comme  à  nos  périls  et  risques,  soit 


tirée  à  100  exempl.  sur  beau  papier  vergé  de  Hollande, 
en  caractères  neufs  ou  à  peu  près  et  assez  gros  pour  que 
les  myopes  puissent  la  lire  sans  lunettes  pour  leur 
satisfaction  et  plus  encore  pour  la  nôtre.  Quant  aux 
aveugles,  après  y  avoir  mûrement  réfléchi,  ils  pourront 
se  faire  lire  ces  contes,  qui  parleurs  épouses,  qui  par 
leurs  sœurs,  ou  à  défiut  par  leurs  chambrières,  de  façon 
enfin  à  les  savoir  par  cœur  et  réciter  couramment  au 
besoin.  L  L. 

Paris,  l""-  août  1854. 

-hl.  R.  D.  L.  [Jean  Ric.utd]. 

Discours  du  massacre  de  ceux  de  la  re- 
ligion réformée  fait  à  Lyon  par  les  catho- 
liques romains,  le  28*=  du  mois  d'aoust  et 
jours  suivants,  lo72-lo74.  Sans  nom  de 
ville  ni  d'imprimeur,  in-8. 

Ce  discours  est  précédé  d'une  épitre  dédicatoire  de 
18  pages  datée  de  Montauban,  le  premier  jour  du  cin- 
quième mois  après  les  massacres,  ayant  en  tète  cette 
suseription  :  k  A.  M.  .\nt.  Pauc.  Clau.  dominiq.  R. 
ses  bienajTiiez  frères  I.  R.  D.  L.  désire  paix  et  toute 
bénédiction  en  Jésus-Christ  » .  Ricaud  était  ministre  à 
Lyon  ;  il  fut  sauvé  du  massacre  par  le  seigneur  de  la 
Mante,  gouverneur  de  Lyon,  qui  lui  procura  un  asile 
dans  la  citadelle.  Voir  dans  les  «  Lettres  lyonnaises  », 
1824-1826,  une  lettre  de  M.  A.  Péricaud.  11  existe  une 
autre  édition  de  ce  discours,  publiée  également  en  1574, 
et  il  en  a  été  donné  une  réimpression  à  Lyon  en 
1847  (J.  Nigon,  in-i2,  57  pages)  mise  au  jour  par 
P. -M.  Gonon.  Voir  le  «  Manuel  du  Libraire  »,  5«édit. 
t.  II,  col.  748. 

-+-  1.  R.  D.  L.  [Jacques  Rou.ssix ,  de 
L}on  ■?] . 

Guisiade,  tragédie  nouvelle,  en  laquelle 
au  vray  et  sans  passion  est  représenté  le 
massacre  du  duc  de  Guise  (par  Pierre 
Mathieu).  Lyon,  1389,  in-8.  —  Troisième 
édition.  Lyon.  lo89,  in-8  avec  le  nom  de 
l'auteur. 

L'épître  dédicatoire  de  cette  pièce,  au  duc  de 
Mayenne,  est  signée  des  lettres  I.  R.  D.  L.  Les  conti- 
nuateurs du  P.  le  Long,  t.  2,  n"  18842,  croient  que 
Mathieu  s'est  caché  sous  ces  initiales.  Mais  il  est  bien 
plus  probable  qu'elles  désignent  Jacques  Roussin,  de 
Lyon,  imprimeur  de  la  pièce.  Voyez  la  »  Chasse  aux 
bibliographes,  »  par  l'abbé  Rive,  p.  193. 

Cette  tragédie  a  été  réimprimée  avec  beaucoup  de 
notes  dans  le  troisième  vol.  du  «  Journal  de  Henri  III  », 
Paris,  1744,  5  vol.  in-8.  A.  A.  B— r. 

Le  I'  Manuel  du  Libraire  »  indique  en  détail  quatre 
éditions  différentes  de  cette  tragédie. 

Une  réimpression  de  la  troisième  édition  a  été  faite 
en  1744.  Elle  est  augmentée  d'une  pièce  de  vers  inti- 
tulée la  «  Double  Tragédie  ».  0.  B— r. 

IREX^US  (Philopater),  pseiid.  [Richard 
Belixo]. 

Vindiciarium  catholicorum  Hiberniae, 
authore  Philopatro  Irenseo  ad  Alitophilum, 
libri  duo.  Parisiis,  1630,  in-8. 

-j-Vùlume  rare,  intéressant  pour  l'histoirede  l'Irlande, 
et  fort  recherché  en  .\ngleterre.  Lowndes  indique  deux 
autres  ouvrages  de  Beling  sur  le  même  sujet.  Le  der- 
nier, publié  après  la  mort  de  l'auteur,  à  Paris,  en  1655, 
renferme  sa  biographie. 


345 


IREN^US 


ISIDORUS  MERCATOR 


346 


IRENjEUS  (Paulus),  pseudonyme  [Pierre 
Nicole]. 

Causa  Janseniana,  sive  fictitia  hœresis, 
sex  disquisitionibus  à  Paulo  Iraeneo,  tbeo- 
logicè,  Jiistoricè,  explicata  et  explosa.  Ad- 
juncti  sunt  super  eâdem  materiâ  alii  trac- 
tatus  et  epistolae  (edente  Ant.  Arnault). 
Coloniœ,  1(382,  in-8. 

IRÉNÉE  (François),  pseudonyme  [Jean 
Macé,  de  Rennes,  en  religion  le  P.  LÉo\ 
DE  Saint-Jean,  carme]. 

Sentiments  sincères  et  charitables  sur 
les  Questions  de  la  prédestination  et  de  la 
fréquente  communion.  Paris,  1643,  in-i 
et  in-8. 

Œuvres  du  docteur  ArnauUl,  t.  XXM,  Préface  histor. 
et  critique.  A.  A.  I!  — r. 

IRENICUS  (Erasmus),  pseud.  [Antonius 
Brun]. 

Bibliotheca  Gallo-Suecica,  sive  syllabus 
operum  selectorum,  quibus  Gallorum  Sue- 
corumqiie  hâc  tempestate  belli  profe- 
rendi,  pacis  evertendœ  studia  publico  exlii- 
bentur,  auctore  Erasmo  Irenico.  Ulopiœ, 
apud  udonem  neminem ,  vice  ubique ,  ad 
insigne  veritatis,  hoc  anno  {Parisiis,  1612), 
in-4. 

L'imprimeur  fut  condamné  au  fouet,  par  arrêt  du  par- 
leuieut  de  Paris.  Voy.  la  «  Bibliothèque  liistor.  de  la 
France,  t.  II.  n»  28734.  A.  A.  B-r. 

-|-  C'est  un  catalogue  de  livres  imaginaires. 

-f-  Autre  édition,  nuper  additis  illustrior.  Petit 
in-i  de  4  feuillets  non  cliiffrés  et  24  pages,  sur  très- 
mauvais  papier.  0.  B — r. 

IRNER,  pseudonyme  [Louis-Henri  Mar- 
tin], 

En  société  avec  M.  Félix  [Davin]  :  Wolf- 
thurm,  ou  la  Tour  du  Loup,  histoire  tyro- 
lienne. Paris,  Cor réard jeune,  1830,  SVol. 
in-12. 

-f-  ISAIE. 

Il  s'est  conservé  sous  le  nom  de  ce  prophète  un 
«  Livre  de  la  vision  d'Isaïe  » ,  dont  le  texte  n'est  parvenu 
qu'en  éthiopien.  Une  traduction  française  a  été  insérée 
dans  le  «  Dictionnaire  des  apocryphes  »,  publié  par 
M.  l'abbé  Migne  (lom.  I,  col.  647-704). 

-t-  I.  S.  D.  D.  [de  Dampierre]. 

L'Ecole  pour  rire,  ou  la  Manière  d'ap- 
prendre le  françois  en  riant,  par  le  moien 
de  certaines  histoires  choisies,  plaisantes 
et  récréatives,  par  — .  Francfort,  1670, 
pet.  in-12. 

+  ISID.  B.  [Bourdon]. 

Voy.  1.  B.,  II,  col.  324  f. 

ISIDORE  (saint),  archevêque  de  Séville, 
apocr.  [Ambroise  Autpert,  abbé]. 

Le  Combat  des  Chrétiens,  trad.  du  latin. 
Paris,  1676.  in-12. 

C'est  la  traduction  du  traité  intitulé  «  De  tonflictu  I 


Tirtulum  et  vitiorum  »  qui  se  trouve  dans  l'appendice 
du  t.  IV  de  saint  Augustin,  édition  des  Bénédictins, 
quoiqu'il  ne  soit  pas  de  ce  père  de  l'Eglise. 

Le  traducteur  anonyme  l'a  attribué  à  tort  à  Isidore 
de  Séville.  A.  A.  B— r. 

ISIDORE,  prénom  sous  lequel  il  existe 
des  parts  de  pièces  de  théâtre  imprimées 
de  cinq  auteurs  contemporains  différents  : 
MM.  Baron,  Belle,  Berny,  Courville  et  Si- 
mart.  Pour  l'indication"^  de  ces  parts  de 
pièces,  voy.  la  «  France  littéraire  »  à  cha- 
cun de  ces  cinq  noms. 

ISIDORUS  MERCATOR,  vel  Peccator 
[S.  Isidore,  de  Séville]. 

Tomus  primus  quatuor  conciliorum  ge- 
neralium  —  quadraginta  septem  concilio- 
rum provincialium  authenticorum  —  de- 
cretorum  sexaginta  novem  pontihcum  ab 
apostolis  et  eorumdem  canonibus  usque  ad 
Zachariam  primum,  Ysidoro  (llispalensi) 
authore.  (Seu  potiiis,  post  Ysidorum,  Ri- 
culfo  episcopo  Moguntino  colligente,  in  lu- 
cem  editus  studio  et  labore  Jacobi  Merlini). 
—  Tomus  secundus  (curante  eodem  Jac. 
Merlino).  Parisiis,  1524.  2  vol.  in-fol. 

Je  suis  très-porté  à  croire,  avec  l'abbé  de  Feller 
dans  son  «  Dictionnaire  historique  »,  que  le  fameux 
Isidore  Mercator  ou  Peccator  est  le  même  que  celui  dont 
il  est  question  ici  ;  par  humilité  il  prenait  le  nom  de 
Peccator,  dont  par  erreur  les  copistes  auront  fait  Merca- 
tor. En  effet,  on  n'a  jamais  pu  avoir  aucune  notice  sur 
ce  prétendu  Isidorus  Peccator.  On  ne  connaît  que  sa  col- 
lection des  «  Décrétales  »;  et  comme  cette  collection  est 
originairement  et  fondamentalement  celle  de  saint  Isi- 
dore de  Séville,  il  n'est  pas  raisonnable  de  supposer 
un  Isidore  différent  de  ce  saint  et  savant  évèque. 

V.  la  dissertation  de  La  Sema  Santander,  qui  a  pour 
titre  :  «  Prœfatio  historico-critica  in  veram  et  genui- 
nam  collectionem  veterum  canonum  Ecclesia^  Hispana;, 
à  Divo  Isidore  Hispalensi  metropolitano ,  Hispaniarum 
doctore  primiim,  uttraditur,  adornatam,  consequentibus 
deindè  seculis  ab  Hispanis  Patribus  auctam,  è  pluri- 
bus  ms.  codd.  erutam,  studio  et  operâ  Andréa;  Burriel, 
Soc.  Jesu,  quam  accurantissimè  exscriptam  varianti- 
busque  lectionibus  ornatam  possidet  Carolus  de  la  .Serna 
Santander,  Bibliotheca;  publica;  Bruxellensis  custos. 
iyrî(.Te//(S,  1800,  in-8.  A.-A.-B.-r. 

-(-Ce  nom  rappelle  une  des  suppositions  les  plus  con- 
sidérables qui  se  soient  jamais  produites  ;  on  attribué  à 
ce  personnage,  qui  vivait,  dit-on,  au  huitième  siècle, 
et  dont  l'existence  n'est  nullement  prouvée,  la  forma- 
tion d'un  recueil  de  decretalia  contenant  des  lettres 
supposées  de  presque  tous  les  papes,  depuis  saint  Clé- 
ment jusqu'à  saint  Grégoire  le  Grand.  Quoique  leur 
fausseté  soit  évidente,  la  critique  était  si  peu  avancée 
au  moyen  âge,  qu'on  n'hésita  pas  à  regarder  comme  au- 
thentiques toutes  ces  pièces  forgées  à  plaisir,  et  conte- 
nant les  maximes  les  plus  favorables  aux  prétentions 
les  plus  exagérées  de  l'ultramontanisme. 

Le  protestant  Blondel  les  combattit  vivement  dans  son 
«  Pseudo-Isidorus  et  Turrianus  vapulanles  »,  Genève, 
IG28,  in-4''. 

Voir  Fleury,  «  2^  Discours  sur  l'histoire  ecclésias- 
tique. » 

Après  avoir  été  insérés  pour  la  plupart  dans  le  «  De- 


347 


ISK.VKDER 


I.  W. 


3i8 


crelum  »  de  Gratien,  c«s  documents  ont  été  inipriniés 
à  part  en  1524,  à  Paris,  et  plusieurs  fois  depuis.  On 
en  trouve  une  analyse  étendue  dans  le  tome  VIII  de 
«  l'Histoire  des  auteurs  ecclésiastiques  »,  par  dom 
Ceillier. 

+  ISKAXDER  [Alexandre  Hertzen  ou 
Herzex]. 

Écrivain  politique  russe  et  romancier,  né  à  Moscou 
en  4812.  Adversaire  déclaré  du  czar,  il  est  établi  à 
Londres.  Voir  les  titres  de  divers  de  ses  ouvrages  dans 
le  «  Catalogue  général  de  la  librairie  française  » ,  par 
M.  Otto  Lorenz,  tome  II,  p.  591. 

Voir  sur  cet  écrivain  la  «  Correspondance  littéraire  » , 
tome  W,  page  220.  Iskander ,  en  russe,  signifie 
Alexandre. 

ISLE  (de  L')   Voy.  de  l'isle. 

ISLY  [le  maréchal Bugeaud,  duc d]. 

De  la  colonisation  de  l'Algérie.  (Ecrit 
rédigé  par  Petrus  Borel.)  Paris,  A.  Guijot, 
1847,  in-8  de  9o  pag. 

+  ISMAEL  BEN  ABRAHA3I  (R.)  [Etien- 
ne Fourmom]. 

Lettre  de  — ,  juif  converti,  à  M.  l'abbé 
Houteville,  sur  son  livre  intitulé  :  «  la 
Religion  chrétienne  prouvée  par  les  faits  ». 
Paris,  Thiboust,  iT2'2,  in- 1:2. 

+  ISOLE  (Louise  d')  pM°"=  Riom]. 
Après  l'amour,  (poésies).  Paris,  A.  Le- 
merre,  18G7,  in-12. 

4-  ISRAËL!  (le  prince  d")  [Auguste Lan, 
agréé]. 
Essais  du  — .  Paris,  1846,  in-12. 

Voy.  «  France  littéraire  »,  t.  XI,  p.  216. 

ISRAÉLITE  FRANÇAIS  (Un),  auteur  dé- 
guisé'[Michel  Beur].° 

Abrégé  de  la  Bible  et  Choix  de  morceaux 
de  piété  et  de  morale  à  l'usage  des  Israé- 
lites de  France.  Paris,  F  Auteur,  Baudoin, 
1820,  in-12. 

-+-  ISRAÉLITE  FRANÇAIS  (Un)  [Jacob- 
Samuel  POLAC]. 

Lettre  d'  —  à  M.  de  Muller,  conseiller 
de  S.  M.  l'empereur  de  Russie.  [Paris, 
1822),  in-8,  31  p. 

Critique  de  la  «  Notice  sur  l'état  des  Israélites  de 
France  »  (par  Coquebert  de  Monlbret),  1821,  in-8. 

+  I.  T.  [Jean  Tournet,  avocat]. 
Notice  des  bénéfices  de  France,  par  — . 
Paris,  1621,  in-8.  V.  T. 

-f-ITALIEN  (Un)  [le  marquis  Trivulzio. 
de  Milan]. 

Lettre  d'—  à  M.  de  Chateaubriand,  au- 
teur de  «  Buonaparte  et  les  Bourbons  » 
(en  italien  et  en  français).  Paris,  I8I4, 
in-8. 

-h  ITTJRBIDE  (don  Auaustin),  empereur 
du  Mexique  (fusillé  le  19  juillet  1826). 


L'illustreJPortugais,  ou  les  Amants  con- 
spirateurs, par  — ,  traduit  de  l'espagnol 
en  français  par  Jarmini  Almerte.  Paris, 
1823,  2  vol.  in-12. 

Ce  roman,  au-dessous  du  médiocre,  est  donné  comme 
ayant  été  composé  par  l'ex-empereur  pendant  la  traversée 
qu'il  fit,  en  1823,  da  Mexique  en  Italie;  mais  c'est 
une  supercherie  qui  trompa  peu  de  monde;  l'auteur  vé- 
ritable n'est  pas  connu. 

Les  »  Mémoires  autographes  »  d'Iturbide,  publiés 
en  anglais  par  M.  J.  Quin,  et  traduits  en  français  par 
M.  Parizot  {Paris,  1824,  in-8)  sont  d'une  authenti- 
cité très-discutable. 

-f- 1.  V.  [Jacques  Veyras]. 

Traité  du  tabac,  ou  Nicotiane,  etc.,  par 
Jean  Néander;  traduit  du  latin,  par — . 
Lyon,  Vincent,  1626,  in-8. 

+ 1.  V.  [le  P.  Jean  de  Vigxancourt]. 

Les  vies  des  grands  capi  taines  de  la  Grèce, 
de  Cornélius  Nepos,  traduites  en  français 
par  le  P.  —,  de  la  C.  de  J.  Seconde  édi- 
tion. Paris,  1636,  in-8. 

Une  troisième  édition,  de  même  date,  porte  le  nom 
de  l'auteur.  0.  B — r. 

+  I.  V.  CLERM.  [Isaac  Villevaut]. 

Discours  mémorable  du  siège  mis  par 
César  devant  Gergovie...  et  de  la  mort  de 
Vercineétorix,  recueilli  de  divers  auteurs. 
Paris,  P.  Ramier,  1589,  in-8. 

Livre  rare  ;  voir  le  «  Manuel  du  libraire  »,  V,  1243. 

-H  L  V.  E.  [Juste  Van  Effen]. 
Les  Petits  Maîtres,  comédie.  La  Haye, 
1709, in-8. 

Catalogue  Soleinne,  n"  1713. 

+  IVEL,  anagramme  [David  Levi  Al- 
varès]. 

Des  poésies  publiées  sous  ce  nom  ana- 
grammatisé. 

-r- 1.  V.  L.  [Jean  de  la  Taille]. 

Histoire  des  singeries  de  la  Ligue,  con- 
tenant les  folles  propositions  et  frivoles 
actions  usitées  en  faveur  de  l'autorité 
d'icelle,  en  la  ville  de  Paris,  depuis  l'an 
Io90  jusqu'au  22  mars  1394,  par  — .  1393, 
petit  in-8,  fig. 

Il  existe  deux  autres  éditions  sons  la  date  de  1595 
et  une  avec  celle  de  1590.  Le  «  Manuel  du  libraire  », 
t.  III,  col.  179,  entre  à  cet  égard  dans  de  longs  dé- 
tails ;  cet  écrit  a  été  reproduit  dans  les  «  Mémoires  de 
la  Ligue  ».  t.  V,  et  dans  les  édit.  en  3  vol.  de  la 
«  Satyre  Ménippée  »,  t.  ler. 

+  IVOI  (Paul  d')  [Charles  Deleutre]. 

Cet  écrivain  a  publié  successivement  des  chroniques 
parisiennes  dans  «  l'Estafette  »,  le  «  Courrier  de  Paris  », 
le  .(  Figaro  »,  la  «  Patrie  »  et  «  l'Indépendance 
Belge.  » 

-h  I.  W,  [J.  Waesberghe]. 

Recueil   et   eslite   de   plusieurs  belles 


349 


X. 


I.  z. 


350 


chansons  joyeuses,   honnestes  et  amou- 
reuses. Anvers,  1576,  petit  in-12. 

Le  libraire  Waesberghe  a  signé  l'épitre  dédicatoire 
de  ce  recueil,  dont  la  table  a  été  rédigée  par  L.  de 
Walcourt,  lequel  a  signé  un  sonnet  inséré  au  folio  3. 
Voir  le  «  Manuel  du  Libraire  »,  t.  V,  col.   1402. 

I.  X.,  ps.  [.T. -P.  TnÉNOT,  auteur  d'ar- 
ticles de  beaux-arts  dans  divers  journaux]. 


IXIXIUS,  ps.,  [S'  Gravesande,  auteur 
de  notes  dans  le  «  Chef-d'œuvre  d'un  in- 
connu ))  de  Saint  Hyacinthe]. 

-h  I.  Z.  [Edelestand  Pontas  du  Méril, 

philologue  érudit,  né  à  Valognes]. 

Articles,  sous  ces  initiales,  dans  le  u  Na 
tional  du  Calvados  »,  1843-1844. 


-h  J.  (le  s"^)  [JoBÉ]. 

Q.  F.  Horace ,  première  partie.  i?oMen, 
la  veuve  d'Antoine  Maurry ,  idSa  ,   in-]:2. 

Ce  volume,  qui  contient  la  traduction  en  vers  alexan- 
drins des  dix-buit  premières  odes  d'Horace,  est  très- 
rare.  Il  a  échappé  même  aux  recherches  de  l'abbé  Gou- 
jet.  Aussi  est-ce  probablement  au  silence  qu'il  a  gardé 
sur  ce  livre  qu'il  faut  attribuer  celui  des  auteurs  qui, 
s'occupant  après  lui  de  l'ami  de  Mécène,  n'ont,  pour  la 
plupart,  puisé  leurs  renseignements  que  dans  sa  «  Bi- 
bliothèque françoise  ».  Catal.  Duputel. 

H-  J.  [Jubé,  curé  d'Asnières], 

Jansenius  pour  et  contre,  touchant  les 
matières  de  la  grâce,  par  — .  Paris,  1703, 
in-12. 

Ce  livre  fut  supprimé.  A.  A.  B— r. 

-|- J.  [Jault]. 

Pneumatopathologie,  ou  Traité  des  ma- 
ladies venteuses,  traduit  du  latin  de  Com- 
balusier,  par  — .  Paris,  Dehiire  l'aîné. 
1754,  2  vol.  in-12. 

-I-  J.  [.Tabineau]. 

Réponse  de—  à  M.  M***  (Maultrot),  re- 
lativement à  l'opinion  de  M.  Camus.  1791, 
in-8,  50  p. 

4-  J.  (M""')  [MiLLON  Journel]. 
Les  Enfants  du  vieux  château,  par  — . 
Paris,  1810-1818,  40  vol.  in-18. 
Réimprimés  avec  le  mom  de  l'auteur. 


-+-  i.  (M.  Gustave)  [Jal]. 

Mes  visites  au  musée  royal  du  Luxera- 
bourg,  ou  Coup  d'oeil  critique  de  la  galerie 
des  peintres  vivants.  Par  — .  Paris,  Lad- 
vucat,  1818,  in-8,  8  f , 

-\-  J.  [Louis-François  Jauffret,  né  à  La 

Roque-Brussane] . 

Fables,  contes  et  autres  articles  dans  la 
«  Ruche  provençale  »,  recueil  estimé  dont 
il  a  édité  les  quatre  premiers  volumes 
[Marseille,  1819-22,  G  vol.  in-8). 

Un  jeune  érudit  vient  de  publier  une  notice,  travail 
intéressant  et  consciencieux,  sur  ce  savant  et  ce  littéra- 
teur trop  peu  connu,  qui  fut  l'ami  des  Jussieu  et  des 
Cuvier  et  le  rival  heureux  de  Berquin  et  de  Florian. 
V.  «  Notice  sur  J.-Fr.  Jauffret  »  ;  Marseille,  18G9, 
in-8o,  avec  portr.  G.  M. 

-)-  J.  (Henri),  compositeur  [Henri  Ja- 
dor]. 

Dialogue  entre  une  presse  mécanique  et 
une  presse  à  bras,  recueilli  et  raconté  par 
une  vieille  presse  en  bois,  enrichi  de  notes, 
par  — .  Paris,  1830,  in-8. 

+  J.  (l'abbé). 

Oraison  contre  le  choléra,  par  — .  Caen 
Chalopin,  1832,  1  p. 

Si  nous  mentionnons  cette  petite  pièce,  c'est  que  ses 
auteurs,  compositeurs  d'imprimerie,  avaient  eu  l'idée 
de  la  faire  passer  sur  le  compte  de  l'abbé  Jamct,  fon- 


3ol 


352 


dateur  du  Bon  Sauveur  pour  les  sourds-muets,  à  Caen, 
ancien  recteur  de  l'académie  de  Caen,  et  qui  jouissait 
dans  cette  ville  d'un  grand  Ci-i'dit.  Elle  eut  en  elTet  un 
certain  débit,  grâce  à  cette  supercherie  assez  inuoiviile. 
Une  revue  littéraire,  qui  s'imprimait  à  Caen,  «  l'Étu- 
diant »,  p.  50,  fit  allusion  à  l'incident  dans  des  vers 
anonymes  dont  Bétourné  aurait  pu  réclamer  sa  part, 
comme  il  en  avait  eu  une  dans  la  fabrication  de 
«  l'Oraison  >, . 

Le  choléra!...  j'ai  cru  ressentir  des  coliques! 
Mais  bah  !  n'a-t-on  pas  fait  des  prières  publiques  ? 
Et  moi-même  je  puis  vous  octroyer  encor 
Une  prière  ad  hoc  qui  vaut  son  pesant  d'or. 
Prenez!  Elle  guérit,  par  sa  vertu  divine. 
Le  choléra,  la  gale,  et  détruit  la  vermine! 
C'est  uu  présent,  Messieurs,  que  l'on  vous  fait  à  tous. 
Puisque  nous    le   donnons...  —  Pour   combien?...  — 
[pour  deux  sous  ! 

L'abbé  Jamet,  né  à  Fresnes  (Orne),  en  1762,  mourut 
à  Caen    en  1845.  Il   a  laissé  plusieurs  ouvrages. 

L.  D.  L.  S. 

+  J.  [.I.  Jarrin,  ancien  ingénieur  du 
cadastre  du  département  de  l'Ain,  né  en 
Bourgogne]. 

Instruction  populaire  sur  les  nouvelles 
mesures  à  Tusage  du  département  de 
l'Ain.  Bourg.  Bottier,  1839,  broch.  in-8. 
«  Sirand,  Bibliogr.  de  l'Ain  ». 

J.,  auteur  déguisé  [l'abbé  Jules  Morel]. 

Compte-rendu  de  l'ouvrage  de   ^J.    de 
Falloux  sur  'e  pape  Pie  V.  —  Article  in- 
séré dans  le  «  Journal  de  Maine-et-Loire  « 
du  10  mai  1814. 

L'abbé  insiste  sur  Marie  Stuart  et  la  défend  d'avoir 
été  aveugle  dans  ses  passions. 

■+-  J.  (D")  [le  docteur  Jousset,  médecin 
àBellême  (Orne),  auteur  de  beaucoup  de 
notices,  principalement  archéologiques , 
sur  cette  ville  et  les  environs,  auxquelles 
il  a  mis  son  nom]. 

De  nombreux  articles  signés  de  ces  initiales  dans 
divers  journaux  de  l'Orne  et  d'Eure-et-Loir. 

L.  D.  L.  S. 

+  J**  [J.-B.  JouRD.\N,  de  Marseille]. 

I.  Le  Guerrier  philosophe,  ou  Mémoires 
de  M.  le  duc  de**,  contenant,  etc.,  par  — . 
La  Haye  [Paris],  1744,  4  parties  en  2  vol. 
in-12. 

II.  Les  Amours  d'Abrocomeetd'Anthia, 
histoire  éphésienne,  trad.  de  Xénophon 
par  M.  — .  S.  /.,  1748,  pet.  in-8,  frontispice 
gravé  et  Gg. 

Outre  la  trad.  anonyme  publiée  avec  le  titre  «  d'Ephé- 
siaques  »,  sous  deux  dates  différentes  qu'indique  le  «  Ma- 
nuel »  (t.  V,  col.  1502),  on  a  encore  du  joli  roman 
de  Xénophon  d'Ephèse  une  traduction  qui  forme  le 
t.  XI  de  la  K  Collection  des  Romans  grecs  «  {Paris 
1822,in-lG).  G.  M. 

+  J***  (l'abbé)  [l'abbé  Armand  P.  J.4c- 
QuiN,  mort  historiographe  du  comte  d'Ar- 
tois vers  1780]. 


Entretiens  sur  les  romans,  ouvrage  mo- 
ral et  critique.  Paris,  Duchesne,  17oo, 
in-12. 

Jacquin  en  attribue  l'invention  aux  Egyptiens. 

-H  J***  l'aîné  [Jamet]. 

Lettre  de  —  à  M.  le  chevalier  de  P*** 
(Pacaroni),  auteur  de  «  Bajazet  1  »,  sur  la 
métaphysique  et  la  logique.  Paris,  7  avril 
1742.  ih-12,  dans  le  «  Conservateur  », 
septembre  1737. 

-I-  J***  [Jefferson]. 
Observations  sur  la  Virginie,  par  M. — . 
Paris,  1786,  in-8,  carte.  "  G.  M. 

-f-J***  [Jardin]. 

Le  Déjeuner  des  volontaires,  scène  pa- 
triotique (en  prose),  mêlée  de  musique. 
Paris,  an  II  (1794),  in-18,  avec  musique. 

-t-  J***  [JOLVCLERC]. 

Cours  complet  et  suivi  de  Botanique, 
rédigé  sous  les  formes  et  dans  les  termes 
les  plus  clairs,  par  — .Lyon,  an  III  (1793), 
in-8.  V.  T. 

+  J***  [JOURGXIAC  DE  SaINT-MÉARd]. 

Voy.  B.,  I,  420  e. 

-+-  J...  (M.  de)  [de  Jullian]. 

Souvenirs  de  ma  vie,  par  — .  Paris,  Mas- 
son,  1813,  in-8. 

L'auteur  publia  à  Bruxelles,  en  1817,  une  suite  de 
ces  souvenirs,  sous  le  titre  de  «  Considérations  politiques 
sur  l^s  affaires  de  France  et  d'Italie  pendant  les  trois 
premières  années  du  rétablissement  de  la  maison  de 
Bourbon  sur  le  trône  de  France  » .         A.  A.  B— r. 

+  J***  (M.  labbé)  [P.  F.  Jamet,  mort 
en  1843]. 

L'Homme  heureux  dans  toutes  les  situa- 
tions de  la  vie,  ou  les  Aventures  de  Mis- 
scno,  poëme  portugais  du  P.  Th.  de  Al- 
me\da,  trad.  par  —.  Caen,  1820,  2  vol. 
in-Ï2. 

-[-L'original  portugais  parut  à  Lisbonne  en  1786;  il 
en  existe  plusieurs  traductions  espagnoles. 

-f-  J***  (le  général)  [Jomini]. 

Précis  historique  et  militaire  de  la  cam- 
pagne de  1813,  pour  servir  de  supplément 
et  de  rectification  à  la  «  Vie  politique  et 
militaire  de  Napoléon  racontée  par  lui- 
même  »,  par  — .Paris,  Anselin  et  Laguio- 
nie,  1827,  in-8,  284  p. 

Ce  volume,  qui  forme  le  chapitre  XXII  de  l'ouvrage 
auquel  il  fait  suite,  n'a  été  publié  qu'en  1832. 

-I-  J****  (le  citoyen)  [Jolvclerc]. 

Apologie  des  prêtres  mariés,  ou  abus 
du  célibat  prouvé  aux  prêtres  catholiques, 
par  — .  Paris,  an  VI  (1798),  in-8.      V.T. 

+  J [Jourdai.n,  inspecteur  des  fo- 
rêts et  des  chasses  du  roi]. 

Lnsillage  des  grains,  ou   Mémoire  sur 


3.j3 


.lACOB  SAMUEL 


354 


leur  conservation.  Paris,  Huzard,   ISll), 
in-8,  50  p. 

4-  J [de  Jolimont]. 

De  la  nouvelle  salle  d'opéra,  par  — . 
Pam.  1821,  in-8,  fig.  G.  M. 

-1-  J [Jacquin]. 

Fastes  françois,  par  — .  Paris,  Héris- 
sant.  1747,  in-16. 

+  J (M.)  Jansen. 

Voyages  dans  la  Péninsule  occidentale 
de  l'Inde  et  à  Ceylan,  traduits  du  hollan- 
dais (de  J.  Haafner).  Paris,  1811,  in-8. 

+  J.  A.  [Jean  Armand,  dit  Mlstai'iia, 
turc  de  nation]. 

Voyages  d'Afrique  faits  en  1(J29  et  Ki;!!), 
sous  la  conduite  du  commandeur  de  Ka- 
rilly^  es  côtes  occidentales  de  Fés,  Maroc, 
Salle,  avec  des  observations  par  — .  Pa- 
ris, 1631, in-8. 

Calai,  manuscrit  des  Barnabites.  V.  T. 

4-  J.  A.  [Jean  Aymon]. 

Tableau  de  la  cour  de  Rome,  dans  lequel 
sont  représentés  au  naturel  sa  politique  et 
son  gouvernement  sjtirituel  et  temporel, 
par  le  sieur  — .  La  Haye,  17(17,  17::^(i, 
1729,  in-12. 

H-  J.  A.  [Jean  Arnd]. 

Quatre  livres  du  vray  christianisme  de 
J.  A.,  traduits  en  françois  et  dédiez  à  S.  E. 
Mgrl'archev.  de  Paris.  Paris,  Montalant  et 
Cuvelier^  1725,  3  vol.  in-8. 

L'auteur  est  Jean  Arml,  luthérien,  de  Lunebourg, 
mort  en  1021,  et  c'est  le  comte  de  Zinzendorff  qui 
dédie  cette  traduction  au  cardinal  de  Noailles .  La  dé- 
dicace ne  fut  point  agréée,  et  les  libraires  n'ont  point 
eu  la  perniissiou  de  vendre  l'ouvrage,  dont  l'édition  est 
étrangère.  Du  Pin  en  marque  plusieurs  éditions  alle- 
mandes, t.  IV,  de  sa  «  Table  générale  ».    A.  A.  B— r. 

J.  A***"^,  ps.  [Abel  Hur.o]. 

Les  Tombeaux  de  Saiiil-Dcnis,  ou  Des- 
cription historique  de  cell.'  alib;i\cc(''li'hii', 
des  monuments  qui  v  sont  ii'iilcniu's  ci  de 
.son  riche  trésor;  siii\  ic  (hi  ilécil  de  la  vio- 
lation des  tombeaux  en  17!):!,  ilr  délails 
sur  les  restaurations  de  l'église  en  180li  et 
dejuiis  INI  !•  ;  de  Notices  sur  les  rois  et  les 
grands  Iidiuiirs  qiii  y  ont  été  enterrés,  et 
sur  les  cérémonies  funèbres  cpii  y  ont  eu 
lieu  ;  et  précédée  de  la  Descriplion  des 
cérémonies  usitées  aux  obsè([ues  des  rois 
de  France,  et  de  la  Relation  des  funérailles 
de  Louis  XVIII.  Paris,  F.  M.  Maurice, 
1823,  in-18,  avec  6  gravures. 

J.  A ,  ps.  [J.-A.-M.  d'Auuévilli;]. 

Voy.  A ,  1,  col.  li.'J2. 

-4-  JAR***  [.Iabineau,  cx-doctrinaircj. 
Exposition  des  principes  de  la  foi  calho- 
r.        II. 


lique  sur  l'église,  recueillis  des  instructions 
familières  de  — .  Paris,  Leclere,  1792, 
in-8. 

-4-J.  A.  C.  [Clos]. 

Notice  historique  sur  Sorèze  et  ses  en- 
virons, suivie  d'un  voyage  au  dedans  et 
au  dehors  de  la  montagne  de  Causse; 
par  — -,  membre  correspondant  de  la  So- 
ciété des  Antiquaires  de  France.  Toulouse, 
Bonichet  cadet,  1822,  in-8. 

JACOfi,  avocat  en  parlement,  ps.  [A.  de 

MONÏFLEURV]. 

Le  Mariage  de  rien,  comédie  en  un  acte. 
Paris,  imÔ,  in-12. 

J  ACOR,  de  l'Académie  royale  de  musique, 
ps.  [l'abbé  Roussier]. 

Méthode  de  musique  sur  un  nouveau 
plan.  Paris,  1709,  in-8. 

Note  mss.  d'un  contemporain.  A.  A.  B—  r. 

JACOR  (le  P.  Thomas),  prieur  des  Domi- 
nicains de  la  rue  du  Rac,  ps.  [le  P.  Rern. 
Lambert,  dominicain]. 

Essai  sur  la  jurisprudence  universelle. 
Paris,  V"  Desaint,  1779,  in-12. 

On  lit  dans  le  privilège  le  nom  du  père  Jacob,  prieur 
des  Dominicains  de  la  rue  du  Bac  ;  mais  l'ouvrage  est 
certainement  du  père  I-aniln-rl,  ipii  le  cinniiosapour  servir 
d'introduction  aux  (Kinirs  du  i  liiiiKrlii'r  d'Ai^ucsseau. 

Suivant  de  bons  cnluiiirs,  raiilrin-  .Inuuvre  avec 
plus  de  succès  ([ue  la  plupart  des  publicistes  et  des  idii- 
lisoplies  le  londemenl  de  la  loi  naturelle.  Aucun  ou- 
vrage peut-être  ne  fait  mieux  connaître  les  méprises 
des  philosophes  anciens  et  modernes  sur  cet  imposant 
objet.  L'élégance  du  style  s'y  trouve  unie  à  la  force  des 
raisonnements.  A.  A.  B — r. 

JACOR  (le  bibliophile) ,  ps.  [Paul  La- 
croix, né  à  Paris  en  1807]. 

Pour  la  liste  des  nombreux  ouvrages 
publiés  sous  ce  pseudonyme,  voyez  les 
tomes  IV  et  XI  de  «  la  France  littéraire  », 
à  Lacroix. 

-(-Le  calai,  de  la  librairie  française,  ISiO  à  18C:., 
publié  par  M.  Ullo  Lorenz,  énumèie,  lom.  111,  p.  dU5, 
05  réimpressions  ou  i)ulilicalions  nouvelles  de  Jl.  La- 
croix. 

JACOR,  |>s.  [JoLv]. 

Le  Juif-Errant.  Mystification  fantastique 

en   trois    tableaux ,"    représentée   sur   le 

théâtre  des  Folies-Dramati(pics,  le  25  oc- 

i  tobre  1834.  Paris,  Marchant.  1834,  in-8 

I  de  10  pag. 

!  Le  M.  Joly,  auteur  de  celle  parodie,  doit  être  M.  Vic- 
tor-Vincent Joly,  de  Bruxelles,  le  même  qui,  en  1845, 
a  publié  une  critique  ultramontaine  du  roman  célèbre 
de  M.  Eugène  Sue,  sous  ce  litre  ;  «  Des  Jésuites,  et 
quelques  engouements  littéraires  à  propos  du  Juif-Er- 
rant >i.  Bruxelles,  Laiulois,  in-8.  180  p. 

-+-  JACOR  SAMUEL  (Jacob-Samuel  Pc- 
j  lac). 

12 


35r. 


lACOBINS 


JACQUET 


356 


Un  mol  À  M.  Michel  Berr.  Paris,  18-2  i, 
in-8,  20  p. 

Voy.  t  Fiance  littéraire  »,  t.  XI,  p.  iTS. 

JACOBINS  (des),  aut.  dég.  [F.  Chabot, 
député  à  la  Convention,  et  autres]. 

Journal  populaire,  ou  le  Catéchisme  des 
Sans-Culottes,  ouvrai^'c  sur  l'éducation  et 
l'instruction.  Paris,  1792,  12  n°' in-8. 

+  JACOBV  (André)  [Symphorien  Vau- 

DOUÉ]. 

I.  De  la  liberté  de  l'Eglise,  à  propos  de 
l'enseignement.  Lettres  à  iMM.  les  députés. 
1846, ïn-18. 

U.  Liberté  d'enseignement.  Les  nou- 
veaux Montanistes  au  collège  de  France. 
ISii,  in-12. 

L'auteur  a  été,  eu  1848,  memlire  de  l'Assemblée 
constituante. 

-^JACQUELIN  (Jacq.-André)  [de  Bouu- 

BON-CoNTl]. 

L  Le  sang  des  Bourbons,  galerie  histo- 
rique des  rois  et  princes  de  cette  famille 
depuis  Henri  IV  jusqu'à  nos  jours.  Paris, 
1820,  2  vol.  in-i. 

II.  Les  Bourbons  martyrs,  ou  les  au- 
gustes victimes  (publ.  par  Jacquelin).  Pa- 
ris, 1821,  in-8. 

Ces  deux  ouvrages  furent  imprimés  aux  frais  de  la 
cour. 

JACQUES  d'Autun  (le  R.  P.),  nom.  de 
religion  [Ciieva.nes,  prédicateur  capucin]. 

La  Conduite  des  Illustres  pour  aspirer  à 
la  gloire  d'une  vie  héroïque  ;  par  le  K.  P. 
J.  b.  P.  C.  Paris,  Sottbron,  1659,  in-i.  — 
3'édit.  166  i. 

.lACQUES  (le  Cousin).  Voy.  Cousin 
Jacques  (le). 

-4-  JACQUES  [Jacques  Demogeot,  né  en 
1808]. 

Contes  et  causeries  en  vers.  Paris,  1862, 
in-12. 

JACQUES  BONHOMME,  jw.'f.  [Ange  Blaise, 
neveu  de  M.  de  La  Mennais,  aujourd'hui 
directeur  du  Mont-de-Piété]. 

I.  Jacques  Bonhomme.  Le  bon  sens  du 
peuple  sur  les  absolutistes.  Rennes ,  de 
l'imp.  de  Marteville,  1832,  in-8  de  8  pag 

II.  Jacques  Bonhomme  aux  représen- 
tants de  la  nation.  Bennes,  de  l'imp.  de 
Marlevillc,  1832,  in-8  de  S  jiag. 

III.  Oi)inion  d(>  Jac([ues  Bonhomme  sur 
l'élection  d'un  député  à  Beaune.  Dijon,  de 
l'imp.  de  Doiiillier,  183  i.  in-8  de  16  pag. 

IV.  La  Civilisation,  satire,  suivie  d'une 
Notice  critique  sur  la  poésie  moderne,  par 
Jacques  Bonhomme.  Paris,  de  l'imp.  de 
Gratiot,  1839,  in-8  de  16  pag. 

V.  Du  Recensement,  par  Jacques  Bon- 


homme. Paris,  de  l'imp.  de  Lanfje-Lcvij, 

1841,  in-16  de  64  pag. 

Cet  opuscule  fut  saisi  et  lit  condamner  son  auteur  à 
l'emprisonnement. 

VI.  Jacques  Bonhomme  à  ses  descen- 
dants; manuscrit  de  l'autre  monde  décou- 
vert au  centre  d'un  aérolithe  tombé  du 
ciel  dans  la  plaine  des  Vertus,  le  l'''  avril 

1842.  Paris,  de  l'imp.  de  Blondeau,  1842, 
in-8  de  24  pag. 

+  JACQUES    DE    SAINT-DOMINIQUE 

(le  P.)  [Charles  Maison]. 

Voy.  aux  Anonymes,  Dénonciation  apologétique  tou- 
chant... 

+  JACQUES  LE  MINEUR  (Saint),  au- 
teur supposé. 

Protévangile  de  — . 

Une  traduction  française  de  cette  production  supposée 
a  paru  dans  les  «  Evangiles  apocryphes  »,  traduits 
par  G.  Brunet,  Paris,  1849,  in-lâ;  elle  est  accom- 
pagnée de  notes,  et  elle  a  été  reproduite  dans  le  t.  I" 
du  «  Dictionnaire  des  apocryphes  »,  publié  parM.l'abhé 
Migne.  Le  texte  grec  a  été  publié  par  J.-Ch.  Thiîo 
d'après  divers  manuscrits;  des  traductions  latines  existent 
dans  divers  recueils. 

-fJACQUESLE  VRAY  [Charles  Duguer- 


ROis,  né  à  Troyes  en  1817]. 
Au  pied  du  grand  escalier.  1854,  in-18. 

-^  JACQUES  SINCÈRE    [  Camille  De- 
bans]. 
Des  articles  dans  divers  journaux. 

Le  .<  Catalogue  général  »  de  M.  Otto  Lorenis,  indi- 
que deax  ouvrages  de  ce  littérateur,  né  en  1833,  mais 
celte  liste  succincte  pourrait  être  augmentée. 

-^.TACQUliS  SOUFFRANT  [Louis  Ul- 
BACii,  né  à  Troyes  en  1822]. 

Devenu  en  1848  rédacteur  en  chef  du  «  Propagateur 
de  l'Aube  »,  cet  écrivain  s'adressait  à  lui-même  des 
lettres  qui  étaient  censées  émanées  d'un  ouvrier  et  qui 
étaient  signées  du  pseudonyme  ci-dessus.  Il  y  répondait 
dans  son  journal.  Mis  en  accusation  pour  une  de  ces 
lettres,  M.  Ulbach  fut  défendu  par  M.  Jules  Favre  et 
acquitté.  Cette  correspondance  a  été  réunie  en  un  volu- 
me publié  en  1851. 

JACQUET  (François),  religieux  récollet, 
et  missionnaire  apostolique,  ps.  [Ant.  Ak- 
NAULD,  docteur  en  théologie]. 

Les  Bibles  catholiques  détendues  contre 
les  accusations  de  David  Mallebovin,  mi- 
nistrede  l'église  wallone de Groningue,  etc. 
Liège,  Simon,  Bavât,  1679,  in-8. 

L'abbé  Le  Clerc,  dans  sa  Bibllolhêque  du  Richelel, 
s'est  livré  à  bien  des  conjectures  frivoles  sur  cet  au- 
teur, puisque  l'ouvrage  dont  il  s'agit  n'est  autre  chose 
que  la  réimpression  de  la  «  Nouvelle  Défense  du  Nou- 
veau-Testament deMons  »  contre  M.  Mallet,  par  le  doc- 
leur  Arnauld.  Le  libraire  y  mit  un  nom  imaginaire, 
parce  qu'il  savait  que  l'ouvrage  ne  pouvait  entrer  en 
France  sous  son  vrai  titre. 

Voyez  la    «   Préface  historique  et  critique   »  qui  se 


3o7 


JACQUOT 


.lALIN 


3o8 


trouve  en  tète  du  sepliènie  volume  de  la  collection  des 
Œuvres  du  docteur  Arnauld.  Lausanne,  1775  et  ann. 
suiv.,  42  vol.  in-4..  A.  A.  B— r. 

JACQUOT,  ouvrier  forgeron  et  poète 
naturel  limousin,  ps.  [J.-B.  Bonaventure 
DE  Violet  d'Epagny]. 

I.  Complainte  historique  sur  le  procès 
du  Glanclier.  Paris,  Breteau  et  Picherij, 
1840,  in-18  de  ii  pag.  —  L'Ombre  de 
M.  Lafarge,  avec  le  plaidoyer  en  faveur 
de  cet  époux  infortuné,  en  IG  couplets. — 
Œuvre  dédiée  aux  hommes  de  marteau  et 
aux  hommes  de  conscience,  faisant  suite  à 
la  Complainte,  etc.  Paris,  les  mêmes,  1840, 
in-1 8  de  J  o  pag. 

+  II.  A  propos  (en  vers)  sur  l'anniver- 
saire de  la  naissance  de  Molière.  1842,  in-8. 

+  J.A.  D.  [Delaire]. 
Voy.  Ajvuteur  non  dilettante  (Un),  I, 
295  c. 

+  J.  A.  D***  [Dulaure]. 

I.  Pogonologie,  ou  Histoire  philosophique 
de  la  barbe,  par  — .  Constantinople  et  Pa- 
ris, LeJay,  1780,  in-12. 

II.  Lettre  à  M***  sur  le  cirque  qui  se 
construit  au  milieu  du  Palais-Roval.  Pw- 
r/s,  1787,  in-8,  15  p. 

III.  Singularités  historiques,  ou  tableau 
critique  des  mœurs,  des  usages  et  des  évé- 
nements des  différents  siècles,  contenant 
ce  que  l'histoire  de  la  capitale  etdesautres 
lieux  de  l'Ile  de  France  offre  de  plus  sin- 
gulier, par  — .  Londres  et  Paris,  Lejaij, 
1788,  in-I2. 

IV.  Des  divinités  génératrices,  ou  du 
culte  du  Phallus  chez  les  anciens  et  les 
modernes,  des  cultes  du  Dieu  de  Lamp- 
saque,  de  Pan,  de  Vénus;  par  — .  Paris, 
Dentu,  an  XIV  (1800),  in-8,  437  p. 

Cet  ouvrage  a  reparu  en  1825,  revu,  augmenté  et 
joint  à  un  autre  volume  de  Dulaure  :  «  Des  cultes  qui 
ont  amené  et  suivi  l'idolâtrie  ». 

-h  J.  A.  D***  [Jean-Achille  Deville]. 

Les  Bucoliques  de  Virgile,  traduites  en 
vers  français  et  accompagnées  de  notes 
sur  les  beautés  du  texte,  par  — .  Paris. 
Cussac,  1813,  in-8. 

+  J.  A.  DE  R.  [Jules  Arnoux-Ri- 
vière]. 

Nouveau  Manuel  illustré  du  jeu  des 
échecs.  Paris,  I80I,  in-I2. 

-h  J.  A.  F.  0....M  (le  doct.)  [Jean-Ant.- 
Franç.  Ozanam], 

Origine  de  la  soie  et  des  étoffes  fabri- 
quées avec  cette  matière.  Lyon  (1837), 
in-8,  23  p. 

-h  J.A.  G.  [Gleizes]. 

I.  Les  Nuits  élyséennes,  par  — .  Paris, 
Didot  l'aîné,  an  IX  (1801),  in-8. 


II.  Les  Agrestes.  Paris,  1805,  in-18. 

Cet  écrivain  recommandait  la  pratique  de  l'aliraenta- 
lion  exclusivement  végétale  ;  il  en  est  fait  mention  dans 
l'ouvrage  de  M.  Champfleury,  «  les  Excentriques  » ,  1856, 
p.  193. 

-I-  J.  A.  G.  D.  M.  [GontardI. 

Cours  de  chimie  de  Montpellier  (tiré  des 
discours  de  Fizes),  par  — .  1749,  in-12, 
200  pages. 

JAILLOT,  ps.  [J.-B.  Mich.  Renou  de 
CiiEviG.NÉ,  plus  connu  sous  le  nom  de]. 
Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  le  t.  IV 
de  «  la  France  littéraire  »,  à  Jaillot. 

4-J.4INIER  (L.)  [L.  BeaufilsJ. 

Une  destinée,  par  A.  Roche  et — .  Paris, 
Lecointe  et  Pougin,  1833,  4  vol.  in-12. 

-H  J.  A.  J.  [Jacqiielin]. 

Histoire  des  Templiers ,  ouvrage  im- 
partial, par—.  Paris,  Pillot,  1805,  in-12, 
432  p. 

-f-  J.  A.  J.  [Jouve,  juge  à  Trêves]. 

De  la  morale  universelle  ramenée  à  un 
seul  principe,  par  — .  Paris,  Miqneret, 
180G,  in-8. 

-+-  J.  A.  J.  D.  [Jean-Augustin  Juin  d' Al- 
las]. 

Les  absurdités  sociales,  ou  les  Aventures 
de  Jean-Augustin.  Paris,  1845,  in-8. 

Le  i"  volume  seul  a  paru;  ce  roman  devait  en  avoir 
quatre. 

Voir,  sur  l'auteur,  la  «  Littérature  française  contem- 
poraine», t.  IV,  p.  436. 

+  J.  A.  L.  [Leleux]. 

Dictionnaire  historique,  topographique 
et  étymologique  des  rues  et  monuments 
de  Paris,  guide  indispensable  du  prome- 
neur dans  cette  capitale,  par—.  Paris,  Le- 
leux, 1833,  in-8. 

-h  J.  A.  L   (M.)  [Lutiiereau]. 

Opinion  d'un  bibliophile  sur  l'estampe 
de  1418  conservée  à  la  bibliothèque  royale 
de  Bruxelles,  par  — .  Bruxelles,  1846,"  in- 
fol.,  2  pi.  fac-similé. 

4-  J    A.  L***  [Lambert]. 

Les  Parmentières,  stances  dédiées  à  la 
mémoire  de  leur  immortel  parrain,  par— , 
ancien  officier  dans  les  armées  françaises. 
Lyon.  1823,  in-18. 

-+-  JA.  L.  A.  [Jean  Laurent]. 
Passe-partout  des  curieux.  Var— .Paris, 
A.  Rafflé,  1687,  2  vol.  in-18. 

H-  JALIN  (Alphonse  de)  [Alexandre  Du- 
mas fils] 

Le  Filleul  de  Pompignac,  comédie  en 
4  actes,  représ,  au  Gymnase  en  mai  1869. 

Cette  pièce,  primitivement  appelée  «  Clément  Du- 
quesnoy  »,  est  d'ua  amateur,  M.    François.  Reçue  par 


J.VLLIN 


JANIN 


360 


M.  Montigny,  elle  fut,  sur  la  prière  de  celui-ci,  revue 
et  bientôt  entièrement  refaite  par  M.  Dumas  fils.  Le 
titre  fut  aussi  changé. 

«  M.  François  est  un  homme  d'esprit.  Il  ne  voulut 
point  signer  l'œuvre  nouvelle.  M.  Dumas  fils,  d'un  autre 
côté,  tient  à  ne  mettre  son  nom  que  sur  les  livres  et 
les  pièces  qu'il  a  conçus  et  écrits  sans  l'ombre  d'un 
collaborateur.  On  inventa  M.  Alphonse.de  Jalin,  et  le 
public,  mis  au  courant  du  secret  de  la  comédie,  applau- 
dit de  bon  cœur  le  débutant  inconnu  qui  lui  donnait 
à  juger  l'œuvre  d'un  maître  ».  (J.  Claretie,  «  Opinion 
Nationale  »  du  16  mai  1869).  M.  T. 

-f-  JALLIN  (Ollivier  de)  [Jules  Clare- 
tie]. 
Voy.  Abnot,  I,  166  c. 

JALOUX  (Un),  ps.  [Félix  Nogaret]. 

Lettre  et  Monologue  d' — sur  les  opus- 
cules de  M.  le  chevalier  de  Parny.  Ams- 
terdam, et  Paris.  Nyon,  1782,  in- 12. 

J.  A.  M ,  auteur  déguisé  [i.-X.  Marc, 

de  Vesoul]. 

I.  Elite  de  quatrains  moraux  imités  de 
Pibrac,  Du  Faur  et  Mathieu,  suivie  de 
maximes  et  adages.  Paris,  Villier,  an  ix 
(1801),  in-8. 

-+-  II.  Essais  sur  la  peinture,  par  — . 
Paris,  an  IX  (1800),  in-8. 

JAMES  (Maxime),  ps.  [Maxime  de  Vil- 
LEMAREST  ct  James  Rousseau]. 

Mémoires  de  mes  créanciers,  mœurs  pa- 
risiennes ,  avec  cette  épigraphe  :  Paye  ce 
que  dois,  advienne  que  pourra.  Paris, 
Dufetj  et  Vezard,  1832,  2  vol.  in-8. 

JAMES ,   ps.    [Charles   Letellier  ,    de 

Saint-Malo]. 

Rose  d'Albert.  —  Roman  imprimé  dans 
le  journal  a  le  Commerce  »,  en  1847. 

Reproduit  par  le  «  Courrier  de  Nantes  ,  l'Avenir  na- 
tional de  Limoges,  le  Pilote  du  Calvados  et  le  Journal 
de  Rouen».  (Voir  «  l'Epoque  »  du  4  mars,  chronique 
des  tribunaux,) 

JAN,  ps.  [Jean  Dubignon,  de  Redon]. 
Fables  nouvelles,  mises  en  vers.  Rennes. 
an  IX  (1801),  in-18. 

-I-  J.  A.  N.  [J.  A.  Naudet]. 
Epître  à  Molière.   Paris,    1818,   in-8. 
2.i  p. 

-4-  DE  JANCIGNV  (A.  de)  [A.  Dubois  de 
Jancig.ny]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

JANE  ***  (lady),  ps.  sous  lequel  M""'  Pitre 
Chevalier  a  publié  cinq  ou  six  nouvelles 
dans  les  journaux  et  les  recueils  suivants  : 
«  la  Paix,  le  Journal  général  de  France, 
Paris-Londres  ,  Keepsake,  et  le  Courrier 
français  ».  L'une  de  ces  nouvelles,  le  «  Mau- 
vais parti  »,  a  fourni  le  sujet  de  «  Reine 


a  (de  France  »,  comédie  jouée  sur  le  théâtre 
de  la  Renaissance. 


JANIN  (Jules-Gabriel).  Ses  conquêtes  et 
adoptions  littéraires. 

1.  Barnave.  Paris,  Alex.  Mesmer,  1831, 
i  vol.  in-12.  — 2"  édition.  Paris.  Levavas- 
seur,  Alex.  Mesnier,  1831,  4  vol.  in-12. 

On  lit  dans  l'un  des  recueils  biographiques  de  notre 
temps,  l'un  de  ceux  où,  moyennant  argent,  on  peut 
avoir  sa  pourtraicture  au  vrai  parce  qu'on  la  fait  soi- 
même  (i),  la  note  suivante  sur  ce  roman. 

«  Lorsqu'en  1830,  Janin  attaqua  le  premier,  dans 
Barnave,  la  maison  d'Orléans,  ce  fut  par  accès  de 
mauvaise  humeur  plutôt  que  par  conviction.  Ce  livre, 
dont  les  exemplaires  ne  sont  plus  dans  le  commerce, 
fut  réimprimé  trois  fois  (lisez  deux  fois)  de  suite.  L'au- 
teur, parfaitement  accueilli  par  le  roi,  depuis,  est  dé- 
cidé à  n'en  pas  faire  de  nouvelle  édition,  parce  qu'une 
nouvelle  édition  le  placerait  entre  une  lâcheté  et  un 
procédé  de  mauvaise  compagnie.  » 

Mais  le  biographe  officieux  se  garde  bien  de  nous 
dire  comment  a  été  composé  Barnave.  Un  écrivain  qui 
y  a  eu  plus  de  part  qu'il  n'a  voulu  ec  avouer,  M.  Félix 
Pyat ,  dans  «  Marie-Joseph  Chénier  et  le  prince  des 
critiques  »  (1844,  in-8),  supplée  à  ce  silence  par  la 
terrible  note  qui  suit  : 

M.  Janin  avait  reproché  à  Chénier  d'avoir,  pour  son 
Tibère,  emprunté  à  Voltaire. 

Vous  reprochez  à  l'auteur  (M.-J.  Chénier),  dit  M.  Fé- 
lix Pyat,  de  ressembler  à  Voltaire.  Quel  malheur  !  Ah  ! 
pauvre  critique,  que  vous  sérier,  heureux  de  ce  malheur 
là  !  Ah  !  si  l'on  voulait  dépecer  vos  rapsodies  à  leur 
tour,  découdre  un  peu  vos  guenilles,  les  œuvres  du  temps 
de  votre  jeunesse,  analyser  votre  gros  roman  historique, 
par  exemple  ,  que  vous  resterait-il  de  cet  examen,  à 
vous  qui  trouvez  que  les  autres  copient?  Vous  qui  faites 
mieux  que  copier,  qui  empruntez,  qui  avez  pris  de  tout 
le  monde  pour  composer  ce  livre,  les  vers  de  Barbier, 
la  prose  de  Quinet,  votre  fameuse  préface  de  Béqnet, 
que,  par  reconnaissance  sans  doute,  vous  avez  rendu  ri- 
dicule eu  le  comparant  à  Mirabeau,  je  ne  sais  oii  (2),  et 
tant  d'autres  morceaux  de  tant  d'autres  auteurs?  Que 
vous  resterait-il  donc  pour  votre  part  de  ces  fils  de  tant 
de  pères,  de  cette  œuvre  à  mille  carreaux  comme  votre 
souqueuille  et  votre  conscience? 

Un  passage  d'une  Notice  sur  M.  Félix  Pyat,  impri- 
mée dans  i<  l'Annuaire  dramatique  de  Bruxelles,  »  ann. 
1844,  p.  156,  est  plus  explicite  encore.  La  préface  de 
Barnave  est  de  Béquet.  C'est,  dit  M.  Félix  Pyat,  un 
soufflet  sanglant  donné  à  la  monarchie,  dont  M.  Janin 
mendia  ensuite  le  pardon  dans  un  «  Voyage  à  Fontaine- 
lileau,  »  dans  un  «  Almanach  de  Versailles  »,  rachetant 
ainsi  une  préface  d'injures  par  deux  volumes  de  flatte- 
ries; les  pages  sur  Mirabeau  sont  de  M.  Aug.  Bar- 
bier ;  «  les  Filles  de  Séjan,  »  petit  drame  de  l'intérêt 
le  plus  poignant  et  en  même  temps  modèle  de  récit,  cet 
épisode  qui  a  été  si  singulièrement  remarqué  dans  le 
«  Barnave  »  de  M.  Janin,  est  de  M.  Félix  Pyat  ;  d'au- 


(1)  La  «  Revue  générale  biographique  et  littéraire,  » 
ann.  1841. 

(■2)  Dans  une  longue  Notice  sur  Etienne  Béquet,  en 

douze  colonnes  de  feuilleton,  insérée  au  <  Journal  des 

Débats  »,  le  1"  octobre  1838,   trois  jours  après   la 

mort  de  Béquet. -[-Cette  Notice  est  reproduite  daus  les 

j  «  Catacombes  »  de  M.  Janin,  6  vol.  in-18. 


361 


JANIN 


.TANIN 


3G2 


très  parties  ont  été  écrites  par  MM.  Théodose  Burette  et 
Edgar  Quinet. 

Peu  de  jours  après  la  publication  de  la  deuxième  édi- 
tion ,  parut  de  l'ouvrage  la  critique  suivante  :  «  la 
Branche  royale  d'Orléans,  ou  le  Barnave  de  M.  .1.  Janin 
réfuté  par  l'histoire  ».  Paris ,  de  l'impr.  de 
Afne  V'e  Thuau,  1831,  in-8  de  128  pages. 

IL  Rosette  ,  histoire  du  dix-huitième 
siècle. 

Imprimée  d'abord  dans  la  «  Revue  de  Paris  »,  1  re  sé- 
rie, t.  XXXVn  (1832),  ensuite  insérée  au  tome  111  des 
Contes  fantastiques  de  M.  J.  Janin. 

M.  Darthenay,  rédacteur  en  chef  du  «  Cabinet  de 
Lecture  » ,  avait  cité  dans  son  journal  un  morceau  de  la 
«  Confession  »,  roman  de  M.  J.  Janin,  dont  il  donnait 
la  critique.  M.  Jules  Janin,  ou  son  libraire,  le  lit  con- 
damner à  500  fr.  de  dommages-intérêts  pour  la  repro- 
duction de  ce  morceau.  M.  Darthenay  reçut  alors  la  lettre 
suivante  inédite. 

«  Monsieur  le  Rédacteur , 
«  M.  Jules  Janin  a  une  grande  horreur  pour  les  em- 
prunts littéraires,  si  j'en  juge  par  certain  procès  qu'il 
vous  fit  pour  des  extraits  que  vous  aviez  donnés  de  son 
roman  «  la  Confession  ».  C'est  de  la  délicatesse  fort 
louable  assurément,  mais  dont  il  semble  ne  pas  faire 
usage  pour  son  propre  compte,  à  moins  que,  pénétré 
lies  idées  Spartiates  sur  le  vol,  il  n'admire  le  plagiaire 
hardi  qui  s'attribue  le  bien  d'autrui  et  ne  réserve  ses 
anathèmes  pour  l'emprunteur  ingénu  qui  nomme  sa 
source.  Parmi  les  «  Contes  fantastiques  »  qu'il  vient 
de  publier,  le  plus  remarquable  et  le  plus  remar- 
qué est  une  anecdote  du  dix-huitième  siècle,  inti- 
tulée c<  Rosette  »,  laquelle  avait  paru  dans  la  «  Revue 
de  Paris  ».  Les  critiques  ont  admiré  la  vérité  des  cou- 
leurs qui  règne  dans  ce  petit  tableau  de  mœurs  ,  le  pa- 
pilbtage  du  style  tout  musqué,  tout  parfumé  d'ambre; 
et  les  niais  de  s'écrier  :  «  Comme  c'est  boudoir,  comme 
c'est  chaise  longue  !  comme  c'est  dix-huitième  siècle!  » 
«  C'est  trop  dix-huitième  siècle,  Monsieur,  car  cela  est 
pris,  mot  pour  mot,  dans  un  petit  roman  qui  a  paru 
vers  1750  sou3  ce  litre  :  «  Thémidore,  ou  mon  His- 
toire et  celle  de  ma  maîtresse,  »  et  avec  cette  épi- 
graphe . 

Togatos 
Cum  Venere  in  molli  gramine  bella  décent. 
OviD. 

«  M.  Janin  n'a  eu  que  la  peine  d'abréger  et  de  sup- 
primer les  traits  les  plus  lestes.  Vous  voyez  que  son 
conte  n'est  rien  moins  que  «  fantastique  »  ,  car  il  lui 
a  coûté  peu  de  frais  d'imagination  ».  Ce  «  Thémidore  », 
qui  du  reste  ne  porte  pas  de  nom  d'auteur  et  semble 
échappé  à  la  verve  libertine  de  quelque  magistrat,  a  été 
réimprimé  plusieurs  fois  (1),  notammenten  1781,  dans 
cette  petite  collection  de  romans  graveleux,  faussement 


(1)  «  Thémidore  »  est  de  Godard-d'Aucour,  fermier- 
général,  mort  en  1795.  (Voy.  la  «  France  littéraire  » , 
t.  in,  p.  388.)  Barbier,  dans  son  «  Dictionnaire  des 
ouvrages  anonymes  »,  cite  trois  éditions  de  cet  ouvrage  : 
la  première  de  La  Haye  {Paris),  1745;  une  autre  de 
1776,  toutes  deux  en  trois  parties  in-12,  enfin  une 
autre  de  Paris,  1797,  in-12.  Notre  célèbre  bibliographe 
ajoute  que  «  Thémidore  »  est  un  roman  licencieux,  dans 
lequel  on  trouve  l'histoire  du  président  Dubois,  non 
conformiste,  et  que  ce  roman  fit  mettre  à  la  Bastille  le 
libraire  Mérigot. 


datée  de  Londres,  qui  comprend   «    le  Sopha,  Angola, 
le  Grelot,  etc.  »,  et  que  je  recommande  à   M.   Jules 
Janin  quand  il  voudra  faire  du  dix-huitième  siècle. 
Agréez,  M.  le  Rédacteur, 

U.N  VIEUX  BIBLIOPHILE. 

Pans,  3  novembre  1832. 

COMPARAISON   ENTRE   LES   DEUX   OUVRAGES. 


«  Rosette  »,  par  M.  Jules 
Janin.  —  Imprimé  dans  la 
«  Revue  de  Paris  »,  et  dans 
les  «  Contes  nouveaux  », 
1832. 

«  Contes  'nouveaux  »  , 
t.  III,  p.  78  :  Enfin ,  mar- 
quis, j'ai  possédé  la  belle 
Rosette.  Voici  son  portrait  : 

Elle  a  de  l'esprit,  du  ju- 
gement, de  l'imagination, 
des  talents.  Extérieur  éveil- 
lé, démarche  légère,  bouche 
petite,  grands  yeux  ,  belles 
dents,  grâces  sur  tout  le  vi- 
sage. Rosette  entend  au 
premier  coup  d'œil  ;  elle 
part  à  votre  appel  et  vous 
rend  aussitôt  votre  déclara- 
tion. Voilà  celle  qui  a  fait 
mon  bonheur. 

Page  80  :  Il  y  a  huit 
jours,  en  allant  au  Palais- 
Royal  ,  je  vis  arriver  le 
président  Mondonville  ;  il 
était  pimpant  à  son  ordi- 
naire, la  tète  élevée ,  l'air 
content;  il  s'applaudissait 
par  distraction  et  se  trou- 
vait charmant  par  habitude; 
il  badinait  avec  une  boite 
d'un  nouveau  goiit  et  y  pre- 
nait quelques  légères  cou- 
ches de  tabac ,  dont,  avec 
certaines  minauderies,  il  se 
barbouillait  le  visage.  Je 
suis  à  vous,  me  dit-il,  je 
cours  au  méridien. 

Page  81  :  Mon  cher  mar- 
quis, dit  le  conseiller,  vou- 
lez-vous une  prise  d'Espa- 
gne? C'est  un  marchand 
arménien  qui  est  là -bas 
sous  les  arbres  qui  me  l'a 
vendu. 


Vous  voilà  beau  comme 
l'amour!  Ou  vous  prendrait 
pour  lui  si  vous  étiez  aussi 
volage.  Votre  père  est  à  la 
campagne,  divertissons-nous 
à  la  ville.  Quel  désert  que 
Paris  !  il  n'y  a  pas  dix  fcm 
mes.  Aussi  celles  qui  veu 
lent  se  faire  examiner  ont 
des  yeux  à  choisir.  — Tou- 
chez-là,  ajouta  le  conseiller 
je  vous  fais  dîner  avec  trois 


Thémidore  »,  etc.  (par 
Godard-d'Aucour). La  Haye, 

1745. 


Page  1  :  Enfin,  j'ai  pos- 
sédé la  belle  Rosette;  voici 
son  portrait  : 

Elle  a  de  l'esprit,  du  ju- 
gement, de  l'imagination  et 
se  plaît  dans  l'exercice  de 

ses  talents 

Extérieur  éveillé,  démarche 
légère,  bouche  petite,  grands 
yeux,  belles  dents,  grâce 
surtout  le  visage.  Voilà  celle 
qui  a  fait  mon  bonheur. 
Rosette  entend  au  mieux  le 
coup  d'œil,  elle  part  à  votre 
appel  et  vous  rend  aussitôt 
votre  déclaration. 

Page  2  ;  Je  fus  au  Pa- 
lais-Royal les  communiquer 
à  nos  amis  et  ensuite  me 
promener  dans  une  allée  un 
peu  écartée.  Je  vis  arriver 
le  président  de  Mondon- 
ville, il  était  pimpant  à  son 
ordinaire,  la  tête  élevée, 
l'air  content;  il  s'applaudis- 
sait par  distraction  et  se 
trouvait  charmant  par  ha- 
bitude; il  badinait  avec  une 
boîte  d'or  d'un  nouveau 
goût,  et  y  prenait  quelques 
légères  couches  de  tabac, 
dont,  avec  certaines  minau- 
deries, il  se  barbouillait  le 
visage.  Je  suis  à  vous. 

Page  4  :  Mon  cher  con- 
seiller ,  dit-il,  une  prise 
d'espagnol.  C'est  ce  mar- 
chand arménien  qui  est  là- 
bas  sous  ces  arbres  qui  me 
l'a  vendu. 


Vous  voilà  beau  comme 
l'amour.  On  vous  prendrait 
pour  lui  ,  si  vous  étiez  vo- 
lage ;  mais  on  sait  que  la 
jeune  baronne  vous  tient 
dans  ses  chaînes.  Votre 
père  est  à  la  campagne, 
divertissons-nous  à  la  ville! 
Quel  désert  que  Paris  !  il 
n'y  a  pas  dix  femmes.  Aus- 
si ,  celles  qui  veulent  se 
faire  examiner  ont  des  yeux 


363 


JANIN 


JANSÉNISTE  JÉROSOLYMITAIN    364 


jolies  filles;iious  seronscinq, 
le  plaisir  sera  le  sixième; 
il  sera  de  la  parlie  puisque 
vous  en  êtes.  J'ai  renvoyé 
mon  équipage,  et  la  Verdure 
doit  me  ramener  un  remise. 


à  choisir.  Je  vous  fais  dî- 
ner avec  trois  jolies  filles, 
nous  sommes  cinq,  le  plai- 
sir sera  le  sixième  ;  il  sera 
de  la  partie  puisque  vous  en 
êtes.  J'ai  renvoyé  mon  é- 
quipage,  et  la  Verdure  doit 
m'aniener  un  remise. 

Page  5  :  Il  a  du  génie  et 
de  l'honneur,  mais  il  tient 
furieusement  au  plaisir,  La 
nuit  au  bal,  à  sept  heures 
du  matin  au  Palais  :  il 
n'est  ni  pédant  en  parties, 
ni  dissipé  à  la  Chambre. 
Charmant  à  -une  toilette, 
intègre  sur  les  fleurs  de  lys; 
sa  main  joue  avec  les  roses 
de  Vénus,  et  tient  toujours 
en  équilibre  la  balance  de 
la  justice. 


Page  82  :  Il  a  du  génie 
et  de  l'honneur,  mais  il 
tient  furieusement  au  plai- 
sir. C'est  une  belle  vie  que 
la  sienne  :  la  nuit  au  bal, 
à  sept  heures  du  matin  au 
Palais;  il  n'est  ni  pédant 
en  parties  fines,  ni  dissipé  à 
la  Chambre  :  charmant  à 
une  toilette,  intègre  sur  les 
fleurs  de  lys,  sa  main  joue 
avec  les  roses  de  Vénus,  et 
tient  toujours  en  équilibre 
la  balance  de  Thémis. 

M.  Jules  Janin  ajoute  :  —  «  Je  crois  sans  vanité 
que  j'attrape  assez  bien  le  style  précieux  » .  —  Puis  il 
croit  s'excuser  de  ce  plagiat  en  disant  à  la  fin  :  «  J'ai 
acheté  à  une  vente  publique,  au  milieu  de  vieux  meu- 
bles et  de  vieux  livres,  le  portrait  de  Rosette  peint  au 
pastel  par  un  élève  de  Lalour  ».  C'est  l'histoire  et  non 
le  portrait  de  Rosette  qu'il  avait  achetée.  L'ayant  ache- 
tée, il  a  cru  pouvoir  la  revendre. 

III.  Gaspard  Hauser,  roman. 

Imprimé  dans  le  tome  VI  du  «  Salmigondis  »,  1833, 
in-8. 

M.  Jules  Janin  vient  d'être  condamné  par  la  Ci«  cham- 
bre de  police  correctionnelle  à  25  fr.  d'amende  et  à 
500  fr.  de  dommages-intérêts  envers  «  l'Echo  Britan- 
nique ».  Un  article  publié  par  ce  journal,  sous  le  titre 
de  «  Gaspard  Hauser  »,  a  été  pris  si  complètement 
par  l'accusé  qu'il  l'a  reproduit  avec  les  mêmes  fautes 
d'impression  ,  dans  le  «  Journal  des  Enfants  » .  Il 
s'était  contenté  d'y  ajouter  quelques  lignes  d'introduc- 
tion. «  Quand  on  fait  de  la  littérature  un  métier,  on 
finit  toujours  par  s'avilir.  » 

«  Le  Causeur  »,  25  mai  1S34. 

Nous  avons  dit  précédemment  que  «  Gaspard  Hau- 
ser »  a  été  aussi  inséré  dans  le  tome  M  du  «  Salmi- 
gondis ». 

IV.  Le  Prince  Royal.  Paris ,  Botirdin, 
(août)  1842,  in-18,  avec  deux  portraits. 

Imprimé  d'abord  dans  le  «  Journal  des  Enfants  » , 
mois  d'août.  Cet  écrit  fut  annoncé  dans  le  journal  «  le 
Droit  »  du  14  août,  sous  le  litre  de  «  Panégyrique  du 
prince  royal  »,  puis  dans  le  même  journal  du  17,  sous 
le  titre  de  «  Vie  du  prince  royal  » . 

Voici  en  quels  ternies  le  c  Journal  des  Débats  »  du 
12  aoîit  1842  annonçait  ce  petit  ouvrage  de  M.  J.  Janin. 

«  Le  prince  royal  »,  par  M.  Jules  Janin,  tel  est  le 
titre  d'une  histoire  complète  de  S.  A.  R.  le  duc  d'Or- 
léans. Dans  ces  pages  écrites  avec  la  grâce,  la  vivacité 
et  l'éclat  d'un  nom  populaire,  nous  retrouvons,  en  effet, 
racontée  tout  entière  cette  biographie  royale  d'un  prince 
mort  si  jeune,  après  s'être  acquitté  déjà  de  tant  et  de  si 
grands  devoirs.  On  ne  saurait  croire  l'effet  que  produit 
sur  l'âme  du  lecteur  ce  récit  tout  rempli  de  fêtes,  de 
batailles,  d'accidents  heureux,  et  qui  se  terminent  si 
brusquement  par  une  affreuse  mort.  Ici,  les  douces  joies 


„  \  du  collège,  les  premiers  triomphes  de  la  révolution  de 
juillet,  les  premières  armes  sous  les  murs  d'Anvers; 
l'instant  d'après,  le  palais  de  Fontainebleau,  tout  rempli 
par  les  fiançailles  du  prince  royal,  le  Musée  de  Versailles 
inauguré  pour  ces  fêtes,  l'Arc-de-Triomphe  dans  toute 
sa  majesté  ;  jours  de  joie  unanime,  interrompus  par  les 
terribles  accidents  du  Champ-de-Mars  ;  plus  loin,  des 
combats,  des  dangers,  des  victoires  ;  le  col  de  Mouzaïi 
et  les  Portes-de-Fer,  et  enfin  la  route  de  Sablonville, 
Neuilly,  Notre-Dame  de  Paris,  l'église  de  Dreux  et  les 
caveaux  sombres  dans  lesquels  la  princesse  Marie  na'pas 
attendu  son  noble  frère. . .  Tel  est  le  sujet  de  ce  livre  : 
il  est  écrit  en  toute  admiration  pour  tant  de  qualités 
excellentes,  en  toute  sympathie  pour  un  malheur  irré- 
parable. M.  Charlet,  à  propos  du  livre  de  M.  Jules 
Janin,  a  dessiné  un  charmant  portrait  de  M.  le  duc 
d'Orléans  ». 

Le  lendemain  de  cette  annonce  dans  le  «  Journal  des 
Débats  »,  par  conséquent  le  13,  paraissait  dans  le 
même  journal  la  réclame  suivante  : 

«  Le  libraire  Ernest  Bourdin  vient  de  faire  paraître, 
sous  le  nom  de  M.  Jules  Janin,  une  brochure  intitulée 
i(  Le  Prince  royal  »,  dans  laquelle  se  trouvent  textuel- 
lement reproduites  près  de  cinquante  pages  empruntées 
à  la  série  d'articles  que  nous  avons  publiés  en  1837 
sur  le  mariage,  et  récemment  sur  la  mort  et  les  ob- 
sèques de  M.  le  duc  d'Orléans.  Nous  devons  tous  ces 
articles  à  la  collaboration  de  M.  Cuvillier-Fleury,  qui 
n'a  autorisé  personne  â  les  débiter,  et  qui  n'a  pas  été 
consulté  sur  ces  emprunts,  auxquels  nous  sommes  d'ail- 
leurs persuadés  que  M.  Jules  Janin.  si  riche  de  son 
propre  fonds,  est  complètement  étranger  ». 

Deux  jours  après,  le  15,  M.  Ernest  Bourdin  récla- 
mait à  son  tour,  près  du  même  journal,  ainsi  que  le 
prouve  la  note  suivante  qui  a  paru  dans  le  n^  du  15  : 

((  M.  Ernest  Bourdin,  éditeur  du  livre  intitulé  «  le 
Prince  royal  »,  nous  adresse  une  lettre  pour  nous  don- 
ner, sur  les  emprunts  dont  nous  avions  cru  devoir  nous 
plaindre,  des  explications  qu'il  nous  semble  juste  de 
faire  connaître  au  public.  Il  résulte  de  ces  explications) 
que  Ernest  Bourdin  n'a  eu  recours  à  ces  emprunts,  dans 
le  but  de  compléter  sa  publication,  que  parce  qu'il  a 
considéré  nos  articles,  à  tort,  selon  nous,  mais  à  très- 
bonne  intention  de  sa  part,  comme  des  documents  pu- 
rement officiels,  et  qui  étaient  d'ailleurs  précédés  de 
cet  avertissement  »  : 

«  Au  reste,  nous  ne  saurions  mieux  faire  que  de 
répéter  dans  ses  moindres  détails  la  relation  d'un 
témoin  oculaire,  homme  plein  de  cœur,  qui  a  suivi,  la 
douleur  dans  l'âme,  ces  imposantes  funérailles  ». 

V.  La  Bretagne  liistorique,  politique  et 
monumentale.  Par  M.  Jules  Janin  (aidé 
(I  abord  de  M.  Keranbrun  et  ensuite  de 
M.  Aurélien  de  Courson).  Paris ,  Ernest 
Bourdin,  18  i4,  grand  in-8  avec  planches. 

Sont-ce  bien  là  tous  les  délits  et  toutes  les  pecca- 
dilles littiraires  que  l'on  a  à  reprocher  à  M.  Jules  Ja- 
nin? nous  ne  le  pensons  pas,  mais  c'est  au  moins  ce 
qui  a  été  signalé  jusqu'à  ce  jonr. 

-4-  JAN0M.4  [J.-A.  Ma\o,  compositeur 
d'imprimerie  à  Paris,  mort  en  ]8iiJ. 
Une  industrie  parisienne. 

Imprimé  dans  la  «  Ruche  populaire  »  ,  5»  année 
(1844),  p.  72-70  et  135-140. 

JANSÉNISTE  JÉROSOLYMITAIN  (Un). 
ps,  [Fabbé  Marc-.\ntoine  Reg.naudj. 


36o      JANSÉNISTE  S-4MARITAIN 


JAVOTTE 


366 


Réponse  d'—  à  «  l'Avis  aux  fidèles  »  (par 
un  Janséniste  samaritain).  1791,  in-l:2  de 
12  pages  pour  l'Avis  et  la  Réponse. 

JANSÉNISTE  SMIARITAIN  (Un).  Vo\ . 
l'article  précédent. 

JANUARIUS  FROXTO  (Q.),  ;w.  [Iladr. 
Vai.esius],  annotateur  de  Pétri  Monmauri 
opéra.  [Lutetiœ,  1643,  in-i). 

+  J.  A.  P.  [Perreau]. 

Lettres  illinoises,  par  — ,  auteur  do 
«  Clarisse»,  drame.  Paris,  Merlin,  \l~-2. 
in-8. 

Pour  d'autres  ouvrages  du  même  auteur,  voy.  «  France 
littéraire  »,  t.  XI,  p.  408. 

JAQUELOT,  aut.  supposé  [Jean  Locke]. 

Que  la  Religion  chrétienne  est  très-rai- 
sonnable, telle  qu'elle  est  représentée  dans 
l'Ecriture  sainte.  La  Haye,  Foulque,  1710, 
2  vol.  in-8. 

C'est  la  reproduction  de  l'ouvrage  publié  sous  le 
même  titre  à  Amsterdam,  en  1696  et  1703,  mais  por- 
tant alors  sur  les  frontispices  :  traduit  de  l'anglois  de 
Locke  (par  Coste).  Le  libraire  Foulque  chercha  à  se  dé- 
barrasser de  quelques  exemplaires  en  plaçant  sur  de 
nouveaux  titres  le  nom  de  Jaquelot.  A.  A.  B — r. 

+JARDINIER  AGRONOME  (Un)  [Pierre 
Boitard]. 

Annuaire  du  jardinier  et  de  l'agronome 
pour  1 823-1832.  Paris,  Roret.  1823-32, 
6  vol.  in-18. 

JAHNOWICK,  ps.  [Jean-Marie  Giorxo- 
vrccHi,  violoniste  célèbre,  mort  le  21  no- 
vembfe  1804]. 

-t-  J.  A.  S.  G.  [Catrufo]. 

Barème  musical,  ou  l'art  de  composer  la 
musique  sans  en  connaître  les  principes, 
par— .Par/,9,  1811,  in-8. 

-I- J.  A.  S'.  C.  [RÉVEROM  Saixt-Cvr]. 

Le  club  des  Sans-Souci,  ou  les  Deux 
Pupilles,  comédie  en  un  acte  et  en  vers 
libres,  mêlée  de  vaudevilles.  Par  — .  Sans 
nom  de  ville  ni  d'impr.  (1793),  in-8. 

-h  JAUBERT  (P.  A.  E.  P.),  mort  le 
28  janvier  1847,  pair  de  France  et  membre 
de  ITnstitut. 

Géographie  d'Edrisi.  traduite  de  l'arabe 
en  français.  Paris,  1840,  2  vol.  in-4. 

On  prétend  que  M .  Jaubert,  qui  n'avait  qu'une  con- 
naissance assez  imparfaite  de  l'arabe  littéral,  n'a  fait 
que  revoir  cette  traduction  ,  dont  le  véritable  auteur 
est  M.  Kazimirslii  de  Biberstein  (  »  Littér.  française 
contemp.  »). 

JAUCOURT  (le  chev.  Louis  ùe), plagiaire 
[l'abbé  Du  Resnel,  de  l'Académie  des  Ins- 
criptions et  Belles-Lettres]. 

Les  Sorts  des  Saints.  —  Article  imprimé 
dans  l'Encyclopédie  de  Diderot  et  d'Alem- 
bert. 


Cet  article  est  copié  presque  mol  à  mot  de  la  dis- 
sertation de  l'abbé  Du  Fiesnel,  sur  le  même  sujet,  in- 
sérée dans  le  recueil  de  l'Académie  des  Inscriptions, 
t.  XXXI,  p.  115  ;  mais  M.  de  Jaucourt  n'a  pas  même 
daigné  la  citer. 

JAUFFRET  (Louis-François),  aporr. 
[l'abbé  Gaspard-J. -André-Joseph  Jauf- 
fret]. 

I.  Paroles  mémorables  des  grands  hom- 
mes de  l'Antiquité  et  des  temps  modernes. 
Paris,  1802,  2  vol.  in-18. 

4-  II.  L'Art  épistolaire,  ou  Dialogues  sur 
la  manière  de  bien  écrire  les  lettres.  Paris. 
1798,  3  vol.  in-18;  y  éd.,  1823. 

-f-Ces  deux  ouvrages,  quoique  ne  portant  que  le  nom 
de  Louis  François  Jauffret,  sont  dus  à  la  collaboration 
de  celui-ci  et  de  son  frère,  G.  J.  A.  ,1.  Jauffret. 

JAURE  (de),  père  et  fds,  ps.  [Bédeno]. 

Pour  la  liste  de  leurs  pièces,  voy.  le 

tome  II  de  la  «  France  littéraire  »,  à  DE- 


JA VOTTE  (M"-^),  ps.  [de  Barett]. 

Mademoiselle  Javotte,  ouvrage  moral, 
écrit  par  elle-même,  et  publié  par  une  de 
ses  amies.  Londres  et  Paris,  1762,  in-8. 

Réimprimé  à  la  suite  d'une  édition  de  «  l'Histoire  du 
chevalier  des  Grieux  et  de  Manon  Lescaut  »  de  l'abbé 
Prévost).  Londres  {Paris),  1782,  2  vol.  in-18. 

JAVOTTE  (M"'),  ravaudeuse,;w.  [André- 
Charles  Cailleau]. 

Les  Chiffons,  ou  Mélange  de  raison  et  de 
folie  ;  dédié  au  Cousin  Jacques.  Premier 
et  deuxième  paquets.  Paris,  Cailleau  et 
UEsclapart,  1787,  2  vol.  in-12. 

Barbier  a  attribué,  à  tort,  cet  ouvrage  à  Magne  de 
Saint-Aubin,  artiste  et  auteur  dramatique,  car  le  pre- 
mier paquet  ou  premier  volume  est  annoncé  dans  le 
«  Journal  de  la  librairie  »  du  2  décembre  1786  avec 
le  nom  de  Cailleau,  comme  auteur;  le  second,  publié  six 
mois  plus  tard,  ne  porte  au  contraire  que  celui  de 
mademoiselle  Javotte. 

-+-  JAVOTTE  (M"«)  [L'ÉCLUSE?]. 
Les  Citrons.  1736,  in-12. 

-|-  Une  réimpression  de  ce  livret,  tirée  à  100 
exemplaires  seulement,  a  été  mise  au  jour  à  Genève  en 
1868  {Gay  et  fils,  in-18,  ii  et  24  p.).  En  tête  une  no- 
tice signée  P.  L.  (Paul  Lacroix?)  qui  signale  ce  peiit 
poème  comme  un  chef-d'œuvre  dans  le  genre  poissard. 
«  Gaieté,  esprit,  malice,  délicatesse  même,  s'y  trouvent 
«  réunis.  »  M.  Ch.  Nisard,  qui  s'est  beaucoup  occupé  de 
la  littérature  populaire,  est  tenté  d'attribuer  les  «  Ci- 
trons »  au  comte  de  Caylus;  nous  serions  porté  à  les 
donner  plutôt  à  Fleury,  dit  l'Écluse,  l'ami  et  l'imita- 
teur de  Yadé. 

«  Cet  opuscule  parut  en  17.'>0,  l'année  qui  précéda 
"  celle  de  la  mort  de  Vadé.  Si  ce  créateur  du  genre 
('  poissard  avait  été  pour  quelque  chose  dans  la  conipo- 
K  sition  des  «  Citrons  »  on  les  aurait  certainement 
«  fait  entrer  dans  ses  «  Œuvres  ».  11  faut  remarquer 
«  aussi  que  ce  poëme  dialogué  offre  des  négligences  de 
"  rimes  qu'on  ne  trouve  pas  dans  les  poésies  poissardes 
(.   de  Vadé.  » 


367 


.1. 


.T.  B.  B. 


368 


-^  .1.  B.  [,li>an  BACiiot]. 

Epitrrs  familières  de  (liciTon.  traduites 
en  françois  par  — .  Paris,  Guillaiinie  Bé- 
nard,  1G60,  in-12. 

+  .T.  B.  [Bonamour]. 

Traité    des   maladies  des  femmes,  par 
.T.   Varaiidie,  reveu,    augmenté  d'annota- 
tions et  trad.  par  — .  Parts,  1666,  in-8. 
V.  T. 

J.  B.,  abbé  de  Bolduc  [le  P.  Ques- 
nel]. 

Le  jour  évangélique,  ou  366  véritez  ti- 
rées du  Xouv,  Testam.,  pour  servir  de 
sujet  de  méditation  cliaque  jour  de  Tannée, 
recueillies  par  — .  Paris,  1700,  in-15. 

-(-  Le  litre  des  premières  éditions  porte  :  par  un 
abbé  régulier  de  l'ordre  de  Saint-Augustin.  Liège  , 
1699,  1700.  in-12.  01.  B— r. 

J.  B..  garçon  apothicaire,  ps.  [Thomas 
Carerre]. 

Réponse  à  la  question  de  médecine  dans 
laquelle  on  examine  si  la  théorie  de  la  bo- 
tanique est  nécessaire  à  un  médecin.  1740, 
in-i  de  28  pag. 

-t-J.  B.  [Boniio.mme]. 

Traité  de  la  céplialotonu'e,  ou  De.-icrip- 
lion  anatomique  des  parties  que  la   tête 
renferme,  par  — .  Avignon,  1747,  in-4. 
V.  T. 

-+- J.  B.  [J.  Bastix,  avocat  à  Liège]. 

Stances  a  M.  Aug.  Renardy,  abbé  du 
célèbre  monastère  de  Saint-Jacques  àLiége, 
au  sujet  de  son  élection.  Par  — -,  Liene. 
17S1.  Placard  in-folio. 

4-  J.  B.  [Lanos]. 

Fables,  contes  et  esquisses  de  caractères, 
dialogues  en  vers,  par  — .  Paris,  an  VU 
(1799),  in-12, 100  pages. 

-h  J.  B.  [Joseph  Boclmier]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

-I-  J— B  [Jacob]. 

Des  articles  dans  la  »  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

-I-  J.  B.  [J.  Baltcs]. 

Recouche-toi.  Pologne  !  Billatilt  le  veut!!! 
Par  — .  Liège,  Redouté,  1863,  in-8  de 
8  pages. 

4- J.  B***.  d"Arles  [Bri:.\el.  ancien  pro- 
fesseur de  belles  lettres  ;  auteur  de  quelques 
ouvrages  pédagogiques]. 

Parnasse  latin  moderne.  Lyon,  YvernauU, 
1808,  2  vol.  in-12. 

Ce  recneil  renferme  des  pièces  latines  et  françaises 
de  l'éditeur,  signées  de  ses  initiales.  L.  D.  L.  S. 


\n\     -+- J.  B***  [J.  Beau]. 

Toutes  les  épigrammes  de  .Martial,  on 
latin  et  en  français,  distribuées  dans  un 
nouvel  ordre.  Paris,  1842,  3  vol.  in-8. 

L'introduction  et  les  notes  de  l'éditeur  offrent  un  vif 
intérêt.  Les  épigrammes  libres  sont  classées  séparément. 

-h  J.  B.  A.  [J.-B.  Andriessens]. 

Instruction  du  commerce  général,  dont 
on  n'a  pas  eu  de  pareille,  pour  se  conduire 
dans  le  commerce  aux  quatre  parties  du 
monde^  Par  — .  Liège,  1727.  in-fol.  de 
119  pages. 

4- J.  B.  A.  A.  (l'abbé)  [Auger,  mort  en 

isrji]. 

L  Echelle  catholique,  ou  Histoire  de  la 
religion  chrétienne  par  siècles;  par  — . 
Paris,  Vrayetde  Sitrcij,  18i7,  in-12. 

-1-  J.  B.  A***D*  [Ambs-Dales]. 

Petite  histoire  d'un  grand  acteur.  Par—. 
Ornée  d'un  portrait.  Paris,  au  thèàlre  des 
Funambules,  1832,  in- 18. 

4- J.  B.  A.  E.N  P.  [Baret,  avocat  en  par- 
lement]. 

Histoire  sommaire  des  choses  plus  mé- 
morables advenues  aux  derniers  troubles 
de  Moldavie,  composée  par  — .  sur  les  mé- 
moires de  Charles  de  Joppecourt.  Paris, 
du  Bray,  1620,  in-8. 

-I- J.  B.  A.  H.  D.  P.  [J.  B.  A.  HiARD  uu 
Parc]. 

Essai  de  fables,  par  — ,  juge  de  paix  de 
l'arrondissement  de  Sceaux.  Paris,  Théo- 
phile Barrais  père,  1803,  in-12. 

I  J.  B.  A.  S.,  initiales  dont  Jean-Baptiste- 
Anfoine  Suard  signait  ses  articles  de  cri- 
tique ,  d'où  ses  amis  s'amusaient  à  le 
nommer  Ibas. 

I     'Voy.  «  la  France  littéraire  »,  à  Suard. 

I  4-  J.  B.  B.  (M.)  [Martin  J.-Bapt.  Bi- 
zet]. 

j  Discussion  épistolaire  sur  la  religion, 
entre  W.  (George  'Walkcr,  de  Londres), 
protestant  de  l'église  anglicane,  et  — ,  an- 
cien curéàEvreux,  autrurdes  Soirées  de 
rilermitage,  catholique  romain,  né  près 
Bolbec  en  1746.  Paris,  Cassât,  an  IX 
(1801),  in-12. 

I  4-  J-  B.  B.  [Bl.\>chi.\,  bachelier  es  let- 
tres, ci-dev.  membre  de  la  congrégation  de 
l'Oratoire]. 

Le  Petit  élève  de  Lhomond,  ou  le  Petit 
frère  du  disciple  de  Lhomond,  par  — . 
Lyon,  Maillet,  1813,  in-8. 

4-J.  B.B.,  NÉGOQANT  DE  TROVES 
[Berthelix]. 

Examen  des  budgets  de  l'exercice  1814, 
par — .  Troyes,  Gobelet,  1817.  in-S. 


369 


.1.  B.  B*** 


.T.  B.  II.  C* 


370 


-h  J.  B.  B***  [J.-B.  Barbeglîikri:]. 

I.a  Maçonnerie  mesmérienne.  Amsli'r- 
dam  [Bordeaux),  1784,  in-8.   . 

+  J.  B.  C***iCoYE]. 

Lou  Novy  para,  coumedie  prouvcnralou, 
en  très  actes,  per  — .  Cracotiviou,  174o, 
in-8. 

Les  œuvres  complètes  de  cet  auteur  ont  été  imprimées 
à  Arles.  1829,  in-8. 

-f- J.  B.  D.  [Jean-Baptiste  Dubois]. 

De  l'orii,'ine  du  monde  et  de  la  terre  en 
particulier;  ouvrage  dans  lequel  l'auteur 
développe  ses  principes  de  chimie  et  de 
minéralogie,  en  donne  en  quelque  manière 
un  abrégé  de  tous  les  ouvrages,  par  Wal- 
lérius,  traduit  en  françois  par  — .  Paris, 
Bastien,  1781,in-12. 

+  J.  B.  D.  (Cl.)  [CI.  Jean-Baptiste  Da- 
GNEAux,  ci-devant  Dom.  Devienne]. 

Histoire  générale  de  la  France,  écrite 
d'après  les  principes  qui  ont  opéré  la  ré- 
volution. Paris,  Gueffier,  1791,  2  vol. 
in-8. 

Ouvrage  inachevé;  le  2«  vol.  s'arrête  à  l'an  1530. 
Il  s'en  est  trouvé  un  exenipl.  sur  peau  vélin  à  la  2^' 
vente  des  livres  réunis  par  M.  Bignon,  n»  2498. 

+  J.  B.  D.  et  P.  N.  R.  C.  [J.-B.  de  la 
Porte  et  P.-N.  Riffé-CaubrayJ. 

Les  Pandectes  françaises,  ou  Recueil 
complet  de  toutes  les  lois  en  vigueur; 
par  —,  Paris,  Perlet,  1803-1806,  ITi  vol. 
in-8. 

Les  noms  se  trouvent  au  dernier  volume. 

A.  A.  B-r. 

J.  B.  D.,  aîit.  drg.  [J.-B.  DesmaulantsI. 

Sur  Saint-Domingue,  et  des  Movens  de 
le  rétablir.  Paris,  Dentu,  1814,  in-8,  104 
pages. 

4-  J.  B.  D.  [Jules  Du  Bern]. 

Le  Tasse,  épisode  histor.  du  xv!*"  siècle. 
par—.  Paris,  Truchj,  1848,  in-8. 

+  J.  B.  D'A. 

V.  Barbey  d'Aurevilly,  I,  i58  h. 

-1-  J.  B.  DE  M...  [Murât]. 

La  Destinée  d'une  jolie  femme,  poëme 
erotique  en  six  chants.  Paris,  Mongie,  an XI 
(1803),  in-12. 

-+-  J.  B.  DE  M.  et  W.  (MM.)  [Jauffret, 
bibliothécaire  de  Marseille,  et  WeIss]. 

Supplément  au  théâtre  choisi  de  feii 
M.  de  Kotzebue  (trad.  en  prose) .  i)/arseî7/e, 
Guion,  1820,  in-8. 

Jauffret  avait  déjà  donné  le  «  Théâtre  de  Kotzebue 
(avec  Patrat  et  Weiss),  Paris,  1799,  in-8,  réimp.  de 
1822  à  1837.  G.  M. 

-f-  J.  B.  D.  M.  [Ba.nau]. 

Observations  sur  ditférents  moyens  pro- 


pres à  combattre  les  fièvres  putrides  et 
malignes,  et  à  préserver  do  kMir  contagion, 
par  — .  Sec.  édit.  Paris,  Méquignon  l'aîné, 
1779,  in-8. 

J.  B.  D.  S.,  aut.  dég.  [J.  Bolxiietel  de 
Sassy]. 

Voy.  aux  Anonymes,  «  Discours  politi- 
que de  l'Etat  de  Rome.  « 

-f-J.B.D...  s  [J.-B.  Dubois]. 

L'année  la  plus  remarquable  de  ma  vie 
(par  Kotzebue),  trad.  de  l'allemand  par—. 
Paris,  1802,2vol.  in-8. 

Dubois  eut  pour  collaborateur  G...  de  P...  (Gérard 
de  Propiac). 

4-  J.  B.  E.  [Espinasse]. 

Ode  imitée  de  celle  d'Isaïe,  sur  la  des- 
truction du  roi  de  Babylone,  par—.  Paris, 
Laurent  Baupré,  1814,  in-8. 

-h  J.  B.  E***  [Eyriï:s]. 

Voyage  de  découvertes  dans  la  partie 
septentrionale  de  l'Océan  pacifique,  fait 
par  le  capitaine  Broughton,  pendant  les  an- 
nées 1795-1798,  traduit  de  l'anglais  par— . 
Paris,  Dentu,  1807,  2  vol.  in-8. 

Quelques  articles  de  journaux  et  quelques  traductions 
de  cet  écrivain  infatigable,  qui  a  fait  passer  dans  notre 
langue  un  bien  grand  nombre  d'ouvrages  anglais,  et 
surtout  de  relations  de  voyages,  sont  signés  des  mêmes 
initiales. 

-HJ.  b.  F.  DE  G.  [J.-B.  F.  de  Geradon]. 

Manuel  du  chasseur,  ou  simple  exposé 
des  lois  sur  la  chasse,  avec  modèles,  etc., 
par  — .  Liège,  Desoer,  1846 ,  in-18  de 
233  p. 

-h  J.  B.  F.  D.  L.  C.  [Jean-Bénigne  Fou- 
lon de  la  Ciiau.me,  chanoine  de  Saint- 
Etienne  de  Dijon,  né  en  1624,  mort  en 
166o]. 

Lucifar  pris  au  Baytan  (noëls  bourgui- 
gnons), par  — .  Dijon.  Grangier,  1660, 
iu-12. 

-4-  Ces  noëls  sont  dépourvus  de  mérite.  M.  Ferti- 
cault  en  a  reproduit  un  dans  son  édition  de  ceux  de  La 
Monnoye,  p.  232. 

-^  J.  B.  G***  [J.-B.  Gergerès,  biblio- 
thécaire de  la  ville  de  Bordeaux,  mort  au 
mois  d'août  1869]. 

L  Le-  culte  de  Marie.  Paris,  18i9, 
in-12. 

Réimprimé,  en  1857,  avec  le  nom  de  l'auteur. 

II.  Jérusalem  à  Bordeaux.  Curieux  rap- 
prochements entre  Jérusalem  au  temps  de 
.N.-S.  Jésus-Christel  Bordeaux  au xix"" siè- 
cle. Paris,  1839,  in-18,  102  p..  avec  deux 
plans. 

4-  J.  B.  H.  C***  [Cardon  et  Pesciiart]. 

Formulaire  général,  ou  modèles  d'acte 


37i 


.1.  B.  R. 


372 


par  — .  :2'-  ôdit.  Paris.   ,W''  Leloir.  1SJ7. 
"1  vol.  in-8. 

4-  J.  B.  J.  [.ToiDou]. 
Eugène  do  Monlferrand,  ou  les  Mœurs 
du  XIX'  siècle.  Paris,  18:21,  3  vol.  in-l:2. 

+  J.  B.  J.  B.  [Breton]. 

Le  Petit  Mendiant,  par  Thomas  Bellamy, 
roman  faisant  pendant  à  la  fille  mendiante, 
traduit  de  lan^lais  par  — .  Paris.  Guef- 
jier.  anX(180i2),3  vol.  in-12. 

+  J.  B.  J.  I.  PH.  M.  W*  R*  [J.-B'.-.1os.- 
Inn.-Phil.  Regnault-Warin]. 

Les  Carbonari,  ou  le  Livre  de  sane, 
par  — .  Paris.  Barba.  1820,  2  vol.  in-lâ^ 

4-  J.  B.  L.  [.lean-Baptiste  Leclercq. 
membre  de  la  Convention,  correspondant 
de  rinstitut  de  France,  réfugié  politique  à 
Liège]. 

Abrégé  de  l'histoire  de  Spa,  ou  Mémoire 
historique  et  critique  sur  les  eaux  miné- 
rales et  thermales  de  la  province  de  Liège, 
par  —.  Liège,  Collardin,  1818,  in-18  de 
229  p. 

+  J.B.L.  [.T.-B.  Lascoux]. 

I.  Relations  de  deux  sièges  soutenus  par 
la  ville  de  Sarlat...,  publiées  par — .  Paris. 
Everat,  1832,  in-8. 

IL  Documents  historiques  sur  la  ville  de 
Dôme  (Dordogne).  Recueillis  et  publiés 
par  — ,  avec  notes  et  2  pi.  Paris,  imprim. 
d'A.  Everat.  1836,  in-8,  78  p. 

-1-  J.  B.  L.  [Baudet-Lafarge]. 

Essai  sur  l'entomologie  du  département 
du  Puy-de-Dôme;  monographie  des  la- 
melli-antennes,  par  — .  Clcrmont,  1838. 
in-8. 

-f-  J.  B.  L.  (l'abbé)  [Louberï]. 

Le  Magnétisme  et  le  Somnambulisme 
devant  le  corps  des  savants,  la  cour  de 
Rome  et  les  théologiens,  par  — .  Paris, 
Germer-Baillière,  1844,  in-8. 

La  couverture  de  cet  ouvrage  portait  le  nom  que 
nous  venons  d'indiquer. 

4-  J.  B.  L.  G....  [J.  B.  L.  Gerizet]. 

I.  Géométrie  pratique  à  l'usage  du  peu- 
ple, traduit  du  hollandais.  Bruxelles,  1820, 
in-12. 

II.  Recueil  de  thèmes  gradués,  propres 
à  faire  suite  à  la  plupart^des  grammaires 
hollandaises.  Bruxelles,  1820,  in-12. 

H-  J.  B.  M.  [Morel]. 

Dissertation  svir  le  véritable  auteur  des 
commentaires  sur  les  épitres  de  saint  Paul, 
faussement  attribués  à  saint  Ambroise,  et 
sur  l'auteur  de  deux  autres  ouvrages  qui 


Q  sont  dans  l'appendice  du  3'  tome  de  saint 
Augustin,  adressée  à  M***,  par—.  Auxerre, 
Fournier,  ci  Paris,  Villette,  1762,  in-12. 

I  L'abbé  Morel,  connu  par  des  Eléments  de  critique  très- 
estimés,  prouve  très-bien,  dans  cette  dissertation,  que 
le  donatiste  Tichonius  est  l'auteur  des  commentaires 
faussement  attribués  à  saint  Ambroise,  et  des  quesliont 
qui  sont  dans  l'appendice  du  troisième  tome  de  saint  Au- 
gustin. On  l'appelle  communément  Ambrosiaster.  L'abbé 
Morel  prouve  aussi  très-bien  que  les  dix-neuf  homélies 
sur  l'Apocalypse  ont  pour  auteur  saint  Césalre  d'Arles, 
qui  en  a  pris  le  fond  dans  Tichonius. 

Le  rédacteur  de  la  «  France  littéraire  »  de  1769 
annonce  cette  dissertation  sous  deux  titres  différent», 
faute  d'avoir  remarqué  que  c'était  pour  abréger  qu'on 
l'avait  indiquée  sous  le  litre  de  Dissertation  sur  l'Am- 
brosiaster  dans  le  frontispice  des  Eléments  de  critique. 
A.  A.  B— r. 

-j-J.  B.  M.  [Monfalcon]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

-M.  B.  M.  G.  [Gence]. 

Mélanges  de  philosophie,  par  Voltaire, 
publiés  par  — .  Paris,  Treultcl  et  Wurtz, 
1837,  3  vol.  in-8. 

Un  court  avant-propos  est  signé  des  initiales  que  nous 
venons  de  transcrire.  Voir  au  sujet  de  cette  publica- 
tion Quérard,  «  Bibliographie  Voltairienne  »,  n"  46. 

+  J.  B.  M.  N.  (M.)  [NoLHAc]. 

Etudes  sur  le  texte  des  Psaumes,  ou  le 
Livre  des  psaumes  expliqué  à  l'aide  des  no- 
tions acquises  sur  les  usages,  les  croyances, 
les  mœurs,  les  connaissances,  l'histoire 
des  peuples  anciens,  par  — .  Lyon.  1830, 
t.  r,  in-8. 

-f- J.  B.  N**  [Nougaret]. 

I.  Les  Enfiints  célèbres  chez  toutes  les 
nations,  seconde  édition,  par  — .  Paris, 
1811,2  vol.  in-12. 

II.  Instructions  morales  et  amusantes,  à 
l'usage  des  jeunes  gens  de  l'un  et  de  l'autre 
sexe,"  etc.,  rédigées  par  — .  Paris.  18IJ3, 
in-12. 

-I-  J.  B.  N.  CA***  [Caxxet]. 
Voy.  Ca***,  I,  613  d. 

-4- J.  B.  PA.  [Passerox]. 

Un  siècle  en  huit  jours,  ou  Lyon  pen- 
dant l'inondation  de  1840,  par  -^.  Lyon. 
Giraudier.  18i0,  in-8. 

H-  J.  B.  R.  [J.-B.  Renard,  inspecteur 
des  contributions  du  département  de 
l'Ourte,  et  0.*.  de  la  «  Parfaite  égalité  de 
Liège  «]. 

Couplets  maçoniques  dédiés  aux  0.".  de 
la  Meuse,  et  particulièrement  tracés  pour  la 
fête  de  l'inauguration  du  temple  de  la 
R.-.  L.-.  des  «  Amis  de  la  parfaite  intelli- 
eence  »,  constituée  à  Huv.  Par  — .  Liéi/e, 
^'Léonard,  1809,  in-8. 


373 


J.  B.  R. 


.T.  C. 


374 


rail. 


J.    B.  R.  [RoGNiAT,  frère  du  gêné- 


Ode  sur  le  mariage  de  l'Empereur,  par— . 
Paris,  Colas,  1810,  in-4. 

4-  J.  B.  S.'  [Jean-Baptiste  Sav]. 

Des  articles  dans  la  h  Décade  philoso- 
phique »,  1794-1807. 

Il  prit  une  part  active  dans  la  direction  de  ce  journal 
depuis  son  origine  jusqu'en  1800,  époque  où  il  la  céda 
à  Amaury  Duval. 

+  J.  B.  S.   [SIREV]. 

Lois  civiles  intermédiaires,  ou  Collec- 
tions das  lois  rendues  sur  l'état  des  per- 
sonnes et  la  transmission  des  biens  depuis 
le  4  août  1789  jusqu'au  30  ventôse  an  XU 
(mars  180i)  époque  du  Code  civil,  par—. 
Paris,  an  XIV  (1806),  4  vol.  in-8. 

Il  y  a  des  exemplaires  qui  portent  «Nouvelle  édition»  ; 
mais  il    n'y    a   de    nouveau  que    le    frontispice. 
A.  A.  B-r. 

4-  J.  B.  S.,  de  Troyes  [SIMO^f  fils,  né- 
gociant]. 

Réponse  à  M.  le  chev.  de  Vizien,  au  t. 
de  la  brochure  intit.  :  La  rentrée  de  Buo- 
noparte  à  Troyes,  et  la  mort  du  chevalier 
de  Gouault.  Par  — .  Genève,  1814,  in-8, 
3S  p. 

Note  manuscrite  de  M.  Van  Praet,  communiquée  par 
M.  0.  B. 

+  J.  B.   S**"  [Salgues]. 
Voy.  ci-dessus,  II,  257  f. 

-I-J.  B.  S.J.  [Saint-Just]. 

Description  géographique  de  toute  l'Eu- 
rope, en  françois  et  en  latin,  par  —.Lyon, 
Molin,  168â,  in-12. 

Voirie  catalogue  des  frères  Périsse,  n"  1285. 

A.  A.  B— r. 

H-  .T.  B.  X.  [Jules  Berger,  de  Xivrey]. 

Traité  de  la  prononciation  grecque  mo- 
derne, à  l'usage  des  Français.  Paris,  1828, 
in-12,  80  p. 

-+-  J.  B.   H.   C [J.-B.-H.  Nelson 

Colson]. 

Appendice  à  la  notice  intitulée  :  «  Une 
existence  d'artiste  »,  par  — .  Paris,  Saint- 
Jorrc,  I8i5,  in-8. 

Cette  notice  concernait  Kuwasseg. 

+  J.  B.  X.  J.  L.  A.  E.  P.  D.  L.  M.  D. 
D.  D.  T.  [J.-B.-X.  Joyeuse  l'aîné,  ancien 
employé  principal  de  la  marine  du  dépar- 
tement de  Toulon]. 

Histoire  des  charençons,  avec  des  moyens 
pour  les  détruire  et  empêcher  leurs  dégâts 
dans  le  bled,  qui  a  remporté  le  prix  pro- 
posé par  la  Société  royale  d'agriculture  de 
Limoges,  par  — .  Avignon,  Louis  Cliam- 
heau.  1708,  in-12. 


1  H-  J.  C.  [Jean  Chen'u]. 

Petit  Barème  décimal,  ou  Méthode  simple 
et  facile  pour  convertir  les  mesures  et  poids 
nouveaux  en  anciens  et  réciproquement, 
par  — .  Paris,  Le  Prieur,  an  XI  (1803), 
in-12. 

+  J.  C.  [J.-M.  Chopin]. 

Coup  d'œil  sur  Saint-Pétersbourg.  Pa- 
ris, Ponthieu,  1 82 1 ,  i n-8 ,  2  i8  p . 

Reproduit  avec   le   nom  de  l'auteur    sous    le   titre 
de  :  «  De  l'Etat  de  la  Russie,  ou  Observation  sur  ses 
mœurs,  son  influence  politique  et  sa  littérature,  suivies 
de  poésies  traduites  du  russe  «.Paris,  1822,  in-S. 
S.  P-y. 

-f-  J.  C.  [J.  Clermont]. 

Vie  de  saint  Anthelme,  évoque  deBelIey. 
i^e%,  1839,  in-12. 

4-  J.  C.  [Jean  CooLS,  ancien  membre  de 
la  Chambre  des  représentants]. 

La  Campine  d'aujourd'hui.  Culture  et 
défrichements,  par  — .  Bruxelles,  Sta- 
pleaux,  1833,  in-8,  53p. 

4- J.  C.  [Jules  Claretie]. 

Des  notes  de  voyage  sur  Bade,  Londres, 
Bruxelles,  publiées  dans  la  «  Vie  pari- 
sienne »,  et  réimprimées  dans  les  «  Voyages 
d'un  Parisien  », 

Voyez  ABNOT. 

-h  J.  C.  [J.  Chanut]. 
Des  articles  dans  la  <i  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

+  J.  C*[J.  CUSSAC]. 

Pisciceptologie,  ou  l'Art  de  la  pèche  à  la 
ligne.  Discours  sur  les  poissons,  la  manière 
de  les  prendre  et  de  les  accommoder,  la 
pèche  aux  filets  et  autres  instruments,  etc. 
Paris,  Cussac,  1816,  in-12,  ou  Paris,  Cor- 
bct,  182U,  1823,  in-12. 

J.  C...,  ps.  [Charles-Denis  Colleville, 
ancien  capitaine  de  cavalerie]. 

Un  peu  du  temps  présent ,  un  peu  du 
temps  passé.  Paris,  Debray,  1804,  in-18, 
70  pag. 

J.  C.  A.  G.,  ps.  [l'abbé  Couture]. 

Abrégé  de  l'histoire  de  la  monarchie  des 
Assyriens,  des  Perses,  des  Macédoniens  et 
des  Romains,  par  — .  Paris ,  1699,  in-12. 

Ce  ne  fut  pas  l'abbé  Couture  qui  mit  cet  ouvrage  au 
jour;  on  le  doit  à  quatre  de  ses  écoliers,  auxquels  il 
l'avait  dicté  ;  ils  le  publièrent  sans  en  faire  l'honneur 
au  véritable  auteur,  et  en  le  souscrivant  des  premières 
lettres  de  leurs  noms,  J.  C.  A.  G.  Voy.  «  Mémoire  sur 
le  collège  de  France  »,  par  l'abbé  Goujet,  édit.  in-12, 
t.  II,  p.  455.  A.  A.  I!— r. 

-I-  J.  C.  B.  [Berthier,  directeur  des  do- 
maines]. 

Voyage  de  Lyon  à  Châlons  par  la  Saône, 
ouïes  trois  journées.  Lyon,  Kindelem,  1814, 

2  vol.  in-8. 


37rj 


J.  C.  B. 


J***  D. 


376 


4-  J.  C.  i!.  [liAuiHor,  bihlioLlu'fairo  de 
la  ville  de  Nevers]. 

Annuaire  statistique  ,  administratif  et 
commercial  du  département  de  la  Nièvre, 
par—.  Nevers,  Delavau,  1829,  in-12. 

+  J.  C.  D***  [J.-C.  Docteur]. 

Vie  du  vénérable  frère  Pierre-Joseph 
Formet,  né  en  1724  à  Lomont  (Haute- 
Saône),  mort  en  1784,  en  odeur  de  sain- 
teté, àVentron  (Vosges);  par  — .  Luxeiiil, 
imp.  de  Docteur,  1854,  in- 18. 

4-J.  C.  D.  L.  V.  P.  R.  A.  B.  [Jean- 
Charles  DE  LA  Vaux,  professeur  royal,  an- 
cien bénédictin]. 

Essai  philosophique  sur  les  prêtres  et  la 
prédication,  par  — .  Rome,  imprimerie  du 
Vatican,  1785,  in-8,  108  p. 

On  trouve,  à  la  suite  de  l'Essai,  la  traduction  de  deux 
sermons  de  Zolliicofer.  A.  A.  B— r. 

J.  C.  D.  N.  (le  sieur),  aiit.  dé(j.  [Joli, 
curé  deNantou]. 

Odes  du  sieur  —  .  Chdlons,  Lumotte-Tort, 
il li),  in-8. 

J.  C.  F.  L.,  (tut.  dég.  [le  baron  Jean- 
Charles-François  de  La  Doucette]. 

I.  Nouvelles,  Contes,  Apologues  et  Mé- 
langes. Paris,  Fantin,  1822,  3  vol.  in-12. 

II.  Le  Troubadour,  ou  Guillaume  et 
Marguerite,  histoire  provençale,  suivie  de 
Notices  sur  la  ville  de  Mons-Séleucus  et 
sur  le  souterrain  du  Mont-Viso.  Paris 
Masson,  1824,  in-12  orné  de  2  fig.  et  de 
musique. 

Cet  ouvrage  présente  une  peinture  aussi  vive  qu'a- 
nimée des  mœurs  de  la  Provence  au  douzième  siècle,  et 
la  description  des  principales  antiquiti'S  qui  en  couvrent 
le  sol.  L'auteur  y  fait  preuve  d'érudition. 

+  J.  C.  G.  et  J.  C.  p.  (les  abbés)  [Ga- 
NiEH  et  Poussln]. 

Dictionnaire  d'ascétisme.  Paris,  Migne. 
2  vol.  gr.  in-8. 

+  J.  CH.  B.  [Jacques-Charles  Bail- 
leul]. 

Théorie  des  institutions  sociales.  Paris, 
1801,  in-8,  ISO  p. 

+  J.  CH.  P***  [J.-Charles  Perrin]. 
Le  Trésor  du  fidèle,  ou  Manuel  dejjiété. 
Paris,  1807,  in-18. 

Ri'-imprimé  avec  le  nom  de  l'auteur,  Versailles,  18H , 
in-12. 

H-  J.  C.  L.  M.  [Musseau]. 
Manuel  des  amateurs  d'estampes,  par—. 
Paris,  Foucault,  1821,  in-12. 

J.  C.  M.  D.  S.  E.,  aut.  dég.  [J.  Claude. 
ministre  du  saint  Evangile]. 
Traité  en  forme  de  lettre  à  un  ami .  sur  J 


]a    l;i  lecture  des  Pères  et  sur  la  jusliiication. 
Amsterdam^  168o,  in-12. 

+  J.  C.  M.  P. 

Les  Catastrophes  amoureuses,  ou  le  Re- 
tour à  la  vertu,  histoire  vraisemblable, 
par — .Paris,  Ponthieu,  1796,  in-18. 

L'auteur  de  ce  roman  est  Jean-Charles-Martin  Pi- 
chenot,  alibé,  mort  depuis  peu  d'années,  dans  un  âge 
très  avancé.  11  fit  paraître,  en  1786,  un  «  Recueil  de 
poésies  sacrées  »,  dédié  à  Madame  Adélaïde.  C'était  un 
vieillard  d'un  esprit  enjoué,  mais  un  peu  malin.  Il  fut 
lié  de  bonne  heure  avec  Panard,  Marmontel,  Voisenon, 
Gallet,  Vadé,  Favart,  etc.  Il  était  né  à  Paris,  où  il  est 
mort  rue  du  Harlay  (article  communiqué  par  LeRailly). 
A.  A.  B— r. 

-hJ...  C...  0...  [Navaro], 

Les  couvents  de  religieuses  en  Italie.  Le 
couvent  de  Baiano,  chroniq.  du  xvf  s., 
extr.  des  archiv.  de  Naples  et  trad.  litté- 
ral, de  l'italien,  par  M.  —,  précéd.  de 
rech.  sur  les  couvents  au  xvi"  siècle,  par 
le  bibliophile  Jacob  (P.  Lacroix).  Paris, 
1829,  in-8. 

Ce  recueil,  qui  est  devenu  rare,  offre  une  sorte  d'an- 
thologie des  conteurs  du  xvr'  siècle  ;  c'est  le  commen- 
taire des  pages  les  plus  gaies  de  Rabelais,  Béroalde  de 
Verville,  H.  Estienne.  G.  M. 

+  J.  C.  P***  [Pages]. 

Examen  historique  de  la  révolution  es- 
pagnole, suivi  d'observations  sur  l'esprit 
public,  la  religion,  les  mœurs  et  la  litté- 
rature d'Espagne  ;  trad.  de  l'anglais  de 
Edw.  Blaquières,  par — . Paris, Rosa,\'ti'i'S, 
2  v.  in-8. 

J.  C.  S.  D.  V.,  aut.  dég.  [J.  Clodoré,  se- 
crétaire de  vaisseau]. 

Relation  de  ce  qui  s'est  passé  dans  les 
Isles  et  Terre-Ferme  de  l'Amérique  en  1666 
et  1667.  Paris,  Clousier,  1671,  2  vol. 
in-12. 

4- J.  D.  [.Jean  Doubdan]. 
Le  Vovage  de  la  Terre-Sainte,  par  —  . 
Paris,  16o7,  in-4. 

Réimprimé  en  1661,  avec  le  nom  de  l'auteur. 
A.  A.  B— r. 

-+-  J.  D.  [Jean  Doujat]  . 

Mémoires  de  l'état  ancien  et  moderne  de 
la  Lorraine,  etc.,  tirés  de  la  Géographie 
historique  et  politique  de  — .  1673,  in-4. 

J***  D.,  aut.  dég.  [Pierre  Jouhaud, 
avocat]. 

Paris  dans  le  dix-neuvième  siècle  ,  pour 
faire  suite  au  «  Tableau  de  Paris  »,  de 
M.  Mercier,  ou  Réflexions  d'un  observateur 
sur  les  nouvelles  institutions,  les  embellis- 
sements, l'esprit  public,  la  société,  les 
ridicules,  les  femmes,  les  journaux,  le 
théâtre,  la  littérature,  etc.  Avec  cette  épi- 
graphe :  «  Son  siècle  fut  empreint  du  sceau 


377 


J.  D. 


.1.  D.  S.  F.  P 


378 


de  son  yénie  ».  Paris,  J.-G.  Dentu,  1810,  a 
in-8. 

J.  D. ,  aut.  dég.  [J.  Degrand,  avocat- 
avoué  et  juge-suppléant  au  tribunal  de 
Carcassonne]. 

I.  Las  Matinados  de  J.  D.  Carcassonne, 
vers  1822,  in-8. 

II.  LeRepaïch  campestré,  ou  l'Empoi- 
sounement  dal  Barréou  de  Carcassouno,  ] 
pouémo  comique  en  4  chants  et  en  verses;    ^' 
seguit  d'Elegios  et  de  Pouésios  diversos. 
Per  J.  D.,  aoutou  de  las  Matinados.  Carcas- 
sonne, 1823,  in-8. 

-+-  J.  D.  [Desenne]. 

La  Franche -Mac.  considérée  philoso- 
phiquement. Pam,  1829,  in-8,  20  pag.  — 
Lyon,  Perrin,  1829,  in-8. 

-f-  J.  D.  B.  [l'abbé  Desfontaines]. 

Le  Médiateur  (entre  Voltaire  et  l'auteur 
.de  la  Voltairomanie),  lettre  à  M.  le  marquis 
de  ***,  par  —,  et  datée  de  Toulouse,  le 
10  janvier  1739.  In-12,  24  p.;  et  dans 
quelques  exemplaires  des  «  Amusements 
du  cœur  et  de  l'esprit  »,  t.  III. 

-+-  Voy.  ci-après,  Jeune  avocat  (un). 

J.  D.  C.,ps.  [G.  deREBouL]. 

I.  La  Cabale  des  Réformés,  tirée  nou- 
vellement du  puits  de  la  Réformation. 
Montpellier,  chez  le  Libertin,  imprimeur  de 
la  sainte  Béformation,  1599,  in-8. 

<  Le  Mercure  français  »  (de  Richer),  Paris,  1011  cl 
année  suiv.,  attribue  cet  ouvrage  au  sieur  Reljoul.  Voy. 
t.  II,  p.  154.  A.  A.  B— r. 

II.  Fortunes  et  Vertus  du  roi  Henri  IV, 
comparées  avec  celles  d'Alexandre  le 
Grand.  Paris,  IGOi,  in-12. 

J.  D.  C.  (l'abbé).  Voyez  DOUSSEAU 
(Jean). 

-+-  J.  D.  D.  M.  H.  D.  M.  C.  D.  A.  [i.  D. 
DupLANiL ,  médecin  honoraire  de  Mgr  le 
comte  d'Artois]. 

Méthode  nouvelle  et  facile  de  guérir  la 
maladie  vénérienne...,  parClare;  trad.  de 
l'angl.  par  — .  Londres  et  Paris,  Froullé, 
1785,  in-8. 

+  J.  DE  M***  (M.)  [Paul-Gédéon  Jolv  „ 
DE  Maizeroy,  lieutenant-colonel,  membre  / 
de  l'Académie  des  Inscriptions]. 

Essais  militaires oîi  l'on  traite  désarmes 
défensives.  Amsterdam,  1703,  in-8. 

-1-  J.  DE  M.,  ancien  major  d'infanterie 
allemande  [J.  de  Maimieux]. 

Pasigrapnie,  ou  premiers  éléments  du 
nouvel  art-science  d'écrire  et  d'imprimer 
en  une  langue  de  manière  à  être  lu  et  en- 
tendu dans  toute  autre  langue  sans  traduc- 


tion, inventé  et  rédigé  par — .Paris,  1797, 
in-4. 

J.  DE  S.  F.  Vovez  .lEAN  DE  SALNT- 
FRANÇOIS. 

4- J.  D.  F.,  avocat  [.lean-François-.Vu- 
gustin  Janvier  de  Flainville,  avocat]. 

Relation  des  entrées  des  évoques  de 
Chartres  et  des  cérémonies  qui  l'accompa- 
gnent, avec  des  remarques  historiques,  par 
M.  — .  Chartres,  imp.  de  Deshayes,  1780, 
in-8. 

J.  D.  G.,  aut.  dég.  [A.  Jeudy  Dugour, 
ancien  doctrinaire]. 

Mémoire  justificatif  pour  Louis  XVI,  ci- 
devant  roi  des  Français.  Paris,  1793,  in-8. 

Rare. 

+  J.  D.  M.  [Jean  Des  Marets  de  Saint- 
SoRLiN,  écrivain  et  homme  d'esprit  du 
xvii"  siècle]. 

Les  Jeux  des  rois  de  France,  des  reines 
renommées,  de  la  géographie  et  des  fables, 
par  — .  Paris,  1004,  pet.  in-12, 5  fF.,  00  p. 
de  texte  et  fig. 

On  peut  consulter  sur  ce  volume,  composé  surtout  de 
petites  planciies  en  cartes  destinées  d'alwrd  à  l'instruc- 
tion du  jeune  Louis  XIV,  le  Man.,  t.  II,  col.  035. 
G.  M. 

-+-  J.  D.  M.,  notaire  de  campagne  [Mes- 
tivier]. 

Le  Tableau  de  la  nature,  ou  de  l'univers 
considéré  dans  ses  rapports  physique  et 
mécanique.  3''  édit.  Bluis,  Dezairs,  1830, 
in-8.  —  4"  édition,  1831,  in-8. 

-|-  J.  D.  M.  [baron  Jules  del  Marmol, 
avocat]. 

Du  conseil  des  mines,  par  — .  Liège,  De- 
soer,  18 i9,  in-8,  11  p. 

-h  J.  D.  M.  D.  S.  E.  [J.  Durand,  ministre 
du  Saint-Évangile]. 

Recueil  historique,  où  l'on  voit  tout  ce 
qui  s'est  passé  de  plus  mémorable,  etc., 
avec  des  réflexions,  par  — .  Genève,  ilOd, 
in-8. 

J.  D.  P.  C.  (le  R.  P.).  Voyez  JACQUES 
d'Autun. 

H-  J.  D.  S.  [Jean  de  Sourdier]. 

Relation  du  siège  et  de  la  prise  de  la 
ville  et  citadelle  de  Fribourg,  mise  en  par- 
tition selon  les  règles  de  la  critique,  par— . 
Paris,  1077,  in-4.  V.  T. 

-h  J-  D.  S.  F.  P.  [Jean  de  Sainte-Fov, 
c'est-à-dire  le  P.  J.-J.  Surin,  jésuite]. 

Les  fondements  de  la  vie  spirituelle,  ti- 
rés du  livre  de  l'Imitation  de  J.-C,  par  — . 
Paris,  A.  Cramoisij.  I(l(i9.  in-12. 

OuvragB   souvent  réniipiiMif.  11  a  (;to  approuvé  par 


379 


.1.  D.  W. 


JEANCOURT 


380 


Bossuel,  alors  doyen  de  l'église  de  Metz.    Le  P.  Bri- 
gnon  en  a  rajeuni  le  style  en  1703.  A.  A.  B — r. 

4-  J.  D.  W.  [Jean  de  Waipy]. 

Adresse  pour  acquérir  la  facilité  de  per- 
suader et  de  parvenir  à  la  vraie  éloquence, 
par — .  Verdun,  1720,  in-16. 

Dom  Calmet  attribue  mal  à  propos  cet  ouvrage  an 
P.  Vapy,  jésuite.  A.  A.  B— r. 

Le  «  Bulletin  du  Bibliophile  x.de  nov.-déc.  1851, 
no  441,  cite  une  édition  de  Verdun,  s.  d.,  dont  le 
le  privilège,  daté  de  1625,  est  accordé  au  S.  de  Vaipy. 
01.  B-r. 

+  JE  NE  SAIS  QUI  [l'abbé  Mauuin]. 
Je  ne  sais  quoi,    par  — .   Paris,    1783, 
in-12,  124  p. 

+  .lEAX  (le  frère),  hermite  de  la  forêt 
deConipiegne  [Charrier,  avocat  à  Caen]. 

Essai  sur  la  calomnie,  par  — .  Bruxelles, 
1786,  in-8. 

Epître  en  vers. 

+  JEAN  (le  père)  [Besson,  employé  au 
ministère  de  la  guerre]. 

Les  conseils  du  —,  ou  un  chiffonnier  de 
Paris  à  ses  amis  des  faubourgs.  Paris, 
1828,  in-fol,  2  p. 

JEAN  BONHOMME  ,  ps.  [Henri  Hébert. 
se  disant  baron  de  Richemont  et  fils  légi- 
time de  Louis  XVIJ. 

I.  Plaidoyer  de  M*"  Jean  Bonhomme  en 
faveur  du  pouvoir  absolu,  dédié  aux  très- 
honorables  milord  Polignac ,  Ibrahim  La 
Bourdonnaye  et  Judas  Bourmont.  Paris, 
de  l'iinpr.Je  Selligue,  1829,  in-8,  16  pag. 
—  IL  Lettre  de  Jean  Bonhomme  à  MM.  les 
députés  de  la  remontrance.  Paris.  23  mai 
1832.  —  A  la  France  de  juillet.  Lis,  juge 
et  agis  si  tu  peux.  Paris,  6  sept.  1832. 
Autographié.  —  A  la  France  de  juillet,  et 
ït  tous  les  généreux  défenseurs  de  la  liberté 
des  peuples.  Paris,  30  sept.  1832.  Auto- 
graphié.—  A  la  France  de  juillet.  Lis,  juge 
et  agis.  Paris,  o  octobre  1832.  Autogra- 
phié. —  Une  Pastorale.  Paris,  21  février 
1833. 

Tous  ces  écrits  ont  élé  poursuivis  et  condamnés  à  la 
destruction  par  jugement  de  la  Cour  d'assises  de  la 
Seine,  du  4  novembre  1834.  La  lettre  adressée  aux 
députés  signataires  du  compte- rendu  a  été  poursuivie 
comme  renfermant  les  délits  d'offenses  envers  la  per- 
sonne du  roi,  et  d'excitation  à  la  haine  et  au  mépris  du 
gouvernement.  Elle  présente  le  roi  comme  n'étant  que 
le  gérant  de  Charles  X,  et  l'agent  le  plus  actif  de  la 
contre-révolution  dont  elle  cherche  à  faire  croire  que 
nous  sommes  menacés. 

Les  délits  que  les  trois  autographies  renferment  sont 
ceux  d'offenses  envers  la  personne  du  roi.  d'excitation  à 
la  haine  et  au  mépris  de  son  gouvernement  et  de  provo- 
cation à  la  destruction  du  gouvernement;  Elles  roulent 
presque  en  entier  sur  la  révélation  d'un  prétendu  traité, 
conclu  entre  le  roi  des  Français  et  les  ministres  de  la 
Sàinte-.\lliance,  pour  une  troisième  restauration,  avec  [ 


démembrement  et  occupation  de  la  France.  Elles  donnent 
le  texte  de  neuf  articles  secrets  de  ce  traité,  auquel 
elles  assignent  la  date  du  31  mars  1832.  Leur  conclu- 
sion est  un  appel  aux  armes  contre  l'autorité  royale  : 
«  Debout,  hommes  de  juillet,  si  vou>  voulez  échapper 
à  la  clémence  du  pacificateur  de  la  Pologne!  Debout  !  et 
toi,  France  trop  généreuse,  sauras-tu  enfin  punir?  » 

L'une  de  ces  autographies  a  été  envoyée  au  préfet  de 
police,  avec  ces  mots  à  la  main  :  A  toi,  Gisquet,  lâche 
seïde  de  l'infâme  régicide  assassin.  Cette  locution 
était  familière  au  soi-disant  baron  de  Richemont. 

La  «  Pastorale  »  renferme  les  mêmes  délits  d'offenses 
envers  la  personne  du  roi,  et  d'excitation  à  !a  haine  et 
au  mépris  du  gouvernement,  et  de  plus  celui  de  trouble 
à  la  paix  publique,  en  excitant  le  mépris  et  la  haine  con- 
tre une  classe  de  personnes  :  celte  classe  est  la  garde 
nationale  parisienne.  L'auteur  dit  au  roi,  en  parlant 
des  5  et  6  juin  :  «  Vous  avez  fait  là  du  Tibère  à  plai- 
sir, parce  que  vous  étiez  appuyé  sur  la  masse  compacte 
des  boutiquiers,  dont  une  partie  est  encore  à  vos  gages, 
en  lui  persuadant  qu'elle  serait  pillée,  si  elle  ne  vous 
prêtait  pas  son  héroïsme.  La  boutique  s'est  levée  tout 
d'une  pièce  à  votre  appel,  elle  est  devenue  terrible,  elc.  ». 
Une  note  qui  se  rapporte  à  ce  passage  est  ainsi  conçue  : 
«  Personne  n'ignore  qu'il  y  a  au  moins  quinze  mille 
boutiquiers,  gardes  nationaux  à  Pans,  qui  sont  salariés 
par  Louis-Philippe,  pour  espionner  d'abord,  et  égorger 
ensuite.  Onle  prouvera  au  besoin,  car  ils  sont  eu  partie 
connus.  » 

JEAN  BOUCHE  D'OR,;js.  [Perticotz]. 

La  Démagogie  en  voyage,  poëme  en 
un  seul  chant,  orné  d'une  lithographie,  et 
suivi  d'une  Epître  à  M.  Michaud,  académi- 
cien. Paris,  Leiavasseur,  Dentu,  Delangle, 
1830,  in-8,  16  pag. 

-[-Quérard  avait  d'abord  attribué  cet  opuscule  à  Si- 
monot,  mais  il  rectifia  celte  assertion  d'après  une  lettre 
de  M.  de  Ca\Tol,  datée  de  Compiègne,  30  août  1848. 

JE.4X  BOUCHE  DOR  [Slmonot,  officier 
d'administration  des  hôpitaux  militaires]. 

Jeanbouchedor ,    ses   Contes    bigarrés 
et  Discours  en  l'air.  Tome  I"  (et  unique). 
Paris,   au  comptoir  des  Imprimeurs-Unis, 
c   1843,  in-12,  307  pag. 

Ce  premier  volume  renferme  :  i°  Une  dédicace  au 
j  peuple  ;  2»  A  mes  lecteurs  la  patte  de  lièvre  ;  3°  Pro- 
fession de  foi  à  vol  d'oiseau  ;  4o  les  Journaux  ;  5»  Un 
petit  livre  philosophique  à  propos  d'un  autre  petit  livre 
qui  ne  l'est  pas  («  le  Livre  du  peuple  »  de  M.  de  La 
Mennais) ,  6»  la  Petite  littérature  et  ses  canards  ;  T»  Un 
Petit  roi  dans  son  petit  royaume  (Yvetot),  comédie- 
bouffonne  en  cinq  actes  (et  en  prose);  8»  le  Diable  est 
mon  parrain;  9»  la  Vieille  fille. 

Le  second  volume,  d'après  la  table  qui  se  trouve  à  la 
f  lin  du  premier,  devait  renfermer  :  Sermon  sur  l'obéis- 
sance due  aux  princes.  —  Mémoire  d'un  homme  de 
rien.  Première  partie.  —  Itinéraire  de  Paris  à  Ver- 
sailles. —  L'Aloyau  à  la  sauce  piquante.  —  Création 
de  la  femme. 

JEANCOUHT  (Auguste),  ps. 

j  Crac  I  pcliht  !  !  bouhnd  !  !  !  ou  le  Man- 
teau d'un  sous-lieutenant.  Réalités  hvper- 

I  drolatiques  et  posthumes,  écrites  par 
Pongo,  Sapajou  et  Houhou,  sous  la  dictée 

j  de  — .  Paris,  Renduel,  1832,  2  vol.  in-8. 


381 


JEAN  DE  FALAISE 


JEAN-LOUIS 


382 


On  prétend  que  M.  A.  de  G.  ne  fit  que  retoucher  ce 
roman,  composé  par  M.  Pirolle. 

JE.4N  DE  FALAISE,  ps.  [le  marquis 
Charles-Philippe  de  Chennevières-Poi.x- 
telJ. 

I.  Contes  normands  de  — ,  avec  des  des- 
sins de  l'ami  Job.  Caen,  C.  Riipalley,  1842, 
in-18,  271  pag. 

-!-  IL  Les  derniers  contes  de  — .  Paris, 
Poulet-Malassis,  18(30,  in-12,  vi  et  273  p. 

-|-  Ce  volume  est  la  réimpression,  avec  deux  contes 
ajoutés,  des  »  Historiettes  Baguenaudières  »,  par  un 
Normand  (le  même),  Aix,  Aubin,  1845,  156  et  i  p. 
in-8.  L.  D.  L.  S. 

4-  JEAN  DE  PARIS  [Pierre  Yéron]. 
Articles  dans  «  l'Indépendance  belge  ». 

JEAN  DE  SAINT -FRANÇOIS  (le  P.), 
nom  de  religion  [le  P.  Goulu,  depuis  géné- 
ral des  Feuillants]. 

Les  Propos  d'Epictète,  recueillis  par  Ar- 
rian,  traduits  du  grec  en  francois  par  — . 
Paris.  1U09,  in-8. 

On  trouve  à  la  fin  du  volume  la  traduction  du  «  Ma- 
nuel »  d'Epictète.  Suivant  la  «  Biographie  universelle  » , 
l'auteur  entreprit  ce  travail  par  ordre  d'Henri  IV.  11  fal- 
lait donc  en  citer  la  première  édition,  et  ne  pas  se 
contenter  de  faire  connaître  celle  de  1630.  A.  A.  B— r. 

JEAN  DE  SOISY,  ;?s.  [Capot  de  Feuil- 
lide],  rédacteur  de  la  «  Boussole». 

-f-  JEAN  DE  SOLOGNE  (madame)  [Ma- 
rie-Louise Lefebvue-Deu.uier,  née  à  Ar- 
gentan, tient  à  la  fois,  comme  M""  Claudw 
Vignon,  la  plume  et  l'ébauchoir]. 

Des  articles  dans  le  «  Nouvel  organe 
philosophique,  politique  et  littéraire  », 
fondé  en  1S59  par  M.  A.  Ponroy. 

4-  JEAN  DIABLE  [Paul  Féval]. 
Des  articles  de  journaux. 
Un  journal  fut  publié  en  1862,   sous  ce  titre  em- 
prunté à  un  roman  de  M.  Féval.  (M.  T.) 

JEAN-JACQUES,  ps.  [la  marquise  de 
Saint-Chamoinu]. 

Jean-Jacques  à  M.  S***  (Servan),  sur  des 
réilexions  contre  ses  derniers  écrits  ;  lettre 
posthume.  Genève,  1784,  ih-12. 

JEAN-JEAN,  paysan  de  son  endroit,/;*. 
[Léon  Chanlaire]. 

Pasquinades  françaises  (ou  Recueil  d'o- 
puscules moraux,  politiques  et  adm'inistra- 
tifs.  Suivies  d'un  Fragment  de  l'histoire 
inédite  d'un  cheval  de  l'empereur  Napo- 
léon, mort  à  03  ans  dans  les  écuries  de 
l'auteur).  Ouvrage  en  cinq  cents  volumes. 
Paris,  Garnier,  1830,  2  brochures  in-8, 
ensemble  de  124  pages,  avec  un  portrait  et 
une  gravure. 

■La  première  livraison,  composée  de  10  pages*  porte 
tome  l'^' .  ' 


Cette  plaisanterie  a  été  reproduite  sous  ce  titre  : 
«  Pasquinades  françaises.  Fanlan,  ou  la  Découverte  du 
Nouveau-Monde  »,  poëme  héroi-comique  en  six  chants. 
Deuxième  édition,  Paris,  Garnier,  1830,  in-12. 

JEAN  LE  BRABANÇON,  ps.  [Sylvain 
Van  de  Wever,  aujourd'hui  ambassadeur 
belge  à  Londres,  auteur  de  petits  pam- 
phlets politiques,  ou  plutôt  de  feuilles  vo- 
lantes ayant  trait  à  la  révolution  belge  de 
1830]. 

-^  JEAN  LE  CHAJIPENOIS,  auteur  sup- 
posé. 

Un  paysan  champenois  à  Timon,  à  l'oc- 
casion de  son  «  Petit  pamphlet  sur  le  pro- 
jet de  constitution  »,  par  — .  Paris,  Michel 
Lévy  frères,  septembre  1848,  in-32. 

Attribué,  en  deux  endroits  différents,  par  Quérard, 
à  M.  de  Colmont,  ancien  receveur  général,  et  à 
M.  Alexandre  WeiU. 

JEAN  LE  RLMEUR,  ps.  [Jean-Baptiste  de 
Prez  Mahauden,  publiciste  et  ancien  pro- 
fesseur, mort  à  Bruxelles  en  186U]. 

Petites  Actualités  littéraires,  artistiques, 
gouvernementales  et  industrielles.  Liège 
et  Bruxelles,  4842-1843,  in-18. 

L'une  des  nombreuses  imitations  des  «  Guêpes  »  de 
M.  Alph.  Karr.  Les  «  Petites  actualités  »  ont  paru  de 
juillet  1842  à  décembre  1843. 

-I-  JEAN  LE  ROND  [Chemin-Dupo.\- 

TÈS]. 

Jean  le  Rond  à  ses  amis  les  ouvriers,  à 
leurs  patrons  et  aux  gouvernants.  Puiis, 
1838,  in-18,  144  p. 

-f  JEAN  L'ÉVANGÉLISTE  (saint-),  au- 
teur supposé. 

Le  «  Dictionnaire  des  apocryphes  » ,  que  nous  avons 
cité  plusieurs  fois,  a  inséré,  t.  II,  col.  326,  la  traduc- 
tion de  divers  fragments  mis  au  jour  sous  le  nom  de 
saint  Jean,  notamment  d'une  prophétie  sur  la  fin  du 
monde,  que  Fabricius  a  placée  dans  son  «  Codex  apo-  , 
cryphus  Novi  Testamenti  »,  p.  726. 

JEAN-LOUIS  d'Amiens  (le  P.),  nom  de 
religion  [le  sieur  de  La  Motte]. 

L'Atlas  des  Temps,  ou  Chronologie,  par 
le  sieur  de  La  Motte  (le  P.  Jean-Louis  d'A- 
miens, capucin).  Paris,  1083,  in-fol. 

Voy.  le  Catalogue  de  Giraud,  p.  30. 

Ou  trouve  ce  nom  masqué  dans  la  liste  de  Baillet  : 
je  dois  faire  observer  cependant  que  l'exemplaire  que 
possédait  la  Doctrine  chrétienne  renfermait  les  noms  de 
l'auteursans  masque,  soit  dans  le  privilège,  soit  dans 
les  approbations.  A.  A.  B— r. 

JEAN-LOUIS,  ps.  [Auguste  Audibert]. 

Les  Papillotes,  scènes  de  tète,  de  cœur 
et  d'épigastre.  Paris,  Hipp.  Souverain ^ 
1831,  in-8. 

Assez  courts,  mais  nombreux  morceaux  de  littérature 
qui  avaient  paru  dans  la  «  Caricature  »  et  peut-être 
ailleurs.  L'auteur  les  a  classés  eu  neuf  sections  ; 
I.  Mœurs  de  convention.  II.  Mœurs  politiques.  III.  Bat- 


383 


JEAN-PAUL 


JEHAN 


38  i 


teraents  de  cœur.  IV.  Fatalités.  V.  Mœurs  ecclésias- 
tiques. VI.  Mœurs  d'artistes.  —  VII.  Mœurs  populaires. 
MU.  Silhouettes.  IX.  Florentine. 

JE.\N-PAUL,  ps.  [Frédéric  Richtei\,  cé- 
lèbre écrivain  allemand  du  dix-neuvième 
siècle]. 

Pour  des  ouvrages  de  lui  qui  ont  été  tra- 
duits dans  notre  langue,  ainsi  que  pour  les 
éditions  de  ses  Œuvres  faites  de  ce  côté-ci 
du  Rhin,  voyez  la  «  France  littéraire  »  à 

RiCHTER. 

-t-  JEAN-PAUL  [Alphonse  Brot]. 

Des  articles  dans  «  l'Artiste  »,  1833- 
183o. 

M.  Brot  a  signé  (avec  divers  collaborateurs)  plusieurs 
pièces  de  théâtre  et  il  a  publié  de  nombreux  romans. 
Voirie  «  Catalogue  général  »  de  M.  Otto  Lorenz,  t.  I. 
p.  384. 

JE.\N-PIERRE,  p\  [Marie  Ayc.\rï>]. 

L  La  Fille  bleue,  ou  la  Novice,  TArche- 
vèque  et  FOtiicier  municipal.  Paris,  Le- 
cointe  et  Pougin,  etc.,  1832,  4  vol.  in- 12. 

IL  Le  Couvent  de  los  Ayudos.  Paris,  De- 
lange-Taffin,  Tlioisnier-iDesplaces,  1833. 
ivol.  in- 12. 

JE.\N-PIERRE-LOUIS  P.  P.,  ps.  [Louis 

IIUGO]. 

Déiènse  de  la  Lorraine  contre  les  préten 
tions  de  la  France.  La  Haye,  1697,  in-12. 

JEAN  QUI  PLEURE  ET  QUI  RIT,  ps. 
[Darmaing]. 

La  Nouvelle  Tour  d"Ugolin  et  les  Cata- 
combes, ou  les  Francs-Maçons  vengés  ;  ro- 
inan  dialogué,  semi-historique,  politico- 
dramatique.  Paris.  Dentu,  1821,  in-12. 

Trois  ans  plus  tard  l'auteur  a  fait  paraître,  mais  avec 
son  nom  :  «  la  Fin  de  la  Tour  d'Ugolin  »,  sufvie  de 
Projets  annoncés  en  1821,  et  publiés  pour  célébrer 
l'avcnemenl  de  Charles  X  au  trône,  etc.  Paris,  l'nu- 
teur,   1824,  in-1-2. 

+  JEAN  RIGOLELU  [Van  de.n  Zande]. 

I.  Epitre  à  M.  Barbier,  administrateur 
et  conservateur  de  la  bibliothèque  du  Lou- 
vre. 10  p. 

IL  Epitre  à  ]\fadame  Techener.  7  p. 

III.  Epitre  à  Thémire.  8  p. 

IV.  Epitre  à  MM.  de  Chirac  et  Fabre, 
juges  de  paix  à  Marseille.  9  p. 

V.  Epitre  à  M.  Pons,  docteur  en  méde- 
cine à  Aix  (Bouches-du-Rhône).  9  p. 

VI.  Epitre  à  M.  Duchapt,  conseiller  à  la 
cour  d"appel  de  Bourges.  9  p. 

VIL  Epitre  à  M.  Boyer  neveu,  docteur 
en  médecine  et  adjoint  à  la  mairie  de  Mar- 
seille. 9  p. 

VIII.  Dialogue  du  jardinier,  de  la  gouver- 
nante et  de  Jean  Rigoleur.  8  p. 

IX.  Epitre  à  M.  Grille,  ancien  bibliotln'- 
caire.  8  p. 


Tous  ces  opuscules  n'ont  été  tirés  qu'à  25  exem- 
plaires non  destinés  au  commerce. 
Voy.  J.  R, 

•  -+-  JEAN  SANS  PEUR  [Hippolvte  Ba- 
Boul. 

L'homme  à  la  lanterne.  Paris,  Thézard, 
1808,  in-32. 

JEAN  SECOND,  ps.  [J.  Everts,  célèbre 
poëte  latin  de  la  Hollande,  au  seizième 
siècle,  plus  connu  sous  le  premier  de  ces 
noms]. 

Pour  les  diverses  traductions  et  éditions 
que  nous  possédons  de  ses  ouvrages,  vo\'. 
la  «  France  littéraire  «  à  Jean  Second. 

JEAN  XXII,  pape,  apocr.  Voy.  JULIEN- 
DE  S.  ACHEUL. 

-f-  JEANNE  (la  reine),  de  Naples,  auteur 
supposé. 

Au  nom  de  cette  femme  belle,  savante  et  criminelle, 
se  rattache  une  imposture  singulière  et  fort  peu  con- 
nue. On  a  dit  et  répété  cent  fois,  on  redira  encore  long- 
temps, qu'elle  avait  rédigé  les  règlements  relatifs  à  un 
établissement  situé  à  Avignon  et  destiné  à  recevoir  les 
femmes  folles  de  leur  corps.  En  réalité,  il  n'y  a  là 
qu'une  mystification  faite  au  célèbre  J.  Astruc,  médecin 
du  roi  et  premier  médecin  du  roi  de  Pologne.  Ce  doc- 
teur, ayant  entendu  parler  de  règlements  de  ce  genre, 
écrivit  à  un  de  ses  amis,  à  Avignon,  afin  de  lui  en  de- 
mander communication;  son  perfide  correspondant  dit  : 
«  il  faut  les  lui  faire  »  ;  on  s'amusa  à  les  composer, 
et,  après  les  avoir  mis  en  vieux  provençal,  on  les  lui 
envoya.  Il  les  reçut  sans  méfiance,  les  imprima  dans 
son  grand  traité  «  De  morbis  venereis  »  {Paris ,  i'i iO , 
2  vol.  in-40  ;  lib.  I,  c.  Vn,  t.  I",  p.  58)  ;  de  là  ils 
ont  passé  dans  la  «  Cacomonade  »  (de  Linguet)  et  dans 
bien  d'autres  ouvrages.  Un  grave  jurisconsulte,  Merlin 
de  Douay,  les  a  cités,  en  doutant  un  peu,  toutefois,  de 
leur  authenticité.  Quiconque  esU  familiarisé  avec  le  dia- 
lecte provençal  du  quatorzième  siècle  reconnaîtra  faci- 
lement une  rédaction  moderne.  Les  statuts  sont,  d'ailleurs, 
datés  du  8  août  1347,  tandis  que  la  reine  Jeanne  n'en- 
tra à  Avignon  que  le  15  mars  1348. 

Voir,  d'ailleurs,  dans  la  «  Revue  archéologique  », 
t.  II  (1845),  p.  158-164,  un  article  de  M.  Jules  Cour- 
let  sur  cette  mystification  ;  il  se  termine  ainsi  :  «  La 
responsabilité  historique  de  la  malheureuse  Jeanne  est 
déjà  bien  assez  grande  sans  l'aggraver  encore  d'une  pièce 
ausssi  ridicule  que  barbare.  » 

JEANNE  DE  LA  NATIVITÉ.  Vo\.  FILLE 
RELIGIEUSE  (Une). 

JEANNE  FESSE.  Vov.  F***  (M"'").  II, 
col.  3  f. 

+  J.  E.  G.  [Jean-Emmanuel  Gilirert]. 

Les  chefs-dœuvres  de  M.  de  Sauvage, 
ou  Recueil  de  dissertations,  etc.;  le  tout 
commenté  ou  traduit  du  latin  par—.  Lynn 
ei  Paris,  1770,  2  vol.  in-12. 

JEHAN  (D.),  moine  de  l'abbaye  de  Haute- 
Selve,  aut.  supp.  [Sinderau,  Indien]. 

Les  Sept  Sa^es  de  Rome  (tirés  du  latin 
de  D.  Jehan).  Genève,  1492,  1494,  in-lol. 
iroth. 


JEHAN  DE  SAINT-CLAVIEN 


JEROME 


?,m 


La  savant  lilliliographe  Panzer  n'a  pas  connu  l'é- 
dition de  149  4  ;  il  en  cite  une  de  1490,  qui  est 
très-suspedc.  V.  le  «  Manuel  »  de  M.  Erunct. 

L'ouvrage  a  été  composé  dans  l'origine  par  l'Indien 
SiNDEBAD,  un  siccift  avant  l'ère  chrétienne.  11  a  été  suc- 
cessivement traduit  en  persan,  en  araLe,  en  hébreu,  en 
syriaque,  en  grec.  A.  A.  B— r. 

+  JEHAN  DE  SAINT-CLAVIEN  (M.  L. 
B..),  plaijiaire  [Louis-François  Jehan,  né  à 
Saint-Clavien  (Côtes-du-Nord)  en  1803]. 

Dictionnaire  de  linguistique  et  de  philo- 
logie comparée.  Paris,  Migne,  1858,  gr. 
in-8, 1447  col. 

«  La  «  Correspondance  littéraire  »  (t.  III,  p.  161)) 
rappelle,  à  l'égard  de  ce  livre,  ce  que  disait  C.  Nodier 
dans  ses  «  Questions  de  littérature  légale  ».  «  L'es  dic- 
tionnaires sont  en  général  des  plagiats  par  ordre  alpha- 
bétique »,  et  elle  continue  en  ces  termes  : 

<(  J'ouvre  ce  dictionnaire  à  l'article  Sanscrit,  et  je 
trouve  que  sur  les  22  colonnes  dont  il  se  compose,  il  y  en 
a  plus  de  20  copiées  textuellement  dans  la  Grammaire 
sanscrite,  publiée  en  1853  par  M.  F.  Baudry,  dont  le 
nom  n'est  pas  prononcée  une  seule  fois  ;  le  reste  est 
emprunté  à  un  article  de  M.  Léon  Vaïsse  dans  «  l'En- 
cyclopédie Didot  ».  Ce  dernier  ouvrage  a  été,  pour 
M.  Jehan,  une  mine  qu'il  a  exploitée  sans  aucun  scru- 
pule. Ou  trouve  la  trace  des  einprunls  forcés  qu'il  a  faits 
au  même  M.  Vaïsse  dans  treize  articles,  où  des  passages 
entiers  sont  reproduits  intégralement,  sans  guillemets 
et  sans  mention  aucune  de  l'auteur  ». 

Et  plus  loin,  p.  195  :  «  M.  Jehan  a  appliqué  son 
procédé  si  commode  aux  travaux  de  M.  Renan.  Ce  qu'il 
a  emprunté  textuellement  à  «  l'Histoire  générale  des 
langues  sémitiques  »,  et  ce  qu'il  y  a  calqué,  ne  laisse 
pas  d'être  assez  considérable  (Voy.  ,  entre  autres, 
p.  40-63,  309-311,  537-38,  1023-1024,  1128  et 
suiv.,  1179-82, 1393-96  et  suiv.),  mais  ici  il  y  a  des 
circonstances  aggravantes,  car  le  jeune  académicien  a 
été  de  sa  part  l'objet  de  vives  attaques  ». 

M.  Jehan  a  fourni  un  assez  grand  nombre  de  diction- 
naires à  la  collection  Migne,  et  il  a  publié  d'autres 
ouvrages,  dont  on  trouvera  les  titres  dans  le  «  Catalogue 
général  >>  de  M.  Otto  Lorenz,  t.  III,  p.  29. 

-f-  JENNA  (Marie)  [M"''^  Céline  Renard, 
née  à  Bourbonne-les-Bains  en  183iJ. 

Elévations  politiques  et  religieuses.  Pa- 
ris. A.  Le  Clére,  18G4,  in-l!2. 

JExXNEVAL,  ps.  [  Louis- Hippolyte- 
Alexandre  Dechez,  artiste  dramatique,  né 
Lyon,  mort  à  Bruxelles  en  1831  ou  1832]. 

Etudes  poétiques.  Bruxelles,  183J,  in-8. 

JEOFFROV  (Clara),  ps.  [Charles  Bal- 
tard,  auteur  d'articles  qui,  sous  ce  nom 
d'emprunt,  ont  paru  dans  un  petit  journal 
intitulé  le  «  Petit-Poucet»  (1832  et  ann 
suiv.,  gr.  in-18)]. 

Voy.  GoTTiiELi-,  II,  198  c. 

JÉRÔME,  râpeur  de  tabac, /w.  [Ch.-Nic. 
Cochln]. 

Réponse  de  M. —  à  M.  Raphaël,  etc.  Pa- 
ris, Jombert  fils,  1709,  in-8,  33  pag. 


JÉRÔME  (le  frère),  ps.  [Gabriel  Pei- 
oxot]. 

I.  Opuscules  philosophiques  ct|!oétiqiies 
du  frère  Jérôme,  mises  (,s/c)  au  jour  par 
son  cousin  Gabriel  P.  Paris,  de  fiwpr.  de 
Mercier,  an  iv  [1790],  in-18  de  vj  et  1  i3  p., 
avec  une  gravure. 

Ce  petit  volume  ayant  été  imprimé  chez  Mercier,  de 
Compiègne,  A.  A.  Barbier  a  été  conduit  à  l'attribuer  à 
son  imprimeur;  mais  c'est  une  erreur  (1)  :  il  est  bien 
de  M.  Gabr.  Peignot,  et  c'est  son  premier  ouvrage. 

Les  six  pages  préliminaires  sont  remplies  par  le  litre 
que  nous  venons  de  donner,  et  au  verso  des  approbations, 
un  Avis  au  lecteur  et  la  Profession  de  foi  du  frère  Jé- 
rôme. Après  quoi  vient  un  autre  litre,  ainsi  conçu  : 
«  Songe  systéma-physi-comico-moral  de  M.  Jérôme  », 
mis  au  jour  par  salante  Barba-Catherine-Cliarletle 
Amidon,  des  confréries  du  Sacré-Cœur  de  Jésus  et  du 
Saint-Piosaire,  avec  cette  épigraphe  :  Un  vil  atome  re- 
tourné dans  son  néant.  Auetin,  Réf.  des  églises.  A 
l'hôtel  de  la  tolérance  et  de  la  liberté,  30  novembre  1790, 
et  amplifié  le  25  mai  1792.  A  la  suite,  une  épître  dé- 
dicatoire  H  M.  Thomas  Bou...,  maire  d'un  chef-lieu  de 
canton,  et  un  avis  de  Barba-Charletle  Amidon,  etc.  Le 
('  Songe  systéma-physi-comico-moral  »  (en  prose),  est 
une  plaisanterie  sur  les  systèmes  des  naturalistes  :  il 
y  a  eu  des  exemplaires  tirés  à  part.  —  «  L'Histoire  de 
l'àme  d'Ivriel  »  (en  prose).  —  Discours  en  vers  sur  la 
Révolution  française.  —  Deux  Odes,  dont  l'une  sur  le 
départ  de  Beauchaïups,  consul  de  Mascate,  ode  qui  a  été 
rL'iniprimée  dans  les  Opuscules  poéliques  de  l'auteur.  — 
«  Poésies  libres  »,  par  G.  P.,  à  Arc,  1793  et  1794,— 
Le  «  Bailly  cabaleur  »,  comédie  en  prose,  en  un  acte, 
le  3  février  1793.  Représentée  le  3  mars,  même  année. 

Ces  «  Opuscules  philosophiques  et  poétiques»,  aussi 
bien  que  d'autres  «  Opuscules  en  vers  »,  publiés  en 
1801,  in-S»  de  72  p.  (Voy.  la  «  France  littéraire  », 
t.  VII,  p.  11),  ne  sont  point  compris  dans  la  Notice 
qu'a  publiée  M.  Peignot  de  ses  propres  ouvrages,  d'oii 
il  faudrait  en  conclure  qu'ils  sont  du  nombre  de  ceux 
qu'on  lui  a  attribués  à  tort;  mais  ce  serait  une  erreur. 
Les  i(  Opuscules  en  vers  »  portent  des  initiales  qui  dé- 
signent bien  clairement  M.  Peignot  :  ce  livre  porte  pour 
adresses  de  \endeurs  les  mêmes  noms  que  les  premiers 
ouvrages  bibliographiques  de  l'auteur  ;  au  verso  du  titre 
on  trouve  l'indication  de  quelques  livres  qui  se  trouvent 
chez  les  mêmes  libraires,  et  ce  sont  des  livres  de  M.  Pei- 
gnot :  une  autre  circonstance  plus  concluante  encore, 
c'est  que  sur  les  dix  épîtres  en  vers,  adressées  à  di- 
verses personnes,  qui  font  partie  de  ce  volume,  plu- 
sieurs sont  adressées  à  Jos.  Beauchamps,  célèbre  astro- 
nome, ami  de  M.  Peignot, et,  entre  autres,  nue  intitulée  : 
«  Epître  au  Grand-Turc,  pour  lui  redemander  mon  ami 
Beauchamps,  envoyé,  en  1795,  consul  à  Mascate  »,  etc., 
pièce  imprimée  d'abord  dans  la  Décade  philosupliique,  en 
1798,  et  que,  page  20  de  sa  Notice,  M.  Peignot  avoue 
pour  être  de  lui.  Quant  aux  «  Opuscules  philosophiques 
et  poétiques  du  frère  Jérôme  »,  il  n'y  a  pas  plus  de 
doute  que  pour  le  premier  ouvrage,  que  ces  Opuscules 
sont  de  M.  Peignot  :  outre  l'Ode  à  Jos.  Beauchamps  et 
les  Poésies  libres,  signées  de  :  G.  P.,  à  Arc,  n'y 
trouve-t-on  pas  «  le  Bailli  amoureux  »,  com.  dont 
M.  Peignot  parle  dans  une  note  de  ses  «  Bagatelles 
dramatiques  »  comme  ayant  été  imprimée  en  179G? 
Note  de  la  <  France  littéraire,  VII,  H  ». 


-|-(1)  Cette  erreur  se  trouve  aussi  répétée  ci-devant, 
,  91-.  d.  01.  B-r. 

13 


387 


JKROME 


JESUITE 


388 


JÉRÔME  (feu  M.),  ps.  [le  comte  Antoine 
Français  de  Nantes,  pair  de  France]. 

I.  Le  Manuscrit  de  — ,  contenant  son 
Œuvre  inédite,  une  Notice  biographique 
sur  sa  personne,  un  fac-similé  de  son  écri- 
ture, et  le  portrait  de  cet  illustre  contem- 
porain. Paris  et  Leipzig,  Bossange  frèra, 
iS'lo,  in-8. 

II.  Recueil  de  fadaises,  composé  sur  la 
montagne,  à  l'usage  des  habitants  de  la 
plaine."  Par  M.  —,  (en  son  vivant)  littéra- 
teur distingué,  et  consommateur  accrédité 
dans  le  faubourg  Saint-Marceau.  Paris, 
Bossange  frères,  is^lii^  2  vol.  in-8. 

III.  Voyage  sur  les  Alpes  cottiennes  et 
maritimes,  ou  Second  Manuscrit  de  feu 
M.  Jérôme.  Par  le  comte  Français  de  Nan- 
tes... Paris,  Dupont,  1833,  in-'8. 

.lÉROME  (le  chantre),  ps.  [J.  Meif- 
FRED,  artiste  cor  de  l'Académie  royale  de 
musique]. 

Commentaires  du  —  sur  la  première  re- 
présentation des  Huguenots,  opéra.  (En 
vers.)  Paris,  Delloye]  1836,  in-8,  16  pag_ 

-h  JEROME  [H.-Emile  Chevalier]. 
Voy.  Chauchefoin,  I,  TOo  c. 

JEROME  DARRAS  (le  P.),  nom  de  reli- 
gion. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  le 
t.  IV  de  la  «France  littéraire»,  p.  22 i,  a 
JÉRÔME,  dArras. 

JÉRÔME  DE  S-\1NTE-MARIE .  nom  de 
religion  [Claude  Geoffrix  ou  Joffrain, 
feuillant]. 

Voy.  la«  France  littéraire  «,  t.  III,  p.  316, 
à  Geoffrix. 

Jérôme  le  franc,  ps.  [J.-Fr.  deBEL- 
lemare]. 

Les  Remontrances  du  parterre,  ou  Lettre 
d'un  homme  qui  n'est  rien,  à  tous  ceux 
qui  ne  sont  rien.  Paris,  18Ii,  in-8,  23  p. 

Il  existe  une  réfutation  de  cet.  écrit  sous  ce  titre  : 
«Les  Remontrances  du  parterre,  etc.  »  Voy.  ci-devant, 
H.  D.,  II,  249  6. 

JÉRÔME  LE  pacifique,  ps.  [Aug. 
Pepix]. 

Grand  combaL  du  Combat  des  monta- 
gnes, ou  la  Campagne  des  calicots,  pot- 
pourri.  Paris,  il/"''  Hitef-Masson,  1817, 
in-8. 

JÉRÔME  LE  ROND,  ps.  [Cl.-Théoph. 
DucHAPT.  conseiller  à  la  cour  royale  de 
Bourges]. 

Lettre. 

-h  JÉRÔME  L'ÉVEILLÉ  [Désaugiers]. 

Le  procès  de  la  reine  d'Angleterre,  ra- 
conté par—,  fort  de  la  Halle  de  Paris, 


l)Ot-pourri.  2'"  édit.  Paris,    1820,   in-18 
lig. 

JÉRÔME  PATUROT.  Vo\ .  PATUROT 

(Jér.) 

-f-  JÉRÔME  PICARD  [labbé  L.  J.  C. 
Louis,  ancien  rédacteur  du  «  Courrier  de 
la  Meuse,  «  etc.) 

Lettres  franco-wallonnes  ,  publiées  pour 
la  première  fois  en  attendant  la  seconde, 
par—.  Liège  et  Bruxelles,  1830,  iQ-12  de 
2i  pag. 

JÉRO:\IE  PIMPURNIAUX.  Vov.  PIM- 
PURNIAUX  (Jér.) 

-+-  JERSEY  [le  marquis  de  Hexxet  du 

ViGNEUx]. 

Les  maisons  de  jeu  ruinées  par  les 
joueurs.  Solution  pratique  de  la  question 
(lesjeux  en  Allemagne.  Paris,  Amyot,  ÏSy)S, 
in-16. 

JESSEN,  conte  [sic]  de  Malte,  anagr. 
[Estienne  de  Malescot]. 

Morologie  des  Jésuites,  morologie  des 
faux-prophètes  et  manticores  jésuites...  ou 
Description  de  plusieurs  hérésies,  er- 
reurs, etc.,  mises  naguères  en  avant  contre 
M.  Est.  de  Malescot,  faite  et  composée  par — . 
Caen,  lo93,  in- 12. 

JESTERMAN  (W.\  aut.  supp.  [Rabaut 
Saixt-Etiexne]. 

Triomphe  de  l'intolérance,  ou  Anecdotes 
de  la  vie  d'Ambroise  Borely,  mort  à  Lon- 
dres âgé  de  103  ans,  recueillies  par  —  ; 
ouvrage  traduit  de  l'anglais  et  trouvé 
parmi  les  papiers  de  M.  Voltaire  (composé 
par  Rabaut  Saint-Etienne),  suivi  de  la  To- 
lérance au  pied  du  trône,  ou  Réflexions 
d'un  citoyen  catholique  sur  les  lois  de 
France  relatives  aux  protestants  (par  Con- 
dorcet).  Londres,  1779,  in-8. 

Ouvrage  réimprimé  sous  les  deux  litres  suivants  : 

«  Le  vieux  Cévenol,  ou  Anecdotes  de  la  vie  d'Am- 
broise Borely  »...  3e  édition.  Londres,  1788, in-S». 

«  Justice  et  Nécessité  d'assurer  en  France  un  état 
légal  aux  protestants  »,  Voy.  aux  AnonjTnes. 

JÉSUITE  (Un),  auteur  déguisé  [le  P.  de 
La  Barre]. 

La  Vie  de  la  vénérable  mère  Marie-Agnès 
Dau vaine,  l'une  des  premières  fondatrices 
du  monastère  de  l'Annonciade  céleste  de 
Paris;  par—,  ami  de  cet  ordre.  Paris,  Mi- 
challet,  1673,  in-4. 

JÉSUITE  (Un)  ,   auteur  déguisé  [le  P. 

ClIAPPUVS]. 

Eloge  funèbre  de  Louis  Boucherat,  pro- 
noncé à  Die.  Lyon,  1700,  in-4. 

JÉSUITE  (Un),  auteur  déguisé  (le  P.  A. 
Cahour]. 
Des  Jésuites.  Première  partie.  Examen 


389 


JÉSUITE  DÉFROQUÉ 


JEUNE  BARBARE 


•\m 


des  textes.  Paris  ,  Poiissielfjtie-Riismul , 
18i3,  in-12,  avec  un  Appendice.— Deuxième 
partie.  Examen  des  faits  historiques.  Paris, 
le  même,  1844,  in-12. 

L'un  et  l'autre  de  ces  deux  volumes  a  eu  deux  ou  trois 
éditions. 

L'ouvrage  a  ilé  traduit  en  allemand  par  J.  Alan  Am- 
mann,  et  imprimé  à  Augsbour'j,  pour  Kollmann,  en 
1844,  2  part,  in-12. 

-4- JÉSUITE  DÉFROQUÉ  (Un)   [Eugène 

DE  LaMERLIÈUE]. 

Les  Martyrs  lyonnais,  ou  la  ligue  de 
4829,  à-propos  en  vers,  dédié  aux  Jésuites. 
Lyon,  Brunet,  1829,  in-8,  GO  p. 

+  JÉSUITE  DU  COUVENT  DE  LILLE 

(Un)  [Joseph  Bo.vmères,  deSouastre]. 

Lettres  concernant  la  religion,  écrites 
par  —  à  un  capitaine  du  régiment  de  Lin- 
deboom;  avec  les  réponses  dudit  capi- 
taine aux  Jésuites.  Lille,  B.  LeFrancq,  etc., 
1710,  in-12. 

Le  capitaine  d'Abbadie  publia  ces  lettres  sans  l'aveu 
du  P.  de  Souastrc,  qui  en  publia  alors  une  édition  sous 
ce  titre  :  «  Lettres  sur  le  culte  et  l'invocation  de  la 
très-sainte  Vierge  et  des  saints,  écrites  à  M.  d'Abba- 
die.... par  le  P.  de  Souastre,  ...avec  les  réponses  de 
cet  officier  protestant  ».  Lille,  J.  Fiévet  et  L.Danel, 
1710,  in-12. 

.lÉSUITES  (Les),  ps.  [Godefroy  Iîer- 
mant]. 

Requête  présentée  par — ,  contre  l'Uni- 
versité de  Paris,  et  Observations  impor- 
portantes  sur  cette  requête.  Paris,  1643, 
in-12. 

Catalogue  mss.  de  l'abbé  Goujet.  A.  A.  B— r. 

JÉSUITES  (Les),  ps.  [le  P.  Josselin  des 
Déserts,  jésuite]. 
Dom  Pacifique  d'Avranches 

Il  existe  une  réplique  à  cette  attaque,  qui  a  paru  sous 
ce  titre  : 

Réponse  au  libelle  intitulé  v  Dora  Pacifique  d'Avran- 
ches. Voy.  aux  Anonymes. 

JÉSUITES  (Les  RR.  PP.),  ps,  [l'abbé  de 

ViLLIERS] 

Les  Moines,  comédie  en  musique,  com- 
posée et  représentée  par — ,  devant  le  P. 
D.  C.  (deLaChaize).  Berg-op-Zoom,  1709, 
in-12. 

-|-  Le  rédacteur  du  Catalogue  Soleinne  (n"  3704) 
attribue  cette  pièce  au  Père  Lallemand.  La  scène  a  lieu 
chez  des  Cordeliers.  Les  personnages  ont  des  noms  ca- 
ractéristiques ;  ce  sont  les  PP.  Sablart,  Ventru,  Vineux, 
Trinquart.  Une  jovialité  bouffonne  règne  dans  celle  com- 
position, dont  la  «  Revue  de  Paris  »  (t.  11,  de  1844, 
p.  248),  donne  d'assez  longs  extraits. 

JÉSUS    (Th.    de).   Voy.  Thérèse   de 

JÉSUS. 

JEUNE  (Le  P.  Le).  Voy.  Le  Jeune. 


-+-  JEUNE  ABBE  (Un)  [Voltaire]. 
Lettre  d'un  —  [S.  l.  s.  d.).  1771,  in-8. 
Quérard  entre  dans  de  longs  délails  au  sujct,de  cet 
écrit  ;  voir  sa  «  Bibliographie  Voltairienne  » ,  n"  315. 

4- JEUNE  ALSACIEN  (Un)  [L.  F.  E.Ra- 
mon]. 

Amours  d'  — ,  inséré  dans  le  «  Journal 
des  Dames  ».  1778. 

C'est  la  reproduction  des  «  Elégies  »  publiées,  sans 
nom  d'auteur,  à  Yverdun,  en  1778,  remaniées  et  ar- 
rangées par  Dorât. 

JEU'NE  AMÉRICAIN  (Un),  auteur  dé- 
guisé. 

Essais  poétiques  en  vers  français  et  ita- 
liens. Paris,  Peytieux,  1827,  in-18  de 
90  pag. 

Contient,  pages  19-34,  une  Imitation  d'une  scène 
de  la  «  Françoise  de  Rimini  »,  de  Silvio  Pellico. 

-t-  JEUNE  AVEUGLE  (Un)   [Alph.  Le 

Elaguais]. 
i     Poésies  d'un  — .  Paris,  Dcrache,  1839, 

in-18. 
i     JEUNE  AVOCAT  (Un),  ps.  [l'abbé  Des- 

fontaixes]. 
I     La  Voltairomanie,  ou  Lettre  d'un  jeune 

avocat,  en  forme  de  mémoire,  en  réponse 

au  libelle  du  sieur  de  Voltaire,  intitulé  : 
:«  le  Préservatif,  etc.  ».  1738,  in-12. 
I      -}-  Voy.,  aux   Anonymes  :  «  le  Préservatif  »,   et, 
|dans  les  «  Mémoires  sur  Voltaire...  »,  par  Longchamp 

et  Vagnière.  Paris,  182(i,  '2  vol.  in-8,  p.  417-447. 
''  Écrits  de  iM™"  la  marquise  du  Châtelet  et  de  Thiriot  au 

sujet  des  libelles  de  l'abbé  Desfonlaines.       01.  B— r. 

I     JEUNE  AVOCAT  (Un),  ps.  [l'abbé  Théod. 

Perrix,  du  Mans]. 
j     Plaidoyer  religieux,  ou  le  Dogme  de  la 

confession  attaqué  par  un  vieil  officier  et 

défendu  par — .  Lille,  Leforf,  et  Paris,  Ad. 

Lerlère,  1829,  1830,  in-18. 
Faisant  partie  de  la  «  Nouvelle  Bibliothèque  catlio- 

tique  ». 

+  JEUNE  AVOC.\T  (Un)  [Léopold  Bou- 
garre]. 

Aux  étudiants  en  droit,  épître  en  vers. 
2"=  édit.  Paris,  1837,  18iO,  in-8. 
I     JEUNE  BACHELIER  ËS-LETTRES  (Un), 
\auleur  déguisé  [Chompué]. 

Une  Pichenette,  ou  les  Fantômes,  orien- 
1  taies  de  M.  Victor  Hugo,  avec  un  com- 
mentaire en  faveur  des  Français  qui  n'en- 
tendent que  leur  larrgue  malernelle.  Paris, 
les  march.  de  nouv.  (J.  Clu-rbutiez),  1829, 
in-8  de  74  pag. 

Contient  le  texte  de  la  Irenle-lruisiènie  orientale 
(les  Fantômes),  sujet  du  commcnlaire. 

+  JEUNE  BABi{\RE  (Un)  [Franrois- 
Auir. -Toussaint  Moufflk  ,  mort  vers 
1831]. 


391 


JEUNE  BELGE 


JEUNE  LANGUEDOCIENNE      39î 


rage  traduit  (ou  supposé  traduit)  de 
glais.  Paris,  1774,  2  vol.  in-12.  V.  T. 


Des  poésies  fucilives  imprimées  dans  le 
«  Miroir  »,  de  février  1821  à  juin  1823. 

JEtlNE  BELGE  (Un),  auleur  déguisé. 

De  l'Alliance  des  partis  modérés,  ou 
Considérations  politiques,  philosophiques 
et  religieuses  sur  les  ])arlis  en  Belgique. 
Malim.  Haniaj,  18 il,  broch.  in-8. 

JEUNE  BRETON  (Un),   auteur  dérjuisé 

[PÉRINÈS]. 

La  Conquête  d'Alger  en  1830,  poëme  en 
trois  chants.  Paris,  Dciiiii.  1832,  in-8  de 
96pag. 

JEU^'E  CÉLIBATAIRE  (Un),  aut.  dc(j. 
[Honoré  de  Balz.\c]. 

Phvsioloeic  du  mariage,  ou  Méditations 
de  pliilosoi)hie  éclectique  sur  le  bonheur 
et  le  malheur  conjugal  ;  publiées  par—. 
Paris,  Levavasscur ,  Urb.  Canel ,  1830, 
2  vol.  in-8. 

Imprimé  depuis  sous  le  nom  de  l'autour  et  à  diverses 
reprises,  notamment  en  1853,  in-12. 

JEUNE  DAME  (Une),  ;;.v.   [labbé  Hé- 
lai ne]. 
Les  Amants  vertueux,  ou  Lettres  d"— , 

CUV 

l'an 

Permission  tacite. 

JEL'NE  DAME   (Une)  ,    auleur    déijuisc 
[M""^  de  Montbart]  . 
Loisirs  d' — .  Berlin,  1770,  in-8. 

JEUNE  DEMOISELLE  (Une),  aut.  dég. 
[M""  Mar.-Franr.  Loquet]. 

Entretiens  d'Angélique,  pour  exciter 
les  jeunes  personnes  du  sexe  à  l'amour  et 
à  la  pratique  de  la  \QTiu.  Paris ,  Moriu, 
1781,  in- 12. 

JEU^'E  DIDACOPHILE  (Un),  aut.  dé<j. 
[Lambot  fils]. 

Promenade  d"—  en  Alsace,  en  Suisse. 
en  Allemagne  ,  dans  l'été  de  178G.  1780, 
in-18. 

JEUNE  FRANÇAIS  (Un),  auteur  dèfjuisé 

[Jules  PORTIIMANX]. 

Eloge  de  Corneille.  Paris,  1808,  in-8. 

-f- JEUNE  FR.LNÇAIS  (Un)  [labbé  J.-B. 
Boighot]. 

Coup  d'œil  politique  sur  les  doctrines 
avancées  récemment  dans  quelques  écrits. 
Par  — .  Lons-le-Saulnier.  Courbet,  1831, 
in-8. 

JEUNE  GREC  (Un),  ps.  [M""^  Castel  de 
Cour  val]. 

Mémoires  d'—  sur  la  prise  de  Tripo- 
lizza  et  pour  servir  à  l'histoire  de  la  régé- 
nération de  la  Grèce.  P(/rw,  Bonnet,  Cirbet. 
1825,  in-8  de  208  pai:. 


JEUNE  HABITANT  DÉPONE  (Un),  ps. 
[Antoine  de  La  Salle]. 

Codicille  poli  tique  et  iiratiqued'—.Eyjowc, 
1788,  in- 12. 

Même  ouvrage  que  la  Théorie  de  l'amljilion  (voy. 
HÉRAULT  DE  SÉCHELLES,  11,  257  f),  et  dont  il  n'existe 
peut-être  qu'un  exemplaire.  Voy.  la  note  placée  par 
M.  Solvet,  sous  le  n"  73  du  Catalogue  des  livres  de 
M.  Thurot,  Paris,  1825,  in-S». 

-t-  JEUNE  HERMITE  (Un)  [Alex.  Bau- 
douin] . 

Dictionnaire  des  gens  du  monde,  ou  Pe- 
tit cours  de  morale  à  l'usage  de  la  cour 
et  delà  ville.  Par—.  Paris,  Eijmenj,  1817, 
in-8. 

-f  JEU^E  HOMME  (le)  [Aude]. 

Les  J'ai  vu  du  —  à  la  mort  du  vieillard 
(Voltaire).  Paris,  Moureau,  1779,  in-8, 
28  p.  V.  T. 

-I-  JEUNE  HOMME  (Un)  [le  chevalier  de 
FEUC!i:;uJ. 

Voy.  Feuciier,  II,  34  f . 

-f-  JEUNE  HOMME  (Un)  [J.  A.  Ros.NV, 
libraire  à  Paris]. 

Vingt-cinq  ans,  ou  Mémoires  d'— ,  fidè- 
lement rédigés  ou  recueillis  par  lui-même. 
Paris,  an  IV  (1790),  in-12. 

JEUNE  HOMME  DE  17  ANS  (Un),  ps. 
[P.-J.-B.  Nougaret]. 

La  Mort  de  l'Opéra-Comique,  élégie  (en 
vers)  pour  rire  et  pour  pleurer.  Partout, 
1703,  in-8. 

JEUNE  HOMME  DE  VINGT-TROIS  ANS 

(Un),  aut.  défj.  [le  vicomte  de  Wall]. 

Recueil  de  Pièces  trouvées  dans  le  por- 
tefeuille d'un—,  avec  un  avertissement  par 
de  Virieu,  le  tout  publié  par  1  abbé  Pluquet. 
Paris,  Didot  aîné,  1788,  in-8. 

-^  JEUNE  HOMME  PAUVRE  (Un)  [Al- 
fred n'AuNAY  (d'Escudie  de  la  Faille)]. 

L'Amour,  que  qu'c'est  qu'cà.  Paris, 
1859, in-12. 

l'ii  des  nombreux  écrits  qu'à  fait  surgir  le  livie  de 
M.  Michelet  :  «  l'Amour  ». 

JEUNE  INSULAIRE  (Une),  ps.  [M"^Cou- 
TiER,  alors  âgée  de  seize  ans]. 

La  Montagne  de  Saint-Lié,  ou  la  Ferme 
champenoise.  Reims  ,  Ledoijen  ,  Brissart, 
Caroiet,  et  Paris,  Piijoreail,  1830,  2  vol. 
in-12. 

+  JELTKE  LANGUEDOCIENNE  ÂGÉE 
DE  SEIZE  ANS  (Une)  [Bertille-Honorine 
d'Aveze,  dame  de  Bo.nalu]. 

Ermitage  du  mont  Cindre,  près  Lyon, 
par  — .  Suivi  de  notes  historiques,  par  le 
père  (le  l'auteur  (le  marquis  d'Avèze).Pa- 
ris,  iiiijir.  de  Guijot,  1827,  in-18. 


393 


JEUNE  LIBÉRAL 


JEUNE  PRETRE 


30  i 


Réimprimé,  en  1813  (Pfl)'is,  Pousslelguc,  in-18), 
avec  le  nom  de  l'auteur,  B.  H.  de  Bonald).  On  dit  que 
c'est  une  4«  édition.  Je  ne  trouve  dans  le  «  Journal  de 
la  Librairie  »  que  celle  que  j'indique. 

+  JEUNE  LIBÉRAL  (Un)  [Oscar  Li:s- 

SINES]. 

Lettre  à  M.  Castiau,  par  — .  Bruxelles, 
I86i,  in-J2,  20  p. 

JEUNE  LITTÉRATEUR  (Un),  (iiUeur 
déguisé  [J.-B.  Baujaiid]. 

Poésies  nouvelles,  ou  les  premiers  Es- 
sais d' — .  Paris,  Laurens,  I80d,  in-8  de 
54  pag. 

+  JEUNE  LORD  (Un)  [Suard]. 

Lettres  d'  —  à  une  religieuse  italienne, 
imitées  de  Tanglois  par  M™  ...  (Suard).  Pa- 
ris.  1788,  in-12. 

+  JEUNE  LYONNAIS  (Un)  [Ball.\.\- 
che]. 

Lettres  d'  —  à  un  de  ses  amis,  sur  le 
passage  de  N.  S.  P.  le  pape  Pie  VII  à 
Lyon,  le  19  novembre  ISOi,  et  sur  son  sé- 
jour dans  la  même  ville,  les  17,  IS  et 
19  avril  1805,  à  son  retour  de  Paris  ;  sui- 
vies des  discours  adressés  à  Sa  Sainteté, 
et  d'une  instruction  sur  les  indulgences. 
Lijon,  imp.  de  Ballanche  père  et  fils,  an  XIII 
(1805),  in-8. 

(D'après  une  note  manuscrite  de  M.  F.-Z.  CoUombet. 
0.  B. 

JEUNT  MILITAIRE  (Un),;w.  [B.-S.  Fros- 
sard]. 

Mes  dernières  folies,  ou  Opuscules  d'— . 
Vieniïe,  1790,  2  vol.  in-8. 

JEUNE  MONTAGNARD  (Un),  ant.  dég. 
[Auguste  Demesjiav,  plus  tard  membre 
de  l'Académie  de  Besançon,  et  représen- 
tant du  peuple  pour  le  département  du 
Doubs]. 

Essais  poétiques  d' — .  Besançon,  del'imp. 
de  Déis.  1828,  in-18  de  108  pag. 

JEUNE  NÉGOCIANT  (Un),  auteur  dég. 
[DuDEVANT,  de  Bordeaux]. 

L'Apologie  du  Commerce,  essai  philoso- 
phique et  politique,  avec  des  notes  ins- 
tructives, etc.  Genève,  1777,  in-12  de 
71  pag. 

4-  JEUNE  PAIR  (Un)  [le  comte  de  Mox- 
talivet]. 

Aperçus  statistiques  pour  servir  à  la  dis- 
cussion du  projet  de  loi  sur  la  presse,  pré- 
senté à  la  chambre  des  pairs  ;  par  — .  Pa- 
ris, 1827,  in-8,  7  p. 

+  JEUNE  PEINTRE  (Un)  [Paul-Emile 
Detouches]. 

Epître  à  Nicolas  Poussin,  1819,  in-8, 
16  pages. 


JEUNE  PENSEUR  (Un),  aul.  dég.  [.Mi- 
chel DE  CuBliiUEs]. 

Réponse  d' —  à  madame  la  comtesse  de 
Beauharnais.  Amsterdam,  177i,  in-12. 

-h  JEUNE  PERSONNE  (Une)  [la  prin- 
cesse Zenéide  Musig.na^o,  fille  aînée  de 
Joseph  Bonaparte]. 

Album  germanique,  traductions,  par — . 
Florenee,  Chiari,  1830,  in-12. 

-+-  JEUNE  PERSONNE  ÂGÉE  DE  DOUZE 

ANS  (Une)  [M'i-^  Suzan]. 

Les  Deux  Mères,  ou  la  Fierté  punie,  pro- 
verbe. Valenciennes,  179i,  in-8. 

Cat.  Soleinne,  n»  3050. 

JEUNE  PERSONNE  RAISONNABLE  ET 
SENSIBLE  (Une),  auteur  supposé. 

Les  Loisirs  d' — .  Paris,  Gattey,  1780, 
pet.  in-18  de  214  pag. 

Voici  ce  que  le  «  Mercure  »  du  9  décembre  4780, 
dit  de  ce  petit  volume  : 

«  Sous  ce  titre,  qui  n'est  pas  fort  clair,  on  donne  un 
recueil  de  divers  morceaux  de  vers  et  de  prose.  Il  eu 
est  qu'on  n'aurait  pas  dû  recueillir  ;  il  y  en  a  de  très- 
piquants,  mais  trop  connus;  on  est  surpris,  en  effet,  d'y 
trouver  i'  Jean  qui  pleure  et  Jean  qui  rit  »,  de  Vol- 
taire »  ;  une  «  Ode  »  de  La  Mothe  à  Rousseau,  etc.  ; 
enfin,  il  y  en  a  qu'on  voit  avec  d'autant  plus  de  plaisir, 
qu'ils  n'avaient  pas  encore  paru  au  grand  jour  ». 

JEUNE  PHILOSOPHE  (Un),  aut.  dég. 
[J.  Pierre  Brissot]. 

Recherches  philosophiques  sur  le  droit 
de  propriété  et  sur  le  vol  considéré  dans  la 
nature,  pour  servir  de  premier  chapitre 
à  la  «  Théorie  des  lois  »  de  M.  Linguet. 
Avec  l'épigraphe  :  Si  ad  naturam  vires  (sic 
pour  vives)  nunquàm  eris  pauper;  si  ad 
opinionem^  nunqiiam  dires.  Senecœ  Epist. 
It>.  (Chartres),  1780,  in-12. 

Tiré  à  un  petit  nombre  d'exemplaires,  mais  réimprimé 
dans  l'ouvrage  de  l'auteur  intitulé  :  «  Bibliothèque  phi- 
losophique du  Législateur  »,  t.  VI.  L'abbé  Morellel  a 
publié  une  très-bonne  réfutation  de  cet  ouvrage  dans  le 
«  Journal  de  Paris  »,  mars  1792,  et  dans  le  t.  111  de 
ses  i(  Mélanges  de  littérature  ».  A.  A.  B— r. 

JEUiNE  POETE  (Un),  aut.  dég.  [André, 
connu  plus  tard  sous  le  nom  de  de  Mcr- 
ville]. 

Épître  d'  —  à  un  jeune  guerrier ,  pièce 
qui  a  concouru  pour  le  prix  de  l'Académie 
française  en  1773.  Paris,  1773,  in-8. 

JEUNE  POÈTE  (Un),  aut.  dég.  [Cuaba- 
NON,  le  cadet]. 

Réponse  d'  —  qui  veut  abandonner  les 
Muses,  à  un  ami  qui  lui  écrit  pour  l'en  dé- 
tourner. Paris,  Lacomhe,  1771,  in-8. 

JEUN1<  PRÊTRE  (Un),  ps.  [Paul  Tiuv, 
du  ministère  de  la  marine]. 

Mémoire  d'  — ,  recueillis  et  publiés  par 
un  laïque.  Paris,  Boulland,  1834,  in-12. 


39." 


JEUNE  PRÊTRE 


J.  F.  A.  B....  DES  E... 


396 


+  JEUNE  PRETRE  ATHÉE  ET  MATÉ- 
RIALISTE (Un)  [Mautinaud]. 

Lettre  d'  —  à  son  évoque  le  lendemain 
de  son  ordination.  Paris,  typorjr.  Turfiii  et 
Tuvet,  18(J8,  in-8,  lljp. 

Cet  ouvrage  a  été  l'objet  de  poursuites  judiciaires. 

H-  JEUNE  PRINCE  (Un)  [Gustave  III]. 

Commerce  épistolaire  entre  —  et  son 
gouverneur  (C.-E.  Sciieffer).  Stockholm, 
1771, in-8. 

4-JELTsE  PRISONNIER  DE  GUTIRRE 
RENTRÉ  (Un    [N.-V.  Rover]. 

L'Élan  de  Tâme  et  du  cœur  (sept  im- 
promptus en  vers  libres).  Paris,  iinpr.  Re- 
natidière,  18 lo,  in-8. 

JEUNE  PROVINCIAL  (Un),  ps.  [M'^-^Le- 
tissier]. 

La  Société  parisienne,  esquisse  de 
mœurs,  par  — .  Paris,  Armjot,  18i:2,  in-8. 

JEU^'E  ROMAIN  {\]n),ps.  [Fabbé  Girod, 
l'un  des  rédacteurs  du  «  Spectateur  du 
Nord»]. 

Lettres  d' —  à  une  Vestale.  Hambourg, 
1797,  in-12. 

-h  JEUNE  SOLITAIRE  (Un)  [Baldaru]. 

Alcandre,  ou  Essai  sur  le  cloître,  suivi 
de  quelquespièces  fug:itives.  Au  mont  Athos 
et  a  Paris,  1785,  in-18,  101  p. 

JEUNE  SOLITAIRE  (Une),  aut.  dég. 
[M""  Angélique  Gordon,  de  Pons  (Cliar.- 
Infér.)]. 

Essais  poétiques  d' — .  Paris,  au  bureau 
de  la  Bibliotlmjue  catholique,  rue  Garuit- 
cière,  n.  10,  18iG,  in-8,  88  pag.  sur  papier 
vélin. 

La  «  Rewe  encyclopédique  »  a  rendu  compte  de  ce 
petit  volume,  t.  XXX,  p.  821. 

Cette  édition  a  été  donnée  sans  le  consentement  et  à 
l'insu  de  l'auteur.  Une  seconde  édition,  avec  le  iiom  de 
l'auteur,  a  paru,  en  4835,  sous  le  litre  «  d'Élégies 
chrétiennes,  seconde  édition  des  Essais  poétiques  d'une 
jeune  solitaire  ».  Toulouse,  Paya,  et  Paris,  Belm- 
Mandar,  in-12. 

JEUNE  VEU^T  (Une),  aut.  dérj.  [la mar- 
quise de  lîELVO;  née  Ducrest, -cousine-ger- 
maine de  M""^  de  Genlis]. 

Quelques  Lettres  écrites  en  1743  et 
174i.  par — ,  au  chevalier  de  Luzeincour. 
(Publiées  par  Gautier  de  Montdorge.) 
1701, in-12. 

11  existe  deux  autres  éditions  de  ces  Lettres  sous  des 
titres  qui  diffèrent  un  peu. 

10  «  Lettres  écrites  en  1743  et  1744,  au  clieva- 
lier  de  Luzeincour  »  ;  par  une  jeune  veuve.  Amsterdam 
et  Paris,  Dufour,  1760,  in-S». 

20  «  Lettres  au  chevalier  de  Luzeincour  »;  par  une 
jeune  veuve,  Londres  (Paris),  1709,  ia-8o. 

Grimm  parle  de  ces  Lettres  dans  sa  Correspon- 
dance, première  partie,  t.  VI,  p.  290-292  :  mais  tout 


ce  qu'il  dit  de  madame  de  Belvo  est  absolument  faux; 
on  pourrait  l'appliquer  à  madame  Ducrest  de  Saint-Au- 
bin, mère  de  madame  de  Genlis,  qui  a  vécu  longtemps 
avec  M.  le  Nornjant.  Grimm  a  été  sans  doute  induit  en 
erreur  par  les  on  dit  de  société.  Comme  à  un  très-bon 
coeur  madame  de  Belvo  unissait  un  esprit  très-épigram- 
mique,  il  a  dû  se  trouver  des  gens  fort  aises  de  lui 
donner  un  ridicule  ou  quelque  chose  de  pis. 

(Note  manuscrite  tirée  de  l'exemplaire  des  Lettres 
qui  a  appartenu  au  comte  d'Escherny,  dont  les  livres  ont 
été  vendus  à  Paris  en  novembre  1815.  Voyez  le  Cata- 
logue de  celte  bibliothèque,  p.  36). 

C'est  donc  en  vain  que  Mérard  de  Saint- Just  s'est  donné 
pour  l'auteur  de  ces  Lettres  dans  le  Catalogue  de  sa  bi- 
bliothèque, imprimé  en  1783,  in-18,  chez  Didot  l'aîné, 
et  tiré  à  vingt-cinq  exemplaires.  A  l'en  croire,  la  jeune 
veuve  se  nommait  la  baronne  de  Xollerise.  Quelques 
années  auparavant,  le  même  Mérard  de  Saint-Just 
s'était  attribué  la  jolie  pièce  de  Ginguené  intitulée  : 
«  la  Confession  de  Zulmé  ».  A.  A.  B— r. 

-t-  JEUNE  VOLONTAIRE  (Un)  [J.-F.  De- 

PREZ] . 

Le  Cri  de  l'honneur,  ou  un  —  à  ses 
compagnons  (du  département  de  l'Ourthe) 
Liège,  Desoer,  1801,  in-8,  8  p. 

+  JEUNE  VOYAGEUR  (Un)  [Charles 
Malo]. 

L'Anacharsis  français,  ou  Description 
historique  et  géographique  de  toute  la 
France  (en  prose  et  en  vers).  Paris,  L.  Ja- 
net,  iS±2,  i  vol.  in-18. 

-j-  JEUTsES  RELIGIEUX  (les)  [Louis 
Perrin]. 

Adresse  des  jeunes  religieux  domini- 
cains du  collège  général  de  Saint-Jacques 
de  Paris  à  l'assemblée  nationale.  Paris, 
1789, in-8.  V.  T. 

-h  J.  F.  [Jean  Ferrand]. 

Le  bonheur  de  la  ville  d'Aix,  représenté 
aux  arcs  de  triomphe  à  l'honneur  du  ma- 
réchal de  Vitrv,  par  — .  Aix,  163:2,  in-4. 
V.  T. 

J.  F.,  ps.  [Pierre  B.ayle]. 

Commentaire  philosophique  sur  ces  pa- 
roles de  Jésus-Christ  :  «  Contrains-les  d'en- 
trer »,  traduit  de  l'anglais  de  Jean  Fox  de 
Bruges,  par  — .  Cantorbenj,  1686,  3  vol. 
in-ï£ 

-^J.  F.  [J.  Fiévée]. 
Frédéric,    par  — .  Paris,  1799,  3   vol. 
in-18,  1800,  3  vol.  in-18.  V.  T. 

-\-  J.  F.  [J.  Fricz,  de  Prague]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

4-J.  F.  A.  B....  DES  E....  [Buv.n.vnd 
DES  Echelles]. 

Petit  apparat  impérial,  ou  Nouveau  Dic- 
tionnaire des  commençants,  français-latin, 
par — .  Lgon,  1811,  in-8. 


397 


.1.  F.  A.  0. 


.1.  F.  V.  D.  E.  M. 


;;!)s 


+  J.  F.A.  0.  [Adkv]. 

Voy.  G.  E.  J.  M.  A.  L.,  11,  151  d. 

+  J.  F.  A— V  [Jean-Felicissime  Aduv]. 

I.  Dictionnaire  des  jeux  de  l'enfance  el 
de  la  jeunesse  chez  tous  les  peuples, 
par — .Paris,  H.  Barbou,  1807,  in-12. 

II.  Histoire  de  Vittoria  Accorambona, 
duchesse  de  Bracciano,  par  — ,  avec  la  vie 
de  madame  de  Ilautefort,  duchesse  de 
Schomberg,  par  une  de  ses  amies  ;  seconde 
édition.  Paris,  Ange  Clo,  1807,  in-12  de 
230  pag. 

La  première  édition  avait  été  imprimé,  en  1800, 
10-4»,  à  Dampierre,  par  madame  de  Montmorency- 
Luynes.  A.  A.  B— r. 

-|-  H.  Beyle  (connu  sous  le  nom  de  Stendlial)  a 
donné,  dans  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  >',  l^^  mars 
1837,  une  «  Histoire  de  Vittoria  Accaromboni  »,  qui  a 
été  reproduite  dans  ses  «  Qiuvres  ». 

+  J.F.  B.  et  J.  F.  B***  [le  P.  Jean-Fr. 
Baurelle,  jésuite]. 

I.  La  vie  et  les  miracles  de  sainte  Philo- 
mène  ou  Filumena,  surnommée  la  thau- 
maturge du  xix''  siècle.  Ouvrage  traduit 
de  l'italien  par  le  Père  — ,  de  la  C.  de  J., 
suivi  de  deux  neuvaines.  Nouv.  édïl.  Avi- 
gnon, 1830,  in-18. 

II.  Neuvaines  à  la  vierge  et  martyre  de 
J.-C,  sainte  Philomène,  surnommée  la 
thaumaturge  du  xix"  siècle,  tirées  de  l'ou- 
vrage composé  par  M.  — ,  de  la  C.  de  J. 
(imprimé  à  Paris  en  1833).  Nice,  1801, 
in-3i2. 

+  J.  F.  B***  [Bc.NEL.  typographe]. 

Le  Nouvel  Epiménide,  ou  Progrès  de  la 
civilisation  dans  un  siècle,  par — .  Seconde 
édit.  Grenoble,  Prudhomme,  1838,  in-8  do 
XIV  et  103p. 

La  première  édition  est  de  1831. 

-h  J.  F.  D.  [Destignv,  de  Caen]. 
Voy.  D.  de  C.,  1,  col.  870  e. 

+  J.  F.  D***  [DOiMERGUE]. 

Recueil  de  noëls  provençaux. 

H-  J.  F.  D.  L.  [de  Lichtervelde]. 

Mémoire  sur  les  fonds  ruraux  du  dépar- 
tement de  l'Escaut,  par  — .  Gand,  i815, 
in-8. 

-f-J.  F.  G.  [.I.  F.  Gadan]. 

Essais  historiques  sur  la  ville  de  Bar- 
sur- Aube,  publiés  d'après  un  manuscrit 
inédit  portant  la  date  de  1785;  par  — . 
Troyes,  Laloy,  1838,  in-12,  42  p. 

Extrait  de  «  l'Annuaire  de  l'Aube  pour  1838  »,  tiré 
à  100  exempl. 

Ces  «  Essais  »,  présentés  comme  publiés  d'a])rès  un 
manuscrit  de  1785,  ont  été  composi's  par  ce  iirélendu 
éditeur. 

H-  J.  F.  G***  [J.-F.  Goffaux].  Vov. 
G***,  1,120,  «. 


+  J.  F.  L.  P.  [Lepitue]. 
Le  Renouvellement  du  bail,  opéra  vau- 
deville. Paris,  1705,  in-8. 

-f-  J.  F.  M,  [Jean-François  Mutel  de 
Bouciieville]. 

I.  Poésies  diverses  de  — .  Paris.  Guille- 
minet,  1807,  2  vol.  in-12. 

On  y  trouve  une  tragédie  en  cinq  actes  et  en  vers  : 
«  Gunide  ». 

II.  Eloge  de  l'agriculture,  poëme,par— . 
1808,  in-8. 

-I-J.  F.M.  [J.-F.  Maire]. 

I.  La  princesse  Borghèse.  Paris,  1833, 
2  vol.  in-8. 

Cet  ouvrage,  ayant  eu  pou  de  succès,  reparut  comme 
réimpression  avec  un  nouveau  titre  :  «  Une  sœur  de 
l'Empereur,  histoire  contemporaine  ». 

II.  Une  maîtresse  de  Kléber.  Paris.  1830, 
2  vol.  in-8  et  i  vol.  in-12. 

4-  J.  F.  P.  [Jean-François  Payen]. 

Ce  savant  médecin,  établi  à  Paris,  est  très-honora- 
blement connu  dans  le  monde  littéraire  par  ses  travaux 
aussi  infatigables  qu'intelligents,  à  l'égard  de  la  vie  et 
des  écrits  de  Michel  Montaigne  ;  il  a  signé  de  ses  ini- 
tiales quelques  articles  insérés  dans  le  «  Bullelin  du 
bibliophile  ». 

4- J.F.  R.  [Ruphy]. 

De  la  Mélomanie  et  de  son  influence  sur 
la  littérature,  par  —,  métrophile.  Paris, 
an  X  (1802),  in-8. 

+  J.  F.  R.  [Rouciier]. 

Pièces  de  tliéâtre,  par  — .  Bordeaux, 
Brossier^  1810,  in-12. 

-1-  J.  FR.  M.  [J.  -Fr.  MuTEL  de  Bouche- 

\ille]. 
L'Education,  poëine  en  quatre  chants...; 

la  Conquête  de  la  Sicile ;  traduction 

en  vers  des  quatre  premiers  livres   de 
Enéide  de  Virgile,  par—.  1807  et  1809, 
2  vol.  in-8. 

Voyez  la  «  Biographie  universelle  ».       A.  A.  B— r. 

+  J.  F.  R.  M....  [Mazon]. 

Evénements  de  Lyon,  ou  les  troisjour- 
nees  de  novembre  1831,  par  — .  Lyon. 
Gmjot,  1831,  in-8. 

+  J.  FR.  N.  D.  L.  R.  [NÉE  de  la  Rû- 
hklle]. 

Fredaines  du  diable,  ou  Recueil  de  mor- 
ceaux épars,  pour  servir  à  l'histoire  du 
diable  et  de  ses  suppôts;  tirés  d'auteurs 
dignes  de  foi  par  M.  Sandras;  mis  en  nou- 
veau stvle  et  publiés  par  — .  Paris,  1707, 
n-I2.  ' 

+  J.  F.  V.  n.  E.  M.  [J.-F.  Vallade, 
docteur  en  médecine]. 

Discours  philosophiques  sur  la  création 
et  l'arranijeinent  du   monde.   Amsterdam, 

00,  in-'s. 


noo 


J.  F.  X.  \V. 


.1.  G.  R. 


400 


+  J.  F.  X.  W.  [.I.-F.-X.  WuRTu,  pro- 
fesseur émérite  à  l'université  de  LiégeJ. 

Les  omnibus  de  l'arithmétique  et  de 
l'algèbre.  Liéije,  1829,  in-8. 

11  existe  des  exemplaires  de  ce  livre  avec  le  nom  de 
l'auteur. 

+  J.  G.  [.lean  Gueurier,  Parisien]. 

Recueil  de  diverses  poésies  et  harangues 
sur  le  couronnement  du  sérénissime 
Alexandre  Justinian  en  1611,  traduit  en 
françois  par  — .  Paris,  1030,  in-4. 

+  J.  G.  [JeanGiLLET]. 

I.  Traité  des  tutelles  et  curatelles,  avec 
un  commentaire  sur  l'édit  des  secondes 
noces  et  celui  des  mariages  clandestins, 
par  — .  Paris,  16.%,  in-4.  V.  T. 

II.  Nouveau  Traité  des  tutelles  et  des 
curatelles,  par  — .  Paris,  1686,  in-4.  V.  T. 

La  première  éditition  est  de  1G23,  in-8,  avec  le 
nom  de  l'auteur.  A.  A.  B — r. 

+  J.  G.  [Jean  Godouin]. 

Les  Lettres  familières  de  Cicéron,  nou- 
vellement trad.  du  latin  en  françois, 
par — .  Paris,  veuve  Claude  Thiboust,\{ild, 
in-8. 

Suivant  ce  qu'indique  le  privilûge,  plusieurs  auteurs 
ont  refait  celte  traduction,  qui  avait  paru  en  10G2,  sous 
le  nom  de  Jean  Godouin.  L'auteur  même  en  avait  pu- 
blié dès  1661  un  essai  en  quatre  livres,  sous  le  voile 
de  l'anonj-me.  A.  A.  B— r. 

H-  J.  G.  [.Jean  Grancolas]. 

I.  Traité  de  la  messe  et  de  l'office  di- 
vin, par  — .  Paris,  Vincent,  1713,  in-12. 

II.  La  Critique  abrégée  des  ouvrages  des 
auteurs  ecclésiastiques,  par  — .  Paris, 
Laurent  Le  Conte,  1716,  2  vol.in-12. 

■+-  J.  G.  [Jean  Guerre]. 

De  l'octroi  municipal  de  Lyon  et  de 
quelques  points  d'économie  politique.  Lyon, 
Maillet,  an  XIll,  in-8,  47  p. , 

-h  J.  G.  [GIRAUDEAU]. 

Aux  électeurs.  Paris,  imp.  de  il/""'  Pela- 
combe,  1837,  in-8,  20  p. 

Une  seconde  édition,  publiée  la  même  année,  et  si- 
gnée du  nom  entier  de  l'auteur,  a  23  p.  M.  J.  G.  n'est 
autre  que  le  docteur  Giraudeau  (de  Sainl-Gervais).  0.  B. 

+  J.  G.  [Joseph  Grandgagnage,  pre- 
mier président  de  la  cour  de  Liège]. 

Delà  Belgique  en  cas  de  guerre,  par—. 
Bruxelles,  1840,  in-8. 

+  J.  G.  [Girardin]. 
Biographie.  M. Goube.  «Rev.  de  Rouen», 
t.  XVÎI(18il),  p.  3d8-60. 

-4-J.  G.  [J.  Gerster]. 

Neuchâtelen  1848,  esquisses  poétiques. 
Neuchâtel,  1848,  in-8. 


f 


4-J.  G    [J.  Giraui),  pasteur]. 
Le  Pèlerinage  du  bonhomme  pensif.  Pa- 
ris, 1860,  in-12. 

4-  J.  G...  [J.  Guadbt]. 

L'état  de  l'Angleterre  en  1822  (par  le 
marquis  de  Londonderry),  traduit  de  l'an- 
glais par  — .  Paris,  1822,  in-8.  Seconde 
édit.  augmentée.  Paris,  1822,  in-8. 

H- J.  G.  G [Corancez]. 

Précis  d'une  nouvelle  méthode  pour  ré- 
duire à  de  simples  procédés  analytiques  la 
démonstration  des  principaux  théorèmes 
de  la  géométrie  et  la  dégager  des  figures 
et  constructions  qu'on  y  a  employées  jus- 
qu'à présent,  par  —  .  Paris,  an  VI  (1798), 
in-4. 

-+-  J.  G.  H.  [HiLLEMAKER,  directeur  de 
la  Compagnie  des  quatre  canaux]. 

L'Enseigne,  conte  dicté  à  son  ami  V. 
D.  Z.  Paris,  Fournier,  1839,  24  pag.  petit 
in-8. 

Avec  une  vignette  dessinée  par  le  fils  de  l'auteur. 
Opuscule  tiré  à  fort  petit  nombre. 

Dans  ce  siècle  des  mœurs  et  des  vertus  austères. 

Les  femmes,  dites-vous,  ne  nous  trompent  plus  guères, 

Molière  et  La  Fontaine,  excellents  dans  leur  temps, 

Dans  le  nôtre  nous  font  rire  du  bout  des  dents. 

Ils  explorent  pour  nous  des  terres  inconnues. 

Et  .nous  traitons  leurs  vers  de  visions  cornues. 

-h  J.  G.  J.  D.  M.  [J.-G.  .ToLLi,  docteur- 
médecin  ?J. 

Bibliollieque  volante,  ou  l'élite  des  piè- 
ces fimilives,  par  — .  Amsterdam  (Paris), 
1700  et  1701,  petit  in-12. 

Ce  volume  doit  être  composé  de  cinq  parties.  Voyez 
mon  Examen  critique  des  Dictionnaires  historiques,  au 
mot  Jolli.  A.  A.  B— r. 

-\-  J.  G.  P.  [Jean  Graverol,  pasteur]. 

Instruction  pour  les  Nicodémites,  oîi, 
après  avoir  convaincu  ceux  qui  sont  tom- 
bés, de  la  grandeur  de  leur  crime,  on  fait 
voir  qu'aucune  violence  ne  peut  dispenser 
les  hommes  de  l'obligation  de  professer  la 
vérité;  par  — .  Amsterdam,  Wolffiang. 
1687,  in-12.  —  Le  même  ouvrage  avec  ce 
nouveau  frontispice  :  Instructions  pour 
les  Nicodémites,  ou  pour  ceux  qui  feignent 
d'être  d'une  religion  dont  ils  ne  sont  pas 
et  qui  cachent  leurs  véritables  sentiments, 
par  — .  Amsterdam,  H.  et  J.  Boom,  1700, 
in- 12. 

La  «  Biographie  universelle  »  a  faussement  attribué 
à  Jean  Gagnier  l'édition  de  1700.         A.  A.  B— r. 

J.  G.  R.  (M.),  aut.  dcg.  [P.  Ascension 
Garros]. 

Ponts  en  fer  indestructibles  et  inamovi- 
bles, jftés  en  deux  minutes;  découverte 
du  citoven— .  (Publiée  par  Garros.)  1799. 
in-8. 


401 


J.  H. 


S.  D.  L.  P.  R.  A. 


402 


-f-  J.  11.  (le  sieur)  [Hindret]. 

L'Art  de  bien  prononcer  et  de  bien  par- 
ler la  langue  françoise,  par—.  Paria,  l(iS7, 
in-12. 

+  J.  H.  [Jules  Helbig,  artiste  peinlro, 
secrétaire  général  de  la  Société  d'émula- 
tion de  Liège]. 

L  Etude  sur  les  maîtresliégeois  dans  les 
musées  de  l'Allemagne,  par  — .  Liège,  Dc- 
soer,  1854,  in-8,  t'j  p. 

II.  Correspondance  artistique  du  jour- 
nal «  la  Meuse  »,  par — .  Liège,  Carmanne, 
1859,  in-8,  146  et  5  p. 

III.  Le  Salon  de  Liège  en  1858,  par  — . 
Liège,  1858,  in-8,  5ip. 

IV.  Société  libre  d'émulation  de  Liège. 
Salon  de  18B0.  Liège,  18G0,  in-lâ,  71)  p. 

IV.  Quelques  mots  sur  l'exposition  artis- 
tique de  Verviers,  organisée  en  octobre 
1850,  au  profit  des  pauvres  honteux,  par 
la  Société  royale  de  philanthropie.  Liège, 
Carmanne,  18oG,  in-8,  12  p. 

+  J.  HA***  [Joseph  Hacot]. 

Anecdotes  galantes,  ou  le  Moraliste  à  la 
mode,  par  — .  Amsterdam  (Paris),  Du- 
chesne,  1760,  in-12. 

+  J.  H,  D.  B***  [Briel]. 

Les  Voyages  du  lord  Henri,  histoire  an- 
gloise,  par — ,  auteur  du  «  Nouveau  petit 
Pompée  »  et  du  «  Danger  d'une  première 
faute  ».  Londres  et  Paris,  1785,  in-12. 

+  J.  H.  E.  [J.-H.  Eberts]. 
L  Les  Juifs,  comédie,  par  Lessing,  trad-. 
de  l'allemand,  par  — .  Paris,  1781,  in-8. 

II.  Le  Page,  comédie  en  un  acte,  en 
prose,  trad.'de  l'allemand  (de  J.  J.  En<ïel). 
Paris,  1781,  in-8. 

III.  Pas  plus  de  six  plats,  comédie  de 
M.  G***  (Grossmann),  traduite  par — .Pa- 
ris, 1781,  in-8. 

IV.  Le  comte  de  Waltron,  pièce  arran- 
gée par  Dalainval,  d'après  la  traduction 
de  — .  Paris,  1789,  in-8. 

4-  J.  H.  F.  L.  [J.-Henri-Ferdinand  L.\ 
Martellière,  mort  en  1830]. 

I.  Les  Francs-Juges,  mélodrame  en  qua- 
tre actes  et  en  prose.  Paris,  1807,  in-8. 

II.  Le  Testament,  ou  les  Mystères  d'U- 
dolphe,  drame  en  cinq  actes.  Paris,  an  VI, 
in-8. 

III.  Les  trois  Espiègles,  comédie  en  trois 
actes.  Paris,  an  VI,  in-8. 

H-  J.  II.  F.  R.  [J.-II.  Flacon-Ro- 
chelle]. 

Code  civil  des  Français  mis  en  vers,  avec 
le  texte  en  regard,  liv.  P'',  par  — .  Paris, 
Leclerc,  1805,  in-18. 

Il  existe  un  exemplaire  de  ceL  ouvrage  impnmr  sur 
peau  vélin  et  portant  le  nom  de  l'auteur.  A.    A.  B  — r. 


-4- J.Il.  H.  [J.  H.  IIuRiN.  deHuy]. 

I.  Lucie  et  Victor,  nouvelle,  par  — . 
Bruxelles,  Stapleaux,  1797,  in-18. 

II.  Eléonore  et  Monval,  nouvelle,  par—. 
Bruxelles,  Stapleaux,  1798,  in-18. 

J.  IL  J.  S.  IL,  officier  de  la  garde  natio- 
nale de  Paris,  aut.  dèg.  [h-W.  Jalme 
Saint-Hilaire]. 

Observations  sur  l'état  actuel  de  la 
France  et  de  l'Europe,  relativement  aux 
Bourbons  et  à  Bonaparte.  Londres,  de  l'im- 
primerie de  Schuhe  et  Dean,  1816,  in-8, 
55  pag. 

4- Ji'.  M [Joseph  Mandrillon]. 

Le  Voyageur  américain,  ou  Observations 
sur  l'état  actuel...  des  colonies  britanni- 
ques en  Amérique...,  adressées,  par  un 
négociant  expérimenté,  en  forme  de  lettres, 

au  très-honorable  comte  de Traduit 

de  l'anglais.  Augmenté  d'un  Précis  sur 
l'Amérique  septentrionale  et  la  Républi- 
(|ue  des  TnMze-États-Unis.  Par  M.  —  .  Am- 
slcrdatn,  Schuring,  1782,  in-8,  viii,  197 
et  166  p.  et  une  carte. 

L'ouvrage  anglais  a  paru  en  1769  sous  ce  titre  : 
«  Tlie  american  Traveller,  or  Observations...  » 

+  Ji'.  ;\i*********^  négociant  à  Amster- 
dam et  membre  de  l'Académie  de  Bourg- 
en-lJresse  [Joseph  Ma.nduillox]. 

Le  Spectateur  américain,  ou  Remarques 
générales  sur  rAniériijue  septentrionale.... 
suivi  de  Recherches  philosophiques  sur  la 
découverte  du  Nouveau-IMonde.  Par  — . 
Amsterdam,  héritiers  E.  Van  Harrevelt, 
1784,  in-8,  xvi,  307  et  96  p.  et  une  carte. 

Les  «  Recherches  »  ont  un  titre  particulier  avec  les 
mêmes  initiales  que  ci-dessus.  Une  seconde  édition  du 
«  Spectateur  »,  qui  parut  l'année  suivante,  porte  le 
nom  de  l'auteur;  elle  est  revue,  corrigée  et  augmentée 
de  plusieurs  articles  et  d'une  tahie  alphabétique  des 
auteurs.  Amsterdam  et  Bruxelles,  178."),  in-8. 
01.  B-  r. 

+  J.  H.  S.  (M.)  [Joseph  Souques]. 

Le  chevalier  de  CanoUe,  ou  un  épisode 
de  la  Fronde,  comédie  en  cinq  acteset  en 
prose,  jouée  sur  le  théAtre  de  l'Odéon  le 
27  mai  1816,  par—  Paris,  F.  Didot,  1816, 
iii-8. 

+  J.  IL  S.  [Sciimtzler]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  » . 

J.  H.  S.  D.  L.  P.  R.  A.,  aut.  dèg.  [Huet, 
avocat]. 

Notables  Arrêts  des  audiances  [sie)  du 
parlement  de  Paris,  depuis  1657  jusqu'à 
présent;  recueillis  par —.  Paris,  1664, 
in-12. 

Note  manuscrite  de  la  Bibliotiièque  de  l'.\rsenal. 
A.  A.  B-r. 


403 


.1.  .1. 


■T.  .T.  J.  M.  D. 


404 


J.  J. 


Le  ciel  ouvert  à  toiil  ruiii\ers,  par  — . 
1782,  in-8,  8  et  108  p. 

A.  A.  B— r  attribue  cet  ouvrage  à  Dora  Louis,  ex- 
Lénédictin  du  couvent  de  St-Denis,  dont  Manuel  parle 
dans  la  «  Police  de  Paris  dévoilée  »,  t.  II,  p.  200. 
Voy.  ci-dev.  l'art.  «  Les  Fidèles  »,  II,  39  e. 

4-J.  J.B [Bazire]. 

Lettre  à  M"'"  D***  1)**"  sur  la  grammaire 
de  M.  Blondin,  ou  un  Mot  à  M,  Lequien,  | 
sur  la  critique  qu'il  a  faite  de  cet  ouvrage,  i  «^ 
par  — .  Paris,  1810,  in-8. 

+  J.  J.  C.  D.  C.  P.  C.  R.  [Desciiab- 

RIÈRES]. 

Essai  sur  Fliistoire  littéraire  de  Belfort 
et  du  voisinage  (Haut-Rhin) ,  avec  un 
grand  nombre  de  notes,  par  —  ,  professeur 
à  l'école  secondaire  de  Belfort,  et  depuis 
aumônier  du  Ivcée  de  Strasbourg.  Belfort, 
J.  P.  Clerc.  1808,  in-12,  iv  et  192  p. 

+  J.  J.  D.  [J.  J.  Dupont]. 

Double  Flore  parisienne,  ou  description 
des  plantes  qui  croissent  naturellement 
aux  environs  de  Paris,  distribuées  suivant 
la  méthode  naturelle,  d'une  part,  et  sui- 
vant le  système  de  Linné,  de  l'autre, 
par  — .  Paris,  Gabon,  1800,  in-12. 

4-  J.  J.  D.  C.  [de  Courtète]. 

1.  Ramounet,  ou  lou  paysan  agenez  tour- 
nât de  la  guerro,  pastouralo  en  langatge 
d'Agen,  par  — .  Agen,  Gaijan,  1084," pet. 
in-8.  Bordeaux,  Séjourné.  1740,  in-12. 

II.LaMiramondo,  pastouralo  en  langatge 
d'Agen,  par — .  Agen,  Gayan,  108o,  petit 
in-8. 

Ces  pièces  ont  été  réinipr.  à  ÂQen,  en  1701 . 

4-  J.  J.  D.  E.  M.  [Jean  Jourdaix,  doc- 
teur en  médecine]. 

La  Vraye  cognoissance  du  cheval,  ses 
maladies  et  ses  remèdes,  par  — ,  avec 
l'Anatomiede  Ruyni,  contenant  Oi  tables 
en  taille-douce,  par  le  moyen  desquelles 
on  pourra  facilement  cognoistre  toutes  les 
parties  du  cheval...,  le  tout  tiré  des  an- 
ciens autheurs  grecs,  latins,  allemands,  ita- 
liens, espagnols  et  autres  modernes  qui  ont 
écrit  sur  ce  sujet.  Paris,  Thomas  de  Nin- 
ville,  1047,  in-fol. 

Cet  ouvrage  a  été  reproduit  deux  fois  au  XVII'  siècle, 
sous  deux  titres  difTérents  :  la  première  fois  sous  celui 
de  f  le  Parfait  cavalier,  ou  la  Vraye  Cognoissance  du 
cheval...  ».  Paris,  Rohert  de  Nain,  1655;  et  la  se- 
de  «  Le  Grand  Mareschal,  oii  il  est  traité  de  la  par- 
faite connoissance  des  chevaux...  ».  Paris,  Estienue 
Loyson,  1007  (Calai.  Huzard,  t.  III). 

4-  J.  J.  D.  I.  [J.-J.  d'Esti.nguel  d'In- 

GROFONT. 

Voy.  Cosmopolite,  I,  col.  791  e. 


4- J.  J.  E.  G [Gabriel  Peignot]. 

Voy.  G (.1.  J.E.),  11,  123  c. 

4-  J.  J.  E.  R.  (M.)  [Just.-Jean-Etienne 
Rov]. 

Tableau  de  Paris  dans  les  quinze  pre- 
miers jours  de  juin  1820.  Par  — .  Paris, 
Brissot-Tliivars,  1820,  in-8. 

4-J  J.  F.  DEB**[Bari.\]. 

Essai  de  morale,  ou  Fables  nouvelles, 
morales,  politiques  et  philosophiques, 
par—.  Paris,  M""  Huzard,  1820,  in-12. 

-}-  J.  J.  G.  [J.  J.  Gheur,  premier  insti- 
tuteur à  l'Ecole  communale  payante  de 
Liège]. 

Exercices  de  style  à  l'usage  des  Ecoles 
primaires.  Ouvrage  imité  "de  l'allemand 
par  — .  Liège,  Dessain,  1830,  2  vol.  in-12. 

4-J.  J.  G******  [Gautier]. 
Essai  sur  les  mœurs  champêtres,  par — . 
Londres  {Alençon),  1787,  in-8. 

J.-J.  L.  B.,  aut.  dég.  [J.-J.  Le  Boeuf]. 

J.-J.  L.  B.,  citoyen  de  Marseille,  à  son 
ami,  sur  l'atrocité  des  paradoxes  du  con- 
temptible  J.-J.  Rousseau.  1700,  in-12. 

Un  amateur  a  écrit  sur  son  exemplaire  .  domine  Dos, 
sciiptis  AsiNUS.  A.  A.  B— r. 

4-  J.  J.  L.  R.  D.  T.  [Jean-Jacques  Le- 
roux]. 
Le  Factionnaire,  1790,  in-8. 

4- J.  J.  M.  [Marcel]. 

Alphabet  arabe,  turk  et  persan,  à  l'usage 
de  l'imprimerie  orientale  et  française.  Ex- 
ercices de  lecture  d'arabe  littéral,  à  l'usage 
de  ceux  qui  commencent  l'étude  de  cette 
langue,  par—.  Alexandrie,  de  l'impr. orien- 
tale et  française,  an  VI  (1798),  pet.  in-4, 
10  p. 

4-J.  J.   Q.  [OUES.NOT  DE  LA  ChENÉe]. 

Parallèle  de  Philippe  11  et  de  Louis  XIV, 
par  — .  Cologne  {Hollande),  Jacques  le  Sin- 
cère, 1709,  in-12. 

J.  J.  R.,yw.  [Lansel,  de  Magny,  méde- 
cin]. 

La  Fortune  justifiée,  ou  Moyens  de  vivre 
content  dans  tous  les  états, "de  ne  point 
s'endetter  et  de  s'enrichir  dans  la  pau- 
vreté. S.  1.  n.  d.  [Paris,  1772),  in-12, 
24  pag. 

-f-  J.  J.  R.  [J.  J.  Rondin]. 

I.  Le  Bonhomme  Blondel,  ou  les  Trois 
Sœurs  et  les  Deux  Victimes.  Paris,  1810, 
2vol.  in-12.    • 

II.  La  Pièce  sans  A,  comédie.  Paris, 
1810,  in-8. 

4-J.  J.  J.  M.D.  [Duperche]. 

Marie  Menzikoff,    ou    la    Fiancée    de 


405 


J.  J.  L. 


J.  LE  F. 


406 


Pierre  II.  traduit  de  l'allemand  (d'Auguste '« 
La  Fontaine),  par  — .  Paris,  1817,  ^  vol. 
in-12. 

+  .L  J.  L.  [Jean-.Tacques Leroux]. 

Au  diable  le  meilleur!  conte.  Paris, 
■J820,  in-8,  2ipag. 

+  J.  J.  R***  [Rolland]. 

Les  Métamorphoses  de  Trévelin,  comé- 
die. iV««/es,  1708,  in-8. 

4-  J.  K.  [Jules  Kergomard]. 

Des  articles  dans  la  «Nou\elle  Biogra- 
phie générale». 

-I-  J.  L.  (Le  P.)  de  la  compagnie  de  Jésus 
[Leurechon]. 

Discours  sur  les  Observations  de  la 
comète,  présenté  au  duc  de  Lorraine 
par — .  Reims,  1019,  in-8. 

-f-J.  L.  [.Jacques  Labbé]  . 

Le  fidèle  Domestique,  à  Mgr  le  duc  d'Or- 
léans, sur  les  affaires  du  temps.  Paris, 
Jacquard,  1649,  in-4.  P.  L. 

-h  J.  L.  [Laurent]. 

Abrégé  pour  les  arbres  nains  et  autres, 
par— .>am,  1075,  in-12.  V.  T. 

Note  manuscrite  tirée  de  la  bibliothèque  de  l'Ecole  de 
Médecine  de  Paris.  '       A.  A.  B— r. 

-1- J.  L.  [J.  Lingay]. 

Eloge  de  M.  J.  de  Chenier,  membre  de 
l'Académie  française  et  de  la  Légion  d'hon- 
neur; suivi  d'un  catalogue  raisonné  de 
tous  ses  ouvrages,  par  — .  Paris,  Rosa, 
1814,  in-8,  IV  e"t  99  pag. 

-h  J.  L.  [l'abbé  J.  Labouderie]. 

I.  Parabole  de  l'Efon  proudigue,  en  pa- 
tois de  nahrte  ouvergnat.  Paris,  Didot, 
1823,  in-8,  8  pag. 

IL  Lettre  de  Saint  Vincent  de  Paul  au 
cardinal  de  La  Rochefoucauld,  sur  l'état  de 
dépravation  de  l'abbaye  de  Longchamps. 
En  latin,  avec  la  traduction  française  et 
des  notes.  Par — .  Paris,  Moutardier,  1827, 
in-8. 

III.  Lettres  à  M.  le  curé  de'**,  sur  la  lé- 
gitimité de  ce  qui  s'est  passé  en  juillet 
1830.  Paris.  1830,  in-8,  10  pag. 

IV.  Troisième  Lettre  à  M.  le  curé  de 

Paris,  Plussun,  1830,  in-8, 10  pag. 

V.  Des  Rogations,  par  — .  Paris,  1830, 
in-8. 

-I-  J.  L.  (l'abbé)  [J.  Lakfetay]. 

Préceptes  de  rhétoricpie,  par—,  profes- 
seur au  petit  séniiuaire  de  Villiers-lc-Sec 
(diocèse  de  Baveux).  Bayeiix,  impr.  de  L. 
Nicolle,  1842,  in-8. 

4-  J.-L.  [Le  P.  J.-L.  DE  LEissiiGUES  de 
Rozaven]. 

Auteur  de  divers  articles  sur  le  système 


philosophique  de  l'abbé  de  Lamennais,  im 
primés  dans  «  l'Ami  de  la  Religion  ». 

-I-  J.  L.  [Justin  Lamoureux]. 

Des  articles  dans  le  «  Bulletin  du  Biblio- 
phile »,  publié  par  Techener,  et  dans  la 
(c  Nouvelle  Biographie  générale  ». 

-h  J.  L***  [Jean  Lions]. 
L'Oracle  des  Dames  et  des  Demoiselles. 
Paris  et  Lyon,  1825,  in-12. 

+  ,J.  LA....T  [J.  Lacourt]. 

L'Éducation,  poëme  en  quatre  chants, 
par  — .  Paris,  marchands  de  nouveautés, 
1803,  in-12. 

-FJ.  L.  B...[Brad]. 
La  Mission  à  Grenoble,  par  — .  Grenoble, 
1818, in-12, 12  pag. 

J.  L.  B.  R.,  aut.  dég.  [J.  Le  Bover,  pro- 
fesseur de  physique]. 

Notices  sur  les  villes  et  principales  corn- 
munes  du  département  de  la  Loié'e-Infé- 
rieure,  et  en  particulier  sur  la  ville  de 
Nantes,  etc.  Nantes,  1823,  in-12. 

-+-  J.  L.  C,  prêtre,  curé  de  S...  [Jean 
Le  Clerc,  prêtre,  curé  de  Soisy]. 

Abrégé  delà  Bible,  nouvelle  édition  aug- 
mentée d'une  explication  morale  par  de- 
mandes et  par  réponses,  par  — .  Paris, 
Couterot,  HjH3,  in-12. 

La  première  édition  est  de  1678.  A.  A.  B— r. 

H-  J.  L.  D******  [Dopérier]. 

Epître  au  Roi  sur  la  prise  de  Gand  et  de 
Bruges  et  sur  la  rapidité  de  ses  conquêtes, 
par  — .  1745,  in-8, 

-h  J.  L.  D.  G.  [Jean  Lautens,  de  Gand]. 

Mémoires  de  messire  Olivier  de  la  Mar- 
che, premier  maître  d'hôtel  de  l'archiduc 
Philippe  d'Autriche,  mis  en  lumière  par 
Denis  Sauvage,  avec  les  annotations  et  cor- 
rections de  — .  Gand,  de  Salensnn,  1500; 
Bruxelles,  Velpius,  lOiO;  Louvain,  1045, 
in-4. 

-\-  J.  L E  [l'abbé  Jean  Labouoerie]. 

Adresse  aux  Parisiens.  Paris,  décembre 
1815,  in-8,  8  pag. 

-}-  J.  Le  c.  c.  De  S.  [Jean  Le  Clerc, 
curé  de  Soisy]. 

Le  Livre  de  saint  Grégoire  le  Grand,  du 
soin  et  du  devoir  des  pasteurs,  traduit 
[)ar— .  Paris,  Pralard,  1070,  in-8. 

4- J.  LE  F.  [J.  Letèvre]. 

Essai  d'une  cx[)OSition  succincte  de  la 
critique  de  la  raison,  par  J.  Kinker,  trad. 
lu  hollandais  par  — .  Amsterdam,  1801, 
:n-8. 


i07 


.T.  L.  F. 


.1.  M. 


i()8 


+  J.  L'.  F.  [Friedel]. 
Le  petit  Oracle  des  Dames...  par  — . 
Marseille,  V  Friedel  et  fils,  1807,  in-bi. 

J.  L.  F***,  du  Gard,  aut.  dég.  [.I.-L. 
Fesquet]. 

Voyage  de  Paris  à  Strasbourg,  et  prin- 
cipalement dans  tout  le  Bas-Rhin.  Nanci, 
an  IX  (1801),  in-8. 

J.  L.  G.,  aut.  défi.  [.I.-L.  Grenus]. 

I.  Quelques  Fables  et  Poésies  diverses. 
Paris,  impr.  de  l'Auteur,  an  VU  (1800), 
in-8. 

-t-  IL  Imitations  d'Horace  et  poésies  di- 
verses. Pf/r/.s,  1800,  in- 18. 

-H  III.  Fables  pour  l'Enfance  et  la  Jeu- 
nesse. Paris,  1800,  2  vol.  in-]:2. 

+  IV.  Fables  diverses.  Paris,  1807. 
in-18. 

-+-  J.  L.  IL  P***  [J.  L.  H.  Peisse]. 
Les  Médecins   français  contemporains. 
Paris,  i827-:28,  in-8. 
Deux  livraisons  contenant  ensemlile  vingl-tleux  notices. 

-1-  J.  L.  J.  P.  E.  C.  D.  E.  [Jean  Le  J.\u, 
pénitencier  et  chanoine  d'Evreux]. 

Recueil  de  plusieurs  cantiques  spirituels, 
propres  à  entretenir  l'âme  en  Dieu,  par — . 
Evreux,  Le  Marié,  1613,  in-l:2. 

-h  J.  L.  L...X  [Lacroix]. 

lanthe,  ou  ia  Rose  du  mont  Snodom, 
et  les  cinq  rivaux,  trad.  de  l'anglais  d'E- 
milie Clarke,  par—.  Paris,  Laurens  jeune, 
1801,  2  vol.  in-12. 

-f- J.  L.  P.  [Paulmier]. 

Traité  de  la  nature  et  curation  des  plaies 
de  pistolle,  harquebouze,  et  autres  bastons 
à  feu,  par  — ,  et  le  Sclopetarius  de  Quer- 
cetan,  lo76,  in-8. 

Il  existe  deux  éditions   antérieures,  toutes  deux  de 
1569,  in-8  et  in-4.  L'Épître  dédicaloire  est  probable- 
ment signée.  Yoy.  N.  E.  Petit,  dans  les  «  Mémoires  de 
la  soc.  d'agr.  de  Bayeux  »,  IV,  1850,  p.  265-293. 
01.  B— r. 

-1-  J.  L.  R.  L.  [Jean  Rousset  de  Missv, 
mort  à  Bruxelles  en  1762]. 

Réponse  à  la  Dissertation  de  M.  de  La 
Monnoye,  sur  le  livre  des  «  Trois  impos- 
teurs »".  Lo  flaî/e,  Henri  Schciirlccr.  1716, 
in-12,  18pag. 

Cette  réponse  est  signée  des  lettres  J.  L.  R.  L.  et 
l'on  ajoute,  dans  un  jmst-scriptum,  qu'elle  est  du  sieur 
Pierre-Frédéric  Arpe.  C'est  une  fausseté.  Prosper  Mar- 
chand la  croit  de  J.  Roussel.  Ferai-je  remarquer,  dit 
Barbier,  n»  16347  de  ses  Anonymes,  qu'en  ôUint  deux 
LL  de  la  signature,  les  leUres  qui  restent  sont  les  ini- 
tiales de  Jean  Rousset  ? 

Cette  «  Réponse  >  a  été  réimprimée  dans  l'édition  du 
K  Menagiana  »,  Amsterdam,  de  Coup,  1717,  à  la  fin 
du  i'  volume,  ainsi  qu'à  la  suite  du  «  Traité  des  trois 


^    imposlcurs  »,  dans   iilusiinirs    éditions  de   ce   dernier 
ouvrage,  A.  .\.  B— r. 

-f-  J.  L...S  [Jean  Lions]. 

La  grande  Semaine  de  Juillet,  ou  le  Der- 
nier Acte  de  la  Révolution  française. It/o?/, 
Lions,  1830,  in-12. 

-h  J.  L.  V.  R.  D.  L.  D.  P.  [Jacques  Le 
Vasseur] 

Devises  des  Rois  de  France ,  latines  et 
/,  françoises.  tiréesdedivers  auteurs,  par— . 
Paris,  1609,  in-i.  V.  T. 

4-  J.  M.  [JeanMESTREzAT]. 

Le  Hibou  des  Jésuites  opposé  à  la  Cor- 
neille de  Charenton.  Sans  indication  de 
lieu,  162i,  in-8,  30  p.  Ou  sous  ce  titre: 
«  Véron,  ou  le  Hibou  des  Jésuites  opposé  à 
la  Corneille  de  Charenton,  par—.  Ville- 
franche,  N.  Selon.  S.  d.,  in-12,  30  p. 

Inséré  dans  un  «  Recueil  de  plusieurs  pièces  cu- 
rieuses», Vine/'rnjic/ic,  N.  Selon,  imprimeur  et  libraire, 
à  l'enseigne  de  «  la  Bataille  »,  sans  date  (1678),  in-12. 

Ce  livre  très-rare,  dont  Chaufepié  fait  la  description, 
article  «  Lucas  Jansse  »  a  été,  sur  la  foi  de  Bayle,  géné- 
ralement attribué  à  Ch.  Drelincourt  père,  par  les  biblio- 
graphes. Il  est  le  fruit  de  la  plume  de  Jean  Meslrezat, 
pasteur  de  Charenton.  Ce  ministre  avait  publié  ;  «  Traité 
de  la  communion  à  Jésus-Christ,  au  sacrement  de  l'Eu- 
charislie  »,  Sedan,  1624,  in-8".  Véron,  ex-jésuite  et 
curé  de  Charenton,  l'attaqua  par  «  La  Corneille  de  Cha- 
renton despouiilée  des  plumes  des  oiseaux  de  Genève  et 
J  de  Sedan  »  et  «  Déffy  au  sieur  Mestrezat  et  à  ses  col- 
lègues, ministres,  sur  son  livre  intitulé  :  De  la  com- 
munion à  Jésus-Christ,  etc.  »,  Paris,  Jean  Meslais, 
1G24,  in-8.  Mestrezat  lui  opposa  «  Le  Hibou  des  jé- 
suites »,  auquel  Véron  répliqua  par  «  Réponse  au  Hi- 
bou de  Charenton,  ou  Mestrezat  convaincu  d'eslre  nouvel 
hérésiarque,  larron  des  escrits  du  spalatin  de  Dominis, 
faulsaire  et  destitué  de  toute  preuve,  en  son  livre  de  la 
communiou  à  Jésus-Christ  ».  Paris,  J.  Mcstais,  sans 
date,  in-8,  24  p. 

(Note  de  M.  BouUiot.)  A.  A.  R-r. 

Voir  aussi  E.  Frère,  «  Manuel  du  bibliograplie 
normand  »,  t.  II,  p.  290. 

-hJ.  M.  [J.  Mosneron]. 

Vie  du  Législateur  des  Chrétiens,  sans 
lacunes  et  sans  miracles,  par  — .  Paris, 
Dabin.  an  XI  (1803),  in-8. 

Il  y  a  aussi  des  exemplaires  intitulés  «  Vie  de 
J.  C.  »,  avec  le  nom  de  l'auteur.  01.  B — r. 

-+-  J.  M.  [Joseph  Moronval]. 

Fables  complètes  de  La  Fontaine.  Nou- 
velle édition,  avec  le  sens  moral  de  l'apo- 
logue, par  — .  Paris,  Moronval,  1833, 
in-18. 

-I-  J.  M.,  et  JOACHLM  M.  [Joachim  Mé- 
NANT,  magistrat,  auteur  de  plusieurs  ou- 
vrages dephilosophie  et  d'érudition]. 

Des  articles  publiés,  sous  ces  initiales, 
dans  les  journaux  de  Caen  et  particulière- 
ment dans  le  «  National  du  Calvados». 
18  i3  et  18ii. 


109 


.1.  M. 


•T.  N.  D.  P. 


ilO 


4-  J.  iM.  ot  .1.  iM-u-L[Jean  Moukl]. 
Des  articles  dans  la  «Nouvelle  Biogra- 
phie générale  >'. 

+  J***  i\r**,  prof,  à  S'********  [Jean  uic 
Muller]. 

Essais  historiques,  par  —,  contenant  : 

1"  Vue  générale  de  l'Histoire  politique 
de  l'Europe,  pendant  le  moyen  âge; 

2°  Considération  sur  le  gouvernement  de 
Berne  ; 

3°  Tableau  des  troubles  de  la  Répu- 
blique de  Genève,  d('[)uis  leur  origine  jus- 
qu'à nos  jours.  Bcrliii^  G.-J.  Decker,  1781, 
in-12,  llUpag. 

Cet  ouvrage  est  du  CL'lcbre  historien  de  la  Suisse,. Ican 
de  Muller.  11  le  composa  en  français  pour  pouvoir  mon- 
trer quelque  chose  de  lui  au  roi  de  Prusse  Frédéric  II. 
Son  dessein  était  de  n'en  faire  imprimer  qu'une  vingtaine 
d'exemplaires  à  ses  frais;  la  rareté  de  ce  volume  prouve 
que  l'auteur  a  tenu  parole.  Voyez  les  «  Lettres  de 
J.  de  Muller  à  ses  amis  MM.  de  Bonstettcn  et  Gleim 
(traduites  en  français  par  madame  de  Sleck)  »,  Paris, 
Schoell,  1812,  in-8o,  p.  404  et  427. 

Frédéric  II  ne  fut  pas  trop  content  de  l'ouvrage  de 
Muller;  on  y  trouve  cependant  qurliim-s  ;i|ii'miis  dignes 
des  grands  talents  que  l'auteur  a  ili\iliiii|ii  >  il- puis  dans 
le  genre  historique.  Un  exemplaire  (!.■  i .  >  ..  i;~sius  »  a 
été  vendu  à  Londres  en  1813.  Voy.  le  «  Catalogue  >>  de 
M.  Gossptt,  Londres,  1813,  in-8»,  p.  09,  no  1875. 
A.  A.  B— r. 

H-J.  M.  B.  (AI.),  avocat.  [Berton]. 

Observations  critiques  sur  la  procédure 
criminelle,  d'ajirès  le  Code  qui  régit  la 
France.  Par  —  Paris.  Eymenj,  Delaunay, 
1818,  in-12,  viij,  271  pag. 

-I-J.  M.  B  ..  [Bercv]. 

Quelques  mots  sur  la  traduction  nou- 
velle de  la  Bible,  par  S.  Cahen,  rabbin,  etc. 
Par  — .  Paris,  1835,  in  8. 

+  J.  M.  B.  DE***  [Jacq.-Max.-Bcnj. 
BiNS  DE  Saint- Victor]. 

Lettres  sur  les  Etats-Unis  d'Amérique, 
écrites  en  1832  et  1833,  et  adressées  à 
M.  le  comte  O'Mahony.  Lyon  et  Paris,  Pé- 
risse frères,  183o,  2  vol.  in-8. 

Quelques  unes  de  ces  lettres  ont  paru  dans  «  l'Inva- 
riable ».  La  17e  a  été  imprimée  à  part,  in-S»,  52  p., 
sans  changement  de  pagination. 

H- J.  M.  D.  [Desciiamps]. 

Le  Prieuré  de  RuLliinglenne,  imité  de 
l'anglais,  par — ,  traducteur  de  «Simple 
liisloive  n.  Paris,  Mil radan,  1818,  3  vol. 
in-12. 

-^  J.  M.  D.  DE  M.  C.  [de  Mulei.n-Ca- 
zal]. 

Syllabaire  classique,  ou  nouveau  Traité 
élémentaire  de  lecture  franraise...  \rdv  — . 
Paris,  Rapet,  1810,  in-8. 


(t\     H-   J.   M.   D.   R.    [Maugi.n  de  Riciie- 

HOURGj. 

Voy.  aux  Anonymes  :  Bibliothèque  des 
Philosophes... 

4- J.  M.  G.  [Gassier]. 
I.   Le  Sauveur  de  la  France,  ou  Louis 
XVIII  le  Désiré,  par  — .  Paris,  Vauqudin 
\  1815,  in-18. 

!     H.  Vie  de  Louis  XV,  roi  de  France  et 
^   de  Navarre,  surnommé  le  Bien-aimé,  etc., 
publié  par  — .  Paris,    Monlaudon,    1815, 
in-18. 

III.  Marie  Caroline,  duchesse  de  Berrv. 
Paris,  18IG,  in-8.  Oi  pag. 

4-  J.  M.  L**"  [Jacq.  Mo.NTAi,\-LAMni>J. 
Manuel   des  Nourrices.  Paris,  an  XI, 
in-8. 

+J-  M  L  [L.-H.-TulesMARESCHALl. 

Considérations  sur  l'état  moral  et  i)o!i- 
tiquede  la  France.  Mai  1815.  Paris,  1815, 
in-8,  50  pag. 

+  J.  M-R-L  [.Jean  Morel]. 
Voy.  J.  M.,  11,  col.  40ii  a. 

-hJ.  M— T.  [.TulesMichelet]. 
Des  articles  dans  la  «Biographie  univer- 
selle», seconde  édition. 

+  J.  N.  [Navarro]. 
Études  législatives,  par—.   Paris,    A. 
Bertrand,  1830,  in-8,  327  pag. 

-+-  J— N.  [.Iourdai.n]. 

Des  articles  dans  la  «  Biographie  univer- 
selle», consacrés  à  des  personnages  orien- 
taux. 

-f  J.  N.  D.  [JohnN.  D.vrbv]. 

Pensées  sur  le  chapitre  XI  de  l'Épitre 
aux  Romains  et  sur  la  responsabilité  de 
l'Eglise,  par—.  Lausanne,  M.  Ducluax. 
ISii,  in-i2. 

J.  N.  D.  B.  C.  de  L.,  aut.  dég.  [Jean-Ni- 
colas de  Brasev,  comte  de  Lyon]. 

Mémoires  politiques,  amusants  et  saty- 
riques  de  messire  — .  Vérifopolis,  Jean  di- 
sait vrai  [Amsterdam,  Rciyer,  1710),  avec 
fig.  ;  —  seconde  éd.,  1735,  3  vol.  in-8. 

-f-  Cet  auteur  se  nommait  originairement  Morcau  de 
Brasey.  Il  preud  sur  le  titre  de  ses  mémoires  la  qua- 
lification de  :  colonel  du  régiment  de  dragons  de  Ca- 
sanski,  et  brigadier  de  S.  AI.  czarienne.  Ses  «  Mé- 
moires »  donnèrent  lieu  à  plusieurs  réfutations,  savoir  : 
1»  «  Lettre  du  sieur  **'  à  M.  de  **'  au  sujet  d'un  livre 
intitulé  :  — ».  Dresde  (1810),  in-4  de  18  p.;  — 
2»  «  Caractères  des  historiens  satyriques...  »  Voy.  ce 
titre  aux  .Vnonymes...  01.  B-  r. 

J.  N.  D.  P.,  aut.  dey.  [.I.-N.  de  Pari- 
val]  . 
1.  Le  \rai  Intérêt  de  la  Hollande,  élevé 


411 


.1.  N.  M. 


JOANNY 


itl 


sur  les  ruines  de  celui  qui  voit  le  jour  sous 
le  nom  de  V.  D.  H.  106^,  in-8. 

-i-  II.  Histoires  facétieuses  et  morales 
assemblées  et  mises  au  jour  par—.  Lcyde, 
J(jG3,  in-12;  Ibid..  lOGl). 

Cet  écrivain,  assez  en  vo^e  dans  la  seconde  moitié 
du  dix-septième  siècle,  est  si  bien  oublié  aujourd'hui 
que  les  «  Dictionnaires  biographiques  »  n'en  parlent 
pas.  Quelques-uns  de  ses  ouvrages,  ayant  été  imprimés 
en  Hollande,  se  joignent  à  la  collection  Elzévirienne  ; 
le  «  Manuel  du  libraire  »  en  a  fait  mention. 

+  J.  N.  M.  [Marmère]. 

Essai  sur  le  crédit  commercial,  suivi  du 
prospectus  de  la  traduction  de  TEssai  sur 
les  finances  d'Angleterre  de  John  Sinclair, 
par  — .  Paris,  Petit,  1801,  in-8. 

JOANNY,  nom  de  théâtre  [Jean-Bernard 
Brisebarre  (  1  ),  né  à  Dijon,  le  i2  juillet  1 773, 
célèbre  tragédien,  ex-sociétaire  du  Théâtre- 
Français]. 

La  carrière  théâtrale  de  Joanny  est  très-connue.  On 
sait  qu'après  avoir  longtemps  parcouru  les  provinces, 
dans  lesquelles  il  avait  joué  avec  beaucoup  de  succès 
«  Venceslas  » ,  les  «  Templiers  » ,  «  l'École  des  pères  » , 
«  Itupuis  et  Desronais  ».,  etc.,  il  fut  engagé  à  l'Odéon, 
OLi  il  joua  les  principaux  rôles  dans  le  «  Paria  »,  «  le 
Comte  .Julien  »  et  les  «  Machabées  »  ;  il  passa  ensuite 
au  Théâtre-Français  ,  dont  il  était  sociétaire  lorsqu'il 
quitta  la  scène.  Là,  il  créa  encore  plusieurs  grands  rôles. 
Mais  Joanny  homme  de  lettres  est  peu  connu  ,  parce 
que  ce  qu'il  a  écrit  n'a  été  destiné  qu'à  un  petit  nombre 
d'amis.  Inutile  de  dire  que  tous  les  opuscules  qu'on  lui 
doit  sont  anonymes  :  sa  modestie  se  refusait  à  ce  qu'il 
se  posât  en  poète.  Du  reste,  il  faut  l'avouer,  chez  Joan- 
ny, le  poète  n'est  point  à  la  hauteur  du  grand  tragédien 
que  nous  avons  vu;  il  n'a  jamais  eu  la  prétention  d'être 
poète.  C'est  un  écrivain  de  cœur  et  d'une  charmante 
naïveté,  ce  qui  compense  bien  de  l'absence  de  vers  ron- 
flants. 

Sur  trente-six  pièces  de  poésie  composées  par  Joan- 
ny et  dont  ses  amis  le  pressent  de  faire  imprimer  le  re- 
cueil, sept  seulement  ont  vu  le  jour,  encore  fort  incom- 
plètement, car  l'auteur  a  fait  à  chacune  d'elles  de  nom- 
breuses corrections  et  additions.  Voici  dans  l'ordre  de 
dates  l'indication  de  celles  qui  ont  été  imprimées. 

I.  Un  Enterrement  au  village.  (En  vers.) 
Paris,  juillet  18  ii.  in-8,  4  pag. 

II.  L'Epouse  modèle.  (En  vers.)  Paris, 
septembre  18i4,  in-8,  i  pag. 


(1)  El  non  Brisebanne  comme  on  l'a  souvent  im- 
primé. 

Brisebarre  nous  apprend  dans  l'une  des  notes  de  son 
opuscule  intitulé  :  «  Ma  Confession  » ,  comment  il  est 
arrivé  à  ce  changement  de  nom.  «  C'est  comme  devant 
être  peintre  que  j'épousai  une  femme  veuve,  ma- 
dame N***.  Mais  lorsqu'un  fol  enthousiasme  m'entraîna 
au  théâtre ,  tout  se  brouilla  avec  ma  famille  et  surtout 
avec  la  sienne;  il  fallut  même  quitter  le  nom  de  mes 
pères.  C'est  alors  que  je  pris  l'un  de  mes  prénoms  la- 
tinisé. Si  je  recommençais  ma  vie,  je  n'aurais  là-dcssus 
aucune  discussion  avec  personne  »; 


III.  Les  Conseils  de  l'expérience.  (En 
vers.)  Paris,  novembre  18ii,  in-8,  3  pag. 

lY.  L'Apothicaire  et  son  Curé.  (Envers") 
Paris,  novembre  18  ii,  in-8,  4  pag. 

V.  Biographie  véridique,  ou  Histoire  d'un 
pauvre  acteur,  écrite  par  lui-môme.  (En 
vers.)  Paris,  typogr.  Lacrampe  et  Ce,  184.1, 
in-8,  24  pag. 

Au  verso  du  faux-titre  d'un  exemplaire,  nous  trou- 
vons écrit  de  la  main  même  de  l'auteur  cet  avis  au  lec- 
teur : 

N'e  cherchez  point  l'esprit  dans  cette  bagatelle: 
L'auteur,  en  l'écrivant  avec  simplicité. 

Ne  s'est  proposé  qu'un  modèle, 

Ce  modèle  est...  la  vérité. 

Joanny  partit,  en  1792,  comme  volontaire,  n'ayant 
point  encore  dix-sept  ans  accomplis.  En  1793,  il  passa 
dans  le  7«  régiment  de  hussards;  il  fit  partie  des  esca- 
drons qu'on  envoya  de  l'armée  du  Nord  à  celle  de  l'Ouest, 
et  qui  revinrent  ensuite  à  l'armée  de  la  Moselle.  Ce  fut  là 
que,  dans  une  attaque  nocturne,  il  reçut  dans  la  main 
un  coup  de  feu  qui  le  mit  hors  de  combat.  Il  fut  réfor- 
mé, et  retourna  dans  sa  famille.  Avant  son  départ  pour 
l'armée,  Joanny  avait  commencé  l'étude  de  la  peinture 
dans  l'atelier  de  M.  Vincent,  de  Dijon  ;  à  son  retour,  il 
reprit  ses  pinceaux  ;  mais  là  n'était  pas  sa  vocation. 
L'artiste  lui-même,  dans  la  «  Biographie  véridique  », 
p.  10,  nous  dit  avec  une  naïveté  charmante  comme  il 
advint  que  d'étudiant  peintre  il  est  devenu  artiste  dra- 
matique. 

Me  voilà  donc  dessinant  le  modèle. 
Quand,  tout  à  coup,  un  lumineux  rayon 
De  son  éclair  traversa  ma  cervelle. 
Qui  le  croirait?  ce  fut  un  vieux"  bouquin. 
Que  de  notre  atelier  recouvrait  la  poussière, 

Qui  de  notre  illustre  Lckain 

Me  fit  embrasser  la  carrière. 
Ce  vieux  bouquin,  presque  en  lambeaux; 

Etait  pourtant  grande  merveille  ; 
Il  renfermait  les  extraits  les  plus  beaux 

De  Racine  et  du  grand  Corneille. 
Me  consolant  ainsi  de  mes  tristes  revers. 

En  les  lisant,  je  me  sentais  renaître. 
Quand  d'autres  déjeunaient ,  loin  des  regards  du  maître , 

J'eu  récitais  les  beaux  vers. 

Nous  sommes  assez  heureux  pour  posséder  un  exera- 
idaire  de  cet  opuscule  qui,  au  verso  de  son  titre,  pré- 
sente une  strophe  inédile  faisant  suite  à  la  précédente, 
écrite  tout  entière  de  la  main  de  l'auteur;  la  voici  : 

.\h!.,.  j'adorais  la  tragédie. 
Et  j'en  perdais  l'appétit,  le  repos; 

Je  sentais  mon  âme  agrandie 

Aux  fiers  accents  de  ses  héros!... 
.\près  ce  don  sublime  et  de  plaire  et  d'instruire. 

Du  poète  attributs  divins, 

Sur  la  scène  les  reproduire 
Aux  yeux  du  spectateur  qui,  charmé,  bat  des  mains; 

Transmettre  à  la  foule  enivrée 

Le  feu  des  nobles  passions. 

Ou  des  douces  émotions 

Dont  l'âme  se  sent  pénétrée  ; 
Des  antiques  vertus  retracer  le  tableau... 
Ah!  cet  art,  parmi  tous,  me  semblait  le  plus  beau! 

VI.  Epître  en  vers  à  Arnal  ;  par  un  ex^ 


113 


JOB  LE  RÊVEUR 


•lonoiGxois 


sociétaire  du  Théâtre-Français  (suivie  de 
notes).  Paris,  typorjr.Lacrampeel  G" (avril) 
18 iG,  in-8,  i24pag. 

Eloge  de  plusieurs  acteurs  comiques  de  ce  siècle  : 
Beaulieu,  Baptiste' cadel,  mademoiselle  Contât,  Brunet, 
Thiercelin,  Polhier ,  Veruet,  Pcrlet,  Bamsou ,  BoufTé, 
Bernard-Léon  et  Neuville.  Les  notes  qui  remplissent  les 
pages  19  à  24  sont  consacrées  à  des  notices  biogra- 
phiques et  à  des  particularités  sur  ces  divers  artistes. 

VII.  Ma  confession  (en  trois  parties  et  en 
vers,  suivie  de  notes).  Paris,  typogr.  La- 
crampe  et  C^  1846,  in-8,  86  pag. 

Les  notes  remplissent  les  pages  49  à  86. 

Si  la  «  Biographie  véridique  »  (n»  V)  est  l'auto-liio- 
grapliie  de  l'artiste  ,  «  Ma  Confession  »  est  celle  de 
l'homme  d'intérieur,  vie  remplie  d'amertume  et  de  dé- 
sespoir, ce  qui  influa  beaucoup  sur  la  retraite  prématurée 
du  Théâtre-Français  de  cet  honorable  artiste. 

En  tête  de  cet  écrit  se  trouve  un  court  «  Avant-pro- 
pos >i ,  que  nous  nous  faisons  un  devoir  de  reproduire 
ici,  parce  que  d'abord  il  est  plein  de  sens,  et  qu'en- 
suite la  prétention  de  Joanny  comme  poëte  y  est  bien 
peinte  : 

«  La  poésie  se  juge  moins  par  l'analyse  que  par  le 
sentiment  :  il  y  a  beaucoup  de  gens  qui,  lorsqu'ils  enten- 
dent'lire  ou  réciter  des  vers,  ne  s'appliquent  pas  à  suivre 
le  fil  et  la  pensée,  mais  à  y  chercher  quelques  mots  à 
reprendre  ;  ils  font  ce  qui  s'appelle  la  guerre  aux 
mouches,  et  oublient  que  la  lettre  tue  l'esprit;  mais 
ils  en  tirent  l'avantage  de  faire  briller  le  leur,  et  c'est 
tout  ce  qu'ils  y  cherchent. 

«  Je  ne  suis  pas  homme  de  lettres  ;  ayant  be- 
soin, plus  qu'un  autre,  de  beaucoup  d'indulgence ,  je 
ne  m'adresse  qu'au  cœur  et  n'écris  point  pour  l'es- 
prit. » 

M.  Joanny  a  été  le  sujet  de  quelques  écrits;  nous 
connaissons  entre  autres  :  «  1"  Épître  à  M.  Joanny,  ac- 
teur tragique  »  (par  M.  Belmonlet),  Toulouse,  1818, 
in-8;  i»  «  Parallèle  de  Talma  et  de  Joanny  »  (par 
M.  Edmond  de  Manne),  Paris,  1822,  in-8. 

JOB  LE  RÊVEUR,  ps.  [Edouard  Plou- 
vier],  auteur  d'articles  dans  le  «  Corsaire- 
Satan». 

H-  JOB,  aut.  supp. 

Livre  de  Job,  nommé  Jobab,  sa  vie  et  le 
testament  qu'il  fit  le  jour  où,  étant  malade, 
il  sentit  que  son  âme  allait  se  séparer  de 
son  corps. 

Cette  traduction  d'un  livre  grec  qui  remonte  à  une 
antiquité  fort  reculée  est  insérée  dans  le  «  Dictionnaire 
des  aporryphes  »,  publié  par  M.  l'abbé  Migne,  t.  II, 
col.  403  ;  le  texte  original  a  été  mis  au  jour  par  le 
cardinal  Angelù  Mai  dans  son  précieux  recueil  des 
«  Scriptorum  veterum  nova coUcctio  »,  t.  VllI,  p.  191, 
1829,  in-4. 

+  JOB  LE  SCRIBOMANE  [Marc-Ant.- 
Amédée  Miguel,  connu  sous  le  nom  de 
Marc  Michel,  né  à  Marseille  en  I8I2]. 

Des  poésies  élégiaques  insérées  vers 
1832  dans  le  «  Sémaphore  »  de  Marseille. 

+  JOB  LE  SOCIALISTE  [Ilippolyte  Cas- 
tille]. 

I.  Le  dernier  Banquet  de  la  Roufgeoisie, 


par  — .  Paris,  à  la  Librairie,  rue  Sainl- 
André-des-Arts,  n.  39.  18i'J,  in-8. 

II.  La  Place  publique,  par  — .  Paris, 
1849,  in-8. 

JOBIN  (Claude),  ganache  du  dix-hui- 
tième siècle,  ps.  [le  vicomte  Emmanuel 
d'Harcourt]. 

Les  Supériorités  modernes,  ou  le  Baron 
de  Soussussous,  comédie-proverbe  en  qua- 
torze actes  et  en  prose,  destinée  à  servir 
de  document  à  l'histoire  du  dix-neuvième 
siècle,  depuis  le  i"  janvier  1820  jusqu'au 
1*"  janvier  1830  exclusivement.  Dédié  à  la 
Jeune  France  par  son  très-humble  admi- 
rateur — .  Paris,  Denlu,  1832,  2  vol.  in-8. 

+  JOCULAT  (Frère  Polycarpe)  [Amau- 
ry  Duval-Pineux  .  de  l'Académie  des  In- 
scriptions, frère  d'Alexandre  Duval]. 

L'évéque  Gozlin,  ou  le  Siège  de  Paris 
par  les  I^orm mds,  chronique  du  ix"  siècle. 
Paris,  Diifey  et  Vezard,  1832,  2  vol.  in-8. 

Dans  un  titre  amplifié,  placé  à  la  suite  de  la  préface, 
l'auteur  se  présente  comme  un  simple  traducteur  d'un 
ouvrage  imaginaire,  imitant  en  cela  l'auteur  de  Wa- 
verley,  caché  sous  le  manteau  de  Jedediah  Cleisbotham. 
Voici  ce  titre  singulier  : 

«  L'évéque  Gozlin,  ou  le  Siège  de  Paris  par  les  Nor- 
mands, chronique  très-véridique,  rédigée  la  dernière 
année  du  IX«  siècle,  par  frère  Polycarpe  Joculat,  cha- 
pelain du  château  de  Rollonville,  translatée  du  latin  en 
français  par  Wandrille  Leberneur  (Amaury  Duval),  con- 
cierge du  même  château,  annotée  par  M"'*,  de  l'aca- 
démie des  "*",  de  dix  autres  académies  et  sociétés 
d'antiquaires  (le  même). 

C'est  Abbon  qui  a  fourni  le  fond  et  plusieurs  détails 
de  ce  roman  historique  assez  intéressant.    (G.  M.) 

+  J.  0.  D.  (M.)  [Joseph  Odolant-Des- 

NOS] . 

I.  Promenades  autour  du  Monde,  ou 
Extraits  des  Voyages  de  MM.  Caillé,  Mol- 
lien,  Durville,  etc.,  publiés  par  — .  Paris, 
183  i,  in-12. 

II.  Souvenirs  d'un  jeune  Voyageur,  re- 
cueillis par  — .  Paris,  1834,  in-I:^. 

-\-  JODOCUS  SINCERUS  [Juste  Zinzer- 
LiNG,  savant  hollandais]. 

Voyage  dans  l'ancienne  France,  avec  une 
excursion  en  Angleter.ne,  en  Belgique,  en 
Hollande,  en  Suisse  et  en  Savoie,  par  — . 
Traduit  par  Thaïes  Bernard.  Paris,  1859, 
in-12. 

L'ouvrage  original  a  paru  sous  ce  titre  :  «  Jodocl 
Sinceri  Itinerarium  Galliœ,  cum  appendice  de  Burdigala  » , 
Genève,  1627  p.  in-12. 

JODOIGNOIS  (Un),  aut.  dcfj.  [Alex.  Bou- 
vier, né  à  Jodoigne]. 

Notice  historiiiui"  sur  la  ville  de  Jo- 
doigne. Bru.rrIIvs.  Wiiuters,  Raspoet  et  Cie. 
1843,  in-18  de  60  pag. 


.lOHANNEAU 


JONAS  PIIILOLOGUS 


416 


+  JOHANNEAU  (Eloy),  aiik'ur  »iipimé 

[DUB.NEUJ. 

Un  Horace  latin,  publié  chez  Panckonde. 

JOHNSON  (Abraham),  ps.  [sir  Jolin 
Hii.i.]. 

Lucinn  sine  conruJiitu.  Lettre  adressée  à 
la  Société  royale  de  Londres,  dans  laquelle 
il  est  pleinement  démontré,  par  des  preuves 
tirées  de  la  théorie  et  de  la  praticpie  , 
qu'une  femme  peut  concevoir  et  enfanlor 
sans  le  commerce  de  l'homme  ;  trad.  de 
l'angl.  (par  Moet.)  1750,  in-8etin-I^. 

Celte  traduclion  ,  lors  de  son  apparition  ,  fut  brjjk'e 
par  ordre  du  Parlement. 

—  Le  môme  ouvrage  (de  la  même  tra- 
duction). —  Concuhilus  sine  Lucina,  ou  le 
Plaisir  sans  peine;  trad.  de  Fangl.  de  Ri- 
chard Roe  (par  de  Combes).  Londres,  175^, 
pet.  in-8. 

—  La  Femme  comme  on  n'en  connaît 
point ,  ou  Primauté  de  la  femme  sur 
l'homme  (par  de  Sainte-Colombe).  Lonrfrci, 
Gabriel  Guldf,  au  Phénix,  J78G,  in-l:2  de 
105  pag. 

Ce  dernier  ouvrage,  dit  Grimm  dans  la  troisième  par- 
lie  de  sa  correspondance,  tome  4,  page  121,  n'est,  sous 
un  litre  différent,  qu'une  nouvelle  édition  de  la  «  Lu- 
cina sine  concubitu  »  d'Abraham  Johnson  (John  Hill). 

Le  nouvel  éditeur  a  fait  beaucoup  de  changements  à 
l'ancien  ouvrage,  et  il  y  a  joint  une  dédicace  au  beau 
sexe,  une  adresne  générale,  un  jwst-scriptum  et  des 
observations  particulières. 

A. -A.  Barbier  dit  que  quelques  exemplaires  de  cet 
ouvrage  ont  reparu,  en  1810,  sous  ce. litre  :  «  Pri- 
mauté de  la  Femme  sur  l'Homme».  On  y  a  joint  l'opus- 
cule de  Richard  Pioé  intitulé  :  «  Concubitus  sine  Lucina, 
ou  le  Plaisir  sans  peine.  » 

Nous  pensons  que  ce  n'est  point  l'édition  de  1780 
qui  a  été  reproduite  en  1810,  mais  bien  une  autre  pos- 
térieure, qui  avait  paru  sous  ce  titre  :  «  Lucuie  all'ran- 
chie  des  lois  du  concours,  ou  le  Plaisir  sans  peine  », 
ouvrage  singulier.  (Traduit  du  latin  par  Moet.)  Nouvelle 
Alition,  augmentée  de  plusieurs  morceaux  qui  n'ont 
pas  été  imprimés.  1799,  in-18,  129  \). 

+  Une  nouvelle  édition  du  Lucina  sine 
conruhilu  a  été  publiée  par  M.  J.  Assezat, 
qui  lui  a  donné  le  titre  de  «  la  Génération 
solitaire  ».  Paris,  1865,  in-16,  xxxi  et 
161  pag. 

Ce  livret  est  une  des  vives  plaisanteries  du  xviiii^  siè- 
cle. Il  vient  d'Angleterre  et  une  partie  de  ses  qualités 
sent  le  terroir,  mais  il  a  été  remanié  en  France,  et  il  a 
pris  à  ce  remaniement  un  vêtement  nouveau  qui  ne  lui 
sied  point  mal  et  qui  atténue  à  la  fois  et  la  cruauté  de 
la  satire  et  le  sérieux  des  raisons.  Clément,  dans  ses 
«  Années  littéraires  »  (30  août  1750),  analyse  agréa- 
blement la  traduction  française  ;  elle  est  attribuée  à 
Moet,  par  l'ancienne  «  France  littéraire  »,  et  cette  as- 
sertion est  reproduite  dans  le  «  Manuel  du  libraire  », 
mais  est-elle  exacte  '?  Le  fait  est  qu'il  parut,  en  1750, 
deux  traductions  :  l'une,  in-12,  48  pages,  est  peut-être 
de  Moet  ;  l'autre,  bien  meilleure,  in- S,  x,  et  57  p., 
est  de  Sainte-Colombe;  cette  dernière  fut  imprimée  ù  I 


Paris  avec  une  permission  tacite.  L'édition  s'épuisa,  mal- 
gré quelques  contrefaçons  faites  en  Suisse  et  en  Hol- 
lande ;  Sainte-Colombe  voulut  faire  réimprimer  son  tra- 
vail en  1780,  il  eut  beaucoup  de  peine  à  obtenir  une 
autorisation  verbale.  Mercier,  de  Compiègne,  en  donna, 
en  1799,  une  autre  édition,  dont  il  a  reparu  des  exem- 
plaires en  1802  et  en  1810,  avec  un  frontispice  gravé. 
L'édition  anglaise  originale  est  datée  de  1750.  Lovvn- 
des,  dans  son  «  Bibliographe's  Manual  »,  se  borne 
à  indiquer  F.  Coventry  comme  le  véritable  auteur  de 
cet  écrit,  qui  a  été  reproduit  dans  le  t.  \"  de  la  col- 
lection des  «  Fugilive  piècos  »  ,  publiée  par  Dodsley. 

JOHN  TELL  TRUTIl,  auteur  supposé 
[l'abbé  Le  Rlanc]. 

Le  Patriote  anglois,  ou  Réflexions  sur 
les  hostilités  que  la  France  reproche  à  l'An- 
gleterre ;  par—,  traduit  en  françois  par 
un  avocat.  (Ouvrage  composé  par  l'abbé 
Le  Rlanc).  Genève  [Paris],  1756,  in-12. 

+  L  0.  L^  (M'"")  [M""=  Julie  Lescot]. 
Léontine ,    ou    le  Départ  et  le  Retour. 
Paris  et  Lyon,  1820,  2  vol.  in-12. 

-I-  JOLIES  FEMMES  DU  PALAIS-ÉGA- 
LITÉ (les)  [J.  P.  H.  Quignon]. 

Lettres  des  —  au  consul  Ronaparte,  sur 
leur  arrestation  et  leur  déportation  en 
Egypte.  Paris,  an  VHl,  in-8. 

4- JOLLY  (Alphonse)  [Alph.  Leveaux, 
deuxième  adjoint  du  maire  de  Compiègne]. 
L  L'Ami  acharné. 

II.  Italie  et  Sicile,  journal  d'un  touriste. 
Paris,  Da(jneau,  185i,  in-12. 

III.  Des  articles  de  critique  dramatique 
dans  divers  journaux. 

JOLY  (Timothée),  de  Lyon,  ps.  [Nic- 
Edme  Rétif  de  la  Rreton.ne,  éditeur  sup- 
posé des  «  Contemporaines  »  de  Rétif]. 
(1780  et  ann.  suiv.,  42  vol.  in-12.) 

JONAS  (Justus),  ps.  [Josse  Cok]. 

Traité  des  Conciles  et  de  la  vraie  Église, 
traduit  de  l'allemand  de  Luther,  en  latin, 
par — ,  et  ensuite  en  françois.  Genève  et 
Paris,  1557,  in-8. 

Remarques  de  l'abbé  Joly  sur  Bayle,  au  mot  Wioc- 
lius.  A.  A.  B— r. 

-I- JONAS  (M.)  [de  Lamotiie,  médecin]. 

Lettre  de —  à  M.  Le  Dru,  connu  sous  le 
nom  de  Camus.  Paris,  1783,  in-8,  16  pag. 

C'est  une  seconde  édition  ;  la  première  a  un  litre 
différent.  0.  B. 

-h  JONAS  (le  cavalier)  [Jules  Jani.n]. 
Des  articles  publiés  dans  «  l'Universel». 

+  JONAS  [A.  LovAu]. 
Aux  Ninivites.  Satires,  vers  et  prose. 
Paris,  Garnier  frères,  1851,  in-8. 

JONAS  PIIILOLOGUS,  ps.  [J.  Gunthe- 

nius]. 
Ei)itome  ,   sive    compendium     inslitu- 


417 


JONAS  PHILOLOGUS 


JORASSE 


118 


tionum  oratoriariim  M.  Fabii  Quintiliaiii.  \a 
Parisiis.i^j'Sl,  in-8. 

J.  Gontliier  d'Andernac  commença  les  traduclions  (ju'il 
a  données  de  plusieurs  ouvrages  de  Galien  par  «  l'In- 
troductio,  seu  Medicns  et  de  sectis  ».  Par'isiis,  1528, 
in-8;  el  cette  traduction,  publiée  d'abord  en  latin  seule- 
ment, fut  réimprimée  à  Basle  en  1537,  in-8,  avec  le 
texte  grec,  et  «  Defmilionibus  niedicinalibus,  inter- 
prète Joanne  Pliilologo  ».  Joannes  n'est  pas  tout  à 
fait  Jonas;  mais  le  nom  pris  ici  par  Gonthier,  et  les 
premières  occupations  de  ce  célèbre  médecin,  qui  s'était 
d'abord  adonné  aux  belles-lettres,  qui  a  même  fait  im- 
primer en  1527  une  grammaire  grecque,  ne  peuvent- 
ils  pas  mettre  sur  la  voie  pour  découvrir  quel  est  le 
Jonas  Philologus  qui  a  fait  imprimer  en  1531,  chez 
Colines,  un  abrégé  latin  des  Institutions  de  Quinlilien, 
abrégé  réimprimé  en  1539  et  en  1542  chez  le  même 
Colines,  en  1547  chez  Robert  Etienne,  et  en  1550 
chez  Mathias  David?  Les  rédacteurs  de  la  Notice  litté- 
raire des  éditions  de  Quintilien,  dans  la  collection  des 
auleurs  classiques  donnée  à  Deux-Ponts,  avouent,  sous 
l'année  1531  de  leur  Notice,  qu'ils  ne  connaissent 
point  le  Jonas  Philologus  qui,  disent-ils,  circa  illa 
tenipora  et  siib  hoc  nomine,  sive  latere  sive  incla- 
rescere  vnhnl.  On  trouve  encore  moins  dans  les  «  Ju- 
gements des  Savants»,  de  Gilbert,  la  solution  de  cette 
énigme  bibliographique  ;  ce  livre,  ou  lui  a  échappé,  ou 
il  ne  l'a  pas  jugé  digne  de  ses  remarques;  et  lorsque  mon 
frère  Louis-Anloine-Prosper  composa  l'éloge  de  Gon- 
thier, que  la  Faculté  de  Médecine  honora  de  ses  suf- 
frages en  1765,  j'étais  bien  loin  de  pouvoir  lui  indi- 
quer la  conjecture  que  son  discours,  page  76,  me  met 
lui-même  à  portée  de  proposer  aux  bibliographes.  Mais 
plus  je  réfléchis  à  l'idée  que  l'incertitude  de  MM.  de 
Deux-Ponts  et  le  passage  cité  du  discours  de  mou  frère 
m'ont  inspirée  tout  à  coup,  il  y  a  quelques  jours,  plus 
je  crois  pouvoir  y  tenir  jusqu'à  ce  qu'on  découvre  quel- 
que chose  de  plus  positif. 

Le  catalogue  de  l'avocat  Bluet,  Paris,  1{)47,  indi- 
que, page  188,  le  titre  suivant.  «Joua;  Philologi  Uia- 
logi  aliquot.  »  Parisiis,  1540,  in-8. 

Ce  serait  encore  un  ouvrage  à  joindre  à  ceux  que  l'on 
connaît  de  Gonthier  d'Andernac,  si  ma  conjecture  n'est 
pas  une  indiscrète  aberration  du  chemin  de  la  vérité. 

Pour  faire  oublier  cette  phrase  un  peu  pompeuse  dans 
une  note  telle  que  celle-ci,  je  la  finirai  en  disant  fort 
simplement  que  les  rédacteurs  de  la  notice  des  éditions 
de  Quintilien  citent,  sous  les  années  1539  et  1542, 
les  «  Dissertationes  epistoliraj  »  de  Maitlaire,  p.  30. 
Est-ce  une  source  dans  laquelle  on  puisse  espérer  de 
puiser  avec  fruit  sur  cet  objet?  je  l'ignore,  n'ayant  de 
Maittaire  que  sa  collection  des  poètes  latins  ,  2  vol. 
iii-fol. 

Une  chose  qui  semble  appuyer  ma  conjecture  en  fa- 
veur de  Gonthier,  c'est  que  la  première  édition  de 
«  l'Abrégé  des  Institutions  de  Quinlilien  »  est  de  Pa- 
ris, où  Gonthier  a  demeuré  dejiuis  1525  jusqu'en  1537. 
(Note  de  L.  T.  Hérissant.) 

J'ajouterai,  dit  A. -A.  Barbier,  pour  confirmer  les 
conjectures  de  M.  Hérissant,  que  «  l'Epitome  »  de 
Quintilien  est  dédié  à  un  Allemand  nommé  Sibert  Lou- 
venborch  ,  avec  lequel  Gonthier  a  pu  se  lier  d'amitié 
lorsqu'il  demeurait  en  Allemagne.  D'ailleurs  Jonas  Phi- 
lologus dit,  dans  cette  épitre  dédicaloire,  qu'il  a  en- 
seigné la  rhétork|ue  à  des  jeunes  gens.  On  voit,  dans 
l'éloge  de  Gonthier,  (pi'il  fut  quelque  tein|is  professeur 
à  Louvain. 

T.    II. 


JONAS  FHILOMUSUS.  ps.  [.(.  Gu.ntiie- 

RIU.S], 

Commentariorum  linsiiœ  latiric-e  Ste- 
phani  Doleti  epitome  duplex,  quaniin  al- 
téra quidem  vocum  omnium  in  illis  expli- 
catarum  ,  et  in  alphabeticum  ordinem 
redactarum  significationes  continet;  altéra 
vero  similia  affiniaque  verba  et  corum 
contraria,  eodem,  quo  ipsi  autori  visum  est 
ordine  complectitur  :  ad  hœc,  dictionum, 
(pun  prœter  alphabeti  ordinem  in  expli- 
candis  aliis  inseruntur,  index  ;  per  quen- 
dam  Doleti  nominis  studiosum  (scilicet  Jo- 
nam  Philomusum).  Basileœ,  1537  et  4539, 
2  vol.  in-8. 

Les  recherches  sur  le  pseudonyme  Jonas  Philologus 
qui  se  trouvent  à  la  suite  du  précédent  article  nous  font 
encore  connaître  le  Jonas  Philomusus  dont  il  est  ici 
question. 

M.  Née  de  la  Rochelle  convient  dans  sa  «  Vie  de 
Dolet  »,  que  Jonas  Philologus  et  Jonas  Philomosus 
sont  un  seul  et  même  personnage;  d'ailleurs  il  y  a  un 
rapport  assez  naturel  entre  «  l'Epitome  Quintiliani  » 
et  «  l'Epitome  Doleti  »;  un  jeune  professeur  aussi  zélé 
que  Gonthier  a  pu  s'occuper  de  la  rédaction  de  ces 
deux  abrégés.  J'ajouterai  encore  que  Gonthier  a  fait 
imprimer  à  Bâie,  en  1537,  sous  le  masque  de  Jonas 
Philologus,  sa  traduction  latine  de  «  l'Introduction  »  de 
Galien.  A.  A.  B— r. 

■+-  JONATHAN  [  Henri  Colso.n,  profes- 
seur à  l'Athénée  de  Liège]. 

Borzacchino,  nouvelle,  par  -.  Liéne, 
18 il,  in-8.  -^ 

Voir,  sur  Colson  et  ses  écrits,  l'article  que  lui  con- 
sacre le  «  Nécrologe  Liégeois  »,  année  1851,  p.  18. 

+  JONATHAN  (Brother)  [Il.-E.  Che- 
valier]. 

Voy.  CiiAucHEFOiN,  I,  706  a. 

JONATHAN  LE  VISIONNAIRE,  ps.  [Xa- 
vier BoNiFACE,  connu  en  littérature  sous 
le  nom  de  Saintine].  C'est  sous  ce  nom 
d'emprunt  qu'ont  paru,  en  toutou  en  par- 
tie, dans  «  le  Mercure  du  dix-neuvième 
siècle  »,  les  Contes  philosophiques  et  mo- 
raux de  M.  Xav.  Boniface;  au  moins  y 
avons-nous  remarqué  ceux  intitidés  les 
Contradictions,  et  la  Vengeance,  histoire 
africaine  (aux  tomes  VI  et  VII, 'I82i). 
Quand,  en  18^5,  l'autour  en  publia  le  re-^ 
cueil,  il  lui  donna  pour  titre  le  nom  du 
signataire  de  chacun  de  ces  contes. 

+  JONCHÈRES  (Ernest)  [Ernest  Breul- 
let]. 

Clovis  Bourbon,  excursion  dans  le  xx* 
siècle  jiar—  ,  pompier  honoraire  do  Bou- 
gival.  Paris,  18G8,  in-li2. 

+JORASSE  (le  capitaine)  [Alexis  Pier- 
ron]. 

Hautecombe,  chef-d'œuvre  en  douze 
feuilletons.  Paris,  Ikniu,  18G1,  in-lL>. 

M 


419 


JORDAN 


JOUFFROY 


420 


4-  JORDAN   (Camille).    Voy.    Robks- 

PIERRE. 

JORE.  Voy.  JAURE. 

JOSEPH  (P.),  auteur  déguisé  [Pierre  Jo- 
seph DE  Haitze,  mort  en  173(>]. 

I.  Les  Moines  empruntés.  Cologne 
(Rouen).  1690,  i>  vol.  in-1^. 

+  II.  Les  Moines  travestis.  Cologne, 
1719,  2  vol.  in-12. 

-f- L'auteur  cherche  à  faire  connaître  les  personnages 
que  les  moines  se  sont  enlevés  mutuellement  pour 
accroître  le  nombre  de  leurs  grands  hommes.  De  vives 
réclamations  surgirent  à  cet  égard. 

JOSEPH  II,  empereur  d'Allemagne,  apo- 
cryphe. 

Testament  poli  tique  de  l'empereur — ,etc. 
Vienne,  1791,  "l  vol.  in-lâ. 

Pur  le  titre  seul,  on  soupçonnera  que  c'est  ici  une  de 
ces  suppositions  si  multipliées  depuis  le  Testament,  vrai 
ou  faux,  du  cardinal  de  Richelieu,  et  dès  qu'on  en  aura 
lu  quelques  lignes  on  n'en  doutera  plus. 

«  Annal,  polit,  de  Linguet,  9  juin  1790.  » 

L'année  précédente,  on  avait  déjà  publié  à  Bruxelles 
un  écrit  qui  n'a  pas  plus  d'authenticité  que  celui  que 
nous  venons  de  citer. 

«  Testament  de  Joseph  II,  empereur  et  roi  des  Ro- 
mains, traduit  de  l'allemand  par  M.  Linguet  » .  Bruxelles, 
de  rimpr.  des  Etals,  1790,  in-8. 

JOSEPH,  nom  commun  à  deux  auteurs 
dramatiques  :  Dusaulchoy  et  B.  de  Rou- 
gemont.  Voy.  leurs  articles  dans  «  la 
France  littéraire  »  et  ses  «  Corrections  et 
Additions  ». 

JOSEPH,  ancien  corsaire.  ;w.  [Moréna^]. 

Des  Castes  de  l'Inde,  ou  Lettres  sur  les 
Hindous,  à  l'occasion  de  la  tragédie  du 
«  Paria  »,  de  M.  Casimir  Delavigne;  sui- 
vies de  notes  sur  les  mots  et  sur  les  usages 
de  rinde  dont  il  est  fait  mention  dans 
cette  tragédie  ;  terminées  par  des  obser- 
vations critiques  sur  les  notes  jointes  à  la 
traduction  du  «  Voyage  de  Tone  chez  les 
Mahrattes  »,  et  publiées  en  forme  de  glos- 
saire, par  M.  Langlès.  professeur  de  per- 
san, etc.  Paris,  P.  Corneille.  18:2:2,  in-8  de 
148  pag. 

-f  JOSEPH  BEN  JONATHAN  (le  lévite) 
[l'abbé  Ant,  Gvénée]. 
Voy.  Aaron  Mathatai,  l,  loO,  f. 

-+-  JOSEPH  D'ARIMATHIE,  auteur  sup- 
posé. 

Narration  de  —,  qui  demanda  le  corps 
de  Jésus. 

Ce  récit  a  ser^•i  de  base  à  des  légendes  qui  ont  été 
fort  répandues  dans  le  moyen  âge  ;  on  en  trouve  une 
traduction  française  dans  le  «  Dictionnaire  des  apo- 
cryiihes  »,  pu'ulié  par  M.  l'abbé  Migne,  t.  II,  col.  433  ; 
le  texte  grec  mis  au  jour  pour  la  première  fois  par 
Birch,  dans  son  «  Auctuarium  (Copenhague,  1799), 
a  été  revu  sur  plusieurs  manuscrits,  par  M.  Tischen- 


dorf,  qui  l'a   placé   dans    son  édilion  des  «  Evangelia 
apocrypha  »,  IS.^,3,  p.  436-447. 

JOSEPH-LÉONARD,  aut.  clég.  [Joseph- 
Léonard  Detcheverv]. 

I.  La  Restauration  des  lettres  et  des 
arts  sous  François  \",  envoyé  à  l'Académie 
française.  Paris,  Belaunay',  \%±'i,  in-8  de 
10  pag. 

II.  Début  poétique,  ou  Choix  de  poésies 
diverses.  Paris,  Piqoreau  fils,  Corbet  jeune, 
1823,  in-18. 

III.  Avec  M.  Eug.  Monglave  :  Histoire 
abrégée  de  Paris  ,  d'après  Grégoire  de 
Tours,  Sauvai,  Saint-Foix,  Mercier,  Jouy, 
Dulaure  et  plusieurs  autres.  Paris,  au 
Palais-Royal.  1824,  2  vol.  in-18. 

IV.  Avec  M.  Ader  :  les  Deux  Ecoles,  ou 
le  Classique  et  le  Romantique,  comédie  en 
trois  actes  et  en  vers.  Représentée  sur  le 

I  théâtre  de  l'Odéon.  Paris,  A.  Dupont.  1823, 

in-8. 
I      V.  Résumé  de  l'Histoire  du  Roussillon 

(Pyrénées-Orientales),  du  comté  de  Foix 
I  (Ariége),  du  Bigorre  (Hautes-Pyrénées)  et 

autres  provinces.  Paris,  Lecointe  et  Durey, 
1 182o,  in-18. 
'     VI.  L'Enthousiaste  ,   comédie  en  trois 

actes  et  en  vers.  Représentée  sur  le  théâtre 

roval  de  l'Odéon,  le  30  décembre  1826. 
^  j  Paris,  Barba.  1827,  in-8. 
I      Cet  écrivain  a  débuté  dans  la  carrière  des  lettres  à 
I  l'âge  de  dix-sept  ans,  par  un  «   Poëme  de  Lutzen  ». 
!  Paris,  Delaunay,  1813,  in-8  de  4  pages. 

I  JOSÉPHINE  (l'impératrice),  première 
j  femme  de  Napoléon,  opoer.  [J.-B.-J.-I  -P. 
Regnault-Warin]  . 

I  Mémoires  et  Correspondance  de—  .Paris, 
\Plancher.  1819,  in-8. 

I  Le  prince  Eugène ,  par  une  lettre  datée  de  Munich, 
I  le  15  avril  18:20,  et  adressée  aux  journalistes  de 
'  l  France,  a  remercié  l'auteur  de  cet  ouvrage  de  la  justice 
qu'il  a  rendue  à  sa  mère  en  plaçant  presque  toujours 
dans  les  paroles  qu'il  lui  prêle  ,  ou  dans  les  lettres 
qu'il  lui  attribue,  les  sentiments  français  dont  elle  fut 
toujours  animée;  mais  il  déclare  qu'il  n'y  a  pas  dans 
ce  livre  une  seule  lettre  qui  soit  réellement  de  sa 
main.  A.  A.  B— r. 

JOU.LNN-ET  (F.),  nom  ahréviatif  [F.  Va- 
TAR-JouANXET,  de  Rcnnes],  bibliothécaire 
de  Bordeaux,  et  membre  Je  plusieurs  Aca- 
démies. Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy. 
«  la  France  littéraire  »  et  ses  «  Corrections 
et  Additions  »,  à  Jouanaet. 

JOL'BERT  (le  docteur),  aut.  siipp.  Vov. 
Flor.  DUBOIS,  L  994  d. 

JOUFFROY  (Thomas) ,  professeur  de 
philosophie,  trad.  apocr.  [Adolphe  Gar- 
MER,  depuis  professeur  de  philosophie  à  la 
Faculté]. 

Œuvres  comi)lètes  de    Thomas  Reid  > 


421 


JOUIN 


JOURNALISTE 


422 


publiées  ptar—,   avec  des  Fragments   de  a 
xM.  Royer-Collard,  et  une  introduction  de 
l'éditeur.  Paris,  Saufelet,  1828  et  années 
suiv.,  G  vol.  in-8. 

La  traduction  tout  entière  est  de  M.  Garnier.  Ce  qu'a 
fait  Th.  Jouffroy  pour  cette  édition  se  réduit  à  l'Intro- 
duction. Voy.  la  «  France  littéraire  »  à  l'article  Reid. 

JOUIN  (Nicolas),  apocr.  [les  frères  (Jues- 
NEL,  de  Dieppe]. 

Le  Véritable  Almanach  nouveau  pour 
l'année  1733,  ou  le  nouveau  Calendrier  jé- 
suitique, extrait  de  leur  martyrologe,  nié- 
nologe  et  nécrologe.  Trévoux,  pour  la  plus 
grande  gloire  de  la  Société,  in-2  i. 

La  «  France  littéraire  »  de  1769  donne  cet  opus 
cule  à  Nicolas  Jouin;  mais  j'ai  plus  de  confiance  dans 
une  note  écrite  à  la  main  du  médecin  Falconet,  qui  l'at- 
tribue aux  frères  Quesnel ,  de  Dieppe ,  .sous  le  titre 
de  «  Etrennes jansénistes  »,  son  faux  titre. 

La  même  note    attribue    aux    mêmes    auteurs 
«  Abrégé  chronologique  et  Calendrier   ».  Falconet 
voulu  sans  doute  parler  des   ouvrages   suivants ,   qui 
semblent  sortis  de  la  même  imprimerie. 

l»  «  Abrégé  historique  et  chronologique  »,  dans  le- 
quel on  démontre  par  les  faits  ,  depuis  le  commence- 
ment du  monde  jusqu'en  l'année  1733,  que  la  vraie  re- 
ligion a  toujours  été  et  sera  toujours  combattue,  etc. 
Francfort,  1732,  in-24. 

2»  «  Etrennes  jansénistes,  »  ou  «  Journal  des  prin- 
cipaux faits  de  l'histoire  du  prétendu  jansénisme ,  de- 
puis son  origine,  et  des  miracles  opérés  par  l'inter- 
cession du  B.  D.  Pans,  en  forme  d'almanach  pour 
l'année  1733.  1733,  in-24. 

3»  «  LeCalendrierecdésiastique  pour  l'année  1736,» 
avec  le  nécrologe  des  personnes  qui,  depuis  un  siècle, 
se  sont  le  plus  distinguées  par  leur  piété,  leur  atta- 
chement à  Port-Royal,  etc.  Utrecht,  1736,  in-24. 

Un  semblable  calendrier  parut  en  1758. 

La  note  manuscrite  de  Falconet,  dont  il  est  ici 
question,  m'a  donné  des  détails  neufs  sur  les  deux 
frères  Quesnel,  dont  l'un,  auteur  de  «  l'Almanach  du 
Diable  »  (voyez  I,  655  b),  mourut  à  la  Bastille  vers 
1739,  tandis'  que  l'autre  se  retira  en  Hollande  ,  où  il 
termina  sa  vie  en  1773.  L'un  de  ces  deux  frères,  sui- 
vant Falconet,  est  auteur  de  «  l'Histoire  admirable  de 
don  Inigo  de  Guipuscoa  »  (dont  Charles  Levier  a  été 
seulement  l'éditeur).  La  Haye,  1736,  2  vol.  in-12. 
A.  A.  B— r. 

-|- Voir  aussi  le  «  Manuel  du  bibliographe  Normand  » , 
par  M.  E.  Frère,  t.  Il,  p.  429.  Il  se  pourrait  qu'il  n'y 
ait  eu  qu'un  seul  écrivain  Dieppois  du  nom  de  Quesnel. 

-hJOUOT  (E.)  [Damase  Jouaust,  actuel- 
lement imprimeur  à  Paris]. 
Des  articles  dans  «  le  Théâtre  )i. 

-f-  JOURDAIN  (Eliacin)  [Séraphin  Péli- 
can, romancier  et  auteur  dramatique,  né 
en  1819,  mort  en  18G5]. 

Le  «  Catalogue  général  »  de  M.  Otto  Lorenz,  t.  Hl, 
p.  145,  indique  trente  ouvrages  différents  de  ce  littéra- 
teur. Le  plus  important  de  tous  est  la  «  Comédie  nor- 
mande (histoire  terrilile  et  merveilleuse  de  Robert  le 
Diable)  »,  mystère  en  23  actes,  en  prose  et  envers.  An 
Qiiesnoy,  Victor  Préseuu,  1S58,  in-12,  vi,  et  668p. 

En  1854,  M.  Eliacin  Jourdain  rédigeait  te  «  Mémorial 


d'Evreux  » 
par  M.  E. 


.  Voir  le  «  Manuel  du  biblographe  normand 
Frère,  t.  II,  p.  111. 


-+-  JOURDAIN  père  et  fils  [Brechillet]. 

A.-L.-B.  Jourdain,  mort  en  1816,  a  été  un  célèbre 
dentiste  à  Paris  ;  son  fils  A. -M. -M.  Jourdain,  mort  en 
1818,  s'est  fait  connaître  d'une  manière  avantageuse 
comme  orientaliste.  L'un  et  l'autre  ont  laissé  des  écrits 
qu'indique  la  «  France  littéraire  »;  leur  véritable  nom 
de  famille  était  Brechillet. 

-H  JOURDAiX  (Louis),  né  en  1810,  aut. 
supp. 

L'Hermaphrodite.  Paris,  Dentu,  18G1, 
in-12. 

Des  circonstances  assez  singulières  existent  au  sujet 
de  cet  ouvrage.  Il  n'est  point  de  l'écrivain  dont  il  porte 
le  nom,  et  il  offre  un  plagiat  continuel. 

De  longs  détails  se  trouvent  à  cet  égard  dans  les 
«  Mémoires  sur  la  chevalière  d'Eon  »,  par  M.Frédéric 
Gaillardet  (Paris).  1865,  in-8. 

«  L'Hermaphrodite  »  offre  la  reproduction  complète, 
dans  le  fond  et  dans  la  forme,  des  «  Mémoires  »  en 
question  ;  la  partie  fictive  est  surtout  transcrite  textuel- 
lement; sur  302  pages,  qui  composent  «  l'Hermaphro- 
dite »,  222  sont  une  copie  fidèle;  le  reste  est  un 
abrégé. 

Dans  une  lettre  du  26  octobre  1866,  M.  Jourdan 
dit  que,  pour  rendre  service  à  un  jeune  homme  alors 
inconnu,  il  revit  un  travail  manuscrit  qui  lui  fut  présenté 
comme  une  œuvre  originale,  basée  sur  des  recherches 
personnelles,  le  signa  et  le  céda  à  l'éditeur  Dentu. 

Une  lettre  de  M.  E.  D.  (Debriges)  confirme  ces  faits. 

Divers  journaux  rendirent  compte  de  cet  incident.  Un 
article  de  M.  Paul  de  Cassagnac,  dans  le  «  Pays  » ,  fut 
au  moment  d'amener  un  duel  entre  ce  jeune  écrivain  et 
M.  Debriges. 

Transcrivons  le  passage  suivant  : 

«  Le  fait  que  j'ai  mis  en  lumière  n'est  malheureu- 
sement pas  isolé  ;  la  voix  publique  a  dénoncé  plus 
d'une  œuvre  auxquelles  ceux  qui  les  avaient  signées 
étaient  restés  complètement  étrangers,  et  les  noms  qui, 
par  contrebande  ou  par  cupidité,  servent  de  patrons  à 
cette  contrebande  littéraire,  sont  toujours  pris  parmi  les 
plus  élevés.  Mais  les  dangers  de  cette  fraude  ont  été 
révélés  par  ce  qui  est  arrivé  à  «  l'Hermaphrodite  », 
dont  les  aventures  seront  un  exemple  et  une  leçon  !  » 

-f-  JOURDAN  (Louis)  [Léopold  Amail]. 

La  note  suivante  a  paru  dans  un  numéro  du  «  Siè- 
cle »  :  «  Nous  sommes  priés  d'insérer  la  note  suivante  : 

«  L'article  intitulé  la  «  Spéculation  »,  qui  a  paru 
dans  le  «  Journal  des  actionnaires  »  du  28  février, 
devait  porter  la  signature  de  M.  Léopold  Amail  et  non 
celle  de  M.  Louis  Jourdan  ». 

Emile  de  la  Bédollière.  (Siècle,  3  mars  1857.) 

+  JOURNALISTE  (Un),  etc.,  aut.  dég. 
[Fabien  Pillet  et  autres]. 

La  Lorgnette  des  Spectacles.  Paris, 
Hollier,  an  VII,  in-18,  292  pag. 

-f-  JOURNALISTE  (Un)  [Vincens  Saint- 
Lauhent]. 

Epitre  d'un  journaliste  (Geoffroy)  à  l'Em- 
pereur, par--.  1805,  in-8. 

JOURNALISTE  (Un),  auteur  déguisé  [L. 

COUAILIIAC]. 


4i23 


.lOUSSOUF-CHEREBI 


.1.  P. 


iU 


Physiologiedu  théâtre,  avec  des  vignettes 
de  MM.  Emy  et  Biroustc.  Paris,  J.  Laixnc, 
18il,  in-3± 

.lOUSSOUF-CllEREBI,  ps.  [Voltaire]. 
De  l'horrible  danger  de  la  lecture,  17(35. 

Mandement  facétieux  de  Joussouf-Cherebi.  11  a  été  im- 
primé pour  la  première  fois  à  la  page  159  du  tome  111 
(les  «  Nouveaux  mélanges  » ,  qui  porte  le  millésime  de 
1765. 

JOUV  (Victor-Joseph  Etienne,  dit  de), 
membre  de  l'Académie  française.  Ouvrages 
apornjphcs  : 

I.  L'Hermite  en  province,  ou  Observa- 
tions sur  les  mœurs  et  les  usages  français 
au  commencement  du  dix-neuvième  siècle. 
(Par  MM.  Amoudru,  Duthillœul,  La  Mothe-, 
Langon,  Lefebvre-Duruné,  J.  F.  L'Héritier 
(de  l'Ain),  Pierquin  et  plusieurs  autres). 
Paris,  Pillct  aîné.  1818  et  années  suiv., 
18  vol  in-l:2  et  in-8  ornés  de' gravures  et 
de  vignettes. 

Voyez  sur  cet  ouvrage  et  les  critiques  auquelles  il  a 
donné  lieu  les  col.  260  à  271  de  ce  volume.  Jouy  n'a 
écrit  pour  ces  quatorze  volumes  que  le  dernier  chapilie, 
intitulé  :  «  Conclusion  » 

II.  La  Morale  appliquée  à  la  politique, 
pour  servir  d'Introduction  aux  Observa- 
tions sur  les  mœurs  françaises  au  dix- 
neuvième  siècle.  (Par  Antoine  Année). 
Paris,  Pilh'l  aîné,  1822,  2  vol.  in-12,  avec 
le  portrait  de  Jouy. 

III.  Avec  Jay  :  les  Hermites  en  prison, 
ou  Consolations  de  Sainte-Pélagie.  (Par 
MM.  A.  Barginet  et  Magallon).  Paris,  Lad- 
vocat,  1823^  2  vol.  in-12  et  in-8,  ornés  de 
deux  portraits  et  de  six  vignettes. 

Voyez  II,  275  d. 

IV.  Cécile,  ou  les  Passions.  (Par  M.  Plii- 
larète  Chasles,  alors  secrétaire  de  Jouy). 
Paris,  l'Editeur,  rue  Garanciére,  1827, 
o  vol.  in-12. 

On  voit  que  Jouy,  avant  M.  Alex.  Dumas,  s'enten- 
dait à  exploiter  la  plume  d' autrui.  Et  pourtant  nous  ne 
citons  pas  tout.  Qui  dira  le  nombre  des  pages  écrites 
par  M.  Merle  pour  «  l'Hermitedtf  la  Chaussée-d'Anlin  » 
et  «  Guillaume  le  Franc- Parleur  )i  ?  Quant  à  la  «  Bio- 
graphie nouvelle  des  Contemporains  » ,  publiée  sous  les 
noms  de  MM.  Jay,  Jouy,  Arnaull,  etc.,  la  rédaction  en 
avait  été  abandonnée  à  des  gâcheurs  littéraires,  qui 
n'avaient  pas  toujcurs  l' intelligence  de  changer  l'esprit 
d'une  notice  copiée  textuellement  dans  une  biographie 
royaliste,  quand  celle  à  laquelle  ils  travaillaient  était 
libérale. 

JOVIS,;?s.  [JoiGNY,  auteur  dramatique]. 
D'après  M.  Goizet,  il  existerait  une  pièce 
de  cet  écrivain,  jouée  à  l'Odéon  et  im- 
primée sous  ce  nom  d'emprunt. 

-f- JOYEUSE  (Léon]  [Fortuné  CalhelsJ. 
Des  articles  dans  «  la  Vie  Parisienne  ». 


4-  JOVEUX  (M.),  ex-professeur  d'arith- 
niéti(iue  [Auguste-Alexandre  Loisel,  ex- 
professeur au  collège  de  l'Union  belge  à 
Bruxelles]. 

L'Utilité  publique,  ou  Pytliagore  rai- 
sonné, par  — .  l'aris,  impr.  de  Henou  et 
Maulde,  1859,  in-8. 

JOVEUX  (Le).  Voy.  Le  Joyeux. 

+  JOZON  D'ERQUAR  (Mar.)  [Joseph- 
Marie  Quéraud]. 

Quérard  a  signé  de  cet  anagramme  son 
autobiographie,  insérée  dans  le  t.  XI  de  la 
«  France  littéraire  »,  pag.  588-598. 

-+-  J.  P.  [J.  Polman]. 

Le  Chancre,  ou  Couvre-sein  féminin; 
ensemble  le  voile,  ou  le  couvre-chef  fémi- 
nin. Douay,  Ger.  Patte,  11335,  pet.  in-8. 

-|-  Ce  volume  n'a  de  remarquable  que  la  singularité 
du  titre;  il  en  a  paru  une  édition  nouvelle,  Genève, 
J.  Gay,  1SG8,  in-18,viii  et  13i-  pages.  Cent  exempl., 
dont  deux  sur  peau-vélin. 

+  J.  P.  [Jean  Pic]. 

Maximes  ou  Réflexions  sur  l'éducation 
de  la  jeunesse,  oîi  sont  renfermés  les  de- 
voirs des  parents  et  des  précepteurs  en- 
vers les  enfants,  par  — .  Paris,  V"  Cra- 
moisi], 1690,  in-12. 

-1-  J.  P.  [Jules  Petv  de  Rosen]. 

Antiquités  architecturales  de  la  Nor- 
mandie, par  — .  Tongres ,  Collée,  1858, 
in-8. 

M.  Pety  -a  également  publié,  sous  les  initiales 
J.  P.  de  R.  différents  articles  dans  des  recueils  pério- 
diques belges. 

H- J.  P.  [Jules  Pékin]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale». 

+  J.  P***et  A.  G***. 

Le  Maire  du  Village,  ou  la  Fête  du 
Sacre,  vaudeville.  Besançon,  1825,  in-12. 

D'après  le  catalogue  Soleinnc,  n"  2S85,  ces  pre- 
mières initiales  doivent  désigner  M.  Jean  Petit. 

-f-  J.  P [P,  Jos.  Buciioz], 

Traité  de  toutes  les  plantes,  ou  nouvelle 
méthode  de  les  employer  utilement  à  la 
teinture  et  à  la  peinture.  Paris,  Artaud, 
an  IX  (1801),  in-8. 

C'est  le  même  ouvrage  que  celui  qui  avait  paru  l'année 
précédente  sous  le  titre  de  «  Manuel  tinctorial  des 
plantes  »,  et  avec  le  nom  de  l'auteur. 

-1-J.  P ,  ancien  élève  de  l'école  poly- 
technique [Fabré-Pal.\pr.\t,  grand-maître 
des  Templiers]. 

Recherches  historiques  sur  les  Templiers 
et  sur  leurs  croyances  religieuses,  par—. 
Paris,  Dentu,  1835,  in-8. 


42S 


.T....  V 


J.  P.  N.  DU  C.  (lit  V 


426 


+  .)....  P....  [.liillien  l'.MLLET,  de  l'ioiii- 
bières]. 

I.  La  République  de  1830,  par  — .  Paris. 
Garnot.  1830,  in-8. 

II.  De  l'Hérédité  politique,  par— .  Prt )•/*•, 
Garnot,  1830,  in-8. 

+  J.  P.  A.  .1.,  J.  P.  ABEL  .T.,  J.  P.  A. 
J-T  et  P.  A.  J.  [Abel-Jeandet]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

4-J.  P.  B.  [J.  P.  Bouillon]. 

La  Ville  de  Lyon,  en  vers  burlesques, 
corrigés  et  augmentés  par  — .  Lyon,  1083, 
in-12. 

Réimprimé  en  1750,  à  Lyon,  et  en  182G  dans  le 
«  Recueil  de  pièces  facétieuses  d,  publiées  à  25  exem- 
plaires seulement  par  des  bibliophiles  lyonnais. 

Man.  du  libr.,  V.  1234. 

-h  J.  P.  B.  [J.  P.  BrésJ. 

Isabelle  et  Jean  d'Armagnac,  ou  les  Dan- 
gers de  lintimité  fraternelle,  roman  histo- 
rique. Paris,  Marchand,  an  XII  (1804), 
4  vol.  in-12. 

-I-  J.  P.  C.  rCHARRIx]. 

Le  Retour  de  Stanislas,  vaudeville.  Pa- 
ris. 1820, in-8. 

Catal.  Soleinne,  3145. 

-I-  J.  P.   C.  G.    [Le  baron  .lérùme  Pi- 
eu on]. 
Voy.  Gaucher,  II,  138  f. 

i.  P.  C.  P.,  auteur  déguisé  [Jean-Pierre- 
Camus,  Parisien,  évèque  de  Belley]. 

Remarques  amiables  sur  le  '  pouvoir 
qu'ont  les  religieux  d'ouïr  les  confessions. 
4642,  in-8. 

4-  Voy.  I.  P.  C,  11,  342-43. 

+  J.  P.  C.  P.  D.  [Jean  Poupin,  curé, 
prieur  d'Auxon]. 

Hymnes  de  Santeuil,  trad.  en  vers  fran- 
çois,"  par  — .  Paris,  1760,  in-12.       G.  M. 

-F  J.  P.  DE  CR.  P.E.  P. 

Voy.  Cr.  (J.-P.  de).  1,  col.  801, /•. 

J.  P.  D.  E.  M.,  aut.  dég.  [Jacques  Pons, 
docteur  en  médecine]. 

Sommaire  Traité  des  Melons.  Lyon,  de 
Tournes,  1583,  in-8  ;  Paris,  Rigaud,  1586, 
in-16. 

J.  P.  de  N***,  auteur  déguisé  [Jean  Pons, 
de  Nîmes]. 

Réflexions  philosophiques  et  politiques 
sur  la  tolérance  religieuse,  etc.  Paris, 
Gautier  et  Bretin,  1808,  in-8. 

-+-  J.  PER...  DE  PR...  [Perrin  de  Pré- 
cv,  mort  en  1812]. 

La  Pipée,  ou  la  Chasse  des  Dames, 
poëme  en  quatre  chants,  suivi  de  diverses 


poésies  ;  dédié  a  M.  Dup...  de  D...,  par  —  . 
Paris,  Giguei  et  Michaud,  1808,  in-18. 

-+-  J.  P.  G.  V.  [Vienxet]. 

Epître  à  M.  le  comte  de  S sur  les 

premiers  jours  de  juillet,  par  — .  Paris, 
impr.  de  Fain,  in-8,  15  pag. 

Le  faux  titre  porte  :  «  Épître  sur  les  premiers 
jours...  »  Cette  pièce  a  été  reproduite  dans  le  recueil 
des  «  Épîtres  et  satires  »  de  l'auteur,  Paris,  Gosselin, 
1844,  in-12,  avec  deux  notes  curieuses,  datées,  l'une 
de  1827,  l'autre  de  1844.  0.  B. 

-4-  J.  Pli.  [Philibert]. 

Beautés  de  l'Histoire  romaine,  ou  Traits 
les  plus  remarquables  de  cette  histoire, 
par  — .  Paris,  Blanchard,  1812,  in-12. 

J.  P.  J.  A.  D.  L.,  aut.  dég.  [J.-P.-J.  Au- 
guste de  La  Bouisse]. 

Pensées. Prtm,  Ch. Pou(jens,An\\{;\%Ù{), 
in-8. 

+  J.  P.  L.  N.  D.  L.  E.  F.  [Joseph 
Panckoucke,  libraire,  natif  de  Lille  en 
Flandre]. 

Dictionnaire  des  proverbes  français, 
par — .  Paris,  17i9,  in-12. 

Brunet  donne  la  date  de  1740;  c'est  une  errenr. 
G.  M. 

Il  existe  aussi  une  édition  de  Paris,  1758,  et  une  de 
Francfort,  1750,  in-8.  Cet  ouvrage  n'est,  d'ailleurs, 
suivant  Duplessis,  qu'une  édition  augmentée  du  «  Dic- 
tionnaire des  proverbes  français,  avec  l'explication  de 
leur  signification  et  une  partie  de  leur  origine...,  pir 
G.  D.  B.  »,  Bruxelles,  Henri  de  Bâcher,  1710,  ou- 
vrage qui  est  de  Georges  de  Backer  (Voy.  ci-dev.  II, 
146,  e).  Le  «  Ducatiana  »,  Amsterdam,  1738,  t.  Il, 
p.  449-545,  contient,  à  son  sujet,  des  Observations 
critiques  dignes  d'être  prises  en  grande  considération, 
dit  encore  Duplessis.  01.  B— r. 

J.  P.  N.  DU  C.  dit  V.,  aut.  dég.  [Jean- 
Pierre-Nicolas  Du  Co.MMUN,  dit  VÉRON  (1), 

ministre  protestant  à  Etupes,  né  au  vil- 
lage de  Montécheroux,  dans  la  seigneurie 
de  Clémont,  mort  en  1745]. 

Les  Yeux,  le  Nez  et  les  Tétons,  ouvrages 
curieux,  galants  et  badins,  composés  pour 
le  divertissement  d'une  certaine  dame  de 
qualité  ;  par  J.-P.-N.  nu  C.  dit  V.,  avec  les 
Poésies  diverses  du  sieur  du  Cojlmun.  Ams- 
terdam, Etienne  Boger ,  1716,  1718  et 
1720,  3  part,  in-8.— Les  mêmes  ouvrages. 
Nouvelle  édition.  Amsterdam,  Pauli,  1760, 
in-8. 

Chaque  partie  de  cet  ouvrage  parut  isolément  et  sous 
une  date  particulière.  Elles  ont  aussi  une  pagination 
particulière  dans  la  nouvelle  édition. 

Les  ('  Yeux  »,  ouvrage  curieux  et  galant,  .sont  de 
1715  ;  «  l'Eloge  des  T...  »  est  de  1720.  Les  «  Té- 
tons «  furent  annoncés  de  la  manière  suivante  en  1721 


(i)  U  se  plaisait  à  faire  remarquer  que   ses  noms  et 
prénom?  formaient  un  alexandrin  parfait. 


127 


J.  P.  P*** 


J.  R* 


428 


par  le  libraire  de  la  Haye,  Van  Diiren,  dans  ua  Cala- 
logue  qu'il  plaça  en  tète  de  la  Lraduction  française  de 
la  «  CharlaUinerie  des  Savants  » . 

«  Les  Tétons  »,  ouvrage  curieux,  galant  et  badin, 
composé  pour  le  divertissement  d'une  dame  de  qualité 
(par  l'auteur  du  titre  et  d'une  partie  du  «  Dictionnaire 
comique,  satiri(iue...  et  proverbial  »  ;  de  l'Avertisse- 
ment, des  notes,  des  augmentations,  et  de  quelques 
vers  qui  manquoient  à  la  dernière  édition  du  «  Théâtre- 
Italien  »  ;  du  titre  et  du  titre-planche  du  livre  intitulé  : 
>(  Jean  danse  mieux  que  Pierre  »,  et  de  quantité  d'au- 
tres beaux  ouvrages  de  même  nature).  Cet  auteur  a  d'Jà 
donné  le  «  Nez  »  et  les  «  Yeux  »,  dans  le  même 
goût  ;  et  l'on  s'attend  à  voir  ainsi  de  suite  toutes  les 
parties  du  corps  huma'm  ». 

Dans  l'article  qui  suit  immédiatement  cette  note, 
Van  Duren  cite  le  «  Théâtre-Italien  »  de  Gherardi, 
nouvelle  édition,  augmentée  des  «  Amusements  »  (de 
Dufresny)  et  de  quelques  vers  de  la  façon  du  sieur 
Etienne  Roger. 

Van  Duren  nous  apprend  donc  que  le  libraire  Roger, 
connu  par  une  grande  activité  dans  son  commerce,  est 
l'auteur  des  trois  opuscules  intitulés  «  les  Tétons», 
«  le  Nez  »  et  «  les  Yeux  ».      .       A.  A.  B— r. 

A. -A.  Barbier  a  été  induit  en  erreur  par  la  note  du 
libraire  Van  Duren,  car  Du  Commun  n'est  point  un 
écrivain  imaginaire,  et  il  est  bien  l'auteur  des  trois 
éloges  dont  il  vient  d'être  parlé.  (Voyez  les  «  Éphémé- 
rides  du  comté  de  Montbéliard  »,  par  M.  Duvernoy. 
Besançon,  1832,  in-8,  p.  103).  Du  Commun  n'est 
pas  auteur  que  de  ces  trois  éloges.  Il  eut  l'idée  singu- 
lière de  mettre  en  prose  les  «  Fables  »  de  La  Mothe, 
et  de  les  publier  ainsi  métamorphosées,  en  1731.  Plus 
tard,  il  fit  imprimer  des  «  Quatrains  ».  Neiichdlel  et 
Montbéliard,  lliO. 

Il  y  a  une  édition  récente  de  l'un  des  trois  éloges 
cités,  sous  ce  titre  : 

«  Éloge  du  sein  des  femmes,  ouvrage  curieux  ». 
Nouvelle  édition,  entièrement  refondue  et  augmentée  de 
trois  chapitres  nouveaux.  Paris,  1800,  in-18.  — 
Réimprimé  en  1803. 

On  a  attribué  celte  réimpression  à  Cl.-Fr.-Xav. 
Mercier,  de  Compiègne,  qui  y  aurait  fait  quelques  addi- 
tions en  changeant  le  titre,  probablement  à  dessein  de 
le  faire  croire  le  sien  propre.  Mais  Ersch  (  «  France 
littéraire  »  ),  dans  la  nomenclature  qu'il  a  donnée  des 
ouvrages  de  ce  littérateur  plus  que  médiocre,  a  passé 
celui-ci  sous  silenée. 

-f-  Du  Commun  a  un  article  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle »,  au  supplément.  Ses  livres  sur  le  nez,  les 
yeux,  etc.,  n'olïrent  qu'une  réunion  de  vers  et  de 
fragments  reliés  tant  bien  que  mal  au  moyen  d'une 
dissertation  fort  plate.  Telle  est  l'appréciation  de 
M.  Viollet  le  Duc. 

+  J.  P.  P***[J.  P.  Pages]. 

Nouveau  Manuel  des  Notaires,  ou  Traité 
théorique  et  pratique  contenant  les  prin- 
cipes i^énéraux  des  contrats,  etc.,  par  — 
et  .1.  B.  T.  A.,  avocats.  Paris,  1822.  in-8. 

-f-.I.  R.  [.Tacques  Restout,  peintre  et  re- 
ligieux Préinontré,  mort  vers  ITOOj. 

Rélonne  do  la  peinture.  Caen,  lG8i, 
pet.  in-8. 

La  dédicace  «  aux  vrays  amateurs  de  la  peinture  »  est 
signée  des  deux  initiales  ci-dessus. 


-+- J.  R.  [.lean  Rousset]. 

Histoire  du  cardinal  Alberoni  et  de  son 
ministère,  jusqu'à  la  fin  de  1719,  par  — . 
La  Haye,  Moctjeiis,  1719,  m-12  ;  1720,  2  v. 
in-12. 

-h  J.  R.  [Rozier]. 

Les  Délassements  de  l'Adolescence, 
par—.  Orléans,  1802,  in-12.  V.  T. 

H-  J.  R.  [Lambert-Ferdinand-Joseph 
Vandenzanue,  ancien  directeur  des  doua- 
nes à  Marseille,  mort  à  Paris  en  1860]. 

Ces  initiales  sont  celles  de  Jean  Rigoleur,  pseudo- 
nyme adopté  par  ce  littérateur  (voyez  ce  nom)  ;  il  a 
aussi  signé  :  Un  Matagraboliseur. 

I.  Epître  à  M.  Guichardot,  marchand 
de  dessins  et  d'estampes  anciennes,  il  pag. 

II.  Epître  à  Thémire,  8  pag. 

III.  Dialogue  de  Jean  Rigoleur  et  deCor- 
niculot,  10  pag. 

IV.  Epître  au  démonicule  Corniculot, 
8  pag. 

V.  Epître  à  M.  Bouniol  de  Saint-Geniez, 
8  pag, 

VI.  Epître  au  même,  par  J.  R.,  devenu 
triste,  7  pag. 

Ces  opuscules,  non  destinés  au  commerce,  ont  été 
imprimés  à  25  exemplaires  seulement. 

-4-  J.  R.  [Jules  Ravenel]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  » . 

-H  J.  R***  (M.)  [Josué  Rousseau]. 

Histoire  abrégée  du  Portugal  et  des  Al- 
garves,  par — .  Amslerdam,  Y"  Jacques 
Desbordes,  IIM,  in- 4. 

La  première  édition,  publiée  en  1714,  porte  le  nom 
de  l'auteur. 

+  J.  R***  [Ro.sNv]. 

Le  Censeur,  ou  Voyage  sentimental  au- 
tour du  Palais-Royal,  ouvrage  critique, 
historique  et  moral,  par — .  Paris,  an  XI, 
in-18. 

H-  J.  R***  (M.)  [Joseph-Philippe-Etienno 
Rev]. 

De  l'Etat  de  la  France  sous  le  rapport 
des  idées  politiques,  par  — ,  de  Grenoble. 
Paris,  181  i,  in-8,  23  pag. 

+  J.  R***  [Roger,  professeur  au  lycée 
d'Orléans,  mort  en  1815]. 

Quelques  Essais  d'un  Professeur,  par—. 
Orléans,  1813,  in-8,  60  piig. 

-4-  J.  R***  [J.  Rigollot]. 

Notice  sur  une  feuille  de  diptyque  repré- 
sentant le  baptême  de  Clovis,  par  — . 
Amiens,  Boiidon-Caron,  1832,  in-8,  fig. 

Cal.  l'Escalopier,  40-20. 


429 


.1.  R.  C.  D. 


.1.  T.  C.  D.  S.  E.  R. 


i:m 


+  J.  R.  Ç.  D.  (M.)  [.lac(iiies  Riuikr, 
conseiller  d'État]. 

Discours  de —.  S.  L,  IGil,  in-i. 

Note  manuscrite -contemporaine. 

-4-J.R.J.D.,  médecin  [Nicolas  Venette, 
ouvrage  revu  par  Dubuissox]. 

Tableau  de  l'Amour  conjugal ,  ou  His- 
toire complète  de  la  génération  de  l'homme; 
entièrement  refondu  et  mis  à  la  hauteur 
des  connais.^ances  modernes, par — .Paris, 
L.  Diiprat-lhirerf/er.  ISli,  4  vol.  in-lG, 
orné  de  dix-neuf  gravures  en  taille-douce. 

4-J.R.  R.  [RONDEX]. 

Velleville  et  Juliette,  ou  les  Etourderies 
d'une  jolie  femme.  Paris,  Chftumerotji'Uîw, 
1817,  3  vol.  in-I2. 

+  J.R.  R***  [Ruelle]. 

Opérations  des  changes  des  principales 
places  de  l'Europe,  par  — .  Lyon,  170o, 
in-8. 

J.  S.,  aut.  dég.  [J.-B.  Sniadecki,  ancien 
professeur  de  mathématiques  et  d'astro- 
nomie à  l'Université  de  Cracovie]. 

Réflexions  sur  les  passages  relatifs  à 
l'Histoire  et  aux  afïiures  de  Pologne,  in- 
sérés dans  l'ouvrage  de  M.  Villers,  qui  a 
remporté  le  prix  de  l'Institut  national  de 
France,  le  2  germinal  an  xii  (23  mars  4804), 
Paris,  8  mai  1804,  in-12  de  29pag. 

+  J.  S.  [Jules  Schneider,  né  à  Gacé 
(Orne)]. 

L'Hiver  à  Biarritz ,  par  — .  Bayonne, 
V^  Lamai guère,  1862,  in-8,  16  pag. 

-l-J.  S***[JulesSaladin]. 

Frankenstein,  ou  le  Promethée  moderne, 
par  M"""  Sheliey,  traduit  de  l'anglais  par — . 
Versailles  et  Paris,  Corréard,  i82J,  3  vol. 
in-12. 

-4-  J.  S.  C.  D.  B.  [Jacques  Simon]. 
Voy.  t.  H,  col.  137  c. 

H-J.  S.  D...  [Dubav]. 
Quelques  pensées  sur  les  mœurs,  par  — . 
Pam,  1808,  in-8,  IGpag. 

-\-  J.  S.  D.  D.  [J.  sieur  de  Dampierre]. 

L'École  pour  rire,  ou  la  manière  d'ap- 
prendre le  françois  en  riant.  Francfort, 
1670,  petit  in-12,  88  pag. 

Voir  le  «  Manuel  du  libraire  »,  5^  édit.,  à  l'article 
Pauival. 

4-  J.  S.  D.  E.  D.  [Joseph  Seguin,  doc- 
teur en  droit]. 

La  Fontaine  minérale  d'Arles  nouvelle- 
ment découverte,  par — .  Arles,  Mesnier, 
1681,  in-8. 


+  J.  S.  DE  G.  [J.  S.  DE  Gosse]. 
Des  articles  de  critique  littéraire  dans 
des  journaux. 

Voy.  II,  198,  rt. 

+  J.  S.  D.  M.  [Jacques  Spon,  docteur- 
médecin]. 

De  l'origine  des  Étrennes,  discours  his- 
torique et  moral,  par — .  Lyon,  1673,  in-12. 

Ce  traité  curieux  a  été  reproduit  avec  des  additions 
dans  les  «  Recherches  curieuses  »  du  même  auteur, 
1683.  Il  a  été  réimprimé,  en  1781 ,  chez  Didot,  in-18, 
et  dans  la  collection  de  «  Dissertations  sur  l'Histoire 
de  P'rance  »,  publiée  par  M.  Leber.  Voir  le  «  Manuel 
du  Libraire  »,  art.  Spon. 

+  J.  S.  P:  [Passeronj. 

I.  Souvenirs  relatifs  au  siège  de  Lvon. 
Lyon,  1832,  in-8. 

H.  Notice  sur  Philibert  Delorme.  Lyon, 
1835,  in-8,  24  pag. 

III.  F'rançois  Gacon  et  Jean -Baptiste 
Rousseau.  In-8,  37  pag, 

Extrait  de  la  «  Revue  du  Lyonnais  »,  5*=  livraison, 
mai  1835,  Lyon,  Léon  Boitel,  in-8,  37  p. 

-h  J.  S.  S.,  bibliophile  anglais  [John 
Spencer  Smith]. 

Notice  bibliographique  sur  un  manuscrit 
du  XV'  siècle,  jusqu'ici  inédit,  avec  une 
copie  figurée  de  l'original,  dans  la  collec- 
tion de  l'auteur,  par—.  Caen,  1840,  in-8. 

J.  T.,  aut.  dég.  [Jean-Toussaint  Merle, 
auteur  des  comptes-rendus  des  théâtres  de 
la  «  Quotidienne  »]. 

J.  T.,  ps.  [le  marq.  Max  de  Clinchamp, 

au  Mans,  l'un  des  plus  riches  et  plus  dis- 
tingiK's  l)il)li()philes  de  notre  époque]. 

Hil>li(ill:(>(liics  et  collections  de  province 
(suite  aux  Visites  des  bibliothèques  de  pro- 
vince). Le  Mans.  —  Impr.  dans  le  «  Bull, 
du  bibl.  »,  de  J.  Techener  ,  vu"  série, 
p.  983-1002  (oct.  1846). 

Cet  article  étant  laudatif  pour  M.  le  marquis  de 
Clinchamp,  l'auteur  ne  voulut  point  y  mettre  son  nom  ; 
aussi  est-il  signé   des  initiales  du  libraire  Techener. 

4-  J.  T.  [Charles  Joliet,  littérateur, 
né  en  1832]. 

Des  articles  signés  de  ces  initiales  dans 
divers  journaux. 

.J.  T.  A.  P.,  aut.  dég.  [J.  Tournet,  avo- 
cat, Parisien]. 

Sermons  de  saint  Bernard,  traduits  par 
— .  Paris,  Joly,  1620,  2  vol.  iii-i. 

-h  J.  T.  C.  D.  S  E.  R.  [Joseph  Teleki 
DE  SzEK,  comte  du  saint  empire  romain]. 

Essai  sur  la  faiblesse  des  esprits  forts, 
par—.Am.slcrd(tin,  M. M.  Hey,  1761,  in-12; 
Augsbourg,  1762,  in-12. 


m        .1.  T.  DE  SAINT-GERMAIN 


JULES  SIMON 


432 


4-J.  T.  DE  SAINT-GERMAIN  [Romain- 
Jules  Tardieu]. 
Voyez  Saint-Germain. 

-4-  J.  T.  L.  [Lefebure]. 

Exposition  i)récise  do  la  nouvelle  doc- 
trine médicale  italienne,  ou  Considérations 
pathologico-praliques  sur  rindammation 
et  la  fièvre  continue,  etc.,  par  Toniniasini, 
professeur  à  l'Université  de  Bolo.une,  tra- 
duit do  l'italien  par  — .  Paris,  Uévhct 
jeune.  18:21,  in-S. 

H-  J.  T.  L.  C.  [Jacques-Théodore  Le 
Clerc]. 

Les  Pseaumes  traduits  en  françois  sur 
l'original  hébreu,  par  — .  Genève,  P.  Pellet^ 
i7i0,  in-8;  17(31,  in-8,  avec  le  nom  du  tra- 
ducteur. 

-+-  J.  T.  M...E  [Jean-Toussaint  Merle]. 

Mémoires  historiques,  littéraires  et  cri- 
tiques de  Bachaumont,  depuis  l'année  1762 
jusqu'à  1786.  Paris.  1808-1809,.  3  vol. 
in-8. 

■i-  J.  T...T  [TissoT,  avocat]. 

Influence  comparée  des  dogmes  du  pa- 
ganisme et  du  catholicisme  sur  la  morale, 
p-àv—.  Paris,  Bricon,  1828,  in-12. 

-H  J.  T Y  [Jacques  Tolstoy,  publi- 

ciste  russe]. 

Six  mois  suffisent-ils  pour  juger  un  pays? 
Paris,  1827,  in-8,  32  pag. 

+  JUD  [Lefort,   auteur    de  «  Mar- 
kowski  »  ]. 
Mémoires  de  -  .  Paris,  1861,  in-I8. 

H-  JUDEX  [Auguste  Gallmard],  né  le 
2^)  mars  1813. 

Examen  du  Salon  de  I8i9.  Paris,  1850, 
in-18. 

Publié  dans  la  «  Patrie  ». 
JUDICiSDEMIRANDOL.Voy.  Mirandol. 

-t-  JUDITH  (M'"^)  [Julie  Bernât,  socié- 
taire de  la  Comédie-Française,  née  en  1827, 
aujourd'hui  M""*  Ch.  Bernard -Derosne]. 

Des  traductions  de  romans  anglais. 

JUDIVAR  (P.-L.),  ps.  [Jules  Viard,  an- 
cien rédacteur  en  chef  de  «  l'Opéra  »,  de- 
puis rédacteur  ordinaire  du  «  Corsaire- 
Satan  »  où  il  a  fourni  des  articles  sous  ce 
nom  d'emprunt]. 

JUGE  DE  PAIX  DE  LYON  (Un),  anlein' 
défj.  [Camille  Billion]. 

Observations  sur  les  justices  de  paix  de 
Lyon.  Lyon,  1811,  in-8  de  56  pag. 

+  JUGE  DE  PAIX  DU  DÉPARTEMENT 
DE  L'OISE  (Un)  [le  comte  Jean-Dominique 
Cassini,  IV' du  nom]. 


Observations  sur  quelques  articles  du 
nouveau  projet  de  cOde  rural.  Paris, 
M""Huzard,  1818,  in-8,  35  pag. 

JUIF  DE  METZ  (Un),  aut.  dég.  [Isaïe 
Berr-Bing]. 

Vo\ez  Cl  devant,  I.  B.  B.  (II,  325,  a),  et 
A.  D.;  I,  181,  c. 

4-  JUIF  ERRANT  (le)  [comte  de  Pa- 
sero]. 

Histoire  du  Juif  errant,  écrite  par  lui- 
môme.  Paris.  Renard,  1820,  in-8. 

JUIFS  ÉTABLIS  EN  FRANCE  (Les),  ps. 
[Godard,  avocat  au  Parlement  et  auteur 
d'un  Discours  en  faveur  des  Israélites,  in- 
séré dans  le  n°  33  du  «  Moniteur  »  de 
1790]. 

Pétition  des —,  adressée  à  l'Assemblée 
nationale,  le  28  janvier  1790,  sur  l'ajour- 
nement du  24  décembre  1789.  Paris,  de 
l'impr.  dePraidt,  1790,  in-8  de  107  pag. 

JUIFS  RÉSIDANT  A  PARIS  (Les),  aut. 
dég. 

Adresse  présentée  à  l'Assemblée  natio- 
nale, le  26  août  1789.  Paris,  de  l'impr.  de 
Prault,  1789,  ln-8  de  9  pag. 

Cette  aili-esse  est  signée:  J.  Goldsclimit,  président; 
Abraham  Lopes,  Lugouna,  vice-présidents;  M.  Weil, 
J.  Benjamin,  J.  Fernandès,  électeurs;  Mardoche  Lévy, 
Lazare  Jacob,  Trenelle  père,  Mardoche  Elle,  Joseph 
Pereyra-Brandon,  Delcampo  fils,  députés. 

JULES, ;«.  [Pierre-Ange  Vieillard,  l'un 
des  conservateurs  actuels  de  la  bibliothèque 
de  l'Arsenal]. 

Avec  M.  Geo.  Duval  :  le  Retour  au 
comptoir,  ou  l'Education  déplacée,  cx^mé- 
die-vaudeville  en  un  acte.  Paris,  M.  Le- 
couvreur,  1808,  in-8. 

I  JULES,  prénom  sous  lequel  il  existe  des 
parts  de  pièces  imprimées  de  sept  auteurs 
I  dramatiques  :  MM.  Delahaye,  Dulong,  Ga- 
jbriel,  Leblanc,  Merle,  Saint-Georges  et 
j  Vernet.  Voy.  ces  noms  diuis  la  «  France 
littéraire  ». 

-h JULES***  [RiocREUx]. 

De  l'influence  des  représentations  théâ- 
trales sur  les  mœurs  et  l'état  actuel  de  la 
société  à  Saint-Etienne,  par  — .  Saint- 
Etienne.  1822,  in-8,  12  pag. 

JULES-JOSEPH,  ps.  [M.  Jules  Arnoux, 
ré:]acteur  des  articles  de  théâtre  dans  a  le 
Globe  »]. 

+  JULES  ROBERT. 

M.  Augustin  Challamel  a  signé  de  ce  pseudonyme  les 
premières  livraisons  de  «  l'Histoire-Musée  de  la  liépu- 
bliijue  »,  Paris,  1841-42. 

-I-  JULES  SIMON  [Jules-Simon  Suisse, 


i33 


.lULIA  DE  CAZÈRES 


JULIEN  DE  SAINT-ACHEUL     434 


membre  de  rinstitut,  député,  né  à  Lorient 
en  18Ji]. 

Nous  ne  donnerons  pas  ici  la  liste  des  ouvrages  de  cet 
écrivain  renominé.  Renvoyons  au  «  Dictionnaire  des 
Contemporains  »  de  M.  Vapereau. 

H-  JULIA  DE   CAZÈRES  [Julia,  né  à 

Cazères  (Haute-Garonne),  médecin  adjoint 
à  riiôpitai  militaire  de  Lyon]. 

Rapport  sur  l'ouvrage  de  MM.  Monfal- 
con  et  de  Polinière,  intitulé  :  «  Hygiène  de 
la  ville  de  Lyon,  ou  Opinions  et  Rapports 
du  conseil  de  salubrité,  fait  à  la  Société 
médicale  d'Emulation  de  Lyon  ».  Lijnn. 
Snvij  jeune,  18  i5,  in-8,  40  pag. 

JULL4,  DE  FONTEXELLE,  chimiste  qui 
s'était  anobli  [.L-S.-E.  Julia  (1),  né  à  Nar- 
bonne,  où  il  tenait  boutique  de  pharmacie 
avant  de  venir  à  Paris.  Pour  la  liste  de  ses 
ouvrages,  voy.  la  «  France  littéraire  »  et 
ses  «  "Corrections  et  Additions  »  au  nom 
Julia. 

-f-  JULIEN  (l'empereur). 

Défense  du  paganisme  (traduit  par  le 
marquis  d'Argens).  Berlin,  176 i,  in-8; 
â-édit.  1767. 

Ce  soi-disant  discours,  tel  qu'il  a  élé  traduit  par  le 
marquis  d'Argens  et  sous  la  forme  qu'il  lui  a  donnée, 
est  une  fraude  ou  une  méprise.  Ce  n'est  pas  un  dis^ 
cours  suivi,  mais  une  série  de  fragments  juxtaposés 
d'une  manière  telle  quelle  et  appartenant  à  divers  livres. 
(Notice  de  M.  J.  Denis  sur  le  «  Discours  de  Celse  contre 
les  chrétiens  »). 

JULIEN  et  JULIEN  DE  M.,  aut.  dér/. 
[Julien  de  Mallian,  auteur  dramatique]. 
Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voy.  la  «  France 
littéraire  »  et  ses  «  Corrections  et  Addi- 
tions »  à  Mallian. 

+  JULIEN  (la  citoyenne)  [M"'"  L.  u'A- 
tavde] 

Une  Famille  du  peuple,  drame-vaude- 
ville en  trois  actes,  représenté  le  8  février 
18o0  sur  le  théâtre  Montparnasse. 

+  JULIEN  [Frederick  de  Coninck,  né- 
gociant au  Havre]. 

Lettres  de— à  sa  mère.  Le  Havre,  1860, 
in-8. 

+  JULIEN  (le  bibliophile)  [Bacheli.x, 
libraire  à  Paris,  connu  sous  le  nom  de  Ba- 
chelin-Deflorenne,  par  suite  de  son  ma- 
riage avec  M"""  veuve  Deflorenne]. 

Des  articles  de  bibliographie  dans  le 
journal  le  «  Bibliophile  français»,  fondé  par 
ce  libraire. 


(1)  Il  a  quelquefois  signé  ses  ouvrages  :  De  Fonte- 
nelle. 


S  II  pp. 


JULIEN  DE  SAINT-ACHEUL,  aul. 
[Antoine  DupiNET  (1)]. 

Taxes  des  parties  casuelles  de  la  bou- 
tique du  Pape,  rédigées  par  Jean  XXII,  et 
publiées  par  Léon  X,  selon  lesquelles  on 
absout,  argent  comptant,  les  assassins,  les 
parricides,  les  empoisonneurs,  les  héré- 
tiques, les  adultères,  les  incestueux,  etc.; 
avec  la  Fleur  des  cas  de  conscience  décidés 
par  les  jésuites,  un  Faisceau  d'anecdotes  y 
relatives,  des  Commentaires  aux  taxes,  des 
Pièces  antidotiques  composées  par  les  jé- 
suites de  Picardie,  et  le  texte  latin  du  Ta- 
rif. Publié  par—.  (Recueilli  par.  M.  Jules 
Garinet,  avocat,  publié  par  M.  Collin  de 
Plancy).  Paris,  cliei  les  libraires  de  théo- 
logie, et  chez  Collin  de  Plancy,  Ponlhieu, 
1820,  in-8. 

Reproduit  dans  la  même  année,  comme  une  seconde 
édition,  avec  un  titre  ainsi  modifié  : 

«  Taxes  des  parties  casuelles...  »,  rédigées  par 
Jean  XXII  et  publiées  par  Léon  X,  pour  l'absolution 
(argent  comptant)  de  toute  espèce  de  crimes  ;  avec  la 
Fleur  des  cas  de  conscience  décidés  par  les  jésuites,  un 
grand  nombre  d'anecdotes  et  de  pièces  accessoires  et  le 
texte  latin  des  taxes.  Paris,  Brissoi-Thivars,  Aimé- 
André. 

L'avertissement  n'est  pas  le  même  que  celui  des 
exemplaires  avec  les  précédentes  adresses  de  vendeurs, 
mais  le  feuillet  327-328,  sur  lequel  est  le  nom  de 
l'imprimeur,  est  un  onglet. 

Cet  ouvrage  n'est  autre  que  le  livre  publié  au  sei- 
zième siècle,  sous  ce  litre  : 

«  Taxe  des  parties  casuelles  de  la  boutique  du  pape» 
(ou  de  la  Chancellerie  et  Pénitencerie  romaine),  en 
latin  et  en  françois,  avec  annotations,  par  A.  D.  P. 
(Antoine  Du  Pinet).  Lyon,  15G4,  in-8,  etc.,  et  dont 
une  nouvelle  édition,  retouchée,  avait  paru  dans  la 
première  année  du  dix-huitième  siècle,  sous  le  titre 
suivant  : 

I'  Taxe  de  la  Chancellerie  romaine  »,  traduite  de 
l'ancienne  édition  latine,  avec  des  remarques,  et  aug- 
mentée d'une  nouvelle  préface  (par  Renout,  ex-corde- 
lier,  depuis  minislre  du  S.  E.).  Lùiutres,  nOi, 
in-8. 

-\-  La  plus  ancienne  édition  du  texte  latin  de  cet  écrit 
est  intitulé  :  «  Régule  :  Ordinationes  :  et  Constitutiones 
cancellariaî  sanctissimi  domini  nostri  Sixti  »  .  Rom(e, 
M.CCCC.LXXI,  in-4,9  f.  Voir  le  .<  Manuel  du  libraire» 
aux  mots  :  Sixtus  IV,  et  Taxe.  Prosper  Marchand  a 
donné  à  cet  égard  un  article  curieux  dans  son  «  Diction- 
naire historique  »,  t.  II,  p.  270. 


-j-  (1)  Ce  pseudonyme,  de  fabrique  toute  moderne, 
n'a  jamais  caché  le  nom  de  A.  Dui'INEt,  l'auleur  de  la 
publication  qui  est  longuement  décrite  sous  .\.  D.  P. 
(Voy.  I,  col.  196-199),  mais  bien  les  noms  des  édi- 
liurs  .1.  Carinet  et  Collin  de  Plancy. 

Aux  renseignements  précédemment  donnés,  l'on  peut 
ajouter  que  l'article  de  M.  Jung  se  trouve  dans  le  «  Bul- 
letin de  la  Soc.  de  l'hist.  du  protest.  fr.  »,  de  1857, 
pages  541-547.  L'on  peut  consulter  aussi  la  «  Fiance 
proleslante  » ,  et  Gauthier,   «  Éludes  sur  la  typographie 


1855, 


01.  B-r. 


435 


JULIUS  III 


JULLEMIER 


436 


+  JULIUS  III,  papa  [P.  P.  Vergerius]. 

Bulla  qua  concilium  rursiis  fuit  convo- 
catum  Tridenti.  Basileœ,  1551;  Tuhinijfc, 
1554,  in-8. 

Celte  prétendue  bulle  est  accompagnée  d'un  commen- 
taire attribué  à  0.  Vida,  jurisconsulte,  qui  l'aurait  tra- 
duite en  latin  d'après  un  texte  italien  dont  Vergerius  est 
indiqué  comme  l'auteur  dans  la  seconde  édition.  La 
bulle  et  la  prétendue  traduction  du  commmentaire  sont 
sans  doute  de  Vergerius  lui-même  (Voy.  Niceron, 
t.  38,  p.  37}.  A.  A.  B— r. 

JULLEMIER  (M"«  Alexandrine) ,  sage- 
femme  de  la  Faculté  de  Paris,  apocryphe 
[M.  Touchard-Lafosse]. 

Mémoires  authentiques  d'une  sage-femme 
(rédigés  par  M.  Touchard-Lafosse).  Paris, 
Dumont,  Bonnaire,  1835,  â  vol.  in-8.  — 
Deuxième  édition.  Paris,  les  mêmes,  1835, 
2  vol.  in-8. 

Cet  ouvrage  piquant  a  été  rédigé  sur  les  notes  de 
mademoiselle  Jullemier. 

Le  premier  volume,  presque  en  entier,  ne  renferme 
que  des  particularités  peu  connues  sur  l'origine  obscure 
et  l'élévation  de  l'un  des  plus  éhontés  industriels  de 
l'époque,  le  fameux  M.  Giraudeau,  sur  sa  famille,  mère, 
sœurs  et  frère,  ainsi  que  sur  sa  femme.  Voyez  particu- 
lièrement, sur  toute  cette  famille,  le  chapitre  intitulé  : 
«  Scènes  d'intérieur.  École  d'inlrigue  et  d'ingratitude», 
t.  l",  p.  135-221.  Le  second  volume  renferme  des 
anecdotes  sur  la  pratique  de  mademoiselle  Jullemier, 
racontées  avec  esprit. 

La  seconde  édition  ne  diffère  de  la  première  que  par 
de  nombreux  carions  exigés  par  le  docteur,  parce  qu'il 
n'y  était  pas  toujours  peint  avec  des  couleurs  qui  lui 
fussent  favorables.  Partout  où  l'on  lisait  primitivement 
M.  Giraud...  et  M.  de  Saint-Gervais,  on  lit  dans  la 
prétendue  seconde  édition  :  M.  le  docteur  Duroche.  Des 
carions  ont  été  aussi  faits  pour  d'autres  noms  propres 
appartenant  à  la  famille  de  l'industriel.  11  n'est  pas 
jusqu'aux  noms  géographiques  qui  n'aient  été  changés. 

Mademoiselle  Jullemier  fut  longtemps  intimement 
liée  avec  M.  Giraudeau  ;  ce  fut  elle  qui  fut  la  cause 
première  de  sa  fortune  actuelle.  Le  docteur  des  mala- 
dies honteuses  l'en  remercia  par  la  plus  noire  ingrati- 
tude, et  même  par  mieux  que  cela. 

Pour  donner  une  idée  des  mutilations  qui  ont  été 
faites  à  ce  livre,  nous  en  transcrirons  un  passage  quel- 
conque, pris  au  hasard  (1). 

Mademoiselle  Jullemier  était  très-attachée  au  docteur, 
dont  elle  partageait  non-seulement  les  goûts  d'industria- 
lisme, mais  encore  les  vues  d'ambition  vénale.  Elle 
apprend  que  le  docteur  la  trahit,  qu'il  va  se  marier,  et 
elle  se  met  à  sa  poursuite. 

«  Le  matin  du  cinquième  jour  de  mon  attente,  une 
de  mes  connaissances  vint  me  dire  :  «  Vous  attendez 
ici  M.  Giraud...  (M.  Duroche,  dans  les  exemplaires 
cartonnés)  :  c'est  une  peine  inutile,  ses  noces  se  font 
à  Bouffemont  {Argenlieu  (Oise)  dans  les  exemplaires 
cartonnés). 

«  —  Eh  bien!  j'y  cours;  je  veux  le  voir,  l'entrete- 
nir devant  tout  le  monde  des  motifs  qui  feront  de  cet 
hymen  une  chaîne  honteuse  ;  puis,  j'ajouterai  :  «  Osez, 
monsieur,  osez  me  démentir;  c'est  de  vous  que  je  tiens 


(l)Tome  1",  p.  193  à  lOl 


ces  détails,  c'est  vous  qui  avez  déchiré  le  voile  du 
mystère,  pour  me  découvrir  les  indignités  sur  lesquelles, 
pour  un  peu  d'or  que  l'on  vous  promet,  vous  passez 
aujourd'hui  l'éponge,  mais  qui  n'en  saliront  pas  moins 
votre  vie...  » 

Une  heure  plus  tard,  j'étais  sur  la  route  de  Bouffe- 
mond  (Argenlieu,  dans  les  exemplaires  cartonnés), 
accompagnée  d'un  respectable  ami,  qui  m'avait  amené 
son  cabriolet.  Nous  nous  arrêtâmes  au  bourg  de  Mois- 
selles,  bourg  situé  à  une  demi-lieue  environ,  (à  Pont 
Saint-Maxence,  bourg  situé  à  une  lieue  environ,  dans 
les  exemplaires  cartonnés)  du  but  de  notre  voyage. 
L'hôtel  où  nous  descendîmes  est  tenu  par  le  père  et  la 
mère  d'une  demoiselle  dont  les  manières  et  le  ton  sont 
au-dessus  de  son  état.  Comme  nous  avions  demandé 
quel  chemin  nous  devions  suivre  pour  nous  rendre  à 
Bouffemont  (à  Argenlieu,  dans  les  exemplaires  car- 
tonnés), cette  demoiselle,  soupçonnant  peut-être  les  mo- 
tifs qui  m'y  conduisaient,  me  parla  sur-le-champ  du 
mariage  environné  de  mystères  que  l'on  préparait  chez 
les  Val...  (les  Dup...,  dans  les  exemplaires  cartonnés). 
Elle  ajouta,  avec  une  maligne  expression  de  traits, 
que,  bien  informés  des  antécédents  de  la  mariée  et  de 
sa  mère,  les  habitants  de  Moisselles  (de  Pont  Saint- 
Maxence,  dans  les  exemplaires  cartonnés),  et  des  en- 
virons s'égayaient  tant-  soit  peu  du  dévouement  philo- 
sophique de  M.  le  docteur.  «  On  assure,  ajouta  la  jeune 
aubergiste,  et  c'est  le  plus  plaisant  de  l'aventure,  que 
l'on  a  fait  autour  de  la  maison  de  M.  Val...  (Dup..., 
autre  part),  un  déploiement  de  forces  tout  à  fait  impo- 
sant; je  ne  sais  qui  l'on  craint,  mais  la  gendarmerie 
est,  dit-on,  en  permanence;  on  garde  militairement  le 
beau  manoir  des  Val...  (depuis  Dup...),  et  peut-être 
n'approcherez-vous  pas  de  Bouffemont  (depuis  Argenlieu) . 
sans  que  l'on  vous  crie  :  qui  vive!  ».  Ce  qu'il  y  a  de 
certain,  c'est  que  trois  mouchards  passèrent  deux  jours 
et  deux  nuits,  à  celte  époque,  dans  l'hôtellerie  de 
Moisselles  (toujours  remplacé  par  Pont  Saint-Maxence). 
Un  peu  de  doute  sur  l'absence  de  M.  Giraud...,  et,  je 
crois,  l'envie  d'observer  les  dispositions  militaires  dont 
on  me  parlait,  me  déterminèrent  à  pousser  jusqu'à 
Bouffemont  (Argenlieu,  dans  les  exemplaires  cartonnés). 
La  jeune  aubergiste  nous  montra,  vis-à-vis  de  sa  mai- 
son, un  sentier  qui  devait  nous  conduire  tout  droit  à  ce 
hameau:  mais,  bon  Dieu!  quel  chemin...  Vingt  fois 
notre  cabriolet  faillit  êlre  brisé  dans  cette  voie  essen- 
tiellement vicinale,  et  révélant,  par  les  plus  rudes  oscil- 
lations imprimées  au  léger  équipage,  l'insuffisance 
des  centimes  additionnels  de  la  commune.  Meurtris  par 
les  cahots,  nous  dûmes  descendre,  et  suivre  à  pied  les 
côtés  herbeux  de  la  route.  Malgré  cet  allégement,  notre 
voiture  eut  encore  quelque  peine  à  se  tirer  d'une  suc- 
cession non  interrompue  de  fondrières  et  de  mauvais 
pas.  «  Certes,  me  dit  mon  compagnon  de  voyage,  pour 
essayer  de  faire  diversion  à  ma  tristesse,  si  jamais 
M.  Giraud...  trouve  le  bonheur  dans  ces  lieux,  il  n'ar- 
rivera pas  par  un  chemin  semé  de  fleurs. 

—  Des  fleurs,  répondis-je,  M.  Giraud...  sait  bien 
qu'il  n'en  trouvera  pas  une  dans  tout  ceci. 

A  notre  arrivée,  nous  nous  dirigeâmes  vers  la  de- 
meure du  premier  magistrat  de  la  commune,  autorité  en 
sabots,  qui  nous  reçut  avec  une  abondante  émission  de 
j'aviotis  et  j'étions,  dans  une  maison  qui  ne  ressemble 
guère  à  l'hôtel  du  lord-maire  de  Londres;  et  pourtant 
cette  habitation,  avec  celle  d'un  acteur  de  province  re- 
tiré, sont  les  plus  beaux  édifices  de  l'endroit.  Quant  à 
la  masure  renforcée  qu'habitent  les  Val...  (depuis  les 
Dup...),  on  peut,  en  l'honorant,  la  comparer  à  une  pri- 
son où  l'on  est  renfermé  pour  l'expiation  de  ses  péchés, 


437 


JUMIÉGES 


JUNIUS 


438 


et  c'est  sans  doute  pour  celte  raison  que  les  Val...  et 
les  Giraud...  (aujourd'hui  Duroche)  songent  à  s'y  con- 
fluer. Mais  si  l'austérité  de  la  retraite  doit  être  propor- 
tionnée aux  méfiiits,  ce  doit  être  encore  pour  ces  pé- 
cheurs un  lieu  de  plaisance  » 

Mademoiselle  Jullemier  rentre  à  Paris  ;  elle  a  besoin 
d'aller  chez  le  docteur,  qui  demeure  rue  Riclier  ;  mais 
comme  c'est  elfectivement  la  demeure  de  M.  Giraudeau, 
on  a  substitué  au  nom  de  rue  Riclier,  la  Cluiussce- 
d'Antin. 

Toute  la  partie  de  ces  Mémoires  qui  concerne  le 
fameux  docteur  est  ainsi  mutilée. 

Il  y  a  dans  ces  Mémoires  des  renseignements  très- 
curieux  sur  les  industries  pharmaceutiques  du  docteur, 
et  particulièrement  sur  le  Rob  Laffecteur. 

JUMIÉGES  (Th.),  ps.  [A.  Rabuteaux, 
auteur  d'une  «  Biograpliie  du  duc  de  Dou- 
dèauville  »,  imprimée  dans  un  recueil  in- 
titulé «  la  Renommée.  » 

JUNGERMAN  (Valenlin) ,   trad.  pseud. 

[BUUZEN  DE  LA  MaUTINUîUE]. 

Entretiens  des  ombres  aux  Champs- 
Elysées,  sur  divers  sujets  d'histoire,  de 
politique  et  de  morale  ;  traduits  de  l'alle- 
mand. Amsterdam,  Uijtioerf,  17:23,  2.  vol. 
in-12. 

JUAGERMANUS  (Hygenus-Thalassus) , 
pseud.  [Petrus  de  Merce.nne]. 

Expérimenta  nova  anatomica  ,  quibus 
incognitum  hactentis  chyli  receptaculum, 
et  ab  eo  per  thoracem  in  ramos  usque  sub- 
clavios  vasa  lactea  deteguntur,  etc.  Pa- 
risiis,  l(>5i,  in-i. 

JUNIEN  C,  aut.  dég.  [Junien  Ciiam- 
PEAux,  aut.  dram.]. 

I.  Avec  MM  Auguste  G.  (Gombaut)  et  *** 
(Hyac.-Eug-.  Laiiillard,  dit  Décour)  :  les 
Petits  Maraudeurs,  ou  les  Tambours  en 
goguette  ,  tableau  en  un  acte ,  mêlé  de 
vaudevilles.  Paris,  Diivermis,  1823,  in-8. 

II.  Avec  MM.  Armand  L.  (Legrand)  et 
Aug.  G.  (Gombault)  :  le  Petit  Chaperon 
roLi^ge,  conte  en  action,  mêlé  de  couplets. 
Représenté  sur  le  théâtre  des  petits  ac- 
teurs de  M.  Comte,  le  13  octobre  1823. 
Paris,  Duvernois.  1823,  in-8. 

+  JUNIOR  [Ch.YiUAUTE]. 

Chronique  du  «  Monde  illustré  ». 

JUNIUS,  pseud.  célèbre, 

Junius'Letters.  A  new  édition ,  with 
Notes  and  gênerai  Index.  Paris,  Baudry, 
1819,  2  vol.  in-8. 

—  The  same,  with  a  Dissertation.  Paris, 
Malepeijre,  1822,  2  vol.  in-32  with  a  port. 

Cette  édition  fait  partie  de  la  «  CoUcctioa  of  thc 
Britisli  prose  Writers.  » 

Lettres  de  Junius  ,  traduites  de  l'angl. 
(par  Varnery).  Avec  cette  épigraphe  : 
Rrutus  était-il  un  lâche  assassin  '?  Est-ce 
un  crime  d'enfoncer  le  poignard  dans  le 


cœur  d'un  tyran  ?  Paris,  Guefjîer  et  Vol- 
land,  1791,  2  parties  en  un  vol.  in-8. 

Il  avait  déjà  paru  en  Angleterre  plusieurs  éditions  de 
ces  Lettres  célèbres  lorsque  fut  publié  cette  traduction  : 
elle  est  faite  sur  l'édition  la  plus  soignée  et  la  plus 
complète  qui  existât  alors. 

«  Ces  Lettres  sont  écrites  avec  hardiesse  ;  l'auteur  se 
récrie  contre  les  attentats  portés  à  la  constitution  an- 
glaise. Il  est  tout  àla  fois  habile  jurisconsulte,  profond 
politique  et  philosophe  éclairé;  les  amis  de  la  liberté, 
les  personnes  à  qui  tous  les  genres  de  despotisme  dé- 
plaisent, les  citoyens  d'un  patriotisme  éclairé,  les 
hommes  fiers  et  courageux  qui  préfèrent  la  mort  aux 
chaînes  de  la  tyrannie  et  aux  fers  de  l'esclavage,  trou- 
veront avec  plaisir  dans  les  lettres  de  Junius  ce  civis- 
me pur  qui  ne  plie  point,  ce  caractère  inllexible  qui  ne 
peut  être  dompté  quand  les  lois  sont  violées,  la  consti- 
tution en  danger,  la  liberté  publique  menacée  et  les  luis 
sacrées  du  peuple  envahies  ».  (Chronique  de  l'avis, 
G  octobre  1791). 

—  Les  mômes,  trad.  de  l'anglais  avec 
des  notes  historiques  et  politiques,  par  J.- 
T.  Parisot.  Paris,  Béchet  aine,  1823,  2  vol. 
in-8. 

Édition  reproduite,  en  1830,  au  moyen  de  faux-li- 
tres et  de  titres,  comme  une  nouvelle  édition,  l'avis, 
Pichim  et  Didier. 

Beaucoup  de  personnes,  chez  toutes  les  nations,  ont 
lu  ces  célèbres  Lettres,  mais  aucune  d'elles  n'a  été  sûre 
d'en  connaître  le  véritable  auteur,  bien  que  l'édition 
originale  ait  bien  près  d'un  siècle.  Le  secret  de  l'au- 
teur a  été  bien  gardé.  Aussi  a-t-on  été  réduit  à  faire 
des  conjectures,  et  ces  conjectures  ont  amené  à  attri- 
buer les  Lettres  de  Junius  à  huit  auteurs  différents. 
En  voici  les  noms  : 

BovD  (Hugues).  —  G.  Bonnecarrère,  ancien  diplo- 
mate, a  inséré  au  «  Moniteur  »,  du  l''  octobre  1816. 
une  lettre  dans  laquelle  il  considère  H.  Boyd  comme 
l'auteur  des  Lettres  de  Junius.  Pour  être  l'opinion  la 
plus  générale,  elle  n'est  peut-être  pas  plus  fondée  qu'une 
autre. 

BURIvE. 

Delolmk  (J.-L.),  auteur  d'un  excellent  ouvrage  sur 
la  constitution  de  l'Angleterre.  —  Ce  qu'on  peut  affir- 
mer sans  crainte  d'être  démenti,  c'est  que  Junius  savait 
parfaitement  le  français,  ainsi  que  le  prouve  la  note  qui 
accompagne  sa  lettre  du  30  janvier  1771.  Or,  s'il  est 
reconnu  que  la  langue  française  n'était  pas  familière  à 
Boyd,  le  véritable  nom  de  Junius  ne  serait  pas  celui-ci. 
J.-L.  Delolme  était  Suisse,  et  membre  du  Conseil  des 
Deux-Cents  de  la  République  de  Genève.  La  première 
édition  de  sa  Constitution  de  l'Angleterre  parut,  en 
français,  à  Amsterdam,  en  1771.  Pourquoi  Delolme, 
auteur  de  ce  bon  livre,  ne  serait-il  pas  celui  des  Let- 
tres de  Junius? 

Germaine  (le  lord  vicomte  Sai:kville,  plus  connu 
sous  le  nom  de  lord).  —  M.  G.  Coventry,  qui  a  pu- 
blié à  Londres,  en  1825,  «  A  critical  Inquiry  regar- 
ding  the  real  Author  of  Ihe  Letters  of  Junius  »,  con- 
sidère le  lord  vicomte  SacUville  comme  leur  auteur. 

Fr.\ncis  (sir  Philip),  mort  en  1819.  —  Byron  veut 
que  ces  Lettres  soient  de  ce  dernier.  Voy.  «  Conversa- 
tions of  lord  Byron  ».  Paris,  1824,  t.  II,  p.  4. 

Glower.  Voy.  la  Biographie  universelle  à  ce  nom; 

LÉE  (le  général)  ; 

PoRTLAND  (le  duc  de)  ; 

On  conçoit  que  juir   amour-propre  les  Anglais  aient 


43f) 


JUXH> 


lUNIDS  REDIVIVUS 


MO 


revendiqué  ce  livre  (tour  leur  patrie,  mais  enfin  Delol- 
me  ne  peut-il  pas  pourtant  en  être  l'auteur  ? 

-\-  On  trouvera  dans  le  «  Bibliogtaplier's  iManual  » ,  de 
Lowudes,  de  longs  détails  au  sujet  des  diverses  éditions 
de  ces  lettres  célèbres  ;  les  premières  parurent  en 
morceaux  détachés  dans  les  derniers  mois  de  1769; 
elles  furent  promptement  réimprimées  avec  des  addi- 
tions. Les  éditions  plus  ou  moins  complètes,  les  contre- 
façons, se  succédèrent  rapidement. 

-1-M.  Austin.Mibone,  dans  le  tome  I*""  (et  unique)  de 
son  très-impoitant  travail  •  «  A  critical  Dictionary  of 
cnglish  literature  »  (Philadelphie,  1859,  grand  in-8), 
a  consacré  à  Junius  et  aux  écrits  qui  le  concernent  huit 
colonnes  d'une  impression  compacte. 

-f-  Parmi  les  éditions  plus  récentes,  on  peut  citer 
celles  de  Londres,  1797,  2  vol.  in-8  avec  portraits 
(il  en  existe  un  exemplaire  sur  vélin  qui  fut,  eu  1804, 
adjugé  à  25  livr.  sterl.  4  sh.),  1801  et  1805.  Celle  de 
1800,  10  vol,  in-18,  a  dix  portraits.  L'édition  de 
1812,  3  vol.  in-8  avec  introduction  (par  le  docteur 
J.  Mason  Good),  noies,  fac-similé,  etc.,  contient  beau- 
coup de  pièces  du  temps;  celle  de  1850,  2  vol.  in-8, 
renferme  des  notes  nouvelles,  et  un  mémoire  qui  a  pour 
but  d'établir  que  le  véritable  auteur  est  sir  Philip 
Francis. 

-j-  Parmi  les  individus  auxquels  ou  a  attribué  ces 
lettres  célèbres,  on  peut  citer  le  général  américain 
Charles  Lee,  le  célèbre  Edmond  Burke,  le  philologue 
Horne  Tooke,  le  docteur  J.  Wilmot,  le  littérateur  Ri- 
chard Glover,  Gibbon,  le  comte  de  Chesterfield,  lord 
Sackville,  Daniel  NVray,  le  comte  Temple,  le  général 
Rich,  l'Ecossais  Laughlin  Mac  Lean  (l),etc.  Plus  de 
soixante  écrits  différents  et  de  nombreux  articles  de 
journaux  ont  discuté  celle  question,  qui  reste  toujours 
indécise.  En  général,  on  se  prononce  pour  sir  Philip 
Francis.  On  croit  avoir  établi  quec'élait  une  femme  (ma- 
dame Dayrolles)  qui  faisait  les  copies  adressées  à  l'éditeur. 

-\-  Joseph  Parker  avait  entrepris  une  vie  de  sir 
Francis,  et  il  se  flattait  d'établir  définitivement  l'allri- 
bulion  à  ce  personnage  de  ces  lettres  célèbres;  mais  une 
mort  imprévue  l'empêcha  d'achever  son  œuvre,  qui  est 
restée  inachevée  et  inédite. 

H-  Memoirs  of  sirPliilip  Francis,  edited 
bvHermanMerivale.  Loiidon,  18G7,  2  vol. 
iii-S. 

L'éditeur  traite  à  fond  la  question  de  «  l'auîhorship  » 
des  lettres,  mais  il  né  peut  faire  plus  que  prononcer  en 
faveur  de  son  héros  un  verdict  de  probabilité. 

«  Encore  Junius  »,  tel  est  le  litre  d'un  article  que 
M.  Ch.  de  Rémusat  a  inséré  dans  la  «  Revue  des  Deux 
Mondes  (15  septembre  18iî8),  en  rendant  compte  des 
«  Mémoires  sur  sir  Philip  Francis  »  (Londres,  18G7, 
2  vol.  in-8.),  dont  la  publication  ,  commencée  par 
M.  J.  Parker,  et  interrompue  par  la  mort  de  cet  édileur, 


-f-  (1)  Le  baronnet  écossais  sir  David  Brevvster  vient 
de  trouver  dans  les  papiers  de  son  grand-père,  le  cé- 
lèbre traducteur  d'Ossian,  J.  Mac-Pherson,  plusieurs 
lettres  écrites  du  style  épigrammatique  de  l'illustre  ano- 
nyme. Un  plus  mur  examen  a  fait  reconnaître  dans  ces 
letlres  des  phrases  entières  qui  figurent  dans  celles  de 
Junius.  Enfin,  en  comparant  l'écriture  de  ces  letlres 
avec  celle  du  fac-similé  qui  parut  en  1812,  on  recon- 
nut l'identité,  et  il  fut  constaté  que  l'auteur  des  «  Lettres 
de  Junius  les  avait  adressées  à  Wac-Pherson.  Elles  sont 
signées  Mac-Lean. 

«  (Gazette  d'Augsbourg  »,  citée  par  «  le  Moniteur  », 
1"  mars  1837.) 


a  été  achevée  par  M.  J.  Merivale.  M.  Parker,  juriscon- 
sulte distingué,  s'était  livré  aux  recherches  les  plus 
minutieuses  ;  il  n'avait  pas  voulu,  comme  il  le  dit,  laisser 
une  pierre  sans  la  retourner,  et,  malgré  tous  ses  ef- 
forts, il  a  laissé  le  problème  tout  aussi  obscur  qu'il  l'a 
Ir.  uvé.  Des  inductions  plus  ou  moins  ingénieuses,  des 
hypothèses,  nulle  certitude. 

M.  de  Remusat  s'était  déjà  occupé  de  Junius  dans 
la  «  Revue  »  que  nous  venons  de  nommer  (voir  les 
livraisons  des  l^r  et  15  décembre  1850),  et  pendant 
le  séjour  qu'il  fit  en  Angleterre  il  put  développer  son 
travail  ;  il  publia  le  résultat  de  ses  éludes  dans  le  t.  II 
de  l'ouvrage  qu'il  a  intitulé  :  *  r.\ngleterre  au  dix- 
huilième  siècle  ».  Il  est  disposé  à  se  prononcer  pour 
Francis,  mais  il  reconnaît  l'absence  de  toute  preuve  di- 
recte et  formelle.  Voir  aussi  Graesse,  «  Trésor  des 
livres  rares  »,  t.  III,  p.  499. 

-}-  Une  «  Elude  »  sur  les  lettres  de  Junius  se  trouve 
dans  les  «  Neue  Studien  »  de  M.  Karl  Frenzel,  Berlin, 
18G8,  in-8.  Une  traduction  allemande,  par  Ruge,  a 
obtenu  une  4«  édition  à  Leipzig,  en  1850. 

H-  JUXIUS  [Gaétan  Delmas]. 

Curiosités  révolutionnaires.  Le  citoyen 
Proudhon  devant  l'Assemblée  nationale. 
Paris,  1848,  in-18. 

+  JUMUS  (H.)  [F.  Malapert]. 

I.  Aux  membres  de  l'Assemblée  nationale. 
Première  épitre  (en  vers).  Paris,  18 i8, 
in-8,  8  pag. 

II.  La  Satire  sociale,  ou  la  Question  so- 
ciale en  proverbes  dramatiques,  pamphlets, 
etc.  Paris,  18i8,  in-8. 

Devait  avoir  153  livraisons.  Il  n'en  parut  que  quel- 
ques unes. 

III.  La  Ménippée  nouvelle,  satire  sociale, 
ou  Vérités  sur  la  civilisation.  Paris,  1849. 
in- 12. 

Annoncée  en  200  livraisons.  Il  n'en  parut  que  deux. 

-f-  JUMUS  [Alfred  Delv.\u  et  Ali)honse 
Duches.xe]  . 

Onze  lettres  signées  de  ce  nom  parurent  dans  le 
«  Figaro  »  ;  la  première  est  datée  du  20  octobre  1861. 
Joinles  à  une  douzième,  elles  ont  été  réimprimées  en  un 
volume  publié  chez  l'éditeur  Dentu  (Voir  le  livre  de 
M.   Leniercier  de  Neuville  :  «  Soirées  parisiennes  », 

1  Pupazzi,  1866,  p.  130). 

11  n'a  paru  que  deux  numéros  d'un  journal  intitulé 
«  Junius  »  et  rédigés  par  les  mêmes  écrivains. 

•lUMUS  FRANÇAIS  (Le),  ps.  [Jean-Paul 
.Mauat]. 
Le  Junius  français,  journal  politique,  du 

2  au  24  juin  1790.  Paris,  Giiilhemat  et 
.  Arnulphe,  1790,  13  numéros  in-8. 

\  dater  du  quatrième,  le  nom  de  l'auleur  se  trouve 
'  sur  le  frontispice  de  chaque  numéro. 

-\-  Ce  journal  est  très-difflcile  à  rencontrer  complet. 
11  existe  à  la  bibliothèque  du  Corps  législatif.  Voir  Ha- 
tin  «  Histoire  de  la  presse,  »  t.  II,  p.  70.  et  «  Biblio- 
graphie de  la  presse  périodique  »,  p.  101. 

+  .lUNIUS  REDIVIVUS  [Edmond 
Texier]. 

PhysioloiJ:ie  du  poëte.  1841.  in  32. 


Ui 


JURISCONSULTE 


JUSTIN 


ii2 


JURISCaNSULTE  (Un),  aiit.  défj.lSTEEnj. 

Réflexions  d' —  sur  l'ordre  de  la  procé- 
dure et  sur  les  décisions  arbitraires  et  im- 
médiates du  souverain  (traduites  lii)remcnt 
de  l'allemand  d' — par  de  Moulines).  Berlin, 
1705,  in-8.  —  Nouvelle  édition  (précédée 
d'un  Avant-Propos,  par  Perrenot).  LaHaijc, 
De  Tune,  1777,  in-8. 

JURISCONSULTE  (Un),  ps.  [l'abbé  Clé- 
ment]. 

Lettres  d' —  sur  les  intérêts  actuels  du 
Clergé.  Paris,  1790,  in-8.  V.  T. 

4-  JURISCONSULTE  (Un)  [MartiiNeau, 
ancien  avocat  aux  conseils,  avocat  en  la 
Cour  de  cassation]. 

I.  Opinion  d'  —  sur  les  lois  relatives  aux 
ventes  et  paiements  de  domaines  natio- 
naux, sur  l'avis  du  Conseil  d'Etat  du  l!2 
brumaire  et  sur  la  folle  enchère.  Paris, 
Desenne,  1801,  in-8,  23  pag. 

IL  Encore  une  question  importante  en 
matière  de  biens  nationaux,  et  projet  de  loi 
générale  et  définitive,  revendiquée  par  la 
justice  et  la  politique  en  faveur  des  acqué- 
reurs, par  —  .  Paris,  an  IX,  in-8. 

JURISCONSULTE  (Un),  qui  a  concouru 
à  la  confection  du  Code,  aut.  dég.  [le  baron 
Fayard  de  Langlade]. 

Conférence  du  Code  civil,  avec  la  dis- 
cussion particulière  du  conseil  d'Etat  et  du 
Tribunat  ;  par  un  jurisconsulte  qui  a  con- 
couru à  la  confection  du  Code.  Paris,  Didnt, 
anxiii  (ISOu),  10  vol.  in-12. 

Cet  ouvrage  est  tout  à  fait  distinct  de  l'édition  des 
cinq  Codes  avec  l'exposé  des  motifs  et  une  table  analy- 
tique des  matières,  Paris,  Diilol ,  1804,  et  années 
suivantes,  10  vol.  in-12. 

Voy.  aux  .\non.,  Supplément  au  Code  civil. 

H-  JURISCONSULTE  ALLOBROGE  (Un) 
[Joseph-Michel-Antoine  Serva.\  ,  avocat- 
général  au  Parlement  de  Grenoble]. 

Avis  salutaire  au  Tiers  -  Etat  sur  ce 
qu'il  fut,  ce  qu'il  est,  ce  qu'il  peut  être, 
par  —.  S.  l.  [Grenoble],  1788,  in-8,  77  p. 

Quérard  donne,  en  7  col.,  dans  la  «  France  littér.  », 
la  liste  des  ouvrages  de  Servan. 

-h  JURISCONSULTE  CÉLÈBRE  (Un), 
mort  en  1791  [Gin]. 

Origine  des  malheurs  de  la  France,  et 
Note  politique  pour  servir  au  rétablisse- 
ment de  sa  prospérité,  manuscrit  trouvé 
dans  les  papiers  d'  — .  Hambotirtj  et  Paris, 
1797,  in-8, 174  pag. 

Ce  volume,  de  la  composition  de  P.  L.  C.  Gin,  cun- 
tient  la  réimpression  de  :  «  Nouvelle  lettre  d'un  pa- 
triote »  (V.  Barbier,  n»  12706).  01.  B  — r. 

JURISCONSULTE  DE  CVTHÈRE  (Un), 
pseud.  [Horace  Raisson]. 


(j]  Code  des  boudoirs,  moyens  adroits  de 
faire  des  conquêtes,  de  devenir  heureux  en 
amour,  et  d'acquérir  un  certain  aplomb 
auprès  des  femmes.  Par—.  Ouvrage  indis- 
pensable aux  novices.  Paris,  Bréauié,  18^9, 
in-18,  sur  papier  rose. 

JURISCONSULTE  FRANÇAIS  (Un),  aut. 
défj.  [Goez.mann]. 

Lettre  d'—  à  un  jurisconsulte  allemand, 
sur  une  question  de  droit  public.  Londres, 
Paris,  1771,  in-8. 

Le  Journal  historique  de  la  révolution  Maupeou, 
2e  édit.,  t.  VII,  cjte  une  deuxième  Lettre  du  même 
auteur.  A.  A.  B— r. 

JURISCONSULTE  RUSSE  (Un),  aut.  dég. 
[de  Tins,  conseiller  d'Etat  de  S.  M.  l'em- 
pereur de  Russie ,  procureur-général  au 
sénat  de  Varsovie]. 

Notice  historique  et  analytique  sur  le 
Code  pénal  de  la  Russie. 

Imprimée  dans  le  t.  UI  de  la  «  Revue  de  droit  fran- 
çais et  étranger  x,  pages  245-53  et  257  à  277 
(1846). 

L'auteur  de  cette  Notice  venait  à  peine  d'en  corriger 
les  épreuves,  lorsqu'il  est  mort  à  Paris,  le  7  avril  184G, 
des  suites  d'une  maladie  de  poitrine,  qui,  depuis  long- 
temps, ne  laissait  plus  d'espoir  à  sa  famille  et  à  ses 
amis. 

JURISTE  (Un),  aut.  dég.  [Edme  Pour- 
chot]. 

Lettre  d'—  à  l'auteur  du  Livre  de  la  Vé- 
ritable Eloquence.  (B.  Gibert).  1703,  in-lâ. 

-f-  JURY  DE  VRAIS  LIBÉRAUX  (Un) 
[Jean-Antoine  Lebru.x-Tossa]. 

Les  Consciences  littéraires  d'à  présent, 
avec  un  tableau  de  leurs  valeurs  compa- 
rées, indiquant  de  plus  les  degrés  de  ta- 
lent et  d'esprit.  Paris,  Plancher,  1818, 
in-8. 

-f-  JUSKI  (père)  [Auguste  Robert]. 

Bouricade,  ou  les  Prouesses  d'un  illustre 
amateur,  comédie  en  quarante  actes,  en 
deux  parties,  avec  des  notes  et  un  fjortrait. 
par  — .  In-8. 

-\-  JUSTE  (Théodore). 

M.  Cil.  Potvin  à  signalé  de  nombreux  plagiats  de 
cet  écrivain  dans  une  lettre  intitulée  :  «  M.  Th.  Juste, 
chevalier  de  l'ordre  de  Léopold  »,  Bruxelles,  Hoiei, 
1852,  in-8,  publiée  sans  nom  d'auteur.  V.  la  «France 
littéraire  »,  t.  XI,  p.  517. 

4-  JUSTIN  (saint),  martyr,  auteur  sup- 
posé. 

Œuvres  de  saint  Justin,  mises  de  grec 
en  françois  par  Jean  de  Maumont.  Paris, 
Vascosan,  loîii,  in-fol.  ;  Lk)8,  in-fol. 

Quelques-uns  des  ouvrages  mis  sous  le  nom  de  ce 
père  de  l'Église  sont  regardés  comme  supposés  jmr  la 
critique  moderne  ;  C.  G.  Kock  a  attaqué  l'aulheiilicité 
du  «  Dialogue  avec  Tryplion  »;  Jortin,  celle  de  i<  l'Épitre 
;i  Diognôte  ». 


m 


JUSTIK 


JUVÉNAL 


iii 


JUSTIN,  OH/.  f%.  [Jean-Marie-Alexandro 
Justin  Gensoul,  auteur  dramatique].  Pour 
la  liste  de  ses  pièces,  voyez  «  la  France 
littéraire  et  ses  Corrections  et  Additions  » 
à  Gensoul. 

JUSTIN  ***  [F.  J.  Grandgagnage,  con- 
seiller à  la  Cour  supérieure  de  Liège  , 
membre  de  l'Académie  royale  de  Bruxelles, 
classe  des  lettres,  élu  le  t  mars  1833,  ac-  ; 
tuellement  premier  président  honoraire  de 
la  cour  d'appel  de  Liège]. 

I.  Vo\-ages  et  Aventures  de  M.  Alfred 
Nicolas  au  royaume  de  Belgique.  Bruxelles, 
Leroux,  183o,  "2  vol.  in-18. 

II.  Alfred  Nicolas ,  ou  la  Littérature 
monstre.  Liège,  1830,  in-8. 

Il  existe  des  exemplaires  tirés  sur  papier  de  cou- 
leur. 

III.  Wallonades;  par  l'auteur  d'Alfred 
Nicolas.  Liège,  Oudart,  184-4,  in-8  de  loG  p. 

L'auteur  a  publié  dans  la  même  année  «  Deux  Wal- 
lonades nouvelles  » ,  par  l'auteur  «  d'Alfred  Nicolas  » , 
qui  ont  paru  dans  le  n»  du  15  novembre  1844  delà 
«  Revue  de  Liège  »,  et  voici  ce  que  M.  le  baron  de 
Reiffenberg,  dans  son  «Bulletin  du  bibliophile  belge», 
t.  n,  p.  85,  dit  à  l'occasion  de  ces  deux  dernières  : 

«  Quoiqu'elles  n'appartiennent  pas  précisément  à  la 
bibliographie,  nous  ne  pouvons  résister  au  plaisir  de 
les  mentionner  en  deux  ou  trois  lignes  ». 

«  Alfred  Nicolas  est  un  homme  d'esprit  et  de  savoir, 
qui  fait  bon  marché  des  talents  qu'il  possède  le  mieux: 
c'est  leWallon  dans  son  expression  la  plus  perfectionnée, 
avec  sa  loyauté,  son  bon  sens,  sa  verve  et  sa  malice. 
Dans  sa  causerie  facile  et  abondante,  vive  et  naturelle, 
il  y  a  quelque  chose  de  Montaigne  et  de  Voltaire,  et 
pourtant  il  reste  toujours  lui-même;  il  est  original 
par  tempi-rament,  rien  n'a  gâté  sa  bonne  et  franche  na- 
ture belge.  Dire  de  quels  sujets  se  joue  la  plume  de 
M.  Nicolas  serait  difficile;  guidé  seulement  par  sa  ca- 
pricieuse fantaisie,  il  parle  de  tout  et  même  de  quelque 
autre  chose,  et  il  en  parle  constamment  d'une  manière 
amusante,  car  chez  lui  la  philosophie  est  allègre  et 
rieuse,  et  lorsqu'il  nous  fait  réfléchir  nous  croyons  n'a- 
voir pris  qu'une  distraction  agréable.  Nous  voulons 
pourtant  lui  pousser  une  botte  à  la  Mathauasiiis,  et 
lui  montrer  que  nous  ne  sommes  pas  non  plus  tout  à 
fait  ignorant  en  matière  de  wallonisme.  Il  reniai  que 
quelque  part  que  si  les  éditeurs  de  vieux  textes  français 
savaient  le  wallon,  ils  éviteraient  .bien  des  méprises,  et 
cela  est  vrai.  Là  dessus,  toujours  en  badinant  et  avec 
son  ton  aimable,  ils  s'en  va  reprocher  à  M.  Buchon, 
autre  aimable  érudit,  qui  sait  à  quoi  s'en  tenir  sur  les 
grandes  prétentions  de  la  science,  il  s'en  va,  dis-je,  le 
gourmander  d'avoir  rendu  le  mot  fel  par  cruel,  attendu 
qu'en  wallon,  le  susdit  mot  signifie  animé,  ardent.  Je 
le  veux  bien,  mais  dans  le  patois  dit  roudii,  ou  du 
Hainaut,  il  est  cerLiin  que  fel  n'a  pas  perdu  le  sens  de 
cnel.  11  n'est  pas  moins  sûr  que  cette  signification 
existait  dans  l'ancienne  langue  romane  :  l'auteur  du 
«  Roman  de  Mahomet  »  ne  dit-il  pas  ,\  propos  de  Ncron 
(p.  15  de  l'édition  de  MM.  F.  Michel  et  Reynaud)  : 

Et  de  Noiron  le  fel  homme. 


Le   «    Roman   de  la  Rose 
vers  (2118-19)  : 


contient-il  pas  ces 


Villain  est  fel  et  sans  pitié. 
Sans  service  et  sans  amylié. 

Enfin,  la  langue  anglaise,  qui  garde  encore  tant  de 
vestiges  du  roman,  n'a-l-elle  pas  le  mot  fell  qu'on  tra- 
duit rigoureusement  par  C)'iie(,  farouche? 

M.  Nicolas  doit  nous  remercier  de  nous  abstenir  de 
lui  citer  le  sanscrit,  que  nous  ne  savons  pas,  et  le  grec, 
que  nous  savons  peu.  11  nous  suffit  de  lui  avoir  prouvé 
que  nous  sommes  presque  digne  d'être  membre  de  V  Aca- 
démie d'archéologie....  îvallone.  Nous  n'en  deman- 
dons pas  davantage.  » 

Les  portes  de  l'Académie  de  Bruxelles  ont  été  ou- 
vertes à  M.  Grandgagnage  avant  la  publication  de  ces 
trois  ouvrages,  par  suite  de  deux  lectures  et  plus  sé- 
rieuses et  plus  savantes.  En  1830,  il  a  obtenu  un  prix 
de  l'Académie  de  Bruxelles  pour  sa  réponse  à  la  ques- 
tion :  «  De  l'Influence  de  la  législation  française  sur 
celle  des  Pays-Bas  pendant  les  seizième  et  dix-septième 
siècles  »,  1830  (vol.  8  des  Mémoires  couronnés).  Il 
a  aussi  donné  une  «  Notice  sur  un  ancien  manuscrit 
concernant  Pierre  l'Hermite  »,  lue  à  la  séance  du  i" 
mars  1834. 

-+-  IV.  Le  Congrès  de  Spa.  Nouveaux 
voyages  et  aventures  de  M.  Alfred  Nicolas 
au  rovaume  de  Belgique,  par  — .  Liège. 
I808-J866,  3  vol.  in-18. 

H-  JUSTIN  G....  (le  C.)  [Justin  Gen- 
soul] . 

Mon  premier  pas,  par  — .  Paris,  Goujon 
fils,  an  XI  (1803),  in-8. 

-t-  JUSTINE  [Jean-Baptiste  Michel  de 
Magnv,  né  à  Paris]. 

Mémoires  de — ,ou  les  Confessions  d'une 
fille  du  monde  qui  s'est  retirée  en  pro- 
vince. Londres  {Paris),  173-4,  in-12. 

H-JUVAIN  SOLANIQUE  [Nie.  Vivian]. 
Voy.  Grevé,  II,  213  c. 

.TUVÉNAL(L.-C.),  ps.  [Léon  Guillemin], 
écrivain  satirique. 

I.  La  France  à  Barthélémy.  Réponse  à 
Archiloque  (M.  Almire  Gandonnière),  gui- 
zophile.  Paris ,  Pilout ,  1843  ,  in-8  de 
l(j  pages. 

En  réponse  à  la  première  livraison  du  recueil  de  sa- 
tires publié  par  Archiloque  (M.  Gandonnière),  sous  le 
titre  de  «  A  toi,  Barthélémy!  » 

II.  Lettre  d'un  Anglais  de  Londres  à 
Guizot,  Anglais  de  Paris.  Réponse  à  l'An- 
gleterre, de  Barthélemv.  (En  vers.)  Paris, 
Pilou f,  184i,  in-8  de  10  pages. 

La  seconde  livraison  de  la  «  Nouvelle  Némésis  »  est 
sur  l'Angleterre. 

III.  Vérité  sur  l'èpée  d'honneur  du 
contre-amiral  Dupetit-Thouars.  Réponse 
à  Archiloque,  poète  guizotin.  (En  vers.) 
Paris,  galeries  de  l'Odéon,  1843,  in-8  de 
16  pages. 

IV.^La  Guerre  des  portefeuilles,  ou  le 
Diable  au  bal  du  ministre,  intrigue  en  un 


44^5 


.1.  V. 


.1.  W.  C-T-SS.  DE  R-S-G. 


iiG 


acte  (et  en  dix  scènes,   en  prose).   Paris, 
galeries  de  l'Odéon,  18i5,  in-8  de  16  p. 

V.  LesAnti-Guizotines,  satires  politiques. 
Réponse  des  escarpes  à  Barthélémy.  Paris, 
'jaleries  de  lOdèon,  18i5,  in-8  de  16  pag. 

VI.  Anti-Guizotines,  satires  politiques. 
Paris ^  galeries  de  l'Odcon,  1815,  in-8  de 
100  pag. 

Réunion  de  pièces  di'jà  imprimées.  Chacune  à  sa 
pagination  parliculière. 

VII.  M.  Alexandre  Dumas  sur  la  sellette. 
(En  vers).  Paris,  rue  Saint-Hunon',  if  10 ^ 
1845,  in-8  de  16  pag. 

VIII.  Ecoles  et  Faubourgs  de  Paris , 
suivi  de  Napoléon  en  wagon,  à  propos  sur 
les  chemins  de  fer.  Paris ,  galeries  de 
rOdéon,  1845,  in-18  de  108  pag. 

IX.  Art  de  sauter,  enseigné  par  le  grand 
éléphant  de  la  pagode,  à-propos  de  bêtes, 
pour  servir  à  tous  les  gens  d'esprit.  (Chan- 
son parlée) .  Paris,  galeries  de  l' Odéon,  1 8  iri, 
in-8  de  8  pag. 

4-  J.  V.  [Joseph  La  Vallée]. 
Semaines  critiques,  ou  Gestes  de  l'an  V. 

Ce  journal  se  compose  de  33  numéros  ;  les  nos  25 
et  32  sont  signés  J.  V.;  les  n»»  1-24,  Nautivel.  Voir 
ce  mot. 

-J-  J.  V.  [Jos. -Victor  Le  Clerc]. 
Des  articles  littéraires  dans  le  «  .Tournai 
des  Débats  ». 

+  J.  V.  [Louvet]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  » . 

+  .T.  V.  L.  [.los.-Victor  Le  Clerc]. 
Une  nouvelle  édition  de  la  Méthode  (dite 


a   de  Port-Royal)  pour  apprendre  la  langue 
latine.  Paris,  Delalaiii,  1819,  in-8. 

J.  W.  C-T-SS.  DE  R-S-G.,  aut.  dég. 
[.Tustine  Wi.wne,  comtesse  de  Rosemberc;]. 

L  Pièces  morales  et  sentim(>ntales  de 
madame  — ,  écrites  à  une  campagne,  etc. 
Londres,  J.  Robsrm.  1785,  in-18. 

4-  II.  Les  Morlaques.  Venise,  1788, 
in-8. 

Consulter,  sur  cet  ouvrage,  Nodier,  «  Mélanges  ti- 
rés d'une  petite  bibliothèque  »,  p.  187.  11  en  est  fait 
mention  pour  la  première  fois  dans  «  l'Esprit  des  jour- 
nal x  »  de  1790.  D'après  la  «  Biographie  des  contem- 
porains »,  le  véritable  auteur  serait  le  comte  de  Benin- 
casa,  ami  ou  sigisbé  de  madame  de  Wynne  ;  Nodier 
n'est  pas  de  cet  avis  :  «  Cette  femme  distinguée,  dont 
le  souvenir  n'est  pas  effacé  au  nord  de  l'Italie,  a  pro- 
duit d'autres  ouvrages  sans  le  secours  du  comte,  et  elle 
peut  très-bien  être  l'auteur  de  celui-ci,  qui  porte  par- 
tout le  sceau  du  talent  et  de  l'imagination  d'une 
femme....  Ce  livre  est  le  tableau  le  plus  piquant  et  le 
plus  vrai  des  mrpurs  les  plus  originales  de  l'Europe  ». 
Voir  aussi  le  «  Manuel  du  libraire  » ,  au  mot  Wynne. 

11  en  a  été  publié  simultanément  une  édition  en 
anglais. 

-I-  III.  Alticchiero.  Padoue,  1787,  in-i. 

C'est  la  description  d'une  villa  de  ce  nom  appartenant 
au  sénateur  Augelo  Quirini.  Cette  édition  a  29  gra- 
vures; Huber,  de  Genève,  en  avait  précédement  fait  im- 
primer une  sans  gravures.  Les  ouvrages  de  madame  de 
Wynne,  tirés  à  petit  nombre,  n'ont  pas  été  mis  dans  le 
commerce.  Le  frontispice  «  d' Alticchiero  «  offre  l'image* 
d'un  bas-relief  antique  qui  n'est  pas  à  sa  place  dans  le 
livre  d'une  femme. 

Voir,  sur  madame  de  Wynne,  une  notice  de  M.  le 
baron  Ernouf,  «  Bulletin  du  bibliophile  »,  1858, 
p.  907-1012  et  1220.  Une  analyse  des  «  Morlaques  » 
se  trouve  dans  le  même  «  Bulletin  »,  8"  série,  1847, 
p.  309-313. 

Il  y  a  un  titre  pour  quelques  exemplaires  avec  le 
nom  de  l'auteur,  et  une  dédicace  à  Catherine  II. 


K 


KARL 


as 


+  K.  (M.  le  chev.  de)  [le  chev.  Ant.- 
Xav.  DE  Kentzinger]. 

Les  Préceptes,  ou  la  Religion  sous  les 
rapports  politiques.  Strashoiwfj,  1820,  in-8, 
06  pag. 

+  K.  (Gerard-Jacob)  [Kolb]. 

Traité  élémentaire  de  numismatique  an- 
cienne, grecque  et  romaine,  composé  d"a- 
près  celui  d'Eckhel,  \ydr  —.  Paris,  18:2o, 
2  vol.  in-8. 

Pour  d'autres  ouvrages  du  même  auteur,  voy.  la 
«  France  littéraire  »,  t.  IV,  p.  dOl. 

K*  (M.  de),  ps.  [Nicolas  Le  Deist  de  Ke- 
rival.\xt!. 

■  La  Vendée  ,  poëme  élégiaque.  Nantes , 
Victor  Mangin,  et  Paris,  Foucault.  181-4, 
in-8  de  8  pages. 

4-  K.  [L.  V.  Raol-l]. 

Droits  du  prince  sur  l'enseignement  pu- 
blic, ou  Réfutation  des  doctrines  du  jour- 
nal «  Le  Catholique  des  Pa\s-Bas  ».  par 
M.  — .  Gand,  impr.  de  Houdin,  18:27,  in-8, 
216  pag. 

-+•  K.  [Paul  PoiRÉE-Louisv]. 

A  signé  de  cette  initiale  plusieurs  articles  de  la 
«  Nouvelle  biographie  générale  »,  à  la  rédaction  de 
laquelle  il  a  eu  une  grande  part.  Vov.  P.,  P.  L., 
P.  L-y.  X. 

K****,  ps.  [  l'abbé  Baston  ,  curé  de 
Rouen]. 

Narrations  d'Omaï,  insulaire  de  la  mer 
du  Sud,  ami  et  compagnon  de  voyage  du 
capitaine  Cook  ;  ouvrage  traduit  de  To- 
ta'itien,  par  M.  K***  et  publié  par  le  capi- 
taine L.  A.  B.  (composé  en  français  jmr 
l'abbé  Baston).  Rouen,  Le  Boucher,  IT'JO. 
4  vol.  in-8. 


-t-  K...  (René  de)  [Maximilien-René  Ra- 
diglet]. 
Des  articles  dans  «  l'Illustration  ». 

H-  K***  [.l.-J.  Delorme  de  Saint-Aignan]. 

I.  Le  pauvre  Aveugle  et  son  Chien,  avec 
note  inédite,  feuilh^ton  de  lU  colonnes  in- 
séré dans  le  «Constitutionnel  de  Loir-et- 
Cher  i>  du  2  mars  1837. 

II.  Un  Homme  habile,  épisode  révolu- 
tionnaire, feuilleton  de  9  grandes  colonnes 
dans  le  même  journal,  du  3  septembre 
1837. 

-+- K (M.   Tabbé  de),  docteur  en 

droit,  ancien  secrétaire  de  légation  [Kent- 
zi.nt.er]. 

Entretien  philosophique  sur  la  réunion 
des  différentes  communions  chrétiennes, 
par  feu  M.  le  baron  de  Starck  ;  traduit  de 
l'allemand  sur  la  cinquième  édition,  enri- 
chi de  sup[)léments,  par—.  Paris.  1818, 
in-8. 

KAISERLING  (le  major),  au  service  du 
roi  de  Prusse,  ps.  [Voltaire]. 

Discours  aux  confédérés  catholicpies  de 
Kaminieck  en  Pologne. 

L'édition  originale  porte  la  date  de  1768.11  est  parlé 
de  cet  opuscule  d^ns  les  «  Mémoires  secrets  »  du 
ii  juillet  de  cette  année.  Le  major  Kaiserling,  sous  le 
nom  duquel  Voltaire  donna  cet  écrit,  était  mort  en  17i9. 

KAREL.  Voy.  Ligtdal  et  Revnaert. 

KARIKOFF  (le  prince^  ps.  [A.  Delpl.v]. 
Voy.  A.  D.,  L  181  e. 

KARL,  ps.  [Clément  Caraguel,  auteur 
de  feuilletons,  signés  de  ce  nom.  dans  di- 
vers jietits  journaux]. 

KARL,  d'Orléans,  yw.    [Jules  Moulai. 


449 


KARLES 


KERGARADEC 


4N0 


auteur  d'articles  sous  ce  nom  d'emprunt, 
dans  des  petits  journaux]. 

KARLES  (Angélina),  ps.  [M"""  la  com- 
tesse A.  d'AniiKMAR,  auteur  d'articles  de 
modes  dans  le  3"  vol.  de  la  u  Revue  de  la 
Province  et  de  Paris  »]. 

+  KASTUS[Ch.  Waddington]. 

KEARNEY,;js.  [Meusmer  de  Querlon], 
Lettre  à  M.  le  comte  d'Estaine.   17(j3. 
in-12. 

La  permission  tacite  à  été  donnée  à  de  Querlon  : 
ainsi  il  est  probable  que  le  nom  de  Kearney  est  pseu- 
donyme. V.  T. 

+  KEARNEY  (le  capitaine)  [le  ])aron 
Barchou  de  Peniioen]. 

Les  Deux  Frégates.  Paris,  De  Polter, 
2  vol.  in-8. 

Réunion  de  deux  onuages  publiés  antérieurement 
sous  le  nom  de  l'auteur  :  «  Guillaume  d'Orange  et 
Louis-Philippe  (1688-1830)  »,  Paris,  Charpentier, 
1835,  et  «  Un  Automne  au  bord  de  la  mer  »,  Paris, 
le  même,  1836. 

+  KELB  [George  Avenant]. 
Correspondance  joviale  à  propos  du  ma- 
riage. Paris,  1803,  in-12. 

KELEPH  BEN  NATHAN,  ps.  [Marc- 
Philippe  DuToiT  Mambrlm  (J),  ministre 
protestant]. 

L  Philosophie  divine,  appliquée  aux  lu- 
mières naturelle,  magique,  astrale,  sur- 
naturelle, céleste  et  divine.  (Nouv.  édit.). 
1793,  3  vol.  in-8. 

La  première  édition  de  cet  omTage,  publiée  sous  le 
voile  de  l'anonyme,  portait  pour  titre  :  «  Origine  des 
usages,  des  abus,  des  quantités  et  des  mélanges  de  la 
raison  et  de  la  foi  »,  etc.,  Paris  (Lausanne),  1790, 
2  vol.  in-8. 

Deux  années  après  l'émission  de  cette  édition,  les 
exemplaires  non  vendus  furent  rajeunis  par  un  titre 
substitué  au  premier,  en  carton,  et  portant  :  Nouvelle 
édition,  avec  le  millésime  de  1792. 

La  preuve  de  cette  remarque  est  donnée  par  l'auteur 
lui-même,  dans  l'avis  qui  suit  la  préface  du  même  ou- 
vrage reproduit  sous  un  autre  titre.  Il  dit  effectivement 
que  cette  nouvelle  production  n'est  que  la  deuxième  édi- 
tion, à  la  vérité  très-augmentée,  de  celle  qui  avait  paru 
sous  un   titre  trop  long. 

Le  titre  de  l'édition  de  1793  est,  en  effet,  un  peu 
moins  long  que  celui  de  la  première,  mais  il  est  à  rb- 
marquer  que  l'auteur,  contrairement  aux  usages,  a  mo- 
difié ce  dernier  titre  au  t.  Ill,  lequel  porte  :  «  La  Phi- 
losophie divine  appliquée  à  la  liberté  et  à  l'esclavage 
de  l'homme;  au  certain,  à  l'infaillible, à  la  grâce,  etc.  ». 

Un  extrait  de  la  «Philosophie  divine,  »  eu  allemand, 
a  été  publié  par  M.  C.  B.  Schuelter,  docteur  en  phi- 
losophie, et  imprimé  à  Munster,  en  1845,  grand  in-8 
de  xij  et  116  pages. 


(1)  Et  non  Butors,  comme  le  dit  M.  De  Manne, 
sous  le  n»  1474  de  son  «  Nouveau  Recueil  d'ouvrages 
anonymes  et  pseudonymes  » . 


II.  La  Philosophie  chrétienne,  exposée, 
éclaircie,  démontrée  et  appuyée  sur  l'im- 
muable ba.se  de  la  révélation,  ou  la  Véri- 
table religion  pratique,  expliquée;  et  rendue 
à  sa  pureté  primitive,  sermons,  discours 
et  homélies;  par  l'auteur  de  la  «  Philoso- 
phie divine  ».  1810-1819,  4  vol.  in-8. 

Ouvrage  posthume. 

KELTEY  (Miss),  nom  sous  lequel  sont 
cités  dans  la  «  France  littéraire  »  trois  ro- 
mans publiés  sous  le  voile  de  l'anonyme, 
même  en  Angleterre,  et  qui  paraissent" être 
l)lus  certainement  de  miss  Mary  Brunton. 
Voyez  les  «  Corrections  et  Additions  de  la 
France  littéraire  »  à  Buu.\to.\. 

KEMPIS.  Voy.  Thomas  a  Kempis. 

KENTISCH  (ie  docteur),  ps.  [Piet]. 

Lettres  du—,  neveu  de  Smellie,  à  M.  Bau- 
deloque,  sur  quelques  passages  de  son 
Traité  des  Accouchements.  Paris,  1799, 
in-8. 

-+-  KERALAIS  (René  de)  [Maximilien- 
René  RadiguetI. 

Des  articles  (Jans  «  l'Illustration  ». 

-1-KÉRALlO  (M"^de). 

Collection  des  meilleurs  ouvrages  français 
composés  par  des  femmes,  par  — .  Paris, 
178(J,  6  vol.  in-8. 

M"«  de  Kéralio  n'a  été  que  le  prête-nom  de  ses 
amis  .Mayer  et  Leg'rand  d'Aussy, 

Catalogue  Dutacq,  n»  284. 

KERARDVEN  (L.).,  ps.  [L.  Dufilhol, 
professeur  de  mathématiques]. 

Guionva'h.  Etudes  sur  la  Bretagne. 
Paris,  Ebrard,  183o,  in-8. 

KERCKHOVE  DE  LA  VAREND  (le  vi- 
comte), grand  chancelier  de  l'ordre  des 
Quatre  Emi)ereurs  et  du  Lion  de  Lim- 
bourg,  etc.,  usurpation  nominale  [le  che- 
valier Joseph-Louis-Romain  Kirckoff,  an- 
cien officier  de  santéj.  Pour  la  liste  de  ses 
ouvrages,  voyez  la  «  France  littéraire  »  et 
ses«CorrectionsetAdditions»,àKiRCKOFF. 

KERDALL  (Gaston),  ps.  [Aug.  .Iohaxet, 
avocat],  l'un  des  rédacteurs  du  journal 
intitulé  d'abord  «  le  Drapeau  de  la  Répu- 
blique »  et  ensuite  «  le  Drapeau  national  ». 

+  KERDREL  (de)  [Vinccnt-Paul-Mau- 
rice-Casimir  Auduex  de  Kerdrel]. 

Vovez  la  <.<  France  littéraire  >',  t.  XI, 
pag.  13. 

+  KERGALL  (Marquis  de)  [Charles 
AcLocQUE,  plus  connu  sous  le  pseudonyme 
de  comte  d'AMÉzEuiLJ. 

Des  articles  dans  le  «  Sport». 

KERGARADEC  (de),  mm  ahrév.  [Leju- 
MEAu  DE  KERGARADEC,  médecin].  Pour  la 

15 


431 


KÉRILIAN 


KNICKERBOCKER 


432 


liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la  «  France  lit- 
téraire »,  à  Kergaradec. 

+  KÉRILIAN  (René  de)  [René  Radi- 
guet]. 

Des  articles  de  journaux. 

+  KERIVALANT  (de)  [Nie.  Ledéist  de 
Kérivala.nt,  mort  en  1815]. 

Epigrammes  choisies  d'Owen,  traduites 
en  vers  français,  publiées  par  M.  La- 
bouisse  de  Rocliefort.  Lyon,  1819,  in-18. 

M.  Labouisse  accorde  à  M.  de  Kérivalant  l'entier 
honneur  de  cette  traduction  ;  il  est  pourtant  certain  que 
M.  Labouisse  lui-même,  M.  Breghot  du  Lot  et  M.  Julia 
de  Fontenelle  ont  traduit  plusieurs  de  ces  épigrammes. 

+  KERIVER  (Jules  de)  [Frédéric  Saul- 
nier]. 

M.  Saulnier  a  publié  sous  ce  pseudonyme,  dans  le 
«  Journal  de  Rennes  » ,  une  pièce  de  poésie  :  «  Tes 
vers  »,  adressée  à  M.  Edouard  Turquely,  à  laquelle 
M.  Pitre  Chevalier  a  fait  allusion  dans  le  «  Musée  des 
familles  )>  du  mois  d'aoiàt  1851. 

KERKOETIUS  (Antonius),  Aremoricus, 
ps.  [Dion\sius  Petau]. 

I.  Animadversorum  liber  ad  Cl.  Salmasii 
notas  ad  Tertullianum  de  Pallio.  Rhedonis, 
(Parisiis),  1(JG2,  in-8. 

C'est  une  critique  du  commentaire  de  Saumaise  sur 
le  traité  de  Pallio,  de  TerluUien.  Saumaise  répliqua 
au  père  Pétau,  qui  riposta  par  l'opuscule  suivant  : 

II.  Mastigophorus,  sive  Elenchus  confu- 
tationis,  sub  ementito  nomine,  animadversis 
Kerkoetianis  opposait.  Parisiis  ,  1623  , 
3  part.  in-8. 

Saumaise  se  vantait,  dit-on,  à  tous  propos,  ù'étriller 
les  auteurs;  le  P.  Pétau,  pour  lui  rendre  son  expres- 
sion, intitula  ses  répliques,  au  nombre  de  trois,  «  Mas- 
tigophorus,  »  c'est-à-dire  élrilleur.  A.  A.  B — r. 

KERKORKURK  AYLADECK  (M.  de), 
annotateur  pseudonyme  de  Marlborough , 
poëme  comique  en  prose  rimée  du  cousin 
Jacques  [Beffroy  de  Reigxv]. 

KERMOR  (Arthur),  ps.  [Aug.  Johanet, 
avocat],  l'un  des  rédacteurs  du  journal  in- 
titulé d'abord  «  le  Drapeau  de  la  Répu- 
blique »  et  ensuite  «  le  Drapeau  national  ». 

KERNOC  (Augusta),  ps.  [Aug.  Romieu, 
préfet  sous  Louis-Philippe]. 

Le  Mousse.  Paris,  J.-P.  Roret.  1833, 
in-8. 

4-  KEROY  (de)  [Alexis  Bouvier,  né  en 
1830]. 

Sautez,  marquis,  opérette. 

Diverses  productions  dramatiques  de  ce  vaudevil- 
liste sont  indiquées  au  «  Catalogue  général  »  de  M.  Otto 
Lorenz. 

-1-  KERSENANT  (Henry  de)  [Eugène  de 
Kerdrec]  . 
Bric-à-brac,  par  — .  Paris,  1860,  in-18. 


+  KERTBExW  [K.-M.  Benkert  ,  né  en 

Hongrie  vers  1823]. 

La  Hongrie,  son  développement  intellec- 
tuel et  politique.  Notice  sur  le  comte  Szé- 
chéngi,  trad.  de  l'allem.  par  G.  Revilliod. 
Genève,  Geory,  1860,  in-8. 

KERVÉLEGAN,  nom  ahrèv.  [Aug.-Bern.- 
Franç.  Legoarre  de  Kervélegan].  Voy. 
«  la  France  littéraire  »,  à  Kervélegan. 

+  KERVIGAN  (Aurèle)  [Jean  Charpen- 
tier]. 

I.  L'Angleterre  telle  qu'elle  est.  Paris, 
1860.  2  vol.  in-12. 

II.  Histoire  de  rire ,  traduit  de  l'anglais 
par  — .  Paris,  1863,  m-12. 

III.  L'Anglais  à  Paris,  histoire  humoris- 
tique. Paris,  1863,  in-12. 

+  KETTY  (Aunt)  [Miss  Maria  Mac-In- 
TOSH,  romancière  américaine]. 

Plusieurs  de  ses  romans,  qui  ont  eu  du  succès  aux 
Etats-Unis  et  en  Angleterre,  ont  vu  le  jour  sous  ce 
pseudonyme,  qui  signifie  la  tante  Ketty  (diminutif  de 
Catherine).  Il  a  paru  en  1857,  in-12,  les  «  Histoires 
de  la  bonne  tante  »,  trad.  de  l'anglais  par  E.  P.,  Pa- 
ris, Meyrueis,  in-12.  Plusieurs  autres  ouvrages  in- 
diqués dans  le  «  Catalogue  général  »  de  M.  Otto  Lo- 
renz .  «  Hélène  et  Isabelle  «.Genève,  1855;  «  Le  Fond  et 
la  Forme  »,  Genève,  1857  ;  «  Vaincre  et  se  vaincre  », 
1857  ;  «  Contes  américains  »,  1865,  2  vol.  in-12. 

KICK  (Paul  de),  ps.  [le  vicomte  Paul  de 
Choulot]  . 

Souvenirs  et  Impressions  d'un  sous- 
lieutenant.  Nice,  ses  environs  et  la  rivière 
de  Gènes.  Moulins,  Desrosiers,  et  Paris, 
Chamerot,  18i2,  in-8  de  379  pages. 

+  KIENNÉ  (aîné)  [Paul  AUhalin]. 
Des  articles  de  journaux. 

H-  KLEMMER  [Paul  Blaquière,  auteur 
de  la  «  Femme  à  barbe  »  et  de  la  «  Déesse 
du  Bœuf  gras  »,  mort  en  1868. 

KLIMIUS  (Nicolas),  ps.  [le  baron  L.  de 
Holberg]. 

Voyage  de—  dans  le  monde  souterrain, 
ouvrage  traduit  du  latin  par  deMauvillon. 
Copenhague,  Selt,  1733,  in-12  et  in-8. 

Imprimé  aussi  dans  la  collection  des  «  Voyages  ima- 
ginaires ». 

L'original  latin  est  de  1741. 

-\-  La  première  édition  de  la  traduction  française 
est  de  Copenhagiie,  Preuss,  1741,  in-12. 

Suivant  M.  de  N...,  Holberg  se  serait  inspiré    de 

l'ouvrage  anonyme  publié  sous  ce  titre  :  «  Relation  d'un 

voyage  du   pôle   arctique  au  pôle  antarctique   par   le 

centre  du  monde  »,  Paris,  D.  Hortemels,  1723,  in-8. 

01.  B— r. 

KNICKERBOCKER  (Diedrich),ps.  [Was- 
hington 1rvl\g]. 

A  History  of  New- York  from  the  begin- 
ning  of  the  World  to  the  end  of  the  dùtch 


453 


KOFF 


KRINELBOL 


•4o4 


dvnastv.  (A  new  édition).  Paris,  Galignani, 
1824,  2  vol.  in-12. 

—  Histoire  de  New- York  ,  depuis  le 
commencement  du  Monde  jusqu'à  la  fin  do 
la  domination  hollandaise.  Traduit  de  l'an- 
glais. Paris,  Sautelet,  1827,  2  vol.  in-8. 

+  KOFF  (le  major)  [Albéric  Second]. 

Des  articles  dans  «  l'Entracte  »  et  le 
«  Grand  Journal  ». 

Voir  F.  Maillard,  «  Annuaire  de  la  presse  »,  1857, 
p.  189. 

KOKERBOURN,  ps.  [l'abbé  J.-B.  Bon- 
NAUD,  ex-jésuite]. 

Le  Tartuffe  épistolaire  démasqué  ,  ou 
Epître  familière  au  marquis  Carraccioli. 
Liéfje.  1777,  in-8. 

KOLIADÈS  (Constantin),  professeur  dans 
l'Université  ionienne ,  ps.  [Jean-Baptiste 
Lechevalier,  mort  premier  conservateur 
de  la  Bibliothèque  Sainte-Geneviève]. 

Ulysse-Homère,  ou  du  Véritable  auteur 
de  l'Iliade  et  de  l'Odyssée.  Paris,  De  Bure 
frères,  1829,  in-fol.  avec  5  cartes  et  15  pi. 

Il  faut  s'assurer  si  un  supplément  de  4  pages,  pu- 
blié dans  la  même  année  par  l'auteur,  est  joint  aux 
exemplaires.  Ce  supplément  existe  aussi  in-8,  mais  il 
est  moins  étendu. 

Lechevalier  est  du  nombre  des  savants  qui  contestent 
à  Homère  les  deux  grands  poèmes  qui  nous  sont  parve- 
nus sous  son  nom. 

-|-  Cet  ouvrage,  qui  n'a  pas  obtenu  l'assentiment 
des  érudits,  a  paru  aussi  en  anglais  à  Londres,  1829, 
in-8.  Letronne  lui  a  consacré  deux  articles  dans  le 
«  Journal  des  savants  »,  1829  et  1830.  Selon  M.  Raoul 
Rochette  (Monuments  inédits),  p.  116  «  ce  livre  n'a 
pas  même  le  faible  mérite  d'un  paradoxe  soutenu  avec 
quelque  apparence  de  savoir  et  de  raison  ». 

KONG-KIA  (le  lettré),  ps.  [S.-N.-H. 
Linguet]. 

La  Pierre  philosophale,  discours  écono- 
mique, prononcé  dans  l'Académie  impér. 
de  Fong-Yang-Fou,  par—.  La  Haye,  1768, 
in-12  de  47  p. 

■+-  KOSAK-LUGANSKI  [Wladimir 
Dahl,  écrivain  russe]. 

Quelques-uns  de  ses  romans  ont  été  tra- 
duits en  français. 

KOTZEBUE,  apocr.  [l'abbé Grandidier]. 

Notice  sur  la  Confrérie  de  la  Corne. 

Malte-Brun  a  inséré  dans  son  piquant  recueil  intitulé  : 
«  Mélanges  scientifiques  et  littéraires  »  (1828,  3  vol. 
in-8),  t.  III,  p.  241-45,  une  «  Notice  sur  la  confrérie 
de  la  Corne  »,  traduite  de  l'allem.  de  Kotzebue.  Or, 
Kotzebue  s'est  contenté  de  traduire  lui-môme  un  «  Mé- 
moiie  de  l'abbé  Grandidier  »,  inséré  dans  le  «  Journal 
de  Nanci  »  et  dans  v  l'Esprit  des  journaux  »,  février 
1781,  p.  235-250.  Cette  particularité  singulière  nous 
a  été  signalée  par  M.  le  baron  de  Reiffenberg. 

-|-  La  «  Notice  »  de  l'abbé  Grandidier,  imprimée  à 
Nancy,  à  petit  nombre,  en  1845,  est  reproduite  dans 
l'ouvrage  de  M.  A.  Dinaux,  sur  les  «  Sociétés  badines  » , 


publié,  après  la  mort  de  ce  pliilolugue,  par  les  soins  de 
M.  G.  Brunet. 

+  KOUTLOUC-FOULADI  [Senkowsky]. 

C'est  sous  ce  pseudonyme  qu'est  indiquée  la  traduc- 
tion de  la  «  Lettre  de  Tulundju-Oglou-Moustafa-Aga  », 
traduite  du  russe  et  accompagnée  d'un  savant  commen- 
taire, Saint-Pétersbourg,  1828,  in-8. 

Lu  double  pseudonyme  couvre  le  prétendu  traduc- 
teur et  le  commentateur  supposé  ;  le  tout  est  sorti  de 
la  même  plume. 

Cette  lettre  est  une  critique  d'un  ouvrage  de  M.  J.  de 
Hamnier  sur  les  origines  russes. 

M.  Charmoy,  professeur,  a  pris,  dans  une  lettre  pu- 
bliée en  1830,  la  défense  du  livre  de  M.  de  Hammer. 

KOUZNETZOFF  (Alexandre),  trad.supp. 
[Vogel]  . 

Examen  de  l'ouvrage  de  M.  le  marquis 
de  Custine  :  «  la  Russie  en  183!)  )>,  tra- 
duit du  russe  de  M.  N.  Gretsch.  Paris, 
au  comptoir  des  imprimeurs,  1844,  in-8. 

Le  nom  pris  par  le  traducteur  était  celui  du  valet  de 
chambre  de  M.  Gretsch. 

4-  KRAKENDORF  DE  BLAGUENHOF 

(Bernardhus)  [L.  de  Crozet]. 
Voy.  Apicius  a  Vendemiis,  I,  370  e. 

KRANTZOVIUS  (Irénée),  pseud. 

Traité  mathématique  sur  le  bonheur , 
ouvrage  traduit  de  l'allemand  en  anglais 
(composé  en  anglais),  avec  des  remarques 
par  A.  B.  et  traduit  de  l'anglais  en  français 
avec  une  lettre  préliminaire  par  le  traduc- 
teur français  (M.  de  Silhouette).  Londres  , 
Darrés,  1741,  in-12  de  06  pag. 

Réimprimé  à  la  suite  de  la  «  Dissertation  sur  Élie 
et  Enoch  »,  par  Boulanger,  xviiie  siècle,  in-8. 
A.  A.  B— r. 

KRASIOWNA  (Marguerite),  ps.  [Rizzi- 
Zanxom]. 

Carte  de  l'éclipsé  de  Lune  du  premier 
avril  1764. 

Cette  carte  donna  lieu  dans  son  temps  à  une  injuste 
accusation  de  plagiat  d'une  carte  de  madame  Lepaute.  Il 
a  été  publié  à  cette  occasion  une  brochure  intitulée  ; 
i(  Eclaircissements  historiques  sur  un  fait  littéraire  ». 
Vtrecht,  1764,  in-12  de  14  pages,  dans  laquelle 
Rizzi-Zannoni  est  pleinement  justiiié. 

-h  KREYDER  (Karl)  [Charles  Colignv]. 
Des  articles  de  journaux. 

KRINELBOL  (le  voyageur),  p«.  [Laurent 
Angliviel  de  la  Beaumelle]. 

Les  Amours  de  Zeokinizul  (Louis-Quinze), 
roi  des  Kofirans.  Ouvrage  (supposé)  tra- 
duit de  l'arabe  du — .  Amsterdam..  1746, 
pet.  in-8; — Amsterdam,  aux  dépens  de 
Michel,  Mil,  in-16  de  306  (206)  pages. 

Cet  ouvrage  a  été  attribué  à  Crébillon  fils,  dont  on 
retrouve  l'anagramme  dans  le  nom  du  prétendu  voya- 
geur; mais  ce  fut  encore  sous  ce  nom,  retourné  en  celui 
de  Beknnoll,  que  La  Beaumelle  publia,  en  1748,  son 
«  Asiatique  tolérant».  (Voy.  Bekrinoll,  I,  408  b.) 


45ri 


:rinelbol 


KRUDNER 


436 


L'édition  de  1747  des  «  Amours  de  Zeokini/.ui  » 
que  nous  avons  sous  les  yeux,  litre  rouge  et  noir,  a 
306  pages,  mais  la  pagination  sautant,  par  suite  d'une 
faute  typographique,  de  la  page  15'0  à  260,  levolunif 
ii'a  par  le  fait  que  206  pages. 

Presque  partout  on  a  commencé  les  alinéas  avec  île 
Vitalique.  C'est  le  premier  livre  dans  lequel  nous 
ayons  trouvé  cette  singularité  typographique.  Comme, 
dans  l'ancienne  typographie  française  et  étrangère,  on 
commençait  les  alinéas  par  un  mot  en  petites  c.\pi- 
T.\LE5.  tout  porte  à  croire  que  c'est  la  disette  de  ce  ca- 
ractère qui  aura  décidé  l'imprimeur  à  se  servir  d'itd- 
liqtie. 

Sur  les  306  (206)  pages  de  ce  petit  volume,  la  pré- 
face en  occupe  six,  et  il  est  terminé  par  une  clef  qui 
forme  quatre  pages  (les  Sû3  à  306);  cette  clef  ne  nous 
a  pas  paru  contenir  tous  les  noms  cités  dans  l'ouvrage. 

Clef  des  noms  et  anagrammes  des  Amours  de 
Zenkinizul. 

Alniob  (l'ile  d'),  d'Albion  ou  l'Angleterre. 

Alniobiens,  Anglois. 

Anserol  (le  kam  d'),  le  duc  d'Orléans. 

Bapasis  (les),  les  Pays-Bas. 

Bassa,  duc. 

Bileb,  la  Bible. 

Dervis,  prêtres  et  moines. 

Dourtavan  (le  bassa),  le  duc  de  Ventaduur. 

Duesois  (les),  Suédois. 

Faquirs,  jésuites. 

Ghinoer  (la  reine  de),  la  reine  de  Hongrie. 

Ginarkan  (la  princesse  de),  la  princesse  de  Carignan. 

Goilaiis  (les),  les  Gaulois. 

Goplone,  la  Pologne. 

Guernonies  (les),  les  Norwégiens. 

Houris  (L-s),  les  femmes. 

Iguelean  (1'),  l'Évangile. 

Imans,  prêtres  et  moines. 

Jestur  (le  mollak),  le  cardinal  de  Fleury. 

Jerebi  (le  roy  de),  le  roy  d'ibérie,  ou  d'Espagne. 

Junes  (les  provinces),  les  Provinces-unies. 

Kaloiitil,  Chàtillon. 

Kam,  duc  et  comte. 

Katenos  (le  grand  kam  de),  le  grand-duc  de  Toscane. 

Kerilieu  (le  kam  de),  le  duc  de  Richelieu. 

Kertras  (le  kam  de),  le  duc  de  Chartres. 

Kigenpi.  Pei|uigny. 

Kismar,  marquis. 

Kismare,  marquise. 

Kofii-,  Paris. 

Kofifiins  (le  roy  des),  le  roy  de  France. 

Koftranes  (les  troupes),  les  troupes  françaises. 

Kranfs  (les),  les  Français. 

Krinelbol,  CréhiUon. 

Lenertniilla,  madame  de  la  Tournelle. 

Leosaitil,  Noaillos. 

Leutinimil,  inadamc  de  VintimiUe. 

Liamil,  madame  de  Mailli. 

Lundamberk  (le  kam  de),  le  duc  de  Cumberland. 

Manoris  (les),  les  Romains. 

Marogins  (les),  les  Germains,  ou  Allemands. 

Meani  (le  kam  du),  le  duc  du  Maine. 

Melhers,  gentilshommes. 

Mollak,  cardinal. 

Nasica,  mademoiselle  de  Jansac. 

Xeititane,  Italienne. 

Khir  (le  fleuve),  le  Rhin. 

Nodais  (les),  les  Danois. 

Omerifferiufs,  sous-fermiers. 


Pemenralt  (le),  le  Parlement. 

Pepa  (le),  le  pape. 

Reinoral  (la),  la  Lorraine. 

Scsems,  messes. 

Sicidem,  grand  kam  de  Kalenos,  Medicis,  grand-duc 
de  Toscane. 

Sokans  (les),  les  Saxons. 

Suesi,  Jésus. 

Tezoulou  (le  kam  de),  le  comte  de  Toulouse. 

Xameric,  Maurice,  comte  de  Saxe. 

Visir,  minisire. 

Vorompdap,  madame  de  Pompadour. 

Vosa'ie,  Savoie. 

Yosaïe  (le  kam  de),  le  duc  de  Savoie. 

ZeoTiiniiul,  Lonis  XY. 

/cniciriz-nl,  Louis  XIII. 

/okilaret-oul,  Louis  XIV. 

11  existe  des  exemplaires  auxquels  sont  jointes  des 
ciels  manuscrites  plus  amples  que  la  précédente. 

-j-  Il  existe  de  nombreuses  éditions  de  cet  ouvrage, 
Amsterdam,  Il iO,  4745,  1746,  1747,  1748  ;  Co;i- 
stantinople,  1770,  1779.  Quelques-unes  ont  une  clef 
imprimée. 

+  KRITIKO-PACIFIKOUKTAS  [Adolphe 
Mathieu,  écrivain  belge]. 
Voy.  la  «  France  littéraire»,  t.  XI. 

KRUDXER  (M^^de),  auteur  supposé. 

Valérie,  ou  Lettres  de  Gustave  de  Linar 
à  Ernest  de  G...  Paris.  Giguet  et  Michaud. 
1803,  2  vol.  in-12. 

Première  édition  de  ce  joli  roman,  souvent  réimprimé. 

Un  digne  et  respectable  vieillard,  M.  Tournachon  de 
Montvéran,  qui  fut  l'amant  de  madame  Krudner,  long- 
temps avant  qu'elle  ne  devînt  l'Égérie  d'Alexandre  de 
Russie,  nous  a  personnellement  affirmé  que  «  Valérie  » 
n'est  point  de  cette  dame.  Parmi  ses  relations,  madame 
Krudner  comptait  un  oratorien,dela  maison  de  Montmo- 
rency, très-épris  de  ses  charmes  et  de  son  esprit  :  il  ne 
fut  point  heureux  ;  néanmoins,  son  admiration  pour  elle 
ne  finit  qu'avec  sa  vie.  Lorsque  madame  Krudner  quitta 
la  France  pour  aller  s'établir  en  Suisse,  l'oralorien  la 
suivit.  Là,  pour  charmer  ses  loisirs,  il  composa  ce  petit 
roman.  Mais  notre  oratorien  fit  une  maladie  qui  l'enleva. 
En  mourant,  il  laissa  à  madame  de  Krudner  une  somme 
pour  faire  imprimer  son  livre.  Il  le  fut  bien,  mais  sous 
le  nom  de  l'exécutrice  de  sa  dernière  volonté. 

M.  de  Montvéran,  dont  les  souvenirs  de  son  intimité 
avec  madame  de  Krudner  sont  encore  très- vifs,  n'a  pu 
se  rappeler  dû  nom  de  l'oratorien,  le  véritable  auteur 
de  «  Valérie  ». 

M.  de  Montvéran  se  proposait,  il  y  a  quelques  années, 
de  publier  des  c  Souvenirs  de  mon  temps  »,  dans  les- 
quels trois  ou  quatre  feuilles  d'impression  eussent  été 
consacrées  à  madame  Krudner.  Il  est  à  regretter  que 
ces  «  Mémoires  »  n'aient  pas  été  publiés  ;  ils  renfer- 
maient, dit-on,  une  foule  de  faits  excessivement  inté- 
ressants et  curieux. 

-t-Le  2  septembre  1848,  M.  S.  Poltoratzki  adressait 
à  Quérard  la  lettre  suivante  : 

«  Eles-vous  bien  sûr  de  votre  affaire? 

i<  Si  l'ouvrage  est  de  1803,  n'est-il  pas  de  madame 

j  liriidner?  car  elle  a  quitté  la  France  polr  la  Suisse 

ien  après  1803,  et  vous  dites  que  c'est  en  Siisse  que 


y  Oratorien  composa  le  roman  que   madame  Krudner 

s'appropria  ensuite. 

«  Il  faut  consulter,  pour  s'assurer  de  tout  cela  : 

1"  «  Biogr.  univ.,  Michaud,  suppL,  à  Kmdner  »; 


457 


KRUGER 


KYPSELER 


4d8 


20  «  Encyclop.  des  gens  du  inonde  »; 

30   «  Dict.  de  la  conversation  »; 

40  (I  Un  long  article  de  Sainte-Beuve,  sur  madame 
Krudner  dans  la  «  Revue  des  Deux  Mondes,  »  du 
1<^>- juillet  1837  ;     • 

5"  «  Article  :  «  Alexandre  !<='■  »,  dans  la  «  liiugr. 
Michaud  »,  supplément. 

Je  n'ai  rien  de  tout  cela  sous  la  main  dans  ce  niu- 
ment. 

-I-  Voir  l'article  consacré  à  M"'"  de  K.  dans  la  «  Nou- 
velle Biographie  générale  »,  t.  XXVIII.  «Valérie  »  est 
une  des  productions  du  commencement  de  ce  siècle  qui 
a  le  moins  vieilli.  Le  plan  du  roman  est  faible,  les  per- 
sonnages sont  des  esciuisses  assez  pâles,  mais  les  idées 
et  les  sentiments  offrent,  avec  cette  mélancolie  vague 
qu'Ossian  et  Werther  avaient  mise  à  la  mode,  un  char- 
mant mélange  d'élévation  et  de  grâce  ». 

Le  prince  de  Ligne  s'amusa  à  écrire  une  continuation 
de  «  Valérie  ;>  (Leipzig,  1807),  et  ce  badinage  a  été 
inséré  dans  le  t.  XXIX  de  ses  Œuvres. 

-)-ll  existe  une  «  Vie  de  M'"^  de  Krudner  »,  Pims, 
1849,  2  vol.  in-8.  M.  Sainte-Beuve,  dans  ses  «  Por- 
traits de  femmes  » ,  a  apprécié  cette  personnalité  remar- 
quable avec  sa  finesse  habituelle. 

KRUGER,  apocr.  [Fr.-A.  Bouueau  Des- 
landes]. 

Histoire  des  anciennes  révolutions  du 
globe  terrestre,  avec  l'histoire  des  trem- 
blements de  terre,  depuis  Jésus-Christ  jus- 
qu'à présent;  traduit  de  l'allemand  par 
Sellius,  revue  et  augmentée  par  l'abbé  Sé- 
pher.  Paris,  1752,  in-12. 

Une  note  manuscrite  de  Naigeon  le  jeune  attribue  cette 
traduction  à  Deslandes.  En  lisant  le  «  Journal  des  sa- 
vants »,  édition  de  Hollande,  janvier  1754,  p.  182  et 
suivantes,  on  voit  effectivement  que  Deslandes  est  le  vé- 
ritable et  seul  auteur  de  cet  ouvrage. 

-|-  Cet  article  est  pris  du  «  Dictionnaire  des  ano- 
nymes »,  n»  7812,  et  t.  IV,  Table.  ferfcoKiiiger; 
Quérard  lui  a  donné  sa  forme  propre  en  en  faisant  une 
supercherie.  Il  reste  ici  comme  réimpression  du 
n"  3460  des  «  Supercheries  »  mais  il  faut  consulter 
aux  Anonymes  le  nouvel  article  «  Histoire  des  anciennes 
révolutions  du  globe  terrestre  ».  01.  B.— r. 

les  Effets  du 


ps.  [Henri-Alexis  Cahaisse  1 
I.   Dix  Titres  pour  un      '       "~ 


Fatalisme  ;  les  Erreurs  de  la  Justice,  etc. 
Paris,  Jomberl,  an  IX  (1801),  2  vol.  in-12. 
Recueil  de  dix  Nouvelles. 

II.  11  était  tenn)s,  ou  Mémoires  du 
marquis  de  Blinval;  par  l'auteur  de  «  Dix 
Titres  pour  un  ».  Paris,  Léopold  Collin, 

1808,  3  vol.  in-12. 

III.  Le  Prisonnier  de  Spandaw  ;  par 
l'auteur  de  «  Dix  Titres  pour  un  )k  Pa- 
ris, Librairie  économique,  1809,  3  vol. 
in-12. 

IV.  Mémoires  de  Joseph-Jean-Baptiste- 
Albouy  Dazincourt,  comédien-sociétaire 
du  Théâtre-Français,  directeur  des  specta- 
cles de  la  Cour,  et  professeur  de  décla- 
mation   au    Conservatoire.  Paris,  Favre. 

1809,  in-8.  —  Deuxième  édition.  Paris, 
le  même,  1810,  in-8,  avec  un  portrait. 

V.  Mémoires  de  Préville.  Paris,  Favre. 
1812,  in-8. 

Ces  deux  derniers  ouvrages  ont  été  insérés  dans  la 
«  Collection  des  Mémoires  sur  l'art  dramatique  »,  pu- 
bliée par  M.  Ourry,  et,  réunis,  ils  en  forment  le 
t.  VII. 

M.  Cahaisse  ne  s'est  donné  que  comme  l'éditeur  de 
ces  deux  ouvrages  ;  mais  l'opinion  publique  dit  qu'il 
en  est  l'auteur. 

VI.  Les  Ministres  anciens  et  ceux  de 
l'époque  actuelle,  jugés  d'après  leurs  œu- 
vres. Paris ,  Lebèf/iie  ,  1 82(5 ,  in-8  de 
48  pages. 

-H  K— Tii  [Klaproth]  . 

Des  articles  dans  la  «  Biographie  univer- 
selle»; ils  ont  rapport  à  des  personnages 
de  l'Asie. 

KYPSELER  (Gottlieb),  ps.  [Abraham 
RuchatJ. 

Les  Délices  de  la  Suisse,  où  Ton  peut 
voir  tout  ce  qu'il  y  a  de  plus  remarquable. 
Leiden,  171  i,  i  vol.  in-12. 


4o9 


L. 


460 


+  L.  (Eusèbe  de)  [de  Laurièke]. 
L'Origine    du    droit    d'amortissement, 
par  — .  Paris,  Buhiii,  169:2,  in-12. 

+  L.   [LUFNEU]. 

Lettre  a  M.  B.  (Bayle),  sur  l'impossibi- 
lité des  opérations  sympathiques,  par  — . 
Rotterdam,  Acher,  1697,  in-l:2. 

L.    (le  chev.    de),  ps.    [le   baron    de 

TSCIIOUDV]. 

Le  Vatican  vengé,  apologie  ironique 
pour  servir  de  pendant  à  1  Etrenne  au 
Pape,  ou  Lettre  d'un  père  à  son  lils,  à 
l'occasion  de  la  bulle  de  Benoit  XIV,  avec 
les  notes  et  commentaires.  La  Haije,  Van 
Chef,  17o2,  in-8. 

L'initiale  L  est  celle  du  nom  Liissy,  sous  lequel 
Tschoudy  a  aussi  écrit. 

-\-  Le  titre  porte  :  par  le  chevalier  D.  L.,  et  se 
termine  ainsi  :  Imprimé  à  Rome  aux  dépens  de  l'In- 
quisition et  se  vend  à  La  Haye,  chez  Van  Cleef, 
1752,  in-8  de  8,  VIII  et  il6  p. 

Les  deux  initiales  veulent  dire  de  Lussy,  nom  sous 
lequel  Tschoudy  a  aussi  écrit.  Voy.  aux  Anonymes  : 
*  Etrenne  au  Pape  ».  01.  B.— r. 

-4-L.  (JP)  [de  Lubert]. 
Léonille,  nouvelle.  lA'^flnff/,  Thomas,  IToo. 
2  vol.  in-8. 
L.,  ps.  [Voltaire]. 

Notes  sur  la  Lettre  de  M.  de  Voltaire  à 
M.  Hume  (au  sujet  de  J.-J.  Rousseau). 
1760. 

La  Lettre  sur  laquelle  sont  ces  notes  fait  partie  d'un 
opuscule  publié  en  novembre  17(56,  sous  ce  titre  :  «  le 
Docteur  Pansophe  »,  contenant  deux  lettres:  celle  de 
Voltaire,  et  une  autre  de  Bordes. 

Ce  fut  peu  de  temps  après  qu'on  publia  les  «  Notes  » 
que  nous  venons  de  citer.  Elles  ne  contredisent  en  rien 
la  Lettre.  Elles  en  sont  le  complément,  l'explication  et 
le  développement.  Ces  notes  n'étant  pas  plus  favorables 
à  Rousseau  que  le  texte  même,  on  fut  autorisé  à  penser 
qu'elles  étaient  de  la  même  main,  avec  d  autant  plus 
de  raisons, que  l'annotateur  avait  reproduit  textuellement 
des  opinions  émises  dans  «  le  Sentiment  des  ci- 
toyens » .  I 


H-  L.  [Lacoste,  avocat]. 
Judith  et  David,   tragédies,  par  M.  — . 
Amsterdam  [Paris),  Guillyn,  1763,  in-12. 

-\-  L.  (M.  de)  [de  Lusse], 

Recueil  de  Romances  historiques,  ten- 
dres et  burlesques,  par  — .  Paris,  Barbon., 
1767,  "2  vol.  in-8. 


«  Journal  des  Savants 
bre  17G6,  p.  277. 


édit.  de  Hollande, 
A.  A.  B-r. 


L. ,  ps.  [l'abbé  Baudeau]. 

Lettres  liistoriques  sur  l'état  actuel  de 
la  Pologne  et  sur  l'origine  de  ses  malheurs. 
Paris,  [Il '2,  in-8. 

-j-  L.  [Lacoste,  avocat]. 

Cléopàtre,  tragédie  en  cinq  actes,  par 
M.  — .  Dijon,  Franiin ,  et  Paris,  Pissot, 
J774,  in-1-2. 

-1-L.  (M.)  [Linguet]. 

Essai  philosophique  sur  le  monachisme. 
par — .  Paris,  1773-1777,  in-8  et  in-12. 

Cet  ouvrage  n'est  autre  chose  que  les  vingt-quatre 
premiers  chapitres  de  «  l'Histoire  impartiale' des  Jé- 
suites, par  le  même  auteur.  A.  A.  B — r. 

-hL.  [Lebas]. 

Mémorial  pittoresque  de  la  France,  ou 
Recueil  de  toutes  les  belles  actions,  traits 
de  courage,  de  bienfaisance,  de  patrio- 
tisme et  d'humanité ,  arrivés  depuis  le 
règne  de  Henri  IV  jusqu'à  nos  jours,  par — . 
Paris,  1787  et  années  suivantes,  gr.  in-4, 
Ulivr. 

-+-  L.  [L.-A.  Liomin]. 
Les  deux  Solitaires  des  Alpes,  ou  His- 
toire des  malheurs  du  comte  et  du  cheva- 
lier de  Malmore,   par  M.  — .   Lausanne, 
1791,  2  vol.  in-12. 

M.    Ersch,    dans    le    premier    supplément    de    la 

«  France   littéraire,  »   page  291,  dit  que  ce  livre  est 

en  grande  partie  l'histoire  de  l'auteur  et  de  son  frère 

I  tous   les   deux    pasteurs   à    Péri  en   Erguel,    près  de 

I  Brienne.  A.  A.  B— r. 


461 


L. 


/t02 


+  L.  [Langlès]. 

Description  du  Pégu  et  de  l'île  de  Cey- 
lan,  renfermant  des  détails  exacts  et  neufs 
sur  le  climat,  les  productions,  etc.,  de  ces 
contrées,  par  W.  Hunter,  Chr.  Wolff  et 
Eschels-Kroon,  traduit  de  l'anglais  et  de 
l'allemand  par  — .  Paris,  1793.  in-8. 

Catal.  Langlès,  n"  3401.  A.  A.  B— r. 

-h  L.  [Lepitre]. 

I.  Arlequin  imprimeur,  vaudeville.  Pa- 
ns. 1794,  in-8. 

Catalogue  Soleinne,  n»  3433. 

U.  L'Aveugle  supposé,  vaudeville.  Paris, 
1803,  in-8. 

Idem,  n"  3438. 

+  L.  [Larenaudière]. 

Des  articles  dans  la  «  Décade  pliiloso- 
phique»,  1794-1807. 

-1-L.  (le  citoyen)  [Lacombe]. 
L'Opéra  à  Cakhage,  opéra,  musique  de 
M.  (Méreaux).  Paris,  an  III,  in-8. 

-j-  L.  [La  Marche,  évêque  de  Saint-Pol 
de  Léon]. 

Le  Gouvernement  français  justifié  du 
reproche  d'inconséquence.  Réponse  de 
M.—  à  M.  le  curé  de  P.  Londres,  iSOi,  in-8. 

-+-  L.  (Henri)  [Henri  Lasalle]. 
Voy.  1. 1200,  b. 

•  ■+-  L.  (le  comte  de)  [Bernard-Germain- 
Etienne  La  Ville-sur-Illon,  comte  de  La- 
cépède]. 

Ellival  et  Caroline,  Paris ,  Panckoucke, 
1816,  2  vol.  in-12. 

L.,  ps.  [A.-L.-J.  Godin]. 

Vie  et  aventures  de  Joachim  Murât, 
depuis  sa  naissance  jusqu'à  sa  mort.  Paris, 
Méiiard  et  Deserme,  1816,  in-12,  avec  un 
portrait. 

Quoique  publié  sous  l'initiale  L.,  ce  volume  a  bien 
l'air  d'être  sorti  de  la  même  plume  que  «  l'Histoire 
de  Buonaparte  »,  etc.,  publiée  dans  la  même  année,  et 
par  les  mêmes  libraires. 

-t-L.  [Louis]. 

L'Heureuse  Rencontre,  comédie  en  un 
acte  et  en  prose,  mêlée  de  chants.  Millau, 
Carrère  jeune,  1818,  in-8. 

-h  L.  [Lecos]. 

Voy.  AxuRÉ,  l,  346  f. 

-+-  L.  (M.  de)  [de  Lisle]. 

Epître  à  la  Chambre  des  Députés  sur  la 
liberté  de  la  presse,  par  — .  Paris,  1818, 
in-8. 

-h  L.  [Henri  Lemaire]. 

Beautés,  victoires,  batailles  et  combats 
mémorables  des  ffrmées  françaises.  Paris. 
1819,  2  vol.  in-12. 


-+-  L.  [Jean-Baptiste  Lautaru]. 

Lettres  archéologigues  sur  Marseille, 
dans  la  «  Ruche  provençale  »,  1819-1822, 
6  vol.  in-8.  G.  M. 

-+-  L.  (Léon)  J^LaurierI. 

La  petite  Valérie,  vaudeville,  1823,  in-8. 

+  L.  [Lacoste,  théologal  et  vicaire  gé- 
néral du  diocèse  de  Dijon]. 

L'Art  de  se  connaître  soi-même ,  ou  la 
Recherche  des  sources  de  la  morale,  par 
J.  Abbadie.  Nouvelle  édition,  avec  des 
notes  explicatives  ou  critiques,  par  M.  — . 
Dijon,  V.  Larjier,  1826,  in-12. 

-f-  L.  (M.  de)  [le  chevalier  de  L'Espi- 

NASSE  DE  LaNGEAcJ. 

La  Science  dcTégner,  discours  en  vers, 
adressé  au  jeune  roi  de  France  François  II, 
à  l'époque  de  son  sacre,  par  Michel  de 
l'Hôpital,  traduit  du  latin  en  vers  français 
par  — .  Paris,  1826.  in-32. 

Réimprimé  en  1828,  in-8,  avec  le  nom  du  traduc- 
teur. 

-\-  L.  [Leblanc], 

Recherches  historiques  et  statistiques 
sur  xVuxerre,  ses  monuments  et  ses  envi- 
rons. Auxerre  et  Paris,  1830,  2  vol.  in-12. 

-+-  L.  (Auguste)  [Lecerf]. 

Les  Troupiers  en  cotillons,  vaudeville, 
1836,  in-8. 

-{-  L.  [Nicolas-Anthelme  Lavio-e]. 

Courte  instruction  populaire  sur  la  cul- 
ture du  mûrier  et  sur  l'éducation  des  vers 
à  soie.  Belley,  1836,  in-8;  2"  édit.  1837, 
in-8. 

-f-  L.  [Maurice  de  Longevialle]. 

Un  chapitre  de  plus  au  «  Mérite  des 
Femmes»,  souvenir  de  la  Terreur,  à 
Lyon,  en  1793,  par  — .  Lijon,  impr.  de  C. 
liey  jeune,  1844,  in-18  ;  't  édition,  Lyon, 
Dumoulin,  1832,  in-12. 

-j-  L.  (Hector  de)  [La  Ferriiîre-Percy]. 

Les  Saints  du  Passais  normand,  par  — . 
In-8,  8  pag. 

Extrait  d'une  «Histoire  inédite  de  l'arrondissement 
Domfront»,  publié  dans  «l'Université  catholique», 
numéro  de  septembre  1848. 

Cet  auteur  a  publié  de  nombreux  ouvrages  histo- 
riques. 

+  L.  [Lefebvre-Cauciiy]. 

Des  articles  dans  la  «Biographie  uni- 
verselle». 

+  L.  (D*^)  \\eW  Lemercier]. 

Des  articles  dans  la  ((Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

L..,  ps.  [IsoARD,  connu  sous  le  nom  de 
Delisle  de  Sales]. 

La  Bardinade,  ou  les  Noces  de  la  Stupi- 


403 


L**' 


464 


dite,  poënie  divisé  en  X  chants.  176o, 
in-8.  —  Nouv.  édit.  (prétendue),  à  la- 
quelle on  a  joint  le  Parrallele  de  Descartes 
et  de  Newton  (par  le  même  auteur).  La 
Haye,  et  Paris,  Cuissaii,  17(38,  in-S. 

Delisle  de  Sales  prétend,  page  73  de  sa  «  Défense 
de  l'Essai  sur  le  Journalisme  »,  ne  pas  être  l'auteur  de 
ce  poëme.  11  assure  que  «  les  bibliographes  connaissent 
«  l'auleur,  M.  L...,  son  ami  «.Aucun  bibliographe  de 
notre  connaissance,  dit  M.  Beuchot,  n'a  pu  nous  ex- 
pliquer quel  était  le  M.  L...  dont  veut  parler  Delisle 
de  Sales.  Au  reste,  tout  en  appelant  M.  L...  son  ami, 
Delisle  de  Sales  déclare  ignorer  si  cet  ami  vit  encore  ; 
il  avoue  au  surplus  être  l'auteur  de  l'un  des  dix 
chants. 

+  L**.  [Le  Brun]. 

Remarques  historiques,  politiques,  my- 
thologiques et  critiques  sur  la  Henriade  de 
Voltaire,  par  le  sieur  — .  La  Haye,  de 
Block,  1741,  in-8. 

M.  Van  Thol,  dans  ses  notes,  attribue  cet  ouvrage  à 
Michel    Linant,    ce    qui    est   peu   vraisemblable. 
A.  A.  B— r. 

4-L**. 

Le  Philosophe  au  Parnasse  français,  ou 
le  Moraliste  enjoué,  lettres  du  chevalier 
de  —  et  de  M.  de  M**.  Amsterdam,  Biiyn, 
1734,  in-8. 

L'Épitre  dédicatoire  est  signée  de  Lussy.  C'est  le 
masque  que  prit  le  baron  de  Tschoudi  lors  de  son  arri- 
vée en  Russie. 

Cette  correspondance  est  remplie  de  citations  tirées 
de  nos  poètes.  11  n'y  a  dans  tout  le  volume  qu'une 
lettre  de  M.  de  M*".  A.  A.  B— r. 

-\-  Parmi  les  treize  lettres  qui  composent  ce  volume, 
trois,  dit  Auguis,  sont  de  M.  de  M**',  deux  n'ont  pas  de 
signature.  01.  B. — r. 

4-  L..,  ingénieur  en  chef  des  F...  et 
Ch...  [Lecreulx,  ingénieur  en  chef  des 
Ponts  et  Chaussées]. 

Mémoire  sur  la  construction  des  che- 
mins publics  et  les  moyens  de  les  exécuter, 
couronné  par  la  Société  littéraire  de  Châ- 
lons  en  1779,  par  M.  — .  En  France,  1782, 
in-8. 

Catalogue  Noël,  de  Nancy. 

H-L**(M.)  [Lovseau]. 

Moyen  clair  et  solide  de  rétablir  la  cir- 
culation du  numéraire.  Réfutation  du  pro- 
jet de  M  Xecker,  ministre  des  finances, 
pour  rétablissement  d'une  Banque  natio- 
nale. Inconvénients  dune  Banque,  quelle 
qu'elle  puisse  être.  Par  —,  auteur  de  plu- 
sieurs ouvrages  "sur  l'ordre  public.  S.  /., 
'1789,  in-8. 

Une  édition  de  1790  porte  le  nom  de  l'auteur. 

4-  L**  et  R.  [Letour>el  et  R.a.mond]. 

L'Hôtel  Bazancourt,  ou  la  Prison  de  la 
garde  nationale,  vaudeville  en  un  acte, 
par  MM.  — .  Paris.  1817,  in-8. 


+  L***  [Lartu;.\llt]. 

Les  Principes  infaillibles  et  les  règles 
assurées  de  la  juste  prononciation  de  notre 
langue,  par  — .  Paris,  D'Hoiiry,  1070, 
in-12. 

-t-  L...  (le  sieur)  [Lesconvel]. 

Le  sire  d'Aubigny,  nouvelle  historique, 
par  — .  Paris,  Girin,  1098,  in-12. 

Voyez  aux  Anonymes,  «  Anecdotes  secrètes  des  rè- 
gnes... » 

■+-  L***  (la  comtesse  de)  [M™"  de  Gomez 

DE  VaSCONCELLE]. 

Le  Galant  Nouvelliste,  histoire  du  temps. 
Paris,  Ribou,  1703,  in-1-2. 

C'est  la  réimpression  d'un  roman  qui  avait  déjà  été 
publié  à  Paris  et  à  La  Haye  en  1093.  Barbier  l'avait 
attribué  à  tort  à  M""*^  la  comtesse  d'Auneuil.Voir  une  note 
de  M.  P.  L.  (Paul  Lacroix)  au  «  Bulletin  du  Biblio- 
phile, )-  1858,  no  4287,  indiquée  au  «  Manuel  du  Li- 
braire, »  tom.  II,  col.  1445. 

L***  (M""  la  marquise  de),  ps.  [La 
Chaussée]. 

Lettre  de  — ,  sur  les  Fables  nouvelles 
(de  La  Motte),  avec  la  Réponse  de  M.  D***. 
servant  d'apolosie.  Paris,  Pépie,  1719, 
m-[± 

Imprimé  aussi  dans  le  t.  VI  des  «  Amusements  du 
cœur  et  de  l'esprit  » . 

L'éditeur  des  «  Amusements  »  dit  que,  suivant  des 
gens  bien  instruits,  le  P.  Buffier,  jésuite,  est  l'au- 
teur de  ces  deux  critiques.  L.-Th.  Hérissant,  dans  la 
table  des  auteurs  du  «  Fablier  françois  »,  1771,  in-12, 
attribue  ces  deux  morceaux  à  La  Chaussée  :  c'était  l'o- 
pinion de  l'abbé  Desfontaines  dans  le  «  Nouvelliste  du 
Parnasse  »  ;  c'est  aussi  celle  de  l'auteur  de  la  «  France 
littéraire  »  de  1709.  On  croit  que  Sablier  y  a  eu 
part.  A.  A.  B— r. 

L***  (M,  de),  aiit.  dey.  [de  LaPlmpie  de 

S0LIGXAC[. 

Récréations  littéraires,  ou  Recueil  de 
Poésies  et  de  Lettres,  etc.  Paris,  Boudot, 
1723,  in-8, 

4-  L***  [Lenet]. 

Mémoires  de  M.  — ,  conseiller  d'Etat, 
contenant  l'histoire  des  guerres  civiles  des 
années  1049  et  suivantes.  Paris,  Guériii, 
il 2-).  2  vol.  in-12. 

Ces  Mémoires  ont  été  réimprimés. 

-r  L***  (M""")  [Levèque,  née  Cavelier]. 

L  Le  Siècle,  ou  les  Mémoires  du  comte 
de  Solinville,  par  — .  La  Haye  [Paris), 
1730,  1741,  in-12.    . 

II.  Lilia,  histoire  de  Carthage,  par  — . 
Amsterdam  [Paris],  1730,  in-12,  et  dans 
les  «  Amusements  du  cœur  et  de  l'esprit  >>, 
t.  IV. 

Cette  dame  a  composé  plusieurs  autres  ouvrages  en 
prose  et  en  vers.  Voyez  «  l'Histoire  littéraire  des  Femmes 


46S 


frani-oises.  »  M'ue Briquet  ne  l'a  point  placée  dans  son 
«  Dictionnaire  historique  >>  (1).  A.  A 

III.  Sancho  Pança  gouverneur,  poëme 
burlesque,  par  — .  Amsterdam,  Desbordes, 
173S,  in-l2,-26pag. 

IV.  Célénie,  histoire  allégorique.  Paris, 
Prault,  '173:3,4part.  in-l!2. 

V.  L'Auteur  fortuné,  comédie  en  vers, 
en  un  acte.  1740,  in-12. 

4-  L***  (la  marquise  de)  [de  Lassay]. 

Histoire  du  prince  Adonistus,  par  M'"*—, 
tirée  des  manuscrits  de  M'""  la  comtesse  de 
Verrue.  La  Haye,  1738,  in-li2,  180  pag.— 
Amsterdam,  1755,  in-12. 

L***,  ps.  [le  P.  BoNAVENTunE ,  de 
Sisteron]. 

Histoire  de  la  ville  et  de  la  principauté 
d'Orange.  La  Haye.  Marc  Chaves,  1741, 
in-4. 

Il  y  a  des  exemplaires  ainsi  intitulés  :  «  Histoire 
nouvelle  de  la  ville  et  principauté  d'Orange...,  par  le 
P.  Bonaventure,  de  Sisteron,  prédicateur  capucin  ».  Avi- 
gnon,Chaves,  1741,  avec  une  autre  préface,  à  la  fin 
de  laquelle  l'auteur  annonce  un  second  volume  qu'il  n'a 
point  donné.  On  trouve  ensuite  les  permi«sio?i«  des  su- 
périeurs et  le  sommaire  des  dissertations. 

A.  A.  B— r. 

+  L***  (l'abbé)  [Latour,  professeur  de 
septième  au  collège  de  Guienne,  mort  en 
1775]. 

L'Art  de  bien  parler  latin,  ou  Nouvelle 
Méthode  latine,  dans  laquelle  on  fait  usa.ge 
des  règles  ingénieuses  du  père  Monpied, 
bénédictin,  pour  les  genres  et  la  quan 
tité,  etc.,  par  M.  — .  Bordeaux,  J.  Clia- 
puis,  1743,  in- 18. 

+  L***  [Lieudé  de  Sepma.nville]. 
Lettre  sur  la  tragédie  de  Mérope.B/'Mxe/- 
les,  lia,  in-12. 

Catalogue  Soleinne,  t.  5,  n»  450. 

+  L***  (M"'  de)  [de  Lubert]. 


La  Veillée  galante,  par 
ris),  1747,  in-12. 


La  Haye  [Pa- 


-j-  (1)  Voici  dans  quels  termes  Quérard(i(  France 
littéraire»,  V,  274),  a  cru  devoir  rectifier  cette  dernière 
assertion  : 

«  A.  A.  Barbier,  eu  citant  cet  ouvrage,  sous  le 
no  10,481  de  son  «  Dictionnaire  des  ouvrages  anony- 
mes »,  2«  édit.,  ajoute  en  note,  en  parlant  de  cette 
dame  :  «  M™^  Briquet  ne  l'a  point  placée  dans  son 
«  Dictionnaire  historique  ».  C'est  une  nouvelle  preuve 
«  pour  nous  de  la  légèreté  avec  laquelle  notre  savant 
«  bibliographe  a  fait  souvent  son  travail.  Page  141  de 
«  son  «  Dictionnaires  des  françaises»,  aunomEvèque, 
«  M"*  Briquet  a  consacré  une  courte  notice  à  la  femme 
«  auteur  qui  fait  le  sujet  de  cet  article.  » 

0  impeccable  Quérard,  je  vous  retrouverai,  encore 
une  fois  au  moins,  aussi  juste  envers  celui  chez  lequel 
vous  avez  trouvé  tant  à  prendre,  sans  le  reprendre  tou- 
jours, mais  en  cachant  au  contraire  vos  nombreu.x 
emprunts!  01.  B.— r. 


+  L**''  [Linant]. 

Vanda ,  reine  de  Pologne,  tragédie, 
par—.  Paris,  Cailleau,  1751,  in-12. 

4-  L***  [Lacoste,  avocat]. 
Pièces  fugitives  en  prose  et  en  vers, 
par — .La  Haye,  1752,  in-12. 

On  trouve  dans  ce  volume  les  «  Lettres  galantes  et 
morales  »  qui  ont  été  ensuite  insérées  dans  le  recueil  in- 
titulé :  «  Lettres  anonymes,  »  1754,  in-12.  —  Ce 
même  recueil  contient  encore  les  «  Lettres  anonymes  », 
les  «  Lettres  de  Julie  à  Ovide  »,  et  les  Lettres  d'une 
demoiselle  entretenue  ».  Voy.  ces  mots  aux  Anonvmes. 
A.  A.  B— r." 

-H  L***  [Lacombe,  avocat]. 
Dictionnaire  portatif  des   Beaux -Arts, 
par  — .  Paris,  Hérissant,  1752,  in-8. 

Réimprimé  en  1751),  avec  le  nom  de  l'auteur. 
A.  A.  B— r. 

L***  (Madame),  p.  [Jean-Pierre  Moet]. 

Conversation  de  la  marquise  D*'*  avec 
sa  nièce  nouvellement  arrivée  de  i)ro- 
vince.  Ouvrage  posthume  de  —  ,  recueilli 
par  M***.  Amsterdam  [Strasbourg),  1753, 
in-8,  70  pagts. 

+  L***  (M.)  [Nicolas  de  L.\r,RA.\GE]. 

La  mort  de  Mandrin,  tragi-comiMlie  en 
deux  actes  (et  en  vers),  repr('s('i\té('  pour 
la  première  fois  à  Nancy,  sur  le  théâtre,  le 
3  février  1700.  Sur  la  copie  imprimée  à  Va- 
lence [Nancy,  impr.  de  P.  Antoine),  1756. 
in-12. 

-+-  L***  (l'abbé)  [Lambert]. 

Abrégé  de  l'Histoire  de  l'Empire  depuis 
l'an  1273,  par  — .  Londres,  aux  dépens  de 
l'éditeur,  1757,  in-12. 

On  trouve  à  la  suite  un  ouvrage  dont  le  faux-titre 
est  conçu  en  ces  termes  :  «  Histoire  abrégée  des  qua- 
rante premiers  évèques  de  Rome  et  de  l'empire  d'Oc- 
cident, »  t.  2. 

Ce  second  volume  n'est  autre  chose  que  la  réunion 
des  articles  de  la  «  Bibliothèque  raisonnée  »  sur  les 
premiers  volumes  de  «  l'Histoire  des  Papes,  »  publiée 
en  anglais  par  Bower.  A.  A.  B — r. 

-I-  L*"*""  [Lacombe]. 

Lettres  choisies  de  Christine,  reine  de 
Suède,  par  M.  — .  Villefranche,  Henri  Filo- 
crale,  1759,  in-12. 

L***,  ancien  médecin   des  armées   du 
roi,  ps.  [Charles-Auiiuste  Va.\deu.monde1, 
Voy,  B***,  I,  433  (/. 

-+-J/**(M.)[J.-B.  Laco.ste]. 
Judith  et  David,  tragédies.    Amsterdam 
[Paris),  1703,  in-12. 

-f-  L***  [Lancladk]. 

Traduction  du  Traité  de  lamifié  do  Ci- 
céron,  par  le  sieur  — .  Paris,  Debure,  1704, 
in-12. 


467 


468 


+  L...  [Le  Clerc,  avocat  au  bailliaacde 
Caen]. 

Lettre  de  M.  —  à  M.  D...,  curé  du  dio- 
cèse de  Vannes.  Amsterdam  [Paris),  1766, 
in-12. 

-I-L***(M.  de)  [de  Luchet]. 

Histoire  de  MM.  Paris  (de  Montmartel  et 
Duvernev),  par  — .  Sans  indication  de  lieu. 
1766,  in-8. 

+  L***  (M.  de)  [de  LoxgchampsJ. 

Mémoires  d'une  Religieuse,  écrits  par 
elle-même,  recueillis  par  — .  Par/s,  Lescla- 
part,  1766,  2  parties  in-12. 

+  L...  (M"^)  [M'"^4nkl  Le  Rebours] 
Avis  aux  mères  qui  veulent  nourrir  leurs 
enfants.  Utrecht,  17(37,  petit  in-12.  —  Nou- 
velle édition.  Paris,  1772,  petit  in-12.  — 
Troisième  édition,  1773,  in-12.  —  Qua- 
trième édition.  Paris,  1783,  in-12.  —  Cin- 
quième édition,  revue  et  considérablement 
augmentée.  Par  la  citoyenne  L.  R.  Paris, 
an  Vil,  petit  in-12. 

H-  L***  (M.  de)  [de  Lau.nay]. 
Poésies  diverses  de   société,    par   — . 
Londres,  Compaijnie,  1767,  in-12. 

-h  L***  [l'abbé  Du  Laurens,  ex-matliu- 
rin,  auteur  du  Compère  Mathieu]. 

Les  Abus  dans  les  cérémonies  et  dans  les 
mœurs,  par  — .  Genève,  Pellet  (Hollande), 
1767.  in-12.  Souvent  réimprimé. 

Réimprimé  à  Blois,  an  II,  in-S^ 

Dans  l'épitre  dédicatoire  de  ce  volume  assez  curieux, 
J.-J.  Rousseau  est  accusé  d'avoir  textuellement  copié 
son  «  Contrat  Social  »  dans  le  «  De  jure  civitatis  »  de 
H.  Hubert.  G.  M. 

+  La  première  édition  est  de  1765  ;  elle  porte  le 
titre  de  :  «  La  Vérité  ».  Voy.  aux  Anonymes. 

01.  B.-r. 

L***  (Alph.),  ps.  [de  Serres  de  la 
Tour]. 

Du  Plaisir.  Paris,  Dufour.  1767,  in-12. 

-f-L**'  [Etienne  Lamontag.ne,  médecin, 
mort  en  1769,  âgé  de  43  ans] 

Traité  de  la  prononciation  de  la  langue 
françoise,  ou  Essai  d'observations  survies 
vices  de  modulation  reprochés  aux  pro- 
vinces gasconnes...,  par  M.  — .  Bordeaux, 
1768,  in-12. 

H-  L***  (M.  de)  [Louis  Lesbros  de  la 
Versane,  de  Marseille]. 

I.  Traité  de  la  Garance.  Paris,  1768, 
in-S. 

n.  Traité  des  Mûriers.  Paris,  1769,  in-8, 

-\-  L***  [P.-Jacq.  Lautour]. 

Récréations  littéraires,  ou  Pensées  choi- 
sies sur  différents  sujets.  Amsterdam  et 
Paris,  1759,  in-12. 


-f- L***  (M.)  [Pierre-Camille  Lemoine]. 

La  Nouvelle  ^léthode  raisonnée  du  lila- 
son,ou  l'Art  héraldiquedu  P.  Me.nestrier, 
mise  dans  un  meilleur  ordre,  et  augmentée 
de  toutes  les  connaissances  relatives  à  cette 
science,  par  M.—.  Lyon,  Bruy  set-Pont  hus, 
1770,  in-8;  1780,  in-12. 

Voir  Aîiul,  «  Recherches  sur  la  vie  et  les  ouvrages 
du  P.  Menestrier.»  p.  200. 

-h  L***  (M.  de)  [de  Louvat,  de  Gre- 
noble]. 

Almodis  et  Amicie,  héro'i-comédie  en 
vers  et  en  cinq  actes.  S.  L  n.  d.,  1771, 

in-8. 

Jouée  en  1""1  sur  le  théâtre  de  Grenoble. 

-f-  L***  (M.  de)  [de  Lignac]. 

De  l'Homme  et  de  la  Femme  considérés 
physiquement  dans  l'état  du  mariage. 
Lille  et  Paris,  1772,  ou  Paris,  1773, 2  vol. 
in-12.  —  Nouv.  édit.  Paris,  1778,  3  vol. 
in-12. 

H-L...  (M.)  P'abbéDuvAL]. 
Poésies  diverses  de  société^  par — .  1 777, 
in-12. 

L'**  (l'abbé',  ps.  (le  P.  Lambert]. 

Lettre  de  M.  —  au  R.  P***,  sur  ce 
qu'on  devait  espérer  de  l'épiscopat  de 
M.  de  Juigné.  A  Ch...,  ce  20  février  1782, 
in-12. 

On  présume  que  Ch...  veut  dire  Ghailly,  village  où 
s'était  retiré  le  P.  Lambert,  chez  mesdemoiselles  de 
Champeron.  A.  A.  B— r. 


cln] 


L***  (M.)  [Laugier,  docteur -méde- 


La  Médecine  nouvelle,  ou  l'Art  de  con- 
server la  santé  et  de  guérir  les  maladies 
les  plus  rebelles  par  une  voie  douce,  com- 
mode et  très-efficace,  qui  réunit  tout  à  la 
fois  l'utile  et  l'agréable,  par  — .  Paris, 
1783,  in-8,  91  pag. 

L***  (Madame  la  comtesse  de)  ps. 
[Mademoiselle  Foxtette  de  Sommerv]. 

Lettres  de  —  au  comte  de  R*'*.  Paris, 
Barrois  l'ainé,  1783.  —  Nouvelle  édition, 
corrigée  et  augmentée.  1786,  in-12. 

-^  L***  (l'abbé)  [Nicolas  Le  Roy]. 

La  Tobiade,  ou  Tobie  secouru  par  l'ange, 
poëme  en  dix  chants,  par  M.  — ,  prêtre  li- 
cencié, desservant  l'hôpital  de  Sedan,  de- 
puis curé  de  Marville.  près  d'Vvois-Cari- 
gnan.  Sedan,  Marin,  1786,  in-12. 

+  L***  [.f.-B.  Lacoste]. 

Œuvres  de  M.  — ,  ancien  bâtonnier  de 
l'ordre  des  avocats;  nouvelle  édition,  re- 
vue et  augmentée  par  l'auteur.  Dijon, 
Frantin,  lt89,  2  vol.  in-12. 

Lacoste  est  mort  pendant  la  révolution.  A.  A.  B— r. 


469 


L... 


470 


+  L***,  de  Versailles  [Lemaitre]. 

Réflexions  philosophiques  sur  le  projet  de 
l'abbé  de  Saint-Pierre,  par  M.  — .  1790, 
in-8,  24  pag. 

+  L***  (lé  comte  de)  [de  Lamerville]. 

Système  approfondi  sur  les  moyens  de 
rétablir  les  finances  et  de  payer  la  dette 
en  changeant  la  forme  des  impôts,  par 
M.  — .  Paris,  Potier  de  Lille.  1790,  in-4. 

+  L...  (le  prince  de)  [le  prince  Charles- 
Joseph  DE  LiG.NE]. 

Mon  Refuge,  ou  Satire  sur  les  abus  des 
jardins  modernes.  Londres,  1801,  in-12. 

-I-L***  [J.-L.  Lacroix]. 
Ladouski  et  Floriska.  Paris,  Denlu,  an 
IX  (1801),  4  vol.  in-12. 

H-  L***  [Jacques  Lablée]. 

Seligny,  ou  l'Accusé  de  rapt,  suivi  de 
l'Homme'  à  la  mode,  et  du  Tocsin.  Paris, 
an  LX.  (1801).  in-12. 

H-  L***,  Orléanais  [Leber]. 

La  Pucelle  d'Orléans,  poëme  héroïque, 
dédié  aux  habitants  d'Orléans,  par  — .  Or- 
léans, Guyot  et  Beaufort,  an  XII  (180i), 
in-12,  24  pag. 

Ce  poërae,  en  trois  chants,  a  été  composé  à  l'occa- 
sion de  l'inau^ration  de  la  statue  de  la  Pucelle,  et 
imprimé  contre  le  vœu  de  l'auteur.       A.  A.  B— r. 

+  L...  (M.)  [Liaxcourt]. 
Souvenirs  de  — .  (En  vers.)  Paris,  Di- 
dot,  1806,  in-12. 

-f-  L***  (le  marquis  de)  [de  Langle]. 

Mon  Voyage  en  Prusse,  ou  Mémoires  se- 
crets sur  Frédéric  le  Grand  et  sur  la  cour 
de  Berlin,  par  — .  Paris,  Frechet,  1807, 
in-8. 

-f-L***  (Adrien)  [Adrien  Leroux]. 

L'Ausoniade,  ou  la  Bataille  de  Marengo 
poëme  en  dix  chants,  traduit  de  la  langue 
helvétienne  et  accompagné  de  notes.  Pa- 
ris, 1807,  in-12. 

H-L...  (le  prince  de)  [le  prince  Ch.-Jos. 
DE  Ligne]. 

Valérie,  ou  Lettres  de  Gustave  de  Linar 
à  Ernest  de  G***  [de  M""=  de  Krudner), 
continuées  par  — .  Dresde,  1807,  in-8, 
82  pag. 

-1-  L***  [Louis-Pierre-Prudent  Legav]. 

L  Elisabeth  Lange,  ou  le  Jouet  des  évé- 
nements, par  M.  — .  Paris,  1808,  3  vol. 
in-12. 

II.  Le  Fils  chéri  et  le  Fils  abandonné,  ou 
le  Mentor  moderne.  Paris,  1809,  5  vol. 
in-12. 


L**'  (Madame  de),  aut.  défj,  [la  com- 
tesse La  Ferté-Meun  (I)]. 

Alexandre  et  Caroline.  Paris,  Renard, 
1809,  2  vol.  in-12. 

L***  (le  comte  H.  de),  aut.  dég.  [le comte 
Henri  de  Verdier  de  Lacoste].  Pour  la 
liste  des  ouvrages,  voy.  le  tome  IV  de  la 
«  France  littéraire  »  à  Lacoste. 

+  L***  [LedhuvJ. 

Loisirs  de  M.—.  Paris,  Didot  aîné,  ISW, 
in-18. 

Ce  recueil,  joint  aux  Souvenirs  de  M.  L*'*,  Paris, 

1806,  Didot,  in-18,  complète  les  poésies  de  l'auteur, 

qui  n'ont  été  tirées  qu'à  un  petit  nombre  d'exemplaires. 

A.  A.  B— r. 

-I-  L***  [LucE  DE  Laxcival]. 

Folliculus,  poëme  en  quatre  chants,  par 
M.  — .  Paris,  J.-J.  Laurens  et  Delaunay, 
1812,  in-8,  52  pag. 

Cette  satire  contre  le  fameux  critique  Geoffroy  a  été 
supprimée  par  l'autorité.  Ou  en  trouve  des  fragments 
dans  une  autre  satire  de  M.  Bouvet  de  Cressé,  intitulée  : 
«  FoUiculi,  ou  les  Faiseurs  de  réputation,  »  1813, 
in-8.  A.  A.  B— r. 

Ch.  Durozoir,  dans  le  «  Dictionnaire  de  la  conversa- 
tion »,  XXVIl,  354,  attribue  ce  poëme  à  Joseph  Lingay, 
ami  de  Luce  Lancival.  01.  B.— r. 

H-  L***  [Charles-Louis  Lesur]. 

Du  Progrès  de  la  puissance  russe,  de- 
puis son  origine  jusqu'au  commencement 
du  xix^  siècle,  par — .  Paris,  Fantin,  1812, 
in-8. 

-I-  L***  [Joseph-Victor  Leclerc]. 
Lysis  et  la  Veillée  de  Vénus,  traduits 
par—.  Paris,  1813,  in-8. 

L***  (Auguste),  ps.  [Antoine-Jean  Le- 
tron.ne]. 

Nouveau  Dictionnaire  géographique  por- 
tatif, traduit  de  l'anglais  de  L.  Echart  par 
Vosgien.  Nouvelle  édition,  augmentée  et 
entièrement  refondue,  par—.  Paris,  Saiti- 
tin,  1813,  in-12. 

4-  L***  [M.  Lingay]. 

Éloge  de  Delille,  et  Critique  de  son 
genre  et  de  son  école,  par — .  Paris,  Chan- 
son, 1814,  in-8. 

+  L***  (l'abbé). 

Tradition  de  l'Eglise  sur  l'institution  des 
Évêques,  etc.,  par  M.  — .  Paris,  Le  Clère, 
1814,  3  vol.  in-8. 

La  «  Tradition  »,  dit  M.  Sainte-Beuve,  avait  été  com- 
posée à  partir  de  1811,  au  petit  séminaire  de*Saint- 
Malo,  oii  M.  de  La  Mennais  était  entré  en  prenant  la 


(1)  Et  non  «  Papillon  de  La  Ferté  »,  comme  Bar- 
bier la  nomme. 


471 


L... 


472 


tonsure.  Il  y  enseignait  les  malliématiques,  et  c'est  à 
ses  heures  de  loisir,  sur  les  cahiers  de  son  frère,  fonda- 
teur el  supérieur  du  sùniinairc,  qu'il  rédiçrea  cet  ouvragé 
de  Théologie.  (Porlraits  conlenii).,  I,  lili). 

01.  B.~r. 

L***  (Augustin),  ancien  contrôleur  prin- 
cipal des  droits  réunis,  ps.  [le  comte 
Jean-Gabriel-Maurice  Rocques  de  Mo.nt- 
gaillard]. 

Esprit,  Maximes  et  Principes  de  M.  Fran- 
çois-Auguste de  Cliâteaubriand,  membre 
de  l'Institut.  Paris,  Delaunay,  1815,  in-8. 

Ce  volume  a  été  reproduit,  en  18i8,  comme  seconde 
édition,  au  moyen  d'un  nouveau  frontispice. 

+  L...  (le  prince  de)  [le  prince  Ch.- 
Jos.  DE  Ligne]. 

Philosophie  du  Catholicisme,  par  — , 
avec  la  Réponse,  jiar  M'""  la  comtesse  de 
M...  de  B***.  Berlin,  181(3,  in-8. 

-h  L...  (Aline  de)  [M""  Verdier  de  La- 
coste] . 

I.  Les  Frères  hongrois,  roman  traduit  de 
rane:lais  de  miss  A. -M.  Porter...  par — . 
Paris,  1818,  3  vol.  in  12. 

II.  Antholin  Mélincourt,  ou  les  Enthou- 
siastes, roman  trad.  de  l'aniçlais.  Paris, 
1818,  2  vol.  in-12. 

-t-  L***  (M.  F.)  [F.  Lenormand,  avocat 
à  Caen]. 

Lettres  à  Jennie,  ou  Itinéraire  de  Paris  à 
Montmorency.  Paris,  1818,  in-8,  180  p. 

C'est  la  seconde  édition  augmentée  d'un  ouvrage  publié 
sous  e  titre  de  «  Lettres  à  Sophie,  »  par  M*",  Caen, 
1812,  in-8,  8r)  p.  A.  A.  B— r. 

H-  L...  [Lecos]. 

Théorie  de  la  surface  actuelle  de  la  terre, 
par  M.  André  [le  Père  Chrvsologue],  pré- 
cédée de  la  vie  de  l'auteur,  par  M. —  (vers 
1818),  in-8'. 

H-  L*'^*  [l'abbé  Jean  Labouderie]. 

Le  Christianisme  de  Montaigne,  ou  Pen- 
sées de  ce  grand  homme  sur  la  religion, 
par  M.  —.Paris,  1819,  in-8. 

-H  L***  [Lepage,  docteur  en  médecine]. 

Traité  de  la  médecine  par  Celse,  latin- 
français  en  regard,  texte  conforme  à  celui 
de  l'édition  de  Léonard  Targa,  traduction 
de  Henri  Ninmn,  revue  et  corrigée  par 
M.  — .  Paris,  1821,  2  vol.  in- 12. 

+  L***  (M™"  Julie)  [M' Julie  Lescot]. 
Adolphe  de  Prald ,   ou  l'Erreur   singu- 
lière. Paris,  1821,  3  vol.  in-12. 

L***  (de),  aut.  dég.  [F.  de  La  Rue, 
médecin]. 

Recherche  de  la  vérité,  ou  Coup  d'œil 
sur  la  brochure  de  M.  le  duc  de  Rovigo. 
Paris,  1823,  in-8. 


-I-  L***  (M.  de)  [Lemarec]  , 

Analyse  des  origines  gauloises,  de  La 
Tour-d'Auvergne,  suivie  d'un  Tableau  com- 
paré de  la  civilisation,  par  —  ,  sous-officier 
au  iPrégiment  de  ligne;  nouvelle  édition. 
reviKM't augmentée,  avec  cette  épigraphe: 
Aiili(iii(iiii  rxfjitirile  matrem.  —  Paris, 
Trou  ré,  lS2i,  in-8. 

+  L***  [Laporte]. 

Pèlerinaiïe  en  Italie.  Paris,  BoiiUand, 
1824,  2voT.  in-12. 

-+-L***  (M""^Jcnny)  [M'"Menny  Legrand]. 
La  Fille  de  l'Émigré,  épisode  de  1813. 
Paris.  1824,  3  vol.  ui-12. 

Réimprimée   l'année   suivante   avec  le  nom  de  l'au- 


+  V**  (M.)  [Paul  Lacroix]. 

I.  Œuvres  de  F.  Rabelais,  accompagnées 
de  notes  explicatives  du  texte  et  précé- 
dées d'une  notice  par — .  Paris,  ISto,  5v. 
in-32. 

II.  Œuvres  de  Malfilâtre,  nouvelle  édi- 
tion accompagnée  de  notes  et  précédée 
d'une  notice  par  M.  — .  Paris,  1825,  in-8, 
portr. 

+  L***  (M.)  [Le  Goupil]. 

Nouveau  Guide  des  sous- officiers  des 
troupes  à  cheval  de  la  ^arde  et  de  la  ligne. 
Paris,  1825,  ou  1828,  in-12. 

-I-  L...  (M.)  [l'abbé  Lacoste] . 

Traité  de  la  vérité  de  la  religion  chré- 
tienne, par  J.  Abbadie.  Nouvelle  édition 
avec  des  notes  explicatives  ou  critiques, 
par  — .  Lyon,  V.  Lagier,  1826,  4  vol. 
in-12. 

-f-  L***  (Alphonse)  [Lescot]. 
De  la  salubrité   de   la    ville  de  Paris, 
par  —.Paris,  Huzard,  1826,  in-8. 

-I-  L"***  (Adolphe  de)  [le  comte  Adolphe 
Ribbing]. 

Voy.  la  'i  France  littéraire»,  tome  XII, 
pag.  292  et  suiv. 

-hL***  [Silvy]. 

Relation  concernant  les  événements  qui 
sont  arrivés  à  Thomas  Martin,  laboureur  à 
Gaillardon,  dans  les  premiers  mois  de  1816. 
Noiuelle  édition,  revue  et  augmentée  de 
plusieurs  lettres  du  sieur  Martin,  par  — , 
ancien  magistrat.  Paris,  1831,  in-8. 

4-  L*"**  (Auguste)  [Lambert]. 

Système  financier  et  colonial,  ou  Plan  de 
deux  grands  établissements  industriels  in- 
dispensables au  développement  de  la  pros- 
])érité  de  la  France,  par  — .  Paris,  Remois- 
Ae;(c/,1832,  in-8. 


473 


L** 


474 


L...,  conventionnel,  apoc.  [le  baron  dk 
Lamothe-LangoxJ  . 

Histoire  pittoresque  de  la  Convention 
nationale  et  de  ses  principaux  membres. 
Paris,  Ménàrd,  1833,  -i  vol.  in --8,  avec 
portrait. 

+  L...  (M.  l'abbé  Eu  g.)  [Lauuent]. 

Notre-Dame  de  la  Délivrance,  notice 
historique  sur  la  chapelle,  esprit  et  pra- 
tique du  pèierinaa;e,  par  — .  Cnen,  Hardcl, 
1840,  in-8. 

L...  (la  duchesse  de) ,  ps.    [le  marquis 

DE   FOUDRAS]. 

Madame  de  Miremont.  Première  ])artie. 
(Extrait  de  la  iMode).  Paris,  ISili,  in-8 
96  pages. 

■+-   L***  (Alexandre)   [Alexandre  Les- 

GUILLEZ]. 

Notice  historique,  statistique  (  t  topogra- 
phique sur  Valmont,  sur  An;;erv)lle,  par—. 
Rouen,  1860,  in-12.  "  G.  M. 

-I-L...  (Berthe  de)  [Charles   Coligny]. 
Des   articles   dans   «  l'Illustrateur    des 
Dames  » . 

4-  L****  (M'"'  de)  [Lubert]. 
Mourat  et  Turquia,   histoire  africaine. 
Londres  (Paris),  Clément,  17oâ,  in-12. 

Voyez  aux  anonymes  :  Anecdotes  africaines.  » 

4-  L....  (M.)  [LaMettrie]. 

Vénus  métaphysique,  ou  Essai  sur  l'ori- 
gine de  l'âme  humaine,  par  — .  Berlin, 
Voss,  17.j2,  in-12. 

-\-L....  [de  Limairac]. 

Le  Royalisme,  ou  Mémoires  de  Du  Barri 
de  Saint-Aunez  et  de  Constance  de  Cezelli, 
sa  femme  ;  anecdotes  héroïques  sous 
Henri  IV,  par — .  Paris,  Vallade,  1770, 
in-8. 

Quelques  exemplaires  portent  le  nom  de  l'auleur  sur 
le    frontispice    et    au    bas    de    l'épitre    dédicatoire. 
A.  A.  B— r. 

L....  (le  marquis  de),ps.  [Champcenets]. 

Lettre  du  marquis  de  L...  (Louvois) 
quinze  jours  avant  sa  mort,  avec  la  ré- 
ponse de  M.  de  C.  (Champcenets).  1788, 
in-8. 

-+-L....  [Le  Coz]. 
Voy.  1,  728  d. 

-f-  L...  (le  baron  de)  [Etienne-Léon  La 
xMoTiiE-HouuA.NcouRT ,  connu  plus  tard 
sous  les  titre  et  nom  de  baron  deLAMoTiiE- 
Langon] 

Maître  Etienne,  ou  les  Fermiers  et  les 
"Châtelains.  Paris,  1829,  4  vol.  in-12.         ' 


a       -H  L....  (M.  le  comte)  [le  comte  Alexan- 
dre de  Laborde]. 

1  Institutions  pour  améliorer  le  caractère 
moral  du  peuple,  ou  Adresse  aux. habitants 
de  New-Lanark,  en  Eco.-se,  traduit  de 
l'anglais  de  Robert  Owen.  Paris,  1819, 
broch.  in-8. 

+  L...,  (M.  de)  [H.  Lelargë  de  Lour- 

DOUEIX]. 

Le  Fil  d'Ariane,  offert  à  l'intérêt  public 
et  à  l'histoire,  pour  sortir  du  labyrinthe  li- 
béral et  doctrinaire.  Paris,  1820,  iv  et 
92  pag. 

H-  L....  (le  chev.)  [le  chevalier  James 
Lawrence]. 

L'Empire  des  Nairs,  ou  le  Paradis  de 
lamour.  Hambourg,  1814,  4  vol.  in-12. 

Cet  ouvrage,  imprimé  en  1807,  fut  saisi  à  l'instant 
et  ne  fut  vendu  que  sous  la  condition  qu'on  exporterait 
l'édition  entière.  Il  fallut  s',y  soumettre.  Le  livre  ne 
circula  pas  en  France.  L'auteur  n'obtint  qu'en  1814  la 
permissiun  de  l'y  mettre  en  vente.  Quoique  imprimé 
en  1807,  la  date  de  sa  publication  est  donc  de  1814. 
Cet  ouvrage  a  été  reproduit  sous  ce  titre  .  «  Panorama 
des  boudoirs,  ou  l'Empire  des  Nairs,  le  vrai  paradis 
de  l'amour.  »  Paris,  Pigor eau,  1810,  4  vol.  in-12, 
fig.  col. 

_l_  j^****  [Lebel]. 

L'Observateur  au  Marais,  sur  diverses 
I   combinaisons  du  Trente-et-Quarante.  Pa- 
ris, 1818,  in-8,  32  pag.  —  3"=  édit.  Paris, 
1818,  in-8,  32  pag. 

-1-L....  [Lhomond]. 

La  Xiphonomanie,  ou  l'Art  de  l'escrime, 
poëme  didactique,  par  — .  Anqoiih'me, 
1821,  in-8. 

-f-L...  (le  colonel)  [Lamare]. 

Relation  des  sièges  et  défenses  d'Oli- 
voiira,  de  Badajoz  et  de  Campo-Ma\  or,  en 
ISII  et  1S12,  par  les  troupes  françaises 
(le  rariiK'c  du  Midi  en  Espagne,  par  — . 
Paris,  Anselin,  1826,  in-8,  pK 

-^  L....  (M.)  [LeBl.vxc]. 

Recherches  historiques  et  statistiques 
sur  Auxerre,  ses  monuments  et  ses  envi- 
rons, par  — .  Auxerre,  Gallot-Fournier, 
1830,  2  vol.  Jn-12. 

4-  L....  [Etienne  de  la  Montagne]. 
Lettre  de  M.  —  à  M.  Castelber-r.  1762. 
in-12. 

_l_  L*****  [Laujon]. 

Les  A-propos  de  société,  ou  Chansons  de 
M.  — .  Paris,  1776,  3  vol.  in-8. 

-{-  L*****  [.lacques  Lablée]. 

Campaspe,  ou  le  Triomphe  d'Alexandre, 
scènes  dramati([ues  (en  prose).  Amslerdani 
[Paris),  1779,  in-8. 


475 


LA  BARRE 


47G 


+  L (M.  de)  [de  Landine]. 

L;i  Philosophie  corpusculaire,  ou  des 
Connoissanceset  des  Procédés  magnétiques 
chez  les  (livers  peuples,  par  — .  Paris, 
Cuchet,  178o,  in-8. 

-\-  L [Legay,  auteur  du  «  Marchand 

forain  »,  etc.  »]. 

L'Hermite  de  la  vallée  de  Luz,  et  les  Dé- 
sespérés, par  M.  — .  Paris.  1816,  3  vol. 
in-12. 

-\-L (M.  Alexandre)  [Alexandre  Les- 

GUILLEZ]. 

Lettres  sur  la  ville  de  Rouen,  ou  Précis 
de  son  histoire  topographique,  civile,  ec- 
clésiastique et  politique,  depuis  son  ori- 
gine jusqu'en  4826.  Rouen,  Frère,  18:26, 
in-8. 

-\-  L******  (M""")  [Marie-Louise-Rose  Lé- 
vêque,  dame  Pétignv  de  Saint-Romain]. 

Aurélie ,  ou  l'Intéressante  Orpheline. 
Nevers,  1806,  2  vol.  in-18. 

Reproduit  avec  de  nouveaux  titres  portant  le  nom 
de  l'auteur  et  l'adresse  de  Paris. 

-|-L******(M.)  [Lepitre]. 

Quelques  souvenirs,  ou  notes  fidèles  sur 
mon  service  au  Temple  depuis  le  8  dé- 
cembre 1792  jusqu'au  26  mars  1793,  et 
sur  quelques  faits  relatifs  au  procès  de  la 
reine,  et  à  celui  des  membres  de  la  Com- 
mune accusés  de  conspiration  avec  la  fa- 
mille royale.  Paris,  H.  NicoUe,  181i,  in-8. 

Une  autre  édition  porte  le  nom  de  l'auteur. 

-j-L (le  c.  Henri  de)  [de  Lacoste]. 

L  Le  Templier,  le  .luif  et  l'Arabe,  imité 
librement  de  l'allemand,  par — .  Paris,  Ar- 
thus  Bertrand,  1818,  3  vol.  in-12. 

II.  La  Fille  de  baigneur  d'Augsbourg, 
ou  l'Honneur,  l'Amour  et  la  Féodalité, 
imité  librement  de  l'allemand.  Paris,  1818, 
in-8. 

III.  Chroniques  allemandes  (imitées  li- 
brement de  l'allemand).  Pa?'is,  1818,  6  vol. 
in-12. 

H-L******  (de)  [le  c.  Henri  de  Lacoste]. 

Quelques  scènes  de  la  vie  des  femmes, 
ou  les  Aventures  d'un  chevalier  français, 
par—.  Paris,  Arthus  Bertrand,  1818,  3  v. 
in-12. 

-+-L (l'abbé  de)  [Lauraguel]. 

Epître  à  mon  poêle,  dédiée  à  mes  amis, 
par—.  Paris,  1787,  in-8. 

_l_  L*********  [Louis-François  L'Héri- 
tier]. 

Les  Malheurs  d'une  libérée.  Paris  , 
Tenon,  1829,  in-12  de  lo4  pages. 

Ce  roman  a  été  plus  tard  inséré  tout  entier  dans  les 
c  Mémoires  de  Vidocq.  » 


a\      -l-L****' A***  [Lazare  AuGÉ]. 
I      Tableau  dicho-synoptique  de  l'histoire 
ancienne,  fondé  sur  les  lois  philosophiques 
de  l'histoire.  Versailles,  Kh-ffer,  1839,  in- 
fol.  piano. 

LA  B***  (le  chevalier  de),  ps.  [de 
Bastide]. 

I.  Les  Confessions  d'un  Fat.  Paris,  1749; 
Francfort,  1750,  2  part,  in-12. 

II.  Le  Tribunal  de  l'Amour,  ou  les 
Causes    célèbres    de    Cythère.    ùjthère, 

1730,  2  part,  in-12. 

III.  Le  Tombeau  philosophique,  ou 
Histoire    du   marquis   de***.   Amsterdam, 

1731,  2  part,  in-12. 

+  LA  B***  (M.  de)  [de  la  Beaumelle]. 

Le  Siècle  de  Louis  XIV,  par  M.  de  Vol- 
taire.—  Nouv.  édit.,  augmentée  d'un  très- 
grand  nombre  de  remarques  ,  par  — . 
Francfort,  V  Knoch  et  J.  G.  Eslinger,  ou 
Metz,  Bouchard  jeune.  1733,  3  vol.  in-12. 

La  Beaumelle  n'a  fait  de  remarques  que  pour  le  pre- 
mier volume.  Le  chevalier  de  Mainvilliers  l'a  remplacé 
pour  les  deux  autres. 

Voir  le  n"  391  de  la  «  Bibliographie  voltai- 
rienne  » . 

-+- LA  B [le  comte  Henri  de  la 

BedovèreJ. 

Les  souffrances  du  jeune  Werther,  tra- 
duit de  Goethe.  Paris,  an  XII,  in-12,  tiré 
à  fort  petit  nombre.  Paris,  1809,  in-8.  — 
[V  édit.  Paris,  Crapelet,  1843,  in-8,  xii, 
304  p. 

La  seconde  édition  renferme  3  gravures  d'après  les 
dessins  de  Moreau  :  la  3<=  en  offre  d'autres  d'après 
Tony  Johannot.  Un  exemplaire  unique  sur  vélin 
avec  les  dessins  originaux  s'est  trouvé  en  1862  à  la 
vente  de  la  belle  bibliothèque  du  traducteur,  amateur 
distingué  et  très-zélé;  c'est  lui  qui  avait  fait  l'acquisi- 
tion de  la  collection  révolutionnaire  de  l'avocat  Des- 
fhiens,  laquelle  est  entrée  à  la  Bibliothèque  Impé- 
riale. 

LA  BAISSE  (de),jo*.  [le  P.  Sarrabat]. 

Dissertation  sur  la  circulation  de  la  sève 
dans  les  plantes.  Bordeaux,  1733,  in-8. 

Cette  pièce  a  été  insérée  dans  le  Recueil  de  disser- 
tations couronnées  par  l'Académie  de  Bordeaux,  depuis 
1715  jusqu'en  1739,  C  vol.  in-12.  A.  A.  B— r. 

LA  BARONIE  (François  de),  ps  [Florent 
Chrétien]. 

Seconde  Réponse  de  —  à  M.  Pierre  de 
Ronsard,  prêtre,  gentilhomme  vendomois, 
évèque  futur;  plus  le  Temple  de  Ronsard, 
011  la  Légende  de  sa  vie  est  écrite.  {Orlé- 
ans), 1363,  in-4. 

La  Croix  du  Maine,  in-4,  t.  I,  p.  204. 

A.  A.  B— r. 

LA  BARRE,  nom  abrév.  [François  Pou- 
lain DE  La  Barre].  Pour  la  liste  de  ses 


477 


LA  BARRE 


LABORDE 


IS 


ouvrages,  voy.  «  la  France  littéraire  »  ; 
La  Barre. 

LA  BARRE  (Eugène),  ps.  [F.  Grille] 
auteur  de  «  Petites  Lettres  sur  la  pro- 
vince »  ,  (au  nombre  de  sept) ,  imprimée; 
dans  «  l'Album  >v ,  journal  [1819]. 

LA  BASSÉE,  écuyer  de  M.  l'électeur  de 
Bavière,  auteur  supposé  [Jacques  de  Sol- 
leyssel]. 

Deux  ouvrages  de  SoUeygsel,  son  «  Maréchal  métho- 
dique »,  et  son  «  Dictionnaire  des  termes  de  Cavalerie» 
ont  été  imprimés  sous  le  nom  de  La  Bassée  dans  la 
première  partie  du  livre  intitulé  :  les  «  Arts  de 
l'homme  d'épée  ».  Voy.  aux  Anonymes. 

LA  BASTIE  (le  baron  de) ,  nom  seign. 
[Joseph  BiMARD,  baron  de  La  Bastie]. 
Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  à  La  Bastie. 

LA  BASTIE  (de),  mm  abrév.  [Jean- 
Joseph  Fougasse  d'Entrechaux  de  La 
Bastie,  évêque  de  Saint-Malo],  Voy.  «  la 
France  littéraire  »  à  La  Bastie. 

LABAT  (Eugène) ,  ps.  [Cavazzi]. 

L  Avec  M.  Charles  Desnoyer  :  «  Ri- 
chard Savage  »  ,  drame  en  5  "act.  (et  en 
prose).  Paris,  Barba,  Delloye,  1839,  in-8 
a  2  col. 

Représenté  pour  la  première  fois  sur  le  Théâtre- 
Français,  le  11  octobre  1838. 

IL  Avec  M.  Charles  Desnoyer  :  la 
«  Vie  d'un  comédien  » ,  comédie  en  quatre 
actes.  Paris,  Ch.  Tressa,  18i2,  in-8  à 
2  colon. 

Représentée  pour  la  première  fois  sur  le  théâtre  de 
rOdéon,  le  23  décembre  1841. 

Ces  deux  pièces  font  partie  de  «  la  France  dramati- 
que au  dix-neuvième  siècle  ». 

LABAUME  (l'abbé  de),  mm  abrév. 
[MoRLN  DE  Labaume].  Voy.  «  la  France 
littéraire  »  à  Labaume. 

LABAUiME  (G.  de),  mm  abrév.  [Grii-- 
fet  de  Labaume].  Pour  la  liste  de  ses 
ouvrages,  voy.  les  Corrections  et  Addi- 
tions de  «  la  France  littéraire  »  à  Grif- 
fet  de  Labaume. 

LABÉ  (Louise) ,  ps.  [Louise  Charly, 
dame  Perrin,  plus  connue  sous  le  nom 
de].  Voy.  «  la  France  littéraire  »  à  Labé. 

LA  BEAUiMELLE,  nom  abrév.  [Angli- 
viel  de  La  Beaumelle].  Pour  deux  écri- 
vains de  ce  nom,  le  père  et  le  fils,  voy. 
«  la  France  littéraire  »  et  ses  Corrections 
et  Additions,  à  La  Beaumelle.  I 

-I- LA  BEAUMELLE. 

Un  empire  se  rend-il  plus  respectable! 
par  les  arts  qu'il  crée,  que  par  ceux  qu'il' 


adopte  ?  Discours  prononcé  par—.  (Com- 
posé par  le  chevalier  de  Méhégan).  Copen- 
hague, 1731,  in-4. 

Méhégan  a  fait  réimprimer  ce  discours  sous  son 
nom,  à  Paris,  chez  Brocas,  1757,  in-8.  Voyez  la 
préface  de  cette  nouvelle  édition.       A.  A.  B— r. 

LA  BÉDOLLIÈRE  (Emile  de) ,  mm  abrév. 
[Emile  Gigault  de  La  BédollièreI.  Pour 
la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  les  Correc- 
tions et  Additions  de  «  la  France  litté- 
raire »  à  La  Bédollière. 

LA  BÉDOYÈRE,  nom  abrév.  [le  comte 
Henri  Huciiet  de  La  Bédovère].  Pour  la 

liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la  France 
littéraire  »  à  La  Bédoyère. 

LA  BERCHÈRE,  notn  abrév.  [Le  Goux 
de  La  Bercuère].  Pour  la  liste  de  ses  ou- 
vrages, Voy.  «  la  France  littéraire  »,  à  Le 
Goux  de  LÀ  Berchère. 

4-  LA  BERGE  (Eugène  de)  [Raymond 
Brucker]. 

Des  articles  de  journaux. 

LA  BERGERIE,  7iom  abrév.  [Rougier  de 
La  Bergerie].  Pour  la  liste"  de  ses  ouvra- 
ges, voy.  «  Ja  France  littéraire  >■'  et  ses 
Corrections  et  Additions,  à  Rougier  de  La 
Bergerie. 

-h  LA  BISSACIIERE  (M.  de). 

Etat  actuel  de  TunUn,  de  la  Cochinchine, 
et  des  royaumes  de  Camboge,  Laos  et  Lac- 
Tho,  par—,  missionnaire  qui  a  résidé  dix- 
huit  ans  dans  ces  contrées  ;  traduit  d'après 
les  relations  originales  de  ce  voyageur  (ou 
plutôt  rédigé  par  M.  de  Montyonf.  Paris, 
Galigmini,  1812,  2  vol.  in-8. 

LA  BOISSIERE,  ps.  [Hervieux,  plus 
connu  sous  le  nom  de],  curé  de  Saint- 
Jacques,  à  Corbeil. 

On  lui  attribue,  mais  on  l'attribue  aussi  à  l'abbé  de 
La  Molère,  l'ouvrage  intitulé  :  «  Préservatif  contre  les 
faux  principes  et  les  maximes  dangereuses  établies  par 
M.  de  M'"  (de  Montgerou),  pour  justifier  les  secours 
violents  qu'on  donne  aux  convulsionnaires  ».  1750, 
1787,  iu-12. 

-{-  LABONNE  (Jean)  [Emile  Chevalet]. 
Des  articles  de  journaux. 

LABORDE  (Jean-Benjamin  de),  fermier 
général,  mort  sur  l'échafaud  révolution- 
naire, le  28  avril  J79i,  apocr. 

Tableaux  topographiques,  pittoresques, 
physiques,  historiques,  politicfues  et  litté- 
raires de  la  Suisse,  avec  la  Table  analyti- 
que. Paris,  Clousier,  1780-81,  4  vol.in- 
fol. ,  ornés  de  278  planches,  ou  13  tomes 
formant  8  vol.  in-4,  et  2  vol.  gr.  in-fol.  de 
planches. 

Les  Tableaux  ou  Voyages  pittoresques  de  la  Suisse, 
entrepris  daus  la  vue  de  bien  faire  connaître  tout  ce 


479 


LABORDE 


LA  BORIE 


480 


qne  cet  inlt'ressanl  pays  offre  de  curieux  dans  tous  les 
genres,  tant  au  physique  qu'au  moral,  oiiti'té  moins  exé- 
cutés par  de  Laborde  que  par  le  concours  de  plusieurs 
savants,  littérateurs  et  artistes  recommamiables.  La  de: 
cription  minéralogique  est  traitée  avec  beaucoup  de  soin 
et  d'exactitude,  parBesson.  Ce  qui  est  relatif  à  l'histoire 
et  aux  institutions  des  cantons  de  la  liscue  est  en  grande 
partie  l'ouvrage  de  M.  le  général  Zurlauben  de  Zoug, 
membre  de  l'ancienne  Académie  des  Inscriptions,  et 
homme  d'Etat  profondément  versé  dans  la  connaissance 
des  annales  civiles  et  militaires ,  de  même  que  des  an 
tiquilés  de  sa  patrie.  La  topographie  est  calquée  sur 
Foesi,  le  plus  exact  et  le  plus  complet  des  géographes 
indigènes  de  l'Helvélie.  La  table  analytique  a  été  rédigée 
par  Quêtant. 

LABORDE  (le  comte  Alexandre-Louis- 
Josoph  de) ,  membre  de  rAcadémie  royale 
des  Inscriptions  et  belles-lettres,  de  la 
Société  des  Antiquaires  de  Londres,  etc.  ; 
mort  à  Paris,  le  :20  octobre  1812. 

Il  existe  beaucoup  d'ouvrages  sous  le  nom  du  comte 
Alexandre  de  Laborde  (voy.  la  «  France  littéraire  »  et  ses 
«  Corrections  et  Additions  »),  mais  beaucoup  d'entre 
eux  lui  sont  contestés.  Voici  ce  que  nous  lisons  dans  la  fa- 
meuse «  Préface  envoyée  de  Berlin  » ,  page  xxxviij  et 
xxxix,  au  sujet  de  diverses  revendications. 

«  Quelqu'un  qui  entreprendrait  de  prouver  au  public 
que  M.  Alexandre  fle  Laborde  n'est  auteur  d'aucun  des 
ouvrages  qu'il  a  publiés  sous  son  nom,  ne  lui  appren- 
drait peut-être  rien  de  nouveau.  Mais  celui  qui  aurait 
l'indiscrétion  de  faire  connaître  les  noms  des  personnes 
par  qui  ces  ouvrages  ont  été  composés,  serait  sûr  que 
la  malignité  lui  saurait  gré  de  cette  révélation.  Mais  il 
serait  à  craindre  qu'en  cherchant  à  divulguer  des  se- 
crets qu'on  est  crnvenu  de  tenir  cachés,  il  ne  commit 
quelques  méprises.  Nous  ne  pourrons  nous  dispenser  de 
blâmer  les  personnes  qui  s'obligent  à  se  dire  à  l'oreille, 
assez  haut  pour  que  tout  le  monde  l'entende,  que  «  l'Iti- 
néraire descriptif  de  l'Espagne  »  (1),  qui  a  fait  la  répu- 
tiition  littéraire  de  M.  de  Laborde,  n'est  point  son  ou- 
vrage, et  qu'on  n'est  même  pas  certain  qu'il  ait  lu  les 
cinq  volumes  qui  le  composent.  Pourquoi  soutenir  que 
ce  livre  soit  l'ouvrage  d'un  humble  médecin  français  qui 
avait  longtemps  séjourné  en  Espagne?  11  n'y  a  pas  de 
doute  que  si  M.  Carrère  eût  cfTectivement  composé  cet 
ouvrage,  il  n'en  aurait  pas  vendu  le  manuscrit  3,000  fr. 
à  M.  de  Laborde,  et  n'aurait  pas  pour  cette  somme  per- 
mis que  M.  de  Laborde  le  fit  imprimer  sous  son  nom. 
Il  est  bien  vrai  que  le  docteur  Carrère  avait  composé  un 
excellent  Itinéraire,  mais  qui  prouve  que  ce  soit  celui 
que  M.  de  Laborde  nous  a  donné  sous  son  nom?  J'ai 


(1)  «  Itinéraire  descriptif  de  l'Espagne  et  'Tableau 
des  différentes  branches  d'adminislalion  et  de  l'indus- 
trie de  ce  royaume  ».  Paris,  1808  ou  1809,  5  vol. 
iu-8,  et  .\tlas  pet.  in-4  de  29  caries.  —  3»  édition, 
revue,  corrigée  et  considérablement  augmentée;  pré- 
cédée d'une  «  Notice  sur  la  configuration  de  l'Espagne  el 
de  son  climat  »,  par  M.  de  Humboldt  ;  d'un  «  Aperçu 
sur  la  géographie  physique  »,  par  M.  le  colonel  Borj  de 
Saint-Vincent ,  et  d'un  «  Abrégé  historique  de  la  mo- 
narchie espagnole  et  des  invasions  de  la  Péninsule  jus- 
qu'à nos  jours  »;  enrichie  1»  de  vignettes;  2"  de  deux 
cartes  de  ce  royaume  (par  le  colonel  Bory  de  Saint-Vin- 
cent); 30  d'un  Atlas.  Paris,  F.  Didol ,  1827  et  ann. 
suiv.,  6  vol.  in-8,  et  Atlas  de  37  cartes  et  4  plans, 
60  fr. 


entendu  vingt  personnes  se  vanter  d'avoir  eu  part  à  la 
composition  des  ouvrages  de  M.  de  Laborde.  A  les  en 
croire,  M.  de  Laborde  n'aurait  fait  qu'y  mettre  son 
nom;  ils  poussent  l'indiscrétion  jusqu'au  point  de  faire 
connaître  la  portion  de  chaque  ouvrage  dont  chacun 
d'eux  est  l'auteur.  Tandis  que  d'un  côié  l'Espagnol 
Marchena  se  vante  d'avoir  fait  à  lui  seul  la  «  Description 
de  la  mosaïque  d'italica  (1)  »,  l'abbé  Girod,  MM.  de 
Chateaubriand,  Boutard,  Rabbe,  Malmontet,  Lenoir,  et 
je  ne  sais  combien  d'autres  ,  comptent  le  nombre  de  li- 
vraisons du  grand  «  Voyage  pittoresque  de  l'Es- 
pagne (2)  »,  dont  le  texte  est  leur  ouvrage.  Plus  loin, 
j'entends  les  dessinateurs  se  plaindre  que  M.  de  La- 
borde a  mis  son  nom  au  bas  de  plusieurs  dessins  qu'il 
n'a  jamais  faits.  M.  Bourgeois  apprend  à  qui  veut  le 
savoir  par  qui  a  été  faite  la  «  Description  des  nouveaux 
jardins  de  la  France  el  de  ses  anciens  châteaux  (3)  », 
que  M.  de  Laborde  a  entrepris  de  faire  connaître.  L'au- 
teur de  la  K  Collection  de  vases  grecs  de  M.  le  comte 
de  Lamberg  expliquée  (4)  »  ,  n'est  pas  tenu  plus  se- 
cret. Je  ne  sais  combien  de  personnes  se  sont  vantées 
d'avoir  travaillé  au  «  Voyage  pittoresque  d'Allema- 
gne »  (5)?  Combien  d'autres  soutiennent  avoir  traduit  de 
l'anglais  les  ouvrages  que  M.  de  Laborde  a  fait  passer 
dans  notre  langue?  Je  ne  finirais  pas  si  je  devenais 
l'écho  des  prétentions  de  ceux  qui  se  donnent  en  tous 
lieux,  et  sans  crainte  d'être  démentis,  pour  les  auteurs 
des  brochures  politiques  de  M.  de  Laborde.  C'est  à  qui 
démembrera  avec  le  plus  d'effronterie  la  réputation  lit- 
téraire de  M.  de  Laborde.  Les  généraux  d'Alexandre 
attendirent  la  mort  de  ce  conquérant  pour  se  partager 
ses  conquêtes.  Je  conseille  aux  auteurs  de  M.  de  Laborde 
d'imiier  cette  sage  retenue.  C'est  bien  quelque  chose 
que  d'avoir  du  mérite  ;  mais  tout  celui  qu'on  a  ne 
tient  pas  lieu  de  celui  qu'on  croit  avoir  « 

P.  R.  A— s. 

LA  BORIE  (le   chevalier  de) ,  plagiaire 


(1)  «  Description  d'un  pavé  mosaïque  découvert  dans 
l'ancienne  ville  d'italica,  aujourd'hui  le  village  de  San- 
lipona,  près  de  Séville  »  ;  suivie  de  «  Recherches  sur 
la  peinture  en  mosaïque  chez  les  Anciens,  et  les  monu- 
ments en  ce  genre  qui  n'ont  point  encore  été  publiés  ». 
Paris,  de  l'impr.  de  P.  Didol  aîné,  an  X  (1802), 
très-grand  in-fol.  avec  22  pi.,  200  fr. 

(2j  «  Voyage  pittoresque  et  historique  d'Espagne  ». 
Paris,  Mcolle,  1807-18,  4  vol.  grand  in-fol. 

(3)  Paris,  Bourgeois,  1808-15,  in-fol.  de  130  pi. 
avec  texte. 

(i)  Paris,  Giard,  1824-28,  2  vol.  gr.  in-fol. 

(5)  Non  Voyage  pittoresque  à'Mtemagne,  mais  bien 
en  Autriche.  Paris,  de  iimpr.  de  P.  Didot.  1821, 
2  vol.  grand  in-fol.  Il  a  été  publié,  deux  années  plus 
tard,  un  «  Précis  historique  de  la  guerre  entre  la 
France  et  l'Autriche  » ,  formant  le  troisième  volume  du 
«Voyage  pittoresque  en  Autriche  ».  Ce  «  Précis  »  a 
été  imprimé  aussi  en  1823,  dans  le  format  in-8,  avec 
un  Atlas  de  cinq  planches,  comme  imblication  com- 
plète en  elle-même.  —  La  «  Biographie  universelle  et 
portative  des  contemporains  »  ,  dit  que  ce  «  Précis  » 
est  généralement  attribué  à  M.  Alph.  Rabbe,  qui  pour- 
rait même  revendiquer  une  partie  considérable  des 
brillants  discours  du  «  Voyage  pittoresque  en  Es- 
pagne ».  Or,  Rabbe  a  été  le  principal  rédacteur  de  la 
Biographie  en  question ,  et  il  y  a  tout  lieu  de  croire 
qu'il  est  l'auteur  de  la  Notice  qui  le  concerne.  Mienx 
que  personne,  Rabbe  connaissait  le  degré  de  vérité  de 
ces  deux  dernières  assertions. 


J81 


LABORIE 


LA  C. 


4«2 


[le  chevalier  Guillaume-Alexandre  Méhé- 
gan]. 

Lettres  sur  l'éducation  des  femmes  et 
sur  leur  caractère  en  général.  Saint-Omer, 
1758,  in-12.  ■ 

Ces  Lettres ,  qu'on  avait  annonc(^es  sous  le  nom  du 
chevalier  de  La  Borie,  sont  tirées  mot  à  mot  des  «  Con- 
sidérations sur  les  révolutions  des  arts,  »  de  Méhégan 
(1755,  1  vol.  in-12). 

«  Annales  typographiques  »,  juillet  17G0  (1759), 
p.  258.  t.  IL  V.  T. 

LABORIE,  nom  abrév.  [Roux  de  Labo- 
kie].  Pour  la  nomenclature  des  ouvrages 
de  deux  écrivains  de  ce  nom,  le  père  et  le 
fils,  voy.  «  la  France  littéraire  «  et  ses 
Corrections  et  Additions,  à  Roux  de  La- 

BORIE. 

+  LABORIE  (J.  de)  [J.  J.  Fourdrin,  de 
Paris,  instituteur  à  Liège]. 

L  Mahomet,  drame  en  trois  actes  et  en 
vers,  par—.  Liège,  Redouté,  1847,  in-8de 
99  pag. 

II.  Robespierre,  ou  le  9  thermidor,  drame 
en  trois  actes  et  en  vers,  par  — .  Liège, 
Redouté,  1847,  in-8  de  vu,  78  pag. 

LA  BOURDONNAIS,  nom  abrév.  [B.-F. 
Ma  HÉ  DE  La  Bourdonnais].  Pour  la  liste 
de  ses  ouvrages,  voy.  «  la  France  litté- 
raire »  à  Mahé  DE  La  Bourdonnais. 

+  LABOUREUR  (Un)  [Pilastre  de  la 
Brardière]. 

Doléances  ,  vœux  et  pétitions  pour  les 
habitants  des  paroisses  de...  aux  assem- 
blées de  la  nation  pour  les  Etats-généraux, 
rédigés  par  —,  le  syndic  (La  Révellière 
Lépeaux),  etc.  1789,  in-8. 

LABOUREUR  DE  PICARDIE  (Un)  ps.  [le 
marquis  de  Condorcet]. 

Lettre  d'  —  à  M.  N***  (Necker),  auteur 
prohibitif  à  Paris.  Paris,  1775,  in-8. 

LABOUREUR  DU  GATINAIS  (Un),  aiit. 
dèg.  [de  La  Fage]  . 

Des  moyens  de  s'enrichir  par  l'agri- 
culture. Paris,  {Haudeboud),  1803;  et  Pa- 
ris,  Aubry,  1804,  in-li2. 

-+-  LABOUREUR  DU  VEXIN  (Un)  [de 
Gonfreville]. 

Mémoire  contenant  le  détail  et  le  résultat 
d'expériences  faites  par — ,  fermier  de  Si- 
curey,  près  Vernon,  pour  parvenir  à  con- 
naître ce  qui  produit  le  blé  noir,  etc.  Paris, 
1760,  in-i.  V.  T. 

-1-  LA  BOUSSARDIÈRE  (François-Marie) 
[le  marquis  de  Chennevièues  Pointel]. 

Vers  de—.  Cae».  Hurdel,  1842,  in-8  de 
16  pag. 


-+-  LA  BOVERIE  (.1.  de)  [J.  J.  Fourdrin 
aîné,  de  Paris,  homme  de  lettres  et  ancien 
instituteur  à  Liège]. 

Les  Fantaisies  de  J.  de  la  Boverie.  Liège, 
Redouté,  1849,  3  livraisons  in-8  formant 
119  pag. 

M.  Fourdrin  habita  longtemps  la  Boverie,  près  de 
Liège.  C'est  probablement  ce  séjour  qui  lui  a  inspiré 
les  pseudonymes  distincts  La  Boverie  et  de  Laborie. 
En  1847,  il  publia  sous  ce  dernier  masque  deux 
drames  en  vers  «  Mahomet  »  et  «  Robespierre.  » 

LA  BRACTEOLE  (M.  de) ,  ps.  [J.  de 
Maimieux]. 

Éloge  philosophique  de  l'impertinence, 
ouvrage  posthume  de  — .  Abdère  et  Paris, 
Muradan,  1788,  in-8.  —  Nouvelle  édition, 
Paris,  1806,  2  vol.  in-18. 

LABROUSSE,  nom  abrév.  [Clotilde-Su- 
zanne  Courcelles  Labrousse,  célèbre 
visionnaire]. 

Voyez  le  tome  IV  de  «  la  France  litté- 
raire »  à  Labrousse.  Consulter  aussi 
Mahul,  «  Annuaire  »  1822,  et  la  «  Nou- 
velle Biographie  générale  »,  tome  XXVIII, 
col.  498. 

LA  BRUÈRE,  nom  abrév.  [Leclerc  de 
Labruère]. 

Voy.  «  la  France  littéraire.  »  à  Le- 
clerc DE  L. 

-^  LA  BRUYÈRE,  aut.  supp. 

Deux  lettres  apocryphes  ont  été  publiées  sous  le  nom 
de  l'illustre  auteur  des  «  Caractères.  » 

La  première  est  adressée  à  Fontenelle  ;  un  fac  simile 
en  a  été  inséré  dans  la  «  Galerie  Française  »  (Paris, 
Didot,  1821),  à  la  suite  d'une  notice  de  M.  Boissy 
d'Anglas;  la  fausseté  de  cette  pièce  ne  peut  être  dou- 
teuse ;  écriture  ,  signature ,  style ,  rien  n'est  de  La 
Bruyère, 

La  seconde  lettre  n'est  connue  que  par  une  Iradue- 
lion  insérée  dans  les  «  Letlere  di  Gregorio  Leti  » 
Amsterdam,  1701,  t.  11,  p.  392.  M.  G.  Biunel  fut  le 
premier  qui  en  signala  l'existence  (Bulletin  du  bou- 
quiniste 15  janvier  1865,  p.  26)  ;  cette  lettre,  datée 
de  1678,  époque  où  La  Bruyère  était  un  avocat  obscur, 
n'ayant  pas  encore  publié  une  seule  ligue, est  évidemment 
supposée.  On  sait  d'ailleurs  que  Leti  était  assez  coutu- 
mier  du  fait,  de  livrer  à  l'impression  des  lettres  qui 
n'existaient  que  dans  son  imagination.  (Voir  sur  ces 
deux  pièces  les  Œuvres  de  La  Bruyère,  édit.  de  M.  G. 
Servois,  Paris,  Hachette,  t.  U,  p.  522-526.) 

-I-  LA  BRUYÈRE  (M.  de)  [A.  Fayard;]. 

Histoire  de  France  d'Anquetil,  terminée 
jusqu'en  1865,  par — .  Paris,  1865. 

Édition  illustrée. 

4-  LA  C.  (De)  [Mathon  de  la  Cour]. 

Lettres  aux  auteurs  d'un  journal  sur 
l'expérience  du  grand  ballon  de  M.  de 
Montgolfier.  Lgon,  15  janvier  1784,  in-8 
de  15"  pag. 

Catalogue  Cûstc,  6175. 

16 


4K3 


LA  C* 


LACENAIRE 


48i 


+  LA  C***  (M.  de)  [La  Créquimère]. 

Conformité  des  coutumes  des  Indiens 
orientaux  avec  celles  des  Juifs,  par  — . 
Bruxelles,  1703,  in-1^. 

LA  CAILLE  et  CAILLE  (l'abbé),  ps. 
[Voltaire]. 

I.  Les  Trois  Empereurs  en  Sorbonne  (à 
Toccasion  de  la  censure  de  «  Bélisaire  » , 
par  la  Sorbonne),  par  M.  l'abbé  Caille. 
1768. 

Réimprimés  dans  les  «  Contes  en  vers,  Satires  et 
Poésies  »  de  l'auteur. 

-|-  Réimprimé  aussi  dans  le  t.  III  de  «  l'Evangile 
du  jour  ».  Voy.  ce  titre  aux  Anonymes.     01.  B.— r. 

IL  Histoire  de  Jenny,  ou  le  Sage  et  l'A- 
thée, par  M.  Sherloc  (masque  de  Voltaire), 
traduite  par  M.  de  La  Caille,  suivie  d'une 
lettre  de  La  Visclède  (troisième  masque  de 
Voltaire)  au  secrétaire  de  l'Académie  de 
Pau.  Londres  [Genève],  1773,  in-8. 

Les  éditeurs  de  Kehl  datent  «  l'Histoire  de  Jenny  » 
de  1769;  mais  M.  Beuchot  la  croit  de  1775.  C'est  sous 
ces  dates  que  les  «  Mémoires  secrets  »  en  parlent;  et, 
s'il  ne  faut  pas  toujours  ajouter  foi  à  ce  piquant  re- 
cueil, on  peut  s'en  rapporter  à  lui  pour  les  dates,  lors- 
que rien  ne  les  contredit. 

-|-  Réimprimé  dans  le  t.  XII  de  «  l'Evangile  du 
jour  ».  01.  B.— r. 

LA  CALPREXÈDE  (Mme  de) ,  aut.  dég. 
[Gauthier  de  Costes,  seigneur  de  La  Cal- 
prenede]. 

Les  Nouvelles,  ou  les  Divertissements  de 
la  princesse  Alcidiane.  Paris,  1661,  in-8. 

<f  Je  crois,  dit  Nicéron,  qu'on  peut  mettre  au  nombre 
des  ouvrages  de  La  Calprenède  ce  petit  roman  ,  qui  a 
paru  sous  le  nom  de  sa  femme  ».  (T.  XXXVII,  p.  243.) 

+  LA  CALPRENÈDE  (Henri  de)  [Ernest 
Prarond]  . 

Contes,  par—.  Paris,  chez  tons  les  bou- 
quinistes, 1834,  in-3:2. 

Quinze  contes  en  vers. 

LACAN  {\V"') .  ps.  [Charles  Cottu,  an- 
cien magistrat  et  publiciste  légitimiste]. 

Sous  "ce  nom  d'emprunt  il  existe  un 
écrit  de  cet  ancien  magistrat,  dont  nous 
n'avons  pu  retrouver  le  titre. 

4-  LA  CAX^**  (l'abbé    M.   de)   [Mérv 

DE  LA  C.\>"0RGUE]. 

Voy.  Antoine  de  Palerme,  I,  366  b. 

LACASE,  j)s.  [Franc.  Danton,  auteur 
d'articles  dans  quelques  journaux  et  dans 
«  Paris  pittoresque  »  (1837,  2  vol.  in-8).] 

LA  CAUCHIE  (le  P.  Antoine  de) ,  ps.  [le 
P.  DE  La  Chaussée,  jésuite  flamand]. 

La  Pieuse  Alouette  avec  son  Tire-lire; 
le  petit  cors  et  les  plumes  de  notre  A- 
louette,  sont  chansons  spirituelles,  qui 
toutes  lui  font  prendre  le  vol  et  aspirer 


aux  choses  célestes  et  éternelles.  En  vers. 
Valenciennes.  Verviiet,  1619-21,  2  vol. 
in-8. 

Mémoires  littéraires  de  Paquot,  t.  I",  p.  588,  édi- 
tion iri-fol. 

-|-Voir  le  «  Bulletin  du  Biblioph.  belge,  t.lll,  n.  347. 
M.  Delepierre  (Macaroneana)  p.  43,  cite  quelques  vers 
empruntés  à  ce  volume  singulier. 

LA  CAZE.  ps.  [ Russe,  neveu  du 

comte  Divoff],  rédacteur  principal  de  di- 
vers journaux,  et  entre  autres  du  «  Foyer 
dramatique  )i-,  et  de  «  la  Vérité  ». 

LACENAIRE  (Gaillard,  dit) ,  chanson- 
nier, voleur  et  assassin,  apoc. 

1.  Procès  complet  de  Lacenaire  et  de  ses 
complices,  imprimé  sur  les  épreuves  corri- 
gées de  sa  main  ;  avec  le  réquisitoire  entier 
du  ministère  public,  le  plaidoyer  complet 
de  l'avocat  de  Lacenaire ,  fâc-simile  de 
l'écriture  de  Lacenaire  ;  traits  nouveaux, 
conversation  et  détails  inédits,  articles  et 
poésies  de  ce  condamné  ;  extraits  de  ses 
Mémoires.  Paris,  rue  du  Faubourg-Mont- 
martre, n.  10, 1833,  in-8,  de  168  pages. 

Extrait  de  «  l'Observateur  des  tribunaux  » . 

IL  Lacenaire  après  sa  condamnation,  ses 
Conversations  intimes,  ses  Poésies,  sa 
Correspondance,  un  Drame  en  trois  actes. 
Paris,  Marchant,  1836,  in-8. 

Une  note  disait  que  les  autographes  de  toutes  ces 
pièces  étaient  déposés  cbez  l'éditeur.  C'est  une  ruse 
employée  assez  fréquemment  pour  induire  le  public  en 
erreur  sur  certaines  authenticités,  et  rien  de  plus. 

Ce  volume  a  été  recueilli  par  MM.  Hippol.  Bonnelier 
et  Refay  de  Lusignan,  instituteur,  qui  n'existe  peut-être 
pas.  Aussi  assure-t-on  que  ce  masque  est  le  nom  de 
M.  Jacques  .\rago.  —  Nous  croyons  être  certain  que  le 
drame  intitulé  c  Aigle  de  la  Selleïde  >■ ,  qui  fait  partie  de 
ce  volume,  et  qui  est  attribué  à  Lacenaire,  n'est  autre 
qu'un  opéra  de  «  Bolzaris  » ,  composé  par  M.  H.  Bonnellier 
et  reçu  à  corrections  à  l'Académie  royale  de  musique, 
en  1823.  (Bibliothèque  dramat.  de  M.  de  Soleinne, 
t.  n,  no  2818). 

Pages  161  à  193  de  ce  volume,  on  trouve  six  pièces 
de  poésie  qui  portent  le  nom  de  Lacenaire  ;  aucune 
d'elles  ne  fait  partie  d'un  ouvrage  dont  nous  allons 
parler.  Peut-être  ont-elles  aussi  pour  père  celui  de 
«  l'Aigle  de  la  Selleïde  »  ,  ou  M.  Jacques  Arago.  Le 
seul  ouvrage  qui  soit  authentique  est  celui  publié  sous 
ce  titre  : 

«  Mémoires,  Révélations  et  Poésies  de  Lacenaire, 
écrits  par  lui-même  à  la  Conciergerie  ».  Paris,  les  mar- 
chands de  nouveautés.  (L'éditeur,  rue  Saint-.\ndré-des- 
Arcs,  33),  1836,  2  vol.  in-8,  avec  portrait  et  fac-si- 
milé, 15  fr. 

«  Les  coureurs  d'idées  ne  pouvaient  manquer  de 
chercher  à  exploiter  la  célébrité  de  Lacenaire.  Déjà  on 
a  parlé  de  ses  «  Mémoires.  » 

«  Lacenaire  n'a  contracté  qu'un  engagement,  n'a 
écrit  qu'un  seul  ouvrage,  et  c'est  à  la  Conciergerie,  de- 
puis sa  condamnation;  c'est  celui  que  nous  publions  et 
dont  nous  avons  le  manuscrit  original  dans  les 
mains. 

(c  Le  manuscrit  original  n'ayant  point  été 


485 


LACÉPÈDE 


LA  CHARBOUCLAIS 


486 


Diquû,  tout  ouvrage  sur  lui  aulre  que  «  ses  Mémoires  »  , 
serait  apocryphe  et  de  mauvaise  foi. 

('  Les  Mémoires  de  Lacenaire  n'étaient  pas  seulement 
un  ouvrage  intéressant  par  les  récits  et  l'existence  ro- 
manesque de  cet  homme  ;  il  devait  s'y  trouver  mieux 
que  des  anecdotes.' 

«  Lacenaire  porte  une  lyre  et  un  poignard. 

«  Il  est  poëte  et  il  assassine. 

<'  Il  chante  comme  Chénier,  il  vole  comme  Car- 
tonche. 

((  Lacenaire,  publiant  un  livre,  attire  l'attention  de 
toutes  les  intelligences  et  satisfait  à  toutes  les  curiosi- 
tés; car  la  physiologie  voudra  se  rendre  compte  de  cette 
supériorité  de  talent,  produite  par  l'imagination  la  plus 
criminelle  qui,  depuis  longtemps,  ait  été  citée  devant 
nos  tribunaux. 

«  Les  Mémoires  de  Lacenaire,  commencés  sous  la 
geôle,  continués  même  depuis  la  connaissance  du  rejet 
de  son  pourvoi,  portent  l'empreinte  d'une  force  morale 
extraordinaire;  ils  disent  vrai,  car  Lacenaire  a  mis  sa 
gloire  à  ne  pas  mentir. 

«  Son  impiété,  son  immoralité,  nous  ne  voulons  pas, 
on  le  pense  bien,  en  accepter  la  responsabilité  ;  mais 
nous  avons  conservé,  pour  rester  fidèles  à  notre  publica- 
tion, jusqu'aux  incorrections  qui  résultent  d'une  compo- 
sition aussi  rapide,  aussi  spontanée. 

«  Ses  poésies  parlent  tous  les  tons  ;  cet  homme  est 
poëte,  penseur;  il  est  érudit ,  il  réfléchit  ses  meurtres; 
les  pages  tracées  pendant  son  agonie,  et  que  nous  pu- 
blions, ne  peuvent  manquer  d'attacher  à  sa  mémoire  un 
souvenir  plus  durable  que  celui  de  ses  crimes.  » 

(Prospectus  de  l'ouvrage.) 

Le  second  volume  est  terminé  par  des  Mélanges  qui 
se  composent  des  Poésies  de  Lacenaire  et  de  son  procès. 
Les  poésies  du  précédent  ouvrage  sont  ou  élégiaques  ou 
dithyrambiques  ;  celles-ci ,  au  contraire  ,  appartiennent 
presque  toutes  à  la  poésie  lyrique  ;  ce  sont  des  chan- 
sons, pour  la  plupart,  au  nombre  de  vingt-deux,  pré- 
cédées d'une  pièce  de  cent  onze  vers,  sans  titre,  et 
signée  d'Auxi. 

Lacenaire  avait  déjà  composé  antérieurement  (en  1834) 
une  vingtaine  de  chansons  politiques;  il  avait  aussi 
fourni  au  journal  «  le  Bon  Sens  »  quelques  articles  sur 
les  prisons.  -|-Voir  aussi  la  «  Littérature  française  con- 
temporaine )i .  Le  procès  criminel  de  Lacenaire  se  trouve 
dans  le  recueil  de  M.  A.  Fouquier  «  Causes  célèbres  de 
tous  les  peuples.  » 

-f  Consulter  l'ouvrage  de  M.  Victor  Cochinat  «  La- 
cenaire, ses  crimes,  son  procès  et  sa  mort,  suivi  de  ses 
poésies  et  chansons  et  de  documents  authentiques;  » 
Paris,  J.  Laine,  1857,  in-12;  2e  édit.,  18G4. 

LACÉPÈDE  (le  comte  de) ,  nom  seign. 
[Bcrn.-Germ. -Etienne  La  Ville-sur-Illon, 
comte  de  Lacépède]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  à  Lacépède. 

+  LA  CER***  (M.  le  marquis  de)  [Cer- 
velle, marquis  du  Désert  et  de  la  Barre, 
en  la  ville  d'Alençon]. 

Le  Théâtre  de  l'Univers  ,  poëme.  Ams- 
terdam, aux  dépens  de  la  Compagnie,  ITiG, 
IV  et  155  pag.  in-8. 

Je  lis  sur  mon  exemplaire,  avec  l'indication  ci-des- 
sus :  «  Présent  de  l'auteur,  homme  très-honnète,  mais 
demi  fou  »,  ce  que  le  livre  semble  justifier.  L.  D.  L.  S. 


-+-  LA  CH**""  (A.  de)  [de  la  Ch.\taig.ne- 

RAYE  fils]. 

Le  Turbot,  satire,  de  .îuvénal,  trad.  en 
vers  franc.,  par  — .  Pons,  1812,  in-8  de 
4G  pag. 

LA  CHABEAUSSIÈRE,  nom  abrév.  [Pois- 
son DE  La  Chabeaussière,  nom  commun 
à  deux  écrivains]. 

Pour  la  liste  de  leurs  ouvrages,  voyez  le 
tome  IV.  de  «  la  France  littéraire  »  à  La 
Chabeaussière. 

LA  CHABEAUSSIÈRE  (le  vicomte  de), 
ps.  [Alexis  Eymery,  ancien  libraire,  à 
Paris]. 

Titus,  surnommé  les  Délices  du  genre 
humain.  —  Article  imprimé  dans  le  tome 
II  des  «  Anges  de  la  terre  »  (1833). 

LA  CHALOTAIS,  nom  abrév.  [Anne- 
Raoul  Caradeuc  de  La  Chalotais]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  à  Caradeuc. 

LA  CHALOTAIS,  apocr.  [Jacques-Aug.- 
Simon  Colli.n,  de  Plancy]. 

Résumé  des  Constitutions  des  Jésuites  ; 
par  — .  Paris,  1826,  1  vol.  —  Résumé  de 
la  Doctrine  des  Jésuites;  par — ,  suivi  de 
l'Histoire  des  Jésuites  du  Paraijuav.  Paris. 
1826,  1  vol.  En  tout  2  vol.  in-32.'' 

LA  CHAMBRE  (l'abbé  de),  nom  abrév. 
[Fr.  Ilharat  de  La  Cha.mbre]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  le 
tome  IV  de  la  «  France  littéraire  »,  à  La 
Chambre. 

LA  CHAMBRE  (Etienne  de),  éditeur  ps. 
[Bruzen  de  La  Martimère,  éditeur  des 
réimpressions,  de  1721  et  1732,  de  la  tra- 
duction do  «  l'Introduction  à  l'Histoire 
universelle  »  ,  de  Puffendorf. 

Voyez  la  «  France  littéraire  »  à  Puf- 
fendorf. 

LA  CHAPELLE  (Arm.  de),  nom  abrév. 
[Armand  Boibeleau  de  La  Chapelle]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  le 
tome  IV  de  la  «  France  littéraire  »  à  La 
Chapelle. 

LA  CHARBOUCLAIS  (de),  auteur  dég. 
[  le  marquis  Louis-Pierre-Fran(,'ois-Adol- 
phe  DE  Chesnel.  Nom  sous  lequel  ont  été 
imprimés  quelques  articles  dans  les  jour- 
naux (I)]. 

-1-  Le  Catalogue  général  de  M.  Otto  Lorenz,  t.  I, 
p.  518,  indique  divers  ouvrages  de  cet  écrivain,  né  en 
1791,  mort  en  18G2,  et  qui  a  pris  parfois  le  pseudo- 
nyme d'Alfred  de  Nore. 


(1)  Il  paraît  que  ce  nom  appartient  à  la  famille  de 
M.  le  marquis  de  Chesnel. 


487 


LA  CHATAIGNERAYE 


LACROIX 


188 


LA  CHATAIGNERAYE.  nom  seign.  [J  .-B.-  '  a  |     +  LACOUR  (Paul  de)  [Paul  Ristelhuber 


F.-Aug.  DE  Po.NS,  marquis  de  L.\  Cii\tai- 
gneuaye]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  et  ses  Corrections  et 
Additions  »  à  La  Ciiataignerave. 

LA  CHAU  (l'abbé  de),  twm  abrév.  [l'abbé 
GÉRAUD  DE  La  Ciiau]. 

Voyez  la  «  France  littéraire  »  à  La 
Chau. 

LA  CHAUSSÉE  (de),  nom  abrév.  [P.-C. 
Nivelle  de  La  Chaussée,  auteur  dramati- 
que, membre  de  l'Académie  française]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  à  La  Chaussée. 

LACHENAVE  {nom  abrév.  [Duchemix  de 
La  Chexave]. 

Voyez    la     v  France  littéraire  »  à    La 

CUENAYE. 

LA  CHENAYE  DES  BOIS,  nom  abrév. 
[AuBERT  DE  La  Chenaye  des  Bois]. 

Vojez  la  «  France  littéraire  «  à  La 
Chexave  des  Bois.  i 

LA  CHETARDIE,  nom  abrév.  [Joachira 
Trotti  de  La  Chetardie,  curé  de  Saint  -  j 
Sulpice].  i 

Vovez,  pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  la  j 
«  France  littéraire  »  au  nom  La  Che- - 
tardie. 

LACLOS  nom  ahrvv.  [Choderlos  de 
Laclos]  . 

Voyez  «  la  France  littéraire  »  à  Cho- 
derlos. 

LACOSTE  (Henri  de),  aiit.  dég.  [le 
comte  Henri  Verdiek  de  Lacoste]. 

I.  Washington .  ou  les  Représailles,  fait 
historique  en  trois  actes  et  en  prose. 
Paris,  Laurent  Beaupré,  1813,  in-8. 

IL  Appel  aux  jiromesses  de  l'Empereur. 
Paris,  Cliaumerot  jeune.  1813,  in-8.  3G  p. 

LA  COUR  (le  sieur  de),;w.  [François 
Pixso.xxat]. 

Régime  de  Santé,  pour  se  procurer  une 
longue  vie  et  une  vieillesse  heureuse. 
Paris.  1690,  in-12. 

C'est  une  critique  du  «  Médecin  de  soi-même  »  de 
J.  Devaux.  A.  A.  B— r. 

-\-  Pour  la  première  édition  voy.  ci-devant,  I,  954, 
c.  à  D.  L.  C.  01.  B.— r. 

-h  LACOUR  (N.-E.)  [L.-M.  La  Revel- 
lière-Lepaux,  ancien  membre  du  Direc- 
toire]. 

Au  citoyen  Texier  Olivier,  membre  du 
conseil  dès  Cinq-Cents.  S.  l.  n.  d.,  in-8, 
38  pag. 

Indiqué  par  M.  de  Manne,  «  Dictionnaire  des  Ano- 
nymes »  n»  275. 


de  Strasbourg^ 

Bouquet  de  Lioder.  Clioix  de  ballades, 
chansons  et  légendes  traduites  des  (wëtes 
de  FAllemagne^contemporaine.  Strasbourg. 
V'  Berger-Levrault.  1850,  in-I:2 

+  LACOUR  (Pierre  de)  [le  baron  Albert 
DU  Casse]. 

Des  articles  de  journaux.  Pour  diverses 
|)ublications  qui  ont  paru  sous  son  nom  ou 
sous  le  pseudonyme  de  Valois  de  Flor- 
viLLE,  voy.  le  «  Catalogue  général  »  de 
M.  Otto  Lorenz.  Voy.  aussi  aux  '(  Ano- 
nymes, «  Souvenirs  d'un  officier...  » 

+-LACQUEYRIE  [J.-B.  PelissierJ. 

I.  Le  Moulin  des  Etangs,  mélodrame. 
Paris,  18-2(5,  in-8. 

IL  Nellv,  ou  la  Fille  bannie,  mélodrame. 
Paris,  18-27,  in-8. 

III.  La  Dame  du  Louvre,  drame.  Paris. 
1832,  in-8. 

LA  CRESSONNIÈRE  (la  vicomtesse), 
auteur  dég.  [la  vicomtesse  de  Noir- 
BERXE,  née  vicomtesse  de  La  Cressonnière]. 

I.  La  Sainte  du  Vorarlberg.  Paris.  Am- 
broise  Dupont.  1838,  in-8. 

II.  Théodule.  Paris,  Labiite.  1843,  2  vol. 
in-8. 

LACRETELLE  le  jeune,  apoc.  [Najio- 
léon  et  Lucien  Boxaparte]. 

Parrallèle  entre  César,  Cromwell,  Monck 
et  Napoléon.  Paris,  (décembre  1800). 
in-8. 

Sous  le  n»  23173  de  son  Dictionnaire  des  ouvrages 

anonymes  et  pseudonymes,  A.  A.  Barbier  attribue  cet 

écrit  à  Lacretelle  jeune  ;  mais  il  a  étû  reproduit  dans  Ij; 

t.  VI,  pag.  81  à  90  des  «  Mémoires  de  Bourrienne  », 

I  qui  l'attribue  à  Napoléon  et  à  son  frère  Lucien,  et  nous 

I  sommes  porté  à  croire  que  Bourrienne  a  raison. 

4-  LACRETIE  (Arnold)  [Jules  Claretie]. 
Voy.  Abxot,  I,  160,  c. 

LACROIX,  nom  seign.  [François  Grudé, 
sieur  de  Lacroix,  connu  aussi  sous  le 
nom  de  Lacroix  du  Maixe]. 

Vo\'ez  «  la  France  littéraire  »  à  Lacroix. 

-h  LA  CROIX  (Françoise  de). 
Voy.  II,  col.  89  f,  Françoise. 

L.\CROIX  (Demetriusde),  médecin  irlan- 
dais, auteur  du  «  Connubia  florum.  )i 

Le  véritable  nom  de  cet  écrivain  est,  suivant  les  au- 
teurs de  la  Biographie  universelle ,  Mac-Encroé  ,  que 
l'on  a  traduit  en  français  par  De  la  Croix. 

Le  poème  Con7iubia  jlorum  a  été  imprimé  pour  la 
première  fois  à  la  têle  du  «  Botanicon  Parisiense  »  de 
Vaillant,  édit.  de  Leyde,  1727,  in-fol.,  sous  le  titre  de 
Fralris  ad  Fratrem  de  Connubiis  florum,  epistola 
prima.  Pour  les  éditions  et  traductions  françaises  de  ce 
poëme,  voy.  la  «  France  littéraire  »  à  Lacroix. 

Vicomte  Paul  Colomb  de  Batinks. 


489 


LA  CROIX 


LADULFI 


i90 


LA  CROL\  (le  Uvro  dk).  Voy.  dk  La 
Croix. 

LA  CROLV  (de),  ps.  [Baillv,  ancien 
prote  de  la  Maison  Didot  jeune,  auteur 
d'un  «  Choix  d'anectodcs  anciennes  cl 
modernes  »  ]. 

Dictionnaire  poétique  d'éducation.  Paris, 
1775,  2  vol.  in-8. 

Nous  ne  connaissons  cet  ouvrage 'que  par  la  citation 
qu'en  fait  A.  A.  Barbier  sous  le  n"  3840  de  son  Dic- 
tionnaire des  ouvrages  anonymes  et  pseudonymes,  car 
on  ne  le  trouve  pas  annoncé  dans  le  «  Catalogue  helj- 
domadaire  »  de  1775,  ni  des  années  voisines. 

LA  CROZE.  nom  ahrcv.  [Veyssikre  de 
La  Croze,  orientaliste]. 

Voyez  la«  France  littéraire  »  à  Lacroze. 

+  L.  A.  D***  [Louis-Augustin  d'Alle- 
man]. 

Journal  historique  de  l'Europe  ,  pour 
l'année  1694,  par  — .  Strashourg  (Paris) 
169S,  in-12  de  600  pag. 

Voyez  les  «  Nouveaux  Mémoires  de  l'alibé  d'Artigny, 
t.  I,  p.  282etsuiv.  A.  A.  B— r. 

Voir  aussi  Hatin  ,  i  Bibliogr.  de  la  presse  ,  )• 
p.  3i.  Alleman  fut  obligé  de  renoncer  à  cette  publi- 
cation. 

4-L,  A.  D.  F.  (M.)  [L.  Aug.  d'Hombres 
Firmas]. 

Recueil  de  Proverbes  météorologiques 
et  agronomiques  des  Cévennois,  suivis  des 
Pronostics  des  paysans  languedociens  sur 
les  changements  de  temps,  par—.  Paris 
M™  Huzard,  1822,  in-8  de  56  pag. 

LA  DIXMERIE,   nom  ahrév.    [Bricaire 
DE  LaDixmerie]. 
Voyez   la    «  France  littéraire  »  à    La 

DiXMERIE. 

LADOUCETTE  (le  baron  Jean-Charles- 
François  de),  alors  préfet  des  Hautes-Alpes, 

apOC.  [IIÉRICART  DE  ThURv]. 

Arcnéologie  de  Mons-Seleucus,  ville 
romaine  dans  le  pays  des  Voconces,  aujour- 
d'hui Labalie-Mont-Saléon,  préfecture  des 
Hautes-Alpes.  Gap,  de  limpr.  de  J.  Allier, 
1806.  in-8,  69  pages. 

Il  arrive  souvent  que  les  bibliographes  ne  lisent  pas 
les  ouvrages  dont  ils  parlent. 

On  trouve  à  la  page  7  de  «  l'Archéologie  de  Mons- 
Seleucus  »  que  les  fouilles  faites  avec  succès  par  l'an- 
cien préfet  Bonnaire,  etc.,  ayant  attiré  l'attenlion  de 
M.  Ladoucette,  aujourd'hui  préfet  du  déparlement,  il 
voulut  bien  consacrer  une  somme  de  4,000  fr.  de  ses 
propres  deniers  pour  diriger  des  recherches,  etc.  Assu- 
rément, si  M.  Ladoucette  eût  été  l'auteur  de  cet  écrit,  il 
eiJt  parlé  différemment. 

A  la  page  03  on  lit  :  Nous  annonçons  avec  plaisir 
que  M.  le  préfet,  après  avoir  fait  hommage  à  l'Impé- 
ratrice, etc.,  se  propose,  etc. 

Voy.  encore  à  la  page  64. 

C'est  donc  à  tort  que  M.  Bégin  dans  sa  «  Bibliogra- 


phie de  la  Moselle  »,  et  M.  Barbier  attribuent  cei  ou- 
vrage à  M.  Ladoucette  ;  voici  comment  s'exprime  à  ce 
sujet  l'Annuaire  du  départ,  des  Hautes-Alpes  pour  1807. 

«  Cet  ouvrage,  commencé  par  M...  H... de  T...y 
«  (Héricart  de  Thury)  a  été  achevé  par  M.  H.  (Hory) 
auquel  M.  le  préfet  { M.  Ladoucette  )  a  bien  voulu 
communiquer  les  matériaux  sur  lesquels  avait  travaillé 
l'aimable  archéologue ,  et  d'autres  qui  résultent  des 
fouilles  ordonnées  en  1800  par  M.  Ladoucette.  » 

Ce  qui  a  pu  faire  croire  à  nombre  de  bibliographes 
que  cet  ouvrage  était  de  M.  Ladoucette,  et  ce  qui  a  pu 
aussi  engager  celui-ci  à  accréditer  celte  erreur,  c'est 
peut-être  le  passage  suivant,  extrait  de  son  Histoire  des 
Hautes-Alpes  (Paris,  1820,  in-8)  pag.  103, 

«  L'auteur  de  cet  écrit  (Hist.  des  Hautes-Alpes)  lut 
en  février  1805,  à  l'Institut,  un  rapport  sur  Mons-Se- 
leucus, que  feu  M.  Millin  a  inséré  dans  son  Magasin 
Encyclopédique  ». 

J'ajouterai  que  ce  rapport,  bien  différent  de  l'ouvrage 
de  M.  Héricart,  a  été  réimprimé  in-12  en  1825  ou 
1820,  sous  le  litre  de  Notice  sur  la  ville  romaine  de 
Mons-Seleucus.  Vie.  Paul  Colomb  de  Batines. 

LA  DOUCEUR  (le  philosophe) ,  ps. 
[Pierre  Poivre]. 

De  l'Amérique  et  des  Américains  (contre 
Corn,  de  Pauw).  1770,  in-8. 

Ouvrage  que  Barbier  attribue  à  Bonneville  et  à  Per- 
netty,  et  que  d'autres  personnes  attribuent  à  Pernettes, 
ou  à  RameviUe  (nom  fort  inconnu  dans  les  lettres). 

LA  DOUCEUR  (Mademoiselle  Amable), 
élève  de  Jacotot,  arrière-petite-fille  de 
Melis  Stock,  ps.  [Edouard  Smits]. 

Petite  Biographie  des  grands  hommes  de 
la  Beli:i([iie,  ou  Chronique  riinée.  Bruxelles, 
1828,'  iii-8,  16  pages  litliogr. 

Satire  qui  fut  jetée  sous  les  portes  de  Bruxelles,  et 
que  l'on  envoya  dans  les  provinces,  par  la  poste.  Celte 
pièce  fit  un  bruit  épouvantable...  sur  le  parnasse  belge. 
L'auteur  «  d'Elfrida  »  auquel  on  l'a  imputée  et  auquel 
on  l'impute  encore,  n'avait  jamais  frapjié  un  vers  avec 
tant  de  vigueur.  Ce  n'est  pas  que  le  pamphlet  en  ques- 
tion brille  d'un  grand  talent  poétique,  mais  on  y  trouve 
de  la  force  et  parfois  de  l'originalité.  MM.  Baron,  Que- 
telel.  Froment,  Gérard,  Thonet,  y  sont  surtout  mal- 
traités. De  Ro. 

LADULFI  (maistre  Léon),  anaf/ramme 
[Noél  Du  Fail,  sieur  de  La  Hérissave]. 

Propos  rustiques  de  —  Lyon,  de  Tournes, 
1547,  petit  in-8,  100  pages. 

-|-Notons  en  passant  qu'un  exemplaire  de  cette  édition 
aux  armes  d'un  illustre  bibliophile,  le  président  de  Tliou, 
s'est  élevé  à  2,005  fr.  à  la  vente  des  livres  de  M.  J.  Ch. 
Brunet,  en  1808. 

-|-  Réimprimés  à  Paris  en  1548  avec  quelques  chan- 
gements et  des  augmentations. 

Autres  éditions  de  cette  facétie.  Lyon, ./.  de  Tournes, 
1549,  in-12,  187  pages.  Orléans,  Gilner,  1571, 
in-16. 

«  Discours  d'aucuns  propos  rustiques,  facétieux  et 
de  singulière  récréation  »  ou  les  Ruses  et  Finesses  de 
Ragot,  capitaine  des  gueux.  Paris,  Estienne  Groul- 
leau,  1554,  in-12. 

«  Des  Finesses,  ruses  ou  tromperies  de  Ragot, 
prince  des  gueux  ».  Lyon,  1570,  in-10. 

i(  Les  Ruses  et  finesses  de  Ragot,  jadis  capitaine 
des  gueux  de  l'Hostière,  et  de  ses  successeurs  »,  ou 


401 


LAENSBERG 


LAFFORE 


492 


Propos  rustiques  de  — .  Lyon,  rfe  Tournes,  1570, 
in-10. 

-\-  La  première  éiiition,  «  Lyon,  Jean  de  Tournes,  » 
1547,  petit  in-8,  a  été  signalée  pour  la  première  fois  par 
M.  J.  Cil.  Brunet,  dans  la  5^  édition  du  «  Manuel  du 
Libraire  »  (au  mot  Fail).  Renvoyons  à  cet  excellent 
ouvrage  pour  les  diverses  éditions  de  ces  facéties.  Les 
«  Propos  rustiques  »  ont  été  réimprimés  en  1842, 
(Paris,  gr.  in-18),  avec  des  notes  et  un  essai  sur  la 
vie  et  les  écrits  de  Noël  du  Fail,  par  J.  M.  Guichard. 

-|-  Cette  facétie  a  été  réimprimée  avec  d'autres  écrits 
du  même  auteur,  sous  le  nom  d'EuiRAPEL.  Voir  ce 
nom  et  les  détails  insérés  au  «  Manuel  du  Libraire  », 
à  ce  mot. 

+  Voy.  Eutrapel,  I,  1267,  d. 

LAENSBERG  (Mathieu),  ps.  [l'abbé 
Ransonnet,  chanoine  de  Saint-Pierre  de 
Liège]. 

Anecdote  prophétique  de  —,  traduite 
fidèlement  du  gaulois  par  un  Liégeois, 
pour  résister  aux  fureurs  posthumes  du 
«  Journal  encyclopédique  «  contre  Liège. 
Liège,  v^  Baniabé,  IToî),  in-12. 

4-  LAENSBERG  (Mathieu),  mit.  que  l'on 
croit  supp. 

Almanach  supputé  sur  le  méridien  de 
Liéiie,  par  — .  Liège,  i(j36  et  années  suiv., 
ln-2i. 

Consulter  l'article  inséré  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale,  »  XXVm,  COI;  celui  que  M.  de  Reif- 
fenberg  a  donné  au  «  Dictionnaire  de  la  Conversation  ;» 
la  notice  de  M.  F.  llénaux  dans  le  «  Bulletin  du  Bi- 
bliophile belge,  .'  t.  II,  p.  32  ;  les  «  Recherches  de 
M.  VVarzée  sur  les  almanachs  belges  »  (dans  le  même 
Bulllelin,  t.  VIII,  p.  98).  On  a  prétendu  que  Laens- 
berg  avait  été  chanoine  de  l'église  Sainl-Barthélemy,  à 
Liège,  mais  des  recherches  faites  dans  les  registres  du 
chapitre  n'ont  fait  découvrir  aucuu  titulaire  de  ce  nom. 

Le  plus  ancien  de  ces  almanachs,  découvert  jusqu'à 
présent,  porte  la  date  de  1G36.  Jusqu'en  1645,  le  nom 
du  rédacteur  était  écrit  Lansbert.  La  publication  du  vieil 
astrologue  continua  chaque  année,  et  elle  a  donné  lieu  à 
de  nombreuses  contrefaçons. 

-i-  LA  FALLOISE  (Frédéric  de),ps.  [Fré- 
déric Mercey]. 

Articles  dans  la  «  Revue  de  Paris  «. 

-+-  LAFARGE  (Marie  Capelle,  veuve). 
Mémoires   de  —,    écrits  par   elle-même. 
Paris,  René,  1841-42,  i  vol.  in-8. 

Les  tomes  111  et  IV,  ont  été  rédigés  par  M.  Adolphe 
René,  alors  imprimeur. 

LA  FAVERGE  (le  sieur  de),  ps.  Vo\ez 
CAMPESE. 

LA  FAYETTE  (la  comtesse  de),  nom  seig. 
[Mar.-Mad.  Pioche  de  L.\  Vergne,  com- 
tesse de  La  Fa\'ette]. 

Pour  la  listé  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  à  La  Fayette. 

-H  LA  FAYETTE  (M"'"  de),  aut.  supp. 
Observations  inédites  de  —  ,   sur    les 
Maximes  de  M.  de  La  Rochefoucauld. 


Elles  furent  communiquées  par  M.  de  Cayrol,  ancien 
député,  à  M.  Aimé-Martin,  pour  qu'il  en  fît  usage  dans 
son  édition  de  La  Rochefoucauld,  publiée  en  1822,  gr. 
in-8;  mais  l'authenticité  de  ces  observations  n'étant  pas 
admise,  on  se  borna  à  en  donner  un  choix  dont  il  n'a 
même  été  tiré  que  50  exemplaires,  et  qui  forme 
10  pages. 

Ces  observations  ont  été  publiées  en  entier  dans  l'é- 

1  dition  des  «  Maximes  »  de  la   «  Bibliothèque  elzévi- 

j  rienne  »,  1853,  iu-16. 

I  LA  FAYETTE  (de),  nom  seign.  [Marie- 
b  Paul-Jean-Roch  Gilbert,  marquis  de  La 
Fayette,  général] . 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  les 
Corrections  et  Additions  de  «  la  France 
littéraire  »  à  La  Fayette. 

LA  FAYETTE  (le  général),  apocr.  [L.-F. 
L'HÉRITIER,  de  l'Ain]. 

Esquisse  des  ^lémoires  de  — ,  tracée 
par  lui-même. 

Imprimée  p.  1  à  199  du  t.  IV  des  «  Mémoires  de 
tous  ».  Paris,  Levavasseur,  1835,  in-8. 

Le  général  vivait  encore  lorsqu'on  imprimait  les 
«  Mémoires  de  tous  ».  On  lui  persuada  que  cette  «  Es- 
quisse »  avait  été  trouvée  dans  les  archives  de  la  police, 
et  un  tiers  obtint  qu'il  la  reverrait.  Il  y  laissa  subsister 
des  passages  peu  louangeurs  pour  lui. 

-\-  Voy.  Bailli,  I,  452  d. 

-+-LA  FER...  [La  Ferandière]. 

Œuvres  de  la  marquise  de  — .  Paris, 
181U,  2  vol.  in-12. 
f'  I     4-  LA  FERTÉ  (Louis  L.  de)  [Louis  Le- 
loup]  . 

Nouvelle  Méthode  de  dessin,  ou  le  Des- 
sin dit  indélébile,  appris  seul,  à  tout  âge, 
I  sans  maître,  en  trois  leçonsdedeux  heures, 
par  M. — ,  professeur  à  Paris,  augmentée 
de  la  manière  de  grandir  ou  amplifier  un 
dessin.  Paris.  18o8,  in-8. 

LAFFICUARD    (Joseph),   de    plusieurs 
(,  académies  ;  p.  [Voltaire]. 
Le  Temps  présent.  1773. 
Réimprimé  parmi  les   «  Contes  en  vers,   Satires  et 
Poésies  mêlées  »  de  l'auteur. 

LAFFITTE  (Jacques-François),  apoc. 
[Ch.  Marchal,  auteur  de  l'Histoire  de  la 
famille  d'Orléans]. 

,     Souvenirs  de  M.  — ,  racontés  par  lui- 
même  et  puisés  aux  sources  les  plus  au- 
thentiques. Paris,  au  Comptoir  des  impri- 
f  meurs  unis,  18  i4,  3  vol.  in-8. 

i  Lors  de  la  publication  de  cet  ouvrage,  M.  le  prince 
de  la  Mûskowa,  ce  bibliophile  magnifique,  écrivit  aux 
journaux  pour  mettre  le  public  en  garde  contre  un  livre 
portant  le  nom  de  son  beau-père,  et  qui  venait  d'être 
annoncé.  M.  de  la  Moskowa  disait  qu'on  aurait  tort  de 
confondre  cet  ouvrage  avec  les  Mémoires  écrits  par  M.  Laf- 
fitte  même,  lesquels  ont  été  trouvés  dans  ses  papiers, 
après  sa  mort,  et  qui  étaient  alors  sous  les  scellés. 
-|-  Ils  n'ont  point  été  publiés. 

L-AFFORE  (B.  de),  nom  abrév.  [Bour- 


493 


LAFFORGUE 


LA  FONTAINE 


404 


ROUSSE  DE  La1'"1''ore,  chef  de  bataillon, 
directeur  d'artillerie  à  la  Guadeloupe,  et 
l'un  des  officiers  les  plus  distingués  de 
cette  arme,  mort  à  la  Guadeloupe,  en 
juillet  1839].' 

Stratilégie,  ou  Méthode  lafforienne  pour 
apprendre  à  lire,  depuis  l'âge  de  cinq  ans 
jusqu'à  soixante,  en  deux,  (juatre  ou  six 
jours  classiques  de  leçons  Paris,  l'Auteur, 
1828,  in-8. 

Signé  de  B.  LafTore,  avocat. 

-j-  On  trouve  une  courte  note  sur  cet  ouvrage  dans 
le  «  Journal  des  Savants  « ,  année  1828,  p.  753. 

LAFFORGUE  (Vital),  secrétaire  de  la 
mairie  et  maître  d'école  de  la  commune 
de  Barastruc  Magnosc,  jos.  [César  Prauieu, 
alors  conseiller  de  préfecture  du  Mor- 
bihan]. 

L  La  Croisade  en  France,  ou  le  Fana- 
tisme, roman  historique,  extrait  de  la  chro- 
nique languedocienne  intitulée  :  «  La  Ve- 
raia  Ystoria  de  la  crosoda  contra  los 
fé-mentits  de  Langadoc  et  Provensa  ». 
Trad.  par —  (composé  en  français  par 
M.  César  Pradier).  Paris,  Pujoreau,  18i28, 
4  vol.  in-12,  fig. 

IL  Quiberon,  nouvelle  morbihannaise  ; 
par  V****  L********.  Vannes  ,  de  l'impr. 
de  Galles,  nov.  1829,  in-8. 

LAFFREY  (Arnoux)  [Moufle  d'Anger- 
ville]. 

Le  Siècle  de  Louis  X'V^,  contenant  les 
événements  qui  ont  eu  lieu  en  France  et 
dans  le  reste  de  l'Europe  pendant  les  cin- 
quante-neuf années  du  règne  de  ce  mo- 
narque, ouvrage  posthume  d'— .  Paris, 
Gueffier,  1776,^2  vol.  in-8. 

Cet  ouvrage  n'est  autre  chose  que  la  «  Vie  privée  de 
Louis  XV  »  (V.  ces  mots)  abrégée  par  Maton  de  la 
Varenne.  Cet  imposteur  n'a  pas  eu  honte  d'avancer 
dans  sa  préface  que  Laffrey  avait  publié  cette  «  Vie 
privée  »  en  1781,  tandis  qu'il  est  de  notoriété  pu- 
blique que  l'ouvrage  est  de  Moufle  d'Augcrville, 
avocat.  A.  A.  B— r. 

LA  FON  (de).  Voy.  De  La  Fon. 

-1-  LAFON  [Pierre  Rapenouille]. 
La  Mort  d'Hercule.    Libourne ,    1792, 
in-8. 

Pièce  devenue  très-rare,  mais  dépourvue  de  tout 
mérite  littéraire.  Son  auteur,  très-jeune  lorsqu'il  la 
composa,  s'est  fait  comme  tragédien  une  réputation 
brillante. 

LA  FON,  ps.  [Rapenouille,  médecin  à 
Paris,  rue  de  Sèvres,  n°  54],  auteur  d'ar- 
ticles dans  les  journaux  de  médecine. 

-+-  LAFONT  (Achille)  [Honoré  Achille 
Eyraud]. 

I.  Brin  d'amour,  opérette.  Paris,  1857, 
in-12. 


II.  .lean  et.Ieanne,  opérette.  Paris  1855 
in-12. 

LA  FONTAINE  (Jean  de).  Ouvrarjes  qui 
ont  été  faassemi'nl  imprimés  sous  son  nom. 

I.  Suite  des  Œuvres  i)osthumes  de  — , 
publiées  par  M.  Simien  Despréaux,  pré- 
cédées d'une  préface  historique.  Paris, 
Boudin,  1798,  in-8  de  52  pag. 

Des  vingt  Fables  que  contient  cette  brocliure, 
onze  appartiennent  à  Furetière,  qui  les  publia  en  1C71, 
sous  le  titre  de  «  Fables  morales  » .  Une  douzième  du 
même  auteur,  mais  qui  ne  fait  pas  partie  de  son  recueil, 
est  traduite  de  latin  du  P.  Commire,  jésuite.  Elle  est 
intitulée  :  «  le  Soleil  et  les  Grenouilles  ».  Une  autre  est 
de  Valincour,  une  autre  de  Fieubet,  V.  le  «  Recueil 
de  vers  choisis  »  du  P.  Bonheurs,  et  la  Lettre  de 
M.  Grainville,  insérée  dans  la  «  Décade  philosophique», 
an  VI  (1798),  4«  trimestre,  p.  308  et  suiv. 

Qu'on  ne  croie  pas,  au  reste,  que  M.  Simien  Despré- 
aux se  soit  donné  la  peine  de  tirer  ces  vingt  Fables  de 
différents  recueils  ;  on  les  trouve  toutes  dans  la  cinquième 
partie  d'une  édition  des  Fables  de  La  Fontaine,  ainsi 
intitulée  :  «  Nouvelles  Fables  choisies  ,  mises  en  vers 
par  M.  de  La  Fontaine  et  autres  plus  célèbres  auteurs 
françois  du  temps.  »  Amsterdam,  Daniel  de  la  Feuille, 
1098,  pet.  in-8.  A.  A.  B— r. 

-|- L'éditeur  fut  en  butte  à  de  vives  critiques.  M.  Paul 
Lacroix  en  parle  en  ces  termes  dans  la  préface  des  «  Nou- 
velles Œuvres  inédites  de  La  Fontaine,  »  (Paris,  1865, 
in-8). 

«  Despréaux  Simien  ne  se  défendit  pas  et  resta  muet 
«  sous  la  sentence  de  ses  juges;  il  n'était  pourtant  pas  si 
«  coupable,  et  nous  serions  presque  tenté  de  lejustifier, 
i<  car  s'il  avait  péché  par  ignorance,  il  avait  pédié  de 
I'  bonne  foi.  Une  petite-fille  de  La  Fontaine  lui  avait 
«  communiqué  vingt  et  une  fables  manuscrites  et  un 
«  conte,  «  le  Florentin,»  trouvésdans  les  papiers  du  fa- 
«  bulisle  et  peut-èlre  écrits  de  sa  main.  Suivant  les 
((  apjiarences ,  fables  et  conte  étaient  de  l'estoc  de  La 
i<  Fontaine.  Tout  n'était  pas  de  lui  cependant,  si  quel- 
«  ques  pièces  devaient  lui  être  attribuées.  Le  plus 
«  grand  nombre  de  ces  fables  se  retrouvaient  déjà  dans 
k-  le  recueil  de  Furetière,  d'autres  pouvaient  êtrereven- 
«  diqiK'rs  par  des  poètes  contemporains,  mais  il  y  avait 
«  1,1  (|imUv  (III  iiiiq  pièces  qui  ne  pouvaient  appartenir 
i<  h'i'a  I,:i  l'Miii:iijie.  et  dont  la  revendication  n'avait  été 
<(  1,111c  |i,ii  |hiMiiaie...  Nous  avons  sans  hésiter  fait 
«  i|iili|ii,s  ciiiiHiiMts  fort  intéressants  à  la  «  Suite  des 
«  (IJiMvs  |hi>!liiinies  »  mise  au  jour  par  l'innocent 
K   Siiiiieii  Hi'siiri'aux.  » 

Les  fables  que  M.  Lacroix  a  reproduites  sont  «  Le 
Pêcheur  et  les  Poissons,  les  Favoris,  les  Rats  et  le 
Chat,  le  Cygne  et  les  Canards  »  (traduction  publiée 
ailleurs ,  mais  avec  des  variantes,  d'un  apologue  du 
P.  Fraguier  :  Olor  et  Anseres.) 

IL  Deux  Fables  inédites  (composées  par 
M.  Niquevert,  peintre,  à  Saint-Germain). 
—  Imprimées  il  y  a  trois  ou  quatre  ans 
dans  le  journal  de  Saint-(iermain-en-Laye. 

H-  ni.  Recueil  lie  poésies  ciirétiennes  et 
diverses,  dédiées  au  prince  de  Conty,  par 
— ,  (recueillies  par  Henri-Louis  de  Loniéiiie 
de  Brienne ,  avec  un  avertissement  du 
même  Loménie,  et  une  préface  de  Claude 
Lancelot).  Paris,  Le  Petit,  1071,  Couterot, 
1679,  1682,  3  vol.  in-J2. 


495 


LA  FOXTAI>rE 


LAGARDE 


496 


Il  n'y  a  eu  qu'une  édition  de  ce  Recueil.  Le  fron- 
tispice seul  a  tité  changé. 

L.  H.  de  Br  enne  fit  ce  Recueil  à  la  sollicitation  de 
sa  mère,  et  il  pria  La  Fontaine,  son  ami,  de  rédiger 
une  épitre  dédicatoire  au  prince  de  Conti.  Le  recueil 
parut  sous  le  privilège  de  Lucile  Hélie  de  Brèves  ;  le 
seul  rapport  qui  existe  entre  ces  noms  et  ceux  de  l'édi- 
teur consiste  dans  l'identité  des  lettres  initiales.  Cette 
explication  rectifie  et  complète  la  note  insérée  dans  la 
K  Biographie  universelle,  »  article  La  Fontaine,  t.  23, 
p.  130.  A.  A.  B— r. 

-f-  On  a  inséré,  dans  la  plupart  des  éditions  des 
«  Contes  »  du  bonhomme  divers  contes  dont  il  n'est 
pas  l'auteur,  notamment  celui  du  «  Rossignol  ».  Voir 
ce  que  dit  à  cet  égard  M.  Walckenaer,  qui  a  fait  im- 
primer à  part  quelques  unes  de  ces  pièces  apocr\-phes 
pour  les  joindre  à  la  belle  édition  qu'il  a  donnée  en 
181 4  des  «  Œuvres  de  la  Fontaine  ».  Observons  aussi 
que  Ch.  Nodier  (catalogue,  18i4,  n»  498)  signale  des 
exemplaires  de  l'édition  de  Paris,  Loiiys  Billaine,  où 
se  trouvent  à  la  suite  du  conte  de  la  «  Servante  justi- 
fiée »,  deux  lignes  fort  mal  rimées,  qui  ne  sont  pas 
de  La  Fontaine,  qui  ne  peuvent  pas  en  être  :  <  Je  ne  les 
copierai  point  ,  »  ajoute  l'ingénieux  académicien  , 
«  parce  qu'on  ne  peut  point  les  copier  ». 

LA  FONTAINE  (messire  Jean-Baptiste 
de),  aiit.  siipp.  [Saxdras  de  Courtilz]. 

Mémoires  de  — ,  seigneur  de  Savoie  et 
de  Fontenai,  inspecteur  des  armées  du  roi. 
Cologne,  Marteau,  1699,  in-8;  —  1701, 
2  vol.  in-8. 

LA  FONTAINE  (de).  Voy.  de  La  Fo.n- 

TAL\E. 

LAFONTALN'E  (Auguste),  romancier  al- 
lemand (1).  Ouvrages  apocryphes. 

I.  Deux  années  de  soutîrances,  ou  His- 
toire de  la  famille  BlancofT,  roman  histo- 
rique ;  traduit  de  l'allemand  par  Cangrosse 
de  Plantade.  (Ouvrage  de  la  composition 
du  prétendu  traducteur,  J.-Fr.-Jacq.  Cor- 
sanse  de  la  Plante).  Paris,  Laurens  atné, 
'1817,  4  vol.  in-1^2. 

II.  Les  Invisibles,  ou  les  Ruines  du  châ- 
teau des  bois,  traduit  de  l'allemand  par 
Léon  A...  (Astoin). Par/5, 1820,  2  vol.  in-12. 

III.  La  Prison  d'Etat,  ou  la  Jeunesse  de 
Gustave,  trad.  de  l'allemand  par  Léon  A*** 
(Astoin).  Paris,  Lecointe  et  Durcy,  1822, 
4  vol.  in-12. 

IV.  Les  Enfants  de  deux  lits  ,  ou  la 
Belle-Sœur,  traduit  de  l'allemand  par  Léon 


-|-{1)  Né  à  Brunswick  en  1759,  mort  à  Halle  le  29 
avTil  1831  ;  il  descendait  d'une  famille  protestante 
forcée  de  quitter  la  France  par  suite  de  la  révocation 
de  l'édit  de  Nantes.  Ses  romans  en  allemand  forment 
plus  de  200  volumes  oubliés  aujourd'hui.  Voir  la 
«  France  littéraire  »  pour  l'énumération  de  ceux  qui 
ont  été  traduits  en  français  ;  consulter  aussi  «  l'Essai 
sur  la  vie  et  les  ouvrages  d'A.  de  La  Fontaine,  »  par 
Wazier  du  Haume,  en  tête  de  la  traduction  du  «  Spec- 
tre des  mines.  »  Paris,  1826. 


al  A...  (Astoin).   Paris,   rue  de  l' Arbre-Sec, 
Ponthieu,  1822,  4  vol.  in-12. 

Si  ces  trois  derniers  romans  sont  effectivement  tra- 
duits de  l'allemand,  ils  ne  le  sont  pas  de  La  Fontaine, 
car  ils  ont  une  teinte  de  licence  qui  n'appartient  pas 
au  moral  Auguste  La  Fontaine. 

V.  La  Victime  persécutée,  ou  les  Mal- 
heurs de  don  Raphaël  d'Aquillas  ,  roman 
historique  du  commencement  du  xvii*^  siè- 
cle, traduit  de  l'allemand  de  F. -M.  Jvlinger 
par  le  baron  ***.  Paris,  Corbet ,  1823, 
3  vol.  in-12. 

LA  FORCE  (de),  nom  abrév.  [Caumont 
DE  La  Force). 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  ,  à  Caumont  de  La 
Force. 

4-  LAFOREST  (Théodule)  [Ant.-Franç. 
Bonvalot]. 

La  Chapelle  des  bois.  Paris,  Ch.  Lacha- 
pelle,  1838,  4  vol.  in-12. 

Publié  d'abord  sous  le  titre  :  «  Les  Vilains  et  les 
Contrebandiers,  »  1836,  2  vol.  in-8,  avec  le  nom  de 
l'auteur. 

LA  FORTELLE  (de),  ps.  [Peyralt)  de 
Beaussol]. 

Vie  militaire,  publique  et  privée  de  ma- 
demoiselle d'Eon.  Paris,  1779,  in-8. 

On  sait  qu'à  sa  mort  ce  personnage  a  été  reconnu 
pour  être  homme  et  non  femme. 

LA  FRESNAVE,  nom  nobil.  [Vauquelin 
de  la  Fresnave]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  vo}'.  «  la 
France  littéraire  »,  à  La  Frenaye. 

-|-  Consulter  le  «  Manuel  du  Libraire  »  au  sujet  de 
diverses  éditions  et  réimpressions  des  écrits  de  ce  poëte 
fort  recherché  aujourd'hui.  M.  J.  Pichon  lui  a  consacré 
une  notice  insérée  dans  le  >'  Bulletin  du  bibliophile  », 
1846,  et  tirée  à  part. 

-^LA  FRONDE  (Pierre  de)  [Bruckkr]. 
Voy.  De  la  Fronde. 

LAGARAVE  (le  comte  de),  nom  nobil. 
[Claude-Toussaint  Marot,  comte  de  Lai^a- 
raye] . 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Lagaraye. 

LAGARDE  (l'abbé  de),  nom  nobil.  [l'abbé 
Philippe  Bridard  de  L.\garde]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Lagarde. 

L.\GARDE  (le  comte  de)  ,  nom  nobil., 
[Auguste  DE  Messence,  comte  deLAGARDEJ. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrage,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  et  ses  «  Corrections  et 
ses  Additions  »,à  Lagarde. 


497 


LAGARDIE 


LAGRANGE 


498 


4-  LAGARDIE  (Horace  de)  [AI"''  de  Pey- 
ronnet]. 

Causeries  parisiennes  ,  par  — .  Paris, 
Charpentier.  1863,  in-18. 

4-L.  A.  G.  D.  [Louis-Aimé  Martin]. 
Recueil  de  contes,  historiettes  morales 
en  vers  et  en  prose.  Paris,  1809,  in-18. 

LA  GENEVAIS  (F.  de),  ps.  commun  à 
neuf  des  rédacteurs  de  la  «  Revue  des  Deux 
Mondes  »  qui  y  ont  fourni,  sous  ce  nom 
d'emprunt,  les'articles  suivants  : 

L  Sur  les  «  Notices  politiques  et  litté- 
raires sur  l'Allemagne  » ,  de  M.  Saint- 
Marc  Girardin.  (Par  M.  Xavier  Marmier.) 
1"  juillet  1833. 

IL  Statistique  parlementaire.  Session  de 
1837.  (Par  M.  ***).  J"  janvier  1837. 

III.  La  Duchesse  de  Palliano,  nouvelle. 
(Par  Henri  Beyle).  13  août  1838. 

IV.  Revue  littéraire  de  l'Allemagne.  — 
Mouvement  politique  et  littéraire  en  18 i2. 
(Par  M.  Saint-René  Taillandier.)  1*'' février 
1843. 

V.  Les  Livres  illustrés.  (Par  M.  Eusène 
Pelletan).  13  février  1843. 

VI.  Le  Roman  dans  le  monde.  —  Ar- 
ticle servant  à  encadrer  une  charmante 
nouvelle,  intitulée  :  «  le  Médecin  de  vil- 
lage »,  par  un  anonyme  (M™  la  comtesse 
Loyré  d'Arbouville,  sœur  du  baron  de  Ba- 
zaricourt).  (Par  M.  Ch.  Labitte.)  13  mai 
1843. 

VII.  Le  Feuilleton.  A  propos  des  «  Lettres 
parisiennes  »,  de  M.  le  vie.  de  Launav 
(M™  E.  de  Girardin).  (Par  M.  Ch.  Labitte)". 
1"^  octobre  1843. 

VIII.  Les  derniers  Romans  de  M.  de 
Balzac  et  de  M.  F.  Soulié.  (Par  M.  G  de 
Molènes).  1"''  décembre  1843. 

IX.  Histoire  dune  déportée  à  Botany- 
Bay.  (Par  M.  Philarète  Chasles.)  13  août 
1843. 

X.  Un  Humoriste  en  Orient  (Eothen), 
(Par  M.  Ph. -Chasles,  1*"'  décembre  1843. 

XI.  Peintres  et  Sculpteurs  modernes.  I. 
Ingres.  (Par  M.  Frédéric  Mercev).  l^''août 
1846. 

XIL  Le  Salon  de  1848.  (Par  M.  Frédéric 
Mercey).  13  avril  et  15  mai  1848. 

-I-Ce  Pseud.  a  depuis  servi  fréquemment  à  MM.  A. 
dePontmartin,  Ch.  de  Mazade,  Henri  Blaze,  etc.,  etc. 
M.  T. 

LAGNY  (Thomas  Fantet  de),  aiit.  siipp. 
[l'abbé  Claude  Richer,  chanoine  de  Pro- 
vins, mathématicien  distmgué]. 

Analyse  générale,  qui  contient  des  mé- 
thodes nouvelles  pour  résoudre  les  pro- 
blèmes de  tous  les  genres  et  de  tous  les 
degrés  à  l'infini.  1733,  in-4. 


Cet  ouvrage  forme  le  onzième  volume  des  MC-moires 
de  l'Académie  des  sciences  de  166G  à  1699.  Paris, 
1733,  11  vol.  in-4. 

Quoiqu'il  ait  paru  sous  le  nom  de  M.  de  Lagny,  on 
est  certain,  dit  l'abbé  Goujat,  qu'il  est  de  M.  l'abbé 
Richer,  qui  a  seulement  profité  des  matériaux  informes 
(le  M.  de  Lagny,  son  ami. 

-\-  Voy.  le  Supplément  de  Moreri,  article  Lagny. 
A.  A.  B— r. 

+  LAGOULAFRIERE    (le    baron   de) 

[BOUÉ  DE  ViLLIEKs]. 

Des  articles  de  journaux. 

LA  GRACE  (Félix  de),  ps.  [le  P.  Louis 
RicuEOME,  jésuite]. 

La  Chasse  du  renard  Pasquin,  découvert 
et  pris  en  sa  tanière,  du  libelle  diffamatoire 
faux  marqué  le  «  Catéchisme  des  jésuites  ». 
Villefranche,  Le  Pelletier,  1603,  in-8. 

+  LA  GRANDVILLE  (la  comtesse  de). 
Voy.  le  «  Catalogue  général  »  de  M.  Otto 
Lorenz,  III,  121. 

LA  GRANGE,  apocr.  [Boindin]. 

Le  Port  de  mer,  comédie  en  un  acte  et 
en  prose.  Paris,  Cailleau,  1769,  in-8. 

C'est  la  comédie  du  même  titre  publiée  à  Paris, 
en  1704,  chez  Ribou,  par  Boindin,  sous  le  voile  de 
l'anonyme.  On  la  trouve  dans  ses  Œuvres. 

A.  A.  B— r. 

LAGRANGE  (Augustin), p.  [Carda ilhag 
médecin  à  Paris]. 

I.  Avec  M.  Benjamin  Antier  :  Made- 
moiselle de  La  Vallière  et  madame  de  Mon- 
tespan,  drame  historique  en  trois  actes, 
suivi  d'un  épilogue,  ou  Dix-huit  ans  après. 
Représenté  sur  le  théâtre  de  l'Ambigu- 
Comique,  le  21  mai  1831.  Paris,  Riga. 
Barba,  1831,  in-8. 

H.  Avec  MM.  de  Rougemont  et  Lafïitte  : 
Jeanne  Vaubernier,  ou  la  Cour  de  Louis  XV, 
comédie  en  trois  actes.  Représentée  sur  le 
théâtre  de  l'Odéon,  le  17  janvier  1X32. 
Paris,  Rif/a,  1832,  in-8.  —  Autre  édition. 
Paris,  Marchant,  1836,  in-8  à  deux  co- 
lonnes. 

m.  AvecM.  Eug.  Cormon  (P.-Et.  Piestre): 
Les  Honneurs  sans  profits,  com.-vaud.  en 
2  actes.  Paris.  Blosse,  1832,  in-8. 

IV.  Avec  le  mémo  :  Un  Aveu,  comédie- 
vaudeville  en  un  acte,  représentée  sur  le 
tliéâtre  du  Panthéon,  le  12  février  1833. 
Paris,  Marchant,  1833,  in-8,  ou  1837,  in-8 
à  2  colonnes. 

V.  Avec  le  même  ;  Flore  et  Zéphire, 
folie-comédie  en  un  acte,  représentée  sur 
le  théâtre  de  l'Ambi^'u-Comique,  le  9  fé- 
vrier 1834.  Paris,  Marchant,  1834,  1836, 
gr.  in-8. 

VI.  Avec  le  même  :  le  Gueux  de  mer, 
ou  la  Belgique  sous  Philippe  II,  drame  en 
trois  actes.  Représenté  sur  le  théâtre  de 


499 


LAGRANGE 


LAGUERIE 


SOO 


l'Ambigu-Comique,  le  20  septembre  183o. 
Paris.  Burba,  Bezou,  Quoy,  1833,  in-8  à 
deux  colonnes,  et  de  I5i  pag.  à  longues 
lignes. 

VII.  Avec  le  même  :  le  Prisonnier  d'une 
femme,  comédie-vaudeville  en  im  acte. 
Représentée  sur  le  théâtre  des  Variétés,  le 
7  mars  183G.  Paris.  Barba.  1836,  in-8. 

VIII.  Avec  le  même  :  les  Trois  .Jeannette, 
vaudeville  en  un  acte.  Représenté  sur  le 
théâtre  de  laGaité,  le  13  août  1836.  Paris, 
Barba,  1836,  in-8. 

IX.  Avec  le  même  :  le  Mariage  en  ca- 
puchon, comédie-vaudeville  en  deux  actes, 
imitée  de  l'espagnol.  Représentée  sur  le 
théâtre  des  Variétés,  le  4  mai  1838.  Paris, 
Marchant,  1838,  in-8  à  â  colonnes. 

LAGRANGE  {'Slax.),plag.  [H.Zschokke] 
Les  Aventures  guerrières  d'un  homme 

pacifique,  nouvelle.  —  Imp.  dans  la  «  Revue 

de  Paris  »,  en  août  1846. 

Nous  lisons  dans  l'un  des  recueils  littéraires  de  nos 
voisins  les  Belges,  le  Bulletin  du  bibliophile  belge,  de 
M.  le  baron  F.  de  Reiffenberg,  t.  M,  p.  347,  la  note 
suivante  sur  ce  plagiat  : 

«  Petit  plagiat  parisien.  —  La  littérature  des  feuil- 
letons fait  argent  de  tout.  Obligé  de  produire  beaucoup 
et  vite,  elle  prend  sans  façon  dans  la  poche  d'autrui,  et 
fait  la  nouvelle  ou  le  roman  comme  un  filou  fait  le 
mouchoir  ou  la  montre.  Le  célèbre  Zschokke  est  auteur 
d'un  conte  très-amusant  :  les  «  Aventures  guerrières 
d'un  homme  pacifique  « ,  traduites  en  français  dès  l'année 
1813,  dans  un  recueil  en  trois  volumes.  Or,  voilà  que 
dans  «  la  Revue  de  Paris  »  du  mois  d'août  dernier,  un 
M.  Max.  Lagrange  trouve  à  propos  de  copier  ce  joli  récit 
sans  nommer  Zschokke  pas  plus  que  si  c'était  un  écri- 
vain inconnu  qu'on  pût  voler  impunément.  Tout  ce  qu'il 
y  a  de  gai  et  de  comique  dans  l'opéra  du  «  Brasseur 
de  Preslon  »  est  déjà  pris,  on  le  sait,  de  la  nouvelle 
de  l'auteur  allemand  » . 

+  LA  GR.4XGERIE  (de)  [Dabdenne]. 
Des  articles  de  journaux. 

LAGRA^'E  (M"'^de),  apocr.  [Vaidv]. 

Juliette  Belcourt,  ou  les  Talents  récom- 
pensés, nouvelle  anglaise,  traduite  par —, 
et  dédiée  aux  jeunes  demoiselles.  Paris, 
Barba,  an  XI  (18U3),  in-12.  V.  T. 

LA  GRAMÈRE  (l'abbé  Ludovic),  pseiid. 
[l'abbé  de  La  BourdonnayeJ. 

Histoire  abrégée  de  l'Eglise,  etc.,  pour 
servir  de  suite  à  l'Histoire  de  la  Religion 
avant  J.-C;  par  M.  Lhomond.  Nouvelle 
édition,  augmentée  d'une  Notice  sur  la  vie 
de  l'auteur"  et  continuée  jusqu'au  Concor- 
dat de  1817;  par  M.—.  Paris,  1819, 
in-12. 

Réimprimée,  en  1824,  par  les  éditeurs  de  la  «  Bi- 
bliothèque catholique  ». 

Le  respectable  Lhomond  est  mort  en  1795,  après 
avoir  publié  seulement  deux  éditions  de  son  livre,  celles 
de  1787  et  1792.  Après  sa  mort,  les  jésuites  Feller  et 


Proyart  se  sont  emparés  de  son  livre,  qu'ils  ont  sou- 
vent réimprimé,  en  y  faisant  de  coupables  interpolations, 
peur  inspirer  à  la  jeunesse  des  principes  d'intolérance. 
(Voy.  sur  les  changements  faits  au  livre  de  Lhomond, 
aux  Anonymes,  «  Histoire  abrégée  de  l'Eglise  ».) 

Au  retour  de  LouisXVllI,  l'édition  de  l'abbé  Proyart. 
qui  était  la  plus  répandue  en  France,  ne  pouvait  cir- 
culer dans  les  maisons  d'éducation  sans  de  graves  in- 
convénients. Ce  ne  fut  cependant  qu'en  1819  que  l'on 
vit  paraître  une  nouvelle  édition  de  «  l'Histoire  abrégée 
de  l'Eglise  « ,  avec  une  continuation  rédigée  dans  des 
principes  applicables  au  temps  présent.  On  la  doit  à 
M.  l'abbé  de  La  Bourdonnaye.  11  a  adopté  treize  cha- 
pitres des  précédents  éditeurs,  et  il  en  a  ajouté  sept 
nouveaux,  dans  lesquels  on  remarque  moins  de  viru- 
lence que  dans  les  autres.  Son  édition  est  composée  de 
deux-cent-un  chapitres,  comme  celle  de  1801.  Il  a  eu 
la  sagesse  d'exclure  le  chapitre  sur  le  mariage,  et  de 
rétablir  celui  qui  concerne  les  investitures,  qui  avait  été 
supprimé  dans  l'édition  de  1801.  Ce  nouvel  éditeur 
nous  apprend  que  ce  fut  Tallien  qui  fit  sortir  M.  Lho- 
mond, son  ancien  maître,  du  séminaire  Saint-Firmin, 
oii  il  était  enfermé  avec  beaucoup  d'autres  prêtres,  et 
où  il  n'eiit  pas  manqué  de  partager  le  sort  affreux  qui 
leur  était  réservé. 

Il  n'y  a  donc  que  la  première  et  la  seconde  édition 
de  «  l'Histoire  abrégée  de  l'Eglise  »  qui  puissent  être 
considérées  comme  l'ouvrage  de  l'abbé  Lhomond. 
A.  A.  B— r. 

LAGRÉE  (de) ,  nom  nobiliaire  [Marc- 
Octavien  Doudart  de  LagréeJ. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Lagrée. 

LA  GRELAIE  (de),  nom  nobiliaire  [Re- 
naud DE  LA  GrELAIE]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire»,  à  Renaud  de  la  G. 

4-  LAGREVILLE  [Le  Poittevi.n  Saint- 
Alme]. 

Des  articles  de  journaux. 

-\-  LA  GRVE  (Gui  de)  [François  Régis 
Chantelauze,  né  vers  1820]. 

I.  Portraits  d'auteurs  Forésiens,  pièces 
et  documents,  par — .  Lyon,  1836,  in-8. 

IL  Suj)plément  aux  œuvres  du  cha- 
noine Loys  Papon,  publiées  pour  la  pre- 
mière fois  par  les  soins  de  M.  Yemeniz, 
précédé  d'une  notice  par  — .  Lyon,  L. 
Pcrrin,  1860,  in-8. 

Les  poésies  de  Papou,  écrivain  du  xvi<=  siècle,  offraient 
un  véritable  intérêt  au  point  de  vue  historique; 
M.  Yemeniz,  bibliophile  lyonnais  fort  avantageusement 
connu,  possesseur  de  ses  manuscrits,  en  a  publié  une 
édition  très-élégante,  tirée  à  petit  nombre  et  qu'il  a  fait 
exécuter  à  ses  frais.  Ce  bibliophile  avait  déjà  donné 
l'exemple  d'une  semblable  générosité  pour  «  l'Histoire 
de  la  fabrication  et  du  commerce  des  étolîes  «le  soie  » 
par  M.  Francisque-Michel,  1852,  2  vol.  in-4.  Il  serait 
bien  à  désirer  qu'il  y  eût  des  imitateurs  pour  des  faits 
de  ce  genre. 

LAGUERIE  (de),  nom  nobiliaire  [3. Ies- 

S0.\  DE  LaGUERIE]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Laguerie. 


501 


LA  GUERINIÈRE 


LAINE 


S02 


LA  GUERINIERE  (de),  nnm  nob.  [Fran- 
çois RoBICnON   DE  LA  GuERIMÈUE]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire»,  à  La  Gueuimère. 

LA  GUESNÉRIE  (M"" de),  nom  nobiliaire 
[Cherbonnier  de  la  Guesnerie]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire»,  à  La Gues.nerie. 

LA  GUETTE,  nom  nobiliaire  [Broé,  sei- 
gneur de  CiTRY  et  de  La  Guette]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  « ,  à  Citry  de  la  Guette. 

LA  GUITONIÈRE  (Léon  de),  ps.  [Noël 
Aubert  de  Versé]. 

I.  Le  Protestant  pacifique,  ou  Traité  de 
la  paix  de  l'Eglise,  contre  M.  Jurieu.  Ams- 
terdam. 168i,  in-12. 

II.  Traité  de  la  liberté  d.e  conscience,  ou 
de  l'Autorité  des  souverains  sur  la  religion 
des  peuples,  par  L.  D.  L.  G.  Cologne,  P. 
Marteau^  1687,  in-I6. 

+  LA  ir**  (M.  de)  [Jean-François  de 
La  Harpe]. 

Œuvres  de  —,  revues  et  corrigées  par 
l'auteur.  Yverdon,  1777,  3  vol.  in-8. 

Première  édition,  mais  qui  n'a  pas  été  donnée  par 
La  Harpe. 

LA  HAYE  (l'abbé  P.  de),  plag.  [le  P.  An- 
lonin  Reg.nault  ,  dominicain  de  Tou- 
louse]. 

Catechismus  ex  docreto  Concilii  Trid.  ad 
parochos  Pii  V,  Pont.  Max.  jussu  editus; 
nunc  denuô  sincerus  et  integer,  men- 
disque  iterùm  repurgatus,  operâ  P.  D.  L. 
H.  P.  (P.  de  la  Haye,  presbyteri),  à  quo 
additus  est  apparatus  ad  Catechismum  in 
quo  ratio,  auctores,  auctoritas,  approba- 
tores  et  usus  declarantur.  Parisiis,  1630, 
petit  in-l:2. —  Secunda  editio.  Ibid..  1656, 
in-I2. 

Je  ne  parlerai  ici  que  du  nouvel  éditeur,  P.  de  La 
Haye,  dont  le  nom  se  lit  dans  le  privilège  du  roi  an- 
nexé aux  deux  éditions  que  je  cite.  Ce  privilège  n'ayant 
pas  été  reproduit  dans  les  nombreuses  éditions  qui  ont 
suivi  les  deux  premières,  l'éditeur  est  anonyme  aux  yeux 
de  presque  tous  les  lecteurs. 

Dès  l'année  1G59,  trois  libraires  de  Lyon  réimpri- 
mèrent le  Catéchisme  du  Concile  de  Trente,  avec  la 
préface  de  l'ablié  de  La  Haye,  mais  sans  le  privilège  du 
roi.  Cette  édition  étant  tombée  entre  les  mains  du 
P.  Antonin  Regnault,  dominicain  de  Toulouse,  ce  reli- 
gieux, qui  avait  publié  en  1G48  une  édition  du  même 
Catéchisme,  précédée  d'une  Dissertation  sur  son  auto- 
rité, remarqua  avec  surprise  que  Véditeur  ationyme 
avait  copié  plusieurs  articles  de  sa  Dissertation,  en  y 
ajoutant  des  détails  absolument  faux  ;  il  dévoila  ce  pla- 
giat et  ces  faussetés  dans  une  nouvelle  édition  de  sa 
Dissertation,  imprimée  en  1672.  Le  P.  Regnault  accuse 
l'éditeur  lyonnais  d'avoir  supprimé  son  nom  à  des- 
sein. On  voit  que  ce  reproche  ne  doit  tomber  que  sur 
les  imprimeurs  lyonnais. 


L'abbé  de  La  Haye,  en  abrégeant  la  Dissertation  du 
P.  Regnault,  a  estropié  quelques  noms  propres,  entre 
autres  celui  de  Jules  Pogiani,  qu'il  appelle  Jules  Spo- 
giani.  Cette  faute  se  trouve  dans  toutes  les  réimpres- 
sions, qui  sont  encore  défigurées  par  des  fautes  encore 
bien  plus  graves.  Cette  préface  doit  donc  être  lue  avec 
beaucoup  de  précaution. 

On  remanjue  tant  de  différences  entre  cet  excellent 
Cafchisme  et  ceux  qui  se  publient  en  France  depuis  cent 
ans,  que  l'on  croirait  que  ceux-ci  ont  pour  objet  l'expli- 
cation d'une  nouvelle  religion.  V.  dans  la  «  Chronique 
religieuse  »,  Paris,  1820,  in-8,  t.  V,  p.  .5,  des  «  Ob- 
servations critiques  »  sur  les  Catéchismes  officiellement 
réimprimés  depuis  1817  A.  A.  B — r. 

LAHCERAM  (P.),  parisipolitain,  anagr. 
[P.  Sylvain  Maréchal].  Voy.  ARLA- 
MECH.^ 

LA  HODE  (de),  ps.  [de  La  Mothe,  ex- 
jésuite]. 

I.  Anecdotes  historiques,  galantes  et  lit- 
téraires. La  Haye,  1737,  2  v^ol.  pet.  in-12. 

On  a  eu  tort  d'attribuer  ces  «  Anecdotes  »  au  marquis 
d'Argens;  c'est  ce  marquis  lui-même  qui,  d'après  l'abbé 
d'Artigny,  les  donnait  à  l'ex-jésuite  de  La  Hode,  dont 
le  vrai  nom  était  La  Mothe.  A.  A.  B — r. 

-(-  Voyez  les    «  Nouveaux  Mémoires  de  d'Artigny, 

t.  vn,  p.  0. 

II.  Histoire  des  révolutions  de  France, 
où  l'on  voit  comment  cette  monarchie 
s'est  formée,  et  les  divers  changements 
qui  y  sont  arrivés,  par  rapport  à  son  éten- 
due et  à  son  gouvernement.  La  Haye, 
1738,  4  vol.  in-i;2. 

LA  HONTAN  (le  baron  de),  ps.  [Gueu- 

DE ville]. 

Suite  du  Voyage  de  l'Amérique  (du  ba- 
ron de  La  Hontan),  ou  Dialogues  de  M.  le 
baron  de  La  Hontan  et  d'un  sauvage  dans 
l'Amérique.  Amsterdam,  1704,  in-8. 

Leibnitz  croyait  ces  Dialogues  de  La  Hontan  lui- 
même.  Voyez  <f  l'Historia  litteraria  »  de  Jugler.  lenœ, 
1703,  t.  m,  p.  1753.  A.  A.  B— r. 

laïc  (Un),  aut.dég.  [de  Gand,  d'Alost]. 

Observations  d'  —  sur  les  Réflexions 
manuscrites  de  M.  de  Sépouse,  vicaire- 
général  d'Arras,  relatives  au  serment;  par 
î'auteur  de  la  «Question  du  serment». 
Liège,  Bourguignon,  an  VII  (1799),  in-8, 
48  pag. 

-f-LAIG  (Un)  [E. -Laurent  Renard.']. 

Réponse  a  la  lettre  pastorale  de  Mgr  R  . 
C.  A.  Van  Bommel,  évèque  de  Liège,  par—. 
(Liège,  P.  J.  Collardin,  1830),  in-8,  27  p. 

LAIDAES  (F.),;js.  [Félix  Delilvsse,  au- 
teur de  biographies  et  d'articles  littéraires 
dans  les  journaux  belges]. 

LALNÉ  (P. -Louis),  apocr.  [Virex],  gé- 
néalogiste, né  en  1790,  mort  en  18 i9. 

I.  Dictionnaire  véridique  des  origines  des 
maisons  nobles  ou  anoblies  du  royaume  de 


503 


LAINIER  DE  VERTON 


L.  A.  J.  T. 


504 


France,  contenant  aussi  les  vrais  ducs, 
marquis,  comtes,  vicomtes  et  barons.  Pa- 
ris. l'Auteur,  A.  Bertrand,  1818  et  181!l, 
in-8. 

Cet  ouvrage  devait  iHre  composé  de  plusieurs  volumes, 
dont  chacun  eût  été  publié  en  cinq  livraisons.  Trois 
cahiers  formant  le  premier  volume,  et  le  second  vo- 
lume, voilà  tout  ce  qui  a  paru. 

-f-  II.  Archives  généalogiques  et  histori- 
ques de  la  noblesse  de  France,  t.  I  à  XI.  | 
Paris,  1830-1850,  in-8. 

Cet  ouvrage,  interrompu  par  la  mort  de  l'auteur,  de- 
vait former  24  volumes.  j 

LAINIER  DE  VERTON  (Albert),  pseud. 
[Adrien  Baillet]. 

Des  Satyres  personnelles,  traité  histo- 
rique et  critique  de  celles  qui  portent  le 
titre  d'Anti.  Paris,  Dezallier,  1089,  2  vol. 
in-12. 

+  laïque  (Un)  [Franc,  de  Paule  Ma- 
riette], 

Lettre  d'  —  à  un  laïque,  du  4  février 
1703. 

-I-  LA  J.  [La  Joxchère]. 

Théâtre  Ivrique  de  — .  Paris,  Barhoii, 
1772,  2  vol.' in-8. 

LAJARIETTE,  ps.  [Aristide  Letorzec, 
de  Nantes],  artiste  et  auteur  dramatique 
ancien  directeur  du  théâtre  des  Délasse- 
ments-Comiques. 

I.  Avec  M.  Maillard  [Frédéric  Prieur]  : 
Allons  à  la  Chaumière ,  vaudeville  en  un 
acte.  Représenté  sur  le  théâtre  de  la  Porte 
Saint-Martin,  le  1"  décembre  1839.  Paris, 
Gallet.  1839,  in-8. 

Faisant  partie  de  la  collection  intitulée  «  Paris  dra- 
matique ». 

IL  Avec  M.  Lubize  [Pierre-Henri  Mar- 
tin] :  Un  mauvais  Père,  drame  en  trois  a., 
mêlé  de  chant.  Représenté  sur  le  théâtre 
de  la  Gaîté,  le  17  avril  18i3.  Paris,  Mar- 
chant, 1843,  in-8,  24  pag.  à  2  col. 

Faisant  partie  du  «  Magasin  théâtral  » . 

III.  La  première  Cause,  drame  en  trois 
actes.  Représenté  sur  le  théâtre  du  Pan- 
théon, en  novembre  1843.— A^on  imprimé. 

IV.  Avec  M.  Boulé  :  Les  Ruines  de  Vau- 
demont,  drame  en  quatre  actes.  Repré- 
senté sur  le  théâtre  de  la  Gaîté,  le  samedi 
22  février  1845.  Paris,  Marchant,  1845, 
in-8,  32  pag.  à  2  col. 

V.  Avec  M.  Dennery  [Eugène  Philippe]  : 
Parlez  au  Portier,  vaudeville  en  un  acte. 
Représenté  sur  le  théâtre  du  Palais-Royal, 
le  2  mars  1845.  Paris,  Marchant,  1845, 
in-8. 

Ces  deux  dernières  pièces  font  aussi  partie  du  «  Ma- 
gasin théâtral  ». 


VI.  Avec  M.  Lubize  [Pierre-Henri  Mar- 
tin] :  L'Homme  et  la  Mode,  comédie-vau- 
deville en  deux  actes.  Représentée  sur  le 
théâtre  du  Vaudeville,  le  22  juillet  1845. 
Paris,  Beck,  Tresse,  1845,  in-8  à  2  col. 

«  L'Homme  et  la  mode  »  est  une  paraphrase  en  deux 
actes  de  l'épître  de  Sedaine  «  A  mon  habit  ».  Il  s'agit 
d'un  jeune  étudiant  doué  de  toutes  les  qualités  du  cœur 
et  de  l'esprit,  mais  qui,  iiar  malheur  pour  lui,  se  pré- 
sente chez  madame  de  Ferrières  dans  un  costume  tel- 
lement provincial,  qu'il  devient  presque  aussitôt  l'objet 
de  la  risée  générale  ;  mieux  avisé,  il  se  fait  habiller  par 
Staub  et  par  Human,  coiffer  par  Giovanni,  chausser  par 
Chantomme,  et,  transformé  ainsi  en  lion,  il  fait  tour- 
ner la  tète  à  toutes  les  femmes,  et  surprend  le  cœur 
de  madame  de  Ferrières,  qui  lui  accorde  sa  main.  Tout 
cela  est  bien  connu  et  bien  usé  ;  on  a  donné  au  Palais- 
Royal,  il  y  a  un  an,  une  pièce  sur  le  même  sujet,  qui 
valait  beaucoup  mieux  que  celle  du  Vaudeville  ;  cepen- 
dant elle  a  réussi,  grâce  à  quelques  mots  spirituels. 

«  L'Homme  et  la  mode  »  n'a  obtenu  qu'un  tout  petit 
succès. 

VII.  Avec  M.  Boulé  :  Les  Enfants  du  Fac- 
teur, drame  en  trois  actes.  Représenté  sur 
le  théâtre  Beaumarchais ,  le  20  novembre 
1845.  Paris,  Marchant,  1845,  in-8  à2col. 

Faisant  partie  du  «  Magasin  théâtral  »; 

-f-  LA  JARRIE  [Pierre  Jannet]. 

Des  articles  dans  «  TEtincelle  »,  1866; 
dans  «  l'Armée  illustrée  »,  1800;  dans  «  la 
Chasse  illustrée  »,  1869. 

Le  «  Catalogue  des  livres  de  M.  P.  de  La  Jarrie,  » 
dS!>4,  2  vol.  in-8,  n'est  autre  chose  que  le  Catalogue  ries 
livres  que  M.  Jannet  mit  en  vente  à  l'époque  oii  il  se 
retira  du  commerce  de  la  librairie  ancienne. 

LA.IARRY  (E.),  plagiaire,  [J.-G.-.I.-S. 
Andrieux,  de  ITnstitut]. 

Saint  Thomas.  Paris,  de  l'impr.  deBelin, 
1836,  in-8,  16  p. 

Cette  pièce  est  précédée  d'un  envoi,  dans  lequel  M.  E. 
Lajarry  la  donne  pour  une  rêverie  émanée  de  ses  loi- 
sirs. Or,  cette  pièce  est  d'.\ndrieux,  qui  l'a  publiée 
chez  Dabin,  en  1802,  après  la  mort  de  mademoiselle 
Chameroy.  Des  cent  soixante-dix  vers  d' Andrieux,  un 
seul  a  été  changé  ;  au  lieu  de  :  Veslris,  Millet,  Delille, 
et  csetera,  on  lit  :  Taglioni,Vestris,  et  cetera.  («  Journal 
des  Savants  »,  avril  1836,  p.  251.) 

-|-  L'opuscule  d' Andrieux;  «  Saint  Roch  et  Saint 
Thomas,  »  n'a  point  été  réimprimé  dans  les  œuvres  de 
cet  académicien,  Paris,  1818-23,  4  vol.  in-8,  ou 
1823,  G  vol,in-18. 

LAJONCHÈRE  (de).  Voy.  DELATOUR. 

-4-  L.  A.  J.  T.  [Louis-Alfred  Jacquier- 
Teruebasse]. 

Bayart  à  Lyon,  1490-91,  par—.  A  Lion 
sur  le  Rosne,'Barret,  1829,  in-8. 

Ce  morceau,  inséré  dans  le  t.  XI  des  «  Archives 
historiques  et  statistiques  du  Rhône  »  n'est  qu'un  ex- 
trait revu  et  augmenté  de  quelques  notes  de  «  l'Histoire 
de  Pierre  Terrait  seigneur  de  Bayard,  »  publiée  à 
Paris  en  1828,  in-8. 


b05 


LAJ...TTE 


LA  M* 


506 


-4-  LAJ...TTE  aîné  [Lajariette  aine]. 

Paulina,  ou  l'Enfant  de  la  chapelle,  mé- 
lodrame en  quatre  actes,  en  prose.  Paris, 
an  XII  (180i),  in-8. 

+  L.  A.  L.  JLamahoue]. 

Hariadan  Barberousse,  mélodrame,  1809, 
in-8.  Avec  Saint-Victor  et  Corsse. 

LA  LANDE  (de),  ps.  [Charles  Souel]. 

L' Anti-Roman,  ou  l'Histoire  du  berger 
Lysis ,  accompagnée  de  ses  remarques. 
Paris,  i03o-53,  2  vol.  in-8. 

Ce  roman  est  une  critique  de  «  l'Astrée  »  de  d'Urfé. 
Il  existe  aussi  sous  ce  titre.  :  le  «  Berger  extravagant  » , 
cil,  parmi  les  fantaisies  amoureuses,  on  voit  les  im- 
pertinences des  romans  et  de  la  poésie.  Fiouen ,  Os- 
moiit,  1640,  4  vol.  in-8. 

LA  LANDE  (.los. -Jérôme),  nom  abrév. 
[Le  Français  de  la  Lande,  célèbre  astro- 
nome]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire»  àLALANDE. 

LA  LANDELLE  (G.  de),  ancien  officier 
de  marine,  né  en  1812,  auteur  de  plusieurs 
romans  maritimes  (1),  plagiaire  [José  de 
Santa  Ri  ta  Durao]. 

L'Homme  de  feu 

Roman  publié  il  y  a  quelques  années  dans  le  feuil- 
leton d'un  journal,  que  nous  croyons  être  «  la  Quoti- 
dienne ». 

«  L'Homme  de  feu  »  n'est  autre  que  «  Caramuru,  ou 
la  Découverte  de  Baliia  »,  roman-poëme  héroïque  bré- 
silien, par  José  de  Santa  Rita  Durao,  dont  M.  Eugène 
de  Montglave  nous  avait  donné,  sous  le  voile  de  l'ano- 
nyme, une  traduction  française,  en  1829,  3  vol.  in-12. 
Son  reproducteur  n'a  apporté  d'autre  changement  à  cette 
traduction  que  de  faire  disparaître  le  dernier  chant  de 
l'original,  dans  lequel  l'auteur  envoie  son  héros  en 
France  faire  à  Catherine  de  Médicis  la  description  géo- 
graphique de  Bahia,  et  celle  des  produits  de  son  sol.  ■ 
Cette  traduction  a  été  de  nouveau  réimprimée  par  un  , 
autre  auteur,  et  sous  un  nouveau  titre,  qui  nous  échappe; 
mais  de  Durao,  pas  plus  que  de  M.  Eug.  de  Mont- 
glave, son  unique  traducteur,  il  n'est  fait  aucune  men- 
tion. 

Ce  renseignement  nous  a  été  donné  verbalement  par 
le  traducteur  anonyme  du  poème  de  Santa  Rita  Durao. 

-+-  LALANNE  (Léon)  [Léon-louis  Ciiré- 
tien-Lalanne,  ingénieur,  né  à  Paris  en 
1811.] 

Pour  la  liste  de  ses  publications,  voy.  le 
«  Catalogue  général  »  de  M.  Otto  Lorenz. 

-H  LALANNE  (Ludovic)  [Marie-Ludovic 
Chrétien-Lalanne,  né  a  Paris,  en  1815]. 

Voy.  le  «  Catalogue  général  »  de  xM.  Otto 
Lorenz. 

LALLEMANDUS,  s.  Th.,  édil.  apocr. 
[Jos.  Marchena]. 

Fragmentum  Petronii  e\  bibliotheca;  S. 


-|-  (1)  Le  Catalogue  général  de  M.  Otto  Loreii 
dique  48  ouvrages  divers  de  M.  de  La  Landelle. 


Gaili  antiquissimo  mss.  excerptum,  nunc 
primiùm  in  lucem  edilum;  gallicé  vertit  ac 
notis  perpetuis  illustraviT  Lallemandus, 
S.  Th.  D.  (opusculum  à  D.  Marchena  con- 
scriptum).  Basileœ,  1808,  in-8. 

-f-  Voir  sur  Marchena  la  «  Biographie  des  Hommes 
vivants,  »  la  «  Biographie  générale  »  et  une  notice 
jointe  à  la  réim[iression  de  ce  «  Fragmentum  »  exécutée 
à  Soleure  (Bruxelles),  1865,  avec  un  nouveau  commen- 
taire par  un  bibliophile  conlem|)orain.  Cette  réimpres- 
sion n'a  été  imprimée  qu'à  100  exemplaires  in-12  et 
20  in-8. 

LALLEMANT  (le  P.),  jésuite. 

Réflexion?  morales,  avec  des  notes  sur 
le  Nouveau-Testament,  traduit  en  françois 
(par  le  P.  Lallemant,  jésuite).  Paris,  Mon- 
talant,  1713-23; —  Liéije,  1793,  12  vol. 
in-12. 

Cette  construction  du  titre  donne  lieu  à  une  erreur 
que  nous  détruirons. 

La  traduction  du  Nouveau-Testament  est  celle  du  P. 
Bouhours;  les  notes  du  P.  Languedoc;  les  réflexions  du 
P.  Lallemant. 

En  17i0,  Montalant  publia  cet  ouvrage  eu  six  vol. 
in-12,  sans  les  Réflexions  du  P.  Lallemant,  sous  le 
titre  ;  «  Nouveau-Testament  »,  traduit  en  françois  avec 
des  notes,  et  la  concorde  des  quatre  Evangiles. 

+  LALLERSTEDT  (M  )  [Elias-Georges 
Soidange-Oliva  Régna ult]. 

La  Scandinavie,  ses  craintes  et  ses  es- 
pérances. Paris,  E.  Dentu,  1856,  in-12. 

Écrit  par  M.  Elias  Reguault  sur  les  notes  fournies 
par  M.  Lallerstedt. 

LALLIER  DE  VAINES,  ps.  [Selves,  fils 
de  Jean-Baptiste  Selves,  ancien  juge]. 

Sous  ce  pseudonyme,  M.  Selves  fils  est 
auteur  de  quelques"  ouvrages  dont  nous 
n'avons  pu  retrouver  la  trace,  ce  sont 
vraisemblablement  des  atlas  ou  des  cartes 
géographiques,  qui  pourraient  bien  encore 
n'être  pas  de  lui,  car  il  a  souvent  favorisé 
de  sa  bourse  des  publications  qui  lui  étaient 
étrangères,  et  qui  ont  paru  sous  son  nom. 

LA  LOUPTIÈRE,  nom  nobiliaire  [Jean- 
Charles  de  Relongue  de  la  LoumiiiRE]; 
ce  dernier  nom  de  celui  de  son  lieu  natal, 
dans  le  diocèse  de  Sens. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
((France  littéraire  »  à  La  Louptière. 

-1-  L.  A.  M.  [Louis-Aimé  Martin]. 

Réponse  à  la  lettre  d'un  Français  au 
Roi.  Paris,  Ricolle.  1815,  in-8. 

-I-L.A.  M.  [L.-A.  Marti.\]. 

Vrais  et  faux  catholiques,  par—.  Pa- 
ris, Bcstcl  et  C,  1857,  in-8. 

+  LA  M***  (M.  (le)  {V.  N.  B.  de  la 
Moïhe]. 

L'Ami  d'Erato.  Anijers,  Marne.  1788 
(Paris,  citez  Desenne  et  Gattey),  in-12. 


m- 


LA  ^lAlRlE 


LAMAZE 


508 


Ce  recueil  de  poésies  est  de  M.  François-Nicolas- 
Benoît  de  la  Mothe,  originaire  de  Sens  et  né  à  Paris, 
mais  élevé  à  Sens,  oii  il  a  toule  sa  famille,  et  oii  il  a 
été  quelque  temps  principal  du  collège.  «  Le  Petit  al- 
manach  des  Grands  Hommes,  le  Tribunal  d'Apollon  », 
MM.  Erscli,  Desessarts,  etc.,  parlent  de  cet  auteur, 
qui  a  publié  beaucoup  de  brochures  depuis  1789. 
A.  A.  B-r. 

+  LA  MAIRIE  (P.  de)  [Potin  de  la 
Mairie,  de  Gisors]. 

I.  Topographie  historique.  Courcelles- 
lès-Gisors.  liiipr.  dans  la  «  Revue  de  Rouen 
et  de  la  Normandie  »,  ann.  18S0. 

II.  Gillebert  le  tenancier ,  nouvelle. 
«  même  Revue  »,  août,  sept,  et  oct.  1852). 

III.  Poëtes  normands.  Jean-Thomas  Lan- 
glois.  Ibid.,  nov.  1852. 

IV.  Recherches  historiques,  archéolo- 
giques et  biographiques  sur  les  posses- 
sions des  sires  normands  de  Gournay,  le 
Bray  normand  et  les  communes  de  l'arron- 
dissement de  Neufchâtel,  1855,  2  vol.  in-8. 

LA  MARCHE  (l'abbé),  ps.  [l'abbé  Maré- 
chal, ex-jésuite]. 

Le  Temple  de  la  Critique,  par  M***. 
Amsterdam  et  Paris,  1772,  in-12. 

Sous  les  initiales  de  M...  J.,  le  père  Maréchal  a  été 
éditeur  des  tomes  XXIX  à  XXXII  des  «  Lettres  édi- 
fiantes et  curieuses  des  missions  étrangères,  etc.  » ,  édi- 
tion de  Paris,  1707-70,  34  vol.  in-12. 

-l-  LAMARCHE  [G.-A.  Maréchal]. 

De  la  forme  de  la  terre  et  de  son  in- 
fluence sur  la  î;t'oi,'raphie  et  l'astronomie; 
mémoire  présenté  à  l'Académie  des  sciences 
dcPhiladeiphic,  par  W.Smith,  deSéraped, 
trad.  par—.  Paris.  Pélicier,  1828,  in-8  de 
58pag.  et  2  pi. 

M.  G.  A.  Maréchal  a  été  employé  de  la  Ferme  des 
jeux  ;  c'est  à  lui  qu'on  attribue  ce  travail  ;  Lamarche  est 
l'anagr.  de  Maréchal.  0.  B. 

LAMARCK,  nom  nobiliaire  [J.-B.-P.-Ant. 
DE  Monnet,  chevalier  de  Lamarck,  natura- 
liste distingué]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«France littéraire  »,  à  Lamarck. 

LAMARDELLE,  aut.  déy.  [.Tean-Baptiste 
Mardelle,  auteur  dramatique  et  roman- 
cier] . 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«France  littéraire  »  et  ses  Corrections  et 
Additions,  à  Mardelle. 

LA  MARRE  (Victor  de).  Voyez  DE  LA 
MARRE. 

LA  MARTINE,  nom  nobiliaire  [Alphonse 
de  Prat,  connu  plus  tard  sous  le  nom  de] 
(1),  l'un  des  plus  grands  poëtes  français  du 
xix"  siècle. 

(\)  Celte  adoption  de  nom  nous  fournissait  un  ex- 
cellent prétexte,  ainsi  que  nous  le  faisons  plus  loin  pour 


Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  à  La  Martine  ,  la 
«Littérature  française  contemporaine»  et 
le  «  Catalogue  général  »  de  M.  Otto  Lo- 
renz. 

Trois  mois  au  pouvoir.  Paris,  Michel 
Lévy  frères.  1848,  in- 18,  format  anglais. 

Plusieurs  journaux  de  l'époque  ont  avancé  que  cet 
ouvrage  était  apocryphe.  «  L'Estafette  »  du  12  sep- 
tembre 1848,  page  3,  colonne  3,  s'est  rendu  leur 
écho.  Voici  ce  que  l'un  de  ces  journaux,  le  «.Corsaire  » 
du  12  septembre  1848,  disait  à  ce  sujet  : 

«  Voilà  les  inconvénients  du  métier  de  grand  homme  : 
on  a  constamment  autour  de  soi  une  cour  de  flatteurs, 
pareils  à  l'ours  de  la  fable.  —  Il  vient  de  paraître  un 
livre  intitulé  :  «  Trois  mois  au  pouvoir  »,  qu'une  af- 
fiche collée  sur  tous  les  murs  de  Paris  attribue  à  M.  de 
Lamartine.  —  Selon  M.  Alphonse  Karr,  M.  de  Lamar- 
tine est  complètement  étranger  à  cette  publication.  M.  de 
Lamartine  serait  même  assez  contrarié  de  cette  spécu= 
lation  de  librairie  pour  réclamer  publiquement  contre 
l'éditeur.  Nous  remarquerons  qu'en  réalité  les  docu- 
ments contenus  dans  le  volume  sont  du  domaine  public 
et  que  les  libraires  étaient  en  droit  de  les  emprunter 
au  «  Moniteur  »  oii  ils  ont  paru  textuellement  ;  le 
tort  des  libraires  c'est  d'avoir  voulu  faire  croire  que 
leur  compilation  venait  de  M.  de  Lamartine.  —  M.  de 
Monlalemhert  aurait  dit  à  cette  occasion  : 

«  Que  voulez-vous  !  il  en  coûte  pour  jouer  le  rôle  de 
paratonnerre  ». 

Le  même  journal,  précédemment  cité,  disait  dans  le 
même  numéro  : 

«  Il  est  beaucoup  question  depuis  quelques  jours, 
dans  le  monde  politique,  d'une  brochure  que  va  très- 
prochainement  publier  M.  François  Arago.  —  Le  but 
de  cette  publication  serait  de  réfuter,  ou  pour  le  moins 
de  rectifier  certaines  parties  de  la  brochure  de  M.  de  La- 
martine, relative  aux  efforts  isolément  tentés  parce  der- 
nier pour  combattre  les  menées  du  parti  anarchiste.  Ce 
serait  une  sorte  de  déclaration  de  guerre  à  la  jiartie 
exaltée  de  l'ex-pentarchie  ». 

LA  MATHE  (P.  de),  aut.  dég.  [Brait  de 
LA  Mathe]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  à  La  Mathe. 

+  LAMAZE  (M""  Albéric  de)  [M°"=  Al- 
béric  de  Lamaze  ,  depuis  vicomtesse  Le 
Prévost  d'Arlincourt]. 

Etudc'^  sur  trois  femmes  célèbres  du 
XVP  siècle  (la  marq.  de  Pescara,  Vittoria 
Colonna  et  Tullia  d'Aragone).  Florence, 
1847,  in-8. 


une  autre  illustration  contemporaine,  M.  de  La  Mennais, 
de  compléter  l'article  de  notre  «  France  littéraire  »,  qui 
a  vieilli,  et  d'y  faire  une  adjonction  piquante,  celle  de 
l'indication  des  critiques,  apologistes  et  biographes  de 
M.  de  Lamartine,  tour  à  tour  poëte,  politique,  histo- 
rien et  homme  d'Etat  ;  mais  de  semblables  articles  de- 
mandent et  de  trop  longues  préparations  et  de  trop 
longues  investigations  ;  à  notre  grand  désespoir,  nous 
sommes  forcé  de  rejeter  au  supplément  de  ce  livre 
l'emploi  de  nos  matériaux  incomplets,  quoique  nom- 
breux, pour  en  faire  um  article  satisfaisant  de  biblio- 
I  graphie  moderne. 


509 


LAMB. 


LA  MENNAIS 


510 


Réimprimé  à  Paris  en  1855,  avec  le  nom  de 
M""'  la  vicomtesse  rt'Arlincourt. 

LAMB....  (l'abbé),  nom  abrév.  [l'abbé 
Lambert,  dernier  confesseur  du  duc  de 
Penthièvre].    . 

Mémoires  de  famille,  historiques,  litté- 
raires et  rçligieux.  Paris,  Ch.  l'ainparré, 
18'2â,  in-8. 

LAMB  (Félix),  ps.  [la  comtesse  Jenny 

d'HÉRICOURT]. 

Le  Fils  du  Réprouvé.  Paris,  Pétion, 
J844,  2  vol.  in-8. 

Un  nouveau  roman  de  celte  dame  était  prêt  à  pa- 
raître en  feuilleton  dans  «  l'Assemblée  constituante  « 
(du  1""  au  15  mai  1848),  lorsque  ce  journal  a  cessé 
de  paraître. 

LAMBALLE  [Marie-Thérèse-Louise  de 
Savoie-Carignan ,  princesse  de] ,  auteur 
supposé. 

Mémoires  historiques  de  —,  une  des 
premières  victimes  immolées  dans  les  hor- 
ribles journées  des  2  et  3  septembre  1792. 
(Composés  par  M™*^  Guénard ,  baronne  de 
Méré.)  Paris,  Lerourje,  1801,4  vol.  in-12, 
fig.,  et  4  vol.  in-18,  fig. 

4-  LAMBER  (Juliette)  [.Juliette  La  Mes- 
sine]. 

I.  Mon  village,  par—.  Collection  Hetzel. 
Paris,  Michel  Lévy  frères,  1860,  in-18. 

II.  Idées  anti-proudhonniennes  sur  l'a- 
mour, la  femme  et  le  mariage,  par  — .  Pa- 
ris. 1858,  in-12. 

Une  seconde  édition  augmentée,  1862,  in-12,  est 
signée  Juliette  Lamber.  Cette  dame  a  épousé  M.  Ed- 
mond Adam.  Le  Catalogue  général  de  M.  Otto  Lorenz, 
indique  d'elle  divers  ouvrages,  au  mot  Lamber. 

LAMBERT  L.,  aut.  dég.  [Lambert  Lal- 
lemand]. 
Voyez  PIRON  (Alex.) 

LA^NIBERT  (Emile),  ps.  [Anatole  Saul- 
nier],  auteur  d'articles  dans  le  «Courrier 
de  la  Montagne  «  et  dans  la  «  Revue  natio- 
nale». 

Le  nom  pris  par  M.  Anatole  Saulnier  se  trouvant  èlre 
celui  d'un  publiciste,  il  y  eut  réclamation  de  la  part 
de  celui-ci.  M.  Anatole  Saulnier  s'empressa  de  publier, 
dans  quelques  journaux,  la  lettre  suivante  au  véritable 
M.  Emile  Lambert  (1)  : 

;(  Ayant  rédigé  «  le  Courrier  de  la  Montagne  »  sous 
le  pseudonyme  d'Emile  Lambert,  j'ai  cru  pouvoir  con- 
server ce  nom  pour  faire  faire  quelques  insertions  dans 
votre  journal  pendant  mou  séjour  provisoire  à  Paris  ; 
mais  un  malheureux  hasard  a  voulu  qu'il  existât  une 
personne  portant  véritablement  ce  nom,  et  dont  vous 
avez  inséré  la  réclamation  dans  votre  journal  du  15  aoiit 


(1)  M.  Emile  Lambert  dont  il  est  ici  question  est 
celui  qui  s'est  présenté  comme  candidat  à  la  représen- 
tation pour  Paris,  en  1848.  Sa  profession  de  foi,  que 
nous  avons  sous  les  yeux  porte  la  date  du  2  avril. 


dernier.  Mon  nom  suffira,  j'espère,  pour  repousser  les 
insinuations  que  cette  personne  a  cru  devoir  élever  contre 
les  compagnies  d'assurances  en  général,  à  l'occasion 
d'une  demande  d'employés  ». 

«  Je  m'empresse  donc  de  renoncer  à  ce  nom,  pour 
des  motifs  particuliers,  le  restituant  avec  sa  respon- 
sabilité au  véritable  Emile  Lambert,  directeur  de  la 
«  Revue  nationale  »,  demeurant  rue  Lavoisier,  22. 

«  Agrée?.,  etc.  Anatole  Saulnier. 

-+-  LAMBERT  (Francis),  MARC-AURÈLE 
ET  JOSEPH  D'ESTIENNE. 

Causeries  du  «  Tintamarre  »  du  1*'' sep- 
tembre 1846  au  mois  de  mai  1847. 

Ces  causeries  sont  dues  à  la  collaboration  de  trois 
écrivains,  A.  Vitu,  Ch.  Baudelaire  et  Th.  de  Banville. 

+  LAMBERT  [Pierre-Antoine-Auguste 
Thiboust]. 

Cet  auteur  dramatique  débuta  sous  le  pseudonyme  de 
Lambert,  qu'il  a  depuis  joint  à  son  nom  de  fa- 
mille. 

LA3IBIN  DE  SAINT-FÉLIX,  ps.  [Ant.- 
Prosper  Lottin]. 

Essai  sur  la  mendicité.  Amsterdam, 
M.  M.  Rey,  1779,  in-8. 

-h  LAMENAIRE  [Marle  aîné]. 

1.  Les  Quinze  Praslin,  ou  le  Procès  du 
dernier,  et  toutes  les  Lettres  de  la  du- 
chesse. Paris,  1846,  in-8,  128  p. 

II  Vie,  aventures,  combats,  amours  et 
prise  d'Abd-el-Kader.  Paris,  1848,  in-12, 
48  pag. 

LA  MENNAIS  (l'abbé  F.  de),  nom  seign. 
P'abbé  Félicité  Robert  (1)],  dit  de  La  Men- 
nais,  d'une  propriété  appartenant  au  chef 
de  la  famille,  négociant  estimable  de  Saint- 
Malo ,  auquel  des  revers  firent  néanmoins 
faire  banqueroute  au  commencement  de  ce 
siècle.  Après  ces  revers,  le  chef  de  la  fa- 
mille quitta  Saint-Malo,  fut  s'établir  à  Ren- 
nes, dans  le  même  département,  et  il  se  fit 
alors  connaître  sous  le  nom  de  La  Mennais, 
que  portèrent  aussi  ses  deux  fils  et  une 
fille.  A  notre  époque,  de  tels  changements 
de  noms  ont  été  si  fréquents  tiu'en  \  érité 
on  aurait  mauvaise  grâce  à  insister  parti- 
culièrement sur  celui  qu'a  pris  la  famille 
Robert,  quand  M.  Prat  a  pris  le  nom  de 
La  Martine,  et  M.  Samson  celui  de  Punger- 
î;t7/c.  Tenaille  celui  f/e  Vaulabelle,  etc.,  etc.; 
tandis  que  le  vaillant  maréchal  Juchault  de 
Lamoricière  n'a  voulu  prendre  qu'une  par- 
tie du  sien,  ce  qui  le  rend  plus  commun, 
mais  que  la  propre  gloire  de  celui  (pii  le 
porte  a  rendu  si  illustre.  Nous  ne  sommes 
surpris  que  d'une  chose,  c'est  que  les  deux 
frères  Robert,  tous  deux  prêtres,  n'aient 
pas  suivi  en  cela  l'exemple  de  deux  ecclé- 

(1)  Né  à  St-Malo  (llle-et-Vilaine),  le  19  juin  1782, 
ordonné  prêtre  en  1817. 


511 


LA  MENNAIS 


LA  RŒNNAIS 


515 


siastiques  célèbres  du  xviii''  siècle,  qui, 
pour  se  distini^uer,  prirent  lun  le  nom  de 
Condillac,  l'autre  celui  de  INlably,  pour  ne 
point  s'appeler  MM.  Bonnot,  et  que  l'un 
d'eux  ne  se  fût  pas  nommé  de  La  Mennais  et 
l'autre  de  La  Chênaie.  Nous  n'avons  qu'une 
objection  à  faire  :  c'est  ipu'  tant  cpie  M.  Fé- 
licité Robert  a  rêvé  la  préiature,  le  nom  de 
La  Mennais  était  plus  convenable  que  le. 
véritable;  mais  depuis  que  le  prélat  s'est 
évanoui  pour  faire  place  à  un  chef  de  dé- 
maijogues,  M.  Félicité  Robert  eût  dû  re- 
noncer à  un  nom  aristocratique,  et  arriver 
à  la  Chambre  des  représentants,  comme  tel 
autre  qui  a  pris  par  vanité  la  profession 
de  portefaix,  avec  son  véritable  nom  de 
famille. 

Mais,  ainsi  que  nous  l'avons  dit,  il  ne  faut 
pas  apporter  plus  d'importance  qu'on  ne  le 
doit  à  ces  ridicules  anoblissements  ,  fai- 
blesses qu'on  regrette  de  trouver  chez  un 
esprit  supérieur,  mais  enfm ,  faiblesses  ou 
ridicules  si  fréciuents  depuis  la  suppres- 
sion des  titres  nobdiaires.  (Voy.  l'Intro- 
duction de  ce  livre,  I,  colonnes  43-oo.) 
Disons-le  de  suite,  nous  n'avons  inséré  le 
nom  de  M.  de  La  Mennais  dans  nos  «  Su- 
percheries littéraires  dévoilées  »  bien 
moins  pour  un  reproche  sur  un  fait  futile, 
que  pour  donner  une  liste  de  ses  ouvrages 
plus  complète  que  celle  que  nous  avons 
imprimée,  en  1830,  dans  le  tome  l'V  de  la 
«  France  littéraire».  Sans  ce  fait,  l'occa- 
sion nous  échappait. 

Si,  en  philosophie,  M.  de  La  Mennais  n'a 
pas,  à  proprement  parler,  fondé  une  école, 
il  est  du  moins  avec  le  comte  de  Maistre, 
le  vicomte  de  Ronald  et  quelques  autres 
ultramontains,  à  la  tète  de  ce  qu'on  ap- 
pelle «l'Ecole  catholique  ».  école  qui  a  pris 
pour  devise  :  Dieu  et  la  Liberté! 

Voici  le  jugement  que  porte  sur  M.  de 
La  Mennais,  c<)mme  philosophe,  un  homme 
estimable  qui  s'est  longtemps  occupé  de 
matières  philosophiques,  le  baron  Massias, 
dans  son  «  Mouvement  des  idées  dans  les 
quatre  derniers  siècles,  ou  Coups  de  pin- 
ceau historiques»  [Strasbourg,  1837,  in-8, 
■49  pages)  :  «  Prêtre  paradoxal,  dissem- 
blableà  lui-même  ;  philosophe-théologien, 
combattant  la  raison  par  la  tradition,  et 
prouvant  la  tradition  par  la  raison  (1),  ré- 


(1)  Il  fait  de  la  raison  universelle  le  critérium  de 
la  certitude,  ôtant  à  la  j'oiso»  individuelle  le  pou- 
voir et  le  droit  de  juger  de  la  vérité.  En  affirmant  ceci, 
il  émet  deux  grands  paralogismes  :  d'abord  il  compose 
le  vrai  et  le  faux,  puisque  la  raison  universelle  ne 
peut  être  composée  que  des  raisons  individvelles  ;  en 
second  lieu,  il  soumet  son  critérium  à  un  tribunal  que 
lui-même  a  déclaré  incapable  de  vérité;  dès  lors,  qui 


publicain  soumettant  la  souveraineté  du 
peuple  à  un  pontife  par  son  propre  droit 
souverain.  Papiste,  allant  à  Rome  proposer 
un  duel  mystique  au  Pape,  traducteur  de 
«  l'Imitation  de  Jésus-Christ»,  appelantles 
peuples  à  la  révolte,  et,  pour  en  finir, 
Rousseau  en  soutane,  simple,  naïf,  dialec- 
ticien, éloquent  et  sublime  comme  l'auteur 
des  «Confessions»,  de  la  «  Lettre  à  l'ar- 
chevêque de  Paris  »,  «  d'Héloïse  »  et  «  d'E- 
mile » . 

Voici  un  autre  jugement  porté  sur  M.  de 
La  Mennais,  dès  18^3,  par  un  écrivain  ca- 
tholique (1)  : 

«  L'abbé  de  La  Mennais...  nous  paraît 
avoir  commis,  de  la  meilleure  et  de  la  plus 
pure  foi  du  monde,  des  fautes  et  même  de 
très-grandes  fautes.  Elles  sont  d'autant 
plus  "dangereuses  qu'elles  portent  :  elles 
ont  à  la  fois  le  privilège  du  talent  et  sur- 
tout celui  de  la  vertu  (nous  pouvions  alors 
dire  ce  mot  que  nous  ne  pouvons  plus  dire 
aujourd'hui).  » 

«  Le  fondement  de  toute  sa  doctrine, 
l'autorité  universelle,  est  faux.  » 

«  Le  caractère  de  ses  discussions  politi- 
ques et  religieuses  ne  l'est  pas  moins.  C'est, 
d'une  part," le  désordre  d'une  imagination 
ardente  et  d'un  cœur  flatté  et  superbe  ;  et 
d'autre  part,  l'ironie,  le  sarcasme,  non  en- 
vers les  choses,  mais  envers  les  personnes 
sociales  :  armes  funestes,  propn  s  à  la  Phi- 
losophie, que  les  Pères  .de  l'Eglise  n'em- 
ployèrent pas  sansse  repentir,  etqueJésus- 
Christ  et  les  apôtres  n'employèrent  ja- 
mais. » 

«  M.  de  La  Mennais  ne  peut  guère 
compter  comme  publiciste.  » 

«  Comme  théologien,  cet  écrivain  n'a 
fait  que  suivre  deux  brillants  modèles, 
Pascal  et  le  comte  de  Maistre.  On  pourrait, 
nous  croyons,  porter  le  défi  de  citer  dans 
ses  œuvres  une  seule  pensée  qu'on  ne  trou- 
vât pas  dans  les  œuvres  des  deux  autres.» 

«  Il  réunit  à  la  fois  les  formes  originales 
d'un  dissident,  et  l'allure  franche  d'un  fi- 
dèle. » 

«  En  somme,  il  nous  semble  plus  doué 
d'imagination  que  de  jugement.  Son  talent 


saura  que  la  raison  est  universelle,  si  ce  n'est  la 
raison  individuelle?  qui  saura  si  et  comment  cette 
raison  universelle  a  raison,  si  ce  n'est  point  la  rai- 
son que  Dieu  a  donné  à  chacun  de  nous?  Disons  donc 

que  LE  PRINCIPE  DE  LA  CERTITUDE  EST  DANS  LA  RAISON 
ET  LA  CONSCIENCE  INDIVIDUELLES  FORTIFIÉES  ET  ÉCLAI- 
RÉES PAR  LA  RAISON  ET  LA  CONSCIENCE  UNIVER- 
SELLES. 

(1)  M.  Madrolle,  dans  sa  «  Défense  de  l'ordre  social, 
attaqué  dans  ses  fondements  )>.  Faris,  1825, 
in-8. 


m 


LA  iMENNAIS 


LA  MENNAIS 


)li 


est  de  hasard  plutôt  que  de  système.  Il  a 
fait  d'assez  beaux  Mélanges,  des  articles 
de  journaux,  des  brochures,  des  pages, 
des  Pensées  décousues  assez  belles.  11  n'a 
pas,  selon  nous,  fait  un  bel  ouvrage (I). 

«  L'abbé  de  La  Mennais  est  une  sorte 
de  Diderot  catholique  :  s'il  continuait,  nous 
tremblerions  qu'il  ne  devint  l'autre  (i2).  Sa 
célébrité  est  supérieure  à  son  génie.  S'il 
n'y  prend  garde,  elle  se  modifiera  beau- 
coup avec  le  temps.  L'illustre  écrivain  est 
im  enfant  gâté  de  louanges  irrélléchies  et 
prématurées  :  il  y  a  tel  journal  encore  au- 
jourd'hui qui  semble  moins  le  Mémorial 
de  la  vérité  catholique.,  que  celui  de  l'a- 
mour-propre  de  son  idole.  Si  l'on  trou\;iit 
([ue  nous  sommes  bien  li:irilis  à  juger  cet 
homme  avec  autant  de  s(''\rnt;',  nous  ré- 
jjondrions  qu'il  l'a  été  bien  davantage  à 
juger  ses  propres  maitres.  En  l'at^ujuant, 
nous  ne  faisons  que  défeutire  l'autorité. 
C'est  là  l'excuse  de  notre  hardiesse,  comme 
c'est  la  cause  de  notre  puissance.  Notre 
jugement,  tout  téméraire  qu'il  paraisse, 
n'est  pas  de  l'orgueil,  mais  de  la  soumis- 
sion. » 

Les  faits  importanis  (h  la  vie  de  M.  de 
La  Mennais  sont  ses  lixi'cs;  j;iiiiais  liounne 
ne  se  montra  plus  complètement  identique 
avec  les  œuvres  de  sa  pensée ,  et  c'est  au 
point  que  presque  tout  ce  qu'il  a  eu  d'ac- 
cidentel dans  sa  carrière  se  rattache  à 
l'histoire  de  la  publication  des  siennes. 
L'énonciation  complète  de  tout  ce  qu'il  a 
produit  est  donc  le  moyen  le  plus  direct  et 
le  plus  sinii)le  de  le  faire  connaître. 

MallieureuscMiient,  les  convictions  de 
M.  de  La  Mennais,  comme  prêtre  et  comme 
écrivain,  ont  été  tellement  variables  qu'on 
aura,  un  jour,  de  la  peine  à  croire  que  des 
opinions  si  opposées  aient  appartenu  au 
même  personnage,  tour  à  tour  gallican  sin- 


(1)  Oulre  lin  iritaiu  iiinrilii-e  Je  rûfulalions  du  livre 
qui  a  fait  la  ninUiiInMi  île  M.  de  La  Mennais,  .son 
«  Essai  sur  l'imliiTi  him  r  en  matiiire  de  reliyiun», 
vingt  proposilioiLS  drs  i.  lU  et  IV  de  cet  ouvrage  ont 
616  censurées  par  treize  évéquesde  France  (voy.  la  2^ 
partie  de  cette  notice,  parmi  les  réfutations  générales 
des  ouvrages  de  M.  de  La  Mennais). 

(2)  Les  craintes  de  M.  MadroUe  ne  se  sont  que  tro|i 
réalisées.  M.  de  La  Mennais  ne  nous  a-l-il  pas  suc- 
cessivement donné  ;  les  «  Paroles  d'un  croyant  », 
ouvrage  que  Grégoire  XYI,  qui  l'a  condamné,  a  jugé 
comme  «  peu  considérable  par  son  volume,  mais  im- 
«  mense  par  sa  perversité  »  ;  le  «  Livre  du  peuple  », 
et  enfin  cette  feuille  démagogique,  intitulée  le  «  Peuple 
constituant  »  ?  La  société  peut,  certes,  avoir  lout  à  re- 
douter des  doctrmes,  si  hardiment  insurrectionnelles, 
que  prêche,  depuis  1834,  l'ancien  Piousseauen  soutane 
devenu  Babeuf  en  rabat,  ainsi  qii"  V.  MadroUe  qualifie 
M.  de  La  Mennais  par  rapporta  ic»  luénics  doctrines. 

T.    II. 


fy  ,cère,  libéral  catholique,  c'est-à-dire  ultra- 
montain  et  révolutionnaire. 
j  M.  de  La  Mennais  a  écrit  cpiehiue  part  : 
I  «  Toute  dissidence  avec  le  cliei  visible  de 
l'Eglise  catholique,  le  représentant,  le  vi- 
caire de  Jésus,  le  Pape,  en  un  mot,  est  un 
schisme  coupable;  toute  résistance  à  son 
infaillible  décision  est  une  rébellion  im- 
pie. »  Et  M.  de  La  Mennais  n'a  pas  hésité 
à  soulever  ce  schisme  par  la  publication 
de  «  l'Avenir».  Plusieurs  propositions  de 
ce  journal  furent  non -seulement  désa- 
vouées, mais  condamnées  par  le  Saint- 
Siège,  et  son  rédacteur  principal  dut  faire 
amende  honorable.  Mais  l'orgueilleux  prêtre 
ne  voulait  point  s'humilier;  et  landis  que 
d'un  côté  il  sollicitait  son  pardon,  de  l'au- 
tre il  préparait  la  plus  déplorable  apostasie. 
Le  brandon  d'anarchie  que  lança  M.  de  La 
Mennais,  les  «  Paroles  d'un  crc'yant»,  est 
pres([ue  de  la  même  é[ioque  que  le  pardon 
de  Grégoire  XVL 

Il  y  aurait  un  livre  bien  curieux  à  faire, 
en  opposant  aux  «  Paroles  d'un  croyant  », 
les  doctrines  profes.sées  par  M.  de  La  Men- 
nais dans  les  écrits  qu'il  a  publiés  avant 
1830. 

Il  est  digne  de  remarque  que,  dans  le 
commencement  du  dix-neuvième  siècle,  les 
savants  er.  érudits  qui  ont  le  plus  fixé  l'at- 
ij  tention,  ceux  dont  la  critique  se  soit  le 
plus  occupée,  étaient  non-seulement  trois 
Bretons,  mais  encore  trois  hommes  de  la 
même  ville  (Saint-Malo)  :  Broussais,  Cha- 
teaubriand et  La  Mennais.  Combien  de  fois 
le  système  de  médecine  physiologique  du 
premier  n'a-t-il  pas  été  combattu  et  dé- 
fendu !  Ce  qu'on  a  écrit  sur  les  flottantes 
opinions  de  Chateaubriand  est  immense  1 
M.  de  La  Mennais,  par  ses  fréquentes  va- 
riations religieuses  et  politiques,  devait 
subir  un  grand  nombre  de  critiques.  Aussi 
ne  lui  en  a-t-il  pas  mancpié  !  Nous  avons 
donc  pensé  ipien  présentant  ici  la  nomen- 
clature complète  des  ouvrages  de  cet  écri- 
vain, il  serait  picpumt  d'y  joindre  un  aperçu 
de  leurs  apologies  et  de  leurs  critiques,  et 
même  des  biographies  d(^  l'écrivain. 

NOTICE  BIBLIOGRAPHIQUE 

DES    OUVRAGES   DE    M.    DE    LA 
MENNAIS. 

DE  LEURS  RÉFUTATIONS,  UE  LEURS  APOLOGIES, 

ET    DKS    niOr.HAI'lIIKS  IIE    CKT    ÉCRIVAIN. 

Vous  saurez  ce  que  c'est  qu'un  prrlre! 
M.  de  La  Mennais  devant  les  iriliunaux,  en  lS-26. 

J7 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


:.1G 


Ame  promise  au  Christ,  reviens  à  lui,  crois-moi  ; 
Picviens  et  montre-nous  ce  que  c'est  qu'un  bon  \nHtc  : 
Ce  que  c'est  qu'un  mauvais,  tu  nous  l'a  fait  connaître 
Quand  tu  jetas  aux  vents  les  trésors  de  la  foi. 
Un  homme-potence. 


OUVRAGES 


L 

DE  M.  L'ABBÉ  F. 
iMENNAIS. 

ÉCRITS  ASCÉTIQUES. 


DE  LA 


L  Guide  spirituel,  ou  le  Miroir  des  âmes 
religieuses,  trad.  du  latin  du  B.  Louis  de 
Blois  (par  M.  F.  de  La  Mennais).  Paris,  So- 
ciété typographifjue,  1809.  petit  in-1'2.  — 
Autre  édition,  avec  une  Préface  du  tra- 
ducteur; suivi  de  deux  opuscules  de  sainte 
Thérèse  :  le  Chemin  de  la  perfection,  trad. 
par***  (de  Saint -Victor);  les  Elévations 
d'une  âme  à  Dieu,  traduites  par  E.  de  Ge- 
noude,  avec  préface,  avertissement  et  une 
Vie  abrégée  de  la  sainte.  Paris,  de  l'impr. 
de  Didot  aîné.  —  ^4  la  librairie  (jrecque- 
latine-allemande,  18i20,  in-3:2avec  0  urav., 
ofr. 

La  dernière  édition  fait  partie  de  la  «  Bibliotlièquc 
des  Dames  chrétiennes.  » 

Ce  livre,  si  remarquable,  et  pourtant  si  peu  connu 
avant  que  M.  de  La  Mennais  en  eut  donné  une  traduc- 
tion, est  un  des  produits  les  plus  purs  de  cette  litté- 
rature ascétique  dont  l'Imitation  de  Jésus-Christ  est  lo 
chef-d'œuvre. 

IL  L'Imitation  de  Jésus-Christ,  traduc- 
tion nouvelle,  avec  des  Réflexions  à  chaque 
chapitre.  Paris,  Mar'jueritte,  1824,  in-18. 

Autres  éditions  : 

Paris,  rut  du  Paon,  n»  S,  1823,  in-8  avec  5  pi., 
i!0  fr.,  et  sur  papier  fin,  30  fr. 

Paris,  LasneAxi,  1825,  in-8,  sur  papier  vélin  su- 
perfin,  dit  cavalier,  et  orné  de  5  g:ravures,  20  fr.; 
grand-jésus  vélin,  épreuves  avant  la  lettre  (tiré  à  100), 
35  fr.,  et  même  papier,  sur  format  in-4  (tiré  à  50), 
65  .fr. 

Édition  précédée  de  prières  pendant  la  messe,  par  lo 
V.  Sanadon,  de  la  compagnie  de  Jésus.  Paris,  Las- 
neau,  1826,  in-18,  3  fr.,  et  sur  pap.  vélin,  4  fr.— 
Deux  éditions  dans  la  même  année,  l'une  de  13  feuille? 
avec  une  gravure. 

.\vec  les  prières  du  P.  Sanadon.  Paris,  Belin-Man- 
dar  et  Devaux,  ^-827,  in-18  de  14  feuilles  S/1), 
3  fr. 

Paris,  les  mêmes,  1828,  iu-32  de  2  feuilles  "/^ 
avec  une  gravure. 

VU"  édition,  Paris,  Delin-ilandar,  1832,  in-o2, 

H- 

Vine  édition.  Paris,  Daubrée,  1836,  in-32. 

Autre  édition.  Paris, Delloye, Lecou,  1837,  iu-ls, 
2  fr.  60  c. 

—         Paris,  Picard,    1839,  1841,    18i-2, 
n-18,  2fr.  GO.  c. 

Xe  édition.  Paris,  Picard.  1843,  in-32,  2  fr. 
GO  c. 

Xll<=  édition.  Paris,  l'urne,    1844,  gr.  in-8   avc^ 


6  grav.  sur  acier  et  des  vignettes  dans  le  texte,  12  fr. 
50  c.  —  Édition  publiée  en  25  livraisons  à  50  c. 

XIV«  édition.  Paris,  Pagnerre,  Peirotin,  Fume, 
1845,  in-18,  2  fr.  60  c. 

L'un  des  libraires  dépositaires  de  M.  de  La  Mennais, 
car  il  faut  qu'on  le  saciie  bien,  M.  de  La  Mennais  est  le 
propre  éditeur  de  tous  ses  ouvrages,  sauf  de  l'Imitation, 
dont  il  a  plusieurs  fois  aliéné  la  propriété  pour  quel- 
ques années,  l'un  des  libraires  dépositaires  de  M.  de 
La  Mennais,  disons-nous,  a  imprimé  sur  son  catalogue, 
à  l'occasion  de  l'Imitation,  la  note  suivante  : 

«  Ce  livre,  admiré  parles  plus  beaux  génies,  atten- 
'<  dait  encore  un  génie  pour  le  traduire.  M.  de  La  Men- 
«  nais  a  fait  disparaître  la  différence  qui  existait  entre 
«  l'original  et  les  traductions  antérieures.  Il  a  joint  à 
«  chaque  chapitre  des  réflexions  qui  semblent  des 
«  post-scriptum  de  l'auteur  ». 

Or,  l'un  des  plus  savants  bibliographes  de  la  France, 
A. -A.  Barbier,  qui  s'est  occupé  de  recherches  particu- 
lières sur  les  traductions  de  l'Imitation  de  Jésus-Christ, 
et  qui  a  publié  le  résultat  de  ses  recherclies  sous  le  ti- 
tre de  «  Dissertation  sur  soixante  traductions  françaises 
de  rimiUitionde  Jésus-Christ  »  (Paris,  1812,  in-12et 
in-8),  A. -A.  Barbier  nous  apprend,  dans  son  Diction- 
naire des  ouvrages  anonymes  et  pseudonymes,  2»  édit., 
n»  21,863,  que  les  traductions  de  ce  livre  célèbre  par 
MM.  de  Genoude  et  de  La  Mennais  ne  sont  que  des  es- 
pèces de  contrefaçons  de  celle  du  P.  Lallement,  jé- 
suite. 

Quant  aux  Réflexions  dont  parle  le  libraire  déposi- 
taire des  livres  de  M.  de  La  Mennais,  Préface  et  Ré- 
llexions  avaient  déjà  paru,  en  1820,  à  la  tète  de  la  tra- 
duction de  l'Imitation  de  Jésus-Christ  par  M.  de 
Genoude,  qui  forme  le  premier  volume  de  la  «  Biblio- 
thèque des  Dames  chrétiennes  ».  (Voy.  plus  bas  le 
chapitre  des  éditions  dues  à  M.  de  La  Mennais). 

Inédite  ou  rebadigeonnée,  cette  traduction  de  l'Imi- 
tation de  Jésus-Christ  renferme  un  passage  traduit  ou 
adopté  alors  par  M.  de  La  Mennais,  qui,  plus  tard,  a  été 
relevé  pour  être  jeté  à  la  face  du  prêtre  devenu  fougueux 
démagogue.  Voici  en  quels  ternies  est  rappelé  ce  pas- 
sage dans  un  journal  de  septembre  1848  (le  «  Canon 
d'alarme  »). 

Note  à  l'adresse  du  citoyen  La  Mennais.  —  Nous 
recommandons  à  l'ex-rédacteur  du  «  Peuple  consti- 
tuant 1'  l'extrait  suivant,  emprunté  à  une  traduction  de 
«  l'Imitation  » ,  publiée  par  un  certain  abbé  de  La  Men- 
nais, qui  est,  je  crois,  de  sa  très-intime  connais- 
sance. 

'(  La  paix,  c'est  l'ordre  parfait;  et  le  trouble,  les 
dissensions,  la  discorde,  la  guerre,  ne  sont  entrés  dans 
le  monde  que  par  la  violation  de  l'ordre  ou  par  le 
péché.  Aussi  point  de  paix  où  règne  le  péché  ;  point 
de  paix  dans  l'homme  dont  les  pensées,  les  affections, 
les  volontés,  ne  sont  pas  en  tout  conformes  à  l'ordre  ou 
à  la  vérité  et  à  la  volonté  de  Dieu  ;  point  de  paix  dans 
la  société  dont  les  doctrines  et  les  lois  s'écartent  de  la 
loi  et  des  doctrines  révélées  de  Dieu  ». 

«  El  quiconque,  homme  ou  peuple ,  brise  cette  loi 
et  ces  doctrines,  ne  fût-ce  qu'en  un  seul  point,  cet 
homme,  ce  peuple  rebelle  à  Dieu,  subit  à  l'instant  le 
châtiment  de  son  crime  ;  un  malaise  inconnu  s'empare 
de  lui  ;  je  ne  sais  quelle  force  désordonnée  le  pousse  et 
le  repousse  en  tout  sens,  et  nulle  part  il  ne  trouve  de 
repos.  Comme  Gain  après  son  meurtre,  il  a  peur.  Non, 
la  paix  n'est  en  effet  que  pour  leS  enfants  de  Dieu  : 
"  Ils  la  goûtent  en  eux-mêmes,  et  la  répandent  sur  les 
autres  ». 

(IMIT.  II.    3.) 


ol7 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


518 


IlL  Danger  du  monde  dans  le  premier 
âge.  Nouvelle  édition.  Paris,  ilP"  Carié  de 
la  Charie.  1827,  in- 18,  ^(i  pag.,  30  c,  ou 
in-G4. 

Nouvelle  édition  d'un  o|iu.srule  qui  a  élé  iniprim- 
d'abord  dans  le  t.  V.  de  la  «  Bibliollièque  des  Dames 
chrétiennes"  (1820)  sous  le  titre  de  «  Dialogue  sur  les 
dangers  du  monde  dans  le  premier  âge  » . 

Cet  opuscule,  augmenté  de  cinq  chapitres  nouveaux, 
a  encore  été  réimprimé  sous  le  titre  suivant  : 

«  Le  Guide  du  premier  âge  » 

Paris,  Belin-Mandar,  1828,  in-18,  2  fr.;  in-24. 
1  fr.  80  c;  et  in-16,  1  fr.  50  c. 

Paris,  Pagnerre,  1844,  in-32,  1  fr. 

On  aime  à  lire  ce  petit  ouvrage,  où  le  grand  écrivain 
descend  des  hautes  sphères  de  l'intelligence  pour  pren- 
dre le  ton  de  la  plus  ravissante  simplicité,  et  reproduire, 
dans  toute  leur  vérité,  les  entreliens  de  l'àuie  d'un  en- 
fant avec  le  Dieu  qui  l'a  créée. 

IV.  Le  Guide  du  premier  âge.  Voyez  le 
n»  précédent. 

V.  Journée  du  chrétien.  Paris,  Belin- 
Mandar  et  Devaux,  1828,  in-l(j,  3  fr.  ;  et 
pap.  vélin,  4  fr. 

«  C'est  un  recueil  précieux  où  M.  de  La  Mennais  a 
réuni  les  prières  les  plus  touchantes  que  la  piété  chré- 
tienne ait  formulées.  On  y  trouve  aussi  quelques  inspi- 
rations où  respirent  le  génie  et  la  piété  de  l'auteur.  » 

Nous  étions  avant  1834.  Aujourd'hui  on  parle  peu  de 
la  piété  de  l'auteur. 

M.  de  La  Mennais  est  aussi  l'éditeur  de  la  «  Nouvelle 
Journée  du  Chrétien,  ou  Moyens  de  se  sanctifier  au  mi- 
lieu du  monde  »,  par  M.  l'abbé  Letourneur,  prédicateur 
ordinaire  du  roi,  avec  une  Préface  de  l'éditeur. 
Paris,  rue  des  Marais  Saint-Germain,  n»  14,  1830, 
in-18  avec  une  fig.  —  Ce  petit  livre  a  été  réimprimé, 
à  Paris,  en  1840,  in-32,  et  publié  par  le  libraire 
Picard,  sous  le  nom  de  M.  l'abbé  F.  de  La  Mennais, 
qui,  ainsi  qu'on  vient  de  le  voir,  n'en  est  que  l'édi- 
teur. 

VI.  Recueil  de  piété.  Paris,  Belin-Man- 
dar et  Devaux,  1828,  in-16,  9G  pag. 

VII.  Les  Evangiles.  Traduction  nouvelle, 
avec  des  notes  et  des  réflexions  à  la  fin  de 
chaque  chapitre.  Paris,  Pocjnerre,  184G, 
in-12,  3  fr.  50  c. 

Autres  éditions  ; 

Deuxième  édition,  illustrée  de  dix  magnifiques  gra- 
vures sur  acier.  Paris,  Paqnerre  ,  Perrotin,  184G, 
in-8,  12  fr.  —  Édition  publiée  en  20  livraisons. 

Troisième  édition,  Paris,  les  mêmes,  1846,  in-12, 
3  fr.   50  c. 

M.  de  La  Mennais  a  été  l'éditeur  de  quelques  autres 
ouvrages  ascétiques.  (Voy.  la  dernière  section  de  cette 
partie). 

II.    SCIENCES  EN   GÉNÉRAL. 

VIII.  Sommaire  d'un  système  des  con- 
naissances humain(^s.  Paris  (vers  1820), 
broch.  in-8  (Anon.). 

Non  annoncé  dans  la  «  Bibliographie  de  la  France». 

Ce  travail  ne  se  trouve  reproduit  que  dans  l'édition 
des  Œuvres  de  l'auteur,  Paris,  Paqnerre,  1844, 
H  vol.  in-18,  au  t.  VI,  pag.  241-200. 


III.    RELIGION    ET   PIIILOSOI'JIIE. 

IX.  Réflexions  sur  l'état  de  l'Eglise  en 
France  pendant  le  xviii'  siècle,  et  sur  sa 
situation  actuelle.  Paris,  Société  typogra- 
phique, 1808,  in-S,  viij  etL51  pag.  —  Se- 
conde édition.  Pam,  1814,  in-8. 

Ce  premier  écrit  de  l'auteur,  publié  à  l'époque  du 
couronnement  de  Napoléon,  et  à  l'occasion  du  Concor- 
dat, révéla  au  monde  littéraire  un  talent  de  premier  or- 
dre, et  au  Catholicisme  un  soutien  de  sa  cause  expi- 
I  rante.  En  effet,  depuis  que  la  réforme  luthérienne  a 
j  porté  un  coup  mortel  a  l'autorité  des  papes,  et  pour 
parler  avec  franchise,  à  l'édifice  tout  entier  du  Chris- 
tianisme, il  serait  difficile  de  citer  un  homme,  parmi 
les  athlètes  descendus  dans  l'arène  en  faveur  des 
croyances  de  nos  pères,  qui  fût  plus  capable  d'exercer 
une  grande  influence  sur  ses  contemporains  que  M.  de 
La  Mennais.  Mais,  tant  il  est  vrai  que  rien  n'est  plus 
nécessaire  que  de  naître  à  propos  !  ces  mêmes  efforts 
de  talent,  cette  même  ardeur  de  zèle,  et  cet  éclat  d'une 
éloquence  par  lesquels  un  tel  homme,  s'il  eût  paru  au 
dix-huitième  siècle,  eût  foudroyé  l'hérésie  naissante  et 
restauré  l'Eglise,  n'ont  guère  servi  de  nos  jours  qu'à  le 
faire  taxer  d'ambition  sans  mesure  et  d'exagération  in- 
sensée par  ceux-là  même  qui  étaient  les  plus  intéres- 
sés à  marcher  dans  la  ligne  qu'il  a  suivie.  Ce  double 
reproche,  également  injuste,  devait  pourtant  lui  être 
adressé,  car  il  faut  bien  qu'une  multitude,  qui  ne  croit 
plus  à  la  foi  par  la  raison  qu'elle  en  est  privée,  trouve 
dans  des  passions  purement  humaines  les  motifs  de 
toute  direction  énergique  de  doctrine  et  de  conduite. 

La  première  édition  est  anonyme  :  elle  fut  saisie  et 
supprimée  par  la  police  impériale.  La  seconde,  avec  le 
nom  de  l'auteur,  est  de  1814. 

—  Les  mêmes.  (IIP  édit.).  Suivies  de 
«  Mélanges  religieux  et  philosophiques  », 
(et  de  «  Pensées  diverses  »).  Paris,  Tour- 
nachon-Molin  et  Seguin,  1819,  in-8,  oTo  p. 
6  fr. 

Selon  l'abbé  Manet  {Biographie  des  Malouins  célè- 
bres, p.  245),  M.  Jean-Marie  de  La  Mennais,  le  frère 
de  celui-ci,  aurait  eu  quelque  part  à  cet  ouvrage.        , 

Ce  volume,  ainsi  composé,  est  considéré  comme  le 
premier  recueil  des  «  Mélanges   •■   de  l'auteur. 

On  a  mis  à  des  exemplaires  de  1819  des  titres  de 
quatrième  édition,  lesquels  portent  pour  adresse  : 
Lesage  et  Méquignon-Havard,  et  la  date  de  1825. 

A  la  tète  de  l'édition  de  1819  de  ces  Réflexions, 
on  trouve  la  courte  Préface  suivante  : 

«  Les  Réflexions  sur  l'état  de  l'Église,  publiées 
en  1808,  furent  aussitôt  saisies  par  la  police  de  Ituo- 
naparte.  On  n'y  a  rien  ajouté.  Il  y  a  trop  à  dire  sur  ce 
qui  s'est  passé  depuis  cette  époque,  et  sur  ce  qui  se 
passe  encore  aujourd'hui  relativement  à  l'Eglise  de 
France  » . 

«  Le  reste  du  recueil  que  l'on  offre  au  public  se 
compose  d'articles  qui  ont  paru  dans  les  journaux,  et  de 
quelques  petits  écrits  du  même  genre,  que  la  censure, 
du  temps  de  sa  splendeur,  ne  permit  pas  d'y  insérer. 
On  y  a  joint,  sous  le  titre  de  Pensées  diverses,  de 
courtes  réllexions  sur  différents  sujets  de  religion  et  de 
philosophie  ». 

Daus  une  note  de  la  2e  édition  du  «  Dictionnaire 
des   ouvrages   anonymes  et  pseudonymes  »    de   A. -A. 


519 


LA  MENNAIS 


LA  MENXAIS 


o^iO 


Barbier,  et  sous  le  n"  15,014,  on  lil  ce  qui  suit  .i 
l'occasion  de  ladite  préface  : 

«  Dans  la  très  courte  l'rrface  placi'e  en  tète  de  l'édi- 
tion de  1811  (liscï  1819),  l'auteur  déclare  n'avoir 
rien  ajouté  à  ses  Hélle.tloits  sur  l'état  de  l'Eglise.  Il 
devait  plutôt  dire  ((u'il  en  a  au  moins  retranché  une 
page  entière.  Voy.  la  page  1)5  de  l'édition  de  1808 
cl  la  p.ise  91  de  l'édition  de  1821  (1819).  La  page 
rclrancliée  est  un  éloge  pompeux  de  Napoléon  ». 

D'un  .autre  côté,  un  écrivain  religieux,  M.  A.-M.  Ma- 
drolle,  pages  47-48  de  son  Histoire  secrète  du  parti  et 
de  l'aposUasie  de  M.  de  La  Mennais...  (Paris,  1834, 
in-8),  dit  que  M.  de  La  Mennais  a  successivement  élevé 
et  rabaissé  les  hommes  illustres  et  les  points  fonda- 
mentaux de  l'Histoire  et  de  la  Philosophie.  «  Bona- 
parte est  le  seul  dont  il  ait  fait,  eu  1808,  la  plus 
haute  apologie,  et  qu'il  persiste  à  exalter  encore.  11  fut 
saint  Louis  au  fort  de  sa  puissance  ;  et  c'est  encore 
saint  Louis  après  sa  mort  ».  Mais  l'écrivain  cité, 
ajoute  aussitôt  en  note  :  «  cependant,  je  trouve  qu'il 
l'appelle  (Bonaparte)  Moloch,  à  la  page  358  de  ses 
premiers  Mélanges.  » 

Nous  avons  été  curieux  de  connaître  l'éloge  pompeux 
qu'en  1808  M.  de  La  Mennais  faisait  de  Napoléon,  au 
moment  de  son  couronnement.  Nous  avons  recueilli  les 
deux  éditions  citi;es  par  .K.-k.  Barbier  des  lUjlexions 
sur  l'état  de  l'Eglise,  et,  à  notre  grand  étonnenient, 
aux  pages  95de  celle  de  1808,  el91  de  celle  de  1819, 
nous  n'avons  trouvé  ni  aucune  page  supprimée,  ni 
éloge  d'aucun  genre  de  Napoléon,  qui  n'y  est  même  pas 
nommé.  Et  voilà  comme  on  écrit  l'histoire  (l,i  ! 

Dans  son  écrit  intitulé  «  Du  Droit  du  gouvernement 
sur  l'éducation  »,  publié  en  1817,  et  réimprimé  dans 
le  premier  volume  de  ses  Mélanges  religieux  et  philo- 
sophiques, M.  de  La  Mennais  dit,  en  parlant  de  Napo- 
léon :  «  11  est  inouï  à  quel  point  Buonaparte  nous  a  fa- 
miliarisés avec  le  désordre,  à  quel  point  il  a  corrompu  ia 
raison,  la  conscience  publique.  C'est  la  plus  grande  ca- 
lamité de  son  règne,  et  le  plus  grand  crime  de  cet 
homme  si  étrangement  supérieur  dans  le  crime.  11  a 
appris  aux  peuples  à  regarder  le  mal  sans  frayeur  et 
sans  étonnement  ».  Si  aux  yeux  de  M.  Madrolle  ce  pas- 
sage est  de  l'exaltation,  et  tant  d'autres  que  nous  pour- 
rions citer,  quelle  physionomie  doit  donc  avoir  l'injure? 

11  est  pourtant  vrai  qu'à  la  fin  du  court  avertisse- 
ment de  l'édition  de  1818  de  ces  Uéflexions,  r.iuteur 
crut  devoir  dire  :  «  Je  me  suis  trouvé  heureux,  en  dé- 
fendant ma  foi,  d'avoir  à  établir  les  principes  fonda- 
mentaux du  gouvernement  qu'uH  grand  homme  a  rendu 
à  la  France  pour  son  bonheur  ».  La  forme  ne  garantit 
pas  le  fonds,  puisque  l'ouvrage  fut  saisi. 

Voici  deux  aphorismes  tirés  de  cet  ouvrage  qui 
donneront  une  idée  de  l'extrême  faciliU;  avec  Laquelle 
M.  de  La  .Mennais  change  d'opinions. 

«  Alors  (en  1793)  se  réalisèrent  dans  toute  leur 
étendue  les  principes  et  les  espérances  de  la  l'Iiiloso- 
phile.  La  Société  sans  culte,  sans  Dieu,  sans  roi,  fut 
libre  cnlin,  c'csl-à-diie  qu'au  nom  de  la  liberté,  vingt 
cinq  millions  d'hommes  gémirent  dans  le  plus  abject  es- 
clavage. Les  richesses,  la  naissance,  les  talents,  les 
vertus  devinrent  des  litres  de  proscription.  Tout  était 
crime,  excepté  le  crime  même,  et  pendant  deux  années 


(1)  Cette  dernière  phrase  est  malheureuse;  puisque 
depuis  Quérard  a  reconnu  son  erreur.  (Où  et  quand?  Je 
n'en  retrouve  pas  l'indication.)  Mais  il  n'a  jamais  su, 
je  crois,  d'oii  elle  provenait.  Voy.  aux  .•Vnonymes  le 
uouv.arl.  «  Réflexions  sur  l'étalde l'Eglise...  »  Ol.B— r. 


la  terreur  et  la  mort  se  promenèrent  en  silence  d'nn 
bout  de  la  France  à  l'autre   ». 

«  Il  y  a  dans  l'Honinie  une  rectitude  d'esprit,  une 
logique  naturelle  qui  ne  lui  permet  pas  de  s'écarter  à 
demi  de  la  vérité.  Il  faut  qu'il  .avance  dans  la  roule  où 
il  est  une  fois  entré;  et  l'erreur  n'est  si  dangereuse 
que  parce  qu'on  en  tire  nécessairement,  un  peu  plus  tôt, 
un  peu  plus  tard,  toutes  les  conséquences  ». 

Et  l'.auteur  de  ces  aphorismes  a  été  depuis  l'auteur 
des  «  Paroles  d'un  croyant  « ,  du  «  Livre  du  peuple,  etc.  - , 
et  le  principal    rédacteur   du  «    Peuple  constitu.inl  »  1 

Les  écrits  imprimés  à  la  suite  de  l'édition  de  1819, 
et  qui  constituent  les  premiers  Mélanges  religieux  et 
philosophiques  de  l'auteur,  sont  : 

1"  Influence  des  doctrines  philosophiques.  1815; 

2»  Observations  sur  la  promesse  d'enseigner  les 
quatre  articles  de  la  Déclaration  de  1G8-2.   1818; 

3"  Sur  une  demande  faite  aux  évèques  par  le  minis- 
tère de  l'intérieur.  1819; 

4"  Sur  un  ouvrage  intitulé  :  De  la  nouvello  Eglise  de 
France.  181  ("> , 

50  DoUUion  du  clergé.  1814, 

60  Du  Clergé.  181  G; 

70  Sur  un  ouvrage  intitulé  :  Piéflexions  sur  quelques 
parties  de  notre  législation  civile..,  par  Ambr.  Rendu, 
1814  ; 

8»  Sur  un  ouvrage  intitulé  :  Principes  sur  la  dis- 
linclion  du  contrat  et  du  sacrementde  mariage...  181  G; 

9"  Sur  l'Observation  du  dimanche.  181G; 

1 0"  Observations  sur  un  mémoire  pour  le  sieur  Jac- 
ques Paul  Roman.  1818  ; 

11°  Sur  la  prétention  de  l'.autorité  civile  de  forcer  le 
clergé  à  concourir  à  l'inhumation...  1819  ; 

1-20  Des  Missions.  1819  ; 

13»  Des  SociéU'S  bibliques.  1819; 

14"  Réponse  à  une  Lettre  contre  l'article  précédent. 
1819; 

150  Sur  les  Vies  des  justes,  par  M.  l'abbé  Canon. 
1819; 

IC"  De  l'Université  impériale.  1814  ; 

170  De  l'Éducation  du  peuple.  1818  ; 

18«  Sur  les  attaques  dirigées  contre  les  frères  des 
écoles  chrétiennes.  1818; 

19»  Du  Droit  du  Gouvernement  sur  l'Éducation.  1817; 

20»  De  l'Éducation  considérée  d.ins  ses  rapports  .avec 
la  liberté.  1818; 

21»  Sur  la  Manifestation  de  l'esprit  de  vérité.  1819; 

22»  Sur  un  ouvrage  intitulé  :  Réponse  aux  Quatre 
concordats  de  M.  dePradt...  1819; 

23»  Sur  un  ouvrage  intitulé:  Exposition  de  la  doc- 
trine de  Leibnitz  sur  la  Religion...,  parM.Emery.  1819; 

24"  De  la  Réunion  des  différentes  communions 
chrétiennes.  1819  ; 

25»  Des  ouvrages  ascétiques  ; 

21)0  De  la  Vérité  ; 

27»  Que  le  Clirisli.anisme  rapproche  l'homme  de  Dieu; 

28»  Qu'il  y  a  une  alli.iuce  naturelle  entre  le  des- 
potisme et  les  doctrines  matérialistes  ; 

290  De  la  Nécessité  du  culte. 

Ces  cinq  derniers  morceaux  paraissent  avoir  été  im- 
primés pour  la  première  fois  dans  ce  volume. 

30»  Pensées  diverses. 

Ces  Pensées  sont  au  nombre  de  cent.  Nous  en  ex- 
trayons la  quatre-vingt-douzième  pour  que  l'on  puisse 
juger  quelle  énorme  disUance  il  y  a  entre  le  M.  de  La 
Mennais  de  1819  et  celui  d'après  1834. 


Quel  cliiiiigenienl  dans  le  iiiuiide,  bi  rijoiiiine  ii'a- 
IKis  besuin  d'aliments   pour  subsister!  Cette  masse 


521 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


522 


c'iioniie  de  rnouveinent  et  de  travaux  qui  ont  la  vie  pour 
objet,  tournant  au  profit  des  passions,  nulle  société, 
nul  ordre  ne  serait  possible.  Oteï  la  peine,  la  misère, 
la  faim,  la  soif,  les  durs  labeurs,  je  ne  vois  (juc  dt'S 
crimes  sur  la  terre  ». 

X.  Avec  M.  l'abbé  .1. -M.  de  La  Mennais, 
son  frère  :  Tradition  dcrÉiiliso  sur  l'insli- 
tution  des  évoques.  Par  M.  l'abbé  L***. 
Paris,  Ad.  Leclère,  1814,  3  vol.  in-8,  18  fr. 

Cet  ouvrage  est  plus  de  l'abbé  J.-M.  de  LaMennai's 
i|ue  celui  de  M.  F.  de  La  Mcnnais,  aussi  n'a-l-il  poiiil 
été  réimprimé  parmi  les  œuvres  de  ce  dernier. 

XI.  Influence  des  doctrines  philosophi- 
ques sur  la  Société. 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  Mélanges  re- 
ligieux et  philosophiques  de  l'auteur,  1819,  pages  14" 
à  188. 

XII.  Essai  sur  l'indifférence  en  matière 
de  religion.  Paris,  Tournuchim-Molin  et 
Seguin,  Lesage,  1817-1823,  i  vol.  in-8, 
28  fr. 

—  Défense  de  l'Essai  sur  l'indilTérence, 
etc.  Paris,  Mrijni(inoii  fils  aine,  1821  ;  ou 
Paris,  Beliit-Mundar  et  Devaux,  1827  et 
1829,  in-8,  (i  fr. 

—  Les  mêmes  (l'Essid  et  sa  Défense). 
Paris,  Belin-Mandar  et  Devaux,  1827, 
ovol.in-i2,  18  fr. 

Le  t.  l*""  de  «  l'Essai  »  a  eu  ujie  huitième  édition 
en  1825.  (Les  trois  premières  sont  anonymes.)  Le 
t.  II,  publié  pour  la  première  fois  en  1820,  a  obtenu 
une  cinquième  édition  en  1825. 

Chacun  de  ces  quatre  volumes  a  été  l'objet  d'un  nombre 
)>lus  ou  moins  grand  de  réfutations  et  de  critiques.  (Voy. 
le  chapitre  des  Réfutateurs,  etc.). 

Autres  éditions  : 

IXi^  édit.  Paris,  Daubrée  et  Caillenx,  1835,  i  vol. 
in-8. 

(Xe  édit.).  Paris.  Piujnevrc,  18'i-3-4i,  i  vol. 
in-12,  14  fr. 

—  Ensayo  sobre  la  indillèrencia  en  nia- 
teriade  religion...,  traducido  de  la  cuarta 
edicion  francesa  por  Fr.-José-Maria  Faso 
de  la  Vega,  revista,  cotedaja,  y  continuada 
sobre  la  octava  edicion  por  don  J.  M. 
Paris,  Rosa,  1835,  (1  vol.  —  Defensa  del 
Ensayo  sobre  la  indifferencia  en  niateria 
de  religion,  trad.  por  don  J.  M.  Con  una 
Biografia  de  los  lilosofos  mencionados  en 
esta  Defensa.  Paris,  el  mismo,  1835,  1  vol. 
En  tout  7  vol.  in-12. 

Le  livre  qui  a  fondé  la  réputation  de  M.  de  La 
Mennais  d'une  manière  durable,  le  fameux  «  Essai  sur 
l'indifférence  en  matière  de  religion  »  contient  le  dé- 
veloppement de  toutes  ses  opinions,  et  c'est  là  qu'il 
faudrait  en  puiser  l'exposé  ;  le  premier  volume  de  cet 
ouvrage  parut  en  1817,  et  produisit  une  sensation 
universelle.  C'est  qu'effectivement  le  premier  volume 
surtout  est  une  production  sublime  que  Bossuet  n'eût 
pas  désavouée  ;  malheureusement  dans  les  volumes 
suivants  l'auteur  a  voulu  établir  des  princiiies  peu  en 
harmonie  avec  les  idées  presque  généralement  reçues. 


Cet  ouvrage  prend  la  coiitiovcr.se  chrétienne  au  point 
où  l'avaient  laissée  les  apologistes  du  dernier  siècle.  Il 
la  représente  sous  un  jour  nouveau  et  hrillaiil;  et  par 
l'exposition  d'une  doctrine  sur  la  certitude  ,  devenue 
célèbre,  il  essaye  d'arriver  à  une  démonstration  radi- 
cale du  Christianisme. 

La  pensée  dominante  de  ce  livre  a  pour  objet  la 
constatation  d'un  fait  assez  clairement  indiqué  par  le 
titre,  et  que  M.  de  La  Mennais  a  lui-même  exprimé 
(|uelque  part  avec  une  concision  singulièrement  éner- 
gique, lorsqu'il  a  dit  :  «  La  société  n'est  plus  qu'uu 
doule  immense  ». 

Le  but  secondaire  de  l'auteur  a  été  la  proscri|)tion 
de  ce  doute  et  la  restauration  des  croyances  dans  les- 
quelles, selon  lui,  réside  uniquement  le  principe  de 
j  vie  des  sociétés  humaines. 

«  La  société  est  athée,  a  dit  M.  La  Mennais  ;  l'agrégat 
'  politique  des  peuples  de  l'Europe  moderne  n'est  plus 
'qu'un   cadavre,    rendons-lui    la  vie   ».    Or,    comment 
^rendre  la  foi?  M.  de  La  Mennais  veut   y  parvenir  en 
'  ramenant  les  esprits  au  principe  de  l'autorité  en  ma- 
;  tière  de  croyance,  en  rétablissant  dans  toute  son   in- 
llexibililé  la  rigueur  du  dogme,  en  un  mot  en  exigeant 
que  cette  raison  individuelle  de  l'Homme,   aujourd'hui 
d'autant  plus  rebelle  qu'elle   est  justement   fiére   des 
conquêtes  d'une  culture  intellectuelle  très-avancée,  s'al>- 
dique  elle-même  et  se  rejette  humblement  dans  le  sein 
de  l'unité  catholique  comme  dans  un  port  as.suré.  «  Les 
«  sens,  dit-il,  le  sentiment  et  le  raisonnement,  pris  à 
«   part  ou  réunis,  ne  sont  nullement  infaillibles  ;  ainsi 
i(  l'homme  isolé  ne  .saurait   être   certain    de   rien    ». 
Toute  dissendence  avec  le  chef  visible  de  l'Eglise  ca- 
tholique, le  représentant,  le  vicaire  de  Jésus-Christ,  le 
Pape,    en   un  mot,    est  un  schisme   coupable  ;    toute 
résistance  à  son  infaillible  décision  est  une  rébellion 
impie.  Dès  lors  la  tolérance  accordée  à  tous  les  cultes 
par  notre  loi    politique  constitutive  est  une  complicité 
d'hérésie  ;   dès  lors  encore  l'Eglise  gallicane  est  tout 
aussi  bien  schismatique  et  hérétique  que  l'ont  été  celles 
de  Calvin  et  de  Lutlier. 

Nous  avons  dit  que  ce  livre  produisit  à  son  appari- 
tion une  sensation  universelle.  La  méri!ail-il? 

Non.  si  l'on  doit  s'en  rapporter  au  jugement  qu'un 
écrivain  catholique  a  émis  après  un  sévère  examen  du 
livre  de  M.  de  La  Mennais. 

M.  MadroUe,  dans  sou  «  Histoire  secrète  du  parti  et 
de  l'apostasie  de  M.  de  La  Mennais...  »  {l'aris,  1834, 
in-8.  pages  4()-48)  nous  apprend  que,  «  en  somme, 
('  l'Essai  sur  l'indilférence  en  matière  de  religion  », 
«  considéré  comme  œuvre  littéraire  seulement  (  car 
«  nous  ne  le  considérons  pas  encore  comme  œuvre 
«  théologiiiue),  n'est  autre  chose  qu'un  «  Traité  de  la 
«  vérité  de  la  religion  »,  renversé.  » 

«  Qu'est-ce  qu'un  «  Essai  sur  l'indifférence  »,  avait 
demandé  M.  Madrolle,  à  la  page  précédente  {pag.  45), 
lorsque  jamais  on  n'avait  plus  senti  le  besoin  d'un 
traité  .  d'une  démonstration  catholique ,  et  lorsqu'au 
lieu  d'indiiïérence,  on  ne  trouve  partout  que  violence 
en  matière  de  religion  (1)?  Au  lieu  d'établir  d'abord 
un  système  qui  réfute  la  philosophie  implicitement, 
chassant  pèle-nièle  les  philosophes  devant  lui,  à  me- 
sure qu'ils  se  présentent,  il  commence  par  les  réfuter 
littéralement.  Il  devait  les  dominer,  il  se  laisse  au  con- 
traire dominer  par  eux.  J.-.I.  Rousseau  est  devenu  de 


(1)  Ce 
losier  lui 
pag.  95. 


;ilion  a  iHé   faile  par  M.  d.'  .Moi 
ins   sa  l'ameu.-io    >•  Hénoiiciation 


ms 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


m 


celte  façon,  le  maître  du  premier  volume  de  «  l'Essai  » . 
L'auteur  était  si  loin  de  connaître  son  sujet  avant  de  le 
traiter,  qu'il  pensait  d'abord  à  le  renfermer  en  deux 
volumes  (1)  ;  et  voilà  qu'il  se  trouve  forcé  d'en  publier 
un  troisième,  et  puis  un  quatrième  et  un  cinquième,  etc.; 
la  Philosophie,  en  elle-même  si  simple,  s'étend  sous 
sa  plume,  et  se  complique  sous  sou  intelligence,  — 
Comme  il  voit  partout  son  sujet,  il  ne  le  trouve  nulle] 
part.  »  ! 

«  Tout  ce  qu'il  y  a  de  vrai  dans  «  l'Essai  sur  l'in- 
différence en  matière  de  religicn  »,  avait  été  mille  fois 
dit  avant  M.  de  La  Mennais  et  mieux  que  par  lui,  | 
même  par  ses  contemporains.  Ses  meilleures  pensées 
sont  prises,  quelquefois  copiées  et  décolorées,  de  M.  de 
Maistre,  de  M.  de  Donald,  et  même  de  M.  de  Chateau- 
briand (2).  Il  n'est  pas  jusqu'à  son  titre  c<  d'Indiffé- 
rence en  matière  de  religion  >',  qu'il  n'ait  emprunté, 
et  encore  à  des  protestants  (3). 

«  Le  désordre  de  l'esprit  étant,  plus  qu'on  ne  le 
pense,  une  erreur,  appelle  l'ignorance  et  l'erreur  avec 
lui.  Quand  je  parle  d'ignorance,  c'est  la  savante  que 
je  veux  dire  ;  et  celle-là  est  peut-être  la  plus  univer- 
selle et  la  plus  funeste.  M.  de  La  Mennais  a  plus  étudié 
les  langues  que  l'Histoire,  plus  la  Philosophie  que  la 
Théologie  (4),  plus  les  livres  et  même  les  hommes 
profanes,  que  les  hommes  et  les  livres  saints  ». 

De  là  une  stérile  manie  de  citer  un  long  texte  anglais, 
allemand  et  même  grec,  plutôt  ([u'un  latin  ou  un  fran- 
çais ;  de  copier  de  nombreuses  pages  de  Rousseau  et 
de  Pascal  (5)  ;  de  là  des  méprises  sur  les  faits  et  sur 
le  sens  des  auteurs  par  lui  cités  (6). 

«  De  là  l'histoire  de  ses  contradictions,  ou,  si  l'on 
veut,  de  ses  variations  sur  les  hommes  et  les  points 
fondamentaux  de  l'Histoire  et  de  la  Philosophie.  Il  a 
successivement  élevé  et  rabaissé,  par  exemple,  Bos- 
suet  et  Louis  XIV   (7),    M.   de  Donald,    M.  Frayssi- 


(1)  Voyez  l'Avertissement  du  premier  volume. 

(2)  Il  a  pris  à  ce  dernier  le  chapitre  X  de  son  pre- 
mier volume  sur  «  l'Importance  de  la  religion  par  rap- 
port à  la  société,  etc.;  »  et  il  existe  d'assez  bonnes 
preuves  que  le  premier  volume  tout  entier,  en  ce  qu'il 
a  de  bon,  est  autant  de  M.  Tessière,  trop  tôt  ravi  aux 
Sulpiciens,  que  de  lui. 

(3)  Voyez  le  «  Traité  contre  l'Indifférence  des  reli- 
gions »,  de  Pictet,  l(tl2;  et  «l'Indifférence  inexcu- 
sable en  fait  de  religion  »,  de  l'évèque  anglais  Squire, 
1748. 

(4)  La  «  Tradition  de  l'Eglise  sur  l'institution  des 
évêques  »,  1814,  3  vol.  in-8,  est  presque  tout  en- 
tière de  son  frère. 

(5)  Dans  le  premier  volume,  il  cite  jusqu'à  dix  pages 
consécutives  des  «  Pensées  de  Pascal  »,  qui  sont  pour- 
tant assez  communes,  ou  du  moins  assez  connues. 

(fi)  A  cet  égard  ,  il  a  été  relevé  en  partie  par 
M.  l'abbé  Flottes  dans  diverses  brochures.  Les  derniers 
efforts  de  l'érudition  de  l'écrivain  ue  sont  pas  plus  heu- 
reux que  les  premiers.  Il  cite  à  l'appui  de  son  sys- 
tème de  la  souveraineté  du  peuple,  dans  sa  i<  Réponse  » 
au  P.  Ventura,  des  textes  courts  ou  isolés  de  saint 
Thomas,  de  Suarès,  de  Liguori,  de  Fénelon,  et  même 
de  Bossuet,  qui  ne  disent  pas  même  ce  qu'il  leur  fait 
dire,  et  qui,  les  deux  derniers,  ont  foudroyé,  ex  pro- 
fessa, son  système  tout  entier,  dans  leurs  écrits  re- 
cueillis par  le  célèbre  Emery,  sous  le  titre  de  «  Prin- 
cipe? de  Bossuet  et  de  Fénelon  sur  la  souveraineté  ». 

(7)  «  On  fut  redevable  à  deux  prélats  illustres,  à 
deux  grands  hommes,  Bossuet  et  Fénelon,  de  l'inter- 
valle de  calme  qui  se  prolongea  jusqu'à  la  mort  de  j 


nous  (1)  les  jésuites  et  les  jansénistes  (2),  et,  comme 
nous  le  verrons,  les  déclarations  gallicanes,  l'indépen- 
dance de  l'Eglise  et  ses  concordats.  » 

«  De  là  enfin,  pour  tout  dire  dans  une  observation 
unique,  ses  détractations  successives  delà  philosophie  li- 
bérale et  de  la  philosophie  religieuse,  de  la  révolte  et 
de  l'obéissance,  du  système  individuel  et  du  système 
d'autorité,  et,  pour  parler  comme  son  école  dernière, 
de  la  liberté  et  de  Dieu.  » 

«  Voulez-vous  apprécier  la  logique  de  l'écrivain  dans 
la  conception  même  de  son  grand  ouvrage?  Vous  la 
verrez  plus  vicieuse  encore.  Il  divise,  ainsi  qu'on  sait , 
les  indifférents  qu'il  veut  attaquer  en  trois  clas.ses  :  les 
indifférents  (voyez  la  seule  table  des  chapitres)  qui  ne 
croient  la  religion  nécessaire  que  pour  le  peuple  ;  les 
indifférents  qui  ne  reconnaissent  de  religion  incontes- 
tablement vraie  que  la  religion  naturelle  oii  ils  sont 
nés  ;  et  enfin  les  indifférents  qui  admettent  une  reli- 
gion révélée  ,  de  manière  néanmoins  qu'il  soit  permis 
d'en  rejeter  certaines  vérités.  Et  cependant  ces  trois 
hypothèses,  qui  sont  les  trois  fondements  de  l'ouvrage, 
sont  trois  chimères  :  car  1°  nul  homme  n'a  jamais  dit 
sérieusement  que  la  religion  était  nécessaire  au  peuple 
seulement,  sans  la  regarder  comme  nécessaire  à  lui- 
même  ;  2o  nul  homme  n'a  jamais  regardé  comme  in- 
contestablement vraie  une  religion,  par  cela  seul  qu'il  y 
est  né  ;  3°  et  enfin  nul  homme  non  plus  ne  fut  jamais 
assez  contradictoire,  d'une  part,  pour  admettre  une  re- 
ligion révélée,  et  de  l'autre  pour  rayer  une  partie  de  ce 
qu'elle  enseigne.  A  la  seule  vue  du  plan  r^e  «  l'Essai 
sur  l'indifférence  »,  il  faut  dire  que  l'écrivain  n'enten- 
dait rien  à  son  sujet  :  il  n'a  pas  même  fait  un  essai.  11 
voulait  élever  un  monument,  et  il  n'a  pas  su  poser  la 
première  pierre  !  Il  a  fait  comme  je  ne  sais  quel  phi- 
losophe indien,  qui  supposait  le  monde  sur  une  tortue, 
et  la  tortue  sur  le  vide  (3)  » . 

Nous  placerons  ici  un  quatrième  aphorisme  (voy.  les 
nos  II  et  IX),  oublié  par  M.  de  La  Mennais,  tiré  du 
livre  en  question,  pour  établir  que  les  opinions  de 
l'auteur  des  «  Paroles  d'un  croyant  »  et  du  rédacteur 
du  «  Peuple  constituant  »  n'ont  pas  été  constamment 
celles  d'un  vrai  sage. 

«  Les  peuples  ont  aussi  leur  volonté,  leur  intérêt, 
leur  orgueil  plus  terrible  que  celui  d'aucun  tyran.  De 
là,  une  haine  secrète  contre  le  pouvoir  qui  les  gêne  et 
les  humilie,  haine  qui  s'étend  du  pouvoir  à  toutes  les 
institutions,  à  toutes  les  lois,  à  toutes  les  distinctions 
sociales  ;  et  si  on  leur  laisse  un  moment  sentir  leur 
force,  ils  en  abuseront  pour  tout  détruire,  et  courront 
à  l'anarchie  en  croyant  marcher  à  la  liberté  » . 


Louis  XIV  ».    («  Réflexions  sur  l'état  de  l'Eglise  », 
1819,  pag.  1."),  et  encore  pag.  125.) 

(1)  Il  avait  appelé  M.  de  Donald,  qu'il  a  depuis  ra- 
valé si  fort,  «  le  plus  profond  philosophe  que  la  France 
ait  eu  depuis  Malebranche  ».  11  a  écrit  de  M.  Frayssi- 
nous  dans  le  «  Conservateur  »,  qu'il  rendait  la  vérité 
vivante,  et  il  le  compare  à  Luther  dans  des  brochures. 

(2)  «  L'ordre  tout  entier  des  jésuites,  dit-il  dans  un 
de  ses  ouvrages,  ne  fut  qu'un  grand  dévouement  à  l'Hu- 
manité et  à  la  Religion.  Qui  pourrait  compter  tous  leurs 
bienfaits?  Qui  les  a  remplacés  dans  nos  chaires?  Qui 
les  remplacera  dans  nos  collèges?....  Et  plus  de  douze 
pages  employées  à  développer  cet  éloge  !»  —  Et  ensuite  : 
«  Le  jansénisme,  enfant  honteux  de  la  réforme,  en 
vain  désavoue  sa  mère,  etc.  ;i 

(3)  .Nous  avons  dit  précédemment  que  vingt  propo- 
sitions des  t.  m  et  IV  de  «  l'Essai  »  ont  été  censurées 
par  les  supérieurs  de  M.  de  La  Mennais. 


r;5r; 


LA  JIENNAIS 


LA  xMENNAIS 


:rl(i 


XIIL  Do  la  vérité. 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  1819,  aux 
pages  519-2G. 

XIV.  Que  le  Cliristianisme  rapproche 
l'Homme  de  Dieu,  et  que  la  Philosophie 
l'en  sépare. 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mi'Ianges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  1819,  aux 
pages  527-29. 

XV.  Qu'il  y  a  une  alliance  naturelle  en- 
tre le  despotisme  et  les  doctrines  matéria- 
listes. 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  1819,  aux 
pages  530-32. 

XVL  Mélanges  religieux  et  philosophi- 
ques. (Premier  recueil).  1819.  Voyez  le 
n.  IX. 

XVII.  Pensées  diverses,  1819. 

Imprimées  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  1819,  aux 
pages  538-75,  et  encore  dans  les  «  Nouveaux  (seconds) 
Mélanges  »,  1820. 

XVIII.  Sur  le  suicide  (1819). 

Réimprimé  dans  les  «  Nouveaux  (seconds)  Mélanges  » 
de  l'auteur,  182li. 

XIX.  Sur  la  prière  (1820). 

Imprimé  d'abord  à  la  tête  du  Paroissien  complet  fai- 
sant partie  de  la  «  Ribliothèque  des  Dames  chrétiennes  » 
et  réimprimé  dans  les  «  Nouveaux  (seconds)  Mélanges  » 
de  l'auleur,  1820. 

XX.  De  l'Orgueil  dans  notre  siècle. 
(1820). 

Réimprimé  dans  les  «  Nouveaux  (seconds)  Mélanges  » 
de  l'auteur,  1820. 

XXI.  Sur  les  causes  de  la  haine  qu'jns- 
pire  à  certains  hommes  la  religion  catho- 
lique. (1820). 

Réimprimé  dans  les  «  Nouveaux  (seconds)  Mélanges  » 
de  l'auteur,  1820. 

XXII.  Réponse  à  un  protestant  (sur  une 
objection  contre  la  présence  réelle  qui 
l\''in péchait  encore  de  regarder  l'Eglise 
roiHiiine  comme  dépositaire  exclusive  de 
la  vérité).  (1821). 

Réimprimée  dans  les  «  Nouveaux  (seconds)  Mélanges  » 
de  l'auteur,  1820. 

XXIII.  Défense  de  l'Essai  sur  l'indilfé- 
roncc  en  matière  de  religion,  etc.  Paris, 
Mrrjuifjnon  fils  aine,  1821  ;  ou  Paris,  Belin- 
Mandar  et  Devaux,  1827,  et  1829,  in-8, 
6  fr. 

Voy.  le  no  Xll. 

XXIV.  Nouveaux  Mélanges.  Tome  I. 
Paris,  Lasneau.  1820,  in-8.  7  Ir. 


R('im|iriniés  en  1835  sous  le  ti!re  de  «  Seconds 
Mélanges  ».  beuxième  édition.  Paris,  Daubréc  et 
Cailleux,  in-8,  5  fr. 

Les  premiers  Mélanges  sont  formés  du  volume  pu- 
blié, en  1819,  sous  le  titre  de  «  Réflexions  sur  l'étal 
de  l'Eglise  en  France...  »  (voy.  le  n»  IX). 

Ces  «  Nouveaux  Mélanges  »  renferment  les  morceaux 
suivants  (1)  : 

lo  Sur  la  foi  (morceau  en  partie  traduit  de  l'alle- 
mand) ; 

2»  Sur  la  prière  ; 

3»  Sur  les  Pères  de  l'Église  ; 

4°  Sur  les  Confessions  de  saint  Augustin  ; 

5"  Sur  la  Journée  du  chrétien  ; 

Ces  quatre  derniers  morceaux  sont  extraits  de  la 
«  Bibliothèque  des  Dames  chrétiennes  »,  un  ils  servent 
de  préfaces  au  Paroissien  complet,  à  la  Doctrine  tirée 
des  Pères,  aux  Confessions  de  saint  Augustin,  et  à  la 
Journée  du  chrétien. 

00  De  la  Réunion  des  différentes  communions  chré- 
tiennes (1819); 

7"  Des  ouvrages  ascétiques  ; 

8°  De  la  vérité  ; 

9°  Que  le  Christianisme  rapproche  l'homme  de 
Dieu,  et  que  la  Pliilosophie  l'en  sépare; 

lO"  Qu'il  y  a  une  alliance  naturelle  entre  le 
despotisme  et  les  doctrines  matérialistes; 

11"  De  la  nécessité  d'un  culte; 

12»  Réponse  à  un  protestant  (1821)  ; 

130  Sur  l'arrangement  conclu  avec   le  Saint-Siège 

(1820); 

140  Sur  l'état  du  clergé  de  France  (1820)  ; 

150  gur  un  ouvrage  intilulé  «  du  Pape  »,  par  M.  le 
comte  de  Maislre  (1820)  ; 

lOo  Sur  un  arrêt  rendu  par  la  Cour  de  cassation 
(1819),  sur  l'appel  réitéré  d'un  protestant  (M.  Roman), 
condamné  à  six  francs  d'amende  pour  avoir  refusé  de 
tendre  le  devant  de  sa  maison  sur  le  passage  du  Saint- 
Sacrement  ; 

170  Lettre  à  M.  l'éditeur  du  «  Conservateur  »  (sur 
le  même  sujet.  En  réponse  à  M.  Odilon  Barrot)  ; 

180  Sur  les  causes  de  la  haine  qu'inspire  à  certains 
hommes  la  religion  catholique  (1820); 

190  Sur  l'éducation  des  filles  (1819)  ; 

20O  Sur  le  suicide  (1819)  ; 

210  Quelques  Réflexions  sur  la  censure  et  sur  l'Uni- 
versité (1820); 

220  Réflexions  sur  la  nature  et  l'étendue  de  la  sou- 
mission due  aux  lois  de  l'Église  en  matière  de  disci- 
pline. A  l'occasion  d'un  discours  prononcé  par  le  mi- 
nistre de  l'intérieur,  le  21  novembre  1820,  lors  de  la 
pose  de  la  première  pierre  du  séminaire  Saint-Suipice  ; 

230  Sur  un  ouvrage  intitulé  :  «  Mémoires,  Lettres  et 
Pièces  authentiques  touchant  la  vie  et  la  mort  de 
S.  A.  R  monseigneur  Charles-Ferdinand  d'.\rtois,  fils 
de  France,  duc  de  Berry  »  ;  par  .M.  le  vicomte  de 
Chateaubriand  (1820)  ; 

24°  Sur  une  nouvelle  Iradurtion  de  la  «  Bible  », 
par  M.  de  Genoude  ; 

250  De  la  Liberté  (1820); 

2G0  Sur  un  caractère  de  la  faclimi  n'volutioiiiiaire  ; 

270  Oe  l'orgueil  de  notre  siècle  (lS2tl)  ; 

280  Association  de  Saint-Joseph  (1822); 

290  viugt-et-un  janvier  (1823)  ; 


(1)  Nous  ne  pouvons  imliqui 
ou  italiq^ies  ont  paru  primiiivi 
leurs  premières  publications. 


eut,   ni   les  dates  de 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


.^i28 


;!0"  De  l;i  Paiule-AUiauce(1822); 

:H«  I>e  l'Espairr.e  (1820); 

3-2»  De  l'Avenir  (1823); 

33»  Politique  de  l'Auglelerre  à  l'égard  de  la  guerre 
d'Espagne  (18-23); 

34»  Conduite  ambiguë  du  ministre  français  dans  les 
alTaiies  d'Espagne  (1823); 

35"  De  l'Opposition  (1823); 

3Go  Quelques  réflexions  sur  notreéUitpr,'scnl^(1823); 

31«  De  le  Justice  au  dix-neuvième  siècle,  par  M.  Lau- 
renlie  (1823), 

38o  Sur  l'observation  du  dimanciie  ; 

39»  De  la  tolérance  (1823); 

40O  Éducation  publique  ; 

410  Sur  la  poursuite  judiciaire  dirigée  contre  le 
«  Drapeau  blanc  »  au  sujet  de  l'Universilé; 

iS»  Sur  le  même  sujet; 

43»  Du  devoir  dans  les  temps  actuels  (1823); 

44"  Histoire  véritable  des  momiers  de  Genève,  suivie 
d'une  Notice  sur  les  momiers  du  canton  de  Vaud  ;  par 
un  témoin  oculaire  (1823); 

45»  Défense  de  la  vénérable  compagnie  des  pasteurs 
de  Genève,  à  l'occasion  d'un  écrit  intitulé  :  <  Histoire 
véritable  des  momiers  »; 

40»  (Sur  la)  Restauration  de  la  science  politique, 
par  M.  de  Haller  ; 

47"  Du  projet  de  loi  sur  le  sacrilège,  présenté  à  la 
Chambre  des  pairs  le  4  janvier  1832  ; 

48»  Du  projet  de  loi  sur  les  congrégations  reli- 
gieuses de  femmes,  présenté  à  la  Chambre  des  pairs  par 
monseigneur  l'évcque  d'Hermopolis,  le  4  janvier  1825; 

49»  Xnion; 

50»  Physcon  ; 

51»  Pensées  diverses.  —  Les  mêmes  que  celles  du 
premier  volume  de  «  Mélanges  »,  de  1819. 

—  Niieva  Miscelanea,  o  sea  Coleccion  de 
varios  opusculos  de  M.  F.  de  La  Mennais, 
traducida  del  frances  al  castellano.  Paris, 
de  la  impr.  de  Everat,  1834,  in-l:2. 

XXV.  Sur  \ine  exposition  des  senti- 
ments des  catholiques  belges  et  sur  deux 
mandements  épiscopaux. 

Article  imprimé  d'abord  dans  la  «Revue  catholique  », 
du  15  mars  1831,  et  reproduit  ensuite  dans  les  troi- 
sièmes Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

XXVL  Paroles  d'un  crovant  (1).  1833. 
Paris,  Rendue},  J83i,  in-8,"  (5  fr.  et  in-18 
(«'•(''dit.;,  1  fr.  ^3  c.  —  Vll'^  édit.,  aug- 
mentée de  l'Absolutisme  et  de  la  Liberté. 
Paris,   le  même,  1834,  in-8,  6  fr. 

Des  fragments  de  cet  ouvrage  ont  d'abord  été  publiés 
dans  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  »,  111'=  série,  t.  H 
(avril-juin  1834)  et  dans  la  «  Revue  de  Paris  »,  nou- 
velle série,  t.  V,  1834.  Le  fragment  qui  a  paru  dans 
ce  dernier  recueil  est  intitulé  «  Une  Vision  ». 

Ce  livre  a  obtenu,  dans  la  même  année,  huit  édi- 
tions :  six  dans  le  format  in-8,  et  deux  in-18,  les 
sixième  et  huitième. 

Autres  éditions  : 


(1)  Ce  litre  de  c  Paroles  »  a  été  pris  de  1834  à 
183t)  plusieurs  fois  par  divers  auteurs,  mais  aucun  des 
ouvrages  qui  le  portant,  sauf  ceux  que  nous  citons  plus 
bas  aux  «  Réfutations  »,  n'ont  rapport  au  livre  de 
M.  de  La  Meunais. 


Edition  populaire.  Paris,  Daubrée  et  Caillieu.c, 
1835,  in-i8  de  5  feuilles  et  demie, ,00  c.  —  Il  y  a 
eu  de  celle  édition  trois  tirages  faits  dans  la  même 
année  :  les  deuxième  el  troisième  ont  été  faits  au  nom- 
bre de  10,000  chacun.  Ln  quatrièmtî  tirage  a  été  fait 
en  1836.  également  au  nombre  de  10,000. 

Nouvelle  édiUon  populaire.  Paris,  Dclloye  el  Lecou, 
1837,  in-32.  —  Tirée  à  15,000  exempl. 

.\utres  édit.  Paris,  Pagnerre,  1838,  in-32,  75  c. 

—  —  —  1841,  in-32,  75  c. 

—  —         —  1843.  in-32.  75  c. 
M.  de  La  Mennais  élait  depuis  quelques  années  en 

différend  avec  la  Cour  de  Rome,  à  cause  de  la  ligne  po- 
litique que  lui  cl  ses  disciples  suivaient  dans  «  l'Ave- 
nir » .  Dos  négociations,  pour  le  faire  rentrer  dans  le 
giron  de  1  Église  romaine,  avaient  été  entamées  tant  de 
la  part  des  supérieurs  ecclésiastiques  que  de  celle  du  ré- 
dacteur en  chef  de  la  feuille  qui  avait  fait  naître  les  dis- 
sensions. A  peine  rentré  en  grâce  près  du  Saint-Siège, 
par  suite  de  la  soumission  qu'il  avait  promise  à  Gré- 
goire XM,  et  de  sa  déclaration  de  respect  aux  doctrines 
enseignées  par  la  lettre  encyclique  du  souverain  pontife, 
du  18  septembre  1832,  el  la  preuve,  c'est  que  la 
lettre  de  félicitation  du  Pape  à  l'abbé  de  La  Mennais  est 
du  28  décembre  1833,  que  déjà  les  «  Paroles  d'un 
croyant  »  s'imprimaient.  Ainsi,  M.  de  La  Mennais, 
d'un  côté,  sollicitait  son  pardon  à  Rome,  et,  d'un  autre 
côté,  il  préparait  un  brandon  de  discorde  pour  toute  la 
chrétienté  ! 

Grégoire  XVI  fut  vivement  affligé  de  cette  apostasie. 
Une  nouvelle  Lettre  encyclique  ne  tarda  pas  à  être  ré- 
pandue :  elle  porte  la  date  du  7  juillet  1834.  Le  sou- 
verain pontife  y  fulmine  une  condamnation  longuement 
motivée  de  l'ouvrage  intitulé,  les  «  Paroles  d'un 
croyant  »,  «  peu  considérable  par  son  volume,  mais 
considérable  par  sa  perversité  » .  Cette  condamnation  est 
en  des  termes  si  absolus,  que  nous  ne  pouvons  résister  à 
la  donner  ici  : 

«  ...Après  avoir  entendu  quelques-uns  de  nos  vé'- 
uérables  frères  les  cardinaux  de  la  sainte  Église  ro- 
maine, de  notre  propre  mouvement,  de  notre  science 
certaine,  et  de  toute  la  plénilude  de  notre  puissance 
apostolique,  nous  réprouvons,  condamnons  et  voulons 
qn'à  perpétuité  on  tienne  pour  réprouvé  et  condamné  le 
livre  ...  qui  a  pour  titre  :  «  Paroles  d'un  croyant  ». 
où,  par  un  abus  impie  de  la  parole  de  Dieu,  les  peuples 
sont  criminellement  poussés  à  rompre  les  liens  de  tout 
ordre  public,  à  renverser  l'une  et  l'autre  aulorité,  à 
exciter,  nourrir,  étendre  et  fortifier  les  séditions  dans  les 
empires,  les  troubles  et  les  rébellions;  livre  renfer- 
mant par  conséquent  des  propositions  respectivement 
fausses,  calomnieuses,  téméraires,  conduisant  à  l'anar- 
chie, contraires  à  la  parole  de  Dieu,  impies,  scanda- 
leuses, erronées,  déjà  condamnées  par  l'Église,  spécia- 
lement dans  les  Vaudois,  lesWitléfites,  les  Hussiles  et 
autres  hérétiques  dé  cette  espèce  ». 

C'était  en  1834  que  Grégoire  XVI  signait  cette  con- 
damnation. Nous  avons  vu  depuis  l'abbé  de  La  Mennais 
à  l'œuvre  :  il  a  justifié  par  ses  derniers  ouvrages  les 
prévisions  du  souverain  pontife.  Tout  n'est  pas  fini  avec 
l'agitateur  La. Mennais.  Il  s'est  laissé  nommer  président 
de  banquets  socialistes.  Les  journaux  de  la  fin  d'octo- 
bre nous  apprennent  que  ce  pasteur  des  âmes  venait 
d'accepter  la  présidence  (Tune  monstrueuse  société  i{— 
magogique.  qui  prenait  le  titre  de  «  Société  de  la  so- 
lidarité républicaine  »,  laquelle  comptait  avoir  en  quinze 
jours  500,000  adhérents.  Singulière  assemblée  ecdé- 
siaslique  ! 

—  Worte  eines  Glaubigcn,  von  F.  von 


329 


LA   MENNAIS 


LA  MENNAIS 


r;30 


La  Mennais,  nach  der  neiiesten  Aiisgabe 
aus  dem  franzœsischen  iiberselzt  von 
Ehrenfried  Stoeber.  Strashunj,  ijednichl 
bey  Schiller,  183i,  in-8,  88  pajies. 

—  Worte  des  Glaubens,  von  abbé  de  La 
Mennais ,  aus  dem  franzœsischen  ïiber- 
setzt  von  Ludwig  Bœrne.  Paris,  Aillaud. 
183i,  in-8. 

—  The  Words  of  a  Believer,  translate;! 
by  the  author  of  «  Erin's  Isiand  »  ,  Paris, 
prinled  by  Bdin.  1835,  in-l:2. 

—  Palabras  de  un  Creyente,  obra  tra- 
ducida  del  frances  al  espaûol.  Marseille, 
delaimpr.  de  Barile,  1833,  in-12. 

—  Palabras  de  un  Creyente,  obra  escrita 
en  frances,  traducida  al  castellano  sobre  la 
octava  edicion,  corregida  y  aumentada 
por  el  autor  de  un  appendice  sobre  la 
libertad  y  el  absolutisnio.  Paris,  Hosa, 
1833,  in-12. 

—  Harpes  des  peuples,  ou  Paroles  d'un 
Croyant,  de  M.  F.  de  La  Mennais,  mises 
en  vers  par  M.  Mercier;  précédées  d'une 
Lettre  de  M.  F.  de  La  Mennais  à  l'auteur. 
Paris,  Desrez,  1839,  in-S,  7  fr.  30  c. 

M.  Duchapt,  conseiller  de  la  cour  d'appel  de  Bour- 
ges, s'est  aussi  attaché  à  mettre  en  vers  un  chapitre  des 
«  l'aroles  d'un  croyant  «.Cette  version  a  paru  dans  le 
journal  de  Bourges. 

XXVII.  Troisièmes  Mélanges.  Paris, 
Daubrée  et  Cailleux,  1833,  in-8,  7  fr.  30  c. 

Ces  «  Troisièmes  Mélanges  »  sont  précédés  d'une 
Préface  très-étendue.  .Nous  n'avons  pas  eu  sous  les 
yeux  l'édition  de  1835  de  ces  «  Mélanges  »,  mais  nous 
avons  vu  leur  réimpression  formant  let.X  des  «  Œuvres 
complètes  de  l'auteur,  4830-37,  iO  vol.  in-8;  elle 
doit  être  conforme  à  son  aînée,  car  M.  de  La  Mennais, 
il  faut  l'avouer,  n'ajoute  et  ne  supprime  rien  à  aucun  de 
ses  ouvrages  publiés;  il  a,  ou  le  courage  de  ses  opi- 
nions, ou  l'entêtement  du  Breton.  Or,  dans  la  réim- 
pression, cette  Préface  n'a  pas  moins  de  cxxij  pages.  A 
la  suite  se  trouvent  les  morceaux  suivants,  extraits  de 
divers  journaux  auxquels  M.  l'abbé  de  La  Mennais  a 
coopéré  : 

1"  Quelques  réflexions  sur  le  procès  du  «  Consti- 
tutionnel »  el  du  «  Courrier  »  en  1825,  et  sur  les  ar- 
rêts rendus  à  cette  occasion  par  la  Cour  royale  ; 

2"  Lettre  au  rédacteur  du  «  Mémorial  catholique  » 
(sur  un  article  de  la  «  Revue  protestante  »)  ; 

3"  Lettre  au  rédacteur  du  «  Mémorial  catholique  », 
en  réponse  à  la  «  Revue  protestante  »  ; 

4"  Sur  une  attaque  dirigée  contre  M.  l'abbé  de  La 
Mennais  et  le  «  Mémorial  catholique  »  (contre  les  réfu- 
tations de  M.  l'abbé  Flottes); 

5»  Traditions  des  sauvages  de  l'.Vmérique  septen- 
trionale ; 

fio  Lettre  au  rédacteur  de  la  «  Quotidienne  »; 

7"  L«ttre  au  rédacteur  du  «  Mémorial  catholique  » 
sur  les  attaques  dirigées  contre  M.  de  La  Menuais  à 
l'occasion  de  son  ouvrage  :  «  De  la  Religion  considérée 
dans  ses  rapports  avec  l'ordre  politique  et  civil  «..luilkt 

1820; 

80  Lettre  au  rédacteur  du  «  Mémorial  catholique  » 


sur  le  jugement  du  tribunal  de  police  cx)rreclii)nnclle 
dans  le  procès  de  M.  de  La  Mennais.  Juillet  iHiC; 

'J"  Lettre  au  rédacteur  de  la  »  Quotidienne  »  (contre 
le  mandement  de  l'archevêque  de  Paris).  Datée  de  La 
Chênaie,  le  27  février  1829; 

10»  Sur  une  exposition  des  sentiments  des  catho- 
liques belges  et  sur  deux  mandements  épiscopaux.  — 
Réimpression  d'un  article  de  la  «  Revue  catholique  », 
du  15  mars'1831  : 

.\rticles  publiés  dans  «  l'Avenir  »  : 

11»  .\rticle  sans  titre. — Appel  aux  catholic|ues  pour 
la  révolte; 

12»  lie  la  position  du  Oouverncment  ; 

13»  De  la  séparation  de  l'Église  et  de  l'Étal; 

1  i"  De  la  libre  communication  avec  Rome  ; 

1 5»  Nécessité  de  s'unir  pour  le  maintien  de  l'ordre 
et  la  conservation  des  droits  communs  ; 

m»  D'une  grave  erreur  des  honnêtes  gens  ; 

1 7»  Oppression  des  catholiques  ; 

18»  Des  doctrines  (du  journal)  de  «  l'.Vvenir  »  ; 

1 9»  Le  Pape  ; 

20»  De  la  position  de  l'Église  de  France  ; 

21"  Sur  une  pétition  présentée  à  la  chambre  des 
députés,  et  sur  une  ordonnance  contre-siguée  Mérilhou  ; 

22»  Fausse  direction  du  Gouvernement  ; 

23»  Réponse  à  la  lettre  du  1'.  Ventura  ; 

24»  De  la  République  ; 

25»  Intérêts  et  devoirs  des  catholiiiues  ; 

26»  Sur  la  Profession  de  foi  de  l'Église  catholique 
française,  précédée  de  l'Esprit  de  l'Églige  romaine,  ou 
de  l'éducation  anti-nationale  des  séminaires  ; 

27»  Du  serment  politique; 

28»  De  la  liberté  ; 

29»  De  la  pairie  ; 

30»  De  l'avenir  de  la  Société  ; 

31»  Ce  que  sera  le  Catholicisme  dans  la  société 
nouvelle  ; 

32»  Du  système  suivi  par  les  ministres  depuis  la 
révolution  de  juillet  ; 

33»  De  la  loi  de  justice  dans  ses  rapports  avec  la 
Société  ; 

34»  De  la  liberté  religieuse  ; 

35»  Réponse  à  un  article  du  «  Moniteur  »  (à  l'occa- 
sion d'une  circulaire  de  l'archevêque  de  Parisj; 

3(1»  Prise  de  Varsovie  ; 

37»  Constitution  du  souverain  pontife  Grégoire  XVI  ; 

38»  Suspension  de  «  l'Avenir  ». 

XXVIII.  Affaires  de  Rome  (suivi  des 
Maux  de  l'Eglise  et  de  la  Société).  Paris, 
Cailleux,  1837,  in-8,  7  fr.  30  c.  —  Deu- 
xième édition.  Paris,  Par/nerre,  1838, 
"2  vol.  in-32,  2  fr.  30  c. 

Récit  du  voyageur.— Mémoire  présenta  au  Pape  par 
les  rédacteurs  de  «  l'.\venir  ». —  Des  maux  de  l'Kglise 
et  de  la  Société:  État  du  Catholicisme  en  Italie,  en 
Espagne,  en  Portugal  et  en  France. 

—  Angelegenheiten  Rom's  ,  iiberzetzt 
von  A.  Hindcmidt.  Strashurg,  gedruchl  bey 
Schiller,  183G,  in-8. 

XXIX  Le  Livre  du  peujile.  F'aris, 
Delloye,  Lecou,  1838  (1837),  in-8,  7  fr. 
30  c. 


Autres  éditions  : 

Deuxième  édition.   Paris,  Paijnerre,  183S!,  in-32, 
1  1   fr.  25  c. 

i      Troisième  édition.   Paris,   le  vinne,  1838,  in-32, 
i  1  fr.  25  c. 


•;3i 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


532 


Sixième  édition,  augmentée.  Paris,  /g  même,  1838, 
in-32,  i  fr.  25  c. 

Nouvelle  édition  ,  augmentée.  Parii ,  Edme  et 
Alexandre  Picard,  1838,  in-8,  3  fr.  75  c. 

En  faisant  allusion  aux  éditions  populaires  des  pam- 
phlets de  M.  de  La  Mennais,  les  «  Paroles  d'un 
croyant  »  et  le  «  Livre  du  Peuple  »  eu  particulier,  un 
poète  a  dit  : 

S'il  est  vrai  que,  courbé  sous  des  lois  homicides. 

Le  pauvre  est  là  qui  meurt  de  faim. 
Pour  apaiser  le  cri  de  ses  entrailles  vides. 
De  grands  mots  galopant  sur  des  coursiers  sans  brides 

Ne  valent  pas  un  peu  de  pain. 
Et  du  pain,  ce  n'est  pas  des  phrases  factieuses, 
Des  déclamations  furibondes  et  creuses. 
Effets  tirés  sur  lui  par  la  mauvaise  foi. 
Tes  pamphlets  qu'il  achète  à  l'étal  de  Pagnerre  (1), 

Sont  un  dernier  impôt  levé  sur  sa  misère. 
Et  ne  font  quelque  bien  qu'à  Pagnerre  et  qu'à  toi. 

Un  homme-potence.  Lettre  à  M.  l'abbé  de  La 
Mennais,  1840,  p.  8. 

—  El  Libro  del  pueblo  ;  traducido  de  la 
4»  edicion  francesa.  Marseille,  de  la  impr. 
de  Mossy,  1838,  in-3:2. 

XXX.  De  l'Esclavage  moderne.  Paris, 
Pagnerre,  J839,  in-3:2,  80  pages,  7o  c. — 
Deuxième  édition.  Paris,  le  même,  1840, 
in-3:2,  1-28  pag. .  73  c. 

XXXL  Questions  politiques  et  philoso- 
phiques. Recueil  des  articles  publiés  dans 
«  l'Avenir  »  (du  Ki  octobre  1830  au  13 
novembre  1831).  Paris.  Pannerre,  18i0. 
2  vol.  in- 16. 

C'est  au  moin?  la  troisième  fois  que  les  articles  de 
«  l'Avenir  »  de  M.  l'abbé  de  La  Mennais  sont  colligés 
dans  ces  deux  volumes  in-16.  Ils  l'avaient  été  d'abord 
pour  les  «  Mélanges  catholiques  x  (1831,  2  vol.  in-8), 
publiés  par  «  l'.Agence  gén  raie  pour  la  défense  de  la 
liberté  religieuse  »,  agence  dont  M.  de  La  Mennais 
était  le  président  ;  et  ensuite  dans  ies  «  Troisièmes 
Mélanges  »  de  l'auteur  (1835,  1  vol.  in-8).  M.  de  La 
Mennais  n'a  point  oublié  qu'il  a  tenu  autrefois  une  bou- 
tique de  librairie. 

XXXII.  Esquisse  d'une  Philosophie.  T. 
I  à  IV.  Paris,  Par/nerre.  1841-46,  4  vol. 
in-8,  30  fr. 

Les  trois  premiers  volumes  ont  paru  en  1841. 

M.  de  La  Mennais  voit  partout  son  sujet,  il  ne  le 
trouve  nulle  pari. 

Quoi  qu'il  en  soit,  l'écrivain  paraissait  avoir  reculé 
les  bornes  de  la  science.  Mais  ne  voilà-t-il  pas  que 
depuis  quatre  ou  cinq  ans,  reconnaissant  par  là  même 
que  tout  ce  qu'il  avait  écrit  sur  la  Philosophie,  pourtant 
n'était  pas  la  Philosophie ,  il  se  met  à  concevoir  ce 
qu'il  appelait  une  Philosophie,  qu'il  faisait  annoncer 
partout,  ces  dernières  années,  prôner  à  l'avance,  et 
qu'il  avait  nommée  en  dernier  lieu,  après  mille  va- 


il)  M.  Pagnerre  est,  comme  on  sait,  l'éditeur  des 
pamphlets  politiques  de  M.  l'abbé  de  La  Mennais,  du 
ci-devant  vicomte  de  Corraenin,  de  MM.  Cabet,  Alta- 
roche,  Louis  Blanc  et  autres  personnages  dont  la  spé- 
cialité consiste  à  aimer  le  peuple  en  paroles. 

Note  de  l'homme-potence.      , 


riantes,  «  Théorie  catholique  de  l'esprit  humain  !  » 
(Voy.  les  «  Éléments  de  Philosophie  »  de  l'abbé  Com- 
balot).  A  la  juger  par  les  dernières  "  Paroles  »  de  l'au- 
teur, ce  devait  être  la  théorie  de  la  folie  d'un  esprit 
humain. 

Madrolle,  «  Hist.  secr.  du  parti  et  de 
l'apostasie  de  M.  de  La  Mennais  ». 

—  Grundriss  einer  Philosophie,  aus  dem 
franzœsischen.  (I-lir  Baende.  Uebers.  von 
Aug.  Kahlhorst,  aus  Strasbourg,  u.  Emich, 
ausPesth).  Paris.  Renouard,  1841,3  vol. 
Jn-8,  22  fr.  30  c. 

XXXIII.  Discussions  critiques  et  Pen- 
sées diverses  sur  la  Religion  et  la  Philoso- 
phie. Paris,  Pafjnerre,  18il,  in-8,  3fr. 

La  Préface  de  ce  volume  est  datée  de  Sainte-Péla- 
gie, le  10  avril  1841. 

Ce  volume  intitulé  «  Discussions  critiques  et  Pen- 
sées diverses...  »  ne  renferme  que  des  Réflexions  di- 
verses et  des  Pensées,  qui  ne  sont  pas  celles  impri- 
mées à  la  suite  des  premiers  Mélanges  de  l'auteur, 
1S19. 

Voici  le  début  de  la  préface  de  M.  de  La  Mennais, 
écrite  à  Sainte-Pélagie  : 

«  Les  fragments  que  nous  publions  ont  été  écrits, 
pour  la  plupart,  il  y  a  longtemps,  sous  l'induence, 
soit  des  idées  qui  nous  frappaient  à  l'instant  même, 
soit  des  émotions  que  tant  de  causes  diverses  font  naître 
en  chacun  de  nous  dans  le  cours  de  notre  vie  si  agitée. 
Nous  étions  loin  de  prévoir  alors  qu'un  jour  nous  dus- 
sions rassembler,  pour  les  offrir  au  public,  ces  feuilles 
éparses,  et  on  le  verra  bien  par  ce  que  la  pensée  sous- 
entend  quelquefois  et  par  la  forme  native,  spontanée 
qu'elle  revêt,  sans  travail  et  sans  art.  » 

«  Nous  devons  expliquer  cependant  quels  motifs  nous 
ont  décidé,  après  de  longues  hésitations,  à  communi- 
quer, pour  ainsi  dire  à  tous,  ce  qui,  uniquement  des- 
tiné d'abord  à  fixer  nos  propres  idées,  n'était  qu'une 
sorte  de  secret  entrelien  avec  nous-mème.  » 

«  Il  s'est  opéré,  on  le  sait,  un  changement  dans 
nos  convictions  (1),  et  ce  changement,  déterminé  par 
des  réflexions  nouvelles,  déterminées  elles-mêmes  par 
un  devoir  rigoureux,  plusieurs  ont  cru  pouvoir  l'attri- 
Imer  à  des  causes  qui,  si  elles  avaient  quelque  réalité, 
porteraient  une  grave  atteinte  à  notre  conscience  et  à 
noire  honneur.  Nous  n'avons,  durant  des  années,  op- 
posé que  le  dédain  à  ces  indignes  inculpations.  Mainte- 
nant le  dédain  ne  suffît  plus  :  il  faut  montrer  avec  quel 
soin,  avec  quelle  altenlion  scrupuleuse  nous  exami- 
nâmes, à  l'époqiir'  indiquée  dans  les  Affaires  de  Rome, 
les  importantes  questions  d'où  dépendaient  notre  foi 
comme  homme,  et  notre  conduite  particulière  dans  la 
position  difficile  qu'on  nous  avait  faite.  » 

Dans  le  reste  de  cette  Préface,  l'orgueilleux  prêtre 
cherche  à  justifier  son  apostasie,  en  essayant  de  justi- 
fier ses  doctrines  condamnées  et  par  les  évoques  de 
France  et  coufireiécs  par  la  Cour  de  Rome.  Ne  pou- 
vant être  plus  papiste  que  le  Pape,  il  prêche  au  peuple 
de  son  pays  d'être  plus  anarchiste  que  le  peuple  de  93. 
Ou  chef  ultramontain,  ou  chef  démagogue,  c'est  tou- 
jours être  chef,  et  l'orgueil  de  M.  de  La  Mennais  veut 
qu'il  commande  à  un  parti  quel  qu'il  soit. 

XXXIV.  De  laRelidon.  Paris.  Pagnerre, 
18 il,  in-32,  1  fr.  23  c. 


(1)  D'ultramonlain,  l'auteur  est  devenu  agitateur 
iholique,  puis  démagogue. 


533 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


53i 


XXXV.  Amschaspands  et  Darvaiids. 
Paris,  Parpierre,  18i3,  in-8.  —  III"  édit. 
Paris,  le  même,  1843,  in-8,  6  fr. 

Le  cadre  de  ce  livre,  qui  présente  un  t;il)leau  vif  et 
animé  de  la  société  actuelle,  est  emprunté  à  la  cosmo- 
gonie persane;  les  Amschaspands  sont  les  génies  du 
bien,  et  les  Darvands  les  génies  du  mal. 

XXXVL  De  l'Ignorance,  18 ii. 

Nous  ne  savons  où  ce  morceau  a  primitivement  paru. 
Nous  l'avous  trouvé  pour  la  première  fois  dans  les  (Ku- 
vres  de  l'auteur,  édition  Pagnerre,  t.  VII,  pag.  31  j  à 
326. 

XX.X-VIL  Do  la  Société  première  et  de 
ses  lois,  ou  de  la  Religion.  Paris,  Garnier 
frères,  18i8,  in-l:2  de  viij  et  200  pages, 
2  fr.  5U  c. 

C'est  une  partie  inédite  de  «  l'Esquisse  d'une  pliilo- 
sophie»,  divisée  en  trois  livres.  Livre  l^r  .■  ,<  ug  la 
Société  en  général  » .  Livre  II  et  III  :  «  De  la  société 
spirituelle  ». 

IV.    DU  CATHOLICISME  DANS     SES    RAPPORTS 
AVEC    LA  SOCIÉTÉ   POLITIQUE. 


'observation  du  diman- 


XXXVIIL  Sur 
che.  (1816). 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «Mélanges 
religieux  et  politiques  «  de  l'auteur,  aux  pages  299  et 
suivantes,  et  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges, 
1826. 

XXXIX.  Lettre  sur  les  missions.  Mont- 
pellier, 1819, in-8,  8  pages. 

Réimprimée  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  aux  pages 
327-33,  sous  le  titre  «  Des  Missions  ». 

XL.  Des  Sociétés  bibliques  (1819). 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  aux  pages 
334etsuiv. 

XLI.  Réponse  à  une  Lettre  (des  Membres 
de  la  Société  biblique  protestante  de  Paris) 
contre  l'article  précédent.  (1819). 

Même  volume,  aux  pages  343-03. 

XLII.  De  la  Réunion  des  différentes 
communions  chrétiennes.  (1819). 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  aux  pages 
496-513,  et  aussi  dans  ses  Nouveaux  (seconds) 
Mélanges,  publiés  en  1826. 

XLIIl.  De  la  Nécessité  du  culte. 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges  re- 
ligieux et  philosophiques  »  de  l'auteur,  aux  page  533- 
37  (1819),  et  aussi  dans  ses  Nouveaux  (seconds) 
Mélanges  publiés  en  1826. 

XLIV.  Du  devoir  dans  les  temps  actuels 
Paris^  de  l'impr.  de  Le  NormaiU,  1823, 
in-8,  20  pages. 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 


XLV.  Do  la  religion  considérée  dans  .ses 
rapports  avec  l'ordre  politique  et  civil. 
Paris,  au  bureau  du  «  Mémorial  catho- 
lique »,   182.")-2U,  2  part,  in-8,  7  fr, 

La  première  partie  a  eu  une  troisième  édition  en  1825. 

Cet  ouvrage  a  été  réimprimé  dans  les  œuvres  de 
l'auteur,  édition  Pagnerre,  gr,  in-18,  dont  il  forme 
le  tome  VII,  sous  le  titre  Du  Catholicisme  dans 
ses   rapports  avec  la  société  politique. 

La  première  partie  de  ce  livre  parut  en  1825;  elle 
est  une  étude  de  l'étal  religieux  et  politique  de  la 
France.  La  seconde,  qui  parut  au  commencement  de 
182G,  attaque  la  doctrine  de  l'inadmissibilité  du  pou- 
voir qu'avait  inaugurée  en  France  l'assemblée  du 
clergé  de  1082,  sous  le  nom  de  Libertés  de  l'Église 
gallicane. 

La  Religion  en  France,  a  dit  M.  de  La  Mennais, 
est  entièrement  hors  de  la  société  politique  et  civile, 
et  par  conséquent ,  l'État  est  athée.  Or,  dans  le  sys- 
tème de  sa  doctrine,  cette  mise  liors  la  loi  de  la  reli- 
gion a  été  le  coup  le  plus  mortel  porté  non  seulement 
aux  institutions  monarchiques,  mais  encore  aux  éléments 
de  tout  véritable  ordre  politique.  «  La  Révolution 
française,  dit-il,  est  née  du  Protestantisme;  les  pro- 
testants avaient  nié  le  pouvoir  dans  la  société  religieuse, 
il  fallait  nécessairement  le  nier  aussi  dans  la  société 
politique,  et  substituer  dans  l'une  et  dans  l'autre  la 
raison  et  la  volonté  de  chaque  homme  à  la  raison 
et  à  la  volonté  de  Dieu,  base  immuable,  uni- 
verselle, de  toute  vérité,  de  toute  loi,  de  tout  devoir. 
Tous  les  liens  qui  unissent  les  hommes  et  leur  auteur 
étant  ainsi  brisés,  il  ne  resta  plus  de  la  religion  que 
l'athéisme,  et  que  l'anarchie  pour  la  Société.  Le  meurtre 
s'arrêta,  mais  les  doctrines  restèrent  ;  elles  n'ont  pas 
cessé  un  moment  de  régner  ;  leur  autorité,  loin  de 
s'affaiblir,  se  légitime  de  jour  en  jour  ;  elles  deviennent 
une  espèce  de  symbole  national,  consacré  par  les  insti- 
tutions publiques,  et  révéré  de  ceux  même  qui  l'avaient 
longtemps  combattu.  Si  Buonaparte  rendit  aux  catholi- 
ques le  libre  exercice  de  leur  culte,  l'État,  pendant  son 
règne,  n'en  demeura  pas  moins  athée,  et  rien  depuis  n'a 
été  changé  à  ce  qui  existait  sous  ce  rapport  ». 

Les  passages  que  nous  venons  de  citer  sont  pris  non 
point  dans  le  traité  de  «  l'Indifférence,  etc.  »,  mais 
dans  l'un  des  traités  subséquents  de  l'auteur  où  se  trou- 
vent déduits,  comme  corollaires  de  sa  doctrine  générale, 
les  principes  d'après  lesquels  il  veut  qu'elle  soit  ap- 
pliquée ;  cet  écrit  a  pour  titre  :  la  Religioa  considérée 
dans  ses  rapports  avec  l'ordre  politique  et  civil. 

Ou  pense  bien  que  le  nombre  des  réfutateurs  que 
s'était  attiré  M.  de  La  Mennais,  par  la  publication  de 
son  Essai  sur  l'indifférence,  s'accrut  considérable- 
ment à  la  publication  de  ce  dernier  écrit.  Ses  réfuta- 
leurs  doivent  être  rangés  dans  deux  catégories  ;  la  pre- 
mière comprend  tous  les  philosophes  rationalistes, 
naturalistes  et  les  déistes  purs,  et  la  seconde,  tous 
ceux  qui  pensent  iiouvoir  admettre  la  suprématie  de 
l'Eglise  de  Rome,  et  préserver  l'unité  catholique, 
nonobstant  une  foule  de  restrictions.  Li-s  premiers 
avaient  dit  à  M.  de  La  Mennais  :  «  Vous  voulez  rejeter 
le  témoignage  de  la  raison  individuelle  pour  n'admettre 
que  le  .sentiment  universel  et  l'autorité  delà  révélation; 
mais  ce  sentiment  universel  et  les  preuves  de  cette  révé- 
lation, sur  quel  fondement  assuré  reposent-ils  qni  ne  se 
résolve  définitivement  en  rai.son  individuelle,  en  témoi- 
gnage d'hommes  pris  un  à  un,  et  rassemblés  par  la 
faculté  d'abstraire,  propre  à  notre  esprit?  Vous  dites  : 
On  ne  peut  être  certain  d'aucune  vérité,  pas  même  de 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


ri3G 


sa  propre  pxistence,  si  auparavant  on  ne  s'est  assuré  s'il 
y  a  un  Dieu  ».  Mais  le  premier  fait  de  l'intelligence 
humaine  est  la  conscience  de  son  activité,  et  c'est  celte 
vérité  fondamentale,  cette  base  de  toute  certitude  ((ue 
Descartes  a  si  admirablement  formulée  en  ces  termes  : 
Je  pense,  donc  je  sxiis.  Le  grand  Leibnitz  avait  de 
même  posé  la  conscience  de  l'exislence  individuelle 
comme  le  point  de  départ  de  toutes  nos  conuaissances, 
et  voici  ses  expressions  :  «  On  n'a  point  assez  observé 
f|ue  nous  avons  en  nous-méme  la  conscience  de  l'àme 
et  de  la  substance,  lorsque  nous  nous  considérons  nous- 
rnème  et  que  l'idée  de  Dieu  est  comprise  dans  celle 
que  nous  avons  de  nous,  en  l'alïranchissant  des  limites 
qui  bornent  nos  facultés  ;  de  même  que  l'idée  de  l'é- 
tendue absolue  est  contenue  dans  l'idée  d'un  globe  en 
supprimant  les  surfaces  qui  le  terminent  ».  Dans  ce 
système  de  réfutation,  on  rétorquait  contre  iM.  de  La 
Menuais  les  autorités  qu'il  avait  lui-même  invoquées 
pour  appuyer  son  sentiment,  en  afguant  de  faux,  ou  du 
moins  d'altérations,  les  citations  qu'il  avait  faites  de 
Descartes,  de  Malebranche,  Leibnitz,  Bacon,  Bossuet, 
Pascal  et  autres  philosophes  célèbres.  Les  adversaires 
que  nous  avons  rangés  dans  la  seconde  catégorie,  et 
parmi  lesquels  les  gallicans  se  montraient  les  plus  irri- 
tés, repoussant  d'abord  avec  indignation  la  qualifica- 
tion de  schismaliqucs,  et  professant  leur  respect  condi- 
tionnel pour  le  chef  de  l'Eglise  universelle,  s'attachaient 
ensuite  à  venger  du  reproche  odieux  d'athéisme  l'Etat 
dont  ils  sont  membres,  et  ils  disaient  à  ce  sujet  :  «  Un 
Etat  peut,  sans  manquer  aux  devoirs  que  lui  impose  la 
religion  qu'il  professe,  souffrir  et  protéger  d'autres 
cultes,  parce  qu'il  n'est  aucun  de  ces  cultes  qui  n'ait 
pour  base  la  religion  naturelle;  que  tout  gouvernement 
doit  protection  à  ses  sujets;  que  la  conscience  est  un 
asile  inviolable;  qn'il  suffit  pour  être  traité  en  citoyen 
d'observer  les  lois  du  pays.  Le  gouvernement,  en  adop- 
tant une  religion,  ne  s'est  point  imposé  l'obligation 
d'interdire  les  aulres  religions;  s'il  est  assez  heureux 
pour  professer  la  seule  religion  vraie,  son  unique  de- 
voir est  d'éclairer  ses  sujets  sans  leur  faire  violence. 
Mais  en  admettant  les  principes  de  M.  l'abbé  de  La 
Mennais,  on  alliimerait  tous  les  feux  de  la  guerre  parmi 
les  nations,  car  chaque  religion  se  croyant  la  seule 
vraie,  il  faudrait  qu'elle  proscrivit  toutes  les  autres,  et 
la  religion  catholique  ne  serait  pas  plus  épargnée  que 
toute  autre;  ce  serait  alors  la  force  qui  déciderait  de 
la  croyance;  l'univers  entier  tomberait  dans  la  confu- 
sion et  l'anarchie  » .  Us  ajoutaient  ;  «  Vous  essayez 
de  flétrir  nos  Codes,  parce  que,  dites-vous,  le  nom  de 
Dieu  n'y  est  pas  prononcé  une  seule  fois  ;  mais  nos 
Codes,  nos  lois,  les  plus  simples  ordonnances,  ne  sont- 
ils  pas  publiés  au  nom  d'un  prince  régnant  par  la 
Hnicc  de  Bien  9  Les  Codes  ne  contiennent-ils  pas  des 
disposition  pénales  contre  les  outrages  faits  à  la  Ueli- 
gion,  et  celte  loi  contre  le  sacrilège,  qui  a  excité  tant 
de  débats  dans  les  deux  chambres,  cette  loi  qui  vous  dé- 
plaît, non  à  cause  de  ses  rigueurs,  mais  parce  qu'elle 
ne  s'applique  pas  exclusivement  à  la  religion  catholique, 
et  que  pour  celte  raison,  vous  frappez  du  même  re- 
liroche  hyperbolique  d'athéisme,  n'est-elle  pas  un 
hommage  public  et  solennel  rendu  à  la  Divinité?  Vous 
prétendez  que  toute  loi  sur  le  sacrilège  supjiose  la 
croyance  des  dogmes,  et  qu'ainsi  l'Etal,  en  rendant  une 
loi  qui  s'applique  à  tous  les  cultes,  déclare  par  cela 
même  qu'il  croit  à  tous  les  cultes  !  C'est  un  misérable 
sophisme.  11  y  a  dans  tout  culte  une  idée  première,  c'est 
un  hommage  rendu  à  Dieu,  et  ([ucl  que  soit  le  rite  sous 
lequel  s'accomplit  cet  hommage,  quand  les  lois  lui  onl 
assuré  leur  protection,   il  n'est  permis  à  personne  de 


l'outrager.  M.  de  La  Mennais,  lui-même,  a  reconnu 
celle  vérité;  car  il  admet  pour  preuve  de  l'existence  de 
Dieu  la  croyance  universelle  des  peuples.  Il  pense  donc 
que  cette  croyance  est  digne  de  respect;  et  si,  après 
avoir  admis  cette  preuve  de  l'existence  de  Dieu,  il 
s'est  avisé  depuis  de  déclarer  athées  tous  ceux  qui  n'é- 
laient  pas  catholiques,  c'est  une  contradiction  évidente». 
M.  l'abbé  de  La  Mennais,  engagé  dans  cette  polémique, 
ne  recula  pas  d'une  ligne  ;  il  poursuivit  hardiment  la 
mission  réformatrice  qu'il  s'était  donnée,  et  ne  cessa  de 
faire  la  guerre  à  l'état  moral  de  la  Société  et  à  l'orga- 
uisalion  civile  du  clergé,  soit  par  les  écrits  qui  furent 
une  suite  de  VEssai  ittc  iinditJ'éi'ence,  comme  celui 
qui  fut  publié  sous  le  litre  de  Défense,  soit  par  les 
articles  qu'il  donna  au  Conservateur  et  au  Défenseur, 
journaux  périodiques  qui  se  succédèrent. 

En  1823,  M.  de  La  Mennais  fut  traduit  devant  les 
tribunaux  pour  un  article  qui  avait  paru  dans  «  le  Dra- 
peau blanc.  »  (Voyez  plus  bas  la  section  des  jour- 
naux.) 

En  182G,  le  célèbre  écrivain  fut  de  nouveau  appelé 
devant  les  tribunaux,  à  raison  de  l'écrit  que  nous 
avons  cité  plus  haut,  ayant  pour  litre  «  De  la  Religion 
considérée  dans  ses  rapports  avec  l'ordre  politique  et 
civil,  »  et  dans  lequel  il  attaquait  la  célèbre  déclaration 
de  1082,  regardée  en  France  comme  une  de  nos  lois 
politiques  constitutives.  M.  de  La  Mennais  présenbit 
les  quatre  articles  comme  destructifs  des  bases  de  la 
religion  chrétienne,  et  comme  bases  eux-mêmes  d'un 
schisme  que  les  gallicans  répudiaient  en  vain.  Le  mi- 
nistère public  l'accusait  formellement  d'effacer  les  li- 
mites du  pouvoir  temporel  et  de  la  puissance  spirituelle; 
de  proclamer  la  suprématie,  l'infaillibilité  du  Pape,  et 
de  lui  reconnaître  le  droit  de  déposer  les  princes  et  de 
délier  les  peuples  du  serment  de  fidélité.  L'illustre 
accusé  fut  défendu  par  M.  Berryer,  et  ne  prit  la  parole 
que  pour  prononcer  la  profession  de  foi  suivante.  «  Je 
dois  à  ma  conscience  et  au  caractère  sacré  dont  je  suis 
revêtu,  de  déclarer  au  tribunal  que  je  demeure  inébran- 
lablement  attaché  au  chef  légal  de  l'Eglise  :  que  sa  foi 
est  ma  foi,  que  sa  doctrine  esl  ma  doctrine,  et  que, 
jusi[u'à  mon  dernier  soupir,  je  continuerai  de  les  pro- 
fesser et  de  les  défendre  ».  L'arrêt  qui  intervint  con- 
damna à  30  francs  d'amende  l'abbé  de  La  Mennais,  et 
prononça  la  saisie  de  l'ouvrage  :  celle  peine  peu  grave 
était  ainsi  motivée  par  les  considérants  de  l'arrêt  : 
En  ce  qui  touche  à  la  prévention  d'attaques  à  la  di- 
gnité du  roi,  à  l'ordre  de  successibilité  au  trône,  aux 
droits  que  le  roi  tient  de  sa  naissance,  etc.;  attendu  que 
le  caractère  de  l'abbé  de  La  Mennais,  ses  opinions,  ses 
sentiments  religieux  et  monarchiques,  ne  permellent  pas 
même  de  supposer  l'intcnlion  d'un  pareil  délit;  et  (sur 
le  premier  chef  de  la  plainte)  attendu  que  le  livre  de 
M.  de  La  Mennais  ne  peut  être  lu  et  apprécié  que  par 
les  personnes  instruites  et  éclairées;  enfin,  que  le 
caractère  de  M.  de  La  Mennais  doit  être  jjrù  «i  grande 
considération,  etc.  »  Ainsi  finit  ce  procès  qui,  de 
même  que  le  premier,  n'eut  ni  tout  l'éclat  ni  toutes 
les  suites  sur  lesquelles  on  avait  compté. 

XLVL  Des  Progrès  de  la  Ri'-voliition  et 
(le  ia  guerre  contre  l'Eglise.  Paris,  Belin- 
Mandar  et  Devaux,  18:29,  in-8,  (3  fr. 

Réimprimé  la  même  année. 

M.  de  La  Mennais  fit  ce  livre  à  propos  des  ordon- 
nances du  28  juin  d828,  contre  les  établissements 
ecclésiastiques  consacrés  à  l'éducation  de  la  jeunesse. 
Dans  cet  ouvrage,  qui  renferme  en  germe  les  doctrines 
développées  plus  tard  dans  «    r.\venir  »,  et  annonce 


537 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


538 


comme  inévitable  la  crise  de  1830,  l'auteur  discute  de  |  fj 
la  manière  la  plus   large  les  llicories  despotiques  rlu 
pouvoir,  et  se  montre  dri'enseur.  également  sincère,  des 
droits  du  prêtre  et  des  droits  de  l'homme. 

Il  est  des  hommes  et  des  questions  qui  ont  la  vertu 
de  remuer  puissamment  les  intelligences.  Aussi  cetou- 
vrage  de  M.  de  La  Mennais  a-t-il  été  bien  des  fois 
réfuté.  (Voy.  la  seconde  partie  de  cette  Notice). 

XLVIL  Lettre  (première)  à  monseigneur 
l'archevêque  de  Paris.  Paris,  BeHn-Man- 
dar  et  Z)emH,T,  1829,  in-8,  G4  p.  1  fr.  rSOc— 
Seconde  Lettre  au  même.  Paris,  les  mânes, 
18-29,  in-8,  1  fr.  50  c. 

M.  de  La  Mennais,  attaqué  dans  un  mandement  de 
Mgr  l'archevêque  de  Paris,  à  l'occasion  du  livre  inti- 
tulé :  «  Progrès  de  la  Piévolution  »,  répondit  à  Sa 
Grandeur  dans  deux  Lettres  passionnées,. qui  continuent 
et  complètent  la  discussion  coninienci'e  dans  son  ou- 
vrage. 

XLVIIL  Déclaration  présentée  au  Saint- 
Siège  par  les  rédacteurs  de  «  l'Avenir  », 
"1  février  1831.  Paris,  rue  Jacob,  n.  20, 
1831,  in-8,  32  pages. 

Une  réimpression  de  cet  écrit  faite  à  Clermont-Fcr- 
rand,  in-8  de  24  pages,  parut  presque  en  même  temps 
que  l'édition  originale. 

Piéimprimé  aussi  dans  les  «  Mélanges  catholiques  », 
t.  II,  pag.  393-420. 

Cette  déclaration  est  signée  :  F.  de  La  Mennais. 
prêtre;  P.  Gerbet,  prêtre;  Kohrbacher,  prêtre;  H.La- 
cordaire,  prêtre;  C.  de  Coux  ;  A.  Cartels;  d'Ault-Du- 
mesnil;  vicomte  Gh.  de  Montalembert  ;  J.  d'Ortigue  , 
A.  de  Salinis;  Daguerre  ;  Harel  de  Tancrel,  rédacteur 
en  chef,  et  Waille,  rédacteur-gérant. 

XLIX.  Ce  que  sera  le  Catholicisme  dans 
la  Sociélé  nouvelle.  30  juin  1831. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  dans  les  troisiè- 
mes MétniKjes  de  l'auteur,  1835. 

V.    pulitIque. 

LOIS  KT  INSTITUTIONS  DE  LA  FRANCK  AU  POINT  DE  VUE 
DES  IDÉES  ULTRAMONTAINES,  AGITATRICES  ET  REVO- 
LUTIONNAIRES  DE   M.    DE   LA   MENNAIS. 

L.  Dotation  du  clergé.  (1814). 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  MiUanges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  1810,  aux 
pages  230-38. 

Ll.  De  l'Université  impériale.  Avec  celte 
épigraphe  :  Parcere  personis,  dicere  de 
vitiis.  (1814). 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  1816,  aux 
pages  376-401. 

LU.  Du  Clergé.  (181G.) 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  1819,  pages 
239-57. 

LUI.  Du  Droit  du  Gouvernement  sur 
l'Éducation.  Paris,,  Tonrnachon-Molin  et 
H  Seguin,  1817,  in-8,  10  pages.  (Anon.). 


Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  ])hilosoplnqucs  »  de  l'auteur,  1819,  aux 
pages  435-50. 

LIV.  Observations  sur  la  promesse  d'en- 
seigner les  quatre  articles  de  la  Déclara- 
tion de  1082,  exigée  des  professeurs  de 
théologie  par  le  ministre  de  l'intérieur. 
Paris.' Adr.  Leclère.  1818,  in-8.  28  pages. 
—  Seconde  édition.  Paris,  au  bureau  du 
«  Mémorial  ralhili(]ue  «,  182i-,  in-8,  28  p. 

La  première  édition  est  anonyme. 

Cet  écrit  a  été  réimprimé  dans  le  premier  recueil  des 
«  Mélanges  religieux  et  iihilosophiques  k  de  l'auteur, 
1819,  aux  pages  189  à  212. 

LV.  Nouvelles  observations  sur  la  pro- 
messe d'enseigner  les  quatre  articles  de  la 
Déclaration  de  1082,  exigée  des  professeurs 
de  théologie  par  le  ministre  de  l'intérieur; 
par  un  rédacteur  du  «  Mémorial  catho- 
lique ^.  F^aris,  nu  bureau  du  «  Mémorial 
calholiquc  »,  182i,  in-8,  10  pages. 

Nous  n'avons  retrouvé  cet  écrit  dans  aucun  des  trois 
volumes  des  «  Mélanges  »  de  l'auteur. 

LVI.  Observations  sur  un  ÏMémoire  pour 
le  sieur  Jacques-Paul  Roman,  par  M. 
Odilon  Barrot.  (1818). 

Réimprimées  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  politiques  »  de  l'auteur,  1819,  aux  pages 
308-17. 

Le  sujet  du  Mémoire  était  celle  question  :  Un  citoyen 
peut-il  être  contraint  à  (apisser  le  devant  de  sa  maison 
lors  du  passage  du  Saint-Sacrement?  L'auteur  des  Ob- 
servations est  pour  l'affirniative.  (Voy.  les  n"=  LXIV 
et  LXV). 

LVII.  De  l'Éducation  du  peuple  (1818). 

Uéimitrimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  1819,  aux 
pages  402-23. 

Aphorisme  tiré  de  ce  livre,  opposé  à  l'auteur  des 
K  Paroles  d'un  croyant  »  et  au  rédacteur  du  «  Peuple 
constituant  » . 

Il  y  a  eu,  il  y  aura  à  peu  près  la  même  proportion 
entre  le  nombre  de  ceux  qui  possèdent  et  le  nombre  de 
ceux  qui  ne  subsistent  que  de  leur  travail.  Est-ce  à 
Iroubler  cette  proportion  que  vous  tendez?  Alors,  en 
parlant  du  bonheur  des  lioninies,  vous  rêvez  la  destruc- 
tion de  la  Société. 

LVIII.  Sur  les  attaques  dirigées  contre 
les  frères  des  écoles  chrétiennes.  (1818.) 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auleur,  1819,  aux 
pages  421-34. 

LIX,  De  l'Éducation,  considérée  dans 
ses  rapports  avec  la  liberté.  (1818). 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  politiques  »  de  l'auteur,  1819,  aux  pages 
451-67. 

LX.  Sur  une  demande  faite  aux  évètiues 
parle  ministre  de  Tintériour.  (1819.) 


o39 


LA  MENXAIS 


LA  MENNAIS 


oiO 


lm|iiimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges  re- 
ligieux et  philosophiques  »  de  l'auteur,  181G,  aux 
pages  213-17. 

Le  ministre  de  l'inlérieur  demandait  que  les  évèques 
rendissent  compte  des  aumônes  faites  à  leurs  sémi- 
naires. 

LXL  Sur  la  prétention  de  l'autorité 
civile  de  forcer  le  clergé  à  concourir  à 
rinluimation  de  ceux  à  qui  les  lois  de  1 
l'Éslise  défendent  d'accorder  la  sépulture. 
(1819].  I , 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges  j 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  1819,  aux 
pages  318-26.  | 

LXIL  Sur  l'arrangement  conclu  avec  le 
Saint-Siège.  (1819)^  j 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826.  | 

LXin.  Sur  l'éducation  des  filles.  (1819).  { 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

LXIV.  Sur  un  arrêt  rendu  par  la  Cour 
de  cassation.  (1819). 

Sur  l'appel  réitéré  d'un  protestant,  M.  Roman,  con- 
damné à  6  francs  d'amende  pour  avoir  refusé  de  tendre 
le  devant  de  sa  maison  sur  le  passage  de  la  procession 
du  Saint-Sacrement.  (Voy.  le  n»  LVI). 

LXV.  Lettre  à  M.  l'éditeur  «  du  Conser- 
vateur »,  lojanv.  18:20. 

A  l'occasion  d'une  lettre  de  M.  Odilon  Barrot  à 
M.  de  La  Mennais  sur  le  sujet  précédent. 

Ces  deux  écrits  ont  été  réimprimés  à  la  suite  l'un  de 
l'autre  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges  de  l'au- 
teur, 1826. 

LXVl.  Sur  l'état  du  clergé  de  France. 
(1820). 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

LXVII.  De  la  Liberté.  (1820). 

Philippique  violente  contre  la  liberté.  Voy.  sur  ce 
morceau  la  dernière  note  du  n»  CXLII. 

Réimiirimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

LXVIII.  Quelques  Réflexions  sur  la 
censure  et  l'Université.  Paris ,  de  l'impr. 
de  Cosson,  1820,  in-8,  16pag. 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

LXIX.  Réflexions  sur  la  nature  et  l'éten- 
due de  la  soumission  due  aux  lois  de  l'Eglise 
en  matière  de  discipline  .  à  loccasion  d'un 
discours  prononcé  par  M.  le  ministre  de 
lintérieur,  le  21  novembre  dernier,  lors 
de  la  pose  de  la  première  pierre  du  sémi- 
naire de  Saint- Sulpice.  Paris,  à  la  libr. 
grecque-lat.-aUem. ,  1820,  in-8  de  10  p. 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 


a  '     LXX.  De  l'Espagne.  (1820). 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

LXXl.  Delà  Sainte-Alliance.  (1822). 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

LXXIL    Association   de    Saint-Joseph. 

(1822). 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur.  1826. 

LXXra.  Vingt-et-un  janvier.  (1823). 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur.  1826. 

L'auteur,  à  cette  occasion,  afait  un  magnifique  éloge 
de  la  royauté.  Voy.  sur  cet  article  l'avant  dernière 
note  du  n»  CXLII. 


LXXIV.  De  l'Avenir.  (1823). 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

LXXV.     Politique    de   l'Angleterre   à 

l'égard  de  l'Espagne.  (1823). 

Réimprimé  daus  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

LXXM.  Conduite  ambiguë  du  ministère 
français  dans  les  affaires  d'Espagne.  (1823). 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélange 
de  l'auteur,  1826. 

LXXVU.  De  l'Opposition;  (1823). 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

LXXVllI.  Quelques  Réflexions  sur 
notre  état  présent.  (1823). 

Réimprimés  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

LXXDi:.  Delà  Tolérance.  (1823). 

Réimprimé  dans  les  Nouveattx  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

LXXX.  Quelques  Réflexions  sur  le 
procès  du  «  Constitutionnel  »  et  du 
«  Courrier  » ,  en  182o,  et  sur  les  arrêts 
rendus  à  cette  occasion  par  la  Cour  royale. 
Paris,  au  bureau  du  «  Mémorial  catholi- 
que ».  182o,  in-8,  4o  pag.,  1  fr. 

Réimprimé  dans  les  troisièmes  Mélanges  de  l'auteur 
(1835). 

Le  30  juillet  1825,  M.  le  procureur-général  Bellard 
déféra  aux    tribunaux    le    «  Constitutionnel  »    et    le 

I  X  Courrier  français  n,  et  conclut  à  ce  que  ces  deux  jour- 
naux lussent  suspendus,  le  »  Constitutionnel  y  pendant 

\  un  mois,    et  le    «  Courrier  français    »    pendant  trois 

I  mois,  K  attendu  que  l'esprit  desdits  journaux  résultant 
de  l'ensemble  de  leurs  feuilles,  et  notamment  d'une 
succession  d'articles  cités  en  entier  par  l'exposant  dans 
un  cahier  signé  de  lui,  est  de  nature  à  porter  atteinte 

.  au  respect  dû  à  la  religion  de  l'Etat.  » 

Le  prétexte  de  M.   de  La  Mennais  était  de  défendre 

j  les  deux  journaux  incriminés,  mais  son  but  réel  était 
d'attaquer  cette  même  religion  de   l'Etat,   sa   marotte 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


5i2 


d'alors,  et  de  préconiser  l'unité  de  l'Eglise,   l'ultra-  1 
inontanisme  en  un  mot. 

LXXXI.  Du  Projet  de  loi  sur  le  sacri- 
lège, présenté  à  la  Chambre  des  pairs,  le 
4  janvier  l8âo.  Paris,  au  bureau  du 
«  Mémorial  catholique  » ,  1825,  in-8,  19  p. 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

Dans  la  réimpression,  la  date  du  projet  de  loi  porte, 
par  erreur,  celle  du  4  janvier  1832,  quand  l'écrit  ori- 
ginal est  de  1825. 

LXXXII.  Du  Projet  de  loi  sur  les  con- 
grégations religieuses  de  femmes,  pré- 
senté à  la  Chambre  des  pairs,  par  mon- 
seigneur l'évêque  d'Hermopolis,  le  i  jan- 
vier 182d.  Paris,  au  bureau  du  «  Mémorial 
catholique  »,  1823,  in-8,  30  pages.  1  fr. 
50  c. 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

LXXXIIl.  In  quatuor  articules  declara- 
tionis  anno  1682  editae  aphorismata,  ad 
juniores  theologos.  Auctore  F.  D.  L.  M. 
Parisiis,  au  bureau  du  «  Mémorial  catho- 
lique »  ,  1820,  in-8, 8  pag. 

LXXXIV.  Sur  un  caractère  de  la  faction 
révolutionnaire. 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

LXXXV.  Lettre  au  rédacteur  de  «  la 
Quotidienne  »  ,  11  avril  1820. 

Réimprimé  dans  les  troisièmes  Mélanges  de  l'au- 
teur, 1835. 

LXXXVL  Sur  la  poursuite  judiciaire 
dirigée  contre  le  «  Drapeau  blanc  »  au 
sujet  de  l'Université.  —  IL  Sur  le  même 
sujet. 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

LXXXVII.  Lettre  au  rédacteur  du 
'.'  Mémorial  catholique  »  sur  le  jugement 
liu  tribunal  de  police  correctionnelle  dans 
le  procès  de  M.  de  La  Mennais.  Juillet 
J820. 

Réimprimé  dans  les  troisièmes  Mélanges  de  l'au- 
teur, 1835. 

LXXXVIII.  Éducation  publique. 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

LXXXIX.  Doctrines  générales  (du 
journal  a  l'Avenir».  Introduction).  Avenir, 
10  octobre  1830. 

Réimprimé  dans  les  «  Mélanges  catholiques  »,  t.  I, 
1831. 

XC.  Sur  les  libertés  publiques.  10  octo- 
bre 1830. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  réimprimé  dans  les  troisiè" 
mes  Mélanges  de  l'auteur,  1835. 


XCI.  De  la  position  du  gouvernement. 
17  octobre  1830. 

Article  de  «  l'Avenir  » ,  réimprimé  et  dans  les  «  Mé- 
langes catholiques  »  (1831,  2  vol.  in-8)  et  dans  les 
troisièmes  Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

XCII.  De  la  Séparation  de  l'Église  et  de 
l'État.  18  octobre  1830. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  réimprimé  d'abord  dans  les 
«  Mélanges  catholiques  »  (1831.  2  vol.  in-8),  et  en- 
suite dans  les  troisièmes  Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

XCIII.  De  la  libre  communication  avec 
Rome.  20  octobre  1830. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  dans  les  troisiè- 
mes Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

XCIV.  Nécessité  de  s'unir  pour  le  main- 
tien de  l'ordre  et  la  conservation  des 
droits  communs.  30  et  31  oct.  1830. 

Deux  articles  de  «  l'Avenir  »,  reproduits  et  dans  les 
«  Mélanges  catholiques  »  (1831,  2  vol.  in-8)  et  dans 
les  troisièmes  Mélanges  i&  l'auteur,  1835. 

XCV.  D'une  grave  erreur  des  honnêtes 
gens.  9  novembre  1830, 

Article  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  dans  les  «  Mé- 
langes catholiques  (1851,  2  vol.  in-8),  et  dans  les 
troisièmes  Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

XCVI.  Oppression  des  catholiques.  20 
novembre  1830. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  dans  les  «Mélan- 
ges catholiques  »  (1831,  2  vol.  in-8),  et  dans  les  troi- 
sièmes Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

XCVII.  Des  Doctrines  de  u  l'Avenir  » 
(journal).  7  décembre  1830. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  dans  les  «  Mélan- 
ges catholiques  »  (1831,  2  vol.  in-8),  et  dans  les 
troisièmes  Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

Les  doctrines  de  «  l'Avenir  »  ne  furent  point  approu- 
vées par  les  autorités  ecclésiastiques;  seize  propositions 
tirées  de  divers  numéros  furent  censurées  par  elles  et 
soumises  à  l'approbation  de  la  cour  de  Rome.  De  là 
naquit  entre  le  Saint-Siège  et  M.  l'abbé  de  La  Mennais 
un  différend  qui  dura  près  de  deux  ans. 

XCVIII.  Le  Pape.  22  décembre  1830. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  dan?  le  t.  II.  di'S 
«  Mélanges  catholiques  »,  1831,  et  dans  les  troisiè- 
mes iW/awges  de  l'auteur,  1835. 

XCDC.  Des  Bases  naturelles  d'une 
réorganisation  politique  de  la  France. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  du  3  janvier  1831,  réim- 
primé sans  nom  d'auteur,  dans  le  t.  I  des  «  Mélanges 
catholiquss  »,  mais  qui  doit  être  de  M.  de  La  Mennais, 
quoiqu'il  n'ait  pas  été  réimprimé  dans  le  t.  III  des 
Mélanges  de  l'auteur. 

C.  De  la  Position  de  l'Église  de  France. 
0  janvier  1831. 

.'Vrlicle  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  d'abord  dans  les 
«  Mélanges  catholiques  »  (1831,  2  vol.  in-8),  ensuite 
dans  les  troisièmes  Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

CI.  Sur  une  pétition  présentée  à  la 
Chambre  des    députés    (sollicitant    une 


IH3 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


514 


ordonnanco  du  roi  qui  n'duisc  dn  moitiL' 
I(>s  ;iitIu'V(\|uos  ot  ('vrciui's,  et  (jui  mette  à 
la  retraile  ceux  ([ui  seraieut  éliminés'),  el 
sur  une  ordonnance  contr(>-sii,'née  Méri- 
lliou.  13  janvier  J<s;}|. 

Article  de,  f  l'Avenir  »,  reproduit  dans  les  troisièmes 
Mélaiiyes  lie  l'auteur,  1835. 

CIL  Fausse  direction  du  Gouvernement 
27  janv.  18:51. 

Article  île  «  l'Avenir  »,  reproduit  dans  les  «  Mé- 
langes catholiques  »  (1831,  2  vol.  iu-8),  et  dans  les 
troisièmes  Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

CUL  De  la  Loi  sur  les  Communes. 

Article  de  «  r.\vcnir  »,  ilu  7  février  1831,  réim- 
primé, sans  nom  d'auteur,  dans  le  t.  I  des  «  Mélanges 
catholiques  »,  mais  qui  doit  être  de  M.  de  La  Mennais, 
quoiqu'il  n'ait  pas  été  réimprimé  dans  le  t.  111  des 
Mélanges  de  l'auteur. 

CIV.  Réponse  à  la  lettre  du  P.  Ventura 
(sur  les  doctrines  de  «  l'Avenir  n).  ï-2 
février  1831. 

Imprimée  d'abord  dans  «  l'Avenir  »,  et  reproduite 
dans  les  «  Mélanges  catholiques  »  (1831,  2  vol.  in-8), 
et  dans  les  troisièmes  Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

CV.  De  la  République.  9  mars  1831. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  dans  les  «  Mélan- 
ges catholiques,  et  dans  les  troisièmes  Mélanges  de 
l'auteur,  1835. 

CVI.  Lettre  de  M.  l'abbé  F.  de  La  Men- 
nais.  Juilly,  le  7  avril  1831. 

Imprimée  dans  «  l'.Vvenir  »,  n"  du  20  avril.  En  tète 
de  celte  lettre,  on  lit  cet  avis  :  «  La  lettre  suivar.ie, 
qui  s'explique  sur  quelques  uns  des  reproches  les  plus 
fréquemment  adressés  à  «  l'Avenir  »,  avait  été  écrite 
sans  aucune  intention  de  publicité.  On  a  cru  plus  tard 
qu'elle  pourrait  dissiper  des  préventions  de  bonne  loi, 
si  elle  était  connue  ;  nous  la  donnons  comme  elle  fut 
écrite,  avec  le  désir  d'éclairer  ceux  qui  ne  haïssent  pas 
la  lumière  et  la  paix  ». 

CVIl.  Intérêts  et  devoirs  des  catholi- 
ques. 7  avril  1831. 

Article  de  «  l'Avenir  » ,  reproduit  et  dans  les  «  Mé- 
langes catholiques  »  (1831,  2  vol.  in-8),  et  dans  les 
troisièmes  Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

CVIII.  Du  Serment  politique.  !28  avril 
1831. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  dans  les  «  Mélan- 
ges catholiques  »  et  dans  les  troisièmes  Mélanges  de 
l'auteur,  1835. 

CIX.  De  la  Liberté.  23  mai  1831. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  dans  les  troisiè- 
mes Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

ex.  De  la  Pairie.  28  mai  1831. 

Article  de  «  r.\venir  »,  reproduit  dans  les  «  Mélan- 
ges catholiques  »,  et  dans  les  troisiènies  Mélanges  de 
l'auteur,  1835. 

CXI.  De  l'Avenir  de  la  Société.  28  et  29 
juin  1831. 

Deux  articles  de   «    l'Avenir  »,  réimprimés  dans  le 


t.  I,  pages  53-85  des  «Mélanges  catholiques»  (1831, 
2  vol.  in-8),  et  dans  les  troisièmes  Mélanges  de  l'au- 
teur, 1835. 

CXII.  Du  Système  suivi  par  les  minis- 
tres depuis  la"  révolution  de  juillet.  1'"' 
juillet  1831. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  dans  les  «  Mélan- 
ges catholiques  »,  et  dans  les* troisièmes  Mélanges  de 
l'auteur,  1835. 

CXIII.   De  la  Loi  de  justice    dans  ses 
''  ;  rapports  avec  la  Société.  3  juillet  1831 . 

Article  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  dans  les  troisiè- 
mes Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

CXIV.  De  la  Liberté  relii^'ieuse.  30  aoi'it 
1831. 

Article  de  «  l'.Vvenir  »,  reproduit  dans  les  troisiè- 
mes Mélanges  de  l'ault^ur,  1835. 

CXV.  Réponse  à  un  article  du  «  Moni- 
teur »  (à  propos  de  la  circulaire  de  M.  l'ar- 
chevêque de  Paris).  1  i  septembre  1831. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  dans  les  troisièmes 
Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

CXVl.  Prise  de  Varsovie.  17  septembre 
1831. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  dans  les  troisièmes 
Mélanges  de  l'auteur,  1S35. 

CXVIl.  Constitution  du  souverain  pon- 
tife Grégoire  XVI.  10  octobre  1831. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  dans  les  troisiè- 
mes Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

CXVIII.  Suspension  de  «  l'Avenir  »  .  ITi 
novembre  1831. 

Article  de  «  l'.Uenir  » ,  reproduit  dans  les  troisiènies 
Mélanges  de  l'auteur,  1835. 

CXIX.  Préface  des  «  Mélanges  catholi- 
ques ».  Extraits  de  "  l'Avenir  »  ,  1831. 

CXX.  Réponse  de  M.  de  La  Mennais  à 
M.  de  Potter. 

La  Lettre  de  M.  de  Potter  à  M.  de  La  Mennais  est  de 
Paris,  le  4  septembre  1832.  La  Réponse,  qui  a  été 
imprimée  sans  date,  a  dii  être  écrite  dans  le  même 
mois.  Comme  nous  n'avons  trouvé  cette  Réponse  im- 
primée dans  aucun  des  recueils  de  son  auteur,  mais  seu- 
lement dans  la  Censure  de  cinquante-six  propositions 
extraites  des  divers  écrits  de  M.  de  La  Mennais,  1835, 
pages  106  et  1157,  nous  croyons  devoir  la  reproduire 
ici  pour  constater  que  les  idées  subversives  de  tout 
ordre  sont  plus  anciennes  qu'on  ne  le  croit  générale- 
ment chez  M.  l'abbé  de  La  Mennais. 

«  Je  partage  votre  avis  sur  la  marche  des  affaires 
de  votre  pays.  On  a  tout  perdu  en  se  mettant  à  la  suite 
de  la  conférence  ;  et  aujourd'hui,  je  ne  vois  pas  de 
moyen  de  réparer  tant  de  fautes,  et  des  fautes  si  graves. 
La  Belgique  a,  comme  nous,  son  gouvernement  de  juste- 
milieu,  et  s'il  présente  à  quelques  égards  un  caractère 
différent  du  nôtre,  cela  ne  tient  pas  au  fond  du  systè- 
me, mais  à  la  diversité  des  dispositions  et  de  l'esprit 
qui  domine  chez  les  deux  peuples.  Du  reste,  les  con- 
séquences seront  les  mêmes,  c'est-à-dire  qu'après  avoir 
beaucoup  souffert,  il  faudra  en  venir,  à  Bruxelles 
comme  à  Paris,  à  reprendre  par  ses  fondements  l'œuvre 


545 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


546 


d'une  vraie  régénération.  Ce  qui  se  passe  en  France 
prépare  les  voies  aux  nouveaux  cliangenienls  que  la 
folie  et  les  passions  des  hommes  ont  rendus  nécessaires. 
Les  trois  partis  qui  forment  le  plus  grand  obstacle  au 
renouvellement  social,  les  légitimistes,  les  terroristes  et 
le  juste-milieu  dégénéré  en  despotisme  militaire,  se 
détruisent  maintenant  l'un  par  l'autre,  et  ma  seule 
crainte  est  que  la  dernière  catastrophe  n'arrive  avant 
qu'une  opinion  saine  et  organisée  ne  soit  en  état  d'en 
tirer  parti  au  prolit  de  l'ordre.  Car  la  force  qui  ren- 
verse n'est  qu'une  calamité  de  plus,  quand  elle  n'a 
pas  derrière  elle  une  pensée  qui  puisse  édifier.  Je  con- 
çois absolument  de  la  même  manière  que  vous  l'action 
à  exercer  sur  le  monde.  C'est  au  peuple,  au  vrai 
peuple  qu'il  faut  s'identifier;  c'est  lui  seul  qu'on  doit 
voir  ;  c'est  lui  qu'il  faut  amener  à  -défendre  sa  propre 
cause,  à  vouloir,  à  agir.  Tout  mouvement  moins  profond  1 
sera  stérile  pour  le  bien,  iiarce  qu'il  sera  vicié  dans  [ 
son  principe.  Plus  convaincu  de  cela  que  jamais,  je  me 
sens  aussi  plus  que  jamais  plein  d'ardeur  pour  retour- 
ner au  grand  combat  auquel  j'ai  consacré  ma  vie...  \ 
Mais  dans  aucun  cas  je  ne  resterai  muet,  et  vous 
pouver  compter  que  ma  parole  sera  nette.  Le  temps  est 
venu  de  dire  tout  ». 

CXXL  Hymne  à  la  Pologne.  1833. 

Imprimé  à  la  suite  du  «  Livre  des  pèlerins  polonais  » , 
traduit,  du  polonais  d'Adam  Mickiewicz,  par  M.  le 
comte  de  Montalembert.  Paris,  Henduel,  in-18  (1). 

CXXH.  Lettres  à  M.  de  La  Mennais. 
1833. 

Imprimées  avec  la  «  Lettre  encyclique  et  bref  de 
notre  saint  père  le  pape  Grégoire  XVI  ».  Circulaire  de 
M.  l'évêque  de  Rennes...  Paris,  Adr.  Leclère,  in-8, 
de  60  pages  ;  puis  aussi  parmi  les  pièces  justificatives 
de  la  Censure  de  50  propositions  (1835,  in-8),  et 
encore  à  la  fin  des  «  Affaires  de  Rome  » . 

CXXIIL  De  l'Absolutisme  et  de  la 
Liberté.  (Dialoghetti).  —  Imprimé  dans  la 
«  Revue  des  Deux  Mondes  » ,  IIP  série, 
T.  III  (juillet  à  septembre  I83i). 

Cet  écrit  a  été  réimprimé  à  la  suite  de  plusieurs  édi- 
tions des  Paroles  d'uu  croyant.  (Voy.  le  n»  XXVI.) 

CXXIV.  Fragment  politique.  1835.  — 
Imprimé  dans  la  «  Revue  des  Deux  Mon- 
des y> ,  IV  série,  t.  I.  (janv.  à  mars  1835). 

CXXV.  Politique  à  l'usage  du  peuple, 
recueil  des  articles  publiés  dans  le  «  Mon- 
de »,  du  10  février  au  4  juin  1837,  la 
«  Revue  des  Deux  INIondes  »,  et  la  «  Revue 
du  Progrès  »  ;  précédé  d'une  Préface. 
Paris,  Pufincrre,  1838,  2  vol.  in-32,  2  fr. 
50  c.  —  Quatrième  édition,  augmentée. 


(1)  L'encyclique  fulminante  de  1838  avait  déjà  été 
publiée;  le  prêtre  semblait  déjà  s'être  soumis,  et  le 
seul  noble  de  ses  disciples  (M.  le  comte  Ch.  de  Monta- 
lembert) lançait,  sous  le  litre  de  «  Pèlerin  polonais  », 
une  torche  sur  tous  les  rois  de  la  chrétienté,  et,  par 
conséquent,  sur  le  souverain  pontife  Grégoire  XVI  ;  et 
le  prêtre  lui-même  dotait  le  pèlerin  d'une.  Hymne  sé- 
ditieuse, où  il  excite  de  rechef  à  l'insurrection  le  pays, 
toujours  plus  malheureux  après  ses  héroïsmes,  en  lui 
disant:  «  Console  toi,  ta  tombe  est  ton  berceau!  » 
{Madi-olle,  p.  5(i). 

T.    II., 


Paris,  le  même,  1830,  2  vol,  in-32    2  fr 
50  c. 

La  «  Bibliographie  de  la  France,  «  n'a  annoncé  ni  de 
deuxième  ni  de  troisième  éditions. 

On  a  mis  en  tête  du  premier  volume  de  la  quatriè- 
me édition,  et  paginé  en  chiffres  romains  l'opuscule  : 
De  la  lutte  entre  la  Cour  et  le  -pouvoir  'parlemen- 
taire (voy.  le  n"  CXXVIII),  et  qui  n'éUit  donné  que 
comme  devant  servir  de  préface  à  une  nouvelle  édition  de 
la  Politique  à  l'usage  du  peuple. 

L'impression  sous  le  titre  de:  De  la  lutte,  etc., 
était  paginée  en  chifi'res  arabes.  La  reproduction,  inti- 
tulée :  «  Préface  »,  est  en  chiffres  romains. 

Ces  deux  petits  volumes  sont  présentés  comme  étant 
la  réunion  des  articles  de  l'auteur  qui  ont  paru  dans  le 
«  Monde  »,  la  «  Revue  des  Deux  mondes  »  et  la 
«  Revue  du  progrès  »;  mais  cette  réunion  n'est  point 
complète,  car  on  n'y  trouve  ni  les  nos  CXXIII,  CXXIV, 
CXXVI,  ni  le  n"»  CXXVll,  CLXI,  CLXV,  qui  n'ont 
été  reproduits  dans  aucun  des  Mélanges  de  M.  de  La 
Mennais. 

Les  articles  que  renferment  ces  volumes  sont  au 
nombre  de  cinquante-trois,  et  en  voici  les  titres  : 

T.  I,  lo  Préface;  —  2"  Exposition  sommaire  de  nos 
doctiines  politiques  ;  —  3"  De  la  loi  sur  les  attribu- 
tions municipales  ;  —  4»  De  quelques  projets  de  lois 
anti-sociales  ;  —  5o  Tous  les  hommes  naissent  égaux 
en  droit  ;  —  6"  Affaiblissement  de  la  puissance  an- 
glaise ;  —  70  Des  intérêts  de  la  bourgeoisie  ;  —  8»  Du 
système  conservateur  ;  —  9»  De  la  haute   bourgeoisie  ; 

—  10»  De  la  politique  de  l'esprit  et  de  la  iwlitique 
matérielle;  —  11»  Question  d'Alger;  —  12»  Loi  sur 
les   caisses  d'épargne;  —  13o  Du  droit  et  du  devoir  ; 

—  140  Pourquoi  les  Chambres  ont  si  peu  d'influence  sur 
l'opinion  publique;  —  15"  Loi  d'apanage;  —  IG"  Que 
peut  faire  le  (Gouvernement?  —  17o  Que  le  véritable 
conservateur,  c'est  le  peuple  ;  —  IS»  Emploi  de  la  ses- 
sion ;  —  19"  Laissez  passer  la  justice  de  Dieu  ;  — 
20»  De  la  fraternité  humaine;  —  21"  Allocation  des 
fonds  secrets;  —  220  Loi  sur  l'instruction  secondaire  ; 

—  230  Des  pauvres  ;  —  240  Etat  intérieur  de  l'An- 
gleterre ;  —  25"  Qu'est-ce  que  la  bourgeoisie  ?  — 
2(5»  Misère  du  peuple;  —  27"  Apanage  du  duc  de 
Nemours;  —  28"  Du  peuple. 

T.  II.  2C«  Affaire  d'Alger;  —  30«  Caractère  des 
journaux  du  pouvoir;  —  31»  Mariage  des  princes  ;  — 
32"  De  la  crise  ministérielle;  —  33"  De  la  préoccu- 
pation exclusive  des  questions  purement  politiques  ;  — 
34"  De  l'aristocratie  du  cens;  —  35"  De  l'inconnu  en 
politique;  —  3C>"  De  la  formation  du  ministère;  — 
37"  De  la  stabilité  sociale  ;  —  38'"  De  la  reconstruc- 
tion du  ministère  ;  —  39"  Presse  doctrinaire; —  40"  De 
la  politique  et  du  progrès  social  ;  —  41"  Culfe  sanglant  ; 

—  42"  Des  partis  en  Angleterre  ;  —  43"  Des  gouver- 
nements constitutionnels  ;  —  44"  Du  système  des  ma- 
jorités ;  —  45"  Du  droit  de  grâce  ;  —  4G"  Du  système 
doctrinaire  ;  —  47"  Amnislie  ;  —  48»  Des  gouverne- 
ments européens  ;  —  49»  De  l'opposition  dans  la 
cliambre;  —  50"  De  la  justice  politique;  —  51"  De 
la  composition  du  Gouvernement;  —  52"  Ce  que  sont 
devenues  les  espérances  de  juillet  ;  —  53"  L'Omnium, 
association  du  crédit  général . 

CXXVI.  Institutions  financières.  —  D'un 
nouveau  système  de  crédit  général.  — 
Impr.  dans' la  «RcvuimIcs  Deux  Mondes». 
IV  série,  (omc  XV  (juillel  ;i  seiileiiilire 
1838). 

18 


547 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


IH 


CXXVIL  Situation  présente. 

ImprimA  dans  la  «  Revue  du  progrès  polilicpie,  so- 
cial cl  liltûraire  »,  de  M.  L.  lilanc,  n"  du  15  fé- 
vrier 1839. 

CXXVin.  De  la  Lutte  entre  la  Cour  et 
le  Pouvoir  parlementaire.  Paris,  Pafjuerre, 
1839,  in-3-2,  3:2  pag.,  50  c. 

Réimprimé  la  même  année  comme  préface  de  la  qua- 
trième édition  du  vfi  CXXV. 

CXXIX..  Lettre  de  M.  de  la  Mennais, 
18i0. 

Imprimé  dans  un  petit  pamphlet  inlilulé  :  «  Tout 
ou  rien.  De  la  Réforme  électorale  »,  par  un  homme  du 
peuple,  A.  Bougeart.  2^  édit.  (Paris,  1840,  in-32). 

CXXX.  Le  Pays  et  le  Gouvernement. 
Paris,  Pagnerre,  1840,  in-3:2,  128  pag., 
75  c. 

Ouvrage  qui  fit  traduire  l'auteur  devant  les  tribunaux, 
et  le  fit  condamner  à  quelques  mois  de  prison. 

CXXXI.  Du  Passé  et  de  l'Avenir  du 
Peuple.  Paris,  Pagnerre,  1841,  in-32, 
1  fr.  25. 

CXXXII.  Une  Voix  de  prison.  Samte- 
Pélagie,  1841.  Paris,  Pagnerre,  1846, 
in-32,  128  pag.,  75  c. 

CXXXIII.  Avec  (l'abbé)  A.  Constant  :  le 
Deuil  de  la  Pologne.  Protestation  de  la 
Démocratie  française  et  du  Socialisme  uni- 
versel. Paris,  Bellay  aîné,  1846,  in-8, 
10  pas.,  50  c. 

CXXXI V.  Projet  de  Constitution  de  la 
République  française.  Paris,  au  bureau  du 
Peuple  constituant.  1848,  petit  in-18,  62  p., 
20  c. 

CXXXV.  Avec  M.  Aug.  Barbet  :  Projet 
de  Constitution  du  crédit  social.  Paris,  au 
bureau  du  Peuple  constituant,  1848,  petit 
in-lS,  30  pag.,  15  c. 

CXXXVI.  Question  du  travail.  Paris, 
au  bureau  du  Peuple  constituant,  1848,  pe- 
tit in-18,  31  pag.,  10  c. 

CXXX VII.  De  la  Famille  et  de  la  Pro- 
priété. Paris,  au  bureau  du  Peuple  consti- 
tuant, 1848,  petit  in-18,  32  pag.,  10  c. 

Ces  quatre  derniers  opuscules  sont  des  extraits  du 
«  Peuple  constituant  »,  journal  dont  M.  de  La  Mennais 
était  le  principal  rédacteur. 

VI.    ClUTiyUK    ET  -POLÉMIQL'E   llELUilEUSES. 

CXXXVIII.  Sur  lui  ouvrage  intitulé  : 
«  Rétlexions  sur  iiuelques  parties  de  notre 
législation  civile,  envisagée  sous  le  rap- 
port de  la  religion  et  de  la  morale,  le  ma- 
riage, le  divorce,  les  enfants  naturels,  l'a- 
doption, la  puissance  paternelle,  etc.  ;  par 
Ambroise  Rendu,  avocat  à  la  Cour  royale 
de  Paris,  inspecteur-général  et  conseiller 


ordinaire  de  l'Université  rovale  de  France 

(1814). 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  >>  de  l'auteur,  1810,  aux 
pages  230-38. 

CXXXIX.  Sur  un  ouvrage  intitulé  : 
«  De  la  nouvelle  Eglise  de  France  »  (par  le 
président  Joly  de  liévy).  (1816). 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  1819,  aux 
pages  218-2'J. 

CXL.  Sur  un  ouvrage  intitulé  :  «  Prin- 
cipes sur  la  distinction  du  contrat  et  du 
sacrement  de  mariage,  sur  le  pouvoir  d'op- 
poser des  empêchements  dirimants,  et  sur 
le  droit  d'accorder  des  dispenses  matrimo- 
niales »  (de  M.  Tabaraud).  (1816). 

Réimprimé  dans  le  ]ireniier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  »,  de  l'auteur,  1819, 
pages  273-98. 

CXLI.  Sur  les  «Vies  des  justes»,  de 
M.  l'abbé  Carron.  (1818). 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  1819,  aux 
pages  3G5-75. 

CXLII.  A  l'occasion  de  l'ouvrage  inti- 
tulé :  «  La  Manifestation  de  l'Esprit  de  vé- 
rité d  (de  M.  Alexis  Dumesnil).  Paris, 
Plancher,  1819,  in-8.  —  Article  imprimé 
dans  le  t.  II  du  «Conservateur»,  p.  258 
et  suiv. 

Cet  article,  aujourd'hui  si  curieux,  si  décisif,  et  don  t 
la  présence  seule  eût  peut-être  arrêté  la  plume  et  la 
main  de  l'auteur,  lorsqu'elles  allaient  se  salir  dans  les 
«  Paroles  d'un  croyant  »  parut  dans  la  seizième  li- 
vraison, et  se  trouve  aux  pages  358  et  suivantes  du 
tome  deuxième,  dans  la  collection  du  «  Conservateur  ». 
Nous  affirmons,  car  nous  le  savons  de  science  certaine, 
que  l'article  signé  seulement  de  l'initiale  F.,  est  bien 
de  l'abbé  de  La  Mennais  ;  nous  le  lui  avons  entendu 
avouera  lui-même;  et  M.  Rives,  aujourd'hui  conseiller 
à  la  Cour  de  cas.sation,  qui  élait  à  celte  époque  le  se- 
crétaire du  comité  de  rédaction  du  journal,  est  là  pour 
affirmer  le  fait,  si  l'abbé  osait  aujourd'hui  ne  pas  le 
reconnaître  (1).  A.-M.  Madrolle. 

Cet  article  est  effectivement  assez  curieux  pour  ne 
pas  nous  borner  à  en  donner  simplement  l'indication. 
Nous  le  reproduisons  ici,  afin  qu'on  puisse  en  com- 
parer l'esprit  avec  celui  des  «  Paroles  d'un  croyant  ». 

i(  La  Manifestation  de  l'Esprit  de  vérité  » .  Tel  est 
le  titre  d'un  écrit  publié  récemment,  sans  nom  de  lieu, 
ni  d'imprimeur.  Il  se  compose  de  différentes  parties  in- 
titulées .(  l'Esprit  de  vérité  ;  —  le  vrai  Disciple  ;  — 
le  vrai  Disciple  à  ses  amis  ;  —  les  Ecritures  ;  —  le 
vrai  Disciple  aux  nations  chrétiennes  ;  —  l'accomplisse- 
ment de  l'Evangile  ;  —  l'Esprit  de  vérité  aux  hommes 
frères  ;  —  l'Esprit  de  vérité  aux  politiques  ;  —  la 
Communauté  ;  —  l'Esprit  enseigne  un  nouveau  lemps  : 
chacun  de  ces  discours  est  signé  .Vlexis  Dumesnil. 


(1)  Cet  écrit  a  été  réimprimé  dans   le  premier  re- 
cueil des  «  Mélanges  religieux  et  philosophiques  »  de 
'  l'auleur,  1819,  pag.  4G8-72. 


549 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


r,oO 


»  M.  Dumesnil  enseigne  une  doctrine  si  étrange, 
qu'à  inoins  d'une  mission  particulière,  il  serait  difficile 
d'excuser  le  zèle  qu'il  met  à  la  répandre  ;  aussi  se  di5- 
clare-t-il  inspiré.  «  Après  m'avoir  ôté  du  monde,  dit- 
il,  l'Esprit  m'a  cenduil  dans  toute  la  vérité,  afin  que 
je  puisse  appeler  les  hommes  à  leur  enseigner  ce  que 
j'ai  appris  moi-même.  Je  dis  ce  que  l'Esprit  me  révèle, 
et  je  ne  dis  pas  autre  chose  ». 
•  «  Or,  l'Esprit  lui  a  révélé  que  «  les  riches  et  les 
grands  sont  en  abomination  devant  Dieu  »  ;  que  le 
Christ  était  pénétré  d'une  profonde  horreur  pour  les 
riches  et  les  prêtres;  que  la  parole  de  Dieu,  en  abo- 
lissant l'esclavage,  a  anéanti  le  principe  même  de  la 
propriété.  Là  où  l'on  peut  se  dire,  ce  champ  est  à 
moi,  la  terre  m'appartient,  l'homme  n'est-il  pas  tou- 
jours l'ennemi  de  l'homme,  son  maître  et  sou  tyran? 
L'indépendance  et  l'égalité  en  sont  bannies,  et  par 
conséquent,  la  justice.  Il  n'y  a  ni  maître  ni  pontife,  ni 
ordonnances  humaines,  ni  cérémonies  pour  le  disciple 
de  la  vérité.  Ne  vous  étonnez  donc  point  de  la  haine 
que  manifestent  actuellement  les  peuples  contre  les 
mœurs  et  les  institutions  anciennes,  puisque  c'est  l'effet 
même  de  la  parole  de  vérité  et  l'acconiplissemenl  de 
l'Evangile.  Peuples  !  ne  craignez  pas  d'entendre  toute 
la  vérité  ;  la  vérité  n'est-ce  pas  Dieu  même  ?  Ah  !  re- 
doutez plutôt  cet  esprit  d'erreur  qui  a  fait  les  riches, 
et  les  puissants,  et  les  prêtres,  et  qui  mène  à  la  suite 
le  fanatisme  et  la  servitude.  Que  sert  d'attaquer  un 
mensonge,  quand  tout  est  mensonge  ;  un  vice,  quand 
tout  est  vice  et  corruption?  Ce  sont  les  riches  et  les 
superbes,  c'est  le  sacerdoce,  c'est  la  justice  du  monde, 
c'est  le  monde  tout  entier  que  l'éternelle  vérité  promet 
d'anéantir.  Dieu  a  condamné  le  monde,  et  moi,  je  vous 
le  montre  où  il  est,  dans  vos  lois,  dans  vos  institutions. 
Toute  richesse,  toute  puissance  individuelle  est  con- 
traire à  la  loi  de  Dieu.  Gouverner,  c'est  détruire.  Si 
vous  demandez  que  les  riches  et  les  grands  soient  dé- 
truits, ils  le  seront....  »  Alexis  Dumesnil. 

«  Je  me  lasse  de  transcrire  ces  abominables  folies. 
Il  est  bon  cependant  de  montrer  jusqu'où  les  esprits 
s'emportent,  quand  ils  ont  brisé  leur  frein,  et  qu'ils  ne 
connaissent  plus  de  règles  hors  d'eux-mêmes.  Renversez 
l'autorité,  aussitôt  la  raison  s'éteint;  il  no  reste  qu'un 
aveugle  et  sombre  fanatisme.  Les  uns,  en  rejetant  l'au- 
torité divine,  détruisent  la  Société  et  l'Homme  même  ; 
les  autres,  sous  prétexte  de  rejeter  l'autorité  humaine, 
anéantissent  la  Religion,,  et  finissent  par  nier  tout, 
même  Dieu.  Les  doctrines  les  plus  opposées  en  appa- 
rence se  confondent  dans  leurs  effets,  elles  s'allient 
pour  dévaster,  et  marchent  ensemble  contre  la  vérité 
qui  les  repousse  également.  Ainsi  la  communauté  des 
biens,  ou  l'abolition  de  la  propriété,  que  Diderot  et  Ba- 
beuf prêchaient  au  nom  de  l'athéisme,  M.  Dumesnil 
les  réclame  au  nom  de  l'Evangile  et  de  Jésus-Christ  » . 

«  Et  parce  que  cet  homme  est  un  insensé,,  il  ne  faut 
pas  croire  (|ue  ses  maximes  soient  sans  conséquences. 
D'autres  insensés  les  répandent  en  Angleterre,  où  elles 
font  des  progrès  parmi  le  peuple.  Madame  Krudner  les 
scme  eu  Allemagne  ;  elles  y  germeront,  qu'on  n'en 
doute  pas,  et  porteront  un  jour  des  fruits  sanglants. 
Jamais  on  ne  provoqua  vainement  les  passions  de  la 
multitude  » . 

«  Des  fanatiques  d'un  autre  genre  se  nourrissent 
d'idées  semblables  ;  elles  influent  sur  les  gouvernements 
même,  elles  deviennent  une  partie  de  leur  politique. 
L'indifférence  absolue  des  religions  établie  par  les  lois 
tend  à  détruire  tout  culte.  Les  principes  démocratiques, 
introduits  dans  ces  mêmes  lois,  tendent  à  détruire  toute 
grandeur  sociale.  D'immenses  confiscations  ont  ébranlé 


le  droit  de  propriété;  et,  en  favorisant  à  l'excès  la 
division  des  terres,  on  prépare  le  moment  où,  appar- 
tenant à  tout  le  monde,  elles  n'appartiendront  à  per- 
sonne. Plus  les  propriétés  sont  divisées,  plus  elles 
changent  de  mains,  et  peut-être  ne  faudrait-il  pas  mor- 
celer le  sol  beaucoup  davantage,  pour  que,  les  droits 
de  mutation  et  l'impôt  foncier  absorbant  tous  les  re- 
venus, l'Etat  fût  par  le  fait  seul  propriétaire.  » 

«  Les  passions  les  plus  exaltées  se  joignant  à  tant 
de  causes  de  désordre,  personne  ne  peut  dire  quels 
destins  Dieu  réserve  à  la  Société.  Les  doctrines  reli- 
gieu.ses,  morales  et  politiques,  les  loiset  les  institutions 
qu'elles  avaient  consacrées,  formaient  comme  un  vaste 
édifice,  demeure  commune  de  la  grande  famille  euro- 
péenne. On  a  mis  le  feu  à  cet  édifice.  Les  peuples 
s'entre-regardent  à  la  lueur  de  l'incendie,  et,  agités 
d'un  sentiment  inconnu,  attendent  avec  anxiété  un  ave- 
nir plus  inconnu  encore  ».  F.  de  La  Me.nnais. 

Ainsi  s'exprimait  M.  de  La  Mennais,  en  1819,  à 
l'occasion  d'un  livre  de  socialiste  précoce  ;  mais  l'année 
1834  n'était  pas  encore  venue,  et  avec  elle  les  fa- 
meuses «  Paroles  d'un  croyant  » ,  dans  lesquelles  l'au- 
teur devait  renier  ses  opinions  de  1819,  et  renchérir 
sur  les   abominables  folies  de  M.    Alexis  Dumesnil. 

«  On  conçoit  qu'après  avoir  ainsi  parlé,  en  1819, 
l'abbé  ait  fait,  six  ans  après,  à  l'occasion  du  21  jan- 
vier, un  article  dans  le  «  Drapeau  blanc  »  (sitôt  devenu 
le  Drapeau  rouge),  que  nous  voudrions  encore  pouvoir 
reproduire  tout  entier,  et  où  il  s'écrie  :  «  Qu'elle  est 
haute  la  condition  des  rois!  »  Le  souverain  qui  laisse 
mettre  son  autorité  en  litige  l'abandonne...  Ce  n'est 
pas  sous  la  Convention,  mais  sous  les  Etats-Généraux 
(beau  titre  pour  les  élections  de  1834  !)  que  la  mo- 
narchie périt  en   France Le  Christianisme   a  créé 

la  Royauté,  elle  est  un  de  ses  bienfaits.  Il  a  élevé  le 
pouvoir,  il  l'a  divinisé...  Hors  le  Christianisme,  il  y  a 
des  maîtres  que  l'on  hait.  (A  ce  train,  vous  êtes  assez 
hors  le  Christianisme  aujourd'hui  !)  —  La  Royauté  est 
le  seul  état  durable,  le  seul  même  qui  soit  possible 
aujourd'hui.  —  La  Société  croule  quand  la  Royauté  est 
abattue.  —  La  Royauté  et  le  sacerdoce  sont  divins 
dans  leur  origine  (c'est,  ce  me  semble,  le  Droit  divin, 
aujourd'hui  abhorré,  ou  il  n'en  fut  jamais)...  L'on  est 
roi,  comme  on  est  prêtre...  Un  roi  est  le  ministre  de 
Dieu...  Et  voilà  ce  qui  fit  de  la  mort  de  Louis  XVI 
une  calamité  telle,  qu'aucune  nation  n'en  éprouva  de 
semblable...  (sauf  la  nation  anglaise,  pourtant,  qui 
sacrifia  Charles  l").  Les  souverains,  en  abandonnant 
une  partie  (vous  voulez  aujourd'hui  qu'ils  abondonnent 
tout),  ne  réussissent  qu'à  irriter  des  désirs  à  demi  sa- 
tisfaits, et  à  légitimer  les  factions....  Le  pouvoir  est 
tout  ensemble  la  raison,  la  volonté,  la  force  de  la  So- 
ciété ;  il  est  indivisible  par  son  essence.. .  Chefs  de  na- 
tions,c'est  à  vous  que  la  voix  du  sang  de  Louis  XVI  s'a- 
dresse ;  et  que  dit-elle?  Tout  en  un  seul  mot:  Soyez 
rois  !  »  Malheureux  sujet,  vous  ne  leur  permettez  même 
pas  aujourd'hui  d'être  rois-ciloycns  !  Et  qui  sait  si  vous 
ne  direz  pas  un  jour,  comme, nous  ne  savons  quel  ré- 
gicide :  «  Un  roi  mort  n'est  pas  un  homme  de 
moins...  >i 

«  A  quelques  pages  de  là  enfin,  nous  lisons  dans 
les  «  Mélanges  n  que  l'auteur  a  publiés  en  182C,  un 
article  intitulé,  à  toutes  pages  :  Liderté,  lequel  n'est 
autre  chose  qu'une  philippique  violente  contre  cette 
LiitEUTÉ  devenue  aujourd'hui  son  Dieu,  et  dont  nous 
ne  voudrions  que  cette  proposition  pour  pulvériser  les 
«  Paroles  d'un  croyant  »  :  «  Chacun  n'étant  libre  que 
dans  la  Société,  et  nulle  Société  ne  pouvant  exister 
sans  Pouvoir,  il  s'ensuit  que  le  Pouvoir  est  la  première 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


bo2 


Or,  daus  l'état  parfait  i  a 
Malheur  aux 


condition  de  la  Liberté. 

de  la  Société,  le  Pourvoir  est  un 

nations  divisées!  »  —  «  Nous  dirons,  nous,  seulement, 

malheur  aux  diviseurs!  (1)  ». 

CXLIIL  Sur  un  ouvrage  intitulé  :  «  Ré- 
ponse aii\  quatre  Concordats  »,  de  M.  de 
Pradt,  ancien  évéque  de  Malines,  par 
M.  l'abbé  Clausel  de  [Montais,  prédicateur 
ordinaire  du  roi.  (1819). 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  1819,  aux 
pages  473-82. 

CXLIV.  Sur  un  ouvrage  intitulé  :  «Ex- 
position de  la  doctrine  de  Leibnitz  sur  la 
Religion,  suivie  de  Pensées  extraites  du 
mêine  auteur  »;  par  M.  Emery,  ancien  su- 
périeur-général de  Saint-Sulpice.  (1819). 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  «  de  l'auteur,  1819,  aux 
pages  483-95. 

CXLV.  Des  Ouvrages  ascétiques. 

Réimprimé  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges 
religieux  et  philosophiques  »  de  l'auteur,  1819,  aux 
pages  514-518,  et  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mé- 
langes, 1826. 

CXLYI.  Sur  un  ouvrage  intitulé  :  «  Du 
Pape  »,  par  M.  le  comte  de  Maistre.  (1820). 

Morceau  qui  ne  forme  pas  moins  de  61  pages.  Il  3 
été  réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

CXLVn.  Sur  la  «  Journée  du  chrétien». 
(1820). 

Morceau  imprimé  d'abord  à  la  tète  de  la  «  Journée 
du  chrétien  »,  qui  fait  partie  de  la  «  Bibliothèque  des 
Dames  chrétiennes  »,  et  reproduit  ensuite  dans  les 
Nouveaux  (seconds)  Mélanges  de  l'auteur,  1820. 

CXLVIII.  Sur  un  ouvrage  intitulé  :«. Mé- 
moires, Lettres  et  Pièces  authentiques 
touchant  la  vie  et  la  mort  de  S.  A.  R.  mon- 
seigneur Charles-Ferdinand  d'Artois,  fils 
de  France,  duc  de  Berri  »,  par  M.  le  vi- 
comte de  Chateaubriand.  (1820). 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

CXLIX.  Sur  les  Pères  de  l'Éghse.  (1821). 

Morceau  imprimé  à  la  tête  de  la  «  Doctrine  chré- 
tienne tirée  des  Pères  »,  faisant  partie  de  la  «  Bi- 
bliothèque des  Dames  thrétiennes  »,  puis  réimprimé 
dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges  de  l'auteur, 
1826. 

CL.  Sur  les  (-Confessions  de  saint  Au- 
gustin ».  (1821). 

Imprimé  d'abord  à  la  tète  des  «  Confessions  de  saint 
Augustin  »,  qui  font  partie  de  la   «  Bibliothèque  des 


(1)  Écrit  eu  1834,  par  M.  A. -M.  Madiolle,  dans  son 
«  Histoire  secrè'e  du  parti  ot  de  l'apostasie  de  M.  de 
La  Meuuais,  etc.  »,  et  impyjné  pages  125-26  de  cet 


Dames  clirékiennes  »,  puis  réimprimé   dans   les  Nou- 
veaux (seconds)  Mélanges  de  l'auteur,   1826. 

CLl.  De  la  Justice  au  xix^  siècle,  par 
M.  Laurentie.  (1823). 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

CLIL  Sur  riiistoire  véritable  des  Mo- 
miers  de  Genève,  suivie  dune  Notice  sur 
les  Motniers  du  canton  de  Vaud,  par  un 
témoin  oculaire.  (1823). 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  1826. 

CLIIL  Défense  de  la  vénérable  Compa- 
gnie des  pasteurs  de  Genève,  à  l'occasion 
d'un  écrit  (de  M.  Nachon)  intitulé  :  «  Véri- 
table histoire  des  Momiers».  Genève, 
1-  mai  1824,  in-8. 

Signée  C.  P.  Cet  écrit  satirique  a  été  réimprimé 
dans  le  mois  de  juillet  du  «  Mémorial  catholique  »,  et 
depuis,  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges  de 
l'auteur,  1826. 

Au  bas  de  la  première  page,  on  lit  cette  note  : 
«  Cette  Défense,  supposée  écrite  par  un  protestant, 
représente,  avec  une  extrême  fidélité,  l'état  actuel  du 
Protestantisme  sous  le  rapport  des  doctrines.  On  défie 
la  vénérable  compagnie  des  pasteurs  de  Genève  de 
désavouer  aucun  des  principes  qu'on  lui  attribue,  et 
d'en  opposer  d'autres  aux  momiers  ».  La  «  Revue 
protestante  »  convient  elle-même  que  le  Protestantisme 
consiste  dans  le  droit  d'examen  conçu  selon  sa  plus 
grande  extension.  C'est  beaucoup  que  d'avoir  obtenu 
un  pareil  aveu,  d'oii  il  résulte  que  le  Protestantisme 
}i'est  poi}it  une  Religion,  mais  Tamas  Incohérent  de 
toutes  les  pensées  qui  peuvent  monter  dans  l'espi-it 
de  l'homme.  » 

CLIV.  Examen  impartial  de  lavis  du 
conseil  dÉtat,  touchant  la  lettre  pastorale 
de  M.  le  cardinal  de  Clermont-Tonnerre. 
Paris,  au  hiireau  du  Mémorial  catholique, 
182i,  in-8,  37pag.  (Anon.). 

Cet  Examen  ou  ces  Réflexions  étaient  destinées  à 
paraître  dans  un  recueil  périodique,  pour  rendre  compte 
de  l'ouvrage  intitulé  «  Des  Appels  comme  d'abus,  et 
de  l'usage  qu'en  a  fait  le  conseil  d'Etat,  au  sujet  d'une 
Lettre  pastorale  de  Mgr  le  cardinal  de  Clermont- 
Tonnerre  »,  par  un  ecclésiastique  (le  P.  Tabaraud, 
ancien  oratorien);  leur  étendue  n'ayant  pas  permis  de 
les  y  insérer,  nous  les  publions  séparément  sans  en 
changer  la  forme.  Avis  en  tête  de  la  première  page 
de  cet  écrit  : 

Nous  n'avons  retrouvé  cet  écrit  dans  aucun  des  trois 
volumes  de  «  Mélanges  »  de  l'auteur. 

CLV.  Lettre  au  rédacteur  du  «  Méino- 
morial  catholique  »,  en  réponse  à  la  «  Re- 
vue protestante  ».  Septembre  1825. 

Réimprimé  dans  les  troisièmes  Mélanges  de  l'auteur, 
1835. 

CLVl.  Sur  une  nuuvelle  traduction  de  la 
Bible,  par  M.  Genoude. 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélanges 
de  l'auteur,  182li. 


5o3 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


CLVIL  Sur  la  «  Restauration  do  la 
science  politi([ue»,  par  M.  de  Haller. 

Réimprimé  dans  les  Nouveaux  (seconds)  Mélainjes 
de  l'auteur,  182G. 

CLVIIL  Sur  une  attaque  dirigée  contre 
M.  l'abbé  de  La  Mennais  et  le  «  Mémorial 
catholique». 

A  l'occasion  de  deux  réfutations  de  «  l'Essai  sur 
l'indifférence  en  matière  de  religion  »,  par  l'abbé 
Flottes,  examinées  dans  le  «  Journal  des  Débats  », 
par  M.  l'abbé  A. 

Réimprimé  dans  les  troisièmes  Mélanges  de  l'auteur, 
1835. 

CLLX.  Lettre  de  M.  l'abbé  F.  de  La  Men- 
nais (au  rédacteur  du  «  Mémorial  catho- 
lique »)  sur  les  attaques  dirigées  contre  lui 
à  l'occasion  de  son  dernier  ouvrage;  sui- 
vie d'une  Réponse  à  l'ouvrage  intitulé  : 
«  Antidote  contre  les  Aphorismes  de 
M.  L.  M.  »  (de  U.  l'abbé  P.-D.  Boyer,  alors 
directeur  du  séminaire  de  Saint-Sulpice). 
(Extrait  du  «Mémorial  catholique »).Pam, 
au  bureau  du  Mémorial,  1826,  in-8,  44  p. 

Réimprimé  dans  les  troisièmes  Mélanges  de  l'auteur, 
i835. 

CLX.  Lettre  au  rédacteur  de  la  «  Quoti- 
dienne» (à  l'occasion  du  Mandement  do 
l'archevêque  de  Paris  sur  la  mort  de 
Léon  XII  et  sur  l'ouvrage  de  M.  de  La 
Mennais,  intitulé  :  «  Des  Progrès  de  la 
Révolution....  »)  La  Chênaie,  le  27  février 
1829. 

Réimprimé  dans  les  troisièmes il/e/njiffes  de  l'auteur, 
1835. 

CLXI.  Sur  l'Histoire  des  anciens  peu- 
ples italiens,  de  Micali.  Etudes  littéraires. 
,  —  Impr.  dans  la  Revue  des  deux  Mondes, 
I"  série,  15  mai  1833. 

CLXII.  Lettre  au  rédacteur  du  «  Mémo- 
rial catholique  »  (à  l'occasion  d'un  article 
de  la  «Revue  protestante»,  où  M.  de  La 
Mennais  traitait  les  protestants  de  .Jaco- 
bins). 

Réimprimé  dans  les  troisièmes  Mélanges  del'auteur, 
1835. 

Les  violentes  attaques  réitérées  de  M.  de  La  Mennais 
contre  les  Protestants  valurent  à  leur  auteur  l'épigramme 
suivante  due  à  l'un  de  nos  poètes  les  plus  spiri- 
tuels (1)  : 


(1)  Un  écrivain  religieux,  M.  MadroUe,  a  pris  plus 
tard  la  mission  de  défendre  les  Protestants  contre  le 
zèle  factice  de  M.  de  La  Mennais,  dans  son  «  Histoire 
secrète  du  parti  et  de  l'apostasie  de  M.  de  La  Mennais  » 
(1835),  en  disant  :  Que  dans  un  séjour  qu'il  a  fait  à 
Genève  au  mois  d'octobre  1834,  pendant  lequel  il  a  eu 
des  conférences  avec  les  plus  célèbres  pasteurs,  il  a 
prédit  et  cherché  à  prouver  rationnellement  à  M.  Che- 
nevière,  qui  ne  manquera  point  de  se  le  rappeler,  que 
l'abbé  La  Mennais  était  bien  moins  catholique  que  lui. 


Après    avoir    décrit    quelques  erreurs    et  folies  des 
Protestants,  le  poêle  indigné  répond  au  prêtre  : 
Avec    quel   art   perfide,  exploitant   ces   malheurs, 
Ta  haine  parmi  nous  en  cherche  les  auteurs, 
Et  se  plaît  à  guider  la  royale  vengeance 
Vers  ces  fils  de  Calvin,  dont  le  repos  t'offense! 
De  quel  soin,  réveillant  nos  vieilles  passions. 
Tu  comptes  leurs  forfaits  et  leurs  rébellions! 
Imprudent  !  si  le  crime  a  souillé  leur  querelle. 
Ta  secte,  en  ses  fureurs,  fut-elle  moins  cruelle? 
Vit-on  le  calviniste,  au  pied  de  ses  autels. 
Armer  les  Ravaillac,  les  Clément,  les  Chatels .' 
A-t-il,  pour  engloutir  un  sénat  et  son  maître  (1), 
Sous  les  voiites  d'un  cloître  entassé  le  salpêtre  •? 
Et  pour  perdre  un  César  qu'un  prêtre  avait  proscrit, 
Méla-t-il  le  poison  au  sang  de  .lésus-Christ  (2)? 

ViENNET,  EpUre  à  l'abbé  de  La  Mennais. 

CLXIII.  Sur  la  Profession  de  foi  de  l'É- 
glise catholique  française,  précédé  de  l'Es- 
prit de  l'Eglise  romaine,  ou  de  l'Education 
anti-nationale  dos  séminaires.  19  avril 
I83I. 

Article  de  «  l'Avenir  »,  reproduit  dans  le  t.  Il  des 
«  Mélanges  catholiques  »  (1831,  2  vol.  in-8),  et 
dans  les  troisièmes  Mélanges  de  l'auteur,  1835. 


CLXIV.  Notice  historique  sur  les  Mani- 
chéens. 

Imprimée  d'aliordavec  la  traduction  des  «  Confessions 
de  saint  Augustin  »  (1821),  qui  forme  les  t.  XVll  et 
XVIII  de  la  «  Bibliothèque  des  Dames  chrétiennes  ». 
et  réimprimée,  ensuite,  dans  une  nouvelle  édition  de  la 
traduction  du  même  ouvrage.  Paris,  Charpentier,  1841, 
in-18,  format  anglais. 

CLXV.  Traditions  des  sauvages  de  l'A- 
mérique septentrionale. 

Réimprimé  dans  les  troisièmes  Mélanges  de  l'auteur, 
1835. 

VIII.    M.    DE    LA   ME.NNAIS   JOURNALISTE. 

CLXVI.  Avant  1830,  M.  F.  de  La  Men- 
nais a  coopéré  à  beaucoup  de  journaux  re- 
ligieux et  politiques,  tels  que  le  «  Conser- 
vateur», dont  il  fut  l'une  des  premières 
colonnes  (1818)  ;  le  «  Défenseur»,  le  «Dra- 
peau blanc»,  le  «Mémorial  catholique  >, 
la  «  Quotidienne»,  tous  journaux  ultra- 


M.  Clienevière,  qu'il  avait  injustement  accusé  d'incré- 
dulité. —  Dans  ses  .<  Considérations  sur  le  système 
philosophique  de  M.  de  La  Mennais  »,  le  P.  Henri 
Lacordaire,  son  ancien  disciple,  a  établi  que  le  sysiome 
philosophique  de  M.  de  La  Mennais  renferme  le  plus 
vaste  protestantisme  qui  ait  encore  paru. 

(1)  La  conspiration  des  poudres,  qui  fit  pendre  les 
deux  jésuites  Carnet  et  Oldecorne,  fut  découvcàe  à 
Londres,  le  5  novembre  1G05. 

(2)  Henri  VU,  empereur  d'.\lleniagne,  excommunié 
par  le  pape,  fut  empoisonné  par  un  Jacobin,  avec  le 
vin  de  la  communion. 


LA  Î^ŒNNAIS 


LA  MENNAIS 


536 


montains  et  du  droit  divin.  «Ses  divers  [ 
articles  ont  tous  été  diatés  par  cette  ar-  | 
deur  de  zèle  et  cette  supériorité  de  talent  i 
qui  ne  souffrent  guère  de  comparaison  :  j 
'mais  il  nous  semble  cependant  que  l'auteur 
a  trop  voulu,  dans  quelques-uns  de  ses 
écrits,  combattre  l'esjirit  démocratique  par 
l'aristocratie,  l'incrédulité  par  l'intolé- 
rance, les  horribles  maximes  de  la  Révo- 
lution par  les  innovations  qui  ne  seraient, 
pas  sans  dant^er,  les  monstruosités  enfin 
du  xviii^  siècle  par  les  paradoxes  du  xv^ 
11  nous  paraît  aussi  avoir  trop  confondu 
Yautoriié  en  elle-même  et  prise  dans  sa 
source,  laquelle  très-certainement  vient  de 
Dieu,  créateur  et  conservateur  de  toute 
société  humaine,  avec  Vexercire  de  cette 
même  autorité,  que  le  Très-Haut  a  incon- 
testablement laissé  à  l'arbitrage  des  peu- 
ples, aux  différents  gouvernements  des- 
quels (sauf  l'anarchie  et  le  despotisme, 
qui  ne  sont  que  la  privation  de  tout  ordre 
politique),  la  religion  catholique  applique 
elle-même  son  sceau  vivifiant  et  divin  dès 
qu'ils  sont  une  fois  établis.  » 

Ainsi  s'exprimait,  en  1824,  un  savant  et  respecUihle 
prêtre,  compatriote  du  fameux  abbé  de  La  Mennais, 
l'abbé  F.-G.-B.  Manet,  auteur  de  la  «  Biographie  des 
Malouins  célèbres  ».  M.  Manet  n'avait  pointa  s'occu- 
per de  son  compatriote  dès  1826,  car  alors  il  est  à 
présumer  qu'il  eût  été  moins  indulgent  pour  lui. 

Il  est  vrai  que  M.  l'abbé  Manet  met  en  note  du  pas- 
sage que  nous  venons  de  citer  une  opinion  en  faveur 
du  droit  divin,  depuis  longtemps  repoussé  par  M.  de 
La  Mennais  lui-même,  mais  n'en  faisant  pas  néan- 
moins la  censure  du  prêtre  apostat  qui,  après  s'être 
fait  plus  papiste  que  le  Pape,  a  été  plus  tard  plus  sans- 
culotte  que  le  royou. 

«  Ce  serait  une  grande  erreur  de  penser  que  les 
monarchies  absolues  reposent  essentiellement  sur  le 
dogme  absurde  et  impie  de  la  souveraineté  du  peuple, 
et  sur  ce  pacte  mesquin  et  imaginaire  qu'ont  rêvé  les 
philosophes  du  dix-huitième  siècle.  Les  unes  et  les 
autres  sont  basées  sur  la  loi  éternelle  de  celui  qui  nous 
a  fait  dire  par  son  apôtre  {Rom.,  13,  v.  I,  etc.)  : 
i<  Qu'il  n'y  a  point  de  puissance  qui  ne  vienne  de 
Dieu;  que  c'est  lui  qui  a  établi  toutes  celles  qui  sont 
sur  terre;  qu'ainsi,  s'opposer  à  ces  puissances,  c'est 
résister  à  l'ordre  du  Très-Haut  même  »,  qui  les  fait 
toutes  parvenir  au  degré  oii  elles  sont,  ou  par  sa  vo- 
lonté expresse  lorsque  les  moyens  d'y  arriver  sont  légi- 
times, ou  du  moins  par  sa  permission  lorsqu'il  y  a 
quelque  chose  d'injuste  et  de  vicieux  dans  ces  moyens  ; 
en  un  mot,  que  le  prince,  dans  sa  haute  magistrature, 
n'est  pas  le  ministi-e  du  peuple,  mais  le  ministre  de 
Dieu,  tant  pour  favoriser  dans  le  bien,  que  pour 
exécuter  sa  vengeance  contre  ceux  qui  font  mal. 
Biogr.  des  Malouir^  célèbres,  p.  246-47. 

Dans  les  quatre  journaux  que  nous  avons  cités, 
M.  F.  de  La  Mennais  ava;l  poursuivi,  avec  persévé- 
rance, la  mission  réformatrice  qu'il  s'était  imposée, 
en  faveur  de  l'unité  catholique  et  de  l'autorité  papale. 

Jusque  là  l'administration,  bien  que  mécontente  de  la 
chaleur  de  sa  controverse,  avait  bien  voulu  ne  la  con- 
sidérer que  comme  spéculative.  Mais  lorsque,  en  1823, 


il  s'avisa  d'attaquer;  dans  plusieurs  articles  insérés  au 
Drapeau  blanc,  M.  Frayssinous,  grand-maître  de 
l'Université,  .sur  la  plainte  de  celui-ci,  ou  du  moins  à 
son  instigation,  les  tribunaux  s'en  mêlèrent.  Ce  pre- 
mier procès  de  l'auteur  de  «  l'Essai  sur  l'indifférence» 
émut  vivement  la  curiosité  publique.  On  s'évertuait  en 
conjectures  sur  la  manière  dont  le  ministère  pourrait 
s'y  prendre  pour  faire  justice  au  corps  universitaire, 
sans  attaquer  directement  un  homme  du  talent,  du 
caractère  et  du  rang  de  l'abbé  de  La  Mennais.  L'on 
n'était  pas  moins  inquiet  de  savoir  quelle  serait  l'atti- 
tude de  ce  fameux  accusé,  surtout  depuis  que,  parais- 
sant relever  avec  fierté  le  gant  que  lui  jetait  son  puis- 
sant adversaire,  il  avait  écrit  ces  mois  :  Eh  bien,  l'on 
verra  ce  que  c'est  qu'un  prêtre!  Cependant  l'attente 
publique  fut  doublement  trompée,  et  M.  de  La  Men- 
nais, profilant  du  bénéfice  de  la  législation  qui  admet 
des  éditeurs  responsables,  laissa  tomber  l'arrêt  du  tri- 
bunal sur  le  sieur  Pesson  de  la  Maison-Neuve,  éditeur 
du  «  Drapeau  blanc  » ,  qui  se  défendait  pourtant  d'une 
manière  assez  péremptoire  en  alléguant  que  l'article 
incriminé  était  signé  en  toutes  lettres  du  nom  de  l'au- 
teur. A  la  vérité  la  peine  encourue  par  cet  éditeur  se 
borna  à  quinze  jours  de  prison  et  à  cent  cinquante 
francs  d'amende.  Pour  cette  amende,  quelque  légère 
qu'elle  fût,  le  peu  intéressé  M.  de  La  Mennais  n'en 
persista  pas  moins  à  se  soustraire,  aux  dépens  d'un 
autre,  aux  conséquences  de  ses  hardies  manifestations . 
Dans  l'article  qui  motiva  cette  condamnation,  on  lisait 
entre  autres  passages  qui  semblaient  empreints  de 
l'exagération  la  plus  violente,  les  lignes  mensongères 
que  voici  :  «  Il  existe  en  France  des  maisons  soumises, 
d'une  matière  plus  ou  moins  directe,  à  l'Cniversité,  et 
ûii  les  enfants  sont  élevés  dans  l'athéisme  pratique. et 
dans  la  haine  du  Christianisme  :  dans  un  de  ces  horri- 
bles repaires  du  vice  et  de  l'irréligion,  on  a  vu  trente 
élèves  aller  ensemble  à  la  table  sainte,  garder  l'hostie 
consacrée,  et  en  cacheter  les  lettres  qu'ils  écrivaient  à 
leurs  parents  ».  On  y  lisait  encore  qu'une  «  race  im- 
pie, dépravée,  révolutionnaire,  se  forme  sous  l'influence 
de  l'Université  ».  Malgré  l'issue  du  procès  dont  nous 
venons  de  parler,  M.  de  La  .Mennais  n'échappa  point 
complètement  aux  effets  du  ressentiment  qu'il  avait  pro- 
voqué, et  il  fut  frappé  dans  la  personne  d'un  frère  qu'il 
aime  tendrement.  Ce  dernier,  M.  J.-M.  de  La  Mennais,  ' 
alors  vicaire  delà  Grande-Aumônerie,  fut  destitué  à  cette 
occasion  (1).  Quoi  qu'il  en  soit,  Rome  gardait  à  l'élo- 
quent défenseur  de  l'unité  catholique  et  de  l'autorité 
papale  de  flatteurs  dédommagements  ;  en  effet,  dans  un 
voyage  qu'il  fit  Tannée  suivante  (1824),  à  la  capitale 
du  monde  chrétien,  il  fut  accueilli  et  fêté  comme  aurait 
pu  l'être  un  homme  de  la  première  distinction  dans  la 
hiérarchie.  On  a  été  jusqu'à  dire  que  le  Pape  lui  offrit 
le  chapeau  de  cardinal,  qu'il  ne  put  lui  faire  accepter, 
et  cet  exemple  d'une  grandeur  d'âme   toute  chrétienne 


f  (1)  «  L'abbé  de  La  Mennais  n'a  jamais  accepté  ni 
!  demandé  aucune  fonction  du  Gouvernement.  L'indépen- 
dance est  la  compagne  du  génie  »  (Biographie  de  l'abbé 
de  La  Mennais,  par  l'abbé  Gerbet).  —  Les  apôtres  du 
désintéressement  du  clergé  et  de  la  séparation  de  l'E- 
glise et  de  l'Etat  devaient  donner,  ce  semble,  une  meil- 
leure raison  que  celle-là.  Quoi  qu'il  en  soit,  le  frère 
Félix  était  parvenu  à  introduire  le  frère  Jean  à  la 
Grande-Aumônerie;  et  telle  fut  un  moment  la  puissance 
de  la  coterie,  que  le  directeur  de  la  police  lui-même 
venait  à  bout  d'empêcher  l'impression  d'un  ouvrage  de 
l'abbé  Baston  contre  elle. 


557 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


ne  surprit  pas  ceux  qui  se  souvinrent  que  sous  le  mi- 
nistère de  M.  Decazes,  M.  l'abbé  de  La  Mennais  avait 
déjà  refusé  un  évêché  '.  Qui  connaît  l'orgueil,  l'ambition 
démesurée  et  l'intérêt  de  ce  prêtre,  ne  croira  point  à 
cette  assertion.  Il  est  pourtant  vrai  qu'après  la  sou- 
mission apparente  de  M.  de  La  Mennais  au  Saint-Siège, 
en  1833,  «  le  généreux,  leconfiant  archevêque  de  Paris 
était  allé  jusqu'à  offrir  au  prêtre  renouvelé  des  lettres  de 
grand-vicaire,  qu'il  refusa.  L'infidèle  avait  déjà  dit 
dans  son  cœur  :  11  n'y  a  point  de  prêtre!  »  On  a  dit 
aussi  «  qu'en  1823,  il  avait  été  sur  le  point  d'être 
nommé  député  par  un  arrondissement  dans  la  province 
de  Bretagne  ;  mais  nous  garantissons  d'autant  moins 
l'authenticité  du  fait,  que  les  conditions  du  cens  et  de 
l'âge,  qui  manquaient  à  M.  de  La  Mennais,  le  rendent 
peu  vraisemblable  ».  Disons  pourtant  encore  pour  com- 
battre l'une  de  ces  deux  dernières  assertions  que  M.  de 
La  Mennais  est  né  en  1782  ;  qu'en  1825  il  avait  qua- 
rante-un ans,  et  qu'à  cette  époque  il  avait  largement 
l'âge  d'éligibilité.  «  M.  de  La  Mennais  a  successive- 
ment écrit  dans  tous  les  journaux  depuis  1814.  Après 
1830,  le  prêtre  ultramontain  ayant  ajouté  une  seconde 
qualité  à  la  première,  celle  de  démagogue,  non-seule- 
ment ne  se  borna  plus  à  écrire  dans  les  journaux  reli- 
gieux, mais  il  écrivit  encore  dans  les  journaux  profanes 
et  même  révolutionnaires.  11  fonda,  en  1830,  le  journal 
«  l'Avenir  »  (10  octobre  1830  —  3  novembre  1831) 
dont  les  doctrines  subversives  furent  attaquées  par  tous 
les  amis  de  nos  libertés  gallicanes. 
'  Seize  propositions  des  articles  de  ce  journal  ont  été 
censurées  par  les  autorités  ecclésiastiques  et  confirmées 
liar  le  Saint-Siège.  La  plupart  des  articles  oii  ces  pro- 
jiositions  sont  contenues  ont  été  rassemblés  dans  les 
«  Mélanges  catholiques  »  (Paris,  1831,  2  vol.  in-8).Il 
faut  pourtant  observer  que  certains  articles  de  «  l'Ave- 
nir »  que  l'autorité  ecclésiastique  a  cru  dignes  de  cen- 
sure, ou  ne  se  trouvent  pas  dans  ce  recueil,  ou  y  ont 
été  essentiellement  altérés,  quoique  son  titre  annonce 
des  extraits  de  «  l'Avenir  »,  et  que  les  éditeurs  décla- 
rent dans  la  préface,  que  c'est  «  là  ce  qu'ils  ont  fait, 
qu'ils  ne  le  cachent  à  personne  ;  qu'on  n'aura  pas  de 
peine  de  chercher  çà  et  là  leurs  pensées  pour  les  leur 
reprocher  ».  (Censure,  page  iv.) 

En  1833,  il  écrivit  dans  la  «  Revue  catholique  »; 
de  1833  à  1838  il  fournit  à  la  «  Revue  des  Deux 
Mondes  »  quelques  articles  de  politique,  et  surtout  les 
premiers  fragments  de  ses  «  Paroles  d'un  croyant  », 
détestable  et  dangereux  ouvrage  qui  lui  valut  de  la  part 
des  critiques  modérés  le  nom  de  Condorcet  ecclésiasti- 
que. Du  10  février  au  i  juin  1837,  il  fournit  des 
articles  au  journal  «  le  Monde  ».  Il  prit  aussi  part 
à  la  rédaction  d'un  recueil  fondé  par  l'un  des  hommes 
qui  a  Ile  plus  mis  la  France  en  péril  par  ses  dange- 
reuses utopies,  M.  Louis  Blanc,  la  «  Revue  du  progrès 
politique,  social  et  littéraire  »  (l^r  juin  1839).  Enfin, 
lorsqu'après  avoir  jeté  le  froc  aux  orties,  notre  abbé 
eut  pris  le  parti  de  se  faire  l'apôtre  de  la  démagogie  la 
mieux  prononcée,  il  fonda  ce  qu'il  a  intitulé,  satanique- 
ment,  «  Le  Peuple  constituant  »  (1848). 

M.  de  La  Mennais  n'est  pas  homme  à  laisser  une 
page  se  perdre  dans  un  recueil  soit  religieux  ou  poli- 
tique. Il  sait  qu'avec  des  pages,  on  fait  des  feuilles,  et 
avec  des  feuilles  des  volumes  qu'une  classe  de  lecteurs 
achète.  Or,  il  faut  qu'on  le  sache,  M.  de  La  Mennais 
est  son  propre  marchand  ;  les  libraires  ne  sont  que  ses 
commis,  sauf  pour  «  l'Imitation  de  Jésus-Christ»  dont 
il  a  aliéné  la  propriété  pour  six  ans;  aussi  est-on  sûr 
de  trouver  reproduit  dans  l'un  ou  l'autre  des  trois 
volumes  de  ses  «  Mélanges  » ,  dans  les  «  Mélanges  ca- 


tholiques »  et  dans  plusieurs  autres  petits  recueils  à 
l'usage  de  ce  bon  peupl(i  qu'il  aime  tant,  parce  qu'il 
achète  ses  anarchiques  rêveries,  tous  les  articles  qui 
ont  été  publiés  dans  les  journaux,  depuis  et  y  compris 
le  «  Conservateur  »  jusqu'au  «  Peuple  conslituaDt  », 
distance  énorme! 

Nos  lecteurs  ne  liront  pas  sans  intérêt  les  adieux 
qu'à  deux  époques  différentes  le  prêtre  journaliste  a 
adressés  à  ses  abonnés,  les  premiers,  comme  ultra- 
montain, renfermant  un  appel  aux  catholiques  à  la 
révolte,  et  les  derniers,  comme  démagogue  en  surplis, 
un  autre  appel  à  l'écume  de  la  société  française  contre 
le  Gouvernement  accepté  par  les  gens  honnêtes. 

Suspension  de  «  r.\venir  »,  15  novembre  1831. 
N»  28. 

«  Les  catholiques  ont  commenc';,  depuis  un  an,  un 
grand  combat,  qui  finira,  s'ils  persévèrent,  par  le  plus 
beau  triomphe  qui  ait  jamais  été  accordé  à  des  efforts 
humains.  Le  monde  leur  devra  la  liberté,  non  pas  cette 
liberté  menteuse  et  destructive  qu'on  suit  à  la  trace  du 
sang,  et  qui,  après  d'horribles  dévastations,  aboutit  à 
planter  un  sabre  sur  des  ruines;  mais  une  liberté  réelle, 
fondée  sur  le  respect  des  droits,  inséparable  de  l'ordre, 
pure  comme  le  ciel  où  elle  recevra  son  dernier  dévelop- 
pement, sainte  comme  Dieu,  qui  en  a  gravé  l'ineffa- 
çable désir  dans  le  cœur  de  l'Homme.  Alors,  et  alors 
seulement,  le  Christianisme,  dégagé  des  nuages  qui  le 
voilent,  apparaîtra  de  nouveau  à  l'horizon  de  la  Société 
comme  l'astre  qui  l'éclairé,  l'échauffé,  la  vivifie,  et  les 
peuples,  tournant  vers  lui  leurs  regards,  accompagneront 
sa  course  magnifique  de  leurs  chants  de  joie  et  des 
hymnes  sans  cesse  renaissants  de  leur  amour.  Car  il 
ne  faut  pas  s'y  méprendre,  si  la  foi  languit,  si  la  Re- 
ligion n'inspire  à  plusieurs  qu'un  superbe  dédain  ou 
une  pitié  amère,  c'est  que  là  où  les  gouvernements  la 
tiennent  sous  leur  dépendance,  elle  a  perdu  dans  la  ser- 
vitude son  caractère  natif  de  grandeur  et  tout  ensemble 
celte  fécondité  qui,  s'épanchantenbienfaits  inépuisables, 
suivait,  en  quelque  sorte,  dans  leurs  plus  secrètes 
voies,  nos  misères  pour  les  réparer  ;  c'est  qu'impuissante 
à  défendre  les  droits  que  Jésus-Christ  a  rendus  aux 
lils  d'Adam  dégénérés,  au  lieu  de  rétablir  sur  leur  front 
le  sceau  divin,  elle  semble  elle-même,  sous  les  fers 
qui  la  dégradent,  porter  l'empreinte  de  leur  faiblesse  et 
de  leur  caducité.  En  la  voyant  telle  qu'ils  l'ont  faite,  ou 
telle  qu'ils  ont  souffert  qu'on  la  fit,  les  hommes  ont 
rougi  de  cette  œuvre  de  l'Homme. 

K  Mais  que  les  catholiques  ne  l'oublient  point,  ce 
n'est  pas  en  un  jour  qu'ils  briseront  ces  vieilles  chaî- 
nes. Partout  la  puissance  humaine  les  serre  convulsi- 
vement dans  sa  main,  persuadée  qu'elle  ne  peut  vivre, 
si  la  pensée,  si  la  conscience  est  libre.  Mais  celle  main 
se  lassera:  déjà  ses  forces  s'épuisent;  et  c'est  pourquoi,  le 
pouvoir  pressentant  la  fin  de  son  insolente  domination  sur 
ce  qui  n'a  pas  été  soumis  à  son  empire,  tend,  si  l'on 
peut  dire,  tous  ses  muscles  pour  retenir  ce  qui  lui 
échappe,  et  perpétuer  sa  tyrannie  par  un  effort  déses- 
péré. De  là  ce  qui  se  passe  en  France.  Le  ministère 
travaille  à  réaliser  de  fait  la  Constitution  civile  du 
clergé,  en  s'y  substituant  à  la  place  du  peuple  dans  la 
nomination  des  évêques  et  des  curés.  Il  cherche  à  s'em- 
parer de  l'admistralion  temporelle  des  séminaires,  en 
attendant  qu'il  envahisse  l'administration  spirituelle, 
par  le  choix  qu'il  s'attribuera  des  directeurs  et  des  pro- 
fesseurs. Et  il  ne  s'arrèlera  pas  là  :  M.  de  Montalivet, 
dans  son  ivresse  de  despotisme,  ne  se  croit-il  pas  au- 
torisé à  désigner  les  livres  de  religion  dont  on  devra 
faire  usage  dans  les  écoles  primaires  du  monopole  !  Il 
s'est  mis  dans  la  tête  qu'en  France  tous  les  enfants  lui 


oo9 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


iGO 


appartenaient,  que  c'est  à  lui,  à  lui  seul  de  régler  leur 
foi,  de  former  leur  intelligence,  afin  de  les  rendre  à  la 
patrie  purs  de  toute  superstilion ,  et  l'on  sait  ce  que  ce 
mot  signifie  dans  sa  bouche.  Les  mûmes  précautions, 
n'en  doutez  pas,  seront  iirises  pour  tous  les  degrés  de 
l'enseignement.  On  remontera  jusqu'aux  évêqucs  ;  car  il 
faut  aller  jusqu'à  eux  pour  en  finir  avec  la  superstition. 
Déjà  dépouillés  du  droit  de  nommer  des  vicaires-géné- 
raux, des  chanoines,  des  curés  qui  aient  leur  confiance, 
on  essaiera  de  leur  dicter  leurs  mandements,  leurs  cir- 
culaires, leurs  lettres  pastorales.  Esclaves  jusque  dans 
l'intérieur  même  de  leurs  églises,  on  les  forcera,  lors- 
qu'on le  trouvera  bon,  à  les  déserter  pour  faire  place  à 
des  schismatiques;  et  puis,  après  les  avoir  souillées  par 
mesure  de  police,  on  leur  dira  froidement  :  Rentrez, 
nous  vous  le  permettons.  Le  ministre  prescrira  jusqu'aux 
détails  du  culte;  on  priera,  ou  l'on  ne  priera  pas  à 
telle  heure  ou  à  telle  autre  heure,  selon  qu'il  lui  plaira 
de  l'ordonner.  Que  sais-je,  enfin?  et  je  ne  dis  pas  ce 
qui  sera  ;  je  dis  ce  qui  est,  je  raconte  ce  que  la  France 
a  sous  les  yeux,  ce  qui  soulève  d'indignation  quiconque 
a  un  cœur  d'homme.  Non,  non,  les  catholiques  n'accep- 
teront pas  le  joug  infâme  qu'on  tente  de  leur  imposer  ; 
ils  broieront  cette  tyrannie,  et  dans  sa  poussière  ils 
planteront  la  liberté  qui  sera  leur  salut  et  le  salut  du 
monde.  Trop  longtemps  ils  se  sont  courbés  sous  la 
verge  de  leurs  oppresseurs,  trop  longtemps  ils  ont  dor- 
mi du  sommeil  de  l'esclave  :  que  leur  réveil  marque 
dans  l'Histoire  une  époque  aussi  glorieuse  que  le  règne 
de  leurs  tyrans  est  exécrable  et  flétrissant  pour  l'huma- 
nité. Lorsque  leur  voix  hardie,  puissante,  s'élèvera 
comme  la  tempête  qui  frappe  les  créneaux  d'une  antique 
prison,  elle  pénétrera  là  où  reposent  les  vieux  héros 
chrétiens  ;  et  dans  la  tombe  où  ils  descendirent  usés  de 
travaux  et  de  combats,  leurs  ossements  s'agiteront. 

i(  Et  nous  qui  disons  ceci,  nous  qui  appelons  nos 
frères,  de  toute  la  force  de  notre  amour  pour  la  plus 
sainte  des  causes,  à  la  défense  de  ce  qui  leur  est, 
comme  à  nous,  plus  cher  mille  fois  que  la  vie,  est-ce 
donc  que  nous  délaisserions  cette  cause  sacrée?  Que 
Dieu  nous  préserve  d'une  telle  honte!  Si  nous  nous  re- 
tirons un  moment,  ce  n'est  point  par  lassitude,  encore 
moins  par  découragement  ;  c'est  pour  aller,  comme  au- 
trefois les  soldats  d'Israël,  consulter  le  Seigneur  en 
Silo  (1).  On  a  mis  en  doute  notre  foi  et  nos  intentions 
mêmes,  car,  en  ce  temps-ci,  que  n'attaque-t-on  point? 
Nous  quittons  un  instant  le  champ  de  bataille,  pour 
remplir  un  autre  devoir  également  pressant.  Le  bâton 
du  voyageur  à  la  rnain,  nous  nous  acheminerons  vers 
la  chaire  éternelle  ;  et  là,  prosternés  aux  pieds  du  pon- 
tife que  Jésus-Christ  a  préposé  pour  guide  et  pour 
maître  à  ses  disciples,  nous  lui.  dirons  :  0  père,  dai- 
gnez abaisser  vos  regards  sur  quelques-uns  d'entre  les 
derniers  de  vos  enfants  qu'on  accuse  d'être  rebelles  à 
votre  infaillible  et  douce  autorité  :  les  voilà  devant 
vous  ;  lisez  dans  leur  âme,  il  ne  s'y  trouve  rien  qu'ils 
veuillent  cacher  ;  si  une  de  leurs  pensées,  une  seule, 
s'éloigne  des  vôtres,  ils  la  désavouent,  ils  l'abjurent. 
Vous  êtes  la  règle  de  leurs  doctrines;  jamais,  non,  ja- 
mais ils  n'en  connurent  d'autre.  0  père,  prononcez  sur 
eux  la  parole  qui  donne  la  vie,  parce  qu'elle  donne  la 
lumière,  et  que  votre  main  s'étende  pour  bénir  leur 
obéissance  et  leur  amour.  » 


(1)  En  ternies  moins  poétiques  et  plus  vrais,  M.  de 
La  Mennais  se  sauvait  pour  éviter  une  prise  de  corps, 
comme  spéculateur  malheureux.  Voyez  la  note  de  la 
col.  562. 


Quant  au  «Peuple  constituant»,  n»  134,  portant  la 
date  du  1 1  juillet  1848,  numéro,  comme  on  le  sait, 
qui  portait  un  cadre  noir  à  la  première  page,  vraisem- 
blablement en  signe  de  deuil  de  la  démagogie,  voici 
deux  articles  qu'on  lit  à  la  première  colonne  : 

Avis.  —  «Le  cautionnement  imposé  aux  journaux  ne 
nous  permettant  pas  de  continuer  le  nôtre,  nous  pré- 
venons nos  abonnés  qu'à  partir  de  ce  jour  ils  recevront 
le  journal  «  la  Réforme  »  à  la  place  du  «  l'euple  Cons- 
tituant», suspendu  forcément.  Que  nos  lecteurs  rei;oi- 
vent,  avec  nos  fraternels  adieux,  l'expression  de  notre 
reconnaissance.  Leurs  sympathies  nous  ont  soutenu,  en- 
couragé dans  la  tâche,  souvent  difficile  et  rude,  que 
nous  nous  étions  imposée.  Puissent-ils  nous  rendre  ce 
témoignage,  que  nous  n'avons  point  failli  à  nos  de- 
voirs !  Maintenant  nous  sommes  dans  les  jours  mauvais  : 
il  en  viendra  de  meilleurs.  Désespérer  de  la  France 
serait  un  sacrilège.  » 

Paris,  10  juillet.  —  Le  «Peuple  Constituant»  a 
commencé  avec  la  République,  il  finit  avec  la  Répu- 
blique. Car  ce  que  nous  voyons,  ce  n'est  pas,  certes,  la 
République,  ce  n'est  même  rien  qui  ait  un  nom  :  Paris 
est  en  état  de  siège,  livré  au  pouvoir  militaire,  livré  lui- 
même  à  une  faction  qui  en  a  fait  son  instrument  ;  les 
cachots  et  les  forts  de  Louis-Philippe  encombrés  de 
14,000  prisonniers,  à  la  suite  d'une  affreuse  boucherie 
organisée  par  des  conspirateurs  dynastiques  devenus,  le 
lendemain,  tout-puissan!s  ;  des  transportations  sans  ju- 
gement, des  proscriptions  telles  que  93  n'en  fournit 
pas  d'exemple  ;  des  lois  attentatoires  au  droit  de  réu- 
nion, détruit  de  fait  ;  l'esclavage  et  la  ruine  de  la  presse, 
par  l'application  monstrueuse  de  la  législstion  monar- 
chique remise  en  vigueur  ;  la  garde  nationale  désarmée 
en  partie;  le  peuple  décimé  et  refoulé  dans  sa  misère, 
plus  profonde  qu'elle  ne  le  fut  jamais  :  non,  encore  une 
fois,  non,  certes,  ce  n'est  pas  là  la  République,  mais, 
autour  de  sa  tombe  sanglante,  les  saturnales  de  la  réac- 
tion. » 

«  Les  hommes  qui  se  sont  faits  ses  ministres,  ses 
serviteurs  dévoués,  ne  larderont  pas  à  recueillir  la  ré- 
compense qu'elle  leur  destine  et  qu'ils  n'ont  que  trop 
méritée.  Chassés  avec  mépris,  courbés  sous  la  honte, 
maudits  dans  le  présent,  maudits  dans  l'avenir,  ils  s'en 
iront  rejoindre  les  traîtres  de  tous  les  siècles  dans  le 
charnier  oii  pourrissent  les  âmes  cadavéreuses,  les  con- 
sciences mortes.  » 

«  Mais  que  les  factieux  ne  se  flattent  pas  non  plus 
d'échapper  à  la  Justice  inexorable  qui  pèse  les  œuvres 
et  compte  les  temps.  Leur  triomphe  sera  court.  Le  passé 
qu'ils  veulent  rétablir  est  désormais  impossible.  A  la 
place  de  la  royauté,  qui,  à  peine  debout,  retomberait 
d'elle-même  sur  un  sol  qui  refuse  de  la  porter,  ils  ne 
parviendront  à  constituer  que  l'anarchie',  un  désordre 
profond,  dans  lequel  aucune  nation  ne  peut  vivre,  et  de 
peu  de  durée  dès  lors.  En  vain  ils  essaieraient  de  le 
prolonger  par  la  force.  Toute  force  est  faible  contre  le 
droit,  plus  faible  encore  contre  le  besoin  d'être.  Cette 
force,  d'ailleurs,  où  la  trouveraient-ils?  Dans  l'armée? 
L'armée  de  la  France  sera  toujours  du  côté  de  la 
France.  » 

«  Quant  à  nous,  soldats  de  la  presse,  dévoués  à  la 
défense  des  libertés  de  la  patrie,  on  nous  traite  comme 
le  peuple,  on  nous  désarme.  Depuis  quelque  temps, 
notre  feuille,  enlevée  des  mains  des  porteurs,  était  dé- 
chirée, brûlée  sur  la  voie  publique.  Un  de  nos  vendeurs 
a  même  été  emprisonné  à  Rouen,  et  le  journal  saisi 
sans  aucune  formalité.  L'intention  était  claire;  on  vou- 
lait à  tout  prix  nous  réduire  au  silence.  On  y  a  réussi 
par  le  cautionnement.  Il  faut  aujourd'hui  de  l'or,  beau- 


mi 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


o62 


coup  d'or,    pour  jouir  du   droit  de   parler  :  nous   ne 
sommes  pas  assez  rirlie.  Silence  au  pauvre  1  » 

La  Mknnais. 

Tant  de  fiel  entre-t-il  dans  l'âme  des  dévots! 

Ajoutons,  pour  en  finir  avec  la  carrière  de  journa- 
liste de  M.  F.  de  La  Mennais,  qu'après  avoir  semé  le 
désordre  et  l'anarchie  dans  le  «  Peuple  Constituant  » ,  il 
est  allé  mourir  ignominieusement  dans  le  plus  plat  li- 
helle  de  ces  temps,  dans  «la  Réforme»,  dans  un  nou- 
veau journal  intitulé  «  la  Révolution  démocratique  et 
sociale»  (novembre  1848)  et  dans  divers  Almanaclis 
démocratiques  et  socialistes  !1! 


IX.    OEUVRES. 

CLXVIL  Œuvres  coni|)lètes.  Paris. 
Cailhux,  1830-37,  12  vol.  in-8,  78  fr. 

Composition  de  cette  édition  :  T.  I  à  IV.  Essai  sur 
l'indifférence  en  matière  de  religion.  T.  V,  Défense  dç 
l'ouvrage  précédent.  T.  VI,  Réflexions  sur  l'état  de  l'E- 
glise et  Mélanges.  T.  VII,  De  la  Religion  cousidérée... 
T.  Vlll,  (Nouveaux)  Mélanges  religieux  et  philosophi- 
ques. T.  IX,  Des  Progrès  de  la  Révolution.  T.  X,  Jour- 
naux (Troisièmes Mélanges  de  l'auteur),  T.  XI,  Paroles 
d'un  croyant.  T.  XII,  Affaires  de  Rome. 

—  Les  mêmes.  Paris.  Pagnerre,  1844  et 
années  suivantes,  11  vol.  in-18  2;r.  jésus 
vél.,  38fr.  50. 

Comme  toutes  les  éditions  des  Œuvres  d'un  auteur 
publiées  de  son  vivant,  ces  deux  éditions  présentent 
deux  inconvénients  :  d'abord  de  n'être  pas  complètes, 
ensuite  d'être  classées  dans  un  mauvais  ordre. 

L'édition  en  H' volumes  in-18  est  néanmoins  plus 
complète  que  celle  de  1836-37,  12  volumes  in-8,  qui 
ne  renferme  aucun  des  ouvrages  et  écrits  publiés  depuis 
et  y  compris  le«<  Livre  du  peuple  » ,  c'est-à-dire  de 
1838  à  1844. 

On  peut  se  procurer  chaque  ouvrage  séparément  à 
3  fr.  50  c.  le  vol. 

Tous  les  ouvrages  de  M.  La  Mennais  seront  succes- 
sivement publiés  dans  le  format  de  cette  nouvelle  édi- 
tion, la  seule  vâ-itahlement  complète  et  qui  joint 
encore  à  l'avanla^r  d'un  i'\lréme  bon  marché,  le  mé- 
rite d'une  exrniih.ii  i\|iu^i,i|ihique  très-soignée,  d'un 
magnifique  pHpuM  vdin  siiperlin  et  d'un  format  dont 
l'élégance  et  la  commodité  ont  depuis  longtemps  assuré 
le  succès. 

L'édition  Pagnerre  renferme  quelques  morceaux  que 
nous  n'avons  pas  trouvés  imprimés  autre  part.  Ainsi 
l'on  en  trouve  un  intitulé  «  Liberté  d'enseignement  »  (à 
la  Un  du  t.  V)  :  ceux-ci  :  «  Processions,  —  Sépulture, 

—  Aumônes  »  (au  t.  Vil).  «  Les  Morts  »  (au  t.  X). 
Le  t.  XI  contient  les  «  Evangiles  » . 

—  Œuvres  choisies  politiques  et  philo- 
sophiques. Paris,  le  même.  1837--41,  10  v. 
in-32  sur  Jésus  vélin. 

Cette  petite  édition  contient  les  ouvrages  suivants, 
que  l'on  peut  se  procurer  séparément:  Livre  du  peuple, 

1  vol.,  1  fr.  25  c;  —  Paroles  d'un   croyant,  1  vol,, 

75  c;  —  Pûlilu|iir  à  rii>:r-r  ,l,i  prupl,'.  2  vol.,  2  fr. 
50  c,;  —  Quc>lMMis|in iiw<  r\   |ili,l,,M,|,|ii,|i„.s,  2  v.. 

2  fr.  50  c.;  -- in- l'K<rl,\,i ur  in.i.lriMe,   1  vol.,  7r.c., 

—  De  la  Religion,  1  vd.,  1  fr.  25  c.  —  Du  passé  et 
de  l'avenir  du  peuple,  1  vol.,  1  fr.  25  c.  —  Une  voix 
de  prison,  1  vol.,  75  c. 


X.    EDITIONS    DUES    AUX  .SOINS  DE   .M.  DE    LA 
.MENNAIS. 

(.M.    DE    LA    MENNAIS    LIBIIAIUE.) 

CLXVni.  BihliotlK'qiie  des  Dames  chré- 
tiennes (1).  Paris,  de  l'iiupr.  de  P.  Didot 
aine.  —  A  la  librairie  fjrec(iae-lati)ie-ath- 
mande,  puis  Lesaf/e,  rue  du  Paon,  n.  H, 
1820-24,  20  vol.  in-32,  ornés  de  gravures 
d'après  les  dessins  de  Bouillon,  100  fr. 

M.  de  La  Mennais  a  fourni  à  cette  collection  plu- 
sieurs des  traductions  d'opuscules  qui  en  font  partie  ; 
des  préfaces,  et  quelques  morceaux  originaux,  entre 
autres  :  «  Un  dialogue  sur  le  danger  du  monde  dans  le 
premier  âge»,  lequel  a  été  depuis  réimprimé  à  part. 
La  plus  grande  partie  de  tout  ce  qui  lui  appartient  en 
propre  a  été  reproduite  dans  l'un  ou  l'autre  volume  de 
ses  «  Mélanges  » . 

Voici,  du  reste,  comment  est  composée  cette  collec- 
tion : 

1.  L'Imitation  de  Jésus -Christ ,  traduction  nou- 
velle, par  E.  de  Genoude  ;  augmentée  d'une  Préface  et 
de  Réflexions  à  la  fin  de  chaque  chapitre,  par  M.  F.  de 
La  Mennais,  1820,  1  volume  avec  G  gravures. 

2.  Le  Combat  spirituel;  par  le  révérend  père  D. 
Laurent  Scupoli,  clerc  religieux  théatin  ;  suivi  d'un 
Traité  de  la  prière  de  l'âme,  par  le  même  auteur,  tra- 
duction nouvelle  par  *"  (de  Saint-Victor)  ;  augmenté  de 
Prières  tirées  des  paraphrases  de  Massillon  et  d'un 
morceau  inédit  du  P.  Bourdaloue.  1820,  1  vol.  avec 
6  grav. 


(1)  Un  écrivain  si  haineux,  a  dit  M.  .Madrolle,  ne 
saurait  être  auteur  ascétique.  Il  a  mis  son  nom,  mais 
pas  son  âme,  ni  même  sa  plume,  à  la  plus  grande 
partie  des  ouvrages  cités  par  nous  sous  les  numéros 
ï  à  VI ,  à  la  Bibliothèque  des  Dames  chrétiennes,  etc. 
Pour  nous,  nous  croyons  que  la  publication  de  ces  petits 
ouvrages  avait  moins  un  but  pieux,  que  la  création 
d'un  fonds  de  librairie.  On  se  rappelle  qu'à  l'exemple  de 
l'abbé  Ganilh,  éditeur  de  la  «Bibliothèque  catholique  », 
et  de  quelques  autres  abbés  qui  s'étaient  faits  mar- 
chands, M.  de  La  Mennais,  vers  1820,  se  fit  libraire, 
en  société  avec  M.  B.  de  Saint-Victor,  d'abord  sous  la 
raison  Le-sage,  ensuite  sous  celle  de  Belin-Maiidar  et 
Devaux.  «  L'abbé  de  La  Mennais  est  entré  en  pure 
perte  dans  toutes  sortes  de  spéculations,  indignes,  je  ne 
dirai  pas,  dit  M.  Madrolle,  du  sacerdoce  et  de  la  pure 
philosophie,  mais  de  la  noblesse  bretonne,  à  laquelle  il 
lu'élend  appartenir.  »  M.  de  La  Mennais  éprouva  peu 
après  un  malheur  plus  grand  et  une  peine  plus  sonsibK' 
par  la  rupture  de  ses  liaisons  avec  l'homme  de  lettres 
qui,  après  l'avoir  entraîné  dans  une  entreprise  litté- 
raire et  de  librairie,  abusa  de  sa  confiance,  et  compro- 
mit sa  signature  pour  une  somme  qui  représentait  la 
valeur  de  toute  la  fortune  de  son  généreux  associé.  La 
perte  fut  si  énorme,  que  M.  de  La  Mennais  dut  sous- 
crire à  M.  Belin-Mandar  des  billets  de  commerce  une 
seule  fois  pour  60,000  francs,  qui  ont  entraîné  sa  con- 
damnation, même  par  corps,  à  la  requête  de  M.  de  La 
Bouillerie,  et  par  contre-coup,  la  cessation  de  »  l'Ave- 
nir», et  la  fuite  à  Rome.  (Voy.  «l'Ami  de  la  Reli- 
gion» du  20  décembre  1831.) 


:m 


LA  MENNAIS 


LA  MENNATS 


S64 


Le  morceau  inédit  de  Bourdaloue  est  «  l'Instruction 
l>astorale  »  donnée  le  30  octobre  1088  à  niad.nme  de 
iMainlenon,  et  dont  une  première  édition  a  été  publiée 
séparément  en  1810. 

3.  Le  Guide  spirituel.  Voy.  le  n"  I. 
•i.  Nouvelle  Journée  du  chrétien,  ou  Moyens  de  se 
sanctifier  au  milieu  du  monde;  par  M.  l'abbé  Letour- 
neur,  prédicateur  ordinaire  du  roi  ;  avec  Préface,  par 
.M.  l'abbé  de  La  Mennais.  Traduction  nouvelle  des 
Psaumes,  par  M.  E.  de  Genoude.  Traduction  des  prières 
tirées  des  Pères  et  des  auteurs  ascétiques,  par  M.M.  Le- 
tourneur  et  de  La  Mennais.  Maximes  traduites  de  sainte 
Thérèse;  litanies  et  jours  tirés  des  Œuvres  de  Fé- 
nelon,  etc.  1820.  un  volume  avec  6  grav.  —  Volume 
réimprimé  dès  l'année  suivante. 

5.  Discours  de  saint  Bernard  à  sa  sœur  la  religieuse, 
sur  la  manière  de  vivTe  saintement,  traduction  nouvelle 
par  ***  (de  Saint-Victor)  ;  suivis  d'un  Dialogue  sur  les 
dangers  du  monde  dans  le  premier  âge,  par  M.  l'abbé 
F.  de  La  Mennais,  et  du  Discours  sur  la  vie  cachée  en 
Dieu,  de  Bossuet.  1820,  un  vol.  avec  6  grav. 
,  6  et  7.  Paroissien  complet,  contenant  l'office  des  di- 
manches et  fêtes,  en  latin  et  en  français,  selon  l'usage 
de  Paris  et  de  Rome  ;  par  M.  l'abbé  F.  de  La  Mennais  ; 
traduction  nouvelle  des  Psaumes  sur  la  Vulgate,  par 
E.  de  Genoude  ;  traduction  nouvelle  des  Hymnes  et  de 
toutes  les  parties  des  offices,  par  M.  l'abbé  Leiourneur. 
Partie  d'hiver  et  partie  d'été.  1820-21,  2  vol.,  avec 
12  grav. 

■  8  à  12.  Doctrine  et  morale  chrétiennes,  ou  Choix 
de  morceaux  tirés  des  Pères  et  auteurs  ecclésiastiques 
modernes,  avec  des  traductions  nouvelles  des  passages 
extraits  des  textes  grecs  et  latins.  Précédés  d'une  Pré- 
face par  M.  l'abb;'  F.  de  La  Mennais.  1821-24, 
5  vol . 

13  à  16.  Opuscules  des  Pères.  L'Enchiridion  de 
saint  Augustin,  et  le  Manuel,  traduction  nouvelle  par 
M.  A"',  les  Soliloques,  traduction  nouvelle  par  M.  V'*', 
précédée  d'un  Avertissement.  18S1,  1  vol.  —  De  l'O- 
raison dominicale,,  par  saint  Cyprien,  traduction  nou- 
velle, par  M.  G*"  ;  les  Méditations  de  saint  Anselme, 
traduction  nouvelle  par  M.  A""  ;  —  De  la  Componc- 
tion, par  saint  Jean  Chrysostôme,  traduction  nouvelle 
par  M.  A'"  ;  —  De  la  Nécessité  de  mourir,  par  saint 
Cj-prien,  traduction  nouvelle  par  M.  C"*  ;  —  Que  la 
mort  est  un  bien,  par  saint  Ambroise,  traduction  nou- 
velle par  M.  D.  B'".  1821,  1  vol.;— De  la  Provi- 
dence et  de  la  Virginité,  par  saint  Jean  Chrysostôme. 
traduction  nouvelle  par  M.  .V*. — De  la  Pénitence, 
discours  ascétiques,  et  discours  sur  la  vie  chrétienne, 
par  saint  Ephrem ,    traduction  nouvelle,   par  M.  V***  ; 

—  Lettre  de  saint  Basile,  sur  la  solitude,  et  Louanges 
de  la  solitude,  par  le  même,  traduction  nouvelle  par 
M*^  ;  —  Lettre  de  saint  Eucher  â  Valérien,  traduction 
nouvelle,  par  M.  O'M...  (O'Mahony).  1823,  1  vol.— 
Discours  de  saint  Césaire,  traduction  nouvelle,  par 
M.  y*";  — Lettre  de  saint  Jérôme  à  Héliodore,  tra- 
duction nouvelle  par  M.  A*"  ;  —  Institution  spirituelle, 
par  le  B.  Louis  de  Blois,  traduction  nouvelle  par  M.  V"*'; 

—  Traité  de  l'amour  de  Dieu,  par  saint  Bernard,  tra- 
duction nouvelle,  par  M.  V*";  — De  la  Patience, 
Eloge  du  martyre,  Exhortation  au  martyre.  Prière  pour 
le  martyre,  par  saint  Cyprien,  Iraduciions  nouvelles 
par  M.  C"'\  1823,  1  vol.  En  tout  4  vol.,  avec 
i  grav. 

n  et  18.  Les  Confessions  de  saint  Augustin.  Tra- 
dm.tion  nouvelle,  par  le  traducteur  du  «  Chemin  de  la 
perfection,  et  des  Discours  de  saint  Bernard  à  sa  sœur  I 
a    religieuse  »  (M.  de  Saint-Victor),  avec  Préface,  par  ; 


Q  I  M.  l'abbé  F.  de  La  Mennais,  et  une  Notice  historique 
'sur  les  Manichéens.  1821,  2  vol.  avec  2  grav. 
,      19  et  20.  Lettres  choisies  des  Pères.  1824,  2  vol. 
;  avec  2  grav. 

j  CLXIX.  Lettres  sur  les  quatre  articles 
I  dits  du  clerijé  de  France,  par  le  cardinal 
Litta.  Nouvelle  édition  avec  des  notes  (de 
l'abbé  F.  de  La  Mennais).  Paris,  au  bureau 
du  Mémorial  catholique,  182(j,  in-l:2,  2oU 
^    pages. 

Ces  lettres,  au  nombre  de  vingt-neuf,  sont  contre  la 
célèbre  déclaration  du  clergé  de  France  de  1082. 

A  leur  tête,  l'éditeur  a  mis  une  Préface,  une  No- 
tice sur  le  cardinal  Litta,  et  un  Avertissement,  le  tout 
formant  sept  pages. 

L'ultramonlanisme  nous  avait  déjà  fait  cadeau  de 
trois  éditions  de  ces  Lettres  avant  que  celle-ci  parût.  Il 
en  a  été  donné  une  autre  en  1828.  (Voy.  la  «  France 
littéraire  »,  article  Litta.) 

CLXX.  Lettres  d'Atticus,  ou  Considé- 
ç   rations   sur  la  religion  catholique  et  le 
^  protestantisme,  par  un  Anglais  protestant 
(lord  Fitz- William).  (Nouv.  édit.,  publiée 
I  par  M.  F.  de  La  Mennais,  avec  un  avertis- 
sement et  quelques    notes  de  l'éditeur). 
Paris,  au  bureau  du  Mémorial  catholique  et 
chez  Husand,  18:2(5,  in-h2,  194  pag. 

Ces  Lettres  sont  au  nombre  de  cinq.  L'auteur  les 
dédia  à  Louis  XMII.  La  première  édition  est  de  Lon- 
dres, 1802,  in-12.  L'abbé  Vinson  eu  donna  une  se- 
conde édition  dans  la  même  ville,  en  1814,  in-12. 
Celle-ci  est  augmentée  des  «  Pensées  d'Atticus  »,  du 
même  auteur,  Pensées  que  M.  de  La  Mennais  n'a  pas 
reproduites  dans  la  sienne. 

L'Avertissement  de  la  réimpression  de  1826  est 
presque  entièrement  tiré  d'un  autre  écrit  de  lord  Fitz- 
William,  publié,  en  1801,  sous  le  titre  :  le  «  Concor- 
dat expliqué  » . 

CLXXI.  Mémoire  pour  servir  à  l'iiistoire 
des  Cacouacs  (par  Jacques-Nic.  IMoreau, 
nouv.  édit.),  suivi  d'un  petit  Supplément 
à  l'histoire  des  Cacouacs  jusqu'à  nos  jours 
(par  M.  l'abbé  F.  de  La  Mennais).  Paris, 
Bricon.  18:28,  in-12,  2U0  pag. 

CLXXll.  De  la  Servitude  volontaire,  ou 
le  Contr'un.  Par  Estienne  de  La  Boëtie 
(1548),  avec  les  notes  de  M.  Costa  et  une 
préface  de  M.  de  La  Mennais  (1835).  Paris, 
Daubrée  et  Cailleux,  1835,  in-8,  3  fr.  50  c. 

Il  y  a  des  exemplaires  sur  la  couverture  desquels  on 
lit  :  Deuxième  édition,  d'autres  Troisième  édition. 

CLXXIII.  Cri  de  l'âme.  Par  André  Im- 
berdis.  (Poésies.)  Avec  une  Introduction 
par  l'abbé  de  La  Mennais.  Paris,  Renduel, 
183G,  in-8,  5  fr.  50  c. 

CLXXl'V.  Les  Confessions  de  saint  Au- 
gustin. Traduction  nouvelle  par  M.  de 
Saint-Victor,  avec  une  préface  par  M.  l'abbé 
de  La  Mennais,  et  une  Notice  historique 
sur  les  .Manichéens.  Paris,  Charpentier. 
1841-1844,  in-12.  3  fr.  50  c. 


365 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


nm 


Imprimées  d'abord  dans  la  «  Bibliothèque  des  Dames 
chriHiennes  ».  aux  t.  XVII  et  XVIII. 

CLXXV.  Collection  des  meilleurs  apolo- 
gistes de  la  religion  chrétienne.  "li  vol. 
ïn-8. 

CoUeclion  que  nous  ne  connaissons  pas,  mais  qui  est 
citi'e  par  l'abbé  Manet  dans  sa  notice  sur  MM.  Robert 
(le  La  Mennais. 

XI.     OUVRAGES    FAUSSEMENT    PUBLIÉS    SOUS, 
LE   NOM   DE   M.    DE   LA  MEWAIS. 

CLXXVL  Dernier  mot  de  M.  de  La  Men- 
nais. (Par  M.  Alphonse  Violet.)  Paris,  Du- 
vernois,  183i,  in-8,  16  pag.,  73  c. 

CLXXVU.  Journéedu  chrétien,  oiiMoyen 
de  se  sanctifier  au  milieu  du  monde.  (Par 
l'abbé  Letourneur,  publié  avec  une  Préiace 
de  M.  de  La  Mennais.)  Paris,  Picard,  18  iO, 
in-32. 


Voy.  la  note  du  n"  V. 


II 


RÉFUTATEURS  ET  APOLOGISTES. 

I.    EX   GÉNÉRAL. 

1 .  Système  de  M.  de  La  Mennais  sur  les  traductions 
de  la  Bible  et  sur  la  lecture  de  l'Ecriture-Sainte  (par 
M.  Tabaraud.  ex-oratorien).  1820. 

Impr.  avec  r<îcrit  de  l'auteur  intitulé  ;  MM.  de 
Bausset  et  La  Mennais,  etc.  Paris,  Baudouin,  in-8 
de  24  pages. 

2.  De  la  nécessité  et  des  avantages  de  la  philoso- 
phie individuelle.  Lettres  adressées  à  M.  de  La  Mennais  ; 
par  Jos.  Bellugou,  prêtre.  Montpellier,  A.  Virenque, 
1821,  in-8,  5  fr. 

Il  a  paru  sept  lettres. 

Ce  volume  a  été  publié  en  sept  livraisons. 

3.  Lettre  à  M.  de  La  Mennais,  contre  sa  méthode 
philosophique  ;  par  l'abbé  Bataille.  Paris,  N.  Fichard, 
1821,  in-8  de  32  pages. 

4.  M.  La  Mennais  et  M.  de  Maistre;  par  Alph.  Rabbe. 
—  Imprimé  dans  l'Album,  tome  VII  (1823),  pag.  61 
et  suiv. 

5.  Considérations  philosophiques,  théologiques,  mo- 
rales et  politiques,  ou  Examen  critique  des  opinions 
de  l'abbé  de  La  Mennais  ;  par  M.  l'abbé  Paganel.  Paris, 
Pilletaîné,  1824,  in-8  de  304  pages,  5  fr.  —  Sec. 
édition,  revue,  corrigée  et  considérablement  augmentée. 
Paris,  Gauthier  frères,  1825,  2  vol.  in-8. 

Voy.  la  Rev.  encycl.,  tome  XXIX,  pag.  412. 

6.  Qu'est-ce  que  l'abbé  de  La  Mennais  ?  Paris,  de 
l'impr.  de  Feugueray,  1*20,  in-8  de  40  pag. 

Voy.  la  Rev.  encycl.,  tome  XXXII,  pag.  473. 

7.  Défense  de  l'ordre  social  attaqué  dans  ses  fonde- 
ments, au  nom  du  libéralisme  du  dix-neuvième  siècle, 
par  M.  de  Montlosier,  oii  l'on  défère  au  roi,  aux  cham- 
bres et  aux  cours  les  Œuvres  de  cet  écrivain,  comme 
le  résumé  des  erreurs  avec  lesquelles  la  Philosophie  a 
fait  la  Révolution;  par  M.  Ant.  Madrolle.  Pai-is,  Pon- 
thieu,  Leclêre  et  Cie,  1826  et  1827,  in-8,  0  fr. 

C'est  une  double  attaque,  qui  pnrul  alors  hardie,  des 
deux  systèmes  en  apparence  opposés,  et  que  l'auteur 
jugea  dès  lors  identiques,  de  M.  de  Montlosier  et  de 


l'abbé  de  La  Mennais.  L'auteur  a  fait  dans  cet  ouvrage 
un  portrait  qui  s'est  trouvé  prophétique  de  ce  dernier 
écrivain. 

Il  a  été  publié,  à  part,  sous  le  voile  de  l'anonyme, 
deux  chapitres  de  cet  ouvrage  ;  le  premier  sous  ce 
litre  : 

«  Démonstration  de  la  souverainettî  pontificale,  comme 
unique  principe  de  vérité  et  de  salut,  à  l'ocwsion  de 
son  jubilé,  etc.  »  Paris,  Ponthieu,  1826,  in-8  de 
44  p.  —  Cet  écrit,  qui  a,  dit-on,  ébranlé  i>lusiKurs 
protestants,  parait  être  dirigé  contre  le  système  d'ati- 
torité  universelle ,  de  M.  l'abbé  de  La  Mennais,  bien 
que  cet  ecclésiastique  ne  soit  pas  nommé. 

Le  second,  sous  celui  ; 

«  Des  Congrégations,  considérées  comme  le  pre- 
mier moyen  d'Ordre  ou  de  désordre  dans  l'état,  selon 
qu'elles  se  forment  au  nom  de  Dieu  ou  au  nom  de  la 
liberté  )i.  Paris,  le  mâme,  1826,  in-8. 

Ce  dernier  tirage  a  été  fait  pour  être  distribué  aux 
chambres,  à  l'époque  de  la  Dénonciation  de  M.  de  Mont- 
losier, et  cet  opuscule  a  été  cité  dans  le  discours  de 
l'évêque  d'Hermopolis,  sur  ce  sujet,  à  la  chambre  des 
députés,  en  1820. 

Le  portrait  de  M.  de  La  Mennais,  dont  il  est  ques- 
tion dans  la  première  de  ces  notes,  a  été  reproduit  par 
l'auteur  à  la  fin  de  son  «  Histoire  secrète  du  parti  et  de 
l'apostasie  de  M.  de  La  Mennais  ».  La  page  de  ce  livre 
est  assez  curieuse  pour  que  nous  l'ayons  reproduite 
dans  le  préliminaire  de  celte  notice. 

8.  Réflexions  diverses  sur  les  écrits  de  M.  F.  de 
La  Mennais,  et  sur  le  «  Mémorial  catholique  »;  par 
M.  l'abhé  Clausel  de  Coussergues,  1826. 

Voy.  la  section  Journaux. 

0.  Encore  un  mot  sur  le  «  Mémorial  »  et  les  doc- 
trines subversives  de  la  saine  philosophie  et  de  la  foi  ; 
par  l'abbé  Clausel  de  Coussergues,  vicaire-général  de 
Beauvais.  Paris,  Adr.  Leclère,  1827,  in-8  de  60 
pages,  1  fr. 

10.  Le  «  Mémorial  catholique,  la  Société  catholi- 
que et  l'Encyclopédie  catholique  ne  font  qu'un  » ,  ou  Jus- 
tification d'un  écrit  intitulé  «  Encore  un  mot  sur  le 
Mémorial,  etc.  »;  par  le  même.  Paris,  Adr.  Leclère, 
1827,   in-8  de  56  pages. 

11.  La  ((  Doctrine  »  de  M.  l'abbé  de  La  Mennais, 
déférée,  comme  destructive  du  Christianisme,  au  corps 
épiscopal  de  l'Eglise  de  France  et  à  la  Cour  de  Rome  ; 
par  M.  l'abbé  Paganel.  Paris,  Mahler  et  Cie,  1828, 
in-8  de  240  pages,  5  fr. 

Voy.  la  Revue  encycl.,  tome  XXXIV,  pag.  197. 

12.  Lettres  sur  la  Religion  et  la  Politique,  adressées 
à  M.  l'abbé  de  La  Mennais,  M.  le  vicomte  de  Chateau- 
briand et  M.  le  comte  de  Montlosier;  par  H. -Th. 
Tzschirner  ;  publiées  après  la  mort  de  l'auteur.  Stras- 
hourg,  Treultel  et  Wurtz-,  et  Paris,  Mesnicr,  1829, 
in-8  de  204  pag. 

René-Théophile  Tzschirner  est  mort  le  17  février 
1828. 

13.  Sur  l'élude  des  autorités  et  l'autorité  unique  de 
M.  l'abbé  J.-F.  de  La  Mennais.  Où  l'on  verra.  !<>  de 
quelle  importance  est  l'élude  des  autorités,  et  dans  quel 
abime  de  calamités  nous  nous  sommes  jetés  en  la  né- 
gligeant ;  2"  que  les  deux  puissances  sont  absolumeat 
indépendantes  l'une  de  l'autre,  et  relèvent  immédiate- 
ment de  Dieu  seul,  chacune  dans  son  district  ;  3»  que 
l'autorité  unique  de  .M.  l'abbé  de  la  Mennais  renverse 
d'un  seul  coup  la  création  cl  la  révélation,  la  nature  et 
la  grâce,  l'Eglise  et  l'Etal,  les  trônes  et  les  autels  ; 
4"  que  c'est  Dieu  qui,  lui-même,  a  arrangé  les  deux 
autorités    telles  qu'elles  sont.  (Par  M.  l'abbé  Tborel, 


mi 


LA  MEXNAIS 


LA  MEiNNAlS 


.j68 


auteur  de  «  l'Origine  des  sociétés  et  absurdité  de  la 
souveraineté  du  peuple  »,  etc.)-  Avec  cette  épigraphe  : 
Quœ  sunt,  à  Deo  ordinalœ  sunt.  Paris,  Pihan-Dela- 
forest ,  Hivert ,  Leclère,  l'Auteur,  1829,  in-8  de 
iv  pages  non  chiffrées  et  32  pages,  2  fr. 

Le  faux-litre  de  cet  ouvrage  porte  .: 

«  Dialogues  entre  deux  missionnaires  de  la  Chine, 
sur  l'étude  des  autorités,  et  les  systèmes  inouïs  de 
M.  l'abbé  J.-F.  de  La  Mennais  ». 

Ce  sont  effectivement  des  dialogues  entre  deux  mis- 
sionnaires de  la  Chine,  l'un  jeune  et  l'autre  vieux  : 
ils  sont  au  nombre  de  cinq  et  roulent  sur  les  sujets 
suivants  :  i»  sur  les  deux  autorités  ;  2"  sur  nos  deux 
pères  ;  3"  sur  la  transmission  ;  i"  sur  l'usurpateur  ; 
5"  sur  la  théocratie. 

14.  Manifeste  des  catholiques  français  sur  le  de- 
voir de  soumission  aux  puissances,  ou.  Traité  des  de- 
voirs catholiques  dans  les  révolutions.  (Par  A. -M.  Ma- 
drolle).  Paris,  Dentu,  Bricon,  1831,  in-8,  4  fr. 

Réimprimé  dans  la  même  année  sous  le  second  titre, 
et  avec  le  nom  de  l'auteur. 

15.  Observations  à  M.  de  La  Mennais  et  son  école, 
et,  à  cette  occasion,  quelques  mots  sur  la  noble  nation 
polonaise;  par  le  baron  Eugène  d'Andrée.  Paris,  de 
l'imp.  d'Aug.  Mie,  1831,  in-8  de  16  pages. 

16.  Coup  d'ceil  sur  la  controverse  chrétienne  depuis 
les  premiers  siècles  jusqu'à  nos  jours;  par  l'abbé  Pli. 
Gerbet.  Paris,  aux  bureaux  de  l'Agence  générale 
pour  la  défense  de  la  liberté  religieuse.  1834, 
iu-8,  4  fr.  50  c. 

17.  Les  «  Crimes  des  faux  catholiques  »,  <:onsidérés 
comme  principale  cau.se  des  troubles  de  la  France  et  de 
leur  prolongation;  par  A. -M.  MadroUe.  Paris,  1832, 
in-8.  —  Seconde  édition,  augmentée.  Jbid.,  1832, 
in-8  de  150  pages. 

18.  De  la  «  Nécessité  d'une  réforme  fondamentale 
dans  la  Littérature,  dans  la  Philosophie,  dans  l'En- 
seignement et  dans  la  Législation,  ou  Traité  complet 
de  littérature  historique;  par  Ant.-M.  MadroUe.  3  vol. 
in-8. 

Ouvrage  non  encore  publié. 

La  moitié  de  l'un  de  ces  trois  volumes  est  consacré  à 
la  réfutation  de  MM.  de  Chateaubriand  et  de  La 
Mennais. 

19.  Conférences  de  philosophie  catholique.  Introduc- 
tion à  la  i)hilosophie  de  l'Histoire  ;  par  M.  l'abbé  Ph. 
Gerbet.  Paris,  aux'  bureaux  de  l'Agence  générale 
pour  la  défense  de  la  liberté  religieuse,  1832,  in-8, 
9  fr. 

20.  Les  i<  Erreurs  de  M  .  de  La  Mennais»;  par 
M.  l'abbé  Wrindts,  prêtre  belge.  Bruxelles,  Rampel- 
berg,  1832,  in-8. 

21.  De  «  l'Eglise  et  de  la  Philosophie  catholique:  » 
M.  de  La  Mennais.  (N"  VllI  des  Lettres  philosophiques 
adresséesà  un  Berlinois);  par  M.  Lerminier.  1832.  — 
Imprimé  dans  la  «  F.evue  des  Deux  Mondes  »,  15  sep- 
tembre 1832  (première  série,  tome  Vil). 

22.  Triomphe  du  saint  Siège  et  de  l'Eglise,  ou  les 
Novateurs  modernes  combattus  avec  leurs  propres  ar- 
mes ;  par  Maur  Capellari,  actuellement  Grégoire  XVI, 
souverain  pontife;  traduit  de  l'italien,  par  l'abbé 
Jammes.  Lyon,  Rusand,  1833,  2  vol.  in-8. 

23.  Eléments  de  philosophie  catholique  ;  par  M.  l'abbé 
Combalot.  Paris,  1833,  in-8. 

M.  Combalot  était  alors  l'un  des  disciples  de  M.  de 
La  Mennais,  qu'il  a  depuis  abandonné. 

24.  Considérations  sur  le  système  philosophique  de 
M.  de  La  Mennais;  par  M.  l'abbé  Henri  Lacordaire 
chapelain  du  premier  monastère  de    la  Visitation   de' 


Paris.  Paris,  Derivaux,  1854,  in-8  de  208   pages. 

Cet  ouvrage  se  compose  de  treize  chapitres.  Leur 
éiionciation  le  fera  mieux  connaître  que  le  simple 
titre. 

Chapitre  préliminaire,  intitulé  :  De  l'état  actuel  de 
l'Eglise  en  France.  Ce  morceau  avait  déjà  paru  dans 
i<  l'Univers  religieux  »  du  2  mai  1834.  L'auteur  l'a 
reproduit  en  tète  de  ce  volume,  parce  qu'il  contient  les 
motifs  qui  l'ont  engagé  à  publier  sa  pensée  sur  le  sys- 
tème philosophique  de  M.  de  La  Mennais.  —  Chap.I^f 
Exposition  du  système  philosophique  de  M.  de  La 
Wennais.  —  Ch.  IL  De  l'autorité  du  genre  humain 
telle  qu'elle  était  reconnue  dans  l'Eglise  avant  M.  de 
La  Mennais.  —  Ch.  UI.  Que  la  nécessité  d'une  autorité 
enseignante  et  inliiillible  a  toujours  a  été  la  base  de 
la  défense  du  Christianisme,  mais  qu'on  plaçait  cette 
autorité  dans  l'Eglise  et  non  dans  le  genre  humain.  — 
Ch.  IV.  De  l'usage  delà  Philosophie  dans  l'Eglise  avant 
M.  de  La  Mennais.  —  Ch.  V.  Plaion.  —  Ch.  VI. 
Aristote.  —  Ch.  VIL  Descartes.  —  Ch.  VllI.  Doctrine 
de  saint  Thomas  sur  l'usage  de  la  Philosophie  dans 
l'Eglise.  —  Ch.  IX.  Résumé  de  ce  qui  précède,  et  dé- 
finition de  la  Cerlituiie.  —  Ch.  X.  Que  le  système  phi- 
losophique de  M.  de  La  Mennais  est  inutile  à  la  dé- 
fense du  Christianisme.  —  Ch.  XI.  Que  le  système 
philosophique  de  M.  de  La  Mennais  renferme  le  plus 
vaste  Protestantisme  qui  ait  encore  paru.  —  Ch.  XII. 
Conclusion. 

Cet  ouvrage  est  devenu  rare  en  France  ;  mais  ifa  été 
contrefait  en  Belgique,  suivi  de  la  Lettre  sur  le  Saint- 
Siège,  du  même  auteur,  et  de  son  Mémoire  sur  le  ré- 
tablissement en  France  de  l'ordre  des  Frères-Prècheurs. 
Louvain,  Foniegn,  1848,  in-8  de  232  pages. 

25.  Du  Rationalisme  et  de  la  Tradition,  ou  Coup- 
d'œil  sur  l'état  actuel  de  l'opinion  philosophique  et  de 
l'opinion  religieuse  en  France;  par  J.-B.-C.  Riam- 
bourg.  Paris,  Bricon,  1834,  in-8  de  252  pages. 

J.-B.-C.  Riambourg,  mort  le  16  avril  184ti,  avait 
publié  une  série  d'articles  contre  la  philosophie  de 
M.  de  La  Mennais,  qui  ont  été  recueillis  et  imprimés 
dans  les  Œuvres  philosophiques  de  l'auteur,  publiées 
par  MM.  Th.  Foisset  et  l'abbé  S.  Foisset.  (Paris,  De- 
bécourt,  1838,  3  vol.  in-8). 

26.  Les  Adversaires  de  M.  La  Mennais;  parM.  Lermi- 
nier. 1834.  —  Imprimé  dans  la  «  Revue  des  Deux 
Mondes  »,  troisième  série,  tome  III,  1834. 

27.  Examen  de  la  doctrine  de  M.  de  La  Mennais, 
considérée  sous  le  triple  rapport  de  la  Philosophie,  de 
la  Théologie  et  de  la  Philosophie,  avec  une  Dissertation 
sur  Descartes,  considéré  comme  géomètre,  comme  phy- 
sicien et  comme  philosophe;  par  P.-D.  Boyer,  direc- 
teur du  séminaire  de  Saint-Sulpice.  Pai'is,  Adr.  Le- 
clère, 1834,  in-8  de  368  pages,  4  fr.  50  c. 

28.  Démonstration  du  Catholicisme,  fondée  sur  les 
lois  constitutives  de  l'intelligence  et  sur  les  propres 
caractères  de  la  vérité  ;  par  M.  l'abbé  L.-H.  Caron, 
chanoine  honoraire  d'Amiens.  Ports,  Bricon,  Gaiime 
frères,  Meyer  et  Cie,  Delossy,  mai  1834,  2  gros 
vol.  in-8. 

Cet  ouvrage,  d'un  ancien  adepte  de  M.  de  La  Men- 
nais, est  divisé  en  deux  livres,  dont  le  premier  donne 
la  Théorie  du  Critérium  de  la  vérité,  et  le  second 
le  Critérium  de  la  vérité  établie  par  l'expérience  et 
les  faits. 

De  nombreux  passages  de  cet  ouvrage  sont  consacrés 
à  la  réfutation  acerbe  des  systèmes  de  philosophie  de 
MM.  Bautain  et  P.-D.  Boyer. 

Livre  plein  d'érudition.  C'est  néanmoins  une  longue 
thèse  en  faveur  du  critérium  de  la  vérité  de  M.  de  La 


569 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


o70 


Mennais,  système  reconnu  faux  par  tout  le  monde  et 
censuré  par  les  autorités  ecclésiastiques.  L'auteur  s'ap- 
puie des  opinions  de  tout  le  parti  ultramonlain,  et 
donne  dans  son  ouvrage  de  longs  passages  de  ses  pro- 
pagateurs :  de  MM.  de  La  Mennais,  Bonald,  de  Maistre, 
Nicolas,  Rohrbacher,  et  même  de  MM.  les  abbés  Com- 
balot  et  Gerbet,  parce  qu'alors  ces  deux  derniers  n'é- 
taient pas  encore  séparés  du  parti  La  Mennais  ;  mais 
les  antagonistes  des  opinions  des  chefs  du  parti,  l'abbé 
Boyer,  l'abbé  Bautain  et  l'évéque  Frayssinous,  y  sont  fort 
maltraités. 

Dans  la  préface  du  t.  II  de  son  ouvrage,  l'auteur 
rappelle  que  trois  systèmes  de  philosophie  catholique, 
celui  de  Descartes,  de  MM.  Bautain  et  de  M.  de  La 
Mennais,  ont  été  improuvés  par  le  chef  de  l'Eglise.  Il  a 
soutenu  celui  du  dernier  dans  son  premier  volume.  Mais, 
depuis  sont  venues  les  censures  de  ce  dernier  par 
l'autorité  ecclésiastique,  et  alors  l'auteur  a  cherché  à 
faire  prévaloir  le  sien  sur  les  trois  précédents  ;  mal- 
heureusement son  système  aussi  a  été  attaqué,  ainsi  que 
le  prouveiitles  articles  suivants  qu'il  ajugé  à  propos  de 
publier  pour  le  défendre  :  Parmi  les  pièces  justifica- 
tives qui  terminent  le  second  volume,  on  trouve  les 
([ualre  défenses  suivantes  de  cet  ouvrage  : 

1°  Lettre  de  M.  l'abbé  L.-H.  Caron  à  M.  le  rédac- 
teur de  «  l'Ami  de  la  Religion  «. 

2»  Réponse  de  M.  l'abbé  H.-L.  Caron  à  l'article  de 
«  la  Dominicale  »,  intitulé  :  De  la  Lettre  de  M.  Caron 
à  «  l'Ami  de  la  Religion  ».  Abbeville,  ce  2.5  août 
1834. 

3°  Réponses  de  M.  l'abbé  L.-H.  Caron,  à  l'article 
de  la  «  Dominicale  »  intitulé  :  M.  Caron  et  M.  Bautain. 
Abbeville,  H   et  15  août  183i. 

Depuis,  le  «  Journal  des  Villes  et  des  Campagnes,» 
dans  ses  n^^du  19  juillet  et ...  aoiit  183G,  ayant  repré- 
senté l'auteur  de  cet  ouvrage  comme  le  fauteur  de 
M.  de  La  Mennais  et  de  sa  révolte  contre  l'Eglise, 
M.  l'alibij  Caron  répondit  à  ces  deux  articles  critiques 
I)ar  trois  lettres  que  nous  avons  aussi  sous  les  yeux  : 
les  deux  premières  à  M.M.  les  rédacteurs  en  chef  du 
«  Journal  des  Villes  et  des  Campagnes,  «du  30  juil- 
let, et  de  «  la  Paix,  »  du  1""  août  (Abbeville,  de 
l'inipr.  de  A.  Boulanger),  in-4  de  3  pages;  la  troi- 
sième, à  M.  le  rédacteur  du  «  Journal  des  Villes  et 
Campagnes,  »  du  18  août  183G  (Abbeville,  de  l'impr. 
du  même),  in-8  de  11  pages. 

La  deuxième  de  ces  lettres  termine  ainsi  : 

«  Non,  Monsieur,  quoi  qu'en  dise  M.  A.  P.,  ap- 
puyer l'Eglise  sur  la  raison  universelle,  ce  n'est  pas 
appeler  de  l'Eglise  à  l'humanité,  mais  appeler  de  la 
raison  individuelle  à  la  raison  du  genre  humain.  Si 
telle  eût  été  la  doctrine  de  M.  de  La  Mennais,  jamais 
l'Eglise  ne  l'aurait  improuvé. Mais  l'illustre  écrivain  eut 
le  double  tort  d'anéantir  la  raison  privée  et  d'opposer 
l'humanité  à  l'Eglise  :  voilà  pourquoi  son  système  a  été 
justement  réprouvé  ». 

29.  Jugement  sur  M.  de  La  Mennais  considéré 
comme  écrivain;  par  P.-D.  Boyer,  directeur  du  sémi- 
naire Saint-Sulpice.  1835. 

Imprimé  dans  le  livre  de  l'auteur,  intitulé  «  Défense 
de  l'ordre  social  contre  le  carbonarisme  moderne...  » 
(Paris,  Adr.  Leclère,  2  vol.  in-8.) 

30.  Histoire  de  la  nouvelle  hérésie  du  dix-neuvième 
siècle,  ou  Réfutation  complète  des  ouvrages  de  M.  de 
La  Mennais;  p.u  M.  N.-S.  Guillon.  Paris,  Paul  Mé- 
quiijnon,  Louis  Mnrfiîi,  1835,  3  vol.  in-8,  15  fr. 

Reproduite  dans  la  même  année  à  l'aide  de  nou- 
veaux frontispices  portant  :  Seconde  édition. 


Le  même  auteur  a  encore  publié  dans  la  même 
année  : 

«  Histoire  générale  de  la  Philosophie  ancienne  et 
moderne  jusqu'à  nos  jours,  ou  Supplément  à  la  «  Biblio- 
thèque choisie  des  pères  grecs  et  latins».  Paris,  De- 
pélafol,   Paul  Méquignou,  1835,  2  vol.  in-8,  15  fr. 

31.  Censure  de.cinquante-six  propositions  extraites  de 
divers  écrits  de  M.  de  La  Mennais  et  de  ses  disciples, 
par  plusieurs  évêques  de  France,  et  Lettres  des  mêmes 
évêques  au  souverain  pontife  Grégoire  XVI  ;  le  tout  pré- 
cédé d'une  Préface  oii  l'on  donne  une  notice  historique 
de  cette  censure,  et  suivi  de  Pièces  justificatives.  (Pub. 
par  M.  Paul-Thérèse-David  d'Astros,  archevêque  de 
Toulouse  et  de  Narbonne.)  Toulouse,  J.-SI.  Doula- 
doiire,  1835,  in-8  de  xxxix  et  215  pag. 

Ce  volume  renferme  : 

1»  La  Préface,  39  pag. 

2"  Lettre  de  plusieurs  évêques  de  France  au  souve- 
rain pontife  Grégoire  XVI,  lettre  du  23  avril  1832,  si- 
gnée de  treize  évêques. 

3"  Censure  de  quelques  propositions  tirées  des  t.  III 
et  IV  d'un  livre  intitulé  :  «  Essai  sur  l'indifférence  en 
matière  de  Religion  »;  —  de  l'ouvrage  qui  a  pour  titre: 
«  Des  Doctrines  philosophiques  sur  la  Certitude  dans 
leurs  rapports  avec  les  fondements  de  la  Théologie  »  ;  — 
d'un  opuscule  intitulé  :  «  Catéchisme  du  sens  commun  », 
et  du  journal  «  l'Avenir  » . 

Les  propositions  tirées  des  t.  III  et  IV  de  i<  l'Essai 
sur  rindin"érence  »  sont  au  nombre  de  vingt,  celles  ti- 
rées de  «  l'Avenir  »  sont  au  nombre  de  seize. 

4"  Observationes  in  quosdam  articulos  declarationis 
sanctîc  Sedi  oblata;  ab  auctoribus  Diarii  quod  inscribitur 
«  l'Avenir». 

5»  Traditio  SS.  Patrum,  quâ  probatur  nuUam  gen- 
tem  pneter  Israeliticam,  ante  Christi  adventum,  unius 
Dei,  veri  Dei  distinctam  cognitionem  retinuisse  :  undè 
constat  propositiones  I-XI,  traditioni  adversari. 

Les  Pères  grecs  et  latins  dont  les  témoignages  sont 
invoqués  sont  au  nombre  de  dix-neuf. 

G"  Pièces  justificatives  :  Extrait  de  la  déclaration 
présentée  au  Saint-Siège  par  les  rédacteurs  de  «  l'Ave- 
venir»;  —  Extrait  de  lActe  d'union  proposé  à  tous 
ceux  qui,  malgré  le  meurtre  de  la  Pologne,  le  démem- 
brement de  la  Belgique  et  la  conduite  des  gouvernements 
qui  se  disent  libéraux,  espèrent  encore  en  la  liberté  du 
monde  et  veulent  y  travailler;  —  Avis  à  MM.  les  asso- 
cirs-donateurs  de  l'Agence  générale  pour  la  défense  de 
la  liberté  religieuse;  —  Lettre  aux  évêques  signataires, 
ou  leur  envoyant  le  projet  de  censure  pour  la  soumettre 
à  leur  examen.  (Par  Mgr  d'Astros.)  Toulouse,  17  juillet 
1832  ;  —  Lettre  à  NN.  SS.  les  évêques  de  France, 
pour  leur  apprendre  oii  en  est  l'affaire  de  la  censure 
(par  le  même).  Toulouse,  le  15  août  1832  ;  Lettre  en- 
cyclique de  Grégoire  XVI  à  tous  les  patriarches,  pri- 
mats, archevêques  et  évêques.  18  septembre  1832  (en 
latin  et  en  français)  ;  —  Première  déclaration  de  M.  de 
La  Mennais,  adressée  à  la  «  Gazette  de  France  ».  1 0  sep- 
tembre 1832.  —  Lettre  de  M.  de  Potter  à  M.  de  La 
Mennais.  Paris,  le  4  septembre  1832  ;  —  Réponse  de 
M.  de  La  Mennais ,  —  Lettres  de  Grégoire  XVI  à  l'ar- 
chevêque de  Toulouse,  8  mai  1833,  et  à  l'évéque  de 
Rennes,  5  octobre  1833  ;  ces  deux  lettres  sont  en  latin 
et  en  français  ;  —  Lettre  de  M.  de  La  Mennais  au  jour- 
nal D....  Paris,  novembre  1833;  —  Deuxième  décla- 
ration de  M.  de  La  Mennais.  La  Chênaie,  4  août  1833; 
—  Troisième  déclaration  de  M.  de  La  Mennais.  Paris, 
5  novembre  1833.  Ces  deux  déclarations  sont  deux 
lettres  à  Grégoire  XVI  ;  —  Lettre  de  l'évéque  de  Rennes 
à  M.  de  La  Mennais  en  lui   envoyant   la  formule    de 


571 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


o72 


soumission  exigée  par  le  souverain  pontife,  et  Réponse 
de  M.  de  La  Mennais  ;  —  Réponse  de  M.  de  La 
Mennais  à  une  lettre  de  son  Eminence  le  cardinal 
Pacca,  11  décembre  1833;  —Lettres  de  M.  de  La 
Mennais  à  M.  l'évèque  de  Rennes  et  à  M.  l'arclievèiiuc 
de  Paris;  —  Lettres  de  Grégoire  XVI  à  l'évèque  de 
Rennes,  28  décembre  1833;  A  M.  de  La  Mennais;  — 
Lettre  encyclique  de  Grégoire  XVI  à  tous  les  patriar- 
ches, primais,  arclievêques  et  évèques.  7  juillet  1834. 
Celte  dernière  encyclique  porte  condamnation  de  l'ou- 
vrage intitulé  :  les  «  Paroles  d'un  croyant  »  peu  con- 
sidérable par  son  volume,  mais  immense  par  sa  per- 
versité ))  ;  —  Dédicace  de  la  nouvelle  édition  des 
If  Paroles  d'un  croyant  ».  Au  peuple. 

32.  Débats  sur  le  ChriâtiaDisme.  M.  BauUin.  etc., 
par  M.  E.  Lerminier.  —  Impr.  dans  la  «  Revue  des 
Deux  Mondes  »,  15  juillet  1835. 

33.  Héne\ions  sur  la  chute  de  M.  de  La  Mennais; 
par  l'abbé  Ph.  Gerbel.  Paris,  rue  Saint-Guillawnc, 
no  24,  1838.  in-8  de  172  pages. 

34.  Essai  d'un  Traité  complet  de  Philosophie  au 
point  de  vue  du  Catholicisme  et  du  Progrès  ;  par 
M.  Bûchez.  Paris,  Eveillard ,  Périsse,  1839,  3  vol. 
in-8,  22  fr.  50  c. 

Voyez,  sur  cet  ouvrage,  un  article  de  M.  Jules 
Simon  dans  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  »,  n"  du 
15  mai  1841. 

35.  Etat  de  la  Philosophie  en  France.  —  Les  Radi- 
caux, le  Clergé,  les  Eclectiques  ;  par  M.  Jules  Simon. 

—  Impr.  dans  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  » ,  nouvelle 
(5e)  série,  tome  1"  (1843). 

36.  Lettre  sur  les  doctrines  philosophiques  de  M.  de 
LaMenuais;  par  Vincent  Gioberti.  (Trad.de  l'italien). 
Bruxelles,  Meline,  Cans  et  Cie,  1843,  in-8  de 
115  pages,  1  fr.  75  c. 

37.  De  la  Philosophie  du  Clergé  ;  par  Emile  Saisset. 

—  Impr.  dans  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  », 
lor  mai  1844. 

38.  Le  Christianisme  et  la  Philosophie,  à  propos 
d'une  brochure  deM.  l'archevêque  de  Paris;  par  M.Em. 
Saisset.  —  «  Revue  des*  Deux-  Mondes  »,  15  mars 
1845. 

39.  De  la  Critique  philosophique  :  M.  de  La  Men- 
nais, M.  Bordas  Dumoulin  ;  par  M.  E.  Lerminier.  — 
Impr.  dans  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  »,  l^''  février 
1846. 

II.    EN    l'ARTICULlER.    —     OUVRAGES 
ASCÉTIQUES. 


a 


Évangiles  (N"  VII). 


40.  Cumple-rendu  des  Evangiles,  traduction  nou- 
velle, avec  des  Réflexions.  —  Imprimé  dans  la  «  Revue 
des  Deux  Mondes  »,  l'""  février  1846. 

41.  Le  Néo-Christianisme  de  M.  de  La  Mennais,  et 
sa  traduction  des  Evangiles  ;  par  H.  Maret.  —  lm|ir. 
dans  le  «  Correspondant    »,    tome  XIV,    page    ICI  et 


m.    liELIGIOiN   ET   PHILOSOPHIE. 

Réflexions  sur  l'état  de  l'Église  en  France 
(lY  IX). 

42.  Sur  les  Réflexions  sur  l'état  de  l'Eglise  en 
France;  par  M.  Alexis  Duraesnil.  IS22. 

Imprimé  dans  le  tome  Vide  «  l'Album  »,  pag.  331 
et  suiv. 


Essai  sur  l'Indifférence  (A'°  XII). 

43.  Observations  sur  l'unité  religieuse,  en  réponse 
au  livre  de  M.  de  La  Mennais,  intitulé  «  Essai  sur  l'in- 
diflérence  en  matière  de  Religion  »,  dans  la  partie 
qui  attaque  le  Protestantisme;  par  J.-L.-S.  Vincenl, 
l'un  des  pasteurs  de  l'Eglise  réformée  de  Nîmes.  Paris, 
TreuUelet  Wûrt^,  1820,  in-8  de  viij  et  224  pages, 
3  fr.  —  Observations  sur  la  voie  d'autorité  appliquée 
à  la  Religion,  en  réponse  .lu  second  volume  de  «  l'Essai 
sur  l'indifi'érence  en  matière  de  Religion  »,  de  M.  de 
La  Mennais.  Pour  faire  suite  aux  «  Observations  sur 
l'unité  religieuse  » ,  du  même  auteur.  Paris,  les  mêmes, 

1820,  in-8  de  viij  et  74  pages, "l  fr. 

44.  Essai  de  réfutation  du  système  erroné  et  dan- 
gereux que  prétend  établir  M.  l'abbé  F.  de  La  Mennais, 
dans  le  second  volume  de  son  «  Essai  sur  l'indifl'érence 
en  matière  de  Religion»;  par  J.  Bellugou,  prêtre. 
Paris,  Chanson,  1820,  in-8  de  320  pages,  5  fr. 

45.  L'Anti-Pyrrhonien,  ou  Réfutation  complète  des 
principes  contenus  dans  le  deuxième  volume  de 
«  l'Essai  sur  l'indifférence  en  matière  de  Religion  », 
principes  subversifs  de  toute  croyance  religieuse,  de 
toute  morale, et  contraires  aux  notions  de  la  saine  phy- 
sique, ainsi  qu'à  l'expérience  de  l'Histoire;  par 
M.  Etienne  Jondot,  de  l'ancienne  Société  des  Obser- 
vateurs de  l'Homme.  Paris,  Pillet  aine,  1821,  in-8. 
424  pages,  6fr. 

46.  Examen  critique  de  l'Essai  sur  l'indifférence  en 
matière  de  Religion,  de  M.  l'abbé  de  La  Mennais  ;  par 
L.  Saint-Acre  (J.-M.  Mos se). Paris,  .Vase,  1820,  in-8, 
5  fr.  —  Essai  sur  l'intolérance  en  matière  de  Philo- 
sophie et  de  Religion,  oii  l'on  examine  les  tomes  111  et 
IV  de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  en  matière  de  Reli- 
gion »,  deM.  l'abbé  de  La  Mennais,  et  dans  lequel  on 
venge  les  philosophes,  les  juifs,  les  protestants,  la 
raison  et  le  goût  ;  par  J.-M.  Mossé.  Ports,  Maxe, 
1823,  in-8,  6  fr. 

47.  Recherches  philosophiques  sur  le  fondement  de 
la  Certitude,  avec  quelques  réflexions  préliminaires 
sur  la  nature  et  l'origine  de  nos  idées.  (Par  l'abbé 
J.-F.  Receveur).  Besançon,  de  l'impr.deChalandre, 

1821,  in-12. 

Le  frontispice  a  été  changé  en  1823,  et  on  y  a 
substitué  celui-ci  :  «  Observations  sur  le  système  de 
M-  de  La  Mennais,  ou  Recherches,  etc.  » 

48.  Réfutation  de  la  doctrine  exposée  par  M.  l'abbé 
de  La  Mennais  dans  le  second  volume  de  «  l'Essai  sur 
l'indifférence  en  matière  de  Religion  »,  par  L.-H.  Bou- 
chitté,  ancien  élève  de  l'Ecole  normale.  Paris,  Mara^ 
dan,  1821,  in-8  de  112  pages,  1  fr.  80  c. 

49.  La  Doctrine  du  Sens  commun,  ou  Traité  des 
premières  vérités  et  de  la  sources  de  nos  jugements, 
suivi  d'une  Exposition  des  preuves  les  plus  sensibles 
de  la  véritable  religion,  par  le  P.  R.  D.  L.  C.  D.  J. 
(de  la  compagnie  de  Jésus).  Ouvrage  qui  contient  le 
développement  primitif  du  principe  de  l'autorité  géné- 
rale, adopté  par  M.  l'abbé  de  La  Mennais  comme  l'uni- 
que fondement  de  la  Certitude.  Pour  servir  d'appendice 
au  t.  Il  de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  en  matière  de 
Religion  »,  AvUjnon,  Seyuin  aîné,  et  Paris,  Tour- 
nachon-Molin  et  Séguin,  etc.  1822,  in-8  dé  31 
feuil.,  5  fr. 

50  Antidote  contre  les  erreurs  et  la  réputation  de 
'(  l'Essai  sur  l'indifférence  en  matière  de  Religion  »  ; 
par  M.  Baston,  docteur  de  Sorbonne.  Besançon  et 
Paris,  Gauthier  frères,  1823,  iu-8.  —  seconde  édi- 
tion. Ibid.,  1825,  in-8,  6  fr. 


573 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


o7i 


51.  Képonse  d'un  pasteur  au  livre  de  M.  l'abbé  F. 
de  La  Mennais,  sur  l'Indifférence  en  matière  de  Reli- 
gion. 

Voy.  La  Revue  encycl.,  tome  V,  575.  —  C'est  l'un 
des  deux  ouvrages  indiqués  sous  le  n»  43. 

52.  Errata  du  troisième  volume  de  l'Essai  sur  l'in- 
différence en  matière  de  Religion,  ou  Observations 
critiques  adressées  à  M.  l'abbé  F.  de  La  Mennais,  par 
un  ancien  professeur  de  théologie  (l'abbé  J.  lî.  M. 
Flottes}.  Montpellier,  de  l'impr.  de  Tournel  aîné, 
1823,  in-8  de  36  pages. 

53.  Supplément  aux  réfutations  ou  examens  critiques 
de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  en  matière  de  Religion  d, 
précédé  de  Réllexions  importantes  sur  cet  ouvrage,  et 
suivi  d'un  Essai  sur  -l'indifférence  la  plus  remarquable 
en  matière  de  Religion,  opuscule  en  vers;  par  M.Lucas, 
ex-député  de  la  Seine-Inférieure.  Houen,  de  l'impr. 
de  Baudnj,  1825,  in-8  de  224  pages. 

54.  M.  l'abbé  F.  de  Lamenais  réfuté  par  les  autorités 
mêmes  qu'il  invoque,  ou  Observations  critiques  sur  le 
3e  et  le  4e  volume  de  l'Essai,  pour  faire  suite  aux 
«  Observations  critiques  sur  la  Défense  »;  par  M.  l'abbé 
J.-B.-M.  Flottes.  Montpellier,  Aug.  Seguin,  1825, 
in-8  de  160  pages. 

55.  Sur  deux  réfutations  de  «  l'Essai  sur  l'indiffé- 
rence »,  de  M.  l'abbé  Flottes;  par  M.  l'abbé  A'**.  — 
Imprimé  dans  le  «  Journal  des  Dibats  ». 

56.  Catéchisme  du  sens  commun.  Nanci,  de  l'impi'. 
de  Hisselte,  1825,  in-8  de  8  pag. 

Cet  opuscule  doit  être  le  programme  du  livre  sui- 
vant. 

57.  Catéchisme  du  sens  commun  ;  par  M.  R.{Rohrba- 
cher),  supérieur  des  missionnaires  du  diocèse  de  Nanci. 
Paris,  rue  Cassette,  n»  35,  1825,  in-12.  — 
Deuxième  édition.  Paris,  rue  Cassette,  n»  35,  1826, 
in-18. 

L'abbé  Rohrbacher  était  le  bras  droit  de  M.  de  La 
Mennais. 

Le  «  Cathéchisme  du  sens  commun  »  est  la  charte 
du  parti  Lamennaisien,  traitant  l'autre,  celle  de 
Louis  XVllI,  de  folle  et  ii'aliénée,&t  peut-être  se  rap- 
pellera-t-on  que  M.  de  La  Mennais  a  été  traduit  pour 
cela  à  la  barre  même  de  la  Cour  royale,  par  M.  Dupin, 
plaidant,  je  crois,  pour  «  le  Constitutionnel.  » 
Ant.  m. 

Le  «  Cathéchisme  du  sens  commun  »  est  l'un  des 
ouvrages  compris  dans  la  Censure  ecclésiastique  publiée 
en  1835  (voy.  le  n»  31). 

58.  Réfutation  de  l'opinion  de  M.  l'abbé  de  La 
Mennais  sur  l'étendue  de  la  puissance  spirituelle  du 
Pape.  Paris,  Adr.  Leclère,  1826,  in-8  de  116  pages, 
2  fr. 

59.  Démonstration  de  la  souveraineté  pontilicalei 
comme  unique  principe  de  vérité  et  de  salut,  à  l'occa- 
sion de  son  jubilé,  etc.;  par  M.  Ant.  MadroUe.  Paris, 
PoHlhieu,  1826,  in-8  de  44  pag. 

L'un  des  deux  chapitres  du  n"  7. 

Cet  écrit,  qui  a,  dit-on,  ébranlé  plusieurs  protestants, 
parait  être  dirigé  contre  le  système  d'autorité  univer- 
selle, de  M.  l'abbé  de  La  Mennais,  bien  que  cet  ecclé- 
siastique ne  soit  pas  nommé. 

60.  Des  Doctrines  philosophiques  sur  la  Certitude, 
dans  leurs  rapports  avec  les  fondements  de  la  théologie  ; 
par  M.  l'abbé  Ph.  Gerbet.  Paris,  Waille,  1820. 
in-8. 

Ouvrage  compris  dans  la  Censure  ecclésiastique 
publiée  en  1835.  (Voy.  le  n"  31.) 

61.  Essai   sur  la  Certitude,  où  l'on  simplilie  eulni 


la  question  de  la  vraie  source  des  connaissances  hu- 
maines ;  par  l'abbé  Rozaven.  Avignon,  Seguin  aine..., 
in-8. 

Cité  par  Madrolle. 

Nous  craignons  que  M.  MadroUe  n'ait  fait  une  con- 
fusion. M.  l'abbé  J.-L.  Rozaven,  D.  L.  C.  D.  S.,  a 
bien  publié  l'Examen  d'un  ouvrage  intitulé  «  des  Doc- 
trines philosophiques  sur  la  Certitude,  dans  leurs  rap- 
ports avec  les  fondements  de  la  Théologie  »,  par  l'abbé 
Gerbet,  et  dont  une  seconde  édition,  augmentée,  a  été 
imprimée  à  Avignon,  chez  Seguin  aîné,  en  1833, 
in-8  ;  mais,  ainsi  qu'on  ie  voit,  c'est  un  examen  d'un 
livre  de  M.  l'abbé  Gerbet,  et  non  de  M.  l'abbé  de  La 
Mennais.  Pourtant,  M.  Gerbet  étant  alors  de  l'école 
Lamenuaisienne,M.  Rozaven  a  pu  s'occuper  du  maître  et 
du  disciple,  surtout  à  l'occasion  de  la  doctrine  sur  la 
Certitude. 

62.  Le  Sens  commun  de  M.  Gerbet,  ou  Examen  de 
ses  doctrines  philosophiques  dans  ses  rapports  avec  les 
fondements  de  la  Théologie;  suivi  de  deux  appendices 
sur  le  Sens  commun  de  M.  de  La  Mennais  et  de  M.  Lau- 
renlie  ;  par  M***  (l'abbé  Jammes,  alors  aumônier  de 
l'Ecole  polytechnique).  Paris,  lirunot-Lahbc ,  1827, 
in-8  de  277  pages. 

Voy.  la  Rev.  encycl.,  tome  XXXIX,  pag.  202,  ar- 
ticle signé  J.  L. 

Le  «  Sens  commun  »  de  M.  Gerbet  remplit  les 
pages  2  à  180  ;  un  «  Appendice  sur  le  Sens  commun 
de  M.  de  La  Mennais  »,  remplit  les  pages  187  à  26'J  ; 
enfin  «  l'Appendice  sur  le  Sens  commun  de  M.  Laureu- 
tie  »,  remplit  celles  de  270  à  273.  La  «  Table  des 
matières  contenues  dans  ce  volume  »  forme  les  trois 
dernières  pages. 

63.  Complément  de  la  circulaire  du  26  décembre 
1826,  relative  aux  conférences  ecclésiastiques  de  la 
ville  de  Gap.  Gap,  J.  Allier,  1828,  in-4  de  36 
pages. 

Cet  opuscule  signé  Gaillard,  prêtre,  secrétaire,  est 
réellement  de  M.  Arbaud,  évêque  de  Gap. 

Il  se  divise  en  deux  parties.  Dans  la  première,  l'au- 
teur réfute,  en  dix  propositions,  la  brochure  de  M.  La 
Mennais,  intitulée  «  Doctrine  du  Sens  commun,  »  ou 
plutôt  un  chapitre  de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  », 
portant  ce  titre  La  deuxième  partie  a  pour  titre  : 
Courtes  observations  sur  l'écrit  intitulé  .<  des  Progrès 
de  la  Révolution  ».  M.  de  La  Mennais  y  a  répondu,  je 
crois,  dans  «  l'Ami  delà  religion  ». 

[Note  de  feu  M.  Leroiuje.) 

64.  Observations  sur  le  principe  philosophique  de 
M.  de  La  Mennais,  touchant  le  fondement  de  la  Certitude; 
par  G  -M.  Raymond.  In-8. 

Extrait   du    tome  des  «  Mémoires  de  la  So- 

ciété royale  académique  de  Savoie. 

05.  Nouvel  Essai  sur  la  Certitude,  où  l'on  simplihe 
enfin  la  question  fondamentale  de  la  certitude  liuniaine, 
agitée  en  particulier  dans  «  l'Essai  sur  l'iiidilTérence  en 
matière  de  Religion»;  par  M.  l'abbé  Wriiults.  Lyon  et 
Paris,  Rusaiid,  1828,  in-8  de  408  pages. 

66.  Essai  historique  et  criti(|ue  sur  la  suprématie 
temporelle  du  Pape  et  de  l'Eglise,  etc.;  par  M.  Affre, 
alors  vicaire-général  du  diocèse  d'Amiens,  depuis  ar- 
chevêque de  Paris.  Amiens,  Carou-Vitct,  1829,  in-8 
de  32  feuilles  3i4,  6  fr. 

M.  l'abbé  de  La  Mennais  venait  de  publier  son 
«  Essai  sur  l'indifférence  »,  et  il  cherchait  à  propager, 
à  répandre  sa  doctrine  du  sens  commun,  qu'on  accueil- 
lait assez  froidement.  M.  Atfre,  alors  vicaire-général 
du  diocèse  d'Amiens,  depuis  archevêque  de  Paris,  se 


57S 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


576 


décida,  en  4  829,  à  lancer  son  «  Essai  hislorique  et 
critique  sur  la  suprématie  temiiorelle  du  Pape  et  de 
l'Eglise  »,  en  le  faisant  précéder  de  cet  averlissenienl; 
«  11  y  a  trois  ans  que  M.  de  La  Mennais  essaya  de  res- 
susciter au  milieu  de  nous  les  opinions  factieuses  de  la 
Ligue  ;  malgré  le  talent  de  l'auteur,  les  prestiges  de 
son  style,  sa  brillante  réputation  et  les  efforts  de  ses 
disciples,  il  ne  parvint  qu'à  produire  une  sensation 
momentanée.  Nous  composâmes  à  cette  époque  l'écrit 
que  nous  publions  aujourd'hui  ;  à  peine  était-il  terminé, 
que  la  discussion  qui  l'avait  provoqué  commença  à  s'af- 
faiblir. 11  nous  parut  plus  sage  de  ne  pas  ranimer  une  j 
controverse  que  nous  espérions  voir  tomber  dans  l'oubli 
d'oii  elle  n'aurait  jamais  dû  sortir.  M.  de  La  Mennais 
vient  de  la  reproduire  dans  un  ouvrage  qui  ne  contient 
m  des  faits  nouveaux,  ni  des  raisonnements  plris  con- 
cluants. Il  paraît  cependant  dans  un  moment  moins 
opportun;  il  vient  diviser,  par  une  guerre  domestique, 
les  défenseurs  de  la  Religion,  qui  auraient  besoin  i)lus 
que  jamais  d'union  et  de  concorde.  C'est  dans  l'intérêt 
de  cette  cause  sacrée,  c'est  pour  ôter  à  ses  ennemis  les 
prétextes  d'opposition  et  de  haine,  qu'ils  ne  sont  que 
trop  habiles  à  saisir,  que  nous  venons  protester  au  nom 
du  corps  auquel  nous  avons  l'honneur  d'appartenir,  que 
M.  de  La  Mennais  n'a  professé  que  des  doctrines  qui 
lui  sont  exclusivement  propres  ;  que,  loin  d'èlre  l'organe 
îivoué  du  Clergé,  il  n'a  fait  que  dénaturer  ses  sentiments 
les  plus  connus,  altérer  ses  plus  constantes  opinions. 
Pénétré  de  la  première  de  nos  obligations,  celle  de  rendre 
à  Dieu  ce  qui  appartient  à  Dieu,  nous  le  sommes  aussi 
de  nos  devoirs  envers  le  trône  et  le  gouvernement  du 
pays.  Nous  pensons  que  si  c'est  un  crime  aux  partisans 
de  l'anarchie,  de  raellre  le  pouvoir  à  la  discrétion  de  la 
multitude,  pour  qu'elle  en  dispose  en  maître  souverain, 
c'est  un  excès  non  moins  réel  de  dire,  avec  M.  de  La 
Mennais,  que  l'aulorilé  ecclésiastique  a  le  droit  d'éman- 
ciper une  nation  et  de  l'autoriser  à  changer  ses 
maîtres  ». 

On  a  dit  que  M.  de  La  Mennais  avait  changé,  qn  a 
eu  tort.  Le  tribun  qui  cherchait  à  diviser  l'Eglise  en 
1821,  est  bien  le  même  qui,  démagogue  de  1848, 
.sème  le  désordre  et  l'anarchie  dans  «  le  Peuple  con- 
stituant »,  pour  aller  mourir  ignominieusement  dans  le 
plus  plat  libelle  de  ces  temps- ci,  dans  «  la  Piéforme  ». 
Une  puissance  mystérieuse  le  pousse  vers  le  mal,  et  il 
semble  lié  par  un  pacte  à  toutes  les  associations  mysti- 
ques et  malfaisantes  de  notre  époque.  —  Voici  le  por- 
trait que  M.  Affre  traçait  de  ce  fameux  abbé  en  1829; 
on  verra  combien  il  est  encore  ressemblant  :  «  C'est 
ainsi  que,  dans  son  humeur  guerroyante,  M.  de  La 
Mennais  s'attaque  à  toutes  les  positions,  à  tous  les 
partis,  à  toutes  les  opinions  ;  lance  des  traits  contre  ce 
qu'il  y  a  de  plus  humble  et  de  plus  élevé,  à  droite  et  à 
gauche,  dans  les  directions  les  plus  contraires  :  rois, 
peuples,  ministres,  évêques,  séminaires,  libéraux  et 
royalistes,  jésuites  et  jacobins,  tous  sont  rudoyés  par 
cet  inflexible  censeur,  attaqués  par  ce  vigoureux  athlète, 
qui  frappe  sur  tous  à  coups  redoublés,  et  qui,  après 
avoir  combattu  tout  le  monde,  finit  par  se  combattre 
lui-même  ». 

Cet  ouvrage  fut  donc  destiné  à  combattre  le  système 
alors  ultramontain  de  M.  de  La  Mennais.  M.  Affre  y 
trace  l'histoire  complète  de  l'opinion  si  répandue  dans 
le  moyen  iige  du  pouvoir  du  Pape  de  déposer  les  rois, 
et  il  mêle  continuellement  à  sa  controverse  le  récit  et 
la  critique  des  faits.  Il  a  préféré  la  forme  de  réfutation 
à  une  polémique  théologique  fort  inutile  pour  repousser 
uue  opinion  surannée.  Engagé  à  composer  cet  ouvrage 
par  plusieurs  prélats,  il  en  reçut  une  approbation  non 


équivoque.  «  L'Ami  de  la  religion  »  (t.  LX,  p.  HT)  en 
porte  le  jugement  suivant  :  «  Le  grand  nombre  de  faits 
qu'embrasse  l'auteur,  les  discussions  qu'il  y  mêle,  le 
soin  qu'il  prend  de  réfuter  ce  qu'il  y  a  déplus  impor- 
tant et  de  plus  spécieux  dans  les  écrits  de  ses  adver- 
saires, ses  jugements  sur  les  hommes  et  les  choses, 
tout  annonce  une  marche  ferme,  de  vastes  recherches  et 
l'habitude  de  traiter  ces  sortes  de  matières.  L'auteur 
venge  l'Eglise  de  France  d'une  injuste  agression  :  il  a 
même  au  milieu  de  ses  raisonnements  des  morceaux 
écrits  avec  chaleur.  Enfin,  dans  un  post-scriptum  plein 
de  force,  il  résume  les  contradictions,  les  inconsé- 
quences et  les  méprises  de  l'auteur  qu'il  avait  à  com- 
battre ».  L'ouvrage  reçut  un  accueil  bien  différent  du 
parti,  alors  fort  exalté,  auquel  il  était  adressé  :  Le  Mé- 
morial catholique  l'attaqua  avec  une  grande  vio- 
lence. 

Un  journal  ultramontain  de  l'époque,  en  annonçant 
quelques  ouvrages  qui  venaient  de  paraître  contre  M.  de 
La  Mennais,  s'exprimait  ainsi  sur  celui  de  M.  Affre  : 
Ceci  est  plus  sérieux,  comme  on  voit;  l'ouvrage  de 
M.  Affre  est  un  gros  volume,  et  ici  on  prend  décidé- 
ment parti  contre  M.  de  La  Mennais  et  tous  ses  écrits 
à  la  fois.  Nous  n'entrerons  pas  dans  la  discussion  où 
s'engage  M.  Affre;  nous  lui  demanderons  seulement  si 
.sa  conscience  est  bien  tranquille,  après  la  manière 
pleine  de  réserve  et  d'ambiguïté  dont  il  a  parlé  des  fa- 
tales ordonnances  du  iCt  juin,  de  ces  actes  d'oppression 
par  lesquels  on  a  prétendu  acheter  â  )irix  d'argent  la 
liberté  de  l'Eglise  et  son  indépendance,  de  ces  actes 
iniques  qui  font  aujourd'hui  rougir  ceux  même  qui  en 
furent  d'abord  les  approbateurs,  et  sur  lesquels  on 
connaît  enfin  le  jugement  sévère  du  grand  Pape  qui  vient 
de  mourir. 

Quelques  personnes  prétendent  que  l'ouvrage  de 
M.  Affrè  lui  vaudra  une  mitre  :  cela  est  possible;  nous 
sommes  sûrs,  du  moins,  qu'il  ne  l'a  pas  plus  composé 
dans  cette  espérance,  que  M.  de  La  Mennais  n'a  écrit  le 
sien  dans  la  pensée  du  chapeau  de  cardinal,  comme  on 
l'a  dit  si  misérablement. 

67.  Sur  l'étude  des  autorités  et  l'autorité  unique  de 
M.  de  La  Mennais...  Voy.  le  n"  13. 

08.  De  l'Enseignement  philosophique  de  M.  Bautain, 
dans  ses  rapports  avec  la  Certitude.  Strasbourg,  1833, 
iii-8. 

G9.  De  la  P>aison  et  de  l'autorité  en  matière  de 
Philosophie;  par  M.  Nicolas.  Melx-,  4  833,  in-42  (1). 
70.  Essai  sur  la  nature  de  l'âme,  sur  l'origine  des 
idées  et  le  fondement  de  la  Certitude;  par  l'abbé  J.-F. 
Receveur.  Paris,  Gaume,  Hachette,  4834,  in-8, 
G  fr.  50. 

74.  Démonstration  du  Catholicisme...  Voy.  n»  28. 
72.  Censure  (de  vingt-propositions)  des  t.  111  et  IV 
de  «  l'Essai  sur   l'indilTérence  »,  par  les    évoques  de 
France,  1835. 
Vov.  le  n"  34. 


(1)  «  M.  de  La  Mennais  et  son  école  étaient,  eu 
4  833,  sous  le  joug  de  deux  jugements  ecclésiastiques 
(l'Encyclique  et  la  Censure).  Ils  adhérèrent  à  l'Ency- 
clique, fort  bien,  c'est-à-dire  qu'ils  abjurèrent  leur 
politique  scandaleuse;  mais  leur  philosophie  sceptique, 
leur  théologie  erronée  restèrent.  On  y  tint  plus  forte- 
ment que  jamais  ;  on  a  dit  même  que  l'adhésion  à 
l'Encyclique  était  comme  un  signal,  comme  un  mot 
d'ordre  donnés  de  proclamer  plus  hautement  que  jamais 
leur  système  philosophique  :  témoin  l'explosion  des 
ouvrages  de  MM.  Combalot,  Gerbet,  Nicolas,  etc.,  apo- 
logétiques de  la  raison  générale,  et  tous  de  la  même 


b77 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


>78 


Défense  de  l'Essai  sur  l'Indifférence 
(N"  XXIII). 

73.  Sur  un  dernier  ouvrage  de  M.  l'abbé  de  La 
Mennais  (le  t.  II  de  «  l'Essai  sur  l'Indifférence  »);  par 
M.  deBonald. 

74.  Sur  le  second  volume  de  «  l'Essai  sur  l'indiffé- 
rence en  matière  de  Religion  ;  par  M.  de  Genoude. 

75.  Lettre  de  M.  de  Genoude  à  M.  le  directeur  di 
«  Défenseur  »  (sur  le  deuxième  volume  de  «  l'Essai  sur 
l'indifférence  »). 

70.  Quelques  Observations  respectueuses  aux  adver- 
saires de  M.  de  La  Mennais  (au  sujet  du  t.  II  de 
«  l'Essai  sur  l'indifférence  >>);  par  M.  R...  (M.  l'abbé 
Rohrbacher  (I). 

77.  Nouvelles  observations  respectueuses  aux  ad- 
versaires de  M.  de  La  Mennars  (sur  le  même  volume)  ; 
par  M.  R...  (M.  l'abbé  Rohrbacher). 

78.  Lettre  à  M.  le  rédacteur  du  ■(  Défenseur  »  (à 
l'occasion  du  t.  Il  de  «  l'Essai  sur  l'indifférence);  par 
M.  B...,  professeur  de  théologie  au  séminaire  de  N. 

79.  Extrait  d'une  Lettre  au  même  (sur  le  même  vo- 
lume), par  M.  l'abbé  F...,  prof,  de  théologie  au  sémi- 
naire de  N. 

80.  Lettre  à  M.  l'abbé  de  La  Mennais  (sur  le  se- 
cond volume  de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  »);  par 
M.  R...  (M.  l'abbé  Rohrbacher). 

81.  Lettre  à  M.  l'éditeur  du  «  Défenseur  »  (sur  le 
t.  II  de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  »).  Ornans,  20 
janvier  1821  ;  par  l'abbé  Doney. 

82.  Lettre  à  M.  l'abbé  de  La  Mennais  (sur  le  t.  II 
de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  »)  ;  par  Cl. -Ignace 
Busson,  prêtre. 

83.  De  la  Doctrine  philosophique  développée  dans 
K  l'Essai  sur  l'indifférence  »:  par  l'abbé  de  *'*. 

Ces  onze  derniers  écrits  étant  des  apologies  du  t.  II 
de  «l'Essai  sur  l'indifférence»,  M.  de  La  Mennais  a  cru 
devoir  en  grossir  la  Défense  du  livre  attaqué. 

84.  Réfutations  de  la  Défense  de  «  l'Essai  sur  l'in- 
différence en  matière  de  Religion  »,  de  M.  de  La 
Mennais  ;  par  M.  Suremain  de  Missery,  ancien  officier 
au  corps  royal  d'artillerie,  etc.,  Dijon,  Gaulavd-Ma- 
rin,  et  Paris,  Deschamps,  1822,  in-8  de  64  pages. 

85.  Rapport  sur  une  Réfutation  de  la  Défense  de 
M.  de  La  Mennais;  par  M.  Jos.-Théoph.  Foisset. 

86.  Réponse  au  Rapport  de  M.  Foisset  sur  une  Ré- 
futation de  la  Défense  de  M.  de  La  Mennais  ;  par  l'au- 
teur de  cette  Réfutation,  M.  Suremain  de  Missery. 
Dijon,    de    l'impr.  de    Carion,  1824,  in-8  de  56 


date  que  l'Encyclique,  et  les  adhésions  qu'on  lui  ac- 
corde. Et  l'un  d'entre  eux  n'a-t-il  pas  osé  invoquer  ce 
jugement  doctrinal  en  faveur  de  ce  pyrrhonisme  mo- 
derne? » 

P.-D.  Boyer,  Examen  de  la  doctrine  de  M.  de  La 
Mennais. 

(1)  L'ancieu  bras  droit  de  M.  l'abbé  de  La  Mennais, 
et  qui,  du  sens  commun  de  son  maître,  a  fait  un  caté- 
chisme dont  il  a  été  le  principal  rédacteur,  intitulé 
«Catéchisme  du  sens  commun  ».  Paris,  1825, 
in-12. 

M.  l'abbé  Rohrbacher  était,  en  fait  d'outrages,  celui 
des  disciples  de  La  Mennais  qui  l'entendait  le  mieux  : 
c'est  lui,  ainsi  (|u'on  sait,  qui  injuriait  le  plus  grossiè- 
rement Louis  XIV  et  Bossuet,  M.  l'archevêque  de  Paris 
et  M.Frayssinous.U  comparait  Louis  XIV  à  Henri  VIll,  et 
Bossuet  à  Crammer,  etc.  (Leltres  d'un  Anglican,  etc.) 

T.  II. 


fl\  87.  Rapport  lu  (à  l'Académie  de  Dijon)  par  M.  de 
Riambourg,  dans  la  séance  du  23  juillet  1823,  sur  la 
Réfutation  qu'à  faite  M.  de  Missery,  du  système  de 
M.  de  La  Mennais.  Dijon,  de  l'impr.  de  Frantin, 
1824,  in-8  de  36  pages. 

88.  M.  l'abbé  de  La  Mennais  réfuté  par  M.  le 
comte  J.  de  Maistre,  ou  Supplément  aux  Observations 
critiques  sur  la  Défense  et  sur  les  t.  II  et  IV  de  «  l'Es- 
sai »;  par  M.  l'abbé  Flottes.  Montpellier,  Auguste 
Seguin,  1826,  in-8  de  44  pages. 

89.  Résumé  de  deux  écrits  contre  la  Défense  de 
«  l'Essai  sur  l'indifférence  »;  par  l'abbé  Bataille.  Paris, 
N.  Pichard,  1821,  in-8  de  44  pages,  1  fr.  25  c. 

90.  M.  l'abbé  F.  de  La  Mennais  réfuté  par  les  auto- 
rités mêmes  qu'il  invoque,  ou  Observations  sur  la  Dé- 
fense de  cet  illustre  écrivain;  par  M.  l'abbé  Flottes, 
chanoine  honoraire,  aumônier  et  professeur  de  philoso- 
phie au  collège  royal  de  Montpellier.  Montpellier, 
Aug.  Seguin,  1824,  in-8  de  120  pages,  1  fr. 

Nouveaux  Mélanges  {N°  XXIV). 

91.  Réflexions  sur  le  dernier  ouvrage  de  M.  l'abbé 
de  La  Mennais  (ses  Nouveaux  Mélanges),  suivies  de 
Quelques  mots  sur  M.  Fiévée;  par  M.  le  comte  Arthur 
O'Mahony.  Extrait  du  «  Mémorial  catholique  ».  Paris, 
au  bureau  du  u  Mémorial  catholique  »,  1826, in-8 
de  24  pages. 

Paroles  d'un  Croyant  {i)  (A^"  A'ATI). 

92.  Vingt  jours  de  secret,  ou  le  Complot  d'Avril , 
par  M.  Armand  Marrast,  rédacteur  en  chef  de  «  la  Tri- 


(1)  A  son  apparition,  ce  livre  excita  l'indignation  de 
toutes  les  âmes  honnêtes  et  l'admiration  de  toute  la 
plèbe  sociale.  Bien  que  nous  citions  de  ce  dangereux 
livre  un  assez  grand  nombre  de  critiques,  nous  sommes 
loin  d'avoir  pu  découvrir  toutes  celles  qui  parurent  à 
cette  époque.  Beaucoup  ont  été  imprimées  dans  des 
recueils  périodiques  et  dans  les  feuilles  quotidiennes,  et 
dès  lors  elle  nous  échappent.  Pourtant  nous  rappelle- 
rons, d'après  M.  Madrolle,  quelques  uns  des  jugements 
qui  furent  portés  sur  cet  ouvrage,  «  peu  considérable 
par  son  volume,  mais  immense  par  sa  perversité  » 
(Encyclique,  7  juillet  1834). 

Le  mot  de  M.  Michaud  sur  les  «  Paroles  d'un 
croyant  »  :  «  C'est  93  qui  fait  ses  Pâques  »  ;  celui  de 
M.  de  Chateaubriand  :  «  C'est  un  club  sous  un  clocher», 
sont  acceptés  dans  l'ancien  parti  royaliste.  Dans  les 
partis  opposés,  «  le  Constitutionnel  »,  l'un  des  pre- 
miers, a  présenté  très-judicieusement  les  «  Paroles 
d'un  croyant  »  comme  la  seconde  édition  du  projet  de 
Munster,  qui  fit  aussi  son  Evangile  et  sa  Terre  de 
paix,  l'an  1534, trois  cents  ans  avant  les  «  Paroles  d'un 
croyant  »,  et  l'auteur  comme  le  pire  des  hommes,  un 
mauvais  prêtre.  «  Le  Courrier  français  »,  la  feuille 
la  plus  remarquable  qu'il  y  ait  eu  dans  ce  moment,  par 
son  indépendance  et  la  gravité  de  son  genre  d'opposi- 
tion, «  le  Courrier  français  »  n'a  point  hésité,  dans 
son  article  ad  hoc,  du  jour  de  la  Pentecôte,  eu  avouant 
d'ailleurs  l'ancienneté  de  la  formule  de  l'ouvrage,  de 
présenter  sa  doctrine,  qu'il  reconnaît  «  plus  radicale 
que  celle  des  saints-simonniens  »,  comme  «  sapant  le 
peu  qui  reste  de  croyances  dans  la  Société  »,  et  ne 
constituant  rien  moins  que  «  des  excitations  aux  exter- 
minations !  »  —  Enfin,  un  journal  dans  lequel  M.  de 
La  Mennais   écrit  :    «    La  Révolution  démocratique  et 

19 


>79 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


580 


buue  ».  Paris,  Gtiillaumin,  1834,  in-8  de  70  pages. 

—  1V«  édit.  Paris,  lemêine,  d834,  in-8  de  80 pages, 
1  h:  25  c. 

Il  est  beaucoup  question  de  l'ouvrage  de  M.  de  La 
Mennais  dans  cet  écrit  de  M.  Marrast,  dès  lors  repré- 
sentant d'une  majorité  républicaine  honorable,  parce 
qu'elle  était  jeune,  généreuse  ou  de  bonne  foi.  Or 
M.  Marrast  nous  apprend  que  les  «  Paroles  d'un 
croyant  »,  attachées  ;\  M«e  corde,  lui  arrivèrent,  au 
moment  de  leur  nouveauté,  comme  par  miracle,  vrai- 
ment tombé  du  ciel  pour  lui,  en  ajoutant  :  qu'il  a  dé- 
voré ce  volume  et  béni  le  Prophète  »,  et  que... 
«  jamais,  depuis  Samuel,  plus  rude  coup  ne  fut  porté 
à  la  béte  qui  fait  sa  pâture  de  chair  et  de  sang  » . 

—  Eti\I.  Marrast  se  résume  ainsi,  après  avoir  expliqué 
tous  les  précédents  travaux  de  M.  de  La  Mennais  :  «  Ce 
qu'il  n'a  pu  accomplir  par  le  Pape,  il  l'essaie  malgré 
le  Pape  ». —  «  Il  faut  que  l'argent  du  budget  ne  souille 
plus  la  majesté  des  autels  ».  —  C'est  un  foudre  lancé 
contre  les  foudres  du  Vatican,  etc.,  etc. 

93.  Le  Livre.  Vision  !  (A  l'occasion  des  «  Paroles 
d'un  croyant  »).  Par  Barthélémy  Bouvier,  pasteur  de 
l'Eglise  de  Genève.  Genève,  de  l'impr.  de  L.-A. 
Viguier,  1854,  in-8  de  24  pages. 

Cet  écrit  est  la  reproduction  d'un  article  du  «  Pro- 
testant de  Genève  »,  avec  quelques  développements 
que  les  bornes  d'un  journal  avaient  interdits  à  l'au- 
teur. 

En  tête  de  cet  opuscule,  on  trouve  ces  Quelques  mots 
sur  le  présent  ouvrage  : 

Un  livre  a  paru,  petit  pour  l'étendue,  mais  colossal 
de  génie  et  de  renommée.  Avec  le  double  instinct  du 
génie  et  de  la  méchanceté,  l'auteur  prévoyait  qu'il  se- 
rait lu  d'un  bout  du  monde  à  l'autre,  et  il  l'a  été.  Le 
nombre  inouï  des  réimpressions,  des  traductions,  et  sur- 
tout des  réponses  qui  l'ont  suivi  coup  sur  coup,  f;iit  foi 
de  l'enthousiasme  comme  de  l'indignation  qu'il  a  fait 
naître.  Pour  moi,  en  insérant  le  présent  jugement  dans 
le  ((  Protestant  de  Genève  »  (15  juin),  je  n'ai  pas 
eu  la  prétention  de  me  mesurer  avec  La  Mennais  ;  je 
n'ai  fait  que  céder  au  besoin  de  déposer  quelque  part 
mes  impressions  telles  quelles,  et  voilà  sans  doute  pour- 
quoi cette  réponse  a  été  honorée  de  plus  de  faveur  que 
je  n'en  attendais  :  dans  la  candeur  de  mon  exposé  je 
m'étais  rencontré  avec  tout  le  monde,  j'avais  exprimé  à 
haute  voix  ce  que  chacun  s'était  dit  ;  je  n'ai  pas  eu 
d'autre  mérite. 

Je  reproduis  aujourd'hui  cette  courte  analyse,  avec 
quelques  développemenfs  que  les  bornes  d'un  journal 
m'avaient  interdits,  et  en  vue  de  lui  donner  plus  d'essor. 
Ce  n'est  pas  que  je  ne  sente  qu'entre  un  La  Mennais 
et  la  simple  conviction,  surtout  entre  La  Mennais  et  la 
droiture,  les  armes  sont  inégales,  toutes  n'étant  pas 
bonnes  à  la  dernière  ;  mais  aussi  j'aurai  de  mon  côté  la 
sympathie  des  cœurs  honnêtes,  et  la  force  de  la  vérité  : 
j'entends  de  cette  vérité  commune  aux  gens  de  bien 
de  toute  secte  et  de  toute  opinion,  et  par  laquelle  ils  si 
tiennent  et  se  répondent  à  quelque  distance  qu'ils  soient 
d'ailleurs;  de  cette  vérité  qui  se  sent,  qui  a  son  siège 
dans  le  cœur,  et  non  dans  les  partialités  de  telle  ou 
telle  doctrine. 

Puissé-je  aller  oii  ira  le  livre,  et  verser  quelque  goutte 
d'antidote   où  il  a  versé  à  plein  bord   les    poisons  1 


sociale  »!  du  19  novembre  1848,  nous  révèle  que 
M.  Jules  Lechevalier  a  dit,  en  1837,  dans  ses  «  Vues 
politiques  sur  les  intérêts  moraux  et  matériels  de  la 
France...  »  que  les  «  Paroles  d'un  croyant»  étaient 
T'Evangile  diabolique  de  la  science  sociale  ». 


94.  Paroles  d'un  voyant,  en  réponse  aux  «  Paroles 
d'un  croyant  »,  de  M.  La  Mennais;  par  J. -Augustin 
Chaho  (de  Navarre).  Paris,  Dondey-Dupré,  1834, 
in-8  de  184  pages,  4  fr.  50  c.  —  Nouv.  édit. 
Paris,  Laisné,  madame  Goullet,  Dondey-Dupré , 
1839,  in-32. 

95.  A  M.  l'abbé  de  La  Mennais,  auteur  des  «  Paroles 
d'un  croyant  »;  par  M.  J.  Hubert.  (En  vers).  Paris, 
Cherbuliez,  Barba,  1834,  in-8  de  26  pages. 

La  couverture  imprimée  porte  pour  titre  :  «  Lequel 
de  nous  est  le  croyant  ?  »  du  dernier  vers  de  l'ppus- 
cule. 

Nous  reproduisons  cet  écrit  parmi  les  Stigmates  de 
l'apostat,  poésies  qui  terminent  la  Notice  bibliographi- 
que de  M.  de  La  Mennais. 

96.  Contre-paroles  d'un  croyant  ;  par  Elzéar  Orto- 
lan. Paris,  Gouas,  Ledoyen,  1834,  in-8  de  108 
pages,  2  fr.  50  c. 

97.  Histoire  secrcle  du  parti  et  de  l'apostasie  de 
M.  de  La  Mennais;  où  l'on  dévoile,  par  la  logique 
d'un  fidèle,  la  perfidie  des  «  Paroles  d'un  croyant  »; 
suivie  d'une  Lettre  au  clergé  sur  ses  devoirs  à  l'occasion 
de  la  chute  d'un  de  ses  membres;  par  A. -M.  Ma- 
drolle.  Paris,  P.  Baudouin,  imprimeur;  Parent- 
Desbarres,  1834,  in-8  de  xv  et  128  pages, 
3  fr. 

Le  faux-titre  et  le  titre  courant  portent  Logique  d'un 
fidèle. 

C'est  l'une  des  critiques  les  plus  acerbes  qui  aient 
été  publiées  contre  les  «  Paroles  d'un  croyant  »,mais 
elle  est  aussi  d'un  écrivain  religieux  qui  a  lu  attenti- 
vement non  seulement  les  «  Paroles  d'un  croyant  », 
mais  encore  les  ouvrages  que  le  même  auteur  a  publiés 
auparavant:  il  a  pu  les  apprécier  tous.  C'est  donc  une 
sorte  d'histoire  littéraire  de  M.  de  La  Mennais  (1), 
dans  laquelle  M.  Madrolle  s'est  attaché  à  signaler  les 
contradictions  flagrantes  du  fameux  abbé. 

Quoique  peu  volumineux,  cet  écrit  est  divisé  en 
huit  parties  ainsi  intitulées  :  I.  Dédicace  aux  électeurs 
de  tous  les  partis  sur  la  candidature  de  M.  de  La  Men- 
nais. —  II.  Avant-propos  sur  l'importance  occasionnelle 
de  la  dernière  publication  de  M.  de  La  Mennais,  et 
l'urgence  d'en  faire  justice.  —  III.  Table  analytique 
des  «  Paroles  d'un  croyant  ».  —  IV.  Exposition  de  la 
lettre  et  de  l'esprit  de  ces  Paroles.  —  V.  Exposition  de 
la  philosophie,  de  la  politique,  de  l'école  et  du  parti 
Lamennaisiens  depuis  1818  jusqu'aux  «  Paroles  d'un 
croyant  »  exclusivement.  —  VI.  Lettre  au  clergé  de 
France  sur  sa  dignité  et  ses  devoirs,  à  l'occasion  de  la 
chute  de  l'abbé  La  Mennais. —  VII.  Précédents  des  deux 
partis.  —  Les  «  Paroles  d'un  croyant  »  de  1819,  réfu- 
tées, comme  de  Diderot,  par  l'abbé  La  Mennais,  dans  «  le 
Conservateur  ».  —  VllI.  Les  «  Paroles  d'un  croyant» 
de  1834,  et  la  chute  de  leur  auteur,  annoncées,  dès 
1825,  dans  la  «  Défense  de  l'ordre  social  »  (par  M.  A. 
M.  Madrolle). 

M.  Madrolle  a  publié,  en  1837,  une  seconde  édition 
de  son  livre,  augmentée  d'un  chapitre,  à  l'occasion  de 
la  publication  des  Affaires  de  Rome.  Ce  chapitre  est 
intitulé  :  La  Rechute  de  l'abbé  de  La  Mennais. 

Cette  seconde  édition  porte  pour  titre  :  «  La  Logi- 
que du  fidèle  » ,  où  l'on  présente  l'histoire  du  parti  et 
la  réfutation  des  ouvrages  de  M.  l'abbé  de  La  Men- 
nais. 

98.  Paroles  d'un  mécréant.  Antithèse  sur  l'ordre  et 
le  plan  de  l'œuvre  de  M.  de  La  Mennais.  Avec  conclu- 


(1)  Nous  en  avons  tiré  un  grand   proût  pour  iioti 
travail. 


581 


LA  MENNAIS 


LA  MENNMS 


o82 


sion.  (Par  M.  le  comte  A.-A.-J.  Miloii  de  Villiers). 
Paris,  Dentu,  1834,  in-8  de  230  pages.  —  Seconde 
édition.  Paris,  le  même,  1834,  in-8  de  236  pages, 
4  fr. 

99.  Epître  de  Lucifer  à  l'auteur  des  «  Paroles  d'un 
croyant  ».  Paris,  1834,  ia-8  de  8  pages. 

L'exiguité  de  ce  piquant  opuscule  nous  engage  à  le 
donner  ici  complet,  persuadé  qu'on  le  lira  avec  plaisir. 
Aux  Enfers... 

Longtemps  je  t'ai  regardé,  La  Mennais,  comme  un 
de  mes  plus  cruels  ennemis,  et  lu  avais  mérité  par 
certains  écrits  ma  haine  diabolique.  Les  colonnes  de 
mon  empire  s'étaient  ébranlées  ;  les  puissances  infer- 
nales avaient  frémi  ;  mes  démons,  refoulés  dans  leurs 
sombres  cachots,  exhalaient  en  hurlant  leur  rage  et  leur 
fureur  ;  j'ai  vu  le  moment  où  ma  cour  allait  devenir 
presque  semblable  au  désert,  lorsque  ta  voix  faisait  re- 
tentir son  tonnerre  contre  l'indifférence  ;  lorsque,  doux 
et  humble  de  cœur  comme  le  Christ  qui  fut  ton  maître, 
tu  proclamais  l'obéissance.  C'en  était  fait  de  mon  scep- 
tre et  de  ma  couronne  si  les  peuples  t'avaient  cru 
alors,  et  les  portes  de  mon  ténébreux  séjour  allaient  se 
refermer,  croyais-je,  pour  jamais.  La  philosophie  vain- 
cue fuyait  en  rugissant  et  s'enfonçait  dans  les  éternels 
abîmes  !  Mais  voilà  que  tout  à  coup,  changeant  de 
route,  tu  es  revenu  vers  moi  quand  on  te  croyait  dans 
le  chemin  du  Ciel.  Je  l'ai  envoyé  un  guide  habile, 
le  Démon  des  Libertés  (l),  que  tu  as  pris,  comme  tant 
d'autres,  pour  un  ange  de  Dieu,  et  que  tu  as  suivi  avec 
ardeur,  enlrainant  après  toi  une  foule  innombrable.  Je 
n'osais  espérer  une  réussite  aussi  complète,  et  les  en- 
fers ont  retenti  de  cris  de  joie  à  la  vue  des  maux  que 
tu  vas  attirer  sur  la  race  humaine. 

Quelques  écrivains  qui  me  sont  tout  dévoués  travail- 
laient depuis  longtemps  à  l'émancipation  des  peuples; 
déjà,  grâce  à  leurs  écrits,  la  paix  du  monde  était  trou- 
blée, la  Discorde  agitait  ses  brandons,  les  trônes  chan- 
celaient, les  peuples,  aveuglés,  se  ruaient  sur  les  rois, 
le  sang  coulait,  et  des  millions  de  victimes  arrivaient 
chaque  jour  dans  mon  empire...  Mais  leurs  efforts  n'é- 
taient que  des  jeux  d'enfants,  comparés  à  ton  ouvrage  : 
la  religion  du  Christ  venait  bientôt  arrêter  le  cours  de 
ces  dévastations  et  amener  la  paix  au  milieu  des  hommes. 
L'union  régnait  encore  parmi  les  enfanîs  du  Christ; 
ses  ministres  avaient  une  seule  foi,  une  seule  doctrine; 
ils  prêchaient  l'obéissance,  la  soumission,  le  respect 
aux  lois  !  J'avais  cependant  déjà  suscité  Chdtel  et 
quelques  autres  comme  lui,  qui  me  servaient  avec  zèle, 
mais  sans  talent  et  surtout  sans  adresse  ;  il  me  man- 
quait dans  le  sacerdoce  un  homme  d'une  imagination 
ardente,  d'un  talent  supérieur,  d'une  brillante  réputation, 
capable  d'exercer  sur  l'esprit  des  autres  prêtres  du 
Christ  une  puissante  induence.  J'avais  frappé  à  plus 
d'une  porte,  et  pour  toute  réponse  on  me  montrait 
d'une  main  le  Christ,  et  de  l'autre  l'autorité  de  l'Eglise  ; 
on  me  disait  !  «  P.elire-toi,  Satan  !  »  et  je  me  retirais 
confus.  Enfin,  je  t'ai  trouvé,  La  Mennais,  et  tu  as  en- 
tendu ma  voix  :  je  t'ai  fait  journaliste,  je  t'ai  dit  de 
créer  «  l'Avenir  »,  et  tu  m'as  obéi.  C'était  un  achemi- 
nement pour  faire  de  toi  un  petit  prophète...  Tes  doc- 
trines ont  été  condamnées  :  elles  devaient  l'être  parce 
qu'elles  émanaient  de  moi.  Tu  as  paru  te  soumettre  à 
la  décision  du  Pontife  romain,  tout  en  résistant  quelque 
peu  :  c'est  encore  moi  qui  t'ai  dicté  cette  règle  de  con- 
duite, parce  que  l'heure  n'était  pas  venue,  parce  qu'une 


(1)  Qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  une  juste  et  sage 
et  liberté. 


résistance  opiniâtre  eiit  été  maladroite  ;  il  fallait  paraî- 
tre docile  pour  conserver  les  partisans.  On  a  cru  à  ta 
bonne  foi  :  c'était  un  piège  dans  lequel  beaucoup  de 
gens  sont  lombes  ;  j'en  ai  souri  et  tous  mes  démons 
aussi,  comme  bien  tu  le  penses. 

La  tranquillité  commençait  à  renaître;  les  passions 
politiques  s'apaisaient  ;  les  idées  d'une  folle  indépen- 
dance disparaissaient  devant  le  besoin  du  repos;  tout 
se  calmait...  A  l'œuvre!  t'ai-je  dit.  Les  torches  de 
l'anarchie  s'éteignent,  il  est  temps  de  les  secouer  de 
nouveau!...  Aussitôt,  fidèle  à  mes  inspirations,  lu  as 
lancé  au  milieu  du  monde  tes  «  Paroles  d'un  croyant», 
ouvrage  digne  de  moi,  el  dans  lequel  tu  l'es  surpassé. 
Foi  de  Satan,  je  n'ai  rien  vu  de  mieux!  Ni  les  obscé- 
nités de  Parny,  ni  les  turpitudes  de  Voltaire,  ni  les 
folies  de  J.-J.  Rousseau,  ni  les  absurdités  de  Dupuis 
et  de  Volney  ne  m'amèneront  autant  de  monde  que  les 
«  Paroles  d'un  croyant  ».  Quel  assemblage  admirable- 
ment monstrueux  de  charité  pour  les  uns  et  de  haine 
pour  les  autres,  de  désirs  du  bonheur  public  et  d'ap- 
pels à  la  guerre  civile,  de  douceur  et  d'amère  exagéra- 
tion, de  sentiments  religieux  et  de  parodie  de 
l'Ecriture  !... 

J'admire  tes  ingénieuses  pensées  pour  exciter  les 
peuples  à  sortir  de  l'esclavage,  à  secouer  le  joug  des 
rois,  à  lever  l'étendard  de  la  révolte,  à  s'unir  pour  la 
conquête  de  leur  liberté.  Comme  ce  républicain  d'odieuse 
mémoire,  tu  proclames,  mais  en  termes  plus  pompeux, 
que  l'insurrection  est  le  plus  saint  des  devoirs  ! 
Moi,  Lucifer,  je  n'aurais  pas  dit  autre  chose;  tu  t'es 
identifié  avec  moi  !  Plus  de  sujets,  plus  de  distinction 
dans  les  rangs  et  les  fortunes,  plus  de  supériorité,  plus 
d'obéissance,  plus  de  maîtres,  plus  de  serviteurs,  plus 
d'autorité  paternelle,  plus  de  tribunaux,  parce  qu'il  n'y 
aura  plus  de  lois,  plus  de  religion,  surtout  parce  que 
toute  religion  suppose  quelque  supériorité  ;  plus  rien 
enfin...  que  des  frères!!!  Quelle  confusion!  quels  trou- 
bles! quel  chaos  !...  Je  m'en  réjouis  d'avance,  car  voilà 
où  ton  système  conduira  les  hommes  !  C'était  aussi  le 
mien,  quand  le  Dieu  que  je  suis  forcé  de  reconnaître 
pour  mon  maître  me  précipita  dans  les  abîmes  infer- 
naux !  J'avais,  comme  toi,  voulu  l'égalité!... 

J'aime  surtout  les  sept  rois  foulant  aux  pieds  le 
Christ,  buvant  le  sang  humain  dans  les  crânes  humains.. . 
Quand  Diderot  voulait  étrangler  le  dernier  des  rois 
avec  les  entrailles  du  dernier  des  prêtres,  il  n'en  fai- 
sait pas  une  aussi  belle  peinture  que  loi  !  Dans  ces 
temps  de  désordre  et  de  calamité  où  le  vent  de  la  per- 
sécution soufflait  avec  violence,  où  les  têtes  roulaient 
sur  les  échafauds,  où  les  représentanis  d'un  peuple 
libre  faisaient  couler  à  grands  flots  le  sang  innocent,  et 
se  torturaient  à  inventer  des  genres  de  mort  plus  ex- 
péditifs,  où  tout  ce  qui  pouvait  rappeler  le  Christ  et  sa 
doctrine  étant  banni  avec  la  dernière  rigueur,  où  la  ca- 
lomnie semblait  avoir  tout  inventé,  tout  dit  sur  le 
compte  des  rois,  on  n'avait  pas  encore  songé  à  les 
représenter  buvant  le  sang  humain  dans  des  crânes 
humains.  Ce  progrès  l'était  réservé,  illustre  La  Men- 
nais ;  maintenant  tu  peux  cesser  d'écrire. . .  On  ne  sau- 
rait aller  plus  loin!!!... 

Tant  de  zèle  pour  mes  intérêts  mérite  une  récom- 
pense, et  tu  l'obtiendras.  L'or  ne  saurait  te  suffire  • 
tu  es  le  loup  ravisseur  couvert  d'une  peau  de  brebis; 
ta  place  est  réservée  près  de  moi  ;  tu  seras  mon  pre- 
mier ministre,  et  cependant  tu  demeureras  l'égal  des 
hommes  dont  tu  auras  fait  le  bonheur!  A  bientôt;  je 
l'attends  :  nous  nous  embrasserons  en  frères  ! . . 
Lucifer. 

100.  Paroles   d'une   croyante;    par    mademoiselle 


883 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


584 


Aimable  Lebol.  Paris,  Gaume  frères,  1834,  in-8  de 
88  pages. 

iOl  Réfutation  de  l'Avenir,  selon  La  Mcnnais  et 
Qiàteaubriand ;  par  J.-G.-B.  Bonnin.  Paris,  Havard, 
1834,  in-8  de  32  pages. 

102.  Répliiiue  de  M.  La  Mcnnais.  (Par  M.  Alph. 
VioUel).  Paris,  Duvernois,  1834,  in-8  de  24  pages. 

103.  Deux  mots  sur  la  Réplique  de  M.  l'abbé  de 
La  Menuais  ;  par  H.  F.  J"".  Paris,  Duvernois, 
1834,  in-8  de  16  pages. 

La  Réplique  n'est  point  de  M.  de  La  Mennais,  mais 
de  M.  Alph.  Viollet. 

104.  Paroles  d'un  catholique,  ou  Défense  de  l'Ordre 
social  ;  par  l'abbé  0.  Vidal.  Paris,  Méquignon  junior, 
1834,  in-8  de  248  pages,  4  fr. 

—  Palabras  de  un  catoliro  (impugnacion  de  las  Pa- 
labras de  un  creyente),  o  Defensa  del  orden  social,  su 
autor  el  s''  0.  Vidal  ;  traduccion  libre,  por  el  d>"  Fray 
D.  Antonio  Guillem  de  Mazon.  Perpihan,  de  la  impr. 
de  Alzine,  1835,  in-12. 

105.  Deux  mots  de  l'abbé  de  La  Mennais,  extraits 
des  «  Paroles  d'un  croyant  ».  Paris,  de  l'impr.  d'Her- 
lian,  1834,  in-8  de  4  pages. 

Signé:  F.-D.  Demay,  officier  destitué,  mais  non 
encore  assommé  ni  aux  galères,  quoique  combattant  et 
décoré  de  juillet. 

106.  Réponse  d'un  chrétien  aux  «  Paroles  d'un 
croyant  »;  par  l'abbé  Bautain.  Strasbourg,  Février,  et 
Paris,  Derivaux,  1834,  in-8  de  96  pages,  2  fr. 

107.  Lettres  de  monseigneur  Tharin,  ancien  évèque 
de  Strasbourg,  à  M.  le  comte  de  S"*,  sur  l'ouvrage  de 
M.  l'abbé  de  La  Mennais,  intitulé  :  «  Paroles  d'un 
croyant  ».  Lyon,  Rusand,   1834,  in-8  de  88  pages. 

Dans  un  petit  livre  du  même  prélat,  intitulé  «  Mé- 
ditations religieuses  et  politiques  d'un  exilé  »,  2*  édit. 
(Paris,  Gaume  {rires,  1835),  in-18,  on  trouve  un 
chapitre,  le  26«,  intitulé  Un  Génie  tombé.  C'est  une 
allusion  très  saisissante  à  M.  de  La  Mennais,  et  fort 
juste. 

(I  Oii  vas-tu,  génie  brûlant,  coursier  fougueux?  tu 
ne  sens  plus  le  frein,  tu  cours  aux  abîmes  ». 

«  Tu  voulais  être  doux  et  docile,  comme  l'agneau  sous 
la  houlette  du  berger,  et  tu  rugis  comme  le  lion  ;  mais 
ta  voix  se  perdra  dans  l'Eglise,  ainsi  que  la  voix  du 
lion  dans  le  désert  ». 

«  Tu  veux  être  le  flambeau  de  l'Univers  ;  et  depuis 
ta  révolte,  je  ne  vois  sortir  de  ta  belle  intelligence  que 
les  ténèbres  de  l'erreur,  et  de  ton  cœur  passionné  que 
les  fumées  de  l'orgueil  ». 

«  Tu  veux  être  un  grand  arbre  sous  lequel  les  oi- 
seaux du  ciel  trouvent  un  abri  salutaire  au  moment  de  la 
tempête,  et  tu  n'as  plus  de  racines  qu'à  la  surface  du 
sol,  et  il  ne  faut  qu'un  coup  de  vent  pour  t'abattre  ». 
«  La  mer  mugit  contre  le  roc  assis  au  fond  de  ses 
abimes;  mais  en  vain  elle  le  frappe  jour  et  nuit;  ses 
flots  se  brisent  en  écume  contre  la  pierre,  et  se  dissi- 
lient  comme  les  nuages.  Pauvre  génie  tombé  !  tu  ne  seras 
qu'une  vape  légère,  qui  se  brisera  contre  le  rocher 
de  l'Eglise  ». 

«  Entends-tu  sortir  des  entrailles  de  la  terre  ces 
mille  voix  confuses  et  funèbres  qui  t'appellent?  Ce  sont 
les  voix  des  enfants  rebelles  de  l'épouse  du  Christ  qui 
n'ont  pas  dit  avant  leur  dernière  heure  :  Je  me  suis 
trompé,  je  me  repens  ». 

.(  .Jette  un  regard  vers  les  collines  éternelles  ;  et  tu 
verras  ton  ange  effacer,  lentement,  d'un  air  triste,  ton 
beau  nom  sur  le  livre  de  vie.  Arrête  sa  main  par  un  cri 
de  repentir.  Il  est  temps  encore.  Ahl  pauvre  génie 


Q^  '  tombé  !  j'ai  bien  pitié  de  ton  malheur  ;  aie  pitié  de  loi- 
même  » . 

108.  Lettre  encyclique  de  notre  saint-père  le  pape 
Grégoire  XVI  à  tous  les  patriarches,  primats,  archevê- 
ques et  évoques,  du  25  juin  1834.  Paris,  impr.  d'A- 
drien Leclère  et  Comp.,  1834,  in-8  de  15  pages. 

Portant  condamnation  des  «  Paroles  d'un  croyant  » . 
(Voy.  la  note  du  n»  XXVI.) 

109.  Lettre  circulaire  de  M.  l'évêque  de  Chartres 
(Claude-Hippolyte  Clausel   de  Montais)  au    clergé  de 

!  son  diocèse,  au  sujet  de  l'encyclique  de  Grégoire  XVI, 
portant  condamnation  des  «  Paroles  d'un  croyant  ». 
Paris,  de  l'imprimerie  d'.idrien  Leclère  et  Comp. 
(8  sept.)  1834,  in-8  de  63  pages. 

110.  Les  «  Paroles  d'un  croyant  »,  revues,  corrigées 
et  augmentées  par  un  catholique  (l'abbé  Wrindts). 
Paris,  Jeanthon,  1834,  in-8,  4  fr. 

Le  texte  de  M.  de  La  Menuais  n'est  pas  reproduit 
dans  cette  glose  ou  critique;  et  pourtant,  lorsque  ce 
livre  parut,  l'éditeur  de  l'ouvrage  de  M.  de  La  Mennais, 
présumant  que  le  public  pourrait  être  trompé  par  le 
titre  et  acheter  l'un  pour  l'autre,  intenta  un  procès  à 
M.  Jeanthon,  et  le  tribunal  le  condamna  à  supprimer 
ce  titre.  Il  fut  remplacé  par  celui-ci  :  Réfutation  des 
Paroles  d'un  croyant,  selon  l'Eglise  romaine  ;  par 
un  catholique. 

1 1 1  .Paroles  d'un  conciliateur  catholique,ou  de  l'Esprit 
religieux  au  dix-neuvième  siècle;  par  Victor  Lagracerie. 
Paris.  Dér'waux,  1834,  in-8  de  268  pages,  2  fr. 
I  112.  Deux  lettres  à  l'auteur  des  «  Paroles  d'un 
croyant  »,  avec  le  fac-similé  d'une  lettre  de  M.  de  la 
Mennais.  (Par  M.  le  marquis  de  La  Gervesais).  Paris, 
madame  Goullet,  1834,  in-18  de  108  pages. 

Voy.  plus  bas  le  n"  114. 

113.  Paroles  de  providence;  par  madame  Clarisse 
Vigoureux.  Paris,  Bossauge  père,  1848,  in-8  de 
236  pages,  5  fr. 

114.  Examen  critique  de  l'ouvrage  de  M.  l'abbé 
F.  de  Lamennais,  intitulé  :  «  Paroles  d'un  croyant  >.. 
Paris,  Pihan-Delaforest,   1834,    in-8  de  36  pages. 

L'auteur  termine  cet  écrit  par  ce  paragraphe  : 
((  Il   ne  nous  reste  qu'à  prier  Dieu   de  rappeler  à 
l'humilité,  au  repentir,   le  cœur  de  M.  l'abbé  François 
(lisez  Félicité)  de  La  Mennais,  el  de  lui  faire  miséri- 
corde, s'il  revient  de  son  orgueilleuse  frénésie  ». 
A  la  suite,  et  remplissant  les  pag.  33  à  36,  est  le 
('    post-scriptum  que  voici  : 

«  Les  derniers  mots  de  l'opuscule  qui  précède  ex- 
primaient un  vœu  sincère,  de  notre  part,  pour  la 
guérison  mentale  de  M.  l'abbé  F.  de  La  Mennais  ». 
j  «  Mais  voilà  qu'au  moment  oii  nos  pages  sont  sous 
presse,  il  nous  tombe  entre  les  mains  une  petite  bro- 
j  chure  toute  récente,  ayant  pour  titre  :  «  Deux  lettres 
,  à  l'auteur  des  Paroles  d'un  croyant  » ,  avec  le  fac- 
i  simile  d'une  «  Réponse  de  M.  de  La  Mennais  »,  etc. 
l(Voy.  le  n»  112)  ». 

I      «  Cette  brochure  est  l'ouvrage  d'un  homme  dont  nous 

P  ,  respectons  l'âge  et  le  nom,  d'un  homme  qui  a  beaucoup 

/    écrit  depuis  quarante  ans,  mais  qui  n'a  pas  toujours  su 

.se  préserver  des  écarts  fréquents  de  son  imagination  ». 

I      «  Cet  homme  est  M.    le  marquis   de  (La 

j  Gervesais)  ;  et  M.  le  marquis  de dit,   dans  sa 

I  sa  seconde  lettre  :  «  Si  le  sort  m'avait  donné  à  dé- 
battre les  conditions  de  l'existence,  j'aurais  récusé  et 
d'être  homme  et  d'être  Français,  et  d'être  noble,  (1), 


(1)  M. 
noblesse  : 


de  La  Gervesais  était  très  orgueilleux  de  sa 
elle  n'était  pourtant  pas  ancienne.  Son  père 


585 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


lant,  à  chacun  de  ces  titres,  il  y  a  honte  à  recueillir  !  » 

s  Du  reste,  les  deux  lettres,  et  quelques  autres 
pièces  qui  suivent,  prodiguent  à  M.  de  La  Mennais  les 
éloges  de  l'enthousiasme  le  plus  outré,  non  seulement 
pour  son  talent  et  son  génie,  mais  encore  pour  la 
haute  sagesse  ûxs  «  Paroles  d'un  croyant,  »  pour  l'ad- 
mirable conception  d'un  système  qui  nie  la  légitimité 
des  rois  et  de  tout  gouvernement  quelconque,  qui 
ne  reconnaît  d'autre  légitimité  que  la  légitimité 
sociale,  c'est-à-dire  celle  de  l'association  universelle 
des  hommes  appelés  à  vivre  entre  eux  fraternellement, 
sans  chefs,  sans  lois,  sans  tribunaux!...  » 

«  M.  l'abbé  de  La  Mennais  ,  cet  écrivain  d'un  si 
beau    talent,    d'un    si    grand    génie,    répond    en  ces 

termes  aux  compliments  du  marquis  de «  Je 

«  crois.  Monsieur,  que  nous  nous  rapprochons  beau- 
"  coup  pour  le  fond  des  idées,  si  nous  ne  sommes 
«  pas  tout-à-fait  d'accord.  Il  y  a  beaucoup  à  faire 
«  pour  éclaire^'  les  esprits,  et  cela  demande  du 
I'  temps.  Je  ne  m'y  épargnerai  point,  en  ce  qui  me 
«  concerne,  autant  que  Dieu  me  donnera  des  forces.  — 
«  Sauf  le  jugement  trop  favorable  que  vous  portez  de 
«  moi,  je  ne  trouve  rien  que  de  très  vrai  dans 
'(  l'écrit  que  vous  m'avez  envoyé,  et  dont  il  serait 
'<  bien  désirable  que  les  hommes  de  notre  temps  se 
«  pénétrassent,  etc.,  etc.  » 

«  Ainsi  donc,  M.  l'abbé  de  La  Mennais,  qui,  par  le 
malheureux  ouvrage  que  nous  venons  de  critiquer,  a 
causé  dans  le  monde  un  déplorable  scandale,  et  qui, 
pour  ce  même  ouvrage,  est  sous  le  coup  de  la  haute 
censure  ecclésiastique;  M.  l'abbé  de  La  Mennais,  que 
nous  supposions  confus  et  repentant,  écrit  encore,  de  la 
Chênaie,  sous  la  date  du  9  août  4  834,  la  lettre  qui 
contient  le  passage  ci-dessus  transcrit  :  il  annonce  que 
tant  que  Dieu  lui  prêtera  force,  il  continuera  à'éclairer 
les  esprits  dans  le  sens  des  «  Paroles  d'un  croyant  »  ; 
il  admet,  comme  vérités  incontestables  et  conformes 
à  ses  propres  doctrines,  toutes  les  idées  surprenantes 
que  proclame  aujourd'hui  M.  le  marquis  de  ». 

«  Pauvre  abbé  de  La  Mennais!...  Est-il  donc  tout 
à  fait  en  état  de  démence  ?  » 

«  Si  M.  l'abbé  de  La  Mennais  n'est  pas  fou,  nous 
passons  de  la  pitié  à  l'indignation  :  nous  ne  voyons 
plus  en  lui  qu'un  fils  de  Satan!...  Nous  n'avons  qu'à 
lui  dire  :  Errare  humanum  est,  perseverare  diabo- 
licum!...  » 

115.  Paroles  d'un  homme,  dédiées  au  croyant  de  La 
Mennais  ;  par  Harro-Harring.  Trad.  de  l'ail,  par 
Emmanuel-Napoléon  Perrot.  Strasbourg ,  Schuler,  et 
Paris,  Dérivaux,  1834,  in-8  de  76  pages,  3  fr. 

116.  Satanasso  e  la  Revoluzione,  conlrapposto  aile 
Parole  di  un  credente  ;  da  Ludovico  de  Haller.  Modena, 
1836,  in-18. 

Ce  n'est  ici  qu'une  traduction.  Nous  ignorons  où  a 
paru  l'original  français  de  cette  réfutation  des  «  Paroles 
d'un  croyant  » . 

117.  Pensées  d'un  croyant  catholique,  on  Considé- 
dérations  philosophiques,  morales  et  religieuses  sur  le 
matérialisme  moderne,  et  sur  divers  autres  sujets,  tels 
que  l'âme  de  bètes,  la  phréuologie,  le  suicide,  le  duel 
et  le  magnétisme  animal  ;  par  P.-J.-C.  Debreyne. 
Paris,  PoussieUjue-Rusand ,  1839  ,  in-8  de  30 
files  3/4,  3  fr.  —  III^  édit.,  augm.  Paris,  le  même, 
1844,  in-8,  6  fr. 


était  un  pêcheur,  qui,  ayant  fait  une  belle  fortune  par 
le  commerce  de  sardines,  avait  acheté  le  titre  de  marquis. 
Aussi  son  fils  a-t-il  été  connu  en  Bretagne  sous  le  I 
sobriquet  de  marquis  de  la  Sardine.  \ 


118.  Le  Voyant;  par  Jos.-Prosper  Enjelvin.  Cler- 
mont-Ferrand,  Thibaud-Landriot,  et  Paris,  Gaume 
frères,  1839,   in-8  de  28  files  1/4,  6  fr. 

119.  Examen  des  «  Paroles  d'un  croyant  )i  ;  par 
M.  Du  Plessis  de  Grenedan.  1840. 

Voy.  le  n»  137. 

Troisièmes  Mélanges  {N°  XXVII). 

120.  Réponse  d'un  prêtre  catholique  français  à  un 
article  des  Troisièmes  Mélanges  de  M.  l'abbé  de  La 
Mennais.  Paris,  de  l'impr.  de  Malteste,  1835,  in-8 
de  16  pag. 

Alfaires  de  Rome  {N°  XXVIII). 

121.  Du  dernier  ouvrage  de  M.  La  Mennais  (Affaires 
de  Rome)  ;  par  M.  Sainte-Beuve.  —  Impr.  dans  la 
«  Revue  des  Deux  Mondes  »,  octobre  à  décembre 
1836. 

M.  Sainte-Beuve,  grand  admirateur  de  M.  de  La 
Mennais,  n'a  examiné  les  «  Affaires  de  Rome  »  que 
sous  le  côté  poétique,  tel  qu'il  l'avait  fait  précédem- 
ment pour  «  l'Apocalypse  du  démon  »,  ainsi  qu'un 
illustre  évêque  a  qualifié  les  «  Paroles  d'un  croyant  ». 

M.  Madrolle  nous  a  transmis  dans  les  notes  de  son 
«  Histoire  secrète  du  parti  et  de  l'apostasie  de  M.  de 
La  Mennais  »  de  piquants  renseignements  sur  les  rap- 
ports du  poète  avec  le  prêtre. 

«  M.  de  La  Mennais  avait  assuré  à  tous  ses  anciens 
amis  qu'il  avait  renoncé  à  toute  publication;  qu'il  em- 
portait, commeBias,  tout  avec  lui,  en  retournant  à  la Ches- 
naye  ;  et  cela  pendant  les  semaines  qu'il  employait  à  lire  et 
à  arrêter  les  épreuves  de  ses  Paroles  impies,  avec  un 
ami,  chez  un  imprimeur  et  chez  un  libraire  du  nouvel 
ordre.  L'ami  est  M.  Sainte-Beuve  :  il  corrigeait  d'une 
main  les  épreuves,  et  de  l'autre  il  préparait  l'apologie 
de  l'œuvre  pour  la  «  Revue  des  Ôeux  Mondes  ». 

«  Selon  le  nouveau  disciple  du  Ci-oyant,  celui-ci 
a  des  pages  retrouvées  dans  «  l'Imitation  »!  Il  y  a 
dans  l'apologiste  des  révolutions  «  un  reste  du  sang 
des  Machabées  »,  les  défenseurs  élus  de  Dieu;  élus,  si 
on  peut  le  dire,  par  Dieu  lui-même.  Cependant, 
comme  il  est  refusé  à  l'audace  de  ne  pas  se  mentir  à 
elle-même,  le  panégyriste  indiscret  reconnaît  que  le 
philosophe  n'est  plus  qu'un  poète;  qu'il  ne  luit  pas, 
mais  qu'il  brûle  :  Ardet  plus  quam  lucet  ;  et  que  ses 
dernières  Paroles,  qui,  dans  le  fait,  effacent  ses 
écrits,   «  forment  son  volume  de  prédilection!!!  » 

Autre  part,  on  trouve  la  déclaration  suivante,  im- 
primée par  M.  Sainte-Beuve  :  «  Avec  le  temps,  l'abbé 
La  Mennais  a  compris  que  le  Saint-Siège  se  refusait  à 
verser  présentement  la  Doctrine  régénératrice,  et 
qu'il  demeurait  plus  sourd  que  le  rocher  (mot  sacré 
dans  un  chiffre  des  «  Paroles  d'un  croyant)  »,  quoique 
le  peuple  eût  soif  dans  le  désert  » . 

Et  puis,  le  disciple  bien-airaé  du  nouveau  Dieu  dit 
encore,  en  toutes  lettres  :  «  la  méthode  de  la  liberté 
A  remplacé,  chez  l'abbé  La  Mennais,  la  méthode 
d'autorité...  Il  a  cessé  d'invoquer  directement  le 
Saint-Siège  pour  l'œuvre  temporelle  ». 

Qui  eût  cru  qu'après  un  si  chaleureux  panégyrique, 
le  doux  M.  Sainte-Beuve,  l'homme  au  premier  rang 
parmi  les  plus  remarquables  et  des  plus  honorables  de 
la  littérature  française  actuelle,  dût,  moins  de  dix  ans 
plus  tard,  abandonner  patrie,  famille  et  fortune  pour 
échapper  aux  conséquences  des  doctrines  qu'il  avait 
préconisées ,  et  aller  vivre  tranquille,  loin  des  agita- 
teurs, des  poètes  révolutionnaires  et  des  démagogues  qui 


587 


LA  MENNAÏS 


LA  MENNAIS 


588 


nous  ont  amené  les  journées  si  peu  poéliques  de  juin 
4848,  et  leurs  suites  I!! 

Pauvres  poètes  !  De  la  vérité,  si  belle  de  sa  noble 
simplicité,  grâces  aux  oripeaux  dont  ils  l'affublent,  ils 
en  ont  fait  ou  un  objet  de  risée,  ou  une  épouvantable 
mégère. 

Poésie!  si  enivrante  pour  les  rêveurs  disposés  à 
l'employer  selon  les  passions,  tour  à  tour  aux  plus 
nobles  et  aux  plus  viles,  ne  pourras-tu  donc  jamais 
saisir  plus  convenablement  la  vérité? 

122.  Première  Lettre  de  M.  l'abbé  Combalot  à 
M.  F.  de  La  Mennais  en  réponse  à  son  livre  contre 
Rome,  intitulé  :  «  Affaires  de  Rome  ».  Paris,  Gaume 
frères,  Debécourt,  183o,  in-8  de  108  pag.;  ou 
2«  édit.,  de  99  pag.,  1  fr.  50  c.  —  Deuxième  Lettre. 
Paris,  les  mêmes,  183",  in-8  de  189  pag.,  3  fr. 

La  première  Lettre,  datée  de  Chàtenay,  le  21  no- 
vembre 1836,  a  été  imprimée  à  Lyon,  chez  Gabr. 
Rossary  :  elle  a  eu  une  seconde  édition  dans  la  même 
année.  La  deuxième  Lettre  a  été  imprimée  à  Paris, 
chez  Béthune  et  Pion. 

M.  Combalot  a  été  l'un  des  fervents  disciples  de 
M.  de  La  Mennais,  avant  l'apostasie  du  prêtre  ;  mais  il 
a  quitté  le  parti  de  ce  dernier  dès  ses  querelles  avec 
Rome. 

Les  deux  Lettres  de  M.  Combalot  sont  assez  remar- 
quables pour  que  nous  extrayions  de  la  première  quel- 
ques passages,  qui  contiennent  des  appréciations  et  sur 
M.  de  La  Mennais  et  sur  les  Affaires  de  Rome. 

«  Le  temps,  qui  calme  et  assoupit  d'ordinaire 
les  émotions  les  plus  vives  et  les  douleurs  les  plus 
désesp.'rées,  n'a  pu  encore  affaiblir  dans  mon  âme  la 
profonde  indignation  qu'a  fait  naître  en  moi  le  livre 
où,  au  déclin  de  votre  carrière,  vous  avez  eu  l'inimagi- 
nable courage  de  rx)nsigner  votre  apostasie  et  la  haine 
immense  que  vous  inspire  l'Eglise  » . 

ï  La  chute  d'un  trône,  l'exil  de  trois  générations  de 
rois,  les  sourdes  agitations  qui  se  font  entendre  au  sein 
de  nos  sociétés  artilioielles,  me  causent,  je  l'avoue, 
moins  de  surprise  que  la  révolution  morale  et  intellec- 
tuelle qui  s'est  accomplie  en  vous  ». 

If  Rien  de  plus  ordinaire,  en  effet,  que  ces  muta- 
tions politiques,  dont  il  fout  chercher  l'origine  et  la 
source  dans  les  ténébreux  calculs  de  l'égoïsme  et  dans 
l'absence  des  doctrines  qui  président  à  la  stabilité  des 
empires  » . 

«  Les  phases  de  votre  génie  formeront  un  jour  l'un 
des  chapitres  les  plus  curieux  et  les  plus  lamentables 
de  l'histoire  des  variations  de  l'esprit  humain  ;  car  peu 
d'hommes,  en  politique,  en  philosophie,  en  théologie 
même,  ont  varié  autant  que  vous,  jusqu'au  jour  fatal 
où  s'est  consommée  la  ruine  de  votre  foi  «  par  ces  mo- 
dilicaiions  profondes  que  vous  avez  dû  subir  nécessai- 
rement ».  Mais  cet  examen  me  mènerait  loin.  Je  dois 
dire,  cependant,  que  nul  homme,  peut-être,  ne  posséda 
plus  pleinement  que  vous  les  défauts  de  ses  qualités. 
Votre  génie  est  infini  et  absolu,  et  vous  êtes  plus  poète 
que  philosophe.  Quand  vous  envisagez  une  question  quelle 
qu'elle  soit,  votre  pensée  synthétique  s'imagine  toujours 
la  contempler  dans  ses  rapports  universels  :  vous  croyez 
la  tenir  tout  entière,  et  les  conséquences  les  plus  éton- 
nantes, les  plus  extrêmes  et  les  plus  hardies  jaillissent 
de  votre  raison.  Mais,  dès  que  le  point  de  vue  d'où  vous 
la  considérez  a  changé  pour  vous,  et  a  fait  naître  des 
rapports  inaperçus,  vous  n'en  tenez  aucun  compte.  Votre 
esprit  procède  à  sa  manière,  et  voilà  la  cause  des  inces- 
santes modilicatioos,  ou  plutôt  des  perpétuelles  contra- 
dictions de  votre  vie  politique  et  littéraire  ». 


1  JI.  l'abbé  Combalot  examine  ensuite  la  nouvelle  pu- 
blication de  M.  de  La  Mennais. 

«  L'acte  d'accusation  que  vous  avez  dressé,  dans  les 
I  Affaires  de  Rome,  contre  l'Eglise  et  contre  son  chef, 
et  dans  lequel  vous  avez  ramassé,  comme  en  un 
faisceau,  tous  vos  blasphèhies,  se  résume  ainsi  :  » 

«  Le  Pape  et  la  hiérarchie  pontificale  ont  vendu 
la  doctrine  de  Jésus-Christ  aux  tyrans.  Pour  prix  de 
l'or  qu'ils  reçoivent  des  rois  de  la  terre,  ils  ont  mar- 
qué le  livre  des  Saints-Evangiles  du  sceau  du  despotis- 
me et  de  la  servitude,  et  ils  ont  dit  :  «  Peuples, 
obéissez  aux  hommes  à  diadème  ;  vos  biens,  vos  vies, 
tout  leur  appartient.  Quoi  qu'ils  fassent,  vous  devez 
tout  souffrir,  sans  résister,  sans  murmurer  ;  leur  pou- 
voir est  indéfectible,  ils  sont  ici-bas  les  images  de 
Dieu  ». 

«  Quiconque  a  lu  attentivement  les  Affaires  de 
Rome  sera  forcé  de  convenir  que  telle  est  la  pensée 
dominante  de  cet  ouvrage.  C'est  là  le  cauchemar  de 
votre  haine,  et  le  cercle  dans  lequel  tourbillonne  in- 
cessamment votre  raison  tombée  » . 

«  Un  examen  sévère  de  l'opuscule  sur  les  Maux  de 
l'Eglise,  démontrerait,  peut-être,  que  déjà  à  cette 
époque  votre  foi  avait  reçu  de  cruelles  atteintes,  et 
qu'il  s'y  était  fait  des  modificalious  effrayantes  ;  mais 
quel  abîme  vous  sépare  aujourd'hui  de  Frascati  {!)? 
Le  savant  religieux  dans  le  sein  duquel  vous  versiez 
vos  amères  douleurs  vous  regardait  peut-être  comme  le 
Jérémie  de  ces  tristes  temps.  Qu'il  était  loin  de  soup- 
çonner que  le  livre  dont  vous  lui  lisiez  les  pages  brû- 
lantes était  conçu  dans  un  ordre  d'idées  qui  subiraient 
bientôt  de  profondes  et  nécessaires  modifications! 

«  Catholique  et  prêtre  encore  à  Frascati,  vous  êtes 
devenu  l'ennemi  de  l'Eglise  et  du  sacerdoce;  et  voilà 
le  sens  littéral  de  ces  paroles  désespérantes  :  «  Il  fut 
conçu  dans  un  ordre  d'idées  qui  ont  dû  nécessairement 
subir  de  profondes  modifications  » . 

«  ...  Quel  est  l'homme  au  monde  qui,  après  avoir 
lu  le  livre  que  vous  avez  composé  à  Fracasti,  et  qui 
n'offre  qu'un  développement  exagéré  des  pensées  prin- 
cipales exposées  dans  «  l'Avenir  »,  puisse  se  persua- 
der que  vous  ayez  attendu,  avec  un  filial  amour  pour 
l'Eglise,  dans  le  calme  de  celte  retraite,  la  décision 
du  Saint-Siège  sur  les  doctrines  de  «  l'Avenir?  » 

«  Méditez,  Monsieur,  l'épilogue  sacrilège  que  vous 
avez  placé  à  la  suite  des  Maux  de  l'Eglise,  et  vous 
avouerez  vous-même  que  cette  pièce  de  poésie  est  une 
production  délirante,  qui  suppose,  non  pas  simplement 
«  des  modifications  subies  par  une  intelligence  »,mais 
une  perturbation  tellement  profonde,  qu'elle  serait  de 
nature  à  épouvanter  l'enfer  » . 

«  Ce  dernier  opuscule,  commencé  à  Rome  ou  à  Fras- 
cati, pendant  la  halte  de  colère  que  vous  y  faisiez,  en 
attendant  l'examen  de  vos  théories  révolutionnaires,  res- 
suscite, en  les  exagérant,  toutes  les  doctrines  de 
«  l'Avenir  »,  récèle  le  germe  de  l'erreur  monstrueuse 
que  vous  voudriez  substituer  au  Protestantisme,  pour 
n'avoir  pas  la  honte  de  vous  faire  le  disciple  d'un 
moine  apostat  en  cessant  d'être  celui  de  Jésus-Christ.  » 

123.  Lettre  (première)  de  J.-J.-L.  Goudard,  prêtre 
du  diocèse  de  Grenoble,  à  M.  l'abbé  Combalot,  à  l'oc- 
casion de  la  première  Lettre  adressée  par  celui-ci  à 
M.  de  La  Mennais.  Paris,  Daubrée,  1837,  in-8  de 
188    pages. 

Cette  première  Lettre  n'a  pas  eu  de  suite. 

124.  Appendice  à  la  dernière  brochure  de  M.  de  La 


1)  Lieu  où  ce  livre  a  été  composé. 


589 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


a90 


Mennais,  intitulée  :  «  Affaires  de  Rome  »  ;  par  un 
(ligène  du  bassin  septentrional  de  la  Tournetle.  Traduit 
du  manuscrit  en  italien  par  M.  l'abbé  ***.  Chambéry, 
de  l'impr.  du  Gouvernement,  1836,  in-8  de  26 
pages. 

125.  La  Rechute  de  l'abbé  de  La  Mennais  ;  par 
M.  MadroUe.  1837. 

Chapitre  ajouté  à  la  seconde  édition  de  la  «  Logique 
d'un  fidèle,  où  l'on  présente  l'histoire  du  parti  et  la 
réfutation  des  ouvrages  de  M.  l'abbé  de  La  Mennais  » , 
par  le  même  auteur.  Ce  chapitre  a  pour  objet  la  criti- 
que des  Affaires  de  Rome  et  les  Maux  de  l'Eglise  et 
de  la  Société. 

126.  Stances  à  M.  l'abbé  de  La  Mennais,  à  l'oc- 
casion de  son  dernier  ouvrage  intitulé  :  «  Affaires  de 
Rome  »;  par  l'abbé  L.-F.-E.  (Eymin.)  Grenoble,  Pru- 
dhomme,  1837,  in-8  de  24  pages. 

Quelques  beaux  vers,  ce  qui  est  déjà  beaucoup, 
parmi  d'autres  assez  faibles. 

127.  Premiers  Chants,  précédés  de  deux  Epîtres  à 
M.  de  La  Mennais  sur  les  «  Affaires  de  Rome  »;  par 
Victor  Davin  (de  Veynes,  Hautes-.\l[ies) .  Lyon,  Pela- 
gaud,  Lesne  et  Crozet,  1837,  in-12  de  x  et  112 
pages. 

L'une  des  deux  Epîtres  avait  été  déjà  imprimée  : 
Gap,  J.  Allier,  1837,  in-8  de  15  pages. 

Le  Livre  du  veuple  (iV"  XXIX). 

128.  Epître  à  M.  l'abbé  de  La  Mennais.  (En  vers); 
par  M.  le  comte  A. -H.   de    Lahaye.   Paris,   Hivert, 

1837,  in-8  de  16  pages. 

129.  Le  Peuple  au  citoyen  La  Mennais;  par  T.  Di- 
nocourl.  Paris,  Bohaire,  Delaunay,  1838,  in-18. 

130.  Deuxième  Lettre  à  M.  de  La  Mennais,  à 
l'occasion  de  son  «  Livre  du  peuple  »,  avec  de  nom- 
breuses notes,  et  suivie  d'une  Notice  biographique  sur 
le  même,  de  divers  fragments  d'un  poème  inédit  sur  la 
première  révolution  française,  et  d'une  Notice  sur  les 
Camaldules,  l'église  de  Saint-Grégoire,  à  Rome,  etc  ; 
par   M.    le   comte  A. -H.   de    Lahaye.  Paris,  Hivert, 

1838,  in-8  de  108  pages,  2  fr.  50  c. 

131.  Du  Radicalisme  évangélique.  Le  «  Livre  du 
peuple  »  de  M.  F.  de  La  Mennais ,  par  M.  Lermiuier. 

—  Imprimé  dans  la   «    Revue  des    Deux  Mondes   », 
IV"  série,  t.  XIII,  janv.-mars  1838. 

132.  Lettre  à  M.  Lerminier  sur  son  examen  du 
«  Livre  du  peuple  »;  par  George  Sand  (mad.  Aurore 
Dudevant).  —  Impr.  dans  la  «  Revue  des  Deux  Mon- 
des »,  ive  série,  t.  XllL  janv.-mars  1838. 

133.  Réponse  à  George  Sand  (madame  Aurore  Du- 
devant) (sur  le  précédent  article);  par  M.  Lerminier. 

—  Impr.  dans  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  »,  IV«  sé- 
rie, t.  XIII,  janv.-mars  1838. 

134.  Lettre  à  G.  Sand,  sur  sa  polémique  avec 
M.  Lerminier,  à  l'occasion  de  M.  de  la  Mennais  ;  par 
Edouard  de  Pompery.  Paris,  Beaujouan,  1838,  in-8 
de  38  pages.,  75  c. 

135.  L'Abbé  de  La  Mennais  devant  le  tribunal  du 
peuple  ;  par  Napoléon  Caillot,  membre  de  l'Académie 
du  Prytanée.  Avec  cette  épigraphe  : 

(îuand  il  parlerait  d'un  ton  humble, 
ne  vous  fiez  pointa  lui,  parce  qu'il  y 
a  sept  replis  au  fond  de  son  cœur. 
(Bible.) 

Paris,  impr.  de  L.-B.  Thomassin  et  Comp.  —  Au 
bureau  central,  boulevard  du  Temple,  n"  46,  1838, 
in-8  de  192  pages. 


136.  Les  Paroles  d'un  homme  du  peuple  ;  réfutation 
du  «  Livre  du  peuple  » ,  de  F.  de  La  Mennais  ;  par 
M.  G.  de  Cuendias.  Toulouse,  de  l'impr.  de  Valéry 
1838,  in-12  de  5  feuilles  2/3. 

137.  Examendes  «  Paroles  d'un  croyant  »  et  du 
«  Livre  du  peuple  »;  par  M.  Du  Plessis  de  Grenedan. 
Rennes,  Frout,  et  Paris,  Dentu,  1840,  in-8  dé 
26  feuilles,  7  fr.  50  c. 

138.  Lettre  à  M.  l'abbé  de  La  Mennais;  par  un 
homme  potence  (M.  Cl.-Théoph.  Duchapt,  alors  con- 
seiller à  la  Cour  royale  de  Bourges).  (En  vers).  Paj-js, 
Scluvartzet  Gaynot,  1840,  in-8  de  30  pages. 

C'est  sous  la  qualification  d'hommes-potences  que 
M.  l'abbé  de  La  Mennais,  dans  son  «  Livre  du  peuple» 
désigne  les  magistrats  du  dernier  gouvernement,  ma- 
gistrats qu'il  a  bien  le  courage  d'assimiler  aux  juges  du 
tribunal  de  Fouquier-Tinville  et  aux  membres  des 
commissions  militaires  de  l'Empire  et  des  cours  prévô- 
tales  de  la  Restauration.  Voici  ses  propres  expres- 
sions : 

«  On  a  des  Juges  dont  le  métier  est  d'expédier  les 
accusés  comme  les  bourreaux  les  condamnés,  purs  ins- 
truments de  torture  et  de  mort,  hommes-potences  !!  » 
(page  73). 

A  la  page  93,  il  dit  de  la  Société  que  c'est  un  parc, 
un  troupeau  de  bétail  humain  destiné  par  le  pouvoir 
à  assouvir  ses  convoitises. 

Note  de  l'opxiscule. 

Cet  opuscule,  qui  renferme  de  beaux  vers  et  de 
nobles  pensées,  était  prêt  à  être  livré  au  public  lorsque 
M.  de  La  Mennais  fut  traduit  pour  la  troisième  fois 
devant  les  tribunaux,  et  cette  fois-ci  condamné  à  la  pri- 
son. L'auteur  de  cet  opuscule  eut  la  générosité  de  ne 
pas  le  mettre  en  circulation.  Nous  reproduisons  cette 
pièce,  peu  connue,  parmi  celles,  qui,  à  la  fin  de  cette 
notice,  forment  les  sty'gmates  de  l'apostat. 

139.  Un  petit  Livre  philosophique  à  propos  d'un  autre 
petit  livre  qui  ne  l'est  pas  (le  «  Livre  du  peuple  »), 
de  M.  de  La  Mennais;  par  M.  Simonot,  officier  d'ad- 
ministration des  hôpitaux  militaires.  1843. 

Impr.  dans  le  volume  de  l'auteur  intitulé  «  .leanbou- 
chedor,  ses  Contes  bigarrés  et  Discours  en  l'air  » 
in-12. 


De  l'Esclavage  moderne  {N°  AXY). 

140.  Réponse  à  M.  de  La  Mennais  sur  l'esclavage 
moderne  et  le  suffrage  universel  ;  par  Adolphe  Archier. 

ris,. Adrien  Leclère,  1840,  in-8  de  32  pages. 

Esquisse   d'une  philosophie  {N°  XXXII). 

141.  Sur  l'esquisse  d'une  philosophie,  de  M.  de  La 
Mennais  ;  par  M.  Jules  Simon.  —  Impr.  dans  la  «  Re- 
vue des  Deux  Mondes,  IV^  série,  tome  XXV  (1841). 

142.  M.  La  Mennais  réfuté  par  lui-même,  à  l'occa- 
sion de  son  ouvrage  intitulé  :  «  Esquisse  d'une  philo- 
sophie ».  (Par  M.  l'abbé  Peltier.)  Paris,  Debécourt, 
1841 ,  in-8  de  92  pages,  1  fr.  50  c. 

143.  Esquisse  d'une  critique  sur  «  l'Esquisse  d'une 
philosophie  »,  par  M.  de  La  Mennais  ;  par  Alfred  Vigne- 
ron, avocat.  De  l'impr.  de  Paye,  à  Bordeaux.—  Paris, 
les  Hbr.  du  Palais  Royal  ;  Hivert,  1841,  in-8  de  80 
pages. 

Amschaspands  cl  Darvands  {N°  XXXV]. 

144.  Sur  les  Anischaspands   et  Darvands  de  M.  de 


591 


LÀ  MENXAIS 


LA  IHEXNAIS 


592 


La  Mennais  ;  par  A.  de  Courcy.  —  Impr.  dans  «  le 
Correspondant  »,  tome  II,  pajje  250  el  suiv. 

lis.  De  la  Poésie  de  M.  La  Mennais,  à  l'occasion  de  : 
Amschaspands  et  Darvands  ;  par  M.  Lerminier.  —  Im- 
primé dans  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  »,  nouv. 
(56)  série,  tome  I"  (1843). 


V.  DU  CATHOLICISME  DANS  SES  RAPPORTS 
AVEC  LA  SOCIÉTÉ  FRANÇAISE.       j 

Des  sociétés  bibliques  (iV  XL).  j 

146.  Lettre  à  M.  l'abbé  F.  de  La  Mennais,  sur  son 
article  intitulé  :  »  Des  Sociétés  bibliques  ».  \ 

Imprimée  en  1819  dans  le  «  Moniteur  ».  M.  de'La 
Mennais  fit  une  Réponse  à  cette  Lettre;  elle  a  été 
réimpr.  dans  le  premier  recueil  des  «  Mélanges  reli- 
gieux et  philosophiques  »  de  l'auteur,  aux  pages 
343-63.  I 

De  la  Religion  considérée  dans  ses  rapports 
avec  l'ordre  politique  et  civil  [N°  XLV).     1 

147.  A.  M.  de  La  Mennais  (sur  son  omTage  inti-' 
tnlé  :  «  De  la  Religion  considérée  dans  ses  rapports 
avec  l'ordre  politique  et  civil  »).  Avec  cette  épigraphe  :  ' 
Media  aiitem  nocte  clamer  foetus  est.  Lyon,  de  i 
l'impr.  J.-iî.  Boursy,  1825,  in-8  de  26  pages.  | 

Signé  :  J.-W.  Wiirtz,  vicaire  de  Saint-Nizier,  à 
Lyon.  I 

148.  Epîtreà  M.  l'abbé  de  La  Mennais;  par  J.-P.- 
G.  Viennet.  Avecctte  épigraphe  :  Tantœne  animis 
cxlestibus  irœ.  ViRG.  .^Eaeid.  Paris,  Ladvocat, 
1825,  in-8  de  31  pages. 

Vingt-cinq  notes  remplissent  les  cinq  dernières 
pages. 

CelteEpitre  a  obtenu  deux  éditions  en  moins  de  trois 
mois. 

149.  Quelques  mots  sur  des  réflexions  nouvelles  de 
M,  l'abbé  de  La  Mennais  ;  par  le  comte  J. -Denis  de 
Lanjuinais.  1826.  i 

Impr.  à  la  suite  de  l'opuscule  intitulé  :    «    Les   Je-  ' 
suites  en  miniature  »,  ou  le   livre  «  du  Jésuitisme  » 
(de  M.  de  Pradt)  analysé...  Paris,  Baudouin  frères, 
1821),  in-18. 

150.  Lettre  d'nn  grand-vicaire  (M,  l'abbé  Clansel 
de  Coussergues,  membre  du  conseil  de  rinslmction 
publique)  à  un  homme  du  monde,  sur  l'écrit  de  M. 
l'abbé  de  La  Mennais,  intitulé  :  «  De  la  Religion  con- 
sidérée dans  ses  rapports  avec  l'ordre  politique  et  civil  ». 
Paris,  Adr.  Leclère  et  Comp.,  1826-,  in-8  de  74  pag. 

151.  Quelques  Observations  sur  le  dernier  écrit  de 
M.  l'abbé  de  La  Mennais  ;  par  un  ancien  grand-vicaire 
(M.  l'abbé  Clansel  de  Coussergues,  membre  du  conseil 
de  l'instruction  publique,  vicaire-général  de  Beauvais). 
Paris,  Adr.  Leclère ,  1826,  in-8'>  de  24  pages, 
50  cent. 

152.  Lettre  de  M.  l'évêque  de  Chartres  (Cl. -H. 
Clansel  de  Montais),  à  un  de  ses  diocésains,  sur  un 
écrit  de  M.  l'abbé  de  La  Mennais,  intitulé  :  «  De  la 
Religion  dans  ses  rapports  avec  l'ordre  civil  et  poli- 
tique ».  Paris,  Adr.  Leclère  et  Comp.,  1826,  in-8 
de  80  pages,  1  fr.  50. 

153.  Le  Gallican  ultramontain,  on  Défense  des  ul- 
tramontains  contre  leurs  adversaires  irréfléchis  ou  mal 
intentionnés;  parun  Français  catholique.  Paris,  Dentu, 
Ponthiea.  1826,  2  part,  in-8,  ensemble  de  160  pag.  I 

154.  Quelques  Observations    sur    le  dernier    écrit 


de  M.  l'abbé  de  La  Mennais  ;  par  un  ancien  grand- 
vicaire  (l'abbé  Clansel  de  Coussergues).  Paris,  Leclère, 
1826,  in-8  de  20  pages,  50  cent. 

Ces  Observations  sont  courtes  ;  elles  sont  écrites 
dans  un  but  de  conciliation.  En  rejetant  le  système  de 
l'abbé  de  La  Mennais  sur  la  manière  d'entendre  le 
pouvoir  indirect  de  la  puissance  spirituelle  sur  la 
temporelle,  l'auteur  ne  croit  pas  avec  les  gallicans  que 
les  nations  ainsi  que  les  particuliers  doivent  se 
laisser  égorger  comme  un  troupeau  de  moutons,  le 
souverain  fût-il  pire  que  Néron,  Caligula,  Henri 
Vin.  Les  erreurs  de  l'auteur  de  VEssai  sur  l'in- 
différenee  sont  à  ses  yeux  des  peccadilles  qu'on  doit 
pardonner  à  cet  illustre  Breton. 

155.  Nouvelles  Observations  sur  l'ouvrage  de  M.  l'abbé 
de  La  Mennais,  intitulé  :  «  De  la  religion  considérée 
dans  ses  rapports  avec  l'ordre  politique  et  civil  »,  et  sur 
diverses  apologies  de  cet  auteur,  avec  une  courte  Réfu- 
tation de  certains  jugements  portés  sur  les  discours  de 
M.  l'évêque  d'Hermopolis,  relatifs  aux  afl'aires  ecclé- 
siastiques »;  par  un  ancien  grand-vicaire  (M.  l'abbé 
Clausel  de  Coussergues,  membre  du  conseil  de  l'instruc- 
tion publique,  vicaire-général  de  Beauvais).  Paris,  Adr. 
Leclère,  1826,  in-8  de  68  pag.,  1  fr.  25  cent. 

156.  Dernières  Observations  sur  le  dernier  ouvrage 
de  M.  F.  de  La  Mennais  et  sur  les  nouveaux  écrits  de 
ses  apologistes  ;  par  un  ancien  grand-vicaire  (M.  l'abbé 
Clausel  de  Coussergues,  membre  du  conseil  royal  de 
l'inslruclion  publique).  Paris,  Adr.  Leclère,  1826, 
in-8  de  68  pag.,  1  fr.  50  c. 

157.  Enfin,  un  mot  sur  divers  écrits  intitulés  ; 
Quelques  Observations,  Nouvelles  Observations,  Ré- 
flexions diverses,  etc.,  etc.,  d'un  ancien  grand-vicaire  ; 
par  un  ancien  professeur,  qui  appelle  un  chat  un 
chat...,  ou  Enfin  un  mot  sur  ce  M.  Clausel.  Paris, 
les  march.  de  nouv.  1827,  in-8  de  54  pages. 

Défense  de  M.  de  La  Mennais  et  de  son  école  contre 
M.M.  les  gallicans  et  M.  Clausel  de  Coussergues,  dont 
ce  dernier  s'est  constitué  le  champion. 

En  tête  de  cet  écrit,  on  trouve  le  court  avis  suivant  : 

«  M.  l'abbé  Clausel,  qui,  dans  ses  élucubrations 
théologiques,  suit  le  précepte  d'Horace,  et  va  toujours 
crescendo,  vient  de  se  surpasser  encore  dans  son  der- 
nier mot  sur  le  «  Mémorial  ».  Il  y  dénonce  la  »  Société 
catholique  des  bons  livres  »  comme  ayant  les  mêmes 
doctrines  que  le  «  Mémorial  »,  c'est-à-dire,  selon  lui, 
des  doctrines  subversives  de  la  saine  philosophie  et 
de  la  foi;  il  y  traite  de  Vadius  el  de  Trissotin  les 
savants  et  les  pieux  auteurs  qui  se  livrent  à  cette 
bonne  œuvre;  et  se  fait,  dit-il,  un- devoir  de  con- 
science de  mettre  sous  les  yeux  des  évêques  un  pro- 
gramme rempli  de  folies  qu'elle  a  publié,  etc.,  etc.  * 

«  Persuadé  que  la  «  Société  catholique  »  répondra 
pour  elle,  et  MM.  du  «  Mémorial  catholique  »  pour 
eux,  nous  laisserons  l'impudent  Zoïle  dans  sa  dernière 
brochure,  espérant  toutefois  que  son  supérieur  lui  fera 
incessamment  administrer  quelques  remèdes,  si  mieux  il 
n'aime  s'en  séparer  et  l'envoyer  à  .\ntycire.   » 

«  Nous  prévenons  aussi  que  tout  ce  qui  est  en 
italii]ues,  dans  le  cours  de  cet  écrit,  appartient  à 
M.  l'abbé  Clansel  ». 

Les  termes  de  cet  avis  établissent  suffisamment  qne 
tout  l'écrit  n'est  qu'un  pamphlet  d'un  des  hommes  du 
parti  lamennaisien. 

158.  Lettre  à  M.  l'abbé  de  La  Mennais.  Paris, 
Delaforest,   Boucher,  1826,  in-8  de  28  pag. 

M.  de  la  Mennais  a  répondu  à  plusieurs  de  ces  cri- 
tiques. 


LA  MENNAIS 


LA  IkŒNNAIS 


594 


Des  Progrès  de  la  Révolution...  {N°  XLVl). 

d59.  Mandement  de  M.  l'archevêque  de  Paris  (de 
Qut'len)  sur  la  mort  de  Léon  XII  et  sur  l'ouvrage  de 
M.  l'abbé  de  La  Mennais,  intitulé  :  «  Des  Progrès  de 
la  Révolution  »,  etc.  Paris,  Adi:  Leclère,  18-29. 

M.  F.  de  La  Mennais  répondit  à  ce  Mandement  par 
deux  lettres.  (Voyez  le  n"  LXVII  ) 

4G0.  Courtes  Observations  sur  l'écrit  intitulé  : 
«  Des  Progrès  de  la  Révolution  «  (Par  M.  Arbaud, 
évêquede  Gap.)  1828. 

Imprimé  dans  le  n"  03. 

101.  Lettre  de  M.  de  Frenilly  à  M.  de  *"  (de  Do- 
nald), pair  de  France,  sur  le  livre  d  M.  l'abbé  de  La 
Mennais,  intitulé  :  «  Des  Progrès  de  la  Révolution  et 
de  la  guerre  contre  l'Église.  25  février  1829.  Paris, 
J.-J.  Biaise,  1829,  in-8  de  06  pages. 

162.  Réponse  de  M.  de  ***  (le  vie.  de  Donald),  pair 
de  France,  à  la  lettre  qui  lui  a  été  adressée  par  M.  de 
Frenilly,  au  sujet  du  dernier  ouvrage  de  M.  l'abbé  de 
La  Mennais.  Paris,  A.  Leclère  et  Conip.,  1829,  in-8 
de  23  pag. 

103.  Sur  l'ouvrage  de  M.  de  La  Mennais,  intitulé  : 
«  Des  Progrès  de  la  Révolution  et  de  la  guerre  contre 
l'Église  »;  par  M.  le  baron  d'Eckstein,  1829.  —  Im- 
primé dans  le  recueil  intitulé  «  le  Catholique  ». 

164.  Un  mot  sur  la  conduite  politique  des  catho- 
liques belges,  des  catholiques  français  et  sur  l'ouvrage 
de  M.  de  La  Mennais,  intitulé  :  «  Des  Progrès,  etc.  »  ; 
par  M.  le  comte  Félix  de  Mérode.  Bruxelles,  1829, 
brofh.  in-8. 

105.  Simiel  et  Sabaoch,  dialogue;  par  M.  le  comte 
Arthur  O'Mahony,  1829.  —  Imprimé  dans  le  «  Mé- 
morial catholique  »,  février  1829. 

L'esprit  est,  comme  on  le  pense  bien,  la  chose  qui  y 
manque  le  moins.  Ce  petit  écrit,  qui  s'annonce  sous  une 
forme  plaisante,  est  pourtant  souvent  sérieux  et  donne 
beaucoup  à  penser. 

166.  Des  progrès  de  la  guerre  contre  les  sens  com- 
mun, ou  M.  l'abbé  de  La  Mennais  jugé  par  les  consé- 
quences de  ses  principes  ;  par  l'abbé  Leroy  de  Chanti- 
gny.  Paris,  rue  Hautefeuitle,  n»  20,  1829,  in-8  de 
96  pages. 

167.  Oljservations  sur  la  brochure  de  M.  F.  de  La 
Mennais  intitulée  :  «  Des  Progrès  de  la  Révolution  et  de 
la  guerre  contre  l'Église  » ,  par  M.  l'abbé  Flottes.  Mont- 
pellier,  Yirenque,  1829,  in-8  de  24  pag. 

168.  Compte-rendu  des  Observations  de  M.  l'abbé 
Flottes  sur  l'ouvrage  de  M.  F.  de  La  Mennais,  ayant 
pour  titre  :  «  Des  Progrès  de  la  Révolution  et  de  la 
guerre  contre  l'Église;  suivi  de  Réflexions  sur  un  ar- 
ticle de  M.  le  comte  O'Mahony,  inséré  dans  le  «  Mémo- 
rial catholique  »  (février);  par  M.  C.  Huart.  Mont- 
pellier, Virenque,  1829,  in-8  de  40  p. 

V.  POLITIQUE.  —    LOIS   ET  INSTITUTIONS  DE 

LA  France  au  point  de  vue  des  idées 

ULTRaMONTAINES,    AGITATRICES   ET   RÉVO- 
LUTIONNAIRES  DE   M.    DE   LA   MENNAIS. 

In  quatuor    articulas    declaratinnis    anno 
1682  editœ  aphorismala  {N^LXXXIH). 

169.  Instruction  pastorale  de  Mgr  l'évêque  de  Char- 
tres (Cl.-Hipp.  Clausel  de  Montais)  au  sujet  des  attaques 
livrées  dans  ces  derniers  temps  à  la  religion  et  à  ses 
ministres.  Paris,  Adr.  Leclère  et  Comp.,  1820,  in-8 
de  50  p  ,  1  fr. 


En  faveur  des  libertés  de  l'Eglise  gallicane,  contre 
les  doctrines  de  M.  de  La  Mennais. 

no.  Aphorismata  opposita  aphorismatibus  in  qua- 
tuor articules  declarationis  anno  1682  editae,  auctore 
J.  L.  (Jean  Labouderie).  Parisiis,  Moutardier,  1826, 
in-8  de  8  pag. 

171.  Antidote  contre  les  Aphorismes  deM.F.D.L.M. 
Par  un  professeur  de  théologie,  directeur  de  séminaire 
(l'abbé  P.-D.  Boyer,  alors  directeur  dn  séminaire  Saint- 
Sulpice).  Paris,  Adr.  Leclère,  182G,  in-8  de  20  p. 
—  Seconde  édtition,  Paris,  le  même,  1826,  in-8  de 
144  pag. 

172.  Lettres  d'un  théologien  catholique  romain  et 
bon  français  à  un  homme  en  place  qui  lui  avait  mani- 
festé la  peine  que  lui  causaient  les  discussions  qui 
viennent  de  s'élever  au  sujet  des  quatre  articles  de  1682 
et  les  craintes  qu'il  en  concevait  pour  l'avenir.  Lons- 
le-Saulnier,  1827,  in-8  de  96  pag. 

Cinq  lettres. 

173.  Aphorismatibus  iu  quatuor  articulos  declara- 
tionis anno  1082  editae,  ad  juniores  theologos,  auc- 
tore F.  D.  L.  M.,  alla  apponuntur  aphorismata,  auctore 
J.-B.-M.  F.  (Flottes).  Mompeliensis,  Auij.  Seijuin, 
1826,  m-8  de  8  pages. 

Politique  à  Vusatje  du  peuple  {N°  CA'AT). 

174.  De  la  Politique  à  l'usage  du  peuple,  de  M.  F.  de 
La  Mennais  ;  par  M.  Paulin  Limayrac.  Paris,  Ventu, 
1840,  in-8  de  108  pag.,  3  fr. 

Imprimé  d'abord  dans  la  «  Revue  du  dix-neuvième 
siècle  »,  seconde  série,  1840,  tome  VI. 

Le  Pays  et  le  Gouvernement  {N°  CXXX). 

175.  Procès  de  M.  F.  de  La  Mennais  devant  la  Cour 
d'assises,  à  l'occasion  d'un  écrit  intitulé  :  «  le  Pays 
et  le  Gouvernement  ».  Relation  complète,  («ntenant 
les  faits  préliminaires,  le  réquisitoire,  les  l'iaidoiries, 
tous  les  passages  incriminés,  l'opinion  des  journaux,  etc. 
Suivie  d'une  Notice  biographique  et  littéraire  sur  M.  F. 
de  La  Mennais  ,  par  M.  Elias  Regnault.  Paris,  Pa- 
gnerre,  1841,  in-8,  1    fr. 

Du  Passé  et  de  l'Avenir  du  Peuple 
[N"  ex XXI). 

176.  M.  de  La  Mennais  refuté  par  lui-même,  ou 
Examen  critique  du  livre  intitulé  :  «  Du  passé  et  de 
l'avenir  du  peuple  »;  par  T.  Dezâmy.  Paris,  Prevosl, 
Rouanet,  1848,  in-32. 

Projet  de  Constitution  (iV°  CAXY/F). 

177.  Examen  critique  de  quelques  articles  du  pro- 
I  jet  de  Constitution  publié  par  M.  de  La  Mennais  ;  par 

un  Belge.  Lille,  F.  Bracke,  et  Paris,  tous  les  li- 
braires, 1848,  in-8  de  24  pag,  et  in-12  de  48  pag. 
\  En  tète  de  cet  opuscule,  ont  lit  l'avis  suivant  au 
lecteur  : 

Si  je  croyais  pouvoir  critiquer  tous  les  articles  du 
projet  de  Constitution  de  M.  de  La  Mennais,  je  tomberais 
à  coté  de  ce  célèbre  ablié  dans  une  grave  et  préten- 
tieuse erreur  :  je  supposerais  qu'un  seul  homme  pût 
rédiger  les  lois  fondamentales  d'un  grand  peuple.  — 
L'assemblée  générale  a  jugé  qu'il  fallait  dix-huit  rapa- 
cités spéciales  pour  faire  le  projet  de  Constitution  et 
elle  ajugé  très-sagement. 


59d 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


196 


Je  ne  parlerai  que  de  ce  que  je  connais,  de  ce  que 
l'expérience  m'a  appris  el  qu'une  conviction  raisonnée 
m'a  fait  metlre  en  principe.  Je  critique  un  très-petit 
nombre  d'articles  el  je  ne  parle  de  quelques  autres 
qu'en  passant.  —  C'est  surtout  de  ce  qui  a  rapport  à 
l'enseignement  que  j'ose  parler  et  dont  je  crois  devoir 
parler  aûn  de  prévenir  les  amis  du  bien  public. 

178.  Réforme  communale  et  départementale.  — 
Impr.  dans  le  journal  «  le  Commerce  »,  n"^  des  6  et 
7  septembre  1848,  et  reproduit  par  «  la  Patrie  ». 

Dans  le  second  article  de  cet  écrit,  l'auteur  reconnaît  | 
qu'il  est  en  désaccord  avec  M.  de  La  Mennais,  qui  l'a 
précédé  dans  cette  voie. 

«  La  commune  cantonale  de  M.  La  Mennais  est  loin 
d'être  une  nouveauté.  Sous  l'ancien  Directoire,  la 
France  a  déjà  fait  l'expérience  de  ce  système,  dont  les 
résultats  n'ont  pas  répondu  aux  espérances  qu'il  avait 
données.  La  Constitution  du  5  fructidor  an  II  supprima 
les  districts,  autrement  dit,  les  arrondissements.  En 
même  temps  elle  fil  de  chaque  chef-lieu  de  canton  le 
siège  d'une  municipalité  dont  l'action  s'étendait  à  plu- 
sieurs communes,  dans  chacune  desquelles  existait  un 
simple  agent  municipal,  préposé  à  la  tenue  des  registres 
de  l'Etal  civil.  Cette  même  constitution  décida  qu'un 
commissaire  du  gouvernement  nommé  par  le  pouvoir 
central  serait  institué  auprès  de  chaque  administration 
cantonale  » . 

«  .\insi,  M.  La  Mennais  ne  s'est  par  mis  en  grands 
frais  d'imagination  quand  il  a  proposé  la  commune  can- 
tonale. Non  seulement  il  n'a  rien  innové  dans  celte 
matière,  mais  il  est  même  difficile  de  copier  avec  plus 
de  servilité  qu'il  ne  l'a  fait  une  constitution  dont  l'essai 
malheureux  ne  semblait  cependant  pas  devoir  l'encou- 
rager à  jouer,  à  l'égard  des  législateurs  de  l'an  II,  le 
modeste  rôle  de  plagiaire.  Il  est  évident  que  M.  de  La 
Mennais  obéissait  vaguement  à  des  préoccupations  de 
même  nature  que  les  nôtres.  Le  point  de  départ  de  ses 
vues  est  nécessairement  cette  conviction  oii  nous 
sommes,  qu'il  existe  un  nombre  considérable  de  com- 
munes infimes  et  impuissantes  qui  ne  peuvent  que 
gagner  à  être  groupées  autour  d'un  centre  administratif 
plus  important.  Mais  ses  opinions  étant  plus  instinc- 
tives que  raisonnées,  il  a  pu  facilement  errer  sur  le 
terrain  de  la  pratique  tout  en  élant  dans  le  vrai  sur  le 
terrain  de  la  théorie  » . 

i(  Avant  tout,  est-ce  bien  aujourd'hui  qu'on  pourrait 
songer  à  créer  un  nouveau  corps  d'administrateurs  ?  » 

VIII.    .M.    F.    DE    LX    MENNAIS    JOURNALISTE. 

[S"  CLXVI). 

179.  Esprit  de  MM.  de  Chateaubriand,  Bonald, 
La  Mennais,  Fiévée,  Salaberry,  Labourdonnaye,  Castel- 
bajac.  d'Herbouville,  O'À'phony,  Martainville,  Joutfroi, 
Sarran,  etc.,  ou  Extn;>  de  leurs  ouvrages  politiques 
et  périodiques  depuis  ia  Restauration  jusqu'à  ce  jour. 
(Parle  baron  Satgé.)  Paris,  A.  Egron,  1819.  in-8, 
3  fr.  50  c. 

180.  Nouveau  Coup-d'œil  sur  le  «  Mémorial  catho- 
lique »;  par  un  ancien  grand-vicaire  (M.  l'abbé  Clau- 
sel  de  Coussergues,  conseiller  au  conseil  de  l'instruclion 
publique,  vicaire-général  de  Beauvais).  Paris,  Adr. 
Leclère  et  Comp.,  1827,  in-8  de  53  pages..  1  fr. 
25  c. 

1 81 .  Encore  un  mot  sur  le  «  Mémorial  el  ses  doc- 
trines subversives  de  la  saine  philosophie  et  de  la  foi  »  ; 
par  M.  l'abbé  Clausel  de  Coussergues,  conseiller  au 
conseil  d'instruction  publique,  vicaire-général  de  Beau- 


vais. Paris,  Adr.  Leclère,  1827,  in-8  de  60  pages, 
1  fr.  25  c. 

182.  Le  Mémorial  catholique,  la  Société  catholique 
et  l'Encyclopédie  catholique  ne  font  qu'un,  ou  Justifl- 
cation  d'un  écrit  intitulé  :  «  Encore  un  mot  sur  le  Mé- 
morial »,  etc.;  par  M.  l'abbé  Clausel  de  Coussergues, 
conseiller  au  conseil  royal  de  l'instruction  publique, 
vicaire-général  de  Beauvais.  Paris,  Adr.  Leclère,  1837, 
in-8  de  56  pages,  1  fr. 

183.  Réflexions  diverses  sur  les  écrits  de  M.  l'abbé 
F.  de  La  Mennais,  et  sur  le  «  Mémorial  »;  par  un  an- 
cien grand-vicaire  (M.  l'abbé  Clausel  de  Coussergues, 
membre  du  conseil  royal  de  l'instruction  publique). 
Paris,  de  l'impr.  d'Adr.  Leclère  et  Comp.,  1826, 
in-8  de  55  pages.,  1  fr.  50  c. 

Dans  un  court  Avertissement  placé  en  tête  de  cet 
écrit,  l'auteur  dit  : 

En  publiant  nos  «  Dernières  Observations  sur  l'ou- 
vrage de  M.  de  La  Mennais  et  sur  les  écrits  de  ses 
apologistes  »,  nous  avions  cru  terminer  nos  débats  avec 
JIM.  du  «  Mémorial  ».  Nos  espérances  ont  été  trom- 
pées. Dans  le  numéro  du  mois  de  septembre  qui  vient 
de  s'écouler,  trois  de  nos  adversaires  répondent  tour  à 
tour,  et  chacun  à  sa  manière,  à  nos  »  Observations  ». 
Toutefois,  il  est  probable  que  nous  n'aurions  opposé 
que  le  silence  à  leurs  interpellations  un  peu  rudes,  si 
d'autres  considérations  ne  nous  avaient  fait  un  devoir 
de  reprendre  une  tâche  cpie  nous  croyions  achevée. 
Plusieurs  archevêques,  qui  ont  eu  la  bonté  de  lire  nos 
«  Observations  »  avec  une  bienveillance  et  un  intérêt 
que  nous  rapportons  entièrement  à  la  cause  que  nous 
avons  essayé  de  défendre,  nous  ont  fait  l'honneur  de 
nous  écrire  pour  nous  témoigner  le  regret  que  ces  «  Ob- 
servations »  fussent  les  «  dernières  »,  et  en  nous  en- 
gageant à  continuer  un  travail  qu'ils  ne  jugent  pas 
i  inutile,  ils  ont  bien  voulu  nous  indiquer  quelques 
1  points  de  cette  controverse  que  neus  n'avions  pas  encore 
'  développés.  De  tels  suffrages  font  oublier  facilement 
l'amertume  de  quelques  écrivains,  el  nous  faisons  vo- 
lontiers à  des  conseils  honorables  le  sacrifice  de  nos 
propres  pensées  el  de  notre  répugnance. 

«  Le  titre  des  «  Dernières  Observations  »,  que  por- 
tait notre  dernier  écrit,  nous  a  déterminé  à  donner  celui 
de  «  Réflexions  diverses  »  à  ces  nouvelles  remarques. 
M.M.  du  K  Mémorial  »  ne  verront  peut-être  dans  ce 
changement  qu'une  distinction  subtile,  mais  nous  espé- 
rons qu'elle  nous  sera  pardonnée  par  tous  ceux  qui  ont 
lu  avec  quelque  satisfaction  nos  précédents  écrits  ». 

184.  De  M.  de  La  Mennais  et  de  son  journal 
K  r.\venir  a.  —  Impr.  dans  la  «  Revue  de  Paris  », 
tome  XXII  (1831). 

185.  Courte  Réponse  à  M.  de  Chateaubriand,  avec 
un  mot  à  M.  de  La  Mennais.  (Par  M.  le  comte  Desnos). 
Paris,  de  l'impr.  de  Béthune  (vers  1831),  in-8,  8  p. 

Contre  les  doctrines  de  «  r.\venir  ». 

L'exemplaire  que  nous  avons  tenu  entre  les  mains  a 
de  plus,  à  la  fin,  un  feuillet  non  paginé,  extrait  en 
grande  partie  de  «  l'Origine  des  sociétés  »,  etc.,  de 
M.  l'abbé  Thorel. 

18l>.  Lettre  encyclique  de  notre  saint-père  le  Pape 
Grégoire  XVI  a  tous  les  patriarches,  primats  et  archevê- 
ques. Rome,  le  18 septembre  1832.  Pai-is,  libr.  d'A- 
drien Leclère  et  Comp.,  1832,  in-8  de  29  pages. 

Contre  les  doctrines  de  «  l'Avenir  ». 

187.  Lettre  encyclique  (nouvelle  édition)  et  Brefs 
de  notre  saint-père  le  Pape  Grégoire  XVI.  —  Circu- 
laire de  M.  l'évêque  de  Rennes  el  Lettres  de  M.  de  La 
Mennais.  Pai-is,  de  l'impr.  d'Adr.  Leclèreet  Comp,, 
1833,  in-8  de  79  pages. 


S97 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


t)98 


Sur  le  recto  du  deuxième  feuillet  de  cette  seconde 
édition,  on  lit  la  note  suivante  : 

«  On  a  cru  utile  de  recueillir  toutes  les  pièces  offi- 
cielles relatives  à  une  affaire  qui  occupe  beaucoup, en  ce 
moment,  le  public  religieux  ;  on  donne  ces  pièces  dans 
leur  ordre  naturel  et  sans  réflexions.  On  a  seulement 
ajouté  une  note  après  les  lettres  de  M.  de  LaMeunais)), 

188.  Quelques  Réflexions  sur  la  lettre  encyclique. 
(Extrait  de  la  «  Revue  européenne  »).  Paris,  de 
l'impr.  de  Béthune,  s.  d.,  gr.  in-8  de  26  pages. 

Sur  la  ligne  politique  suivie  par  «  l'Avenir  » ,  con- 
damnée par  la  Cour  de  Rome. 

189.  A  M.  de  La  Mennais;  par  H.  de  La  Roche- 
jacquelein.  Pans,  28  avril  1848.  Paris,  de  l'impr. 
d'A.  René,  1848,  in-8  de  8  pages. 

Réponse  à  quelques  articles  violents  du  «  Peuple 
constituant  »  contre  les  légitimistes,  que,  dans  sa 
bonne  foi,  M.  de  La  Rochejacquelein  affirme  n'exister 
qu'à  l'état  imaginaire  de  parti. 

190.  Un  Evangélisant.  —  Imprimé  dans  le  «  Cor- 
saire »  du  7  juillet  1848. 

Article  trop  spirituel,  et  d'ailleurs  très  court,  pour 
que  nous  résistions  à  le  donner  ici. 

«  Voilà  l'ex-abbé  La  Mennais  qui  met  décidément 
«  le  Peuple  constituant  »,  journal  socialiste,  au  des- 
sus de  l'Evangile  ». 

«  L'Evangile  est  un  petit  livre  qui  obtint  autrefois  à 
son  apparition  une  certaine  vogue  ;  il  eut  douze  éditeurs, 
nommés  apôtres,  qui  le  répandirent  dans  le  petit  Uni- 
vers alors  connu.  Ces  éditeurs  furent  décapités  ou  crir- 
cifiés  à  cause  de  ce  livre,  ce  qui  n'est  jamais  arrivé 
encore  au  gérant  du  journal  de  M.  La  Mennais, ni  à  M. La 
Mennais  lui-même  » 

«  Chez  les  Corinthiens,  les  Galates,  les  Ephésiens, 
les  Alexandrins,  le  petit  volume  fut  tiré  à  un  nombre 
inouï  d'exemplaires.  Des  légions  romaines  qu'on  appe- 
lait la  Foudroyante  et  la  Victorieuse,  ayant  pour 
colonels  Maurice  et  Victor,  se  firent  massacrer  pour 
l'Evangile.  Jamais  succès  pareil.  Homère  fut  éclipsé  ». 

«  Entre  autres  choses  remarquables,  ce  livre  disait  : 
Celui  qui  s'abaisse  sera  exalté,  celui  qui  s'élève 
sera  abaissé.  —  Ne  fais  pas  à  autrui  ce  que  tu  ne 
voudrais  point  qu'il  te  fût  fait.  —  Heureux  ceux 
qui  souffrent,  parce  qu'ils  seront  consolés.  —  Aimez 
Dieu  et  votre  prochain,  voilà  la  loi  et  les  pro- 
phètes. » 

«  L'ex-abbé  La  Mennais  arrive  mil  huit  cent  qua- 
rante-huit ans  après  l'Evangile,  et  publie  le  «  Peuple 
constituant  » ,  feuille  socialiste  adressée  nécessairement 
au  peuple.  Il  y  a  cette  ditférence  pourtant  que  l'Evan- 
gile des  apôtres  se  délivre  gratis  dans  les  églises,  et 
que  le  «  Peuple  constituant  »  se  vend  24  fr.  par  an. 
Aussi,  le  peuple  ne  balance  pas  un  instant  :  il  va  écouter 
l'Evangile  à  Saint-Eustache  ou  à  Notre-Dame,  et  il 
achète  pour  24  fr.  de  pain,  de  viande  et  de  vêtements. 
Il  n'y  a  pas  encore  de  journal  qui  vaille  cela  ». 

«  L'ex-abbé  de  La  Mennais  est  un  homme  de  talent 
et  de  style,  qui  paraît  garder  un  ressentiment  profond 
de  ce  qu'on  ne  l'a  pas  nommé  pape.  » 

«  C'est  pour  cela  qu'il  s'est  jeté  dans  toutes  les  fureurs 
de  la  démagogie,  et  qu'il  publie  un  Evangile  socialiste 
au  prix  de  24  fr.  par  an.  » 

«  On  trouve  de  tout  dans  cet  Evangile,  excepté  une 
parole  évangélique.  Toute  phrase  y  récèle  l'inimitié, 
l'oint  d'alinéa  qui  ne  demande  que  l'aristocratie  soit 
jetée  en  pâture  aux  bêtes  du  Cirque.  Des  forcenés  qui 
viennent  d'ensanglanter  la  ville  et  de  remplir  Paris 
d'orphelins,  M.  de  La  Mennais  en  fait  des  anges  parés 
de  blanches  ailes  » . 


(1  Chose  bizarre  !  dans  l'incroyable  Evangile  dûnt 
nous  parlons,  quand  on  vient  à  lire  le  mot  de  pardon,  il 
se  trouve  placé  immédiatement  auprès  de  celui  de  haine. 
—  Pardon  pour  les  insensés  qui  ont  organisé  lesuuvriers 
des  faubourgs  en  hordes  assassines,  haine  à  ceux  qui 
les  ont  contraints  à  mettre  bas  les  armes!  Ceux-là  n'ont 
ni  cœur,  ni  entrailles,  ni  pitié,  ni  conscien''.o,  ni  sen- 
timents d'humanité  ;  il  est  évident  qu'ils  ne  demandent 
que  l'effusion  du  sang,  —  du  sang  des  anges  ». 

«  Ils  osent  invoquer  la  voix  de  la  justxe  :  c'est  une 
cruauté  inqualifiable  ;  ils  ne  craignent  pas  de  dire  que 
celui  qui  a  tiré  sur  la  milice  citoyenne  t'?t  un  parricide  : 
c'est  un  indice  de  férocité  peu  commune,  —  ils  soutien- 
nent qu'on  doit  éloigner  à  jamais  de  r,  js  murs  les  braves 
gens  qui  ont  coupé  les  bras  des  gar.les  mobiles,  à  l'aide 
de  couperets,  et  qui  ont  mutilé  lo  i.vave  général  Bréa  ; 
c'est  attentatoire  à  la  liberté  des  nrinions  ». 

«  Telle  est  pourtant  la  thèse  ■  range  soutenue  par 
l'ex-abbé  depuis  le  29  juin.  Il  fau  cependant  que  M.  de 
La  Mennais  le  sache,  il  n'y  a  pas  le  forme  ni  de  style 
qui  puisse  jamais  faire  tolérer  des  idées  si  contraires  à 
la  morale  publique  et  à  la  loi  divine  ». 

Le  «  Peuple  constituant  »  a  donné  lieu  à  un  grand 
nombre  de  sévères  et  justes  critiques.  Parmi  ces  criti- 
ques, nous  choisirons  encore  la  suivante,  que  nous  ti- 
rons du  petit  journal  intitulé  :  le  «  Paysan  du  Danube», 
juillet  1848.  Elle  renferme  un  portrait  peu  flatté  de 
M.  de  La  Mennais,  et  pourtant  très  ressemblant. 

191.  L'abbé  de  La  Mennais.  «  Entre  tous  les 
prêtres,  voilà  certainement  le  prèlre  le  plus  bilieux,  le 
plus  haineux,  et  conséquemment  le  moins  chrétien  de 
toute  la  chrétienté. 

«  Au  milieu  du  râle  du  k  Peuple  constituant  «.hier, 
dans  les  contorsions  de  la  rage  du  désespoir,  il  a, 
comme  un  pécheur  endurci  qui  expire  dans  l'impéni- 
lence,  lancé  à  la  face  de  tous  la  menace,  les  imprécations 
et  l'anathème. 

«  Mais  que  veut  donc  enfin  cet  homme  ? 

«  Après  avoir  prêché  la  suprématie  de  Rome,  il  a  in- 
sulté la  papauté  ;  —  Après  avoir  proclamé  la  légitimité, 
le  plus  pur  rayonnement  du  pouvoir  divin  sur  la  terre, 
il  l'a  reniée  et  flagellée. 

«  Après  avoir  exalté  la  souveraineté  du  peuple,  le  voilà 
qui  s'insurge  contre  la  suprême  volonté  de  tous  ;  il 
ameute  contre  la  société  la  partie  troublée  de  la  nation; 
il  soulèverait  des  plus  bas  fonds  du  bourbier  parisien, 
des  sentines  les  plus  impures  de  l'égout  populaeier,  les 
ex-pensionnaires  et  les  hôtes  du  bagne,  les  voleurs  de 
profession,  les  sicaires  à  la  solde  de  tous  les  partis,  les 
lépreux  et  les  pestiférés  dont  l'aspect  dégoiile  ou  le  con- 
tact est  mortel  ;  enfin,  il  soufflerait  volontiers  dans  tous 
les  cœurs  gangrenés  et  malades  la  haine  qui  déborde  du 
sien. 

<(  Et  quelle  peut-être  l'espérance  de  cet  homme? 
quels  sont  ses  desseins?  qu'il  le  dise  ! 

«  Lui  appartient-il  de  protester  contre  la  violation 
d'un  droit,  lui  qui  n'a  jamais  su  accomplir  un  devoir? 

«  Prêtre,  par  quel  grand  ou  simple  exemple  a-t-il 
prêché? 

«  Il  a  scandalisé  l'Eglise  par  ses  déportemenls,  et 
l'Eglise  lui  a  interdit  l'approche  du  sanctuaire. 

«  Citoyen,  quels  signalés  services  a-t-il  rendus  à 
l'Etat? 

«  Au  nom  d'une  liberté  sans  bornes,  d'une  égalité  chi- 
mérique, d'une  fraternité  qui  n'est  pas  dans  son  cœur, 
il  a  promené  sur  la  société  la  torche  de  l'incendiaire  ; 
et  aujourd'hui  que  cette  torche  lui  est  arrachée  de  la 
main,  et  qu'il  désespère  de  voir  réaliser  son  abominable 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


600 


rêve,  il  lance  contre  l'ordre  et  la  société  les  plus  fou- 
gueuses imprécations. 

«  Honte  éternelle  à  ce  prêtre  dont  l'âme  fut  en  tous 
les  temps  sans  amour  et  sans  cliarité  !  Honte  éternelle  à 
l'écrivain  dont  la  plume  a  toujours  distillé  le  fiel  et  la 
haine,  et  qui  a  établi  sur  la  désolation  et  le  deuil  les 
fondements  impies  de  son  effroyable  popularité. 

«  N'en  doutons  pas,  un  jour,  ce  nouveau  Matlian,  dans 
l'épouvante  de  son  passé  et  dans  l'effroi  de  son  avenir, 
dira,  comme  le  prêtre  de  Baal  : 

Au  comble  de  ma  gloire, 
Du  Dieu  que  j'ai  quitté  l'importune  mémoire 
Jette  au  fond  démon  âme  une  sombi'e  terreur; 
Et  c'est  ce  qui  redouble  et  nourrit  ma  fureur. 
Heureux,  si,  sur  son  temple  achevant  ma  vengeance, 
Je  puis  convaincre  enfin  sa  haine  d'impuissance. 
Et  parmi  les  débris,  le  ravage  et  les  morts, 
A  force  d'attentats  perdre  tous  mes  remords  llfii 
Pr.  p. 

192.  Grand  procès  fait  au  «  Peuple  constituant  ». 
La  République  du  bon  sens.  Pai-is,  Alex.  Pierre, 
1848,  in-fol.  de 2  pages  à  3  colonnes. 

Ecrit  qui  porte  le  nom  de  l'abbé  de  La  Mennais,  mais 
qui  n'est  pas  de  lui. 

Ce  canard  a  été  reproduit  huit  jours  plus  lard,  sous 
le  titre  de  «  la  Colère  de  M.  de  La  Mennais.  Paris, 
Alexandre  Pierre  et  Cie,  in-fol.  d'une  demi-feuille  à 
3  colonnes. 

193.  Lettres  parisiennes.  La  Semaine  des  cautionne- 
ments. A  M.  La  Mennais.  Avec  cette  épigraphe  : 
Tombe,  tombe,  feuille  éphémère.  Millev.  2,5  juillet 
1848.  Paris,  Lévy,  éditeur,  rue  du  Cadran,  n"  15, 
1848,  in-fol.  de  2  pages  à  3  colonnes. 

Signé  Carloman. 

C'est  une  feuille  volante,  très  bonne  à  conserver; 
aussi  la  reproduisons-nous  ici.  Elle  renferme  uneappré- 
ciation  du  caractère  de  M.  de  La  Mennais,  qui  n'est 
malheureusement  que  trop  juste. 

«  Parmi  les  feuilles  nombreuses  dont  le  mois  de  juillet 
a  été  le  dernier  mois  d'automne,  venait  certainement  en 
première  ligne,  par  son  éloquence  épileptique,  celle  en- 
richie de  votre  collaboration,  le  «  Peuple  constituant  », 
qui,  martyr  du  cautionnement,  a  trouvé  du  moins 
dans  la  solennité  de  sa  mort  une  compensation  à  la 
brièveté  de  sa  vie. 

«  Faisant  une  spéculation  morale,  tant  sur  l'attention 
religieuse  qu'on  accorde  toujours  aux  dernières  paroles 
d'un  mourant  que  sur  le  charlatanisme  d'un  encadre- 
ment noir,  vous  aviez  réservé,  pour  le  numéro  de  ce 
journal  in  extremis,  votre  venin  le  plus  subtil,  vos 
menaces  les  plus  furieuses. 

«  La  spéculation  a  été  bonne,  dans  un  sens  ;  tout  Paris 
a  lu  vos  sinistres  adieux,  qui,  s'ils  ne  vous  ont  pas 
fait  des  prosélytes,  vous  ont  récolté  d'innombrables  ma- 
lédictions. 

«  Et  pour  vous,  récolter  des  malédictions,  c'est  faire 
une  heureuse  moisson,  puisque  c'est  donner,  par  récipro- 
cité, un  débouché  au  fiel  que  renferme  votre  cœur. 

«  Il  est  vrai  que  pour  détester  et  maudire  vous  n'avez 
pas  besoin  de  motifs. 

«  Comment  votre  cœur  seul  peut-il  suffire  à  con- 
tenir tant  de  haine  ?  Ne  déborde-t-il  pas  de  trop  plein? 
Ne  craignez-vous  pas  que,  se  brisant,  toute  votre  fortune 
vous  échappe?  Car  la  haine  est  votre  trésor,  et,  vous  le 
savez,  on  meurt  de  rage  et  de  colère. 

t<  Qui  donc  vous  a  assuré  que  la  faculté  de  haïr  vous 
sera  donnée  dans  un  autre  monde? 


«  Votre  enfer  à  vous  serait  d'aimer  et  de  pardonner. 

«  Mais  quel  est  donc  votre  but  ?  Oii  voulez-vous  en 
venir? 

«  Seriez-vous  l'un  des  adeptes  de  cette  secte  nouvelle, 
qui,  voulant  s'établir  sur  les  ruines  de  la  Civilisation 
et  les  décombres  des  villes,  demande  l'abolition  de  la 
famille  et  l'anéantissement  de  la  propriété? 

«  Prêtre,  vous  avez  tenté  de  saper  le  Catholicisme  ; 
citoyen,  voudriez- vous  renverser  la  Société? 

«  La  Société  vous  repousserait  comme  l'Eglise  vous  a 
chassé. 

«  Votre  dernier  cri  est  celui  du  tigre  muselé  ;  c'est 
l'expression  suprême  de  la  rage  qui  se  sent  maîtrisée. 

«  Pendant  vos  nuits  fiévreuses,  sans  tranquillité  pour 
le  présent,  sans  espérance  pour  l'avenir,  cherchant  en 
vain  le  sommeil  qui  vous  fuit,  ne  vous  est-il  jamais 
arrivé  de  jeter  un  long  regard  vers  le  passé  et  d'arrêter 
votre  pensée  sur  le  jour  oii,  n'écoutant  que  les  conseils 
d'un  orgueil  indomptable,  vous  refusâtes  de  courber  la 
tète  sous  la  censure  du  pasteur  dont,  prêtre,  vous  aviez 
reconnu  la  domination  indiscutable? 

«  C'est  de  ce  jour  de  première  humiliation  que  datent 
vos  premiers  pas  dans  les  sentiers  perdus. 

«  N'avez-vous  pas  souvent  relu,  avec  des  larmes  peut- 
être,  cette  bulle  qui,  vous  frappant  a'interdil,  vous 
chasse  du  giron  de  l'Eglise  qu'après  quinze  ans  d'é- 
tudes vous  aviez  adoptée  comme  la  seule  véritable? 

«  Lorsque  dans  le  fiel  de  votre  cœur  vous  élaborez  ces 
écrits,  semant  la  discorde,  prêchant  la  vengeance, 
respirant  la  haine,  vous  souvenez-vous  que  ce  cœur 
avait  juré  de  n'avoir  que  des  pensées  de  paix  et  de 
charité  ? 

«  Et  dans  cette  main  qui  trace  les  lignes  dictées  par 
le  cœur,  voyez-vous  la  main  qui  tenait  l'hostie  consa- 
crée, symbole  de  pardon  et  d'amour? 

i(  N'est-ce  pas  que  la  pente  est  rapide,  qu'une  fois 
engagé  dans  le  labyrinthe  des  erreurs,  n'ayant  pour 
conducteur  que  l'orgueil,  il  est  bien  difficile  de  re- 
trouver le  droit  chemin?  Tout  pas  fait  en  avant  est 
une  impossibilité  de  plus  au  retour  à  la  lumière,  et  à 
chaque  pensée  d'un  pas  en  arrière  votre  guide  vous 
crie  :  En  avant,  marche,  marche  toujours! 

«  Que  votre  âme  hautaine  a  dû  souffrir  de  sa  pre- 
mière humiliation,  pour  vous  avoir  ainsi  amené  d'éche- 
lons en  échelons,  de  chutes  en  chutes,  oii  vous  en  êtes 
aujourd'hui  ! 

i(  Vous  êtes  à  plaindre  !  vous  l'êtes  d'autant  plus  que 
vous  reconnaissez  la  main  de  Dieu,  qui,  pour  confondre 
votre  orgueil,  vous  a  frappé  de  vertige,  car  vous  n'êtes 
pas  tellement  atteint  de  cécité  que,  pour  vous,  lu- 
mières et  ténèbres  soient  une  seule  et  même  chose. 

«  Votre  lucidité  fait  votre  première  douleur;  vient 
ensuite  votre  isolement,  qui  déchire  votre  cœur  en 
abaissant  votre  esprit. 

«  Quoi!  avec  votre  éloquence  sublime,  votre  génie 
incontestable,  vous  ne  trouvez  pas  une  tente  où  vous 
réfugier,  vous  n'avez  personne  qui  veuille  accepter  sa 
part  de  l'anathème  que  le  monde  entier  vous  jette  d'une 
seule  voix  ! 

«  Oii  sont  vos  partisans,  vos  amis,  vos  coreligion- 
naires? 

«  Vos  partisans!  Existe -t-il  en  France  un  drapeau 
portant  pour  devise  :  Félonie  et  Mensonge  i 

«  Ne  reniez-vons  pas  hautement  ces  quelques  utopistes 
sans  talent,  ces  prétendus  socialistes  sans  idées,  ces 
théoristes  sans  pratique,  qui,  à  l'aide  d'un  gilet  à  la 
Robespierre,  d'un  visage  à  tous  crins  et  d'une  voix 
enflée,  pensent  se  rendre  importants  en  jouant  au 
Cro<\uemita\ne? 


601 


LA  MENN.US 


LA  MEXNAIS 


602 


«  Vos  amis!  le  cœur  voué  àia  haine  peut-il  s'ouvrir 
à  l'amitié? 

«  Vos  coreligionnaires '.Prêtre  renégat,  vous  ôtcs-vous 
fait  juif  ou  mahométan? 

«  Entendez-vous  cette  voix  venant  de  la  Judée,  traver- 
sant dix-huit  cents  ans;  et  criant  :  Qu'il  soit  crucifié!... 
C'est  la  voix  du  peuple  juif  se  ruant  sur  l'Homme- 
Dieu,  garrotté  et  sans  défense. 

«  Voyez-vous  cette  caravane  nombreuse  se  rendant  à  la 
Mecque?  C'est  la  tribu  de  Mahomet,  allant  pieusement 
se  prosterner  devant  la  tombe  du  maître. 

«  Mêlez  donc  votre  voix  à  la  voix  ou  joignez-vous  à  la 
caravane;  au  moins,  en  religion,  vous  compterez  pour 
quelque  chose,  tandis  qu'aujourd'hui,  chrétien  sans  foi, 
catholique  excommunié,  prêtre  sans  ministère,  vous 
êtes  la  négation  de  toute  croyance,  car,  novateur 
hardi,  vous  n'avez  pas  la  prétention  de  fonder  une 
religion  ;  les  Luther  et  les  Calvin  de  notre  siècle  se 
nomment  Châtel  et  Jean  Journet. 

«  La  crainte  du  ridicule  vous  retiendrait!  puis,  votre 
mission  est  de  démolir  et  non  d'édifier. 

«  Porté  par  le  suffrage  populaire  sur  les  bancs  de 
l'Assemblée  nationale,  qu'avez-vous  fait  pour  justifier 
la  confiance  que  les  électeurs  avaient  mise  en  vous? 

«  Sur  quelle  question  obscure  avez-vous  fait  jaillir  la 
lumière? 

«  Quelle  innovation  heureuse  avez-vous  proposée? 
Vous  ne  vous  abusez  pas  à  ce  point  de  croire  que  ce  sont 
les  sympathies  pour  vos  opinions  actuelles  qui  vous  ont 
valu  l'honneur  de  représenter  le  peuple;  non,  vous  le 
savez,  la  plupart  des  électeurs  n'ont  vu  en  vous  que 
l'homme  éloquent,  l'esprit  supérieur  qu'on  espérait  voir 
sortir  des  utopies  irréalisables,  pour  se  vouer  aux 
développements  des  principes  dont  l'application  était 
devenue  possible. 

«  Arrive  le  jour  des  nouvelles  élections,  et  il  vous  sera 
facile  de  compter  ceux  de  vos  clients  que  la  ligne  de 
conduite  suivie  par  vous  aura  satisfaits. 

«  Les  électeurs  seront  d'autant  plus  exigeants  que  le 
mandataire  était  plus  éminent,  et  c'est  en  raison  de  ce 
qu'on  attendait  de  l'homme  que  le  représentant  sera 
jugé. 

«  Que  parlez-vous  de  boucherie  organisée  par  des 
conspirateurs  monarchiques?  Les  organisateurs  véri- 
tables de  la  lutte  sanglante  qui  a  désolé  la  France,  ne 
les  connaissez-vous  pas? 

.<  Ce  sont  ces  hommes  au  cœur  haineux,  à  la  plume 
vénéneuse,  qui,  abusant  de  leur  éloquence,  se  plaisent 
à  torturer  les  âmes  faibles  par  l'exhibition  des  maux 
souvent  imaginaires,  les  réduisent  au  désespoir,  les 
font  se  jeter  sur  une  armée  et  courir  à  la  rue,  non 
pour  se  faire  une  vie  meilleure,  mais  pour  tuer,  et  se 
venger  contre  la  Société,  qui  n'est  pas  coupable  des  maux 
qu'elles  n'ont  pas  soufferts. 

«  A  Dieu  ne  plaise  qu'optimiste  satisfait,  je  veuille 
nier  le  malheur  et  la  souffrance  ;  mais  c'est  par  l'es- 
prit ulcéré  et  non  par  le  cœur  malade  que  s'arme  la 
main. 

((  A  qui  s'adressent  vos  dernières  menaces?  Quels 
sont  les  traîtres  que  vous  voulez  effrayer  du  charnier 
où  pourrissent  les  dînes  cadavéreuses,  les  cons- 
ciences mortes! 

i(  En  traîtrise,  vous  devez  être  expert  ;  il  y  a  loin,  ce 
me  semble,  du  camp  du  «  DRAPEAU  BLANC  »  à  la 
tente  du  parti  du  «  PEUPLE  CONSTITUANT,  »  et  ce 
n'est  pas  sans  félonie  qu'on  passe  ainsi  d'un  parti  à  un 
autre,  avec  armes  et  bagages. 

«  Singulière  existence  que  la  vôtre  !  Votre  âge  mûr  à 
répudié  toutes  les  croyances,  toutes  les  sympathies  de 


votre  jeunesse  ;  votre  vieillesse,  à  son  tour,  rejettera 
au  loin  tous  les  songes  creux  de  l'âge  mûr;  mais 
alors  où  ira-t-elle  chercher  un  aliment  nouveau  pour  la 
galvaniser  et  lui  rendre  cette  vie  factice  et  nerveuse 
dont  votre  âme  a  besoin?  Reprendrez-vous  en  entrant 
dans  cette  jeunesse  de  la  tombe  le  bagage  de  sentiments 
laissés  au  seuil  de  l'âge  mûr?  vous  souviendrez-vous  de 
vos  i)remiers  serments;  vos  premiers  sentiments  se 
retrouveront-ils,  enfouis  qu'ils  sont  au  fond  de  votre 
cœur? 

«  J'oubliais...  Vous  ne  pouvez  reculer. 

((  Deux  hommes  que  vous  auriez  dû  compter  pour 
frères,  l'un  par  le  sacerdoce,  l'autre  par  le  génie, 
viennent  de  mourir  (1)  :  quelles  noires  réflexions, 
quels  tristes  retours  sur  vous-même  n'avez-vous  pas  à 
faire  en  présence  de  ces  tombes  glorieuses?  Celle-ci 
est  celle  d'un  prêtre  mourant  victime  de  sa  charité  chré- 
tienne, celle-là  est  celle  d'un  poète  expirant  fidèle  à  ses 
premiers  serments,  à  ses  premières  convictions. 

((  Ne  donneriez-vous  pas  les  jours  qui  vous  restent  à 
vivre  pour  l'une  de  ces  deux  tombes? 

«  Votre  conscience  dit  :  oui. 

«  Votre  orgueil  criera  :  7ion. 

«  Peut-être  cette  Lettre  se  glissera-t-elle  jusqu'à  vous, 
Monsieur  ;  peut-être,  à  la  vue  de  la  signature,  vous 
drapant  dans  votre  superbe  indifférence  à  l'égard  de 
tous  ceux  que  la  célébrité  n'a  pas  marqués  de  son  au- 
réole, la  rejetterez-vous  sans  la  lire. 

«  Peut-être,  au  contraire,  voyant  au  sommet  de  la 
feuille  votre  nom  écrit  en  grosses  lettres,  serez-vous 
curieux  de  savoir  ce  qu'un  homme  qui  vous  est  parfai- 
tement inconnu,  et  qui  ne  peut  avoir  aucun  motif  per- 
sonnel pour  vous  louanger  ou  vous  blâmer,  pense  et  dit 
de  vous. 

«  Ma  critique,  je  ne  m'abuse  pas,  vous  paraîtra  de 
mauvais  goût,  et  mon  langage  peu  parlementaire.  Que 
voulez- vous?  Peu  accoutumé  aux  fleurs  de  la  rhétori- 
que, je  ne  connais  qu'un  moyen  pour  me  faire  com- 
prendre, c'est  de  dire,  en  termes  reconnus  par  le  vo- 
cabulaire ou  adoptés  par  l'usage,  ce  que  je  veux  faire 
savoir. 

(■  Mon  but  sera  atteint  aujourd'hui,  si  mes  lecteurs, 
'donnés  par  le  hasard,  comprennent  que,  méprisant  le 
prêtre  renégat,  condamnant  le  citoyen  traître  â  ses 
principes  et  à  la  Société,  blâmant  le  représentant  infi- 
dèle â  son  mandat,  je  m'incline  avec  respect  devant 
l'homme  de  génie  dont  la  magnifique  intelligence, 
malheureusement  au  service  de  l'erreur,  n'en  est  pas 
moins  un  don  de  Dieu  détourné  de  sa  première  desti- 
nation ». 

C.\I\LOMAN. 

Paris,  le  25  juillet  1848. 


Nous  terminerons  ici  notre  liste  des  ouvrages  et  écrits 
pour,  contre  et  sur  les  opinions  émises  par  M.  de  La 
Mennais  en  matières  de  Religion,  de  Philosophie  et  de 
Politique.  Son  étendue  a  beaucoup  dépassé  les  limites 
que  nous  avions  arrêtées,  et  pourtant  notre  travail  est 
loin  d'être  complet.  Combien  de  critiques,  dues  à  de 
dignes  ecclésiasMques  et  d'honorables  savants,  ont  été 
insérées  dans  les  recueils  religieux,  tels  que  ceux-ci  : 
"  l'Ami  de  la  Religion,  »  la  «  Chronique  religieuse», 
les  «  Tablettes  du  clergé  »,  le  «  Mémorial  catholique  », 
qui  comptaient  au  nombre  de  leurs  rédacteurs  ordinaires 
des  hommes  aussi  distingués  que  les  Grégoire,  les 
Lanjuinais,  les  Tabaraud,  etc.; la  «  Revue  protestante» 


(1)  L'archevêque  de  Pans  (Affre)  et  Chateaubriand. 


603 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


60  i 


el  Sùilout  le  «  Semeur  »,  autre  recueil  protestant,  qui 
3  (Jonné  dix  à  douze  articles  sur  les  ouvrages  de  M.  de 
l.a  Mennais;  dans  les  recueils  philosophiques,  et  jus- 
que dans  les  feuilles  rendant  quotidiennement  compte 
des  conquêtes  et  des  aberrations  de  l'esprit  humain. 
Nous  passons  toutes  ces  indications  sous  silence,  parce 
que  leur  recherche  el  leur  citation  nous  eussent  con- 
traint à  dépasser  une  mesure  de  temps  et  de  place  déjà 
assez  bien  remplie.  Néanmoins,  à  la  table  des  critiques 
de  M.  de  La  Mennais,  nous  avons  encore  cité  quelques 
opuscules  particuliers  que  nous  n'avons  connus  que  tar- 
divement. 


IX.    BIOGRAPHIES   DE   M.    L  .\BBE    F.     DE   LA 
ME.NNAIS. 

494.  Notice  sur  MM.  (Jean-Marie  et  Félicité)  Robert 
de  La  Mennais;  par  M.  F.-G.-P.-B.  Manet,  prêtre, 
chef  d'institution  de  la  ville  de  Saint-Malo. 

Imprimée  pages  244  à  246  de  la  «  Biographie  des 
Malouins  célèbres,  etc.  »  de  'l'auteur.  Saint-Malo, 
l'Auteur,  1824,  in-8. 

195.  Biographie  de  l'abbé  de  La  Mennais;  par 
M.  l'abbé  Gerbet.  —  Imprimée  pages  179  et  sniv.  du 
tome  II  du  «  Biographe  et  Nécrologe  réunis  »  (1828). 

190.  Ecrivains  contemporains.  —  M.  l'abbé  de  La 
Mennais  ;  par  M.  Sainte-Beuve.  —  Impr.  dans  la 
«  Revue  des  Deux  Mondes  »,  première  série,  1""  février 
1832. 

Ecrit  par  un  enthousiaste  du  nouveau  Jérémie,  qui 
dans  le  poète  n'avait  pas  pressenti  le  Babeuf  en 
rabat. 

197.  Etudes  et  Notice  biographique  sur  l'abbé  F.  de 
La  Mennais  ;  par  Edmond  Robinet.  Paris,  Paul  Dau- 
brée  et  Caille'ix,  1835,  in-8  de  116  pages,  2  fr. 
50  c. 

M.  E.  Robinet  a  écrit  ces  études  en  élève  et  ami  de 
M.  de  La  Mennais. 

198.  Notice  sur  M.  François  (lisez  Félicité)  Robert, 
de  la  Mennais.  (Par  Alph.  Rabbe). 

Imprimée  dans  le  tome  III  de  la  »  Biographie  uni- 
verselle et  portative  des  contemporains  »,  page  565  et 
suiv.,  au  nom  Mennais. 

Nous  avons  beaucoup  profité  de  cette  Notice,  l'une 
des  plus  impartiales  qui  existent  sur  ce  fameux  abbé. 

199.  Notice  biographique  sur  M.  Félicité-Robert, 
abbé  de  La  Mennais;  par  MM.  G.  Samit  et  B.  Saint- 
Edme. 

Imprimée  dans  la  «  Biographie  des  hommes  du 
jour  »,  publiée  par  ces  deux  écrivains,  tome  P',  2^ 
partie,  page  175  et  suivantes  (1830). 

Les  auteurs  avouent  avoir  emprunté  une  grande  par- 
tie de  cette  Notice  à  celle  de  M.  E.  Robinet.  (Voy.  le 
n»  199.) 

200.  Notice  biographique  sur  M.  de  La  Mennais  ; 
par  le  comte  A.-H.  ûe  Lahaye.  1838. 

Voy.  le  no  130. 

201.  Notice  sur  M.  l'abbé  F.  de  La  Mennais;  par 
un  homme  de  rien  (M.  Louis  de  Loménie).  Paris, 
A.  René,  1840,  in-18. 

Faisant  partie  du  tome  1"  de  la  c  Galerie  des  con- 
temporains illustres  »,  du  même  auteur. 

202.  Notice  biographique  et  littéraire  sur  M.  F.  de 
La  Mennais  ;  par  M.  Elias  Regnault. 

Impr.  à  la  suite  du  Procès  de  M.  F.  de  La  Mennais  ; 
(1841,  in-8).    Voy.  le  n"  175. 

203.  Biographie  de  M.  l'abbé  de  La  Mennais;  par 
m  solitaire  (M.  Hippolyte  Barbier,  d'Orléans.)  Pam, 


rue  du  Vieux-Colombier,  n»  21  ;  Grand,  Desloges, 
1841,  in-18,  40  c. 

Faisant  partie  de  la  «  Biographie  populaire  du  clergé 
contemporain  »    du  même  auteur. 

204.  Notice  sur  M.  F.  de  La  Mennais. 

Impr.  dans  le  cinquième  numéro  des  «  Profils  révo- 
lutionnaires »  (décembre  1848). 

Les  loups  ne  se  mangent  pas  entre  eux,  a-t-on  dit. 
Le  citoyen  de  La  Mennais  n'eût  pas  mieux  parlé  de 
lui. 

X.    COURONNE    POÉTIQUE    DE    M.    F.    DE   LA 
JIENNAIS  (1). 

205.  A.  M.  l'abbé  de  La  Mennais;  par  J.  Chopin. 
Paris,  de  l'impr.  de  Duverger,  1834,  in-8  de 
4  pages. 

Six  strophes,  chacune  de  dix  vers. 

206.  Epitre  à  M.  de  La  Mennais;  par  M.  Davin,  de 
Vej-nes.  Gap,  de  l'impr.  d'. Allier,  1837,  in-8  de  16 
pages. 

207.  A  M.  de  La  Mennais  (en  vers),  avec  un  por- 
trait :  par  Louis  Bastide,  de  Marseille. 

Quatrième  livraison  de  la  Pythonisse,  satires  popu- 
laires. (Paris,  1838,  in-8). 

208.  A  M.  La  Mennais;  par  Edouard  Turquety. 
(Stances.)  Rennes,  Molliez;  Paris,  Debécourt,  1838, 
in-8  de  16  pages. 

209.  Où  va  le  Monde?  A  La  Mennais;  par  Prosper 
Blanchemain.  (En  vers).  —  Imprimé  dans  la  «  Revue 
de  Rouen  et  de  la  Normandie  »,  année  1848. 

210.  A.  M.  de  La  Mennais,  deux  épitres  : 
Politique  et  Religion ,  par  Désiré  Carrière.  Nanci, 
Thomas,  et  Paris,  Debécourt,  1837,  gr.  in-8, 
1  fr. 

211.  La  Mennais,  poésie;  par  M"^  Louise  Collet- 
Revoil. 

Impr.  dans  la  «  Revue  du  progrès  politique,  social 
et  littéraire  »,  de  M.  Louis  Blanc,  n»  du  15  mars 
1839. 

212.  Epître  au  roi  sur  la  captivité  de  La  Mennais. 
(Envers).  Lyon,  1841,  in-4  de  4  pages  litbogr. 

213.  A  M.  de  La  Mennais.  Beauport.  (En  vers.) 
1842. 

Imprimé  pages  129  et  130  de  «  Bretagne  »,  par 
Amand  Guérin.  Pa7'!S,  1842,  in-12. 

Nous  croyons  faire  plaisir  à  nos  lecteurs  en  reprodui- 
sant une  courte  pièce  dun  très  jeune  compatriote  de 
M.  de  La  Mennais,  jeune  homme  naïf,  qui  a  eu  foi  dans 
le  nouvel  Athanase. 

Lorsqu'à  ces  cœurs  brisés  et  fuyant  le  naufrage, 
Frêles  esquifs  battus  par  la  vague  et  l'orage. 
Calme  à  l'abri  des  vents,  vous  méditiez  un  port, 
Une  anse  où  recevoir  leur  errante  chaloupe. 
Où  radouber  leur  voile  et  remâter  leur  poupe. 
Une  rade,  Beauport  ; 

Prêtre,  c'était  le  fait  d'une  noble  pensée  ; 
Le  fait  d'une  raison  dans  les  cieux  élancée. 
Recevant  du  Très-Haut  le  soufle  inspirateur  ; 
Le  fait  d'un  esprit  pur  ;  un  rayon  d'espérance 
Emané  de  celui  qui  guérit  la  souffrance. 
Du  grand  Consolateur. 


(1)  Plusieurs  autres  pièces  de  vers  inspirées  par  les- 
ouvrages  de  M.  F.  de  La  Mennais  sont  citées  parmi  les 
j  réfutations  particulières  auxquelles  elles  ont  rapport. 


603 


LA  MENNAIS 


LA  MENA  Aïs 


606 


A  voire  appel  sacré  combien  de  tristes  âmes, 
S'enfuyant  des  cités  où  s'éteignent  leurs  flammes, 
Auraient  au  monde  vain  dit  un  suprême  adieu, 
Et  là,  trouvant  un  lieu  de  paix,  seraient  venues 
Y  retremper  leur  vie  aux  sources  méconnues 
De  la  terre  de  Dieu  ! 

Mais  il  n'est  rien  de  sur  dans  cette  vie  humaine; 
Ce  qu'amène  le  flux,  le  reflux  le  remmène. 
Le  projet  le  meilleur  cède  au  projet  plus  beau  ; 
Le  fait  mis  de  côté  cède  à  la  théorie  ; 
On  sème  sur  les  vents,  chacun  discute,  on  crie... 
Puis  tout  entre  au  tombeau. 

La  dernière  strophe  de  cette  pièce,  composée  en  l'hon- 
neur du  prêtre  nialouin,  u'a-t-elle  pas  aujourd'hui 
tout  l'air  d'une  épigramme,  tant  le  personnage  a 
changé  ? 

APPENDICE. 


LES  STIGMATES  DE  L'APOSTAT. 


POESIES. 

Les  poètes,  aussi  bien  que  les  prosateurs,  ont  jugé 
M.  de  La  Mennais,  et  ils  étaient  dans  leur  droit  ; 
car  le  nouveau  Père  de  l'Eglise,  comme  ou  le 
disait  alors,  a  été  plus  poète  que  théologien,  que  philo- 
sophe ;  et  poète  de  cette  école  de  poésie  que  Ludvvig 
Tieck,  le  chef  de  l'école  romantique  allemande,  a  si  bien 
caractérisée  dans  son  «  Voyage  dans  le  bleu  »  ;  de  cette 
poésie,  belle  de  formes,  désespérante  et  infernale  par 
Je  fond.  A  l'occasion  de  M.  de  La  Mennais,  il  s'est 
trouvé  des  poètes,  non  des  poètes  fanlasiaques  ou 
nébuleux,  encensant  à  leur  manière  toute  célébrité 
quelconque,  mais  des  poètes  à  nobles  et  vrais  senti- 
ments, et  qui  ont  pressenti  que  le  masque  d'un  écri- 
vain élégant  cachait  un  homme  dangereux  qui  voulait 
se  venger,  sur  la  Société,  de  son  ambition  déçue.  Hon- 
neur à  ces  poètes  courageux,  qui  ont  marqué  au  front 
cet  homme  trois  fois  apostat. 

Le  premier  est  M.  Viennet,  de  l'Académie  française, 
ce  poète  si  spirituel  et  si  mordant.  11  a  connu  M.  de 
La  Mennais  dans  sa  jeunesse,  qui  a  été  fort  peu  édi- 
fiante par  parenthèse,  et  grande  a  été  l'indignation  du 
poète,  quand  a  paru  le  livre  de  la  doublure  du  comte 
de  Maislre,  intitulé  :  «  De  la  Religion  considérée  dans 
ses  rapports  avec  l'ordre  politique  et  civil.  »  Il  a  stig- 
matisé notre  ultramontain  non-seulement  par  de  beaux 
et  bons  vers,  mais  encore  par  des  notes  historiques 
qui  accompagnent  son  Epître  (Voy.  le  n°  148).  M.  Lu- 
cas, ex-député  de  la  Seine-Inférieure,  a  composé  un 
écrit  à  l'occasion  de  «  l'Essai  sur  l'indiff'érence  » 
(Voy.  n»  53);  M.  J.  Huber  a  exprimé,  en  bons  vers, 
toute  son  indignation  contre  les  «  Paroles  d'un  croyant  » 
(Voy.  le  n°  95);  deux  écrivains,  l'abbé  L.-F.  Eymin 
et  M.  Victor  Davin,  nous  ont  communiqué  les  impres- 
sions que  la  lecture  des  «  Affaires  de  Piome  »  a  pro- 
duites sur  leur  esprit  (Voy.  les  n»^  126  et  127);  M.  le 
comte  A. -H.  de  Lahaye  a  combattu  le  «  Livre  du  peu- 
ple »  (Voy.  le  n»  128).  Enfin,  un  honorable  magistrat, 
poète  spirituel  et  de  bon  goût,  qui  s'est  caché  sous  le 
nom  d'un  Homme-potence,  nous  a  donné,  sous  le  titre 
de  «  Lettre  »,  une  véritable  satire,  très-fine,  de  «  le 
Pays  et  le  Gouvernement  »  (Voy.  le  n"  138)  (1).  Nous 


(1)  C'est  par  erreur  que  nous  avons    compris 
écrit  parmi  les  réfutations  du  «  Livre  du  peuple.  » 


avions  eu  1  intention  de  terminer  notre  notice  par  trois 
de  ces  diverses  pièces  de  poésie  ;  celles  de  MM.  Viennet, 
J.  Huber  et  de  l' Homme-Potence  ;  mais  M.  Viennet, 
qui  nous  avait  permis  de  reproduire  son  Epître,  s'est 
rappelé  à  temps  qu'il  avait  signé  les  statuts  de  la  Société 
des  gens  de  lettres,  et  que  cette  société,  par  suite  de 
son  amour  pour  les  lignes,  ne  donnait  point,  mais 
vendait  très-bien  l'autorisation  de  reproduire  des  frag- 
ments de  ses  affiliés;  nous  avons  dû,  à  grand  regret, 
renoncer  à  reproduire  la  chaleureuse  Epître  de  M.  Vien- 
ne!, mais  nous  donnons  celles  de  MM.  J.  Huber  et  de 
l'Homme-Potence,  que  certainement  on  lira  avec  plaisir. 


SUR  LES  PAROLES  D'UN  CROYANT. 


(1834) 

Gloire  à  toi!  tu  l'as  dit;  le  siècle  a  son  prophète! 
A  la  voix  d'un  croyant  j'ai  relevé  la  tète... 
Un  croyant!  dans  ces  jours  incertains,  sans  ardeur, 
En  est-il  un  encor?  Oh!  qu'il  parle!  j'écoute. 
Que  ses  doux  chants  d'amour  et  de  sainte  ferveur 
Chassent  loin  de  mon  cœur  la  tristesse  et  le  doute! 

Ecoutez!...  Vain  espoir!...  Il  a  parlé!...  Trompeur 
Comme  son  fanatisme,  il  sème  l'épouvante  ! 
Prêtre,  ta  sainte  foi  n'est  qu'une  torche  ardente; 
Ta  charité  nous  jette  une  robe  sanglante. 
Tu  n'espères  que  le  malheur  ! 

Tu  dis  :  «  Malheur!  malheur!  j'entends  des  bruits  étranges! 
«  C'est  le  terrible  choc  des  humaines  phalanges  ; 

«  Les  rois  tombent  glacés  d'effroi  ; 
«  Les  monts  sont  ébranlés,  l'eau  des  mers  est  rougie  ; 
«  Au  baptême  de  sang  la  terre  est  rajeunie  ; 

«   C'est  l'éternelle  et  juste  loi 

«  De  l'Univers,  qui  se  consomme; 
«  Et  pour  vous  l'annoncer  il  ne  reste  qu'un  homme, 

«  Et  cet  homme...  c'est  moi!  » 

Ministre  du  Seigneur,  oui,  tu  l'étais  encore 
(Juand,  arrachant  ton  siècle  au  doute  qu'il  adore. 

Tu  réveillais  sa  piété  ; 
Quand,  tes  regards  frappés  d'une  grande  lumière, 
Tu  voulais  attacher  à  la  croix  de  saint  Pierre 

Le  drapeau  de  la  Liberté. 

Ah  !  tu  l'étais  encor  quand  ta  douce  parole 
Donnait,  donnait,  au  nom  de  celui  qui  console, 

A  l'exilé  dans  ses  douleurs. 
Bien  plus  que  tous  les  dons  qu'une  main  peut  lui  tendre, 
La  foi  pour  espérer,  un  cœur  pour  le  comprendre. 

Un  sein  pour  y  cacher  ses  pleurs. 

Maintenant  quelle  fièvre  a  saisi  ton  génie? 
De  Brutus,  de  Saiil,  de  Marat,  d'isaïe, 
De  ces  ombres  laquelle  a  troublé  ton  sommeil? 
Voyais-tu  sur  ton  front  les  palmes  du  prophète? 
Ou  bien  un  bonnet  rouge  enfoncé  sur  ta  tête 
A-t-il  fait  délirer  le  prêtre  à  son  réveil? 

«  Plus  d'ordre,  plus  de  paix,  de  raison  sur  la  terre. 

I.  Pour  toi,  deux  étendards  et  deux  longs  cris  de  guerre. 

«  Dieu,  juste  dans  son  oeuvre,  a  fait  deux  camps,  deux 

((  D'un  côté  les  vertus  et  de  l'autre  les  crimes,     [parts;] 


607 


LA  RIENNÂIS 


LA  MENNAIS 


«  Là  des  spectres  souilk%  et  là  de  saints  poignards 

«  De  sinistres  bourreaux  et  de  pâles  viclinies. 

«  Le  vice  est  le  seul  roi  des  immondes  citj^s, 

«  Il  élreint  l'Univers  dans  ses  bras  empestt^s  ; 

«  Le  fer  et  le  feu  seuls  peuvent  guérir  nos  plaies. 

«  Les  charités  des  grands  sont  de  fausses  monnaies. 

«  Tous  les  forts  sont  tyrans,  tous  les  faibles  trompés 

«  Le  pauvre  seul  est  juste  et  la  jeunesse  sainte  ! 

«  Au  conlessioual  les  grands  t'ont  dt  leur  plainte  ; 

«  .Is  souffrent  tous  au  cœur;  c'est  la  place,  frappez! 

«  Tu  sais  tous  les  secrets  de  la  pros'iluée; 

«  Elle  est  rouge  de  sang,  sa  pourpre  bafouée. 

«  Frappez,  jeunes  soldats!  toujours!  toujours  au  cœur! 

«  El  les  martyrs  au  ciel  chanteront  vos  louanges, 

«  Et  vous  serez  bénis,  car  vous  èles  des  anges 

0  Armés  contre  Satan  par  le  bras  du  Seigneur.   > 

Ainsi  te  comprendra  le  peuple  qui  l'écoute  ! 
De  ton  nouvel  Eden  la  Mort  garde  la  route  ; 
Pour  soulager  nos  maux  il  faut  des  attentais, 

La  foudre  pour  briser  nos  chaînes  de  forç^its 

Et  d'où  tiens-tu  ce  droit  d'insulter  à  la  terre? 
L'Ange  n'a  pas  crié  trois  fois  :  Adonaï  ! 
Homme,  tu  n'es  pas  Dieu  ;  ta  voix,  c'est  le  tonnerre, 
Mais  ce  n'est  pas  la  voix  sainte  du  Sinaï. 

Qui  t'a  dit  l'éternel  mystère? 
As-tu  prié...  car  la  prière 
Est  le  seul  chemin  sans  détour. 
Je  te  croirai  si  la  science, 
Humble  comme  la  confiance, 
Est  fervente  comme  l'amour. 

Prêtre,  il  est  dans  ton  cœuf  de  terribles  tempêtes  ! 

L'eau  calme  réfléchit  seule  l'azur  du  ciel  ; 

La  Paix  fuit  tes  regards,  les  combats  sont  les  fêtes  ! 

Ta  chaîne  était  nvée  au  marbre  de  l'aulel. 

Mais  le  siècle  passait,  roulait  ses  flots  immenses  ; 

La  Raison  de  ton  âme  allume  le  volcan, 

Tu  dis  en  te  dressant  :  Liberté!...  tu  t'élances. 

Et  tu  vas  échouer  au  pied  du  Vatican. 

Ta  Liberté  fut  un  blasphème. 

Et,  pour  éviter  l'anathème, 
Il  fallut  à  genoux  mettre  à  terre  Ion  front, 
A  tous,  humble  pécheur,  te  donner  en  exemple. 
i\:,iis  la  force  est  restée  à  tes  bras  de  Samson... 
Et  c'est  l'homme  aujourd'hui  qui  renverse  le  temple 

O'd  le  prêtre  reçut  l'affront. 

Précipité  du  haut  de  Rome  catholique. 
Tu  promènes  partout  ton  regard  prophétique, 
Les  martyrs  et  les  saints  se  détournent  de  loi, 
Mais  la  terre  a  du  fer  pour  venger  une  injure, 
Et,  chef  des  révoltés,  lu  dis,  ange  parjure  : 
Peuple  !  jeunes  soldats,  à  moi  ! 

Courage  !  fais  rugir  tes  saintes  Euménides  ! 
Frappe  ces  grands  du  monde,  insolents  et  perfides, 
Par  les  siècles  passés  gorgés  de  sang  et  d'or  ; 
Porte-les  palpitants  au  sommet  du  Thabor  ; 
Entasse  les  débris  des  temples  et  des  trônes  ; 
Brise  en  mille  morceaux  tiares  et  couronnes  ; 
Levant  les  mains  au  ciel  en  invoquant  la  Mort, 
Le  crucifix  dans  l'une  et  le  tison  dans  l'autre. 
Entonne  un  chant  d'amour  de  la  voix  d'un  apôtre  ; 
Prosterne  sainlemenl  la  fece  devant  Dieu  ; 
Fais  de  Ion  œuvre  immense  un  bûcher  qui  vacille  ; 
El  puis  sers-loi  de  l'Evangile 
Pour  allumer  le  feu. 


p    Belle  gloire  à  glaner  sur  un  champ  de  ravage 
"  I  Oii  le  bourreau  même  a  fauché, 

'  Champ  que  le  speclicisme  impie  a  desséché, 
j  Champ  de  gloire  et  champ  de  carnage 

Oii  tous  les  vainqueurs  ont  couché. 
Elle  est  d'orgueil  et  non  d'épines  la  couronne, 
'  Non,  tu  n'es  pas  celui  qui  prie  et  qui  pardonne 
Eciasé  sous  la  croix,  frappé  par  les  soldats. 
1  Ton  Dieu  n'est  pas  le  Dieu  de  saint  François  de  Paule  ; 
!  Pour  appuyer  leurs  faibles  pas 

Aux  pauvres  chancelants  il  prélait  son  épaule  ; 
,    BeUunce  à  des  mourants  parlait  de  guérison, 
'     Lei>r  montrait  dans  le  ciel  l'espérance  pour  guide, 
Comme  toi,  dans  la  plaie  empestée  et  livide 
Il  ne  versait  pas  du  poi.^on. 

Oh!  tes  larmes  d'amour,  tes  pleurs  pour  la  misère, 
Ne  sont  que  des  concerts  de  rage  et  de  colère  ; 
El  ta  haine,  du  pauvre  irritant  la  douleur, 
En'bra.'îe  sans  pitié  la  paille  de  sa  couche. 
L'Kvangile  est  une  hymne  adressée  au  malheur... 
Son  harmonie  est  sur  ta  bouche. 
Son  esprit  n'est  pas  dans  ton  cœur  ! 

Poète,  dans  tes  chants  il  en  est  de  sublimes  ; 
C'est  le  torrent  qui  tombe  en  ébranlant  les  cimes, 

Le  cri  de  l'aigle  épouvanté. 
Mais  il  est  des  venus  que  tune  peux  comprendre, 
Des  bruits  sourds  d'avenir  que  tu  ne  peux  entendre. 

Un  chant  que  tu  n'as  pas  chanté. 

Le  torrent,  en  brisant  ses  digues  et  ses  chaînes. 
Bondissant  trop  fougueux,  ne  sait  rien  de  ces  plaines 

Oii  brillent  et  meurent  ses  flots  ; 
Tandis  que  le  ruisseau  de  nos  vertes  prairies 
Apprend  par  ses  bienfaits  des  rives  refleuries 

Les  doux  mystères  de  ses  eaux. 

Cet  aigle  qui  du  ciel  s'en  va  frapper  la  voûte 
De  l'orage  au  soleil  élancé  sur  la  roule 

De  ces  magnifiques  splendeurs. 
Ne  sait  pas  les  secrets  révélés  sur  la  terre, 
A  l'oiseau  de  l'amour  plaintif  et  solitaire 

Qui  fait  son  nid  parmi  les  fleurs. 

Oh  !  juste  et  noble  ardeur,  fier  et  pieux  courage. 
De  soutenir  le  droit  des  faibles  désarmés  ! 
Mais  il  est  des  tyrans  partout;  les  opprimés 

Sont  encor  tous  ceux  qu'on  outrage. 
Oui,  tu  peux  étonner  les  hommes;  leurs  regards 
Suivent  tes  pas  ;  déjà  la  sottise  l'affuble 
De  noms  et  de  lauriers  !  Un  forban  en  chasuble, 
Intrépide  soldat  jeté  dans  les  hasards 

De  nos  mers  sombres  et  ridées. 

Courant  ses  houleuses  bordées. 

Du  môle  de  l'Autorité 

Au  gouffre  bouillonnant  du  Schisme, 

Du  rocher  de  la  Trinité 

Au  grand  phare  du  Journalisme, 

Et  du  vieux  golfe  du  Papisme 

Jusqu'au  port  de  la  Liberté  ; 
Un  Luther  jacobin  lançant  son  Evangile 

A  la  tète  des  rois  surpris  ; 

Et  ce  Robespierre  en  surplis 

Sur  le  trépied  de  la  Syuille  : 

Tout  cela  doit  frapper  les  yeux. 

Mais,  tu  le  sais,  '1  es'  deux  gloires  : 
La  gloire  des  vertus  et  cell  •  des  victoires  ; 

L'une  éclale  en  bruit?  fastueux. 
Se  répand  sur  la  terre  en  s  perbes  louanges  j 


609 


L\  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


610 


L'autre  est  le  doux  secret  des  anges 
Dont  ils  parlent  tout  bas  entre  eux. 

Oh  !  s'il  te  faut  un  rôle  au  théâtre  du  monde... 
J'en  sais  un  digne  en  tout  de  ta  verve  fi'conde; 
Bien  plus  grand  que'  celui  des  tribuns  aux  grands  noms, 
Que  celui  de  chercheur  de  puissance  suprême. 
Que  celui  de  martyr  et  de  prophète  même, 
Au  temps  oii  nous  vivons. 

Entre  un  monde  qui  tombe  et  celui  qui  s'élève, 
Au  milieu  des  débris  d'un  siècle  qui  s'achève 
Et  des  socles  nouveaux  des  âges  renaissants. 
Monte  sur  le  rocher  aux  bases  éternelles, 
Oii  les  flots  mugissants  des  tempêtes  mortelles 
Viennent  se  briser  impuissants. 

Et,  comme  le  guerrier  pensif  sur  la  colline, 

Les  bras  croisés  sur  sa  poitrine. 
Médite  la  bataille  et  compte  ses  soldats. 
De  même  sur  la  terre  oii  nos  destins  s'agitent, 
Regarde  tous  ces  camps  que  les  haines  excitent... 

Regarde...  et  tu  verras. 

Tu  verras  au  néant  rentrer  plus  d'un  fantôme, 
La  vertu  sous  la  pourpre  et  sous  le  toit  de  chaume, 
El  le  vice,  comme  elle,  égal  dans  nos  penchants  ; 
Tu  verras,  non  deux  camps  tracés  par  nos  colères. 
Mais  parmi  les  erreurs  de  ces  hommes,  tes  frères. 
Seulement  deux  partis,  les  bons  et  les  méchants. 
Dieu  ne  te  dira  point  :  A  ceux-ci  la  conquête, 
A  ceux-là  le  servage,  à  ceux-ci  la  défaite. 
Les  uns  seront  vainqueurs,  les  autres  abattus. 
Enfant,  te  dira-t-il,  à  ceux-là  la  victoire. 
Qui  sauront  apporter  dans  la  future  histoire 
Et  le  plus  de  sagesse  et  le  plus  de  vertus. 

Alors  tu  comprendras  le  rôle  du  Génie  ! 
Sous  les  coups  du  bélier  de  la  Philosophie 

Tous  les  vieux  murs  sont  renversés. 

Debout  sur  cette  brèche  immense. 
Le  Christ,  la  Liberté,  qui  veillent  en  silence, 

Ne  disent  pas  à  tous  :  «  Passez  ! 
«  Passez  si  vos  rœurs  purs  adorent  la  patrie  ; 
«  A  la  terre  promise  allez  chercher  la  vie  ; 
«  Passez  sur  le  vaisseau  des  révolutions, 
«  Si,  pilotes  hardis  au  milieu  des  orages, 
«  Vous  savez  appeler  à  vous  tous  les  courages, 

«  Et  non  toutes  les  passions; 

«  Passez  pour  défricher  cette  terre  nouvelle, 

«  Citoyens  et  soldats,  si  tous  vos  bras  unis 

«  Croisent  le  même  fer  devant  ses  ennemis, 

«  Et  savent  tous  prier  et  travailler  pour  elle.  » 

Et  toi,  vers  l'horizon  regarde  devant  nous! 
Toi  qui  vois  l'avenir  dans  cette  nuit  profonde, 
Ne  vois-tu  pas  aussi  que  le  salut  du  monde 
Est  dans  la  justice  pour  tous? 

N'as-tu  jamais  été  conduit  par  ton  vieux  père 
Dans  le  champ  paternel,  ou  béni  par  ta  mère 

Au  nom  du  Dieu  de  paix? 
N'as-tu  jamais  appris  l'histoire  de  la  vie 
Dans  le  soupir  damnur  de'la  vierge  qui  prie? 
Et  n'as-lu  jamais  vu  le  repentir?  .Jamais 
La  jeune  mère  craindre  et  bann'r  ses  alarmes? 
Un  vieillard  pardonner?  LV' enfant  dans  ses  larmes 

Sourire  sans  vouloir,  • 
Comme  un  trait  du  soleil  p-rdu  dans  un  nuage... 

T.    II. 


Pleurs  et  regard  d'azur,  triste  et  charmante  image 
De  souffrance  et  d'espoir? 

Espère  donc  aussi  !  Sur  tes  lèvres  briilantes 
Retiens  ces  flots  amers  de  haines  dévorantes 
Qui  voilent  ta  justice  et  le  cachent  le  jour; 
Le  génie  est  encor  moins  divin  que  l'amour! 

A  tous  la  vérité  1  Les  flatteurs  sont  impies  ; 

Et  les  flatteurs  -des  rois,  aux  lèvres  avilies. 

Et  les  flatteurs  du  peuple,  au  cœur  gonflé  d'orgueil. 

Plus  grand  que  le  naufrage  et  debout  sur  l'écueil. 

Lance  de  tous  côtés  les  éclats  de  ta  foudre  ; 

Brise  le  cèdre  altier,  qu'il  tombe  dans  la  poudre 

S'il  lève  sur  l'abîme  un  front  d'iniquité. 

Brave  la  popularité , 

Cette  fragile  et  fausse  idole. 
Qui  mène  sous  le  joug  tant  d'esclaves  soumis 
A  l'autel  chancelant  sur  lequel  on  immole 

Sa  conscience  et  son  pays. 

Seul,  méconnu,  peut-être  oublié  par  l'Histoire, 
Il  est  vrai,  désormais  plus  d'hymnes  à  ta  gloire. 
Donne  force  à  ton  âme  en  regardant  le  ciel  ! 
Puis  reviens  au  combat  pour  n'épargner  personne. 
Frappe,  frappe  la  haine  écumante  de  fiel. 
Et  l'orgueil  de  pygmée  où  chacun  s'ab;indonne. 
Et  cette  fièvre  lente  et  d'envie  et  d'erreur, 
Et  le  front  paresseux  de  la  molle  langueur. 
Le  sophisme  géant  dont  la  terre  est  étreinte, 
Et  les  folles  ardeurs,  et  nos  vœux  pervertis  ; 
Lève  un  drapeau!  celui  de  l'humanité  sainte. 

Frappe,  frappe  tous  ces  partis 
Etroitement  parqués  à  ta  gauche,  à  ta  droite, 
Comme  leur  seule  idée  en  leur  cervelle  étroite  ; 
Et  de  face  et  de  flanc  combats,  combats-les  tous 

Dans  le  monstre  de  l'Égoïsme; 
Déchire  sur  son  dos  le  manteau  de  civisme 
Qu'ils  traînent,  insensés,  aux  fanges  des  égouts. 
Calme  par  la  Raison  leur  impuissant  délire, 
Et  par  la  Charité  ce  qui  les  fait  souffrir  : 

Tonne  sur  eux  pour  les  instruire. 

Ouvre  les  bras  pour  les  unir. 
Partout  contre  le  Mal  tourne  ton  fanatisme  ; 
Le  Mal!  premier  tyran  qu'il  faut  anéantir. 
De  tous  les  pa.  tis  Roi  couronné  du  cynisme  ; 
Ecrasé  sous  la  pourpre  et  dans  sa  nudité. 
Qu'il  retombe  à  l'enfer  oii  Dieu  l'avait  jeté  ! 

Car  le  Mal  c'est  le  Despotisme, 

Et  le  Bien  c'est  la  Liberté  ! 

Courage!  c'est  le  but.  En  avant!  c'est  la  route; 
Du  vieux  pont,  sous  lequel  les  siècles  sont  liés. 
Par  de  nobles  efl'orts  élargissons  la  voiite, 

Ne  la  brisons  pas  soss  nos  pieds  ! 
Que  fais-tu  parmi  nous,  si  l'amour  qui  t'enflamme 
Ne  se  peut  exhaler  qu'en  noirs  torrents  de  fiel? 

Que  dois-tu  montrera  l'autel... 

Les  épouvantes  de  ton  âme, 

Ou  les  espérances  du  ciel  ? 

Prie,  et  pour  tous!  Assez  de  voix  dans  nos  querelles 
Sans  y  mêler  ta  voix.  Dis  à  tous  que  par  elles 
Dieu  veut  sonder  nos  cœurs  et  nous  veut  éprouver. 
i  Que  les  jeunes  enfants  et  les  vierges  timides, 

IVers  l'aurore  à  venir  trouvent  de  meilleurs  guides , 
Apprends,  pour  nous  sauver, 
j  A  tous  ces  innocents  une  même  prière  ; 
1  Que  tous  lèvent  les  mains  devant  le  même  père  ! 
i  Car  nous  ne  prions  plus.  Prêtre,  prêtre,  à  genoux 


(511 


LA  MENNAIS 


LA  aiENNAIS 


612 


Tous  CCS  clianls  monteront  sous  la  voûte  immortelle  ; 
Tous  ces  cœurs  s'uniront  dans  la  gloire  éternelle  ; 
Hélas!  pour  toi  du  moins,  si  l'heure  est  loin  de  nous, 

Que  la  Religion  nouvelle 

Soit  la  Paix  entre  tous! 

Je  crois  à  des  vertus,  tu  ne  vois  que  le  vice  ; 
Je  vois  un  Dieu  de  paix,  toi  le  Dieu  foudroyant  ; 
Tu  crois  à  ses  fureurs,  je  crois  à  sa  justice  : 
Lequel  de  nous  est  le  Croyant  ? 

M.  J.  HUItER. 

il 

SUR  LE  PAYS  ET  LE  GOU\ŒRNEMENT 

ÉPITRE. 
(1840.) 

Et  quintus  angélus  tuba  cecinit, 
et  vidi  slellam  de  cœlo  cecidisse 
in  terram,  et  data  est  si  clavis 
putei  abyssi.  —  Et  aperuil  pu- 
teum  abyssi,  et  ascendit  fumus 
putei  sicut  fumus  fornacis  magna3 
et  obscuratus  est  sol  et  aer  de  fu- 
mo  pulei. 

(Apocalypse,  di.  9,v.  1  et  2.) 

Quid  fecit  libi  hic  populus  ut 
induceres  super  eum  peecatum 
maximum? 

(Exode,  ch.  32,  v.  21.) 

Desine  ab  ira  et  dereliuque  fu- 
rorem;  noii  œmulari  ut  mali- 
gneris. 

(PS.,  30,  V.  8.) 

Prêtre  d'un  Dieu  de  paix  et  de  miséricorde, 

0  toi  que  ses  puissantes  mains 
Avaient  mis  sur  la  terre  en  exemple  aux  humains, 
Pour  maintenir  entre  eux  l'amour  et  la  concorde. 

Comment  as-tu  rempli  ta  sainte  mission? 
Qu'as- tu  fait,  et  pourquoi  de  ta  bouche  sacrée. 
Comme  une  hymne  de  mort  par  l'enfer  inspirée. 
Sort-il  des  cris  de  haine  et  de  division? 

Toi  qui  sais,  maniant  la  harpe,  des  archanges, 

En  tirer  des  sons  purs,  des  modulations 

Douces  comme  un  écho  du  doux  concert  des  anges  (1), 

As-tu  pu  ramasser,  au  milieu  de  nos  fanges, 

Le  clairon  discordant  des  révolutions? 

Tremble  qu'en  y  touchant  ta  main  ne  soit  rougie 
Du  sang  mal  essuyé  dont  il  est  encor  teint. 
Et  cesse  d'affubler  du  bonnet  de  l'hrygie 
Un  front  marqué  du  sceau  du  Rédempteur  divin. 


(1)  Telles,  par  exemple,  que  le  chapitre  XII  du 
«  Livre  du  Peuple  »,  et  les  chapitres  XVII,  XXV  et 
XLl  des  «  Paroles  d'un  croyant  »,  qui  tous,  tant  sous 
le  rapport  du  but  moral  que  pour  le  chai  me  du  style 
peuvent  être  mis  au  rang  de  ce  (jui  a  clé  écrit  de  plu; 
suave  dans  notre  langue. 


Que  veux-tu  donc?  Quel  est  le  but  que  se  propose 
La  virulente  ardeur  de  ton  esprit  morose? 
Pourquoi  l'enfer,  par  toi,  parlant  au  nom  du  Ciel, 
Et  ces  discours  trempés  au  plus  amer  du  fiel? 

«  C'est  que,  dis-tu,  le  peuple  est  là  que  l'on  opprime, 

«  Et  que  ton  cœur,  au  mal  qu'endure  la  victime 

«  Sous  le  joug  d'un  pouvoir  qui  l'écrase  du  pié, 

«  Se  remplit  d'amertume  et  se  fend  de  pitié! 

«    C'est  qu'il  te  vient  à  l'âme  une  rage  cruelle 
«   De  voir  qu'on  mange  au  peuple  et  la  chair  et  la  moelle; 
«    Qu'on  boit  son  sang,  et  que,  comme  au  chien  mort 
[les  vers, 
«  Le  pouvoir  va  paissant  à  ses  flancs  entrouverts  ! 

«  C'est  que  son  corps  n'est  plus  rien  qu'une  immense 
«  Qu'un  cadavre  écorché  que  traînent  sur  la  claie,  [plaie. 
«  Après  l'avoir  ronité,  les  goules  du  pouvoir  ; 
((  Un  objet  misérable,  indicible  et  difforme, 
«  Une  ombre  qui  n'a  plus  de  couleur  ni  de  forme, 
«  Et  qui  fait  peur  à  voir. 

«  C'est  que,  sous  le  fardeau  de  tant  de  tyrannie, 
«  Chez  un  peuple  réduit  à  tant  d'ignominie, 
«  Il  ne  faut  plus  parler  de  lois,  de  liberté, 
«  Ni  de  société, 

«  Et  qu'un  amas  confus  d'humaines  créatures 

«  Dont  la  plupart  n'ont  pas,  pour  dormir,  un  feuil, 

«  Ne  forme  plus,  en  proie  à  ses  mille  tortures, 

«  Une  société,  mais  à  peine  un  chenil  (1)  !  » 

Assez,  ô  prêtre,  assez  !  voilà  rerte  une  page 
Brillante  plus  que  l'eau  qui  sort  de  l'échaudoir, 
Des  phrases  à  jeter  au  cœur  le  désespoir  ; 
Mais  d'un  prêtre  chrétien  est-ce  là  le  langage  ? 

Était-ce  là,  dis-moi,  les  tableaux,  les  discours 
Que  tu  devais  au  peuple?  Est-ce  là  le  secours, 
Le  baume  bienfaisant,  le  généreux  dictame 
Qu'attendent  ses  douleurs,  qu'il  faudrait  à  son  âme, 

Contre  le  poids  des  maux  que  tu  lui  peins  si  lourds? 
Le  pèlerin,  s'il  trouve  un  mourant  sur  sa  voie, 


(1)  Ce  vers  et  ceux  qui  précèdent,  depuis  et  y  com- 
pris celui-ci  : 

«  C'est  que,  dis-tu,  le  peuple  est  là  que  l'on  opprime,» 
sont  imités  de  M. 'La  Mennais  lui-même. 

«  Et  tout  cela,  dit-il  à  la  page  56  de  son  pamphlet 
intitulé  :  «  Le  Peuple  et  le  Gouvernement  »*,  et  tout 
cela  pourquoi  ?  pour  se  jeter  à  son  tour  sur  la  proie 
que  l'on  convoite,  pour,  à  son  tour,  dévorer  le  pays, 
s'engraisser  de  sa  chaU-  et  de  sa  moelle  ». 

«  Et  nous,  dit-il  à  la  page  92,  nous  vous  disons 
que  votre  société  n'est  pas  une  société,  qu'elle  n'en  est 
jias  même  l'ombre,  mais  un  assemblage  d'êtres  qu'on 
ne  sait  comment  nommer  ». 

«  Chez  un  peuple  qui  en  est  là,  dit-il  à  la  page  80, 
on  ne  doit  plus  parler  ni  de  liberlé  ni  de  société,  et 
ce  n'est  pas  une  société  qu'un  amas  de  créatures 
humaines  réduites  à  cette  extrémité,  c'est  à  peine  un 
chenil  ». 

*  L'auteur  s'est  trompé  sur  le  titre  :  l'ouvrage  au- 
quel il  répond  est  intitulé  :  «  le  Pays  et  le  Gouverne- 
ment ».  Voilà  ce  qui  nous  a  conduit  à  jilacer  sa  criti- 
que parmi  celles  du  «  Livre  du  peuple  ». 


(ÎK'} 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


GU 


Au  lieu  de  le  remettre  aux  bras  du  médecin, 
Le  va-t-il  retournant  sans  cesse  pour  qu'on  voie 
Et  qu'on  puisse  compter  les  coups  de  l'assassin'? 

Lui  va-t-il,  —  sans  pitié  des  douleurs  qu'il  endure, 
Faire  en  style  effrayant  une  horrible  peinture 
Des  blessures,  des  coups  dont  il  le  voit  souffrir, 
Et  du  danger  qu'il  court  de  n'en  jamais  guérir? 

Non  ;  —  mais  la  charité,  qui  guide  sa  parole. 
Lui  fait  trouver  des  mots  dont  la  douceur  console 
Et  rend,  malgré  le  mal  dont  leur  charme  est  vainqueur. 
Le  sourire  à  la  lèvre  et  l'espérance  au  cœur. 


Celui-là  plus  que  toi  se  montre  charitable; 
Plus  que  le  tien  surtout  son  zèle  est  véritable  ; 
Aider  et  consoler  ceux  qui  souffrent,  voilà 
La  mission  du  prêtre  et  la  tienne  ;  c'est  là 

Pour  quoi  le  Créateur,  de  trésors  d'éloquence 

T'avait  rempli  le  sein. 
Et  non  pour  exciter  le  peuple  à  la  vengeance 
Par  le  glas  incessant  d'un  infernal  tocsin. 

Le  peuple  !  oh  !  que  lui  sert  l'anathème  farouche 
Qu'en  son  nom  ta  voix  lance  à  la  société? 
Quel  bien  lui  fait  le  fiel  qui,  sorti  de  ta  bouche. 
Tombe  à  si  larges  flots  sur  son  cœur  irrité? 

S'il  est  vrai  que,  courbé  sous  des  lois  homicides. 

Le  pauvre  est  là  qui  meurt  de  faim, 
Pour  apaiser  le  cri  de  ses  entrailles  vides. 
De  grands  mots  galopant  sur  des  coursiers  sans  brides 

Ne  valent  pas  un  peu  de  pain. 

Et  du  pain,  ce  n'est  pas  des  phrases  factieuses. 

Des  déclamations  furibondes  et  creuses, 

Effets  tirés  sur  lui  par  la  mauvaise  foi. 

Tes  pamphlets,  qu'il  achète  à  l'étal  de  Pagnerre  (1), 

Sont  un  dernier  impôt  levé  sur  sa  misère, 

Et  ne  font  quelque  bien  qu'à  Pagnerre  et  qu'à  toi. 


Puis,  l'image  des  maux  dont  ton  ardeur  s'effraie 
N'est-elle  pas  vingt  fois  plus  terrible  que  vraie  ? 
Et  ces  maux  que  sans  cesse  à  ses  tristes  regards 

Tes  pinceaux  apocalyptiques 
Se  plaisent  à  charger  de  couleurs  sataniqnes. 
N'en  as-tu  pas,  dis-moi,  rcvé  plus  dus  trois  quarts? 


Quoi  donc!  ce  beau  pays  de  France, 

Oii  j'étais  si  fier  d'être  né. 
Est-il  vrai?  ne  serait  plus  rien  qu'un  parc  immense, 
Où  quelques  oppresseurs,  sous  uu  chef  couronné. 
Couchés  dans  la  mollesse  et  la  fainéantise, 

Tiendraient  un  peuple  emprisonné. 

Vil  bétail  par  eux  destiné 

A  repaître  leur  convoitise  ! 

Quoi  !  pour  comble  d'impiété. 
Serait-il  vrai  que  la  justice, 


(1)  Pagnerre  est,  comme  on  sait,  l'éditeur  des  pam- 
phlets politiques  de  M.  l'abbé  de  La  Mennais,  du  ci- 
devant  vicomte  de  Cormenin,  de  MM.  Cabet,  Altaroche 
et  autres  personnages  dont  la  spécialité  consiste  à  aimer 
le  peuple  en  paroles. 


Cette  émanation  de  la  divinité. 

De  tant  d'horreurs  se  fil  complice, 
Et  que,  vendue  à  l'or  d'un  pouvoir  détesté, 
Elle  jetât  en  proie  aux  atroces  sentences 
De  ses  hommes-potences  M) 
L'innocence  livrée  à  leur  iniquité? 


Grâce  au  ciel  !  tout  cela  n'est  pas  la  vérité. 
Et,  n'en  déplaise  aux  fous  que  ta  voix  persuade, 
N'existe  nulle  part  qu'en  ton  esprit  malade. 
Qui  prend,  à  son  réveil,  pour  la  réalité 
Les  rêves  dont  la  nuit  tu  fus  épouvanté  ; 

Et  le  peuple,  —  non  pas  cette  oiseuse  canaille. 
Peuple  des  mauvais  lieux  et  des  estaminets. 
Vagabonds,  culotteurs  de  pipes,  valetaille 
Hurlant  la  Marseillaise  en  cuvant  tes  pamphlets  ; 
Mais  le  seul  peuple  vrai,  le  peuple  qui  travaille. 
Qui  nourrit  sa  famille  et,  par  la  probité. 
L'ordre,  l'économie,  à  la  propriété 
.\rrive  honnêtement,  —  s'il  ouvrait,  pour  les  lire, 
Les  écrits  oii  tu  peins  son  prétendu  martyre. 

Serait  fort  étonné 
De  voir  jusqu'à  quel  point  il  est  infortuné. 

Fais-nous  donc,  si  tu  peux,  des  contes  plus  croyables. 
Que  parles-tu  de  cruauté, 
De  potences,  d'iniquité 
Et  de  juges  impitoyables? 

La  justice  jamais,  avec  plus  d'équité, 

Ne  se  montra  moins  formidable. 
En  quels  lieux,  en  quels  temps  a-t-elle  présenté 

A  l'innocent  plus  de  sécurité 
Et  plus  d'humanité,  même  pour  le  coupable? 

En  quels  lieux  à  l'autorité 
Vit-on  plus  de  douceur,  de  longanimité? 
Quand  aura-t-on  trouvé  la  clémence  royale 
Envers  ses  assassins  même  plus  libérale? 

En  quels  jours,  sur  le  front  du  crime  repentant, 
La  grâce,  le  pardon,  bienfaisante  rosée 
Que  l'on  pourrait  croire  épuisée. 
Tombèrent-ils  du  trône  à  flot  plus  abondant  ? 

De  monomanie  indulgente 
Dis  donc  plutôt  que  les  cœurs  sont  imbus. 
Et  qu'il  s'en  fait  chez  nous  un  si  grossier  abus, 
Qu'eùt-on  coupé,  je  crois,  père  et  mère,  oncle  et  tante. 
En  vingt  morceaux, — pourvu  qu'on  n'en  ait  rien  mangé. 

On  est  certain  d'être  jugé 
Coupable,— mais  avec  l'accessoire  obligé: 

La  circonstance  atténuante. 


(1)  C'est  sous  cette  qualitlcalion  rjue  M.  l'abbé  de 
La  Mennais  désigne  les  magistrats  d'aujourd'hui,  ma- 
gistrats qu'il  a  bien  le  courîige  d'assimiler  aux  juges 
de  Fouquier-Tinville  et  aux  membres  des  commissions 
militaires  de  l'Empire  et  des  cours  prévotales  de  la 
Restauration.  Voici  ses  propres  expressions  : 

«  On  a  des  juges  dont  le  métier  est  d'expédier  les 
accusés  comme  les  bourreaux  les  condamnés,  purs 
instruments  de  torture  et  de  mort,  hommes-potences!!  » 
(Page  73.) 

\  la  page  93  il  dit  de  la  société  que  c'est  un  parc, 
un  troupeau  de  bétail  humain  destiné  par  le  pouvoir 
à  assouvir  ses  convoitises. 


615 


LA  MENNAIS 


LA  iŒNNAlS 


(VI 6 


Ta  parles  d'igoorauce  où  lu  dis  qu'on  maintient 

Le  peuple  ;  —  mais  les  faits  démeulent  tes  paroles, 

Kt  le  pouvoir,  partout  lîrigeant  des  t'coles, 

Y  donne,  —  car  le  mal  est  toujours  près  du  Iden,  — 

Au  peuple,  —  en  lui  montrant  à  lire,  —  le  moyen 

De  se  fausser  l'esprit  aux  «étranges  folies 

Qu'à  son  grand  détriment  chaque  jour  tu  publies. 


Cependant  je  t'admire  en  toute  liumilité. 

Quand,  posant  ton  surplis  d'urbanité  française, 

'l'u  le  vas  écriant  que  la  société 

rie  nos  jours  n'est  plus  rien  qu'un  chenil;— si  la  thèse 

ï;st  peu  noble,  —  elle  exprime  au  moins  la  vérité  ; 

("ar,  jamais  chiens  hargneux  n'ont  pu  mieux  à  leur  aise, 
l'our  peu  qu'à  ces  Messieurs  sa  conduite  déplaise. 
Aux  jambes  du  pouvoir  sautant  de  tout  côté, 
Japper,  hurler  et  mordre  avec  impunité. 


Hélas  !  comme  partout,  sans  doute  il  est  en  France 
Plus  d'un  homme  du  peuple  en  proie  à  la  souffrance; 
Mais  leurs  maux,  bien  moins  grands  que  ceux  que  tu 

{combats. 
Ou  de  près  ou  de  loin,  dans  l'essence  des  choses. 
Dans  la  nature  humaine,  ont  presque  tous  leurs  causes  : 
Maux  qu'on  peut  déplacer  parfois,  mais  qu'ici-bas, 
A  moins  de  changer  l'homme,  on  ne  détruira  pas. 


Oui,  —  sans  doute  aussi  qu'au  bien-être 
Les  mortels  en  ce  monde  ont  tous  des  droits  égaux, 
Et  ([u'il  faut  à  chacun  sa  part,  —  cela  doit-être 
Et  sera, —  dès  que  Dieu  nous  permettra  de  naître 
Tous,  au  même  degré,  grands,  riches,  forts  et  beaux  ; 

Quand  il  nous  donnera  pour  demeure  une  terre 
Qui  livre  sans  travail  ses  trésors  et  sou  fruit. 
Et  que,  par  un  divin  mystère. 
L'art  qui  fabrique  et  celui  qui  produit 
Pourront  se  reposer  et  le  jour  et  la  nuit. 


Jusfiu'à  cet  heureux  temps,  qu'aucune  prophétie 
Ne  montre  encor  prochain  à  ton  anxiété. 
Le  travail,  cette  loi  de  noire  humanité. 

Maintiendra  la  suprématie 
Qui  s'attache  ici-bas  à  la  propriété; 
Privilège  sacré,  sainte  aristocratie. 
Éternel  fondement  de  la  sociéti'' 

Grand  principe,  d'oii  naît  aussi  la  conséquence 
De  l'inégalité  dans  les  conditions  : 
Le  repos,  les  plaisirs,  le  luxe  à  l'opulence. 
Au  pauvre  le  travail  et  les  privations, 

Hélas  !  telle  est  la  loi  commune  ! 
Et  le  riche,  tout  fier  de  son  tort  d'aujourd'hui. 

Si  demain  il  perd  sa  fortune. 
Devient  l'égal  du  pauvre  et  souffre  plus  que  lui. 


D'autre  part,  —  que  quelqu'un  de  la  démocratie, 
Qu'un  fils  du  peuple,  un  vrai  prolétaire,  —  à  son  (our, 
Par  l'esprit,  le  travail,  par  l'industrie,  —  un  jour 
Grandisse  ;  —  il  va  voir,  comme  au  devant  d'un  Messie, 

La  moderne  aristocratie 
S'ouvrir  —  en  s'inclinaiil  même  devant  ses  pas. 


Si  les  mains  de  la  gloire  ont  posé  sur  sa  tête 
Le  laurier  du  héros  ou  celui  du  poète  ; 
Car  tu  sais  aussi  bien  que  moi  qu'elle  n'est  pas 
L'ne  ile  inabordable  et  de  rocs  entourée. 
Tu  sais  qu'elle  n'est  pas  circonscrite  et  murée 

Gomme  celles  des  anciens  temps  : 

Châteaux  crénelés,  citadelles 

Inexorables  et  cruelles 

Qui,  n'ayant  d'autres  habitants 

Que  ceux  qu'y  plaçait  la  naissance. 
Défendaient,  par  des  murs,  en  liauleur  insullanls, 

D'approcher,  —  même  à  l'espérance. 

C'est  un  port  magnifique,  immense 
Dont  les  clefs  ne  sont  plus  aux  seules  mains  du  sort  ; 

Oii,  de  tous  les  points  de  la  France, 

On  entre  librement  et  d'où  parfois  l'on  sort  ; 

C'est  un  palais  à  mille  portes. 

Dont  aux  hommes  de  toutes  sortes 

Il  n'est  rien  qui  ferme  l'abord  ; 

C'est  l'échelle  brillante  à  Jacob  apparue. 

Et  par  laquelle,  sous  ses  yeux. 
Montait  et  descendait  la  cohorte  accourue 
Des  anges  radieux. 


Que  viens-lu  donc,  traitant  le  riche  de  pirate. 
Crier  du  haut  des  toits  en  style  démocrate  : 
A  l'aristocratie  '.  —  Abbé,  le  sens  commun 
Te  dira  qu'à  ce  compte,  el  pour  qui  n'en  a  qu'un. 
Quiconque  a  deux  gros  sons  est  un  aristocrate. 
El  qu'on  peut  l'accuser  toi-même  aussi,  —  tribun, 
I  Qu'on  voit,  au  nez  du  gueux  rongé  par  la  vermine, 
'  Endosser  l'habit  neuf  sur  la  chemise  fine. 


Ame  promise  au  Christ,  reviens  à  lui,  crois-moi  ; 
Reviens  el  montre-nous  ce  que  c'est  qu'un  bon  prêtre  (1  ): 
Ce  que  c'est  qu'un  mauvais,  tu  nous  l'as  fait  connaître 
Quant  tu  jetas  au  vent  les  trésors  de  ta  foi. 


Laisse,  oh  !  laisse  à  jamais  la  fantasmagorie 


'effroi. 


I  Qui  depuis  si  longtemps  sème  au  monde 

^  I  Et,  dans  l'éternelle  patrie, 

'-'     _         Fait  pleurer  les  anges  sur  toi  ! 
Écoute  la  raison  qui,  par  ma  voix,  le  crie 
D'abandonner  enfin  les  rêves  de  Dabeuf 
A  ces  tribuns  ardents,  dont  la  haine  et  l'envie 

Vont  corrodant  la  vie  ; 
A  ces  ambitieux  qui,  pour  se  cuire  un  œuf. 
Mettraient,  poussés  qu'ils  sont  d'un  égoïsme  immonde. 
Le  feu,  s'il  le  fallait,  aux  quatre  coins  du  monde  ; 
A  ces  déclamateurs,  dont  la  feinte  pitié 
Du  peuple  qu'elle  abuse  en  ses  mains  prend  la  cause, 
Pour  s'en  servir  ainsi  qu'on  fait  d'un  marche-pié 
Sur  lequel,  quand  on  Vtut  se  grandir,  on  se  pose. 


Malheur  à  l'imprudent  qui  joue  avec  le  feu 
De  la  passion  populaire  ! 


(1)  On  se  rappelle  le  mol  fameux  de  M.  de  La 
Mennais  lors  du  procès  qu'il  eut  à  subir  à  l'occasion  de 
son  écrit  intitulé  ;  i'  De  la  Religion  dans  ses  rapports 
avec  l'ordre  civil  el  politique  »  :  «  Vous  saurez  ce 

«LE  c'est  qu'un  prêtre'.   » 


617 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


Cl  8 


Nous  avons  vu  combien  c'esl  un  terrilile  Jeu. 

Malheur  â  toi  surtout,  qui  viens,  homme  de  Dieu, 

Souffler  sur  ce  brasier  le  vent  de  la  colère  ! 

Crois-tu  que  l'incendie,  à  ta  voix  allumé. 

Au  signal  de  ta  voix  s'éteindrait  comprimé? 

Non,  nonl  Quand  une  fois  cette  flamme  terrible 

Des  lieux  où,  sous  la  cendre,  elle  dormait  paisible, 

Ardente,  s'est  levée  au  souffle  furieux 

Qui  la  pousse  ;  elle  marche,  et  le  front  dans  les  cieux, 

Quand  elle  va  semant  partout  sur  son  passage 

La  désolation,  la  mort  et  le  ravage, 

Nul  obstacle  assez  fort  qui  la  puisse  arrêter. 

Rien  qui  puisse  contre  elle  un  seul  moment  lutter  ; 

Ce  qu'on  fait  pour  calmer  sa  fureur  la  ranime  ; 

Elle  marche,  entassant  victime  sur  victime. 

Jusqu'à  ce  qu'à  la  fin  le  vorace  élément 

S'affaisse  sur  lui-même  à  défaut  d'aliment. 


Et  quel  spectacle  alors  la  lerre  ravagée 
Ofl"re-t-elle  en  tous  lieux  à  la  vue  affligée  ? 
Partout,  partout  la  mort,  la  dévaslalion. 
Partout  pleurs  et  soupirs  et  désolation  ; 

Du  travail  les  sources  taries, 
Le  commerce  détruit,  plus  d'arts,  plus  d'industries: 
Partant  surcroît  de  mal  au  peuple  ;  car  toujours 
Il  restera  quelqu'un  qui  soit  peuple.  —  En  leur  cours, 
Les  révolutions  qui  passent  sur  le  monde 
Peuvent  tien  y  briser  de  leur  main  furibonde. 
Et  balayer  du  pied  les  trônes  et  les  rois. 
Mais  n'en  sauraient  changer  les  éternelles  lois. 


Il  se  peut  qu'au  milieu  des  tempêtes  humaines. 

Quand  tout  esquif  sur  l'onde  est  battu  par  le  vent. 

Quelques  soldats  heureux  deviennent  capitaines  ; 

Mais  l'air  tombe  ;  en  leur  lit  les  eaux  rentrent  sereines; 

Et  le  surplus,  qu'est-il?  —  Ce  qu'il  était  avant  : 

Dans  la  nef,  matelot;  dans  l'État,  prolétaire. 

Et  peuple  et  gouvernés  et  ne  gouvernant  pas  ; 

Car,  malgré  tes  écarts  de  style  populaire. 

Si  tu  ne  te  fais  Dieu,  jamais  tu  n'obtiendras 

Que  la  société  marche  la  tète  en  bas  (1). 


Eh  !  mon  ami,  calme  ta  bile  ! 
Si  les  maîtres  te  sont  un  objet  importun. 

En  monarchie  on  n'en  a  qu'un. 

En  république  on  en  a  mille  ; 
Et  puis,  à  te  parler  franchement,  mon  tribun. 

Ce  que  la  France  a  fait,  l'ira-t-elle  défaire 

Chaque  matin,  pour  satisfaire 
Le  premier  intrigant  qui  le  lui  vient  prêcher  ? 
Cherche  ailleurs  qui  consente  à  cela  pour  le  plaire 
Nous  n'irons  pas  troubler  l'océan  populaire 
Pour  qne  les  factieux  y  puissent  mieux  pêcher. 

Songe  aux  maux  où  pourrait  expirer  la  patrie 
S'il  lui  fallait  subir  d'autres  commotions  ; 
Assez  longtemps  la  haine  et  les  dissensions 

L'ont  ensanglantée  et  meurtrie. 
Songe,  songe  surtout  aux  viles  passions 

Dont  la  rage,  par  toi  nourrie. 


(1)  C'est  pourtant  le  projet  d'un  autre  fanatique  dé- 
magogue, qui  siège  près  de  M.  de  La  Mennais  sur  les 
plus  hauts  bancs  de  la  Montagne. 


Peut  se  traduire  en  actions 
D'une  sauvage  barbarie 

Songe  quel  repentir  te  vieillirait  prendre  au  cœur. 

Et  combien  de  ton  éloquence 
Tu  devrais  regretter  le  prestige  vainqueur 
El  maudire  eu  pleurant  l'infernale  puissance. 

S'il  te  fallait  jamais  apprendre  qu'un  feuillet 
Des  écrits  que  ta  plume  au  peuple  de  Juillet 
Prodigue,  et  que  la  haine  avec  ardeur  savoure. 
Au  mousquet  régicide  a  pu  servir  de  bourre'.' 


Si  ce  penser  le  fait  horreur, 
Laisse  en  toi  la  raison  triompher  de  l'erreur  ; 

Et  quand  ta  brillante  parole, 

Des  cœurs  sait  si  bien  le  chemin. 
D'une  torche  flambante  au  lieu  d'armer  sa  main. 

Soutiens  le  pauvre  elle  console  (I). 

Ranime  en  lui,  par  tes  discours, 

Le  courage  et  la  patience  ; 

Montre-lui  que  la  violence 
Ne  peut  être  à  ses  maux  qu'un  stérile  secours  ; 
Dis-lui  que  le  travail,  ce  père  de  l'aisance, 
L'ordre  et  l'économie,  à  présent  et  toujours. 
Peuvent  seuls  à  son  sort  apporter  allégeance. 

Au  lieu  d'exalter  ses  douleurs 

Par  le  tableau  de  ses  malheurs. 
Que  la  voix,  en  son  nom,  prêche  la  bienfaisance, 
El  sur  lui,  sur  les  siens,  fasse  de  l'opulence 
Descendre  en  même  temps  les  trésors  et  les  pleurs. 


(I)  Ceci  est  écrit  en  1840.  Huit  ans  plus  tard,  un 
terrible  ouragan  révolutionnaire  s'est  levé  sur  nos  têtes; 
il  a  menacé  d'anéantir  toute  l'ancienne  société.  M.  de 
La  Mennais  ne  peut  nier  que,  par  ses  prédications 
insensées,  depuis  ses  «  Paroles  d'un  croyant  »  jusqu'à 
son  journal  le  «  Peuple  consliluaut  »  y  compris,  il  n'ait 
beaucoup  contribué  à  faire  déployer  l'étendard  de  la 
plus  afi'reuse  révolte  Les  journées  de  juin  sont  arrivées, 
mais  ces  fatales  journées  n'ont  point  fait  que  le  repen- 
tir soit  venu  au  cœur  du  prêtre  apostat.  Loin  de  là, 
il  a  persisté  à  tenir  son  rang  parmi  les  démagogues  les 
plus  efl'rénés,  ceux  qui  s'appellent  Montagnards. 

El  pourtant,  avant  de  siéger  aux  plus  hauts  bancs  de 
la  Montagne  de  1848,  M.  de  La  Mennais  pensait  et 
écrivait  ceci  des  Montagnards  de  1793  : 

«   Ils  ne  pardonnèrent  ni  à  la  naissance  parco 

qu'ils  étaient  sortis  de  la  boue,  ni  aux  richesses  parce 
qu'ils  les  avaient  longtemps  enviées,  ni  aux  talents 
parce  que  la  nature  les  leur  avait  refusés,  ni  à  la 
science  parce  qu'ils  étaient  ignorants,  ni  à  la  vertu 
parce  qu'ils  étaient  couverts  de  crimes,  ni  au  crime 
lui-même  lorsqu'il  annonçait  quelque  supériorité... 
Pour  peindre  la  révolution  française,  celle  scène  épou- 
vantable de  forfaits,  de  dissolution  et  de  carnage,  ces 
proscpiptions,  ces  fêles  impures,  ces  cris  de  blasphème, 
ce  bruit  sourd  du  marteau  qui  démolit,  de  la  hache  qui 
frappe  les  victimes,  ces  détonations  terribles  et  ces  ru- 
gissements de  joie  lugubre,  annonce  d'un  vaste  mas- 
sacre ;  ces  cités  veuves,  ces  rivières  encombrées  de  ca- 
davres, ces  temples  et  ces  villes  en  cendre,  et  le 
meurtre  et  la  volupté,  et  les  pleurs  et  le  sang  ;  pour 
peindre,  dis-je,  toutes  ces  horreurs,  il  faudrait  emprun- 
ter à  l'Enfer  sa  langue,  comme  quelques  monstres  lui 
em  prunlèrent  ses  fureurs  » . 


6]  9 


LA  MENXAIS 


LA  INFENNAIS 


020 


Apprends-lui  que  ton  divin  Maître, 
Que  le  Dieu  tout  amour,  de  qui  lu  te  dis  prêtre, 
Même  au  scindes  tourments  et  de  l'aflliclion 
Prêchait  la  patience  et  la  soumission. 

Enfin,  dis-lui  qu'un  jour,  jour  terrible  et  suprême, 

La  mort,  qui  pournoustous,  riche  etpauvre,  est  lamême, 

Otant  à  qui  les  eut  les  habits  précieux, 

Nous  mènera  toul  nus  ensemble  dans  les  cieux. 

Chercher  aux  bras  divins  de  noire  commun  père 

La  grande  égalité  qui  n'est  pas  sur  la  terre. 


C'est  ainsi  que,  rentré  dans  ton  rôle  pieux. 
Astre  tombé  d'un  ciel  oii  manque  ta  lumière. 
Tu  reprendras  ta  place  et  la  splendeur  première 
De  ton  cours  glorieux. 

Grand  Dieu!  si  tu  voulais,  toi,  brebis  égarée. 
Toi,  brebis  si  longtemps  regrettée  et  pleurée 
Par  les  anges  divins  que  conduit  Gabriel, 
Si  tu  voulais  rentrer  au  bercail  éternel. 
Oh  !  qu'il  éclaterait  de  joie  à  ta  rentrée  ! 
Oh!  comme,  ce  jour-là,  ce  serait  fête  au  ciel! 

Ta  plume,  aux  factions  livrée, 

Chaque  jour  se  voit  décorée 
D'un  laurier  éclatant,  mais,  hélas  !  criminel  ; 
La  gloire  de  l'impie  est  de  peu  de  durée. 

Et  c'est  l'auréole  sacrée 
Qu'il  faut  rendre  à  ton  nom  pour  qu'il  soit  immortel. 

Cesse  donc  de  donner  le  scandale  à  la  terre 
D'un  époux  de  l'Eglise  en  commerce  adultère 

Avec  les  factions  ; 
Viens  te  purifier  à  la  sainte  piscine. 
Et,  rougissant  d'avoir  aux  sales  potions 
Que  Degouve  et  Pagnerre  ont  dans  leur  officine 

Pu  mêler  ton  brillant  venin, 
Quand  tu  rencontreras  rioion-DE-Cormenin, 
Ou  tes  autres  anciens  confrères  en  délire. 
Avec  moi,— mieux  que  moi, — qu'on  t'entende  leur  dire  : 

t  Du  pauvre,  et  par  malheur  nous  le  savons  assez, 
«  Ici  comme  partout  la  destinée  est  dure  ; 
«  Mais  quel  est  votre  but,  lorsque  vous  lui  tracez 
«  Des  douleurs  et  des  maux  sur  sa  tête  amassés 
«  Une  hyperbolique  peinture? 

(t  Pourquoi  ces  vains  discours  gros  de  haine  et  d'injure, 
«  Corrosif  infernal  dont  vous  vous  efl"orcez 

«  D'irriter  le  mal  qu'il  endure  ? 
«  Arrière,  arrière  donc,  flatteurs  intéressés 

«  De  ce  prince  aux  habits  percés  ! 
«  Si  vous  n'avez  pour  lui  rien  de  meilleur,  —  laissez, 

H  Laissez-le  en  paix  dans  sa  masure. 

«  Car  si  c'est  là  le  pain  dont  vous  le  nourissez, 

K  Tout  votre  amour  n'est  rien  que  mensonge,  imposture; 

«  G  médicastres  insensés, 
«  Vers  sou  lit  de  douleur  quand  vous  vous  empressez, 

K  Vous  ne  portez  que  la  torture  ; 
«  C'est  de  l'huile  et  du  miel  qu'il  faut  à  sa  blessure, 

«  C'est  du  fiel  que  vous  y  versez  !  » 


UN  IIOMME-POTENXE   (1). 


30  octobre  1840. 


(1)  -+-  Voy.  la  note  de  la  colonne  GU,  t.  I,  303  e. 


LISTE  ALPHABÉTIQUE 

DES   OUVRAGES,  ÉCRITS,  ARTICLES  ET  JOUR- 
NAUX CITÉS  DANS  LA  PRÉCÉDENTE  NOTICE. 


Absolutisme  (de  1')  et  de  la  Liberté,  CXXIII. 

Afi'aissement  de  la  puissance  anglaise,  CXXV. 

Afi'aire  d'Alger,  CXXV. 

Affaires  de  Rome.  —  Récit  du  voyage.  —  Mémoire 
présenté  au  Pape  par  les  rédacteurs  de  «  l'Avenir  » . 
—  Des  Maux  de  l'Eglise  et  de  la  Société  :  Etat  du 
Catholicisme  en  Italie,  en  Espagne,  en  Portugal  et 
en  France.  —  Epilogue.  —  Pièces  justificatives  : 
Lettre  de  M.  de  La  Meunais  au  cardinal  Pacca.  — 
l'.rpf  du  Pape  aux  évêques  de  Pologne.  —  Encyclique 
(lu  15  août  1832.  —  Brefs  à  l'archevêque  de  Tou- 
louse et  à  l'évêque  de  Rennes.  —  Lettre  de  Gré- 
goire XVI  à  M.  de  La  Mennais.  —  Encyclique  du 
7  juillet  1834,  XXVID.  —  Critique,  121-27. 

Allocation  des  fonds  secrets,  CXXV. 

Almanachs  démocratiques  et  socialistes,  p.  421. 

Amnistie,  CXXV. 

Amschaspands  et  Darvands.  XXXV.  —  Critique. 
144,  145. 

Apanage  du  dnc  de  Nemours,  CXXV. 

Aristocratie  du  cens  (de  1'),  CXXV. 

Association  de  Saint-Joseph,  LXXII. 

Aumônes.  Morceaux  impr.  dans  les  Œuvres  de  l'auteur, 
édition  Pagnerre,  t.  VII.  Noy.  CLXVIl. 

Autorité  du  Christianisme  au  temps  de  Jésus-Christ. 
Ch.  XXXVII  de  «  l'Essai  sur  ^indifférence  ».  XII. 

Avenir  (de  1'),  journal.  Doctrines  générales  de  ce  journal. 
Introduction,  LXXXIX.  — Des  doctrines  de  l'Avenir, 
XCVII,  —  Sur  sa  suspension,  CXVIII. 

Avenir  de  la  société  (de  1'),  CXI. 


Bacon,  Ch.  VI  de  la  Défense  de  l'Essai,  XXIII. 

Bases  (des)  naturelles  d'une  réorganisation  politique  de 

la  France,  XCIX. 
Bibliothèque  des  dames  chrétiennes  (éditeur  de  la), 

CLXVIII. 
Bossuet,  Nicole,  Euler.  Ch.  \TII  de  la  «  Défense  de 

l'Essai  »,  XXllI. 


Caractère  des  journaux  du  pouvoir,  CXXV. 

Catholicisme  (du)  dans  ses  rapports  avec  la  société  poli- 
tique, XLV. 

Ce  qu'il  faudrait  faire  pour  réfuter  la  doctrine  exposée 
dans  l'Essai  sur  l'indifi'érence.  Ch.  XDI  de  la  «  Dé- 
fense de  l'Essai  »,  XXIII. 

Ce  que  sera  le  Catholicisme  dans  la  société  nouvelle, 
XLIX. 

Ce  que  sont  devenues  les  espérances  de  juillet,  CXXV. 

Clergé  (du),  LU. 

Collection  des  meilleurs  apologistes  de  la  religion  chré- 
tienne (éditeur  d'une),  CLXXV. 

Composition  (de  la)  du  gouvernement,  CXXV. 

Conduite  ambiguë  du  ministère  français  dans  les  affaires 
d'Espagne,  LXXVI. 

Confessions  de  saint  Augustin  (éditeur  d'une  nouvelle 
1      traduction  des),  CLXXIV. 


621 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


f;22 


Conformité  de  la  méthoile  des  philosophes  avec  la  mf- 
Ihode  des  hérétiques.  Ch.  XV  de  la  «  Défense  de 
l'Essai  ».  XXIII. 

Conformité  de  la  méthode  exposée  dans  l'Essai  avec  la 
méthode  catholique.  Ch.  XVI  de  la  «  Défense  de 
l'Essai  »,  XXIII. 

Conséquences  de  l'existence  de  Dieu  par  rapport  à  l'ori- 
gine et  à  la  certitude  de  nos  connaissances.  Ch.  XV 
de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  »,  XII. 

Conséquences  du  principe  de  l'autorité.  I.  La  vraie  reli- 
gion est  nécessairement  révélée  de  Dieu.  II.  Le  Chris- 
tianisme est  la  religion  révélée  de  Dieu.  Ch.  XXI  et 
XXII  de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  »,  XII. 

Considérations  générales  sur  l'indifférence  religieuse. 
Exposition  des  trois  systèmes  auxquels  se  réduit  l'in- 
différence dogmatique.  Ch.  I-VII  de  «  l'Essai  sur 
l'indifférence  »,  XII. 

Constitution  du  souverain  pontife  Grégoire  X\1,  CXVII, 

Crise  ministérielle  (de  la),  CXXV. 

Culte  sanglant,  CXXV. 

Cultes  idolâlriques  (des).  Ch.  XXIV  de  -  l'Essai  sur 
l'indifférence  »,  XII. 


D 


Danger  de  la  Philosophie  qui  place  dans  la  raison  de 
^    l'homme  individuel  le  principe  de  la  Certitude.  Cli.  IX 

de  la  «  Défense  de  l'Essai  »,  XXllI. 
Danger  du  monde  dans  le  premier  âge,  III. 
Déclaration  présentée  au  Saint-Siège,  XLVIII. 
Défense  de  «   l'Essai  sur  l'indifférence   »,  XXIII.    — 

Critique,  73-90. 
Défense  de  la  vénérable  compagnie  des  pasteurs  de  Oc- 

nève,  CLIII. 
Descartes.  Ch.  III  de  la  «  Défense  de  l'Essai  ;>,  XXIII. 
Deuil  de  la  Pologne  (le)  CXXXIII. 
Devoir  (du)  dans  les  temps  actuels,  XLIV. 
Discussions  critiques,  XXXIII. 
Dotation  du  clergé,  L. 
Droit  de  grâce  (du),  CXXV. 
Droit  (du)  du  gouvernement  sur  l'éducaliou,  LUI. 
Droit  (du)  et  du  devoir,  CXXV. 


Eclaircissement  sur  quelques  difficultés.  Ch.  XI  de  la 

«  Défense  de  l'Essai  »,  XXIII. 
Écriture  sainte  (de  1').  Ch.   XXXII  de    «  l'Essai  sur 

l'indifférence  »,  XII. 
Education  (de  1'),  considérée  dans  ses  rapports  avec  la 
_  liberté,  LIX. 

Éducation  des  filles  (sur  1'),  LXIII. 
Éducation  du  peuple  (de  1'),  LVII. 
Éducation  publique,  LXXXVIII. 
Emploi  de  la  session,  CXXV. 
Esclavage  moderne  (de  1').  XXX.  —  Crit.,  140. 
Espagne  (de  1').  LXX. 

Esquisse     d'une  philosophie  ,  XXXII.     —   Critique  , 
_  441-143. 
État  du  Catholicisme  en  Italie,  en  Espagne  et  en  France, 

XXVIII. 
Exposition   sommaire  de  la  doctrine  développée  dans 

l'Essai  sur  l'indifférence...  »  Ch.  X  de  la  «  Défense 

de  l'Essai  » ,  XXIII. 
Essai  sur  l'indifférence  en  matière  de  religion,  XII.  — 
_  Crit.,  43-72. 
Établissement   du    Christianisme.    —   Ses    bienfails. 

Ch.  XXX\T  de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  »,  XII. 
État  du  clergé  de  France  (sur  1'),  LXVI. 


Etat  intérieur  de  l'Angleterre,  CXXV. 

Évangiles  (les),  VII.  —  Crit.,  40,  41. 

Examen  impartial  de  l'avis  du  Conseil  d'État...,  CLIV. 

Existence  de  Dieu  (de  1').  Ch.  XIV  de  «  l'Essai  sur 

l'indifférence  »,  XII. 
Exposition  sommaire  de  nos  doctrines  politiques.  CXXV. 


Famille  (de  la)  et  la  Propriété,  CXXXMI. 

Fausse  direction  du  gouvernement.  Cil. 

Fondement  de  la  certitude  (du).  Ch.  XIII  de  «  l'Essai 

sur  l'indifférence  »,  XII. 
Formation  du  ministère  (de  la),  CXXV. 
Fragment  politique,  CXXIV. 
Fraternité  humaine  (de  la),  CXV. 


Gouvernements  constitutionnels  (des),  CXXV. 
Gouvernements  européens  (des),  CXXV. 
Guide  du  premier  âge,  III. 
Guide  spirituel,  I. 


H 


Haute  bourgeoisie  (de  la),  CXXV. 
Hymne  à  la  Pologne,  CXXI. 


Ignorance  (de  1'),  XXVI. 

Imitation  de  J.-C,  II.  —Critique,  p.  371.  —  Exa- 
men critique  d'une  traduction  nouvelle  de  l'Imitation 
de  J.-C,  par  l'abbé  de  La  Mennais,  ou  M.  de  La 
Mennais  convaincu  de  plagiat  (par  J.-B.  Saignes). 
Paris,  Dentu,  1824,  in-8,  12  p. 

Importance  de  la  doctrine  exposée  dans  «  l'Essai  sur 
l'indifférence  ».  Ch.  XU  de  la  «  Défense  de  l'Es- 
sai »,  XXIII. 

Importance  de  la  Picligion  par  rapport  à  Dieu.  Ch.XII 
de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  »,  XII. 

Importance  de  la  Pieligion  par  rapport  à  la  Société. 
Ch.  X  et  XI  de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  »,  XII. 

Importance  de  la  Religion  par  rapport  à  l'Homme.  Ch.  IX 
de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  »,  XII. 

Inconnu  en  politique  (de  l'),  CXXV. 

Influence  des  doctrines  philosophiques  sur  la  so- 
ciété, XI. 

In  quatuor  articulos  declarationis anno  1 682. . . ,  LXXXllI . 
—  Crit.,  169-173. 

Institutions  financières,  CXXVI. 

Intérêts  delà  bourgeoisie  (des) ,  CXXV. 

Intérêts  et  devoirs  des  catholiques,  CVII. 

Introduction  au  «  Cri  de  l'âme  »,  poésies  d'André  Im- 

berdis,  CLXXm. 


Journaux  à  la  rédaction  desquels  M.  de  La  Mennais  a 
coopéré  activement  :  1°  le  Conservateur  ;  2»  le  Dé- 
fenseur ;  3»  le  Drapeau  blanc  ;  i°  le  Mémorial  ca- 
tholique; 50  la  Quotidienne;  6"  l'Avenir;  7»  la 
Pievue  catholique  ;  8°  la  Revue  des  Deux  Mondes  ; 
90  le  Monde;  10"  la  Revue  du  progrès  politique,  .so- 
cial et  littéraire,  fondée  par  M.  Louis  Blanc;  11"  le 
Peuple  constituant,  dont  il  a  été  le  fondateur  ;  120  la 
Réforme,  enfin,  13"  la  Révolution  démocratique  et 
sociale.  Voy.  le  n»  CLXVI. 


623 


LA  MEXNAIS 


LA  IVIEXNAIS 


624 


'Kssai  sur  l'iuilillV' 


Jésus-Christ.  Ch.   XXXV  île   « 

rence  »,  XII. 
Journée  du  flirétien,  V. 
Justice  politique  (de  la),  CXXV. 


Laissez  passer  la  justice  de  Dieu,  CXXV. 

Leibnitz.  Ch.  V  de  la  «  Dûfense  de  l'Essai  >>,  XXin. 

Lettre,  CVI. 

Lettre,  1840,  CXXIX. 

Lettre  à  M.  l'éditeur  du  «Conservateur  »,  LXV. 

Lettres  (deux)  à  Mgr  l'archevêque  de  Paris,  XLMl. 

Lettres  au  rédacteur  de  la  «  Quotidienne  «,  LXXX\', 
CLX. 

Lettres  au  rédacteur  du  «  Mémorial  catholique  », 
LXXXVII,  CLV,  CLXII. 

Lettres  dans  l'affaire  de  Rome,  XXII. 

Lettres  d'.\tticus  (éditeur  des),  CLXX. 

Lettres  sur  les  quatre  articles  dits  du  clergé  de  France, 
par  le  cardinal  Litta  (éditeur  des),  CLXIX. 

Liberté  (de  la),  LXVII,  CIX. 

Liberté  d'enseignement.  Sous  ce  titre  ont  été  réunis  cinq 
écrits  de  l'auteur  :  De  l'Université  impériale.  —  De 
l'Education  du  peuple.  —  Droits  du  gouvernement 
sur  l'Education.  —  De  l'Education  considérée  dans 
ses  rapports  avec  la  liberté.  —  Quelques  réflexions 
sur  le  procès  du  «  Constitutionnel  »  et  du  «  Cour- 
rier français  (1825).  Ces  cinq  écrits  réunis  sous  le 
litre  collectif  que  nous  venons  d'indiquer  font  partie 
du  tome  V  des  Œuvres  de  l'auteur,  édition  Pagnerre. 
Voy.  le  n»  CLXVII. 

Liberté  religieuse  (de  la),  CXIV. 

Liberté  religieuse.  —  Processions.  —  Sépulture.  — 
Aumônes.  — Partie  du  tome  VII  des  Œuvres  de  l'au- 
teur, édition  Pagnerre.  Voy.  le  n"  CLXVII. 

Libertés  publiques  (sur  les),  XC. 

Libre  communication  avec  Rome  (de  la),  XCIII. 

Livre  du  peuple,  XXIX.  —  Critiques,  128-139. 

Loi  d'apanage,  CXXV. 

Loi  (de  la)  de  justice  dans  ses  rapports  avec  la  so- 
ciété, CXIII. 

Loi  (de  la)  mosaïque  et  du  peuple  juif.  Ch.  XXin  de 
«  l'Essai  sur  l'indifférence  »,  XII. 

Loi  sur  l'instruction  secondaire,  CXXV. 

Loi  (de  la)  sur  les  attributions  municipales,  CXXV, 

Loi  sur  les  caisses  d'épargne,  CXXV. 

Loi  sur  les  communes  (de  la),  CXIII. 

Lutte  (de  la)  entre  la  cour  et  le  pouvoir,  CXXII, 
CXXVUI. 


M 


Malebranche.  Ch.  IV  de   la  «  Défense  de   l'Essai   », 

xxin. 

Mariage  des  princes,  CXXV. 

Maux  de  l'Eglise  et  de  la  Société,  XXMII.  —  Criti(|uc, 
121,  124. 

Mélanges  politiques  et  littéraires  :  De  la  Servitude  vo- 
lontaire, de  la  Boëlie.— Histoire  des  anciens  peuples 
italiens.  —  Traditions  des  sauvages  de  r.\mérique 
septentrionale.  —  Xazon.  —  Physcon.  —  Partie  lu 
tome  IX  des  Œuvres  de  l'auteur,  édition  Pagnerre. 

Mélanges  religieux  :  Du  projet  de  loi  sur  le  sacrilège. 

—  Du  projet  de  loi  sur  les  congrégations  religieuses. 

—  Sur  une  attaque  dirigée  contre  l'auteur.  —  Du 
suicide.  —  Sur  une  exposition  des  sentiments  ca- 
tholiques belges.  Partie  du  tome  VI  des  Œuvres  de 
l'auteui,  édition  Pagnerre. 


Mélanges  religieux  et  philosophiques  (1«"),  IX  ,  (2«), 
XXIV,  (3«),  XX\1I.  —Critiques,  91,  120. 

Mémoire  pour  servir  à  l'histoire  des  Cacouacs  (éditeur  du) , 
avec  un  Supplément  de  l'éditeur,  CLXXI. 

Mémoire  présenté  au  Pape  par  les  rédacteurs  «  de  l'Ave- 
nir »,  XXVIII. 

Miracles.  Ch.  XXXIV  de  «  l'Essai  sur  l'inditTé- 
rence  »,  XII. 

Misère  du  peuple,  CXXV. 

Missions  (des),  XXXIX. 

Morts  (les),  morceau  impr.  dans  les  Œuvres  de  l'auteur, 
édition  Pagnerre,  tome  VII.  Voy.  le  n»  CLXVII. 


N 


Nécessité  de   s'unir  pour   le  maintien  de  l'ordre. 

XCIV. 
Nécessité  (de  la)  du  culte,  LUI. 
Notice  historique  sur  les  Manichéens,  CLXIV. 


Observation  des  dimanches  (sur  1'),  XXXVDI. 

Observations  sur  la  promesse  d'enseigner  les  quatre  ar- 
ticles delà  déclaration  de  1682,  LIV. 

Observations  (nouv.)  sur  la  promesse  d'enseigner  les 
quatre  articles,  LV. 

Observations  sur  un  Mémoire  par  le  s.  J.P.  Ro- 
main, LVI. 

Œuvres.  CLXMI. 

Omnium  (1'),  association  du  crédit  général,  CXXV. 

Opposition  (de  1').  LXXVII. 

Opposition  dans  la  Chambre  (de  1'),  CXXV. 

Oppression  des  catholiques,  XCM. 

Orgueil  de  notre  siècle  (del').  XX. 

Ouvrages  ascétiques  (des),  CXLV. 


Pairie  (de  la),  CX. 

Pape  (le),  XCNTII. 

Paroles  d'un  croyant.  XXM.— Critique,  — 92,119. 

Partis  en  Angleterre  (des),  CXXV. 

Pascal.  Ch.  VI  de  la  «  Défense  de  l'Essai  »,  XXIII. 

Passé  et  de  l'Avenir  du  peuple  (du),  CXXXI.  — 
Critique,  170. 

Pauvres  (des),  CXXV. 

Pays  et  le  Gouvernement  (le),  CXXX.  —  Critique. 
13S,  175. 

Pensées  diverses,  K,  XVII. 

Pensées  diverses  sur  la  Religion  et  la  Philosophie, 
XXXIII. 

Perpétuité  (la)  est  un  caractère  du  Christianisme. 
Ch.  XXIX  et  XXX  de  «  l'Essai  sur  l'indiffé- 
rence »,  XIl. 

Peuple  (du),  CXXV. 

Philosophie  (de  la),  de  son  origine  et  de  ses  divers  sys- 
tèmes. Ch.  II  de  la  «  Défense  de  l'Essai  »,  XXIII. 

Politique  à   l'usage  du  peuple,  CXXV.  — Crit.,  174. 

Politique  de  l'Angleterre  à  l'égard  de  la  guerre  d'Es- 
pagne, LXXV. 

Politique  (de  la)  de  l'esprit  et  de  la  pulilique  maté- 
rielle, CXXV. 

Politique  (de  la)  et  du  progrès  social,  CXXV. 

Position  de  l'Eglise  de  France  (de  la),  C. 

Position  du  gouvernement  (de  la),  XCI. 

Pourquoi  les  Chambres  ont  si  peu  d'influence  sur  l'opi- 
nion publique,  CXXV. 

Préface  des  «  Mélanges  catholiques  »,  CXIX. 


625 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


Préoccupation  (de  la)  exclusive  des  questions  purement 
politiques,  CXXV. 

Presse  doctrinaire,  CXXV. 

Prière  (sur  la).  XDf. 

Prise  de  Varsovie,  CXVI. 

Processions.  Morceau  imprimé  dans  les  Œuvres  de  l'au- 
teur, édition  Pagnerre,  t.  VII.  Voy.  le  n»  CLXVll. 

Progrès  de  la  Révolution  et  de  la  guerre  contre  l'Eglise. 
—  Pièces  justificatives  :  Bulle  de  Boniface  VllI 
{unam  sanctam).  —  Déclaration  du  cardinal  de 
Bourbon  (1585).  —  Mémoire  de  l'archevêque  de 
Toulouse  (l"  août  1828).  —  Constitution  {hiter 
multiplices)  contre  la  déclaration  de  1(382.  —  Con- 
stitution de  Pie  VI  contre  le  synode  de  Pistoie.  — 
Lettre  au  rédacteur  de  «  la  (îuotidienne  »  (1829, 
XLVI.  —  Crit.,  159-168. 

Projet  de  Constitution  de  la  République  française , 
CXXXIV.  —  Crit. ,177,  178. 

Projet  de  constitution  de  crédit  social,  CXXXV. 

Projet  (du)  de  loi  sur  le  sacrilège,  LXXXI. 

Projet  (du)  de  loi  sur  les  congrégations  religieuses  de 
femmes,  LXXXII. 

Prophéties.  Ch.  XXXIII  de  «  l'Essai  sur  l'indilTé- 
rence  »,  XII. 


Que  l'autorité  est  le  moyen  général  offert  aux  hommes 
pour  discerner  la  vraie  religion,  de  sorte  que  la  vraie 
religion  est  incontestablement  celle  qui  repose  sur  la 
plus  grande  autorité  visible.  Ch.  XX  de  «  l'Essai  sur 
l'inditTérence  »,  XII. 

Que  la  voie  de  raisonnement  ou  de  discussion  n'est  pas 
le  moyen  général  offert  aux  hommes  pour  discerner 
la  vraie  religion.  Ch.  XIX  de  «  l'Essai  sur  l'indif- 
férence »,  XII. 

Que  le  Christianisme  rapproche  l'homme  de  Dieu,  XIV. 

Que  le  sentiment  ou  la  révélation  immédiate  n'est  pas 
le  moyen  général  offert  aux  hommes  pour  discerner 
la  vraie  religion.  Ch.  XVIII  de  «  l'Essai  sur  l'indif- 
férence »,  XII. 

Que  le  véritable  conservateur,  c'est  le  peuple,  CXXV. 

Que  peut  faire  le  Gouvernement?  CXXV. 

Quelques  (de)  projets  de  lois  anti-sociales,  CXXV. 

(Quelques    Réflexions  sur   la   censure   et    l'Université, 

Lxvin. 

Quelques  Réflexions  sur  le  procès  du  «  Constitution- 
nel »,  LXXX. 

Quelques  Réflexions  sur  notre  état  présent,  LXXVIII. 

Qu'est-ce  que  la  bourgeoisie?  CXXV. 

Question  d'Alger,  CXXV. 

Question  du  travail,  CXXXVT. 

Questions  politiques  et  philosophiques,  XXXI. 

Qu'il  existe  une  vraie  religion,  qu'il  n'en  existe  qu'une 
seule,  et  qu'elle  est  absolument  nécessaire  au  salut. 
Ch.  XVI  de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  »,  XII. 

Qu'il  y  a  une  alliance  naturelle  entre  le  despotisme  et 
les  doctrines  matérialistes,  XV. 


Récit  du  voyage  à  Rome,  XXVIII. 

Reconstruction  du  ministère  (de  la),  CXXV. 

Recueil  de  piété,  \1. 

Réflexions  générales  sur  la  possibilité  et  sur  les  moyens 

de  discerner  la  vraie  religion.  Ch.XVII  de  «  l'Essai 

sur  l'indifférence  »,  XII. 
Réflexions  préliminaires  de  la  «  Défense  de  l'Essai  » ,  et 

formant  le  ch.  I  de  l'ouvrage,  XXIII. 


Réflexions  sur  la  folie  de  ceux  qui,  ne  raisonnant  point, 
ne  sont  indifférents  que  par  insouciance  et  paresse. 
Exposition  des  seuls  principes  sur  lesquels  peut  re- 
poser l'indifférence  raisonnée.  Ch.  VIII  de  «  l'Essai 
sur  l'indifférence»,  XII. 

Réflexions  sur  la  nature  et  l'étendue  de  la  soumission  due 
aux  lois  de  l'Eglise  en  matière  de  discipline,  LXIX. 

Réflexions  sur  l'état  de  l'Eglise  en  France,  IX.  — 
Crit..  42. 

Religion  (delà),  XXXIV. 

Religion  (de  la)  considérée  dans  ses  rapports  avec  l'ordre 
politique  et  civil.  XLV.  —  Crit.,  147-158. 

Réponse  à  la  lettre  du  P.  Ventura,  CIV. 

Réponse  à  M.  de  Potter,  CXX. 

Réponse  à  un  article  du  «  Moniteur  »,  CXV. 

Réponse  à  un  protestant,  XXII. 

Réponse  à  une  lettre,  XLI. 

Réponse  aux  objections  qu'on  a  faites  contre  la  doctrine 
exposée  dans  «  l'Essàl  sur  l'indifférence  ».  Ch.  XIV 
de  la  «  Défense  de  l'Essai  » ,  XXIII. 

République  (de  la),  CV. 

Résumé  et  conclusion  de  la  «  Défense  de  l'Essai  ». 
Ch.  XVII,  XXIII. 

Réunion  (de  la)  des  différentes  communions  chré- 
tiennes, XLII. 


Sainte-Mliance  (de  la))  LXXI. 

Sainteté  (  la  )  est  un  caractère  du  Christianisme. 
Ch.  XXXI  de  «  l'Essai  sur  l' indifférence  »,  Xll. 

Séparation  de  l'Eglise  et  de  l'Etat  (de  la),  XCII. 

Sépulture.  Morceau  impr.  dans  les  Œuvres  de  l'auteur, 
édition  Pagnerre,  t.  VII.  Voy.  le  n»  CLXVll. 

Serment  politique  (du),  CVIII. 

Servitude  volontaire,  de  la  Boëtie  (éditeur  de  la), 
CLXXII. 

Situation  présente,  CXXVII. 

Société  en  général  (de  la),  XXXVII. 

Société  première  (de  la)  et  de  ses  lois,  XXXVII. 

Société  spirituelle  (de  la),  XXXVII. 

Sociétés  bibliques,  XL.  —  Crit.,  146. 

Sommaire  d'un  système  des  connaissances  humaines , 
VIII. 

Stabilité  sociale  (de  la),  CXXV. 

Suicide  (sur  le).  XVIII. 

Sur  l'histoire  des  anciens  peuples  italiens,  CLXI. 

Sur  l'Histoire  véritable  des  momiers  de  Genève,  CLII. 

Sur  la  I'  Journée  du  chrétien  »,  CXLVII. 

Sur  la  poursuite  judiciaire  contre  le  «  Drapeau  blanc  », 
LXXXVI. 

Sur  la  prétention  de  l'autorité  civile...,  LXI. 

Sur  la  «  Profession  de  foi  de  l'Eglise  catholique  fran- 
çaise »,  CLXm. 

Sur  l'arrangement  conclu  avec  le  Saint-Siège,  LXII. 

Sur  les  attaques  dirigées  contre  les  Frères  des  écoles 
chrétiennes,  LVIII. 

Sur  les  causes  de  la  haine  qu'inspire  à  certains  hommes 
la  religion  catholique,  XXI. 

Sur  les  «  Confessions  de  S.  Augustin  »,  CL. 

Sur  les  Pères  de  l'Eglise,  CXLIX. 

Sur  les  «  Vies  des  Justes  »,  CXLI. 

Sur  un  arrêt  rendu  par  la  Cour  de  cassation,  LXIV. 

Sur  un  caractère  de  la  faction  révolutionnaire,  LXXXIV. 

Sur  un  ouvrage  intitulé  :  «  De  la  Justice  du  xix^  siè- 
cle ».  CLI. 

Sur  un  ouvrage  intitulé  :  «  De  la  nouvelle  Eglise  de 
France  »,  GXXXIX. 

Sur  un  ouvrage  intitulé  :  «  Du  Pape  »,  CXLVI. 


02- 


r.A  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


r.28 


Pur  un  ouvrage  intitulé  :  «  Exposition  de  la  doctrine  de 
Lcibnitz  »,  CXLIV. 

Sur  un  ouvrage  intitulé  :  «  Manifestation  de  l'Esprit 
de  Vérité  »,  CXLII. 

Sur  un  ouvrage  intilulé  :  «  Mémoires,  Lettres  et  Pièces 
authentiques  touchant  la  vie  et  la  mort  du  duc  de 
Berri  »,  CXLVUI. 

Sur  un  ouvrage  intitulé  .  «  Principes  sur  la  distinction 
du  sacrement  de  mariage,  etc.  »,  XL. 

Sur  un  ouvrage  intitulé  :  «  Réflexions  sur  quelques 
parties  de  notre  législation  civile,  etc.  »,  CXXXYIIl. 

Sur  un  ouvrage  intitulé  ;  «  Réponse  aux  Quatre  Con- 
cordats »,  CXLIIL 

Sur  un  ouvrage  tutitulé  ;  «  Restauration  de  la  science 
politique  »,  CLVH. 

Sur  une  attaque  dirigée  contre  M-  l'abbé  de  La  Mennais, 
CLVIIL 

Sur  une  demande  faite  aux  évêques,  LX. 

Sur  une  exposition  des  sentiments  catholiques  belges, 
XXV. 

Sur  une  nouvelle  traduction  de  la  Bible,  CLVI. 

Sur  une  pétition  présentée  à  la  Chambre  des  Députés,  CL 

Système  conservateur  (du),  CXXV. 

Système  des  majorités  (du),  CXXV. 

Système  doctrinaire  (du),  CXXV. 

Système  (du)  suivi  par  les  ministres  depuis  la  Révolu- 
tion de  Juillet,  CXIL 


Tolérance  (de  la),  LXXIX. 
Tous  les  hommes  naissent  égaux,  CXXV. 
Tradition  de  l'Eglise  sur  l'institution  des  évêques,  X. 
Traditions  des  sauvages  de  l'Amérique  septentrionale 
CLXV. 


U 


Une  grave  erreur  des  honnêtes  gens  (d'),  XCV. 

Une  voix  de  prison,  CXXXIL 

Unité  (1')  est  un  caractère  du  Christianisme.  Ch.  XXV 

de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  »,  XIL 
Universalité   (1')   est   un   caractère   du  Christianisme. 

Ch.  XXVI-XXVIII  de  «  l'Essai  sur  l'inditïérence  », 

XIL 
Université  impériale  (de  1'),  LL 


Vérité  (de  la),  XllI. 

Vingt  et  un  janvier,  LXXIIL 


NOiMENCLATURE 

DES  TRADUCTEURS,  APOLOGISTES,  RÉFUTA- 
TEURS  ET  BIOGRAPHES,  ANONYMES,  SYNO- 
NYMES ET  PSEUDONYMES,  DE  M.  F.  DE 
LA   MENNAIS. 

(I.i>s  chiffres  romains  renvoient  aux  ouvrages  de  M.  de  La 
Mennais,  et  les  chitTres  arabes  à  leurs  critiques.) 


A'"  (l'abbé),  55. 

Affre  (l'abbé),  depuis  archevêque  de  Paris,  CG. 


Ancien  grand-vicaire  (un).  Voy.  Clausel  de  Cousser- 
gues. 

Ancien  professeur  (un),  i57. 

Ancien  professeur  de  philosophie  (un).  Voy.  Flottes. 

Andrée  (le  baron  Eugène  d'),  d5". 

Arbaud,  évèque  de  Gap,  G3,  100. 

Archier  (.\d.),  140. 

Astros  (Mgr  Paul-Thérèse-David) ,  archevêque  de  Tou- 
louse et  de  Narbonne,  31. 


B.,  professeur  de  philosophie  au  séminaire  de  N.,  78. 

Barbier  (Hipp.),  d'Orléans.  203. 

Bastide  (Louis),  de  Marseille,  207. 

Baston  (l'abbé),  50. 

Bataille  (l'abbé),  3,  89. 

Bautain  (l'abbé),  106. 

Belge  (un),  177. 

Bellugon  (Jos.),  prêtre,  2,  44. 

Blanchemain  (Prosper),  209. 

Bœrne  (Ludwig),  XXVI. 

Bonald  (le  vie.  de),  73,  162. 

Bonnin  (J.-C.-B.),  101. 

Bouchitté  (L.-H.),  ancien  élève  de  l'École  normale,  48. 

Bouvier  (Barthélémy),  pasteur  de  l'Eglise  de  Ge- 
nève, 93. 

Boyer  (l'abbé  P. -Denis),  directeur  du  séminaire  Saint- 
Sulpice,  27.  29.  171. 

Bûchez,  34. 

Busson  (l'abbé  Cl.-Ignace),  prêtre,  82. 


Caillot  (Napoléon),   membre  de  l'Académie  du  Pryla- 

née,  135. 
Carloman,  pseudon.,  193. 

Caron  (l'abbé  L.-H.),  chanoine  honoraire  d'Amiens,  28. 
Carrière  (Désiré),  210. 
Catholique  (un).  Voy.  Wrindts. 
Chaho  (.\ug.),  de  Navarre,  94. 
Chopin  (J.),  205. 
Clausel  de  Coussergues  (l'abbé),  vicaire  général  de  Beau- 

vais,    9,    10,   150,   151.   154.   155.    156.    180. 

181,  182,  183. 
Clausel   de  Montais  (Cl. -Hipp.),   évêque  de   Chartres, 

109,  152,  169. 
Colère  (la)  de  M.  de  La  Mennais,  192. 
CoUet-Revoil  (M""'  Louise),  211. 
Combalot  (l'abbé),  23,  122. 
Compte  rendu  des  Evangiles,  40. 
Coup  d'œil  sur   le  système  religieux  et  politique   de 

«  l'Avenir  ».    Toulouse,  s.   d.  (1832),   in-8   de 

46  pages. 
Courcy  (A.  de),  144. 
Cuendias  (G.  de),  136. 


Davin  (Victor),  de  Veynes  (Hautes-Alpes),  127,  206. 
Debreyne  (P.-J.-C),  117. 
De  la  Haye.  Voy.  Lahaye  (de). 
Demay  (F.-D.),  105. 
Desnos  (le  comte),  185. 
Dezamy  (T.),  176. 
Dinocûurt  (T.),  129. 
Doctrine  du  «  Sens  commun  »,  49. 
Doctrine  (de  la)  philosophique  développée  dans  «  l'Essai 
sur  l'indifférence  »,  83. 


629 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


630 


Doney  (l'abbé),  81.  { 

Duchapt  (Cl.-Théoph.)-  conseiller  à  la  Cour  d'appel  de 

Bourges.  138. 
Dumesnil  (Alexis),  42. 
Du  Plessis  de  Greuedau,  119,  137. 


E.  (L.-F.).  Voy.  Eymin. 

Ecksteiii  (le  bar.  d'),  163. 

Emich,  de  Pest,  XXXII. 

Engelviii(Jos.-Prosper),  118. 

Enseignement  (de  1')  philosophique...,  fiS. 

Epître  au  roi  sur  la  captivité  de  La  Mennais,  212. 

Epitre  de  Lucifer,  99. 

Esprit  de  MM.  de  Chateaubriand.  Voy.  Satgé. 

Evangélisant  (un),  189. 

Evèque  (1')  de  Chartres.  Voy.  Clausel  de  Montais. 

Examen  critique  d'une  traduction  nouvelle  de  «  l'Inii- 

talion  de  Jésus-Christ  ».  Voy.  Saignes. 
Examen  critique...  des  «  Paroles  d'un  croyant  »,  114. 
Eymin  (l'abbé  L.-F.),  120. 


F.  (l'abbé),  professeur  de  philosophie  au  séminaire  de 
N.,  79. 

F.  (.I.-B.-M.),  Voy.  Flottes  (l'abbé). 

Flottes  (l'abbé),  chanoine  honoraire,  aumônier  et  pro- 
fesseur de  philosophie  au  collège  de  Montpellier,  52, 
54,  8.8,90,  107.  173. 

Foisset  (Jos.-Théoph.),  85. 

Français  catholique  (un),  153. 

Frenilly  (le  vicomte  de),  161. 


Genoude  (l'abbé  Eugène  de),  74,  75. 

Gerbet  (l'abbé  Philippe),  10,  19,  33,  00,195. 

Gioberti  (l'abbé  Vincent),  depuis  premier  ministre  de 
Sardaigne,  36.  —  C'est  vraisemblablement  une  pre- 
mière traduction  de  cet  écrit  qui  a  paru  sous  le  titre 
de  «  Lettre  d'un  Italien  à  un  Français  sur  les  doc- 
trines de  M.  de  La  Mennais  » .  Louvain,  J.-B.  Ari- 
siau,  et  Paris,  Lagny  frères,  1840,  in-8  de 
86  pages. 

Goudard  (J.-J.-L.),  prêtre  du  diocèse  de  Grenoble.  123. 

Grand-vicaire  (un).  Voy.  Clausel  de  Coussergues. 

Grégoire  (le  comte  Henri),  évêque  de  Blois.  dans  le  re- 
cueil intitulé  "  la  Chronique  religieuse  »,  Paris, 
1818-21,  6  vol.  in-8. 

Grégoire  XVI  (Maur  Capellari,  depuis  pape  sous  le 
nom  de),  22,  108.  180,  187. 

Guérin  (Amand).  213. 

Guillon  (M.  N.-S.),  évèque  de  Maroc.  30. 


Haller(L.  de).  116. 

Harro-Harring,  115. 

Hauréau  (Barthélémy),  plus  tard  l'un  des  conserva- 
teurs de  la  Bibliothèque  nationale  (section  des  manu- 
scrits) et  membre  de  la  Chambre  des  représentants. 
Il  a  donné  des  articles  apologétiques  pour  M.  de  La 
Mennais  à  la  «  Revue  du  Progrès...,  »  fondée  par 
M.  L.  Blanc. 

Hesmivy  d'Auribeau  (l'abbé  P.).  cité  par  M.  A.  Ma- 
drolle.  dans  son  «  Histoire  secrète  du  parti  et  de 
l'apostasie  de  M.  de  La  Mennais»,  1834,  in-8,  p.  43, 


note  3.  Cet  abbé  n'a,  selon  toute  apparence,  que 
fourni  des  critiques  à  l'un  des  journaux  religieux  de 
l'époque. 

Hindemidt  (A.).  XXVIH. 

Homme  de  rien  (un).  Voy.Loménie. 

Huart  (G.),  108. 

Huber  (G.),  95. 

I 

Indigène   (un)   du  bassin   septentrional   de  la   Tour- 
nette,  124. 
Italien  (un).  Voy.  Gioberti. 


J"*  (H. -F.).  103. 

Jammes  (l'abbé  F.),  d'abord  aumônier  de  l'Ecole  poly- 
technique, depuis  vicaire-général  de  Paris,  aujour- 
d'hui chanoine  titulaire  de  la  môme  église,  62. 

Jondot  (Etienne),  45. 

Juin  (l'abbé  Jean-Augustin),  a  maudit  «  l'Apocalypse  de 
Satan  »  (les  «  Paroles  d'un  croyant  »)  dans  les 
«  Etudes  religieuses  »  qu'il  a  publiées  (en  1832- 
1833)  (1). 


Kahlhorst  (Aug.),  XXXII. 


L 


L.  (J.).  Voy.  Labouderie. 

Labouderie  (Jean),  vicaire-général  de  Saint-Flour,  et 
vicaire  de  Notre-Dame  de  Paris,  170. 

Lacordaire  (le  Rév.  P.  Henri),  de  l'ordre  des  Frères- 
Prêcheurs,  24. 

La  Gervesais  (le  marquis  de),  112. 

Lagracerie  (Victor),  111. 

Lahaye  (le  comte  A.-H.  de),  128,130,  200. 

La  Mennais  (de  M.  de)  et  de  son  journal  «  l'Ave- 
nir »,  184. 

La  Mennais  (M.  de)  réfuté  par  lui-même.  Voy.  Peltier. 

Lanjuinais  (le  comte  J. -Denis),  149. 

Larochejacquelein  (le  marquis  de),  188. 

Lebot  (mademoiselle),  100. 

Lerminier,  professeur.  21.  26.  32.  39,  131.  133. 
145. 

Leroy  de  Chantigny  (l'abbé) ,  depuis  employé  de  la  bi- 
bliothèque de  la  Chambre  des  députés,  mort  d'alié- 
nation mentale,  dans  un  hospice  de  Paris,  en  jan- 
vier 1849,  106. 

Lettre  à  M.  l'abbé  F.  de  La  Mennais  (sur  son  article 
intitulé  :   «  Des  Missions  bibliques  »),  146. 

Lettre  à  M.  l'abbé  F.  de  La  Mennais  (sur  son  ouvrage 
intitulé  :  «De  la  Religion  considérée,  etc.  »),  158. 

Lettres  (deux)  à  l'auteur  des  «  Paroles  d'un  croyant  » . 
Voy.  La  Gervesais. 


(1)  C'est  ce  même  abbé  Juin,  connu  aussi  sous  le 
nom  de  Juin-d' Allas,  né  à  Champagne  d' Allas  (Cha- 
rente-Inférieure), qui.  après  avoir  désapprouvé  haute- 
ment les  doctrines  des  «  Paroles  d'un  croyant  ».  se  mit 
plus  tard  dans  le  cas  d'être  interdit  par  l'autorité  ec- 
clésiastique, prit  depuis  «  l'Apocalypse  de  Satan  »  pour 
son  Evangile,  devint  effréné  démagogue,  et  fut  président 
I  du  club  de  la  Sorbonne  sous  le  nom  de  Michelot.  Les 
I  tribunaux  l'ont  condamné,  en  1848,  pour  une  ancienne 
I  banqueroute  frauduleuse,  à  cinq  ans  de  galères. 


r.31 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


632 


I.imajrac  (l'aiilin),  ili. 
Loraénie  (Louis  de),  201. 
Lucas,  ex-di'puk'  de  la  Seiuc-Inférieure,  53. 


MadroUe  (Antoine),  7.  11.  17,  18,  59.  97,  125. 

Manet  (F.-G.-P.-B.),  prêtre,  chef  d'iuslit.  de  la  ville 
de  Sainl-Malo,  194. 

Maret  (H.),  41. 

Marrast  (.\rmand),  alors  rédacteur  en  chef  de  la  «  Tri- 
bune » .  depuis  président  de  la  Chambre  des  représen- 
tants, 92. 

Mécréant  (un).  Voy.  Milun  de  Villiers. 

Mercier,  XXVl. 

Mérode  (le  comte  Félix  de),  ICi. 

Milon  de  Villiers  (le  comte  .\.-A.-J.),  98. 

Mossé  (J.-M.).  46 


N 


Nicolas,  69. 

Notice  (anon.)  sur  M.  l'abbé 


F.  deLaMennais,  204. 


O'Mahony  (le  comte  Arthur),  91,  165. 
Ortolan  (Éléa/.ar),  96. 


Paganel  (l'abbé),  5,  H. 

Peltier  (l'abbé),  142. 

Poitevin  (Prosper),  191. 

l'nmpt^ry  (Ed.  de),  134. 

Pr-tre  Mtholique  français  (un),   120. 

l'iùo?.<  I grand)  fait  au  «  Peuple  constituant  », 

Professeur  de  théologie  (un).  Vuy.  Boyer  (l'abl 


Ouélen  (de),  archevêque  de  Paris,  159. 
Quelques  réflexions  sur  la  lettre  encyclique  (du  1 8  sep- 
tembre 1832),  188. 
Qu'est-ce  que  M.  de  LaMennais?  6. 


R 


P..  (le  P.),  D.  L.  C.  1).  .].  Voy.  Rozaven. 

P..  (l'abbé).  Voy.  Rohrbacher. 

Rabbe  (.\lphonse),  4,  198. 

Raymond  (G. -M.),  de  Chambéri.  64. 

Receveur  (l'abbé),  47,  69. 

Réforme  communale  et  départementale,  178. 

Réfutation  de  l'opinion  de  M.  l'abbé  de  La  Mennais  sur 

l'étendue  de  la  puissance  spirituelle,  58. 
Regnault  (Elias),  175.  202. 
Réplique  de  M.  de  La  Mennais.  Voy.  Viollet. 
Riambourg  (J.-B.-C).  25,  87. 
Robinet  (Edmond),  197. 
Rohrbacher  (l'abbé),   supérieur  des   missionnaires  du 

diocèse  de  Nancy,  56,  57,  76,  77,  80. 
Rozaven   (le  P.   J.-L.),  de  la   compagnie   de  Jésus, 

49.  61. 


Saint-Acre  (L.),  pseud.  Voy.  Mossé. 
Sainte-Beuve,  de  l'Académie  française,  121,  196. 
Saisset  (Emile),  37,  38. 


Saignes  (J.-B.).  Examen  critique  d'une  traduction  nou- 
velle de  l'Imitation  de  J.-C.  par  M.  l'abbé  de  La 
Mennais,  ou  M.  de  La  Mennais  convaincu  de  plagiat. 
Paris,  Uenlu,  1824,  in-8  de  12  pages.  .Vnon. 

Sand  (G.),  132. 

Sarrut  et  Saint-Edme,  199. 

Satgé  (le  baron),  179. 

Sens  commun  (le)  de  M.  de  La  Mennais.  Voy.  Jammes 
(l'abbé). 

Simon  (Jules),  professeur  de  philosophie,  35,  lit. 

Simonot,  officier  d'administration  des  hôpitaux  mili- 
taires, 139. 

Solitaire  (un).  Voy.  Barbier  (H.). 

Stœber  (Ehreufried),  XX VI. 

Suremain  de  Missery,  anc.  officier  au  corps  royal  d'élat- 
major,  84,  86. 


Tabaraud  (le  P.),  oratorien,  1. 

Tharin  (.Mgr),  ancien  évèque  de  Strasbourg,  107. 

Théologien  catholique  romain  et  bon  Français  (un),  172. 

Thorel  (l'abbé),  13. 

Tzschirner  (H.-Th.),  12. 

Turquety  (Edouard),  208. 


V 


Vidal  (l'abbé  0.),  104. 
Viennet,  de  l'Académie  française,  118. 
Vigneron  (Alfred),  avocat,  143. 
Vigoureux  (M°>'  Clarisse),  113. 
Vincent  (J.-L. -S.),  l'un  des  pasteurs  de  l'Eglise  réfor- 
mée de  Nîmes,  43,  51, 
Viollet  (Alph.),  102. 


W 


Wriudts  (l'abbé),  prêtre  belge,  20,  65,  110. 
Wùrtz  (J.-\V.),  vicaire  de  Saint-Dizier,  à  Lv. 


TABLE  GENERALE 


I.  Courte  notice  sur  M.  de  La  Mennais.           col. 

510 

n.  Ouvrages  de  M.  de  La  Mennais  : 

Ouvrages  ascétiques. 

515 

Sciences  en  général. 

517 

Philosophie  et  Religion. 

518 

Politique 

537 

Critique  et  Polémique  religieuses. 

547 

Histoire. 

554 

M.  de  La  Mennais  journaliste. 

554 

Œuvres. 

561 

Éditions  dues  aux   soins  de   M.    de  La 

Mennais  (M.  de  La  Mennais  libraire). 

562 

Ouvrages  faussement  publiés  sous  le  nom 

de  M.  deLaMennais. 

565 

m.  Uéfutaleurs  et   Apologistes    de    M.    de   La 

Mennais  : 

En  général. 

565 

En  particulier. 

Ouvrages  ascétiques. 

571 

Philosophie  et  Religion. 

571 

Politique. 

593 

M.  de  La  Mennais  journaliste. 

595 

IV.   Biographies  de  M.  de  La  Mennais. 

603 

V.  Couronne  poétique  de  M.  de  La  Mennais. 

604 

633 


LA  MENNAIS 


LA  MENNAIS 


634 


V'I.  Appendice.  Les  Stigmates  de  l'Apostat: 

Sur  les  «  Paroles   d'un  croyant   »,  par 

M.  J.  Hiiber  00 fi 

Sur  le  Pays  et  le  Gouvernement,  par  un 
Homme-Potence.  6  H 

VII.  Table  alphabétique  des  ouvrages,  écrits. 
articles  et  journaux  cités  dans  cette  notice.     020 

VIII.  Nomenclature  des  traducteurs,  apoloi^istes, 
réfutateurs  et  biographes,  anonymes,  syno- 
nymes et  pseudonymes  de  M.  F.  de  La 
Mennais.  027 

l\.   Table  générale.  032 

-+-  On  lit  aux  «  Corrections  »  du  tome  II  des  «  Su- 
percheries littéraires  »   : 

LA  MENNAIS  (l'abbé  F.  de).  1.  Se.'^  ouvrages.  — 
\II1.  Quoique  inséré  dans  les  Œuvres  du  fameux  abbé, 
édition  Pagnerre,  cet  opuscule  n'est  pas  de  lui,  mais  de 
l'abbé  Gerbet. 

XXVI.  «  Paroles  d'un  croyant.  »  Le  chapitre  mis 
en  vers  par  M.  Duchapt,  conseiller  à  la  Cour  d'appel 
de  Bourges,  est  le  quarante-et-unième  :  «  A  un  exilé  ». 

II.     RÉFUTATIONS     ET     APOLOGIES.     6.    «     Qu'cst-ce 

que  l'abbé  La  Mennais?  «  Ajoutez  :  par  M.  Feuillade. 

Au  nombre  des  réfutations  des  «  Paroles  d'un  croyant  » , 
nos  91  à  H9,  ajoutez  celle  intitulée  : 

«  Deux  mots  d'un  croyant  aux  Paroles  d'un  Croyant, 
assisté  d'un  voyant,  d'un  mécréant,  d'une  voyante  et 
il'une  mécréante  »,  par  M.  Alphonse  Viollet.  Paris, 
rue  des  Saint-Pères,  n°  65,  et  Duveriiois,  au  Pa- 
lais-noyal,  1834,  broch.  in-8. 

d23.  Ajoutez  en  note  :  La  «  Revue  du  Daupliiné  » 
a  rendu  compte  de  la  «  Première  Lettre  de  M.  .1.-,!.- 
L.  Goudard  »  (tome  II,  pag.  63-64),  ainsi  que  la 
('  Revue  du  Lyonnais  »  (2"!^  livraison).  Cette  dernière 
analyse  a  été  imprimée  séparément  sous  le  litre  de 
«  M.  de  La  Mennais,  M.  Combalot  et  M.  Goudard  ». 
Lijon,  impr.  de  Boitel,  1837,  broch.  in-8. 

On  annonce  sur  la  couverture  de  l'opuscule  un  «  Pe- 
tit Dialogue,  extrait  d'un  plus  grand,  sur  la  bonne  foi 
des  défenseurs  de  la  vérité  »,  par  le  même  auteur. 
Note  du  vie.  Paul  Colomb  de  Batines. 

146*  Il  De  la  réunion  des  diiîérentes  communions 
chrétiennes  ».  XLII  nP  des  ouvrages  de  M.  de  La  Men- 
nais. Ajoutez  en  note  : 

Epître,  en  vers,  à  M.  de  La  Mennais  sur  sa  louable 
intention  de  réunir  à  la  communion  romaine  toutes  les 
secles  chrétiennes  ;  suivie  de  Notes  et  Observations, 
.luillet  1819.  Par'is,  de  l'impr.  de  M"«  Jeune- 
homme -Crémière,  1819,  in-8,  40  pag. 

148.  «  Epître  à  M.  l'abbé  de  La  Mennais  »,  par 
J.-P.-G.  Viennet.  Ajoutez-y  : 

I'  Ma  première  Epitre  en  réponse  à  la  trente-neu- 
vième de  M.  Viennet,  »  par  M.  Prosper  Andale  (Pros- 
per  Poitevin).  Paris,  Guiltaumin,  Perrolin,  1834, 
i|i-8,  24  pag. 

Dans  cette  Epitre,  l'auteur  défendait  M.  de  La 
Mennais  contre  M.  Viennet;  mais  depuis,  il  a  autre- 
ment apprécié  le  prêtre  démagogue,  et  a  publié  une 
satire  sanglante  contre  "«elui  qu'il  défendait  alors. 
(Voy.  le  n"  191  des  critiques  du  fameux  abbé). 

212.  A  sa  suite  ajoutez  : 

«  L'Ange  déchu  »,  ode,  par  M.  J.-E.  Gautier.  — 
Imp.  dans  la  «  Gazette  de  France  »,  5  septembre 
1841. 

213.  A  sa  suite  ajoutez  : 

Au  nombre  des  poètes  qui  ont  chanté  M.  de  La 
-Mennais,  il  faut  ajouter  encore  M.  A.  Reboul,  pour 
une  pièce  imprimée  dans  son  volume   de  Poésies,  et 


d    M.  Accurse  Alix,  pour  une  autre  pièce  imprimée  dans 
ses  Poésies,  1842,  in-12. 

LA  MENNAIS  (l'abbé  Jean -Marie  Ro- 
bert, dit  de),  frère  du  précédent,  cha- 
noine honoraire  de  Rennes,  ancien  grand- 
vicaire  de  Saint-Brieuc,  vicaire-général  de 
la  grande  aumônerie  de  France,  place  qui 
lui  fut  brutaU'tiicnL  enlevée,  en  mars  18:24, 
à  la  suite  diin  procès  ()er(lii  par  son  frère  ; 
supérieur  et  fondateur  des  Filles  de  la  Pro- 
vidence, en  Bretagne,  est,  conjointement 
avec  M.  l'abbé  Deshayes,  l'instituteur  de 
cette  Congrégation  de  l'inslruction  chré- 
tienne, qui  a  pour  but  de  fournir  des  maî- 
tres irréprochables  aux  écoles  primaires 
de  la  Bretagne,  et  qui  a  été  autorisée  par 
l'ordonnance  du  roi,  du  1"''  mai  1822  :  so- 
ciété précieuse,  dont  les  membres,  connus 
parmi  les  Bretons,  sous  le  nom  de  petits- 
frères,  rivalisent  avec  succès,  mais  sans 
jalousie,  avec  ceux  de  Saint- Yon.  On  a  de 
l'abbé  Jean-Marie  de  La  Mennais  les  ou- 
vrages suivants  : 

I.  Avec  M.  l'abbé  F.  de  La  Mennais,  son 
frère  :  Réflexions  sur  l'état  de  l'Eglise  en 
France  pendant  le  xviii"  siècle,  et  sur  sa 
situation  actuelle.  Paris,  Société  tijpogra- 
phique,  1808,  in-8.  — Seconde  édition.  Pa- 
ris.  I8I4,  in-8  (1). 

Voy.  l'art,  de  M.  de  La  Mennais,  II,  col.  ,518. 

II.  Avec  le  même  :  Tradition  de  l'Église 
sur  l'institution  des  évoques,  etc.,  par 
M.  l'abbé  L***.  Paris,  Ad.  Leclère,  I8J4, 
3  vol.  in-8,  18  fr. 

Livres  pleins  d'une  profonde  érudition,  mais  dont 
quelques  expressions  ne  nous  ont  point  paru  être  d'une 
[larfaite  exactitude  théologique. 

Telles  sont,  par  exemple,  dans  la  Tradition  de 
l'Église,  ces  deux  phrases  :  «  Toute  juridiction  spiri- 
tuelle découle  de  la  puissance  des  papes,  etc.  »  {Intro- 
duction, page  29)  ;  «  la  chaire  de  saint  Pierre  est 
l'unique  source  du  pouvoir  i)astoral,  etc.  (Tome  I^"", 
page  208)  »  •  manières  de  s'exprimer  qui  ,  selon 
nous,  auraient  été  plus  justes,  si  l'on  eût  dit  :  Toute 
juridiction  spirituelle  vient,  par  les  papes,  de  Jésus- 
Christ  qui  les  a  établis  centre  de  l'unité  catholique,  et 
pierre  fondamentale  de  son  Église  ;  la  chaire  de  saint 
Pierre  est  la  filière  par  où  tout  pouvoir  pastoral,  pour 
être  légitime,  doit  passer  soit  médiatement,  soit  immé- 
diatement ». 

«  Du  reste,  l'abbé  de  La  Mennais  a  depuis  bien  mé- 
rité de  la  Religion  et  de  l'État  par  beaucoup  d'autres 
œuvres  excellentes,  dont  le  détail  nous  mènerait  trop 
loin  ». 

(L'abbé  Manet,  «  Biogr.  des  Malouins  célèbres  ».) 

III.  De  l'Enseignement  mutuel.  Saint- 
Brieuc,  1819,  in-8. 


(1)  -f-  Voy.  ce  titre  aux  Anonymes. 


<)35 


LAMERLIÈRE 


LA  MOTTE 


IV.  Règles  des  Filles  de  la  Providence, 
établies  à  Saint-Brieuc.  Bennes,  de  l'imp. 
de  Vatar,  1817,  in-3:2. 

LAMERLIÈRE  (Eugène  de),  vaudevilliste 
et  romancier,  ps.  [Eugène  Catin,  de  la 
Merlière  (Isère)]. 

Pour  la  liste  de  ses  productions,  voy.  la 
«  France  littéraire  »,  à  Lamerlière. 

LA  MESANGERE  (Pierre -Antoine), 
nom  nohil.  [Pierre-Joseph  Lebaux,  sieur 
de  La  Mésangère]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  à  La  Mesa^ngère. 

L'AMI,  ps.  [J.-M.  MossÉ,  ou  MossÈs, 
tout  à  la  fois  marchand  de  meubles,  li- 
braire-éditeur et  médiocre  écrivain,  né  à 
Avignon  d'une  famille  juive]. 

Voy.  Ami  (1'),  I,  30-2  d. 

LAMI,  ps.  [P.-R.  Crussolle,  littérateur 
distingué,  fils  naturel  de  mademoiselle 
Crussolle  et  de  Ihonorable  Daunou,  mort 
pair  de  France]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  à  Lami  (1). 

+  LA  MILTIÈRE  (Paul  de)  [Charles 
Hugo]. 

C'est  sous  ce  pseudonyme  que  fut  publié  dans  «  La 
Liberté  »  :  «  Victor  Hugo  en  Zélande  »  oii  l'on  sent 
la  trace  manifeste  de  l'illustre  poêle.  Ce  récit  a  élé  pu- 
blié anonj-me  chez  Michel  Lévy. 

-f-  L.  A.  M.  J.  [Miroir]. 

Préservatif  contre  la  fumée,  ou  Moyens 
de  construire  les  nouvelles  cheminées  et  de 
réparer  les  anciennes....  Par  — .  Paris, 
Gœiiry  (an  IX),  in-8,  2i  pag. 

LA  MONNOYE  (Bernard  de),  apocr. 
[labbé  nu  Revest]. 

Histoire  de  M.  bayle  et  de  ses  ouvrages. 
Nouvelle  édition,  augmentée  des  pièces 
suivantes  :  l»  Exacte  revue  de  l'Histoire 
de  M.  Bayle  (par  Jean  Masson)  ;  2o  Disser- 
tation où  l'on  découvre  le  véritable  auteur 
de  «l'Avis  aux  Réfugiés»,  (par  M.  de  La 


(1)  -j-  L'article  de  la  «  France  littéraire  »  n'a  pas 
l'injustifiable  inconvenance  de  cet  entête.  Il  peut  être 
roniplélé  ainsi  : 

Lamy  (Pierre-Remy),  né  àParis,  le  12  therm.  an  M 
(30  juillet  1798).  est  mort  à  Saint-Mandé  (Seine),  le 
17  juillet  1832. 

Le  titre  exact  du  troisième  ouvrage  cité  est  : 

Notice  sur  les  traductions  de  deux  ouwages  de 
M.  DestuU  de  Tracy.  Paris  (impr.  de  Leriormant), 
1818,  iu-8  de  15  p.  (Extr.  des  «  Annales  encycl.  », 
mai  1818). 

Voy.  i<  Bibliogr,  de  la  France  »,  feuilleton,  n*  14 
de  1837,  p.  7. 


a   Bastide).    Amsterdam,   Deshordes,    17IG, 
in-12. 

La  première  édition,  Genève,  1715,  in-12,  est 
simplement  anonyme. 

Un  avis  inséré  dans  le  «  Journal  des  Savants  », 
mai  1716,  édition  de  Hollande,  et  attribué  à  Jean  Le 
Clerc,  porte  que  «  l'Exacte  revue  »  ne  peut  être  que  de 
Jean  Masson,  qui  a  repoussé  cette  imputation  comme 
une  insigne  fausseté.  On  dit  dans  le  même  avis  que 
«  l'Histoire  de  Bayle  »  est  de  La  Monnoye  ;  mais  c'est 
une  erreur  reconnue  assez  généralement  aujourd'hui. 

Quant  à  la  Dissertation  de  La  Bastide,  voy.  ci-dev., 
I,  747  e. 

A.  A.  B— r. 

LA  MORICIÈRE  (le  général  de),  nom 
ahrév.  [Christophe-Louis-Léon  Juchault 
DE  LA  MoRiciÈRE,  mort  en  1860]. 

Indépendamment  des  discours  qui  ont  été  prononcés 
par  ce  vaillant  général  dans  le  sein  de  l'Assemblée 
nationale,  reproduits  par  les  feuilles  quotidiennes,  on 
doit  bien  avoir  de  lui  quelques  morceaux  imprimés  dans 
les  recueils  consacrés  aux  sciences  militaires.  Il  est  le 
principal  auteur  du  volume  publié  sous  le  titre  de 
If  Projets  de  colonisation  pour  les  provinces  d'Oran  et 
de  Constantine,  présentés  par  MM.  les  lieutenants-gé- 
néraux de  La  Moricière  et  Bedeau  ».  Paris,  de  l'imp. 
roy.,  1847,  in-8  de  235  pag.  La  part  de  M.  de  La 
Moricière  occupe  185  pages.  Le  général  La  Moricière 
est  l'un  des  bibliophiles  les  plus  distingués  de  notre 
époque. 

LA  MORLIÈRE(de),  nom  nohil.  [Charles- 
Jacques-Louis-Auguste  ROCHETTE  DE  LA 
MORLIt:RE]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  à  La  Morlière.' 

4-  LA  MOTHE  (M.  le  baron  de)  [Etienne- 
Léon  La  Mothe-Huudancourt,  connu  plus 
tard  sous  les  titre  et  nom  de  baron  de  La 
Mothe-Langon]. 

Tète  de  mort,  ou  la  Croix  du  cimetière 
Saint-Adrien.  Paris,  Menard  et  Desenne 
fils.  1817,  4  vol.  in-12. 

H-  LA  MOTHE-GUïON  (de). 

La  Vie  de  M""'  Jeanne-Marie  Bouvières, 
écrite  par  elle-même.  Cologne,  1720;  Pa- 
ris, 1790,  3  vol.  in-8. 

L'abbé  de  Brion  a  rédigé  cette  Vie  sur  les  papiers  de 
Mm«  Guyon.  V.  T. 

Il  est  plus  vraisemblable  que  P.  Poiret  a  été  l'éditeur 
de  cette  Vie.  C'est  lui  qui  a  fait  la  longue  et  emmyeuse 
préface  qui  est  à  la  tête.  Niceron,  t.  X,  p.  142.  Voy. 
f    aux  anonvmes,  «  Recueil  de  Poésies  spirituelles  ». 
A.  A.  B— r. 

LA  MOTHE -HOUDAXCOURT,  ps.  [le 
baron  E.-L.  de  Lamothe-LangoxJ. 

I.  Cinq  Epitres  de  mon  roman,  ou  les 
Rêves  de  ma  cousine.  Paris,  Levallois, 
1808,  in-12. 

-t-  II.  Louis  XVI  dans  sa  prison,  in-8, 
8  pag. 

Pièce  de  vers  imprimée  vers   1800,   peu  de  temps 


63'; 


LA  MOTTE 


LA  îilOTTE 


638 


a|Més  le  cuurûnnement  de  l'Empereur,  cl  dont  il  n'au- 
rait été  tiré  qu'un  exemplaire. 

LA  MOTHE-JOSSEVAL  (le  sieur  de), 
ps.  [Amelot  de  la  Houssavk]. 

L  Histoire  du  Concile  de  Trente,  de  Fra 
Paolo  Sarpi,  traduite  par  —,  avec  des  re- 
marques. Amsterdam,  Blaeu,  1683,  1686, 
in-i. 

IL  Tibère,  discours  politiques  sur  Tacite. 
Paris,  Léonçird,  1683,  in-i. 

Réimprimé,  en  1685,  in-8,  sous  le  vrai  nom  de 
l'auteur.  A.  A.  B— r. 

LA  MOTTE  (le  sieur  de),  ps.  [Pierre 
Thomas,  sieur  Du  Fossé]. 

I.  Histoire  de  Tertullien  et  d'Origène. 
Paris,  Lambert  Roulland,  1673;  Lyon,  J. 
Certe,  1691,  in-8. 

II.  Les  Vies  des  Saints  et  Saintes,  tirée's 
des  PP.  de  l'Eirlise  et  des  auteurs  ecclé- 
siastiques. Paris,  Le  Petit,  1686,  2  vol. 
in-i. 

L'auteur  n'a  donné  que  les  mois  de  janvier  et  de 
février.  A.  A.  B— r.  | 

LA  MOTTE  (le  sieur  de),  ;)s.  [le  P.  Jean- 
Louis,  d'Amiens]. 

L'Atlas  des  Temps,  ou  Chronolo2;ie.  Pa- 
ris, 1683,  in-fol. 

Voy.  le  Catalogue  de  Giraud,  p.  30. 

On  trouve  le  nom  masqué  dans  la  liste  de  Baillet.  Je 
dois  observer  cependant  que  l'exemplaire  que  possédait 
la  Doctrine  chrétienne  renfermait  les  noms  de  l'auteur 
sans  masque,  soit  dans  le  privilège,  soit  dans  les  ap- 
probations. A.  A.  B— r. 

LA  MOTTE  (M"^  de),  ps.  [M-ne  Latour 

DE  FaANUUE ville]. 

.lean-Jacques  Rousseau  vengé  par  son 
amie,  ou  Morale  pratico-philosophico-en- 
cyclopédique  des  coryphées  de  la  secte. 
,4»  temple  de  la  Vérité  (Hollande),  1779, 
in-8,  72  pag. 

On  trouve  dans  ce  volume  . 

10  Lettre  d'un  anonyme  à  un  anonyme,  ou  Procès 
de  l'esprit  et  du  cœur  de  M.  d'Alembert; 

2°  Lettre  à  M.  Fréron,  par  madame  de  La  Motte  ; 

3"  Lettre  de  madame  de  Saint-G**'  à  M.  Fréron. 

Madame  de  la  Tour  s'est  cachée  sous  ces  différents 
masques. 

Ces  lettres  ont  été  insérées  dans  le  trentième  vo- 
lume des  «  Œuvres  »  de  J.-J.  Rousseau,  édition  de 
Genève,  178^.  avec  d'autres  opuscules  de  madame  de 
Franqueville.  A.  A.  B— r. 

LA  MOTTE  DE  LA  PENISSIÈRE  (Jeanne 
de  Valois  de  Saint-Remy  de  Luze,  com- 
tesse de),  apocr.  [le  baron  d'AoïouT]. 

Mémoires  de  la  comtesse  de  Valois  de 
Lamotte,  écrits  par  elle-même.  Paris,  Re- 
coules, 1818,  2  vol.  in-8. 

11  existe  sous  le  nom  de  cette  comtesse  des  Mémoires 
infâmes  contre  Marie-.\ntoinette,  qu'on  dit  authentiques. 
(Voy.  la  «  France  littéraire  »,  article  La  Motte).  L'ou- 


vrage de  1848  n'est  pas  une  réimpression  de  celui  de 
1791,  dont  l'édition  tout  entière  fut  brûlée  dans  les 
fours  de  la  manufacture  de  Sèvres,  le  30  mai  1792. 

Bien  des  écrits,  soit  synonymes  ou  anonymes,  ont 
été  publiés  pour  et  contre  cette  misérable  femme,  qui 
s'est  fait  un  nom  fameux  dans  l'affaire  du  collier. 

Un  amateur  a  autrefois  réuni  tontes  les  pièces  qui 
ont  été  publiées  à  l'occasion  de  l'affaire  du  collier,  dans 
laquelle  la  fameuse  comtesse  de  La  Motte  a  été  la  prin- 
cipale actrice  ;  il  en  a  formé  un  recueil  pour  lequel  il 
a  fait  imprimer  des  frontispices  et  des  tables.  Ces 
nombreuses  pièces  sont  réunies  en  4  volumes  in-8, 
sous  le  titre  de  «  Collection  complète  des  pièces  rela- 
tives à  l'affaire  du  collier  ».  Paris,  1786. 

Si  nous  ne  nous  trompons,  cet  amateur  doit  être  un 
homme  qui,  depuis  1786,  s'est  fait  connaître  dans  les 
lettres  par  des  romans,  Jean-Charles-ViLcent  de  Bette 
d'Etienville,  gravement  impliqué  dans  cette  sale  affaire. 

11  a  écrit  quelques  notes  sur  plusieurs  à<:s  facturas  qui 
composent  la  collection  formée  par  lui.  Ce  recueil,  qui 
est  peut-être  unique,  est  aujourd'hui  la  propriété  de 
M.  Xavier  Marmier,  qui  a  bien  voulu  nous  le  commu- 
niquer. Nous  en  donnons  ici  la  composition  afin  de  par- 
faire les  indications  qui  concernent  la  susdite  comtesse 
de  La  Motte. 

lo  Mémoire  instructif,   remis  à  S.  M.  la  reine  le 

12  mai  1785  par  les  sieurs  Bohmer  et  Bossinge.  Avec 
les  Plaintes  du  procureur-général  et  autres  pièces  rela- 
tives à  l'affaire  du  collier.  S.  L,  1786,  24  pages. 

Les  pièces  qui  se  trouvent  à  la  suite  de  la  Plainte  et 
Réquisitoire  de  M.  le  procureur-général,  sont  un  Mé- 
moire instructif  sur  la  connaissance  de  madame  la  com- 
tesse de  Valois  avec  les  sieurs  Bohmer  et  Bossange,  et 
une  lettre  contenant  la  déposition  de  madame  la  com- 
tesse Du  Barry. 

2''  Lettre  à  l'occasion  de  la  détention  de  S.  E.  M. 
le  cardinal  de  Rohan  à  la  Bastille,  S.  l. ,  1785, 
24  pages. 

3°  Coup-d'œil  philosophique  à  l'occasion  de  M.  le 
cardinal  de  Rohan,  avec  des  notes  essentielles.  1785, 
de  14  pag. 

4"  Mémoire  fait  pour  dame  Jeanne  de  Saint-Renii  de 
Valois,  épouse  du  comte  de  La  Motte,  pour  l'affaire  du 
fameux  cellier;  par  Doillot,  avocat.  Pai'is,  1785,  de 
71  pag. 

50  Mémoire  pour  le  comte  de  Cagliostro,  accusé, 
contre  M.  le  procureur-général,  accusateur  ;  en  pré- 
sence de  M.  le  cardinal  de  Rohan,  de  la  comtesse  de 
La  Motte  et  autres  co-accusés.  Paris,  de  l'imp.  de 
Lottin  l'aîné  et  Lottin  de  Saint-Germain,  1786,  de 
63  pages. 

6°  Requête  au  Parlement,  les  chambres  assemblées, 
par  le  comte  de  Cagliostro,  signiliée  à  M.  le  procureur- 
général,  le  24  février  1786;  pour  servir  d'Addition  au 
Mémoire  distribué  le  18  du  même  mois,  à  nossei- 
gneurs de  parlement,  les  chambres  assemblées.  Supplie 
humblement  Alexandre,  comte  de  Cagliostro,  au  nom  et 
comme  mari  et  exerçant  les  droits  de  Séraphina  Féli- 
chiani,  son  épouse,  disant  qu'il  y  a  tout  lieu  d'espérer 
que  le  premier  sénat  de  France  ne  rejettera  pas  la  re^ 
quête  d'un  étranger  qui  demande  la  liberté  de  son 
épouse  expirante  dans  les  cachots  de  la  Bastille, 
7  pages. 

70  Mémoire  pour  Jean-Charles-Vincent  de  Bette 
d'Etienville,  bourgeois  de  Saint-Omer  en  Artois,  accusé  ; 
contre  le  sieur  Vaucher,  marchand  horloger,  et  le  sieur 
Loque,  marchand  bijoutier  à  Paris,  plaignants.  (Dé- 
'  fense  aune  accusation  d'escroquerie.  Mémoire  à  consulter 


630 


LA  MOTTE 


LA  MOTTE 


640 


t'I  Consultation).  Paris,  de  l'impr.de  L.  Cellot,  ilSlt, 
(le  5fi  pages. 

8"  Mémoire  (second)  à  consulter  el  Consultation, 
sur  la  di^fense  à  une  accusation  d'escroquerie,  pour  le 
niêiiie.  Paris,  de  l'impr.  de  Cailleau,  118(3,  de  56  pag. 

9"  Observations  d'un   homme   impartial  sur  le  Mé- 
moire publié  le  15  février  1"86,  pour  le  sieur  Bette 
il'Etienville.  Avec  celte  épigraphe  : 
Plus  aveugle  cent  fois  que  ceux  des  Quinze-Vingt, 
Ou  plus  adroit  escroc  que  Cartouche  et  Mandrin. 

Hatavia  {Paris).  1786,  in-8  de  40  pag. 

Cette  pièce  ne  se  trouve  pas  dans  la  collection  que 
nous  décrivons,  mais  elle  se  trouve  dans  celle  que  l'un 
de  nos  amis,  M.  Dard,  avocat  honorable  du  barreau  de 
l'oris,  a  formée  des  écrits  des  hommes  célèbres  et  fameux 
de  la  province  d'Artois,  dont  il  se  propose  d'être  l'his- 
torien. 

IQo  Mémoire  pour  la  demoiselle  Le  Guay  d'Oliva,  fille 
mineure,  émancipée  d'âge,  accusée  ;  contre  M.  le  procu- 
reur-général, accusateur;  en  présence  de  M.  le  cardinal 
luince  de  Rohan,  de  la  dame  de  La  Motte-Valois,  du 
comte  de  Caglioslro  et  autres  ,  tous  co-accusés.  Paris, 
P. 'G.  Simon  et  N.  Kyon,  1786,  63  pag. 

On  trouve  au  verso  du  titre  de  ce  Mémoire  une  note 
ainsi  conçue  ; 

«  Il  s'est  répandu,  au  sujet  de  ce  Mémoire,  des  bruits 
aussi  absurdes  que  dénués  de  fondement,  et  qui  ont 
percé  jusque  dans  les  maisons  les  plus  respectables.  On 
a  diffamé  la  demoiselle  d'Oliva  :  il  fallait  encore  ca- 
lomnier sa  défense.  11  n'en  a  été  donné,  ni  fait,  ni 
même  imaginé  d'autre  que  celle-ci  ». 

Un  note  manuscrite  superposée  sur  la  précédente,  et 
qui  nous  parait  être  de  la  main  de  Bette  d'ÉlienvilIe, 
qui  a  formé  la  collection  que  nous  décrivons,  dit  :  «  On 
prétend  que  la  demoiselle  Le  Guay  d'Oliva  (connue 
d'abord  sous  le  nom  d'Essigny)  était  une  baronne  de 
Durkheim  de  Fraeschweiler,  dans  la  Basse-.\lsace,  et 
qui  ressemblait  beaucoup  à  Marie-.\ntoinette.  Elle  a  dii 
depuis  épouser  le  baron  de  Heindel,  de  Romanwiller, 
prèi  de  Wasselonne.  Sa  mère  était  née  Bock,  et  ne 
valait  guère  mieux  que  cette  fameuse  courtisanne  ». 

«  Je  fus  après  coup  détenu  .à  Besançon,  puis  à  Cham- 
plite,  pendant  quinze  mois,  en  1793  et  1794,  avec  le 
frère  de  cette  fameuse  Oliva,  ex-baronne  Durkheim ,  ci- 
devant  seigneur  de  Fraeschweiler,  autrefois  capitaine 
au  régiment  de  Nassau,  hussard.  Entre  deux  cent  cin- 
quante détenus,  nous  deux  étions  les  seuls  protestants, 
mais  pas  les  moins  estimés  de  tous  » . 

Ho  Obser\'ations  de  Motus,  sur  le  Mémoire  de  ma- 
demoiselle d'Oliva.  1786. 

Nous  ne  connaissons  point  cet  écrit,  qui  ne  fait  point 
partie  de  la  collection  que  nous  décrivons. 

12»  Suite  des  Obsenations  de  Motus,  sur  le  Mé- 
moire de  mademoiselle  d'Oliva.  Lima  {Paris),  1786, 
in-8  de  71  pag. 

Écrit  qui  ne  se  trouve  pas  dans  la  coUeclioD  que 
nous  décrivons,  et  qui  pourtant  se  trouve  dans  la  bi- 
bliothèque de  M.  Dard,  déjà  cité. 

13"  Mémoires  authentiques  pour  servir  à  l'histoire 
du  comte  de  Cagliostro.  (Par  le  marq.  de  Luchet.)  Lon- 
dres et  Hambourg,  Fr.  Fauche,  1785,  de  76  pag. 

14"  Réponse  pour  la  comtesse  de  Valois  La  Motte 
au  Mémoire  du  comte  de  Caglioslro  (contenant  sa  Con- 
fession, son  Interrogatoire  dans  l'affaire  du  collier  et  sa 
Réfutation  du  Mémoire  de  la  comtesse  de  La  Motte,  en 
ce  qui  concerne  le  comte  de  Cagliostro).  (Par  M^  Doillot, 
avocat).  Paris,  de  limpr.  L.  Cellot,  1786,  48  pag. 

1 5»  Requête  justificative  adressée  à  nosseigneurs  du 


Parlemeut  à  Paris  par  M.  le  cardinal  de  Rohan.  Paris, 
1786,60  pag. 

16"  Mémoire  pour  M.  le  baron  de  Fages-Chanlnes, 
garde-du-corps  de  Monsieur,  frère  du  roi,  accusé; 
contre  les  sieurs  Vaurher  et  Loque,  marchands  bijou- 
tiers, accusateurs,  el  encore  contre  M.  le  procureur- 
général.  Paris,  Prau't,  1785,  44  pages. 

17»  Troisième  Mémoire  pour  le  sieur  Bette  d'Élien- 
vilIe, servant  de  réponse  à  celui  de  M.  Fages.  Paris, 
de  l'impr.  de  Cailleau,  1786,  38  pag. 

18"  Mémoire  pour  les  sieurs  Vaucher,  horloger,  et 
Loque,  bijoutier,  accusateurs  ;  contre  le  sieur  Bette 
d'Étienville,  le  baron  de  Fages-Chaulnes  et  autres,  ac- 
cusés, en  présence  de  M.  le 'procureur-général.  S.  L, 
1786,  96  pag. 

19"  Supplément  et  suite  aux  Mémoires  du  sieur 
Bette  d'Étienville,  ancien  chirurgien  sous-aide-major, 
pour  servir  de  Réponse  aux  différents  Mémoires  faits 
contre  lui.  Paris,  de  l'impr.  d'And.-Ch.  Cailleau, 
1786,  71  pag. 

20"  Procès  comique  et  instrutif  pendant  entre  le  fa- 
meux Cagliostro  el  le  sieur  (Theveneau)  de  Morande, 
rédacteur  du  «  Courrier  de  l'Europe  »,  oii  le  premier 
est  entièrement  démasqué,  son  véritable  état  prouvé  et 
ses  impostures  découvertes.  Le  tout  appuyé  de  pièces 
justificatives.  (Extrait  du  «  Courrier  de  l'Europe  »). 
Première  partie  (el  unique).  Londres,  1787,  de  64 
pages. 

21"  Mémoire  poar  Louis-René-Edouard  de  Rohan, 
cardinal  de  la  sainte  Eglise  romaine,  évèque  et  prince 
de  Strasbourg,  landgrave  d'Alsace,  prince-Etat  de 
l'Empire,  grand  aumônier  de  France,  commandeur  de 
l'ordre  du  Saint-Esprit,  proviseur  de  Sorbonne,  etc., 
accusé;  contre  M.  le  procureur  général,  en  présence 
de  la  dame  de  la  Motte,  du  sieur  de  Villette,  de  la  de- 
moiselle d'Oliva,  et  du  sieur  comte  de  Cagliostro,  co- 
ticcusés.  Paris,  de  l'impr.  Lottin  l'aîné  et  Lottin  de 
Saint-dermain,  1786,  de  169  pag.  non  compris 
8  pages  de  table. 

22"  Sommaire  pour  la  comtesse  de  Valois  La  Motte, 
accusée;  contre  M.  le  procureur-général,  accusateur,  en 
présence  de  M.  le  cardinal  de  Rohan  et  autres  co-accu- 
sés. (Suivi  d'un  Mémoire  sur  la  maison  de  Saint-Remy 
de  Valois,  issue  du  fils  naturel  que  Henri  II,  roi  de 
France,  eut  de  Nicole  de  Savigny,  dame  et  baronne  de 
Saint-Remy).  (Par  W  Doillot,  avocat).  Paris,  de 
l'impr.  de  L.  Cellot,  1786,  de  64  pages. 

23"  Réflexions  rapides  pour  M.  le  cardinal  de  Rohan, 
sur  le  «  Sommaire  de  la  dame  de  La  Motte  ».  Avec  les 
|iièces  justificatives  de  son  Mémoire.  Paris,  de  l'impr. 
lie  Lottin  l'aîné  et  de  Lottin  de  Saint-Germain, 
1786,  de  26  pag.  et  de  36  pour  les  Pièces  justifica- 
tives. 

24"  Requête  pour  le  sieur  Marc-Antoine  Rétaux  de 
Villette,  ancien  gendarme,  accusé;  contre  M.  le  pro- 
cureur-général, accusateur,  en  présence  de  M.  le  car- 
dinal prince  de  Rohan,  de  La  Motte-Valois,  du  sieur 
Caglioslro,  de  la  demoiselle  d'Oliva  et  autres,  tous  co- 
accusés. S.  /.,  1786,  de  26  pag. 

25"  Second  Mémoire  pour  la  demoiselle  Le  Gnay 
d'Oliva...  Analyse  et  résultat  des  récolemenls  et  con- 
frontations. Paris,    P.    G.  Simon,  1786,  de  61  pag. 

26»  Le  Charlatan  démasqué,  ou  les  Aventures  et 
exploits  du  comte  de  Cagliostro.  Précédé  d'une  Lettre 
(sur  M.  de  Caglioslro)  de  M.  le  comte  de  Mirabeau. 
Francfort-sur-le-ilein,  1786,  de  62  et  30  pag. 

27"  Compte-rendu  de  ce  qui  s'est  passé  au  Parle- 
ment relativement  à  l'affaire  de  M.  le  cardinal  de  Rohan, 
avec  trois  suites.  S.  L,  1786,  de  157  pag.    -  Autre 


6il 


LA  MOTTE 


LA  MOTTE 


(itl 


édition.  S.  l.  (Strasbourg),  ni  date  (1786),  in-8 
de  125  pag. 

280  Requête  à  joindre  au  Mémoire  de  Cagliostro.  A 
nosseigneurs  de  Parlement,  la  grand'  chambre  assem- 
blée. Paris,  de  l'impr.  de  Lottin  l'aîné  et  Lottin  de 
Suinl-Germain,  mai  nSO,  de  14  pag. 

290  Arrêt  du  Parlement,  la  grand'chambre  assem- 
blée, du  31  mai  1786.  Paris,  de  l'impr.  de  Cl.  Si- 
mon, 1786,  de  44  pag. 

Voici  l'extrait  de  cet  arrêt  en  ce  ([ui  concerne  les 
peines  encourues  par  les  principaux  coupables  : 

«  La  Cour  condamne  Marc-Auloine-Nicolas  de  La 
«  Motte,  accusé,  absent,  à  être  battu  et  fustigé  nu  de 
«  verges,  et  flétri  d'un  fer  cbaud  en  forme  des  trois 
((  lettres  G.  A.  L.  sur  l'épaule  droite,  par  l'exécuteur 
«  de  la  haute-justice  ;  ce  fait,  mené  et  conduit  es-ga- 
«  1ères  du  roi,  pour  en  icelles  être  détenu  et  servir  ledit 
«  seigneur  roi,  comme  forçat  à  perpétuité;  déclare  t«us 
«  les  biens  dudit  Marc-Antoine-Nicolas  de  La  Motte 
«  acquis  et  confisqués  au  roi,  ou  à  qui  il  appartiendra, 
«  sur  iceux  préalablement  pris  la  somme  de  200,000  li- 
«  vres  d'amende  envers  ledit  seigneur  roi,  au  cas  que 
«  confiscation  n'ait  pas  lieu  à  son  profit;  laquelle  con- 
«  damnation,  attendu  la  contumace  dudit  de  La  Motte, 
«  sera  transcrite  dans  un  tableau,  lequel  sera  attaché 
«  à  un  poteau  pour  ce  planté  en  place  de  Grève.  Bannit 
«  Louis-Marc-Antoine  Rétaux  de  Yillette  à  perpétuité 
«  du  royaume  ;  lui  enjoint  de  garder  son  ban,  sous  les 
«  peines  portées  par  les  déclarations  du  roi.  Condamne 
«  Jeanne  de  Valois  de  Saint-Rémy  de  Luze,  femme  de 
«  Marc-Antoine-Nicolas  de  La  Motte,  à  être,  ayant  la 
«  corde  au  col,  battue  et  fustigée  de  verges,  et  flétrie 
(!  d'un  fer  chaud  en  forme  de  la  lettre  V,  sur  les  deux 
«  épaules,  par  l'exécuteur  de  la  haute  justice,  au  devant 
«  de  la  porte  des  prisons  de  la  Conciergerie  du  Palais  ; 
«  ce  fait,  menée  et  conduite  en  la  maison  de  force  de 
«  l'hôpilal  général  de  la  Salpélrière,  pour  y  être  dé- 
i(  tenue  et  renfermée  à  perpétuité.  Déclare  pareillement 
«  tous  les  biens  de  ladite  de  La  Motte  et  dudit  Rétaux 
«  de  Villette  acquis  et  confisqut-s  au  roi,  ou  à  qui  il 
«  appartiendra,  sur  chacun  d'iceux  préalablement  pris 
«  la  somme  de  200,000  livres  d'amende  envers  ledit 
«  seigneur  roi,  au  cas  que  confiscation  n'ait  pas  lieu 
«  à  son  profit.  La  Cour  ordonne,  en  outre,  que  les 
«  Mémoires  imprimés  pour  Jeanne  de  Saint-Remy  de 
«  Valois  de  La  Motte  seront  et  demeureront  supprimés, 
«  comme  contenant  des  faits  faux,  injuriepx  et  calom- 
«  nieux,  tant  au  cardinal  de  Rohan  qu'au  comte  de 
«  Cagliostro.  » 

Le  même  arrêt  renvoie  de  fins  de  plaintes  et  d'accu- 
sations Marie-Nicole  Le  Guay,  dite  d'Oliva  ou  d'Es- 
signy,  le  cardinal  de  Piohan  et  le  comte  Cagliostro.  La 
justice  fit  des  réserves  envers  Bette  d'Etienville  ;  mais 
les  pièces  relatives  à  cet  autre  procès  manquent  dans  la 
collection  que  nous  décrivons,  et  cela  se  conçoit,  si  c'est 
Bette  d'Etienville  lui-même  qui  l'a  formée. 

La  comtesse  de  La  Motte  subit,  dans  toute  sa  ri- 
gueur, la  sentence  portée  contre  elle.  Elle  ne  sortit  de 
l'hôpital  de  la  Salpétrière  que  par  l'effet  de  la  Révo- 
lution de  1789.  Elle  se  réfugia  en  Angleterre,  et  fit 
imprimer  un  Mémoire  très-violent  contre  la  reine.  La 
Cour,  en  ayant  été  instruite,  donna  l'ordre  d'acheter 
toute  l'édition  de  cet  ouvrage,  qui  fut  envoyée  à  Paris. 
Une  version  dit  que  tous  les  exemplaires  furent  trouvés 
après  le  siège  des  Tuileries;  mais  une  autre  version, 
qui  paraît  plus  raisonnable,  dit  qu'ils  furent  brûlés 
dans  les  fours  de  la  manufacture  de  Sèvres,  le  30  mai 
1792;  néanmoins  un  certain  nombre  d'exemplaires  fut 

T.    II. 


trouvé  aux  Tuileries,  après  le  siège  qui  en  fut  fait  le 
10  août  1792. 

Au  retour  de  l'émigration,  l'abbé  de  C***,  évêque 
de  *"*,  introduisit  dans  une  noble  maison  du  faubourg 
Saint-Germain  une  dame  mystérieuse  sous  le  nom  de 
la  comtesse  Jeanne  ;  elle  reçut  à  la  mort  du  marquis 
de  L.  une  pension  viagère  de  20,000  fr.  dont  elle  a 
joui  pendant  trente  années  environ.  Elle  mourut  à  Paris, 
vers  lé  20  mai  1844,  et  le  faubourg  Saint-Germain 
fut  en  deuil.  Dans  la  chambre  de  la  défunte,  on  ramassa 
quelques  papiers  à  moitié  brûlés.  La  dernière  heure 
l'avait  surprise  pendant  qu'elle  eff'euillait  dans  les 
flammes  les  secrets  de  sa  vie.  Le  feu  n'avait  pas  tout 
dévoré,  et  ce  qui  restait  suffisait  pour  éclairer  le  mys- 
tère. 0  stupeur!  la  comtesse  Jeanne,  cette  digne  et 
sainte  femme,  si  vénérée,  est  la  Jeanne  de  Lu&e  de 
Saiiu-Remy -Valois ,  comtesse  de  La  Motte,  de  l'af- 
faire du  collier.  Réfugiée  en  Angleterre,  les  uns  di- 
saient qu'elle  était  morte  d'une  indigestion,  les  autres 
qu'elle  s'était  jetée  par  la  fenêtre;  on  n'en  parlait  plus, 
et  voici  qu'on  apprend  sa  mort  dans  sa  quatre-vingt- 
neuvième  année  1 

Quant  au  comte  de  La  Motte,  il  avait  fui  en  Angle- 
terre avant  l'instruction  du  procès,  emportant  avec  lui 
une  grande  partie  du  collier,  qu'il  y  vendit.  Il  revint  à 
Paris,  à  la  faveur  de  la  Révolution.  Arrêté  néanmoins 
par  ordre  du  comité  de  salut  public  en  l'an  11  (1794), 
il  fut  relâché,  parce  que  sa  peine  était  prescrite  par  le 
laps  de  temps  de  sa  contumace.  La  Motte  repassa  en 
Angleterre,  et  de  là  s'en  fut  en  Turquie,  où  il  apos- 
tasia,  car  la  Restauration  le  fit  reparaître  à  Paris,  sous 
un  nom  musulman,  et  avec  une  qualité  turque.  Il  est 
mort  en  1828,  comme  il  avait  vécu. 

30"  Relation  de  l'exécution  de  l'arrêt  rendu  contre 
madame  de  La  Motte  et  les  autres  condamnés  dans  l'af- 
faire du  collier.  Paris,  21  juin  1786,  8  pag. 

310  La  dernière  pièce  du  fameux  collier.  (Contre 
Cagliostro.)  S.  l.  ni  date,  34  pag. 

32»  Mémoire  pour  le  comte  de  Cagliostro,  contre 
M<=  Chesnon,  le  fils,  commissaire  au  Châtelet  de  Paris, 
et  de  Launay  (le  même  qui,  en  1789,  à  la  prise  de  la 
Bastille,  fut  la  première  victime  de  la  Révolution),  che- 
valier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  saint  Louis,  gou- 
verneur de  la  Bastille,  défendeurs.  (Par  Thilorier, 
avocat).  S.  L,  1786,  40  pag. 

330  Lettre  du  comte  de  Cagliostro  au  peuple  anglais. 
(En  réponse  aux  attaques  de  Theveneau  de  Morande, 
rédacteur  du  «  Courrier  de  l'Europe  »).  Pour  servir  de 
suite  à  ses  Mémoires.  S.  l.,  1787,  76  pag. 

«  L'article  Borri  dans  le  Dictionnaire  de  Bayle,  dont 
'(  l'aventurier  Cagliostro  est  l'exact  pendant,  nous 
«  dévoile  aussi  le  sort  de  celui-ci  :  comme  son  prédé- 
«  cesseur  du  dix-septième  siècle,  dont  il  avait  peut- 
«  être  trouvé  des  papiers,  il  finit  par  être  enfermé  à 
«  Rome,  dans  le  château  de  Saint-Ange,  et  dès  lors 
«  il  fut  mort  pour  le  public.  Lorsque  les  troupes  du 
«  général  Bonaparte  s'emparèrent,  en  1797,  du  chà- 
«  teau  de  Saint-Ange,  on  n'entendit  nullement  parler 
«  de  Cagliostro.  Avait-il  déjà  fini  sa  turbulente  car- 
i<  rière  à  cette  époque? 

«  Je  me  souviens  que  peu  avant  le  procès  du  col- 
lier, lorsque  le  cardinal  de  Rohan  fit  son  dernier  voyage 
à  Strasbourg,  il  lui  envoya  par  un  de  ses  gens  un  sac 
de  12  à  1800  livres,  de  son  carrosse,  qui  s'arrêta 
devant  la  porte  de  l'abbé  Hiiffel,  prévôt  de  Saint-Pierre- 
le-Vieux,  et  que  Cagliostro,  pour  faire  une  douceur  à 
ce  coureur,  emprunta  12  livres  à  la  cuisinière  de  son 
hôte,  le  prévôt,  tant  il  était  dénué  d'argent,  malgré  sa 
baguette  magique,    sa  poudre    d'or,   son   élixir,   son 

21 


G43 


LA  MOTTE 


LA  MOTTE 


64i 


esprit  familier,  etc.,  etc.  (Note  manuscrite  sur 
l'exemplaire  de  cette  Lettre  qui  fait  partie  de  celte 
collection  ;  elle  est  signée  :  Phil.  IVieinbold.) 

34»  Recueil  de  piiices  aullienliques,.  secrètes  et  inté- 
ressantes pour  servir  d'éclaircissement  à  l'affaire  con- 
cernant le  cardinal  prince  de  Rohan.  S.  L,  1"80, 
70  pag.;  —  Paris,  1780,  in-8,  59  pag.,  et  Stras- 
bourg. 1786,  in-8,  52  pag. 

35°  Pièces  judiciaires  et  curieuses  concernant  le 
différend  survenu  entre  le  sieur  Carlo  Sacliy,  grand 
bourgeois  d'Amsterdam,  et  maître  en  chirurgie,  contre 
le  sieur  Cagliostro,  se  disant  comte  et  grand  médecin, 
avec  les  pièces  justificatives.  S.  l.  ni  date  (février 
1782),  37  pag.  —  Cette  dernière  pièce  n'a  nul  rap- 
port à  l'affaire  du  collier.  C'est  une  réclamation  de 
3,000  livres  faite  par  Sachy  à  Cagliostro. 

36»  Mémoires  historiques  des  intrigues  de  la  Cour, 
et  de  ce  qui  s'est  passé  entre  la  reine,  le  comte  d'Ar- 
tois, le  cardinal  de  Rohan,  madame  de  Polignac,  ma- 
dame de  La  Motte,  Cagliostro  et  RLM.  de  Breteuil  et  de 
Vergennes.  Venise,  1790,  in-8. 

Nos  écrivains  contemporains  se  sont  emparés  plu- 
sieurs fois,  soit  du  fond  du  procès,  ou  des  personnages 
qui  y  ont  figuré.  De  ce  nombre  sont  M.  S. -H.  Berthoud 
qui,  peu  après  la  mort  de  la  comtesse  La  Motte,  a  fourni 
à  la  «  Presse  »  un  feuilleton  intitulé  la  «  Comtesse 
Jeanne  »,  et  M.  Alexandre  Dumas,  qui,  dans  ses  «  Mé- 
moires de  Cagliostro  » ,  a  donné  beaucoup  de  dévelop- 
pement à  l'épisode  du  collier  {le  Collier  de  la  Reine). 

■+-  On  lit  aux  «  Corrections  et  Addi- 
tions »  aux  «  Supercheries  littéraires  », 
t..  II,  rag.etô: 

La  Motte  DE  LA  PÉNissiÈRE  (1). 

Au  moment  où,  à  l'occasion  de  cette  supposition  d'au- 
teur, nous  imprimions  la  liste  des  pièces  publiées  dans 
la  fameuse  affaire  du  collier  et  pour  et  contre  les  per- 
sonnages qui  y  ont  figuré,  nous  pensions  que  le  recueil 
que  M.  Xavier  Marmier  avait  eu  l'obligeance  de  nous 
communiquer  était  unique.  11  n'en  est  rien.  L'affaire 
du  collier  à  son  époque  a  occupé  tous  les  esprits,  et 
l'on  en  recueillait  au  jour  le  jour  tous  les  nouveaux  fac- 
turas, comme  on  a  recueilli  plus  tard  les  nouveaux 
journaux  depuis  la  révolution  du  24  février  1848;  mais 
on  les  conservait  avec  si  peu  de  soin,  que  pas  une  des 
bibliothèques  publiques  de  Paris  n'en  possède  une 
réunion  complète.  Si  celle  que  possède  M.  Xavier  Mar- 
mier n'est  pas  unique,  toutefois  est-elle  la  plus 
complète  qui  existe  à  Paris,  puisqu'elle  renferme 
trente-quatre  pièces,  tandis  que  l'exemplaire  de  la  Bi- 
bliothèque nationale,  le  plus  complet  qui  vienne  ensuite, 
n'en  renferme  que  vingt-trois.  Ce  dernier  est  divisé  en 
six  parties,  portant  pour  titre  factice  et  collectif  : 
«  Collection  complète  de  tous  les  Mémoires  qui  ont  paru 
dans  la  fameuse  affaire  du  collier,  avec  toutes  les  pièces 
secrètes  qui  y  ont  rapport,  et  qui  n'ont  pas  paru  ». 
Paris,  1786,  6  part,  in-12.  Un  de  nos  amis,  M.  Achille 
Boblet,  qui  s'est  attaché  à  recueillir  le  plus  de  pièces 
possible  concernant  l'histoire  de  France,  a  bien  voulu, 
à  notre  intention,  parcourir  toutes  les  bibliothèques  de 
Paris  pour  prendre  note  des  différences  qui  existent 
entre  leurs  recueils  sur  l'affaire  du  collier,  et  c'est  par 
suite  de  sa  minutieuse  vérification  que  nous  pouvons  don- 
ner ici  une  addition  importante  à  notre  premier  article. 


(1)  Si  nous  désignons  ainsi  ce  personnage,  plus 
connu  sous  le  nom  de  La  Motte-Valois,  c'est  que  l'ar- 
rêt du  31  mai  1786  qui  condamne  le  mari  et  la  femme, 
leur  reconnaît  le  nom  que  nous  leur  donnons. 


11  est  donc  bon  d'ajouter  à  ce  que  nous  avons  cité 
précédemment  : 

37".  Extrait  des   lettres  patentes  du    5   septembre 

d"S,">,  adressées  au  Parlement  pour  l'affaire  du  cardinal 

de  r.iiliau,  registrées  en  la  Cour  le  6  du  même  mois. 

ys»  Mémoire  remis   à  S.  M.  la  reine,  le  12  août 

1785. 

390  Mémoire  instructif  de  la  manière  dontBohmer  et 
Bossange  ont  traité  avec  M.  le  cardinal  de  Rohan  de  la 
vente  du  grand  collier  de  brillants  dont  il  a  tait  l'acqui- 
sition pour  S.  M.  la  reine.  1785. 

40»  Lettre  de  l'Assemblée  du  Parlement  au  roi  (au 
sujet  du  Mémoire  de  l'Assemblée  du  clergé  de  France 
qui  demandait  de  connaître  l'affaire  du  cardinal  de 
Rohan  seul,  avant  que  le  jugement  civil  intervint). 

41»  Lettre  du  cardinal,  secrétaire  d'Etat,  écrite  à 
tous  les  cardinaux  étrangers,  pour  régler  la  conduite 
qu'ils  ont  à  tenir  avec  M.  le  cardinal  de  Rohan,  du  15 
février  1786. 

42»  Plaintes  et  Réquisitoire  de  M.  le  procureur- 
général,  sur  les  lettres-patentes.  Du  8  septembre  1785. 
43»  Mandement  du  vicaire-général  de  la  grande  au- 
mônerie  de  France,  qui  permet  l'usage  des  œufs  pen- 
dant le  carême  jusqu'au  dimanche  des  Rameaux  inclusi- 
vement. Donné  à  Paris,  le  25  février  1786,  par  Jean- 
François  Georgel,  docteur  en  théologie,  prieur  de 
Ségur,  gouverneur  de  l'hôpital  royal  des  Quinze-Vingts, 
vicaire-général  de  Strasbourg  et  de  la  grande  aumône- 
rie  de  France.  {Paris),  1786,  in-4  de  6  pages. 

Réclamation  du  clergé  pour  l»connaissance  de  l'affaire 
du  cardinal  de  Rohan. 

44»  Requête  au  parlement,  les  chambres  assemblées, 
par  le  cardinal  de  Rohan,  signifiée  à  M.  le  procureur- 
général.  Paris,  et  se  trouve  à  Bruxelles,  chez  Emma- 
nuel Flon,  1786,  in-4  de  8  pages. 

Signé  :  le  cardinal  de  Rohan,  évêque  de  Stras- 
bourg, etc. 

Demande  le  concile  de  sa  province  ecclésiastique 
pour  le  juger  préalablement  au  jugement  séculier.  — 
Cette  pièce  doit  précéder  notre  n»  15. 

450  Demande  formée  contre  le  grand-aumônier  de 
France,  par  son  instituteur  de  théologie,  réclamant,  à 
fin  de  payer  ceux  qui  l'ont  nourri  alors,  ce  qu'il  a  dé- 
pensé pour  vivre  pendant  la  durée  de  son  institution. 
La  seconde  page  porte  :  Mémoire  pour  l'abbé  Houssart, 
licencié  en  la  faculté  de  théologie  de  Paris,  appelant, 
contre  le  cardinal  de  Rohan-Guéméné,  intimé.  M^Chan- 
laire,  avocat.  Paris,  de  Vimpr.  de  L.  Jorry,  impr.- 
libraire  de  Mgr  le  Dauphin,  (1785  ou  1780),  in-4. 
Ces  huit  pièces  doivent  être  considérées  comme 
introductives  pour  l'affaire  du  collier. 

40»  Observations  de  P.  Tranquille  sur  le  premier 
«  Mémoire  de  madame  la  comtesse  de  La  Mothe.  » 
La  Mecqiie  {Paris),  1786,  in-8  de  51  pag.  —  A  la 
p.  49,  on  trouve  les  conclusions  de  M»  Douillet,  avocat- 
général.  La  Cour,  ayant  fait  droit  sur  les  conclusions  de 
M«  Douillet,  etc.,  renvoie  les  parties  comme  il  est  dit. 
Etait  signé  Modeste,  Tranquille,  Motus,  Per- 
sonne. 
A  placer  après  notre  n»  4. 

47"  Réflexions  de  P.-J.-J.-N.  Motus  sur  le  mémoire 
ou  roman  qui  a  paru  en  février  1780,  pour  le  soi-di- 
sant comte  de  Cagliostro.  Médine  {Paris),  1786,  in-8 
de  48  pag. 

A  placer  après  notre  n»  5. 

48»  Lettre  d'un  garde  du  roi  pour  servir  de  suite  aux 
Mémoires  sur  Cagliostro  (par  le  marquis  de  Luchet). 
Avec  cette  épigraphe  :  Si  guis  impatienlia  doloris,  etc. 
Londres,    1786,    petit  in-8  de  64  pages.  —  Autre 


645 


LA  MOTTE 


LA  MOTTE 


646 


édition.  Londres  (Paris),  1786,  in-12  de  38  pag., 
plus  une  non  chiffrée. 

49°  Ma  Correspondance  avec  M.  le  comte  de  Caglios- 
tro.  Sec.  édition.  Milan,  aux  dépens  de  la  société  des 
Cagliostriens,  1780.  in-4  de  38  pag.  —  Suite  de  Ma 
Correspondance  avec  M.  le  comte  de  Gagliostro,  conte- 
nant des  anecdotes  sur  son  voyage  à  Paris  en  1772  et 
1773,  par  lequel  il  est  prouvé  que  M.  le  comte  de  Ga- 
gliostro et  le  sieur  Balsamo,  peintre,  sont  une  seule  et 
même  personne.  Milan,  aux  dépens  de  la  société  Ca- 
gliostrienne  (1780),  in-4  de  10  pag. 

50"  Confession  du  comte  de  C****  (Cagliostro),  avec 
l'Histoire  de  ses  voyages  en  Russie,  Turquie,  Italie,  et 
dans  les  pyramides  d'Egypte.  Au  Caire  et  à  Paris, 
chez Cailleau,  imprimeur-libraire,  nSl,iTi-i  de  57 
pag.  à  3  colonnes,  et  in-8. 

Ces  trois  ouvrages  doivent  prendre  place  immédiate- 
ment après  notre  n»  13. 

51°  Plaidoyer  de  M«  Montigny  pour  le  sieur  de 
Bette  d'Etienville.  Paris,  de  l'inipr.  d'André-Charles 
Cailleau,  1780,  in-4  de  70  pages. 

52°  Réponse  de  M.  le  comte  (Duhamel)  de  Précourt, 
colonel  d'infanterie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mili- 
taire de  Saint-Louis,  aux  Mémoires  des  sieurs  d'Etien- 
ville, Vaucher  et  Loque.  Paris,  L.-F.  Prault,  impr. 
du  roi,  1776  [sic)  (1780),  in-4  de  42  pag. 

Délibérée  Paris,  le  27  mai  1786.  Signé  :'  Me  Bi- 
touzé-Deslignicres. 

53»  Mémoire  à  consulter  et  consultation  pour  F.  Fran- 
çois-Valentin  Mulot,  docteur  en  théologie  de  la  faculté 
de  Paris,  chanoine  régulier  de  l'abbaye  royale  de  Saint- 
Victor,  accusé  ;  contre  le  sieur  Loque,  bijoutier,  et  le 
sieur  Vaucher,  horloger,  accusateurs  ;  en  présence  M.  le 
procureur-général.  Paris,  de  l'impr.  de  Demonville, 
1786,  in-4  de  48  pages. 

Délibéré  à  Paris,  le  28  mai  1786,  et  signé  : 
M^  Andrieux,  avocat. 

Ces  trois  dernières  pièces  doivent  prendre  place  im- 
médiatement après  notre  n»  19. 

54»  Requête  au  roi,  pour  le  comte  de  Cagliostro, 
contre  le  sieur  Chesnon  fils,  commissaire  au  Châtelet, 
et  le  sieur  de  Launey,  gouverneur  du  château  de  la 
Bastille.  Paris,  de  l'impr.  de  Lottin  l'aîné  et  de 
Lotlin  de  Saint-Germain,  1786,  in-4  de  72  pag. 

Signé  :  M^  de  Joly,  avocat. 

550  Requête  du  sieur  de  Launey,  du  7  septembre 
1786. 

50»  Requêtes  des  sieurs  de  Launey  et  Chesnon,  des 
10  et  15  février  1787. 

57»  Au  roi  et  à  nos  seigneurs  de  son  conseil.  Re- 
quête de  production  nouvelle  contenant  des  conclusions 
subsidiaires.  Alexandre  comte  de  Cagliostro,  contre  le 
sieur  de  Launey,  gouverneur  de  la  Bastille,  et  le  sieur 
Chesnon  fils ,  commissaire  au  Châtelet.  Paris,  de 
l'impr.  de  Lottin  l'aîné  et  Lottin  de  Saint- Germain, 
février  1787,  in-4  de  8  pages. 

Signé  :  Joly. 

58»  Pièce  importante  dans  l'affaire  du  marquis  de 
Launey,  gouverneur  du  château  de  la  Bastille,  contre  le 
sieur  Cagliostro.  Paris,  de  l'impr.  de  Grange,  rue  de 
la  Parcheminerie,  1787,  in-4  de  8  pages. 

Signée  :  M''  Jolas,  avocat. 

Cette  pièce  est  jointe  à  la  seconde  requête  d'instruc 
tion  du  marquis  de  Launey,  signifiée  le  10  février 
1787. 

59»  Réponse  à  la  pièce  importante  du  sieur  de  Lau- 
ney, gouverneur  de  la  Bastille,  pour  le  comte  de  Ca- 
gliostro, contre  le  sieur  de  Launey,  gouverneur  du  châ- 
teau de  laBastille,  et  le  sieur  Chesnon  fils,  commissaire 


au  Châtelet.  Paris,  de  l'impr.  de  Lottin  l'aîné  et 
Lotlin  de  Saint-Germain,  1787,  in-4  de  25  pages. 

Signée  :  M«  de  Joly,  avocat. 

00»  Arrêt  du  conseil  d'Etat  du  roi  qui  déclare  le 
leur  Cagliostro  non  recevable  et  mal  fondé  dans  toutes 
es  demandes,  tant  contre  le  sieur  de  Launey,  que  con- 
tre le  commissaire  Chesnon  fils. 

Et  ordonne  que  le  mémoire  imprimé,  commençant 
par  ces  mots  :  Déclaré  innocent,  finissant  par  ceux- 
de  vos  superbes  cités,  et  signé  :  Thilorier  et 
Gervais,  sera  et  demeurera  supprimé  comme  injurieux 
et  calomnieux.  Du  1 4  juillet  1787.  Pam,  de /'impr. 
roy.,  1787,  in-4  de  11  pag. 

Les  sept  pièces  précédentes  sont  à  placer  immédia- 
tement après  notre  n»  32. 

1»  Pétition  de  La  Motte  à  l'Assemblée  constituante. 
1789,  in-8. 

Le  comte  de  La  Motte-Valois,  lors  de  son  retour  de 
Londres,  au  commencement  de  la  Révolution,  eut 
l'audace  de  demander  sa  réhabilitation  ainsi  que  celle 
de  sa  femme,  dans  la  pétition  précitée.  Quelque  peu  fa- 
vorables pour  la  Cour  que  fussent  alors  les  disposi- 
sitions  de  la  majorité  de  cette  assemblée,  la  pétition  fut 
rejetée  avec  une  sorte  d'indignation.  Il  ne  se  rebuta 
pas  et  il  l'adressa  de  nouveau  à  l'Assemblée  législative, 
mais  il  fut  également  repoussé. 

Extrait  de  la  «  Gazette  nationale,  ou  le  Moniteur  uni- 
versel »,  du  mardi  7  août  1792.  Quatrième  année  de 
la  liberté,  n»  220,  page  1,  2^  colonne.  France.  De 
Paris: 

Le  tribunal  du  premier  arrondissement  a  rendu  le  20 
du  mois  dernier  (juillet  1792)  dans  l'affaire  du  fameux 
collier,  le  jugement  dont  voici  les  principales  disposi- 
tions : 

«  Le  Tribunal,  faisant  droit  sur  l'appel  interjeté  par 
Marie-Nicolas  La  Motte,  du  jugement  contre  lui  rendu 
le  5  avril  dernier  (1792)  par  le  troisième  tribunal 
établi  au  palais,  attendu  que  la  plainte  rendue  par  le 
procureur-général  au  ci-devant  parlement  de  Paris,  le 
7  septembre  1785,  n'est  signée  qu'à  la  fin  et  non  à 
chaque  feuillet,  ce  qui  est  contraire  à  la  loi,  annule  et 
met  l'appellation  au  néant,  ensemble  l'arrêt  rendu  par 
le  ci-devant  parlement  de  Paris,  du  3  décembre  1785  ; 
néanmoins,  vu  la  gravité  du  délit,  ordonne  que  ledit 
La  Motte  demeurera  en  état  d'arrestation,  et  que  les 
pièces  de  la  procédure  demeureront  jointes,  pour  servir 
de  mémoire  seulement  au  procès,  lequel  sera  envoyé 
par-devant  le  directeur  du  jury  pour  statuer  ce  qu'il 
appartiendra.  » 

A  placer  après  notre  n»  35. 

62»  Vie  de  Joseph  Balsamo,  connu  sous  le  nom  de 
comte  Cagliostro,  extraite  de  la  «  Procédure  instruite 
contre  lui  à  Rome  »,  en  1790  ;  traduite  d'après  l'origi- 
nal italien,  imprimé  à  la  chambre  apostolique  ;  enrichie 
de  notes  curieuses,  et  ornée  de  son  portrait.  Sec.  édit. 
Paris,  Onfroy;  Strasbourg,  J.-G.  Treuttel,  1791, 
1  vol.  in-8  de  XXVI,  plus  un  feuillet  de  faux-titre 
pour  la  Vie,  et  239  pag. 

L'cuvrage  est  divisé  en  quatre  chapitres  :  le  pre- 
mier contient  la  vie  de  Balsamo  depuis  sa  naissance 
jusqu'au  moment  de  sa  détention  à  Rome  ;  les  trois 
autres  sont  consacrés  à  la  Maçonnerie. 

03»  Du  Fameux  procès  du  collier  ;  par  le  R.  P. 
Georgel,  jésuite,  ancien  secrétaire  d'ambassade,  etc., 
1820. 

Imprimé  dans  les  Mémoires  de  l'auteur,  publiés  par 
M.  Georgel,  anc.  avocat  au  parlement  de  Nanci,  et  ne- 
veu de  l'auteur.  Sec.  édit.  (Paris,  A.  Eymery,  1820, 
6  vol.  in-8). 


Gi7 


LA  MOTTE 


LA  MOTTE 


Gi8 


L'ouvrage  sur  le  procès  du  cqllier  remplit  les  pages  [  ^  • 
1  à  209  inclusivement  du  tome  II  des  Mémoires,  et  il 
est  accompagné  de  la  gravure  du  collier  de  la  grandeur 
des  pierres. 

04"  Cagliostro,  mélodrame  en  trois  actes;  par 
MM.  Antony  Béraud  et  Léopold  Cliandezon.  Représenlé 
sur  le  tliéàtre  de  l' Ambigu-Comique,  le  9  mai  1820. 
Paris,  Bezou,  182G,  in-8. 

Réimprimé  dans  la  même  année. 

G5»  Mémoires  inédits  du  comte  Alexandre  Cagliostro, 
traduits  de  l'italien  sur  les  manuscrits  originaux  ;  par 
un  gentilhomme  (le  comte  CouRCH.MiPs).  18-41. 

Voy.  sur  cette  mystification  et  ce  plagiat  éhonté,  re- 
produisant   deux  romans    du    comte    J.    Potocki,  au 

mot  G.\GLIOSTUO,  I,  (il  G. 

Ces  quatre  derniers  ouvrages  sont  à  placer  immé- 
diatement après  notre  n»  30. 

Aux  noms  de  MM.  S. -H.  Bcrtlioud  et  A.  Dumas, 
qui  ont  écrit  sur  le  collier  de  la  reine,  et  sur  les  im- 
liliqués  dans  cette  affaire,  il  faut  ajouter  ceux  de  M.  le 
comte  Beugnot,  pour  deux  articles  dans  le  «  Journal 
des  Déljats  »,  et  de  M.  Paul  Lacroix.  Acli.  Boulet. 
-|- Notons  aussi  que  M.  Louis  Blanc,  dans  son  ■<  His- 
toire de  la  P.évolulion  » ,  t.  I^r,  a  consacré  un  chapitre 
fort  intéressant  à  l'affaire  du  collier,  et  n'oublions  pas 
l'ouvrage  de  M.  E.  Campardon  :  «  Marie-.\ntoinette  et 
le  i;rocèsdu  collier,  d'après  la  procédure  instruite  de- 
vant le  Parlement  de  Paris  ».  Paris,  Pion,  18G3,  in-8. 
-]-  A  la  suite  de  l'annonce  des  «  Mémoires  justifi- 
catifs de  M""^  la  comtesse  de  Lamotte- Valois  »,  Lon- 
dres, 1789,  in-8,  A.-A.  Barbier  cite  ce  passage  des 
I'  Mémoires  »  de  M™«  Campan,  1"  édit.,  tome  II,  pag. 
107-108  : 

«  Je  puis  attester  que  j'ai  vu  dans  les  mains  de  la 
reine  un  manuscrit  des  Mémoires  infâmes  de  la  femme 
La  Motte,  qu'on  lui  avait  apporté  de  Londres,  et  qui 
était  corrigé  de  la  main  même  de  M.  de  Galonné,  dans 
tous  les  endroits  où  l'ignorance  totale  des  usages  de 
la  cour  avait  fait  commettre  à  cette  misérable  de  trop 
grossières  erreurs.  » 

-|-  Un  bibliophile  distingué,  et  que  nous  sommes 
lieureux  de  compter  parmi  nos  collaborateurs,  M.  L.  de 
la  Sicotière,  avocat  à  Alençon,  nous  transmet  la  note 
suivante  qu'on  lira  sans  doute  avec  intérêt  : 

-f-  LA  MOTTE  (la  comtesse  de  Valois 
de),  aut.  siipp. 

Mt'moires  justificatifs  de  — ,  écrits  par 
elle-même.  Londres^  1788,  in-8. 

Il  y  a  plusieurs  éditions  de  ces  «  Mémoires  »  avec 
ou  sans  signature  manu.scrite,  avec  ou  sans  figures,  avec 
ou  sans  pièces  justificatives  à  la  fin,  et  même  sous  des 
dates  différentes. 

Quel  est  l'auteur  de  cet  ignoble  pamplilet  qui  réveilla 
le  scandale  de  l'Affaire  du  Collier  et  fit  le  plus  grand 
lort  à  la  reine?  On  l'ignore.  M™"  de  Campan  («  Mé- 
moires, ch.  XVI)  atteste  avoir  vu  dans  les  mains  de 
la  reine  un  manuscrit  de  ces  «  Mémoires  »  «  qui  était  f 
corrigé  de  la  main  même  de  M.  de  Galonné,  dans  tous 
les  endroits  oii  l'ignorance  totale  des  usages  de  la  cour 
avait  fait  commettre  à  cette  misérable  (la  femme  La 
Motte)  de  trop  grossières  erreurs.  »  Le  comte  de  La 
Motte-Valois  («  Mémoires,  ch.  vin  »)  affirme  qu'ils 
furent  composés,  sous  la  direction  de  M.  de  Galonné, 
par  un  rédacteur  du  «  Courrier  de  l'Europe  »,  nommé 
de  Latour.  M"'«  de  La  Motte  se  serait  bornée  à  fournir 
des  notes.  Elle-même,  enfin,  dans  la  Préface  de  la 
réimpression  de  ses  «  Mémoires  »,  sous  le  litre  de 
K  Vie  de  Jeanne  de  Saint-Rcmi  de  Valois,   ci-devant 


comtesse  de  La  Motte,  »  1791  et  anl,  s'exprime  ainsi  : 
«  J'eus  recours  à  l'assistance  d'un  homme  de  lettres, 
qui  me  fut  recommandé  par  l'ex-niinistre,  et  je  le 
chargeai  de  mettre  en  ordre  les  faits  principaux  et  de 
rendre  les  épanchemenls  de  mon  cœur.  » 

Il  est  bien  certain  que  ces  «  Mémoires  »  sont  l'œu- 
vre d'une  plume  exercée,  et  que  M'"''  de  La  Moite,  qui 
ne  manquait  pas  d'esprit,  mais  qui  était  de  la  plus 
grossière  ignorance  (voy.  une  lettre  d'elle  dans  «  l'iso- 
grapliie  »),  était  hors  d'état  d'en  écrire  une  page. 

D'un  autre  côté,  on  ne  peut  admettre  qu'une  femme, 
quel  que  soit  son  cynisme,  puisse  s'accuser  elle-même 
ou  se  vanter  des  turpitudes  dont  elle  se  charge  dans 
certains  passages  pour  en  faire  retomber  l'infamie  sur 
la'malheureuse  reine.  Elle  désavoue  ces  passages  dans 
la  Préface  de  la  seconde  édition,  et  prétend  n'en  avoir 
pas  autorisé  l'insertion  ;  mais  elle  se  garde  bien 
d'ajouter  que  la  première  avait  été  vendue  à  son  profit 
et  par  ses  soins,  ainsi  que  le  déclare  son  mari. 

A  la  fin  de  ce  volume  se  trouve,  sous  le  titre  de 
«  Pièces  justificatives  »,  une  sorte  d'appendice  con- 
cernant une  prétendue  correspondance  entre  la  reine  et 
le  cardinal  de  Rolian,  qui  est  aussi  niaise  que  dégoîi- 
tante  par  endroits,  et  qui  ne  laissa  pas  de  contribuer  à 
la  fortune  du  livre.  Dans  la  seconde  édition,  écrite 
avec  infiniment  plus  de  circonspection,  M™^  de  La 
Motte  n'a  pas  osé  la  reproduire.  Je  ne  l'ai,  du  moins, 
rencontrée  dans  aucun  exemplaire,  bien  que  Quérard 
(«  leQuérard,  tome  II,  p.  414  »)  prétende  qu'elle 
aurait  été  réimprimée  à  la  suite  de  cette  édition  comme 
de  la  première. 

Le  même  indique  un  «  Second  Mémoire  justificatif  » , 
Londres,  1789,  in-8,  78  pages,  que  je  n'ai  rencontré 
nulle  part. 

Voici  le  titre  complet  de  la  seconde  édition  :  «  Vie 
de  Jeanfie  de  Saint-Remy  de  Valois,  ci-devant  com- 
tesse de  La  Motte,  contenant  un  récit  détaillé  et  exact 
des  événements  extraordinaires  auxquels  cette  Dame 
infortunée  a  eu  part  depuis  sa  naissance,  et  qui  ont 
contribué  à  l'élever  à  la  dignité  de  Confidente  et  Favorite 
de  la  Reine  de  Fr.\nce,  avec  plusieurs  particularités 
ultérieures  propres  à  éclaircir  les  transactions  mysté- 
rieuses relatives  au  collier  de  diamants,  à  son  Em- 
prisonnement et  à  son  Evasion  presque  miraculeuse,  etc., 
et  sa  Requête  à  I'Assemblée  n.\tionale,  à  l'effet  d'ob- 
tenir une  révision  de  son  Procès,  écrite  par  elle-même.  » 
Elle  a  eu  au  moins  deux  tirages,  l'un  à  Londres, 
1791,  2  vol.  in-8,  et  l'autre  à  Paris,  Garnerij,  l'an  I 
de  la  République  française,  2  vol.  in-8  de  368  et 
427  pag.;  ce  dernier  indiqué  deuxième  édition. 

La  «  Vie  de  Jeanne  de  Saint-Remy  de  Valois  .t  n'est 
pas  plus  sortie  de  sa  plume  que  les  prétendus  »  Mé- 
moires justificatifs  » . 

Les  détails  de  sa  vie  misérable,  avant  qu'elle  conniit 
le  cardinal,  y  remplissent  250  pages  au  lieu  de  G. 

Le  récit  de  l'Affaire  du  Collier  offre  des  variantes 
considérables  dans  les  deux  ouvrages  ;  le  plus  souvent 
il  est  textuellement  le  même. 

Les  «  Mémoires  »  s'arrêtent  à  la  condamnation  de  la 
comtesse,  et  le  tome  II  de  la  «  Vie  »  est  presque  entiè- 
rement consacré  au  récit  des  événements  postérieurs, 
détention,  évasion,  séjour  en  Angleterre. 

On  a  attribué  cette  «  Vie  »  à  Choderlos  de  Laclos, 
l'ami  et  le  confident  du  duc  d'Orléans.  Quoiqu'écrite 
avec  plus  d'art  que  les  «  Mémoires  »,  elle  me  paraît 
peu  digne  d'une  plume  aussi  spirituelle  que  colle  de 
l'auteur  des  «  Liaisons  dangereuses  » .  Elle  n'est,  d'ail- 
leurs, en  beaucoup  de  passages,    que   la  reproduction 


649 


LA  MOTTE 


LA  MOTTE 


6S0 


servile  des  «  Mémoires  »,  qui  ne  sont  certainement  pas 
de  lui. 

Co  qui  a  pu  contribuer  à  répandre  cette  supposition, 
c'est  la  part  que  le  duc  d'Orlûans  aurait  prise  à  la  pu- 
lilication  de  ce  libelle.  On  a  prétendu  qu'il  fut  imprimé 
aux  environs  de  Paris.  La  surveillance  établie  aux  bar- 
rières en  avait  empêché  l'introduction  dans  Paris,  et  ce 
serait  le  duc  qui,  un  jour  de  grande  chasse,  en  aurait 
fait  charger  l'édition  tout  entière  dans  ses  fourgons  et 
l'aurait  ainsi  fait  échapper  à  la  visite  (note  du  «  Cata- 
logue La  Bédoyère  »).  Un  ancien  employé  des  finances, 
un  nommé  Durand  Duvignaud,  mort  à  Alençon  il  y  a 
quelques  années,  racontait  volontiers  qu'il  avait  été 
embauché,  au  commencement  de  la  Révolution,  pour 
travailler  dans  une  des  caves  du  Palais-Royal  à  l'im- 
pression d'un  pamphlet  contre  la  reine. 

Le  libraire  Gueffler,  qui  avait  acheté  6,000  livres 
l'édition  entière  de  la  «  Vie  »,  la  revendit  14,000  li- 
vres à  l'intendant  de  la  liste  civile.  Celui-ci  eut  la 
ridicule  idée  de  la  faire  brûler  dans  les  fours' de  la 
manufacture  de  Sèvres,  ce  qui  eut  lieu  le  30  mai  1792, 
si  maladroitement  qu'une  dénonciation  en  donna  con- 
naissance le  jour  même  à  l'Assemblée  législative.  On 
trouva  quelques  exemplaires  de  cet  ouvrage  aux  Tuileries 
après  le  10  août.  D'autres  avaient  pu  être  sauvés  au 
moment  du  brùlement  de  l'édition.  C'est  alors  que 
Gueffier  en  donna  une  deuxième  édition  qui,  sans  êlre 
commune,  se  rencontre  assez  facilement. 

L.  DE  LA  SiCOTIKUE. 

-f-On  trouvera  dans  l'ouvrage  de  M.  Feuillet  de  Cen- 
ches  :  «  Louis  XVI,  Marie-Antoinette  etM™«  Elisabeth  » 
(1864,  3  vol.  in-8),  des  détails  curieux  sur  l'affaire 
du  collier  et  sur  M^^^  La  Motte  ;  ils  sont  extraits  d'un 
gros  volume  d'autographes  relatifs  à  cette  intrigue  et 
fruit  de  recherches  poursuivies  pendant  de  longues 
années  (voir  tome  1,  page  156). 

Quand  on  a  pu  juger  de  la  phraséologie  de  M"''  de 
La  Motte,  on  reconnaît,  à  n'en  pas  douter,  dans  sa 
prétendue  «  Vie  écrite  par  elle-même  »,  l'œuvre  d'une 
plume  clandestine,  rompue  à  la  peinture  licencieuse  d'un 
siècle  où  la  corruption  n'était  qu'un  jeu.  L'auteur  d'un 
livre  excellent,  trop  peu  lu,  sur  les  origines  de  la 
Révolution,  Guy-Sallier,  crut  avoir  bien  deviné  en  y 
retrouvant  l'imagination  corrompue  et  le  style  de  l'au- 
teur des  «  Liaisons  dangereuses  » ,  Choderlos  de  La- 
clos. Un  des  agents  les  plus  actifs  du  duc  d'Orléans, 
Geoffroy  de  Simon,  qui  était  dans  le  secret,  le  lui 
avoua.  (i(  Annales  françaises,  1852,  tome  11,  page  172.) 
On  s'accorde  plus  généralement  aujourd'hui  à  rendre 
cette  œuvre  de  ténèbres  au  fameux  pamphlétaire  Thé- 
veneau  de  Morande. 

S'il  fallait  s'en  rapporter  à  M.  Hommaire  de  Hell 
(i(  les  Steppes  de  la  mer  Caspienne  »,  t. II,  ch.  xvi),  cité 
dans  «  l'Intermédiaire»  (n"  113,  col.  507),  la  com- 
tesse de  Lamolhe  ne  serait  point  morte  à  Londres  en 
1791  ;  elle  serait  venue  bien  plus  tard  à  Saint-Pé- 
lersbourg,  aurait  acquis  de  l'influence  dans  la  haute 
société  russe,  et,  reléguée  en  Crimée  par  ordre  de  l'em- 
pereur Alexandre,  elle  y  serait  morte  en  1813.  Mais 
tous  ces  détails  semblent  extrêmement  hasardés. 

-1-  LA  MOTTE  VALOIS  (le  comte  de), 
mit.  supp. 

Mémoires  inédits  du  — ,  sur  sa  vie  et 
son  époque  (1734-1830),  publiés  d'après  le 
manuscrit  autographe,  avec  un  historique 
préliminaire,  des  pièces  justificatives  et  des 
notes,   par  Louis  Lacour.  Paris,   Poulet- 


Malassis  et  de  Broise,  1838,  xxxix  et  398  p., 
in-12. 

11  existe  un  carton  de  6  pag.  tiré  à  8  exemplaires 
seulement. 

Cet  ouvrage  n'est  point  du  comte  de  La  Motte,  qui, 
sans  être  entièrement  dépmirvu  d'esprit  (Beugnot),  était 
tout  à  fait  hors  d'étal  ilc  I'kihv.  11  a  du  être  rédigé 
sur  ses  notes  par  qucl'iiM'  lniMi  nlaire  affamé.  Le  ma- 
nuscrit sur  lequel  il  a  lU;  iiiipiiinr,  et  qui  fait  aujour- 
d'hui partie  de  ma  bibliothèque,  n'est  pas  même  auto- 
graphe comme  l'annonçait  le  titre,  mais  seulement  cer- 
tifié et  approuvé  par  le  comte  de  La  Motte.  Une  intro- 
duction inédite  et  autographe,  que  je  possède  également, 
nous  fait  voir  que  cet  ouvrage  n'avait  été  composé  que 
pour  lâcher  de  lui  obtenir  la  restitution  d'une  pension 
dont  il  avait  été  gratifié  puis  dépouillé,  et  que  l'achat 
en  fut  offert  aux  préfets  de  police  Debelleyme  et  De- 
lavau. 

Le  commencement  de  ces  «  Mémoires  »  est  em- 
prunté presque  textuellement  à  la  «  Vie  de  Jeanne  de 
Saint-Reniy  comtesse  de  La  Motte.  »  Les  chapitres  relatifs 
à  l'affaire  du  collier,  dont  le  manuscrit  ne  s'est  pas 
retrouvé,  sont  copiés  dans  le  même  ouvrage. 

L.    DE  LA   SlCOTlÈRE. 

LA  MOTTE  ROMAiNCOURT  (le  sieur  de), 
ps.  [le  P.  Jean  de  Maciiault,  jésuite,  mort 
en  1619,  âgé  de  58  ans]. 

Théologie  mystique  du  P.  Henri  llar- 
phius,  traduite"  en  françois.  Paris,  1G17, 
in-i. 

+  LA  MOULIÈRE  [Victor  Benjamin  Pe- 
lissier]. 

Des  articles  dans  «  l'Avenir  national  ». 

LAMST,  p.  [Louis-P.-E. -Amélie  Sédil- 
lot]. 

L  Manuel  de  la  Bourse,  ou  des  fonds 
publics  français  et  étrangers.  Des  opéra- 
tions de  la  Bourse  de  Paris.  Du  change. 
De  l'état  des  finances  de  toutes  les  puis- 
sances. Paris,  Crochard,  18;21,  in-18. 

Première  édition  d'un  petit  ouvrage  qui  en  a  eu  une 
douzaine.  Quelques  exemplaires  des  réimpressions,  à 
partir  de  la  cinquième,  portent  le  vrai  nom  de  l'auteur, 
aujourd'hui  employé  supérieur  au  collège  de  France. 

-I-  IL  Des  Opérations  de  la  Bourse  de 
Paris,  ou  Explication  raisonnée  du  tableau 
des  fonds  publics  qui  se  publie  dans  les 
journaux,  par  — .  Paris,  Ducrocq,  18 il, 
in-18. 

-4-111.  Barème  de  la  Bourse  de  Paris,  pu- 
blié d'après  les  tables  de  Francanir,  par—. 
Paris,  Diicrocq,  18il,  in-18. 

-\-  Le  pseudonyme  de  Lamst  est  composé  des  lettres 
imprimées  ci-après  en  capitales  et  qui  font  partie  du 
nom  et  des  prénoms  de  l'auteur.  M.  Louis  AMélie 
SédilloT.  G.  B. 

-4-  LA  MUSSE  (B.  de)  [Franç.-Gabriel- 
Ursin  Blanchard  de  la  Musse] . 

Voy.  la  «  Littérature  française  contem- 
poraine »,  I,  599. 


631 


LA  MOTTE 


LA  .MOTTE 


6d2 


LAMY  (le  sieur),  ps.  [Antoine  Le  Maî- 
tre]. 

L  Vie  de  saint  Bernard ,  premier  abbé 
de  Clervaux,  en  partie  traduite  du  latin  de 
trois  célèbres  abbés  de  son  temps,  et  en 
partie  tirée  de  ses  ouvrages.  Pari^,  Vitré, 
1648,  in-4;  16 i9, in-8. 

II.  Traduction  de  trois  excellents  ou- 
vrages de  samt  Bernard,  de  la  Conversion 
des  mœurs,  de  la  Vie  solitaire,  des  Com- 
mandements et  dispenses,  traduits  du  la- 
tin. Paris,  Le  Petit,  1649,  16o6,  in-12. 

III.  Le  Sacerdoce  de  saint  Jean  Chrysos- 
tôme,  traduit  en  françois.  Paris,  Vitré, 
•1650;  Paris,  ViUery,  1699,  in-12. 

LANÇAY  (Jules  de),  ps.  [J.-T.-B.  Cla- 
VEL,  auteur  d'articles  dans  les  journaux. 

-1-  LANGELOT  (le  capitaine)  [A.-L. 
BouÉ,  surnommé  de  Villiers]. 

Les  Pompiers  peints  par  eux-mêmes. 
1868,  in-18. 

Ce  livTe  avait  paru,  mais  moins  complet,  sous  d'au- 
tres titres,  et  il  avait  obtenu  trois  éditions;  une  d'elles 
avait  été  saisie  et  condamnée.  Voir  l'article  Mirlitir. 

LANCOSME-BREVES.  Voy.  SAVARY 
DE  LAKCOSME-BRE\^S. 

+  LANCRET  (Amédée)  [A.  Duraxde]. 

Les  Fausses  Passions.  Par /s,  1866,  in-l:2. 

LANCRI  (Edouard),  ps.  sous  lequel,  se- 
lon M.  Goizet,  rédacteur  de  la  u  Table  gé- 
nérale du  catalogue  de  la  bibliothèque 
dramatique  de  M.  de  Soleinne  »  (1843, 
in-8),  M.  Edouard  Lafargle  aurait  eu 
part  à  une  ou  quelques  pièces  de  théâtre, 
non  imprimées,  peut-être,  car  nous  n'a- 
vons retrouvé  le  titre  d'aucune. 

LANDIÉ  (Edouard),  ex-officier  français, 
depuis  médecin  à  Coulommiers,  apocr. 
[le  chancelier  D.\guesseau]. 

Développements  historiques  de  l'intelli- 
gence et  du  goût  par  rapport  à  l'Eloquence. 
Paris,  F.  Didot,  1813,  gr.  in-8,  sur  pap. 
vélin. 

Volume  imprimé  avec  beaucoup  de  luxe,  et  tiré  à 
100  exempl.,  destinés  à  être  offerts  à  de  puissants  pro- 
tecteurs. 

—  Le  même  ouvrage,  sous  ce  titre  : 
«  Histoire  morale  de  l'Eloquence,  ou  Dé- 
veloppements historiques  sur  l'intelligence 
et  le  goût,  par  rapport  à  FEloquence. 
Sec.  éd'it,  (avec  des  changements  et  cor- 
rections, par  M.  A.-A.  Renouard).  Paris, 
A.-A.  Renouard,  1813,  in-8. 

Il  a  été  tiré  de  cette  édition  trois  exemplaires  sur 
grand  papier  vélin. 

Cet  ouvrage,  d'un  mérite  éminent,  paraît  avoir  été 
composé  par  un  homme  supérieur.  Le  sort  l'ayant  fait 
tomber  dans  les  mains  de  M.  Landié,  celui-ci,  pour  se 
l'approprier  avec  plus  de  sécurité,  le  défigura  par  beau- 


coup de  béNTies,  en  le  tronquant  et  en  intercalant  ma- 
ladroitement parmi  des  idées  profondes  celles  d'un 
jeune  homme  de  vingt-cinq  ans.  ^M.  Renouard,  qui, 
dans  son  «  Catalogue  de  la  bibliothèque  d'un  amateur  », 
t.  II,  p.  57,  a  donné  sur  les  deux  éditions  de  ce 
livre  une  note  très-curieuse,  considère  cet  ouvrage 
cnmme  une  production  non  achevée  du  grand  Dagues- 
seau.  Voy.  aussi  les  «  Questions  de  litU^iaturc  légale  », 
de  Ch.  Nodier,  sec.  édit.,  p.  52  et  suiv. 

L-4ND0X  (C.-P.).  Ouvrafjcs  qui  lui  sont 
faussement  attribués. 

Les  Amours  de  Psyché  et  de  Cupidon, 
par  Apulée,  traduction  nouvelle  (par  M.  L.- 
F.  Feuillet),  ornée  de  figures  de  Raphaël, 
publiée  par  C.-P.  Landon.  Paris,  1809, 
in-fol. 

Landon  était  un  bon  critique  artistique,  mais  très- 
médiocre  peintre  ;  il  eût  pu  écrire,  il  se  borna  à  être 
intelligent  éditeur.  Dans  le  texte,  aussi  bien  que  dans 
les  gravures  au  trait  de  ses  nombreuses  publications, 
il  y  a  peu  de  choses  de  lui.  Notre  illustre  poète  lyrique, 
M.  Béranger,  qui  a  été  secrétaire  de  Landon,  a  eu 
part  à  ses  ouvrages.  Ainsi,  nous  savons  pertinemment 
que  M.  Béranger  a  rédigé  entièrement  le  texte  de  deux 
volumes  des  «  Annales  du  Musée  »;  qu'il  a  fait  un  bon 
nombre  des  notices  pour  la  «  Galerie  historique  des 
hommes  les  plus  célèbres  »,  etc.,  publiée  sous  le  nom 
de  Landon,  et  dont  M.  Béranger  fut  le  directeur.  Les 
personnes  qui  contribuèrent  le  plus  à  la  rédaction  de 
cette  Galerie,  après  M.  Béranger,  furent  M.  Feuillet, 
mort  bibliothécaire  de  l'Institut,  qui  a  fourni  au  delà 
décent  notices;  M.  deBarante,  etc. 

Et,  pourtant,  Landon  mettait  autant  de  soin  à  im- 
primer son  nom  en  toutes  lettres,  sur  des  ouvrages 
dont  il  n'était  que  l'éditeur,  que  les  auteurs  ou  traduc- 
teurs en  mettaient  à  cacher  les  leurs.  Ainsi,  il  a  encore 
été  l'éditeur  des  «  Antiquités  d'Athènes  »,  mesurées 
et  dessinées  par  J.  Stuart  et  N.  Revett;  traduites  de 
l'anglais  par  L.  F.  F.  (Feuillet),  et  publiées  par  C.-P. 
Landon.  Paris,  1808-24,  4  vol.  in-fol. 

LANDREMONT,  ps.  [  Féhx -Joseph - 
François  Wouters]. 

Récit  de  la  révolution  de  Paris  jusqu'à 
l'ouverture  de  l'Assemblée  nationale. 
Bruxelles,  Wouters  frères,  1848,  in-3:2. 

Réimprimé  dans  la  même  année,  sous  le  véritable 
nom  de  l'auteur,  avec  augmentation  d'un  5^  chapitre, 
pour  servir  d'introduction  à  «  l'Histoire  parlementaire 
de  l'Assemblée  nationale  »,  publiée  avec  des  notes  de 
l'éditeur,  M.  Wouters,  gr.  in-4.  Il  a  été  fait  des 
tirages  à  part  de  cette  2^  édition  du  Récit,  gr.  in-4, 
Ivj  pag. 

LANDRESSE,  nompatrim.,  orientaliste, 
bibliothécaire  de  l'Institut,  membre  de  la 
Société  asiatique  [Clerc,  de  Landresse, 
petite  commune  du  département  duDoubs, 
arrondissement  de  Baume-les-Damcs] . 

Il  paraît  que  cet  orientaliste  adopta  le 
nom  de  son  lieu  natal  pour  se  distinguer 
de  tous  les  «Clerc»  très-répandus  dans  la" 
Franche-Comté.  Du  reste,  c'est  aussi  le 
nom  patrimonial  de  ses  ancêtres. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  à  Laxdresse. 


6o3 


LANDSVRiEND 


LANGLE 


Goi 


LANDSVRIEND  (H.-E.),  ps.  [Henri  Bru- 
NEEL  et  Edward  Leglav]. 

Scènes  historiques  flamandes.  Tome  I". 
Bouchard  d'Avesnes.  Lille,  Wanackere,  et 
Paris,  Marjen  et  Comon,  1841.  —  Avec 
M.  Edward  Leglay.  Tome  11.  Schild  en 
Vriend,  1302-U3;  Charles  le  Mauvais, 
loo6-8(3.  Lille  et  Paris,  les  mêmes,  1841. 
En  tout  2  vol.  in-18. 

Le  second  volume  porte  le  nom  véritable  du  premier 
auteur. 

-\-  Ce  pseudonyme  signifie  eu  flamand  «  ami  du 
pays  ». 

LA  NTUEVILLE  (de),  nom  patrim.  [Le 
QuiE.\  DE  LA  Neuf  ville]. 

Pour  la  liste  des  ouvrages  de  deux  écri- 
vains de  ce  nom,  voyez  la  «  France  litté- 
raire »,  à  La  Neufville. 

LA  NEUVILLE  (de),  ps.  [Adrien  Bail- 
let]. 

Histoire  de  Hollande,  depuis  la  trêve 
de  1609  jusqu'à  la  paix  de  Nimègue.  Paris, 
(le  Luijne,  1(J93,  4  vol.  in-12. 

On  a  publié  une  suite  de  cette  Histoire,  Amsterdam, 
1704,  2  vol.  in-12.  A.  A.  B— r. 

L-ANFRANCHl  (le  marq.  Louis  Rainier), 
chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Etienne,  ps. 
[le  baron  de  La.vothe-La>gon]  . 

Voyage  à  Paris,  ou  Esquisses  des  hom- 
mes et  des  choses  dans  cette  capitale.  Pa- 
ris, veuve  Lepetit,  1830,  in-8. 

Ce  livre  a  été  refait,  en  grande  partie,  par  M.  L'hé- 
ritier, de  l'Ain. 

LAXGALLERIE  (Philippe  de  Gentils, 
marquis  de),  apocr.  [Sandras  de  Cour- 
tilz]. 

La  Guerre  d'Italie,  ou  Mémoires  histori- 
ques, politiques  et  galants  du  — .  Cologne 
(Rouen),  1707.  1709,  2  vol.  in-12. 

Il  ne  faut  pas  confondre  cet  ouvrage  avec  les  Mémoires 
du  marquis  de  Langallerie,  histoire  écrite  par  lui- 
même  dans  sa  prison  àVienne  ».  (Cologne,  ou  La  Haye, 
1743,  in-12),  que  Fontenelle  croit  avoir  été  réellement 
écrits  par  Langallerie,  auquel  Muller,  son  valet  de 
chambre,  ajouta  les  derniers  moments  de  sa  vie,  et  que 
le  Hollandais  Gauthier  de  Faget  publia. 

-t-11  est  bien  reconnu  aujourd'hui  que  Faget  a  écrit  ces 
Mémoires  ;  c'est  ce  qui  résulte  d'un  passage  de  la  pré- 
face et  plus  encore  de  la  confrontation  d'un  passage  des 
«  Mémoires  »  avec  l'écrit  intitulé  :  «  Manifeste  du  gé- 
néral marquis  de  Langallerie  au  sujet  de  ce  qu'il  a  quitté 
le  service  de  France  et  s'est  retiré  du  royaume  ».  La 
Haye,  Jean  Swan,  1714,  petit  in-8.  Le  marquis  de 
Langallerie  est  d'ailleurs  uue  des  figures  les  plus  origi- 
nales de  son  temps. 

Le  livre  de  Sandras  de  Courtilz,  dans  lequel  des 
anecdotes  curieuses  sont  entremêlées  de  grossières 
bévues,    est   dénué   de   toute   authenticité,  et,  comme 


toutes  les  productions  semi-historiques  de  ce  romancier 
fécond,  ne  mérite  aucune  confiance. 

LANGEAC,  nom  patrim.  [le  chevalier  de 

L'ESPIXASSE  DE  La.\GEAc]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«France  littéraire  »  à  Laxgeac. 

LANGLE  (le  marquis  de),  ps.  [Jérôme- 
Charlemagne  Fleuriau]. 

I.  Voyage  en  Espagne,  par  L.  M.  de 
Langle.  VP  édit..  la  seule  avouée  par  lau- 
teur.  Paris,  Perïet.  1803,  in-8. 

Les  précédentes  éditions  de  cet  ouvrage  ont  paru 
sous  le  titre  de  «  Voyage  de  Figaro  en  Espagne  » 
(voy.  II,  col.  40  /■)•  La  première  est  de  1785,  2  vol. 
pet.  in-12.  L'ouvrage  fut  condamné  au  feu  par  le  Parle- 
ment de  Paris,  et  cet  arrêt  lui  procura  une  vogue  qu'il 
n'aurait  point  obtenue.  (Voir  Peignot,  «  Dict.  des  livres 
condamnés  »,  t.  I,  p.  222.) 

II.  Tableau  pittoresque  de  la  Suisse. 
Paris,  1790,  in-8;  Liéije,  1790,  in-12. 

M.  Ebel,  dans  une  partie  du  second  volume  de  ses 
«  Instructions  pour  un  voyageur  qui  se  propose  de  par- 
courir la  Suisse,  etc.  »  [Bille,  1795,  2  vol.  in-12),  a 
donné  une  bonne  Notice  bibliographique  de  tous  les 
ouvrages  qui  ont  paru  sur  la  Suisse.  Le  marquis  de 
Langle  y  est  très-mal  traité,  page  210,  à  l'occasion  du 
«  Tableau  pittoresque  de  la  Suisse  »,  qu'il  a  publié  en 
1790,  et  qui  n'est  guère  qu'une  réimpression  du 
«  Voyage  en  Espagne  »,  dont  il  a  changé  les  noms  de 
villes.  —  Ce  qui  a  été  ajouté  à  ce  premier  ouvrage 
ainsi  déguisé  a  été  pris  au  doyen  de  la  littérature 
française  en  Suisse,  le  savant  M.  Philippe  Bridel,  qui  se 
plaignait,  dans  une  lettre  du  20  mars  1834  à  nous 
personnellement  adressée,  des  transcriptions,  mot  pour 
mot,  que  plusieurs  écrivains  français  ont  faites  de  ses 
ouvrages  sur  la  Suisse.  Le  soi-disant  marquis  de  Langle 
est  cité  dans  le  nombre  de  ces  plagiaires.  (Voy.  la  note 
«  l'Hermite  eu  Suisse  »,  du  t.  II  des  «  Super- 
cheries »,  11,277  c.  (1). 

III.  Paris  littéraire.  Première  partie. 
Paris,  Mellan,  an  VH  (1800),  in-12.  Anon. 

Les  trois  autres  parties,  ou  n'ont  jamais  été  faites, 
ou  sont  demeurées  dans  le  portefeuille  de  l'auteur.  Ce 
pamphlet,  qui  parut  en  l'an  vu,  est  plein  d'injures 
contre  tous  les  auteurs  dont  les  noms  se  sont  présentés 
à  la  mémoire  de  Fleuriau.  Il  le  reproduisit  eu  l'an  ix 
sous  le  titre  de  «  Alchimiste  littéraire,  ou  Décompo- 
sition des  grands  hommes  du  jour  ».  Les  pages  1  et  2, 
119  et  120  furent  recomposées.  Il  mit  à  la  fin  de 
«  l'Alchimiste  »,  etc.,  ce  qui  était  au  commencement 
de  «  Paris  littéraire  ».  Ces  deux  ouvrages  sont  par- 
faitement semblables. 


-|-  (1)  Après  avoir  lu  la  note  précédente  contre  les 
«  transcriptions  mot  pour  mot  »,  il  est  curieux  de  voir 
Quérard  prendre  textuellement  au  n'>  13853  du  «Dic- 
tionnaire des  Anon.  »  la  note  qui  l'accompagne,  et  la 
donner  dans  ses  «  Supercheries  » ,  sans  la  moindre  in- 
dication de  source.  Au  nom  de  de  Langle  Quérard  a  sub- 
stitué selui  de  Fleuriau,  mais  M.  P.  Levot,  dans  la 
«  Nouv.Biogr.  génér.»,t.  XXIX,  nous  apprend  que  ce 
dernier  nom  s'écrit  Fleuriot,  et  que  le  nom  de  de  Langle, 


G5o 


LANGLÉ 


LANGLOIS 


0S6 


—  Lo  mônic  ouvrage,  sous  ce  titre  : 
Nécrologe  des  auteurs  vivants,  par  L.  M. 
D.  L***.  Paris,  Frechet,  1807,  in-18, 
214  pag. 

IV.  Mon  Voyage  en  Prusse,  ou  Mémoires 
secrets  sur  Frédéric  le  Grand  et  sur  la 
cour  de  Berlin,  par  L.  M.  D.  L***.  Paris, 
Frechet,  J809,  in-8. 

De  Langle  est-il  bien  l'auleur  du  «  Voyage  de  Fi- 
garo en  Espagne  »  ?  Je  ne  l'ai  jamais  cru.  J'ai  toujours 
pensé,  au  conlraire,  que  c'était  l'ouvrage  de  quelque 
homme  de  beaucoup  d'esprit,  mais  d'un  très-mauvais 
govit,  qui  avait  abandonné  à,  de  Langle  le  soin  de  le  mettre 
en  lumière.  Je  fonde  cette  opinion  sur  ce  qu'un 
homme  qui  aurait  fait  ce  voyage  aurait  dii  nécessaire- 
ment semer  dans  ses  autres  écrits  quelques-uns  des 
traits  d'esprit  dont  celui-ci  est  rempli.  Or,  dans  tout 
ce  que  le  marquis  de  Langle  a  publié  depuis,  on  ne 
retrouve  partout  que  l'esprit  de  Figaro,  que  les  mêmes 
saillies,  les  mêmes  phrases,  les  mêmes  mots,  les  mêmes 
traits;  il  lança,  au  bout  de  cinq  ans,  contrôla  Suisse, 
les  épigrammes  que  cinq  ans  auparavant  il  avait  déjà 
lancées  contre  l'Espagne  ;  il  ne  monte  au  sommet  des 
Alpes  que  pour  répéter  ce  qu'il  nous  avait  déjà  tant 
de  fois  dit  du  sommet  des  Pyrénées  ;  il  peint  les  mœurs 
champêtres  du  simple  Helvétien  des  mêmes  couleurs  qui 
lui  avaient  servi  à  peindre  le  caractère  altier  et  superbe 
du  magnifique  Castillan.  Les  pamphlets  littéraires  que 
de  Langle  a  publiés  sous  le  titre  de  «  Paris  littéraire  », 
«  d'Alchimiste  littéraire  »,  de  «  Nécrologe  des  auteurs 
vivants  »,  ne  sout  eux-mêmes  pas  autre  chose  que  le 
«  Voyage  de  Figaro  en  Espagne  » .  Il  n'y  a  que  le  titre 
de  l'ouvrage  et  quelques  noms  de  changés.  Ne  doit-on 
pas  conclure  de  tout  cela  que  l'homme  qui  aurait  eu 
assez  d'esprit  pour  trouver  les  mots  heureux,  les  traits 
piquants  qui  font  du  «  Voyage  de  Figaro  en  Espagne  » 
un  ouvrage  original,  aurait  eu  le  secret  de  faire  jaillir 
des  autres  sujets  qu'il  aurait  traités  du  moins  quelques 
étincelles  nouvelles,  quelques  saillies  nées  du  sujet?  De 
deux  choses  l'une  :  ou  le  marquis  de  Langle  n'est  pas 
l'auteur  du  «  Voyage  de  Figaro  en  Espagne  » ,  ou  les 
autres  ouvrages  qu'il  a  publiés  ne  sont  pas  de  lui. 
Préface  envoyée  de  Berlin,  page  xxxij. 

+  LANGLÉ  (Ferdinand)  [Joseph-Adol- 
phe Langlois]. 

Voy.  la  «  France  littéraire  »  et  le  «  Ca- 
talogue général  de  M.  Otto  Lorenz,  au  mot 
Langle. 

+  LANGLÉ  (Aylic)  [Marie-Ange-Ferdi- 
nand Langlois,  fils  du  précédent]. 

Voy.  le  «Catalogue  général»  de  M.  Otto 
Lorenz,  à  Langle. 

LANGLÈS  (Louis-Mathieu) ,  médiocre 
orientaliste. 

L  Ambassades  réciproques  d'un  roi  des 
Indes,  de  la  Perse,  et  d'un  empereur  de  la 
Chine,  avec  la  vie  de  ces  deux  souverains. 
Traduit  du  persan  d'Abd  Oul-Rizac,  au- 
mônier de  Chah  Roukh,  roi  de  l'Inde.  Pa- 
ris, Royez,  1788,  in-8. 


usurpé  par  notre  auteur,  est  celui  de  la  branche  aînée 
de  sa  famille.  01.  B— r. 


II.  Voyage  (k  la  Perse  dans  l'Inde,  par 
Abd  Oul-Uizac,  traduit  du  persan.  Paris, 
1798,  in-18. 

Ce  volume  fait  partie  d'une  a  Collection  portative  de 
Voyages  »,  publiée  par  Langlès,  4798-1820,  G  vol. 
in-12. 

Une  notice  très-curieuse  sur  Langlès,  par  M.  P.-H.- 
J.-J.-B.  Audiffret,  mort  premier  employé  de  la  section 
des  manuscrits  français  près  la  Bibliothèque  nationale, 
notice  imprimée  dans  le  tome  111  de  la  «  Biographie 
universelle  et  portative  des  contemporains  »  (1834) 
établit  non-seulement  que  Langlès  était  très  au-dessous 
de  la  réputation  dont  il  jouissait,  mais  encore  qu'il  a 
commis  au  moins  deux  fraudes  littéraires,  et  voilà  pour- 
quoi son  nom  figure  dans  nos  «  Supercheries  » . 

«  On  a  cru  longtemps,  dit  M.  Audiffret,  et  les  orien- 
talistes mêmes  regardaient  le  «  Voyage  de  la  Perse 
dans  l'Inde  »  d'.\bd  Oul-Piizac,  opuscule  qui  ne  forme 
que  la  moitié  d'un  volume,  comme  l'unique  essai  des 
connaissances  de  Langlès  en  langues  orientales  :  l'illu- 
sion a  été  détruite,  en  1812,  par  la  découverte  que  fit 
son  biographe.  Il  est  bien  constaté  aujourd'hui  que  le 
«  Voyage  »  d'Abd  Oul-Bizac  a  été  pris  en  entier  dans 
la  traduction  française  faite  par  Galland,  d'une  Histoire 
de  Chah  Rokh  et  autres  descendants  de  Tamerlan,  par  le 
même  Abd  Oul-Rizac,  dont  il  existe  deux  exemplaires  à  la 
Bibliothèque  du  roi.  Il  est  pénible  de  déclarer  que  le 
prétendu  traducteur  a  publié  comme  son  propre  ou- 
vrage celui  de  Galland,  et  que  pour  faire  disparaître  les 
traces  du  plagiat,  il  a  soustrait  de  l'un  des  exemplaires 
les  cahiers  qui  contenaient  les  paragraphes  relatifs  au 
voyage  de  l'auteur  persan,  sans  se  rappeler  qu'il  existe 
un  autre  exemplaire  sur  lequel  il  avait  marqué  par  des 
crochets  les  mêmes  paragraphes.  Par  suite  de  cette 
découverte,  on  a  reconnu  aussi  que  Langlès  avait  pris 
déjà  dans  la  traduction  de  Galland  un  opuscule,  non 
moins  exigu  qu'insignifiant,  et  publié,  en  1788,  sous 
le  titre  «  d'Ambassades  réciproques  » ,  etc.  (  voyez 
ci-dessus).  Dans  une  note  qu'il  a  insérée  à  la  suite  des 
«  Voyages  des  Franklin  en  Perse  »  (qui  forment  le 
deuxième  volume  de  celui  d'Abd  Oul-Rizac),  il  loue 
un  auteur  persan  de  n'avoir  pas  dissimulé  les  cruautés 
de  Nadir-Chah,  et  accuse  le  frère  Basin,  jésuite,  d'avoir 
flagorné  ce  tyran  de  la  Perse.  Assurément  les  jésuites 
ont  eu  bien  des  torts,  mais  les  injures  que  Langlès  pro- 
digue ici  à  l'un  d'eux  sont  aussi  injustes  que  ridicules, 
car  l'historien  véridique,  c'est  le  frère  Bazin,  et  le 
flatteur,  c'est  l'auteur  persan.  Les  ouvrages  de  Langlès 
fourmillent  d'absurdités  pareilles,  » 

LANGLOIS  (Louis-P.).  ps.  [Louis-Pierre- 
Prudent  Le  Gav]. 

Legay  s'était  d'abord  fait  connaître  par 
de  nombreux  romans  licencieux,  apparte- 
nant à  l'école  de  Pigault-Lebrun.  Arrivé  à 
un  certain  âge,  il  changea  son  genre  de 
publication,  ne  fit  plus  guère  que  des  ou- 
vrages pour  la  jeunesse,  et  alors  adopta 
pour  les  lancer  dans  le  monde  le  nom  ma- 
ternel de  sa  femme,  née  Louise-Pauline 
Langlois.  Né  en  17-i4,  mort  en  18:26,  il 
avait  obtenu,  sous  la  Restauration,  un  mo- 
deste emploi  dans  les  bureaux  de  l'Univer- 
sité. 

I.  Précis  de  l'Histoire  de  France  depuis 
la  mort  de  Louis  XVI  jusqu'au  rétablisse- 


657 


LANGLOIS 


LA  PALME 


GS8 


mont  de  la  maison  de  Bourbon.  Paris,  Hu- 
bert, 1817,  m-l:2. 

II.  Le  Connétable  de  Bourbon  et  la  du- 
chesse d'Ani,'oulème.  Paris,  Eymcry ,  Dc- 
laiiiKnj,  I81.S,  :2  vol.  in-l:2. 

III.  Nouveau  Mairasin  des  Enfants.  Pa- 
ris, Caillot.  1820,  3  vol.  in-18,  avec  G  gr. 
—  Autre  édition  (abrégée).  Pam,  le  même. 
1827,  in-18,  108  pag. 

IV.  Les  petits  Marchands  ambulants,  ou 
l'Éducation  de  la  nécessité,  orné  de  jolies 
gravures.  Paris,  A.  Eymenj,  1820,  'à  vol. 
in-18,  fig. 

V.  Petit  Paul,  ou  l'Education  villa- 
geoise. Paris,  A.  Eymery,  1821-1825, 
in-18, 4  grav. 

VI.  Le  petit  Guignon,  ou  les  Accidents 
communs  a  l'enfance  désobéissante.  Paris, 
A.  Eymery,  1825,  in-18,  fig. 

VU.  Julien,  ou  l'Enfant  industrieux. 
Paris,  Eymery,  1825,  in-18. 

VIII.  Les  deux  Sœurs,  ou  les  Bonnes 
filles  et  la  bonne  mère.  Paris,  Eymery, 
Frayer  et  C\  1827-1830,  in-18,  fig. 

LANGLOIS  (Théodore),  ps.  [Jules  Lo- 
vy]  ,  auteur  d'articles  dans  le  «  Tinta- 
marre ». 

LANGLOIS  (Théodore),  ps.  [Furpille]. 

4- LANGLOIS  (Justin)  [Alexandre  Flan]. 

Les  Vaudevillistes  chezeux,  indiscrétions 
d'un  frotteur;  articles  publiés  dans  «  la 
Lune  »  et  dans  «  l'Eclipsé  ». 

-{-  LANGLOIS  (feu)  [Claude-Jules  Cai- 
RON,  connu  sous  le  nom  de  Jules  NouiAc]. 

Des  chroniques  hebdomadaires  dans 
«  l'Eclair  ». 

4-  LANGUEDOCIEN  (Un)  [Bertrand]. 
Voy.  B***,  I.  435  e. 

4-  LANNEL  (Jean  de),  sieur  de  Chain- 
treau  [Guillaume  Colletet]. 

Le  Monarque  parfait,  traduit  de  Bellar- 
min,  par — .  Paris,  1625,  in-8. 

Pelisson  «  Histoire  de  l'Acad.  franc..  »  p.  287, 
révèle  ce  pseudonyme. 

LANOE  (de).  Voy.  DELANOË. 

LANGUE  (J.  de),  nom  littér.  [Jean  Sau- 
vé, surnommé  de  Langue,  nom  sous  le- 
quel il  est  plus  connu]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Lanoue. 

LANTIN,  neveu  de  feu  M.  Lantin  et  de 
feu  l'abbé  Bazin,  ps.  [Voltaire],  éditeur 
de  la  tragédie  de  Sophonisbe,  de  Mairet, 
prétendue  retouchée.  Voy.  Mairet. 

LANTOINE,  ps.  [Tétot,  auteur  drama- 
tique] . 


Avec  M.  (le  Leris  (Alfred  Desroziers)  : 
Lady  Henriette,  ou  le  Marché  des  Ser- 
vantes, drame-vaudeville  en  cinq  actes 
(imité  du  ballet  de  l'Opéra).  Représenté 
sur  le  théâtre  des  Délassements-Comiques 
(le  8  juillet  1844).  Paris,  rue  d'Enghien, 
26  ;  Tresse,  1844,  gr.  in-8. 

LAONAIS  (Un),  «Hi.  dég.  [Beh krov,  frère 
du  «  Cousin  Jacques  »]. 

Étrennes  à  mes  compatriotes.  Paris, 
1789,  in-8. 

4-LAORTY  HADJI  (leR.  P.)  [le  baron 
Taylor]. 

I.  La  Syrie,  la  Palestine  et  la  Judée  ;  Pè- 
lerinage à  Jérusalem.  Paris,  1856,  in-12. 

II.  L'Egypte,  par  — .  Paris,  BoUe-La- 
salle,  1856,  in-18. 

LA  p*****  (l'abbé  de),  ;js.  [Charles-Yves 
Cousin,  d'Avalon], 

Dictionnaire  biographique  et  bibliogra- 
phique des  prédicateurs  et  sermonnaires 
français,  depuis  le  xvi"  siècle  jusqu'à  nos 
jours,  dont  les  sermons,  prônes,  homé- 
lies, etc.,  ont  été  imprimés,  avec  l'indi- 
cation des  meilleures  éditions,  suivi  de 
Préceptes  sur  l'art  oratoire,  extraits  de  La 
Harpe,  Marmontel,  Maury,  etc.;  par  l'abbé 
de  La  p*****  (masque  de  Cousin,  d'Avalon), 
précédé  d'un  Essai  historique  sur  l'élo- 
quence de  la  chaire,  par  B.  de  Roquefort. 
Paris,  Persan,  Ql  Lyon.  Périsse  frères,  i82i, 
in-8. 

«  L'Essai  »,  le  «  Dictionnaire  »  et  les  «  Préceptes  » 
ont  cliacun  leur  pagination  particulière  :  «  l'Essai  » 
forme  xv-91  p.;  le  «  Dictionnaire  »,  258,  et  les  «  Pré- 
ceptes »,  172. 

Le  «  Dictionnaire  »  n'est  pas  autre  chose  que  le 
«  Dictionnaire  portatif  des  prédicateurs  »  (par  A.  Albert 
et  J.-Fr.  Court).  Lyon,  1757,  un  vol.  in-8,  dans  le- 
quel l'éditeur  a  intercalé  de  nouveaux  articles. 

-f-  LA  PALFERINE  [  Emmanuel  Lan- 
glois-Desessarts]  . 

Des  articles  dans  la  «  Revue  anecdo- 
tique  ». 

-F  LA  PALME  (le  sieur  de)  [Pierre-Vic- 
tor Palma-Cayet]. 

L'Heptameron  de  la  Navarride,  ou  His- 
toire entière  du  royaume  de  Navarre  de- 
puis le  commencement  du  monde,  tirée  de 
l'espagnol  de  D.  Charles,  infant  de  Na- 
varre" Paris,  Portier,  1602,  petit  in-12. 

Ce  poëme  très-long  et  écrit  en  vers  de  dix  syllabes 
a  reparu  en  1G16,  avec  un  titre  un  peu  modifié  ;  nous 
en  avons  fait  mention  (Voir  D.  L.  P.,  I,  959  d). 

L'édition  de  1602  est  rare  et  recherchée.  Le  «  Ma- 
nuel »  en  signale  une  adjudication  à  43  fr.  vente 
Salmon;  nous  en  avons  noté  une  autre  au  prix  de 
89  fr.  dans  une  vente  faite  en  janvier  18fi5  par 
M.  Potier. 


6o9 


LA  PALME 


LA  PARAZ 


C60 


LA  PALME  ((ir,,  nom  pulrim.  [Aubuiot 
DE  LA  Palme]. 

LAPAXOUZE  (Joseph  de),  ps.  [l'abbé 
P.-Denis  Bover,  directeur  du  séminaire 
Saint-Sulpice,  à  Paris]. 

Le  Duel  jugé  au  tribunal  de  Thonneur 
et  de  la  raison.  1802,  in-8. 

Cet  ou^Tage  valut  à  l'auleur  supposé  une  lettre  de 
ft'licitations  du  général  Bonaparte.  On  prétend  que  l'abbé 
Boyer  a  publié,  en  1837,  une  2e  édition  de  son  écrit. 

LA  PARAZ  (l'abbé),  ps.  l'abbé  Charvoz, 
curé  de  la  paroisse  de  xMont-Louis,  au  dio- 
cèse de  Tours]. 

Les  Prisons  d'un  prophète  actuel  (Pierre- 
Michel  Vintras,  ouvrier),  poursuivi  par 
tous  les  pouvoirs.  Caen,  Ch.  Woinez,  184G, 
in-12,  342  pag. 

Voici  le  court  prospectus  de  cet  ouvrage  : 

Les  «  Prisons  d'un  Prophète  »  sont  un  livre  saisis- 
sant d'intérêt,  qui  fixera  l'attention  au  plus  haut  de^ré. 
Rien  ne  lui  manque,  ni  le  fond,  ni  la  forme,  ni  l'im- 
portance du  sujet.  Un  prophète  aux  prises  avec  tonte  la 
hiérarchie  gouvernementale  et  judiciaire  qui  s'efforce  en 
vain  d'étouffer  sa  voix  ;  un  prophète  que  ses  écrits  pla- 
cent, sans  blasphème,  à  côté  d'Isaïe,  puisqu'ils  viennent 
du  même  inspirateur;  un  homme,  simple  oumer,  sans 
instruction,  qui  désespère  les  théologiens  et  les  acadé- 
miciens, et  dont  la  sainteté  désespère  ses  ennemis  ;  un 
prodige  enûn  dont  on  s'occupe  aujourd'hui  en  hauts 
lieux,  de  Londres  jusqu'à  Piome,  et  que  l'on  cache  soi- 
gneusement au  public  :  voilà,  certes ,  une  histoire  qui 
ne  laissera  pas  de  regrets  à  son  acheteur. 

Un  bibliothécaire  ie  nos  amis  nous  fournit  sur  ce 
nouveau  prophète  et  ses  partisans  des  détails  trop  pi- 
quants pour  qu'ils  ne  trouvent  pas  leur  place  ici. 

Depuis  1839,  un  petit  moulin  à  papier,  situé  à  Tilly- 
snr-SeuUes,  à  quatre  lieues  de  Caen,  est  devenu  la 
crèche  de  Bethléem,  la  Jérusalem,  le  point  unique 
enfin  vers  lequel  se  tournent  les  yeux  d'une  certaine  secte 
de  fanatiques.  D'abord  groupés  en  petit  nombre  autour 
d'un  contre-maître  de  la  fabrique,  nommé  Pierre-Michel 
Vintras,  sorte  de  convulsionnaire  qui  a  des  communi- 
cations avec  les  puissances  célestes  et  fait  des  miracles, 
les  fripons  et  les  dupes  qui  composent  cette  société 
firent,  en  prêchant  leur  nouvel  Evangile,  d'assez  nom- 
breux prosélytes  parmi  les  esprits  faibles,  et  surtout 
parmi  ceux  qui  croient  encore  à  l'existence  du  duc  de 
Normandie,  Louis  XMI  (le  prétendu  baron  de  Riche- 
mont)  (1),  car  pour  opérer  on  a  réuni  la  foi  politique 
à  la  croyance  religieuse.  On  compte,  dit-on,  près  de 
deux  mille  adeptes  dans  les  villes  de  Caen,  le  Mans, 
Rouen,  Elbeuf,  Paris,  Angers,  Tours,  Cahors  et  Albi. 
Caen,  sans  doute  parce  que  nul  n'est  prophète  en  son 
pays,  en  fournit  très-peu. 

Un  des  principaux  apôtres  des  nouvelles  doctrines  fut 
un  certain  abbé  Charvoz,  qui  fit  paraître,  vers  1841,  une 
brochure  anonj-me  imprimée  chez  Locquin,  à  Paris,  et 
intitulée  «  Opuscules  sur  des  communications  annonçant 
l'œuvre  de  la  Miséricorde  »  (sans  date  ni  nom  de 
vendeur).  Ce  fut  la  première  publication  des  «  Enfants 
de  rœm-re  »,   ainsi  qu'ils  l'appellent.  Quelque  temps 


(1)  Voyez  sur  cet  imposteur  l'article  «  Louis-Charles 
de  France  »  de  ce  livre. 


après,  Viutras  fut  arrêté  et  condamné  avec  un  autre  in- 
dividu comme  exploitant  la  crédulité  des  hommes  sim- 
ples, en  un  mot,  pour  escroquerie. 

A  partir  de  ce  moment,  les  disciples  de  Vintras  mi- 
rent au  jour  plusieurs  brochures  collectivement  rédigées, 
qui  se  résumèrent  à  la  fin  de  1 842  en  une  publication 
périodique  nommée  la  «  Voix  de  la  Septaine  »,  dont  il 
parut  48  li\Taisons  (4  vol.  in-8),  et  qui  ne  cessa  qu'en 
1840.  Le  livre  qui  nous  occupe,  signé  La  Paraz,  ter- 
mine la  série  des  œuvres  données  par  la  secte  ;  il  est  le 
résumé  de  ses  travaux,  en  même  temps  qu'il  donne 
I  j  d'assez  longs  aperçus  sur  son  chef  principal,  Pierre- 
Michel  Vintras.  Hélas!  la  gloire  que  l'écrivain  promet 
à  son  héros  a  dû  bientôt  s'évanouir  :  le  prophète,  en 
sortant  de  prison,  a  trouvé  son  troupeau  dispersé  ;  ses 
agneaux  étaient  devenus  des  loups  dévorants  qui  se  dé- 
chiraient entre  eux  à  belles  dents,  et  il  n'a  pu  réunir 
encore  toutes  ses  brebis  égarées.  Cependant  tout 
n'est  pas  désespéré.  Vintras  commence  à  s'entourer 
d'ouailles  nouvelles  ;  le  moulin  a  été  transformé  en  une 
jolie  maison  de  plaisance,  et  la  fortune  du  protégé  du 
ciel  va  prendre  une  rondeur  confortable  pour  la  seconde 
fois,  si  la  police,  qui  ne  respecte  pas  même  les  pro- 
phètes, ne  s'en  mêle  pas. 

Mais  revenons  à  l'auteur  des  «  Prisons  ».  On  lit 
page  10  et  suiv.  de  ce  livre,  à  propos  de  l'élévation  du 
style  des  prétendues  communications  du  ciel  à  l'inspiré  : 
«  Ce  n'est  point  à  l'ouvrier  Pierre-Michel  qu'on  en 
faisait  honneur,  c'est  aux  habiles  qu'on  supposait  ca- 
chés derrière  la  toile,  et  notamment  à  un  certain  abbé 
Charvoz,  curé  d'une  paroisse  appelée  Mont-Louis,  au 
diocèse  de  Tours,  connu  par  diverses  publications,  entre 
autres  le  «  Précis  d'antiquités  liturgiques  a,  et  la 
«  Fille  du  Mandarin  ».  C'est  à  cet  ecclésiastique  qu'on 
.1  attribuait  ces  «  Prétendues  communications  »,  pour 
employer  le  langage  des  opposants.  C'était  une  suppo- 
sition à  vérifier...  Je  voulus  interroger  l'abbé  qui  avait 
le  bonheur  d'être  accusé  d'écrire  comme  un  ange  du 
ciel. . .  Déjà  riche  de  renseignements,  j'allai  le  trouver, 
j'eus  avec  cet  ecclésiastique  de  longs  entretiens, 
etc.,  etc.  ï 

Voici  bien  deux  individus  distincts,  tous  deux  par- 
tisans de  Vintras,  M.  Chan'oz,  auteur,  interrogé  par 
M.  La  Paraz,  auteur  aussi,  et  dont  l'un  n'est  pas  plus 
pseudonyme  que  l'autre. 

Mais  voici  aussi  que  nous  trouvons  dans  la  qua- 
trième livraison,  première  année  de  la  «  Voix  de  la 
Septaine  »,  page  144,  une  lettre  datée  du  10  no- 
vembre 1842,  et  signée  CH.VRVOZ  Lx  P.vraz,  curé  de 
Mont-Louis,  et  cela  nous  dévoile  un  mystère  facile  à 
saisir.  Dans  ses  divers  écrits,  M.  Chan'oz  La  Paraz 
n'était  connu  que  sous  son  premier  nom.  Il  était  mal- 
traité par  l'autorité  ecclésiastique  supérieure  de  son 
diocèse  pour  ses  opinions  religieuses;  il  n'était  pas 
moins  compromis  dans  les  affaires  diverses  suscitées 
par  les  autorités  civiles  du  Calvados  à  l'œuvre  de  la 
Miséricorde  ;  il  avait  donc  besoin  d'un  avocat  pour  lui 
et  pour  son  culte.  M.  Charvoz  l'a  trouvé  dans  La  Paraz, 
en  partie  son  homonj-me,  et  peut-être  son  parent,  qui. 
converti  par  lui,  lui  a  prêté  par  reconnaissance  son 
\  nom  et  sa  plume.  Ceci  est  une  preuve  de  fraternité  que 
nous  sommes  loin  de  blâmer  ;  nous  trouvons  seulement 
que  le  style  des  deux  écrivains  se  ressemble  singuliè- 
rement; ce  n'est  pas  à  nous  à  expliquer  cette  ressem- 
blance, c'est  peut-être  encore  un  miracle  de  Yœuvre 
de  la  Miséricorde. 

Maintenant,  mon  cher  ami,  si  vous  mettez  le  La 
P-vraz  dans  vos  «  Supercheries  » ,  je  vous  conseille  de 
mettre  à   la  suite  de  votre  article  le  renvoi  :    voyez 


661 


L.  A.  P.  D.  P.  S.  D.  H. 


LA  POPELINIÈRE 


662 


PiERi\E-MicHEi.  ;  c'est  SOUS  ces  deux  prénoms  seule- 
ment que  les  partisans  de  Vintras  désignent  leur  pro- 
phète. J'aurai  sur  cet  individu  et  sur  la  «  Voix  de  la 
Septaine  »  un  long  article  à  vous  envoyer.  Les  auteurs 
de  ce  singulier  journal  ont  adopté  une  série  de  pseu- 
donymes fort  cocasses,  dont  la  liste  ira  fort  bien  dans 
voire  livre  audit  article  Pierre-Michkl.  Vintras  s'ap- 
pelle aussi  Strathanael,  un  autre  rédacteur  se  nomme 
.\zANAEi,,  puis  viennent  les  Tiiedorael  et  une  foule 
d'autres  ael  fort  amusants,  je  vous  assure  (1). 

G.  Mancel.  Bibliothécaire  do  Caen. 

L.  A.  P.  D.  P.  S.  D.  U.  (M.),  ps.  [A.-J. 
Chaumeix]. 

Nouveau  Plan  d'études,  ou  Essai  sur  la 
manière  de  remplir  les  places  dans  les  col- 
lé.>,TS  que  les  jésuites  occupoient  autrefois. 
Culogne  {Purix),  176:2,  2  vol.  in-12. 

+LAPERROTTE  (de)  [Chabannes,  curé 
de  la  paroisse  Saint-André,  à  Bordeaux]. 

Notre-Dame  de  la  Nef  de  Saint-André. 
Etude  historique  locale.  Boi'deaux^  1869, 
in-8,  13  pag. 

LA  PEYRONIE  (Fr.  de),  nom  patrim. 
[François  Gigot  de  la  Peyronie,  célèbre 
chirurgien  de  la  première  moitié  du  dix- 
huitième  siècle]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  La  Peyrome. 

LA  PEYRONIE  (G.  de),  nom  patrim. 
[Gauthier  de  la  Pevrome,  traducteur 
français,  mort  en  IBOi]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
((  France  littéraire  »  à  Gauthier  de  la 
Peyronie. 

LA  PEYROUSE  (de),  nom  patrim.  [J.  Fr. 
Galaud  de  la  Peyrouse  ,  chef  d'escadre]. 

Pour  son  article,  voyez  la  «  France  litté- 
raire» à  La  Peyrouse. 

LA  PEYROUSE  (de),  nom  patrim.  [le 
baron  Philippe  Picot  de  la  Peyrouse,  bo- 
taniste]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  à  Picot  de  la  Pey- 
rouse. 

LAPHALÈQUE  (de).  Vovez  LMBERT 
DE  L. 

LAPIDE  (Cornélius  à),  nom  latinisé  [le 
P.  Corneille  Van  den  Steen,  en  français 
De  la  Pierre,  jésuite,  du  pays  de  Liège]. 

On  cite  une  édition  de  son  Commentaire 
latin  sur  la  Bible,  publiée  à  Lyon,  en  1732. 
Il  en  a  été  fait  récemment  une  autre  édi- 
tion à  Lyon,  Pelagaiid,  ISil  etann.  suiv., 
in-4. 


(1)  M.  Bérard,  avocat  du  barreau  de  Paris,  grand 
partisan  de  l'œuvre  de  la  Miséricorde,  a  dû  se  cacher 
sous  l'un  de  ces  noms. 


LAPIDE  (llippolytus  à),  ps.  [Philippe- 
Bogislas  de  Chemnitz]. 

intérêts  des  princes  d'Allemagne,  trad. 
du  latin  de  Joachim  de  Transée,  par  Bour- 
geois deChastenet.  Freistadt  (Paris),  1712, 
2  voL  in-12. 

L'original  de  cet  ouvrage  a  paru  sous  le  titre  de 
«  Dissertatio  de  ratione  status  in  Imperio  nostro  Ro- 
mauo  Germanico ,  auctore  Hippolitho  a  Lapide  » . 
Frestadii,  1647,  in-16. 

Bourgeois  de  Chastenet  a  fait  erreur  en  mettant  sur 
les  frontispices  de  sa  traduction  le  nom  de  Joachim  de 
Transée,  comme  étant  l'auteur  qui  s'est  caché  sous  le 
nom  d'Hippolytus  à  Lapide.  Cette  opinion  est  générale- 
ment abandonnée  aujourd'hui.  A.  A.  B— r. 

—  Le  même  ouvrage,  sous  ce  titre  :  les 
Vrais  intérêts  de  l'Allemagne,  traduction 
(faite  par  Samuel  Formey)  du  fameux  ou- 
vrage d'Hippolytus  à  Lapide  ;  avec  des 
notes  relatives  aux  conjonctures  présentes 
(traduites  de  l'allemand  d'un  jurisconsulte 
de  Halle,  par  le  môme  Formey).  La  Haye, 
1762,  3  part.  in-8. 

LA  PIPARDIÈRE  (de),  ps.  [Dom  .lean 
Philippe  Le  Cerf  de  la  Vieuville]. 

Défense  de  la  «  Bibliothèque  historique 
et  critique  des  auteurs  de  la  congrégation 
de  Saint-Maur  »,  de  Phil,  Le  Cerf.  Paris, 
Chaiibert,  1727,  in-12. 

+  LA  PLANCHE  (G.  de)  Bernard  Dan- 
flou,  négociant  à  Bordeaux,  mort  à  Paris 
en  1862]. 

Copeaux.  Bordeaux,  1860,  in-12. 

C'est  un  recueil  de  pièces  et  de  morceaux  en  prose 
sur  divers  sujets  d'histoire  ou  d'économie  politique. 
Volume  tiré  à  petit  nombre  et  non  destiné  au  commerce. 
L'auteur  était  marchand  de  bois  merrains;  de  là  vient 
le  surnom  qu'il  adopta. 

-^LA  PLATIÈRE  (Sulpice  de)  [Babié?]. 

Les  Titres  de  Bonaparte  à  la  reconnais- 
sance des  Français,  par  — .  An  X  (1802), 
in-8. 

LA  POPELINIÈRE  (de),  nom  patrim. 
[Alex.-J.-.Ios.  Leriche  de  la  Popellmère, 
fermier-général]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »,  à  Leriche  de  la  Pope- 

LINliîRE. 

-j-  Le  plus  célèbre  des  écrits  de  La  Popelinière  est 
connu  sous  le  nom  de  «  Tableaux  des  mœurs  du  temps.» 
Voir  le  «  Manuel  du  Libraire  »  au  mot  Daïra,  et  la 
«  Bibliographie  des  ouvrages  relatifs  à  l'amour,  aux 
femmes,  au  mariage  »,  par  le  C.  dT",  Paris, 
1864,  col.  579  ;  consulter  aussi  les  «  Fantaisies  bi- 
bliographies »  par  G.  Brunet  (Paris,  Gay,  1860, 
in-18)  et  une  notice  de  M.  Ch.  Monselet,  insérée  dans 

'Artiste  »,  10  septembre  1855.  et  reproduite  dans 
l'ouvrage  de  cet  écrivain  :  «  Les  Galanteries  du  xvine 
siècle  »  ;  elle  se  trouve  également  dans  la  réimpres- 
sion (tirée  à  petit  nombre)  qui  a  été  faite  en  Belgique 
de  ces  dialogues,  sous  la  rubrique  de  Paris,  de  l'impr. 


663 


LA  PORTE 


LAREBÛNIUS 


664 


apocr. 


des  ci-devant  Fermiers-généraux,  M.  D.  CCCLXMI, 
petit  in-8,  2  vol.,  VllI  et  108  et  170  p. 

+  LA  PORTE  (Luc  de),  Parisien,  doc- 
teur cz  droicts  et  advocat. 

Les  Œuvres  de  Q.  Horace  Flacce,  venu- 
sien,  etc.,  mises  en  vers  françois,  partie 
traduictes,  partie  veiies  et  corrigées  de 
nouveau,  par  — .  Paris,  Cluude  Micard 
(lo83),  1584,  in-12. 

La  Porte  a  traduit  les  i'  Odes,  les  Epodes  et 
l'Hymne  séculaire  ».  Les  «  Satyres  »  eu  traduction  et 
en  paraphrase  sont  de  F.  H.  D.  B.  (Fr.  Habert,  d'Is- 
soudun  en  Berri)  ;  le  traducteur  des  deux  livres  d'Epî- 
tres  est  resté  anonyme  ;  celui  de  «  l'Art  poétique  »  est 
I.  P.  D.  M.  (Jacques  Pelletier,  du  Mans).  A.  A.  B— r. 

Voy.  I.  P.  D.  M.  et  F.  H.  D.  B. 

LA    PORTE,    (feu    labbé    de) 

[MÉRARD  DE  SaINT-.IuST]. 

Poésies  diverses.  Partout  et  pour  tous 
hs  temps  (1789),  in-18. 

Ces  poésies  sont  présentées  comme  ayant  été  re- 
cueillies par  l'abbé  de  La  Porte,  mais  elles  ont  plutôt 
été  composées  et  rassemblées  par  Mérard  de  Saint- 
Just, 

-l-LA  PORTE  [G.-T.  Villexave]. 

La  Queue  de  Carrier  traînant  dans  la  so- 
ciété populaire  de  Nantes.  Paris,  an  III 
^:27  oct.  179i),  in-8,  4  pag.  —  Seconde 
édition,  in-8,  8  pas:. 

+  LAPRADE  (Victor  de)  [Pierre-Marie- 
Victor  Richard  de  Laprade,  membre  de 
l'Académie  française]. 

I.  Psvché,  poème.  Paris,  \%'t\,  in-18; 
1837,  in-12;  18G0,  in- 12. 

U.  Odes  et  poëmes.  Paris,  1814,  in-18. 

III.  Poëmes  évangéliques.  Paris,  1832, 
in-12. 

rv.  Les  Svmphonies.  Paris,  18o3,  in-12, 
1862. 

V.  Le  Baccalauréat  et  les  Études  classi- 
ques. Paris,  1869,  in-12. 

L'auteur  s'attache  à  démontrer  dans  cet  écrit  la  né- 
cessité de  certaines  réformes  qu'il  voudrait  introduire 
dans  l'enseignement  des  collèges  et  des  Facultés. 

M.  de  Laprade  a  publié  d'autres  ouvrages  dont  on 
trouvera  les  titres  dans  le  «  Catalogue  général  »  de 
M.  Olto  Lorenz.  Quérardluia  consacré,  au  mot  Richard, 
dans  le  tome  XII  de  la  «  France  littéraire  »  pag. 
348-358,  un  article  curieux  mais  rempli  de  détails 
parfois  superflus. 

LA  PYLAIE  (de),  nompatrim.  [A.-J.-M. 
Bachelot,  baron  de  la  Pvlaie,  natura- 
liste-voyageur et  antiquaire]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  le 
tome  l^de  la  «  Littérature  française  con- 
temporaine »,  à  Bachelot  de  la  Pylaie. 

LAQUEYRIE,  ps.  [Jean-Baptiste  Pellis- 
siER,  auteur  dramatique]. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voy.  le  t.  Vil 
de  la  «  France  littéraire  »,"  au  nom 
Pellissier. 


I     -f-L.  A.  R.  (M.)  [RoBL\]. 

j  L'Ami  des  Artistes  au  salon,  ((c  Sans  of- 
fenser l'amitié  sait  instruire  »),  par— .Pa- 
ris,  L'Esclapart,  1787,  in-8. 

H-  LAR**  (M.  de)  [de  Laroque]. 

A  Messieurs  de  l'Académie  de  ***  et  à 
toutes  les  Académies  du  monde.  Requête  à 
demi-sérieuse  d'un  mort  qui  demande  sa 
résurrection,  ou  Appel  aux  voyants  contre 
les  Quinze-Vingts,  dédié  à  la  plus  célèbre 
des  actrices  (la  demoiselle  Sainval).  Metz, 
Antoine,  1784,  in-8. 

Des  vers  h  cette  actrice,   en  représentation  à  Met2, 
avaient  été  mal  accueillis  par  le  parterre.  M.  De  Laro- 
que se  vengea  spirituellement  de  ses  rigueurs  en  pu- 
bliant cet  écrit  marqué  au  coin  d'un  esprit  original. 
J.  L— m-x. 

4-  LA  R***  (M.  de)  [le  marcpiis  Henri- 
François  de  LA  Rivière,  sieur  de  Coucy]. 

Les  «  Réflexions  nouvelles  »  insérées  dans  le  «  Re- 
cueil de  pièces  »  de  l'abbé  Granet  (Paris,  1731 ,  in-12) 
sont  du  marquis  de  la  Rivière,  et  non  du  duc  de  Laro- 
chefoucauld,  comme  le  prétend  le  P.  Brotier  dans  son 
édition  des  «  Maximes  »,  et  comme  le  répètent  les 
nouveaux  éditeurs  de  ces  mêmes  «  Maximes.  » 
A.  A.  B— r. 

-+-  LA  R***  (M.  de),  ancien  capitaine  au 
service  de  la  France  [de  la  Rivière]. 

L  Le  Tuteur  trompé,  comédie  en  un  acte 
et  en  vers.  Liège,  1779,  in-12. 

II.  Le  Trompeur  trompé,  comédie  en 
trois  actes  et  en  prose.  Liège,  1780,  in-12. 

Catalogue  Soleinne,  n"  2256.  L'auteur  a  publié  sous 
son  nom  un  drame  de  Werther.  (La  Haye,  1778, 
in-8). 

+  LA  RABASSE  (Elzéar  de  la)  [L.  de 
Crozet]. 
Voy.  Apicius  a  Vexdemiis,  I,  370  e. 

LA  RANCUNE,  ps.  [Jean  Bernier]. 

Anti-Menagiana,  où  l'on  cherche  ces 
bons  mots,  cette  morale,  etc.,  et  tout  ce 
que  l'atTiche  du  Menagiana  nous  a  promis. 
Paris,  d'Houry,  1693,  in-12. 

LARCY  (de),  7iom  patrim.  [Saubert  de 
Larcy,  député  sous  Louis-Philippe,  et  plus 
tard  membre  de  la  chambre  des  représen- 
tants pour  le  département  du  Gard,  né  en 
1805]. 

Louis  X\T  et  les  Etats-Généraux.  1868, 
in-8. 

On  a  de  lui  des  discours  prononcés  dans  les  deux 
assemblées  dont  il  a  fait  partie,  et  qui  ont  été  recueillis 
par  le  «  Moniteur  ». 

L.  A.  R.  D.  (M.),  ant.  dèg.  [Fabbé  Fran- 
çois-Séraphin Regmer-Des-marais]. 

Recueil  de  tpielques  Poésies  morales. 
Paris,  1700,  in-8. 


LAREBONTUS    (Carus),    ps . 
BayleJ. 


[Pierre 


665 


LA  RENAUDIERE 


LA  ROQUE 


666 


Janua  cœloriim  reserata  cunctis  rele£;io-,'rt 
nibiis,  à  celeberrimo  admodùm  viro  Do- 
mino Petro  Jurieu,  Rotorodami,  verbi 
divini  pastore  et  tlieologiœ  professore. 
Porta  païens  esto,  nulli  claudatur  honesto. 
Amstelodami,  1692,  in-4.. 

C'est  à  tort  que  De  Bure  le  jeune  («  Bibliographie 
instructive  »).  Table  des  auteurs  de  la  Théologie,  et 
Table  générale  des  auleurs,  a  attribué  cet  ouvrage  à 
Jurieu.  Le  titre  l'a  induit  en  erreur.     A.  A.  B— r. 

LA  RENAUDIERE  (de),  nom  patrim. 
[Lasnox  de  la  Renaudière]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  les 
«  Corrections  et  Additions  à  la  France  lit- 
téraire «,  au  nom  La  Renaudière. 

LA  REYNIÈRE  (G.  de),  7iom  patrim. 
[Grimod  de  la  Revmère]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »  à  Grimod  de  la  Rev- 
mère. 

4-  LA  R***  G***  [de  la  Rocue-Guii.- 
II  en]. 

Œuvres  diverses  de  M'"'  de  — ,  conte- 
nant quelques  histoires  galantes,  etc. 
Amsterdam,  1711,  in-12. 

-H  LA  RIVE  [Jean  Mauduit,  tragédien, 
né  en  1747,  mort  en  18^7J. 

I.  Réflexions  sur  l'art  théâtral.  Paris, 
an  IX,  in-8. 

IL  Cours  de  déclamation,,  divisé  en 
douze  séances.  Paris,  1804,  in-8;  1810, 
2  vol.  in-8. 

Ce  travail,  assez  informe  dans  le  principe,  fut  remis 
par  l'auteur  aux  mains  de  Ginguené,  qui  le  mit  en  état 
de  paraître  sous  les  yeux  du  public. 

Quelques  autres  ouvrages  indiqués  dans  la  «  France 
littéraire  »  d'après  M.  E.  de  Manne  («  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  »,  tome  XXIX,  col.  610).  C'est  a  tort 
que  Quérard  a  attribué  à  La  Rive  un  roman  intitulé  : 
(f  Thama,  ou  le  Sauvage  civilisé  »,  (roman  entièrement 
refondu  et  publié  par  L.  M.  Porthmann).  Paris,  1807, 
2  vol.  in-12. 

LA  RIVIÈRE  (le  sieur  de),  curé  de 
Saintc-Foy-lès-Annonay,  ps.  [Guillaume 
CouRBON,  curé  d'Annonay]. 

Les  Calvinistes  pupilles  et  sans  père. 
(Vers  1630)  Jn-8. 

Ouvrage  dirigé  contre  le  ministre  Alexandre  de 
Vinay. 

LA  RIVIÈRE  (de),  nom  patrim.  commun 
à  trois  écrivains.  Voy.  pour  leurs  ou- 
vrages, la  «  France  littéraire  »,  àDAVACH, 
Le  Mercier  et  Poncet  de  La  Rivière. 

LA  ROCHEFOUCAULD  (François  de), 
cardinal,  apocr.  [P.  Padet,  proviseur  du 
collège  d'Harcourt]. 

Raisons  pour  le  désaveu  fait  par  les 
évêques  de  ce  royaume,  d'un  livret  publié 
avec  ce  titre  :  «  Jugement  des  cardinaux, 


archevêques  »,  etc.,  sur  quelques  libelles 
diffamatoires,  sans  les  noms  des  auteurs, 
contre  les  schismatiques  de  ce  temps.  Au 
roi  Louis  XIII.  Paris,  1026,  in-i. 

Le  cardinal  peut  bien  avoir  fourni  ses  idées  pour  cet 
ouvrage,  mais  il  n'en  reste  pas  moins  que  Padet  en  a 
été  le  rédacteur.  Voyez  les  Tables  de  Dupin,  t.  Il, 
page  1005. 

Il  parut  deux  ans  après  une  critique  de  ce  livre,- 
sous  le  titre  de  «  Considérations  »  sur  un  livre  inti- 
tulé :  i(  Raisons  pour  le  désaveu  fait  par  les  évèques 
de  ce  royaume  »,  etc.;  par  Timothée,  François  catho- 
lique (Edmond  Richer).  1028,  in-8. 

-h  LA  ROCHEJAQUELEIN  [U^''  la  mar- 
quise de)  [M.  DE  Barante]. 

Mémoires  de— .  8'' édition.  Paris,  Iknlii, 
18,j7,  in-8. 

La  première  édition  est  de  1815.  Elle  a  été  rédigée 
par  M.  de  Barante. 

-^  LA  ROCHÈRE  (M™''  la  comtesse  de) 
[M'""  Eug.  Dutheil]. 

I.  Caroline  de  Terville,  ou  Mémoires 
d'une  Dame  de  charité,  par  — .  Paris,  Ju- 
lien, Lauier  et  C,  1833,  in-8. 

II.  Les  Deux  Cousins,  suivi  de  Matliilde, 
les  Grues,  les  Avares,  la  Boîte  de  pas- 
tilles... Par  — .  Tours,  A.  Marne  et  C% 
1833,  in  12. 

III.  L'Ile  enchantée,  suivi  de  Zélia,  la 
Famille  de  l'Emigré,  par—.  Tours,  A. 
Maine  et  G",  1834,  in-12. 

IV.  Louise.  Correspondance  d'une  reli- 
gieuse avec  une  jeune  personne  qui  désire 
entrer  en  religion.  Préface  de  — .  Paris, 
Julien  Lanier  et  C,  1834,  in-8. 

V.  L'Aumônier  du  régiment,  ou  la  Con- 
quête d'Alger,  par—.  Paris,  Julien,  Lanier 
et  C%  1833,  in-8. 

VI.  Héros  et  Martyrs.  Episodes  des 
guerres  de  l'ouest  sous" la  Terreur,  par  — . 
Paris,  Julien,  Lanier  et  C%  1836,  in-8. 

VII.  L'Honnête  Ouvrier,  par  — .  Tours, 
A.  Marne  et  C%  1836,  in-18. 

Il  serait  superflu  d'énuraérer  d'autres  ouvrages  du 
même  genre  ;  cette  dame  a  parfois  mis  sur  le  frontis- 
pisce  de  ses  petits  volumes,  par  M"e  Eugénie  D.  de  la 
Rociière. 

LA  ROQUE  (Daniel  de),  apocr.  [le 
P.  BoissARD,  sacristain  des  Chartreux  de 
Paris]. 

Les  véritables  motifs  de  la  conversion 
de  l'abbé  de  la  Trappe,  avec  quelques  ré- 
flexions sur  sa  vie  et  sur  ses  écrits,  ou  les 
Entretiens  de  Timocrate  et  de  Philandre, 
sur  un  livre  qui  a  pour  titre  :  «  les  Devoirs 
de  la  vie  monastique  ».  Cologne,  Pierre 
Marteau,  1683,  in-12. 

Chardon  de  La  Rochelte  a  trouvé  sur  un  exe*iplaire 
de  ce  livre  qui  avait  appartenu  au  président  Bouhier  la 
note  suivante  : 

«  Ce  livre  est  ordinairement  attribué  au  sieur  Daniel 


GG7 


LA  ROQUE 


LAS  CASAS 


GG8 


DE  LaRoohe,  alors  protestant,  fils  du  célèbre  ministre 
Mathieu  de  La  Roque.  Cependant,  dans  la  réfutation  qui 
en  parut  la  même  année  sous  ce  titre  :  «  La  conduite 
et  les  sentiments  de  M.  l'abbé  de  la  Trappe  »,  etc., 
et  que  j'ji  vu  attribuer  à  M.  Thiers,  il  est  dit,  p.  ii>9, 
que  l'auteur  de  ces  «  Entretiens  »  est  un  solitaire,  sur 
la  table  duquel  on  les  a  vus  manuscrits  avant  l'impres- 
sion; et,  page  307,  il  est  ajouté  que  ce  solitaire  est  un 
moine  blanc,  qui  avait  poursuivi  avec  une  chaleur 
scandaleuse  un  bénéfice;  ce  qui  l'avait  fait  appeler 
l'abbé  B...  Le  P.  Bouhours  fut  accusé  d'être  auteur  de 
ce  livre,  sur  quoi  il  écrivit  à  un  de  ses  amis  :  «  On  ne 
peut  imputer  un  tel  ouvrage  qu'à  un  homme  dont  la 
conscience  est  sans  honneur.  »  (Journal  de  Trévoux) , 
1733,  p.  786  )>. 

Ce  moine  blanc  qui  poursuit  un  bénéfice  est  proba- 
blement le  P.  Boissard,  sacristain  des  Chartreux  de 
Paris.  Voy.  les  «  Mélanges  de  critique  et  de  philo- 
logie »,  par  Chardon  de  La  Rochette.  Paris,  1812, 
t.  m,  p.  281.  A.  A.  B-r. 

+  LA  ROQUE  [BoYER,  vaudevilliste, 
ancien  directeur  du  théâtre  du  Vaudeville]. 

LA  ROQUE  (Louis  de),  ps.  [Henri  Ni- 
colle]. 

La  Nièce  de  Mélanie,  tragédie  bouffonne, 
mêlée  de  prose,  de  vers,  de  couplets  et  de 
vignettes,  et  un  prologue,  cinq  actes  et 
cinq  épilogues.  Paris,  de  l'imp.  de  Brière. 
1847,  in-32,  G4  p. 

«  Parodie  de  «  l'Agnès  de  Méranie  »,  de  M.  Pon- 
sard.  Il  paraît,  d'après  la  «  Bibliographie  de  la  France  » , 
qu'il  en  existe  des  exemplaires  qui  sont  anomines. 

-\-  Dans  sa  première  édition,  Quérard  avait  attribué 
cet  écrit  à  M.  Louis  Boyer;  il  a  rectifié  cette  assertion 
dans  la  «  France  littéraire  »,  t.  XI,  p.  359. 

+  LAROQUE  (Louis)  [Emmanuel  Lan- 
glois-Desessarts  J . 
Des  articles  de  journaux. 

+  LA  ROUDÉ  (Philippe)  [Ph.  Cha- 
pelle]. 

Mademoiselle  d'Espalbère.  Préface  de 
Jules  Claretie.  Paris  18G9.  in-12. 

LA  ROUNAT  (Charles  de),  ps.  [Auguste 
Rouvenat],  jeune  écrivain  qui  a  eu  part, 
dans  ces  dernières  années,  à  quelques  vau- 
devilles, et  a  écrit  des  articles  et  des  nou- 
velles pour  divers  journaux.  Nous  avons 
lu  de  lui  :  a  le  Pauvre  Henry  »,  nouvelle, 
imprimée  dans  le  Commerce,  en  avril 
1844. 

-I-  M.  Ch.  de  La  Rounat  a  été  longtemps  directeur  du 
théâtre  de  l'Odéon.  Voy.  la  liste  de  ses  écrits  dans  le 
«  Catalogue  général  »  de  M.  Otto  Lorenz. 

LA  ROUPILIÈRE,  ps.  [Voltaire]. 

Une  lettre  «  A  Messieurs  les  Juifs  >' ,  datée  de  Per- 
pignan, le  15  sept.  1776,  qui  termine  l'ouvrage  du 
célèbre  écrivain  intitulé  »  le  Vieillard  du  mont  Cau- 
case aux  Juifs  portugais  »  1777,  in-12)  est  signée  de 
ce  pseudonyme.  Cette  «  Lettre»  avait  d'abord  paru  avec 
un  autre  écrit  de  Voltaire,  publié  sous  le  nom  de  Da- 
milaville.  Voy.  I,  858,  f. 


4-  LARTIGUE  (l'abbé)  [Tabbé  L.-A. 
Al'tié]. 

Histoire  sainte  abrégée.  Paris,  i8G3, 
in-18. 

+  LA  RUE   (l'abbé  de)   [l'abbé  Ger- 

VAIS]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  et  la  «  Littérature 
française  contemporaine  »  à  de  la  Rue. 

LA  RUELLE  (de),  ps.  [Théodore  Maim- 
bourg]. 

Réponse  au  livre  du  cardinal  de  Riche- 
lieu, intitulé  «  Traité  pour  convertir  ceux 
qui  se  sont  séparés  de  l'Église  ».  Groningue, 
J.  Gillot,  IGG4,  in-4. 

LA  S***  (M.  de),  aut.  dég.  [le  P.  Fétu 
de  La  s....,  chanoine  régulier  de  Melli- 
nais]. 

Poésies.  Bouen,  1787,  in-12. 

LA  SABLIÈRE  (de),  nom  patrim.  [Raji- 

BOUILLET  DE  La  SaBLIÈRE]. 

Pour  la  liste  des  ouvrages  de  trois  des 
membres  de  cette  famille,  voy.  la  «  France 
littéraire  »,  à  La  Sablière. 

-f-  Consulter  aussi  la  Notice  placée  par  l'abbé  Sepher 
en  tète  de  son  édition  des  «  Madrigaux  »,  1758; 
et  «  l'Histoire  de  la  vie  de  La  Fontaine  »  par  Walcke- 
naer,  t.  1,  p.  271  ;  t.  2.  p.  46. 

LA  SALLE,  ps.  [Guill.-Alex.  Méhégan]. 

Lettre  à  M.  de***,  sur  «  l'Année  litté- 
raire »,  (et  particulièrement  sur  la  feuille 
du  11  mai  17oo).  Paris,  17oo,  17G2, 
in-12. 

LA  SALLE  (de),  nom  patrim.  [A.  E.  Gi- 
GAULT  DE  La  Salle]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
i;  France  littéraire  »,  à  La  Salle. 

LA  SAUSSE  (l'abbé),  apocr.  [l'abbé 
Chomel]. 

L'École  du  Sauveur  (traduite  du  latin  de 
Jacques  Planât,  par  l'abbé  Chomel).  Paris, 
Crapart,  1791-93,  7  vol.  in-12. 

11  a  été  publié  postérieurement  un  ouvrage  qui  porte 
pour  titre  :  «  Dialogues  chrétiens  sur  la  Religion»,  etc., 
par  l'auteur  de  «  l'École  du  Sauveur  ».  Paris,  Le 
Ck're,  vers  1808,  3  vol  in-8. 

Les  Dialogues  chrétiens  sont  bien  de  l'abbé  La  i 
Sausse  ;  mais  leur  titre  semble  vouloir  l§s  donner  à  l'au- 
teur de  «  l'Ecole  du  Sauveur  »,  publication  dans  la- 
quelle il  n'est  pour  rien  ;  c'est  alors  un  auteur  apocry- 
phe que  l'on  a  constitué. 

Voy.  la  «  France  littéraire  »,  art.  Plan.\t. 

LA  SAUVAGÈRE,  nompatrim.  [Le  Rover 

d'ArTEZET  de  La  SAU"^■AGÈRE]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »  à  La  Sauvagère. 

LAS  CASAS,  ps.  [l'abbé  Fo.ntalxe,  d'a- 
bord procuré  à  Essoyes  (Aube),  ensuite 


669 


LAS  CASES 


LA  SICOTIÈRE 


670 


desservant  de  la  commune  de  Saint-Mes-  a 
min,  canton  de  Méry-sur-Seine]. 

L  Lettre  champenoise,  ou  Considérations 
sur  l'état  de  la  Religion  dans  nos  pays. 
Troyes,  A.  Cuignard,  18i4,  in-8,  i2  p. 

Cette  lettre  valut  une  disgrâce  à  son  auteur.  M.  De- 
belay,  son  évèque,  le  fit  sortir  d'Essoyes,  et  l'envoya 
comme  desservant  dans  la  petite  commune  de  Saint- 
Mesmin.  Mais,  lorsqu'en  1849  un  ultiamontain,  an- 
cien rédacteur  du  fameux  journal  «  l'Avenir  »,  M.  Cœur, 
fut  nommé  à  l'évèché  de  Troyes,  il  s'empressa  de 
rendre  à  M.  l'abbé  Fontaine  la  place  qu'il  avait  perdue. 

IL  Lettre  apologétique  des  manifesta- 
tations  ultramontaines  faites  en  Cham- 
pagne en  l'an  184i.  Signée  :  L.  S.  C.  S.  S. 
Troyes,  Fehvre,  184o,m-8,  29  pages. 

m.  Le  cardinal  Pierre  de  Bérulle  devant 
la  Champagne,  son  pays.  Troyes,  Arnaud 
Berthelon,  "l8i7,  in-8,  320  p.,  avec  un 
port. 

Ouvrage  de  peu  de  mérite,  et  que  de  nombreuses 
fautes  typographiques  déparent  encore. 

IV.  Le  Conseiller  de  l'électeur  républi- 
cain. Troyes,  typ.  Poignée,  1848,  in-8 
8  pag. 

Cet  opuscule  et  l'assistance  de  l'auteur  aux  clubs  va- 
lurent une  interdiction  à  M.  l'abbé  Fontaine.  Après 
avoir  quitté  le  diocèse,  il  y  est  rentré,  et  depuis  quel- 
ques mois  il  lui  a  été  accordé  de  reprendre  ses  fonc- 
tions (juillet  i  849). 

LAS  CASES  (le  comte  Marin-Jos.-Emm.- 
Dieudonné  de)  apocr.  [l'abhé  A.  Lesage]. 

Atlas  historique,  généalogique,  chrono- 
logique et  géographique,  ou  Tableau 
général  de  l'histoire  universelle,  présen- 
tant un  moyen  sûr  de  classer  avec  fruit 
tout  ce  qui  s'est  passé  depuis  la  Création 
jusqu'à  Jésus-Christ.  Par  A.  Lesage.  Paris, 
an  XI  et  XII  (1803-04),  gr.  in-folio. 

Première  édition  de  cet  Atlas  célèbre,  qui  fut  presque 
entièrement  épuisée  ad  usum  Delphinorum,  c'est-à- 
dire  exportée  lors  des  licences  accordées  en  1813  à  la 
librairie,  qui  la  jeta  à  la  mer,  comme  tant  d'autres  de  ses 
produits.  (Voir  à  ce  sujet  des  détails  curieux  dans  le 
((  Catalogue  de  la  bibliothèque  d'un  amateur  »,  par 
M.  Renouard,  t.  I,  p.  286. 

Une  note  de  notre  «  France  littéraire  »,  reproduite 
dans  quelques  livres,  entre  autres  dans  les  «  Curiosités 
littéraires  »  (Paris,  1845,  in-18,  p.  152),  et  que 
nous  avions  écrite  par  suite  d'une  causerie  à  Londres, 
avec  le  chef  de  l'honorable  maison  de  librairie  Dulau, 
de  cette  capitale,  est  ainsi  conçue  : 

m  Si  l'on  devait  ajouter  foi  à  tous  les  on  dit,  le 
nom  d'A.  Lesage ,  sous  lequel  cet  puvrage  a  été 
publié  primitivement,  ne  serait  point  un  pseudonyme 
du  comte  de  Las  Cases,  mais  le  nom  d'un  prêtre  fran- 
çais réfugié  en  Angleterre,  d'après  les  uns,  ou  d'un 
prêtre  irlandais  d'après  les  autres,  véritable  auteur  de 
l'Atlas.  On  prétend  que  M.  de  Las  Cases  eut  occasion 
pendant  son  émigration  de  faire  connaissance  avec  ce 
dernier,  qui  se  trouvait  dans  une  pénurie  extrême.  L'ec- 
clésiastique proposa  au  comte  de  lui  céder  son  travail 
moyennant  une  somme  de  cinquante  louis  :  le  marché 


conclut.  L'ecclésiastique  mourut  peu  de  temps  après, 
et  M.  de  Las  Cases  put  publier  «  l'Atlas  historique  » , 
conmme  son  propre  travail  à  sa  rentrée  en  France.  C'est 
une  assertion  dont  nous  sommes  loin  de  garantir  l'au- 
thenticité, mais  à  laquelle  les  notices  concernant  M.  de 
Las  Cases,  imprimées  dans  plusieurs  biographies  mo- 
dernes, peuvent  donner  quelque  apparence  de  vérité.  » 

Nous  ajouterons  aujourd'hui  que  «  l'Atlas  historique  » 
est  un  très-grand  travail  qui  suppose  de  longues  et 
persévérantes  recherches  historiques.  Or,  M.  de  Las 
Cases,  né  en  1766,  n'avait  que  37  ans  lorsque  com- 
mença à  paraître  l'Atlas  qui  porte  son  nom.  M.  de  Las 
Cases  avait  été  l'un  des  hommes  les  plus  brillants  de 
la  société  de  la  fin  du  dix-huitième  siècle.  Or,  ce  n'est 
point  au  milieu  des  plaisirs  que  l'on  conçoit  et  que 
l'on  exécute  un  ouvrage  d'un  aussi  vaste  plan. 

Ajoutons  encore  que  la  dernière  édition  de  «  l'Atlas 
historique  »,  publiée  en  1824  et  1825,  se  compose  de 
trente-trois  cartes,  comme  les  précédentes.  Depuis, 
plusieurs  cartes  ont  été  successivement  ajoutées  à  cet 
Atlas,  et  on  a  dit  qu'elles  étaient  l'ouvrage  de  M.  Eyriès, 
mort  membre  de  l'Institut  en  1846. 

LA  SICOTIÈRE  (L.  D.  de),  nom  patrim. 
[Léon  DtCHESNE  de  la  Sicotière,  avocat 
et  littérateur  normand,  de  Valframbcrt 
(Orne)]. 

I.  Notice  sur  l'arrondissement  de  Mor- 
tasne.  Caen,  de  l'imp.  de  Leroy,  1838, 
in-8,  32  pag. 

IL  Rapport  sur  les  monuments  de  Laval 
(Mayenne).  Caen,  Hardel,  1839,  in-8, 
16  pag. 

III.  Béranger.  Alençon ,  Ralu-Mairot , 
1840,  in-8,  32  pag. 

Article  plus  littéraire  que  biographique  sur  notre 
chansonnier. 

rV.  Mémoire  sur  le  roman  historique, 
présenté  au  congrès  scientifique  de  France, 
tenu  au  Mans,  en  septembre  1839.  Le 
Mans,  Richelet,  18i0,  in-8,  56  pag. 

V.  Excursions  dans  le  Maine.  Le  Mans, 
Richekt,  1841,  in-8,  120  pag. 

VI.  Histoire  du  collège  cl'Âlençon.  Caen, 
Leroy,  1842,  in-8,  80  pag. 

vil.  Notice  sur  la  cathédrale  de  Séez, 
Alençon,  Bonnet,  1844,  in-8,  24  pag. 

VIII.  Charlotte  Corday.  Nouveaux  dé- 
tails. Avec  deux  vignettes.  —  Impr.  dans 
la  «  Mosaïque  de  l'Ouest  et  du  Centre,  » 
3"  année,  1846,  p.  13o  et  suiv. 

M.  Duchesne  de  la  Sicotière  a  dvi  participer  à  la  ré- 
daction de  quelques  recueils  littéraires  de  la  Normandie. 
Nous  connaissons  déjà  de  lui,  sur  cette  province,  en  so- 
ciété avec  M.  Poulet-Malassis  :  le  Département  de 
l'Orne  archéologique  et  pittoresque.  {Alençon,  1845  et 
ann.  suiv.,  in-fol.)  Il  a  été  l'un  des  rédacteurs  de  la 
«  Mosaïque  de  l'ouest  et  du  centre  »  (1845-46),  et 
nous  venons  de  citer  l'un  de  ses  articles. 

On  a  une  Notice  sur  ce  littérateur  dans  «  l'Annuaire 
normand  »,  année  1842,  p.  437. 

-|-  -M.  de  La  Sicotière,  dont  les  communications 
bienveillantes  sont  d'un  grand  prix  pour  la  seconde 
édition  des  «  Supercheries  »,  est  né  à  Valframbert 
(Orne)  le  3  février  1812. 


671 


LA  SOR 


LA  TOUCHE 


G72 


-j-Voir  au  sujet  de  ses  nombreux  et  intéressants  tra- 
vaux le  «  Catalogue  général  »  de  M.  Otto  Lorenz, 
tome  m,  p.  K)5,  et  surtout  le  «  Manuel  du  bibliogra- 
phe normand  »  par  M.  Ed.  Frère.  Rouen,  1859,  t.  II, 
p.  iGG. 

-f-  LA  SOR  (le  comte  de)  [lx  Sorimère 
et  A.  Texier]. 

Traité  complet  et  pratique  de  photogra- 
phie, par  —  .  Paris,  A.  Texier,  18oi,  in-12. 

LASPHRISE,  nompafrim.  [Marc  de  Pa- 
PiLLO.x,  seigneur  de  L.\spurise,  poëte 
français  du  xvi^  siècle]. 

Voy.  son  article  dans  la  «  France  litté- 
raire »,  à  Lasphrise. 

-|-  Voir  Gùujet,  k  Bibliothèiiue  franroise  »,  t.  XV,  et 
Coupé,  «  Soirées  littéraires  »,  t.  I,  p.  28-33;  quel- 
ques extraits  dans  les  «  Annales  poétiques  »,  t.  XIII, 
et  un  article  de  M.  E.  Courbet  dans  «  l'Amateur  d'au- 
tographes »,  1068,  p.  282. 

-+■  VioUet-le-Duc  parle  de  cet  écrivain,  chez  lequel  il 
reconnaît  une  verve  brutale.  Sa  «  Nouvelle  tragicomique  » 
est  une  pièce  assez  piquante  et  d'une  physionomie  par- 
ticulière (Sainte-Beuve,  «  Tableau  de  la  poésie  fran- 
çaise au  xvi«  siècle  »);  elle  a  élé  insérée  dans  le  t.  VII 
de  «  l'Ancien  Théâtre-Français  »,  publié  par  M.  Jan- 
net  dans  la  «  Bibliothèque  eizévirienne  » . 

H-LASPRE  (Sylvain)  [Louis  Yeuillot]. 
Des  articles  de  journaux. 

LA  S.  R.  (de),  ps.  [David  Durand, 
membre  de  la  Société  ro\ale  de  Londres]. 

Dissertation  sur  la  prosodie  françoise, 
par  M.  — . 

Impr.  d'abord  avec  la  nouv.  édit.  du  Dictionnaire 
royal ,  françois-anglois  et  anglois-françols ,  de  Boyer 
{Londres,  1748,  et  Amsterdam,  1752,  2  vol.  in-4)  ; 
ensuite,  à  part,  Genève,  1755,  in-12,  et  à  la  suite 
du  Traité  de  la  prosodie  franroise  de  d'Olivet,  17G0. 
A.  A.  B— r. 

+  LASS...  (l'abbé)  [l'abbé  J.-R.  la 
S.\lsse]. 

Les  Chrétiens  instruits  à  l'école  de  la 
Sagesse.  ParisetLyon,  Ritsand,  18^:2,  in-l:2. 

LASSAY,  nom  seign.  [Armand-Léon  de 
Madaill.\n  de  Lesparre,  marquis  de 
Lassay] . 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Lass.w. 

-|-  Consulter  à  son  égard  un  curieux  article  de 
M.  Paulin  Paris,  dans  le  «  Bulletin  du  bibliophile  », 
18-48,  et  les  «  Causeries  du  Lundi  »,  par  M.  Sainte- 
Beuve,  t.  K. 

LASSÉNE  (Edouard),  ps.  [A.  Rabu- 
teaux,  l'un  des  rédacteurs  de  la  «  Revue 
de  Province  et  de  Paris  .>]. 

-h  LASTICGT  (Eugène),  pêcheur  de  la 
Guernouillère  [C.-F.-J.-B.  MoRE.\u]. 

Le  Sac  vert,  pot-pourri,  ou  Récit  véri- | 
diquc  du  procès  de  la  reine  d'Angleterre,  j 
par  — ,  auteur  des  w  Pensées  luorales  sur  i 


Iles   inconvénients  du  mariage».   Paris, 
Barba.  ISiti,  in-18,  18  pag. 

Les  i(  Pensées  morales  »  n'ont  jamais  paru. 

+  LA  T.  (le  comte  de)  [de  la  Tou- 
raille]. 

L  Discours  de  M.  — ,  destiné  pour  être 
lu  à  l'Académie  de  Nancy,  le  jour  de  sa 
réception,  le  8  mai  llSii.  Lausanne  et  Pa- 
ris. Berlin.  178G,  in-J2,  28  pag. 

IL  Les  Trois  Exemples  de  l'importance 
des  choix  en  politique,  en  amour  et  en 
amitié,  par  M.—.  Paris,  Belin,  1787, 
in-l:2. 

-f-  LATERITUS  (E.)  [Briqué]. 

Plus  d'Autriche  !  Résultat  du  rétablisse- 
ment des  nationalités  européennes.  Paris, 
Garnier  frères,  1849,  in-8,  5G  pag. 

LA  THUILLERIE,  acteur  et  poëte  dra- 
matique. On  a,  sous  son  nom,  deux  tra- 
!gédies  «  Hercule  »  et  «  Soliman  »,  qui 
'  sont,  à  ce  qu'il  parait,  l'une  du  P.  Charles 
Larue,  et  l'autre  de  l'abbé  Abeille. 

!     +  LATO...  (M.)  [de  LA  Tour]. 
I     Les  Preneurs  de  République,  conte  ex- 
I  trèmement  moral....  dédié  à  M"""  de  Chas- 
tenav-Puiségur,  par — .   Versailles,  Lebel, 
' 18U8,  in-8,  10  pag. 

LA  TOUCHE  (Jacques-Ignace  de),  che- 
valier de  Saint-Louis,  apocr.  [de  Creden, 
officier  irlandais]. 

Militaire  (le)  en  solitude,  ou  le  Philo- 
sophe chrétien.  Paris.  173o,  2  vol.  in-12. 

Formey,  dans  les  corrections  de  sa  «  France  litté- 
raire »,  Berlin,  1757,  in-8,  assure  que  cet  ouvrage 
n'est  pas  de  de  La  Touche.  A.  A.  B— r. 

LA  TOUCHE  (Henri  de),  [Hyacinthe  Ta- 
BAUD  DE  La  Touche,  né  en  1783,  mort  en 
;  18j1].  Ouvrages  qui  lui  sont  faussement 
attribués  : 

I  Marie  Stuart.  tragédie  en  cinq  actes. 
Par  Frédéric  Schiller  ;  traduction  de  l'alle- 
mand (par  M.  le  baron  de  Riedern,  gou- 
verneur de  Léopold),  publiée  par  M.  de  La 
Touche;  précédée  de  quelques  Réflexions 
sur  Schiller,  Marie  Stuart,  et  les  deux 
pièces  allemande  et  française  (par  l'édi- 
teur). Pans.  Bataille,  Barba,  1828,  in-8. 

IL  Olivier  Brusson.  Paris.  1823,  2  vol. 
in-12.  Anon. 

Cet  ouvrage,  que  M.  H.  de  La  Touche  s'est  laissé 
attribuer,  et  dont  il  n'est  que  l'éditeur,  était  primitive- 
ment la  traduction  fidèle  de  la  nouvelle  d'Hoffman  inti- 
tulée :  «  Mademoiselle  de  Scudéry  » ,  par  un  étranger. 
M.  de  La  Touche,  devenu  propriétaire,  y  fit  des  correc- 
tions et  de  tels  changements  que  ce  n'est  plus  guère 
aujourd'hui  qu'une  imitation  de  l'écrit  d'Hoffmann. 

-|-  Fiéimpr.  en  1868,  in-18,  Michel  Lévy,  faisant 
partie  d'une  édition  des  «  Œuvres  complètes  de  La 
Touche.  Voy.  la  «  France  littéraire  »,  XI,  184. 


673 


LA  TOULOUBRE 


LATOUR  DE  SAINT- YBRAS      G74 


111.  Frai^oletta.  Naples  et  Paris  en  1799 
(Imitation  du  roman  d'Hoilraann,  intitulé 
«  la  Princesse  Brambilla  »).  Par  II.  de  La 
Touche.  Paris,  Levasscur,  Uib.  Canel, 
•18:29,  4  vol.  jn-8.  Sec.  édition.  Paris,  les 
mêmes,  18:29,  4  vol.  in-12. 

4"  Consulter,  au  sujet  de  de  La  Touche,  une  curieuse 
notice  de  M.  Sainte-Beuve,  «  Causeries  du  Lundi 
t.  III,  et  l'ouvrage  de  M.  Lefebvre-Deumier,  «  Célébrités 
d'autrefois  ».  George  Sand,  qui  l'avait  connu,  en  parle 
dans  une  autre  notice  insérée  dans  le  «Siècle  »,  juillet 
1851,  et  dans  «  l'Histoire  de  ma  vie  ».  Voir  aussi 
un  article  de  M.  L.  J.  (Léo  Joubert),  dans  la  «  Nou- 
velle Biographie  générale  »,  t.  XXL\,  col.  81G-820. 

LA  TOULOUBRE,  nom  patrim.  [Louis 
Ventre,  seigneur  de  La  Touloubre]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »,  à  La  Touloubre". 

LA  TOUR,  1107)1  patrim.  [Bonaffos  de 
La  Tour]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  le 
dernier  de  ces  noms  dans  la  «  France  lit  té 
raire  ». 

LA  TOLU  nom  patrim.  [Gastellier  de 
La  Tour]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  ce 
dernier  nom  dans  la  «  France  littéraire  ». 

LA  TOUR  (de)  ps.  [Guillaume  Le  Rov]. 

Lettre  au  P.  Adam,  jésuite,  sur  la  tra- 
duction qu'il  a  faite  en  vers  de  quelques 
hymnes  de  l'Eglise,  avec  un  Parallèle  de 
sa  traduction  "et  de  celle  de  M.  Dumont 
[de  Sacy].  l'Jol,  in-4,  66  pages,  sans  le 
Parallèle"  a  trois  colonnes. 

+  LA  TOUR  (Fréd.-Maurice  de)  [Au- 
bertin]. 
Voy.  1,  397  f. 

LA  TOUR  (l'abbé  de),  ps.  W"  de  Char- 
rière]. 

I.  Honorine  d'Uzerches,  ou  le  Danger 
des  systèmes.  Genève,  1796,  in-12. 

II.  Les  Trois  Femmes,  nouvelle.  Lau- 
sanne et  Paris.  Mourer,  1798,  2  vol.  in-l:2  ; 
et  Genève,  1809,  in-8. 

-f-IIl.  L'Abbé  de  La  Tour,  ou  Recueil  de 
nouvelles  et  autres  écrits  divers.  Leipsick, 
F.  Wolf,  1798-99,  3  vol.  avec  fîg.  de 
Duplessis-Bertaux. 

Ce  recueil  a  été  reproduit  à  Genève  en  1801 ,  sous  le 
litre  «  d'Œuvres  de  M"e  de  Charrière  » ,  3  vol.  in-8.  On 
n'y  trouve  pas  «  Caliste,  ou  Lettres  écrites  de  Lausanne  » , 
Genève,  1180,  2  parties  in-8,  réimpr.  à  Genève, 
1807,  2  vol.  in-12,  et  qui  est  le  meilleur  ouvrage  de 
l'auteur  («  Manuel  du  Libraire  »),  M"^  de  Saint- 
Hyacinthe  de  Charrières,  née  van  Tylle,  est  morte  en 
Suisse  en  1806. 

-|-  Voir  sur  ceUe  femme  remarquable  M.  Sainte- 
Beuve,  «  Revue  des  Deux  Mondes  »,  15  mars  1839, 
(reproduit  dans  la  ô^  volume  des  «  Critiques  et  Por- 
traits littéraires  »)  et  «  Portraits  de  femmes  »,  1844, 

T.   II. 


I  p.  381-425.  D'après  l'émincnt  critique,  il  faut  recon- 
naître chez  cette  personne,  qui  a  longtemps  et  injuste- 
ment été  oubliée,  une  des  femmes  les  plus  distinguées 
du  xvni<^  siècle,  parfaitement  originale  de  grâce,  de 
pensée  et  de  destinée  ;  née  en  Hollande  et  vivant  en 
Suisse,  elle  fut,  par  l'esprit  et  par  le  ton,  de  la  plus 
pure  littérature  française.  —  Les  «  Trois  Femmes  »■ 
sont  un  roman  bien  remarquable  philosophiquement, 
bien  agréable;  c'est  un  roman  du  Directoire,  mais  qui 
se  peut  avouer  et  relire,  même  après  toutes  les  restau- 
rations. 

+  LATOUR  (J.-P.-B.)  [J.-P.-B.  Bon- 
tour,  d'abord  acteur,  puis  instituteur,  né 
en  France,  mort  à  Grivegnée  (Belgique), 
en  1848]. 

I.  Une  seule  règle  pour  les  participes. 
Maestricht,  1811,  in-12,  69  pag. 

II.  Grammaire  mutuelle  analytique. 
Liège  et  Bruxelles,  1825,  in-8. 

III.  La  prise  de  Chievremont  [sic),  anec- 
dote historique.  Liège,  1824,  in-8,  160  p. 

IV.  Des  articles  dans  la  «  Gazette  de 
Liège». 

LATOUT\  (M""  Charlotte  de),  pseudon. 
[M"'"  CoRTAMBERT,  mèrc  du  géographe  de 
ce  nom]. 

Le  Langage  des  fleurs.  Paris,  Audot, 
1819,  in-18,  orné  de  14  gravures  et  d'un 
frontispice  gravé  ;  avec  les  figures  colo- 
riées ;  sur  format  in-12,  fig.'color.,  tiré 
à  100  e.\. 

Première  édition  de  ce  charmant  petit  ouvrage  qui  a 
été  souvent  réimprimé  et  contrefait  en  Belgique  et  en 
Allemagne.  La  dernière  édition  originale  est  la  6», 
augmentée  de  plusieurs  (cinq)  chapitres.  Pam,  Garnier 
frères,  1845,  in-12. 

Il  a  été  tiré  de  celle  de  1819  un  seul  exemplaire  sur 
papier  rose,  avec  les  figures  sur  satin,  retouchées  au 
pinceau,  et  un  seul  exemplaire  in-12  sur  vélin,  pour 
joindre  aux  quinze  dessins  de  Bessa. 

Ce  petit  ouvrage  a  été  faussement  attribué  à  M.  Aimé 
Martin,  peut-être  parce  qu'il  avait  été  chargé  par  l'au- 
teur de  traiter  avec  un  éditeur. 

-f-  LATOUR  (Louis)  [Albert  Brun]. 
Le  Capitaine  Rociueljert. 

LA  TOUR  D'AUVERGNE  (T. -M.),  tiom 
nobil.  [Théophile-llalo  Corret  de  La  Tour 
d'Auvergne,  vaillant  soldat  et  écrivain  dis- 
tingué]. 

Vojez  son  article  dans  la  «  France  litté- 
raire »  à  La  Tour  d'Auvergne. 

LATOUR-MAUBOURG,  nom  seign.  [Ma- 
rie-Victor Fay,  marquis  de  Latour-Mau- 
bourg]. 

Voyez  son  article  dans  la  *  France  litté- 
raire »  à  Latour-Maubourg. 

-h  LATOUR  DE  SAINT-\T3ARS  [Isidore 
Latour,  né  à  Saint-Ybars  (Ariége),  en 
1809]. 

I.  Chants  des  Néopliytes.  Paris,  1837, 
in-8. 

22 


075 


LA  TOURELLE 


LA  TUDE 


(JTG 


IL  Virginie,  tragédie.  Paris,  18io, 
in-8. 

Voir  pour  d'autres  écrits  de  ce  littérateur  le  «  Cala- 
logue  général  «  de  M.  Otto  Lorenz,  tome  III,  p.  l'ÎO. 

LA  TOURELLE  (le  sieur  de),  ecclésias- 
tique, ps.  [le  P.  Desmakes,  de  l'Oratoire]. 

Divers  doutes  contenus  sous  neuf  titres, 
présentés  à  l'assemblée  des  prêtres  de  l'O- 
ratoire. 1638,  in-i,  IG  pag. 

Voy.  »  l'Histoire  du  cardinal  de  BéruUe  »,  par  M.  Ta- 
baraud.  Paris,  1811,  in-8,  t.  n,  p.  252-53. 

A.  A.  B— r. 

LA  TOURNERIE,  nom  patrim.  [Royer 
DE  La  Tournerie]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  au  dernier  de  ces 
noms. 

LATRADE  (Félix),  ps.  [Frédéric-Alexan- 
dre-Auguste Lock,  d'abord  chef  et  ensuite 
sous-chef  de  bureau  au  ministère  de  l'In- 
struction publique,  sous  la  République  de 
1848,  né  à  Cologne  en  18I3J. 

Pendant  le  court  séjour  du  citoyen  Ledru-RoUin  au 
ministère  de  l'intérieur,  M.  Lock  fut  nommé  à  une  di- 
rection dépendante  de  ce  ministère,  laquelle  comprenait 
les  théâtres  et  la  librairie.  Grandes  furent  les  clameurs 
des  petits  journaux,  qui  portent  assez  habituellement  sur 
les  hommes  et  leurs  travaux  des  jugements  qui  dénotent 
une  parfaite  ignorance  des  hommes  et  des  faits  dont  ils 
s'occupent.  Nous  avons  sous  les  yeux  l'une  de  ces  pe- 
tites niéchance'.és  qui  furent  imprimées  sur  M.  Lock,  à 
l'époque  où  il  fut  question  pour  lui  d'une  nouvelle  di- 
rection, qui  ne  se  créa  pas.  Nous  l'emprantons  au  numéro 
du  28  mai  1848  du  «  Lampion  »  ,  petite  feuille  qui 
était  peu  dans  le  cas  de  nous  éclairer  dans  une  ques- 
tion d'histoire  littéraire.  Voici  ce  petit  pamphlet  : 

«  M.  Lock,  nom  beaucoup  plus  célèbre  dans  la  phar- 
macie que  dans  la  littérature,  très-petit  employé  dans 
l'instruction  publique,  vient  d'èlre  nommé,  grâce  aux 
soins  de  M.  Marrast,  directeur  des  théâtres  et  de  la  li- 
brairie an  ministère  de  l'intérieur.  » 

«  Cette  place,  qui  n'existait  pas,  a  été  créée  pour 
donner  un  chef  à  deux  bureaux  que  le  régime  nouveau 
vient  d'amoindrir  de  moitié,  et  qui  se  trouvaient  aupa- 
ravant dans  la  division  des  beaux-arts.  » 

«  Nous  verrons  si  ce  Lock  sera  goûté  par  la  prochaine 
commission  du  budget.  » 

Il  n'y  a  qu'un  petit  malheur  dans  ce  petit  article 
méchant  :  c'est  qu'il  décèle  l'ignorance  de  son  auteur 
en  histoire  littéraire  ;  car  si  M.  Lock  a  eu  la  modestie 
de  ne  vouloir  écrire  que  sous  le  voile  de  l'anoujine  et 
sous  le  pseudonyme  de  Félix  Latrade,  il  n'en  a  pas 
moins  écrit  la  valeur  de  plusieurs  volumes  in-8,  et  sur 
des  sujets  plus  sérieux  que  l'auteur  de  l'article  en  ques- 
tion n'eut  pu  en  écrire.  C'est  donc  à  nous  à  éclairer  le 
K  Lampion  ». 

On  doit  à  M.  Lock  :  1»  des  articles  de  critique  dra- 
matique et  littéraire,  ainsi  que  deux  nouvelles,  «  Jean 
de  Carrouges  »  et  «  José  del  Pilar  » ,  imprimés  dans  le 
«  Nouvelliste  »,  de  1838  à  18i8  ;  2»  des  articles  de 
critique  littéraire,  dans  le  «  Messager  »,  «  l'Echo  de  la 
littérature  »,  la  «  Revue  du  xix^  siècle  »  ;  S"  des 
«  Notices  biographiques  »,  dans  «  l'Encyclopédie  du 
Xixc  siècle  »  :  4o  des  «  Nouvelles  » ,  dans  le  «  Natio- 


(l  I  nal  »,  de  1843  à  1845  :  «  Deux  Sœurs  (10  décembre 
1843);  «  Pierre  Valréas  (31  décembre  1843);  le 
«  Prieuré  du  Val  »  ;  André  Lambert  »  (6,  9,  10,  16 
et  n  mai  1845)  ;  5"  des  articles  de  critique  littéraire 
et  administrative  dans  le  «  Manuel  général  de  l'instruc- 
tion primaire  »,  la  «  Revue  de  l'instruction  publique  » 
et  dans  le  «  Journal  général  de  l'instruction  publique  »; 
6»  des  articles  de  critique  historique  dans  la  «  Nou- 
velle Revue  encyclopédique  »  ;  sur  «  l'Histoire  des 
deux  Restaurations  »,  de  M.  Achille  de  Vaulabelle,  en 
quatre  articles  (t.  H,  III  et  V)  ;  sur  «  l'Histoire  du 
Consulat  et  de  l'Empire  » ,  de  M.  Thiers,  en  deux  ar- 
ticles (t.  ni)  ;  sur  .(  l'Histoire  de  l'Hôtel  de  Ville  de 
Paris  »,  par  M.  Le  Roux  de  Lincy  (t.  III)  ;  sur  les 
«  Guerres  maritimes  de  la  République  et  de  l'Empire  » , 
de  M.  Jurien  de  la  Gravière  (t.  V). 

Quand  nous  disions  que  les  études  de  M.  Lock 
étaient  trop  sérieuses  pour  être  connues  des  écrivains 
légers  de  nos  petits  journaux  ! 

-|-  Voir  dans  le  «  Catalogue  de  la  librairie  fran- 
çaise »,  publié  par  M.  0.  Lorenz,  t.  m,  p.  298.  l'in- 
dication de  divers  ouvrages  de  M.  Lock,  publiés  un 
1855,  1858,  etc. 

LA  TREMOLIÈRES,  ps.  [Henri  Panet- 
Trémolières]. 

LA  TUDE  (Henri  Masers  de)  (1).  Ou- 
vrages qui  lai  sont  faussement  attribués  : 

I.  Histoire  d'une  détention  de  trente- 
neuf  ans  dans  les  prisons  d'Etat,  par  le  pri- 
sonnier lui-même,  ou  Mémoires  du  sieur 
Henri  Masers  de  La  Tude,  contenant  les 
opérations  qu'il  a  pratiquées  pour  se  sau- 
ver une  fois  de  la  Bastille  et  deux  fois  du 
donjon  de  Vincennes,  avec  la  suite  de  ces 
événements.  (Composés  par  le  marquis  de 
Beaupoil.)  Amsterdam  [Paris],  1787,  in-18, 
112  pag. 

La  Tude  a  désavoué  formellement  cette  Histoire, 
qu'on  a  su  depuis  être  du  marquis  de  Beaupoil.  Outre 
l'inexactitude  à  raconter  les  faits,  on  ne  trouve  dans 
cette  Histoire  p'une  très-petite  partie  des  aventures  qui 
sont  arrivées  à  La  Tude. 

M.  de  Beaupoil  a  encore  publié  deux  autres  écrits 
qui  se  rapportent  au  même  sujet  : 

1»  A  un  ami,  à  l'occasion  du  Mémoire  de  M.  de  Ma- 
sers de  La  Tude,  ou  Histoire  de  l'abbé  de  Buquoi. 
Pai'is,  Buisson,  1"87,  in-12,  72  p. 

L'auteur  y  prétend  que  le  récit  de  l'évasion  de  La 
Tude  de  la  Bastille,  en  1756,  n'est  que  le  souvenir  de 
l'aventure  de  Buquoi. 

2°  Lettre  de  M.  le  marquis  de  Beaupoil  à  M.  deBer- 
gasse  sur  l'histoire  de  M.  de  La  Tude  et  sur  les  ordres 
arbitraires.  1787,  in-8,  40  p. 

II.  Le  Despotisme  dévoilé,  ou  Mémoires 
de  Henri  Masers  de  La  Tude,  détenu  pen- 
dant trente-cinq  ans  dans  les  diverses  pri- 
sons d'Etat,  rédigés  sur  les  pièces  origi- 
nales, par  M.  Thierry,  avocat.  Dédié  à 
M.  de  La  Fayette.  Paris,  Masers  de  La 
Tude,  Lejay,  1790,  3  vol.  in-8,  aveclepor-' 
trait  de  La,  Tude,  ou  1793,  in-8. 


(1)  Ce  personnage  a  été  aussi  appelé  Danry,  Danger 
et  Jador,  mais  son  vrai  nom  était  Masers. 


677 


LAUGARDIÈRE 


LAUNAY 


678 


Cet  ouvrage,  mal  écrit  et  beaucoup  trop  diffus,  offre 
néanmoins  de  curieux  détails. 

—  Le  môme  ouvrage,  sous  ce  titre  :  Mé- 
moires de  Henri  MasersdeLaTude,  prison- 
nier pendant  trçnte-cinq  ans  à  la  Bastille, 
à  VincenneS;  à  Charenton  et  à  Bicètre. 
(Nouv.  édit.y.  Paris,  Abel  Ledoiix,  Pontil- 
lon,  1833,  2  vol.  in-8,  avec  un  portrait.  • 

Pour  n'avoir  écrit  aucun  de  ces  deux  ouvrages,  La 
Tude  n'en  est  pas  moins  auteur  de  trois  Mémoires  qui 
sont  cités  à  son  article  dans  notre  «  France  littéraire  » 
(voy.  Masers  de  La  Tude). 

Dans  ce  siècle-ci  l'on  a  encore  publié  d'autres  Mé- 
moires qui  ne  doivent  pas  être  plus  autographes  que  les 
précédents.  Ils  ont  paru  sous  ces  titres  : 

1"  «  Mémoires  inédits  de  l'infortuné  et  imprudent  La 
Tude,  contenant  des  particularités  inconnues  jusqu'à 
ce  jour  sur  les  grands  torts  de  La  Tude  envers  M^^'^  de 
Pompadour,  et  le  véritable  motif  de  la  vengeance  de  cette 
favorite,  vengeance  qui  s'étendit  au  delà  du  tombeau, 
et  qui  datait  du  temps  de  Berg-op-Zoom,  époque  à  la- 
quelle l'impudente  maîtresse  décacheta  dans  son  cabinet 
noir  une  lettre  venue  du  théâtre  de  la  guerre,  signée  de 
La  Tude,  ingénieur,  et  contenant  des  injures  dirigées 
contre  elle.  La  lettre  était  adressée  à  M.  Tilloy  des 
Noyettes,  avocat  à  Paris.  Paris,  Gauvin,  1834,  in-8, 
96  pages. 

Ce  n'est  qu'une  première  livraison,  qui  est  vraisem- 
blablement unique.  Le  titre,  au  moins  singulier,  que 
nous  avions  copié  entièrement,  ne  prévenait  pas  en  fa- 
veur de  cette  publication. 

2"  «  Mémoires  inédits  de  Henri  Masers  de  La  Tude  » , 
écrits  par  lui-même,  détenu  depuis  trente-cinq  ans  à  la 
Bastille  et  autres  prisons  d'Etat;  suivis  de  plusieurs 
lettres  autographes,  et  précédés  d'une  Notice  par  M.  An- 
tony  Béraud.  Paris,  Bourdin,  1835,  in-18,  avec  un 
portrait. 

Les  infortunes  de  La  Tude  ont  été  plusieurs  fois  dra- 
matisées. Nous  citerons  entre  autres  . 

«  La  Tude,  ou  Trente-cinq  ans  de  captivité  »,  mélo- 
drame historique  en  trois  actes  et  cinq  tableaux  ;  pré- 
cédé de  «  Une  Matinée  à  Triauon  »,  par  MM.  G.  de 
Pixerécourt  et  A.  Bourgeois,  représenté  sur  le  théâtre 
de  la  Gaîté,  à  Paris,  le  15  novembre  1834.  Paris, 
Marchand,  Barba,  1835,  in-8. 

-f-  Voir  les  articles  consacrés  à  La  Tude,  dans  le 
«  Dictionnaire  de  la  conversation,  par  M.  Dufey  de 
l'Yonne,  et  dans  la  «  Nouvelle  Biographie  générale, 
par  M.  L.  Louvet. 

+  LAUGARDIÈRE  [Jules-Vincent-Hip- 
polyte  RiBAULT  de  Laugardière]. 

Voyez  la  «France  littéraire»,  t.  XII, 
p.  289. 

+  LAUGEL  (A.),  aut.sup.  [le  duc  d'Au 
mâle]  . 

Institutions  militaires  de  la  France  (ar- 
ticle inséré  dans  la  «  Revue  des  Deux 
Mondes»,  numéro  du  1^"'  mars  1867,  et 
imprimé  à  part  en  Belgique. 

M.  Auguste  Laugel,  né  à  Strasbourg  en  1830,  est 
secrétaire  du  duc. 

LAUGHER  (Milord) ,  ps.  [Victor-Dona- 
tien Musset-Pathay ,  père  de  MM.  Alfred 
et  Paul  de  Musset]. 


L'Anglais  cosmopolite,  ou  Voyage  de—, 
traduit  de  l'anglais.  Paris,  Debray  et  De- 
lance,  an  VIII  (1800),  in-8. 

Traduction  supposée.  Une  seconde  édition,  revue,  cor- 
rigée et  augmentée,  a  paru  avec  le  véritable  nom  de 
l'auteur.  Paris,  1802,  in-12. 

-1-LAmr**  (Ch.)  [LaumierJ. 

Instruction  paternelle  du  docteur  D***, 
ministre  de  la  religion  anglicane,  à  miss 
Emily  Loveday,  trad.  de  l'anglais  par  — . 
Paris,  1822,  in-8. 

LAUNAY,  ps.  [Pierre  Boaistuau,  dit 
Launay,  natif  de  Nantes  (Bretagne)]. 

Histoires  prodigieuses  extraites  de  plu- 
sieurs fameux  autheurs  grecs  et  latins,  sa- 
crez et  prophanes  :  mises  en  nostre  langue 
par  — .  Avec  les  portraits  et  figures.  Dé- 
diées à  très-haut  et  très-puissant  seigneur 
Jehan  de  Rieux,  seigneur  de  Dasserac.  Pa- 
ris, pour  Vincent  Normant  et  Jehanne  Bru- 
neau,  lb64,  in-8,  180  fts,  sans  les  prélimi- 
naires. 

C'est  la  description  assez  étendue  de  cet  ouvrage 
qu'a  donnée  le  savant  baron  F.  de  Reiffenberg,  dans 
son  «  Bulletin  du  Bibliophile  belge  »,  t.  IV,  p.  148-49 
(1847),  qui  nous  oblige  â  comprendre  Boaistuau  au 
nombre  des  auteurs  déguisés. 

La  soigneuse  conscience  que  M.  de  Reiffenberg  ap- 
porte constamment  dans  la  description  qu'il  donne  des 
livres  qu'il  examine  ne  peut  nous  faire  révoquer  en 
doute  qu'il  n'ait  bien  vu  un  exemplaire  qui  porte  pour 
nom  d'auteur  :  P.  Boaistuau,  surnommé  Launay.  Cet 
exemplaire  n'est-il  pas  d'une  contrefaçon? 

M.  Miorcec  de  Kerdanet,  dans  ses  «  Notes  chronolo- 
giques sur  les  théologiens,  jurisconsultes,  philosophes, 
artistes,  littérateurs,  poètes,  bardes,  troubadours  et  his- 
toriens de  Bretagne  (Brest,  1818),  in-8),  en  a  donné 
une  sur  P.  Boaistuau,  p.  89  et  90,  mais  il  ne  parle 
pas  du  surnom  qui  se  trouve  sur  l'exemplaire  que  M.  de 
Reiffenberg  a  eu  sous  les  yeux. 

Puisque  nous  avons  été  amené  à  parler  de  ce  livre, 
à  cause  d'un  surnom,  nous  emprunterons  à  M.  Miorcec 
de  Kerdanet  une  note  qui  ajoutera  à  la  description  que 
nous  donne  M.  de  Reiffenberg  du  livre  de  Boaistuau. 

La  première  édition  est  de  Paris,  Vincent  Sertenas, 
1561,  in-8  ;  celle-ci,  citée  par  M.  de  Reiffenberg,  doit 
Être  la  seconde  ou  une  contrefaçon.  La  troisième  est  de 
1575,  6  vol.  in-16,  qui  sont  ordinairemeut  reliés  en 
trois.  D'autres  éditions  ont  été  imprimées  à  Anvers,  en 
1594,  in-8,  et  à  Paris,  en  1598.  C'est  de  ce  petit  ou- 
vrage que  La  Fontaine  a  tiré  le  sujet  du  «  Paysan  du 
Danube.  » 

H-  Voir' à  ce  sujet  le  chap.  xviii  des  «  Mélanges 
tirés  d'une  petite  bibliothèque  » ,  par  Charles  Nodier 
(Paris,  1827,  p.  161-167).  Le  «  Bulletin  du  Biblio- 
phile »,  1858,  p.  739,  donne  des  détails  sur  quelques 
auteurs  qui  ont  traité  le  même  sujet. 

D'après  M.  Miorcec  de  Kerdanet,  M.  de  Reiffenberg 
aurait  fait  erreur  en  présentant  cet  ouvrage  comme 
ayant  été  continué  après  la  mort  de  Boaistuau  (arrivée 
à  Paris,  en  1566),  par  François  de  Belleforest.  Ce 
serait  d'un  autre  ouvrage  de  Boaistuau  (qui  en  a  com- 
posé sept),  et  intitulé  «  Six  Histoires  tragiques  »,  tra- 
duites de  l'italien  de  Bandello,  Paris,  Jacques  Macé, 


679 


LAUNAV 


LAUSANNE 


080 


15G8,    in~8,    que  IJelleforest  serait    le  coulinuatcur, 
dans  l'édition  de  1580-1016,  7  vol.  in-10. 

LAUNAV  (le  vicomte  Charles  de).  Vov. 
DE  LAUXAY. 

LAUNAV  (le  marquis  de),  ps.  [Léon 
Gozla.n],  auteur  d'un  très-spirituel  Avant- 
Propos  sur  notre  littérature  militante,  for- 
mant 9G  pag.,  imprimé  à  la  tôte  du  1"'  vo- 
lume des  «  Romans  du  Cœur  ».  Paris.  Oliv. 
Cassanet,  1840- iO,  G  vol.  in-8. 

LAUNOIUS  (Joannes),  ps.  [P.  Hyacin- 
thus  Seurv]  . 

Epistola  — ,  ex  Elysio  ad  generalem  Soc. 
Jesu  prsepositum  data,  quâ  conceptum  ex 
latâ  in  suam  de  gratiâ  et  prœdestinatione 
sententià  dolorem  amicè  significavit.  In 
Campis  Elysiis,  1703,  in-i2,  M  pag. 

LAUNOV  (de),  ps.  [Louis  Marais]. 

Véritable  tradition  de  l'Eglise  sur  la  pré- 
destination et  la  grâce.  Lié/je,  Le  Fran- 
çois, 1702,  in-lâ. 

On  assure  que  Richard  Simon  a  été  l'éditeur  de  cet 
ouvrage.  A.  A.  B— r. 

LAUNOV,j«.  [Antoine  Péricaud,  biblio- 
thécaire de  Lyon]. 

Lettre  sur  un  point  d'histoire  littéraire. 
Lyon,  Barret,  1828,  in-8,  8  pag. 

L'auteur  démontre  dans  cette  Lettre  que  la  traduction 
de  «  l'Art  poétique  »  d'Horace,  par  M.  Poupar,  publiée 
dans  la  même  année,  est,  sauf  une  vingtaine  de  vers, 
la  même  chose  que  la  traduction  publiée  à  Londres,  en 
1816,  par  le  marquis  de  Sy. 

LAURÉAL,  nom  ahrév.  [Joseph-Fran- 
çois Stanislas  Maizonv  de  Lauréal  (  I  ),  an- 
cien avocat  général  à  la  cour  impériale  de 
Florence]. 

Avec  M.  (Jules-Henri  Vernoy)  de  Saint- 
Georges  :  Louis  XII,  ou  la  Route  de  Reims, 
opéra-comique  en  trois  actes.  Représenté 
sur  le  théâtre  royal  de  l'Odéon,  le  7  juin 
1823,  à  l'occasion  "du  sacre  de  S.  M.  Char- 
les X.  Paris,  Bouquin  de  la  Souche,  1823, 
in-8  ;  et  sur  papier  vélin,  tiré  à  100  exem- 
plaires. 

Maizony  de  Lauréal  lit,  dans  le  temps,  la  «  Com- 
plainte de  Pierrie  »,  iiue  M.  Ernest  Lesourd  tira  à 
50,000  e.xempl. 

Pierrie  était  un  scélérat  qui  fut  exécuté  à  Angers 
avec  sa  femme,  sa  fille,  sou  gendre,  complices  de  ses 
crimes. 

-I- LAURÉAT  DU  COMICE  D'ARGEN- 
TAN (Un)  [Gustave  Levavasseur,  né  à 
Argentan,  vers  1820,  auteur  de  beaucoup 
de  publications  en  prose  et  en  vers]. 

Banquet  de  comice,  Lettre  au  «  Journal 


(1)  Ce  nom  doit  être  celui  de  la  mère  de  l'auteur, 
car  M.  Maizony  de  Lauréal  était  fils  naturel  du  comte 
Abrial,  pair  de  Franee. 


d'Alençon»  (en  prose  et  en  vers).  Extrait 
de  ce  journal.  Alençon,  De  Broise,  1868, 
19  p.  in-8.  L.  D.  L.  S. 

LAURENCE  (L.),  nom  ahrév.  [Laurence 
DE  Blaxry]  ,  a  fait  au  «  Moniteur  »  et  à  la 
«  Pandore  »  une  Revue  de  Paris  hebdoma- 
daire. 

LAURENCIN,  ps.  [Fromage-Chapelle, 
fécond  auteur  dramatique,  ancien  employé 
du  ministère  de  la  marine  et  des  colo- 
nies]. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voyez  les 
«  Corrections  et  Additions  de  la  France  lit- 
téraire »  à  Fro.mage-Chapelle.—  Un  oncle 
paternel  de  M.  Laurencin,  employé  supé- 
rieur dans  l'administration  militaire,  a 
écrit  sous  le  nom  de  Sainte-Chapelle. 

-f-Le  «  Catalogue  général  »  de  M.  Otto  Lorenz,  t.I, 
p.  487,  indique  44  pièces  publiées  sous  le  nom  de 
Laurencin  ;  il  en  existe  bien  d'autres  écrites  en  collabo- 
ration avec  d'autres  vaudevillistes. 

LAURENS  (du).  Voy.  DU  LAURENS. 

+  LAURENT  DE  L'ARDÈCHE  [Paul- 
Mathieu  Laurent,  né  le  li  septembre 
1793.  Nommé  représentant  du  peuple  en 
18i8  par  le  département  de  l'Ardèche,  il 
prit  le  nom  sous  lequel  il  est  resté  connu 
depuis]. 

Voir  pour  ses  divers  écrits  la  «  France  littéraire  »,  la 
n  Littérature  franc,  conterap.  »  el  le  «  Dictionnaire  » 
de  Vapereau. 

LAURENT-ETIENNE  (le  frère),  solitaire, 
ps.  [Laurent-Etienne  Rondet]. 

L'Art  de  bien  vivre  et  de  bien  mourir, 
contenant  la  vie  des  élus  (d'après  saint 
Augustin),  par  le  frère  Laurent-Etienne.... 
et  la  Mort  des  élus,  par  le  P.  Archange, 
religieux  Picpus.  Paris,  1777,  pet.  in-12. 

-+-  LAURENT-PICHAT  [Léon  Laurent, 
né  à  Paris  le  12  juillet  1823,  a  joint  à  son 
nom  de  famille,  L.vurent,  celui  de  Piciiat, 
par  suite  d'une  adoption  qui  remonte  à 
1838]. 

Voir  dans  le  «  Catalogue  général  »  de  M.  Otto 
Lorenz,  tome  III,  p.  376,  la  liste  des  écrits  de  ce  litté- 
rateur, romancier  et  poète  distingué.  Consulter  aussi  le 
«  Dictionnaire  »  de  Vapereau.    • 

LAURÈS  (le  chevalier  de),  ps.  [le  chev. 

de  CUBIÈRESJ. 

Lettre  du  —  aux  Messieurs  qui  doivent 
concourir  cette  année  pour  le  prix  de 
poésie  de  l'Académie  françoise,  suivie 
d'une  Réponse  de  Corneille  (autre  masque 
de  Cubières).  Paris,  Valleyre,  1779,  in-8. 

LAUSANNE  (A.  de)  {i),ps.  [Aug.  Sar- 
RAzm  DE  Montferrier]  ,  l'un  des  fonda- 
il)  M.  Goizet,  le  rédacteur  de  la  Table  générale  du 


LAUTERBACH 


LAUZUN 


682 


leurs  de  la  Société  du  magnétisme  à  Pa- 
ris. 

I.  Éléments  du  magnétisme  animal,  ou 
Exposition  succincte  des  procédés,  des  phé- 
nomènes et  de  l'emploi  du  magnétisme 
animal.  Paris,  Pentii,  1818,  in-8,  G8  pag. 

II.  Des  Principes  et  des  procédés  du 
magnétisme  animal  et  de  leurs  rapports 
avec  les  lois  de  la  physique  et  de  la  phy- 
siologie. Paris,  Dentù,  1819,  2  vol.  in-8. 

Cet  ouvragées!  extrait  en  grande  partie  de  celui  qui 
a  été  composé  par  feu  M.  Bruno,  introducteur  des  am- 
bassadeurs et  savant  physiologiste.  Ce  manuscrit  fut 
remis  à  l'éditeur  par  M.  de  Gombault,  à  qui  il  appar- 
tenait. L'Avertissement  est  aux  trois  quarts  formé  du 
discours  que  M.  Perreau,  professeur,  prononça,  à  l'ou- 
verture des  cours  sur  le  magnétisme,  qu'il  avait  entre- 
pris, en  ilSb,  à  la  Société  de  l'Harmonie,  sous  la 
direction  de  Mesmer.  (  «  .\rcliives  du  Magnétisme 
animal  »,  tome  VIII,  pag.  266  et  suiv.) 

4-  III.  Annales  du  Magnétisme  animal, 
par  —,  et  la  Société  du  Magnétisme  de 
Paris.  Paris,  Dentu,  1814-lG,  in-8. 

Cet  ouvrage  a  paru  par  numéros  de  48  p.,  depuis  le 
l"  juillet  1814  jusqu'au  31  décembre  181G.  La  col- 
lection entière,  composée  de  48  numéros,  forme  8  vol. 
in-8  de  288  p.  chacun.  0.  B. 

LAUTERBACH  (Wilh.),  professeur  de 
langues  orientales, /)s.  [J.  Klaproth,  né  à 
Berlin,  le  11  octobre  1783,  mort  à  Paris, 
le  20  avril  183o]. 

Wilhelm  Schott's  vorgebliche  Ueberset- 
7.ung  der  Werke  des  Confucius  aus  der 
Ursprache,  eine  lilterarische  Betruegerei 
dargestellt  von  —  ;  mit  fïmf  lithogr.  Ta- 
feln  chinesischer  texte.  Leipzig  und  Paris, 
Ponthieu,  Michelsen  imd  Co,  1828,  in-8, 
09  pag.,  5  pi. 

Cet  écrit  a  été  imprimé  en  Allemagne. 

LAUZUN  (Armand-Louis  Gontaut,  duc 

de),  plus  tard,  en  1788,  duc  de  Biro.n, 
apocr.  [Lew.  Goldsmith  et  P.-Fr.  Tissot]. 

Mémoires  de  M.  le  duc  de  Lauzun  (jus- 
qu'en 1783).  Paris,  Barrais  l'aîné,  1821, 
in-8,  —  ou  1821,  2  vol.  in-18. 

Les  «  Mémoires  de  Lauzun  »  sont  un  pamphlet  contre 
Marie- Antoinette.  L'homme  qui  est  censé  les  avoir 
écrits  est  l'un  des  trois  ou  quatre  favoris  sérieux  qu'on 
ait  donnés  à  cette  malheureuse  reine. 

Cette  publication  est,  par  ordre  de  date,  l'une  des 
premières  faussetés  littéraires  de  ce  siècle,  car  elle 
avait  été  tentée  sous  le  gouvernement  impérial. 

A  l'époque  impériale,  la  liberté  de  la  presse  illimitée 
comme  on  la  réclame  aujourd'hui,  n'existait  aucunement. 

Catalogue  de  la  Bibliothèque  dramatique  de  M.  de  So- 
leine(1845,  in-8),  a  vouln  voir  dans  M.  Auguste- 
Théodore  de  Lauzanne  de  Vauxrouscel  le  même  écri- 
vain que  celui  à  qui  l'on  doit  les  deux  ouvrages  sur  le 
magnétisme  que  nous  citons.  Il  y  a  ici  une  grave  er- 
reur, car  M.  Sarrazin  de  Monlferrier  ne  s'est  point 
occupé  de  littérature,  mais  exclusivement  de  sciences. 


Etait-ce  un  mal?  Il  fallait  pour  bien  des  publications 
obtenir  au  préalable  l'autorisation  du  gouvernement. 
Les  auteurs  de  ce  livre  durent  donc  adresser  les  manus- 
crit au  ministère  de  la  police. 

Celui-ci  ayant  trouvé  le  manuscrit  trop  inconvenant, 
il  en  référa  au  maître,  qui,  l'ayant  lu,  en  fut  indigné. 
«  Quoi,  dit-il,  ce  n'est  pas  assez  que  ces  misérables 
aient  fait  monter  cette  malheureuse  femme  sur  l'écha- 
faiid  ;  il  faut  encore  qu'ils  salissent  sa  mémoire  !  Que 
veulent  les  auteurs  de  ce  pamphlet?  de  l'argent  :  qu'on 
leur  donne  de  l'argent,  et  que  cette  saleté  ne  voie  pas 
le  jour.  »  Nous  avons  entendu  dire  que  les  auteurs  furent 
largement  désintéressés. 

Mais  vint  la  Restauration.  Alors  nos  auteurs  se  po- 
sèrent en  victimes  du  despotisme  impérial  ;  ils  firent 
des  démarches  pour  que  leur  livre  piit  être  imprimé, 
et,  à  la  honte  du  gouvernement  de  cette  époque,  ils  trou- 
vèrent un  grand  seigneur  de  la  Cour,  qui  non  seule- 
ment s'intéressa  à  eux,  mais  encore  leur  fit  obtenir  de 
l'argent.  Ainsi,  Louis  XVIII  eut  la  lâcheté  de  favoriser 
la  publication  d'un  pamphlet  contre  sa  belle-sœur, 
tandis  que  Napoléon  avait  eu  la  générosité  de  la  dé- 
fendre. 

Le  principal  auteur  de  ces  Mémoires  est  un  homme 
qui  s'est  attaché  plus  d'une  fois  à  salir  les  noms  les 
plus  éminents  de  la  France,  le  juif  et  libelliste  Lewis 
Goldsmith  (voy.  son  article  dans  notre  «  France  litté- 
raire »).  Son  complice  est  un  M.  Tissot,  qu'on  nous  a 
assuré  être  l'académicien  ;  mais  pour  l'honneur  de 
celui-ci,  nous  aimons  à  croire  qu'il  y  a  erreur  par  suite 
de  l'homonymie.  L'éditeur  littéraire  et  le  libraire-édi- 
teur sont  une  seule  et  même  personne  :  M.  Ch.-J. 
Barrois. 

-|-  L'authenticité  de  ces  «  Mémoires  »  a  été  con- 
testée par  M.  de  Talleyrand  («  Moniteur  »  du  27  mars 
1818),  par  M.  de  Clioiseul  («  Moniteur  »  du  22  dé- 
cembre 1825),  par  M™»  de  Genlis  et  M'"'^  Campan,  et 
enfin  plus  récemment  par  Quérard,  qui  n'hésitait  pas  à 
les  attribuer  au  misérable  libelliste  Lewis  Golsdmith, 
{Le  Quérard,  II,  p.  404)  et  par  la  «  Revue  contempo- 
raine ». 

-(-  L'opinion  qui  prévaut  aujourd'hui  est  qu'ils  sont 
en  réalité  de  Lauzun  ;  cependant  nous  ne  croyons  pas 
qu'on  en  ait  trouvé  l'original  autographe. 

-)-Les  retranchements  maladroits  faits  dans  les  éditions 
de  1822,  devaient  laisser  supposer  que  ces  «  Mémoi- 
res »,  faux  ou  vrais,  étaient  beaucoup  plus  fâcheux 
pour  l'honneur  de  la  reine  Marie-Anloinoi'e  (pj'ils  ne  le 
sont  en  réalité.  A  les  prendre  au  séiieux  (ce  que  per- 
sonne n'oserait  faire),  ils  n'établiraient  qu'un  peu  de 
coquetterie  à  la  charge  de  la  reine  et  beaucoup  de  fa- 
tuité à  celle  de  Lauzun. 

-|-  Les  passages  retranchés  furent  publiés  dans  la 
«  Revue  rétrospective  ».  1"  série,  tome  I,  p.  84-101. 
-H  II  a  paru  en  1858  une  nouvelle  édition  des  «  Mé- 
moires de  Lauzun  »,  sous  ce  litre  :  «  Mémoires  de 
Lauzun  »  (1783-1'787),  publiés  entièrement  conformes 
au  manuscrit.  Paris,  Poulet-Malassis  et  de  Broise, 
in-12,  4  fr.  ;  avec  une  introduction  par  M.  Louis 
Lacour. 

-\-  L'ouvrage  fut  saisi,  puis  la  saisie  abandonnée. 
-]-Il  en  fut  donné  une  seconde  édition,  dans  la  même 
année,  mêmes  éditeurs  et  même  format,  LXVll  et  411  p. 
4  fr. ,  avec  une  préface  nouvelle  et  des  notes  nouvelles  par 
M.  Louis  Lacour,  lesquelles  provoquèrent  des  pour- 
suites, tant  contre  lui  que  contre  les  éditeurs  libraires. 
Un  jugement  du  tribunal  correctionnel  de  la  Seine,  con- 
firmé par  arrêt  de  la  Cour  impériale  de  Paris,  les  con- 
damna pour  diffamation  à  l'amende  et  à  la  prison. 


LAUZUT 


LA  VALETTE 


684 


+  M.  Sainte-Beuve  («  Moniteur  »  du  30  juin  i85l, 
et  «  Causeries  du  Lundi  »  tome  IV,  p.  218)  a  consa- 
cré à  Lauzun  un  article  fort  piquant. 

-|-Ues  copies  circulaient  dans  le  public  dès  les  pre- 
mières années  de  la  Restauration  ;  on  songea  à  impri- 
mer, mais  des  dames  d'un  rang  élevé  en  furent  fort 
contrariées.  M.  de  Talleyrand  fut  amené  à  nier  l'authen- 
ticité des  «  Mémoires  )>  dans  une  lettre  insérée  au 
«  Moniteur  »  (27  mars  1818)  mais  il  ne  la  contestait 
pas  dans  le  cercle  de  ses  amis.  Après  la  publication,  la 
famille  du  duc  de  Biron  protesta  par  la  bouche  de  M.  de 
Clioiseul.  Les  éditeurs  avaient  d'ailleurs  eu  soin  de  re- 
toucher les  passages  qui  auraient  pu  choquer  les 
survivants  et  la  famille  royale;  ils  annonçaient  que 
leur  publication  était  conforme  au  manuscrit  de  l'au- 
teur, et  ils  avertissaient  le  public  de  se  tenir  en  garde 
contre  toute  contrefaçon  qui  paraîtrait  avec  des  additions. 
Mais  de  fait,  le  manuscrit  n'était  pas  intégralement  re- 
produit. La  «  Revue  rétrospective  »  a  publié  quelques- 
uns  des  passages  omis,  et  M.  Lacour  annonce  qu'il 
complète  les  restitutions  commencées  et  que  son  texte, 
soigneusement  coUationné,  ne  contient  plus  les  erreurs 
de  lecture  et  les  contre-sens  qu'où  rencontre  dans  la 
première  édition. 

+  LAUZUT  [Charles  Duciier]. 
Des  bulletins  financiers. 

LAVAISSE  (de),  nom  patrim.  commun  à 
deux  écrivains. 

Pour  la  liste  de  leurs  ouvrages,  voyez 
la  «  France  littéraire»  à  Dauxion  et  La- 

GENTIE  DE  LaVAISSE. 

LAVAL  (le  sieur  de),  ps.  (l'abbé  Le  Roy, 
abbé  de  Hautefontalne]. 

Prière  pour  demander  à  Dieu  la  grâce 
d'une  véritable  conversion.  S.  d.  (1650), 
in-12;  —  Cologne,  1691,  in-12,  satis  nom 
d'auteur. 

Le  nom  de  Laval  est  le  masque  ordinaire  du  duc  de 
Luynes  ;  mais  Baillet  place  aussi  sous  ce  nom  le  célè- 
bre abbé  de  Hautefontaine  ;  et  c'est  sans  doute  pour  la 
prière  dont  il  est  ici  question,  prière  qui  a  eu  un 
grand  succès.  V.  Moréri.  A.  A.  B— r. 

LAVAL  (le  sieur  de),  ps.  [Louis-Charles 
d' Albert,  duc  de  Luynes,  pair  et  grand 
fauconnier  de  France,  mort  en  1690]. 

I.  Instruction  pour  apprendre  à  ceux 
qui  ont  des  terres  dont  ils  sont  seigneurs, 
ce  qu'ils  peuvent  faire  pour  la  gloire  de 
Dieu  et  le  soulagement  du  prochain.  Paris, 
Le  Petit,  1636,  in-4. 

Réimprimé  sous  le  titre  suivant  : 

IL  Des  Devoirs  des  seigneurs  dans  leurs 
terres,  suivant  les  ordonnances  de  France. 
Paris,  Le  Petit,  1668;  Paris,  Saugrain, 
1687,  pet.  in-12. 

III.  Divers  ouvrages  de  piété,  tirés  de 
S.  Cyprien,  S.  Basile  et  autres,  traduits  du 
latin  par  — .  Paris,  Savreux,  1664,  in-8. 

IV.  Les  Quarante  homélies  de  S.  Gré- 
goire le  Grand,  sur  les  Evangiles  de  l'an- 
née, traduites  par  —,  Paris,  Le  Petit,  1665, 
in-4. 


V.  Les  Morales  de  saint  Grégoire  sur  le 
livre  de  Job,  trad.  en  françois  par  — .  Pa- 
ris, Le  Petit.  1666,  3  vol.  in-4. 

VI.  Sentences,  prières  et  instructions 
chrétiennes,  tirées  de  l'Ancien  et  du  Nou- 
veau Testament.  Paris,  Le  Petit,  1676, 
in-12. 

VIL  Sentences,  prières  et  instructions 
chrétiennes,  tirées  de  l'Ancien  et  du  Nou- 
veau Testament.  Paris,  Le  Petit,  1676, 
in-12. 

VIII.  Sentences  et  instructions  chré- 
tiennes, tirées  des  Œuvres  de  saint  Au- 
gustin. Paris,  Le  Petit,  1677,  2  vol.  in-12. 

IX.  Sentences  et  instructions  chré- 
tiennes, tirées  des  anciens  Pères  de  l'E- 
glise (saint  Ignace  et  autres).  Paris^  Le 
Petit,  1680,  2  vol.  in-12. 

X.  Sentences  et  instructions  chrétiennes, 
tirées  des  Œuvres  de  saint  Jean  Chrysos- 
tôme.  Paris,  Le  Petit.  1682,  2  vol.  in-12. 

X[.  La  Morale  pratique  de  saint  Gré- 
goire, extraite  de  ses  Morales  sur  Job,  tra- 
duites en  françois,  par — .  Paris,  Coignard, 
1697,  2  vol.  in-12. 

XII.  Sentences  et  instructions  chré- 
tiennes, tirées  des  Œuvres  de  saint  Gré- 
goire le  Grand  et  de  saint  Paulin.  Paris, 
Villette,  1701,  1734,  in-12. 

XIII.  Sentences  et  instructions  chré- 
tiennes, tirées  des  Œuvres  de  saint  Ber- 
nard. Paris,    Villette,  1709,  1734,  in-12. 

LA  VALETTE  (Louis  de  Nogarèt  ,  car- 
dinal de),  aut.  stipp.  [Jacques  Talon,  se- 
crétaire de  ce  cardinal]. 

Mémoires  de  — ,  général  des  armées  du 
roi,  etc.,  années  1635  à  1637  (rédigés  par 
Jacques  Talon....,  et  publiés  par  Gobet). 
Paris,  Pierres,  1771,  1772,  2  vol.  in-12. 

Il  y  a  des  frontispices  de  1787,  ainsi  conçus  : 
«  Nouveaux  Mémoires  historiques  et  politiques  du  car- 
dinal de  La  Valette  »,  etc.  A.  A.  B— r. 

LAVALETTE,  nom  théâtral  [Grevé,  ar- 
tiste du  théâtre  de  Bordeaux],  auquel  on 
attribue  une  comédie  en  trois  actes  et  en 
vers,  intitulée  le  «Théâtre  à  la  mode», 
1767.  Voy.  à  ce  sujet  l'article  Biennouri, 
I,  528  a. 

LA  VALETTE  (le  comte  Marie  Cha- 
MANs),  aide  de  camp  du  général  Bona- 
parte, conseiller  d'Etat  et  directeur  géné- 
ral des  postes,  né  en  1769,  mort  en  1830, 
auteur  supposé. 

Mémoires  et  Souvenirs  du  —,  publiés 
par  sa  famille  et  sur  ses  manuscrits.  Pa- 
ris, Fournier,  1831,  2  vol.  in-8.  —  Sec. 
édit.,  revue  et  corrigée.  Paris,  le  même. 
1831,  2  vol.  in-8. 

-\-  Ces  Mémoires  sont  précédés  d'une  notice  par 
M.  Cuvillier  Fleury. 


085 


LA  VALLÉE 


LAVERGNE 


080 


11  avait  iHé  déjà  publié,  en  1816,  un  petit  écrit  in- 
titulé :  «  Vie  politique  et  militaire  de  Marie  Chamans 
de  Lavalette,  ancien  aide  de  camp  de  Bonaparte  et  ex- 
directeur  des  postes,  condamné  à  mort  le  lO  novembre 
1815,  et  évadé  des  prisons  de  la  Conciergerie  du  Palais 
le  20  décembre  1815.  Paris,  de  l'irnpr.  de  Baudouin, 
in-12  de  12  pages.  Réimpr.  dans  la  même  année  à 
Lille,  par   madame  veuve  Dumortier,  in-12  de  12  p. 

LA  VALLÉE  (René  de),  ps.  [le  P.  Théo- 
phile Raynaud,  jésuite],  Voy.  AMIS,  I, 
311 /■. 

LAV ALLÉE  (Joseph),  ps.  [le  marquis 
de  Bois-RoBERï]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  au  seul  nom  sous  le- 
quel cet  écrivain  a  été  connu,  Lavallée. 

LAVALLIÈRE  (de),  nomseign.  [Louise- 
Fr.  de  La  Baume  Le  Blanc,  duchesse  de 
La  Vallière]. 

Mémoires  de  M"""  de  La  Vallière  (com- 
posés par  M,  A.  Brizeux).  Paris,  Marrie  et 
Delaunay-Vallée,  1829,  2  vol.  in-8. 

Pour  les  ouvrages  authentiques  de  cette  femme  célèbre. 
voy.  la  «  France  littéraire  »,  à  La  Vallière. 

LA  VALLIÈRE  (de),  nom  seign.  [Louis- 
César  de  La  Baume  Lé  Blanc,  duc  de  La 
Vallière,  petit-neveu  de  la  précédente, 
l'un  des  bibliophiles  français  les  plus  dis- 
tingués, mort  en  1783].  -+-  Voir  le  «  Ma- 
nuel du  Libraire»  au  mot  De  Bure,  au  su- 
jet des  magnifiques  collections  de  livres 
qu'il  avait  formées. 

I.  Ballets,  Opéras  et  autres  ouvrages 
lyriques,  par  ordre  chronologique,  de- 
puis leur  origine,  avec  une  Table  alphabé- 
tique des  ouvrages  et  des  auteurs.  Paris, 
Bauche,  17G0,  in-8. 

IL  Bibliothèque  du  Théâtre-François, 
depuis  son  origine,  contenant  un  extrait 
de  tous  les  ouvrages  composés  pour  ce 
théâtre,  depuis  les  Mystères  jusqu'aux 
pièces  de  Corneille  ;  une  liste  chronologique 
des  pièces  composées  depuis  cette  dernière 
époque  jusqu'à  présent  :  avec  des  Tables 
alphabétiques,  l'une  des  auteurs,  et  l'autre 
des  pièces.  Dresde,  Michel  Groell  (Paris, 
Bauche),  1768,  3  vol.  pet.  in-8. 

Ces  deux  ouvrages  sont  généralement  attribués  au 
duc  de  La  Vallière,  mais  il  est  certain  qu'ils  ont  été 
rédigés  par  plusieurs  personnes. 

Sur  un  exemplaire  de  la  «  Bibliothèque  du  Théâtre- 
François  »,  qui  a  appartenu  à  Mercier,  abbé  de  Saint- 
Léger,  il  a  été  trouvé  une  note  manuscrite  de  ce  célè- 
bre bibliographe  ainsi  conçue  :  «  Le  duc  de  La  Vallière, 
qui  se  croyoit  auteur  de  cette  «  Bibliothèque  »,  faite 
par  L.-Fr.-Cl.  Marin,  Caperonnier,  moi  et  autres  gens 
de  lettres  (parmi  lesquels  il  faut  mettre  l'abbé  Boudot, 
qui  fut  bibliothécaire  du  duc),  vendit  le  manuscrit  à 
J.-B.-Cl.  Bauche,  etc.  » 

LAVARENNE,   ps.     [Guil. -Ed.-Dés. 

MONNAIS]. 


Avec  M.  Laurencin  [Fromage-Chapelle]  : 
l'Anneau,  ou  Départ  et  Retour,  comédie- 
vaudeville  en  deux  actes.  Représentée  sur 
le  théâtre  de  l'Ambigu-Comique,  le  3  dé- 
cembre 1832.  Paris,  Marchant,  1833,  in-8. 

LAVATER  (Louis),  ps.  [Edouard  Spach, 
aide-naturaliste  au  Muséum  d'histoire  na- 
turelle de  Paris]. 

I.  Henri  Farel.  Roman  alsacien.  Paris, 
Guyot,  1834,  2  vol.  in-8. 

II.  Le  Nouveau  Candide.  Première  par- 
tie. Rome.  Paris,  Mansut,  183S,  2  vol. 
in-8. 

LA  VAUGUYON  (de),  nom  seign.  [do 
QuÉLÈN,  marquis  de  Salnt-Mégrin,  duc 
de  La  Vauguyon]. 

Pour  trois  écrivains  membres  de  cette 
famille,  voy.  la  «France  littéraire»  à  La 
Vauguyon. 

LA  VAUX  (l'abbé  de),  nomabrèv.  [l'abbé 
P. -F.  Briquet  de  Lavaux]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  à  Lavaux. 

4-  LA  V...E  (de)  [de  la  Vallée]. 

Discours  d'un  Philosophe  à  la  nation 
française  ,  la  veille  de  l'ouverture  des 
Etats-Généraux,  ou  le  Ralliement  des  trois 
Ordres;  par  M.  — ,  ancien  capitaine  au  ré- 
giment de  Bretagne  infanterie.  Paris , 
1789,  in-8,  42  pag. 

LAVEAU(G.-L.  de),  nomabrèv.  [Georges 
Lecointe  de  Laveau]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Lecointe  de  La- 
veau, 

LAVERDY  (de),  contrôleur  général, 
aut.  supp.  [Lorry  ,  inspecteur  général  du 
domaine]. 

Preuves  de  la  pleine  souveraineté  du 
roi  sur  la  province  de  Bretagne.  Paris, 
1765,  in-8. 

Cet  ouvrage  est  composé  de  trois  lettres  de  M.  le 
contrôleur-général  de  Laverdy,  et  de  deux  réponses  de 
M.  d'Amilly,  premier  président  du  parlement  de 
Rennes. 

Les  trois  Lettres  sont  de  Lorry,  inspecteur-général 
du  domaine.  Les  deux  réponses  sont  de  Duparc-Poul- 
lain,  avocat  à  Rennes,  frère  de  Poullain  de  Saint-Foix. 
{Note  trouvée  sur  un  exemplaire).  A.  A.  B— r. 

LAVERGNE  (Alexandre  de),  nom  abrév. 
[Alexandre-Marie -Anne  Lavalssière  de 
Lavergne,  auteur  dramatique  et  roman- 
cier, né  le  17  mars  1808,  longtemps  em- 
ployé au  ministère  de  la  guerre]. 

I.  Avec  MM.  Ch.  Desiioyer  et  P.  Fou- 
cher  :  Marguerite  de  Quélus,  drame  en 
trois  actes  (et  en  prose).  Paris,  MarcharH. 
1835,  in-8. 


687 


LÂVERGNE 


LAVERGNE 


688 


Pièce  qui  n'a  pas  été  annoncée  par  la  "  Bibliographie 
(le  la  France  ». 

II.  Avec  M.  Saint-Yves  [Déaddé]  :  Ro- 
sette, ou  Promettre  et  tenir ,  comédie- 
vaudeville  en  deux  époques.  Représentée 
au  théâtre  de  l'Anibigu-Comique,  le  :2S  no- 
vembre 1833.  Paris,  Barba,  Bezou,  Qiioy. 
1835,  in-8. 

III.  Avec  M.  Paul  Foucher  :  le  Trans- 
fuiîe,  drame  en  trois  actes,  représenté  sur 
le  théâtre  de  la  Porte-Saint-:Martin,  le  28 
février  1836.  Paris,  Dondcy-Diipré,  1836, 
in-8,  m  pag. 

IV.  A\ec  le  même  :  le  Comte  de  ^lans- 
feld,  drame  en  quatre  actes.  Représenté 
sur  le  théâtre  de  la  Porte-Saint-Martin,  le 
30  novembre  l-8i0.  Paris,  Henriot,  1840, 
in-8,  :2i  pag. 

Faisant  partie  du  «  Répertoire  dramatique  » . 

V.  Avec  le  même  :  l'Audience  secrète, 
drame  en  trois  actes.  Représenté  sur  le, 
théâtre  royal  de  TOdéon,  le  16  mai  18i2. 
Paris,  Bcck  ,    Tresse,  18i:2,  in-8,  24  pas;. 

VI.  Avec  M.  Saint-Yves  [Déaddé]": 
Brancas-le-Rêveur,  comédie-vaudeville  en 
un  acte.  Représentée  sur  le  théâtre  du 
Palais-Royal,  le  12  août  184o.  Paris, 
Marchant^.  I84o,  in-8,  12  pag. 

Faisant  partie  du  «  Magasin  théâtral  ». 

Vn.  Avec  M.  Auguste  Arnould  :  les 
Trois  AveusL's.  Paris,  Ambr.  Dupont, 
1838.  in-8.  " 

VIII.  L'Aîné  de  la  famille.  Paris.  Ambr. 
Dupont,  1839,  2  vol.  in-8. 

Réimprimé,  en  1844,  dans  le  recueil  intitulé  :  les 
«  Mille  et  un  romans,  nouvelles- et  feuilletons  »,  dont 
ce  roman  remplit  les  livraisons  43  à  47. 

-|-  Autre  édition.  Paris,  Hachette,  1863,  in-12 

IX.  L'Abbaye  de  Port-Royal  des  Champs. 
—  Impr.  dans  le  tome  T''  de  «Babel», 
1840,  gr.  in-8. 

X.  Le  Comte  de  Mansfeld  (RomanV  Pa- 
ris, Damant,  1841,  in-8.  —  Nouv.  édit. 
Paris.  Cadot,  1837.  in-12; 

XI.  La  Course  au  clocher.  Paris,  Da- 
mant, 1841.  in-8. 

XII.  La  Marquise  de  Contades.  Paris. 
Damant,  1842,  in-8. 

XIII.  La  Pension  bourgeoise.  Paris. 
Ambr.  Dupont,  1843,  in-8.  Sec.  édit.  Pa- 
ris, Cadot,  1861,  in-12. 

XIV.  La  Duchesse  de  Mazarin.  Paris. 
Dumonf,  1843,  2  vol.  in-8.  —  Paris.  Pau- 
lin, 1846,  2  vol.  in- 16.  3"=  édit.  Paris.  Ca- 
dot, 1860,  in-12. 

Appuyé  sur  le  double  témoignage  de  deux  écrivains 
célèbres,  Saint-Réal  et  Saint-Evremont,  qui ,  tous  deux , 
on  le  sait,  ont  été  passionnément  épris  de  cette  belle 
et  aventureuse  duchesse,  el  qui  s'étaient  constitués  ses 


historiographes,  M.  Alexandre  de  Lavergne  a  cherché  à 
compléter  leur  tache,  en  la  dramatisant. 

«  Journ.  des  Débats  »,  5  nov.  1842. 

XV.  La  Recherche  de  l'Inconnue.  Poj-is, 
Damant,  18  43,  2  vol.  in-8.  Sec.  édit.  Pa- 
ris. Cadot,  ISol,  in-12. 

Traduit  en  allemand  par  madame  Fanny  Tarnow, 
sous  le  titre  de  «  Die  Unbekannte  ».  Leipzig,  1844, 
2  vol.  petit  in-8. 

XVI.  Châteaux  et  Ruines  historiques  de 
France.  Paris,  Ch .   Warée.  1844,  in-8. 

Cet  ouvrage  était  promis  en  trente  livraisons,  cha- 
cune de  8  pag.,  et  eût  été  orné  de  400  dessins,  mé- 
daillons, tètes  de  pages,  armoiries,  vignettes  et  culs- 
de-lampe  au  prix  de  50  cent,  la  livraison.  Il  a  été 
discontinué  dès  les  premières  par  des  circonstances  in-^ 
dépendantes  de  la  volonté  de  l'auteur. 

-(-  Une  réimpression  a  paru  en  1861  sous  le  litre 
de  «  Ruines  historiques  de  France.  Châteaux  et  ab- 
bayes» (Paris,  Amijot,  in-12). 

XVII.  La  Princesse  des  Ursins.  Paris. 
Cadot.  1843,  2  vol.  in-8. 

XVIII.  Le  Dernier  Seigneur  de  village. 
—  Le  Secret  de  la  confession.  Paris,  Ca- 
dot, 1843,  2  vol.  in-8. 

Ce  sont  deux  nouvelles  qui  avaient  déjà  été  imprimées 
comme  feuilletons.  La  première  avait  été  publiée  par  le 
«  Siècle  »  des  novembre  1841. 

XIX.  Un  Gentilhomme  d'aujourd'hui. 
Paris,  Cadot,  1847,  3  vol.  in-8. 

Roman  réimpr.  la  même  année  dans  le  «  Musée  lit- 
téraire »  du  journal  «  le  Siècle  ». 

XX.  La  Circassienne.  Paris,  Pétion. 
1847,  3  vol.  in-8.  —  Sec.  édit.,  illustrée. 
Paris,  Barba,  1832,  in-4. 

Sur  les  frontispices  de  ces  deux  derniers  romans  le 
nom  de  l'auteur  est  écrit  :  Delavergne. 

^-XXI.Le  Cadet  de  famille.  Paris.  Cadot. 
1837,  3  vol.  in-8. 

H-  XXII.  Sous  trois  Rois.  Pari^,  Cadot, 
1832,  2. vol.  in-8. 

-1-  XXIII.  Il 
Paris,  Cadot, 

^-XXIV.  Le  Chevalier  du  silence.  Paris, 
Hachette,  1861,  in-16. 

-h  XXV.  Le  Roi  des  Rossignols,  histoire 
dauphinoise.  Paris,  De  Potter,  1864,  4  vol. 
in-8. 

M.  A.  de  Lavergne  est  en  outre  l'un  des  auteurs  dn 
«  Livre  de  beauté  ».  {Paris.  Janet.  1833,  in-8. 

LAVERGNE   (Léonce  de)    [Louis-Ga- 
briel-Léonce GUILHAUD  DE  LwERG.NE]. 
Voy.  la  «  France  littéraire  »,  t.  XI,  p.  173. 

Outre  l'indication  de  diverses  publications  de  M.  L.  de 
Lavergne,  on  y  trouve  la  note  suivantede  Quérard  : 

Par  suite  d'une  confusion  que  nous  avons  peine  à 
pouvoir  nous  expliquer,  nous  avons  intercalé  au  milieu 
de  l'article  concernant  M.  Lavaissière  de  Lavergne  le 
nom  de  M.  Guilhaud  de  Lavergne,  en  sorte  que  ce  der- 
nier parait  être  l'auteur  de  quatorze  ouvrages  (n"'  3907 
à  3920),  qui  sont  bien  du  premier.  La  meilleure  preuve 


[1  faut  que  jeunesse  se  passe. 
1833,  3  vol.  in-8. 


689 


LA VERNE 


LA  VISCLÈDE 


690 


(lu  plagiat  constant  que  nous  puissions  fournir  contre  les 
auteurs  de  la  «  Littérature  française  contemporaine  », 
c'est  qu'ils  ont  reproduit  ser\ilenient  jusqu'à  cette  gros- 
sière erreur  de  notre  fait,  en  amplifiant  encore,  comme  si 
ce  n'était  pas  assez  de  cette  erreur  :  ils  ont  fait  frères 
MM.  Lavaissière  et  Guilhaud  de  Lavergne  ! 

LAVERNE  (de),  nom  abrév.  [Tranchant 
DE  Laverne]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
((  France  littéraire  »,  à  Tranchant  de  La- 
verne. 

LA  VIGNE  (Jean  de),  ps.  [Denis-Jos.- 
Claude  Lefèvre]. 

Vingt  millions  d'économie,  ou  Opinion 
de  —  sur  l'exercice  et  les  octrois.  Paris, 
A.-F.  Didot,  1830,  in-8  de  Upag. 

-^-  LAVIGNE  (Paul)  [Anatole  Loquin]. 

C'est  de  ce  pseudonyme  qu'est  signé  le  feuilleton 
théâtral  du  journal  «  La  Gironde  »  à  Bordeaux. 

4-  LA  VILLE  (Louis  de)  [le  P.  Le  Va- 
lois, jésuite]. 

Sentiments  de  M.  Descartes  touchant 
l'essence  et  les  propriétés  du  corps,  oppo- 
sés à  la  doctrine  de  l'Eglise,  et  conformes 
aux  erreurs  de  Calvin,  sur  le  sujet  de  l'Eu- 
charistie, par — .  Paris,  Michallet,  1680, 
in-12. 

LA  VILLEGILLE  (de),  nom  palrim. 
[Arthur  Nouail  de  la  'V'illegille,  l'un 
(les  secrétaires  du  comité  historique  pour 
la  publication  des  monuments  écrits  de 
l'histoire  de  France,  membre  de  la  Société 
des  antiquaires  de  France,  de  la  Société 
de  l'histoire  de  France,  etc.,  né  à  Paris 
en  1803]. 

Des  anciennes  fourches  patibulaires  de 
Montfaucon  Recueil  touchant  l'origine, 
l'emplacement,  l'usage  et  la  description  de 
ce  gibet,  avec  plan  et  vue,  et  une  Notice 
sur  les  principaux  personnages  qui  y  ont 
été  exposés.  Paris,  Techener,  1836,"  in-8 
de  120  pag.,  avec  une  lithog.  et  deux 
plans. 

M.  Nouail  de  la  ViUegilIe  a  fait  plusieurs  Rapports 
aux  deux  sociétés  que  nous  avons  citées,  et  ils  ont  été 
imprimés  dans  les  recueils  de  ces  sociétés. 

-|-  Il  a  donné  une  édition  du  «  Journal  »  de  l'avo- 
cat Barbier  relatif  au  règne  de  Louis  XV  (1847-54, 
3  vol.  in-8),  et  il  a  pris  part  à  diverses  publications. 

+  DE  LA  VILLE  SAINT-BON  [Antoine 
Maître-Jean]. 

L'Opticien,  ou  Lettre  de  M.  — ,  en  forme 
de  Dissertation  sur  les  vues  courtes.  1758, 
in-1-2. 

Cet  ouvrage  est  copié  mot  pour  mot  des  chapitres 
16  et  23  du  «  Traité  des  maladies  des  yeux  »  d'Ant. 
Maitrejean  (1707,  in-4.  et  1722,  in-12),  ce  que 
prouve  Thomin  dans  son  «  Instruction  sur  l'usage  des 
lunettes  ou  conserves  «.Paris,  1749,  in-8.  (Note  de 
Mercier  de  Saint-Léger). 


ai  LA  VILLEMARQUÉ  (Th.  ùe),  nom  pa- 
trim.  [Th.  Hersart  de  la  Villemarqué, 
né  en  1815]. 

I.  Barzas-Breiz.  Chants  populaires  de  la 
Bretagne,  recueillis  et  publiés  avec  une 
traduction  française,  des  éclaircissements, 
des  notes  et  des  mélodies  originales.  Paris, 
Charpentier,  Techener,  1839,  2  vol.  in-8, 
avec  12  pag.  de  musique. 

-\-  Nouvelle  édition  augmentée  de  33  ballades.  Pa- 
ris, Franck.  1846,  2  vol.  in-12. 

,11.  Contes  populaires  des  anciens  Bre- 
tons, précédés  d'un  Essai  sur  l'origine  des 
épopées  chevaleresques  de  la  Table-Ronde. 
Paris,  Coquebert,  18i2,  2  vol.  in-8. 

III.  Fontanella,  stances  en  dialecte  de 
Tréguier,  avec  la  traduction  en  regard, 
par  M.  de  La  Villemarqué. 

Impr.  à  la  suite  des  «  Chroniques  bretonnes  »,  de 
M.  Ed.  Georges.  (Paris,  1844,  2  vol.  in-8.) 

IV.  Dictionnaire  français-breton  de  Le 
Gonidec,  enrichi  d'additions  et  d'un  Essai 
sur  l'histoire  de  la  langue  bretonne,  par 
Th.  Hersart  de  La  Villemarqué.  Saint- 
Brieuc,  Prudhomme,  184.7,  in-i. 

-j-M.  de  la  Villemarqué  a  publié  sur  les  «  Légendes 
celtiques  »,  sur  les  «  Romans  de  la  Table  Ronde  »,  sur 
l'ancienne  «  Littérature  bretonne  »,  d'autres  ouvrages  si- 
gnalés dans  le  «  Catalogue  de  la  librairie  française  » 
de  M.  0.  Lorenz,  t.  III,  p.  184.  Nous  indiquerons  spé- 
cialement «  Les  Bardes  bretons  »,  poèmes  du  vi«  siècle, 
traduits  pour  la  première  fois  en  français,  avec  le 
texte  en  regard.  Paris,  1850,  2»  édit.,  1860,  in-8. 
Quelques  savants  ont  avancé  que,  notamment  dans  le 
«  Barzas-Breiz  »,  l'éditeur  avait  introduit  des  change- 
ments, des  additions  considérables  dans  les  textes 
originaux. 

LAVILLÉNIÉ  (J.-F.  de),  nom  anob.  [J.-F. 
Delavillénié  (1)]. 

Epître  à  Lamartine  sur  sa  méditation 
„  I  intitulée  :  «  Bonaparte  ».  (En  vers).  Paris. 
l'Auteur,  18  iO,  in-8  de  16  p. 

LA  VILLETTE  (de).  Voy.  de  La  Vil- 

LETTE. 

LA   VISCLÈDE  (Ch.   de),    nom   abrév. 

[ClIALAMONT  DE  LA  ViSCLÈDE,   poëte]. 

Pour  la  liste  de  ses  opuscules,  voy.  la 
«  France  littéraire  »,  àCiiALAMONT  de  la 

ViSCLÈDE. 

LA  VISCLÈDE  (de)  secrétaire  perpétuel 
de  l'Académie  de  Marseille,  ps.  [Voltaire]. 

Le  Dimanche,  ou  les  Filles  de  Minée 
(conte  en  vers,  suivi  d'une  Lettre  en  prose). 
A  Madame  Arnanche. 

La  première  édition  de  ce  conte  parut  sous  le  pseu- 
donyme que  nous  donnons. 


(1)  C'est,  au  reste,  sous  ce  nom  que  l'auteur  a  pu- 
blié ses  deux  ou  trois  premiers  ouvrages  (romans). 


691 


LAVOISV 


L.  B. 


002 


■+■  11  l'tait  suivi  d'une  lettre  en  prose  sous  le  même 
nom. 

-t-  LAVOISY  (Olivier)  [M""  Cuvillier- 
Fleurv]. 

+  LA  VOLLIÈRE  (M.  de)  [Pijon]. 
Progné,  tragédie  en   cinq  actes.  Paris, 
Duchesne,  1761,  in-12. 

LAW  (Will.),  aut.  sup.  [L.  deDivonne], 
La  Voie  de  la  science  divine,  etc.,  ou 
Développement  des  principes  et  des  bases 
fondamentales  de  cette  science,  etc.,  en 
trois  dialogues  traduits  librement  de  l'an- 
glais de  W.  Law;  précédés  de  la  Voix  qui 
crie  dans  le  désert,  par  Lodoïk,  trad.  de 
Tangl.  (Le  tout  composé  en  français  par 
L.  deDivonne).  Lausanne,  an  XIII  (1803), 
in-8. 

LAZARE,  ps.  [Almire  Gandomstère]. 

I.  La  Nouvelle  Némésis.  (Satire).  — 
Impr.  dans  la  «  Chronique,  revue  men- 
suelle »,  en  1842. 

M.  Gandonnière  a  entrepris,  peu  de  mois  après,  la 
publication  d'une  suite  de  satires  sur  la  «  Nouvelle 
Némésis  )■,  de  M.  Barthélémy,  mais  cette  publication  a 
paru  sous  un  autre  pseudonyme,  celui  d'Archiloque 
(voyez  I,  377  d). 

II.  Ode  a  la  mémoire  de  S.  A.  R.  Mgr  le 
duc  d'Orléans  ;  par  Tauteur  de  la  «  Nou- 
velle Némésis  ».  Paris.  Hugof,  18 i2,  in-8 
de  16  pag. 

-hL.  B.  [A.  L.  Le  Brun]. 
Les  Aventures  deCalliope.  Paris,  1720, 
in-12. 

Catalogue  Soleinne,  n"  1708. 

H-L.  B.  [Le  Bret]. 

L'Avare,  comédie  de  Molière,  avec  des 
Remarques  par  M.  — .  Paris.  Leclerc, 
1731,  in-12. 

-t-  L.  B.  [Robinet]. 

Lettres  secrètes  de  M.  de  Voltaire,  pu- 
bliées par  M.  — .Genève,  1763,  in-8. 

■+■  L.  B.  [Le  Brigant,  avocat  à  Tré- 
guier]. 

Petit  Glossaire,  ou  Manuel  historique 
pour  faciliter  l'intelligence  de  quelques 
termes  de  la  coutume  de  Bretagne,  conte- 
nant leur  définition  exacte,  leurs  significa- 
tions et  étymologies,  par  M.  — .  Brest, 
Milassis,  1774,  in-12,  96  pag. 

-f-  L.  B.  [Le  Berryais]. 

Traité  des  jardins,  ou  le  Nouveau  de  la 
Quintinye,  par  M.  — .  Paris,  P.-F.  Didot, 
1773-1787,  4  vol.  in-8. 

L'auteur  a  publié  un  abrégé  de  cet  ouvrage,  Caen 
Paris),  Belin,  4793.  2  vol.  in-12.       A.  A.  B— r. 


-4-  L.  B.  [Lebreton]. 

Des  articles  dans  la  «  Décade  philoso- 
phique», 1794-1807. 

4-L.  B.[BiNET,  deCaenJ. 

A  Bonaparte.  Ode  sur  l'événement  de  la 
machine  infernale  et  la  publication  de  la 
paix,  suivie  des  Sentiments  d'un  étranger 
arrivant  à  Paris  après  la  publication  de  la 
paix,  par  — .  (S.  l.  n.  d.),  in-8,  8  pag. 

4-  L.  B.  (le  citoyen)  [Le  Baillv]. 

Le  Charadiste  de  société,  par  —  ,  avec 
l'index.  Paris,  Desenne.  an  XI,  in-12;  — 
Martinet,  1803,  in-12. 

-f-L.  B.  [Nougaret]. 

Histoire  du  donjon  et  du  château  de  Vin- 
cennes,  depuis  leur  origine  jusqu'à  l'épo- 
que de  la  Révolution...  par  — .  Paris,  Bru- 
mt-Labbé,  1807,  3  vol.  in-8. 

«  Ouvrage  revu  par  M.  Alphonse   de  Beauchamp. 

-1-L.  B.[BRIDQfX]. 

Explication  de  l'Apocalypse  d'après  l'É- 
criture sainte  et  l'histoire  ecclésiastique, 
par  M.—.  Paris,  Leclerc  et  Brajeux,iH\S, 
in-8. 

-+-  L.  B.  [L.  Bonaoisin]. 

La  Campagne  d'Espagne,  ou  Bulletins  en 
couplets,  dédiés  à  l'armée  française,  par—. 
Paris,  1823,  in-8. 

-f-L.  B.  [P. -A.  Leblanc]. 
Epître  au  peuple  du  xix*  siècle.  Paris, 
1826,  in-8,  16  pag. 

-f-  L.  B.  [Louis  Bertrand,  né  en  1807, 
mort  en  1841]. 

Des  articles  dans  le  «  Patriote  »  et  dans 
le  «  Spectateur  de  la  Côte-d'Or  »,  publiés 
à  Dijon,  de  1831  à  1833. 

Us  roulent  sur  la  littérature  et  la  politique,  ou  bien 
ce  sont  de  petits  contes.  Les  «  Besicles  de  mon  oncle  », 
(octobre  1832)  est  le  litre  d'un  article  bibliographique 
dramatisé  à  la  façon  des  conversations  du  Curé  et  du 
Barbier  dans  «  Don  (Juixote».  Voir  la  notice  mise  en 
tête  de  la  2«  édition  {Bruxelles,  Muquardl  ,  1869) 
du  remarquable  volume  de  L.  Bertrand  :  «  Gaspard  de 
la  Nuit,  fantaisies  à  la  manière  de  Berabrand  et  de 
Callot  ».  La  première  édition,  publiée  à  Angers,  par 
M.  Pavie,  en  1843,  fut  peu  remarquée;  M.  Sainte- 
Beuve  a  signalé  («  Causeries  du  lundi  »,  tome  B)  toute 
la  vigueur  de  ce  talent  original. 

H-  L.  B.  (M.)[.I.-F.  Lafuite]. 

De  l'Eglise  catholique,  apostolique  et  ro- 
maine, bonheur  de  la  connaître  et  de  lui 
appartenir,  par— .L///e,  Le  fort,  1830, 3  v. 
in- 18,  108  pag. 

Cet  ouvTage  fait  partie  de  la  «  Bibliothèque  catholi- 
que »  de  Lille  publiée  par  le  libraire  Lefort,  qui  com- 
prenait depuis  son  origine  jusqu'au  mois  d'octobre  1842, 
320  volumes. 

Fr.  Jos.  Lafuite,  ancien  chef  de  bataillon  du  génie 
en  retraite,  ancien  juge  de  paix  et  bibliothécaire  de  la 


693 


L.  B. 


L.  B.  DE  M. 


094 


ville  de  Lille,  en  fut  un  des  principaux  collaborateurs. 
Il  est  particulièrement  auteur  du  livre  que  nous  sia^na- 
lons,  et  l'initiale  B  placée  à  la  suite  de  L.  signifie 
probablement  bibliothécaire.  0.  B. 

II.  La  Foi,  l'Espérance  et  la  Charité, 
par  — .  Lille.  Lefort,  1833,  3  vol.  in-18, 
ou  I  vol.  in- 12. 

+  L.  B.  [Léon  Blondel,  auditeur  au 
Conseil  d'Etat]. 

Aperçu  sur  la  situation  politique,  com- 
merciale et  industrielle  des  possessions 
françaises  dans  le  nord  de  l'Afrique,  au 
commencement  de  1836,  par  — .  Alger, 
impr.  du  gouvernement,  1836,  in-8,  63  p. 

Réimprimé  la  même  année  à  Paris,  à  l'impr.  royale. 

-f-  L.  B.  (le  lieutenant-colonel)  [Bour- 
goin]. 

Esquisse  historique  sur  le  maréchal 
Brune,  publiée  d'après  sa  correspondance 
et  les  manuscrits  originaux  conservés  dans 
sa  famille,  par  — ,run  de  ses  anciens  aides 
de  camp,  et  accompagnée  d'un  grand  nom- 
bre de  pièces  justificatives  inédites  et  au- 
thentiques. Paris,  1840,  2  vol.  in-8. 

-f  L.  B.,  inspecteur  d'enseignement 
[Louis  Bertrand,  de  Liège]. 

Poèmes  enfantins,  par  — .  Liège,  Des- 
sain, 1862,  in-16,  64  pag. 

4-  L.  B***  [Bridou]. 

Quel  est  le  culte  d'adoration  dû  au 
Verbe  incarné,  par  M.  — .  Paris,  Delau- 
nay,  1822,  in-8. 

4-  L.  B***  et  P.  S***  [Louis  Brunier, 
avocat,  et  Pascal  Sarrant,  négociant]. 

Le  I"''  avril  1814,  ouïe  Retour  des  Bour- 
bons, comédie-vaudeville  en  un  acte  (en 
prose  et  en  vers),  par  MM.—.  Montpellier, 
Tournel  frères,  1814,  in-8. 

-+-  L.  B....  [Louis  Bonnardot]. 

Des  Evénements  de  Lyon ,  à  propos  de 
l'indemnité  réclamée  par  cette  ville.  Paris, 
Estibal,  1835,  in-8. 

H-  L.  B.  B.  D.  L.  (M.)  [Étienne-Léon 
La  MoTHE-HouDANcouRT,  couuu  plus  tard 
sous  les  titre  et  nom  de  baron  de  La 
Mothe-Langon]. 

Les  Apparitions  du  château  de  Tarabel, 
ou  le  Protecteur  invisible.  Paris,  Dentii, 
1822,  4  vol.  in-12. 

4-  L.  B.  C.  [l'abbé  Le  Blanc]. 

Élégies  de  M.  —  ,  avec  un  discours  sur 
ce  genre  de  poésie.  Paris,  Chaiibert,  1731, 
in-8. 

-f-L,  B.  C.  D.  G.  [Le  Beau,  commissaire 
des  guerres]. 

Apologie  de  la  reine  Anne,  trad.  de  l'an- 
glois  (de  Swift).  Paris,  1769,  in-8. 


-j-  L.  B.  D.  [Beffroy  de  Regny,  dit  le 

cousin  Jacques]. 
Bordier  aux  Enfers,  1790,  in-8. 

Pièce  antirévolutionnaire  qui  ne  fut  pas  jouée.  Bor- 
dier était  un  acteur  qui,  venu  à  Rouen  ]iour  faire  de  la 
propagande,  fut  condamné  à  être  pendu.  Cette  attribu- 
tion est  signalée  par  M.  E.  Jauffret  :  «  Théâtre  révolu- 
tionnaire», 1869,  in-12. 

L.  B.  D.,  aut.  dég.  [le  baron  Dutruit, 
général]. 

Recueil  des  lettres  d'un  Ressuscité,  à 
tous  ceux  qui  ont  eu  une  grande  influence 
dans  la  politique  et  le  gouvernement  de 
France,  depuis  1788  jusqu'à  ce  jour,  et  à 
ceux  qui  en  ont  et  doivent  en  avoir  encore. 
Paris,  1814,  in-8.  Deux  cahiers  de  52  et 
68  p. 

-(-  L.  B.  D.  (M.)  [le  baron  Dandré]. 

Appel  à  l'opinion  publique  sur  les  dan- 
gers qui  menacent  d'entraîner  de  plus  en 
plus  les  Chambres  législatives  hors  des 
voies  constitutionnelles,  etc.,  par  — .  Pa- 
ris, 1822,  in-8. 

+  L.  B.  D.  (M™^)  [M»"  L.  B.    Des- 

H  aveux]. 

Le  Mont  Cantal,  ou  les  Malheurs  de  la 
famille  Beauvallier,  par  — .  Paris,  1820, 
3  vol.  in-12. 

-f-  L.  B.  D.  B***  [le  baron  de  Bormeo]. 
Lettre  de  M.  —,  a  M.  A.  M.  P.  L.  C.  H. 

D.  L.  S.,  à  Marseille,  sur  l'existence  du 
magnétisme  animal,  et  l'agent  universel  de 
la  nature,  dont  M.  le  D"^  Mesmer  se  sert 
pour  opérer  les  guérisons.  Paris,  Coutu- 
rier, 1784,  in-8,  87  pag. 

-H  L.  B.  D.  C.  [Le  Boucher  du  Crosco, 
de  la  Société  royale  d'agriculture  de  Bre- 
tagne]. 

Mémoire  sur  les  Haras ,  par  M.  — . 
Utrecht  et  Paris,  Lacombe,  1770,  in-8,  pre- 
mière partie. 

L'édition  à'Utrecht  et  Paris,  Lacombe,  1771, 
in-8,  porte  le  nom  de  l'auteur.  A.  A.  B— r. 

L.  B.  DE  B.,  aut.  dég.  [l'abbé  Bonnefoy 
DE  Boxyon]. 
Un  peu  de  tout.  Paris,  1788,  in-8. 

Le  nom  de  l'auteur  se  trouve  en  entier  sur  quelques 
exemplaires.  On  a  donc  eu  tort  d'attribuer  cet  ouvrage 
au  baron  de  Bock.  A.  A.  B— r. 

L.  B.  DE  M.  (M,),  aut.  dég.  [Louis-Si- 
mon-.loseph  de  Bernard  de  Montbrison, 
ancien  recteur  de  l'Académie  de  Stras- 
bourg (1)]. 


(1)  Voyez  sur  cet  homme  distingué,  auteur  de  six 
autres  ouvrages,  la  notice  que  nous  lui  avons  consacrée 
dans  la  «  Littérature  française  contemporaine  »,  t.  I", 
p.  337-38: 


695 


L.  B.  DE  R. 


L.  C. 


G96 


Tlialicà  la  campagne,  ou  Suite  dos  «  Pro- 
pos de  table  ».  Première  soirée.  Montpel- 
lier, Aiifj.  Ricard,  février  1803,  in- 8  de 
ITOpag.' 

Ce  volume  ne  renferme  que  deux  pièces  de  théâtre  : 
1»  «  Le  Triomphe  du  babillard  »,  comédie  en  un  acte 
et  en  vers  ;  2"  «  Madame  de  Sévigné  aux  Rochers  » , 
comédie  en  un  acte  et  en  prose. 

+  L.  B.  DE  R.  [Le  Boucher  de  Riche- 

jiont]  . 

Notice  historique  sur  les  voyages  des 
papes  en  France,  par  — .  Paris,  Fain 
jeune,  180o,  in-8. 

4-  L.  B.  D,  G.  (M.)  [le  chevalier  de 
Redmont]. 

Histoire  critique  du  gouvernement  delà 
Grande-Bretagne  (ou  Abrégé  de  l'Histoire 
d'Angleterre)  "avec  des  Réflexions  criti- 
ques,  trad.  de  l'anijlais  de  Hieirons,  par — . 
La  Haye  (Paris),  1730,  in-S."^"" 

Cette  traduction  parut  en  1729,  à  La  Haye,  in-8, 
sous  le  titre  «  d'Abrégé  de  l'Histoire  d'Angleterre  ». 
M.  Contant  d'OrviUe  assure  que  le  traducteur  est  le 
chevalier  de  Redmont,  mort,  en  1778,  lieutenant- gé- 
néral des  armées  du  roi.  Voyez  les  «  Mélanges  tirés 
d'une  grande  bibliothèque  »,  édition  de  1779,  tome  I, 
page  159.  A.  A.  R— r. 

-h  L.  B.  D.  L.  B.  [Lebû.w  de  la  B\- 
paumerie]. 

Nicaise,  opéra-comique.  Paris,  1733, 
jn-8. 

Catalogue  Soleiune,  n"  3144. 

-h  L.  B.  D.  M.    [la  baronne  de  Marge]. 

Cléobuline,  ou  la  Veuve  inconnue,  par—. 
Paris,  Lamy,  10o8,  in-8. 

4-  L.  B.  D.  M.  [L.  Barentix  de  Mo.nt- 
chal]. 

Géographie  ancienne  et  historique,  com- 
posée d'après  les  cartes  de  d'Anville,  par—. 
Paris,  Egron,  1807,  "2  vol.  in-8,  et  atlas 
in-fol. 

■+-  L.  B.  D.  M.  [Louis  Bernard  de  Moxt- 
brison]. 

Lettres  à  M""^  de  C...  sur  la  botanique 
et  sur  quelques  sujets  de  physique  et  d'his- 
toire naturelle,  suivies  d'une  Méthode  élé- 
mentaire de  botanique.  Paris,  Levrault, 
an  X,  ±  vol.  gr.  in-l:2. 

-I-L.B.  D.  N.  P.  [le  baron  de  Navailles 

POYFERRÉ]. 

Éloge  historique  de  Henri  IV,  roi  de 
France,  par  — .  Paris,  Lacomhe,  177(i. 
in-8. 

Les  exemplaires  datés  de  Pau,  chez  Yignancour, 
portent  le  nom  de  l'auteur.  A.  A.  B — r. 

H-  L.  B.  D.  R.  S.  C.  [le  baron  de  Reve- 

ROM  SaIXT-Cyr]. 

I.  Christine,  reine  de  Suède,  tragédie  en 


trois  actes  (en  vers),  par  — .  Paris,  Lor- 
qiiel,  1816,  in-8. 

11 .  Pline,  ou  IHéroine  des  arts  et  de 
l'amitié,  grand  opéra  en  un  acte  (et  en 
vers  libres).  Paris,  Lorquet,  1817,  in-8. 

m.  Mademoiselle  de  Lespinasse,  ou  l'Es- 
prit et  le  Cœur,  comédie  en  un  acte  et  en 
vers,  par  — .  Paris,  Lorquet,  1817.  in-8. 

IV.  Le  Sybarite,  ou  le  Voluptueux,  co- 
médie en  trois  actes  et  en  vers,  par  — . 
Paris,  Lorquet,  1817,  in-8. 

V.  Les  Partis,  ou  le  Commérage  univer- 
sel, comédie  en  trois  actes  et  en  vers,  par 
— .  Paris,  Lorquet,  1817,  in-8. 

VI.  Le  Siège  de  Rhodes,  grand  opéra  en 
trois  actes,  par —.  Paris,  Lorquet,  1817, 
in-8. 

L.  B.  D.  S.  J..,  aut.  (U(j.  [L.  J.  Baillet 
DE  Saint-Juliex]. 

Manière  d'enluminer  l'estampe  posée  sur 
toile.  Londres,  1773,  in-8  de  18  pag. 

4-  L.  B.  D.  V.  (M.)  [Le  Bègue  de  Vil- 

LIERS]. 

Anecdote  historique.  La  Colonie  grecque 
établie  dans  l'ile  de  Corse  en  1776.  S.  L 
n.  d.,  in-8. 

4-  L.B.  F.  [Louis-Benjamin  Fraxcoeur, 
professeur  à  la  Faculté  des  sciences  de 
Paris]. 

Flore  parisienne,  par — .  Paris,  an  IX, 
in-18. 

-h  L.  B.  F.  J.  (M.)  [Lafuite]. 
Variétés  instructives  et  morales,  par—. 
Lille,  Lefort,  1831,  in-18. 

-I-  L.  B.  M.  [L.-B.  Malaise,  docteur  en 
médecine,  à  Liège]. 

Mémoire  sur  le  Choléra,  par  — .  Liège. 
1832,  in-12. 

4-  L  B.  T.  [De  Lambertv]. 

Mémoires  de  la  dernière  révolution 
d'Angleterre,  contenant  l'abdication  de 
Jacques  II,  etc.,  par  M.  — .  La  Haye,  L'Ho- 
noré, 1702,  2  vol.  in-12. 

4-  L.  C.  [Louis  CouLox], 

Voy.  G.  C,  n,  \U  c. 

-\-  L.  C.  [Le  Cellier]. 

La  Haute  Chevalerie  française,  ou  la 
Généalogie,  noms  et  armes  des  illustres 
seigneurs  du  royaume.  Avec  les  préceptes 
du  blason  et  la  signitication  des  meubles 
d'armoiries.  Paris,  1660,  in-i. 

Opuscule  entièrement  gravé,  texte  et  blasons. 

-I-  L.  C.  [Le  Clerc]. 

Parrhasiana,  ou  Pensées  sur  diverses 
matières  de  critique,  d'iu'stoire,  de  morale 
et  de  politic[ue,  avec  la  défense  des  divers 
ouvrages  de  M.  —  par  Théodore  Parrhase 


097 


L.  C. 


L.  C.  D. 


698 


(Jean  Le  Clerc).  Amsterdam,  1099,  1701,   a 
2  vol.  in-12. 

L.  C.  (M.),  de  diverses  académies,  aut. 
dég.  [l'abbé  Cover]. 

Voyage  en  Italie  pendant  les  années 
1703  et  170i.  Bruxelles  et  Paris,  1789, 
2  vol.  in-12. 

+  L.  C.  [La  Chameaussièue]. 
Des  articles  dans  la  «  Décade  philoso- 
phique», 179i-1807. 

4-  L.  C.  (le  vicomte  de)  [Alexandre- 
Louis-Henri  DE  LA  Tour  du  Vis  Ciiamblv 
DE  LA  Charge,  né  à  Paris,  le  lo  avril 
1783]. 

Caractères  et  Réflexions  morales,  par—. 
Paris,  F.  Didof,  1820,  in-8,  iij  et  18i  p. 

4-  L.  C.  (François  de)  [De  Las-Cases, 
frère  de  l'auteur  de  a  l'Atlas  historique  »]. 

Traité  des  Banques,  de  leur  ditlerence 
réelle,  et  des  effets  qui  en  résultent  dans 
leur  usage  et  leur  administration,  tra- 
duit de  l'allemand  de  Jean-Georges  Busch, 
par  — .  Paris.  Dondey-Diipré,  181-i,  in-8. 

-1-  L.  C.  et  F.  P.  [Léon  Constantin  et 
Pierre  Fournier]. 

Nouveau  Traité  des  devoirs  du  cliré- 
tien  envers  Dieu...,  par — .  Paris,  l'au- 


teur, 1834,  in-12. 

-H  L.  C.  et  F.  P.  B.  [Léon  Constantin 
et  Pierre  Fournier]. 

Exercices  orthographiques  mis  en  rap- 
port avec  la  grammaire  française,  à  l'usage 
des  écoles  chrétiennes,  par  — .  Paris,  A. 
Saintin,  1830,  in-12. 

-r  L.  G.  [Louis  Guerrier,  marchand  de 
vins  à  Alençon,  mort  en  cette  ville]. 

De  nombreux  articles  signés  do  ces  ini- 
tiales dans  divers  journaux  d'Alençon,  et 
notamment  dans  le  «Vert-Vert»,  petit 
journal  théâtral  qu'il  avait  fondé  à  Alen- 
çon, en  1838. 

L.  G.,  ps.  [Léon  GuiLLEMiN,  auteur  d'un 
très-grand  nombre  de  chansons  de  cir- 
constances, impr.  à  Paris,  chez  A.  René, 
en  1848  et  1849,  par  demi-feuille  in-fol. 
avec  des  gravures  sur  bois. 

-+-  Prière  i)our  la  France,  dernier  vœu  de 
rarch('V(''(|ii('  de  Paris.  Suivi  d'une  Notice 
biographi{iue  (signé  :  L.-C.,  auteur  de  : 
«A  genoux  devant  le  Christ».)  Paris, 
impr.  d'A.  René,  1848,  in-fol. 

-|-Les  lettres  L.  C.  sont  les  initiales  de  Léon  de 
ChaumoiU,  pseudonyme  de  M.  Léon  Guillemin. 

H-  L.  C.  [Louis  Collas]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  » . 


-F  L***  c  [l'abbé  Leblanc,  Dijonnois]. 

Poëme  par  M.  —,  sur  l'Histoire  des  gens 
de  lettres  de  Bourgogne.  Dijon,  Auqè, 
1720,  in-8,  13  pag. 

H-  L.  G.  B.  [le  comte  FY.-Gabriel  de 
Bray]. 

Essai  sur  l'Histoire  de  la  Livonie.  suivi 
d'un  Tableau  actuel  de  cette  province, 
par  — .  Dorpat,  1819,  3  vol.  in-8. 

Toute  l'édition,  faite  aux  frais  de  l'auteur,  a  été 
donnée  par  lui  à  l'université  de  Dorpat,  qui  seule  vend 
cet  ouvrage. 

-f-L.  G.  G.  (le  cit.  sén.)  [Le  Couteulx- 
Canteleu,  sénateur]. 

Le  —  à  un  de  ses  collègues,  sur  une 
Lettre  d'un  Anglais  qu'il  lui  a  communi- 
quée. Auteuil,  24  fruct.  an  X,  in-8,  20  p. 

L.  G.  D.,  aut.  défj.  [Discret]. 
Les  Nopces  de  Vaugirard,  ou  les  Naïve- 
tés champestres.  Paris,  1038,  in-8. 

-f-  Voir  le  «  Catal.  Soleinne  »,  n»  H 02. 

-)-  On  a  avec  le  nom  de  L.  C.  Discret  :  «  Alison  », 
comédie  en  cinq  actes,  Paris,  1637,  pièce  intéressante 
parce  qu'étant  exclusivement  bourgeoise,  elle  fournit 
des  renseignements  curieux  sur  les  mœurs  du  temps. 
Elle  a  été  réini|irimée  dans  le  t.  VIII  de  «  l'Ancien 
théâtre  françajs  »  («  Bibliothèque  elzévirienne  >>). 

-h  L.  G.  D.  [le  chevalier  Pierre  Du- 
PLESsis ,  né  à  la  Martinique ,  mort  vers 
1800]. 

Mémoires  de  sir  Georges  Wollap,  ses 
voyages  dans  différentes  parties  du  monde, 
aventures  extraordinaires,  etc.,parM. — . 
Paris,  veuve  Duchesne,  1788,  0  vol.  in-12. 

-h  L.  G.  D.  B.  [le  comte  Athanase- 
Louis-Marie  Loménie  de  Brienne]. 

Simplification  et  généralisation  des  fi- 
nances, suppression  de  l'arbitraire  dans 
l'impôt,  présenté  à  la  noblesse  de  Paris. 
Paris,  1789,  in  4. 

-1-  L.  C.  D.  B.  [Le  Goigneux  de  Be- 
labre]. 

Traité  sur  la  police^  de  Londres,  par 
P.  Colquhoun,  docteur  en  droit,  magistrat 
en  exercice  pour  les  comtés  de  Middlesex, 
etc.;  traduit  de  l'anglais  sur  la  sixième 
édition,  par  — .  Paris,  Léopold  Collin, 
1807,2  vol.  in-8. 

L.  C.  D.  B.,  aut.  dé'j.  [le  cardinal  de 
Bausset]. 

I.  Notice  sur  la  vie  de  l'abbé  Legris-Du- 
val.  1820. 

Impr.  à  la  tête  des  «  Sermons  de  Legris-Duval. 
Paris,  Adr.  Leclère,  2  vol.  in-12. 

4-  L.  C.  D.  B.  [le  comte  de  Boutour- 
lin]. 

Des  Grecs,  des  Turcs,  et  de  l'esprit 
public  européen.  Opuscule  de  1821,  par  — . 


699 


L.  C.  DE  L***** 


L.  C.  D.  R. 


700 


Paris,  J.  Renouard,   1828,  in-8,  xxxii  et 
170  pag. 

+  L.  C.  DE  L******  (M.)  [le  chevalier  de 
LA  Roque] . 

Recherches  sur  les  causes  et  les  effets 
de  la  variola  vaccina,  par  Ed.  Jeriner.  Tra- 
duit de  l'anglais  par  — .  Lyon,  1800,  in-8, 
00  pag. 

+  L.  C.  D.  E.  M.  [Louis  Couvay,  doc- 
teur en  médecine] . 

Méthode  nouvelle  et  très-exacte  pour 
expliquer  et  apprendre  les  premières  par- 
ties du  Despautère,  par  — .  Paris,  J. 
Gaillard,  1049,  in-8. 

Volume  orné  de  jolies  vignettes  en  taille-douce  dont 
l'objet  est  de  faciliter  aux  enfants  rinlelligence  des 
exceptions  aux  règles  générales.  («  Maa.  du  Libraire.») 

L.  C.  DER.  [deRoujoux]. 

Prophétie  de  saint  Césaire,  évêque  d'Ar- 
les au  vi"  siècle,  et  fragment  de  l'histoire 
de  la  ville  d'Is,  par  M.  — .  Paris,  A. 
Egron.  1814,  in-8,  46  pag. 

-h  L.  C.  D.  L.  (M.)  [Le  Camus  de  Li- 
ma re. 

Catalogue  des  Livres  de  — ,  distribué 
par  ordre  alphabétique  des  noms  d'au- 
teurs. Paris,  Didot,  1779,  in-12. 

«  Catalogue  tellement  succinct  que  l'amateur  qui  le 
fit  imprimer  à  15  ou  20  exemplaires,  pouvait  tout  au 
plus  s'en  servir  pour  le  récolement  matériel  de  sa  bi- 
bliothèque ;  rien  de  littéraire  dans  ce  petit  volume  » 
A.  A.  Renouard. 

L.  C.  D.  M.  (M.),  aut.  dég.  [Georges 
Brossln,  chev.  de  Méré,  né  en  Poitou, 
mort  en  janvier  1685]. 

Les  Aventures  de  Renaud  et  d'Arraide. 
Paris.  1678,  in-12. 

Note  manuscrite  du  libraire  Barbin.Ce  renseignement 
me  paraît  plus  probable  que  celui  qui  m'a  porté  à  attri- 
buer le  même  ouvrage  au  chevalier  de  Mailly. 

A.  A.  B— r. 

L.  C.  D.  M.,  aut.  dég.  [le  chev.  de 
Mailly]. 

Rome  galante,  ou  Histoire  secrète  sous 
les  règnes  de  Jules-César  et  d'Auguste. 
Paris,  Guignard,  1696,  2  vol.  in-12. 

Réimpr.  sous  le  titre  des  «  Amours  des  empereurs 
romains  ». 

-f-  Voy.  ce  titre  aux  Anonymes.  A.  A.  B— r. 

-h  L.  C.  D.  M.  [David  Le  Clerc,  doc- 
teur-médecin]. 

Histoire  de  la  Médecine,  par  M.  —  .  Ge- 
nève, 1696,  in-8. 

C'est  la  première  édition  d'un  ouvrage  estimi5,  qui  a 
paru,  avec  le  nom  de  l'auteur,  en  1723  et  1729,  en- 
richi d'importantes  observations,  in-4.     A.  A.  B— r. 

-h  L.  C.  D.  M.  [Le  C.\mus  de  Mev- 
zier]. 


Mes  Délassements,  ou  les  Fêtes  de  Cha- 
ronne.  1781, in-8,  102  pag. 

Catalogue  Soleinne,  n»  2159. 

4-L.  C.  D.  M.  D.  L.  D.  G.  D.  C.  D.  M. 
L.  C.  D'A.  [le  chevalier  Adrien-Marie- 
François  Verdv  du  Vernois  ,  maréchal 
des  logis  des  gardes  du  comte  d'Artois]. 

Essais  de  géographie,  de  politique  et 
d'histoire  sur  les  possessions  de  l'empe- 
reur des  Turcs  en  Europe,  par  M. — .  Lon- 
dres, 178o,  in-8. 

L.  C.  D.  R.,  aut.  dég.  [le  comte  Sigis- 
mond  Ehrcnreich  de  Redern]. 

I.  De  rinduence  de  la  forme  des  gou- 
vernements sur  les  nations,  ou  Fragment 
historique  et  politique.  Bruxelles,  De  Mat, 
1817,  in-8. 

Ce  fragment,  qui  se  compose  du  VIU»  chapitre  d'un 
ouvrage  resté  inédit,  avait  été  livré  à  l'impression  en 
1816;  mais  des  causes  accidentelles  en  retardèrent  la 
publication  jusqu'en  1817. 

Le  hasard  nous  ayant  fait  tomber  cet  écrit  entre  les 
mains,  et  y  ayant  trouvé  de  grandes  opinions,  exprimées 
très-sagement,  nous  eûmes  l'envie  d'en  connaître  l'au- 
teur ;  dans  ce  but  nous  en  écrivîmes  à  M.  Alexandre  De 
Mat,  l'un  des  fils  de  l'honorable  maison  de  librairie  de 
Bruxelles,  l'un  de  nos  correspondanls  les  plus  constants 
et  les  plus  obligeants.  Nous  ne  tardâmes  pas  à  obtenir 
les  renseignements  suivants  : 

«  En  1817,  feu  le  docteur  Harbaur,  de  Louvain,  a 
fait  imprimer  les  deux  ouvrages  :  «  De  l'Influence  de 
la  forme  des  gouvernements  »,  et  «  Hi.<toire  abrégée  de 
la  grande  émigration  des  peuples  barbares  »  (voy.  le 
n"  suiv.)  par  feu  mon  père;  mais  je  doute  que  mon 
père  ait  eu  connaissance  du  nom  de  l'auteur  désigné 
sous  les  initiales  L.  C.  D.  R.  » 

«  En  consultant  l'ancien  registre  de  la  fabrication 
de  mon  père,  j'y  ai  vu  que  deux  exemplaires  du  pre- 
mier ouvrage  avaient  été  donnés  à  M.  Van  Meenen  ;  je 
me  suis  donc  adressé  à  cet  ami,  qui  m'a  répondu  qu'il 
tenait  de  M.  Harbaur  que  l'auteur  de  l'ouvrage  dont  je 
lui  parlais  était  le  comte  de  Redern,  dont  je  trouverais 
la  Biographie,  t.  XXXVIII,  p.  401  de  la  Biographie 
universelle  de  Michaud  ,  où  à  la  vérité  ni  l'un  ni 
l'autre  des  opuscules  ne  sont  cités  (1)  ;  mais  les  initiales 
qui  correspondent  avec  ce  nom  viennent  confirmer  la  ré- 
vélation du  docteur  Harbaur.  J'ajouterai  que  c'est  ce 
docteur  qui  a  soldé  les  frais  d'impression  des  deux  ou- 
vrages à  mon  père.— Je  trouve  dans  votre  excellent  ou- 
vrage, la  i(  France  littéraire  » ,  auquel  j'ai  souvent  re- 
cours, l'article  du  comte  de  Redern  ;  je  serais  heureux 
d'ajiprendre  que  ma  petite  note  ait  pu  contribuer  à 
compléter  la  série  des  productions  de  cet  auteur. 

Alex.  De  M.\t,  6  mai  1848  (2). 


(1)  L'article  est  signé  M— D  j.  (Michaud  jeune). 

(2)Noussommesheureuxqu'à  l'occasion  de  cepetitfait 
d'histoire  littéraire  nous  puissions  nous  appuyer  d'un  do- 
cument qui  nous  justifie  du  reproche  indirect  de  diarlata- 
nisme,  et  puisse  fairerendre  justiceànos  bénévoles  corres- 
pondants. Un  homme  que  nous  admirons  pour  son  profond 
savoir,  que  nous  estimons  et  aimons  pour  lui-même,  a, 
dans  un  recueil  estimable  et  estimé  qu'il  publie  en  Belgi- 
que, laissé  entrevoir  que  dans  la  liste  de  nos  collabora- 
teurs,il  en  était  un  que  l'on  devait  considérer  comme  fie- 


701 


L.  C.  D.  S.  P. 


L.  C. 


702 


II.  Abrégé  historique  de  la  grande  émi- 
gration des  peuples  barbares,  et  des  émi- 
grations principales,  arrivées  dans  l'ancien 
monde,  depuis  cette  époque.  Bruxelles, 
P. -G.  De  Mat,  1$]7,  in-8  de  112  pages. 

4-  L.  C.  D.  S.  P.  (M.)  [de  Saint-Paul]. 

Appel  du  Jugement  rendu  ])ar  M.  l'abbé 
Ladvocat,  dans  la  cause  où  il  s'est  consti- 
tué juge  de  deux  psautiers,  par  — ,  an- 
cien mousquetaire  du  roi.  Genève,  17G3, 
in-8. 

L.  C.  D.  T.,  ps.  [l'abbé  Saunier  de 
Beaumont]. 

Lettres  philosophiques,  sérieuses,  criti- 
ques et  amusantes,  traitant  de  la  pierre 
phiiosopliale,  de  l'incertitude  de  la  méde- 
cine, etc.  Paris,  Saugraiii,  1733,  in-12.  — 
La  Haye,  1718,  in-12. 

L'Épître  dédicatoire,  adressée  au  chevalier  Yonge, 
est  signée  L.  C.  D.  T.;  mais  tout  cela,  aussi  bien  que 
les  adresses  des  lettres,  sont  autant  de  fictions  de  l'au- 
teur, l'abbé  Saunier  de  Beaumont.  Ces  lettres  sont  ti- 
rées de  différents  auteurs,  et  notamment  d'un  Anglais. 

L'approbation  et  le  privilège  de  1732  sont  donnés 
à  un  philosophe  provincial.  A.  A.  B — r. 

L.  C.  D.  T.  (1),  ps.  [le  chevalier  du  Ti- 
bre, c'est-à-dire  le  comte  Charles  Pasero 

DE  CORNELIANO]. 

I.  Dissertation  sur  quelques  points  im- 
portants de  l'histoire  d'Italie,  contenant 
des  éclaircissements  à  l'occasion  d'un  ou- 
vrage intitulé  :  «  Essai  sur  la  puissance 
temporelle  des  papes  »  (de  feu  M.  Dau- 
nou).  Paris,  Bailleul,  1818,  in-8  de  68  p. 

II.  Dissertation  historique  sur  l'élection 
et  sur  l'institution  des  évoques  dans  les 
différents  siècles  de  l'Église.  Paris,  De- 
launay,  1818,  in-8  deS2  pag. 

m.  Mélanges  historiques  et  religieux. 
Paris,  Bailleul,  1820,  in-8. 

On  trouve  dans  ce  volume  plusieurs  opuscules  pu- 
bliés séparément  par  l'auteur.  A.  A.  B— r. 

■+-  L.  C.  D.  V.  [le  comte  de  Vignan- 
court]. 

La  comtesse  de  Vergy,  nouvelle  histo- 
rique, galante  et  tragique,  par  M.  — .  Pa- 
ris, Pepingué,  1722,  in-12. 


tif.  Notre  honneur  veut  que  nous  déclarions  que  c'est  une 
grave  erreur  de  la  part  du  savant  à  qui  nous  devons  beau- 
coup, de  mettre  en  doute  la  collaboration  bienveillante 
de  M.  Alex.  De  Mat,  qui,  pour  ne  s'être  pas  donné  à 
nous  comme  bibliographe,  ne  nous  en  a  pas  moins 
fourni,  comme  libraire  d'élite,  un  bon  nombre  de  notes 
précieuses  pour  l'histoire  littéraire...  des  écrivains 
français  de  la  Belgique,  bonne  fortune  pour  nous,  et  peu 
de  gens  de  son  pays  n'ont  pas  la  même  volonté  de  nous 
faire  connaître. 

(1)  Ces  quatre  initiales  sont  celles  de  cette  qualité  : 
le  chevalier  du  Tibre. 


L'épitre  dédicatoire  est  signée  L.  C.  D.  V.  Ces  let- 
tres initiales  semblent  bien  indiquer  le  comte  de  Vi- 
gnancourt;  et,  en  effet,  la  plupart  des  bibliographes 
regardent  ce  roman  comme  le  premier  ouvrage  de  ce 
comte,  qui  publia  l'année  suivante  «  Adèle  de  Pon- 
thieu  ».  J'ignore  quel  motif  a  eu  M.  Dunod  de  Char- 
nage  pour  attribuer  ces  deux  romans  à  Nicolas-Joseph, 
comte  de  Vaudrey.  Voyez  le  Moréri  de  1759.  Ce  qu'il 
y  a  de  singulier  en  ceci  est  que  les  initiales  ci-dessus 
s'appliquent  également  au  comte  de  Vaudrey  ;  mais  il 
est  à  remarquer,  en  faveur  du  comte  de  Vignancourt, 
que  la  préface  de  la  «  Comtesse  de  Vergy  »  ne  semble 
nullement  annoncer  un  auteur  qui  va  raconter  les  aven- 
tures d'un  de  ses  ascendants,  Charles  de  Vaudrey  ;  on  y 
voit  seulement  un  homme  d'esprit  qui  occupe  son  loisir 
à  orner  quelques  faits  historiques  des  circonstances  que 
son  imagination  lui  suggère.  A.  A.  B— r. 

H-  L.  C.  F.  D.  L.  [le  comte  Fabre,  de 
l'Aude]. 

Traduction  d'un  ouvrage  anonyme  ayant 
pour  titre  :  «  Rifflezioni  filosofico-morali«, 
imprimé  à  Turin.  Paris,  1817,  in-12. 

-f-L.  CH.  et  L.  CH— 0.  [Léonard  Ciiod- 

ZKO]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  » . 

-\-  L.  C.  J.  [Lacatte-Joltrois]. 
Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle ». 

L.  C.  J.  P.  (M.),  aut,  clég.  [le  comte 
Jean  Potocki]. 

Avadoro,  histoire  espagnole.  Paris,  Gide 
fils,  Nicolle,  1813,  4  vol.  in-12. 

Episode  d'un  manuscrit  considérable  du  même  au- 
teur, intitulé:  k  Manuscrit  trouvé  à  Saragosse»,  in-4, 
tiré  à  100  exemplaires. 

C'est  l'un  des  deux  ouvrages  reproduits  par  le  pla- 
giaire comte  de  Courchamps,  dans  les  prétendns  «  Mé- 
moires de  Cagliostro  ».  (Voy.  ce  nom,  I,  516  f.) 

-\-  D'après  le  bibliophile  Jacob  (M.  Paul  Lacroix), 
c'est  Ch.  Nodier  qui  est  l'auteur  «  d' Avadoro  » .  «  Enigmes 
et  découvertes  bibliographiques  » ,  18GG,  p.  70  (1); 

-+-  L.  C.  L.  G.  [M™^  DE  Lagrave]. 
Sophie  de  Beauregard.  Paris,   an  VI, 
2  vol.  in-12. 

+  L.  C.  M.  [L.  Caumartin,  vérificateur 
des  douanes  à  Lixhe,  près  de  Liège]. 

Promenades  dans  les  environs  de  Visé, 
par  — .  Maestricht,  Leiter,  1858,  in-12  de 
xviii  et  123  pag. 


(1)  Cette  opinion  est  vivement  combattue  par  M.  Aug, 
Ladrague  dans  le  «  Bibliophile  belge  »,  1867,  II,  290- 
296.  Son  article  se  termine  ainsi  : 

«  Le  manuscrit  autographe  de  la  main  de  Nodier  se 
trouve  sous  les  yeux  du  bibliophile  Jacob  !  que  conclure 
de  cela?  Je  répondrai  que  Ch.  Nodier  a  été  l'éditeur 
«  d'Avodoro  »  et  des  «  Dix  Journées  »)  et  que  lui  seul 
était  en  état  d'éclairer  la  justice  lors  du  procès  Cour- 
champs;  pourquoi  ne l'a-l-il  pas  fait?  Je  n'ai  pas  à  y 
répondre.  »  01.  B — r. 


703 


L.  C.  P.  D. 


L.  D* 


704 


Une  seconde  Miliou  considér:ililenient  augmenlée  a 
paru  en  1862  avec  le  nom  de  l'auleur,  sous  ce  titre  : 
«  Entre  Liège  et  Maestricht  ».  Liège,  in-lS. 

L.  C.  P.  D.  (M.),  atit.  défi.  [L.  C.  P. 
Masson  d'Autumne,  ancien  officier  d'artil- 
lerie]. 

Projet  d'une  ordonnance  royale  pour  la 
réunion  des  trois  corps  de  l'artillerie,  du 
génie  militaire  et  de  l'état-major  général, 
avec  cette  épigraphe  :  Vis  imita  fortior. 
Paris  et  Metz,  181o,  in-8. 

M.  Masson  d'Autumne  a'élé  le  capitaine  de  Napoléon, 
alors  que  ce  dernier  n'était  que  lieutenant. 

L.  C.  P.  D.  V.,  aut.  dé(j.  [le  comte 
Pierre-Louis  Rioaud  de  Vaudreuil,  ancien 
oflicier  d'artillerie,  premier  secrétaire 
d'ambassade  à  Berlin  sous  la  Restauration, 
mort  à  Saintes,  sa  ville  natale,  le  3  avril 
1853,  à  l'âge  de  82  ans]. 

+  I.  De  l'Afrique  et  des  chevaliers  de 
Saint-Jean  de  Jérusalem.  Paris,  1818,  in-8. 

11.  Tableau  des  mœurs  françaises  aux 
temps  de  la  chevalerie,  tiré  du  roman  de 
«  Sire  Raoul  et  de  la  belle  Ermelinde  «, 
mis  en  français  moderne,  et  accompagné 
de  notes,  etc.  Paris,  Goujon,  Delaunaij , 
Brédif,  1825,  4  vol.  in-8,  avec  2  pag.  de 
musique. 

-h  III.  Considérations  sur  les  sciences, 
les  arts  et  les  mœurs  des  anciens,  par  — . 
Paris,  DentK,  1840,  in-8. 

+  L.  C.  R.  G.  A.  [le  chevalier  Rut- 
lige]. 

I.  Le  Bureau  d'esprit,  comédie  en  cinq 
actes  et  en  prose,  par  M.  —  .  Londres, 
1777,  in-8. 

II.  Thamar,  tragédie,  1769,  in-8. 

+  L.  C.  T.  R.  [le  cit.  Thomas  Rous- 
seau]. 

L  Conduite  de  la  Convention  nationale 
dans  les  circonstances  actuelles.  Paris, 
an  V, in-8. 

11.  Censure  de  la  Convention  nationale, 
en  cinq  discours  en  vers,  suivis  de  notes, 
contenant  l'histoire  abrégée  de  ses  fac- 
tions, de  leurs  erreurs  et  de  leurs  crimes, 
par  — .  Paris,  Desenne,  an  V  (1797),  in-8. 

■+-  L.  D.  [Louis  Des  Mazures]. 

Des  pièces  de  vers  insérées  dans  un  vo- 
lume publié  à  Rouen  chez  Pierre  Cornier, 
en  1553,  in-16,  intitulé  :  «  Traductions  du 
latin  en  françois,  imitations  et  inventions 
nouvelles,  tant  de  Clément  Marot  que  d'au- 
tres des  plus  excellents  poètes  de  ce 
temps.  » 

H-  L.  D.  (M.)  [l'abbé  d'Aillv,  chanoine 
deLisieux].  I 

Pensées  diverses. 


Imprimées  à  la  suite  des  «  Maximes  de  M"»  la  mar- 
quise de  Sablé  ».  Paris,  S.  Mabre-Cramoisy ,  1678, 
in-12. 

-I-  L.  D.,  ancien  bibliothécaire  des  C. 
[L.  Daire,  ancien  bibliothécaire  des  Cé- 
lestins]. 

Vie  de  M.  Gressot,  par  — .  Paris,  Ber- 
ton,  1779,  in-12. 

Le  P.  Daire  a  signé  de  ce  nom  des  opuscules,  des 
articles  de  journaux.  (Voir  pour  ses  ouvrages  la  «  France 
littéraire.  ») 

-f-  L.  D.  [Le  Miîîre  d'Arc.is]. 

Nouveau  Code  criminel  de  l'empereur, 
publié  à  Vienne,  le  15  janvier  1787,  trad. 
de  l'allemand  par  M.  — .  Paris,  Hardouin 
et  Gattey,  1787,  in-8. 

H-  L.  D.,  pharmacien  [Louis  Desnos, 
pharmacien  à  Alençon,  alors  propriétaire 
de  l'établissement]. 

Notice  topographique  et  médicale  sur 
les  eaux  minérales  de  Bagnoles  de  l'Orne, 
à  l'usage  des  médecins  et  des  malades, 
par  — .  Paris,  Guiraudet.  S.  d.  (vers  1845), 
40  pag.  in-8. 

Cetle    notice     avait   déjà    été    imprimée   en  partie 
seulement  et  tirée  in-4,  avec  le  nom  de  l'auteur. 
L.  D.  L.  S. 

4-  L.  D.  [Léopold  Delisle,  membre  de 
l'Institut.] 

Des  articles  dans  la  «  Bibliothèque  de 
l'Ecole  des  Chartes  ». 

H-  L.  D.  [Louis  Delbouille,  notaire  à 
Liège]. 

Reconstruction  du  Pont  des  Arches. 
Nouvelles  communications  à  établir  dans 
le  quartier  de  la  Madeleine.  Lettres  à 
MM.  les  président  et  membres  du  Conseil 
communal,  par — .  Liège,  Desoer,  1856, 
in-8, 16  pag. 

-f-  L.  D.  [Léon-Louis-Frédéric  Barbey 
d'Aurevilly,  littérateur,  aujourd'hui  mis- 
sionnaire, né  à  Saint-Sauveur-le-Vicomte 
(Manche),  le  28  septembre  1809]. 

Nombreux  articles  signés  de  ces  ini- 
tiales dans  le  «  Momus  normand  »  (qu'il 
avait  fondé  avec  M.  deBerruyer),  «l'Ami 
de  la  Vérité»  et  d'autres  journaux  ou  re- 
cueils. 

11  est  frère  du  critique  Jules  Barbey  d'Aurevilly. 
L.  D.  L.  S. 

+  L.  D.  [Louis  du  Bois]. 

Articles  sous  ces  initiales  dans  divers 
journaux  de  la  Normandie  et  de  Paris,  no- 
tamment dans  le  «  Publiciste». 

L.  D.  L.  S. 

-+-  L.  D***  [Cousin  d'Avalo.n]. 

Académie  universelle  des  jeux,  conte 
nant  :  leurs  règles  i'ondamen laies  et  addi 


705 


L.  D*** 


L.  D.  D.  L.  V. 


tionnelles,  etc.,  et  un  nouveau  Traité 
complet  do  l'écarté,  précédé  d'un  coup- 
d'œil  général  sur  le  jeu,  tant  dans  les  temps 
anciens  que  modernes,  par  —,  amateur. 
Paris,  Corbet  aine,  1824,  in-12. 

4-  L.  D***  [Jean-Baptiste  Baronnikre 
Le  Doux,  officier  de  santé  d'artillerie]. 

Méthode  simple  pour  apprendre  soi- 
même  la  tachigraphie,  par — .  Lille,  180(1, 
in-8,  8  pag.  et  1  pi.  —  Sec.  édit.,  corr. 
et  augm.  Paris,  1807,  in-8,  JO  p.  et  1  pi., 
avec  le  nom  de  l'auteur. 

+  L***  D***  [l'abbé  Delfaud]. 

Éloge  du  vrai  Sage,  pour  le  jour  de  l'an- 
niversaire de  Monseigneur  le  Dauphin , 
par  M.—.  Paris,  Simon  et  Bouche,  17t;(), 
in-8,  il9  pag. 

L.  D.  B.,  aut.  dég.  [de  Marolles,  alors 
abbé  de  Baugerais]. 

Le  Pétrone,  en  vers,  traduction  nou- 
velle. Paris,  Barbin,  1667,  in-12. 

Marolles  avait  été  nommé  abbé  de  Beaugerais  avant 
d'obtenir  l'abbaye  de  Villeloin. 

-|-  On  sait  que  les  nombreuses  traductions  dues  à 
ce  fécond  écrivain  sont  dépourvues  de  tout  mérite. 
M.  Sainte-Beuve  lui  a  consacré  une  notice  fort  intéres- 
sante :  «  Causeries  du  lundi  » ,  t.  XIV. 

-h  L.  D.  B.  [Louis  DES  Bans]. 
Voy.  I,  503  b. 

L.  D.  B.,  ps.  [l'abbé  de  Belmont,  mas- 
que de  l'abbé  Anthelme  de  Tricaud]. 

Lettre  critique  sur  les  ouvrages  du 
temps,  ou  Gazette  littéraire,  à  madame  la 
comtesse  D.  M.  Paris,  Grou,  1703,  in-12. 

Les  initiales  L.  D.  B.  veulent  désigner  l'abbé  de 
Belmont,  qui  n'a  été  pour  rien  dans  ce  livre. 

-\-  L.  D.  B.  [Louis  de  Beausobre]. 

Dissertation  sur  l'incertitude  des  cinq 
premiers  siècles  de  l'histoire  romaine, 
par  — .  Utrecht,  1738,  2  part.  in-8. 

Réimprimé  avec  le  nom  de  l'auteur. 


L.  D.  B.,  aut.  dég.  [L.  D.  B.  de  Ber- 
tault]. 

Le  Serin  de  Canarie,  poëme,  ouvrage 
dans  un  genre  nouveau.  Londres  et  Paris, 
1755,  in-12. 

Réimpr.  en  1772  par  les  soins  de  Mercier,  de  Com- 
piègne,  in-18.  A.  A.  B  — r. 

+  L.  D.  B.  [l'abbé  de  Bernis]. 

Poésies  diverses  de  M.  — .  Paris,  B.  Coi- 
gnard,  1744,  in-8. 

-h  L.  D.  B.  [M.  Louis  de  Boislandry]. 

Examen  des  principes  les  plus  favora- 
bles aux  progrès  de  l'agriculture,  des  ma- 
nufactures et  du  commerce  de  France, 
par  — .  Paris,  Ant.-Aug.  Benotiard,  1815, 
2  vol.  in-8. 


L.  [D,  B.  (M.),  auteur  dég.  [Louis- 
François  Dubois,  ou  Du  Bois  (car  il  a 
écrit  son  nom  de  ces  deux  manières),  né 
à  Lisieux,  le  16  novembre  1773,  mort  à 
Ménildurand,  arrond.  de  Lisieux,  le  8  juil- 
let 1855;  sous-préfet,  auteur  d'un  grand 
nombre  d'ouvrages  d'histoire,  d'agricul- 
ture et  de  littérature,  savant  bibliophile]. 

I.  Histoire  civile,  religieuse  et  littéraire 
de  l'abbaye  de  la  Trappe  et  des  autres  mo- 
nastères de  la  môme  observance,  qui  se 
sont  établis  tant  en  France  que  dans  les 
pays  étrangers,  avant  et  depuis  la  Révo- 
lution de  1789,  et  notamment  de  l'abbaye 
deMellerai  [sic),,  suivie  de  chartes  et  d'au- 
tres pièces  justificatives,  la  plupart  iné- 
dites. Paris,  Baynal,  1824,  in-8  avec  une 
planche. 

-+-  II.  Geneviève  et  Siffrid,  correspon- 
dance inédite  du  viii"  siècle.  Paris,  Lhuil- 
lier,  1810,  2  vol.  in-12. 

-|-  Roman  historique  dont  le  sujet  est  l'histoire  de 
Geneviève  de  Brabant.  L'auteur  s'y  est  mis  lui-même 
en  scène  sous  le  nom  de  Sylvius,  traduction  de  son 
nom  de  Du  Bois.  (Voir  dans  la  «  France  littéraire  »  des 
détails  étendus  sur  les  travaux  fort  nombreux  de  M.  Du 
Bas),  L.  D.  L.  S. 

+11 1.  L'Amateur  des  fruits,  ou  l'Art  de 
les  conserver  et  de  les  employer,  etc.  Pa- 
ris, Batjnal,  1829,  in-12. 

+  L.  D.  G.  [l'abbé  de  Choisy]. 

I.  Journal  du  voyage  de  Siam ,  par  — . 
Paris,  iC>Sl,m-i;  Amsterdam,  1687,  in-12. 

L'édition  de  Trévoux,  1741,  porte  le  nom  de  l'au- 
teur. 

Cet  abbé  fut,  dans  sa  jeunesse,  un  étrange  person- 
nage. Ses  aventures  ont  été  racontées  dans  «  l'Histoire 
de  Mme  la  comtesse  des  Barres  »  et  dans  les  «Aventures 
de  l'abbé  de  Choisy  déguisé  en  femme  »,  fragments  en 
grande  partie  inédits,  publiés  par  M.  P.  L.  Paris,  Gay, 
1802,  in-18,  xxii-119  p.  (Voir  la  «  Bibliographie  des 
livres  relatifs  à  l'amour,  aux  femmes,  »  etc.,  par  le  comte 
d'I...,  col.  626.)  M.  Sainte-Beuve  a  consacré  à  l'abbé 
une  notice  piquante  :  «  Causeries  du  lundi  »,  t.  III. 
M.  G.  Desnoiresterres  en  a  inséré  une  autre  dans  la 
«  Revue  française  »,  août  et  septembre  1856. 

II.  Histoires  de  piété  et  de  morale,  par 
-.  Pans,  J.-B.  Coignard,  1718,  in-12. 

-h  L.  D.  D.  L.  (M)  [le  duc  de  Levis]. 

La  Conspiration  de  1821,  ou  les  Ju- 
meaux de  Chevreuse.  Paris,  Gosselin, 
1829,  2  vol.  in-8;  4  vol.  in-12. 

L.  D.  D.  L.  V.  (M.),  aut.  dég.  (le  duc  de 
La  Vauguyon]. 

I.  Du  Système  général  des  finances. 
Paris,  Didot  aîné...,  in-8  de  28  pag. 

II.  De  la  Simplification  des  principes 
constitutifs  et  administratifs,  ou  Commen- 
taire nouveau  sur  la  Charte  constitution- 

23 


L.  D.  D.  M. 


L.  DE  V. 


708 


nelle.  Paris,  Didol  aîné,  1820,  in-8  do 
l±2  pag. 

-f  111.  Tableau  de  la  Constitution  fran- 
çaise, par—.  Paris,  1810,  in-8,  5G  pag. 

-h  L.  D.  D.  M.  [M"'"  la  duchesse  i>u 
Maine]. 

La  Crête  de  Coq  d'Inde,  conte  histo- 
rique mis  en  vers  par  M.  —  .•  Trévou.r, 
1702,  in-12,  56  pag. 

Voyez  les  «  Nouvelles  de  la  République  des  lettres  » , 
mars  1702,  page  358.  A.  A.  B— r. 

H-  L.  D.  D.  N.  [la  duchesse  de  Ne- 
mours]. 

Mémoires  de  M.  —,  publiés  sur  le  ma- 
nuscrit de  l'auteur,  avec  un  avertissement 
et  quelques  notes  historiques,  par  M"''  L'Hé- 
ritier. Cologne  [Paris),  1709,  in-12;  Am- 
sterdam, 1718,  1738,  in-8  et  in-12. 

Réimprimés  à  la  suite  de  plusieurs  éditions  de  ceux 
du  cardinal  de  Retz  et  de  Joly.  A.  A.  B— r. 

-h  L.  D...  D.  N [Claude  Perrin, 

connu  sous  le  nom  de  baron  de  Riche- 
MONT,  se  disant  duc  de  Normandie,  fils  de 
Louis  XVI] . 

Projet  de  Constitution.  Paris,  1832, 
in-12,  2i  pag. 

Réimprimé  l'année  suivante  avec  le  nom  du  duc  de 
Normandie. 

-J-  L.  D.  D.  R.  [le  duc  de  Rohan]. 

Mémoires  pour  servir  à  l'histoire  de 
notre  temps,  depuis  1017  jusqu'en  1032, 
par  — .  lOiD,  in-8.  V.  T. 

Il  existe  d'autres  éditions  plus  complètes  avec  le  nom 
de  l'auteur.  Voir  le  «  Manuel  du  libraire  » . 

-H  L.  D.  D.  S.  (M.)  [Etienne  Lociiox, 
docteur  de  Sorbonne]. 

Abrégé  de  la  discipline  de  l'Église,  avec 
des  Réflexions  sur  l'état  présent  du  clergé. 
Paris,  1702,  in-12. 

Voyez  le  «  Journal  des  Savants,  »  1702  et  1705. 
A.  A.  B-r. 

+  L.  D.  E.  [A.  L.  M.  Constant  de  Re- 
BECQUE,  dame  Destournelle,  sœur  de 
Benjamin  Constant] . 

I.  Alphonse  et  Mathilde.  1819,  in-12. 

II.  Pascaline.  1821,  2  vol.  m-12. 

H-  L.  DE  B.  [Louis  dé  Beaufort]. 
Histoire    de    César   Germanicus,    par 
M.  — .  Leyde,  Verbeck,  1741,  in-12. 

+  L.  DE  B***  (Auguste)  [de  Beau- 
lieu]. 

L'Olive  et  Marthon,  ou  la  Prisonnière, 
comédie  en  trois  actes  et  en  vers,  repré- 
sentée sur  le  théâtre  de  Chartres  pour  la 
première  fois  le  15  janvier  1857,  par  — . 
Chartres,  JSoimj-Coquurd.  1857,  in-12. 


+.  L.  DE  D.  [Léon  de  Duranville,  au- 
teur de  travaux  sur  l'archéologie  dans  la 
«Revue  de  Rouen»  (18il). 

+  L.  DE  F.  [Louis  de  Fontenette]. 

Hippocrate  dépaysé,  ou  la  'Version  para- 
phrasée de  ses  aphorismes  en  vers  fran- 
çois,  par  — .  Paris,  Pepimjué,  1654,  in-i. 

+  L...  DE  H.  [LouMVER,  deHuy]. 

Rathère,  évoque  de  Liège  et  de  'Vérone. 
Impr.  dans  la  «  Revue  belge  )\  Liège,  1835, 
2"  vol.,  pag.  171  et  suiv. 

-f-   L.  DE  L.    (M.)   [LUGAN  DE  LA  ROSE- 

rie]. 

Réflexions  sur  la  nature  et  la  limite 
des  pouvoirs  politiques  en  France,  par  — . 
Paris,    Marchands   de  nouveautés,   181i, 


-f-  L.  DE  L.  [L.  DE  Limoges]. 
^       Le  Temple  de  Gnide,  poëme   imité  de 
Montesquieu.  1782,  in-8. 

-t-  L.  DE  L.  [Lucien  de  La  Hodde]. 

Une  multitude  de  chansons  dans  le  «  Charivari  » .  Chan- 
sons, in-16,  avant  février  1848,  avec  son  nom.  Fonde 
à  Londres  «  le  Bossu  » ,  après  février,  journal  dans  le 
genre  du  «  Charivari  »,  1  vol.  in-4,  avec  de  belles  gra- 
vures sur  bois,  dont  plusieurs  sont  dues  au  crayon  de 
j  Gavarni. 

+  L.  DE  LA  B...  [de  la  Bordére]. 

Du  Serment  en  matière  politique  et  reli- 
gieuse, par  M.  — .  Paris,  Auffray,  1833, 
m-8. 

-f-  L.  DE  LA  S.  [Léon  Duchesne  de  la 
Sicotière]. 

Le  château  de  Carrouges  (Orne).  An- 
(jers,  Cosnier  et  Lachèze,  1844,  in-12, 
21  pag. 

Extrait  de  la  «  Mosaïque  de  l'Ouest,  »  tome  I,  oii 
l'article  est  signé  des  initiales  ci-dessus.  Est  signé  tout 
au  long  à  la  table. 

Cet  opuscule  n'a  pas  été  mis  dans  le  commerce. 

+  L***  DE  LA  WAISSE  (E.)  [E.  Lagen- 
TiE  DE  Lavaisse,  traducteur]. 

Voir  la  «  France  littéraire»  pour  la  tra- 
duction de  trois  ouvrages  de  Bloomfield, 
de  Burke  et  de  Lauderdale. 

-+-  L.  DE  N.  (M""),  aut.  dég.  [W  L.  de 
Nazette]. 

j  Raoul  et  Anna,  ou  le  Retour  à  la  vertu, 
;  suivi  de  Tancrède  et  Célina,  nouvelles. 
Paris,  A.  Vezard,  1830,  in-12. 

-^  L.  DE  R.,  et  L.  L.  DE  R.,  et  R.  (du) 
[Léon  DE  Rosny]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogi-a- 
phie  générale  » . 

4-  L.  DE  V.  (le  comte)  [le  comte  de  la 
Vieuville]. 

Des  Instituts  d'Hofwill,  considérés  plus 


709 


L.  D.  F. 


L.  D.  L. 


710 


particulièrement  sous  les    rapports     qui 
doivent  occuper  les  hommes  d'Etat,  par—. 
Genève,  Paschoud,  1821,  in-8. 
L.  D.  F.  (M.],  atit.  défj.  [l'abbé  Desfon- 

TAINES]. 

I.  Le  Nouveau  Gulliver,  ou  Voyage  de 
Jean  Gulliver,  trad.  d'un  manuscrit  an- 
glois,  par  —  (composé  en  français  par 
l'abbé  Desfontaines).  Paris,  Clousier,lT60, 
2  vol.  in-12. 

+11.  La  Boucle  de  cheveux  enlevée,  poëme 
héroï-comique  de  Pope,  traduit  de  l'an- 
glois,  par  M.  — .  Paris,  Briasson  1738, 
in-12,  et  1779,  in-8,  dans  la  collection  des 
Œuvres  de  Pope  (publiée  par  l'abbé  de  la 
Porte]. 

Quelques  personnes  attribuent  cette  traduction  à  la 
marquise  de  Caylus.  A.  A.  B— r. 

H-  L.  D.  F***  [La  Faille,  auteur  des 

«  Annales  de  Toulouse  » . 

Le  Portefeuille  de  Monsieur  — .  Carpen- 
tras,  Labarre,  1G9-4,  in-12. 

+  L.  D.G.  (M.),  membre  de  la  Chambre 
des  Députés  [Loysson  de  Guinaumont]  . 

Quelques  Réflexions  sur  les  doctrines 
du  jour,  par  — .  Paris,  impr.  de  Béthime, 
182G,  in-8. 

-^  L.  D.  H.  [Luc  d'Heere,  peintre  et 
poëte  flamand]. 

Psalmen  Davids  na  d'Ebreeusche...  van 
Clément  Marots  Psalmen.  Gand,  lo63,  pet. 
in-8,  110  pag. 

Nous  croyons  devoir  signaler  ce  volume  que  recom- 
mandent diverses  circonstances  ;  d'abord  le  nom  de 
Marot,  ensuite  son  extrême  rareté  (M.  Vanderhaegèn  , 
qui  a  publié  une  excellente  bibliographie  des  impres- 
sions gantoises,  n'en  a  jamais  vu  qu'un  seul  exemplaire); 
la  musique  notée  qui  accompagne  le  premier  verset  de 
chaque  psaume  ;  enfin  la  condamnation  qui  le  frappa  ; 
quoique  approuvée  par  Laurent  Metrius,  doyen  de 
l'église  de  Sainte-Gudule,  et  revêtue  d'un  privilège  de 
trois  ans,  cette  traduction  fut  inscrite  à  l'index  de  Phi- 
lippe II  (((  Manuel  du  libraire  »). 

L.  D.  H.  (l'Ami  des  hommes)  (1),  aut. 
dég.  [Victor  Riquetti,  marquis  de  Mira- 
beau] . 

I.  Les  Économiques;  par  L.  D.  E.Paris, 
Lacombe,  1769,  2  vol.  in-4  ou 4  vol.  in-12. 

-|-  Ce  livre  paraît  dicté  en  partie  par  le  succès  ré- 
cent des  «  Dialogues  sur  le  commerce  des  blés  »,  de 
l'abbé  Galiani. 

II.  Leçons  économiques.  Amsterdam, 
1770,  in-12. 

III.  La  Science,  ou  les  Droits  et  les  De- 
voirs de  l'homme.  Lausanne,  Grasset,  1774, 
in-12. 

rv.  Lettres  sur  la  législation,  ou  l'Ordre 


(1)  Du  titre  d'un  ouvrage  du  môme  écrivain. 


légal  dépravé,  rétabli  et  perpétué.  Berne 
1775,  3  vol.  in-12. 
V.  Éducation  civile  d'un  prince.  Dour- 

lac.  Millier,  1788,  in-8. 

La  marquise  de  Mirabeau  rapporte  dans  un  Mémoire 
qu'elle  publia  dans  un  procès  qu'elle  avait  à  soutenir 
contre  son  mari,  que  celui-ci  n'était  pas  l'auteur  de 
«  l'Ami  des  hommes  »  (1755,  5  vol.  in-12)  ;  que  cet 
ouvrage  n'était  qu'une  amplification  du  manuscrit  d'un 
Anglais,  décédé  il  y  avait  quarante  ans,  sur  la  popula- 
tion, confié  à  ce  philosophe,  et  qu'il  a  commenté  à  sa 
manière,  et  dans  son  style.  Quant  à  la  «  Théorie  de 
l'impôt  »  (1760,  in-4  et  in-12),  elle  confirme  le 
bruit  général  qui  attribue  cet  ouvrage  au  docteur  Ques- 
nay.  Le  premier  ouvrage  avait  paru  en  1755,  et  la 
sensation  qu'il  produisit  se  manifesta  par  le  vœu  pu- 
blic qui  portait  l'auteur  à  la  place  de  sous-gouverneur 
des  enfants  de  France.  Il  faut  voir  comment,  dans  une 
lettre  du  25  juin  de  ta  même  année,  il  se  glorifie  de 
ce  but.  Quoique  le  second  lui  eût  mérité  une  détention 
à  Vincennes,  en  1761,  il  en  tira  encore  vanité. 

Préface  envoyée  de  Berlin,  p.  48-49. 

4-  Le  marquis  de  Mirabeau,  né  en  1715,  mort  en 
1789,  publia  divers  autres  écrits  auxquels  il  ne  mit  pas 
les  mêmes  initiales  qu'à  ceux  que  nous  venons  de  si- 
gnaler. Voir  la  «  France  littéraire  »  et  l'article  consa- 
cré par  M.  J.  Garnier  à  cet  écrivain  original  et  philan- 
trope  dans  le  «  Dictionnaire  de  l'économie  politique  », 
Paris,  Guillaumin,  1853,  t.  II,  p.  188-191. 

+  L.  D.  L  et  D.  D.  [l'auteur  du  Jonas 
et  du  David,  c'est-à-dire  Jacques  de  Co- 
ras]. 

Le  Satyrique  berné,  en  prose  et  en  vers, 
par  — .  Sur  l'imprimé  à  Paris,  1668,  pet. 
in-8,  60  pag. 

C'est  une  réponse  à  une  satire  dirigée  contre  les 
poëmes  de  Coras.  (Voir  le  «  Manuel  du  libraire  »  à  ce 
nom. 


cat], 


L.  D.  L.  [Claude  Petit-Jehan,  avo- 


Virgile  goguenard,  ou  le  Douziesme  Livre 
de  l'Enéide  travesty,  puisque  travesty  y  a. 
Paris,  d6S2,  in-4. 

Le  privilège  porte  le  nom  que  nous  venons  d'in- 
diquer, lequel  ne  s'accorde  pas  d'ailleurs  avec  les 
initiales  qui  signent  l'épître  dédicatoire.  Selon  l'abbé 
de  Marolles,  l'auteur  était  un  jeune  abbé,  fils  d'un  ma- 
gistrat. L'ouvrage,  dédié  à  Henry  de  Savoye,  archevêque 
de  Pieims ,  est  précédé  d'une  épîlre  et  d'une  préface 
très-longues  qui  contiennent  l'apologie  du  style  bur- 
lesque, mélangée  de  fréquentes  digressions  et  d'histo- 
riettes en  français  farci  de  latin. 

+  L.  D.  L.  [Lombard  de  Langres]  . 

Berthe,  ou  le  Pet  mémorable,  anec- 
dote du  ix"  siècle.  Paris,  1807,  in-18.  — 
Seconde  édition,  augmentée  et  suivie  d'au- 
tres contes  en  vers.  Paris,  1808,  in-18, 
188  pag. 

Un  accident  involontaire  procure  à  la  pauvre  Berthe 
un  mariage  des  plus  brillants  ;  une  anecdote  du  même 
genre  est  consignée  dans  les  notes  que  M.  Paulin  Paris 
a  jointes  à  son  édition  des  «  Historiettes  »,  de  Talle- 
mant  des  Réaux. 


711 


L.  D.  L. 


L.  D.  M. 


712 


+  L.  D.  L.  [le  général  Delort]. 
Aperçu  statistitiue  sur  la  force  du  parti 
(le  la  branche  déchue,  sous  les  rapports  de 
l'opinion,  du  nombre,  de  ce  qui  a  été  jadis 
ou  pourrait  être  aujourd'hui  militant,  jtar 
M.  — .  Paris,  Le  Nonmuit.  1832,  in-8  (1( 
24pag. 

Cette  brochure  est  signée  des  initiales  ci-dessus. 
L'auteur,  dans  une  note  spéciale,  cherche  à  prouver 
qu'il  a  été  à  même  plus  qu'un  autre,  par  sa  position, 
de  voir  et  de  recueillir  les  faits,  puisque,  parti  fort  jeune 
pour  l'émigralion,  il  fut  employé  comme  officier  dans 
l'aimée  des  princes,  et,  après  avoir  servi  depuis  la 
République  comme  soldat,  parvint  au  grade  d'officier 
supérieur  sous  l'Empire,  et  fut  nommé  général  sous  la 
Rcslauration. 

L'auteur  porte  la  force  militante  à  24,000  en  1792  ; 
39,000  en  1794  et  1795  ;  9,000  en  1798  et  1799  ; 
0  de  1799  à  1814;  2,000  en  1814;  9,000  en  1815; 
52,000  en  1830  ;  et  au-dessous  de  10,000  en  1832. 

La  force  d'opinion  ou  sentimentale  qui,  en  1792, 
était  de  600,000  personnes  (c'est  par  une  faute  d'im- 
pression qu'on  a  imprimé  familles),  n'était  que  de 
50,000  en  1804,  1814,  etl815;  s'élevait  à 
200,000  en  1832,  et  est  aujourd'hui  retombée  à 
50,000. 

-4-  L.  D.  L.  [Léon  DucHESNE  de  la  Sico- 
TiiiRE,  avocat  à  Alençon]. 

I.  Dun  Projet  d'Exposition  départemen- 
tale à  Alençon.  Alenron,  Pouhi-Mahssis, 
18 il,  7  pag.  in-8. 

Pas  mis  dans  le  commerce. 
Extrait  de  la  «  Revue  de  l'Orne  ». 

II.  Excursion  dans  le  Sonnois  (petit  can- 
ton du  Maine).  Le  Mans,  liicheht,  1840, 
in-8,  28  p. 

Extrait  du  «  Courrier  de  la  Sarthe  » ,  du  Mans. 

Pas  mis  dans  le  commerce. 

M.  de  la  Sicotière  est  auteur  de  divers  ouvrages 
d'histoire  et  de  littérature  justement  estimés.  Voyez  II, 
070  c. 

^-L...  D...  L.  (M.)  [Lamothe-Langon], 
Epître  à  David  sur  le  tableau  du  Cou- 
ronnement. Paris,  1809,  in-8. 

-I-  L.  D.  LAN...  [Lombard de  Langres]. 

.loseph,  poëme  en  huit  chants.  Paris, 
Léopold  Collin,  1807,  in-18. 

C'est  un  poëme  badin  n'ayant  absolumenl  rien  de 
commun  avec  l'œuvre  de  Cilaubé. 

-I-  L.  D.  L.  D.  [l'abbé  de  l'Isle-Dieu]. 

Lettre  de  consolation  écrite  à  un  sei- 
gneur sur  la  mort  d'une  sœur,  par  — .  Pa- 
ris, 1771,  in-8.  V.  T. 

.-^  L.  D.  L.  D.  L.  (M.)  pi.  l'abbé  de 
l'Éclu.se  des  Loges]. 

Mémoires  de  Maximilien  deBéthune,  duc 
de  Sully,  mis  en  ordre  avec  des  remar- 
ques, par  — .  Londres  [Paris],  1745,  3  v. 
in-i  et  8  vol.  in-12. 

Celle   édition  a  été  reproduite  plusieurs  fois  sous  le 


format  in-12.  Celle  de  Londres,  1778,  en  10  vol., 
contient  des  Observations  sur  les  «  Remarques  de 
l'abbé  de  l'Écluse  «,  par  les  abbés  de  Montempuis  et 
Goujel,  «  l'Esprit  de  Sully,  »  par  M"<=  de  Saint-Vast, 
et  «  l'Esprit  de  Henri  IV  »,  par  Praull. 

A.  A.  B-r. 
La  rédaction  des  «  Mémoires  de  Sully  » ,  par  l'abbé 
de  l'Ecluse,  est  d'une  lecture  plus  agréable  que  l'édition 
originale  de  1638,  mais  elle  ne  peut  en  tenir  lieu 
lorsqu'on  veut  avoir  l'ouvrage  tel  que  l'a  dicté  son 
illustre  auteur. 

-1-  L.  D.  L.  F.  [Ambroise  Travers?]. 

Mélanges  poétiques,  tragiques,  comi- 
ques et  autres  œuvres  diverses.  De  l'in- 
vention de—.  Lyon,  A.  Travers,  lG2i, 
in-8,  398  ff. 

Cette  publication  est  le  produit  d'une  curieuse  super- 
cherie. C'est  le  tome  II  des  «  Œuvres  de  J.  Godard  ». 
Lyon,  1594,  2  vol.  in-8.  On  a  simplement  réimprimé  : 
les  13  premiers  feuillets,  les  87,  102,  279,  289,  303, 
321,  345,  379,  393^,  oii  l'auteur  et  ses  amis  se 
trouvaient  nommés  ;  on  a  enfin  substitué  les  noms  de  • 
Grossepierre  et  La  Mondainerie  à  ceux  de  Jean  et  Audi- 
bert  Heudon,  qui  avaient  signé  deux  sonnets  dans  les 
liminaires.  (Voir  «  Bibl.  drara.  de  M.  de  Soleinne  », 
tome  I,  page  177.)  Il  est  probable,  comme  le  dit 
M.  Lacroix,  que  le  libraire  Godard  étant  mort  sans  que 
sa  réputation  lui  ait  survécu,  on  aura  imaginé  ce  tra- 
vestissement pour  allécher  le  bon  public.  G.  M. 

L.  D.  L.  G.,  [Aubert  de  Versé].  Voy. 
La  Guito.mère,  II,  501,  b. 

-}-  L.  D.  L.  R.   [Léonard  de  la  Roche]. 
Voy.  aux  Anonymes  «  le  Fidèle  Berger  ». 

-+-  L.  D.  L.  T.  (M.)  [l'abbé  Gabr.-Ch.  m 
L.VTTAiGXANT,  mort  en  1709]. 
Réflexions  nocturnes.  Paris,  1769,  in-8. 

-f  L.  D.  M.  [Antoine  Arnauld]. 

Histoire  et  concorde  des  quatre  Evangé- 
listes,  trad.  du  latin.  Paris,  1669,  in-12  ; 
et  dans  le  tome  III  de  la  sainte  Bible,  tra- 
duite en  françois.  Paris,  Desprez,  1717, 
i  vol.  in-fol. 

Arnauld  a  rédigé  cet  ouvrage  d'après  les  concordes 
de  C.  Jansénius  et  de  Jean  du  Buisson.       A.  A.  B— r. 

+  L.  D.  M.  [la  duchesse  de  Mazarin, 
Hortense  Maxci.m]. 

Mémoires  de  M.  — .  Paris  et  Cologne, 
1675,  in-12  (1). 

Ces  «  Mémoires  »  sont  faussement  attribués  à  une 
M™i=  de  Rhut,  dans  les  «  Lettres  historiques  et  ga- 
'  lantes  »,  par  M^^  de  C***  (du  Noyer).  La  Haye,  1708, 
tome  I,  page  70.  On  trouve  dans  le  tome  II,  page  8, 
l'histoire  de  cette  dame  de  Rhut  ;  mais  on  regarde 
;  généralement  les  «  Mémoires  de  la  duchesse  de  Ma- 
zarin  »  comme  l'ouvrage  de  l'abbé  de  Saint-Réal. 

(1)  11  existe  plusieurs  éditions  originales  et  conlre- 
façons.  Le  litre  n'est  pas  reproduit  exactement  ici,  car 
il  porte  :  «  Mémoires  D.  M.  L.  D.  M.  ».  Il  y  a  une 
édition  avec  le  nom  de  l'auteur,  à  Colo'jne,  chez  i 
P.  Marteau,  libraire  renomme  {s.  d.),  pet,  in-8 
de  M8  et  18  pages.  01.  B— r. 


713 


L.  D.  M. 


L.  D.  S. 


C.  A.  C. 


714 


C'est  une  autre  erreur  ;  ces  «  Mémoires  »  sont 
d'IIortense  Mancini  elle-même,    qui  y  fait  son  portrait. 

On  les  trouve  dans  les  Œuvres  de  Saint-Evremont,  qui 
n'en  est  pas  non  plus  l'auteur.  L'avocat  Erard  a  rédigé 
un  «  Mémoire  »  pour  la  duchesse  de  Mazarin.  (Voir  la 
Harpe,  «  Cours  de.  littéral.,  »  édlt.  de  1813,  in-i2, 
tome  7,  page  214). 

La  lettre  touchant  le  caractère  de  la  duchesse  de 
Mazarin,  qui  termine  le  volume,  n'est  pas  de  l'auteur 
des  «  Mémoires  ».  A.  A.  B— r. 

+  L.  D.  M.  [L.  Dumesnil]. 

La  Vie  de  Guillaume  Bedell ,  évoque  de 
Kilmore,  en  Irlande,  trad.  de  l'anglais  de 
Burnet.  par  — .  Amsterdam,  Savouret, 
1088,  in-12. 

+  L.  D.  M.  [Massuet]. 

Histoire  de  l'empereur  Charles  VI  et 
des  Révolutions  arrivées  dans  l'empire 
sous  le  règne  des  princes  de  l'auguste 
maison  d'Autriche,  par  M.  — .  Amsterdam, 
1741,  2  vol.  in-12,  avec  une  carte. 

-4-  L.  D.  M.  [LoYSEAu  DE  Mauléon]. 

Plaidoyers  et  Mémoires  de  M.  — .  Paris, 
17G0,  2  vol.  in-4;  Genève.  1781,  3  vol. 
in-8,  avec  le  nom  de  l'auteur. 

A.  A.  B— R. 

4-  L.  D.  M.  [l'abbé  de  Montis]. 

Lettres  sur  les  devoirs  d'un  supérieur 
de  religieuses,  par  M.  — .  Paris,  1777, 
in-12. 

4-  L.  D.  M.  C.  S.  D.  S.  E.  D.  M.  [Louis 
Du  May,  conseiller  secrétaire  du  sérénis- 
sime  Electeur  de  Mayence]. 

I.  L'Avocat  condamné  et  les  parties 
mises  hors  de  procès  par  arrest  du  Par- 
nasse, par  — .  1669,  pet.  in-12. 

IL  Science  des  princes,  ou  Considéra- 
tions politiques  sur  les  coups  d'Etat,  par 
Gabriel  Naudé,  Parisien,  avecque  les  Ré- 
flexions historiques,  morales,  chrétiennes 
et  politiques  de  — .  Strasbourg,  1673, 
in-8. 

C'est  une  réimpression  de  l'ouvrage  de  Naudé  : 
«  Considérations  politiques  sur  les  coups  d'Etat  ». 
Rome  {Paris),  1639,  in-4,  réimprimé  en  Hollande,  en 
1G67,  1671,  1712  et  1736.  (Voir  le  «  Manuel  du 
libraire  »,  article  Naudé,  et  ci-devant,  G.  N.  P.,  II, 
190  e.)  Nodier  («  Mélanges  extraits  d'une  petite  bi- 
bliothèque »,  page  195)  entre  dans  diverses  obser- 
vations bibliographiques  et  politiques  à  l'égard  de  ces 
considérations;  consulter  aussi  une  notice  sur  Naudé, 
par  M.  Sainte-Beuve,  «  Revue  des  Deux-Mondes  », 
1er  décembre  1843. 

-+-  L.  D.  N.  [Lacroix  de  Niré]. 

Andromède ,  *poëme  en  cinq  chants, 
par  M.  — .  Paris,  impr.  de  Monsieur,  178o, 
in-12,  66  pag. 

L.  D.  P.,  aut.  défj.  [l'abbé  Ansquer  de 
Ponçol], 
Traduction  en  prose  et  en  vers  d'une  an- 


cienne hymne  sur  les  fêtes  de  Vénus,  in- 
titulée «  Pervigilium  Veneris  »  (et  attri- 
buée à  Catulle.  Dédiée  à  madame  la  com- 
tesse d'Estaing).  lo/u/res,  et  Paris,  Barbou, 
1766,  in-8  de  il  pag. 

Le  «  Pervigilium  »  a  été  plusieurs  fois  imprimé 
séparément;  ou  estime  l'édition  de  Le  Clerc,  La  Haye, 
1712,  in-8.  H  se  trouve  dans  le  tome  U  des  «  Poetœ 
minores  »  de  la  collection  Lemaire.  Ajoutons  aux  tra- 
ductions indiquées  au  «  Manuel  »  celle  de  M.  Cabaret 
Dupaty,  insérée  dans  la  «  Bibliothèque  latine  »  de 
M.  Panckoucke,  et  signalons  une  note  de  M.  Edelesland 
du  Méril  :  «  Poésies  populaires  latines  »,  page  112. 

-f-  L.  D.  P.  [René  de  Barry,  sieur  du 
Pesciiier]. 

La  Comédie  des  Comédies,  trad.  d'ita- 
lien. Paris,  1629,  in-8. 

Voy.  Du  Peschier,  1, 1 180  f,  et  ajoutez  : 

On  chercherait  en  vain  l'original  italien  ;  la  pièce 
est  un  centon  des  passages  les  plus  ampoulés  de  Balzac, 
dont  on  fait  ressortir  le  ridicule.  Il  se  ht  coup  sur  coup 
quatre  éditions  de  cette  comédie;  le  nom  de  du  Peschier 
avait  été  pris  par  René  de  Barry  qui,  selon  Sorel 
(((  Biblioth.  franc.  »,  1G67,  page  126),  était  un  gen- 
tilhomme auvergnat. 

-+-  L.  D.  P.  [Louis  DE  Pol\cy]. 
Histoire  naturelle  et  morale  des  îles  An- 
tilles de  l'Amérique.  Paris,  1659,  in-8. 
Cet  ouvrage  a  été  faussement  attribué  à  Rochefort. 

-1-  L.  D.  P.  [l'abbé  de  Percy]. 
Poésies  insérées  dans  le  «  Momus  Nor- 
mand »,  de  Caen,  1832  et  années  suiv. 
L.D.  L.  S. 

-f  L.  D....S[DUTENS]. 

L'Ami  des  Etrangers  qui  voyagent  en 
Angleterre,  \ysiT  — .Londres,  Elmsley,  1787, 
in-r2. 

Souvent  réimprimé  avec  le  nom  de  l'auteur. 

A.  A.  B-r. 

H-  L.  D.  S.  [L.  DE  Saegher,  lieutenant 

dans  l'armée  belge]. 

Notice  biographique  sur  A.  Grétry, 
par — .  Bruxelles,  Mertens,  1869,  in-18, 
37  pag. 

-I-  L.  D.  S.  F.  [Louis  de  Sainte-Foi, 
masque  du  P.  Maimbourg]. 

Défense  des  Sermons  faits  par  le  R.  P. 
Maimbourg,  jésuite,  contre  la  traduction 
du  N.  T.  imprimée  à  Mons,  par  — .  Paris, 
Fr.  Muguet,  1668,  in-4,  50  pag. 

L.  D.  S.  M.  C.  A.  C.  (M.),  aut.  dég. 
[l'abbé  DE  Saint-Martin,  clerc  au  Châ- 
telet]. 

Réfutation  de  l'ouvrage  de  M.  l'évèque 
duc  de  Langres,  ayant  pour  titre  :  «  Sur  la 
forme  d'opiner  aux  Etats-Généraux  ». 
1789,  in-8  de  54  pag. 

-f-  Louis  Saint-Martin,  successivement  abbé,  clerc 
au  Chàtelel  de  Paris,  juge  au  Tribunal   de  Cassation, 


713 


L.  D.  S.  S.  L. 


LE  BACHELIER 


716 


conseiller  à  la  Cour  suprême  et  vénérable  de  la  loge 
«  la  Parfaite  intelligence  »  de  Liège,  est  mort  en  cette 
dernière  ville  le  13  janvier  1819. 

+  L.  D.  S.  s.  L.  [L.  DE  Saegueu,  sous- 
lieutenant]. 

Notice  historique  sur  la  ville  d'Arlon  et 
ses  comtes,  par  — .  Arlon,  PoRcin,  18(J7, 
in-8,  1()  pag. 

+  L.  DU  S.  (le  doct.)  Legu.wd  du 
SaulleJ. 

Les  Nouvelles  scientifiques  du  «  Grand 
Journal  »  (18(34)  sont  signées  de  ces  ini- 
tiales. 

L.  D.  V.  (le  sieur),  aut.  dérj.  [Philippe 
Le  Febvre]. 

I.  Histoire  de  mademoiselle  de  Cerni. 
Berlin,  1750,  in-12. 

+  11.  Naninet  Nanine,  conte  traduit  de 
larabe.  Amsterdam,  1749,  in-12. 

+  L.  D.  V.  [Legrand  de  V'illiers]. 

Portraits  de  profd ,  ou  Satire  à  la  sil- 
liouette.  par  — .  Mortagne,  Marreronuin, 
-1812,  in-8. 

LE...  (M.),  ex-ministre  de  S.  M.  Impé- 
riale et  Royale,  ps.  [le  baron  de  Lamotiie- 
Langon]  . 

Napoléon,  sa  famille,  ses  amis,  ses  gé- 
néraux, ses  ministres,  ses  contemporains, 
ou  Soirées  secrètes  du  Luxembourg,  des 
Tuileries,  de  Saint-Cloud,  de  la  Malmaison, 
de  Fontainebleau,  etc.  Paris,  P.-H.  Krabhe, 
1840,  4  vol.  in-8. 

H-  L— E  [L.^urentie].  Des  articles  dans 
la  «  Biographie  universelle.  » 

4-L.  E.  A.  [Audot]. 

I.  L'Art  du  menuisier  en  bâtiments  et 
en  meubles,  extrait  en  partie  de  l'ouvrage 
de  Roubo  ,  etc.  ;  par  — .  Paris,  Audot^ 
1819.  2«édit.  ISU,  in-12  avec  (37  pi. 

II.  L'art  de  faire,  à  peu  de  frais,  les  feux 
d'artifice  pour  les  fêtes  de  famille,  par  — . 
3*^  édit.  Paris,  Audot,  1825,  in-12  avec 
10  pi. 

III.  Cuisinière  de  la  campagne  et  de  la 
ville,  ou  la  nouvelle  cuisinière  économique, 
etc.,  par  — .  4*^  édit.  Paris,  Audot,  1823, 
in-12  avec  11  pi. 

Cet  ouvrage,  qu'on  réimprime  souvent,  a  été  attribué 
à  M'iti  Aglaé  Adanson. 

-t-  LÉANDRE  [R.  A.  C.  Van  Bommel, 

archevêque  de  Liège]. 

Lettre  de  —  à  Théophile  sur  la  ma- 
nière de  remplir  chrétiennement  ses  devoirs 
dans  le  monde.  Lille,  1832,  2  tom.  iii-12. 

LE  B...,  aut.  dég.  [Ant.  Louis  Le  Brun]. 

I.  Théâtre  lyrique,  avec  une  Préface,  où 
l'on  traite  du  poëme  de  l'Opéra.  Paris, 
Ribou,  1712,  in-12. 


+  IL  Eiiigrammes  d'Chven.  Trad.  en 
vers  françois  par  — .  Paris,  1709,  in-12; 
Bruxelles,  1719,  in-12. 

Le  traducteur  a  supprimé  les  pièces  dirigées  contre 
les  moines  et  la  cour  de  Uome. 

Réimprimé  sous  ce  titre  : 

Les  Pensées  ingénieuses,  on  les  épigrammes  d'Owcn, 
traduites  en  vers  françois ,  par  M.  —,  BnuctUes, 
Léonard,  1710,  in-12' 

-f  LEB...(M.)  [Antoine-Louis  Le  Brun.] 
Avantures  d'Apollonius  de  Tyr.  Par — . 
Paris,  RHwu,  1610;  sec.  édit.,  ihid.,  in-8, 
augmentée  de  la  Réponse  à  une  lettre  cri- 
tique sur  les  Avantures,  etc.,  32  pages. 

La  dédiace  et  le  privilège  de  la  2^  édit.  portent 
Le  Br. 

-h  LE  B***  [Alexis- Jean  Le  Bret]. 

La  Nouvelle  Lune,  ou  Histoire  de  Pœqui- 
lon,  par  M.  — .  Amsterdam  et  Lille,  Henri, 
1768,  2  vol.  in-12. 

-+-  LE  B....  (A.-J.)  [Le  Boullenger]. 

Examen  de  l'administration  civile  en 
France  et  des  changements  qu'il  serait 
convenable  d'y  apporter  pour  l'approprier 
au  régime  de  la  Charte  ;  par  — .  Paris, 
Gœunj,  \S[S,  in-8. 

LE  BACHELIER,  ps.  [Thomas  Guyot]. 

I.  Nouvelle  traduction  des  Bucoliques 
de  Virgile,  avec  des  notes  et  le  texte  a 
côté.  Paris,  Cl.   Thiboust,  1666,  in-12. 

-|-  11  y  a  de  ce  livre  une  autre  édition,  Paris, 
V«  Cl.  Thiboust,  1G91.  Les  mots  «  et  le  texte  à  côté  » 
ne  sont  pas  dans  le  titre  de  cette  édition  de  1C91. 

IL  Nouvelle  traduction  d'un  nouveau 
recueil  des  plus  belles  lettres  que  Cicéron 
escrit  à  ses  amis.  Paris,  CL  Thiboust,  1666, 
in-12. 

111.  Billets  que  Cicéron  a  écrits  tant  à 
ses  amis  communs  qu'à  Attique,  son  ami 
particulier,  traduits  en  françois.  Paris,  Cl. 
Thiboust,  1667,  in-12  de  148  pag.  Autre 
édition,  171  pag.,  plus  un  «  Avis  au  lec- 
teur (la  Méthode,  etc.)  27  if.  non  paginés. 

Souvent  réimprimés  avec  une  Epitre  dédicatoire  au 
chevalier  de  Piohan. 

On  ne  trouve  dans  aucune  édition  la  .t  Méthode  en 
forme  de  préface,  pour  conduire  un  escolier  dans  les 
lettres  humaines  »,  qui  est  annoncée  dans  «  l'Extrait 
du  privilège  du  roy  ».  Elle  me  semblait  devoir  exister 
au  moins  dans  la  première  édition.  Mais  il  m'est  tombé 
sous  la  main  deux  ou  trois  exemplaires  de  cette  édition; 
ils  ne  contiennent  ni  préface,  ni  épitre  dédicatoire.  Ils 
n'ont  même  qu'un  faux  titre,  ainsi  conçu  :  «  Billets 
que  Cicéron  a  écrits  à  ses  amis  ». 

Je  suis  donc  porté  à  croire  que  l'auteur  n'a  jamais 
composé  cette  «  Méthode  »,  quoiqu'il  l'ait  annoncée. 
Voy.  son  article  dans  mon  «  Examen  critique  des  Dic- 
tionnaires historiques  ». 

La  dernière  édition  des  «  Billets  »  de  Cicéron  est 
probablement  celle  de  Limoges,  Barbou,  1747,  in-12. 
A.  A.B-r. 


ir 


LEBARROÎS 


LEBLANC 


18 


IV.  Los  Floiirs  moralos  et  épii^rammati- 
ques  tant  des  anciens  que  des  nouveaux 
auteurs.  Dédié  à  Mgr  le  Dauphin.  Paris, 
veuve  de  CL  Thiboust.  1G69,  in-12  de  390  p. , 
avec  un  avis  au  lecteur,  de  13  pag. 

4-  LEBARROIS  (Georges)  [Georges  Le 
Barrois  d'Orgeval]. 

Des  articles  dans  le  «  Dartagnan  ». 

-f-  LE  B...  D...  [Le  Bouvier  des  iM or- 
tiers,  maître  honoraire  à  la  chambre  des 
comptes  de  Nantes,  de  la  Société  patrio- 
tique bretonne,  de  l'Académie  de  Clermont- 
Ferrand,  et  de  la  Société  hbre  des  scien- 
ces, lettres  et  arts  de  Paris]. 

Coup  d'œil  sur  l'Auvergne,  ou  Lettre  à 
M.  Per...  (Perron),  avocat  au  Parlement 
de  Paris,  par  M.  — .  1789,  in-8. 

LE  B D ,  aut.  déy.  [Le 

Boucher  des  Longs-Parcs]. 

L'Anneau,  aonte  (en  vers).  Cacn,  F. 
Poisson,  1821,  in-S  de  78  pag. 

Sous  le  no  22014  de  son  «  Dictionnaire  des  ouvrages 
anonymes  et  pseudonymes  »,  2«  édit..  Barbier  dit  que 

cet  opuscule  a    été  publié  sous  les  initiales  Le  B 

D ;  mais  la  «  Bibliographie  de  la  France  »,  année 

1821,  u"  4550,  eu  donne  d'autres,  et  qni  sont 
L G (1). 

-1-  LEBEGUE  (J.),  [A.  Thomas]. 

Monsieur  Benoît,  par  —  et  Anquetil 
(A.  Thomas).  Tomes  I  à  IV  et  dernier. 
Bruxelles,  A.  Lebègue,  1834-55, 4  vol.  in-32. 

Voy.  I,  359  e,  au  nom  Anquetil. 

•+-  LEBERNEUR  (Wandrille). 

Voy. JOCULAT. 

LE  BLAK  (Claude-Saintin),  avocat,  mil. 
siipp.  [l'abbé  Girard]. 

Théorie  nouvelle  de  la  parole  et  des  lan- 
gues. Paris,  Mérigot,  1750,  in-12. 

«  Quelques-uns  attribuent  à  feu  M.  l'abbé  Girard  la 
«  Théorie  des  langues  »,  excellent  livre  qui  vient 
d'être  publié  par  M.  le  Blan-,  qu'on  dit  avoir  hérité  des 
papiers  du  défunt  et  non  de  ses  lumières  ».  («  Journal 
des  Savants  »,  édition  de  Hollande,  novembre  1750, 
pag.  223). 

LE  BLANC  (abbas  Augustinus),  ps.  [le 
P.  Jacques-Hyacinthe  Serry,  dominicain]. 

Historise  Congregationum  de  Auxiliis  di- 
vinae  gratiae,  sub  summis  pontiflcibus  Clé- 
mente VIII  et  Paulo  V,  libri  IV.  Quibus 
etiam  data  operâ  confutantur  recentiores 
hujus  historiae  depravatores,  maxime  vero 

-I-  (1)  Deux  dépôts  de  cette  brochure  ont  été  faits  la 

même  année.  Le  titre  du  premier  porte  :  Par  L 

D et  le  titre  du   deuxième  :  Par  D 

G L'auteur  dit  avoir  pris  le  sujet  de  son  conte 

dans  un  traité  de  Korneman,  jurisconsulte  allemand, 
intitulé  :  «  de  Annulo  sponsalitio  »,  et  il  en  donne  le 
texte  p.  15-77.  01.  B-r. 


nupperimus  autor  libelli  gallict;  inscrijjti 
'<  Remontrance  à  M.  l'archevêque  de 
Reims,  sur  son  ordonnance  du  15  juillet 
1697  (par  le  P.  Daniel,  jésuite)  »,  et  ac- 
torum  fides  adversus  inanes  epistolee  Leo- 
diensis  (Livini  Meyeri,  jesuitse)  argutias 
vindicatur.  Autore  Augustino  Le  Blanc,  S. 
theol.  doctore  (Jac.-Hyac.  Serry,  dominic). 
Lovanil  [vel  potins  Bruxellis,  Foppens), 
1700,  in-fol.  —  Addenda  suis  locis  in 
prœcedenti  Historia.  lisdem  typis,  in-fol. 

Quesnel  a  été  l'éditeur  de  ce  volume. 

—  EjusdemHistoriœeditio  nova,  longé 
auctior,  adjecto  libro  5»  contra  Theodori 
Eleutherii  (L.  Meyçr)  Historiam.  Antwer- 
piœ  [vel  potins  Bnixellis),  1709,  in-fol. 

Serry  était  thomiste  fort  zélé  ;  dans  son  «  Histoire 
des  Congrégations  de  Auxiliis  »,  il  laissa  tout  l'avan- 
tage aux  thomistes  sur  leurs  adversaires.  Aussi,  sitôt 
qu'il  parut,  l'auteur  eut-il  à  défendre  son  livre  contre 
les  attaques  des  jésuites.  Il  fut  publié  divers  écrits 
dans  cette  polémique,  et  entre  autres  les  suivants  : 

1"  Lettre  de  M.  l'abbé  Le  Blanc  (le  P.  Serry),  au- 
teur de  «  l'Histoire  de  Auxiliis  »,  pour  servir  de 
réponse  à  la  lettre  du  secrétaire  de  Liège.  1699, 
in-12. 

2»  Questions  importantes,  à  l'occasion  de  «  l'His- 
toire des  Congrégations  de  Auxiliis  »  (par  le  P.  Ger- 
mon). Liège,  1700,  in-8. 

L'auteur  répliqua  par  : 

3"  «  L'Histoire  des  Congrégations  de  Auxiliis , 
justifiée  contre  l'auteur  des  «  Questions  importantes  » . 
Louvain  (ou  plutôt  Bruxelles,  Foppens],  1702, 
in-8. 

4"  Errata  de  «  l'Histoire  de  la  Congrégation  de 
Auxiliis  »,  et  Réfutation  du  livre  précédent  (par  le  P. 
Germon).  Liège,  1702,  in-8. 

Serry  publia  en  réponse  : 

50  Le  Correcteur  corrigé,  suite  de  la  justification 
de  la  même  Histoire,  contre  le  faux  Errata,  avec  une 
Lettre,  etc.  Liège,  Bronkart,  1704,  in-fol. 

60  Une  brochure  d'un  syndic  de  l'Université  de 
Trêves. 

Théodore  Eleuthère  (le  P.  Meyer,  jésuite)  ne  publia 
son  «  Histoire  des  Congrégations  de  Auxiliis  »  qu'en 
1705  (Anvers);  et  Serry  ne  lui  répondit  que  dans  la 
seconde  édition  de  son  ouvrage. 

+  LEBLANC  (Gabriel)  [Gabriel  Bour- 
BON-BussET  dit  Bourbox-LeblancJ. 

I.  La  Tribune  publique,  journal  des  élec- 
teurs. Paris,  frimaire— 15  fructidor  an  V, 
52  livraisons  formant  9  vol.  in-12. 

L'auteur  fut  décrété  de  déportation  le  6  septembre 
1797,  pour  ce  journal. 

II.  Causes  criminelles  traitées  et  plaidées 
par  —,  publiées  par  Hollier.  Paris,  imp. 
Benaudiére,  in-8. 

III.  Introduction  à  la  science  de  l'Econo- 
mie politique  et  de  la  statistique  générale. 
Paris,  Benaudiére,  1801,  in-8,  212  p. 

IV.  Dictionnaire  universel  du  droit  civil 
français  ancien,  intermédiaire  et  nouveau. 
Torael,  livre  I.  Paris,  1804.  in-8. 


719 


LEBLANC 


LEBRUN 


720 


LEBLANC  (N.-V.-S.-S.),  amateur,  ps. 
[Fabien  PilletJ. 

Le  Noir  et  le  Blanc,  ou  ma  Promenarle 
au  salon  de  peinture  (de  1812).  Paris, 
Hocquet,  1812,  in-8de  S2  pag. 

LEBLANC,  nom  abrév.  [Leblanc  de 
Perrière,  auteur  dramatique]. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voy.  le  t.  V 
de  la  «  France  littéraire  »  à  Leblanc  de 
Ferrière. 

LEBLANC  DE  GUILLET,  ps.  [Antoine 
Le  Blanc]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »  a,u  nom  sous  lequel 
il  était  connu  :  Leblanc  de  Guillet. 

LEBLOND  (l'abbé  Gaspard),  ps.  [l'abbé 
Gaspard  Michel,  savant  antiquaire  connu 
généralement  sous  le  pseudonyme  qu'il 
avait  adopté]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  le 
tom.  "V  de  la  «  France  littéraire  »  à  Le- 
blond. 

LE  BLOND,  de  Neuvéglise,  colonel  d'in- 
fanterie légère,  ps.  [l'abbé  Liévin-Bona- 
venture  Proyart]. 

La  Vie  et  les  Crimes  de  Robespierre, 
surnommé  le  tyran.  Augsbourg ,  1793, 
in-8. 

Ouvrage  très-peu  connu  en  France.  Barbier  est  le 
seul  bibliographe  qui  l'ait  cité  :  il  tenait  la  révélation 
du  véritable  nom  de  son  auteur  de  M.  le  comte  deFir- 
mas-Periès. 

LE  BON,  ps.  sous  lequel  s'est  caché  le 
P.  Nicolle  pour  la  part  qu'il  a  eue,  avec 
Ant.  Arnauld,  à  la  «  Logique  de  Porl- 
Roval  »,  dont  la  première  édition  est  de 
Paris,  1662.,  in-12. 

+  LE  BR.  [Le  Brun]. 
Voy.  Le  B.,  II,  c.  716  b. 

-f-  LE  BR.  (le  P.)  [Le  Breton,  depuis 
membre  de  l'Institut]. 

La  logique  adaptée  à  la  rhétorique.  Pa- 
ris, 1788,  in-12. 

LE  BRET,  plagiaire  [le  P.  Du  Bosc,  cor- 
delier]. 

Élise,  ou  l'Idée  d'une  honnête  femme. 
Amsterdam  et  Paris,  1766,  in-12. 

Ce  volume  n'est  autre  chose  que  la  seconde  partie  de 
«  l'Honnête  Femme  »  du  père  Du  Bosc,  cordelier,  pu- 
bliée pour  la  première  fois  en  1634,  dont  le  style  a 
été  légèrement  retouché  par  Le  Bret.  A.  A.  B— r. 

LE  BRIGANT  (Jacques),  apocr.  [Louis- 
Paul  Abeille]. 

Recherches  fondamentales  sur  les  lan 
gués  anciennes  et  modernes.  Paris,  Bar 
roisl'ainé,  1787,  in-4. 


L'abbé  de  Saint-Léger  disait  que  Le  Brigant  avait 
étudié  toutes  les  langues,  excepté  la  sienne. 

A.  A.  B— r. 

LE  BRUN  (le  sieur),  apocr.  [dom  ]Mo- 
rillon]. 

Mes  recherches  ne  m'ont  procuré  sur  ce  pseudonviue 
de  Baillet  d'autre  renseignement  que  celui-ci  :  Le 
Brun  est  le  nom  d'un  libraire  ou  imprimeur  de  Tours 
qui  a  peut-être  mis  au  jour  quelque  ouvrage  de  Dom 
Morillon.  A.  A.  B— r. 

LEBRUN  (P.-D.-E.),  nom  abrév.  [Ponce- 
Denis  Ecouchard  Lebrun]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »  au  nom  sous  lequel 
il  était  le  plus  connu  :  Lebrun. 

LEBRL^'  (Charles-brançois),  depuis 
prince  de  l'Empire  et  duc  de  Plaisance,  né 
le  19  mars  1739,  mort  le  16  juin  1824. 

L'Iliade  (d'Homère),  traduction  nouvelle. 
Paris,  1776,  3  vol.  in-4,  3  vol.  in-8  et  2 
vol.  in-12. 

Souvent  réimprimée.  Cette  première  édition  est  ano- 
nyme. «  M.  Lebrun  n'est  pas  l'auteur  de  la  traduction 
de  l'Iliade  qu'on  s'est  toujours  obstiné  à  lui  attribuer, 
et  que  lui-même  a  eu  la  complaisance  de  se  laisser 
attribuer;  cette  traduction  a  été  composée  par  un 
M.  Châtaignier,  ancien  professeur  de  rhétorique  à 
l'Université  de  Paris,  et  ami  de  M.  Lebrun,  qui  permit 
à  celui-ci  de  là  publier  et  d'en  faire  son  profit.  Ce 
M.  Châtaignier  était  Normand,  quoique  son  procédé  ne 
l'indique  guère  ;  j'ignore  s'il  vit  encore  ». 

Préface  envoyée  de  Berlin,  pag.  xxsij. 
Cette  assertion  est  du  nombre  de  celles  émises  dans 
la  Préface  en  question,  qui  nous  paraissent  au  moins 
hasardées,  dépourvues  qu'elles  sont  de  pièces  à  l'appui. 
Il  est  vrai  que  le  duc  de  Plaisance  ne  fit  imprimer  que 
quarante-trois  ans  plus  tard  sa  traduction  du  second 
poème  d'Homère  ;  mais  le  duc  de  Plaisance,  de  17S9  à 
181-i,  a  eu,  comme  homme  public  et  d'Etat,  tant  de 
fonctions  actives  à  remplir,  que  l'on  conçoit  qu'il  ait 
eu  peu  de  temps  à  consacrer  à  la  culture  des  lettres.  La 
traduction  de  l'Odyssée  d'Homère  n'a  donc  été  impri- 
mée qu'en  1819.  (Paris,  Bossange,  2  vol.  in-12). 
Mais  si  l'on  n'a  point  contesté  au  duc  de  Plaisance  la 
plus  élégante  traduction  de  la  «  Jérusalem  délivrée  » 
que  nous  ayons  en  notre  langue,  et  qui  parut  pour  la 
première  fois  à  Paris,  en  1774,  2  vol.  in-8  et  2  vol. 
in-12  ,  pourquoi  douter  qu'il  ait  pu  traduire  aussi 
l'Iliade,  et  avec  la  même  élégance  ?  D'ailleurs,  le  M.  Châ- 
taignier en  faveur  duquel  on  revendique  cette  traduc- 
tion est  entièrement  inconnu  dans  les  lettres,  et  s'il 
eût  réellement  traduit  Homère  avant  1776,  il  se  fût 
fait  connaître  depuis  par  quelques  autres  ouvrages  : 
c'était  un  assez  beau  début  pour  l'encourager. 

LEBRL'N,  ps.  [Pierre-Henri-Marie  Ton- 
du], souvent  nommé  Lebrun-Tondu,  tour 
à  tour  abbé  à  Paris,  imprimeur  et  journa- 
liste en  Belgique.  Il  fut  d'abord  le  rédac- 
teur du  ((  Journal  général  do  l'Europe. 
Politique,  commerce,  agriculture  »  (178o- 
92.  40  vol.  in-8).  Ce  "journal  est  connu 
sous  le  nom  de  «  Journal  de  Hervé  », 
parce  que  les  années  1788  à  1790  ont  été 
imprimées  dans  cette  ville.  Il  était 


721 


LEBRUN 


LE  CAMUS 


(22 


avec  beaucoup  de  talent  et  dans  les  prin- 
cipes dline  saine  liberté. Tondu,  ou  Lebrun- 
Tondu,  participa  aussi  à  la  rédaction  du 
a  Journal  patriotique  pour  servir  à  l'his- 
toire de  la  révolution  arrivée  à  Liège,  le 
18  août  1789.  .  ■»  [Liège.  18  août  1789- 
20  mars  1790,  3  vol.  in-8).  Lebrun-Tondu 
revint  à  Paris,  et  obtint  une  place  dans 
les  bureaux  des  affaires  étrangères.  Après 
la  journée  du  10  août  1792,  il  devint 
ministre  de  ce  département,  par  linfluence 
des  Girondins,  et  fut  guillotiné,  en  dé- 
cembre 1793,  à  l'âge  de  trente  ans. 

A.  Warzée,  «  Essai  sur  les  journaux 
belges  ». 

-|-M.  Warzée  s'est  trompé.  Le  ministre  des  affaires 
étrangères  s'appelait  bien  Lebrun.  Le  sobriquet  de 
Tondu  lui  fut  donné  parce  qu'il  avait  été  abbé. 

LEBRUN  (madame  Camille),  ps.  [made- 
moiselle Guvot]. 

L  Le  Bracelet,  ou  l'Étourdie  corrigée  ; 
.suivie  de  Théodore  et  Constantin,  ou  les 
Amis  de  collège.  Paris,  Pesron,  1841, 
in-12. 

IL  Une  amitié  des  femmes.  Paris, 
Amyot,  18i3,  in-8. 

UL  Histoire  d'un  mobilier.  Paris,  Amyot, 
1843,  in-8,  60  pag.,  avec  12  planches. 

IV.  .Julien  Morel,  ou  l'Aîné  de  la  famillle. 
Tours,  Pornin,  in-12,  avec  4  grav.  ;  ou 
1840,  in-12,  avec  une  gravure  et  un  fac- 
similé. 

V.  Petites  Histoires  vraies  racontées 
aux  enfants.  Paris,  Marcilly,  184i,  in-16 
oblong,  orné  de  12  vign. 

VL  Le  Royaume  des  nains.  Paris,  Mar- 
cilly, 184a,  in -32  orné  de  8  vign. 

VIL  Les  Vacances  à  Fontainebleau. 
Tours,  Pornin,  1843,  in-12.  orné  de  4  grav.  ; 
ou  1847,  in-12  orné  d'un  frontispice" et  de 
3  vign. 

Vill.  Amitié  et  dévouement,  ou  Trois 
mois  à  la  Louisiane.  Tours,  Pornin.  1846, 
in-12,  avec  2  grav.;  2"  édit.  Tours,  Manie, 
in-12. 

IX.  Madeleine,  ou  la  Jeune  montagnarde. 
Limoges,  Barhou,  1846,  in-12,  avec  une 
gravure. 

X.  La  Famille  Raimond.  Paris,  Marcilly, 
1846,  in-8  oblong,  orné  d'un  frontispice 
et  de  o  lithog. 

XL  Le  Dauphiné.  Histoire.  Descriptions 
pittoresques.  Antiquités.  Scènes  de  mœurs. 
Personnages  célèbres.  Curiosités  natu- 
relles. Châteaux  et  ruines.  Anecdotes. 
Monuments  et  édifices  publics.  Coutumes 
locales.  Paris,  Amyot,  1847,  in-8. 

XII.  L'Improvisatore,  ou  la  Vie  en 
Italie  ;  par  Hans-Christian  Andersen.  Trad. 
du  danois.  Paris.  Amyot,  1847,  2  vol. 
in-12. 


-1-  XIII.  Trois  Mois  à  la  Louisiane.  Tours 
il/f;me,1861,in-8. 

H- C'est  un  voyage  imaginaire.  Voir  dans  le  Catalogue 
Otlo  Lorenz,  t.  H,  pag.  549,  un  grand  nombre  d'ou- 
vrages signés  de  ce  pseudonyme. 

Mademoiselle  Guyot,  en  outre,  a  eu  part  à  plusieurs 
recueils  littéraires,  entre  autres  à  la  «  Revue  britanni- 
que »,  au  «  Musée  des  familles  »,  etc.  Elle  en  a  fondé 
un  elle-même  sous  le  litre  de  :  le  «  Miroir  de  la 
France,  Revue  pour  tous  »,  qui  paraît  depuis  le  i" 
mai  1849. 

LEBRUN  DE  GRANVILLE,  aut.  dég. 
[Jean-Etienne  Ecouchard  Lebrun,  frère 
de  Ponce-Denis]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«France  littéraire  »,  au  nom  sous  lequel  il 
était  connu  :  Lebrun  de  Granville. 

LE  BUV  (Jonas),  sieur  de  La  Perie,  ps. 
[P.  de  Lauxay]. 

Paraphrase  et  Exposition  sur  l'Apoca- 
lypse. Genève,  I6.0I,  in-4. 

Le  superficiel  et  inexact  abbé  Tricaud  porte  un  ju- 
gement très-favorale  sur  cet  ouvrage  dans  ses  «  Essais 
de  littérature  »  pour  le  mois  de  mai  1704,  pag.  86; 
mais  il  a  dénaturé  les  noms  des  auteurs,  en  appelant 
l'un  Debuy,  et  l'autre  De  Lannoy. 

Moïse  Amiraut  écrivit  en  1654  contre  cet  ouvrage,  et 
M.  de  la  Périe  ne  se  trouvant  pas  en  état  de  répondre, 
de  Launay  le  fit  pour  lui,  et  publia  sous  son  nom  une 
réponse  au  livre  d' Amiraut,  du  «Règne  de  mil  ans  »,etc. 
Charenton,  L.  Vendosme,  1655,  in-8.  Cette  réponse, 
quoique  d'un  protestant,  peut,  suivant  l'abbé  Goujet, 
être  également  utile  aux  catholiques.         A.  A.  B — r. 

-f-  LE  CABEL  (le  docteur)  ps.  [Gabriel 
Bourbon-Leblanc]  . 

Douze  petits  chapitres  à  l'occasion  d'une 
petite  nouvelle  à  la  main  qu'on  publie, 
imprimée  sous  ce  titre  :  «  Déclaration  re- 
lative au  personnage  se  prétendant  duc  de 
Normandie,  fils  de  Louis  XVI,  connu  sous 
le  nom  deNaïmdorff,  résidant  à  Londres». 
Paris,  Carpentier,  18il,  in-8  de  16  pages. 

-H  LE  CACHEUX  [le  docteur  Roulin, 
bibliothécaire  en  chef  de  la  Biblothèque  de 
l'Institut]. 

Ses  premiers  articles  dans  la  «  Revue  des  Deux 
Mondes  »  ont  paru  sous  ce  pseudonyme.  De  1832  à 
1839,  il  en  a  fourni  sous  son  vrai  nom  un  assez  grand 
nombre  relatifs  à  l'Amérique  du  Sud  et  à  l'histoire 
naturelle. 

LE  CAMUS  (Hieronymus),  theologus  Pa- 
risiensis,  ps.  [Richard  Simon]. 

Hieronymi  Le  Camus  theologi  Parisicnsis 
(Richardi"  Simonis)  judicium  de  nuperâ 
Isaaci  Vossii  ad  iteratas  P.  Simonii  objec- 
tiones  responsione.  Edimburgi  [Amstelo- 
dami),  I680,  in-4. 

R.  Simon  avait  pris  d'abord  un  autre  nom  pour 
publier  cet  ouvrage,  car  on  lit  au  haut  des  pages  : 
«  Hieronymi  à  Sanctâ  Fide  judicium  de  responsione 
Vossii  ».  Voy.  «  l'Eloge  historique  de  R.  Simon  », 
par  Bruzen  de  la  Martinière,  en  tête  de  ses  «  Lettres  », 
édition  de  1730,  tome  I,  page  58.  Baillet  n'aurait  pas 


723 


LE  CLERC 


LEDRU 


(U 


du  affirmer  que  Simon  n'avait  pas  pris  le  niasi)Utf  tle 
Jérôme  de  Sainle-Foi.   (Auteurs  déguisés,  page  56i.) 
A.  A.  B— r. 

LE  CLERC  (Gabriel),  médecin  ordinaire 
du  roi,  aiit.  siip.  [François  Poupart]. 

La  Chirurgie  complète,  par  demandes  et 
réponses.  Paris,  d'Hourij,  1G94,  in-l:2.  — 
La  même.  Tom.  IL  Paris,  Girin,  J70G, 
in-l:2.  —  Le  même  ouvrage.  Nouvelle  édi- 
tion, corrigée  et  augmentée.  Pam,  d'Houry, 
1719, 2  voL  in-12. 

Cet  ou\Tage  a  joui  longtemps  de  l'estime  publique. 
Fontenelle  donne  à  entendre  que  François  Poupart  en 
esi  le  véritable  auteur. 

Voyez  son  éloge  de  Poupart,  naturaliste  et  analo- 
miste,  mort  en  1709.  A.  A.  B— r. 

LE  CLERC,  apocr.  [l'abbé  de  La  Mor- 
lière]. 

Mélange  critique  de  littérature,  recueilli 
par  W**.  Amsterdam,  P.  Briinel  [Rouen), 
dTOl,  in-12. 

Ce  volume  n'est  qu'un  extrait  du  «  Mélange  critique 
de  littérature  »,  recueilli  des  conversations  de  David 
Ancillon  (par  Ch.  Ancillon,  son  fils).  Basle,  1G98, 
2  vol.  in-12.  Cet  extrait  a  été  désavoué  par  Ch.  An- 
cillon. (Quelques  exemplaires  portent  le  nom  de  Le 
Clerc,  qui  n'y  a  eu  aucune  part.         A.  A.  B— r. 

LE  CLERC  (N.-G.),  nom  dég.  [Nicolas- 
Gabriel  Clerc,  médecin  et  historien]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »,  à  Le  Clerc 

LE  CLERC,  ps.  [de  Forbonnais], 
Mémoires  sur  la  manufacture  des  glaces. 
Paris,  IToG,  in-12. 

LE  CLERC  DE  SEPT-CHÈNES,  prête- 
nom  [Louis  XVI,  roi  de  France]. 

Histoire  de  la  décadence  et  de  la  chute 
de  l'Empire  Romain,  par  Gibbon  (traduc- 
tion commencée  par  Louis  XVI,  roi  de 
France,  sous  le  nom  de  M.  Le  Clerc  de 
Sept-Chènes  ;  continuée,  dès  le  quatrième 
tome,  par  MM.  Démeunier  et  Boulard, 
finie  par  MM.  Cantwel  et  Marinié,  et  revue, 
quant  aux  derniers  volumes,  par  M.  Bou- 
lard). Paris,  Moutard  et-Maradan,  1777-93, 
18  vol.  in-8. 

Extrait  du  «  Roi  martyr,  ou  Esquisse  du  portrait  de 
Louis  XM  »,  par  A.  J.  R.  D.  B.  de  Mouliéres,  de 
plusieurs  académies  et  sociétés  savantes  et  littéraires, 
censeur  royal  honoraire.  Paris,  Eymery,  -1815,  in-8. 
«  Le  troisième  ouwage  de  (Louis  XVI)  est  «  l'Histoire 
de  la  décadence  de  l'Empire  Romain  «,  par  Gibbon. 
Après  en  avoir  traduit  cinq  volumes,  M.  le  Dauphin, 
ne  voulant  pas  être  connu,  chargea  M.  Le  Clerc  de 
Sept-Chènes,  son  lecteur  du  cabinet,  de  les  faire  im- 
primer sous  son  nom.  M.  Le  Clerc  de  Sept-Chènes 
ayant  prié  M.  le  garde-des-sceaux  de  lui  donner  un  cen- 
seur, l'ouvrage  fut  envoyé  à  l'abbé  Aubert,  qui  le 
rendit  avec  une  approbation  motivée  et  distinguée.  En- 
viron deux  ans  après,  M.  le  comte  de  Vergennes, 
ministre  des  affaires  étrangères,  fait  demander  le  cen- 


tour  de  l'ouvrage:  l'ablié  Aubert  .se  ii'ud  chez  le  mi- 
nistre, qui,  en  lui  remettant  un  exemplaire  relié  en 
maroquin  rouge  et  doré  sur  tranche,  lui  dit  :  «  Je  suis 
chargé  par  le  traducteur  de  vous  remettre  cet  exem- 
plaire, pour  vous  remercier  de  l'examen  que  vous  avez 
pris  la  peine  de  faire  de  sa  traduction,  et  de  l'approba- 
tion que  vous  lui  avez  donnée  ».  Sur  l'observation  du 
censeur,  que  M.  Le  Clerc  de  Sept-Chènes  aurait  pu  se 
dispenser  de  la  magnificence  de  la  reliure,  M.  de  Ver- 
gennes lui  dit  :  C'est  M.  le  Dauphin  qui  est  le  véritable 
traducteur,  et  qui  m'a  chargé  de  vous  faire  ce  cadeau  en 
son  nom.  » 

«  Nous  tenons  cette  anecdote  de  l'abbé  Aubert  lui- 
même  ».  A.  A.  B— r. 

L'ÉCLUSE  (de).  Voy.  ÉCLUSE  (de  1'). 

LE  COMTE,  ps.  [HuLLix  de  Boischeya- 
LiER,  ancien  procureur  au  Parlement, 
ancien  référendaire  à  la  Cour  des  comptes]. 

Mémoires,  ou  Journal  historique  de  la 
révolution  de  France.  Paris,  Duponcet  et 
Le  Fort,  an  ix  (1801),  6  vol.  pet.  in-12  (1). 

LECOMTE  ;js.  [Araable  Lemaître],  au- 
teur d'un  feuilleton  imprimé  dans  le 
((  Contemporain  »,  et  intitulé  «  Une  page 
de  ma  jeunesse  »  et  d'un  autre  dans  "le 
«  Tam-Tam  »,  intitulé  «  Souvenirs  de 
Champagne  ». 

-f-  LECOMTE   (Jules)  plagiaire   [J.   B. 
Picquen-A^rd]. 
L"lle  de  la  Tortue. 

Reproduction  du  roman  de  J.  B.  Picquenard,  inti- 
tulé :  «  Monbars  l'exterminateur  »,  etc.  1807,  3  vol. 
in-12. 

+  LE  CORMORAN  [Marc  Folr.mer]. 
Des  chroniques  au  «  Figaro  » . 

LE  CROM,  ps.  [Fr.-Marie-Pompée  Co- 
lonne]. 

I.  Le  Vade  Mecum  philosophique.  Paris, 
1719,  in-12. 

-I-II.  Expériences  utiles  sur  la  médecine, 
la  métallurgie,  etc.  Paris,  1718-23,  2  vol. 
in-12. 

-+-  LE  D****  (M.  A.  L.)  [A.  L.  Ledrect, 
de  Paris]. 

Les  Eléphants  détrônés  et  rétablis,  apo- 
logue indien.  Paris.  1814,  in-8. 

-f-  LEDOUX   (Xavier)    [Albert  Blan- 
quet]. 
Des  articles  de  journaux. 

-4-  LEDRU  (Nicolas)  [l'abbé  Laurent  de 
Laffemas]. 
1.  Lettre  au  cardinal  burlesque. 


(1)  Cet  article  est  le  n»  11826  de  la  2'>  édil.  du 
«  Dict.  des  anon.  »,  et  Quérard  en  a  fait  le  n»  4000 
de  ses  «  Supercheries  »,  ne  se  souvenant  pas  de  la 
note  placée  par  mon  père  au  t.  IV  de  son  «  Diction- 
naire » ,  à  l'article  Huilier  de  Bois  Chevalier  :  R  faut 
regarder  comme  nul  le  n"  1182G.  01.  B— r. 


72d 


LEDRU 


LEFEVRE 


726 


II.  Dernière  soupe  à  l'ognon  pour  Maza- 
rin,  en  vers  burlesques. 

Une  note  du  Palais  Mazarin,  île  feu  M.  de.  Laliorde 
((1.  153,  II.  15),  nous  a  révt'îlé  que  la  luoiuinciatioii  à 
l'italienne  du  mot  union  avait  valu  à  Mazariii  rcs 
mauvais  lazzi. 

m.  Le  Terme  des  Parques,  sans  tréhu- 
chet. 

Sur  ces  trois  <f  Mazannades  «  et  leur  auteur,  voy. 
Tallemant  des  Réaux,  «  Historiettes  »,  3«  édit.,  t.  V, 
p.  75.  G.  M. 

+  LEDRU  (Le  capitaine  Pierre)  [De- 
vÉzE,  chef  d'escadron  au  corps  royal  d'etat- 
major]. 

Un  mouton  de  Panurec.  Paris,  J8i0, 
in-18. 

+  LEDRU-ROLLIN  (Alexandre-Auguste 
Ledru,  né  le  12  février  1808.  Le  nom  de 
Rollin  est  celui  de  sa  grand'mère  qu'il  a 
ajouté  au  sien.) 

I.  Lettre  à  M.  de  Lamartine  sur  l'Etat, 
l'Eglise  et  l'enseignement.  Paris,  1844, 
in-8. 

IL  Le  13  juin  1849.  Paris,  in-12. 

III.  De  la  Décadence  de  l'Angleterre. 
Paris,  1830,  2  vol.  in-8. 

MM.  Ch.  Ribeyrolle  et  Léopold  Leclanché  ont  eu  part 
à  ce  dernier  ouvrage. 

-f-  LE  DUCIIAT. 

Les  Quinze  Joyes  de  mariage,  ouvrage 
très-ancien,  auquel  on  a  joint  le  Blason  des 
fausses  amours,  le  Loyer  des  folles  amours 
(attribué  à  Guillaume  Crétin),  et  le  Triom- 
phe des  Muses  contre  l'Amour.  Le  tout  en- 
richi de  remarques  et  de  diverses  leçons, 
par  — .  La  Haye,  1726,  1730,  in-8. 

M.  Le  Duchat,  en  donnant  une  nouvelle  édition  des 
«  Quinze  joies  de  Mariage  »,  y  a  joint  le  «  Blason  des 
fausses  Amours-,  etc.,  au-devant  duquel  il  a  mis  une 
Préface  comme  de  sa  façon,  laquelle  est  de  M.  de 
La  Monnoye,  à  l'exceptiou  des  quinze  dernières  lignes. 
Cette  Préface  n'est  qu'une  note  que  M.  de  La  Monnoye 
tira,  pour  la  lui  communiquer,  de  son  commentaire  sur 
Id  Croix  du  Maine  et  Du  Verdier.  (Noie  manuscrite 
d'un  contemporain) .  A.  A.  B— r. 

-h  LE  F.  [Le  Franc  de  Pompignaîn]. 

Voyage  de  Languedoc  et  de  Provence  fait 
en  174Ô,  par  MM  —  le  M.  de  M***  (mar- 
quis de  Mirabeau),  et  l'abbé  de  M***  (Mon- 
ville).  Amsterdam,  Chareau,  1746,  in-12. 

-H  LE  FEB.,  baron  de  S***  [René-Guil. 
Lefebvre,  baron  de  Saint-Ildephont]. 

L'Art  de  régner,  poëme.  Lausanne,  1773, 
in-8. 

-1-  LE  F.  [Le  Febure]. 

Plan  de  législation  sur  les  matières  cri- 
minelles, par  M.  — .  Amsterdam,  1779, 
in-8. 


+  LEFEBVRE  (le  docteur  René) 
[Edouard  Laboulaye,  membre  de  l'Institut, 
né  en  1811]. 

Paris  en  Amérique.  Paris,  Charpentier, 
18()3,  in-12. 

Il  a  été  donné  plusieurs  éditions  de  cet  ouvrage  ;  les 
dernières  portent,  à  côté  du  pseudonyme,  le  nom  véri- 
table de  l'auteur. 

En  1859,  M.  Laboulaye  a  publié  comme  traduit  de 
l'arabe  un  conte  intitulé  :  «  Alidallah  ou  le  Trélle  à 
cinq  feuilles  »  [Paris,  Hachette,  in-12);  c'est  une 
traduction  supposée. 

LEFEBVRE  (Augustin),  ancien  contrô- 
leur principal  des  droits  réunis,  ps.  [le 
comte  Jean-Gabriel-Maurice  Rocques  de 
Mo.ntgaillard]. 

Esprit,  Maximes  et  Principes  de  M. 
François-Auguste  de  Chateaubriand,  mem- 
bre de  l'Institut.  Paris,  Delaunay,  1815, 
in-8. 

Ce  volume  a  été  reproduit,  en  1817,  comme  seconde 
édition,  au  moyen  d'un  nouveau  frontispice. 

-f-  LEFEBVRE  (Noël)  [Noël-Jacq.  Le- 
febvre-Duruflé]  . 

Voy.  la  «  France  litt.  »,  t.  XI. 

LEFEBMIE  DE  VILLEBRUNE  (Jean- 
Baptiste),  plagiaire. 

I.  Le  Banquet  des  savants,  trad.  du  grec 
d'Athénée,  tant  sur  les  textes  imprimés, 
que  sur  plusieurs  manuscrits.  Paris, 
Treuttel  et  Wiirtz,  1789-91,  5  vol.  in-4. 

Traduction  inexacte  et  mal  écrite  :  il  en  a  pourtant 
été  tiré  deux  exemplaires  sur  vélin. 

«  Lefebvre  de  Villebrune,  helléniste  fort  médiocre 
de  la  fin  du  xviii''  siècle,  renouvela,  dans  son  édition 
d'Athénée,  le  procédé  que  Domenechi  avait  employé  à 
l'égard  de  Doni  ;  il  copia  six  mille  deux  cents  notes  de 
Casaubon;  et,  non  content  de  cela,  il  se  laissa  aller  à 
injurier  le  savant  bibliothécaire  de  Henri  IV.  »  {«  Cu- 
riosités littéraires  »,  1845,  in-18,  p.  144.) 

■+■  II.  Nouvelles  espagnoles  de  Michel  de 
Cervantes,  traduction  nouvelle,  avec  des 
notes,  par  — .  Paris,  1775,  2  vol.  in-8. 

Les  deux  premières  ont  été  traduites  par  Coste  d'Ar- 
nobat.  A.  A.  B— r. 

LE  FÈVRE,  pseud.  [Henri  Basnage  de 
Beauval]. 
Voy.  Fidèles  de  France,  II,  40,  a. 

LEFÈVRE  (Louis) ,  apocr.  [Hégesippe 
Moreau]  . 

L'Ecole  des  princes,  comédie  en  cinq 
actes  et  en  v.ers.  Représentée  sur  le  second 
Théâtre-Français,  le  29  novembre  1843. 
Paris,  Tresse,  1843,  in-8. 

Les  journaux  de  l'époque  ont  présenté  cette  comédie 
comme  une  œuvre  posthume  d'Hég.  Moreau. 

-h  LEFEVRE  (Jules)  [Jules  Lefevre- 
Deumier,  bibliothécaire  du  Palais  de  l'E- 
lysée, né  en  1814,  mort  en  1857]. 


727 


LEFILS 


LEGAN 


728 


Voir  lu  liste  de  ses  ouvrages  dans  le  «  Catalogue  gé- 
néral »  de  M.  Otto  Lorenz,  t.  111.  p.  215. 

+  LEFILS  (J.)  [J,  RiciiAui)]. 
Voir   F.   Maillard,  «  Annuaire    de    la 
Presse  »,  1857,  p.  105. 

LE  FOULON  (Joachim),  don  liste  à  Paris, 
dut.  sup.  [ViLLEMAiN,  niédccin  à  i'aris]. 

Nouveau  traité  tliéoriqiie  et  |)ratique 
sur  l'art  du  dentiste.  Paris,  Clmmerol, 
Fortin  et  Massnn,  18iJ ,  in-8. 

+  LE  FRANC  (Jérôme)  [M.  de  Belle- 
mare]. 
Voy.  JÉRÔME  Le  Franc. 

+  LE  FRANC  (Eustache)  [E.-Laurent 
Renard]. 
Voy.  Eustache  Le  Franc. 
LEFR^VNC,  ps.  [Ferdinand  Brogll\]. 
Les  Furets.  Z^n/a-e/Zes,  Lelong,  1843,  in-18. 
Pamphlet  mensuel,  dans  le  genre  des  «  Guêpes  ». 

+  LEFRANC  (Jules)  [Charles  de  Les- 
tang]. 

Le  Clocher  de  Saint-Porchaire  qui 
parle!!!  par  —-Poitiers,  chez  tous  les  li- 
braires^ 1844,  in-8. 

+  LEFRANC  (Auguste)  aut.  dram. 
[Paul  Dandré]. 

LEFRANC  DE  POMPIGNAN  (le  marquis 
J.-Jacq.),  apocr.  [Fontanes]. 

La  Bible.  —  Impr.  dans  «  TAlmanach 
des  Muses  »,  année  1802. 

Belle  pièce  de  vers.  Note  de  M.  Benchot. 

LEFRANC  DE  POMPIGNAN  (J.-G.), 
archevêque  de  Vienne,  ci-devant  grand 
observateur  pour  le  ministère  en  Dauphiné, 
et  président  des  Etats  de  cette  province, 
aut.  Slip,  [le  baron  Hon.-Mar.-Nicolas 
Duveyrier]. 

Le  Lever  de  Baville,  drame  héroïque  en 
trois  actes,  pour  servir  de  suite  à  la  «  Cour 
plénière  ».  Rome,  Barbarini,  impr.  de 
S.  E.  S.  Mgr  le  cardinal  de  Brienne,  1788, 
in-8. 

La  pièce  à  laquelle  celle-ci  fait  suite  a  été  imprimée 
iîous  le  nom  de  l'aljbé  de  Vermond,  lecteur  de  la  reine; 
quelques  biographes  ont  voulu  voir  dans  ce  nom  un 
masque  de  Gorsas,  mais  la  «  Cour  plénière  »  est  bien 
du  baron  Duveyrier. 

LE  FRANÇOIS  (A.-B.),  ps.  [Alexandre 
Baillv,  impr.  à  Paris]. 

Mystères  des  vieux  châteaux  de  France. 
Amours  secrètes  des  rois  et  des  reines, 
dos  princes  et  des  princesses,  ainsi  que  des 
grands  personnages  du  temps.  Aventures 
mystérieuses,  scènes  nocturnes,  faits  mer- 
veilleux, apparitions,  âmes  en  peine,  reve- 
nants, visions,  spectres,  fantômes,  etc. 
Par  une   Société    d'archivistes,    sous   la 


direction  de  A. -A.  Le  François.  Ouvrage 
illustré  de  48  grav.  Paris,  Eugène  Penaud 
et  Camp.,  1848-49,  45  séries  (ou  livraisons) 
chacune  de  48  pag.  avec  grav.,  formant 
ensemble  6  vol.  in-8. 

Les  «  Mystères  des  vieux  Châteaux  de  France  » 
étaient  promis  en  70  livraisons,  qui  eussent  formé  quatre 
beaux  volumes  grand  in-8  jésus,  glacés  et  satinés,  qui 
auraient  pu  être  reliées  en  2  vol.  Ils  ont  été  terminés 
en  G  vol. 

Chaque  volume  devait  contenir  environ  340  pag.  de 
texte  et  12  grav.  imprimées  à  part. 

Il  devait  paraître  une  livraison  toutes  les  semaines. 

Le  prix  de  la  livraison  était  de  50  c. 

Depuis  que  l'ouvrage  est  achevé,  on  en  a  fait  une  ma- 
tière à  prime  ;  les  personnes  qui  ont  besoin  d'une  pen- 
dule peuvent  prendre  cet  ouvrage  !  La  pendule  prend 
place  dans  cette  publication  comme  l'atlas  dans  d'autres 
ouvrages. 

-!-  II.  Panthéon  des  martyrs  de  la  li- 
berté, ou  Histoire  des  révolutions  politi- 
ques et  des  personnages  qui  se  sont  dé- 
voués pour  le  bien  public  et  la  liberté  des 
nations.  Paris,  Eug.  et  V.  Penaud,  1848 
et  ann.  suiv.,  4  vol.  in-8,  avec  32  grav. 

+  LEFRANÇOIS  [Louis  Blanc]. 
Des  correspondances  anglaises  dans  «  le 
Temps  ». 

+  LEG  ***  [Charont]. 

Relation  des  Etats  du  roi  de  Fez  et  de 
Maroc  (par  Roland  Fréjus)  avec  une  des- 
cript.  des  parties  des  places  fortes  qui  ap- 
partiennent à  présent  aux  Espagnols,  aux 
Anglois,  etc.,  par  M.  — .  Paris,  "j(iS2,  in- 
12;  réimpression  plus  ample  de  l'édition 
de  1670,  in-12.  G.  M. 

4-  LE  G***  [Le  Grand]. 

Critique  de  l'Œdipe  de  M.  de  Voltaire, 
par  iM.  — .  Paris,  Gandouin,  1719,  in-8 
de  36  pages. 

Note  manuscrite  d'un  contemporain.       A.  A.  B— r. 

+  LE  GAI  (Hilaire)  [P.  A.  Gratet-Du- 
PLESsis,  mort  en  1833]. 
Voy.  Hilaire  Le  Gai,  II,  284.  d,  et  ajoutez. 

III.  Petite  Bibliothèque  de  voyage.  Paris, 
1855,  in-18. 

IV.  Petite  Encyclopédie  des  proverbes. 
Paris,  1852,  in-18. 

V.  Lo  jardin  de  l'enfance.  Paris,  1855, 
in-18. 

VI.  Petit  Trésor  de  poésie  récréative. 
Paris,  1855,  in-18. 

M.  Passard,  libraire  à  Paris,  a  publié  quelques  pe- 
tits volumes  sous  ce  même  pseudonyme  et  sous  celui 
d'Eugène  le  Gai. 


LEGAN,  anag.  d'Angel,  ps. 


re-Jean- 


[Ange 
Robert  Eustache,  aut.  dram.j,  a  eu  part 
à  (pielques  vaudevilles  sous  ce  pseudo- 
nyme. 


729 


LEGENDRE 


LEGRAS  BU  VILLARD 


730 


LE  GENDRE  (le  sieur) 
landie 


curé  d'Henou 
ville,  en  Normandie,  apocr.  [Rob.  Arnauld 
d'A^dilly]. 

Manière  de  cultiver  les  arbres  fruitiers, 
où  il  est  traité  des  pépinières,  des  espaliers, 
des  contre-espaliers,  des  arbres  en  buis- 
son et  à  haute  tige.  Paris,  Ant.  Vitré, 
1032,  pet.  in-'12  de"240  pag.,  non  compris 
28  pag.  de  liminaires  non  chiffrées.  — 
Nouv.  édit.,  augmentée  de  l'Instruction 
sur  les  arbres  fruitiers,  par  M.  R.  T.  P. 
D.  S.  M.  (R.  Triquet,  prieur  de  Saint- 
Mars).  Paris,  de  Beaujeu,  1072,  in-12. 

Tous  les  dictionnaires  liisloriques  annoncent  l'abbé 
de  Pont-Château  comme  le  véritable  auteur  de  cet  ou 
vrage  ;  mais  il  n'avait  que  dix-huit  ans  à  l'époque  de  sa 
publication.  Baillet,  dans  ses  «  Auteurs  déguisés  », 
l'attribue  à  Guillaume  de  Lamoignon  et  à  Olivier  Le- 
fèvre  d'Ormesson  ;  en  effet,  le  P.  Rapin  nous  apprend, 
dans  son  beau  poiime  des  "  Jardins  »,  que  l'illustre 
Lamoignon  s'occupait,  dans  sa  terre  de  Basville,  non- 
seulement  de  la  direction  des  arbres  fruitiers,  mais  de 
la  rédaction  d'un  ouvrage  sur  cet  objet  important.  (Hortor. 
liber  IV,  V.  12.) 

Le  digne  émule  du  P.  Rapin,  Vanière,  qui  fréquenta 
aussi  le  séjour  de  Basville  sous  le  fils  de  M.  de  Lamoi- 
gnon, et  lui  consacra  plusieurs  des  chants  de  son 
«  Praîdium  rusticum  » ,  parle  aussi  des  écrits  du  père 
sur  la  culture;  mais  il  le  fait  de  manière  à  expliquer 
clairement  la  difficulté;  car  c'est  en  disant  positivement 
qu'ils  n'avaient  pas  encore  été  publiés.  («Pnud.  rust.  », 
lib.  V,  v.  16  et  seq.) 

Il  est  donc  certain  que  le  P.  Rapin  parlait  d'un  ou- 
vrage autre  que  celui  du  sieur  Le  Gendre.  La  Quintinie, 
dans  la  préface  de  son  «  Instruction  pour  les  jardins  », 
nous  apprend  que  c'est  Arnauld  d'Andilly  qui,  sous  le 
nom  et  sur  les  Mémoires  du  fameux  curé  d'Hénouville, 
a  si  poliment  écrit  sur  la  culture  des  arbres  fruitiers. 
Voy.  le  «  Recueil  de  rapports  et  de  Mémoires  sur  la 
culture  des  arbres  fruitiers  »,  par  M.  Aubert  du  Pelit- 
Thouars.  Paris,  Arthus-Bertrand ,  1815,  in-8, 
p.  23,  55  et  suiv.  A.  A.  B— r. 

^-  LEGENDRE  (A.). 

M.  Legendre,  caissier  du  «  Figaro  »,  est  le  La  Ge- 
nevais  de  ce  journal. 

+  LÉGIONNAIRE  de  1811  (Un)  [Le 
baron  de  Beaumont]. 

Point  de  subvention 
faire  en  faveur  de  la 
par  — .  Paris,  Paulin,  18'33,  in-8  de  4.  p. 

+  LÉGISTE  SAVOISIEN  (un)  [Le  Ré- 
vérend chanoine  Laurent  Renaldi]. 

Obsèques  célébrées  par  la  corporation 
des  prêtres  théologiques  au  Corpus  Domini, 
à  l'honorée  mémoire  du  prêtre  théologien 
D.  J.  Cottolingo.  Eloge  historique.  Traduit 
de  l'italien  par  — .  Paris,  Périsse  frères, 
18i3,in-8,  6ip. 

LEGOPANOF  et  ALETHOWITZ,  de  l'A  • 
cadémio  impériale  de  Constantinople,jy*. 
Dialogue  entre  le  xvni'=  et  le  xx''  siècle. 


ou  ce  qu'il  faudrait 
Légion  d'honneur; 


Pai 


780,  in-8,  22  p. 


Les  auteurs  disent  avoir  trouvé  cette  «  importante 
collection  »  parmi  les  écrits  du  célèbre  et  mal  célèbre 
Voltaire.  (Journal  encyd.  de  Bouillon,  15  octob.  1780, 
p.  353.) 

LEGOUVÉ,  apocr.  [A.-J.-Q.  Beuchot, 
bibliothécaire]. 

Le  Mérite  des  femmes,   fragment  pos- 
thume inédit  et  informe,  trouvé  dans  les 
papiers  de  Legouvé,  le  20  décembre  1815. 
I  Paris,  d'Hautel,  1815,  in-8,  9  pag. 
'  I       C'est  une  allégorie  à  la  condamnation  du  comte  La- 
j  Valette. 

I       Voy.  sur  cet  opuscule  notre  Notice  sur  M.  Beucbot, 
I   dans  le  premier  volume  de  la    «  Littérature  française 
contemporaine  »,  p.  441. 

-(-  Voy.  aussi  Gaétan,  11,  120  e. 

+  LE  GRAND  (Albert)  [de  Kerigouel]. 

Vies  des  saints  de  la  Bretagne  Armo- 
rique. 

+  LEGRAND  (Jacques)  [Edouard-Odile 
Legrand]. 

Le  problème  de  la  vie,  recherche  des 
traces  d'une  philosophie  pratique.  Paris, 
Dcntu.  1804, in-12. 

LE  GRAS  DU  VILLARD  (l'abbé),  cha- 
noine de  Grenoble,  mort  en  1785,  apocr. 
[le  marquis  Jean-Louis  de  Maleteste, 
ancien  conseiller  au  Parlement  de  Dijon]. 

Esprit  de  «  l'Esprit  des  lois  ».  1749, 
in-8  et  in-12. 

Cet  opuscule  a  été  faussement  attribué  à  l'abbé  Le 
Gras  du  Villard,  chanoine  de  Grenoble,  mort  en  1785, 
âgé  de  quarante-cinq  ans.  Voy.  la  «  France  littéraire  » 
de  1709,  la  nouvelle  édition  de  la  «  Bibliothèque  histo- 
rique de  la  France,  »  t.  II,  n»  27072,  et  les  «  Lettres 
sur  la  profession  d'avocat  »,  par  Camus,  Paris,  1818, 
t.  II,  p.  37. 

Il  ue  faut  que  se  rappeler  les  titres  de  plusieurs  pro- 
ductions de  cet  abbé,  telles  que  la  «  Vie  de  sœur  Louise  » , 
le  «  Voyageur  spirituel  des  sœurs  de  Parménie  » ,  pour 
se  persuader  qu'il  n'a  jamais  pensé  à  composer  «  l'Es- 
prit de  l'Esprit  des  lois  ».  M.  Chalvel  fait  observer 
avec  raison,  dans  sa  nouvelle  édition  de  la  «  Bibliothè- 
que du  Daupliiné  »,  par  Guy  AUard,  que  le  mauvais 
goût  et  le  peu  de  jugement  de  l'abbé  Le  Gras  sont  im- 
pardonnables dans  un  siècle  aussi  éclairé  que  celui  où  il 
écrivait. 

t<  L'Esprit  de  l'Esprit  des  lois  »  est  une  rapide  ana- 
lyse de  l'immortel  ouvrage  de  Montesquieu;  il  n'a  pu 
être  composé  que  par  un  écrivain  versé  dans  les  matières 
législatives  :  et,  en  effet,  on  le  doit  au  marquis  de  Male- 
teste, digne  élève  du  président  Boubier,  son  oncle  à  la 
mode  de  Bretagne.  Il  l'a  inséré  dans  ses  Oeuvres  di- 
verses ».  Londres  {Lausanne),  1784,  in-8.  Ou  lira 
peut-être  avec  intérêt  le  morceau  de  sa  préface  relatif  à 
«  l'Esprit  de  l'Esprit  des  lois  »  : 

«  A  la  première  lecture  de  «  l'Esprit  des  lois  »,  je  me 
sentis  emporté  par  un  enthousiasme  qui  ne  me  iaissoit 
pas  de  liberté  du  jugement. 

«  Je  le  lus  et  relus  plusieurs  fois,  et  je  m'en  iiéné- 
trai  si  fortenipnt,  que  sans  autre  secours  que  celui  de 

ma  mémoirr,  (|iii,  n» iinément,   n'est  pas  bonne,  je 

me  trouvai  eu  i  i;ii  de    cunserver  presque   toujours  les 
mêmes  expru.>siuus  dans  l'extrait  d'un  livre  qui  n'est  lui- 


•31 


LEGREVILLE 


LE  JOYEUX 


732 


mi'me  que  l'extrait  d'une  foule  d'idées  conçues  par  un 
grand  homme.  » 

Cet  opuscule  commence  par  ces  mots  :  Les  lois  sont 
les  rapports  nécessaires...  »  11  finit  par  ceux-ci  :  «  Lois 
civiles  .sur  les  fiefs.  »  On  lit  en  tùte  une  préface  d'une 
page.  Je  n'ai  pu  encore  en  découvrir  un  exemplaire  par- 
ticulier :  il  n'existe  pas  même  à  la  Bibliothèque  du  l'.oi. 
La  présente  désignation  suffira  aux  liibliopliiles  pour  le 
leur  faire  reconnaître,  si  jamais  il  tombe  sous  leur 
main.  Il  est  à  croire  qu'il  n'en  a  été  tiré  qu'un  très- 
petit  nombre  d'exemplaires.  A.  A.  B— r. 

LEGREVILLE,  ps.  [Prosper  Lepoiten  i.\ 

DE  SaiNT-Alme]. 

Pour  la  liste  (le  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »,  a  Lepoitevin  de 
Saim-Alme. 

+  LEGROS  (J.)  [Jacq.  Tolstoy]. 

Le  Moniteur  et  les  Conférences  de 
Vienne  ;  par  — .  Bruxelles,  1855,  in-12  de 
105  pages. 

LE  GROS  DE  SAINT-HILAIRE  (Claude), 
trad.  sup.  [Claude  Saumaise]. 

Apologie  royale  pour  Charles  P',  roi 
d'Angleterre,  traduite  du  latin,  par  — 
(Saumaise  lui-même).  Paris,  1G50,  m-i. 

-\-  Le  texte  latin  parut  en  1G49,  in-fol.  «  Defensio 
regia  pro  Carolo  L  «.L'ouvrage  fut  réimprimé  la  même 
année;  il  eut  trois  autres  éditions  en  1050  et  une  en 
1652.  Selon  Warton,  Charles  II  donna  100  pièces  d'or 
à  l'auteur,  en  témoignage  de  sa  satisfaction.  Selon 
d'autres  écrivains,  Saumaise  n'a  reçu  absolument  rien. 
Il  répondit  aux  attaques  de  Milton  contre  Charles  1" 
par  un  écrit  latin  qui  fut  traduit  en  anglais.  Voir  le 
«  Manual  »  de  Lowndes,  p.  2178. 

LE  GUAT  (François),  aut.  supp. 

Voyages  et  aventures  de  —  et  de  ses 
compagnons,  etc.  Londres,  Mortier:  1708, 
2  vol.  "in-12,  avec  une  préface  de  20  pag. 

L'ex-bénédictin  Casimir  Freschot  est  fort  maltraité 
dans  cette  préface,  et  c'est  lui  qui  nous  apprend  qu'elle 
a  été  composée  par  Maximilien  Misson.  Il  nous  apprend 
aussi  que  le  Voyage  lui-même  a  été  rédigé  par  Paul 
Be...le,  de  Metz,  un  des  compagnons  de  voyage  de  Le 
Guat.  («  Nouvelle  P.elation  de  Venise»).  Utrecht,  1709, 
in-8,  p.  439-455.  A.  A.  B— r. 

-h  LE  HAÏ  [Le  P.  Tournemixe]. 

Remarques  de  Monsieur  —  sur  la  ma- 
nière de  graver  et  d'expliquer  les  pierres 
antiques,  faites  à  l'occasion  de  deux  es 
tampes  de  la  cornaline  du  roi,  appelée  le 
cachet  de  Michel-Ange.  Paris,  Etienne 
1710,  in-12. 

On  a  attribué  cet  ouvrage  à  Le  Hay,  aidé  de  sa  fille, 
depuis  M"»»  Chéron  ;  mais  une  note  manuscrite  de  mon 
exemplaire  attribue  ces  Remarques  au  P.  Tournemine  et 
renvoie  au  Supplément  de  Moréri,  t.  II,  p.  578,  ce 
que  je  n'ai  pu  vérifier.       (^'ote  de  M.  Doissonnade.) 

LEHCIM  DNAMRA  OLLAS  SENNERA- 
VED,  anafi.  [IMichel- Armand  Sallo  de 
Varennes,  ancien  maire  perpétuel  de  Sens, 


mort    en    floréal   an    x    (1802),   âgé  de 
soixante-cinq  ans] . 

L'Horoscope  de  la  Révolution.  Londres, 
et  se  trouve  à  Paris  chez  les  impartiaux, 
1790,  in-8,  62  pag. 

LEIDHRESSERIUS  (Desiderius),  pseud. 
[Hérault]. 

Desiderii  Leidhresseri,  super  doctrinae 
capitibus  inter  Academiam  Parisiensem  et 
.lesuitas  controversis,  Dissertatio  politica 
duobus  libris  comprehensa.  Coloniœ,  1612, 
in-8. 

+  LEILA  (de  la  Guadeloupe)  [J.  de 
Volinière]. 

Rêveries  poétiques,  par  — .  Pointe-à- 
Pitre  (Guadeloupe),  imp.  de  Vve  Minée, 
1817. 

(Indication  prise  d'après  un  envoi  autographe  de 
l'auteur.) 

LE  JEUNE  (le  P.),  apocr.  [le  P.  Loriot, 

de  l'Oratoire]. 

Sermons  sur  les  plus  importantes  ma- 
tières de  la  morale  chrétienne,  à  l'usage 
de  ceux  qui  s'appliquent  aux  missions. 
Nouv.   édit.  Paris,   1759,  10  vol.  in-12. 

Ces  Sermons  parurent  pour  la  première  fois,  avec 
des  frontispices  portant  par  le  F***  pour  nom  d'auteur. 
Paris,  E.  Couterot,  1695  et  ann.  suiv,  7  tom.,  8  vol. 
in-12. 

On  appelle  ordinairement  ces  Discours  les  Sermons 
corrigés  du  P.  le  Jeune,  de  l'Oratoire,  parce  que  le 
P.  Loriot  déclare,  dans  la  préface,  avoir  suivi  les  mêmes 
plans  que  son  célèbre  confrère,  et  lui  avoir  quelquefois 
emprunté  des  morceaux.  Aussi  a-t-on  mis  le  nom  du 
P.  le  Jeune  au  frontispice  d'une  nouvelle  édition  publiée 
à  Paris,  en  1759,  10  vol.  in-12.  A.  A.  B— r. 

LE    JOYEUX    DE    SAINT- ACRE,   ps. 
[J.-M.  MossÉ,   ou  peut-être  mieux  Mosès, 
I  marchand    de    meubles    et    homme    de 
c  lettres]. 
I     l.  Examen  critique  de  «  l'Essai  sur  l'in- 
I  différence  en  matière  de  religion  »,  de 
M.  l'abbé  de  La  Mennais.  Paris,  aux  Ar- 
chives  des   lettres,   sciences  et  arts,   quai 
Voltaire,  rf  3,  1820,  1  vol.  —  Essai  sur 
l'intolérance  en  matière  de  philosophie  et 
de  religion  ;  où  l'on  examine  les  tomes  III 
et  IV  "de  «  l'Essai  sur  l'indifférence  en 
matière  de  religion  «,  de  M.  l'abbé  de  La 
f  Mennais,  et  dans  lequel  on  venge  Jes  philo- 
sophes, les  juifs,  les  protestants,  la  raison 
et  le  goût.  Par  Mossé,  auteur  de  «  l'Examen  » 
des  tom.  I  et  II  de  «  l'Essai  sur  l'indiffé- 
rence »,  publié  sous  le  nom  pseudonyme  de 
Le  Joyeux  de  Saint-Acre,  et  de  divers  opus- 
cules. Paris,  l'Editeur,  1823,  1  vol.  En 
tout,  2  vol.  in-8. 

La  couverture  imprimée  du  premier  volume  porte  le 
nom  de  Le  Joyeux  de  Saint-Acre,  tandis  que  le  titre  ne 
porte  que  celui  de  Saint-Acre. 


733 


LEJUGENEUTRE 


LE  MAISTRE  DE  SACY        734 


IL  Les  Travers  des  salons  et  des  lieux 
publics.  Caractères,  portraits,  anecdotes, 
laits  bizarres,  ou  l'on  reconnaîtra  d'in- 
nombrables originaux.  Paris,  l'Editeur, 
182^,  in- 12. 

Cet  ouvrage  se  compose  d'une  partie  extraite  de  la 
«  Chronique  de  Paris  »,  autre  ouvrage  du  même  auteur, 
et  d'une  partie  inédite. 

-f- LEJUGENEUTRE  (Henri),  étudiant  en 
médecine  [Eugène  Hubert]. 

Moyen  de  parvenir  à  fabriquer  des  livres 
avec  les  idées  et  le  style  d'autrui,  par  — . 
Pékin  et  Bruxelles,  1858,  in-8. 

Note  de  M.  Delhasse. 

+  LE  KAIN  [Caïn]. 
Mémoires,  publiés  par  son  fils  aîné.  Pa- 
ris, an  IX,  in-8,  420  pages. 

M.  Jal,  dans  son  «  Dictionnaire  biographique  »,  a 
établi,  d'après  des  pièces  authentiques,  que  le  véritable 
nom  du  célèbre  tragédien  était  Caïn. 

-f-  L.  E.  L.  [Miss  Lœtitia  Elizabeth  Lan- 
don]. 

Poetical  works,  1839,  I8ii,  i  vol. 
in-12,  réimp.  en  18o0, 2  vol.  in-8. 

Cette  femme  poëte  se  fit  un  nom  dans  la  littérature 
anglaise  ;  elle  publia  successivement  «  l'Improvisatrice  », 
1824,  le  «  Troubadour  »,  1825,  la  «  Violette  d'or», 
1829,  etc.  Elle  écrivit  plusieurs  romans  ;  ayant  épousé 
un  fonctionnaire  anglais,  M.  Maclean,  elle  l'accompagna 
à  la  côte  d'Afrique  et  elle  y  mourut.  Elle  a  été  l'objet 
de  deux  ouvrages  publiés  en  1841  :  «  Life  and  literary 
Remains  »  of  L.  E.  L.,  by  Léman  Blanchard,  2  vol. 
iu-8  ;  «  Characteristics  of  the  Genius  and  Writings 
of  L.  E.  L.  »  by  S.  S. 

-+-  LE  LEONNAIS  (L.)  [Jean-Louis  Le 
Hir]. 

Harmonies  sociales.  Paris,  Charpentier, 
18 i7,  in-8. 

LELIÈVRE  (M"«  A.),  aut.  siip.  [François 
GuiLLois,  gendre  du  poëte  Roucher]. 

Justification  des  sciences  divinatoires  ; 
par  M"*"  A.  Lelièvre  ;  précédée  du  Récit 
des  circonstances  de  sa  vie  qui  ont  décidé 
sa  vocation  pour  l'étude  de  ces  sciences 
et  de  leur  application.  Paris,  l'Auteur,  rue 
de  Breda,  n.  2,  Garnier  frères,  1847,  in-12. 

Reproduit  en  1848,  comme  une  seconde  édition, 
sous  le  titre  de  «  Prophéties  de  la  nouvelle  Sibylle...  ». 

LÉLIO,  ps.  [Louis  Riccobom,  artiste  et 
écrivain  dramatique,  connu  sous  le  nom 
de  Lélio]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  RiccobOxM. 

LÉLIO,  ps.  [Joseph- Alfred  ■  BoNNOMET, 
alors  professeur  au  collège  royal  de 
Douai] . 

M.  Bonnomet  a  pulilié  sous  le  pseudonyme  de  Lélio  : 
K  Gayant   ajourné    » ,    poème  qui  parut   au  mois   de 


juillet  1842  dans  le  «  Libéral  du  Nord  »   et  quelques 
feuilletons  du  même  journal. 

4- LELIO  {pseudon.)  [M.  L.  de  Mail- 
lard DE  Marafv],  auteur  des  feuilletons 
intitulés  :  a  Menus  propos  de  la  Ville  et 
des  Théâtres,  «  imprimés  dans  «  l'Avenir 
industriel  et  artistique,  «  dont  il  est  le  ré- 
dacteur en  chef  (1858-1859). 

4-  LE  M***  [Le  Marchant]. 

Voyage  à  Marseille  et  à  Toulon,  suivi  de 
pièces  diverses,  par  M.  — .  Paris,  s.  d. 
(1789),  in-12,  186  p. 

Voyage  en  prose  et  en  vers  dans  le  goût  de  celui  de 
Chapelle;  Mélanges  poétiques  et  un  petit  drame  en 
prose,  le  tout  assez  médiocre.  G.  M. 

-f-  LE  M***  [Le  Merre  père,  avocat  au 
Parlement]. 

De  l'Etendue  de  la  puissance  ecclésiasti- 
que et  de  la  temporelle,  par  feu  M.  — . 
Sans  date,  in-12  de  58  pages. 

LEM...  .  (M™),  aut.  dég.  [M""  Le  Mai- 
gnen]. 

Richard  III,  .tragédie  en  cinq  actes  et  en 
vers.  Paris,  Egron  et  Barba,  1818,  in-8. 

+  LEMAIGRE  (Florestan)  [E.  J.  Vers- 
traete]. 

Plaidover  contre  la  peine  de  mort,  |)ar 
— .  Bruxelles,  1863,  in-8,  20  p. 

LEMAIRE  (Henri),  plagiaire  [Robert 
Dodsley,  libraire  anglais  du  xviii^  siècle]. 

L'Indispensable,  ou  Raisonnement  hu- 
main. Ouvrage  utile  à  la  jeunesse.  Paris, 
Blanchard,  Vauquelin ,  uelaunay,  1815, 
in-18. 

Ce  petit  livre  n'est  point  d'origine  française  ;  c'est  la 
traduction  du  «  Bramine  inspiré  »,  de  l'anglais  Dodsley; 
la  traduction  publiée  sous  le  nom  de  M.  H.  Lemaire 
n'est  pas  même  nouvelle,  car  c'est  celle  faite  par 
Desormes,  et  publiée  sous  le  nom  de  l'Escalier,  qui 
était  son  secrétaire,  et  qui  la  lui  avait  volée.  C'est  le 
cas  de  dire  à  l'occasion  de  MM.  l'Escalier  et  H.  Le- 
maire, à  trompeur  trompeur  et  demi. 

Sur  la  fin  de  1815,  une  nouvelle  fraude  a  été  com- 
mise. Le  prétendu  livre  de  M.  H.  Lemaire,  et  de  la 
même  édition,  a  été  reproduit  sous  le  titre  de  «  l'Epic- 
tète  de  la  jeunesse,  ou  Pensées  morales  sur  les  prin- 
cipaux devoirs  de  la  Société,  exprimées  de  manière  à  se 
graver  dans  la  mémoire  ».  Seconde  édit.,  Parts,  les 
mêmes,  in-18. 

Pour  les  nombreuses  traductions  françaises  de  ce 
petit  livre,  voyez  notre  «  France  littéraire  »  à  Dodsley. 

+  Voyez  aussi  Escallier  (1'),  tome  I,  col.  1250  c. 

4-  LE  MAISTRE  DE  SACY. 

L'histoire  du  Vieux  et  du  Nouveau  Tes- 
tament, représentée  avec  des  figures  et  des 
explications  tirées  des  SS.  Pères,  par  — . 
Paris,  P.  de  Bats,  1723,  in-fol. 

C'est  le  même  ouvrage  que  «  l'Histoire  du  Vieux  et 
du  Nouveau  Testament  »,  par  le  S.  de  Royaumont.  Il 
paraît  certain  que  Fontaine  en  est  le  principal  auteur  ; 
mais,   comme  il  le  composa  étant  à  la  Bastille,  oii  il 


73.^ 


LE  MAURE 


L'ENCLOS 


r3G 


avait  été  mis  avec  le  Maistre  de  Sacy,  celni-ci  l'aida 
dans  son  travail,  et  voilà  sans  doute  ce  qui  porta  le  li- 
braire de  Bats  ;\  mettre  l'ouvrage  entier  sous  le  nom  de 
Sacy.  A.  A.  B— r. 

LE  MAURE  (le  P.),  prêtre  de  l'Oratoire. 
apocr.  [le  P.  Charles  de  La  Rue,  jésuite]. 

Recueil  de  sermons  sur  les  évangiles  du 
care.^me,  et  sur  Ips  mystères  de  N.-S.  et 
de  la  sainte  Vierge,  *  etc.  Nouv.  édit. 
Bruxelles,  Fr.  Foppens,  1734,  4  vol.  in-12. 

Ce  titre  est  fait  pour  exciter  l'attention,  puisqu'il 
rappelle  un  confrère  de  Massillon  et  un  de  ses  rivaux 
dans  la  carrière  de  l'éloquence.  Les  journau.x  du  temps 
nous  offrent  un  parallèle  plein  d'intérêt  entre  le  P.  Ma- 
sillon  et  le  P.  Le  Maure  ;  j'avais  cependant  entendu 
dire  que  les  sermons  de  ce  dernier  n'avaient  jamais  été 
imprimés.  Ce  fut  un  motif  pour  examiner  avec  soin  le 
Recueil  annoncé  par  le  libraire  Foppens;  la  lecture 
seule  de  l'Avertissement  me  prouva  que  le  titre  était 
une  supercherie.  En  effet,  1»  l'on  y  présente  l'auteur 
des  Sermons  comme  un  prédicateur  célèbre,  mais  que 
l'on  n'est  pas  autorisé  à  nommer;  2"  l'on  parle  de  cet 
auteur  comme  d'un  homme  qui  a  cultivé  avec  succès  la 
poésie,  et  dont  les  ouvrages  en  ce  genre  ont  mérité 
l'approbation  du  grand  Corneille.  Cette  dernière  circons- 
tance s'applique  très-bien  au  P.  de  La  Rue,  jésuite, 
dont  Corneille  a  traduit  en  vers  français  plusieurs 
poèmes  latins.  Elle  m'a  d'ailleurs  fait  ressouvenir  que 
le  libraire  Foppens  avait  publié  dès  1706  les  Sermons 
du  P.  de  La  Rue  sur  des  copies  très -infidèles  C'est  ce 
même  Recueil  dont  il  a  changé  le  frontispice  en  1734, 
pour  attribuer  à  un  oratorien  célèbre  les  sermons  tron- 
qués d'un  habile  jésuite.  A.  A.  B— r. 

LE  MAZAN,  ps.  [Beslv]. 

Mémoires  des  choses  passées  en  Guyenne 
ès-années  16:21  et  Hi-2^,  tirez  du  cabinet 
de  de  Vignoles  la  Ilire.  Nyort,  1624,  in-8. 
V.  T. 

-+-  LE  MEDER  (le  chercheur,  en  bas-bre- 
ton), pseudoii.  [Jean-Louis  Chevas,  né  à 
Pornicj. 

Galerie  armoricaine.  Nantes,  Charpen- 
tier, 1846-47.  2  vol.  in-fol.  avec  lith.  par 
Félix  Benoît. 

-h  LEMENEZ   DE  KDELLEAU  [Dabi;, 

directeur  de  la  Banque  de  Prévoyance]. 

Aux  mères  de  famille  sur  leurs  devoirs 
comme  épouses  et  mères,  par  M.  — .  Paris, 
A.  Mesnier.  1829,  in-18. 

-L-  LEMERLE  (Henri)  [Henri  Murgek]. 

Des  articles  dans  le  journal  «  Paris  ». 

LEMOIISE  DTSSOIES,  nomanohli  [Edme 
Marie-Joseph  Lemoine,  né  à  Essoies,  près 
de  Chàlons-sur-Marnè]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Lemoine. 

■+■  LÉMORIE  [Molière]. 

Voy.  le  «  Dictionnaire  des  pseudony- 
mes »  par  M.  Georces  d'Heillv,  2''édit., 
p.  189. 


4-  L'EMPESÉ  (Emile  de). 
Voy.  E.MPESÉ. 

LEMPIRÉE.  Voy.  EMPIRÉE  (L'). 

LEMVRE  DE  SASY  (C.-M.),j9S.  [C.  Meis- 
siER,  propriétaire  à  Claye,  Seine-et-Marne]. 

Réfutation  des  prétendues  fautes  des 
Bourbons,  adressée  aux  seuls  gens  de 
bien,  aux  citoyens  honnêtes  des  villes  et 
des  campagnes,  le  26  mai  1813.  Paris, 
Poulet,  1813,  in-8,  88  pag. 

LE  NATTIER  (Thibaut),  clerc  du  lieu  de 
Barges  en  Bassigny,  ps.  [N.  Horrv]. 

Rabelais  ressuscité  récitant  les  faits  et 
comportements  admirables  de  très-valeu- 
reux Grand-Gousier,  roy  de  Place  vuide, 
'raduit  du  grec  africain  en  françois,  par 
-  (composé  par  N.  Horry).  Paris,  1614, 
in-12.  P.  B. 

Le  «  Manuel  du  libraire  »  cite  deux  autres  éditions. 
Rouen,  1611;  Paris,  1615.  Des  détails  sur  cet  ou- 
vrage se  trouvent  dans  le  »  Bulletin  du  bibliophile 
belge,  )i  tome  l,  page  270. 

-i- Une  réimpression  à  100  exempt.,  dont  2  sur  papier 
velin,  a  été  publiée  à  Genève,  J.  Gay  el  fils,  1867, 
in-i8,  vin  et  105  p.  D'après  M.  Paul  Lacroix,  ce  li- 
vre, publié  pour  la  première  fois  en  1611,  c'est-à-dire 
un  an  au  plus  après  la  mort  d'Henri  IV,  et  dont  la  clef 
est  aujourd'hui  perdue,  devait  être  une  dernière  expres- 
sion des  haines  d'un  ancien  ligueur. 

L'ENCLOS  ou  LENCLOS  (M'"^  Anne  de), 
dite  Ninon,  apocr. 

I.  Lettres  de  Ninon  de  l'Enclos  au  mar- 
quis de  Sévigné  (composées  par  L.  Da- 
mours,  avocat),  augmentées  de  sa  Vie  et 
de  quarante-trois  lettres.  Amsterrlam,  Fr. 
Joly,  1732,  2  vol.  in-12.  Paris,  Imbert, 
1796,  2  vol.  in-16.  —  Nouvelle  édition, 
enrichie  de  notes  historiques  et  explica- 
tiv(  s  sur  chaque  lettre,  par  MM.  G.  des  H. 
et  A.  L.  (MM.  Guyot  des  Herbiers  et  Au- 
guste de  Labouisse),  terminées  par  l'His- 
toire de  Marion  de  Lorme,  amie  intime  de 
-Ninon  (rédigée  par  de  La  Borde).  Paris. 
Capelle  et  Benaud,  1800,  3  vol.  in-18.  — 
Autre  édition,  précédée  d'une  Notice  his- 
torique, par  Bret,  augm.  de  la  «  Coquette 
vengée  »,  pièce  attribuée  à  Ninon,  etc. 
Paris,  les  mêmes,  1806,  3  vol.  in-18  avec 
3  jolis  portr. 

Parmi  les  pièces  ajoutées  à  cette  dernière  édition,  on 
trouve  :  *  Ninon  »,  comédie  en  un  acte  et  en  vers 
libres,  par  Vigée,  et  «  Ninon,  'ou  l'Epicuréisme  », 
com.-vaud.  en  un  acte,  par  Creuzé  de  Lesser. 

-f-  11  existe  de  ces  if  Lettres  »  des  traductions  en 
allemand,  Leipsig,  1755;  en  hollandais,  La  Haye, 
1793;  en  anglais,  Londres,  1761,  2  vol. 

—  Les  mêmes.  Nouv.  édition,  précédée 
d'une  Notice  sur  Ninon  de  Lenclos,  ])ar 
L.-S.  Auger.  Paris,  Léop.  Collin,  1806, 
2  vol.  in- 12. 


737 


L'ENCLOS 


L'ENCLOS 


738 


IL  Correspondance  secrète  entre  Ml'''  Ni- 
non de  Lenclos,  le  marquis  de  Villarceaux 
et  M""=  de  M***  (de  Maintenon).  (Composée 
par  le  vicomte  Alexandre-Josepli-Pierre  de 
Ségur,  dit  Ségur  jeune).  Paris,  Lejay, 
4789,  in-8,  2  vol.  in-12.  —  Sec.  édit.  Pans, 
1797,  2  vol.  in-18.  —  Nouv.  édit.  Paris, 
Renard,  an  xiii  (1805),  in-12,  fig. 

Ces  deux  correspondances  sont  apocryphes.  Il  ne 
nous  reste  que  onze  lettres  qui  soient  vraiment  de  Ninon 
de  Lenclos  ;  elles  sont  insérées  dans  les  Œuvres  de 
Sainl-Evremont.  Ce  sont  des  espèces  de  billets,  écrits 
sans  prétention.  Du  naturel,  de  l'esprit  et  de  la  phi- 
losophie, voilà  ce  qu'on  aime  à  y  retrouver. 

Il  y  a  aussi  beaucoup  d'esprit  dans  la  Correspondance 
publiée  par  M.  de  Ségur;  mais  il  n'est  pas  possible 
de  s'y  méprendre;  ce  n'est  ni  le  ton,  ni  le  style  de 
cette  époque,  qui  n'était  pas  encore  celle  du  brillant 
persiflage  (1).  M.  de  Ségur  n'a  donc  su  conserver  dans 
son  livre  ni  les  mœurs,  ni  le  Ion  de  l'époque.  On 
assure  qu'il  y  fit  entrer  des  billets  qui  lui  avaient  été 
adressés  par  quelques  grandes  dames  de  ses  maîtresses, 
car  le  vicomte  de  Ségur,  partageant  toute  l'immoralité 
de  son  siècle,  se  faisait  un  honneur  de  multiplier  ses 
succès  auprès  des  femmes  et  de  les  afficher. 

On  prétend  que  les  femmes  de  qualité  envoyaient 
leurs  enfants  ches  M"<=  de  l'Enclos,  pour  prendre  de 
ses  leçons.  Ici  elle  en  donne  de  singulières  au  marquis 
de  Villarceaux,  qu'elle  a  aimé  au  poiut  de  passer  trois 
ans  dans  une  terre  à  lui,  presque  tèle  à  tète  (elle 
qui  fut  aussi  volage  dans  ses  amours  que  tant  d'autres 
bas-bleus,  libres  ou  mariés,  de  notre  époque).  Quelques 
notes,  mises  au  bas  des  pages,  se  font  lire  avec  plaisir. 
On  distingue  celles  qui  concernent  Mariou  De  Lorme, 
qui  passa  longtemps  pour  être  la  maîtresse  de  Richelieu. 
Les  événements  de  sa  vie,  rapportés  par  l'auteur,  sont 
si  extraordinaires,  qu'ils  semblent  romanesques  :  il  ne 
dit  pas  ce  qui  en  garantit  l'authenticité. 

Celte  Correspondance  apocryphe  a  été  insérée  dans 
les  Œuvres  diverses  du  vicomte  de  Ségur,  publiées,  en 
1819,  par  M.  Fr.-J.-M.  FayoUe.  Paris,  Dalibon,  in-8. 

Ce  que  nous  avons  d'authentique  de  Ninon  de  l'En- 
clos se  réduit  à  sa  Correspondaace  avec  Saint-Evremont, 
qui  a  duré  de  1696  à  1701;  elle  est  composée  de  dix- 
neuf  lettres,  dont  huit  de  Saint-Evremont  et  onze  de 
Ninon.  La  dernière  est  du  l^'  janvier  1701.  Ces  Let- 
tres ont  été  primitivement  ensevelies  dans  le  volumineux 
recueil  des  Œuvres  de  Saint-Evremont  :  on  les  en  a 
exhumées  pour  les  imprimer  d'abord  à  part,  en  1751, 
et  ensuite  dans  la  «  Collection  des  Lettres  de  femmes 
célèbres  »,  publiée  en  1805,  par  Léopold  CoUin,  et 
elles  se  trouvent  dans  la  partie  intitulée  :  «  Lettres  de 
Mtnes  ,1e  viijars,  de  Coulanges  et  de  La  Fayette,  de 
Ninon  de  Lenclos  et  de  madame  Aissé.  1805  ;  2«  édit., 
1805,2  vol.  in-12;  3«  édit.,  1806,  3  vol.  in-12. 
On  attribue  à  Ninon,  sur  la  foi  de  Mercier,  abbé  de 
Saint-Léger,  un  petit  écrit  intitulé  :  «  la  Coquette 
vengée  »,  1659,  petit  in-12,  48  pag.  Cet  opuscule  est 
une  critique  de  l'ouvrage  intitulé  :  «  Portrait  de  la 
coquette,   ou  la  Lettre  d'Aristandre  à  Timagène  »,  par 


(1)  Les  véritables  Lettres  sont  écrites  avec  plus  de 
délicatesse  et  avec  moins  d'apprêt.  La  morale  y  est  tou- 
jours assaisonnée  par  l'enjouement,  et  l'esprit  ne  s'y 
montre  que  sous  les  apparences  d'une  imagination  libre 
et  naturelle. 

Mme  Briquet,  «  Dict.  hist.  des  Françaises.  » 

T.  II. 


Félix  de  Juveuel,  l'aHs,  Ch.  de  Sercy,  lt)59,  petit 
in-12.  L'opuscule  attribué  à  Ninon  a  été  reproduit  dans 
la  collection  de  Léopold  CoUin,  par  les  soins  d'Auger, 
et  à  la  suite  de  l'édition  de  1806  des  prétendues 
«  Lettres  de  Ninon  au  marquis  de  Sévigné  »  (celles 
de  L.  Damours).  Quelques  bons  mots  de  Ninon  ont  été 
recueillis  et  imprimés  à  la  fin  du  tome  II  de  ces 
mêmes  Lettres,  pag.  258-00. 

Trois  ouvrages  biographiques  particuliers  ont  été 
publiés  sur  cette  femme  célèbre  : 

1»  Mémoires  sur  la  vie  de  Ninon  de  Lenclos.  (Par 
A.  Bret.)  Paris,  1750;  Amsterdam,  F.  Joly,  1775, 
in-12. 

Réimpr.  en  tête  des  éditions  de  1800  et  de  1806 
des  «  Lettres  de  Ninon  de  Lenclos  au  marquis  de  Sé- 
vigné ». 

-|-  Traduit  en  allemand,  Leipzig,  1754;  en  italien, 
Bologne,  1810. 

2"  Mémoires  et  Lettres  pour  servir  à  l'histoire  de  la 
vie  de  mademoiselle  de  Lenclos.  (Par  le  chevalier 
d'Ouxmenil,  ou  Douxmenil,  mort  en  1778.)  Rotter- 
dam, 1751,  in-12. 

On  a  faussement  attribué  à  l'abbé  Raynal  un  ouvrage 
sous  le  même  titre,  en  sorte  que  d'un  ouvrage  nos  bi- 
bliographes en  ont  fait  deux. 

3°  Notice  sur  Ninon  de  Lenclos  ;  par  L.-S.  Au- 
ger,  1806. 

Imprimée  à  la  tête  des  «  Lettres  »  composées  par 
L.  Damours. 

-\-  On  peut  ajouter  :  «  Histoire  de  Ninon  de  Len- 
clos», suivie  d'une  notice  sur  madame  de  Cornuel, 
par  L.  N.  Quatremère  de  Roissy. 

Plusieurs  beaux  esprits  du  temps,  plusieurs  écrivains 
assez  distingués  célébrèrent  Ninon  en  prose  et  en  vers. 
Dans  ce  nombre  furent  Scarron  et  Saint-Evremont,  les 
abbés  de  Chàteauneuf  et  Regnier-Desmarais.  La  fin  du 
xviii"  siècle  et  le  commencement  de  celui-ci  ont  vu 
naître  et  des  pièces  de  vers  et  des  compositions  dra- 
matiques inspirées  par  Ninon  :  nous  les  rappellerons 
toutes  ici. 

10  Étrennes  à  Ninon  (En  vers);  par  Scarron. 
Trois  strophes,  de  six  vers  libres. 

11  y  a  apparence  que  les  premiers  vers  adressés  à 
Ninon,  lorsqu'elle  commença  à  faire  parler  d'elle,  sont 
ceux  de  Scarron.  On  n'en  sait  pas  la  date  précise  ; 
mais  on  y  voit  que  Ninon  était  fort  jeune,  et  n'avait 
pas  encore  affiché  la  licence  de  ses  mœurs,  puisque  le 
poète  lui  souhaite  un  mari  pour  ses  étrennes.  Ces 
vers  ne  sont  pas  de  très-bon  goiit  ;  mais  personne 
n'ignore  quel  était  celui  de  l'auteur. 

2°  Lettre  de  l'autre  Monde  (En  vers). 

Quarante-huit  strophes,  de  quatre  vers  croisés,  de 
huit  et  neuf  pieds. 

Cette  pièce  se  trouve  dans  les  éditions  complètes  de 
Saint-Évremout,  et  on  ne  voit  pas  de  raison  de  douter 
qu'elle  soit  de  sa  main.  On  y  reconnaît  sa  gaîté  philoso- 
phique, et  jusqu'au  négligé  de  sa  versification. 

30  Réponse  à  la  «  Lettre  de  l'autre  Monde  » 

Seize  strophes  de  quatre  vers  croisés,  de  neuf  et  dix 
pieds. 

Il  serait  difficile  d'assurer  que  celte  «  Réponse  » 
soit  de  Ninon  elle-même,  quoique  cette  illustre  fille  ait 
fait  quelques  vers.  Plusieurs  personnes  la  donnent  à  ma- 
demoiselle de  La  Vigne. 

40  Épitaphe  de  Ninon  ,  par  l'abbé  Régnier-Des- 
marais. 

Dix-neufs  vers  libres,  adressés  à  Ninon,  alors  âgée 
de  quatre-vingt-cinq  ans. 

50  Portrait  (moral)  de  mademoiselle  de  Lenclos  (à 

24 


739 


L'ENCLOS 


L'ENCLOS 


740 


'Vès  de  quatre-vingt-dix  ans)  ;  par  l'abbô  de  Château 
°euf. 

Imprimé  dans  l'ouvrage  de  l'auteur,  intitulé  :  «  Dia 
logue  sur  la  musique  des  anciens  »,  etc.  (Paris,  1725 
in-12. 

Ce  portrait  est  fait  par  le  dernier  ami  de  Ninon.  C'est 
le  récit  d'une  conversation  qui  se  tint  chez  mademoiselle 
de  Lenclos,  en  1705,  c'est-à-dire  dans  la  dernière 
année  de  sa  vie. 

Les  interlocuteurs  sont  déguisés  sous  les  noms  de 
Callimaque  et  de  Théagène  :  celui-ci  est  vraisembla 
bleiuent  l'abbé  de  Chàteauneuf  lui-même  :  on  ignore  le 
véritable  nom  de  Callimaque. 

C"  Quelques  vers  sur  Ninon  (par  le  baron  de  Blot, 
Belly,  Chevreau  et  autres). 

Recueillis  à  la  fin  du  t.  n  des  «  Lettres  de  Ninon  de 
Lenclos  au  marquis  de  Sévigné  »,  éditions  de  1800  et 
de  180G,  p.  201-64. 

7"  Le  Temple  du  goût,  poëme,  par  Voltaire.  1733 
in-8. 

Voltaire  a  introduit  Ninon  dans  son  poëme.  et  elle 
était  bien  faite  pour  y  tenir  une  place  distinguée. 

8«  Dialogue  entre  madame  de  Maintenon  et  made 
moiselle  Ninon  de  Lenclos  ;  par  Voltaire,  1751 ,  in-12 

Une  notice  de  la  police,  qui  se  trouve  à  la  Biblio 
thèque  du  roi,  attribue  cet  opuscule  à  la  marquise  de 
Créquy;  le  libraire  De  Tune  fait  remarquer,  p.  15  de 
la  lettre  D  de  son  catalogue,  La  Haye,  1785,  in-8, 
que  cet  opuscule  a  été  attribué  à  Voltaire. 

Ce  Dialogue  est  imprimé,  dès  1751,  dans  les  «  Œu 
vrcs  »  de  Voltaire.  Il  est  question  de  madame  de  Main- 
tenon  dans  les  «  Anecdotes  »  ;  et  Voltaire  en  parle 
dans  beaucoup  d'autres  endroits.  Anne,  ou  Ninon  de 
Lenclos,  née  le  15  mai  1616,  mourut  le  17  octobre 
1705  à  quatre-vingt-neuf  ans  cinq  mois  et  deux  jours. 
Voltaire,  dans  une  note  de  l'opuscule  que  nous  citons, 
ne  lui  donne  que  quatre-vingt-huit  ans. 

Ce  Dialogue  a  été  réimprimé,  en  1820,  dans  les 
«  Dialogues  et  Entretiens  philosophiques  de  Voltaire  » , 
édition  stéréot.  deFirmin  Didot,  2  vol.  in-18.  Il  est  le 
troisième  dans  cette  collection,  qui  est  composée  de 
trente  et  un  Dialogues  et  Entreliens. 

90  Sur  mademoiselle  de  Lenclos,  à  M***;  par  Vol- 
taire, 1751. 

Ce  morceau  fait  partie  du  t.  III  des  «  Nouveaux  Mélan- 
ges philosophiques,  historiques,  critiques,  etc.  »,  1703. 
C'est  donc  par  erreur,  dit  M.  Beuchot,  que  les  éditeurs 
de  Kehl  l'ont  datée  de  1771.  Des  éditeurs  modernes 
ont  mis  1751,  et  avec  raison,  puisque  c'est  de  1751 
qu'est  daté  un  des  ouvrages  dont  Voltaire  parle  comme 
venant  de  paraître. 

Le  même  écrivain  s'est  encore  plus  tard  occupé  de 
Ninon  de  Lenclos.  On  peut  le  voir,  dans  sa  Correspon- 
dance, lettre  du  15  avril  1752,  par  un  fragment  qui  la 
concerne  ;  par  le  chapitre  Vin  de  la  «  Défense  de  mon 
onde  »  (1767,  in-8),  et  par  une  autre  lettre  de  1771, 
qui  a  rapport  à  elle  :  puis  enfin,  Ninon  est  le  principal 
personnage  de  sa  comédie  «  le  Dépositaire  a  (1772). 

10"  Le  Dépositaire,  comédie  en  cinq  actes  et  en 
vers;  par  Voltaire.  Paris,  Valade,  1772,  in-8. 

Pièce  composée  en  1767,  et  qui  n'a  jamais  été  re- 
présentée. 

Il  existe  deux  éditions  de  cette  pièce  portant  la  date 
de  1772.  La  première  édition  est  sans  préface;  mais 
an  bas  de  la  liste  des  personnages  on  lit  en  note  :  «  Le 
fond  de  cette  comédie  est  tiré  des  mémoires  du  temps. 
Rien  n'est  plus  connu  que  l'histoire  d'un  dépôt  nié 
par  un  homme  très-grave,  et  rendu  par  la  célèbre  Ni- 
non » .  L'autre  édition  n'a  plus  cette  note,  mais  contient 


une  préface.  C'est  le  texte  de  cette  dernière  que  les 
éditeurs  de  Voltaire  ont  suivi  ;  la  première  a  servi  pour 
recueillir  les  variantes. 

11»  Épître  à  Ninon  de  Lenclos  (par  le  comte  J. -An- 
dré Chouvalof,  chambellan  de  l'impératrice  de  Russie, 
et  président  de  législation  ;  publié  par  Jean  Chouvalof, 
son  oncle,  et  Voltaire),  1773. 

Pièce  de  cent  vingt-sept  vers  alexandrins. 

Lorsque  cette  «  Epitre  »  parut,  on  l'attribua  à  Vol- 
taire, qui  déclara  franchement  qu'elle  n'était  pas  de  lui, 
et  qui  loua  la  pureté  avec  laquelle  un  étranger  faisait 
des  vers  français. 

12"  Réponse  de  Ninon  de  Lenclos  à  M.  deV**'. 

Pièce  de  trois  cent  soixante-dix  vers  alexandrins. 

Cette  «  Réponse  »  a  été  mise  sur  le  compte  de  La 
Harpe,  et  il  s'en  est  faiblement  défendu. 

La  Harpe  revint  bientôt  de  l'attribution  de  celte 
((  Epître  » ,  car  nous  trouvons  que  peu  de  temps  après 
sa  publication,  il  fit  paraître  une  «  Epitre  à  M.  le  comte 
Chouvalof,  sur  les  effets  de  la  nature  champêtre  et  sur 
la  poésie  descriptive  » . 

13"  Épître  à  Ninon  de  Lenclos  (par  le  comte  J.-.\nd. 
Chouvalof,  publiée  par  Jean  Chouvalof,  son  oncle,  et 
Voltaire),  —  et  Réponse  de  M.  de  V""  (Voltaire,  à 
qui  cette  pièce  était  faussement  attribuée),  publiée  par 
M.  Asinof,  ancien  pasteur  d'Oldenbourg.  Genève,  1774, 
in-8. 

On  a  attribué  la  publication  de  cette  édition  à  Mau- 
cherat  de  Longpré,  mais  elle  a  dû  être  donnée  par 
Voltaire.  Vovez  sa  lettre  au  chevalier  Delisle,  du 
18  avril  1774. 

Les  deux  premières  éditions  de  «  l'Épître  à  Ninon  » ,  du 
comte  Chouvalof,  sont  maintenant  très-rares,  mais  l'Lpî- 
tre  a  été  réimprimée  non-seulement  parmi  les  pièces 
relatives  à  Ninon  à  la  suite  de  ses  prétendues  Lettres 
au  marquis  de  Sévigné,  mais  encore  dans  «  l'Encyclo- 
pédie poétique  »,  volume  contenant  les  Épîtres. 

La  Réponse  de  Voltaire  est  en  prose,  et  ne  peut  pas, 
par  conséquent,  être  confondue  avec  celle,  en  vers,  de 
La  Harpe.  D'ailleurs,  Voltaire  donna  plutôt  un  démenti 
à  ceux  qui  lui  attribuaient  «  l'Épître  à  Ninon  de  Len- 
clos )'  qu'une  «  Réponse  »  à  ladite  Épître. 

Voici  la  Réponse  de  Voltaire  : 

c(  J'admire  cette  Épître  ;  je  donne  un  nouveau  dé- 
menti à  ceux  qui  osent  dire  que  j'y  ai  quelque  part.  Cet 
honneur  inouï,  que  les  Russes  font  à  notre  langue, 
doit  nous  convaincre  de  l'énergie  avec  laquelle  ils  écri- 
vent dans  la  leur,  et  nous  faire  rougir  de  tous  les  fades 
écrits  dont  nous  sommes  inondés  dans  ce  siècle  des 
abominations  et  des  fadaises  ». 

«  La  frivolité  qui  succède  chez  nous  si  rapidement  à 
la  barbarie,  cette  foule  d'écrits  si  insipides  en  prose  et 
en  vers  qui  nous  accable  et  qui  nous  déshonore  ;  ce  dé- 
luge de  Nouvelles  et  d'Années  littéraires  ;  ces  Diction- 
naires de  mensonges  dictés  par  la  faim,  par  la  rage, 
par  l 'hypocrisie  ;  tout  doit  nous  faire  voir  combien  nous  dé- 
générons, tandis  que  des  étrangers  nous  instruisent, 
en  se  formant  sur  nos  bons  modèles.  Ce  n'est  pas  la 
seule  leçx)n  qu'on  nous  donne  dans  le  Nord  (1).  Si  on 


(1)  Qn'eiit  donc  dit  Voltaire,  s'il  eût  prévu  que  l'au- 
teur d'un  livre  considéré  par  un  grand  nombre  de 
personnes  sérieuses  comme  un  monument  en  l'honneur 
des  lettres  françaises,  n'eût  dû  obtenir  qu'un  misérable 
encouragement  du  gouvernement  français,  lorsque  tant 
de  folliculaires  à  la  solde  du  plus  ofl'rant,  tant  de  mar- 
gots  littéraires  absorberaient  les  récompenses  dues  aux 
travailleurs  nationaux,  et  que  ce  serait  justement  un 


741 


L'ENCLOS 


L'ENCLOS 


742 


Usai  les  lettres  de  l'impératrice  de  Russie,  du  roi  de 
Prusse,  du  feu  comte  de  Tessin,  etc,  etc.,  on  appren- 
drait à  penser,  supposé  que  cela  puisse  s'appreudre.  11 
semble  que  ces  génies  n'aient  cultivé  notre  langue  que 
pour  nous  corriger;  mais  nous  ne  nous  corrigerons  pas.  » 
14»  Réponse  de  Ninon  à  un  comte  Russe  (Chouva- 
lof);  par  Dorât.  1774. 

Pièce  de  cent  quarante-trois  vers  libres,  qui  parut 
d'abord  dans  un  opuscule  intitulé  :  «  Anacréon  ci- 
toyen »,  suivi  d'une  «  Réponse  de  Ninon  à  un  comte 
russe  )'  et  d'une  «  Épitre  à  la  Lune  ».  Amsterdam 
et  Paris,  Monory,  1774,  in-8. 

Cette  pièce  de  Dorât  a  réussi  dans  son  temps.  Elle 
doit  plaire  davantage  aujourd'hui  que  l'envie  commence 
à  se  détacher  de  la  statue  de  ce  poète  aimable  dont  elle 
avait  abrégé  les  jours. 

La  pièce  de  Dorai  a  été  quelquefois  réimprimée  sous 
le  titre  «  d'Epîlre  de  Ninon  de  Lenclos  à  M.  de  *". 
C'est  sous  ce  dernier  titre  qu'elle  a  été  insérée  d^ms  le 
3e  vol.  des  «  Lettres  de  Ninon  de  Lenclos  au  marquis 
de  Sévigné  »,  éditions  de  1800  et  de  1806,  parmi  les 
pièces  relatives  à  Ninon. 

1 5"  «  Ninon  de  Lenclos  » ,  comédie  en  un  acte  et 
en  vers  (libres)  ;par  L-J.-B.-E.Vigée.  Paris,  Everat, 
1797,  in-8.    ' 

Réimprimée  dans  les  Œuvres  diverses  de  l'auteur. 
{Paris.  1797,  in-8),  ses  Poésies  (1813,  in-8),  et  ses 
Œuvres  dramatiques  (1824,  in-8). 

IG"  ((  Le  Mariage  de  Scarron  »,  comédie-vaude- 
ville en  un  acte  ;  par  Barré,  Radet  et  Desfontaines. 
Paris,  Migneret,  1797,  in-8. 

Ninon  est  l'un  des  personnages  de  cette  pièce. 
170  «  Ninon  de  Lenclos,  ou  l'Epicuréisme,  comédie- 
vaudeville  en  un  acte  et  en  prose  ;  par  A.  Creuzé  de 
Lesser.  Paris,  Chollet,  an  viir  (1800),  in-8. 

Cette  dernière  comédie,  aussi  bien  que  celle  de 
Vigée,  a  été  réimprimée  avec  d'autres  pièces  concer- 
nant Ninon,  à  la  suite  des  «  Lettres  de  Ninon  »,  par 
Damours.  Paris,  1806,  3  vol.  in-18. 

180  (t  Molière  chez  Ninon,  ou  la  Lecture  de  Tar- 
tuffe » ,  comédie-vaudeville  en  un  acte  ;  par  MM.  Chazet 
et  J.-B.  Dubois.  Paris,  1802,  in-8. 

19"  «  Voltaire  chez  Ninon  »,  fait  historique  en  un 
acte  et  en  prose,  mêlé  de  vaudevilles  ;  par  MXI.  Moreau 
et  LaFortelle.  Paris,  Barba,  1806,  in-8. 

Ce  fut  l'abbé  de  Châteauneuf,  ami  intime  de  Ninon, 
qui  présenta  à  l'illustre  nonagénaire  Voltaire  à  l'âge 
d'environ  treize  ans  ;  elle  pressentit  ce  qu'il  devait 
être  un  jour.  Dans  son  testament,  elle  lui  fit  un  legs 
de  2,000  livres  pour  acheter  des  livTes. 

20»  «  Couplets  sur  Ninon  de  Lenclos  »;  par  M.  le 
chev.  de  Piis. 

Neufs  couplets,  insérés  d'abord  dans  les  recu'îils  ly- 
riques du  temps,  puis  dans  les  Œuvres  de  l'auteur,  et 
reproduits  dans  le  tome  111  des  «  Lettres  de  Ninon  de 
Lenclos  au  marquis  de  Sévigné  »,  éditions  de  1800  et 
de  1806,  parmi  les  pièces  relatives  à  Ninon,  pages 
31-35. 

210  g  Ninon  chez  madame  de  Sévigné  »,  comédie 
en  un  acte  et  en  vers,  mêlée  de  chants  ;  par  M.  Dupaty. 
Paris,  Barba,  1808,  in-8. 


bibliophile  russe,  M.  Serge  Poltoratzky,  de  Moscou, 
qui,  par  suite  de  son  amour  pour  notre  littérature,  fe- 
rait ce  que  le  gouvernement  français  n'a  su  faire  :  pa- 
troneraitles  travaux  du  pauvre  auteur?  Ohl  nationalité 
française  ! 


220  „  Mnon,  Molière  et  Tartuffe  »,  comédie-vau- 
deville en  un  acte;  par  Henri  Simon.  Paris,  Barba, 
1815,  in-8. 

Molière  consultait  Ninon  sur  ses  comédies. 

23°  «  Ninon  à  la  campagne  »,  comédie  en  un  acte. 
Lyon,  de  l'impr.  de  Coque,  1826,  in-8. 

240  «  Les  Papillotes  »,  comédie  en  un  acte,  mêlée 
de  chants  ;  par  MJI.  Ancelot  et  Jacques  Arago.  Paris. 
Marchant ,  Barba,  1844,  in-8. 

Ninon  est  le  principal  personnage  de  cette  pièce. 

250  «  Le  Fils  de  Ninon  »,  drame  en  trois  actes, 
mêlé  de  chants  ;  par  MM.  Ancelot  et  Hipp.  Raimbault. 
Paris,  Marchant,  1834,  in-8  de  72  pages,  ou 
in-8  de  32  pages. 

Un  jeune  homme  éprouva  une  grande  passion  pour 
Ninon  alors  dans  un  âge  très  avancé.  Ce  jeune  homme 
était  son  fils  et  celui  du  marquis  de  Villarceaux.  Il  se 
tua  en  apprenant  ce  secret. 

260  «  Nanon,  Ninon  et  Maintenon,  ou  les  Trois 
boudoirs  »,  comédie  en  trois  actes,  mêlée  de  chants; 
par  MM.  Théaulon,  Dartois  et  Lesguillon.  Paris,  Ch. 
Tresse,  1844,  gr.  in-8  à  2  colon. 

Faisant  partie  de  la  «  France  dramatique  au  dix- 
neuvième  siècle  ». 

270  «  Un  Duel  chez  Ninon  »,  comédie-vaudeville 
en  un  acte;  par  MM.  Théodore  Barrière  et  Michel 
Carré.  Paris.  Mich.  Lévy,  1849,  in-18,  format 
angl. 

Faisant  partie  de  la  collection  intitulée  :  «  Théâtre 
du  Gymnase-Dramatique  » . 

Nous  sommes  vraisemblablement  loin  d'avoir  cité 
tout  ce  qui  a  été  écrit  sur  la  célèbre  fille  qui  nous 
occupe  ;  mentionnons  pourtant  encore  un  couplet  de  la 
chanson  de  Chazet  sur  les  «  Serments  »  ;  deux  couplets 
d'Anson,  traducteur  d' Anacréon,  dans  des  couplets 
consacrés  à  l'éloge  du  Marais,  pour  une  fête. 

Il  a  été  publié,  en  allemand  : 

Lapeyron,  Geheimnisse  der  beruehmten  Schœnheit 
Ninon  Lenclos,  oder  die  Kunst,  den  Kœrper  zu  ver- 
schœnern  und  bis  in  das  hœchste  Alter  schœn  zu  er- 
halten.  Ans  dem  franz.  Manuscripte  uebers.  v.  Ferd. 
V.  Heffen.  Magdeburg,  Baensch,  1845,  in-16  de  xij 
et  95  pages. 

-f-  280  Memorie  sulla  vita  di  Nina  di  Lanclos,  tra- 
dottc  dal  francese  da  Vittorio  Fournier.  Bologna,  1808, 
in-18. 

-f-  29.  C'est  à  Ninon  qu'est  consacré  le  chapitre  x 
(p.  ccLv-cccxxviii)  de  la  «  Notice  sur  Saint-Evre- 
mont  » ,  placée  en  tête  de  l'édition  des  «  Œuvres  choi- 
sies de  Saint-Evremond  » ,  publiée  par  M.  Ch.  Giraud. 
(Paris,  Techener,  1866,  in-12.) 

-\-  Aux  corrections  du  t.  II  des  «  Supercheries  lit- 
téraires »,  1™  édition,  on  lit  ; 

LENCLOS  (mademoiselle  Anne,  dite  Ninon  de). 

Dans  une  note  de  la  col.  742  c,  nous  avons  dit, 
en  parlant  de  la  liste  que  nous  donnions  des  ouvrages 
relatifs  à  Ninon  :  «  Nous  sommes  vraisemblablement 
loin  d'avoir  cité  tout  ce  qui  a  été  écrit  sur  la  célèbre 
fille  qui  nous  occupe  ».  Quel  est,  en  effet,  le  bibliogra- 
phe le  plus  passionné,  le  plus  exact,  qui  peut  se  flatter 
que  rien  ne  lui  échappera?  Aussi  cette  liste  n'est-elle 
pas  complète.  Mais  quand  par  des  recherches  et  des  dé- 
couvertes ultérieures  on  parvient  à  se  corriger  soi-même 
et  à  faire  sa  propre  censure,  on  enlève  à  la  critique  le 
droit  qu'elle  pourrait  exercer  contre  un  travail  incom- 
plet. Corrigeons  et  complétons  vite,  pour  que  la  critique 
'  n'ait  point  à  se  mêler  de  notre  fu'ticle. 


743 


L'ENCLOS 


LEO  SUAVIUS  SOLITARIUS      7i4 


Nous  avons,  colonne  736,  signalé  divers  opuscules 
relatifs  à  Ninon,  dont  la  réunion  forme  le  troisième  vo- 
lume des  prétendues  «  Lettres  de  Ninon  de  Lenclos  au 
marquis  de  Sévigné  «,  éditions  de  1800  et  de  1806, 
3  vol.  in-18  avec  3  portr.  Mais  nous  avons  négligé  de 
dire  qu'à  la  fin  du  t.  II  d'autres  opuscules  relatifs  à 
cette  célèbre  fille  s'y  trouvent  sous  la  forme  et  sous  le 
litre  de  :  «  Introduction  aux  Lettres  de  Ninon  de  Lenclos 
et  de  Saint-Evrcmont  »  (qui  se  trouvent  dans  ce  deuxième 
volume) ,  renfermant  diverses  pièces  annoncées  dans  le 
titre  de  cet  ouvrage. 

Or,  ces  diverses  pièces  renferment  beaucoup  de  mor- 
ceaux en  vers  et  en  prose,  et  l'on  y  trouve  entre  autres  : 
10  A  un  ami  (relativement  à  Ninon).    Stances   de 
Scudéry  ;  douze  strophes  de  quatre  vers. 

2"  Vers  de  Voltaire  sur  les  femmes  de  quarante  ans. 
Dix-sept  vers  libres. 

En  l'honneur  de  Ninon,  et  en  réponse  à  La  Dixmerie. 
3°  Vers  de  Saint-Evremont  sur  la  Régence,  adressés 
à  Ninon.  Sept  strophes. 

i»  Lettres  de  madame  Scarron,  depui.-î  madame  de 
Maintenon,  au  nombre  de  quatre.  En  prose. 
5°  Quelques  petits  vers  de  Scarron. 
fio  A  mademoiselle  de  Lenclos,  par  Saint-Evremont. 
Pièce  de  152  vers  de  dix  pieds. 

7"  A  la  moderne  Leontium  (mademoiselle  de  Len- 
clos), sur  la  morale  d'Epicure,  par  Saint-Evremont. 
En  prose. 

8»  Enfin,  des  petites  pièces  de  vers  en  l'honneur  de 
Ninon,  par  l'abbé  de  Châteauneuf,  Charleval,  Cha- 
pelle, etc.;  des  Lettres  dans  lesquelles  il  est  question 
de  Ninon  :  de  Saint-Evremont  à  M.  Hervart,  intendant 
des  finances,  l'ami  de  Fouquet  et  de  La  Fontaine  ;  du 
chevalier  (Brossin)  de  Méré  à  M  d'Elbène.  Le  cheva- 
lier fut  un  amant  délaissé  de  Ninon.  On  a  imprimé  deux 
de  ses  lettres  à  Ninon,  à  la  suite  de  celles  de  Saint- 
Evremont. 

+  L'ENCLOS  (Jacq.  de)  [Collin  de 
Plancy] . 

Les  Tribulations  de  Robillard,  histoire  du 
temps  de  Louis-Philippe.  Plancy,  in-18. 

L'ENDORML  Voy.  ENDORMI  (L'). 

-h  LENGLET  [Hilaire  David]. 

Méthode  de  peinture  à  l'aquarelle  appli- 
quée à  la  photoiïraphie.  Paris,  183i,  in-8; 
2^  édit.  augmentée,  186!2,  in-8. 

-h  LENGLET  DU  FRESNOY  (l'abbé). 

Méthode  pour  étudier  la  géographie  (par 
Martineau  du  Plessis,  refondue  et  corrigée), 
par  — .  Paris,  Hochcreau,  1716,  4  vol.  in- 
12.  —  Quatrième  édition,  revue,  corrigée 
et  augmentée  par  Drouet  et  Barbeau  de  la 
Bruvère.  Paris,  Tilliard,  1768,  10  vol.  in- 
12." 

L'ouvrage  original  de  Martineau  du  Plessis  est  inti- 
tulé :  «  Nouvelle  Géographie,  ou  Description  exacte  de 
l'univers,  tirée  des  meilleurs  auteurs  tant  anciens  que 
modernes  ».  Amsterdam,  1700,  3  vol.  in-12.  L'abbé 
Lenglel  avoua  qu'il  lui  avait  servi  de  base  pour  la  pre- 
mière édition  de  sa  Méthode.  A.  A.  B— r. 

LENIS  (Vincentius),  ps.  [Libertus  Fiio- 

MONDUSL 


Vincentii  Lenis  theologi  Arausicani  The- 
riacaadversùs  Dion.  Petavii  et  Ant.  Ricardi 
(Dechamps),  de  libero  arbitrio  libros. 
Lutetiœ  Parisioruni^  1647,  in-4. 
Réfuté  par  le  P.  Annat,  jésuite,  sous  ce  titre  : 
Catholica  disceptatio  de  Ecclesiâ  pra;senlis  lemporis, 
auctore  Vincentio  Severino  Claravallensi.  Parisiis, 
Cramoisy,  1050,  in-8.  A.  A.  B— r. 

-4-  LENNOCH,  pseudoti.  [Danguy  Des- 
DESERTS,  médecin  à  Landerneau,  poëte  et 
romancier]. 

Il  écrit  dans  les  Revues  de  la  Bretagne. 

LE  NORMAND  (.Tacques)  ps.  [J.-G.-A. 
LuTiiEREAU,  depuis  directeur-fondateur 
de  la  «  Revue  de  la  Province  et  de  Paris  », 
auteur  d'articles  dans  «  l'Indicateur  de 
Bayeux  »  (1837),  dans  le  «  Cultivateur  de 
la  Basse-Normandie  »,  dans  la  «  Revue  de 
la  Province  et  de  Paris  «]. 

LENORM.\NT  D'ÉTlOLES  (1),  aut.  sup. 
[Th.  Bourg,  plus  connu  en  littérature 
sous  le  nom  de  B.  Saint-Edme]. 

Mémoires  d'un  baptisé  congréganiste, 
filleul  de  M.  le  prince  de  Polignac.  Paris, 
1830, in-8. 

-f-  LENTULUS  (Publius)  proconsul  ro- 
main, auteur  supposé. 

Epitre  écrite  en  Hierusalem  et  envoyée 
au  Sénat  et  au  peuple  de  Rome,  témoignant 
de  ce  qu'il  avait  veu  et  cogneu  de  Nostre- 
Scigneur  Jesus-Christ. 

Tel  est,  chez  des  écrivains  du  xve  siècle,  le 
titre  de  cette  lettre  dont  on  ne  trouve  pas  de  traces 
avant  le  xni=  siècle,  mais  qui,  depuis  cette  époque,  a 
été  fort  répandue  et  longtemps  acceptée  comme  authen- 
tique ;  elle  a  même  trouvé,  en  1660,  un  savant  alle- 
mand, H.  Lemnich,  pour  la  fléfendre;  mais  depuis  long- 
temps la  supposition  ne  fait  plus  l'objet  d'aucun  doute. 
Le  texte  latin  se  trouve  dans  de  nombreux  manuscrits 
avec  une  foule  de  variantes.  Voir  la  traduction  et  les 
délails  que  donne  le  «  Dictionnaire  des  Apocryphes  » , 
t.  11,  col.  453. 

-1-  LEO  (Hippolyte  et  M.  Alexandre) 
[Levesque  et  Martineau]. 

Une  Heure  à  Calais,  vaudeville.  Paris, 
1824,  in-8. 

H-  LEO  [L.  DE  Saegiier,  lieutenant  dans 
l'armée  belge]. 

Essais  en  prose,  par  — .  Liège,  Car- 
manne,  1869,  in-18  de  61  p. 

LEO  SUAVIUS  SOLITARIUS,;)*.  [Jacques 

GOHORRV]. 

Discours  responsif  à  celui  d'Alexandre 
de  la  Tourette,  sur  les  secrets  de  l'art 


(1)  On  sait  que  ce  nom  était  aussi  celui  du  mari  de 
la  fameuse  marquise  de  Pompadour. 


84r; 


LEO  ZATHARANE 


LEON 


7iG 


chimique,  par  L.  S.  S.  (c'est-à-dire  Léo 
Suavius  Solitarius).  Paris,  Jean  de  Lus- 
tre, 1579,  in-8. 

+  LEO  ZATHARANE  [Anatole  Harzk, 
de  Liège]. 

La  Cocarde  jaune,  nouvelle,  par—. 
Liège,  Carmanne^  1838,  in-8. 

+  LEODINUS  [l'abbé  L,  J.  C.  Louis]. 

Quelques  mots  sur  le  Perron  de  Liège, 
par  — .  Tirkmont,  Merckx,  1842,  in-8  de 
18  p. 

LÉON,  hébreu,  ps.  [Abarbanel]. 

La  Philosophie  d'Amour,  traduite  de 
l'italien  en  françois,  par  le  seigneur  du 
Parc  (Denis  Sauvage).  Lyon,  1531,  1359, 
in-16. 

-\-  Cette  traduction  a  été  réimprimée  plusieurs  fois, 
notamment  à  Lyon  en  1596,  in-12. 

-f-Il  existe  une  autre  version  anonyme,  Lyon, 1551, 
in-8 .  Du  Verdier  l'attribue  à  Ponthus  de  Thyard .  L'original 
italien,  publié  pour  la  première  fois  à  Rome,  en  1534, 
a  obtenu  des  éditions  nombreuses.  Il  serait  impossible 
d'en  supporter  la  lecture  aujourd'hui.  Ces  dialogues 
roulent  sur  l'amour  dans  l'acceptation  la  plus  vaste  et 
la  plus  élevée  du  mot,  l'amour  dans  Dieu,  l'univers, 
l'humanité,  les  créatures,  l'intelligence.  Autour  de  ce 
centre  se  groupent  les  doctrines  les  plus  variées  ;  c'est 
l'expression  la  plus  complète  de  cette  philosophie  ita- 
lienne qui  cherchait  à  concilier  le  péripatétisme  arabe 
et  le  néo-platonisme  sous  les  auspices  de  la  Kabale. 
Voir  le  «  Dictionnaire  des  sciences  philosophiques  ». 
tome  m. 

-h  LÉON  (le  pape). 
Enchiridion  serenissimo  imperatori  Ca- 
rolo  Magno. 

M.  Renouard  en  avait  réuni  trois  éditions ,  deux 
imprimées  à  Lyon,  en  ICOl,  et  une  datée  de  Lyon, 
1G33{  «  Catal.  de  la  Bibliothèque  d'un  amateur  ». 
1. 1,  p.  302).  M.  Graesse,  daus  sa  «  Bibliotheca  magica  » 
(p.  20),  indique  une  édition  de  Rome  (lieu  supposé), 
1070.  Debure  mentionne  dans  sa  «  Bibliographie  in- 
structive »  l'édition  originale  de  1525,  et  il  convient 
qu'il  ne  l'a  jamais  rencontrée.  11  existe  des  traductions 
françaises;  celle  de  Lyon,  1584,  est  intitulée  :  «  Ma- 
nuel ou  Enchiridion  de  prières  contenant  diverses 
oraisons  de  Léon  pape  ».  L'exemplaire  du  duc  de  la 
Vallière  fut  acheté  43  fr.  par  Renouard.  Des  éditions 
modernes  contiennent  la  prière  que  récitait  Charle- 
niagne  pour  être  à  l'abri  des  balles  et  des  boulets. 
C'est  encore  un  livre  colporté  dans  les  campagnes. 
Voir  «  l'Histoire  des  livres  populaires  » ,  par  M.  Charles 
Nisard,  2^  édit.,  tom.  I,  p.  148. 

LÉON,  prénom  sous  lequel  cinq  auteurs 
dramatiques  ont  caché  leur  participation 
à  plusieurs  vaudevilles  :  MM.  Bucquet, 
G.  Duval,  L.  Pillet,  Rabbe  et  Théaulon. 
(Voy.  la  «  France  littéraire  »  à  ces  divers 
noms). 

4-LÉON,  FERDINAND  R...  et  B...  (MM.) 
[Théaulon,  F.  Langlé,  Ramond  de  La 
Croisette  et  Brisset]. 

Le  Magasin  de  lumière,  scènes  à  pro- 


pos de  l'éclairage  par  le  gaz  ;  par  — , 
représentées  sur  le  théâtre  du  Gymnase 
Dramatique,  le  4  février  1823.  Paris, 
M"''  Huet,  1823,  in-8. 


aut.  décj.   [Léon 


LÉON  et  LÉON  H* 
Halevy],  aut.  dram. 

L  Avec  M.  Jaime  :  le  Chevreuil,  ou  le 
Fermier  anglais,  comédie  en  trois  actes, 
mêlée  de  chants.  Paris,  J.-N.  Barba,  1831, 
in-8. 

Réimpr.  en  1834  dans  la  «  France  dramatique  au 
xix^  siècle  ». 

II.  Avec  MM.  Jaime  et  .Iules  (Vernoy, 
dit  de  Saint-Georges)  :  Folbert,  ou  le 
Mari  de  la  cantatrice,  comédie  en  un  acte, 
mêlée  de  couplets.  Paris,  Riga,  Barba, 
1832, in-8. 

III.  Avec  M.  Jaime  et  H.  Dartois  :  le 
Grand  Seigneur  et  la  Paysanne,  ou  une 
Leçon  d'égalité.  Comédie  en  deux  actes, 
mêlée  de  couplets  (imitée  d'un  épisode  de 
«  Barnave  «,  de  M.  Jules  Janin).  Paris, 
Barba,  1833,  in-8. 

IV.  Avec  le  même  :  M.  Mouflet,  ou  le 
Duel  au  troisième  étage,  comédie-vaude- 
ville en  un  acte.  Paris,  Barba,  1833,  in-8. 

V.  Avec  MM.  Mallian  et  Jaime  :  les  Fi- 
leuses,  comédie- vaudeville  en  un  acte  (tirée 
des  Coutumes  irlandaises).  Paris,  Barba, 
1833, in-8. 

VI.  Avec  M.  Jaime  :  Geneviève,  ou  la 
G  risette  de  province,  drame  en  quatre 
actes,  mêlé  de  chant.  (Imité  du  roman 
«  d'André  »,  de  G.  Sand).  Paris,  houlev. 
Saint-Martin,  n.  12,  I83G,  in-8,  80  pag.  et 

1837,  in-32. 

LÉON.  aut.  dég.  [A.-A.-Léon  Laya  , 
auteur  dramatique]. 

I.  Avec  M.  Ancelot  :  le  Dandy,  comédie 
en  deux  actes,  mêlée  de  chant.  Paris, 
Dondey-Dupré,  Marchant,  1832,  in-8. 

II.  Avec  le  même  :  la  Robe  de  chambre, 
ou  les  Mœurs  de  ce  temps-là,  comédie  en 
un  acte,  mêlée  de  chant.  Paris.  Marchant, 
1833,  in-8. 

III.  Avec  M.  Regnault  (Potron  et  Gau- 
tier) :  la  Liste  de  mes  maîtresses,  comédie 
en  un  acte,  mêlée  de  couplets.  Représentée 
sur  le  théâtre  du  Palais-Royal,  le  26  janvier 

1838.  Paris,  Barba,  Delluye.  Bezou,  1838, 
gr.  in-8  à  2  colon. 

Faisant  partie  de  la  «  France  dramatique  au  xix^ 
siècle  ». 


(1)  Suivant  une  autorité  que  nous  avons  adoptée 
pour  notre  article  Ancelot  de  la  «  Littérature  française 
contemporaine  »  (tom,  I«<",  pag.  3'7-42),  le  M.  Léon 
collaborateur  de  M.  Ancelot  pour  «le  Dandy»  et  la  «Robe 
de  chambre  »  ne  serait  point  M. Laya,  mais  M.  Bucquet. 


747 


I,ÉON 


LfiON  DE  CHAUMONT  7-48 


IV.  Avec  M.  Ancelot  :  la  Lionne,  co- 
m('(lie  en  deux  actes,  mêlée  de  chant.  Paris, 
Marchant,  18i(),  in-8. 

V.  Le  Hochet  d'une  coquette,  comédie 
en  un  acte.  Paris.  Ch.  Tresse,  1840,  gr. 
in-8  à  2  colon. 


Faisant  partie  de  la 
siècle  ». 


France  dramatique  au  xix" 


VL  L'Œil  de  verre,  comédie  en  un  acte, 
mêlée  de  chant.  Paris,  Ch.  Tresse,  1840, 
gr.  in-8  à  S  colon. 

Vn.  Je  connais  les  femmes,  comédie  en 
un  acte,  mêlée  de  chant.  Paris,  Ch.  Tresse, 
Delloye,  1840,  gr.  in-8  à  2  colon. 

Faisant  partie  de  la  «  France  dramatique  au  xixe 
siècle  ». 

VIII.  Avec  M:  Regnault  (Potron)  :  un 
Mari  du  bon  temps,  comédie  en  un  acte, 
mêlée  de  chants.  Paris,  Ch.  Tresse,  1841, 
gr.  in-8  à  2  colon. 

Faisant  partie  de  la  «  France  dramatique  au  xix^ 
siècle  » . 

Sous  le  n"  1649  de  son  «  Nouveau  Recueil  d'ou- 
vrages anonymes  et  pseudonymes  »,  M.  De  Manne 
attribjie  à  M.  Laya  une  participation  quelconque  à  la 
comédie-vaudeville  de  M.  Ancelot  intitulée  «  Reine, 
cardinal  et  page  »  (1833),  appuyant  son  opinion  sur  ce 
que  la  pièce  porte  avec  celui  de  M.  Ancelot  le  nom 
d'un  M.  Léon.  Les  deux  exemplaires  du  dépôt  légal 
ne  portent  que  le  premier  de  ces  deux  noms.  Ensuite, 
la  paternité  de  cette  pièce,  «  Reine,  cardinal  et  page  », 
est  contestée  à  M.  Ancelot  par  M.  L.  Huart,  dans  la 
«  Galerie  de  la  presse  »,  pour  la  rendre,  selon  lui,  à 
son  véritable  auteur,  madame  Ancelot. 

LÉON,  premier  maître  des  ballets  du 
grand  théâtre  de  Lyon. 

I.  La  Partie  de  chasse,  ou  la  Séduction, 
ballet-pantomime  en  trois  actes.  Lyon, 
Boitel.  1834,  in-8,  16  pag. 

IL  L'arbre  de  Belzébuth,  ou  la  Forêt 
des  sorciers,  ballet  féerie-pantomime  en 
deux  actes.  Lyon,  Boursy,  1833,  in-12, 
12  pag. 

Analyse  ou  programme. 

III.  Les  Intrigues  espagnoles.  Ballet- 
pantomime  en  deux  actes.  Lyon,  Boitel, 
1836,  in-12,  12  pag.  sur  pap.  rose. 

LÉON,  maître  des  ballets  au  théâtre  de 
Marseille. 

Avec  M.  M***  (J.  P.  Simon)  :  les 
Amours  de  Faublas,  ballet -pantomime  en 
quatre  tableaux  ;  représenté  sur  le  théâtre 
de  la  Porte  Saint-Martin,  le  12  juin  1835. 
Paris,  Marchant,  1833,  in-8,  16  pag. 

LÉON,  ps.  [Jean-Pierre  Bernard,  plus 
connu  sous  le  nom  de  Berxard-Léon, 
artiste  et  auteur  dramatique]. 

LEON  (d'Ambî)ise),  ps.  [Léon  Guille- 
min]. 


I.  Avec  M.  A.  Decomberousse  :  le 
Cheval  de  Créqui,  comédie  en  deux  actes 
et  on  trois  parties,  mêlée  de  chant.  Re- 
présentée sur  le  théâtre  du  Vaudevillle, 
le  26  octobre  1839.  Paris,  Mifliez,  1839, 
in-8. 

IL  Physiologie  du  parterre,  types  du 
spectateur,  illustrations  de  H.  Emv.  Paris. 
Desloges,  1841,  in-32. 

LÉON  ***,  aut.  (Ug.  [Léon  Pillet,  né  en 
1803,  successivement  rédacteur  en  chef 
du  «  Nouveau  Journal  de  Paris  »,  créé  en 
1827,  maître  des  requêtes  et  directeur  de 
l'Académie  royale  de  musique]. 

I.  Avec  M.  Adolphe  ***  (Vaunois)  :  la 
Vendetta,  opéra  en  trois  actes.  Représenté 
sur  le  théâtre  de  l'Académie  royale  de 
musique,  le  11  septembre  1839.  Paris, 
Duverger,  1839,  in-8. 

D'après  une  nouvelle  de  M.  Prosper  Mérimée,  inti- 
tulée «  Mœurs  de  la  Corse.  Mateo  Falcone  »,  qui 
avait  été  publiée  dans  la  «  Revue  de  Paris  »,  tome  111, 
1829. 

IL  Avec  le  même  :  la  Mazurka,  ou  les 
Clarinettes  et  les  marionnettes,  vaudeville 
en  un  acte.  (Théâtre  des  Variétés).  Pam, 
rue  d'Enghien,  n.  32  ;  Tresse,  1844,  in-8. 

LÉON  DE  CHAUMONT,  ps.  [Léon  Guil- 
LEMiN,  officier  de  dragons,  démissionnaire 
après  l'avènement  de  Louis-Philippe]. 

I.  L'épée de  Napoléon.  (Envers.)  Paris, 
Dtipinj,  1833,  in-8,  8  pag. 

IL  Constantine.  (Poésie.)  Paris,  Mevrel, 
1837,  in-8,  8  pag. 

III.  Les  Français  en  Afrique,  poëme  en 
deux  chants.  Paris,  le  même,  1837,  in-8, 
10  pag. 

IV.  Physiologie  du  recensement.  (En 
vers  et  en  prose.)  Paris,  Pollet,  18 il, 
in-8, 16  pag.  —Deuxième  édition.  Paris. 
Rozier,  1841,  in-32. 

La  première  édition  est  anonjTue  ;  la  seconde  porte 
le  nom  de  Léon  de  Cliaumont. 

La  «  Gazette  de  France  »  annonce,  le  15  octobre 
1841,  que  M.  Léon  de  Cbaumont,  auteur  d'une  «  Phy- 
siologie du  Recensement  »,  a  été  le  même  jour  l'objet 
d'une  visite  domiciliaire  faite  à  six  heures  du  matin  par 
un  commissaire  de  police.  Tous  ses  papiers  ont  été 
visités  pour  y  trouver  des  exemplaires  de  cet  écrit, 
dont  une  seule  livraison  a  paru. 

V.  Physiologie  du  boudoir  et  des  femmes 
de  Paris.  Paris.  l'Éditeur.  1841,  in-32. 

L'auteur  a  publié  dans  la  même  année  une  troisième 
«  Physiologie  »,  celle  du  pacierre,  qu'il  a  publiée  sous 
le  nom  de  Léon  (d'Amboise).  V.  plus  haut,  col.  747  f. 

VI.  Les  Français  en  Afrique,  1830-1813 
(en  vers)  ;  avec  le  bulletin  d'honneur  d'Isly 
et  de  Mogador,  par  ordre  alphabétique. 
Paris,  Bréuulè,  1842,  in-8,  48  pag. 

VII.  Quinet  et  les  étudiants  de  Paris. 


749      LÉON  DE  SAINT-FRANÇOIS 


LEONCE 


750 


8    décembre   1845.    (En    vers).    Paris, 
galeries  de  l'Odéon,  1845,  in-8,  S  pag. 

VIII.  L'étoile  du  roi.  Paris,  Bréauté, 
1846, in-8,  8  pag. 

IX.  Le  Diable  médecin.  Paris,  Gahr. 
Roux,  Cassanet,  Poureaii,  1847,  2  vol. 
in-8. 

Depuis  la  révolution  de  Février  1848,  M.  Guillemin 
a  adopté  un  autre  genre  de  production  littéraire  beau- 
coup plus  profitable  pour  lui  que  ne  l'avaient  été  ses 
précédentes  publications  :  il  s'est  fait  chansonnier  de 
toutes  les  circonstances  et  de  tous  les  événements  ad- 
venus depuis  l'établissement  de  la  République.  C'est  à 
lui  que  l'on  doit  les  très-nombreux  canards  lyriques, 
imprimés  in-fol.  piano,  ornés  de  gravures  sur  bois,  et 
portant  la  signature  L.  G.  (Léon  Chaumont).  Chaque 
édition  de  ses  chansons  est  ordinairement  tirée  à 
60,000  exempl.,  et  plusieurs  d'entre  elles  en  ont 
obtenu  jusqu'à  dix. 

LÉON  DE  SAINT-FRANÇOIS,  p.  (1). 

I.  Physiologie  du  Soleil."  Par/s,  Fiquet. 
galerie  de  l'Odéon,  n.  6,  1841,  in-32. 

D.  Les  aventures  du  chevalier  Cléas. 
Paris,  Pinard,  1843,  in-8. 

LÉON  DE  S.4INT-JEAN  (le  P.),  nom  de 
religion  [Jean  Macé,  de  Rennes,  carme  ré- 
formé des  Rillettes,  prédicateur  et  au- 
mônier du  roi]. 

I.  La  Politesse  de  la  langue  françoise^ 
pour  parler  purement  et  écrire  nettement, 
par  N.  Fr.  (le  P.  Léon,  carme),  prédica- 
teur et  aumônier  du  roi.  Pam,  Antoine 
Padeloup^  1056.  —  S^édit.,  chez  le  même, 
1664.  —  3«  édit.  Lyon,  1668.  in-12. 

Le  privilège,  en  date  dn  26  déc.  1865,  est  au  nom 
de  N,  prédicateur  ordinaire  de  S.  M. 

Le  nom  de  l'auteur  se  trouve  sur. le  frontispice  de 
l'édition  de  Lyon,  qui,  sans  donte,  a  été  inconnue  à 
l'abbé  Goujet,  puisqu'il  a  cru  que  les  lettres  initiales  N. 
Fr.  signifiaient  Noël  François.  Voy.  sa  «  Bibliothèque 
françoise  »,  tome  II,  page  425. 

Ce  volume  ne  renferme  que  des  parties  de  l'ouvrage 
publié  par  le  même  auteur,  sous  le  nom  de  Du  Tertre, 
en  1650  et  en  1652.  Voy.  I,  1189  f.     A.  A.  B— r. 

II.  Histoire  de  l'hostie  miraculeuse  de 
Paris.  Paris,  1660,  in-8.  —  Nouv.  édit., 
pubhée  par  l'abbé  Montépin.  Paris,  1753, 
in-12. 

Ce  religieux  est  auteur  de  plusieurs  autres  ouvrages 
qui  ont  été  publiés  sous  les  pseudonymes  de  Du  Tertre, 
Fr.  Ifenée  (voy.  ces  noms),  et  sous  les  initiales  F.  S. 

LÉON  DE  SAINT-MARCEL  {C.-M.).  ps. 

[J.  LlNGAv]. 

De  la  Monarchie  avec  la  Charte.  Paris, 
les  marchands  de  nouveautés,  1816,  3  part, 
formant  ensemble  un  vol.  in-8  de  260  pag. 


(1)  On  dit  pourtant  que  ce  nom  est  véritablement 
celui  de  cet  écrivain. 
-+■  Sa  famille  s'appelle  Joly  de  Saint^ 


Il  devait  y  avoir  une  quatrième  partie  qui  n'a  point 
paru. 

LÉON  L...,  aut.  dég.  [Léon  Laurier, 
auteur  dramatique]. 

I.  Le  Petit  Poucet,  féerie  en  trois  actes, 
sans  intermède,  mêlée  de  chants,  de  pan- 
tomime et  de  transformations  ;  représenté 
sur  le  théâtre  de  M.  Comte,  le  5  décembre 
1822,  Paris,  imp.  Noiizoti,  1822,  in-18. 

II.  La  Petite  Valérie,  drame  en  un  acte, 
mêlé  de  chants,  imité  de  l'allemand  de 
Kotzebue.  Représenté  le  5  août  1823,  sur 
le  théâtre  des  petits  acteurs  de  M.  Comte. 
Paris,  Constant  Chantpie,  1823,  in-8. 

LÉONAIS  (L.  le),  ps.  [Le  Hir,  avocat  à 
la  Cour  royale  de  Paris]. 

Harmonies  sociales.  Avec  cette  épi- 
graphe :  Amour,  liberté,  autorité,  unité. 
Paris,  H.-L.  Delloye,  1844,  in-8,  277  pag. 

LÉONARD  (G...),  aut.  dég.  [Léonard 
Gallois]. 

Qu'en  dis-tu,  citoyen  ?  Paris,  les  mar- 
chands de  nouveautés,  1822,  in-8,  24  pag., 
avec  une  lithogr.  servant  de  couverture. 

LÉONARD  (Joseph).  Voy.  JOSEPH-LÉO- 
NARD. 

LÉONARD,  ps.  commun  à  deux  auteurs 
dramatiques  qui  ont  cru  devoir  s'en 
servir  pour  cacher  leur  coopération  à 
quelques  pièces;  MM.  Fromage-Chapelle 
et  Touzet.  (Voy.  la  «  France  littéraire  »,  à 
ces  noms.) 

-H  II  a  été  imprimé  en  1843,  Paris,  Tresse,  in-8, 
«  Lucrèce  à  Poitiers,  ou  les  Ecuries  d'Augias  »  tragédie 
mêlée  de  vaudeville. 

LÉONCE,  ps.  [Charles-Henri-Ladislas 
Laurençot,  auteur  dramatique]. 

I.  Avec  M.  Petit  :  la  Nouvelle  Clary,  ou 
le  Retour  au  village,  vaudeville  en  deux 
actes.  Paris,  au  Palais-Royal,  1829,  in-8. 

II.  Avec  MM.  Petit  et  Lubize  (Pierre- 
Henri-Martin)  :  les  Boudeurs,  ou  un  Bal 
au  faubourg  Saint-Germain,  comédie  mêlée 
de  vaudevilles,  en  un  acte.  Paris,  Barba, 
1833,  in-8. 

III.  Avec  MM.  de  Rougemont  et  Petit  : 
l'Inévitable,  ou  le  Secret,  comédie- vaude- 
ville en  trois  actes.  Paris,  Barba,  1833, 
in-8. 

IV.  Avec  MM.  Paul  Duport  et  Petit  :  la 
Mère  et  la  fiancée,  comédie-vaudeville  en 
un  acte.  Paris,  imp.  Dondey-Dupré,  1835, 
in-8. 

V.  Avec  M.  Petit:  la  Mémoire  d'un 
père,  comédie-vaudeville  en  un  acte.  Paris, 
imp.  du  même,  1836,  in-8. 

VI.  Avec  M.  Bernard  (Ch.  de  Bernard)  : 
Une  position  délicate,  comédie-vaudeville 
en  un  acte.  Paris,  Barba,  1836,  in-8. 


f31 


LÉONCE 


LÉONCE 


752 


Réimprimé  en  1839  et  en  1840  pour  la  «  France 
dramatique  au  xix«  siècle  ». 

C'est  une  nouvelle  de  M.  Ch.  de  Bernard  accommo- 
dée pour  la  scène,  mais  nous  croyons  bien  que  le  nou- 
velliste est  étranger  à  cet  arrangement. 

VIL  Avec  M.  Petit  :  Un  bonheur  ignoré, 
comédie-vaudeville  en  un  acte.  Paris, 
Barba,  1836,  in-8. 

VIIL  Avec  xM.  (Ch.)  de  Bernard  :  M"^ 
de  Valdaunave,  ou  un  Amour  dédaigné, 
comédie-vaudeville  en  deux  actes.  Paris, 
Barba,  1837,  in-8. 

Même  observation  que  pour  le  n»  vi. 

IX.  Avec  M.  Petit  :  Miel  et  vinaigre, 
vaudeville  en  un  acte.  Paris,  imp.  Dondey- 
Dupré,  1838,  in-8. 

X.  Avec  M.  E.  Vanderburk  :  un  Men- 
songe, comédie-drame  en  trois  actes  ;  pré- 
cédé de  «  Maria  »,  prologue.  Paris.  Mi- 
chaud,  1838,  in-8. 

XI.  Avec  M.  Lubize  (Pierre-Henri- 
Martin)  etThéaulon  :  la  Bourse  de  Pézénas, 
grrrranile  sj«'Culation  industrielle,  mêlée 
de  vaudeville.  Paris,  imp.  Dondey-Dupré, 
1838,  in-8. 

XII.  Avec  M.  Moleri  [sic)  (Demolière)  : 
Il  était  temps,  vaudeville  en  un  acte.  Paris, 
Marchant,  1839,  in-8. 

XIII.  Avec  MM.  Hippolyte  Raimbault  et 
Moleri  (Demolière)  :  le  Marquis  de  Bran- 
cas,  comédie  en  3  actes,  mêlée  de  chants, 
tirée  de  la  nouvelle  de  M.  A.  de  Lavergne 
(Brancas  le  rêveur).  Paris,  Gallet,  1839, 
in-8. 

XIV.  Avec  MM.  Em.  Vanderburk  et 
Petit  :  Attendre  et  courir,  comédie-vau- 
deville en  un  acte.  Paris,  Mifliez-,  Tresse, 
1840,  in-8. 

XV.  Avec  M.  Molérl  [sic)  (Demolière)  : 
l'Habit  fait  le  moine,  comédie-vaudeville 
en  un  acte.  Paris,  Henriot,  Tresse,  1841, 
in-8. 

XVI.  Avec  MM.  Pierre-Michel  Dclaporte 
et  Petit  :  le  Ménage  de  garçon,  comédie- 
vaudeville  en  un  acte.  Paris ,  imp.  de 
M"""  Delacomhe,  1842,  in-8. 

XVII.  Avec  M.  IMoléri  [sic]  (Demolière)  : 
la  Famille  Renneville,  drame  en  trois  actes 
et  en  prose.  Paris,  Marchant,  1843,  in-8. 

Faisant  partie  du  «  Magasin  théâtral  » . 

XVIII.  Avec  le  même  :  Tôt  ou  tard, 
comédie  en  trois  actes  et  en  prose.  Paris, 
Tresse,  1843,  gr.  in-8  à  2  colon. 

Faisant  partie  de  la  «  France  dramatique  au  xixe 
siècle  ». 

XIX.  Avec  MM.  Pierre-Michel  Delaporte 
et  Petit  :  Un  tribunal  de  femmes,  vaudeville 
en  un  acte.  Paris,  Gallet,  1844,  in-8. 

XX.  Avec  M.   Moleri  (Demolière)  :  le 


Gendre  d'un  millionnaire,  comédie  en  cinq 
actes  et  en  prose.  Paris,  Tresse,  184S, 
gr.  in-8  à  2  colon. 

Faisant  partie    de  la    «  France  dramatique  au  xix« 

siècle  ». 

XXI.  Avec  M.  Lubize  (Pierre-Henri- 
Martin)  :  Chacun  chez  soi,  comédie-vau- 
deville en  un  acte.  Paris,  Marchant,  1845, 
in-8. 

XXII.  Avec  M.  Moleri  (Demolière): 
Entre  l'arbre  et  l'écorce,  comédie-vaude- 
ville en  un  acte.  Paris,  Tresse,  1843,  gr. 
in-8  à  2  colon. 

Faisant   partie  de  la  «   France  dramatique  au  xix« 

siècle  )i. 

XXIII.  Avec  M.  Pierre-Michel  Dela- 
porte :  la  Fille  à  Nicolas,  comédie-vaude- 
ville en  trois  actes.  Paris,  boulev.  du 
Temple,  n.  34,  1845,  in-8. 

Faisant  partie  du  «  Répertoire  dramatique  des  auteurs 
contemporains  ». 

XXIV.  Avec  Charles  de  Bernard  :  Un 
Rêve,  comédie  en  un  acte  et  en  prose. 
Paris,  hotilev.  du  Temple,».  34, 184(3,  in-8. 

Faisant  partie  de  la  précédente  collection. 

XXV.  Avec  MM.  Hippolyte  Raimbault 
et  Demolière  :  Marceline  la  vachère,  drame- 
vaudeville  en  trois  actes.  Paris,  Marchant, 
1847,  in-8. 

XXVI.  Avec  M.  Eugène  Nus  :  le  Bon- 
heur sous  la  main,  vaudeville  en  un  acte. 
Paris,  imp.  Dondey-Dupré,  1847,  in-8.  form. 
anglais. 

XXVII.  Avec  M.  Charles  Desnovers  : 
Rose  et  Marguerite,  ou  Faut-il  des  époux 
assortis  ?  comédie  en  trois  actes,  mêlée  de 
chants.  Paris,  imp.  Dondey-Dupré,  1848, 
in-18,  form.  an2:l. 

XXVIII.  Avec  M.  Eug.  Nus  :  un  Démé- 
nagement, vaudeville  en  un  acte.  Paris, 
Michel  Lévy  frères,  1848,  in-18,  format 
anglais. 

XXIX.  Avec  M.  Hip.  Raimbault  :  un 
Coup  de  pinceau,  comédie-vaudeville  en 
un  acte.  Paris,  Michel  Lévy  frères,  1848, 
in-18,  form.  angl. 

Ces  quatre  dernières  pièces  font  partie  de  la  «  Bi- 
bliothèque dramatique,  théâtre  moderne  ». 

XXX.  Avec  le  même  :  Entre  amis...., 
vaudeville  en  un  acte.  Paris,  Dechaume  , 
Tresse.  1848,  in-8, 

XXXI.  Avec  M.  Nus  :  le  Guérillas, 
drame"  en  trois  actes,  en  prose.  Paris, 
Michel  Lévy  frères,  1849,  in-18. 

-|-  Plusieurs  autres  pièces  sont  indiquées  au  «  Ca- 
talogue de  la  librairie  française  »  par  M.  0.  Lorenz, 
tome  III,  page  246. 

+  LÉONCE  [Petit-Pierre]. 
Diverses  pièces  sous  ce  nom  supposé. 


733 


LÉONIE 


LÉOPOLD 


7S4 


LÉONIE,  (tut.  dé;!.  [Pierrette-Françoise- 
Charlotte  Léonie  R ,  née  à  Saint-Cha- 

mond,  le  31  août  1801,  morte  le  0  sep- 
tembre 1828]. 

Lettres  de  — .  Lyon,  et  Paris,  Périsse 
frères,  1832,  2  vol;  in-18.  —  ^  édit.  Ltjon, 
et  Paris,  les  mêmes,  1838,  2  vol.  in-18.  — 
e-'édit.  Ibid.,  18i2,2vol.  in-12.  — T-'édit., 
1843,  2  vol.  in-18. 

Lettres  mystiques.  La  première  est  du  27  juillet  1810; 
la  dernière  du  28  août  1828. 

Les  libraires-éditeurs  ont  aussi  publié  dans  le  même 
format,  pour  être  jointe  aux  Lettres  de  cette  pieuse 
personne,  une  «  Vie  de  Léonie  »,  Lyon  et  Paris,  Pé- 
risse frères,  1832,  in- 8,  dont  la  3*  édit.  a  paru  en 
1838,  et  la  6^,  in-12,  en  1842. 

LÉONIQUE  (Nicolas),  apocr.  [Nicolas- 
Léonique  Thomoeus]. 

Les  Questions  problématiques  du  pour- 
quoy  d'amours.  Nouvellement  traduit  d'i- 
talien en  langue  françoise  par  Nicolas- 
Léonique,  poète  françois  (ou  plutôt  traduit 
du  latin  de  Nie.  Léonique  Thomœus,  par 
François  de  La  Coudraye).  Paris,  Alain 
Liitrian,  loi3,  in-8. 

Voy.  La  Croix  du  Maine,  in-4,  tome  II,  page  1G8. 
oii  s'est  glissée  une  faute  sur  la  mort  de  Thomœus, 
arrivée  dans  sa  soixante-quinzième  année.  A.  A.  B— r. 

-|-  L'édition  de  1543,  40  feuillets,  contient  des 
écrits  de  quelques  autres  auteurs  ;  elle  avait  été  précédée 
d'une  autre  :  «  Le  Pourquoy  d'amour  »,  Lyon,  Maurice 
Roy  et  Louis  Pernot ,  1537,  in-16,  20  feuillets. 
Dans  la  préface,  l'auteur  est  nommé  Nicolas  Léonique, 
lihilosopbe  italien.  Le  Kvre  latin  de  Nie.  Léonique 
Thomé  est  intitulé  :  «  Quîestiones  amatoria}  et  natu- 
rales  »;  il  est  inséré  dans  ses  «  Opuscula  »,  Paris, 
153G,  in-fol.  («  Man.  du  libr.  »). 

LÉONNAR  (Achille),  anagr.  [Léon  Cha.v 
laire]. 

L  Essais  sur  les  cynégétiques  français, 
suivis  de  Poésies  fugitives.  Paris,  Giguet 
etMichaud,  1807,  in-12. 

11.  Fanfan,  ou  la  Découverte  du  Nou- 
veau-Monde, poëme  héroï-comique.  Paris, 
i809,  in-12. 

LÉONTHIS,  ps.  sous  lequel  M.  Goizet 
prétend  qu'il  y  a  une  ou  plusieurs  pièces 
imprimées,  et  qui  serait  celui  de  M.  Léon 
Laurier,  l'un  des  auteurs  du  théâtre  de 
M.  Comte.  La  «  Bibliographie  de  la 
France  »,  notre  autorité  à  nous,  ne  cite 
aucune  pièce  sous  le  nom  de  Léonthis. 

LÉOPOLD,  aut.  dég.  [Léopold  Chande- 
zoN],run  de  nos  féconds  mélodramaturges 
du  premier  quart  de  ce  siècle. 

I.  Avec  MM.  Charles- Victor  (Armand)  (1) 
et  Darrodes,  de  Lillebonne  :  le  Dernier 
Bulletin,  ou  la  Paix  !   impromptu  en  un 

(1)  Connu  aussi  en  littérature  sous  le  pseudonyme 
de  Armand  Séville. 


acte,  mêlé  de  vaudevilles.  Paris,    Tiger, 
180(5,  in-8. 

II.  Avec  MM.  (Cantiran  de)  Boirieet  *** 
(J.-B.  Dubois)  :  Baudouin  de  Jérusalem, 
mélodrame  eu  trois  actes.  Paris,  Barba, 
,  in-8. 

III.  Avec  les  mêmes  :  Henri  IV,  ou  la 
Prise  de  Paris,  drame  en  trois  actes  Paris, 
Barba,  1814,  in-8. 

IV.  Avec  les  mêmes  :  la  Sibylle,  ou  la 
Mort  et  le  médecin,  féerie  en  trois  actes, 
mêlée  de  chants  et  de  danses.  Paris,  Barba, 
1815,  in-8. 

V.  Avec  M.  Boirie  :  la  Marquise  de 
Gange,  ou  les  Trois  Frères,  mélodrame 
historique  en  trois  actes  et  en  prose,  tiré 
des  causes  célèbres.  Paris,  le  même,  181  S, 
in-8. 

VI.  Avec  le  même  :  Jean  sans  Peur,  duc 
de  Bourgogne,  ou  le  Pont  de  Montereau, 
mélodrame  héroïque  en  trois  actes  et  en 
prose.  Paris,  Fages,  1815,  in-8. 

VII.  Avec  le  même  :  le  Connétable  Du- 
guesclin,  ou  le  Château  des  Pyrénées,  mé- 
lodrame en  trois  actes,  en'  prose  et  à 
spectacle.  Paris,  Barba,  181G,  in-8. 

VIII.  Avec  M.  Cuvelier  (de  Trie)  :  le 
Sacrifice  d'Abraham,  pièce  en  quatre  actes, 
à  grand  spectacle,  mêlée  de  pantomime  et 
de  danses.  Paris,  Barba,  1816,  in-8. 

IX.  Avec  le  même  :  la  Gueule  de  lion, 
ou  la  Mère  esclave,  mélodrame  en  trois 
actes  et  en  prose.  Paris,  Barba,  1817, 
in-8. 

X.  Avec  M.  Boirie  :  la  Fille  maudite, 
mélodrame  en  trois  actes  et  à  grand  spec- 
tacle. Paris,  le  même,  1817,  in-8. 

XL  Avec  M.  Cuvelier  :  les  Macchabées, 
ou  la  Prise  de  Jérusalem,  drame  sacré  en 
quatre  actes,  à  grand  spectacle.  Paris, 
Fages,  1817.  in-8. 

Réimpr.  en  1840  dans  la  «  France  dramatique  au 
xix«  siècle  »,  gr.  in-8  à  2  colon. 

XII.  Avec  le  même  :  Roland  furieux, 
pantomime  chevaleresque  et  féerie  en 
quatre  actes,  avec  des  prologues.  Paris, 
Fages,  1817,  in-8. 

XIII.  Avec  le  môme  :  le  Coffre  de  fer, 
ou  la  Grotte  des  Apennins,  pantomime  en 
trois  actes.  Paris,  Fages,  1818,  in-8, 
21  pages. 

XIV.  Avec  M.  Boirie  :  la  Forêt  de  Sénart, 
mélodrame  en  trois  actes.  Paris,  Fages, 
1818,  in-8. 

XV.  Avec  M.  Cuvelier  :  Jean  Sbogar, 
mélodrame  en  trois  actes,  à  grand  spec- 
tacle, tiré  du  roman  (de  Ch.  Nodier). 
Paris,  Fages,  1818,  in-8. 

XVI.  Avec  ***  :  la  Grand'Matnan,  co- 
médie en  un  acte  et  en  prose,  mêlée  de 


755 


LÉOPOLD 


LÉOTADE 


736 


vaudevilles.  Paris,  Barba,  1820,  in-8. 

XVII.  Avec  M.  Cuvciicr  :  la  Montre  d'or, 
ou  le  Retour  du  fils,  mimodrame  en  deux 
actes.  Paris,  Farjes,  1820,  in-8. 

XVIII.  Avec  iVI.  Boirie  :  le  Paysan  grand 
seigneur,  ou  la  pauvre  Mère,  "mélodrame 
on  trois  actes.  Paris,  Qmy,  1820,  in-8. 

XIX.  Avec  M.  Cuvelier  :  la  Prise  de 
Milan,  ou  Dorothée  et  la  Trémouille,  pièce 
en  trois  actes,  à  grand  spectacle.  Paris, 
Pages,  1821 ,  in-8. 

XX.  Avec  M.  Cuvelier  :  Sydonie,  ou  la 
Famille  de  Meindorff,  pièce  eii  trois  actes, 
à  grand  spectacle,  imitée  de  l'allem.  Paris, 
Pollet,  1821,  in-8, 

XXI.  (Avec  M.  Boirie)  :  la  Prise  de 
corps,  ou  la  Fortune  inattendue,  folie 
anecdotique  en  un  acte  et  en  prose.  Paris, 
Pollet,  1821,  in-8. 

XXII.  Avec  M.  Cuvelier:  le  Temple  de 
la  mort,  ou  Ogier  le  Danois,  pièce  en  trois 
actes,  et  à  grand  spectacle.  Paris,  Pollet, 
1821,  in-8. 

XXIII.  Le  Remords,  mélodrame  en  trois 
actes  à  grand  spectacle.  Paris,  Pollet,  1823, 
in-8. 

XXIV.  (Avec  M.  Boirie)  :  la  Chasse,  ou 
le  Jardinier  de  Mlildorff,  comédie-vaude- 
ville en  un  acte.  Paris,  Bezoïi,  1823,  in-8. 

XXV.  Avec  M.  Antony  (Béraud)  :  les 
Aventuriers,  ou  le  Naufrage,  mélodrame 
en  trois  actes.  Paris,  Bezou,   182i,  in-8. 

XXVI.  Avec  le  môme  :  Cardillac,  ou  le 
Quartier  de  l'Arsenal,  mélodrame  en  trois 
actes.  Paris,  Bezou,  1824,  in-8. 

Réimpr.  dans  la  mt'uie  année. 

XXVII.  Avec  M.  Cuvelier  :  Mazeppa, 
ou  le  Cheval  tartare,  mimodrame  en  trois 
actes,  tiré  de  lord  Byron.  Paris,  Bezou, 
182o,  in-8. 

XXVIII.  Avec  M.  Antony  [Béraud]  :  la 
Redingote  et  la  Perruque,  mimodrame  en 
trois  actes,  à  grand  spectacle,  mise  en 
scène  par  M.  Franconi  jeune.  Paris,  Bezou, 
1825,  in-8. 

XXIX.  Avec  le  même  :  Cagliostro,  mé- 
lodrame en  trois  actes. Parw,  Bezow,  1825, 
in-8. 


Réimpr. 


la  môme  année. 


XXX.  Avec  le  même  :  les  Prisonniers 
de  guerre,  mélodrame  en  trois  actes.  Pa- 
ris, Bezou,  1825, in-8. 

XXXI.  Avec  le  môme  :  le  Corrégidor, 
ou  les  Contrebandiers,  mélodrame  en  trois 
actes.  Paris,  Bezou,  182(J,  in-8. 

XXXII.  Avec  le  même  :  le  Vétéran, 
pièce  militaire  en  deux  actes.  Paris,  Bau- 
douin frères,  1827,  in-8.  —  (Second  ti- 
rage). Paris,  cour  des  Fontaines,   no  7, 


1827,  in-8.  —  Seconde  édition.  Paris, 
Barba.  1827, in-8. 

XXXIII.  Avec  le  même  :  le  Rôdeur,  ou 
les  deux  Apprentis,  mélodrame  en  trois 
actes.  Paris,  cour  des  Fontaines,  n°  7, 1827, 
in-8. 

Repris  en  1844  et  réimpr.  sans  que  rien  indique  que 
ce  soit  une  nouvelle  édition.  Paris,  Marchant,  in-8 
de  24  pag. 

XXXIV!  Avec  MM.  [Villain  de]  Saint- 
Hilaire  et  Antony  [Béraud]  et  Franconi  : 
Irène,  ou  la  prise  de  Napoli,  mélodrame  en 
deux  actes,  à  grand  spectacle.  Paris,  Barba, 
1827,  in-8. 

Léopold  Chandezon  n'est  point  nommé  sur  Se  titre  de 
cette  pièce. 

XXXV.  Avec  MM.  Jules  Dulong  et 
Saint-Amand  [A.  Lacoste]  :  la  Muse  du 
Boulevard.  Songe  en  deux  époques,  avec 
prologue  et  épUogue,  mêlé  de  chants, 
danses,  pantomime,  scènes  foraines,  de 
mélodrames,  etc.  Paris,  Bezou,  1828, 
in-8. 

XXXVI.  Avec  les  mêmes  :  Desrues, 
mélodrame  en  trois  actes,  à  spectacle.  Pa- 
ris, Bezou,  1829,  in-8. 

XXXVII.  Avec  MM.  Jules  Dulong  et 
Rougemont  :  le  Voile  bleu,  folie-vaude- 
ville en  un  acte.  Paris.  Bezou,  1829, 
in-8. 

XXXVIII.  Latour  d'Auvergne,  premier 
grenadier  de  France,  pièce  militaire  en 
deux  époques  et  en  huit  parties.  Paris. 
Barba,  1829,  in-8. 

Réimpr.  dans  la  même  année. 

XXXIX.  Avec  MM.  Ferd.  Laloue  et 
Franconi  :  l'Eléphant  du  roi  de  Siam, 
pièce  en  trois  actes  et  en  neuf  parties.  Pa- 
ris, Barba,  1829,  in-8. 

XL.  Avec  M.  Thackeray  :  le  Nain  de 
Simderwald,  pièce  en  deux  actes  et  en  huit 
parties.  Paris,  Barba,  1829,  in-8. 

Léopold  Chandezon  n'est  pas  nommé  sur  le  titre  de 
cette  pièce. 

4-  LÉOPOLD  [Léopold  Brunot,  mort  en 
septembre  1853],  auteur  de  divers  ouvra- 
ges dramatiques,  entr'autres  de  «  l'Oncle 
modèle  »  et  des  «  Deux  Normands  »  vau- 
devilles, avec  Ader,  joués  à  la  Porte  Saint- 
i\Iartin  vers  1839-40. 

LÉOPOLD  DE  P***,  aut.  dég.  [Léopold 

DE  PlANARd]. 

Avec  M.  Eugène  [de  Planard]  :  M.  Bon 
homme,  ou  la  Léthargie,  vaudeville  en  un 
acte.  Paris,  Barba,  1836,  in-8. 

-f-  LÉOTADE  (le  frère)  [Bonafous]. 
Mémoire  justificatif  de  l'innocence  du  — 
écrit  par  lui-même.  Toulouse,  1859,  in-8. 


757 


LEOTARDUS 


LERIS 


758 


Ce  gros  volume,  de  plus  de  460  pages,  publié  avec  le 
nom  de  M.  Cazeneuve,  avocat  à  Toulouse,  a  été  rédigé,  à 
ce  qu'on  prétend,  par  M.  Bonafous. 

Il  est  inutile  de  rappeler  la  mort  de  Cécile  Combette 
et  les  circonstances  odieuses  qui  l'aecompagnôrent.  Le 
frère  Léotade  fut,  le  i  avril  1848,  condamné  aux  tra- 
vaux forcés  à  perpétuité  ;  il  mourut  au  bagne  de  Toulon 
le  25  janvier  1850. 

LEOTARDUS  (Honoratus),  ps.  [Theo- 
philus  Raynaudus,  S.  J.] 

Hercules  Commodianus,  Joannes  Lau- 
noius  repulsus.  Aquis  Sextiis,  1616,  in-8. 

Voy.  RaynaudiApopompœum,  page  67. 

LE  PIC  (Germanus),  ps.  [A.  Specht,  au- 
teur de  nombreux  articles  dans  la  «  Ga- 
zette musicale»], 

LEPIDOR,  ps.  [Michel-Julien  Mathieu]. 

Amélie,  tragédie  bourgeoise,  en  cinq 
actes  et  en  prose.  Londres,  [Paris,  Lejaij], 
1774,  in-8  ;  1777,  in-8. 

+  L'EPINAY  (M"^  Marie  de). 

Voy.  Epinay,  1, 1212  b. 

-h  LÉPINAY  (Paul)  [Paul  Fleury,  avo- 
cat]. 

Un  Ane  artiste.  Paris,  Deniu,  1867,  9i 
pag.,  in-2i. 

LEPRINCE,  ps.  [Alphonse  Alkan  aîné], 
auteur  de  divers  articles  signés  de  ce  nom, 
dans  les  «  Annales  de  la  Typographie  »,  etc., 
dont  il  était  le  fondateur  et  le  principal 
rédacteur. 

+  LE  PRINCE  D.  R.  (M"^)  [M-"'=  Marie 
Le  Prince  de  Beaumont]. 

Lettres  en  réponse  à  Y  Année  merveil- 
leuse, par  M"^  — .  Nancy,  H,  Thomas,  {s. 
d.),  in-4. 

+  LEPSEL  (Léo)  [Napoléon  Lespès, 
connu  sous  le  nom  de  Léo  Lespès]. 

Les  yeux  verts  de  la  Morgue.  Inséré  dans 
le  journal  «  l'Audience.  » 

-1^  L.  E.  R.  [Laurent-Etienne  Rondet]. 

Dictionnaire  historique  et  critique  de  la 
Bible,  par  M.  — .  Paris.  Delalain,  1776, 
3  vol.  in-1. 

Cet  ouvrage  n'a  pas  été  continué  ;  il  finit  à  la 
lettre  E.  A.  A.  B— r. 

LÉRAC  (le  sieur  de),  anagr.  [Jacques 
Carel]. 

La  Défense  des  beaux  esprits  de  ce 
temps  contre  un  satyrique.  Paris,  1675, 
in-12. 

+  Ces  beaux  esprits  sont  Saint-Amand,  Scudéry, 
Brebeuf,  P.onsard  et  Sainte-Garde  lui-même.  Voir  Berriat 
Saint-Prix.  «  Notices  bibliographiques  »  en  tête  de  son 
édition  de  Boileau,  tome  l,  p.  ccxviii. 

LE  RAGOIS  (feu),  ps.  [M™^  Sophie  Pan- 
nier]. 
L'Ecrivain  public,  ou  Observations  sur , 


les  mœurs  et  les  usages  du  peuple  au  com- 
mencement du  xix°  siècle,  recueillies  par 
— ,  et  publiées  par  M"^  Sophie  p******^  au- 
teur du  «Prêtre  »,  etc.,  etc.  Orné  de  gra- 
vures et  de  vignettes.  Paris,  Pillet  aîné, 
1823-26,  3  vol.  in-12. 

+  LE  RAT  [Auguste  Vitu]. 

Dos  articles  de  journaux. 

LERAT  DE  MAGNITOT,  nom  anohli 
[Albin  Lerat,  de  Magnitot,  docteur  en 
médecine]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  les 
«  Corrections  et  Additions  de  la  France 
littéraire  »  à  Lerat. 

+  LERCHY  (M""'  la  vicomtesse  de) 
[M'"  Mathilde  Dandely,  née  en  1834. 
morte  à  Liège  en  1866]. 

Un  accident  de  chasse.  Bruxelles,  1861, 
in-18. 

Voir  le  «  Catalogue  de  la  libr.  franc.  »,par  M.  Otto 
Lorenz,  t.  III,  p.  253,  pour  divers  petits  ouvrages  signés 
du  même  pseudonyme. 

LE  REVAY  (le  sieur),  ps.  [Le  Vayer  de 
BouTiGNY,  maître  des  requêtes]. 

Tarsis  et  Zélie.  Paris,  1665,  5  vol. 
in-8  (1);  —  Paris,  de  Luyne.  1669,  8  vol. 
in-8,  et  5  vol.  in-12.  — Nouv.  édit.,  revue 
et  corrigée  (par  l'abbé  Souchay).  La  Haye, 
{Paris)^mO,  6  vol.  in-8.  —  Autre  édi- 
tion (revue  par  Colson).  Paris,  Musierfils, 
111  i,  6  vol.  in-8. 

Roman  assez  estimé. 

+  L'édition  de  1774  est  exécutée  avec  luxe  et  ac- 
compagnée de  gravures. 

LE  RICHOULX  DE  NORLAS  (dom  P.), 
ps.  [Michel-Gabriel  Perdoulx  de  la  Per- 
rière]. 

Lettre  de  —  à  un  de  ses  confrères,  sur 
la  «  Bibliothèque  historique  et  critique  des 
auteurs  de  la  congrégation  de  Saint-Maur  » , 
composée  par  dom  Philippe  Lecerf  de  la 
Viéville.  Orléans,  Fr.  Rouzeau,  1727,  in-12 
de  19  pag. 

Perdoulx  fit  paraître  dans  la  même  année,  sous  le 
même  masque,  une  seconde  Lettre  de  15  pages. 

A.  A.  B— r. 

LERIS  (de),  et  DELÉRIS,  ps.  [Alfred 
Desroziers],  auteur  dramatique. 

I.  Avec  M.  Henry  (de  Tully)  :  Zizine,ou- 
l'École  de  déclamation,  vaudeville  en  un 
acte.  Paris,  Marchant,  1837,  in-8. 

II:  Avec  M.  Saint-Yves  (E.  Déaddé)  : 
les  Oiseaux  de  Boccace,  vaudeville  en  un 
acte.  Paris,  Tresse ,  Delloye ,  Barba,  1840, 
in-8. 

Réimpr.  en  1842  dans  la  «  France  dramatique  au 
xixe  siècle  )i,  gr.  in-8  à  2  colon. 


(1)  Edition  citée  par  Lenglet-Dufresnoy. 


759 


LERIS 


LE  ROI 


760 


III.  Aveclomôme  :  l'Autre,  ou  les  deux 
Maris,  vaudeville  en  un  acte.  Paris,  Hen- 
riof.  Mipez.  Tresse.  1840,  in-8. 

Faisant  parlie  du  «  Répertoire  dramatirpic  ». 

IV.  Avec  M.  Henry  (de  ïully)  :  Misère 
et  iién\e,  drame  en  un  acte.  Paris,  Hen- 
riot  .Mijliez,    Tresse,  18  iO,  in-8. 

V.  Avec  M.  Dutcrtre  :  un  Mariage  russe, 
comédie-vaudeville  en  deux  actes.  Paris, 
Gallet,  Tresse,   Vert.  1840,  in-8. 

VI.  Avec  MM.  Dumanoir  et  Henry  (de 
Tully)  :  la  Mère  et  l'enfant  se  portent  bien, 
comédie-vaudeville  en  un  acte.  Paris, 
Henriot,  1841,  in-8. 

Vn.  Avec  M.  E.  Brisson  :  les  Quatre 
Quartiers  de  la  Lune,  drame-vaudeville  en 
quatre  actes.  Paris,  Beck,  Tresse,  1842, 
in-8, 

VIII.  Avec  M.  Ed.  Brisebarre  :  l'Amour 
à  l'aveuglette,  vaudeville  en  un  acte.  Pa- 
ris, rue  Feydeau,  n°13;  Tresse,  1843,  in-8. 

IX.  Avec  M.  Eug.  Devaux:  un  Miracle 
d'amour,  comédie-vaudeville  en  uTi  acte. 
Paris,  Beck.  Tresse,  1843,  in-8. 

X.  Avec  M.  Lantoine  (Tétot)  :  Lady 
Henriette,  ou  le  Marché  aux  servantes, 
drame-vaudeville  en  cinq  actes  (imité  du 
ballet  de  l'Opéra).  Paris,  nie  d'Eiighien, 
n"  26;  Tresse.  1844,  in-8. 

XI.  Avec  M.  Bellevue  (Thavenet)  :  les 
Caravanes  d'Ulysse,  vaudeville  en  deux 
actes.  Paris,  mêmes  adresses,  1844,  in-8. 

Xn.  Avec  MM.  Guenée  et  L.  Couailhac  : 
les  Jolies  Filles  du  Maroc,  pièce  en  trois 
actes,  mêlée  de  couplets.  Paris,  mêmes 
adresses,  184i,  in-8. 

XIU.  Avec  MM.  Dumanoir  et  Saint- Yves 
(E.  Déaddé)  :  la  Tète  de  singe,  vaudeville 
en  deux  actes.  Paris,  mêmes  adresses, 
184o,  in-8. 

XIV.  Avec  M.  Clairville  (Nicolaïe)  :  les 
Viveurs,  drame  en  six  actes,  mêlé  de 
chants.  Paris,  Beck,  Tresse,  1845,  in-8. 

XV.  Avec  M.  Ed.  Brisebarre  :  le  Châle 
bleu,  comédie  en  deux. actes,  mêlée  de 
couplets.  Paris,  bnulev.  du  Temple,  n^  34; 
Tresse,  1846,  in-8. 

Faisant  partie  du  «  Répertoire  dramatique  des  au- 
teurs contemporains  » 

XVI.  Avec  MM.  L.  Couailhac  et  Guenée  : 
l'Oiseau  de  Paradis,  pièce  féerie  en  trois 
actes  et  en  quatorze  tableaux.  Paris,  Mar- 
chant, 1846,  in-8  de  44  pag.  —  Autre 
édition.  1846,  in-8  de  28  p. 

Faisant  partie  du  «  Magasin  tliécâlral  ». 

XVII.  Avec  M.  Ed.  Brisebarre  :  le  Gen- 
tilhomme campagnard,  vaudeville  en  un 
acte.  Paris.  Beck.  Tresse,  1848,  in-8. 

XVIII.  Avec  le  môme  :  les  Vingt  sous 


de  Périnette,  vaudeville  en  un  acte.  Paris, 
Beck.,  Tresse,  1848,  in-8. 

Toutes  ces  pièces  ont  été  représentées  sur  trois  des 
petits  théâtres  de  Paris. 

-|-  Le  «  Catal.  de  la  libr.  franc.  »,  par  M.  Otto 
Lorenz,  enregistre  (t.  III,  p.  254)  17  pièces  de  théâtre 
de  cet  écrivain,  et  il  en  a  signé  bien  d'autres  en  col- 
laboration avec  MM.  Dumanoir,  Clairville,  etc. 

LERME   (Gabriel  de),    ex-jésuite,    ps. 
[Chamier]. 
Introductio  in  artem,  etc.,  poema. 

Imprimé  à  la  suite  de  l'ouvrage  intitulé  :  «  Epistolae 
jesuiticae  et  ad  eas  responsiones  ».  Ambergae,  1604, 
in-12. 

L'abbé  Joly  pense  que  le  pocme  qu'on  trouve  à  la 
suite  de  ces  ■jpîtres  est  de  Chamier,  quoique  imprimé 
sous  le  nom  de  Gabriel  de  Lerme. 

+  LERME  (Raymond  de),  anatjramme^ 
[J.  B.  R.  J.  Lemer]. 

Né  en  1815,  littérateur  fécond,  directeur  de  la  Li- 
brairie centrale.  Voir,  dans  le  «  Catalogue  général  »  de 
M.  Otto  Lorenz,  les  titres  d'un  certain  nombre  de  ses 
ouvrages. 

H-  LERMIN  (la  comtesse  de)  anagramme 
[M"''  Merlin,  fille  de  Merlin  de  Douai, 
femme  de  M.  Andryane,  et  belle-sœur  du 
célèbre  prisonnier  du  Spielberg]. 

Théâtre  chrétien,  à  l'usage  des  couvents 
et  des  maisons  d'éducation.  Paris,  18 iO, 
2  vol.  in-18. 

-J-  LERNE  (Emmanuel  de)  [Emmanuel 
Le  Boucher,  procureur  impérial  à  Or- 
léans]. 

Pour  la  liste  des  ouvrages  qu'il  a  publiés 
sous  ce  pseudonyme,  voy.  le  «  Catalogue 
général  »  de  M.  Otto  Lorenz,  à  Lerne. 

-h  LEROB  (Mathephile)  [André  Borel, 
connu  sous,  le  nom  de  Borel  d'Haute- 
rive]. 

Des  articles  dans  la  «  Liberté  des  Arts  ». 

LE  ROI  (L.),  plagiaire,  [Laugier  de 
Tassy]. 

Etat  général  et  particulier  du  royaume 
et  de  la  ville  d'Alger,  de  son  gouverne- 
ment, etc.  La  Haye,  1750,  in-12. 

Cet  ouvrage  est  pillé  de  «  l'Histoire  du  royaume 
d'Alger  »,  par  Laugier  de  Tassy,  commissaire  de  la 
marine  pour  Sa  Majesté  très-chrétienne  en  Hollande. 
Amsterdam,  H.  du  Sauzet,  1725,  in-12;  Paris, 
1727,  in-12. 

Le  plagiaire  s'est  contenté  de  dire  qu'il  avait  été 
fort  aidé  par  quelques  mémoires  à'un  homme  en  place, 
qui  a  résidé  plusieurs  années  consécutives  à  Alger.  Il 
ne  nomme  pas  cet  homme  en  place;  on  en  voit  la  rai- 
son. A.  A.  B— r. 

V'oyez  la  dissertation  de  A. -A.  Barbier  sur  l'ou- 
vrage de  Laugier  de  Tassy,  dans  le  «  Magasin  encyclo- 
pédique »  (février  1805),  "t.  LY,  p.  344. 

-I-  LE  ROI  (Numa)  anagr.  [L'Aumonier 
DE  La  Graverie,  curédeMontchauvet]. 


7G1 


LEROS 


LEROUX  DE  MONTGREFFIER    762 


Il  a  puljlié  sous  ce  pseudonyme,  en  1833,  une  tra- 
duction libre,  en  vers,  du  poëme  latin  de  Lalleman, 
sur  la  foire  d'Etouvi  («  Ituvienses  nundina;  »). 

Il  existe  une  autre  traduction  de  ce  petit  poisme  latin 
de  157  vers  qui  vit  le  jour  en  1811  ;  elle  a  été  écrite 
par  Gosselin  père, .Vire,  1841,  in-8,  52  p. 

A.  C-L. 

+  LEROS  [A.  A.  Sorel]. 

L'homme  hermaphrodite  et  la  création  de 
la  femme,  nouvelle  japonaise  (en  vers). 
Paris,  AmahleRujaud,  1860,  in- 12  de  2i  p. 

LE  ROUS  (Jean-Henri),  conseiller  du  roi 
de  France,  ps.  [Oursel,  procureur  du  roi 
à  Dieppe,  mort  le  12  septembre  1814]. 

Réflexions  sur  l'homme,  ou  Examen  rai- 
sonné du  Discours  de  M.  Rousseau,  de 
Genève,  sur  l'origine,  etc.  Genève  [Rouen, 
Vire),  1758,  in-12. 

LE  ROUX  (P.),  ingénieur  des  grands 
chemins,  ps.  [Anne-Gédéon  La  Fitte, 
marquis  de  Pellepore]  . 

Le  Diable  dans  un  bénitier,  et  la  Méta- 
morphose du  Gazetier  cuirassé  (Morande) 
en  mouche,  ou  Tentative  du  sieur  Receveur, 
inspecteur  de  la  police  de  Paris,  chevalier 
de  Saint-Louis,  pour  établir  à  Londres  une 
police  à  l'instar  de  celle  de  Paris  ;  dédié  à 
Mgr  le  marquis  de  Castries,  ministre  et 
secrétaire  d'Etat  au  département  de  la  ma- 
rine, etc.,  etc;  revu,  corrigé  et  augmenté 
par  M.  l'abbé  Aubert,  censeur  royal  (com- 
posé) par  — .  Paris,  de  l'inipr.  royale,  sans 
date  (vers  1784),  in-8.  —  Nouv.  édit. 
Londres,  1784,  in-12. 

LEROUX  (Pierre),  éditeur  supposé. 

La  Commune  de  Paris,  par  Barbés,  So- 
brier,  George  Sand,  Cahaigne.  Paris,  Frey 
(février  1849),  in-fol. 

«  Durant  ces  derniers  jours,  on  criait  sur  les  places 
publiques  un  ignoble  canard  ayant  pour  titre  :  la  «  Com- 
mune de  Paris  »,  par  Barbes,  Sobrier,  George  Sand  et 
Cahaigne.  C'était  tout  simplement  un  tour  de  police  et 
de  filouterie  exercé  publiquement.  D'une  part,  on  s'éver- 
tuait dans  le  factura  à  décrier  des  noms  ;  de  l'autre 
en  proclamant  ces  noms,  on  attirait  l'acheteur,  qui, 
cherchant  tout  autre  chose  que  ce  qu'on  lui  vendait,  se 
trouvait  ainsi  volé.  » 

«  Au  bas  de  cette  sale  rapsodie,  on  lisait  le  nom 
de  Leroux  :  c'était  encore  un  mensonge.  Nous  avons 
entre  nos  mains  une  lettre  de  l'auteur  ;  il  n'a  rien  de 
semblable  avec  le  nom  signé.  Celui  qui  prêtait  ses 
presses  à  cette  honnête  spéculation  est  l'imprimeur  Frey, 
rue  Croix-des -Petits-Champs,  38,  lequel,  si  nous 
sommes  bien  informés ,  ne  serait  lui-même  qu'un 
prête-nom.  » 

«  Quoi  qu'il  en  soit,  certains  journaux  de  départe- 
ments, soit  qu'on  les  trompât,  soit  qu'ils  eussent  le  se- 
cret de  l'affaire,  renvoient  bientôt  la  marchandise  à 
Paris,  mais  avec  addition  d'un  prénom  cette  fois. 
Ainsi,  l'écrit  indigne  portait  le  nom  de  Leroux;  en  y 
ajoutant  un  nom  de  baptême,  on  désigne  tout  de  suite 
un  philosophe  justement  célèbre,  un  socialiste  homme 
de  bien,  et  l'on  cherche  à  faire  croire  qu'il  peut  être 


l'auteur  de  l'une  de  ces  ordures   imprimées   qui,  trop 
souvent,  souillent  la  ville.  » 

«  En  face  de  cet  immonde  abus  de  la  presse,  nous 
ne  comprenons  pas  l'inertie  du  parquet.  Eh  quoi!  pour 
la  publication  d'articles  pleins  de  vigueur  et  de  logique, 
bravement  signés  de  son  nom,  un  représentant  du 
peuple,  le  citoyen  Proudhon,  voit  son  journal  saisi  coup 
sur  coup,  tandis  que  les  mêmes  magistrats  laissent  ven- 
dre par  les  rues  ces  immondices  au  moyen  desquelles  on 
cherche  à  salir  des  noms  respectés  !  Est-ce  que  la  fi- 
louterie publique  aurait  acquis  le  privilège  de  la  ca- 
lomnie en  plein  soleil?  » 

«  Nous  voyons  là  un  délit  honteux,  et  nous  deman- 
dons à  Messieurs  les  officiers  du  parquet  d'y  mettre 
ordre.  Il  est  temps  de  reléguer  dans  leur  antre  ces 
proxénètes  de  la  presse,  qui  livreraient  leur  mère  pour 
le  prix  d'une  orgie  de  mauvais  lieu.  » 

«  Que  M.  le  procureur  de  la  Piépublique  ne  cherche 
point  Leroux  ;  c'est  un  être  imaginaire.  L'auteur  de- 
meure rue  Chérubini,  2;  voici  le  signalement  :  taille, 
1  m.  50  cent,  environ;  âge,  22  ans;  cheveux  châ- 
tains; l'œil  droit  borgne  et  d'autant  plus  hideux  que  la 
paupière  reste  mi-close  ;  l'œil  gauche  louche  ;  tout  cela 
recouvert  d'une  paire  de  lunettes.  Le  portrait  vaut  son 
style,  comme  son  style  le  portrait.  » 

«  Si  M.  le  procureur  de  la  république  était  embar- 
rassé pour  ses  recherches,  le  commissaire  de  police  de- 
meure en  face,  au  n»  l".  » 

Note  de  la  «  Commune  de  Paris  »,  2^  année, 
no  |er^  24  février  1849,  journal,  comme  on  le 
sait,  l'un  des  plus  démagogiques  et  des  plus  in  - 
cendiaires  qu'aii;  vus  naître  la  P.épublique  française 
de  1848.  Liette  note  donne  une  idée  de  l'esprit  et 
de  l'aménité  de  ce  journal. 

LEROUX  DE  MONTGREFFIER.  électeur 
du  premier  arrondissement, /w.  [Falaiseau 
de13eauplan]. 

Lettre  au  citoyen  E.  Delamothe,  se  di- 
sant Emile  de  Girardin,  sur  sa  candida- 
ture à  l'Assemblée  nationale.  Paris,  Frey 
(décembre  1848),  in-fol.  de  2  pag. 

Le  tribunal  de  police  correctionnelle  (8^  chambre), 
était  saisi  aujourd'hui  (9  décembre  1848)  de  deux 
plaintes  en  diffamation  à  lui  déférées  par  M.  Emile  de 
Girardin. 

Dans  la  première,  il  s'agissait  d'un  placard  colporté  et 
vendu  dans  les  rues  de  Paris  sous  le  titre  de  :  «Lettre  au 
citoyen  E.  Delamothe,  se  disant  Emile  de  Girardin,  sur 
sa  candidature  à  l'Assemblée  nationale  ».  Cette  lettre 
contenait  des  énonciations  que  M.  E.  de  Girardin  a  ju- 
gées de  nature  à  devoir  porter  atteinte  à  son  honneur 
et  à  sa  considération;  elle  avait  pour  auteur  supposé  le 
sieur  Leroux  de  Mongreffier,  pour  imprimeur  le  sieur 
Frey,  pour  éditeur  le  sieur  Parvère,  pour  dépositaire 
enfin  le  sieur  Bouriot. 

C'est  donc  pour  la  part  de  responsabilité  qui  pouvait 
incomber  à  chacun  d'entre  eux  que  M.  Emile  de  Girar- 
din a  fait  citer  ces  quatre  personnes  devant  le  tribunal 
de  police  correctionnelle. 

Dans  la  seconde  affaire,  qui  avait  boauroup  de  con- 
nexité  avec  la  première  ,  il  s'a^is.-:iii,  iruin'  Irltre  adres- 
Si'e  au  citoyen  E.  Delamothe,  ilil  Kinilc  de  Girardin, 
qui  n'était  qu'une  reproduction  de  cidle  dont  il  a  été 
question  plus  haut.  Or,  c'était  pour  répondre  à  la  res- 
ponsabilité de  l'avoir  imiirimée,  que  les  sieurs  Ducessois 
et  Bonavcnture  comparaissent  devant  le  tribunal ,  sur  la 
citation  de  M.  Emile  de  Girardin. 


763 


LEROY 


LE  SAGE 


764 


A  l'aiipcl  de  ces  deux  affaires,  les  sieurs  Duccssois 
et  Bonaventure  se  prÉsentenl  seuls  à  la  barre,  assista 
de  M''  Faverie,  leur  défenseur,  qui  insiste  pour  obtenir 
jugement. 

M""  Langlct,  avocat  de  M.  de  Girardin.  —  Mais  je 
ne  vois  pas  à  l'audience  le  prévenu  principal,  le  sieur 
Leroux  de  Mongreffier. 

M.  le  substitut  Puget,  à  M.  Langlet.  —  Mais  vous 
n'ignorez  pas  que  ce  nom  prétendu  n'est  qu'un  pseudo- 
nyme. 

W  Langlet.  —  On  m'avait  pourtant  assuré  que  le 
sieur  Leroux  de  Montgreffier  avait  assisté  à  une  partie 
de  l'audience. 

Me  Faverie.  —  Je  puis  dire  au  tribunal,  s'il  le  dé- 
sire, le  véritable  nom  de  l'auteur  de  la  lettre  incriminée. 

M*  Langlet.  —  Nommez-le;  je  désirerais  beaucoup 
le  savoir. 

Me  Faverie.  —  11  se  nomme  Falaiseau  de  Beauplan. 

Me  Langlet,  consultant  une  note  qu'il  tient  à  la  main. 
—  Je  dois  faire  connaître  que  j'ai  là  un  relevé  d'assez 
nombreuses  condamnations  prononcées  contre  lui.  Cela 
étant,  je  me  désiste,  car  je  voulais  avoir  affaire  à  un 
adversaire  sérieux. 

M.  le  Président,  à  M^  Langlet.  —  Vous  désistez- 
vous  dans  les  deux  affaires? 

M"  Langlet.  —  Oui,  monsieur  le  président. 

Dans  ces  circonstances,  et  conformément  aux  conclu- 
sions du  ministère  public,  le  tribunal  renvoie  les  pré- 
venus des  fins  de  la  plainte,  et  condamne  la  partie 
civile  aux  dépens. 

Journaux  judiciaires,  du  10  décembre  1848. 

LEROY  (A.-J.),  nom  ahrév.  [Alexandre- 
Joseph  Leroy  de  Bacre,  auteur  dramati- 
que, ancien  officier] . 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voy.  la 
«  France  littéraire  »  à  Leroy  de  Bacre! 

+  LEROY  DE  SAINT-ARNAUD  [Jac- 
ques-Arnaud Leroy,  ministre  de  la  guerre 
et  maréchal  de  France]. 

Il  est  assez  connu  pour  rendre  inutiles  les  détails 
dans  lesquels  nous  pourrions  entrer. 

4-  LE  S.  [Le  Sage]. 

L  Colombine-Arlequin  et  Arlequin-Co- 
lombine,  comédie.  Paris,  171S,  in-8. 

IL  Arlequin  Halle.  Paris,  4718,  in-8. 

III.  Arlequin  invisible.  Paris,  1713, 
in-8. 

LE  SAGE  (Alain-René).  Ouvrages  qui  lui 
sont  contestés. 

Histoire  de  Guzman  d'Alfarache.  nou- 
vellement traduite  (de  l'espagnol  de  Mateo 
Aleman)  et  purgée  des  moralités  stqier- 
flues.  Pam,  Ganew,  1732, 2  vol.  in-12  (1). 

C'est  la  troisième  transformation  du  roman  d'Ale- 
man.  Le  première  est  de  Jean  Chapelain,  et  elle  parut 
sous  ce  titre  :  «  Les  Gueux,  ou  la  Vie  de  Guzman 
d'Alfarache,  image  de  la  vie  humaine  »  (trad.  de  l'es- 
pagnol). Paris,  Le  Gras,  1723,  2  part.  in-8.  La  se- 


-]-(l)  Trois  éditions  de  ce  roman  célèbre  parurent  en 
Espagne,  en  1599,  et  il  en  existe  de  nombreuses  réim- 
pressions. Voir  le  «  Manuel  du  libraire  »,  tome  I, 
col.  157. 


conde  est  celle  qui  a  été  publiée  sous  le  titre  de  la 
«  Vie  de  Guzman  d'Alfarache,  où  l'on  voit  ce  qui  se 
passe  sur  le  théâtre  de  la  vie  humaine  »  (trad.  de 
l'espagnol  par  Gabr.  lîremond), Paris, Fecraîtd,  1696; 
Paris,  Ribou,  1719,  3  vol.  in-12,  et  autres  éditions 
depuis.  Bremond  n'a  fait  que  retoucher  la  traduction  de 
Chapelain;  la  troisième  est  celle  de  Le  Sage,  1735. 
C'est  une  imitation  fort  abrégée  et  très-amusante  du  ro- 
man de  Mateo  Aleman,  et  supérieure  à  l'original  espa- 
gnol, dont  elle  a  fait  oublier  toutes  les  traductions  an- 
térieures. Dans  cette  édition.  Le  Sage  avait  purgé 
«  l'Histoire  de  Guzman  d'Alfarache  »  des  moralités 
superflues  qu'y  avait  laissées,  en  1696,  Gabriel  Bre- 
mond, second  traducteur  de  cet  ouvrage.  L'infatigable 
Alletz  a  encore  abrégé,  en  1777,1e  travail  de  Le  Sage, 
et  l'a  publié  sous  le  titre  de  :  «  les  Aventures  plai- 
santes de  Guzman  d'Alfarache,  tirées  de  l'histoire  de  sa 
vie ,  et  revTies  sur  l'ancienne  traduction  de  l'original 
espagnol,  par  Le  Sage  »,  Paris,  veuve  Duchesne, 
1777,  2  vol.  in-12. 

On  a  quelquefois  contesté  à  Le  Sage  d'autres  ouvra- 
ges que  «  l'Histoire  de  Guzman  d'Alfarache»,  et  qui, 
comme  ce  dernier,  ne  seraient  que  tirés  et  imités  de 
l'espagnol;  ainsi,  le  «  Diable  boiteux  »,  1707,  ne  se- 
rait qu'une  imitation  de  l'ouvrage  qui  a  pour  titre  : 
«  El  Diablo  cojuelo,  novela  de  la  otra  vida,  traduzida 
a  esta  por  Luis  Vêlez  de  Guevara  hk  En  Madrid,  1641, 
in-8.  Lenglet  du  Fresnoy  affirmait  que  le  premier  vo- 
lume, publié  en  1707,  par  Le  Sage,  valait  mieux  que 
le  second,  qui  est  de  1726  ;  et  cela  parce  que  le  pre- 
mier est  traduit  de  l'espagnol,  et  que  le  second  a  été 
composé  par  Le  Sage  (1).  «  L'Histoire  d'Estevanille 
Gouzalès  »,  1734,  2  vol.  in-12,  est,  de  l'aveu  de  Le 
Sage,  une  imitation  de  l'espagnol,  d'après  la  «  Vie  de 
l'écuyer  Obrégon  »,  par  Vinc.  Espinel. 

-[-On  sait  que  l'originalité  des  romans  à  sujets  espa- 
gnols publiés  par  cet  écrivain  célèbre  a  été  contestée. 

La  «   Correspondance  littéraire  »,  1856-57,   t.  I, 


-j-  (1)  Voir,  au  sujet  du  «  Diable  boiteux  » ,  un  article 
de  M.  Boissonade,  inséré  dans  le  «  Journal  de  l'Em- 
pire», 25  octobre  1812,  et  reproduit  dans  le  Recueil 
choisi  des  articles  de  ce  savant  publié  en  1864  sous  le 
titre  de  «  Critique  littéraire  sous  l'Empire  »,  t.  II, 
p.  271.  L'ouvrage  français  n'est  point  une  traduction; 
Le  Sage  a  pris  l'idée  principale  et  le  cadre  de  son  roman 
dans  le  livre  espagnol,  mais  presque  tous  les  détails 
sont  de  lui,  et  le  dénouement  lui  appartient. 

-(-  On  trouvera  dans  l'édition  du  «  Diable  boiteux  », 
publiée  par  M.  P.  Jannet,  Paris,  Picard,  1867,  2  vol. 
in-16,  toutes  les  pièces  du  procès.  Au  texte  de  l'édi- 
tion définitive  de  1726,  contenant  quatre-vingt-dix- 
neuf  historiettes  qui  paraissaient  alors  poiir  la  première 
fois  et  qui  sont  indiquées  avec  soin,  M.  Jannet  en  a 
joint  trente-neuf,  qui  figuraient  dans  les  éditions  précé- 
dentes, et  qui  furent  retranchées  en  1726.  il  a  donné 
aussi  l'analyse  du  «  Diablo  cojuelo  »,  en  signalant  les 
emprunts  peu  nombreux  faits  à  ce  livre  par  Le  Sage. 

-|-(2)  11  n'est  pas  jusqu'à  son  célèbre  roman  de  «  l'His- 
toire de  Gil  Blas  »  que  Bruzen  de  la  Martinière  et  Vol- 
taire ont  prétendu  être  tiré  aussi  de  celui  de  Vinc. 
Espinel  que  nous  venons  de  citer.  Le  P.  Isla  l'attri- 
buait à  un  autre  auteur  espagnol.  La  fausseté  de  ces  al- 
légations a  été  démontrée  péremptoirement  pour  le 
i(  Diable  boiteux  »  et  plus  particulièrement  pour  «  Gil 
Blas  »,  par  François  (de  Neufchâteau)  dans  une  dis- 
sertation qu'il  a  lue  à  l'Institut,  en  1818,  sur  la  ques- 
tion de  savoir  si  Le  Sage  est  l'auteur  de  «  Gil  Blas  » , 
ou  s'il  l'a  pris  dans  l'espagnol. 


765 


LE  SAGE 


LESCOMBAT 


766 


p.  98,  contient  un  article  intéressant  de  M.  Ludovic 
Lalanne  sur  «  Les  origines  de  Gil  Blas.  »  Voltaire  avait 
avancé,  dans  le  «  Siècle  de  Louis  XIV  »,  que  ce  roman 
célèbre  était  pris  en  totalité  d'un  roman  espagnol  : 
«  La  Vida  del  escudero  don  Marcos  de  Obregon  ».  Un 
jésuite  espagnol,  le  P.  Isla,  prétend  que  «  Gil  Blas  » 
était  la  traduction  à  peine  modifiée  d'un  manuscrit  espa- 
glol.En  1819,  François  de  Neufchâteau  publia,  en  tête 
d'une  édition  de  «  Gil  Blas  »,  une  dissertation  oîi  il 
■renversait  de  fond  en  comble  la  théorie  du  P.  Isla  ; 
mais  un  autre  espagnol,  Llorente,  alors  retiré  en  France, 
et  bien  connu  par  son  «  Histoire  de  l'Inquisition  », 
revint  à  la  charge,  et  il  fit  paraître,  en  1828,  un  vo- 
lume de  310  pag.  :  «  Observations  critiques  sur  le  ro- 
man de  Gil  Blas  de  Santillane  ».  On  y  fait  voir  que  le 
roman  de  «  Gil  Blas»  n'est  pas  un  roman  original,  mais 
un  démembrement  des  «  Aventures  du  Bachelier  de  Sala- 
manque  »,  manuscrit  espagnol  alors  inédit,  que  M.  Le 
Sage  dépouilla  des  parties  les  plus  précieuses.  Paris, 
impi\  de  Moreau,  in-8. 

Le  travail  de  Llorente  ne  fit  pas  grande  impression 
en  France,  et  la  question  était  perdue  de  vue,  lorsque, 
en  1850,  un  Allemand,  M.  G.  F.  Franceson,  l'aborda 
de  nouveau  dans  un  «  Essai  sur  l'originalité  de  Gil 
Blas,  ou  Nouvelles  Observations  critiques  sur  ce  ro- 
man »  {Leipz,ig,  Fleischey-),  110  p.  in-8.  Les  hypo- 
thèses hasardées,  les  erreurs  d'Isla  et  de  Llorente  sont 
péremptoirement  réfutées  ;  l'un  supposait  que  Le  Sage 
avait  profité  d'un  manuscrit  qu'il  avait  trouvé  en  voya- 
geant en  Espagne,  mais  Le  Sage  n'a  jamais  franchi  les 
Pyrénées;  l'autre  avançait  gratuitement,  sans  aucune 
preuve,  que  le  marquis  de  Légano,  ambassadeur  à  Ma- 
drid, en  aurait  rapporté  des  livres  et  des  manuscrits, 
et  que  son  fils,  l'abbé  de  Lionne,  avait,  en  mourant,  lé- 
gué à  Le  Sage  le  manuscrit  qui  avait  servi  de  base  à 
«  Gil  Blas  ».  M.  Franceson  réduit  sans  peine  à  néant 
les  argumentations  du  bon  jésuite  et  de  l'adversaire  de 
l'inquisition  ;  il  examine  ensuite  quels  sont  les  em- 
prunts que  Le  Sage  a  faits  à  des  ouvrages  plus  réels 
que  des  manuscrits  fantastiques.  11  cite  d'abord  «  l'Ane 
d'or  1)  d'.\pulée,  oii  il  croii  retrouver  la  caverne  des  vo- 
leurs, mais  ce  rapprochement  paraît  beaucoup  trop  forcé. 
Quant  va  la  «  Vie  d'Obregon  »  par  Espinel,  Madrid, 
1618,  traduite  promptement  par  Vital  d'Audiguier, 
Le  Sage  a  évidemment  imité,  mais  non  traduit,  une 
dizaine  de  passages.  Une  vieille  comédie  «  Tout  est 
intrigue  en  amour  »,  lui  a  fourni  l'idée  de  l'intrigue 
d'Aurore  de  Guzman  et  de  Luis  Pacheco.  Il  a  puisé 
dans  un  autre  roman  «  Estevanille  Gonzalez  » ,  diverses 
particularités  de  la  vie  de  Scipion. 

«  Voilà,. en  somme,  »  dit  M.  Lalanne,  «  le  bilan  des 
imitations  que  Le  Sage  s'est  permises  et  qu'il  a  faites  en 
maître.  Le  débiteur  a  tué  son  créancier.  On  peut  en 
juger  par  les  quarante  pages  de  citations  que  M.  Fran- 
ceson a  jointes  à  son  travail  » . 

«  Voltaire  prétend,  avec  son  assurance  et  sa  légèreté 
orûinaires,  que  «  Gil  Blas  »  est  entièrement  emprunté 
au  roman  intitulé  :  «  La  Vida  del  escudero  don  Marcos 
de  Obregon  » .  Cette  assertion  est  donnée  sans  fondement. 
Sans  doute.  Le  Sage  connaissait  «  Marcos  de  Obregon  », 
et  il  en  a  quelquefois  profité  pour  la  composition  de 
«  Gil  Blas  ».  L'historiette  qui  a  fait  le  fond  de  sa 
Préface  est  prise  dans  le  roman  d'Espinel.  Le  tour  joué 
à  Gil  Blas  sur  la  route  de  Salamauque  rappelle  cne 
aventure  semblable  de  Marcos.  L'histoire  de  Camilla, 
celle  de  Morgellina  et  quehiues  autres  endroits  sont 
aussi  des  emprunts  faits  à  Espinel.  Bien  loin  de  vou- 
loir dissimuler  ses  emprunts,  Le  Sage  a  donné  à  un 
des  persoflnages  de  «  Gil  Blas  »  le  nom  de  Marcos 


Q  |de  Obregon,  mais  il  n'en  est  pas  moins  faux  de  pré- 
tendre que  le  sujet  de  «  Gil  Blas  »  est  entièrement  pris 
à  la  «  Vida  de  Obregon  »  ;  il  serait  même  exagéré  de 
dire  que  le  romancier  français  a  de  grandes  obligations 
à  l'auteur  espagnol  (L.  J.  «  Nouvelle  Biographie  géné- 
rale »,  t.  XVI,  col.  420). 

LE  SAGE  (A.).  Voy.  LAS  CASES  (de). 

LE  SAGE  DE  L'HYDROPIIONIE,  ps. 
[l'abbé  Destrés]. 

Le  Contrôleur  du  Parnasse,  ou  Nouveaux 
Mémoires  de  la  littérature  françoise  et 
étrangère,  etc.  Berne,   174S,  3  vol.  in-12. 

LE  SAGEDESAMINE,;w.  [J.-L.  Baron, 

secrétaire  perpétuel  de  l'Académie  d'A- 
miens] . 

Éloge  de  M.  Du  Gange,  avec  une  No- 
tice de  ses  ouvrages  :  discours  couronné 
par  l'Académie  d'Amiens  en  17G-4.  Amiens, 
Godard,  1764,  in-12. 

On  soupçonna  dans  le  temps  Baron,  secrétaire  per- 
pétuel de  l'Académie  d'Amiens,  de  s'être  caché  sous 
les  noms  de  Le  Sage  de  Samine,  ou  de  Le  Sage  d'A- 
miens, et  avec  d'autant  plus  de  probabilité,  que  Baron 
avait  proposé  le  sujet  du  prix.  Louis-Antoine-Prosper 
Hérissant,  mort  en  1769,  dans  son  cours  de  licence  en 
médecine,  avait  envoyé  à  Amiens  .son  hommage  à  la 
mémoire  de  Du  Gange  ;  il  eut  Vaccessit  ;  mais  l'éloge 
qu'il  avait  fait,  et  qui  était  vraiment  au-dessus  de  son 
âge,  n'a  point  été  imprimé.  (Note  communiquée  à 
A.-A.  Barbier  par  L.-T.  Hérissant.) 

LESBROUSSART-DEWAELE,  aut.  dég. 
[J.-B.-Ph.  Lesbroussart,  professeur]. 

Réponse  à  l'ouvrage  de  M.  de  Chateau- 
briand, intitulé  «  De  Buonaparte,  des 
Bourbons  et  des  alliés  ».  Paris,  les  march. 
de  nom.  [Genève,  Paschoud),  1814,  in-8 
de  30  pag. 

Pewaele  est  le  nom  de  la  femme  du  professeur.  De- 
puis, cet  écrivain,  aussi  modeste,  aussi  sensé  que  spi- 
rituel, a  renoncé  à  cette  désignation,  qui  n'appartenait 
qu'au  commerce  ou  à  des  prétentions  nobiliaires. 

+   L'ESCALLIER. 
Voy.  Escalier  (F)  I,  1250  c. 

L'ESCARBOTIER  (le  R.  P.).  Voy.  ES- 
CARBOTIER. 

-h  LESCOMBAT  (Madame),  aut.  supp. 
Lettres  de  — .  Paris,  1755,  in-12. 

M™^  Lescombat,  née  Truperet,  ayant  fait  assassiner 
a  mari,  de  concert  avec  sou  amant,  subit  le  dernier 
supplice  en  place  de  Grève  en  1755,  Son  procès  fit  à 
cette  époque  beaucoup  de  bruit,  et  un  spéculateur  publia 
un  recueil  de  lettres  d'amour  attribuées  à  cette  femme 
coupable,  et  qui  ont  d'ailleurs  fort  peu  de  mérite.  Parmi 
d'autres  écrits  qui  parurent  alors,  nous  citerons  : 
«  L'Histoire  des  criminelles  amours  de  la  dame  Lescom- 
bat » ,  son  «  Oraison  funèbre  » ,  et  une  tragédie  impri- 
mée à  La  Haye  :  «  la  Mort  de  la  Lescombat,  » 

LE  SÉNÉCHAL  (Louis),  prêtre,  ps. 
[René  Bknoist,  curé  de  Saint-Eustache,  à 
Paris]. 

I.  Catholique  et  familière  exposition  des 


(67 


LESIEUR 


LESUEUR 


évangiles  d'un  chacun  jour  de  carême,  et 
des  épîtres  des  dimanches,  etc.  Paris, 
Biion,  lo59  ;  et  Paris,  Me.  Ckesneau.,  lbG2, 
in-8. 

II.  Bref  sommaire  des  évangiles  pour 
tous  les  jours  de  carême.  Paris,  Gabr. 
BuonetNic.  Ckesneau,  1362,  in-8. 

De  Launoy,  p.  782  de  son  «  Histoire  du  collège  de 
Navarre  » ,  nous  apprend  que  liené  Benoist  a  pris  ici  le 
nom  de  Louis  le  Sénéchal.  La  Croix  du  Maine  a  donc 
eu  tort  de  consacrer  à  cet  auteur  imaginaire  un  article, 
t.  II,  p.  63  de  sa  «  Bibliothèque  franroise  ».  Il  pour- 
rait s'être  aussi  trompé  en  indiquant  une  édition  de  ce 
livre  en  1 559.  (Soie  de  M.  Boulliot.) 

LESIEUR,  ps.  sous  lequel  il  existerait, 
d'après  M.  Goizet,  rédacteur  de  la  Table 
du  Catalogue  de  la  Bibliothèque  dramati- 
que de  M.  de  Soleinne,  une  ou  deux  pièces 
de  théâtre  de  M.  P.  Tournemine. 

LESOURD  (Jérôme),  ps.  [J.-T.-B.  Cla- 
VEL,  auteur  d'articles  dans  des  journaux]. 

LESPARAT  (M""^  Adélaïde),  ps.  [Anne- 
Honoré-Joseph  DuvEVRiER,  connu  en  litté- 
rature sous  le  nom  de  Mélesville]. 

I.  L'Oncle  rival,  comédie  en  un  acte  et 
en  prose.  Paris,  Pillet,  181 1,  in-8. 

-j-  Le  succès  de  cette  jolie  pièce,  jouée  à  l'Odéon, 
ne  s'est  pas  démenti  ;  ce  fut  le  premier  ouvrage  de 
Duveyrier,  et  il  le  donna  sous  le  nom  de  sa  mère. 

II.  Avec  MM.  de  Rougemont  et  Gentil  : 
le  Prêté  rendu,  comédie  en  un  acte  et  en 
prose,  mêlée  de  couplets.  Paris,  Qiioy, 
1819, in-8. 

Cette  pièce  ne  porte  aucun  nom  d'auteur,  mais  au 
moment  de  sa  nouveauté,  on  les  révéla  tous  trois. 

On  cite  encore  comme  ayant  été  joué  sous  le  nom  de 
madame  Lesparat,  un  «  Edouard  »,  opéra  qui  ne  parait 
pas  avoir  été  imprimé. 

-f-  LESPÈS  (Léo,  ou  le  commandeur 
Léo)  [Napoléon  Lespès,  né  en  1811,  connu 
aussi  sous  le  pseudonyme  de  Thimothée 
Trimm]. 

Pour  la  liste  de  ses  publications,  voy.  le 
«  Catalogue  général  »  de  M.  Otto  Lorenz. 

-f-  LESPÈS  (Léo)  [M™<^  Delphine  de  Gi- 
RARDiN,  née  Gay.] 

Les  Mystères  du  Grand-Opéra.  Paris, 
Marescq,' iSid^  in-8. 

Une  partie  de  ce  volume  avait  d'abord  paru  sous  le 
titre  a  d'Histoires  présentes  et  passées.  Les  Mystères 
du  grand  Opéra  ». 

LESPIN  (L.  B.  de),  nom  abrév.  [L.  Bou- 

BÉE  de  LeSPIN]. 

4-  L'ESPINŒIL  (Charles  de). 
Voy.  EsPLxoEiL  (Ch.  de  1'),  I,  12oi  a. 

LEST  AN  (le  sieur  de),  ps.  [Ant.  Teis- 
sier]. 
Vie  de  Galeas  de  Caracciol  (de  Balbano), 


mise  en    françois.    Lyon,    1681,    in-12  ; 
Amsterdam,  1682,  in-16. 

Cette  traduction  a  été  faite  sur  la  version  latine, 
Teissier  n'ayant  pu  se  procurer  l'original  italien  de 
Balbano. 

L'ESTANG  (le  sieur  de).  Voy.  ES- 
TANG  (l'). 

4-  L'ESTOILE  (Pierre  de)  [Arsène 
Houssaye]. 

Des  articles  dans  divers  journaux,  no- 
tamment dans  «  la  Presse  »,  1861. 

-f-  LESTONNAC  (M'"'=  de). 

Règles  et  constitutions  des  religieuses 
de  nT-D.,  par  — .  Bordeaux,  s.  d.  (1722), 
in-12. 

Ces  règles  ont  été  publiées  par  le  P.  Gellé,  jésuite, 
qui  a  remanié  et  rajeuni  le  style.  G.  M. 

L'ESTRANGE  (Joseph), ;js.  [M.  Prosper 
Mérimée]. 

I  Notice  sur  Clara  Gazul.  —  Impr.  à  la 
tête  du  prétendu  Théâtre  de  cette  femme, 
1826,  in-8. 

+  LESTR.\NGE  (Roger)  [Charles  Co- 

LIG.NV]. 

Des  articles  dans  «  l'Artiste  »  et  dans  le 
«  Gaulois  ». 

LE  SUEUR  (Jacques),  espion  honoraire 
de  la  police  de  Paris,  et  ci-devant  employé 
du  ministère  de  France,  en  qualité  de 
clairvoyant,  dans  les  Pays-Bas  autrichiens, 
ps.  [Alex. -Louis-Bertrand  Robi.neau,  connu 
aussi  sous  le  nom  deBeaunoir,  anagramme 
du  sien]. 

Les  Masques  arrachés,  ou  Vies  privées 
de  L.-E.  Vander-Noot  et  Van-Eupen,  de 
S.  E.  le  cardinal  de  Malines  et  de  leurs 
adhérents.  Londres  [Bruxelles],  1790,  2  vol. 
in-12  de  2Io  et  219  pag.  —  Deuxième  édi- 
tion, sous  ce  titre  :  les  «  Masques  arra- 
chés, histoire  secrète  des  révolutions  et 
contre-révolutions  du  Brabant  et  de  Liège  ». 
Amsterdam,  1791,  2  vol.  in-12  de  216  et 
231  pag. 

Libelle  rempli  de  calomnies  et  d'obscénités  d'un 
très- méprisable  auteur.  M.  l'abbé  Janssens  a  pris  les 
insipides  mensonges  qu'il  renferme  pour  des  relations 
authentiques.  (Baron  de  Reiffenberg,  «  Bull,  du 
biblioph.  belge  »,  1. 1,  pag.  365.) 

LESUTITI  (l'abbé),  chanoine  honoraire 
de  la  cathédrale,  et  supérieur  du  petit  sé- 
minaire de  Soissons,  ps.  [l'abbé  Merdat]. 

Cet  ecclésiastique  fut  autorisé  par  or- 
donnance royale  à  changer  son  véritable 
nom  en  celui' de  Lesueur;  mais  sa  famille, 
qui  habite  Soissons,  a  continué  à  le  porter, 
attendu  que  l'ordonnance  ne  concernait 
que  l'ecclésiastique. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  le 


769 


L'ETANG 


LE  VAILLANT 


770 


tom.  V  de  la  «  France  littéraire  »  à  Le- 

SUEUR. 

+  L'ÉTANG  (le  vicomte  de),  pseiidon. 
[Eugène-Narcisse  Gausso,  capitaine  d'ar- 
tillerie belge,  né  à  Liège,  le  5  juillet  1812]. 

Auteur  de  quelques  articles  dans  «  la 
Belgique  musicale  ». 

-f  LETELLIER  (A.)  [de  Mallac]. 
Des  articles  dans  des  journaux. 

-h  LETOi  [vicomte  DU  Passage]. 
Des  croquis  hippiques  dans  la  «  Vie  pa- 
risienne ». 

LÉTOILE  (de),;w.  [Philippe-Jacques  de 
Laroche]. 

Saphira,  ou  l'Epouse  d'un  jour,  mélo- 
drame en  trois  actes,  à  spectacle.  Paris, 
Pages,  1817,  in- 8. 

LE  TORT,  maître  de  quartier  au  collège 
de  la  Marche,  ps.  [l'abbé  de  Gourné]. 

Lettre  de  M.  —  à  M.  l'abbé  Guyot  Des- 
fontaines, au  sujet  de  la  nouvelle  traduc- 
tion des  Œuvres  de  Virgile.  Paris,  1743, 
in-i  de  li  pag. 

+  LE  TOURNAN  (B.)  [B.  A.  Brule- 
BœuF  Le  Tourxan]. 

I.  Ode  à  l'empereur  de  Russie.  Paris, 
ISli,  in-8. 

II.  La  guerre  d'Espagne,  poëme.  Paris, 
1823,  in-8,  10  p. 

-+-  LETOURNEUR  (François)  [Ajasson 
DE  Gra.ndsagne  et  E.  Pirolle]. 

Poïata,  ou  la  Lithuanie  au  xiv'^  siècle, 
imité  du  polonais,  par  — .  Paris,  1832, 
2  vol.  in-8. 

Les  deux,  littérateurs  que  nous  venons  de  nommer  se 
sont  cachés  sous  ce  pseudonyme  pour  revoir  et  publier 
la  traduction,  faite  par  un  Polonais,  de  ce  roman  qui  fut 
Lien  vite  oublié. 

LETUS  (Calvidius),  ps.  [Claudius  Quil- 

LETUS]. 

Callipaedia,  seu  de  pulchrae  prolis  ha- 
benda3  ratione,  poema  didacticon,  ad  hu- 
manam  speciem  conservandam  utile.  Ltif/- 
duni-Batav.,  1655,  in-4;  —  Parisiis, 
1056,  in-8.  —  Cum  autoris  vero  nomine. 
Londini,  1708,  in-8. 

-f-  L'édition  de  1G55,  moins  complète  que  celle  de 
1650,  présente  diverses  variantes  remarquables,  no- 
tamment, p.  50,  six  vers  contre  le  cardinal  Mazarin,  qui 
ont  été  remplacés  dès  1656  par  treize  vers  à  la  louange 
du  même  ministre.  Le  texte  primitif  est  conservé  dans 
la  bonne  édition  de  Londres,  1708;  il  en  existe  d'au- 
tres ainsi  que  diverses  traductions  françaises.  Voir  le 
«  Manuel  du  libraire  ». 

Voy.  aux  Anonymes,  «  Callipédie  » . 

+  LEUPOL  (L.)  anagr.  [Fr.  E .  Leloup 

DE  CllEROv]. 

I.  Avec  M.  Eugène  de  Mirecourt  (Eu- 

T.   II. 


gène  Jacquot,  de  Mirecourt).  La  Lorraine, 
antiquités,  chroniques,  légendes,  histoire 
des  faits  et  des  personnages  célèbres,  des- 
cription des  sites  et  des"  monuments  re- 
marquables de  cette  province,  avec  gra- 
vures. Nancy,  Hinzelin,  1830-40,  3  vol. 
in-8. 

IL  Histoire  de  Lorraine  racontée  aux 
enfants.  Nancy,  Raybois,  1840,  in-16. 

III.  Dictionnaire  sanscrit-français.  Nancy 
et  Paris,  1863-65,  in-8.  Avec  M.  Emile 
Burnouf. 

Voir,  pour  d'autres  écrits  de  ce  savant,  le  «  Catalogue 
de  la  librairie  française  »,  par  M.  Otto  Lorenz,  t.  III, 
p.  271. 

LEURIE,  ps.  [Braillard,  avocat  d'An- 
gers] . 

Auteur  d'articles  dans  le  «  Journal  po- 
litique et  littéraire  de  Maine-et-Loire  ». 

.LEUVEN  (Adolphe  de),  ps.  [le  comte 
Adolphe  DE  RiBBiNG,  auteur  dramatique]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »,  t.  XII,  à  Ribbing. 

+  LEV***(Hipp  )  [IlippolytoLEVESQUE]. 

I.  Une  Heure  à  Calais,  vaudeville  en  un 
acte.  Paris,  182i,  in-8.  Avec  Alexandre 
M.  (Martineau). 

IL  La  Folle  pour  rire,  vaudeville.  Paris, 
1824,  in-8.  Avec  Ch.  Hubert. 

LE  VAILLANT  (François),  ornithologiste 
et  voyageur,  aut.  sup.  [Casimir  Varon]. 

I.  Voyage  dans  l'intérieur  de  l'Afrique 
par  le  cap  de  Bonne-Espérance,  pendant 
les  années  1780-85  (coinposé  en  grande 
partie  et  rédigé  par  Cas.  Varon).  "Paris, 
Leroy,  1790,  in-4,  ou  2  vol.  in-8.  —  Sec. 
édit.,  revue,  corr.  et  considérablement 
augm.  par  l'auteur;  ornée  de  figures  en 
taille-douce,  dont  huit  n'avaient  pas  en- 
core paru.  Paris,  Desray,  an  vi  (1798) 
ou  1819,  2  vol.  in-8. 

II.  Second  Voyage  dans  l'intérieur  de 
l'Afrique,  dans  les  années  178;>-N5  (rédigé 
par  Cas.  Varon,  terminé  et  publié  ()ar  Le 
Grand  d'Aussy).  Paris,  Janscn,  an  III 
(1795),  2  vol.  in-i,  ou  3  vol.  in-8,  avec  22 
planches.  —  Nouv.  édit.,  augmentée  de  la 
carte  d'Afrique,  et  d'une  table  générale  des 
matières  servant  aux  deux  Voyages  de  cet 
auteur.  Paris,  Desray,  an  XI  (1803),  3  vol. 
in-8,  21  fr.,  et  avec  la  carte,  27  fr. 

«  Le  Vaillant  n'a  point  été  le  rédacteur  de  ses 
voyages;  c'est  un  M.  Perron  (lisez  Varon)  qui  lésa 
rédigés  sur  les  notes  de  Le  Vaillant,  qui  était,  du 
reste,  un  homme  fort  ignorant.' Ce  M.  Perron  (Varon), 
qui  était  un  pauvre  diable,  avait  fait  le  voyage  d'Italie 
à  pied,  allant  de  ville  en  ville,  conduit  par  la  curiosité, 
et  par  l'espoir  .sans  doute  de  faire  sur  son  passage 
rencontre  de  la  fortune  ». 

«  Préface  envoyée  de  Berlin  »,  pag.  xr. 

25 


LE  VASSEUR 


LEWIS 


Ll<;  VASSEUR  (Toinettc),  chambrière  do 
.l('aii-.liic(|iies,  (tut.  Slip,  [le  P.  iNliuAsso.N. 
barnahiU"].- 

Toinetle    Le  Vasseur ,   à   la  femme 

pliilosoplie,  ou  Réflexions  sur  «  Tout  le 
monde  a  tort  »  (du  P.  Abrassevin).  170:2, 
in-12. 

LEVASSEUR  (René),  de  la  Sarthe,  ex- 
conventionnel, apocr.  [Achille  Roche]. 

Mémoires  de  —,  ornés  du  portrait  de 
l'auteur.  Tomes  I  et  II.  Paris.  Rapilh/^ 
-1829,  2  vol.  in-8. 

LEVASSOR,  ps.  [Latouche  de  Fré- 
viLLE,  député  à  la  première  Assemblée 
nationale]. 

LEVAVASSEUR,  auteur  inventé. 

La  Bibliographie  française  est  dans  des  mains  trop 
inhabiles  pour  qu'on  la  puisse  faire  honorer.  Le  plus 
souvent  ceux  qui  s'en  occupent  ne  voient  que  ce  qu'il 
n'y  a  point  à  voir  :  de  l'argent  pour  résultat  ;  d'autres 
y  voient  la  postérité,  et  à  moins  que  quelque  belle 
dame,  marchande  d»  papier  noirci,  ne  porte  ce  nom, 
nous  ne  savons  à  quelle  autre  postérité  ils  pourraient 
arriver.  Bibliographes  mal  avisés,  comme  disait  feu 
l'abbé  Rive,  de  terrible  mémoire  pour  tous  ces  bar- 
bouilleurs bibliographes,  soyez  plutôt  maçons.  Ce  con- 
seil est  applicable  à  plusieurs  faiseurs  de  bibliographies 
de  nos  jours. 

Un  de  nos  collègues,  et  qui,  par  parenthèse,  s'est 
borné  à  abréger  notre  «  France  littéraire  »,  M.  Guyot 
de  Fère,  dans  sa  «  Statistique  des  gens  de  lettres  et 
des  savants  existant  en  France...  »,  a^  édit.,  corrigée, 
consacre  pourtant  un  article,  qui  ne  nous  a  pas  été 
pris,  à  un  M.  Levavasseur,  écrivain  à  nous  fort  inconnu, 
bien  que  nous  en  connaissions  beaucoup.  Cet  article,  en 
deux  lignes  et  demie,  contient  des  erreurs  si  ébourif- 
fantes que  nous  voulons  en  faire  part  à  nos  lecteurs. 

M.  Levavasseur  (page  469  du  livre  de  M.  Guyot  de 
Fère)  est  auteur  des  «  Lettres  de  Clément  XIV  »  et 
de  «  Fragoletta  ».  Nous  copions;  or,  les  «  Lettres  de 
Clément  XIV  »  et  «  Fragoletta  »  sont  deux  ouvrages 
bien  distincts  ;  le  premier  est  de  M.  Henri  de  Laiouclie  ; 
le  second  est  de  Vhumoriste  allemand  Hoffmann  (voy. 
ci-dessus,  II,  col.  673);  2''  de  la  «  Vallée  aux  loups  », 
qui  est  encore  de  M.  Henri  de.  Latouche  ;  3»  de 
«  Valida  »  et  de  la  i>  Pierre  de  touclie  »  deux  ouvrages 
qui  sont  de  la  marquise  d'Epinay. 

Mais  quel  est  donc  ce  littérateur  du  nom  de  Leva- 
vasseur qui  nous  a  donné  de  si  charmants  ouvrages  ? 

Hélas!  à  la  honte  de  nos  bibliographes  du  jour, 
M.  Guyot  de  Fère  a  pris  le  libraire-éditeur  de  ces  cinq 
ouvrages  pour  leur  auteur. 

Pour  Dieu,  M.  Guyot  de  Fère,  soyez  plutôt  maçon, 
si  c'est  votre  métier  ;  mais  tenez-vous  à  travailler  pour 
dame  postérité,  épicière,  alors  continuez  ainsi,  et  faites- 
vous  l'un  des  rédacteurs  de  la  «  Littérature  française 
contemporaine  »  (voy.  l'art.  Locat.aire  (un). 

-+-  L'ÉVEILLÉ  DE  CIIARENTON  [MM. 
Arm.  Dautois  et  Gabriel]. 

Mémoires  contemporains,  ou  la  Maison 
des  fous,  vaudeville.  Paris,  1829,  in-8. 

LEVEN,  nom  seùpi.  [Joseph  de  TEJiPLiiRi, 
seigneur  de  Leven]. 


Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »  à  Leve.x. 

+  LEVENS  [Jeamn]. 
MesRapsodies.  Alfjer,  1838,  in-32. 

Indiqué  par  M.  De  Manne,  3'=  édit.  n°  2609. 

LEVER  (Charles),  ps.  [H.  Lorreouer, 
nouvelliste  anglais,  né  à  Dublin  en  1800]. 

-+-  I.  L'Homme  du  jour,  trad.  par  Ban- 
deau. Prtr/s,  1801,  in-12. 

-+-II.  O'Donoghue,  histoire  d'une  famille 
irlandaise,  tra(L  par  Ch.  Bernard  Derosne. 
Paris,  1804,  2  vol.  in-12. 

-|-  Plusieurs  autres  écrits  et  nouvelles  de  ce  fécond 
écrivain  ont  passé  dans  notre  langue  ;  parmi  ceux  de  ses 
romans  qui,  nous  le  croyons,  attendent  encore  un  tra- 
ducteur, on  peut  indiquer  «  Saint  Palrick's  Eve  »  ; 
«  The  Knight  of  t^.wynne  »  ,  «  The  Dodd  Family 
abroad  »,  etc. 

LEVESQUE  DE  POUILLY  (J. -Simon), 
membre  de  l'Académie  royale  des  Inscrip- 
tions, plagiaire  [l'abbé  Jean  Lacourt,  his- 
toriographe ,  mort  à  Paris  en  octobre 
1730]. 

Le  Supplément  à  la  «  Biographie  universelle  », 
tome  LXIX  de  l'ouvrage,  pag.  308-11,  article  Lacourt, 
signé  L.  C.  J.  (Lacatte-Joltrois),  nous  apprend  que 
Levesque  de  Pouilly  a  volé  sa  «  Dissertation  sur  l'in- 
certitude des  quatre  premiers  siècles  de  Rome  »  à 
Lacourt,  dont  le  manuscrit  existe  dans  la  bibliothèque 
de  Reims. 

-f  LEVI  (Eliphas)  [l'abbé  A.  L.  Cox.s- 
tant]. 
Voy.  Elipiias  Lévy. 

LEVIER  (Charles).  Voy.  RASIEL  DE 
SELVA. 

LE  VIRLOVS  (Ch.-Fr.  R.),  nnm  abrcu. 
[Ch.-Fr.  Roland  Le  Virlovs,  anc.  archi- 
tecte du  roi  de  Prusse]. 

Voy.  la  «  France  littéraire  »  à  Roland 
Le  Virlovs. 

4-  LÉVITE  (Un)  [l'abbé  Alexandre 
Charvoz,  né  à  Saint-Jean-de-Maurienne, 
professeur  de  rhétorique  au  petit  séminaire 
de  Tours,  puis  curé  de  Mont-Louis,  paroisse 
cantonale  de  ce  diocèse]. 

Appel  aux  Israélites  dispersés  par  l'ana- 
thème;  par  — .  Paris,  Doyen  (sic)  {Cnen, 
impr.  de  Woinez),  18i7,  in-12  de  00  p. 

LEVIZAC  (l'abbé  de),  nom  qualificalif 
[Jean -Pont- Victor  Lecoutz,  abbé  de  Le- 
vizac]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »  à  Levizac. 

-\-  LE  VRAY  (Jacques). 

Voy.  Jacques  Le  'V^rav,  II,  S'iO  c. 

LEWIS,  auteur  du   «    Moine  «,    etc., 
apocr.  [M.  le  baron  Lamothe-Lanoon]. 
Les  Mystères  de  la  tour  de  Saint-Jean,  ou 


773 


LEWIS 


L.  F.  D.  B. 


les  Chevaliers  du  Temple,  par  —,  auteur 
du  «  Moine  »,  etc.  ;  trad.  de  rani,d.  par  le 
baron  de  L****.  (Composé  par  le  baron  La- 
me the-Langon).  Paris,  Corbet,  iSiS,  i  vol. 
in-12. 

LEWIS,  ps.  [Louis  Batissieu]. 

Physiologie  du  Bourbonnais.  Moulins, 
Desrosiers,  iSi"!,  in-18,  orné  de  5  vign. 

L'EXCLUSSE  (Alexandre  de).  Voy^  EX- 
CLUSSE (L'). 

H-  L.  F.  P'abbé  Laurent  Le  François, 
mort  en  178:2]. 

Preuves  de  la  religion  de  .Tésus-Christ 
contre  les  Spinosistes  et  les  Déistes,  par 
M.  — .  Paris,  Eslienne.  1751,  i  vol.  in-12. 

4-  L.  F.  (M"'  de)  [de  La  Fite]. 

Mémoires  de  M'""  de  Sternheim,  par 
M"""  de  La  Roche,  publiés  par  Wieland  ; 
traduits  de  l'allemand  par  — .La  Haye,  P. 
F.  Gosse,  1113,  2  vol.  in-12. 

H-  L.  F.  [Le  Febvre  de  Villebrune]. 

Dictionnaire  des  particules  angloises, 
précédé  d'une  grammaire  raisonnée,  par 
M.  —  Paris,  Pissot,  1774,  in-8. 

+  L.  F.  (M.)  [Le  Fébure]. 

Plan  de  législation  sur  les  matières  cri- 
minelles. Amsterdam,  1779,  in-8. 

H-  L.  F.  (M°"=)  [M""  de  Choiseul- 
Meuse]. 

L  Coralie  de  Beaumont,  ou  la  Piété  fi- 
liale, histoire  véritable  recueillie  par  — . 
Pam,  1801,  in-12. 

IL  Le  Gascon  de  la  rue  Saint-Denis,  ou 
Histoire  de  mon  père  ;  par  — ,  auteur  de 
Coralie  de  Beaumont.  Paris,  an  IX,  1803, 
4  vol.  in-12. 

La  «  France  littéraire  »  n'enregistre  pas  cet  ou- 
vrage parmi  les  trop  nombreux  romans  de  M™»  de 
Choiseul  Meuse,  mais  elle  cite  «  Coralie  »,  Paris, 
an  VII,  et  «  Eugénie  »,  Paris,  1813,  porte  sur  le  fron- 
tispice :  par  Madame  de  C,  auteur  de  «  Coralie  ». 

+  L.  F.  [FucHs]. 

La  Nouvelle  Arcadio,  ou  l'Intérieur  de 
deux  familles;  trad.  de  l'allemand  d'Aug. 
Laf'ontaine,  par  — .  Paris,  Denlu,  1809, 
4  vol.  in-12.  —  Nouv.  édit.,  ibid.,  id., 
1829,  4  vol.  in-12. 

-l-  L.  F.,  du  Loiret  [Le  Four,  du  Loiret]. 

Histoire  abrégée  du  sacrilège  chez  les 
différents  peuples.  Paris,  Lelong,  1825, 
2  vol.  in-8. 

La  police  a  fait  saisir  cet  ouvrage  le  28  mai  1826. 

Quérard,  après  avoir  inscrit  dans  la  «  France  litté- 
raire »  du  Loiret  (L.  F.)  comme  un  nom  d'auteur, 
s'était  ravisé  et  avait  fini  par  découvrir  l'écrivain  ca- 
clié  sous  celte  désignation. 

IL  Quarante  lettres  inéditesde  Napoléon, 
publiées  par  — .  Paris,  1825,  in-8. 


^-  L.  F.  [L.  Fucus]. 

Emilie  et  Erlach,  trad.  do  l'allemand 
d'Auguste  Lafontaine.  par  —  .  Paris,  1821, 
3  voi'.  in-12. 

-f-  L.  F.  [L.  Friedel]. 

I.  Antonio,  ou  l'Orphelin  de  Florence  ; 
par—.  Troisième  édition,  in-18  de  5  feuil- 
les, plus  une  gravure.  Tours,  impr.  de 
Marne,  1834,  1844,  in-18. 

IL  Albertine,  ou  la  Connaissance  de  Jé- 
sus-Christ, par  — .  Tours,  A.  Marne  et  Cie, 
1842,  in-18. 

Les  éditions  suivantes  portent  le  nom  de  l'auteur. 

Quelques  autres  écrits  ouliliés  signés  de  ses  initiales 
sont  indiqués  dans  les  tables  du  «  Journal  de  la  Li- 
brairie »,  publié  par  Beuchot. 

+  L.  F.  [L.  Fochier]. 

Souvenirs  historiques  sur  Bourgoin, 
Saint-Chef  et  Maubec.  Bourgoin,  impr.  et 
libr.  Ch.  Vauvillez.  1853,  in-18  de  vj- 
185  pag. 

-h  L*F***[LaFare]. 
CEuvres  diverses  de  M.  — .  Nouv.  édit. 
Paris,  1750,  2  vol.  in-12,  fig.  G.  M. 

-h  L.  F.  B.  (le  citoyen)  [Fr.  de  Beau- 
fleury]. 

Histoire  de  l'établissement  des  Juifs  à 
Bordeaux  et  à  Bayonne,  depuis  1550,  par 
— .  Paris  et  Bordeaux,  1800,  in-8. 

L.  F.  B.  le  Scrupuleux, /)s.  [Beuzelin  du 
Hameau]. 

Observations  religieuses  sur  plusieurs 
articles  de  l'Ancien  et  du  Nouveau  Testa- 
ment, etc.  Paris,  1809,  in-8  de  53  pag. 

-h  L.  F.  D.,  député  en  l'an  VI,  par  le 

département  de  r ,  au  ci-devant  Corps 

législatif  [L.  F.  Detiiier,  député  du  dé- 
partement de  rOurte]. 

Souvenirs  patriotiques,  ou  Fragments 
d'essais  analytiques  sur  la  nature  et  le  sj's- 
tème  du  monde,  les  principes  constitutifs 
des  sociétés  civiles,  etc.,  par  — .  Premier 
cahier  (et  unique).  Paris,  1800,  in-8  de 
28  p. 

-+-  L,  F.  D.  [Foulque  Delanos]. 

Manuel  héraldique,  ou  Clef  de  l'art  du 
Blason,  renfermant  les  éléments  de  cet 
art,  suivi  d'un  Vocabulaire  de  motifs,  qua- 
htés  morales,  dignités  et  fonctions  aux- 
quelles on  peut  appliquer  des  emblèmes 
de  la  science  héraldique.  Limoges,  1816, 
in-8.  Limoges,  1817,  in-8. 

L.  F.  D.  B.,ps.  [Le  Fèvre,  anc. profes- 
seur au  collège  des  Grassins]. 

Tables  alphabétiques,  ou  Méthode  pour 
faire  apprendre  aux  enfants  le  sens  de  ce 
qu'on  lit,  tant  en  latin  qu'en  françois,  en 


L.  F.  E. 


L***  G*** 


776 


même  temps  qu'on  leur  apprend  à  lire. 
Paris,  Boudot.  J70i,  in-8. 

Le  privilège  est  accordé  au  sieur  L.  F.  D.  B.,  c'est- 
à-dire  au  sieur  Le  Fèvre,  ancien  professeur  au  œllége 
des  Grassins,  qui  averlit  que  celle  méthode  a  paru 
d'abord  dans  une  petite  brocliure  qui  a  pour  titre  : 
«  Réflexions  sur  la  manière  d'instruire  les  petits  en- 
fants ».  11  parle  des  «  livres  faits  exprés  pour  les 
écoles  du  diocèse  de  Mirepoix  »,  et  de  manière  à 
laisser  apercevoir  qu'il  y  a  eu  part.         A.  A.  B— r. 

-h  L.  F.  E.  (l'abbé)  [l'abbé  L.  F.  Ey- 
min]. 
Voy.  II,  col.  589  b. 
-h  L.  F.  F.  [M.  Feuillet]. 

Les  Antiquités  d'Athènes,  mesurées  et 
dessinées  par  J.  Stuart  et  N.  Revett,  tra- 
duit de  l'anglais  par  —,  et  publié  par  C. 
P.  Landon.  Paris.  1 808-1 82 i,  4  vol.  in-fol. 

-\-  L.  F.  L'H...,  de  l'Ain  [L.  Fr.  L'HÉ- 
RITIER]. 

Le  Cliamp-d'asilo,  Tableau  topographi- 
que et  historique  du  Texas,  contenant,  etc. 
(Publié  au  profit  des  réfugiés),  par  — . 
Paris,  Ladvocat,  1819,  in-8.  —  Sec.  édit., 
augmentée  d'une  description  du  Tom- 
bechbé  et  accompagnée  d'une  carte  du 
Texas,  ainsi  que  de  l'Etat  de  Marengo,  situé 
sur  les  bords  du  Tombechbé,  etc.  Paris, 
le,  même,  1819,  in-8  avec  carte. 

La  première  édition  forme  16  feuilles,  et  la  seconde 
seize  et  demie,  plus  la  carte. 

-t-  L.  F.  M.  B.  L.  [Louis-Fr.-M.  Belix 
La  Liborlière]. 

La  Cloison,  ou  Beaucoup  de  peine  pour 
rien,  comédie  en  un  acte  et  en  prose,  par 
— .  Paris,  an  XI  (18U3),  in-8. 

L...F...  P.,  nomdcfj.  [l'abbé  Fangousse, 
prêtre]. 

Réflexions  importantes  sur  la  Religion, 
suivies  d'une  Lettre  à  l'auteur  du  «  Sys- 
tème de  la  Nature  »  (signée  R...).  Paris, 
Dehure  l'aîné,  178:;,  in-l:2. 

Nouveau  titre  mis  à  la  «  Religion  prouvée  aux  incré- 
dules »,  par  un  homme  du  monde.  Voy.  II,  301  a. 

+  L'FRANC  MESSIN  ROM V,  anarjram. 
[Didier  Morv,  avocat,  puis  magistrat  à 
Metz]. 

LesR'venans,  coumédie  en  dous  ectcs, 
en  prose  et  en  patois  messin.  Metz,  Pierrct, 
1823,  in-8. 

Réimprimée  dans  les  «  Bucaliques  messines  »  (du 
même  écrivain),  Melz-,  1830,  in-8. 

Voir  la  «  France  littéraire  ».  D'après  M.  Begin, 
(t  Biographie  de  la  Moselle  »,  Mory  serait  le  véritable 
auteur  d'une  pièce  qui  cul  jadis  un  grand  succès  :  «  Le 
Sourd,  ou  l'Auberge  pleine  »;  Desforges  s'en  serait  em- 
paré, et  l'aurait  fait  jouer  et  imprimer  sous  son  nom. 

+  L.  G.  (M.)  [Gilbault]. 

Le  Trésor  des  naran^ues  faites  aux  en- 


trées des  rois,  reines,  princes,  etc.  (et  re- 
montrances faites  aux  ouvertures  du  Par- 
lement, etc.),  par  — .  Paris,  Bobin,  1080, 
2  vol.  in-12. 

-t-  L.  G.  (le  sieur)  [Legrand]. 

Le  Luxurieux,  comédie  en  vers  en  un 
acte,  par  — .  In-12,  et  avec  le  nom  de  l'au- 
teur, dans  les  «  Pièces  libres  de  M.  Fer- 
rand  ».  Londres,  I744,  in-8. 

Voir  la  «  France  littéraire  »  tome  IV,  p.  104,  et  le 
«  Catalogue  Soleinne  »,  n<>3840.  Cette  pièce  a  été  ré- 
imprimée dans  divers  recueils  et  parfois  avec  le  titre  : 
((  Le  Libertin  puni  ». 

Voy.  plus  loin,  àL...  G.... 

4-  L.  G.  (le  vicomte  ôe),ps.  [le  vicomte 
Latour  du  Pin  Gouverxet]. 

Caractères  et  Réflexions  morales.  Paris, 
F.  Didof,  1820,  in-8  de  192  pag. 

Note  de  M.  Boissonade. 

-h  L.  G.  [Louise  Graberg]. 

Notice  biographique  sur  le  chevalier 
Jacques  Graberg  de  Hemso,  rédigée  par 
—  .Florence,  Pezzati.  1831,  in-lG.' 

L'auteur  était  nièce  du  chevalier. 

+  L.  G.  [Louis  Guillaume]. 

Limites  projectives  de  quelques  surfaces 
et  applications  de  la  théorie  des  ombres  ; 
par  — .  2''  éd.  corr.  Angers,  Launay-Ga- 
gnof,  I8i2,  in-8,  Il  p.,  i  pi. 

-I-  L.  G.  [Louis  Grégoire]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

-h  L*  G***  [La  Grange]. 

Lucrèce,  traduction  nouvelle,  avec  des 
notes,  par  M.  — .  Paris,  Bleuet,  1708. 
2  vol.  in-8  et  in-12. 

Traduction  revue  par  Naigeon.         A.  A.  B— r. 

+  L.  G 

Napoléon  devant  la  postérité  ;  par  —  , 
ancien  administrateur  du  département  de 
la  Marne.  Paris,  chez  l'auteur,  1830,  in-8. 

Par  Gambet ,  d'après  une  note  manuscrite  sur 
l'exemplaire  faisant  partie  de  la  collection  La  Bédoyère, 
acquise  par  la  bibliothèque  impériale. 

-f-  L...  G...,  comédien  ordinaire  du  roi 
[Legrand]. 

Le  Luxurieux,  comédie  en  vers.  S.  /. 
«.  d.,  in-12. 

Cette  pièce  est  habituellement  attribuée  à  Grandval, 
mais  il  est  possible  que  Legrand  y  ait  pris  part. 

4-  L...  G...  [CosTE  d'Arnobat]. 

Le  Philosophe  ami  de  tout  le  monde.  So- 
phipolis,  chez-  le  Pacifique,  in-8. 

Opuscule  relatif  à  la  comédie  des  «  Philosoplies  », 
de  Palissot. 

_l_  L***  Q***  ^jyj    çjg^  j-pg  L^  Grange]. 
Histoire  de  miss  Indiana  Danl)v,  trad.  de 


777 


L.  G.  A.  B. 


L'H**' 


(78 


l'angl.,  par  M.  de—.  Anisicrdum  el Paris, 
1767,  2  vol.  in-12. 

+  L.  G.  A.  B [le  vicomte  Louis-Ga- 

briel-Ambroise  Bg.nald]. 

Du  divorce  considéré  au  xix'=  siècle,  re- 
lativement à  l'état  domestique  et  à  l'état 
public  de  la  société.  Paris,  A.  Leclère, 
1801,  in-8. 

Réimprimé  trois  fois  depuis,  avec  des  augmeiilations 
et  le  nom  de  l'auteur. 

Voy.  la  «  France  littéraire  »,  t.  XI,  p.  44. 

-4-  L.  G.  C.  D.  R.  [Louis  Guro\,  con- 
seiller du  roi]. 

Histoire  du  temps,  ou  les  Trois  Vérités 
historiques,  politiques  et  chrétiennes  sur 
les  affaires  du  temps,  par  — .  Cologne,  P. 
Marteau,  1680,  in-8. 

L.  G.  D.  R.  (M™*^),  ps.  [Maugin  de  Ri- 

CHEBOLRCi]. 

I.  Persile  et  Sigismonde,  histoire  septen- 
trionale, tirée  de  l'espagnol  de  Michel  de 
Cervantes,  Paris,  Gandouin,  1738,  i  vol. 
in-12.  —  Nouv.  édit.,  augmentée  di-  la  Vie 
de  l'auteur,  par  don  Gregorio  Mayans  y 
Siscar,  traduite  de  l'espagnol,  avec  ([uel- 
ques  remarques  du  traducteur,  par  le 
sieur  D.  L.  S.  (Daudé).  Amsterdam,  17iU, 
6  vol.  in-12. 

L'abbé  Lenglel,  dans  ses  notes  manuscrites  sur  sa 
«  Bibliothèque  des  romans  » ,  soutient  que  cette  tra- 
duction est  de  Maugin  de  Richebourg,  dont  on  a,  ajoute- 
t-il,  d'autres  ouvrages  du  même  genre.  Cela  porte  à 
croire  que  M"«  Le  Givre  de  Richebourg,  à  qui  cette 
traduction  est  attribuée,  a  été  aidée  par  Maugin. 

Les  personnes  qui  ont  connu  cette  femme,  dit  l'abbé 
de  La  Porte,  doutent  même  qu'elle  soit  auteur  des 
ouvrages  qui  ont  paru  sous  sou  nom.  «  Hist.  liltér.  des 
femmes  françoises  »,  tome  IV,  page  49  (1). 

II.  La  Veuve  en  puissance  de  mari,  nou- 
velle tragi-comique.  Paris,  Pruult,  1732, 
in-12. 

4-  in.  Aventures  de  Clamadès  et  de 
Ciarmonde,  tirées  de  l'espagnol,  par  M. — . 
Paris,  Morin,  1733,  in-12. 

Cette  dame  est'  appelée ,  par  quelques  bibliogra- 
phes, tantôt  Le  Gendre  (Voy.  le  catalogue  des  livres  du 
duc  de  La  Vallière,  par  Nyon,  1788,  in-8,  t.  III, 
no  10396),  tantôt  La  Grange  (voyez  le  «  Dictionnaire 
des  Femmes  célèbres  »  de  madame  Briquet,  Paris, 
an  XII  (1804),  in-8. 

J'ai  suivi  l'abbé  de  Claustre.  Voyez  son  excellente 
«  Table  du  Journal  des  Savants  »,  10  vol.  in-4.  Cet 


■  (1)  -|-  Cette  note  est  celle  du  u»  4205  des  «  Su 
percheries  »,  mais  c'est  aussi  celle  du  n"  14041  de  la 
2e  édit.  du  «  Dict.  des  Anon.,  que  Quérard  (coutumier 
du  fait)  a  oublié  de  signer  A.  A.  B— r.  La  part  de 
Quérard  dans  cet  article  se  borne  à  avoir  remplacé  par  le 
nom  de  Maugin  de  Richebourg  celui  de  M""^  Le  Givre 
de  Richebourg,  qui  donne  la  traduction  des  initiales,  et, 
ainsi  placé,  explique  le  second  alinéa  de  la  note  de 
l'article  III.  01.  B-v. 


auteur,  qui  a  pu  connaître  madame  de  Richebourg, 
doit  avoir  mieux  su  son  véritable  nom  que  les  biogra- 
phes de    ces  derniers  temps.         A.  A.  B— r. 

-(-  IV.  Aventures  de  don  Ramire  de 
Roxas  et  de  dona  Léonore  de  Mendoce, 
tirées  de  l'espagnol,  par  M.  —  Amsterdam 
et  Paris,  1737,  2  vol.  in-12. 

-f- V.  Aventures  de  Flore  et  de  Blanche- 
fleur,  tirées  de  l'espagnol,  par  M.  — .  Pa- 
ris, Dupuis,  1735,  2  vol.  in-12. 

-4-  L.  G.  CH.  [La  Grange  Cn.\NCEL]. 
Les  Contre-Temps,  comédie  réduite  en 
un  acte  (par  Patrat).  Genève,  1772,  in-8. 

Catalogue  Soleinne,  n»  2245. 
-1-  L.  G.  D.  (M""'  Jenny)  [M""  Jenny  Le- 
grand]. 
Les  Séductions.  Paris,  1820, 4  vol.  in-12. 

-^  L G de  C***  (M"")  [M""  L. 

Girard  de  Caudemberg]. 

Les  Revenans  de  la  chaumière,  ou  le 
Mariage  interromjn],  trad.  de  l'angl.  par 
— .  Paris,  Locard  el  Davi,  1821,  2  vol. 
in-12. 

4-1 G G [Guérin]. 

Considérations  politiques  dont  les  cabi- 
nets de  l'Europe  (celui  de  Londres  cepen- 
dant excepté,  et  pour  cause)  reçurent  copie 
sous  le  règne  des  avocats-rois,  par  D.  M. 
D.  S.,  ex-député  à  la  première  législature 
de  France.  Paris,  Rosa,  1814,  in-8. 

-{-  L.  G.  P.  [Peignot?]. 

Dictionnaire  biographique  et  bibliogra- 
phique portatif  des  personnages  illustres,  - 
célèbres  ou  fameux,  par  —  Paris,  Hac- 
quart,  1813,  4  vol.  in-8. 

Une  autre  édit.  publiée  en  1822,  porte  le  titre  de 
«  Dictionnaire  historique  et  bibliographique  »  par  M.  G. 
Peiguot.  —  D'après  de  Manne,  Peignot  n'a  coopéré  à  la 
rédaction  de  cet  ouvrage  que  pour  la  lettre  A. 

-f-L.  H.  (l'abbé)  [l'abbé  Hunckler]. 

I.  Alexandre,  ou  les  Avantages  d'une  édu- 
cation chrétienne.  P«n's,  Gaume,  1833,  in- 
18;  1836,  in-18. 

II.  Le  Père  Keing,  imité  de  l'allemand  de 
F.  0.,  par  — .  Paris,  Gaume  frères,  1837, 
2  vol.  in-18. 

-h  L.  H.  [Léon  Humblet,  avocat  à 
LiégeJ. 

De  la  publicité  en  matière  administra- 
tive, et  particulièrement  en  ce  qui  concerne 
les  séances  des  collégeséchevinaux,  par—. 
Liège,  Carmanne,  1862,  in-8  de  21  pag. 

4-  L'H***  (M'")  [M""  L'HÉRITIER  de  Vil- 
laxdon]. 

1.  Œuvres  mêlées,  contenant  nouvelles 
et  autres  ouvrage^  en  vers  et  en  prose, 
de—.  Paris,  J.  Guignard,  1696,  in-'12. 


779 


L.  H* 


LIBOURNE  LE  DÉCIDÉ 


Parmi  les  nouvelles  contenues  dans  ce  volume  se 
trouve  «  l'Adroite  princesse  »  qu'on  a  mal  à  propos  at- 
tribuée à  Perrault  (voir  ce  nom). 

11.  LApothéose  de  M""  de  Scuderv.  Paris, 
110-2,  in-1^.    • 

m.  Les  Caprices  du  Destin,  ou  Recueil 
d'histoires  singulières  et  amusantes  arri- 
vées de  nos  jours,  par  — .  Paris,  1718, 
in-l:2. 

+  L.  ir**  [Léon-Elie  Lé\t,  connu  sous 
le  nom  de  Léon  HalévvJ. 

Machiavel,  ou  Morceaux  choisis  et  pen- 
sées de  cet  écrivain  sur  la  politique,  la  lé- 
gislation, la  morale,  Ihistoire  et  Fart  mi- 
litaire, précédé  dun  Essai  sur  Machiavel. 
On  y  a  joint  une  traduction  nouvelle  et 
complète  du  «  Prince  ».  Paris,  Hubert, 
18:22,  2  vol.  in-18. 

-t-  LH***  (le  baron)  [Cousix  d'Avalon?]. 
Hauts  faits  et  paroles  mémorables  de 
Napoléon.  Paris,  1824,  in-12. 

+  L H P'abbé  T.-F.-X.  Huxck- 

ler]. 

Pour  la  liste  des  nombreux  petits  volumes  publiés 
sons  ces  initiales,  voy.  la  «  France  littéraire  y, 
XI,  190. 

+  L.  H.  B.  L.  J.  [Philipp]. 

L'Art  ïatrique,  poëme  en  4  chants,  œu- 
vre posthume  de  M.  — ,  docteur  de  la 
Faculté  de  médecine,  recueilli  et  publié 
par  M.  de  L*'*.  Amiens,  1770,  in-12. 

-}-  Les  initiales  semblent  désigner  L.  H.  Bourdelin 
le  jeune,  mais  c'est  une  supercherie.  Le  catalogue  Du- 
putel  {Rouen,  1839,  p.  18)  indique  un  exempl.  de 
cette  ingénieuse  plaisanterie  avec  la  clef  manuscrite. 

+  L.  H.  C.  [L.  C.  H.  DE  Fraxclieu]. 

Réflexions  rapides  de  — .  Juin,  juillet. 
Paris,  chez-  les  marchands  de  nouveautés, 
1791,  in-8. 

Une  autre  édition  porte  le  nom  de  l'auteur. 

L'HOPITAL  (le  chancelier),  apocryphe 
[Louis-Pierre  Bérengek]. 

Les  Quatre  États  de  France,  poëme  pa- 
triotique, traduit  librement  du  chancelier 
de  IHôpital. 

Imprimé  à  la  fin  des  «  Nouvelles  Pièces  intéressantes, 
servant  de  supplément  à  tout  ce  qu'on  a  publié  sur  les 
Etats-Généraux  et  sur  l'éducation  des  princes  destinés 
ai  régner  ».  (Publiées  par  L.-P.  Bérenger).  1789, 
2  vol.  in-8. 

Bérenger  avait  prié  un  ancien  professeur  de  Bourges, 
nommé  Mouzon,  de  mettre  en  vers  latins  l'ouvrage 
imprimé  sous  le  nom  de  L'Hôpital.  Le  professeur  en  fit 
la  promesse;  mais  il  est  mort  vers  l'année  1797,  sans 
l'avoir  remplie.  On  a  de  Mouzon  quelques  bons  morceaux 
de  poésie  latine.  A.  A.  B— r. 

L.  H.  R.  D.  ps.  [labbé  L.-H.  Rocsseau, 

confesseur  de  M"^  Adélaïde  de  France].       j 
L'Évangile,  code  du  bonheur,  ou   Re-  ( 


I  cueil  de  préceptes  propres  à  rendre  l'hom- 
me heureux  sur  la  terre  en  le  conduisant 
au  Ciel.  Triesie,  18(lO,  in-S. 

-h  L.  Hsss  [L.  Hanssens,  avocat,  con- 
seiller provincial  et  échevin  de  la  ville  de 
Liège]. 

M.  Hanssens  a  publié,  sons  ces  initiales,  des  ar- 
ticles dans  la  «  Meuse  »  et  dans  la  «  Revue  Contempo- 
raine de  Liège  »  (1861-02). 

+  LHUILLIER  (Jean)  [Rohaut]. 

Des  articles  de  journaux. 
■  +  L.  I.  [Lyon  Jamet]. 

Des  pièces  de  vers  insérées  dans  un  volume  publié  à 
Rouen,  chez  Pierre  Cornier,  en  1553,  in-16,  intitulé: 
«  Traductions  du  latin  en  françois ,  imitations  et 
inventions  nouvelles  tant  de  Clément  Marot  que  d'au- 
tres des  plus  excellents  poètes  de  ce  temps  ». 

-f-L.  I.  [Le  J.\rs]. 

Lucelle,  tragi-comédie,  par  — .  Paris, 
1376,  in-8. 

Le  K  Manuel  du  Libraire  »  cite  diverses  éditions  de  cette 
pièce;  voir  aussi  le  «  Catalogue  Soleinne  »,  n»  795, 
«  l'Histoire  du  Théâtre -François  »,  t.  m,  p.  377,  et 
la  «  Bibliothèque  du  Théâtre-François  »,  t.  I,  p.  213. 
Ronsard  décerna  à  «  Lucelle  »  la  double  couronne  du 
tragique  et  du  comique. 

LIANCOURT  (le  duc  de),  nom  nobil.  [de 
La  Rocuefoucacld-Liancourt]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  à  La  Rochefou- 
cauld. 

+   LIBAN  ERBERG. 

'S^oy.  Oger. 

-h  LIBÉRAL  (Un)  [François-Charles 
Farcv]. 

Avis  aux  libéraux.  Paris,  Boblée,  1819, 
in-8  de  16  pag. 

-+-  LIBÉRAL  (Un)  [Félix  Tixdemaxs]. 

La  Constitution  belge  commentée  et  ex- 
phquéepar  le  parti  clérical,  avec  des  notes 
et  explications  d' — .  Bruxelles,  1852,  in-8. 

-^  LffiÉRAL  CATHOLIQUE  (Un)  [Baron 
J.  H.  L.  Waha  de  Bailloxville]. 

;  Conclusion  d'— ,  sur  le  débat  entre  l'é- 
vêque  et  le  bourgmestre  de  Liège.  Liège, 
18oI,  in-8. 

I  -h  LIBÉRAL  ENTRE  DEUX  AGES  (Un) 
[Emile  de  Broxckart,  ancien  membre  de 
la  chambre  des  représentants  de  Belgique]. 

i  Un  mot  à  J.  Boniface  (L.  J.  Defré)  à 
propos  de  la  brochure  intitulée  :  «  De  la 
liberté  de  la  chaire  »,  par  — .  Bruxelles, 

ÏDecq,  1839,  in-8  de  23  pag. 

I  -j-  LIBOUHNE  LE  DÉCIDÉ  [J.  B.  E.  Ar- 
naud] . 

Mémoires  d'un  compagnon  du  tour  de 
France,  par  —,  compagnon  boulaniïer. 
Rochefort,  1839,  in-18. 


781 


LIBRAIRE 


LIBRAIRE 


LIBRAIRE  (Un),  mit.  défi.  [P.  Ciiaii.lot 
jeune,  impr.-libr.  à  Avignon. 

Manuel  du  libraire,  du  bibliothécaire  et 
de  Ihomme  de  lettres.  Ouvrage  très-utile 
aux  bibliophiles,  et  à  tous  ceux  qui  achè- 
tent des  livres.  Avec  cette  épigraphe  :  «  Il 
serait  à  désirer  pour  la  république  des 
lettres,  que  les  libraires  fussent  savants  ou 
que  les  savants  fussent  libraires.  )■>  Aviqnon., 
M""Bousquet-Offra}j,et  Paris,  Roret,  1828, 
in-18,  216  pag. 

Petit  volume  qui  traite  de  toutes  les  connaissances 
nécessaires  pour  faire  un  véritable  libraire. 

Une  courte  Préface  de  l'auteur,  que  nous  reprodui- 
sons, prouve  chez  lui  une  bonne  foi  et  une  modestie 
peu  communes  parmi  les  compilateurs. 

('  Peu  jaloux  de  la  gloire  de  l'invention,  j'ai  puisé, 
je  le  déclare  hautement,  dans  tous  les  volumes  qui 
m'ont  convenu  pour  faire  ce  petit  Manuel.  Je  l'ai  com- 
posé pour  ainsi  dire  avec  des  ciseaux  :  c'est  pourquoi 
je  prie  ceux  qui  me  liront  de  ne  pas  crier  au  voleur, 
parce  que,  peut-être,  ils  y  trouveront  des  choses  qu'ils 
auront  lues  dans  d'autres  livres. 

«  De  même  que  les  libraires  choisissent  les  meilleurs 
auteurs  pour  les  imprimer  ,  les  bouquinistes  les  plus 
rares  EIzévirs,  pour  en  faire  des  collections,  et  les 
bibliomanes  les  plus  belles  reliures  pour  en  garnir  les 
rayons  de  leur  bibliothèque,  de  même,  j'ai  tâché  de 
rassembler  tout  ce  qui  m'a  paru  propre  à  l'instruction 
des  libraires,  et  à  piquer  la  curiosité  des  gens  de 
lettres  et  des  amateurs. 

«  Si  toutefois  cet  ouvrage  n'est  pas  du  goût  du  pu- 
blic, il  aura  le  sort  de  beaucoup  d'autres  ;  on  le  por- 
tera à  l'épicier,  ou  bien  il  servira  de  gardes  à  des 
volumes  qui  ne  valent  pas  mieux  que  lui.  » 

LIBRAIRE  CHAMPENOIS  (Un),  nuleur 
déguisé. 

Lettre  d'  —  à  son  confrère  de  Paris.  A.- 
s.-A.,  le  18  octobre  J848.  Tmjes,  assoc. 
Ujp.  de  Lépine^  Laffrat  et  C,  1848,  in-8, 
4  pag. 

Contre  un  article  de  «  l'Illustration  »  favorable  à  la 
loterie  que  les  libraires  de  Paris  ont  essayé  de  faire  en 
1848. 

Cet  écrit  est  signé  G...r,  libraire  à  Arcis-sur- Aube, 
mais  on  l'attribue  à  M.  Fouque,  libraire,  ou  à  M.  Varin- 
Thierry. 

-)-  Dans  la  Table  de  la  première  édition  des  «  Su- 
percheries», Quérard  restitue  cet  écrit  à  T.  B.  Warée, 
libraire  à  Paris,  mort  en  1859. 

LIBRAIRE -ÉDITEUR  (Un),  aut.  dég. 
.l.-B.  Taroieu,  associé  de  la  maison  Jules 
Renouard]. 

Nouvelle  Lettre  aux  éditeurs  de  Paris 
sur  la  création  d'une  institution  de  crédit 
pour  la  librairie.  Paris.,  chez  tous  les  li- 
braires et  au  Cercle,  novembre  1848,  in-8, 
Id  pag. 

Piéponse  très-judicieuse  à  une  précédente  «  Lettre 
aux  éditeurs  de  Paris  sur  la  création  d'une  institution 
de  crédit  pour  la  librairie  »,  par  M.  Ch.  Laboulaye.  Le 
libraire-éditeur  établit  que  la  librairie  n'a  jamais 
manqué  de  crédit ,  mais  qu'elle  a  souvent  manqué  de 


débouchés;    les   crises  politiques  et  la  conlrefai on  ont 
été  et  sont  encore  ses  plus  mortels  ennemis. 

Cette  Piéponse  est  terminée  par  un  jiost-scripUun , 
renfermant  une  idée  qui  fait  trop  d'honneur  à  son 
auteur  pour  ne  pas  l'enregistrer  ici. 

i(  Il  est  trop  vrai  que  l'industrie  est  une  lutte  ;  l'ac- 
tivité, l'intelligence,  la  conduite,  la  fortune,  le  hasard 
quelquefois,  nous  en  convenons,  donnent  l'avantage;  il 
en  sera  de  même  tant  que  le  niveau  de  l'égalité  absolue 
n'aura  pas  annulé  toute  liberté.  Dans  une  lutte,  il  y  a 
malheureusement  des  vaincus.  Au  lieu  de  pousser  les 
imprudents  à  des  entreprises  aventureuses  qui  feraient 
de  nouvelles  victimes,  que  ne  vous  occupe-t-on  de  ces 
vaincus  de  votre  industrie?  N'est-ce  pas  là  un  but  digne 
de  votre  cœur?  Vous  avez  vu  quelquefois  autour  de  vous 
des  vieillards  qui,  après  une  longue  carrière  commer- 
ciale, sont  restés  sans  ressources,  ou  isolés,  ou  avec 
une  famille  à  élever.  Souvent  le  malheur  seul  les  a 
réduits  à  cette  extrémité;  leur  probité  est  connue,  leur 
réputation  est  restée  intacte  ;  quelques  confrères  aux- 
quels ils  s'adressent  avec  crainte  leur  donnent  une 
assistance  passagère.  Ne  vous  appartient-il  pas  de 
prendre  sous  votre  protection  ces  invalides  de  la  librairie, 
en  affectant  à  une  caisse  de  secours  une  partie  de  la 
cotisation  du  Cercle,  grossie  d'une  première  souscription 
volontaire,  augmentée  successivement  du  produit  de 
quelques  fêtes,  de  quelques  tombolas  particulières,  et 
peut-être  d'un  léger  impôt  sur  ces  parties  de  whist  ou 
de  billard  qui  étaient,  dites-vous,  votre  but  primitif? 

«  C'est  pour  une  telle  entreprise  que  l'association  est 
une  grande  force,  que  l'unanimité  est  assurée,  que  le 
sacrifice  est  faible  pour  chacun,  et  le  résultat  est  bien 
grand  et  bien  agréable  pour  tous.  C'est  ce  qui  peut 
donner  à  votre  Cercle  la  consécration,  l'animation  et 
les  conditions  de  durée  qui  lui  manquent;  c'est  ce  qui 
appellera  quelquefois  vos  familles,  car  le  goîit  des 
réunions  peut  passer,  le  sentiment  de  la  charité  (1)  est 
inaltérable  ;  c'est  un  souvenir  pour  celui  qui  souffre,  au 
milieu  de  vos  réunions  confortables.  C'est  pour  la  dis- 
tribution de  pareils  secours  qu'un  conseil  a  été  choisi 
par  vous,  et  peut-être  secondé  par  vos  familles,  aurait 
plein  pouvoir  ;  c'est  enfin  ce  que  vous  pourrez  appeler 
«  l'assurance  la  plus  parfaite  de  toutes  »,  l'assurance 
mutuelle  des  producteurs  au  profit  de  ceux  qui  ne  peu- 
vent plus  produire  et  qui  ne  peuvent  plus  vivre  » . 

Hommage  soit  rendu  à  celui  qui  a  pris  l'initiative 
d'une  aussi  généreuse  idée  ! 

-h  LIBRAIRE  QUI  N'EST  PAS  GÊNÉ 

(Un)  aut.  dég.  [Victor  Bouton]. 

Très-humble  remontrance  au  ministre 
de  l'intérieur  et  au  préfet  de  police  contre 
la  loterie  des  artistes  accaparée  par  des  li- 
braires dans  la  gène.  Paris,  passage  du 
Commerce,  cour  de  Eohan,  n"  3  (décembre), 
1849,  in-8  de  8  pag. 

Le  but  de  cette  lettre  est  d'indiquer  à  tous  les  li- 
braires de  province  les  inuyciis  de  mettre  un  terme  au 
colportage  et  à  la  venir  :i\'  <■  imph  <. 

Immédiatement  après  >.iii  imi-n  >,muu  elle  fut  envoyée 
à  1,500  des  principaux  libraires  de  province. 

Un  procès  en  diffamation  a  été  intenté  par  les  mem- 
bres de  «  l'Union  des  éditeurs  »,  MM.  Perrotin,  Fume, 
Pagnerre,  Pion,  Dusacq,  Langlois,  Guillaumin,  Cor- 
réard  et  Mathias,  contre   l'auteur  et  l'imprimeur  de  la 


(1)  Charitas,  t'est  l'amour  qui   soutient   et  relève, 
non  la  pitié  qui  humilie. 


783 


LIBRAIRE 


LIÉGEOIS 


781 


lettre,  :">  cause  des  imputations  calomnieuses  et  ililTa- 
luatoires  que  renferme  cet  écrit.  (Feuil.  de  la  «  Bibl. 
de  la  France  »,  du  22  Aéc.  1849,  p.  322). 

+  LIBRAIRE  QUI  NEST  PAS  TRISTE 
(le)  [Jules  Gay]. 

I.  Antholoirie  scatoloi:ique,  recueillie  et 
annotée  |)ar  un  l)iltli(ij)liile  de  eaitinet.  A 
Paris,  pics  Chiircnlon,  chez  — ,  imprime  en 
1ère  de  carnaval  de  1000  800  60  "2,  petit 
in-8. 

IL  Recueil  de  pièces  désopilantes  pu- 
bliées pour  resbatement  de  quelques  pan- 
tagruélistes.  A  Paris,  près  Charenton, 
citez  —,  imprimé  l'an  1000  800  GO  5,  petit 
in-8. 

Ces  deux  volumes  n'ont  été  tirés  qu'à  un  petit  nom- 
bre d'exemplaires. 

+  LIBRE  PENSEUR  (Un)  [C.  P.  Marie 
Haas]. 

L'Amour.  Renversement  des  proposi- 
tions de  M.  Michelet.  par  — .  Paris,  veuve 
Benjer-Levrault  et  fils,  iSù9,  in-18. 

+  LIBRE  PENSEUR  CATHOLIQUE  (Un) 
[Jules  Leciievalier  Saint-André]. 

L'Eglise  et  les  institutions  impériales, 
par  — .  Paris,  Poitevin  et  Cie,  1800,  in-8. 

LICENCIÉ  DE  LA  MAISON  ET  SOCIÉTÉ 
DE  SORBONNE  (Un),  aut.  dég.  [labbé  Le 
Pappe  de  Treverx,  depuis  évèque,  d'a- 
bord d'Aire,  ensuite  de  Strasbourg]. 

Discussion  amicale  sur  l'établissement 
de  la  doctrine  de  l'Eglise  anglicane,  et  en 
général  sur  la  réformation ,  rédigée  en 
forme  de  lettres  écrites  en  1812  et  1813. 
Londres,  impr.  de  H.  Juicpié,  1817,  2  vol. 
in-8. 

Réimprimé  en  1824  et  1829,  avec  le  véritable  nom 
de  l'auleur,  et  l'indication  de  sa  qualité. 

L'auteur  a  ajouté  à  la  3^  édition  de  son  ouvrage 
une  «  Défense  de  la  Discussion  amicale,  en  réponse 
aux  difficultés  du  romanisme  de  M.  Stanley  Faber  », 
par  l'Evèque  de  Strasbourg,  Paris,  Potey,  1829, 1  vol. 
iu-8,  que  l'on  peut  se  procurer  séparément  pour  com- 
pléter les  deux  précédentes  éditions. 

+  LICENCIÉ  DE  SORBONNE  (Un)  [le 
P.  Jacq.  Philippe  Lalle.m.\nt]. 

Le  véritable  esprit  des  nouveaux  disci- 
ples de  saint  Augustin.  Lettre  d'un  —  à 
un  vicaire- général.  Bruxelles,  1700,  1  vol. 
in-12. 

LICENCIÉ  EN  DROIT  (Un),  ps.  [labbé 
J.-B.  DE  La  Porte]. 

Inscription  en  faux  contre  le  texte  cité 
sous  le  nom  de  M.  Bossuet  dans  la  «  Ré- 
clamation de  l'assemblée  du  clergé  ».  1 761 , 
in-12. 

LICENCIÉ  EN  DROIT  (Un),  aut.  déf/. 
[Le  Tertre  Julien]. 


a  I  Précis  historique  sur  l'origine,  les  chan- 
gemenls  du  droit  romain,  et  sur  son  in- 
troduction en  France.  Caen,  P.-G.  Leroux, 
:  1811, in-12. 

LICENCIÉ  EN  SORBONNE  (Un),  aut. 
\dég.  [l'abbé  Laurent-Josse  Le  Clerc,  sulpi- 
cien,  fils  de  Sébastien  Le  Clerc]. 

Dissertation  touchant  l'auteur  du  sym- 
bole Quicumque,   etc.   Lyon,   P.   Bruïjset, 
^    1730,  in-12,  54  pag. 

'''  j  Ce  titre  a  été  pris  sur  un  exemplaire  portant  !e  nom 
1  de  l'auteur  écrit  par  lui-même,  et  enrichi  de  plusieurs 
notes  de  sa  main,  qui  nous  apprennent  que  ce  livret  a 
été  imprimé  sans  sa  participation.  Il  prétend  y  prouver 
que  le  symbole  Quicumque  est  de  S.  Athanase. 

M.  de  Monmerqué,  éditeur  soigneux  des  «  Lettres  de 
M™»  de  Sévigné  »   et  des  «  Mémoires  de  Coulange  », 
a  bien  voulu  me  faire  cadeau  de  cet  exemplaire. 
A.  A.  B— r. 

LICHIARDUS  (Joan-Bapt.),  ps.  [Stepha- 
nus  Tabourot]. 

Cacasanga  Reystrosuysso-lansqueneto- 
rum,  per  magistVum  Joan.-Bapti:  tam  Li- 
chiardum  recatholicatum ,  spali|)orcinum 
poetam  (Stephanum  Tabourot)  Cum  res- 
ponso.  per  Joannem  Cransfeltum,  Germa- 
num  (Steph.  Tabourot).  Parisiis,  1388, 
in-12. 

Remarques  de  Joly  surBayle,  page  48. 

-(-Voir  de  longs  détails  dans  le  «  Man.  du  libraire  », 
t.  III,  col.  1070.  La  Monnoye  attribue  positivement  la 
«Cacasanga»  à  J.-B.  Richard,  et  l'on  donne  à  Philippe 
Robert  la  réponse  du  pseudonjme  Cransfelt.  M.  0.  De- 
lepierre,  qui  avait  publié  ces  deux  pièces  eu  1855  dans 
une  brochure  sur  la  littérature  macaronique,  les  a 
insérées  après  en  avoir  revu  le  texte  avec  soin  dans  son 
ouvrage  intitulé  :  «  Macaroneana  andra  ».  Londreu, 
18G3,  in-4,  pag.  103-124. 

-j-Voir  aussi  le  «  Bulletin  du  Bibliophile  »,  1836, 
p.  587. 

LICINIUS  (Uarcus),  ps.  [.Egidius  Men.v- 

GIUS], 

Vita  M.  Gargilii  Mamurrœ,  scriptore 
Marco  Licinio  (.Egidio  Menagio).  Lutetiœ, 
1642.  —  Macrino  parasite- grammatici 
HMEPA  in  quatuor  partes  divisa  (auctore 
Carolo  Feramusio).  In-4. 

Réimprimées  dans  «  l'Histoire  de  P.  de  Montmaur  », 
par  de  Sallengre.  La  Haye,  1715,  2  vol.  in-8. 

-^  LIDENER  [Lubin  Tempost,  né  à 
Noiriuoutier,  en  1790,  mort  en  1861]. 

I.  Fables  nouvelles.  Nantes,  Sebire,  18 iO, 
in-8. 

IL  Fables  politiques.  Natites,  Gueraud, 
1832,  in-8. 

III.  Œuvres  posthumes,  précédées  d'une 
notice  biographique  parM.  Richer.  Nantes, 
Charpentier.  1863,  in-8. 

LIÉGEOIS  (Un),  aut.  dég.  [labbé  Ran- 
soN.NET,  alors  chanoine  de  Saint-Pierre  de 
Liège]. 


785 


LIÉGEOIS 


L.  I.  L.  B.  G.  N. 


Anecdote  prophétique  de  Mathieu  Laëns- 
berg,  traduite  iidèlement  du  gaulois,  par 
—  fpour  résister  aux  fureurs  posthumes 
du  «Journal  encyclopédique  «contre Liège. 
Liège,  F*  Barnal^é,  IToO,  in-I2. 

LIÉGEOIS  (les),  les  Tournaisiens  et  les 
Montois,  ps»  [René-Hub.-Ghisl.  Chalo.n, 
de  Mons]. 

Pétition  des — .  Mons,  1844,  in-4. 

Cette  facétie  a  été  non-seulement  annoncée,  mais 
encore  reproduite  par  M.  de  ReilTenberg,  dans  le  tome  I, 
pag.  137-38  de  son  excellent  recueil  de  bibliopliilie, 
le  «  Bulletin  du  Bibliophile  belge  ».  Annonce  et 
Pétition,  le  tout  ensemble  étant  très-court,  nous  en 
gratifierons  nos  lecteurs. 

la  Grammaire  flamande  par-devant  la  Chambre 
des  représentants.  —  «  Les  débats  singuliers  dont  la 
Chambre  des  représentants  vient  d'être  le  théâtre  ont 
inspiré  à  un  homme  d'esprit  l'idée  de  la  facétie  suivante, 
qui  nous  semble  très-propie  à  ouvrir  les  yeux  sur  le 
ridicule  et  même  sur  le  danger  de  ces  oiseuses  discus- 
sions )i. 

Pétition...  «  Messieurs.  Les  limites  naturelles  des 
peuples,  ce  ne  sont  point  les  rivières  et  les  mon- 
tagnes, mais  les  langues.  Entre  les  Flamands  et  les 
Hollandais,  cette  limite  consiste,  ou  consistait,  à  mettre 
de  au  lieu  de  den  et  deux  i  au  lieu  d'un  y;  précieuse  et 
formidable  barrière  que  M.  le  ministre  de  la  justice 
a  eu  l'imprudence  de  briser  par  un  arrêté  inqualifiable! 

«  Ce  que  l'houorable  M.  de  Foere  a  fait  pour  le 
brugeois,  en  venant  à  votre  barre  dénoncer  ce  fatal 
arrêté,  nous  venons  aujourd'hui,  nous  Liégeois  et  Wal- 
lons, le  faire  pour  nos  langues,  ces  langxies  que  nous 
avons  aussi  sucées  dès  l'enfance,  et  que  nous  ne 
sommes  nullement  disposés  à  nous  faire  arracher  ». 

«  S'il  importe.  Messieurs,  de  nous  prémunir  contre 
toute  envie  qu'aurait  la  Hollande  de  regober  les  pro- 
vinces flamandes,  à  plus  forte  raison  avons-nous  à 
craindre  pour  nous  du  côté  de  notre  mère-grand,  la 
France,  qui  a  la  mâchoire  bien  autrement  forte,  les 
dents  bien  autrement  longues  et  l'appétit  bien  plus 
vorace  que  cette  vieille  Néerlande  hydropique  et  caco- 
chyme ». 

«  Aussi,  tout  bon  patriote  wallon  ou  liégeois  doit 
rompre  de  ce  jour  avec  la  langue  de  Racine  et  de  Vol- 
taire, à  peine  d'être  traité  de  factieux  ou  A'intrigant. 

«  Revenons-en  une  bonne  fois,  et  dans  l'usage  ordi- 
naire de  la  vie,  et  dans  les  actes  du  gouvernement,  à 
ce  Liégeois  si  pur,  dont  M.  de  ChenedoUé  a,  à  jamais, 
fixé  les  règles  dans  son  immortel  Théâtre  liégeois,  à  ce 
Montois  classique  dont  la  traduction  des  fables  de  La 
Fontaine  de  l'abbé  Le  Tellier  (aussi  un  abbé)  offre  un 
modèle  irréprochable  » . 

«  Que  le  gouvernement  donne  l'exemple  en  publiant 
les  lois  dans  quarante  ou  cinquante  idiomes  locaux  qui 
tous  ont  des  droits  égaux  à  voire  sollicitude  :  déjà  vos 
discussions  peuvent  en  cela  servir  de  modèle. 

«  Nous  comptons,  Messieurs,  et  sur  l'appui  de  M.  de 
Foere  et  sur  celui  du  vénérable  M.  Verhsegen.  Ils 
s'empresseront,  sans  doute,  tous  les  deux,  de  saisir 
l'occasion  précieuse  (que  nous  leur  offrons  de  bien  bon 
cœur),  celle  de...  faire  aller  leur  langtie  ». 

(Suivent  les  signatures.) 

+LIERRE  (Henri)  [Emile  de  la  Bédol- 
lière]. 

La  Question  de  l'absinthe,  par —.  Paris, 
A.  Vallée,  1867,  in-12. 


+  LIEUTENANT-COLONEL  (Un),  in- 
génieur volontaire  de  l'armée  des  assiégés 
[Eggers]. 

Journal  du  siège  de  Berg-op-Zoom  en 
I7i7,  rédigé  par  — .  Amsterdam,  IT.jO, 
in-8,  cartes. 

L'auteur  a  signé  la  dédicace  au  prince  Xavier  de 
Saxe. 

LIEUTENANT -GÉNÉRAL  (Un),  aiit. 
dég.  [le  comte  Pierre  Du  Pont,  connu 
aussi  sous  le  nom  de  Du  Po.nt  de  l'E- 
tang, lieutenant-général]. 

Odes  d'Horace^  traduites  en  vers  fran- 
çais (avec  le  texte  latin  en  regard).  Paris, 
Gosseliu,  1836,  in-8. 

-f-  LIEUTENANT-GÉNÉRAL  PRUSSIEN 
(Un)  [de  Saldern]. 

Eléments  de  la  tactique  de  l'infanterie, 
ou  Instruction  d'— ,  pour  les  troupes  de 
son  inspection;  traduits  de  l'allemand, 
avec  plans.  Sans  indication  de  lieu,  1783, 
in-8. 

LIGNAC  (de),  nom  patrim.  [l'abbé  Jo- 
seph-Adrien Lelarge  de  Lignac]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
K  France  littéraire  »,  à  Lignac. 

LIGNAGE   (l'abbé  de),  ps.   [l'abbé*  de 

VlLLARS]. 

Réflexions  sur  les  constitutions  del'ab- 
baj-e  de  la  Trappe. 

Voy.  ce  titre  aux  Anonymes. 

LIGNEVILLE  (Eugène-François,  mar- 
quis de),  rhétoricien  pensionnaire  au  col- 
lège de  la  Compagnie  de  Jésus,  aiil.  sapp. 
[le  P.  Leslie,  jésuite]. 

Abrégé  de  l'histoire  généalogique  de  la 
Maison  de  Lorraine.  Commercy,  H.  Tho- 
mas, 1743,  in-8,  228  pag. 

Note  manuscrite  de  la  main  même  du  P.  Leslie, 
communiquée  par  M.  Le  Rouge,  amateur  de  livres. 
Voyez  d'ailleurs  «  l'Abrégé  chronologique  de  l'His- 
toire de  Lorraine  » ,  par  Hcnriquez,  tome  l'r.  pag.  442 
et  475.  A.  A.  B— r. 

LIGTDAL  (Karel  van),  ps.  [Honoré-Ga- 
briel Riquetti,  comte  de  MirareauJ. 

Le  Despotisme  de  la  maison  dOrange 
prouvé  par  l'histoire.  En  Hollande  (1788), 
in-8. 

L.  I.  L.  B.  G.  N.,  aut.  dég.  [Les  Isles 
Le  Bas,  gentilhomme  normand]. 

I.  Les  Travaux  de  Jésus.  Paris,  Du 
Pont,  1677,  in-12. 

-l-II.  L'Apollon  françois,  ou  l'Abrégé  des 
règles  de  la  poésie  françoise.  Rouen,  J. 
Conrart,  1674  (et  168i),  in'-12. 

-|-Ce  poète  normand,  mort  à  Paris  en  1682,  est  au- 
teur de  deux  productions  dramatiques  singulières,  à 
l'égard  desquelles  on  peut  consulter  le  «  Catalogue  So- 


LILLOIS 


LINIÈRE 


788 


leinne  »,  n"  4  377  et  137S.  Voir  le  «  Manuel  du  liililin-    f^ 
graphe  normand,  »  par  M.  Ed.  Frère,  tome  H,  p.  10] . 

LILLOIS  (Un),  natif  de  Lille,  mit.  dég. 
[André-Josepli  Pa.\ckou«;ke]. 

La  Bataille  de  Fontenoy,  poëme  hé- 
roïque en  vers  burlesques.  Lille,  ITio, 
in-8,  58  pag. 

L'Avertissement  est  signé  Platiau,  Lillois. 

A.  A.  B— r. 

LIMBOURG,  ps.  [Léonard  Le  Maire]. 

Il  a  publiiî  contre  le  ministre  Du  Moulin  un  ouvrage 
auquel  il  a  616  répondu  par  une  Justification  de  M.  Du 
Moulin  contre  les  impostures  de  Léonard  Le  Maire, 
dit  Limburg,  par  D.  M.  D.  S.  E.  (Pierre  du  Moulin, 
le  père).  Charenton,  L.  Vendôme,  1640,  in-8:  — 
Genève,  P.  Chouet,  1G59,  in-8.  Nous  n'avons  pu 
retrouver  le  titre  de  l'ouvrage  de  Léonard  Le  Maire. 

LDIERNO  PITTOCCO,  di  Mantova,  ps. 
[le  R.  P.  Théophile  Folengo,  moine  béné- 
dictin de  Mantoue]. 

L'Orlandino,  nuovamente  starapato,  di- 
ligentemente  corretto  ed  arrichitto  di  an- 
notazioni.  Londra  (Parirji,  Molini),  1773, 
in-12. 

Ce  poème  parut  pour  la  première  fois  en  1526,  à 
Venise,  chez  les  frères  da  Sabio  ;  il  a  été  souvent  réim- 
primé, mais  l'édition  de  1650  passe  pour  la  meilleure. 
Seulement  il  faut  savoir  qu'il  existe  deux  éditions  de 
((  l'Orlandino  »,  toutes  deux  du  même  imprimeur  et  de 
la  même  année;  la  mauvaise,  avec  le  nom  d'Agoslino 
Bindoni,  imprimeur,  a  encore  pour  marque  ces  trois 
initiales  Z.  A.  V.  qui  ne  sont  pas  à  la  bonne.  -|-Le 
i(  Manuel  du  libraire  »  signale  les  diverses  éditions  ; 
il  y  a  deux  exemplaires  tirés  sur  vélin  et  de  format 
in-8,  de  l'édition  de  1773. 

L'idée  de  ce  poème  fut  suggérée  à  Théophile  Folengo 
par  les  critiques  amères  auxquelles  furent  en  butte  ses 
((  Macaroniques  » ,  dont  le  style  et  la  licence  qui  s'y 
faisaient  remarquer  trouvèrent  de  nombreux  adver- 
saires. Le  nouveau  nom  de  Limerno,  qu'il  prit  dans  cette 
occasion,  n'est  que  l'anagramme  de  son  premier  pseu- 
domyrae  Merlino,  et  le  nom  de  Pittocco  exprime  fort 
bien  l'état  de  dénûment  oii  il  était  souvent  réduit. 
Lorsque,  plus  tard,  il  se  fut  converti,  il  donna  une 
nouvelle  édition  de  «  l'Orlandino  »,  en  sept  chants, 
au  lieu  de  huit  qu'il  avait  dans  le  principe,  et  avec  des 
corrections  et  des  suppressions  considérables,  surtout 
dans  le  dernier  chant. 

LIMIERS  (Henri-Philippe),  plagiaire  [Le 
Gallois]. 

Idée  générale  des  études,  de  leur  choix, 
but  et  règles,  avec  un  état  des  bibliothè- 
ques, et  le  plan  pour  en  former  une  bien 
curieuse  et  bien  ordonnée.  Amsterdam, 
Châtelain,  1713,  in-lâ. 

Cet  ouvTage  est  une  copie  presque  entière  du  «  Traité 
des  plus  belles  bibliothèques  de  l'Europe  » ,  par  Le 
Gallois,  Paris,  1680,  in-12,  qui  n'est  lui-même 
qu'une  traduction  abrégée  de  l'ouvrage  latin  de  «  De 
Bibliothecis  »,  par  Lomejer. 

Il  a  été  réimprimé  dans  la  «  Science  de  l'homme  de 
cour  »,  édition  de  la  même  année,  en  3  vol.  in-12, 
ainsi  que  dans  celle  de  1716,  en  4  vol. 


-I-  LIN  (saint)  aiit.  snp. 

Il  fut  le  successeur  immédiat  de  saint  Pierre,  l'an 
66  de  notre  ère.  Il  reste  sous  son  nom  une  «  Histoire 
de  la  passion  de  saint  Pierre  et  de  saint  Paul  »,  com- 
position apocryphe  répandue  au  moyen  âge  et  qui  n'a 
point  été  inutile  à  Jacques  de  Voragine,  le  célèbre 
auteur  de  la  «  Légende  dorée  ».  Une  traduction  de  ce 
récit  du  martyre  des  deux  apôtres  est  insérée  dans  le 
tome  II,  col.  453,  du  «  Dictionnaire  des  Apocryphes  », 
publié  par  M.  l'abbé  Migne. 

H-  LLND  (Marie)  [M""  Eugène  Verhae- 

GE.\]. 

Des  ouvrages  publiés  en  Belgique. 

-h  LINDAC  (Paul)  [Paul  Romarin]. 
Des  articles  de  journaux. 

-h  LINDSAY  (Arthur)  [Octave  Saciiot]. 

Auteur  d'articles  dans  «  l'Athentcum 
français.  » 

-f-  LLNEUIL  (Gabriel  de)  [Octave  La- 
croix]. 

Des  articles  de  journaux. 

LINGERVILLE  (de),  mm  ahrév.  [L.-P.- 
N.-M.  Lepage  de  Lingerville]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  à  Lepage  de  L.  " 

-{-LLNGUET,  avocat  au  Parlement.  [Ré- 
tif DE  LA  Bretonne]. 

L'Anti-Justine.  An.  Palais-Royal,  chez- 
feu  la  veuve  Girouard^  très-connue,  1798, 
2  parties  in-12. 

La  première  va  jusqu'à  la  page  204  ;  la  seconde 
commence  à  la  page  207  et  s'arrête  à  la  page  252.  On 
ne  connaît  qu'un  ou  deux  exemplaires  de  cet  ouvrage 
fort  licencieux,  mais  il  a  été  réimprimé  récemment.  A 
la  suite  de  l'avertissement  on  lit  :  Moi,  Jean  Pierre 
Linguet,  maintenant  détenu  à  la  Conciergerie,  déclare 
que  je  n'ai  composé  cet  ouvrage  que  dans  des  vues 
utiles...  Floréal,  an  II  (notons  en  passant  que  Linguet 
ne  s'appelait  ni  Jean,  ni  Pierre,  mais  bien  Simon 
Nicolas  Henri).  On  sait  que  cet  ouvrage  est  de  Rétif  de 
la  Bretonne,  qui  dit  à  la  fin  de  la  première  partie  :  «  J'ai 
longtemps  hésité  si  je  publierais  cet  ouvrage  posthume 
du  trop  fameux  avocat  Linguet  » . 

Voir  des  détails  curieux  dans  l'ouvrage  de  M.  Mon- 
seletsur  Rétif  {Paris,  Alvarès,  1854,  p.  183),  et  la 
«  Bibliograpliie  des  Hues  relatifs  à  l'Amour  » ,  par  le 
c.  rt'I"*,  1864,  col.  410.  Des  exemplaires  de  ce  livrée, 
tiré  seulement  en  épreuves  et  à  fort  petit  nombre,  ont 
fait  partie  des  collections  La  Bédoyère  et  Cigongne  ;  on 
n'en  connaît  que  deux  ou  trois  ;  un  d'eux  est  en  la  pos- 
session d'un  bibliophile  qui  l'a  payé,  dit-on,  1,200  ou 
1,500  fr. 

-f-  LINGUET,  aut.  supp. 
La  Philosophie  des  boudoirs,  ouvrage 
posthume  de  — .  Paris,  in-18. 

Ce  volume,  édité  par  Mercier  de  Compiègne,  contient 
les  «  Amours  d'Hipparchie  et  de  Cratès»,  et  la  «  Caco- 
monade  »  ;  le  premier  de  ces  ouvrages  n'est  pas  de 
Linguet. 

LINIÈRE,  nom  ahrév.  [François  Pavot 
DE  Linière,  poëte  satirique]. 


789 


LINNY-BABAGOR 


LISTENER 


790 


Voyez  son  article  dans  la  «France  litté-l 
raire  »  à  Limère. 

LINNY-BABAGOR,  annfir.  [le  comte  Li- 
bri-BagnAi\o,  conseiller  intime  du  roi  des 
Pays-Bas]. 

Réponse  d'un  Turc  à  la  Note  sur  la 
Grèce  de  M.  le  vicomte  de  Chateaubriand, 
membre  de  la  Société  en  faveur  des  Grecs. 
Avec  cette  épigraphe  : 

Ta  secte,  en  ses  fureurs,  fut-elle  moins  cruelle? 
Vit-on  le  calviniste,  au  pied  de  ses  autels, 
Armer  les  Ravaillac,  les  Clément,  les  Cliâtels? 
A-t-il,  pour  engloutir  un  sénat  et  son  maître, 
Sous  les  voûtes  d'un  cloître  entassé  le  salpêtre? 
Et  pour  perdre  un  César  qu'un  prêtre  avait  proscrit 
Méla-t-il  le  poison  au  sang  de  Jésus-Christ? 
ViENNET,  Epître  à  l'abbé  de  La  Mennais . 

Bruxelles,  août  1823,  in-8,  76  p. 

Cette  Réponse  a  été  réimprimée  sur  la  première 
édition  faite  à  Paris.  Le  titre  des  éditions  subséquentes 
a  été  changé  en  celui  à' Appel  ;  mais  à  cela  près,  l'ou- 
vrage est  le  même  mot  pour  mot. 

Derrière  le  titre  de  l'édition  que  nous  citons,  on  lit  : 

Cent  exemplaires  de  cet  écrit  sont  mis  par  son  auteur, 

moitié  à  la  disposition  du  comité  en  faveur  des  Grecs, 

l'autre  moitié  à  celle  de  la  commission  pour  les  inondés 

du  royaume.  Signé  :  Grigon,  éditeur. 

-hLINOIS  (George)  [Charles  de  Batz 
Trenqueléox,  né  en  1835,  au  Mas  d'Age- 
nais]. 

I.  A  ma  fenêtre.  Études  de  mœurs.  Ca- 
lais, 1852,  in-12. 

II.  Nouvelles.  Calais,  185-4,  2  vol.  in-12. 

-h  LINUS. 

Le  recueil  des  «  Poètes  gnomiques  grecs  »  contient 
deux  fragments  portant  le  nom  de  Linus,  et  extraits  de 
Stobée.  On  '  ^  saurait  les  attribuer  à  l'antique  Linus, 
dont  toutes  \es  œuvres  étaient  perdues  dès  l'époque  où 
vivait  Pausanias. 

-+-  LION  DOMPTÉ  (Un)  [Louis  Leher- 
ciER  DE  Neuville]. 

Mémoires  de  Crockett  ;  suivi  de  la  re- 
cette pour  dompter  les  lions,  par  — .  Pa- 
ns, chez  tous  les  libraires,  1863,  in-lG. 

LIONASTRE  (de),  nom  abrév.  [Scheer 
deLionastre]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire,  »  à  Scheer  de  L. 

LIPMANN  (Moïse),  ps.  [Buscuentiial, 
Israélite,  traducteur  hébraïsant  d'une  Ode 
à  Bonaparte,  premier  consul,  conservé 
pour  la  troisième  fois  à  la  France,  compo- 
sée en  latin,  et  traduite  en  français  et  en 
allemand  par  Geoffroy-.lacques  Shaler. 
Strasbourg,  an  IX.  —  Nouv.  édit.,  enri- 
ciiie  d'une  traduction  en  hébreu  par  — . 
Rœdelheim,  W.  Heidenheim  et  B.  Basch- 
xvitz  (1802),  in-8  de  32  pag. 


LISIO,  l'un  dos  nombreux  pseudonymes 
sous  lesquels  a  écrit  Henri  Bevle. 

Voy.  la  Notice  sur  cet  écrivain  par  M.  Al- 
bert Aubert,  dans  le  «  Constitutionnel  » 
du  23  février  18^6. 

-}-  L'ISLE  (de). 
Voy.  DE  l'Isle. 

LISSET-BENANCIO  (maître),  ;«.  [Sébas- 
tien Colin,  médecin]. 

Déclaration  des  abus  et  tromperies  que 
font  les  apothicaires,  fort  utile  et  néces- 
saire à  un  chacun  studieux  et  curieux  de 
sa  santé,  composée  par  — .  Tours  [Poitiers), 
Mathieu  Chercelé,  in-16  ;  —  Lyon,  Michel 
Jove,  1550,  in-16. 

Pierre  Palissy  répondit  à  cet  ouvrage  sous  le  nom 
supposé  de  P.  Braillier.  Voy.  I,  574  a. 

-  Selon  Baillet,  Liset  Benancio  serait  l'anagramme 
d'Antoine  Belise,  auteur  tout  à  fait  inconnu.  Voir  le 

Manuel  du  Libraire  »  art.  Benancio. 

LISTENER  (Richard)  ps.  [Charles  Mé.né- 
trierI. 

I.  Avec  MM.  Saint-Yves  [Déaddé]  et 
(Xavier)  Veyrat  :  le  Maugrabin,  drame 
mêlé  de  chants,  imité  d'une  -chronique  du 
quinzième  siècle.  Paris,  Marchant,  1836, 
in-32. 

II.  Avec  M.  Xavier  [Veyrat]  :  le  Cœur 
d'une  mère,  comédie-vaudeville  en  un 
acte.  Paris,  Pesron,  1836,  in-18. 

III.  Le  Nabab,  ou  la  Sœur  des  anges, 
comédie  en  un  acte,  mêlée  de  chants.  Pa- 
ris, Pesron,  1837,  in-18. 

IV.  Arthur  de  Bretagne,  épisode  de 
l'Histoire  d'Angleterre  (1202),  en  un  acte, 
mêlé  de  chants.  Paris,  Pesron,  1841,  in-18. 

V.  Un  bal  d'enfants,  comédie-vaude- 
ville en  un  acte.  Paris,  J.  Pesron,  1841, 
in-18. 

VI.  Les  Enfants  d'Armagnac,  épisode  de 
l'Histoire  de  Paris,  1418,  en  un  acte,  mêlé 
de  chants.  Paris,  Pesron,  1842,  in-18. 

Les  cinq  dernières  pièces  ont  été  représentées  au 
Gymnase  des  enfants,  ouvert  en  1832,  dans  le  passage 
de  l'Opéra,  sous  la  direction  de  M.  Aug.  de  Monval. 
dit  Saint-Hilaire,  lequel  Gymnase  a  brûlé  en  1843,  et 
n'est  pas  sorti  de  ses  cendres. 

D'après  la  «  Table  générale  du  Catalogue  de  la 
Bibliothèque  dramatique  de  M.  de  Soleinne  »,  rédigée 
par  M.  Goizet,  il  existerait  une  autre  pièce  imprimée 
de  M.  Ch.  Ménétrier,  sous  le  même  pseudonyme,  jouée 
sur  le  théâtre  de  la  Porte  Saint-Antoine  ;  mais  nous 
n'avons  pu  en  retrouver  le  litre  dans  la  liste  des  pièces 
imprimées  de  ce  théâtre,  et  en  voilà  la  raison  :  c'est 
que  cette  pièce,  «  le  Maugrabin  »,  ne  rappelle  en  rien 
le  tiers  de  collaboration  que  M.  Ch.  Ménétrier  a  eu 
à  cette  pièce. 

-f-  M.  Monval  St-Hilaire  n'a  pris  la  direction  du 
Gymnase  des  Enfants  qu'en  1835.  Ce  théâtre,  primiti- 
vement consacré  aux  marionnettes  du  comédien  Joly 
(1829),  eut  pour  premiers  directeurs,  comme  scène 
enfantine,  MM.  Berthaud  et  Berger. 


791 


LISTER 


L.  J.  L. 


-h  Charles  Ménétrier  a  encore  contribué,  avec  Eiloiianl 
Pûuyat,  à  Calibun,  par  deux  ermites  de  Ménilmonlant... 
Voy.  I,  928  f. 

+  LISTER  (C.)  [CoLiNCAMp]. 
Des  articles  dans  «  rillustration  ». 

LISTON  Aï   (de),  ps.   [de  Villeneuve, 

ancien  directeur  des  finances  de  la  Tos- 
cane]. 

Le  Voyajïeiir  philosophe  dans  un  pays 
inconnu  auy  habitants  de  la  Terre.  Ams- 
terditm,  ITUl,  ^  vol.  in-12. 

Les  auteurs  des  «  Annales  typographiques  »  de  l'an- 
née 171)2,  t.' II,  p.  105,  soupçonnèrent  le  médecin 
Tlphaigne  d'être  l'auteur  de  cet  ouvrage;  mais  la 
t(  France  littéraire  »  de  1769  l'attribue  d'une  manière 
positive  à  M.  de  Villeneuve.  A.  A.  B— r. 

LISY  (de),  nom  patrim.  [E.  Ciiaillou  de 
Lisv]. 

Voy.  son  article  dans  la  «  France  litté- 
raire »  à  CHAILLOU  DE  L. 

H-  LITHOPHILE  MUSARD  [G.  F.  de 
Marto.nne]. 

Lettres  de  —  sur  les  monuments  de  Pa- 
ris, insérées  dans  les  «  Annales  des  Beaux- 
Arts.  )) 

-1-  LITTLE  (Thomas)  [Thomas  Moore]. 

Poetical  Works,  I8U1,  in-8. 

C'est  sous  ce  pseudonyme  et  annoncées  comme  l'œu- 
vre d'un  défuul  que  parurent  les  premières  poésies  de 
cet  écrivain  célèbre.  11  était  d'une  taille  fort  peu  élevée, 
ce  qui  l'amena  peut-être  à  adopter  le  nom  de  Little 
(petit).  Ce  recueil  eut  du  succès;  une  seconde  édition 
parut  en  1802,  une  troisième  en  1803;  une  onzième 
en  1813.  On  a  reproché  à  quelques-unes  de  ces  com- 
positions anacréonliques  des  couleurs  trop  vives  ;  l'auteur 
lésa  adoucies  plus  tard,  et  ces  poésies  ont  été  reproduites 
dans  ses  Œuvres  plusieurs  fois  imprimées.  Londres, 
1840,  10  vol.  in-12  ;  1853,  10  vol.  in-12  ;  1843. 
1857.  1858,  gr.  in-8.  "am,  2  vol.  in-8. 

Ajoutons  que  Moore  s'est  caché  sous  le  nom  de  Tho- 
mas Brown  junior  en  mettant  au  jour  quelques-uns  de 
ses_ écrits  politiques  :  «  Intercepted  Letters;  Fables  for 
the  holy  Alliance  »;  etc. 

+  LITTLE  HAROLD  [Edgard  de  PrezI. 

Une  Journée  à  Waterloo,  ou  Relation  de 
cette  grande  bataille,- d'après  Brialmont, 
Charras  et  Thiers,  suivie  de  détails  complé- 
mentaires inédits.  Bruxelles,  Kiessliiig  et 
Cie,  1862,  in-12. 

LIVONIEN  (Un),  aut.  dég.  [Schlltz]. 

Vovaee  en  Poloene  et  en  Allemacne  fait 
en  1793^;  trad.  deVallem.  par  J.-B.-B.  Ey- 
riès.  Bruxelles  et  Paris,  1807,  2  vol.  in-8. 

Voyez  un  compte  rendu  de  ce  «  Voyage  »  dans  le 
«  Magasin  encvclopédique  ».  treizième  année,  1808, 
t.  I",  p.  226." 

LIVONIÈRE  (de),   nom  abrév.   [Claude 

POCOUET  DE  LiVO.MÈRE]. 

Voy.  son  article  dans  la  «  France  litté- 
raire »  à  Livomère. 


LIVÛV  (le  P.  de),  nom  patrim.  [le  P.  Tlii- 
mothée  Hureau  de  Livov,  barnabitc]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  vojez  la 
«  France  littéraire  »  à  Livoy. 

+  L.  J.  [LÉAU,  jésuite]. 

Méditations  sur  des  passages  choisis  de 

l'Ecriture  sainte,  pour  tous  les  jours  de 

l'année,  par  le  P.  Segneri,  traduites  de 

l'italien  par  le  P.    — .  Paris^   Le  Comte, 

,  '  1713.  5  vol.  in-12.  —  Nouv.  édit.,  Bruxel- 

^^  les,  t'Serstevin,  1738,  4  vol.  in-12. 

Le  «  Journal  des  Savants  »,  avril  1724,  p.  277. 
attribue  celte  traduction  au  P.  de  Courbeville.  C'est 
sans  doute  une  erreur. 

Voyez  aux  anonymes.  Manne  Céleste...  A.  A.  B— r. 

-+-  L.  J.  (M.)  [Lucien  Jottrand]. 

De  quelques  publications  de  jurispru- 
dence en  Belgique  en  ces  derniers  temps, 
par  —,  avocat  à  Bruxelles.  (Extrait  du 
«  Contrôleur  belge,  »  n°  de  mars  18oo). 
Bruxelles,  Slapleaux,  18oo,  in-8  de  1.^  p. 

+  L.  J.  (M'"'^)  [M""  L.  Jamme,  née  M.  J. 

Laguesse,  de  Liège]. 

i.  Le  Christianisme  réformateur  du  mon- 
de, suivi  de  pensées  religieuses  et  morales 
par  — .  Liéfje.  Desoer,  1849,  in-8  de  2  i3  p. 

II.  De  la  Nécessité  du  culte  religieux, 
suivi  de  fragments  sur  l'éducation,  par  — . 
Liège,  Desoer,  1831,  in-8de72pag. 

III.  Abrégé  de  l'histoire  sainte,  par  — . 
Liège.  Desoer,  18o4,  in-8  de  liS  p. 

Le  Nécrologe  liégeois,  année  1857.  consacre  une 
notice  étendue  à  M™^  Jamme,  née  Laguesse. 

+  L.  J.  [Laurent  Jan]. 

Des  articles  dans  des  recueils  périodi- 
ques. Voir  «  Les  Grands  Journaux  de 
France,  p.  433. 

-f-  L.  J.  [Léo  Jocbert]. 
De  nombreux  articles  dans  la  «  Nouvelle 
Biographie  générale.  '» 
Voy.  aussi  aux  lettres  N,  Y,  et  Z. 

-1-  L.  J.  C.  D.  C.  [Louis  JoLY,  chevalier 

du  Christ]. 

Analyse  de  plusieurs  polychrestes  ul- 
tramarins, leurs  usageset  propriétés,  etc., 
avec  des  remarques  sur  plusieurs  simples 
efficaces  des  régions  éloignées  de  notre 
hémisphère,  par' — .  Paris,  Musier,  1736, 
in-12. 

-^  L.  J.  F.  C.  D.  C.  [L.  J.  Fret,  curé  de 
Champs] . 

Vov.  Ermite  voisin  de  la  forêt  du  Per- 
che (Un).  A.  C— L. 

-I-L.  J.  L.  [Labouderie]. 

Parabole  de  l'Efon'proudigue,  en  jiatois 
de  nahrte  ouvergna.  Texte  hébreu  en  re- 
a;ard.  Paris,  1823,  in-8. 


793 


L.  .T.  M.  R. 


L.  L.  P 


m 


+  L.  J.  M.  R.  [Robert]. 

Précis  historique  de  la  mission  de  Mar- 
seille, en  janvier  et  février  18:20,  énonçant 
jour  par  jour,  et  d'après  les  notes  les  plus 
exactes  et  les  plus  authentiques,  les  exer- 
cices religieux  qui  ont  eu  lieu  dans  cette 
ville,  par  — .  Marseille,  Masvert,  in-8.  — 
2''  éd.  Marseille,  Masvert,  in-8. 

-{-  L.  L.  [Louis  Luzarche]. 

Nouvelles  Poésies  lyriques  et  autres, 
contenant  des  odes  sacrées,  des  odes  di- 
verses, etc.,  par  — .  Paris,  an  VI  (1798), 
in-8. 

-f-  L 1  et  R.  [Letournel  et  Ramon]. 

voy.  II,  463  f. 

-+-  L.  L.  (le  bar.  de),  initialisme  [le  bar. 
DE  Lamothe-Langon]. 

Une  Semaine  de  l'Histoire  de  Paris. 
Paris,  1830,  in-8. 

-h  L.  L.  [Louis  Lemaitre]. 

La  Guerre  (chant  national),  par  — . 
Paris,  Ledoux,  1831,  in-8. 

L.  L.,  aut.  défj.  [Léonce  Guilhaud  de 
Lavergne,  auteur  d'articles  de  critique  in- 
sérés dans  la  chronique  de  la  «  Revue  du 
Midi  »,  qui  a  commencé  à  paraître  en  1833. 

-(-Né  à  Bergerac,  le  24  janvier  1809,  M.  Guilhaud 
de  Lavergne  fut  nommé  en  1846  député  par  l'arron- 
dissement de  Lombez;  il  a  remplacé  en  1855  M.  Léon 
Faucher  à  l'Académie  des  sciences  morales  et  poli- 
tiques; il  a  pris  une  part  active  à  la  rédaction  de  la 
«  Revue  des  Deux-Mondes  »,  et  du  «  Journal  des 
Economistes  »,  et  il  a  publié  divers  ouvrages,  quel- 
ques-uns sous  des  pseudonymes  que  nous  indiquons. 

-l-  L.  L.  [Léonce  de  Lamothe,  membre 
de  l'Académie  de  Bordeaux,  né  dans  cette 
ville  en  1811]. 

I.  Nouveau  Guide  de  l'étranger  à  Bor- 
deaux et  dans  le  département  de  la  Gironde. 
Bordeaux,  Chaumas,  I8o(),  in-12. 

II.  Le  Jardin  public  et  l'école  d'équita- 
tion  de  Bordeaux.  Bordeaux,  Lafargue, 
1849,  in-8,  2ipag. 

III.  Notes  pour  servir  à  la  biographie 
des  grands  hommes  de  la  ville  de  Bor- 
deaux et  du  département  de  la  Gironde. 
Bordeaux,  Gounouilhou,  1838,  in-8,  70  p. 

IV.  Notes  pour  servir  à  la  biographie 
des  hommes  utiles  ou  célèbres  de  la  ville 
de  Bordeaux  et  du  département  de  la  Gi- 
ronde, par  — .  Paris,  1863,  in-8,  viii  et 
72  p.  —  Notes  supplémentaires.  Genève, 
1869,  in-8,  36  p. 

Diverses  autres  brochures  et  des  arlicles  dans  des 
journaux  bordelais.  Voir  le  «  Catalogue  général  »  de 
M.  Otto  Lorenz  pour  les  ouvrages  que  M.  L.  de  Lamo- 
the a  publiés  avec  sa  signature. 

H-  L.  L.  [Louis  Lacour]. 

Des  notices  insérées  dans  la  «  Revue  de 


a  I poche  »  et  relatives  à  quelques  documents 
historiques.  —  Des  articles  dans  la  «  Nou- 
velle Biographie  générale.  » 

-H  L.  L.  et  L.  L— T  [Louis  Louvet]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale.  » 

-hL.  L.  deR.  [L.  deRosnv]. 

Voy.  L.  de  R.,  II,  col.  708,  f. 

L.  LEM., plagiaire  [Spencer]. 

Académie  des  grâces  (traduction  libre 
du  dialogue  anglois  de  Spencer  sur  la 
beauté,  suivie  d'une  «  Lettre  sur  la  ja- 
lousie »).  Paris,  aux  dépens  de  la  Société 
[Hollande),  17oo,  in-12. 

On  trouve  dans  la  «  Lettre  sur  la  jalousie  »,  la 
romance  de  «  Gabrielle  de  Vergy  »,  1752. 

-f-  L.  L.  L.  (Dame)  [Louise  Labé,  lion- 
noise]. 

Débat  judiciel  de  folie  et  d'amours,  fait 
par  — . 

Inséré  à  la  suite  des  «  Amours  pastoralles  de  Daphuis 
et  Chloé  »,  Paris,  J.  Parent,  1578,  in-lO. 
(Manuel  du  libraire,  tome  III,  col.  1159.) 

4-  L.  L.  M.  [Benoît  de  Maillet,  mort 
en  1738]. 

Histoire  du  gouvernement  ancien  et  mo- 
derne de  l'Egypte.  Bruxelles  et  Paris,  1742, 
in-12. 

Les  initiales  désignent  l'abbé  de  Mascrier,  mais  de 
fait  l'ouvrage  fut  écrit  par  B.  de  Maillet. 

4-  L.  L.  M.  [l'abbé  Le  Mascrier]. 

I.  Mémoires  historiques  sur  la  Loui- 
siane, composéssur  lesMémoires  deM.  Du- 
mont,  par  — .  Paris,  Bauche,  1753,  2  vol. 
in-12. 

II.  Chansons  intellectuelles  sur  la  résur- 
rection du  Phénix,  par  Michel  Maicr,  tra- 
duites en  françois,  sur  l'original  latin,  par 
M.  —,  avec  le  texte  latin.  Paris,  De  Bure 
aine,  1738,  in-12. 

L.  L.  M.  P.  de  P.,  aut.  dég.  [l'abbé  Le 
Marchand,  prêtre  de  Paris]. 

Entretiens  sur  différentes  questions  de 
physique,  au  G.  deR.  Bennes,  1778,  in-12. 

-h  L.  L.  N.  V.  (M"^)  [M""=  Louise  Lene- 

VELX]. 

Les  Fleurs  emblématiques.  Etrennes  des 
anniversaires.  Paris.  1832,  in-32  avec  16 
planches. 

+  L.  L.  P. 

Essai  critique  de  la  littérature  françoise 
par  M.  — .  Amsterdam  [Avignon),  Pierre 
Mortier,  1737,  3  vol.  in-12. 

Lorsque  Fréron  et  l'abbé  de  la  Porte  commencèrent  à 
donner  leurs  feuilles  périodiques,  on  conseilla  à  Giroud, 
imi>rimeur  de  S.  S.,  de  contrefaire  celles  de  la  Porte. 
On  ne  pouvait  les  envoyer  par  la  poste  ;  le  débit  fut  mé- 
diocre. Le  libraire  fut  obligé  de  s'arrêter  au  sixième  vo- 


70") 


L.  L.  P. 


L...  M...  B... 


700 


lurae.  II  reslait  un  grand  nombre  d'exemplaires,  que 
les  acquéreurs  de  son  fonds  publièrent  d'abord  sous  le 
titre  «  d'Observations  sur  la  littérature  françoise  », 
1764,  5  vol.,  et  ensuite  sous  celui  «  d'Kssaicriti(iue)i. 
Ce  dernier  changement  se  fit  en  1770  ;  mais  pour  don- 
ner le  change  au  public,  qui  ne  veut  pas  acheter  deux 
fois  la  même  marchandise,  on  mit  la  date  de  1757  au 
même  livre  qu'on  avait  publié  sous  celle  de  1764. 

Au  reste,  on  donna  la  préférence,  pour  la centrefaçon 
des  feuilles,  à  celles  de  la  Porte,  parce  que  son  style 
déclamatoire  plaisait  plus  aux  beaux-esprits  de  la  pro- 
vince que  celui  de  Fréron.  Le  bon  goût  commençait  dès 
lors  à  être  un  bijou  fort  rare.  {Article  de  M.  Chaudon.) 
A.  A.  B— r. 

^-  L.  L.  p.  [L.  L.  Pélissart]. 

Assurance  du  commerce,  par  —  Paris, 
1772,  m-\± 

Permission  tacite.  V.  T. 

A    L.  L— R  [Louis  Lacour]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  » . 

+  L.  L— T  [Louis  Louvet]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale.  » 

-+-  L.  M.  [Le  Maire,  avocat]. 

Traité  des  dixmes  en  général,  suivant  la 
jurisprudence  ancienne  et  nouvelle  ;  par 
M.  — .  Paris,  Mouchet,  1731,  2  vol.  in-12. 

-f-  L.  M.  (l'alibé)  [Le  Mascrier]. 

I.  Statuts,  ordonnances  et  règlements  de 
la  communauté  des  Rôtisseurs  de  Paris, 
-du  mois  de  juin  1744,  rédigés  par  — .  Pa- 
ris, 1747,  in-4.  V.  T. 

IL  Histoire  de  la  dernière  révolution  des 
Indes  Orientales,  composée  sur  les  Mé- 
moires originaux  et  les  pièces  les  plus  au- 
thentiques. Paris,  Delaouette,  1737,  1760, 
2voLin-12. 

H-  L.  M.  [Le  Monnier]. 

Pharmacopée  royale,  galénique  et  chy- 
mique,  par  Moyse  Charas.  Nouvelle  édi- 
tion, augmentée  par  M.  —  Lyon,  Bnnjset, 
1753,  2  vol.  in-4. 

-1-  L.  M.  [l'abbé  André  Morellet]. 

Portrait  de  M"''  Geoffrin,  par  M.  — . 
Amsterdam,  1777,  in-8,  43  p. 

H-  L.  M.  [Delisle  de  Sales]. 

Préface  placée  en  tète  de  la  traduction 
française  du  rcman  de  Meissner  :  «  Alci- 
biade  enfant,  jeune  homme,  homme  fait  et 
vieillard.  »  Athènes  et  Paris,  1780,  4  tomes 
in-8.  Traduit  par  Rauquil  Lieutaud. 

Nous  donnons  cette  indication  d'après  une  noie  du 
Catalogue  M"*,  rédigé  par  M.  Tross  {Paris,  1856), 
mais  on  a  parfois  regardé  ces  initiales  comme  dési- 
gnant Louis  Mercier. 

-f-  L.  M.  (Augustine)  [Legra.nd  de  Mel- 
leray]  . 
Conseils  à  une  jeune  femme,  ou  Lettres 


a  d'Augustine  L.  M.  (Legrand  de  Melleray) 
à  Pauline  D.  N.  (de  Noailles).  suivis  de 
quelques  poésies.  Paris,  impr.  de  Dupont, 
an  V,  in-18,  75  p. 

Une  réimpression  de  cet  écrit,  tirée  à  20  exempl., 
sans  indication  de  S''  édit.,  et  prubablemenl  posthume, 
a  été  faite  l'année  de  la  mort  de  l'auteur,  Le  Marcis, 
décédé  directeur  des  contributions  en  1820. 

H-  L.  M.  [Louis  ÎSIanget], 

Histoire  de  Gustave  UI,  traduite  de  l'al- 
lemand de  Posselt,  par  — .  Genève,  1807, 
in-8. 

-f-  L.  M.  [Le  MoYiNE,  ingénieur  des 
ponts  et  chaussées]. 

Dissertations  politiques  et  philosophi- 
ques. Première  dissertation,  sur  les  princi- 
pes du  gouvernement,  les  délibérations  des 
assemblées,  par  — .  Paris,  1830,  in-8. 

■+-  L.  M.  [Léon  Masso.\,  né  à  Argentan 
(Orne)  en  1816  ;  journaliste,  préfet  d'A- 
miens, etc.] 

Articles  signés  des  init.  L.  M.  dans  le 
«  Moniteur  du  Commerce.  »  1836,  dont 
M.  Masson,  alors  âgé  de  20  ans  seulement, 
était  rédacteur  en  chef.  L.  D.  L.  S. 

-I-  L.  M.  [L.  Malchaire,  directeur  des 
écoles  gratuites  communales  de  Liège]. 

—  Premier  cours  de  lecture.  —  Second 
livre  de  lecture  à  l'usage  des  écoles  pri- 
maires, par — .  Liège,  Redouté,  1858.  2  br. 
in-12  de  36  et  108  p. 

La  première  édition  du  «  Premier  cours  de  lecture  » 
parut  en  1857. 

-f  L.  M.  [l'abbé  Jacques-Paul  Mig.ne,  né 
en  1800]. 

Un  grand  nombre  d'articles  dans  le  journal  «  l'Uni- 
vers religieux  »  qu'il  avait  fondé  ;  des  lecteurs  trop 
indulgents  les  attribuaient  à  La  Mennais. 

L.  M.  (M.). 
Voy.  Mai. 

L...  M...  A...B...DE  C...  (mademoi- 
selle), aut.  dég.  [mademoiselle  L.-M.-A. 
Barbereux,  de  Châteaudun]. 

Geneviève,  ou  la  Grande  chaumière. 
Paris,  Egron,  1816,  3  vol.  in-12. 

+  L.   M.  B***  (M.)   [Lemaitre-Boni- 

FLEAU] . 

Plutarque  moraliste,  ou  Choix  des  prin- 
cipaux sujets  de  morale  du  premier  des 
écrivains  de  l'antiquité,  par  le  chev.  de 
Propiac,  avec  des  développements  appli- 
qués aux  défauts  et  aux  ridicules  de  la  so- 
ciété actuelle,  par  — .  Paris,  A.  Eymerjj, 
1825,  2  vol.  in-12. 

L...  M...  B...,  armateur,  ps.  [Louis 
Prudhomme,  libraire  à  Paris]. 

Voyage  à  la  Guiane  et  à  Cayenne  fait  en 
1789  "et  années  suivantes,   contenant   la 


797 


L.  M.  C. 


L.  M.  D.  L.  V.  R.  D.  S.  T. 


798 


Description  géograpliiciue  de  ces  contrées, 
riiistoire  de  leur  découverte,  les  posses- 
sions des  Français,  des  Hollandais,  des 
Espagnols  et  des  Portugais  dans  cet  im- 
mense pays  ;  le  climat,  les  productions  de 
la  terre,  lés  animaux,  les  noms  de  rivières, 
celui  des  différentes  nations  sauvages, 
leurs  coutumes  et  le  commerce  le  plus 
avantageux  qu'on  peut  faire;  les  particu- 
larités îes  plus  remarquables  de  l'Orénoque 
et  du  fleuve  des  Amazones;  des  observa- 
tions, 1°  pour  entrer  dans  le  port  de 
Cayenne,  et  y  bien  mouiller  ;  2°  pour  en 
sortir  en  évitant  tous  les  dangers  ;  3°  les 
distances  et  les  routes  des  principaux 
lieux  de  la  Guiane,  les  vents  qui  régnent 
sur  les  côtes.  Suivi  d'un  vocabulaire  fran- 
çais et  galibi  des  noms,  verbes  et  adjec- 
tifs les  plus  usités  dans  notre  langue,  com- 
parée à  celle  des  Indiens  de  la  Guiane,  pour 
se  faire  entendre  relativement  aux  oljjets 
les  plus  nécessaires  aux  besoins  de  la  vie. 
Ouvrage  orné  de  cartes  et  de  gravures. 
Paris,  L.  Prudhomme,  an 'VI  (1798),  in-8. 

H-L.  M.  C.  [Ciiaudon]. 

Lettre  de  l'auteur  du  «  Nouveau  Dic- 
tionnaire historique  «  (signée  L.  M.  C.)  à 
l'auteur  des  «  Annales  de  Bordeaux  »,  sur 
deux  écrivains  polémiques  de  Bordeaux. 

Insérée  dans  le  «  Bulletin  polymalhique  du  Muséum 
de  Bordeaux  »,  XV1I1«  cahier,  5  mai  dSOi,  p. 177.  Les 
écrivains  dont  il  s'agit  sont  deux  Jésuites,  le  P.  Ri- 
cheome  et  le  P.  Félix  de  Grâce. 

4-  L.  M.  C.  [L.  M.  Caumels]. 

Essai  sur  les  variétés  de  la  vigne  qui  vé- 
gète en  Andalousie,  par  D.  Simon  Roxas 
Clémente,  traduit  par  — .  Paris,  Poulet, 
1814,  in-8. 

-f-  L.  M.  D.  [le  marquis  d  Argexs]. 

Mémoires  du  marquis  de  Mirmon,  ou  le 
Solitaire  philosophe,  par  M.  — .  Amster- 
dam, Wetstein,  1736,  in-12. 

-1-  L.  M.  D.  [Louis  M.wiîXNE  Denizot]. 
Les  Fêtes  de  la  Mission.  Dijon,  182 i,  in-8. 

-I-L.  M.  D.  [Pinard  VJ 

Le  Retour  d'Espagne,  vaudeville.  Paris, 
-182i,  in-8. 

Catalogue  Soleinne,  n»  318U. 

4-  L.  M.  D.  B.  [le  marquis  Henri  de 
Beau veau]. 

4-  Mémoires  de  M.  — ,  pour  servir  à 
l'histoire  de  Charles  IV.  Metz,  1086,  in-12. 
Cologne,  1089,  in-12. 

Voyez  I,  430  f. 

+  L.  M.  D.  C.  [le  marquis  de  Châtres]. 
Jeux  d'esprit  et  de  mémoire,  ou  Con- 
versations plaisantes  avec  des  personnes 


a   les  plus  distinguées  de  l'état,  par  M.  — • 
Cologne,  Frédéric  le  jeune,  1694,  in-'12. 
Voy.  Châtres  (le  marquis  de),  I,  70 i  /'. 

-h  L.  M.  D.  C.  [le  marquis  de  Couuti- 
vron]. 

Essais  politiques,  économiques  et  philo- 
sophiques, par  Benjamin,  comte  de  Rum- 
ford,  traduits  de  l'anglais  par  — .  Genève, 
Manget,  et  Paris,  Fuchs,  1799,2  vol.  in-8. 

Le  dixième  essai,  en  trois  parties,  a  été  traduit  par 
MM.  Seignette  et  de  Courlivron.  Ce  dernier  a  traduit 
seul  les  essais  11  à  14  inclus.  A.  A.  B— r. 

L.  M.  DE  C...  C.  (M.),  aut.  dég.  [M.  le 
marquis  de  Ctjlant-Ciré]. 

Recueil  de  fables,  contes,  épigrammes 
et  pensées  diverses  de  — .  La  Haye,  1767, 
in-12. 

Réimprimé  en  1780,  avec  le  nom  de  l'auteur. 
A.  A.  B-r. 

-h  L.  M.  D.  E.  T.  (le  P.)  [le  P.  Louis 

MoRERl]. 

Relations  nouvelles  du  Levant,  compo- 
sées par  le  P.  G.  D.  C.  (le  P.  Gabriel  de 
Chinon)  et  données  au  public  par  ~,  doc- 
teur en  théologie.  Lyon,  1671,  in-12. 

-I-  L.  M.  D.  L***  [Jérôme-Charlemagne 
Fleuriau,  connu  aussi  sous  le  nom  de 
^j  marquis  de  Langle]. 

Voy.  Langle  (le  marquis  de),  tome  II, 
col.  635  a. 

H-  L.    M.   D.    L.  C    [le  marquis  de 
Châtres]. 
Voy.  L.  M.  d.  c.,n,  797/; 

H-  L.  M.  D.  L.  F.  [le  marquis  de  La 
Fare]. 

I.  Mémoires  et  Réflexions  sur  les  princi- 
paux événements  du  règne  de  Louis  XIV, 
et  sur  le  caractère  de  ceux  qui  y  ont  eu  la 
principale  part.  Rotterdam,  1717,  in-12. 

IL  Mémoires  et  poésies  de  — .  Amster- 
dam, 1759,  2  vol.  in-12,  portr. 

Réimprimé  plusieurs  fois  avec  le  nom  de  l'auteur. 
G.  M. 

-I-  L.  M.  D.  L.  F.  [le  marquis  de  La 
Feuillade]. 

Mémoire  sur  les  moyens  d'exploiter  par 
le  Sénégal  les  mines  d'or  de  Bambouc,  et 
de  fonder  un  grand  commerce  avec  l'Afri- 
que intérieure,  par  — .  Paris,  Bachelier, 
1826,  in-8,  avec  carte. 

L.  M.  D.  L.  V.  R.  D.  S.  T.,  aut.  dég.  [la 
mère  de  la  Vierge,  religieuse  de  Saint- 
Thomas]. 

Poëme  sur  la  grâce,  selon  les  sentiments 
de  S.  Augustin,  exphquésparM.  Le  Moine, 
composé  par  — .  Paris,  Martin,  1654,  in-4. 


799 


L.  M.  D.  M. 


L.  iM.  P. 


800 


■  L.  M.  D.  M.,  ps.  [La  Motiie,  dit  de  La 
HoDE.  o\-JL'Suite]. 

La  Vie  de  Philippe  d'Orléans,  régent  du 
royaume  de  Vrance.  Londres,  1737,  -1  vol. 
in'lâ. 

4-  «  Il  suffit  de  se  rappeler  que  les  sermons  du  jé- 
suite de  La  Motte  contre  le  Régent  le  firent  chasser  de 
France  pour  savoir  à  quoi  s'en  tenir  sur  l'exactitude 
de  cette  vie  de  Philippe  ;  le  biographe  n'y  fait  i>as  ou- 
blier le  prédicateur;  il  n'est  ici  que  par  tolérance». 
(C.  Leber). 

-f-  L.  M.  D.  L.  M.  F.  [le  marquis  dé  La 
Maisonfort]. 

Lettre  à  S.  E.  M.  le  cardinal  Maurv,  sur 
son  mandement,  etc.,  par—.  Paris,  Ùentu, 
1814,  in-8. 

Cette  brochure  avait  été  déjà  publiée  à  Londres  en 
1813,  sous  forme  de  Réponse.  Voy.  aux  Anonymes, 
«  Mandement  de  S.  E.  le  cardinal...  »      A.  A.  B— r. 

L.  M.  D.  P.  (M.),  ps.  [uE  Prechac], 

Relation  d'un  voyage  fait  en  Provence, 
contenant  les  antiquités  les  plus  curieuses 
de  chaque  ville,  et  plusieurs  histoires  ga- 
lantes. Paris,  Barbin,  1G83,  2  part.  m-[-2. 

-+-  L.  M.  D.  P.  [le  marquis  DE  Paulmy]. 

Choix  de  petits  romans  de  différents 
genres,  par — .  Nouvelle  édition,  revue, 
corrigée  et  augmentée.  Londres  et  Paris, 
nSd]  "2  vol.  petit  in-l:2. 

L.  M.  D.  V.,  ps.  [l'abbé  L.-Maycul 
Chacdon]  . 

Bibliothèque  d'un  homme  de  goût,  ou 
Avis  sur  le  choix  des  meilleurs  livres  écrits 
en  notre  langue,  sur  tous  les  genres  de 
sciences  et  de  littérature.  Avignon,  Joseph 
Blery.  —  Amsterdam,  1773,  2  vol.  in-l:2. 

L'abbé  de  La  Porte  s'est  emparé  de  cet  ouvrage,  et 
l'a  publié  de  nouveau  en  l'IT,  avec  beaucoup  d'aug- 
mentations, sous  le  titre  de  «  Nouvelle  Bibliothèque 
d'un  homme  de  goût  »,  i  vol.  in-12. 

M.  Chaudon,  dans  la  correspondance  que  j'ai  enîre- 
lenue  avec  lui  pendant  les  sept  ou  huit  années  qui  ont 
précédé  sa  mort,  a  bien  voulu  me  faire  l'histoire  de  la 
première  édition  de  cet  ouvrage.  11  s'en  était  occupé 
dès  l'âge  de  vingt  ans  ;  ce  n'était  alors  qu'un  abrégé 
de  la  «  Bibliothèque  françoise  »  de  l'abbé  Goujet.  II 
avait  prié  ce  littérateur  de  permettre  qu'il  se  livrât  à  ce 
travail  ;  le  savant  bibliographe  exhorta  M.  Chaudon  à 
le  continuer,  en  lui  disant  qu'il  ferait  honneur  à  Pou- 
vrage  et  à  l'auteur. 

D'autres  éludes,  et  surtout  celles  de  l'Histoire  et  de 
la  Chronologie,  ayant  détourné  M.  Chaudon  de  cet 
abrégé,  l'un  de  ses  frères,  ex-oratorien,  mort  en  1800, 
se  chargea  de  ce  travail;  quand  il  l'eut  fini,  il  pria  son 
aîné  de  revoir  et  de  compléter  l'ouvrage.  M.  Chaudon 
composa  donc  plusieurs  chapitres,  qu'il  est  facile  de 
reconnaître  par  un  style  plus  serré  et  plus  concis  que 
celui  des  autres  ;  il  fit  plus-,  il  fournit  à  la  moitié  des 
frais  de  l'impression. 

Dans  le  temps  que  l'abbé  de  La  Porte  s'appropria 
la  «  Bibliothèque  d'un  homme  de  goût  »,  M.  Chaudon 
en  préparait  une  édition  dans  laquelle  les  jugements 
étaient  revus  avec  soin. 


I  Ce  fut  M.  Desessarts  qui  donna  en  noS  cette  nou- 
"  velle  édition,  mais  sans  améliorer  l'ouvrage;  cependant. 
I  le  besoin  des  livres  élémentaires,  qui  se  faisait  sentir 
j  à  cette  époque,  procura  un  débit  rapide  à  la  «  Nouvelle 
!  Bibliothèque  d'un  homme  de  goût  ».  Comme  je  m'étais 
occupé  dès  ma  jeunesse  d'augmenter  l'édition  de  1777, 
Ije  proposai  en  1808,  à  M.  Desessarts,  de  me  charger 
I  de  la  rédaction  d'une  édition  entièrement  refondue  de 
ce  même  ouvrage;  j'en  ai  publié  successivement  cinq 
volumes.  Il  me  reste  à  traiter  la  partie  des  sciences 
naturelles,  morales  et  politiques.  A.  A.  B— r. 


+  L.  M.  G***  [L.  M.  GuEBHART,  ban- 
quier à  Paris]. 

Précis  de  l'histoire  d'Espagne,  depuis  les 
temps  les  plus  reculés  jusqu'au  commen- 
cement de  la  révolution  actuelle,  traduit  de 
l'espaenol  d'Ascarsorta.  Paris,  Faujat 
aîné.  1823,  2  vol.  in-8. 


+  L.  M.  G********  [Laurent- Mathieu 
Guillaume,  libraire,  mort  à  Paris  le  23 
juin  1836]. 

Charte  constitutionnelle,  précédée  de  la 
Déclaration  de  Saint  Ouen,  mise  en  vers 
par  — .  Paris,  Guillaume,  1829,  in-4  de 
id  pag. 

L'on  trouve  dans  la  «  Bibliographie  de  la  France  », 
1845,  feuilleton  n"  8,  p.  13,  l'indication  de  quel- 
ques autres  traductions  en  vers  de  la  Charte  de 
Louis  XVIII.  0.  B. 

L.  M.  N.,  ps. 

Voyage  du  tour  du  monde,  trad.  de  l'i- 
talien de  Gemelli  Carreri,  par  — .  Paris, 
Ganeau.  4719,  6  vol.  in-12. 

Le  libraire  Martin  me  paraît  être  le  premier  qui, 
dans  le  catalogue  des  Hues  de  Bellanger,  publié  en 
1748,  attribua  à  Le  Noble  cette  traduction,  imprimée 
huit  ans  après  la  mort  de  ce  fécond  écrivain  ;  il  a  été 
suivi  par  De  Bure  dans  sa  «  Bibliographie  instructive  », 
et  par  tous  les  rédacteurs  de  «  Dictionnaires  histo- 
riques » .  Mais  il  est  à  remarquer  que  les  écrivains  du 
temps  les  plus  exacts  laissent  cette  traduction  sous  le 
voile  de  l'anonyme  ;  je  puis  citer  Le  Clerc,  dans  sa 
«  Bibliothèque  ancienne  et  moderne  »;  le  «  Journal  des 
savants  »;  l'abbé  Lenglet,  dans  sa  «  Méthode  pour 
étudier  l'Histoire  »;  l"abbé  Prévost,  dans  le  t.  V  de 
son  «  Histoire  générale  des  Voyages  »,  édition  in-4. 
11  est  aussi  à  observer  que  Grosley,  dans  ses  «  Illustres 
Troyens  » ,  n'attribue  pas  cette  traduction  au  sieur  Le 
Noble.  Sur  le  frontispice  de  la  seconde  édition,  publiée 
en  1727,  on  lit  par  M.  L.  N.  Peut-être  est-ce  cet 
ordre  de  lettres  initiales  qui  aura  donné  â  Martin  l'idée 
de  présenter  Le  Noble  comme  traducteur  de  ce  «  Voyage  » . 
Il  est  plus  probable  que  Dubois  de  Saint-Gelais  est  ce 
traducteur.  Voy.  son  article  dans  le  «  Moreri  »  de 
4759.  A.  A.  B— r. 

-I-  L.  M.  P.  [Louis  Martin,  Parisien, 
docteur  en  médecine]. 

L'Eschole  de  Salerne,  en  vers  burles- 
ques, par  — .  Grenoble,  Nicolas,  1647, 
in-12;  Paris,  Hcnaulf,  1649,  in-4. 

«  L'École  de  Salerne  »  a  été  composée  an  commen- 
cement du  xn<=  siècle,  en  vers  latins,  par  Jean  le  Mi- 
lanais. A.  A.  B— r. 


801 


L.  M.  P. 


LOCATAIRE 


L'édition  de  1676  est  d'impression  hollandaise,  mais  f  fl  (à  Guillaume,  abbé  de  Saint-Thierrv.  Pa- 


c'est  à  tort  qu'on  l'a  attribuée  aux  Elzévier.  Voir  Pieters, 
«  Annales  des  Elzévier  »,  2e  édit.,  p.  446). 

L.  M.  P.  (le  ministre  prisonnier),  auf. 
dég.  [de  Wicquefort]. 

Mémoires  touchant  les  ambassadeurs  et 
les  ministres  publics.  Cologne,  167G,  in-12. 

On  y  ajoute  ;  «  Réflexions  sur  les  Mémoires  pour 
les  ambassadeurs,  et  réponse  au  ministre  prisonnier, 
par  Galardi.  Ville  franche,  P.  Petit,  1677,  in-12. 

Ce  dernier  ouvrage  a  été  inséré  dans  le  «  Traité  de 
l'ambassadeur  »,  par  de  Wicquefort,  La  Uayc,  1744, 
2  et  3  vol.  in-4. 

+  L.  M.  P.  [L.  M.  Perenon]. 

I.  Les  Saint-Simoniens,  satire  en  vers  en 
forme  de  réfutation.  Lijon,  1831,  in-8,  l(i  p. 

Catal.  Cûste,  n.  12569. 

II.  Plaidoyer  politique  d'un  vrai  patriote 
lyonnais,  en  vers,  avec  notes  très-curieu- 
ses, tel  qu'il  a  été  lu  à  la  Cour  d'assises  de 
Riom  (Puv-de-Dôme),  le  26  novembre  183:2. 
Lyon,  J.  Perret,  1833,  in-8,  32  pag. 

Catal.  Coste,  n»  12570. 

+  L.  M.  P.  R.  D.  G.  F.  [Louis  Marot, 
pilote  réal  des  galères  de  France] . 

Les  Beautés  de  la  Perse,  ou  Description 
de  ce  qu'il  y  a  de  plus  curieux  dans  ce 
royaume  (par  A.  Daulier  des  Landes), avec 
une  relation  des  aventures  maritimes  de 
— .  Paris,  1673,  in-i. 

-t-  L.  M.  S.  [Arcisse  de  Cau.mo.\t]. 

Des  articles  dans  le  «  Bulletin  monumen- 
tal ))  et  dans  diverses  publications  pério- 
diques. 

-+-  L.  N.  [Le  Noble]. 
I.  Zatide,  histoire  arabe,  par  — .  Paris, 
Ribou,  1703,  in-12. 

On  prétend,  dans  les  «  Pièces  fugitives  d'histoire  et 
de  littérature  »,  Paris,  1704,  1. 1,  p.  189,  que  le  vé- 
ritable auteur  de  ce  médiocre  roman  est  la  comtesse 
d'Auneuil.  A.  A.  B— r. 

IL  Voyage  du  tour  du  monde,  traduit 
de  l'italien  de  Gemelli  Carreri,  par  — . 
Nouv.  édit.  Paris.  1727,  6  vol.  in-12. 

(Voy.  ci-dessus,  L.  M.  N.,  Il,  800  c.) 

Voir  dans  la  «  France  littéraire  »  la  liste  des  écrits 

de  ce  fécond  polygraphe  ;  un  grand  nombre  d'entre  eux 

sont  anonymes  ;  d'autres  sont  signés  des  initiales  ci- 
dessus. 

-1-  L.  N.  [Lenoir?] 

L'Ombre  de  Rubensau  Salon,  ou  l'École 
des  peintres.  Athènes,  1787,  in-8. 
Catalogue  Soleinne,  n"  3200. 

L.  N.  D.  c.  (M.),  prêtre,  ps.  [Ant.  Le 
Maistre]  . 

Traduction  de  deux  excellents  traités  de 
S.  Bernard,  l'Échelle  du  cloître,  l'Apologie 
T.  ir. 


ris,  Ch.  Savreux,  1630,  in-12. 

Voy.  Moréri,  c  Dict.  historique.  ». 

L.  N.  T.  D.  B.,  aut.  dé(j.  [de  Bussv,  an- 
cien instituteur]. 

Fata  Telemachi,  Ulyssis  filii,  auctore 
Fénelon,  in  latinum  versa,  curante — .  Pa- 
risiis,  Delalain,  1819,  in-12. 

Le  texte  français  est  en  regard. 

-h  LOASEL  TREOGATE,  plagiaire. 

Les  bizarreries  de  la  fortune,  ou  le  Jeune 
Philosophe. 

Cet  ouvrage,  joué  avec  succès  au  Théâtre  du  Marais, 
en  1793,  n'est  autre  chose  qu'une  comédie  polonaise, 
«  Les  Coups  du  sort  »,  de  Mowinski. 

Loasel  n'a  rien  changé  à  la  pièce  polonaise  ;  il  l'a 
copiée  acte  pour  acte,  scène  pour  scène,  mot  pour  mot. 
Loasel  aurait  du  annoncer  que  son  œuvre  n'était  qu'une 
traduction  de  celle  de  Mowinski  (Brazier,  «  Histoire  des 
petits  théâtres  de  Paris  »,  t.  II,  p.  12). 

•H-  LOBERT  (L.)  [N.  Loumyer,  de  Huy]. 

Des  frères  et  des  sœurs  de  Jésus,  par  — . 

Bruxelles,   Lacroix  et  Cie,  in-12  de  16  p. 

LOBON  DE  SALAZAR  (don  Francisco), 
ps.  [le  P.  Juan  Isla,  jésuite  espagnol,  cé- 
lèbre prédicateur]. 

Historia  del  famoso  predicador  fray  Ge- 
rundio  de  Campazas,  alias  Zotes,  escrita 
por  — ,  etc.,  quien  la  dedica  al  publico. 
(Nueva  edicion).  Léon  y  Paris,  Cormon  y 
Blanc,  1819  et  1824,  o  vol.  in-18. 

Cet  ouvrage  a  été  publié  pour  la  première  fois  à 
Madrid,  en  1758,  et  réimprimé  en  1770,  1804  et 
1813. 

-)-  Il  en  existe  aussi  des  éditions  plus  récentes. 

—  Histoire  du  fameux  prédicateur  frère 
Gérunde  de  Campazas,  dit  Zotes;  trad.  de 
l'espagnol  par  F.  Cardini.  Paris,  Aimé 
André,  1822,  2  vol.  in-8. 

Veyez  sur  ce  livre  l'article  de  la  «  Revue  encyclo- 
pédique »,  t.  XV,  p.  369,  à  l'occasion  de  la  traduction 
française. 

-|-D' après Tiknor  «  Hist.  of  spanish  literature  »,  t.  III, 
«  p.  258,  ce  livre,  écrit  avec  la  gravité  dont  les  Espa- 
gnols ne  se  départent  pas,  cache,  sous  un  sérieux  affecté, 
un  esprit  fort  sarcastique  » .  Voir  aussi  Peignot,  »  Pré- 
dicatoriana  »,  p.  258-269.  Il  en  existe  une  traduction 
anglaise,  Londres,  1772,  2  vol.  in-8. 

4-  LOC  (le  baron  de)  [Locella]. 

Essai  sur  la  nécessité  de  conférer  les 
emplois  selon  les  talents,  par  M.  — .  En 
Europe,  chez  les  libraires,  1760  in-8,  66  p. 

LOCAR  (II.),  ps.  [Hughes  de Cortal,  au- 
teur d'articles  dans  les  journaux]. 

LOCATAIREDE  SAINTE-PÉLAGIE  (Un), 
aut.  dèfj.  [Georges-Marie  Mathieu-Dairx- 
VAELL,  de  Marseille]. 

Histoire  peu  française  de  lord  F,  Guizot, 
organe  des  intérêts  anglais  dans  le  cabi- 


803 


LOCATAIRE 


LOCKMAN 


soi 


net  et  le  ministre  des  étrangers  en  France, 
suivi  de  la  3*=  édit.  de  la  «  Biographie  de 
M.  Tliiers  ».  Paris,  les  marchands  de  twu- 
renutés,  lSi-2,  in-S  de  3-2  pas.;  ou  3"  éd., 
Paris,  Paulicr.  Piloul,  18i2,'"in-8  de  3-2 p. 

Nous  devons  la  découverte  de  ce  pseudonyme  à  un 
livre  de  l'un  de  nos  confrères  en  bibliographie,   livre 

dans  lequel  nous  n'avions  jusqu'alors  découvert que 

de  nombreux  emprunts,  puisés  à  nos  propres  travaux, 
et  ipii  ne  sont  jamais  accompagnés  de  la  citation  des 
sources  où  ces  emprunts  ont  été  faits.  Non-seulenicnt 
celte  manière  de  procéder  n'est  point  conforme  à  l'équité, 
même  en  histoire  littéraire,  quoique  cela  se  permette 
([uelquefois,  mais  encore  cette  manière  de  procéder  est 
Justiciable  des  tribunaux,  car  on  peut  la  qualifier.  Nous 
pourrons  un  jour  user  de  cette  voie  pour  mettre  fin  à 
ces  emprunts  forcés,  trop  souvent  réitérés. 

Mais,  au  moins,  si  nous,  nous  empruntons,  nous  ne 
le  faisons  pas  aussi  servilement  que  noire  confrère,  et 
nous  allons  le  prouver,  en  complétant  ce  qui  a  été  dit 
de  l'opuscule  que  nous  citons. 

M.  Daguin  et  ses  collaborateurs  se  bornent  à  citer  la 
deuxième  édition  de  cet  opuscule,  mais  ne  disent  pas 
un  mol  de  la  première.  Dans  ce  qui  suit,  nous  ne  les 
copierons  plus. 

Ces  deux  notices  sont  des  réimpressions  de  celles 
qui  ont  été  insérées  dans  un  recueil  qui  a  commencé 
à  paraître  en  1841,  sous  le  titre  de  «  Je  casse  les 
vitres  »,  par  P.  Bienvenu,  de  Séez ,  G. -M.  Dairnvaell 
et  Pelletier.  La  «  Nolice  sur  M.  C.uizot  »  a  paru  dans 
la  deuxième  livraison  de  ce  recueil,  et  celle  «  sur 
M.  Thiers  »,  dans  la  cinquième  :  il  a  été  fait  de  cette 
dernière  un  tirage  à  part,  sous  le  titre  «  d'Histoire 
populaire  de  M.  Thiers  »,  1842,  gr.  iu-8  de  16  pag. 
Voilà  pourquoi,  dans  la  brochure  que  nous  citons,  la 
«  Biographie  de  M.  Thiers  »  est  présentée  comme  la 
troisième  édition. 

Ce  pamphlet  a  eu,  dans  la  même  année,  une  autre 
édition  qui  a  paru  sous  ce  titre  :  «  Histoire  de 
MM.  Thiers  et  Guizot  »,  deuxième  édition.  Paris, 
Paulier,  Roxier,  in-8  de  32  pag.  Celte  édition  porte 
sur  la  couverture  le  nom  de  M.  Georges  Dairnvœll, 
mais  sur  le  frontispice  de  l'écrit,  on  lit  encore  :  «  Par 
un  locataire  de  Sainte-Pélagie  *.  C'est  là  l'édition  citée 
par  MM.  Daguin  et  compagnie. 

Ce  n'est  pas  la  seule  chose  à  reprendre  dans  l'ar- 
ticle insignifiant  que  notre  collègue  en  bibliographie  a 
consacré  à  M.  G. -M.  Mathieu-Dairnvaill,  dont  il  n'a 
même  pas  su  comment  s'écrivait  le  nom. 

Dans  la  notule  qui  suit  la  mention  de  l'opuscule  en 
question,  on  lit  :  «  C'est  là  l'ouvrage  capital  de  cet 
écrivain.  Le  reste  de  son  bagage  littéraire  se  compose 
de  petites  brochures  moins  volumineuses  encore  » . 

Pardon,  cher  confrère,  mais  quand  on  ne  sait  rien 
de  rien,  on  a  mauvais  ton  à  être  aussi  afQrmatif. 
M.  Mathieu-Dairnvcll  écrit  depuis  1838,  et  il  a  publié 
sous  son  nom  et  sous  divers  pseudonymes  beaucoup 
d'ouvrages  plus  étendus  que  l'opuscule  de  32  pages 
que  vous  citez.  Si,  pour  votre  «  Littérature  française 
contemporaine  »,  vous  vous  étiez  moins  occupé  d'écri- 
vains grecs,  latins,  et  de  ceux  du  moyen  âge  appartenant 
à  toutes  les  nations,  ce  qui  n'était  point  dans  le  plan 
primitif  de  votre  livre,  vous  eussiez  pu  appcftler  plus  de 
soins  à  juslilier  l'étiquette  du  sac  que  vous  avez  con- 
se.'vée.  Nous  pourrions  bien  vous  citer  les  ouvrages  de 
M.  DairuvaîU,  plus  volumineux  que  la  brochure  men- 
lionnée  par  vous.  Mais  nous  fournirions  des  verges  pour 
uous  fouetter.  Notre   article  serait  reproduit  au  nom 


Matiueu-Daiiinv.ell,  sans  citation  de  notre  collaboration 
forcée,  comme  vous  l'avez  fait  dans  votre  vingt-sixième 
livraison  pour  les  articles  Gradis  (Benj.),  Gouroff  (de) 
et  quelques  autres.  Heureux  encore  si  cet  article  ne 
nous  était  pas  pris,  comme  celui  de  Gougy  (no^  2857- 
59  de  nos  «  Supercheries  littéraires  »,  etc.),  pour  faire 
une  déloyale  critique.  Pourtant,  dussiez-vous,  comme 
quand  nous  avons  signalé  huit  cents  omissions  et  bévues 
de  la  dernière  moitié  du  t.  II  de  votre  livre,  dire  encore 
que  nous  prétendons  avoir  découvert  des  erreurs  et 
omissions,  nous  vous  dirons,  et  nous  vous  rendrons 
juge  de  ce  que  nous  avançons  :  que  M.  Mathieu-Dairn- 
v.ELL  (et  non  Dairnwaell),  outre  de  nombreuses  bro- 
chures piquantes,  est  auteur  de  plusieurs  volumes  parmi 
lesquels  nous  ne  vous  citerons  que  «  Je  casse  les  vitres  » , 
dont  il  a  été  le  principal  auteur,  et  dont  il  a  paru 
160  pag.  gr.  in-8;  d'une  «  Histoire  des  Jacobins  », 
qui  devait  former  5  vol.  in-8,  mais  dont  il  n'a  paru 
que  le  t.  I«r  ;  d'un  «  Code  des  Jésuites  » ,  qui  a  obtenu 
dix  éditions  in-12  et  in-18  de  108  à  124  pag.,  et  de 
tous  les  petits  pamphlets  populaires  publiés  sous  le  nom 
de  Satan.  Esl--il  alors  exact  d'affirmer  que  le  prin- 
cipal ouvrage  de  l'auteur  est  une  brochure  de  32  pag., 
que  vous  décrivez  encore  mal? 

Si  nous  n'avions  la  prétention  de  ne  vouloir  pas 
élever  boutique  contre  boutique,  que  d'omissions  et 
bé\Ties  aurions-nous  pu  vous  signaler  depuis  la  livrai- 
son que  nous  avons  publiée  !  Mais  notre  maison  écra- 
serait la  vôtre,  car  vous  êtes  de  mauvais  architectes. 

LOCKMAN,  ou  LOQMAN,  surnommé  le 
Sage,  aiit.  sup.  [Ali  Tchelkbi-ben-Saleii, 
auteur  turc].  Editions  et  traductions  fran- 
çaises de  ses  Fables. 

Les  Contes  et  Fables  indiennes  de  Bidpaï 
[le  brahme  Vichnou-Sarma]  et  de  Lockman, 
traduites  d'Ali  Tchelebi-ben-Saleh,  ou- 
vrage posthume  de  Galland  (revu  et  publié 
par  Gueullette).  Paris,  Cavelierpcre,  172i, 
"1  vol.  in-12. 

L'ouvrage  turc  d'Ali  Tchelebi  porte  le  titre  «  d'Ho- 
mayoun  Nameh  »  (Livre  royal)  ;  c'est  une  traduction 
de  -<  r.\nvâri  Soheili  »  (les  Etoiles  de  Canope). 

<(  L'Anvàri  Soheili  »  est  lui-même  la  version  arabe 
de  «  Mokafi'a  »,  mise  en  persan  par  Nasr  Allah,  sous 
le  règne  du  Gasnévide  Biharam  Chah,  au  commence- 
ment du  vie  siècle  de  l'hégire.  Cette  traduction  per- 
sane ayant  vieilli,  Hosein  Vaez  Kachefi  la  corrigea  au 
.\v^  siècle  de  l'ère  chrétienne,  et  intitula  son  ouvrage 
«  Anvàri  Soheili  » ,  par  allusion  au  surnom  de  l'émir 
Ahmed  Soheili  auquel  il  la  dédia. 

«  L'Homayoun  Nameh  »  est  la  traduction  de  «  l' An- 
vàri Soheili  »,  faite  dans  la  première  moitié  du  x^ siècle 
de  l'hégire. 

Galland  n'a  donné  la  traduction  que  des  quatre  pre- 
miers chapitres.  («  Bibl.  de  Silvestre  de  Sacy  », 
nO'  2041  et  2059). 

—  Le  même  ouvrage,  continué  et  fini 
par  M.  de  Cardonne.  Paris,  Simon,  1778, 
3  vol.  in-12. 

—  Fables  d'Esope  et  de  Loqman,  tra- 
duction nouvelle,  augmentée.  Paris^  179i, 
2  vol.  in-8. 

—  Fables  de  Loqman,  surnommé  le 
I  Sage,  édition  arabe,  accompagnée  d'une 
1  traduction  française,  et   précédée  d'une 


805 


LOCKM.\N 


LOCKROY 


800 


Notice  sur  ce  célèbre  fabuliste  (par  M.  J.-J. 
Marcel).  Au  Caire,  de  l'impr.  nationale, 
an  VII  (1799),  in-8deIJ0  pag. 

Après  la  Notice  de  M.  J.-J.  Marcel,  alors  directeur 
de  l'imprimerie  nationale  au  Caire,  viennent  les  Fables 
deLoqman,  au  nombre  de  trente-sept,  et  qui  remplissent, 
y  compris  la  traduction,  77  pages.  Le  texte  arabe  est 
celui  des  éditions  précédentes  ;  la  traduction,  en  général, 
est  conforme  à  celle  d'Erpenius.  Les  corrections  et  va- 
riantes, qui  comprennent  les  quatorze  dernières  pages, 
sont  tirées  de  divers  manuscrits  arabes  et  présentent 
souvent  de  nouveaux  sens. 

On  a  employé  dans  cette  édition  deux  corps  diffé- 
rents de  caractères  arabes.  Celui  dont  on  s'est  servi 
dans  la  notice  et  dans  les  notes  provient  de  l'impri- 
merie du  Gouvernement  ;  l'autre,  dont  on  a  fait  usage 
pour  le  texte  des  fables,  est  du  nombre  des  caractères 
de  la  Congrégation  de  la  propagande. 

—  Les  mêmes,  traduites  en  français  et 
précédées  d'une  Notice  sur  ce  célèbre  fa- 
buliste (par  M.  J.-J.  Marcel).  Paris,  1803, 
in- 1-2. 

Cette  édition  est  augmentée  de  la  traduction  de 
quatre  fables  inédites,  qui  ne  se  trouvent  pas  dans  la 
précédente. 

—  Les  mêmes,  en  arabe,  publiées  par 
M.  Caussin.  Paris,  M.  Caussin,  1818,  in4. 

Cette  édition,  à  l'usage  des  élèves  du  collège  royal 
de  France,  contient  quarante  et  une  fables. 

Elle  a  été  imprimée  avec  des  caractères  appartenant 
à  l'éditeur,  M.  Caussin. 

—  Les  mêmes,  édition  arabe,  corrigée 
sur  un  manuscrit  de  la  Bibliothèque  royale 
de  Paris,  avec  une  traduction  française,  et 
accompagnée  de  remarques  et  d'un  voca- 
bulaire arabe-français,  par  Ch.  Schier. 
Dresde  et  Leipzig,  Arnold,  1831,  in-i. 

-)-  Une  seconde  édition  corrigée  sur  deux  manuscrits 
des  bibliothèques  de  Paris  et  d'Oxford.  Dresde,  I8i0, 
in-4. 

—  Les  mêmes,  texte  arabe,  revu  sur 
les  meilleures  éditions,  collationné  avec  le 
manuscrit  de  la  Bibliothèque  du  roi,  et 
suivi  d'un  Dictionnaire,  par  ordre  alpha- 
bétique, de  tous  les  mots  qui  se  trouvent 
dans  ces  fables;  par  M.  Cherbonneau.  Pa- 
ris, Hachette,  1846,  in-12  de  96  pages.  — 
Sec.  édit.,  1863,  in-12. 

—  Les  mêmes,  expliquées  d'après  une 
méthode  nouvelle  par  deux  traductions 
françaises,  etc.  ;  avec  un  Dictionnaire  ana- 
lytique des  mots  et  des  formes  difficiles  ; 
par  M.  Cherbonneau.  Paris,  Hachette, 
1846,  in-12  de  108  pag. 

—  Les  mêmes,  en  arabe  et  en  français, 
avec  la  prononciation  figurée,  ainsi  que  la 
traduction  en  français,  mot  à  mot  et  in- 
terlinéaire, le  tout  suivi  d'une  analyse 
grammaticale,  de  notes  et  d'une  traduc- 
tion française  au  net,  par  MM.  Léon  et 


Henri  Hélot.   Paris,  Th.   Barrois,    1846, 
in-8. 

—  Les  mêmes,  texte  accoinpagné  d'une 
version  française  et  de  notes,  et  précédé 
d'une  introduction  sur  la  personne  de 
Lokman  et  de  recherches  sur  l'origine  de 
ces  fables,  par  le  docteur  J.  Derembourg. 
Berlin,  1849,  in-12. 

Les  Fables  attribuées  à  Lockman  ont  encore  été  im- 
primées dans  le  recueil  publié  par  Bellegarde,  sous  le 
titre  de  :  «  les  Cinq  Fabulistes  ». 

Les  Fables  que  nous  avons  sous  le  nom  de  Lockman, 
et  que  les  Arabes  lui  attribuent,  ne  paraissent  être 
autre  chose  qu'une  imitation  de  quelques-uns  des  apo- 
logues dont  Esope  passe  pour  être  l'auteur  ;  rien  dans 
ses  fables  ne  porte  le  caractère  d'une  invention  arabe  ; 
c'est  ce  qu'a  reconnu  Erpenius  lui-même,  le  premier 
éditeur  de  ces  fables,  dans  la  préface  mise  à  la  tète  de 
l'édition  de  d6d5.  Si  elles  ont  été  mises  sous  le  nom 
de  Lockman,  c'est  uniquement  parce  que  Lockmann  était 
très-renommé  par  sa  sagesse. 

On  ne  sait  trop  pourquoi  l'éditeur  de  la  traduction 
faite  par  Galland  du  «  Homayoun  Nameh  » ,  ou  Fables 
de  Bidpaï,  a  intitulé  cet  ouvrage  «  les  Contes  et  Fables 
indiennes  de  Bidpaï  et  de  Lockman  ».  Jamais  aucune 
partie  de  ces  apologues  n'a  été  attribuée  à  ce  dernier. 
«  Biogr.  univ.  « 

-\-  Le  nom  de  Lockman  (ou  Locman)  se  trouve  dans 
le  Coran  ;  on  ne  sait  rien  de  positif  sur  ce  personnage 
légendaire,  que  les  Orientaux  font,  les  uns  neveu  de  Job, 
d'autres  parent  d'Abraham,  d'autres  conseiller  de  David. 
Dans  un  article  inséré  dans  la  «  Nouvelle  biographie 
générale  »,  t.  XXXI,  col.  451,  M.  Reinaud  s'exprime 
ainsi  :  «  Les  fables  de  Locman  se  retrouvent  en  partie 
dans  un  recueil  d'apologues  dont  le  fond  paraît  venir  de 
l'Inde,  et  qui,  sous  le  nom  de  Syntipa  et  de  Sendabar, 
a  été  reproduit  en  grec,  en  hébreu,  etc.  Une  autre  par- 
tie a  été  probablement  empruntée  au  recueil  d'Ésope. 
Très-peu  otTrent  un  caractère  original.  Les  fables  de 
Locman  ne  sont  citées  dans  aucun  des  traités  du  bon 
temps  de  la  littérature  arabe  ;  elles  ne  renferment  pas 
une  seule  expression  qui  porte  le  cachet  musulman,  et  le 
style  est  très-négligé.  On  peut  conclure  de  ces  diverses 
circonstances  que  le  livre  est  moderne  et  qu'il  doit  le 
jour  à  un  chrétien.  D'après  quelques  mots  qui  se  lisent 
à  la  fin  d'un  exemplaire  manuscrit  de  la  Bibliothèque 
impériale,  il  est  permis  de  croire  que  la  rédaction,  ou 
du  moins  l'inspiration  de  ce  livre  appartient  à  un  chré- 
tien d'Egypte,  appelé  Barsouma.qui  vivait  dans  la  der- 
nière moilé  du  treizième  siècle.  Barsouma  avait  em- 
brassé une  vie  d'humilité  et  de  pénitence,  et  il  se  fit 
une  réputation  de  sainteté.  Son  langage  était  parsemé 
de  sentences  et  d'apophihe^mes.  Si  sa  modestie  l'em- 
pêcha d'attacher  son  nom  à  un  écrit  quelconque,  rien 
n'empêche  de  croire  qu'un  de  ses  disciples  se  chargea 
de  le  suppléer  ». 

-|-  Dans  les  corrections  du  t.  II,.Quéiard  dit  qu'il 
faut  lire  Loqman  au  lieu  de  Lockm.\n.  Il  vaut  encore 
mieux  écrire  Locman. 

LOCKROY,  ps.  [Joseph-Philippe  Simon, 
fécond  auteur  dramatique,  né  a  Turin  en 
1803]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  Littérature  française  contemp.  »,  et  le 
«  Catalogue  général  »  par  M.  Otto  Lorenzj 
t.  m,  p.  298. 


807 


LOCKROY 


LOMALISE 


808 


-f-  LOCKROV  (  Edouard  )  [  Edouard- 
EliL'iine  Si.aiun,  lils  du  |)réci'doiit]. 

I.  Les  Aigles  du  Capilole.  Paris,  'lS(i'J, 
in-12. 

II.  La  Petile  Guerre,  /'«r/.v,  1800,  in-8. 
IIL  Des  articles  de  journaux. 

LOCMARL\  (le  comte  de),  nom  seign. 
[Du  Parc,  comte  dk  Locmakia  (en  Breta- 
gne), ancien  capitaine-adjud.  dans  la  garde 
royale,  né  vers  ITltj]. 

i.  Henri  IV  à  Amiens.  Paris.  1818,  in-8 
de  1()  pag. 

IL  De  l'Etat  militaire  en  France,  avant 
et  après  la  révolution  de  1830.  Paris, 
Dentu,  1831,  in-8  de  40  pag. 

III.  Des  Devoirs  et  des  intérêts  des  légi- 
timistes dans  les  circonstances  présentes. 
Paris,  Dentu.  183i,  in-8  de  40  pag. 

IV.  Les  Guérillas.  Paris.  Dupont,  18;U, 
2  vol.  in-8. 

V.  Souvenirs  des  voyages  de  Mgr  le  duc 
de  Bordeaux  en  Italie,  en  Allemagne  et 
dans  les  Etats  de  l'Autriche.  Paris.  Del- 
loye,  Garnier  frères,  18iG,  2  vol.  in-8.  — 
Deuxième  édition.  Paris,  Garnier,  18  i7. 
2  vol.  in-8. 

4-  VI.  Histoire  du  règne  de  Louis  XVI. 
Plancy,  1853,  2  vol.  in-8. 

G'esl  une  apologie  couiplèle  de  tous  les  actes  de  ce 
prince. 

-t-  VIL  Marie-Tliérèse  en  Hongrie.  Pa- 
ris. 1861,  in-8. 

H-  VIII.  La  Chapelle  Bertrand,  étude  de 
mœurs.  Paris,  1803,  in-12. 

-j-  M.  Duparc  de  Locmaria  a  fait  jouer  plusieurs  tra- 
gédies, entre  autres  le  «  Maréchal  de  Birou  »,  5  actes 
(Odéon,  27  septembre  1824).  Ces  pièces  ne  seraient- 
elles  point  imprimées? 

Il  a  aussi  collaboré  activement  à  la  «  Quotidienne  » 
sous  le  règne  de  Louis-Philippe. 

LODOIK,  ps. 
Voy.  Law  (W.). 

LODOIX  ENDURAN,  ps.  [Louis  Batis- 
sier]. 

Vichy,  ou  Flâneries  dun  buveur  d'eau, 
suivies"  d'une  Notice  sur  Bourbon-l'Ar- 
chambault  et  Néris.  Moulins,  18ia,  in-12 
avec  vignettes  sur  bois. 

LOEVE-VEIMARS  (A.),  littérateur,  né 
en  ISOI,  mort  le  7  novembre  18oi. 

Ouvrages  qui  lui  sont  faussement  attribués: 
1.  Les  Manteaux.  Par«s,  Ponthieu,  1822. 
2  vol.  in-12. 

Quoique  ce  roman  ait  paru  sous  le  voile  de  l'anony- 
me, on  le  sait  publié  par  M.  Loeve  Veimars  ;  mais  il 
a  été  reconnu  plus  tard  pour  être  un  roman  ancien  et 
n'être  pas  4u  littérateur  iiui  voulait  le  faire  adopter 
comme  sien. 

IL  Résumé  de  Ihistoire  de  la  littérature  ' 


allemande.  (Trad.  de  l'ail,  de  Bouterweck, 
par  M.  A.  Loeve-Veimars,  avec  une  con- 
clusion par  le  traducteur).  Paris,  L.  Janel, 
1820,  in-I8. 

III.  Résumé  de  l'histoire  de  la  littéra- 
ture franç,'aise.  (Trad.  de  l'ail,  de  Bouter- 
weck, par  M.  A.  Loeve-Veimars,  avec  une 
conclusion  par  le  traducteur).  Paris,  L. 

'Janet.  1820,  in-18. 

I  -l-Voir,  pour  les  nombreux  écrits  de  Lœve- Veimars,  la 
«  France  littéraire  »,  la  «  Littérature  Irançaise  contem- 
poraine »  et  un  article  de  M.  Louvet  dans  la  «  Nou- 
velle Biographie  générale  »,  t.  XXXI,  col.  405-407. 

-\-  LOEVE-VEIMARS  [L.  Fr.    L'Héri- 
tier]. 
L'Enterrement  de  Louis  XIV. 

C'est  une  scène  détachée  d'un  ouvrage  de  L'Héritier 
qui  n'a  point  été  publié  et  qui  était  intitulé  :  «  Le 
Grand  siècle,  scènes  du  règne  de  Louis  XIV  » .  C'est  par 
erreur  que  cette  scène  a  été  insérée  dans  la  «  Revue  de 
C  Paris  »  et  réimprimée  dans  un  almauach  de  la  Moselle 
sous  le  nom  de  Loève-Veimars. 

-F  LOGICIEN  (Un)  [Jean  Adam,  né  à 
Pierrefitte,  le  2  mai  1720,  mort  à  Londres 
le  o  janvier  179o]. 

I  Réflexions  d'un  logicien  à  son  professeur, 
1700.  "  A.  C— L. 


4-  LOLA  MONTES,  aut.  sup. 
I  I.  L'Art  de  la  beauté,  ou  Secret  de  la 
d  toilette  des  dames,  suivi  de  petites  instruc- 
tions aux  messieurs  sur  l'art  de  fasciner. 
Préface  et  notes  par  H.  Emile  Chevalier. 
Paris,  chez  tous  les  libraires.  1802,  in-12. 
II.  Mémoires.  Tome  F'',  cahiers  l-i, 
\  Berlin,  C.  Schultze,  in-8,  1851. 
I  Cette  publication  ne  paraît  pas  avoir  été  continuée. 
;  Elle  avait  d'abord  paru  en  feuilletons  dans  !e  «  Pays  ». 
L'auteur  est  M.  Hughes  de  Cortal. 

Cette  aventurière,  morte  en  1861,  avait  pour  véri- 
table nom  Marie-Dolorès-Elisa-Rosanna  Gilbert. 
'  11  a  paru  sur  son  compte  plusieurs  ouvrages  alle- 
mands. Voir  la  «  Nouvelle  Biographie  générale  », 
t.  XX.XI,  p.  502.  «  l'Illustration  »,  19  février  1848 
et  11  janvier  1851,  etc. 

I     -^  L'OLIVIER  (M""'  Pauline)  M™*^  Bra- 
Jcuaval]. 

I  Des  recueils  de  nouvelles  pour  les  pensionnats  et 
des  livres  d'éducation  (Voir  le  «  Catalogue  général  » 
|de  M.  Otto  Lorenz,  t.  Ul,  p.  302).  des  traductions  do 
I  quelques  ouvrages  allemands,  notamment  de  l'ablié 
f  Ottmar  Lautenschlager. 

LOMANISE  (Louis  de),  ps.  [le  P.  Bil- 
LUART,  dominicain]. 

Apologie  de  Pierre  Soto,  et  des  anciennes 
censures  de  Louvain  et  de  Douai,  contre 
«  l'Histoire  du  Baïanisme  »,  composée  par 
le  P.  Du  Cliesne,  jésuite  (champenois),  et 
condamnée  à  Rome,  le  17  mars  1734. 
Avignon,  Marc  Chave,  1738,  in-12  de  242  p. 

Cette  Apologie  a  été  faussement  attribuée,  iiar  les 


809 


LOMBARD 


LONGPERIER 


810 


auteurs  de  la  «  France  littéraire  »    de    1769,  au  P.  \(i 
Vion,  dominicain,  connu  sous  le  nom  de  Dumont  de- 
puis qu'il  a  été  obligé  d'être  sous  un  liabit  laïc.  1 
A.  A.  B— r. 


4-  Le  P.  J.-Fr.  Billuart,  né  le  8  janvier  iG8ô. 
à  Revin,  petite  ville  située  à  trois  lieues  de  Rocroi, 
mourut  le  20  janvier'  1757.  On  lui  doit  des  ouvrai^es 
de  théologie  importants.  Voyez  son  article  dans  les 
«  Mémoires  >>  de  Paquot,  édit.  in-fol.,  t.  2.  Il  n'en  a 
point  dans  la  «  Biographie  universelle  ».  A.  A.  li— r, 

+  LOMBARD  (Jean-Louis). 

Traité  dos  projectiles  appliqué  au  tir  des  I 
bouches  à  feu,  par  le  citoyen  — ,  profes- 
seur aux  écoles  d'artillerie,  à  Auxonne, 
(l'avertissement  et  la  préface  rédigés  par 
C.  N.  Amanton,  avocat,  ancien  maire 
d'Auxonne).  Dijoii.  Frantin,  an  V  (1797), 
in-8. 

Voy.  (f  Recherches  biographiques  sur  le  professeur 
Lombard  »,  note  18,  p.  43.  A.  A.  B— r. 

LOMBEZ  (le  P.  Ambroisede). 

Voy.  Ambroise  ue  Lo.mbez. 

LOMÉNIE  DE  BRIEXXE  (le  ministre), 
apocr.  [SouFFLOT  de  Merey,  premier  se- 
crétaire du  principal  ministre]. 

Compte  rendu  au  Roi,  en  mars  1788. 
Paris,  de  limpr.  royale,  1788,  in-8. 

LONDRES  (de),  nom  patrim.  [l'abbé 
Théophile-Ignace  Ansquer  de  Londres, 
ex-jésuite,  frère  de  l'abbé  Ansquer  de  Pon- 
Çol]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  à  Ansquer  de  L. 

LONGCHAMP,  ps.  sous  lequel  Rivarol 
s'est  fait  connaître  pendant  quelque  temps. 

Voy.  Correspondance  de  Grimm,  troi- 
sième partie,  tom.  IV,  pag.  440. 

LONGCHAMPS  (de),  nom  patrim.  [Mo>- 

TIER  DE  LoNGCHAMPS]. 

Voy.  son  article  dans  la  «  France  litté- 
raire »  à  LoNGCHAMPS. 

LONGEPIERRE  (de),  nom  seùjn.  [Hilaire- 
Bornard  Requeley.ne,  baron  de  Lo.nge- 
imerre]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
a  France  littéraire  »  à  Loxgepierre. 

LONGE  VILLE  (de),  nom  patrim.  [Har- 

COUET  DE  LoXGEVILLE]. 

Voy.  son  article  dans  la  «  France  litté- 
raire »  à  Longeville. 
-H  LONGIN,  aut.  sup. 

On  a  contesté  que  ce  rhéteur  fût  l'auteur  du  «  Traité 
du  sublime  »,  souvent  imprimé  sous  son  nom.  Deux 
manuscrits  très-anciens  portent  :  De  Denys  ou  de 
Lotigin  »  ;  un  autre  :  Par  un  anonyme.  Quelques 
érudits  ont  cru  que  l'ouvrage  pouvait  être  de  Denys 
d'Halicaruasse.  Renvoyons  au  judicieux  article  que 
M.  Boissonade  a  consacré  à  Longia  dans  la  «  Biogra- 
phie universelle  ».  M.  Vaucher  de  Genève,  dans  ses 
(f  Etudes  critiques  sur  le  Traité  du  Sublime  »,  a  cher- 


ché à  établir  que  le  livre  en  question  devait  être  attribué 
à  Plutarque;  ses  arguments  sont  multipliés  et  ingé- 
nieux; rependant  ils  n'ont  point  paru  coocluants. 

LONGPERIER,  nom  patrim.  [Denis-Ni- 
colas Prevosï  de  Lo.ngpérier]. 
Rodolphe  et  Mathilde,  nouvelle. 

Voy.  le  «  Magasin  encyclopédique  »,  5«  année, 
1799,  tome  IV.  page  207. 

M.  de  Longpérier  est  l'un  des  douze  auteurs  de 
«  M.  de  Bièvre,  ou  l'Abus  de  l'esprit  » ,  calenibourg 
en  vaudevilles,  1799,  et  de  «  M.  Christophe  Morin, 
'  ou  Que  je  suis  fâché  d'être  riche  »,  folie-vaudeville,  des 
!  mêmes  auteurs,  1800.  M.  Goizet,  dans  sa  Table  géné- 
!  raie  du  Catalogue  de  la  Bibliothèque  dramatique  de 
M.  deSoleine,  renvoie  au  n"  3428  du  Catalogue  pour 
une  pièce  jouée  sur  le  théâtre  des  Troubadours,  à  la- 
quelle M.  de  Longpérier  aurait  eu  part;  mais,  hélas! 
comme  dans  bien  des  cas  semblables,  le  renvoi  est 
fautif. 

LONGPÉRIER  (Adrien  de),  fils  du  pré- 
cédent [Adrien  Prévost  de  Longpérier, 
aujourd'hui  conservateur  des  antiques  du 
Musée  royal  du  Louvre  (2"  division),  mem- 
bre de  la  Société  des  antiquaires  de 
France,  etc.,  né  à  Paris  en  1810. 

I.  Essai  sur  les  médailles  des  rois  perses 
de  la  dynastie  Sassanide.  Paris,  Potelet, 
18i0,  in-8  de  9G  pag.  avec  13  planches. 

II.  Monnaies  françaises  inédites  du  cabi- 
net de  M.  Dassy,  décrites  par  ^.  Paris. 
Techener,  1840,  in-8  de  40  pag. 

III.  Essai  d'appréciations  générales  en 
numismatique.  —  Impr.  dans  les  Mémoires 
de  la  Société  des  antiquaires  de  France, 
nouv.  série,  tom.  V,  pag.  237  etsuiv. 

IV.  Figurines  de  fer.  Paris,  Duvergier, 
18i0,  in-8de  12  pag. 

Extrait  des  «  Mémoires  de  la  Société  des  Antiquaires 
de   France  »  ;  nouvelle  série,  tome  V,    pag.   388  et 


V.  Description  des  médailles  du  cabinet 
de  M.  de  Magnoncour.  Paris,  F.  Didot, 
1841,  in-8  de  146  pag.  avec  2  planch. 

VI.  Sur  une  inscription  latine  trouvée  à 
Marclop  (Loire).  —  Impr.  dans  les  «  Mé- 
moires de  la  Société  des  Antiquaires  de 
France  »,  nouv.  série,  t.  VIII,  pag.  202 
et  stiiv. 

VII.  Catalogue  des  médailles  grecques  et 
roiuaines  provenant  de  la  collection  de 
feu  M.  de  Link,  conseiller  aulique  du  roi 
de  Wurtemberg.  Paris,  rue  Montmartre, 
n"  178,  18i3,  iii^-8  de  28  pag. 

VIII.  Catalogue  des  monnaies  françaises 
provenant  de  la  collection  de  M.  le  colonel 
P....  Paris,  même  adresse,  1841,  in-8  de 
28  pag. 

IX.  Catalogue  de  médailles  grecques, 
gauloises,  romaines  et  françaises,  de  la 
collection  de  M.  H...  dOrléans.  Paris, 
même  adresse,  1811,  in-8  de  00  pag. 


811 


LONGPRÉ 


LORD 


81Î 


Ces  trois  catalogues  sont  des  catalogues  de  ventes, 
rédigés  poilr  le  compte  de  feu  «  l'Alliance  des  arts  ». 

M.  de  Longpériera  fait,  seul  ou  en  société,  quelques 
rapports  à  la  «  Société  des  antiquaires  de  France  «, 
qui  sont  imprimés  dans  le  recueil  de  Mémoires  qu'elle 
publie. 

+  X.  Notice  sur  J.  A.  Letronne,  mem- 
bre de  l'Institut.  Paris,  18  i9,  in-8. 

+  XI.  Documents  numismatiques  pour 
servir  à  l'histoire  des  Arabes  d'Espagne 
Paris,  1851,  in-4  avec  12  planches. 

H- XII.  Antiquités  de  la  Perse.  Mémoires 
sur  la  chronoloi,Me  et  l'iconographie  des 
rois  parthes  Arsacides.  Paris,  i8o2,  in-4 
avec  \'Si  planches. 

H- XIII.  Le  MuséeNapoléonlIL  Architec- 
ture ,  sculpture  ,  ornementation  ,  terres 
cuites  et  marbres  de  l'ex-collection  Cam- 
pana. Livraisons  1  ai.  Paris,  18G4,  in-fol. 

Ouvrage  annoncé  en  25  livraisons  de  4  planches 
chacune  avec  un  texte  explicatif.  Il  n'a  point  été  achevé. 

LONGPRÉ  (de),  nom  patrim.  [Hayot  de 

LONGPRÉ] . 

Voy.  son  article  dans  la  «  France  litté- 
raire »  à  Havot  de  L. 

+  LONGRAIRE  (E.  de)  [Oscar  de  Poli]. 

Voir  F.  Maillard  ,  «  Annuaire  de  la 
presse,  »  1837,  p.  49,  et  le  «  Dictionnaire 
des  pseudonymes,  »  par  G.  d'Heilly. 

LONGUERUE  (de),  iwm  patrim.  [Louis 

Du  FOUR  DE  LoNGUERIIE]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  a  à  Longuerue. 

LONGUÈVE  (H.  de),  nom  patrim.  [Henri 
DE  Lo.NGuÈVE,  auc .  député  à  la  première 
assemblée  nationale  et  sous  Louis  XVIIIj. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  àLoNGuÈvE. 

LONGUEVILLE,  chemisier  du  roi,  aut. 
sup.  [E.  GuÉNOT  Lecointe]. 

Les  Mystères  de  la  chemise  dévoilés. 
Paris,  Aubert,  l'auteur  [Longueville),  rue 
Neuve-Vivienne,  n°'  49-51,  in-32  de  128  p. 

Un  long  extrait  de  ce  petit  ouvrage,  dans  lequel  le 
véritable  auteur  est  nommé,  a' paru  dans  la  «  Chro- 
nique »  3e  année  (1841),  p.  34-i5. 

H-  LONVAL  le  prieur  de)  [Bocquillot, 
chanoine  d'Avallonj. 

Nouvelle  Histoire  du  chevalier  Bayard, 
etc.,  par  — .  Paris,  Rohustel,  1701,  in- 12. 

Cette  histoire  n'est  autre  chose  que  celle  du  Loyal 
serviteur  (un  secrétaire  de  Bayard),  publiée  en  lOlG, 
in-4,  par  Théodore  Godefroy,  mais  mise  en  langage 
moderne.  A.  A.  B— r. 

LONVAY  DE  LA  SAUSSA\T,  ps.  Vov. 
DISCIPLE  DE  L'AMI  DES  HOMMES  (Un). 

LOXZO  (don  Sébastien),  ps.  [le  vicomte 
Claude-François  de  Rivarol]  . 


Isman,  ou  le  Fatalisme,  histoire  per- 
sane, traduite  (supposément  )  du  portu- 
gais. Paris,  F""  Ballard  et  fils,  1785,  2  vol. 
in- 12. 

LOQMAN.  Voy.  LOCKMAN. 

L'OR  (Louis  de),  ancien  officier  de  cava- 
lerie, ps.  [Henri-Jules  Klaproth]. 

Lettre  adressée  à  la  Société  asiatique  de 
Paris.  Pan'.v,  Fain,  1823,  in-8,  KJ  pag.— 
Seconde  Lettre.  Paris,  Dondey-Dupré, 
1823,  in-8,  45  pag. 

La  première  lettre  est  une  critique  assez  vive  de 
l'ouvrage  d'Adelung  intitulé  :  «  Mithridates  ,  oder 
allgemeine  Sprachenkunde  ».  La  seconde  est  relative  à 
l'ouvrage  de  M.  H.-L.  Linck,  professeur  à  Berlin,  in- 
titulé :  «  Die  Urwelt  u.  d.  Allerth.  erlauetert  durch  die 
Nalurkunde  (le  Monde  primitif  et  l'Antiquité  expliqués 
par  les  sciences  naturelles)  » .  L'une  et  l'autre  ont  été 
insérées  dans  le  «  Journal  asiatique  » . 

LORAUX,  nom  littér.  [Fillette,  dit  Lo- 
R.\ux]. 

Pour  la  liste  des  ouvrages  de  trois 
membres  de  cette  famille,  voy.  la  a  France 
littéraire  »,  à  Loraux. 

+  LORBAC  (Charles  de)  [Charles  Ca- 
brol]. 

I.  Richard  Wagner.  Paris,  Havard, 
1801,  in-32  avec  portrait  et  autographe. 

II.  Théâtre  possible  I.  Monsieur  Du 
Terme;  boutade  dramatique,  un  acte  en 
vers.  Paris,  Poulet  Malassis,  1861,  in-12. 

Plusieurs  autres  écrits  ont  paru  sous  ce  pseudonyme, 
ainsi  que  des  articles  dans  divers  journaux. 

III.  Les  Richesses  gastronomiques  de  la 
France.  —  Le  Fronsadais.  —  Les  vins  de 
Bordeaux.  1868,  in-4. 

-h  LORCY  (Alphonse)  [Pierre  Clerjon]. 

L'Attaque  du  pont,  ou  la  Fille  retrouvée, 

par  — .Paris,  Boulland,  1830,  4 vol.  in-12. 

LORD  (Un),  ps.  [Olivier  Goldsmith]. 

Précis  philosophique  et  politique  de 
l'histoire  d'Angleterre,  dans  une  suite  de 
lettres  écrites  par  un  lord  à  son  fds  ;  trad. 
de  l'anglois  par  J.-B.  Laboreau.  Londres 
et  Paris,  1776,  2  vol,  in-12. 

—  Le  même ,  sous  ce  titre  :  «  Histoire 
d'Angleterre  en  forme  de  lettres  d'un  sei- 
gneur à  son  fils  «  ;  trad.  de  l'anglois  par 
llérissant  des  Carrières,  à  l'usage  des 
écoles.  Londres,  1777,  2  vol.  in-12. 

—  Le  môme,  sous  ce  titre  :  «  Lettres 
philosophiques  et  politiques  sur  l'histoire 
d'Angleterre,  depuis  son  origine  jusqu'à 
nos  jours»,  trad.  de  l'anglois  parM""'Bris- 
sot,  avec  des  notes  par  Brissot.  Paris,  Re- 
fjnault.  1786,  2  vol.  in-8. 

Cet  ouvrage  se  réimprime  souvent,  surtout  en  an- 
lais  :  les  trois  traductions  françaises  que  nous  en 
possédons  prouvent  qu'il  n'est  pas  moins  estimé  en 


813 


LORE 


LORME 


SI  4 


France  ;  il  a  été  longtemps  attribué  au  lord  Lytlleton  ; 
mais  d'un  autre  côté  on  en  regardait  Olivier  C.oldsmiUi 
comme  le  véritable  auteur  :  cette  dernière  opinion  me 
semble  la  plus  vraisemblable  ;  elle  est  soutenue  par 
Watkins  dans  son  «  Dictionnaire  hisloriiiue  »  et  par 
Waller  Scott  dans  sa  «  Biographie  littéraire  des  Ro- 
manciers célèbres  ».  A.  A.  B— r. 
-}-Goldsmith  a  publié  en  1771  une  «  Ilistory  of  En- 
gland  »  4  vol.  in-8,  qui  a  été  souvent  réimprimée  et 
dont  il  a  été  fait  un  abrégé  dont  les  réimpressions 
sont  très-nombreuses. 

LORE,  ps.  [Evra]  ,  autour  dramatique. 
Pour  l'indication  de  deux  pièces  de  lui, 
voy.  la  «France  littéraire  »,  à  Evra. 

LORIÈRE  (de),  nompatrim.  [Billard  de 
Lorière]. 

Voy.  son  article  dans  la  «  France  litté- 
raire »  à  Billard  de  L. 

LORMÀL(A.  de),  (magr.  [Antoine  Ma- 
drolle]. 

M.  Madrolle  a  signé  de  ce  pseudonyme 
la  Préface  de  la  8"  édit.  du  «  Dictionnaire 
historique  »  de  Feller,  continuée  sous  la 
direction  de  M.  R.-A.  Henrion  (1832). 
Cette  préface  est  intitulée  :  «  Introduction 
à  la  8"  édition  de  Feller.  Essai  sur  la  na- 
ture d'un  Dictionnaire  historique»,  en 
■lOpag.  (1). 

LORME  (M™<^  do).  Voy.  DELORME. 

LORME  (Marion  de),  ps.  [Marie-Anne 
Grappin  (2) ,  née  à  Ballieram ,  près  de 
Giez,  en  Franche-Comté,  morte  à  Paris,  le 
2  juin  1G30,  à  l'âge  de  quarante-quatre  ans, 
l'une  des  plus  célèbres  Laïs  du  siècle  de 
Louis  XIII,  amie  intime  de  Ninon  de  Len- 
clos,  peut-être  son  précepteur  et  son  mo- 
dèle en  légèreté,  mais  que  Ninon  a  laissée 
bien  loin  derrière  elle  dans  la  perfection 
du  vrai  goût,  de  la  bonne  compagnie  et 
de  la  saine  philosophie]. 

On  ne  connaît  jusqu'à  ce  jour  aucun  écrit  de  Marion 
de  Lorme,  mais  les  journaux  de  Paris,  des  premiers 
jours  du  mois  de  juin  1849,  nous  ont  annoncé  une 
découverte  précieuse.  «  Lors  des  dernières  démolitions 
votées  par  la  ville  de  Paris  pour  l'alignement  du  Marais, 
on  a  trouvé,  près  de  l'ancien  holel  Carnavalet,  au  rez- 
de-chaussée  d'une  vieille  maison,  sous  les  murs  sépa- 
rant la  cuisine  de  l'office,  une  cassette  en  bois  vermoulu, 
contenant  des  manuscrits  en  assez  mauvais  état.  Soumis 


(1)  Dans  la  note  du  bas  de  la  dixième  page  de  cette 
Introduction,  M.  A.  de  Lormal  présente  notre  «  Franco 
littéraire  »  comme  la  refonte  des  «  Siècles  littéraires  » 
de  Desessarts,  dont  nous  ne  nous  sommes  pas  servi. 
S'il  eût  dit  refonte  des  ouvrages  portant  les  titres  de 
«  France  littéraire  »  de  Hébraïl,  Laporle,  etc.,  et  de 
Ersch,  c'eût  été  plus  exact. 

(2)  «  Ce  fut  des  Barreaux  (le  premier  amant  de  Ma- 
rion), qui,  ne  trouvant  pas  le  nom  de  Marie-Anne 
Grappin  assez  noble,  me  le  fit  quitter  pour  prendre 
celui  de  Marion  de  Lorme,  que  je  portai  le  reste  de  ma 
vie  ».  La  Borde,  Hist.  de  Marion  de  Lorme. 


à  un  examen  minutieux,  ces  papiers  semblèrent  avoir 
de  l'importance  par  les  grands  noms  historiques  semés 
dans  le  texte  ;  en  effet,  un  écrivain  patient,  parvenu  à 
restituer  la  plupart  des  pages  altérées  par  l'humidité,  a 
cru  leconnaitre,  sous  le  titre  de  :  «  Ma  Confession  », 
la  vie  intime  de  Marion  de  Lorme,  racontée  par  elle- 
même.  Ce  qui  donnerait  du  poids  à  cette  version,  c'est 
que  l'hôtel  démoli  avait  été  longtemps  habité  par  Gui 
Patin,  qui  fut,  comme  on  le  sait,  le  dernier  médecin  et 
le  dernier  amant  de  Marion  de  Lorme,  d'autres  disent 
son  exécuteur  testamentaire.  Si  le  fait  se  Yrrifiait,  ce 
serait  là  une  précieuse  découverte;  on  niiniii  ciirni  îles 
documents  précis  sur  la  célèbre  courtisain'  iluui,  il  n'a 
été  publié  que  des  lettres  apocryphes,  et  l'on  pourrait 
espérer  de  curieuses  et  piquantes  révélations  sur  le 
siècle  de  Louis  Xlll.  » 

Mais  si  jusqu'à  ce  jour  nous  n'avons  rien  d'authenti- 
que de  Marion  de  Lorme,  au  moins  avons-nous  plusieurs 
ouvrages  et  opuscules  sur  elle,  et  puisque  nous  avons 
dû  comprendre  cette  célébrité  parmi  nos  pseudonymes, 
nous  en  profiterons  pour  les  rappeler  ici. 

1°  «  Adieu  au  Marais  et  à  la  Place  Royale  »;  par 
Scarron. 

Dans  cette  pièce,  l'une  des  plus  originales  de  Scar- 
ron, Marion  de  Lorme  y  est  chantée  comme  une  des  di- 
vinités du  Marais,  où  la  belle  demeurait. 

On  a  recueilli  dans  le  3«  vol.  des  Lettres  de  Ninon 
de  Lcnclos  au  marquis  de  Sévigné,  édition  de  180C, 
trois  petites  pièces  de  vers  sur  Marion  et  sur  Cinq- 
Mars,  l'un  de  ses  premiers  amants. 

2"  «  Sur  la  mort  de  la  belle  Marion  de  Lorme  »  (en 
vers);  par  Saint-Evremont. 

Onze  strophes  de  quatre  vers  de  huit  syllabes. 

Dans  sa  «  Lettre  aux  auteurs  et  rédacteurs  du  Jour- 
nal de  Paris  »,  Marion  de  Lorme  dit  être  morte  à 
Paris,  le  5  janvier  1741  à  l'âge  de  cent  trente-quatre 
ans,  et  effectivement  La  Borde  donne  un  extrait  mor- 
tuaire de  la  paroisse  de  Saint-Paul  de  Paris,  délivré 
le  20  avril  1780,  qui  confirme  ce  fait.  Marion  de  Lor- 
me, à  près  de  quarante-quatre  ans,  lorsqu'elle  eut  re- 
connu que  ses  charmes  étaient  passés  et  qu'elle  ne 
pouvait  plus  compter  sur  de  brillantes  amours,  se  mêla 
aux  intrigues  politiques  du  temps,  et  se  compromit  ;  le 
cardinal  de  Richelieu,  son  ancien  amant,  sut  la  part 
que  Marion  avait  prise  dans  ces  intrigues  ;  il  voulut 
l'en  punir,  el  il  ne  fut  rien  moins  question  que  rie 
l'envoyer  à  la  Bastille.  Marion  eut  peur,  et  de  coiiccrt 
avec  Guy-Patin,  son  médecin  et  son  amant  du  ninniciil, 
elle  improvisa  une  grave  maladie,  suivie  de  décès. 

«  La  nouvelle  de  ma  mort  fut  regardée  comme  une 
chose  à  laquelle  on  s'attendait  depuis  longtemps.  Guy- 
Patin  se  chargea  de  ma  pompe  funèbre,  qui  se  lit  le  20 
juin  (1G50).  Presque  tous  mes  amants  se  crurent  obli- 
gés de  me  rendre  les  derniers  devoirs.  Jugez  du  cor- 
tège! j'eus  la  curiosité  de  me  voir  passer  si  bien  ac- 
compagnée, et,  tout  inconsolable  que  j'étais  de  ma 
cruelle  aventure,  je  ne  pus  m'empêcher  de  rire  de  bon 
cœur  d'attraper  une  bonne  fois,  tous  ensemble,  ceux 
que  j'avais  si  bien  trompés  en  détail.  » 

«  Le  gazetier  Loret  ne  manqua  pas  de  célébrer  mon 
trépas.  Le  bon  Saiut-Evreinout  se  crut  obligé  de  le 
consigner  dans  de  petits  vers  qui  ne  firent  pas  fortune, 
et  avec  raison  ;  car  il  faut  avouer  qu'ils  sont  détes- 
tables. »  («  Lettre  de  Marion  de  Lorme  aux  auteurs 
et  rédacteurs  du  «  Journal  de  Paris  »). 

iMarion,  après  son  enterrement  simulé,  se  rendit  à 
Ostende ,  et  de  là  passa  en  Angleterre. 

Saint-Evremond,  jugé  si  sévèrement  par  Marion  de 
Lorme,    ou   plutôt   par  La  Borde,    son    truchcman,  à 


815 


LOR^re 


LORME 


816 


l'orcasion  de  sa  pièce  sur  la  mort  de  Marion,  parle 
encore  avec  admiration  de  cotte  Marion  qu'il  avait  ren- 
contrée aux  eaux  de  Bourbon,  dans  une  lettre,  en  vers 
à  la  belle  duchesse  de  Mazarin.  On  a  aussi  de  lui  des 
vers  L'nergiques  sur  la  mort  de  Cimi-Mars,  et  le  deuil 
de  Marion,  sa  maîtresse.  Ces  trois  petites  pièces  se 
trouvent  rassemblées  à  la  fin  dn  tome  III  des  «  Lettres 
de  Ninon  de  Lenclos  au  marquis  de  Sévigné  » ,  pages 
253-57. 

3»  Muse  historique.  Dédiée  à  mademoiselle  de  Lon- 
gueville.  Par  Jean  Loret.  VU»  Lettre  (en  vers). 

Cette  Lettre  a  pour  sujet  la  mort  de  Marion,  alors 
âgée  de  quarante-quatre  ans. 

4"  Mémoires  du  comte  Gaspard  de  Chavagnac , 
maréchal-de-camp  des  armées  du  roi,  général  d'artille- 
rie, finissant  au  commencement  de  la  guerre  de  1689; 
par  Catien  Courtilz  de  Sandras  (1).  Besançon,  1699, 
in-12.  —  Nouv.  édit.  Amsterdam,  G.  Malherbes, 
1700,  in-8,  et  1722,  2  vol.  in-8. 

Il  est  beaucoup  question  de  Marion  de  Lorme,  et  de 
Ninon  de  Lenclos,  son  amie,  dans  ces  Mémoires  apo- 
cryphes ou,  plus  exactement,  dans  ce  roman  historique. 

Le  beau  Coligny  et  le  marquis  de  Chavagnac  étaient  | 
liés  dès  l'enfance.  C'étaient  deux  seigneurs  huguenots 
et  libertins.  Courtilz  de  Sandras  nous  apprend  que  tous! 
deux  devinrent  amoureux  de  Marion  de  Lorme,  laquelle 
consentit  à   les  prendre  pour  amants,  après  Cinq -.Mars  ' 
et  d'autres,  tous  deux  à  la  fois,  sous  l'expresse  condition 
qu'ils  rentreraient  dans  le  giron  de  l'Eglise  catholique, 
de  façon  que  le  diable  se  trouva,  cette  fois,  avoir  fait 
pour  lui-même  une  mauvaise  affaire. 

50  Mémoires  de  la  vie  du  comte  de  Grammont,  con- 
tenant particulièrement  l'histoire  de  la  cour  d'.\ngle- 


(1)  Catien  Courtilz  de  Sandras,  ou  d'après  que'ques 
biographes,  Sand.as  de  Courtilz,   écrivain  infidèle,  est 
l'auteur  d'un    grand    nombre    de  romans   historiques, 
dont  quelques-uns  ne  sont  pas  sans  élégance.  (M.  Alex. 
Dumas  l'a  reconnu,  puisqu'il  s'est  servi  avantageuse- 
ment, comme  tète  de  pont  d'un  livre  interminable,  des  1 
Mémoires  de  M.  d'Artagnan,  capitaine-lieutenant  des  ' 
mousquetaires,   etc.)  Cologne,  P.   Marteau  (Rouen,  i 
1701-02,  3  vol.    in-12).  On  distingue  particulière-  | 
ment  l»  les  «  Mémoires  de  M.  le  C.  D.  R.,  contenant  j 
ce  qui  s'est  passé  de  plus  particulier  sous  le  ministère 
du  cardinal   de  Richelieu  et    du  cardinal  Mazarin  ». 
Cologne,    1687,    in-12  ;    La   Haye,    1688,    1692,  ! 
1696,  in-12.  C'est,  dit  le  C.  Gordon  de  Percel  (l'abbé 
Lenglet  du  Fresnoy),  le  livre  le  moins  mauvais  de  Ga-  j 
tien  de  Courtilz.  C'est  un  vrai  roman,   où  il  y   a  peu 
de  vrai.  On  connaît  ce  livre  sous  le  nom  des  «  Mémoi- 
res de  Rochefort  »;   2»  ceux  du  comte  de  Chavagnac, 
que  nous   venons  de  citer.  L'écrivain  recueillait,  avec  | 
peu  de  choix,  des  faits  particuliers,  et  les  rédigeait  de  | 
mémoire,  ce  qui  n'admet  aucun   ordre  chronologique, 
La  hardiesse  de  sa  plume  lui  valut  douze  années  de  ! 
Bastille,    pour  ses  «  Annales  de  Paris  et  de  la  Cour    , 
pour  les  années  1697  et  1698  ».    (Cologne.  1701, 
2  vol.  in-12).  C'était  trop  punir  quelques  imprudences, 
mais  la  mesure  des  peines  et  des  récompenses  n'était 
pas  encore  connue.  Sandras  est  mort  à  Paris,  eu  1712; 
âgé  de  soixante-huit  ans.  Il  a  laissé    trop  de  mauvais 
imitateurs  d'un  mauvais  genre,  et    cette  génération  a 
pullulé  d'une  manière  funeste  depuis  le  commencement 
de  ce  siècle,  et  plus  encore  depuis  1830,  où  l'on  s'est 
évertué  à  fabriquer  des  Mémoires  soi-disant  historiques 
de  tous  les  personnages  célèbres  des  règnes  de  Louis  XIV 
j  usqii'après  celui  de  Napoléon. 


fl    terre  sous  Charles  II.  (Par  le  comte  Ant.  Hamilton.) 
Cologne,  P.  Marteau,  1713,  in-12. 

Première  édition  d'un  livre  charmant  dont  il  existe  un 
grand  nombre  de  réimpressions.  (Voy.  la  «  France  lit- 
téraire »). 

On  trouve  dans  ces  «  Mémoires  »  le  récit  d'une 
aventure  galante  de  Marion  avec  le  comte  de  Gram- 
mont, qui  la  souflla,  pour  une  nuit,  au  duc  de  Brissac. 
60  Pièces  du  procès  de  Henri  de  Tallerand,  comte  de 
Chalais,  décapité  eu  1626.  Londres  (Paris),  Lamij, 
1781.  —  Lettre  de  Marion  de  Lorme  aux  auteurs  du 
«  Journal  de  Paris  »  (le  tout  récueilli  et  publié  par 
J. -Benj.de  La  Borde).  Londres  (Paris),  1780,  in-12, 
avec  les  portraits  de  Chalais,  Marie  de  Roban,  du- 
chesse de  Chevreuse,  Marion  de  Lorme,  Buckingham, 
Cinq-Mars,  Marie  de  Gonzague,  le  comte  de  Grammont 
et  Ninon  de  Lenclos. 

La  lettre  de  Marion  est  supposée  écrite  des  Champs- 
Elysées. 

Cette  Lettre  a  été  réimprimée,  sous  le  titre  «  d'His- 
toire de  Marion  de  Lorme  »,à  la  suite  de  l'édition  des 
«  Lettres  de  Ninon  de  Lenclos  au  marquis  de  Sévi- 
gné »  (par  Damours).  Paris,  Capelle  et  Renaud,  1800 
et  1806,  3vol.  in-18.  (Voy.  II,  736  d.) 

La  Lettre  de  Marion  de  Lorme,  composée  par  de  La 
Borde,  n'est  pas  la  partie  la  moins  intéressante  des 
deux  volumes  que  nous  venons  de  citer.  La  Borde  écri- 
vait avec  plis  d'esprit  que  de  pureté. 

7»  Vie  de  Marion  de  Lorme,  précédée  de  sa  «  Lettre 
aux  auteurs  du  Journal  de  Paris  »,  et  suivie  de  l'His- 
toire de  Suzette.  Nouv.  édit.  Paris,  Renard,  1805, 
in-18. 

80  Noies  sur  Marion  de  Lorme  ;  par  de  Ségur  le 
jeune  (le  vie.  Alex-Jos. -Pierre).  1789. 

Imprimées  au  'uas  des  pages  de  la  prétendue  •<?  Cor- 
respondance secrète  entre  mademoiselle  Ninon  de  Len- 
clos, le  marquis  de  Villarceaux  et  madame  de  M*"»  (de 
Maintenon),  et  qui  est  de  la  composition  du  vicomte  de 
Ségur.  (Voy.  II,  737  a.) 

Les  événements  de  la  vie  de  Marion  de  Lorme, 
rapportés  par  l'auteur  de  ces  notes,  sont  si  extraordi- 
naires, qu'ils  semblent  romanesques  ;  il  ne  dit  pas 
qui  en  garantit  l'authenticité. 

9«  Vie  et  Aventures  de  Marion  de  Lorme,  contenant 

l'Histoire  de  ses  liaisons  avec  les  plus  grands  person- 

sonnages  de  la  cour  de  Louis  XIV,  roman  historique, 

écrit   par  elle-même,  et  publié  par  M.  de   Faverolles 

j  (masque  de  madame    Guénard,  baronne    (Brossin)  de 

I  Méré).  Paris,  Dalibon,  1822,  4  vol.  in-12. 

Ce  roman  a  eu  une  troisième  édit.  en  1828  (Paris, 
H.  Fer  et,  i  vol.  in-12. 

10»  Cinq-.Mars,  ou  une  Conjuration  sous  Louis  XllI; 
par  M.   le  comte  Alfred  de  Vigny  (1).   Paris,   Vrb. 
Canel,  1826,  2  vol.  in-8 
11  est  beaucoup  question  dans  ce  livre  de  Marion  de 


(1)  La  lecture  de  ce  beau  livre,  de  M.  Alfred  de 
Vigny,  a  inspiré  une  dame  russe,  chez  laquelle  se 
trouvent  réunis  à  la  haute  noblesse  et  l'excellence  du 
cœur,  l'esprit  et  les  talents.  Un  passage  de  Cinq- 
Mars  lui  a  fourni  le  sujet  d'une  grande  et  belle  compo- 
sition, «  Cinq-Mars  présenté  à  .\nne  d'.\utriche  », 
aquarelle  qui  a  été  justement  remarquée  au  salon  de 
1848,  car  ce  grand  dessin  a  été  fait  à  Paris.  Au  bas, 
on  ht  cette  modeste  signature  :  Marie  Poltoratzky, 
et  encore  c'est  à  peine  si  cette  signature  est  visible, 
tant  l'auteur  du  dessin  tient  peu  à  faire  connaître  son 
talent.  La  gravure  en  a  été  faite  par  l'un  de  nos 
plus  habiles  artistes  de  Paris,  M.  Himely. 


817 


LORME 


LORMEL 


818 


Lornie,  que  Henri  Cùiffier-Rtizé,  maniuis  d'Efiuit  et  île 
Cinq-Mars,  aima  beaucoup.  Son  amour  pour  elle  alla 
jusqu'à  l'ivresse,  et  il  s'oublia  jusqu'à  l'épouser  en  se- 
cret, quoiqu'elle  fût  déjà  courtisanne.  Marion,  à  l'épo- 
que de  son  mariage  avec  Cinq-Mars,  avait  déjà  eu 
nombre  d'amants,  parmi  lesquels  Des  Barreaux,  con- 
seiller au  Parlement,  et  le  duc  de  Buckingham,  qui 
avaient  vécu  publiquement  avec  elle.  La  vanité  dé- 
termina Marion  à  ce  mariage,  car  bien  que  Cinq- 
Mars  fut  un  fort  beau  jeune  homme,  elle  ne  l'aimait 
pas.  Elle  ne  l'aimait  pas  davantage  après  son  ab- 
négation. Son  cœur  ne  lui  disait  rien  pour  lui,  et 
dans  ce  cas-là,  l'hymen  n'est  pas  le  chemin  le  moins 
long  pour  arriver  à  l'amour.  La  maréchale  d'Effiat,  mère 
de  Cinq-Mars,  et  dévouée  au  cardinal  de  Richelieu,  atta- 
qua son  fils  et  Marion  pour  contrat  de  mariage  clan- 
destin, et  elle  trouva  le  cardinal  d'autant  plus  disposé  à 
lui  faire  obtenir  satisfaction  que  lui-même  rêvait  la 
possession  de  Marion  depuis  quelques  années.  Le  ma- 
riage fut  rompu,  et  Marion  passa  des  bras  de  Cinq-Mars 
dans  ceux  de  Richelieu.  Le  cardinal  ne  tarda  pas  à  se 
venger  des  préférences  amoureuses  qu'avaient  obtenues 
Des  Barreaux  et  Cinq-Mars.  Il  persécuta  le  premier  tant 
qu'il  vécut,  l'obligea  de  se  défaire  de  sa  charge  et  de 
sortir  du  royaume.  Il  tendit  un  piège  au  second,  et  le 
mêla  à  une  conspiration.  Arrêté  à  Narbonne,  Cinq- 
Mars  fut  conduit  à  Lyon,  devant  une  commission,  et 
décapité  avec  le  célèbre  de  Thou,  le  12  septembre  1643. 
Il  avait  à  peine  vingt  et  un  ans. 

11°  Marie  Mignot,  comédie  historique,  mêlée  de 
chants ,  en  trois  époques,  de  MM.  Bayard  et  Paul 
Duport.  Représenté  à  Paris  sur  le  théâtre  du  Vaude- 
ville, le  17  octobre  1829.  Paris,  Baou,  1829,  in-8. 
Marion  de  Lorme  est  un  des  personnages  de  cette 
pièce. 

12»  Marion  de  Lorme  (drame  en  cinq  actes  et  en 
vers)  ;  par  Victor  Hugo.  Représenté  sur  le  théâtre  de 
la  Porte  Saint-Martin,  le  jeudi  H  août  1831.  Paris, 
nenduel,  1831,  in-8. 

Nous  comprenons  cette  pièce  parmi  les  ouvrages  re- 
latifs à  la  femme  célèbre  qui  nous  occupe  ;  mais  en  vé- 
rité, on  ne  sait  pourquoi  M.  Victor  Hugo  a  intitulé 
son  drame  «  Marion  de  Lorme  »,  quand  pas  un  seul 
fait  de  la  vie  connue  de  Marion  de  Lorme  n'y  est  rap- 
pelé. Mieux  eût  valu  le  baptiser  «  Une  courtisane 
amoureuse  »;  ou  s'il  fallait  absolument  un  nom  propre 
au  fronton  de  cette  œuvre,  pourquoi  l'auteur  u'a-t-il 
pas  choisi  celui  de  Donna  Ruffine,  surnommée  la 
Fouine  de  Séville  et  l'Hameçon  des  bourses,  ou  tout 
autre  nom  qui  n'eût  pas  donné  un  démenti  au  caractère 
et  à  la  vie  d'une  femme  si  connue  parmi  nous?  Sauf  le 
Iiersonnage  que  M.  Victor  Hugo  a  affublé  du  nom  de 
Marion  de  Lorme,  et  deux  scènes,  la  première  du  pre- 
mier acte  et  la  septième  du  troisième  acte,  dans  les- 
quels les  noms  de  vingt-deux  amants  de  la  courtisane 
se  trouvent  rappelés,  et  dont,  par  parenthèse,  les  biogra- 
phes sérieux  de  Marion  ne  nous  en  ont  conservé  qu'une 
très-petite  partie,  nous  n'avons  rien  trouvé  qui  rap- 
pelle la  folle  Marion  du  siècle  de  Louis  XIII.  La  Marion 
de  Lorme  de  M.Victor  Hugo  est  une  homonyme  de  cette 
dernière,  et  elle  est  sortie  du  cerveau  romantique  du 
poète. 

Voilà  la  division  de  ce  drame.  Premier  acte  :  le 
Rendez-vous.  Blois.  —  Deuxième  acte  :  la  Rencontre. 
Blois.  —  Troisième  acte  :  la  Comédie.  Le  Château  de 
Nangis.  —  Quatrième  acte  :  le  Roi.  Le  Château  de 
Chambord. —  Cinquième  acte  :  le  Cardinal.  Beaugency. 
130  Louis  XIII,  ou  la  Conspiration  de  Cinq-Mars, 
drame  historique  en  cinq  actes.  Par  Merville  (Camus, 


dit)  et  Pierre  Tournemine;  représenté  sur  le  théâtre 
de  l'Anibigu-Comique,  le  12  octobre  1833.  Paris, 
Marchand,  Barba.  1833,  in-8. 

14°  La  marquise  de  Sennelerre,  comédie  en  trois 
actes  et  en  prose;  par  MM.  Mélesville  (A.-H.-J.  Du- 
veyrier)  et  Ch.  Duveyrier.  Représentée  pour  la  pre- 
mière fois,  à  Paris,  sur  le  Théâtre-Français,  le  24  oc- 
tobre 1837.  Paris,  Marchant,  1837,  in-8. 

Marion  de  Lorme  et  Cinq-Mars  sont  au  nombre  des 
personnages. 

Le  marquis  de  Senneterre,  qui  se  fait  passer  pour 
peintre,  s'est  épris  de  Marion,  et  il  est  tout  disposé  à 
,  se  séparer  de  sa  femme,  pour  se  donner  tout  entier  à 
Marion,  qui  partage  l'amour  du  marquis.  La  marquise 
j  vient  à  Paris,  se  présente  incognito  chez  sa  rivale  pour 
I  y  prendre  des  leçons  de  coquetterie  et  de  séduction,  et 
!  réussit  assez  bien  pour  reconquérir  son  volage  époux. 
i  Marion,  de  dépit,  consent  à  épouser  secrètement  Cinq- 
I  Mars. 

Il  y  a  dans  cette  pièce  plus  de  Marion  de  Lorme  que 
dans  celle  de  M.  Hugo. 

15°  Confession  de  Marion  Delorme  [sic).  Précédée 
d'un  Coup  d'œil  sur  le  siècle  de  Louis  XIII,  par  Méry. 

Paraissant  par  feuilletons  dans  le  journal  «  l'Ordre  », 
depuis  le  26  juin  1849  ;  la  publication  était  à  sa  Iroi- 
sième  partie  au  15  septembre  de  la  même  année. 

Les  feuilletons  sont  signés  Marion  Delorme  ;  il  n'y  a 
pas  à  douter  un  seul  instant  que  ce  ne  soient  là  les 
manuscrits  en  assez  mauvais  état  trouvés  au  Ma- 
rais, et  dont  nous  ont  parlé  les  journaux  des  premiers 
jours  de  juin  1849.  Alors  il  y  eut  fuff,  suivi  de  mys- 
tification et  d'apocryphie,  car  la  -<  Confession  de  Ma- 
rion Delorme  »  est  faite  par  M.  Méry. 

-f-  L'auteur  véritable  est  M.  Eugène  (Jaquot  dit)  de 
Mirecourt.  Méry  n'en  a  fait  que  le  Coup  d'œil-Préface. 
On  a  réuni  ces  feuilletons  dans  une  édition  illustrée, 
à  20  cent,  la  livraison. 

-j-  M.  Jal,  dans  son  «  Dictionnaire  critique  d'his- 
toire et  de  biographie  »,  1807,  gr.  in-8,  s'est  livré 
à  une  discussion  fort  étendue  sur  des  faits  minutieux 
relatifs  à  Marion  Delorme.  Voir  aussi  «  l'Histoire  de 
Louis  XIII  »,  par  M.  Bazin. 

-4-  LOR.AIEAU  (M™''  Juliette)  ps.  [M™" 
J.  Janin]. 

Articles  de  mode  insérés  dans  le  «  Mo- 
niteur de  la  Mode.  « 

L'ORMEGREGNY  ou  ORMEGINY  (le 
sieur  de),  ps.  [P.  Du  Moulin  fils  aînéj. 

Réflexions  sur  le  second  et  le  troisième 
chapitre  de  la  «Politique  de  France»,  de 
M.  P.  H.  (P.  Hay  du  Chastelet),  où  il  cen- 
sure le  clergé  de  Rome  et  les  Huguenots, 
Cologne,  Pierre  de  la  Place  (HolL,  Elze- 
vier),  JG71,  in-12. 

Cet  ouvrage  a  été  réimprimé  ou  reproduit  sous  le  ti- 
tre de  «  Réflexions  sur  le  4^  et  le  5<'  chapitre  de  la 
«Politique  de  France  »,  de  M.  P.  H.,  marq.  de  C,  etc. 
Cologne,  1677,  in-12.  C'est  le  même  ouvrage.  La 
différence  des  titres  vient  de  ce  que  l'auteur  se  servit 
d'abord  d'une  édition  de  l'ouvrage  de  Hay  où  les  cha- 
pitres refutés  étaient  le  second  et  le  troisième. 

Les  «  Réflexions  »  de  Du  Moulin  ont  été  réimpr. 
à  la  suite  de  quelques  éditions  du  «  Traité  de  la  poli- 
tique de  France  »,  de  Hay  du  Chalelet,  notamment  à 
la  suite  de  celles  1077  et  1080,  in-12.   A.  A.  B— r. 

4-  LORMEL  (Julien)  [Alexandre-André 


810 


LORRAIN 


LOTTIN  DE  LAVAL 


S20 


.TAc.on,   (lit  EnDAN,  alors  réfugié  en  Bel 
gique]. 
Les  Conspirateurs  français.  L  Babeuf. 

Série  de  feuillelons  publiés  dans  le  journal  le  «  Té 
légraphe  »  de  Bruxelles,  avril  et  mai  4  856. 

LORRAIN  (Claude  le),  surnom  [Claude 
Oelée,  célèbre  peintre-graveur  lorrain] 

Un  Catalogue  raisonné  des  estampes  gravées  à  l'eau 
forte  par  Claude  Gelée ,  dit  le  Lorrain,  se  trouve  dans 
la  dixième  livraison,  pour  1843,  «  du  Cabinet  de  l'A- 
mateur »,  pag.  448-4t)3.  Ces  estampes  sont  au  nom- 
bre de  quarante-trois.  L'auteur  a  pris  pour  base  la  liste 
dressée,  il  y  a  dix  ans,  par  M.  Robert  Dumesnil,  bien, 
dit-il,  que  la  négligence  que  cet  amateur  apporte  dans 
la  rrdai'lion  des  catalogues  qu'il  publie,  et  son  peu  de 
connaissance  des  procédés  de  l'art^  l'aient  fait  tomber 
parfois  dans  de  graves  erreurs.  lien  a  néanmoins  con 
sidérablement  modifié  l'expression.  Un  grand  nombre 
d'états  nouveaux  ont  été  constatés,  d'autres  tout  à  fait 
illusoires  ont  été  retranchés,  et  une  planche  qui,  re- 
touchée par  l'artiste,  a  servi  à  l'impression  de  deux  es- 
tampes différentes,  a  été  signalé  pour  la  première  fois. 
((  Bulletin  du  Bibliophile  belge  »,  t.  I^r,  p.  308. 

-+-  Les  gravures  de  Claude  Lorrain  sont  très-recher- 
chées ;  l'une  d'elles,  le  «  Soleil  couchant  »,  l^r  état, 
fut  payée  12H  fr.  à  la  vente  H.  T.,  en  1863, 
n»  12H  du  catalogue. 

Il  a  été  publié  en  Angleterre  divers  ouvrages  de  gra- 
vures d'après  ce  célèbre  artiste  : 

A  Collection  of  landscapes  after  the  original  pictures 
of  Cl.  Lorrain  and  C.  Poussin.  London,  1801,  in-fol. 

Beauties  of  Claude  Lorrain.  London  {s.  d.),  in-fol. 

Liber  veritatis,  or  collection  of  200  prints  after  the 
original  designs  of  Claude  Lorrain.  1779,  2  vol. 
in-fol. 

Voir  les  détails  consignés  au  «  Manuel  du  libraire  ». 
D'après  M.  Léon  de  La  Borde,  qui  a  vu,  au  château  du 
duc  de  Devonshire,  les  dessins  originaux,  le  «  Liber 
veritatis  »  est  une  œuvre  sans  mérite;  il  est  impos- 
sible de  traduire  d'une  manière  plus  insipide,  plus  mo- 
notone ,  plus  banale  ,  une  collection  de  dessins  qui 
sont  un  recueil  de  chefs-d'œuvre  par  leur  profondeur, 
leur  sentiment  et  leur  vérité.  (Voir  les  «  Archives  de 
l'art  français  »,  1. 1,  p.  iSô.) 

+  LORRAIN  (Camile)  [Ilipp.  Babou.  né 
pnlS-2i]. 

Des  articles  dans  des  journaux,  et  trois 
Nouvelles  qui  ont  été  reproduites  dans  les 
«  Pavens  innocents  ».  Paris,  P.  Malassis, 
1858,  in-12. 

LORRAINE  (le  duc  de).  Voy.  CHAR- 
LES V,  duc  de  Lorraine  et  de  Bar. 

LORRIS  (Guillaume  de)  [Guillaume,  de 
Lorris,  près  de  Montargis,  poëte  français 
du  xii"  siècle]. 

Voy.  son  article  dans  la  «  France  litté- 
raire», à  LoRRIS. 

LORRIS  (Jean  de), /w.  [LeBidois,  auteur 
d'articles  dans  le  journal  intitulé  :  «  l'Es- 
prit public  »]. 

LORRY  (Alphonse),  ps.  [Pierre  Cler- 
JON,  médecin]. 
Chroniques  françaises.   1'^  partie  :  le 


Curé  de  campagne.  Paris,  1829,  i  vol. 
in-12.  —  2"  partie  :  r.\ttaque  du  Pont,  ou 
la  Fille  retrouvée.  Paris,  Boulland,  18;50, 
4  vol.  in-12. 

MM.  Breghot  du  Lut  et  Péricaud,  dans  leur  «  Cata- 
logue des  Lyonnais  dignes  de  mémoire  »,  Lyon.  1831), 
gr.  in-8,  p.  7G,  nous  apprennent  bien  que  Clerjon  a 
publié,  sous  le  pseudonyme  d'Alphonse  Lorry,  deux  ro- 
mans satiriques  ,  mais  ils  n'en  donnent  pas  les  litres. 
La  «  Bibliographie  de  la  France  »  n'en  a  enregistré 
qu'un,  au  moins  sous  ce  pseudonyme. 

Les  Nouvelles  Archives  du  Rhône,  t.  II,  p.  42,  im- 
putent quelques  plagiats  à  Clerjon. 

-^  LOS  VALLES  (le  baron)  [Augukt, 
anobli  par  Don  Carlos,  sous  le  titre  de  ba- 
ron de  Los  Vallès]. 

Un  Chapitre  de  l'histoire  de  Charles  V 
(don  Carlos).  Pnr/s,  1835,  in-8,  avec  3  portr . 
et  une  carte. 

LOSIER,  ps.  [MM.  Rosier,  Chazet  et 
Achille  Dartois]. 

La  Jolie  Voyageuse,  ou  les  deux  Giroux. 
Anecdote  contemporaine,  en  un  acte.  Re- 
pré.sentée  sur  le  théâtre  des  Variétés,  le 
12  novembre  183i.  Paris,  Barba,  1835, 
in-8. 

LOSTEIN  (Aimé),  ps.  [Auguste  Rouve- 
nat],  auteur  d'articles  signés  de  ce  pseu- 
donyme dans  des  petits  journaux. 

H-  LOT  [Georges  Mancel,  littérateur, 
connu  dans  la  presse  sous  ce  pseudonyme]. 

Ne  pas  le  confondre  avec  Georges  Mancel ,  né  à 
Caen  en  1813,  mort  en  cette  ville  vers  1864,  conser- 
vateur de  la  Bibliothèque  publique  de  Caen,  littérateur 
et  archéologue,  auteur  de  beaucoup  d'écrits  publiés  sous 
son  nom,  et  d'articles  publiés  dans  divers  journaux  de 
Caen  sous  les  initiales  G.  et  G.  M.         L.  D.  L.  S. 

-+-  LOTAVIUS  PHILOPONUS. 

Nom  sous  lequel  François  Janvier  a  donné,  en  1 581 , 
in-4,  la  traduction  en  latin  de  «  la  Démonomanie  » 
de  J.  Bodin. 

-f-  LOTIIROP  (Amy)  [Miss  'SVarner]. 
Voy.  Amv  Lothrop,  I,  315,  a. 

L(  )TTIN  DE  LAVAL,  super félation  nomi- 
H«/r  (Victor  LoTTiN,  né  à  Laval  (Mavenne), 
en  1815]. 

I.  Les  Galanteries  du  maréchal  de  Bas- 
sompiorre.  Paris,  Hortet  et  Ozanne,  183!), 
4  vol.  in-8. 

Ouvrage  ancien  de  Claude  Malleville,  secrétaire  du 
maréchal,  rajeuni  par  M.  Victor  Lottin.  Voy.  ce  que 
nous  avons  dit  de  ce  livre,  col.  91  de  notre  Intro- 
duction. 

Pour  les  autres  ouvrages  du  même  écrivain,  voy.  la 
«  France  littéraire  »  et  ses  «  Corrections  et  Additions  >' , 
à  Lottin  (Victor). 

-f-II.  Voyage  dans  la  Péninsule  arabicpie 
du  Sina'i.  Ouvrage  publié  sous  les  auspices 
de  S.  E.  le  ministre  de  l'instruction  pu- 


821 


LOUDUN 


LOUIS 


blique.  Paris,  Gide  et  Baudrij,  I85't-ri0, 
in-i  et  atlas  in-folio. 

+  III.  Voyage  dans  la  Péninsule  du  Si- 
naï.  Paris.  18(J0,  in-Iâ. 

+  IV.  Manuel  complet  de  lottinoplas- 
tique.  L'Art  dii  moulage  de  la  sculpture. 
Paris,  1857,  in-32. 

4-  LOUDUN,  géomjme  [Eugène  Balley- 
GuiER,  de  Loudun,  d'abord  employé  à  la  Bi- 
bliothèque Sainte-Geneviève,  puis  à  celle 
de  l'Arsenal,  né  à  Loudun  le  8  juillet  1818J. 

I.  La  Vendée.  1849,  in-8. 

II.  Les  trois  Baces,  ou  les  Allemands, 
les  Anglais  et  les  Français.  1852,  in-8; 
1863,  m-18. 

III.  Les  Derniers  Orateurs,  ou  la  Tribune 
française  (1848-52).  1855,  in-I8. 

IV.  Vie  du  général  Abatucci.  1855,  in-8. 

V.  Le  Salon,  ou  l'Exposilion  universelle 
des  beaux-arts.  1855,  in-12. 

VI.  Les  Victoires  de  l'Empire.  1859, 
in-12. 

VIL  La  Bretagne,  paysages  et  récits. 
1861,  in-18. 

VIII.  Des  articles  dans  divers  journaux 
«  l'Univers,  l'Ere  nouvelle  »,  etc. 

LOUÉ  (Philibert),  ;)s.  [Almire  Ga.ndon- 
NiÈRE,  de  Loué,  auteur  d'articles  imprimés 
sous  ce  pseudonyme  dans  la  «  Chronique  », 
revue  mensuelle,  dont  il  était  le  principal 
rédacteur]  (I8i2). 

LOUIS,  ps.  [Denis-François  Donnant, 
traducteur,  secrétaire  de  la  Société  acadé- 
mique des  sciences  de  Paris,  membre  de 
plusieurs  autres  sociétés  savantes]. 

I.  Considérations  sur  les  rapports  qui 
lient  les  hommes  en  société,  ou  des  Elé- 
ments de  l'organisation  sociale;  trad.  de 
l'anglais  de  John  Brown,  sur  la  3^  édition, 
avec  un  Discours  préliminaire  et  des  notes. 
Paris,  Ohré,  1800,  in-8. 

II.  Théorie  élémentaire  de  statistique  ; 
trad.  de  l'anglais  de  William  Playfair. 
Paris,  Valude,  1802,  1805,  in-8. 

III.  Abrégé  de  l'Histoire  des  Empereurs 
romains,  grecs  et  allemands,  depuis  Jules- 
César  jusqu'à  François  II,  empereur  actuel. 
Ouvrage  classique  qui  peut  faire  suite  aux 
«  Révolutions  romaines  »  de  Vertot.  Paris, 
Pillot,  1803,  in-12,  400  pag. 

Réimprimé  sous  ce  titre  : 

Abrégé  de  l'Histoire  des  Empereurs  qui  ont  régné  en 
Europe  depuis  Jules  César  jusqu'à  Napoléon.  Seconde 
édition,  comprenant  l'histoire  des  Empereurs  romains, 
grecs  et  allemands,  et  augmentée  des  Empereurs  turcs 
et  russes  :  ouvrage  classique  qui  peut  faire  suite  aux 
«  Révolutions  romaines  »,  de  Vertot.  Paris,  Pillot 
jeune,  1804,  in-12. 

Cet  «  Abrégé  »  est  un  manuel  hfstorique,  indispen- 
sable à  tous  les  jeunes  gens  qui  étudient  les  belles- 
lettres.  L'auteur  donne  des  extraits  fort  intéressants  des 


.  vies  des  Empereurs  et  des  grands  personnages  qui  ont 
^  'oué  un  rôle  dans  le  monde. 

IV.  Le  Contemplatif,  ou  Pensées  libres 
sur  la  morale,  la  politique  et  la  philoso- 
phie. Paris,  Batillot,  1803,  in-12,  190  pag. 

V.  Contes  de  famille,  ou  les  Soirées  de 
ma  grand'mère;  trad.  de  l'angl.  de  miss 
Gunning.  Paris,  Ancelle,  an  XI  (1803), 
2  vol.  in-18,  fig. 

VI.  Contes  de  la  chaumière,  ou  Histoires 
morales  et  amusantes,  à  l'usage  de  la  jeu- 
nesse; trad.  de  l'angl.  demistr.  Mary  Pil- 
kington.  Paris,  1803,  2  vol.  in-18..  " 

VII.  Contes  du  château,  ou  la  Famille 
émiirrée;  trad.  de  l'angl.  de  mistr.  Marv 
Pillv'ington.  Paris,  1803,  2  vol.  in-18. 

Vlli.  Eléments  de  Cosmographie,  ou  In- 
troduction à  la  Géographie  universelle, 
exposés  dans  une  suite  de  lettres  adressées 
à  une  jeune  élève  ;  trad.  de  l'angl.  de  R. 
Turner,  sur  la  9"^  édit.  Paris,  Getiest  jeune, 
1803,  in-12, orné  de  sept  cartes,  d'une  nou- 
velle montre  géographique,  et  de  quatre 
tableaux,  —  ou  Paris,  il/""®  Aumont,  veuve 
Nyon,  1822,  in-12. 

Ces  Eléments  contiennent  la  description  de  la  figure, 
des  mouvements  et  des  dimensions  de  la  terre  ;  les 
causps  (ip?  ilift'i'rpiilp-  saisons  de  l'année  suivant  les  cli- 
mats ;  lr>  :ui;i;i(lr,  (Iimmmiis  iIu  globe  en  terre, eau,  etc.; 
la  siiii:iii"ii,  rii'ihliii'  ili^  iV'|iul)liques,  royaumes,  etc.; 
un  a|ieii.u  ilu  :,.'ii\ri  ihnuui,  des  coutumes,  de  la  re- 
ligion des  (lillr[rni>  |.rii|ili's,  et  une  courte  notice  sur 
les  souverajus  iv-n.inij.  La  population  de  la  France 
par  départemeul  ;  leur  distance  de  Paris  ;  leur  com- 
merce, etc.,  etc.;  et  la  table  chronologique  des  événe- 
ments et  des  découvertes  les  plus  remarquables. 

IX.  Eléments  de  Géographie,  deR. Tur- 
ner; trad.  de  l'angl.,  sur  la  9"  édition. 
Paris,  Genest,  1803^  in-12. 

X.  Manuel  des  classes,  ou  Introduction 
aux  sciences  et  aux  arts,  de  R.  Turner  ; 
trad.  de  l'angl.,  sur  la  8e  édit.  Paris,  Bu- 
poncel,  1803,  in-12. 

XL  La  Vallée  heureuse,  ou  le  Prince 
mécontent  de  son  sort,  histoire  philoso- 
phique ;  trad.  de  l'angl.  de  Johnson.  Paris. 
Marchand,  an  XI  (1803),  in-12,  fig. 

XII.  L'Enfant  converti  et  la  Cliaumière 
galloise,  ou  les  Enfants  reconnus  ;  trad.  de 
l'angl.  d'Elis.  Sommerville.  Paris,  Pir/o- 
reau,  an  XII  (1804),  2  vol.  in-12. 

XIII.  Les  Veillées  de  la  pension,  ouvrage 
dédié  à  la  jeunesse  des  deux  sexes,  et  trad. 
de  l'angl.  Paris,  1804,  2  vol.  in-18. 

XIV.  Introduction  à  la  Science  de  la 
statistique,  suivie  d'un  Coup  d'œil  sur  l'é- 
tudeentière  delà  politique,  sur  sa  marche 
et  ses  divisions;  trad.  de  l'allemand  de 
Schlœtzer,  professeur  de  l'Université  de 
Gottingue,  avec  un  Discours  préliminaire, 
des  additions  et  des  remarques.  Dédié  à 


823 


LOUIS 


LOUIS  XVI 


SU 


s.  A.  S.  .Mi,'r  l'iircliicliancelierde  l'Em[)in\ 
{De  r imprimerie  impériale).  Paris,  Galland. 
an  XIII  (1805),  in-8. 

Quelques-uns  des  ouvrages  que  nous  venons  de  ci- 
ter portent  néanmoins  le  véritable  nom  de  l'auteur. 

-|-  Voy.  la  «  France  littéraire  »,  à  Donnant. 

LOUIS,  nom  sons  lequel  plusieurs  au- 
teurs dramatiques  ont  caché  leur  partici- 
pation à  des  pièces  de  théâtre,  et  parmi 
lesquels  nous  citerons  MM.  le  baron  de 
Bilderbeck,  L.  Couailhac,  Domergue,  H. 
Duffaud,  Tavernier  et  Viardot. 

Pour  la  distinction  de  leurs  parts  res- 
pectives, voy.  ces  divers  noms  dans  la 
((  France  littéraire  «. 

-t-  LOUIS  [MM.  L.  Desnoyers  et  Armand 
Chapeau]. 

Le  Bal  d'ouvriers.  Paris,  1831,  in-8. 

Avec  Varin. 

LOUIS  (Charles-Auguste),  roi  de  Ba- 
vière, semi-apocryphe. 

Poésies  de  — ,  traduites  par  W.  Duc- 
ketL  Paris.  Diireuil ,  18:29-30,  2  vol. 
in-18. 

Xous  tenons  d'une  personne  que  nous  devons  croire, 
de  M.  W.  Duckett  lui-même,  que  sur  les  pièces  qui 
composent  ces  deux  volumes,  trois  ou  quatre  sont  véri- 
tablement du  roi  de  Bavière  ;  mais  que  le  reste  a  été 
fabriqué  par  les  rédacteurs  du  premier  «  Figaro  ». 

-j-  Un  quatrième  volume  des  Poésies  authentiques  de 
roi  de  Bavière  a  paru  en  1842. 

4-  LOUIS,  roi  de  B.  fde  Bavière)  et  LOLA 
.MONTÉS,  aiil.  sup.  [Auguste  Papox] 


Mémoires,  accompagnés  de  lettres  inti- 
mes du  roi  et  de  Lola  Montés.  Genève. 
1849,  in-8. 

LOUIS  **,  docteur-médecin  de  la  Fa- 
culté de  médecine  de  Perpignan  ,  pseudun. 
[Adrien  de  La  Croix]. 

Lettre  raisonnée  de  — ,  écrite  à  un  fa- 
meux médecin  de  Montpellier.  Mai  1743, 
in-4. 

LOUIS *******,  ant.  dèij.  [Louis  Viar- 
dot]. 

Laure  d'Arezzo,  anecdote  du  xvi"  siècle. 
Paris,  Moiifjie  aîné.,  1824,  in-12. 

LOUIS  XIII  (le  roi  très-chrétien) .  apocr. 
[Denis  Rivault,  sieur  de  Flurance,  pré- 
cepteur de  Louis  XIII]. 

Préceptes  d'Agapetus  à  Justinian,  mis 
en  françois  par  — ,  en  ses  leçons  ordi- 
naires. Paris,  Pierre  Le  Court,  1612,  in-8. 
23  pag. 

K  Cette  traduction,  fuite  sur  une  version  latine,  est 
moins  de  Louis  Xni  que  de  Rivault  »  (Nicéron, 
t.  XXXMl  p.  321).  A.  A.  B— r. 

-I-  LOUIS  XIII,  ant.  sup. 
Codicilles  de  —,  foy  de  France  et  de 
Navarre,  à  son  très-cher  fils  aîné  et  suc- 


cesseur en  ses  royaumes  de  France  et  de 
Navarre,  Canada,  "Mexique,  et  en  ses  mo- 
narchies d'Allemagne  et  d'Italie.  1G43, 
i  parties  in-24. 

Quérard  a  exprimé,  dans  ses  «  Notes  »,  son  regret 
de  n'avoir  pu  découvrir  l'auteur  de  cet  ouvrage  singu- 
lier, dans  lequel  il  y  a  d'excellentes  choses  au  milieu 
de  beaucoup  d'extravagances.  M.  Du  Roure  en  a  donné 
une  analyse  intéressante  (<  Analecta-Biblion,  tome  II, 
page  213).  Voir  aussi  la  dissertation  insérée  dans  h- 
'  «  Mercure  »  de  1754,  et  la  «  Lettre  »  de  M.  de  Fon- 
i  i  cemagne  sur  le  «  Testament  de  Richelieu  » . 

I      LOUIS  XIV,  roi  de  France.  Ouvrages  qui 
1  lui  sont  faussement  attribués  . 

I.  Relation  de  ce  qui  s'est  passé  au  siège 
de  Namur.  Paris,  Thicrrij,  1692,  in-fol., 
avec  trois  cartes  gravées  par  ordre  du  roi. 

Réimprimé  à  la  suite  des  «  Mémoires  sur  la  vie  de 
Jean  Racine  ».  1747. 

Louis  Racine  a  inséré  ce  morceau  à  la  suite  des  Mé- 
moires sur  la  vie  de  son  père,  par  déférence  pour  1  opi- 
nion de  quelques  personnes,  qui  prétendirent  que  le 
public,  trompé  par  un  style  qu'il  n'attendait  pas  d'une 
plume  poétique,  n'en  soupçonna  pas  l'auteur,  et  parut 
même  goûter  davantage  l'histoire  du  même  événement, 
faite  dans  un  style  très-différent,  par  de  Vizé. 

Le  général  Grimoard,  qui  a  inséré  cette  relation  dans 
les  K  Œuvres  de  Louis  XfV  »,  ne  croit  pas  que  Racine 
y  ait  coopéré;  mais  il  pense  que  Pelisson  en  a  revu  le 
style. 

Dans  le  Catalogue  de  Bellanger,  rédigé  avec  un  soin 
particulier,  cette  Relation  est  attribuée  au  fameux  àe 
Vizé.  A.  A.  B— r. 

II.  Discours  de  Louis  XIV  au  Dauplu'n 
(rédigé  par  Pelisson). 

Imprimé  dans  un  «  Recueil  d'opuscules  littéraires  » 
tirés  d'un  cabinet  d'Orléans ,  et  publiés  par  un  ano- 
nvme  (l'abbé  d'Olivet).  Amstei-dam,  Ilarrevelt,  1767, 
in-12. 

in.  Lettre  de  Louis  XIV  à  Louis  XV 
(par  Claude-Guillaume-Robert  d'Esteuil). 
1733,  in-4. 

Cet  écrit,  où  l'on  donne  une  juste  idée  des  Jésuites, 
avait  été  faussement  attribué  aux  appelants;  il  a  été 
condamné  par  arrêt  du  parlement  de  Paris. 

Il  existe  une  volumineuse  collection  des  «  Œuvres 
de  Louis  XIV  »,  publiée  par  le  général  Grimoard  et 
Grouvelle,  Paris,  1806,  6  gros  vol.  in-8.  Nous  pen- 
sons que  plus  d'un  écrit  qu'elle  renferme  pourrait 
lire  contesté  à  Louis  XIV.  Si  ce  grand  roi  n'avait  pas 
toujours  le  temps  de  gagner  des  batailles  par  lui-même, 
et  se  reposait  sur  ses  généraux  pour  lui  moissonner  .le 
la  gloire,  comment  ses  nombreuses  occupations  de  ga- 
lanteries lui  eussent-elles  laissé  le  loisir  d'écrire  ?  les 
ministres  célèbres,  ainsi  que  les  grands  écrivains  qui 
l'entouraient,  ont  dû  faire  pour  sa  réputation  littéraire 
ce  que  les  généraux  ont  fait  pour  illustrer  ses  armes. 

LOUIS  XVI,  roi  de  France,  opocr.  [Fr. 
Babié  de  Bercen.w  et  Sulpice  Imbert, 
comte  DE  LA  Platière]. 

I.  Correspondance  politique  et  confi- 
dentielle inédite  de  Louis  XVI  avec  ses 
frères  et  plusieurs  personnages  célèbres 


82o 


LOUIS  XVI 


LOUIS  XVI 


826 


pendant  les  dernières  années  de  son  règne 
et  jusqu'à  sa  mort  (composée  par  F.  Bahié 
de  Bercenay  et  Sulpice  Imbert,  comte  de 
La  Platière,  avec  des  notes  par  M"''  Hé- 
lène-Maria  Williams).  Paris,  Dcbrmj,  1803, 
2  vol.  in-8. 

11.  Louis  XVr  peint  par  lui-même,  ou 
Correspondance  et  autres  écrits  de  ce  mo- 
narque, précédés  d'une  Notice  sur  la  vie 
de  ce  prince,  avec  des  Notes  historiques 
sur  sa  Correspondance  et  ses  autres  écrits 
(par  J.-B.  Pujoulx).  Paris,  Gide  fils,  1817, 
in-8. 

Voici  ce  que  A.  A.  Barbier,  sous  le  n»  3033  de 
son  «  Dictionnaire  des  ouvrages  anonymes  et  pseudo- 
nymes »,  2«  édit.,  nous  apprend  sur  cette  correspon- 
dance : 

«  En  1809,  lorsque  Je  faisais  imprimer  le  troisième 
volume  de  ce  Dictionnaire,  M.  Babié  m'a  avoué  qu'il 
avait  composé  le  plus  grand  nombre  de  ces  lettres  en 
société  avec  M.  de  La  Platière  ;  dans  ces  derniers 
temps,  il  a  répété  le  même  aveu  à  M.  Beuchot,  qui  l'a 
consigné  dans  le  «  Journal  général  de  la  librairie  »,  et  à 
M.  Eckart,  auteur  des  «  Mémoires  historiques  sur 
Louis  XVII  »,  lequel  s'en  est  servi  pour  se  justifier 
d'avoir  avancé  que  la  «  Lettre  à  M.  l'abbé....  sur  l'édu- 
cation du  Dauphin  »  était  supposée.  La  fausse  Corres- 
pondance de  Louis  XVI  a  trouvé  quelques  faibles  dé- 
fenseurs ;  un  ministre  du  roi  l'a  citée  comme  authen- 
tique dans  la  Chambre  des  députés  en  1817.  Un  homme 
de  lettres  très-estimé,  M.  Alexandre  Soumet,  dans  son 
«  Oraison  funèbre  de  Louis  XVI  »,  Toulouse,  1817, 
in-8,  p.  39,  l'a  aussi  alléguée  en  faveur  de  cet  infor- 
tuné monarque.  Les  preuves  de  supposition  n'en  sont 
pas  moins  convaincantes  ». 

«  On  les  trouve  réunies  dans  l'opuscule  de  M.  Ec- 
kart, intitulé  :  «  Une  Lettre  sur  l'éducation  du  Dau- 
phin, attribuée  à  Louis  XVI,  est-elle  authentique?  Et 
Observations  sur  les  recueils  de  Lettres  publiées  en 
1803  et  en  1817,  sous  le  nom  de  ce  prince  ».  Paris, 
NicoUe,  1819,  in-8  de  50  p.  Le  faux-titre  porte  .  1 
«  Lettres  attribuées  à  Louis  XVI  ». 

La  publication,  en  1817,  de  «  Louis  XVI  peint  ( 
par  lui-même  » ,  détermina  M.  Beuchot  à  donner  à  la 
«  Bibliographie  de  la  France  »  des  éclaircissements  sur 
un  point  d'histoire  littéraire  d'un  haut  intérêt  pour 
nous.  Ils  furent  révoqués  en  doute,  et  il  en  résulta 
une  discussion  qui  fit  gagner  à  M.  Beuchot  les  plus 
crédules.  Voici  les  trois  articles  qui  furent  publiés  à 
cette  occasion,  et  dans  l'ordre  oii  il.s  ont  paru  dans  la 
I'  Bibliographie  de  la  France  «: 

Les  deux  volumes  in-8,  intitulés  :  «  Correspon- 
dance de  Louis  XVI  »,  avec  des  notes  par  mademoiselle 
Williams,  Paris,  G.-A.  Debray,  1803,  ont  été  for- 
tement mis  à  contribution  par  l'auteur  du  livre  ayant 
pour  titre  a  Louis  XVI  peint  par  lui-même  »,  ou  «  Cor- 
respondance et  autres  écrits  de  ce  monarque  ».  Paris, 
Gide  p.ts,  1817,  in-8.  Les  journaux  ont  fait  un  pom- 
peux éloge  des  «  Lettres  de  Louis  XVI  ».  Des  souve- 
rains même  ont  écrit  à  l'éditeur  des  lettres  de  félicita- 
tion.  Eh  bien  !  toute  la  «  Correspondance  de  Louis  XVI  » 
publiée  par  mademoiselle  Williams  et  reproduite  en 
partie  dans  «  Louis  XVI  peint  par  lui-même  »  est  ce 
qu'on  appelle  apocryphe  ;  les  auteurs  sont  M.  le  comte 
Sulpice  de  La  Platière,  mort  aux  îles  il  y  a  plusieurs 
années,  et  M.  B...,  qui  existe  encore,  et  de  qui  je  tiens 
les  détails  que  voici  : 


»  J'étais  un  jour  chez  Sulpice  de  La  Platière,  me 
dit-il  ;  nous  cherchions  ensemble  le  titre  ou  le  sujet 
d'un  livre.  L'idée  nous  vint  de  faire  des  «  Lettres  de 
Louis  XVI  »;  et  sur-le-champ  nous  nous  mîmes  à 
l'œuvre.  Tous  les  matins,  continua- t-il,  je  me  rendais 
chez  Sulpice  de  La  Platière,  et  là,  en  prenant  du  thé, 
et  après  l'avoir  pris,  nous  fabriquions  quelques  lettres; 
quand  nous  en  evimes  une  quantité  suffisante,  nous  ven- 
dîmes notre  travail  à  M.  L qui   nous  en  donna 

cent  louis,  que  mon  collaborateur  partagea  avec  moi  ». 
Comment  ce  manuscrit  est-il  ensuite  tombé  entre  les 
mains  de  mademoiselle  Williams,  qui  a  donné  la  pre- 
mière ces  lettres  comme  authentiques?  C'est  ce  que 
j'ignore  (1). 

Au  surplus,  le  nom  de  M.  B....  comme  auteur  de  la 
«  Correspondance  de  Louis  XVI  »  n'était  pas  inconnu  à 
M.  Barbier.  (Voy.  le  «  Dictionnaire  des  ouvrages  ano- 
nymes »,  etc.,  n"  9352).  (Beuchot). 
(13  juin  1818.) 

A  MM.  les  rédacteurs  de  la  «  Bibliographie  de  la 
France  ».  Messieurs,  permettez-moi  quelques  observa- 
tions sur  l'article  relatif  à  la  «  Corres|)ondance  de 
Louis  XVI  » ,  inséré  dans  le  »  Journal  de  la  librairie  » 
du  13  de  ce  mois. 

Je  ne  conteste  point  que  M.  B....  vous  ait  dit  avoir 
composé  une  «  Correspondance  de  Louis  XVI  »,  con- 
jointement avec  M.  Sulpice  de  la  Platière.  Celui-ci  est 
mort,  comme  vous  l'observez  fort-bien,  et  il  n'est  jias 
possible  de  l'appeler  en  témoignage  ;  mais  ceux  (|ui 
l'ont  connu  pourront  bien  attester  qu'il  était  hors 
d'état  de  composer  une  seule  des  lettres  de  la  collection 
de  mademoiselle  Williams.  Reste  ce  mystérieuxM.  B.... 
Ne  serait-il  pas  possible  qu'il  ait  avancé  un  fait 
inexact?  Quand  on  sait  que  c'est  M.  Bar (Ber- 
trand Barère,  de  Vieuzac),  membre  de  la  Convention 
et  du  trop  fameux  comité  de  salut  public,  qui  a  vendu 
la  ((  Correspondance  de  Louis  XVI  »  à  mademoiselle 
Williams;  quand  on  pense  qu'à  l'époque  où  elle  a 
paru  pour  la  première  fois,  le  gouvernenent  consulaire, 
au  lieu  d'en  nier  l'authenticité,  préféra  y  faire  ajouter 
des  notes  où  respirent  le  fiel  et  la  mauvaise  foi,  pour 
en  diminuer  l'effet  sur  le  public;  enfin,  quand  on  réflé- 
chit qu'un  ministre  du  roi  a  cité  ce  recueil  à  la  Cham- 
bre des  députés  en  1817,  au  sujet  des  administrations 
provinciales,  on  est  convaincu  qu'il  faut  des  renseigne- 
ments plus  certains  pour  révoquer  en  doute  l'authenti- 
cité de  ces  lettres,  où  respire  d'ailleurs  un  si  grand 
caractère  de  vérité. 

Veuillez,  Messieurs,  agréer,  etc.  Gide. 

Note  du  rédacteur.  C'est  avec  plaisir  que  j'ai  in- 
séré cette  lettre,  qui  contredit,  sans  détruire,  ce  que 
j'ai  avancé  p.  351-352.  Mais  en  la  publiant,  je  crois 
devoir  mettre  à  la  suite  quelques  observations. 

Je  remarquerai  d'abord  que  la  signature  de  cette 
lettre  est  celle  du  libraire  qui  a  publié  «  Louis  XVI 
peint  par  lui-même  »,  etc.,  volume  pour  lequel  on  a, 
ainsi  que  je  l'ai  dit,  mis  à  contribution  la  «  Correspon- 
dance de  Louis  XVI  »  publiée  par  mademoiselle  Wil- 
liams ;  et  c'est  cette  «  Corresiiondance  »  seule,  et  ce 


(1)  -f-  Un  fait  curieux  et  qui  ne  paraît  pas  avoir 
été  connu  des  historiens  de  cette  pseudo-correspondance 
de  Louis  XVI,  c'est  que,  lors  de  son  apparition,  Colli- 
gnon,  de  Metz,  en  lit  une  contrefaçon.  M"»  Williams  fit 
poursuivre  cet  imprimeur,  (pii  fut  condamné  à  6,000  fr. 
d'indemnité;  voy.  Dalioz,  «  Jurisprudence  générale  », 
dans  une  note  de  son  article  «  Propriété  littéraire  ». 
01.  B-r. 


827 


LOUIS  XVI 


LOUIS  XVI 


828 


qui  en  a  été  extrait  que  j'attaque.  Or,  peu  de  jours 
avant  la  mise  en  vente  de  «  Louis  XVI  peint  par  lui- 
même  »,  ayant  eu  occasion  de  voir  M.  Gide,  et  ayant 
appris  de  lui  que  l'on  avait,  pour  ce  volume,  puisé 
dans  la  «  Correspondance  »  publiée  par  mademoiselle 
.Williams,  je  lui  racontai  ce  que  je  savais;  et  ce  fut 
d'après  cet  entretien  que  M.  Gide  fit  ôter  du  frontispice 
de  son  livre  les  initiales  des  noms  de  l'homme  de  lettres 
qui  y  avait  donné  des  soins.  Conmient  se  faisail-il 
(lu'après  avoir  cru  ce  que  je  lui  disais  chez  moi,  confi- 
dentiellement, sans  témoins,  conséquemment  sans  avoir 
à  redouter  aucune  discussion,  M.  Gide  révoque  en  doute 
ces  mêmes  faits  quand  je  les  fais  imprimer  dans  un 
journal,  au  risque  d'être  convaincu  d'imposture? 

Je  passe  à  l'examen  de  sa  lettre. 

1"  Tous  les  gens  qui  ont  connu  M.  Sulpice  de  La 
Platière  peuvent  attester  qu'il  élait  hors  d'état  de  com- 
poser une  seule  de  ces  lettres.  Dans  ce  cas  tout  l'hon- 
neur en  reviendrait  à  son  collaborateur.  Mais  sans 
faire  la  part  de  personne,  sans  rien  prononcer  sur 
le  mérite  de  M.  Sulpice  de  La  Platière,  je  rappellerai 
qu'un  homme  dont  la  médiocrité  est  incontestée,  le  mar- 
quis de  Caraccioli ,  fabriqua  des  «  Lettres  de  Ganganelli» 
(Clément  XIV),  publiées  en  1775,  et  qui  eurent  une 
vogue  extraordinaire.  Tout  le  monde  en  fut  longtemps 
la  dupe. 

20  Reste  le  mystérieux  M.  B...  Il  est  vrai  que 
M.  B...,  étant  vivant,  je  n'ai  pas  voulu  imprimer  à 
son  insu  son  nom  dans  ma  note.  Mais  pour  ne  rien 
laisser  à  désirer  aux  curieux,  j'ai  dit  que  M.  B... 
était  nommé  en  toutes  lettres  dans  le  «  Dictionnaire 
des  ouvrages  anonymes  et  pseudonymes  »,  par  M.  Bar- 
bier, au  n»  9352  ;  j'ai  mis  en  cela  de  la  discrétion, 
mais  point  de  mystère. 

30  On  sait  que  c'est  M.  Bar...,  membre  de  la  Con- 
vention et  du  trop  fameux  comité  de  salut  public,  qui  a 
vendu  la  «  Correspondance  de  Louis  XVI  »  à  made- 
moiselle Williams.  C'est  m'apprendre  ce  que  j'ai  dit 
ne  pas  savoir,  comment  ces  lettres  étaient  tombées  entre 
les  mains  de  mademoiselle  Williams.  Mais  comment 
étaient-elles  parvenues  dans  celles  de  M.  B....?  J'a- 
vais donné  l'historique  jusqu'à  M.  L ;  il  y  a  tou- 
jours lacune  entre  M.  L et  M.  Bar...;  mais  de  ce 

qu'elles  ont  passé  par  les  mains  de  ce  dernier,  je  ne  vois 
pas  comment  on  pourrait  en  conclure  qu'elles  sont  de 
Louis  XVI. 

4°  A  l'époque  où  elle  (la  «  Correspondance  »  publiée 
par  mademoiselle  Williams)  parut  pour  la  première 
fois,  le  gouvernement  consulaire,  au  lieu  d'en  nier  l'au- 
thenticité,  préféra  y  faire  ajouter  des  notes  pour  en  di- 
minuer l'effet  sur  le  public.  Le  gouvernement  consu- 
laire, que  le  gouvernement  impérial  a  tant  fait  regretter, 
s'est  contenté  de  laisser  faire,  et  personne  n'a  fait  at- 
tention au  livre  qui  a  été  imprimé  à  la  fois  dans  les 
formats  in-12  et  in-8,  mais  qui  n'a  point  été  réim- 
primé en  France  (voy  la  note  col.  820  /".),  qu'on  n'a 
exhumé  ni  à  la  première  ni  à  la  seconde  restauration, 
et  que  la  discussion  même  que  j'ai  élevée  ne  fera 
peut-être  pas  rechercher  davantage. 

5»  Un  ministre  du  roi  a  cité  ce  recueil  à  la  Cham- 
bre des  députés  en  1817,  au  sujet  des  administrations 
provinciales.  Il  ne  s'imaginait  pas  que  ces  lettres  fus- 
sent apocryphes  ;  il  ne  s'est  pas  rendu  garant  de  leur 
authenticité.  Il  les  a  citées  comme  mademoiselle  Wil- 
liams les  avait  publiées,  comme  l'auteur  de  «  Louis  XVI 
peint  par  lui-même  »  les  a  employées,  de  bonne  foi  ; 
mais  la  bonne  foi  n'exclut  pas  l'erreur;  et  l'autorité 
d'un  grand  nom  pouvant   consacrer  cette  erreur,  j'ai 


d'autant  mieux  fait  de  la  signaler  :  je  devais  dire  la  vé- 
rité que  je  savais. 

60  II  faut  des  renseignemenis  plus  certains  pour  ré- 
voquer en  doute  l'authenticité  de  ces  lettres,  où  res- 
pire d'ailleurs  un  si  grand  caractère  de  vérité.  Ce  carac- 
tère de  vérité  ne  paraît  pas  évident,  il  s'en  faut,  et  je 
ne  suis  pas  le  seul  de  cet  avis.  Lorsqu'à  l'occasion  du 
volume  publié  chez  M.  Gide,  la  «  Gazette  de  France  » 
du  31  mai  1817,  cita  quelques  phrases  de  lettres  qui 
avaient  été  prises  dans  le  recueil  de  mademoiselle  Wil- 
liams, M.  Feydel  écrivit  au  rédacteur  du  «  Journal  de 
Paris  »  une  lettre  qui  fut  mise  au  rebut  et  cependant 
réfutée  indirectement  le  9  juin,  mais  qui  vient  d'être 
imprimée  p.  34-35  de  l'opuscule  intitulé  :  «  Un  cahier 
d'hisloire  littéraire  ».  M.  Feydel  conclut  avec  raison, de 
l'emploi  de  quel(|ues  expressions,  que  ces  lettres  ne 
peuvent  être  de  Louis  XVI. 

Les  renseignements,  au  reste,  que  j'ai  donnés,  sont 
certains,  et  cela  est  superflu  dans  la  position  avanta- 
geuse où  je  me  trouve.  Car  les  raisonnements  (indé- 
pendamment de  la  vérité  de  mon  récit),  me  suffiraient 
pour  attaquer  l'authenticité  des  lettres  en  question.  Les 
raisonnements  ne  suffisent  pas  à  mes  adversaires  pour 

I  l'établir;  il  faut    qu'ils  produisent  leurs   preuves.  Ils 

I  disent  que  ces  lettres  sont  de  Louis  XVI,  je  le  nie. 
El  incumbit  probatio  qui  dicit,  non  qui  negat. 

Mais  comme  je  désire  ne  plus  revenir  sur  celte  ques- 
tion, quelque  grave  et  intéressante  qu'elle  soit,  j'ajou- 
terai encore  quelques  mots. 

Si  ces  lettres  étaient  vraies,  on  les  aurait  eues  en 

I  minute  ou  en  original.  Dans  l'un  ou  l'autre  cas,  il  est 
bien   facile    de    m'éclairer,   de   me    convaincre.   Mais 

j  Louis  XVI  gardait-il,  faisait-il  des  minutes  de  ses 
lettres?  Quant  aux  originaux,  ils  ne  pourraient,  ce  me 
semble,  avoir  été  remis  que  par  les  personnes  à  qui  ces 
lettres   étaient  adressées.  Mais  comment  tant  de   per- 

I  sonnes  auraient-elles  consenti  à  se  dessaisir  de  papiers 

\  aussi  précieux,  et  se  seraient-elle  entendues  pour  s'en 
dessaisir  en  faveur  d'un  même  personnage  qu'on  peut 
bien  cette  fois  appeler  mystérieux?  Mais  si  toutes  celles 
de  ces  personnes  auprès  desquelles  ont  été  pris  des  ren- 

1  seiguements  s'accordaient  à  dire  qu'elles  n'ont  pas  reçu 
ces  lettres,  elle  ne  pourraient  les  avoir  remises.  Voilà 
pourlant  ce  qui  est. 

j  Qu'une  seule  personne  à  qui  les  lettres  (publiées 
par  mademoiselle  Williams)  sont  adressées,  dise  : 
Je  les  aireçues;  c'est  ce  que  je  ne  crains  pas  plus  que 

[  de  voir  représenter  les  originaux,  qui  sont  indispensa- 
bles pour  convaincre  le  public  de  leur  authenticité. 
Beuchot. 
11  Juillet  1818. 

Nouvelle  note  sur  la  «  Correspondance  (apocryphe) 
.de  Louis  XVI  »,  publiée  par  miss  Williams. 

Depuis  ce  que  j'ai  écrit  en  1818,  il  a  paru  quelques 
écrits  où  l'on  combat  mon  opinion,  mais  où  l'on  ne  dé- 
truit pas  mes  raisonnements,  et  où  l'on  n'apporte  au- 
cune preuve  de  l'authenticité  de  ces  lettres.  On  se 
contente  de  dire  qu'on  y  croit  et  qu'il  faut  y  croire. 

Ces  écrits  n'ont  donc  rien  changé  à  l'état  de  la 
question,  si  l'on  peut  faire  une  question  de  ce  qui  est 
hors  de  doute. 

Trois  choses,  toutefois,  m'ont  frappé  dans  ces 
écrits. 

1°  Une  grande  attention  à  détourner  l'attention  du 
lecteur  de  ce  qui  est  l'objet  de  la  difficulté;  une  grande 
obscurité  dans  les  explications  qu'on  croit  donner. 
Pour  mon  compte,  j'avoue  n'y  avoir  rien  compris. 

2"  Un  singulier  anachronisme  qu'on  lit  à  la  page  00 


8:20 


LOUIS  XVI 


LOUIS  XVI 


830 


de  la  brochure  publiée  cette  année  (1);  on  y  lit  textuel- 
lement :  «  Je  baisai  ce  dépôt  sacré  avec  le  respect  re- 
ligieux qu'un  militaire  éprouvera  à  la  vue  de  lépée  de 
Uuguesclin  qui  accola  François  l^""  en  le  faisant  che- 
valier. » 

Quand  on  prend  Ouguesclin  pour  Bavard,  on  peut 
bien  prendre  l'œuvre  de  MM.  Sulpice  de  La  Platière  et 
B...  pour  l'œuvre  de  Louis  XVL 

Cependant,  de  la  première  méprise,  qui  n'est  proba- 
blement qu'un  lapsus  calanii,  ne  dérive  pas  la  seconde; 
je  m'empresse  de  le  déclarer,  afin  que  l'on  ne  croie  pas 
que  je  veuille  raisonner  sur  de  risibles  inductions,  et 
produire  d'autres  arguments  que  ceux  qui  sont  clairs  et 
forls.  Duguesclin  etBayard  n'ont  ici  rien  à  faire  ;  et  si 
j'ai  indiqué  le  quiprgquo,  c'est  pour  prouver  que  j'ai 
lu  les  écrits  que  j'ai  dit  ne  pas  comprendre. 

30  Et,  c'est  ce  qui  ne  me  permet  pas  de  me  taire,  on 
a  bien  voulu  parler  de  moi  dans  plusieurs  de  ces  érits. 
et  l'on  y  dit  du  ton  le  plus  affirmatif  m'avoir  envoyé 
LOYALEMENT,  par  la  poste  et  franches  de  port,  des  co- 
pies de  pièces  relatives  à  l'authenticité  des  lettres  de 
Louis  XVI. 

Comme  je  n'ai  fuit  aucune  réponse  à  ces  pièces 
qu'on  dit  m'avoir  été  envoyées,  et  qu'on  pourrait  un 
jour  arguer  de  mon  silence  qus  l'on  m'a  convaincu  et 
converti,  je  dois  expliquer  ce  silence;  rien  n'est  pins 
facile.  N'ayant  rien  reçu,  je  n'avais  aucune  réponse  à 
faire  : 

On  ne  peut  réfuter  ce  qu'on  ne  connaît  pas. 

Je  déclare  donc  qa'aucun  des  paquets  qu'on  dit 
m'avoir  été  adressés  au  sujet  des  Lettres  prétendues  de 
Louis  XVI,  publiées  par  miss  Williams,  ne  m'est 
parvenu. 

L'auteur  des  'i  Mémoires  historiques  sur  Louis  XVII  » . 
dont  le  nom  se  trouve  sur  la  liste  de  ceux  à  qui  l'on 
prétend  avoir  aussi  envoyé  des  copies  de  pièces  relatives 
à  l'authenticité  des  lettres  de  Louis  XVI,  n'en  a  pas 
reçu  plus  que  moi.  C'est  M.  Eckard  qui  le  dit  lui-même, 
page  46  d'un  opuscule  <|u'il  vient  de  publier  (2),  et 
dont  je  ne   puis  faire  l'éloge  puisqu'on  y  fait  le  mien. 

Je  soutiens  toujours  que  les  lettres  publiées  sous  le 
nom  de  Louis  XVI  par  miss  Williams  sont  apocryphes; 
que  ces  lettres  sont  l'ouvnige  de  MM.  Sulpice  de  La 
Platière  et  B...;  et  je  le  soutiendrai  jusqu'à  ce  que  le 
contraire'm'ait  été  démontré. 

Comme  je  n'ai  dans  tout  ceci  d'autre  passion  que 
celle  de  la  vérité,  que  ce  n'est  pour  moi  affaire  ni  de 
vanité,  ni  de  calcul,  ni  de  fanatisme,  je  suis  prêt  à  re- 
noncer à  mon  opinion  quand  ou  m'aura  prouvé  qu'elle 
est  une  erreur.  Mais  ce  sont  des  preuves  que  je  veux  ; 
et,  je  le  répète,  je  ne  crains  pas  qu'on  en  produise. 

Qu'on  ne  s'imagine  pas  toutefois  que  je  demande  des 
preuves  d'une  espèce  extraordinaire.  Sans  doute,  le 
public  (et  j'en  fais  partie)  a  le  droit,  si  l'on  veut  qu'il 
croie,  d'exiger  la  représentation  des  autographes.  Pour 
mon  compte,  je  serai  plus  accommodant. 

Plusieurs    des  personnes   à  qui  sont  adressées  ces 


(l)De  l'authenticité  des  «  Lettres  de  Louis  XVI  «. 
par  J.-B.-G.  Drappeau.  Des  «  Notices  »  du  chevalier 
de  Foulaines  sur  le  duc  de  Penthiôvre  et  sur  lord 
Dormer,  par  R.  de  Carondeley.  «  Correspondance  du  roi 
martyr  »,  dédié  à  P. -P.  Guelon-Marc,  défenseur  etolage 
de  Louis  XVI;  par  J.-B.  Bourcier  (de  Nantes).  Pai-is, 
Migneret,  1819,  in-8  de  44  pag. 

(2)  Une  Lettre  sur  l'éducation  du  Dauphin,  attribuée 
à  Louis  XVI...   déjà  citée  dans  une  précédente  note. 


«  Lettres  »  prétendues  «  de  Louis  XVI  »  existent  en- 
core. Eh  bien  1  qu'une  seule  dise  avoir  reçu  l'une  de 
celles  que  contient  le  recueil  de  miss  Williams,  voilà 
tout  ce  qu'il  me  faut. 

C'est  faire  de  bien  fortes  concessions,  je  le  sais. 
Peut-être  même,  en  me  les  voyant  faire,  quelques  per- 
sonnes qui  s'intéressent  à  la  cause  que  je  défends  ont- 
elles  conçu  quelque  inquiétude.  Qu'elles  se  rassurent; 
ce  que  demande  est  bien  peu  de  chose,  mais  ce  peu  de 
chose  est  impossible.  Beuchot. 

31  Juillet  1819. 

Une  «  Lettre  secrète  de  Louis  XVI  à  Frédéric-C.uil- 
laume,  roi  de  Prusse  »,  réimprimée  en  1833,  à  la 
tète  de  «  l'Opinion  de  Georges  Couthon,  membre  de  la 
Convention  nationale,  sur  le  jugement  de  Louis  XVI  ; 
précédée  de  quelques  réflexions  par  A.  Havard,  et 
d'une  lettre....  »  {Paris,  Prévost,  Ollivier,  Rouanet, 
Grimpelle,  in-8  de  32  pag.),  a  été  l'occasion  d'un 
nouvel  écrit  de  M.  Eckard,  intitulé  :  «  Au  nouvel 
éditeur  d'une  lettre  attribuée  à  Louis  XVI  »  {Ver- 
sailles, de  l'inipr.  de  Dufaure,  1834,  in-8),  qui 
établit  la  fausseté  de  la  «  Correspondance  politique  et 
confidentielle  de  Louis  XVI  » ,  publiée  par  mademoiselle 
Williams,  et  reproduit,  ou  cite  les  articles  imprimés  au 
sujet  de  cette  Correspondance,  dans  la  (c  Bibliographie 
de  la  France  ». 

-|-  M.  Feuillet  de  Conches ,  dans  la  préface  de  son 
livre  i(  Louis  XVI,  Marie-Antoinette  et  M™"  Elizabeth  », 
1864,  3  vol.  in-8,  entre  dans  des  détails  étendus  au 
sujet  de  cette  publication,  qui  a  fait,  qui  fait  encore  des 
dupes.  Un  ministre  illustre,  M.  Laîné,  l'a  citée  comme 
authentique  à  la  tribune  de  la  Chambre  des  députés  ; 
M.  Alexandre  Soumet  l'a  exaltée  dans  son  «  Oraison  fu- 
nèbre de  Louis  XVI  »  (Toulouse,  1817,  p.  39).  Elle 
porte  cependant  les  caractères  les  plus  frappants  de  la 
supposition.  Louis  XVI  ne  parlait  pas  dans  ses  corres- 
pondances les  plus  intimes  la  langue  des  clubs  de  1793, 
il  ne  pouvait  employer  le  barbarisme  révolutionnaire  de 
démoralisation,  il  ne  connaissait  pas  l'expression 
d'arrière-pensée,  sortie  plus  tard  du  cerveau  de  Sieyès. 
11  n'eût  pas  dit  à  Malesherbes  :  La  nature  vous  a 
donné  une  âme  citoyenne,  et  il  ne  lui  eîit  pas  écrit  : 
Mon  cher  Malesherbes.  Il  ii'eiit  pas  dit  à  Vergniaud, 
auquel  à  coup  sûr  il  n'a  jamais  écrit  :  «  Vous  avez  des 
idées  graiiiles  et  libérales,  »  expression  introduite  par 
M™e  (le  Staël  dans  l'apologie  de  son  père. 

Si  miss  Hélène  Williams  avait  été  dupe  quand  elle 
avait  acheté  le  manuscrit  apocryphe  composé  en  des 
jours  de  misère  par  Babié  (on  a  son  aveu  signé),  il 
est  bien  douteux  qu'elle  n'eût  pas  cessé  de  l'être.  Quand 
une  polémique  se  fut  ouverte  et  que  le  gendre  de 
Malesherbes,  M.  de  Piosambo,  eut  demandé  à  voir  les 
lettres  autographes,  que  fit-elle  alors?  Au  lieu  de  recon- 
naître loyalement  que  ces  originaux  n'existaient  pas  et 
qu'on  avait  abusé  de  sa  bonne  foi,  elle  battit  la  cam- 
pagne et  allégua  qu'ils  avaient  été  confisqués  par  la 
police. 

On  pourrait  croire  la  question  de  ces  lettres  apocry- 
phes du  roi  martyr  balayée  du  domaine  historique.  Elle 
a  été  incidemment  revisée  par  un  des  sages  historiens, 
un  des  esprits  droits  et  fins  de  ce  temps-ci',  M.  de  Ba- 
rante,  dans  un  morceau  d'histoire,  un  des  meilleurs 
écrits  de  l'auteur,  la  vie  politique  d'un  des  anciens 
ambassadeurs  et  minisire'--  dp  l.mii^   XVI,    )o  comte  de 

Saint-Priest.   Tout  en  t m  m  mi    {ur    MMnmiaître  le 

discrédit  dans  lequel  l;i  I'mMi  11  li  ilmn,..  Williams  est 
tombée,  tout  en  sigiial.iut  uuc  Utiic  désavouée  par 
M.  de  Saint-Priest  lui-même,  à  l'adresse  duquel  elle 
est  portée,  M.  de  Baraute  demande  grâce  pour   deux 


831 


LOUIS  XVIII 


LOUIS  xvm 


8;>2 


auUes  qui  sont  toul  aussi  peu  authentiques  que  les 
autres,  tout  aussi  peu  dans  le  style  de  Louis  XVI,  tout 
aussi  peu  possibles.  L'une  est  adressée  au  comte  d'Eslaing, 
commandant  la  garde  nationale  de  Versailles  dans  les 
journées  des  5  et  6  octobre;  l'autre  au  Ministre  des 
affaires  étrangères,  Montmorin.  Du  premier  mot  le  faus- 
saire se  révèle  dans  la  lettre  à  d'Estaing,  en  le  faisant 
traiter  de  cousin  par  le  roi...  Dans  ces  pasticlies  on 
voit  se  heurter  le  faux  avec  le  vrai,  et  l'anachronisme 
du  style  saute  constamment  aux  yeux. 

Il  s'est  rencontré  deux  hommes  assez  courageux  ou 
assez  naïfs  pour  publier  des  éditions  nouvelles  de  ces 
correspondances  comme  vraies  et  authentiques.  L'un 
d'eux  même  les  donne  comme  inédites.  («  Lettres  de 
Louis  XVI,  correspondance  inédite,  discours,  pen- 
sées, etc.,  avec  introduction  et  notes  »,  par  D.  Chau- 
velot.  Paris.  C.  Dillet,  1802,  in-8.  —  «  Œuvres  de 
Louis  XVI,  précédées  d'une  histoire  de  ce  monarque  et 
d'une  lettre  de  M.  Berryer.  Paris,  18G4  (1). 

+  III.  Réflexions  et  Entretiens  de 
Louis  XVI  avec  le  duc  de  La  Vaugujon. 

Cet  ouvrage  a  déjà  été  publié  en  1851,  d'après  un 
manuscrit,  non  de  Louis  XVI,  mais  de  Louis  XVIII.  Le 
duc  de  La  Vauguyon,  arrivé  par  intrigue  au  poste  de 
gouverneur  des  enfants  de  France,  était  un  homme  sans 
nulle  valeur.  (Feuillet  de  Couches,  ouvrages  cité,  p.  xvii). 
Ces  entretiens  étaient  des  cahiers  de  corrigés  des 
devoirs  donnés  aux  princes  par  leurs  précepteurs. 

LOUIS  XVIII,  roi  de  France,  apocr. 
[M.  le  baron  de  Lamoïiie-La.ngonJ. 

Mémoires  de  Louis  XVIII,  recueillis  et 
mis  en  ordre  par  M.  le  duc  de  D***.  Paris, 
Marne- Delà  un  a  y,  Thoisnier-Desplaces,  1832- 
33,  12  vol.  in-8. 

L'ouvrage  ne  'Jevait  former  primitivement  ijue  six 
volumes. 

Ces  Mémoires  offrent  une  lecture  intéressante.  Les 
auteurs  ont  su  reproduire,  d'une  manière  assez  fidèle, 
le  style  de  Louis  XVllI.  Nous  ignorons  les  noms  des 
littérateurs  qui  ont  refait  le  livre  du  baron  de  Lamothe- 
Langon,  comme  cela  est  arrivé  pour  maintes  publica- 
tions de  ce  trop  fécond  écrivain. 

Louis  XVIII  était  un  homme  d'esprit.  Non-seule- 
ment nous  avons  plusieurs  opuscules  qui  portent  juste- 
ment son  nom  (voy.  la  «  France  littéraire  »,  à 
Louis  XVIII),  mais  encore  on  lui  a  attribué  la  meilleure 
part  dans  quelques  compositions  dramatiques  dont  il  a 
abandonné  la  paternité  à  d'autres.  Nous  ne  connaissons 
d'ouvrages  qui  aient  été  faussement  publiés  sous  so 
nom  que  les  Mémoires  que  nous  venons  de  citer,  et  en 
core  plusieurs  imitations  d'Horace,  imprimées,  publiées 
et  répétées  dans  les  keepsakes  et  les  almanachs  litté- 
raires de  la  Restauration,  et  qui  sont  dues  au  biblio- 
phile Paul  Lacroix. 

Nous  en  reproduisons  une  ici,  qui  a  été  imprimée 
dans  le  numéro  du  4  octobre  182'J  du  «  Cabinet  de 
lecture  »,  paraissant  alors  in-folio. 

Voici  sous  quel  titre  a  été  donnée  cette  pièce  apo- 
cryphe :  «  Manuscrits,  Ode  d'Horace,  avec  cette  épi- 
graphe :  Pastor  cum  traheret  per  fréta  navibus.  Ode  XX, 


(1)  -\-  M.  G.  du  Fresne  de  Beaucourt  a  puJdié  : 
«  Une  Supercherie  littérair*.  Les  Lettres  de  Louis  XVI. 
Paris,  Divry,\86h,  in-18,  19  p.  »  C'est  un  tirage  à 
part,  à  50  exempl.,  d'un  article  de  la  «  Revue  biblio- 
giaphique  et  littéraire  ».  01.  B — r. 


liv.  1.  Traduction  par  Louis-Stanislas-Xavier  de  France, 
décédé  sous  Louis  XVIII  » .  {Extrait  de  la  traduction 
sous  presse.) 

Quand,  parjure  à  la  foi  de  l'hospitalité, 
Le  berger  phrygien  sur  l'orageuse  plaine 
Entraînait  avec  lui  cette  fiôre  beauté. 

L'orgueil  de  Sparte  et  de  Mycène, 
Des  aquilons  Nérée  enchaînant  la  fureur. 
De  ce  terrible  arrêt  frappa  le  ravisseur. 

Sous  quel  auspice  affreux  conduis-tu  cette  proie. 
Que  les  Grecs  conjurés,  sous  les  remparts  de  Troie, 
Viendront  chercher  armés  du  glaive  et  du  flambeau, 
Résolus  à  briser  de  ton  hymen  infâme 

Et  du  monarque  de  Pergame 

Le  trône  antique  et  le  berceau? 

Dieux!  quels  flots  de  sueur  coulent  dans  les  batailles'. 
Que  de  larmes  de  sang,  combien  de  funérailles 
Va  coiiter  aux  Troyens  ta  criminelle  erreur  ! 
Déjà,  le  cœur  brûlant  d'une  joie  homicide. 

Pal  las  prépare  son  égide. 

Son  char,  son  casque  et  sa  fureur. 

L'intrépide  Teucer  et  t'appelle  et  te  presse; 
Au  fort  de  ces  périls,  au  fort  de  (a  détresse. 
Tu  connaîtras  aussi  le  fougueux  Mérion  ; 
Vois-lu  pas  accourir,  tout  bouillant  de  colère. 

Ce  fils  plus  vaillant  que  son  père, 

Diomède,  effroi  d'IIion? 

Et  tdi,  comme  à  l'aspect  d'un  loup  dans  la  prairie 
Fuit  le  cerf,  oubliant  l'herbe  tendre  et  fleurie. 
On  te  verra,  fuyant  un  farouche  agresseur. 
Accourir  éperdu,  tout  pâle,  hors  d'haleine. 

Pour  désabuser  ton  Hélène 

Des  serments  de  son  défenseur. 

L'inflexible  courroux  de  la  flotte  d'Achille 

Retardera  la  mort  d'une  superbe  ville 

Et  le  deuil  éternel  des  mères  des  Troyens. 

Mais,  les  temps  accomplis,  par  les  mains  de  la  Grèce 

La  flamme  ardente  et  vengeresse 

Détruira  les  murs  phrygiens. 

De  l'appui  de  Vénus  en  vain  tirant  ta  gloire, 
Sur  tes  cheveux  dorés  tu  promènes  l'ivoire  ; 
Vainement,  au  milieu  d'un  essaim  de  beautés,  ■ 
Ta  faveur  tour  à  tour  leur  accorde  un  sourire. 

Ou  leur  partage  sur  la  lyre 

Le  plus  doux  chant  des  voluptés  ; 

Vainement,  dans  ta  couche  à  l'amour  consacrée. 

Tu  fuiras  les  Cretois  et  leur  flèche  acérée, 

Ou  le  rapide  Ajax  et  son  dard  menaçant  ; 

Ton  front  (trop  tard,  hélas  !)  viendra  baiser  la  terre. 

Et  ta  chevelure  adultère 

Se  parfumera  dans  le  sang. 

Tourne  les  yeux  :  voici  les  fléaux  de  la  race, 
Ulysse  avec  Nestor,  son  émule  d'audace; 
Pour  te  frapper,  Ajax  devance  ces  guerriers  ; 
Près  de  lui  Sthénélus,  également  habile 

A  lancer  la  flèche  docile, 

A  modérer  de  fiers  coursiers. 


+  LOUIS  XVIII. 

Lettre  du  Roi  —  à  son  frère  et  cousin 
Ferdinand  VII  d'Espai2:ne. 

Cet  écrit  spirituel  et  malicieux  est  sorti  de  la  plume 
acérée  de  Paul-Louis  Courier. 


833 


LOUIS  XVIII 


LOUIS-CHARLES 


834 


+  LOUIS  XVIII  (Charles  Jolie i]. 
Des  articles  dans  le  «  Nain  jaune  » . 

LOUIS-CHARLES,  Dauphin  de  France, 
nom  pris  par  deux  des  derniers  imposteurs 
des  plus  remuants,  se  disant  fils  de 
Louis  XVI  (1). 

C'est  UQ  délit  que  d'obtenir,  en 
usurpant  un  faux  nom  et  une  fausse 
qualité,  un  intérêt  qui  s'exprime 
en  numéraire. 


AVA.XT-PROPOS. 

J5  1.  De  quelques  imposteurs  polilirjues 
de  ce  siècle. 

«  Tous  les  peuples  ont  vu  des  imposteurs 
revendiquant  l'honneur  d'une  illustre  ori- 
gine, et  les  droits  qui  pouvaient  y  être 
attachés.  Un  grand  nombre  s'éteint  rare- 
ment sans  devenir  l'objet  d'une  spéculation 
pour  quelque  ambitieux  obscur.  Combien 
de  fourbes  n'ont  pas  réclamé  la  succession 
d'un  conquérant  mort  sans  postérité  ! 
Combien  n'ont  pas  essayé  de  faire  revivre 
à  leur  profit  l'héritier  d'un  empire  !  » 

Avant  le  xix*"  siècle,  on  n'avait  pas  heu- 
reusement vu  en  France  de  ces  hommes 
audacieux  qui,  profitant  de  quelque  res- 
semblance avec  un  prince  enlevé  par  une 
mort  tragique,  se  soient  présentés  comme 
y  ayant  échappé,  et  favorisés  par  des  mé- 
contents et  par  l'amour  des  peuples  pour 
la  nouveauté,  prolonger  les  troubles  qui 
les  avaient  vus  naître,  ensanglanter  la 
terre  et  expier  sur  l'échafaud  leurs  ten- 
tatives criminelles. 

Toutefois,  en  1596,  on  arrêta  un  jeune 
homme  de  22  à  23  ans,  qui  se  disait  fils 
de  Charles  IX  et  qui  était  allé  à  Reims 
pour  être  sacré  roi.  Il  faisait  beaucoup 
valoir  certaines  révélations  que  lui  et  un 
laboureur  de  Vaux,  en  Champagne,  pré- 
tendaient avoir  eues,  circonstances  que 
Thomas  Martin  et  le  nouveau  prophète 
Pierre-Michel  ont  fait  revivre  en  faveur 
d'un  imposteur  récent.  Quelques  seigneurs 
donnaient  ou  feignaient  de  donner  dans 
ces  chimères,  et  fournissaient  libéralement, 
par  compassion,  disaient-ils,  à  son  entre- 
tien, ainsi  que  cela  est  arrivé  plus  particu- 
lièrement pour  deux  autres  imposteurs  de 
ce  siècle.  Dans  les  conjonctures  critiques 
où  se  trouvait  -l'Etat,  le  parlement  de 
Paris  confirma  la  sentence  du  juge  royal 
de  Reims  par  laquelle  Laramée,  c'était  le 
nom  de  cet  imposteur,  avait  été  condamné 


(i)  L'un  de  ces  imposteurs,  ne  connaissant  pas  bien 
l'ordre  des  noms  de  baptême  du  fils  de  Louis  XVI,  si- 
gnait Charles-Louis. 


à  être  pondu.  Il  fut  exécuté  sur  la  place  de 
Grève. 

Pendant  plus  de  deux  siècles,  aucune 
fourberie  de  ce  genre  n'avait  eu  l'occasion 
de  se  produire.  Mais  notre  siècle  nous  en 
réservait  toute  une  série. 

A  côté  des  mémorables  événements, 
si  divers,  des  grands  faits  et  des  folies 
qui,  en  France,  ont  marqué  la  première 
moitié  du  xix"  siècle,  il  faut  donc  pla- 
cer, comme  une  autre  teinte  du  tableau, 
les  tentatives,  parfois  criminelles,  le  plus 
souvent  insensées,  d'hommes  qui,  par 
imposture,  ont  voulu  s'approprier  d'il- 
lustres noms  et  les  plus  hautes  positions 
qui  ne  leur  appartenaient  point.  La  France, 
terre  classique  des  choses  extraordinai- 
res et  incroyables,  devait  voir  naître  le 
plus  grand  nombre  de  ces  excentricités, 
qui  n'ont  pour  résultat  que  de  semer  le 
trouble  dans  la  Société  ou  d'exploiter  la 
crédulité  publique  au  profit  des  mono- 
manes  et  des  charlatans  qui  se  rendent 
coupables  d'impostures.  Aussi  la  France, 
seulement  depuis  le  commencement  de  ce 
siècle,  a-t-elle  vu  surgir  un  assez  bon 
nombre  de  ces  prétendants  fous  ou  fripons, 
Le  premier  fourbe  dans  l'ordre  des  dates, 
qui  a  paru,  est  un  ixTsonnagequi  se  faisait 
appeler  -Louis-.Ioskpu  Xavier  (Voy.  ce 
nom).  Il  prétendait  être  le  duc  de  Bour- 
gogne, fils  aîné  du  Dauphin,  père  de 
Louis  XVI.  Sa  mère,  disait-il,  ayant  con- 
sacré son  premier  né  à  Dieu,  l'avait  fait 
sortir  secrètement  de  France,  pendant 
qu'il  était  encore  au  maillot,  avant  même 
qu'il  eût  reçu  le  baptême.  Ceux  qui  avaient 
été  chargés  de  cette  mission  l'avaient 
amené  au  village  de  Frapecu,  près  de 
Namur,  où  ils  l'avaient  abandonné.  Heu- 
reusement pour  la  réputation  de  la  Dau- 
phine,  les  documents  plus  ofliciels  que  la 
parole  du  sieur  d'Aché  ou  Dachet,  ainsi  se 
nommait  ce  personnage,  prouvent  qu'il 
était  né  à  Namur,  en  1748.  Ce  prétendant 
se  fit  religieux.  C'est  alors  que  sa  folie 
paraît  avoir  commencé.  Ce  que  voulait  le 
sieur  d'Aché,  c'était  moins  le  trône  de 
France  encore  que  le  baptême  ;  il  deman- 
dait le  baptême  à  tous  ceux  qu'il  rencon- 
trait, et  on  ne  sait  comment  il  s'est  fait 
que  personne  n'ait  entrepris  de  le  guérir 
en  feignant  de  le  lui  administrer.  D'Aché 
doit  être  mort  dans  un  hôpital  d'insensés. 
De  tous  les  princes  qui  disparurent  dans 
une  tourmente  révolutionnaire,  aucun 
n'eut  autant  de  sosies  que  le  fils  de 
Louis  XVI.  On  en  compte  jusqu'à  quatorze 
ou  quinze  !  etc  est  d'eux  plus  particulière- 
ment que  nous  allons  avoir  à  nous  occu- 
\  per,  tout  en  signalant  néanmoins  plusieurs 
27 


83r; 


LOUIS-C.II  ARLES 


LOUIS-CHARLES 


83(i 


autres  fourbes,  d'espèces  différentes,  ap- 
partenant à  notre  époque. 

En  1800,  un  écrivain,  M.  Regnault- 
Warin,  s"eniparc  d'événements  récents,  il  y 
entremêle  des  aventures  romanesques,  et 
l'ouvrage  est  lu  avec  intérêt  parce  qu'on 
V  retrouve  quelques  traits  des  hautes  in- 
fortunes de  Louis  XVI  et  de  la  famille 
royale.  Bientôt  ce  roman  «  le  Cimetière 
de  la  Madeleine  »  devient  la  source  à 
laquelle  une  foule  de  personnages  puisent, 
le  plus  grand  nombre,  des  connaissances 
historiques,  et  les  autres,  les  moyens  d'a- 
buser et  d'exploiter  à  leur  profit  Tes  esprits 
faibles  et  crédules,  en  s' emparant,  à  leur 
tour,  d'un  prétendu  enlèvement  et  en  affir- 
mant l'existence  de  Louis  XVII. 

Le  premier  faux  Dauphin  qui  parut 
remonte  au  temps  du  Consulat.  Ce  fut 
Jean-Marie  I1ervag.\ult,  fils  d'un  tailleur 
à  Saint-Lô  (Manche),  en  180:2.  Il  était  âgé 
d'environ  vingt  ans;  doué  d'une  figure 
intéressante,  d'un  son  de  voix  persuasif, 
il  joua  son  rôle  avec  assez  d'intelligence. 
Convaincu  de  s'être,  à  l'aide  de  faux  noms, 
procuré  de  l'argent,  des  vêtements  et  des 
égards  qui  ne  lui  appartenaient  pas, 
Hervagault  fut  condamné  par  jugement 
du  tribunal  criminel  séant  à  Melun,  le 
3  avril  1802,  à  quatre  années  d'empri- 
sonnement. Il  est  mort  à  Bicêtre,  le 
8  mai  1812. 

Dans  un  autre  ordre  de  fourbes,  nous 
trouvons  le  forçat  évadé  Cogmard,  trans- 
formé en  comte  Pontis  de  Sainte-Hélène, 
qui  faisait  le  whist  de  Louis  XVIII  et 
prenait  les  empreintes  des  serrures.  Ce 
lieutenant-colonel,  de  si  haut  nom,  avait 
eu  le  malheur  d'habiter  un  peu  le  bagne 
dans  sa  jeunesse,  et  là  on  voit,  en  général, 
assez  mauvaise  compagnie.  On  se  trouve 
lié  avec  des  personnes  dont  la  moralité 
n'est  pas  toujours  irréprochable;  on  est 
souvent  attaché  à  quelqu'un  qui  vous  rap- 
pelle plus  tard  cette  intimité,  souvent  fort 
gênante.  Voilà  précisément  ce  qui  perdit 
M.  le  comte  de  Sainte-Hélène.  Il  avait 
quitté  le  bagne  sans  dire  adieu  à  personne, 
pas  même  à' MM.  les  directeurs  et  greffiers 
de  rétablissement.  C'était  un  homme  ingé- 
nieux pour  ces  sortes  de  choses,  que 
M.  Pontis  de  Sainte-Hélène.  Il  était  sorti 
en  costume  d'abbé,  donnant  sa  bénédic- 
tion à  tout  le  monde.  Le  garde-chiourme, 
qui  n'est  jamais  béni  par  personne  , 
même  par  ses  pensionnaires,  baissait  la 
tête  devant  l'homme  évangélique  qui  lui 
imposait  les  mains.  Or  ,  un  garde  - 
chiourme  qui  baisse  sa  tête  ne  regarde 
pas,  et  l'œil  vaut  autant  que  le  bras  pour 
cette  profession  :  enfin,  bénissant,  bénis- 


sant toujours  et  partout,  M.  Cogniard  prit 
la  clef  des  champs,  et,  toujours  abbé, 
trouva  le  moyen  de  s'embarquer  pour  une 
sainte  mission.  Arrivé  à  la  Martinique,  il 
devint  le  directeur  spirituel  de  )a  cuisi- 
nière de  M.  le  comte  de  Pontis  de  Sainte- 
Hélène.  La  condition  était  bonne.  11  vivait 
comme  un  chanoine.  Une  cuisinière  qui  a 
des  velléités  pieuses  et  qui  ne  sépare  pas 
la  créature  du  Créateur,  a  toujours  des 
consommés  et  autres  fortifiants  au  service, 
de  son  directeur.  Cogniard  était  donc 
comme  Tartuffe, 

Gros  et  gras,  le  teinl  frais  et  la  bouche  vermeille, 

quand  arriva  presque  subitement  la  mort 
de  M.  le  comte  de  Pontis  de  Sainte-Hélène. 
La  pieuse  cuisinière  et  son  respectacle 
directeur  firent  main  basse  sur  tout  ce 
qu'il  y  avait  de  valeurs  empochables,  et 
même  sur  les  titres  de  famille  du  comte. 
La  justice  vint  ensuite  :  il  ne  restait  plus 
que  ce  qu'on  n'avait  pu  prendre. 

Par  un  singulier  hasard,  l'ancien  forçat 
ressemblait  à  peu  près  à  M.  le  comte  de 
Sainte-Hélène  ;  il  revint  en  France,  où 
avait  servi  celui  dont  il  portait  le  nom  ; 
il  fut  admis  dans  un  régiment  en  Espagne, 
s'y  conduisit  avec  une  sorte  d'énergie , 
et  obtint  le  grade  de  lieutenant-colonel. 
La  Restauration  le  trouva  dans  cette  posi- 
tion. C'était  un  adroit  personnage,  qui  se 
mit  bien  en  Cour  en  trouvant  beaucoup 
d'esprit  à  Louis  XVIII  ;  il  répétait  ses  mots 
et  lui  attribuait  tous  ceux  qu'on  disait 
alors,  et  on  en  disait  beaucoup.  C'était  là 
un  temps  spirituel  ;  on  s'occupait  peu  d'af- 
faires publiques  ;  l'opposition  se  bornait  à 
quelques  traits  malins  ;  on  n'en  était  pas 
arrivé  à  faire,  de  la  conversation  des 
salons  devant  les  femmes,  une  déclamation 
de  lieux  communs  politiques.  Avec  cinq 
ou  six  idées  qui  forment  le  fond  des 
choses  aujourd'hui,  on  parle,  pendant  six 
heures,  depuis  l'Assemblée  nationale  jus- 
qu'aux boudoirs  des  lorettes.  Enfin  il 
paraît  que  nous  sommes  des  hommes  sé- 
rieux 1  A  la  bonne  heure  ! 

Tant  est  que  Louis  XVIII,  qui  aimait 
qu'on  le  trouvât  l'homme  le  plus  piquant 
de  son  ro\aume,  prit  beaucoup  de  goût 
pour  le  comte  Pontis  de  Sainte-Hélène, 
qui  fut  admis  au  jeu  de  Sa  Majesté.  Tout 
allait  pour  le  mieux  du  monde  :  honneurs, 
argent,  réception  à  la  Cour  et  à  la  Ville  j 
c'était  pour  l'ancien  forçat  un  rêve  doré 
qui  devait  pourtant  bientôt  s'évanouir. 
Dans  les  revues,  dans  les  visites  officielles, 
il  avait  été  reconnu  par  d'anciens  cama- 
rades de  Toulon.  On  vint  chez  lui  ;  il  donna 
d'abord  quelques  secours.  Des  exigences, 


837 


LOUIS-CHARLES 


LUUIS-CHARLES 


838 


accompagnées  de  grossières  menaces,  sur- 
vinrent ensuite.  Le  comte  était  dans 
l'enfer.  Enfin ,  par  une  transaction  qui 
prouve  qu'il  y  avait  encore  du  sang  de  vo- 
leur mêlé  aux  habitudes  aristocratiques, 
Cogniard  consentit  à  faire  une  société  en 
participation  pour  l'exploitation  des  ser- 
rures du  faubourg  Saint-Germain ,  et, 
comme  disent  ces  messieurs,  il  préparait 
les  affaires. 

Un  ancien  ami,  qui  n'était  pas  entré  dans 
l'association  et  qui  trouvait  la  chose  in- 
juste, dénonça  cette  commandite  à  M.  le 
préfet  de  police.  A  une  revue  de  la  place 
Vendôme,  où  défilaient  des  condamnés,  on 
arrêta  M.  le  comte  de  Sainte-Hélène,  qui 
fut  confronté  avec  ses  dénonciateurs.  Il  fut 
bien  démontré  qu'on  avait  affaire  à  Co- 
gniard, qui  s'était  évadé  du  bagne  de  Tou- 
lon. Lui  seul  n'en  voulut  pas  convenir.  A 
Toulon,  il  était  encore  dans  l'impénitence, 
et  ses  nouveaux  camarades  l'appelaient 
ironiquement  M.  le  comte  (1). 

Au  commencement  du  règne  de  Louis- 
Philippe,  une  aberration  d'esprit  fit  des- 
cendre dans  l'arène  des  imposteurs  jusqu'à 
une  noble  dame.  Nous  voulons  parler  de 
la  dame  que  nous  avons  connue  en  France 
sous  le  nom  de  Maria  Stella,  née  de  join  ville 
(voy.  Maria  Stella),  presqu'aussitôt  après 
la  Révolution  de  juillet.  On  a  fait  justice 
de  la  fable  ridicule  de  lady  Maria  Stella 
Newborough,  baronne  de  Steinberg,  sur 
la  substitution  du  fils  d'un  geôlier  de  la 
petite  ville  de  Modigliana,  nommé  Chiap- 
piu  (depuis  Louis-Philippe),  à  la  fille  du 
duc  et  de  la  duchesse  de  Chartres.  Le  pro- 
cès d'Affenaer,  jugé  en  18i5,  a  fourni  la 
preuve  que  les  bons  Pères  jésuites  faisaient 
leurs  délices  de  cette  Maria  Stella.  Le  parti 
prêtre,  les  grands  et  petits  séminaires, 
ennemis  nés  du  gouvernement  de  Juillet, 
recherchaient  beaucoup  la  lecture  de  ce 
roman. 

Un  autre  imposteur,  dont  le  nom  se  rat- 
tache à  l'histoire  militaire  de  la  France  par 
la  lutte  qu'il   voulut  soutenir  contre  nos 


(1)  C'est  avec  cette  singulière  existence  d'homme  que 
le  théâtre  de  la  Gaîté  a  fait  un  drame  représenté  pour  la 
première  fois  le  24  mars  1849,  et  imprimé  sous  le 
titre  de  «  le  Comte  de  Sainte-Hélène  »,  drame  en  cinq 
actes  et  sept  tableaux,  par  MM.  Charles  Desnoyer  et  Eu- 
gène Nus.  Les  auteurs  ont  illustré  cette  déjà  vieille 
anecdote  de  tout  ce  que  le  mélodrame  a  de  plus  usuel  en 
combinaisons,  depuis  le  «Faux Martin  Guerre»,  que  l'on 
jouait  il  y  a  quelque  trente  ans,  jusqu'au  «  Manoir  de 
Montlouvier  »,  ainsi  que  «  Fualdès  »,  qu'on  joue  en- 
core quelquefois.  Il  nous  semble  qu'on  devrait  chercher 
ailleurs  que  dans  les  greffes  de  la  Cour  d'assises  pour 
divertir  et  intéresser  le  public,  dans  un  tem;is  comme 
celui  où  nous  vivons. 


armes  victorieuses  en  Afrique,  est  un 
Arabe.  Tandis  que  le  véritable  Bou-Maza 
expiait  au  Ham,  comme  prisonnier  de 
guerre,  la  faute  de  s'être  fait  chef  de  fana- 
tiques qui  avaient  proclamé  la  guerre  sain- 
te contre  les  Français,  un  autre  Bou-Maza, 
un  faux  Bou-Maza,  surgissait  pour  con- 
tinuer l'œuvre  commencée  par  celui  dont 
il  usurpait  le  nom.  Le  chérif  Si-Boucif 
commençait  à  acquérir  sous  ce  surnom 
une  énorme  influence  parmi  les  tribus  du 
Jurjura.  Mais  ses  succès  ne  furent  pas  de 
longue  durée.  Le  mardi  2  octobre  1849, 
cet  imposteur,  étant  descendu  dans  la  val- 
lée de  rOued-Sahel,  à  la  tête  de  quatre  à 
cinq  mille  Kabyles,  fut  attaqué,  mis  en 
déroute  et  tué  "par  M.  Beauprôtre,  sous- 
lieutenant  de  Zouaves,  adjoint  au  bureau 
arabe  d'Aumale,  qui  n'avait  avec  lui  qu'en- 
viron mille  cavaliers  indigènes. 

D'après  le  calcul  des  prolDabilités,  l'a- 
venir nous  tient  en  réserve  plus  d'un  vi- 
sionnaire qui  se  prétendra  le  duc  deReich- 
stadt,  échappé  au  joug  de  l'Autriche,  à 
la  surveillance  de  ses  gardiens,  au  moment 
où  l'on  faisait  pour  lui  le  simulacre  d'un 
enterrement.  Les  journaux  de  Paris,  du 
lundi  23  et  mardi  2-i  juillet  1849  (1),  ne 
nous  ont-ils  pas  déjà  fait  connaître  que  le 
23,  à  midi  et  demi,  un  individu  en  uni- 
forme de  lieutenant-général,  avec  le  grand 
cordon  de  la  Légion  d'honneur,  s'est  pré- 
senté chez  M.  le  général  ChangarnierV  La 
figure  de  ce  général  étant  inconnue  aux 
officiers  d'état-major  de  service,  on  l'a  prié 
de  vouloir  bien  écrire  le  motif  de  sa  visite 
pour  qu'on  pût  le  transmettre  à  M.  le  gé- 
néral Changarnier,  qui  était  occupé  dans 
ce  moment.  «  Annoncez  S.  M.  l'empereur 
des  Français,  roi  de  Rome,  protecteur  de 
la  Confédération  germanique.  »  A  ces  titres 
pompeux,  on  a  bientôt  reconnu  qu'on  n'a- 
vait affaire  qu'à  un  fou.  Il  a  été  arrêté  et 
mis  à  la  disposition  de  M.  le  préfet  de  po- 
lice. Si  le  duc  de  Bordeaux  mourait  jeune, 
nous  aurions  à  choisir  entre  une  douzaine 
de  Henri  V,  rançonnant  les  âmes  chari- 
tables en  attendant  la  vacance,  la  restitu- 
tion ou  la  restauration  du  trône  de  ses 
aïeux. 

Les  races  d'imposteurs  et  de  conspira- 
teurs ne  peuvent,  hélas  !  s'éteindre  tant  que 
les  mauvaises  passions  parleront  à  l'ambi- 
tion de  certains  hommes. 

Nous  nous  apercevons  que  nous  nous 
sommes  éloigné  de  notre  sujet  principal, 
qui  est  de  passer  en  revue  les  imposteurs 
qui  ont  pris  les  titres  de  duc  de  Norman- 


(1)  Voyez  particulièrement  le  journal  «  le  Droit 
îs  23  et  24  juillet  1849. 


839 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


840 


die  et  de  dauphin  de  frange  ;  mais  c'est 
que  tous  les  fourbes  dont  nous  venons  de 
parler  se  rattachent  à  notre  iiistoire  d'une 
manière  très-directe.  Pourtant,  nous  allons 
rentrer  dans  notre  sujet. 

Lors  de  la  chute  du  glorieux  empire  de 
Napoléon,  il  surgit  tout  à  coup  plusieurs 
Louis  XVII;  il  en  parut  encore  avant  la 
mort  de  Louis  XVIII,  comme  au  temps  de 
Charles  X,  et  personne  n'a  encore  oublié 
le  sabotier  Mathurin  Bruneau  (né  à  Vé- 
zins,  Maine-et-Loire,  le  10  mai  1784).  Les 
fauteurs  et  les  dupes  de  ce  grossier  per- 
sonnage, auquel  la  malignité  affecta  de 
donner  de  l'éclat,  publièrent  des  «  Mé- 
moires, ))  dignes  d'eux  et  de  lui.  Il  fut 
condamné  à  cinq  années  d'emprisonne- 
ment, etc.,  par  le  tribunal  de  police  cor- 
rectionnelle, à  Rouen,  le  1!)  février  J8I8, 
pour  avoir,  en  faisant  usage  de  faux  noms 
et  de  fausses  qualités,  escroqué  des  effets 
et  des  sommes  considérables  (1). 

D'autres  individus,  à  force  de  songer 
sans  doute  que  le  Dauphin  existait,  se  sont 
détraqué  le  cerveau  au  point  de  se  consi- 
dérer eux-mêmes  comme  étant  ce  prince. 
Le  18  février  1818,  un  homme  se  présente 
aux  Tuileries,  et  demande  à  parler  au  roi, 
qui,  disait-il,  le  reconnaîtrait  pour  Charles 
de  Navarre  à  une  marque  particulière,  à 
une  cicatrice  qu'il  lui  montrerait.  On  le 
conduit  à  l'état-major  du  maréchal  de  ser- 
vice, où  se  rend  M.  le  comte  de  Montso- 
reau,  grand-prévôt  de  la  maison  du  roi, 
et  l'on  découvreque  le  prétendu  Louis  XVII 
est  .lean-François  Dukresne,  le  neveu  de 
M.  Dufresne  de  Saint-Léon,  sujet  à  des 
accès  d'aliénation  mentale. 

Deux  ans  après,  et  encore  dans  le  mois 
de  février,  un  sieur  R...,  huissier  de  la 


(1)  Sur  les  deux  premiers  faux  Dauphins,  llervagault 
et  Mathurin  Bruneau,  il  existe  : 

l"  «  Le  Faux  Dauphin  (Jean-Marie  Hervagaut),  ac- 
tuellement en  France  ><  (rédigé  sur  pièces  officielles),  par 
Alph.  de  Beauchamp.  Paris,  Lerouye,  an  XI  (1803), 
2  vol.  in-12,  avec  un  portrait. 

2»  «  Histoire  et  procès  complet  du  faux  Dauphin 
Mathurin  Bruneau,  prévenu  de  vagabondage,  d'escroque- 
rie et  d'usurpation  de  nom  >i.  Paris,  Piilet,  1818, 
in-8o_  128  p.,  avec  le  portr.  de  Math.  Bruneau,  repré- 
senté devant  la  Cour  de  Rouen,  coiffé  d'un  lionnet  de 
coton  eu  pain  de  sucre,  et  un  bras  allongé. 

3»  «  Histoire  des  deux  faux  Dauphins  (Hervagault  et 
Math.  Bruneau)  »,  par  M.  Alphonse  de -Beauchamp. 
Paris,  Germ.  Mathiot,  1818,  2  vol.  in-12  ou  1  vol. 
in-8.  546  p. 

i»  i(  Notices  sur  Hervagault,  sous  le  Consulat,  et  sur 
Math.  Bruneau,  sous  la  Restauration,  par  A.-F.-V. 
Thomas. 

Imprimées  dans  le  livre  de  l'auteur  intitulé  :  «  Naiin- 
dorff,  ou  Mémoire  à  consulter  sur  l'intrigue  du  dernier 
•aux  Louis  XVII  ».  Paris,  1837,  iu-8,  p.  259  à  300. 


ville  d'Uzès,  se  trouvant  à  Paris,  fut  de 
même  arrêté  aux  Tuileries.  Cet  autre  fou 
se  disait  aussi  le  fils  de  Louis  XVI;  mais  il 
prétendait  être  envoyé  du  firmament  pour 
se  faire  reconnaître.  Il  avait  demandé 
dans  quelle  partie  du  château  était  logé 
son  oncle  Louis  XVIIl,  et  il  débitait  mille 
extravagances. 

En  18:2 i,  on  vit  paraître  aux  État-Unis 
Victor  Persat,  ancien  militaire  (1).  Une 
balle  reçue  à  la  tête,  d'autres  blessures  et 
le  froid  excessif  dans  la  retraite  de  Mos- 
cou avaient  causé  un  dérangement  sen- 
sible dans  les  facultés  de  ce  brave.  Il  lança 
des  proclamations  répétées  dans  quelques 
journaux  français  et  promettait  ses  «  Mé- 
moires. »  Sa  respectable  famille  s'empressa 
d'éclairer  le  public. 

Un  des  plus  récents  prétendants,  juge 
compétent  en  matière  d'imposture,  le  soi- 
disant  baron  de  Richemont,  dans  les  Mé- 
moires qu'il  a  fait  paraître  en  juillet  1831, 
nous  révèle  le  nom  d'un  nouveau  fourbe 
nommé  Fontolive,  qui  surgit  à  Lyon  vers 
1830.  Ce  doitêtre  le  personnage  dont  parle 
l'ancien  préfet  de  police  de  la  Seine, 
M.  Gisquct,  dans  les  piquants  Mémoires 
qu'il  a  publiés  sur  la  bohème  politique  au 
temps  de  son  administration. 

«  Un  sixième  Dauphm  arrive  fort  à  pro- 
j)OS  pour  nous  tirer  d'embarras;  quel 
bonheur  si  c'était  le  véritable  frère  de  la 
duchesse  d'Angoulôme!  Voyons!  Nous 
sommes  à  la  fin  d'octobre  1831  ;  nous  as- 
sistons à  une  audience  du  tribunal  de  po- 
lice correctionnelle  de  Pontarlier;  on 
amène  Louis  XVII;  mais  ô  abomination 
des  abominations  !  on  le  condamne  à  quatre 
mois  de  prison  pour  «  vagabondage,  »  et 
l'on  prouve  qu'il  a  été  tour  à  tour  dra- 
gon, maçon  et  garçon  de  salle  à  l'hospice  de 
Bicêtre.  Si  ce  pauvre  homme  était  chargé 
d'un  service  quelconque  dans  le  quartier 
des  fous,  là  sans  doute  il  aura  gagné  leur 
maladie.  » 

«  Nous  voilà  retombés  dans  le  doute,  h 

Il  faut  qu'un  voile  longtemps  impéné- 
trable ait  caché  l'origine  du  comte  Die- 
bitsch  Sabalkanski,  tèld-maréclial  des  ar- 
mées russes,  puisque  la  politique  a  cru 
possible  d'accréditer  l'opinion  qu'il  était 
Louis  XVII;  croyance  que  des  gazettes 
étrangères  ont  répandue  et  que  des  rê- 
veurs en  France  ont  accueillie.  Il  était  du 
même  âge  que  le  prince,  puisqu'il  naquit 
le  13  mai  1785,  au  village  de  Gross-Levvs 


(1)  Sur  cet  autre  faux  Dauphin,  voyez  dans  «  Paris 
révolutionnaire  »,  édition  in-8,  t.  IV,  le  chapitre  inti- 
tulé :  «  les  Proscrits  de  la  Restauration  »,  par  M.  Fréd. 
Degeorge. 


841 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


842 


(Silésie),  d'une  des  plus  anciennes  familles 
ae  cette  province. 

Vraiment,  il  vient  autant  de  ducs  de 
Normandie  que  de  véritables  chapons  du 
Maine...  il  en  pleut  des  Louis  XVII  depuis 
trente  ans. ..  ]Sous  nous  croyions  délivrés 
de  ces  apprentis  qui  arrivent  trop  tard, 
et  quand  la  place  est  occupée.  Mais  pas  du 
tout  !  en  voici  encore  un  qui  ne  sera  peut- 
être  pas  le  dernier;  celui-ci  est  le  bon,  le 
véritable  duc  de  Normandie.  Il  a  bien  soin 
de  vous  prévenir  qu'il  ne  faut  pas  le  pren- 
dre comme  ses  confrères  ou  prédécesseurs 
pour  un  faussaire,  un  charlatan  ou  une 
Dête.  Allons  donc  ! 

A  la  suite  de  la  révolution  de  juillet,  qui 
substituait  sur  le  trône  un  prince  de  la 
branche  cadette  à  un  roi  de  la  branche 
aînée,  nons  pouvions  du  moins  croire  que 
les  prétendus  fils  du  roi  martyr  renonce- 
raient à  leurs  espérances.  Il  en  fut  autre- 
ment. 

Louis-Philippo  était  à  peine  parvenu  au 
trône,  ([ue  suri,'issaient  à  la  fois  deux  nou- 
veaux fourbes  réclamant,  au  môme  titre  que 
le  sabotier  Mathurin  Bruneau,  le  nom  et 
l'héritage  du  père  qu'ils  s'étaient  choisi  : 
l'horloger  allemand  Naundorff  et  le  soi- 
disant  baron  dp:  Richemont.  Ces  nouveaux 
prétendants  publièrent  leurs  «  Mémoires  » 
avant  d'oser  se  mettre  eux-mêmes  en  évi- 
dence, et  des  journaux  annimcèrent  qu'en 
France  et  en  Allemaiine,  d'autres  étaient 
sous  presse.  Chacun  d'eux  avait  eu  le  temps 
d'étudier  son  rôle,  de  s'approprier  les  évé- 
nements et  de  prévoir  les  objections  des 
incrédules. 

N'allez  pas  croire  que  les  personnages 
dont  nous  venons  de  parler  soient  les  der- 
niers candidats  à  la  royauté!  Ce  serait  une 
grave  erreur.  La  France  est  assurée  contre 
cette  disparition.  Il  n'est  pas  une  de  nos 
provinces  qui  ne  soit  assez  heureuse  pour 
posséder  une  apparence  quelconque  de  re- 
jeton de  l'ancienne  famille  de  nos  rois.  Mar- 
seille t^n  possède  deux  pour  son  compte 
qui,  en  attendant  que  la  providence  veuille 
bien  leur  mettre  le  trône  sous  le  nez, 
daignent  extorquer  à  la  crédulité  des 
femmes  des  marchés  de  cette  ville  des 
moyens  d'existence.  Lyon  en  possède  un 
autre.  Enfin,  Paris,  où  la  place  est  assez 
grande  pour  contenir  au  moins  un  autre 
prétendant  à  côté  du  trop  remuant  baron 
de  Richemont,  le  possède  effectivement; 
moins  ambitieux  que  son  confrère  de  la  ca- 
pitale, ce  dernier  est  au  demeurant  bon 
prince,  ne  demandant  à  son  peuple  que  de 
lui  laisser  la  libertéde  secroire  le  véritable 
fils  de  Louis  XVI.  Cet  homme  long,  man- 
chot, à  face  enluminée,  et  qui  est  l'effroi  de 


toutes  les  belles  promeneuses  du  jardin  du 
Luxembourg,  à  cause  de  l'expression  luxu- 
rieuse de  son  regard,  est  un  ancien  pro- 
fesseur du  nomdeVarney,  et  qui  demeure 
rue  de  Seine,  n.  GO  (1), 

Jusqu'alors  la  France  et  l'Allemagne 
avaient  joui  du  triste  privilège  de  nous 
fournir  de  ces  pauvres  fou.s  et  de  ces  dan- 
gereux saltimbanques  politiipies;  mais  voi- 
ci que  l'Amérique  veut  avoir  son  tourdans 

b  l'exhibition  des  pseudo-dauphins.  Quelques 
journaux  de  Paris,  de  la  première  huitaine 
de  février  ^8^)0,  nous  ont  donné  la  traduc- 
tion d'un  article  d'un  journal  paraissant  à 
Philadelphie,  qui  annonce  la  découverte 
d'un  nouveau  fils  de  Louis  XVI.  Que  va 
devenir  le  remuant  Richemont  à  cette  nou- 
velle, lui  qui  avait  poussé  ses  affaires  as- 
sez loin,  jusqu'à  l'impudence  de  faire  as- 
signer la  duchesse  d'Angoulême  devant  les 
tribunaux  du  département  de  la  Seine, 
pour  que  la  princesse  eût  à  le  reconnaître 
pour  son  frère!  Evidemment,  aux  yeux  de 
Richemont,  le  pn-tcndant  dAmérique  ne 
peut  être  qu'un  imposteur  !  Mais  au  moins 
ce  dernier  a  un  nom  unique  qu'il  avoue,  et 
une  belle  position  qui  nous  rassure  contre 
les  démarches  qu'il  pourrait  faire  en  Fran- 
ce, pour  la  revendication,  au  moyen  d'in- 
trigues, du  trône  de  son  père.  Voici  la  tra- 

d  duction  de  l'article  du  journal  de  Philadel- 
phie, que  nous  empruntons  au  «  Constitu- 
tionnel «  du  8  février,  colonnes  9  et  10  : 
Philadelphie.  —  11  paraît  ici  un  jour- 
nal quaker  intitulé  :  <.<  The  Friend  »  (l'Ami). 
Ce  journal  a  rendu  compte,  dans  ses  der- 
niers numéros,  d'une  visite  faite  par  quel- 
ques quakers  aux  Indiens  ménomines, 
chez  lesquels  ils  ont  trouvé,  disent-ils,  le 
fils  de  Louis  XVI,  chef  indien  et  mission- 

e  '  naire.  M.  T.  Wistar  avait  été  chargé,  par 
le  Président,  de  tenir  conseil  avec  les  In- 
diens ménomines  sur  le  mode  le  plus  équi- 
I  table  de  distribution  d'une  somme  d'ar- 
gent entre  leurs  cousins  les  ménomines 
mélangés.  M.  A.  Cope,  négociant  estimé  à 
Philadelphie,  obtint  la  permission  d'accom- 
pagner M.  Wistar.  Ses  amis  eurent  à  cette 
;  occasion  une  entrevue  avec  un  personnage 
j  mystérieux  qu'on  suppose,  par  divers  mo- 

f  !  tifs,  être  le  Dauphin  de  France.  Il  est  dé- 
I  peint  comme  un  homme  petit  et  fort, 
ayant  l'air  franc  et  ouvert,  annonçant 
beaucoup  d'intelligence  et  de  bonté,  avec 
cette  affabilité  qui  caractérise  le  prêtre 
catholique  européen.  On  lui  donnait  le  nom 


(1)  Auteur  de  deux  articles  de  critique  pliilosophique 
dans  la  «  Revue  encyclopédique  »  :  1"  sur  les  Etudes 
de  l'Homme,  par  Bonstetten  (t.  Xlll),  et  sur  le  Rapport 
de  la  Nature  à  l'Homme,  par  le  baron  Mas.sias  (t.  XVIII). 


Si3 


LOUIS-CHARLES 


LOUTS-CHARLES 


844 


d'Eliozer  Williams,  et  ce  qui  était  plus 
étonnant,  le  titre  de  chef  des  Indiens 
Saint-Régis  et  de  ministre  de  l'église  épis- 
copaie.  On  disait  que  c'était  un  homme 
très-versé  dans  les  lettres  et  les  sciences, 
qu'il  avait  formé  une  bibliothèque  pré- 
cieuse contenant  beaucoup  de  volumes  des 
missionnaires  jésuites  et  des  voyageurs 
qui  ont  les  premiers  visité  la  contrée  du 
Lac.  Il  avait  fait  longtemps  des  recherches 
se  rattachant  à  l'histoire  ancienne  des  na- 
tions indiennes  du  N.-O.,  et  confia  à  ses 
amis  qu'il  avait  formé  le  projet  de  com- 
poser un  ouvrage  historique  sur  cette 
matière.  II  avait  déjà  publié  ipu^lques  es- 
sais; des  journaux  les  avaient  imprimés,  et 
l'on  ne  pouvait  plus  se  les  procurer. 

Quelques  circonstances  nouvelles  aug- 
mentent lintérêt  qui  s'attache  à  ce  per- 
sonnage remarquable,  sans  lever  le  mys- 
tère qui  plane  sur  sa  vie.  Cette  entrevue 
inspira  le  plus  vif  intérêt  aux  deux  qua- 
kers. Le  journal  ajoute  qu'il  y  a  quelques 
années,  un  Français  âgé  mourut  à  la  Nou- 
velle-Orléans et  fit,  en  présence  de  té- 
moins dignes  de  foi,  la  déclaration  singu- 
lière qui  suit  :  «  J'étais  en  France  à  l'é- 
poque de  la  première  révolution,  et  en 
rapport  avec  quelques  chefs  éminents  du 
parti  populaire.  On  n'a  jamais  pu  savoir 
positivement  ce  qu'était  devenu  le  Dauphin 
de  France  :  on  croyait  généralement  qu'il 
était  mort;  mais  dès  personnes,  indignées 
du  traitement  cruel  qu'éprouvait  le  mal- 
heureux enfant,  l'arrachèrent  des  mains 
de  Simon  et  le  lui  confièrent  à  lui,  sous  la 
promesse  solennelle  de  le  conduire  hors  de 
France,  de  l'établir  dans  un  pays  où  Ion 
n'entendrait  plus  parler  de  lui  et  de  garder 
le  secret.  En  conséquence,  il  avait  conduit 
le  Dauphin  en  Amérique  et  l'avait  remis  à 
une  tribu  d'Indiens,  en  le  confiant  à  la 
sollicitude  spéciale  d'un  chef,  qui  l'avait 
adopté  pour  fils.  L'enfant  était  devenu 
homme,  et  était  alors  missionnaire  chez 
les  Indiens  Oneida .  Il  se  nomme  Eliezer 
Williams.  » 

Voici  une  autre  version  :  «  Un  Français 
M.  Bélanger,  récemment  décédé  à  la  Nou- 
velle-Orléans, a  déclaré  au  moment  de  sa 
mort  que  dans  l'année  1793  il  conduisit 
de  Paris  le  Dauphin  de  France,  fils  de 
Louis  XVI,  par  la  Hollande  et  l'Angleterre, 
aux  Etats-Unis,  et  le  confia  aux  soins  d'un 
chef  iroquois  nommé  Thomas  Williams, 
du  Canada.  Eliezer  Williams  paraît  avoir 
maintenant  de  soixante-trois  à  soixante- 
cinq  ans;  il  a  cinq  pieds  neuf  pouces  (cinq 
pieds  trois  pouces  français),  et  parait  pen- 
cher vers  l'embonpoint.  Il  a  le  teint  brun, 
mais  pas  autant  que  beaucoup  d'Améri- 


al  cains  et  surtout  d'Européens  du  continent; 
'•  ses  yeux  sont  d'une  couleur  foncée,  mais 
j  non  pas  noirs  ;  au-dessus  du  sourcil  gauche 
il  a  une  cicatrice.  Il  a  le  nez  aquilin  et  la 
lèvre  supérieure  saillante  :  c'est  le  carac- 
tère distinctif  de  la  maison  d'Autriche.  » 
«  C'est  remplir  un  devoir  d'honnête 
homme  en  faisant  voir  clair  une  fois  pour 
toutes  dans  les  manœuvres  de  ces  pré- 
tendus Dauphins  de  France,  qui  abusent 
des  souvenirs  les  plus  sacrés  et  insultent 
les  noms  les  plus  respectables.  La  morale 
publique  ne  peut  souffrir  plus  longtemps 
la  coupable  industrie  de  quelques  spécu- 
lateurs qui  se  livrent  impunément  a  une 
fourberie  qui  cherche  encore  à  multiplier 
le  nombre  des  personnes  abusées,  parce 
qu'elle  vit  de  leur  crédulité;  à  un  genre 
d'escroquerie  politique  que  les  lois  ont 
prévue  et  que  le  pouvoir  devrait  réprimer. 
Puisque  l'autorité,  dans  cette  circonstance, 
est  restée  inaclive,  puisqu'elle  n'a  pas  cru 
qu'il  lui  appartenait  de  faire  cesser  le 
scandale,  il  est  bon  qu'à  son  défaut,  on 
puisse  s'adresser  à  la  presse.  » 

«  On  s'est  trop  fié  jusqu'ici  au  ridicule 
pour  faire  justice  de  cette  œuvre  de  men- 
songe. Sans  doute  l'intrigue  des  faux 
Louis  XVII  ne  peut  s'étendre  à  de  vastes 
proportions,   ni  devenir    un  danger  pour 

d  l'Etat,  parce  que  de  semblables  manœuvres 
sont  un  danger  pour  les  intérêts  particu- 
liers et  une  insulte  pour  la  conscience  pu- 
blique. Quand  le  nombre  des  personnes 
abusées  serait  encore  plus  restreint, 
quand  il  n'y  aurait  qu'un  seul  individu  en 
France  quf  pût  croire  à  l'existence  d'un 
fils  de  Louis  XVI.  méconnu  pas  les  siens, 
repoussé  par  ceux  qui  devraient  l'accueil- 
lir, ce  serait  trop  encore.  Il  faut,  sur  ce 
point,  ne  laisser  aucun  refuge  à  l'erreur, 
aucun  prétexte  à  l'incertitude  et  au  doute 
pour  les  esprits  prévenus.  » 

«  On  est  indigné  en  lisant  les  menson- 
ges que  les  pamphlétaires  de  ces  intrigues 
ont  fait  circuler  parmi  ceux  qu'ils  trom- 
pent, et  ont  cherché  à  accréditer  dans  les 
classes  populaires.  Telle  est,  en  effet,  la 
triste  condition  de  ces  imposteurs,  qui, 
pour  soutenir  leur  fable,  sont  obligés  d'at- 
taquer tous  les  princes  de  la  branche  aînée, 
dont  la  loyauté  est  respectée  par  les  plus 
ardents  ennemis  de  la  maison  de  Bour- 
bon, et  de  calomnier  dans  la  personne 
de  la  fille  de  Louis  XVI  la  vertu  elle- 
même.  Certes  les  noms  que  nous  venons 
de  prononcer  sont  trop  haut  placés  pour 
être  atteints  par  des  allégations  qui  partent 
de  si  bas,  et  ces  princes  sont  assez  défen- 
dus, par  la  vénération  qui  les  entoure, 
contre  les  libelles  clandestins  de  semblables 


8i5 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


8iC 


aventuriers....  Pour  croire  que  Louis  XVII 
existe,  il  faut  oser  croire  que  la  fille  de 
Louis  XVI  est  une  sœur  dénaturée.  Or, 
c'est  un  horrible  maliieur,  presque  une 
impiété,  que.  de  soupçonner  madame  la 
Dauphine  (1).  » 

Louis  XVIII  et  Charles  X  étaient,  aux 
yeux  de  tous  ces  Dauphins,  des  usurpa- 
teurs. La  France,  disaient-ils,  avait  dé- 
trôné celui-ci  pour  rétablir  la  ligne  de 
Louis  XVI.  Aussi  le  prince  Louis-Charles 
de  Bourbon,  Dauphin  de  France  (le  soi- 
disant  baron  de  Richement),  se  hâte-t-il 
de  protester  contre  l'élection  du  roi  Louis- 
Philippe.  Un  autre  prince  qui  signe  Charles- 
Louis  de  Bourbon,  dauphin  de  France 
(Naiindorff),  et  dont  les  droits  ne  sont  pas 
moins  incontestables,  protesta  à  son  tour 
contre  la  monstruosité  de  la  séance  du  7 
août  1830;  puis  on  nous  fait  distribuer 
une  proclamation  signée  par  le  duc  de 
Normandie,  autre  Dauphin,  datée  de 
Bruxelles,  2S  mars  1831,  accompagnée 
d'une  précédente  imprimée  à  Luxembourg, 
le  6  janvier  1830. 

Enfin,  l'on  adresse  aux  fidèles  sujets  de 
Louis  XVII  vingt  mille  exemplaires  d'une 
constitution  libérale  qu'il  daigne  octroyer 
à  la  nation  française.  Ce  dernier  document 
est  précédé  d'un  colloque  entre  deux  per- 
sonnes, dans  lequel  l'un  des  interlocuteurs 
démontre  l'existence  de  Louis  XVII,  et 
raconte  comment  il  s'était  évadé  du 
Temple.  On  colporte  ces  imprimés  dans 
nos  départements,  on  en  dépose  secrète- 
ment des  paquets  aux  bureaux  des  journa- 
listes pour  leur  satisfaction  personnelle, 
et  pour  qu'ils  ne  manquent  pas  d'éclairer 
leurs  concitoyens. 

Si  les  prétendants  au  titre  de  Dauphin 
s'étaient  bornés  à  leurs  innocentes  j)ro- 
testations;  s'ils  se  fussent  du  moins  con- 
tentés de  publier  des  chartes,  des  procla- 
mations ;  s'ils  n'avaient  pas  voulu  nous 
apporter  le  trouble,  l'anarchie,  ils  auraient 
pu  jouir  paisiblement  de  leur  succès  auprès 
des  crédules  et  se  complaire  dans  leurs 
illusions.  Mais  en  attendant  le  vote  d'un 
budget  légal,  tous  ces  Louis  XVII  se  com- 
posaient une  espèce  de  liste  civile  à  l'aide 
d'escroqueries.  C'était  lever  par  anticipa- 
tion des  impôts  avec  une  irrégularité  que 
l'administration  et  la  justice  ne  pouvaient 
tolérer. 

En  outre,  ils  employaient  fort  mal  l'ar- 
gent de  leurs  contribuables  :  un  de  ces 
Louis  XVII  (Naïmdorft')  se  trouvait  mêlé 


(1)  A.  F.  V.  Thomas.   «  Naiindorff,   ou  Mémoire 
consulter...  «  Paris,  ISST,  in-8,  p.  2  et  .suiv. 


([uelquefois  aux  mouvements  du  parti  car- 
liste et  soudoyait  un  journal  de  cette  cou- 
leur, tandis  qu'un  autre  (Richemont)  se 
faisait  successivement  légitimiste  et  répu- 
blicain, suivant  l'intérêt  qu'il  pouvait 
trouver  à  prendre  tel  ou  tel  masque  pour 
fomenter  la  discorde. 

Dans  plusieurs  circonstances  où  les  dé- 
sordres avaient  pris  un  caractère  sérieux, 
la  coopération  mystérieuse  de  ces  person- 
nages compliquait  la  difficulté  de  remonter 
à  la  cause  première. 

Les  instruments  qu'ils  faisaient  agir 
n'étaient  ni  franchement  républicains,  ni 
ouvertement  légitimistes;  l'on  ne  pouvait 
expliquer  leur  conduite  en  prenant  comme 
point  de  départ  des  opinions  indétermi- 
nées; il  y  avait  là  du  louche,  des  doutes 
bien  difficiles  à  résoudre.  Il  restait  toujours 
une  lacune  dans  les  investigations  de  la 
justice,  comme  dans  l'ensemble  des  propres 
connaissances  du  préfet  de  police  sur  les 
éléments  constitutifs  des  parties. 

Les  manœuvres  de  ces  conspirations  am- 
phibies étaient  parvenues  à  créer  une  co- 
terie incolore  qui  prêtait  son  appui  à  toutes 
les  factions,  et  salariait  la  révolte  sous 
toutes  les  formes  (I). 

§  II.  DiiDauphin  et  des  Pseudo-Dauphins  (2). 

Le  Dauphin  est-il  mort  au  Temple,  ou 
bien  est-il  parvenu  à  s'en  évader?  C'est  là 
une  question  qui  ne  sera  probablement 
jamais  tranchée  et  qui  pourra  servir  de 
pendant  au  mystère  impénétrable  du 
Masque  de  fer.  En  efîèt,  d'un  côté  on  trouve 
un  acte  de  décès,  un  procès-verbal  d'au- 
topsie signé  par  MM.  les  docteurs  Pelletan 
et  Dumangin  ;  en  outre,  le  geôlier  du 
Temple,  Lasne,  a  déclaré  devant  la  justice, 
le  30  octobre  1834,  qu'il  avait  conduit  au 
cimetière  et  vu  de  ses  yeux  mettre  en 
terre  le  cadavre  du  Dauphin    (3).    M.  le 


(1)  Gisquet,  ses  Mémoires,  t.  III,  ch.  ii,  \^.  29  à  59 
(1840). 

-j-  (2)  Louis  XVII  a  été  le  sujet  de  divers  ouvrages 
qu'on  trouvera  énumérés  à  la  suite  de  l'arlicle  que  lui  a 
consacré  la  «Nouvelle  Biographie  générale  »,  t.  XXXI. 

(3)  Un  fait  jusqu'à  ce  jour  inconnu,  c'est  que  le  prêtre 
chargé  de  l'inhumation  était  un  génovéfain  du  nom  de 
Renard,  qui  ne  tarda  pas  à  quitter  les  ordres  et  à  se 
marier.  Renard  établit  une  maison  de  librairie  dans  la 
rue  Cauraartin,  et  parvint  par  sou  esprit  et  ses  manières 
à  se  former  la  plus  belle  clientèle  que  jamais  libraire 
de  Paris  ail  possédée.  Non-seulement  il  fournissait  tous 
les  membres  de  la  famille  impériale,  mais  encore  les 
ministres  de  Napoléon  et  les  seigneurs  de  la  cour.  La 
première  Restauration  lui  fit  perdre  cette  belle  clientèle, 
mais  ce  qui  le  désespéra  davantage  et  qui  lui  fit  perdre 
presque  la  raison,  ce  fut  la  crainte  qu'on  ne  découvrît 
que  c'était  lui  qui  avait  inhumé  le  Dauphin  :  il  redou- 


8i7 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


848 


docteur  iVIlelan  a  fait  ])liis.  il  a  conservé 
le  cœur  du  fils  de  Louis  XVI.  Ta  mis  dans 
l'esprit-de-vin,  et  après  la  restauration  il 
en  a  fait  hommage  à  madame  la  duchesse 
d'Angoulème.  La  mort  du  duc  de  Nor- 
mandie serait  donc  indubitable. 

Mais  les  partisans  de  Louis  XVII  répon- 
dent que  le  Dauphin  serait  mort  le  8  prai- 
rial et  que  cependant  on  trouve  à  la  date 
du  1 4  du  même  mois,  dans  les  actes  de  la 
Convention,    un    décret  qui   ordonne  de 

Î)Oursuivre,  sur  toutes  les  routes  de  France, 
e  fils  de  Capet  ;  ils  montrent  un  discours 
adressé,  sous  les  murs  des  Sables  d'O- 
lonne,  parCharetteà  son  armée;  le  géné- 
ral vendéen  dit  à  ses  soldats  :  «  Voulez- 
vous  laisser  périr  l'enfant  miraculeusement 
sauvé  du  Temple  comme  ont  péri  ses  au- 
gustes parents?»  Enfin  le  procès- verbal 
d'autopsie  dressé  par  MM.  Pelletan  et  Du-  ! 
mangin  contient  cette  phrase  :  «  On  nous  c 
a  représenté  un  cadavre  (ju'ox  xous  a  dit 
ÊTRE  celui  de  Charles-Louis,  duc  de  Nor- 
mandie. »  Ainsi  les  médecins  ont  bien  réel- 
lement fait  au  Temple  1" autopsie  d'un  en- 
fant, mais  ils  ne  constatent  nullement  l'i- 
dentité de  cet  enfant  avec  le  Dauphin,  et 
déplus  une  discussion  fort  vive,  et  qui  a 
amené  la  publication  de  plusieurs  bro- 
chures, s'est  engagée  entre  MM.  Pelletan 
etDumangin.  M.  Pelletan,  qui  conservait 
le  cœur  de  Louis  XVII  dans  Tesprit-de-vin 
et  qui  devait  l'offrir  un  jour  à  madame  la 
duchesse  d'Angoulème,  soutenait  naturel- 
lement l'identité  ;  M.  Dumangin  la  niait 
énergiquement.  Un  enfant  dune  dizaine 
d'années  aurait  donc  été  substitué  au  Dau- 
phin, et  c'est  le  cadavre  substitué  que 
M.  Lasne,  gardien  du  Temple,  aurait  ac- 
compagné à  sa  dernière  demeure. 

Voici  les  principaux  arguments  donnés 
à  l'appui  de  chaque  opinion  ;  nous  le  répé- 
tons, que  faudrait-il  donc  penser  ?  Dans  ce 
monde  tout  est  possible  ;  mais  quelque  in- 
térêt qui  puisse  s'attacher  à  la  question 
considérée  au  point  de  vue  historique,  les 
lecteurs  des  «  Supercheries  »  pensent  bien 
que  nous  ne  voulons  pas  la  traiter  (1  ).  Des 
écrivains  honorables  et  bien  informés  ont 
éclairci  ce  qu'il  y  a  d'obscur  sur  la  fin  du 
malheureux  fils  de  l'infortuné  Louis  XVI, 
et  nous  croyons  devoir  rappeler  ici  les 
écrits  qu'ils  ont  publiés  afin  que  l'on  puisse 
bien  étudier  cette  page  de  nos  néfastes  an- 
nales. 


tait  les  persécutions  des  Bourbons.  Si  Renard  avait  cm 
n'avoir  mis  en  terre  qu'un  simulacre  de  Dauphin,  il 
n'eût  pas  été  aussi  tourmenté.  Sa  veuve  vit  encore. 
(1)  Illustration,  numéro  du  30  août  18i5. 


NOTICE  DES   OUVRAGES 

OÙ  les  preuves  de  la  mort  de  Louis  XVII 
sont  démontrées. 

I.  Les  Derniers  régicides,  ou  Madame 
Elisabeth  et  Louis  XVTI.  Londres,  1796, 
in-8. 

II.  Vie  du  jeune  Louis  XVII,  par  A.  An- 
toine (de  Saint-Gervais).  Paris,  Blanchard 
et  Chanson,  181o,  in-18.  —  IIFédit.  Paris, 
les  mêmes,  1824,  in-18  orné  d'un  portr.  et 
d'un  frontispice  gravé. 

III.  Louis  XVlI,  roi  de  France,  sa  vie  et 
ses  infortunes,  par  M.  Ch.  Paris,  Tiger, 
1810,  in-18  de  00  pages. 

IV.  Louis  XVII.  Ouvrage  fait  sur  des 
arrêtés  originaux,  des  procès-verbaux,  et 
les  dépositions  des  témoins  oculaires,  par 
Simien  Despréaux,  ancien  professeur  de 
belles-lettres  au  collège  royal  de  Louis-le- 
Grand,  etauteurdes  «Annales  historiques 
de  la  maison  de  France.  »  Paris,  Larnault, 
Rousseau,  1840,  in-12. 

V.  Mémoires  historiques  sur  Louis  XVII, 
roi  de  France  et  de  Navarre,  avec  des 
Notes  et  des  Pièces  justificatives,  par  M.  Ec- 
kard,  ancien  avocat,  chevalier  de  l'Ordre 
roval  de  la  Lésion  d'honneur.  Paris,  Ni- 
coile,  1810,  1817,  in-8  de  xvj  et  343  pa- 
ges, avec  portrait  d'après  Kucharsk  gravé 
par  Manceau,  et  sur  pap.  vélin,  portrait 
double  au  bistre  et  en  noir. 

11  existe  un  second  portrait  du  jeune  prince  peint  par 
le  même  artiste,  et  gravé  par  C.  Hourdain;  on  les 
trouve  souvent  tous  deux  en  tète  de  l'ouvrage  de 
M.  Eckard. 

VI.  L'Ange  des  prisons  (Louis  XVII),  élé- 
gide,  par  M.  Regnault  de  Warin,  avec  le 
portrait  du  jeune  roi,  dessiné  sur  le  buste 
du  cabinet  de  Madame,  et  des  romances  en 
musique.  Paris,  L'HuiUier  ,  Delaunay , 
Pilkt,  1817,  in-12,  xxj  et  ±Vd  pages,  avec 
4  romances  gravées. 

Dans  treize  des  pages  préliminaires,  l'auteur  a  défini  : 
Qu'est-ce  que  l'élégide  ;  vient  ensuite  :  l'Ange  des  pri- 
sons, divisé  en  vingt  chapitres  qu'il  nomme  nociurnes. 
Le  volume  est  terminé  par  de  nombreuses  l\oles  hiilo- 
riques  qui  remplissent  les  pages  172  à  249. 

VII.  L'Enlèvement  et  l'existence  actuelle 
de  Louis  XVII  démontrés  chimériques,  par 
M.  Eckard,  auteur  des  «Mémoires  histo- 
riques sur  ce  prince  ».  Paris,  Ducollet, 
1831,  in-8,  OU  pages. 

Il  faut  joindre  à  cette  brochure  deux  autres  petits 
écrits  qui  y  font  suite  :  «  Sur  uue  honnêteté  littéraire  » 
(novembre  1831),  in-8,  3  p,;  et  «  Réplique  à  une  ré- 
ponse évasive  »  (décembre  1831). 

VIII.  Preuves  authentiques  de  la  mort 
du  jeune  Louis  XVII;  détails  sur  ses  der- 


849 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


8S0 


niers  moments,  pièces  justificatives,  docu- 
ments inédits,  et  Réfutation  des  Mémoires 
du  soi-disant  duc  de  Normandie,  fils  de 
Louis  XVL  par  A.  Antoine  (de  Saint-Ger- 
vais).  Paris,  L,-F.  Hivert,  1831,  in-8,  48 
pages.  —  Seconde  édition,  revue  et  aug- 
mentée de  documents  nouveaux.  Paris,  h 
même,  novembre  1831,  in-8  de  66  pages. 

Le  soi-disant  duc  de  Normandie,  fils  de  Louis  XVI, 
que  M.  Anloine  réfute  par  cet  écrit,  est  l'imposteur  soi- 
disant  baron  de  Richemont,  dont  les  Mémoires  avaient 
été  publiés  en  juillet  1831. 

Les  fauteurs  ou  dupes  de  Naiindorff  ont  essayé  de  ré- 
futer ces  deux  derniers  écrits,  sous  le  titre  de  :  «  l'Exis- 
tence de  Louis  XVII  prouvée  par  les  faits  et  par  les 
prophéties...  » 

EX.  Un  dernier  mot  sur  Louis  XVII,  et 
Observations,  en  ce  qui  concerne  ce  prince, 
sur  un  ouvrage  intitulé  ule  Passé  et  l'Ave- 
nir,» par  M.  Èckard.  Paris,  Ducollet,  1832, 
in-8,  64  pages.  j 

«  Le  Passé  et  l'Avenir  »,  etc.,  que  réfute  cet  écrit, 
n'est  autre  que  la  «  Relation  des  événements  arrivés  à 
Thomas  Martin,  laboureur  à  Gaillardon,  en  Beauce,  en 
1816  »,  mais  considérablement  augmentée  par  les  soins 
de  pauvres  dupes  pour  appuyer  les  prétentions  de  l'autre 
imposteur,  l'horloger  Naiindorff. 

X.  L'Ombre    du    baron    de    Batz   à 

M.   P de  M (Proustau  de 

Mont-Louis)  au  sujet  de  la  brochure  inti- 
tulée :  Quelques  Souvenirs,  etc.,  du  fils 
de  Louis  XVI  (et  Réponse  de  l'auteur  des 
Mémoires  historiques.  Le  tout  par  M.  Ec- 
kard). Paris.  Ducollet.  1833,  in-8  de  33 
pages. 

Signé  Eckard. 

XI.  Recherches  pour  l'exhumation  du 
corps  de  Louis  XVII.  Ouvrage  posthume 
de  Peuchet. 

Imprimé  dans  le  tome  II  des  «  Mémoires  de  tous  » , 
1835. 

XII.  Remarques  sur  un  écrit  posthume 
de  Peuchet,  intitulé  «  Recherches  pour 
l'exhumation  du  corps  de  Louis  XVII.  »  On 
y  joint,  comme  preuve  historique,  un  por- 
trait de  ce  prince,  par  M.  Eckard.  Paris. 
Delaunay.  1835,  in-8,  24  pages,  avec  un 
portr. 

Tirées  à  100  exemplaires. 

XIII.  Histoire  du  véritable  Louis  XVII, 
suivie  de  preuves  morales  et  historiques 
de  la  mort  de  Louis  XVII,  par  A.-F.-V. 
Thomas,  ex-inspecteur  de  l'approvisionne- 
ment des  combustibles  de  la  ville  de  Pa- 
ris, etc.  1827. 

Imprimées  p.  25  à  56  de  l'ouvrage  de  l'auteur  inti- 
tulé :  «  Naiindorff,  ou  Mémoire  à  consulter...  » 

L'auteur  déroule  devant  les  yeux  de  ses  lecteurs  cette 
longue  suite  de  preuves  qui  établissent  d'une  manière 
irrécusable  que  Louis  XVII  est  mort  au  Temple. 


XIV.  Les  Mensonges  politiques,  ou  Ré- 
vélation des  mystères  du  Masque  de  fer  et 
de  Louis  XVII,  par  Paul  Lecointe.  Paris,  de 
l'imp.  de  Frey.  1847,  in-8  de  120  pages. 

XV.  Procès-verbal  de  l'ouverture  du 
corps  du  fils  du  défunt  Louis  Capet,  dressé 
à  la  tour  du  Temj)le,  à  onze  heures  du  ma- 
tin. Signé:  Dumangin,  Pclletan,  Lassus  et 
Jeanroy.  —  Imp.  dans  «  le  Moniteur»,  du 
23  prairial  an  III  (11  juin  1795). 


L'histoire  de  l'infortuné  Louis  XVII  se 
résume  tout  entière  par  ces  paroles  d'une 
admirable  simplicité  :  Né  à  Versailles,  mort 
au  Temple.  Le  Dauphin  est  bien  mort  au 
Temple.  Si  quelque  incertitude,  quelques 
contradictions  ont  pu  naître  à  ce  sujet, 
elles  viennent  de  ce  que  les  hommes  de 
1795  étaient  plus  aptes  aux  promptes  et 
terribles  exécutions  qu'aux  choses  régu- 
lières et  aux  formalités.  On  n'en  était  pas 
encore  venu,  comme  après  février  1848, 
à  tenter  de  faire  de  l'ordre  avec  du  dé- 
sordre :  en  tout  et  partout  régnait  alors  le 
désordre. 

D'ailleurs,  supposé  même  la  vérité  de 
l'existence  de  Louis  XVII,  conte  absurde 
s'il  en  fut  jamais,  ce  jeune  prince  ne  de- 
vait-il pas  se  montrer  et  se  présenter  en 
1814,    époque  où   les  puissances  réunies 
dans  Paris  s'occupaient  de  donner  ou  de 
faire  nommer  un  roi  pour  la  France?  Or, 
dans  une    occasion  si  décisive    pour  le 
maintien  de  ses  droits,   Louis  XVII  n'a 
donné  ni  de  près,  ni  de  loin,  le  moindre 
I  signe  qui  ait  pu  faire  croire  à  son  exis- 
|tence.  En  1815,  quand  les  mêmes  puis- 
sances sont  entrées  de  nouveau  dans  notre 
capitale,  il  n'est  venu  dans  l'esprit  de  per- 
sonne de  s'occuper  d'un  prince  qui,  loin 
1  d'élever  une  réclamation,  ne  se  montrait 
pas  plus  qu'il  n'avait  fait  en  1814.  Donc  la 
mort  de  Louis  XVII  n'est  que  trop  cer- 
taine,  donc  son  existence   n'a    pas    pu, 
comme     l'ont   avancé    les    partisans    de 
Louis  XVII,  être  l'objet   du  secret  que 
Martin,  ce  cultivateur  de  la  Beauce,  a  ré- 
vélé à  Louis  XVIII,  en  1816;  et  c'est  ainsi 
une  fin  de  non-recevoir  qui  ne  souffre  pas 
de  réplique.  Si  néanmoins  l'on  s'obstinait 
à  prétendre  que  l'objet  direct,  le  hul prin- 
cipal de  la  mission  de  Martin  était  de  re- 
connaître les  droits  d'un  prince  invisible  à 
nos  yeux,  disons  vrai,  d'un  être  chimé- 
rique, bon  tout  au  plus  à  faire  un  héros 
de  roman  après  trente-sept  ans  de  dispa- 
rition, il  en  résulterait   une   conséquence 
bien  peu  honorable  pour  Martin;  car  il  a 
écrit  et  signé  un  acte  authentique  de  ce 


851 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


8o2 


qu'il  avait  répété  au  roi:  sa  mission  était 
toiito  spirituelle  et  nullement  politi(iue(l). 

(Juoi  qu'il  en  soit,  cette  faible  incerti- 
tude, ces  quelques  contradictions  appa- 
rentes expliquent  l'apparition  de  ces  nom- 
breux prétendants  venant  réclamer,  de- 
vant la  Cour  d'assises ,  la  couronne  de 
France;  on  en  a  fait  le  compte,  et  depuis 
Hervagault  leur  nombre  s'est  élevé  jusqu'à 
quatorze  ou  quinze. 

Outre  les  écrits  que  nous  venons  de  rap- 
peler tout  à  l'heure,  il  existe  encore  des 
attestations  de  contemporains  sur  la  mort 
du  Dauphin  de  haute  importance  :  celle  de 
Lasne,  devant  la  justice  criminelle  de  la 
Seine,  le  3  octobre  J834,  et  celle  faite  par 
Barras  à  M.  P.  Grand. 

On  ne  saurait  maintenant,  sans  un  grain 
de  folie,  ou  du  moins  sans  faire  preuve 
d'ignorance,  mettre  en  doute  la  mort  de 
Louis  XVII  dans  les  murs  du  Temple.  Ce 
n'est  donc  pas  pour  confirmer  cette  opi- 
nion, pour  attester  un  fait  incontestabh-, 
que  nous  reproduisons  la  pièce  suivante  ; 
mais  elle  nous  semble  contenir  des  détails 
susceptibles  d'intéresser  les  personnes  qui 
ne  l'auraient  point  encore  lue  (:2). 

«  Mézières.  11  novembre  1834. 

«  Monsieur  le  rédacteur.  Je  voyageais 
dans  le  midi  de  la  France,  lorsque  com- 
mençaient à  la  Cour  d'assises  de  Paris  les 
curieux  débats  de  l'affaire  du  baron  de  Ri- 
chemont,  se  disant  Louis  XVII;  aussi  ce 
n'est  que  tout  récemment  que  je  viens  de 
les  lire  dans  votre  journal.  Je  m'empresse 
aussitôt  de  vous  communiquer  sur  la  mort 
du  véritable  Louis  XVII  un  document  qui 
aura  tout  l'intérêt  de  l'Histoire,  et  qui  con- 
tribuera sans  doute  à  dessiller  les  yeux  de 
la  crédulité  même  la  plus  opiniâtre". 

«  Tout  le  monde  sait  que,  comme  ami  et 
avocat  de  l'ex-directeur  Barras,  j'ai  été  en 
position  de  recevoir  de  cet  ancien  gouver- 
nant des  renseignements  intéressants  sur 
beaucoup  de  faits  qui  appartiennent  à  l'é- 
poque de  la  Révolution.  Or,  !a  mort  de 
Louis  XVII  est  l'un  de  ces  faits  dont  il  m'a 
souvent  parlé.  Ce  qu'il  m'en  a  dit  et  les 
paragraphes  qu'il  m'a  dictés  à  cet  égard 
sont  en  harmonie  parfaite  avec  la  déposi- 
tion du  sieur  Lasnes,  qui  fut  chargé  de 
garder  au  Temple  le  Dauphin  ,  fils  de 
Louis  XVI,  et  entre  les  bras  duquel  cet  en- 
fant a  rendu  le  dernier  soupir. 

«  Ainsi  que  M.  Lasnes,  qui  en  a  fait  la 


(1)  M.  S"  (SiLVY),  ancien  magistrat,  à  l'auteur  de 
l'écrit  intitulé  :  «  le  Passé  et  l'Avenir  »,  etc,  {Paris, 
1832,  in-8),  p.  4. 

(2)  Gisquet,  Mémoires  (1840).  t.UI.  ch.  n, 


déposition  à  l'audience  de  la  Courd' 
de  la  Seine,  le  30  octobre  dernier,  Barras 
était  bien  convaincu  que  le  véritable 
Louis  XVII  était  mort  au  Temple,  et  que 
des  intrigants  seuls  pouvaient  se  parer  de 
son  nom.  Voici  sur  quelles  circonstances 
était  basée  l'opinion  de  l'ex-  directeur. 

«  En  l'an  III,  Barras,  alors  membre  de 
la  Convention,  reçut  du  gouvernement  la 
mission  de  visiter  Louis  XVII  détenu  au 
Temple,  et  de  veiller  à  ce  qu'il  fût  traité 
avec  humanité.  Aussitôt  que  Barras  le  vit, 
il  le  reconnut  parfaitement  pour  être  le 
jeune  Dauphin  qu'il  avait  vu  autrefois  aux 
Tuileries.  Personne  ne  s'étonnera  que  Bar- 
ras, qui  appartenait  à  la  noblesse  la  plus 
ancienne,  puisque,  suivant  un  vieux  dic- 
ton bien  connu  dans  le  Midi,  la  famille 
Barras  était  réputée  aussi  ancienne  que  les 
rochers  de  la  Provence  ;  personne,  dis-je, 
ne  s'étonnera  que  Barras  ait  vu  souvent 
le  Dauphin,  antérieurement  aux  graves 
événements  qui  se  passaient  alors.  Barras 
interrogea  le  jeune  enfant  avec  beaucoup 
de  douceur  sur  l'état  de  sa  santé.  Celui-ci 
se  plaignit  d'éprouver  de  très-vives  dou- 
leurs au  genou,  et  de  ne  pouvoir  plus  le 
plier...  Barras  reconnut  en  effet  qu'une 
tumeur  y  avait  produit  de  très-grands  ra- 
vages, et  que  la  situation  de  l'enfant  était 
réellement  désespérée.  Il  ne  se  trompait 
pas,  car,  malgré  les  soins  les  plus  empres- 
sés, le  jeune  Dauphin  "mourut  bientôt. 

«  M.  Lasnes,  comme  on  le  voit  par  ce 
court  exposé,  n'est  donc  pas  le  seul  qui 
puisse  établir  l'identé  de  l'enfant  mort  au 
Temple  et  du  Dauphin  Louis  XVII. 

«  J'ai  été  frappé  de  la  co'ïncidence  par- 
faite qui  existe  entre  la  déposition  circon- 
stanciée de  l'ancien  gardien  du  jeune 
Louis  XVII  et  les  souvenirs  historiques  de 
Barras;  et  c'est  afin  que  chacun  puisse 
l'apprécier  comme  moi ,  que  je  vous  prie 
de  vouloir  bien  publier  cette  lettre  dans 
votre  intéressant  journal  (1). 

«  Aeréez,  etc., 

«  P.  Grand. 

«  Substitut  du  Procureur  du  Roi  de 
Charleville.  » 

Les  attestations  que  nous  venons  de  rap- 
peler n'existeraient-elles  pas,  qu'il  reste 
toujours  l'acte  officiel  du  décès  du  prince, 
du  :2i  prairial  an  III  (1:2  juin  1793).  C'est 
une  pièce  sur  laquelle  on  ne  peut  revenir, 
et  que  pourtant  les  nouveaux  fourbes  qui 
ont  surgi  depuis  Hervagault,  enl8U2,  jus- 
qu'à Henri  Hébert,  le  prétendant  actuel, 
ont  essavé  d'arguer  de  faux. 


(i)  «  Gazette  des  tribunaux 


833 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


&S-4 


Tous  ces  imposteurs  n'ont  donc  pas  eu 
connaissance  d'une  affaire  célèbre  dans  les 
fastes  judiciaires,  à  l'occasion  d'un  faux 
acte  de  décès,  et  qui  prouve  qu'il  n'est 
point  aussi  facile  que  les  plus  impudents 
l'ont  pensé  de  faire  annuler  un  acte  de 
cette  nature? 

Avant  la  Révolution,  vivait  une  mar- 
quise très-riche.  Sa  fortune  était  convoitée 
par  des  collatéraux  pressés  d'en  jouir.  Ils 
s'ingénièrent  à  trouver  un  moyen  de  réus- 
sir au  plus  vite.  Un  breuvage  narcotique, 
d'un  effet  prolongé,  fut  administré  à  la 
marquise.  Pendant  son  long  sommeil,  ils 
firent  entrer  sous  son  nom,  dans  un  hos- 
pice d'Orléans,  une  femme  qu'ils  savaient 
n'avoir  plus  que  quelques  jours  à  vivre, 
et  qui  ne  tarda  pas  à  mourir  :  son  acte  de 
décès  fut  fait  aux  nom  et  qualités  de  la 
marquise.  Cette  dernière,  revenue  de  sa 
longue  léthargie,  fut  singulièrement  sur-  ^ 
prise  d'être  "traitée  chez  elle  en  intruse.  : 
L'acte  de  décès  à  la  main,  non-seulement  i 
on  la  traita  de  folle ,  la  marquise  était 
morte,  mais  encore  les  collatéraux  crimi- 
nels eurent  le  crédit  de  la  faire  enfermer 
à  ce  titre  à  la  Salpètrière,  malgré  ses  vives 
réclamations  et  la  claire  démonstration  de 
son  identité.  Ceci  se  passait  en  1788.  Plu- 
sieurs fois,  pendant  la  révolution,  elle  ré- 
clama et  perdit.  Sous  l'Empire,  elle  récla- 
ma et  son  nom  et  revendication  d'état  :  la 
Cour  de  Bourges  fut  saisie  de  cette  affaire 
en  1808  ;  la  marquise  perdit.  Enfin,  peu  de 
mois  après  l'avènement  de  Louis-Philippe, 
un  noble  avocat,  qui  était  au  monde  le 
seul  appui  de  cette  marquise,  tenta  un 
nouvel  essai,  qui  fut  tout  aussi  infructueux 
que  les  précédents.  L'acte  de  décès  de  cette 
infortunée  fut  considéré  comme  réel.  Et 
ceci  n'est  point  un  conte,  comme  en  ont 
tant  brodé  les  prétendus  fils  de  Louis  XVI. 
L'infortunée  victime  de  cette  étrange  spo- 
liation était  Adélaïde-Marie  Rogres-Lusi- 
gnan  de  Champignelles,  veuve  de  Louis- 
Joseph,  marquis  de  Douhaut,  née  à  Cham- 
pignelles, le  7  octobre  1741,  supposée 
morte  à  Orléans,  ou  le  17,  ou  le  18,  ou  le 
'19  janvier  1788;  le  doute  sur  le  décès  naît 
de  la  déclaration  des  trois  témoins  qui 
en  ont  indiqué  l'époque,  mais  morte  en 
réalité,  à  Paris,  le  10  février  1832,  44 
ans  après  sa  mort  supposée  ! 

Quand  cette  malheureuse  marquise  est 
morte  sans  avoir  pu  recouvrer  son  nom, 
quatre  de  nos  pseudo-dauphins,  ces  sal- 
timbanques politiques,  n'ont-ils  pas  eu 
bonne  grâce  à  venir  demander  aux  tribu- 
naux des  revendications  d'état  auxquelles 
nul  d'eux  n'avait  le  droit  de  prétendre  ! 

La  magistrature  française  est  trop  haut 


placée  dans  l'estime  de  l'Europe  pour 
craindre  qu'elle  prenne  jamais  au  sérieux 
les  audacieuses  prétentions  de  l'un  ou  de 
l'autre  de  ces  imposteurs.  Le  Dauphin  est 
bien  mort  ;  ne  le  fût-il  pas,  et  ce  serait  un 
malheur  pour  lui,  la  magistrature  ne  doit 
voir  que  l'acte  authentique  du  décès  du 
jeune  prince,  comme  elle  n'a  vu  précé- 
demment que  celui  de  la  marquise  de 
Douhault,  et  avec  d'autant  plus  de  raison 
que  Louis  XVI  n'a  laissé  qu'un  seul  fils, 
et  que  quinze  individus  se  sont  successi- 
vement présentés  pour  réclamer  ce  titre  : 
en  les  repoussant  tous  et  en  faisant  con- 
damner quelques-uns,  les  tribunaux  n'ont 
commis  légalement  aucune  de  ces  déplo- 
rables erreurs  qui  se  sont  commises  de 
loin  en  loin.  Que  fût-il  arrivé  si  les  tri- 
bunaux, moins  prudents,  eussent  reconnu 
Hervagault,  le  premier  pseudo-dauphin 
qui  s'est  présenté?  Quatorze  autres  eus- 
sent pu  successivement  protester  et  crier 
à  l'usurpation. 

Hervagault  et  le  sabotier  Mathurin  Bru- 
neau  avaient  réclamé  des  reconnaissances 
d'état  comme  l'a  fait  depuis  l'horloger 
Naïmdorff;  c'est  aujourd'hui  le  tour  de 
Henri  Hébert,  plus  connu  sous  le  nom  de 
baron  de  Richement,  et  pourtant  on  vient 
de  découvrir  en  Amérique  un  nouveau 
Dauphin,  qui,  lui,  peut-être,  est  le  véri- 
tabl  ;  et  s'il  lui  prenait  un  jour  la  fan- 
taisie de  ^•enir  en  France,  pour  revendi- 
quer aussi  ses  droits?  L'acte  du  d^juin 
1795  est  article  qui  fait  loi  et  qui  ne  peut 
être  annulé.  La  famille  du  malheureux 
Lesurques  a-t-elle  pu  réussir,  malgré  ses 
nombreuses  démarches,  à  faire  supprimer 
le  jugement  portant  condamnation  à  la 
peine  capitale  contre  son  chef;  et  pour- 
tant, il  est  mieux  établi  que  la  condam- 
nation du  courrier  de  la  malle  fut  une  er- 
reur de  justice  qu'on  ne  pourra  jamais 
établir  l'identité  des  Dauphins  présents  et 
à  venir. 

L. 
CHARLES-GUILLAUME  NAUNDORFF. 

Les  faux  Dauphins  qui  ont  paru  en 
France  peuvent  se  classer  en  deux  caté- 
gories :  les  fous  et  les  exploiteurs  de  la 
crédulité. 

Dans  la  première  catégorie,  on  doit  ran- 
ger :  J.-F.  Dufresne,  "l'huissier  d'Uzès, 
"Persat  et  l'ancien  professeur  Varney. 

Dans  la  seconde  :  le  tailleur  Hervagault, 
le  sabotier  Bruneau ,  le  vagabond  Fonto- 
live,  l'horloger  allemand  Naiindorff,  puis 
enfin  Henri  Hébert,  le  soi-disant  baron  de 
Richemont. 


8SS 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


8S6 


Parmi  ces  derniers,  NaiindorfT,  dont  on 
a  annoncé  la  mortà  Delft,  en  1845,  et  Henri 
Hébert  sont  les  plus  célèbres  par  leurs  in- 
trigues. Naiindorti'  eut  des  partisans  dé- 
voués, même  dans  les  grandes  familles  ; 
des  prophètes  (Martin  et  Pierre-Micliel), 
des  écrivains,  parmi  lesquels  beaucoup 
étaient  de  bonne  foi,  tant  cet  homme  avait 
su  les  égarer. 

La  véritable  biographie  de  ce  fourbe  est 
loin  de  ressembler  à  celle  qu'il  s'est  fabri- 
quée, laquelle  lui  a  servi  à  se  créer  une  si 
brillante  clientèle  de  dupes. 

Charles-Guillaume  NaiindorfT  est  signalé 
comme  issu  d'une  famille  de  juifs  établie 
dans  la  Prusse  polonaise  et  né  à  Postdam. 
11  vint  à  Berlin  en  1810,  et  y  demeura 
deux  ans;  il  logeait  alors  dans"  la  maison 
d'un  tonnelier  et  gagnait  son  pain  en  col- 
portant des  horloges  en  bois.  11  annonçait 
être  marié;  cette  déclaration  fut  reconnue 
mensongère.  Il  faisait  passer  pour  sa 
femme  la  nommée  Christine  Hasfert,  veuve 
d'un  soldat.  En  1812,  il  partit  pour  Span- 
dau.  11  déclara  devant  le  magistrat  de  cette 
ville,  le  2o  novembre,  qu'il  désirait  s'y 
établir  comme  horloger  et  obtenir  les  droits 
de  bourgeoisie.  Mais  pour  jouir  de  ces 
droits  en  Prusse,  il  faut  prêter  serment  de 
fidélité  et  de  soumission  à  son  souverain. 
Or,  voici  la  formule  du  serment  (pie  jHèta 
NaiJndorff,  le  10  décembre  1812,  par  de- 
vant le  magistrat  de  Spandau  :  «  Je, 
Charles-Guillaume  Naiindorlî,  proteste  et 
jure  que  j'ai  été  reçu  comme  bourgeois  de 
cette  ville  par  le  magistrat  d'icelle,  que  je 
serai  fidèle  et  soumis  à  S.  M.  le  roi  de 
Prusse,  MON  tr£;s-biEi\-aimé  seigneur  et 
MAÎTRE,  et  que  je  serai  obéissant  à  l'illustre 
magistrat  de  cette  ville  ;  je  jure,  eu  outre, 
de  coopérer  de  tout  mon  pouvoir  au  bien 
et  à  la  prospérité  de  cette  ville  et  de  la 
bourgeoisie ,  de  remplir  consciencieuse- 
ment toutes  les  obligations  qui  me  sont 
imposées  comme  bourgeois,  et  particuliè- 
ment  de  me  soumettre  sans  restriction  au- 
cune aux  articles  de  l'ordonnance  générale 
pour  les  villes,  du  19  novembre  1807,  de 
les  maintenir,  et  enfin  de  me  conduire  en 
toutes  circonstances  de  la  manière  conve- 
nable à  un  citoyen  zélé  et  fidèle,  aussi  vrai 
que  Dieu  me  soit  en  aide  par  son  fils  Jésus- 
Christ.  »  Délivré  pour  lui  servir  de  docu- 
ment authentique  et  scellé  du  sceau  de  la 
ville  de  Spandau,  le  10  décembre  1812. 
Le  magistrat  de  la  ville,  signé  :  Kohfress.  » 
En  1818,  Nalindortf  se  maria  avec  la  fille 
d'un  nommé  Einers,  fabricant  de  pipes  à 
Havelberg.  Suivant  les  registres  de  l'état 
civil,  il  aurait  déclaré  être  protestant  de  la 
confession  d'Augsbourg  et  avoir  quarante-  1 


trois  ans  ;  d'après  cette  déclaration,  il  se- 
rait né  en  1775,  c'est-à-dire  dix  ans  avant 
le  Dauphin,  fils  de  Louis  XVI.  De  son  ma- 
riage, il  naquit  à  Spandau  deux  enfants 
qui  furent  baptisés  par  le  pasteur  luthé- 
rien Nicolas.  En  1822,  Naiindorff  vendit 
son  atelier  et  alla  s'établir  à  Brandebourg. 
Il  y  continua  son  métier  et  fit  de  mauvaises 
aflaires.  En  1824,  il  fut  traduit  devant  les 
tribunaux  sous  l'accusation  d'incendie.  11 
fut  acquitté  faute  de  preuves.  En  sep- 
tembre 1824,  il  fut  accusé  du  crime  de 
fausse  monnaie.  A  cette  époque,  pour 
donner  le  change  sur  ses  antécédents,  il 
imagina  un  roman  d'après  lequel  il  serait 
né  à  Paris  et  fils  d'un  prince.  Convaincu 
de  complicité  de  fabrication  de  fausse  mon- 
naie, il  fut  condamné  à  trois  ans  de  tra- 
vaux forcés  dans  une  maison  de  détention, 
et  il  subit  sa  peine,  de  1825  à  1828,  dans 
l'établissement  pénitentiare  de  Brande- 
bourg. Plus  tard,  se  trouvant  à  Crossen,  il 
publia  qu'il  était  le  fils  de  Louis  XVl.  se 
donna  le  titre  de  prince,  et  fit  imprimer  un 
gros  livre  à  l'appui  de  cette  fable.  Pour 
échapper  aux  poursuites  des  tribunaux,  il 
se  réfugia  d'abord  à  Dresde,  puis  en  Suisse, 
et  ensuite  à  Paris (1). 

Nous  allons  maintenant  suivre  ce  fourbe 
obscur  dans  ses  intrigues  et  jongleries  de- 
puis son  arrivée  à  Paris  jusqu'à  son  expul- 
sion de  France,  et  depuis  son  arrivée  en 
Angleterre  jusqu'à  l'annonce  de  sa  mort,  à 
Deift,  en  Hollande,  en  1845.  Pour  notre 
récit,  nous  suivrons,  en  grande  partie,  la 
notice  sur  Naïindorff  imprimée  dans  le 
journal  a  l'Illustration  »  en  I8i5. 

«  Dans  les  premiers  jours  du  mois  de 
mai  1832,  vers  la  fin  dune  journée  dont 
la  chaleur  avait  été  étouffante,  un  homme 
paraissant  âgé  de  quarante-huit  ans  à  peu 
près,  couvert  de  poussière,  accablé  de  fa- 
tigue, à  l'air  noble  et  fier  cependant,  et 
portant  la  tête  haute  et  pour  ainsi  dire 
renversée  en  arrière,  venait  d'entrer  à  Pa- 
ris par  la  barrière  d'Italie  ;  il  suivait  d'un 
pas  ferme  le  boulevard  de  l'HùpitaK  et 
s'engagea  bientôt  sur  le  pont  d'Austerlilz, 
qu'il  traversa  d'un  bout  à  l'autre;  mais, 
arrivé  à  l'extrémité,  l'invalide  de  service 
courut  après  lui,  et  lui  demanda  la  rétri- 
bution exigée.  L'inconnu  lui  fit  signe  qu'il 


(1)  Ces  détails  sont  tirés  d'un  écrit  intitulé  :  «  Cinq 
années  d'intrigues  dévoilées  »,  par  M.  Morin  de  Guéri- 
vière  père,  15  août  4  839.  Quoique  son  auteur  soit 
l'écrivain  officiel  du  confrère  Henri  Hébert,  on  doit  y 
ajouter  foi,  car  ils  émanent  du  ministère  de  l'intérieur, 
direction  de  la  police  générale  du  royaume,  et  sont  si- 
gnés :  pour  le  ministre  et  par  son  autorisation,  le  con- 
seiller d'État,  B.  Dejean. 


857 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


858 


ne  comprenait  pas  le  français;  l'invalide 
lui  répondit  par  gestes;  il  tira  un  sou  de 
sa  poche,  et  compléta  facilement  sa  dé- 
monstration. L'embarras  de  l'étranger  de- 
vint visible  ;  un  profond  soupir  s'échappa 
de  sa  poitrine;  enfin,  après  une  longue 
hésitation,  il  prit  dans  la  poche  de  son  habit 
un  mouchoir  de  fine  batiste,  le  jeta  à  son 
interlocuteur,  et  se  mit  à  courir  dans  la 
direction  du  boulevard  Bourdon.  Bientôt 
il  était  arrivé  à  la  place  de  la  Bastille,  qu'il 
traversa,  et  on  put  le  voir  s'enfoncer  dans 
la  rue  de  la  Roquette.  Quelques  instants 
après,  l'étranger  entrait  dans  le  cimetière 
du  Père-Lachaise,  peu  de  moments  avant 
la  fermeture  des  portes  ;  il  se  perdait  au 
milieu  des  ifs  et  des  cyprès.  Le  soir,  cou- 
ché près  d'une  dalle  de  marbre,  il  échap- 
pait à  la  visite  des  gardiens.  C'est  ainsi 
qu'il  passa  sa  première  nuit  au  milieu  des 
tombeaux. 

«  Le  lendemain,  le  malheureux,  épuisé 
par  la  fatigue  et  par  la  faim,  était  encore 
étendu  sur  la  terre  quand  un  promeneur 
s'approcha  de  lui,  eut  pitié  de  sa  misère, 
lui  procura  quelques  aliments  et  le  con- 
duisit rue  Richer,  10,  chez  madame  la 
comtesse  de  R...  dont  la  générosité  et  la 
charité  lui  étaient  connues. 

«  Cet  homme  était  Naiindorff  ^  la  dame 
généreuse  et  respectable  chez  laquelle  le 
hasard  l'avait  conduit,  c'était  l'ancienne 
femme  de  chambre  du  fils  de  Louis  XVL 
On  demanda  à  l'inconnu  qui  il  était,  il  ré- 
pondit en  allemand  :  «  Je  suis  Charles- 
Louis,  duc  de  Normandie,  fils  de  LouisXVl 
et  de  Marie-Antoinette.  »  Madame  de  R.. 
avait  conservé  un  attachement  religieux 
pour  ses  anciens  maîtres,  dont  elle  avait 
partagé  les  infortunes;  elle  perdit  connais- 
sance à  cette  réponse  inattendue.  Quand 
elle  revint  à  elle,  ses  yeux  se  fixèrent  pro- 
fondément sur  l'étranger  et  elle  s'écria  : 
«  Oh  !  mon  Dieu,  c'est  tout  le  portrait  de 
sa  malheureuse  mère.  » 

«  La  bonne  madame  de  R...  était  à  moi- 
tié convaincue  ;  elle  avait  conservé  un 
habit  que  le  Dauphin  avait  porté  à  Ver- 
sailles :  c'était  un  petit  frac  d'enfant,  en 
drap  bleu,  avec  des  boutons  de  métal. 
Elle  alla  le  chercher  :  «  Mon  habit  !  »  s'é- 
cria NaïmdorfF.  La  conviction  de  madame 
de  R...  devint  complète  ;  elle  serait  montée 
sur  l'échafaud,  elle  aurait  subi  le  martyre 
sans  renier  sa  foi. 

«  Naïmdorff  fut  donc  installé  chez  son 
ancienne  femme  de  chambre.  On  doit  pen- 
ser si  le  fils  de  Louis  XVI  fut  fêté  !  La  mai- 
son de  madame  de  R...  devint  la  sienne. 
Madame  de  R...  supplia  le  prince  (c'est  le 
seul  nom  qu'il  fut  permis  de  donner  à  l'in 


connu)  d'accepter  les  débris  de  sa  for- 
tune; il  eut  la  loyauté  ou  l'esprit  de  refu- 
ser, et  se  borna  à  demander  un  tailleur, 
qui  l'équipa  de  la  tète  aux  pieds. 

«  Sous  ce  nouveau  costume,  les  traits 
naturellement  nobles  et  fiers  de  l'inconnu 
se  développèrent;  il  prit  une  pose  et  des 
gestes  .véritablement  empreints  d'une  di- 
gnité royale  ;  on  lui  fit  la  surprise  d'atta- 
cher un  immense  crachat  sur  le  revers  de 
son  habit.  Bientôt  madame  de  R...  parla 
de  l'illustre  revenant  à  ses  amis  Quelques 
vieux  royalistes  s'émurent.  M.  S...  de  L  .. 
voulut  voir  le  rejeton  si  miraculeusement 
sauvé  de  ses  anciens  maîtres,  et  il  ne 
tarda  pas  à  proclamer  le  miracle;  il  pro- 
posa de  partir  pour  Prague.  L'horizon  po- 
litique se  dora  à  ses  yeux  des  plus  douces 
illusions.  La  Révolution  de  Juillet  ne  lui 
apparut  plus  que  comme  une  justice  du 
ciel.  La  France  avait  chassé  des  maîtres 
illégitimes;  mais  elle  devait  s'incliner  de- 
vant l'innocente  victime  du  Temple,  qui 
ne  lui  avait  jamais  fait  aucun  mal.  Le  roi 
Louis-Phili[)|)0  serait  heurinix  de  celte  cir- 
constance providentielle,  ipii  lui  permettait 
de  se  décharger  du  fardeau  de  la  rovauté 
sans  trahir  le  vœu  de  la  nation.  On  alla 
jusqu'à  en  parler  à  M.  de  Talleyrand,  qui 
répondit  :  «  11  y  a  des  gens  qui  naissent 
avec  deux  mains  gauches;  ce  pauvre  S... 
est  venu  au  monde  avec  deux  mains  gau- 
ches dans  l'esprit.  » 

«  Après  M.  S..  ,  ce  fut  M.  de  Forbin 
Janson,  le  fougueux  évêque  de  Nanci,  qui 
se  présenta  ;  ses  illusions  furent  d'un  autre 
ordre:  il  ne  crut  pas  à  la  démission  du  roi 
Louis-Philippe;  il  se  borna  à  proposer  au 
prince  (textuel)  de  s'engager  dans  les  or- 
dres sacrés;  il  fit  luire  à  ses  veux,  dans  un 
avenir  très-prochain,  la  tiare  du  souverain 
pontife.  NaiindorfT,  qui  ne  se  sentait  pro- 
bablement pas  une  vocation  suffisante, 
discuta  longtemps  et  refusa  un  peu  bruta- 
lement cette  brillante  perspective;  il 
ajouta,  après  trois  jours  de  réflexion,  qu'il 
était  marié  et  père  de  six  enfants. 

«  Cependant  Naundorff  avait  pris  un 
maître  de  français  ;  en  peu  de  temps  il  fit 
de  notables  progrès,  et  il  arriva  à  parler 
d'une  façon  assez  intelligible  sa  hngue  pa- 
ternelle et  à  l'écrire  très  -  suffisamment 
pour  un  prince  de  droit  divin. 

A  cette  époque,  juillet  J832,  vivait  au 
fond  d'un  village  de  la  Beauce,  à  Gallar- 
don,  près  Chartres,  un  cultivateur  nommé 
Martin  ;  le  père  Martin  passait  dans  tout  le 
pays  pour  recevoir  des  révélations  du  ciel  ; 
une  circonstance  curieuse  avait  servi  à 
propager  cette  réputation  de  visionnaire 
dont  jouissait  l'humble  paysan. 


859 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


8G0 


En  181(3,  un  dimanclu',  jicnriantlairrand'- 
messo,  le  père  Martin,  dont  la  dévotion 
était  bien  connue,  vit  le  ciel  s'entr'ouvrir 
devant  ses  yeux;  il  aperçut  un  immense 
faisceau  de'  gerbes  ardentes  du  milieu 
desquelles  sortit  un  an.ge  qui  lui  ordonna 
d'aller  à  Paris  et  de  voir  le  roi  Louis  XVIII; 
des  ordres  ultérieurs  devaient  lui  être 
donnés.  Une  heure  après,  Martin,  après 
avoir  embrassé  sa  femme  et  ses  enfants, 
endossa  sa  veste  la  i)lus  neuve,  prit  son 
bâton  et  sa  besace,  et  suivit  à  pied  la  route 
de  la  capitale.  Le  cinquième  jour  il  arri- 
vait aux  Tuileries.  Vers  deux  heures  de 
l'après-midi,  il  entrait  dans  la  cour  du 
Carrousel,  et,  arrivé  sous  le  pavillon  de 
IHorloge,  il  demandait  à  être  introduit 
auprès  du  roi. 

A  ce  même  instant,  un  des  ministres  de 
cette  époque  se  rendait  au  conseil;  il  fut 
témoin  des  explications  échangées  entre 
Martin  et  l'adjudant  de  service;  Martin  s'a- 
dressa à  lui,  lui  fit  part  de  la  mission  cé- 
leste qu'il  avait  reçue;  une  heure  après  le 
pauvre  Martin  était  enfermé  à  Bicôtre,  au 
milieu  des  fous. 

Sa  piété,  son  calme,  la  simplicité  tou- 
chante de  ses  paroles,  furent  bientôt  re- 
marquées dans  le  triste  asile  où  il  était 
renfermé;  l'aumônier  de  la  maison  le  prit 
en  affection;  chaque  soir  il  venait  passer 
une  heure  avec  le  pauvre  fou,  qui  ne  man- 
quait ni  d'esprit,  ni  de  bon  sens;  Martin 
lui  raconta  la  vision  qu'il  avait  eue  et  son 
triste  résultat;  cependant  les  jours  se  pas- 
saient, Martin  était  toujours  le  même,  et 
sa  confiance  dans  son  guide  céleste  aug- 
mentait chaque  jour;  le  digne  aumônier 
parla  à  tout  le  monde  du  pensionnaire 
qu'on  lui  avait  donné;  l'affaire  fit  quelque 
bruit;  enfin,  après  deux  mois  de  détention, 
une  voiture  bourgeoise  vint  un  matin 
prendre  le  paysan  de  Gallardon  et  le  dé- 
posa à  la  porte  des  Tuileries;  cette  fois  les 
huissiers  le  laissèrent  passer  ;  on  le  con- 
duisit dans  le  cabinet  du  roi,  qui  fit  fermer 
les  portes  et  resta  enfermé  pendant  plus 
de  trois  heures  avec  le  simple  cultivateur 
de  la  Beauce. 

Ce  qui  se  passa  dans  cette  longue  en- 
trevue, il  n'en  fut  jamais  question  au  châ- 
teau. A  Gallardon.  Martin  raconta  qu'à 
peine  introduit  dans  le  cabinet  du  roi,  il 
avait  eu  de  nouveau  sa  vision  et  que 
lange  lui  avait  soufflé  les  paroles  qu'il 
avait  prononcées  :  «  J'ai  dit  au  roi,  répé- 
tait souvent  le  père  Martin,  qu'il  n'était 
pas  le  roi  légitime  de  la  France;  que  le  fils 
de  Louis  X'Vl  existait;  que  lui,  le  roi,  le 
savait  bien;  qu'il  reviendrait  un  jour,  mais 
qu'en    attendant     il     était    interdit     à 


Louis  XVIII  de  se  faire  sacrer  à  Reims; 
que  toute  tentative  à  cet  égard  serait  suivie 
(les  plus  grands  malheurs;  que  la  coupole 
de  l'antique  cathédrale  s'écroulerait  sur 
les  assistants  et  les  écraserait...  et  le  roi 
m'a  répondu  avec  une  vive  émotion  qu'il 
ne  se  ferait  pas  sacrer,  qu'il  en  avait  eu 
l'intention,  mais  qu'il  y  renonçait  à  tout 
jamais  »  (l). 

«  Cette  version,  vraie  ou  fausse,  trouva 
dans  la  Beauce  de  nembreux  incrédules; 
l'entrevue  de  Martin  et  du  vieux  roi  seule 
était  incontestable,  les  incrédulités  ne  de- 
vaient pas  durer  longtemps  :  on  sut  que, 
par  ordre  du  roi,  la  maison  que  louait 
Martin  venait  d'être  achetée  et  donnée  au 
pauvre  visionnaire:  dans  la  campagne 
comme  partout,  l'argent  est  le  seul  argu- 
ment sans  réplique;  il  n'y  eut  plus  "de 
doutes,  et  le  père  Martin  fût  élevé  à  l'état 
de  prophète.  » 

En  183:2,  Martin  jouissait  à  dix  lieues  à 
la  ronde  d'une  réputation  de  sainteté;  on 
faisait  des  pèlerinages  pour  aller  le  con- 
sulter; une  secte  s'était  sourdement  for- 
mée, et  ses  membres  avaient  pris  la  déno- 
mination desMartinistes;  les  amis  de  Naiin- 
dorff  comprirent  le  parti  qu'on  pouvait 
tirer  des  visions  du  cultivateur  de  la 
Beauce;  on  lui  demanda  une  entrevue,  qui 
eut  lieu  en  septembre  au  presbytère  de 
Saint-Arnould,  petit  village  près  Dourdan. 

Le  prétendu  fils  de  Louis  XVI  fut  pré- 
senté a  Martin,  qui,  disait-on,  ne  savait  pas 
quel  personnage  devait  paraître  devant 
lui;  dès  le  commencement  de  l'entrevue, 
il  reconnut  le  duc  de  Normandie,  déclara 
qu'il  était  bien  le  Dauphin,  fils  de 
Louis  XVI  et  de  Marie-Antoinette;  l'en- 
thousiasme des  affiliés  n'eut  plus  de  bornes: 
on  versait  des  larmes,  on  s'embrassait,  et 
le  soir,  ie  prince,  le  prophète  et  tous  les 
témoins  communiaient  dans  la  modeste 
église  du  village. 

Une  scène"  touchante  vint  augmenter 
encore  la  foi  des  séides  du  futur  roi  de 
France;  Martin  déclara  que  son  existence 
était  terminée,  qu'un  ange  venait  de  lui 
apparaître  et  de  lui  annoncer  qu'il  n'avait 
plus  que  huit  jours  à  passer  sur  la  terre; 
et  en  effet  le  prophète,  de  retour  à  Gallar- 
don, assembla  sa  famille,  fit  ses  disposi- 


(1)  Cette  version,  qui  a  tant  servi  à  l'imposture  de 
Naiiiidorfî,  est  entièrement  fausse.  Nous  avons  dit  dans 
le  chapitre  sur  le  Dauphin  et  les  pseudo-dauphins  que 
Martin,  pendant  son  entrevue  avec  Louis  XVIII,  ne  lui 
parla  que  de  choses  spirituelles  et  non  de  politique,  et 
que,  du  reste,  il  a  écrit  et  signé  une  pièce  qui  l'atteste. 
Voyez  sur  ses  révélations  à  Louis  XVIII  deux  écrits  pu- 
bliés par  M.  Silvy,  ancien  magistrat. 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


86â 


lions  testamentaires.  Huit  jours  après 
l'entrevue,  Martin  alla  à  la  messe,  rentra 
chez  lui,  fit  connaître  à  ses  enfants  qu'un 
envoyé  céleste  lui  avait  ordonné  de  se 
rendre  à  Chartres,  mais  qu'il  n'en  revien- 
drait pas  vivant,  et  que  son  cadavre  serait 
rapporté  dans  une  charrette.  A  mjdi,  le 
prophète  partit,  et  à  huit  heures  du  soir, 
comme  il  l'avait  annoncé,  on  rapportait 
son  cadavre  dans  une  voiture  de  paysan; 
une  information  sur  cette  mort  étrani,'e 
fut  commencée  par  M.  le  procurueur  du 
roi;  mais  elle  ne  produisit  aucun  résultat, 
et  les  médecins  déclarèrent  que  IMartin 
était  mort  d'une  apoplexie  foudroyante 
comme  un  simple  mortel  ;  les  prêtres  affir- 
mèrent que  son  corps  exhalait  une  excel- 
lente odeur  de  sainteté  (I). 

Le  bruit  de  ces  faits  se  répandant  dans 
toute  la  Beauce,  l'existence  et  le  retour  du 
duc  de  Normandie  s'y  accréditèrent  géné- 
ralement; des  souscriptions  s'organisèrent; 
les  curés  de  village  mirent  leurs  noms  en 
tête  des  listes,  et  ils  décidèrent  que  la  moi- 
tié de  leurs  modestes  appointements  serait 
remise  à  l'innocente  victime  de  la  révolu- 
tion française;  sous  l'influence  des  curés, 
les  fermiers,  les  dévotes  apportèrent  leur 
offrande  à  la  quête,  et  on  n'estime  pas  à 
moins  de  quatre  millions  les  sommes  qui 
en  l'espace  de  quatre  mois  furent  remises 
àNaiindorff!  Ce  fut  un  fermier  de  Sain t- 
Arnould,  nommé  Noël  Paquet,  qui  fut 
chargé  d'apporter  les  fonds  au  Dauphin  si 
miraculeusement  retrouvé  ;  tous  les  same- 
dis, Noël  arrivait  à  Paris,  avec  un  énorme 
panier  couvert  suspendu  à  son  bras;  il  en 
tirait  les  légumes  les  plus  excellents,  les 
fruits  les  plus  beaux,  et  les  doubles  louis 
les  plus  vieux  qu'il  fût  possible  de  trouver; 
un  jour  il  pliait  sous  le  fardeau  :  son  vaste 
panier  contenait  plusieurs  centaines,  de 
mille  francs  en  or  et  en  billets  de  banque. 

Un  honnête  homme  qui  de  très-bonne 
foi  croyait  en  Naiindorff,  et  s'était  cons- 
titué l'un  de  ses  plus  vigoureux  soutiens, 
M.  A.  Gozzoli,  que  nous  aurons  occasion 
de  citer  plusieurs  fois  dans  cette  notice,  a 
parfaitement  expliqué  l'engouement  des 
légitimistes  pour  ce  fourbe.  Un  homme, 
dit-il,  se  présente  à  des  royalistes  et  leur 
dit  :  «  Je  suis  le  martyr  vivant  que  vous 
cherchez  ;  je  suis  ce  dernier  descendant  de 
soixante  monarques,  que  la  République 
déclara  mort  en  le  voyant  soustrait  à  ses 
fers;  je  suis  cette  victime  d'une  politique 


-f-  (1)  Voir  au  sujet  de  Martin  la  «  Nouvelle  Bio- 
graphie générale  »,  t.  XXXIV,  col.  44,  la  »  Littér, 
franc,  contemp.  «,  «  l'Illustration  »,  30  août  1845 


cruelle  et  d'une  famille  sans  entrailles  qui 
erra  depuis  quarante  ans  sans  famille  et 
sans  patrie;  je  suis  ce  paria  que  les  rois 
de  l'Europe  repoussent  à  l'envi  l'un  de 
l'autre,  moi  leur  égal  par  la  naissance, 
moi  qu'ils  devraient  traiter  comme  frère; 
je  suis  cet  infortuné  à  qui  la  providence 
semble  n'avoir  laissé  pour  asile  que  la 
pitié  de  quelques  Français  généreux  et 
pauvres;  je  suis  le  fils  de  Louis  XVI  et  de 
Marie-Antoinette.   » 

Cet  homme  les  intéressa,  il  les  émut;  il 
y  avait  quelque  chose  de  si  persuasif  dans 
son  accent,  de  si  simple  dans  ses  récits,  il 
savait  si  bien  appeler  les  larmes  à  l'appui 
de  sa  véracité,  qu'ils  se  sentirent  disposés 
à  l'écouter  favorablement.  Il  les  initia  à 
une  vie  passée  de  douleurs  et  de  misère; 
il  dévoila  devant  eux  une  longue  et  lamen- 
table histoire.  Le  gouvernement  prussien, 
qui  connaissait  son  origine,  l'avait  persé- 
cuté d'une  manière  atroce;  il  l'avait  fait 
traîner  devant  sa  justice  criminelle,  tantôt 
comme  incendiaire,  tantôt  comme  faux 
monnayeur.  pour  déshonorer  le  fils  de 
Louis  XVI  dans  sa  personne.  Et  lui,  tou- 
jours innocent,  toujours  vertueux,  il  s'était 
vu  condamner  comme  le  dernier  des  mal- 
faiteurs; il  en  avait  subi  la  peine  et  forcé- 
ment accepté  l'opprobre. 

D'anciens  serviteurs  du  roi-martyr  dé- 
clarèrent que  ce  nouveau  venu  n'était  pas 
un  fourbe  comme  ses  prédécesseurs;  ils  se 
portèrent  garants  de  son  identité;  leur 
conviction  précéda  et  détermina  les 
autres  (1). 

«  Naiindorfî  alors  prit  maison  :  il  eut  des 
chevaux,  une  voiture  de  Thomas  Baptiste, 
une  livrée;  sur  les  boutons  dorés  de  ses 
valets  on  avait  gravé  une  couronne  bri- 
sée. Le  Dauphin  fit  plus  :  grAce  à  son  argent 
il  eut  une  Cour,  des  aides  de  camp,  des 
officiers  d'ordonnance;  il  se  composa  un 
ministère,  et  on  remarqua  qu'il  distribuait 
généreusement  ses  portefeuilles  à  des  fem- 
mes jeunes  et  jolies;  l'héritier  de  soixante 
roisdedroit  divin  alla  plus  loin,  il  créa  un 
journal  {la  Justice)  chargé  de  défendre  ses 
intérêts.  Par  une  étrange  coïncidence,  le 
gérant  responsable  de  cette  feuille  s'appe- 
lait Widerkeer;  x  la  Quotidienne  »  décou- 
vrit qu'en  allemand  le  mot  Widerkeer  si- 
gnifiait revenant,  et  elle  en  conclut  que  ce 
gérant  n'était  autre  que  le  duc  de  Nor- 
mandie lui-même.  La  conséquence  était 
fausse;  car  le  Dauphin  ayant  oublié  de 


(1)  A.  Gozzoli,  «  Quelques  mots  aux  anciens  abonnés 
et  lecteurs  de  la  «  Voix  d'un  Proscrit  ».  Londres, 
4  2  février  1841, 


863 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


864 


verser  le  cautionnement  exigé  par  la  loi, 
le  malheureux  VViderkeer  fut  traduit  à 
plusieurs  reprises  devant  les  tribunaux  et 
y  encourut  des  condamnations  dont  le  ré- 
sultat fut  soixante-quatre  mois  de  prison 
qu'il  subit  à  Sainte-Pélagie;  il  ne  parvint 
même  à  recouvrer  sa  liberté  qu'à  l'aide 
d'un  certificat  d'indigence.  Quand  on  par- 
lait de  cet  infortuné,  Louis  XVII  avait  cou- 
tume de  répondre  :  «<  Il  est  à  la  Bastille 
pour  le  service  du  roi.  » 

«  Cependant  la  présence  à  Paris  d'un 
prétendant  à  la  couronne  commençait  à 
faire  (pielque  bruit;  une  circonstance  que 
ses  amis  appelèrent  ])rovi(ientielle  vint 
mettre  le  comble  à  cette  émotion.  Un  jour 
(c'était  le  28  janvier  1834)  (I),  Naiindorff 
avait  déclaré  vouloir  être  seul;  il  avait 
poussé  une  reconnaissance  dans  plusieurs 
rues  de  sa  capitalCj  et  il  avait  daigné  dîner 
chez  Véfour,  comme  un  simple  bourgeois. 
Le  soir,  il  revenait  (rue  de  Bourgogne, 
n.  1:2),  au  faubourg  Saint -Germain",  où  il 
avait  établi  sa  demeure;  il  faisait  nuit 
close  ;  Naùndorf  venait  de  traverser  la 
place  du  Carrousel,  et  il  s'était  engagé 
sous  le  guichet  qui  conduit  au  quai,  et  qui 
à  cette  époque,  on  peut  s'en  souvenir,  n'é- 
tait pas  illustré  d'un  factionnaire.  Tout  à 
coup  un  homme  s'approche  du  représen- 
tant de  la  monarchie,  lui  pose  la  main 
gauche  sur  l'épaule,  et  de  la  droite  lui 
porte  cinq  coups  de  poignard  dans  la  poi- 
trine en  lui  disant  :  «  Meurs,  Capet  !  » 
Heureusement,  Louis  XVII  portait  sus- 
pendue à  un  cordon  de  soie  une  petite 
médaille  représentant  la  Sainte-Vierge, 
qu'il  tenait,  disait-il,  de  la  reine  mère;  la 
pointe  du  poignard  frappa  sur  cette  reli- 
que qu'elle  perça  ;  mais,  grâce  à  cet  obs- 
tacle, elle  ne  put  qu'effleurer  les  chairs, 
sans  attaquer  aucun  organe  essentiel.  L'as- 
sassin prit  la  fuite;  Naundorff,  n'osant  pas 
crier  dans  la  crainte  d'être  arrêté  et  con- 
duit au  corps  de  garde,  où  il  aurait  fallu 
décliner  ses  noms,  prénoms  et  qualités, 
parvint  à  grand'peine  à  regagner  sa  de- 
meure, où  il  fut  obligé  de  garder  le  lit 
pendant  plusieurs  semaines  (2). 

La  confiance  des  fidèles  prit  de  nou- 
velles forces  ;  le  Meurs,  Capet  !  dissipa  les 
derni(TS  doutes,  et,  il  faut  le  dire,  les  dis- 
cours du  prince  étaient  assez  habilement 
arrangés  pour  capter  la  crédulité  de  gens 
qui  ne  demandaient  qu'à  être  abusés. 


(1)  El  non  au  mois  de  novembre,  comme  le  dit  par 
erreur  l'auteur  de  la  notice  dans  «  l'Illustration  >> . 

(2)  C'était  une  première  jonglerie  destinée  à  frapper 
des  imaginations  catholiques  ;  aussi  fut-elle  signalée 
par  des  faits  calculés  pour  atteindre  ce  but.  A.  Gozzoli. 


Voici  comment  il  racontait  lui-même 
ses  infortunes: 

«Je  ne  me  suis  pas  évadé  du  Temple,  di- 
sait-il, j'en  suis  sorti  le  plus  naturellement 
du  monde.  Un  comité  royaliste  s'était  or- 
ganisé; son  but  était  de  me  sauver;  M.  de 
Frotté,  un  de  ses  membres,  se  présenta  à 
M.  Dussault,  mon  médecin,  devint  son 
élève  et  eut  ainsi  ses  entrées  au  Temple; 
un  jour  il  me  prit,  me  conduisit  dans  un 
cabinet  placé  sous  la  flèche  de  la  tour,  et 
me  recommanda  le  plus  profond  silence  ; 
on  me  substitua  un  enfant  malade,  con- 
damné par  la  Faculté;  deux  jours  après, 
cet  enfant  mourut  et  on  l'enterra  comme 
le  Dauphin;  après  ma  mort,  il  n'y  avait 
plus  de  prisonniers  au  Temple;  toute  sur- 
veillance cessa  donc,  et  je  sortis  sans  ren- 
contrer le  moindre  municipal;  cependant 
le  bruit  de  cette  ruse  se  répandit  dans  un 
certain  monde;  il  fallait  dépister  les  re- 
cherches de  la  police  ;  le  comité  royaliste 
imagma  alors  d'envoyer  des  faux  Dauphins 
sur  toutes  les  routes  du  royaume;  on  prit 
une  douzaine  d'enfants  de  mon  âge,  on 
leur  confia  une  partie  de  mes  secrets  de 
famille,  et  on  les  expédia,  l'un  à  Bordeaux, 
l'autre  en  Vendée,  le  troisième  en  Alle- 
magne, etc.  Ce  sont  ces  enfants  qui,  de- 
venus hommes  plus  tard,  ont  essayé  de 
continuer  le  rôle  qu'ils  avaient  été  char- 
gés de  jouer  ;  c'est  là  l'explication  du  nom- 
bre incroyable  de  faux  Dauphins.  « 

L'histoire  n'était  pas  mal  trouvée  ;  Naun- 
dorff la  complétait  en  disant  qu'en  1814 
les  rois  alliés  connaissaient  parfaitement 
son  existence,  et  que  les  sacrifices  imposés 
à  la  France  furent  d'autant  plus  grands, 
que  Louis  XVIII  n'était  pas  l'héritier  légi- 
time de  la  couronne  et  qu'il  avait  étouffé 
les  scrupules  des  souverains  coalisés  sous 
l'or  de  la  nation. 

Parlait-on  du  duc  de  Berry  devant 
Naiindorff,  il  répondait  intrépidement  que 
ce  prince  avait  voulu  jihisieurs  fois  lui 
faire  rendre  la  couronne,  et  qu'il  était  mort 
victime  de  sa  loyauté. 

Un  jour,  dans  le  journal  qu'il  publiait, 
en  183S,  Naiindorff  fit  insérer  une  lettre 
adressée  au  roi  Louis-Philippe  et  portant 
ces  deux  mots  :  mon  cousi.\.  Dans  cette 
lettre,  Naïindorf  disait  que  dans  la  nuit  du 
10  août,  le  roi  son  père  avait  caché  des 
sommes  considérables  et  des  diamants  d'un 
grand  prix  dans  une  des  caves  des  Tuile- 
ries, et  il  se  faisait  fort  de  retrouver  ce 
trésor.  Sans  contredit,  le  roi  Louis-Phi- 
lippe n'eut  aucune  connaissance  de  cette 
lettre  et  de  cette  oflre;  mais  le  soir  même, 
M.  Alexandre  de  La  Borde,  aide  de  camp  du 
roi,  vint  trouver  Naïindorf  dans  son  hôtel, 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


866 


rue  de  Bourgogne,  n.  12,  resta  plusieurs 
heures  enfermé  avec  lui;  la  conversation 
eut  lieu  en  allemand,  langue  que  M.  de 
Laborde  parlait  fort  bien;  ces  messieurs 
paraissaient  être  parfaitement  d'accord,  et 
au  moment  où  ils  se  séparèrent,  on  en- 
tendit l'aide  de  camp  du  château  dire  en 
bon  français  à  Naiindortf  qu'il  viendrait 
très-incessamment  le  chercher  pour  le  con- 
duire aux  Tuileries. 

11  est  inutile  de  dire  que  M.  de  La  Borde 
ne  revit  plus  Naiindorff. 

A  ces  circonstances  s'en  joignirent  d'au- 
tres, dont  l'auteur  de  la  Notice  sur  ce  per- 
sonnage dans  ((  l'Illustration  »  a  été  le  té- 
moin, et  qui  méritent  d'être  rapportées. 

NaiJndorf  était  à  table;  il  dînait  en  com- 
pagnie de  plusieurs  personnes  ;  une  dame, 
la  mère  de  l'un  des  convives,  qui  arrivait 
de  la  province,  et  qui  n'avait  jamais  vu  le 
prétendu  duc  de  Normandie,  fut  fort  éton- 
née d'apprendre  qu'elle  se  trouvait  en  pré- 
sence du  roi  légitime  de  France. 

«  Monsieur,  lui  dit-elle,  je  n'ai  jamais 
vu  le  Dauphin;  mais  une  dame  de  mesamies 
m'a  raconté  qu'elle  avait  eu  l'occasion  d'ap- 
procher plusieurs  fois  de  lui,  dans  son  en- 
fance, et  qu'elle  avait  remarqué  qu'il  avait, 
au  milieu  de  la  mâchoire  inférieure,  deux 
dents,  deux  incisives  aussi  étroites  et  aussi 
pointues  que  des  dents  de  lapin.  » 

Nalindorf  abaissa  immédiatement  sa  lè- 
vre inférieure,  et  montra  à  la  société  éba- 
hie les  deux  dents  de  lapin  demandées. 

A  quelques  jours  de  là,  une  autre  dame 
fort  riche,  madame  la  comtesse  de***,  vou- 
lut voirie  duc  de  Normandie;  elle  lui  fut 
présentée  et  lui  dit  qu'elle  avait  souvent 
joué,  à  Versailles,  avec  le  Dauphin  ;  Nalin- 
dorf répondit  aussitôt  qu'il  la  reconnais- 
sait; mais  cette  reconnaissance  fit  peu 
d'impression  sur  la  visiteuse.  «  Si  vous 
êtes  le  fils  de  Marie-Antoinette,  répliqua- 
t-elle,  vous  devez  vous  rappeler  un  petit 
nom  d'amitié  que  vous  me  donniez  dans 
nos  jeux  d'enfants.  «  Le  royal  rejeton  hé- 
sita quelques  minutes;  madame***  riait  de 
son  embarras,  «  Ce  petit  nom,  disait-elle, 
il  est  impossible  que  vous  l'ayez  oublié. 

—  Attendez,  attendez,  je  me  rappelle, 
je  crois  me  rappeler. 

—  Vous  croyez?... 

—  Oh  1  ma  mémoire  !  non  ;  je  ne  trouve 
rien.  .  Ce  nom  !...  mais  vous  y  tenez  donc 
beaucoup  ! 

—  Oh  1  essentiellement... 

—  Que  sais-je,  moi  !  je  vous  appelais 
ma  petite  amie?... 

—  Non,  ce  n'est  pas  cela. 

—  Mon  cœur?... 

—  Vous  n'y  êtes  pas,  fit  en  riant  la 


comtesse;  tenez,  voulez-vous  m'en  croire, 
changeons  de  conversation.  » 

Et  en  efl"et,  on  parla  de  toute  autre 
chose,  de  la  pluie,  du  beau  temps;  cepen- 
dant Naiindorff  ne  se  mêlait  pas  à  l'entre- 
tien ;  ordinairement  il  avait  une  paresse 
de  vrai  prince,  et  on  voyait  ce  soir-là 
que  son  esprit  suait  sang  et  eau;  sa  bou- 
che marmottait  des  syllabes  inintelligi- 
bles; ce  fut  une  soirée  très  maussade; 
enfin,  inadame  la  comtesse***  se  leva,  prit 
son  chapeau  et  se  disposa  à  partir;  on  en- 
tendit avancer  sa  voiture,  déjà  elle  avait 
descendu  quelques  marches;  tout  à  coup 
Naiindorff  se  précipite  sur  l'escalier,  il  ar- 
rête cavalièrement  la  dame  par  le  bras... 
«  Ce  nom,  je  le  sais,  »  lui  dit-il. 

Un  sourire  d'incrédulité  effleura  les 
lèvres  de  la  comtesse. 

«  Rentrez  un  instant,  »  dit  avec  autorité 
le  prétendant. 

Madame***  rentra  ;  on  ferma  les  portes 
et  on  ouvrit  les  oreilles. 

«  Voyons,  j'écoute,  dit-elle;  il  est  tard, 
dépêchez-vous.» 

Alors  le  prince,  avec  tout  le  flegme  al- 
lemand, articula  quatre  syllabes  dont  la 
réunion  produisit  un  mot  qui  n'était  pas 
dans  le  dictionnaire,  mais  qui  traduisait 
très-clairement  une  idée  fort  étrange.  Ce 
mot,  nous  regrettons  de  ne  pouvoir'le  re- 
produire ici  ;  deux  raisons  s'y  opposent  : 
la  première,  c'est  qu'il  est  devenu  un  se- 
cret que  Nalindorfl'  nous  fit  jurer  de  con- 
server; la  seconde  raison,  je  la  tais;  elle 
est  d'ailleurs  très-clairement  exprimée 
dans  un  refrain  célèbre  de  Béranger. 

Cependant,  à  la  prononciation,  un  peu 
accentuée,  il  est  vrai,  de  ce  nom,  madame*** 
était  tombée  sur  une  chaise  ;  elle  suffo- 
quait, il  fallut  couper  les  lacets  de  sa  robe, 
il  fallut  lui  faire  respirer  des  sels;  enfin, 
après  vingt  minutes  à  peu  près,  elle  re- 
prit connaissance,  plongea  ses  grands 
yeux  fixes  sur  le  prétendant,  prit  sa  main 
qu'elle  baisa,  puis  elle  partit  sans  dire  un 
mot. 

Le  lendemain,  Naiindorff'  reçut  une  let- 
tre qui  contenait  un  bon  de  150,000  francs 
sur  un  banquier;  le  soir,  madame  la  com- 
tesse*** était  partie  pour  l'Allemagne; 
Naiindorff'  ne  la  revit  plus. 

A  la  suite  deces  divers  incidents,  Naiin- 
dorff prit  un  aplomb  royal;  il  écrivit  à 
madame  la  duchesse  de  Berry  qu'il  avait 
découvert  un  moven  de  sauver  la  dynastie 
exilée,  et  de  rendre  en  même  temps  hom- 
mage à  la  vérité  si  longtemps  méconnue. 
Il  s'agissait  tout  simplement  d'un  mariage 
solennellement  contracté  entre  la  prin- 
cesse exilée  et  l'héritier  légitime  des  rois 


8G7 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


868 


de  France.  Naimdorff  proposait  donc  sa 
main  à  madame  la  ducliesse  de  Berry,  et  il 
s'engageait  à  adopter  le  duc  de  Bordeaux 
pt  à  le  reconnaître  pour  le  Dauphin  de 
France.  On  fit  observer  au  prétendant  que 
madame  de  Berry  avait  épousé,  trois  ans 
auparavant,  M.  de  Luccliesi-Palli,  et  qu'il 
avait  lui-môme  une  femme  légitime  au 
fond  de  l'Allemagne.  11  répondit  que  Na- 
poléon avait  bien  divorcé  pour  épouser 
Marie-Louise,  et  il  envoya  M.  le  marquis 
de  S***,  chargé  de  ses  "pleins  pouvoirs, 
porter  sa  lettre  à  Madame. 

«  Le  plénipotentiaire  revint,  mais  ne 
rapporta  pas  l'ombre  d'une  réponse. 

«  NaiindortT  s'adressa  alors  à  madame 
d'Angoulème,  en  1834. 

«  Vous  irez  à  Prague ,  dit-il  à  l'un  de 
ses  agents  (M.  A.  Morel  de  Saint-Didier), 
vous  verrez  ma  sœur,  vous  lui  direz  que 
j'existe  et  que  je  suis  décidé  à  me  faire  q 
reconnaître  par  elle;  vous  lui  direz  que 
dans  le  voyage  à  Varennes  elle  était  habil- 
lée en  petit  garçon,  et  moi  en  petite  fille; 
que  je  n'ai  pas  oublié  les  faux  noms  que 
nous  prîmes  l'un  et  l'autre  pendant  le  tra- 
jet, et  que  je  suis  prêt  à  lui  faire  connaître 
ces  noms  ;  vous  ajouterez  qu'au  Temple, 
la  reine  notre  mère  et  Madame  royale 
notre  tante  écrivirent  quelques  lignes  sur 
un  papier,  que  ce  papier  fut  coupé  en  fes- 
ton par  le  milieu,  qu'une  moitié  de  cette 
pièce  lui  fut  donnée,  et  que  l'autre  me  fut 
remise;  que  celle-ci  ne  m'a  jamais  quitté, 
que  je  l'ai  encore  et  que  je  suis  tout  disposé 
à  opérer  un  rapprochement;  et  si  tout 
cela  ne  suffit  pas,  vous  ferez  savoir  à  ma- 
dame d'Angoulème  que  je  porte  un  signe 
de  naissance,  un  pigeon  bleu  formé  par  un 
bizarre  assemblage  de  veines  et  de  nerfs  ; 
qu'elle  porte,  elle,  un  signe  pareil  sur  la 
même  partie  du  corps,  mais  à  droite  chez 
elle,  et  chez  moi,  à  gauche. 

«  Le  diplomate  porteur  de  ces  étranges 
paroles  partit  pour  Prague  ;  il  affirma  avoir 
complètement  rempli  sa  délicate  mission, 
mais  n'avoir  pu  obtenir  de  réponse. 

«  Cependant  les  dépenses  de  Naiindorff, 
ses  démarches,  les  visites  trop  fréquentes 
de  ses  partisans,  commençaient  à  faire 
quelque  bruit.  On  sut  que  la  police  allait 
s'émouvoir;  le  roi  de  France  courait  le 
risque  d'être  jeté  dans  une  prison  et  tra- 
duit devant  une  cour  d'assises  :  il  fallut  le 
cacher.  On  loua  secrètement  un  hôtel  rue 
Saint-Guillaume,  34,  dans  le  faubourg 
Saint-Germain,  et  l'on  ne  donna  la  nou- 
velle adresse  du  prince  qu'à  ses  amis  les 
plus  dévoués.  On  leur  livra  en  même  temps 
les  signes  de  reconnaissance  à  l'aide  des- 
quels" il  était  possible  de  parvenir  dans 


'intérieur  de  l'hôtel.  11  fallait  pour  cela 
porter  des  habits  couleur  muraille  et  frap- 
per d'une  certaine  façon  à  la  loge  du  con- 
cierge. Le  propriétaire  de  la  maison,  M.  le 
comte  de  L...,  fut  informé  de  ces  précau- 
tions extraordinaires  exigées  pour  être  in- 
troduit auprès  de  son  locataire.  11  crut 
que  Mgr  de  Quélen ,  archevêque  de  Paris, 
redoutant  un  désastre  pareil  à  celui  qui 
avait  détruit  en  deux  heures  son  palais 
archiépiscopal  et  sa  villa  de  Conflans,  s'é- 
tait logé  incognito  dans  ses  appartements. 
M.  le  comte  de  L...  conçut  des  craintes 
fort  vives  pour  la  solidité  de  sa  maison, 
et  il  donna  ordre  à  son  intendant  de  le  dé- 
barrasser de  son  vénéré  mais  trop  dange- 
reux locataire. 

Naiindorff  allait  grand  train,  aussi  com- 
mençait-il à  avoir  besoin  d'une  reconnais- 
sance d'Etat,  et  au  plus  vite,  afin  de  refaire 
sa  caisse.  Conséquemment,  il  en  forma  sa 
demande  pardevant  les  tribunaux  ,  au 
commencement  de  1836,  bien  que  M.  Mo- 
rel de  Saint-Didier  n'ait,  en  1834,  obtenu 
aucune  réponse  de  la  duchesse  d'Angou- 
lème. Voilà  comment  la  «  Gazette  de  Fran- 
ce, »  dans  son  numéro  du  16  janvier,  aj)- 
précie  cette  impertinente  demande. 

Ce  compétiteur  au  trône  n'a  pas  peur  de 
Injustice,  lui.  Au  contraire;  il  l'invoque  si 
bien  et  si  haut,  qu'il  a  fait  paraître  un 
journal  sous  ce  nom,  dans  le  seul  but  de 
mettre  tous  ses  droits  en  lumière,  d'appe- 
ler tous  les  témoignages,  de  lever  tous  les 
doutes.... 

Nous  voulons  être  justes,  nous  qui  ne 
faisons  pas  la.  justice;  en  conséquence,  nous 
déclarons  que  si  M.  NaundorfT  prétend  aux 
titres  et  qualités  de  duc  de  Normandie,  ce 
n'est  pas  pour  ravir  la  couronne  de  France 
à  celui  qui  la  possède  ;  il  ne  se  soucie  pas 
d'être  Louis  XVII,  il  se  contente  d'être 
Charles-Louis,  duc  de  Normandie  ;  et  c'est 
devant  les  tribunaux  qu'aux  termes  des 
art.  78,  84  et  autres  du  Code  civil,  il  ré- 
clame purement  et  simplement  la  qualité 
de  fils  aîné  de  Louis  XVI.  Excusez  du 
peu... 

Mais  à  la  place  du  gouvernement,  je  ne 
nie  laisserais  pas  endormir  par  la  feinte 
humilité  du  véritable  duc  de  Normandie. 
Si  une  fois  il  avait  repris  judiciairement  ce 
titre-là,  qui  sait  jusqu'où  il  mènerait  les 
doctrinaires?  à  moins  pourtant  que  la  po- 
lice ne  se  trouve  derrière  l'horloger  prus- 
sien, et  qu'elle  fasse  agir  dans  un  intérêt 
si  absurde  et  si  sale  que  nous  ne  voulons 
pas  nous  y  arrêter  un  instant.  Mais  alors, 
et  s'il  n'en  est  rien,  comment  cette  police, 
qui  se  montre  si  active,  si  prévoyanle,  si 
soupçonneuse,  si  brutale  dans  beaucoup 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


870 


d'occasions,  ne  pense-t-elle  pas  aux  con- 
séquences du  procès  du  véritable  duc  de 
Normandie,  lequel,  avec  tous  les  moyens  de 
séductions  imaginables  de  Générés  et  de 
Rambaud,  pourrait  finir  par  faire  un  parti 
politique  dans  le  royaume  des  Français? 
Nous  n'y  concevons  rien,  et  nous  disons 
comme  le  Léandre  des  Plaideurs  :  «  Ma  foi, 
horloger,  police,  séducteurs,  doctrinaires, 
il  faudrait  tout  lier.  » 

Le  gouvernement,  ainsi  que  l'on  va  le 
voir,  ne  fut  point  la  dupe  de  Nalindorff. 

Dans  les  piquants  Mémoires  que  M.  Gis- 
quet  a  publiés  sur  le  temps  de  son  admi- 
nistration à  la  police,  il  y  a  un  tliapiire 
particulier  aux  deux  pseudo-dauphins  ([ui 
se  partageaient  alors  les  sympathies  des 
royalistes,  Henri  Hébert  et  Nalindorff  ;  il 
renferme  des  détails  très-curieux  sur  les 
dernières  années  d'intrigues  du  fourbe  qui 
nous  occupe. 

Hébert  avait  été  condamné  le  5  novem- 
bre 1831,  à  douze  années  de  détention. 
Débarrassé  de  ce  dangereux  compétiteur, 
l'autre  Louis  XVH,  dont  M.  Morel  de  Saint- 
Didier  nous  révéla  l'existence  lors  du  pro- 
cès d'Hébert,  audience  du  31  octobre  183  i, 
devient  plus  entreprenant  :  le  voilà  seul 
maître  du  terrain  ;  il  l'exploite  de  son 
mieux.  Entouré  de  quelques  légitimistes, 
qui  font  confidence  à  leurs  amis  de  la  mira- 
culeuse conservation  du  Dauphin,  il  ne 
tarda  pas  à  se  voir  l'objet  des  attentions, 
des  respects  d'un  grand  nombre  de  fidèles. 

C'est  Joas  échappé  au  poignard  d'Athalie. 
On  s'impose  des  sacrifices  pécuniaires  pour 
lui  rendre  la  vie  aussi  douce  que  possible  ; 
son  entourage  veille  jour  et  nuit  sur  le 
précieux  dépôt  de  sa  personne,  et  ne  per- 
met qu'à  fort  peu  d'élus  d'arriver  jusqu'à 
leur  auguste  maître. 

Jusque-là  le  pouvoir  se  bornait  à  lever 
les  épaules,  et  je  présume  que  le  nouveau 
duc  de  Normandie  eût  été  bien  aise  lui- 
même  de  prolonger  la  durée  de  ce  rôle, 
sans  lui  donner  un  caractère  plus  décidé  ; 
mais  ses  amis  ne  veulent  pas  le  laisser 
croupir  dans  cette  honteuse  obscurité.  On 
commence  à  compromettre  les  succès  de 
son  agréable  industrie,  à  troubler  le  repos 
de  son  heureuse  position  en  lançant,  peut- 
être  malgré  lui,  notre  prince  débonnaire 
dans  quelques  machinations  qui  ne  pou- 
vaient pas  manquer  de  le  compromettre. 

Telle  est  la  destinée  des  grands;  ils  de- 
viennent quelquefois  les  jouets  de  leurs 
courtisans.  Ceux-ci,  pour  servir  leur  am- 
bition personnelle,  leur  créent  des  embar- 
ras imprévus  et  peuvent  les  conduire  à 
leur  perte  sous  une  apparence  de  zèle  et 
de  dévouement. 


L'autorité  est  donc  encore  obligée  de  sé- 
vir contre  cet  héritier  du  trône"  On  ap- 
prend qu'il  s'appelle  Naiindorff,  qu'il  est 
d'origine  allemande,  ce  qui,  d'ailleurs,  ne 
pouvait  pas  être  douteux  quand  on  avait 
l'honneur  de  l'entendre  parler  ;  car  l'édu- 
cation du  prince  n'avait  point  corrigé  un 
accent  germanique  des  plus  prononcés. 

Pendant  sa  courte  détention  au  dépôt  de 
la  préfecture  de  police,  M.  Dutilleul,  avoué, 
et  M.  Garnier,  huissier,  agissant  au  nom 
du  duc  de  Normandie,  font  signifier  à  la 
duchesse  d'Angoulème  et  déposent  au  par- 
quet du  procureur  du  roi  des  actes  par 
lesquels  leur  client  faisait  sommation  à  sa 
sœur  (madame  la  duchesse  d'Angoulème) 
de  lui  rendre  bon  et  fidèle  compte  de  la 
moitié  de  tout  ce  qu'elle  a  recueilli  de  la 
fortune  paternelle  et  maternelle. 

En  même  temps  M.  le  garde-des-sceaux 
était  saisi  d'une  réclamation  adressée  par 
les  membres  du  conseil  judiciaire  de  M.  le 
duc  de  Normandie,  savoir  :  MM.  Gruau, 
ancien  procureur  du  roi  ;  Briquet,  avocat 
à  la  Cour  royale,  et  Bourbon-Leblanc, 
avocat  consultant. 

Ces  trois  messieurs  vinrent  me  voir  pour 
obtenir  la  permisssion  de  communiquer 
avec  leur  illustre  mandant,  et  je  me  rap- 
pelle leur  foi  inébranlable  dans  l'origine 
et  les  droits  de  celui  qu'ils  éclairaient  de 
leurs  lumières.  A  leurs  yeux,  M.  Naiin- 
dorff, malgré  son  baragoin  franco-alle- 
mand, était  sans  aucun  doute  monseigneur 
le  duc  de  Normandie.  Je  ne  sais  vraiment 
si  l'effronterie  des  imposteurs  doit  plus 
étonner  que  la  facilité  avec  laquelle  des 
hommes  éclairés  et  honorables  deviennent 
les  dupes  de  leurs  mensonges. 

Pour  couper  court  aux  erreurs  ou  aux 
mystifications,  l'on  fit  partir  Naiindorfi' 
pour  Calais  ,  accompagné  de  quelques 
agents  de  police  qui  le  déposèrent  à  bord 
d'un  paquebot  anglais.  Avant  l'époque  de 
cette  expulsion,  qui  eut  lieu  le  10 juillet 
1830,  la  «  Gazette  de  Prusse  »  avait  an- 
noncé que  ce  Naiindorff  était  un  horloger 
fort  connu  à  Berlin,  le(|uel  avait  été  plu- 
sieurs fois  entre  les  mains  de  la  justice,  et 
avait  subi  un  emprisonnement  dans  la 
maison  correctionnelle  de  Brandebourg. 

Par  cette  expulsion ,  le  gouvernement 
mit  un  terme  aux  escroqueries  de  Naiin- 
dorff  et  à  ses  manœuvres,  quoique  plus  ri- 
dicules encore  que  dangereuses,  en  usant 
des  pouvoirs  que  la  loi  lui  accorde  de  faire 
sortir  de  France  tout  étranger  qui  trouble 
l'ordre. 

Mais  cette  expulsion  opérée  sur  l'ordre 
du  ministère  français  indigna  les  croyants 
en  Naiindorff.  A  l'aspect  de  cet  acte  illégal 


871 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


72 


et  violemment  hostile  en  apparence,  on  s"é- 
cria  :  «  Oh  !  c'est  bien  le  fils  deLouisXVl  1 
«  A  quel  autre  que  lui  oserail-on  interdire 
«  l'entrée  du  sanctuaire  de  la  justice  parla 
«  force?  Pourquoi  l'expulserait-on  s'il  n'é- 
({  tait  pas  celui  qu'il  allirmeètre?  »  Voilà 
ce  qui  fut  dit,  un  peu  léj^èrement  peut- 
être  ;  il  ne  vint  à  l'esprit  de  personne  que 
ce  coup  d'état  administratif,  qu'on  prenait 
pour  une  mesure  dictée  par  la  cramte  et 
pour  aveu  d'identité,  pourrait  bien  n'être 
au  fond  qu'une  adroite  rouerie  politique 
concertée  entre  les  persécuteurs  et  la  vic- 
time, un  brandon  de  discorde  à  l'adresse 
d'un  parti,  un  drapeau  jeté  dans  son  camp 
pour  diviser  ses  forces. 

Ce  nouveau  Joas,  éprouvé  par  tant  d'ad- 
versités, sauvé  miraculeusement  deux  fois, 
ne  parut  pas  avoir  été  conservé  sans  un 
but  providentiel.  Égarés  par  son  artifi- 
cieuse hypocrisie ,  ses  amis  l'avaient  doué 
sur  sa  parole  dos  qualités  les  plus  tou- 
chantes et  du  cœur  le  plus  noble.  Qui  ne 
comprendra  pas  ces  illusions  que  se  font 
des  âmes  généreuses?  11  s'était  otfert  à  eux 
ceint  de  la  double  auréole  du  malheur  et 
de  la  vertu  ;  bientôt  il  en  vint  à  leur  tenir 
ce  langage  :  —  «  Vous  voyez  en  moi  l'ins- 
trument choisi  par  la  Providence  pour  pa- 
cifier la  France  divisée  par  les  factions ,  et 
pour  consolider  la  paix  de  l'Europe.  Vous 
voyez  le  Messie  que  l'univers  attend,  que 
les'  oracles  annoncent  comme  devant  réta- 
blir la  vérité  et  la  justice  de  Dieu  sur 
terre.  Telle  est  la  grande  mission  politique 
et  religieuse  que  le  Tout-Puissant  a  réser- 
vée au"  fils  de  Louis  XVI.  »  Voilà  ce  qu'il 
a  dit  à  ceux  qui  l'avaient  reconnu,  et  pres- 
que tous  le  crurent  (1). 

Les  veux  des  fidèles  de  Xaundorfî  étaient 
loin  d'être  dessillés  lorsqu'advint  l'expul- 
sion de  ce  fourbe.  Aussi  vit-on  encore  pa- 
raître divers  écrits  pour  le  soutien  de  sa 
cause,  et  un  journal  qui  succéda  à  «  la 
Justice  »  ;  il  était  intitulé  la  «  Voix  d'un 
Proscrit  «.  Le  fondateur  et  le  principal  ré- 
dacteur de  ce  nouveau  journal  Xaiindorf- 
fiste  était  M.  A.  Gozzoli,  alors  encore  l'un 


(1)  On  sait  que  de?  prophéties  plus  ou  moins  au- 
thentiques (et  particulièrement  celles  du  laboureur 
Martin  et  de  l'ouvrier  Pierre-Michel  Vintras)  furent 
exploitées  par  ce  jongleur  sacré,  et  l'aidèrent  puissam- 
ment à  jouer  son  rôle.  «  J'ignore,  dit  M.  Gozzoli.  s'il 
doit  apparaître  prochainement  un  grand  monarque  des- 
tiné par  la  Providence  à  pacifier  l'Europe  et  à  faire  re- 
fleurir la  religion  et  la  morale.  Mais  ce  que  je  ne  crois 
pas  du  tout,  ce  que  personne  ne  croira,  c'est  que  Dieu, 
pour  préparer  un  homme  à  remplir  cette  haute  mission, 
commente  par  le  flétrir  aux  yeux  du  monde,  en  per- 
mettant qu'il  foule  aux  pieds  tous  les  préceptes  de  la 
morale  et  toutes  les  lois  de  l'honneur. 


des  croyants  les  plus  fermes  de  l'impos- 
teur, mais  qui  depuis,  en  février  J8il ,  a 
noblement  reconnu  son  erreur,  dans  son 
opuscule  intitulé  :  «  Quelques  mots  aux 
anciens  abonnnés  et  lecteurs  de  la  Voix 
d'un  Proscrit  )i.  «  Il  est  des 'devoirs,  dit 
l'auteur  de  cet  opuscule,  dont  l'accomplis- 
sement est  on  ne  peut  plus  pénible  à  ceux 
auxquels  ils  sont  imposés.  Mais  quand  on 
a  contribué  à  entraîner  dans  une  voie  de 
mensonge  des  gens  de  bonne  foi  qu'on 
croyait  conduire  à  la  vérité;  quand  on  a 
provoqué  l'intérêt,  l'estime,  les  sympa- 
thies les  plus  généreuses,  les  dévouements 
et  les  sacrifices  les  plus  touchants  en  fa- 
veur d'un  personnage  méprisable  et  d'une 
cause  abjecte,  il  y  aurait  plus  que  de  la 
faiblesse,  il  y  aurait  complicité  morale  à 
ne  pas  avoueV  tout  haut  son  erreur.  Ce  de- 
voir qu'une  probité  sévère  impose,  je  viens 
le  remplir  au  grand  jour  de  la  presse.  « 
Et  il  l'a  rempli  de  façon  à  démasquer  com- 
plètement l'imposture  de  Naïmdorff.  Di- 
sons-le en  passant,  la  source  de  l'erreur 
de  M.  Gozzoli  est  dans  son  opinion,  que 
partagent  encore  quelques  personnes,  que 
le  fils  de  Louis  XVI  a  été  enlevé  et  que 
l'acte  qui  constate  son  décès  est  faux. 

En  arrivant  en  Angleterre,  Xaundorfî 
alla  se  fixer  à  Camberwell,  près  de  Lon- 
dres, et  y  continua  son  rôle.  Pouraccroître 
le  nombre  de  ses  partisans,  il  imagina  des 
communications  avec  les  esprits  célestes, 
à  la  suite  desquelles  il  luit  le  comble  à  ses 
intrigues  en  se  déclarant  le  chef  d'une 
secte"  nouvelle,  vraisemblablement  de 
l'Œuvre  de  la  Miséricorde,  dont  l'ouvrier 
Vintras  est  l'un  des  prophètes. 

«  Quant  au  personnage  politique,  dit 
M.  Gozzoli,  il  s'est  suicidé  de  gaieté  de 
cœur.  L'immoralité  du  messie  de  Camber- 
well, les  désordres  de  sa  vie,  ses  habi- 
tudes et  ses  allures  de  faussaire,  le  men- 
songe évident  de  ses  deux  assassinats  (nous 
parlerons  du  dernier  tout  à  l'heure),  au- 
torisent à  regarder  comme  plus  que  sus- 
pectes celles  des  preuves  d'identité  qu'on 
avait  acceptées  bénévolement  sans  autre 
témoignage  que  le  sien.  Or,  ces  preuves-là 
sont  assez  nombreuses  pour  justifier  les 
défiances  et  l'incrédulité  actuelle  de  la  plu- 
part de  ses  anciens  amis.  lis  se  figuraient 
les  tenir  d'un  honnête  homme  ;  l'honnête 
homme  s'est  évanoui  à  leurs  yeux,  et  leur 
confiance  a  disparu  avec  lui."  Oui,  il  faut 
que  vous  le  sachiez,  vous  qui  profanez  un 
nom  auquel  vous  n'avez  peut-être  aucun 
droit,  vous  qui  fijtes  aimé  et  honoré  au- 
tant qu'on  vous  méprise  aujourd'hui,  si 
quelques-uns  de  ceux  qui  reconnurent 
votre  identité  avec  l'orphehn  du  Temple  la 


873 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


874 


rejettent  comme  impossible  à  cette  heure, 
l'objection  la  plus  décisive  qu'ils  lui  op- 
posent, c'est  votre  infamie.  » 

On  se  rappelle  la  première  jonglerie  de 
Naiindorff  :  c'est  l'assassinat  supposé  sous 
le  guichet  des  Tuileries,  le  28  janvier  183  i. 
Une  jonglerie  semblable  a  eu  lieu  à  Londres 
le  16  novembre  1838.  Lors  de  l'assassinat 
de  Londres,  les  lieux  et  les  circonstances 
étaient  changés;  il  y  avaiX  un  ange  qui  in- 
sultait cette  même  Vierge  dont  l'interces- 
sion l'avait  précédemment  sauvé,  et  fulmi- 
nait contre  le  catholicisme. Cet  attentat  avait 
été  annoncé  prophétiquement  par  le  révé- 
lateur peu  de  jours  auparavant,  et  donné 
comme  une  preuve  de  la  vérité  de  sa  mis- 
sion et  de  la  protection  toute  spéciale  de 
Dieu.  Or,  pour  apprécier  la  valeur  de  ce 
témoignage,  il  est  important  de  savoir 
que,  peu  de  moments  après  l'événement, 
le  blessé  envoyait  secrètement  sur  le  lieu 
de  la  scène  son  fils  aîné,  pour  y  ramasser 
les  pistolets  et  les  faire  disparaître.  Cette 
circonstance,  restée  ignorée  jusqu'à  pré- 
sent, fut  soigneusement  soustraite  à  l'in- 
vestigation des  magistrats  et  à  la  connais- 
sance des  amis  qui  l'entouraient. 

((  La  famille  du  nouveau  Messie  habitait 
Camberwell;  mais  dès  avant  18  iO  son  chef 
vivait  séparé  d'elle.  11  venait  la  visiter  une 
ou  deux  fois  par  semaine  pendant  quelques 
heures,  puis  il  disparaissait  en  prenant  des 
précautions  incroyables  pour  dérober  la 
connaissance  de  sa  "retraite  et  pour  dépister 
ceux  qui  essayeraient  de  le  suivre.  Et  où 
allait-il  de  la  "sorte,  ce  père  de  sept  en- 
fants, ce  mari  presque  sexagénaire,  ce 
révélateur  d'un  nouvel  Evangile?  Où  allait- 
il  ■?  Il  fallait  le  demander  à  la  réputation 
dont  il  jouissait.  Je  veux  bien  n'en  pas  dire 
davantage.  Toujours  habile  à  couvrir  ses 
désordres  d'un  manteau  sacré,  cet  impos- 
teur a  imaginé  de  se  faire  ordonner  la  vie 
qu'il  mène  par  le  ciel.  —  «  Mon  guide  cé- 
leste, écrivait-il  le  o  février  1840,  m'a 
prescrit  de  sortir  de  ma  maison  et  d'aller 
m'enfermer  dans  une  retraite,  afin  d'y 
exécuter  religieusement  la  sainte  volonté 
du  Tout-Puissant  (1). 

Et  voilà  pourtant  l'homme  dont  un  avo- 
cat de  talent  et  un  homme  d'honneur  de- 

(1)  A.  Gozzoli.  «  Quelques  mots  aux  anciens  abonnés 
et  lecteurs  de  la  «  Voix  d'un  Proscrit  ».  —  Je  dois 
déclarer,  dit  M.  Gozzoli,  que  je  ne  suis  pas  allé  à 
Londres  une  seule  fois  pendant  la  durée  de  la  publica- 
tion de  la  ((  Voix  d'un  Proscrit  »  ;  ce  n'est  que  long- 
temps après  que  j'ai  pu  juger  par  moi-inême  l'homme 
de  Camberwell.  Si  j'avais  eu  plus  tôt  l'expérience  que 
j'acquis  alors,  le  dégoiJt  m'eût  arraché  la  plume  des 
mains  bien  avant  l'époque  où  la  «Voix  d'un  Proscrit  » 
termina  sa  carrière. 


vait  faire  l'apologie  devant  le  tribunal 
de  première  instance  de  Caen  en  1842,  à 
l'occasion  du  prophète  Vintras.  Mais  si 
son  plaidoyer  n'a  pas  été  prononcé  en  en- 
tier, M.  Bérard,  de  Pont-Lieue,  a  eu  le 
triste  courage  de  le  faire  imprimer  et  les 
Naundorffistes  n'ont  rien  perdu  :  ils  ont 
pu  pleurer  sur  les  infortunes  de  leur  fé- 
tiche. 

Dans  le  mois  d'août  18-iS,  les  journaux 
de  Paris  publièrent  une  note  ainsi  conçue  : 

Le  soi-disant  comte  de  Normandie,  forcé 
de  quitter  l'Angleterre,  s'était  retiré  à 
Delft,  en  Hollande  ;  il  y  est  mort  le  10  de 
ce  mois.  Il  était  âgé  de  soixante-dix  ans  ; 
sa  ressemblance  avec  le  roi  Louis  XVI 
était  grande  et  pouvait  expliquer  l'obsti- 
nation de  quelques  personnes  à  le  prendre 
pour  le  Dauphin  mort  au  Temple.  Lui- 
même  paraissait  croire  de  bonne  foi  à  son 
identité. 

Dans  ces  derniers  temps,  il  s'était  occupé 
d'expériences  pyrotechniques  concernant 
l'art  militaire,  et  comme  il  lui  était  arrivé 
divers  accidents  dans  ses  expériences,  ses 
partisans  voulaient  y  voir  des  complots 
tramés  contre  ses  jours.  On  ne  voit  pas 
qui  aurait  eu  intérêt  à  se  débarrasser  de 
ce  personnage  tout  à  fait  inoffensif. 

Cette  nouvelle  n'est-elle  pas  controuvée? 
Il  paraîtrait  que  les  affiliés  de  l'œuvre  de 
la_  miséricorde  auraient  obtenu  de  leur 
idole  que,  pour  échapper  aux  réclamations 
de  toute  nature  qui  l'accablaient,  il  fil  le 
mort  pour  un  certain  temps.  L'instant 
convenable  venu,  il  reparaîtrait  plus  glo- 
rieux que  jamais.  Dieu  avait  promis  au 
prophète  Vintras  qu'il  ressusciterait  des 
personnages  de  hautes  qualités  pour  prou- 
ver aux  plus  incrédules  l'identité  de  Naiin- 
dorff avec  le  fils  de  Louis  XVI,  le  Messie 
que  les  royalistes  attendent.  Ce  qu'il  y  a 
de  certain  "c'est  qu'un  Français,  M.  Wa- 
tripont,  se  trouvant  au  commencement  de 
cette  année  à  Londres,  affirme  y  avoir 
rencontré  Naiindorff. 

Quelques  jour  après  la  publication  de  la 
note  annonçant  la  mort  de  Naiindorff, 
M.  Hébert,  ex-directeur  des  postes  de 
l'armée  d'Italie,  écrivait  une  lettre  dans  la- 
quelle on  lit  : 

«  Si  le  duc  de  Normandie  est  le  même 
personnage  que  j'ai  vu  à  Rome  dans  les 
premiers  jours  de  mai  1810,  en-état  d'ar- 
restation, subissant  un  interrogatoire  dans 
le  cabinet  de  M.  le  général  Radet,  générai 
de  gendarmerie,  il  serait  effectivement  le 
fils  de  Louis  XVI.  Cette  conviction  je  l'ai 
puisée  dans  celle  de  M.  Radet.  qui  venait 
d'interroger  le  prétendant,  de  lire  les 
pièces  dont  il  était  porteur.  » 


875 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


876 


Cette  déclaration  est  extraordinaire,  elle 
est  grave,  car  d'un  côté  M.  Hébert  est  loin 
d'être  un  légitimiste;  en  1830  il  a  été  dé- 
coré de  la  croix  de  juillet;  il  n'a  pu,  par 
conséquent,  être  poussé  par  aucune  passion 
de  parti;  et  de  l'autre,  M.  le  général  Ra- 
det,  dont  M.  Hébert  cite  l'opinion,  est 
précisément  une  des  cinq  personnes  qui 
arrêtèrent  la  voiture  dans  laquelle  se  trou- 
vaient Louis  XVI  et  ses  enfants,  lors  de  la 
fuite  de  Varennes. 

Non.  Naiindorff  n'est  point  ce  fils  du 
vertueux  Louis  XVI.  L'est-ir?  alors  il  est 
bon  que  l'on  connaisse  l'appréciation  qu'en 
a  faite  un  homme  qui  a  été  l'un  de  ses 
plus  chauds  partisans,  M.  A.  Gozzoli,  dans 
l'écrit  que  nous  avons  déjà  cité. 

«  J'avais  cru  me  dévouer  à  une  infor- 
tune sacrée,  à  une  cause  noble  et  sainte; 
j'ai  regardé  de  près  celui  que  mes  respects 
lointains  élevaient  sur  un  piédestal,  et 
bientôt  il  ne  m'a  inspiré  qu'un  dégoût 
inexprimable.  Quel  est-il  cet  aventurier 
mystérieux,  s'il  n'est  pas  en  effet  le  fils 
dégradé  de  Louis  XVI  ?  Je  l'ignore,  et  je 
n'ai  pas  besoin  de  connaître  son  origine 
pour  l'estimer  à  sa  juste  valeur.  Est-il 
l'instrument  d'une  de  ces  sociétés  souter- 
raines qui  attaquent  l'existence  des  gou- 
vernements dans  l'ombre  et  minent  le  sol 
sous  leurs  pas  ?  Est-il  l'agent  de  quelque 
police  immonde?  peu  m'importe!  Ce  que 
je  ne  sais  que  trop,  c'est  que  cet  homme 
est  un  fourbe  aussi  dangereux  que  fécond 
en  ressources;  c'est  qu'il  est  familiarisé  de 
longue  main  avec  la  perversité  la  plus 
profonde.  De  loyaux  défenseurs  ont  uni 
leur  voix  à  la  mienne  pour  le  recommander 
à  l'opinion;  nos  écrits  lui  ont  fait  des  par- 
tisans et  des  admirateurs  :  que  ceux  de 
nos  concitoyens  qui  furent  entraînés  par 
nous  dans  cette  cause  nous  le  pardonnent. 
Abusés  nous-mêmes,  égarés  de  bonne  foi, 
il  nous  restait  un  devoir  de  conscience  à 
remplir,  celui  de  les  éclairer,  et  nous  pre- 
nons l'engagement  de  le  remplir  jusqu'au 
bout.  » 

L'écrit  dont  nous  venons  de  donner  un 
passage  est  terminé  par  une  déclaration 
relative  aupersonnane  se  prétendant  duc  de 
Normatulie,  (ils  de  Louis  XVI,  connu  sous 
le  nom  deNaiindor[j',  résidant  à  Camberivell, 
près  de  Londres,  déclaration  datée  de  Paris, 
le  16  février  18il,  et  signée  de  sept  légi- 
timistes trompés  par  ce  fourbe  :  MM.  le 
chevalier  A.  de  Cosson,  Hugon,  Roydor, 
J.-B.  Laprade,  Ch.de  Cosson^  Chabron  de 
Jussac,  Xav.  Laprade,  avocat,  A.  Gozzoli, 
rédacteur-gérant  du  journal  «  la  Voix  du 
Proscrit.  »  Elle  conlirme  entièrement  récrit 
particulier  deM. Gozzoli. ()Me/^i/esmo/i,  etc., 


et  est  ainsi  terminée  :  «  Quant  à  l'auteur 
de  cette  vaste  intrigue,  nous  n'entrepren- 
drons pas,  pour  le  moment,  de  rechercher 
ce  qui  se  rapporte  à  ses  mystérieux  anté- 
cédents et  aux  droits  sur  lesquels  il  fonde 
ses  prétentions;  qu'il  soit  le  fils  dégradé  de 
Louis  XVI  ou  bien  un  criminel  obscur, 
comme  l'ont  considéré  les  tribunaux  de 
Prusse,  ou  bien  encore  l'agent  de  quelque 
parti  ténébreux,  peu  importe. 

«  En  résumé,  tous  les  faits  que  nous  avons 
été  à  même  d'approfondir  ne  nous  ont 
découvert  qu'une  hypocrisie  consommée 
jointe  à  l'astuce  et  au  mensonge  le  plus 
effronté. 

«  Ce  n'est  qu'après  un  examen  mûr  et 
consciencieux  et  sur  des  preuves  incontes- 
tables que  nous  nous  sommes  décidés  à 
faire  la  présente  déclaration.  » 

OUVRAGES  PUBLIÉS 

POUR  APPUYER  ET  COMBATTRE  LIMPOSTURE 
DE  NAUNDORFF. 

I.  Révélation  sur  l'existence  de 
Louis  XVII,  duc  de  Normandie;  par  M.  La- 
breli  de  Fontaine ,  bibliothécaire  de 
S.  A.  S.  madame  la  duchesse  douairière 
d'Orléans.  (Première  partie.)  Paris,  de 
l'impr.  de  Carpenlier-Méricourt,  1831, 
in-8  de  28  pages. 

II.  Nouvelles  révélations  sur  l'enlève- 
ment et  l'existence  du  duc  de  Normandie, 
fils  de  Louis  XVI;  par  M.  Labreli  de  Fon- 
taine, bibliothécaire  de  S.  A.  S.  la  du- 
chesse d'Orléans,  douairière.  Seconde 
partie.  Paris,  de  l'imp.  du  même,  1832, 
in-8  de  20  pages. 

A  la  page  10  du  premier  écrit,  Marat  est  qualifié  de 
médecin  du  comte  de  Provence  (depuis  Louis  XVllI)  ;  il 
était  médecin  des  gardes  du  corps  du  comte  d'Artois 
(depuis  Charles  X).  Les  pages  17-20  coatiennent  une 
«  Proclamation  du  général  Cliarette  à  son  armée  », 
lorsque,  travaillée  à  la  fin  de  1795  par  les  agents  cor- 
rupteurs du  Directoire,  elle  se  disposait  à  mettre  bas  les 
armes  et  à  accepter  les  indemnités  qu'on  lui  offrait. 

Page  10  de  son  premier  écrit,  l'auteur  promettait  un 
ouvrage  de  plus  longue  haleine  sur  Louis  XVII,  qui  n'a 
pas  paru. 

Les  «  Nouvelles  Révélations  »  sont  l'un  des  deux 
écrits  que  M.  Eckard  a  réfutés  par  «  Un  dernier  mot 
sur  Louis  XVII  »,  etc. 

III.  Apparition  d'un  nouveau  prétendu 
Dauphin,  se  disant  fils  de  Louis XVI.  Paris, 
rue  Dauphine,  n.  24,  I83I,  in-8  de  4  pag. 

IV.  L'Existence  de  Louis  XVII,  prouvée 
par  les  faits  et  par  les  prophéties,  et  ré- 
ponse aux  brochures  de  MM.  (A.  Antoine) 
de  Saint-Gervais  et  Eckard,  intitulées, 
l'une  «  Pièces  authentiques  de  la  mort  du 
jeune  Louis  XVII,  détails  sur  ses  derniers 


s?-] 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


Hl 


moments,  pièces  justificatives,  documents 
inédits  et  réfutation  des  mémoires  du  soi- 
disant  duc  de  Normandie,  fils  de  Louis  XVI; 
l'autre  :  l'Enlèvement  et  l'existence  ac- 
tuelle de  Louis  XVII  démontrés  chimé- 
riques; »  par  M.  Fortin.  Paris,  M"'"'  Gotd- 
let,  1832,  in-8  de  32  pages. 

V.  Le  Passé  et  l'avenir  expliqués  par 
des  événements  extraordinaires  arrivés  à 
Thomas  Martin,  laboureur  de  la  Bcauce  ; 
avec  des  notes  curieuses  sur  quelques  per- 
sonnages qui  ont  figuré  dans  ces  évé- 
nements, quelques  mots  sur  les  révéla- 
tions publiées  à  ce  sujet  par  M.  S*** 
(L.  Silvy-,  ancien  magistrat).  On  y  a  joint 
une  Dissertation  sur  le  procès-verbal  de  la 
mort  de  Louis  XVII,  sur  les  Mémoires  dits 
du  duc  de  Normandie  et  sur  divers  ou- 
vrages récemment  publiés  touchant  le 
même  sujet.  Cette  édition  est  la  seule  qui 
soit  revêtue  de  l'attestation  de  M.  Th.-Ign. 
Martin.  (Le  tout  publié  aux  frais  "de 
M.  Eug.  de  Montmorencv).  Paris,  Bricon, 
1832,  in-S  de  308  pages." 

C'est,  ainsi  que  nous  l'avons  dit  précédemment,  une 
nouvelle  édition  de  la  «  Relation  des  événements  arrivés 
à  Thomas  Martin  »,  altérée  et  considérablement  aug- 
mentée (de  plus  de  50  pages).  Les  fauteurs  et  les  dupes 
de  Naiindorff  circonvinrent  ce  laboureur  visionnaire,  qui 
eut  alors  de  plus  fréquentes  révélations,  toutes  favora- 
bles à  la  cause  de  l'imposteur.  On  est  affligé  de  voir  le 
nom  d'un  Montmorency  compté  au  nombre  des  dupes  do 
Naiindorff. 

C'est  à  cet  ouvrage  qu'a  répondu  M.  Eckard  par  un 
écrit  intitulé  :  «  Un  dernier  mol  sur  Louis  XVII  » ,  etc. 

VI.  M.  S**  (Louis  Silvy),  ancien  magis- 
trat, à  l'auteiir  de  l'écrit  intitulé  :  «  le 
Passé  et  l'avenir  expliqués  par  des  événe- 
ments extraordinaires  arrivés  à  Thomas 
Martin,  laboureur  de  la  Beauce.  »  Paris, 
de.  l'imp.  de  A.  Pihan  Delaforest  (1832), 
in-8  de  28  pages. 

Cet  écrit  a  pour  but  de  prouver  la  fausseté  d'un  dire 
avancé  par  l'auteur  de  :  «  le  Passé  et  l'Avenir  »,  que, 
lors  de  son  entrevue  avec  Louis  XVlll,  Thomas  Martin 
lui  aurait  révélé  l'existence  de  Louis  XVII,  et  aurait 
dit  au  roi  de  descendre  de  son  trône  pour  y  laisser 
monter  son  neveu. 

VII.  Quelques  souvenirs  destinés  à  seryir 
de  complément  aux  preuves  de  l'existence 
du  duc  de  Normandie,  fils  de  Louis  XVI, 
par  A.  J.  Morin  de  la  Guérivière.  Paris, 
de  l'impr.  d'Herhan,  1832,  in-8  de  36  pag. 

Écrit  d'un  fauteur  de  Henri  Hébert,  soi-disant  baron 
de  Richement,  contre  les  prétentions  de  l'autre  candidat 
au  trône  de  Louis  XVI  (Naiindorff). 

VIII.  Le  Duc  de  Normandie.  Paris,  de 
l'imp.  de  Balary.  1832,  in-8  de  8  pag. 

IX.  Lettre  de  Charles-Louis,  duc  de 
Normandie  à  Louis-Philippe,  roi  des  Fran- 


çais. Paris,  de  l'impr.  de  Bacquenois,  1834., 
in-8  de  4  pag. 

X.  A  la  France  et  à  l'Europe;  par 
Charles-Louis,  duc  de  Normandie.  Paris, 
de  l'imp.  d'Herhan,  1835,  in-8  de  2  pag. 

XI.  La  Justice.  Journal  quotidien,  poli- 
tique et  httéraire.  (Rédacteur-gérant  : 
M.  A.  Gozzoli,  avocat).  Paris,  rue  de  Bour- 
gogne, n.  12,  19  février  1833,  environ  62 
numéros  in-fol. 

XII.  Le  véritable  duc  de  Normandie,  ou 
Réfutation  de  bien  des  impostures  (par 
Bourbon-Leblanc).  Paris,  1833,  in-8. 

Cet  ouvrage  était  promis  en  4  volumes,  qui  devaient 
être  publiés  par  livraisons  de  2  à  3  feuilles  ;  mais  ii 
n'a  paru  que  neuf,  formant  467  pages. 

XIII.  La  Croix  de  grâce.  [Paris,  de  l'imp. 
de  Pihan  Delaforest,  mars  1836),  in-32  de 
8  pages. 

En  faveur  du  duc  de  Normandie  (Naiindorff). 

XIV.  Lettre  adressée  à  S.  M.  le  roi  des 
Français,  par  M.  le  duc  de  Normandie,  et 
protestation  de  ses  avocats,  26  juin  1836. 
Paris,  de  Vimpr.  de  Poussielgue,  1836, 
in-i  de  2  pages. 

XV.  La  vie  du  véritable  fils  de  Louis  XVI, 
duc  de  Normandie,  écrite  par  lui-môme. 
Juillet  1836.  Paris.,  Montmaur,  rue  de 
Seine,  n.  5i,  1836,  in-8,  47  pages. 

Quatre  pages  de  préliminaires  sont  signées  :  les  avo- 
cats membres  du  conseil  judiciaire  du  prince  :  Gruau, 
avocat,  ancien  procureur  du  roi  ;  Bourbon-Leblanc , 
avocat  consultant;  Xavier  Laprade,  avocat;  Briquet, 
avocat  à  la  Cour  royale.  «  La  Vie  du  duc  de  Normandie  » 
ne  remplit  que  les  pages  7  à  33,  et  est  signée  : 
Charles-Louis,  duc  de  Normandie.  Viennent  ensuite 
deux  autres  notes  signées  :  les  membres  du  conseil  ju- 
diciaire du  prince.  La  première  nous  apprend  que  si  sa 
biographie  n'est  pas  plus  volumineuse,  c'est  que  la  po- 
lice a  saisi  le  surplus  de  son  manuscrit  avec  tous  ses 
autres  papiers  au  moment  de  son  arrestation  (en  juin 
1836).  La  seconde  se  termine  ainsi  :  «  Au  nombre  des 
pièces  justificatives  qui  formeront  le  complément  de  la 
vie  du  prince,  se  trouvent  plusieurs  lettres  écrites,  en 
1833  et  1834,  à  madame  la  duchesse  d'Angouléme. 
Nous  donnons  aujourd'hui,  par  anticipation,  celles  qui 
furent  adressées  à  Prague,  pour  déterminer  Son  Altesse 
Royale  à  accorder  une  entrevue  à  son  frère.  »  EtTective- 
ment  la  brochure  est  terminée  par  deux  lettres  à  ma- 
dame la  duchesse  d'Angouléme,  mais  elles  sont  sans 
date. 

XVI.  Oui,  c'est  le  fils  de  Louis  XVI,  par 
A.  Gozzoli.  (Suivi  d'une  lettre  adressée  à 
S.  M.  le  roi  des  Français  par  le  duc  de 
Normandie  et  de  protestations  de  ses  avo- 

Icats).  Paris,  les  principaux  libraires,  iuiWel 
1836,  in-8  de  52  pages. 

I  Cette  brochure  renlerme  deux  lettres  de  l'horloger 
I  Naiindorff  à  son  cousin  Louis-Philippe,  roi  des  Fran- 
Içais,  l'une  du  5  avril  1835,  et  l'autre  ainsi  datée: 
J  Ecrit  dans  le  cachot  de  la  police  de  Paris,  le  onzième 
'jour  de  mon  emprisonnement  illégal,  le  26  juin  1836. 


879 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


Il  y  avait  plus  de  trois  ans  que  NaiindorCf  s'était  posé 
en  prétendant  à  Paris,  lorsqu'il  fut  arrêté  à  son  domi- 
cile, deux  jours  après  avoir  eu  l'impudence  d'adresser 
au  tribunal  de  première  instance  de  la  Seine  une  re- 
quête en  reconnaissance  d'état!  Son  expulsion  de 
France  suivit  de  prés  son  arrestation. 

XVII.  Motifs  de  conviction  sur  l'exis- 
tence du  duc  de  Normandie,  par  MM.  Gruau 
et  Xavier  Laprade.  Paria,  M'""  Goullet. 
Montmaur.  183G,  in-8  de  46  pages. 

XVIII.  Le  dernier  fils  de  Louis  XVI, 
par  A.  Morel  de  Saint-Didier,  commissaire 
du  prince  en  183  i  auprès  de  S.  A.  R.  Ma- 
dame, duchesse  d'Angoulème.  Paris,  M""^ 
V"  Goullet,  Mon'maur,  Krabbe,  1836,  in-8 
de  1:26  pages. 

XIX.  Abrégé  de  l'histoire  des  infor- 
tunes du  Dauphin,  depuis  l'époque  où  il  a 
été  enlevé  du  Temple,  jusqu'au  moment 
de  son  arrestation  par  le  gouvernement  de 
Louis-Philippe,  et  de  son  expulsion  en  An- 
gleterre; suivi  de  quelques  documents  à 
l'appui  des  faits  racontés  par  le  prince,  et 
des  incidents  qui  ont  si  péniblement  tra- 
versé sa  vie  ;  avec  son  portrait,  et  les  fac- 
similé  de  son  écriture,  de  celle  de  la  reine 
et  de  la  signature  de  Louis  XVI.  (Publié 
par  M.  Gruau,  avocat,  ancien  procureur 
du  roi).  Novembre  1836.  Londres,  chez 
C.  Armand^  imp.,  Rathbonne-Place,  1836, 
in-8  de  xij,  iv  et  400  pages,  plus  un  por- 
trait gravé  sur  acier  et  deux  fac-similé  sur 
la  même  planche. 

'  Ce  volume  est  présenté  comme  écrit  par   le  prince, 

aussi  le  narré  est-il  à  la  première  personne.  Mais 
Naiindorff  parlait  incorrectement  le  français  et  ne  l'écri- 
vait point.  L'éditeur  et  l'auteur  sont  donc  le  même  per- 
sonnage, M.  Gruau,  qui,  dix  ans  après  la  publication 
de  celte  biographie,  a  fait  paraître  un  pamphlet  sur  le 
même  aventurier.  (Voy.  plus  bas.) 

M.  Laprade,  avocat,  et  M.  Briquet,  autre  avocat, 
n'ont  participé  à  cet  ouvrage  que  pour  une  consulation 
préliminaire  faite  avec  M.  Gruau.  L'abbé  Appert,  an- 
cien curé  de  Saint- Arnoult,  a  fait  un  avant -propos,  où 
il  déshonore  le  caractère  ecclésiastique  par  le  peu  de 
jugement  qu'il  y  fait  paraître  en  défendant  et  protégeant 
son  héros,  à  peu  près  comme  certain  butor  défendit  un 
jour  son  ami  contre  une  mouche  qui  s'était  placée  sur 
son  nez. 

L'Abrégé  de  ladite  histoire,  au  reste,  n'est  qu'un  tissu 
d'impostures,  où  tous  les  collaborateurs  ont  été  abusés. 
Aussi  ont-ils  tous  reconnu  leur  erreur  dans  une  décla- 
ration relative  au  personnage  se  prétendant  duc  de 
Normandie,  fils  de  Louis  XVI,  connu  sous  le  nom  de 
Naûndorff,  résidant  à  Camberwell,  près  Londres,  im- 
primé à  la  fin  de  «  Quelques  mots  aux  anciens  abonnés 
et  lecteurs  de  la  «  Voix  d'un  Proscrit  »,  excepté 
M.  Gruau  et  M.  Appert. 

XX.  Nalindorfr,  ou  Mémoire  à  consulter 
sur  l'intrigue  du  dernier  des  faux 
Louis  XVIl;  suivi  des  jugements  et  con- 
damnations d'Hervagault,  sous  le  Consu- 
lat; de  Mathurin  Bruneau,  sous  la  Restau- 


ration, et  du  baron  de  Richement,  sous 
le  gouvernement  actuel,  par  A. -F. -V.Tho- 
mas, ex-inspecteur-général  de  l'approvi- 
sionnement des  combustibles  de  la  ville  de 
Paris,  etc.  Paris,  Dentu,  Delaimay,  1837, 
in-8  de  333  pages. 

Cette  publication  est  l'œuvre  du  père  de  l'une  des 
nombreuses  dupes  de  NaûndorfT. 

Ce  volume  est  divisé  en  plusieurs  parties.  Dans.la 
première,  l'auteur,  après  avoir  dit  quelques  mots  sur 
l'ensemble  des  intrigues  et  sur  les  causes  générales  qui 
ont  favorisé  la  spéculation  des  faux  dauphins,  et  celle 
de  M.  Naûndorff  en  particulier,  déroule  devant  les 
yeux  de  ses  Itcteurs  celte  longue  suite  de  preuves  qui 
établissent  d'une  manière  irréfragable  que  Louis  XVII 
est  mort  au  Temple.  Dans  la  seconde  partie,  intitulée  : 
«  le  Roman  de  M.  Naiindorff  et  Parallèle  de  l'Histoire 
et  du  Roman  » ,  il  oppose  à  la  triste  et  simple  majesté 
de  l'histoire  le  roman  rempli  d'absurdes  inventions  et 
d'incidents  fabuleux  que  M.  Naûndorff  prétend  faire  pré- 
férer à  la  vérité  historique.  Dans  la  troisième  partie, 
il  dit  les  rapports  que  son  fils  eul  avec  ce  personnage, 
les  suites  fatales  qu'ils  entraînèrent,  les  occasions  qu'il 
eut  lui-même  de  se  rencontrer  avec  lui,  pendant  qu'il 
cherchait  à  défendre  la  jeunesse  inexpérimentée  de  l'ainé 
de  ses  enfants  contre  les  pièges  qui  lui  étaient  tendus  ; 
la  proposition  loyale  et  franche  qu'il  fit  au  prétendu 
Louis  XVII,  et  la  manière  dont  il  se  démasqua  en  re- 
culant devant  celte  proposition  ;  enfin  le  procès  que  son 
fils  soutint  contre  cet  imposteur,  et  comment  l'auteur 
contribua  à  le  faire  sortir  de  France.  Le  volume  est 
terminé  par  des  notices  sur  les  trois  principaux  préten- 
dants au  nom  de  Louis  XVII,  et  leurs  procès  :  l"  Her- 
vagault,  sous  le  Consulat;  2o  Mathurin  Bruneau,  sous 
la  Restauration  ;  3»  et  le  baron  de  Richemont,  sous  le 
gouvernement  de  Louis-Philippe,  en  1834,  d'où  sur- 
gissent encore  les  preuves  de  toute  nature  éparpillées 
ailleurs,  qui  établissent  d'une  manière  irrécusable  la 
mort  de  l'infortuné  duc  de  Normandie  au  Temple. 

XXI.  Doctrine  céleste,  ou  l'Évangile  de 
N.  S.  Jésus-Christ  dans  toute  sa  pureté 
primitive.  Genève,  1839,  in-12. 

Ouvrage  imprimé  sous  le  nom  de  «  Charles-Louis, 
duc  de  Normandie,  mais  il  doit  être  d'un  de  seS  fidèles, 
car  c'est  ainsi  que  Naûndorfl"  et  le  soi-disant  baron  de 
Richemont  ont  qualifié  leurs  dupes.  Cet  ouvrage  doit 
avoir  été  écrit  par  un  membre  de  «  l'Œuvre  de  la 
Miséricorde  »,  toute  dévouée  à  la  cause  de  Naûn- 
dorff. 

XXII.  La  Voix  d'un  proscrit,  mémoire 
historique  et  judiciaire,  rédigé  par  MM.  .A. 
Gozzoli,  Gruau,  avocat,  ancien  procureur 
du  roi  ;  Morel  de  Saint-Didier,  Xavier  La- 
prade, avocat.  (Rédacteur-gérant,  M.  A. Goz- 
zoli.) Paris,  rue  du  Faubourg-Poissonnière, 
mars  1839  à  avril  18  iO,  14  livraisons  for- 
mant un  vol.  in-8. 

XXIII.  Cinq  années  d'intrigues  dévoi- 
lées, par  M.  Morin  de  Guérivière  père,  au- 
teur de  la  brochure  intitulée  :  «  Quelques 
Souvenirs  sur  l'existence  du  duc  de  Nor- 
mandie »,  publiée  en  1832.  Réponse  à 
MM.  Gozzoli,  Morel  de  Saint-Didier,  Gruau, 
Xavier  Laprade  et  autres.  15  août  1839 


881 


LOTJIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


{Paris,  de  l'imp.  de  Pollet,  Soupe  et  Guil- 
lois),  1839,  in-8  de  6  pages. 

Écrit  d'un  hébertiste  contre  les  prétentions  de  l'autre 
candidat. 

XXIV.  Mémoiris  présenté  par  M.  Gruau 
de  la  Barre  au  soutien  de  la  plainte  en 
diffamation  portée  contre  le  gérant  respon- 
sable du  journal  «  le  Capitole»  (article  du 
29  mars  1839)  par  S.  A.  R.  le  duc  de  Nor- 
mandie, connu  sous  le  nom  de  Naïmdorff, 
et  ledit  M"  Gruau.  Police  correctionnelle, 
6"  chambre.  Paris,  de  l'imp.  de  M"'"  Dela- 
combe,  1840,  in-4  de  264  pages. 

Une  brochure  («  Quelques  mots  aux  anciens  abonnés 
de...  la  Voix  d'un  Proscrit  »)  d'une  des  dupes  de  Naiin- 
dorff,  qui  avait  rendu  le  plus  de  services  à  sa  cause  par 
ses  publications,  mais  dont  les  yeux  ont  été  enfin  des- 
sillés, M.  A.  Gozzoli,  nous  fait  connaître,  par  une  de 
ses  notes  que  voici,  ce  qu'était  ce  M.  Gruau  de  la 
Barre. 

«  Tous  ceux  qui  se  dévouèrent  à  cette  cause  (celle  du 
faux  duc  de  Normandie)  m'ont  paru  de  bonne  fol.  Je 
n'en  excepte  qu'un  certain  comte  de  la  fabrique  de  Cam- 
berwell  (près  de  Londres,  lieu  où  Naiindorfî  s'était  re- 
tiré), qui  est,  depuis  l'origine  de  la  fourberie  religieuse, 
le  confident  intime  et  l'âme  damnée  de  celui  qui  lui  a 
délivré  ses  lettres  de  noblesse.  » 

Immédiatement  après  cette  note  vient  une  réclamation 
adressée  par  M.  A.  Gozzoli  à  un  journal  de  Paris,  qui 
donne  encore  des  renseignements  plus  précis  sur 
M.  Gruau  de  la  Barre  et  sur  le  Mémoire  qu'il  venait  de 
faire  imprimer. 

«  M.  le  rédacteur,  votre  numéro  du  15  janvier  (1841), 
que  je  n'avais  pas  lu  et  qui  vient  de  m'èlre  envoyé, 
contient  une  inexactitude  qui  pourrait  m'être  préjudi- 
ciable, et  dont  vous  me  permettrez  de  réclamer  la  recti- 
fication auprès  de  vous. 

«  Un  sieur  Modeste  Gruau,  se  faisant  appeler  fausse- 
ment comte  de  la  Barre,  a  porté  plainte  en  diffamation 
contre  le  gérant  responsable  du  «  Capitole  »,  devant  le 
tribunal  de  police  correctionnelle  de  la  Seine,  et  vous 
laissez  croire  à  vos  lecteurs,  dans  votre  compte  rendu 
des  débats  de  cette  affaire,  que  c'est  comme  rédacteur  de 
l'ex-journal  mensuel  «  la  Voix  d'un  Proscrit  »  que  ce 
monsieur  s'est  prétendu  diffamé  par  «  le  Capitole  ». 

Permettez-moi,  monsieur,  de  vous  dire  que,  seul  ré- 
dacteur, seul  gérant  et  seul  propriétaire  de  la  «  Voix 
d'un  Proscrit  »  pendant  toute  la  durée  de  son  existence, 
je  n'ai  autorisé  personne  à  prendre  devant  la  justice  une 
qualité  qui  n'appartient  qu'à  moi,  aux  termes  des  lois 
sur  la  presse. 

«  Caux  qui  ont  approfondi  l'affaire  dont  le  sieur  X.o- 
deste  Gruau  reste  aujourd'hui  l'agent  isolé,  et  au 
sujet  de  laquelle  il  a  attaqué  judiciairement  «  le  Ca- 
pitole »,  comprendront  que  j'aie  à  cœur  de  repousser 
toute  solidarité  entre  lui  et  moi. 

«  Agréez,  etc.  » 

XXV.  Réponse  à  M.  Gruau  de  la  Barre, 
par  M.  Morin  de  Guéri vière  père.  15  lé- 
vrier 1841.  Paris,  de  l'imp.  de  Pollet  , 
Soupe  et  Guillois,  1841,  in-8  de  7  pages. 

XXVI.  Quelques  iBots  aux  anciens  abon- 
nés et  lecteurs  de  «  la  Voix  d'un  pros- 
crit, »  par  A.  Gozzoli,  rédacteur-gérant 
de  la  Voix  d'un  proscrit.  Londres,  12  fé- 


vrier 18il.  — Déclaration  relative  au  per- 
sonnage se  prétendant  duc  de  Normandie, 
fils  de  Louis  XVI,  connu  sous  le  nom  de 
Naïmdorff,  résidant  à  Camberwell,  près  de 
Londres,  le  1(J  février  1841.  Paris,  de 
l'imp.  de  Pollet,  Soupe  et  Guillois,  1841, 
in-8  de  8  pages. 

Le  signataire  confesse  être  revenu  de  l'opinion  sou- 
tenue par  lui,  que  le  fils  de  Louis  XVI  existait  encore. 

XXVII.  Aveu  d'une  erreur,  par  A.  Goz- 
zoli, rédacteur-gérant  de  l'ex-journal  men- 
suel «  la  Voix  d'un  proscrit.  »  Boulogne- 
sur-Mer,  im,pr.  de  Birlé,  1841,  in-8  de  40 
pages. 

XXVIII.  Déclaration  relative  au  person- 
nage se  prétendant  duc  de  Normandie, 
fils  de  Louis  XVI,  connu  sous  le  nom  de 
Naiindorff,  résidant  à  Londres.  [Paris,  de 
l'imprimerie  de  Poussielgue,)  1841,  in-4de 
2  pages. 

Déclaration  de  plusieurs  crédules,  qui  affirment  et 
signent  qu'ils  n'ont  découvert  dans  Nauudorff  qu'une 
hypocrisie  consommée,  jointe  à  l'astuce  et  au  mensonge 
le  plus  effronté. 

Cette  déclaration  est  signée  :  le  chev.  A.  de  Cosson, 
Hugon  Roydor,  J.-B.  Laprade,  Charles  de  Cosson, 
Charles  de  Jussac,  Xavier  Laprade,  avocat,  et  A.  Goz- 
zoli, rédacteur  gérant  Ju  journal  «  la  Voix  d'un  Pro- 
scrit, u  Cette  déclaration  a  été  réimprimée  à  la  fin  de 
l'écrit  intitulé  :  «  Quelques  mots  aux  anciens  abonnés 
et  lecteurs  de  «  la  Voix  d'un  Proscrit  ». 

XXIX.  Citation  à  toute  la  race  bour- 
bonienne et  à  tous  les  chefs  des  peuples  de 
la  terre,  pour  venir  assister  le  jeudi  6  juin 
!841,  en  la  métropole  de  Paris,  au  té- 
moignage rendu  par  le  saint  roi  martyr, 
en  faveur  du  Dauphin  son  fils,  Charles- 
Louis,  duc  de  Normandie,  connu  sous  le 
nom  de  Naiindorff;  donnée  au  nom  du 
Très-Haut;  par  Demonville.  Paris,  Demon- 
ville,  1841,  in-8  de  8  pages. 

XXX.  Douze  petits  Chapitres  à  l'occa- 
sion d'une  nouvelle  à  la  main  qu'on  pu- 
blie, imprimée  sous  ce  titre  :  Déclaration 
relative  au  personnage  se  prétendant  duc 
de  Normandie,  fils  de  Louis  XVI,  connu 
sous  le  nom  de  Naiindorff,  résidant  à  Lon- 
dres, par  le  docteur  Le  Cabel  (Bourbon- 
Leblanc).  Paris,  Carpentier,  au  Palais- 
Royal,  1841,  in-8  de  10  pages. 

XXXI.  Au  gouvernement  français.  Offre 
d'un  instrument  de  guerre  nouvellement 
inventé,  qui  se  compose  d'un  feu  telle- 
ment puissant,  tellement  destructif,  qu'un 
seul  homme  peut  faire  sauter  toute  une 
flotte  ou  la  brûler,  miner  une  forteresse 
ou  incendier  une  ville;  le  gouvernement 
qui  la  possédera  obtiendra  sur  les  autres 
nations  la  même  supériorité  qu'eût  assu- 
rée la  poudre  à  canon  à  celui  qui  en  au- 
rait eu  la  connaissance  et  l'usage  exclu- 


883 


T.OUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


884 


sils.  La  réalité  de  cette  puissance  a  été  dé- 
montrée à  l'arsenal  de  Woolwich  en  An- 
gleterre. Paris,  de  l'imp.  de  M""-"  Bela- 
combe^  1841,  in-4  de  IG  pages. 

Signé  :  Gruau  de  la  Barre,  ancien  procureur  du  roi. 
L'inventeur  est  le  prétendu  duc  de  Normandie. 

XXXIL  Plaidoyer  (non  prononcé),  pour 
Pierre-Michel  Vintras,  par  M.  Bérard,  de 
Pont-Lieue,  avocat  du  barreau  de  Paris. 
Caen.  18iâ,  in-8. 

Dans  ce  plaidoyer,  M.  Bérard  a  encadré  des  analyses 
de  toutes  les  opinions  erronées  émises  en  faveur  de 
Naiindoriï  par  ses  fauteurs  et  ses  dupes. 

XXXIIL  Le  prophète  Vintras  et  Char- 
les-Guillaume Naïjndorff,  duc  de  Nor- 
mandie, par  M.  Barthélémy  Pont,  rédac- 
teur en  chef  du  Haro  de  Caen.  —  Imp.  dans 
le  Haro,  n°'  des  l",  3,  6,  8  et  10  décem- 
bre 184-2. 

C'est  une  analyse  critique  fort  bien  faite  du  plaidoyer 
de  M.  Bérard.  L'auteur  l'a  fait  précéder  de  judicieuses 
réflexions  sur  Naiindorff  et  son  prophète  Pierre-Michel 
Vintras,  que  nous  allons  reproduire. 

«  Tous  les  feuilletons  et  les  comptes  rendus  qui  ont 
été  publiés  jusqu'à  présent  sur  le  prophète  Vintras  et  ses 
adeptes  ne  les  présentent  que  comme  une  association 
formée  dans  le  but  unique  de  faire  prévaloir  des  idées 
religieuses  ;  cependant  il  n'en  est  pas  tout  à  fait  ainsi  : 
leur  but  principal,  au  contraire,  paraît  être  politique. 
La  religion,  dans  la  pensée  d'un  grand  nombre  des  sec- 
tateurs de  Vintras,  ne  serait  qu'un  moyen  employé  pour 
arriver  à  la  reconnaissance  de  Charles-Guillaume  Naiin- 
dorff comme  duc  de  Normandie  et  fils  de  Louis  X\  I. 

«  Il  est  très-vraisemblable  que  l'idée  politique  et 
l'idée  religieuse  même  ne  sont,  pour  beaucoup,  qu'un 
prétexte  d'exploitation,  mais  il  est  certain  aussi  qu'elles 
sont  devenues  pour  d'autres  une  voie  qui  conduit  à  la 
reconnaissance  de  Naiindorff  comme  duc  de  Normandie  et 
fils  de  Louis  XVI  ;  ils  sont  d'autant  plus  portés  à  se 
faire  illusion  sur  la  possibilité  de  l'avènement  de  ce 
prétendu  priuce,  qu'ils  sont  persuadés  qu'ils  y  trouve- 
raient une  position  sociale  qui  leur  est  refusée  dans  tout 
autre  ordre  de  choses. 

«  Leur  intérêt  les  rend  très-peu  difficiles  sur  la  na- 
ture et  la  force  des  preuves  avec  lesquelles  on  prétend 
élablir  que  Naiindorff  est  véritablement  l'orphelin  du 
Temple,  le  duc  de  Nonnandie,  fils  de  Louis  XVI, 
Louis  AT//,  roi  de  France  et  de  Navarre.  Il  faut  qu'il 
fasse  prévaloir  cette  idée  par  tous  les  moyens  ;  si  la  terre 
leur  manque,  le  ciel  est  là  pour  y  suppléer  ;  ils  re- 
gardent même  comme  Irès-permises  les  fraudes  qu'au 
besoin  ils  appelleront  pieuses,  pour  faire  triompher  ce 
qu'ils  ont  intérêt  à  croire  la  vérité,  et  des  hommes  par- 
faitement honorables  pour  toute  autre  chose  ne  se  feront 
aucun  scrupule  de  donner  la  main  à  des  mensonges 
utiles,  à  des  impostures  qui  leur  paraîtront  parfaite- 
ment innocentes.  Cela  vous  explique  l'intérêt  qu'un 
grand  nombre  de  personnes,  très-honnêtes  d'ailleurs, 
portent  à  Vintras,  quoiqu'elles  sachent  très-bien  à  quoi 
s'en  tenir  sur  la  divinité  de  sa  mission.  Us  croient  ce 
qu'ont  dit  en  théorie  certains  publicistes,  et  que  mettent 
en  pratique  merveilleusement,  de  nos  jours,  certains 
hommes  d'Etat,  que  pour  gouverner  les  hommes  il 
faut  les  tromper,  et  les  Vintrassiens  essayent  de  trom- 
per toute  conscience  pour  arriver  à  gouverner,  en  tout 


profit  pour  eux  ;  mais  ils  ont  le  malheur  de  détrousser 
des  gens  en  possession  depuis  longtemps  de  toutes  leurs 
recettes.  Ce  qui  leur  manque  en  tout,  c'est  le  hrevet 
d'invention,  c'est  la  priorité  du  perfectionnement;  car, 
hélas!  comme  l'a  dit  spirituellement  M.  Sorbier,  il  n'y 
a  phis  d'originalité  même  dans  l'absurde. 

«  Cependant,  il  y  a  parmi  ces  sectaires  politico-reli- 
gitux  quelques  hommes  excentriques,  qui  sont  dominés 
par  la  passion  de  ce  qu'ils  croient  être  la  justice  et  la 
vérité  ;  ils  veulent  faire  triompher  cette  passion  à  tout 
prix;  c'est  parmi  ceux-là  qu'il  faut  ranger  M.  Bérard, 
de  Pont-Lieue.  Les  efforts  qu'il  a  faits  en  faveur  de 
Naiiiidorfl"  sont  inconcevables  et  vraiment  dignes  d'une 
meilleure  cause,  car  Naûndorff,  fût-il  fils  de  roi ,  ne 
vaudrait  pas  la  peine  qu'un  homme  comme  M.  Bérard 
s'occupât  de  lui  ;  l'avilissement  moral  dans  lequel  cet 
homme  est  tombé,  avilissement  avoué  par  ses  plus  chauds 
partisans,  le  rend  indigne  de  tout  intérêt. 

«  En  première  instance,  M.  Bérard,  de  Pont-Lieue, 
s'était  chargé  de  la  défense  du  prophète  Vintras.  Soit 
qu'il  n'ait  pas  une  habitude  suffisante  de  la  parole,  soit 
qu'il  ait  été  interrompu,  il  ne  dit  dans  sa  plaidoirie 
que  quelques  mots  de  Naiindorff.  Pour  réparer  cette  la- 
cune, il  a  fait  imprimer  son  plaidoyer  tel  qu'il  avait  eu 
l'intention  de  le  prononcer,  et  alors  Naiindorff  a  repris 
dans  le  procès  la  place  qu'il  voulait  qu'il  occupât. 

«  Chacun  sait  que  ce  personnage  a  encore  un  grand 
nombre  de  partisans,  mais  peu  de  personnes  savent  sur 
quels  documents  ces  partisans  s'appuient  pour  motiver 
l'intérêt  qu'ils  lui  portent. 

«  M.  Bérard,  de  Pont-Lieue,  a  rassemblé  ces  docu- 
ments avec  une  assez  grande  habileté.  » 

Suit  l'analyse  critique  du  plaidoyer  de  M.  Bérard, 
par  M.  Barth.  Pont. 

XXXIV.  Notice  sur  le  duc  de  Norman- 
die (mort  à  Delft,  le  10  août  18iS). 

Impr.  dans  «  l'Illustration  » .  Notice  très-exacte  sur 
ce  fameux  imposteur. 

XXXV.  Intrigues  dévoilées  de  Louis 
XVII,  dernier  roi  légitime  de  la  France, 
mort  à  Delft,  le  10  août  1845,  par  Gruau 
de  la  Barre,  ancien  procureur  du  roi. 
Tome  1*" ,  8  livraisons  ;  tome  II,  livraisons 
1  à  4.  Hoiterdam,  1840-47,  gr.  in-8  en- 
semble de  973  pages. 

L'ouvrage  était  promis  en  seize  livraisons  :  nous  ne 
savons  si  les  quatre  dernières  ont  été  publiées. 

Ainsi  que  nous  l'avons  dit  sous  le  n"  xxiv,  M.  Mo- 
deste Gruau  fut  le  confident  intime  et  l'âme  damnée  de 
Naiindorff.  S'il  est  curieux  de  le  compter  plus  tard  au 
nombre  de  ses  détracteurs,  il  ne  l'est  pas  moins  de  voir 
cet  avocat  conserver  le  nom  nobiliaire  de  comte  de  la 
Barre  que  cet  imposteur  lui  avait  concédé. 

XXXVI.  Le  Livre  d'or.  Révélation  de 
l'archange  Saint-Michel  (du  0  août  1839 
au  10  juin  1840).  Publié  par  M.  Alexandre 
Ch.  (Cliarvoz).  l'un  desnombreux  témoins. 
Paris,  Ledoyen,  au  Palais-National,  Du- 
mineray,  1849,  in-8  de  440  pages. 

Ouvrage  d'un  membre  de  l'Œuvre  de  la  Miséricorde 
ou  des  Vintrassiens.  Les  Vintwssiens  disent  que  Naûn- 
dorff n'est  pas  mort;  que  ses  fidèles  ont  obtenu  de  lui 
qu'il  se  dissimulât  pendant  quelque  temps,  afin  d'échap- 
per aux  réclamants  de  toute  espèce  qui  tourmentaient  ce 
Messie,  mais  (ju'il  reparaîtra  en  temps  opportun,  et  que 


LOUIS-CHARLES 


LOU[S-CHARLES 


886 


Dieu  ressuscitera  des  personnages  vénérables  pour  éta- 
blir la  vérité  sur  son  illustre  naissance. 

IL 

HENRI-ETHELBERT-LOUIS-HECTOR 
HÉBERT, 

SE  DISANT  BABON  DE  RICHEMONT. 

Et  d'abord,  pourquoi  donnons-nous  à 
cet  imposteur  le  nom  d'Hébert  plutôt  qu'un 
autre,  lui  qui  en  a  eu  tant  de  rechange? 
C'est  que  celui-là  i)araît  êtrevéritabhment 
celui  de  cet  individu.  C'est  sous  ce  nom 
qu'il  a  été  condamné  par  la  cour  d'assises 
de  la  Seine,  en  18 ii;  c'est,  de  son  propre 
aveu  (1),  celui-là  qu'il  portait  à  Toulon  de 
J82G  a  1827. 

L'origine  de  tous  les  pseudo-dauphins 
qui  ont  paru  en  France  a  bientôt  été  con- 
nue :  elle  a  été  pour  presque  tous  la  même  : 
le  bas  de  l'échelle  de  la  société.  Un  sabo- 
tier, un  tailleur,  un  maçon,  un  pauvre  hor- 
loger, voilà  les  gens  qui  ont  eu  l'effronterie 
de  se  présenter  pour  réclamer  la  succes- 
sion de  Louis  XVI.  L'origine  de  M.  Henri 
Hébert  est-elle  plus  relevée?  Comment 
donc  1  Lui  seul  est  le  véritable  Louis  XVII, 
sauvé  miraculeusement  du  Temple  dans 
un  cheval  de  carton^  et  placé  sous  la  pro- 
tection des  généraux  de  la  République  qui 
l'ont  conduit  partout,  même  en  Egypte  ! 
Or,  voulez-vous  avoir  une  preuve,  "entre 
cent  autres,  des  mensonges  accumulés 
dans  les  autobiographies  de  notre  impos- 
teur? allez-vous-en  au  petit  cabinet  de 
lecture  du  passage  du  Pont-Neuf,  tenu  par 
M.  Barbedor  ;  Ton  vous  y  racontera  que 
M.  le  baron  de  Richemont,  en  société  de 
M.  Chamblant,  l'un  des  principaux  com- 
pères de  notre  imposteur  (2),  se  présentè- 
rent un  jour  ensemble  pour  emprunter  les 
«  Mémoires  de  la  Contemporaine  en 
Egypte  »,  qui  furent  gardés  trois  mois,  et 
que  c'est  à  l'aide  de  cet  ouvrage  qu'a  été 
arrangée  la  fable  du  séjour  en  Egypte.  Là, 
comme  partout,  il  a  été  pris  notede  noms 
dont  on  devait  s'appuyer  pour  des  preuves 
à  fournir,  mais  on  a  eu  soin  de  ne  prendre 
que  ceux  de  personnages  morts,  afin  d'é- 
viter les  démentis.  L'accent  méridional 
fortement  prononcé  de  M.  Hébert  indique 
suffisamment  qu'il  n'est  pas  né  à  Ver- 
sailles, et  sa  figure,  qui  n'a  rien  de  bour 


(1)  Lettre  du  duc  de  Normandie  au  F.-.  Declievaux- 
Dumesnil,  du  IG  mai  1849,  imprimée  dans  le  «  Franc- 
Maçon  »,  revue  mensuelle,  mai  1849. 

(2)  Alors  opticien,  rue  Mazarine,  passage  du  Pont- 
Neuf. 


bonien,  qu'il  n'est  point  le  fils  de 
Louis  XVI.  Nous  serions  tenté  de  croire  à 
une  assurance  qui  nous  a  été  donnée,  qu'il 
est  le  fils  d'un  boucher  de  l'une  de  nos 
villes  du  Midi. 

Après  des  positions  et  des  aventures 
très-diverses,  M.  Henri  Hébert  se  posa 
très- résolument  en  histrion  politique  après 
l'avènement  de  Louis-Philippe  au  trône, 
contre  lequel  il  protesta.  Sa  coterie  de 
fauteurs  et  de  dupes  se  forma  de  gens 
sans  aucune  valeur,  tandis  que  son  com- 
pétiteur, l'horloger  Naïmdorff,  attirait  à 
lui  l'élite  de  la  société  légitimiste.  Ces  deux 
jongleurs  exploitaient  concurremment  la 
société  d'après  leurs  capacités:  l'un,  l'a- 
ristocratie, et  l'autre,  la  partie  des  rangs 
inférieurs.  Bobèche  et  Galimafré  politi- 
ques, ils  avaient  l'un  et  l'autre  leur  public 
de  crédules  qui  remplissait  leurs  escar- 
celles, et  ils  ne  se  trouvaient  pas  mal  des 
résultats  de  leurs  parades. 

Il  existe  deux  autobiographies  de  ce  per- 
sonnage, imprimées  sous  le  titre  de  Mé- 
moires, et  publiées  en  1831  et  1843  (Voy. 
les  n°'  I  et  XXI  de  la  Notice  bibliogra- 
phique à  la  fin  de  cet  article);  mais  ce  sont 
des  romans  comme  en  ont  fabriqué  les 
devanciers  et  le  compétiteur  de  M.  Henri 
Hébert,  l'horloger  Naïmdorff,  qui  entre 
autres  défauts  en  ont  un  qui  n'est  pas  lé- 
ger :  celui  de  ne  pas  présenter  un  seul  fait 
même  vraisemblable.  L'historien  naturel 
de  gens  de  la  sorte  de  MM.  Hervagault, 
Bruneau,  Fontolive,  Naiindorff  et  Hébert, 
c'est  le  chef  supérieur  de  la  police,  parce 
qu'il  a  pu  faire  surveiller  leurs  menées 
par  ses  agents,  et  parvenir  ainsi  à  la  con- 
naissance de  faits  que  tous  ces  héros 
d'imposture  avaient  tant  d'intérêt  à  ca- 
cher. Aussi  la  biographie  la  plus  véridique 
que  nous  ayons  de  M.  Henri  Hébert  est- 
elle  celle  que  M.  Gisquet,  ancien  préfet  de 
police,  a  insérée  dans  ses  propres  Mé- 
moires, t.  III,  chap.  H.  Il  prend  notre  his- 
trion politique  à  l'époque  où  il  commença 
à  monter  sur  les  tréteaux,  c'est-à-dire 
quelques  années  avant  1830,  et  le  suit  jus- 
qu'à l'époque  de  sa  dernière  condamnation 
par  la  Cour  d'assises  de  la  Seine,  le  i  no- 
vembre 1834.  Aussi  suivrons-nous  cette 
dernière  biographie  en  la  complétant  par 
quelques  faits  qui  sont  venus  à  notre  con- 
naissance et  en  la  continuant  jusqu'à  ce 
jour. 

«  Pendant  l'année  1832,  j'avais  déjà  re- 
connu, dit  M.  Gisquet,  qu'une  main  en- 
nemie donnait  aux  séditieux  une  impulsion 
étrangère  à  l'influence  des  légitimistes 
conmie  à  celle  des  républicains.  Mais  ce 
fut  principalement  dans  les  huit  premiers 


887 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


mois  de  1833  que  les  manœuvres  de  cesffl 
histrions  politiques  devinrent  actives  et| 
danijereuses  au  sein  de  la  capitale.  Un 
écrit  infâme  se  publiait  cland(>stinenient,  et 
reproduisait  toutes  les  saletés  littéraires 
de  l'époque  contre  les  membres  du  gou- 
vernement. On  distribuait  de  l'argent  avec 
profusion,  on  embauchait  des  hommes  ca- 
pables de  se  porter  à  tous  les  excès. 

«  En  juillet  1833,  tandis  que  les  section- 
naires  des  «  Droits  de  l'Homme  «  se  prépa- 
raient, comme  on  le  verra  bientôt,  à  un 
soulèvement  pour  l'anniversaire  des  trois 
jours,  un  des  Louis  XVII  ([ui  nous  occupe 
voulait  jouer  un  grand  rôle  dans  l'insur- 
rection projetée.  Ses  intrigues  me  furent 
enfin  connues  d'une  manière  positive,  et 
malgré  les  précautions  inouïes  dont  il  s'en- 
tourait, malgré  ses  déguisements  journa- 
liers, malgré  les  sept  ou  huit  noms  d'em- 
prunt sous  lesquels  il  se  cachait  dans  les 
divers  appartements  loués  et  alternative- 
ment occupés  par  lui,  je  mis  quelques 
agents  sur  ses  traces  et  je  le  fis  arrêter 
le  29  août  1833.  On  trouva  sur  lui  un  car- 
net rempli  de  chiffres,  dont  il  fut  d'abord 
impossible  d'avoir  la  clef,  mais  qui  ne  tar- 
dèrent pas  à  être  traduits  par  un  jeune 
savant,  M.  Saint-Omer;  ces  chiffres  ap- 
prenaient les  faits  et  gestes  de  ce  pré- 
tendu dauphin,  annotés  jour  par  jour  avec 
une  minutieuse  exactitude.  Il  indiquait  ce 
que  le  prince  mangeait  à  chacun  de  ses 
repas,  les  personnes  reçues  ou  visitées, 
les  courses  faites,  l'argent  dépensé;  sou- 
vent même  il  révélait  les  actes  les  plus  se- 
crets de  la  vie  :  les  noms  des  acteurs  des 
scènes  privées,  les  jours,  les  heures,  le 
local,  tout  était  scrupuleusement  décrit, 
et  je  puis,  sans  effaroucher  les  oreilles, 
rappeler  le  nom  sous  lequel  notre  grand 
personnage  enregistrait  ses  fréquents  tête- 
à-tête  :  Ririté  tel  ji air  avec rïriié. chez... 

r/ri^e  une  seconde   fois  pour  plaire  à 

ririlé  avec  la  tanle  en  pensant  à  la  nièce. 
Ce  verbe  mignon  ririler,  dont  M.  le  Dau- 
phin voulait  sans  doute  enrichir  notre 
dictionnaire,  revenait  périodiquement  sous 
sa  plume. 

«  Mais  si  les  petites  choses  figuraient 
sur  l'agenda,  les  faits  graves  s'y  trouvaient 
également  reproduits  avec  '  fidélité,  et 
ceux-là  donnèrent  une  force  irrésistible 
aux  arguments  sous  lesquels  le  duc  de 
Normandie  se  vit  écroué  à  Sainte-Pélagie. 

«  Comment  avait-il  pu  s'assujettir  à  tant 
de  soins  fastidieux?  comment,  au  milieu 
des  embarras,  des  soucis  qui  doivent  ac- 
cabler un  conspirateur,  et  surtout  un  cons- 
pirateur qui  prétend  revendiquer  un  trône, 
s'astreindre  à  conserver  le  souvenir  des 


[actions  les  plus  insignifiantes?  C'est  une 
[bizarrerie  sans  doute,  mais  peut-être  notre 
j  Louis  XVII  improvisé  préparait-il  les  do- 
cuments pour  écrire  l'histoire  de  son  règne, 
et  pensait-il  que  la  postérité  apprendrait 
avec  satisfaction  comment  il  buvait,  man- 
geait et  dormait.  J'ai  connu  d'ailleurs  plus 
d'une  personne,  et  même  des  hommes 
d'esprit,  affligés  de  cette  monomanie,  pas- 
sant la  moitié  de  leur  temps  à  noter  ce 
qu'ils  ont  vu,  dit  et  fait  dans  l'autre 
moitié. 

«  Du  reste,  le  personnage  dont  il  est  ici 
question  devait  présumer  que  lui  seul 
était  capable  de  traduire  son  mémorial;  il 
y  avait  une  grande  complication  dans  les 
chiffres;  plusieurs  nombres  représentaient 
quelquefois  une  même  lettre;  puis  au  moyen 
d'une  transposition  fréquente,  d'un  chan- 
gement de  clef,  les  chiffres  correspon- 
daient à  d'autres  lettres;  de  plus,  une 
grande  partie  des  mots  étaient  anagram- 
matisés,  précaution  extraordinaire  em- 
ployée principalement  pour  les  choses  es- 
sentielles; ajoutons  que  les  phrases  se 
composaient  d'un  mélange  de  mots  appar- 
tenant à  cinq  ou  six  langues.  Ainsi,  qu'on 
se  représente  un  paragraphe  composé  de 
mots  français,  anglais,  allemands,  russes, 
italiens  et  latins,  tous  anagrammatisés, 
tous  écrits  en  chitTres  souvent  mal  formés, 
ayant  une  clef  multiple,  et  l'on  comprendra 
les  difficultés  extrêmes  qu'il  fallait  vaincre 
pour  saisir  le  sens  de  ces  hiéroglyphes. 

«  Persuadé  que  la  science  ne  parvien- 
drait jamais  à  la  solution  de  ce  problème, 
notre  intrigant  avait  soutenu  que  ses  chif- 
fres n'offraient  aucun  sens,  qu'il  les  avait 
tracés  au  hasard,  sans  suite,  sans  but,  en 
manière  de  passe-temps.  C'est  la  seule  ex- 
plication qu'il  voulut  me  donner,  ou  plutôt 
la  seule  réponse  qu'il  voulut  me  faire,  lors- 
que, après  son  arrestation,  on  l'eut  amené 
dans  mon  cabinet.  J'étais  curieux  de  voir 
cet  habile  fripon,  caché  si  longtemps  aux 
regards  de  la  justice  ;  je  l'interrogeai  moi- 
même  sur  tous  les  points,  sur  son  origine, 
sur  l'emploi  de  son  temps  ;  je  lui  demandai 
sur  quoi  il  fondait  ses  prétentions  au 
trône;  en  un  mot,  je  lui  fis  subir  un  inter- 
rogatoire détaillé,  complet,  sans  obtenir 
aucun  éclaircissement. 

«  C'était  un  homme  d'une  cinquantaine 
d'années,  taille  moyenne,  ayant  des  che- 
veux d'un  blond  hasardé  ;  mais  je  ne  sau- 
rais garantir  que  ce  fût  leur  couleur  natu- 
relle, car  il  les  faisait  teindre  fréquem- 
ment et  se  montrait  sur  un  point  de  la  ville 
avec  une  belle  chevelure  noire,  tandis  que, 
peu  de  jours  après,  on  le  voyait  dans  un 
autre  domicile  ayant  le  chef  couvert  de 


889 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


890 


tresses  blondes,  ondulées,  soyeuses,  ou 
d'une  vénérable  perruque  blanche,  ou  bien 
encore  d'un  vilain  gazon  rouge  et  crépu. 

«  11  avait  les  yeux  petits,  le  regard  obli- 
que, les  traits  fins  et  réguliers;  mais  rien 
en  lui  ne  rappelait  le  caractère  des  figures 
bourboniennes.  Il  avait  d'ailleurs  dans 
son  organe  un  accent  méridional  très-pro- 
noncé. 

«  Trois  appartements  occupés  par  lui 
Curent  immédiatement  fouillés;  on  y  dé- 
couvrit la  presse  clandestine  servant  à  ses 
abominables  pamphlets  (1)  ;  on  y  saisit 
également  des  proclamations,  des  exem- 
plaires de  sa  charte  libérale  (voy.  le  n"!! 
de  la  Notice  bibliographique  a  la  fin  de  cet 
article)  et  d'autres  papiers  qui  jetèrent  un 
nouveau  jour  sur  les  intrigues  de  ce  mys- 
térieux individu. 

«  Connaissant  déjà  les  noms  d'une  partie 
de  ses  émissaires,  j'ordonnai  des  perquisi- 
tions aux  domiciles  de  plusieurs  d'entre 
eux,  notamment  chez  les  sieurs  Morin  (2), 
Oursel,  Boucher-Lemaître  (3),  Danduran, 
Asselin,  Colliaud,  et  chez  la  femme  Durut, 
pour  laquelle  le  duc  de  Normandie  avait 
acheté  un  mobilier,  et  qui,  depuis  long- 
temps, colportait  les  écrits  imprimés  et  la 
correspondance  de  ce  Dauphin.  Il  dépensait 
beaucoup  d'argent  pour  cette  femme  déjà 
âgée,  dépositaire  de  sa  confiance,  et  qui, 
dans  sa  personne,  ne  ressemblait  pas  mal 
à  une  énorme  citrouille  couronnée  d'un 
melon.  Elle  était  en  possession  de  lettres 
en  chiffres  écrites  par  son  illustre  patron  ; 
mais  pour  se  mettre  au  niveau  de  l'intelli- 
gence de  son  agent,  le  noble  auteur  de 
cette  correspondance  avait  adopté  un 
moyen  simple  de  communiquer  ses  idées. 
Les  lettres  de  l'alphabet  étaient  tout  bon- 
nement figurées  par  des  numéros  suivant 
l'ordre  de  leur  classement  :  le  n°  J"''  repré- 
sentait l'A,  le  n"  "2  le  B,  et  ainsi  de  suite. 

«  On  m'apporta  ces  lettres  ;  je  les  fis 
immédiatement   traduire.    Quelques-unes 


(1)  Rappelés  sous  les  n^s  IV  à  IX  de  la  Notice  des 
ouvrages  publiés  pour  appuyer  et  combattre  l'imposture 
de  Henri  Hébert,  impriméiî  à  la  fin  de  cet  article. 

(2)  M.  Morin  de  Guerivière,  ancien  marchand  de  ta- 
bleaux et  autres  objets,  au  coin  de  la  rue  du  Pont-aux- 
Choux,  n"  83,  joue  dans  l'intrigue  du  soi-disant  baron 
de  Ricliemont  le  même  rôle  qu'a  joué  M.  Gruau  de  la 
Barre  dans  celle  de  Naùndorff.  Outre  sa  coopération  avec 
MM.  Ch.  de  Teniper  et  l'ancien  ingénieur-opticien 
Chamblant  dans  l'invention  de  cet  autre  dauphin,  "il  est 
encore  le  rédacteur  officiel  de  Son  Altesse  et  son  agent 
le  plus  dévoué. 

(3)  M.  Boucher-Lemaître,  rue  Ncuve-Saint-Merry, 
n"  36,  est  à  la  fois  marchand  papetier  et  libraire  chargé 
de  la  vente  ou  des  distributions  des  élucubrations  de 
Louis-Charles  de  France. 


d'entre  elles  développaient  un  plan  pour 
l'assassinat  de  la  famille  royale  !  Louis  XVII 
voulait  que  toute  la  nichée  tombât  sous  le 
même  coup  ;  il  s'opposait  à  ce  qu'on  en  lais- 
sât échapper  un  seul.  Un  autre  parlait  de 
son  entrée  triomphale  à  Paris,  escorté  par 
le  peuple  vainqueur  de  l'usurpation,  telle 
qu'il  espérait  la  faire  à  la  suite  de  la  ré- 
volte projetée  pour  le  28  juillet  1833.  Une 
autre  disait  qu'après  avoir  relevé  le  trône 
de  saint  Louis,  il  abdiquerait  en  accordant 
à  la  France  une  constitution  républicaine, 
car,  disait  ce  bon  prince  :  «  Je  veux  être 
le  dernier  de  ma  race,  le  meilleur  n'en  raut 
rien!  » 

«  Il  ne  doutait  pas  du  succès  de  la  cons- 
piration ourdie  par  les  républicains;  elle 
devait  renverser  la  royauté  de  1830  avant 
la  fin  de  juillet  1833,  et  croyait  recueillir 
le  fruit  de  la  victoire.  Cette  circonstance 
explique  pourquoi  le  sieur  Boucher-Lemaî- 
tre, agent  de  cet  héritier  du  trône,  figura 
dans  le  procès  des  viufjt-sept,  intenté  à 
l'occasion  de  ce  même  complot.  Je  l'avais 
fait  arrêter  dans  les  rangs  de  la  garde  na- 
tionale, au  moment  où  le  roi  passait  la  re- 
vue du  28  juillet.  Dès  le  25  de  ce  mois,  le 
prétendant  avait  acheté  une  riche  épée  et 
un  superbe  uniforme  militaire. 

«  Il  avait  écrit  circulairement  à  beau- 
coup de  gardes  nationaux,  qu'il  présumait 
disposés  à  soutenir  ses  droits.  Dix  à  douze 
de  ces  lettres,  toutes  adressées  à  des  ci- 
toyens du  7"  arrondissement,  furent  jointes 
au  dossier. 

«  En  visitant  un  de  ses  meubles,  on 
trouva  deux  cachets  sur  lesquels  étaient 
gravés  les  insignes  de  la  royauté  ;  l'un  avait 
pour  armes,  au  milieu  de  l'écusson,  un 
aigle,  l'autre  des  fleurs  de  lis  ;  il  employait 
l'un  et  l'autre  dans  sa  correspondance, 
suivant  les  opinions  des  personnes  à  qui  il 
écrivait.  Les  recherches  assidues  aux- 
quelles je  me  suis  livré  pour  démasquer 
complètement  cet  audacieux  imposteur, 
apprirent  à  la  justice  qu'il  s'appelait  Ilenri- 
Ethelbert-Louis-Hector  Hébert,  qu'il  s'était 
attribué  le  titre  de  baron  de  Richemont  ;  le 
gouvernement  autrichien  l'avait  fait  enfer- 
mer temporairement  dans  la  prison  de 
Milan  ,  à  l'époque  où  notre  compatriote 
Andryane  y  subissait  une  cruelle  déten- 
tion ;  mais  cet  emprisonnement  de  Hébert 
paraissait  dérisoire,  puisqu'il  circulait  li- 
brement dans  toutes  les  localités. 

«  Dès  cette  époque  (c'est-à-dire  dès  1818), 
il  prenait  le  titre  de  duc  de  Normandie  ; 
on  le  considérait  non  comme  prisonnier 
d'Etat,  mais  comme  détenu  par  mesure  de 
police.  On  le  relaxa  vers  la  fin  de  1825. 

«  Il  vint  ensuite  à  Toulon  et  déposa  une 


891 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


892 


somme  de  50,000  francs  entre  les  mains 
d'un  néirociant.  Henri  Hébert  habita 
Toulon  plusieurs  années,  car  il  nous  ap- 
prend lui-même  (1)  que  ce  fut  là,  de  18^(3 
a  1827,  et  sous  ce  nom  de  Henri  Hébert, 
qu'il  reçut  tous  les  grades  maçonniciues, 
jusqu'à  celui  de  Sublime  prince  du  royal 
secret  (32")  inclusivement,  et  que  le  di- 
plôme lui  en  fut  délivré  par  le  Grand- 
Orient.  Brillante  acquisition  pour  la  Franc- 
Maçonnerie,  si  cela  est  vrai  !  mais  c'est 
un  nouveau  mensonge,  car  il  est  établi 
par  son  procès  devant  la  Cour  d'assises  de 
la  Seine  en  183  i,  qu'à  cette  époque  il  ha- 
bitait Rouen.  H.  Hébert  alla  ensuite  ha- 
biter Rouen  pendant  plusieurs  années. 
Après  avoir  été  admis  comme  employé 
surnuméraire  dans  les  bureaux  de  la  pré- 
fecture, il  entreprit  le  commerce  et  fit  ex- 
ploiter une  verrerie.  Le  tout,  sous  le  nom 
de  Henri  Hébert. 

«  Disparu  de  Rouen  avant  1830,  il  est 
condamné  par  défaut  à  trois  mois  de  pri- 
son comme  banqueroutier.  Reçu  à  deux 
époques  rapprochées  chez  M.  de  Malard,  à 
Montigny,  arrondissement  de  Dreux,  il  s'é- 
tait annoncé  comme  le  fils  de  Louis  XVI. 
On  affirmait  que  madame  de  Malard  avait 
fait  élever  dans  le  parc  de  son  château  un 
monument  pour  consacrer  le  souvenir  de 
ces  visites  ;  mais,  appelés  comme  témoins 
au  procès,  M.  et  madame  de  Malard,  tout 
en  reconnaissant  la  vérité  des  autres  faits, 
démentent  celui-ci  et  déposent  de  manière 
à  prouver  que,  dans  toute  la  sincérité  de 
leur  âme,  ils  croient  Louis  XVII  encore 
vivant. 

«  Depuis  la  révolution  de  1830,  Henri 
Hébert  s'était  successivement  rendu  :  à 
Lyon, pendant  la  révolte  de  novembre  1831; 
à  Grenoble,  lors  des  événements  de  mars 
1832  ;  à  Marseille,  quand  la  duchesse  de 
Berry  descendait  sur  les  côtes  de  Provence; 
puis"  encore  deux  fois  à  Lyon,  pendant 
cette  même  année;  il  s'y  faisait  appeler  le 
colonel  Saint-Julien,  et  cependant  plusieurs 
personnes  ne  le  désignaient  que  sous  le 
nom  de  Legros.  Il  y  fit  la  connaissance 
d'une  dame  Louvat,  dont  il  essaya  d'esca- 
moter la  fortune.  Mesdames  de  Grigny, 
avec  lesquelles  il  se  lia  également  dans  les 
environs  de  L}on,  le  traitaient  avec  une 
bienveillance  toute  particulière  et  lui  don- 
naient évidemment  des  sommes  considé- 
rables. 

«  A  la  suite  de  toutes  ces  courses.  Henri 


(1)  Letlre  du  duc  de  Normandie  au  F.-.  Dechevaux- 
Dumesnil,  du  16  mai  1819.  —  Impr.  dans  le  «  Franc- 
Maçon  »,  revue  mensuelle,  12<'  livr.  (mai  1849). 


Hébert  se  décide  à  fixer  dans  la  capitale  le 
siège  principal  de  ses  opérations. 

«  Il  se  fait  connaître  aux  uns  sous  le 
nom  de  Henri  Hébert,  à  d'autres  sous  le 
nom  de  Bénard,  d'autres  ne  voient  en  lui 
que  M.  Picted,  d'autres  M.  le  colonel  Le- 
mattre,  d'autres  encore  M.  le  baron  de  Hi- 
chemont.  Il  en  est  qui  lui  donnent  le  titre 
de  prince  Gustave.  Enfin  il  n'était  connu 
que  sous  le  nom  de  Henri  de  Transtamare 
dans  une  maison  du  quai  de  la  Cité,  no  27, 
où  il  avait  loué  un  appartement  (1).  Au 
surplus,  tous  ces  pseudonymes  r.  produi- 
saient en  partie  les  noms  de  ses  principaux 
agents.  Les  hommes  qu'il  employait,  et 
dont  il  payait  chèrement  les  services,  le 
reconnaissaient  pour  le  Dauphin,  le  duc  de 
Normandie,  Louis  XVII,  mais  ne  lui  don- 
naient pas  ces  titres  ostensiblement,  pour 
ne  point  le  compromettre;  il  fallait  pour- 
tant le  désigner  d'une  manière  quelconque, 
c'est  ce  qui  décida  les  affidés  à  le  gratifier 
de  toutes  ces  appellations  empruntées  aux 
noms  des  plus  notables  instruments  de  ses 
volontés. 

«  Au  nombre  des  agents  qui  le  servaient 
d'une  manière  active  et  dévouée,  figuraient 
un  sieur  Givor,  auquel  le  baron  de  Riche- 
mont  donnait  3,000  francs  par  année,  et 
un  sieur  Berijer,  qui  échappèrent  à  mes 
recherches.  Je  ne  doute  pas  que  Givor  et 
Berger  ne  fussent  des  pseudonymes  sous 
lesquels  se  cachaient  deux  émissaires  ha- 
biles, mais  j'ignore  à  quels  individus  ils 
s'appliquent.  Le  faux  duc  de  Normandie  a 
néanmoins  prétendu  que  Berger  était 
M.  Carlier,  chef  de  la  police  municipale 
depuis  le  mois  de  mars  1831  jusqu'en  fé- 
vrier 183i,  époque  où  M.  d'Argout  le  fit 
révoquer,  parce  qu'on  le  lui  signala  comme 
faisant  des  communications  dangereuses 
aux  chefs  du  parti  républicain".  Est-il 
croyable  qu'un  homme  doué  de  bon  sens, 
occupant  une  place  qui  lui  valait  comme 
traitement  et  gratifications  plus  de  20,000 
francs  par  année,  se  soit  avili  jusqu'à 
trahir  ses  devoirs  pour  se  mettre  aux  gages 
d'un  escroc"?  Je  ne  le  pense  pas,  et  je  dois 
dire  que  M.  Carlier  démentit  cette  alléga- 
tion avec  autant  de  chaleur  que  Henri  Hé- 
bert, baron  de  Richement,  mettait  de  per- 
sévérance à  la  soutenir. 

«  Cet  Henri  Hébert,  pendant  qu'il  diri- 
geait tant  d'intrigues  à  Paris,  avait  des 
fonds  assez  considérables  placés  à  Toulon 


(1)  Il  a  pris  encore  bien  d'autres  noms.  Avant  de  se 
donner  publiquement  comme  le  Dauphin,  il  se  faisait 
appeler  M.  de  France,  et  sous  ce  nom  il  avait  un  loge' 
ment  rue  de  Tournon,  n°  4,  en  1840. 


893 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


894 


à  Calais,  à  Lyon  et  à  Paris,  et  recevait,  on 
ne  sait  d'où,  de  fortes  sommes  toujours  en 
pièces  de  vingt  et  quarante  francs  :  sa 
bourse,  qu'il  laissait  voir  assez  volontiers, 
en  était  toujours  remplie  (1). 

«  Les  faits  dont  je  viens  d'offrir  le  ta- 
bleau sommaire  étaient  sans  doute  plus 
que  suflisanls  pour  justifier  l'arrestation 
de  l'imposteur  Henri  Hébert.  Certes,  on 
voit  peu  d'accusés  sur  qui,  dès  le  prin- 
cipe, pèsent  autant  de  charges  certaines, 
accablantes,  et  dont  la  détention  soit  plus 
légitime,  plus  nécessaire.  Cependant  un 
journal  républicain  en  fit  l'objet  d'une  cen- 
sure amère.  J'ignore  si  la  libéralité  du  fa- 
meux prince  avait,  égaré  la  plume  du  jour- 
naliste, ou  si  l'habitude  fâcheuse  de  blâ- 
mer tous  les  actes  du  pouvoir  ne  permet- 
tait jamais  une  approbation  ou  du  moins  le 
silence  ;  toujours  est-il  que  la  feuille  dé- 
magogique s'exprimait  de  la  manière  sui- 
vante dans  son  numéro  du  18  septembre 
1833  :  «  On  sait  avec  quelle  imprudente 
«  légèreté  la  police  se  joue  de  la  liberté 
«  individuelle.  Si  nous  voulions  signaler 
«  tous  les  actes  arbitraires  qui  se  com- 
«  mettent  tous  les  jours,  nos  colonnes  n'y 
«  suffiraient  pas.  Aujourd'hui  encore,  nous 
«  recevons  deux  réclamations,  l'une  de 
«  M.  le  baron  de  Richement,  qui  a  été  ar- 
ec rêté,  le  29  août  dernier,  comme  prévenu 
«  d'un  complot,  dans  lequel  il  aurait  un 
'■<  puissant  intérêt,  puisque  la  police  veut 
«  a  toute  force  lui  faire  jouer  le  rôle  d'un 
«  des  nombreux  Louis  XVII  qui  réclament 
«  par  circulaire  la  couronne  de  France; 
«  l'autre  réclamation  nous  est  adressée 
«  par  M.  Danduran,  arrêté  d'abord  comme 

«  complice  de  M.  de  Richement En 

«  présence  de  pareils  actes,  on  se  de- 
ce  mande  jusques  à  quand  les  citoyens  ha 
«  plus  honorables  pourront  être  saisis  et 
«  jetés  dans  les  cachots  sous  les  prétextes 
«  les  plus  futiles  (2).  » 

((  Je  pourrais  demander  à  mon  tour  : 
jusques  à  quand  l'auteur  de  ces  lignes  se  li- 
vrera-t-il à  unepolémiqueaussi  dévergondée? 


(1)  L'argent  des  contribuables  du  prince,  il  faut  êlre 
vrai,  n'était  pas  dépensé  en  bonne  chère  :  les  traiteurs 
les  plus  modestes  étaient  ceux  que  Son  Altesse  préférait. 
N'était-ce  pas  par  ladrerie?  Il  a  longtemps  dîné  chez 
M°"'  Lescophy,  rue  de  Beaune,  n»  4,  ensuite  chez  Gra- 
tiot,  à  la  Petite-Tempête,  rueMazarine,  n»  19,  et  ses 
diners  ne  montaient  jamais  plus  haut  que  vingt  à  vingt- 
deux  sous,  quoique  ayant  sa  bourse  pleine  d'or.  L'édi- 
teur des  «  Supercheries  littéraires  »  a  cinquante  fois 
dîné  coude  à  coude  avec  ce  prince  de  par  MM.  Marin, 
Temper,  Chamblant,  etc.,  et  l'a  entendu  souvent  parler 
avec  un  grand  aplomb  de  ses  visites  à  ses  cousins  les 
rois  de...  et  de... 

(2)  «  Tribune  »,  18  septembre  1833. 


mais  je  me  borne  à  le  prier  de  nous  dire  ce 
qu'il  avait  fait  de  sa  raison  quand  il  dé- 
raisonnait de  la  sorte?  Quoi!  cet  aristar- 
que  sévère  ne  veut  pas  qu'on  livre  à  la 
justice  un  intrigant  qui  commet  chaque 
jour  des  escroqueries,  un  artisan  de  trou- 
bles qui  conspire  et  soudoie  la  révolte,  un 
imposteur  qui  se  pare  d'un  grand  nom, 
qui  ose  avouer  des  prétentions  au  trône, 
un  malfaiteur  qui  complote  l'assassinat  de 
la  famille  régnante  !  !  !  Serait-ce  par  hasard 
l'argent  distribué  à  cinquante  actionnaires 
des  «  Droits  de  l'Homme  »,  l'appui  ac- 
cordé aux  séditieux  de  toutes  les  classes, 
et  le  désir  d'étouffer  la  nichée  qui  vous 
rendaient  si  indulgent  pour  les  actes  de 
votre  protégé?  Je  ne  saurais  le  croire.  Il 
me  faut  donc  répéter  :  qu'aviez-vous  fait 
de  votre  raison? 

«  Malheureusement,  la  distraction  du 
publiciste  ne  fut  pas  de  courte  durée  ;  sa 
bienveillance  pour  la  noble  victime  de  l'ar- 
bitraire ne  se  refroidit  pas.  Le  journa- 
liste voulut  lui  donner  de  nouvelles  preu- 
ves de  sympathie. 

■  «  Le  sieur  Henri  Hébert,  baron  de  Biche- 
mont,  colonel  de  Saint-Julien,  colonel  Le- 
maitre,  Picted,  Legros,  Bénard,  Henri  de 
Transtamare,  prince  Gustave,  etc.,  fut 
conduit  à  Lyon,  pendant  qu'on  instruisait 
son  procès,  pour  y  être  confronté  avec  les 
personnes  qui  l'avaient  connu  dans  cette 
ville  et  pour  y  voir  constater  son  identité 
aussi  bien  que  les  crimes  et  délits  dont  il 
s'était  rendu  coupable. 

«  Au  mom.ent  de  partir  dans  une  voiture 
commode,  suivie  d'une  bonne  escorte, 
notre  illustre  captif  adresse  une  requête  à 
ses  protecteurs  de  la  Tribune  : 

«  Monsieur,  quelque  répugnance  que 
j'éprouve  à  occuper  le  public  de  moi,  je 
me  vois  forcé  d'appeler  son  attention  sur 
les  rigueurs  que  l'on  me  fait  éprouver. 

«  La  réclamation  que  j'ai  adressée  il  y  a 
quelques  jours  par  la  voie  des  journaiix, 
relativement  au  voyage  que  le  juge  d'ins- 
truction Perrot  me  fait  entreprendre,  n'a 
pas  été  sans  effet,  car,  malgré  des  ordres 
sévères,  le  temps  nécessaire  au  rétablisse- 
ment de  ma  santé  m'a  été  accordé,  et  de 
plus  j'ai  la  certitude  d'être  transporté  à 
Lyon  en  voiture,  accompagné  de  l'escorte 
d'usage;  c'est  une  modification  à  l'arbi- 
traire, et  voilà  tout.  Le  voyage  aura  lieu 
contrairement  à  la  loi;  je  serai  torturé  en 
tout  sens  pour  avoir  consigné  sur  un  car- 
net le  nom  de  quelques  personnes  qui  ha- 
bitent Lyon;  je  subirai  ce  pénible  et  coû- 
teux voyage  pour  aller  à  la  rencontre  d'un 
prétendu  complot,  sans  que  la  justice  ait 
cherché  à  s'éclairer  sur  ce  point.  Aucune 


895 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


896 


recherche  n'y  a  été  faite,  aucun  interro- 
gatoire n'a  eu  Heu  :  si  ce  n'est  pas  de  l'ar- 
bitraire, il  n'en  exista  jamais. 

«  Il  est  bon  que  l'on  sache  que  le  pré- 
tendu complot  n'est  qu'un  prétexte  pour 
colorer  des  turpitudes;  tout  mon  crime  est 
ma  ressemblance  avec  un  parent  d'un  haut 
et  puissant  dont  la  conscience  parle  quel- 
quefois trop  haut,  et,  sans  égard  pour  un 
acte,  sans  égard  pour  mes  déclarations, 
on  s'obstine  à  me  persécuter. 

«  Cette  persévérance  à  retrouver  en  moi 
une  ombre  accusatrice  est  loin  de  m'inspirer 
de  la  confiance  :  une  idée  fixe  de  cette  im- 
portance n'est  pas  sans  danger  pour  moi. 
L'expérience  du  passé  est  là. 

«  J'ai  l'honneur  d'être,  etc. 

«  Baron  de  Richemoxt.  » 
Sainte-Pélagie,  3  novembre  1833. 

«  Monsieur  le  duc  de  Normandie  avait 
ses  raisons  pour  refuser  d'aller  à  Lyon;  il 
lui  répugnait  de  subir  des  confrontations 
propres  "à  constater  maintes  filouteries; 
c'était  là  qu'il  voyait  de  l'arbitraire.  Il  y  a 
de  l'arbitraire  dans  tout,  si  l'on  en  croit 
des  gens  qui  ont  des  comptes  à  régler  avec 
la  justice  :  on  les  arrête  en  flagrant  délit, 
c'est  de  l'arbitraire;  on  compulse  leurs 
papiers,  on  y  trouve  les  preuves  de  leurs 
crimes  ou  délits,  c'est  de  l'arbitraire;  on 
empêche  qu'ils  volent  les  citoyens  ou  qu'ils 
attaquent  le  gouvernement  à  main  armée, 
c'est  de  l'arbitraire;  on  refuse  de  les  mettre 
en  liberté  tant  que  la  justice  du  pays  n'a 
pas  statué,  c'est  encore  de  l'arbitraire!  Ce 
mot  est  vraiment  d'une  élasticité  admi- 
rable.... il  revient  à  tout  propos,  il  s'ap- 
plique atout,  il  prend  toutes  les  acceptions 
sous  la  plume  des  gens  qui  en  oublient  le 
sens  réel. 

«  Au  surplus,  les  accents  de  l'infortuné 
captif  arrivent  au  cœur  de  ses  fiers  cham- 
pions de  «  la  Tribune  »;  ils  prennent  fait 
et  cause  pour  Monsieur  le  baron,  et  s'api- 
toient sur  le  sort  que  les  sicaires  du  pou- 
voir réservent  sans  doute  à  cet  illustre 
compétiteur.  «  On  ne  saurait,  disent-ils, 
on  ne  saurait  se  défendre  d'idées  sinistres 
toutes  les  fois  qu'on  se  trouve  placé  en 
présence  de  violations  aussi  manifestes  de 
la  loi.  Est-ce  qu'on  prétendrait  se  débar- 
rasser de  la  personne  d'un  citoyen  fran- 
çais par  une  sorte  d'extradition?  Ou  bien 
nourrirait-on  secrètement  un  plus  odieux 
projet  ?  Depuis  le  mystère  du  pont  d' Aréole, 
on  est  malheureusement  en  droit  de  tout 
supposer.  » 

«  Ce  chaleureux  plaidoyer  se  termine 
ainsi  :  «  La  nation  restera  donc  froide  et 
impassible  en  présence  de  tant  d'attentats? 


Eh  non!  sans  doute  :  toutes  ces  blessures 
faites  à  chacun  de  ses  membres,  elle  les 
ressent  et  les  enregistre;  elle  en  fera 
rendre  bon  compte  un  jour,  nous  l'espé- 
rons bien.  » 

«  Rassurez-vous,  généreux  défenseurs 
de  l'innocence  persécutée!  Le  pouvoir  sait 
que  vous  veillez  sur  les  jours  du  prince 
Gustave,  duc  de  Normandie;  il  n'osera  pas 
consommer  secrètement  son  odieux  projet. 
Cette  fois,  du  moins,  on  reculera  devant 
l'horreur  des  exécutions  occultes,  on  ca- 
chera les  instruments  de  torture,  on  fer- 
mera la  trappe  des  oubliettes,  et  votre  ami 
sera  préservé.  Mais  veuillez  nous  faire 
grâce  des  crimes,  des  affreux  mijstères,  des 
sanfjlantes  noyades,  des  assassinats,  des 
massacres,  des  éyorgements  du  pont  d'Ar- 
cole  !  J'en  suis,  pour  ma  part,  assez  repen- 
tant, et  puisque,  grâce  au  ciel,  les  victimes 
de  tous  ces  forfaits  se  portent  bien,  puisque 
tous  les  citoyens  immolés  en  cachette, 
empoisonnés,  '  étranglés ,  enterrés  vifs, 
peuvent,  comme  les  cadavres  exposés  à  nos 
regards  dans  vos  mélodrames,  sortir  de 
la  coulisse  à  la  fin  de  la  pièce  et  vous  ser- 
rer la  main,  ne  nous  faites  pas  assister 
tous  les  jours  à  leurs  funérailles.  » 

Henri  Hébert,  baron  de  Richement,  etc., 
parut  enfin  devant  la  Cour  d'assises  de  la 
Seine,  du  30  octobre  au  o  novembre  I83i. 
Avant  d'entrer  à  l'audience,  il  avait  dit  : 
«  L'agitation  qui  règne  au  sein  du  gouver- 
nement, les  assemblées  continuelles  des 
ministres,  les  mouvements  de  télégraphe, 
vous  disent  assez  qui  je  suis.  » 

Il  est  défendu  parM*"  Piston,  avocat  qui, 
de  la  meilleure  foi  du  monde,  voyait  dans 
ce  personnage  le  fils  de  Louis  XVI. 

Plusieurs  de  ses  compères  furent  mis 
en  cause;  mais,  faute  de  preuves  suffi- 
santes, ils  furent  acquittés. 

Nous  donnerons  ici  la  substance  de  ce 
curieux  procès,  pour  la  plus  grande  glorifi- 
cation de  ce  quinzième  fils  de  Louis  XVI. 

Henri  Hébert  ne  veut  d'abord  répondre 
à  aucune  question;  il  se  renferme  dans  la 
dignité  de  son  rôle.  On  lui  rappelle  tous 
les  faits  que  nous  avons  déjà  retracés  : 
silence  absolu,  impassibilité  complète. 

M.  le  président,  à  l'accusé  (Profond  si- 
lence.) :  Votre  nom? 

—  /?.  Je  ne  peux  pas  en  dire  davantage. 

—  D.  Vous  n'avez  rien  dit.  (Silence  de 
l'accusé  et  rires  dans  l'auditoire.) 

—  D.  Refusez-vous  de  dire  votre  nom, 
votre  âge,  le  lieu  de  votre  naissance  et  le 
lieu  où  vous  demeurez?  ^Silence  de  l'ac- 
cusé.) La  procédure,  que  vous  avez  suivie, 
vous  donne  le  nom  de  baron  de  Riche- 
mont?  (L'accusé  ne  répond  rien.) 


897 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


898 


Le  sieur  Boucher-Lemaistre  se  dit  âgé  a 
de  quarante  ans  et  régleur  de  papier. 

M.  le  président,  à   Asselin    :  Comment 
vous  nommez- vous? 

—  R.  Asselin  (Laurent-Joachim),  âgéde 
cinquante  ans,  ex-cultivateur. 

1\I.  le  président,  à  Colliard  :  Et  vous'^ 

—  R.  Nicolas-Claude  Colliard,  écrivain 
autographe,  âgé  de  trente-sept  ans. 

M.  le  président,  au  baron  de  Richemont  : 
Vous  avez  été  arrêté  le  29  août  1833? 

(L'accusé  ne  répond    pas,    et  reste  les 
yeux  attachés  sur  le  parquet.) 

M.  le  président  :  Je   vous  engage  à  ré- 
pondre. Quel  que  soit  le  rôle  que  vous 
voulez  jouer  aujourd'hui,  vous  avez  été 
arrêté;  lors  de  votre  arrestation,  vous  avez 
pris  le  nom  de  baron  de  Richemont;  vous 
avez  refusé  de   répondre,    et  vous  vous 
êtes  contenté  de  dire  que  vous  étiez  enfant 
naturel  appartenant  à  une  famille  distin- 
guée et  étrangère,  et  que  l'honneur  vous 
défendait  d'en  dire  davantage. 
(Silence  de  l'accusé.) 
M.  le  président  :  On  remarque  dans  l'ins- 
truction, que  vous  avez   successivement 
pris  huit  ou  dix  noms  différents;  cela  est-il 
vrai?  L'accusation  doit  soutenir  que  vous 
avez  voulu  vous  environner  de  mystère. 
(L'accusé  ne  répond  pas  davantage.) 
3/.  le  président  :  Il  parait  que  vous  avez   d 
pris  le  parti  de  ne  pas  répondre;  mais  tout 
à  l'heure  des  pièces   pourront   répondre 
pour  vous.  L'accusation  vous  assignerait 
le  nom  d'Hébert,  et  elle  paraît  très-fondée 
à  croire  que  c'est  là  votre  nom,  parce  que, 
dans  presque  toutes  les  affaires  d'intérêt  qui 
vous  ont  concerné,  vous  avez  pris  ce  nom; 
et  c'est  le  nom  que  porte  un  acte  que  vous 
aviez  sur  vous  lorsque  vous  avez    été  ar- 
rêté. Vous  l'avez  déchiré,  il  est  vrai,  mais 
la  justice  en  a  recueilli  les  morceaux.  Cela 
est-il  vrai? 

(L'accusé  ne  répond  pas.  Rires  dans 
l'auditoire.) 

M.  le  président  :  Est-ce  que  vous  n'avez 
pas  habité  Rouen  pendant  quelques  années? 
Il  est  constant  que  vous  êtes  resté  à 
Rouen  en  1826  ;  vous  y  êtes  arrivé  avec 
un  passe-port  sous  le  nom  dHébert;  alors 
vous  y  avez  déposé  dans  une  maison  une 
somme  de  30,000  francs,  et  vous  avez  ré- 
clamé de  l'emploi  de  la  préfecture;  vous  en 
avez  obtenu;  vous  avez  fait  beaucoup  de 
dépense  ;  vous  vous  êtes  lié  avec  un  sieur 
Julienne  ;  vous  avez  acquis  judiciairement 
ses  biens  ;  vous  n'avez  pas  pu  payer  ;  vous 
avez  fait  des  affaires  commerciales  ;  vous 
avez  fui,  et  vous  avez  été  condamné  à  trois 
mois  de  prison  comme  banqueroutier 
simple.  Cela  est-il  vrai?   (Silence  absolu.) 


Voici  une  lettre  de  vous,  évidemment  de 
vous,  adressée  au  procureur  du  roi  de 
Rouen;  elle  prouve  ce  que  j'avance. 

(M.  le  président  en  donne  lecture  :  c'est 
une  plainte  contre  M.  Julienne.  11  la  fait 
ensuite  représenter  à  l'accusé,  qui  la  re- 
garde attentivement  et  la  rend  sans  rien 
dire.) 

M.  le  président  .-Boucher-Lemaistre,  re- 
gardez cette  pièce. 

Roucher-Lemaistre  :  Les  affaires  de  mon 
coaccusé  ne  me  regardent  pas. 

M.  le  président,  à  l'accusé  :  Vous  refusez 
de  dire  si  cette  lettre  est  de  vous?  (L'ac- 
cusé reste  immobile.)  Il  est  arrivé,  en  1829 
et  en  1830,  des  proclamations  signées  le 
duc  de  Normandie;  elles  sont  de  vous  :  les 
voilà  ;  elles  sont  là,  signées  à  la  main. 
(L'accusé  ne  répond  rien.) 

M.  le  président  :  A  ces  écrits  se  joint  un 
billet  daté  de  Bruxelles,  qui  contient  une 
réclamation  aux  Chambres  sous  le  titre  de 
duc  de  Normandie,  et  d'autres  billets 
adressés  à  des  individus  de  la  T  légion, 
portant  la  signature  du  duc  de  Normandie. 
En  êtes-vous  l'auteur?  Vous  ne  répondez 
pas.  Alors  je  vous  rappellerai  qu'un  expert- 
écrivain  a  été  appelé,  qu'il  a  rapproché  le 
corps  de  votre  écriture  de  ces  signatures, 
et  qu'il  a  dit  que  ces  signatures  étaient 
de  vous.  Ainsi,  en  1830  et  1831,  vous  vous 
êtes  présenté  comme  duc  de  Normandie, 
et  vous  avez  fait  des  démarches  en  cette 
qualité.  On  remarque  dans  ces  proclama- 
tions ces  mots  : 

«  Je  vous  déclare  que  je  suis  vivant,  et 
je  viens  réclamer  au  sein  de  la  grande 
nation  ma  place  et  mon  rang.  Nous  som- 
mes en  1830,  je  viens  d'apprendre  le  ré- 
sultat de  la  séance  du  7  août,  qui  appelle 
Louis-Philippe  au  trône  sans  l'intervention 
du  peuple,  seul  compétent.  Mes  ennemis 
seuls  ont  pu  me  ravir  les  droits  que  j'ai  à 
la  couronne  de  France. 

«  Comme  prince  et  chef  de  la  branche 
aînée  des  Bourbons,  je  proteste  contre  l'é- 
lection de  Louis-Philippe.  » 

M.  le  président  :  Ces  protestations  sont 
adressées  à  M.  le  duc  de  Choiseul,  qui  les 
a  transmises  à  M.  le  préfet  de  police.  (L'ac- 
cusé se  tait.)  Ce  qui  prouverait  encore  que 
vous  vous  nommez  Hébert,  c'est  un  man- 
dat de  1827,  signé  Hébert.  Vous  l'avez 
d'abord  repoussé,  et  vous  avez  fini  par 
dire  qu'il  était  de  vous.  Quand  on  vous  a 
arrêté,  on  a  saisi  sur  vous  un  agenda  dans 
lequel  vous  avez  écrit  jour  par  jour  vos 
actions,  même  les  moins  importantes,  et 
celles  sur  lesquelles  quelquefois  on  appelle 
le  mystère.  L'a-t-on  pris  sur  vous?  vous 
le  savez  bien  !  vous  l'avez  reconnu;  vous 


899 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


900 


avez  mi^mc  dit  que  seul  vous  en  aviez  la 
clef;  on  a  trouvé  dans  cet  agenda  des  indi- 
cations annonç;ant  cjuc  sous  le  nom  du  (hic 
(le  Normandie,  vous  aviez  comploté  et 
escroqué  ainsi  qu'on  vous  en  accus(!. 

Cet  agenda  porte  l'indication  de  plu- 
sieurs individus  (jui  auraient  été  inquiétés 
lors  de  l'enlèvement  du  Temple.  En  plu- 
sieurs endroits,  vous  parlez  d'un  avocat 
que  vous  auriez  consulté,  sur  une  demande 
en  réclamation  d'état  que  vous  auriez 
voulu  former.  Vous  parlez  du  général 
Kléber  en  beaucoup  d'endroits.  Vous  par- 
lez aussi  des  affidés  que  vous  aviez  dans 
les  faubourgs  de  Paris  et  qui  devaient  dé- 
fendre votre  candidature.  Dans  une  autre 
circonstance,  vous  racontez  que  la  femme 
Morin  est  allée  chez  vous  pour  vous  de- 
mander de  placer  quelques  individus,  et 
que  vous  avez  dit  que,  dans  un  commen- 
cement de  règne  (on  rit),  il  n'était  pas  po- 
litique de  les  placer. 

Vous  êtes  allé  chez  la  famille  de  Molard, 
où  vous  vous  êtes  fait  passer  pour  le  duc  de 
Normandie,  et  vous  avez  même  daigné 
permettre  qu'on  élevât  dans  le  parc  un 
monument  pour  perpétuer  le  souvenir  de 
votre  passage.  (Rires  dans  l'auditoire.) 
Vous  avez  même  dans  un  second  voyage, 
présidé  à  la  pose  de  la  première  pierre. 
(Nouveaux  rires.  )  Dans  les  environs  de 
Lyon,  vous  avez  pris  également  le  nom  de 
duc  de  Normandie,  et  le  bruit  a  couru  de 
votre  présence.  Le  mystère  dont  vous 
vous  enveloppez,  vos  refus  de  répondre, 
vos  changements  de  nom,  attestent  de  vos 
manœuvres. 

L'accusation  vous  reproche  d'abord  d'a- 
voir formé  un  complot  contre  l'Etat...  Ré- 
pondez-vous? (Silence  absolu.)  Vous  cher- 
chez partout  des  instruments  de  vos  ma- 
nœuvres, dans  t(3us  les  partis.  Ainsi,  vous 
avez  pour  partisan  Morin,  qui  croyait  à 
l'existence  de  Louis  XVII.  Vous  êtes  allé  à 
Lyon  en  1831,  à  l'époque  des  troubles  : 
vous  l'avez  d'abord  nié  et  vous  avez  fini 
par  avouer  y  être  allé.  Vous  y  êtes  re- 
tourné en  1832.  Vous  avez  encore  nié  d'a- 
bord et  avoué  ensuite  cette  seconde  appa- 
rition. Enfin,  en  1832,  pendant  l'été',  vous  y 
êtes  retourné  ;  vous  avez  connu  madame 
Louvat;  puis  vous  vous  êtes  encore  rendu 
à  Lyon  en  1833,  où  vous  avez  alors  connu 
M.  "Vallon.  Est-ce  vrai  ?  (L'accusé  se  tait.) 
Votre  agenda  ledit;  ment-il  ou  non?  me 
trompé-je  ou  non?.. .  Allons,  je  continue. 
Comment  se  fait-il  que,  dans  vos  trois  ap- 
paritions à  Lyon,  le  bruit  se  soit  répandu 
de  la  présence  de  Louis  XVII,  et  pourquoi 
avez- vous  chaque  fois  changé  de  nom? 
Vous  avez  vu  à  Lyon  des  personnes   qui 


vous  reconnaissent.  L'agenda  établit  que 
vous  avez  une  correspondance  avec  le 
nommé  Berger. 

N'av(^z-vous pas  connu,  en  1832,  la  femme 
Durut?  N'y  a-t-il  pas  eu  un  dîner  où 
d'autres  individus  se  sont  réunis,  et  où 
vous  avez  figuré  sous  le  nom  de  Bénard  ? 
N'avez-vous  pas  dit  à  la  femme  Durut 
que  vous  étiez  le  duc  de  Normandie,  et  ne 
lui  avez-vous  pas  montré  un  portrait  de 
vous  décoré  des  insignes  de  la  royauté? 
Ne  l'avez-vous  pas  regardée  comme  utile 
à  vos  intérêts  ?  Vous  l'avez  envoyée,  au 
mois  de  juin,  en  voyage  dans  divers  dépar- 
tements de  l'Est,  avec  des  proclamations 
ou  constitutions  dont  vous  êtes  l'auteur. 
Pour  ce  voyage  elle  a  reçu  de  vous  une 
somme  de  1,000  fr.  ;  vous  avez  même 
dépensé  pour  elle  de  5  à  6,000  fr.  :  est-ce 
qu'elle  n'était  pas  votre  intermédiaire 
entre  vous  et  Berger,  qui  était  votre 
agent  ?  C'est  sur  les  lettres  que  vous  lui 
avez  écrites  que  se  fonde  l'accusation  de 
complot.  Les  reconnaissez-vous  ? 

L'accusé  les  regarde  et  les  rend  sans 
rien  dire;  puis  il  les  reprend,  en  indique 
deux  et  dit  :  «  C'est  admirablement  bien 
contrefait,  mais  ce  n'est  pas  de  moi.  >> 
(Mouvement  prolongé.) 

Voix  dans  l'auditoire  :  Ah  !  enfin  !  Ce 
n'est  pas  malheureux  ! 

M.  le  président  :  Indiquez-les. 

M.  de  Richement  :  C'est  ce  que  je  fais.  En 
voici  encore  une  qui  n'est  pas  de  moi. 
(Cet  effort  paraît  l'avoir  fatigué,  car  il  se 
rasseoit  sur-le-champ  en  mettant  sa  tôle 
dans  sa  main.) 

M.  le  président  croit  devoir  profiter  do 
la  bonne  disposition  où  il  paraît  être  pour 
lui  demander  s'il  reconnaît  l'agenda. 

M.  de  Richemont  :  Je  remarque  qu'il  y  a 
des  noms  surchargés  ;  pourquoi  les  a-t-on 
surchargés?  Il  y  en  a  des  15,  17,  20,  21, 
23  janvier. 

M.  Aylics  :  L'accusation  ne  se  sert  que 
des  notes  du  4  janvier. 

M.  de  Richemont  :  Il  y  en  a  au  24,  au 
26,  au  31,  au  1^"^  février. 

M.  le  président  :  On  verra  cela  avec 
l'expert. 

il/,  de  Richemont  :  Je  vois  encore  d'autres 
surcharges  à  plusieurs  reprises  au  mois 
de  février  et  mois  suivants.  (L'accusé  les 
signale  par  dates.  M.  le  président  est  à 
plusieurs  reprises  obligé  de  l'engager  à 
élever  la  voix.) 

il/,  le  président  :  Voilà  une  autre  note 
saisie  sur  vous  à  Sainte-Pélagie  ;  est-elle 
de  vous  ? 

L'accusé  :  Je  l'ai  rédigée^à  la  préfecture 
de  police. 


901 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


902 


M.  le  président  :  Ainsi  elle  est  de  vous 
En  voici  une  autre.  (L'accusé  la  rend  sans 
rien  dire.)  Pourquoi  dans  vos  interroga- 
toires n'avez-vous  pas  dit  que  certaines 
lettres  n'étaient  pas  de  vous? 

M.  de  Richerfiont  :  On  ne  m'a  pas  seule- 
ment donné  le  temps  de  les  examiner. 

M.  le  président  :  Cependant  l'expert  dé- 
clare que  toutes  les  lettres  sont  de  vous. 
Pourquoi  n'avoir  pas  signalé  plus  tôt  les 
surcharges  de  l'agenda  ? 

—  iî.  On  ne  m'a  pas  montré  l'agenda. 

—  D.  Si  :  vous  avez  répondu  que  c'était 
un  guet-apens  de  la  police,  et  qu'elle 
avait  inventé  un  système  d'agenda  ;  c'était 
le  cas  de  parler  des  surcharges.  (Silence 
de  l'accusé  ;  il  tient  la  tête  haute  et  semble 
ne  pas  daigner  s'expliquer.) 

M.  le  président  :  Nous  nous  expliquerons 
avec  l'expert.  Revenons  à  la  correspon- 
dance ;  vous  dites  que  la  première  lettre 
n'est  pas  de  vous,  pourquoi  ne  l'avoir  pas 
dit  plus  tôt? 

—  R.  Je  ne  l'avais  pas  vue. 

M.  le  président:  On  lit  dans  cette  lettre  : 

«  Je  vois  que  vous  agissez  vigoureuse- 
ment, que  vous  êtes  bien  secondé  par  nos 
frères  du  Nord  et  de  l'Occident.  Courage, 
tout  va  bien  ici.  J'ai  donné  mes  ordres  à 
mes  gens  pour  que  personne  ne  bouge 
sans  mon  avis  ». 

M.  le  président  :  Qu'entendez-vous  par 
là?  (Silence  de  l'accusé.) 'De  quelles  gens 
voulez-vous  parler  ?  On  devait  donc  exé- 
cuter vos  ordres?  (L'accusé  ne  répond 
rien.) 

M.  le  président  :  Dans  une  deuxième 
lettre,  vous  parlez  de  la  femme  Durut  ;  elle 
est  donc  de  vous?  (Pas  de  réponse.)  Vous 
y  mentionnez  le  voyage  que  cette  femme 
à  fait,  et  le  nom  de  la  ifemme  Roussel,  qui 
figure  dans  votre  agenda.  Répondez-moi. 
(L'accusé  se  penche  négligemment  sur  la 
barre.) 

M.  le  président  :  Voici  la  lettre  23o  ;  on 
y  lit  : 

«  Les  rois  sont  des  monstres,  et  quelle 
que  soit  ma  destinée,  je  serai  le  dernier  de 
ma  race;  le  meilleur  n'en  vaut  rien  ». 
(Rires  dans  l'auditoire.) 

Plus  loin  : 

«  Si  vous  avez  des  motifs  pour  détester 
le ,  j'en  ai  de  bien  plus  puis- 
sants  Si  jamais  ce.... tombe 

sous  mes  mains,  je  n'hésiterai  pas  à  faire 

rouler sur    l'échafaud ,    après 

avoir  fait  l'opération  à  toute  la  progéni- 
ture. » 

M.  le  président  :  Que  dites-vous  ?  (L'ac- 
cusé sourit.) 

Dans  un  autre  passage,  il  est  question 


d'une  décoration  de  juillet  que  l'accusé 
aurait  obtenue  sous  deux  noms  différents. 
(On  rit.) 

M.  le  président  :  Vous  ne  déniez  pas 
cette  lettre,  et  elle  vous  accuse.  Que  dites- 
vous  ?  répondez  donc.  Si  vous  êtes  fatigué, 
asseyez-vous.  (L'accusé  s'asseoit  et  met 
son  mouchoir  sur  ses  yeux.) 

M.  le  président  :  On  lit  sur  votre  agenda  : 
«  J'ai  toujours  sur  moi  un  poignard  ».  Et 
en  effet,  quand  on  vous  a  arrêté,  on  a 
trouvé  sur  vous  ce  poignard. 

Je  lis  dans  une  autre  lettre  àRerger, 
votre  agent  :  «  Je  suis  content  de  vos 
opérations.  »  Lesquelles?  (Silence  de  l'ac- 
cusé.) Vous  ajoutez  : 

«  Courage,  le  dénoûment  approche,  le 
triomphe  est  certain  ;  j'ai  vu  à  Lyon  le 
grand  meneur,  tout  est  prêt.  On  attend, 
pour  le  25,  les  députés  des  75  départe- 
ments voisins.  (Rires.)  C'est  à  Paris  que 
se  préparent  les  brandons  qui  doivent  in- 
cendier l'univers.  J'ai  l'intention  de  faire 
à  Lyon  une  levée  de  boucliers  et  de  mar- 
cher sur  Paris  pour  secourir  nos  frères  ». 
(Nouveaux  rires.) 

«  J'ai  l'assurance  de  ne  pas  être  re- 
poussé, car  ils  ont  confiance  en  moi.  Je 
n'ai  pas  d'égal.  Mes  gens  ont  de  l'estime 
pour  moi  !  lis  se  déferont  d'abord  de  toute 
la  couvée,  sauf  à  voir  après.  » 

M.  le  président  :  Vous  avez  donc  des 
gens  ?  (Pas  de  réponse.)  Décidément  vous 
ne  voulez  pas  répondre  à  ces  questions  ? 
(Silence.) 

M.  le  président  donne  lecture  d'autres 
lettres  rapportées  dans  l'acte  d'accusation. 
Pendant  cette  lecture,  l'accusé  paraît  fort 
distrait.  11  ne  prend  la  parole  que  pour 
demander  quelques  numéros  de  lettres. 
Dans  une  de  ces  lettres,  on  lit  : 

«  Prenez  garde,  vous  êtes  surveillé; 
vous  avez  au  moins  cent  mille  mouchards 
autour  de  vous.  (Rires.)  Tout  est  prêt  : 
on  n'attend  que  le  signal.  A  mon  signal, 
tout  marchera  ;  il  ne  nous  manque  plus 
que  les  fonds.  »  (Hilarité  bruyante.) 

M.  le  président  :  Qui  que  vous  soyez  ou 
que  vous  vouliez  être,  vous  devez  répon- 
dre, fussiez-vous  l'être  dont  vous  parlez. 
Vous  ne  deviez  pas  conspirer  contre 
l'Etat. 

M"  Piston  :  Je  crois  que  le  prévenu  ré- 
pondra... 

M.  le  président  :  11  ferait  bien  de  répon- 
cre,  lui,  et  non  vous.  Nous  jugerons  sa 
réponse.  Qu'il  dise  qui  il  est. 

M"  Piston  :  Il  s'agit  de  choisir  le  moment 
favorable. 

il/,  le  président  :  C'est  à  moi  à  le  choisir  ; 
il  est  arrivé* 


903 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


904 


J\F  Piston  :  ie  prends  ronizagemoiU  qu'il 
sera  répondu  à  la  question  que  vous  adres- 
sez. (Mouvement  prolongé.) 

M.  le  président  a  l'accusé  :  Vous  préten- 
dez qu'une  note  que  je  vous  ai  présentée  a 
été  faite  à  la  préfecture  de  police? 
«.Oui. 

D.  Cependant,  je  trouve  sur  votre 
agenda,  au  !20  juillet  :  Fait  une  note;  c'est 
celle-là ,  et  vous  n'avez  pas  fait  votre 
agenda  à  la  préfecture. 
R.  Ce  que  je  dis  est  vrai. 
M.  le  président  :  11  fallait  le  dire  lors  de 
votre  interrogatoire.  On  lit  dans  votre 
note  : 

«  Oui,  j'ai  conspiré  contre  l'ordre  de 
choses  actuel,  et  je  n'étais  pas  le  seul. 
Toutes  les  lettres  que  vous  me  présentez 
sont  de  moi,  et  vous  ne  me  les  présentez 
pas  toutes.  « 

M.  le  président  donne  lecture  de  cette 
note,  dans  laquelle  il  est  question  de  com- 
bmaisons  de  loterie;  cette  note  a  été  faite 
en  chiffres  et  traduite  ensuite.  Il  y  est 
dit  : 

«  Acharné  à  ce  maudit  jeu  de  la  loterie, 
j'ai  perdu  mon  temps  à  combiner  des  qua- 
ternes  et  des  quines  ;  mon  pauvre  Dumas 
y  a  perdu  son  temps  et  son  talent.  » 

3/.  de  Richemont  :  Je  crois  qu'il  y  a 
quelque  chose  de  passé. 

M.  le  p'-ésident  :  Je  ne  crois  pas.  (Ce 
magistrat  donne  de  nouveau  lecture  de  la 
note)  ;  puis  il  continue  :  Plus  loin,  il  est 
dit: 

«  Le  fils  de  Louis  XVI  existe;  il  est 
connu  avantageusement.  »  (Hilarité.) 

M.  de  Richemont  :  C'est  écrit  de  dessous 
les  verrous. 

M.  le  président  :  Oui,  mais  cela  prouve 
que  vous  prenez  le  titre  de  duc  de  Nor- 
mandie. 

Après  avoir  terminé  la  lecture  de  la  note, 
qui  contient  à  peu  près  le  détail  des  faits 
relatés  plus  haut,  M.  le  président  demande 
à  l'accusé  si  cette  traduction  est  conforme 
à  l'original  qu'il  a  fait  en  chiffres.  Il  n'ob- 
tient pas  de  réponse. 

il/,  le  président  :  Nous  en  sommes  restés 
à  la  lecture  de  la  note  qui  vous  concerne 
et  trouvée  sur  vous  dans  la  prison  ;  on  a 
également  saisi  sur  vous  divers  objets. 
N'avez-vous  pas  répandu  des  écrits  et  pro- 
clamations à  l'approche  de  juillet  1833? 
(Silence.)  C'est  ce  que  l'accusation  vous 
reproche;  ces  proclamations  étaient  de 
nature  à  seconder  vos  projets.  On  trouve 
dans  votre  agenda  que  vous  déclarez  que 
Berger  viendrait,  le  26  juillet,  pour  le 
grand  banquet.  Qu'entendez-vous  par  là  ? 
L'accusation  dit  que  cela  signifie  le  grand 


Q  projet.  N'avez-vous  pas  fait  faire,  à  cette 
époque,  deux  habits  militaires  et  acheté 

une  épée?  Etiez-vous  militaire de  la 

garde  nationale....  que  faisiez-vous  de  ces 
uniformes,  de  cette  épée?  (Même  silence 
de  l'accusé.)  Vous  avez  répondu  que  cette 
épée  vous  venait  d'un  Anglais,  Williams, 
qui  l'avait  laissée  chez  vous.  Vous  avez 
aussi  commandé  un  chapeau  monté  avec 
des  plumes  noires,  et  on  a  trouvé  chez 
[i  vous  deux  cachets,  l'un  à  l'aigle,  l'autre 
aux  fleurs  de  lis.  Pourquoi  ces  cachets?  U 
est  bien  singulier  que  vous  en  ayez  deux 
si  différents.  Vous  avez,  à  l'approche  du 
signal,  fait  une  distribution  de  papiers. 
N'avez-vous  pas  eu  ou  dû  avoir  un  ren- 
dez-vous avec  Berger,  près  du  28  juillet? 
N'avez-vous  pas  écrit  à  Lyon?  N'avez-vous 
pas  fait  faire  plusieurs  fois  votre  portrait 
avec  des  insignes  particuliers  et  de  diffé- 
rentes manières?  Le  coup  projeté  n'a  pas 
pu  avoir  lieu  ;  n'avez-vous  pas  alors  été 
habiter  hors  barrière?  (Au  lieu  de  répon- 
dre, l'accusé  prend  des  notes). 

M.  le  président  :  On  vous  reproche  d'a- 
voir eu  des  liaisons  avec  des  journaux 
d'une  couleur  opposée  à  la  vôtre.  (Signe 
négatif  de  l'accusé.)  On  a  saisi  chez  vous 
xme  presse;  qu'en  faisiez-vous?  Vous  avez 
déclaré  que  ce  n'était  pas  une  presse  :  il 
est  vrai  que  ce  n'est  pas  une  presse  com- 
plète, mais  elle  peut  servir  et  vous  avez 
dû  en  user  ;  c'est  ce  qui  a  été  reconnu.  On 
a  saisi  un  poignard. 

M.  de  Richemont  :  Je  voudrais  voir  le 
procès-verbal  de  la  saisie  du  poignard; 
car  on  a  saisi  en  même  temps  une  main- 
courante  qui  explique  la  note;  on  l'a  sup- 
primée, et  on  a  gardé  le  poignard  qui  pou- 
vait me  compromettre. 

M.  le  président  :  Vous  serez  satisfait  ;  la 
pièce  que  vous  demandez  vous  sera  re- 
mise. 

M.  le  président  adresse  encore  quelques 
questions  à  l'accusé  sur  sa  coopération  aux 
écrits  incriminés  ;  il  déclare  ne  connaître 
que  le  manuscrist. 

M.  le  président  :  Eh  bien  !  dites  la  vérité 
relativement  à  ce  manuscrit. 

M.  de  Richemont  :  Je  vous  en  parlerai 
dans  ma  défense. 

M.  le  président  :  Vous  êtes  l'auteur  de 
la  pièce  Jean  Bonhomme  [la  Pastorale),  et 
c'est  Boucher-Lemaistre  qui  l'a  fait  impri- 
mer :  elle  a  été  distribuée,  et  on  en  a 
trouvé  un  grand  nombre  chez  Asselin. 
Cette  pièce  est  incriminée  comme  conte- 
nant une  offense  à  la  personne  du  roi. 

M.  Aijlies  :  Nous  ferons  remarquer  que 
les  indications  de  l'agenda,  relatives  à  la 
distribution   de  la  pièce,   n'ont   pas  été 


905 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


906 


désavouées  par  l'accusé    dans  roxamen 
qu'il  a  fait  tout  à  l'heure. 

M.  de  Richemont  :  Je  n'ai  rien  désavoué, 
je  n'ai  signalé  que  des  surcharges  :  je 
m'expliquerai  dans  ma  défense. 

M"  Piston  :  Nous  n'avouons  pas  l'iden- 
tité. 

M.  le  président  interpelle  l'accusé  rela- 
tivement aux  autres  pièces  également  in- 
criminées. (L'accusé  se  tait.) 

M.  le  président  :  Ces  écrits  ont  été  aussi 
distribués  et  envoyés  à  M.  le  préfet  de 
police  avec  des  mots  insultants  au  bas;  ils 
partent  de  la  même  source  que  la  Pasto- 
rale dont  vous  ne  pouvez  pas  nier  être 
l'auteur. 

Indépendamment  de  ces  délits  on  vous 
reproche  des  escroqueries.  Connaissez- 
vous  depuis  longtemps  M""  de  Grigny  et  sa 
nièce  ?  sous  quel  nom  êtes- vous  entré  chez 
elles?  Elles  ont  dit  que  vous  étiez  connu 
sous  celui  de  colonel  ;  mais  vous  y  preniez 
celui  de  comte  de  Saint-Julien.  N'a-t-on 
pas,  lors  de  votre  arrivée,  fait  répandre  le 
bruit  de  la  présence  de  Louis  XVH?  N'a- 
vez-vous  pas,  à  l'aide  de  votre  faux  nom, 
escroqué  une  partie  de  la  fortune  de  ces 
dames?  D'où  tiriez-vous  l'argent  que  vous 
dépensiez?  Vous  viviez  très-largement.  Qui 
vous  procurait  ces  ressources?  Votre 
agenda  prouve  que  vous  avez  fait  de  très- 
fortes  dépenses  pour  la  femme  Durut,  et 
que  vous  receviez  des  sommes  de  Lyon. 
(L'accusé,  pressé  de  répondre,  ne  dit  rien.) 
Comment  se  fait-il  que  le  bruit  s'est  ré- 
pandu à  î.yon  que  vous  viviez  aux  dépens 
de  M™"  de  Grigny?  Un  individu,  votre 
homme  d'affaires,  à  fait  à  Lyon  des  place- 
ments pour  vous;  d'où  cela  vient-il?  De 
tout  cela,  la  prévention  tire  la  consé- 
quence que  vous  avez  commis  des  escro- 
queries. 

M.  le  président,  à  Boucher-Lemaistre  : 
N'avez-vous  pas  coopéré  à  l'impression  et 
à  la  distribution  de  la  Pastorale? 

M.  Boucher-Lemaistre  :  M.  de  Richemont 
a  pu  dire  ce  qu'il  voulait.  Son  agenda  es^t 
surchargé,  il  est  donc  possible  que  mon 
nom  ait  "été  ajouté.  En  outre,  on  n'y  trouve 
que  le  nom  de  Boucher,  et  mol  je  me 
nomme  Boucher-Lemaistre. 

—  D.  Mais  vous  connaissez  M.  de  Ri- 
chemont? 

—  R.  Cela  n'est  pas  un  motif.  La  per- 
quisition a  été  faite  chez  moi  avec  beau- 
coup d'illégalité  :  on  l'a  faite  en  mon  ab- 
sence, et  on  n'a  pas  dressé  d'inventaire 
régulier.  On  a  très-bien  pu  ajouter  des 
pièces  reprochables  aux  pièces  qui  ont  été 
saisies  chez  moi. 

M.   Aylies  :  Avez-vous  eu  occasion  de 


faire   imprimer  les  Mémoires  du  duc  de 
Normandie'! 

—  R.  Oui. 

—  D.  De  qui  les  teniez-vous? 

—  R.  D'un  inconnu. 

—  D.  Avez-vous  fait  faire  son  portrait? 

—  R.  Oui. 

—  D.  Qui  vous  en  avait  chargé? 

—  R.  Le  même  inconnu. 

M.  le  président,  à  Asseiin  :  On  a  saisi 
chez  vous  60  exemplaires  de  Jean  Bon- 
homme? 

Asseiin  :  Us  m'ont  été  donnés  dans  la 
rue  Dauphine  par  un  homme  qui  les  dis- 
tribuait dans  la  rue. 

—  D.  Pourquoi  en  aviez- vous  mis  quatre 
dans  votre  portefeuille? 

—  R  Je  ne  peux  pas  dire  cela  devant 
messieurs  les  jurés.  Je  voulais  en  faire  ser- 
vir quelques-uns  pour  les  papillotes  de  ma 
femme. 

M.  le  président,  à  Colliard  :  Avez-vous 
fait  autographier  les  écrits? 

—  R.  Non,  jamais;  je  ne  me  suis  jamais 
occupé  d'écrits  politiques.  Je  ne  connais- 
sais pas  M.  de  Richemont.  Je  déclare  que 
mes  opinions  sont  telles  qu'on  ne  peut  me 
soupçonner. 

—  Z).  On  a  cru  reconnaître  la  main... 

—  R.  Cela  est  impossible;  on  ne  peut, 
à  coup  sûr,  après  autographie,  reconnaître 
la  main  qui  a  écrit  le  papier  préparé. 

M.  Aylies  :  Avez-vous  travaillé  pour 
M.  Hullin  en  1830? 

—  R.  Oui. 

Après  cet  interrogatoire,  M.  le  prési- 
dent est  passé  à  l'audition  des  témoins. 
Plusieurs  d'entre  eux  sont  persuadés,  et  le 
disent  franchement,  que  Louis  XVII  n'est 
pas  mort.  M.  Andryane  est  également 
appelé;  sa  présence  et  sa  déposition  éveil- 
lent une  touchante  sympathie  :  c'est  à  M.  An- 
dryane que  le  soi-disant  baron  de  Ri- 
chemont s'était  présenté  comme  le  duc  de 
Normandie  et  comme  un  ancien  compa- 
gnon de  captivité  dans  la  prison  de  Milan. 
Nous  ne  transcrirons  pas  ces  dépositions, 
ni  les  interpellations  faites  à  M.  le  baron 
de  Richemont,  auxquelles  elles  ont  donné 
lieu ,  parce  que  l'interrogatoire  précité, 
le  discours  de  M.  le  procureur-général  et 
le  jugement  suffiront  pour  faire  connaître 
l'affaire  de  ce  faux  Louis  XVII.  Cependant, 
quoique  nous  ayons  déjà  fait  connaître  les 
dépositions  si  intéressantes  du  principal 
témoin,  M.  Lasne  ou  Lashn,  en  terminant 
ce  que  nous  avons  écrit  sur  l'autre  faux 
Louis  XVII,  Nalindorff,  nous  croyons  de- 
voir la  rapporter  encore  ici,  et  les  paroles 
qu'elle  a  provoquées,  parce  que  nous  pen- 
sons que  l'on  ne  saurait  trop  répéter  tout 


90- 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


908 


co  qui  se  rattache  au  fait,  malheureuse- 
ment trop  vrai,  de  la  mort  de  Louis  XVII 
au  Temple. 

On  appelle  M.  Lasne.  L'émotion  la  plus 
vive  est  excitée  par  ce  vieillard,  peintre 
en  bâtiments,  ancien  soldat  aux  gardes- 
françaises.  C'est  la  personne  qui  a  été  char- 
gée île  garder  au  Toin|)le  le  Dauphin,  fils 
de  Louis  XVI.  et  entre  les  bras  duquel  cet 
enfant  a  rendu  le  dernier  soupir.  (Mouve- 
ment général  d'intérêt.) 

M.  Lasne  paraît  avoir  maintenant  de  75 
à  80  ans.  Il  dépose  ainsi,  au  milieu  du  plus 
profond  silence  : 

u  Deux  individus  se  sont  présentés  chez 
moi  en  me  pariant  du  Dauphin;  l'un  s'est 
assis  duo  air  délibéré;  ils  ont  voulu  me 
persuader  que  le  Dauphin  avait  été  enlevé 
dans  un  cheval  de  carton;  mais  moi  je  leur 
ai  bien  démontré  que  le  Dauphin  était 
mort  entre  mes  bras.  »  (Mouvement.) 

M.  le  président  :  A  quelle  époque  avez- 
vous  été  préposé  à  la  garde  du  Dauphin? 

—  R.  En  fructidor  an  III  (août  et  sep- 
tembre 1795). 

—  D.  Etait-il  malade  quand  vous  êtes 
arrivé? 

—  R.  Depuis  deux  mois.  Un  nommé 
Laurent  avait  gardé  le  prince,  et,  sans 
pourtant  le  frapper,  il  le  négligeait,  le  lais- 
sait sans  soins  et  dans  un  état  de  saleté 
extraordinaire.  Le  Dauphin  est  resté  dans 
un  état  bien  grave  quelque  temps.  Plus 
tard,  j'ai  averti  le  gouverneur  que  Tenfant 
était  très-malade  ;  alors  on  envoya  un  mé- 
decin pour  le  voir.  On  me  disait  que,  si  je 
donnais  des  soins  au  Dauphin,  on  me  con- 
sidérerait comme  un  royaliste;  mais  moi  je 
répondis  :  «  On  fera  ce  que  l'on  voudra, 
on  me  renverra  si  Ion  veut  :  je  fais  le 
bien,  ça  m'est  égal.  » 

Le  médecin  qui  vint  commanda  un  trai- 
tement ;  il  consistait  dans  des  gouttes  de 
potion.  Le  premier  jour  l'enfant  repoussa 
cette  potion  à  trois  reprises  différentes; 
alors  le  médecin  lui  dit  :  «  Vous  croyez 
donc  cette  potion  empoisonnée?  Eh  bien, 
je  vais  la  boire  1  »  Et  U  la  but.  L'enfant  lui 
dit  :  «  On  a  donc  juré  que  je  la  boirais 
aussi  !  »  Ce  qu'il  fit.  Il  n'y  avait  que  le  Dau- 
phin qui  pût  faire  une  réponse  pareille. 
(Nouveau  mouvement.) 

Le  système  du  médecin  a  duré  pendant 
huit  jours;  au  bout  de  ce  temps  ce  méde- 
cin est  mort.  M.  Pelletan  fut  appelé,  on 
suivit  le  même  régime,  et  l'enfant,  au  bout 
de  neuf  mois,  est  mort  sur  ces  bras...  (Sen- 
sation prolongée.) 

M.  le  président  :  Arrivait-on  facilement 
jusqu'au  prince? 

—  R.  11  fallait  monter  trois  étages;  il 


était  au  troisième  dans  la  cour;  il  fallait 
passer  par  les  cours  et  par  un  guichet;  je 
n'ouvrais  pas  avant  d'avoir  reconnu  les 
personnes  qui  venaient  :  il  y  avait  un  poste 
de  trente  hommes. 

—  D.  Avez-vous  causé  avec  l'enfant? 

—  R.  Tous  les  jours. 

—  D.  Sur  quels  objets? 

—  R.  .lamais  que  sur  des  sujets  sérieux 
et  graves.  Ces  conversations  ont  laissé  des 
souvenirs  profonds  chez  moi.  Jamais  il 
n'entamait  la  conversation.  Il  avait  beau- 
coup d'intelligence;  je  surprendrais  l'au- 
ditoire si  je  voulais  dire  ce  qu'il  me  disait. 
Je  le  promenais  tous  les  matins  sur  la  ter- 
rasse, et  je  le  tenais  par  le  bras  parce  qu'il 
avait  une  tumeur  au  genou. 

M.  le  président  :  On  prétend  que  c'était 
un  enfant  changé,  et  qu'on  avait  apporté 
l'enfant  que  vous  avez  soigné  dans  un 
cheval  de  carton,  dans  lequel  on  avait 
remporté  l'autre. 

—  R.  Tout  cela  est  faux,  je  le  déclare. 
J'avais  été  à  même  de  connaître  le  Dau- 
phin ;  j'étais  soldat  dans  les  gardes  fran- 
çaises, je  faisais  partie  de  la  i^  compagnie; 
je  fus  nommé  capitaine,  et  quand  je  mon- 
tais aux  Tuileries  je  voyais  M.  le  Dauphin, 
que  je  connaissais  parfaitement  ;  ainsi,  je  ne 
pouvais  pas  être  trompé.  J'ai  été  con- 
damné à  mort  par  MM.  Robespierre,  Saint- 
Just  et  autres,  et  le  9  thermidor  m'a  sauvé 
la  vie. 

—  D.  Quand  vous  êtes  entré  au  Temple, 
avez-vous  reconnu  le  prince? 

—  R.  Oui,  celui  que  je  voyais  aux  Tui- 
leries, j'en  suis  certain. 

M.  Aylies  :  Cette  déclaration  est  trop 
importante  pour  que  nous  ne  vous  deman- 
dions pas  d'en  contrôler  toutes  les  déposi- 
tions. 

Ce  magistrat  donne  lecture  des  actes 
officiels  qui,  en  raison  du  caractère  et  du 
patriotisme  de  Lasne,  le  chargent  de  la 
garde  du  jeune  Dauphin,  et  des  actes  qui 
ont  suivi.  Tous  ces  actes  se  trouvent  en 
concordance  parfaite  avec  tous  les  détails 
que  le   témoin  a  donnés. 

«  Ainsi,  dit  M.  Aylies,  les  souvenirs  du 
témoin  sont  d'une  exactitude  remar- 
quable. » 

it  Piston  :  Est-ce  avant  ou  après  Si- 
mon que  le  témoin  a  été  gardien? 

M.  le  président  :  C'est  après. 

M'  Piston  :  Des  témoins  déposeront  que 
Simon  a  favorisé  l'évasion.  La  femme  Si- 
mon en  a  déposé. 

M.  le  président  :  Elle  n'a  rien  déposé. 

M"  Piston  :  M.  Rémusat  le  dira.  (Mou- 
vement.) Ensuite  le  médecin  qui  le  pre- 
mier a  soigné  l'enfant  n'est  pas  mort  huit 


909 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


910 


jours  après,  mais  le  lendemain  de  son  en- 
trée au  Temple . 

Le  témoin  :  Huit  jours,  j'en  réponds. 

M*' Piston:  On  cite  la  maison  où  ont  été 
déposés  les  deux  millions  donnés  pour  l'é- 
vasion. 

M.  le  président  :  On  ne  cite  rien  du 
tout. 

iP  Piston  :  Avant  d'entrer  au  Temple; 
M.  Lasne  avait-il  vu  le  prince? 

—  R.  Oui. 

—  D.  De  très-près  ? 

—  D.  Assez  pour  le  reconnaître  parfai- 
tement. 

Me  Piston  :  Il  est  évident,  d'après  les 
pièces,  que  le  médecin  est  mort  le  lende- 
main et  non  huit  jours  après. 

M.  Aylies  :  Les  pièces  sont  officielles. 

M.  le  président  :  Vous  avez  été  visité,  et 
on  vous  a  promis  de  vous  faire  voir  le  Dau- 
phin dans  trois  jours  ;  reconnaissez-vous 
quelqu'un? 

Le  témoin,  s'approchant  de  Richement, 
dit  :  «  C'est  celui  que  j'ai  vu  chez  M.  le 
juge  d'instruction.  » 

M.  le  président  :  Oui,  mais  chez  vous? 

—  R.  Je  ne  sais  trop,  c'est  cela  pour  la 
taille;  il  était  accompagné  d'un  grand 
monsieur  maigre  qui  se  disait  son  avo- 
cat. 

M.  le  président  :  Le  témoin  aurait  peut- 
être  chez  le  juge  d'instruction  reconnu  l'ac- 
cusé à  la  voix,  mais  il  a  refusé  de  parler. 

M.  de  Richemont  :  J'avais  une  extinction 
de  voix.  (On  rit.) 

M.  le  président,  au  témoin  :  A  quelle 
époque  est-on  alléchez  vous? 

Le  témoin  :  Il  y  aura  un  an  au  mois  de 
décembre. 

M.  de  Richemont:  Ce  n'estpas  moi,  puis- 
que j'étais  en  prison. 

M.  Aylies  :  N'équivoquons  pas  sur  les 
époques;  la  visite  est  constatée  par  trois 
témoignages. 

M.  Lasne  :  Quand  j'ai  déclaré  à  ces  deux 
Messieurs  ce  que  je  savais,  ils  ont  dit  : 
«  Le  brave  homme,  il  dit  ce  qu'il  pense, 
mais  il  a  été  trompé.  » 

M.  le  président  :  C'est  au  mois  de  sep- 
tembre qu'a  eu  lieu  la  comparution  de- 
vant le  juge  d'instruction  ,  mais  la  visite 
avait  eu  lieu  avant. 

M.  de  Richemont  :  Pourquoi  serais-je 
allé  chez  Monsieur  ? 

M.  le  président  :  Cela  se  rapporte  parfai- 
tement avec  vos  notes,  qui  démontrent 
que  vous  faisiez  des  recherches  sur  tous 
ceux  qui  avaient  pu  connaître  le  Dauphin. 

M"  Piston  :  Comment  le  véritable  Dau- 
phin, qui  se  serait  enfui  avec  Simon,  au- 
rait-il été  s'adresser  à  Lasne  ? 


M.  le  président  :  Pour  lui  faire  changer 
de  langage. 

M"  Piston  :  Cela  n'est  pas  possible. 

M.  le  président  :  Vous  plaiderez  cela. 

Un  Juré  :  Quel  âge  aurait  le  Dauphin? 

M.  le  président  :  Il  est  né  en  1785.  11  est 
mort  à  dix  ans  et  quelques  mois. 

L'accent  de  ce  vieillard,  son  émotion 
lorsqu'il  rappelle  les  soins  prodigués  par 
lui  au  jeune  prince  et  sa  triste  fin,  por- 
tent le  cachet  de  la  vérité  ;  il  excite  au 
plus  haut  point  l'intérêt  de  tous  ceux  qui 
l'ont  écouté. 

Un  irfcident  burlesc[ue  interrompit  ma^ 
mentanément  le  cours  des  débats  :  dans 
l'audience  du  31  octobre,  M.  Morel  de 
Saint-Didier,  demeurant  rue  du  Bac,  pas- 
sage de  l'Industrie,  se  présente  à  la  Cour 
d'assises  ;  il  insiste  vivement  pour  être  ad- 
mis à  déposer,  et  vient,  dit-il,  en  vertu 
de  pouvoirs  spéciaux,  réclamer  et  protes- 
ter contre  le  titre  de  duc  de  Normandie 
usurpé  par  M.  Henri  Hébert.  M.  Morel  de 
Saint-Didier  agit  au  nom  de  son  client, 
Charles-Louis  de  Rourhon,  véritable  et  seul 
duc  de  Normandie  (connu  sous  le  nom  de 
Naundorfï)  ;  l'accusé  Henri  Hébert  est  donc 
un  fourbe,  un  imposteur. 

On  fait  remarquer  à  M.  Morel  de  Saint- 
Didier  que,  puisque  son  client  revendiquait 
un  nom,  il  devrait  au  moins  le  connaître  ; 
or,  le  fils  de  Louis  XVI  s'appelait  Louis- 
Charles  et  non  pas  Charles-Louis. 

Après  cet  épisode,  l'accusé  devient  plus 
explicite;  il  avoue  son  identité  avec  l'hom- 
me connu  à  Rouen  sous  le  nom  d'Hébert, 
récite  longuement  la  fable  imaginée  pour 
faire  croire  à  l'enlèvement  du  Dauphin 
dans  un  cheval  de  carton.  Depuis  cinquante 
ans,  il  est  persuadé,  dit-il,  que  Louis  XVII 
n'est  pas  mort.  II  ne  dit  plus  :je  suis,  mais 
il  dit  :je  crois  être  le  Dauphin,  et  proteste 
de  sa  bonne  foi. 

Ces  incidents  vidés,  M.  Aylies,  avocat- 
général,  a  a  parole  : 

«  Messieurs,  la  patience,  vous  a-t-on dit, 
est  un  des  premiers  devoirs  du  juge  ;  vous 
l'avez  bien  compris,  car  vous  venez  d'en 
donner  un  grand  exemple  par  l'attention 
soutenue  que  vous  avez  prêtée  à  tous  ces 
débats.  Grâces  vous  en  soient  rendues, 
car  notre  tâche  devient  plus  facile  ;  elle  se 
simplifie  encore  quand  nous  songeons  que 
nous  ne  pouvons  éprouver  aucune  inquié- 
tude sur  l'impression  générale  que  vous 
avez  éprouvée.  Hommes  de  bon  sens,  d'ex- 
périence et  de  probité,  vous  aurez  réduit  à 
leur  juste  valeur  toutes  les  extravagances 
qui  forment  le  fond  de  cette  affaire.  Que 
penser,  en  effet,  de  la  grande  pensée  qui 
so  utient  l'accusé ,  pensée  maintenant  avouée 


911 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


912 


et  plut;  digne,  il  faut  le  dire,  de  pitié  que 
de  colère! 

«  Et  à  côté  de  cette  prétention  dérisoire, 
que  penser  de  ces  divers  dévouements  qui 
sont  venus  se  produire  devant  vous  !  Les 
uns  prouvent  jusqu'où  peut  aller  la  crédu- 
lité la  plus  simple  et  la  plus  ridicule;  les 
autres  vérifient  cetto  leron  de  l'expérience, 
qu'il  n'y  a  i)as  <riiitrii,Mies  odieuses  qui  ne 
puissent  trouver  de  partisans. 

«  Et  au  milieu  de  tout  cela,  un  homme, 
dont  nous  ignorons  la  mission,  soufflant  à 
plaisir  le  feu  de  la  discorde,  et  répandant 
avec  une  incroyable  persévérance  4e  bran- 
don de  la  guerre  civile  ! 

«  Et  puis  au  bout  de  ce  rôle  si  odieux, 
de  honteuses  spéculations  ! 

«  Voilà,  Messieurs,  cette  affaire  sous 
l'aspect  général  ;  mais  si  grave  que  puisse 
être  l'impression  qui  résulte  des  faits  qui 
se  sont  déroulés  devant  vous,  il  faut  vous 
reporter  aux  points  de  vue  spéciaux  qui 
forment  le  procès.  » 

Après  cet  exorde,  M.  l'avocat-général 
entre  dans  la  discussion  des  divers  chefs 
d'accusation  dirigés  contre  chacun  des 
accusés.  11  commence  par  repousser  l'idée 
que  l'accusé  puisse,  même  de  bonne  foi,  se 
croire  le  fils  de  l'infortuné  Louis  XVI. 

«  Dans  le  principe,  dit-il,  l'accusé  avait 
voulu,  pour  donner  sans  doute  plus  de 
poids  à  sa  singulière  prétention,  se  retran- 
cher dans  une  espèce  de  dignité  affectée  ; 
mais  depuis,  nous  l'avons  vu  se  défendre 
avec  beaucoup  de  sens  et  d'habileté;  c'est 
un  homme  capable  que  l'accusé  :  il  n'a  pas 
pu  être  dupe  de  lui-même.  (Sensation).  » 

M.  l'avocat-général  soutient  que  l'accu- 
sation de  complût  est  démontrée  autant 
que  possible  par  la  présence  de  l'accusé 
Richemont  à  Paris  dans  le  mois  de  juillet 
1833,  à  Lyon,  à  l'époque  de  l'insurrection, 
par  la  correspondance  et  l'agenda,  et  par 
les  proclamations  qui,  on  ne  peut  plus  en 
douter,  sont  évidemment  son  œuvre;  l'épi- 
sode de  Berger  est  une  fable  :  Berger  exis- 
te, l'accusé  le  sait,  et  c'est  en  vain  qu'il  a 
voulu  reporter  sur  la  police  une  provoca- 
tion dont  il  n'a  jamais  été  l'objet. 

M.  Aylies  passe  ensuite  aux  délits  de 
presse;  il  donne  lecture  des  écrits  dont 
nous  avons  déjà  fait  mention  ;  il  appuie  no- 
tamment sur  une  pastorale  intitulée  :  Jean 
Bonhomme,  et  sur  une  pièce  dans  laquelle 
on  remarque  cette  phrase,  qui  excite  une 
grande  hilarité  dans  l'auditoire,  notam- 
ment au  banc  des  avocats  : 

«  11  n'y  a  rien  d'égoïste  comme  les  épi- 
ciers, les  marchands    d'huile,  les  gardes 
nationaux,  le  bétail  législatif  et  les  avo-  i 
cals,    n  M.  l'avocat-général  soutient  que  i 


Boucher-Lemaistre  et  Asselin  sont  cou- 
pables de  distribution,  mais  il  abandonne 
l'accusation  à  l'égard  de  Colliard. 

Passant  au  chef  d'escroquerie,  M.  l'avo- 
cat-général en  puise  les  éléments  dans  les 
profusions  de  l'accusé,  quand  rien  n'en  ré- 
vèle la  source  ;  dans  les  manœuvres  de 
l'accusé,  pour  captiver  la  crédulité  de  ses 
dupes,  de  l'accusé  se  parant  du  titre  men- 
songer de  duc  de  Normandie,  et  exploitant 
habilement,  pour  colorer  cette  fable  gros- 
sière, les  indices  les  plus  minutieux  et  les 
circonstances  les  plus  minimes.  Il  les  puise 
enfin  dans  sa  présence  au  château  de  La- 
frétat,  et  dans  les  sommes  d'argent  qu'il 
aurait  soutirées  aux  dames  de  Grigny  et  de 
Louvat  qui  l'habitaient,  en  se  donnant  pour 
Louis  XVII. 

11  n'y  a  pas  eu  d'escroquerie,  dit-on, 
parce  que  personne  ne  se  plaint.  Qu'im- 
porte, s'il  y  a  eu  manœuvre  frauduleuse"? 
Le  ministère  pubhc  doit  agir  au  nom  de  la 
société 

«  Voilà  les  faits,  ajoute  M.  l'avocat-gé- 
néral. Mais,  dira  l'accusé,  si  je  suis 
Louis  XVII  il  n'y  a  plus  escroquerie.  Cela 
est  vrai  ;  aussi  est-ce  là  le  dernier  asile, 
l'asile  suprême  où  la  défense  pourra  se  ré- 
fugier !  Mais  s'y  réfugiera-t-elle  victorieu- 
sement? Ah!  Messieurs,  faut-il  examiner 
ces  preuves  dont  on  avait  tant  parlé  ? 
quelles  sont-elles?  La  lettre  de  Chazal? 
Mais  cette  lettre,  ainsi  que  nous  l'avons 
fait  remarquer  dans  le  cours  des  débats, 
ne  signifie  rien;  disons  mieux,  elle  prouve 
une  seule  chose,  c'est  qu'à  cette  époque  il 
y  avait,  comme  aujourd'hui,  des  intri- 
gants qui  voulaient  exploiter  le  nom  de 
Louis  XVII. 

«  La  conviction  tenace  de  M.  Morin, 
qui  lui-même  dans  un  temps  a  passé  pour 
Louis  XVll?  (On  rit.)  Le  témoignage  de  la 
femme  Simon?  Mais  qui  ne  sait  que  cette 
femme,  dans  les  dernières  années  de  son 
'  existence,  n'était  plus  en  possession  de  ses 
facultés  intellectuelles?  Il  y  a  plus  :  ce  qui 
j  prouve  la  fausseté  des  fables  qu'on  invente, 
'c'est  la  conduite  du  duc  de  Bourbon,  qui, 
I  s'il  eût  facilité  l'évasion  du  prince,  n'eût 
ipas  manqué  de  réclamer  ses  droits 
enlSli. 

!  ((  Et  mamtenant,  faudra-t-il  vous  dire 
'qu'au  moment  où  le  Dauphin  expirait  au 
[Temple,  à  côté  de  Lasne  se  trouvait  le 
commissaire  Damon;  qu'il  y  fut  retenu 
jusqu'à  l'arrivée  d'un  autre  commissaire 
qui,  comme  Damon,  l'avait  vu  antérieure- 
ment aux  Tuileries  ;  qu'ils  constatèrent 
son  identité  ;  qu'il  en  fut  de  même  des  doc- 
teurs Pelletan  et  Lassus,  Lassus  qui  avait 
été  le  médecin  des  dames  Elisabeth  et  Vie- 


913 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


914 


toire,  tantes  du  Dauphin.  En  voilà  assez 
pour  démontrer  tout  ce  qu'il  y  a  de  gros- 
sier et  de  ridicule  dans  la  prétention  de 
l'accusé. 

M.  l'avocat-général  termine  en  disant 
qu'il  persiste  dans  toute  l'accusation,  et 
notamment  sur  les  délits  de  presse. 


Résumé  de  M.  le  président. 

«  Messieurs,  quel  est  l'accusé  qui  se 
trouve  aujourd'hui  devant  vous?  Quel  est 
son  véritable  nom,  son  origine,  sa  famille, 
sa  conduite,  ses  antécédents,  sa  vie  tout 
entière?  Serait-ce  un  de  ces  artisans  de 
discorde,  ardent  à  jeter  le  trouble  pour  en 
irer  parti,  s'adressant  aux  sentiments  re- 
ligieux des  uns,  aux  sympathies  politiques 
des  autres?  Serait-ce  un  instrument  des 
ennemis  de  la  France,  cherchant  à  porter 
partout  la  guerre  civile,  dans  le  dessein  de 
favoriser  de  honteuses  spéculations  ? 

«  Ne  serait-ce  qu'un  infortuné  sauvé 
comme  par  miracle  des  horreurs  d'une 
sanglante  révolution,  proscrit,  frappé  d'a- 
natiième  par  sa  naissance  elle-même,  ne 
trouvant  plus  de  nom,  ni  d'asile  pour  re- 
poser sa  tête?  ou  ne  serait-ce  qu'un 
homme  placé  sous  une  préoccupation  fâ- 
cheuse? C'est  un  point,  Messieurs,  sur  le- 
quel nous  appellerons  vî)tre  attention.  » 

Ensuite,  dans  un  résumé  qui  a  duré 
plus  de  deux  heures,  M.  le  président  a  re- 
produit avec  la  plus  grande  impartialité 
les  moyens  de  l'accusation  et  de  la  défense. 
Ce  résumé  a  été,  d'un  bout  à  l'autre,  écouté 
avec  la  plus  scrupuleuse  attention  et  le 
plus  vif  intérêt. 

A  trois  heures  moins  un  quart,  le  jury  est 
entré  dans  la  chambre  de  ses  délibéra- 
tions. 

Après  trois  heures  de  délibération,  le 
jury  est  rentré  en  séance  et  a  déclaré  l'ac- 
cuse principal  coupable  sur  tous  les  points, 
excepté  sur  le  chef  de  complot  contre  la 
vie  du  roi  et  sur  celui  d'escroquerie. 

La  cour  l'a  condamné,  le  5  novembre 
1834,  en  conséquence,  à  douze  années  de 
détention. 

L'accusé,  qui  était  un  petit  homme, 
d'une  figure  et  d'une  tournure  assez  com- 
munes, n'ayant  aucun  rapport  de  ressem- 
blance avec  la  famille  des  Bourbons,  a, 
pendant  toute  la  durée  de  son  procès, 
montré  du  calme,  de  l'adresse,  de  la  sen- 
sibilité, et  persisté  dans  son  dire  de  se 
croire  fils  de  Louis  XVI,  et  il  a  écouté  sa 
condamnation  sans  proférer  un  seul  mot. 
Seulement,  en  se  retirant,  il  a  dit  :  «  Celui 


qui  ne  sait  pas  souffrir  n'est  pas  digne 
des  honneurs  de  la  persécution  ». 

On  n'a  pu  connaître,  comme  on  a  dû  le 
remarquer,  le  véritable  nom  de  Riche- 
mont  et  la  famille  à  laquelle  il  appartient; 
il  profitait  de  cela  pour  dire  à  ceux  qui  le 
repoussaient  pour  fils  de  Louis  XVI  :  «  Si 
je  ne  le  suis  pas,  dites  donc  qui  je  suis  ?  » 
C'est  le  même  langage  que  l'on  a  entendu 
sortir  de  la  bouche  de  son  concurrent  et 
successeur  en  imposture,  M.  Naiindorff, 
langage  bien  digne  d'aventuriers  de  ce 
genre. 

«  Si  l'on  désire  connaître  mon  opinion 
«  sur  cet  homme,  dit  M.  Gisquet,  je  dirai 
«  que  c'était  un  adroit  coquin,  un  hypo- 
«  crite  fietfé,  jouant  avec  habileté  le  rôle 
«  qu'il  s'attribue  pour  jeter  la  division 
«  dans  le  pays,  créer  des  embarras  au 
«  gouvernement  français,  s'enrichir  des  li- 
ft béralités  de  ses  dupes,  et  gagner  les 
«  fonds  secrets  de  la  puissance  quelcon- 
«  que  dont  je  le  crois  l'instrument.  » 

M.  Henri  Hébert  subissait  sa  peine  à 
Sainte-Pélagie.  Ses  manières  toujours  po- 
lies, sa  docilité,  son  apparente  résignation 
avaient  un  peu  relâché  la  surveillance 
dont  il  était  l'objet.  Il  occupait,  avec  d'au- 
tres détenus  les  plus  dignes  de  ménage- 
ment, un  petit  corps  de  logis  distinct, 
lorsque,  le  19  août  1835,  la  négligence 
d'un  gardien  ou  la  corruption  lui  permit 
de  s'évader  avec  un  carliste  condamné 
dans  l'affaire  des  Prouvaires  et  un  répu- 
blicain condamné  de  juin;  ils  se  rendirent 
en  Belgique.  Ses  compagnons  de  voyage 
sont  rentrés  en  France  comme  amnistiés  : 
j'ignore  ce  qu'est  devenu  le  prétendant  au 
trône  de  saint  Louis. 

Ici  s'arrête  la  biographie  de  M.  Henri 
Hébert  que  nous  a  donnée  M.  Gisquet  ; 
nous  allons  la  continuer. 

M.  Henri  Hébert  s'évada  donc  de  Sainte- 
Pélagie,  avec  deux  autres  prisonniers  po- 
litiques, MM.  Rossignol,  condamné  dans 
l'affaire  de  juin,  et  Couder,  condamné  dans 
l'affaire  de  la  rue  des  Prouvaires  (1),  le 
19  août  1835,  à  huit  heures  du  soir,  et 
s'enfuit  à  l'étranger  :  «  Je  passai  à  l'étran- 
«  ger,  dit-il,  dans  une  retraite  absolue, 
«  les  années  1836  et  1837,  et,  dans  l'année 
«  1838,  je  me  rendis  à  Lyon.  A  peine  y 
«  étais-je  arrivé,  qu'un  fonctionnaire  m'y 
«  reconnut  et  en  fit  son  rapport  au  pro- 


(1)  C'est  ce  dernier  qui,  s'étant  emparé  d'une  clef 
de  la  porle  principale,  hors  de  service,  et  qui  la  répara, 
offrit  aux  trois  prisonniers  les  moyens  de  s'évader. 
Voyez  l'explication  curieuse  qu'en  donne  M.  Henri  Hé- 
bert, dans  son  «  Mémoire  d'un  contemporain  », 
p.  llG-17. 


9ir; 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


916 


«  cureur-jïénéraL  Ce  magistrat,  qui  était 
«  le  présidont  des  assises  de  la  Seine  lors 
«  de  mon  procès  (en  l.s;U).  crut  devoir 
«  faire  connaître  ma  présence  à  Lyon  au 
«  garde-des-sceaux,  qui  répondit  delà  ma- 
ie nière  suivante  :  «  Quant  au  baron  de 
«  Richemont,  tant  qu-il  ne  réclamera  rien, 
t  tant  qu'il  n'écrira  rien  dans  les  journaux 
«  et  qu  il  ne  bour/era  pas,  laissez-le  tran- 
«  quille.  »  Ayant  été  informé  de  cette  ré- 
«  ponse,  je  me  rendis  à  Paris,  et  m'y  éta- 
«  blis  comme  par  le  passé  (1).  » 

Le  héros  de  cette  Notice  nous  apprend, 
dans  son  Mémoire  d'un  contemporain  , 
qu'en  1839  il  fît  la  connaissance  de  M,  le 
comte  de  Bruges,  ancien  aide  de  camp  de 
Charles  X,  ancien  chancelier  de  la  Légion 
d'honneur  et  lieutenant-général  en  re- 
traite. Il  le  mit  au  courant  de  quelques 
particularités  qu'il  ignorait,  et  écrivit  à 
M.  do  Blacas,  attaché  aux  princes  exilés  ; 
M.  de  Blacas  lui  enjoignit  alors,  d'après 
les  ordres  de  la  duchesse  d'Angouléme, 
d'avoir  à  faire  procéder  à  une  enquête, 
pour  s'assurer  si  la  personne  dont  il  par- 
lait était  bien  le  fils  de  Louis  XVI,  et  en 
rendre  compte  à  S.  A.  R.  L'autobiographe 
ne  veut  pas  avoir  connaissance  qu'après 
plusieurs  autres  imposteurs,  qui  avaient 
déjà  essayé  de  se  faire  reconnaître  par  la 
fille  de  Louis  X'VI,  un  compétiteur  de 
M.  Henri  Hébert,  l'horloger  Naiindorff, 
avait  déjà  envoyé,  en  183i,  M.  Morel  de 
Saint-Didier,  comme  son  commissaire  près 
de  cette  princesse,  qui  n'avait  eu  d'autre 
réponse  à  lui  faire  qu'à  hausser  les  épaules 
sur  le  dire  de  cet  audacieux  fourbe.  Et  la 
princesse  aurait  eu  plus  de  croyance  dans 
le  fils  du  boucher  !  Quoi  qu'il  en  soit,  l'en- 
quête eut  lieu,  atïirme  notre  héros,  et  elle 
eut  pour  commissaires  :  du  côté  de  la  prin- 
cesse :  M.  le  comte  de  Bruges  et  M.  le  vi- 
comte Bourchenu,  maréchal  des  camps  et 
armées  du  roi...;  et  du  côté  de  S.  A.  R. 
Monseigneur  Henri  Hébert,  le  condamné  de 
■1834  :  1°  M.  le  chevalier  d'Auriol,  ancien 
introducteur  des  ambassadeurs  et  des 
princes  étrangers  près  du  comte  d'Artois, 
avant  la  Révolution  et  depuis  l'élévation 
de  ce  prince  au  trône,  sous  le  nom  de 
Charles;  M.  d'Auriol,  dont  nous  aurons 
l'occasion  de  reparler  plus  tard,  homme 
d'esprit,  mais  légitimiste  de  cœur  et  facile 
à  entraîner  par  suite  de  ses  convictions, 
avait,  dans  cette  mtrigue,  et  de  la  meil- 
leure foi  du  monde,  accepté  le  rôle  de  dupe, 
ainsi  qu'il  l'a  reconnu  plus  tard  ;  2°  M.  Mo- 
rin  de  Guerivière  ;  3°  M.  Chamblant,  opti- 
cien :  ces  deux  derniers,  compères  ou  fau- 

(1)  Mémoire  d'un  couteniporain,  p.  -11 9-20. 


teurs  de  M.  Henri  Hébert.  Des  témoins 
furent  entendus  ;  le  pseudo-dauphin  ré- 
pondit, dit-il,  à  toutes  les  questions  qui  lui 
furent  adressées  à  ce  sujet;  des  certificats 
furent  produits.  L'enquête,  ainsi  composée, 
ne  pouvait  qu'être  favorable  au  deman- 
deur. Le  travail  allait  être  clos  et  prompte- 
ment  expédié  à  Goritz,  lorsque  la  mort 
du  duc  de  Blacas  et  les  ordres  de  la  du- 
chesse d'Angouléme  vinrent  suspendre 
cette  opération  (1).  M.  de  Blacas-  a  ainsi 
emporté  au  tombeau  l'avenir  de  M.  Henri 
Hébert.  C'est  la  manière  habituelle  de  tous 
les  imposteurs  d'en  appeler  aux  témoigna- 
ges de  personnes  qui  n'existent  plus  :  il  n'y 
a  plus  de  démentis  possibles,  croient-ils, 
et  leurs  dires  doivent  faire  foi. 

M.  Henri  Hébert  intriguait  toujours, 
mais  dans  l'ombre;  et,  quoique  l'ombre  soit 
plus  favorable  aux  coupables  menées  que 
le  grand  jour,  son  action  était  amoindrie. 
Aussi  vit-il  paraître  avec  joie  l'ordonnance 
royale  d'amnistie,  du  27  avril  18  iO,  conçue 
en' ces  termes  :  «  Louis-Philippe,  roi  des 
Français,  etc.  :  —  «  Art.  1*'.  L'amnistie 
accordée  par  notre  ordonnance  du  i  mai 
1837  est  étendue  à  tous  les  individus  con- 
damnés, avant  ladite  ordonnance,  pour 
crimes  et  délits  politiques,  qu'ils  soient  ou 
non  détenus  dans  les  prisons  de  l'Etat,  etc.  » 
Se  trouvant  évidemment  au  nombre  de 
ceux  que  cette  ordonnance  concernait, 
M.  Henri  Hébert  cessa  de  se  tenir  caché; 
il  put  librement  intriguer  de  nouveau, 
rançonner  ses  niais  contribuables  et  s'en 
créer  de  nouveaux. 

En  juin  1840,  la  police  ayant  cru  recon- 
naître dans  M.  Henri  Hébert  un  Claude 
Perrin,  qui  avait  subi  en  province  quel- 
ques condamnations  par  suite  d'escroque- 
ries, le  fit  arrêter  ;  mais  l'identité  entre 
l'ancien  banqueroutier  de  Rouen,  avant 
1830,  et  Claude  Perrin,  n'ayant  pu  être 
établie,  il  fut  relâché  après  quarante  heu- 
res passées  à  la  Préfecture  de  police.  Ce 
fut  à  l'occasion  do  cette  arrestation  que  le 
journal  «  le  Droit  »,  dans  son  numéro  du 
18  juin  de  cette  année,  donna  la  note  sui- 
vant^?.  :  «  Le  baron  de  Richemont,  qui  s'est 
acquis  tpielque  célébrité  en  Cour  d'assises 
comme  prétendant  à  la  couronne  de  France, 
sous  le  titre  de  Louis  XVII,  duc  de  Nor- 
mandie,  a  été  arrêté  hier  à  Neuilly  (2), 


(1)  Mémoire  d'un  contemporain,  p.  120. 

{■>)  Il  y  avait  erreur  dans  cette  assertion.  M.  Henri 
Hébert,  qui  a  réclamé  aussitôt  sa  mise  eu  liberté  près 
de  plusieurs  journaux,  et  même  par  sommation  judi- 
ciaire près  de  deux  d'entre  eux,  «  le  National  »  et  la 
«  Gazette  de  France  » ,  nous  apprend  que  ce  fui  quai 
Valmy,  n»  45,  mais  il  se  garde  bien  de  nous  dire  que 


91- 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


91S 


pour  rupture  de  ban,  en  vertu  d'un  man- 
dat du  préfet  de  police.  Ce  n'est  pas  à  rai- 
son de  ses  antécédents  politiques  que  M.  de 
Richemont  était  recherché.  Mais  il  paraît 
qu'il  a  subi  en  province,  par  suite  d'escro- 
queries, sous  le  nom  d'Hébert  et  de  Claude 
Perrin,  plusieurs  jugements  qui  le  sou- 
mettent à  la  surveillance,  et  c'est  sous  ce 
dernier  nom  qu'était  le  mandat  en  vertu 
duquel  il  vient  d'être  arrêté.  Cet  homme, 
dont  la  vie  a  été  si  singulière  et  si  agitée, 
est  entièrement  paralysé  et  peut  à  peine 
marcher.  Il  se  défend  d'être  l'individu 
connu  sous  le  nom  de  Claude  Perrin,  et, 
paraissant  avoir  renoncé  à  ses  prétentions 
politiques,  il  s'occupait  de  créer  une  com- 
pagnie d'assurances  qui  aurait  pris  pour 
titre  :  La  Bonne  Foi  (1).  Il  a  été  écroué  au 
dépôt  de  la  Préfecture  » .  Le  pauvre  homme  ! 
il  démentit  tout  dans  les  journaux  :  et  sa 
condamnation,  à  Rouen,  comme  banque- 
routier, sous  le  nom  de  Henri  Hébert,  et 
sa  prétention  à  la  couronne  de  France, 
«  ce  qui  n'eût  été  que  ridicule  (2).  » 

M.  Henri  Hébert,  quinzième  fils  de 
Louis  XVI,  poursuivait  toujours  l'idée  de 
se  faire  reconnaître  par  la  duchesse  d'An- 
goulême.  Il  fallait  bien  que  l'enquête  de 
Ï839  eût  un  résultat  :  il  fallait  triompher 
du  mauvais  vouloir  de  la  princesse,  qui 
s'obstinait  à  croire  son  frère  mort,  tandis 
que  quatorze  précédents  fous  et  fourbes 
avaient  successivement  cherché  à  établir 
le  contraire.  Celui  dont  nous  nous  occupons 
a  apporté  la  plus  longue  persistance  et  ne  se 
décourage  pas  encore.  Et  pourquoi  se  dé- 
couragerait-il? tant  qu'il  pourra  trouver 
des  simples  et  des  niais,  son  industrie  ne 
doit-elle  pas  lui  produire? 

M.  Henri  Hébert  nous  a  raconté  lui-mê- 
me (3)  ses  diverses  tentatives  près  de  la 
noble  fille  de  Louis  XVI,  qui  repousse  ce 
nouveau  frère  de  hasard,  comme  elle  a  re- 
poussé les  précédents.  En  1816,  il  se  pré- 
senta à  la  duchesse  d'Angoulême  dans  les 
jardins  de  Versailles,  et  elle  lui  parla  avec 
autant  de  dureté  que  d'injustice  aussitôt 
qu'elle  le  reconnut.  Le  :2  août  1830,  il  écri- 
vit directement  à  la  princesse  pour  l'enga- 
ger à  rendre  un  témoignage  public  de  son 
existence,  et  à  remettre  entre  les  mains  du 
gouvernement  provisoire  les  documents 
qu'elle  devait  avoir   concernant  sa  per- 


ce fut  au  domicile  de  son  émissaire  le  plus  zélé,  M.  Mo- 
rin  de  Guerivière. 

(1)  Dénomination   charmante    pour    un    faiseur   de 
dupes. 

(2)  «  National  »  du  9  aoiit  1842. 

(3)  Mémoire  d'un  contemporain,  p.  139. 


d  ]  sonne,  et  particulièrement  les  papiers  saisis 
[sur  lui  en  1818,  et  qui  avaient  dû  lui  être 
adressés,  au  moins  par  duplicata,  de  la 
chancellerie  de  Vienne  ;  il  l'avertissait 
qu'il  allait  de  son  côté  faire  remettre  au 
gouvernement  provisoire  une  demande 
tendante  à  se  faire  reconnaître  pour  le  fils 
de  Louis  XVI,  afin  de  pouvoir  porter  son 
nom  et  vivre  dans  sa  patrie.  Il  terminait  sa 
lettre  par  cette  pensée,  qu'il  serait  heureux 
de  devoir  au  moins  à  sa  sœur  l'acte  de  jus- 
tice qu'il  réclame  d'elle.  Cette  lettre  obtint 
la  seule  réponse  raisonnable  :  elle  resta 
sans  réponse. 

Notre  pseudo-dauphin  ne  se  rebuta  pas. 
En  18i0,  il  détermina  le  trop  crédule  M.  le 
chevalier  d'Auriol  à  se  faire  son  commis- 
saire près  de  la  duchesse  d'Angoulême, 
comme  l'avait  été  six  ans  aujiaravant  M.  Mo- 
rel  de  Saint-Didier  pour  un  autre  dau|)hin, 
non  moins  authentique  que  M.  Henri  Hé- 
bert, l'horloger  Naundorff,  pour  plaider 
son  identité.  Le  chevalier  d'Auriol  partit  le 
II  août  1810  pour  se  rendre  à  Kirschberg, 
où  était  la  princesse.  Il  fut,  comme  attaché 
à  l'ancienne  cour,  reçu  avec  bienveillance; 
mais,  au  premier  mot  de  sa  mission,  au 
nom  du  soi-disant  baron  de  Richemont,  la 
princesse  répondit  :  Mon  frère,  M.  le  che- 
valier, mais  il  est  mort!  Mon  frère,  M.  le 
chevalier,  est  mort  au  Temple,  j'en  ai  la 
certitude;  et  f homme  dont  vous  me  parlez 
n'est  qu'un  imposteur  de  plus  à  ajouter  à 
ceux  qui  ont  déjà  paru,  (historique.)  Soit 
que  M.  le  chevalier  d'Auriol  ne  fût  pas 
aussi  convaincu  que  la  princesse,  ou  qu'il 
voulût  s'acquitter  loyalement  de  la  mis- 
sion extravagante  dont  il  s'était  chargé,  il 
insista  près  de  la  fille  de  Louis  XVI,  et  cela 
dans  la  crainte  d'un  remords  possible  pour 
elle,  pour  qu'elle  choisît  des  commissaires 
qui  iraient  sur  un  terrain  neutre  conférer 
avec  son  mandant.  La  Suisse  fut  proposée 
par  M.  le  chevalier  d'Auriol  ;  mais  la  prin- 
cesse, qui  savait  à  quoi  s'en  tenir,  trouva 
l'entrevue  demandée  parfaitement  inutile. 
(historique.)  Les  tentatives  de  notre  im- 
posteur, en  18i0,  ne  se  bornèrent  pas  à 
la  visite  de  M.  le  chevalier  d'Auriol  à  la 
duchesse  d'Angoulême.  Le  2  septembre  de 
la  même  année,  M.  le  chevalier  d'Auriol 
adressa  encore  à  M.  le  comte  de  Montbel 
une  lettre  qu'il  avait  reçue  la  veille  du  soi- 
disant  Dauphin.  Cette  lettre  renfermait  le 
résumé  de  sa  vie,  depuis  son  évasion  du 
Temple  jusqu'en  1830.  Elle  fut  reçue  par 
le  comte  au  château  de  Kirschberg  le 
11  septembre,  et  remise  immédiatement 
à  la  duchesse  d'Angoulême  qui,  après  l'a- 
voir lue,  nous  apprend  M.  Henri  Hébert, 
partit  aussitôt  pour  Vienne,  où  elle  conféra 


919 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


920 


de  son  contenu  avec  le  prince  de  Metter- 
nich  (1). 

Après  son  retour  à  Paris,  M.  le  chevalier 
d'Auriol  eut  besoin  décrire  à  M.  le  comte 
de  Montbel,  à  Kirscliberg,  pour  une  af- 
faire personnelle.  La  réponse  se  lit  atten- 
dre ;  le  comte  était  en  voyage  :  enfin  elle 
arriva.  Soit  le  hasard,  ou  "la  curiosité  de 
voir  le  personnajîe  dont  il  avait  été  ques- 
tion à  Kirschbers:  quelques  mois  aupara- 
vant, M.  le  comte  de  Montbel  était  en 
Suisse,  lieu  que  M.  le  chevalier  d'Auriol 
avait  indiqué  pour  1  entrevue  entre  le  Dau- 
phin et  un  commissaire  de  sa  sœur.  M.  le 
chevalier  d'Auriol  en2:agea  son  futur  maître 
à  s'y  rendre  immédiatement  ;  mais  celui-ci, 
auquel  l'audace  faisait  défaut  pour  le  mo- 
ment, se  dissimula  en  se  drapant  superbe- 
ment et  en  lui  répondant:  que  ce  n'était 
pas  à  lui  à  aller  an-devant  de  ces  gens-là^ 
que  c'était  à  eux  à  venir  à  lui.  (historique.) 
Poussa-t-on  jamais  plus  loin  l'impudence  ! 

A  la  fin  de  181:2,  dix-huit  mois  après  la 
double  démarche  quil  avait  fait  faire  en 
août  et  septembre  1840,  par  l'intermédiaire 
de  M.  le  chevalier  d'Auriol,  il  remit  à  M.  le 

duc  de une  note  détaillée  qu'il  adressa 

également  à  la  duchesse  d'Angoulème,  qui 
lui  fit  répondre  par  M.  le  comte  de  Montbel 
ce  qu'elle  avait  dit  en  ISiO  à  M.  le  cheva- 
lier d'Auriol  {'l). 

Enfin,  et  pour  n'avoir  pas  à  se  repro- 
cher d"a^■oi^  négligé  un  seul  moyen  de 
faire  connaître  son  existence  à  sa  famille, 
il  crut  devoir  adresser,  le  lo  novembre 
1842,  une  lettre  au  duc  de  Bordeaux,  et  il 
avait  tout  lieu  d'espérer  que  sa  loyauté 
bien  connue  le  déterminerait  à  lui  "faire 
ufle  réponse  (3). 

De  1843  à  18  i7,  nous  perdons  de  vue 
M.  Henri  Hébert.  Qu'a-t-il  fait  pendant 
ces  années,  sinon  cherché  à  rendre  son 
roman  plus  vraisemblable,  en  se  faisant 
de  nouveaux  croyants,  et  tout  à  la  fois  de 
nouvelles  dupes,  de  nouveaux  contribua- 
bles? 

Nous  le  retrouvons  dès  le  commence- 
ment de  1848  animé  d'une  prodigieuse  ac- 
tivité. Le  22  mars,  il  se  met  sur  les  rangs 
pour  la  représentation  nationale,  et  voici 
la  profession  de  foi  qu'à  cette  occasion  il 
fait  imprimer  : 

«  Plusieurs  électeurs  m'engagent  à  me 
présenter  comme  candidat  aux  prochaines 
élections,  et  m'otîrent.  pour  cet  effet,  leur 
concours  et  leurs  voix.  Sensible  à  cette 


(1)  Mémoire  d'un  contemporain,  p.  140. 

(2)  Mémoire  d'un  contemporain. 

(3)  IMd,  p.  440. 


Ifl! 


n 


marque  de  leur  estime,  j'accepte  avec  gra- 
titude, dans  la  conviction  que  je  ne  resterai 
pas  au-dessous  de  mon  mandat. 

«  J'ai  servi  ma  patrie,  sous  la  Répu- 
blique, jusqu'au  jour  où  celle-ci  fut  sa- 
brée par  qui  lui  devait  tout...  Depuis 
cette  époque,  j'ai  vécu  dans  la  retraite  et 
l'oubli.  Homme  de  Juillet  1830  et  de  Fé- 
vrier 18i8,  je  suis  fier  d'appartenir  à  la 
nation  héro'ique  qui  vient  d'obtenir  la  Li- 
berté, l'Egalité  et  la  Fraternité,  que  le  lé- 
gislateur des  chrétiens  avait  prêchées  et 
sanctifiées. 

«  Je  voterai  ponr  les  membres  du  Gou- 
vernement provisoire.  La  France,  et  la 
capitale  en  particulier,  leur  doivent  la 
plus  grande  reconnaissance  pour  les  pro- 
diges qu'ils  ont  opérés  en  faveur  de  l'Etat, 
évidemment  préservé,  par  leurs  soins  et 
leur  énergie,  de  l'anarchie  et  de  la  guerre 
civile. 

«  Indépendant  par  position,  je  consa- 
crerai l'allocation  accordée  pour  frais  de 
représentation,  à  l'acquit  de  la  dette  con- 
tractée envers  les  caisses  d'épargne,  fonds 
que  le  pouvoir  immoral,  cupide  et  dépré- 
dateur qui  vient  d'être  ignominieusement 
expulsé,  avait,  au  mépris  de  tout  ce  qu'il 
y  a  de  plus  sacré,  audacieusement  dissipé, 
pour  faire  face  à  des  exigences  coupables 
toujours  croissantes,  et  qui  avaient  juste- 
ment alarmé  la  conscience  et  la  probité 
publiques. 

L' ex-baron  de  Richemont, 
Condamné  politique  en  1834. 

Par  le  temps  d'élection  qui  court,  nous 
n'eussions  pas  trouvé  extraordinaire  qu'un 
condamné  à  douze  années  de  détention 
pour  conspiration  et  manœuvres  fraudu- 
leuses fût  élu  à  la  représentation.  Pour- 
tant, notre  prince  de  comédie  en  fut  pour 
ses  frais  de  profession  de  foi. 

Deux  mois  plus  tard,  il  faisait  imprimer 
une  pièce  curieuse,  une  pétition  aux  repré- 
sentants, pour  qu'il  leur  plût  de  déclarer 
qu'il  est  plutôt  le  fils  d'un  roi  que  celui 
d'un  boucher.  Cette  pièce  résumait  en 
même  temps  la  fable  sur  laquelle  il  appuie 
ses  prétentions,  et  à  cause  de  cela,  nous 
croyons  devoir  la  reproduire  ici. 

Citoyens  représentants. 
Le  12  juin  1793,  un  acte  irrégulier  en 
la  forme ,  et  notoirement  frauduleux  au 
fond,  raya  le  fils  de  Louis  XVI  du  nombre 
des  vivants.  L'autorité,  qui  commit  cette 
audacieuse  iniquité,  fournit  elle-même,  et 
le  même  jour,  une  preuve  flagrante  de  son 
mensonge  et  de  sa  complicité,  par  ses 
ordres  écrits  à  des  délégués  de  la  Conven- 
tion dans  les  départements,  et  par  l'envoi 


921 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


922 


extraordinaire  de  commissaires  chargés  de 
faire  arrêter  un  enfant  enlevé  de  Paris  la 
veille,  et  qu'elle  désignait  clairement 
comme  étant  le  même  que  celui  dont  elle  pu- 
bliait officiellement  la  mort. 

Depuis  'ce  moment,  la  victime  d'un 
forfait  sans  exemple  s'est  trouvée  dans 
l'impossibilité  absolue  de  protester  d'une 
manière  efficace  et  régulière. 

Pour  le  soustraire  aux  recherches  ac- 
tives et  incessantes  de  ceux  qui  parais- 
saient avoir  tant  d'intérêt  à  s'en  emparer, 
celui  qui  avait  fait  enlever  le  fils  de 
Louis  XVI  le  fit  entrer,  secrètement  et 
sous  un  nom  modeste,  dans  les  rangs  de 
l'armée  française,  dont  il  partagea  les  tra- 
vaux en  Allemagne,  en  Egvpte  et  en  Italie, 
de  1797  à  1803  (1). 

Le  12  décembre  1800,  fut  signé  le  fa- 
meux traité  dans  lequel  les  rois,  tout  en 
recevant  le  comte  de  Provence  comme 
partie  intervenante,  ne  voulurent  cepen- 
dant le  reconnaître  qu'en  qualité  de  ré- 
fjent,  attendu,  y  est-il  expressément  sti- 
pulé, qu'ils  savaient  que  le  fils  de  son  frère 
aine  avait  été  enlevé  par  fraude  des  prisons 
du  Temple^  et  qu'il  existait.  Où  senties 
preuves  que  ce  neveu  soit  mort  depuis?... 

Forcé  de  quitter  la  France  après  la 
chute  de  la  République,  le  fils  de  Louis  XVI 
se  retira  dans  les  Amériques,  où  il  résida 
jusqu'en  1813. 

Rentré  dans  sa  patrie,  et  présenté  à  sa 
famille  par  celui  qui  l'avait  sauvé,  il  eut. 


(1)  Pour  être  cru,  il  faut  être  vraisemblable  et  con- 
séquent, deux  choses  que  l'on  ne  rencontre  jamais  dans 
les  assertions  de  M.  Henri  Hébert.  Nous  allons  en  four- 
nir des  preuves.  On  fit  entrer  secrèlemenl  le  Dauphin, 
et  sous  un  nom  modeste,  dans  les  rangs  de  l'armée 
française.  Mais,  pour  rendre  toute  vérification  impossi- 
ble, on  tait  ce  nom  modeste.  A  quel  titre  peut-on  être 
admis  dans  l'armée  à  l'âge  de  douze  ans  (en  1797), 
sinon  comme  tambour,  fifre  ou  timbalier  ?  Le  Dauphin 
partagea  les  travaux  de  l'armée  de  1797  à  1805!  Mais 
sa  mémoire  lui  fait  défaut,  car,  en  1843,  pages  124  à 
125  de  son  «  Mémoire  d'un  contemporain  »,  il  nous 
dit  que  «  en  1797  il  entra  dans  les  rangs  de  l'armée 
française,  et  fit  îa  campagne  d'Egypte.  Il  assista,  en 
1800,  à  la  bataille  de  Marengo.  Reçu  froidement  par 
Buonaparte,  qui  le  connaissait,  au  moment  où,  en  com- 
pagnie de  Savary  et  de  Rapp,  il  se  présenta  pour  lui 
annoncer  la  mort  de  Desaix  tué  à  ses  cotés,  il  fut  obligé 
de  quitter  l'armée,  et  se  rendit  à  Paris  auprès  de  Fou- 
ché,  à  qui  il  avait  été  très-particulièremenl  recom- 
mandé. »  Son  arrivée  à  Paris  eut  lieu  en  1800,  et, 
toujours  d'après  le  Contemporain,  il  s'embarqua  en 
1804  pour  l'Amérique.  Voilà  donc  les  services  du 
Dauphin  réduits  de  huit  années  à  trois,  et  l'âge  porté  de 
douze  à  quinze  ans,  non  comme  tambour  ni  timbalier, 
mais  comme  ancien  aide  de  camp  de  Kléber  en  Egypte, 
ainsi  qu'il  l'a  avancé  quelque  parti  Aide  de  camp  à 
moins  de  quinze  ans  ! 


en  mai  1816,  à  Versailles,  une  entrevue 
avec  sa  sœur,  en  présence  du  prince  de 
Condé,  des  ducs  de  Berry  et  de  Mouchy, 
de  la  marquise  d'Agout  et''de  quatre  pages 
encore  vivants.  Reconnu,  mais  repoussé 
par  cette  princesse,  qui  ne  put  tolérer  en 
lui  des  principes  totalement  en  désaccord 
avec  les  siens,  ceux  de  sa  famille  et  des 
alliés  qu'il  avait  combattus,  le  fils  de 
Louis  XVI  se  vit  contraint  de  s'expatrier 
de  nouveau,  après  avoir,  toutefois,  pro- 
testé contre  les  traités  de  181-4  et  de 
181S. 

Arrêté  le  12  avril  1818,  dans  les  Etats 
autrichiens,  sur  les  instances  de  son  oncle, 
Louis  XVllI,  le  fils  de  Louis  XVI  fut  re- 
tenu, plus  de  sept  ans,  au  secret  le  plus  ri- 
goureux, dans  les  prisons  d'Autriche,  ré- 
clamant en  vain  sa  liberté  ou  des  juges, 
crime  inou'i',  et  qui  suffit  à  lui  seul  pour 
mettre  sur  la  trace  de  tant  d'autres. 

Mis  en  liberté  après  la  mort  de  Louis 
XVIII  et  sur  l'ordre  exprès  de  l'empereur 
d'Autriche,  le  fils  de  Louis  XVI  parvint  à 
pénétrer  en  France,  malgré  les  obstacles 
opposés  à  son  entrée  et  les  mesures  prises 
par  son  oncle,  Charles  X,  pour  s'assurer 
de  sa  personne. 

Aussitôt  après  son  arrivée,  il  adressa  à 
la  Chambre  des  pairs,  le  2  février  1828, 
une  demande  aux  fins  d'être  admis  à  four- 
nir ses  preuves.  Au  lieu  de  permettre 
cette  enquête,  sa  famille  ordonna  de  le 
poursuivre,  suivant  les  précédents  em- 
ployés à  son  égard. 

Lors  des  journées  de  juillet  1830,  il  se 
trouvait  à  Paris,  où  il  a  été  vu,  soit  parmi 
les  opposants,  soit  à  l'Hôtel  de  Ville,  soit 
à  la  Chambre  des  députés,  lors  de  la  ma- 
nifestation du  (j  août,  et  le  12  du  même 
mois,  il  protesta  contre  l'acte  du  9  et  tout 
ce  qui  s'ensuivrait. 

En  1833,  au  moment  où  le  fils  de 
Louis  XVI  saisissait  les  tribunaux  de  sa 
demande  en  réclamation  d'état  civil,  il  fut 
arrêté  pour  le  crime  imaginaire  de  com- 
plot, et  remis  à  la  disposition  de  l'autorité 
judiciaire,  qui,  après  ]A\is  de  quatorze  mois 
de  détention  préventive,  le  renvoya  de- 
vant la  Cour  d'assises  de  la  Seine,  où  il  fut 
condamné,  le  4  novembre  183i,  à  douze 
années  de  détention,  non  pour  être  ou  nétre 
pas  le  fils  de  Louis  XVI,  question  qu'on  ne 
voulut  jamais  aborder(l),  malgré  ses  in- 


(1)  Ce  n'est  que  mauvaise  foi.  M.  Henri  Hébert  n'a 
pas  oublié  le  démenti  formel  que  le  respectable  Lasne 
lui  a  donn''  sur  sa  prétendue  filiation  lors  de  son  pro  - 
ces  en  1834,  ni  les  flétrissantes  paroles  prononcées  par 
M.  .'Vylies,  avocat-général,  et  par  le  président  de  la 
Cour  d'assises  :  qu'au  commencement  de  ce  siècle  il  y 


923 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


02  i 


stances  réitérées,  mais  bien  pour  l'étranpe 
motif  f/'ffro/r,  pendant  quatre  ans,  Iramé  un 
complot  tendant  au  renversement  du  gouver- 
nement, avec  des  complices  restés  incon- 
nus!... S'étant  évadé  de  Sainte-Pélai:ie, 
le  ly  août  1833,  il  passa  à  l'étranger,  et  ne 
revit  sa  patrie  qu'après  l'amnistie  de 
18iO(l). 

Le  l"  nov.  1846,  le  fils  de  Louis  XVI 
publia  les  Mémoires  d'un  contemporain, 
dont  il  dépose  un  exemplaire  sur  le  bu- 
reau du  président  de  l'Assemblée  natio- 
nale, et  dans  lesquels  sont  relatés  tous  les 
faits  qui  le  concernent ,  ainsi  que  les 
preuves  à  l'appui.  Nul  n'a  encore  osé  dé- 
mentir un  seul  de  ces  faits,  ni  aucune  des 
terribles  révélations  qu'ils  contiennent. 

Le  29  février  1848,  il  envoya  son  adhé- 
sion à  la  République  qui  venait  d'être  pro- 
clamée. 

Le  2  mars  suivant,  il  adressa  au  gou- 
vernement provisoire  une  réclamation 
pour  lui  rappeler  que,  s'il  avait  eu  la  puis- 
sance d'abolir  la  royauté,  la  noblesse,  les 
privilèges  et  les  titres,  il  devait  avoir 
aussi  celle  de  rétablir  chacun  dans  ses 
droits  civils  et  politiques.  Il  parait  que 
cette  logique  ne  fut  pas  agréée  par  les 
membres  de  ce  gouvernement,  puisqu'ils 
crurent  devoir  faire  une  exception  à  ce 
sujet  en  gardant  le  silence. 

Le  fils'de  Louis  XVI  était  personnelle- 
ment connu  de  quelques-uns  d'entre  eux  ; 
ceux-ci  n'ignoraient  ni  les  persécutions 
atroces  qu'il  avait  eues  à  supporter,  ni  com- 
ment il  avait  été  traité  chaque  fois  qu'il 
avait  élevé  la  voix  pour  réclamer  son  état 
civil...  Tout  le  portait  donc  à  croire  qu'ils 
répondraient  avec  sympathie,  et  pren- 
draient souci  de  lui  indiquer  la  marche  à 
suivre;  il  n'en  a  rien  étél...  Il  semble,  en 
vérité,  que  le  pouvoir  soit  destiné  à  tarir 
chez  les  hommes  la  source  de  tous  senti- 
ments généreux  I... 

Représentants  de  la  nation!  le  fils  de 
Louis  XVI  ne  vient  rien  réclamer  auprès 
de  vous  en  vertu  de  droits  surannés  et  de 
prétentions  absurdes...  Sa  foi  politique  fut 


avait  eu,  comme  aujourd'hui,  des  intrigants  qui  vou- 
laient exploiter  le  iwm  dz  Louis  XVII.  Sur  qui  re- 
tombaient donc  ces  paroles? 

(1)  Il  y  a  encore  ici  une  contradiction.  M.  Henri 
Hubert,  dans  ses  «  Mémoires  d'un  contemporain», 
p.  119,  ne  nous  a-t-il  pas  lui-même  appris  que,  dans 
l'année  1838,  il  se  rendit  à  Lyon,  et  vint  presque  aus- 
sitôt à  Paris,  et  que,  dès  1839,  il  organisa  dans  cette 
dernière  ville  une  commission  d'enquête  pour  établir  son 
identité  avec  le  fils  de  Louis  XVI? 

Pour  expurger  des  libelles  de  M.  Henri  Hébert  tous 
les  mensonges  qu'ils  renferment,  il  y  aurait  trop  à 
faire  :  le  mieux  serait  d'anéantir  ces  libelles. 


toujours  telle  à  cet  égard,  qu'elle  lui  a 
valu  la  haine  des  rois  et  de  sa  famille  elle- 
même...  Mais  en  sa  qualité  de  Français, 
de  citoyen,  d'homme  libre,  il  a  droit  à  un 
nom,  a  une  patrie  :  pouvez-vous  les  lui 
refuser?  Souff'ririez-vous  qu'il  y  ait  un 
paria  dans  notre  République? 

Il  compte  parmi  vous  plusieurs  de  ses 
connaissances;  y  trouvera- t-il  un  ami,  au 
moins  un  courageux  défenseur  de  la  jus- 
tice et  de  l'innocence  opprimée?  Y  trou- 
vera-t-il  quelqu'un  assez  grand  et  assez 
ferme  pour  s'élever  au-dessus  des  préjugés 
de  la  peur  ou  du  ridicule,  pour  réclamer 
hautement  une  enquête  sur  l'ordre  des 
faits  qui  viennent  d'être  signalés,  et  faire 
procéder  régulièrement  à  l'examen  des 
pièces  qu'il  produit  pour  revendiquer  son 
nom,  ainsi  que  ses  droits  civils  et  poli- 
tiques. 

Le  repôusserez-vous  parce  qu'il  est  fils 
de  roi?  mais  serait-ce  juste,  serait-ce  rai- 
sonnable de  lui  faire  encore  aujourd'hui 
un  crime  de  son  origine,  crime  qu'il  a 
déjà  si  cruellement  expié  par  plus  de  cin- 
quante ans  de  vicissitudes  et  de  maux  de 
toute  espèce?  Songez  qu'il  ne  demande 
que  l'autorisation  de  porter  le  nom  de  son 
père,  seul  héritage  qu'il  lui  ait  laissé  en 
mourant. 

Osera-t-on  accuser  de  folie  celui  qui  ré- 
clame depuis  près  d'un  demi-siècle  le  nom 
de  son  père  ? 

Mais  remarquez  que  cette  folie,  qui  au- 
rait dû  simplement  exciter  l'intérêt  ou  la 
compassion  à  son  égard,  lui  a,  au  con- 
traire ,  mérité  des  persécutions  conti- 
nuelles ,  des  haines  profondes,  des  pièges 
perfides,  des  poursuites  incessantes,  des 
calomnies  horribles,  des  propositions  ou- 
trageantes, une  proscription  sans  fin. 

Donc  on  ne  peut  admettre  qu'il  ait  ja- 
mais été  considéré  comme  fou. 

Osera-t-on  l'accuser  d'ambition?  Mais, 
simple  particulier,  il  était  sur  la  route  des 
honneurs  ;  le  grand  homme  qui  a,  pen- 
dant tant  d'années,  conduit  les  Français  à 
la  victoire,  et  qui  se  connaissait  en  mérite 
et  en  bravoure,  se  fût  certainement  sou- 
venu de  son  jeune  compagnon  d'Egypte  et 
d'Italie,  et  l'eût  traité  avec  sa  bonté  et  son 
équité  ordinaires  (1),  malgré  la  médiocrité 


(1)  On  remarquera  que,  dans  ses  opinions  sur  les 
hommes  aussi  bien  que  dans  ses  assertions,  M.  Henri 
Hébert  est  rarement  logique.  Sollicite-t-il  les  suffrages 
des  électeurs  :  «  11  a  servi  sa  patrie,  sous  la  République, 
jusqu'au  jour  oii  celle-ci  fut  sabrée  par  celui  qui  lui  de- 
vait tout  !...  »  Sollicite-l-il  ceux  des  élus?  le  sabreur  est 
le  grand  homme  qui  a,  pendant  tant  d'années,  conduit 
les  Français  à  la  victoire  ;  il  parle  de  sa  bonté  et  de 


92a 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


926 


de  son  talent,  s'il  avait  eu  quelque  velléité 
d'ambition.  D'ailleurs  ne  pouvait-il  pas, 
depuis  i8L"j,  rentrer  dans  les  bonnes  grâces 
des  rois,  qui  n'exigeaient,  pour  lui  rendre 
le  rang  qui  lui  appartenait,  qu'une  simple 
adhésion  à' tout  ce  qu'ils  avaient  fait,  et 
qu'il  partageât  leurs  principes  et  leurs 
vues"?  Il  refusa  ;  il  ne  voulut  point  mentir 
à  sa  conscience  ;  il  préféra  l'obscurité  au 
parjure.  Verrez-vous  là  la  conduite  d'un 
ambitieux? 

Osera-t-on  enfin  l'accuser  d'intérêt? 
Mais  il  est  notoire  qu'il  n'a  rien  demandé, 
rien  reçu  et  rien  voulu  recevoir  de  qui 
que  ce  soit  ;  qu'il  a  refusé  et  refuse  jour- 
nellement les  offres  qui  lui  sont  faites  ;  il  a 
été  en  outre  bien  prouvé,  lors  du  scanda- 
leux procès  qu'on  a  osé  lui  intenter,  qu'il 
avait  donné  de  l'argent,  fait  du  bien,  et  ja- 
mais de  mal  à  personne. 

Si  aucune  de  ces  trois  passions  n'a  pu 
guider  le  fils  de  Louis  XVI,  à  quel  motif 
attribuer  la  persistance,  pour  ne  pas  dire 
l'obstination,  qu'il  met  à  réclamer  un 
nom  qui  ne  lui  a  valu  jusqu'ici  que  la  haine, 
l'exil,  la  prison  et  tout  le  cortège  obligé 
des  souffrances  et  des  peines  qu'il  a  en- 
durées partout  et  toujours? 

Représentants  de  la  nation  !  l'Europe 
vous  contemple  avec  admiration  et  anxiété. 
Vous  êtes  investis  de  pouvoirs  immenses  : 
je  suis  certain  que  vous  en  ferez  un  noble 
usage  à  l'égard  de  l'homme  qui  s'adresse 
à  vous  ;  que  vous  le  placerez  sous  votre 
protection  directe;  que  vous  ne  permet- 
trez point  qu'il  soit  maltraité  pour  avoir 
le  courage  de  protester  contre  la  plus 
grande  iniquité  des  temps  modernes,  et 
que  vous  prendrez  à  son  sujet  telle  déter- 
mination que  vous  dicteront  votre  justice 
et  votre  impartialité. 

Le  prisonnier  du  Temple  et  de 
Milan,  condamné  politique  de  183  i, 
L'ex-baron  de  Riciiemont  . 

Paris,  le  25  mai  1848. 

Ce  roman,  si  habilement  échafaudé  qu'il 
fut,  n'obtint  point  le  succès  favorable  que 
son  auteur  en  espérait  ;  en  d'autres  mots, 
M.  Henri  Hébert  n'obtint  pas  satisfaction 
de  la  Chambre,  ainsi  que  le  prouve  la  note 
finale  d'un  libelle  destiné  à  égarer  l'opi- 
nion publique  à  son  sujet,  que,  peu  de  temps 
après  sa  pétition,  il  fit  imprimer  sous  le 
titre  de  Biographie   de   Loms-Charles  de 


son  équité  ordinaires.  On  se  rappelle  que,  lors  de  son 
arrestalfon ,  on  saisit  chez  lui  deux  cachets,  l'un  aux 
fleurs  de  lis,  et  l'autre  à  l'aigle  !  Ah  !  paillasse  ma- 
ladroit! 


France,  ex-duc  de  Normandie,  /ils  de 
Louis  XVI,  connu  sous  le  nom  de  Vex-haron 
de  liiiheiiinnt.  Tirée  des  Mémoires  d'un 
Contcmpiirnin  (1848,  in-12  de  2i  pages). 
Voici  cette  note  : 

L'ex-baron  de  Richement  attendait, 
avec  sa  patience  ordinaire,  que  l'Assem- 
blée nationale  statuât  sur  le  mérite  de  sa 
demande,  qu'il  savait  avoir  été  renvoyée 
au  comité  de  justice,  et  qui  était  enregis- 
trée sous  le  n°  074;  il  avait  confiance  dans 
le  seul  pouvoir  que  la  révolution  de  février 
avait  laissé  debout  :  il  s'occupait  de  réunir 
tous  les  matériaux  nécessaires  pour  saisir 
les  tribunaux  compétents  de  sa  réclama- 
tion d'état  civil,  lorsqu'il  fut  informé  que 
l'Assemblée  nationale  et  le  gouvernement, 
quoifpi'ils  fussent  bien  persuadés  qu'il  était 
le  /ils  de  l'infortuné  Louis  A'F7(1),  ne  pren- 
draient aucune  détermination  à  son  sujet, 
attendu,  disaient-ils,  qu'il  avait  voulu  faire 
de  sa  position  une  affaire  d'Etat... 

L'ex-baron  de  Richement,  qui,  depuis 
plus  de  cinquante  ans,  lutte,  à  ses  risques 
et  périls,  contre  tous  les  pouvoirs,  afin 
d'obtenir  justice,  étrangement  surpris 
qu'on  ait  si  mal  interprété  ses  intentions, 
se  fait  un  devoir  de  déclarer  que  son  seul 
but,  son  unique  ambition  ont  été  et  seront 
toujours  d'obtenir,  par  les  voies  légales  et 
régulières,  l'autorisation  de  porter'le  nom 
de  son  père  et  de  recouvrer  sa  qualité  de 
citoyen  français,  qui  lui  a  été  enlevée  par 
l'acte  irrégulier  et  frauduleux  du  12  juin 
1795. 

En  août  1840,  M™"  la  duchesse  d'An- 
goulème  a  dit  à  M.  le  chevalier  d'Auriol, 
alors  commissaire  du  prétendant  près 
d'elle,  que  son  frère  était  mort  au  Temple, 
quelle  en  avait  la  certitude,  et  que  le  soi- 
disant  baron  de  Richemont  n'était  qu'un 
imposteur  à  ajouter  à  ceux  qui  avaient  déjà 
paru.  Qu'est-ce  que  cela  fait?  Raison  de 
plus  pour  persister  à  se  faire  reconnaître 
comme  son  frère.  L'autorità  de  la  prin- 
cesse est-elle  plus  valable  que  celles  réu- 
nies de  MM.  Labreli  de  Fontaine  et  le  che- 
valier d'Auriol  (ceux-ci  ont  prouvé  jus- 
qu'oîx  peut  aller  la  crédulité  la  plus  simple 
et  la  plus  ridicule),  de  MM.  Morin  de  Gue- 
rivière,  de  Tenper  et  Chamblant,  qui  véri- 
fient cette  leçon  de  l'expérience,  qu'il  n'y 
a  pas  d'intrigues  odieuses  qui  ne  puissent 
trouver  des  partisans.  Ces  derniers  persis- 
tent à  reconnaître,  dans  le  soi-disant  baron 
de  Richemont,  le  Dauphin,  quand  Lasne, 
par  sa  déclaration  devant  la  justice  cri- 
minelle de  la  Seine,  le  3  octobre  1844,  a 


(1)   Nous  reproduisons  fidèlement. 


927 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


928 


dit  solennellement  avoir  reçu  son  dernier  a 
soupir.  Qui  a  connu  le  début  de  toutes  les 
fourberies  de  faux  Dauphins,  a  ])u  en  de- 
viner la  fin:  le  but,  c'est  la  reconnaissance; 
Naiindorffa  voulu  y  arriver,  c'est  au  tour 
de  M.  Henri  Hébert.  Les  excellents  frères 
de  la  duchesse  d  Angoulénie  ne  la  deman- 
dent point  pour  aller  porter  des  consola- 
tions à  l'exilée,  ou  partager  les  malheurs 
de  leur  sœur  :  c'est  à  la  dépouiller  qu'a 
tendu  leur  coupable  industrie.  /' 

Voici  la  copie  d'un  acte  judiciaire  qui  a 
été  déposé  au  parquet  : 

Uan  mil  huit  cent  quarante-neuf,  le 
vingt-sept  mars  ; 

A  la  requête  de  Louis-Charles  de  France, 
ci-devant  duc  de  Normandie,  connu  dans 
le  monde,  par  le  fait  de  circonstances  in- 
dépendantes de  son  acte  de  naissance, 
sous  les  prénoms  et  nom  de  Ethelbert- 
Louis-Hector-Albert,  ex-baron  de  Riche- 
mont,  demeurant  à  Paris; 

Assignation  a  été  donnée  à  dame  Marie- 
Thérèse-Charlotte  de  France,  ex-duchesse 
d'Angoulème,  demeurant  à  Frohsdorf,  près 
'S'ienne  (Autriche), 

A  comparaître  devant  le  tribunal  civil 
de  première  instance  du  département  de 
la  Seine,  pour  : 

«  Attendu  que  le  requérant  n'est  autre, 
ainsi  qu'il  en  sera  justifié  tant  par  titres 
que  par  témoins,  que  Louis-Charles  de 
France,  ex-duc  de  Normandie,  né  à  Ver- 
sailles, département  de  Seine-et-Oise,  le 
27  mars  178o,  de  feu  Louis- Auguste,  roi 
de  France  et  de  Navarre,  et  de  feue  dame 
Marie-Antoinette-Josèphe-Jeanne,  archi- 
duchesse d'Autriche,  reine  de  France  et 
de  Navarre,  son  épouse; 

Attendu  que  c'est  faussement  qu'un  acte 
inscrit  sur  les  registres  de  l'état  civil  de  la 
municipalité  de  Paris,  le  24  prairial  an  III 
(12  juin  179o),  a  constaté  le  décès  du  re- 
quérant, sous  les  noms  de  Louis-Charles 
Capet,  à  la  date  du  20  prairial  (8  juin) 
même  année  ; 

Qu'il  est  en  mesure  d'établir  que  l'en- 
fant auquel  se  rapporte  l'acte  de  décès 
ci-dessus  relaté  avait  été  mis  à  sa  place 
dans  la  prison  du  Temple  pour  cacher  l'é- 
vasion du  requérant,  laquelle  a  été  facilitée 
et  exécutée  par  des  hommes  dévoués  à  sa 
famille  ; 

Voir  dire  et  ordonner  que  ledit  acte  de 
décès  sera  déclaré  nul,  comme  attestant 
faussement  le  décès  de  Louis-Charles  de 
France,  ex-duc  de  Normandie  ; 

Voir  dire  que  le  requérant  est  la  per- 
sonne dudit  Louis-Charles  de  France,  issu 
du  mariage  de  feu  Louis-Auguste,  roi  de 
France  et  de  Navarre,  etde  feue  dame  Ma- 1 


rie-Antoinette-Josèphe-Jeanne ,  archidu- 
chesse d'Autriche,  reine  de  France  et  de 
Navarre,  son  épouse; 

Voir  déclarer,  en  conséquence,  le  re- 
quérant rétabli  dans  tous  les  droits  et  ac- 
j  tions  résultant  pour  lui  de  son  acte  de 
1  naissance  et  de  la  filiation  ci-dessus  indi- 
quée, aux  offres  de  faire,  au  besoin,  les 
I  preuves,  tant  par  titres  que  par  témoins, 
de  sa  filiation  et  de  son  identité  (1]  ». 
Enregistré,  le  '28  du  même  mois,  par  M.  Du- 
chéne,  receveur,  qui  a  perçu  les  droits. 

En  attendant  que  les  tribunaux  statuent 
sur  l'outrecuidante  prétention  de  notre 
héros,  il  ne  discontinue  pas  ses  auda- 
cieuses intrigues.  En  1849,  il  a  poussé 
l'impudence  jusqu'à  aller  à  Gaëte,  pour 
que  le  Pape  le  reconnût  pour  le  fils  de 
Louis  XVI.  Et  les  rédacteurs  d'un  journal 
religieux,  «  la  Revue  catholicjue  »,  n°  du 
lo  mars  1849,  n'ont  pas  rougi  d'admettre 
les  contes  de  cet  homme  dans  leur  recueil. 
De  cette  insertion,  quia  été  faite  aux  frais 
du  prétendant,  il  a  été  tiré  des  exemplaires 
à  part,  pour  jeter  parmi  le  peuple  et  le 
tromper;  ils  sont  intitulés  :  «  Extrait  delà 
Revue  catholique,  du  lo  mars  18i9,  con- 
tenant des  lettres  sur  l'ex-baron  de  Riche- 
mont,  la  Relation  de  son  voyage  à  Naples 
/  et  à  Gaëte,  et  la  copie  de  là  demande  en 
I  réclamation  d'état  civil,  dûment  enregis- 
trée, etc.  »  (in-8  de  lo  pages).  Le  dernier 
trait  de  fourberie  du  soi-disant  baron  de 
Richement  est  un  puff  perfide,  supposé  tiré 
d'un  journal  anglais,  oîi  il  l'a  fait  insérer 
lui-même,  afin  de  le  faire  reproduire  plus 
tard  par  un  journal  de  Paris.  Ce  puff,  qui 
a  été  imprimé  dans  «  l'Estafette  »,  n"  du 
2  juin  1849,  est  ainsi  conçu  : 

«  L'Atlas  »,  journal  de  Londres,  pubhe 
une  lettre  de  son  correspondant  de  Paris, 
qui  mentionne  un  fait  trop  curieux  pour 
ne  pas  être  rapporté,  et  que  nous  repro- 
duisons, en  en  laissant  la  responsabilité  au 
journal  anglais  : 

«  Il  parait  que  la  duchesse  d'Angoulème 
a  résolu  de  reconnaître  pour  son  frère  le 
baron  de  Richement,  qui  serait  réellement 
ce  fils  de  Louis  XVI,  si  longtemps  méconnu 
et  regretté.  On  tient  cette  nouvelle  aussi 
secrète  que  possible.  L'agent  des  Bour- 
bons, qui  arrive  de  Frohsdorff,  est  chargé 
d'un  message  verbal  de  la  duchesse  pour 
le  baron  ;  eîle  le  prie  de  formuler  ses  exi- 
gences, et  demande  dans  quelles  formes 


(1)  Cette  pièce  a  été  reproduite  par  les  journaux  le 
"  Droit  »  et  la  «  Démocratie  pacifique  »  du  12  avril 
1849. 


929 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


930 


doit  être  faite  la  reconnaissance  publique. 
Pas  un  mot  de  tendresse,  d'affection,  ni  de 
regret  dans  le  message  de  la  Dauphine; 
mais  elle  se  résigne  à  la  force  des  circons- 
tances et  aux  conseils  et  à  la  direction  du 
Pape,  qui  l'a  relevée  de  l'effrayant  serment 
en  vertu  duquel  elle  s'était  engagée  à  nier 
l'existence  de  son  frère,  contrainte  à  cela 
par  la  politique  de  Louis  XVIII  et  des  sou- 
verains alliés. 

«  Le  baron  a  obtenu  quelques  jours 
pour  réfléchir.  On  croit  que  sa  réponse 
sera  d'accord  avec  les  principes  nobles  et 
libéraux  qu'il  a  toujours  professés.  Mais  il 
n'acceptera  rien  de  mystérieux.  La  recon- 
naissance de  son  nom  et  de  son  titre, 
comme  Bourbon,  doit  avoir  lieu  à  la  face 
de  l'Europe.  L'empereur  d'Autriche  a,  dit- 
on,  eu  des  renseignements  précis  sur  l'em- 
prisonnement du  baron,  pendant  sept  an- 
nées, dans  la  citadelle  de  Spielberg.  La 
menace  faite  par  le  baron  à  la  duchesse  de 
tout  rendre  public  l'a,  enfin,  décidée  à 
faire  justice. 

«  Le  baron  attend  patiemment  depuis 
cinquante  annéçs,  et  il  ne  paraît  pas  étonné 
de  ce  qui  arrive,  sachant  bien  qu'à  la  fin 
cela  devait  être  ainsi.  Les  principes  d'ultra- 
républicanisme  professés  par  le  baron 
étaient,  disait-on,  la  cause  que  ses  préten- 
tions ont  toujours  été  rejetées  par  la 
sainte-alliance.  La  vérité  est,  au  contraire, 
que  l'ambition  de  Louis  XVIII  a  tout  fait. 
Ce  dernier  avait  arraché  à  la  duchesse 
'd'Angoulème  le  serment  de  garder  le  se- 
cret, comme  étant  la  condition  moyennant 
laquelle  il  lui  livrerait  une  correspondance 
de  Marie-Antoinette,  dont  la  publication 
pouvait  jeter  des  doutes  sur  la  légitimité 
de  sesdeux  enfants.  Quelle  immoralité  pro- 
fonde !  11  n'est  pas  étonnant  que  la  malé- 
diction de  Dieu  ait  frappé  cette  famille.  » 

Et  voilà  l'homme  qui  revendique,  même 
judiciairement,  le  nom  du  fils  de  l'infor- 
tuné Louis  XVI!  Cet  ignoble  libelle  ne  peut 
avoir  été  communiqué  que  par  lui. 

Il  serait  bien  temps  que  la  justice  mît  fin 
aux  odieuses  menées  de  cet  imposteur. 
Heureusement  il  en  fournit  lui-même  l'oc- 
casion par  l'action  qu'il  intente  à  la  du- 
chesse d'Angoulème.  Nous  verrons  si  la 
justice  reconnaîtra  en  lui  un  Dauphin  plus 
véritable  que  ne  l'a  été  son  compétiteur, 
l'horloger  NaundorfT,  et  avant  d'avoir  fait 
faire  une  enquête  sur  le  nouveau,  Eliezer 
Williams,  qui  vit  chez  les  Indiens  Oneida 
(V.  II,  col.  8i2  et  suiv.).  Ce  qui  nous  ras- 
sure, c'est  l'acte  officiel  du  décès  du  Dau- 
phin; il  doit  avoir  la  même  force  qu'a  eue 
celui  de  la  mort  de  la  marquise  de  Dou- 
hault,  qui,  lui,  pourtant,  était  faux. 


Nous  terminerons  cet  article  en  repro- 
duisant l'épigraphe  de  notre  série  d'arti- 
cles sur  les  faux  Dauphins. 

«  C'est  un  délit  que  d'obtenir,  en  usur- 
pant un  faux  nom  et  une  fausse  qualité,  un 
intérêt  qui  s'exprime  en  numéraire  ». 

OUVRAGES  PUBLIÉS 

POUR   APPUYER   ET  COMBATTRE   L'iMPOSTURE 
DE    HENRI    HÉBERT. 

I.  Révélation  sur  l'existence  de 
Louis  XVII,  duc  de  Normandie  ;  par  M.  La- 
breli  de  Fontaine,  bibliothécaire  de  S.  A. 
S.  madame  la  duchesse  douairière  d'Or- 
léans. (Première  partie. )Pfl;'t«,  Carpentier- 
Méricoiirt,  1831,  in-8  de  28  pag.  —  Nou- 
velles Révélations  sur  l'enlèvement  et 
l'existence  du  duc  de  Normandie,  fils  de 
Louis  XVI  ;  par  M.  Labreli  de  Fontaine,  bi- 
bliothécaire de  S.  A.  S.  la  duchesse  d'Or- 
léans douairière.  Seconde  partie.  Paris, 
impr.  du  même,  1832,  in-8  de  20  pages. 

C'est  par  erreur  que,  col.  870,  nous  avons  compris 
les  deux  écritsde  M.  Labreli  de  Fontaine  parmi  ceux  des 
Naûndorffistes.M.Henri  Hébert,  page  124  de  son  «  Mé- 
moire d'un  contemporain  »,  nous  apprend  qu'en  1801 
il  fit  la  connaissance  de  M.  Labreli  de  Fontaine.  Ce 
dernier  peut  donc  être  rangé  parmi  les  premiers  fauteurs 
de  Henri  Hébert. 

A  la  page  10  du  premier  écrit,  Marat  est  qualifié  de 
médecin  du  comte  de  Provence  (depuis  Louis  XVIII);  il 
était  médecin  des  gardes  du  corps  du  comte  d'Artois 
(depuis  Charles  X).  Les  pages  17-20  contiennent  une 
Proclamation  du  général  Charelte  à  son  année, 
lorsque,  travaillée  à  la  fin  de  1795  par  les  agents  cor- 
rupteurs du  Directoire,  elle  se  disposait  à  mettre  bas 
les  armes  et  à  accepter  les  indemnités  qu'on  lui  offrait. 

Page  10  de  son  premier  écrit,  l'auteur  promettait 
un  ouvrage  de^plus  longue  haleine  sur  Louis  XVII,  qui 
n'a  pas  paru. 
P  I  Les  «  Nouvelles  Piévélations  »  sont  l'un  des  écrits 
que  M.  Erkard  a  réfutés  par  «  Un  dernier  mot  sur 
Louis  XVII  »,  etc. 

IL  Mémoires  du  duc  de  Normandie,  fils 
de  Louis  XVI,  écrits  et  publiés  par  lui-mô- 
me. Paris,  David,  1831,  in-8  de  248  pag., 
avec  un  portrait  du  duc  de  Normandie  en 
costume  d'officier  supérieur,  chamarré 
d'ordres. 

La  préface  est  signée  :  le  duc  de  Normandie.  Au  verso 
du  faux-titre  est  la  même  signature  à  la  main.  Ces 
'(  Mémoires  »  ont  été  rédigés  sur  les  notes  du  soi-di- 
sant baron  de  Richemont,  par  M.  B.  Saint-Edme. 

III.  Droit  public  des  Français.  (Projet  de 
Constitution),  rédigé  à  Paris,  le  31  juil- 
let 1830,  signé  le  duc  de  Normandie. 

Impr.  pages  213  à  230  du  précédent  volume. 

IV.  Quelques  souvenirs  destinés  à  servir 
de  complément  aux  preuves  de  l'existence 
du  duc  de  Normandie,  fils  de  Louis  XVI, 

30 


Diil 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


\y,i± 


|)ar  A.-J.  Morin  de  Guérivicre.  Pariti,  inip. 
Ilerhan,  183:2,  in-8  de  3(5  pag. 

M.  Eckard  a  réfuté  une  assertion  de  cet  écrit  dans 
un    autre,    intitulé   :   l'Ombre    du    baron    de    Ratz  à 

M.  P de  M (Prousteau  d.>  Mont-Louis),  etc. 

l'aris,  Diicollet,  1833,  in-8  de  32  pages. 

V.  Plaidoyer  de  M"  Jean  Bonhomme  en 
faveur  du  pouvoir  absolu,  dédié  aux  très- 
iionorabies  milord  Poiignac,  Ibrahim  La 
Rourdonnaye  et  Judas  Rourmont.  Paris, 
impr.  Selli'gue-, in-8  de  1(3  pag. 

VI.  Lettre  de  Jean  Bonhomme  à  MM.  les 
députés  de  la  remontrance  Paris,  25  mai 
1832. 

VII.  A  la  France  de  juillet.  Lis,  juge  et 
agis  si  lu  peux.  Paris,  0  sept.  1834.  Au- 
tographie. 

VIII.  A  la  France  de  juillet,  et  à  tous  les 
généreux  défenseurs  de  la  liberté  des  peu- 
ples. Paris,  30  sept.  1832.   Autographie. 

IX.  A  la  France  de  juillet.  Lis,  juge  et 
agis.  Paris,  5  octobre  1832.  Aulographie. 

X.  Une  pastorale.  Paris,  21  février 
1833.  Autographie. 

Ces  cinq  derniers  libelles  ont  été  répandus  sous  le 
nom  de  Jean  Bonhomme. 

Tous  ces  écrits  ont  été  poursuivis  et  condamnés  a  la  des- 
truction par  jugement  de  la  Cour  d'assises  de  la  Seine,  du 
4  novembre  1834.  La  lettre  adressée  aux  députés  si- 
gnataires du  compte  rendu  a  été  poursuivie  comme  ren- 
fermant les  délits  d'offenses  envers  la  personne  du  roi, 
et  d'excitation  à  la  haine  et  au  mépris  du  gouverne- 
ment. Elle  prése.Ue  le  roi  comme  n'étant  que  le  régent 
de  Charles  X,  et  l'agent  le  plus  actif  de  la  contre-révo- 
lution dont  elle  cherche  à  faire  croire  que  nous  sommes 
menacés. 

Les  délits  que  les  trois  autographies  renferment  sont 
ceux  d'offenses  envers  la  personne  du  roi,  d'excitation 
à  la  haine  et  au  mépris  du  gouvernement.  Elles  roulent 
presque  en  entier  sur  la  révélation  d'un  prétendu  traité, 
conclu  entre  le  roi  des  Français  et  les  ministres  de  la 
Sainte-Alliance,  pour  une  troisième  Restauration,  avec 
démembrement  et  occupation  de  la  France.  Elles  don- 
nent neuf  articles  secrets  de  ce  traité,  auquel  elles  as- 
signent la  date  du  31  mars  1832.  Leur  conclusion  est 
un  appel  aux  armes  contre  l'autorité  royale  :  Deboui  ! 
hommes  de  juillet,  si  vous  voulez  échapper  à  la  clé- 
mence du  «pacificateur  de  laPolpgne.  »  Debout!  Et  toi, 
France  trop  généreuse,  sauras-tu  enfin  punir  !   » 

L'une  de  ces  autographies  a  été  envoyée  au  préfet  de 
police,  avec  ces  mots  à  la  main  :  A  toi,  Gisquet,  lâche 
séide  de  l'infâme  régicide  assassin.  Cette  locution 
était  familière  au  soi-disant  baron  de  P.ichemont. 

La  Pastorale  renferme  les  mêmes  délits  d'ofi'ense  en- 
vers la  personne  du  roi,  et  d'excitation  à  la  haine  et 
au  mépris  du  gouvernement,  et  de  plus  celui  de  trou- 
bles à  la  paix  publique,  en  excitant  le  mépris  et  la 
haine  contre  une  classe  de  personnes  :  cette  classe  est 
la  garde  nationale  parisienne.  L'auteur  dit  au  roi,  en 
parlant  des  5  et  6  juin  :  «  Vous  avez  fait  là  du  Tibère 
à  plaisir,  parce  que  vous  étiez  appuyé  sur  la  masse 
compacte  des  boutiquiers,  dont  une  partie  est  encore  à 
vos  gages,  en  lui  persuadant  qu'elle  serait  iiillée,  si 
elle  ne  vous  prêtait  pas  son  héroïsme.  La  boutique  s'est 


levée    tout  d'une  pièce  à  votre  appel,  elle  est  devenue 
terrible,  etc.  ». 

Une  note  qui  se  rapporte  à  ce  passage  est  ainsi  con-  • 
çue  :  «  Personne  n'ignore  qu'il  y  a  au  moins  quinze 
mille  boutiquiers,  gardes  nationaux  à  Paris,  qui  sont 
salariés  par  Louis-Philippe,  pour  espionner  d'abord  et 
égorger  ensuite.  On  le  prouvera  au  besoin,  car  ils  sont 
en  partie  connus.  » 

XI.  A  MM.  les  jurés  appelés  à  juger  le 
sieur  Richement,  soi-disant  duc  de  Nor- 
mandie. Paris,  impr.  Bacqimiois ,  183  i, 
in-i  de  4  pag. 

Signé  :  Charles-Louis,  duc  de  Normandie. 

Cet  écrit  du  compétiteur  de  M.  Henri  Hébert  a  été 
composé  à  l'occasion  du  procès  instruit  devant  la  Cour 
d'assises  de  la  Seine,  et  qui  a  duré  six  jours  (30  et 
31  octobre  au  4  novembre). 

L'écrit  ;  «  A  Messieurs  les  jurés,  etc.  »,  est  repro- 
duit dans  la  «  Gazette  des  tribunaux  »,  du  l''''  no- 
vembre de  la  même  année. 

XII.  Procès  de  M.  le  baron  de  Riche- 
mont,  devant  la  Cour  d'assises  de  la  Seine 
en  1834. 

Imprimé  à  la  fin  du  n°  XXIL 

M.  Henri  Hébert  fut  condamné  à  douze  années  de 
détention,  et  la  Cour  ordonna  la  destruction  de  la 
presse  clandestine  qui  avait  servi  four  les  écrits  cités 
sous  les  nos  V  à  X,  et  des  écrits  eux-mêmes. 

XIII.  Particularités  sur  le  baron  de  Ri- 
clieraont;  par  M.  Gisquet,  ex-préfet  de  po- 
lice, ex-conseiller  d'Etat. 

Impr.  dans  le  t.  111,  p.  30  à  53  des  Mémoires  de 
l'auteur  {Paris,  1834,  4  vol.  in-8). 

Notre  faux  Dauphin  fut  furieux  des  révélations  du  ma- 
gistrat qui  avait  pris  sur  lui  de  démasquer  cet  impos- 
teur ;  aussi  ce  dernier  chercha-t-il  deux  fois  à  se  jus- 
tifier par  deux  libelles  rappelés  sous  le  n^XX.  11  a  eu 
beau  faire,  le  chapitre  des  «  Mémoires  »  de  M.  Gisquet 
qui  le  concerne  est  la  biographie  la  plus  véridique  de 
cet  homme. 

XIV.  Lettre  de  M.  Ch.  de  Tenper  à 
Madame  la  baronne  de  ***.  Paris,  impr. 
Herhan,  183G,  in-8  de  1(3  pag.  —  Deuxième 
Lettre...  Paris,  impr.  Herhan,  1837,  in-8 
de  8  pag. 

Sur  les  deux  confrères  en  fourberies.  En  faveur  de 
celui  qui  signe  .  «Louis-Charles  »  (le  soi-disant  baron  de 
Richemont),  et  contK  celui  prôné  dans  le  journal  «  la 
Justice  »,  et  dans  l'opuscule  intitulé  «  le  Véritable  duc 
de  Normandie  /)   (NaiindorlT). 

XV.  Naitndorff,  ou  Mémoire  à  consulter 
sur  l'intrigue  du  dernier  des  faux 
Louis  XVII;  suivi  des  jugements  et  con- 
damnations d'Hervagault,  sous  le  Consu- 
lat ;  de  Mathurin  Bruneau,  sous  la  Restau- 
ration, et  du  baron  de  Ricliemont  (Henri 
IIéi)ert),  sous  le  gouvernement  actuel  ; 
par  A.-F.-V.  Thomas,  ex-inspecteur-général 
de  l'approvisionnement  des  combustibles 
de  la  ville  de  Paris,  etc.  Paris,  Dentu,  De- 
laimaij.  1837,  in-8  de  333  pag. 


9;« 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


ïïdi 


Dans  le  précédent  article,  celui[deNaundorff  (col.  880), 
nous  avons  indiqué  la  composition  de  ce  volume. 

XVI.  Réponse  au  pamphlet  intitulé  :  Mé- 
moire à  consulter,  de  M.  A.-F.-V.  Thomas, 
ex-inspecteur  général,  etc.  ;  par  M.  Ch.  de 
Tenper.  Paris^  impr.  Pollet,  Soupe  et  Guil- 
lois,  1832,  in-8  de  7  pag. 

M.  Ch.  de  Tenper  est  l'un  des  principaux  fauteurs 
du  soi-disant  baron  de  Richement.  11  n'a  point  répondu 
au  Mémoire  à  consulter  de  M.  Thomas,  qui  n'est 
point  un  pamphlet,  mais  un  livre  historique,  très-sé- 
rieux, qui  ne  peut  être  réfuté  que  par  la  mauvaise 
foi. 

XVII.  Cinq  années  d'intrigues  dévoilées; 
par  M.  Morin  de  Guéri vière  père.  Réponse 
a  MM.  Gozzoli,  Morel  de  Saint-Didier, 
Gruau,  Xavier  Laprade  et  autres.  Paris, 
ce  15 août  1839.  Paris,  impr.  Pollet.  1839, 
in-8  de  6  pag. 

M.  Morin  de  Guérivière  se  fait  le  champion  d'un 
imposteur  contre  un  autre  que  la  police  venait  d'expul- 
ser de  France  (NaùndorlT). 

XVIII.  Déclaration  de  M.  Chamblant, 
ingénieur  opticien,  demeurant  à  Paris,  rue 
Mazarine,  n.  48,  par  laquelle  il  reconnaît 
le  fils  de  Louis  XVI  dans  la  personne  d(> 
M.  le  baron  de  Richement.  1''  sept.  1839. 
Paris,  impr.  Pollet,  1839,  in-8  de  8  pag. 

M.  Morin  de  Guérivière,  M.  Ch.  de  Tenper  et 
quelques  autres  personnages  encore  moins  connus, 
M.  Chamblant,  ingénieur-opticien,  voilà  pourtant  les 
principaux  promoteurs  de  cette  ridicule  fable,  sur  la- 
quelle le  soi-disant  baron  de  Richement  appuie  ses  pré- 
tentions au  litre  de  duc.de  Normandie  !  M.  Chamblant 
raconte  une  niaise  aventure  qu'il  prétend  lui  être  arrivée 
lorsqu'il  était  en  bas-âge,  et  à  la  suite  de  laquelle 
lui,  Chamblant,  aurait  été  conduit  devant  le  Dauphin 
et  le  duc  de  Normandie,  les  deux  tils  de  Louis  XVI,  et 
qu'il  a  reconnu  ce  dernier,  en  1834,  dans  le  soi- 
disant  baron  de  Richement.  Malheureusement  les  an- 
ciens voisins  de  M.  Chamblant  connaissent  le  conci- 
liabule où  cette  fabuleuse  histoire  a  été  fabriquée  et 
les  fauteurs  qui  ont  participé  à  celte  fourberie. 

XIX.  Réponse  à  M.  Gruau  de  la  Barre; 
par  M.  Morin  de  Guérivière  père.  Paris, 
le  lo  février  1841.  Paris,  impr.  Pollet, 
Soupe  et  Gniltois,  18il,  in-8  de  7  pages. 

Querelle  de  champion  à  champion  de  deux  confrères 
en  imposture. 

XX.  Indignement  et  outrageusement 
calomnié  par  l'ex-préfet  de  police  Gisquet. 
Paris,  impr.  Pollet,  (mars)  18 il,  in-8  de 
4  pages. 

Ecrit  sans  litre.  Ce  que  nous  donnons  est  la  trans- 
cription de  ses  premiers  mois.  11  est  signé  :  Vex-baron 
de  Richement,  condamné  le  4  novembre  1834,  par 
la  Cour  d'assises  de  la  Seine,  à  douze  années  de  dé- 
tention, pour  complot  et  délit  de  presse. 

Un  autre  libelle  dans  la  même  occasion,  daté  de 
Paris,  le  15  mai  1841,  et  signé  de  l'ex-baron  de  Ri- 
chement, commence  par  ces  mots  :  'Après  avoir  fait 
toutes  les  tentatives  possibles  pour  attiiquer  devant  les 


tribunaux  l'ex-préfet  de  police  Gisquet,  qui  m'a  si  lâ- 
chement diffamé  dans  le  pamphlet  qu'il  a  publié  sous 
le  titre  de  Mémoires....  A  la  suite  esl  un  extrait  des 
minutes  du  greffe  de  la  Cour  royale  de  Paris.  En  tout 
3  pages,  de  l'impr.  de  Pollet,  Soupe  et  Guillois. 

XXI.  Lettre  à  M.  Gozzoli,  avocat;  j)ar 
M,  Morin  de  Guérivière  père.  4  juillet 
1841.  Paris,  impr.  Pollet,  etc.,  1841,  in-8 
de  16  pag. 

XXII.  Mémoire  [sir)  d'un  Contemporain 
(Louis-Charles  de  France)  que  la  révolution 
française  fit  orphelin  en  1793  et  qu'elle 
raya  du  nombre  des  vivants  en  1795;  pour 
servir  de  pièce  à  l'appui  de  la  demande  en 
reconnaissance  d'état  qu'il  se  propose  de 
présenter.  Paris,  impr.  Vassal  frères,  1843, 
in-8  de  IV  et  232  pag. 

Ouvrage  différent  de  celui  publié  en  1831,  sous  le 
titre  de  «  Mémoires  du  duc  de  Normandie  «  (Voy.  le 
n»  H). 

Dans  son  roman,  M.  Henri  Hébert  invoque  le  témoi- 
gnage d'un  grand  nombre  de  personnages  de  toutes  les 
conditions  sur  son  identité  avec  le  fils  de  Louis  XVI  ; 
mais  il  a  la  prudence  de  n'invoquer  presque  toujours 
que  ceux  des  personnes  mortes  depuis  longtemps  ;  puis 
viennent  les  attestations  des  complices  de  la  fourberie 
et  des  crédules.  Le  volume  est  terminé  par  le  Procès 
(le  M.lcbaron  de  Hichemont  devant  la  Cour  d'assises 
de  la  Seine,  en  1834,  qui  remplit  les  pages  IGl  à 
232. 

XXIII.  Biographie  de  Louis-Charles  de 
France,  e.vduc  de  Normandie,  fils  de 
Louis  XVI,  connu  sous  le  nom  de  l'ex-baron 
de  Richement,  tirée  des  «  Mémoires  d'un 
Contemporain  »,  qui  se  trouvent  chez 
Boucher-Lemaistre,  marchand  papetier, 
rue  Neuve-Saint-Méry,  n.  35.  Paris.  1848, 
1849,  in-18de24pag. 

La  première  de  ces  éditions  est  imprimée  à  Saint- 
Denis,  par  Prevot  et  Drouard  ;  et  la  seconde  à  Paris, 
par  Lacour. 

XXIV.  Extrait  de  la  «  Revue  catholi- 
que »  du  15  mars  1849,  contenant  des 
lettres  de  l'ex-baron  de  Richement,  la  Rela- 
tion de  son  voyage  à  Naples  et  à  Gaëte,  et 
la  copie  de  la  demande  en  réclamation 
d'état  civil  dûment  enregistrée,  et  qui  a  été 
déposée  au  parquet  du  procureur  de  la 
République,  à  Paris,  le  27  mars  1849. 
Paris,  impr.  Lacour,  avril  1849,  in-8  de 
10  pag. 

XXV.  Adresse  aux  représentants  de  la 
Convention.  25  mai  1848.  Paris,  impr. 
Soupe,  1848,  in-4  de  2  pages. 

Signée  :  le  prisonnier  du  Temple  et  de  Milan, 
condamné  politique  de  1834,  l'ex-baron  de  Richement. 

XXVI.  La  Vérité  sur  le  fils  de  Louis  XVI, 
connu  sous  le  nom  de  M.  l'ex-baron  de 
Richement,  etc.  Grenoble,  Baratier,  1849, 
in-18  de5i  pag. 

XXVII.  Lettre  du  duc  de  Normandie  au 


935 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-CHARLES 


936 


F.-.  Dechevaux-Dumesnil  (horlo2;er-bijou- 
tior,  quai  des  Orfèvres,  n.  58,  à  Paris). 
Paris,  le  16"  j. • .  du  5  M.' .  do  la  lune  ah  1 8  il). 

Imprimée  pages  35i  et  355  du  «  Fianr- Maron  », 
revue  mensuelle. 

Nouvelle  imposture  du  soi-disant  duc  de  Normandie, 
en  avançant,  dans  cette  lettre,  avoir  été  admis  au  pre- 
mier grade  maçonnique,  avec  dispense  d'âge,  à  quatorze 
ans,  lorsqu'il  était  en  Egypte!  où,  nous  l'avons  déjà 
dit,  il  n'a  jamais  été. 

XXVIII.  L'ex-baron  de  Richemont,  fils 
de  Louis  XVI.  A  M.  le  rédacteur  de  «  l'In- 
flexible »  ;  par  J.  Arnold. 

Impr.  dans  le  journal  «  l'inilexible,  journal  des 
intérêts  de  tous  »,  n"  2  (novembre  1849).  Cet  article, 
sans  nul  doute,  a  été  écrit  pour  provoquer  une  polé- 
mique en  faveur  de  M.  Henri  Hébert,  et  doit  être  d'un 
de  ses  partisans,  ou  peut-être  de  lui-même. 

-f-  LOUIS  XVU  (les  faux). 

Quérard  avait  réuni  quelques  additions  destinées  à 
compléter  le  long  article  qu'il  a  consacré  aux  impos- 
teurs qui  ont  voulu  se  faire  accepter  comme  fils  de 
l'infortuné  Louis  XVI.  Nous  les  plaçons  ici  dans  l'ordre 
de  date  des  ouvrages  indiqués. 

I.  L'Avenir  prochain  de  la  France,  en- 
trevu dans  les  vrais  principes  de  la  société, 
de  la  liberté,  de  la  souveraineté,  soit  po- 
pulaire, soit  nationale,  et  dans  la  révolu- 
tion de  1789.  Ouvrage  philosophique,  po- 
litique et  relii^'ieux,  par  l'abbé  C.-F.  Nicod, 
curé  (ir  la  Croix-Rousse.  Lyon,  Dumoulin, 
et  Paris,  Gdume  frères,  1850,  in-8. 

II.  Deux  Lettres  de  l'abbé  C.-F,  Nicod, 
contre  la  condamnation  de  son  «  Avenir 
prochain  de  la  France  »  par  Mgr  l'évêque 
de  Nantes.  —  Impr.  dans  le  journal  de  la 
coterie,  intitulé  «  l'Inflexible  ». 

III.  Vie  de  Sun  Altesse  Royale  Monsei- 
le  duc  de  Normamiie,  fils  de  Louis  XVI. 
Lyon.  Rodaiirt,  is;i0,  in-8  de  55:2  pag. 

IV.  Fils  do  Louis  XVI.  Rectification  d'er- 
reurs répandues  par  les  journaux  sur  la 
mémoire  de  feu  M.  le  baron  de  Richemont. 
Imprimé  par  suite  de  refus  d'insertion. 
Paris,  imp.  Lacoiir,  in-8  de  i  pag. 

Paris,  janvier  1855.  Signé  :  Suvigny,  avocat;  Foya- 
tier,  Pascal,  médecin. 

Il  est  bien  regrettable  qu'un  homme  de  la  valeur  de 
M.  Foyatier  ait  pu  être  un  instant  la  dupe  d'un  aussi 
audacieux  imposteur  que  celui  qui  se  faisait  passer  pour 
le  fils  de  Louis  XVI;  il  est  encore  plus  triste  que  même 
après  la  mort  de  l'imposteur,  M.  Foyatier  persiste  dans 
ses  croyances. 

L'imposteur  en  question  avait  pris  successivement 
les  titres  et  les  noms  de  colonel  Saint-Julien,  colonel 
Le  Maître,  Picted,  Legros,  Benard,  Hébert,  Henri  de 
Transtamare,  prince  Gustave,  baron  de  Piichemont, 
afin  de  cacher  à  ses  ennemis,  disait-il,  son  titre  véri- 
table de  fils  de  Louis  XVI.  Apres  1848,  il  se  faisait 
appeler  M.  de  France. 

Il  fut  condamné  à  Piouen,  en  1833,  comme  banque- 
routier simple,  sous  le  nom  de  Louis  Hébert.  Traduit 
devant  la  Cour  d'assises,  en  1834,  la  Cour,  ne  pouvant 


découvrir  parmi  une  douzaine  de  noms  qu'il  avait  portés 
quel  était  le  véritable,  le  condamna  sous  le  nom  de 
Louis-Hector-Henri-Elhelbert  Hébert,  d'après  le  juge- 
ment de  Rouen,  à  douze  années  de  détention,  auxquelles 
il  parvint  à  se  soustraire  par  la  fuite. 

Le  véritable  nom  de  cet  imposteur  était  Claude 
Peruin,  né  à  Lagnieu  (Ain),  le  7  septembre  1786,  de 
Jean  Perrin,  boucher  de  cette  ville,  et  de  Marie  Morel, 
sa  femme. 

Voyez  sur  ce  personnage  la  série  de  feuilletons  pu- 
bliés dans  «  l'Univers  »,  par  M.  le  marquis  J.  Eudes 
de  Mirville,  en  1849,  et  nos  «  Supercheries  littéraires 
dévoilées  )>,  t.  III,  pag.  69-121. 

V.  Non!  Louis  XVII  n'est  pas  mort  au 
Temple.  Réfutation  de  l'ouvrage  de  M.  de 
Beauchesne  :  Louis  XVll,  sa  vie,  son  ago- 
nie, sa  mort,  par  Gruau  de  la  Barre.  1857, 
in-8. 

M.  de  Larochefoucauld,  duc  de  Doudeauville,  t.  XII 
de  ses  «  Mémoires  »  (1853),  parle  des  faux  Louis XVII. 
Il  en  est  question  longuement  dans  «  l'Inflexible,  journal 
des  intérêts  de  tous  »,  paraissant  les  15  et  20  de 
chaque  mois.  Voiries  n»s  19-20,  juillet  1850. 

Pour  en  finir  avec  les  faux  Louis  XVII,  nous  dirons 
qu'en  l'année  1851,  ils  ont  à  trois  reprises  occupé  les 
tribunaux. 

On  lisait  dans  le  journal  «  le  Pays  »,  9  juin  1851  : 

Les  ukritiers  naundorff  et  le  duc  de  Normandie. 
—  Il  n'est  personne  qui  ne  se  rappelle  les  efforts  faits 
en  1835  par  un  Prussien  du  nom  de  Naundorff  pour  se 
faire  reconnaître  comme  étant  le  Dauphin  Louis  XVll, 
dont  on  avait,  à  tort,  disait-il,  et  par  des  motifs  poli- 
tiques, faussement  annoncé  la  mort. 

Naundorff  avait  réussi  auprès  d'un'assez  grand  nombre 
de  i>ersonnes,  qui  lui  avaient  même  ouvert  leur  bourse. 
Enhardi  par  ce  premier  succès,  îl  saisit  les  tribunaux 
de  sa  prétention  et  voulut  faire  reconnaître  judiciaire- 
ment sa  royale  généalogie,  mais  il  succomba.  Il  en  ap- 
pela alors  à  l'opinion  publique  dans  un  journal  intitulé 
la  «  Voix  du  Proscrit  ». 

Mais  obligé  de  quitter  la  France  par  suite  d'un  ordre 
d'expulsion  prononcé  administrativement,  il  se  réfugia 
en  Angleterre,  où  il  fit  encore  parler  de  lui  sous  le  nom 
de  duc  de  Normandie,  qu'il  persistait  à  porter. 

En  1845,  il  est  mort  à  Breda  (Hollande),  et  voici 
qu'aujourd'hui  sa  femme  et  ses  enfants  renouvellent 
devant  les  tribunaux  sa  prétention  de  le  faire  recon- 
naître comme  le  véritable  Dauphin. 

M«  Jules  Favre  a  plaidé  pour  les  héritiers  Naundorff. 
M.  le  substitut  Dupré-Lasalle  a  porté  la  parole  au  nom 
du  ministère  public,  et  le  tribunal,  conformément  à  ses 
conclusions,  a  débouté  les  héritiers  Naundorff  de  leur 
demande. 

Voici  le  jugement  qui  a  été  rendu  : 
«  Attendu  qu'il  est  constant,  en  fait,  que,  depuis  le 
10  août  1792  jusqu'au  9  thermidor  1794,  la  surveil- 
lance du  Temple  a  été  l'objet  des  précautions  les  plus 
minutieuses,  et  que,  depuis  le  9  thermidor,  la  vigilance 
de  ces  précautions  n'a  pas  diminué  ; 

«  Attendu  que  l'acte  de  décès  du  fils  de  Louis  XVI, 
du  12  juin  1795,  le  procès-verbal  de  son  autopsie, 
ont  été  environnés  d'une  publicité  incontestable  qui  ne 
permet  pas  d'admettre  une  supposition  de  personne; 
que  les  actes  sont  confirmés  surabondamment  par  les 
dépositions  des  sieurs  Lasne  et  Gomain,  judiciairement 
recueillies  en  1817,  et  contre  lesquelles  on  ne  peut 
élever  aucune  présomption  sérieuse  ; 
1       ((  Attendu  que,  sans  rechercher  les  antécédents  de 


937 


LOUIS-CHARLES 


LOUIS-JOSEPH-XAVIER 


938 


Naundoiff,  le  seul  fait  de  son  ignorance  presque  com- 
plète de  la  langue  française  jusqu'en  1832  suffit  pour 
repousser  l'origine  qui  lui  est  attribnée  ; 

«  Qu'enfin  on  ne  peut  expliquer  le  silence  constam- 
ment gardé  avant,  pendant  et  après  la  restauration  de 
1814,  par  toutes  les  personnes  qui  auraient  participé  à 
la  prétendue  évasion  du  Temple  ; 

«  Attendu  qu'en  cet  état  les  faits  articulés  par  les 
demandeurs  sont  dès  à  présent  réfutés,  le  tribunal 
déboute  les  demandeurs  de  leurs  conclusions  tant  prin- 
cipales que  subsidiaires  et  les  condamne  aux  dépens.  » 

Empruntons  au  «  Constitutionnel  »  du  12  avril  1851 
les  détails  suivants  : 

Un  incident  fort  singulier  s'est  passé  aujourd'hui 
devant  le  premier  conseil  de  guerre,  présidé  par  le 
lieutenant-colonel  Blondeau,  du  69^  régiment  de  ligne. 

Un  invalide  accusé  d'avoir  donné  des  coups  et  fait 
des  blessures  à  un  sous-officier  de  l'hôtel,  a  essayé  de 
décliner  la  compétence  de  la  juridiction  militaire  sous 
le  prétexte  qu'il  est  le  fils  légitime  de  Louis  XVI. 

Son  raisonnement  est  celui-ci  :  Fils  d'un  roi,  il  ne 
saurait  être  jugé  par  un  tribunal,  et  s'il  acceptait  la 
compétence,  ce  serait  à  condition  que  le  conseil  recon- 
naîtrait ses  droits  légitimes. 

Un  rire  général  accueille  ces  conclusions  écrites,  que 
l'accusé  veut  développer  à  la  barre. 

Me  Robert  Dumesnil,  avocat  nommé  d'office,  engage 
l'accusé  à  garder  le  silence. 

M.  le  commandant  Delattre,  de  l'état-major.  —  Oui, 
d'autant  mieux  que  nous  nous  proposons  de  demander 
l'acquittement  pour  cause  de  démence  de  l'accusé.  Cet 
homme  a  élé  traité  à  Bicêlre  pour  cause  de  folie. 

L'accusé.  —  Non,  non,  je  ne  suis  pas  fou!  Ah! 
voilà,  quand  je  prononce  le  nom  de  mon  père  Louis  XVI, 
ou  me  dit  :  Vous  êtes  fou  ! 

Le  conseil  prononce  l'acquiltenient  de  l'invalide  Victor 
Persat. 

Dans  l'intérêt  de  la  France,  Persat  a  envoyé  son 
abdication  à  Louis-Napoléon  Bonaparte.  Voici  cette  pièce 
curieuse  : 

Art.  If.  11  me  sera  payé  sur  le  Trésor  public  la 
solde  de  douze  années  de  mon  traitement,  en  qualité  de 
prince  royal.  —  Art.  2.  J'abdique  tous  mes  droits  en 
faveur  de  Louis-Napoléon  Bonaparte,  dans  la  persuasion 
que  c'est  un  acte  nécessaire  pour  le  bien  de  ma  patrie. 
—  Art.  3.  Il  me  sera  délivré  un  passe-port  pour  me 
retirer  en  Autriche  auprès  de  ma  royale  famille  et  de  mes 
parents  d'Autriche,  et  me  rapprocher  de  ma  chère  sœur 
Marie-Thérèse-Charlotte  de  Bourbon,  duchesse  d'An- 
gouléme. 

Fait  et  donné  à  Paris,  le  12  février  1851. 
Signé  :  LOUIS  XVII, 
roi  de  France  et  de  Navarre. 

P.  S.  Les  lettres  que  j'ai   eu    l'honneur  de   vous 
écrire,    ainsi  qu'à  M.  le  Minisire   des   finances,  vous 
donnent  la  preuve  de  ma  royale  personne, 
D'amitié,  mon  prince, 

Louis  XVII,  roi  de  F.  et  de  N. 

Nous  lisons  dans  la  «  Revue  des  questions  histo- 
riques ).,  1er  juillet  1809,  t.  VII,  p.  2(59  :  «  Voici 
qu'un  Anglais,  ou  plutôt  les  deux  fils  d'un  Anglais,  se 
présentent  devant  le  public,  non  plus  pour  réclamer  la 
couronne  de  France,  mais  pour  établir  leur  identité  en 
qualité  de  petit-fils  de  Louis  XVII.  Nous  savions  quels 
étaient  les  antécédents  de  M.  Auguste  Meves,  et  depuis 
longtemps  nous  avons  pu  juger  la  supercherie  grossière 
sur  laquelle  il  cherchait  à  fonder,  de  très-bonne  foi  du 
reste,  ses  droits  prétendus.  Mais  il  restait  à  voir  toute 
celte  curieuse  histoire  expliquée,  développée  et  maintenue 


dans  un  ouvrage  de  longue  haleine  ;  quels  seraient  les 
moyens  de  défense,  de  quelles  pièces  justificatives  se 
réclamerait  l'auteur?  Grâce  aux  commentaires  explicatifs 
ajoutés  par  MM.  Guillaume  et  ,\uguste  Meves  au  mé- 
moire de  leur  père,  il  sera  désormais  facile  à  chacun 
d'étudier  à  fond  un  des  paradoxes  historiques  les  plus 
extraordinaires  qui  aient  jamais  essayé  de  prendre  place 
au  soleil  ».  L'ouvrage  dont  il  s'agit  a  pour  titre  : 
«  The  Aulhentic  Historical  Memoirs  of  Louis-Charles, 
prince  royal.  Dauphin  of  France,  second  son  of  Louis  XVI 
and  Marie- Antoinette,  who,  subsequently  to  octobcr 
1793,  personated  through  suppositions  means  Auguste 
Meves.  The  Memoirs  written  by  the  véritable  Louis  XVII 
and  dedicated  to  the  French  Nation.  The  compilation 
and  commentary  by  his  two  eldest  sons.  Londres, 
Rigdway,  in-8. 

-f-Nous  trouvons  dans  les  papiers  de  Quérard  quelques 
indications  qu'il  se  proposait  de  grouper  au  sujet  d'au- 
tres imposteurs  qui  ont  jadis  voulu  jouer  un  rôle  ana- 
logue à  celui  des  faux  Louis  XVII.  Au  commencement 
du  xviiiî  siècle,  plusieurs  faux  Demetrius  excitèrent  des 
troubles  très-graves  en  Russie.  Après  la  disparition  du 
roi  de  Portugal  dom  Sébastien,  dans  un  combat  livré  en 
Afiiqne,  il  surgit  plusieurs  pseudo-Sébastien  qui  exci- 
tèrent de  vives  sympathies  et  provoquèrent  de  chaleureux 
dévouements.  11  faudrait  un  volume  pour  les  citer  tous, 
depuis  celui  qui  vint  loger  à  Paris,  rue  de  La  Harpe, 
jusqu'au  pasielero  de  Madrigal.  Voir  d'ailleurs  l'ou- 
vrage de  J.-B.  de  Rocoles,  «  les  Imposteurs  insignes  », 
Amsterdam,  1683,  iu-12  ;  Bruxelles,  1739,  2  vol, 
in-12. 

-h  LOUIS-BENOIT. 
Voy.  Bexoit,  I,  511  c. 

+  LOUIS-EMMANUEL  [Claude-Marie- 
Louis-Emmanuel  Cakbon  de  Flixs  des  Oli- 
viers], 

Les  Voyages  de  l'opinion  dans  les  quatre 
parties  du  monde.  Paris,  LfKjrange,  1789, 
in-8. 

LOUIS-JOSEPH-XAVIER,  frère  aîné  de 
Louis  XVI,  ps.  [D.  d'Aché,  pauvre  fou]. 
i  I.  Tableau  historique  des  malheurs  de  la 
substitution  ;  par  M.  d'Aché.  Avec  cette 
épigraphe  :  '<  Abominabiles  reges  qui  agunt 
impie,  quoniam  justifia  firmatur  solium.  » 
Prov.  IG,  v.  12.  Voroiix-Goreux  [villaije 
près  de  Liège),  chez  l'auteur,  1809-11,  5 
vol.  in-8,  en  six  tomes,  plus  deux  feuilles 
du  septième. 

M.  Charles  Nodier  écrivait  en  184:2,  dans 
l'excellent  .<  Bulletin  du  bibliophile  »  de 
Techener,  une  de  ces  charmantes  esquisses 
dont  lui  seul,  hélas!  avait  le  secret.  Par 
un  contraste  assez  bizarre,  il  déployait 
toutes  les  ressources  de  son  esprit  fin  et  dé- 
licat, dans  le  dessein  de  nous  montrer  à 
quel  degré  de  faiblesse  peut  quelquefois 
descendre  l'intelligence  humaine,  et  nous 
racontait,  à  sa  manière,  la  hibliof/raphie 
des  fous.  C'est  bien  dommage  ([u'il  n'ait  pas 
connu  le  livre  dont  nous  venons  de  trans- 
crire le  titre;  le  célèbre  bibliographe  Inin- 
çais  n'eûi  pas  manqué  d'en  faire  une  iik  n- 


93f)        L0U1S-.I0SEPH-XAVIEK 


LOUlS-JOSEPll-XAVlER        MiO 


tion  toute  particulière.  L'auteur  avait  des  [  ^^ 
droits  incontestables  à  entrer  dans  cette 
piquante  galerie  d'originaux  ;  plus  fou  que 
le  célèbre  comte  de  Permission  lui-même 
(voy.  ce  nom),  il  aspirait  à  un  rang  plus 
élevé  encore  et  ne  réclamait  rien  moins 
que  le  trône  de  France.  La  chose,  croyons- 
nous,  vaut  bien  lancine  qu'on  la  raconte. 

En  1809,  vivait  a  Vorouv-Goreux,  dans 
les  environs  de  Liège,  un  personnage  de 
bien  haute  distinction,  si  nous  devons  l'en 
croire;  c'était  le  duc  de  Bourgogne,  fils 
aîné  du  dauphin  père  de  Louis  XVI,  et, 
par  conséquent,  le  véritable  successeur  de 
Louis  XV,  oni'mlL'  frère  uhié  de  Louis  XVI, 
qu'il  n'appelait  que  le  duc  de  Berry,  le 
regardant  comme  un  usurpateur.  Nous  sa- 
vons bien  que  c'est  là  une  assertion  con- 
traire à  ce  que  l'histoire  nous  apprend  ; 
mais  comment  se  fiera  l'histoire?  on  la  fait 
si  souvent  mentir.  D'ailleurs  le  personnage 
dont  il  s'agit  ici  ne  manquait  pas  de  preu- 
ves pour  établir  sa  prétendue  origine  :  sa 
mère,  disait-il,  ayant  consacré  son  premier 
né  à  Oieu,  l'avait  fait  sortir  secrètement  dj 
France,  pendant  qu'il  était  encore  au  mail- 
lot, avant  même  qu'il  eût  reçu  le  baptême. 
Ceux  qui  avaient  été  chargés  de  cette  mis- 
sion l'avaient  amené  au  village  de  Frap- 
peru,  près  deXamur,  où  ils  l'avaient  aban- 
donné. 

Heureusement  pour  la  réputation  de  la 
Dauphine,  des  documents  plus  officiels  que 
la  parole  du  sieur  d'Aché  ou  Dachet  prou- 
vent qu'il  naquit  à  Xamur,  en  1748.  Dans 
les  commencements  de  l'année  1760,  il  en- 
tra au  collège  des  Jésuites  de  cette  ville,  et, 
huit  ans  plus  tard,  il  fut  reçu  à  l'abbaye 
de  FloreU'es,  de  l'ordre  des  Prémontrés,  où 
il  accomplit  ses  vœux  monastiques.  C'est 
alors  que  sa  folie  paraît  avoir  commencé.- 
Ce  que  voulait  le  sieur  d'Aché,  c'était 
moins  le  trône  de  France  encore  que  le 
baptême;  il  demandait  le  baptême  à  tous 
ceux  qu'il  rencontrait,  et  nous  ne  savons 
comment  il  s'est  fait  que  personne  n'ait 
entrepris  de  le  guérir  en  feignant  de  le  lui 
administrer.  —  Il  finit  pourtant  par  l'ob- 
tenir d'un  vicaire,  etc.  Il  a  raconté  son 
mariage  avec  sa  nièce,  fille  de  Louis  XVI, 
etc.,  etc. 

Xous  ne  suivrons  pas  notre  auteur  dans 
sa  carrière  aventureuse  ;  il  a  eu  soin  d'ail-  ! 
leurs  de  nous  la  raconter  lui-même,  mais 
de  manière  à  n'y  rien  laisser  comprendre; 
en  1809  et  1810  nous  le  retrouvons  à  Vo- 
roux-Goreux,  imprimant  lui-même  ses  mé- 
moires, qui  sont  dédiés  aux  Indiens.  Comme 
le  pays  de  Liège  faisait  alors  partie  de 
l'empire  français,  et  que  nous  jouissions, 
par  conséquent,  de  toute  la  liberté  de  la 


presse  qu'avait  bien  voulu  nous  laisser 
l'empereur,  on  prouva  au  sieur  d'Aché 
qu'en  vertu  d'un  décret  de  novembre  1810, 
il  n'avait  pas  le  droit  d'imprimer  des  ab- 
surdités, même  pour  lui  seul,  et  sans  avoir 
dessein  de  les  vendre.  On  saisit  sa  presse, 
les  quatre  cents  exemplaires  de  son  livre, 
et  l'on  expédia  le  tout  vers  Liège  sous  l'es- 
corte d'un  L'cndarme. 

Lorsqu'on  demanda  au  frère  du  malheu- 
reux Louis  XVI  de  faire  connaître  les  rfto- 
tifs  qui  l'avaient  engagé  à  imprimer  ces 
six  gros  volumes  in-8,  dont  un  exemplaire 
avait  été  envoyé  à  M.  le  conseiller  d'Etat 
Real,  à  Paris,  un  autre  à  M.  de  Pomme- 
reul,  directeur  de  la  librairie,  et  le  troi- 
sième réservé  au  préfet,  d'Aché  répondit 
que  ces  motifs  étaient  «  le  désir  et  le  be- 
soin d'imprimer  pour  sa  propre  utilité, 
afin  de  démontrer  qu'il  avait  droit  au  sa- 
crement de  baptême,  et  que  l'abbaye  de 
Floreffes  l'ayant  tenu  en  prison  pendant 
dix-huit  cent  quatre-vingt-quatre  jours  et 
demi,  il  a  cru  pouvoir  revendiquer,  à  la 
cliarge  de  ladite  abbaye,  une  somme  de 
cent  quatre-vingt  huit  mille  quatre  cent 
cinquante  florins,  argent  du  pays,  à  raison 
de  cent  florins  par  jour  d'emprisonne- 
ment (1).  » 

Le  synode  de  Liège  avait  déclaré  quel- 
que temps  auparavant  que  d'Aché  élait  un 
fou  parfaitement  caractérisé  ;  nous  pensons 
que  le  synode  ne  s'était  pas  trop  hasardé 
dans  son  assertion  ;  mais  on  n'était  pas 
d'une  croyance  aussi  facile  à  Paris;  on 
s'obstinait  presque  à  voir  dans  l'ancien 
moine  défroqué  un  conspirateur  habile,  un 
ennemi  acharné  de  la  dynastie  régnante. 
M.  Real  ordonna  de  surveiller  attentive- 
ment cet  efl'ronté  visionnaire.  11  ne  fut  pas 
difticile  de  se  convaincre  de  la  justesse  des 
observations  du  synode  (2). 

Quant  aux  400  exemplaires  de  l'ouvrage 
intitulé  les  «  Malheurs  de  la  substitution  », 
on  les  transporta  à  la  manufacture  de  pa- 
pier de  M.  Renoz,  à  la  Boverie,  où  ils  furent 
[)ilonnés  le  17  et  le  18  février  1812.  Les 
exemplaires  de  M.  Real,  de  M.  de  Pomme- 
reul  et  du  préfet  de  l'Ourthe,  plus  deux 
autres  laissés  à  l'auteur,  échappèrent  seuls 
à  cet  immense  désastre.  Aux  yeux  des  bi- 
bliomanes,  le  livre  de  d'Aché  a  donc  au- 
jourd'hui un  fort  grand  mérite,  celui  de  la 
rareté;  il  n'a  guère  que  celui-là. 

Xous  ne  savons  si  d'Aché  fit  de  nouveau 
valoir  ses  prétentions  au  trône  de  France 


(1)  Procès-verbal  de   saisie,    aux  Archives  de  la 
province  de  Liéye. 

(2)  Correspondance  de  M.  Real,  dans  le  dossier  re- 
latif à  cette  affaire.  Archives  de  laproviiwe  d«  Liéye. 


Mi 


LOUIS-PHILIPPE 


LOUIS-PHILIPPE 


942 


pendant  les  premières  années  de  la  Res- 
tauration; mais  nous  le  retrouvons  vers 
cette  époque  à  Paris,  publiant  une  bro- 
chure que  nous  n'avons  jamais  pu  nous 
procurer,  et  dont  nous  n'avons  eu  con- 
naissance que  par  le  journal  do  la  librairie 
de  M.  Bouchot  (Alph.  Polai.x,  «  Supplé- 
ment à  la  Bibliographie  des  fous  (I)  ».) 

II.  Réclamation  de  Louis-Joseph-Xavier 
(D.  d'Aché)  contre  la  spoliation  de  ses 
biens.  Paris,  Dentii,  1817,  in-8  de  58  pag., 
plus  le  faux  titre. 

Cet  opuscule  n'est  pas  moins  rare  que  le 
«  Tableau  historique  ». 

«  Si  je  suis  bien  informé,  dit  M.  Beucl)ot 
(«  Bibliographie  de  la  France  »,  année 
1849),  l'imprimeur  ne  voulut,  dans  le 
temps,  se  dessaisir  d'aucun  exemplaire. 
,1'en  possède  un  ;  c'est  un  des  cinq  du  dépôt 
légal.  L'auteur  dit  que,  lors  de  la  saisie  de 
son  «  Tableau  historique  »,  etc.,  «  le  ci- 
toyen inspecteur  lui  a  laissé  deux  exem- 
plaires de  son  ouvrage  ».  C'est  peut-être 
un  de  ces  deux  qui  est  tombé  en  ma  pos- 
session. La  Bibliothèque  nationale  en  pos- 
sède un  autre,  auquel  est  joint  le  procès- 
verbal  constatant  que  toute  l'édition  a  été 
détruite,  sauf  ledit  exemplaire.  »  Pourtant 
nous  avons  vu  plus  haut  que  cinq  exem- 
plaires échappèrent  au  pilon. 

Les  amateurs  de  livres  et  d'autographes 
ont  eu  de  bonnes  aubaines  à  faire  dans  les 
grandes  commotions  politiques;  mais  ce 
n'est  pas  une  raison  pour  les  désirer. 

M.  Beuchot  pensait,  en  1839,  que  cet 
écrivain,  resté  inconnu  à  tous  nos  biogra- 
phes et  bibliographes,  pouvait  vivre  dans 
les  environs  de  Liège  ;  mais  M.  Alphonse 
Polain  croit  plutôt  qu'il  est  mort  à  Clia- 
renton.  D'Aché  méritait  bien,  du  reste,  d'a- 
voir une  place  dans  ce  grand  hôpital  des 
fous. 

M.  Hippolyte  Bonnelier  a  publié,  en  1839, 
un  roman  intitulé  :  «  Le  vicomte  d'Aché  », 
2  vol.  iri-8;  mais  ce  n'est  point  le  pré- 
tendu frère  de  Louis  Wl  qu'il  a  pris  pour 
le  héros  de  son  livre. 

LOUIS-PHILIPPE  V'\  roi  des  Français, 
du  7  août  1830  au  2i  février  1848  (2). 


in.  Li 


18/! 


(1)  Catalogue  d'Alphonse  Ti 
pages  14-1(>. 

-(-  (2)  Fidèles  à  leur  système,  les  nouveaux  éditeurs 
des  «  Scpcrcheries  littéraires  dévoilées»  reproduisent  cet 
article  tel  qu'il  existe  dans  la  première  édition  ;  mais  ils 
en  laissent  à  l'auteur  toute  la  responsabilité  morale.  Sans 
parler  d'autres  considérations  qui  auraient  dîi  imposer  à 
Quérard  quelque  réserve,  il  est  évident  qu'il  ne  devait 
placer  à  l'article  à  Louis-Philippe  que  les  publications 
qu'on  lui  a  faussement  attribuées,  et  non  des  ouvrages 
qui  ne  portent  pas  son  nom,  fussent-ils  bien   rie  lui. 


NOTICE  BIBLIOGRAPHIQUE 

De  ses. ouvrages  anonymes  el  pseudonymes 
et  des  écrits  qui  lui  sont  faussement  ol- 
trihués. 

AVANT- PROPOS. 

Si  jamais  un  écrivain  devait  s'occuper, 
au  seul  point  de  vue  de  l'histoire  littéraire, 
des  potentats  lettrés  de  l'Europe,  ce  qui 
certes  ne  rehausserait  guère  la  gloire  des 
littératures  nationales,  il  aurait  à  enregis- 
trer, parmi  beaucoup  d'autres  noms  de 
rois,  de  reines,  de  princes  et  de  princesses, 
ceux  de  Catherine  de  Russie,  de  Frédéric 
de  Prusse,  de  Stanislas  de  Pologne,  de 
GustETve  III  de  Suède,  de  Louis  de  Bavière, 
actuellement  régnant,  etc.  Mais,  de  ces 
chefs  de  nation ,  aucun  n'a  pu  parvenir 
à  la  royauté  de  l'intelligence.  Est-il  un  de 
leurs  noms  qui  puisse  traverser  les  siècles, 
laissant  après  lui  la  réputation  de  grand 
philosophe,  de  grand  historien,  ou  do 
grand  poète?  Quoi  qu'il  en  soit,  il  a  existé 
et  il  existe  encore  des  souverains  lettrés, 
souverains  spirituels,  mais  non  grands 
écrivains. 

Dans  un  semblable  ouvrage,  la  France 
n'y  occuperait  pas  la  moindre  place;  car, 
sans  remonter  trop  haut  vers  ces  bons 
temps  de  la  monarchie,  on  trouve,  depuis 
moins  d'un  siècle  et  demi,  beaucoup  de 
noms  pour  grossir  la  liste  des  royaux  écri- 
vains. Ce  sont  ceux  de  Louis  XIV,  du  Ré- 
gent, de  Louis  XV,  de  Louis  XVI,  de  Na- 
poléon, de  Louis  XVIII.  Après  ce  dernier, 
il  y  eut  un  intervalle  dans  les  royales  let- 
tres. Son  successeur  passa  le  temps  de 
l'âge  mûr  à  faire  pénitence  de  son  excen- 
trique jeunesse  :  il  mourut  sans  avoir  rien 
écrit.  Mais  vint  Louis-Philippe,  qui  écrivit, 
et  qui  écri\  it  beaucoup,  pour  dédommager 
les  royales  lettres  de  la  paresse  de  celui 
qu'il  avait  culbuté  par  son  argent  et  par 
ses  menées.  Il  est  à  craindre  que  les  ou- 
vrages de  ce  Napoléon  de  la  paix,  ainsi 
que  l'ont  surnommé  ses  courtisans,  vivent 
moins  longtemps  que  le  souvenir  de  sa 
couardise,  de  sa  cupidité,  et  de  la  corrup- 
tion mise  à  l'ordre  du  jour  sous  son  règne; 
mais  enfin  il  a  écrit.  La  bibliographie s'oc- 
cupant  des  plus  inconnus  comme  des  plus 
illustres  écrivains,  voilà  pourquoi  l'archi- 
viste de  la  république  des  lettres  françaises 
a  détaché  de  son  grand  livre  le  feuillet  peu 
connu  de  ce  roi  lettré. 


Pour  ceux-ci,  c'était  le  contraire  qu  il  fallait  faire  :  il 
fallait  les  ensregistrer  sous  le  nom  de  ceux  qui  s'en  sont 
déclarés  les  auteurs. 


943 


LOUIS-PIIILIPPE 


LOUIS-PHILIPPE 


944 


PREMIÈRE  ÉPOQUE.  1790-1830. 

I.  Extrait  du  Journal  du  fils  aîné  du  duc 
d'Orléans,  écritjour  par  jour  jiar  lui-môme. 
Publié  par  L.  C.  R.  (L.-C.  Roussel,  avocat). 
An  VIII  (1800). 

Imprimé  pages  220  à  282  de  l'ouvratce  intitulé  : 
«  Correspondance  de  Louis-Philippe-Josepli  d'Orléans 
avec  Louis  XVI,  la  reine,  Montmorin,  Liancourt,  Biron, 
Lafayette,  etc.  Avec  des  détails  sur  son  exil  à  Villers- 
Cûtterels,  et  sur  la  conduite  qu'il  a  tenue  aux  5  et  6 
octobre,  écrite  par  lui  ;  suivie  des  lettres  de  sa  femme 
à  ses  enfants,  et  de  celles  de  madame  de  Genlis....  » 
publiée  par  le  même  L.-G.  Pi.  Paris,  Maradan,  an  VIII 
(1800),  in-8  de  xxxij  et  282,  plus  G  pages  de  tables 
non  paginées  et  le  portrait  de  d'Orléans. 

De  la  lecture  de  ce  journal,  il  résulte  que,  par  reflet 
de  cette  époque,  le  jeune  prince  était  tout  à  la  fois  bon 
républicain,  bon  hospitalier  de  l'Hôtel-Dieu,  pansant  et 
soignant,  et  pourtant  colonel  de  dragons,  qui,  en  bon 
chrétien,  disait  ses  offices  et  ses  prières  avant  de  se 
coucher. 

Ce  journal  nous  apprend  aussi  qu'une  Pbryné,  con- 
tre laquelle  le  comte  de  Rivarol  a  fait  une  si  sanglante 
épigramme,  Phryné  qui,  sous  la  Restauration,  s'est 
posée,  sans  rire,  en  mère  de  l'Eglise,  après  avoir  dé- 
bauché Louis-Philippe-Joseph  d'Orléans,  n'avait  pas  re- 
culé devant  l'idée  de  débaucher  le  fils.  Lisez  ces  ex- 
traits, et  vous  verrez  que  chaque  jour  le  jeune  prince 
parle  avec  enthousiasme  de  cette  corruptrice,  qu'il 
nomme  son  amie.  Parmi  les  nombreux  exemples 
qu'offrent  ces  extrait  nous  n'en  choisirons  que  deux, 
assez  significatifs.  Le  25  décembre  1790,  il  écrit  : 
K  Edouard  m'apporta  un  billet  de  mon  amie,  qui, 
pour  me  consoler  de  ce  qu'elle  m'avait  renvoyé  de 
Belle-Chasse,  me  promettait  qu'elle  me  garderait  dans 
sa  chambre  les  soirs  qu'elle  n'aurait  pas  de  monde,  et 
que  je  n'irais  pas  le  lendemain  à  l'Hôtel-Dieu.  Cette 
promesse  et  les  expressions  tendres  de  son  billet  m'ont 
comblé  de  joie.  »  Une  autre  fois  (le  22  mai  1791), 
il  écrit  :  «  0  ma  mère,  que  je  vous  bénis  de 
m'avoir  préservé  de  tous  ces  maux,  en  ra'inspirant  des 
sentiments  de  religion  qui  font  ma  force.  Si  je  n'avais 
pas  la  certitude  d'une  seconde  vie,  et  si  je  ne  savais 
que,  de  ma  part,  une  faute  de  ce  genre  serait  un  coup 
de  poignard...  »  Ainsi,  luxure  et  dévotion.  Cette 
Phryné  était  la  gouvernante  des  enfants  de  Louls- 
Philippe-Joseph  d'Orléans,  désignée  dans  les  Extraits 
du  Journal  du  jeune  prince  sous  le  nom  de  madame  de 
Sillery,  et  qui  n'était  autre  que  la  célèbre  madame 
Sillery  de  Genlis.  Sa  correspondance  avec  le  jeune 
prince  serait  une  lecture  bien  édifiante,  mais  cette 
digne  mère  de  l'Eglise  a  eu  le  soin  de  la  détruire  de 
bonne  heure. 

L'Extrait  du  Journal  que  nous  venons  de  citer  a 
été  réimprimé  peu  après  1830,  sous  ce  titre  :  «  Un 
an  de  la  vie  de  Louis-Philippe  I",  écrit  par  lui-même, 
ou  Journal  authentique  du  duc  de  Chartres  (1).  >i 
1790-91.  Paris,  Perrotin,  1831,  iu-8  de  123  pages, 


(1)  En  venant  au  monde,  le  fils  aîné  de  Louis-Phi- 
lippe Egalité  fut  nommé  duc  de  Valois;  en  octobre 
1785,  on  lui  donna  le  litre  de  duc  de  Clmrtres  ;  après 
la  mort  de  son  père,  il  prit  celui  de  duc  d'Orléans. 


2  fr.,  et  des  fragments  très-curieux  de  ce  volume  ont 
été  reproduits  par  le  National,  numéro  du  13  aoiit 
1847. 

II.  Apoloi^io  de  la  Révolution  française 
et  de  ses  admirateurs  ani^dais,  en  réponse 
aux  attaques  d'Edmond  Burke,  avec  quel- 
ques remarques  sur  le  dernier  ouvrage  de 
M.  de  Galonné;  par  Jacques  Mackintosh. 
Ouvrage  traduit  de  l'anglais  sur  la  3e  édi- 
tion (littéralement  par  le  duc  de  Chartres, 
revu  et  corrigé  par  A.  Pieyre).  Paris, 
F.  Buisson,  1792,  in-8  de  30:2  pages  y 
compris  la  table  des  matières. 

Ce  livre  est  la  traduction  de  celui  qui  parut  en  anglais, 
sous  le  titre  de  «  Vindiciœ  Gallicaî,  or  a  Defence  of  the 
fronch  révolution  and  its  english  admirers,  against  the 
accusation  of  Edmund  Burke,  including  some  strictures 
on  the  late  productions  ofCalonne  ».  Loiidon,  1791, 
in-8. 

La  traduction  de  cet  ouvrage  dans  notre  langue  valut 
à  son  auteur,  de  la  part  de  l'Assemblée  nationale,  le 
litre  honorifique  de  citoyen  français. 

Une  circonstance  curieuse  se  ratta-.he  à  la  traduction 
de  cet  ouvrage.  On  lit  à  la  page  341  du  second  volume 
des  «  Memoirs  of  sir  James  Mackintosh  »,  publiés  par 
son  fils,  qui  est  fellow  dans  un  des  collèges  d'Oxford, 
un  extrait  de  son  journal,  qui  dit  «  qu'ayant  été  invité 
à  diner  en  1806  chez  le  duc  d'Orléans,  qui  alors 
habitait  Twickenham,  ce  prince  lui  apprit  qu'il  avait 
autrefois  traduit  une  grande  partie  de  sa  réfutation  de 
Burke  ».  Or,  voici  ce  que  nous  a  appris  Louis-Philippe 
lui-même  sur  la  part  qu'il  a  eue  à  la  traduction  de 
l'ouvrage  de  Mackintosh.  Ces  renseignements  sont  tirés 
de  l'extrait  du  journal  du  duc  de  Chartres,  cité  précé- 
demment. 

8  janvier  (1790).  «  J'ai  été  hier  matin  à  l'Assem- 
blée, aux  Jacobins,  à  6  heures.  M.  de  Noailles  a  pré- 
senté un  ouvrage  sur  la  Révolution  de  M.  Joseph  Tower 
(lisez  Jacques  Mackintosh),  en  réponse  à  celui  de 
M.  Burke;  il  en  a  fait  un  grand  éloge  et  a  proposé  de 
m'en  nommer  traducteur.  Cette  proposition  a  été  ac- 
cueillie par  de  nombreux  applaudissements  ;  j'ai  accepté, 
comme  un  nigaud,  en  témoignant  la  crainte  que  j'avais 
de  ne  pas  pouvoir  parvenir  à  remplir  leurs  vues.  Je 
suis  rentré  à  sept  heures  un  quart.  Le  soir,  mon  père 
m'a  dit  qu'il  ne  le  voulait  point,  et  que  je  me  déga- 
geasse dimanche  aux  Jacobins,  j'exécuterai  ses  ordres  » . 

10  janvier.  «  J'ai  dîné  à  Belle-Chasse  avec  les 
députés  ordinaires,  et  de  plus  M.  de  la  Touche.  Le 
iioir,  j'ai  été  aux  Jacobins  avec  MM.  de  Sillery  et 
Voidel  :  j'ai  dit  (par  ordre  de  mon  père)  que  n'étant 
pas  en  état  de  faire  un  ouvrage,  je  ne  me  chargerais 
que  de  la  traduction  littérale,  et  Pieyre  la  rédi- 
gerait et  y  mettrait  son  nom.  Cette  proposition  a  été 
adoptée.   » 

12  janvier.  «  J'ai  passé  hier  toute  la  journée  à 
Belle-Chasse  à  faire  ma  iraduction.  » 

Dans  un  exemplaire  que  nous  avons  tenu  entre  les 
mains  et  que  l'on  suppose  avoir  appartenu  au  duc  de 
Chartres,  au  bas  de  la  première  page  de  l'introduction 
de  l'auteur  anglais  (qui  en  forme  douze),  nous  avons 
trouvé  un  paraphe  manuscrit  qui,  nous  a-t-on  assuré, 
malgré  la  différence  des  époques,  a  encore  de  l'analogie 
avec  les  paraphes  de  l'ex-roi,  dans  la  signature  des 
lettres  closes  qu'il  adressait  aux  chambres. 

La  Iraduction  fidèle  de  l'introduction  de  l'auteur 
anglais  a  dij  porter  le  prince,  après   1814,  à  ne  pas 


945 


LOUIS-PHILIPPE 


LOUIS-PHILIPPE 


9i6 


s'avouer  pour  le  traducteur  du  livre  de  Mackiiitosli,  sur- 
tout par  rapport  à  ce  paragraphe  par  lequel  fmit  l'in- 
troduction : 

«  Le  comte  d'Artois  (1),  ce  digne  rejelou  du  grand 
Henri,  émule  des  Bayard  et  des  Sidney,  nouveau  mo- 
dèle de  la  chevalerie  française,  doit  partir  de  Turin.avec 
dix  mille  chevaliers,  pour  délivrer  la  sans-pareille  et 
immaculée  Antoinette  d'Autriche  de  la  dure  captivité 
où  elle  a  été  si  longtemps  tenue  dans  les  mnrs  des 
Tuileries,  et  pour  la  soustraire  aux  armes  des  cheva- 
liers peu  courtois  de  Paris,  et  aux  enchantements  de 
ces  sombres  magiciens  de  la  démocratie.  » 

III.  Mémoires  du  général  Du  mouriez, 
écrits  par  lui-môme.  (Livres  VII  et  VIII.) 
Hamboiirfj,  1794,  2  vol.  in-8,  cX  Londres 
[Paris],  1794,  2  vol.  in-8. 

On  assure  que  le  duc  d'Orléans  a  été  pour  beaucoup 
dans  la  rédaction  de  ces  Mémoires,  et  c'est  très-vrai- 
semblable  ;  les  deux  transfuges  ont  dû  s'entendre  pour 
leur  justification  commune.  Les  deux  éditions  que  nous 
citons  diffèrent  beaucoup  de  la  réimpression  de  1822, 
en  4  vol.  in-8,  augmentée  et  singulièrement  corrigée 
par  le  général. 

IV.  Deux  Lettres  à  la  duchesse  d'Or- 
léans, sa  mère. 

Imprimées  l'une  et  l'autre,  p.  152  à  157  do  l'Ex- 
plication de  l'énigme  du  roman  (de  Montjoie)  intitulé  : 
e  Histoire  de  la  conjuration  de  Louis-Philippe-Joseph 
d'Orléans  »,  (par  Rouzetde  Folmont,  ex-conventionnel). 
Veredisthal  {Paris) ,  s.  d.,  4  part.  in-8.  Très-rare  (2). 

La  première  lettre  est  datée  de  Frédérick.stadt ,  le 
15  août  1796;  la  seconde  est  datée  de  Hambourg,  à 
bord  d'un  bâtiment  en  partance  pour  l'Amérique,  le 
15  septembre  de  la  même  année. 

Dans  la  première  de  ces  lettres  (15  aovit  1796),  le 
duc  d'Orléans  écrivait  à  sa  mère  qu'il  allait  faire 
imprimer  un  petit  écrit,  dans  lequel  il  se  proposait  de 
rétablir  dans  leur  intégrité  une  partie  des  faits  que 
M°>e  de  Genlis  avait  tronqués  dans  le  «  Précis  de  sa 
conduite  pendant  la  Révolution  »  {Hambourg,  1790, 
in-8  et  in-12).  Dans  la  seconde  lettre,  du  15  sep- 
tembre, le  duc  dit  à  sa  mère  qu'il  joint  à  sa  lettre  son 
petit  écrit. 

Cet  écrit,  imprimé  à  Frédérickstadt  ou  à  Hambourg, 
n'est  pas  venu  à  notre  connaissance. 

V.  Lettre  adressée  par  M.  le  duc  d'Or- 
léans à  l'évêque  de  Landaff  (Richard  Wat- 
son)  à  l'occasion  de  l'Oraison  funèbre  du 
duc  d'Enghien,  prononcée  à  Londres.  Datée 
de  Twickenham,  ce  28  juillet  1804. 

Cette  lettre  a  été  imprimée  d'abord  dans  le  tome  I, 
p.  279,  de  la  Bibliothèque  historique,  ou  Recueil  de 
matériaux  pour  servir  à  l'histoire  du  temps  {Paris, 
1818),  et  reproduite  ensuite  par  les  principales  feuilles 


(1)  Ce  digne  rejeton  du  grand  Henri,  Galonné, 
(i.  413  ;  —  Un  nouveau  modèle  de  la  chevalerie  fran- 
çaise, Ibid.,  p.  114. 

(2)  On  ne  connaît  à  Paris  que  trois  exemplaires  de 
cet  ouvrage,  qui  a  été  écrit  sur  la  demande  de  la 
famille  d'Orléans.  Le  premier  est  à  la  bibliothèque-  du 
Louvre;  le  second,  à  l'ancienne  bibliothèque  de  la 
Chambre  des  députés  ;  le  troisième  dans  la  bibliothèque 
particulière  de  M.  Beuchot,  ancien  bibliothécaire  de  la 
Chambre. 


quotidiennes  de  la  capitale,  et  aussi  dans  «  le  Livre 
terrible  »  de  M.  Martin  du  Theil. 

C'est  une  lettre  pûlili(|ue  à  propos  d'une  oraison 
funèbre.  On  y  trouve  ces  deux  singuliers  passages  ; 

...  «  J'ai  quitté  ma  patrie  de  si  bonne  heure,  que 
j'ai  à  peine  les  habitudes  d'un  Français,  et  je  puis  dire 
avec  vérité  que  je  suis  attaché  à  l'Angleterre,  non-seu- 
lement par  la  reconnaissance,  mais  aussi  par  goût  et 
1  par  inclination.  C'est  bien  dans  la  sincérité  de  mon 
cœur  que  je  dis  :  puissé-je  ne  jamais  quitter  cette  terre 
hospitalière!  » 

...  «  Des  réformes  faites  à  propos  peuvent  être 
sans  danger;  mais  la  résistance  aux  réformes  se 
termine  le  plus  souvent  par  des  révolutions  » . 

Quarante -quatre  ans  plus  tard  le  roi  des  Français  se 
fiiisait  chasser  de  son  trône  pour  avoir  oublié  l'opinion 
très-judicieuse  d'un  jeune  prétendant,  alors  très-peu 
probable,  au  trône  de  France. 

Pendant  la  Restauration,  il  avait  entendu  de  perfides 
flatteurs  de  la  royauté,  les  ultramontains,  qui  la  pous- 
saient à  une  forte  résistance,  répéter  :  que  le  souverain 
qui  laisse  mettre  son  autorité  en  litige,  l'abandonne  ;  — 
que  les  souverains,  en  abandonnant  une  partie  de  leur 
pouvoir,  ne  réussissent  qu'à  irriter  des  désirs  à  demi 
satisfaits,  et  à  légitimer  les  factions  ..  (1).  H  voulut 
faire  l'application  de  ces  préceptes;  mais  les  temps 
étaient  changés  ;  les  flatteurs  n'encourageaient  que  le 
chef  de  la  légitimité  :  ils  se  firent  basiléophages  pour 
celui  qui  n'était  qu'un  usurpateur  :  ils  conspirèrent 
contre  lui  pour  rétablir  la  légitimité  chassée  de  France, 
et  retrouver  leur  ancienne  puissance.  Le  24  février 
1848,  ils  furent  très-étonnés  d'avoir  travaillé  pour 
d'autres. 

Ce  n'est  pas  du  reste  la  seule  fois  que  les  opinions 
du  jeune  homme  se  soient  trouvées  en  contradiction 
avec  celles  du  vieux  roi  parjure.  On  lit  dans  l'extrait 
de  son  journal  (cité  sous  le  n»  1),  à  la  date  du  20  juin 
1791  :  «  Je  vous  déclare  qu'autant  je  respecte  un 
ancien  militaire  qui  porte  la  marque  des  services  qu'il 
a  rendus  à  sa  patrie,  autant  je  méprise  celui  qui  passe 
sa  vie  dans  les  antichambres  pour  obtenir  un  ruban 
bleu.  Voilà  mon  opinion  sur  les  distinctions  honori- 
fiques. »  —  On  n'a  point  oublié  les  noms  des  mili- 
taires qui  ont  gagné  leurs  épaulettes  dans  les  anti- 
chambres de  l'ex-roi. 

VII.  Documents     historiques.    Lettres 
''   écrites   pendant   l'émigration  par   le  duc 

d'Orléans.  Paris,  de  rimpr.  de  Vraijet  de 
Stircy.  1841,  in-8,  IGpag. 

Extrait  de  la  «  Gazette  de  France  »  du  l^""  janvier 
1841,  et  paginé  179-194. 

VIII.  Correspondance  d'un  prince  émi- 
gré. (Lettres  adressées  au  comte  d'Entrai- 
gues.)  Londres,  1835,  28  pages  autogr. 

Ce  sont  les  lettres  publiées  à  Londres  par  la  «  Con- 
f  lemporaine  »,  dans  le  journal  intitulé  :  «  le  Portefeuille 
français  »,  et  qui  furent  reproduites  à  Paris,  d'abord 
parla  «  Gazette  de  France  »,  le  13  janvier  1841,  et 
par  la  «  France  »,  le  24  du  même  mois,  ensuite  par  le 
«  National,  la  Quotidienne,  le  Commerce  et  l'Echo 
français.  » 

L'une  de  ces  lettres  est  datée  tle  Palerme,  le 
17  avril  1808;  une  autre,  de  Cagliari,  du  20  mai 
1809  :  l'une  et  l'autre  sont  indignes  d'un  Français,  ne 


(1)  L'alibé  de  La  Mennais,  dans  le  «  Drapeau  blanc  , 
en  1825,  article  à  l'occasion  du  21  janvier. 


dv, 


I.OLIS-I'IULIPPE 


LOUIS-PIIILIPI'E 


;)i8 


fût-il  pas  nii'iiie  prince.  11  est  bien  certain  que  si,  en 
i830,  ces  lettres  eussent  été  connues,  le  duc  d'Orléans 
n'eût  point  été  élevé  sur  le  pavois,  malgré  la  reconi- 
niandalion  d'une  poignée  de  députés  présents  à  Paris  à 
l'époque  de  la  Révolution  de  Juillet,  et  dont  la  plus 
grande  partie  trouvait  son  intérêt  à  cette  élévation  ;  ce 
qui  n'a  pas  empêché  cet  Harpagon-roi  de  faire  sonner 
hien  haut  qu'il  tenait  son  pouvoir  de  la  nation. 

La  reproduction  de  ces  lettres  dans  tous  les  journaux 
de  Paris  fut  attaquée  par  le  ministère  public,  qui  vou- 
lait les  faire  passer  comme  fausses  ;  les  gérants  de  la 
«  France  »  et  de  la  «  Gazette  de  France  »  furent  tra- 
duits devant  les  tribunaux. 

Sur  ces  débals,  voyez  la  brochure  intitulée  :  »  Procès 
réunis  de  la  France  et  de  la  Gazette  de  France  », 
recueillis  et  mis  en  ordre  par  un  avocat  à  ia  Cour 
royale  de  Paris  (M.  Auguste  Johannel).  Affaire  des 
lettres.  Audiences  de  la  Cour  d'assises  de  la  Seine 
des  24  avril  et  21  mai  1841.  Paris,  Th.  Pitrat, 
1841,  in-8  de  30  et  31  pages. 

De  son  côlé,  «  l'Aigle,  journal  du  peuple  et  de 
l'armée  »,  dans  son  numéro  de  mars  1841,  (première 
année,  p.  69  et  suiv.),  nous  a  donné,  sous  le  titre  : 
«  Histoire  du  correspondant  de  Louis-Philippe  » ,  des 
particularités  très-curieuses  sur  le  cher  comte  auquel 
les  lettres  reproduites  par  les  journaux  de  Paris,  en 
1841,  étaient  adressées.  Nous  en  extrairons  seulement 
une  note  qui  fait  connaître  l'origine  de  ce  cher  comte. 

«  Né  dans  l'ancienne  province  de  Rouergue,  de  pa- 
rents roturiers,  il  travestit  son  véritable  nom  d'Audenel 
en  celui  d'.\udainel,  anagramme  de  celui  de  De  Launay, 
petite  propriété  qui  appartenait  à  sa  mère.  Sa  famille, 
ayant  acquis  par  succession  une  autre  propriété  appelée 
Entre-.\igues,  le  jeune  Audenel,  suivant  l'exemple  d'une 
foule  d'hommes  obscurs,  s'afîubla  lui-même  d'un  titre 
féodal,  et  parut  dans  le  monde  sous  le  nom  du  comte 
d'Entraigues.  Mais  alors  il  existait  encore  des  membres 
d'une  famille  noble  qui  pouvaient  disputer  justement  ce 
nom  au  comte  de  nouvelle  fabrique;  il  craignit  le  ridi- 
cule d'une  réclamation  et  d'un  procès,  et  supprima  la 
première  lettre  du  nom  qu'il  avait  usurpé.  11  devint  et 
resta  comte  d'Antraigues  >. 

IX.  Mémoire  sur  la  défense  de  l'île  de 
Léon,  en  Espagne,  en  J810. 

Voir  le  «  Messager  »,  10  avril  1848. 

X.  Réflexions  sur  le  meilleur  usage  que 
l'Angleterre  puisse  faire  de  son  armée  de 
Sicile  dans  le  moment  actuel.  Palerme,  ce 
30  octobre  1815. 

Imprimé  dans  le  «  Messager  »,  nos  des  5,  9  et 
13  avril  1848. 

XI.  Mon  Journal.  Événements  de  ISlo, 
par  Louis-Philippe  d'Orléans,  ex-roi  des 
Français.  Paris,  Michel  Lévij,  1848,  2  vol. 
in-18,  format  anglais. 

Le  premier  volume  renferme  le  «  Journal  »,  du  5  au 
24  mars  1815;  le  second,  une  «  Correspondance  »  ap- 
partenant à  la  même  époque,  et  un  «  Appendice  ».  La 
correspondance  contient  vingt-deux  lettres,  savoir  : 

1.  Lettre  de  Louis  XVIU  au  duc  d'Orléans.  — 
2.  Lettre  du  duc  d'Orléans  à  Louis  XVlll.  — 3.  Lettre 
du  duc  d'Orléans  au  comte  de  Blacas.  —  4.  Lettre 
du  duc  d'Orléans  au  prince  de  Talleyrand.  —  5.  Let- 
tre du  comte  de  Blacas  au  duc  d'Orléans.  —  6.  Lettre 
de  Louis  XVlll  au  duc  d'Orléans.  —  7.  Lettre  du  dur 
d'Orléans  à  Louis  XVlll.  — 8.  Lettre  du  duc  d'Orléans  au 


prince  de  Talleyraml.  —  0.  Lettre  du  duc  d'Orléans  au 
comte  de  Blacas.  —  10.  Lettre  du  comte  de  Lally- 
ToUendal  au  duc  d'Orléans.  —  11.  Lettre  du  duc 
d'Orléans  au  comte  de  Lally-ToUendal.  —  12.  Lettre 
du  duc  d'Orléans  à  sir  Charles  Stuart.  —  13.  Lettre 
du  duc  d'Orléans  au  duc  de  Wellington.  —  14.  Lettre 
de  sir  Charles  Stuart  au  duc  d'Orléans.  —  15.  Lettre 
du  duc  d'Orléans  à  sir  Charles  Stuart.—  16.  The  duke 
of  Wellington  to  the  duke  of  Orléans.  —  16.  Traduc- 
tion de  la  susdite  lettre.  —  17.  Lettre  du  duc  d'Or- 
léans au  duc  de  Wellington.  —  18.  Lettre  de  sir 
Charles  Stuart  au  duc  d'Orléans.  —  19.  Lettre  du  duc 
d'Orléans  à  sir  Charles  Stuart.  —  20.  Lettre  du  comte 
Thibault  de  Montmorency  au  duc  d'Orléans.— 21 .  Lettre 
du  duc  d'Orléans  au  comte  de  Montmorency.— 22.  Let- 
tre du  duc  d'Orléans  à  Louis  XVlll.  L'Appendice  est 
composé  des  pièces  suivantes  :  1 .  .avertissement.  — 
2.  Déclaration  du  congrès  de  Vienne,  en  date  du 
13  mars  1815.  —  3.  Ordonnance  du  roi  de  France. 
—  4.  Note  sur  ces  ordonnances.  —  5.  Relation  des 
événements  qui  se  sont  passés  avant  et  depuis  le 
20  mars  1815,  publiée  à  Gand  le  14  avril,  même 
année.  —  6.  Note  sur  cette  relation. 

Plusieurs  feuilles  quotidiennes  de  Paris  donnèrent  de 
longs  fragments  de  ce  Journal,  «  le  Siècle  »  entre 
autres,  dans  son  n»  du  9  décembre  1848.  Un  ancien 
familier  des  Tuileries,  un  professeur  des  jeunes  princes, 
un  membre  de  la  camarilla,  M.  Cuvillier-Fleury  en  un 
mot,  a  publié  dans  le  «  Journal  des  Débats  »,  feuille- 
ton du  25  novembre,  une  apologie  complète  de  l'ou- 
vrage de  son  ancien  maître  et  des  incontestables  té- 
moignages d'abnégation  patriotique  qu'il  renferme! 

«  Ce  livre,  d'une  sincérité  si  attachante,  et  qui  n'est 
offensant  pour  personne,  jette,  sans  y  prétendre,  une 
éclatante  lueur  de  dévouement  patriotique  sur  le  noble 
chef  de  la  maison  d'Orléans.  Il  révèle,  dès  1815,  cetle 
alliance  du  princeet  du  citoyen,  cette  rare  union  des  ver- 
tus acquises  et  des  aptitudes  héréditaires  que  la  nation 
a  couronnées  librement  en  1830,  qu'elle  a  délaissées  en 
1848.  N'importe!  C'est  là  un  caractère  inaltérable;  et 
ni  la  main  violente  d'une  révolution,  ni  les  injures  des 
romanciers,  ni  l'exil,  ni  le  prestige  d'une  voix  élo- 
quente, n'auront  la  puissance  de  l'efTacer  1  » 

Qui  croirait  que  M.  Cuvillier-Fleury  parle  du  même 
prince  citoyen  auteur  des  lettres  déshonorantes  écriles 
pendant  l'émigration,  et  adressées  à  ce  misérable  di^ 
d'Antraigues ,  et  pourtant  cher  comte  de  l'écrivain 
princier  ? 

Quoi  qu'il  en  soit,  le  critique  du  «  Journal  des  Débats  •> 
nous  donne  un  renseignement  pour  l'histoire  littéraire 
de  Louis-Philippe,  et  nous  allons  le  reproduire. 

«  Le  «  Journal  de  1815  »  avait  été  déjà  imprimé, 
mais  il  était  resté  inédit.  Voici  comment.  Le  duc  d'Or- 
léans, se  trouvant  à  Twickenham  à  cette  époque,  eut 
l'idée  d'écrire  un  exposé  de  sa  conduite  avant  et  pen- 
dant lesCent-Jours.  Tout  le  monde  sait  que  la  réaction 
qui  avait  succédé  à  l'éphémère  triomphe  de  Napoléon 
n'avait  pas  épargné  le  duc  d'Orléans.  On  aurait  bien 
voulu  mettre  sur  son  compte  quelques-uns  des  griefs 
qu'on  avait  contre  le  parti  libéral  tout  entier.  On  par- 
lait de  la  tiédeur  du  prince  quand  il  avait  fallu  résister 
à  Bonaparte,  de  sa  lenteur  quand  il  avait  fallu  rentrer  à 
la  suite  d'une  invasion.  Peu  s'en  fallait  qu'on  ne  l'accu- 
sât de  trahison.  Le  duc  d'Orléans  songea  à  se  défen- 
dre. Un  de  ses  aides  de  camp  prit  un  brevet  d'impri- 
t  meur  à  Londres.  La  défense  du  prince,  écrite  de  sa 
j  main,  fut  imprimée  sous  ses  yeux.  L'édition  tout  entière 
fut  enfermée  dans  une  malle  pour  être  publiée  en  France 
si  le  soin  de   son   honneur  l'exigeait,  pour  rester  se- 


9i9 


LOUIS-PHILIPPE 


LOUIS-PHILIPPE 


950 


croie  si  les  circonstances  rendaient  la  publication  inu- 
tile. C'est  en  effet  ce  qui  arriva.  On  s'arrêta  prudem- 
ment sur  la  pente  qui  conduisait  aux  abimes.  Le  duc 
d'Orléans  revint  en  France,  et  le  «  Journal  de  1815  « 
ne  sortit  pas  de  sa  cachette.  11  fallait  la  main  violente 
et  l'indiscrète  curiosité  d'une  révolution  pour  l'en  tirer. 
«  Ce  livre  a  été  publié  sans  la  permission  de  son  au- 
teur. La  raison  en  est  bien  simple  :  l'auteur  avait  été 
roi  des  Français  et  il  ne  l'était  plus.  Tout  était  permis 
contre  lui  dans  ce  généreux  pays  de  France,  même  de 
l)ublier  ses  manuscrits  sans  son  aveu.  Cela  s'appelle  le 
droit  des  barricades.  J'ignore  quel  était  celui  des  édi- 
teurs sur  le  «  Journal  »  du  roi  Louis-Philippe.  Quoi 
qu'il  en  soit,  on  a  fait  pis  depuis  la  révolution  de  fé- 
vrier :  publier  des  livres,  cela  vaut  mieux,  en  effet,  que 
de  les  brûler  »  . 

Xn.  Notices  historiques  sur  les  tableau.x 
appartenant  à  S.  A.  R.  Mgr  le  duc  dOr- 
léans.  Paris,  de  l'imprimerie  de  Gatiltier- 
Laguionie.  1823-2G,  4  vol.  in-8. 

Le  premier  volume  porte  pour  titre  :  «  Catalogue 
historique  et  descriptif». 

Ce  livre,  publié  sous  le  nom  de  M.  Vatout,  est  du 
duc  d'Orléans,  ou  du  moins  parait-il  y  avoir  eu  grande 
part  :  il  est  certain  que  ces  quatre  volumes  contiennent 
plusieurs  morceaux  de  poésie  (l)et  des  notices  histo- 
riques qui  ont  le  duc  d'Orléans  pour  auteur.  Pour  ap- 
puyer cette  opinion,  nous  ajouterons  que,  dans  un  de 
ses  voyages  en  France,  le  roi  l'a  donné  à  l'un  de  nos 
plus  savants  bibliothécaires  (Ch.  Weiss,  de  Besançon), 
comme  son  ouvrage  :  antérieurement  à  ce  voyage,  nous 
avions  eu  sous  les  yeux  des  feuillets  du  manuscrit  qui 
étaient  en  la  possession  du  chimiste  Julia  Fonlenelle,  et 
étaient  longuement  annotés  de  la  main  propre  du  duo 
d'Orléans. 

Il  en  a  été  tiré  quinze  exemplaires  sur  format  in-fol. 
écu,  lesquels  ont  été  destinés,  aussi  bien  que  ceux 
in-8,  à  des  présents. 

XIII.  Catalogue  général  des  portraits 
formant  la  collection  de  S.  A.  R.  Mgr  le 
duc  d'Orléans  au  1"'  mai  1829.  Paris,  de 
l'imprimerie  A.  Gmjot  et  Scribe.  1830,  4  v. 
in-8. 

Le  duc  d'Orléans  possédait  une  très-grande  collec- 
tion de  portraits  ;  pourtant  celle  de  l'un  des  célèbres 
libraires  frères  De  Bure  la  surpassait  en  nombre. 

Louis-Philipppe  eut,  fort  jeune,  la  passion  d'écrire. 
L'extrait  de  son  journal  que  nous  avons  cité  sous  le 
n»  I  suffirait  pour  l'attester,  quand  lui-même  ne  se 
serait  pas    révélé   comme   écrivain   dans  ledit  extrait. 


(1)  On  a  dit  précisément  que  ces  morceaux  de  poésie 
ne  pouvaient  être  du  duc  d'Orléans  ;  la  note  finale  de 
cette  première  époque  établit  pourtant  que,  jeune  en- 
core, le  duc  d'Orléans  faisait  des  vers.  Il  y  a  plus,  nous 
sommes  porté  à  croire  que  les  deux  chansons  erotiques 
le  «  Maire  d'Eu  »  et  «  l'Écu  de  France  »,  attribuées, 
dans  ces  derniers  temps,  à  M.  Vatout,  frère  de  bricole 
de  Louis-Philippe,  pourraient  être  du  dernier.  Le  fa- 
meux Rousselin,  depuis  comte  (Corbeau)  de  Saint-Albin, 
avait  épousé  en  secondes  noces  la  fille  du  docteur  Marc, 
médecin  de  Louis-Philippe,  et  l'ancien  membre  du  Co- 
mité de  Salut  public  nous  a  affirmé  que,  lorsque  son 
beau-père  se  trouvait  en  tète-à  tète  avec  son  royal  client, 
ce  dernier  oubliait  quelquefois  sa  sordidité  pour  s'en- 
tretenir avec  son  médecin  de  sujets  assez  erotiques. 


Le  27  février,  il  dit  :  «  hier  malin,  j'ai  été  chez  M.  Mil- 
lin,  l'auteur  de  la  «  Chronique  »  :  je  voulais  le  prier 
de  mettre  dans  son  journal  un  article  sur  la  résidence 
des  fonctonnaires  publics;  il  y  a  consenti  ».  —  Le 
-i  août  1791,  il  dit  :  j'ai  été  au  club  (des  Jacobins),  oii 
j'ai  lu  un  discours  sur  l'abolition  des  ordres  :  on  eu 
a  ordonné  l'impression  )'.Lors  de  l'émigration,  n'a-l-il 
écrit  que  ce  que  nous  avons  cité?  Le  maître  de  langues 
et  de  mathématiques  du  collège  de  Reichenau,  dans  les 
Grisons,  n'a-t-il  pas  fait  imprimer  quelques  récrimina- 
tions contre  la  France  et  ses  hommes?  Ce  n'est  pas  vrai- 
semblable. Ce  qu'il  y  a  de  certain,  c'est  que,  pendant 
l'émigration,  le  duc  d'Orléans  écrivit  ses  «  Mémoires  », 
dont  un  exemplaire  a  été  découvert  aux  Tuileries  par 
le  peuple,  le  24  février,  et  un  second,  le  25,  à 
.Neuilly  ;  l'un  et  l'autre  ont  été  mis  en  lieu  de  sûreté. 
Si  ces  «  Mémoires  »  ont  été  écrits  avec  la  franchise  de 
Piousseau  dans  ses  «  Confessions  » ,  ils  doivent  être  bien 
dégoûtants  à  lire.  Espérons  que,  pour  l'édification  des 
partisans  à  une  monarchie  quelconque,  on  les  fera  im- 
primer un  jour.  —  Lell  mars  1845,  feu  Berriat- 
Saint-Prix,  doyen  de  l'École  de  droit,  remit  à  Louis- 
Philippe,  au  nom  de  la  Société  des  Antiquaires  de 
France,  les  «  Mémoires  »  composant  la  nouvelle  série 
des  travaux  de  cette  société.  Dans  celle  entrevue,  Louis- 
Philippe  dit  à  l'académicien  que  l'étude  des  antiquités 
avait  quelquefois  occupé  ses  loisirs;  que,  dans  les  loin- 
tains voyages  de  sa  jeunesse,  il  avait  trouvé  une  ins- 
cription portant  les  célèbres  initiales  S.  P.  Q.  R.,  ce 
qui  semblait  indiquer  que  les  Romains  avaient  pénétré 
dans  une  partie  du  nord  de  l'Europe  que  l'on  ne  croyait 
pas  qu'ils  eussent  visitée.  «  J'ai  dessiné  cette  inscrip- 
tion, continua  Louis-Philippe,  et  je  dois  l'avoir  encore 
quelque  part,  avec  les  observations  qu'elle  m'a  suggé- 
rées (1)  ».  —  En  1846,  Louis-Philippe  avait  à  sa 
table  un  prélat  de  province  qui  sollicita  son  appui  pour 
un  jeune  homrne  de  son  diocèse  qui  voulait  présenter 
au  Théâtre-Français  une  tragédie  de  sa  composition. 
Quel  est  le  sujet?  dit  Louis-Philippe.  —  «  Le  comte 
Julien  »  (ou  le  roi  Rodrigue).  —  J'acquiesce  avec  d'au- 
tant plus  de  plaisir  que,  dans  ma  jeunesse,  j'ai  traité 
le  même  sujet.  Louis-Philippe,  comme  l'huissier  Jovial, 
avait  fait  des  chansons  sur  tout. 

IL 

DEUXliiME  ÉPOQUE.    1830-1848. 

XIV.  Lettre  de  Louis-Philippe  à  Nicolas. 
Paris.  19  août  1830. 

Imprimée  dans  l'ouvrage  intitulé  ;  «  Les  Grandeurs 
de  la  patrie  et  de  ses  destinées  en  présence  des  révo- 
lutions et  des  puissances  en  1840  »,  par  .\.  MadroUe. 
2e  édition,  Paris,  Delloye,  iUO,  in-8,  p.  106-108. 
A  la  suite  est  la  «  Réponse  à  S.  M  le  roi  des  Fran- 
çais »,  en  date  du  18  septembre  1830. 

XV.  De  l'Opposition  en  1832,  par  Al- 
phonse Pépin,  avocat.  Paris,  de  l'imprime- 
rie de  Barbier.  1832,  in-8,  90  pag.  —  Sec. 
édit.,  revue  et  augmentée.  Paris.  Dezau- 
rhe ,  Delaiinay,  Planche,  1832,  in-8  de 
132  pag. 

Alph.  Pépin,  avocat,  fut  un  scribe  de  Louis-Philippe  ; 


(1)  Notice  sur  la  vie  et  les  travaux  de  M.  Berriat- 
Saint-Prix,  par  M.  Taillandier,  député.  (Paris,  1846). 
i.i-8,  p.  28-29. 


931 


LOUIS-PHILIPPE 


LOUIS-PHILIPPE 


952 


des  personnes  bien  informées  le  savent  :  il  a  rédigé  sur 
les  notes  de  son  maître  non-seulement  cet  ouvrage, 
mais  encore  tous  ceux  qui  portent  son  nom,  et  soumis 
ensuite  sa  rédaction  au  roi  des  barricades.  Pépin, 
ayant  un  collaborateur  royal,  pensait  devenir  un  joui 
ministre  d'Klat;  on  le  fit  bibliothécaire  de  madame 
Adélaïde.  H  a  pu  dire  avec  Béranger  :  Ah!  monsei- 
gneur, quel  honneur!  L'infortuné  collaborateur  du  roi 
du  juste-milieu  mourut  en  décembre  1842,  d'une  am- 
bition de  portefeuille  rentrée. 

XVI  Les  Barricades  en  i832,  par  Al- 
phonse Pépin,  avocat.  Paris,  Ddaunay, 
Planche,  1832,  in-8,  78  pag. 

Autre  production  du  scribe  du  château. 

XVII.  Notes  de  la  Correspondance  se- 
crète de  Louis-Philippe  avec  Talleyrand. 
9  pag.  autogr. 

Publiées  à  Londres,  en  1839,  par  les  soins  de  la 
Contemporaine,  dans  le  journal  anti-philippiste  qui  pa- 
raissait dans  cette  capitale  sous  le  titre  de  «  Portefeuille 
français  ». 

Ces  notes  remontent  aux  premières  années  de  la  ré- 
volution de  1830,  et  montrent  que  dès  cette  époque 
l'avenir  était  engagé,  imprudemment  peut-être,  sur  les 
points  suivants  ; 

Les  traités  de  1815  déclarés  inviolables. 

La  fortification  de  Paris  comme  moyen  de  conte- 
nir la  capitale. 

L'abandon  d'Alger  promis  à  l'Angleterre. 

L'alliance  anglaise  comme  prix  de  cet  abandon. 

L'abandon  de  la  Pologne. 

Ces  notes  ont  été  publiées  dans  le  n"  du  24  janvier 
1841  de  «  la  France  »,  en  même  temps  que  les  lettres 
citées  sous  le  n»  vin.  î.es  éditeurs  avaient  intitulé  les 
fragments  qu'ils  publiaient  :  «  La  politique  personnelle 
de  Louis-Philippe  expliquée  par  lui-même.  » 

XVIII.  Un  Électeur  de  Paris  (Louis-Phi- 
lippe) au  général  Lafayette  (sur  le  pro- 
gramme de  l'Hôtel  de  Ville).  {De  l'impri- 
merie Paul  Renouard,  Paris,  ions  les  li- 
braires, 30  juin  1832,  in-8,  19  pag. 

Lettre  peu  digne  contre  le  général  Lafayette,  qui, 
dupe  comme  tant  d'autres,  avait  présenté  eu  1830,  au 
peuple  parisien,  le  duc  d'Orléans  comme  la  meilleure 
des  républiques. 

Nos  «  Supercheries  littéraires  dévoilées  » ,  col.  1219 
et  suiv.,  ont  reproduit  en  grande  partie  cette  Lettre 
oii  toute  pudeur  est  entièrement  bannie. 

XIX.  Deux  ans  de  règne.  1830-1833, 
par  Alphonse  Pépin,  avocat.  Paris,  Alex. 
Mesmer,  1833,  in-8.  —  Seconde  édition, 
revue  et  augmentée  de  documents  nou- 
veaux. Paris,  le  même.  1833,  in-8  de 
1,488  pages. 

«  C'est  une  réfutation  semi-officielle  du  livre  de 
M.  Sarrans,  sur  la  révolution  de  1830.  L'auteur,  si 
nous  ne  nous  trompons,  a  publié,  en  1832,  une  bro- 
chure pour  démontrer  la  parfaite  légalité  de  l'état  de 
siège.  M.  Pépin  a  été,  nous  assure-t-on,  aidé  dans  son 
travail  par  quelques-uns  des  ministres  actuels  et  par 
S.  M.  Louis-Philippe,  et  il  est  difficile,  en  effet,  de 
supposer  qu'une  autre  personne  que  S.  M.  Louis - 
Philippe  ait  fourni  les  notes  sur  lesquelles  ont  él> 
écrites  quelques   sennes    de    Neuilly.     «pielqnes    con- 


versations de  l'Hôtel  de  Ville,  en  1830,  et  surtout 
la  fameuse  entrevue  du  6  juin,  entre  les  députés  du 
Compte  rendu  et  le  roi  vainqueur  de  l'insurrection  de 
Saint-iMéry.  Malgré  cette  royale  collaboration,  le  livre 
de  M.  Pépin  est  loin  d'offrir  l'intérêt  des  divers  ou- 
vrages qu'il  a  pour  objet  de  réfuter,  etc.,  etc.  —  Il  y  a 
de  très-clair  et  de  très-facile  à  saisir  dans  cette  obs- 
cure et  vulgaire  compilation  du  palais,  des  calomnies 
contre  les  adversaires  de  la  royauté  du  7  août,  etc.  » 
«National,  16  août  1833.» 
Le  rf  National,  »  d'après  ce  que  nous  avons  dit, 
n»  XV,  était  à  demi  informé  :  aujourd'hui,  c'est  un  se- 
cret de  comédie. 

XX.  Discours,  allusions  et  réponses  de 
S.  M.  Louis-Philippe,  roi  des  Français, 
avec  un  sommaire  des  circonstances  qui 
s'y  rapportent.  Extraits  du  «  Moniteur  » 
(1830-47).  Paris,  de  l'impr.  de  jU'"e  Agasse, 
1833-47,  17  vol.  in-8. 

Un  recueil  de  maximes  extraites  de  ces  Discours, 
Allocutions,  etc.,  a  été  imprimé  sous  ce  litre: 

K  Code  des  rois.  Pensées  et  opinions  d'un  prince 
souverain  sur  les  affaires  de  l'État»,  publiées  par  E.Pai- 
GNON.  Paris.  Cotillon.  1848,  in-12  de  viii  et  247 
pages. 

XXI.  Adresse  d'un  Constitutionnel  aux 
Constitutionnels.  Paris,  de  l'impr.  de  F. 
Didot,  1833,  in-8,  50  pag.  —  Seconde  édi- 
tion. Paris,  Firmin  Didot,  1833,  in-8, 
50  pag. 

La  première  édition  est  anonyme;  la  seconde  a  paru 
sous  le  nom  de  M.  le  comte  de  Rœderer,pair  de  France  ; 
mais  des  personnes  qui  se  prétendent  bien  informées 
affirment  que  le  comte  de  Rœderer  n'a  été  que  le  prête- 
nom  de  Louis-Philippe  pour  la  publication  de  cet  écrit. 

Cet  opuscule  a  donné  lieu  à  la  publication  du  sui- 
vant :  «  .\dresse  d'un  vrai  constitutionnel  aux  vrais 
constitutionnels  ».  Paris,  Guillaumin,  mars  1835, 
in-8  de  32  pages.  —  Réimprimé  dans  la  même 
année. 

XXII.  Études  législatives,  par  M.  G.  N. 
(Navaro).  Paris ,  37'""  Arthus-Bertrand, 
1830,  in-8,  330  pag. 

M.  Navaro,  ainsi  que  Pépin,  avait  obtenu  une  place 
au  Château  pour  prix  de  sa  plume  dévouée. 

XXIII.  Notice  des  peintures  et  sculptures 
du  Palais  de  Versailles  (par  Louis-Phi- 
lippe). Paris,  de  l'impr.  de  Crapelet,  1837, 
gr.  in-12,  400  et  80  pag.,  plus  3  plans  li- 
thographies. 

Les  80  dernières  pages  sont  consacrées  à  la  sculp- 
ture. 

Ce  livre  a  été  réimprimé  avec  des  additions  et  des 
augmentations,  sous  les  deux  titres  suivants  : 

1»  «  Notice  historique  des  peintures  et  sculptures  du 
palais  de  Versailles».  (Avec  des  notices  historiques  sur 
chaque  sujet.)  Paris,  de  l'imprimerie  de  L.-B.  Tho- 
nwssinet  Cie,  1832,  grand  in-12  de  xx  et  638  pages 
avec  3  plans. 

2»  «Galeries  historiques  du  palais  de  Versailles». 
(.\vec  des  notices  plus  amples  que  dans  les  préc.'dentes 
éditions.)  Paris,  de  l'iiiiprimerie  de  Pain  et  Thu- 
nol,  1842,  grand  in-12  de  xvi  et  1018  pauvs  avec 
3  plans. 


9o3 


LOUIS-PHILIPPE 


LOUIS-PHILIPPE 


934 


Depuis  1830,  Louis-Philippe,  dans  l'intiHèt  de  la 
liste  civile,  avait  déjà  revu  tous  les  livrets  du  Musée 
du  Louvre,  et  Dieu  sait  ce  que  ces  livrets  rapportaient 
annuellement  à  la  liste  civile  (1)  !  Quoi  d'extraordinaire 
qu'il  ait  composé,  après  les  Notices  de  la  Galerie  d'Or- 
léans, les  livrets  du  Musée  de  Versailles  fondé  par 
lui? 

XXIV.  La  Royauté  de  Juillet  et  la  Ré- 
volution, par  ràuteur  de  «  Deux  ans  de 
règne  ».  Paris,  Dezauche,  Delaunay,  1837, 
:2  vol.  in-8. 

XXV.  De  la  Prérogative  royale,  par  l'au- 
teur de  «Deux  ans  de  règne».  Paris,  de 
l'impr.  de  Guiraiidet ,  J8'J8,  in-8,  Gi  pag. 

Il  n'est  pas  vraisemblable  que  Louis-Pliilippe,  l'au- 
teur présumé  du  «  Maire  d'Eu  »  et  de  «  l'Ecu  de 
France  »,  ait  eu  part  à  un  autre  ouvrage  d'Alphonse 
Pépin,  intitulé:  Élat  du  Catholicisme  en  France,  1830- 
1840,  ou  le  Catholicisme  mis  à  la  portée  de  toutes 
les  doctrines  philosophiques,  religieuses  et  sociales, 
qui  ont  surgi  et  se  sont  développées  en  France  do])uis 
dix  ans.  {De  l'impr.  de  Vatar,  à  Rennes).  Paris, 
Olivier  Fulgence, iSii,  in-8  de  432  pages. 

XXVI.  La  Russie  envahie  par  les  Alle- 
mands. Notes  recueillies  par  un  vieux  Sol- 
dat, qui  n'est  ni  pair  de  France,  ni  diplo- 
mate, ni  député.  Leipzifj,  Michelsen,  184i, 
in-8,  XIV  et  138  pag. 

Une  personne  appartenant  au  corps  diplomatique 
nous  a  affirmé  savoir,  de  source  certaine,  que  le  vieux 
soldat  était  Louis-Philippe  (2). 

Dans  la  dernière  époque  de  sa  vie,  Louis-Philippe 
n'a  pas  été  sans  écrire  beaucoup  dans  les  feuilles  quo- 
tidiennes, stipendiées  par  ses  ministres.  Depuis  1830, 
il  avait  aussi  commencé  une  seconde  série  de  ses  Mé- 
moires, écrits,  dit-on,  sous  sa  dictée,  par  un  général. 
Lors  de  sa  fuite  des  Tuileries,  au  24  février  1848,  la 
reine  recommandait  vivement  aux  gens  qui  restèrent 
après  la  famille  royale,  de  sauver  les  Mémoires  du  roi. 
Que  sont-ils  devenus  dans  le  sac  du  palais? 

Peu  de  jours  après  la  surprise  de  Février  1848, 
ainsi  que  l'ont  dit  des  journaux  de  l'époque,  on  voyait 
entrer  dans  la  cour  des  Archives  nationales  deux  vastes 
voitures  de  déménagement  renfermant  un  grand  nombre 
de  coffres,  de  caisses,  de  paniers,  de  portefeuilles  rouges 
et  noirs,  ficelés,  scellés  avec  le  plus  grand  soin.  Ce 
convoi  était  composé  de  papiers  venant  des  Tuileries, 
et  appartenant  au  roi,  à  la  reine  des  Français,  aux 
princes  et  princesses  de  la  famille  royale. 

Dans  les  vingt-quatre  premières  heures  de  l'occupa- 
tion du  palais  des  Tuileries,  les  papiers  de  toutes  sortes 
jonchaient  les  tapis,  les  parquets  des  appartements. 
Une  grande  quantité  fut  jetée  dans  la  cour,  dans  le 
jardin,  et  brûlée;  d'autres  furent  enlevés.  Mais  aussi- 
tôt qu'il  leur  fut  possible  de  faire  respecter  leur  auto- 
rité, le  commandant  militaire  du  palais  et  le  délégué  du 
ministère  de  l'intérieur  réunirent  leurs  efforts,  et  par- 
vinrent à  préserver  tout  ce  qui  demeurait  intact  de  ces 
correspondances  intimes.  Les  salles  qui  les  contenaient 


-f-(l)  Ici  Quérard  est  mal  informé  :  les  Livrets  du 
Musée  du  Louvre  se  vendent  au  profit  de  l'Etat  et  non 
de  la  Liste  civile. 

-}-  (2)  Observons  que  Quérard,  rectifiant  plus  tard 
eetle  assertion,  attribue  cet  écrit  au  comte  Suzor 


furent  d'abord  fermées  avec  soin;  plus  tard,  quelques 
élèves  de  l'École  Polytechnique  et  de  Saint-Cyr  s'offri- 
rent obligeamment  pour  aider  à  les  relever,  à  les  clas- 
ser; enfin  ils  furent  rassemblés  dans  tous  les  coffres 
que  l'on  put  se  procurer,  et  arrachés  par  conséquent 
aux  mains  avides  et  curieuses  qui  tentaient  de  s'en 
emparer. 

Le  ministre  de  l'intérieur  fut  prévenu  de  l'impor  ■ 
tance  de  ce  dépôt,  et,  après  s'en  être  entendu  avec  le 
liquidateur  de  l'ancienne  liste  civile,  il  décida  que 
tous  les  papiers  rassemblés  aux  Tuileries  seraient  dé- 
posés aux  Archives    nationales,   avec   invitation  de  ne 

'  lever  les  scellés  qui  les  protègent  que  si  la  nécessité  en 

1  était  sentie  plus  tard. 

Le  19  ou  20  septembre  1848,  l'une  des  chambres 
du  tribunal  de  la  Seine  statuait  en  ces  termes  sur  une 
affaire  de  détournement  de  manuscrits  de  Louis-Phi- 
lippe : 

((  Attendu  qu'il  est  établi  par  les  débats  que  M.  de 
Pontécoulant,  étant  dépositaire  public,  a  détourné  et  se 
les  est  appropriées,  un  certain  nombre  de  pièces  offrant 
un  intérêt  historique  et  politique,  entre  autres  la  mi- 
nute d'une  «  Lettre  de  l'ex-roi  Louis-Philippe  au  Pape  ; 
une  i(  Note  sur  les  lieutenants-généraux  ;  »  une  «  Pié- 

j  ponse  du  duc  de  Nemours  à  son  frère  le  duc  de  Join- 
ville»  ;  pièces  qui  se  trouvaient  entre  les  mains  de  M.  de 

I  Pontécoulant  en  vertu  des  fonctions  dont  il  avait  été 

I  investi  le  1'"'  mars  dernier; 

«  Ce  qui  constitue  le  délit  prévu  par  l'article  171 
du  Code  pénal  modifié  par  l'art.  463  ; 

«  Condamne  M.  de  Pontécoulant  à  500  fr.  d'amende 
et  aux  dépens.  » 

ÉCRITS  FAUSSEMENT  ATTRIBUÉS  A  LOUIS- 
PHILIPPE. 

Peu  après  les  journées  de  février,  on  vit  paraître 
un  débordement  de  pamphlets  politiques  qui  portent  le 
nom  de  l'ex-roi.  Nous  n'avons  pu  parvenir  à  la  con- 
naissance de  tous  ces  écrits  apocryphes;  mais  nous  ci- 
terons les  suivants  : 

lo  «  Lettres  de  Louis-Philippe  aux  membres  du  gou- 
vernement provisoire  et  aux  souverains  étrangers.  » 
(Composées  par  M.  Achille  Philippe).  Paris,  rue  de 
Sorbonne,  11°  1,  1848,  in-8  de  8  pages. 

2"  «  Lettres  secrètes  de  Louis-Philippe  «,  trouvées 
au  château  des  Tuileries,  le  24  février  1848.  Paris, 
Thuvien.  passage  de  l'Opéra,  n»  30,  1848,  in-8  de 
16  pages.  —  Cet  écrit  a  olUcnu  trois  éditions  dans 
la  même  année. 

30  «  Lettre  confidenlirlle  de  Louis-Philippe  à  l'As- 
semblée nationale  ».  —  Impr.  dans  une  feuille  in-fol., 
qui  a  paru  sous  le  titre  :  «  Manifeste  de  la  ligue  so- 
ciale ». 

40  «  La  guillotine».  (Composé  par  M.  Achille  Phi- 
lippe). Demi-feuille  in-fol.  ayant  en  tête  un  portrait 
de  Louis-Philippe  découvrant  sa  poitrine,  et  y  laissant 
voir  une  guillotine  tatouée.  —  C'est  une  histoire  de 
la  guillotine  et  des  principales  victimes  qu'elle  a 
faites. 

50  «  Lettre  écrite  par  Louis-Philippe  sur  les  évé- 
nements du  15  mai.  (Composée  par  M.  Gaétan  Del- 
mas.)  In-4,  d'une  page  à  2  colonnes. 

-h  LOUISE 
Sal\t-Léon]. 

I.  AthanasiedeRéalmont,  par—.  Paris. 
1817,  2  vol.  in-I2. 

IL  Le  Pavillon  chinois,   ou   Contes  et 


(Madame) ,  [Braver  de 


yao 


LOUISIANAIS 


LOYAU  DE  LÂCV 


l»aG 


Opuscules  de  ma  vieille  tante,  par  — .  Pa- 
ris, 182o,  in- 18. 

LOUISIANAIS  (Un),  aut.  dég.  [Allard, 
de  la  Louisiane]. 

Epaves.  Pans,  Hect.  Bossange,  et  Nou- 
velle-Orléans, Lelièvre,  18i7,  grand  in-8, 
viii-388  pag.,  avec  une  gravure. 

Recueil  de  poésies  divisé  en  deux  parties  ,  la  pre- 
mière contenant  des  poésies  originales,  et  la  seconde, 
Quelques  Épigrammes  de  Martial,  traduction  libre.  Le 
tout  formant  xiv  livres. 

+  LOUP  DEAU  DOUCE  (Un)  [l'abbé 
Jules  Jacquinj. 

Manuel  universel  et  raisonné  du  cano- 
tier. Ouvrage  illustré  de  SO  grav.  sur  bois. 
Paris.  1845;  in-I2. 

Cet  ecclésiastique,  qui  a  écrit  ce  livre  pour  s'amuser, 
.1  mis  à  jour  des  oeuvres  d'un  genre  plus  sérieux  :  le 
«  Dictionnaire  usuel  du  curé  de  compagne  ».  Paris, 
1848,  in-8;  «  P.ucil,  le  Château  de  Richelieu  et  la 
Malmaison  »,  1845,  in-8;  etc. 

+  LOURDOUEIX  (de),  géonyme  [Le- 
LARGE,  deLourdoueixl. 

Voy.  la  «  France  littéraire  »,  tom.  IV 
et  XL 

-+-     LOUSTEAU    (Etienne)    [Aurélien 
Scholl]. 
Des  articles  dans  le  «  Nain  Jaune  ». 

Ce  nom  est  celui  d'un  personnage  de  Balzac. 

-1-  LOUVAY  DE  LA  SAUSSAYE  [l'abbé 
Baudeau]. 

Voy.  Disciple  de  l'Ami  des  hommes,  I, 
948  c. 

-\-  LOUVET  DE  COUVRAY. 

Les  Amours  du  chevalier  de  Faublas. 

D'après  le  cousin  Jacques  (Beffroy  deReigny),  dans 
son  «  Dictionnaire  néologique  des  hommes  et  des 
choses  »,  cité  par  M.  Ch.  Monselet  («  les  Oubliés  et 
les  Dédaignés  »,  t.  I,  p.  224),  ce  roman  n'est  pas  de 
l'auteur  auquel  il  a  toujours  été  attribué  :  «  Nous  éton- 
nerons bien  nos  lecteurs  quand  nous  leur  prouverons 
que  «  Faublas  »  n'est  pas  de  Louvet.  Sans  doute  que 
ce  défunt  législateur  a  laissé  sur  la  terre  des  amis  et 
des  partisans  qui  prendront  sa  défense  comme  ils  le 
doivent.  Nous  les  prions  d'attendre  les  articles  Font^as, 
Hombert,  Louvet  et  Vaiidoyer.  » 

LOUVETEAU  (D.),  ps.  [Darthenay,  an- 
cien rédacteur  de  la  «  Gazette  des  Tribu- 
naux »]. 

Auteur  de  quelques  articles  sous  ce 
pseudonyme. 

4-  LOUVILLE  (marquis  de). 

Mémoires  secrets  sur  l'établissement  de 
la  maison  de  Bourbon  en  Espagne,  extraits 
de  la  correspondance  du  — .  Pans,  1818, 
2  vol.  in-8. 

Ces  Mémoires  ont  été  extraits  et  arrangés  par  le  mar- 
(juis  Scipion  de  t\oUre.  G.  M. 


LOUVOIS  (le  marquis  de),  apocr.  [Sa.n- 

DRAS  DE  COURTILZ]. 

Testament  politique  du  — .  1695,  in-12. 

Réimprimé  dans  le  «  Recueil  des  testaments  politi- 
ques, etc.  »,  Amsterdam.  Changtùon  (Paris),  1749, 
4  vol.  in-12. 

H-  LOUVOIS  [Camille  Letellier,  abbé 
DE  Louvois,  né  en  1(575,  mort  en  1718]. 

Discours  de  réception  à  l'Académie  fran- 
çaise. 

C'est  tout  ce  qui  a  été  imprimé  de  cet  abbé,  qui  était 
d'ailleurs  un  homme  instruit. 

H-LOUYET  (P.),  plagiaire  [J.-J.  Berze- 
lius]. 

Cours  élémentaire  de  chimie  générale 
organique,  à  l'usage  des  écoles  et  des  collè- 
ges. Bruxelles,  Société  encgclographique, 
1844,  2  vol.  gr.  in-8.  avec  planches. 

Sauf  l'introduction  de  cet  ouvrage,  qui  n'est  peut-être 
pas  entièrement  prise  d'autres  savants,  le  reste  est 
copié,  sans  même  que  la  ponctuation  en  ait  été  changée, 
de  la  traduction  française  du  grand  ouvrage  de  J.-.I. 
Berzelius,  publiée  chez  MM.  F.  Didot  frères. 

LOY  (V),  ps.  [Victor- Vincent  Jolv]. 

I.  Humble  allocution  à  nos  hommes  d'É- 
tat, par  un  Belge,  qui  a  pris  la  Révolution 
au  sérieux.  Bruxelles,  Berthot,  1832,  in-8, 
36  pag. 

La  dédicace  de  cet  écrit  à  M.  Gendebien  est  signée: 
V.  Loy. 

+  II.  Biographie  des  hommes  de  la  Ré- 
volution. Bruxelles,  1832,  in-8. 

Il  a  paru  quatre  livraisons  de  cet  ouvrage,  qui  se 
rapporte  à  la  révolution  belge. 

LOYAU  DE  LACY,  et  d'abord  Lovau 
d'Amroise,  7wms  anoblis  (1)  [A.  Loyau, 
d'Amboise,  successivement  écrivain  mys- 
tique, hagiographe,  directeur  de  spectacle 
et  poëte  tragique.] 

Né  de  petits  marchands  de  la  ville  d'Am- 
boise,  qui  n'avaient  nulle  prétention  à  la 
noblesse,  M.  Loyau  faisait  ses  études  ecclé- 
siastiques pour  se  faire  prêtre,  lorsque 
survint  la  Révolution  de  Juillet  :  il  quitta 
alors  le  séminaire,  se  fit  professeur  parti- 
culier et  cultiva  les  lettres.  M.  Loyau  n'é- 
tait pas  sans  avenir  en  littérature,  et  son 
premier  ouvrage,  «  le  Prêtre  »,  qui  sont  ses 
souvenirs  de  séminaire,  est  écrit  avec  une 
certaine  élégance.  De  maladroits  amis  gâ- 
tèrent son  "talent  en  la  flattant  trop.  M. 
Loyau  eut  alors  de  la  vanité,  et  elle  fut 


(1)  Lacy  est  le  nom  d'un  relieur,  rue  du  Chevalier- 
du-Guet,  n"  3,  dont  M.  Loyau,  en  secondes  noces,  a 
épousé  la  sœur.  Notre  écrivain  eût  donc  pu  prendre  le 
nom  de  Loyau-Lacy,  mais  il  pensa  que,  dans  son  aris- 
tocratique clientèle,  la  particule  qualificative  produirait 
un  bon  effet,  et  il  se  l'adjugea  ! 


957 


LOVAU  DE  LACV 


LOVAU  DE  LACV 


Uo8 


puussée  très-loin.  L'auteur  de  ces  lignes  se 
trouvant  en  soirée  chez  un  de  ses  voisins, 
y  rencontra  M.  Loyau,  qui  y  était  comme 
àmi  de  la  maison.  On  causa  littérature,  et 
l'auteur  du  «  Prêtre  »  arriva  à  lui  dire  : 
//  n'y  a  dans  la  littérature,  à  notre  èpo(jue, 
que  deux  htimmes  :  moi,  et  Chateaubriand 
(historique).  On  conçoit  combien  la  va- 
nité de  M.  Lojau  dut  le  rendre  insuppor- 
table à  ses  collègues  et  à  ses  éditeurs.  11 
écrivit  des  livres  religieux,  et,  par  une 
contradiction  assez  bizarre,  il  succéda  à 
M.  Déaddé  dans  la  direction  du  petit  théâ- 
tre de  la  Porte  Saint-Antoine.  Plus  tard,  il 
voulut  aborder  la  scène  tragique  ;  mais 
ses  débuts  ne  furent  pas  heureux,  et  il 
s'en  vengea  sur  les  critiques  qui  avaient 
rendu  compte  du  seul  ouvrage  de  lui  qui 
ait  été  représenté,  en  leur  "intentant  un 
procès  ridicule,  que  pourtant  il  gagna  ! 

L  Le  Prêtre.  Paris^  Ljonette,  1830, 
in-li2.—  Deuxième  édition,  sous  ce  titre  : 
«La  Vie  d'un  bon  Prêtre  »  (en  38  lettres), 
avec  des  changements  et  augmentations, 
suivie  de  ;(  la  Mendiante  )>etde  «  la  Pauvre 
Mère».  Paris,  Amjé ,  Cherest,  1837,  in-l:2, 
IV  et  312  pages. 

La  première  édition  est  anonyme  ;  la  seconde  porte 
le  nom  de  M.  Loyau  d'Amlioise. 

II.  Henri  de  France.  Paris,  Renduel,  rue 
des  Grands-Augustins,  n°  22,  1831,  in  18, 
2G6  pages. 

III.  Vie  de  saint  François  de  Sales, 
évéque  et  prince  de  Genève,  ornée  de  son 
portrait  et  d'un  modèle  de  son  écriture. 
Paris.  J.-J.  Biaise,  1837,  in-8. 

Formant  aussi  le  tome  l^^  de  la  bonne  édition  des 
Oeuvres  de  saint  François  de  Sales,  16  vol.,  puldiée 
en  1833,  par  le  même  libraire. 

Ces  deux  derniers  ouvrages  ont  encore  clé  imprimés 
sous  le  nom  de  Loyau  d'Amboise. 

IV.  A  MM.  les  membres  de  la  Chambre 
des  Députés.  Paris,  de  l'imprimerie  deCor- 
dier,  183o,  in-4,  4  pages. 

Signé  Loyau  d'Amboise.  Relativement  à  sa  «  Cour 
de  Charles  d'Anjou  »,  pièce  qui  était  sur  le  point  d'être 
jouée  sur  le  tliéâtre  Dorsay.  C'est  vraisemblablement 
au  public  de  ce  théâtre  qu'était  destinée  une  autre  œuvre 
dram.atique  du  même  auteur,  «  le  Lys  d'Évreux",  re- 
présentée dix  ans  plus  tard  à  l'Odéon. 

V.  Morale  en  action  du  Christianisme. 
Journal  des  beaux  traits  inspirés  par  la  re- 
ligion, où  les  faits  viennent  seuls  démon- 
trer la  précieuse  influence  de  la  foi  sur  la 
conduite  des  hommes  et  sur  le  bonheur  de 
la  Société.  Paris,  passage  Dauphine,  n°  22, 
183o,  in-8.  Anon. 

Oavrage  périodique  qui  paraissait  mensuellement,  et 
dont  le  prix  de  l'abonnement  annuel  était  de  10  fr. 
M.  Loyau  a  été,  pendant  six  mois  au  moins,  le  direc- 


et  le   projjriélaire   de   ce 


leur,    le  rédacteur  en  chef 
recueil. 

VI.  Des  Anges  de  la  Terre.  Paris,  Jean- 
thon,  183G,  in-8. 

Un  autre  écrivain,  M.  A.  E.,  de  Saintes  [M.  Alexis 
Eymery,  de  Saintes),  a  publié  de  1843  à  1845  un  ou- 
vrage sous  un  titre  à  peu  près  semblable  :  «  Les  Anges 
de  la  terre  personnifiés  par  leurs  vertus  ou  leurs  belles 
actions  »,  2  vol.  gr.  in-8  avec  gravures. 

VII.  La  Nouvelle  Antigone.  Paris,  Ange, 
Cherest,  1837,  in-8. 

Le  faux  titre  porte  :  «  Le  Vœu  des  familles,  ou  une 
Digue  aux  mauvais  romans».  Collection  en  20  vo- 
lumes. Premier  de  la  collection. 

VIII.  Ses  Œuvres  dramatiques  :  les 
Français  à  Naples,  tragédie  en  cinq  actes 
et  en  vers,  précédée  d'un  prologue;  — 
Une  invasion  de  Normands,  drame  en  cinq 
actes  et  en  prose.  Lagny,  de  l'imprimerie 
de  [j'hnyer,  1837,  in-l8. 

IX.  Ma  (h'Iense  au  conseil  de  famille. 
Paris,  de  l'imprimerie  de  Maulde  et  Renou, 
lSi2,  in-8,  2t)  pag. 

^  A  partir  de  cet  écrit  l'auteur  ne  signe  plus  Loyaii, 
d'Amboise,  comme  il  l'avait  fait  jusqu'alors,  mais  ioj/au 
de  Lacy. 

X.  Le  Lys  d'Evreux,  tragédie  en  cinq 
actes  et  en  vers,  représentée  au  théâtre 
de  rOdéon,  le  19  janvier  18i5.  Paris,  de 
l'imprimerie  de  Maulde  et  Renou,  1845, 
in-8,  212  pag. 

Pièce  représentée  et  imprimée  aux  frais  de  l'auteur 
et  de  ses  protecteurs  ;  sitôt  qu'ils  ne  voulurent  plus 
acheter  de  billets  au  directeur  de  l'Odéon  d'alors,  c'est- 
à-dire  après  la  3«  ou  la  4«  représentation,  cette  œuvre, 
que  son  auteur  trouvait  admirable,  contre  l'opinion  de 
tous  les  critiques  compétents,  qui  ne  l'avaient  pas  trouvée 
bonne,  ne  fut  plus  jouée. 

Le  compte  rendu  de  cette  pièce  par  le  spirituel  et 
consciencieux  M.  RoUe,  imprimé  dans  le  Constitu- 
tionnel du  27  du  même  mois,  fut  la  source  d'un  pro- 
cès très-singulier  dans  nos  fastes  littéraires.  Si  le  «Lys 
d'Evreux  »  ne  mérite  pas  qu'on  garde  un  souvenir  de 
lui,  il  n'en  est  pas  ainsi  du  procès  dont  il  a  été  l'occa- 
sion, et  il  faut  le  conserver,  comme  preuve  des  influences 
déplorables  qui  pèsent  quelquefois  sur  les  tribunaux. 
Nous  le  donnerons  donc  ici  en  entier,  avec  les  réflexions 
des  journaux  sur  la  jurisprudence  singulière  qui  a  été 
introduite  à  l'occasion  d'une  critique  littéraire,  juris- 
prudence à  laquelle  M.  de  Ségur  d'Aguesseau  n'a  pas 
rougi  de  faire  appel  à  la  fin  de  1849,  à  l'occasion 
d'un  discours  de  lui  à  la  Chambre  des  représentants. 

TRIBUNAL    CORRECTIONNEL  DE  PARIS 
(7«  chambre). 

Présidence  de  M.  Lepelletier-d'Aulnay. 

Audience  du  G  mars. 

l'.iiFus   u'iNSEiiTioN.  —   l'auteur  DU  Lys   (l'Évreux 
CONTRE  LE  GÉRANT  DU  Constitutionnel. 

M.  Loyau  de  Lacy  est  auteur  du  «  Lys  d'Évreux  » , 
tragédie  représentée  à  l'Odéon  dans  le  courant  de  jan- 


959 


LOYAU  DE  LACV 


LOYAU  DE  LACY 


960 


vier  dernier.  Le  27  du  môme  mois,  M.  Rolle,  dans  li  |  q 
feuilleton  du  «  Conslilulionnel»,  appréciait  à  son  poin;  j 
de  vue  l'œuvre  dramatique  du  jeune  auteur.  Suivant  pa>  | 
à  pas  la  marche  de  la  pièce,  il  a  fait  de  nombreuses 
citations.  Le  feuilleton  de  M.  Rolle  consacré  à  la  cri- 
tique du  «  Lys  d'Evreux  »  n'avait  pas  moins  de  huit 
colonnes. 

Dans  une  réponse  adressée  au  gérant  du  «  Consli- 
lulionnel »,  M.  LoyaudeLacy  s'est  plaint  de  ces  cita- 
tions, comme  étant  inexactes  et  mutilées  à  plaisir,  et  il 
rétablissait  les  vers  de  sa  tragédie  en  regard  des  vers 
imprimés  par  M.  Rolle. 

Le  gérant  du  «  Constitutionnel  »  refusa  l'insertion 
de  cette  réponse,  qui  fut  publiée,  à  la  date  du  16  fé- 
vrier, par  la  «  Revue  et  Gazette  des  Théâtres». 

Ce  refus  a  motivé  la  plainte  portée  aujourd'hui  con- 
tre M.  Charles  Merruau,  gérant  du  «  Constitutionnel». 

M«  Johannet,  chargé  de  soutenir  la  plainte,  a  pris 
la  parole  en  ces  termes  : 

Au  premier  bruit  de  ce  procès,  à  la  première  nou- 
velle que  M.  Loyau  de  Lacy  intentait  une  action  contre 
«  le  Constitutionnel  »  pour  refus  d'insertion  de  sa  ré- 
ponse au  feuilleton  du  27  janvier,  une  même  idée  s'est 
offerte  à  tous  les  esprits.  On  a  pensé  que  l'auteur  du 
«  Lys  d'Evreux  »,  en  demandant  justice  aux  Tribu- 
naux, n'agissait  pas  seulement  dans  son  intérêt  per- 
sonnel, mais  avant  tout  dans  celui  de  la  dignité  litté- 
raire, de  la  loyauté  de  la  critique. 

Cette  cause  est  donc,  aux  yeux  de  tous,  dominée  par 
un  noble,  un  généreux  sentiment,  elle  a  un  but  sérieux, 
utile  ;  elle  est,  en  un  mot,  digne  d'être  soumise  à  votre 
appréciation. 

M.  Loyau  de   Lacy  l'a  si  bien  comprise,   qu'afin  de 
la  dégager  de  toute  préoccupation  pécuniaire,  il  s'em- 
presse de  renoncer  aux  dommages-intérêts   qu'un  ins-    ^y 
tant  on  avait  songea  réclamer  pour  lui  (1). 

Vous  avez  donc  aujourd'hui  pour  mission  de  juger 
si  le  feuilleton  du  «  Constitutionnel  »,  en  dénaturant 
d'une  manière  quelconque  l'œuvre  de  M.  Loyau  de  Lacy, 
n'a  pas  oublié  les  devoirs  imposés  par  la  vérité  et  la 
justice,  et  si  le  journal  ne  lui  doit  pas  une  répara- 
tion. 

Au  point  de  vue  littéraire,  vous  examinerez  si  dans 
le  fond,  et  surtout  dans  la  forme,  la  critique  n'a  pas 
abusé  de  son  droit,  et  si,  pour  le  bon  plaisir,  pour  le 
triste  besoin  de  raillerie,  il  lui  était  permis  d'altérer 
le  sens,  de  tronquer,  de  falsifier  les  vers  de  M.  Loyau 
de  Lacy. 

Depuis  quelques  années  surtout,  cette  outrecuidance 
a  fatalement  progressé,  et  si  on  ne  s'opposait  pas  à 
ses  efforts,  chaque  jour  plus  actifs,  elle  amènerait  une 
complète  désorganisation. 

Je  ne  ferai  pas  toutefois  au  feuilleton  du  «  Consti- 
tutionnel» l'honneur  de  le  reconnaître  si  dangereux.  Le 
lundi  27  janvier,  il  a  manqué  pour  cela  à  son  auteur 
deux  choses  essentielles:  le  bon  goût,  qui  sert  tou- 
jours; puis  la  vérité,  qui  ne  nuit  jamais.  Emporté  par 
une  ardeur  quelque  peu  jalouse,  dont  j'aurai  plus  tard 
à  dire  les  motifs,  il  est  à  la  fois  sorti  de  ses  habitudes 
graves  et  de  celte  verve  pleine  d'éclat  et  de  saillie  qui 
lui  est  familière.  Les  feuilletonistes  apparemment  sont 
hommes;  j'allais  presque  dire  que,  pour  avoir  quelque 
chose  de  commun  avec  un  autre  sexe,  ils  sont  journa- 
liers parfois.   Ce  jour-là,   celui  du  «  Constitutionnel  » 


(1)  Il  n'en  a  jias  nmins  réclamé  plus  tard  50,000  fr. 
de  dommages  et  intérêts,  ainsi  qu'on  le  verra  plus 
loin. 


•tait  mal  disposé  :   il    a  voulu   immoler  M.  Loyau  de 
Lacy,  et  il  s'est  misa  l'œuvre. 

.Vprès  quelques  explications  données  sur  les  vicissi- 
indes  éprouvées  par  le  «  Lys  d'Evreux  »  avant  d'arri- 
ver au  grand  jour  de  la  représentation,  l'avocat  passe 
A  l'appréciation  du  feuilleton  de  M.  Rolle,  dont  il 
donne  préalablement  lecture.  Le  feuilleton  commence 
ainsi  : 

LE    LYS   D'EVREUX. 

Tragédie  en  cinq  actes  de  M.  Loyau  de  Lacy. 

«  M.  Loyau  de  Lacy  est  ce  même  auteur  tragique 
qui  a  rempli  longtemps  la  «  Gazette  des  Tribunaux  » 
du  bruit  de  ses  querelles  avec  l'Odéon,  et  le  «  Lys  d'E- 
vreux est  cette  même  tragédie,  ballottée  d'audiences  en 
audiences  et  d'assignations  en  assignations,  qui  a  fini 
par  trouver  un  allié  dans  le  Tribunal  de  commerce,  par 
s'ouvrir  les  portes  du  second  Théâtre-Français,  et  par 
s'y  faire  un  passage  à  grands  coups  d'un  jugement  en 
bonne  forme,  redoutable  bélier.  Nous  aimions  cette  hu- 
meur tenace  et  belliqueuse  de  M.  Loyau  de  Lacy,  et 
nous  en  aurions  volontiers  fait  l'essai  pour  nous- 
mêmes  ;  c'était  dans  cette  intention  guerroyante  que 
nous  avions  écrit  ces  lignes,  lundi  dernier,  en  forme  de 
manifeste  :  «  J'ai  bien  encore  là  une  tragédie  eu  cinq 
actes,  le  «  Lys  d'Evreux  »,  qui  me  sollicite  ;  mais 
cette  tragédie  vient  d'être  jouée  par  arrêt  du  Tribunal  de 
commerce,  et  je  me  délie  des  tragédies  judiciaires; 
je  ne  parlerai  donc  pas  du  «  Lys  d'Evreux,  à  moins 
que  l'auteur  ne  m'assigne  à  comparoir  pardevanl 
MM.  les  président  et  juges,  et  que,  de  même  qu'il  a 
fait  représenter  sa  pièce,  il  ne  m'oblige  à  la  voir  par 
autorité  de  justice. 

«  La  déclaration  était  positive;  M.  Loyau  de  Lacy 
ne  pouvait  pas  s'y  tromper;  quanta  moi,  le  passé  de 
.M.  Loyau  de  Lacy  m'annonçait  suffisamment  ce  que  je 
devais  attendre,  pour  le  présent,  de  ses  goûts  militai- 
res ;  je  me  préparais  donc  à  voir  ma  citadelle  vigoureu- 
sement attaquée  par  le  corps  d'armée  de  M.  Loyau  de 
Lacy,  commandé  par  un  huissier,  et  je  comptais  sur  un 
bombardement  de  papier  timbré  :  mes  mesures  étaient 
bien  prises  ;  mon  portier,  —  sentinelle  avancée,  — 
était  sur  le  qui-vive,  et  devait  faire  feu  à  l'approche  de 
l'ennemi;  mes  magasins  se  trouvaient  en  bon  état; 
j'avais  des  vivres  et  des  munitions  pour  plus  d'un  an  ; 
mes  portes  étaient  crénelées,  barricadées,  casematées, 
et  mon  e.scalier  miné.  Que  vous  dirai-je  ?  J'étais  résolu 
à  organiser  une  défense  désespérée,  et  à  me  faire  sau- 
ter moi  et  les  miens,  à  la  dernière  extrémité,  après  les 
prodiges  inouis  d'une  lutte  héroïque,  plutôt  que  d'assis- 
ter volontairement  à  la  représentation  du  «  Lys  d'E- 
vreux »  ;  on  ne  m'aurait  porté  à  l'Odéon  qu'en  lam- 
beaux, •  tout  sanglant,  à  l'agonie,  et  j'ose  croire  que 
Dieu,  qui  a  quelquefois  pitié  des  pauvres  mortels,  m'au- 
rait permis  de  ne  pas  arriver  vivant  au  second  Théâtre- 
Français,  et  de  mourir  en  route  de  mes  larges  blessures. 
11  y  a  des  malheurs  qu'on  ne  peut  éviter  que  par  la 
mort.  Plutôt  la  mort  que  l'Odéon  !  c'est  la  devise  des 
Français. 

Mais  M.  Loyau  de  Lacy  n'est  pas  seulement  un  grand 
homme  de  guerre,  c'est  encore  un  fin  diplomate;  et  non- 
seulement  l'Odéon  sonne  la  charge  et  descend  dans  la 
mêlée,  mais  il  exerce  aussi  l'art  subtil  de  la  plus  insi- 
dieuse politique.  Je  m'attendais  à  trouver  deux  Napoléon 
dans  mes  deux  adversaires  ;  je  n'y  ai  trouvé  que  deux 
Talleyrand.  Je  comptais  sur  des  lions,  ce  sont  des  ser- 
pents que  j'ai  eu  à  combattre.  Convaincus  qu'ils  n'au- 
raient pas  bon  marché  de  ma  personne  par  la  force,  ils 


961 


LOYAU  DE  LACV 


LOYAU  DE  LAr.Y 


962 


ont  eu  recours  à  l'adresse  ;  désespérant  de  vaincre,  ils 
ont  séduit.  Séduit  qui,  quand,  comment?  Je  l'ignore. 
Toujours  est-il  qu'un  des  miens  m'a  trahi,  et  a  laissé 
l'ennemi  pénétrer  dans  la  place,  sans  que  j'en  fusse 
averti,  sans  qu'il  me  fût  possible  de  me  mettre  en 
garde  !  —  Un  matin,  —  l'avenir  tressaillera  au  récit 
de  cette  douloureuse  histoire,  —  je  goiitais  les  dou- 
ceurs d'une  sécurité  parfaite  :  mille  pensées  riantes 
voltigeaient  devant  moi,  il  me  semblait  que  le  ciel 
m'inondait  de  délices  et  me  libérait  de  l'Odéon  pour 
toujours,  quand  tout  à  coup  mon  regard,  poursuivant 
joyeusement  un  pâle  rayon  de  soleil  qui  perrait  les 
nuages  sombres,  —  inestimable  trésor  dans  l'hiver  in- 
digent, —  mon  regard  charmé  s'attrista  soudainement; 
il  venait  de  rencontrer,  dans  sa  course  errante,  un 
obstacle  inattendu.  C'était  un  corps  quelconque,  revèlu 
d'un  habit  couleur  café  au  lait,  et  qui  s'était  placé  de- 
vant lui.  En  examinant  de  plus  près,  je  reconnus  que 
j'avais  affaire  à  une  brochure  de  la  couleur  que  je  vous 
ai  dite,  s'étalant  fièrement  sur  papier  satiné.  Une  forte 
odeur  d'Odéon,  mêlée  à  une  odeur  de  tragédie,  s'en 
exhalait.  Joignez-y  le  parfum  du  lys....  d'Evreux. 
C'était  bien  le  «  Lys  d'Evreux  » ,  en  effet  :  il  n'y  avait 
pas  à  s'y  tromper.  M.  Loyau  de  Lacy  lui-même,  qui 
l'a  planté  et  l'a  vu  naître,  ne  l'eût  pas  renié.  Ainsi,  ce 
produit  végétal,  ce  lys,  que  l'Odéon  cultive  depuis  huit 
jours,  et  qui  semblait  n'avoir  poussé  et  fleuri  que  pour 
l'Odéon,  est  arrivé  jusque  sur  ma  terre,  et  y  a  pris 
racine  malgré  moi.  Quel  vent  m'en  a  envoyé  la 
graine? 

«  Mon  premier  mouvement,  je  ne  le  dissimulerai 
pas,  fut  un  mouvement  de  désespoir  :  d'abord  mon 
amour-propre  de  César  fut  horriblement  blessé  de  voir 
l'armée  ennemie  entrer  si  facilement  dans  mes  redoutes, 
malgré  l'appareil  menaçant  d'une  formidable  résis- 
tance ;  je  fus  effrayé  ensuite  de  ces  secrètes  intelligen- 
ces que  l'Odéon  entretenait  parmi  mes  serviteurs  les 
plus  dévoués,  et  je  me  considérai  comme  un  homme 
perdu  et  qui  n'en  réchapperait  pas  ;  peu  s'en  fallut 
donc  que,  dans  le  premier  entraînement  de  ma  ran- 
cune, je  ne  misse  le  feu  à  la  brochure  café  au  lait, 
m'ensevelissant,  comme  une  veuve  du  Malabar,  dans 
la  cendre  et  dans  la  flamme  du  «  Lys  d'Evreux  » . 

«  Cependant,  avant  d'accomplir  ce  double  sacrifice, 
—  on  renonce  difficilement  à  la  vie,  même  à  la  plus 
amère,  —  l'idée  me  vint  de  faire  connaissance  avec  le 
«  Lys  d'Evreux  »,  et  de  me  rendre  par  là  l'existence 
plus  insupportable  et  la  mort  plus  nécessaire.  Soule- 
vant alors  du  doigt  la  couverture  café  au  lait,  je  plon- 
geai courageusement  le  regard  dans  les  profondeurs  de 
la  tragédie  de  M.  Loyau  de  Lacy,  comme  une  victime 
sur  le  point  de  se  précipiter  mesure  de  l'œil  les  replis 
de  l'abîme.  Mais,  —  ù  prodige  !  —  peu  à  peu  le  nuage 
sombre  qui  obscurcissait  mon  visage  se  dissipa  :  mon 
sourcil  olympien  adoucit  son  froncement  terrible  ;  mon 
œil  perdit  sa  mélancolie  ;  ma  lèvre  rigide  sourit  agréa- 
blement ;  ma  rate  se  dilata,  et  j'éprouvai  une  émotion 
de  joie  indicible  qui  m'enleva  toute  idée  de  suicide,  et 
me  procura  un  chatouillement  intérieur  que  je  veux  te 
faire  partager,  6  mon  cher  et  bien-aimé  lecteur,  en  te 
conviant  à  ton  tour  aux  délassements  du  «  Lys  d'E- 
vreux /.. 

Ici  le  feuilletoniste  commence  une  série  de  citations 
de  la  tragédie  du  «  Lys  d'Evreux  ».  Ces  citations  étant 
reproduites  avec  les  rectifications  de  M.  Loyau  de  Lacy 
dans  la  réponse  insérée  dans  la  «  Revue  et  Gazette  des 
Théâtres  »,  nous  en  produisons  quelques-unes.  Leur 
rapprochement  du  texie  fera  mieux  comprendre  la  difi'é- 
rence. 

T.   II. 


Les  citations  relevées  par  M.  Loyau  de  Lacy  étaient 
précédées,  dans  sa  réponse,  de  ce  préambule  : 
«  A  Monsieur  le  feuilletoniste  du  «  Constitutionnel  » , 
l'auteur  du  «  Lys  d'Evreux  » . 

«  Vous  me  rendez  fier,  Monsieur,  moi,  pauvre  débu- 
tant dans  la  carrière  des  lettres  dramatiques  :  obtenir  du 
premier,  du  plus  austfre  de  nos  critiques,  une  a'tention 

aussi  bienveillante un  feuilleton  de  huit  colonnes, 

et  quel  feuilleton! J'en  ai  gravé  dans  ma  mémoire 

jusqu'au   dernier    mot.    Il    recevra   de  moi  l'honneur 
qu'Horace  veut  que  nous  fassions  aux  écrits  des  maîtres  : 

Nocturnd  versate  manu,  versate  diurnâ. 

«  Mais,  tout  remarquable  que  soit  cet  article,  vous 
l'avez  écrit  trop  vite.  11  est  besoin  de  porter  la  lime  sur 
quelques  passages.  Je  m'adresse  à  un  homme  qui  sait  ce 
qu'il  vaut,  qui  a  le  sentiment  de  son  mérite  et  de  sa 
gloire.  Corrigez  ce  feuilleton,  Monsieur  ;  élevez  à  la  di- 
gnité de  chef-d'œuvre  ces  pages  qui  seront  votre  premier 
titre  à  l'estime.  Vous  me  permettrez  d'être  votre  guide  ; 
j'ai  votre  feuilleton  sous  les  yeux,  et  j'en  entame 
l'examen. 

«  Le  préambule  pétille  d'esprit  ;  c'est  un  défaut  :  la 
vérité  n'aurait  pas  autant  de  malice.  Pourquoi  ces  fa- 
bles? Je  suis  allé  vous  voir,  et  ne  me  suis  point  aperçu 
que  votre  Olympe  fût  inaccessible.  Je  n'eus  point  affaire 
à  un  Jupiter,  mais  à  un  homme  fort  simple,  fort  ter- 
restre, qui  accepta  de  ma  part  une  loge,  avec  la  condi- 
tion de  venir  à  l'Odéon  entendre  ma  pièce,  qui  n'y  vint 
pas,  qui  disposa  de  la  loge  en  faveur  de  ses  amis,  qui 
fit  sa  critique  sans  connaître  l'œuvre 

—  «  Sans  connaître  l'œuvre ,  vous  m'aviez  présenté 
votre  pièce.  »  —  En  vous  prévenant.  Monsieur,  que  le 
((  Lys  d'Evreux  »  imprimé  ressemblait  fort  peu  au  «  Lys 
d'Evreux  représenté  » ,  j'avais  fait  tirer,  pendant  la  répé- 
tition, une  vingtaine  d'exemplaires  de  ma  tragédie.  On 
m'indiqua  des  fautes,  des  longueurs;  de  là,  des  correc- 
tions. Vous  les  auriez  appréciées,  s'il  vous  eût  été  pos- 
sible de  vaincre  votre  répugnance  pour  un  voyage  à 
l'Odéon.  D'ailleurs,  un  Aristarque  aussi  instruit  peut-il 
ignorer  qu'une  pièce  se  juge  à  la  scène,  et  non  dans  un 
livre? 

—  «  Dans  un  livre,  répondez-vous,  les  vers  pa- 
raissent tels  qu'ils  sont,  et  la  déclamation  est  un  pres- 
tige dont  je  me  défie.  »  —  Tels  qu'ils  sont!  je  pouvais 
le  croire  jusqu'ici  ;  mais  en  lisant  votre  feuilleton. 
Monsieur,  je  vois  au  contraire  que  les  vers  dans  un  livre 
paraissent  ce  qu'ils  ne  sont  pas.  Allons  aux  preuves. 

«  Je  suis  l'auteur  de  ces  vers  : 

Mon  cœur  comprend  le  vôtre  et  s'unit  à  vos  larmes  ; 
Mais  au  livre  du  sort  l'instinct  de  nos  alarmes 
Ne  sait  pas  toujours  lire,  et  souvent  notre  esprit 
S'accable  d'un  malheur  qui  n'y  fat  pas  écrit. 

«  Et  voici  ceux  que  vous  m'imputez  : 

Mais  au  livre  du  sort  l'instinct  de  nos  alarmes 
Ne  sait  pas  toujours  lire,  et  souvent  votre  esprit 
S'accable  d'un  malheur  qui  n'y  fut  pas  écrit. 

«  Remarquez  ce  changement  d'un  N  en  V,  change- 
ment qui  transforme  une  maxime  au  moins  passable  en 
ce  qu'il  y  a  de  plus  inepte  comme  pensée,  de  plus  dé- 
plorable comme  poésie. 

—  «  Tant  de  bruit  pour  une  couronne  !  c'est  une 
faute  d'attention  ».  —  Je  suis  heureux  que  vous  me 
fournissiez  ce  terme  ;  j'aurais  été  on  ne  peut  plus  em- 
barrassé pour  caractériser  ce  genre  d'erreurs. 

f      «  Passons  outre  et  calculons  ; 

31 


003 


LOVAU  DE  LACV 


LOVAU  DE  LACV 


964 


Seconde  faute  d'attention.  —  Vous  avez  lu  : 

La  mère  a  survécu,  mais  en  rouvrant  les  yeux, 
De  les  rouvrir,  hélas  !  elle  accusait  les  cieux. 

«  La  mère  a  survécu.  C'est  le  style  d'une  portière. 
Aussi  avais-je  écrit  ces  vers  : 

Sa  mère  survécut,  mais  en  rouvrant  les  yeux,  etc. 

TROISIÈME  FAUTE  d'attention.  —  Celle-ci  est  plus 
sérieuse  ;  et  je  pense  même  qu'elle  paraîtrait  difficile- 
ment digne  d'indulgence.  Mais  pour  en  faire  comprendre 
la  gravité,  je  suis  forcé  de  citer  plus  de  vers  que  votre 
plume  n'en  défigure. 


RoUon,  ce  conducteur  de  pirates  farouches, 
Rollon,  dont  l'analhème  est  dans  toutes  les  bouches. 
Persécuteur  de  Dieu,  fléau  du  genre  humain, 
Rollon,  aimer  ma  sœur,  et  demander  sa  main  ! 


Qu'enlends-je  ? 

ROGER. 

Il  me  rendra  raison  de  celle  iusulte. 

HAROLD. 

De  tes  esprits,  jeune  homme,  apaise  le  lumulte. 
Songe... 

ROGER. 

Chassez  d'ici  cet  importun  frelon. 

HAROLD. 


0  rage! 


Va  porter  ma  réponse  à  Rollon  ; 
Va  d'un  défi  mortel  lui  présenter  ce  gage. 

{Il  jette  son  gantelet.) 

Demain  nous  nous  verrons. 

«  Or,  Monsieur,  voici  comment  vous  rendez  compte 
de  ce  passage,  que  le  public  a  eu  la  sottise  de  trouver 
(ort  à  son  goût  : 

e  L'orgueil  d'Harold  gâte  tout.  L'offre  conjugale  de 
Rollon  est  rejetée  par  le  comte  et  par  son  fils.  Chassez! 
s'écrie  Roger,  en  désignant  Harold, 

Chassez,  chassez  d'ici  cet  importun  frelon. 
Va  porter  de  ce  pas  ma  réponse  à  Rollon. 
Orage!  —  réplique  Harold. 

«c  Admirons  ces  trois  cMssez,  le  de  ce  pas  !  Il  faut 
bien  des  ressources  dans  l'esprit  pour  faire  le  métier  de 
critique.  Ces  deux  vers  sont  parfaitement  ridicules,  je 
suis  de  votre  avis  ;  mais  c'est  vous.  Monsieur,  qui  en 
êtes  le  père. 
QUATRIÈME  FAUTE  d' ATTENTION.  —  Harold  dit  à  Rogcr  : 

Vois  des  Français  combien  nous  différons  ! 
Le  titre  de  hérault,  toujours  nous  l'honorons  ; 
Vous,  dont  la  nation  inscrit  sur  ses  bannières  : 
('  J'ai  le  sceptre  des  mœurs  et  celui  des  lumières...  » 

«  Lisons  votre  version  : 

«  Eux  dont  la  nation  inscrit  sur  ses  bannières 
«  J'ai  le  sceptre,  etc, 

C«mm«  est  eux  ett  aimable  : 


cns'QuiÈME  FAUTE  D'ATTENTION.  —  En  citant  simple- 
ment ces  vers,  que  le  comte  adresse  à  sa  fille  : 

De  tes  charmes  tu  sais  quel  éloge  on  publie  ? 
Par  ta  pudeur  encor  ces  charmes  embellis, 
T'ont  jusqu'ici  d'Évreux  fait  surnommer  le  lys. 

vous  n'auriez  déridé  le  front  de  pas  un  de  vos  abonnés  ; 
or,  il  faut  que  l'abonné  s' égayé  ;  donc  celte  citation  : 

«  Vous  êtes  impatient  de  voir  Gyselle,  el  je  le  com- 
prends, Gyselle  que  : 

« Ses  charmes  embellis 

«  Ont  jusqu'ici  d'Évreux  fait  surnommer  le  lys.  « 

«  Ou  ne  saurait  vous  rendre  trop  de  grâces  pour  la 
délicatesse  de  cette  réticence.  » 

L'auteur,  dans  sa  réponse,  signale  encore  sept  autres 
fautes  d'attention,  et  termine  ainsi  : 

«  Vous  avez,  il  faut  l'avouer,  d'étranges  confrères. 
Le  jour  même  où  paraissait  votre  article,  plusieurs  jour- 
naux à  grand  format  (je  sais  que  vous  tenez  fort  peu  de 
compte  des  senliments  de  la  petite  presse)  parlaient  du 
«  Lys  d'Evreux  »  comme  d'une  œuvre  sérieuse ,  en  fai- 
saient l'examen,  employaient,  pour  blâmer,  un  ton  calme 
et  digne,  et  plaçaient  l'éloge  à  côté  du  blâme.  Voilà  bien 
des  gens  qui  vont  s'accuser  de  ne  pas  s'y  connaître.  Mais 
quel  embarras  pour  le  public  !  comment  s'y  prendra-t-il 
pour  concilier  leur  approbation  et  vos  railleries?  Fi  donc  ! 
Vous  l'avez  habitué  à  ne  jamais  douter  ni  de  votre  im- 
partialité, ni  de  l'équité  de  vos  décisions.  Je  voudrais 
voir  que  vos  paroles  ne  fussent  pas  reçues  avec  le  même 
respect  que  des  oracles  ! 

«  Est-ce  que  je  ne  donne  pas  l'exemple?  Sur  votre 
affirmation,  je  me  considère  déjà  comme  un  crétin  lit- 
téraire; j'ai  honte  d'avoir  écrit  une  pièce  qu'on  a  ap- 
plaudie, mais  par  pitié,  par  ignorance  ;  je  me  crois  in- 
digne de  prétendre  aux  lauriers  poétiques  ;  je  me  con- 
damne au  simple  labeur  de  la  prose,  et,  renonçant  à 
feuilleter  Corneille  et  Racine,  je  me  bornerai  à  étudier 
vos  ouvrages...  pourvu  que  vous  consentiez  à  m'indiquer. 
Monsieur,  chez  quel  libraire  on  se  les  procure. 

«  Agréez,  Monsieur,  l'assurance  de  ma  parfaite  con- 
sidération. «  LoVAU  DE  Lac Y.  » 

Après  avoir  donné  lecture  de  ces  deux  pièces,  M«  Jo- 
hannet  reprend  : 

En  vérité,  je  ne  puis  comprendre  le  langage  du  feuil- 
letoniste ,  et  d'abord  je  proteste  contre  au  nom  de  la 
vérité.  M.  Loyau  de  Lacy  est  allé  lui-même  chez  le 
feuilletoniste  du  «  Constilulionnel  »;  il  lui  a  offert  une 
loge  que  celui-ci  a  acceptée,  et,  de  plu?,  il  lui  a  remis 
un  exemplaire  de  sa  tragédie,  en  l'avertissant  qu'un 
grand  nombre  de  changements  importants  avaient  été 
faits  à  la  représentation... 

Le  feuilletoniste  du  «  Constitutionnel  »  était  donc 
bien  prévenu,  et  n'a  pas  péché  par  ignorance.  C'est 
avec  toute  connaissance  de  cause  qu'il  a  ridiculisé  deux 
héros,  Gysèle  et  Rollon,  lequel,  à  titre  de  quasi-homo- 
nyme, aurait  du  obtenir  de  lui  plus  d'égards. 

M.  Loyau  de  Lacy  ne  s'est  pas  borné  à  couvrir  s  jn 
manuscrit  d'un  papier  café  au  lait,  dont  la  couleur  a 
tant  déplu  au  feuillelor.iste  du  «  Constitutionnel  »  ;  il  a 
donné  à  son  œuvre  le  nom  de  «  Lys  d'Evreux  ». 

Le  Lys!...  mais  rien  que  cela  a  dû  faire  hurler  le 
«  Constitutionnel.  »  Le  Lys  et  lui,  c'est  tout  un  con- 
traste ;  le  feu  et  l'eau,  le  blanc  et  le  noir.  Donc  la  tra- 
gédie de  M.  de  Lacy  a  été  jugée,  que  dis-je?  condam- 
née sur  son  seul  titre. 

Enfin,  M.  Loyau  de  Lacy  est  un  jeune  homme  aux 
mœurs  austères,  aux  convictions  monarchiques  et  reli- 
gieuses ;  son  œuvre  est  empreinte  de  toutes  les  pensées 


96? 


LOYAU  DE  LACY 


LOVAU  DE  LACY 


966 


et  de  tous  les  sentiments  que  les  bons  principes  peu- 
vent inspirer.  Or,  il  faut  bien  le  reconnaître,  le  «  Con- 
stitutionnel »  n'a  pas  précisément  été  fondé  pour  sou- 
tenir ceux  qui,  comme  M.  Loyau  de  Lacy,  marchent  in- 
variables dans  cette  voie. 

Une  tragédie  en  cinq  actes  et  en  vers,  du  genre  du 
i<  Lys  d'Evreux  »,  est  une  œuvre  qui,  certes,  méritait 
au  moins  d'être  jugée  après  une  représentation,  ainsi 
qu'elle  l'a  éié  par  les  critiques  les  plus  distingués, 
entre  autres  MM.  Merle,  Hippolyle  Lucas,  qui  se  sont 
(ilu  à  y  reconnaître  de  grandes  beautés  et  à  donner  à 
l'auteur  d'excellents  conseils  dont  il  profitera. 

Le  «  Constitutionnel  »  avoue  qu'il  a  commis  des 
fautes  d'attention  !  Mais  son  orgueil,  son  autorité,  au- 
raient mieux  aimé  donner  le  prix  de  cinq  cents  de  ses 
lecteurs  à  M.  Loyau  de  Lacy,  si  ce  dernier  eût  pu  ac- 
cepter un  pareil  marché  ! 

En  indemnisant,  par  votre  arrêt,  M.  Loyau  de  Lacy 
des  tribulations  dont  il  a  été  assailli,  vous  comprendrez 
la  situation  que  je  viens  de  vous  signaler,  et  vous  don- 
nerez à  certains  feuilletonistes  une  utile  leçon.  Vous 
leur  prouverez  que  la  justice  est  là  pour  délimiter  les 
pouvoirs  qu'ils  s'arrogent,  et  les  forcer,  quand  ils  s'é- 
cartent des  bornes,  à  leur  dire  :  «  Vous  n'irez  pas  plus 
loin  !  ))  à  réparer  le  tort  de  leur  coupable  conduite. 

Vous  condamnerez  donc  le  «  Constitutionnel  »  non 
pas  à  aller  voir  le  «  Lys  d'Evreux  »,  car  cela  lui  don- 
nerait des  remords  qui  ressembleraient  trop  aux  dom- 
mages auxquels  M.  Loyau  de  Lacy  renonce,  mais  à  in- 
sérer la  réponse  que  dès  l'origine  il  aurait  dii  s'em- 
presser d'accueillir. 

La  parole  est  donnée  à  M"*  Philippe  Dupin,  défenseur 
de  M.  Charles  Merruau,  gérant  du  «  Constitutionnel  ». 

Messieurs,  dit  le  défenseur,  le  «  Constitutionnel  » 
devait  s'attendre  à  ce  qui  lui  arrive  ;  M.  Loyau  de  Lacy 
est  un  poète  infatigable,  mais  c'est  en  même  temps  un 
infatigable  plaideur  ;  il  a  trouvé  le  secret  d'allier  deux 
choses  bien  opposées,  la  poésie  et  la  prose  ;  il  a  fait  de 
la  justice  une  annexe  à  la  poésie  ;  il  passe  avec  une 
licence  très-peu  poétique  du  papier  libre  au  papier  tim- 
bré, du  rliythme  sonore  et  majestueux  de  l'alexandrin  à 
la  prose  lourde  et  diffuse  de  l'exploit  ;  il  a  fait  une  pre- 
mière pièce  dont  le  dénoûment  a  été  un  procès  avec  le 
théâtre  Beaumarchais,  et  c'est  par  autorité  de  justice  que 
son  «  Lys  d'Evreux  »  a  vu  le  jour  de  la  rampe  de 
rOdéon. 

M.  RoUe,  qui  savait  le  mode  d'éclosion  du  »  Lys 
d'Evreux  »,  qui  n'aime  pas  ces  fleurs  du  Parnasse,  mû- 
ries par  la  froide  chaleur  d'un  jugement,  M.  Rolle  ne 
voulait  pas  savourer  les  premiers  parfums  du  «  Lys 
d'Evreux  »;  il  ne  voulait  pas  aller  à  l'Odéon  ;  il  ne  le 
voulait  pas,  et  voilà  que  M.  Loyau  de  Lacy  le  cherche, 
le  guette,  l'appréhende,  et  lui  plonge  un  billet  dans  le 
sein.  La  blessure  ne  fut  pas  mortelle,  M.  Rolle  n'en  alla 
pas  plus  à  l'Odéon.  On  ne  lui  tint  pas  compte  de  sa 
mauvaise  grâce:  il  n'a  pas  vu  le  «  Lys  d'Evreux  »,  il  le 
lira,  et  on  lui  fait  remettre  à  domicile,  dans  sa  cham- 
bre, sur  sa  table  de  nuit,  un  exemplaire  de  la  tragédie. 

M.  Rolle  la  lut,  car  les  gens  d'esprit  ne  tiennent  pas 
longtemps  rigueur  ;  il  la  lut,  et  en  fit  la  critique.  11  dit 
qu'il  n'a  pas  parodié,  qu'il  n'a  fait  que  l'analyse  de 
l'ouvrage,  qu'il  a  cité  sans  vouloir  commettre  d'erreurs, 
et,  ce  qui  le  prouve,  c'est  que,  sur  86  vers  cités,  il  y 
en  a  74  déclarés  irréprochables,  innocentés  par  M.  Loyau 
de  Lacy,  qui  les  reconnaît  comme  ses  fils,  les  enfants 
de  son  sang  le  plus  pur. 

Le  défenseur  passe  en  revue  les  douze  vers  rétablis 
dans  la  réponse,  les  met  en  comparaison  de  ceux  du 
feuilleton,  et  soutient  que,  s'il  y  a  eu  des  interpositions. 


quelques  légers  changements,  d'une  syllabe,  d'une  lettre, 
d'un  jambage,  cela  doit  être  attribué  à  des  fautes  d'im 
pression.  C'est  ainsi,  dit  l'avocat,  qu'on  a  vu  sans  mal- 
veillance aucune,  dans  des  ouvrages  bien  connus,  un 
chako  remplacer  le  chaos,  et  un  poulet  à  la  marvjoul 
mis  à  la  place  de  Desaix  mort  à  Marengo. 

Abordant  la  question  de  principes  ,  M''  Philippe 
Dupin  soutient  que,  pour  des  erreurs  très-légères  de 
typographie,  le  «  Constitutionnel  »  ne  pouvait  admettre 
la  réponse  de  M.  Loyau  de  Lacy,  réponse  beaucoup  plus 
longue  que  le  feuilleton  entier.  Il  a  dû  résister,  et  il  a 
pour  appui  de  sa  résistance  l'article  11  lui-même  de  la 
loi  de  1822  qu'on  invoque  contre  lui.  Toute  personne, 
dit-on,  nommée  dans  un  article  de  journal,  a  le  droit 
d'y  répondre.  Dans  un  feuilleton,  on  a  le  droit  de  parler 
de  tous  ceux  qui  concourent  à  la  représentation  drama- 
tique, des  auteurs,  des  musiciens,  des  machinistes,  des 
comparses,  des  décorateurs,  du  souffleur  :  et  parce  que 
le  feuilleton  aura  nommé  toute  cette  armée,  généraux, 
soldats  et  tambours,  il  faudra  qu'il  subisse  les  réclama- 
tions de  tous  !  Cela  ne  peut  être  admis  :  autant  procla- 
mer la  mort  des  journaux. 

M.  de  Lacy,  en  faisant  jouer  sa  pièce,  l'a  livrée  à  la 
critique  ;  il  n'a  pas  plus  le  droit  d'attaquer  l'écrivain 
qui  l'a  critiquée,  qu'il  n'aurait  celui  d'attaquer  les 
spectateurs  qui  auraient  sifflé  sa  pièce.  Ce  n'est  pas  lui 
qu'on  a  critiqué,  c'est  son  œuvre,  œuvre  publiquement 
représentée,  abandonnée  au  jugement  de  tous,  qu'ils 
aient  à  la  main  un  sifflet  ou  une  plume.  C'est  donc  un 
mauvais  procès  que  nous  a  fait  M.  de  Lacy,  et  le  tribunal, 
je  suis  loin  d'en  douter,  se  hâtera  de  le  lui  prouver. 

M.  de  Royer,  avocat  du  roi  :  Messieurs,  ce  procès  a 
son  importance  ;  il  n'est  pas  indifl'érenl  pour  l'homme 
de  lettres,  qui  vit  de  sa  renommée,  de  savoir  jusqu'où  va 
la  limite  de  la  critique  et  où  s'arrête  ce  qu'on  appelle 
des  fautes  d'attention  dans  la  reproduction,  par  courts 
fragments,  d'une  œuvre  littéraire.  On  vous  a  lu  le  feuil- 
leton; on  vous  a  lu  la  réponse.  Vous  avez  à  décider  si, 
aux  yeux  de  la  loi,  l'un  a  justement  provoqué  l'autre. 

M.  l'avocat  du  roi  se  livre  à  l'appréciation  des  cita- 
tions incriminées.  Quelques-unes  des  variantes  lui  pa- 
raissent légères  et  cependant  peu  capables  soit  de  défi- 
gurer l'œuvre,  soit  de  provoquer  la  susceptibilité  de 
l'auteur  ;  mais  d'autres  lui  semblent  plus  graves,  et  ne 
pouvoir  être  mises  sur  le  compte  de  l'erreur  ou  d'un 
défaut  d'attention.  Il  faut  ajouter  que,  dans  son  feuille- 
ton, l'auteur  a  le  soin  de  dire  lui-même,  avec  son  es- 
prit habituel,  qu'il  a  lu  la  pièce,  mais  qu'il  ne  l'a  pas 
vu  représenter,  ce  qui  exclut  l'idée  que  son  oreille  ait 
pu  prendre  un  mot  pour  un  autre. 

Il  faut  tout  de  suite,  dit  M.  l'avocat  du  roi,  faire  à  la 
cause  la  part  qui  lui  appartient.  La  pièce  a  été  reçue, 
elle  a  été  jouée.  Les  feuilletonistes  ont  eu  le  droit  de 
l'apprécier,  mais  à  leurs  risques  et  périls.  La  critique 
peut  être  sévère,  amère  même,  mais  elle  ne  peut  deve- 
nir tellement  cruelle  qu'elle  entame  la  vie  privée.  Alors 
l'auteur  a  le  droit  de  recourir  à  la  loi  sur  la  difl"ama- 
tion  ;  mais  il  ne  s'agit  pas,  dans  la  cause,  de  difi'ama- 
tion,  il  s'agit  d'un  autre  droit  écrit  dans  l'article  11  de 
la  loi  de  1822,  étendu  dans  la  loi  du  9  septembre 
1835.  D'après  ces  lois,  il  faut  avoir  été  nommé,  dési- 
gné, pour  avoir  le  droit  de  réponse.  En  conclura-t-on 
que  ce  droit  doit  s'appliquer  aveuglément,  d'une  ma- 
nière absolue?  Non,  il  faut  un  lien  entre  l'article  et  la 
réponse,  et  ce  lien  se  trouve  lorsque  l'article  a  dépassé 
certaines  bornes. 

Or,  lorsqu'un  homme  a  été  nommé,  apprécié,  discuté 
dans  son  œuvre,  comment  pourrait-on  dire,  quand  il  a 
à  signaler  des  erreurs,  des  fautes  volontaires,  des  actes 


1)67 


LOYAU  DE  LACY 


LOVAU  DE  LACV 


968 


(le  mauvais  vouloir,  qu'il  n'a  pas  intérêt  à  répondre? 

Dans  l'espèce,  nous  disons  que  M.  de  Lacy  avait  in- 
lérèl  à  répondre.  C'est  l'homme  attaqué  qui  peut  seul 
aiiprécier  le  degré  d'intérêt  qu'il  doit  attacher  à  sa  ré- 
IHiiise.  Vous,  Messieurs,  vous  n'êtes  pas  juges  de  ce 
]Miint,  mais  vous  êtes  juges  de  la  question  de  savoir  si 
cette  réponse  ne  contient  rien  d'injurieux  pour  la  per- 
simne  à  qui  elle  s'adresse  ni  pour  des  tiers,  et  si  elle 
se  lie  essentiellement  à  l'article  dont  on  se  plaint. 

M.  l'avocat  du  roi  invoque  à  l'appui  de  sa  doctrine 
l'opinion  de  M.  Ghassan,  et  conclut  contre  M.  Charles 
Merruau.  gérant  du  «  Constitutionnel  » ,  à  l'application 
de  l'article  11  de  la  loi  du  15  mars  1822,  et  de  l'ar- 
ticle n  de  la  loi  du  9  septembre  1835. 

Après  une  réplique  de  M"^  Dupin,  le  tribunal  remet  à 
huitaine  pour  prononcer  le  jugement  (1).  Le  13  mars, 
le  tribunal  condamna  le  «  Constitutionnel  «  à  insérer  la 
réponse  de  M.  Loyau.  Un  nouveau  feuilleton  du  17 
donna  naissance  à  une  nouvelle  lettre,  qui  fut  aussi  re- 
lusée,  et  fut  le  sujet  d'une  nouvelle  instance  de  la  part 
du  processif  auteur  du  «  Lys  d'Evreux  ». 

XI.  Lettre  de  l'auteur  du  «Lys  d'E- 
vreux» au  gérant  du  «Constitutionnel». 
—  Imprimée  dans  la  «  Revue  et  Gazette 
des  Théâtres»,  du  16  février  18io. 

XII.  Le  L^•s  d'Evreux  contre  les  tem- 
pêtes de  M.  Rolle.  Paris,  de  l'imprimerie 
de  Maulde  et  Renou,  1843,  in-8,  36  pages. 

Le  «  Constitutionnel  »  ayant  rappelé  du  jugement  du 
13  mars  près  de  la  cour  de  cassation,  l'affaire  fut  ren- 
voyée devant  la  cour  d'Orléans,  qui  confirma  la  singu- 
lière juridiction  de  celle  de  Paris.  Quelques  jours  après 
le  prononcé  de  ce  jugement,  le  «  National  »,  dans  le 
feuilleton  de  son  numéro  du  15  juin,  donnait  la  criti- 
que suivante  t-ur  les  conséquences  des  arrêts  des  deux 
tribunaux,  qui  parut  sous  le  titre  de  la  «  Jurisprudence 
Loyau  ». 

«  Nous  voici  morts  ou  à  peu  près  :  la  justice  de 
province  nous  immole  décidément  à  nos  mortels  enne- 
mis, les  auteurs  siffles,  et  vous  allez  voir  s'exercer 
d'affreuses  représailles... 

La  cour,  considérant  qu'aux  termes  de  la  loi  toute 
personne  nommée  dans  un  journal  a  le  droit  de  répondre 
dans  les  termes  et  de  la  façon  qu'il  lui  plaît,  consi- 
dérant encore  qu'il  n'y  a  point  lieu  de  faire  nne  ex- 
ception pour  la  critique  littéraire,  et  que,  s'il  en  était 
ainsi,  «  les  auteurs  pourraient  être  livrés  sans  défense 
suffisante  aux  appréciations  d'une  critique  qui  ne  bles- 
serait pas  seulement  leur  amour-propre,  mais  qui  pour- 
rait nuire  à  leur  considération  et  aux  avantages 
matériels  de  la  propriété  littéraire  ou  scientifique..,» 
accorde  à  tout  auteur  critiqué  par  un  journal  le  droit  de 
répondre  à  cette  critique,  et  dans  ce  journal  même,  — 
le  laissant  seul  «  juge  de  l'opportunité,  de  la  néces- 
sité et  de  la  forme  de  sa  réponse.  » 

On  savait,  depuis  qu'il  est  de  méchants  écrivains, 
que  la  critique  a  toujours  causé  à  ces  gens-là  une  foule 
rie  préjudices  et  de  chagrins  domestiques,  prêtant  de 
armes  contre  eux  à  la  malice  de  leurs  voisins,  les  em- 
pêchant de  marier  leurs  filles,  nuisant  à  la  location  de 
leurs  maisons,  etc.  —  Vraiment  donc  il  est  bien  juste 
que  les  tribunaux  interviennent  pour  réparer  un  peu 
tous  ces  dommages,  et  que  désormais  les  auteurs  de 
mauvais  vers  ou  de  détestable  prose  ne  soient  plus 
troublés  dans  la  jouissance  de  leurs  œuvres. 


(1)  Gazette  des  Tribunaux,  n" 


mars  1845. 


/,  I  Nous  respectons  fort  ce  qu'on  appelle  la  chose  ju- 
gée; mais  le  bon  sens  aussi  a  bien  quelque  droit  à  nos 
respects.  Avec  la  permission  de  messieurs  de  la  cour 
d'Orléans,  voici  une  petite  suite  de  raisonnements  qui 
nous  semble  découler  de  l'arrêt  qu'ils  viennent  de  ren- 
dre :  —  Plus  une  pièce  est  mauvaise,  plus  la  critique 
doit  la  traiter  sévèrement,  plus  alors  l'auteur  se  trouve 
lésé  dans  sa  considération  ou  dans  sa  fortune,  et  plus 
fort  est  son  droit  de  réponse.  Or,  la  critique  étant  ainsi 
sous  le  coup  de  la  jurisprudence  Loyau,  plus  une  pièce 
sera  mauvaise,  plus  il  faudra  prendre  de  précautions  pour 
en  parler,  plus  il  faudra  ménager  ses  termes,  adoucir 
son  blâme,  —  de  peur  de  s'exposer  à  la  réponse  ;  — 
donc,  quand  sera  jouée  une  mauvaise  pièce,  la  critique 
se  verra  dans  l'alternative  fâcheuse  ou  de  dire  le  bien 
au  lieu  du  mal,  ou  de  ne  rien  dire  du  tout,  —  auquel 
cas  il  n'est  pas  bien  sûr  encore  que  les  Loyau  de  demain 
n'intentent  un  procès  au  silence  même  de  la  critique, 
comme  en  recevant  préjudice  dans  leur  considération 
ou  dans  les  avantages  matériels  de  leur  propriété 
littéraire! 

Que  les  choses  suivent  leur  cours  naturel,  et  le  public 
lui-même  perdra,  vous  le  verrez,  le  droit,  qu'il  achète 
à  la  porte,  de  siffler  et  de  huer  les  mauvais  ouvrages. 
—  M.  Loyau  est  bien  homme  à  obtenir  de  la  cour  royale 
du  Loiret  l'autorisation  de  siffler  à  son  tour  les 
I  siffleurs. 

La  question  pourtant  serait  de  savoir  si  l'œuvre  d'art 
n'est  rien  autre  chose  qu'une  propriété  privée,  comme 
la  pièce  de  drap  appartient  au  drapier,  ou  bien  si,  dès 
que  l'auteur  l'a  mise  au  jour,  elle  ne  fait  pas  aussitôt 
partie  de  la  chose  publique,  justiciable  de  tous  parce 
qu'elle  est  possédée  par  tous.  On  aura  beau  faire,  il 
s'attachera  toujours  aux  productions  de  l'esprit  je  ne  sais 
quoi  d'impersonnel  que  l'égoïsme  jaloux  des  auteurs  ne 
pourra  détruire  :  un  mauvais  livre,  à  notre  sens,  est 
presque  une  sottise  publique,  de  même  qu'une  belle 
œuvre  semble  faite  de  ce  que  chacun  de  nous  a  de  meil- 
leur dans  l'esprit  et  dans  le  cœur  ;  et  voilà  pourquoi 
la  critique  n'est  pas  seulement  un  droit,  mais  une  fa- 
culté même  de  l'esprit,  un  sens  intellectuel  pour  ainsi 
dire. 

Jusqu'ici  du  moins  cela  ne  faisait  point  de  doute. 
Pendant  les  deux  siècles  qui  nous  ont  précédés,  quoique 
le  respect  de  la  communauté  ne  fût  certainement  pas 
poussé  aussi  loin  qu'il  l'est  aujourd'hui,  on  ignorait  ces 
mots  étrangement  personnels  de  propriété  littéraire  : 
surtout  il  ne  pouvait  tomber  dans  l'esprit  de  personne 
qu'une  pièce  de  théâtre,  qu'un  livre,  qu'un  tableau,  ap- 
j  iiartinssent  si  proprement,  si  exclusivement  à  l'auteur, 
qu'en  faire  la  critique,  ce  fvit  porter  atteinte  à  cette  pro- 
priété. On  sifflait ,  on  bernait  les  grimauds  barbouil- 
leurs de  papier,  les  gredins  reliés  en  veau,  comme  dit 
Molière  ;  on  exécutait  sans  pitié  les  Trissotins  et  les 
Vadius.  —  Et  c'était  vraiment  une  des  gloires  de  l'es- 
prit français  que  cette  belle  façon  dont  il  faisait  justice 
lui-même  de  ces  méchantes  productions.  La  critique 
alors  semblait  être  comme  la  lumière  du  goût  public, 
et  aussi  comme  la  part  de  possession  que  chacun  reven- 
diquait à  bon  droit  sur'l'œuvre  individuelle. 

Où  en  sommes-nous  aujourd'hui  ?  Une  mauvaise  pièce 
se  produit  devant  le  public,  et  n'appartient  pas  au  pu- 
blic, et  vos  sifflets  vont  être  considérés  par  les  juges 
comme  une  dépréciation  de  la  marchandise  de  votre  voi- 
sin I  Et  le  plat  écrivain  aura  le  droit  de  monter  à  votre 
fenêtre,  pour  chanter  de  là  son  éloge  à  la  foule  et  se 
moquer  de  vous  chez  vous-même?  Alors,  pourquoi  des 
Vadius  ridiculisés  à  la  scène  ne  seraient-ils  pas  au- 
torisés à  faire  le  lendemain  représenter  sur   le  même 


969 


LOVAU  DE  LACV 


LOYAU  DE  LACY 


970 


théâtre  une  pièce  de  leur  façon  où  ils  joueraient  leur 
propre  panégyrique?  Pourquoi  les  Colin,  les  Pradon, 
trésors  de  la  satire,  ne  contraindraient-ils  pas  le  sati- 
rique à  faire  une  nouvelle  édition  de  son  livre  et  à  y 
l)lacer  leurs  récriminations  en  vers  ou  en  prose?  Faut-il 
donc  à  présent  que. tous  aient  à  souffrir  de  la  vanité  et 
de  la  sottise  d'un  seul  ?  Si  la  critique  porte  atteinte  à 
l'œuvre,  l'œuvre  elle-même  n'est-elle  pas  une  pire  at- 
teinte portée  au  plaisir  et  au  bon  goût  du  public? 

De  quel  droit  enfin  cette  tyrannie  de  la  médiocrité, 
cette  inviolabilité  de  la  sottise,  cette  intrusion  triom- 
phante du  ridicule  et  de  l'insipide?...  Je  ne  dis  pas  cela 
pour  M.  Loyau. 

Espérons  que,  le  cas  échéant,  la  cour  suprême  ré- 
formera cette  jurisprudence  mortelle,  et  ne  voudra  pas 
donner  la  presse  en  proie  aux  vaudevillistes  siffles,  au.x 
poètes  pour  rire,  aux  écrivains  que  la  boutique  réclame. 
L'art  se  plaint  .souvent  de  la  critique  ;  mais  si  on  la 
rend  muette,  —  et  le  moyen  est  infaillible,  —  l'art 
n'est-il  pas  privé  de  son  plus  vif  aiguillon?... 

Orléans  nous  condamne...  Nous  ne  demandons  qu'une 
chose  au  ciel,  c'est  que  désormais  M.  Loyau  de  Lacy  aille 
faire  représenter  à  Orléans  ses  autres  tragédies,  sœurs 
cadettes  du  «  Lys  d'Evreux  ». 

Le  «  Constitutionnel  »  avait  fait  aussi  ses  réflexions 
sur  l'issue  de  son  procès,  mais  en  des  termes  qui  pi- 
quèrent de  nouveau  la  vanité  si  irritable  de  M.  Loyau  ; 
nouvelles  poursuites  de  sa  part.  Le  «  Constitutionnel  » 
publia  alors  cette  note  : 

«  Nous  avons  rendu  un  compte  parfaitement  sincère  et 
fidèle  des  débats  du  procès  que  nous  avons  soutenu  de- 
vant la  cour  royale  d'Orléans  contre  M.  Loyau  de  Lacy. 
Nous  avons  dit  notre  avis  sur  le  droit  et  sur  le  fait  en 
peu  de  mots,  en  distinguant  chez  M.  Loyau  de  Lacy 
«  l'homme  d'honneur  »  du  poète,  en  persistant  à  trouver 
sa  tragédie  mauvaise  et  la  nouvelle  jurisprudence  con- 
traire à  la  raison.  Or,  voici  que  M.  Loyau  de  Lacy  nous 
adresse  à  ce  propos  la  plus  plaisante  assignation  pour 
comparaître  devant  la  6«  chambre,  afin  de  nous  voir 
condamner  à  trouver  ses  vers  excellents  par  autorité  de 
justice.  Il  nous  demande  50,000  francs  en  réparation  du 
tort  que  nous  avons  fait  à  sa  tragédie  et  à  sa  renom- 
mée littéraire.  50,000  francs!  quelle  ressource  que  les 
tribunaux  pour  un  auteur  malheureux  !  Il  n'y  a  pas  de 
représentation  qui  vaille  un  bon  procès.  » 

C'était  en  juin  1840  que  cette  nouvelle  poursuite 
eut  lieu.  Le  24  du  même  mois,  le  «  Charivari  »  don- 
nait un  article  intitulé  :  «  Cinquante  mille  francs,  s'il 
vous  plaît!  »  dans  lequel  il  s'amuse  de  la  prétention 
ridicule  du  père  du  «  Lys  d'Evreux.  »  Nous  reproduisons 
cet  article  : 

«  Hier,  un  monsieur  que  je  qualifierais  de  jeune 
homme  s'il  n'était  pas  auteur  tragique,  se  présentait 
dans  les  bureaux  du  «  Constitutionnel  »,  et,  parlant  au 
caissier,  le  priait  de  vouloir  bien  lui  payer  la  somme 
de  cinquante  mille  francs. 

«  Cet  auteur  n'était  pas  M.  Eugène  Sue,  attendu 
que  M.  Eugène  Sue  ne  procède  que  par  cent  mille 
francs,  ce  qui  est  un  compte  infiniment  plus  rond  ou 
du  moins  qui  arrondit  parfaitement  un  homme. 

Le  personnage  aux  cinquante  mille  francs  était 
M.  Loyau  de  Lacy,  qui  aspire  décidément  à  prendre 
vis-à-vis  du  «  Constitutionnel  »  la  position  prise  à 
la  Chambre  des  pairs  par  M.  de  Boissy  vis-à-vis  de 
M.  Pasquier. 

C'est-à-dire  qu'il  semble  avoir  juré  de  le  faire 
mourir  à  coups  d'épingle.  —  11  est  vrai  que  cette 
fois  un  coup  d'épingle  de  cinquante  mille  francs  équi- 
vaut à  un  coup  de  poignard. 


On  ne  sait  pas  dans  le  public  que  ce  brave  «  Con- 
stitutionnel »  n'avait  déménagé  que  pour  éviter  les 
visites  de  son  éternel  ennemi.  En  allant  rue  de  Valois, 
il  avait  bien  recommandé  au  portier  de  la  rue  Mont- 
martre de  ne  pas  donner  sa  nouvelle  adresse,  et  voici 
que  huit  jours  se  sont  à  peine  écoulés,  et  déjà 
M.  Loyau  de  Lacy  vient  recommencer  sa  même  plaisan- 
terie. 

«  Notez  que  M.  Loyau  ne  se  borne  pas  à  harceler  ce 
malheureux  «  Constitutionnel  »,  en  lui  répétant 
invariablement:  «  Constitutionnel,  je  veux  de  tes 
cheveux  !  » 

«  Il  lui  crie  :  «  Constitutionnel  » ,  je  veux  de  tes 
écus  !  »  ce  qui  est  bien  autrement  terrible. 

«  Il  est  vrai  que  demander  cinquante  mille  francs  au 
«  Constitutionnel  » ,  c'est  aussi  lui  demander  ses 
cheveux,  car  il  est  impossible  qu'il  ne  se  les  arrache 
pas  tous  de  désespoir  en  recevant  une  pareille 
assignation. 

«  J'oubliais  de  vous  dire  à  quel  titre  M.  Loyau  ré- 
clame cette  légère  somme. 

«  Il  ne  s'agit  plus  de  l'insertion  de  sa  fameuse 
lettre  ;  l'affaire  arrivera  en  cour  de  cassation,  — 
puis  quand  la  cour  de  cassation  aura  prononcé,  en  cas 
de  condamnation,  le  «  Constitutionnel  »  est  décidé  à 
avoir  recours  à  l'appel  au  peuple. 

«  Ainsi  les  abonnés  du  «  Constitutionnel  »  peuvent 
se  tranquilliser,  ils  ne  seront  pas  encore  exposés  de 
sitôt  à  la  prose  de  l'auteur  du  «Lys  d'Evreux». 

«  M.  Loyau  qui,  avant  de  se  faire  auteur  tragique, 
a  dû  travailler  longtemps  chez  un  avoué,  réclame  cin- 
quante mille  francs  au  «  Constitutionnel  »  pour  le  tort 
que  lui  a  causé  la  critique  de  sa  pièce. 

«  Sans  le  «  Constitutionnel  »  le  «  Lys  d'Evreux  » 
aurait  obtenu  un  immense  succès,  et  aurait  valu  à  son 
auteur  de  superbes  droits,  du  moins  telle  est  l'opinion 
consciencieuse  de  M.  Loyau,  qui  estime  lesdits  droits  à 
la  somme  de  cinquante  mille  francs. 

«  Il  paraît  que  c'est  la  moyenne  de  ce  que  rapporte 
à  son  auteur  une  tragédie  représentée  au  théâtre  de 
rOdéon. 

«  J'ai  consulté  plusieurs  tragiques  de  ce  théâtre  qui 
m'ont  certifié  qu'effectivement  les  droits  d'auteur  rap- 
portaient, à  rOdéon,  de  cinquante  mille  à  deux  cent 
vingt-sept  francs. 

«  Comme  ce  n'est  pas  le  «  Constitutionnel  »  seul 
qui  a  critiqué  le  «  Lys  d'Evreux  »  et  que,  par  consé- 
quent, M.  Loyau  aie  même  procès  à  intenter  à  quinze 
ou  vingt  autres  journaux  de  Paris,  il  s'ensuit  que  le 
«  Lys  d'Evreux  »  rapportera  bien  de  six  à  sept  cent 
mille  francs  à  son  auteur. 

«  En  admettant  toutefois  que  le  tribunal  ait  absolu- 
ment la  même  manière  de  voir  que  M.  Loyau. 

«  Si  l'auteur  du  «  Lys  d'Evreux  «  empoche  les  cin- 
quante mille  francs  de  ce  pauvre  «  Constitutionnel  », 
il  ne  se  doute  guère  de  ce  qui  le  menace,  et  l'argent 
qui  viendra  de  la  fliite  s'en  retournera  au....  sifflet. 

((  Je  connais  un  des  habitués  (l'Odéon  a  quelques 
habitués,  parole  d'honneur),  et  cet  indigène  du  pays 
latin  a  un  plan  que  j'oserai  appeler  satanique. 

«  Cet  homme,  fort  honorable  du  reste,  parfaitement 
placé  dans  la  société,  puisqu'il  est  électeur,  vacciné  et 
voltigeur  dans  la  1 1«  légion,  a  dépensé  trois  francs  pour 
assister  à  la  première  «eprésentation  du  «  Lys  d'E- 
vreux ». 

«  En  donnant  ses  trois  francs  pour  voir  la  pièce  de 
M.  Loyau,  c'était  à  condition  que  ladite  pièce  allait  lui 
procurer  de  l'agrément  pendant  toute  une  soirée. 

«  Personne,  pas  même  un  Anglais,  n'aurait  des  idées 


971 


LOYAU  DE  LACV 


L.  P. 


972 


assez  baroques  pour  donner  trois  francs  pour  bâiller 
pendant  trois  heures. 

«  Or,  le  «  Lys  d'Évreux  »  ayant  prodigieusement 
ennuyé  notre  homme,  ce  qu'il  peut  prouver  par  témoin, 
il  se  propose  d'inlenler  un  procès  à  l'auteur  et  de  lui 
demander  trois  mille  francs  de  dommages  et  intérêts  pour 
soirée  perdue  et  mâchoire  démantibulée. 

«  Ça  vaut  bien  cette  somme,  surtout  au  prix  où  sont 
les  osanores. 

«  Pour  peu  qu'il  y  ait  cinq  ou  six  cents  spectateurs 
qui  imitent  l'exemple  de  ce  courageux  citoyen,  M.  Loyau 
(le  Lacy  maudira  les  huissiers  et  les  papiers  timbrés  !  » 

XIII.  Petite  Chronique  sur  «  le  Lys  d'E- 
vreux». A  M.  le  comte  de  Montalembert. 
Paris,  de  l'imprimerie  de  Maulde  et  Renou, 
s.  d..  gr.  in-8,  10  pages. 

Cet  opuscule,  paginé  en  chiffres  romains,  a  été  im- 
primé pour  être  mis  à  la  lète  du  «  Lys  d'Évreux  »,  qui 
n'a  été  tiré  qu'à  30  exemplaires  (avant  la  représenta- 
tion), et  n'a  pas  été  publié. 

Invectives  pour  tous  ceux  qui  n'ont  pas  admiré  sa 
pièce  ou  qui  l'ont  critiquée  et  éloges  quand  même  du 
talent  du  poète,  par  lui-même ,  voilà  la  dédicace  à 
M.  le  comte  de  Montalembert,  auquel  M.  Loyau  dit 
(page  XIII)  :  ' 

«  Je  suppose  que  «  le  Lys  d'Évreux  »  soit  un  ou- 
vrage digne  des  applaudissements  du  public  ;  se  plain- 
drait-on de  l'acte  d'autorité  qui  lui  rouvrirait  les 
portes  de  la  scène  ?  Le  public,  dont  le  sens  est  ordi- 
nairement si  droit  (chaque  fois  du  moins  qu'il  est  ras- 
semblé), ne  serait-il  pas  reconnaissant  de  celte  solli- 
citude éclairée  pour  la  cause  des  lettres?  N'aurait-il 
pas  quelque  plaisir  à  voir  l'humiliation  de  mes  détrac- 
teurs, et  la  leçon  que  recevraient  les  journalistes  qui 

les  imitent  ne  profilerait- elle  pas  à  la  presse? J'ai 

recours  à  vous,  Monsieur  ;  c'est  vous  qne  je  conjure 
de  tendre  à  mes  espérances  une  main  amie.  N'oubliez 
pas  qu'en  cherchant  à  tuer  «  le  Lys  d'Évreux  »,  le 
«  Constitutionnel  »  a  voulu  tuer  un  avenir.  —  Le 
«  Constitutionnel  )>  avait  reconnu  en  frémissant  qu'un 
poète  religieux  osait  aborder  la  scène,  et  chose  incon- 
cevable 1  osait  s'y  faire  applaudir.  Le  «  Constitution- 
nel »  pouvait-il  décemment  supporter  un  tel  scan- 
dale, en  plein  xix*  siècle  et  sous  le  régime  de  la 
Charte! » 

L'on  a  ici  un  échantillon  de  la  constante  modestie 
de  M.  Loyau. 

XrV.  Le  Sous-Diacre.  Jmpr.  de  SaiJIot, 
aux  Andebjs.  —  A  Paris,  chez  tous  les  li- 
braires, 18i9,  in-8. 

Ce  volume  doit  faire  partie  de  la  collection  men- 
tionnée sous  le  n»  vu. 

Le  rédacteur  du  Catalogue  de  la  Bibliothèque  dra- 
matique de  M.  de  Soleinne  a  attribué  à  M.  Loyau  deux 
ouvrages  qui  ont  été  imprimés  sous  le  nom  de  Léon 
d'Amboise  :  i°  (Avec  M.  A.  Decomberousse)  «  le  Che- 
val de  Créqui  »,  comédie  en  deux  actes  et  trois  parties, 
mêlée  de  chants.  Représentée  sur  le  théâtre  du  Vau- 
deville, le  26  octobre  1839;  2o  la  Physiologie  du 
parterre,  types  du  spectateur...  (Paris,  1841,  in-32); 
mais  nous  pensons  qu'il  y  a  erreur  dans  cette  attribu- 
tion, et  que  l'on  doit  rendre  ces  deux  ouvrages  â 
M.  Léon  Guillemin,  leur  auteur. 

M.  Loyau  a  dû  écrire  dans  des  journaux  de  religion 
et  de  pédagogie. 


+  LOYS  QUI  NE  SE  MEURT  POINT 
[Louis  Vivant]. 

Pseudonyme  adopté  par  cet  éditeur,  à  Troyes,  dans 
une  édition  des  quatre  premiers  livres  de  Rabelais, 
publiée  en  1556,  2  vol.  in-16.  Le  «  Manuel  du  li- 
braire »,  t.  IV,  p.  1055,  la  qualifie  d'assez  jolie  et 
très-peu  commune.  Une  autre  édition,  datée  de  1613, 
petit  in-12,  porte  le  même  nom  supposé. 

LOYSEAU  (Charles),  apocr.  [Brisson, 
conseiller  au  Parlement  de  Paris]. 

Œuvres  de  Charles  Loyseau.  Genève, 
1036,  2  vol.  in-fol. 

Réimprimées  plusieurs  fois  en  un  seul  volume.  La 
dernière  édition  est  la  quatrième  (1701,  in-fol.) 

Il  existe  sur  le  déguerpissement  un  traité  fort  cé- 
lèbre et  fort  savant,  qui  fait  partie  du  recueil  des  Œu- 
vres de-cet  auteur.  Cependant,  dit  Brillon  dans  son 
c(  Dictionnaire  des  arrêts  »,  au  mot  Déguerpissement , 
n"  1  :  c(  Bien  des  personnes  croient  que  Loyseau  n'en 
est  point  l'auteur,  et  que  tout  ce  qui  a  paru  sous  son 
nom  est  de  M.  Brisson  (conseiller  au  parlement  de 
Paris),  qui  périt  au  milieu  des  fureurs  de  la  Ligue.  Sa 
veuve  se  réfugia  chez  M.  Loyseau,  qui  était  son  voisin, 
et  auquel  elle  confia  ces  beaux  manuscrits  que  M.  Loy- 
seau mit  au  jour,  et  dont  il  eut  tout  l'honneur  dans  le 
public.  Ce  trait  fut  remarqué  dans  une  assemblée  tenue 
chez  M.  Arrault,  ancien  avocat,  le  11  avril  1721. 
M.  Bouchevret  dit  avoir  vu  des  écritures  de  M.  Loyseau 
sur  une  matière  de  déguerpissement,  oii  il  le  trouvait 
fort  au-dessous  de  ses  traités  ».  A.  A.  B— r. 

-+-  LOYSEAU  (Jacq.)  [Collin,  de  Plan- 

cy]- 

Un  des  pseudonymes  du  fécond  CoUin  de  Plancy,  qui 
a  pris  aussi  ceux  de  baron  de  Nilense,  Jean  de  Sept- 
Chênes,  etc.  Il  a  publié  sous  celui-ci  quelques  petits 
volumes  in-32  :  «  Légende  du  blasphème  »,  1849; 
((  Légende  du  dimanche  »,  1849  ;  etc. 

-t-  LOYSEAU  (Jean)  [l'abbé  Paul-Alexan- 
dre Geslin  de  Kersolou,  missionnaire,  né 
en  Bretagne,  en  1817]. 

I.  Lettres  sur  la  vie  d'un  nommé  Jésus, 
selon  M.  Renan.  Paris,  1804,  in-12. 

Cet  ouvrage  a  été  réimprimé  plusieurs  fois. 

II.  Rose  Jourdain,  1803,  2  vol.  in-12. 

LOZET,  ps.  [Jules  Vernet,  frère  de  l'ar- 
tiste dramatique  des  Variétés]. 

On  le  dit  auteur  d'une  pièce  imprimée 
sous  ce  pseudonyme. 

-h  L.  P.  (xM.  l'abbé  de)  [l'abbé  Jos.  de 
Laporte]. 

Esprit  de  Bourdaloue,  tiré  de  ses  ser- 
mons. Paris,  1702,  in-12. 

4-L.  P.  [L.  Polay]. 

Fanchon,  ou  la  Vielleuse  du  boidevard 
du  Temple,  par—.  Paris,  an  II  (1803), 
in-18.  V.  T. 

-{-■  L.  P.  [Prudhomme]. 

I.  Voyage  descriptif  et  historique  de 
l'ancien  "et  du  nouveau  Paris,  etc.,  par  — . 
Paris.  1814,  1821,  182o,  2  vol.  in-18. 


973 


L.  P. 


L.  P.  D.  C. 


974 


II,  L'Enfer  des  hommes  d'Etat  et  le 
Purgatoire  des  peuples,  par  — .  Paris, 
-1815,  in-12. 

Barbier,  n»  5100,  dit  qu'il  y  a  deux  volumes,  mais, 
selon  Quérard,  {«  Table  des  Supercheries  »,  p.  327), 
c'est  une  erreur,  il  n'y  en  a  qu'un. 

III.  L'Europe  tourmentée  par  la  révolu- 
tion en  France,  ébranlée  par  dix-huit  an- 
nées des  promenades  meurtrières  de  Napo- 
léon... Paris,  1816,  2  vol.  in-12. 

H-  L.  P.  [Hyac.  AzAïsJ. 
Inspirations  religieuses,  par  — .  Paris, 
Eymery.  1822,  in-lS. 

+  L.  P.  (Hilaire)  [Hilaire  de  Sazerac]. 

Mes  loisirs,  opuscules  en  vers,  par  — . 
Paris,  Pelicier,  1823,  in-8. 

H-  L.  P.  [J.-B.  Levrat-Perroton]. 

Courte  note  sur  la  doctrine  dite  physio- 
logique et  sur  l'abus  des  sangsues. 

Inséré  dans  les  «  Tablettes  historiques  et  littéraires 
de  Lyon,  en  1823  ou  1824.  (Sirand,  «  Bibliogr.  de 
l'Ain  «.) 

4-  L.  P.  [Alphonse  Le  Roy,  professeur 
à  l'Université  de  Liège,  et  Adolphe  Picard, 
conseiller  à  la  Cour  d'appel  de  Liège]. 

Mélanges,  par  — .  Liérje,  Carmanne, 
18o9,  in-8  de  16  p. 

-i-  L.  P.  [Léon  PuiSEnx,  professeur 
d'histoire  au  Lycée  de  Caen,  archéologue, 
littérateur]. 

De  nombreux  articles  signés  de  ces  ini- 
tiales dans  les  journaux  de  Caen  et  parti- 
culièrement dans  le  «  Moniteur  du  Calva- 
dos ».  L.  D.  L.  S. 

_l_  L   p***  [Louis  Pissot]. 

Les  véritables  prophéties  de  Michel  Nos- 
tradamus  en  concordance  avec  les  événe- 
ments de  la  révolution,  pendant  les  années 
1789,  1790  et  suivantes,  jusques  etycom- 

?ris  le  retour  de  S.  M.  Louis  XVIII,  par — . 
kiris,  Lesné  jeune,  1816,  2  vol.  in-12. 

-f-  L**  P**  (M.  l'abbé)  [Laurent  Pégu- 
rier]. 

Décision  faite  en  Sorbonne,  touchant  la 
comédie,  avec  une  réfutation  des  senti- 
ments relâchés  d'un  nouveau  théologien 
[le  P.  Caffaro,  théatin]  sur  ce  sujet,  par — . 
Paris,  Coignai'd.  1694.,  in-12. 

L.  P.  A.  Voyez  G.  D.  M,  II,  150  d 

-h  L.  P.  A.,  aui.  dég.  [le  comte  Louis 
Lepelletier  d'Aulnay]. 

Le  Citoyen  du  monde,  trad.  de  l'angl.  de 
Goldsmith.  Paris,  Goujon,  1836,  2  volin-8. 

4-  Le  P.  A.  L.  [le  P.  Augustin  Lubin]. 

Histoire  de  la  Laponie,  traduite  du  latin 
de  J.  Scheffer,  par  — .  Paris,  Olivier  de 
Varennes,  1678,  in-i. 


[  ^j  ;  La  traduction  des  cinq  premiers  chapitres  de  cet  ou- 
vrage est  de  P.  Richelet.  Voyez  «  Les  plus  belles 
Lettres  des  meilleurs  auteurs  françois  ».  Paris,  1689, 
in-12,  p.  60.  A.  A.  B-r. 

-4-  L.  P.  C.  E.  R.  [les  PP.  Catrou  et 
Rouillé]. 

Histoire  de  la  fondation  de  Rome,  l'éta- 
blissement de  la  république,  etc.,  par  — , 
augmentée  de  remarques  par  La  Barre  de 
Beaumarchais.  Rouen,  Amsterdam,  1740, 
4  vol.  in-12. 

Cette  réimpression  n'a  pas  été  continuée.  A.  A.  B— r. 

L.  P.  C.  J.  D.  T.  P.  C,  aut.  dég.  [le 
P.  CiiARLES-JosEPii,  de  Troyes,  provin- 
cial capucin] . 

Saint-Augustin,  de  la  Grâce  et  du  Libre 
arbitre,  traduit  en  françois.  Paiis,  Cail- 
loué,  1683,  in-12. 

+  L.  P.  D.  [L.  Petit-Drouillot,  per- 
cepteur à  Irancy]. 

Ode  sur  la  restauration  des  Bourbons  et 
I  le  retour  de  Napoléon,  par  — .  Auxerre, 
Le  Coq,  1815,  in-8  de  4  pag. 

Voir  pages  85-88  de  «  l'Essai  de  l'histoire  ds 
l'imprimerie  dans  le  département  de  l'Yonne  »,  les 
désagréments  que  cette  publication  causa  à  son  auteur. 

+  L.  P.  D.  C.  [Louis  Pascal,  deCarcas- 
sonne]. 

Origine  des  Gaulois,  leurs  antiquités, 
leurs  prééminences  qu'ils  ont  sur  toutes 
les  nations  du  monde,  par  — .  Paris,  de  La 
Ruelle,  1624,  in-8. 


prin- 


L.  P.  D.  C.  (M.),  aut.  dég.  [W 
cesse  de  Conïi.) 

Le  Grand  Alcandre,  ou  les  Amours  du 
roy  Henri  le  Grand.  Paris,  1651. 

Réimpr.  dans  les  diverses  éditions  du  «  Recueil  de 
diverses  pièces  servant  à  l'histoire  de  Henri  IIl  »,  etc. 
Cologne,  1062,  1  vol.  in-12;  Ihid.,  1663,  2  vol. 
in-12;  Md.,  1666,  1  vol.  in-12;  Md.,  1693,  et 
1699,  2  vol.  in-12. 

Il  existe  une  édition  in-4  du  Recueil  de  1603,  dans 
laquelle  l'Alcandre  porte  ce  titre  :  «  Histoire  des  amours 
du  roi  Henri  IV,  écrite  par  la  princesse  de  Conti  ».  Les 
noms  réels  y  ont  été  substitués  aux  noms  masqués  da 
l'Alcandre,  ce  qui  en  rend  la  lecture  plus  commode. 

11  ne  faut  pas  confondre  ces  éditions  des  «  Amours 
du  Grand  Alcandre  »  avec  celle  qui  a  pour  titre,  «  les 
Amours  de  Henri  IV,  roi  de  France,  avec  ses  Let- 
tres galantes  à  la  duchesse  de  Beaufort  et  à  la  marquise 
deVerneuil»,  Amsterdam,  1695,  in-12,  réimprimée 
dans  le  neuvième  volume  de  la  «  Bibliothèque  de  Cam- 
pagne», LaHayeet  Genève,  1749,  et  séparément  en 
1754,  2  vol.  in-12.  Le  nouvel  éditeur  a  retouché  l'ou- 
vrage et  rajeuni  le  style  de  la  princesse  de  Conti  ;  il  y 
a  même  ajouté  des  anecdotes,  parmi  lesquelles  se  trouve 
la  suite  des  amours  de  mademoiselle  d'Entragues. 

A.  A.  B— r. 

-\-  Dans  l'édition  in-4»,  Paris,  de  l'imprimerie  de 
la  veuve  Jean  Guillemot,  1652,  publiée  à  cette  époque 
comme  une  sorte  de  mazarinade,  les  noms  propres  sont 
substitués  avec  plus  ou  moins  de  bonheur  aux  noms 


975 


L.  \\  d(>  M. 


L.  P.  J. 


976 


supposés.  M.  Paulin  Paris  a  inséré  dans  le  «  Bulletin 
du  bibliophile  »  (IV«  série,  juin  1852,  p.  815)  une 
notice  intéressante  ;  il  n'admet  pas  qu'il  y  ait  là  une 
œuvre  de  la  princesse  de  Conti  ;  il  est  porté  à  l'attribuer 
au  duc  Roger  de  Bellegarde,  qui  y  joue  un  des  princi- 
paux rôles.  M.  de  la  Borde  a  donné  une  édition  des 
«  Amours  du  grand  Alcandre  »  en  2  vol.  in-12  ;  elle 
fait  partie  d'une  «  Collection  de  romans  historiques  » 
imprimée  chez  Didot  en  1786.  Les  «  Amours 
de  Henri  IV  »,  Cologne,  1730,  in-12,  livre  plusieurs 
fois  réimprimé,  est  un  ouvrage  différent  de  celui  qui  a 
paru  en  1663  et  1664  chez  Foppens ,  à  Bruxelles, 
sous  la  rubrique  de  Leyde .  Voir  le  «  Manuel  du  Libraire  » , 
aux  mots  «  Amours  »  et  «  Histoire  » . 

+  L.  P.  de  M.  (M.)  [le  P.  deMartigny]. 

Oraison  funèbre  du  très-chrétien  et  très- 
victorieux  Henry  IV,  prononcée  le  17  juin 
par  — .  Rouen,  1610,  in-8. 

+  L.  P.  D.  G.  [Albert  de  Luyxes,  de- 
puis prince  de  Grimberghe.n]. 

Recueil  de  différentes  pièces  de  littéra- 
ture, par  — .  Amsterdam,  1759,  in-12. 

-f-  L.  P.  D.  L.  B.  [le  P.  Hureau  de  Li- 
vov,  barnabile,  mort  en  1777]. 

Traité  sur  le  bonheur  public,  traduit  de 
l'italien  de  Muratori,  avec  la  vie  de  l'auteur 
et  le  catalogue  de  ses  ouvrages,  par  — . 
Lyon,  1772,  2  vol.  in-12. 

-h  L.  P.  D.  L.  en  la  F.  D.  M.  [Lazare 
Pe.na,  docteur  licencié  en  la  Faculté  de  mé- 
decine]. 

Histoire  des  embellissements,  avec  la  mé- 
thode pour  guérir  les  maladies  du  cuir,  de 
l'invention  de  — .  Paris,  Berjon,  1616,  in-8. 

Le  nom  et  la  quatité  de  l'auteur,  Lazare  Pena, 
docteur  licencié  en  la  Faculté  de  Médecine  de  Paris,  se 
trouvent  à  la  fin  de  l'épître  dédicatoire  adressée  à  très- 
vertueuse,  très-honorable  et  très-magnifique  dame  de 
S.  A.  S.  Il  paraît  que  celte  très-vertueuse  dame  affec- 
tionnait les  cosmétiques  et  tenait  beaucoup  à  conserver 
la  fraîcheur  de  son  teint  ;  mais,  craignant  d'employer 
quelques  substances  malfaisantes,  elle  chargea  son 
physicien,  L.  Pena,  de  composer  un  traité  spécial  des 
embellissements  du  visage.  Le  médecin  se  mit  à  l'œuvre; 
et,  après  avoir  recueilli  et  expérimenté  les  cosmétiques 
égyptiens,  arabes,  grecs,  romains,  etc.,  il  écrivit  son 
«  Histoire  des  embellissements  » ,  à  laquelle  il  ajouta  la 
«  Méthode  de  guérir  les  maladies  du  cuir  »,  en  faveur  du 
frère  de  madame  de  S.  A.  S.,  qui  était  affligé  d'une 
certaine  rougeur  à  la  face,  d'assez  mauvaise  espèce. 

«  Bulletin  du  bibliophile  ».  13e  série  p.  1248. 

-4-  L.  P.  D.  L.  F.  (M.)  [Oindre]. 

Sur  la  contrainte  par  corps  pour  dettes, 
telle  qu'elle  a  été  établie  par  la  loi  du  lu 
germinal  an  VI,  par  — .  Paris,  Michaud, 
1812,  in-8. 

-+-  L.  P.  D.  S.  V.  [le  président  Fauris 
de  Saint- Vincens]. 

I.  Lettres  inédites  de  M.  de  Peiresc,  pu- 
bliées par  — . 

Quatre  séries  de  ces  lettres  ont  paru  dans  le  «  Magasin 
encyclopédique  »;    une  suite   a  été  insérée   dans   les 


«  Annales  encyclopédiques  »  ;  cette  correspondance  a  été 
réunie  et  réimprimée  à  Aix  en  1816. 

II.  Description  des  antiquités,  monu- 
ments et  curiosités  de  la  ville  d'Aix...,  par 
— .  Aix,  Pontier,  1818,  in-8. 

-4-  L — p— E  [Hippolyte  de  Laporte]. 

Des  articles  uans  la  «  Biographie  univer- 
selle )).  "     . 

L.  P.  F.  J.,  aut.  dég.  [le  P.  Folard,  jé- 
suite]. 

I.  Thémistocle,  tragédie,  Lt/on,  1729,  in-8; 
—  La  Hai/e,  Van  Dolle,  1733,  in-8,  avec 
la  Lettre  à  M.  Dulien,  chevalier  d'hon- 
neur, etc. 

Sobry  a  réimprimé    cette  pièce  en  l'an  V  (1797), 
avec  des  changements  et  une  dédicace  à  Bonaparte. 
A.  A.  B— r. 

+  IL  Œdipe,  tragédie,  par  — .  Paris, 
Josse  fils,  1722,  in-8,  fig. 

L.  P.  G.  F.  D.  L.  C.  D.  J.,  aut.  dég. 
[le  P.  Georges  Fournier,  de  la  compagnie 
de  Jésus]. 

Traité  des  fortifications,  ou  Architecture 
militaire,  tiré  des  places  les  plus  estimées 
de  ce  temps  pour  leurs  fortifications.  Di- 
visé en  deux  parties  :  la  première  vous 
met  en  mains  les  plans,  coupes  et  éléva- 
tions de  quantité  de  places  fort  estimées, 
et  tenues  pour  très-bien  fortifiées;  la  se- 
conde vous  fournit  des  pratiques  faciles 
pour  en  faire  de  semblables.  IV^  édit. 
Paris,  Jean  Henault,  1668,  in-18. 

La  dédicace  de  ce  petit  volume  est  signée  des  lettres 
que  nous  donnons. 

Extrait  dti  Privilège  du  Roy. 

Par  Grâce  et  Privilège  du  Roy.  Donné  à  Compiegne 
le  6  juin  1667.  Signé  Maboul.  Il  est  permis  à  Jean 
Henault,  Maislre  Imprimeur  Libraire-Juré  à  Paris,  d'im- 
primer ou  faire  imprimer,  vendre  et  débiter  deux 
Livres  intitulez  :  «  Georgij  Fornerij,  è  Societatis  Jesu, 
Orbis  nolitia,  per  littora  et  ripas  ;  Et  l'autre  Livre  in- 
titulé :  «  L'Architecture  Militaire,  tirée  des  Places  les 
plus  estimées  de  ce  temps  pour  leurs  Fortifications, 
composé  par  ledit  Père  Fournier,  »  enrichies  de  cent 
onze  Plans,  tous  différents,  gravez  au  burin,  pour  en 
jouyr  pendant  le  temps  et  espace  de  cinq  ans.  Et  def- 
fences  sont  faites  à  toutes  personnes  de  quelque  qua- 
lité et  condition  qu'elles  soient,  d'imprimer  ou  faire 
imprimer,  vendre  ny  débiter  aucuns  desdits  Livres, 
sans  le  consentement  dudit  Exposant,  pendant  ledit 
temps,  à  peine  de  trois  mille  livres  d'amende,  et  de 
tous  despens,  dommages  et  interests,  comme  il  est  plus 
amplement  porté  ausdiles  Lettres. 

Achevé  d'imprimer  le  3  septembre  1667. 

Les  Exemplaires  ont  esté  fournis. 

Enregistré  sur  le  Livre  de  la  Communauté. 

L.  P.   J..  aut.  dég.  [Laurent-Pierre  de 
Ti-.ssiEuJ. 
Le  village  de  Valdoré,   ou    Sagesse  et 


977 


L.  P.  J.  M.  D.  V. 


L.  R. 


978 


Prospérité;   imité   de    l'allemand.    Paris, 
L.  Colas.  1820,  et  1829,  in-18. 

+  L.  P.  J.  M.  D.  V.  [le  P.  Jean  Marie, 
religieux  du  tiers-ordre  de  Saint-Fran- 
çois]. 

L'Amazone  chrétienne,  ou  les  Aventures 
de  madame  de  Saint-Balmon,  qui  a  joint 
une  admirable  dévotion  et  la  pratique  de 
toutes  les  vertus  avec  l'exercice  des  armes 
et  de  la  guerre,  par  — .  Paris,  Meturas, 
1678,  in-f2.  —  Nouv.  édit.  refondue  par 
le  P.  Desbillons.  Liège,  1773,  in-8. 

-|-  Cet  ouvrage  a  été  refondu  par  le  P.  Desbillons 
sous  ce  titre  :  «  Histoire  de  la  vie  chrétienne...  d'Al- 
berte  Barbe  d'Ernecourt...  M™«  de  Saint-Balmont... 
Voy.  aux  Anonymes.  01.  B. 

4-  L.  P.  L.  B.  [Le  Bon]. 

Histoire  et  vies  des  glorieux  saint  Victor, 
de  Marseille,  et  saint  Clair-sur-Epte,  mar- 
tyrs, extraites  des  anciens  manuscrits  de 
r'abbaye  Saint-Victor-lez-Paris  ;  par  — , 
chanoine  régulier  de  ladite  abbaye.  Paris, 
Bessin,  1630,  in-12. 

L.  P.  L.  C.  C,  aut.  dég.  [le  P.  Le 
Comte,  célestin]. 

Relation  nouvelle  et  curieuse  des  royau- 
mes de  Tonquin  et  de  Lao  ;...  trad.  de 
l'italien  du  P.  Marini,  Romain.  Paris, 
1666,  in-4. 

Quelques  exemplaires  portent  le  titre  suivant  :  «His- 
toire nouvelle  et  curieuse  des  royaumes,  elc.  » 

A.  A.  B— r. 

L.  P.  L.  C.  ^.pseiid.  [Philippe Le  Fèvre, 
de  Rouen]. 

Mélange  de  différentes  pièces  de  litté- 
rature, en  vers  et  en  prose,  avec  l'his- 
toire de  M"''  de  Cerni  ;  trad.  de  l'allemand. 
Chambéri  et  Lyon,  Réguillat,  1761,  in-8. 

-f-  L.  P.  L.  M.  [Phiijpon  de  la  Made- 
laine]. 

Choix  de  remarques  sur  la  langue  fran- 
çaise. Paris,  an  X,  in-12,  170  p.  1 

Réimprimé  avec  des  additions  sous  le  litre  de  : 
«  Grammaire  des  gens  du  monde  »  Paris,  1807, 
in-12.  j 

L.  P.  M.,  aut.  dég.  [le  P.  Marois,  de' 
l'ordre  des  frères  prescheurs  de  Troyes].  i 

Triomphe  de  la  vraie  noblesse  et  le 
Gentilhomme  parfait,  ou  Tableau  des  ex- 
cellences de  la  vrave  noblesse.  Troyes  et 
Paris.  1631,  in-8.  ' 

4-  L.  P.  M.  B.  [le  Petit  Manteau  bleu, 
c'est-à-dire  Edme  Champion,  mort  en 
•18o2J. 

Un  vieux  ouvrier  aux  ouvriers.  [S.  L  ni 
d.,  mais  Paris,  1849),  in-8. 

Voir  le  «  Dictionnaire  des  Anonymes  »,  par  M.  de 
Manne,  3»  édition,  n»4281. 


L.  P.  M.  M.  aut.  dég,  [le  P.  Marin 
Mersenne,  minime]. 

Les  Préludes  de  l'harmonie  universelle, 
ou  Questions  curieuses,  etc.,  composées 
par  — .  Paris.  Henry  Guenon.  1634,  in-8. 

-t-  L.  P.  M.  M.  G.  connétable  de  Na- 
ples  [Madame  la  princesse  Marie  Mancini, 
c'est-à-dire  Bremont]. 

Mémoires  de  M. — .  Cologne,  1676, 1677, 
in-12. 

-f-  Dans  l'Avertissement  au  lecteur,  il  est  dit  que  le 
tout  est  traduit  de  l'italien.  Voy.  aux  Anonymes , 
«  Apologie,  ou  les  Véritables  Mémoires  ».         01.  B. 

L.  P.  R.,  pseud.  [Nie.  Johannès,  sieur 
Du  Portail]. 

Histoire  du  temps,  ou  le  Véritable  récit 
de  ce  qui  s'est  passé  dans  le  Parlement, 
depuis  le  mois  d'août  1647  jusqu'au  mois 
de  novembre  1648.  Pains,  1649,  in-4  et 
in-8. 

-j-  L.  R.  (Monsieur)  [l'abbé  Louis  Ra- 
guet,  d'après  le  P.  Lelong]. 

Projet  d'une  histoire  du  Roussillon,  com- 
pris dans  une  lettre  de  —  à  un  de  ses 
amis.  {S.  /.,  1694),  in-12. 

L.  R.,  ps.  [Claude-Marin  Saugrain]. 

I.  Nouveau  Voyage  de  France,  géogra- 
phique et  curieux.  Paris,  Sauqrain,  1718, 
1730,  in-12. 

-+-  II.  Les  Curiosités  de  Paris,  de  Ver- 
sailles, de  Marly,  de  Vincennes,  de  Saint- 
Cloud  et  des  environs,  par  — ,  libraire. 
Paris.  Saugrain.  1716,  in-12.  —  Nouvelle 
édition  augmentée  (par  Piganiol  de  la 
Force  et  Saugrain).  Paris,  1723,  2  v.  in-12. 

-H  L.  R.  [Le  Roy,  fils  aîné  de  Julien  Le 
Roy]. 

Mémoire  concernant  l'horlogerie,  par  — . 
1752, in-12.  V.  T. 

4-  L.  R.  [Le  Rov,  ex-jésuite,  décédé 
chanoine  de  Sainte-Honorine  de  Conflans, 
vers  1789,  natif  d'Angers]. 

La  Scamno-manie,  ou  le  Banc,  poëme 
héroï-comique,  par  — .  Amsterdam,  1763, 
in-12. 

4-  L.  R.  [L.  Rose]. 

I.  La  Bonne  Fermière,  ou  Éléments  éco- 
nomiques, par  — .  Lille,  1765,  in-18. 
Réimprimé  en  1766,  1767,1769,  et  an  VI,  in-18. 

IL  Le  Bon  Fermier,  ou  l'Ami  du  Labou- 
reur, par  — .  Lille,  1767,  in-12  —  1769. 

4-L.  R.  [l'abbé  Roman]. 
L'Inoculation,  poëme  en  quatre  chants, 
par  — .  Paris,  Lacombe,  1773,  in-8. 

-h  L.  R.  (Adrien)  [Adrien  Leroux]. 
Contes  et  historiettes  erotiques,  pniloso- 


979 


L.  R. 


phiques,  berniesques  et  moraux,  en  vers. 
Paris.  180I,in-12. 

C'est  le  même  recueil  de  contes  que  celui  qui  est 
intitulé  ;  «  Les  Adriennes  ». 

Nous  en  avons  vu  deux  (éditions,  180i,  in-18 
(par  Adrien  L.  R.)  223  p.,  et  1805,  in-18,  206  p. 
par  un  officier.  Cette  deruière  contient  38  contes, 
quelques-uns  ne  se  trouvaient  pas  dans  l'édition  de 
1801,  laquelle,  par  compensation,  renferme  aussi  di- 
verses pièces  de  vers  que  l'auteur  n'a  pas  jugées  dignes 
d'êlre  réimprimées. 

+  L.  R.  [RoYER,  avocat]. 

Charte  constitutionnelle  de  1830,  mise 
en  vers,  par  — .  Vaknciennes,  184G,  in-8 
de  4(j  p. 

+  L.  R.  [L.  Rédarce]. 

Les  Chevilles  poétiques  d'un  ouvrier  me- 
nuiïiier,  — ,  âgé  de  soixante-treize  ans,  an- 
cien colon  de  Saint-Domingue.  Paris,  1840, 
in-8,  16  p. 

H-  L.  R.  [L.  RoiXGÉ,  avocat  à  Liège]. 

Le  Programme  du  Congrès  libéral  de 
4846,  par" — .  Liège,  Bossy,  1867,  in-8  de 
38  p. 

-h  L.  R***  (mademoiselle)  [mademoi- 
selle Le  Riche]. 

Caroline  et  Storm,  ou  Frédéric  digne  du 
trône,  mélodrame  en  trois  actes.  Paris, 
an  XIII,  in-8. 

_j_  j^***  j^***  [l'abbé  Joseph-Henri  Remv]. 

Eloge  de  Colbert  qui  a  concouru  pour  le 
prix  de  l'Académie  françoise,  par  — .  Pa- 
ris, Valade,  1773,  in-8. 

-F  L.  R.  A.  D.  H.  F.  [Le  Rov,  abbé  de 
Haute-Fontaine]. 

Du  Culte  des  saints  et  principalement  de 
la  très-sainte  vierge  Marie,  par  Néercassel, 
évoque  deCastorie,  de  la  traduction  de  — . 
Paris,  Desprez,  1679,  in-8. 

L.  R.  D.  B.,  aut.  dég.  [le  résident  de 
Brandebourg,  c'est-à-dire  de  Wicque- 
fort]. 

Relation  du  voyage  de  Moscovie,  Tar- 
tarie  et  Perse,  traduite  de  l'allemand  d'O- 
léarius.  Paris,  1636,  in-4. 

+  L.  R.  D.  B.  [l'abbé  Robert,  de 
Briançon]. 

Eloge  historique  et  généalogique  de 
Pierre  d'Hozier,  envoyé  par  —  à  un  de  ses 
amis.  Sans  date,  in-1 2  de  20  pag. 

Pierre  d'Hozier  est  mort  en  1600.  II  n'a  point 
d'articles  dans  la  «  Biographie  universelle». 


-!-  L— R— E  [La  Renaudière]. 
Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle ». 


L.  R.  P.  P.  M.  de  L.  C.  D.  .T.     980 

L.  R.  F.,  aut.  dég.  [Lesné,  relieur  fran- 
çais]. 

Esther,  ou  l'Education  paternelle, 
poëme  en  six  chants  (en  vers).  Dédié  aux 
demoiselles  à  marier.  (Suivi  de  Lycas  et 
Stylla,  idylle  en  vers.)  Paris,  Lesné,  1839, 
in-18  de  144  pages. 

Le  faux  titre  porte  :  «  Étrennes  aux  demoiselles  à 
marier  ». 

L'idylle  commence  avec  la  page  135  et  finit  le  vo- 
lume. A  la  tète  de  ce  dernier  morceau  on  lit  l'avis  sui- 
vant : 

«  L'idylle  que  je  joins  ici  fut  composée  durant  une 
longue  convalescence  que  je  passai,  en  1800,  à  l'hô- 
pital du  Val-de-Grâce,  à  Pans.  Or,  cette  idylle  et  ce 
petit  poëme  ont  été  composés  à  plus  de  trente  ans  l'un 
de  l'autre  (la  dédicace  du  poëme,  à  la  fille  de  l'auteur, 
Esther  Lesné,  est  datée  du  2G  novembre  1831.)  ,1e 
ne  les  joins  ici  que  pour  te  prouver,  mon  enfant,  que 
jamais  je  ne  changeai  de  façon  de  penser,  et  que, 
constant  dans  mes  principes,  j'ai  toujours  regardé  la 
vertu  et  surtoutle  bon  témoignage  de  soi-même  comme 
les  premières  bases  du  bonheur.  » 

■+-  L.  R.  P.  A.  D.  [le  R.  P.  Ange  de 
Raconis]  . 

Remontrances  à  MM.  de  la  religion  pré- 
tendue réformée  sur  les  plaintes  par  eux 
faites  à  M.  le  garde  des  sceaux.  Paris. 
1620,  in-8;  lyo/î,  1620,  in-8. 

H-  L.  R.  P.  B.  B.  C.  P.  [le  révérend 
père  Bonaventure  Bassean,  capucin  pré- 
dicateur] . 

Le  Théophile  paroissial  de  la  messe  de 
paroisse,  par  — .  Traduit  du  latin  de  l'au- 
teur par  Benoît  Puys,  docteur  en  théologie. 
Lyon.  1649,  in-8. 

+  L.  R.  P.  B.  D.  S.  M.  et  P.  J.  H.  [le 

révérend  père  Burcard,  dcSaint-Mansuet]. 

L' Augustin  de  France,  ou  Confessions  de 
M.  D***,  gentilhomme  françois,  ci-devant 
officier.  Publié  par  — .  Mayence  et  Franc- 
fort, 1766,  in-12,  400  pag. 

C'est  la  réimpression  d'un  ouvrage  inlilulé  .  «  Le 
Triomphe  de  la  miséricorde  de  Dieu  sur  un  cœur  en- 
durci ,  ou  les  Confessions  de  l' Augustin  de  France, 
écrites  par  luy-mème  »,  Bouen,  1708,  in-12,  323  et 
GO  p. 

Le  privilège  du  roi  et  l'approbation  du  censeur 
Tilladel,  datée  de  ITOi ,  attribuent  cet  ouvrage  à  un 
jésuite,  le  P.  Jean  Maillard.  Il  n'en  est  fait  mention  ni 
dans  le  «  Dictionnaire  »  de  Barbier,  ni  dans  la  «  Bi- 
bliothèque de  la  Compagnie  de  Jésus  »,  des  PP.  de 
Backer. 

Une  note  insérée  dans  «  l'Intermédiaire  »,  1869, 
10  mai,  col.  246,  nous  fournit  ces  détails  ;  elle  indi- 
que l'existence  de  deux  éditions  du  «  Triomphe  de  la 
grâce  »,  restées  inconnues.  Celle  de  1704  est  qualifiée 
de  troisième,  et  on  demande  si  l'on  pourrait  découvrir 
quel  était  cet  Augustin  qui,  après  avoir  été  officier, 
puis  conseiller,  puis  gouverneur  de  ville  pour  le  roi, 
se  fit  religieux  et  probablement  jésuite. 

I      -+-  L.  R.  P.  P.  M.  de  L.  C.  D.  .T.  [le  ré- 


981 


L**  R*Y 


L.  S    DESTOURETS 


982 


vérend  père  Philibert  Monet,  de  la  Compa- 
gnie de  Jésus]. 

L'origine  et  vraye  pratique  de  l'art  du 
blason,  avec  le  Dictionnaire  armoriai,  par 
— .  Lij07i,  de  Venet,  1G59,  in-i. 

+  L**  R*Y  (Maximilien)  [Le  Roy]. 
Un  mot  sur  la  bureaucratie,  satire  (en 
vers).  Paris,  1816,  in-8. 

+  L.  S.  [l'abbé  J.  Ant.  de  la  Serre]. 

Poétique  élémentaire,  par  M.  — .  Ltjon, 
Périsse,  1771,  in- 12. 

H-  L.  S.  [l'abbé  J.  B.  La  Sausse]. 

L'Ami  zélé,  donnant  des  conseils  et  fai- 
sant des  questions  tous  les  jours  de  l'année 
à  son  ami  pour  l'amener  à  la  vertu.  Paris, 
iSOO;  Rouen.  1815,  in-24. 

4-L.  S":  (Hilaire)  [HilaireLE  Sorbier]. 
Mes  loisirs,  opuscules  en  vers.  Paris, 
1823,  in-8. 

-f-  L — S.  [Langlès]. 

Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle ». 

H-  L.  S***  [Le  Semelier]. 

Lettre  à  madame  la  baronne  de  ***  sur 
la  chaleur  du  globe,  démontrée  par  MM.  de 
Mairan  et  de  Buffon,  soutenue  par  M.  Bail- 
ly,  et  encore  existante,  malgré  les  asser- 
tions de  M.  D.  R.  D.  L.  [de Rome  de  Lisle], 
par  — ,  Paris,  Didot  le  jeune^  1780,  in-8. 

L'auteur  a  publié  une  seconde  édition  de  cette  lettre, 
sous  le  titre  k  d'Examen  physico-chimique  des  principes 
de  l'air  et  du  feu,  ou  Lettres  à  madame  la  marquise  de 
P***  sur  la  chaleur  du  globe  »,  par  M.  Le  Semelier. 
Amsterdam  et  Paris.  1788,  in-8.  A.  A.  B— r. 

4-  L.  S***  [La  Sausse]. 

Présent  utile  à  tous,  ou  Jésus  s'immo- 
lant  pendant  la  messe  et  dans  sa  passion, 
par  — .  Rouen,  1815,in-18. 

-f-L...s  [S.  A.  Langlois,  de  l'Institut]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

-+-  L..  S..  [Jean-Louis-fgnace  de  La 
Serre,  sieur  de  Langlade]. 

Hipalque,  prince  Scythe,  histoire  mer- 
veilleuse. Paris,  Pissot,  1727,  in-12. 

4-L**  S**  (Mademoiselle)  [Louise Swan- 
TON,  plus  tard  Madame  Belloc]. 

Les  Patriarches,  histoire  en  tableaux  ti- 
rés des  saintes  Ecritures,  traduit  de  l'an- 
glais de  miss  O'Keeffe,  par  — .  Paris,  Chas- 
seriau,  1822,  2  vol.  in-12. 

4-  L.  S.  A.  [le  P.  L.  Simon,  augustin, 
préfet  du  collège  de  Huy,  près  Liège]. 

I.  Cours  de  rhétorique,  ou  Introduction  à 
l'éloquence  de  la  chaire  et  du  barreau,  à 
l'usage  des  collèges,  par  — .  Liège,  Ras- 
sompierre,  1779,  in-8,  vii-216  p. 


II.  Oraison  funèbre  de  François-Charles 
des  comtes  de  Velbruck,  prince-évôquede 
Liège,  prononcée  dans  l'église  des  Augus- 
tins  de  Huy,  par  — .  Liéae,  178i,  in-8, 
20  pag. 

L.  S.  C.  S.  S.  Voy.  LAS  CASAS. 

4-  L.  S.  D.  [d'Audiguier  le  jeune]. 

La  Vie  de  Lazarille  de  Termes,  traduite 
de  l'espagnol  en  françois,  par  M.  P.  B.  P. 
pour  la  première  partie,  et  par  — ,  pour 
la  2e  partie.  Paris,  Routonné,  1020,  2  vol. 
in-12. 

La  traduction  de  la  première  partie  avait  paru  à  la 
suite  de  l'original  espagnol,  dès  1G09. 

Les  deux  parties  ont  été  réimprimées  sous  ce  titre  : 
«  la  Vie  de  Lazarille  de  Termes  et  de  ses  infortunes  et 
adversités  »,  en  espagnol;  revue  et  corrigée  par  H.  de 
Lune,  castillan,  et  traduite  en  françois,  par  L.  S.  D.  (le 
sieur  d'Audiguier),  Paris,  Cotinet,  16G0,  in-12. 

La  «  Vie  de  Lazarille  »  est  généralement  attribuée  à 
Didace  Hurtado  de  Mendoza;  mais  différents  auteurs, 
entre  autres  Nie.  Antonio,  assurent  que  ce  roman  est  le 
fruit  de  l'oisiveté  d'un  religieux  hiéronymite,  appelé 
Jean  de  Ortéga.  Voy.  mon  «  Examen  critique  des  Dic- 
tionnaires historiques  »,  au  mot  Audiguier  (Pierre  d'). 
A.  A.  B— r. 

4-  L — s — D  [Louis  Lesourd]. 
Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle ». 


,...,aut.  défj.  [P.  Le  Sueur 


L.  S....D... 
Destourets]. 

Avec  M.  L.  C...  [Le  Cerf]. 

Baslido  et  Jaussioni,  ou  les  Criminels  de 
Tortosa,  tragi-comédie  en  trois  actes  en 
prose.  Liécje,  Teichmann,  1818,  in-8. 

L.  S.  D.  B.  (le  sieur  de  Bonair),  ps. 
[Henri  Stuart]. 

Panégyrique  pour  le  duc  de  Beaufort, 
pair  de  France,  adressé  à  M.  de  Palleteau, 
par  — .  Paris,  1049,  in-4. 

4-  L.  S.  D.  C.  [le  seigneur  Du  Cornet]. 

Le  Petit  Mercure  vallon  des  guerres  de 
Savoie  et  de  Bohême...  par  — .Douay,  R. 
Relière,  1622,  in-12. 

4-  L.  S.  D.  C.  [le  sieur  de  Courval]. 

Suite  des  exercices  de  ce  temps,  conte- 
nant plusieurs  satyres  contre  le  joug  nup- 
tial et  fâcheuses  traverses  du  mariage,  par 
— .  Rouen,  de  la  Haye,  1627,  in-12." 

-h  L.  S.  de...  et  A.  (M")  [Alain-René  Le- 
SAGE,  d'Urneval  et  Anseaume]. 

Le  Monde  renversé,  opéra-comique  en 
un  acte,  de  — .  Représenté  à  l'Opéra-Co- 
mique  le  2  avril  1733.  Paris,  Duchesne, 
1753,  in-8. 

L.  S...  DESTOURETS,  aut.  dég.  [P.  Le 
Sueur  Destourets]. 

Le  Spectateur  européen,  journal  philo- 
sophique, politique,  littéraire  et  commer- 


i)83 


L.  S.  n,  L.  A.  M. 


L.  T. 


984 


cial.  Verriers,  de  J'impr.  de  L.  Dépouille, 
13  septembre  1823  au  7  février  1824, 
in-fol. 

M.  Le  Sueur  Destourets  était  l'éditeur  principal  et  le 
rédacteur  en  chef  de  celle  feuille,  qui  a  reparu  à 
Bruxelles,  le  3  octobre  1829,  sous  le  titre  de  «  l'Er- 
mite des  Pays-Bas,  journal  philosophique,  politique  et 
littéraire  ».    Warzée,  Essai  sur  les  journaux  belges. 

L.  S.  D.  L.  A.  M.  Voy.  BERÉE(Tli.  de^ 

■+-  L.  S.  D.  L.  B.  [Perthuis  ue  Laille- 
vault]. 

I.  Recherches  sur  les  houilles  d'engrais 
et.  les  iioiiillères.  Amsterdam,  1777,  in-12. 

II.  ExpLTienceset  nouvelles  observations 
sur  les  houilles  d'engrais.  La  Haye,  1780, 
in-dâ. 

III.  Recherches  sur  les  houilles  d'en- 
grais, 3«  partie,  1780,  in-12;  1783,  2  vol. 
in-12. 

L.  S.  D.  L.  B.,  aiit.  dég.  [L.-S.-D.  Le 
Brun,  médecin  de  Meaux]. 

Observations  critiques  sur  un  ouvrage 
intitulé:  «  Examen  de  la  houille,  etc.  », 
par  M.  Raulin;  Instruction  sur  l'usage  des 
houilles  d'engrais....  Première  partie. 
Amsterdam  et  Meaux,  Charte,  1777.  — 
Seconde,  troisième  et  quatrième  parties. 
La  Haye  et  Paris,  Clousier  et  Jombert^ilSO 
et  1781,  in-8. 

+  L.  S.  D.  L.  G.  [Humbert-Guillaume 
DE  GouLAT,  siour  DE  La  Gare.\.\e]  . 

Les  Bachanales,  ou  Loix  de  Bacchus, 
roy  d'Egypte  et  des  Indes  et  dieu  des  bu- 
veurs, ouvrage  lirosophique,  dans  lequel 
on  voit  les  divers  et  merveilleux  effets  du 
vin.  Lyon,  F.  de  Massa,  1030,  in-4. 

Ouvrage  en  vers.  Une  autre  édition  sous  le  même 
titre ,  ensemble,  «  l'Éloge  du  tabac  »  (  Grenoble, 
A.  Gales,  1657,  in-8),  porte  le  nom  de  l'auteur. 

4;  L.  S.  D.  L.  R.  [de  la  Roque]. 

Histoire  du  Languedoc,  tirée  des  pièces 
et  Chartres  du  trésor  de  S.  M.,  publiée  par 
— .  Paris,  1003,  in- 4. 

Ce  n'est  qu'un  projet  d'ouvrage..  A.  A.  B— r. 

-I-  L.  S.  D.  M.  [le  sieur  de  Marandé]. 

Abrégé  de  IHistoire  d'Ariades,  par  — . 
Paris,  Cramoisy,  1030,  in-12. 

L.    S.   D.    S.,  ps.    [Théodore-Agrippa 

d'AuBIGNÉ]. 

La  Confession  de  M.  de  Sancy. 

Imp.  dans  les  diverses  éditions  du  «  Recueil  de  di- 
verses pièces  servant  à  l'histoire  de  Henri  III,  etc.  » 
Les  éditions  de  Cologne,  1693  et  1699,  sont  aug- 
mentées de  remarques  sur  la  Confession  de  Sancy  (par 
Jacob  Le  Duchat). 

L.  S.  D.  T.  R.  de  Paris,  aut.  dég.  [Ed- 
mond de  pressensé,  secrétaire  de  la  So- 
ciété des  traités  religieux  de  Paris]. 


Almanachs  des  bons  conseils.  Paris, 
1824-49,  2o  années,  in-18. 

Ces  initiales  n'indiquent  pas  le  nom  de  l'auteur  de 
«  l'Almanach  des  bons  Conseils  »,  mais  bien  celui  de 
«  La  Société  des  Traités  Religieux  de  Paris  ».  C'est  le 
secrétaire  de  cette  société,  M.  Edmond  de  Pressensé, 
qui  l'a  rédigé. 

L.  S.  G.  L.  A.  C.  Voyez  G.  L.  A.  C, 
U,  187. 

+  L.  S.  L.  [le  sieur  N.  Lancelot]. 

Les  Délices  de  la  vie  pastorale  de  l'Arca- 
die  (trad.  de  Lope  de  Vega),  mis  en  fran- 
çois  par —.  L//on,  1624,  in-8.  Frontispice 
gravé. 

Il  y  a  une  édition  antérieure,  de  1G22.  G.  M. 

-f-  L.  S.  R.  [le  sieur  Rolet]. 
Tableau  historique  des  ruses  et  subtilitez 
des  femmes.  Paris,  1023,  in-12. 

L.  S.  S.  \ov.  Leo  Su.wius  Solitarius, 
II,  liif. 

+  L.  S.  S.  L.  B.  R.  T.  C.  R.  D.  S.  S. 
N.  S.  (M.)  [Louis  Guilbert  Cahier,  né  à 
Soissons,  mort  à  Paris,  le  10  avril  1832, 
âgé  de  09  ans,  ancien  avocat-général  à  la 
cour  de  cassation]. 

Instruction  sur  les  opérations  de  l'as- 
semblée extraordinaire  du  Champ-de-Mai, 
par  — ,  électeur  en  1790  et  1791.  Paris. 
20  mai  1813,  in-8  de  64  pag. 

-f-  L.  SW.  B.   [M"""^  Louise  Swanton 
Belloc]. 
Voy.  A.  DE  M.,  I,  192  a. 

-h  L.  T.  (M.)  [l'abbé  Testu]. 

Stances  clirétiennes,  avec  des  s\Tnpho- 
nies  par  Oudot.  Paris,  Ch.  Ballard,  1092, 
in-4. 

H-  L.  T.  [l'abbé  Tallemant]  . 

Remarques  et  décisions  de  l'Académie 
françoise,  recueillies  par  — .  Paris,  Coi- 
gnard,  1098,  in-8. 

-I-  L.  T.  (M.  de)  [de  La  Touloubre]. 

Recueil  ae  jurisprudence  féodale,  à  l'u- 
sage de  la  Provence  et  du  Languedoc,  par 
— .  Avignon,  veuve  Girard,  1703,  2  vol. 
in-8. 

-i-  L.  T.  [Louis  Tolmer,  artiste  et  au- 
teur dramatique,  connu  au  théâtre  sous  le 
nom  de  Vallier,  et  qu'on  a  quelquefois  ap- 
pelé Tohiier-Vallier]. 

Arlequin  esclave  à  Bagdad.  Troyes,  an 
VII,  in-8. 

-+-  L.  T.  [Léon  Thiessé]. 

Examen  des  principes  émis  par  les  mem- 
bres de  la  majorité  et  de  l'opposition  de 
la  chambre  des  députés  pendant  la  session 


985 


L.  T. 


LUBIS 


986 


(le  1816,  par  — .  Paris 
in-8  de  1  il  pag. 

+  L.  T.  [Gabriel  Peignot]. 
Notice  et  extraits  d'un  livre  intitulé  : 
«  Exhortation  aux  dames  vertueuses  ». 

Inséré  au  «  Bulletin  du  bibliophile  » ,  S''  série,  no- 
vembre 1839,  p.  885.  Réimprimé  dans  les  «  Opus- 
cules »  de  Peignot,  recueillis  par  Pli.  Milsand,  Paris, 
Techener,  1863. 

+  L.  T.  [Louis  TouRMER,  pasteur  à 
Genève]. 

Les  Enfantines,  poésies,  par  — .  Genève, 
1833,  in-18  de  80  p. 

-f-  L.  T.  [Léon  de  Thier,  directeur  du 
journal  «  la  Meuse  »,  à  Liège]. 

I.  Le  Château  de  Montfort  et  la  tour  de 
Poulseur,  par  — .  Liège,  de  Thier  et  Lo- 
vinfosse,  1839,  in-12  de  36  pag. 

IL  Chemin  de  fer  du  Luxembourg.  Par- 
cours géographique  et  historique  à  course 
de  locomotive,  par  — .  Liéqe,  de  Thier  et 
Lovin fosse,  1860,  in-12  de  42  p. 

111.  Les  Vieux  Châteaux  du  pays  de  Liège. 
Montfort,  Poulseur,  Royseux.'  Lièçje,  de 
Thier  et  Lovinfosse,  1860,  in-12  de  36  p. 

M.  de  Thier  a  encore  publié  sous  les  initiales  L.  T. 
de  nombreux  articles  dans  la  «  Meuse  »  et  dans  «  l'Or- 
gane de  Huy  ». 

L T.  (Al.),  aut.  dé(j.  [Al.  Lambert- 

Bouquier]. 

I.  La  Poste  royale,  ou  la  Prévoyance  en 
défaut,  à  propos  vaudeville  avec  un  prolo- 
gue.  Rouen,  Emile  Périaux,   1826,  in-8. 

IL  Les  Deux  Albums,  ou  Un  jour  à 
Dieppe,  à-propos  ep  prose,  mêlé  de  vau- 
devilles. Rouen,  Emile  Périaux,  1826, 
in-8. 

111.  Une  Visite  aux  ruines  du  château 
d'Arqués,  à-propos  représenté  par  les  ar- 
tistes du  Vaudeville  devant  S.  A.  R.  Ma- 
dame, duchesse  de  Berry,  le  19  août  1826. 
Rouen,  de  Himpr.  de  Périaux  fils  aine, 
1826,  in-8  de  32  pages. 

Tiré  à  100  exemplaires. 

H-  L....  T....  [l'abbé  Tallemant]. 

Les  Œuvres  de  Benserade,  contenant  ses 
poésies  et  ses  ballets,  avec  un  discours 
sommaire  de  M.  —,  touchant  la  vie  de 
l'auteur.  Paris,  deSercy,  1697,  2  v.  in-12. 

+  L.  T.  D.  [Dassy,  prêtre  de  N.-D.  de 
l'Osier]. 

Pèlerinage  à  N.-D.  de  l'Osier  (diocèse  de 
Grenoble),  par—.  Grenoble,  Baratier frè- 
res, 1837,  in-12  de  iv  et  143  pag.,  avec  3 
dessins  lithogr. 

-t-  L.  T.  D.  C.  (M.)  [La  Tour  d'Auver- 
gne CoRREï]. 

Nouvelles  recherches  sur  la  langue,  l'o- 


Lhuillicr,  1817,  \(j  rigine  et  les  antiquités  des  Bretons,  pour 
servir  à  l'histoire  de  ce  peuple,  par  — . 
Rayonne,  1792,  in-8. 

Cette  édition  est  rare,  parce  que  l'auteur  en  supprima 
les  exemplaires,  son  œuvre  lui  paraissant  trop  fautive. 
Elle  a  été  réimprimée  depuis  avec  le  nom  de  l'auteur, 
sous  le  titre  «  d'Origines  gauloises,  celles  des  plus  an- 
ciens peuples  de  l'Europe  puisées  à  leur  vraie  source  » . 
in-8.  G.  M. 

La  première  édition  contient,  de  plus  que  les  sui- 
vantes, un  «  Précis  historique  sur  la  ville  de  Keraïs 
(en  français  Carhaix),  dont  elle  attribue  la  fondation  au 
général  romain  Aétius,  vers  l'an  436.  Cette  notice 
avait  déjà  paru  dans  le  «  Dictionnaire  de  la  Bretagne  » , 
par  Ogée,  mais  elle  est  corrigée  et  augmentée. 


H-  L.  TH.  D.  d'ENV.  [Louis  Tiiirel, 
doyen  d'Envermen]. 

La  Muse  sans  artifice.  Rouen,  veuve  Ho- 
lant,  1638,  in-8. 

Ce  volume,  dédié  à  Ch.  Du  Four,  conseiller  et  au- 
mônier du  roi,  renferme  des  poésies  latines  et  fran- 
çaises, dont  quelques-unes  ont  été  couronnées  aux  Pa- 
linods  de  Piouen,  de  Dieppe  et  de  Douay  en '1635, 
1636-39,  40  et  41  (E.  Frère,  «  Manuel  du  bibliogr. 
normand  »,  t.  II,  p.  561). 

L.  T.  I.  D.  E.  (M'),  ps.  [Gabriel  Pei- 
gnot]. 

Relation  des  deux  missions  de  Dijon, 
l'une  en  1737,  l'autre  en  1824,  par  M'  — . 
Nouvelle  édition,  corrigée  et  augmentée 
d'une  Notice  sur  l'origine  des  missions  en 
France.  Dijon,  V.  Laijier,  20  mai  1820, 
in-12,  XX  et  76  pages. 

La  première  édition  est  du  3  mai  de  la  même  année, 
et  son  litre  porte  :  par  M.  *L*T.  I.  D.  E.  Cet  écrit  est 
sous  forme  de  Lettre,  signée,  p.  73  de  la  première 
édition.  *L  *T.,  p.  73  de  la  seconde.  L.  T. 

-I-  L.  T.  L.  [Louis  TuRQUET,  Lyonnois]. 

Mespris  de  la  court  et  louange  de  la 
vie  (rustique),  en  espagnol,  en  italien,  et  de 
nouveau  mis  en  frang.  d'Ant.  de  Guevare. 
par  — .  iS.  l.  (Genève),  Jean  de  Tournes, 
1591,  in-16. 

-f-  L— T — L  [Lallv-Tollendal]. 

Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle ». 

-f-  L.  T.  P.  D.  V.  (M.)  [Nicolas  Le 
Tourneur,  prieur  de  Villers,  né  à  Rouen, 
le  30  avril  iOiO,  mort  à  Paris  en  1686], 

Instructions  chrétiennes  sur  les  sacre- 
ments et  sur  les  cérémonies  avec  lesquelles 
on  les  administre,  par  — .  Paris,  Josset, 
1687,  1696,  in-12;  Mariette,  1726,  in-16. 

4-  LUBIS  (F.  P.)  [Fr.-Ch.-Fréd.-Aug. 
Savagner]  . 

Résumé  de  l'Histoire  des  Cent-Jours  (tiré 
de  l'histoire  delà  Restauration,  1814-1830) 
par  — .  Paris,  Parent-Desbarres,  1843, 
in-12. 


081 


[JJHl/.E 


LUCIUS  DUBITATOR 


1)88 


Ce  résumé  a  été  imprimé  d'abord  dans  «  l'Encyclo- 
pédie catholique  »,  au  mot  Cent-Jours. 

LUBIZE,  ps.  [Picrre-llonri  Martin,  au- 
teur dramatique,  autour  sous  ce  pseudo- 
nyme d'un  assez  grand  nombre  de  pièces 
de  théâtre]. 

LUC  (le  sieur),  ps.  [MM.  Gavé  et  Dit- 
mer]. 

*^  Une  commission  de  censure,  scènes  non 
historiques  (huit  scènes  en  prose).  '2,"  édi- 
tion, publiée,  revue  et  augmentée  par  E. 
C.etC.  F.  D.  (deux  autres  masques  des 
mêmes  auteurs),  avec  la  relation  du  pro- 
cès qui  fut  intenté  au  sieur  Luc.  Paris, 
Brière,  décembre  1827,  in-8  de  3:28  pages. 

LUC-ESL\B,  auteur  supposé  [Pierre-Si- 
méon  Carox]. 

Chute  de  la  médecine  et  de  la  chirurgie, 
ou  le  Monde  revenu  dans  son  premier 
âge,  traduit  du  chinois  par  le  Bonze  — . 
Émeluogna  (Angoulémc),  la  présente  année 
OOOOÛOUO,  pet.  in-8. 

^-  LUCA  FA  PRESTO  [François-Servais- 
Auguste  GathyJ. 

Voir  le  «  Nécrolose  liégeois  »,  18o8, 
p.  43,  5o. 

-t-  LUCAIN,  fl!//eHr  supposé? 

Les  anciens  éditeurs  avaient  placé  panni  les  œuvres 
de  l'auteur  de  la  «  Pharsale  »  un  «  Panégyrique  de 
Pison  '»,  mais  divers  critiques  modernes,  le  savant 
Wernsdorff  notamment,  l'attribuent  à  Bassus. 

LUCAS  (le  sieur  Paul),  voyageur,  écri- 
vain supposé. 

Voyage  du  sieur  Paul  Lucas  au  Levant 
(rédigé  par  Baudelot-Dairval.  Paris,  llOi, 
1731^2  vol.  m-12.  —  (Second)  Voyage 
du  môme,  fait  par  ordre  du  roy,  dans  la 
Grèce,  etc.  (rédigé  par  Fourmônt  l'aîné). 
Paris,  Simart,  ni2,  2  vol.  in-12.  — 
Troisième  Voyage  du  sieur  Paul  Lucas, 
fait  en  1714.  par  ordre  de  Louis  XIV,  en 
Turquie,  Asie,  Palestine,  etc.  (rédigé  par 
l'abbé  Banier).  Rouen,  Robert  MachucI, 
1719,  3  vol.  in-12. 

11  existe  une  édition  du  troisième  voyage,  imprimée 
à  Amsterdam,  Steenhouwen  etUytwerf,  1720,  qui  ne 
forme  que  2  vol.  in-12. 

Ces  trois  Voyages  ont  été  souvent  réimprimés  à  Pa- 
ris, à  Rouen  et  à  Amsterdam. 

LUCUADOS  (Jourdan),  ps.  [P.  Cusso>, 
médecin]. 

De  proctostenia  dissertatio.  MonspeUen- 
sis,  ex  typogr.  J.  Martel,  1777,  in-4. 

Cette  dissertation,  qui  renferme  beaucoup  d'observa- 
tions nouvelles  et  très-précieuses,  jouit  d'une  grande 
célébrité  auprès  des  savants. 

LUCHET  (de),  nom  nobiliaire  [Jean- 
Pierre-Louis  de  La  Roche  du  Maine, 
marquis  de  Luchet]. 


\a 


Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy 
tome  V  de   «   la  France  littéraire  » 

LUCUET. 


+  LUCIEN. 

La  critique  moderne  conteste  à  cet  écrivain  ingénieux 
quelques-uns  des  ouvrages  qui  se  trouvent  dans  les  ancien- 
nes éditions  de  ses  «  Œuvres  «.Distinguer  ces  productions 
étrangères  est  presque  toujours  difficile,  quelquefois  im- 
possible. M.  Boissonade  observe  (dans  la  «  Biographie 
universelle  »)  que  le  dialogue  de  «  l'Alcyon  » ,  oii  l'on  ne 
trouve  véritablement  rien  qui  ressemble  à  Lucien,  a  été, 
sur  d'assez  fortes  inductions,  donnée  à  Léon  l'acadé- 
micien. On  le  rencontre  dans  quelques  manuscrits  des 
Œuvres  de  Platon,  auquel  assurément  il  convient 
encore  moins  qu'à  Lucien.  Les  arguments  mis  en  avant 
contre  l'authenticité  du  Charydème  sont  faibles.  On  a 
aussi  contesté  «  l'Eloge  de  Démosthène  »  et  le  «  Philo- 
patris  )!.  A  l'égard  de  ce  dernier,  l'opinion  de  plu- 
sieurs érudits  qui  le  croient  d'une  autre  main  et  d'une 
autre  époque,  semble  avoir  prévalu  ;  Gessner  a  établi  les 
motifs  de  son  opinion  à  cet  égard  dans  une  savante  dis- 
sertation, plusieurs  fois  réimprimée, 
f  Le  conte  de  la  «  Métamorphose  »  qui,  au  fond,  est 
le  même  que  «  l'Ane  d'or  »  d'Apulée,  a  été  attribué 
tantôt  à  Lucien,  tantôt  à  Lucius  de  Patras  (voir  l'ar- 
ticle Lucius  dans  la  «  Biographie  universelle  »)  ;  des 
érudits  ont  pensé  qu'il  n'était  ni  de  l'un  ni  de  l'autre 
de  ces  écrivains. 

-h  LUCIEN  [Maffei  Vegio]. 

Le  Martire  de  la  vérité,  dialogue  traduit 
de  — .  Lyon,  François  Juste,  s.  d.  in-l(j. 

Le  texte  latin  de  ce  dialogue  a  été  plusieurs  fois 
,j  réimprimé  à  la  suite  de  ceux  de  Lucien,  mais  il  est  de 
Maflfei  Vegio  ;  il  en  existe  plusieurs  éditions  séparées 
(voy.  Panzer)  sous  le  titre  de  «  Philalethes  «  ;  on  le  re- 
trouve aussi  dans  les  «  Opéra  varia  »  de  l'auteur,  Jlfe- 
diolani,  1491,  in-fol.  Le  traducteur  du  «  Martire  de 
la  vérité  »,  qui  s'est  caché  sous  les  initiales  D.  V.  Z., 
pourrait  bien  être  Jean  de  Vauzelles. 


i     LUCIENNES  (Victor)  [Paul  Laffite]. 
Des  articles  dans  «  la  Presse  ». 

LUCIO,  ps.  [Rapetti,  professeur  sup- 
pléant au  collège  de  France,  auteur  d'ar- 
ticles sous  ce  pseudonyme  dans  «  le  Génie 
des  Femmes  »]. 

-+-  LUCIUS  DUBITATOR  [Louis  du  Bois] . 

Laigneau  Duronceray,  avocat  à  Alencon,  avait  publié 
des  «  Talileites  philosophiques,  religieuses  et  littéraires  » 
(Paris.  Desenne,  1804,  in-8). 

Cet  ouvrage  fut  critiqué  avec  amertume  par  Louis  du 
Bois,  sous  le  pseudonyme  de  Lucius  Dubitator,  dans  le 
«  Journal  de  Paris  »  du  21  frimaire  an  Xni. 

Duronceray  répondit  par  une  brochure  non  moins 
vive,  intitulée  :  «  Un  mot  sur  la  Diatribe  de  Lucius 
Dubitator  »,  qui  parut  dans  la  «  Clef  du  cabinet  »,  du 
3  nivôse  an  XIII,  et  fut  tirée  à  part  en  brochure. 
Louis  du  Bois  réimprima  son  article  avec  de  nouvelles 
censures  dans  une  brochure  in-8  de  16  pages.  (Alen- 
con, Malassis  le  jeune,  an  XIIl).  «  Réponse  de  Lucius 
Dubitator  au  Mot  de  Pierre  Laigneau  Duronceray,  et  si- 
gnée L.  D. 

A  son  tour,  Duronceray  lança  une  nouvelle  brochure  : 
i(  Le  masque  tombé,  ou  Réplique  de  Duronceray  (P.  Lai- 
gneau) à  la  prétendue  «  Réponse  »  de  Louis  du  Bois, 


989 


LUCIUS  VARIUS 


LUREAU 


990 


à  l'occasion  des  «  Tablettes  philosophiques  »,  Alencmi, 
Malassis-Cussonnière,  rue  du  Bercail,  an  XIII. 

Cette  polémique,  qui  n'avait  guère  d'intérêt,  donna 
encore  lieu  à  deux  autres  petites  brochures. 

«  Rondeau  après  avoir  eu  la  patience  de  lire  quel- 
ques morceaux  des  Tablettes  de  P.  Laigneau  Duronce- 
ray  »,  par  un  conscrit  de  l'an  VI  (Lépernay,  profes- 
seur), d  p.  in-8.  S.  n.  d'imprimeur,  s.  l.  n.  d. 
{Ale7içon), 

«  Hommages  à  P.  Laigneau  Duronceray;  opuscules 
en  vers  qui  ont  un  peu  plus  de  rime  et  surtout  de 
raison  que  ceux  des  Tablettes»,  par  une  Société  de 
rieurs,  i  p,  in-8,  5.  n.  d'imprimeur  ni  l.  n.  d. 
{Alençon). 

Ces   vers  sont  signés   L.  S....,    L.   F.  D D, 

L.  R.... 

Louis  du  Bois  doit  y  avoir  pris  la  part  principale. 
L.  D.  L.  S. 

+  LUCIUS  VARIUS,  aut.  sup. 
Terœus,  tragaedia. 

G.-N.  Heerkens  fit  reparaître  sous  ce  litre,  en  l'at- 
tribuant à  un  poiile  tragique,  contemporain  d'Auguste, 
une  tragédie  de  Progné  qui  fut  imprimée  en  1558, 
in-4,  à  Venise,  comme  une  œuvre  antique,  et  qui,  de 
fait,  est  de  la  composition  de  Gregorio  Corrario,  ne- 
veu du  pape  Grégoire  XII.  En  15G1,  un  auteur  ita- 
lien, D.  Domenichi,  en  donna  une  traduction  sans  citer 
l'original.  La  pièce  latine  a  été  réimprimée  en  1638. 
Voir  le  «  Manuel  du  libraire  »  au  mot  Progne,  et  une 
notice  curieuse  insérée  dans  les  «  IMélanges  »  de 
Chardon  de  la  Rochette. 

+  LUCRÈCE  JUNIOR  [Deal]. 

Les  plus  grandes  matières  dans  le  plus 
petit  des  traités,  ou  Essais  sur  la  destinée 
des  mondes,  par  — .  Paris,  1836,  in-8, 
40  pag. 

Voir,  dans  la  France  littéraire  »,  t.  II,  p.  400,  les 
litres  de  divers  autres  ouvrages  de  cet  écrivain  para- 
doxal et  oublié. 

-f-  Voy.  aussi  «  Littérature  contemporaine  »,  t.  III. 
p.  158,  011  l'on  dit  cet  auteur  né  à  Neuvilette  (Aisne), 
tandis  qu'une  note  mste,  que  j'ai  vue  sur  un  de  ses 
livres,  porte  :  «  de  Guise,  Lorraine  ;  assez  savant 
homme,  qui  fut  menuisier  jusqu'à  cinquante  ans.  » 

LUCV  (de),  ps.  [Fromage-Chapellk, 
auteur  dramatique]. 

Nous  avons  trouvé  que  M.  Fromage- 
Chapelle,  dit  Chapelle,  était  auteur  de  quoi 
que  ce  soit  sous  ce  pseudonyme;  nous 
pensons  que  c'est  plutôt  d'une  pièce  de 
théâtre  que  de  l'ouvrage  intitulé  :  «  Écri- 
vains et  artistes  vivants,  français  et  étran- 
gers. Biographies  avec  leurs  portraits  »  ; 
par  X.  Eyma  et  A.  de  Lucy  (1840). 

LU\'OVIC,  ps.  [Edouard  Wacken,  litté- 
rateur Belge,  né  a  Liège  en  1819,  mort  à 
Bruxelles  le  5  avril  1861]. 

L  L'Infanticide,  d'après  Schiller,  par  — . 
Liège,  Jeunehonune,  18 il,  in-8. 

II.  Paolo.  Episode  du  choléra  à  Naples, 
])ar  — .  Liège,  Jeuuehomme,  1841,  in-8, 
2o  p. 

III.  L'abbé  de   Rancé,  drame  (en  trois 


actes  et  en  vers),  par  — .  Liège,   Jeune- 
homme,  1841,  in-18,  68  p. 

Ce  drame  n'a  pas  été  représenté.  Il  a  reparu  en 
1845,  complètement  transformé,  dans  les  «Fantaisies  » 
de  l'auteur,  sous  le  titre  de  «  le  Monde  et  le  Cloître, 
fantaisie  dramatique  ». 

LUDOVIC,  ps.  rHenri-Louis  Duffaud, 
auteur  dramatique]. 

On  dit  que,  sous  ce  pseudonyme,  il  a 
eu  part  à  une  pièce  de  théâtre  que  nous  ne 
connaissons  pas;  mais  nous  en  connais- 
sons une  qui  porte  ce  prénom  en  français 
(Louis),  intitulée  :  «  Un  premier  pas  dans 
le  monde  »,  vaudeville  en  trois  actes 
(1842). 

LUDOVIC  ***,ps.  [Louis  GuiLLEAu]. 

Aimer,  prier,  chanter,  ou  Études  poéli- 
tiques  et  religieuses.  Paris,  Dupont,  1838, 
in-8. 

LUDWIG,  aut.  dcg.  [Isnard  de  Sainte- 
LoRETTE,  ancien  major  d'infanterie]. 

I.  Avec  M.  Philadclphc  [Maur.  Alhoy]. 
Les  Visites  au  Louvre ,  pièce  mêlée  de 
couplets.  Paris,  Quoy,  1823,  in-8. 

II.  La  Vivandière,  mimo-drame  militaire 
en  un  acte.  Paris,  Quoy,  Barbu,  1824, 
in-8. 

LUIGI,  ps.    [DuRAXD  DE  Beauregard, 

auditeur  au  conseil  d'État]. 

Avec  M.  Masselin  :  les  Trois  Lièvres, 
vaudeville  en  un  acte.  Représenté  sur  le 
théâtre  des  Variétés,  le  19  mai  1839.  Paris, 
Michaud,  1839,  in-8  de  16  pages. 

Formant  la  144^  livraison  du  «  Musée  dramatique  ». 

-h  LUMONE  (Érasme  de)  [Emmanuel 
Desoer]. 
Voy.  Delumone,  I,  895. 

LUNEAU  DE  BOISJERMAIN,  édit. 
[Blin  de  Saixmore]. 

Œuvres  de  Jean  Racine,  avec  des  com- 
mentaires par  — .  Pans,  1768,  7  vol. 
in-8. 

Jusqu'à  présent  on  avait  cru  que  ce  commentaire 
était  de  Luneau  de  Boisjermain,  mais  il  est  réellement 
de  Blin  de  Sainmore,  qui  le  lui  vendit,  avec  le  droit 
de  propriété,  2,400  liv.  Nous  garantissons,  ditM.  Four- 
nier,  l'authenticité  de  celte  anecdote.  «  Nouveau  Dic- 
tionnaire portatif  de  Bibliographie  »,  2^  édit.  Pans, 
1809,  in-8. 

-|-  A.  A.  Barbier,  sous  le  n»  13182  de  son  «  Dic- 
tionnaire des  ouvrages  anonymes  et  pseudonymes  », 
2*!  édition,  et  l'auteur  de  la  «  France  littéraire  »  sous 
le  n»  9374,  ont  admis  cette  assertion  :  elle  est  pour- 
tant erronée.  Le  commentaire  sur  Racine  est  du  marquis 
de  Ximenès,  qui  l'a  fait  corriger  par  Voltaire,  ainsi  que 
l'atteste  une  lettre  écrite  par  lui  au  patriarche  de  Fer- 
ney  à  la  date  du  12  septembre  1760.       C.  P.  D.  G. 

LUREAU,  ps.  [Xavier  Verat,  dit  Vey- 
rat]. 
On  a  dit  qu'il  existait  une  pièce  de  cet 


apoc. 


mi 


LUSSAN 


LUSSV 


99-2 


auteur  imprimée  sous   ce    pseudonyme. 
Nous  ne  la  connaissons  pas. 

-|-  Véral  a  effectivement  fait  jouer  une  pièce  au 
Gymnase  des  Enfants  pour  laquelle  il  a  pris  le  nom  àc 
Lureau  (un  des  jeunes  acteurs  y  figurant),  mais  letlc 
pièce  n'a  point  étë  imprimée. 

LUSSAN  (M'"^  Marguerite  de).  Ouvrages 
qui  lui  sont  faussement  attribués. 

I.  Anecdotes  de  la  Gourde  Philippe-Au- 
guste (composées  en  grande  partie  par 
Tabbé  Claude-Josepli-Chéron  de  Boismo- 
rand).  Paris,  veuve  Pissot,  1733,  1748, 
6  vol.  in- 1:2.  —  Nouv.  édition.  Paris, 
Lehègue,  18^0,  6  vol.  in-l:2. 

C'est  le  meilleur  des  ouvrages  porUint  le  nom  de 
mademoiselle  de  Lussan. 

II.  Marie  d'Angleterre,  reine-duchesse 
(par  le  même).  Paris,  1749,  in- 12. 

Cette  anecdote  historique,  qui  parut  sous  les  aus- 
pices de  madame  de  Pompadour,  est  intéressante  et 
bien  écrite. 

III.  Histoire  de  la  vie  et  du  règne  de 
Charles  VI  (par  Baudot  de  Juillv).  Paris, 
17o3,  9  vol.  in-12. 

IV.  Histoire  du  règne  de  Louis  XI 
(par  le  même).  Paris,   1757,  6  vol.  in-12. 

V.  Histoire  de  la  révolution  du  royau- 
me de  Naples  dans  les  années  1647  et 
1648  (par  le  même).  Paris,  17o7,  4  vol. 
in-12. 

-f-  Divers  romans  historiques  de  M"«  de  Lussan, 
née  en  -1682,  morte  en  -1758,  ayant  eu  du  succès,  les 
libraires  attachèrent  son  nom  à  des  productions  aux- 
quelles elle  éUiit  complètement  étrangère.  On  a  d'ail- 
leurs attribué  à  Langlade  de  la  Serre  «l'Histoire  de  la 
comtesse  de  Gondez  »,  et  à  Baudot  de  Juilly  «  l'His- 
toire de  CharlesM  »,  1753,  9  vol.  in-12;  «  l'Histoire 
du  règne  de  Louis  XI  »,  1755,  6  vol.  in-12,  et  «l'His- 
toire de  la  dernière  révolution  de  Naples»,  1756,  4  vol. 
in-12. 

LUSSAN  (Paul  de),  ps.  [A.  Pitald,  de 
Forges,  auteur  dramatique,  plus  connu 
sous  le  nom  de  Deforges]. 

I.  Avec  M.  Eug.  Sue  ;  le  Fils  de 
Ihomme,  souvenirs  de  1814  (en  un  acte 
et  en  prose),  Paris,  R.  Riga,  1831,  in-8. 

n.  Avec  M.  Ad.  de  Leuven  [Ad.  de  Rib- 
bing]. 

Les  Guérillas,  épisodes  des  dernières  ré- 
volutions d'Espagne,  en  un  acte,  mêlé  de 
couplets.  Par;s,  Barba,  1831,  in-8. 

H-  LUSSAN  (le  vicomte  de)  [Oscar  de 
Poli]. 

Des  articles  dans  «  la  Balançoire  pour 

tous  )) . 

-t- LUSSAN  (Jules  de)  [Jules  Claretie]. 
Un  article  dans  «  le  Diogène  ». 
U]SSrS,l,pIag.  ps.  [Charles  Delacroix, 
jadis  artiste  du  Panthéon,  aujourd'hui  di- 


recteur du  théâtre  des  Nouveautés  de 
Bruxelles]. 

Les  Briseurs  d'images,  drame  en  trois 
actes  ;  par  M. — .  Représenté  sur  le  théâtre 
du  Panthéon,.le  28  avril  1840. 

Cette  pièce,  qui  n'a  pas  été  imprimée,  n'est  autre  que 
le  «  Ferdinand  Alvarez  de  Tolède  »,  par  M.  Félix  Bo- 
gaerls  (professeur  à  l' Athénée  d'Anvers ,  né  à  Bruxelles 
enl805,  mort  le  16mars  1851),  représenté  à  Bruxelles 
le  28  février  1835.  C'était  la  seconde  fois  que  M.  De- 
lacroix se  rendait  coupable  de  la  même  faute.  Voy.  De- 
L.\CROix,  I,  890  a. 

LUSSV  (le  chevalier  de),  ps.  [le  baron 
de  Tschoudy]. 

I.  Étrenne  au  Pape.  Voy.  aux  Anonym. 

II.  La  Folle  sensée.  Vov.  ci-devant, 
D.  L.,  I.  952  c. 

III.  Le  Vatican  vengé.  Voy.  II,  459  a. 

IV.  Le  Philosophe  au  Parnasse  français. 
Voy.  II,  463  c,  et  ajoutez  : 

Cette  correspondance  est  remplie  de  citations  tirées 
de  nos  poètes.  11  n'y  a  dans  tout  le  volume  qu'une 
lettre  de  M.  de  M*". 

Est-il  vrai  que  le  baron  de  Tschoudy  soit  l'auteur 
de  «  Thérèse  philosophe  » ,  et  que  ce  soit  pour  com- 
plaire à  l'impératrice  Elisabeth,  dont  il  osait  se  vanter 
d'avoir  obtenu  les  faveurs,  qu'il  ait  composé  cet  ou- 
vrage ?  Le  baron  de  Tschoudy  eut  dans  sa  jeunesse  des 
aventures  dont  le  récit  n'est  pas  sans  une  espèce  d'in- 
térêt. Il  ne  faut  pas  le  confondre  avec  le  baron  de 
Tschoudy,  ancien  bailly  de  Metz,  auteur  de  l'opéra 
«  d'Echo  et  Narcisse  »  ;  son  père  était  conseiller  che- 
valier d'honneur  au  parlement  de  Metz;  il  fut  pourvu 
lui-même,  étant  encore  fort  jeune,  d'une  place  de  con- 
seiller au  même  parlement  ;  il  voyagea  avec  la  permis- 
sion du  roi,  permission  dont  les  magistrats  de  la  Cour 
souveraine  avaient  besoin  pour  sortir  du  royaume. 
Étant  en  Italie,  il  se  fit  de  fâcheuses  affaires  pour  avoir 
publié  une  apologie  des  francs-maçons  contre  une  bulle 
du  Pape  qui  venait  de  les  condamner.  Cet  ouvrage  est 
intitulé  :  le  Vatican  vengé,  apologie  ironique  pour 
servir  de  pendant  à  «  l'Etrenne  au  pape,  »  ou  Lettre 
d'un  père  à  son  fils,  à  l'occasion  de  la  bulle  de  Be- 
noit XIV,  avec  les  notes  et  commentaires,  par  le  che- 
valier D.  L.  La  Haye,  Van  Cleef,  1752,  in-8.  Les 
lettres  initiales  D.  L.  désignent  le  chevalier  de  Lussy, 
nom  sous  lequel  voyageait  notre  jeune  baron.  Il  est 
probable  que  Tschoudy  ne  fut  que  l'éditeur  de  cet  ou- 
vrage, ou  que  même  il  n'ait  fait  que  lui  prêter  les 
initiales  du  nom  qu'il  portait  alors  ;  il  était  trop  igno- 
rant par  lui-même  pour  composer  cet  ouvrage.  Quoi 
qu'il  en  soit,  le  chevalier  de  Lussy  quitta  l'Italie  pour 
se  rendre  en  Russie,  oii  le  besoin  le  força  d'entrer  dans 
la  troupe  des  comédiens  de  l'impératrice  Elisabeth.  Ses 
talents  et  la  facilité  avec  laquelle  il  parlait  plusieurs 
langues  l'ayant  fait  connaître  d'Ivan  Chouvalof,  ce  fa- 
vori le  tira  de  la  comédie,  lui  fit  donner  la  place  de 
secrétaire  de  l'Académie  de  Moscou,  et  le  prit  en  même 
temps  pour  le  sien  sous  le  nom  de  comte  de  Putelange. 
En  1755,  le  prétendu  chevalier  de  Lussy  ou  comte  de 
Putelange  rédigeait,  ou,  pour  mieux  dire,  dirigeait  et 
faisait  rédiger  le  journal  français  intitulé  «  le  Camé- 
léon littéraire  » ,  par  l'auteur  du  «  Philosophe  au  Par- 
nasse x .  C'était  lui  qu'il  entendait  désigner  par  cette 
périphrase.  Le  Philosophe  au  Parnasse  avait  paru  à 
.\msterdam,  en  1754,    in-8:    c'est  sans  doute  l'on- 


993 


LUSTIÈRES 


LUXEMBOURGEOIS         994 


vrage  que  Duclos,  dans  ses  «  Mémoires  secrets  »,  ap- 
pelle le  «  Parnasse  françois  »  ;  en  voici  le  titre  exact: 
le  «  Philosophe  au  Parnasse  françois,  ou  le  Moraliste 
enjoué  » ,  lettres  du  chevalier  de  L**  et  de  M.  de  M***, 
dédiées  au  comte  •  Chevalow  (Chouvalof).  Parmi  les 
treize  lettres  qui  composent  ce  volume,  une  estdeM.  de 
M*",  deux  n'ont  pas  de  signature  ;  c'est-à-dire  qu'il  y 
a  peu  de  chose  de  Tschoudy,  qui  avait  sans  doute  acheté 
ce  manuscrit  de  quelque  malheureux  réfugié  pour  quel- 
que argent,  ainsi  que  fit,  quelques  années  après,  Mau- 
bert  de  Gouvest  pour  le  manuscrit  du  «  Testament  po- 
litique du  cardinal  Alberoni  ».  J'en  dirai  autant  des 
romans  que,  selon  Duclos,  Tschoudy  aurait  composés. 
Je  ne  puis  voir  en  lui  que  l'auteur  de  «  Thérèse  philo- 
sophe »,  si  toutefois  encore  il  en  fut  autre  chose  que 
l'éditeur.  C'est  à  cette  production  qu'il  dut  la  faveur 
qui  le  porta  à  la  place  de  gouverneur  des  pages  de 
l'impératrice  Elisabeth.  Mais  le  comte  Chouvalof  ne 
tarda  pas  à  s'apercevoir  que  le  comte  de  Putelange 
n'avait  déserté  sa  protection  que  pour  en  épouser  une 
plus  élevée.  Mais  comment  reprocher  son  ingratitude  à 
un  homme  qui  avait  pris  sa  place  dans  le  cœur  de  sa 
souveraine,  et  qui,  après  avoir  joué  pendant  longtemps 
le  rôle  de  protégé,  pouvait  prendre  un  moment  celui  de 
protecteur?  Il  était  plus  simple  de  faire  pratiquer  se-  ] 
crètement  par  d'autres  la  voie  de  la  disgrâce  ;  de  sou-  j 
lever  doucement  le  voile  qui  devait  teuir  caché  à  tous  j 
les  yeux  le  mystère  de  sa  faveur,  et  de  jeter  d'une  maiu 
légère,  sur  le  théâtre  de  son  bonheur,  cet  imperceptible 
réseau  que  Vulcain  fabriqua  jadis  pour  rendre  tout  l'O- 
lympe témoin  de  sa  honte  et  des  douces  étreintes  d'un 
rival  heureux.  Conduit  à  la  disgrâce  par  la  jalousie, 
Tschoudy,  plus  heureux  qu'Ixion,  paya  cher  le  bonheur 
d'un  moment.  Ses  ennemis  le  poursuivirent  jusqu'en 
France.  A  son  arrivée  à  Paris,  la  Cour  le  fit  mettre  à 
la  Bastille.  Sa  mère  écrivit  â  l'impératrice  Elisabeth  et 
au  grand-duc,  qui  a  été  depui.'î  l'empereur  Pierre  111. 
Quoique  ce  prince  eût  été  l'un  des  instruments  dont 
l'intrigue  s'était  servie  pour  arracher  le  baron  de 
Tschoudy  des  bras  de  son  auguste  amie,  il  fit  une  ré- 
ponse que  sans  doute  on  lui  dicta,  dans  laquelle  il  di- 
sait sèchement  à  madame  de  Tschoudy  que  son  cher  fils 
lui  serait  rendu.  Cependant  l'impératrice  Elisabeth  se 
servit  de  l'ascendant  qu'elle  avait  conservé  sur  l'es- 
prit  du  grand-duc  pour  qu'il  fit  instruire  les  ministres  | 
de  Louis  XV  de  l'intérêt  que  la  Cour  de  Russie  con- 
servait au  baron  de  Tschoudy.  Chacun  vit  d'où  partait  (' 
cet  intérêt;  Tschoudy  sortit  de  la  Bastille,  et  revint  à 
Metz,  où  il  parut  uniquement  occupé  de  la  franc-ma- 
çonnerie; il  aida  Bardou-Duhamel,  fils  de  l'auteur  du 
«  Traité  de  la  manière  de  lire  les  auteurs  avec  utilité», 
(Paris,  1747  et  1751,  3  vol.  in-12),  dans  la  compo- 
sition du  livre  qui  fut  publié  en  1766,  sous  le  titre  de  : 
«  l'Etoile  flamboyante  ».  Du  reste,  le  baron  de  Tschoudy 
était  un  homme  très-aimable,  très-spirituel  ;  il  mourut 
à  Paris,  âgé  d'environ  45  ans,  vers  17fi7. 

P.-A.  AuGUis,  Préface  envoyée  de  Berlin. 

LUSTIÈRES  (de),  ps.  [Théodore  Tou- 
chard-Lafosse,  neveu  du  romancier]. 

I.  Le  Caporal  Verner,  par  —  ,  et  le  gé- 
néral Garnison,  par  G.  Touchard-Lafosse. 
Paris,  Lachapelle,  1839,  2  vol.  in-8. 

II.  Avec  M.  Boulé  :  le  Bourreau  des 
crânes,  vaud.  en  deux  actes.  Paris,  rue 
d'Enghien,  n.  10;  Tresse,  1841,  in-8. 

Faisant  partie  de  la  collection  dramatique  intitulée 
«  la  Mosaïque  » 


III.  Avec  M.  Dutertre  :  Monsieur  Me- 
zière,  ou  Mon  drame  et  ma  future,  comé- 
die-vaudeville en  un  acle.  Paris,  Gallet, 
Qtioy,  Vert,  1841,  in-8. 

Faisant  partie  de  «  Paris  dramatique  ». 

IV^  Les  Trompettes  de  Chamboran, 
vaudeville  en  trois  actes  et  quatre  tableaux. 
Paris,  Marchant,  1847,  in-8. 

Faisant  partie  du  «  Magasin  théâtral  » . 

+  V.  Avec  M.  Albert  [  Aug. -Franc. 
Thierry]. 

Le  Drapeau  d'honneur,  ou  les  Français 
à  Lahore,  pièce  militaire  en  cinq  actes  et 
vingt  et  un  tableaux.  Représenté  par  le 
Théâtre  du  Cirque-Impérial,  le  10  février 
18oo.  Paris,  Dechuume,  1833,  in-8  de 
40  pag. 

-|- L'auteur  de  plusieurs  drames  joués  au  Cirque  im- 
périal et  l'un  des  auteurs  de  celui  que  l'on  joue  dans  ce 
moment  :  le  «  Drapeau  d'honneur...  »,  est  M.  Lafon, 
commandant  de  la  gendarmerie  de  la  garde,  lequel  a  pris 
le  pseudonyme  de  Lustières,  ce  qui  ne  lui  ote  aucun  de 
ses  mérites.  (Un  bibliolliécaire  de  province.) 

-\-  Plusieurs  autres  pièces  ont  paru  sous  ce  pseu- 
donyme. 

-^  LUTÈCE  (Jean  de)  [Arthur  Mever]. 
Des  articles  dans  le  «  Journal  de  Paris  ». 
H-  LUTENS,  ;;%ùnVe  [Tilhaie]. 
Traité  des  bandages . 

C'est  une  reproduction  de  l'ouvrage  de  Tilhaie. 

LUTRIN,  attaché  depuis  2o  ans  à  la 
paroisse  Saint-Étienne,  ps.  [Vincent  Ras- 
pail]. 

Les  Missionnaires  en  opposition  avec 
les  bonnes  mœurs  et  avec  les  lois  de  la  re- 
ligion. Paris,  les  mardi,  de  nouveautés, 
1821,  in-8  de  42  pages. 

+  LUXAN  DE  SAAVEDRA  (  Mateo) 
[Juan  Marti,  avocat  à  Valence]. 

Segunda  parte  de  Guzman  de  Alfarache. 
Barcelona,  1603,  in-8. 

Il  existe  d'autres  éditions,  Bruxelles,  1004,  etc. 
Une  réimpression  à  Madrid,  en  1846,  fait  partie  de  la 
«  Biblioteca  de  autores  espanoles  »,  Mateo  Aleman, 
l'auteur  du  véritable  «  Guzman  »,  publia  la  première 
partie  de  son  roman  en  1599,  la  seconde  en  IGOO  ; 
l'une  et  l'autre  des  secondes  parties  eu  promettaient 
une  troisième  qui  n'a  jamais  paru.  On  sait  que  Le  Sage 
a,  par  une  imitation  heureuse,  rendu  populaire  un  ou- 
vrage qui,  sous  sa  forme  primitive,  n'était  guère  appelé 
à  être  connu  au  delà  des  Pyrénées. 

LUXEMBOURGEOIS  (Un)  de  la  partie 
cédée,  ps.  [le  baron  F.  de  Reifienberg]. 

De  l'Honneur  national  à  propos  des 
vingt-quatre  articles.  Bruxelles,  Muquardt, 
lév.  1839,  in-8  de  15  pages. 

4-  LUXEMBOURGEOIS  (Un)  [J.  F.  PoN- 
ciN,  juge  de  paix  du  cantpn  de  Seraing 
(Liège)]. 

32 


995 


LUYiNES 


L.  V* 


996 


Rôveries,  dizain,  par  — .  Arlon,  Bour-  \  a 
geois,  18i3,  in-8  de  1(5  p. 

LU\'NES  (do),  nom  nobiliaire  [Honoré- 
Théodoric-Paiil-.Iost>ph  flALBERT,  duc  de 
LuYNES,  membre  do  l'Académie  nationale 
des  Inscriptions  et  Belles-Lettres  et  de  la 
Cliambre  des  représentants,  né  le  lo  dé- 
cembre 180:2,  mort  à  Rome  en  18G7J. 

I.  Avec  IM.  F.-J.  Debacq  :  Métaponte. 
Paris,  Maze,  1833,  in-fol.  de  "28  feuilles 
dont  deux  frontispices,  plus  de  dix  plan- 
ches. 

II.  Avec  M.  Bouchardat  :  Mémoire  sur 
la  panification  delà  fécule  et  de  la  pomme 
de  terre.  Paris,  de  l'impr.  de  Fain,  1833, 
in-8  de  16  pages. 

III.  Commentaire  historique  et  chrono- 
logique sur  les  Ephémérides  intitulées 
«  Diurnali  di  messer  Matteo  de  Giove- 
nazzo  ».  Pans,  F.  Didot^  1838,  in-4. 

L'ancienne  chronique  attribuée  à  Matteo  Spinello  de 
Giovenazzo  contient  d'importants  détails  sur  les  événe- 
ments qui  se  passèrent  dans  le  royaume  de  Naples  de- 
puis les  dernières  années  du  repaie  de  Frédéric  II  jus- 
qu'au règne  de  Charles  d'Anjou. 

IV.  Choix  de  médailles  grecques.  Paris, 
de  l'impr.  de  F.  Didot,  1840,  in-fol.  de 
8  pages  et  17  planches. 

V.  Description  de  quelques  vases  peints, 
étrusques,  italiotes,  siciliens  et  grecs. 
Paris,  de  l'impr.  de  F.  Didot,  1840,  in-fol. 
de  3:2  pag.,  plus  4i  planches. 

VI.  Introduction  de  la  «  Grande  chro- 
nique de  Mathieu  Paris  «,  traduite  en  fran- 
çais par  A.  Huillard-Bréholles  (1840,  in-8 
de  64  pages).  —  Imprimée  avec  cette  tra- 
duction (1840-41,  y  vol.) 

VII.  Recherches  sur  les  monuments  et 
l'histoire  des  Normands  et  de  la  maison  de 
Souabe  dans  l'Italie  méridionale,  publiées 
par  les  soins  de  M.  le  duc  de  Luynes. 
Texte  par  A.  Huillard-Bréholles;  dessins 
par  Victor  Baltard.  Paris,  de  l'impr.  de 
Panckoucke,  1844,  in-fol.  de  176  pages 
avec  35  planches. 

VIII.  Mémoire  sur  la  fabrication  de  l'a- 
cier fondu  et  damassé.  Paris,  de  l'impr.  de 
F.  Didof,  1844,  in-8  de  24  pages,  avec  | 
une  planche.  | 

IX.  Essai  sur  la  numismatique  des  Sa-  i  r 
trapies  et  de  la   Phénicie  sous  les  rois  | 
acliœménides.  Paris,  F.  Didot,  1846,  in-4  j 
de  108  pages.  | 

LUZANXV  (le  sieur  de),  ps.  [Hippolyte  j 
de  Beauch.\steaux]. 

Sermon  du  —  .  licencié  en  théologie, 
prononcé  dans  l'église  de  la  Savoie,  le 
11  juillet,  jour  de  son  abjuration,  1675. 
Londres,  1675,  in-4;  1676,  in-8. 


-h  LUZEC  (Joseph  de),  baron  de  *** 
[Sylvain  Maréchal]. 

Les  Litanies  de  la  Providence,  composées 
par  —,  commentées  par  P.  Sylvain  Maré- 
chal; dédiées  à  madame  la  comtesse  de 
L***,  chanoinesse  d'Alix.  Au  Paraclet,  et 
se  trouve  à  Paris,  chez  l'éditeur,  Maréchal, 
1784,  in-I2. 

-+-  L.  V.  (MM.)  [Cuisin]. 
L'Ecole  du  chasseur,  suivie  d'un  Traité 
sur  l'Oisellerie.  Paris,  1822,  in-12. 

-+-  L.  V.  [l'abbé  Victor  Lecot]. 

L'abbé  Nollet,de  Pimprer,  diacre,  maître 
de  physique  et  d'histoire  naturelle  des  en- 
fants de  France,  professeur  royal  de  phy- 
sique au  Collège  de  Navarre,  etc.  Noyàn, 
Cotlu-Harlay,  1856,  In-8. 

-h  L.  V-  [L.  Vian,  référendaire  au  sceau 
de  France]. 

Montesquieu,  sa  réception  à  l'Académie 
française  et  la  deuxième  édition  des  «  Let- 
tres persanes  ».  Paris,  Didier,  1869,  petit 
in-8,  IV  et  24  p. 

On  trouve  dans  ce  livret  des  détails  curieux,  notam- 
ment sur  l'édition  des  «  Lettres  persanes  »  que  Mon- 
tesquieu fit  faire  rapidement,  et  qu'il  offrit  au  cardinal 
de  Fleury  ;  il  avait  retranché  ou  adouci  ce  qui  devait 
déplaire  au  cardinal,  premier  ministre.  Cette  anecdote, 
racontée  par  Voltaire,  a  été  contestée  par  MJL  Sainte- 
Beuve,  Meyer,  Auger  et  quelques  biographes.  Les  bi- 
bliographes n'avaient  pas  connu  l'édition  dont  M.  Vian 
est  l'heureux  possesseur.  Elle  porte  un  titre  assez  ca- 
ractéristique :  «  Lettres  persanes,  seconde  édition,  re- 
vue, corrigée,  diminuée  et  augmentée  par  l'auteur  ». 
Cologne,  Pierre  Marteau.  1721.  Les  150  lettres  sont 
réduites  à  140,  et  parmi  celles  qui  ont  été  conservées, 
il  y  a  des  retranchements  que  M.  Vian  a  soin  de  signaler. 

-+■  L.  V***  [Vill.\in]. 

Histoire  critique  de  Nicolas  Flamel  et  de 
Pernelle,  sa  femme...  Paris,  G.  Desprez, 
1761,  in-12. 

-h  L**  V**  [l'abbé  Etienne-François 
Villain]. 

Essai  d'une  histoire  de  la  paroisse  de 
Saint-Jacques-de-la-Boucherie,  oîi  l'on  traite 
de  l'origine  de  cette  église,  de  ses  antiqui- 
tés, de  Nicolas  Flamel,  etc.  Paris,  1758, 
in-12,  pi.  G.  M. 

+  L.  V***  [madame  L.  Vildé]. 

I.  Adolphe  et  Zénobie.  Paris.  1803,  2  v. 
in-12. 

II.  Betzi,  ou  l'Infortunée  créole.  Paris, 
an  VIII. 

III.  Erreur  et  mystère.  Paris,  1813, 
4  vol.  in-12. 

IV.  Isaure  et  Dorigni.  Paris,  1804,  2  vol. 
in-12. 

V.  Le  Savetier  enrichi.  Paris,  an  X^ 
in-12. 


997 


L.  V.  C. 


LYDEN 


998 


VI.  Les  Soirées  bretonnes.  Paris,  1810, 
3  vol.  in-12. 

+  L.  V.  C    [Louis  Vestrepain]. 

Las  Abanturos  d'un  campagnard  à  Tou- 
louse, per  — .  Toulouse,  Degallier,  183(5, 
in-8. 

+  L.  V.  C.  D.  G.  [l'abbé  Vastel,  curé 
de  Grâce]. 

L  Notice  historique  sur  l'ancienne  et  la 
nouvelle  chapelle  de  N.-D.  de  Grâce  (de 
Honfleur)  avec  des  dissertations,  etc.,  par 
~.  Havre,  1833,  in-12. 

IL  Essai  sur  l'histoire  de  la  ville  d'Hon- 
fleur,  par — .  Honfleur,  183i,  in-lâ. 

L.  V.  D.  F.,  ps.  [la  comtesse  de  Ludre, 
de  Nanci]. 

Études  sur  les  idées  et  sur  leur  union 
au  sein  du  Catholicisme.  Paris,  Debécourt, 
1842,  2  vol.  in-8. 

L.  V.  D.  P.,  aut.  dé(j.  [le  vicomte  de 
Puibusque]. 

Lettres  sur  la  guerre  de  Russie  en  1812, 
sur  la  ville  de  Saint-Pétersbourg,  les 
mœurs  et  les  usages  des  habitants  de  la 
Russie  et  de  la  Pologne.  Paris,  Magimel, 
Anselin  et  Packard,  1810,  in-8. 

Réimprimé,  en  1817,  avec  le  nom  de  l'auteur. 

+  L**  V**  G**  DE  TH.   [Louis-Vincent 

GOEZMAN  DE  ThUNE]. 

Essais  historiques  sur  le  sacre  et  le  cou- 
ronnement des  rois  de  France,  les  mino- 
rités et  les  régences,  par  — .  Paris,  Vente, 
1775,  in-8. 

-h  L.  V.  M.  D.  R.  [Le  Vayer,  maître 
des  requêtes]. 

Dissertations  sur  l'autorité  légitime  du 
roi  en  matière  de  régale,  par  — .  Cologtie, 
P.  Marteau,  1682,  in-12. 

Gel  ouvrage  fut  publié  en  1690,  à  La  Haye,  comme 
second  volume  d'une  «  Histoire  des  matières  erclé- 
siastifiues  «.  En  1700,  un  libraire  d'Amsterdam  le 
donna  comme  un  livre  tout  nouveau,  sous  le  titre  de 
«  Traité  de  l'autorité  des  rois  touchant  l'administration 
de  l'Église  »,  par  M.  Talon,  in-8  :  l'édition  fut  con- 
trefaite sur-le-champ  à  Rouen,  sous  le  titre  d'Amster- 
dam, mais  in-12.  En  il^i,  on  en  fit  une  nouvelle 
édition,  refondue,  à  Amsterdam,  in-8,  et  on  l'attri- 
bua à  Delpech,  conseiller  au  Parlement.v  L'édition  la 
plus  authentique  est  celle  de  Paris,  1753  ;  elle  a  été 
faite  sur  un  exemplaire  corrigé  de  la  main  de  l'auteur, 
sous  le  titre  de  «  Traité    de  l'autorité  ». 

-h  L.  V.  N.  (Auguste  Alvin,  préfet  des 
Études  à  l'Athénée  royal  de  Liège). 

I.  Morceaux  choisis  d'auteurs  faciles. 
Ouvrage  adopté  pour  les  écoles  moyennes 
de  l'Etat  et  pour  les  deux  classes  infé- 
rieures des  deux  sections  des  Athénées 
royaux,  par  —  L/e^e,  Ledoux,  1859,  in-12. 


—  2°  édition.  Liège,  Ledoux,  1860,  in-12 
de  244  pag. 

II.  Quelques  mots  sur  les  moyens  de  ré- 
pression employés  dans  l'éducation  mo- 
derne. 

Impr.  dans  «  l'Annuaire  de  la  société  libre  d'ému- 
lation de  Liège  ». 

-t-L.V.  R.  [deWrée]. 

Les  sceaux  des  comtes  de  Flandre  et  ins- 
criptions des  chartes  par  eux  publiées, 
trad.  du  latin  par  — .  Bruges,  1641,  in-fol. 

-f-  L.  V.  R.  [Louis-Victor  Raoul,  de- 
puis professeur  à  l'Université  de  Gand]. 

I.  Epître  sur  la  comédie  des  Deux  Gen- 
dres, par  — .  Meaux,  Raoul,  1812,  in-8  de 
28  p. 

II.  La  Veille  des  vacances,  comédie-vau- 
deville en  un  acte  et  en  vers,  par  — .  Tour- 
nay,  Casterman,  1816,  in-12. 

Réimpr.  dans  le  t.  II  des  «  Œuvres  »  de  l'auteur. 
Bruges,  1826-27,  3  vol.  in-8. 

III.  Les  Écoliers  en  vacances,  comédie- 
vaudeville  en  trois  actes  et  en  vers,  par 
— .    Tournay,  D.  Casterman,  1817,  in-12. 

Réimpr.  dans  le  t.  H  des  «  Œuvres  »  de  l'auteur. 
Bruges,  1820-27,  3  vol  in-8. 

-f-  L.  V.  Z.  [Léon  Lelièvre  de  Vilette, 
né  à  Paris]. 

Nombreux  articles  signés  de  ces  trois 
lettres  dans  la  «  Revue  de  l'Orne  »  et 
«l'Entr'acte  Alençonnais  »,  qu'il  avait  fon- 
dés à  Alençon,  et  dans  d'autres  journaux 
de  province.  Il  a  été  rédacteur  de  «  l'Im- 
partial de  Saint-Germain  ».      L.  D.  L.  S. 

-h  L— X  [Lacroix]. 

Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle. » 

-f-  LYCOMÈDE  [Arrighi]. 

Voyage  de  —  en  Corse,  et  sa  relation 
historique  et  philosophique  sur  les  mœurs 
anciennes  et  actuelles  des  Corses,  à  un  de 
I  ses  amis  (en  italien  et  en  français,  de  la 
traduction  de  M.  de  La  Fresnaye).  Paris, 
Lerouge,  1806,  2  vol.  in-8. 

-h  LYCURGUES  (Jacquelin)  [Gorgv]. 

Ann'quin  Bredouille,  ou  le  Petit  Cousin 
deTristram  Shandy,  œuvre  posthume  de 
— ,  actuellement  fifre-major  au  greffe  des 
Demi-Derviches.  Paris,  1792,  6  vol.  in- 
12,  fig. 

-I-  LYDEN  (M.  de)  [Jules  Meilheurat]. 

Voyage  autour  d'une  robe  à  volants. 
Bourges,  1857,  in-18. 

Indiqué  par  M.  de  Manne,  n»  4534.  Cet  écrivain 
n'est-il  autre  qu'Alfred  Meilheurat,  né  à  Moulins  en 
1824,  mort  à  Paris  en  1856,  et  dont  le  «  Catalogue 
général  »  de  M.  Otto  Lorenz  indique  sejit  ouvrages  : 
«  Almanach  des  amoureux  »  ;  Romans  et  fantaisies,  etc.? 


5)09 


LVMBORll 


LYSLE 


inno 


+  LViMBOIllI  (Gilbert)  [Gilbert  Fuse», 
premier  médecin  du  prince-evôque  de  Liège, 
né  à  Limbourg  (Liège),  mort  à  Liège  le  8 
février  1507). 

Des  Fontaines  acides  de  la  forest  d'Ar- 
donne  et  principalement  de  celles  qui  se 
trouvent  a  Spa.  par  M.  —.  Anvers,  Bel- 
l'ere,  1559,  in-i  de  14  feuillets  et  "2  i)lancli. 
—  Nouvelle  [édition.  Liéije,  Morberiiis, 
1577,  in4  de  lU  feuillets. 

Le  titre  de  cette  seconde  édition  diffère  de  celui  de 
la  première  eu  ce  que  le  pseudonyme  de  l'auteur  y  est 
écrit  Lemborch. 

LYNX  a^GICIEN  (UN),  ps.  [J.-P.-R. 
Cuisin]. 

Le  Peintre  des  coulisses,  salons,  mansar- 
des, boudoirs,  mœurs  et  mystères  noc- 
turnes de  la  capitale,  ou  Paris  en  minia- 
ture. Petite  Galerie  aussi  instructive 
qu'amusante,  et  sous  les  formes  allégori- 
ques d'esquisses  philosophiques,  sombres, 
gaies  et  sentimentales ,  de  secrets  et 
usages  inconnus  de  la  première  ville  du 
monde.  Paris,  François,  18:22,  in-18,  avec 
une  grav.  lithogr. 

LYONNAIS  (UN)  qui  n'est  rien,  n'a 
rien  été  et  ne  peut  être  rien. 

Du  nouvel  ordre  de  choses.  Du  Roi.  De 
la  Noblesse.  Essai  politique  et  moral,  dé- 
dié aux  amis  du  Roi  et  de  la  France. 
Lijon,  chei  les  mardi,  denouv.,  limai 
181 4,  in-8  de  55  pages. 

Signé  A.-C.-F.  Dev.,  négociant. 

On  a  prétendu  que  cet  écrit  était  d'Aimé-Martin. 

-h  LYONNAIS  (Un)  [Sonnerat]. 

Poésies  diverses  analogues  au  triomphe 
de  la  religion,  à  la  paix,  au  commerce  et  à 
l'agriculture,  composées  et  publiées  par 
— .  Lyon,  Brunet,  1814,  in-8,  3(j  p. 

Catalogue  Coste,  n»  12515. 

LYONNAIS  (UN),  aiit.  dég.  [Claudius 
Bilhet]. 

Stances  sur  la  mort  du  général  Foy. 
Lyon,  de  l'impr.  de  Brunet,  1826,  in-8  de 
4  pages. 

LYONNAIS  (UN)  de  la  fin  du  xvin" 
siècle,  aut.  dég.  [Ricard-Cuarbonnet]. 

Mémoires  d'  —  .  Précis  de  la  vie  de 
l'auteur.  Par  R.  C.  Première  et  deuxième 
parties.  Lyon,  de  l'impr.  de  Dekuze,  1838, 
2  part,  in-8,  ensemble  de  19  feuilles. 

On  a  broché  dans  le  second  volume  la  «  Liste  géné- 
rale des  victimes  et  martyrs  mis  à  mort  à  Lyon,  pen- 
dant le  règne  de  l'anarchie,  d'après  les  jugements  ren- 
dus par  le  tribunal  révolutionnaire,  depuis  le  2G  octo- 
bre 1193  jusqu'au  22  mai  1794  >,,  in-12  de  5  feuilles, 
et  qui  est  la  réimpression  de  la  «  Liste  »  imprimée  en 
l'an  II  chez  Destefanis,  à  Lyon. 

L'auteur  des  «  Mémoires  »  est  né  à  Lyon  en  1777, 
sur  la  paroisse  de   Saint-Georges,    le  dernier  de  onze 


enfants  dont  sept  ont  atteint  leur  majorité.  Son  père 
fut  trésorier  de  section  pendant  le  siège  de  Lyon  en 
1793.  Un  des  frères  de  l'auteur,  après  avoir  été  vi- 
caire de  Vaize  sous  M.  de  Salicis,  est  mort  curé  de 
Grigny. 

En  parcourant  l'ouvrage,  j'ai  remarqué  quelques  in- 
corrections ou  inexactitudes.  Première  partie ,  l'un  des 
professeurs  nommé  Pugès  (page  5)  s'appelle  Pages. 
(Page  6.)  Le  Poudras,  élevé  au  collège  de  l'Oratoire  à 
Lyon,  est  autre  que  celui  qui  a  occupé  une  haute  place 
au  ministère  de  la  police  ;  ce  n'est  pas  Biibuton  et 
Ripout,  mais  Bubaton  et  Bipoud  que  s'appelaient  les 
camarades  de  collège  nommés  pages  7 . 

Ce  fut  le  grand-duc  de  Russie  (et  non  le  roi  de  Suède, 
page  18)  qui  voyagea  en  France  sous  le  titre  de  comte 
du  Nord.  Le  roi  de  Suède  avait  pris  le  nom  de  comte 
de  Haga. 

Beuciiot,  Bibl.  de  la  France,  1838,  n»  795. 

-h  LY'ONNELL  [Emile  Daclin]. 
L'Art  de  relever  sa  robe.  18(32,  in-16. 

-F  LYSEN  (Florent),  secrétaire  général 
de  l'Académie  belge  d'histoire  et  de  phi- 
losophie, membre  correspondant  de  l'Insti- 
tut historique  de  France,  de  l'Académie 
des  Arcades  de  Rome,  de  l'Académie  bri- 
tannique des  sciences,  lettres  et  arts  de 
Londres,  etc.,  plagiaire  [Alban  Ville- 
neuve]. 

Etudes  sur  l'histoire  de  l'économie  poli- 
tique depuis  les  temps  les  plus  reculés 
jusqu'au  xvi"  siècle.  Philosophie,  reli- 
gion, littérature,  commerce  et  industrie 
chez  les  peuples  qui  ont  principalement 
contribué  à  la  civilisation  progressive,  par 
— .  Bruxelles,  A.  Decq,  1853,  1  vol.  in-8. 

C'est  un  plagiat  d'un  bout  à  l'autre,  pour  ainsi  dire, 
de  «  l'Histoire  de  l'économie  politique»,  par  Alban  de 
Villeneuve,  etc.,  d'articles  empruntés  au  «  Diction- 
naire de  l'économie  politique  »,  publié  par  Guillaumin; 
c'est  ce  que  démontre  fort  bien  M.  Molinari  dans  le 
«  Journal  des  Economistes  >>  (livraison  de  février  1853, 
p.  394  et  suiv.).  Paris,  Guillaumin  et  C«. 

Ce  plagiat  a  donné  lieu  a  une  brochure  intitulée  : 
«  M.  Florent  Lyseu,  plagiaire,  chevalier  de  divers 
ordres,  secrétaire  général  de  l'Académie  belge  d'his- 
toire et  de  philologie,  membre  correspondant  de  l'Ins- 
titut historique  de  France,  de  l'Académie  des  Arcades 
de  Rome,  de  l'Académie  britannique  des  sciences,  lettres 
et  arts  de  Londres,  membre  de  Tael  en  Kunst,  etc.,  à 
propos  du  livre  intitulé  :  «  Éludes  sur  l'Histoire  de 
l'économie  polilique  »,  et  orné  du  portrait  de  l'auteur, 
Anvers,  L.  Shotmans,  1853,  in-18. 

L'auteur  de  la  brochure  anonyme  .  «  M.  Florent 
Lysen,  plagiaire»  est  Charles  Nys,  d'Anvers. 

LYSIAS,  ps.  [P. -Sam.  Dupont,  de  Ne- 
mours]. 

Plaidoyer  de  —  (contre  les  membres  des 
anciens  comités  de  salut  public  et  de  sû- 
reté générale) .  Paris,  1794,  in-8. 

Ce  plaidoyer  a  été  aussi  attribué  à  madame  de  Saint- 
AiGNAN.  A.  A.  B— r. 

-t-  LYSLE  (Fernand  de)  [Arm.-Edm. 
DE  Manne]  . 


1001 


LYSLE 


1002 


Histoires  à  l'envers,  par  — .  Paris,  Mi- 
chel Lévy  frères,  in-18  anglais  de  9  feuilles. 

Huit  jours  à  vivre.  —  Pendu.  —  Le  panier  de  frai- 
ses. —  Une  vengeance  royale.  —  Claudine.  —  Les 
tiédies  du  sultan  Mourad.  —  Une  couronne  d'épines.— 
Le  talon  de  l'Amour..  —  Après  l'orage  vient  le  beau 
temps  (proverbe). 

+  LYSLE  (Fernand  de)  [Madame  Vain 

DER  TaELEn]. 

Voy.  1,  202  h. 


+  LYVRON  (Louis  de)  [Louis  de  l'Es- 
toille]. 

L   Poëmes    en  prose.   Paris,   Lemerre, 
IL  Fusains.  Paris,  Lemerre,  in-8. 

+  L— z— E  et  L— z— E  (de)  [Alfred  de 
Lacaze]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale.  » 


M 


M. 


+  M.  (le  sieur  de),  seigneur  do  P.  [de  i  ^  | 
Mante].  |     I 

Les  Mille  imaginations  de  Cypille,  en  i  j 
suite  des  Adventures  amoureuses  de  Po  -  \  \ 
lidore,  par — .  Paris,  Saugrain,  1009,  in-12.  1 

4- M.  (le  chevalier  de)  [de  Méré]. 
Voy.  I,  963  b. 

H- M.  (le  sieur  de)  [de  Montfalcon]. 

Abrégé  de  la  Vie  et  Actions  de  Maurice- 
Eugène  de  Savoie,  comte  de  Soissons, 
par  —,  secrétaire  de  ce  prince.  Paris, 
TItéod.  Girard,  1677,  in-12. 


-h  M.  (M.  de)  [de  Marueil]. 

Histoire  coquette,  ou  l'abrégé  des  galan- 
teries de  quatre  soubrettes  campagnardes, 
composé  par  — .  Amsterdam,  1688,  petit 
in-8,  8  et  88  p. 

Dialogue  en  prose,  mêlé  de  quelques  vers.  Un 
exempl.  de  ce  livret,  presque  impossible  à  rencontrer 
aujourd'hui,  a  figuré  en  1784.  à  la  vente  La  Vallière 
(  «  Man.  duLibr.Ul,  1511  »). 

-+-  M.  (le  chevalier  de)  [de  Mouhv]. 

La  Paysanne  parvenue ,  ou  les  Mé- 
moires de  M™"  la  marquise  de  L.  V.,  par 
M.—.  Nouv.  édit.,  rev.,  corr.  et  augm. 
par  l'auteur.  Amsterdam,  17iO,  8  part 
in-8. 


La  première 
in-12. 


ition  est   de   Paris,    1735,  7  part. 


+  M.  (M.)  [Ménard]. 

Voyage  de  Paris  à  la  Roche-Guyon,  en 
vers 'burlesques,  en  six  chants.  Paris, 
1739,  in-12;  —  nouv.  édit.,  publiée  par 
son  fils,  in-16. 


Le    nom    renversé  de 
•dition  de  1759. 


'auteur  se  trouve  en  tête  de 


+  ai.  (M.  de)  [de  Mauvillon]. 

Histoire  de  la  vie,  du  règne  et  du  détrô- 
nement  d'Iwan  III,  assassiné  en  1764, 
par  — .  Londres,  1766,  in-12. 

+  M.  (M.)  [J.-H.  Marchand]. 

Les  Moissons  de  l'été,  par  — .  Paris, 
Guillon,  1782,  in-8. 

+  M.  (M.)  [Manesse]. 

Traité  du  droit  de  bâtir  moulins  et  des 
banalités  en  général,  par  — .  Douay  et 
Paris,  Prault  aîné,  1783,  in-12. 

4- M.  [Mesmer]. 
Voy.  II,  43  f. 

+  M.  (M.)  [Jh. -Christ.  Mehlburg]. 

Les  Principaux  défauts  de  l'état  mili- 
taire relevés  et  une  réforme  indiquée  sur 
les  enrôlements,  la  paye  et  les  occupations 


1003 


M. 


M. 


lOOi 


de  cette  classe  du  peuple,  par  — .  Got- 
tingue,  179:2,  in-8. 

4- M.  (M.  le  chev.  de)  [M.  le  chev.  de 
Maistre]. 

Marie-Antoinette,  reine  de  France,  ou 
Causes  et  Tableau  de  la  Révolution.  Turin, 
1794,  in-8. 

-4-  M.  [^Iarimé]. 

Des  articles  dans  la  «  Décade  philoso- 
phique ».  1796-1807. 

4-  M.  (M.)  [Le  père  Loriquet]. 

Parallèles  entre  la  doctrine  de  M.  Ser- 
vant, la  doctrine  des  novateurs  des  der- 
niers siècles,  et  celle  de  l'Ecriture,  des 
conciles,  des  Pères  et  des  écrivains  ecclé- 
siastiques, par  — .  Leipsig,  Voss,  1797, 
in-8,  33  p. 

L'initiale  M...  signifie  Marie;  c'est  un  des  pseudo- 
nymes que  le  P.  Loriquet  employa  quelquefois. 

-f-M.  OIercier,  de  Compiègne]. 

Voy.  C.  M.,  I,  739  b. 

-+-  M.  (Ch.)  [Jacques-André  Millot, 
accoucheur]. 

Art  de  procréer  les  sexes,  ou  Système 
complet  de  génération.  Paris,  1802,  in-8. 

Une  5e  édition,  Paris,  1813,  in-8.  a  reparu  en 
1828  comme  une  6«  édition  ;  le  titre  est  changé  et  on 
a  ajouté  64  pages  de  notes. 

+  M.  (le  C'^)  [Mangourit]. 

Le  premier  Grenadier  des  armées  fran- 
çaises. Notice  sur  Corret  Latour-d'Au- 
vergne,  par  — .  Paris,  an  IX  (1800),  in-8. 

+  M.  (M.)  [Jacques-Henri  Meister]. 

I  Essai  de  poésies  religieuses,  par  — . 
Paris,  Didot.  an  L\  (1801),  in-12  ;  Zurich, 
Orell,  Fuesli,  1813,  in-l:2. 

II.  Cinq  nouvelles  helvétiennes.  Paris, 
Renouard,  1703,  in-12. 

+  M.  (M.  de)  [L.  Bernard  de  Moxt- 
BRisoN,  recteur  de  l'Académie  de  Stras- 
bourg, ancien  officier  des  guides]. 

Propos  de  table,  suivis  de  contes  pour 
la  veillée  et  de  fables  nouvelles,  par  — . 
Paris,  Guyon,  1807,  in-8  (1). 

La  «France  littéraire  »,  tome  M,  p.  232,  indique 
divers  ouvrages  de  cet  écrivain,  au  mot  Montbrison, 
mais  une  noie  manuscrite  porte  qu'il  faudrait  le  placer 
au  mot  Bernard. 

+  M.  (M.)  [Mauduit]. 

Psaumes  en  vers,  par  —,  professeur  de 
mathématiques,  etc.  Paris,  Bleuet.  in-l:2, 
24  p. 


,  -\-  (1)  Une  édition  antérieure  porte  :  par  M.  L.-B. 
de  M***.  Montpellier,  impr.  d'Aug.  Ricard,  janvier 
1805,  in-8,  46  p.  01.  B. 


-f-  M.  (M.)  [de  Montcloux  d'Epinay]. 

Angéla ,  ou  l'Atelier  de  Jean  Cousin  , 
opéra-comique  en  un  acte,  paroles  de  — . 
Paris,  1814,  in-8. 

+  M.  (M.)  [Moulin]. 
Notice  sur  M.  ^lartinière  (Jean-Baptiste). 
Lyon,  Buursy,  1818,  in-8,  8  p. 

4-  M.  (M.)  collaborateur  du  «  Mercure 
de  France  »,  en  1812  [Mossé]. 
'  Chronique  de  Paris,  ou  le  Spectateur 
moderne,  contenant  des  tableaux  des 
mœurs  et  usages,  caractères,  anecdotes  et 
ridicules  du  jour,  par  — .  Paris,  1819 
2  vol.  in-8. 

-+•  M.  [le  marquis  J.-B.-Jacq.-Gui.-Thé- 
rèse  de  Montgrand,  maire  de  Marseille]. 

Des  articles  dans  la  «  Ruche  proven- 
çale ».  1819-22,  (i  vol,  in-8.  G.  M. 

-I-  M.  (Louis)  [Louis  Montignt]. 

Avec  Saint-Amand  (Amand  Lacoste)  : 
la  Chaise  de  poste,  mélodrame  en  deux 
actes.  Paris,  1823,  in-8. 

-I-  M.  (le  comte  Anatole  de)  [de  Mon- 

TESQUIOU]. 

Poésies  de—.  Paris,  1820-21,  3  tomes 
in-12.  Seconde  édition,  augmentée  d'une 
4'  partie.  Paris,  1826,  in-18. 

4-  M.  (Alex.)  [Alexandre  Martineau]. 

Avec  M.  Alex.  Hipp.  Lev***  (Levesque)  : 
Une  heure  à  Calais,  pièce  en  un  acte.  Pa- 
ris, 1824,  in-8. 

4-  M.  (M.  le  comte  de)  [Moret  de  Pont- 
gibaud]. 

Mémoires  de  — .  Paris,  V.  Thiercelin, 
1828,  in-8. 

-f-  M.  (M"^)  (M"^  Montessu,  danseuse 
de  l'Opéra),  aut.  supp.  [J.  Sagmer]. 

Le  Salon,  le  Boudoir,  le  Théâtre  et  l'Hos- 
pice. Paris,  Morean-Bosié,  1830,  2  vol. 
in-8. 

D'après  M.  de  Manne,  («  Dictionnaire  des  ano- 
nj-mes  »,  3^  édit..  3814).  ce  roman  est  l'œuvre  de 
M.  J.  Sagnier,  alors  jeune  étudiant,  et  l'éditeur  ne  le 
publia  que  lorsque  la  célèbre  artiste  de  l'Opéra  eut  au- 
torisé, dans  l'intérêt  de  la  vente,  à  laisser  croire 
qu'elle  avait  écrit  ce  roman,  fort  oublié  aujourd'hui. 

M.,  ps.  [Du  Hajiel,  deMilly,  près  Mor- 
tain  (Orne)]. 

Auteur  de  divers  articles  signés  de  cette 
initiale,  dans  les  journaux  légitimistes  de 
Caen  :  1°  «  l'Ami  de  la  Vérité  »  (1831- 
1833),  2o  «  l'Ordre  et  la  Liberté  »  (1848- 
1849). 

4-  M.  (le  comte  de)  [le  marquis  J.-Eudes 
de  Mirville]. 

Le  peuple  ramené  à  la  foi  par  des  raisons 
et  par  des  exemples,  revu  par  M.  L.  F. 


1005 


M^ 


1006 


Guérin.  Paris,   Vrayet    de  Surcy,    1841, 
2  vol.  in-18. 

Réimprimé  sous  ce  titre  :  Le  peuple  et  les  savants  du 
xixe  siècle  en  matière  de  religion.  Paris,  1845,  in-12. 

+  M.  (M.)  capitained'artillerie[J. Massé, 
devenu  officier  supérieur  d'artillerie]. 

De  rora:anisation  de  l'artillerie  en  France. 
Paris.  1813-47,  2  vol.  in-8. 

H- M.  (Eugène  de)  [Eugène  de  Mont-: 
laur]. 

De  la  Peinture  et  de  la  Sculpture  en 
France.  Salon  de  1848. 

Impr.  en  feuilletons  dans  le  «  Salut  public»,  n<"des 
20  mars,  8,  11  et  13  avril  1848. 

+  M.  (M""  la  comtesse)  [M"**  Mercedes 
Jaruco,  comtesse  Merlin]. 

Des  articles  dans  le  «  Journal  des  fem- 
mes ». 

+  M.  (le  marquis  Eudes  de)  [Mirville]. 

Pneumatologie.  —  Des  esprits  et  de 
leurs  manifestations  fluidiques...  par  — . 
Paris,  H.  Vrayet  de  Siircy,  18o3,  in-8, 
xxiii  et  468  p. 

Une  seconde  édition,  augmentée,  1854,  porte  le  nom 
de  l'auteur. 

M*,  aut.  dég.  [le  P.  Lambert,  domini- 
cain]. 

Lettre  de  —  à  M.  l'abbé  A.  (Asseline), 
censeur  et  approbateur  du  libelle  intitulé: 
«  Discours  à  lire  au  conseil  »...  (du  P. 
Bonnaud,  jésuite).  S.  d.  (1787),  in-8. 

-f-  M**  (M.)  [Mariette]. 

Lettre  de  M.  —  à  un  ami  de  province, 
au  sujet  de  la  nouvelle  fontaine  de  la  rue 
de  Grenelle,  au  faubourg  Saint-Germain- 
des-Prez  (1"  mars  1746),  par—.  S.  l.  n.  d., 
in-4. 


-1-  M**  (l'abbé  de)  [MonvilleJ. 
Voy.  Le  F.,  II,  col.  725  e. 

-t-M**  (M.)  [Jean-Henri  Marchand]. 
Remontrances  des  comédiens  françois, 
au  roi  (en  vers).  1753,  in-12. 

Réimprimé  dans  le  T.  I"  des  «  Satiriques  du 
xviiie  siècle  »,  an  VllI,  in-8,  p.  104-173. 

-h  M**  (M.)  [Moucherel]. 

Commentaire  sur  les  ordonnances  de 
Lorraine,  civile,  criminelle  et  des  eaux  et 
forêts,  combinées  avec  celles  de  France, 
par  — ,  avocat  au  Parlement.  Nancy, 
Bouillon,  1778,  in-8,  de  viij,  304et  378  p. 

-1- M**  (M.  de)  [Mautin-Deslandes, 
officier  de  cavalerie,  membre  de  la  Légion 
d'honneur  et  de  la  Société  des  Science's  et 
Arts  de  Dijon,  tué  à  la  bataille  de  Wagram 
à  22  ans]. 

Les  délassements  de  la  guerre,  recueil 


de  poésies  fugitives,  par  — .  Paris.  Ger- 
main Mathiot,  1810,  in-8. 
Volume  publié  par  le  frère  de  l'auteur. 

-I-  M**  (M.  l'abbé)  [Monrocq]. 

Parallèle  de  M™"  Elisabeth  de  France 
avec  sainte  Elisabeth  de  Hongrie,  extrait 
du  panégyrique  de  cette  sainte,  prononcé 
le  20  novembre  1814,  dans  l'église  parois- 
siale de  Sainte-Elisabeth,  par  — ,  du  clergé 
de  Saint-Jacques-du-Haut-Pas.  Paris,  A.  Le 
C/ère,  1815,  in-8. 

Une  autre  éd.  porte  le  nom  de  l'auteur. 

-f  M**  (la  vicomt.  de)  nom  supp.  [Mar- 
seille-Civry]. 

Recueil  d'ouvrages  au  crochet,  en  soie 
ou  laine  de  couleur,  renfermant  des  ins- 
tructions et  des  exemples  sur  ce  travail, 
traduit  de  l'allemand,  par — .  l''"  partie. 
Bruxelles,  Périchon,  1850,  in-18. 

-I-  M***  (l'abbé  de)  [de  Montreuil]. 

Lettre  de  M.  —,  contenant  le  voyage 
de  la  cour  vers  la  frontière  d'Espagne,  en 
l'année  1660,  in-12;  dans  le  «  Recueil  de 
quelques  pièces  nouvelles  et  galantes,  tant 
en  prose  qu'envers  ».  Cologne,  Du  Marteau, 
1667,  t.  1. 

-f-  M***  (M.  de)  [de  Martignac]. 

Journal  chrétien  sur  divers  sujets  de 
piété,  tirés  des  SS. -Pères,  par  — ,  ouvrage 
périodique  (depuis  le  7  avril  KiN'i  jusiiuau 
16  juin  suivant).  Paris,  RouUund,  1685, 
in-i. 

+  M***^  (M"''  la  comtesse  de)  [de  Murât]. 

I.  Mémoires  de — .  Paris,  1697;  Amster- 
dam, 1698,1711,  2  vol.  in-12. 

II.  Voyage  de  campagne,  par  — .  Paris, 
veuve  Barbin,  1699,  2  vol.  in-12. 

III.  Les  Lutins  du  château  de  Kernosi, 
par  — .  Paris,  Lefevre,  1710,  in-12. 

+  M***  (M.)  [Muis]. 
Nouvelles  Recliorches  sur  la  chirurgie, 
par—.  Trévoux,  1700,  in-12. 

+  M***  (M.)  [Mannori]. 

Oraison  funèbre  de  Louis  le  Grand,  roi 
de  France  et  de  Navarre,  prononcée  dans 
le  collège  royal  de  Louis-le-Grand,  par  le 
R.  P.  PoRÉE,  de  la  compagnie  de  Jésus,  e, 
traduite  en  françois  par  — .  Paris,  Mongét 
1710,  in  12,  avec  le  latin  à  côté. 

-t-  M***  (le  marquis  de)  [l'abbé  Borde- 
LON,  selon  M.  Paul  Lacroix  (Catalogue, 
N,  1856,  n''315)]. 

Les  Solitaires  en  belle  humeur,  entre- 
tiens recueillis  des  papiers  de  M. — .  Paris, 
(Hollande),  1722-23.  2  vol.  in-12. 

Sous  des  titres  de  chapitres  singuliers,  tels  que  la 
Puce,  l'Araignée,  le  Chat,  la  Barbe,  le  Miroir,  l'auteur 


1007 


M* 


1008 


a  rassemblé  une  suite  de  recherches  et  d'anecilolcs  cu- 
rieuses. 

-4-  M...  [M.  de)  [de  Momfleurv,  cha- 
noine de  Baveux]. 

Le  Fer,  pôëme  latin,  par  le  P.  de  la  Santé, 
jésuite,  traduit  en  vers  françois  par—. 
1723,  in-8,  31  p. 

M***,  bachelier  de  Sorbonne,  ps.  [le  P. 
François  de  Montauzan,  jésuite]. 

Journal  du  concile  d'Embrun.  1727, 
2  vol.  in- 12. 

H-  M***  (M.)  [MoREAiT,  curé  de  Buzancy, 
diocèse  de  Soissons]. 

Le  Livre  des  enfants  et  des  jeunes  gens 
sans  études,  par  M.  F.  G.  Paris,  1728, 
in-12.  Nouvelle  édition,  augmentée,  par—. 
Paris,  1771,  iii-12.  Autre  édition,  encore 
augmentée,  par  M.  Feutry.  Paris,  Berlou, 
1781,  in-12. 

Ce  livre  parut  pour  la  première  fois  à  Paris,  chez 
Osmont,  en  1707. 

Les  additions  du  curé  de  Buzancy  consistent  princi- 
palement dans  les  «  Devoirs  de  l'homme  » ,  ou  «  Abrégé 
de  la  science  du  salut  »,  rédigé  dans  les  principes  des 
«  Economistes.  » 

Celles  de  Feutry  sont  composées  principalement  des 
«  Commandemens  de  l'iionnête  homme  » ,  ou  «  Maximes 
de  morale  faciles  à  retenir.  »  A.  .\.  B— r. 

-f-  M...  [Mariette]. 

Voy.  C.  de  C,  I,  673  c. 

_l_  j^j***  [Pierre  IVLvssuet,  médecin  et 
historien,  né  à  Mouzon-sur-Meuse,  avec  la 
collaboration  de  Jolli]. 

Histoire  des  rois  et  du  royaume  de  Po- 
logne et  du  grand-duché  de  Lithuanie, 
par—.  La/fflyf,  1733,  4  vol.  in-12  et  3  vol. 
in-8. 

-f-  M***  (M.)  [Jean-Baptiste  Michault]. 
Réflexions  critiques  sur  l'élégie.   Dijon, 
1734,  in-12. 

^- M***  [Melon]. 

Essai  politique  sur  le  commerce,  par 
M. — .  Amsterdam,  1733,  in-8. 
Réimprimé  avec  le  nom  de  l'auteur. 
Vov.   la    «  Nouv.  Bibliolh.   des  romans  »,    1799. 
A.  A.  B— r. 

-I-M***  (l'abbé)  [Macv]. 

Traité  de  l'âme  des  bêtes,  avec  des  ré- 
flexions physiques  et  morales,  par  — .  Pa- 
ris, Le  Mercier,  1737,  in-12. 

On  assure  que  M.  Macy  n'est  presque  que  l'édileurde 
cet  ouvrage,  qui  m'a  paru  très-bon,  et  que  le  fond  et 
la  forme  sont  du  célèbre  P.  Nicole.  (  Catalogue  ma- 
nuscrit de  l'abbé  Goujet.)  A.  A.  B— r. 

-+-M***  (M.  de)  [Mauvillon]. 

I.  Histoire  de  Frédéric-Guillaume"  I,  roi 
de  Prusse,  par — .  Amsterdam,  17 il,  in-i, 
ou  2  vol.  in-12. 


II.  L'Anti-Paméla,  ou  la  Fausse  innocence, 
découverte  dans  les  Aventures  de  Syrène; 
histoire  véritable ,  traduite  de  l'ànglois 
par  — .  Amsterdam,  Arkstée  et  Merkiis, 
1713,  in-12. 

III.  Mémoires  d'un  honnête  homme,  par 
l'abbé  Prévost.  Amsterdam  (Paris),  1743, 
in-12.  Nouvelle  édition,  augmentée  d'un 
second  volume,  par  — .  Dresde,  1733, 
2  vol.  in-12. 

IV.  Le  Soldat  parvenu,  ou  Mémoires  et 
aventures  de  Verval,  dit  Bellerose,  par  — . 
Dresde,  1733,  2  vol.  in-12. 

Réimprimé  en  4  vol.  in-18.  Voy.  1,  177  f. 

V.  Discours  politiques  de  M.  David 
Hume,  traduits  de  l'ànglois,  par  — .  Ams- 
terdam, 1734,  in-8. 

+  M***  (M.  de)  [de  Saumerv]. 

Le  Diable  hermite,  ou  Aventures  d'As- 
taroth  banni  des  enfers,  par  — .  Amster- 
dam, Joly,  1741,  2  vol.  in-12. 

Voyez  le  Dictionnaire  de  Georgi,  T.  V,  p.  113. 
A.  A.  B— r. 

M***  (le  chev.  de),  ps.  [Meusmer  de 
Querlon]. 

Réfutation  (ironique)  d'un  écrit  intitulé: 
'(  Lettre  (de  Fréron)  sur  l'Oraison  funèbre 
du  cardinal  deFleury  »,  ou  Défense  du  P. 
de  Neuville,  adressée  à  M"""  la  marquise  de 
B...  3"  édition,  revue  et  corrigée  sur  le 
manuscrit  de  l'auteur.  Issy,  174'3,  in-4  de 
12  pages. 

La  préface  de  cet  écrit  est  signée  :  le  chevalier 
de  M"*. 

+  M***  (M.)  [P.  J.  Mariette]. 

Lettre  sur  Léonard  de  Vinci  à  M.  le 
C.  de  C.  (comte  de  Caylus).  Paris,  1730, 
in-4. 

Celle  Lettre  fait  partie  d'un  Recueil  de  tètes  et 
ch'arges  dessinées  par  Léonard  de  Vinci,  et  gravées  |)ar 
Caylus,  mais  il  en  a  été  lire  à  part  quelques  exem- 
plaires. 

-fM***(M.)[MAUGER]. 

I.  Coriolan,  tragédie  en  cinq  actes.  Pa- 
ris, 1748,  in-8;  1731,  in-12. 

IL  Mes  Caprices,  ou  spéculations  sur 
l'homme,  poëme  en  trois  chants.  Orléans, 
17()i,  in-8,  80  p. 

-i-M***  (M.)  [MORELLV]. 

Naufrage  des  îles  flottantes,  ou  la  Basi- 
liade  de  Pilpaï,  poëme  héroïque,  traduit 
de  l'indien  par—.  Messine  (Paris),  1733, 
2  vol.  in-12. 

Traduction  supposée.  Voir  la  «  Biographie  univer- 
selle »,  art.  Morelly. 

-+-  M***  (M.)  [l'abbé  Jacq.-Franç.  de  la 
Baume-Desdos-îAt]  . 
L'Ecole  des  fau.K  nobles,  comédie  en  un 


1009 


1010 


acte  (en  prose).  Au  Monomotapa.  J.  Chi- 
kinkars.  1755,  in-8,  40  p. 

+  M***  (M.  de)  PiDANSAT  DE  Mairo- 
bert]. 

Lettre  de  —  à  M.  de  **,  sur  les  vé- 
ritables limites  des  possessions  angloises 
et  françoises  en  Amérique.  1755,  in-12. 

On  a  (lu  même  auteur  :  «  Lettre  de  M.  de  M***  au 
sujet  des  écrits  anglois  sur  les  limites  de  l'Amérique», 
1755,  in-12.  A.  A.  B— r. 

4-  M***  (l'abbé)  [Mallet  et  Grosley]. 

Histoire  des  guerres  civiles  de  France 
sous  les  règnes  de  François  II,  Charles  IX, 
Henri  III  et  Henri  IV,  par  Henri-Catherin 
d'Avila,  traduite  en  fran^ois  par  — .  Ams- 
terdam, Arkstée  et  Merkus  [Paris],  1757, 
3  vol.  in-4. 

+  M***  (M.)  [Mercier]. 

Justification  de  M.  —,  et  de  l'Examen 
qu'il  a  fait  de  la  réponse  à  sa  lettre.  Nantes, 
chez  les  héritiers  de  la  Sorbonne,  1759, 
in-12. 

+  M***  (M.)  [Alexis  Maton]. 

I.  Prose  et  Vers  de  — .  Amsterdam,  1759, 
in-12,  vii  et  99  p. 

IL  Tableau  moral,  ou  Lettres  à  Lampito, 
pour  servir  d'Annales,  aux  mœurs,  aux 
usages,  à  l'esprit  et  aux  sottises  du  temps. 
Cantorbery  et  Paris,  1778,  in-12. 

4- M***  [J.-H.  Marchant]. 

Les  Giboulées  d'hiver,  par  — .  Genève  et 
Paris,  1702,  in-8. 

+  M***  (M.  de)  [Didier  d'Arclais  de 
Montamy]. 

Ordre  et  Règlement  qui  s'observent  dans 
la  maison  de  Mgr  le  duc  d'Orléans,  pour 
la  conduite  de  la  bouche.  Paris,  1701, 
in-4,  avec  tableaux  in-folio. 

M***,  D.  D.  L.  F.  D.  T.  D.  P.,  aut.  dég. 
[l'abbé  Le  Grand,  docteur  de  la  Faculté 
de  théologie  de  Paris]. 

Observations  sur  quelques  articles  de 
la  censure  de  la  Faculté  de  théologie  de 
Paris,  contre  le  livre  intitulé  :  «  Emile,  ou 
de  l'Education  »,  ou  (six)  Lettres  de  — , 
à  M***,  M.  D.  C,  à  l'occasion  de  la  feuille 
du  IG  mai  dernier  des  N.  N.  E.  E.  (des 
«  Nouvelles  ecclésiastiques  »).  (1703)  in-4 
et  in-12. 

Le  même  ouvrage  a  reparu  sous  le  titre  de  «  Lettres 
intéressantes  aux.  amis  de  la  Vérité  «.  1"63,  in-12. 
Voy.  ce  titre  aux  Anonymes. 

+  M***  (M.  de)  [Marcenay  DE  Gnuv]. 
Idée  de  la  gravure,  par  — .  S.  1.  n.  d., 
in-8. 

D'après  le  Catalogue  de  M.  J.  Goddé. 


M***,  aut.  dég.  [Marc-Antoine  Eidous]. 

Les  Aventures  de  M.  Loville,  entremê- 
lées de  plusieurs  intrigues  galantes  et  véri- 
tables, arrivées  parmi  des  personnes  du 
beau  monde  (par  sir  John  Hill),  traduites 
sur  la  seconde  édition  anglaise,  par  — . 
Amsterdam  et  Paris,  Bobin,  1705,  4  vol. 
in-12. 

-|-  Cet  ouvrage  n'est  point  mentionné  parmi  ceux 
de  Sir  John  Hill  qu'énumère  Lowndes  dans  son  «  Iti- 
bliographer's  Manual»,  2«  édit.,  p.  1070. 

4- M***  (M.)  [Maton]. 

Mikou  et  Mézi,  conte  moral,  avec  plu- 
sieurs pièces  fugitives  en  vers,  par  — . 
Paris,  Durand  neveu,  1705,  in-8. 

_l_  j^j***  ^jyj_  (]g^  [Pierre-Louis  de  Mas- 
sac]. 

Recueil  d'instruction  et  d'amusements 
littéraires,  par  —.Amsterdam,  1705,  in-12. 

L'auteur  de  ce  recueil,  imprimé  et  publié  à  Paris, 
s'est  surtout  occupé  d'agronomie.  Il  ne  faut  pas  le  con- 
fondre avec  son  frère  Raimond  de  Massac,  qui  s'est  oc- 
cupé de  finances,  et  qui  lui  a  survécu.     G.  M. 

-+-  M***  (M.  l'abbé)  [Joseph  Mery  de  la 
CanoroueI. 

L'Ami  de  ceux  qui  n'en  ont  point,  ou 
Système  économique,  politique  et  moral, 
pour  le  régime  des  pauvres  et  des  men- 
diants dans  tout  ce  rovaume,  par  — .  Pa- 
ris, P.  Pm(//^1707,  irï-12. 

-H  M**"^  (M.  )  [iMousLiER  de  Moissy]. 

Petit  recueil  de  physique  et  de  morale, 
par  — .  Amsterdam  et  Paris,  Musier  fils, 
1771,  in-8. 

-+-  M***  (Sylvain)  [Pierre-Sylvain  Maré- 
chal]. 

I.  Bibliothèque  des  amants,  odes  ero- 
tiques. Paris,  1771,  1777,  in-10;  1780, 
in-12. 

II.  Avec  Grasset  Saint-Sauveur,  Ta- 
bleaux de  la  fable.  Paris,  1785,  in-8. 

III.  Pour  et  contre  la  Bible.  Jérusalem 
[Paris],  1801,  in-8. 

IV.  Le  Tombeau  de  J.-J.  Rousseau, 
stances,  par  — .  Ermenonville  et  Paris, 
nid,  in-8,  8  pag. 

_j_  lyj***  Q'a^ii)^^  [Monestier,  ex-jésuite]. 
La  vraie  philosophie,  par  — .  Bruxelles, 
Boubers,  111  i,  in-8. 

-1-  M***  (M.)  [M™"  de  Marnésia]. 
Lettres  galantes  de  Julie  à  Ovide,  par—. 
Paris.  Bastien,  [11  i,  in-! 2. 

+  M"**  (M.)  [Benoît-Joseph  Marsollier 
des  VivetièresJ. 

I.  La  Fausse  peur,  comédie  en  un  acte 
et  en  prose.  Paris.  111  i,  1777,  1778,  in-8. 

IL  La  Fausse  Délicatesse,  comédie  en 
trois  actes  et  en  prose,  imitée  librement 


lOil 


M* 


1012 


de  l'anglois  de  Hugh  Kellv.  Paris,  1770,  fa 
in-8.  '  ' 


+  M***  (IM"^)  [M""  Motte,  et  non  de  La 
Motte,  comme  la  nomme  M"""  Briquet]. 

I.  Célide,  ou  Histoire  de  la  marquise  de 
Bléville.  La  Haye  et  Paris,  1775,  2  vol. 
in-l:2. 

II.  Lettres  du  marquis  de  Sezannes  au 
comte  de  Saint-Cyr.  Bruxelles  et  Paris, 
1777,  '■2  vol.  in-[-2.' 

III.  Histoire  de  ZulmieWarthey,  par — . 
Paris,  1770,  in-12. 

4-  M***  (M.)  [MiLCEvr]. 

Le  Dix-Huitième  siècle  vengé,  épître  à 
M.  D***,  par  — .  Facit  indignatio  versum. 
La  Haye  et  Paris,  1775,  in-8  de  14  pag. 


let] 


M***  (M.)  citoyen  de  Genève  [Mal- 


Doutes  sur  réloquence  et  les  svstèmes   c 
politiques,  adressés  à  M.  le  baron  de  B.,  ' 
chambellan  de  S.  A.  R.  le  prince  de  H.  de 
P.;  par—.  Londres,  1775,  petit  in-8.         i 

-t-  M***  (M.)  [MoLÉ]. 

Lettre  de  —,  a  M.  J***  (Jamet)  sur  les 
moyens  de  transférer  les  cimetières,  etc., 
1770,  in-8. 

-f  M***  (M.)  [l'abbé  François-Valentin 
Mulot]. 

Sermon  prêché  à  l'Hôtel-Dieu  de  Paris, 
le  2  septembre  1777,  in-12. 

-t-  M***  (M.),  principal  du  collège  de 
Langres.  [Mathias]. 

De  lEtude  des  langues  en  général  et  de 
la  langue  latine  en  particulier.  Essai  ser- 
vant de  préface  à  un  extrait  de  Pline  des- 
tiné aux  commençants,  par  — .  Langres, 
P.  Defay,  1777,  in-8  de  80  pages. 

-+-  M***  (M'"^)  [M°"^Mon.\et,  née  Moreau, 
morte  en  1798J. 

I.  Contes  orientaux,  ou  les  Récits  du 
sage  Caleb.  Constant inople  et  Paris,  1779, 
in-12. 

Ces  contes  sont  tirés  en  partie  du  «  Censeur  uni-  ] 
versel  anglois  »  et  du  «  Journal  de  Lausanne» ,  de  ma-  ! 
dame  Polier. 


n.  Histoire  d'Abdal  Mazour,  suite  des   f 
Contes  Orientaux.  Ibid.,  1784,  in-12.  ! 

III.  Essais  en  vers.  Paris,  1788,  in-8. 

H-  M***  (le  chevalier  de)  [de  Mouhy]. 
Paris  ou  le  Mentor  à  la  mode,  par  — . 
Parts,  1735,  Spart,  iu-12. 

+  M***  (M.).  [M.  Maupetit]. 

Satyres  de  Juvénal,  traduites  en  fran- 
çois  par—.   Paris,  1779,  in-4. 


-I-  M***  (M"^  de)  [Latour  de  Franque- 
ville]. 

Errata  de  l'Essai  sur  la  musique  an- 
cienne et  moderne  (de  M.  de  la  Borde),  ou 
Lettre  à  M*'*,  par  — .  En  Suisse,  1780, 
de  95  pages. 

On  assure  que  le  célèbre  violon  Gaviniès  est  le  prin- 
cipal auteur  de  cette  critique,  ainsi  que  de  la  réplique 
publiée  sous  ce  titre  :  «  Mon  dernier  mot». 

De  la  Borde,  dans  un  «  Supplément  »  à  son  «Essai», 
avait  répondu  grossièrement  à  la  critique  de  madame 
de  M'**. 

On  retrouve  «  l'Errata  »  et  «  Mon  dernier  mot  » . 
dans  le  trentième  volume  des  Œuvres  de  J.-J.  Rous- 
seau, édition  de  Genève,  1782.  A.  A.  B— r. 

+  M***  (M.)  [Murray]. 
Essai  d'un  éloge  historique  de  Marie- 
Thérèse,  par  —  .  Bruxelles,  1781,  in-4. 

+  M***    (M.   de)[DEMARIEN]. 

Traité  général  du  conmierce,  par  Sa- 
muel Ricard;  nouvelle  édition,  augmentée 
par —  .  Amsterdam,  1781,  2  vol.  in-4. 

-I-  M***  (M.),  docteur  en  théologie 
[Mulot]. 

Essai  de  sermons  prêches  à  l'Hôtel-Dieu 
de  Paris,  par  —  ,  C.  R.  et  B.  de  S.  V. 
(chanoine  régulier  et  l)ibliothécaire  de 
Saint-Victor) .  Pa;v's,  Bcr/o«,  1781,  in-12. 

-f-  M***  (l'abbé),  [Mann]. 
Pour  et  contre  les  spectacles,  première 
édition,  par  M.  — .  Mons,  1782,  in-8. 

+  M***  (M.)* [Marconi]. 

Vie  édifiante  de  Benoit-Joseph  Labre, 
mort  à  Rome,  en  odeur  de  sainteté,  le 
10  avril  1783.  composée  par  ordre  du 
Saint-Siège,  etc.,  par — .  Traduite  de  l'ita- 
lien par  l'abbé  de  Montmignon.  Paris, 
Servière,  1784,  in-12. 

Cet  ouvrage  a  eu  trois  éditions  la  même  année. 
A.  A.  B— r. 

_^  M***  (M.)  [Marchand]. 

Les  Fleurs  du  printemps  (poésies),  sui- 
vies d'une  notice  fidèle  sur  l'île  de  Saint- 
Domingue,  par —  ,  Paris,  Prault,  1784, 
in-8. 

■+-  M***  [Mercier  de  Saint-Léger). 

Notice  raisonnée  des  ouvrages  de  Gas- 
pard Schott,  jésuite,  contenant  des  obser- 
vations curieuses  par  M.  l'abbé  —  .  Paris, 
1785,  in-8. 

Le  «  Manuel  du  Libraire  »  signale  ce  travail  comme 
fort  curieux  ;  l'auteur  en  a  laissé  un  exemplaire  chargé 
d'additions  et  d'augmentations  destinées  à  une  nou- 
velle édition. 

-h  M***  (M.)  [Mesmer]. 
Vov.  B.,  I,  420  e. 


1013 


M* 


1014 


H-  M***  (l'abbé  de)  [de  Montignot]. 
Voy.  C***,  I,  606  a. 

+  M***  (le  comte  de)  [Mirabeau]. 

Les  Candidats  de  Paris  jugés,  ou  Con- 
trepoison adressé  aux  électeurs  de  Paris, 
par  —  .  1789,  in-8,  16  p. 

+  M***  (M.)  [Manuel]. 

Lettre  adressée  à  un  censeur  royal  sur 
la  liberté  de  la  presse,  par  —  .  Paris, 
1789,  in-8. 

-f  M***  (Monsieur)  [Maultrot]. 

Lettre  de  —  à  Monsieur  J***  (  Jabi- 
neau),  sur  un  écrit  intitulé  :  «  Opinion  de 
M.  Camus,  dans  la  séance  du  31  mai  1790, 
sur  le  plan  de  constitution  du  clergé  pro- 
posé par  le  comité  ecclésiastique  ».  Paris, 
Leclère,  1790,  in-8. 

H-  M***  (le  chevalier  de)  [de  Mever]. 

Révolution  de  1798.  Gouvernement, 
principes,  lois,  statuts  de  l'ordre.  Réponse 
au  manifeste  du  prieuré  de  Russie.  1799, 
in-4.  E.  de  M— ne. 

-h  M***  (le  citoyen)  [le  P.  Mandar, 
prêtre  de  l'Oratoire]. 

Eloge  de  la  vieillesse,  par  — .  Paris. 
Pougens,m  X  (1802),  in-8. 

H-  M***  (M""=  Victorine)  [M"^  Victorine 
Maugirard]  . 

I.  Les  Fleurs,  rêve  allégorique.  Paris. 
1808,  in-18; 1811,  in-18. 

Réimprimé  en  1843  avec  le  nom  de  l'auteur. 

II.  Clotilde,  rçine  de  France.  Paris, 
1810,  2  vol.  in-12. 

III.  Soirées  de  société,  •  ou  Nouveaux 
Proverbes  dramatiques.  Paris,  1813,2  vol. 
in-12. 

-h  M***  (l'abbé)  [Margaillaiv,  cha- 
noine de  Bourges]. 

Sermon  sur  le  rétablissement  de  la  Re- 
ligion, et  la  fête  de  saint  Napoléon,  par — . 
Bourges,  in-8,  18  pages. 

4-  M***  (Aug.)  [Antoine-François-Ni- 
colas Maquart]. 

I.  L'Ami  coupable,  conte,  par  — . 
Leipzig,   181 3,  in-12. 

Réimprimé  dans  l'ouvrage  suivant  ; 

II.  Contes  nouveaux  sans  préface,  sans 
notes,  par  un  homme  de  lettres,  auteur 
de  plusieurs  ouvrages  qui  n'ont  pas  eu  de 
succès.  Paris,  1814,  in-12. 

-h  M***  (M.)   [A.-P.-G.  Ménégault]. 
I.  Jeniska,  ou  l'Orpheline  russe.  Paris, 
1813,  2  vol.  in-12. 


a       U.  Le  Grondeur,  satire  sur  les  mœurs 
et  la  littérature.  Paris,  1813,  in-8. 

-{■  M***  (M.  de)  [Marciiangy]. 
Le  siège  de  Dantzig  en  1813,  par  — . 
Paris,  1814,  in-8. 

-f-  M***  (M.  de)  [de  Miollis,  ancien 
magistrat  et  ex-préfet] . 

Projet  d'une  loi  réglementaire  sur  les 
cultes,  les  institutions  monastiques,  les 
congrégations,  et  sur  les  rapports  religieux 
avec  la  cour  de  Rome,  par  —  .  Paris, 
Dentti,  1814,  in-8. 

_[_  jyi'"**  (]yj  )  [Antoine-René  Mauduit]. 

Psaumes  en  vers,  par  — .  Paris,  Bleuet, 
1814,  in-12,  24  pages. 

Essai  contenant  neuf  psaumes. 

_l_  ^i***  [-]yj  L^  j^  Destouff,  baron  de 
Milet-Mureau]. 

Les  Dépositaires,  comédie  en  un  acte. 
Paris,  1814,  in-8. 

Non  représentée. 

4-  M***  (M™"  la  comtesse)  [Montiio- 
lon]. 

I.  Rosaure,  ou  l'Arrêt  du  destin,  trad. 
d'Aug,  La  Fontaine.  Paris,  1814,  3  vol. 
in-12. 

II.  Les  Séductions,  trad.  du  même.  Pa- 
ris, 1824,  2  vol.  in-12.  • 

Quelques  autres  traductions  publiées  sous  les  ini- 
tiales M'"  et  M... 

-(-  M***  [Merle]. 

Le  Cordier  de  Samarcande,  ou  Tout 
tient  au  bonheur,  comédie  en  un  acte 
et  en  prose,  par  MM.  M...  et  Lafortelle. 
Paris,  M""'  Masson.  1815,  in-8. 

_l_  ]^j***  ^jyj^^  ancien  officier  d'artille- 
rie [Masson,  avoué]. 

Histoire  du  prétendu  rapt  de  la  com- 
tesse L**'*  (Luxelbourg)  par  Buonaparte  et 
Murât,  ou  Réponse  au  Mémoire  de  M.  J.  H. 
F.  Revel.  Paris,  1816,  in-12,  44  pag. 

Voir  la  «  Biographie  des  Hommes  vivants  »  (1819), 
t.  V,  p.  183. 

-h  M...  (M""^  la  baronne  de)  [la  baronne 
de  Mandelot]. 

Elan  d'un  cœur  royaliste,  opuscules 
poétiques  de  — .  Paris,  1816,  in-8,  40  p. 

-h  M***  (M.)  [Miel]. 

Essai  sur  le  salon  de  1817,  ou  Examen 
critique  des  principaux  ouvrages  dont 
l'exposition  se  compose,  accompagné  de 
38  gravures  au  trait,  par—.  Paris,  Delaii- 
nay  et  Pelicier,  1817,  in-8. 

-1-M***(M'"''  de)  [Sophie  de  MaraizeJ. 

I.  L'Antiquaire,  traduit  de  l'anglais,  de 

l'auteur  des  «  Puritains  d'Ecosse  »  (Wal- 


uns 


M"* 


M*** 


1016 


tor  Scott),   par  — .  Paris.  Renard,  1817,   a 
A  vol.  in-12. 

II.  Contes  à  mes  jeunes  amies.  Paris, 
1817,  in-12;  1820,  1  vol.  in-12. 

III.  LAmie  de  tous  les  enfants.  Paris, 
1819,2  vol.  in-12. 

4-  M***  [F.  Maiuet,  papetier  et  relieur, 
à  Dijon]. 

Notice  sur  la  lithoffraphie.  Dijon,  1818, 
in-12. 

Une  seconde  édition,  Chatillon,  4824.  in-12,  porte 
le  nom  de  l'auteur. 

4-  M***  (M.  de),  ancien  élève  de  l'é- 
cole polytechnique  [V.  de  Moléo]. 

Du  développement  à  donner  à  quelques 
parties  principales  et  essentielles  de  notre 
industrie  intérieure,  et  de  raffermissement 
de  nos  rapports  commerciaux  avec  les 
pays  étrangers  ;  pour  faire  suite  à  l'ou- 
vrage de  M.  le  comte  de  Chaptal,  intitulé 
«  De  l'Industrie  française  »,  par  — .  Paris, 

1819,  in-8,  o8  pag. 

4-  M***  (M.)  [J.-G.  MoDAVE,  contrô- 
leur du  timbre,  mort  à  Liège,  le  18  sep- 
tembre 1832]. 

I.  Prologue  sur  l'inauguration  de  la 
nouvelle  salle  de  spectacle  de  Liège,  suivi 
de  l'apothéose  de  Grétrv,  par  — .  Liège, 
Lamir,  1820,  in-8. 

II.  Ode  à  Léopold  \",  roi  des  Belges, 
sur  son  avènement  au  trône  de  Belgique, 
par  — .  Liège,  Lemarié ,  1831,  in— i,  de 
8  pages. 

Sur  le  poëte  Modave  et  sur  ses  écrits,  v.  le  «  Né- 
crologe Liégeois»,  année  1852,  p.  (U. 

-h  M***  [M.  le  comte  Anatole  de  Mox- 

TESQUIOU]. 

Poésies  de  — .  Paris^  impr.  de  F.  Didot, 

1820,  in-12. 

4-  M***  (Edmond  de)  [Armand-Edmond 
DE  Manne]. 

Le  Naufragé  sauvé  par  son  chien  (fait 
historique).  S.  /.  ni  d.  (Paris),  1820. 
in-8. 

4-  M***  (M.)  [Moilix-Fleury]. 

Pauline,  ou  les  Hasards  des  voyages, 
par  — .  Paris,  Maradan,  1821,  4  vol. 
in-12. 

+  M***  (Scipion)  [Scipion  Marin]. 

Le    Député,    aventure  récente.    Paris, 

1821,  2  vol.  in-12. 

4-  M***  (le  comte  A.  de)  [Anatole  de 

MONTESQUIOU] . 

Un  mot  sur  la  loi  de  la  presse.  Paris, 
1821,  in-8  de  16  pag. 


M***,  ps.  [M"''  Virginie  Pillet]. 

La    Réconciliation.   Paris,-  Pillet  aîné, 

1822,  2  vol.  in-12. 

M***,  aiit.  déf/.  [le  marquis  Georges  de 
CnAMBUAY,  ex-colonel  d'artillerie]. 

Histoire  de  l'expédition  de  Russie,  avec 
un  atlas,  un  plan  de  la  bataille  de  la  Mos- 
kowa,  et  une  vue  du  passage  du  Niémen. 
Paris,  Pillet  aîné,    Anselin    et  Pochard, 

1823,  2  vol.  in-8.  plus  l'Atlas  in-4.  —  Se- 
conde édition  (augmentée).  Paris,  les 
mêmes,  1823,  3  vol.  in-8,  ornés  de  3  vi- 
gnettes, avec  un  Atlas  de  9  cartes  et  un  plan 
de  Moscou. 

La  seconde  édition  est  précédée  d'une  Introduction 
qui  est  un  Précis  de  l'Histoire  de  l'Europe  en  ce  qui 
a  rapport  à  la  guerre  et  à  la  politique,  depuis  l'époque 
où  Napoléon  prit  les  rênes  du  gouvernement  de  la 
France  jusqu'à  celle  oii  il  entreprit  l'expédition  de 
Russie. 

4-  M***  (M.)  [Reboul]. 
Mes  souvenirs  de  I81-i  et  1813,  par  — . 
Paris.  1824,  in-8. 

4-  M***  (M.  le  baron  de)  [le  bar.  Pierre 
Charles-Joseph  de  Mengin-Fondragon]. 

Une  saison  à  Plombières.  Paris,  1823, 
in-iS;  Plombières,  1830,  in-I8. 

4-  M***  (M.  de)  [TouRNAcnoN  de  Mont- 
véran]. 

Exposition  sommaire  et  sur  documents 
authentiques  de  la  situation  de  la  Compa- 
gnie des  Indes  et  du  commerce  anglais  en 
1823,  par  — .  Paris,  1823,  in-8. 

4-  M***  (J.  R.  Gustave)  [Merigot]. 
Lutéciennes,  par  — .  Paris,  1827,  in-8. 

W*\ps.[i.-F.CAZE].. 

Réfutation  de  la  «  Vie  de  Napoléon  »,  de 
sir  Walter  Scott.  Paris,  Baudouin  frères, 
1827.  2  vol.  in  12. 

4-  M***  (madame)  [la  comtesse  Molé]. 

Laure  Montreville,  ou  l'Empire  sur  soi- 
même;  traduit  de  l'anglais  de  madame 
Brunton,  par  — ,  traducteur  des  «  Epreu- 
ves de  Marguerite  Lindsay,  etc.  »  Précédé 
d'une  préface  par  M.  Y*******n,  de  l'Aca- 
démie française.  Paris,  Marne  et  Delaunaij- 
Vallée,  1829,  3  vol.  in-12. 

On  a  attribué  cette  préface  à  M.  Villemain,  qui  a  ré- 
clamé contre  cette  interprétation  toute  naturelle.  Elle 
est  de  M.  Brifaut,  membre  de  l'Académie  française. 

4-  M***  (madame  de)  [Madame  Sophie 
Maraize,  depuis  Madame  de  Ville  d'A- 

vuav]. 

La  Famille  d'Aubeterre,  ou  Scènes  du 
XVI*  siècle.  Roman  historique.  Paris,  Gos- 
\seliu,  1829.  4  vol.  in-12. 


J017 


M*" 


M. 


m  18 


+  M***  (le  comte  de)  [le  comte  de  Ma- 

ROLLES]. 

Des  Moyens  de  procurer  des  secours  à 
la  classe  indigente  dans  les  années  de  di- 
sette, par  — ;  membre  du  conseil  général 
du  département  de  Loir-et-Clier.  Paris, 
1830,  in-8  de  6i  pages. 

+  M***  (mademoiselle  Emilie)  [Emilie 
Marcel]  . 

Alfred  et  Coralie,  ou  les  Français  en  Es- 
pagne. Paris,  1830,  3  vol.  in-lâ. 

-h  M***  (Edouard)  [Edouard  Moxxais] 

I.  Le  Secret  d'Etat,  vaudeville  en  un  acte 
par  — .  F.  de  Villeneuve  et  Eugène  S*** 
(Sue)  Paris.  Barba,  1831,  in-8. 

II.  D'autres  vaudevilles  et  des  articles 
de  journaux. 

-+-  M***  (Victor)  [Victor  Mauvière]. 
A  Odilon  Barrot.  Paris.  1831,  in-8,  10  p. 

-f-  M...,  (M.)  [C.-P.-M.  Moulan']. 

Histoire  d'un  évêque  de  Liège  et  des 
premiers  bourgmestres  élus  par  le  peuple 
de  cette  ville,  par— .  Liège.  1833,  in-8. 

-+-  M***  [Madame  la  baronne  de  Menaix- 
ville]. 

Aimer,  pleurer,  mourir.  Paris.  Vimont. 
1833,  "2  vol.  in-l8. 

-f-  M***  (l'abbé)  [Marcual,  curé  à  Heil- 
lecourt]. 

L'abbé  —  aux  chrétiens  qui  se  disent 
évangéliques.  Nancy,  1838,  in-16. 

H-  M***  [madame  la  marquise  de  Moli- 
g.\y]. 

Géraldine,  ou  Histoire  d'une  conscience, 
trad.  de  l'angl.  Paris,  Vaton,  1839,  2  vol. 
in-1-2. 

-+-  M***  (madame)  [madame  Charles 
MoRREx,  née  Marie  Verassel,  de  Bréda]. 

Manuel  élémentaire  de  Fart  héraldique, 
mis  à  la  portée  de  tout  le  monde.  Traduit 
de  l'anglais  et  augmenté  d'un  grand  nom- 
bre de  faits  nouveaux,  par  madame  ***. 
Bruxelles.  Deprez.  1840,  iii-18  de  130  p., 
fig. 

M***,  ps.  [Michel  Yermoloff]. 

Encore  quelques  mots  sur  l'ouvrage  de 
M.  de  Custine.  Paris,  Ferra,  1843,  in-8  de 
40  pag. 

+  M***,  capitaine  d'artillerie,  ancien 
élève  de  l'Ecole  polytechnique  [J.  B.  Mar- 
tin DE  Brettes]. 

De  l'organisation  de  l'artillerie  en  France. 
Paris.  ISio,  in-8. 

-+-  M***  (M.)  [Maffioli]. 

De  la  Folie,  de  la  Raison  et  de  la  Foi. 
Paris.  1846,  in-8.  I 


+  M***  (A.  de)  [Victor-Amédée  de 
Manne,  capitaine  d'artillerie]. 

Les  Trois  armes,  ou  Tactique  division- 
naire du  colonel  prussien  Decker,  trad.  en 
français  et  annoté  par  — .  Paris.  Corréard. 
18ol,in-8. 

+  M***  (C.  II.  de)  [C.  Rovek  de  Mon- 

TESSON']. 

Vocabulaire  des  mots  usités  dans  le 
Haut-Maine,  précédé  de  remarques  sur 
leur  prononciation,  par—.  Le  Mans,  1857, 
in-18. 

-h  M***  (l'abbé)  [l'abbé  Morin]. 

Pharmacopée,  ou  Recueil  de  remèdes  di- 
vins et  d'excellentes  recettes  trouvés  dans 
les  papiers  d'un  vieux  curé  de  campagne 
a[)rès  sa  mort,  mis  en  ordre  par  — .  Cka- 
telus,  18Gj,  in-18. 

-4-  M****  (M.)  TMamin]. 
Aventures  d'Ulysse  dans  l'île  d'Aeaea. 
Paris.  1732,  2  part.  in-12. 

-1-M..,.  (M.  de)  [de  Mauvflloiv]. 

Discours  politiques  de  M.  D.  Hume,  tra- 
duits de  l'anglois  par  — .  Amsterdam. 
Schreuder,  1701,  3  vol.  in-8. 

Les  Discours  de  D.  Hume  ne  formenl  que  le  iiiciniei 
vulume  de  celte  colledion. 

On  trouve  dans  le  second,  1"  «  l'Essai  sur  les  inté- 
rêts du  commerce  maritime  » ,  par  d'Heguerty,  2»  «  Les 
considérations  sur  les  finances  d'Espague  »  (  par  de 
Forbonnais).  A.  A.  B~r. 

-h  M....  (M),  directeur  des  économats 
de  Nancy  [Marion]. 

Observations  sur  quelques  articles  d'un 
écrit  patriotique  intitulé  :  «  Projet  pour 
l'organisation  des  Etats  provinciaux  de 
Lorraine  et  Barrois  »,  dont  l'auteur  ne 
s'est  pas  nommé,  par  — .  S.  l.  n.  rf.,  in-8, 

+  M....(le  cit.)  [Molin]. 

Epître  de  remercîment  en  vers  libres 
et  marotiques  au  cocher  du  premier  consul, 
au  sujet  de  l'attentat  du  3  nivôse.  Paris. 
1801,  in-8,  24  pag. 

-4-  M....  (M.)  de  la  Varenne  [Maton]. 

Histoire  particulière  des  événements  qui 
ont  eu  lieu  en  France  pendant  les  mois  de 
juin,  juillet,  d'août  et  de  septembre  1792, 
et  qui  ont  opéré  la  chute  du  trône  royal..., 
par  — .  Paris.  Périsse  et  Compère.  1800, 
in-8. 

4-  M....  (madame)  [Caroline  Maurer]. 

Carohne,  ou  les  Inconvénients  du  ma- 
riage. Paris,  Béchet,  1813,  4  Vol.  in-12. 

-4-  M..'.,  (le  colonel  de)  [Pierre Masson]. 

Les  Sarrasins  en  France,  poëme  en  xv 
chants,  avec  des  notes  historiques.  Nu- 
remberg, 1813,  2  vol.  in-8. 


1019 


M. 


MACER 


1020 


+  M....  (M.  Edmond  de)  [de  Manne] 

Vers  sur  la  naissance  de  S.  A.  R.  Mgr  le  ! 
duc  de  Bordeaux,  par  — .  Paris,  Lenor-  \ 
niant,  1821,  in-8. 

+  M....  (.lulien)  [Julien  de  Maillian,  | 
mort  en  18ol].  j 

Diverses  pièces  de  théâtre,  faites  parfois  j 
avec  plusieurs  collaborateurs.  i 

Le  «  Catalogue  général  »  de  M.  0.  Lorenz  indique 
quelques-unes  des  productions  de  cel  écrivain  ;  elles 
sont,  comme  tant  d'autres,  descendues  dans  le  néant. 

+  M....  (Alexandre)  [Alexandre  Mi- 
chaux]. 

Peking  et  ses  habitants.  Mœurs,  coutu- 
mes, relisions  et  arts  des  Chinois.  Paris, 
1861,  in- 18. 

4-  M*****  (M.)  [Mauger]. 

Mes  Caprices,  ou  Spéculations  sur 
l'homme,  poëme  en  trois  chants,  par  — . 
Orléans,  Couret  de  Villeneuve,  1764,  in-8, 
80  p. 

Note  manuscrite  communiquée  par  M.  Boulard. 

+  M (le  comte  de)  [de  Montagxac]. 

Mémoires  de  milady  de  Varmonti,  com- 
tesse de  Barneshau,  par  — .  Londres,  1778, 
2  vol.  in-12. 

+  M (Maurice)  [Méjean]. 

Des  brochures  politiques  publiées  en 
1815  et  dictées  par  un  royalisme  ardent. 

_l_  j^j*****  (Julien)  [Julien  Mellet]. 

Voyage  dans  l'Amérique  méridionale,  à 
l'intérieur  de  la  Côte  ferme  et  aux  îles  de 
Cuba,  de  la  Jamaïque,  depuis  1808  jus- 
qu  en  1819.  Agen,  Noubel.  1823,  in-8. 

Ou  avec  un  nouveau  titre,  portant  le  nom  de  l'au- 
teur et  la  mention  :  2^  édition,  Paris,  Masson  et  fils, 
1824.  in-8. 

-+-  M (M.)  de  la  Marne  [L.  Ph.  Ma- 

chet]. 

L'Art  d'être  heureux  dans  toutes  les 
conditions,  précédé  des  Merveilles  de  la 
Providence  dans  la  nature  et  la  religion, 
par  — .  Paris,  Nivert,  1844,  in-8. 

Voy.  aux  Anonymes,  «  les  Merveilles  de  la  Pro- 
vidence. » 

-^  M.  A.  [A.  P.  A.  Pus]. 

Les  Augustins,  contes  nouveaux  en  vers, 
et  poésies  fugitives,  par  — .  Londres  [Pa- 
ris], 1779,  in-16. 

Ces  contes  sont  réim;)rimés  dans  les  «  Œuvres  » 
dePiis,  Paris,  18H,  4  vol.  in-8. 

-f-  M.  A.  [Maurice  Allard]. 

Voy.  t.  I,  col.  139  h. 

-+-  M.  A.  de  Limoges,  M.  A— >%  [Martial 
Audoin]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 


1^1     +  M— A  [Meldola]. 

'  Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 

;     I  verselle  ». 

-h  MA**  (Alex.),  ancien  militaire  et 
fonctionnaire  public  de  Paris  [Alex.-Marie 
Quesnay]. 

Premier  cahier  des  mystères  de  la  na- 
ture. Avis  à  mes  enfants^  dédié  à  S.  A.  S. 
P.  de  N.  C.  A.  B.,  par  — .  Paris,  Gautier 
et  Bretin,  1809,  in-12,  XLviij  p. 

Le  verso  de  la  couverture  porte  pour  titre  :  «  Jour- 
née payenne,  ou  Mystères  de  la  nature  ;  avis  à  mes  en- 
fants »,  en  trois  parties,  l^"" cahier. 

-t-  MA...  (M.)  [Manuel]. 

Essais  historiques,  critiques,  littéraires 
et  philosophiques,  par  — .  Genève  [Paris], 
1783,  in-18. 

-h  MA...  (Ch.)  [Mallngreau]. 
Encore  des  calembourgs.  Paris,  1801, 
in-18,  144  pag. 

-h  M***  A***  (M.)  [Auguste-Philiber 
Chalons-d'Argé]  . 

Histoire  critique  des  théâtres  de  Paris. 
l)endant  1821,  pièces  nouvelles,  reprises, 
débuts,  rentrées,  etc.,  etc.  ;  par  — .  Paris, 
Lelonrj,  1822,  1  vol.  in-8. 

L'auteur  avait  d'abord  eu  le  dessein  de  mettre  son 
nom  à  l'ouvrage  ;  mais  l'éditeur  (M.  Ragueneau  de  la 
Chesnaye),  à  qui  il  l'avait  confié,  s'étant  permis  de  le 
tronquer  à  son  gré,  et  d'une  manière  peu  heureuse,  en 
un  mot,  de  le  rendre  totalement  méconnaissable, 
M.  Ch.  d'Argé  exigea  la  suppression  de  son  nom,  qui 
fut  remplacé  par  l'initiale  M,  ce  qui  le  fit  attribuer, 
dans  le  public,  lors  de  son  apparition,  à  M.  Merle, 
homme  de  lettres,  connu  par  d'heureux  travaux  relatifs 
au  théâtre. 


MABLY  (de),  nom  nobiliaire  [l'abbé  Ga- 
briel BoNNOT  de  Mably,  frère  de  (Bonnot 
de)  Condillac]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  le 
t.  V  de  «  la  France  littéraire"»  à  Mably. 

-+-  MACAIRE  [E.  J.  T.  Thoré]. 
Des  articles  sur  la  guerre  d'Orient,  dans 
«  la  Nation  »,  de  Bruxelles,  en  1854. 

+  MACAIRE  (Robert)  [L.  F.  Raban]. 
Voir  Robert  Macaire. 

MACÉ  DESCARTES,  ps.  [Henry  Des- 
cAMPS,  employé  au  ministère  de  la  marine]. 

Histoire  et  Géographie  de  Madagascar, 
depuis  la  découverte  de  l'île,  en  150"6,  jus- 
qu'au récit  des  derniers  événements  de 
Tamatave.  Paris,  Garnier  frères,  1846, 
in-8. 

-t-  MACER  (Jean)  [Jean  Le  Bon,  dit 
l'Hétropolitain]. 

Philippique  de  —  contre  les  poetastres 
et  rimailleurs  françois  de  nostre  temps. 
Paris,  G.  Gaillard,  1557,  in-16. 


1021 


MACHAULT 


MAGISTRAT 


1022 


Nous  donnons  cette  indication  d'après  la  «  Biblio-  ,  ^ 
thèque  françoise  »  de  la  Croix  du  Maine.  Ce  livret  est 
devenu  d'une  extrême  rareté,  mais  il  figure,  d'après  le 
«  Manuel  du  Libraire»,  au  catalogue  La Vallière-Nyon, 
no  12933;  ildoitjdonc  se  trouver  à  la  bibliothèque  de 
l'Arsenal. 

Voy.  Hetropolitain. 

4-  MACHAULT,  évoque  d'Amiens,  mit. 
sup. 

Le  Courrier  extraordinaire  desf ec- 
clésiastiques, ou  Correspondance  intime  et 
secrète,  ouvrage  recueilli  par  — .  Paris, 
1790,  in-8,  47  pag. 

Il  est  inutile  dédire  que  l'attribution  de  ce  libelle 
scandaleux  à  l'évèque  Machault  est  une  impudente  ca- 
lomnie. 

MACHET  (Paul),  ps.  [Arthur  Po.nrgy]. 

Avec  M.  Armand,  ancien  régisseur  de 

rOdéon  :  la  Recluse,  drame  en  trois  actes. 

Joué  sur  le  théâtre  du  Luxembourg  dans  la  première 
quinzaine  de  mars  1846. 

+  MACHIAVEL. 

Voy.  BUONAPARTE,  I,  591  b. 

MACKENSIE  (Henri)  apocr.  [Robert 
Bagge] . 

Anna  Bella,  ou  les  Dunes  de  Barham  ; 
trad.  de  Fangl.  par  Griffet  de  La  Baume. 
Paris,  1810,  4  vol.  in-12. 

D'après  A. -A.  Barbier,  ce  serait  le  traducteur  qui 
aurait  faussement  mis  le  nom  de  Mackensie  à  ce  roman. 

-)- Bagge,  dont  Walter  Scott  a  écrit  la  vie  dans  ses 
«  Biographies  of  the  Novelists»,  était  bien  moins  connu 
en  France  que  Mackensie,  l'auteur  de  l'Homme  senti- 
mental («The  Man  of  Feeling»)  ;  la  supposition  de  nom 
s'explique  sans  peine. 

MAÇON  LIBRE  (Un),;«.  [de  Saim-De- 
Nis,  avocat  aux  conseils  du  roi]. 

Lettre  et  Discours  d'  — ,  servant  de 
réponse,  etc.  Paris,  1749,  in-12. 

MAÇONNAIS  (Ferdinand),  ps.  [Ferdi- 
nand Vauciier,  deMâcon]. 

Les  Grisettes  vengées,  par  — ,  précé- 
dées d'une  préface,  par  Auguste  Luchet. 
Paris,  Souverain,  1838,  in-8. 

4-  MAC'SHEEY  (M.),  gérant  du  journal 
'<  l'Union  ». 

-1-  On  nous  affirme  que  les  articles  signés  de  ce  nom 
sont  de  M.  Lubize. 

-\-  M.  A.  de  V.  (M.  de)  [de  Marolles, 
abbé  de  Villeloin]. 

L'Histoire  Auguste  de  six  autheurs  an- 
ciens :  Spartien,  Capitolin,  Lampride,  Gal- 
lican, Pollion  et  Vopiscus  ;  lesquels  ont 
écrit  les  vies  des  empereurs  romains,  sous 
le  titre  d'Augustes  et  de  Césars,  depuis 
Adrien  jusqu'à  Carens,  en  l'espace  de  cent 
dix-sept  ans,  par  — .  Paris,  Jean  Couterot, 
1667,  in-8. 


Saintes]. 
Voir  la   «  France  littéraire  »  au  mot 


MADROLLE  (Ant.),  auf.  sup.  [Arm. 
■es]. 
ir   la 
Madrolle. 


MAESTRO  DI  SCUOLA  (Un),  ps.  [le 
comte  Balbo]. 

Quattro  Novelle  narra  te  da  — .  IIP  édi- 
zione.  Parigi,  Baudry,  1839,in-18. 

La  première  édition  originale  est  de  Turin,  1819, 
in-12. 

—  Quatre  Nouvelles  racontées  par  un 
maître  d'école,  traduites  de  l'italien,  par 
M.  L.  de  Villeneuve.  Paris,  Eymery  et 
Fniger,  Pignreau,  1830,  2  vol.  in-12. 

+  Autre  traduction  sous  ce  titre  :  Ré- 
cit d'un  maître  d'école,  trad.  de  l'italien 
par  madame  la  marquise  de  Sainte-Aulaire. 
Perpignan,  Boucharie,  in-8,  40  pag. 

L'introduction  est  signée  :  Comte  Stenio. 

MAGISTER  (A.),  nom  latinisé  [Amable 
Le  Maître]. 

Sur  l'étiquette  des  mariages  des  princes. 
Dans  la  «  Presse  « 

Le  Quatrain  de  roses  de  Provins.  Impr. 
dans  la  «  Patrie  «,  en  mai  1847. 

MAGISTRAT  (Un),  aut.  dég.  [le  prési- 
dent Rolland]. 

Lettres  d'  —  à  Morénas,  dans  lesquelles 
on  examine  ce  que  dit  cet  auteur  dans  la 
continuation  de  son  Abrégé  de  l'Histoire 
ecclésiastique.  1754,  in-12. 

Ces  lettres  ont  été  désavouées  par  l'auteur,  à  cause 
des  altérations  faites  dans  son  manuscrit.  Dom  Tassin, 
dans  «l'Histoire  littéraire  de  la  congrégation  de  Saint- 
Maura.p.  636,  et,  d'après  lui,  les  auteurs  de  la 
«  Biographie  universelle  ;>,  ont  eu  tort  d'attribuer  ces 
lettres  à  dom  Clémencet.  A.  A.  B.-r. 

MAGISTRAT  (Un),  aut.  dég.  [Muyart 
de  Vouglans]. 

Motifs  de  ma  foi  en  Jésus-Christ.  Paris, 
F"  Hérissant,  1776,  in-12. 

MAGISTRAT  (Un),;js.  [Jacques-Nicolas 
Moreau]. 

Lettre  d'  — ,  dans  laquelle  on  examine 
également  ce  que  la  justice  du  roi  doit 
aux  protestants,  et  ce  que  l'intérêt  de  son 
peuple  ne  lui  permet  pas  d'accorder.  Avi- 
gnon et  Paris,  Gattey,  1787,  in-8. 

MAGISTRAT  (Un),  aut.  dég.  [3.4.  Duval 
d'Épréménil  le  fils]. 

Réflexions  d' —  sur  la  question  du  nom- 
bre et  celle  de  l'opinion  par  ordre  ou  par 
tète.  1789,  in-8  de  7  pag. 

+  MAGISTRAT  (Un)  [Favart  de  Lan- 
glade]. 

Instruction  sur  l'organisation  des  huis- 
siers, par—.  Paris,  1813,  in-8. 


1023 


MAGISTRAT 


MÂGNV 


10-2! 


MAGISTILAT  (Un),  aut.  dég.  [Fr.-Ant. 
Bavoiix]. 

Do  la  Cour  de  cassation  et  du  ministère 
public,  avec  quelques  considérations  gé- 
nérales. Pam,  Antoine  Bavottx,  J81i,in-8 
de  IIG  pag. 

4-  MAGISTRAT  (Un)  [de  BerxV?]. 

Un  mot  sur  le  projet  de  loi  relatif  à 
l'organisation  du  jury,  sur  le  code  mili- 
taire, etc.,  par  — .  Paris,  1817,  in-8. 

MAGISTRAT  (Un),  aut.  dég.  [Alex.- 
Jacq. -Denis  Gacho.n  de  Molènes,  anc. 
procureur  du  roi]. 

De  la  Liberté  individuelle  des  pauvres 
gens.  Avallon,  hnp.  Comynet,  1829,  in-8. 

MAGISTRAT  (Un),  aut.  dég.  [.Ios.~ 
Théoph.  FoissET,  juge  au  tribunal  civil  de 
Dijon]. 

De  la  nomination  des  évêques. 

Impr.  dans  «le  Correspondaut  » ,  3*=  ann.  (1830), 
p.  132. 

MAGISTRAT  (Un),  aut.  dég.  [Massox, 
substitut  du  procureur  général  de  Nanci, 
et  depuis  conseiller  à  la  Cour  royale  de  la 
même  ville]. 

Considérations  sur  le  respect  légal  qui 
appartient  aux  déclarations  du  jury,  suivies 
de  quelques  réllexions  sur  rindivisibilité 
de  ses  pouvoirs  concernant  l'appréciation 
des  faits.  Nanci,  Georges  Grmhlot,  et  Pa- 
ris, A.André.  1837,  in-8  de  208  pag. 

MAGISTRAT  (Un),  anc.  élève  de  la  com- 
pagnie de  Jésus,  aut.  dég.  [Nic.-Jean-Bapt. 
BovART,  anc.  président  de  la  Cour  d'Or- 
léans, anc.  député]. 

De  la  Religion,  du  Clergé  et  des  Jé- 
suites. Paris^Roret.  18i2,  in-8  de  48  pag. 

H-  MAGISTRAT  (Un)  [Sorbier]. 

Observations  sur  la  prohibition  des  ar- 
mes en  Corse,  par—.  Bastia,  imp.Fabiani, 
1842,  in-8. 

MAGISTRAT  (Un),  aut.  dég.  [Dubois, 
procureur  de  la  République  au  Mans,  au- 
teur d'un  travail  sur  Tacite]. 

Considérations  sur  l'organisation  judi- 
ciaire dans  la  démocratie  française.  Le 
Man^  et  Paris,  I.anier,  1848,  grand  in-8  de 
32  pag. 

Tirées  à  300  exemplaires.  150  portent  le  nom  de 
M.  Dubois. 

MAGISTRAT  DE  L'ORDRE  JLDICIAIRE 
(Un),  aut.  dég.  [F.-A.-V.  Serel  Dbsfor- 
GEs,  alors  conseiller  à  la  Cour  royale  de 
Rennes]. 

Lettre  sur  la  magistrature  de  l'ordre  ju- 
diciaire. Paris.  Gustave  Pissin,  Videcoq, 
(sept.)  1838,  in-8. 

Ouvrage  retiré  du  commerce  et  détruit  par  l'auteur. 


MAGISTRAT  DE  PARIS  (Un),  aut.  dég. 
[Boucher  d'Argis  le  fils]. 

Lettres  d"  —  à  un  magistrat  de  pro- 
vince, sur  le  droit  romain  et  la  manière 
dont  on  l'enseigne  en  France.  Paris,  Le 
Boucher,  1782,  in-I2. 

MAGISTRAT  DE  rROYL^XE  (Un),  aut. 
dég.  [II.  Jabi.neau]. 

Lettre  d'  —  à  M...,  au  sujet  des  protes- 
tants. 1787. in-8. 

+  MAGLAN0V1TCH  (Hyacinthe)  [Pros- 
per  Merlmée]. 

La  Guzla.  Paris,  1827,  in-12. 

Une  notice  préliminaire  dit  que  ce  personnage  est  fils 
d'un  cordonnier  ;  il  courut  le  monde  avec  des  Bohé- 
mieus  et  se  fit  musulman  ;  «  un  moine  catholique  le 
convertit  au  catholicisme,  au  risque  de  se  faire  em- 
paler s'il  était  découvert,  car  les  Turcs  n'encouragent 
point  les  travaux  des  missionnaires.»  En  1816,  il 
avait  près  de  soixante  ans;  c'était  un  grand  homme 
vert  et  robuste,  les  épaules  larges,  le  cou  remarqua- 
blement gros,  le  nez  aquilin  enflammé  par  l'usage  des 
liqueurs  fortes,  etc. 

Ces  ballades  sont  au  nombre  de  trente.  Voir  le  «  Dic- 
tionnaire des  Pseudonymes»,  par  M.  G.  d'Heilly  (Poin- 
sot),  18G9,  p.  125." 

MAGNANT  (L.-G.),  ps.  [le  comte 
Alexandre  de  Querelles]. 

Madame  la  duchesse  de  Berri.  Paris, 
Dentu,  G.  Warée,  1832,  in-8  de  xvi  et 
3G3  pag. 

+  MAGNÉTISELU  (Un)  [le  comte  de 
Lutzebourg]. 

I.  Extraits  des  journaux  d' —  attaché  à 
la  société  des  Amis-Réunis  de  Strasbourg. 
2*'  édit.  augm.  Strasbourg,  1786,  in-8, 
16o  pag. 

IL  Nouveaux  Extraits  des  journaux 
d'— .  1788,  in-8. 

MAGNV  (Constantin  de)  [l'abbé  Simon- 
.Tos.  Pellegrin]. 

Dissertation  critique  sur  le  v  Paradis 
perdu  »  de  Milton.  Paris,  veuve  Delaulne, 
1729,  in-12. 


M.  Bruys  assure,  dans  la  «  Critique  désintéressée 
des  Journaux  littéraires  »  ,  t.  II,  p.  76,  que  l'abbé 
Pellegrin  est  l'auteur  de  cet  ouvrage.       A.  A.  B — r. 

!  MAGNV  (de),  nom  abrév.  [C.  Drigon  de 
:  Magny,  généalogiste,  créé  marquis  par  le 
pape  Grégoire  XVI,  auquel  il  a  été  attaché 
comme  chambellan. intime  (1),  né  à  Paris 
en  1797]. 
î- — 

I  (I)  Quelques  personnes  difficiles  ont  élevé  des  doutes 
sur  la  noblesse  de  M.  de  Magny.  Notre  affaire  n'est 
ui  de  la  prouver  ni  de  la  nier  ;  nous  n'avons  qu'à 
constater  seulement  que  notre  généalogiste  se  nomme 
Drigon  de  Magny,  ainsi  que  le  prouve  une  pièce  offi- 
cielle qui  nous  a  été  communiquée,  en  faisant  remarquer 
toutefois  ([ue  l'opuscule  publié  par  lui  en  1830  et  cité 
sous  le  no  1,  ne  porte   que  les    initiales   de   C.    D. 


1025 


MAGOFOWO 


MAILLARD 


1026 


l.  De  l'Abrogation  de  la  loi  salique  par 
S.  M.  le  roi  d'Espagne;  par—.  Paris, 
imp.  Gttultier-Lafiuionie,  1830,  in-8de28  p. 

IL  Archives  nobiliaires  et  universelles. 
Bulletin  du  collège  archéologique  et  héral- 
dique de  France,  publié  sous  la  direction 
de  M.  de  Magnv.  Paris,  rue  des  Moulins ^ 
n°  10,  1843,  in-8  avec  une  planche. 

IIL  La  vraie  et  parfaite  science  des  ar- 
moiries. Tome  F'.  Paris,  rue  des  Moulins, 
n°  10,  18i4,  in-4  avec  planches,  blasons 
coloriés  et  un  frontispice  gravé. 

Cet  ouvrage  devait  former  2  \ol.  ornés  de  200 
planches  et  devait  être  publié  en  100  livraisons  à 
1  fr.  75  e.,  mais  nous  croyons  que  le  premier  volume 
seulement  a  paru. 

IV.  Canalisation  des  isthmes  de  Suez  et 
de  Panama  par  les  frères  de  la  Compagnie 
maritime  de  Saint-Pie,  ordre  religieux,  mi- 
litaire et  industriel.  Paris,  imp.  Schneider, 
1848  (1847),  in-8  de  72  pag. 

Plan  de  l'entreprise.  La  dédicace  est  signée  des 
initiales  M.  D.  M.,  de  l'ordre  militaire  de  Saint- 
Etienne. 

Ce  généalogiste  a  commencé  d'abord  par  faire  un  peu 
de  littérature:  de  1827  à  1829  il  a  composé  plusieurs 
pièces  en  vers  et  en  prose  qui  ont  paru  sans  signature. 

-h  V.  Livre  d'or  de  la  noblesse  fran- 
çaise. Paris,  1844-1832,  5  vol.  in-4. 

On  lit  dans  la  «  Bibliothèque  héraldique  »  de 
M.  Joannis  Guigard,  n»  3339  :  «  Comme  d'Hozier, 
l'auteur  a  divisé  son  ouvrage  en  registres,  mais  c'est  là 
le  seul  point  commun  que  nous  trouvons  entre  lui  et  le 
célèbre  juge  d'armes. 

«  Le  5«  volume  porte:  Livre  d'or  de  la  noblesse 
européenne,  publié  par  le  comte  de  Givodan». 

«  M.  Quérard  dit  que  le  véritable  auteur  de  ce  vo- 
lume est  un  nommé  Asfeld,  membre  de  l'Université. 
Cela  est  bien  possible  ;  mais  que  ce  volume  soit  de 
M.  de  Givodan  ou  de  M.  Asfeld,  puisque  Asfeld  il  y  a, 
l'ouvrage  n'en  vaut  pas  mieux.  » 

-H  VI.  Le  Roy  d'armes.  Jurisprudence 
nobiliaire.  Florence,  1867,  gr.  in-4. 

Voir  le  "  Catalogue  général  »  de  M.  Otto  Lorenz  au 
sujet  des  ouvrages  de  généalogie  de  M.  le  comte  Edouard 
de  Magny  et  deM.  le  vicomte  Ludovic  de  Maguy,  nés 
en  1824  et  en  1826. 

-f-  MAGOFONIO  [Louis-Auguste   Ro- 
geard]. 
Des  vers  et  des  articles  de  journaux. 

MAGUE  DE  SAINT-AUBIN,  ps.  [M.-C. 
Cammaille,  ancien  acteur  de  l'Ambigu- 
Comique  et  auteur  dramatique]. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voy.  «  la 
France  littéraire  "  à  Mague  de  Saint-Au- 
bin. 

(C.  Drignon),  le  seul  peut-être  qu'il  portât  ou  qu'il  pri 
à  cette  époque. 

T.   II. 


-t-  MAHÉ  (L.)  Ernest  Hamel,  avocat  à 
Paris,  né  en  1826]. 

Le  Droit  du  mari  (roman).  (Impr.  dans 
«  les  Cinq  centimes  illustrés  »,  n"'  des  24, 
28,  31  mai;  4,  7. 11 ,  14, 18,  21,  23, 28  juin; 
2,3  et  9  juillet  1862). 

Production  de  la  jeunesse  de  l'auteur,  qui,  depuis, 
s'est  fait  connaître  par  une  Histoire  de  Saint-Just, 
1859,  in-8,  et  par  une  Histoire  de  Robespierre,  1865- 
1867,  3  vol.  in-80. 

MAHMOUD  (le  sultan),  apocr.  [Hippo- 
lyte-Louis  de  Pradeville]. 
'  Ode  sur  la  pipe,  composée  par  — ,  à  l'oc- 
casion de  linfidélité  d'une  de  ses  esclaves; 
trad.  du  turc.  Vevey,  1830,  broch.  in-8. 
Composée    en  français  par  le  prétendu  traducteur. 

MAI  (l'abbé),  ps.  [le  P.  Avril,  ex-jé- 
suite]. 

I.  Recherches  historiques  et  critiques 
sur  les  principales  preuves  de  l'accusation 
intentée  contre  Marie  Stuart. 

Voy.  ce  titre  aux  Anonymes. 

II.  Temples  anciens  et  modernes,  etc., 
par  M.  L.  M.  Paris,  Musier  fils,  1774,  in-8. 

MAIGRET  (Francisque),  de  Bordeaux, 
ps.  [J.-G.-A.  Luthereau,  l'un  des  auteurs 
de  la  «  Revue  de  Province  »]. 

MAILLAC  (de),  nom  nobiliaire  [le  P. 
Jos. -Anne-Marie  Moyria  de  Maillât,  mis- 
sionnaire]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  «  la 
France  littéraire  »  à  Maillac  (lisez  Mail- 
lât). 

MAILLARD  (F.),  ps.  [Frédéric  Prieur, 
auteur  dramatique,  employé  au  ministère 
de  l'instruction  publique]. 

I.  Avec  M.  Lubize  [P. -H.  Martin]  :  le? 
Fils  aîné  de  la  veuve,  drame-vaudeville 
en  un  acte.  Représenté  sur  le  théâtre  des 
Folies-Dramatiques,  le  21  octobre  1836. 
Paris,  boni.  Saint-Martin,  n°  12,  1836, 
in-32. 

Faisant  partie  d'un  «  Nouveau  Piépertoire  dramatique» . 

II.  Avec  MM.  Cagnard  et  Poujol  :  Mi- 
caela,  ou  Princesse  et  Favorite,  drame  en 
trois  actes,  mêlé  de  chants.  Représenté  sur 
le  théâtre  des  Folies-Dramatiques,  le  6 
avril  1837.  Paris,  Nobis.  1837,  in-8. 

III.  Avec  M.  Lajariette  [Aristide  Le- 
torzec]  :  Allons  à  la  Chaumière,  vaudeville 
en  un  acte.  Représenté  sur  le  théâtre  de 
la  Porte-Saint-Martin,  le  1"  décembre 
1839.  Paris,  Gallet,  1839,  in-8. 

Faisant  partie  d'une  collection  intitulée:  «Paris 
dramatique  » . 

IV.  Avec  MM.  Poujol  et  Neuville  :  Un 
Service  d'ami,  vaudeville  en  un  acte.  Re- 

33 


1027 


MAILLEBOIS 


MAIN  DE  .HUITRE 


1028 


présenté  sur  le  théâtre  de  rAiiibiiju-Co- 
mique,  le  19  avril  18-iO.  Paris,  Henriot, 
Mi  liiez,  1840,  in-8. 

P'aisant  partie  du  «  Rcpertoire   dramatique  » . 

+  MAILLEBOIS  (le  marquis  de)  [J.  B. 
F.  Desmauets,  marquis  de  Maillebois, 
maréchal  de  France,  mort  en  1762]. 

I.  Campagnes  on  Italie.  Paris,  1773, 
3  vol.  in-  i.  " 

II.  Campagnes  en  Westphalie  et  Bohême. 
Amsterdam,"  1112,  10  vol.  in-12. 

MAILLEFINE  (Nicolas),  ps.  [Geo.  Max- 
CEL,  bibliothécaire  de  la  ville  de  Caen]. 

Lettre  au  rédacteur  du  «  Haro  de  Caen  » 
(à  roccasion  de  la  candidature  de  M.  le 
comte  Borgarelli  dison).  Bourguébiis,  20 
avril  1819. 

Imprimée  dans  le  «Haro  de  Caen»,  21  avril  i849. 

Cette  Lettre,  qui  rappelle  la  manière  de  Courier, 
est  trop  courte  ponr  que  nous  ne  la  reproduisions  pas 
ici  ;  d'ailleurs  elle  renferme  quelques  renseignements 
littéraires. 

Citoyen  Rédacteur, 

Nous  sommes  ici  un  tas  de  gens  dans  la  jubilation. 
Les  amis  s'embrassent,  les  ennemis  se  réconcilient  ; 
on  danse  en  rond  sur  la  place  comme  au  bon  temps  de 
48)5;  un  vieillard  même,  emporté  par  ses  souvenirs, 
a  entonné  la  chanson  populaire,  «  Bonaparte  est  en 
cage  »;  mais  on  l'a  fait  taire,  et  il  s'est  excusé  en  disant 
que  c'était  «  la  Marseillaise  »  de  ce  temps-là. 

Cette  joie  universelle  ne  vous  étonnera  pas,  quand 
vous  apprendrez  qu'elle  est  causée  par  la  profession  de 
foi  de  notre  compatriote  le  comte  Borgarelli  d'Ison, 
ancien  soldat  piémontais  au  service  de  tous  les  régiments, 
naturalisé  Bourguébusien. 

M.  le  comte,  depuis  qu'il  n'est  plus  Piémontais, 
est. la  gloire  de  la  France  en  général  et  de  Bourguébus 
en  particulier.  Aussitôt  qu'il  a  été  misa  la  retraite, 
,il  s'est  consacré  au  bien-être  de  sa  patrie  d'adoption, 
d'abord  en  acceptant  toutes  les  fonctions  qu'on  a  bien 
voulu  lui  donner,  puis  en  mettant  au  jour  une  foule  de 
brochures  pour  le  plus  grand  avantage  des  citoyens  et 
des  chevaux.  Dans  ses  publications,  il  n'a  pas  été  par 
quatre  chemins  vicinaux  ;  ah  mais  non  !  Il  s'est  occupé 
en  même  temps  de  cinq  voies  de  communication.  Depuis  i 
cette  époque,  nos  voisins  font  sur  nous  des  calembourgs  ; 
détestables  ;  ils  disent  que  nos  vicinaux  sont  des  conser- 
vateurs, puisqu'ils  gardent  leurs  boues,  été  comme 
hiver  ;  que  nous  ne  pouvons  être  au  net  pas  plus  que 
modérés,  puisqu'on  notre  qualité  de  charretiers  embour- 
bés, nous  devons  jurer  sans  cesse.  Ils  blaguent,  ils  dégoi- 
sent  tant  à  notre  endroit  qu'en  revenant  du  marché 
nous  n'osons  plus  entrer  pour  nous  rafraîchir  à  l'auberge 
des  Quatre-Colonnes.  Mais  nous  espérons  bien  que 
l'élection  de  M.  le  comte  marchant  seule,  tout  pourra 
après  aller  comme  sur  des  roulettes  dans  notre  endroit. 

M.  d'Ison,  officier  d'infanterie,  s'est  ensuite  occupé  de 
l'amélioration  des  races  chevalines,  ce  qui  peut  être  fort 
utile  dans  une  plaine  où  on  ne  fait  pas  d'élèves ,  mais 
on  en  pourra  faire  plus  tard  :  notre  militaire  bien-aimé 
travaille  pour  l'avenir.  C'est  un  homme  de  précaution. 

Maintenant  M.  le  colonel  nous  promet  l'abolition  de 
la  loi  sur  les  filets  ou  au  moins  des  améliorations  dans 
l'application.  II  a,  par  Dieu,  bien  raison  !  car  il  y  a 
un  an,  quand  il  lit  la  candidature  de  M.  Bocher,  l'ex- 


»  I  préfet,  il  sut  bien  reconnaître  qu'il  ne  faisait  pas  bon 
soutenir  chez  nous  un  homme  qui  faisait  exécuter  rigou- 
;  reusement  celte  loi.  M.  Bocher  était  en  abomination. 
:  Souvenez-vous  qu'il  envoyait  trois  et  quatre  fois  par 
I  semaine  des  gendarmes  qui  fouillaient  partout,  même 
dans  des  cachettes...  très-cachées,  et  qui  saisissaient  à 
droite,  qui  saisissaient  à  gauche,  et,  quand  nous  avions 
payé  l'amende,  qui  venaient  ressaisir  le  lendemain. 
J'y  ai  mangé,  pour  ma  part,  tout  mon  avoir;  le  voisin 
Jacques,  lui,  en  a  fait  une  maladie,  et  le  voisin  René 
a  trouvé  du  grabuge  dans  le  ménage  après  la  détention. 
Enfin,  c'était  un  tremblement.  Aussi,  M.  Bocher  n'a 
pas  eu  de  voix.  Voyant  cela,  M.  d'Ison  s'est  ravisé  et  il 
nous  promet  pour  son  compte  que  le  pauvre  peuple 
pourra  dorénavant  fileter  pour  gagner  son  pain  ;  par 
exemple,  comme  les  porteurs  de  ports-d' armes  crieraient 
et  seraient  tentés  de  chasser  M.  le  comte,  on  ne  filètera 
qu'à  jour  fixe.  Ainsi  donc,  nous  pourrons  manger  des 
alouettes  comme  autrefois. 

Voilà  pourquoi  nous  sommes  contents. 

Il  y  en  a,  c'est  \-Tai,  qui  rient  de  cela,  mais  ce  sont 
des  rouges.  Le  grand  Pierre,  qui  fait  le  malin,  a  voulu 
gausser  notre  brave  vieux  grognard  et  lui  a  demandé  si 
nous  ne  prendrions  point  les  alouettes  toutes  rôties  ; 
mais  le  militaire  l'a  regardé  d'un  air  digne,  et  lui  a 
répondu  avec  cette  fierté  qui  caractérise  ses  semblables  : 
«  Ce  que  vous  me  demandez  changerait  l'ordre  de  la 
«nature,  et  j'aime  la  nature  comme  Dieu  l'a  faite  (1).  » 

Je  termine  ma  lettre,  citoyen  rédacteur,  en  vous  priant 
d'employer  votre  influence  pour  faire  voler  pourM.  Bor- 
garelli d'Ison,  Piémontais  de  Bourguébus.  Je  vous 
engage  à  ne  point  dire  non,  parce  que,  comme  je  me 
déclare  ici  filelier,  je  pourrais  bien  être  réprimé,  vu 
que  les  amendements  à  la  loi  sur  la  chasse,  promis  par 
notre  candidat,  ne  sont  pas  encore  passés. 

Nicolas  Maillefine. 

-h  MAILLET,  ancien  juge  de  paix,  pla- 
giaire [Manoury]. 

Manoury  avait  été  limonadier  ;  il  avait  écrit  un  i;Essai 
sur  le  jeu  de  dames  à  la  polonaise  »  qui  fut  publié  à 
Paris,  1770,  in-12.  Maillet  s'en  empara  et  le  repro- 
duisit sous  son  nom  en  1804,  à  Marseille,  in-12. 

+  MAILLET  DU  CLAIRON  (Antoine), 
plagiaire. 

Crom^vell,  trasédie  en  o  actes,  Paris, 
1764,  in-12. 

On  a  prétendu  dans  le  temps  que  le  véritable  auteur 
de  cette  tragédie  était  Morand,  et  que  Maillet  du  Clai- 
ron, son  ami,  s'en  était  approprié  le  manuscrit. 

MAILLOT.  Voy.  DESMAILLOT. 

MAILLOTIN  (Jacques),  ps.  [Achille  Phi- 
lippe]. 

Le  Sens  commun  de  —,  à  propos  des 
élections  générales  de  la  République  fran- 
çaise. Paris,  rue  de  Sorbonne,  no  1,  1848, 
in-8,  13  pag. 

MAIN  DE  MAITRE,  aut.  dég.  [Frédé- 
ric II,  roi  de  Prusse]. 
I.  Lettre  au  public,  par  — .  17o3,  in-12. 

Il  y  a  une  seconde  Lettre. 


(1)  Allusion  à  la  maîtresse  d'alors  du  comte,  dont  le 
nom  était  Dieulafait  ou  Diouloufet. 


1029 


MAIN  DE  MAITRE 


MAIRE  DE  TAVERNY        1030 


II.  Esprit  du  chevalier  Folard,  tiré  de 
ses  commentaires  sur  l'Histoire  de  Polybe, 
pour  l'usage  d'un  officier.  Paris  [Berlin.), 
1760;  Leipzig,  1761,  in-8.  —  Nouvelle 
édition,  corrigée  et  plus  ample  d'un  tiers 
que  toutes  celles  qui  ont  paru  jusqu'à  pré- 
sent. Berlin ,  Voss ,  et  Lyon  ,  Bruyaet, 
1761,  in-8. 

)1  existe  encore  une  autre  édition  de  cet  ouvrage,  qui 
a  été  publiée  sous  le  titre  de  «  Principes  de  l'art  mili- 
taire, extraits  des  meilleurs  ouvrages  des  auteurs  mo- 
dernes ».  BeWi?i,  i/awde  eî  Spener  {Lyon),  1703, 
in-8. 

m.  Eloge  du  prince  Henri  de  Prusse. 
La  Haye,  Gihert.  1768,  in-8. 

IV.  Analyse  de  la  bulle  de  Clément  XIV 
sur  l'extinction  de  la  société  de  Jésus.  Ber- 
lin, 177i,  in-8. 

V.  Réflexions  sur  les  talents  militaires 
et  sur  le  caractère  de  Charles  XII ,  roi  de 
Suède,  in  8;  1787. In-18. 

Insérées  dans  le  3^  volume  des  Œuvres  de  Frédéric  II, 
publiées  du  vivant  de  l'auteur.  BerMji,  1181),  4  vol. 
ia-8. 

MAIN  DE  MAITRE,  aitt.  décj.  [Denis  Di- 
derot]. 

Article  «Jésuite»,  tiré  de  l'Encyclopé- 
die, suivi  de  l'article  «Peuple»  (par  le 
chevalier  de  Jaucourt  ).  Londres  ,  1766, 
in-12. 

+  MAIN  DE  MAITRE  (de)  [Contant 
d'Orville]. 

Pensées  philosophiques,  morales  et  po- 
litiques de  —  (tirées  des  ouvrages  de  Sta- 
nislas, roi  de  Pologne,  et  de  Frédéric  II, 
roi  de  Prusse).  Paris,  1778,  in-12. 

MAIN  niPÉRIALE  ET  MAITRESSE, 
aut.  dég.  [Catherine  II]. 

Czarewitz  Chlore,  conte  moral  de  — 
(publié  par  Formey).  Berlin,  Nicolaï, 
1782,  in-8. 

Cet  ouvrage  est  indiqué  dans  le  Catalogue  très-curieux 
des  livres  du  cabinet  d'Ant.-Bern.  Gaillard  (ci-devant 
chargé  des  affaires  de  France  à  Copenhague,  Pétersbourg, 
La  Haye,  et  ministre  plénipotentiaire  de  la  République 
française  à  Ratisbonne  et  à  Berlin),  imprimé  à  Paris 
(par  Crapelet),  1805,  in-4.  A.  A.  B— r. 

-|-  Le  seul  mérite  de  ce  livret  de  42  pages  est  d'avoir 
eu  pour  auteur  l'impératrice  de  Russie. 

-I-MAINTENON  (madame  de).  Lettres 
apocryphes. 

M.  Grimblot  a  publié  en  1867  un  écrit  :  «  Les  faux 
autographes  de  M™«  de  Maintenon  »  ;  il  conteste  l'au- 
theniicité  de  lettres  mises  au  jour  par  M.  Théophile  La- 
vallée  dans  la  «  Correspondance  générale  »  de  M™^  de 
Maintenon,  1805-66,  4  vol.;  les  originaux  ayant  été 
retrouvés  dans  le  cabinet  de  M.  le  duc  de  Cambacérès, 
il  a  cru  pouvoir  soutenir  qu'un  adroit  faussaire  avait 
fabriqué,  avec  le  secours  des  textes  peu  authentiques 
imprimés  au  xvin«  siècle,  les  autographes  de  ces  let- 
tres au  cardinal  et  au  duc  de  Noailles.  M.  Geffroy,  dont 


nous  reparlerons  à  l'article  Marie-Antoinette,  s'est 
prononcé  cette  fois  en  faveur  de  l'authenticité  de  cette 
correspondance;  un  long  article  inséré  dans  la  «Revue 
des  Deux-Mondes  »  (cahier  du  15  janvier  1869), 
expose  en  détail  les  motifs  qui  lui  dictent  cette  opi- 
nion. 

Quant  aux  publications  faites  par  La  Beaumelle  de 
divers  ouvrages  de  M"^  de  Maintenon,  elles  ne  méri- 
tent aucune  confiance.  «  Cet  éditeur  infidèle  a  corrompu 
de  toutes  façons  le  texte  qu'il  a  publié;  il  y  a  intro- 
duit des  transformations  continuelles.  Racine  le  fils  lui 
avait  confié  des  papiers  oii  il  y  avait  bien  des  vides; 
il  y  suppléa  par  ses  propres  inventions.  Il  est  l'auteur 
d'une  soixantaine  de  lettres  adressées  à  M™<=  de  Saint- 
Géran  et  à  M"^^  de  Frontenac  (voir  la  «  Revue  »  ,p.  377). 
Beaucoup  d'autres  lettres,  tout  aussi  fausses,  repro- 
duisent les  anecdotes  les  plus  suspectes,  et  les  inven- 
tions des  pamphlets  les  plus  décriés.  On  trouvera  dans 
l'ouvrage  de  M.  Lavallée  toutes  les  preuves  désira- 
bles. Non-seulement  La  Beaumelle  invente  de  toutes 
pièces,  mais  de  plus,  lorsque  sa  bonne  fortune  lui  offre 
des  documents  originaux  et  authentiques,  il  ne  consent 
pas  à  les  donner  sans  les  avoir  rendus,  par  ses  sup- 
pressions, ses  additions  ou  ses  changements,  plus  con- 
formes au  goût  littéraire  du  jour  ou  à  l'opinion  qu'on 
se  faisait  de  M™^  de  Maintenon.  Il  lui  faut  à  toute 
force  accommoder  son  héroïne  au  caprice  de  son  temps  ; 
il  lui  faut  surtout  ménager  un  entier  accord  entre  les 
lettres  authentiques  et  celles  qu'il  a  fabriquées.  » 

M.  Geffroy  cite  de  curieux  exemples  des  phrases 
que  La  Beaumelle  prête  à  M™*  de  Maintenon,  et  des 
anecdotes  inventées  ou  transformées  qu'il  intercale.... 
ses  altérations,  ses  lacunes,  ses  changements  arbitraires 
pèsent  sur  la  mémoire  de  M™«  de  Maintenon. 

MAIRAN,    nom    nobil.    [Jean  -  Jacques 

DORTOUS  DE  MaiRAn]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Mairan. 

-f-  MAIRE  D'ESSAY  (le)  [le  comte 
Pierre-Louis  Roederer]. 

Discours  du  maire  d'Essay  (Orne)  à  la 
garde  nationale,  le  1*''  mai  1831.  Alençon, 
Poitlet-Malassis  (1831),  11  pag.  in-8. 

+  iMAIRE  DE  CAMPAGNE  (Un)  [Cou- 
verciiel]. 

Conseils  hygiéniques  aux  cultivateurs. 
Paris,  s.d.  (vers  1830),  in-12. 

L'auteur  de  ce  livret,  pharmacien  à  Paris,  étaitmaire 
de  Grosley,  près  Montmorency  (De  Manne). 

+  MAIRE  DE  LA  COMMUNE  DE  RUYAT 
(le)  [Gaillard]. 

Observations  du—  sur  les  rectifications 
à  faire  aux  routes  royales  de  Clermont  à 
Bordeaux  et  de  Clermont  à  Limoges.  Cler- 
mont, 1839,  in-8,  16  pag. 

MAIRE  DE  TAVERNY  (le),  att^.  dég.  [Du- 
bost]  . 

Comparaison  de  la  morale  et  des  maxi- 
mes de  l'Évangile  et  des  Apôtres  avec  la 
conduite  du  clergé  depuis  les  premiers  siè^ 
clés  de  l'Eglise  jusqu'à  nos  jours.  Paris, 
Gueffier,  1792,  in-8. 

Voyez,  pour  le   nom  de  l'auteur,  «  l'Almanach  de 


4031 


MAIRE  DE  VILLAGE 


MAITRE  JACQUES 


1032 


Versailles  et  du  département  de  Seine-et-Oise  »,  année 
1791.  p.  201. 

Cet  ouvrage  a  reparu  sous  ce  titre:  «  Comparaison  de  la 
morale  et  des  maximes  de  l'Evangile  et  des  Apôtres  avec 
celle  des  pnHres  restés  soumis  à  l'Eglise»,  par  le 
M.  deT'*'.  Paris,  Poncelin.  an  IX  (1801),  in-8  de 
31)9  pages,  avec  un  avertissement  de  deux  iiagcs. 
A.  A.  B— r. 

MAIRE  DE  VILLAGE  (Un),  aut.  (U(j. 
[Champsaud,  avocat  de  Cou  tances,  maire 
du  village  de  Montmartin]. 

I.  Lettre  d'  —  à  M.  Félix  Pyat.  Paris, 
Ledoyen,  1849,  in-18. 

IL  Lettre  d'  —  à  ses  administrés,  à  l'oc- 
casion des  élections  de  18i9.  Paris,  Le- 
doyen, 1849,  in-18,  3f3  pag. 

4-  MAIRE  DE  VILLAGE  (Un)  [le  mar- 
quis GODAUD  DE  BeLBEUF] . 

De  la  noblesse  française  en  18G1.  Paris, 
1861,  in-8. 

-i-  MAIRE  DU  CANTON  DE  BOOS  (Un) 
[Emmanuel  Gaillard]. 

La  Seino-lnférieure  avant  et  depuis  la 
Restauration,  par  — .  Rouen,  18:24,  in-8. 

MAIRET  (Jean),  poëte  français  du  xvii" 
siècle. 

Sophonisbe,  tragédie  (en  cinq  actes). 
1633. 

Celle  pièce  est  la  première  où  la  règle  des  vingt- 
quatre  heures  fut  observée  ;  elle  eut  un  succès  prodi- 
gieux. On  la  trouve  imprimée  dans  le  recueil  des  meil- 
leures pièces  des  anciens  auteurs.  On  l'attribue  à  Mairet, 
mais,  s'il  fart  en  croire  Desbarreaux,  elle  ne  .'serait  pas 
de  cet  écrivain,  mais  bien  de  Théophile  (Viaud).  Voyez 
ce  que  dit  à  ce  sujet  le  «  Menagiana  »  de  La  Monnoye, 
1. 1",  p.  245. 

Sophonisbe,  tragédie  (en  cinq  actes),  de 
M.  Mairet,  réparée  à  neuf  (par  Voltaire). 
Paris,  P  Duchesne,  1770,  in-8. 

Représentée  le  15  janvier  1774  avec  peu  de  succès. 

«  Cette  tragédie  fut  imprimée  d'abord    à   Lausanne, 

en  1769,  sous  le  nom  de  M.  Lantin,  et  on   la   donna 

comme  la  tragédie  de  Mairet  «  refaite». 

«  La  Sophonisbe  de  .Mairet  est  la  première  pièce 
régulière  qu'on  ait  vue  en  France,  et  même  longtemps 
avant  Corneille  » . 

«  C'est  par  là  qu'elle  est  précieuse,  et  qu'on  a  voulu 
la  rajeunir.  Il  n'y  a  pas,  à  la  vérité,  un  seul  vers  de 
Mairet  dans  la  pièce;  mais  on  a  suivi  sa  marche 
autant  que  l'on  a  pu,  surtout  dans  la  première  et  la 
dernière  scène.  C'est  un  hommage  qu'on  rend  au  berceau 
de  la  tragédie  française,  lorsqu'elle  est  sur  le  bord  de 
son  tombeau  ». 

«  Nous  imprimons  cette  pièce,  disent  ses  éditeurs  de 
Lausanne,  sur  le  propre  manuscrit  de  l'auteur,  soi- 
gneusement revu  et  corrigé  par  lui  ;  et  c'est  jusqu'ici 
la  seule  édition  à  laquelle  on  doive  avoir  égard  » . 

Les  éditeurs  de  Lausanne  ont  supprimé  une  «  Épitre 
dédicatoire  à  M.  le  duc  de  la  Vallière,  j>  signée  Lantin, 
neveu  de  feu  M.  Lantin  et  de  feu  l'abbé  Bazin,  sans 
doute  parce  que  l'auteur  y  supposait  que  celte  pièce 
était  la  tragédie  de  Mairet,  refaite  par  M.  Lantin,  et 
que  leur  avertissement  qui  précède  détruit  cette 
supposition. 


-f-  MAIROBERT  [Loredan  Larciiey,  fils 
du  général  de  ce  nom,  et  non  son  neveu, 
comme  le  dit  M.  G.  dHeilly]. 

Des  articles  dans  le  «  Figaro»,  en  1866, 
intitulés  «  le  Pour  et  le  Contre». 

-f-  MAISONNEUVE  [J.-B.  Simon.net  de 
Maisonneuve,  mort  en  1819,  poëte  et  au- 
teur dramatique]. 

Voir  la  «  France  littéraire  »,  tom.  V, 
p.  461. 

-1-  MAITRE  COQ  (le)  des  bateaux  de  la 
cale  St-Eloi  [G.  Grandin,  bibliophile]. 

Herchelée  de  la  Friquassée  crotestyl- 
lonnée. 

Voy.  I,  229  6,  et  ajoutez  : 

Au  verso  du  faux-titre  on  lit  : 

«  Tiré  au  clair  (Dieu  veuille  qu'il  soit  nifle  !)  et 
mis  en  cent  bouteilles  et  cruchons  ficelés,  étiquetés  et 
numérotés,  dont  10  cachet  vert,  10  cachet  rouge,  10  ca- 
chet jaune  (grès  de  diverses  colorations),  70  non-ca-* 
chetés  (verre  blanc  et  de  différentes  couleurs).  Une 
peau  de  vélin  transformée  en  outre  a  été  remplie  d'en- 
cre par-dessus  le  marché». 

Facétie  philologique  en  patois  normand  (M.  T.) 

MAITRE  D'ÉCOLE  (Un).  V.  MAESTRO 
DI  SCUOLA  (Un). 

MAITRE  D'ENSEIGNEMENT  (Un),  aut. 
dég.  [Jacotot  fils]. 

Manuel  de  l'enseignement  universel,  ex- 
trait de  l'ouvrage  du  fondateur  sur  la  lan- 
gue maternelle."  Paris,  l'Editeur,  1829, 
in-8,  40  pag. 

-t-  MAITRE  D'ÉQUIPAGE  (le)  [le  comte 
d'Osmond]. 

A  la  Billebaude,  par  — .  Paris,  1867, 
in-18. 

MAITRE  D'ÉTUDES  DE  L'UNIVERSITÉ 

(Un),   aut.    défj.  [Adolphe  Oudot,   alors 
maître  d'études  au  collège  de  Bourges]. 

Deux  Nouvelles  du  lierry.  Paris,  Bo- 
haire,  1833,  in-h2. 

MAITRE  DE  LANGUES  (Un),  aut.  dég. 
[J. -Charles  Laveaux]. 

Leçons  de  langue  française  données  à 
quelques  académiciens  et  autres  auteurs 
français  de  Berlin.  Francfort,  1782,  in-12. 

MAITRE  DE  MUSIQUE  (Un),  aut.  dég. 
[Du  Renau]. 

Secret  pour  composer  en  musique  par 
un  art  nouveau,  si  facile,  que  ceux  mêmes 
qui  ne  savent  pas  chanter  pourront,  en 
moins  d'un  jour,  composer  à  quatre  par- 
ties sur  toutes  sortes  de  basses  ;  donné  au 
public  par  — .  Paris,  Jacq.  de  Sanlecque, 
1658, in-4,  46  pag. 

-1-  ?kL4ITRE  JACQUES  DE  PAAUERS  [le 
docteur  Ourgaud]. 
L'Esprit  dcl  tens,  ou  la  Réboulucion  de 


1033 


MAITRE  JEAN 


MALACHIE 


1034 


quatre-bins-naoû,  per  — .  Pamiers,  1857, 
in-12.  (De  Manne). 

4-  MAITRE  JEAN  [Francisque  Sarcey, 
né  en  1828]. 

Des  articles  dans  le  «  Journal  littéraire  i^ 
fondé  il  y  a  quelques  années  par  M.  Mil- 
laud,  et  dont  M.  F.  S.  avait  la  direction. 

+  MAITRE  PERRUQUIER  (Un)  [le  mar 
quis  DE  Villeïte]. 

Réflexions  d'—  sur  les  atlaires  de  1  Elat. 
[S.  1. 11.  d.)  in-12. 

+  MAITRE  PIERRE  [de  Cormenin]. 
Dialogues  politiques  de  — .  Paris,  Pa- 
gnerre,  1833,  in-12. 

Après  de  nombreuses  éditions,  ces  dialogues  ont  été 
reproduits  par  l'auteur,  qui  en  a  retranché  toutes  les 
allusions  politiques,  sous  le  titre  de  «  Entretiens  de 
village»,  par  Timon.  Paris,  Pagnerre,  1846,  in-32, 
de  XV  et  296  p. 

Cette  nouvelle  publication  a  donné  lieu  à  celle  qui 
est  intitulée:  «  Un  mot  sur  les  entretiens  de  village». 
0.  B. 

MAITRES-ÈS-ARTS  (les)....,  ps. 

Requeste  des  maîtres-ès-arts,  profes- 
seurs et  régents  de  l'Université  de  Paris, 
présentée  à  la  Cour  souveraine  du  Par- 
nasse (composée  par  François  Dernier, 
d'Angers),  ensemble  l'Arrêt  intervenu  sur 
ladite  requeste,  contre  tous  ceux  qui  pré- 
tendent faire  enseigner  ou  croire  à  de  nou- 
velles découvertes  qui  ne  soient  pas  dans 
Aristote  (composé  par  Boileau-Despréaux). 
A  Libreville,  chez  Jacques  Le  Franc,  1702, 
in-12,  2i  pag. 

Lefèvre  de  Saint-Marc  n'a  pas  connu  ce  recueil.  V. 
son  édition  de  Boileau,  1747.  Il  n'a  pas  même  été 
connu  de  M.  de  Saint  Surin,  l'un  des  derniers  commen- 
tateurs de  Boileau.  A.  A.  B— r. 

-+-  M.  A.  J.  (M.)  [M.  A.  Jullien]. 

Essai  sur  l'emploi  du  temps,  ou  Mé- 
thode qui  a  pour  objet  de  bien  régler  l'em- 
ploi du  temps,  premier  moven  d'être  heu- 
reux, par  — .  Paris,  Didot,  1808,  1810, 
in-8. 

MAJOR  DE  CAVALERIE  (Un),  aut.  défj. 
[le  vicomte  de  Toustaln  de  Richebourg]. 

Précis  historique  sur  le  comte  de  La 
Noue  de  Vair,  par — .  Rennes,  1782,  in-8. 

Réimprimé  dans  le  «Journal  militaire  ».  Paris, 
Valleyre,  1784,  in-12,  t.  I".  p. 361  et  suiv. 

A.  A.  B— r. 

-h  MAJOR  D'INFANTERIE  (Un)  [Per- 
RiN,  un  des  secrétaires  du  maréchal  de 
Belle-Isle]. 

Réponse  d' —  à  un  intendant  de  pro- 
vince. S.  l.  n.  d.,  in-12. 

Note  man.  de  Jamel,  citée  au  «  Catalogue  de  la 
blioth.  impériale,  Hist    de  France  ». 


-+-  MAL***  (Madame  la  comtesse  de 
[Claire-Marie  Mazarelli,  marquise  de   la 

ViEUVILLE  DE  SAINT-ChAMONd]. 

Lettre  à  madame  la  marquise  d'A***. 
Paris,  1779,  in-8. 

Au  sujet  d'une  querelle  survenue  entre  deux  actrices 
de  la  Comédie  française,  M"es  Saint-Val  aînée  et  Ves- 

tris. 

Note  man.  de  M.  de  Soleinne. 

+  MAL  EN  BIEN  (de)  [Jacques  de  La 
HoGHE,  sergent  à  cheval  du  Châtelet  de 
Paris]. 

Le  Livre  de  Facet,  translaté  de  latin  en 
françoys  et  mis  en  forme  de  rhétorique. 
Paris,  Pierre  Vidoiie,  1535,  petit  in-8, 
30  feuillets. 

L'auteur,  qui  se  fait  d'abord  connaître  par  sa  devise, 
finit  par  se  nommer  dans  la  demande  d'un  privilège. 
Voir  le  «  Manuel  du  Libraire»,   art.  La  Hogue. 

-h  MALACHIE  (saint),  aut.  sup. 
Prophéties. 

Ce  saint  prélat,  archevêque  d'Armagh  en  Irlande  et 
ami  de  Saint  Bernard,  mourut  en  1148.  On  lui  a  at- 
tribué des  prophéties  qui  ont  conservé  du  crédit  auprès 
de  quelques  croyants,  en  raison  du  rapprochement  fait 
entre  deux  papes  et  les  qualifications  sous  lesquelles 
ils  sont  désignés  ;  Pie  VI  est  indiqué  comme  Peregri- 
nus  apostolicus  ;  son  voyage  en  Allemagne,  sa  péré- 
grination forcée  en  France,  oii  il  est  mort,  sont  en  effet 
assez  bien  exprimés  par  ces  mots  ;  quant  à  Pie  Vll,  en- 
levé violemment  de  la  chaire  de  Saint-Pierre  par  les 
ordres  de  Napoléon  I'"",  les  mots  Aquila  rapax  lui 
conviennent  fort  bien. 

Ce  fut  en  1515  que  ces  prédictions  furent  publiées 
par  un  moine  du  Mont-Cassin,  qui  en  était  sans  doute 
l'auteur.  Chaque  pape  est  désigné  par  une  devise  ou 
par  un  emblème,  qui  sont  censés  avoir  quelque  rap- 
port avec  son  nom,  avec  sa  patrie,  avec  quelque  cir- 
constance particulière  de  son  existence.  Ce  qui  démontre 
que  cette  production  n'est  pas  antérieure  à  la  (in  du 
xvie  siècle,  c'est  que  les  indications  relatives  aux  papes 
depuis  Célestin  II,  contemporain  de  Saint-Malachie, 
jusqu'à  Grégoire  XIV,  sont  fort  exactes  ;  elles  parurent 
peu  de  temps  après  la  mort  de  ce  dernier  pontife  ;  mais 
à  dater  de  cette  époque,  des  interprétations  violentes 
et  forcées  sont  nécessaires  pour  les  ajuster,  tant  bien 
que  mal,  à  ses  successeurs.  Le  pape  qui  succédera  à 
Pie  IX  (Crux  de  Cruce)  est  désigné  par  Lumen  in 
cœlo.  Après  lui  le  prétendu  Malachie  n'annonce  plus 
que  neuf  papes  jusqu'à  la  consommation  des  siècles,  et 
il  finit  ainsi  :  «  Lors  de  la  dernière  persécution  dé  la 
«  Sainte  Eglise  romaine,  le  Siège  sera  occupé  par 
«  Pierre  romain,  qui  conduira  son  troupeau  au  milieu 
«  des  plus  grandes  tribulations,  puis  la  ville  des  sept 
«  collines  sera  détruite  de  fond  en  comble,  et  le  Juge 
«  redoutable  viendra  juger  son  peuple.  » 

Un  savant  jésuite,  le  P.  Cl. -F.  Mcnestrier,  a  com- 
posé une  «  Réfutation  des  prophéties  faussement  attri- 
buées à  Saint  Malachie  sur  les  élections  des  Papes 
{Paris,  in-4,  12  pages,  sans  date);  il  est  revenu  sur  le 
même  sujet  dans  sa  «  Philosophie  des  images  énigma. 
tiques  » ,  Lyon,  1694,  in-1 2  ;  ce  qu'il  en  dit,  ainsi  que  deg 
«  Centuries  »  de  Nostradamus,  a  été  reproduit  avec  deg 
additions  et  des  retranchements  dans  un  volume  inti_ 
tulé  :  Prédictions  modernes,  Avignon,  1840,  in-12_ 
Les  interprétations  données  par  le  P.  Menestrier  s'ar. 


1035 


MALACIIIE 


MALEBRANCHE 


1036 


relaient  à  Innocent  XII,  en  1692;  l'&lileur  d'Avignon 
les  a  continuées  jusqu'à  Grégoire  XVI. 

Un  autre  religieux,  le  bénédictin  Feyjoo,  s'est  at- 
taché, tout  comme  le  P.  Menestier,  à  montrer  la  futilité 
de  ces  soi-disant  prophéties.  Teatro  crilico  universal, 
Madrid,  1773,   tom.  II,  p.  110, 

+  MALACHIE  (le  P.  Dom.-Jos.-Marie), 
trappiste,  nom  de  religion  [D.-J.-M.  d'1.\- 

GUI.MBE11T]. 

Voir  dans  la  «  France  littéraire  »,  t.  IV, 
p.  181,  la  liste  de  ses  écrits  en  latin  et  en 
italien. 

+  MALADE  (Un)  [J.  Morlent,  ancien 
libraire  au  Havre]. 

La  Guerre  des  mcklecins,  poëme  en  qua- 
tre chants.  Paris  (Rouen),  18^9,  in-lâ. 

Un  exemplaire  sur  papier  de  couleur  figure  au  cata- 
logue de  la  bibliothèque  de  M.  Duputel  de  Rouen, 
p.  104. 

-f-  MALBERT  (G.)  [Gustave  Bourdin]. 

L  Voyage  autour  de  Pomaré,  reine  de 
Mabille,  princesse  du  Ranelagh,  grande 
duchesse  de  la  Chaumière,  par  la  grâce  de 
la  polka,  du  cancan  et  autres  cachuchas. 
Paris.  G.  Havard,  18ii,  in-32  de  64  pag., 
avec  une  vignette  et  un  fac-similé. 

Cette  Pomaré  était  Lisa  Sergent,  uue  des  premières 
Dames  aux  camélias  de  l'époque. 

IL  Des  articles  dans  des  journaux. 

Voir  les  «  Grands  Journaux  de  France  »,  p.  437. 

MALCRAIS  DE  LA  VIGNE  (M"^),  pseud. 
[Desforges-Maillard]. 

Poésies  de  — .  Pans,  V  Pissot,  1735, 
in-12. 

P.éimpr.  en  1750  sous  le  vrai  nom  de  l'auteur. 

Voyez  à  Fauchet  ce  que  nous  avons  dit  sur  ce 
pseudonyme  à  l'occasion  d'une  supercherie  semblable. 

-j-  Voir  sur  Desforges  Maillard  la  «  Biographie  uni- 
verselle »,  t.  XI,  p.  174  ;  pendant  quelque  temps  il  ne 
fut  question  à  Paris  que  des  vers  de  la  divine  iialcrais; 
tous  les  poètes  s'empressèrent  de  lui  renire  hommage 
par  la  voie  du  «  Mercure  » .  On  connaît  l'épitre  de  Vol- 
taire : 

Toi  dont  la  voix  brillante  a  volé  sur  nos  rives... 

MALDAMNAT  (Pierre),  ps.  [Pierre  Be- 
NoisT,  seigneur  de  Compregnac,  dans  la 
Basse-Marche  (Creuse)]. 

I.  Remarques  et  Mémoires  pour  l'His- 
toire du  Limousin.  Liion,  1664,  in-4. 

IL  Remarques  sur  la  Table  chronolo- 
gique et  historique  du  Limousin.  Lijun, 
1668,  in-4. 

La  table  critiquée  a  pour  auteur  Jean  Collin,  prêtre. 

MALDIGNY  (de),  nom  nobil.  [Charles- 
Auguste  Clever,  baron  de  Maldigivv,  D. 
M.  i  fils  d'un  officier  supérieur,  auteur  d'un 
recueil  de  poésies  lyriques  et  de  quelques 
pièces  de  théâtre] .  " 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.   le 


France  littéraire»,  à  Maldi- 


t.  V  de  la 
r.Nv]. 

MALEBRANXHE  (le  V.),apocr.  [le  comte 

de  BOULAINVILLIERSJ. 

Traité  de  l'infini  créé,  avec  l'Explication 
de  la  possibilité  de  la  transsubstantiation, 
et  un  Traité  de  la  confession  et  de  la  com- 
munion. Amsterdam,  Marc-Michel  Rey, 
1769,  in-12  de  lvii  et  213  pages. 

Les  pièces  préliminaires  de  ce  volume  sont  ainsi 
composées  :  l"  Préface  de  l'Editeur,  p.  i  à  xiij  ; 
20  Précis  de  la  Vie  du  P.  Malebranche  (composé  par 
L.-Th.  Hérissant),  p.  xiv  à  xxxvj ;  3»  Catalogue  des 
ouvrages  du  P.  Malebranche,  p.  xxxviij  à  Ivij. 

Il  y  a,  dit  A.  A.  Barbier,  une  autre  édition  sous  la 
même  date,  et  parfaitement  semblable,  sinon  qu'on  lit 
Maleranchs  au  lieu  de  Malebranche.  Le  corps  de  l'ou- 
vrage fut  imprimé  en  France ,  et  les  pièces  liminaires 
eu  Hollande. 

Sur  cet  ouvrage,  que  tour  à  tour  l'on  donne  et  l'on 
conteste  au  P.  Malebranche,  nous  donnerons  ici  deux 
notes  se  réfutant  l'une  par  l'autre  :  la  première,  que 
nous  devons  à  M.  Mathon,  bibliothécaire  de  la  ville  de 
Xeufchâtel  (Seine-Inférieure)  ;  la  seconde,  empruntée  au 
Dictionnaire  des  ouvrages  anonymes  et  pseudonymes  de 
A.  A.  Barbier,  2«  édition,  n»  18114  : 

«  Note  manuscrite  sur  un  exemplaire  ayant  appartenu 
àM.  Blondel,  avocat  à  Dieppe,  parent  d'un  sieur  Desmar- 
quets,  auteur  des  «  Mémoires  chronologiques  pour  servir 
à  l'histoire  de  Dieppe  et  à  celle  de  la  navigation  fran- 
çaise ».  Paris,  1785,  2  vol.  in-12. 

«  En  l'année  1721,  temps  auquel  je  demeurais  à  Rouen, 
M.  Louis  Constantin,  prêtre  de  l'Oratoire,  et  qui  de- 
meurait alors  dans  la  maison  de  la  congrégation  de  la 
niénie  ville,  me  prêta  un  manuscrit  intitulé  :  l'Infini 
créé,  dont  il  me  parut  faire  beaucoup  d'estime,  et  qu'il 
me  recommandait  de  tenir  secret. 

«  Environ  un  mois  après  avoir  lu  le  manuscrit,  je  le 
lui  rendis  en  lui  avouant  que  j'en  avais  tiré  une  copie, 
mais  que  je  la  lui  apportais  pour  en  disposer  à  sa  vo- 
lonté. Cette  franchise  de  ma  part  le  toucha,  et  il  con- 
sentit à  me  laisser  cette  copie  sous  la  condition  expresse 
qu'elle  ne  paraîtrait  point  pendant  sa  vie,  ce  que  je  lui 
promis.  Dégagé  de  ma  promesse  par  l'événement  de  sa 
mort,  arrivée  vers  l'année  1729,  je  prêtai  ma  copie  à 
M.  Gosse,  célèbre  avocat  à  Dieppe,  qui  me  dit  depuis, 
avec  le  témoignage  d'un  sensible  regret,  qu'il  l'avait 
perdue.  Je  fus  moi-même  d'autant  plus  sensible  à  cette 
perle,  que  je  la  crus  irréparable;  mais  un  heureux  ha- 
sard rae  la  fit  recouvrer.  Un  M.  Cloutier  vint  alors  de- 
meurer à  Dieppe  en  qualité  d'ingénieur  en  chef;  il  y 
connut  M.  Gosse,  auquel  il  communiqua  un  autre  manu- 
scrit semblable  à  celui  que  j'avais  perdu,  et  dont 
M.  Gosse  me  remit,  peu  de  temps  après,  une  copie 
qu'il  en  fit  tirer  :  c'est  cette  copie  qui  m'est  restée,  mais 
peu  exacte  par  la  faute  du  copiste. 

«  Les  premiers  faits  de  ce  récit,  joints  à  la  ressem- 
blance qui  se  trouve  entre  cet  ouvrage  imprimé  et  cette 
copie,  donnent  lieu  à  des  conjectures  qu'il  est  réelle- 
ment du  P.  Malebranche,  quoique  l'impression  n'en  ait 
paru  que  54  ans  après  sa  mort. 

«  Les  faits  suivants  fortifient  cette  opinion.  Le  P.  Ma- 
lebranche était  intime  ami  du  P.  Constantin,  qui  était 
bien  digne  de  cette  amitié  et  qui  était  aussi  un  grand 
métaphysicien  ;  ils  avaient  les  mêmes  sentiments  et  ils 
avaient  vécu  très-longtemps  ensemble  à  Paris  dans  la 
même  congrégation. 


4037 


MALEBRMCHE 


MALHERBE 


1038 


«  Il  est  donc  jusqu'à  présent  plus  que  vraisem- 
blable : 

«  l"  Que  le  manuscrit  qui  m'avait  été  prêté  mysté- 
rieusement en  1721  était  le  manuscrit  ou  une  copie  du 
manuscrit  du  P.  Malebranche  ; 

«  2"  Qu'il  en  avait  confié  le  dépôt  au  P.  Constantin, 
soit  pour  y  donner  la  perfection  dont  il  le  croirait  sus- 
ceptible (et  en  effet,  cet  ouvrage  paraît  plus  étendu  dans 
une  copie  qu'il  ne  l'est  dans  cet  original  imprimé),  soit 
à  la  condition  de  tenir  le  dépôt  secret,  parce  que  le 
P.  Malebranche  ne  voulut  pas  qu'il  devînt  public  pour 
éviter  les  clameurs  des  préjugés  si  souvent  contraires  à 
la  nouveauté  qui  tend  à  en  abuser  ; 

«  3"  Que,  par  quelque  motif  que  ce  fiit,  le  P.  Cons- 
tantin n'aura  point  jugé  à  propos  de  faire  imprimer  cet 
ouvrage,  mais  qu'il  s'en  sera  échappé  (soit  après  sa 
mort  ou  même  dès  après  celle  du  P.  Malebranche,  arri- 
vée en  1715)  quelques  copies  qui  seront  tombées  dans 
des  mains  moins  scrupuleuses  que  les  miennes,  et  qui 
en  auront  fait  faire  en  1769  la  présente  éJilion. 

«  Enfin,  l'opinion  que  l'auteur  de  cetjouvrage  est  le 
P.  Malebranche  se  change  en  certitude  par  les  raisons 
qu'en  donne  l'auteur  du  «  Journal  Encyclopédique  » 
dans  les  extraits  ci-après  copiés  de  ce  journal,  du  mois 
de  janvier  1770,  p.  147  et  148,  et  dans  celui  du  mois 
de  mars  de  la  même  année,  depuis  la  page  180  jusqu'à 
la  page  194,  oii  il  reconnaît,  dit  le  journaliste,  en  par- 
lant de  cet  ouvrage,  l'éloquence  du  style  et  la  sublimité 
des  idées  du  P.  Malebranche. 

«  On  peut  encore  ajouter  à  ce  témoignage  celui  des 
auteurs  du  «  Nouveau  Dictionnaire  historique  »,  etc.,  qui 
(t.  IV,  à  l'article  Malebranche,  p.  299  [et  suivante  de 
l'édition  de  1772)  finissent  par  mettre  au  nombre  des 
ouvrages  du  P.  Malebranche  ce  «  Traité  de  l'Infini  créé  », 
imprimé  en  1769,  qu'ils  disent  être  un  ouvrage  pos- 
thume ».  (Note  de  M.  Mathon.) 

«  Dans  une  longue  lettre  insérée  au  «  Journal  de  Ver- 
dun »,  juin  1772,  p.  43,  on  prouve  que  ce  Traité  n'est 
point  et  ne  peut  être  du  P.  Malebranche.  On  assure 
qu'on  a  découvert  qu'il  était  du  sieur  Pierre  Faydit.  La 
lettre  est  datée  de  Marseille,  le  28  mars  1772. 

«  Je  ne  reconnais  cependant  point  le  style  de  Faydit 
dans  cet  ouvrage,  que  j'attribuerais  plutôt  à  un  autre 
auteur  que  je  ne  nomme  point,  n'ayant  pas  de  preuves 
suffisantes  pour  l'assurer.  (  Note  communiquée  par 
M.  Adry,  ancien  bibliothécaire  de  l'Oratoire.) 

«  Ce  livre  ne  fut  jamais  du  P,  Malebranche.  Pour  peu 
qu'on  soit  familier  avec  ses  ouvrages,  on  n'y  reconnaîtra 
ni  ses  sentiments,  ni  son  style. 

(f  On  s'y  est  trompé  :  1"  parce  que  ce  système  paraît 
d'abord  n'être  qu'une  extension  de  l'opinion  du  P.  Male- 
branche sur  le  meilleur  des  mondes  possibles.  Mais  de 
ce  qu'un  homme  aurait  dit,  par  exemple,  «  Dieu  est 
tout-puissant»,  pourrait-on  lui  attribuer  la  conséquence 
extravagante,  «  donc  il  peut  faire  ce  qui  implique 
contradiction  »,  etc.? 

«  2"  L'ouvrage  renferme  une  métaphysique  profonde, 
et  cependant  très-claire;  mais  qu'on  y  fasse  attention, 
celte  clarté  n'est  que  dans  la  suite  fort  bien  développée 
de  corollaires  tirés  de  plusieurs  faux  principes,  et 
l'erreur  peut  très-bien  se  trouver  avec  cette  clarté. 

«  Comment  n'a-t-on  pas  plutôt  reconnu  ici  la  main 
du  comte  de  Boulainvilliers,  grand  métaphysicien,  écri- 
vant très-bien,  d'abord  élève  du  P.  Malebranche,  et 
ensuite  voulant  se  donner  lui-même  pour  maître,  mais 
élevant  des  édifices  dont  certainement  le  P.  Malebranche 
ne  lui  avait  point  donné  le  plan?  Je  ne  parle  pas  d'ex- 
pressions qui  n'ont  commencé  à  être  connues  en  France 
que  depuis  la  Régence.  Le   P.    Malebranche,    déplus, 


n'aurait  jamais  cité  à  l'appui  de  ce  qu'il  disaitun  auteur 
très-moderne  et  très-inconnu,  comme  on  le  fait  ici. 

((  Le  P.  Malebranche  n'aurait  jamais  répondu  à  des 
objections  de  la  manière  dont  on  le  fait  dans  ce  livre  : 
«On  m'objectera»,  etc.;  et  sa  réponse  consiste  à 
apprendre  un  nouveau  principe  qui  entre  dans  son  système. 

«Nouvelle  objection.— Autre  principe  encore  plus 
monstrueux  »  ;  et  ainsi  de  suite. 

«  J'atteste,  de  plus,  qu'ayant  lu  tous  les  manuscrits 
du  P.  Malebranche,  non-seulement  je  n'y  ai  point  trouvé 
l'ouvrage  de  «  l'Infini  créé  » ,  dont  on  dit  pourtant 
qu'il  y  avait  plusieurs  copies,  mais  que  je  n'y  ai  rien 
trouvé  qui  approchât  ni  de  près  ni  de  loin  d'un  seul  des 
principes  qu'on  y  avance.  Il  est  bien  évident  que  les 
deux  autres  Traités  ne  peuvent  être  de  la  même  main. 

«  Il  y  a  bien  des  fautes  dans  la  «  Liste  des  ouvrages 
du  P.  Malebranche»,  placée  à  la  suite  de  la  «Vie  de 
Malebranche.  »  Seconde  note  communiquée  parM.  Adry.  » 
(Note  de  A.-A.  Barbier). 

-^  MALENÇON  (F.  P.  A.)  [Rétif  de  la 
Bretonne]  . 

Zoé,  ou  les  Mœurs  de  Paris,  par  —  Pa- 
ris, an  VI,  2  vol.  in-12. 

C'est  mot  pour  mot  le  même  ouvrage  que  «Lucile,  ou 
les  Progrès  de  la  vertu»,  par  un  mousquetaire  (Rétif  de 
la  Bretonne),  Paris,  1708,  in-12.  Seulement  les  noms 
sont  travestis.  Il  y  a  là  ou  un  plagiat  effronté,  ou  una 
spéculation  de  Rétif. 

MALFILATRE  (de),  nomseig.  [Jacques- 
Charles-Louis  Clinchamp  de  Malfila- 
TRE,  poëte]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  àMALFiLATRE. 

-I-  MALHERBE  (François),  mit.  supp. 

L'importante  édition  de  Malherbe  publiée  par 
M.  L.  Lalanne  et  faisant  partie  de  la  collection  des 
«  Grands  écrivains  de  la  France»,  dirigée  par  M.  Ad. 
Régnier  (Paris,  Hachette  et  Compagnie),  renferme 
(tome  I,  p.  cxvi-cxxm)  des  détails  sur  quelques  ou- 
vrages attribués  à  ce  poëte. 

Un  Rondeau  sur  l'Immaculée  Conception,  publié  par 
M.  Mancel  (Caen,  1855,  in-8,  à  50  exempt.),  d'a- 
près un  manuscrit  de  la  bibliothèque  de  Caen,  est  évi- 
demment supposé.  —  Un  opuscule  «  le  Bouquet  des 
fleurs  de  Sénèque  »,  Caen,  1590,  in-4,  a  été  attribué 
à  Malherbe,  par  l'abbé  De  La  Rue,  qui  l'a  inséré  en 
1833,  dans  son  «  Essai  historique  sur  les  Bardes  »,  et 
qui  en  a  fait  tirer  quelques  exemplaires  à  part  (33  pages 
in-8).  C'est  un  recueil  de  huit  odes  traitant  de  sujets 
philosophiques  et  ayant  chacune  une  épigraphe  lirée  de 
l'écrivain  latin.  Aucun  motif  quelconque  n'est  ûonné  à 
l'appui  d'une  attribution  formulée  avec  une  parfaite 
assurance;  les  raisons  les  plus  sérieuses  s'élèvent  pour 
refuser  à  Malherbe  la  paternité  de  ce  livret. 

Un  critique  judicieux,  un  habile  investigateur, 
M.  Ed.  Fournier  a  reproduit^  dans  un  article  inséré 
dans  «l'Artiste  »  (15  septembre  1850),  un  sonnet 
qu'il  a  trouvé  dans  un  recueil  de  chansons  daté  de 
1634:  «  Le  doux  Entretien  des  bonnes  compagnies  »; 
mais  le  style  de  cette  pièce  est  tel,  il  diffère  si  complè- 
tement de  tout  ce  qu'on  connaît  de  Malherbe,  qu'on  peut 
croire  sans  hésitation  qu'il  y  a  là  erreur  ou  super- 
cherie du  libraire. 

Quelques  pièces  signées  du  nom  de  Malherbe  qui  se 
trouvent  dans  des  recueils  imprimés  ou  manuscrits,  sont 
également  d'une  authenticité  contestable. 


1039 


MALHERBE 


MALVOISINE 


lOiO 


MALHERBE,  nom  abrév.  [Jean-François 
Boursault-Malherbe,  littérateur  sous  le 
dernier  de  ces  noms,  et  fermier  des  jeux 
sous  le  premier]. 

Il  a  traduit  et  composé  des  pièces  de 
théâtre  et  écrit  sur  les  jeux   de  hasard. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  à  Boursault-Malherbe, 
et  de  lonû's  détails  dans  le  même  ouvrage, 
t.  XI,  p.  02-6  i. 

MALICOURT,  ps.  [Voltaire]. 

A  ;M***,  sur  le  Mémoire  de  Desfontaines. 
Février  1739. 

Le  Mémoire  de  Desfontaines,  qui  fut  l'objet  de  cet 
écrit  signé  Malicourt,  fut  sans  doute  publié  dans  le 
procès  commencé  à  l'occasion  de  la  «  Voltairomanie  » 
mais  qui  ne  fui  pas  continué.  L'écrit  de  Voltaire  avait 
éii  placé  dans  la  Correspondance  jusqu'à  M.  Beuchot  ; 
mais  celui-ci  l'a  inséré  au  tome  II  des  Mélanges. 

+  MALLES  DE  BEAULIEU  (Ehzabeth) 
[Madame  Beuelet]. 

Des  ouvrages  d'éducation  indiqués  dans 
le  CataloguegénéraldeM.  OttoLorenz,  au 
mot  Malles. 

4-  MÀLMER  (Jules)  anagr.  [Jules  Ler- 
min.\]. 

Des  Courriers  de  Londres  au  «  Diouène  » 
(1800). 

-h  M.  A.  L.  S.  R.,  auteur  déguisé  [A. 
L.  Salnt-Romaix]  .  ^ 

Coup  d'oeil  sur  les  théâtres  du  royaume, 
par — .  Paris,  Delaunay,  1831,  in-8. 

MALTE-BRUN  (Conrad),  géographe  da- 
nois, plagiaire. 

Géographie  mathématique,  physique  et 
politique  de  toutes  les  parties  diï  monde, 
rédigée  d'après  ce  qui  a  été  publié  d'exact 
et  de  plus  nouveau  par  les  géographes, 
les  naturalistes,   les  voyageurs  et  les  au- 
teurs de  statistiques  des  nations  les  plus 
éclairées,    destinée    principalement    aux 
maisons  d'éducation,  aux  professeurs  de  i 
géographie,  aux  négociants  et  aux  biblio- 
thèques des  hommes  d'Etat;  publiée  par, 
Edme*  Mentelle,    de    l'Institut    national  ; 
Malte-Brun,  géographe  danois;  les  détails! 
sur  la  France,  par  Herbin,  employé  au  i 
ministère  du  grand-juge  et  membre  de  la 
Société  de  statistique  de  Paris.  Paris,  H. 
Tardieu,  1803-07,  16  vol.  in-8.  avec  un 
Atlas,  composé  d'un  Discours  préliminaire 
et  de  43  cartes  dessinées  par  J.-B.  Poir- 
son,  et  gravées  par  Tardieu  aîné. 

Environ  le  tiers  de  cette  Géographie  appartient  à 
Malte- Brun,  et  notamment  le  volume  fort  remarquable 
qui  comprend  la  géograpbie  mathématique.  Cet  ouvrage 
eut  un  brillant  succès;  outre  l'emploi  judicieux  d'une 
immense  quantité  de  matériaux,  on  y  remarqua  un  per- 
fectionnement qui  tendait  à  élever  ce  genre  d'étude  à 
à  la  hauteur  de  nos  connaissances. 


Malte-Bnin  fut  néanmoins,  dans  le  temps,  accusé  de 
plagiat,  et  il  fut  publié  contre  lui  : 

Moyen  de  parvenir  en  littérature,  ou  Mémoire  à 
consulter  sur  une  question  de  propriété  littéraire,  dans 
lequel  on  prouve  que  le  sieur  Malte-Brun,  se  disant 
géographe  danois,  a  copié  littéralement  une  grande 
partie  des  Œuvres  de  M.  Gosselin,  ainsi  que  de  celles 
de  MM.  Lacroix,  Walckenaer,  Pinkerton,  Puissant,  etc., 
et  les  a  fait  imprimer  et  débiter  sous  son  nom,  et 
dans  lequel  on  discute  cette  question  importante  pour  le 
commerce  de  la  librairie  :  «  Qu'est-ce  qui  distingue  le 
plagiaire-copiste  du  simple  contrefacteur,  et  jusqu'à 
quel  point  le  premier  peut-il  être  regardé  comme  devant 
encourir  la  peine  portée  par  la  loi  contre  le  dernier?  »  Par 
Jean-Gabriel  Ueutu,  impr.-libr.,  éditeur  de  la  Géogra- 
phie de  Pinkerton.  Paris,  J.-G.  Dentu,  4811,  in-8 
de  iij  et  140  pages. 

Dans  sa  brochure,  J.-G.  Dentu  donne  effectivement, 
sur  deux  colonnes,  de  nombreuses  copies  textuelles  faites 
par  Malte-Brun  dans  les  ouvrages  des  géographes  français 
rappelés  sur  le  frontispice  de  cet  écrit,  ainsi  que  dans 
la  traduction  de  celui  du  géographe  anglais   Pinkerton. 

Malte-Brun  répondit  par  l'écrit  suivant,  mais  il  ne 
put  détruire  ce  que  Dentu  avait  établi  si    évidemment. 

Analyse  fidèle  d'une  diatrihe  de  Jea^i-Gabriel 
Dentu,  se  disant  éditeur  de  la  Géographie  de  Pinkertou  ; 
contenant  des  lettres  de  désaveu  contre  J.-G.  Dentu,  et 
des  témoignages  de  plusieurs  savants  illustres,  entre 
autres  de  M.  Banks,  président  de  la  Société  royale  de 
Londres;  de  M.  le  sénateur  comte  François  de  Neufchà- 
teau  ;  de  MM.  Biot,  de  Chateaubriand,  de  Humboldt, 
Langlès,  P.-C.Lévesque,  Mentelle,  membres  de  l'Institut 
de  France,  etc.  Paris,  1811,  in-8  de  31  pages. 

Voir  dans  la  «  France  littéraire  »  la  liste  des  écrits 
de  cet  auteur  laborieux. 

-}-  Il  n'est  point  l'auteur  du  Petit  Dictionnaire  géo- 
graphique publié  sous  son  nom,  mais  seulement  de  la 
courte  introduction. 

MAL  VINS,  ps.  [le  marquis  A.  de  Ches- 
nél]. 

Erreurs  des  médecins,  ou  Système 
chrono-thermal  ;  trad.  de  l'angl.  du  doct. 
Dickson.  Paris,  Amyot.  lSi-2,  in-8. 

-f-  Cet  écrivain,  né  en  1791,  mort  en  181)2,  a  pu- 
blié quelques  ouvTages  sous  le  nom  supposé  d'Alfred  de 
Nore;  voir  le  Catalogue  général  de  M.  0.  Lorenz,  t.  I, 
p.  518. 

MALVOISINE,  ps.  [François  Grille]. 

I.  Itinéraires  :  de  Dijon  à  Genève  ;  2°  de 
Paris  à  Bordeaux  ;  3''  de  Paris  à  Dijon  ; 
•4"  de  Paris  à  Genève  ;  5°  de  Paris  à  Rouen 
par  les  routes  d'en  haut;  6°  de  Paris  à 
Rouen  par  Mantes  ;  l"  de  Paris  à  Saint- 
Gerniain-en-Laye  ;  8»  de  Rouen  à  Dieppe  ; 
9o  de  Rouen  aii  Havre.  Paris,  H.  Bossange, 
1828,  9  vol.  in-18,  avec  9  cartes. 

II.  Philosophie  de  la  guerre,  ou  les 
Français  en  Catalogne,  sous  le  règne  de 
l'empereur  Napoléon.  Angers,  Cosnier,  et 
Paris,  d'Uturbie  et  Worms,  1839,  in-8  de 
88  pag. 

III.  Le  Ver  rongeur,  comédie  en  trois 
journées,  en  a  actes  et  en  vers.   Angers, 


1041 


MAMAKI 


MANCY 


1042 


Launay-Gagnot.  et  Paris,  Delloye,   1840, 
in-18  de  1G8  pag. 
Non  représentée. 

IV.  Le  Siège  d'Angers,  précédé  et  suivi 
de  différents,  morceaux  biographiques  et 
littéraires.  Angers,  Pavie,  et  Paris,  Teche- 
ner.  1843,  in-8  de  300  p. 

Sous  ce  pseudonyme,  M.  Grille  est  encore  auteur  de 
poésies  légères  et  de  plusieurs  lettres  sur  divers  sujets 
d'histoire  littéraire,  et  a  été  aussi  l'éditeur  des  «Lettres 
inédites  de  madame  de  Longueville  » ,  publiées  avec  des 
notes  (1844,  in-8  de  48  pages).  Voyez  France  litté- 
raire, T.  XI,  p.  166. 

MAMAKI,  trad.  sup.  [Voltaire]. 

Le  Taureau  blanc,  traduit  du  syriaque, 
par  — ,  interprète  du  roi  d'Angleterre  pour 
les  langues  orientales.  Memphis,  1774,  in- 
12;  et  Londres,  1776,  in-8. 

«LeTaurean  blanc,  »  écrit  en  1773  (voy.  la  lettre  à 
La  Harpe,  du  20  sept.),  circulait  encore  en  manuscrit 
en  février  1774.  M.  Beuchot  en  a  vu  six  éditions  de 
la  même  année  :  trois  sont  sans  nom  d'auteur  ;  une 
porte  celui  de  M.  Mamaki  ;  deux  celui  de  DomCalmet. 
Les  dernières  présentent  quelques  légères  différences. 

«  Le  Taureau  blanc  «  a  été  réimprimé  parmi  les 
«Romans  et  Contes  de  Voltaire  ». 

MAMAN  (Une),  aut.  dég.  [M"'  Marie- 
Pauline-Zulma  Jarre,  née  Le  Tierce,  à 
Paris,  le  18  avril  179!)]. 

Alphabet  nouveau,  ou  Livre  élémentaire 
du  premier  âge.  Bourges,  Vermeil,  1830, 
in-12  de  89  pâg. 

Par  exception,  nous  avons  admis  ce  petit  livre  parce 
qu'il  se  dislingue  singulièrement  de  la  foule  de  ceux 
qui  existent.  En  effet,  il  a  servi  et  sert  encore  très-utile- 
ment à  la  première  instruction  des  cinq  enfants  de  son 
auteur. 

Dès  que  l'enfant  sait  parler,  il  lui  faut  une  méthode 
simple  et  parfaitement  à  sa  portée.  Je  n'ai  pas  trouvé 
cette  méthode  dans  les  Alphabets  dont  les  enfants  font 
usage.  Celle-ci,  j'en  suis  certain,  y  suppléera;  les  flat- 
teuses approbations  de  MM.  les  Instituteurs,  qui,  après 
en  avoir  pris  connaissance,  se  sont  empressés  de  l'adop. 
ter,  sont  pour  moi  la  garantie  la  plus  siire  de  celte 
réussite.  {Note  de  feu  M.  Lerouge,  dont  madame  Jarre 
était  la  nièce.) 

'   4-  MAAIAN  (Une)  [Hetzel]. 

Bébé  à  la  maison,  Paris,  1804,  in-4. 

Ouvrage  accompagné  de  24  dessins  de  M.  Lorenz 
Frœlich. 

4-  M.  A— -N  [Audoi.x]. 

Voy.  M.  A.  de  Limoges,  II,   col.  1019  f. 

+  MAN  LOVER  (le  doct.),  d'Oxford, 
aut.  sup.  [Maubert  de  Gouvest]. 

La  paix  générale,  ou  Considérations  du 
—  mises  en  françois  par  M.  Maubert  de 
Gouvest.  De  l'impr.  du  futur  congrès  (Ber- 
lin), 176-2,  in-8. 

Desexempl.  portent  pour  titre:  Manloverana. 

»  Man  lover  »  signifie  en  anglais,  ami  des  hommes, 
philanthrope. 


-h  MANAULD  ENGALFRED,  médecin 
d'Arles,  anagram.  [André  Ugel,  Flamand]. 

Manuel-calendrier  par  lequel  est  facile 
sçavoir  le  lieu  et  cours  du  soleil  et  de  la 
lune  ;  ensemble  les  fêtes  fixes  ou  mobiles 
en  l'église  romaine.  Lijon,  Jean  de  Tournes, 
luiO,  in-8. 

Cet  almanach,  devenu  introuvable,  est  indiqué  dans  la 
«  Bibliothèque  françoise  »  de  Du  Verdier  ;  une  note  de 
l'édition  de  1770  indique  l'anagramme  que  nous  signa- 
lons d'après  elle.  («Manuel  du  Libraire.»), 

+  :\L\NCENILIER  (Onuphre)  [Benoît- 
Claude  Moulin]. 

Nécrologie,  mars  1819,  in-8. 

Notice  dans  le  genre  grotesque  sur  un  avoué  de  la 
cour  royale  de  Lyon,  nommé  Rigaud,  qui  venait  de 
mourii,  si  qui  y  est  dépeint  comme  un  ivrogne.  Voir 
au  mot  Onuphre. 

MANCINI  (M""  Marie),  connétable  Co- 
LONNA,  apocr.  [de  Brémont]. 

Apologie,  OU  les  véritables  Mémoires  de 
— ,  écrits  par  elle-même.  Leyde,  Van 
Gelder,  1678,  in-12. 

Voy.  la  Préface  des  Œuvres  de  Saiut-Evremont. 

-j-  Ce  ]ietit  volume  a  été  réimprimé  à  Cologne, 
Pierre  Marteau  (Hollande),  1679,  petit  in-12. 
179  pages. 

Les  Mémoires  de  madame  la  princesse  Marie  Man- 
cini,  Cologne,  P.  Marteau,  1677,  petit  in-12, 
140  p.,  sont  un  roman  mal  écrit;  M.  Léon  de  la  Borde, 
qui  en  a  parlé  dans  ses  «  Notes  sur  le  palais  Mazarin», 
y  trouve  un  style  et  des  pensées  dignes  d'un  laquais  ; 
toutefois  les  bibliophiles  recherchent  ce  livret,  qui  s'an- 
nexe à  la  collection  des  Elzeviers. 

MANCY  (G.  de),  nom  anobli  [Gindre,  de 
Mancy,  employé  de  l'administration  des 
,  à  Paris]. 

I.  Les  Bucoliques  de  Virgile,  traduites 
en  vers  français,  avec  des  notes  historiques 
et  littéraires,  et  enrichies  de  la  Flore  vir- 
gilienne.  Lons-le-Saulnier,  Gauthier,  1828, 
in-18. 

IL  Les  Échos  du  Jura.  Lons-le-Saulnier, 
Gauthier,  1841,  gr.  in-8. 

Poésies  dédiées  àM.Weiss,  le  savant  bibliothécaire  de 
Besançon,  et  lui-même  poëte. 

Associé  correspondant  de  l'Académie  de  Besançon, 
ce  poëte  a  fourni  au  recueil  publié  par  cette  académie, 
sous  le  nom  de  «  Gindre  de  Mancy  »  :  1°  les  Pécheurs, 
pièce  extraite  d'une  traduction  manuscrite  de  Théocrite 
(25  aoiit  1834)  ;  2»  les  Funérailles  d'Imogène  et  de 
Clothen.  Imitation  libre  (en  vers)  de  Shakespeare 
(26  aoiit  1835).  Ces  deux  pièces  sont  vraisemblablement 
reproduites  dans  «  les  Echos  du  Jura  » . 

MANCY  (J.  de),  nom  abrév.  [Adrien 
Jabry  de  Mancy,  anc.  élève  de  l'Ecole  nor- 
male, professeur  d'histoire  à  l'Ecole  des 
Beaux-Arts  et  au  collège  Saint-Louis]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  «  la 
France  littéraire  »,  au  nom  sous  lequel  il 
fut  d'abord  connu,  celui  de  Jaury  de 
Maiscv. 


10i3 


.MANDARIN 


MANSON 


iOU 


-+-  Des  articles  dans  la  'x  Nouvelle  Bio- 
graphie générale  ». 

-+-  MANDARIN  (Un)  [le  marquis  R.  A. 

DE  CuLANT-ClKÉ]. 

Opinion  d'un  — ,  ou  Discours  sur  la  na- 
ture de  lame.  178i,  in-8. 

MANDRIN,  aut.  sup.  [le  chevalier  Gou- 
uaud]. 

Testament  politique  de  M.  — .  Genève, 
•17:io,  in-12.  —  VIP  édition.  IbicL,  -17o6, 
in-12. 

MANDRINV  (Sulpice  de),  sieur  de  Gar- 
zonval,;w.  [le  sieur  Sirmo.xd]. 

La  Chimère  deffecte,  ou  Réfutation  d'un 
libelle  séditieux  tendant  à  troubler  l'Etat, 
sous  le  prétexte  d'y  prévenir  un  schisme. 
Paris,  B.  Lorge,  4640,  in-4. 

Ce  livre  est  contre  «  l'Optatus  Gallus  »  deCh.  Hersent. 
A.  A.  B— r. 

+  ]\L4NÉ  [Henri  de  Pèxe]. 

I.  Des  articles  dans  «  l'Indépendance 
belge  ». 

II.  Paris  mystérieux.  Paris,  Dentu,  18G0, 
grand  in-18." 

"  m.  Paris  viveur.  Paris.  1862,  in-12. 

W.  Paris  effronté.  Paris,  E.  Dentu, 
1863,  gr.  in-18  avec  une  vign. 

4-  M  ANGE  ART  (dom). 

Introduction*à  la  science  des  médailles, 
par  — .  Ouvrage  achevé  et  publié  par 
l'abbé  Jacquin.  Paris,  d'Henry,  1763. 
in-fol. 

MANGENVILLE  (feu  le  chevalier  de),  jb5. 
[Emile-Marco  de  Saint-Hilaire]. 

LArt  de  ne  jamais  manger  chez  soi  et 
de  diner  toujours  chez  les  autres,  enseigné 
en  huit  leçons,  indiquant  les  diverses're- 
cettes  pour  se  faire  inviter  tous  les  jours, 
toute  Tannée,  toute  la  vie,  par  —  ;  pré- 
cédé d'une  simple  notice  sur  l'auteur  et 
orné  de  son  portrait.  Paris,  rue  Vivienne, 
n°  "2  bis,  18:27,  in-18. 

-1-  MANGEOT  (H.),  arquebusier  de  la 
cour  à  Bruxelles  et  do  S.  M.  le  roi  des 
Pays-Bas,   aut.  sup.   [Thomas-Anquetil]. 

Traité  du  fusi!  de  chasse  et  moyens  d'en 
améliorer  la  portée,  le  fini  et  la  durée. 
Bruxelles,  1831,  in-8,  orné  de  gravures  et 
d'un  grand  nombre  de  vignettes. 

MANIBUS  (Jos.  âe),ps.  [J.  Artisius]. 

Satyra  diaetetes,  sive  arbiter  rerum.  Pa- 
?'!6HS,"1614,  in-12. 

MANICLER  SAVIGNT,  professeur  de 
langue  française  et  de  langue  latine,  plag. 
[P.-A.  Lemare]. 

Traité  des  participes,  au  moyen  duquel 
on  peut  résoudre  facilement  toutes  les  dif- 


ficultés que  cette  matière  peut  offrir.  On 
a  joint  à  ce  Traité  des  notes  dans  lesquelles 
on  trouve  Fétymologic  de  plusieurs  mots. 
Paris,  l'Auteur,  Moronval,  etc.,  1813,  in-8 
de  32  pag. 

Cet  opuscule  est  composé,  pour  la  plus  grande  partie, 
de  paragraphes  copiés  lexluellement  du  «  Cours  théorique 
et  pratique  de  langue  latine,  ou  Abréviateur  et  Amplia- 
I  leur  latin,))  par  P.-A.  Lemare,  Paris,  1804,  3  vol. 
in-4  oblong,  sans  que  le  nom  du  véritable  auteur  soit 
rappelé  une  seule  fois.  Un  ami  de  Leraaré  nous  a  com- 
b  muniqué  un  exemplaire  de  l'opuscule  de  M.  Manicler, 
dans  lequel  les  emprunts  de  ce  dernier  ont  été  indiqués 
page  par  page. 

MANSON  [Marie-Françoise-Clarisse  Ex- 
JALR.\N,  dame].  Ouvrages  quiluisont  faus- 
sement attribués  : 

I.  Mémoires  de  madame  Manson,  expli- 
catifs de  sa  conduite  dans  le  procès  de 
l'assassinat  de  M.  de  Fualdès,  écrits  par 
elle-même  et  adressés  à  madame  Enjalran, 
^  j  sa  mère.  [Rédigés  par  M.  Amand  Rodât, 
j  cousin  de  madame  Manson,  et  depuis  dé- 
'puté,  publiés  par  M.  H.  Tabaud  de  La- 
touche.]  Paris,  Pillet,  1818,  in-8,  avec 
front.,  vign.  et  fac-similé. 

Publiés  au  commenonment  de  janvier  1818,  ces  mé- 
moires ont  eu  une  septième  édition  (ou  tirage) , en  mars  de  la 
même  année.  Ils  ont  été  rédigés  par  M.  Henri  de  Latouche, 
sur  une  lettre  de  quatre  pages  écrite  par  madame  Man- 

1  son  :  d'autres  personnes  disent  que  cette  lettre  a  été 
cl  i  écrite  par  M.  Amand  Rodât,  cousin  de  madame  Man- 
son, député  de  l'Aveyron  depuis  le  procès. 

I  On  se  rappelle  cette  dame,  arrachée  à  son  obscurité 
par  un  concours  de  circonstances  terribles  :  compromise 

■dans  l'affaire  des  assassins  de  Fualdès,  témoin  d'abord, 
par  suite  de  sa  présence  sur  le  théâtre  du  crime,   placée 

I  ensuite  sur  les  bancs  des  accusés,  par  suite  de  ses  réponses 
incohérentes  dans  les  débals  :  la  France  entière  a  suivi 
c«tte  cause  célèbre.  Les  accusés  subirent  le  châtiment 
dii  à  leur  crime;  et  madame  Manson,  dont  l'innocence 
n'avait  jamais  été  sérieusement  contestée,  fut  acquittée 
à  l'unanimité  par  le  jury.  Pendant  la  durée  du  procès, 
ainsi  qu'après  son  issue,  il  a  été  publié,  sous  le  nom 
de  madame  Manson,  plusieurs  ouvrages  tendant  à  éclair- 
cir  la  vérité  dans  cette  cause  :  nous  pensons  que  madame 
Manson  est  restée  étrangère  à  plusieurs  d'entre  eux,  si 
même  elle  ne  l'a  pas  été  à  tous.  Voici  l'indication  de 
ces  divers  ouvrages  :  • 

I  II.  1°  Mon  Plan  de  défense  dans  le  pro- 
cès Fualdès,  adressée  [sic)  à  tous  les  cœurs 

I  sensibles.  Alhy,  Baurens  et  Bodière,  1818, 
in-8  de  48  pages  ;  —  2°  M"""  ilanson  aux 
/  habitants  de  Rodez.  Répon.ses  de  cette 
dame  au  sténographe  parisien  (M.  Henri 
de  Latouche)  et  à  M""'  Rose  Pierret.  Tou- 
louse, F.  Vieusseu.v,  1818,  in-8  de  32  pag.; 
—  3°  Plaidoyer  de  M.  Esquilat  pour 
M™=  ^lanson,"  et  Discours  composé  par 
cette  dame,  et  prononcé  par  elle-même  à 
l'audience  du  29  avril  1818.  Toulouse, 
Vieusseux,  1818,  in-8  de  40  pages;  — 
4°  Lettres  inédites  de  M™'  Manson,  publiées 


1045 


MANTEGAZZA 


MARAT 


1046 


par  elle-même,  contenant  sa  correspon- 
dance depuis  le  20  mars  d817  jusqu'au  3 
février  1810.  Paris,  M""^  Manson,  Arlhus 
Bertrand,  1810,-in-8  ;  '2."  édit.,  augmentée 
de  ses  Méditations  sur  la  procédure  cri- 
minelle. Paris,  Béchet  aîné,  1810,  in-8. 

Les  Méditations  sur  la  procédure  criminelle  sont  de 
M.  Saui|uaire  Souligné,  qui  ne  doit  pas  être  étranger 
à  la  composition  des  Mémoires. 

Ces  nouveaux  Mémoires,  en  forme  de  lettres,  se  ven- 
daient chez  M'"'^  Manson  elle-même,  comme  pour  activer 
Ift  débit  du  livre,  en  y  joignant  pour  les  curieux  l'attrait 
de  faire  la  connaissance  personnelle  de  l'auteur.  Ceux  qui 
virent,  en  cette  occasion,  l'héroine  de  Rodez  assurent 
que  sa  conversation  et  ses  manières  répondaient  jusqu'à 
un  certain  point,  soit  par  leur  vivacité,  soit  par  leur 
incohérence,  à  la  réputation  aventureuse  qu'elle  s'était 
acquise. 

III.  Les  Veillées  d'une  Captive,  publiées 
par  M™"***.  Paris,  Pillet  jeune,  1818, 12  v. 
in-12. 

C'est  une  suite  de  Nouvelles.  Les  journaux  donnèrent 
à  entendre  que  cet  ouvrage  était  de  M"'^  Manson,  et 
A.  A.  Barbier  a  adopté  cette  opinion  (voy.  le  «  Diction, 
des  Anon.,  n"  23512);  c'est  une  erreur.  «  Les  Veillées 
d'une  captive  »  ont  pour  auteurs  MM.  Antony  Béraud, 
L.-F.  L'Héritier  et  Aug.  Imbert. 

Il  a  été  publié  dans  l'affaire  de  l'assassinat  de  Fual- 
dès  des  écrits  de  diverses  personnes  qui  s'étaient  trou- 
vées à  Alby  lors  de  la  perpétration  du  crime.  Nous 
croyons  devoir  rappeler  ici  plus  particulièrement  le 
suivant  : 

«  L'Intrigue  de  Rhodez  » ,  faisant  suite  aux  Mémoires 
de  M"i«  Manson,  1  vol.  in-8,  orné  de  portraits  et  d'une 
gravure  représentant  l'entrée  de  M"«  Manson  à  Alby. 

Cet  ouvrage,  puisé  aux  sources  les  plus  vraies,  d'a- 
près les  renseignements  les  plus  authentiques,  offre  des 
circonstances  extraordinaires  qui  n'avaient  jamais  été 
mises  au  jour. 

+  MANTEGAZZA  (le  doct.)  [Alplionse 

GiLLARn]. 

Physiologie  du  plaisir.  Bruxelles,  Au(j. 
Schnee,  1802,  in-8. 

+  MANTEL  (A.  P.)  [Pourcel]. 

Raçhel.  Détails  inédits.  Paris,  A.  De- 
lahays,  1838,  in-16  de  06  p.,  avec  un 
autogr. 

MANUCCI  (Aldo),  plagiaire. 

C'est  avec  regret  qu'il  faut  signaler  Aide  le  Jeune, 
travailleur  zélé  et  héritier  d'un  nom  illustre,  comme 
plagiaire;  mais,  défait,  un  volume  qu'il  i)ublia  à  Ve- 
nise, en  1584,  in-4,  «  Il  perfetto  gentil'  huomo  des- 
critto  da  Aldo  Manutio  »,  est  un  larcin  exécuté  sur 
Fr.  Sansovino,  qui  lui-même  s'était  approprié  une 
lettre  inédile  de  Bern.  Tomitano,  en  lui  donnant  la 
forme  d'un  dialogue.  Cette  mince  production  ne  valait 
nullement  un  double  larcin.  VoirRenouard,  «  Annales  des 
Aide  »,  édit.  de  1803,  suppl.,  p.  40,  et  édit.  de 
1834,  p.  334. 

+  MANUEL  [Ernest  L'Épine]. 

1.  Histoire  aussi  intéressante  qu'invrai- 
semblable de  l'intrépide  capitaine  Casta- 
gnette,  neveu  de  l'Homme  à  la  tète  de 


bois.  ïn-4,  avec  43  vignettes  sur  bois,  par 
Gustave  Doré.  Paris,  Hachette  et  C%  18G2. 
IL  La  légende  de  Croque-Mitaine.  In-4, 
avec  177  vignettes  sur  bois,  par  Gustave 
Doré.  Paris,  Hachette  et  C%  18G3. 

III.  Les  Joies  dédaignées,  par  — .  Paris, 
Dent  II,  18G2. 

IV.  L'(Eillet  blanc,  comédie  en  un  acte. 
Paris,  Lévtj  frères,  1865,  in-12. 

Avec  M.  Alphonse  Daudet. 

H-  MANUEL  (Louis)  [M°"^  David]. 

Des  articles  de  journaux.  Voy.  Navery 
(Raoul  de). 

MANZONI  (Jules),  ps.  [Philibert  Aude- 
brand],  auteur  de  feuilletons  littéraires 
dans  l'un  ou  l'autre  des  journaux  de  la  ca- 
pitale. 

-+-  MARAN  (Max  de)  [Massenet  de  Ma- 
rancourt]  . 

Des  articles  dans  l'ancien  «Gaulois». 

MARANA  (J.-Jean-Paul),/)s.  [.lean-Bap- 
tiste  Primi  Visconti,  comte  de  Saint-Ma- 
jole]. 

Les  Événements  les  plus  considérables 
du  règne  de  Louis  le  Grand,  écrits  en  ita- 
lien, par — ,  et  traduits  en  françois  par*** 
(Pidou  de  Saint-Olon).  Dédiés  à  Mgr  le 
cardinal  d'Estrées.  Paris,  Martin  Jouvenet, 
1090,  in-12. 

C'est  De  Manne,  sous  le  n"  580  de  son  <(  Nouveau 
Recueil  d'ouvrages  anonymes  et  pseudonymes  »,  qui 
nous  a  fait  connaître  le  véritable  auteur  du  livre  publié 
sous  le  nom  de  Marana.  (N"  1448  de  la  3^  édition  de 
l'ouvrage  de  M.  de  Manne). 

MARAN  DÉ ,  aut.  sup.  [le  P.  Deciamps, 

jésuite]. 

Voy.  aux  Anonymes,  la  «  Secrette  Poli- 
tique des  Jansénistes. 

-i-  MARAT  (J.-P.),  aut.  supp. 

I.  Les  Chaînes  de  l'Esclavage.  Paris, 
1792, in-8. 

K  La  Patrie  »,  dans  son  numéro  du  H  mai  1852, 
contient  la  note  curieuse  que  voici  : 

«  Un  fait  bibliographique  assez  curieux,  et  qui  gros- 
sirait le  nombre  fort  considérable  déjà  des  pseudonymes 
ou  des  fraudes  littéraires,  est  signalé  par  un  corres- 
pondant anglais  du  vieux  recueil  d'antiquités  et  curiosités 
littéraires  intitulé  le  «  Magasin  du  Gentilhomme  », 
recueil  qui  continue  de  paraître  à  Londres  sous  le 
même  titre.  D'après  une  lettre  adressée  au  «  Gentle- 
man's  Magazine  »,  il  paraîtrait  que  le  livre  intitulé  les 
«  Chaînes  de  l'Esclavage  » ,  livre  publié  par  Marat  en 
1792,  à  Paris,  sous  son  nom  (in-8  de  350  pages), 
serait,  non  pas  l'œuvre  originale  de  Marat  lui-même, 
comme  il  le  dit,  ni  la  traduction  d'une  œuvre  anglaise 
composée  et  publiée  par  lui,  mais  la  traduction  d'un 
manuscrit  anglais  communiqué  à  Marat  par  son  auteur, 
et  dont  la  publication  anonyme  aurait  été  suspendue 
ou  supprimée,  soit  par  le  gouvernement  britannique, 
soit  par  l'auteur  lui-môme,  qui  pouvait  craindre  la  sé- 
vérité des  lois.  » 

«  En  effet,  quoique  annoncé  dans  plusieurs  pnblica- 


1047 


MARAT 


aiARC-LUC-ROCH 


1048 


tioiis  périodiques  de  Londres  et  d'Edimbourg,  à  la  dale 
de  1774,  le  livre  anglais  que  Marat  s'attribue  n'a 
laissé  aucune  trace  dans  la  librairie  de  ce  pays,  et 
personne  ne  se  rappelle  l'avoir  lu  ni  vu  en  Angletere. 
Le  Musée  britannique  n'en  possède  pas  un  exemplaire. 
Le  livre  français  porte  d'ailleurs,  ajoute  le  correspon- 
dant, tous  les  caractères  d'une  traduction,  et  le  ton  en 
est  exactement  celui  qu'aurait  pris  en  1774  un  parti- 
san anglais  de  Wilkes,  très-vulgaire  quant  à  l'esprit, 
mais  très  au  courant  des  vieilles  lois  et  des  coutumes 
politiques,  comme  de  la  controverse  courante  de  son 
pays.  » 

II.  L'Ami  du  peuple. 

Le  succès  qu'obtint  parmi  la  population  parisienne  le 
célèbre  journal  «  l'Ami  du  peuple  » ,  provoqua  tout 
naturellement  l'avidité  des  contrefacteurs;  on  fit  du 
faux  Marat  tout  comme  du  «  Père  Duchène  »  apocry- 
phe. Marat  les  signala  avec  colère  :  «  A  mon  retour  de 
Londres  où  j'ai  séjourné  quelques  mois,  je  trouve  mon 
journal  envahi  par  quatre  folliculaires  qui  se  disputent  à 
l'envi  mon  titre,  mon  épigraphe,  mon  nom,  mes  quali- 
tés, en  s'accablant  d'injures  dégoûtantes.  » 

M.  F.  Chevremont,  qui  a  joint  à  l'ouvrage  de  M.  Al- 
fred Bougeart  :  «  Marat,  l'Ami  du  peuple  »  [Paris, 
1855,  2  vol.  in-8)  une  bibliographie  très-complète  et 
très-soignée  (voir  t.  II,  p.  354-440),  s'exprime 
ainsi  :  «  Les  contrefaçons  signées  ou  avec  un  sous-titre 
différent  ne  sauraient  tromper  personne;  les  faux  numéros 
seulfrsontà  redouter  :  ce  sont  ces  derniers  qu'on  trouve 
dans  presque  toutes  les  collections.  Nous  croyons  donc 
indispensable  de  signaler  avec  de  minutieux  détails  ceux 
qui  nous  sont  connus  ». 

Suit  une  liste  de  15  numéros;  le  n"  650  est  signé 
Marat,  il  porte  l'indication  :  «  de  l'imprimerie  de 
Marat  ».  Dans  une  longue  note  du  véritable  n»  650 
(14  mai  1792),  Marat  dénonce  ce  faux  numéro,  et  dé- 
signe l'auteur,  le  nommé  Bardin. 

M.  Chevremont  signale  seize  contrefaçons  du  journal 
de  Marat;  renvoyons  aux  détails  qu'il  donne  à  cet 
égard. 

III.  Complot  d'une  banqueroute  géné- 
rale de  la  France,  de  l'Espagne,  et  par 
contre-coup  de  la  Hollande  et  de  l'Angle- 
terre, ou  les  Horreurs  de  l'ancien  régime 
mises  au  jour,  par  le  citoyen  Héron,  ou- 
vrage rédigé  par  Marat,  l'Ami  du  peuple, 
député  à  la  Convention  nationale.  De  l'im- 
primerie de  Marat,  l'Ami  du  peuple,  in-4, 
S5  pag. 

M.  Chevremont  affirme  que  ce  mémoire  n'a  jamais 
été  rédigé  ni  retouché  par  Marat;  il  fut  sans 
doute  envoyé  en  manuscrit  au  fougueux  écrivain  peu  de 
temps  avant  sa  mort,  et  trouvé  parmi  ses  papiers;  il 
fut  presque  aussitôt  livré  à  l'impression  (voir  l'ouvrage 
cité,  1. 11,  p.  439). 

-t-  MARAT  (Albertine)  [Catherine 
Evrard]. 

Réponse  aux  détracteurs  de  l'Ami  du 
peuple,  par—.  1794,  in-8,  8  pages. 

Marat  n'était  pas  marié,  mais  sa  maîtresse  prenait 
le  titre  de  sa  femme. 

+  MARBOIS  (Paul)  [Léon  Wocqlier]. 
Feuilles   d'album ,    poésies.    Bruxelles. 
1847,  in-8. 


-h  MARC,  ps.  [Jules  Vallès,  auteur  de 
chroniques  imprimées  dans  la  Revue  inti- 
tulée «  le  Présent»]. 

MARC-AURÈLE  ,  ps.  [don  Antoine  de 
GuEVARE,  évêque  de  Cadix]. 

L'Horloge  des  Princes,  avec  le  très-re- 
nommé livre  de  — ,  recueilli  (ou  plutôt 
composé)  par  dom  Antoine  de  Guevare, 
traduit  en  partie  du  castillan  par  feu  Ni- 
colas de  Herberay,  et  en  partie  revu  et 
corrigé  outre  les  précédentes  éditions. 
Paris,  Guill.  Le  Noir,   1533,  in-fol. 

C'est  dans  le  chapitre  ni  de  cet  ouvrage  que  La  Fon- 
taine a  trouvé  le  canevas  du  discours  qu'il  a  mis  dans 
la  bouche  de  son  paysan  du  Danube.  M.  Guillon  a  indi- 
qué d'autres  ouvrages  dans  son  «  La  Fontaine  et  tous 
les  Fabulistes  »,  t.  Il,  p.  328,  ce  qui  a  empêché 
M.  Walckenaerde  le  comprendre.  Voyez  «l'Histoire  de 
la  vie  et  des  ouvrages  de  La  Fontaine  » ,  par  ce  dernier. 
Paris,  1820,  in-8. 

La  Fonlaine  lui-même  indique  la  source  oii  il  a 
puisé,  puisqu'il  dit  que  Marc-Aurèle  nous  a  fait  un  por- 
trait fort  fidèle  d'un  paysan  des  rives  du  Danube,  et 
qu'il  présentera  ce  personnage  en  raccourci.  Pour  en- 
tendre ce  passage,  il  faut  savoir  que  l'évèque  de  Cadix 
a  publié  son  ouvrage  sous  le  nom  de  Marc-Aurèle. 

-j-  «  En  réalité,  les  écrits  de  Marc-Aurèle  ne  présen- 
tent pas  le  moindre  linéament  de  cette  histoire  ;  elle  est 
rapportée  très  au  long  par  Marconville  et  Boaisluau, 
mais  plus  particulièrement  par  ce  dernier,  qui  décrit  le 
sauvage  avec  une  grande  exaclitude.il  est  exact  de  dire 
que  La  Fontaine  a  puisé  à  cette  source  si  peu  connue 
tous  les  traits  vraiment  élégants,  tous  les  tours  vrai- 
ment oratoires  de  son  admirable  apologue.  Il  est  in- 
contestable qu'il  faut  remonter  à  Guevara  pour  rencon- 
trer l'idée  première  et  les  détails  du  «  Paysan  du 
Danube  » ,  mais  il  y  a  tout  lieu  de  croire  que  La  Fon- 
taine, beaucoup  plus  curieux  d'histoires  prodigieuses 
et  de  cas  merveilleux  que  de  politique  morale  et  de 
grave  philosophie,  aura  pris  tout  bonnement  son  his- 
toire dans  Marconville  ou  dans  Boaisluau,  sans  se  dou- 
ter que  ceux-ci  la  dussent  à  Guevara.  Bien  que  le  récit 
de  Marc-Aurèle  ne  se  trouve  pas  dans  les  écrits  de  ce 
grand  homme  ,  il  est  difficile  de  croire  que  Guevara 
l'ait  tout  à  fait  inventé,  son  récit  ne  comportant  pas  ce 
genre  de  fiction  que  rien  ne  rendait  nécessaire.  Le  por- 
irait  de  ce  sauvage,  le  sujet  de  ses  plaintes,  le  carac- 
tère de  cette  éloquence  qxi'on  ne  sait  pas  entretenir 
longtemps  à  Rome,  et  qu'on  n'a  jamais  contrefaite  avec 
beaucoup  de  bonheur  dans  les  temps  modernes,  tout  cela 
me  parait  parfaitement  antique  et  du  style  le  plus  ad- 
mirable. Reste  à  savoir  oii  Guevara  a  trouvé  sa  narra- 
tion. 11  ne  faut  peut-être,  pour  faire  cette  nouvelle  dé- 
couverte, qu'ouvrir  au  hasard  un  volume  oublié  et  négligé 
que  nous  dédaignons  de  relire,  parce  que  nous  croyons 
trop  le  connaître.  »  (Nodier,  «  Mélanges  extraits  d'une 
petite  bibliothèque  »,  p.  164.) 

-t-Voir  des  détails  insérés  au  «  Bulletin  du  Biblio- 
phile »,  1858,  p.  739,  à  l'égard  de  quelques  auteurs 
qui  ont  traité  le  même  sujet. 

MARC  -  LUC  -  ROCH  -  POLYCARPE ,  ps. 

[Henri-Louis-Nicolas  Duval]  . 

Mes  Contes  et  ceux  de  ma  Gouvernante, 
par—,  autrefois  militaire,  actuellement 
maître  d'école  et  chantre  du  village  de 


1049 


MARC-MICHEL 


MARCHANDS 


lObO 


Tonquebec,  publiés  par  H.  Duval.  Paris, 
Monrjie  jeune,  18i0,  3  vol.  in-12. 

MARC-MICHEL,  nom  dég.  [Marc-Ant.- 
Amédée  Michel,  né  à  Marseille  le  22  juil- 
let 'I8J3,  auteur  de  plusieurs  pièces  de 
théâtre,  seul  ou  en  société]. 

+  Les  pièces  de  M.  Marc-Michel  s'élèvent  tout  au 
moins  au  nombre  de  120.  Nous  croyons  superflu  d'en 
donner  ici  la  nomenclature.  Les  principales  sont  indi- 
quées dans  le  «  Dictionnaire  des  Contemporains  >> ,  par 
M.  Vapereau.  Il  a  eu  pour  collaborateurs  une  foule  de 
vaudevillistes  ;  notons  MM.  Labiche  et  Lefranc,  dont  les 
noms  se  sont  quelquefois  cachés  avec  le  sien  sous  le 
pseudonyme  collectif  de  Paul  Dandré. 

+  MARC-NOP  [Crampon]. 
Voir    F.    Maillard,    «Annuaire    de   la 
Presse»,  1837,  pag.  148. 

MARCANDIER  (le  ?.),ps.  [J.-Fr.-Félix 
Dorival]. 

Lettre  du  — ,  sans-culotte  déterminé,  à 
M.  Weissenbruck.  Bouillon,  an  III  (1795), 
in-4. 

MARCEL  (Paul),/js.  [Madame  la  baronne 
Bruchez  de  l'Epinav,  fille  de  M""'  la  com- 
tesse de  Bradi,  auteur  de  la  Chronique 
de  Paris,  dans  le  journal  le  «  Commerce», 
de  1841  à  1845]. 

-^  MARCELIN  [Emile  Plaxat,  fondateur 
du  journal  «  la  Vie  parisienne  »]. 

-1-MARCELLI  (M^-'Anaïs)  [  M-'^  Per- 

RIERE-PlLTÉ]. 

I.  La  Contagion,  vaud.  représenté  sur 
le  théâtre  de  Beaumarchais  en  juin  1859. 

II.  Le  Sorcier,  opéra,  joué  au  Théâtre- 
Lyrique  en  18()G. 

MARCELLIN  (E.),  mit.  dég.  [E.  Mar- 
CELLA,  conseiller  de  collège]. 

Quelques  mots  sur  les  crimes  de  l'Asie 
ouvrage  publié  au  profit  de  1  agriculture 
en  Grèce.  Paris,  F.  Didot ,  J.  Renouard, 
1828, in-8. 

L'auteur  s'est  proposé  de  tracer  rapidement  le  tableau 
des  injustices  que  des  puissances  asiatiques  ont  com- 
mises, et  dont  les  Européens,  particulièrement  les 
Grecs,  ont  été  victimes. 

Le  frontispice  de  cet  écrit  porte  le  nom  de  Marcellin, 
tandis  que  l'auteur  a  signé  le  verso  du  faux-titre  Mar- 
cella,  son  véritable  nom.  Il  dit  dans  sa  préface  être  né 
sous  le  joug  musulman. 

Page  109  de  leur  cat.  de  1830,  MM.  Didot  citent 
trois  ouvrages  de  M.  Marcella,  en  russe  et  en  moldave. 

MARCELLUS,  nompatrim.  [Marie-Louis- 
Auguste  Demartin  du  Tyrac,  comte  de 
Marcellus]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »,  à  Marcellus. 

H-  MARCELLUS  [Amédée  Marteau]. 
Satires.  L'Esprit  des  Femmes.  Juin  1860. 


Paris,  Pouh't-Mnlassis  et  de  Braise,  1860, 
in-8. 

MARCELLUS  ANCYRANUS,  theol.,  ps. 
[.lac.  Boileau]. 

I.  Ad  decretalem  super  spécula  de  ma- 
gistris.  Honorii  III,  summ.  pont,  ex  lib.  v. 
décret.  Gregorii  IX,  opus  — .  Lutetiœ  Pa- 
risiorum,  1667,  in-8. 

II.  Marcelli  Ancyrani  disquisitiones 
duœ  de  residentiâ  canonicorum,  quibus 
accessit  tertia  de  tactibus  impudicis,  an 
sint  peccata  mortalia,  vel  venialia,  cum 
colloquio  critico  de  splialmatis  virorum  in 
re  litterariâ  illustriuin.  Parisiis,  1695, 
in-8. 

Voyez  une  première  Lettre  de  M***  à  un  de  ses  amis, 
chanoine  de  l'église  de  Cliartres ,  touchant  les  disser- 
tations de  Marcel  d'Ancyre  (par  Salmon,  docteur  et  pro- 
esseur  en  théologie).  Paris,  1695,  in-12,  26  p. 
A.  A.  B-r. 

MARCHAL(M""  Félicité),  atit.  supp.  [Ch. 
Marchal,  fils  naturel  de  Philippe  Dupin  et 
de  M'"^  Marchai]. 

Une  Mère  et  la  famille  Dupin.  Arras,  de 
l'impr.  de  CorriUiot  aîné,  et  Paris ,  tous  les 
libraires,  juin  1847,  in-8,  29  pag. 

Réclamation  d'une  position  pour  la  mère  et  le  fils. 

-h  MACHAL  DE  CALVI  [Marchal,  né  à 

Calvi  (Corse),  en  1811]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  Littérature  française  contemporaine  »  et 
le  «Catalogue  général»,  dé  M.  Otto  Lo- 
renz. 

-f-  MARCHAND  (Etienne)  [Charles-Pierre 
Claret,  comte  de  FleurieuJ. 

Voyage  autour  du  monde,  fait  pendant 
les  années  1790-92,  par  — .  Paris,  an  VI, 
4  vol.  in-4. 

Voy.  «  France  littéraire,  V,  512. 

MARCHAND  DE  PARIS  (Un),  ps.  [F  -A. 
Ciievrier]. 

Lettre  d'  —  à  un  docteur  de  Sorbonne. 
In-12. 

L'auteur  a  eu,  en  1752,  une  permission  tacite  pour 
faire  imprimer  cette  lettre.  V.  T.  {Registre  de  police, 
manuscrit  42.) 

MARCHANDS  (DEUX)  DE  TABAC  QUI 
ONT  MANGÉ  LEUR  FONDS,  ps.  [Emile- 
Marco  Saint-Hilaire]. 

L'Art  de  fumer  et  de  priser  sans  déplaire 
aux  belles,  enseigné  en  quatorze  leçons, 
avec  une  notice  étymologique,  historique, 
dogmatique,  philosophique,  politique,  hy- 
giénique, scientifique  et  lyrique,  sur  le  ta- 
bac, la  tabatière,  la. pipe  et  le  cigare.  Paris, 
de  l'impr.  d'Aug.  Barthélémy,  1827,  in-18, 
123  pag. 


1051 


MARCIIAUX 


MARGOTTET 


1052 


+  MARCIIAUX  (de)  [Emile  de  la  Bé- 
dollière]. 

Dos  articles  dans  «  l'Univers  illustré». 

MARCILLAC,  nom  nobil.  [Pierre-Louis- 
Auguste  DE  Crusy,  marquis  de  Marcil- 

LAC]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«France  littéraire»,  à  Marcillac. 

-h  MARCOGNET  (baron),  lieutenant- 
général  [BliLOs]. 

Voy.  aux  Anonymes  «  Précis  des  opéra- 
tions "des  armées  clu  Rhin  et  du  Jura  ». 

MARCONAY  (de),  nom  abrcv.  [Leblanc 
DE  Marconav]. 

Avec  M.  [Leblanc]  de  Perrière  :  l'Hôtel 
des  Princes,  opéra  comique  en  un  acte. 
Représenté  sur  le  théâtre  de  l'Ambigu- 
Comique,  le  23  avril  1831.  Paris ^  les 
mardi,  denouv.,  Martinet,  1831,  in-8. 

MARCOUVILLE  (de),  nom  notzV.  [Pierre- 
Augustin  Lefèvre  de  IMarcouville],  aut. 
dram. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voyez  la 
«France  littéraire»,  à  Marcouville. 

-h  MARCO  Y  (Paul)  [Saim-Cricq]. 

I.  Voyage  à  travers  l'Amérique  du  Sud, 
de  l'Océan  Pacifique  à  l'Océan  Atlantique, 
avec  026  vues,  types,  paysages  et  20  car- 
tes.  Paris,  Hachette,  1808,  in-4.   1,231 


II.  Scènes  et  paysages  dans  les  Andes, 
par—.  Paris,  Hachette,  1861,  2  vol.  in-12. 

ALmCUS,  ps.  [Trufort,  Anglais]. 
On  population.  (Moyens  de  limiter  la  po- 
pulation). Br.  in-8. 

-j-  C'est  une  hideuse  plaisanterie  dans  laquelle  on 
propose  d'étouffer  les  nouveau-nés,  afin  d'éviter  que  la 
population  ne  devienne  surabondante,  au  moyen  d'un 
appareil  ingénieux. 

-\-  Le  nom  de  Marcus  suffit  pour  montrer  qu'il  y  a 
là  une  allusion  aux  célèbres  théories  de  Malthus  sur  la 
population.  Ce  qu'il  y  a  d'étrange,  c'est  que  quelques 
écrivains  aient  pris  au  sérieux  l'écrit  du  soi-disant  Marcus; 
il  était  cependant  facile  de  reconnaître  qu'il  y  avait  là 
une  imitation  d'un  des  écrits  où  Swift  répandait  sa 

mordante    ironie:  A   modest  proposai «  Modeste 

proposition  pour  utiliser  les  enfants  des  pauvres  Irlan- 
dais ».  L'auteur  de  «  Gulliver  »  émettait  l'avis  de  les 
engraisser  comme  de  jeunes  veaux  et  de  les  manger. 

-f- MARCUS  [Pardenne]. 
Des  articles  de  journaux. 

4-  îklARCUS  NOTHING  [Maurice  Drey- 
fus] . 

I.  Les  Comédiens  et  la  Croix  d'honneur. 
Paris,  1864.  Broch.  in-8. 

II.  Des  pièces  de  vers  dans  quelques  re- 
cueils, notamment  dans  «  la  Nouvelle 
Méraésis  ». 


-f  MARCY  (de)  [Jules  Rouquette]. 
Le  Testament  de  Pierre  Talbert.  Paris, 
1834,  in-18. 

-^  MARCY  (Georges)  [Emmanuel  Lan- 
glois-Desessarts]. 

Des  articles  dans  l'ancienne  «  Revue  fan- 
taisiste » . 

-4-  MARÉCHAL-PRINCE  (le)  [Charles, 
Prince  de  Ligne]. 

Poésies  légères,  3  vol.  in-18, 108,  219  et 
82  pages. 

M.  Voisin  a  décrit  pour  la  première  fois  en  1840 
les  deux  premiers  volumes  de  ce  recueil  ;  le  3«,  dont  on 
ne  connaît,  à  ce  qu'il  paraît,  que  deux  exemplaires,  a 
été  décrit  en  1845  par  M.  H.  Lehon  dans  le  «  Bulle- 
lin  du  bibliophile  belge  «. 

Le  3«  vol.  a  été  réimprimé  sans  indication  de  lieu 
ni  date  (Bruxelles,  1868)  à  70  ex.  in-8  numérotés, 
dont  50  sur  papier  de  Hollande,  16  sur  grand  papier 
et  4  sur  papier  do  chine,  vij,  72  p.,  1  ft.  On  y  trouve 
desépigrammes,  des  chansons,  et,  à  partir  de  lapage33, 
une  Suite  d'Apprius.  Continuation  de  son  histoire  et, 
si  l'on  aime  mieux,  seconde  partie  qui  ne  vaut  pas  la 
première,  qui  est  écrite  à  merveille. 

Rappelons  que  «  l'Histoire  du  prince  Apprius  »  est 
une  composition  de  Beauchamps,  qui  l'a  présentée 
comme  la  traduction  d'un  manuscrit  persan,  faite  par 
le  sieur  Esprit. 

filARFORIO,  ps.  [Guénot-Lecointe,  au- 
teur de  quel([ue  écrit  sous  ce  pseudonyme 
dont  nous  n'avons  pu  trouver  le  titre. 

-1-  Auteur  de  la  «Chronique  théâtrale  »,  dans  le  re- 
cueil «  la  Chronique  »  (1843). 

H-  MARFRIERE  (Japien)  [Ville-Tous- 

TAL\]. 

La  Belle  Hester,  tragédie  françoise  tirée 
de  la  saincte  Bible,  de  l'invention  du  sieur 
— .  Rouen.  [S.  (/.,  mais  vers  1620),  in-8, 
32  pag. 

Cinq  actes  très-courts  ;  les  scènes  ne  sont  pas  dis- 
tinguées les  unes  des  autres.  «  Rien  de  plus  sec,  de 
plus  plat,  déplus  pauvTe  que  cet  ouvrage  »  ;  tel  est  le 
jugement  qu'en  porte  le  dernier  éditeur  de  Racine, 
M.  Paul  Mesnard. 

Cette  pièce  est  tellement  rare  que  M.  de  Solcinne 
n'avait  pu  s'en  procurer  un  exemplaire  et  avait  dû  se 
contenter  d'une  copie  sur  vélin  (n»  068  de  son  catalo- 
gue). La  <(  Bibliothèque  du  Théâtre-François  »,  t.  I, 
p.  453,  mentionne  cette  production. 

MARGON  (l'abbé),  nom  de  bénéfice  [Guil- 
laume Plantavit  de  LA  Pause,  abbé  do 
Margon]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire,  »  à  Margon. 

MARGOTTET  (M"''  Virginie),  ps.  [l'abbé 
Burat]  . 

Manuel  géographique.  Paris,  A.  Lanoë 
(vers  1810);  in-12. 

-j-  L'auteur  enseignait  alors  la  géographie  à  M"»  Mar- 
gottet. 


1053       MARGUERITE  DE  VAEOIS 


MARIE-ANTOINETTE 


4054 


+  MARGUERITE  DE  VALOIS,  reine  de 
Navarre. 

Deux  Farces  inédites,  publiées  par  L. 
Lacour.  Paris,  1858,  in-8. 

Un  article  inséré  au  «  Bulletin  du  bouquiniste  », 
1er  juin  1858,  montre  qu'il  n'y  a  là  qu'une  traduction 
presque  littérale  de  deux  colloques  d'Erasme  ;  cette 
traduction  figure  dans  une  foule  d'éditions  des  œuvres 
de  Clément  Marot,  qui  en  est  probablement  l'auteur. 

M.  Foucques  a  publié  en  1814,  d'après  un  ma- 
nuscrit de  1020,  dans  les  «  Mémoires  de  la  Société 
d'Agriculture,  Sciences  et  Arts  du  département  du 
Nord  »  (DoMai,  in-8),  des  chansons  qu'il  présente 
comme  étant  de  Marguerite  et  du  xvi»  siècle  ;  mais  la 
vulgarité  des  idées  et  des  expressions  repousse  cette 
attrilmtion.  V.  les  «  Vies  d'Oct.  de  Saint-Gelais  et  autres 
poètes  angoumoisiens»,  par  G.  CoUetet,  publiées  par 
E.  Gelibert  des  Seguins.  Paris,  1863,  in-8,  p.  176. 

MARGUERITE  (M''-^),  ps.  [Horace  Rais- 
son]. 

Le  Cordon  bleu,  ou  Nouvelle  Cuisinière 
bourgeoise,  rédigée  et  mise  en  ordre  alpha- 
bétique. Paris,  Baudoti.i7i  frères,  1827, 
in-32,  fig. —  Deuxième  édition,  augmentée 
de  plusieurs  menus  appropriés  aux  di- 
verses saisons  de  Tannée,  etc.  Paris,  les 
mêmes,  1828,  in-32. 

Réimprimée  plusieurs  autres  fois  depuis. 

MARGUERITTES  (de),  nom  patrim. 
[Jean-Antoine  Teissier,  baron  de  Makgue- 

RITTES]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  «,  à  Teissier. 

MARGUILLIER  (LE),  ps.  [F.-J.  Saba- 
zin]. 

Lettre  du  —  à  son  curé,  sur  la  conduite 
de  M.  le  coadjuteur.  Paris,  1651,  in-i. 

MARGUILLIER  (Un),  ps.  [.lean  Ronde- 
let, architecte]. 

Doutes  raisonnables  d'  —  sur  le  pro- 
blème de  M.  Patte,  concernant  la  coupole 
de  Sainte-Geneviève.  Amsterdam  et  Paris, 
Jombert  (ils  aîné,  1770,  in-12. 

Voy.  aux  Anonymes  :  «  Mémoires  en  réponse  à  celui 
de  M.  Patte. 

MARGUILLIER  DE  LA  PAROISSE  DE 
FONTENOY  (LE  PREMIER),  ps.  [Lieudé 
deSepmanville,  avocat]. 

Épître  au  Roi.  Vis-à-vis  Fontenoy,\liD, 
in-i,  lipag. 

-I-  MARIAN  DE  SAINT-ANTOINE  [F.- 
P.  Thomas]. 

Voir  la  «  Bibliograpliie  Wallonne  •->,  par 
M.  Ulysse  Capitaine,  pag.  20,  36. 

MARIAKER  (Élie),  aut.  supp.  [Évariste 
Boulay-Patv], 

Élie  Mariaker.  Paris,  Dupuy,  183i,  in-8, 
avec  une  vienette. 


Pièces  de  vers,  précédées  d'une  longue  notice  sur  le 
personnage  imaginaire  d'Élie  Mariaker. 

MARIA-STELLA  ,  aiif.  déff.  [lady  Maria- 
Stella  Newborougii  ,  baronne  de  Stern- 
BERG,  d'après  elle,  née  de  Join ville]. 

Maria-Stella,  ou  Echange  criminel  d'une 
demoiselle  du  plus  haut  rang  contre  un 
garçon  de  la  condition  la  plus  vile.  De 
l'impr.  de  Pihan  Delaforest  MorinvaL  à 
Paris.  Se  vend  au  profit  des  pauvres,  à  Pa- 
ris et  dans  tous  les  départements ,  chez,  les 
principaux  libraires,  1830,  in-8,  avec  un 
portrait.  —  IV^  édition.  Paris,  de  l'impr. 
de  Guiraudet,  1839,  in-8. 

Insipide  roman  auquel  les  passions  politiques  ont  jiu 
seules  donner  quelque  intérêt,  et  qui  deviendra  peut- 
être  un  jour  une  rareté  bibliologique.  On  veut  y  prou- 
ver, chose  absurde,  que  Louis-Philippe,  alors  l'un  des 
premiers  souverains  du  n^^^ide,  était  le  fils  d'un  nommé 
Chiappiu  ,  geôlier  de  la  petite  ville  de  Modigliana,  en 
Toscane,  et  qu'il  fut  substitué  à  une  fille  légitime  du  duc 
et  de  la  duchesse  de  Chartres.  Il  est  difficile  d'arriver 
d'une  manière  plus  plate  à  un  résultat  plus  ridicule.  Le 
procès  d'Affenaër,  jugé  en  1845,  a  fourni  la  preuve 
que  les  bons  pères  jésuites  de  la  rue  des  Postes,  n»  12, 
à  Paris,  faisaient  leurs  délices  de  cette  Maria  Stella. 
Le  parti  prêtre,  les  grands  et  petits  séminaires,  enne- 
mis nés  du  gouvernement  de  Juillet,  recherchaient 
beaucoup  la  lecture  de  ce  roman. 

MARIBAROU  (de),  ps.  [Michel  de  Cu- 

BIÈRES  PaLMEZEAUX]. 

La  Confession  du  comte  Grifolin  (de  Ri- 
varol),  facétie  en  dialogue.  (1788),  petit 
in-12. 

Réimprimé  dans  le  tome  V  des  i'  Œuvres  de  Riva- 
roi  ».  Paris,  Léop.  Collin,  1808,  6  vol.  in-8. 

MARIBERT  DE  COURTENAY,  ps.  [Res- 
TiF  DE  LA  Bretonne]. 

La  Femme  infidèle.  Neufchdtel,  1785, 
i  vol.  in-12. 

Réimprimé  en  1788. 

-(-  C'est  par  erreur  que  dans  sa  première  édition 
Quérard  attribuait  cet  ouvrage  à  la  femme  de  Rétif. 
Voir  l'ouvrage  de  M.  Monselet  sur  Rétif,  p.  157. 

-j-  MARICOURT  (René  de)  [le  comte 
René  du  Mesnil  de  Maricourt,  né  en 
1829]. 

Divers  ouvrages  de  littérature,  d'his- 
toire et  d'archéologie,  indiqués  au  Cata- 
logue général  de  M.  Otto  Lorenz. 

MARIE  ,  prénom  qui  a  servi  de  masque 
à  deux  auteurs  dramatiques  contempo- 
rains :  MM.  Aycard  et  Loignon. 

MARIE  (Anna).  Voy.  ANNA-MARIE. 

+  MARIE  [M'""  Victor  Hugo,  née  Marie 

FOUCHER. 

Des  articles  dans  «  l'Événement  »,  1851. 
+  MARIE-ANTOINETTE 
Correspondance  inédite   de  Marie-An- 
,  toinette,  publiée  sur  les  documents  origi- 


4055 


MARIE-ARSÈNE 


MARIE-LAURE 


1056 


naux,  par  le  comte  Paul  Vogt  d'Hunolstein. 
Paris,  Dentu,  18Gi. 

L'avertissement  annonce  que  toutes  les  pièces  qui 
font  l'objet  de  cette  publication  ont  été  copiées  cl  colla- 
tionnées  avec  le  plus  grand  soin  sur  les  originaux  ap- 
partenant à  M.  d'Hunolstein. 

Voir  dans  la  «  Uevue  des  Questions  historiques  » , 
t.  II,  (1867,  page  181),  l'article  de  M.  Georges 
Gandy  :  «  De  l'authenticité  des  lettres  de  Marie-Antoi- 
netle  récemment  publiées  »  ;  la  discussion  est  très- 
approfondie. 

M.  E.  Scherer,  dans  le  journal  le  «  Temps  », 
12  juillet  1804,  avait  contesté  l'authenticité  des 
lettres  publiées  par  M.  Feuillet  de  Couches;  plus  tard 
il  attaqua  la  préface  jointe  par  M.  F.  de  G.  à  son 
3«  volume  («  Temps  »,  12,  13,  19  octobre  1805). 
Un  article  de  M.  E.  Veuillot,  dans  la  «  Revue  du 
Monde  catholique  »  (25  novembre  1865)  résume  avec 
précision  les  principaux  arguments.  M.  Feuillet  trouva 
des  auxiliaires  dans  M.  de  Mazade  «  Revue  des  Deux 
Mondes  »  (1 5  juillet  1865),  et  dans  M.  de  Lescure  «•  Re- 
vue Contemporaine  »  (15  septembre  1865). 

Dans  une  lettre  au  rédacteur  en  chef  du  «  Temps  » 
(15  janvier  1866)  M.  Geffroy  apporta  à  la  discussion  les 
lumières  d'un  esprit  lucide  et  pénétrant.  M.  Feuillet 
fit,  dans  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  » ,  une  longue 
réplique  qui  n'était  qu'un  extrait  presque  textuel  de  la 
préface  de  son  4^  volume.  M,  Geffroy  y  fil  une  vigou- 
reuse réponse. 

M.  Gandy  conclut  que  le  recueil  de  M.  d'Hunolstein  doit 
être  rejeté  dans  sa  presque  totalité,  et  que  la  collection 
de  M.  F.  deC.  paraît  contenir  une  trentaine  de  pièces 
apocryphes  et  un  nombre  à  peu  près  égal  de  pièces  sus 
pectes  et  douteuses. 

Elles  ont  paru  dans  l'ouvrage  intitulé  «  Louis  XVI, 
Marie-Antoinette  et  Madame  Elisabeth. 

CJuelques  pamphlets  révolutionnaires  ont  paru  sous 
le  nom  de  «  Lettres  de  Marie-Antoinette  »;  «  Lettre 
au  ci-devant  prince  de  Condé  ;  Lettre  secrète  et  curieuse 
à  Bouille,  Lettre  au  comte  d'Artois,  etc.  ».  Ce  sont 
d'ignobles  supercheries. 

On  a  publié  en  1793  trois  ou  quatre  faux  testa- 
ments de  Marie-Anloinette;  un  d'eux  a  été  mis  au  jour 
par  un  Sans-culotte,  en  un  vol.  in-8  de  32  pages,  avec  por- 
trait ;  la  reine  est  coiffée  d'un  chapeau  ;  en  haut  deux 
vers  insultants  ;  au  bas  une  guillotine  avec  les  mots  : 
Ah  !  ça  ira  ! 

MARIE-ARSÈNE,  supérieure  de  la  con- 
grégation de  la  Présentation,  ps.  [l'abbé 
Dabert,  prêtre  à  Viviers]. 

Vie  de  M.  Vernet,  prêtre  de  Saini-Sul- 
pice,  supérieur  du  grand  séminaire  de  Vi- 
viers, grand  vicaire  du  diocèse,  fondateur 
et  supérieur  de  la  congrégation  des  sœurs 
de  la  Présentation  de  sainte  Marie,  hjon 
et  Paris,  Périsse,  1848,  in-8,  avec  un  por- 
trait. 

La  dédicace  est  signée  Marie  Arsène;  mais  l'ouvrage 
n'en  a  pas  moins  été  écrit  par  l'abbé  Dabert. 

-h  MARIE  DE  JÉSUS  D'AGREDA  [Maria 
CoRONEi.LA,  née  à  Agreda  en  100-2,  morte 
en  lOOoJ. 

I.  La  Mystique  Cité  de  Dieu,  miracle  de 
sa  toute-puissance,  abîme  de  la  grâce  de 
Dieu;  Histoire  divine  de  la  très -sainte 


Vierge  Marie,  mère  de  Dieu,  manifestée 
dans  ces  derniers  siècles  par  la  Sainte- 
Vierge  à  la  sœur  Marie  de  Jésus,  abbesse 
du  couvent  de  l'Immaculée-Conception  de 
la  ville  d'Agreda.  Marseille,  1090,  in-4; 
Paris,  1715,  3  vol.  in-4.  et  8  vol.  in-1^. 

La  Sorbonne  censura,  en  1696,  cet  ouvrage  contre  le- 
quel Bossuet  s'élève  vivement.  L'ambassadeur  d'Espa- 
gne à  Rome  sollicita  vainement  la  révocation  du  décret 
de  la  Sorbonne. 

La  traduction  du  P.  Crozet,  revue  par  un  religieux 
franciscain,  est  toujours  en  faveur  dans  certains  cou- 
vents ;  elle  a  été  réimprimée  à  Paris,  en  1857, 
Veuve  Poussielgue-Busand,  4  vol.  in-8,  et  1862, 
en  6  vol.  in-12.  Un  abrégé  par  un  docteur  de  Sor- 
bonne, Lyo7i,  Périsse,  1862,  2  vol.  in-1 8.  L'abbé 
.Auguste  Carion  a  donné  une  «  Vie  de  Saint  Joseph  » , 
extraite  des  «  Révélations  de  Marie  d'Agreda  »,  Arras, 
1804,  2  vol.  in-12.  Un  «  Mois  de  Marie  »,  extrait  de 
la  «  Cité  mystique  »,  par  un  religieux  capucin,  a  com- 
mencé en  1804  à  paraître  pour  chaque  année. 

II.  La  Sœur  Marie  d'Agreda  et  Phi- 
lippe IV,  roi  d'Espagne.  Correspondance 
inédite,  traduite  de  l'espagnol  d'après  un 
manuscrit  de  la  bibliothèque  impériale, 
avec  une  introduction  et  des  développe- 
ments historiques,  par  A.  Germond  de  La- 
vigne.  Paris,  Vaton,  1855,  gr.  in-18. 

-+-  MARIE  DE  L'INCARNATION  (la  vé- 
nérable Mère),  nom  de  rclif/ion  [Marie 
GuYARD,  femme  Martin,  supérieure  des 
Ursulines  de  Québec,  née  à  Tours  en  1599, 
morte  au  Canada  en  1072]. 

Choi.x  des  Lettres  historiques  de  — 
Clermont-Ferrand,  1857,  in-12. 

-h MARIE  DE  VENISE  (le  ch.)  [Deiiè- 
que]. 

Hiérologies,  ou  Discours  historiques  et 
dogmatiques  sur  les  superfétations  du 
Christ,  etc.,  suivis  du  Discours  sur  les  trois 
versions  de  la  Bible,  par  — .  Paris,  impr. 
de  Dezauche,  1835,  in-8,  253  pag. 

MARIE-EUSTELLE,  aut.  détj.  [Marie- 
Eustelle  Herpain]. 

Recueil  des  Ecrits  de  Marie-Eustelle, 
née  à  Saint-Pallais  de  Saintes,  le  19  juin 
(avril)  1814,  morte  le  29  juin  18i2.  La 
Rochelle,  F.  Boutet,  i8i3,  2  vol.  in-8,  avec 
un  portrait. 

IL  L'Ange  de  l'Eucharistie,  ou  Vie  et 
Ecrits  de  Marie  Eustelle,  d'après  les  docu- 
ments les  plus  authentiques,  par  l'auteur 
de  la  «Vie  du  commandant  Marceau». 
1803,  2  vol.  in-8. 

MARIE-LAURE,  aut.  déy.  [M""  Marie- 
LaureGRouARo]. 

I.  Les  Eglantines.  Paris,  Coquebert, 
1843,  in-18. 

II.  Marie-Laure.  Essais  en  prose  et  poé- 
sies, recueillis  et  publiés,  et  précédés  d'une 


10S7 


MARIE-REINE 


MARLINSKI 


1058 


Notice  bios;raphique,  par  M.  Théodore  de 
Banville.  Paris,  Jules  Labitte,  184i,  in-12, 
orné  du  portrait  de  Fauteur. 

La  notice  dit  que  Marie-Laure  est  née  en  Normandie 
et  morte  poitrinaire  à  Paris,  le  8  juin  1843,  à  vingt 
et  un  ans. 

-f  III.  La  première  Gerbe,  poésies.  Pa- 
ns, W.  Coquebert,  in-18. 

MARIE -REINE,  aut.  dég.,  saint-simo- 
nienne. 

Avec  mesdames  Jeanne-Désirée  et  Su- 
zanne, autres  saint-simoniennes  :  la  Femme 
nouvelle.  Apostolat  des  femmes.  Paris,  de 
l'impr.  d'Auffray;  Paris,  au  bureau  de  l'A- 
postolat, 183:2-33,  in-8. 

Journal  dont  il  a  paru  au  moins  huit  numéros.  L'une 
des  directrices  de  ce  journal,  digne  sœur  de  Jeanne 
Derouin,  se  nommait  M^^  Voilquin,  et  demeurait  alors 
rue  Cadet,  n»s  2G  et  28. 

MARIENBERG  (la  comtesse  de),  auf. 
siipp.  [M"^  Suzanne  Bodin  de  Boismor- 
tier]. 

Mémoires  historiques  de — .  Amsterdam 
{Paris).  1751,  2  vol.  in-12. 

MARIGNAC  (de),  nomnobil.  [Pierre  Ga- 

LISSARD  DE  MaRIG.NAc]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Marig.nac. 

MARIGNY  (de),  nom  patrim.  [Jacques 
Charpentier  de  MarigxNvj. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  MariGxNy. 

4-  MARIGNY  (l'abbé  de)  [l'abbé  Pérau]. 

Histoire  des  Révolutions  de  l'empire  des 
Arabes, par — .Paris,  Gissey,  1750,  4  vol. 
in-12. 

-I-  MARILLY  (Octave)  [Octave  Gasti- 

NEAU]. 

Des  articles  de  journaux. 

MARIN  (Un),;w.  [Fr.-Eug.  Garay  de 
Monglave]. 

Histoire  des  missionnaires  dans  le  Midi 
de  la  France.  Lettres  d'  —  à  un  hussard. 
Paris,  Plancher,  1819,  in-8,  120  pages, 
avec  une  gravure. 

Ce  volume  ayant  obtenu  du  succès,  le  libraire  Plan- 
cher fit  faire  un  deuxième  et  un  troisième  volume,  qui 
parurent  sous  le  titre  de  :  «  Histoire  des  missionnaires 
dans  le  Midi  et  l'Ouest  de  la  France  ,  Lettres  d'un  ma- 
rin à  un  hussard  »  (1820,  2  vol.  in-8).  Mais  M.  Garay 
de  Monglave,  parti  pour  le  Portugal  à  la  fin  de  1819, 
est  étranger  à  ces  deux  derniers  volumes. 

+  MARIN  EN  BONNE  HUMEUR  (Un) 
[Emile  Guy]. 

Le  Palanquin  du  Diable,  ou  le  Tour  du 
Monde,  poëme.  Paris,  1862,  in  12. 


MARIOLLES  (le  sieur  de),  docteur  en 
théologie,  ps.  [le  P.  Chaduc,  de  l'Ora- 
toire]. 

Traité  de  la  nature  de  l'usure,  ofi  est 
réfuté  le  livre  du  sieur  Du  Tertre  [Jacques 
Thorentier,  de  l'Oratoire].  Avignon,  1075, 
in-12. 

Voy.  DuTERTRE,  I,  1190  a. 

+  MARION  (Élie). 

Voy.  aux  anonymes,  «  Éclair  de  lu- 
mière». 

MARION  DE  LORME.  Voy.  LORME 
(Marionde). 

-f-  MARIUS  (le  baron)  [M"""  Maria  Del- 
cambre]. 

Voy.  F.  Maillard  ,  «  Annuaire  de  la 
Presse»,  1857,  p.  110, 

MARIVAUX  (de),  nom  nobil.  [Pierre 
Carlet  de  Chamblain  de  Marivaux]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »,  à  Marivaux. 

-+-  MARLE-MORTEMART  (la  comtesse) 
[le  baron  F.-J,-L.  de  Mortemart-Boisse]. 

Le  Châtel  des  Bruyères,  nouvelle  insérée 
dans  le  u  Livre  Rose  ». 

MARLÈS,  nom 
Marlès]. 

C'est  sous  le  nom  de  Lacroix  de  Marlès 
que  cet  écrivain  débuta  en  littérature,  en 
1824,  nom  qu'il  conserva  jusqu'en  1830. 
Depuis,  il  n'a  rien  fait  imprimer  qui  ne 
portât  le  simple  nom  de  Marlès.  Pour  la 
liste  de  ses  ouvrages  antérieurs  à  1830, 
voy.  la  «  France  littéraire  »  à  Lacroix  de 
Marlès.  Dans  notre  supplément  nous  au- 
rons occasion  de  parler  d'un  livre  traduit 
de  l'espagnol  par  lui,  celui  de  Jos.  de 
Conde,  l'Histoire  de  la  domination  des 
Maures  en  Espagne  et  en  Portugal  »,  vé- 
ritable mystification  historique  comme 
celle  de  l'un  de  ses  compatriotes,  Michel 
de  LuNA.  (Voy.  le  n.  12.) 

-{-  Voir  pour  les  ouvrages  de  cet  écrivain  la  «  France 
littéraire  »,  t.  IV,  p.  381.  Quanta  la  traduction  fran- 
çaise de  «  l'Histoire  de  la  domination  des  Maures  et  des 
Arabes  en  Espagne  »,  par  J.  A.  Conde,  elle  a  vu  le 
jour  à  Paris  en  1825,  3  vol.  in-8.  On  sait  que  l'auteur 
espagnol  a  fait  en  grande  partie  une  œuvre  d'imagina- 
tion plutôt  qu'une  sérieuse  étude  historique. 

MARLINSKY,  ps.  [Alexandre  Beztou- 
GEF,  littérateur  russe,  tué  en  duel,  au 
Caucase,  en  1837]. 

Ammalat    Beg,    Histoire    caucasienne 


rév.  (1)  [Lacroix  de 


(1  )  Ou  peut-être  anobli.  Le  nom  de  Marlès  ne  serait- 
il  pas  une  corruption  de  Marie  {Msne) ,  ou  de  Marlhès 
(Loire),  et  notre  auteur  ne  se  nommerait-il  pas,  lonl  vilai- 
nement, Lacroix? 


1059 


MARLY 


MARS 


1060 


(Traduit  du  russe).  Paris,  Lecoinfc  et  Pou- 
gin,   Lpfjrand  et  Bergouniov-x,  1830,  iii-8, 
Taisaul  iiartie  d'une  «  Colleclion  de  romans  russes  » . 
S.  P.  de  M, 

+  MARLY  (comtesse  de)  [M"""  de  Va- 
lelune-Sombueuil]  . 

Des  articles  dans  «  l'Indépendance  belge  » . 

■+■  MARMET  [Eugène  Cadrés,  né  le  13 
novembre  1800,  mort  à  Nice,  le  4  avril 
1834J. 

Sténographie  simplifiée. 

Cet  ouvrage  a  eu  deux  édit.,  l'une  ia-8  et  l'autre 
in-18. 

RIARMONTEL,  apocr.  [M"""  de  Marné- 
siaJ. 

Lettres  amoureuses  de  Julie  et  d'O- 
vide, par  —,  et  les  Réponses  d'Ovide  à 
Julie  (par  Cailleau).  Paris,  an  V  (1797), 
in-12. 

Les  «  Lettres  de  Julie  à  Ovide  » ,  avant  d'être  impri- 
mées sous  le  nom  de  Marmontel,  l'avaient  déjà  été 
sous  le  voile  de  l'anonyme,  Rome  (Paris),  1753, 
in-12,  et  dans  différents  recueils,  notamment  dans  celui 
de  Cailleau,  intitulé:  «Lettres  de  tendresse»,  etc., 
et  sous  le  titre  de  «  Lettres  galantes  de  Julie  à  Ovide  » , 
par  M.  M'*'.  Paris,  Bastien,  1714,  in-12.  L'auteur 
de  ces  lettres  donne  pour  motifs  à  l'exil  d'Ovide  l'amour- 
propre  d'Auguste  blessé  dans  une  circonstance  singu- 
lière. Dussault  (Annales  littéraires,  t.  V),  se  moque 
un  peu  de  cette  explication. 

-h  MARNÉ  DE  MGR  VILLE  (M""),  apocr, 
[Louis  DE  Laus  de  Boissv]. 

Mes  Délassements,  ou  Recueil  de  Contes 
moraux  et  historiques,  traduits  de  diffé- 
rentes langues.  Paris,  Pillet,  1771-7:2,  3 
parties  in-12. 

+  MMNICOUCHE  [Maurice   Cohen]. 

Vo\ .  I,  948  fi. 

-h  MAROQUIN  (Un)  [Alphonse-Henri 
Traunpaur,  chevalier  d'Ophanie]. 

Epître  d'  —  à  sa  belle,  pendant  son 
séjour  à  Vienne.  Vienne,  1784,  in-8. 

-f-MAROT  (laq,  deCaen)  [Jean  Desma- 

RETS]. 

Sur  les  doux  heureux  Voyages  de  Gênes 
et  Venise.  Paris,  1332,  in-8. 

Voir  le  «  Manuel  du  Libraire  »  au  sujet  des  diver- 
ses éditions  des  écrits  de  ce  poète,  dont  le  meilleur 
ouvrage  fut  son  flls.  Clément  Marot. 

-+-  MAROT  (Jean),  aut.  supp.  [Laurens 
Belin]. 
La  vray  disant  advocate  des  dames. 

Cette  pièce  en  vers  est  insérée  sous  le  nom  de  Jean 
Marot,  dans  le  5«  volume  de  l'édition  des  Œuvres  des 
trois  Marot ,  publiée  par  Lenglet-Dufresnoy  (La  Haye, 
1731,  in-lï2).  Mais  l'édition  originale  (sans  lieu  ni 
date),  petit  in-8.  16  fts,  donne  à  la  lin  un  acrostiche 
qui  fait  connaître  le  nom  de  l'auteur,  et  qui  a  été  sup- 
primé dans  la  réimpression.  (»  Manuel  du  Libraire  ».) 


I     MAROT  (Clément),  ps.  (1)  [de  Senecé]. 
I     Lettre  de  —  à  M.  de  ***,  touchant  l'ar- 
rivée de  LuUy  aux  Champs-Elysées.  Colo- 
i  gne.  Marteau,  iOSS,  in-12. 

I  -\-  Cette  satire  contre  LuUi  parut  en  1688.  Il  en  a 
été  fait  à  Lyon  en  1825  une  réimpression  in-8,  64  p., 
tirées  à  100 exempt.-,  l'avertissement  est  signé?.  A.C. 
(Cap).  Auger  n'a  pas  cru  devoir  admettre  cette  Lettre 
dans  son  édition  des  Œuvres  de  Senecé,  an  XIII,  in-12. 

MAROTTE  (Siméon),  ps.  [Muys,  cha- 
b  noine  de  Soissons  et  professeur  d'hébreu 
au  collège  royal,  né  en  1387,  mort  en  1644]. 
'  On  ne  cite  aucun  ouvrage  imprimé  de  ce 
I  savant.  (Vergniaud-Romagnesi,  «  Indica- 
j  leur  Orléanais.  ») 

j     MARS  (mademoiselle),  l'une  des  gloires 
\  de  la    Comédie-Française,    7iom    théâtral 
'  [mademoiselle  Salvetat,  fille  naturelle  de 
Jeanne-Marguerite  Salvetat  et  de  Jacques- 
Marie  Boutet,  depuis  artiste  dramatique 
"    sous  le  nom,  de  Monvel,  morte  le  20  mars 
1847]. 

Ces  renseignements  sont  établis  dans  un  procès  dont 
les  journaux  d'avril  1849  ont  rendu  compte,  et  que  nous 
résumons  ici  d'après  l'un  d'eux. 

Le  tribunal  civil  de  la  Seine  était  saisi  ces  jours 
derniers  d'une  demande  des  héritiers  Salvetat  contre 
M.Bronner,  fils  naturel  et  héritier  de  mademoiselle  Mars. 
La  célèbre  actrice  avait  été  baptisée  à  la  paroisse  de 
Saint-Germain-l'Auxerrois,  le  10  février  1779,  sous 
les  noms  d'Anne-Françoise-Hippolyte,  fille  du  sieur 
Jacques-Marie  Boutet,  bourgeois  de  Paris,  et  de  Jeanne- 
Marguerite  Salvetat,  son  épouse.  L'avocat  de  M.Bronner 
a  produit  un  acte  de  mariage  contracté  à  Stockholm,  en 
1786,  entre  Boutetde  Monvel  et  une  demoiselle  Leriche 
de  Cléricourt.  11  a  dit  qu'il  y  avait  eu,  en  effet,  un 
projet  de  mariage  entre  le  tragédien  Monvel  et  mademoi- 
selle Salvetat,  mais  qu'il  n'avait  pas  été  donné  suite  à 
ce  projet;  qu'aucun  doute  ne  pouvait  s'élever  à  cet  égard, 
puisque,  à  la  requête  du  fils  de  mademoiselle  Mars,  un 
jugement  avait  rectifié  l'acte  de  naissance  de  sa  mère, 
et  lui  avait  fait  restituer  la  qualité  d'enfant  naturel  de 
la  dame  Salvetat  et  de  Mouvel. 

Le  tribunal  a  débouté  les  héritiers  Salvetat  de  leur 
demande. 

-f-  La  mère  de  M"*  Mars  avait  adopté  ce  nom  ; 
elle  était  actrice,  et  après  avoir  joué  en  province,  elle 
parut  sur  le  Théâtre  de  la  République.  Les  «  Souvenirs 
de  M"«  Mars  »,  publiés  en  1852,  sont  l'œuvre  de 
Mme  Roger  de  Beauvoir.  Les  «  Mémoires  de  M"«  Mars  » , 
publiés  par  Roger  de  Beauvoir,  1849,  2  vol.  in-8,  et 
les  «  Confidences  de  M^'^  Mars  »,  recueillies  par 
Mme  Roger  de  Beauvoir,  sont  des  productions  auxquelles 
la  célèbre  actrice  n'a  eu  aucune  part. 

4-  MARS  (V.  de),  rédacteur  et  gérant 
de  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  »  prête- 
nom  pour  les  trois  écrits  suivants  : 

1.  La  Prusse,  la  cour  et  le  cabinet  de 
Berlin   dans   la   question  d'Orient ,    par 


(1)  Cl.  Marot  est  mort  dans  l'indigence,  en  15H, 
50  ans  ;  donc  il  ne  peut  être  l'auteur  d'un  écrit  im- 
riméen  1688. 


lOGl 


MARSAY 


MARSEILLE-CIVRY        10G2 


M.  Eugène  Forcade  «  Revue  des  Deux 
Mondes;»,  1"  décembre  1834,  pag.  «Jl:2- 
OGO. 

Il  a  élé  publié,  à  •Bruxelles,  en  réponse  à  cet  arli- 
cle  :  «  La  Cour  et  le  gouvernement  de  Prusse  en  face 
de  la  coalition  ».  Bruxelles,  Kiessling,  Schnée  et 
Cie,  1855,  in-8  de  67  pag. 

II.  Les  Zouaves,  (par  le  prince  Henri- 
Eugène-Philippe-Louis  d'Orléans,  duc  d'Au- 
male).  Ibid.,  J5  mars  J855,  p.  llOo-J  127. 

IIL  Les  Chasseurs  à  pied  et  les  nou- 
velles armes  à  feu  (par  le  même).  Ibid., 
l"  avril  1833,  pag.  3  à  :28. 

Nous  devons  ces  deux  dernières  révélations  au  Cour- 
rier de  Paris,  de  «  l'Indépendance  belge  »,  par 
M.  Jules  Lecomte,  habituellement  bien  informé.  Sous 
la  date  du  17  avril,  l'auteur  de  ce  feuilleton  dit  : 

«  Les  deux  grands  articles,  l'un  sur  les  «  Zouaves  » , 
l'autre  sur  les  «  Chasseurs  »,  publiés  par  la  «  Revue 
des  Deux  Mondes  » ,  ont  été  l'événement  littéraire  de  la 
quinzaine.  Le  nom  de  leur  éminent  et  savant  auteur 
n'est  plus  un  mystère  iiour  personne,  et  celui  du  duc 
d'Aumale  est  dans  toutes  les  bouches.  Autant  le  travail 
sur  les  «  Zouaves  »  est  brillant,  vif,  amusant,  autant 
celui  sur  les  «  Chasseurs  »  est  profond,  et  dénote  d'é- 
rudition spéciale  chez  le  royal  auteur  de  «  l'Histoire  des 
Condé  »  dont  on  assure  que  le  premier  volume  est 
terminé.  Ces  deux  travaux  militaires  sont  le  digne 
pendant  des  deux  travaux  maritimes  du  prince  de  Join- 
ville,  la  note  sur  «  l'Etat  naval  de  la  France  » ,  et  «  l'Es- 
cadre de  la  Méditerranée  ». 

De  son  côté  la  «  Revue  suisse  »,  avril  1855, 
p.  312,  dit  :  «  L'article  sur  les  Zouaves,  qui  a  paru 
dans  l'un  des  derniers  numéros  de  la  «  Revue  des 
Deux  Mondes  »,  est  du  duc  d'Aumale  :  aussi  a-t-on 
fort  remarqué  l'article  et  le  sujet  » . 

MARSAY  (L.  de),  ps.  [Albert- André  de 
La  Fizelière]. 

Auteur  d'articles  dans  la  «  Tribune 
dramatique  ». 

4-  L  Manuel  de  l'Electeur  constituant. 
1848,  in-12. 

-I-  II.  Manuel  du  citoyen.  Paris,  1848, 
in-16. 

-+-  MARS...  (M.)  [Marsollier  DE  Vive- 

TIÈRES]. 

Les  Deux  petits  Savoyards,  comédie  en 
un  acte,  mêlée  d'ariettes,  par — ,  musique 
de  M.  Dal....  (Dalayrac).  Paris.  Bnmet, 
1789,  in-8. 

-+-  MARS....  DES  V....  [Marsolier  des 

VrVETliîRES]. 

I.  Céphise,  ou  l'Erreur  de  l'Esprit,  co- 
médie, par — .  Neuchdtel,  1784,  in-8. 

II.  La  Confiance  trahie,  comédie  en  un 
acte  et  en  prose,  par — .  Lyon,  1784,  in-8, 
66  pag. 

+  MARSEILLAIS  (Un)  [Mathieu  Blanc, 
de  Marseille]. 

La  bienfaisance  de  Louis  XVI,  vo  leis 
festos  de  la  pax,  drame  lyrique  en  2  actes 


et  en  vers,  mêlé  de  françois  et  de  proven- 
çal, composé  à  l'occasion  de  la  paix  glo- 
rieuse de  1783...  avec  des  notes...,  par — . 
Murseilles,  1783,  in-8,  x  et  62  p. 
Réimpr.  en  1814,  in-8.  G.  M. 

MARSEILLAIS  (Un),  aut,  dég.  [le  mar- 
quis de  MoxTGRAND,  maire  de  Marseille]. 

Lettre  au  maréchal  Masséna.  Marseille, 
Ricard,  1816,  in-8  de  36  pag. 

C'est  une  réplique  à  un  Mémoire  justificatif  publié 
par  le  maréchal  à  l'occasion  d'une  dénonciation  contre 
lui,  faite  à  la  Chambre,  en  1815,  par  le  parti  de  l'an- 
cien régime. 

Le  mémoire  du  maréchal  avait  été  publié  sous  ce 
titre  :  «  Mémoire  sur  les  événements  qui  ont  eu  lieu  en 
Provence  pendant  les  mois  de  mars  et  d'avril  1815,» 
suivi  de  pièces  justificatives  et  d'une  carte  géographique. 
1"  et  2e  édit.  Paris,  de  l'impr.  de  Fain,  in-8,  96 
pages.— La  première  édition  ne  fut  pas  destinée  an  com- 
merce. 

La  «  Lettre  d'un  Marseillais  »  ne  fut  pas  la  seule 
pièce  publiée  contre  le  maréchal  par  le  parti  de  l'ancien 
régime.  Nous  connaissons  encore  : 

lo  «  Réponse  des  Marseillais  au  Mémoire  prétendu 
justificatif  de  M.  le  maréchal  de  Masséna».  Marseille, 
de  l'impr.  de  Dubié,  1816,  in-8,  140  pages. 

2"  «Première,  seconde  et  dernière  Massénaire,  ser- 
vant de  réplique  au  Mémoire  justificatif  du  prince  d'Ess- 
ling,  maréchal  Masséna.  Paris,  de  l'impr.  de  Ricard, 
\  1816,  2  parties  in-8.— Nous  ne  connaissons  que  la  se- 
conde et  dernière  «  Massénaire  »,  formant  52  pages. 

MARSEILLE-CIVRY  (le  comte  de)  (1). 

I.  Bruxelles  et  la  Belgique  à  propos  des 
fêtes  de  septembre  1848.  (Poème).  Bruxel- 
les, C.  Muquardt,  18i9,  in-8  de  16  pag. 

II.  Le  Premier  roi  des  Belges,  poème 
historique,  dédié  à  la  garde  civique  et  à 
l'armée.  Bruxelles,  C.  Muquardt,  1849, 
in-8  de  32  pag. 

MARSEILLE-CIVRY  (madame  la  com- 
tesse de),  femme  du  précédent. 

Le  Salon  belge,  journal  des  dames  et  des 
demoiselles,  publié  sous  la  direction  de 
madame  la  comtesse  de  — .  Première  an- 
née, 1849.  Bruxelles,  C.  Muquardt,  18i9, 
12  numéros  de  32  pages  in-8  avec  lithogr., 
gravures  de  modes  et  modèles. 

-f-  La  note  de  M.  de  Reiffenberg  n'est  pas  exacte  : 
le  nom  et  le  titre  de  comte  de  Marseille-Civry  sont  une 
double  usurpation;  le  nom  véritable  est  Eugène  Collin,  et 
le  père  s'appelait  Pierre  Collin;  celui-ci  a  exercé  long- 


(1)  On  prétend  que  c'est  le  nom  de  sa  mère,  qui 
épousa  un  médecin  appelé  Dertrand,  dont  elle  est 
veuve,  et  qui  donna  le  jour  à  monsieur  le  comte.  Il  a 
épousé  une  jeune  dame  qui  se  fait  appeler  Son  Altesse 
royale  la  princesse  Wilhelmine  de  Brunswick, 
et  qui  est  fille  d'une  actrice  de  Londres.  Ces  jeunes 
gens,  d'ailleurs  fort  estimables,  publièrent  à  Bruxelles, 
où  ils  se  sont  réfugiés  après  février  1848,  le  «  Salon 
belge,  journal  des  dames  et  des  demoiselles  »  (men- 
suel), gr.  in-8  à  2  col.,  fig.  De  R». 


1063 


MARSILIUS  BRUNCK 


MARTIAL 


\0U 


temps  la  profession  de  libraire  et  non  celle  de  méde- 
cin. —  (Voir  le  «  Bulletin  du  bibliophile  »,  1850, 
p.  705). 

MARSILIUS  BRUNCK,  docteur  en  philo- 
sophie de  l'Université  de  Heidelberj:,  aiit. 
sup.  [le  baron  Fr.-Aug.-Fréd.-Tliom.  de 
Reiffenberg]. 

Le  Dimanche,  récits  de—,  recueinis  par 
le  baron  de  Reiffenberg.  Bruxelles.  Hauman 
et  Cie,  1834,  "2  vol.  in-18.  —  Le  Lundi, 
nouveaux  récits  de  — .  Bruxelles,  les  mê- 
mes, 183o,  in-18. 

-|-  C'est  un  recueil  de  nouvelles,  de  légendes  et  de 
dissertations  intéressantes.  Il  contient  une  foule  de  re- 
cherches sur  des  curiosités  historiques  et  littéraires. 
Dans  le  tome  deuxième  se  trouve  un  travail  sur  l'his- 
toire de  la  musique  aux  Pays-Bas. 

MARSILLV  (Paul-Antoine  de),  trad.  ps. 
[Louis-Isaac  Le  Maistre  de  S.\cy,  Nicolas 
Fontaine  et  l'abbé  Prévost,  chanoine  de 
Melun]  (1). 

L  Homélies,  ou  Sermons  de  saint  Jean- 
Chrysostome  sur  l'évangile  de  saint  Ma- 
thieu, traduites  du  grec  (par  le  Maître  de 
Sacy  et  Nie.  Fontaine).  Paris,  ItJOo,  o  vol. 
in-4;  1693,3  vol.  in-8. 

IL  Abrégé  de  saint  Jean-Chrysostome, 
sur  le  Nouveau  Testament  (par  Le  Maistre 
de  Sacy  et  Nie.  Fontaine),  avec  le  texte  du 
Nouveau  Testament,  de  la  traduction  de 
Mons.  Paris,  P.  Le  Petit.  1670,  :2  vol.  in-8. 

III.  De  l'Imitation  de  J.-C,  traduction 
nouvelle  (par  l'abbé  Prévost,  chanoine  de 
MelunlPflm.  André Pralard,  169i,in-I2; 
1706,  pet.  in-l:2. 

L'abbé   de  Saint-Léger  a  trouvé  le  nom  de  Prévost 

écrit  par  un   contemporain  sur   l'ouvrage  de  Jacques 

Boileau   intitulé  :    «   Marcelli   Ancyrani   disquisiliones 

dua;  de  residentiâ  canonicorum,  etc.    ».  Paris,  1G95, 

A.  A.  B— r. 

IV.  Le  Pastoral  de  saint  Grégoire  le 
Grand,  du  ministère  et  des  devoirs  des 
pasteurs,  traduction  nouvelle  (par  l'abbé 
Prévost).  Paris,  Pralard,  1694,  et  Paris, 
Sai'oye,  1739,  in-l:2. 

MART.\NGES  {de),  nom  nobiliaire  [Bon- 
net de  Martanges]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
(;  France  littéraire  »,  à  Mart.vnges. 

MARTEL,  yw.  [L.-Stan.  Fréron  fils]. 

L'Orateur  du  peuple.  In-8. 

Ce  journal  commença  vers  le  mois  de  décembre 
1789,   et  a   été  continué  jusqu'au  n"   15  du  t.  VII. 


-|-  (1)  Sous  ce  nom,  Quérard  a  groupé  les  n^s  159, 
8362,  8544  et  13895  de  la  S-^  édition  du  «  Diclionn. 
des  Anonj-mes  » ..  mais  il  n'a  pas  reproduit  la  longue 
note  placée  par  A.  A.  Barbier  à  la  suite  de  son  n»  159, 
et  tirée  de  sa  «  Dissertation  sur  soixante  traductions 
rançaises  de  l'Imitation  ».  01.  B. 


L'auteur,  ayant  été  décrété  de  prise  de  corps  par  suite 
de  la  fameuse  journée  du  17  juillet  1791,  fut  obligé 
de  se  cacher.  Alors  la  rédaction  de  son  journal  fut  con- 
fiée à  M.  Jean-Baptiste  Labenette,  qui  n'a  cessé  d'y 
travailler  qu'au  n»  18  du  t.  XIV.  Quelque  temps  après 
la  mort  de  Robespierre,  Fréron  reprit  son  journal, 
qu'il  cota  t.  VII,  ayant  ainsi  l'air  de  désavouer  ce  qu'a- 
vait fait  son  continuateur.  Celte  reprise  a  cessé  avec 
les  premiers  numéros  du  t.  VIII.  On  attribue  à  M.  Dus- 
s.^ULT  la  presque  totalité  des  articles  qui  la  composent. 
A.  A.  B— r. 
-|-  Voir  la  «  Bibliographie  de  la  Presse  française  », 
par  M.  Hatin,  1866,  p.  183.  C'est  moins  un  journal 
qu'un  pamphlet  périodique  ;  le  contenu  des  premiers 
nnméros  montre  qu'il  n'a  pu  voir  le  jour  avant  la  pre- 
mière quinzaine  de  mai  1790.  Deschiens  s'est  étendu 
longuement  et  peut-être  un  peu  oiseusement  sur  la  bi- 
bliographie de  cette  feuille.  Le  style  de  Fréron  pousse 
au  plus  haut  degré  la  boursouflure  et  la  déclamation. 
ft  Ajoutez  que  l'Orateur  du  peuple  n'est  rempli  à 
toutes  les  pages  que  de  dénonciations,  qu'il  ne  parle 
que  de  complots,  que  de  massacres  projetés  par  les 
aristocrates,  qu'il  ne  voit  partout  que  des  traîtres  et 
des  mouchards,  et  vous  comprendrez  le  succès  qu'il 
obtint  dans  les  masses  «.Voir  aussi  «  l'Histoire  de  la 
presse  »,  par  M.  Hatin,  t.  VI  etsuiv. 

-h  MARTELLY  [  Honoré- Antoine  Ri- 
chaud]. 

Cet  acteur,  célèbre  en  son  temps  (1751-1817),  n'est 
plus  connu  que  par  les  «  Deux  Figaros  » ,  pièce  jouée 
en  1790,  et  dirigée  contre  Beaumarchais. 

La  »  France  littéraire  »  indique  ses  divers  ouvTages. 
Voir  aussi  la  notice  insérée  dans  la  «  Suite  du  Ré- 
pertoire du  Théâtre  français  »,  t.  XLIV.  G.  M. 

-h  MARTHERAV  (César)  [César  Char- 
mot,  praticien-notaire,  à  Jussy]. 

Articles  de  vovase,  'Variations  sentimen- 
tales. 2'édit.  Genève,  1860,  in-8. 

Prose  et  poésie.  La  première  édition  a  paru  en  1855 
avec  quelque  différence  dans  le  titre. 

-h  MARTIAL  [Jules  Deniset,  né  à  Reims 
en  1827]. 

Il  a  collaboré  au  «  Gaulois  »  dès  les  premiers  nu- 
méros de  ce  journal  sous  son  vrai  nom  et  sous  les 
pseudonymes  0.  Brenn  et  Martial. 

+  MARTIAL  [Adolphe-Martial  Poté- 
mont,  aquarelliste  et  graveur]. 

M.  Potémont  a  souvent  exposé  sous  son  véritable 
nom  aux  salons  annuels  ;  il  a  signé  la  plupart  des  eaux- 
fortes  publiées  par  M,M.  Cadart  elLuquet,  A.-P.  Martial. 
C'est  sous  ce  nom  qu'il  a  exécuté  et  publié  : 

I.  Lettre  sur  le  Salon  de  1866.  Cadart  et 
Luquet,  1866.  In-8  orné  de  planches  à  l'eau- 
forte  et  d'un  texte  entièrement  gravé. 

IL  Lettre  sur  la  gravure  à  l'eau-forte. 
Cadart  et  Luquet,  1866,  in-8. 

III.  Trois  Tableaux  de  F,  Boucher.  Ca- 
dart et  Luquet,  Id.,  gr.  in-4,  8  pag. 

Texte  par  MM.  W.  Biirger,Champfleury  et  Chesneau. 
La  préface  et  les  planches  sont  signées  :  A.-P.  Martial. 

Enfin  M.  Potémont  signe  de  ce  nom  la  chronique 
gravée  qui  accompagne  chaque  livraison  de  «  l'Illustra- 
tion nouvelle  ».  M.  T. 


1065 


MARTIGNAC 


MARTIN 


MARTIGNAC  (de),  mm  nobiliaire  [Algav 
DE  Martignac,  l'un  des  ministres  les  plus 
distingués  du  règne  de  Charles  X]. 

Esope  chez  Xantus,  comédie-vaudeville 
en  un  acte.  Paris,  au  magasin  de  pièces  de 
théâtre,  1801,  in-8. 

Cette  pièce  n'est  point  de  M.  de  Marlignac,  quoiqu'il 
fût  dans  le  cas  de  la  faire,  et  qu'il  en  ait  fait  une  autre 
treize  ans  plus  tard.  11  avait  été  presque  obligé  de 
donner  son  nom  à  «  Esope  chez  Xantus  » ,  que  son  au- 
teur avait  aiiandonné  immédiatement  après  sa  réception 
au  théâtre,  par  suite  d'un  départ  précipité  de  Paris. 
Le  véritable  auteur  de  cette  pièce  est  G-.P.  Tarenne 
DE  Laval,  ancien  collègue  de  Napoléon  à  l'école  de 
Brienne,  plus  tard  ingénieur  du  roi.  Il  avait  voulu 
mettre  sur  la  scène  francai.se  les  mœurs  domestiques  des 
Grecs.  Nous  tenons  ces  détails  de  M.  Tarenne  de  Laval 
lui-même,  qui  n'a  jamais  songé  à  réclamer  la  paternité 
de  sa  pièce. 

L'auteur  «  d'Esope  chez  Xantus  »  entra  dans  les 
ordres  à  un  âge  avancé,  fut  nommé  aumônier  des  cara- 
biniers de  la  garde  sous  Charles  X,  et  est  mort  prêtre 
habitué  de  Saint-Louis  en  l'Ile,  le  7  juin  1847. 

4-  MARTIN  (lan),  plagiaire. 

I.  Architecture,  ou  Art  de  bien  bastir,  de 
M.  Vitruve,  mis  de  latin  en  françois  par—. 
Paris,  J.  Gazeau,  !oi7,  petit  in-folio. 

Un  bibliographe  des  plus  instruits,  M.  P.  Des- 
champs, observe  dans  une  lettre  insérée  au  «  Bulletin  du 
bouquiniste  »  (n»  du  15  juillet  18C9,  p.  374),  que 
Abel  FouUon,  dans  l'avis  au  lecteur  placé  en  tête  de 
son  «  Usage  et  description  de  l'holométre  » ,  édition 
de  1555,  in-4  (inconnue  à  l'auteur  du  «  Manuel  du 
Libraire  >>  qui  ne  cite  que  celle  de  1561),  se  plaint  de 
ce  que  sa  traduction  de  Vitruve  lui  a  été  dérobée  et 
imprimée  sous  le  nom  du  voleur.  Voici  le  passage  : 

«  J'ay  craint  aussi  que  quelqu'un  ne  m'en  fist 
comme  par  cy  devant  m'a  fait  un  autre  qui,  aprez 
m'estre  tant  fié  en  luy  que  luy  communiquer  la  tra- 
duction françoise  de  Vitruve,  et  luy  avoir  fait  part  du 
labeur  que  j'avoys  pris  pour  sçavoir  user  en  icelle  des 
propres  mots  desquels  ordinairement  usent  les  maçons 
et  autres  ouvriers,  chacun  en  son  art  et  ouvrage,  me 
fist  soustraire  par  l'imprimeur  qui  lors  m'avoit  mis 
en  besongne  les  huit  premiers  livres  dudit  Vitruve. 
soubz  faintise  d'une  entière  amitié  :  tellement  que  je 
fus  frustré  par  l'un  de  l'honneur  et  par  l'autre  du  sa- 
laire que  mon  labeur  pouvoit  mériter  » . 

n.  Hypnerotomachie,  ou  Discours  du 
songe  de  Poliphile ,  déduisant  comme 
Amour  le  combat,  etc.,  trad.  de  l'ital.  et 
mis  en  lumière  par — .  Paris,  1540,  in-fol., 
figures. 

Martin  fut  simplement  l'éditeur  de  ce  livre  célèbre 
(voy.  le  «  Man.  »,  t.  ÎV,  col.  778)  ;  le  traducteur  était 
un  chevalier  de  Malte,  et,  selon  Cicognara,  le  cardinal 
Lénoncour.  Au  reste,  Jean  Martin  était  coutumier  de  ce 
genre  de  supercherie.  Voy.  l'article  précédent.     G.  M. 

MARTIN  (J.)  (1),  aut.  dég.  [J.-Martin 
Barouillet]. 


(1)  Le  nom  de  Martin  est  si  répandu  que,  pour  se; 
distinguer  les  uns  des  autres,  beaucoup  de  personnes  j 
qui  le  portent  ont  été  obligées  d'y  ajouter  des  superfé-  i 


Avec  Cuvelier  de  Trie  :  le  Faux  ami, 
comédie  en  un  acte  et  en  vers.  Paris, 
Barba,  1810, in-8. 

Barouillet  est  encore  auteur  de  trois  ou  quatre  autres 
pièces  composées  en  société  du  même  collaborateur,  mais 
elles  portent  son  véritable  nom. 

-4-  MARTIN  (Aimé)  [Maurice  Simonet]. 

Il  fit  la  plupart  des  vers  des  «  Lettres  à  Sophie  », 
publiées  par  Aimé  Martin,  —  et  fut  fort  surpris  de  ne 
pas,  par  cette  raison,  voir  son  nom  sur  le  livre,  lors 
de  la  l's  édition.  (Note  de  M.  Pericaud.) 

MARTIN  (Ch.-J.-M.)  [Charles-Jean- 
Marie  Lucas,  membre  de  l'Institut,  né  en 
1803]. 

Des  articles  de  journaux,  particulière- 
ment dans  la  «  Presse  ». 

+  M.\RTIN  (Alex.)  [Philippe  Bridel]. 
L'Ermite  en  Suisse.  Paris.   1824-30,4  v. 
in-12. 

Une  grande  partie  de  ces  4  volumes  est  une  simple 
copie  des  ouvrages  de  Ph.  Bridel.  Voir  la  «  France 
littéraire  »,  t.  XI,  p.  70. 

+  MARTIN,  né  à  Tours  en  1822. 

Le  Poëte  déchu,  ou  Lamartine.  Paris, 
1840,  in-4,  2  pag. 

Pièce  de  vers  revendiquée  par  M.  le  professeur 
Dubois.  (  «  Littérature  française  contemporaine  » , 
VI,  305). 

-+-  MARTIN  (P.-J.)  [A.-I.-L.  Jour- 
dan]  . 

Nouveau  Manuel  de  médecine  vétéri- 
naire homéopathique,  traduit  de  l'alle- 
mand de  F.-A.  Gunther.  Paris,  1846, 
in-8. 

-f- MARTIN,  ps.  [Félix  Bovie,  peintre  à 
Bruxelles]. 

Il  a  fourni  à  «  l'Annulaire  agathopédique  et  saucial  » 
{Bruxelles,  1S50,  in-8)  les  pièces  suivantes  :  «  Eloge 
du  cochon  «  (chanson)  ;  —  «  Cours  d'agathopédie  bibli- 
que >i  (chanson)  ;  —  «  Le  Cœur  »  de  Boufflers  (chan- 
son) ;  «  La  Bagatelle  »  (chanson),  dédiées  à  mon  ami 
Schayes,  conservateur  des  objets  de  l'Etat;  —  «  Les 
Femmes  de  la  Bible  ».  Extrait  d'un  ouvrage  inédit 
trouvé,  en  1848,  dans  les  fouilles  faites  à  Venise  (chan- 
son) ;   —   Le  Cordon  sanitaire  »  (chanson  politique).  ■ 

-f-  MARTIN  [Hetzel]. 

On  attribue  à  ce  libraire-éditeur,  qui  est  en  même 
temps  un  écrivain  ingénieux,  divers  ouvrages  publiés 
sous  ce  pseudonyme  ;  M.  L.  J.  Larcher  a  pris  part  à 
quelques-unes  de  ces  productions,  notamment  aux  trois 
premières. 

I,  Les  Femmes  jugées  par  les  méchantes 
langues.  Paris,  1858,  in-12. 


talions.  Signaler  toutes  ces  adjonctions  serait  long  et 
flans  utilité.  Nous  ne  citerons  qu'un  seul  exemple  entre 
tant  d'autres.  Deux  frères  Martin  exercent  dans  ce  mo- 

!  ment  la  médecine  à  Paris  :  l'un  se  fait  appeler  Martin- 

■  Baron  et  l'autre  Martin-Solon. 


1067 


MARTIN 


MARVIELLES 


1068 


II.  Les  Femmes  peintes  par  elles-mêmes. 
Paris,  18d8,  in- 12. 

III.  Le  Mal  que  les  poètes  ont  dit  des 
femmes.  Paris,  1860,  in-I2. 

IL  L'Esprit  do  tout  le  Monde.  Paris, 
ISo9,  in-Ii2. 

V.  Les  Bonnes  bêtises  du  temps  nou- 
veau et  du  temps  passé.  Paris,  1859, 
in-1-2. 

-t-  Dans  une  note  mss.,  Quérard  attribue  ce  volume 
à  Philibert  Audebrand. 

VI.  La  Morale  universelle;  les  Mora- 
listes italiens,  '1859;  les  Moralistes  espa- 
gnols, 1860,  in-l:2. 

VIL  Les  petites  Tribulations  de  la  vie 
humaine.  Paris,  18o8,  in-l:2. 

+  ^lARTIN  (Eusèbe)  [Henri  Morel]. 
Diverres  brochures,  notamment  «  Isa- 
belle, reine,  à  Paris  »,  1868,  in-8. 

^-  MARTIN   (Eusèbe)    [C.-J.   Cairo.v, 
connu  sous  le  nom  de  Jules  NouiAc]. 
Des  articles  de  journaux. 

4-  MARTIN  DE  MOUSSY  [Martin,  né  à 
Moussy  (Seine-et-Marne),  en  1810]. 

I.  Description  géographique  et  statis- 
tique de  la  Confédération  Argentine.  Pa- 
ris, F.  Didot,  1860-64,  3  vol.  in-8  et 
atlas. 

IL  Mémoire  historique  sur  la  décadence 
et  la  ruine  des  missions  des  Jésuites  dans 
le  bassin  de  laPlata.  Paris,  Douniol,  1865, 
in-8,  2  cartes. 

Médecin  et  voyageur  aussi  intrépide  qu'intelligent, 
M.  Martin  est  mort  en  1869. 

MMTINELLL  aut.  fictif  d'un  nouveau 
Dictionnaire  de  poche  français-italien,  etc., 
abrégé  de  celui  d'Alberti,  plusieurs  fois 
réimprimé  depuis  la  fin  du  xviii^  siècle. 
(Voyez  la  «  France  littéraire  »,  à  Marti- 

NELLl). 

Le  libraire  possesseur  d'un  manuscrit,  M.  Rossange 
père,  n'y  voyant  point  de  nom  d'auteur,  et  voulant  en 
mettre  un,  trouva  plaisant  de  lui  donnerl'un  des  siens, 
et  de  Martin  il  forma  Martinelli. 

MARTINE  Y  (Léon),  ps.  [Victor  Le- 
FLOcu,  l'un  des  rédacteurs  du  «  Journal  du 
Notariat  »]. 

I.  Une  Coquette.  Paris,  Hipp.  Souverain, 
1836,  in-8,  avec  une  gravure. 

IL  La  Mort  du  duc  d'Orléans  (13  juillet 
18i2),  dithyrambe.  Paris,  Pinard,  iSi-il, 
in-8  de  16  pag. 

III.  Caboche,  ou  le  Peuple  sous  Char- 
les VI,  poëme  tragique  en  cinq  actes,  avec 
prologue  ;  suivi  d'Etudes  historiques  sur 
le  règne  de  Charles  VI,  sur  les  mœurs, 
les  coutumes,  les  usages,  etc.,  et  sur  les 
actions  du  peuple  de  1793,  rapprochées 


(i  I  des  actions  du  peuple  du  xv"  siècle.  Paris, 
!  Potelet,  18i2,  in-8. 

MARTINI,    ps.    [J.-P.-E.    SCHWARTZEN- 

dorf,  célèbre  compositeur  allemand,  mort 
le  1  i  février  1816.  Il  était  fixé  à  Paris  de- 
puis 1764]. 
-f-  Il  a  laissé  un  grand  nombre  d'opéras,  des  mor- 
I  ceaux  de  musique  instrumentale  et  d'importants  ouvra- 
ges didactiques.  Voir  l'article  que  M.  Denne-Baron  lui 
a  consacré  dans  la  n  Nouvelle  Biographie  générale  », 
t.  XXXIV. 

I     -I-  MARTINI  (Pietro),  éditeur  de  textes 
I  supposés. 

i  Cet  écrivain  a  publié  des  «  Pergamene  codici  e  fogli 
I  carlacei  di  Arborea,  raccolti  ed  illustrati  »  (Cagliari , 
'•  1863-64,  in-i).  Il  y  donne  une  longue  série  d'actes 
et  de  pfècesen  langue  sarde;  la  plus  ancienne  est  une  lettre 
pastorale  de  l'an  '740  ;  on  trouve  pour  le  viiie  siècle  un 
fragment  de  chronique,  par  un  Sarde  qui  avait  été  pri- 
sonnier en  Palestine ,  et  des  vers  de  Gitilino  Corya 
d'Ollolai.  Une  portion  de  ces  documents  est  reproduite 
dans  l'ouvrage  de  M.  Auguste  Boullier  :  «  Le  dialecte 
et  les  chants  populaires  de  la  Sardaigne  »,  1864, 
in-8.  Toutes  ces  pièces  sont  des  suppositions  maladroites 
et  d'une  évidente  fausseté.  Voir  nue  lettre  de  M.  Paul 
Meyer,  insérée  dans  la  «  Correspondance  littéraire  », 
I  t.  VIII,  p.  264-268;  resterait  à  savoir  si  M.  Martini 
I  s'est  amusé  à  fabri.iuer  lui-même  ces  documents  ou 
s'il  a  été  la  dupe  d'uu  faussaire. 

Observons  que  M.  Amédée  Roux  a  présenté,  dans  le 
même  journal,  une  apologie  de  M.  Martini,  et  que 
M.  P.  Meyer  a  répliqué  immédiatement  en  maintenant 
ses  assenions  (n"  du  25  octobre  1864). 

4-  MARTRILLE  (Jean  do  la)  [Alcide  Du- 
solier]. 

j     Des  articles  de  journaux. 

I     +MART\Tl  (PIERRE)  (Pierre  Martyr 
d'Anghiera]. 

î     Extrait  ou  Recueil  des  Isles  nouvelle- 
ment  trouvées  en  la  gran  mer  océane, 

I  faicten  latin  par — ,  de  Millan,  et  translaté 

j  en  languaige   françoys.  Paris,    Simon  de 
Collines  (1532),  in-4. 

Cet  écrivain,  dont  les  ouvrages  relatifs  à  la  décou- 
verte de  l'Amérique  sont  aujourd'hui  fort  recherchés,  a 
été  habituellement  désigné  sous  le  nom  de  Martyr  ou 
Martyre,  comme  si  c'était  son  nom  propre  ;  de  fait,  c'est 
un  prénom,  Pierre  Martyr,  nom  sous  lequel  l'Eglise 
célèbre,  le  29  avril,  la  fête  d'un  religieux  dominicain 
qui  fut  massacré  par  des  hérétiques.  Les  ouvrages  latins 
portent  le  nom  de  Petrus  Martyr  Anglerius. 

MARVIELLES  (de),  chevalier  de  l'ordre 
de  Saint-Louis,  ps.  [l'abbé  Claude  de  Ma- 
ROLLES,  ex-jésuite]. 

Mélanges  et  Fragments  poétiques,  en 
françois  et  en  latin  (publiés  par  l'abbé  de 
Grillemont,  prieur  de  Noizai).  Paris,  Ber- 
ton,  1777,  in-12. 

Suivant  une  note  manuscrite  de  l'abbé  de  Saint-Lé- 
ger, le  nom  de  «  Marvielles  »  est  un  masque  dont  s'est 
couvert  l'abbé  Claude  de  Marolles,  ex-jésuite,  et 
petit-neveu  du  fécond  traducteur  de  ce  nom,  abbé  de 
Villeloin.  Claude  de  Marolles,  ajoute  l'abbé  de  Saint- 


1069 


MARVILLE 


MASSIEU 


4070 


Léger,  mort  à  Paris  le  15  mai  1792,  brûlé  dans  son 
lit,  où  il  avait  la  mauvaise  habitude  de  lire  avant  que 
de  s'endormir,  a  prèciié  avec  succès.  Ses  sermons,  im- 
primés à  Paris,  chez  Crapart,  en  1780,  2  vol.  in-12, 
sont  estimés. 

Les  auteurs  du  «'  Dictionnaire  historique  »  de  Caen 
et  Lyon  ont  inséré  dans  leurs  éditions  de  1779,  1786, 
1789  et  1804,  un  article  de  M.  de  Marvielles,  qui 
leur  a  été  communiqué. 

L'ex-jésuite  Feller  n'a  pas  mis  cet  article  dans  les 
deux  éditions  du  «  Dictionnaire  historique  »  qu'il  a 
publiées  à  Liège  en  1781  et  en  1797.  Cette  suppres- 
sion me  fait  regarder  comme  vraie  l'anecdote  rapportée 
par  l'abbé  de  Saint-Léger.  Cependant  la  lecture  des 
«  Mélanges  »  me  porte  à  croire  que  M.  de  Marvielles 
n'est  pas  tout  à  fait  un  être  imaginaire.  Une  note  de 
la  page  38  nous  apprend  que  la  chanson  par  laquelle 
cette  page  commence  a  été  insérée  dans  un  «  Mercure  » 
de  l'année  1735.  Le  P.  de  Marolles  devait  être  bien 
jeune  à  cette  époque.  D'un  autre  côté,  à  la  page  123, 
le  P.  de  Marolles  est  désigné  par  les  lettres  initiales  de 
son  nom  et  de  sa  profession,  comme  l'auteur  des  deux 
pièces,  l'une  française  et  l'autre  latine,  qui  terminent 
le  volume.  A.  A.  B— r. 

MARVILLE  (Philippe  de),  ps.  [Létang, 
frère  du  lieutenant-général  de  ce  nom, 
longtemps  employé  au  ministère  des  tra- 
vaux publics  (1)]. 

L  Etienne,  ou  l'Echelle  du  mal  ;  mœurs 
du  XIX*  siècle.  Paris,  Roux,  4839,  2  vol. 
in-8. 

IL  Avec  M.  Auguste  Lefranc  :  Si  nos 
femmes  savaient  !  comédie-vaudeville  en 
un  acte.  Représentée  sur  le  théâtre  des 
Variétés,  le  21  décembre  4840.  Paris, 
Henriot.  4840,  in-8. 

Formant  le  n»  147  du  «  Répertoire  dramatique  ». 

III.  Suzanne  de  Croissy,  comédie-vau- 
deville en  un  acte.  Représentée  sur  le 
théâtre  du  Gymnase  dramatique,  le  30  no- 
vembre 4847.  Paris,  Tresse,  1847,  1848, 
in-8. 

Faisant  partie  de  la  «  France  dramatique  au  xix« 
siècle  ». 

-+-  IV.  Monsieur  Alfred  et  Madame 
Élise.  Paris,  4849,  in-8. 

+  V.  Les  Pupilles  de  dame  Charlotte, 
vaud.  en  un  acte.  Paris,  4850,  in-8. 

-i-  VI.  Avec  M.  Lefranc  :  Allons  battre 
ma  femme,  com.-vaud.  en  un  acte.  Paris, 
4831,  in-48. 

+  MARY  [M™"  QuÉiNAULT  des  Rivières, 
née  Alina  Roger]. 

I.  Deux  Voies.  Nîmes,  48G1,  in-12  ;  sec. 
édit.,  1863. 

II.  L'Orpheline  de  Dieu.  Nimes,  18G1, 
in-42. 


(1)  M.  Goizet,  dans  sa  table  générale  du  Catalogue 
de  la  Bibliothèque  dramatique  de  M.  de  Soleinne,  a 
voulu  voir  dans  le  nom  de  Marville  le  véritable  nom 
de  M.  Louis-Emmanuel  Gonzalès. 


III.    Pauvre  Jacques.    Tournay,   48G1, 
in-12. 
rV.  Immolation.  Nîmes,  48G4,  in-42. 

+  MARY  DE  TRESSERVE  (le  vicomte) 
[M™"  SoLMs].; 

Le  Mariage,  ou  l'Avenir  du  Portugal, 
par  — .  Paris,  1862,  in-2. 

MARY  LAFON,  de  Montauban,  né  le 
26  mai  1812. 

Histoire  politique,  religieuse  et  littéraire 
du  midi  de  la  France.  Paris,  Majfre-Capin, 
1841-44,  4  vol.  in-8. 

Un  fragment  assez  considérable  de  ce  livre  a  été 
imprimé  à  part  sous  ce  titre  : 

«  Tableau  historique  et  comparatif  de  la  langue 
parlée  dans  le  midi  de  la  France,  et  connue  sous  le  nom 
de  langue  romano-provençale  ».  Paris,  Hené,  1841, 
in-8  de  56  pages.  —    Autre  édition,   sous  ce    titre  : 

«  Tableau  historique  et  littéraire  » Paris,  Maffre- 

Capin,  1842,  in  18  de  342  pages. 

Or,  il  a  été  démontré  que  ce  fragment  n'était  que  la 
réimpression  textuelle  de  la  «  Bibliographie  des  patois  » ,  ' 
de  M.  Pierquin  de  Gembloux. 

Il  existe  dans  les  archives  delà  Société  des  gens  de 
lettres  un  rapport  sur  le  plagiat  de  M.  Mary-Lafon,  et 
un  jugement  le  condamna  à  300  fr. 

Mary-Lafon  n'en  a  pas  moins  réclamé  le  prix  Gohert 
pour  son  «  Histoire  du  Midi  »  dans  une  lettre  à 
M.  Guigniaut,  président  de  l'Académie  des  inscrip- 
tions et  belles-lettres.  Paris,  de  l'imjrr.  de  Duver- 
ger,  1844,  in-8  de  24  pages. 

-+-  MAS.  DE  MARAN  [Léon  Massenet 

DE  MaRANCOURt]. 

La  Rouge  et  la  Noire,  Ranque  de  Jeux. 
Paris,  1858,  in-12;  1864,  in-12. 

MASERS  DE  LATUDE.  Voy.  LATUDE. 

MASSALIA  DE  SANGTO  LUPO  (Alexius 
à),  ps.  [Cl.  Salmasius]. 

Diatriba  de  mutuo,  non  esse  alienatio- 
nem  adversùs  Coprianum  quemdam  juris 
doctorem  (Cyprianum  Regnerum,  Juris- 
consultum  Batavum).  Luqduni  Batavorum, 
1640,  in-8. 

MASSEVILLE  (de)  nom  nobiliaire  [Louis 
Levavasseur  de  Masseville]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  )>,  à  Masseville. 

MASSEY  DE  TYRONE  (P.),  avocat  à  la 
cour  roy.,  a/jocr.  [Pellet,  d'Épinal]. 

Les  Deux  écoles,  ou  Essais  satiriques 
sur  quelques  illustres  modernes.  Paris, 
Thoisnier-Desplaces,  1829,  in-18. 

Pellet  avait  confié  le  manuscrit  de  cet  ouvrage  à 
Massey  de  Tyrone  lors  d'un  séjour  que  ce  dernier  fit  à 
Epinal  :  il  devait  s'enquérir  à  Paris  d'un  éditeur  ;  mais 
notre  avocat  trouva  plus  convenable  de  s'en  emparer,  et 
de  le  publier  sous  son  nom,  enlevant  ainsi  gloire  et 
profit  au  véritable  auteur.  Il  y  a  eu  procès  à  ce  sujet. 

MASSIEU  (madame  de),  ps.  [Mademoi- 


1071 


MASSILLAN 


MATAGR-\BOLlSEUR        1072 


selle  Victoire  Massiette,  depuis  madame 
Chirat]. 

La  Vraie  politesse,  à  l'usage  des  maisons 
d'éducation.  Paris,  Sagnier  et  Braij,  18i(J, 
in-18. 

Cette  dame  a  publié  vers  la  même  époque,  sans  y 
mettre  aucun  nom,  quelques  opuscules  ascétiques,  tels 
que  les  i<  Litauies  de  la  Sainte-Vierge  »,  18  pages  in-18, 
avec  encadrement  de  vignettes  ;  les  «  Litanies  du 
saint  nom  de  Jésus,  méditées  devant  le  très  -saint  Sacre- 
ment »  ;  dédiées  aux  associés  de  l'adoration  perpétuelle. 
In-18  de  88  pages,  avec  encadrement  de  vignettes  ; 
«  Prière  à  Notre-Dame  d'Espérance  » ,  etc. 

MASSILLAN  (de),  7iom  seign.  [Mathev 

DE  M.iSSILLAN]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Mathev  de  Mas- 

SILLAN. 

MASSILLON  (J.-R.),  évêque  de  Cler- 
mont.  Ouvrages  qui  lui  sont  faussement  at- 
tribués : 

L  Maximes  sur  le  ministère  de  la  chaire 
(par  le  P.  Gaichès,  de  l'Oratoire).  (Nouv. 
édition)  Paris,  1729,  in-12. 

La  première  édition,  Paris,  1"11,  in-12,  est  sim- 
plement anonyme  :  ce  n'est  que  celle  que  nous  citons 
qui  porte  le  nom  de  Massillon. 

Cet  excellent  ouvrage  a  été  désavoué  par  Massillon 
t-n  le  louant.  Il  a  été  réimprimé,  en  1739,  par  les 
soins  de  l'abbé  de  Lavarde,  sur  un  exemplaire  que 
l'auteur  avait  revu  avec  soin,  et  augmenté  avant  sa 
mort.  Les  maximes  sont  suivies,  dans  cette  dernière 
édition,  de  onze  discours  académiques.  Elles  ont  encore 
été  réimprimées  en  l'an  xii  (1804),  par  les  soins  de 
M.  Dubroca,  avec  les  «  Dialogues  de  Fénelon  sur  l'élo- 
quence en  général  et  sur  celle  de  la  chaire  en  particu- 
lier ».  A.  A.  B— r. 

IL  Mémoires  de  la  minorité  de  Louis  XV; 
publiés  par  M.  Soulavie  l'ainé,  ancien  mi- 
nistre de  la  République  près  de  celles  de 
Genève  et  du  Valais.  Paris,  1790,  1792. 
—  Paris,  F.  Buisson,  180o,  in-8  et  in-12. 

Ces  Mémoires  passent  généralement  pour  un  ouvrage 
supposé  ;  ils  offrent  des  traits  hasardés  et  des  expres- 
sions inconvenantes,  non  moins  indignes  de  l'orateur 
que  du  prélat  (1). 

MASSON  (J.-B.),  libraire  à  Paris,  apocr. 
[P.-C.-V.  Boiste]. 

Petit  Dictionnaire  de  l'Académie  fran- 
çaise, ou  Abrégé  de  la  cinquième  édition 
du  Dictionnaire  de  l'Académie,  auquel  on 
a  joint  la  prononciation  d'après  les  meil- 
leures autorités,  et  en  tète  duquel  ont  été 
placés  les  Eléments  de  la  grammaire  fran- 
çaise de  Lhomond.  Paris,  Bossange,  Mas- 
son  et  Besson,  vers  1800,  2  vol.  in-16. 

Ce  petit  Dictionnaire  a  été  souvent  réimprimé  :  une 
édition  publiée  en  1829  porte  le  chiffre  de  la   22^. 


-+-(1)  Quérard  n'est  pas  assez  affirmatif  :  il  est  bien 
certain  que  ces  «  Mémoires  »  sont  apocrj'phes. 


C'est  de  l'un  des  premiers  éditeurs  de  ce  Diction- 
naire, M.  Bossange  père,  que  nous  tenons  qu'il  a  été 
rédigé  par  Boiste  :  ce  dernier  n'ayant  pas  voulu  y 
mettre  son  nom,  l'associé  de  M.  Bossange  y  mit  le 
sien. 

MASSON  (Michel),  nom  littéraire  [Au- 
guste-Michel-Benoît Gaudichot-Masso.n, 
littérateur,  né  le  31  juillet  1800]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Massox. 

-\-  Voir  aussi  la  «  Littérature  française  contem- 
poraine »,  et  le  «  Catalogue  général  »,  de  M.  Otto 
Lorenz. 

-+-  MASSON  DE  PEZAY.  Voy.  Pezav. 

MASSY  (Eugène  de),  ps.  [Napoléon 
LANDAIS;  auteur  sous  son  véritable  nom  do 
quelques  romans,  et  surtout  du  Diction- 
naire général  et  grammatical  des  diction- 
naires français]. 

La  Fille  d'un  ouvrier.  Paris,  Schwartz  et 
Gagnot,  1836,  3  vol.  in-12. 

-h  IL  Lettres  sur  le  Mariage.  1836, 
in-12. 

+  MASSY  (Ernest)  [Ernest  Blum]. 

Des  articles  dans  le  «  Charivari  ». 

MASUCCIO  SALERNITANO,  plagiaire 
[Jean  Chapelain,  poëte  du  xiii^  siècle]. 

Fabliau,  ou  plaisant  Discours  du  secré- 
taire de  Clugny. 

Masuccio  Salernitano  n'a  fait  que  copier  ce  fabliau, 
dont  il  a  fait  la  première  de  ses  cinquante  nouvelles. 
L'auteur  anonj-nie  des  «  Comptes  du  monde  adventu- 
reux  »  l'a  repris  à  son  tour  ;  et,  pour  mieux  déguiser 
son  emprunt,  il  eu  a  fait  la  vingt-troisième  des  siennes. 
(Nodier,  Questions  de  littéi-atiire  légale.) 

MATAGRABOLISEUR  [Un)  (1),  pseud. 
[Lambert -Ferdinand -Joseph  Van  Den 
Zande]  . 

Fanfreluches  poétiques.  Avec  cette  épi- 
graphe :  Homini  bono  dédit  Deus  laeti- 
tiara,  Eccles.,  II,  26  (dédiées  à  M.  Louis- 
Auguste  Gruyer).  Paris,  Firmin  Didot, 
1843,  in-12  carré,  de  xvj,  342  et  3  pages, 
plus  un  supplément  intitulé  :  Quatre  Epî- 
tres,  par  un  Matagraboliseur,  23  pages, 
et  des  cartons  pour  les  pages  21-22,  67-68, 
83-84,  127  et  128,  177  et  178. 

Contes ,  Fables ,  Poésies  diverses  ,  Chansons  et 
Epitres. 

L'auteur  de  ces  poésies  est  M.  Van  Den  Zande, 
belge,  resté  depuis  1815  au  service  de  France,  oii  il  a 
rempli  des  fonctions  élevées  dans  l'administration  des 
'  douanes.  Petit-neveu  liUéraire  de  Jean  de  La  Fontaine, 
:  et,  je  crois,  aussi  de  Grécourt  (2),  professant  sur  la 

(1)  Diseur  de  riens.  Il  est  difficile  de  dire  avec  plus 
d'esprit  que  ne  l'a  fait  M.  Van  Den  Zande  les  riens 
charmants  qu'il  nous  raconte. 

(2)  Cette  filiation  qu'établit  ici  le  critique  est  une 
distraction,  car  l'auteur  dit  positivement  dans  sa  Lettre 
i  M.  Gruyer,  pagevm  :  Vergier  et  G7-écourt,  que  je 


1073 


MATHANASIUS 


MATHEOLUS 


1074 


pudeur  littéraire  la  doctrine  facile  de  Bayle,  et  ayant 
toujours  aimé  les  vers  à  la  passion,  il  ne  se  livra  à  son 
goût  qu'en  cachette  tant  qu'il  fut  en  place.  En  effet, 
s'il  avait  été  convaincu  de  faire  des  vers  il  était  perdu. 
Comment  peut-on  être  capable  de  signer  des  circulaires 
et  des  quittances  -si  on  a  autant  d'esprit  que  Collé  ou 
Désaugiers  ?  Il  osa  cependant  confier  alors  à  la  prose  le 
joli  conte  des  «  Deux  Cousins  »  (1),  mais  depuis  qu'il 
a  pris  sa  retraite,  il  s'est  donné  plus  large  carrière  et 
a  recueilli  les  fruits  de  ses  délassements.  Cependant, 
par  une  sorte  de  déférence  administrative,  en  s'avouant 
poëte,  il  ne  l'a  dit  que  très-bas  et  ne  s'est  pas  donné 
une  publicité  complète.  Son  recueil,  qui  n'a  pas  été  des- 
tiné au  commerce,  n'a  été  tiré  qu'à  cent  exemplaires. 
(Reiffenberg,  Bulletin  du  Bibliophile  belge, 
t.  III,  p.  369.) 

L'auteur  prépare  dans  ce  moment  une  seconde  édition 
considérablement  augmentée,  et  qui  formera  2  vol. 

M.  Van  Den  Zande  a  publié  depuis  un  autre  char- 
mant volume;  c'est  un  recueil  de  «  Fables  ».  Paris, 
typogr.  de  F.  Didot  frères,  iSiO,  in-i2  carré,  devin 
et  328  pages.  Ce  recueil,  dédié  à  M.  le  baron  de  Stas- 
sart,  renferme  150  fables,  dont  14  avaient  déjà  été 
imprimées  dans  les  «  Fanfreluches  ». 

Ce  dernier  volume,  imprimé  comme  le  précédent  avec 
luxe,  n'a  été  tiré  qu'à  200  exemplaires,  et  comme  le 
précédent  aussi,  n'a  pas  été  destiné  au  commerce.  Nous 
possédons  l'un  et  l'autre. 

-|-  Voy.  J.  R.,  II,  428  a. 

De  longs  détails  sur  cet  écrivain  se  trouvent  au  t.  XI 
de  la  «  France  littéraire  ». 

MATHANASIUS  (le  doct.  Chrysostome), 
ps.  [Sainï-Hvacinthe]. 

Le  Chef-d'œuvre  d'un  Inconnu,  poënrie, 
avec  des  remarques  savantes,  par  le  doc- 
teur Chrysostome  Mathanasius  (Saint- 
Hyacinthe,  aidé  de  s'Gravesande,  Sallen- 
gre,  Prosper  Marchand  et  autres),  avec 
une  ^Dissertation  sur  Homère  et  sur  Cha- 
pelain (par  Van  Effen).  La  Haye,  1714, 
in-8.  —  Quatrième  édition,  revue,  aug- 
mentée et  diminuée.  La  Haye,  P.  Husson, 
1716,  in-8.  —  Sixième  édition,  avec  de 
nouvelles  augmentations.  La  Haye,  P.  Hus- 
son, 1732,  2  vol.  in-8.  —  Nouvelle  édi- 
tion, avec  de  nouvelles  notes  et  une  Notice 
sur  la  vie  et  les  ouvrages  de  saint  Hya- 
cinthe, par  Leschevin.  Paris,  imprimerie 
bibliographique^  an  XIV  (1806)  2  vol.  in-8. 

Voyez  dans  le  «  Magasin  encyclopédique  » ,  cinquième 
année,  t.  H,  p.  77,  une  excellente  dissertation  de 
Chardon  de  la  Rochette  sur  la  quatrième  édition  de  cet 
ouvrage.  A.  A.  B— r. 

Il  existe  une  critique  de  cet  ouvrage,  sous  le  titre 
de  «  Anti-Mathanase,  ou  Critique  du  Chef-d'œuvre  d'un 
inconnu.  ».  Utrecht,  1727,  in-12. 

+  II.  Matanasiana,  ou  Mémoires  litté- 
raires, historiques  et  critiques  du  —.La 
Haye.  1740,  2  vol.  in-8. 

C'est,  avec  un  titre  nouveau  et  un  avertissement  du 


n'aime  guère...  Or,  on  ne  s'attache  point  à  imiter  ceux 
qu'on  n'aime  pas. 

(1)  (Bruxelles,  Delemer,  1820).  In-32,  22  p. 


libraire,  contenant  quatre  pages  placées  après  le  titre 
du  second  volume,  entre  les  pages  258  et  259,  le 
même  ouvrage  que  les  «  Mémoires  littéraires  »  publiés 
à  La  Haye,  en  1716.  A.  A.  B— r. 

Ce  pseudonyme  de  Mathanasius  a  été  souvent  pris,  et 
nous  allons  citer  quelques  ouvrages  satiriques  qui  ont 
été  publiés  sous  ce  nom. 

i»  Relation  de  ce  qui  s'est  passé  au  sujet  de  messire 
Mathanasius  (Mirabaud)  à  l'Académie  françoise  (par 
l'abbé  Desfontaines).  Paris,  1721,  in-12.  Douteux. 

Voyez  le  «  Chef-d'œuvre  d'un  inconnu  »  avec  des 
notes  par  Leschevin.  Paris,  1807,  in-8,  t.  Il,  p.  515. 
Cette  Relation  dans  les  dernières  éditions  du  Diction- 
naire néologique  à  l'usage  des  beaux  esprits  (par  l'abbé 
Desfontaines),  avec  l'Eloge  historique  de  Pantalon- 
Phœbus,  etc.  (par  Bel).  Paris,  Lottin,  1726,  1727; 
Amsterdam,  Arkstée  etMerktis,  1728,  1750,  in-12. 

2^'  Chanson  d'un  inconnu,  nouvellement  découverte 
et  mise  au  jour,  avec  des  remarques  critiques,  etc.,  par 
le  docteur  Christophe  Mathanasius,  sur  l'air  des  pendus, 
ou  Histoire  véritable  et  remarquable  arrivée  à  l'endroit 
d'un  R.  P.  de  la  compagnie  de  Jésus  (le  P.  Couvrigny 
(par  Nicolas  Jouin).  Turin{Rouen),  Aléthophile,  1732, 
in-12. 

Réimpr.  depuis  avec  des  augmentations,  sous  ce 
titre  :  «  Mœurs  des  Jésuites,  leur  conduite  sacrilège 
dans  le  tribunal  de  la  pénitence,  avec  des  remarques 
critiques,  etc.  Turin,  Aléthophile,  1756,  in-12. 

3»  Voyages  de  Mathanasius  à  la  tour  de  son  église, 
pour  voir  le  congrès  des  antipodes,  ou  les  Effets  de  son 
admirable  télescope  politique,  écrits  par  un  ancien  di- 
plomate, clerc  d'ambassade,  à  tous  les  congrès  de  l'uni- 
vers. Paris,  Delaforest,  1828,  in-8,  200  p. 

-I-  MATHAREL  [Charles  Matharel  de 

FlENNESl. 

Voy.  la  «France  littéraire»,  tome  XI, 
page  294. 

-\-  MATHATHAI  (Aaron).  Voy.  Aaron 
Mathataï. 

MATHÉMATICIEN  (Un),  aut.  dèg.  [l'abbé 
Deidier]. 

Lettre  d'  —  à  un  abbé,  oîi  l'on  prouve 
que  la  matière  n'est  pas  divisible  à  l'infini. 
Paris,  1737,  in-12. 

-+-  MATHEOLUS  [Mathieu  ou  Mathio- 
let]. 

Le  Livre  de  Matheolus, 
Qui  nous  monstre  sans  varier 
Les  biens  et  aussy  les  vertus 
Qui  vieignent  pour  soy  marier. 
Paris,  Verard,  1492,  pet.  in-fol. 
Cette  production  singulière  fut   mise  en   vers    par 
Jean  Le  Febvre  de  Thérouane.Il  en  existe  quatre  réim- 
pressions  in-4,    sans  lieu  ni  date,    et   une  de  Lyon, 
Arnoullet,  s.  d.,  in-4.  Consulter  le  «  Manuel  du  Li- 
braire »  au  sujet  de  ces   diverses  éditions  ;  M.  Brunet 
observe  que  l'ouvrage  finit  par  des  vers   donnant  en 
acrostiche  le  nom  d'AUesandrePrimet,  qui  pourrait  bien 
être  celui  de  l'auteur,  mais  M.  François  Morand,  dans 
un  opuscule  intitulé  :   «  Matheolus  et  son  traducteur  » 
(Boulogne,  1851)  a  constaté   le  nom   véritable  de  ce 
personnage,  né  à  Boulogne  vers  1261,  mort  en  1320 
et  qui,  ayant  été  malheureux  en  ménage,  avait  écrit  en 
latin    un  traité  :    «  Liber  de  matrimonio   suo    »    que 


107S        MATHEPIIILE  LEROB 


MAUCROIX 


1076 


Jeau   l.(;    I-'cbvru   fit  passer  en  rimes  françoises  vers 
1340. 

Le  «  Livre  de  Matiicolus  »  a  Hfi  réimprimé  à 
Druxelles,  Mertenset  fils,  1840  (pour  1864),  ia-lS, 
à  100  exempL  plus  2  sur  peau  vélin,  4  sur  chine  et 
30  de  format  in-8,  345  p.  Voir  une  «  Etude  litté- 
raire et  bibliographique  sur  Mathcolus  »,  par  F.  Mo- 
rand, Boulogne,  1851,  in-8,  et  le  «  Bulletin  du  bi- 
bliophile »,  décembre  1800.  Goujet,  «  Bibliothèque 
française  »,  t.  X,  p.  149,  a  donné  une  analyse  de  ce 
poëme  avec  des  citations. 

-+-  MATHEPHILE  LEROB.  Voy.  Lerob. 

MATHIAS,  aut.  dég.  [Mathias  Morisot, 
auteur  dramatique]. 

Avec  MM.  Boullé  et  E.-F.  Varez  :  l'In- 
connu, ou  les  Mystères,  mélodrame  en 
trois  actes.  Paris,  Follet,  1822,  in-8. 

MATHIAS  DE  SAINT-JEAN  (le  P.), 
nom   de  religion.   Voyez   HABITANT   DE 

NANTES  (Un). 

MATHIEU  (le  compère),  ps.  [Cl.-Fr.- 
Xav.  Mercier,  de  Compiègnej. 

Lubies  théologiques,  ouvrage  posthume 
du  — .  Paris,  Mercier,  1798,  in-8. 

On  sait  que  le  roman  philosophique  intitulé  «  le 
Compère  Mathieu  »  est  de  l'abbé  Du  Laurens. 

-[-Nous  suivrons  l'indication  de  Barbier,  n»  10014, 
mais  Beuchot  dit  dans  une  note  ms.  sur  son  exempl. 
du  «  Dictionnaire  des  anonymes  » .  N'est  pas  de  Mer- 
cier, mais  de  L.  G.  P. 

MATHIEU  (b  bonhomme  Isaac),  pseud. 
[Cromelln]. 

Mes  Radotages,  ou  l'Art  de  tuer  le 
temps.  Paris,  Déterville,  18ll'J,  2  vol.  in  12. 

L'auteur,  âgé  de  quatre-vingt-trois  ans,  résidait  à 
Saint-Quentin,  en  1812. 

-f-  MATllILDE  D***  (M"'  Mathilde  Dan- 
dely]. 

Traductions  de  romans  allemands  pu- 
bliés à  Bruxelles  en  18S8,  sous  ce  pré- 
nom. 

MATILDA  (Rosa),  ps.  [Mistriss  Byrne, 
auteur  de  quelques  romans  publiés  sous 
ce  nom  d'emprunt,  et  qui  ont  été  traduits 
en  français]. 

MATON  DE  LA  VARENNE,   imposteur 
littéraire  [Moufle  d'Angerville]. 
Voy.  Laffrey,  II,  493  d. 

MATTHÉUS  (Claude),  cultivateur,  ps. 
[le  vicomte  Emmanuel  d'Harcourt,  alors 
député  de  Seine-et-Marne]. 

I.  Le  Nouveau  Riche  et  le  bourgeois  de  Pa- 
ris, ou  l'Election  d'un  remplaçant  en  1820, 
1830  ou  18i0,  roman  politique  à  l'usage 
de  MM.  les  électeurs  du  département  de  la 
Seine.  Paris,   Deschamps,  1818,  in-8.   -^ 


IIP  édit.  Paris,  le  même,  1819,  in-8  de 
148  pages. 

11.  Les  Niaiseries  do  la  «  Minerve  »  dite 
française,  mises  au  grand  jour  pour  servir 
aux  progrès  des  lumières.  T"  et  ii"  livrai- 
sons. Paris,  Delauvay  et  Pelicier,  1819, 
2  numéros  in-8,  chacun  do  48  pag. 

-j-  III.  Pétition  du  sieur  —  à  la  Chambre 
des  Députés.  Paris,  de  l'impr.  de  Lenor- 
mant,  1814,  broch.  in-8. 

MATUGÈNE  DE  KERALIO  (A.-F.), 
neveu  du  général  Moreau,  chirurgien  de 
marine,  ps.  [A.-P.-F.  MÉiNÉgault,  de 
Gentilly]. 

Voyage  dans  l'Afrique  et  les  deux  Indes 
pendant  les  années  1809  à  1812,  avec  des 
observations  sur  l'état  actuel,  les  mœurs, 
les  usages  de  ce  pays,  et  des  particularités 
historiques  sur  le  prince  Juda,  Liniers, 
Christophe,  Péthion,  Miranda  et  les  fils  de 
Typpo-Saëb.  Paris,  A.  Etjmery,  1814, 
2  "vol.  in-12. 

MAUBERT  DE  GOUVEST  (J.-Henry), 
apocr.  [Charles  Guischardt]. 

Mémoires  militaires  sur  les  Anciens,  re- 
cueillis et  mis  en  ordre  par  Maubert  de 
Gouvest  (ou  plutôt  tirés  des  Mémoires  de 
Charles  Guischardt  sur  les  Grecs  et  les 
Romains).  La  Haye,  1762,  2  vol.  in-8. 

Il  est  bien  vrai  que  Maubert  a  fait  imprimer  ces  deux 
volumes  en  1760,  à  l'Imprimerie  royale  de  Bruxelles, 
dont  il  était  alors  le  directeur  ;  mais  il  devait  ajouter  Un 
troisième  volume  sur  les  modernes.  L'ouvrage  était  resté 
dans  l'imprimerie,  sans  titre  et  sans  préface  ;  les 
créanciers  de  Maubert  s'emparèrent  des  deux  volumes  : 
on  leur  en  vola  mille  exemplaires  sur  les  trois  mille 
qui  avaient  été  tirés  ;  ce  qui  donna  lieu  à  une  double 
publication  d'une  même  édition. 

Mille  exemplaires  parurent  avec  un  avertissement  de 
la  façon  de  Chevrier,  ennemi  particulier  de  Maubert. 
Le  perfide  éditeur  annonça  que  c'était  une  édition  diffé- 
rente de  celle  de  Bruxelles.  Les  autres  exemplaires  por- 
tent Amsterdam  sur  le  frontispice.  A.  A.  B.-r. 

MAUBREUIL  (de),  mm  nobil.  [Marie- 
Armand  Guerri  de  Maubreuil,  marquis 
d'Orvault]. 

Pour  la  liste  de  ses  écrits,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Maubreuil. 

-\-  Un  procès  récent  a  rappelé  l'attention  sur  ce  per- 
sonnage, qui  est  mort  en  1868. 

MAUCROIX  (de),  apocr.  [l'abbé  d'ÛLi- 
vet]. 

CÉuvres  posthumes  de  M.  — (contenant, 
entre  autres  articles,  la  traduction  des 
quatre  Philippiques  de  Démosthènes,  par 
labbé  d'Olivet).  Paris,  Jacques  Eslicnne, 
1710, in-12. 

Les  manuscrits  de  l'abbé  de  Maucroix  ayant  été 
confiés  à  l'abbé  d'Olivet,  celui-ci  les  trouva  si  impar- 
faits, qu'il  ne  conserva  pas  une  de  ses  phrases,  pas  un 
rseul  de  ses  tours. 


1077 


MAUDUIT 


MAUNY  DE  MORNAY       lOI 


Ce  volume  a  été  reproduit  sous  le  litre  suivant  :  «  Tra- 
ductions diverses  pour  former  le  goût  de  l'éloquence 
sur  les  modèles  de  l'Antiquité,  publiées  (par  l'abbé 
d'Olivet)  ci-devant  sous  le  titre  «  d'Œuvres  posthumes 
de  M.  de  Maucroix».  Paris,  Jacques  Etienne,  1712, 
in-12.  .  A.  A.  B.-r. 

-(-  M.  Walckenaër  a  publié  en  1820  des  poésies  de 
Maucroix,  et  enlStiO  M.  Louis  Paris  amis  au  jour  2  vol. 
d'écrits  divers  de  cet  abbé  un  peu  trop  épicurien,  en  y 
joignant  une  intéressante  notice. 

MAUDUIT  (l'abbé),  ;w.  [Voltaire]. 

I.  Anecdote  (première)  sur  Bélisaire. 
1767. 

Tel  est  le  titre  de  cet  opuscule  dans  les  «  Pièces  rela- 
tives à  Bélisaire»  (premier  cahier).  Il  porte  pour  nom 
d'auteur  :  l'abbé  Mauduit,  qui  prie  qu'on  ne  le  nomme 
pas. 

II.  Seconde  anecdote  sur  Bélisaire. 
1767. 

Peu  de  temps  après  la  publication  de  cet  écrit  on 
rassembla  ce  qui  avait  été  imprimé  de  plus  saillant  sur 
la  décision  de  la  Sorbonne,  sous  ce  titre  :  Pièces  rela- 
tives à  «Bélisaire  »  (par  Voltaire)  sous  le  nom  de  l'abbé 
Mauduit,  par  Turgot  sous  le  nom  d'un  bachelier  ubi- 
quiste,  et  par  (Marmontel).  1707  in-8  et  in-12. 

Il  ne  faut  pas  confondre  ce  recueil  avec  celui  qui  a 
pour  titre:  Pièces  relatives  à  l'examen  du  Bélisaire  », 
publiées  par  l'abbé  de  Legge,  prêtre  du  diocèse  de  Rennes. 
1768,  in-12. 

Nous  avons  trouvé  attribuée  à  Voltaire  une  «  Lettre 
à  M....,  sur  Bélisaire»,  1768,  in-12;  mais  cette  Lettre 
ne  se  trouve  point  dans  le  Voltaire  de  M.  Beuchot,  et 
dès  lors  on  peut  la  considérer  comme  n'étant  pas  de 
celui  à  qui  elle  est  attribuée  ;  à  moins,  pourtant,  qu'en 
1788    elle  n'ait  été  reproduite  sous  un    autre    titre. 

MAUDUIT  (l'abbé),  ps.  [Marie-Joseph 
Ché.nier]. 

Les  Miracles,  ou  la  Grâce  de  Dieu,  conte 
dévot.  Paris,  Dabin,  an  X  (1802),  in-8, 
3:2  pag. 

Il  parut  dans  la  même  année  une  quatrième  édition 
de  cet  opuscule,  augmentée  du  «  Maître  italien  » ,  nouvelle. 
A.  A.  B— r. 

-)-  Ces  deux  contes  ontété reproduits  dans  les  Œuvres 
de  M.  J.  et  A.  Chénier,  1824-26,  8  vol.  in-8,  et  dans 
les  Poésies  de  Chénier,  1822,  2  vol.  in-18. 

MAUDUIT-LARIVE  (J.-M.),  acteur  du 
Théâtre-Français,  etc.,  apocr.  [J.-L.- 
Melch.  PoRTHMANN,  imprimeur]. 

Thama,  ou  le  Sauvage  civilisé,  histoire 
d'un  Taïtien,  par  M.  Mauduit-Larive  (ou- 
vrage entièrement  refondu  et  publié  par 
Porthmann).  Paris,  de  l'impr.  de  Porth- 
mann,  1812,  2  vol.  in-12. 

MAUGENET  (Clémence),  ps.  [A.-P.-F. 
MÉNÉGAULT,  de  Gentilly]. 

I.  Le  Chant  d'un  Solitaire,  essai  poé- 
tique sur  le  mariage  de  S.  À.  R.  Mgr  le 
duc  de  Berri  avec  S.  A.  R.  la  princesse 
Caroline  des  Deux-Siciles.  Paris,  Germain 
Mathiot.  1816,  in-8,  24  pag. 


IL  L'Impiété.  Vov.  F.  P.  A.  M.  C, 
II,  7if. 

Les  deux  dernières  lettres  sont  les  initiales  des  noms 
Maugenet  Clémence.  Ainsi  que  l'on  peut  le  remarquer, 
le  nom  de  Maugenet  est  l'anagramme   de    Ménégault. 

H-  III.  Marie  de  Brabant,  roman  histo- 
rique, par  — .  Paris,  1808,  2  vol.  in-8. 

MAUGUIN  (G.),  apocr.  [le  P.  Quatre- 
MAiRE,  bénédictin]. 

VindicicB  prsedestinationis  et  gratiae, 
seu  véterum  auctorum  qui  IX  sœculo  de 
praedestinatione  et  gratià  scripserunt 
opéra.  Parisiis.  1050,  2  vol.  in-4. 

On  assure  que  le  véritable  auteur  de  cet  ouvrage  est 
le  P.  Quatremaire,  bénédictin.  La  «  Gotteschalcanaî  con- 
troversias  historica  et  chronol.  synopsis»,  ainsi  que  la 
Préface,  sont  de  l'abbé  de  Bourzeis.         A.  A.  B— r. 

MAULE  (Clovis  de),  ps.  [Amédée  de 
Bast]. 

Les  ducs  d'Alençon.  Paris,  rue  des 
Grands-Augustins,  n°  1,  1844,  in-8,  36  p. 

4-  MAULÉON  (le  sieur  de)  [J.-B.  Le 
Brun  des  Marettes,  né  à  Rouen  en  lOol, 
mort  à  Orléans  en  1731].! 

Voyages  liturgiques  en  France,  ou  Re- 
cherches faites  en  différentes  villes  du 
royaume  sur  cette  matière...  par—.  Pa- 
ris, Delaulne,  1718,  in-8. 

MAULÉON  (de),  apocr.  [Voltaire]. 
Lettre  à  M.  l'évêque  d'Annecy  (Biord). 
Juin  1769. 

Cette  Lettre  est  bien  de  Voltaire  ;  mais  elle  fut  signée 
et  adressée  à  l'évêque  d'Annecy  par  M.  de  Mauléon,  qui 
avait  longtemps  servi  dans  le  régiment  du  roi,  et  l'avait 
commandé  en  plusieurs  occasions.  Cet  officier  était  cou- 
sin-germain de  M.  de  Voltaire.       (Notede\\'aijni&re.) 

MAUNY  DE  MORNAY,  ps.  Stéphane 
Flaciiat]. 

I.  Livre  du  cultivateur,  ou  Guide  com- 
plet de  la  culture  des  champs,  par  M.Mau- 
ny  de  Mornay,  suivi  de  l'Hygiène  du  cul- 
tivateur, par  M.  L.  de  la  Berge.  Paris, 
Pagnerre,  1837,  1842,  in-18,  avec  2  gra- 
vures. 

II.  Livre  du  fabricant  de  sucre  et  du 
raffineur,  par  M.  Mauny  de  Mornay,  suivi 
de  l'Hygiène  du  fabricant  et  du  rafiineur 
de  sucfe,  par  M.  L.  de  la  Berge.  Paris, 
Pagnerre,  1837,  in-18,  avec  2  gravures. 

ïll.  Livre  de  l'éleveur  et  du  proprié- 
taire d'animaux  domestiques,  par  M.  Mau- 
ny de  Mornay,  suivi  de  l'Hygiène  de  l'éle- 
veur, par  M.  de  la  Berge.  Paris,  Pagnerre. 
1837,  1842,  in-18,  avec  2  gravures. 

IV.  Livre  du  vigneron  et  du  fabricant 
de  cidre,  de  poiré,  corme  et  autres  vins 
de  fruits,  par  M.  Mauny  de  Mornay,  suivi 
de  l'Hygiène  du  vigneron,  par  M.  L.  de  la 


4079 


MAUPEOU 


MAURICE 


Berge.  Paris,  Pagnerre,  1837,  184â,  in-18, 
avec  2  gravures. 

V.  Livre  du  Forestier.  Guide  complet 
de  la  culture,  de  l'exploitation  des  bois,  et 
de  la  fabrication  des  charbons  et  des 
résines,  par  M.  Mauny  do  Mornay,  suivi  de 
l'Hygiène  du  forestier,  jiar  M.  ÎMonneret. 
Paris,  Pagnerre,  1837,  18i^,  in-18,  avec 
2  gravures. 

VI.  Livre  du  jardinier.  Guide  complet 
de  la  culture  des  jardins  fruitiers,  pota- 
gers et  d'agrément,  par  M.  Mauny  de  Mor- 
nay, suivi  de  l'll\.i:iéne  du  jardinier,  par 
M.  Monneret.  Paris,  Pagnerre,  1838,1842, 
2  vol.  in-18,  avec  2  gravures. 

VII.  Livre  de  l'économie  et  de  l'admi- 
nistration rurale.  Guide  complet  du  fer- 
mier et  de  la  ménagère,  par  M.  Mauny  de 
Mornay,  suivi  de  Principes  hygiéniques, 
par  M.  Monneret.  Paris,  Pagnerre,  1838, 
18i2,  in-18,  avec  2  planches, 

Vm.  Livre  du  meunier,  du  négociant  en 
grains  et  du  constructeur  de  moulins,  par 
M.  Mauny  de  Mornay,  suivi  de  Préceptes 
hygiéniques,  par  M.  Saint-Macary.  Paris, 
Pagnerre,  1839,  in-18,  avec  2  gravures. 

Tous  ces  petits  ouvrages  ont  d'abord  été  présentés 
comme  faisant  partie  d'une  n  Bibliothèque  des  arts  et 
métiers»,  puis, en  1842,  des  parties  de  cette  biblio- 
thèque ont  constitué  un  «Petit  Cours  d'agriculture». 
Paris,  Roret,  1842.  Sous  ce  nouveau  titre,  voici 
comme  est  divisée  cette  petite  collection. 

Tomel»'":  Livre  du  cultivateur.  Tomes  11  et  111:  Livre 
du  jardinier.  Tome  IV:  Livre  du  forestier.  Tome  V:  Livre 
du  vigneron  et  du  fabricant  de  cidre,  etc.  Tome  M:  Livre 
de  l'éleveur  et  du  propriétaire  d'animaux  domestiques. 
Tome  Vil  :  Livre  de  l'économie  et  de  l'administration 
rurale. 

IX.  La  Religion  moderne,  ou  le  Vrai 
Dieu.  Philosophie.  La  Terre.  Dédié  au 
peuple.  Paris,  de  l'inipr.  de  Wittersheim, 
1847,  in-18. 

Imprimé  sous  le  nom  de  A.  Mauny,  ingénieur  ;  mais 
M.  Stéphane  ou  Etienne  Flachat,  étant  ingénieur  civil, 
ce  dernier  ouvrage  est  donc  de  l'auteur  des  huit  ouvrages 
cités  précédemment. 

MAUPEOU  (le  chanceliesr).  Ouvrages  qui 
lui  sont  faussement  attritmés  : 

I.  Correspondance  secrète  et  familière 
de  M.  de  Maupeou  avec  M.  de  Sor***  (Sor- 
houet)  (par  Pidansat  de  Mairobert).  1771- 
1772,  broch.  in-12  (1). 


-j-  (1)  Dans  le  premier  volume,  l'on  trouve,  p.  89, 
«  le  Maire  du  palais  »  (voy.  aux  Anonj-mes);  p.  170, 
«  Lettre  d'un  homme  à  un  autre  »  (voy.  ibid.);  p.  194, 
«  les  Remontrances  de  la  basoche  > ,  p.  205,  «  la  Chan- 
cellerie, etc.  Cette  dernière  pièce  a  aussi  été  réimpri- 
mée à  la  suite  de  la  dernière  édition  du  «  Maire  du 
palais  »  (voy.  aux  Anonymes). 

Cette  correspondanc»  donna  lieu  à  deux  brochures  : 
l'une,  «  A  l'Auteur  de  la  Correspondance  entre  M.  le 


Ces  brochures  ont  été  réimprimées  en  1773,  sous  le 
litre  de  «  Maupeouana,  ou  Correspondance  secrète  et 
familière  du  chancelier  Maupeou  avec  Sorhouet».  1773, 
2  vol.  in-12. 

Suivant  la  «Biographie  universelle  »,  Chrétien-Fran- 
çois II  de  Lamoignon  a  eu  beaucoup  départ  à  cette.  Cor- 
respondance. A.  A.  B— r. 

IL  Lettre  de  M.  de  Maupeou  à  M.  de 
Conzié,  évoque  d'Arras,  du  20  janv.  177S. 
In-12. 

L'auteur  de  cette  Lettre  est  dom  Théophile,  dans   le 
monde  A.  T.  J.  M.  Des  Ruelles  ;  il  a  été  mis  à  la  Bas- 
tille.  («Bastille  dévoilée»,  quatrième  livraison,  p.  30.) 
V.  T. 

MAUPERTUIS  (de),  nom.  mbil.  [Pierre- 
Louis  MOREAU  DE  MaUPERTUIS]. 

Pour  la  liste  de  ses  nombreux  ouvrages, 
voy.  la    «France  littéraire»   à  Mauper- 

TUIS]. 

MAURBRUN,  ps.  [F.-M.  Maurice,  libr. 
à  Paris]. 

I.  Avec  M.  T.-H.  Saint-Léger  :  l'Athée 
et  la  Nature.  Stances  philosophiques  et 
religieuses.  Paris,  Maurice,  rue  de  Sur- 
bonne, n°  5,  1834,  in-8,  16  pag. 

IL  Esquisses,  en  vers,  de  l'arc  de  triom- 
phe de  l'Etoile,  précédées  d'une  dédicace 
à  l'armée.  Paris,  Maurice,  1837,  in-8, 
100  pag. 

III.  Algéride,  poëme  historique.  Paris, 
Maurice,  1838,  in-8,  24  pag. 

+  MAUREPAS  (le  comte  de),  aut.stipp. 

Mémoires  de  M.  —,  premier  ministre. 
Paris,  1792,  4  vol.  in-8. 

Quoique  annoncés  comme  une  compilation  de  Salle, 
ces  mémoires  ne  sont  qu'un  recueil  ou  plutôt  un  ra- 
massis de  J.  L.  Soulavie  aîné. 

On  trouve  dans  ces  «  Mémoires  »  une  reproduction 
(le  20  caricatures  assez  grotesques  insérées  dans  un 
ouvrage  publié  en  Hollande  en  1G91  (sous  l'indication 
supposée  de  Paris,  à  l'enseigne  de  Loiiis  le  Grand, 
«  Les  héros  de  la  Ligue,  ou  la  Procession  monacale,  con- 
duite par  Louis  XIV  ».  Le  grand  roi,  M'n^de  Maintenon, 
le  père  La  Chaise,  Louvois,  etc. ,  figurent  dans  cette  série 
de  charges  grotesques. 

MAURICE  (Charles),  aut.  dég.  [Charles- 
Maurice  Descombes,  né  à  Paris,  le  2(i  mars 
1782,  auteur  dramatique  et  rédiictcur  pro- 
priétaire d'un  journal  théâtral ,  intitulé 
d'abord  «  le  Camp  Volant»,  puis  «le  Cour- 
rier des  Théâtres». 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  à  Maurice  (Ch.) 

-T-  Voir  aussi  de  longs  détails  dans  la  «  Littérature 
française  comtemporaine  »,  t.  V.  p.  340.  Pour  ses 
derniers  ouvrages,  voy.  le  Catalogue  général  de  M.  Otto 
Lorenz. 


chancelier  et  M.  de  Sorhouet  »  (S.  L,  s.  d.),  in-12; 
l'autre,  «  A  M"  Vergés  et  aux  donneurs  d'avis  »  (voy. 
ce  titre  aux  Anonymes).  01.  B. 


1081 


MAURICE 


MAURY 


1082 


MAURICE  (Philadelphe),  aut.  dérj.  [Phi- 
ladolphe-Maurice  Alhoy,  auteur  drama- 
tique]. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voy.  «la  Lit- 
térature française  contemporaine»  à  Al- 
iioy]. 

+  MAURICE  [Maurice  Alhoy]. 

Des  articles  de  journaux. 

+  MAURICE  [de  Chesnel  de  la  Cilvr- 

BOUCLAIS]. 

Pseudonyme  adopté  par  cet  écrivain,  mort  en  1862, 
pour  ses  travaux  dans  quelques  publications  pério- 
diques. 

MAURILLE,  de  Lyon.  ps.  [Joseph  Char- 
don, libraire  à  Marseille]. 

Les  Crimes  des  Jacobins  à  Lyon,  depuis 
1792  jusqu'au  9  thermidor  an  II.  Lyon 
{Marseille),  an  IX  (1801),  in  12. 

MAURIN  (Jean),  ps.  [Théodore  Cour- 
siers, ancien  élève  de  l'École  des  Chartes 
et  ancien  rédacteur-directeur  de  la  «Revue 
de  la  Meuse  »,  auteur  de  beaucoup  d'arti- 
cles dans  la  «  Revue  provinciale»,  qui  pa- 
raît à  Bar-le-Duc. 

MAUROY,  ci-devant  curé  des  Invalides, 
apocr.  [Eiist.  Le  Noble]. 

Le  Dégoût  du  monde,  par  maximes  ti- 
rées de  l'Ecriture  et  des  Pères.  Paris, 
Brunet,  IG98,  in-8. 

Il  est  parlé  de  ce  volume  dans  quatre  ouvrages  fort 
connus  :  i"  dans  les  «  Entretiens  sur  les  contes  des 
Fées  »  (par  l'abbé  de  Villiers),  p.  219;  2o  dans  les 
«  Sentiments  critiques  sur  les  Caractères  de  la 
Bruyère  »,  attribués  à  Vigneul-Marville  {Bonaventure 
d'Argonne)  p.  77  ;  3»  et  4"  dans  les  «  Recueils  de 
causes  célèbres  »,  par  Gayot  de  Pilaval  (t.  V)  et  par 
P.icher  (t.  VII). 

L'abbé  de  Mauroy,  curé  des  Invalides,  avait  eu  le 
malheur  de  tomber  dans  de  grandes  faiblesses,  et  bientôt 
après  ie  bonheur  de  s'en  retirer  ;  il  en  avait  fait  une 
pénitence  austère  dans  l'abbaye  de  Sept-Fonds.  On 
pense  bien  qu'un  ouvrage  sur  le  «  Dégoût  du  monde  », 
portant  son  nom,  devait  avoir  du  succès  :  mais  ce 
n'était  qu'une  spéculation  du  fameux  Le  Noble,  qui  fut 
forcé  par  l'autorité  de  supprimer  le  nom  qu'il  avait  osé 
mettre  au  frontispice  de  l'ouvrage.  Et,  en  effet,  j'en 
possède  la  première  édition  avec  un  nouveau  frontis- 
pice collé,  et  conçu  en  ces  termes  :  «  Le  dégoiit  du 
monde  »,  Paris,  Brunet,  iGdS. 

L'ouvrage  ent  une  seconde  édition  en  la  même  année 
1698,  et  une  troisième  en  1701,  toujours  sous  le 
voile  de  l'anouyme.  Il  a  été  réimprimé  plusieurs  fois 
en  Hollande  sous  le  nom  de  l'auteur,  notamment  à 
Bruxelles,  chez  Georges  de  Backer,  en  1701,  petit 
in-12,  et  en  Belgique. 

Les  exemplaires  portant  le  nom  de  M.  de  Mauroy 
sont  très-rares.  On  trouvera  une  notice  sur  cet  ecclésias- 
tique dans  le  second  volume  de  mon  «  Examen  critique 
des  Dictionnaires  historiques  ».  A.  A.  B — r. 

MAURY  (l'abbé  Jean-Siffrein),  célèbre 
prédicateur,  nommé  archevêque  de  Paris, 
administrateur  capitulaire  imposé  au  dio- 


cèse, de  1808  à  1814.   Ouvrages  qui  por- 
tent à  tort  soti  nom  : 

I.  Petit  Carême  de  l'abbé  Maury,  ou  Ser 
mons  prêches  dans  l'assemblée  âes  enra- 
gés. (Rédigés  par  Jacques-René  Hébert,  dit 
le  Père  Duchesne.)  10  num.  in-8  de  8  pag., 
sec.  année,  3  num. 

II.  Vie  privée  de  l'abbé  Maury,  écrite 
sur  des  mémoires  fournis  par  lui-môme, 
pour  joindre  à  son   Petit  Carême.   Avec 

l,  cette  épigraphe  :  Astutam  vapido  servas 
subpectore  vulpem.  Perse,  Sat.  y.  (Com- 
posée par  Jacques-René  Hébert,  dit  le  Père 
Duchesne.)  Paris,  de  l'impr.  de  Grand, 
1790,  in-8,  28  pag.  —  Suite.  Ibid..  1790, 
in-8. 
Satire. 

III.  Testament  de  J, -S.  Maury,  prêtre 
de  la  sainte  Eglise  romaine,  abbé  commen 
dataire  de  la  Frénade,  prieur  commenda- 
taire  de  Lihoin,  vicaire-général  de  Lom- 
bez,  prédicateur  ordinaire  du  roi,  mort  ci- 
vilement. Paris,  de  limpr.  des  ex-calotins, 
1790,  in-8,  16  pag. 

Autre  pamphlet. 

IV.  Esprit,  Pensées  et  Maximes  de 
M.  l'abbé  Maury.  (Recueilli  par  Chas.)  Pa- 
ris, 1791,  in-8,  384  pag. 

Compilation  ingénieuse  de  tout  ce  que  ce  célèbre  dé- 
puté a  dit  de  plus  fort  et  de  plus  éloquent  à  la  tribune 
de  nos  législateurs,  et  de  ce  qu'il  a  écrit  relativement 
à  la  mission  importante  dont  il  a  été  chargé. 

L'ex-jésuite  Feller,  en  attribuant  la  «  Vie  de  saint 
Vincent  de  Paul  »,  Paris,  V  Hérissant,  1787,  2  v. 
in-12,  à  l'abbé  Maury,  à  la  fin  de  l'article  Vincent  de 
Paul,  de  son  «  Dictionnaire  des  grands  hommes  » ,  a  sans 
doute  confondu  le  Panégyrique  du  saint  avec  sa  Vie. 
L'ouvrage  de  l'abbé  Maury  est  resté  manuscrit  jusqu'en 
1827,  époque  à  laquelle  il  a  été  publié  par  Louis  Sif- 
frein  Maury,  son  neveu,  avec  les  panégyriques  de  saint 
Louis  et  de  saint  Augustin.  La  Vie  publiée  en  1787 
est  de  l'abbé  Bégat,  ancien  curé  de  Mareuil-les-Meaux. 

-h  V.  Nouveau  Psautier  à  l'usage  de 
l'ancien  clergé.  Rome,  de  l'imprimerie  du 
Vatican,  1790. 

H- VI.  Lettre  de—  à  l'abbé  de  Vermond. 

-+■  Des  pamphlets  satiriques  en  grand  nombre 
furent  lancés  contre  Maury  en  1789  et  1790  ;  le 
Catalogue  de  la  collection  révolutionnaire  de  M.  de 
La  Bédoyère,  1862,  p.  153,  en  signale  plusieurs.  Nous 
mentionnerons  :  le  Dialogue  entre  l'évèque  d'Autun  et 
l'abbé  Maury  ;  l'Abbé  Maury  poursuivi,  ses  culottes  à  la 
main,  par  le  père  Duchène  ;  Indécence  de  l'abbé  Maury 
envers  la  nation  ;  le  Mariage  de  l'abbé  Maury  avec 
l'abbesse  de  Montmartre  ;  le  Pape  conduit  aux  enfers 
par  l'abbé  Maury  ;  les  Amours  de  l'abbé  Maury  avec 
Proserpine;  les  Délassements  comiques  de  l'abbé 
Maury;  etc. 

MAURY  (J.-C.-F.),  aut.  supp.  [Auguste 
Tillet,  médecin]. 
I.  Manuel  du  dentiste,  pour  l'application 


1083 


MAVOR 


MAXIMILIEN 


1084 


des  dents  artificielles  incorriiptibles,  suivi 
de  la  Description  de  divers  instruments 
perfectionnés.  Orné  de  quatre  planches  li- 
thogra[)hiées.  Pans,  Gabon,  18:2(),  in-S. — 
Seconde  édition ,  augmentée.  Paris,  le 
même,  182:2,  in-8,  fig. 

II.  Traité  complet  de  fart  du  dentiste,, 
considéré  d'après  l'état  actuel  des  connais- 
sances. Paris,  Gabon,  1828  et  1833,  in-8, 
plus  un  cahier  de  40  planches. 

On  trouve  à  la  fin  de  ce  Traité  un  Calalogrue  assez 
étendu  des  li\Tes  dans  toutes  les  langues  publiés  sur  les 
dents,  qui  a  été  reproduit  dans  quelques  autres  ouvra- 
ges sur  la  même  matière,  et  entre  autres  dans  celui  de 
M.  Désirabode. 

Nous  avions  toujours  pensé  que  M.  Maury  était  le 
seul  des  dentistes  actuels  de  Paris  qui  eût  rédigé  ses 
livres,  mais  nous  avons  été  détrompé  par  un  ancien 
employé  de  la  librairie  Gabon. 

MAVOR  (William),  ps.  [Richard  Phil- 
lips]. 

I.  Le  BufTon  des  écoles,  ou  Histoire 
naturelle  calquée  sur  la  classification  des 
animaux  par  Linné,  avec  des  descriptions 
familières,  comme  celles  de  Goldsmith, 
Buffon  et  Pennant  ;  trad.  de  l'angl.  par 
J.-B.-J.  Breton.  Paris,  V  Gueffter,  1802- 
1807.  2  vol.  in-12,  103  fig. 

II.  The  english  spclling-book,  accompa- 
nied  by  a  progressive  séries  of  easy  and 
familiai-  Lessons,  intented  as  an  introduc- 
tion to  the  reading  and  spelling  of  the 
english  language  (A^new  édition).  Paris. 
Bobée,  1827;  oV  Paris,  Baudrij  and  Bobée, 
1830,  in-12;  Hingray,  1834;  Paris,  Bau- 
dry,  1839,1841,  1846,  in-12. 

Petit  livre  élémentaire  qui  n'a  pas  eu  moins  de  succès 
que  notre  grammaire  de  Lbomonri.  Le  titre  de  la  der- 
nière édition  que  nous  citons  porte  que  c'est  la  460» 
édition. 

MAX,  pseudonyme  d'un  artiste  tragique 
qui  a  débuté  sur  "le  théâtre  de  l'Odéon  il  y 
a  quelques  années  [Hippolyte  Bon.nelier, 
littérateur]. 

-f-  MAX  [Jules  Vallès]. 
Voy.    F.   Maillard,    «   Annuaire  de  la 
Presse»,  18o7,  pag.  177. 

MAX  DE  M***,  aut.  défj.  [Clément-Mel- 
cbior-Justin-Maxinie  Fourcheux  de  Mon- 
TROND,  élève  de  l'Ecole  des  Chartes,  né  à 
Bagnols,  le  4  septembre  1803]. 

1.  Le  Mentor  des  campagnes,  ou  Soirées 
instructives  et  amusantes.  Paris,  Débe- 
court,  1832,  in-12. 

n.  Jeanne  d'Arc,  ou  le  Récit  d'un  preux 
chevalier  ;  chronique  française  du  xv"  siè- 
cle, Paris,  Débecourt.  1833,  in-12,  279  p. 

III.  Le  Mont- Valérien,  ou  Pèlerinage  et 
amitié.  Paris,  Débecûiirl,  1834,  in-12. 


Ces  trois  petits  ouvrages  font  partie  de  la  «  Biblio- 
thèque de  la  Société  des  bons  livres  » . 

IV.  Souvenirs  d'un  voyage  dans  le  Lan- 
guedoc, le  Comtat  et  là  Provence.  (Au- 
tomne de  1834.)  Paris,  Garnie,  Débecourt, 
183o,  in-12. 

d'auteur  : 


pour 


Ce   dernier    ouvrage    porte 
Maxime^"  (du  Gard). 

MAX  DE  REVEL,  aut.  dég.  [Victor- 
Maxime  Revelliî^re,  fils  de  M.  Revellière, 
ancien  député,  littérateur,  auteur  de  beau- 
coup de  Nouvelles  et  de  morceaux  de  litté- 
rature imprimés  dans  les  journaux,  an- 
cien directeur  du  Théâtre-Historique,  à 
Paris]. 

-j-  Voy.  la  «  France  littéraire  »,  XII,  210. 

-+-  MAXENCE  (Hippolyte)  [Renard]. 
Vov.  F.  Maillard,    «"Annuaire    de   la 
Presse»,  1857,  139  pag. 

MAXIME,  aut.  dég.  [le  marquis  Maxime 
de  Redon  de  la  Chapelle  (1),  plus  connu 
sous  le  nom  de  Maxime  de  Redon,  ancien 
oflicier  dartillerie,  auteur  dramatique]. 
Ce  fut  lui  qui,  en  1805,  fut  le  collabora- 
teur de  M.  Pasquier,  devenu  ministre  d'E- 
tat, pour  «Grimou,  ou  le  Portrait  à  faire», 
vaudeville  dont  on  a  tant  parlé  dans  une 
des  dernières  années  du  règne  de  Louis- 
Philippe. 

Pour  la  liste  des  ouvrages  de  cet  écri- 
vain, voy.  la  «France  littéraire»,  à  Re- 
don. 

4-  MAXIME  [Mathieu  Jacquinet,  con- 
seiller provincial,  à  Charneux,  près  Liège]. 

Promenade  à  travers  le  pays  de  Hervé. 
L'Abbaye  de  Val-Dieu,  par—!!  Liège,  Car- 
manne,  ISbS,  in-8. 

MAXIME  DE  MADEURE,  aut.  supp. 
[Voltaire]. 

Sophronvme  et  Adelos,  traduit  du  grec. 
17G6. 

Réimprimé  dans  «  Dialogues  et  Entretiens  philoso- 
phitjues  »  de  l'auteur. 

4-  MAXIME  ***,  DU  GARD  [C.-M.-J. 
Maxime  Fourcheux  de  Montrond,  né  à 
Bagnols  (Gard)]. 

Souvenirs  dun  Voyage  dans  le  Langue- 
doc, le  Comtat  et  la  Provence.  Paris,  1835, 
in-12.  Voyez  plus  haut,  même  col.,  a. 

-+-  MAXIME  JAMES.  Voy.  James. 

MAXIMILIEX,  prénom  sous  lequel  il 
existe  des  pièces  de  théâtre  imprimées  de 
M.  Courtier  fils. 


(1)  Près  Port-Sainte-Marie  (Lot-et-Garonne),  et  non 
des  Chapelles,  comme  on  l'a  dit  quelque  pari. 


108!3 


MAXIMUM 


M.  D. 


1086 


Voy.  ce  nom  dans  la  c(  France  litté- 
raire». 

H-  MAXIMUM  (M"^)  [M"^  Léonie  Le- 
blanc] . 

Les  Joueuses.  Paris,  1865,  in-12. 

Il  est  douteux  que  cette  actrice  ait  réellement  écrit 
l'ouvrage  qui  lui  est  attribué.  Il  a  paru  sous  son  nom 
en  1865  :  «  les  Petites  Comédies  de  l'amour  »,  in-12. 
Voir  le  «  Dictionnaire  des  pseudonymes  »,  par  M.  G. 
d'Heilly  (Poinsot),  2e  édit.  p.  214. 

+  MAl-EUR  SAINT-PAUL  [François- 
Marie  Mayeur,  né  en  1738,  mort  en 
1818]. 

Voir  la  «  France  littéraire  »  pour  divers  écrits 
avoués  ou  anonymes  de  ce  comédien.  Il  était  fils  d'un 
domestique,  demeurant  rue  du  Petit-Musc,  paroisse 
Saint-Paul,  et  il  ajouta  le  nom  de  cette  paroisse  au 
sien. 

Voir  aussi  l'ouvrage  de  MM.  Ed.  De  Manne  et 
C.  Ménétrier  :  «  Galerie  historique  des  comédiens  de 
la  troupe  de  Nicolet  »,  Lyon,  1809,  in-8.  p. 
155-106. 

H-  MAITUX  IIIoussard]. 

Le  véritable  Evangéliste  j)opulaire.  Pre- 
mier évangile,  12  octobre  1831.  Paris, 
MoHssard,  in-4. 

C'est  le  premier  numéro  d'une  espèce  d'ouvrage  pé- 
riodique dont  il  devait  paraître  54  numéros  par  an. 
Nous  en  connaissons  deux  autres  numéros,  publiés  au 
commencement  de  1832,  sous  le  titre  de  «  Jérôme  le 
franc-parleur  »  et  «  Jacques  le  fataliste.  »  Nous  ignorons 
s'il  en  a  paru  davantage. 

tJuérard,  dans  la  «  France  littéraire»,  t.  VI,  avait 
confondu  ce  Moussart  avec  P.  Moussard,  l'auteur  de  la 
«  Liberléide  »,  à  l'égard  duquel  le  t.  XI  entre  dans 
de  long  détails,  mais  il  a  rectifié  cette  erreur  dans  une 
note  marginale  inscrite  sur  son  exemplaire  de  la 
«  France  littéraire  »  en  notre  possession. 

MA\TIET  (Jules),  ps.  [Félix  Pyat]. 

Il  existe  un  écrit  de  M.  F.  Pyat,  «  Les  filles  d'ac- 
trices »  sous  ce  nom  d'emprunt. 

-|-  Il  est  inséré  dans  le  «  Livre  des  Cent  et  Un  » . 

-^  îkUZARIN  (la  duchesse  de)  [Nouga- 
ret]. 

Mémoires  de  —,  écrits  par  elle-même, 
avec  une  suite.  Paris,  Lerouge,  1808, 
2  vol.  in-12. 

Mauvais  roman  auquel  les  «  Mémoires  »  attribués  à 
la  ducbesse  et  qui  ne  sont  pas  d'elle  ont  servi  de  base. 

.     -+-  MAZY  (Louis  de)  [Bigot]. 

Des  articles  dans  les  journaux  de  sport. 

-+■  M.  B.  (M"^),  ouvrière  et  poëte 
[M""*  Augustine-Malvina  Blanchecotte, 
née  Souvîlle,  à  Paris,  en  1830]. 

Rêves  et  Réalités,  poésies.  Paris,  1831, 
in-18. 

Une  2e  édition,  1850,  porte  le  nom  de  l'auteur. 
+  M.  B*  D.   B.  (M.  le)  [le  baron  Fr.- 
Phil.  LouBAT  DE  Bon  an]. 
Examen  critique  du  Militaire  Iranrois, 


suivi  des  Principes  qui  doivent  détermi- 
ner sa  constitution,  sa  discipline  et  son 
instruction.  Genève,  1783,  3  vol.  in-8. 

-I-  M.  B.  de  G...  (M.)  [Maubert  de 
Gouvest]. 

Ecole  du  gentilhomme,  ou  Entretiens  de 
feu  M.  le  chevalier  de  B.  avec  son  neveu, 
publié  par  — .  Lausanne,  P.  A.  Verney, 
1754,  in-12. 

M.  C,  aut.  dég.  [Charles  Malo]. 

Les  Jeunes  Martyrs  de  la  foi  chrétienne. 
Paris,  Janet,  1818,  ou  1833,  in-18,  orné 
de  12  grav. 

-H  M.  C.  [Moutonnet-Clairfons]. 

Anacréon,  Sapho ,  Bion  et  Moschus, 
traduction  nouvelle  en  prose,  suivie  de  la 
Veillée  des  fêtes  do  Vénus  (poëme  attribué 
à  Valère  Catulle,  à  Florus  Sénèque,  à 
Luxurius,  etc.)  et  d'un  choix  de  pièces  de 
différents  auteurs,  par  — .  Paphos  et  Paris, 
1773-1774-1780,  in-4  et  in-8,  —  et  1781, 
2  vol.  in-12. 

-f-M***  C**  [Moutonnet-Clairfons]. 

liero  et  Léandre,  poëme  de  Musée.  On 
y  a  ajouté  la  traduction  de  plusieurs 
idylles  de  Théocrite.  Par  M.  — .  Sethos  et 
Paris,  1775,  in-8  et  in-4. 

_,_  j^j**.Q*****  ^j^j^  j-j^^j,  Cautiiv]. 

Le  Vallon  fortuné,  ou  Rasselas  et  Dinar- 
bas,  traduit  de  l'anglais,  par  — .  Paris, 
Plancher,  1817,  3  vol.  in-12. 

«  Rasselas  »  a  pour  auteur  Samuel  Johnson. 

+  M...  C [Moutonnet-Clairfons]. 

Baisers  de  Jean  second,  traduction  fran- 
çaise accompagnée  du  texte  latin,  par  M. — . 
Cythère  et  Paris,  1771,  in-8. 

H-  M.  C  D.  S.  P.  D.  L.  (M.  de)  [de 
MoNTLiNOT,  chanoine  de  Saint-Pierre  de 
Lille]. 

I.  L'Esprit  de  la  Mothe  le  Vayer,par— . 
S.  l.  1763,  in-12. 

IL  Histoire  de  la  ville  de  Lille,  depuis 
sa  fondation  jusqu'en  1434,  par  — .  Paris, 
Panckoucke,  176i,  in  12. 

+  M***,  C.  R.  ET  B.  DE  S.  V.  [Mulot]. 

Voy.  II,  1012. 

+  M.  D.  (M.)  [Maillet-Duclairon] . 

Eloge  de  Maurice,  comte  de  Saxe^ 
par  — .  Dresde  et  Paris,  Duchesne,  1759, 
in-8. 

M.  D.  [Mazade  d'Avèze]. 

I.  La  Bresse,  .sa  culture  et  ses  étangs. 
Bourg,  1811,  3  vol.  petit  in-8. 

II.  Neuf  Lettres  à  ma  fille,  contenant  la 
description  historique  de  la  Bresse  et  du 
département  de  l'Ain. 


Ces  lettres,  insérées  dans 


Journal  de  la  Sociélé 


dos? 


M-  D. 


DE  C. 


1088 


d'émulation  »,    ont  reparu  avec   le  nom  de   l'auicur. 
Bourg,  1812,  in-12,  et  Lyon,  2  vol.  in-18. 

-+-  iM.  D.  (M.)  [Mathis  d'Albert]. 

Lettres  à  M.  le  baron  S.  de  S.  (Silvestre 
de  Sacy)  en  réponse  à  celle  qu'il  a  pubiiée 
relativement  à  l'ouvrage  de  M.  Bail  :  «  Des 
Juifs  au  xi\*  siècle  »,  par  — .  Paris,  1817, 
in-8,  21  pag. 

4- M.  D.  (M""^)  [M""^  Mariotte,  née  Da- 
vot]. 

Lettres  sur  l'Angleterre,  ou  Mon  séjour 
à  Londres  en  1817  et  1818.  Paris.  1819, 
in-8. 

Une  seconde  édition,  Paris,  1821,  in-8,  porte  le 
nom  de  l'auteur. 

Voir  dans  la  «  France  littéraire»,  tom.  I,  p.  139, 
l'indication  de  divers  ouvrages  de  cette  dame.  Observons 
en  passant  que  l'un  d'eux  :  «  Les  Veillées  d'un  soli- 
taire de  la  Chaussée-d'Antin  »,  publié  en  1821,  a  re- 
paru en  1822  avec  un  nouveau  titre  :  <<  Petits  Romans, 
nouvelles  et  contes  »;  mais  c'est  toujours  le  mènie  ou- 
vrage et  la  même  édition.  ' 

M***  D***,  ps.  [Ch.  Ancillox]. 

Traité  des  eunuques,  1707,  in-12. 

C'est  dans  cet  ouvrage  (p.  tU),  qu'Ancillon  présente 
comme  une  histoire  véritable  la  plaisanterie  de  Fonte- 
nelle  intitulée  :  «  Relation  de  l'île  de  Bornéo  » . 
A.  A.  B— r. 

-t-  Cet  ouvrage  a  paru  également  sous  le  nom  ana- 
grammatisé  d'OUican. 

-f-  M.  D.  B.  (le)  [le  marquis  de  Bodt- 

TE ville]. 

Dissertations  philosophiques  sur  plu- 
sieurs sortes  de  sujets,  par  — .  1777,2  vol. 
in-4. 

+  M.  D.C.  [F.-J.  MoRE.\u]. 

Eva,  roman  traduit  de  l'anglais  de  Mistr. 
Hedgeland,  par  — .  Paris,  ""1803,  3  vol. 
in-12. 

M.  D.  C,  ps.  [François  Favre,  d'An- 
necy, chanoine  de  Genève]. 
Voy.  Des  Certolz,  I,  210  d. 

-I-  M.  D.  C.  [Campbell], 

Il  a  donné  une  traduction  anglaise  du  «  Voyage  his- 
torique et  pittoresque  de  Rouen  à  Paris  » ,  par  M.  E.  Frère, 
livre  plusieurs  fois  réimprimé. 

+  M.  D.    C.   C.  R.  (M.)  [M0UT0N.NET   DE 

Clairfoxs,  censeur  royal]. 

L'influence  de  Boileau  sur  la  littérature 
françoise,  avec  un  coup  d'œil  rapide  et  un 
jugement  impartial  sur  tous  les  ouvrages 
de  ce  poète,  par  — .  Londres  et  Paris, 
Foitrnier,  178Ô,  in-8. 

-I-M.  D.  D.  et  M.  F.  D.  N.  E.  L.  (M.) 
[Mailly  de  Dijon,  et  François  de  Neuf- 
château  en  Lorraine]. 

Voy.  Amis  (deux),  I,  312  (i. 


-I-M.  DE  B.  (M""")  [M"'"  Malles  de  Beau- 
lieu?  morte  à  Nontron  en  1825]. 

Cette  dame  a  signé  de  ces  initiales  quelques-uns  des 
nombreux  contes  qu'elle  a  composés  pour  l'instruction 
et  l'amusement  de  la  jeunesse. 

-+-  M.  DE  B***  (M'"^)  [M""  Mélanie  de 
Boileau]. 

Cours  élémentaire  d'Histoire  universelle, 
Paris,  Denlu,iS09,  10  vol.  in-12. 

H- M***  DE  B***  [Mallet  de  Bresme]. 

Sylla,  dictateur  romain,  tragédie  [en 
o  actes  et  en  vers.  Nouv.  édit.,  avec  des 
changements).  Par — .  Amsterdam,  J.  Rick- 
/iof.l74o,  in-12. 

On  trouve  en  tète  une  dédicace  à  madame  de  Roque- 
ville,  signée  Mallet  de  Bresme. Wy  a  aussi  des  exem- 
plaires de  cette  édition  avec  un  autre  frontispice  qui 
porte  le  nom  de  ce  dernier. 

Nous  avons  eu  entre  les  mains  un  exemplaire  de 
cette  tragédie,  avec  les  seules  initiales,  portant  une 
note  manuscrite  de  La  Place,  par  laquelle  il  déclare 
qu'elle  est  de  Mallet  de  Bresme,  son  beau-frère,  lieu- 
tenant civil  de  Calais,  mort  en  1750,  âgé  de  près  de 
80  ans.  Mallet  de  Bresme  et  son  beau-frère  en  ont 
imposé  au  public,  car  c'est  encore  la  pièce  du  P.  de 
La  Rue,  qui  avait  été  représentée  plusieurs  fois  dans 
les  collèges  avant  1671,  et  qui  avait  été  de  nouveau 
représentée  sur  le  théâtre  du  collège  de  Caen  en  1671, 
lorsque  Mallet  de  Bresme  n'était  tout  au  plus  qu'au 
maillot.  Voltaire  a  donc  eu  raison,  dans  une  de  ses 
lettres  au  maréchal  de  Richelieu,  du  2  décembre  1772, 
oii  il  parle  de  cette  pièce,  en  affirmant  qu'elle  est  du 
P.  de  la  Rue.  Mallet  de  Bresme  a  fait  de  nouveaux 
changements,  à  la  vérité,  mais  la  pièce  est  la  même  que 
celle  dont  nous  avons  vu  plusieurs  manuscrits  du  temps 
qui  portent  le  nom  .du  jésuite,  et  la  même  que  celle 
impr.  dans  le  volume  publié  par  le  P.  Buffler  (voyez  la 
note  ci-dessus). 

—  Sylla,  tragédie  en  5  actes  et  en 
vers,  précédée  d'une  Dissertation  dans 
laquelle  on  cherche  à  prouver  par  la  tradi- 
tion, par  l'histoire,  par  des  anecdotes 
particulières  et  par  un  examen  du  style  et 
des  caractères,  que  cette  pièce  est  du 
grand  Corneille  ;  publiée  d'après  un  ma- 
nuscrit du  XVII*  siècle,  par  de  Cubières- 
Palmezeaux.  Paris,  Masson,   180o,  in-8. 

+  M***  DE  BR**  (M.  le)  [Rétif  de  la 
Bretonne]. 

Les  Nouveaux  Mémoires  d'un  homme  de 
qualité,  par  — .  La  Haye  et  Paris,  1774, 
2  vol.  in-12. 

Le  premier  volume  est  de  Marchand,  avocat,  à  l'ex- 
ception de  l'histoire  de  Zoé  ;  les  25  premières  pages 
du  second  volume  sont  aussi  de  lui.       A.  A.  B— r. 

Voir  le  livre  de  M.  Ch.  Monselet  sur  Rétif,  p.  120. 
Marchand,  censeur  royal,  remit  son  travail  à  Nougaret, 
qui  le  donna  à  Rétif. 

4-  M.  DE  C.  [M.  DE  Chassiron]. 

Réflexions  sur  le  comique  larmoyant, 
par  M.—,  trésorier  de  France  et  conseiller 
au  présidial,  de  l'Académie  de  la  Rochelle, 


M.  DE  C. 


M.  DE  P. 


1090 


adressées  à  MM.  Arsène  et  Thyloricr,  de  la 
même  Académie.  Parw,  1749,  in-8. 

M.  DE  C-,ps.  [deMontucla]. 

Voyage  dans  les  parties  intérieures  de 
l'Amérique  septentrionale  en  'I7(jG,  1767 
et  1768,  par  Carver,  trad.de  l'angl.par— , 
avec  des  remarques  et  quelques  additions 
du  traducteur.  Paris,  Pissot,  178i,  in-8. 

Les  initiales  de  C.  désignent  probablement  le  nom 
de  Chanla,  sous  lequel  l'auteur  s'était  caché  en  1778, 
lorsqu'il  publia  une  édition  des  «  Récréations  mathi- 
niatiques  »  d'Ozanam.  A.  A.  B — r. 

-|-  Relation  intéressante,  publiée  en  1778,  réimp. 
en  1781  avec  une  vie  de  Carver,  par  le  docteur 
Lettsom. 

M.  DE  C...  (le),  ps.  [Chasot  de  Monti- 

GiNV]. 

Tablettes  géographiques,  contenant  un 
abrégé  des  quatre  parties  du  monde,  et  un 
Dictionnaire  géographique  des  villes,  ab- 
baves,  ordres  militaires,  chevaleries,  etc. 
Paris,  Ganeau,  17:25,  in-lâ. 

+  M***  DE  C***  (M""'  Sophie)  [Maillard 

DE  CiIAMBURe]. 

Emméric  et  Emma,  ou  la  Famille  bava- 
roise, anecdote  du  xviii^  siècle,  par  — . 
Paris,  1824,  in-12. 

J-  M***  DE  CH***  (M.)  [Martin  de 
Chois  v]. 

Le  Sylphe,  ou  le  mari  comme  il  y  en  a 
peu,  comédie  en  vers  libres  et  en  trois 
actes,  mêlée  d'ariettes,  par  — ,  depuis 
juge  en  la  Cour  d'appel  séant  à  Mont- 
pellier. Montpellier,  1778,  in-8. 

-i-  M.  DE  CHIO,/)s.  [Diamante  Corav]. 

Les  Facéties  d'Hiéroclès.  en  grec,  avec 
une  traduction  française  par  — .  Paris, 
1812,  in-8. 

On  a  réuni  dans  des  éditions  de  1654  et  1C73  les 
«  Facelia;  de  priscorum  studiosorum  diclis  et  factis 
ridiculis  »  avec  des  traités  philosophiques  d'un  autre 
Hiéroclès. 

-I-  M.  DE  G.  (M.  de)  [de  Mouleau  de 
Gaigny]. 

Pièce  curieuse,  par  — ,  gentilhomme 
Lyonnois.  [Lyon,  1699),  in-i. 

On  peut  consulter  sur  cette  pièce  les  «  Mémoires  » 
de  l'abbé  d'Artigny,  tom.  VI,  p.  348. 

-I-  M.  DE  G.  [Maubert  de  Gouvest]. 
Esprit  de  la  présente  guerre,  par  — . 
Paris,  1758,  in-12. 

4- M.  DE  G.  (M.)  [Menegaud,  de  Gen- 
tilly]. 

La  Napoléide,  poëme  en  six  chants, 
par  — .  Paris,  Hénée,  1806,  in-8. 

4-  M.  DE  L.  [de  -Ltjvnes]. 

Lettre  de  Monsieur,  envoyée  à  monsei- 
gneur, ensemble  la  médiation  de  M.  de 

T.   II. 


L.  en  réponse  à  la  remontrance  au  roy. 
S.  /.,  1620,  in-8. 

+  M.  DE  L***  (M.)  [Lavilleme.neuc]. 

Analyse  des  «  Origines  Gauloises  »  de 
Latour  d'Auvergne,  suivie  d'un  tableau 
comparé  de  la  civilisation,  par — .  Paris, 
C.  J.  Trouvé,  182i,  in-8. 

Une  autre  édition (?);  Paris,  1824,  in-8,  porte  le 
nom  de  l'auteur. 

Quérard,  «  P^rance littéraire  »,  tome  XI,  attribue  cet 
ouvrage  à  M.  de  Lemoreo. 

+  M...  DE  LA  MARNE.  [Louis-Philibert 
Maciiet,  né  à  ReimsJ. 

Du  svstème  de  la  loi  naturelle.  Paris. 
1826,  in-J8. 

Huit  autres  ouvrages  indiqués  dans  la  «  France  lit- 
téraire, »  XI,  205. 

-hM DE  LA  S.  (M.  le)  [le  marquis 

de  La  Salle,  mort  aliéné  le  23  octobre 
1818]. 

L'Oncle  et  les  Tantes,  comédie  en  trois 
actes  et  en  vers.  Paris,  Valade,  1786, 
in-8. 

-+-  M***  DE  LA  VILLEMENEUC  (Alph. 
Margeot  de  la  Villemeneuc]. 

Voir  la  «  France  littéraire  »  et  la  «  Lit- 
térature française  contemporaine  »,  art. 
La  Villemexeuc. 

+  M.  DE  M.  (M.)  [MoREAU  DE  Mau- 
tour]. 

Lettres  de—  à  M.  D.  T.  (Du  Tillet),  au 
sujet  de  la  figure  d'un  nain  antique  du 
cabinet  de  M.  Foucault.  Dijon,  Ant.  Defay, 
in-8. 

M.  DE  M**  [le  marquis  de  Mirabeau]. 
Voy.LEF.,  II,  725,  e. 

4-  M***  DE  M***  (de)  [Massox  de  Mor- 

VILLIERS] . 

Œuvres  mêlées,  en  vers  et  en  prose. 
Paris,  Rayez,  1789,  in-8. 

C'est  une  réunion  de  poésies  fugitives  que  l'auteur 
avait  insérées  dans  «  l'Almanach  des  Muses  »  et  dans 
d'autres  recueils  littéraires. 

M...  DEM. 
Montexov]. 

Coup  d'oeil  sur  les  ouvrages  modernes. 
Tome  l"  (et  unique).  S.  d.  [Paris,  1751), 
in-12,  68  pag. 

-f-  M...  DE  M***  (Max.  Fourcheux  de 
Montroxd]. 

Histoire  de  Sainte  Geneviève,  patronne 
de  Paris,  par  — .  Paris,  Grand,  1843, 
in-32,  de  177  p. 

+  M.  DE  P.  (M.  le)  [le  marquis  J.  F. 
Max.  Chastexeï  de  Puvséguu,  mort  en 
1782]. 

Analyse  et  abrégé  du  «  Spectacle  de  la 
35 


mt.  dê(j.  [Palissot  de 


1091 


M....  DE  P*** 


M.  D.  N. 


109-2 


nature  »,  de  Pluclie.  Paris,   1772,  1786, 
in-12. 

+  M....   DE   P***   (M.  le)  [le  marquis 

DE  PaROY]. 

Opinions  religieuses,  royalistes  et  poli- 
tiques de  M.  Ant.  Quatremère  de  Quincy, 
imprimées  dans  deux  rapports  faits  au 
département  de  Paris,  publiées  par  — 
Paris^  imp.  Herhan,  1816,  in-8,  14  p. 

+  M.  DE  II.  [Maxime  de  Redon]. 

I.  Le  Faux  Ermite,  pantomime  dia- 
loguée. 

II.  Les  Princes  d'Ecosse,  ou  les  Ruines 
de  la  forêt,  pantomime. 

+  M...  DER...  [le  père  Daire  ?]. 
Raoul  de  Créquy,  poëme  du  xiii"  siècle. 

Cette  publication,  présentée  comme  reproduisant  un 
manuscrit  que  possédait  M.  Matter,  professeur  au  Sémi- 
naire deSlrasbourg,  parut  en  1850  à  Bruxelles  dans  le 
«Messager  des  Sciences» .  Pendant  deux  ans  nulle  réclama- 
tion ne  s'éleva;  mais  alors  Genin,  qui  fournissait  à 
«  l'Illustration  »  les  articles  réunis  plus  tard  sous  le 
titre  de  «  Récréations  philologiques  n,  entreprit  de 
prouver  que  ce  n'était  qu'un  pastiche  imité  de  Clo- 
tilde  de  Surville,  et  très-reconnaissable  à  ses  expres- 
sions modernes.  De  son  côté,  M.  Matter  s'éleva  contre 
l'abus  qu'on  avait  fait  de  son  nom  ;  on  découvrit  plus 
tard  que  l'éditeur  belge  s'était  borné  à  reproduire  ce 
qui  avait  paru  il  y  a  longtemps,  à  la  suite  d'une  des 
i(  Nouvelles  historiques  »  d'Arnaud  Baculard,  sous  la 
désignation  suivante:  «  Romance  contenant  l'histoire 
du  sire  de  Créqui»,  composée  vers  1300;  une  note 
avertit  qu'on  en  est  redevable  au  père  Daire,  biblio- 
thécaire des  Célestins,  et  que  c'est  un  des  manuscrits 
les  plus  curieux  de  l'idiome  picard.  Daire  était  d'A- 
miens, mais  est-ce  lui  qui  a  composé  ces  97  stances, 
chacune  de  quatre  vers?  11  suffira  de  transcrire  les 
deux  premiers  vers . 

Ly  Rey  Loys  le  Josne  heyant  empreins  se  crois, 
Voulières  le  suihir  tous  lies  brafs  Frenchois. 

Voir  K  l'Intermédiaire,    Journal    des  chercheurs  et    g 
curieux  >i,  n°  49,  col.  30 

+  M.  DE  S.  H***  (Emile)  [Ém.  Marco 
DE  Saint  Hilaire]. 

Traité  de  toilette  à  l'usage  des  dames. 
Paris,  1835,  1844,  in-32. 

M.  DE  T**-^  (le).  Voy.  Maire  de  Ta- 
verny  (le). 

+  M.  DE  T***  de  Namur  (Hermann  de 
Trappe  de  Lozange]. 

Réponse  aux  doutes  d'un  philosophe, 
par  — .  Namur,  Gérard,  s.  à.,  in-8  de 
16  pages. 

_,_  M***  DE  V 

Voy.  V.  (M***  de). 

-f-  M DE  VIN. . . .  [Morel  de  Vindé]  . 

Morale  de  l'enfance;  collection  de  ([ua- 
trains  moraux  à  la  portée  des  enfants. 
Annonay,  1831,  in-16. 


-h  M DES   V [Marsolier  des 

Vivetières]. 

L'entente  est  au  diseur,  proverbe  dra- 
matique. S.  l.  n.  (/.,  in-8. 

H-  Md.  g.  [Mylord  Granville]. 

Voy.  G.,  II,  112  è. 

-h  M.  D.  J.  [MiciiAUD  jeune]. 
Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle. » 

4-  M.  D.  L.  B.  (l'abbé)  [Morin  de  la 
Baume]. 

Leçons  de  géographie,  abrégé  d'une 
forme  nouvelle,  par  —  .  Paris,  Brocas, 
1783,  in-12. 

+  M.  D.  L.  T.  (M.)  [Maistre  de  la 
Tour]. 

Histoire  d'Ayder-Ali-Khan  Naba-Baha- 
der,  ou  Nouveaux  Mémoires  sur  l'Inde, 
par  — .  Paris,  CaiUeuu,  1783,  2  parties 
in-12. 

L'auteur  avait  commandé  l'artillerie  dans  l'armée  de 
ce  prince  indien. 

-h  M.  D.  M.  [Michel,  abbé  de  Ma- 
rolles]. 

Le  poëte  Lucrèce,  latin  etfranoois,  de  la 
traduction  de  — .  Paris,  T.  Quinet,  1650, 
in-8. 

Cette  première  édition  de  la  traduction  de  l'abbé  de 
Marolles,  dédiée  à  la  reine  de  Suède,  est  rare  et  diffère 
entièrement  de  la  seconde.  Elle  a  été  citée  quelquefois 
comme  renfermant  des  particularités  sur  la  traduction 
en  vers  que  Molière  avait  faite  ou  commencée  du  poëme 
(le  Lucrèce.  Molière  n'est  pas  nommé  dans  ce  livre,  mais 
on  trouve,  dans  la  Vie  de  Molière,  plusieurs  citations 
en  vers  qui  ont  le  caractère  du  style  de  l'auteur  du 
«  Misanthrope  »  ;  peut-être  Gassendi,  lié  avec  Marolles, 
lui  avait-il  communiqué  quelques  extraits  de  l'œuvre  de 
Molière.  Voir  une  note  de  M.  Paul  Lacroix  dans  le 
«  liulletindu  Bibliophile  »,  185G,  p.  805. 

Une  seconde  édition,  Paris,  1659.  offre  des  cor- 
rections ;  elle  porte  le  nom  de  Marolles. 

-I-M.  D.  M.  (Monsieur)  [M.  Moreaude 
M autour]. 

Observations  sur  des  monuments  d'an- 
ti((uité  trouvés  dans  l'église  cathédrale  de 
Paris,  par—.  Paris,  Pierre  Cot,  1711,  in-4. 

4-  M.  D.  M.  (M''')  [Marné  deMorville]. 

La   Jarretière,    traduit   de    l'allemand 

par  — .  Amsterdam  et  Paris,  1770,  in-12. 

M.  D.  M***  [le  baron  d'IIolhach]. 
Voy.  D.  M***,I,  963  e. 

M.  D.  N.,  aiit.  défj.  [l'abbé  Martin  de 
NoiRLiEu,  alors  aumônier  de  l'École  poly- 
technique]. 

Réfutation  abrégée  du  livre  de  Volney 
intitulé  :  «  les  Ruines,  ou  Méditations  sur 
les  Révolutions  des  Empires  »  ;  extraite  de 
la  seconde  édition  des  «Etudes  d'un  phi- 
:  losophe  chrétien  ».  Paris,  1823,  in-8. 


1093 


M***  D'OllSSON 


MEDECIN 


109i 


II.  Études  d'un  jeune  philosophe  chré- 
tien, ou  Morceaux  extraits  des  plus  célèbres 
défenseurs  de  la  Religion.  Paris,  1823, 
in-8. 

+  M***  D'OHSSON  (de)   [Ignace  Mou- 

RADJA  d'OhSSOn]. 

Tableau  général  de  l'empire  ottoman, 
par —.  Prtm,  J 787-90,  2  vol.  in-fol.; 
t.  III,  publié  par  M.  C.  d'Ohsson,  fils  de 
l'auteur.  Paris,  1821,  in-fol. 

Voir  sur  ce  bel  ouvrage  resté  inachevii  «  le  Ma- 
nuel (lu  Libraire»,  art.  Mouradja. 

-j-  M.  D.  P.  (M.)  [Micliel  de  Pure]. 

I.  Histoire  des  Indes  orientales,  duR.  P. 
Jean-Pierre  Maffei ,  traduite  en  françois 
par  — .  Paris^  1GG5,  in-4. 

II.  Histoire  africaine,  de  la  division  de 
l'empire  des  Arabes,  de  l'origine  et  du 
progrès  de  la  monarchie  des  mahométans 
dans  l'Afrique  et  dans  l'Espagne,  écrite  en 
italien  par  J.  B.  Birago,  traduit  en  fran- 
çois par  — .  Paris,  Guillaume  de  Luyne, 
IGOO,  in-12. 

III.  Idée  des  spectacles  anciens  et  nou- 
veaux, par  — .  Paris,  Brunet,  1668,  in-12. 

IV.  La  vie  de  Léon  X,  traduite  du  latin 
de  Paul  Jove,  par —  Paris,  Couterot,  1675, 
in-12. 

-h  M***  D.  R.  B.  [D.  Reboul]. 

Notice  biographique  sur  le  général  Des- 
pinoy.  Pffr/s,  Techener,  1849,  in-8,  XVI  p. 

Tirée  du  Catalogue  des  Livres  du  général  ;  se  trouve 
aussi  en  tête  du  Catalogue  de  ses  tableaux. 

M.  D.  S.  J.  N.  A.  J.  F.  D.,  aut.  dég. 
[M"""  MÉRAUD  DE  Saint-Just,  née  Anne- 
Jeanne- Félicité  d'Ormoy]. 

I.  Mon  Journal  d'un  an,  suivi  de  Poé- 
sies diverses.  (Vers  1788),  in-12. 

Les  «  Poésies  diverses  »  sont  de  Mérard  de  Saint- 
Just. 

II.  Mémoires  de  la  baronne  d'Alvigny, 
par  — .  Londres  et  Paris,  Maradan,  1788, 
in-12. 

Réimprimé  sous  les  deux  titres  suivants  : 
1»  «  Les  Dangers  de  la  passion  du  jeu,  ou  Histoire 
de  la  baronne  d'Alvigny  ».  Paris,  Maradan,    1793, 
in-18. 

2"  «  La  Mère  coupable,  ou  les  Dangers  de  la  pas- 
sion du  jeu  ».  Paris,  Leprieiir,  in-18. 

4-  M.  D.  V.  (M.)  [Benoît-Joseph  Mar- 

SOLLIER  DES  ViVETIEREs]. 

Nina,  ou  la  Folle  par  amour,  comédie 
en  un  acte  (en  prose).  Paris,  1786,  in-8. 

M-  M.  D.  V.  P.  P.  du  P.  d'Aix  [M.  du 
Vair]. 

Harangue  à  très-haulte  et  très-illustre 
princesse    Marie   de  Médicis,  royne  de 


France,  à  son  arrivée  à  Marseille,  par  — . 
Rouen,  1601,  in-8. 

Une  édition,  Paris,  1600,  porte  le  nom  de  l'au- 
teur. 

_l_  jyje  ***  [Jean-Bapt.  Fromageot,  avo- 
cat en  parlement,  et  professeur  en  droit  à 
l'université  de  Dijon]. 

Essai  de  réponse  aux  réflexions  ou  notes 
de  M''  ***,  avocat  à  la  cour,  sur  les  six 
lettres  de  N.  pour  servir  d'éclaircissement 
à  la  question  du  testament  des  fils  de  fa- 
mille en  Bourgogne,  etc..  par  — .  1729, 
in-12. 

MEAD,  ps.  [Voltaire]. 

Lettre  au  sujet  de  «Candide». —  Impri- 
mée dans  le  «Journal  encyclopédique  », 
du  15  juillet  1759. 

M.  Beuchot  a  reproduit  cette  Lettre  dans  les  «  Mé- 
langes de  Voltaire  »  à  cette  date. 

MÉCHANT  POÈTE  (Un)...,  ps.  [J.-Ch. 
Bidault  de  Montigny]. 

Epître  au  public,  par  —  ,  tant  en  son 
nom  que  comme  portant  la  parole  pour  ses 
confrères,  qui  sont  en  très-grand  nombre. 
[Angers,  de  l'impr.  de  V  Huhault),  1745, 
in- 4. 

«  Nous,  froids  auteurs  et  languissants  poètes  ». 

On  lit  au  lias  :  Vîi.  Je  n'empêche,  pour  le  roi,  l'im- 
pression et  le  débit  du  présent.  Donné  à  Angers,  le 
10  juillet  1745.  Signé  Corbeau  des  Mazures.  —  Vu, 
permis  d'imprimer  et  débiter  à  Angers,  le  10 
juillet  1745.  Signé  Prévost. 

Cette  édition  angevine  n'est  mentionnée  ni  dans 
Quérard  ni  dans  Barbier.  Fr.  G. 

MÉCRÉANT  (Un) ,  ps.  [le  comte  A.-A.- 

J.  MlLO.N  DE  ViLLIERS]. 

Paroles  d'  — .  Antithèse  sur  l'ordre  et  le 
plan  de  l'œuvre  de  M.  de  La  Mennais  (les 
Paroles  d'un  croyant).  Avec  conclusion  ! 
Paris,  Dentu,  1834,  in-8,  236  pages.  — 
Sec.  édition.  Paris,  le  même,  1834,  in-8, 
236  pages. 

MECTHILDE  DU   SAINT-SACREMENT 

(la  sœur),  nom  de  religion,  [la  vén.  mère 
Catherine  de  Bar]. 

Le  Véritable  esprit  des  religieuses.  Vov. 
aux  Anonymes. 

MÉDECIN  (Un),  aut.  dég.  [Dovar]. 
Legs  d'  —  à  sa  patrie.  La  Haye,  1734, 
in-12. 

Voyez  les  Anecdotes  de  médecine,    t.  1er,   p_  395, 
A.  A.  B— r. 

MÉDECIN  (Un),  aut.dén.  [Du.mo.\chaux. 
D.  M.]. 

Étrennes  d'  —  à  sa  patrie.  Berlin,  1761, 
in-12, 

MÉDECIN  (Un),  aut.  dég.  [Retz,  mé- 
decin!. 


1095 


MÉDECIN 


MÉDECIN  DE  PROVINCE       1096 


Lettre  sur  le  secret  de  M.  Mesmer,  ou 
Réponse  d'  —  à  un  autre.  Paris,  Méqui- 
gnon,  1782,  in-lâ.        -  V.  T. 

+  MEDECIN  (Un)  [MM.  Barrier  et 
Gaubert]. 

La  Médecine  des  accidents,  Manuel  po- 
pulaire dans  lequel  on  indique  les  secours 
à  donner  en  l'absence  des  médecins,  par—. 
Paris,  Carilian-Gœiiry.  1838,  m- 18. 

+  MÉDECIN  (Un)  [Samuel  Warren]. 

Souvenirs  d'  —,  traduits  par  Philarète 
Chasles.  Paris,  1837,  in-18. 

Cet  ouvrage,  dont  le  succès  a  été  brillant,  com- 
mença à  paraître  en  1830  dans  le  «  Blackwood's  Maga- 
zine ».  Warren  est  un  des  romanciers  anglais  les  plus 
distingués. 

MÉDECIN  ANGLAIS  (Un),  ps.  [Louis  de 
Santeul]. 

Réponse  d"  —  à  la  critique  de  la  thèse 
de  M.  Maloet.  Paris,  De  la  Tour,  1730,  i 
in- 12,  "22  pag.  | 

-h  MÉDECIN  GITO^'EN  (Un)  [Bagard,  \ 
président  du  Collège  de  médecine]. 

Poisons,  contre-poisons,  avis  à  Thuma- 
nité.  Nancy,  Lamort,  1709,  in-12. 

-1-  MÉDECIN  DE  CAMPAGNE  (Un)  [le 
docteur  Baldkt-Dilarv]. 

Hygiène  populaire.  Simples  moyens  de 
ménager  et  de  fortifier  la  santé,  par  — . 
18o2,"in-8. 

-+-  MÉDECIN  DE  CAMPAGNE  (Un)  [Ra- 
belleau]. 

Quelques  réflexions  médicales,  par  — . 
Paris.  P.  Asselin.  1801,  in-18. 

-+-  MÉDECIN  DE  LA  FACULTÉ  DE  PA- 
RIS (Un)  [Berçasse]. 

Lettre  de  —  à  un  médecin  du  collège  de 
Londres,  ouvrage  dans  lequel  on  prouve, 
contre  M.  Mesmer,  que  le  magnétisme 
n'existe  pas.  La  Haye,  1781,  in-8,  70  p. 

MÉDECIN  DE  LA  FACULTÉ  DE  PARIS 

(Un),  aitt.  dég.  [Phil.  Hecquet]. 

Lettre  d' — ,  sur  ce  que  c'est  que  le  «  Bri- 
gandage de  la  médecine  »  (par  le  même 
auteur).  Paris,  1730,  in-8. 

MÉDECIN  DE  LA  FACULTÉ  DE  PARIS 

(Un),  aiit.  dég.  [Barbeu-Dubourg]. 

Lettre  d'  —  a  un  de  ses  confrères ,  au 
sujet  de  la  Société  royale  de  médecine. 
S.  d.,  in-8,  8  pag. 

MÉDECIN  DE  LA  FACULTÉ  DE  PARIS 

(Un),  aut.  dég.  [Ant,-CI.  Dorignv]. 

Examen  de  l'inoculation.  Paris,  Desain 
junior,  170i,  in-12. 

-+-  MÉDECIN  DE  MONSEIGNEUR  LE 
CARDINAL  DE  GUISE  (le)  [JeanLEB0>j. 


a  !  I.  Advertissement  à  Ronsard,  touchant 
la  Franciade.  Lyon.B.  Rigaud,  lu08,  petit 
iin-8. 

Opuscule  de  1 6  fts. 

II.  Le  Rhin  au  Ro\ .  Paris,  D.  Duprè, 
1508,  in-8. 

MÉDECIN  DE  MONTPELLIER  (Un),  «h/. 
dég.  [Antoine  Petit]. 

Lettre  d'  —  au  sujet  de  l'examen  public 
du  sieur  Louis,  en  1749.  In-8.       V.  T. 

MÉDECIN  DE  MONTPELLIER  (Un),««/. 
dég.  [P. -Joseph  Amoreux]. 

Lettre  d'  —  à  un  magistrat  de  la  cour 
des  aides  de  la  même  ville  et  agriculteur, 
sur  la  médecine  vétérinaire.  Montpellier 
[Avignon],  1771,  in-8. 

Amoreux  a  publié  en  1773  une  seconde  lettre  con- 
tenant un  «  Essai  de  bibliographie  vétérinaire  »;  il 
devait  publier  une  Bibliothèque  vétérinaire  en  2  vol. 
in-8.  Voyez  son  «  Essai  historique  et  littéraire  sur 
les  médecins  arabes  ».  Montpellier,  1805,  in-8. 
A.  A.  B— r. 

-4-  MÉDECIN  DE  PARIS  (Un)  [Ph.  Hec- 
quet]. 

Deux  lettres  d'  —  à  un  médecin  de 
province  au  sujet  d'un  miracle  arrivé  sur 
une  femme  du  faubourg  Saint-Antoine 
nommée  Lafosse.  Paris,  1725,  in-8. 

MÉDECIN  DE  PARIS  (Un),  aut.  dég. 
[J.-B.-L.  Cuomel]. 

Lettre  d'  —  à  un  médecin  de  province, 
sur  la  maladie  des  bestiaux.  Paris,  Deles- 
pine,  1745,  in-8. 

-f- MÉDECIN  DE  PARIS  (Un)  [Mich.-Ph. 
Bouchart]. 

Examen  d'un  livre  qui  a  pour  titre  : 
«  T.  Tronchin,  de  colica  Pictorum  »,  par—. 
Genève  et  Paris,  1758,  1707,  in-8. 

-\-  MÉDECIN  DE  PARIS  (Un)  [de  Horne]  . 

Réponse  d'  — ,  à  un  médecin  de  pro- 
vince sur  le  prétendu  magnétisme  animal 
de  Mesmer.  Vienne  et  Paris.  1781,  in-8, 
16  p,  (Cat.  Huzard,  t.  I,  p.  983.) 

MÉDECIN  DE  PARIS  (Un),  aut.  dég. 
[E.  Grossi.x  du  Haume]. 

Lettre  d'  —  à  un  médecin  de  province, 
sur  le  traitement  de  la  rage.  Paris,  1770, 
in-8. 

MÉDECIN  DE  PROVINCE  (Un),  ps. 
[Michel-Philippe  Bouvart]. 

Lettre  d' —  à  un  médecin  de  Paris.  Chû- 
lons,  1758,  in-8,  10  pag. 

Cet  opuscule  est  une  diatribe  dirigée  contre  l'ino- 
culation, que  Tronchin  cherchait  alors  à  répandre  dans 
Paris,  et  que  Bouvart,  malgré  tout  sou  mérite,  com- 
battait de  tous  ses  efforts. 


1097         MÉDECIN-DENTISTE 


MEINERS 


■1098 


+    .AlÉDECIX-DENTISTE    (Un)    [B.ui- ;  « 
doitin]. 

Un  autre  Mystère  de  Paris,  etc.  Paris, 
Baudouin,  dentiste,  1846,  in-8. 

MÉDECIN  DES  ARMÉES  (le  premier), 
aut.  dég.  [Cûsté]. 

Éloge  de  Joseph-Adam  Lorentz,  médecin 
en  chef  de  raranV'  du  Rhin,  prononcé  au 
conseil  de  santé  le  ri  germinal  an  IX  (3  mars 
1801).  Paris,  de  l'impr.  deHn,  1801,  in-8, 
m  pag. 


MÉDECIN  DES  HOPITAUX  DU  ROI  (Un), 
aut.  dég.  [François  Pourfour  nu  Petit]. 

Lettre  d'  —  à  un  autre  médecin  de  ses 
amis.  Namur,  1710,  in-4. 

+MÉDECINÉTRANGER  (Un)  [Korefk]. 

Instruction  pratique  sur  le  magnétisme 
animal,  par  P.  J.  F.  Deleuze,  suivi  d'une 
lettre  écrite  à  l'auteur,  par  — .  Paris, 
Dentu,  '18:2o,  in-8  et  in-12,  472  p. 

+  MÉDECIN  FRANÇAIS  (Un)  [Morel, 
deRubempré  (Somme)'  mort  en  1847]. 

Biographie  des  médecins  vivants  et 
des  professeurs  des  facultés.  Paris,  1 8:26, 
in-32. 

+  MÉDECIN  MALGRÉ  LUI  (Un)  [R. 
MoRRiTT  et  L.  Renard]. 

Grains  de  santé  à  l'usage  du  Conseil 
permanent,  et  quelques  pillules  détersives 
pour  M.  le  commissaire  du  district  de 
Liège  (J.-H.  Demonceau),  par  — .  Pre- 
mière boite  (unique).  Liège,  Collardin, 
1846,  in-I2,  40o  p. 

-f-  MÉDECINS  DE  PARIS  (Des)  [Dumar- 
tray]. 

Inventions  populaires  sur  les  moyens  à 
emplover  pour  se  garantir  du  choléra. 
Bourgl  1832,  in-12. 

Cette  brochure  se  termine  par  un  «  Cas  de  guéri- 
son  )i,  signé  Dumartray. 

-h  MÉDÉRIC  [Emile  Zola], 
Des  articles  dans  le  «  Gaulois  ». 

-h  MÉDIUM  INCRÉDULE  (Un)  [Camille 
Debans]. 

Discours  contre  le  spiritism.e,  avec  une 
lettre  à  M.  Allan  Kardec.  Paris,  1860, 
in-8. 

-+-  MÉDIUS  (Ga.  Tri.)  [N.  R.  D.  Le 
Moyne,  ancien  ingénieur  des  Ponts  et 
Chaussées,  né  en  1796]. 

I.  Baronie  d'asile,  ou  Ménage  sociétaire- 
agricole,  pour  30  ou  120  travailleurs,  hom- 
mes ou  femmes,  d'au  moins  trente-cinq 
ans.  Devis  et  code  de  ce  minime  conglobat 
humain,  féodal  et  charitable,  par — ,  ancien 
major  de  cavalerie.  Rochefort,  Mercier,  i 
1842,  in-8.  j 


II.  Doctrines  hiérarchiques  fusionnées. 
1860,  in-8. 

MÉGALBE,  i>s.  [J.-P.  Planât,  de  Tou- 
louse]. 

Don  Sanche,  comédie  héroïque  (en  vers) 
de  P.  Corneille,  mise  en  trois  actes.  Paris, 
Moéssard.  1833,  in-8. 

Une  nouvelle  édition,  avec  le  nom  de  M.  Planât,  a 
été  publiée  en  1844. 

MÉGE  (le  P.),  bénédictin,  apocr.  [L.  IL 
de  LoMÉME  DE  Brienne]  . 

La  Vie  et  les  révélations  de  sainte  Ger- 
trude.  Paris,  1673,  in-8. 

Voy.  la  «  Diosp-aphie  universelle  ».      A.  A.  lî—  r. 

MÉHÉGAN  (M'"''),  apocr.  [Voltaire]. 

Tableau  du  siècle  de  Louis  XII.  Amster- 
dam, 1769,  in-12. 

L'opinion  publique  ayant  attribué  cet  ouvrage  à  ma- 
dame de  Méliégan,  veuve  de  l'auteur  du  «  Tableau  de 
l'histoire  moderne  »,  cette  dame  le  désavoua  par  une 
lettre  adressée  au  rédacteur  du  «  Mercure  » ,  en  avril 
1709.  L'année  suivante  les  libraires  placèrent  le  nom 
de  Voltaire  sur  un  nouveau  frontispice,  et  ils  citèrent 
dans  un  Avertissement  le  désaveu  de  madame  de  Mé- 
hégan. 

Il  est  facile  de  s'assurer  que  le  «  Tableau  du  Siècle 
de  Louis  XII  »  est  en  effet  tiré  en  grande  partie  de 
«  l'Essai  de  Voltaire  sur  les  Mœurs  et  l'Esprit  des 
Nations  ».  A.  A.  15— r. 

MÉHÉMET  II,  empereur  ottoman,  apoc. 
[Belin  de  Monterzi]. 

Voy.  B***  de  m*'*,  I,  479  d. 

4-  MEILCOURT  (le  chevalier  de)  [le 
marquis  d'Argens]. 

Le  Législateur  moderne,  ou  les  Mémoires 
du  — .  Amsterdam,  1739,  in-12. 

Nous  n'avons  pas  eu  l'occasion  de  vérifier  si  c'est  une 
réimpression  des  «  Mémoires  du  chevalier  de***  a.  Lon- 
dres (Hollande),  1745,  2  vol.  in-8,  indiqués  au  «Dic- 
tionnaire »  de  Barbier,  u°  11549. 

+  MEILHAN  (Edgard  de)  [Théophile 
Gautier]. 

A  collaboré  sous  ce  nom  au  roman  par  lettres  intitulé 
«  la  Croix  de  Berny  » . 

+  MEILLEURS  CRITIQUES  DU  SIÈCLE 
(Un  des)[PALissoT]. 

Voltaire  poëte,  nouv.  édit.,  mise  en 
ordre  par  — .  Paris,  Servière ,  1798, 
lo  vol.  in-8. 

MELXERS  (W.),/«.  [L.-Fr.  L'Héritier, 
de  l'Ain]. 

I.  Histoire  de  la  Réformation.  Paris. 
Raymond,  1825,  in-12. 

il.  Principes  généraux  de  littérature, 
comprenant  :  1»  des  Notions  de  grammaire 
générale  et  les  commencements  de  la  Rhé- 
torique ;  par  M.  P.  J.  [Placide  Justin]  ; 
2°  le  Complément  de  la  Rhétorique  et  la 
Poétique;  par  M.  W.  Meiners  [L.-F.  L'Hé- 


1099 


MEISNERUS 


:\IÉLESVILLE 


1100 


ritier],  auteur  de  «  l'Histoire  de  la  Réfor- 
niation  ».  Paris,  le  même,  18:20,  in- 12. 

Ces  deux  volumes  font  partie  de  la  «  Bibliothèque 
du  xix«  siècle  » .  Le  plan  el  la  division  de  cette  espèce 
d'encyclopédie  populaire,  la  première  dont  on  ait  tenté 
l'entreprise,  appartiennent  à  M.  l'Héritier. 

Le  premier  volume  cité,  le  tome  84«  de  la  collection, 
est  de  la  composition  de  M.  l'Héritier,  sauf  un  morceau 
qui  est  emprunté  au  «  Conversations  Lcxicon  »  ;  c'est  la 
«  Vie  de  Jésus-Christ  ».  Dans  le  second,  formant  le 
8(îe  de  la  collection,  «  la  Poétique  adaptée  à  la  poésie 
moderne  »,  ainsi  que  quelques  autres  parties,  appar- 
tiennent à  M.  l'Héritier.  Tout  ce  qui  concerne  la  litté- 
rature allemande  a  été  emprunté  au  «  Conversations 
Lexicon  )i. 

MEISNERUS  (Eusebius),-  édit.  phtg. 
[Joachim  Pastorus]. 

InstitutionesauliccT,  numiuàmcditae,  ex 

C.  Tacito,  cumprimis  sed  et  aliis  histori- 
cis,  ab  auctore  incerto  traditœ  et  jani  ab 
Eusebio  Mesnero  publico  doiiatae.  Amstelo- 
(lami,  Lud.  Elzevirhis,  1042,  in-12. 

Cet  ouvrage  n'est  autre  chose  que  la  traduction  de 
la  seconde  partie  de  l'ouvrage  d'un  anonyme  français 
(Eustache  de  Refuge)  par  Joachim  Pastorius.  Eusèbe 
Meisner,  habile  correcteur  d'imprimerie,  s'en  était 
procuré  une  copie  très-fautive";  il  la  corrigea  à  sa  ma- 
nière, et  la  livra  à  l'impression.  Aussitôt  que  Pasto- 
rius fut  informé  de  cette  infidélité,  il  retoucha  sa  tra- 
duction, et  la  fit  imprimer  par  les  mêmes  Elzeviers,en 
1044,  sous  le  titre  de  «  .\ulicus  inculpatus  ex  gallico 
auctoris  anonymi  traductus  »   à  Joachim  Pastorio  Med. 

D.  Amstelodami,  Lud.  Elzevirhts .  1644,  1649, 
in-24.  Abraham  Marconet,  professeur  de  droit,  la  fit 
réimprimer  sous  le  même  titre  à  Halle,  en  1604, 
in-12,  eu  y  joignant  la  traduction  de  la  première 
partie. 

L'ouvrage  d'Eustache  de  Refuge  avait  paru  sous  le 
itre  de  : 

Traité  de  la  Cour,  ou  Instructions  des  courtisans. 
Paris,  1617.  Nouv.  (3«)  édition,  beaucoup  enrichie. 
Paris,  Saugrain,  1618,  in-8.  Edition  publiée  un  an 
après  la  mort  de  l'auteur.  —  Autre  édition.  Paris, 
Saugrain,  1622,  in-8.  —  Nouv.  édition.  Amsterdam, 
Elzeviers,  1649,  1656,  in-12,  avec  le  nom  de 
l'auteur.  —  Nouv.  édition,  sous  le  titre  de  «  Nouveau 
Traité  de  la  Cour  ».  Paris,  Barbin.  1664,  in-12, 
sans  nom  d'auteur. 

La  première  édition  de  ce  Traité  est  très-rare. 

lilELA  BRITANNICUS,  ps.  [C.  Kel- 
salle]. 

Esquisse  de  mes  travaux,  de  mes  voya- 
ges et  de  mes  opinions  :  dans  une  Lettre  à 
mon  ami  Agathomerus.  Londres,  1830, 
in-8. 

Volume  tiré  à  100  exemplaires. 

+  MELANCHTON  (Philippe)  [Schw.vrz- 
erd]. 

Ce  célèbre  ami  et  compagnon  de  Luther  donna  une 
traduction  grecque  à  son  nom  allemand  :  terre  noire. 
La  longue  énumération  de  ses  écrits  ne  saurait  trouver 
place  ici.  Voir  le  «  Manuel  du  Libraire  »,  l'article  in- 
séré par  M.  F.  Hoefer  dans  la  «  Nouvelle  Biograph  le 
énérale  »,  t.  XXXIV,  etc. 


MELANCHTON  (de),  ps.  [Pinetûn  de 
Chambrux]. 

Réponse  au  troisième  chapitre  du 
«  Traité  de  la  politic"iue  de  la  France  ». 
Amsterdam,  1070,  in-12. 

Voy.  les  «  Œuvres  diverses  deBayle  »,  t. IV,  p.  165. 
Catalogue  de  Sépher,  n»  5950.  A.  A.  B— r. 

Sous  ce  même  pseudonyme,  Pineton  de  Chambrun  a 
encore  publié  le  poème  (latin)  de  J.-A.  de  Thou  à  la 
postérité,  avec  des  notes.  {Amst.,  Dan.  Elzevir,  1678, 
in-12.) 

MELCHIOR  B***,  aut.  dég.  [Melchior 
BoissET,  artiste  et  auteur  dramatique]. 

I.  Avec  M.  Benjamin  [AntierJ  :  La  {)au- 
vre  Famille,  mélodrame  en  trois  actes.  Pa- 
ris. Pollet,  1822,  in-8. 

II.  Les  Mariages  par  circonstance,  co- 
médie en  un  acte  et  en  prose.  Paris,  Quoy , 
Barba,  1824,  in-8. 

III.  Avec  M.  Benjamin  [Antier]  :  Albert, 
c  '  ou  le  Songe  et  le  Réveil,   mélodrame  en 

cinq  actes,  précédé  d'un  prologue  inti- 
tulé «  les  Deux  Ecots  »,  à-propos  vaude- 
ville. Paris,  Bezou.  182o,  in-8. 

Il  a  été  tiré  à  part  un  certain  nombre  d'exemplaires 
du  prologue. 

4-  MELCY  (Adrien  de)  [M.  Charles  Ri- 
chomme]. 

I.  Nouveau  recueil  de  sujets  de  lettres  et 
récits,  avec  les  développements  à  la  portée 
des  jeunes  garçons  et  des  jeunes  filles, 
par  — .  Paris,  Delalain,  1801.  in-18. 

II.  Premières  connaissances  sur  toutes 
choses  à  l'usage  des  enfants,  par  —,  ancien 
professeur.  Paris,  J.  Delalain,  1802,  in-18. 

-+-  M.... EL  DE  V...DÉ  [  MOREL  DE 
ViNDÉ]. 

I.  Des  Révolutions  du  globe,  conjecture 
formée  d'après  les  découvertes  de  Lavoi- 
sier  sur  la  décomposition  et  la  recompo- 
sition de  l'eau,  par  — .  Paris,  Dupont, 
1797,  in-8,  30  p. 

Réimprimé  avec  le  nom  de  l'auteur  en  1798  et 
en  1811.  A.  A.  B— r. 

II.  Primerose,  par  — .  Paris,  Didot,  1797, 
in-18;  Paris,  Leclèrefils.  1803,  in-18. 

MÉLESVILLE,  ps.  [Anne-Honoré-Joseph 


DuvEVRiER,  l'un  de  nos  plus  spirituels  au- 
teurs dramatiques,  et  l'un  des  collabora- 
teurs les  plus  constants  de  M.  Scribe. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voyez  «  la 
Littérature  française  contemporaine  »  à 
DuvEVRiER.  Vo\ .  aussi  une  notice  insérée 
dans  «  l'Annuaire  dramatique  de  la  Belgi- 
que »,  1839,  p.  203. 

MÉLESVILLE  (J.),  ps.  [Xavier  Vérat]. 

Auteur,  d'après  l'un  de  nos  critiques, 
d'une  pièce  imprimée  sous  ce  pseudonyme, 
t  mais  que  nous  ne  connaissons  pas. 


JlOl 


MÉLIDOR 


MEMBRE  DE  L'ACADÉMIE     H02 


MÉLIDOR,  ps.  [Cury]. 

Les  Travaux  d'Aristée  etd'Amérille  dans 
Salamine,  composés  en  grec  par  Théo- 
phraste,  et  trad.  en  françois  par  — .  Au 
Mans,  1618;  Paris,  1619,  in-li>. 

J'ai  trouvé  le  nom  de  Cury  dans  un  exemplaire  de  la 
«  Bibliothèque  des  Romans  »  de  l'abbé  Lenglet,  rempli 
de  notes  manuscrites,  relatives  principalement  aux  tra- 
ductions italiennes  et  aux  dates  de  plusieurs  romans. 
Cet  exemplaire  vient  de  la  bibliothèque  de  la  comtesse 
de  Verrue;  c'est  le  troisième  de  ce  genre  en  ma 
possession.  A.  A.  B-r. 

MÉLIGLOSSE,  ps.  [Charles  Bauter]. 

La  Rodomontade,  tragédie  (prise  de  l'A- 
rioste)  en  cinq  actes  et  en  vers  (sans  dis- 
tinction de  scènes).  Paris,  1603,  in-8. 

On  doit  au  même  auteur  «  laMortdeRoger»,  tragédie 
imitée  d'Arioste,  (en  5  actes  et  en  vers),  et  «Amours  de 
Catherine  ».  A.  A.  B— r. 

-f-  Ces  pièces  ont  été  imprimées  chez  Clovis  Eve,  Pa- 
ris,1605,  p.  in-8.  La  «  Rodomontade»  a  été  réimprimée 
avec  de  grands  changements,  et  la  «  Mort  de  Roger  » 
sans  changement,  Rouen,  Cousturier,  1613,  in-8, 
et  aussi  â  Troyes  en  1619,  1620  et  1625,  in-8  (Voir 
le  «  Manuel  du  Libraire  »,  5"   édition,  au  mot  Meli- 

CLOSSE. 

4-  MELITON  (saint),  évêque  de  Sardes, 
auteur  supposé. 

Livre  du  passage  de  la  très-sainte  Vierge, 
mère  de  Dieu. 

Une  traduction  française  de  cet  écrit  se  trouve  dans 
le  «  Dictionnaire  des  Apocryphes  »,  tom.  IL  col.  587. 
Le  texte  latin  a  été  inséré  dans  les  diverses  éditions  de 
la  «  Bibliotheca  Patrum  ».  Saint  Meliton  avait  écrit 
d'ailleurs  de  nombreux  ouvrages  dont  il  ne  reste  que 
de  rares  fragments.  Voir  la  «Nouvelle  Biographie  gé- 
nérale ». 

MÉLITON,  ps.  [Claude  Pithoys]. 

Apocalyse  de  — ,  ou  Révélation  des  mys- 
tères cénobitiques.  Saint-Léger, \QQ^,  in-12. 

Voltaire  s'est  trompé  en  attribuant  cet  ouvrage  à 
.I.-P.  Camus,  évêque  de  Belley.  11  est  seulement  vrai 
que  les  écrits  de  ce  dernier  contre  les  moines  ont  été 
fort  utiles  à  Claude  Pithoys.  A.  A.  B—  r. 

-|-Le  soi-disant  Méliton  y  affirme  que  ses  sentiments 
et  ses  pensées  lui  ont  été  dictés  de  la  bouche  même  de 
l'évêque  de  Belley.  M.  du  Roure  parle  avec  détail  de 
cet  ouvrage  (Analecta-Biblion,  tom.  Il,  p.  285-288); 
il  y  trouve  des  détails  curieux  et  une  expression  ner- 
veuse. Pithoys  (ou  Pistois),  mort  en  1676,  a  laissé 
d'autres  écrits  fort  oubliés. 

-|-  Voy.  aux  Anonymes,  Saint  Augustin,  «  De  l'ou- 
vrage des  moines  ». 

-+- MELON  DÉSESPÉRÉ  (Un)  [Ernest 
d'Hervilly]. 

Le  Melon  de  Gill,  complainte.  S.  l.  n.  d. 
(Paris,  18(JS),  in-16  carré,  16  p.,  texte  et 
vignetles  imprimés  en  encre  verte. 

MELVIL  (lady),  ps.  [Madame  Pitre  Che- 
valier, auteur  de  Nouvelles  imprimées 
dans  l'un  des  journaux  ou  recueils  de  ces 
derniers  tempsj. 


MELY-JANIN,  aut.  dég.  [Jean-Marie 
Janin,  poëte  et  auteur  dramatique]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  au  nom  sous  lequel 
cet  écrivain  est  le  plus  connu,  à  Mély- 
Jaxin. 

+  MEMBRE  ADOPTIF  DE  LA  NATION 
ONÉIDA  (Un)  [J. -Hector-Saint-John  Cre- 
vecoeur]. 

Voyage  dans  la  Haute-Pensylvanie  et 
dans  l'État  de  New-York,  trad.  et  publié 
par  l'auteur  des  «  Lettres  d'un  cultivateur 
américain  ».  Paris,  an  IX,  1801,3  vol.  in-8. 

MEMBRE  CORRESPONDANT  DU  LYCÉE 
DE  CAEN  (Un),  aut.  dég.  [L.-G.  Taille- 
b-er]  . 

Adèle  et  Cécile ,  conte  moral.  Falaise , 
Brée  frères,  1802,  in-12  de  vij  et  171  pag. 

■Cet  ouvrage  est  suivi  d'Essais  de  traductions,  savoir  : 
1"  de  l'Epode  7«  d'Horace,  en  vers  français  ;  2"  de  l'Au- 
rore, air  avec  récitatif,  trad.  de  Métastase;  3"  de  la  tra- 
duction d'une  Ode  anglaise,  à  la  Sagesse,  tirée  du  roman 
de  «  Clarisse  Harlowe»,  2<^  vol.,  lettre  9«,  avec  des 
notes.  Le  texte  original  se  trouve  en  regard  de  ces  tra- 
ductions. 

+  MEMBRE  DE  L'ACADÉMIE  CEL- 
TIQUE (Un)  [deRoujoux]. 

Notice  sur  M.  de  Cambrv,  par—.  Dôle, 
1808,  in-8. 

MEMBRE  DE  L'ACADÉMIE  DE  BESAN- 
ÇON (Un),  aut.  dég.  [dom  Grappin]. 

Eloge  historique  de  Jean  Jouffroy,  car- 
dinal d'Alby,  lu  à  l'Académie  des  sciences 
de  Besançon...,  le  22 avril  1785.  Besancon, 
1783,  in-12de64pag. 

+  MEMBRE  DE  L'ACADÉMIE  DE  BLOIS 
(Un)  [de  Petigxy], 

Dissertation  étymologique,  historique  et 
critique  sur  les  diverses  origines  du  mot 
Cocu;  avec  notes  et  pièces  justificatives, 
par  — .  Blois  (Félix  Jahyer,  imp.). 
M.viii.c.xxxv  (1835),  in-16,  52  p. 

Cet  opuscule  facétieux  ne  fut  tiré  qu'à  71  exem- 
plaires, dont  21  sur  papier  jaune. 

Il  existe  une  réimpression  sous  la  rubrique  de 
Blois,  MVIIICXXXV,  in-18,  40  p.  (Bruxelles?)  Elle  a 
été  tirée  à  )  08  exempl.  dont  80  sur  papier  de  Hollande, 
3  sur  pap.  velin  et  25  surpap.  jaune  fin. 

Quérard  attribue  cet  ouvrage  à  M.  Petit  de  la  Saussaye. 
(Voy.   «  France  littéraire  »,  XI,  412.) 

MEMBRE  DE  L'ACADÉMIE  DE  BOR- 
DEAUX (Un),  aut.  dég.  [Gustave  Bru.xet]. 

Les  Essais  de  Michel  Montaigne.  Leçons 
inédites  recueillies  par  — ,  sur  les  manus- 
crits autographes  conservés  à  la  Biblio- 
thèque publique  de  cette  ville.  Paris,  Te- 
chener,  18ii,  in-8  de  51  pag. 

Tiré  à  100  exemplaires. 

On  compte  au  moins  quatre-vingts  éditions  des 
«Essais»,  et  l'in-folio  de    1635   passe    généralement 


1103      ME.MBRE  DE  L'ACADÉMIE 


MEMBRE  DE  L'ARMÉE       1104 


pour  celle  qui  fait  auloiilî'.  Et  cependant  il  est  loin  de 
représenter  scrupuleusement  le  texte  de  Montaigne,  dont 
mademoiselle  de  Gournay  avait  déjà,  dès  IS'Jli,  changé 
plusieurs  expressions  et  tournures  que  les  imprimeurs 
trouvaient  t»ipeitrej;esc/i  es  au  goût  de  quelques  douil- 
lets dusiècle.  On  connaissait  un  exemplaire  de  1588, 
fait  du  vivant  de  l'auteur,  exemplaire  chargé  de  notes 
et  d'additions.  Ce  volume  inestimable,  qui  existe  malgré 
les  mutilations  du  relieur,  fut  transporté  à  Paris,  par 
ordre  de  François  de  Neufchàteau,  alors  ministre,  et 
Naigeon  le  consulta  avec  fruit.  Revenu  aujourd'hui  à 
Bordeaux,  M.  Gustave  Brunel  l'a  examiné  avec  cette 
attention  intelligente,  avec  cette  pénétrante  sagacité  dont 
il  a  fait  preuve  plus  d'une  fois,  uolammeut  à  l'eudroit 
de  Rabelais.  En  rendant  justice  à  Naigeon,  il  lui  repro- 
che son  orthographe  capncieuse  et  ondoyante,  sa  ponc- 
tuation parfois  infidèle.  Le  manuscrit  de  Montaigne, 
dit-il,  nous  rend  l'inappréciable  senice  de  nous  intro- 
duire dans  le  cabinet  du  philosophe  ;  il  nous  place  der- 
rière son  fauteuil;  nous  assistons  au  travail  de  sa  pensée. 
Montaigne  a  refait  jusqu'à  trois  ou  quatre  fois  certaines 
phrases  ;  il  en  est  d'inachevées,  d'autres  ont  été  rayées, 
et  il  est  à  croire  que  toutes  les  suppressions  ne  sont 
pas  de  la  main  même  de  l'auteur.  Les  passages  qu'on 
pouvait  restituer  ont  été  recueillis  par  M.  G.  Brunet, 
dont  l'opuscule  est  le  complément  nécessaire  de  toute 
édition  des  «  Essais».  De  Rg. 

MEMBRE  DE  L' ACADÉMIE  DE  COR- 
TONE  (Un),  aut.  dég.  [Charles  Pouge.ns]. 

Traité  curieux  sur  les  cataclysmes  ou 
déluges,  les  révolutions  du  globe',  le  prin- 
cipe sexuel  et  la  génération  des  minéraux. 
A  ^I.  Ferdinand  Mazzanti.  Saint-Germain- 
en-Laye,  Goujon,  1791,  in-8. 

Cette  brochure,  deux  ans  après  son  émission,  a  été 
rajeunie  par  le  litre  suivant:  «  Essai  sur  divers  sujets 
de  physique,  de  botanique  et  de  minéralogie,  ou  Trai- 
tés curieux  sur  les  cataclysmes,  les  Révolutions  du 
Globe»,  etc.,  composés  àRichmoud,  eu  1787,  par  Char- 
les Pougens,  à  Ferdinand  Mazzanti.  Saint-Gennain- 
en-Laye  et  Paris,  Desenne,  1793. 

MEMBRE  DE  L.4CADÉM1E  DE  COR- 
TONE  (Un),  aut.  dèij.  [Alexis-Franc.  Ar- 
T.\UD  DE  MoNTOR,  membre  associé  de  l'A- 
cadémie des  Inscriptions  et  Belles-Lettres]. 

I.  Considérations  sur  l'état  de  la  pein- 
ture en  Italie  dans  les  quatre  siècles  qui 
tjnt  précédé  celui  de  Raphaël,  Paris. 
Monrjie  aîné,  1808,  in-8  de  43  pag.  — 
Seconde  édition  augmentée.  Paris,  1811, 
in-8. 

II.  Vovage  dans  les  catacombes  de 
Rome.  Paris,  Schœll,  1810,  in-8. 

ME.MBRE  DE  L'ACADÉMIE  DE  NANCY 
(Un),  fn//.  dég.  [Lk  CreulxI. 

Discours  sur  le  goût  appliqué  aux  arts, 
et  particulièrement  à  l'architecture,  lu  à 
l'Académie  de  Nancv.  Nancy,  Haener, 
1778,  in-8. 

-1-  MEMBRE  DE  L'ADADÉMIE  DE  NA- 
PLES  (Un)  [  le  comte  Messence  de  la 
Garde]. 

L'Enthousiaste,     ou    l'Avez-vous   vue? 


Dialogue  en  vers  sur  l'arrivée  de  M™"  fie 
Staël  à  Vienne,  etc.,  par — .  Brunstvick, 
Plurhart,  1810,  in-8. 

MEMBRE  DE  L  ACADÉMIE  DES  INS- 
CRIPTIONS ET  BELLES-LETTRES  (Un), 
aut.  dég.  [l'abbé  P.-L.  Bétencourt,  ancien 
bénédictin,  associé  libre  de  l'Académie  des 
inscriptions]. 

Noms  féodaux,  ou  Noms  de  ceux  qui 
ont  tenu  des  fiefs  en  France,  depuis  le 
xii^  siècle  jusque  vers  le  milieu  du  xviii^ 
siècle,  extraits  des  archives  du  royauiTie. 
Première  partie.  Paris,  Beaucé-Rusand, 
•1826,  2  vol.  in-8. 

-\-  Ouvxage  fort  curieux  et  devenu  peu  commun.  La 
suite  est  resiée  inédite. 

MEMBRE  DE  L'ACADÉ]\!IE  DES  SCIEN- 
CES (Un),  aut.  dég.  [l'abbé  S.\uvages  de 
LA  Croix]  . 

Mémoire  sur  les  sépultures  de  la  ville  de 
Lyon.  Lyoîi,  1770,  in-8.  V.  T. 

MEMBRE  DE  L'ACADÉMIE  FRANÇAISE 

(Un),  ps.  [Ant.  Serievs]. 

La  Hapr  peint  par  lui-même  :  ouvrage 
contenant  des  détails  incoimus  sur  sa  con- 
version, sur  son  exil  à  Corbeil  en  180...  ; 
ses  jugements  sur  les  écrivains  les  plus 
distingués  de  son  temps,  etc.  ;  terminé 
par  une  exposition  impartiale  de  la  «  Phi- 
losophie du  xviii"  siècle  ».  Paris,  Plan- 
cher, 1817,  in-8  de  lOi  pag. 

-h  MEMBRE  DE  L'ACADÉMIE  FRAN- 
ÇAISE (Un)  [Joseph  Droz]. 

Complément  du  Dictionnaire  de  l'Aca- 
démie française,  publié  sous  la  direction 
d" — ,  avec  la  coopération  de  MM.  Bardin, 
Barre,  Barré,  et  dix-sept  autres  hommes 
de  lettres.  Paris,  F.  Didot,  1842,  in-8;  nou- 
veau tirage,  1830,  in-i. 

ME.MBRE  DE  L'ACADÉMIE  LITTÉRAIRE 
D'ARRAS  (Un),  aut.  dég.  [Wartel]. 

Mémoire  sur  les  limaçons  terrestres  de 
l'Artois.  1758,  in-8. 

-h  MEMBRE  DE  L'ARCHI-CONFRÉRIE 
(Un)  [Edouard  Lavalleve,  professeur  à 
l'Académie  des  Beaux -Arts  de  Liège]. 

La  Fête  Dieu,  sainte  .lulienne  et  l'église 
Saint-Martin  à  Liège,  esquis.ses  historiques 
publiées  sous  les  auspices  de  l'archi-con- 
frérie  du  Très-Saint-Sacrement,  érigée  dans 
l'église  de  Saint-Martin,  par  — ,  à  l'oc- 
casion du  sixième  jubilé  séculaire  de  l'ins- 
titution de  la  fête  du  Très-Saint-Sacre- 
ment. Liège,  Dessain,  1840,  in-12,  308  p. 
fig. 

-4-  MEMBRE    DE   1/ ARMÉE    (Un)    [le 

marquis  de  Messev,  mortà  Paris  en  1821]. 

Discours  prononcé  dans  l'assemblée  de 


1105 


MEMBRE  DE  L'ASSEMBLÉE 


MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ      il 06 


la  noblesse  du  bailliaii;e  de 17.S0,  in-8, 

21)  p. 

MEMBRE  DE  L'ASSEMBLÉE  NATIO- 
NALE (Un),  aiU.  dég.  [le  comte  d'Entrai- 

GUES]. 

Discours  d'  —  à  ses  co-députés.  —  Se- 
cond discours  d'  —  à  ses  co-députés. 
Paris,  les  marchands  de  nom. ^  1789,  2  br. 
in-8  de  38  et  4G  pag. 

Le  premier  de  ces  discours  résout  ces  trois  questions  : 
lo  Que  devions-nous  faire'?  2°  Qu'avuiis-iious  fait? 
3"  Que  devons-nous  attendre?  Le  second  examine  les 
trois  suivantes  :  l»  Quel  est  l'iHat  présent  de  la  France? 
2»  Qui  l'a  réduite  à  cet  étal?  S»  Peut-on  l'en  tirer  ?  Tout 
est  exagéré  dans  ces  deux  brochures;  mais,  sans  être 
d'accord  avec  leur  auteur,  on  ne  peut  leur  rel'uscr  le 
mérite  d'un  style  attachant.  Note  du  temps. 

-t-  MEMBRE  DE  L'ASSEMBLÉE  NA- 
TIONALE (Un)  [le  comte  Stanislas  de 
Cler  jiont-To>\nerre]  . 

Au  peuple  de  Paris,  par  — .  S.  l.  n.  d., 
in-8. 

MEMBRE  DE  L'ASSEMBLÉE  PRDIAIRE 
DE  CORBEIL  (Un),  aul.  dég.  [Vau vil- 
mers]. 

Observations  sur  la  constitution  pré- 
sentée à  l'Assemblée  primaire  de  Corbeil. 
[CorhPÂl,  179o),  in-8.  V.  T. 

+  MEMBRE  DE  LA  CHAMBRE  DES 
DÉPUTÉS  (Un)  [Duvergier  de  Hauranne]. 

Réflexions  sur  l'orijanisation.  Paris, 
1818,  in-8. 

MEMBRE  DE  LA  CHAMBRE  DES  RE- 
PRÉSENTANTS (Un),  (de  la  Belgique), 
j)s.  [P. -A. -F.  Gérard]. 

Lettre  à  lady  Morgan  sur  la  Belgique. 
Bruxelles,  L.  Laurent,  décembre  1833, 
broch.  in-8. 

-I- MEMBRE  DE  LA  CHAMBRE  DES 
REPRÉSENTANTS  (Un)  [Charles  Grandga- 
gnage,  président  de  l'Institut  archéologique 
liégeois  et  de  la  Société  liégeoise  de  litté- 
rature wallonne]. 

Considérations  sur  l'enseignement  uni- 
versitaire et  sur  l'organisation  des  exa- 
mens, par  — .  Bruxelles,  Decq,  1860,  in-8, 
30  p. 

-f  MEMBRE  DE  LA  COMMISSION  AD- 
MINISTRAT! \'E  CHARGÉ  DES  HOSPICES 

(Un)  [M.  Benjamin  Desportes]. 

Compte  rendu  au  Conseil  général  des  hos- 
pices et  hôpitaux  civils  de  Paris,  sur  le  ser- 
vice des  aliénés  traités  dans  les  hospices  de 
la  vieillesse  (hommes  et  femmes),  Bicêti'e 
et  la  Salpétrière,  pendant  les  années  18^:;, 
2(3,  27,  28.  29.  30,  31,  32  et  33,  par  — . 
Paris,  1837,  in-i. 


I 


+  MEMBRE  DE  LA  MAJORITÉ  DE  LA 
CHAMBRE  DES  DÉPUTÉS  DE  1815  (Un) 

[le  vicomte  Sosthènes  de  la  Rochefou- 
cauld] . 

Système  d'épuration  réduit  à  sa  juste 
valeur,  par—.  Paris,  Le  Normant,  1817, 
in-8. 

-h  iMEMBRE  DE  LA  MÊME  COMPAGNIE 
(Un)  [le  P.  FÉRAUD,  S.  J.j 

Traité  du  découragement  dans  les  voies 
de  la  piété.  Ouvrage  posthume  du  R.  P.  F. 
Wc\u'\  (le  la  C.  de  J.  Revu  et  publié  par— . 
Aviijnou.  iSi-O,  in-18. 

La  If^i-Hiition,  Marseille,  1788,  in-12,  porte  le  nom 
de  Téditcur. 

MEMBRE  DE  LA  CONFRÉRIE  DE 
SAINT-HUBERT  (Un),  aut.  dég.  [P.  Dès- 
champs,  rédemptoriste,  aujourd'hui  ar- 
chevêque de  Malines]. 

La  Sainte  Etole  vengée,  par  — ,  ou  Lo- 
gique curieuse  de  M.  Girod,  qui  se  dit 
pasteur  d'une  église  qui  se  dit  chrétienne. 
Liège,  Dessain,  1845,  in-12  de  80  pag. 

me:\ibre  de  la  constitution  de 

LA  VILLE  DE  SAINT-MIHIEL   (Un),  aut. 
dég.  [dom  Didelot,  ancien  bénédictin]. 

Sur  la  légitimité  du  serment  exigé  des 
ecclésiastiques  fonctionnaires  publics. 
Saint-Mihiel.  1791,  in-8  de  88  pag. 

+  membre  de  la  société  ACADÉ- 
MIQUE DE  NANCY  (Un)  [Michel  Berr]. 

Notice  sur  M.  le  baron  de  Riouffe,  préft^t 
de  la  Meurthe.  Paris,  1823,  in-8,  17  p. 

ME.MBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  COLOM- 
BAIRE  DE  FLORENCE  (Un),  aut.  dég. 
[Alexis-Fr.  Artaud  de  Montor,  de  l'Ins- 
titut]. 

Le  Paradis,  poëme  du  Dante,  traduit  de 
l'italien  ;  précédé  d'une  Introduction  et  de 
la  Vie  du  poëte;  suivi  de  notes  explicati- 
ves pour  chaque  chant  et  d'un  catalogue 
de  quatre-vingts  éditions  de  la  Divine  Co- 
médie. Paris,  TreutteletWiirtz,  1811,  in-8. 

-|-La  traduction  de  «  l'Enfer  »  parut  en  4812. 
Cette  traduction  a  joui  de  quelque  réputation  en  France. 
mais,  selon  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  »,  1840, 
tome  XXIV,  page  45,  elle  ne  traduit  rien  du  tout,  si  ce 
n'est  les  idées  de  M.  Artaud,  qui  ne  sont  pas  ordinai- 
rement celles  de  Dante. 

+  MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  D'AGRI- 
CULTURE DU  DÉPARTEMENT  DE  L'IN- 
DRE (Un)  [le  marquis  Charles-Hélion  de 
Barb  ançols-Villegongis]  . 

Mémoire  sur  les  moyens  d'améliorer  les 
laines  et  d'augmenter  "le  produit  des  bétes 
à  laine  dans  le  département  de  l'Indre. 
Chateauroux,  an  XII  (1804),  in-8,  47  p. 


1107      MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ 


MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ      1108 


+  MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  D'AGRI- 
CULTURE, SCIENCES  ET  ARTS  DU  DÉ- 
PARTEMENT DU  NORD,  SÉANTE  A 
DOUAI  (Un)  [Samson  Michel,  procureur 
s^énéral  près  la  Cour  impériale  de  Douai  à 
cette  époque]. 

Le  Charlatan  de  la  Chine,  ou  la  Manière 
de  prendre  les  oiseaux  à  la  main,  conte 
moral  en  vers,  par  — .  Pékin  (Douai,  De- 
rerjnaucouii),  180(5,  in-8,  28  p. 

C'est  une  satire  sans  sel,  dirigée  contre  M.  Masclet, 
sous-préfet  de  Douai,  qui  avait  accueilli  et  prôné  le 
mnémonisle  Fcnaigle.  Les  vers  de  ce  conte  sont  faciles, 
mais  dépourvus  de  verve,  de  poésie,  de  trait.    0.  B. 

+  MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  DÉMU- 
LATION  DE  L'AIN  (Un)  [Josserand]. 

Notice  historique  sur  l'établissement  de 
la  république  dans  le  département  de 
l'Ain,  par  — .Bourg-en-Bresse,  imp.  deMil- 
liel-BoUier,  1850,  in-8. 

Quérard  attribue  cette  notice  à  M.  Milliet-Bottier, 
Voy.  «France  littéraire»,  XI,  325. 

MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  DE  STATIS- 
TIQUE DE  FRANCE  (Un),  auL  dérj.  [Louis- 
Franr.  Benoiston  de  Chateauneuk]. 

Tableau  de  tous  les  traitements  et  sa- 
laires payés  par  l'Etat,  d'après  le  budget 
de  1830.  Paris,  Hautecœiir-Martinet,  1831, 
in-8  de  32  pag. 

MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  DES  ANTI- 
QUAIRES DE  NORM.ANDIE  (Un),  et  de  la 
commission  des  antiquités  du  département 
de  la  Seine-Inférieure,  aut.  dég.  [le  marq. 
L.-Aug.  Le  Ver]. 

I.  Dissertation  sur  l'abolition  du  culte 
de  Roth,  soit  par  saint  Mellon,  premier 
évêque,  soit  par  saint  Romain,  dix-neu- 
vième évoque  de  Rouen.  Paris,  imp.  Tastu, 
1829,  in-8  de  52  pag. 

Tiré  à  50  exemplaires. 

II.  Examen  d'un  diplôme  de  l'an  877. 
Paris,  imp,  du  même,  1829,  in-8  de  24  p. 

+  MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  DES  AN- 
TIQUAIRES DE  NORMANDIE  (Un)  [Fré- 
déric Pluquet]. 

Notice  sur  les  anciens  livres  d'Heures, 
par  — .  Caen,  1834,  in-8,  29  p. 

-+-  MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  DES  AN- 
TIQUAIRES DE  PICARDIE  (Un)  [A.  Duïil- 
leux]. 

Notice  sur  Pierre  l'Hermite,  par  — .. 
Amiens,  LenoH,  1854,  in-I2,  2i  p.  Tiré  à 
part  du  «  Mémorial  du  département  de  la 
Somme  ». 

4-  MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  DES  AN- 
TIQUAIRES DE  PICARDIE  (Un)  [l'abbé 
Roze]. 

Visite  à  la  cathédrale  d'Amiens.  Nouv. 


ledit,  entièrement  refondue  et  rédigée... 
Ipar  — .  Amiens,  Lenoël-Hérouart,  1856, 
in-8,  fig. 

MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  DES  BELLES 
LETTRES  (Un)  [Jean  Rey]. 

Le  Vieux  drapeau  ,  dédié  à  la  garde 
royale.  Paris,  Trouvé,  1822,  in-8. 

Tiré  à  100  exemplaires. 
I     -^-  MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  DES  BI- 
;,  BLIOPHILES  BELGES  (Un)  [.Iules  Dele- 
couRT,  avocat,  et  secrétaire  de  la  Société 
des  bibliophiles  belges]. 

Essai  d'un  Dictionnaire  des  ouvrages 
anonymes  et  pseudonymes  publiés  en 
Belgique  au  xix*"  siècle,  et  principalement 
depuis  1830,  par — .Bruxelles,  Heussner, 
18G3,  in-8,  548  p. 

Ouvrage  recommandable  à  tous  égards  et  d'un  grand 
intérêt  pour  les  bibliographes  belges.  Les  communica- 
tions adressées  à  M.  Delecourt  par  MM.  Ulysse  Capitaine 
et  de  Reume  sont  signées  U.  C.  et  D.  R.  Voir  la 
préface  de  la  seconde  édition  des  «  Supercheries  », 
I,  col.  108. 

+  MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  DES 
SCIENCES  HISTORIQUES  ET  NATU- 
RELLES DE  L'YONNE  [le  comte  Léon  de 
Bastard  d'Estang]. 

Vie  de  J.  Ferrières,  vidame  de  Chartres. 
Auxerre,  1858,  in-8. 

M  E:\1BRE  de  la  société  DRAMATI- 
QUE DE  GAP  (Un),  aut.  dég.  [J.-P.  Duco- 
lombier]. 

La  Victoire  et  la  paix,  comédie  en  deux 
actes  et  en  prose.  Gap,  J.  Allier,  an  V 
(1797),  in-8  de  52  pag. 

-j-  MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  ÉCONO- 
MIQUE DE  BERNE  (Un)  [.lean  Bertrand]. 

Traité  des  arbres  fruitiers,  extrait  des 
meilleurs  auteurs,  par  la  Société  écono- 
mique de  Berne,  trad.  de  l'allemand  et 
j  considérablement  augmenté,  par—.  Yver- 
don,  1708,  2  vol.  in-12. 

MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  FORMÉE  A 
PARIS  (Un),  pour  l'amélioration  de  l'en- 
seignement élémentaire  [Edme-Fr.  Jo- 
mard]. 

Du  Nombre  des  délits  criminels  comparé 
à  l'état  de  l'instruction  primaire  Paris,  L. 
Colas.  1827,  in-8  de  36  pag. 

4-  MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  FRAN- 
ÇAISE D'ARCHÉOLOGIE  (Un)  [M.  le  comte 
Gustave  d'Audi ffret,  receveur  général  à 
Toulon]. 

Visite  à  la  Sainte-Baume  et  à  Siiint- 
Maximin,  par — .  Paris,  1864,  petit  in-12. 

Ce  travail  a  été  réimprimé  avec  des  augmentations 
successives  et  le  nom- de  l'auteur,  en  1865,  in-12,  et 
1867,  in-S".  édition  de  luxe.  G.  M. 


1109      MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ 


ME:\IBRE  de  L'UNIVERSITÉ     HIO 


4-  aiEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  HARMO- 
NIQUE DU  RÉGIMENT  DE  METZ  (Un), 

du  corps  royal  de  l'artillerie  [Ch.  de  Vil- 
le usJ. 

Le  Magnétiseur  amoureux,  par  — .  Ge- 
nève, Besançon,  in-12,  viij  et  229  p. 

Cette  édition  est  très-rare,  M.  de  Breteuil,  alors  mi- 
nistre, en  ayant  fait  saisir  et  mettre  sous  le  pilon  la 
plus  grande  partie.  M.  de  Puységur  en  a  publié  une 
nouvelle  édition  avec  des  clumgements  assez  considéra- 
bles. Il  y  a  joint  le  «  Journal  du  traitement  magné- 
tique d'un  jeune  soldat  atteint  d'ulcères  fistuleux  à  la 
jambe.  «  Paris,  Dentu,  1824,  2  vol.  in-12  de  206 
et  283  pages.  0.  B. 

+  MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  PATRIO- 
TIQUE DE  HESSE-HOMBOURG  (Un)  [le 
docteur  Jean  Goulin]. 

Conjectures  sur  le  temps  où  ont  vécu 
jilusieurs  anciens  médecins.  Paris  (vers 
177(1),  in-12,  83  p. 

MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  POUR  LA 
PROPAGATION  DE  LA  DOCTRINE  CHRÉ- 
TIENNE (Un),  aut.  défi.  [A.  Du  Bon,  pro- 
fesseur à  Lausanne]. 

Remarques  sur  un  livre  (de  Voltaire), 
intitulé  :  «  Dictionnaire  portatif  ».  Lau- 
sanne,  1765,  in-8. 

Riblioth.  Hagana,  t.  11,  p.  652. 

ME^IBRE  de  la  SOCIÉTÉ  ROYALE 
DE  LONDRES  (Un),  ant.  dé;j.  [Sai.nt-Hva- 
cintiie]. 

Recherches  philosophiques  sur  la  néces- 
sité de  s'assurer  par  soi-ni(^uie  de  la  vé- 
rité, sur  la  cerliluilcdc  nos  (-oiuiaissanccs, 
et  sur  la  nalurc  des  ètn'S.  Lu  Ilaijc,  lli'o, 
in-8. 

■+-  MEMBRE  DE  LA  SOCIÉTÉ  ROYALE 
POUR  L'AMÉLIORATION  DES  PRISONS 
(Un)  [le  comte  Fr.  Baubé-Marbois]. 

Observations  sur  les  votes  de  quarante 
et  un  conseils  généraux  de  départements, 
concernant  la  déportation  des  forçats  li- 
bérés, présentées  à  M.  le  Dauphin.  Paris, 
imp.  roy.,  in-i,  7G  p. 

-1-MEMBRE  de  L'ÉDILITÉ  PARISIENNE 
(Un)  [Victor  FoucHER,  conseillera  la  Cour 
de  cassation]. 

Paris  au  xiif  siècle,  par  A.  Springer, 
trad.  de  l'allemand  (composé)  par  — .  Pa- 
ris. 1860,  in-8. 

Divers  journaux  ont  rendu  compte  avec  éloge  de  ce 
travail  curieux. 

MEMBRE   DE    L'ÉGLISE  GALLICANE 

(Un),  aut.  dég.  [l'abbé  Blanchard]. 

Controverse  pacifique  sur  les  princi- 
pales questions  qui  divisent  et  troublent 
l'Eglise  gallicane,  savoir  :  les  démissions 
épiscopales  ;  —  la  promesse  ou  le  serment 
de  fidélité  ;  —  le  concordat  ;  —  le  juge- 


ment du  pape  sur  ces  matières,  celui  des 
évèques  ([ui  ont  refusé  leur  démission,  et 
celui  des  évètpies  ipii  l'ont  donnée.  Londres, 
Dulaii,  1802,  in-8  de  480  pag. 

L'auteur  a  publié  deux  suites  à  cet  ouvrage. 

-|-  Voyez  aux  Anonymes,  «  Première  suite...  », 
«  l'Etat  politique  et  religieux...  »,  elaussi  «Questions 
importantes...  ». 

iAIEMBRE  DE  L'EX-COMITÉ  CENTRAL 
DE  LYON  (Un),  aut.  dég.  [Gabriel  Ciiara- 
vay]. 

Le  Projet  de  constitution  jugé  au  point 
de  vue  démocratique.  Lyon  et  Paris,  les 
mardi,  de  nouv . ,  1848,  in-8  de  32  pag. 

Signé  :  Gabriel  Charavay.  On  lit  en  note  :  L'auteur, 
considérant  cet  écrit  comme  une  affaire  de  propagande, 
en  autorise  la  reproduction. 

-{-  MEMBRE  DE  L'ORATOIRE  (Un)  [le 
P.  Gratrv],  né  à  Lille  en  1805,  membre 
de  l'Académie  française]. 

Une  Etude  sur  l'immaculée  conception 
de  la  bienheureuse  Vierge  Marie.  Paris, 
DounioL  in-8. 

-h  MEMBRE  DE  L'ORDRE  (Un),  ancien 
auditeur  au  conseil  d'Etat  [le  baron  de 
Beaumont]. 

I.  La  Légion  d'honneur  en  1819,  par  — . 
Paris,  Lacivocat,  1819,  in-8;  2"  édit.  1819; 
3^  édit.  1819. 

IL  La  Légion  d'honneur  en  1820,  ou 
Réflexions  sur  l'organisation  de  l'ordre; 
la  situation  politique  et  les  opérations  de 
la  grande  chancellerie...  faisant  suite  à 
«  la  Légion  d'honneur  en  1819  )^  du  même 
auteur,  par  un  membre  de  l'ordre,  ancien 
auditeur  au  conseil  d'Etat.  Paris,  Bataille 
et  Bousquet,  1820,  in-8. 

MEMBRE  DE  L'UNIVERSITÉ  (Un),  aut. 
dég.  [Gabriel  Peignot]. 

Précis  historique,  généalogique  et  litté- 
raire de  la  maison  d'Orléans,  avec  notes, 
tables  et  tableaux.  Paris,  Crapelet,  1830, 
in-8,  avec  un  portr. 

Cet  ouvrage  avait  été  annoncé,  par  prospectus,  de- 
voir paraître  sous  le  titre  de  «  Branche  héréditaire 
complète  des  Bourbons-Orléans,  considérée  dans  tous 
ses  détails  sous  le  rapport  généalogique,  historique  et 
littéraire  »,  avec  notes,  tables,  tableau  et  portrait  du 
roi. 

Il  doit  y  avoir  des  exemplaires  portant  pour  intitulé  : 
«  Maison  d'Orléans.  —  Précis  » 

■+-  MEMBRE  DE  l'UNIVERSITÉ    (Un) 

[Ambroise-Modeste-Marie  Rendu]  . 

I.  Traité  de  morale  à  l'usage  des  écoles 
primaires,  par  — .  Par/s,  183 i,  in-18. — 
ie  édition,  avec  le  nom  de  l'auteur,  1853, 
in-12. 

IL  Traité  de  morale  religieuse,  par  — . 
Paris,  183i  in-18. 


IHl     MEMBRE  DE  L'UNIVERSITÉ 


MEMBRE  DU  CONSEIL        1112 


RiMmprinié  avec  le  nom  de  l'auteur.  C'est  un  exlrail 
(le  l'ouvrage  précédent. 

m.  Observations  sur  les  dévoloppeinenls 
présentés  à  la  Chambre  des  députés,  par 
M.  do  Murard  de  Saint-Romain,  sur  l'ins- 
truction publicjue  et  l'éducation,  par  — . 
Paris,  IMll),  m-8,  30  pages;  i"  édition 
augmentée,  1810,  in-S,  90  p. 

MEMBRE  DE  LUNIVERSITÉ  (Un),  mit. 
déi/.  [Jules  Pikrrot]. 

Examen  littéraire  et  grammatical  des 
deux  d(>rniéres  traductions  de  Tacite,  par 
M.  Burnouf  et  par  .M.  C.-L.-F.  Panckoucke. 
Réponse  impartiale  à  un  article  colporté 
dans  l'Université.  Paris,  M"""  F  Agasse, 
sans  date  (I83i),  in-8  de  1*32  pag. 

MEMBRE  DE  L'UNIVERSITÉ  (Un),  aiit. 
dey.  [E.  Badix,  directeur  de  l'Ecole  nor- 
male d'Auxerre]. 

Géographie  du  département  de  l'Yonne, 
dédiée"  aux  collèges,  pensions  et  écoles 
primaires  du  déparlement.  Ai^xerre,  Gnil- 
hume  Maille  fer,  18i:>,  in-l:2  de  304  pages. 

MEMBRE  DE  L'UNIVERSITÉ  ROV.VLE 
DE  FRANCE  (Un),  aiit.  dé(j.  [Queneau  de 
Mussy]. 

Observations  sur  les  développements 
présentés  à  la  Chambre  des  députés  par 
M,  Murard  de  Saint-Romain,  sur  l'instruc- 
tion publique  et  l'éducation.  Paris,  Ni- 
colle,  1810,  in-8  de  33  pag. 

-|- Tome  XII  de  la  «  France  littéraire  »,  p.  121, 
Quérard  attrilme  ces  «  Observations  »  àAnibroise  Rendu. 
Voy.  ci-dessus,  même  col.  a. 

MEMBRE  DE  PLUSIEURS  ACADÉMIES 

(Un),  aiit.  défj.  [B.  Luxel]. 

Le  Cabinet  secret  du  «  Dictionnaire  de 
l'Académie  »,  ou  Vocabulaire  critique  de 
certains  mots  qui  ne  devraient  pas  se 
trouver  dans  le  Dictionnaire  de  cette  docte 
assemblée.  Paris,  Hédouin,  1840,  in-12  de 
33  pag. 

11  ne  manque  à  ce  livret  que  des  figures  jointes 
aux  71  mots  qu'il  donne  avec  les  définitions,  pour  en 
faire  une  des  productions  les  plus  ordurières  de  notre 
langrue; 

-}-  JIEMBRE  DE  PLUSIEURS  SOCIÉTÉS 

(Un)  [.Maximilien  Leuov]. 

L'Art  de  parler  sans  rien  dire,  à  l'usage 
des  étrangers  qui  se  destinent  au  grand 
monde  et  qui  désirent  v  briller  (en  vers). 
Paris,  1818,  in-8,  10  pag. 

La  première  édition  est  de  1811. 

4-  :\lEMliRE  DES  SOCIÉTÉS  D'AGRI- 
CULTURE DE  SEINE  ET  DE  SEINE-ET- 
OISE  (Un)  [Honoré-Théodoric-Paul-Jo- 
seph  d'Albert,  duc  de  Luynes]. 


Observations  sur  les  moutons.  Paris. 
18(l(i,  in-8,  43  p, 

--H  MEMBRE  DU  CLERGÉ  (Un)  [L.  I'. 
J.  DE  Hauregaud,  chanoine  de  la  cathé- 
drale de  Namur]. 

Notice  sur  la  cathédrale  de  Namur,  par 
— ,  attaché  à  cette  église.  Namur,  ISol, 
in-8  de  208  p.,  fig. 

-4-  :\IEMBRE  DU  CLERGÉ  DE  LYON 
(Un)  [l'abbé  Crozet,  chanoine  de  Lyon]. 

Etudes  sur  l'église  deLvon.  Lyon,  1800, 
in-8. 

C'est  une  réponse  à  un  écrit  sur  l'Église  de  Lyon 
depuis  l'an  152  jusqu'à  1563,  publié  par  un  ministre 
protestant,  M.  Clément  de  Faye,  à  Lyon,  en  1859. 
(De  Manne,  n»  H32.) 

:\IEMBRE  DU  CLUB  DE  LA  FRATER- 
NITÉ DE  LYON  (Un),  aut.  défj.  [Gabriel 

ClIA15AVAv] . 

Observations  présentées  à  l'Assemblée 
nationale  par  — ,  sur  le  bref  de  Pie  IX, 
du  18  mars  1848.  Lyon,  Boiirsy,  1848, 
in  8  de  4  pag. 

-+-  MEMBRE  DU  COLLÈGE  ÉLECTO- 
RAL (Un)  [.IuLLiE.N.  de  Paris]. 

Des  élections  qui  vont  avoir  lieu.  Paris, 
181o,  in-8. 

-f-  MEMBRE  DU  COLLÈGE  ÉLECTO- 
RAL DU  DÉPARTEMENT  DU  RHONE 
(Uni  [de  Fetan]. 

Observations  sur  les  usines  ;  par  — . 
Paris,  Peronneau,  1808,  in-8,  21  p. 

MEMBRE  DU  COMITÉ  ARCHÉOLOGI- 
QUE DE  SOISSONS  (Un),  aut.  dcg.  [Emi- 
lien  Fossé-Darcosse.  imprimeur,  membre 
dudit  comité  archéologique]. 

Essai  sur  l'abbaye  royale  de  Saint-Jean 
des  Vignes.  Soissons,  impr.  d'Em.  Fossé- 
Darcosse,  1848,  in-8  de  23  pag. 

Extrait  des  publications  du  comité  archéologique  de 
Soissons. 

+  MEMBRE  DU  COMITÉ  PATRIOTI- 
QUE DU  CAVEAU  (Un)  [Ronsin]. 

La  Ligue  aristocratique,  ou  les  Catili- 
naires  françaises,  par  — .  1789,  in-8. 

Signalé  comme  violent  dans  le  «  Catalogue  de  la 
collection  révolutionnaire  »  de  M.  de  La  Bedoyère, 
p.  145. 

MEMBRE  DU  CONGRÈS  A.MÉRICAIN 
(Uni.  ps.  [Vincent,  de  Rouen]. 

Lettres  d'  —  à  divers  membres  du  Par- 
lement d'Angleterre.  Philadelphie  et  Paris. 
1779,  in-8. 

Note  manuscrite. 

.MEMBRE  DU  CONSEIL  D'ARRONDIS- 
SEMENT DÉVREUX  (Un),  aut.  dé;j.  [Ber- 
nard-Fououet,  négociant]. 

Réflexions    d'  — ,  sur    l'intérêt    d'une 


1113        MEMBRE  DU  CONSEIL 


MEMBRE  D'UN  CORPS       1114 


prompte  détermination  à  prendre  relative- 
ment à  la  route  dite  de  Honfleur  à  Chartres. 
Sans  date  (1831),  in-i,  avec  un  plan  lithog. 

MEMBRE  DU  CONSEIL  D'ÉTAT  (Un), 

aiil.  flég.  [La  Haye  de  Cor.menin]. 

De  la  Responsaljilité  des  agents  du  gou- 
vernement et  des  garanties  des  citoyens. 
Paris,  Baudouin,  1819,  in-8. 

MEMBRE  DU  CONSEIL  D'ÉTAT  (Un), 
aut.  déf/.  [le  comte  Pelet  de  la  Lozère, 
(léputê]. 

Opinions  de  Napoléon  sur  divers  sujets 
de  politique  et  d'administration,  recueillies 
par  — ,  et  Récit  de  quelques  événements 
de  l'époque.  Paris,  F.  Didot  frères,  1833, 
in-8  de  331  pag. 

+  MEMBRE  DU  CONSEIL  DE  PER- 
FECTIONNEMENT DE  L'ENSEIGNE- 
MENT SUPÉRIEUR  (Un)  [Antoine  Spring, 
professeur  à  l'Université  de  Liège]. 

La  Liberté  de  l'enseignement,  la  science 
et  les  professions  libérales,  à  propos  de  la 
révision  de  la  loi  sur  les  examens  univer- 
sitaires, par  — .  Liège,  Blanchard,  I85i, 
in-8  de  110  p. 

-h  MEMBRE  DU  CONSEIL  DE  ZURICH 

(Un)  [Voltaire]. 

Lettre  à  M.  D***,  avocat  à  Besançon,  par 
— .  (1707),  in-8,  7  pag. 

-\-  MEMBRE  DU  CONSEIL  GÉNÉRAL 
DE  LA  GIRONDE  (Un)  [Bru.\,  avocat]. 

Notice  historique  et  statistique  sur  le 
conseil-général  de  la  Gironde  depuis  l'an 
VIII  (18U0),  date  de  sa  création,  jusqu'à  ce 
jour,  30  juin  1868,  par  un  des  membres 
en  e.xercice  à  cette  dernière  époque.  Bor- 
deaux,. E.  Bissel,  1869,  in-8,  228  pag.  et 
tableaux. 

MEMBRE  DU  CONSEIL  GÉNÉRAL  DES 
HOSPICES  (Un),  aut.  dég.  [le  marquis 
Pastoret]. 

Rapport  fait  au  conseil  général  des  hos- 
pices par  —  ,  sur  l'état  des  hôpitaux,  des 
hospices  et  des  secours  à  domicile  à  Paris, 
depuis  le  1"  janvier  180i  jusqu'au  1"''  jan- 
vier 1814.  Paris,  M'^'Huzard,  1816,  in-4. 

ME.MBRE  DU  CONSEIL  GÉNÉRAL  DES 
PRISONS  (Un),  aut.  dég.  [le  vicomte  de 
Montmorencv]  . 

Visite  des  prisons  du  département  de  la 
Mavenne.  Paris.,  de  l'impr.  royale,  décem- 
bre" 1821,  in-8. 

MEMBRE  DU  COTÉ  GAUCHE  (Un),  ps. 
[le  baron  V.  de  Reiffenberu]. 

Lettre  d'  —  à  M.  Casimir  Périer.  Paris, 
1830,  br.  in-8. 


On  trouve  à  la  suite  «  TEpître  du  gi^néral  des  Jé- 
suites à  un  jeune  Père  ». 

MEMBRE   DU  GRAND  CONSEIL  (Un), 

aut.  dêfj.  [François  Clavel]. 

Essai  sur  les  communes  et  sur  le  gou- 
vernement municipal  dans  le  canton  de 
Vaud.  Lausanne,  1828,  2  vol.  in-8. 

MEMBRE  DU  PARLEMENT  (Un),  ps. 
[Merivale,  Anglais]. 

Hommes  d'État  de  l'Angleterre  :  I.  Lord 
Brougham.  —  IL  O'Conn'ell.  —  III.  Lord 
Grey.  —  IV.  Sir  Robert  Peel.  —  V.  Lord 
Wellington.  —  VI.  Lord  Durham  (trad, 
de  l'angl.). 

Imprimé  dans  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  », 
III'-' série,  t.  1  et  2  (1834);  IV»  série,  t.  8  (1835), 
11,  12etl4  (1838). 

Ces  portraits,  écrits  en  anglais  pour  «  la  Revue  des 
Deux  Mondes  »,  et  traduits  ensuite  en  français,  n'ont 
jamais  été  publiés  autre  part. 

MEMBRE  DU  PARLEMENT  D'ANGLE- 
TERRE (Un),  aut.  dég.  [sir  Henry  Par- 
nell]  . 

Coup  d'œil  sur  les  avantages  des  rela- 
tions commerciales   entre   la   France   et 


Angleterre,  basées  sur  les  vrais  principes 

_'  l'économie  politique.  Trad.  de  l'angl. 

[Publié  par  M.  le  docteur  Bowring].  Paris, 


Hecl.  Bossange,  1832,  in-8,  46 

MEMBRE  DU  TIERS-ÉTAT  (Un),  aut. 
dég.  [Ch.-J.  Paxckoucke]. 

Avis  d'  —  sur  la  réunion  des  ordres. 
Par/s,  le  2  avril  1789,  in-8.  V.  T. 

-\-  MEMBRE  D'UN  COLLÈGE  ÉLECTO- 
RAL D'ARRONDISSEMENT  ET  DE  LA 
LÉGION  D'HONNEUR  (Un)  [M.   A.   Jul- 

lien]. 

Un  dernier  mot  sur  les  élections,..,  i)ar 
— .  1816,  in-8. 

MEMBRE  D'UN  CORPS  (Un),  aut.  dég. 
[Voltaire]. 

Idées  républicaines.  Sa7is  date  (1702), 
in-8. 

Les  éditeurs  de  Kelil  avaient  intitulé  cet  écrit  : 
<r  Idées  républicaines  »  ,  par  un  citoyen  de  Genève. 
M.  Beuchol  l'a  donné  dans  le  tome  XL,  ou  IV^  volume 
des  «  Mélanges  »  de  son  édition  de  Voltaire,  sous  le 
titre  que  porte  l'édition  originale,  in-8,  sans  date,  mais 
<|ui  doit  être  de  1762,  année  de  la  publication  du 
i<  Contrat  social  »,  dont  les  «  Idées  républicaines  »  sont 
une  critique.  11  semble  à  M.  lîeucliot  que  c'est  une  er- 
reur d'avoir  daté  cet,  opuscule  de  1705,  comme  l'ont 
fait  les  édiiiMirs  ilr  l\r|ii.  L'éditeur  que  nous  venons  de 
nommer  a  irlaMi  Ir-  paragraphes  LI  à  LX  d'ajirès 
l'édition  uii.miKili.' ;  c'r.-l  sans  doute  parce  que  ces  pa- 
rngrapliL'S   S(;   reUduveiit  en  jjartie  dans  le  «  Coinnicn- 

("est  aussi  d'après  l'édition  originale  que  le  même 
éditeur  a  subdivisé  en  plusieurs  paragraphes  ce  qui, 
dans  les  éditions  de  Kehl  et  autres,  n'en  forme  qu'un 
seul. 


1115 


MEMBRES 


MENVILLE 


1116 


+  MEMBRES  DELA  SECTION  D'AGRI- 
CULTURE DE  L'INSTITUT   DE  FRANCE 

(les)  [Tiioui.N,  Parmentier,  etc.] 

Nouveau  Cours  complet  d"aii:riculture 
théorique  et  pratique,  par  — .  Paris,  1809. 
13  vol.  in-8. 

.MEMBRES  DUNE  OPPOSITION  (LES), 
ps.  [P.  Madrolle]. 

Lettre  de  la  Logique  à  la  Puissance.  Pa- 
ris, 14  décembre  T8"30,  in-8,  40  pag. 

ME:iIBRES  DU  CONSEIL  GÉNÉRAL  DU 
DÉ PARTEMENT  DES  BOUCHES  -  DU  - 
RHONE  (Un  des),  aut.  dèg.  [Dessoliers]. 

Notice  sur  M.  dAnthoine,  baron  de 
Saint-Josoph,  ancien  maire  de  Marseille, 
par  — ,  son  ancien  adjoint  à  la  mairie.  Pa- 
ris, M"""  VAijasse,  J826,  broch.  in-8. 

MEMMIUS  GEMELLUS  (Caïus),  ps. 
[Voltaire]. 

Lettres  de  —  à  Cicéron.  177:2.  in-8. 

Réimprimées  dans  le  tome  XXXII  da  Voltaire  Beau- 
marchais. Ces  Lettres,  au  nombre  de  trois,  sont  pré- 
sentées comme  étant  de  Caïus  Memmius  Gemellus  : 
elles  auraient  été  traduites  du  latin  sur  un  manuscrit 
de  la  bibliothèque  du  Vatican,  en  russe,  par  l'amiral 
Sheremetof,  et  du  russe  en  français  ;  mais  elles  ont  été 
composées  par  Voltaire. 

Les  «  Lettres  de  .Memmius  »  furent  imprimées  pour 
la  première  fois  dans  le  seizième  volume  de  l'éditiou 
in-i  des  Œuvres  de  Voltaire  (daté  de  i~~ti).  Les 
«  Lettres  de  Memmius  »,  dont  Voltaire  parle  dans  sa 
lettre  à  d'Alembert,  du  27  novembre  1771,  furent  ré- 
imprimées, en  1772,  dans  le  tome  IX  et  dernier  des 
«  Questions  sur  l'Encyclopédie  » ,  avec  un  Avertissement 
ainsi  conçu  :  «  Nous  croyons  ne  pouvoir  mieux  terminer 
ce  neuvième  volume  que  par  une  nouvelle  édition  des 
«  Lettres  de  Memmius  à  Cicéron  » ,  que  tous  les  savants 
ont  reconnues  unanimement  pour  être  de  Memmius  ». 
Malgré  cet  avertissement,  ce  n'est  jamais  à  d'autres  qu'à 
Voltaire  qu'on  a  fait  honneur  des  «  Lettres  de 
Memmius  ». 

-h  MEN  (M.  Fr.),  de  Semur  [François 
Menassier-Lestre]  . 

Unité  de  l'univers,  ou  la  Clef  des  systè- 
mes. Paris,  1802,  in-8. 

+  MÉNARD  (Théophile)  [J.  E.  Rov. 
ancien  professeur]. 

I.  Histoire  de  Fénelon.  1839. 

IL  Ferréol,  ou  les  Passions  vaincues 
par  la  religion.  18i0. 

III.  Divers  ouvrages  d'éducation  pour 
lesquels  nous  renvoyons  au  «  Catalogue 
général  »  de  M.  0.  Lorenz,  tom.  IV,  p.  443. 

MENART  (le  sieur),  docteur  en  théolo- 
gie, ps.  [Godefroy  Hermant]. 

La  Vie  de  saint  Jean  Chrysostonie,  pa- 
triarche de  Constantinople  et  docteur  de 
l'Eglise.  Paris,  Savreux,  16G4,  in-4  ; 
1663^  in-8. 


MENDIANT  (Un),  ps.  [P.-J.-B.  Nou- 
garet]. 

Lettre  d'  —  au  public,  contenant  quel- 
ques-unes de  ses  aventures  et  ses  ré- 
flexions morales.  Nouv.  édition.  Paris, 
Valley re,  1763,  in-12. 

4-Quérard,  dans  la  Table  des  Supercheries,  attribue 
cette  lettre  à  Fr. -Félix  Nogaret,  en  faisant  observer  que 
Barbier,  n»  9726,  signale  P.-J.-B.  Nougaret  comme 
l'auteur  de  cet  opuscule. 

MÉNIPPE,  ps.  [Gi.vnpietri,  Corse]. 

Chiquenaude  sur  le  nez  de  M.  Dupin, 
président  de  l'Assemblée  législative.  Dédié 
au  citoyen  J.  Miot,  représentant  de  la 
Nièvre.  Parjs,  damier  frères,  1830,  in-16, 
32  pag. 

L'auteur  reproche  à  M.  Dupin  d'avoir,  pour  son 
«  Précis  historique  du  droit  romain  »,  copié  de  longs 
fragments  de  la  «  Hisloria  Juris  civilis  romani  »,  de 
Heineccius,  qu'il  n'a  fait  que  mettre  en  français,  sans 
citer  sa  source,  et  d'avoir  fait  usage  de  quelques  passa- 
ges deBossuet  sans  le  citer.  Les  preuves  en  sont  données 
sur  deux  colonnes. 

Sur  la  couverture  de  cet  écrit  est  annoncé,  comme 
étant  sous  presse,  un  autre  ouvrage  du  même  auteur, 
intitulé  ;  «  Des  droits  de  la  littérature  envers  la  Répu- 
blique »,  1  vol.  in-I8. 

MENT (lechev.  de),  ps.  [de  Mo.xti- 

court]. 

Etrennes  badines,  ou  le  Poëte  de  Cour, 
relation  comiquement  fidèle,  par  le  cheva- 
lier de  Ment...,  ci-devant  capitaine  d'in- 
fanterie (par  de  Monticourt,  alors  lieute- 
nant de  robe-courte  de  la  prévoté  de 
l'Hôtel,  et  Aiîorti,  l'un  des  secrétaires  de 
la  Chancellerie)  (vers  1739),  in-8.— Réim- 
primé dans  le  «Conservateur^),  de  Bruix 
et  Turben.  en  septembre  1738. 

L'histoire  qui  fait  le  fond  de  cet  écrit  est  véritable, 
mais  un  peu  brodée.  Les  acteurs  étoient  M.  deMonticourt, 
qui  joue  le  rôle  de  milord  anglois  ;  le  sieur  Collé, 
connu  par  ses  chansons,  c'est  lui  qui  passe  pour  le  va- 
let de  chambre  du  milord  ;  et  le  sieur  d'.\rboulin,  le 
prétendu  Balbin,  principal  objet  de  la  pièc«,  étoit  le 
sieur  Tapin,  greffier  à  Fontainebleau.  Le  prix  de  poésie 
qui  lui  est  adjugé  n'étoit  qu'une  manière  honnête  de  le 
dédommager  des  repas  qu'il  avoit  donnés  par  une  sotte 
vanité  aux  acteurs  de  la  pièce  et  aux  autres  convives  que 
ceux-ci  meuoient  chez  lui.  La  scène  s'est  passée  à 
Fontainebleau.  {Soie  tirée  par  A.  A.  B—r  du  Cata- 
logue manuscrit  de  l'abbé  Gotijet.) 

4-  MENUISIER  DE  NEVERS  (le)  [Adam 
Billaut]. 

Claquet  de  la  Fronde  sur  la  liberté  des 
princes,  avec  une  élégie  aux  dames  fron- 
deuses, par—.  S.  /.,  1631,  in-4. 

MENVILLE  (le  docteur),  médecin  du 
ministère  des  travaux  publics,  etc.,  pla^ 
(jiaire. 

Histoire  médicale  et  philosophique  de  la 
femme  considérée  dans  toutes  les  époques 
principales  de  sa  vie,  avec  tous  les  change- 


1117 


MÉPHISTOPHÉLÈS 


MERE 


1118 


ments  qui  surviennent  dans  son  physique  i  a 
et  son  moral,  avec  l'hygiène  applicable  à 
son  sexe  et  toutes  les  maladies  qui  peu- 
vent l'atteindre  aux  différents  âges.  Impr. 
(le  Crapekt,  à  Paris.  Paris,  Amijut,  Labé, 
1845,  3  vol.  in-8. 

Compilalion  de  littérature  médicale,  faite  à  coups  de 
ciseaux,  ainsi  que  l'a  prouvé,  peu  de  temps  après  son 
apparition,  M.  Edouard  Aubert,  dans  la  «  Gazette  mé- 
dicale »,  en  1845.  M.  Menvilleen  a-t-il  été  le  metteur 
en  œuvre"?  là  est  encore  la  question. 

MÉPHISTOPHÉLÈS,  ps.  [Paulin  Ni- 
•BOYET.  auteur  d'articles  signés  de  ce  nom 
dans  «l'Œil  du  Diable»,  "journal  dont  il 
était  le  rédacteur  en  chef]. 

-f  MÉPHISTOPHÉLÈS. 

Pseudonyme  employé  par  plusieurs  jour- 
nalistes, notamment  par  M.  A.  Wolff, 
dans  le  «  Diable  à  quatre  «,  pamphlet 
politique  hebdomadaire  publié  à  Paris  en 
18G8,  avec  MM.  Villemessant,  A.  Duchesne 
et  Ed.  Lockroy. 

MERCANDIER  ouMARCANDIER  (leP.). 
Voy.  MARCANDIER. 

MERCATOR  (Ant.),  ps.  [Jac.  Cujacius]. 

Antonii  Mercatoris  notata  ad  Joannis 
Roberti  animadversiones  juris.  Biturigi- 
biis,  1381,  in-i. 

J.  Robert  fit  imprimer  l'année  suivante  une  réponse  à 
la  critique  de  Cujas.   (Baillet,    «   Auteurs  déguisés 
pag.  48  et  259,  édit.  in-12.)  A.  A.  B— r. 

+  MERCATOR  (Gérard)  [Gérard  Kaup- 

>'Ann]. 

Ce  célèbre  géographe  traduisit  en  latin  son  nom  de 
famille  allemand. 

Voir  «  Gérard  Mercator,  sa  vie  et  ses  œuvres  »,  par 
Van  r.aemdonck,  Saint-Nicolas,  1869,  in-8,  travail 
estimable  dont  il  a  été  rendu  compte  dans  la  «  Revue 
des  Deux  Mondes  »,  15  novembre  1869,  p.  508-512. 

-1-  MERCEY  (Frédéric  de)  [Frédéric 
Bourgeois  de  Mercev,  né  en  18Uo,  mort 
en  1860]. 

Ses  ouvrages  concernent  surtout  les  beaux-arts  ou 
des  relations  de  voyages.  Voir  la  «  Littéral,  française 
contemporaine  »,  et  le  «  Catalogue  général  »  de 
M.  0.  Lorenz. 

MERCIER,  trad.  apocr.  [Pierre-Alph. 
Guvs]. 

La  Maison  de  Molière,  comédie  en  cjuatre 
actes,  imitée  de  Goldoni  (par  Pierre-Alph. 
Guys)  ;  représentée  à  la  Comédie-Fran- 
çaise sous  le  nom  de  Mercier.  Paris, 
•1787,  in-8. 

«  Biographie  universelle  »,  t.  XIX. 

+  MERCIER  (Pol.)  [Polydorc  Mercier, 
auteur  dramatique]. 

Voir  le  «  Catalogue  général  de  M.  Otto  Lorenz  », 
t.  m,  p.  348. 


+  MÈRE  (Une)  [rai)])é  Mo.nnet]. 

Lettres  d' —  à  son  iils,  pour  lui  prouver 
la  vérité  de  la  religion  chrétienne.  Paris, 
1768,  3  vol.  in-12  ;  1770,  3  vol.  in-12. 

4-  MÈRE  (Une)  [Madame  Jean  Rous- 
seau]. 

Conseils  d' —  à  ses  filles.  1789.  Paris, 
imp.  Rœderer,  an  IV,  in-12. 

Tiré  à  50  exempl.  non  destinés  au  commerce. 
Ordinairement   attribué  à    M™^    Rœderer,    mais  à 
tort.  P.  J. 

-h  MÈRE  (Une)  [Madame  Massenet,  née 
Mathieu]. 

Base  d'instruction  donnée  par  —  à  son 
fils.  Strasbourg,  an  X,  pet.  in-12,  131  p. 

MÈRE  (Une),  aut.  dég.  [M""'  la  baronne 
Trinette  de  Dieudonné  de  Corbeck-Loo, 
née  de  Joestens  ou  Joostens]. 

Poésies  dédiées  par  —  à  ses  enfants. 
Loiivaiii ,  de  F  impr.  de  Vau-Linthout  et 
Vandenzande,  s.  d.  (18 i7),  gr.  in-8,  i»l  p. 
sans  la  table,  avec  encadrements,  ^'ignettes 
et  titres,  gravés  sur  pierre  par  P.  Barella. 

Ce  n'est  qu'avec  timidité  que  nous  soulevons  le  voile 
derrière  lequel  se  cachent  cette  poésie  de  ménagé,  ces 
mystères  de  famille,  ces  épanchements  d'une  mère  qui 
emploie,  pour  former  le  cœur  de  ses  enfants,  les  res- 
sources d'un  esprit  cultivé  et  d'une  imagination  reli- 
gieuse et  tendre  ;  mais  l'histoire  littéraire  est  curieuse  à 
l'excès  et  aime  d'autant  plus  à  pénétrer  un  secret  qu'on 
semble  s'obstiner  davantage  à  le  tenir  dans  l'ombre. 
Le  volume  dont  nous  venons  de  donner  le  titre  ne  se 
vend  pas  et  n'a  été  distribué  qu'à  un  petit  nombre  de 
personnes  arnies.  C'est  une  confidence  qui  n'est  faite 
qu'à  très  peu  d'initiés.  Voici  le  contenu  du  recueil  : 

A  mes  enfants  ;  —  A  ma  fille,  aux  approches  de  sa 
première  communion  ;  —  Cantique  après  la  première 
communion  ;  —  le  Jugement  dernier,  morceau  lyrique  ; 

—  Dieu  ;  —  A  Marie  ;  —  l' Angélus  ;  —  Noël  ;   — 

Retraite  aimée;  —  A  madame  D (De  Man  d'At- 

tenrode),  qui  venait  de  perdre  sa  fille,  âgée  de  cinq 
ans  ;  —  Patrie,  honneur,  vertu,  à  mon  fils  ;  —  Cou- 
plets chantés  par  ma  fille  à  la  fête  de  son  père,  jour 
anniversaire  de  notre  mariage,  24  août  1842;  — 
Couplets  chantés  par  ma  fille,  à  la  fête  de  sa  mère  ;  — 
Mes  enfants,  à  leur  père,   le  jour  de  sa  fête,  1843; 

—  les  Alpes;  —  Anniversaire  du  mariage  de  mes 
parents,  6  février  1829;  —  Mariage  de  ma  cousine, 
septembre  1829  ;  —  Jésus  modèle  des  enfants. 

Antérieurement  celte  dame  avait  déjà  publié  sous  le 
voile  de  l'anonyme  : 

«  Aux  Femmes  »  poème.  Louvain,  de  l'impr.  de 
Vanlinlhout  et  Vandenzande,  1846,  gr.  in-8  de 
51  pages  encadrées,  le  faux-titre  en  couleur  avec  des 
arabesques. 

De  même  que  le  volume  précédemment  cité,  celui-ci 
n'a  pas  été  mis  dans  le  commerce. 

Poème  dans  lequel,  à  travers  beaucoup  d'inexpérience, 
l'on  remarque  des  pensées  nobles  et  assez  bien  expri- 
mées, des  convictions  sincères  et  respectables,  un  esprit 
cultivé  et  l'habitude  des  coryphées  de  l'école  religieuse 
et  néo-catholique.  Il  n'a  été  tiré  qu'à  un  très-petit 
nombre  d'exemplaires  sobrement  distribués  à  de  rares 


11 19 


MÈRE 


MERLIN 


11:20 


amis.  (Baron  V.  de 
belge  »,  l.  m,  p.  î 


Rkiffeniîeug,  «  Bull 
89  ;  t.  IV.  p.  246.) 


duBiblioph. 


+  MÈRE  (Une)  [Madame  L.  Ségaud]. 
Les  Nourrices  démasquées,  Variétés  du 
journal  «  la  Patrie  »,  du  -27  octobre  1831. 

MERE  (la  baronne  de),  nom  nobil. 
[Brossin  de  Meré,  née  Guénard]. 

La  Morale  évangélique  mise  en  action, 
ou  les  Soirées  du'  château  de  Valbonne. 
Ouvrai^e  destiné  à  l'instruction  et  à  l'amu- 
sement de  la  jeunesse,  etc.  Paris,  Caillot, 
1830,  2  vol.  in-l:2.  avec  12  grav. 

MÈRE  SOTTE,  ps.  [Pierre  Gringore]. 

Les  diverses  Fantaisies  des  hommes  et 
des  femmes,  composées  par—.  Paris, Den. 
Janot,  1538,  in-16. 

-|-I1  existe  une  autre  édition,  Paris,  E.  GvouUeau, 
1551,  in-16,  et  le  «  Manuel  du  Libraire  »  décrit  en 
détail  cinq  éditions  antérieures,  in-4  et  sans  date.  Cet 
ouvrage,  en  vers  et  en  prose,  fort  recherché  des  bi- 
bliophiles, contient  des  imitations  ou  des  traductions 
d'une  trentaine  d'histoires  tirées  des  «  Gesta  Roma- 
norum  »;  Gringoire  les  a  accompagnées  de  longues  ré- 
flexions en  vers. 

+  MEREÂUX  (Amédée)  [.lean-Amédée 
Lefroid  de  Mereaux,  professeur  et  com- 
positeur de  musique,  né  en  1802]. 

Des  articles  de  critique  musicale. 

4-  MEREDITH  (George)  [sir  G.  Bulwer 
LvTTOx,  fils  du  célèbre  romancier  anglais 
contemporain] , 

Plusieurs  romans,  presque  tous  traduits 
en  français. 

V.  «  l'Intermédiaire  »,  II,  411. 

MÉUIADEC,  ps.  [Edouard  Richer]. 

Les  (losnuipoliles  et  le  Pèchtur.  [Impr. 
(le  MelliiK't-Malttssis,  à  Nantes). Paris,  Ray- 
nal,  1823,  in-12. 

-f-  Voy.  Querard,    «  France  littéraire  «,  XII,  383. 

+  MÉRICLET  (A.  G.  de) ,  S"  d'agent 
de  change  [Antoine  GuittOxX,  mort  à  Lyon 
en  janvier  18G1]. 

1.  La  Bourse  de  Paris.  M(3?urs,  anecdotes, 
spéculations  et  conseils,  par  — .  Paris , 
Giraud,  in-16  de  i  feuil.  3/i. 

Le  même  ouvrage  sous  ce  titre  :  la  Bourse  de  Paris 
Mœurs.  —  Anecdotes.  —  Spéculations  et  conseils  pour 
y  faire  valoir  ses  capitaux,  Paris,  Dmtw,  1856,  in-18, 
5  feuil.  —  III''  édit.,  revue  et  augm.  Paris,  le  même, 
1858,  in-d8,  4  feuil.  4/9. 

U.  Nouveau  Tableau  de  la  Bourse  de  Pa- 
ris, conseils  aux  spéculateurs.  Paris,  Dentu, 
•1.834,  in-18  de  3  feuil.  4/9. 

111.  Nouveau  Tableau  de  la  Bourse  d 
Paris.  Mœurs,  usages,  spéculations  et  con- 
seils poury  faire  valoir  ses  capitaux.  Entiè 
rement  inédit.  Paris,  le  même,  1839,  'm-\t 
de  216  p. 


IV.  La  Bourse  de  Lyon.  Spéculations, 
conseils  et  anecdotes.  Lyon.  Vinijtrinier  : 
Paris,  le  même,  1839,  in-16  de  173  pag. 

V.  ^lémoires  d'un  bourgeois  de  pro- 
vince. Paris,  1854,  in-12. 

VI.  Phvsiologie  de  l'esprit.  Paris,  1847, 
in-18. 

VII.  Pierre.  Paris,  1862,  2  vol.  in-12. 

4-  MÉRINOS  [Mouton,  ancien  procu- 
reur impérial  à  Rodez]. 

Des  articles  dans  l'ancien  «  Figaro  ». 

-+-  MERIS  [N.  Theil,  professeur  au  lycée 
Saint-Louis]. 

Les  Désœuvrés,  comédie  en  3  actes  et 
en  vers,  représentée  sur  le  Théâtre-Dé- 
jazet,  le  14  mars  1869.  M.  T. 

+  MERITENS  (Allart  de). 
Voy.  Tour.  I,  col.  268-269,  [Allart  de 
Meritens  et  Allart  de  Therase]. 

:MERLE  et  OLTRRY,  apocr.  [Borv  de 
Saint- Vincent]. 

La  Fille  grenadier,  comédie  en  un  acte, 
mêlée  de  couplets.  Paris,  Barba,  1817, 
in-8. 

Celle  pièce,  représentée  avec  succès  sur  le  théâtre  de 
la  Gait(!!,  et  à  laquelle  MM.  Merle  et  Ourry  ont  prêté 
leurs  noms,  est  un  délassement  de  Bory  de  Saint-Vin- 
cent; ce  n'est  pas  la  seule  pièce  qu'il  ait  composée  : 
on  lui  doit  encore  quelques  comédies  espagnoles  dont 
l'une  fut  jouée  à  Séville,  sous  le  titre  du  «  Mariage  par 
billet  de  logement  ». 

-H  MERLIN,  auteur  supposé. 
Prophéties  de  — .  Paris,   1498,   1503, 

in-fol. 

Consulter  à  l'égard  de  ces  éditions  et  de  quelques 
autres  sans  date  le  «  Manuel  du  Libraire  » . 

-Nous  nous  bornerons  à  un  bien  petit  nombre  d'indi- 
cations au  sujet  de  ce  personnage,  qui  joue  un  si  grand 
rôle  dans  les  romans  de  la  «  Table  ronde  » ,  mais  dont 
l'existence  est  des  plus  contestées. 

«  Merlin  l'enchanteur  »,  par  M.  Quinet.  Paris, 
1800,  2  vol.  in-8.  Voir  entre  autres  articles  sur  ce 
poëme  en  prose,  œuvre  étrange  où  s'unissent  le  ton 
épique  et  le  ton  familier,  celui  de  M.  Laurent-Pichat 
dans  la  «  Correspondance  littéraire  »,  t.  IV,  p.  522. 
L'auteur  dit  dans  sa  préface  :  «  Voici  l'œuvre  sur  la- 
quelle je  dois  cire  jugé,  car  dans  aucune  autre  je  ne 
mettrai  autant  de  moi.  » 

On  trouve  dans  le  curieux  volume  publié  à  Stuttgart 
eu  1840  par  M.  A.-F.  Gfrœrer  «  Propheta;  veteres 
liseudepigraphi  »  (in-8,  XIV  et  432  p.)  :  «  Gaufridi 
de  Monemuta  Vila  Merlini  ex  mss.  Londiniensibus 
primura  édita  per  Franciscum  Michelium  et  Thomani 
Wrightium  jam  récusa  (p.  363-426). 

N'oublions  pas  un  ouvrage  récent  :  «  Merlin,  or  thu 
Early  history  of  King  Arthur,  a  prose  romance  ».  Ediled 
by  H.  B.  Wheatley,  London,  18G9,  in-8. 

D'après  l'opinion  d'un  érudit  anglais,  M.  Surters, 
Arthur  et  Merlin  ne  seraient  que  Saint  Germain 
il'Auxerre  et  sou  compagnon  Saint  Loup  de  Troyes  ; 
cette  assertion  est  des  moins  certaines. 


1121 


MERLIN 


MÉRY 


1122 


4-  MERLIN  (Mercedes  Jaruco,  comtesse] 
[le  marquis  de  Poudras]. 

Le  Duc  d'Athènes.  Paris,  Pennain, 
1852,  3  voLin-8. 

MERLIN  COCAIE,  ps.  [Th.  Folexgo]. 

Histoire  macaronique  de  — ,  prototype 
de  Rabelais.  Paris,  Toiissaincts-Diibray, 
1006,  2  vol.  in-lG. 

-|- Celle  traduction  a  reparu  en  1734,  2  vol.  in-12  ; 
une  partie  des  exempt,  porte  également  la  date  de  IGOG. 
Une  édition  plus  récente,  revue  et  corrigée  par  P.-L.  Jacob 
bibliophile,  avec  des  notes  et  une  notice  par  G.  Bru- 
net,  a  vu  le  jour  en  1859,  Paris,  A.  Delahays, 
in-16.  La  première  édition  du  poème  latin  est  de  Ve- 
nise, 1517,  in-8;  il  existe  de  très-nombreuses  réim- 
pressions à  l'égard  desquelles  nous  renverrons  à  l'ar- 
ticle FoLEXGO  dans  le  «  Manuel  du  Libraire  » .  A  l'é- 
gard delà  traduction  publiée  en  1606,  Nodier  s'exprime 
en  ces  termes  :  «  11  est  impossible  de  traduire  un  écrit 
macaronique  et  souverainement  ridicule  de  le  tenter. 
C'est  cependant  ce  qu'on  n'a  pas  craint  d'essayer  sur 
les  délicieuses  macaronées  de  Folengo,  qu'on  appelle 
avec  quelque  raison,  dans  cette  maussade  imitation  d'un 
ouvrage  charmant,  le  prototype  de  Rabelais.  Quoiqu'il 
y  ait  dans  cette  «  Histoire  macaronique  »  tout  ce  qu'il 
faut  d'imagination  et  d'esprit  pour  dérider  le  lecteur  le 
plus  sévère,  c'est  la  travestir  honteusement  que  de  la 
dépouiller  de  sa  forme  et  de  sa  bizarrerie  lexique.  » 

MERLIN  L'ENCH.4.NTEUR ,  écrivain  du 
v*"  siècle,  au  t.  siipp.  [François  Fournier- 
Pescay]. 

Prophétie  de — ,  recueillie  par  l'historien 
Turpin,  moine  de  Saint-Denis,  mort  vers 
l'an  800  (autre  masque  de  M.  Fr.  Four- 
nier-Pescay).  S.  (/.,  in-8. 

-f-  MEROBERT  (le  capitaine)  [le  docteur 
Jules  Briois]. 

Voyage  au  fond  de  la  mer.  Paris,  Cn- 
mon,  1845, in-8. 

MEROVIR,  prince  des  Suèves,  pseiid. 
[François  Mazois]. 

Le  Palais  de  Scaurus,  ou  Description 
d'une  maison  romaine;  fragment  d'un 
voyage  fait  à  Rome  vers  la  fin  de  la  Répu- 
blique. Paris,  de  l'impr.  F.  Didot;  Treut- 
tel  et  Wiirtz,  1819  et  1822,  in-8  sur  papier 
fin,  orné  de  12  pi.  gravées. 

Livre  intéressant,  qui  a  eu  beaucoup  de  succès  et 
est  rare  aujourd'hui. 

-|-  Une  troisième  édition  avec  une  notice  biogra- 
phique par  M.  Varcolier.  Paris,  Didot,  1860,  in-8. 

-l-llaététiré  de  l'édition  de  1819  des  exemplaires 
sur  grand  papier  vélin  superflu,  format  in-4,  dont  le 
prix  d'origine  était  de  25  fr. 

-|-11  a  paru  une  traduction  allemande  de  cet  ouvrage 
accompagnée  de  notes,  par   Ch.    et   E.  Westermann. 
Voir  un  article  de  Quatremère   de   Quincy,    dans    le 
«  Journal  des  Savants   »,  mai  1820,    et   la   «  Revue  ■ 
Encyclopédique  »,  t.  IV. 

MERSENNE  (le  P.  Marin),  apocr.  [lord  j 

Herbert  de  Cherbury].  j 

La  Vérité  des  sciences  contre  les  scepti-  I 


ques   et  les  pyrrhoniens.    Paris,    10o8, 
in-8. 

Suivant  quelques  écrivains,  le  véritable  auteur  est 
lord  Herbert  de  Cherbury,  dont  Mersenne  n'a  été  que 
le  traducteur.  Voy.  la  «  Biographie  universelle  »  à 
l'article  Mersenne. 

-|-  Lord  Herbert  de  Cherbury  publia  à  Paris  en 
1624  un  traité:  «  De  Veritate,  prout  distinguitur  a 
Revelatione,  a  verisimili,  a  possibili  et  a  falso  (réim- 
primé en  1633,  1045  et  1666);  il  traduisit  lui-même 
son  ouvrage  en  français  :  «  De  la  Vérité  en  tant  qu'elle 
est  distincte  de  la  révélation,  du  vraisemblable  »,  etc. 
Château  de  Montmorency,  1637,  in-4. 

-h  MERSENNE  (René  de),  ps.  [.lacq.- 
Max.-Benj.  Bins  de  Saint-Victor]. 

Deux  Lettres  sur  les  Voyages  imaginaires 
de  M.  de  Chateaubriand  dans  l'Amérique 
septentrionale.  Paris,  Garnier,  S.  d. 
(1849),  in-8  de  136  pag. 

La  première  lettre  est  sur  le  Mississipi  et  ses  bords, 
le  Kentucky,  etc.  ;  la  seconde  sur  l'Hudson,  le  Voyage 
dans  les  déserts,  la  cataracte  de  Niagara,  les  Flo- 
rides,  etc. 

L'auteur  prévient  dans  son  Avertissement  que  deux 
fragments  de  ces  lettres  ont  été  publiés ,  il  y  a  bien 
des  années,  dans  une  Revue  française  qui  s'imprimait 
à  l'étranger,  «  l'Invariable  »,  qui  paraît  à  Fribourg,  en 
Suisse.  Le  premier  fragment  y  fut  inséré  en  1832. 

+  MERVEIL  (Grégoire)  [Le  Suire, 
mort  en  1815]. 

L'Aventurier  françois,  ou  Mémoires  de 
— .  Paris,  1784,  10  vol.  in-12.  S-^édit.  de 
ce  roman. 

M.  Monselet  a  signalé  ce  roman  comme  offrant  de 
l'imagination  et  un  certain  mérite. 

MERVILLE  (de),  ps.  [l'abbé  Brute  de 
Loirelle]. 

Les  Ennemis  réconciliés,  pièce  drama- 
tique en  trois  actes  et  en  prose,  dont  le 
sujet  est  tiré  d'une  des  anecdotes  les  plus 
intéressantes  du  temps  de  la  Ligue.  La 
Haye  et  Paris,  Lacombe,  1766,  in-8. 

La  majeure  partie  des  exemplaires  est  simplement 
anonyme  ;  mais  il  en  est  quelques-uns  sur  le  frontispice 
desquels  on  lit  le  nom  de  Merville  :  c'est  donc  un  vrai 
pseudonyme. 

C'est  à  tort  que  quelques  bibliographes  attribuent 
cette  pièce  à  Guyot  de  Merville,  qui  s'était  noyé  l'année 
précédente  dans  le  lac  de  Genève.         A.  A.  B — r. 

MERVILLE,  aut.  déf/.  [Pierre-François 
Camus,  littérateur,  né  le  20  avril  1783, 
plus  connu  sous  son  nom  maternel  que  pa- 
ternel]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »,  à  Merville,  et  la 
«  Littérature  française  contemporaine  », 
t.  V,  p.  377. 

MÉRY  (.loseph-Eugène),  poëte  et  auteur 
dramatique,  né  en  1798,  mort  en  1868. 
Ouvrages  qui  lui  sont  faussement  altri^ 
hués  : 


IH\\ 


MÉSANGE 


MESMER 


1 1-24 


I.  Le  Paquebot,  comédie  en  trois  actes 
et  en  vers,  représentée  sur  le  théâtre 
royal  de  l'Odéon,  le  4  avril  1847.  Paris, 
Gabr.  Houx,  Tresse,  1847,  in-8. 

Tiré  (le  «  l'Arlequin  sauvage»,  comédie  en  3  actes, 
lie  Delislc  de  la  Drevelière.  Paris,    1722. 

II.  L'Arbitre  des  jeux,  accompagné  de 
petits  poëmes  historiques.  (Par  Louis- 
François  Raban).  Paris,  (Je  l-impr.  de  Cra- 
pclet.  —  Gonet ,  rue  des  Beaux-Arts.  n.  G, 
•1847,  in-32. 

Une  pièce  de  vers  qui  se  trouve  en  tète  de  ce  petit 
volume  est  la  seule  chose  qui  soit  de  M.  Méry. 

+  MESANGE  (leR.  P.),  cordelier  [Tys- 

SOT  DE  PaTOT], 

La  Vie,  les  Aventures  et  le  Voyage  de 
Groenland,  par  — .  Amsterdam,  17:20,  2 
vol.  in-12. 

Voyage  supposé. 

MESENTHÈRE  (le  docteur),  ps.  [Michel 

MaSSOX,    Ad.     DE   RiBBING,   RoCHEFORT   Ct 

Vallou  de  Villeneuve]. 

Les  Pilules  dramatiques,  ou  le  Choléra- 
Morbus,  revue  critique  et  politique.  Re- 
présentée sur  le  théâtre  des  Nouveautés, 
le  11  février  1831.  Paris,  Riga,  1831, 
in-8. 

-+-  MESETHOS   (.1.  L.)  [Théodore  Bas- 

TLNS]. 

La  Comiphonie,  ou  les  Femmes  dans  le 
déhre.  Paris.  1830,  in-12. 

MESLIER,  et  plus  correctement  MEL- 
LIER  (Jean)  (1),  curé  d'Etrepigny  en  Cham- 
pagne, incrédule  célèbre,  auteur  supposé. 

ï.  Extraits  des  Sentiments  de  Jean  Mes- 
lier,  adressés  à  ses  paroissiens,  sur  une 
partie  des  abus  et  des  erreurs  en  général 
et  en  particulier.  (Publiés  avec  un  Abrégé 
de  la  vie  de  Jean  Meslier,  par  Voltaire). 
1742  (1702),  in-8,  03  pag.;  —  1703,  in-8, 
64  pag. 

Barbier  en  cite  une  édition  sous  le  titre  de  o  Senti- 
ments du  curé  Meslier  »,  1742,  même  format. 

Cet  ouvrage  a  été  condamné  à  être  brûlé  par  arrêt 
du  Parlement  de  Paris  ;  la  Cour  de  Rome  le  condamna 
aussi  par  décret  du  8  février  1775. 

Jean  Mellier,  fils  d'un  ou\-rier  en  serge  du  village 
de  Mazerni,  et  curé  d'Étrépigny  en  Champagne,  est 
mort  en  1729,  âgé  de  64  ou  65  ans.  Anacharsis 
Clootz  avait  proposé  à  la  Convention  nationale  d'ériger 
une  statue  à  ce  digne  prêtre.  Cette  proposition  n'eut 
pas  de  suite. 

On  trouva  chez  le  curé  Mellier,  après  sa  mort,  dit 
Voltaire,  trois  copies  d'un  gros  manuscrit,  entièrement 
de  sa  main,  et  qu'il  avait  intitulé  i(  Mon  Testament  »  ; 
c'est  de  ce  manuscrit  qu'on  a  extrait  l'ouvrage  publié 
sous  le  titre  de  «  Testament  de  J.  Meslier  ».  Cet  extrait 


(1)  Les  registres    baptistaires  de  Mazeruy, 
né,  portent  Mellier;  il  signait  Meslier. 


de  la  première  partie  seulement  du  manuscrit  de  Mel- 
lier est  dii  à  Voltaire,  qui  le  publia  pour  la  première 
fois  en  1762  (sous  la  date  de  1742). 

Le  précis  du  Testament  de  Mellier,  fait  par  Voltaire, 
n'a  point  été  inséré  dans  l'édition  de  ses  Œuvres  don- 
née par  Beaumarchais  ;  mais  Naigeon  l'a  fait  entrer 
dans  le  "  Dictionnaire  de  la  philosophie  ancienne  cl 
moderne  »  de  l'Encyclopédie  méthodique,  tome  III,  ar- 
ticle Meslieu. 
I  Ce  fut  Thieriot  qui,  le  premier,  parla  de  Meslier  à 
Voltaire  (voy.  la  lettre  du  30  novembre  1735).  Il  y 
avait  six  ans  que  ce  curé  était  mort ,  et  ce  ne  fut  que 
plus  de  trente  ans  après  que  parut  «  l'Extrait  du  Tes- 
tament » .  Voltaire  en  envoya  un  exemplaire  à  Dami- 
laville,  le  4  février  1762.  Cette  première  édition  a 
63  pages  in-8.  On  avait,  dans  celte  édition,  oublié 
«  l'Avant-propos  »  ;  cette  omission  fui  réparée  dans  la 
réimpression  en  64  pages,  dont  Voltaire  envoya  un 
exemplaire  à  d'Argenlal,  le  31  mai.  A  la  fin  de  ces 
deux  éditions,  on  lit  :  «  Ce  15«  mars  1742  ».  Celte 
date  indique,  non  l'année  de  l'impression,  mais  tout 
au  plus  celle  de  sa  confection,  si  d'ailleurs,  ce  qui  est 
plus  probable,  ce  n'est  pas  une  date  supposée. 

L'extrait  du  Testament  du  curé  Meslier  a  encore  été 
réimprimé  à  la  suite  du  livre  du  baron  d'Holbach,  in- 
titulé «  le  Bon  sens  »,  etc.  (Voy.  plus  bas),  ouvrage 
qu'un  éditeur  a  présenté  plus  tard  au  public  sous  le 
titre  de  k  Catéchisme  du  curé  Meslier  ». 

iM.  Beuchot,  qui  avait  déjà  admis  «  l'Extrait  du 
Testament  de  Meslier  »  dans  son  édition  de  Voltaire, 
in-12,  publiée  chez  madame  Perronneau,  l'a  encore 
admis  dans  sa  grande  édition,  tome  XL,  quatrième  vo- 
lume des  «   Mélanges  ». 

IL  Le  Bon  Sens,  ou  Idées  naturelles  op- 
posées aux  idées  surnaturelles  (par  le  baron 
d'Holbach). Lo«r/res  [Amsterdam, M.  M.  Rey,  ) 
1772,  in-12. —  Autre  édition,  sous  le  nom 
de  feu  M.  Meslier,  curé  d'Etrepigny.  Rome 
[Paris),  1791,  in-8.  —  Nouvelle  édition, 
suivie  du  Testament  du  curé  Meslier  (ou 
plutôt  du  précis  fait  par  Voltaire  de  la  pre- 
mière partie  de  ce  fameux  testament).  Pa- 
ris, Bouqueton,  l'an  l"  de  la  République 
(1792),  2  vol.  pet.  in-12.  Paris,  1833, 
in-12. 

M.  Boulliot  a  consacré,  dans  sa  «  Biographie  ar- 
dennaise  »,  un  bon  article  à  J.  Mellier  ;  l'esprit  prêtre 
s'y  fait  seulement  trop  sentir. 

Un  portrait  sans  nom  est  joint  à  l'édition  de  1833, 
et  on  parait  le  donner  pour  celui  de  Meslier  :  en  réa- 
lité il  représente  l'abbé  Maury.  C'est  une  circonstance  à 
inscrire  parmi  les  «Apocryphes  de  la  peinture»,  objet 
traité  avec  esprit  par  M.  Feuillet  de  Couches. 

-|-  Voir  dans  les  «  Mélanges  extraits  d'une  petite 
bibliothèque  »,  par  Ch.  Nodier,  le  chap.  XXI  :  «  Du 
curé  Meslier,  de  ses  manuscrits  et  de  leur  authenticité 
relative.  »  Voir  aussi  l'article  de  M.  Weiss  dans  la 
('  Biographie  universelle»,  tom.  XXVIII,  et  celui  de 
M.  Albert  Franklin,  dans  la  «  Nouvelle  Biographie  gé- 
nérale, t.  XXXIX. 

Il  a  été  publié  à  Amsterdam  en  1865,  3  vol.  in-8, 
''  le  Testament  de  Jean  Meslier  »,  ouvrage  inédit,  pré- 
cédé d'une  préface,  d'une  élude  biographique,  etc.,  par 
Uudolph  Charles  (N.  C.  d'Ablaing  van  Giessenbuch). 

4-  MESMER  (M.  )  [Berçasse]. 

I.   Lettres  de  M.  —  à  M.  Vicq-d'Azyr, 


1125 


MESNARD 


MÉTASTASIO 


126 


et  à  MM.  les  auteurs  du  «  Journal  de  Pa- 
ris ».  Bruxelles,  178i,  in-8,  30  p. 

II.  Lettres  de  —  à  MM.  les  auteurs  du 
«  Journal  de  Paris  »,  et  à  M.  Franklin. 
-1784,  in-8,  14  p. 

m.  Lettre  de  —  à  M.  le  comte  de  C***, 
du  31  août  1784,  suivie  de  la  copie  de  la 
requête  de  Nosseigneurs  du  Parlement  en 
la  grand 'chambre.  1784,  in-4,  11  pag. 

4- MESNARD  (J.-B.),  ps.  [Lesalopier]. 

Dix  jours  de  règne  de  Rothschild  l'"',  roi 
des  Juifs,  ou  Notes  pour  servir  à  l'histoire 
de  la  fondation  de  la  monarchie  de  ce  sou- 
verain. Paris,  in-18,  43  pag. 

Voy.  «  Rothschild  Pr,  ses  valets  et  son  peuple  »,  par 
G.  Dairnvaell,  1846,  iii-18,  p.  33. 

MESSAGER  DE  LA  PAIX  (LE),  pseud. 
[Beaunis  de  Chaxteraine  des  Viettes]. 

Le  Hola  des  gens  de  guerre,  fait  par  — . 
Paris,  A.  Champenois,  1014,  in-8.     V.  T. 

MESSALINUS  (Valonius) ,  ps.  [Claudius 
Salmasius]  . 

Waloni  Messalini  de  episcopis  et  pres- 
byteris  contra  D.  Petavium  Loyolitam  dis- 
sertatio  prima.  Lugd.  Bat.,  1641,  in-8. 

MESSANCE,  receveur  des  tailles  de  l'é- 
lection de  Saint-Etienne,  ps.  [de  La  Mi- 
chaudière,  intendant  de  LyonJ. 

Recherches  sur  la  population  des  géné- 
ralités d'Auvergne,  de  Lyon,  de  Rouen,  etc. 
Paris,  Durand,  1766,  in-4. 

Les  auteurs  de  la  «  Biographie  universelle  »  disent 
que  cet  ouvrage  est  le  fruit  des  loisirs  de  l'abbé  Audra, 
depuis  professeur  d'histoire  à  Toulouse,  et  de  ses  liai- 
sons avec  M.  de  La  Michauilière,  intendant  de  Lyon. 
D'un  autre  côté,  Beguillet,  dans  son  «  Traité  de  la 
connaissance  générale  des  grains  »,  t.  II,  p.  704,  as- 
sure qu'un  magistrat  a  bien  voulu  nous  donner  cet  excel- 
lent ouvrage  sous  le  nom  de  M.  Mes.;ance.  Ne  peut-on 
pas,  d'après  ces  détails,  regarder  M.  de  La  Michau- 
dière  comme  le  principal  auteur  de  ces  «  Recherches?  » 
Grimm  partage  cette  opinion.  V.  sa  «  Correspondance», 
première  partie,  t.  V,  p.  31  G.  A.  A.  B — r. 

MESSIAS  (le  R.  P.),  ps.  [l'abbé  Henri 
Co.NG.NET,  chanoine  honoraire  de  Soissons, 
helléniste  distingué,  né  en  179o],  éditeur, 
sous  ce  nom  d'emprunt,  d'une  «  Biblio- 
thèque pieuse  » . 

MESSIEURS  (UN  DE),  aut.  déij.  [l'abbé 
Chauvelin]. 

Compte  rendu  par  un  de  Messieurs  sur 
les  Constitutions  des  Jésuites,  le  17  avril 
1761,  in-4. 

Le  18  juillet  de  la  même  année,  le  même  auteur 
prononça  un  discours,  publié  sous  le  litre  de  «  Compte 
rendu  par  un  de  Messieurs  sur  la  doctrine  des  Jé- 
suites ».  Voyez  la  «  Biographie  universelle  ». 

A.  A.  B— r. 

-1-  MESSIEURS  (un  de  ces)  [Chalmeix]. 
La  petite  Encyclopédie,  ou  Dictionnaire 


a   des  philosophes,  ouvrage  posthume  d'— . 
Anvers,  J.  Gasbeck,  1772  et  1781,  in-8. 
Catalogue  de  Sepher,  p.  218.  A.  A.  B— r. 

+  MESSIEURS  DE  L'ACADÉMIE  DE 
LYON  (Un  de)  [l'abbé  de  La  Croix]. 

Etat  des  baptêmes,  des  mariages  et  des 
mortuaires  de  la  ville  de  Lyon  pendant 
vingt-cinq  années,  depuis  1730  jusqu'en 
1773,  par  — .  Lyon,  1776,  in-4. 

-I-  MESSIEURS  DE  L'ACADÉMIE  DES 
SCIENCES  [Claude  Perrault,  Dodart  et 
autres]. 

Mémoires  pour  servir  à  l'histoire  natu- 
relle des  animaux  et  des  plantes.  (Nouv. 
éd.)  La  Haye,  1731,  in-i;  Amst.,  1736, 
in-4. 

La  première  édition  est  de  1671,   anonyme. 

+  MESSIEURS  DES  ENQUESTES  (Un 
de)  [Lambert,  d'après  le  P.  Lelong], 

Discours  d'—  au  parlement  sur  l'Ins- 
truction pastorale  de  M.  l'archevêque  de 
Paris,  et  sur  l'imprimé  intitulé  :  «  Nou- 
velles observations,  etc.  »  Du  lundi  16 
janvier  1764.  (S.  /.  n.  d.),  in-12. 

MESSIN  (Un),  aut.  dég.  [Didier  Morv]. 

I.  Les  R'venans,  comédie  en  deux  actes 
(en  prose)  et  en  patois  messin  ;  par  l'franc 
Messin  Romy.  Metz,  Pierret,  1823,  in-8. 

II.  L'Heureux  jour,  comédie  en  un  acte 
(et  en  prose),  mêlée  de  chants;  par  un 
Messin  du  temps  d'Henri  IV.  Metz,  Colli- 
gnon,  18i6.  in-8. 

m.  Le  Bon  Roi,  ou  Charies  X  l' Affable 
à  Metz;  comédie  en  un  acte  et  en  prose, 
mêlée  de  chants  ;  par  un  Messin  auteur 
de  plusieurs  ouvrages  en  l'honneur  des 
Bourbons.  Metz,  de^l'impr.  de  S.  Lamort, 
1828,  in-8,  72  pag. 

+  MESSIRE    JEAN   (de   l'Union    des 
poètes),  [Quentin  Mairel  ?] 
Poésies.  Paris,  1838,  in-12  de  20  p. 

MESTRE-HUE  (Prosper),  ps.  [Scévole 
Bée]. 

Pâquerettes,  poésies.  Paris,  Siniverain, 
1842,  in-8. 

MÉTAPHYSICIEN  (Un),  ps.  [J.-H.  Mar- 
chand]. 

Hilaire  (ou  Hylaire),  parodie  de  «  Béli- 
saire  «.  Amsterdam  [Paris],  1767,  in-12. 

METASTASIO  (l'abbé),  j9s.  [l'abbé  Pierre- 
Bonaventure  Trapassi,  l'un  des  princes  de 
la  poésie  italienne]. 

Pour  la  liste  des  éditions  et  des  traduc- 
tions françaises  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire»,  à  Metastasio,  et  le 
«  Manuel  du  libraire». 


1127 


METllODIUS 


MEURSIUS 


li2S 


+  MÉTHODIUS  (saint),  aiil.  siip.  1 

Prophéties. 

Une  traduction  de  ces  prédictions,  imitation  mal 
faite  de  «  l'Apocalypse  »,  se  trouve  dans  le  «  Dic- 
tionnaire des  Apocryphes»,  tom.  II,  col.  G15.  On  est 
incerain  snr  l'époque  oii  elles  ont  été  composées,  mais 
elles  remontent  à  une  haute  antiquité.  Le  texte  grec 
a  été  inséré  dans  les  «  Monumenta  Patrum  ».  Basileœ, 
1555,  in-fol.,  t.  I,  p.  93. 

On  a  attribué  à  saint  Métliodius  quelques  autres 
écrits  dont  la  supposition  n'est  pas  douteuse. 

iMÉTROPlULE  (Michel),  ps.  [Michel  de 

CUBIÈUES]. 

Opuscules  poétiques.  Avec  cette  épi- 
graphe :  «  In  tenui  labor.  »  Paris,  1791. 
pet.  in-lâ. 

«  Tout  mérite  d'être  cité  dans  ce  charmant  omTage  ; 
on  ne  sait  quelle  pièce  choisir,  tant  on  est  enchaîné  par 
la  finesse  et  le  charme  qui  règne  dans  ces  opuscules  ; 
en  un  mot,  c'est  un  agréable  parterre,  où  chaque  fleur 
est  éclipsée  par  celle  qui  la  précède  ou  qui  la  suit.  Ce 
volume  peut  servir  de  tome  IV«  à  l'édition  de  M.  Coa- 
ret  de  Villeneuve,  qui  a  paru  en  H 86. 

Ce  petit  volume  renferme  cent  quatrains  sur  cent 
poètes  vivants,  et  il  ne  sera  sans  doute  pas  un  de  ces 
auteurs  qui  n'aime  à  se  contempler  dans  le  quatrain 
qui  le  caractérise.  Chaque  portrait,  quoique  flatté,  est 
ressemblant.  C'est  le  Parnasse  français  en  miniature.  » 
(«  Mercure  de  France  »,  25  juin  1791.) 

METTERNICH  (le  prince  de),  nul.  siipp. 
[Ch.  DE  Saint-Maurice]. 

Mémoires  du  — .  Prem.  partie  (et  uni- 
que). 

Imprimés  dans  le  journal  k  la  Semaine,»  IV^  année, 
n»»  23  à  29.  et  37  à  41  (1849). 

C'est  une  véritable  mystification  que  la  direction  de 
K  la  Semaine  »  trouva  trop  prolongée  par  1 2  numéros; 
elle  refusa  d'en  imprimer  davantage. 

Ces  Mémoires  ont  été  néanmoins  traduits  en  alle- 
mand, par  Louis  Simon,  et  imprimés  à  Brème,  enl849. 

METZ  (François),  ;w.  [le  baron  Louis  de 
Bilderbeck]. 

Avec  M.  Mar.-.loseph  Pain  :  le  Portrait 
du  duc,  comédie  en  trois  actes  et  en  prose. 
Paris.  Barba,  ï80S,m-S. 

MEULEN  (Van  der).  Vo\ .  VAN  DER 
MEULEN. 

ilEURAY,  amifjr.  [Fr.-Mar.  Maveur  de 
Saixt-Paul]  ,  auteur  de  poésies  légères, 
imprimées  dans  les  recueils  poétiques,  de 
1779  à  1796,  dans  les  «  Etrennes  du  Par- 
nasse »  et  le  «  Réveil  d'Apollon  »>,  entre 
autres. 

]»IEURET  (André),  ps.  [Ferdinand  Ili> 
naïix]. 

1.  Voyage  industriel  et  bibliographique 
de  Liège  a  Verviers.  Hervé  {Liège),  18 ii, 
in-8. 

n.  Voyage  romantique  dans  le  pa\  s  de 
Liège.  Hervé  [Liège],  in-8. 


Q  I  m.  Souvenirs  d'une  excursion  au  manoir 
;  de  Longpré,  extrait  d'iiTipressions  de  voya- 
ges non  destinées  à  l'impression.  Hervé 
(Liège),  1843,  grand  in-8  de  16  pages. 
I  Cet  auteur  pseudonyme  prend  les  titres  de  membre 
du  club  des  bibliophiles  de  Verviers,  et  de  la  société 
Grétry  d'Hervé. 

Y  .vt-il  réellement  un  «  club  de  bibliophiles  »  à  Ver- 
viers? Nous  l'espérons,  car  nous  ressemblons  un  peu 
à  ce  philosophe  qui  se  réjouissait  de  retrouver  des  pas 
d'homme.  Quoi  qu'il  en  soit,  nous  recevons  une  bro- 
chure qui  semble  attester  l'existence  d'une  pareille  as- 
sociation et  prouver  qu'à  Verviers,  cette  ville  de  la  mé- 
canique et  de  la  vapeur,  la  pâle  de  chiffons  réduite  en 
papier  tient  le  pavé  à  côté  de  la  laine  tissée  en  draps 
ou  velours. 

Si  les  bibliophiles  de  Verviers'  ont  tous  l'humour 
et  l'esprit  de  M.  Meuret,  nous  leur  faisons  notre  com- 
pliment. Ils  auront  cause  gagnée  contre  l'esprit  de  fa- 
brique, trop  disposé  à  n'avoir  pour  les  livres  que  de 
superbes  dédains.  —  De  Rc,  «  Bull,  du  Biblioph. 
belge  »,  t.  m,  p.  84. 

rV.  Chasse  aux  souvenirs  dans  le  pays 
de  Liège.  Liège,  Félix  O^fdar^,  1846,  in-8, 
81  pag.  —  2"  édition,  1847. 

V,  Ribaulds,  truands  et  femmes  borde- 
lières  de  la  noble  cité  de  Liège.  Paris 
[Liège),  1846,  in-8. 

La  plus  grande  partie  de  ces  opuscules  a  paru  dans 
la  «  Revue  de  Liège  »  sous  le  nom  «  d'.\ndré  Muret, 
Liégeois  pérégrinant  à  pied,  de  la  Société  royale  d'Hor- 
ticulture de  Liège  et  de  plusieurs  autres  Sociétés  sa- 
vantes ».  M.  Ferdinand  Hénaux  y  a  pris  ce  masque  en 
y  insérant  ces  morceaux  qui  ont  été  tirés  à  part  ;  ce 
sont  les  délassements  de  la  retraite  studieuse  où  s'est 
confiné  l'auteur.  M.  Hénaux,  loin  d'imiter  ceux  qui  cou- 
rent sans  cesse  après  la  faveur  et  les  places,  s'enferme 
avec  une  modestie  opiniâtre.  Quoique  jeune,  c'est  un 
philosophe  pratique,  aussi  recommandable  par  les  qua- 
lités de  son  cœur  que  par  celles  de  son  esprit.  Sérieux 
et  instruit,  il  badine  encore,  et  son  badinage  a  du 
trait  et  de  la  finesse.  Témoin  sa  brochure  intitulée 
f  Chasse  aux  souvenirs  dans  le  pays  de  Liège  » . 

De  Kg.,  «  Bull,  du  Biblioph.  belge  »,  t.  IV.  p.  245. 

-{-  Voy.  MursET. 

MEURSIUS  (Jean),  ps.  [Nie.  Ciiorier, 
avocat  au  Parlement  de  Grenoble]. 

Joannis  Meursii  Elegantite  latini  sermo- 
dis.  Aloysiœ  Sigese  Toletante  satirse  so- 
tadicae  de  arcanis  amoris  et  Veneris.  Sine 
nota  loci  et  anni.  2  vol.  in-12. 

Première  édition  de  ce  fameux  ouvrage,  publiée  par 
Etienne  Roger,  suivant  les  rédacteurs  du  Catalogue  de 
la  bibliothèque  du  roi,  Belles-Lettres,  t.  2,  Y2, 
no  1442.  p.  71. 

Jamais  Louise  Sigea,  savante  et  vertueuse  Portu- 
gaise, n'eut  la  pensée  de  publier  un  pareil  ouvTage, 
rempli  de  beaucoup  d'infamies,  écrites  d'une  latinité 
très-pure. 

Cette  première  édition  est  imprimée  avec  d'assez 
beaux  caractères,  mais  ce  n'est  pas  la  plus  ample, 
puisqu'elle  ne  se  compose  que  de  six  dialogues  ;  les  sui- 
vantes valent  beaucoup  mieux.  Cette  première  édition 
,  fut  donnée  à  Grenoble,  par  Nicolas,  libraire  de  la 
I  même  ville. 


Jl^!» 


MEURSIUS 


MEURSIUS 


1130 


Eaedem.  (Editio  secunda).  Sine  loco  et 
anno.  2  vol.  in-i2. 

Cette  édition,  augmentée  d'un  septième  dialogue,  fut 
imprimée  à  Genève;  aussi,  n'ayant  pas  été  faite  sous 
les  yeux  de  l'auteur,  fourmille-t-elle  de  fautes  d'im- 
pression. Ce  fut  M.  Dumay,  avocat  général  au  Par- 
lenieul  de  Grenoble,  qui  fit  les  frais  de  ces  deux  édi- 
tions. 

Eaedem.  Sine  loco  et  anno.  2  vol.  in-12. 

C'est  une  édition  nouvelle  de  ce  livre  faite  sur  les 
dernières  et  les  plus  amples.  On  a  joint  à  cette  édition 
((  La  Puttana  errante  di  Pietro  Aretino  ».  Ainsi,  ce 
sont  deux  pièces  joyeuses  qui  se  tiennent  compagnie. 
11  est  étonnant  que  w.s  éditeurs  de  joyeusetés  n'aient 
pas  aussi  réimprimé  le  «  Barthii  Pornodidascalus  » , 
qui  est  la  traduction  laiine  des  «  Raggionamenti  »  du 
même  Aréiin.  Ce  livre  de  Meursius  est  donc  ce  qu'on 
nomme  «  Aloysiœ  Sigea;  Satyra  »  qui  suit. 

Aloysiae  Sigese  satyra  sotadica  de  arca- 
nis  anioris  et  Veneris.  Sine  loco  [Hollande] 
('/  anno.  2  vol.  in-12. 

Les  réimpressions  faites  au  xviiie  siècle  ont  été  suc- 
cessivement augmentées  par  les  nouveaux  éditeurs. 

Voyez  plus  bas  les  traductions  françaises,  et  les  «  Mé- 
moires »  de  l'abbé  d'Artigny,  t.  2,  p.  18  et  suiv. 

II  y  a  deux  belles  éditions  de  l'ouvrage  de  Cliorier, 
avec  des  augmentations  :  la  première  sous  ce  litre  : 

Joannis  Meursii  Elegantiœ  latini  sermo- 
nis,  seu  Aloysia  Sigea  Toletana  de  arcanis 
amoriset  Veneris. .,;'adjunctis  fragmentis 
quibusdam  eroticis  (Nova  editio,  cura  et 
studio  N.  Corbie  et  Pétri  Moet).  Lugd.  Ba- 
tav.,  typis  elzevirianis  [Parisiis,  Grange, 
1737),  pet.  in-8,  en  2  part,  réunies  en  un 
seul  volume. 

Moët,  attaché  alors  au  duc  de  la  Vrillière,  et  depuis 
liibliothécaire  particulier  de  Louis  XV,  est  mort  à 
Versailles  en  1806,  âgé  de  quatre-vingt-six  ans.  Quel- 
ques personnes  le  présentent  comme  l'auteur  du  fameux 
discours  d'Héliogabale  «  ad  Meretrices  »,  joint  à  cette 
édition;  c'est  une  erreur.  Ce  discours  avait  été  im- 
primé bien  antérieurement,  sous  ce  titre  :  «  Joannis 
Baptistœ  Egnalii  Veneti  de  Caisaiibus  libri  très,  He- 
liogabali  (Leonardi  Aretini)  ad  meretrices  ».  Venitiis, 
Aldus,  1516,  in-8.  Moët  a  laissé  en  manuscrit  une 
traduction  complète  de  Swedenborg,  dont  plusieurs 
volumes  ont  été  imprimés  dans  ces  derniers  temps  à 
Bruxelles  et  à  Paris. 

Corbie,  attaché  au  duc  de  Choiseul,  ami  de  Collé, 
et  connu  par  le  recueil  du  «  Théâtre  des  Boulevards  », 
est  mort  fou  à  Charenton.  A.  A.  B— r. 

Cette  édition,  qui  est  la  plus  recherchée,  est  un  des 
ouvrages  pseudo-elzéviriens  sortis  des  presses  de  Grange 
qui  offre  le  plus  de  netteté  et  de  ressemblance  avec  les 
types  elzéviriens.  11  y  a  des  exemplaires  en  papier  de 
Hollande  qui  sont  rares  et  assez  chers  ;  il  s'en  est 
vendu  un  37  fr.  chez  M.  Sensier. 

La  seconde  édition  porte  cet  autre  titre  : 

Joannis  Meursii  Elegantige  latini  sermo- 
nis,  seu  Aloysia  Sigea  Toletana  de  arcanis 
amoris  et  Veneris;  adjunctis  fragmentis 
quibusdam  eroticis.  Lmid.  Batav.,  ex  lypis 
elzevinanis  [Parisiis,  Bnrhon),   cio.  idgc. 


Lxxiv,  in-8,  2  parties  ordinairement  re- 
liées en  un  volume,  la  première  de  xxiv  et 
211  pages,  la  seconde  de  2  pages  non  chif- 
frées et  172  autres  pages,  avec  fig. 

L'abbé  Sabatier,  de  Castres,  affirme  que  les  épreuves 
de  cette  édition  ont  été  corrigées  par  l'abbé  Valart, 
éditeur  et  traducteur  de  «  l'Imitation  de  Jésus-Christ  » . 
Voy.  «  Considérations  politiques  sur  les  gens  d'esprit 
et  de  talent  ».  Paris,  Londres  et  Pétersbourg,  1804, 
in-8,  p.  29.  A.  A.  B— r. 

II  a  été  tiré  des  exemplaires  de  cette  édition  for- 
mat in-12,  2  parties  avec  fig.  Meunier  de  Querlon  as- 
sure avoir  revu  onze  éditions  de  la  «  Satyra  »  avant 
de  composer  celle-ci,  assertion  qui  porterait  au  moins 
à  douze  les  éditions  de  cet  ouvrage. 

Une  autre  édition  latine  a  été  imprimée  dans  la  col- 
lection de  Cazin,  Londini  {niiemis,  Caz-in),  1781, 
2  part,  petit  in-18. 

Aloysia,  ou  Entretiens  académiques  des 
dames  (traduit  du  latin  de  Nicolas  Cho- 
rier,  par  l'avocat  Nicolas,  fils  d'un  libraire 
de  Grenoble).  Sans  lieu  d'impression  [Hol- 
lande), 1G80,  2  vol.  in-12. 

Prem.  édit.  de  celte  liaduction,  qui  a  été  plusieurs 
fois  réimprimée. 

C'est  dommage  que  l'on  n'ait  point  exprimé  avec 
toute  la  délicatesse  du  latin  tous  les  mystères  secrets 
de  l'amour  qui  sont  répandus  dans  cet  ouvrage. 

Le  même  ouvrage,  de  la  même  traduc- 
tion, sous  ce  titre  :  l'Académie  des  Dames, 
ou  les  Sept  Entretiens  d'Aloysia.  Venise, 
chez  Pierre  Aréiin  [Hollande),  1730,  1776, 
2  vol.  in-12. 

L'édition  de  1730  est  plus  belle  que  celle  qui  l'a- 
vait précédée  :  on  la  distingue  en  ce  qu'au  lieu  de 
chiffre  au  haut  de  la  page,  il  y  a  un  petit  fleuron.  Il  en 
existe  des  exemplaires  qui  ont  des  figures  au  nombre 
de  trente-six,  qui  sont  un  peu  sales  pour  les  imagi- 
nations déréglées  ;  car  pour  les  autres,  cela  ne  leur  fait 
aucune  impression. 

C'est  vraisemblablement  une  autre  édition  de  cette 
traduction,  et  sous  le  dernier  titre,  que  cite  l'abbé  Len- 
glet  Dufresnoy  dans  sa  «  Bibliothèque  des  romans  », 
imprimée  aussi  sous  la  rubrique  de  Venise,  Pierre 
Aréiin,  et,  selon  toute  apparence,  imprimée  aussi  en 
Hollande  ;  elle  ne  contient  que  372  pages  et  n'est  pas 
laide. 

Le  même  ouvrage,  sous  ce  titre  :  le 
Meursius  françois,  ou  Entretiens  galants. 
(Traduction  nouvelle.)  Cylhère,  de  l'itnpr. 
de  la  Volupté,  1749,  1782,  2  vol.  in-12.  fig. 
(Il  y  a  des  exemplaires  du  format  in-8.) 

Il  y  a  une  autre  édition  ou  peut-être  une  simple- 
reproduction  de  cette  traduction,  sous  le  titre  suivant  : 

Nouvelle  traduction  du  Meursius  (Nie. 
Chorier),  connu  sous  le  nom  d'Aloïsia,  ou 
de  l'Académie  des  Dames;  revue,  corrigée 
et  augmentée  de  près  de  moitié,  par  la  res- 
titution de  tout  ce  qui  en  avait  été  tronqué 
dans  toutes  les  éditions  qui  ont  paru  jus- 
qu'à ce  jour.  Cythère,  de  IHmpr.  de  la  Vo- 
lupté, 2  vol.  in-12,  fig. 


1131 


MEURSIUS 


MEURSIUS 


1132 


Charles  Nodier  a  ilil  plusieurs  fois,  ilans  le  «  Jour-  | 
Dâl  des  Débals  »,  que  Camille  Desmoulins  était  au- 
teur d'une  traduction  de  l'ouvrage  de  Chorier,  Peut- 
être  lui  a-t-il  attribué,  dit  Barbier,  la  réimpression 
que  nous  venons  de  citer. 

A.  A.  Barbier,  dans  la  première  édition  de  son  «  Dic- 
fionnaire  des  ouvrages  anonymes»,  sous  le  n"  7730, 
et  dans  la  seconde,  sous  le  n»  236,  rapporte  tout  au 
long  une  lettre  écrite  le  6  juin  1738,  à  Jamet  le 
cadet,  par  Lancelot,  de  l'Académie  des  inscriptions  et 
belles-lettres.  Cette  lettre  contient  des  détails  très- 
intéressants  sur  «  l'Aloysia  »,  et  sur  son  véritable 
auteur,  Nicolas  Chorier,  avocat  au  parlement  de  Gre- 
noble, le  même  qui  a  donné  k  l'Histoire  générale  du 
Dauphiné»,  en  2  vol.  in-fol.,  dont  le  premier  fut 
imprimé  à  Grenoble  en  iOGl,  et  le  second  à  Lyon  en 
4672.  A.  A.  Barbier  a  tiré  celte  lettre  du  32«  vo- 
lume des  «  Observations  de  l'abbé  Desfontaines  et  au- 
tres sur  les  écrits  modernes  »,  pages  42  et  suivantes. 

D'un  autre  côté,  un  zélé  bibliophile  dauphinois,  qui 
s'est  beaucoup  occupé  de  recherches  sur  les  hommes 
littéraires  de  sa  province,  M.  le  vicomte  Paul  Colomb  de 
Batines,  a  donné  à  un  petit  journal  bibliographique 
qu'il  avait  fondé  :  «  le  Moniteur  de  la  librairie  » , 
nos  21  et  22  de  1842,  10,  11  et  12  de  1843,  un 
«  Catalogue  des  éditions  latines  et  françaises  de  l'A- 
loysia ».  L'auteur  de  ce  catalogue  en  porte  le  nombre 
pour  les  premières  à  quatorze  ;  il  n'a  point  donné  les 
traductions  françaises.  Nous  nous  sommes  bornés  ici  à 
ne  mentionner  des  unes  et  des  autres  que  celles  qui  ont 
été  les  plus  répandues. 

-t-  Le  «  Manuel  du  Libraire  »  signale  d'autres  édi- 
tions. Cologne,  1693  etl700  ;  il  donne  aussi  de  longs 
détails  sur  les  éditions  latines.  Consulter  également  la 
«  Bibliographie  des  livres  relatifs  à  l'amour  »,  aux  fem- 
par  le  C.  d'I***,  Paris,  Gay,  1864,  col.  574. 

■+-  Cet  ouvrage  trop  célèbre  a  élé  attribué  à  divers 
écrivains  ;  l'Allemand  Thomasius  le  signale  comme  ayant 
élé  écrit  par  Jean  de  Westrene,  jurisconsulte  hollan- 
dais, et  il  se  fonde  sur  ce  qu'Adrien  Beverland,  l'auteur 
du  «  Peccatum  originale  »  avait  consigné  celle  assertion 
dans  une  note  manuscrite  tracée  sur  un  exemplaire  lui 
appartenant.  Struve  copie  Thomasius,  Treutzel  en  fait 
de  même  dans  son  i<  Inlroductio  in  notitiam  rei  litte- 
rari;e  »  (lens,  1710,  in-8).  L'abbé  d'Arligny  a  com- 
battu c«tle  opinion  dans  ses  <  Recherches  sur  l'auteur 
de  l'Aloysia  »,  (■<  Nouveaux  Mémoires  d'histoire  et  de 
critique  »,  tom.  II,  p.  18-23),  mais  il  tombe  dans  une 
autre  erreur  lorsqu'il  avance  que  Westrene  est  un  per- 
sonnage imaginaire;  Niceron  («  Mémoires  »,  t.  XXXVT, 
p.  25)  a  partagé  sans  examen  le  sentiment  de  d'Ar- 
ligny, mais  il  est  bien  reconnu  aujourd'hui  que  Wes- 
trene a  réellement  existé. 

-|-Morhof,  dans  son  «  Poly-hislor.  sive  de  notiliaauc- 
lorum  »,  {Lubeck,  1088,  in-4),émet  le  soupçon  que  le 
très-énidit  Vossius  pourrait  bien  avoir  écrit  «  l'Aloysia», 
et  il  se  fonde  sur  ce  que  ce  suivant  ne  reculait  pas  de- 
vant les  sujets  les  plus  graveleux  et  sur  ce  qu'il  avait 
inséré  dans  son  commentaire  sur  Catulle  une  partie  du 
traité  de  Beverland  :  «  De  proslibulis  veterum  »,  com- 
mentaire dont  l'impression,  entreprise  en  Hollande,  fut 
suspendue  par  ordre  des  magistrats  et  terminée  à  Lon- 
dres. 

4-  L'Aloysia  a  été  aussi  imputée  à  Muret  (voir  la 
«  Bibliothèque  françoise  »  de  la  Croix  du  Maine,  édition 
de  1772,  tom.n,  p.  78). 

-|- Quant  au  savant  et  grave  Meursius  (mort  en  1642), 
et  quant  h  Aloysia  Sigea  de  Tolède  (morte  en  1560), 
il  est  parfaitement  reconnu  qu'ils  n'ont  rien  à  voir  avec 


le  livre  qui  a  paru  sous  leur  nom,  et  qu'il  y  a  tout  lieu 
d'attribuer  à  Nicolas  Chorier,  né  à  Vienne  le  2  sep- 
tembre 1612  (et  non  en  1609,  comme  l'avancent 
plusieurs  dictionnaires  bibliographiques),  et  mort  à 
Grenoble  le  24  août  1693. 

-I-La  question  est  tranchée  par  une  lettre  que  Lan- 
celot, membre  de  l'.\cadémie  des  inscriptions  et  belles- 
lettres,  adressa  le  6  juin  1738  à  Jamet,  lettre  insérée 
dans  les  «  Observations  sur  les  écrits  modernes  »,  par 
Desfontaines  (tom.  XXXIl)  et  dans  le  «  Dictionnaire 
des  Anonymes  »  de  Barbier  (n»  236).  Il  est  donc  inu- 
tile de  la  reproduire  ici. 

-+-  La  Monnoye,  dans  ses  «  Notes  »  sur  Baillet  (édition 
in-12,  tom.  I,  p.  510),  a  consigné  des  détails  qu'il 
tenait  d'un  avocat  au  parlement  de  Grenoble,  Marc  de 
Nantes  (mort  en  1724),  auquel  un  libraire  de  Gre- 
noble, nommé  Giroud,  assura  qu'il  avait  eu  des  épreuves 
de  la  première  édition  de  «  l'Aloysia  » ,  corrigées  de  la 
main  de  Chorier,  qui  habitait  alors  à  Vienne. 

-1-D'après  un  propos  tenu  par  Lancelot  à  l'abbé  d'Ar- 
ligny, qui  a  eu  soin  de  le  consigner  dans  ses  «  Mémoi- 
res »,  le  président  de  Valbonays,  fort  lié  avec  tous  les 
littérateurs  du  Dauphiné,  avait  confirmé  ce  détail,  et 
il  possédait  dans  son  cabinet  la  copie  de  l'Aloysia. 

-|- Un  bibliographe  allemand,  F.  Oit  Meinken,  assure 
qu'un  Suédois,  nommé  Bagger,  qui  avait  voyagé  en 
France,  donnait  comme  positif  que  Chorier  était  le  cou- 
pable (voir  les  «  Observationes  de  vero  auclore  libri 
famosi  Aloysia;  Sigea;  satyra  sotadica  inscripti  » ,  dans 
les  «  Miscellanea  Lipsiensia  nova  »  (tom.  K,  part.  2, 
p.  324,  333.) 

-(-Nous  savons  d'ailleurs  qu'un  ingénieux  académicien, 
bibliophile  zélé,  mais  trop  ami  du  paradoxe,  et  dont 
l'autorité  est  fort  contestable  au  point  de  vue  sérieux 
de  la  science  des  livres,  Charles  Nodier,  a  contesté  à 
Chorier  la  paternité  de  «  l'Aloysia;»  il  s'exprime  de  la 
façon  suivante  dans  une  note  du  catalogue  Pi.xérécourt 
(no  1404). 

.(  L'Aloysia  »  est  l'ouvrage  d'un  militaire  hollan- 
dais, fort  habile  philologue  et  fort  mauvais  sujet,  qui 
n'en  a  jamais  fait  mystère,  et  dont  on  trouvera  le  nom 
tout  au  long  à  l'article  «  Meursius  »  dans  les  «Mémoires» 
de  Niceron.  Ce  qu'il  est  possible  et  même  naturel  de 
supposer,  c'est  que  Chorier,  possesseur  d'une  partie  du 
;  manuscrit,  l'aurait  cédé  à  son  imprimeur  pour  le  dé- 
!  dommager  d'une  partie  de  ses  pertes,  tîuant  à  l'avoir 
I  composé,  je  l'en  défie.  » 

[  -j-Le  don  du  manuscrit  de  «  l'Aloysia  »  au  libraire 
Nicolas  pour  le  dédommager  des  pertes  subies  par  la 
publication  du  premier  volume  de  «  l'Histoire  du  Dau- 
phiné »,  de  Chorier  ne  s'accorde  pas  avec  le  litre  de  ce 
volume,  qui  porte  le  nom  de  Philippe  Charoys,  libraire- 
imprimeur. 
I  -{-D'ailleurs  des  littérateurs  qui  ont  pris  la  peine  de 
comparer  «  l'Aloysia  »  avec  d'autres  écrits  latins  avoués 
^  de  Chorier  («Vita  Boessatii,  vita  Salvagnii  Boessii, 
Liber  carminum),  ont  constaté  des  analogies  nombreuses 
f  1  de  style  cl  de  locution. 
j  -|- Sans  entrer  dans  plus  de  détails,  nous  dirons  que 
diverses  éditions  de  la  traduction  française  sont  pré- 
cédées d'une  lettre  de  M.  l'abbé  T***,  traducteur,  à 
Madame  l'abbesse  de  ***  ;  elle  est  datée  du  20  janvier 
[  1749  (nons  avons  sous  les  yeux  l'édition  de  «  Cy- 
I  thère  »,  2  vol.  in-18,  277  et  210  pages);  on  rc- 
i  marque  dans  cette  lettre  le  passage  suivant  :  «  On  a 
fait  six  éditions  différentes  de  cet  ouvrage,  qui  toutes 
ont  sensiblement  copié  la  première;  les  fautes  d'im- 
pression n'ont  même  fait  qu'augmenter.  J'ai  rétabli  un 
grand  nombre  d'aventures  qu'on  avait  supprimées.  » 


1133 


M EUX 


MICHAUD 


1134 


-+-  On  peut  consulter  le  curieux  travail  de  M.  P.  Al- 
lut  :  «  Aloysia  Sigea  et  N.  Chorier  ».  Lyon,  18G2, 
in-8,  04  et  23  p.  M.  Péricaud  («  Curiosités  litté- 
raires »,  Lyon,  1802,  in-8),  a  essayé  de  défendre 
Chorier,  mais  ses  arguments  ont  paru  bien  faibles. 

+  M EUX  (de), ancien  frère  terrible 

[de  Manxevieux]  . 

Relation  de  l'interdiction  portée  par  le 
grand  maître  des  loges  des  francs-maçons 
de  France  sur  celles  de  la  ville  de  Lyon. 
Genève,  1777,  in-8. 

Catal.  Coste,  n»  3572. 

MEZERAY  (Fr.  de),  nom  anobli  [Fr. 
Eudes,  né  à  Mezeray,  hameau  de  la  paroisse 
d(>  Rye,  près  d'Argentan,  où  il  vit  le  jour 
en  1610]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
■(  France  littéraire»,  à  Mézeray. 

+  MEZERAY  [Guil.  Marcel]. 

Abrégé  chronologique  de  l'histoire  de 
France,"^  par  — ,  historiographe  de  France. 
Nouvelle  édition  reveuë  et  corrigée  sur  la 
dernière  de  Paris,  et  augmentée  de  l'Abrégé 
de  la  Vie  des  reines.  A  Amsterdam,  chet. 
Henri  Schelte,  1706,  4  tomes  divisés  en 
7  vol.  in-12. 

Le  litre  ci-dessus  constitue  l'une  des  supercheries 
les  plus  effrontées.  M.  i>aul  Lacroix  l'a  dévoilée  dans 
le  «  Bulletin  du  bouquiniste»).  Paris,  Aiibry,  1850. 
Cet  ouvrage  n'est  autre  que  celui  intitulé  .  «  Histoire 
de  l'origine  et  des  progrez  de  la  monarchie  françoise, 
suivant  l'ordre  des  temps  ;  oii  tous  les  faits  histori- 
ques sont  prouvez  par  des  titres  authentiques,  et  par  les 
autours  contemporains  »,  par  Guillaume  Marcel.  Pam, 
Denis  Thierry,  1086. 

Nous  ferons  remarquer  à  notre  tour  qu'il  existe  deux 
tirages  au  moins  de  la  première  feuille,  puisque  l'on  y 
trouve  quelques  différences  dans  le  texte  et  que,  dans 
quelques  exemplaires,  la  gravure  de  la  p.  1  a  été  re- 
faite. Nous  pensons  que  l'édition  originale  ou  primi- 
tive est  celle  où  les  chevaux  qui  suivent  le  char  de 
Neptune  vont  à  droite,  tandis  qu'ils  vont  à  gauche  dans 
la  réimpression  et  dans  les  exemplaires  que  l'on  a  eu 
l'impudence  de  mettre  en  vente  avec  le  nom  de  Me- 
zeray. Ces  exemplaires  ne  portent  pas  la  marque  de 
Henry  Schelte,  le  «  Quxrendo  » .  La  découverte  de 
M.  P.  Lacroix  est  venue  trop  tard  pour  empêcher  les 
rédacteurs  du  Nouveau  catalogue  de  la  bibliothèque  im- 
périale de  prendre  pour  une  véritable  édition  de  «  l'A- 
brégé chronologique  de  Mezeray»,  L^s  98m,  l'ouvrage 
de  Guillaume  Marcel,  édit.  de  168C,  second  tirage 
pour  lequel  ce  même  catalogue,  L^a  117  a,  a  le  tort  d'in- 
diquer le  format  in-8. 

Guillaume  Marcel,  né  à  Toulouse  en  1647,  est  mort 
le  27  décembre  1708.  La  notice  la  plus  complète  sur 
lui  se  trouve  dans  la  «  Biographie  toulousaine  »,  1823, 
2  vol.  in-8. 

MEZERAY  (de),  apocr.  [le  cardinal  de 
Richelieu]. 

Histoire  de  la  mère  et  du  fils,  c'est-à- 
dire  de  Marie  de  Médicis,  femme  du  grand 
Henri  IV  et  mère  de  Louis  XIII.  Amster- 
dam, 1730,  in-4,  et  2  vol.  in-12. 


—  Le  môme  ouvrage,  sous  ce  titre  : 
Histoire  de  la  régence  de  la  reine  Marie  de 
Médicis,  femme  de  Henri  IV.  La  Haye, 
1743,  in-4  et  in-12. 

Le  manuscrit  original  de  cet  ouvrage  existe  au  dépôt 
des  affaires  étrangères.  («  Bibliothèque  historique  de  la 
France  »),  t.  2,  n"  20855. 

Si  l'on  en  croit  Camusat,  qui  a  publié  les  «  Mé- 
moires historiques  et  critiques  »  de  Mézeray,'  l'éditeur 
de  «  l'Histoire  de  la  mère  et  du  fils  »  serait  l'auteur 
des  «  Amours  de  Sapho  »,  c'est-à-dire  Du  Castre d'Au- 
vigny. 

Voyez  le  «  Dictionnaire  historique  »  de  Prosper  Mar- 
chand, article  Lannel.  A.  A.  B— r. 

M.  F.,  aiit.  dég.  [Marin  Filassier]. 
Voy.  F.  (M.),  n,  1  b. 

4-  M.  F.  [Mathieu  Franck,  ingénieur 
civil  à  Liège]. 

De  la  Dérivation  de  la  Meuse,  au  point 
de  vue  des  intérêts  généraux  du  com- 
merce et  de  l'industrie,  etc.,  par  — .Liège, 
Collardin.  1845,  in-8,  118  pag.  et  2  plans. 

M.  F.  A.  G***  Cad  (M""),  ps,  [Fr.-Mar. 
Mayeur  de  Saint-Paul]. 

Jeanne  Hachette ,  ou  le  Siège  de  Reau- 
vais,  pantoinime  en  trois  actes.  Paris, 
Brunet,  1784,  in-8. 

+  M G  (M.  J.-R.  de),  arpenteur  géo- 
mètre [.J.-R.  de  Mastaing]. 

L'Art  de  lever  les  plans,  et  nouveau 
Traité  de  l'arpentage  et  du  nivellement, 
suivi  d'un  Traité  du  lavis,  où  l'on  en- 
seigne des  méthodes  courtes  et  faciles  pour 
arpenter  et  calculer  toutes  sortes  de  sur- 
faces et  faire  des  nivellements  ;  ouvrage 
mis  à  la  portée  des  personnes  de  toutes 
les  classes,  par — .  Dijon,  1821,  1  vol. 
in-12,  28  planches. 

Réimprimé  en  1824,  in-12,  avec  le  nom  de  l'au- 
teur. 

-f-  M.  G.  D.  L.  [Mathias-Guillaume  de 
Louvrex,  jurisconsulte  et  bourgmestre  de 
Liège]. 

Dissertation  historique  sur  le  temps  que 
l'évêché  de  Liège  est  devenu  membre  de 
l'empire  germanique,  par  — . 

Cette  dissertation  a  paru  en  tête  du  tome  II  de  «  l'His- 
toire de  la  ville  et  pays  de  Liège  » ,  par  Théodose  Bouille. 
Liège,  1731,in-fol. 

-+-  M— G— R  [Mk.er]. 
Des  articles  dans  la  k  Riographie  univer- 
selle ». 

4-  MICHAEL  [Philibert  Audebrand]. 

Des  articles  de  journaux. 

MICHAUD  (L.-G.),  libraire  et  écrivain, 
plagiaire. 

Biographie,  ou  Vie  publique  et  privée 
de  Louis-Philippe  d'Orléans.  Paris,  Gar- 
nie r  frères,  1849,  un  fort  vol.  in-8. 


113: 


MICHAUn 


MICHAUD 


11.36 


Cet  ouvrage  est  extrait  d'un  des  volumes  de  Supplé- 
ment ù  la  «  Biographie  universelle  ».  C'est  un  libelle 
contre  Louis-Philippe,  rien  de  plus,  rien  de  moins. 
Nous  n'avons  jamais  eu  une  grande  sympathie  pour  le 
gouvernement  qui  est  tombé  en  février  ;  nous  aurions 
pu  le  soutenir,  parce  que  nous  l'aimions  mieux  encore 
que  la  république  ;  mais  nous  sommes  presque  obligés 
de  prendre  sa  défense,  quand  nous  rencontrons  des  ou- 
vrages comme  celui-ci,  où  l'insulte,  la  calomnie  et  la 
grossièreté  le  disputent  à  la  sottise  et  à  l'ignorance. 

Sans  doute,  le  gouvernement  de  Louis-Philippe  fut 
un  gouvernement  de  corruption  et  de  démoralisation 
systématique  ;  mais  nous  ne  pouvons  pas  croire  qu'au 
24  février  il  n'ait  eu  d'autres  paroles  de  regret  que 
celle-ci  :  Ils  vont  venir,  ils  vont  tout  me  prendre. 
Libre  à  M.  Michaud  de  juger  les  hommes  d'après  soi  : 
libre  à  nous  de  lui  dire  qu'il  a  fait  une  mauvaise 
œuvre,  un  i)amphlet  rempli  de  faussetés  et  de  men- 
songes. 

Pour  grossir  le  volume  et  compléter  dignement  l'ou- 
vrage, on  y  a  joint  un  récit  du  combat  de  Valmy,  et 
une  notice  sur  l'assassinat  du  duc  de  Bourbon,  prince 
de  Condé.  Des  lithographies  semblables  à  celles  que 
l'on  trouve  dans  les  mauvais  lieux  servent  d'illustra- 
(ions  à  ce  livre  que  nous  ne  savons  comment  qualifier. 
(Bul.  de  censure,  vue  ann.,  30  avril  1849.) 

Voilà  pour  l'appréciation  du  livre  de  M.  Michaad  ; 
il  nous  reste  à  justifier  l'épithète  àe  plagiaire  que  nous 
donnons  à  l'auteur,  et  nous  allons  le  faire  d'après  les 
journaux  judiciaires. 

TP.IBUxN.\L  CORRECTIONNEL  DE  L.\  SELNE 

(8e  chambre). 

Audience  du  29  décembre  1849. 

Contrefaçon  littéraire.—  SI.  Mujuste  Ducoin  contre 

M.  Michaud  aîné,  l'tin  des  auteurs  et  éditetw 

de  la  Bioijraphie  universelle. 

M.  Auguste  Ducoin  a  publié,  en  1844,  une  «  His- 
toire de  la  Conspiration  de  Grenoble  en  181().  »  Ce 
triste  épisode  de  la  Restauration  était  digne  d'appeler 
l'attention  et  de  provoquer  les  recherches  d'un  histo- 
rien. Quels  furent  les  fauteurs  véritables  de  la  conspi- 
ration? fut-elle  entreprise  dans  l'intérêt  de  la  dynastie 
napoléonienne  ou  dans  celui  de  la  maison  d'Orléans? 
Telles  sont  les  questions  que  M.  Ducoin  s'était  posées 
et  qu'il  s'était  appliqué  à  résoudre;  l'entreprise  était 
difficile  à  tous  égards,  car  la  communication  des  do- 
cuments officiels  renfermés  dans  les  archives  judiciaires 
de  la  cour  de  Grenoble  a  toujours  été  refusée  à  ceux 
qui  l'ont  demandée,  et  les  papiers  que  Paul  Didier 
avait  confiés  à  l'un  de  ses  parents,  avant  de  mourir,  ont 
passé  dans  les  mains  d'un  dépositaire  resté  inconnu. 

Cependant  M.  Ducoin  est  parvenu,  à  force  de  re- 
cherches et  de  labeurs,  à  faire  un  livre  plein  de  révé- 
lations et  non  moins  remarquable  par  la  forme  que  par 
le  fond.  L'ouvrage  a  eu  un  succès  réel,  et  l'auteur  se 
disposait  à  en  donner  une  nouvelle  édition,  lorsqu'il 
apprit  que  M.  Michaud  l'avait  réimprimé  presque  en 
entier  à  la  suite  d'une  biographie  du  roi  Louis-Phi- 
lippe, qui  a  paru  dans  le  courant  de  l'année  1849. 

M.  Ducoin  a  porté  plainte  en  contrefaçon  littéraire 
contre  M.  Michaud,  et  l'affaire  a  été  plaidée  à  l'au- 
dience du  29  décembre. 

Me  Félix  Belloc,  avocat  du  plaignant,  s'est  appliqué 
à  établir,  par  la  comparaison  des  textes,  la  matérialité 
du  délit.  Il  fait  remarquer  que  la  copie  a  été  tellement 
servile,  que  M.  Ducoin  ayant  imprimé  à  la  troisième 


d 


page  de  sou  livre  :  «Plusieurs  fois  annoncée,  l'His- 
toire de  la  conspiration  de  Grenoble  n'a  jamais  été 
écrite»,  le  contrefacteur  n'a  pas  craint  de  copier  cette 
phrase  et  de  se  présenter  ainsi  au  lecteur  comme  le 
premier  et  le  seul  historien  de  cet  épisode  mémorable 
de  notre  histoire  contemporaine. 

L'avocat  fait  ensuite  ressortir  la  gravité  du  fait  re- 
proché à  M.  Michaud.  Il  y  a  trois  espèces  de  contre- 
façons :  celle  qui  consiste  à  éditer  le  livre  d'autrui  et  à 
le  vendre  comme  l'édition  originale,  n'est  pas  la  plus 
coupable  ;  elle  ne  cause  à  l'auteur  qu'un  préjudice  pé- 
cuniaire. Mais  celui  qui  ne  craint  pas  de  publier, 
comme  le  fruit  de  sou  travail  et  de  son  géuie,  un  ou- 
vrage qui  ne  lui  appartient  pas,  et  en  tète  duquel  il  a 
effacé  le  nom  de  l'auteur  véritable  pour  y  substituer  le 
sien,  celui-là  commet  une  action  beaucoup  plus  hon- 
teuse :  il  atteint  à  la  fois  l'auteur  et  dans  sa  fortune 
et  dans  sa  réputation.  Il  existe  cependant  un  autre  mode 
de  contrefaçon  plus  redoutable  encore  pour  les  hommes 
de  lettres.  C'est  celle  qui  ne  respecte  pas  les  textes,  et 
qui,  tout  en  faisant  main  basse  sur  un  livre,  en  altère 
complètement  le  caractère  et  l'harmonie  par  des  cou- 
))ures,  des  additions  et  de  prétendues  corrections  de 
style  qui,  la  plupart  du  temps,  produisent  le  même 
effet  qu'un  coup  de  pinceau  donné  par  nne  main  inha- 
bile sur  le  tableau  d'uu  maître. 

Les  déplorables  effets  de  ce  genre  de  contrefaçon  se 
font  surtout  remarquer  dans  le  cas  dont  il  s'agit. 
M.  Michaud  ne  s'est  pas  borné  à  encastrer  «  l'Histoire  de 
la  conspiration  de  1810  »,  par  M.  Ducoin,  dans  un  de 
ces  livres  sans  nom  comme  on  en  voit  tant  apparaître 
et  surgir  au  milieu  de  l'écume  des  révolutions,  livre 
tout  rempli  de  fiel,  de  mensonges  et  de  calomnies,  mais 
encore  par  des  suppressions  habilement  calculées,  par 
des  substitutions  de  mots  et  d'épilhètes,  et  par  quelques 
additions  enfin,  il  est  parvenu  à  faire  d'un  ouvrage 
grave,  sérieux  et  empreint  d'un  désir  sincère  d'impar- 
tialité, un  véritable  pamphlet  politique  dans  lequel  la 
justice  elle-même  est  gravement  insultée. 

L'avocat  cite,  pour  justifier  ses  reproches,  le  passage 
suivant,  qui  appartient  en  propre  à  M.  Michaud,  et  qui 
se  rapporte  au  procès  intenté  en  1842  par  le  général 
Donnadieu  à  M.  Cretineau-Joly  :  «Dans  cette  affaire, 
comme  dans  beaucoup  d'autres,  sous  le  règne  essentiel- 
lement corrupteur  et  corrompu  de  Louis-Philippe,  les 
tribunaux  se  sont  montrés  dans  toutes  les  occasions  les 
serviles  complaisants  du  pouvoir.  On  sait  que  partout  il 
y  avait  ordre  de  faire  perdre  les  procès  aux  gens  de  l'op- 
position, quand  même  ces  procès  n'avaient  aucun  rap- 
port avec  la  politique,  et  ces  ordres  étaient  toujours 
exécutés  » . 

L'avocat  de  M.  Ducoin  termine  sa  plaidoirie  en 
demandant,  en  outre,  des  dommages  et  intérêts  pour  la 
quotité  desquels  il  s'en  rapporte  à  la  sagesse  des  magis- 
trats, l'insertion  du  jugement  à  intervenir  dans  plusieurs 
journaux  de  Paris,  de  Lyon  et  de  Grenoble. 

Après  les  conclusions  du  ministère  public,  qui  a  fait 
entendre  de  sévères  paroles  contre  le  prévenu  et  requis 
contre  lui  l'application  de  l'article  427  du  Code  pénal, 
M'-  Philippon  de  la  Madeleine  s'est  levé  pour  présenter 
la  défense  de  M.  Michaud.  11  a  cherché  surtout  à  établir 
la  bonne  foi  de  son  client,  qui  prétend  avoir  été  pla- 
giaire de  M.  Ducoin  sans  le  savoir,  en  copiant  le  livre 
de  ce  dernier  sur  une  contrefaçon  anglaise,  dans  laquelle 
le  nom  de  l'auteur  avait  été  supprimé. 

Lel9janv.  1850,  le  même  tribunal  prononçait  la 
confiscation  du  livre  de  M.  Michaud,  et  condamnait 
celui-ci  à  500  fr.  d'amende,  1,500  fr.  de  dommages  et 
intérêts  et  aux  frais. 


J137        MICHAUD  DE  VILLETTE 


MICllELLE 


H  38 


MICUAUD  DE  VILLETTE  (I),  nom  ano- 
hli  [L.-G.  MicuAUD,  libraire ,  le  même 
que  le  précédent]. 

Tableau  historique  et  raisonné  des  pre- 
mières guerres  de  Napoléon  Bonaparte,  de 
leurs  causes  et  de  leurs  effets.  Paris,  L.- 
G.  Michaud,  1814,  2  part.  in-8. 

Ouvrage  écrit  daus  le  même  esprit  de  dénigrement 
que  le  précédent. 

La  première  partie  a  eu  une  secomle  édition,  revue, 
corrigée  et  augmentée,  en  1815. 

MICHAULT  (P.),  ps.  piENÉ,  roi  de  Si- 
cile]. 

Le  Doctrinal  de  court  ;  divisé  en  douze 
chapitres,  composé  par  —  ,  par  lequel  on 
peut  être  clerc  sans  aller  à  l'escole.  Genève, 
Jacq.  Vivian,  1522,  pet.  in-i,   gothique. 

Voyez  l'analyse  de  cet  ouvrage  dans  la  «  Bibliotlièi|ue 
universelle  des  romans»,  mars  1786,  page  30.  On  y 
soutient  que  René,  roi  de  Sicile,  s'est  caché  sous  le 
masque  de  P.  Michault.  A.  A.  B— r. 

-|-  Cette  opinion  n'a  pas  été  admise,  et  l'auteur  du 
«Manuel  du  Libraire»  meU'ouvrage  au  compte  de  P. 
Michault,  dont  il  porte  le  nom.  11  en  existé  une  autre 
édition,  Genève,  s.  d.,  in-4,  et  deux  sous  le  titre  : 
i(  Le  Doctrinal  du  temps  présent»,  toutes  deux  petit 
in-folio  et  sans  date. 

MICHEL  (le  père) ,  ps.  [Sauquaire-Sou- 

LIGNÉ]. 

Le  petit  Livre  à  quinze  sols,  ou  la  Poli- 
tique de  poche,  à  l'usage  des  gens  qui  ne 
sont  pas  riches;  par — ,  devenu  auteur 
sans  le  savoir.  Paris,  Poulet,  Plancher,  De- 
launay,  1818,  9  vol.  in-18. 

C'était  une  espèce  de  recueil  hebdomadaire.  Le  pros- 
pectus annonçait  qu'en  moins  de  trois  mois  il  paraîtrait 
douze  volumes  qui  devaient  contenir  ensemble  1,300 
pag.  Mais  ce  recueil  eut  bientôt  des  démêlés  avec  les 
tribunaux,  aussi  le  quatrième  volume  de  la  collection 
porte-t-il  pour  titre:  «Défense  du  père  Michel,  pronon- 
cée par  M.  Tartarin,  auteur,  M.  Rey  (de  Grenoble) , 
avocat,  et  M.  Poulet  fils,  éditeur,  précédée  de  la  plainte 
rendue  par  M.  l'avocat  du  roi.  Paris,  Poulet  fils,  etc., 
1818,  in-18.  Cette  publication  n'est  pas  allée  au  delà 
du  9e  volume. 

+  MICHEL  (le  bonhomme)  [Tautari\]. 
Annuaire  français  du  — .  Paris,  1818, 
in-12. 

+  MICHEL  (M'"^),  ex-garde-malade 
[Emile  Marco  de  Saint-Hilaire]. 

Les  Remèdes  des  bonnes  femmes,  ou 
Moyens  de  prévenir,  soigner  et  guérir 
toutes  les  maladies,  etc.  Paris,  Thoisnier- 
Di'splaces,  1827,  in-32. 

MICHEL,  l'un  des  trois  ou  quatre  pseu- 
donymes sous  lequel  s'est  caché  M.  Mala- 
PERT,  zélé  orateur  démagogue,  et  poëte 
satirique,  dans  la  publication  de  ses  pam- 


(1)    Du  nom  d'une   propriété   appartenant  alors  à 
M.  Michaud. 


phlcts  politiques.  Nous  devons  cette  révé- 
lation à  un  homme  qui  connaît  bien  ceux 
de  son  parti,  M.  Const.  llilbey,  dans  le 
n"  G  de  son  «  Journal  des  sans-culottes  «, 
février  1849. 

-I-Voy.  t.  XI  de  la  «  France  littéraire», 
à  l'art.  Malapert. 

MICHEL  fils  aîné,  édit.  dég.  [F***,  mar- 
chand d'estampes]. 

Poésies  nationales  de  la  République,  ac- 
compagnées de  huit  belles  gravures  sur 
acier,  d'après  les  dessins  de  H.  Lalaisse. 
Paris,  l'Editeur,  rue  de  Bondy.n.  14, 18  i9, 
in-8. 

Le  but  de  l'éditeur,  en  publiant  ces  poésies,  a  été 
de  rassembler  des  chefs-d'œuvre  qui  se  trouvent  disper- 
sés  sur  des  feuilles  volantes. 

+  MICHEL  (Francisque)  [François-Xa- 
vier Michel,  né  à  Lyon  en  1809J. 

Voir  dans  la  «  Littér.  franc,  contemp.  » 
(>t  dans  le  «  Catalogue  général  »  de  M.  Otto 
Lorenz  les  titres  "des  nombreux  écrits  de 
ce  très-actif  et  savant  antif^uaire  et  philo- 
logue. 

MICHEL  MORIN,  ps.  [MM.  Auguste  Du- 
bois, ancien  professeur,  et  Charles  Cha- 
bot]. 

Le  Gil-Blas  des  théâtres.  Paris.  Denain, 
18;{3,  2  vol.  in-8. 

M.  Ch.  Chabot  n'a  fait  qu'un  seul  chapitre  de  ce 
livre. 

MICHEL  MORIN,  ps.  [Ch.  Ciiabot]. 

Le  Nouveati  (Charivari  chantant,  ou  l'Es- 
tafette flon-flon  des  villes  et  des  campa- 
gnes. Revue,  chansons  ]ioli tiques,  etc., 
publiées  sous  la  direction  (k\  M.  — .  Paris, 
Dreteau,  Garnier  frères,  IXi!),  in-KJ. 

Recueil  périodique  dont  il  devait  paraître  24  livrai- 
sons d'une  feuille  par  an.  Le  prix  annuel  était  fixé  à 
3  fr.  Il  n'en  a  été  publié  que  deux  livraisons. 

MICHEL-RAYMOND,  ps.  qui  a  été  adopté 
par  deux  écrivains  qui  ont  ensemble  com- 
posé trois  ou  quatre  romans  [Michel  Mas- 
son  et  Raymond  Brugker]. 

MICHEL-RAYMOND,     ps.      [Raymond 

BiîUCKEu]. 

Avec  M.  Carie  Ledhuy  :  le  Boudoir  et  la 
Mansarde.  Paris.  Lachàpelle,  1838,  2  vol. 
in-8,  et  4  vol.  in-12. 

Ce  titre  sert  d'encadrement  à  trdis  nouvelles  : 

«La  Branche  de  lilas»,  et  le  «Rapt»,   par    M.     R. 

Brucker  (t.  1«'')  ;  «la  Femme  du  iMimiste»,  par  M.  C. 

Ledhuy  (t.  Il).-|-Voy.  »  La  France  littéraire».  T.  IX, 

p.  72. 

-f-  MICHELLE  (la  Mère)  [la  marquise 
DE  LoYAc,  née  de  Cambis]. 

Le  Père  Bistoquet,  Lustucru ,  Liline, 
trois  contes  (en  vers)  d'un  grand-père  à 
ses  petits-enfants. 


4139 


MICIIELOT 


MICHELOT 


1140 


Tiii'S  fliacun  à  30  cxenipl. 

Note  trouvée  dans  les  pai)iers  de  Quérard.  Dans  la 
«  France  littéraire»,  XI,  66,  ces  trois  contes  sont  allii- 
bnés  à  G.  Braccini. 

MICHELOT,  ps.  [Jean-Augustin  Juin,  de 
Champagne  d" Allas  (Charente-Inférieure), 
et  qui  a  pris  plus  tard  le  nom  de  Juin 
d'Alias,  prêtre,  ancien  directeur  de  sémi- 
naire, qui,  comme  les  Châtel,  La  Mennais, 
Chàntome  et  d'autres,  de  ministres  dun 
Dieu  de  paix  se  sont  faits  depuis  notre  der- 
nière ré\olution  les  prédicants  des  clul)s 
de  la  démagogie]. 

L'indication  des  écrits  de  cet  homme  dans  ses  deux 
phases  de  prêtre  et  de  démagogue  nous  a  paru  assez 
piquante  pour  la  donner  ici  complète. 

I.  De  la  Cérémonie  du  sacre  des  rois, 
avec  des  Réflexions  sur  son  origine,  sur 
les  règnes  des  rois  de  France  et  sur  S.  M. 
Charles  X.  Paris.  Petjtieiix,  1825,  in-18, 
Ggures. 

Ce  volume  a  été  reproduit  la  même  année  sous  le 
titre  suivant  :  «  Histoire  de  l'inauguration  des  rois  d'is- 
raijl  et  des  empereurs  chinois,  persans,  romains,  turcs, 
tarlares,  russes,  allemands,  etc.,  suivie  du  Sacre  des 
rois  de  France,  avec  des  Réflexions  sur  les  mœurs  des 
Ftatics».  Paris,  Aubrée,  Peytieux,  4825,  in-lS, 
avec  une  planche. 

II.  Panégyrique  du  grand  Charles-Bor- 
romée,  archevêque  de  Milan,  suivi  d'un 
Discours  philosophique  sur  le  catholicisme 
et  le  protestantisme,  considérés  relative- 
ment à  la  société,  avec  des  notes  et  des 
pièces  justificatives.  Paris,  Rusand,  A.  Le- 
clère,  1827,  in-18. 

Impr.  une  seconde  et  une  troisième  fois  la  même  annnée. 
Sur  ce  dernier  ouvr.  l'auteur  a  pris  le  litre  de  direc- 
teur de  séminaire. 

III.  Les  Études  religieuses.  Journal  ca- 
tholique, philosophique,  littéraire  et  histo- 
rique. Prospectus.  Verberie,  l'abbé  Juin, 
1832,  in-8  de  2  pag. 

Sur  le  premier  numéro  (de  13  feuilles  1/2)  qui  porte 
la  date  de  janvier  1833,  le  frontispice  dit  que  ce  jour- 
nal est  rédigé  par  une  société  d'ecclésiastiques  de  la  capi- 
tale et  des  départements,  mais  ce  fut  l'abbé  Juin  qui 
en  fut  le  principal  rédacteur.  Ce  journal  paraissait  men- 
suellement. Le  prix  de  l'abonnement  annuel  était  de 
20  fr. ,  el  le  bureaud'abonnement,  rue  du  Petit-Carreau, 
n<>18,  à  Paris.  Ce  journal  n'a  dû  paraître  que  peu  de 
temps,  mais  assez  pourtant  pour  que  dans  la  même 
année  le  mode  de  publication  en  fût  changé,  et  il  parut 
alors  deux  fois  par  mois  :  le  format  fut  également  changé 
en  celui  de  grand  in-8.  Le  bureau  d'abonnement  fut  trans- 
porté rue  des  Bernardins,  n»  18. 

IV.  Lettre  au  clergé  français,  ou  Conseils 
touchant  les  refus  de  sépulture.  Paris,  rue 
du  Pot-de-Fer-Saint-SuIpice,  A  Leclère, 
1832,  in-8  de  32  pag. 

V.  Annuaire  ecclésiastique  et  universel 
pour  l'année  1834,  contenant  des  plans  de 


sermons  pour  l'année  1834,  etc.  Paris,  ru 
des  Bernardins,  n"  18,  183  i,  in-10. 

VI.  L'Orientaliste.  Cours  de  langue  hé- 
braïque. Paris,  imp.  Herhan,  183o,  in-i. 

On  promettait  une  leçon  par  semaine.  Les  première 
et  deuxième  leçons,  les  seules  peut-être  qui  aient  été 
publiées,  forment  eusemble  4  pag. 

VII.  Les  Travers  et  les  folies  de  notre 
époque,  ou  l'Histoire  des  Templiers  mo- 
dernes et  de  quelques  autres  charlatans. 
Paris,  rue  Pierre-Sarrazw,  «"  2,  1835, 
in-S  de  32  pag. 

Les  six  premiers  ouvrages  ont  été  publiés  sous  le  nom 
(le  l'ablié  Juin;  mais  sur  le  frontispice  de  ce  septième 
l'auteur  écrit  son  nom  M.  J.  A.  Juin  d'AUas. 

M.  J.-A.  Juin,  qui  déjà  comme  prêtre  était  tant  soit  peu 
industriel,  le  devint  davantage  après  avoir  jeté  le  froc 
aux  orties.  11  fut  en  1835  le  fondateur  d'une  revue  inti- 
tulée: «l'Europe,  ou  Soirées  européennes  »,  gr.  in-8. 
où  il  fournissait  des  comptes  rendus  et  extraits  d'ou- 
vrages nouveaux.  Nous  avons  eu  un  numéro  de  cette 
reMie  dans  lequel,  à  propos  du  «  Cri  de  l'âme»,  poésies 
de  M.  A.  Imberdis,  il  fait  un  pompeux  éloge  des  «  Pa- 
roles d'un  croyant  »,  de  M.  de  La  Mennais,  tandis  que 
précédemment,  dans  ses  «Études  religieuses»  (1832- 
33),  il  avait  qualifié  le  même  livre  d'Apocalypse  de  Satan. 

VIII.  Les  Absurdités  sociales,  ou  les 
Aventures  de  Jean-Augustin.  T.  l"(et  uni- 
que). Paris,  M"^  Vincenot,  1845,  in-8. 

Ce  roman  porte  pour  nom  d'auteur  :  M.  J.-A.  J.  D. 
(J.-A.  Juin  d'.\llas)  Michelot.  Il  devait  avoir  quatre 
volumes. 

IX.  La  Souveraineté  du  peuple.  Spéci- 
men, 1"  avril  1848;  n°  H  à  V,  4  à  16 
avril.  Paris,  rue  Serpente,  n°  10,  1848, 
o  num.  chacun  d'une  demi-feuille  in-fol. 
(Signé  :  le  Directeur  gérant,  Michelot 
(Jean  Juin)]. 

En  société  avec  l'abbé  Cacheux,  le  ci-devant  abbé 
Juiu  a  été  aussi  l'éditeur  d'un  «  Piépertoire  des  prédi- 
cateurs modernes,  contenant  plus  de  mille  sermons  iné- 
dits ou  peu  connus»,  dont  les  deux  premiers  volumes, 
format  in-8,  ont  paru  en  1835  et  1836  {Paris,  nie 
des  Mathurins-Sainl-Jacques.n.  18).  Ce  Répertoire 
paraissait  jiar  livraisons;  les  soixante  premières  forment 
les  tomes  I  et  IL 

-I-  La  Canadienne.  Paris,  Souverain, 
1847,  2  vol.  in-8. 

Nous  venons  de  faire  connaître  les  productions  litté- 
raires de  ce  renégat  ;  nous  donnons  sur  sa  vie  quelques 
renseignements  que  nous  empruntons  à  un  écrit  inti- 
tulé «  Deux  chefs  de  clubs  »  (.\ug.  Blanqui  et  Juin 
d'AUas),  1/2  feuille  in-fol.,  imprimée  en  1848. 

Peu  de  jours  après  la  révolution  de  février,  arriva  à 
Paris,  venant  d'Angleterre,  un  sieur  Michelot  qui, 
après  être  descendu  d'abord  rue  d'Hanteville,  ne  tarda 
pas  à  aller  s'installer  rue  Serpente,  n.  10.  De  ce  mo- 
ment, le  sieur  Michelot,  qui  avait  ramené  d'Angleterre 
sa  femme  et  deux  jeunes  enfants,  s'occupa  activement 
d'organiser  un  club,  annonçant  qu'ayant  été  lui-même, 
durant  plusieurs  années,  président  du  Club  démocra- 
tique français  à  Londres,  il  avait  une  grande  habitude 
(lu  mécanisme  et  de  la  direction  des  assemblées    popu- 


1141 


MICHELOT 


MICK-NOEL 


1142 


laires.  Or,  comme  le  sieur  Michelot,  outre  l'avanlagc 
il'une  éducation  distinguée,  possède  en  effet  celui  d'une 
rare  facilité  d'élorution,  il  ne  tarda  pas  à  porter  la 
conviction  dans  quelques  esprits,  et,  en  s'agrégeant  à  des 
jeunes  gens  qui,  de  leur  côté,  étaient  disposés 
à  fonder  un  club,  il  fut  porté  à  la  présidence  du  Cluh 
de  la  Jeune-Monlngne,  désigné  sous  le  litre  de  Club 
de  la  Sorbonne,  du  nom  de  l'édifice  où  se  tenaient  ses 
séances. 

Bientôt  Michelot,  qui  s'était  fait  dans  le  quartier  des 
écoles  d'assez  nombreux  partisans,  se  présenta  comme 
candidat  aux  élections  de  l'Assemblée  nationale  ;  il  se 
consacrait  en  même  temps  à  l'organisation  du  club  dont 
il  était  président,  et  dont  un  des  premiers  actes  fut, 
sur  sa  motion,  de  décider  qu'une  manifestation  serait 
faite  près  du  Gouvernement  provisoire,  pour  exprimer 
la  résolution  de  la  population  parisienne  de  ne  pas  rece- 
voir de  garnison  armée  dans  son  sein.  Il  cherchait  en 
même  temps  à  user  de  l'influence  qu'il  avait  prise 
comme  chef  de  club  pour  solliciter  d'une  manière  im- 
pérative  sa  nomination  à  quelque  place  importante  et 
lucrative. 

Ce  fut  cette  démarche  qui  le  perdit:  avant  de  prendre 
une  décision,  on  se  trouva  naturellement  amené  à  pren- 
dre des  informations  sur  sa  moralité,  sur  ses  antécé- 
dents ;  et  ce  fut  alors  qu'avec  une  extrême  surprise  on 
reconnut  qu'il  paraissait  y  avoir  identité  entre  le  postulant, 
qui  prenait  le  nom  rie  Juin-Michelot,  et  un  sieur  Juin- 
d'Allas,  natif  de  Champagne-d' Allas  (Charente-Infé- 
rieure) contre  lequel  la  police  avait  exercé,  mais  en 
vain,  d'activés  recherches  en  1836,  1837  et  1838.  Ce 
•Iiiin-d'Allas,  auquel  les  plaintes  portées  contre  lui  et 
les  mandats  de  la  justice  décernés  sous  prévention  d'es- 
croqueries et  de  banqueroute  frauduleuse  donnaient  la 
qualité  de  prêtre  et  d'homme  de  lettres,  n'avait  échappé 
que  par  une  rare  habileté  aux  agents  mis  à  sa  pour- 
suite ;  il  était  passé  en  Angleterre. 

Juin-Michelot  élait-il  le  même  que  le  contumace 
.lui n-d' Allas?  Il  était  sans  doute  difficile  de  s'en  assu- 
rer, mais  bientôt  les  présomptions  que  l'on  avait  à  cet 
égard  se  changèrent  en  preuves. 

Il  ne  resta  plus  aucun  doute  sur  l'identité  de  Michelot, 
et  alors  seulement  le  préfet  ordonna  son  arrestation,  à 
laquelle  procéda  un  commissaire  de  police. 

Michelot,  dont  le  nom  réel  est  Augustin  Juin,  natif  de 
Champagne-d'.\llas,  se  trouvait  placé,  non-seulement 
sous  la  menace  de  poursuites  et  de  manriats  à  l'exécu- 
tion desquels  il  s'était  soustrait  en  fuyant  en  Angleterre, 
mais  encore  sous  le  coup  d'un  arrêt  de  la  Cour  d  assises 
du  département  de  la  Seine,  en  date  du  20  juin  1840, 
qui  le  condamne  en  vingt  années  de  travaux  forcés  pour 
banqueroute. 

C'est  pour  purger  cette  condamnation,  prononcée 
contre  lui  par  contumace,  qu'il  était  amené,  en  1848, 
sur  les  bancs  de  la  Cour  d'assises,  alors  présidée  par  M. 
le  conseiller  Foucher. 

Les  débats  ont  été  féconds  en  incidents  curieux  :  le 
président  a  d'abord  examiné  la  conduite  de  Juin-d'Alla.s 
comme  prêtre,  et  a  montré  son  immoralité  dans  les 
cures  de  Mello  et  de  Verberie,  qu'il  a  successivement  occu- 
pées. Passant  à  sa  conduite  comme  homme  politique, 
comme  chef  de  club,  il  lui  a  rappelé  qu'il  avait  jadis 
travaillé  à  la  Quotidienne,  qu'il  s'élait  montré  d'un 
royalisme  effréné.  A  l'appui  de  cette  assertion,  le  pré- 
sident a  donné  lecture  des  fragments  d'ouvrages  impri- 
més sur  son  manuscrit,  lecture  qui  a  causé  dans  l'au- 
ditoire une  vive  surprise. 

Voici  Ce  qu'écrivait  en  1826  ce  prêtre  qui,  après  fé- 


vrier 1848,  fondait  le  club  de  la  Monlarine  et  endeve- 
nait  le  président  : 

«Fidèle  aux  traditions  du  jacobinisme,  cette  poignée 
de  révolutionnaires  audacieux,  déguisés  sous  le  nom  de 
libéraux,  continue,  a-.ec  une  persévérance  infernale,  l'ins- 
titution subversive  que  lui  ont  léguée  des  hommes  qui 
avaient  été  les  amis  et  les  complices  de  Robespierre. 
Au  sein  du  comité  directeur  existe  un  bureau  de  pro- 
pagande jacobine  ;  les  plus  enragés  démagogues  le  com- 
posent :  le  besoin  de  détruire  est  le  lien  de  cette  réu- 
nion monstrueuse  !  Voyez-les  se  précipiter  avec  rage 
dans  la  carrière  des  démolitions  politiques,  sans  être 
arrêtés  par  les  crimes  à  commettre,  ni  par  l'argent  à 
répandre  !  A  ces  fanatiques  est  commis  le  soin  de  choi- 
sir et  d'endoctriner  les  émissaires  qui  vont  porter  aux 
provinces  les  bienfaits  du  libéralisme.  Les  qualités 
essentielles  aux  candidats  sont  d'avoir  mérité  d'être  pen- 
dus, ou  d'avoir  au  moins  subi  quelques  flétrissures, 
d'être  aveuglément  dévoués  à  la  faction,  d'avoir  fait 
preuve,  dans  des  écrits  incendiaires,  ou  par  quelque  ac- 
tion énergique,  d'une  haine  forcenée  contre  les  rois  et 
les  prêtres  ;  de  n'avoir  de  goût  que  pour  le  vice,  de 
répugnance  que  pour  la  vertu  ;  en  un  mot,  d'être  prêts 
à  tout,  soit  qu'il  faille  accréditer  des  mensonges,  ou 
rendre  de  faux  témoignages.  Plus  on  est  abject,  plus  on 
offre  de  garanties  aux  desseins  du  libéralisme». 

La  surprise  augmente  à  la  lecture  du  passage  suivant  : 

«  Lorsque  ces  ouvriers  d'auarchie  sont  parvenus, 
chacun  dans  le  district  qui  lui  est  assigné,  à  inoculer 
à  un  certain  nombre  le  vii'iis  révolutionnaire,  ils  fon- 
dent dans  le  lieu  même  un  club,  avec  un  président  et 
des  orateurs.  Le  club  est,  en  naissant,  affilié  à  tous  les 
clubs  du  royaume.  Comment  retracer  la  violence  des 
discours  dont  ces  odieux  repaires  retentissent  à  chaque 

instant  dans  toute  l'étendue    de    la   France Jugez 

quelle  effervescence  doivent  produire  ces  discours  force- 
nés dans  un  auditoire  composé  d'enthousiastes,  d'es- 
prits faux,  d'hommes  crédules,  de  jeunes  gens  sans 
défiance. » 

La  partie  des  débats  (|ui  a  porté  sur  les  faits  consti- 
tutifs de  la  banqueroute  frauduleuse  a  présenté,  comme 
toutes  celles  de  même  nature,  peu  d'intérêt.  Le  jury 
ayant  prononcé  contre  l'accusé  un  verdict  de  culpabilité 
sur  la  double  question  de  banqueroute  frauduleuse  et  de 
soustraction  de  livres,  la  Cour  a  conlamné  Juin-d' Allas 
(Augustin)  dit  Michelot  à  cinq  années  de  travaux  forcés. 

+  MICHENSKY  (A.  de)  [Alexis  Somov, 
auteur  d'un  article  contre  la  «Vérité  sur 
la  Russie»,  du  prince  Pierre  Dols^^oroukov, 
imprimé  dans  le  «  Courrier  du  Dinianche«, 
numéro  du  29  avril  1860]. 

Voy.  sur  M.  Alexis  Somov  «  la  Vérité  sur  le  procès 
du  prince  Dolgoroukov  »,  par  un  l'.nsse.  Londres 
(Bruxelles),  1862,  gr.  iii-32.  p.  79-80. 

+  MICK-NOEL  [LoREAu]. 

I.  Histoire  du  grand  Cocombrinos.  Paris, 
1802, in-8. 

II.  Les  Mésaventures  du  petit  Paul.  Pa- 
ris. 1862,  in-8. 

-{-  MIE  D'AGONNE  [M"""  Louise  La- 
croix. 

I.  Jeanne  de  Fiers.  Paris,  1860,  in-12. 

II.  Le  premier  Amour  d'une  jeune  fille. 
Paris,  1862,  in-12. 

III.  Bonjour  et  bonsoir.  Paris,  186i. 
in-12. 


H43 


MIGNARD 


MILITAIRE 


1144 


IV.  Le  Mariage  d'Annette.  Paris,  1863, 
in-12. 

Ces  deux  premiers  ouvrages  sont  signés  par  «  Lardin 
et  Mie  d'Argonne,»  mais  c'est  toujours  madame  La- 
croix seule  qui  en  est  l'auteur.  (Otto  Lorenz,  «  Cata- 
logue général.  ») 

MIGNARD  (B.-R.),  (tut.  dér/.  [li.  Rail- 

L.VRD-MlGN.\nDj. 

Guide  des  constrticteurs,  ou  Traité 
complet  des  connaissances  tliéoriques  et 
pratiques  relatives  aux  constructions.  Ou- 
vrai^e  utile  à  toutes  les  personnes  ciui  s'oc- 
cupent (le  bâtiment,  tels  que  M.M.  les  ar- 
ciiitectes,  les  maîtres  maçons,  cliarpent  iers, 
menuisiers,  serruriers,  couvreurs,  mar- 
briers, peintres,  décorateurs,  et  aux  pro- 
priétaires qui  font  bâtir.  Paris,  Mif/iiard, 
passade  de  l' Industrie,  n°  6  ;  Bachelier, 
18i7,  2  vol.  gr.  in-8,  avec  un  Atlas  de 
87  planches  in-foL,  gravées  avec  le  plus 
grand  soin  par  M.  Worraser  et  Huguet. 

MIGNON  DE  GALLIA,  superfétation  no- 
minale [J.-J.  Aristippe  MiunonJ. 

Le  Dévouement  de  Malesherbes,  poëme, 
avec  une  cantate  sur  la  naissance  du  duc 
de  Bordeaux.  Paris,  imp.V"  Cavazza,  1821, 
in-8  de  lu  pag. 

+  MILANMS    (Un)  [le  colonel   Fra- 

POLLl]. 

Etat  de  la  Question  italienne;  la  Lom- 
bardie-et  l'Autriche;  Metternich  et  Charles- 
Albert.  Paris,  18  i8,  in-8. 

MILBONS,  ps.  [Simon  Blocquel,  ancien 
impr. -libraire  de  LilleJ. 

Manuel  de  Tamateur  du  jeu  des  échecs, 
ou  Nouvel  essai  sur  ce  jeu,  par  Stein  ;  le 
tout  revu  et  publié,  avec  3i  planches,  par 
— .  Lille,  Blncquel-Castiaux;  Paris,  De- 
larue,   ISH,  in-12. 

C'est  tout  simplement  une  réimpression  de  l'ouvrage 
de  E.  Stein,  imprimé  à  La  Haye,  en  1789,  sous  le 
titre  de  «  Nouvel  Essai  sur  le  jeu  des  Echecs  «,  duquel 
on  a  supprimé  des  réflexions  militaires  relatives  à  ce 
Jeu. 

4-MILHAU  (F.  de)  [Ferdinand  La.xglé 
(Langlois),  journaliste  et  auteur  drama- 
tique, frère  de  M.  Aylic  Langlé]. 

MILITAIRE  (Un). ;;s.  [l'abbé  de  Lig.\ac]. 

Avis  paternel  d'  —  à  son  fils,  jésuite, 
ou  Lettres  dans  lesquelles  on  développe 
les  vices  de  la  constitution  de  la  Compagnie 
de  Jésus.  1760,  in-12. 

Ouvrage  dirigé  principalement  contre  l'ouvrage  inti- 
tulé :  «  Anti-Ladrerie  des  jésuites  en  France.  » 

:MILITAIRE  (Un),  a  ut.  dég.  [de  Saixt- 
Jean]. 

Pensées  et  Réflexions  morales.  Paris. 
1768,  in-12. 

Permission  tacite,  !i  juin  1"CS.  v.  T. 


^-  MILITAIRE  (Un)  [  Hedoui.n  de  PonS- 
Ludon]. 

iMémoire  d'  —  au  Roi ,  sur  ce  qu'il  a 
éprouvé  de  contradictions  dans  son  état. 
Liège,  177-4,  in-8. 

MILITAIRE  (Un)  aut.  dég.  [de  Thélis]. 
Rédexions  d'— .  P«m,  lV78,in-4.  V.T. 

MILITAIRE  (Un),  aut.  dég.  [le  chevalier 
Ricard,  depuis  lieutenant-général,  et  en- 
suite pair  de  France]. 

Lettres  d'  —  sur  les  changements  fjui 
s'annoncent  dans  le  svstèine  politique  de 
VEurope.  Bouillon  et  Paris,  Vollaud.  I7X(S. 
in-8. 

MILITAIRE  (Un),  aut.  dég.  [Lacuée  de 
Cessac]. 

Un  Militaire  aux  Français.  Paris.  1789, 
in-8. 

MILITAIRE   (Un),   aut.  dég.   [Julienne 

DE  BeLAIk]. 

Un  Militaire,  ami  de  la  liberté,  aux 
Français,  à  l'époque  des  24,  2o  et  26  juin 
179J,  ou  1°  Séries  de  découvertes  impor- 
tantes sur  les  moyens  de  renforcer  beau- 
coup les  effets  des  bouches  à  feu  et  des 
mobiles  militaires  dans  les  différentes  opé- 
rations de  la  guerre  de  terre  et  de  mer, 
de  manière  à  quintupler,  sans  augmenta- 
tion de  frais,  nos  moyens  de  défense; 
2»  Séries  d'observations  sur  ce  qui  est 
instant  de  faire  pour  garantir  notre  terri- 
toire du  danger  des  invasions  ;  3°  Réflexions 
sur  l'intérêt  que  doivent  prendre  les  bons 
cito\ens  à  tout  ce  qui  peut  être  utile  à  la 
patrie  ;  4°  Réflexions  sur  l'importance  dont 
il  est  que  de  Paris,  centre  commun  de 
l'empire,  puissent  partir  tous  les  dévelop- 
pements de  la  force  publique  ;  n"  Observa- 
tions sur  l'intérêt  que  tous  les  citoyens 
ont  à  ce  que  les  agents  du  pouvoir  et  de 
l'administration  écoutent  attentivement  et 
promptement  ceux  qui  peuvent  être  utiles 
à  la  société,  et  faits  historiques  à  l'appui 
de  ces  observations.  Paris,  1791,  in-8  de 
50  pag. 

Ce  litre  est  suffisamment  détaillé  pour  n'avoir  pas 
besoin  d'en  dire  davantage  ;  nous  ajouterons  cependant 
ce  qu'en  a  pensé  l'auteur  des  «  Annales  patriotiques  », 
dans  sa  feuille  du  15  août  1791  ; 

«  La  France  ne  doit  pas  mépriser  les  moyens  de 
faire  taire  la  diplomatie  absurde  de  l'Allemagne,  Or, 
elle  n'a  pour  cela  qu'un  doigt  à  dresser,  et  M.  Ju- 
lienne de  Belair,  auteur  de  cette  patriotique  brochure, 
nous  indique  ce  qu'il  est  instant  de  faire  pour  garantir 
notre  territoire  du  danger  des  invasions,  et  ce  qu'il 
faudra  encore  entreprendre  pour  aller  arborer  à  VieuDe 
notre  cocarde  tricolore  >. 

Et  nous,  nous  ajoutons  que  l'expérience  consommée 
i|ue  M.  de  Belair  a  acquise  au  service  de  la  Prusse  est 
un  litre  d'autant  plus  réel  à  la  confiance  publique,  qu'il 
a  ebtenu  dans  cette  partie  les  suffrages  les  plus  distin- 


114.^ 


MILITAIRE 


MILORD 


JI46 


guî's  de  la  part  de  l'iiomme  le  plus  fait  pour  juger  ses 
talents  (le  prince  Henri).  (Note  du  temps.) 

MILITAIRE   (Un),   mit.  dég.  [le  comte 

Joseph  TORELLIJ. 

Réflexions  d'  —  sur  le  serment  proposé 
aux  officiers  de  l'armée  française,  avec 
cette  épigraphe:  «  Sanabimur  si  modose- 
paremur  à  cœtu  ».  2"  édition  (Neuwied), 
1792,  in-8. 

Un  seul  exemplaire  connu  de  la  ])remière  édition, 
imprimée  à  Mons  en  1791,  envoyé  par  l'auteur  à  l'abbé 
Chapt  de  Rastignac,  massacré  le  2  septembre  171)2, 
apprend  les  détails  suivants,  d'après  une  note  qui  se 
trouve  en  tête. 

«  Cette  brochure  est  du  comte  Joseph  Torelli,  pre- 
mier aide  de  camp  colonel  du  maréchal  de  Mailly,  et 
chevalier  de  l'ordre  royal  de  Pologne.  Elle  fut  composée 
au  château  de  Marly,  près  de  nous,  dans  l'appartement 
de  feu  M.  de  Vergennes,  que  Louis  XVI  lui  avait 
donné.  Cette  brochure  fut  faite  d'après  les  intentions 
du  roi,  communiquées  à  M.  de  La  Tour-du-Pin,  ancien 
ministre  de  la  guerre. 

Le  but  était  de  combattre  l'effet  des  opinions  impri- 
mées de  MM.  de  Cazalès,  du  marquis  de  Bouthillier  et 
de  l'abbé  Royou,  dans  son  «  Ami  du  Roi  »,  du  16  juin 
1791  ;  opinions  énoncées  d'après  le  désir  de  la  reine 
tendant  à  faire  prêter  le  serment  aux  troupes  contre  le 
roi,  pour  mieux  masquer  la  fuite  à  Varennes...  Ques- 
tion traitée  avec  des  principes  d'honneur,  logique  pure, 
slyle  digne  d'éloges  ». 

Note  communiquée  à  A.  A.  l'.arbier,  par  M.  de 
r.uemadeuc,  ancien  maître  des  requêtes. 

MILITAIRE  (Un),  aut.  dég.  [le  général 
major  autrichien  Stutteruelm]. 

Bataille  d'Austerlitz,  par  —  témoin  de 
la  journée  du  2  décembre  1803.  Hambourg. 
I8O0,  in-8.  —  Nouv.  édition,  avec  des 
notes  par  un  officier  français.  Paris,  Fain, 
1806,  in-i2. 

Il  y  avait  eu  la  même  année,  à  Paris,  une  seconde 
édition,  sans  notes. 

J'ai  entendu  dire,  et  l'on  m'a  souvent  répété  que 
l'officier  frant;ais  qui  avait  fourni  les  notes  était 
Napoléon  lui-même.  A.A.B.  —  u. 

—  Le  même  ouvrage,  avec  des  remar- 
ques par  un  autre  militaire  aussi  témoin  de 
ce  grand  événement  (le  maréchal  Soult, 
duc  de  Dalmatie).  Londres  et  Paris,  Cé- 
rioux,  1800,  in- 12. 

-t-  MILITAIRE  (Un)  [Michel]. 
Réflexions  d'  — .  1813,  in-8. 

+  MILIT.URE  DES  ARMÉES   FRAN- 

r..\lSES  (Un)  [d'Illens]. 

Souvenirs  d'  — ,  dites  de  Portugal,  par 
l'auteur  de  l'Essai  sur  l'état  militaire  en 
1825.  Paris.  1827,  in-8. 

Voy.  «  France  littéraire  »,  XI,  192. 

MILITAIRE  FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég. 
[Marc- Antoine  Jullien]. 

Profession  de  foi  d' — .  Paris,  imp.  Fuin, 
I8I0,  in-8  de  20  pag. 


+  MILITAIRE  FR.\N(;AIS  (Un)  [Culi- 

NET  DE  LA  SaLLeJ. 

Pensées  d'  — .  1815,  in-8. 

Noël,  «  Collections  lorraines»,    4137. 

MILITAIRE  FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég. 
[le  comte  Armand  Durfort,  maréchal-dc- 
camp]. 

Révélations  d'  —  sur  les  agraviados 
d'Espagne,  où  sont  dévoilées  les  véritables 
causes  de  l'insurrection  de  Catalogne  en 
1827.  Paris,  Levavasseur,  1829,  in-8  de 
170  pag. 

MILITAIRE  PROTESTANT  (Un),  aut. 
dég.  [CiiAMBON  DE  Monrédon]. 

Lettre  d'  —  qui  vient  dembrasser  l'état 
ecclésiastique.  Paris,  1739,  in-1::^. 

MILLERET  (Prosper),  ps.  [Raymond 
BRrcKER,  auteur  de  quelques  articles  si- 
gnés de  ce  nom  dans  un  recueil  littéraire]. 

+  MILLEVOYE  (Ch.-Hubert),  auteur 
supposé  ? 

I.  Étrennes  aux  sots.  Paris,  1801,  in-12, 
24  pag. 

II.  Armand,  ou  les  Tourments  de  l'ima- 
gination et  de  l'amour,  histoire  véritable, 
traduite  du  provençal.  Paris,  1802,  in-12. 

Traduction  supposée.  Cet  écrit  fut  donné  comme 
étant  de  Millevoie,  mais  les  éditeurs  de  ses  Œuvres 
complètes  ne  l'ont  point  admis. 

MILLOT  (l'abbé)  aporr.  [Duciiatel]. 
Eléments  de  l'histoire  d'Allemagne.  Pa- 
ris, Le  Normant,  1807,  3  vol.  in-12. 

+  MlLLV(AIpii.  de)  [Alphonse  Duha- 
mel,-de  Milly,  |)rcsMort;iin  (Orne)] 

Les  Matinées  de  La  Gravière.  Exposition 
de  la  doctrine  catholique,  à  l'usage  des 
jeunes  personnes.  Paris,  Périsse  frères,- 
1854,  in-8. 

Réimprimé  sous  ce  titre  : 

Causeries  du  soir.  Exposition,  de  la  doctrine  chré- 
tienne, 2eédit.,  rev.  et  corr.  1854.  Paris,  Périsse 
frères,  in-8  ou  in-12. 

-+-  MILNE-EDWARDS  [Henri-Milne  Ed- 
wards, membre  de  l'Institut,  né  en  1800]. 

Voir  dans  la  «  Littér.  franc,  rontemp.  »  et  dans 
Vapereau  l'indication  des  principaux  ouvrages  de  cet 
éminent  naturaliste. 

MILON,  ps.  [Aimé  Thiiîaudeau,  fils  du 
conventionnel  de  ce  nom]. 

Sa  passion  d'artiste  le  porta  à  se  faire  acteur.  11  a 
joué  avec  .succès,  et  sous  ce  nom  d'emprunt,  d'abord  à 
la  Renaissance,  puis  au  Théâtre-Français,  et  en  dernier 
lieu  à  rOdéon.  En  1846,  il  a  été  directeur  du  «  Moni- 
teur dramatique  »;  et  plus  tard,  du  théâtre  des  Variétés. 

MILORD  (Un),  ps.  [Israël  Bernard  de 
Valébregue]. 

Lettre  ou  Requête  d'  —  à  son  corres- 
pondant à  Paris,  au  sujet  de  la  requête  des 


HVi 


MILORD  ALL'  EVE 


MINIMUS  LAVATER 


1148 


marcliands  des  six-corps,  contre  l'admis- 
sion des  Juifs  aux  brevets,  etc.  Londres 
[Paris],  17G7,  in-12  de  72  pag. 

L'auteur  de  celte  Lettre  est,  comme  le  dit  Mercier, 
abliû  de  Saint-Léger  (Voy.  Journal  historique  et  litté- 
raire de  Luxembourg,  ann.  1788,  t.  IV,  p.  260), 
Israiil  Bernard  de  Valébregue,  secrétaire  interprète  du 
roi  pour  les  langues  orientales.  Elle  est  signée,  en 
eiïct,  à  la  fm  par  les  initiales  :  l.  B.  D.  V.  S.  L  D. 
U.  C'est-à-dire,  Israël  Bernard  de  Valébregue,  secré- 
taire interprète  du  roi. 

(Carmoli,  Bibliothèque  judaïco-française)  (1). 

-f-  MILORD  ALL'  EYE  et  MILORD  ALL' 
EAR  [Mathieu-François  Pidansat  de  Mai- 
ROBERT  et  autres]. 

L'Observateur  anglois,  ou  Correspon- 
dance secrète  entre — .  Nouv.  6dit.  Lon- 
dres, 1777-84,  10  voL  in-12. 

Les  six  derniers  volumes  ont  pour  titre  «  l'Espion 
anglois  » ,  et  les  4  premiers  ont  été  réimprimés  avec 
ce  titre  ;  ces  quatre  volumes  sont  seuls  de  Pidansat.  On 
a  ajouté  depuis  un  volume  supplémentaire.  —  Un  abrégé 
de  l'ouvrage  a  paru  sous  ce  même  titre  «  l'Espion 
anglais,  »  en  1809,  2  vol.  in- 8.  Voy.  I,  2G9  e. 

MLLRAND,/)*.  [Marlln,  auteur  d'un  ou- 
vrage sous  ce  nom  d'emprunt,  dont  le  titre 
nous  échappe]. 

MILTENBERG,   ps.    [Auguste   Lafon- 
ïAi.\E,  littérateur  allemand]. 
Voy.  C***,  I,  007  a. 

+  RULTON  (John). 

L'auteur  du  «  Paradis  perdu  »  fut  accusé  de  nom- 
breux plagiats  par  William  Lauder,  qui,  après  avoir  in- 
séré à  cet  égard  des  articles  dans  le  «  Genlleman's 
Magazine  »  de  1746  et  1747,  fit  paraître  en  1750  un 
petit  volume  intitulé  .  «  An  Essay  on  Milton's  Use  and 
Imitations  of  the  modems.  «  Cet  écrit  fil  du  bruit;  les 
critiques  anglais  s'élevèrent  avec  emportement  contre 
ce  qu'on  appela  une  infamous  attack;  Lowndes,  dans 
son  «  Bibliographer's  Manual  »,  2e  édit.,  p.  1319, 
indique  divers  ouvrages  publiés  à  cet  égard.  Nous  de- 
vions faire  mention  de  cette  circonstance,  qui  ne  dimi- 
nue en  rien  la  gloire  du  grand  pocle  anglais. 

Voltaire  fit  observer  que  la  lecture  de  «  l'Adamo,  sa- 
cra represenlatione  »  parG.-B.  Audreiui  (Milan,  1613, 
in-4),  avait  dû  être  utile  à  Milton;  des  critiques  an- 
glais rejetèrent  cette  supposition,  qui  aujourd'hui  est 
regardée  comme  fondée.  Hayley  (  Life  of  Millou,  Ba- 
sil, 1800),  entre  dans  de  longs  détails  à  ce  sujet; 
il  analyse  «  l'Adamo  »  scène  par  scène.  Consulter 
i'.  Scolari,  «  Saggio  di  critica  sul  Paradiso  perduto  »  ; 
VValker,  «  Memoir  on  Italian  tragedy,  1799,  [;.  101  ; 
Du  Koure,  «  Analecta  Biblion  »,  toni.  II  ,  pag.  105; 
A.  Pichot,  «  Milton  en  Italie  »  («Revue  de  Paris  », 
1830,  tom.  XXI,  p.  36-39.) 

Il  n'est  pas  douteux  d'ailleurs  que  Milton  n'ait  con- 
sulté avec  profit  le  poème  du  jésuite  Jacques  Maseu 
(ou  Masenius).  «  Sarcotis  »  (1054,  1661,1757). 
Celte  dernière  édition  est  due  à  l'abbé  Renouard,  qui  y 
inséra  les  lettres  déjà  publiées  dans  le  «  Journal  étran- 


(1)  Dans  le  premier  vol.  du  UuUelindu  bibLiopliile 
belge,  1845;  in-8,  p.  335. 


ger  »  et  dans  le  «  Journal  de  Trévoux  »  au  sujet  du 
prétendu  plagiat  de  Milton.  Lauder,  pour  soutenir  sa 
thèse,  s'était  permis  une  fraude  impardonnable  ;  il  avait 
introduit  dans  une  citation  qu'il  donnait  du  texte  de  la 
«  Sarcotis  »  des  changements  qui  reproduisaient  en 
effet  des  vers  de  Milton,  et  il  avançait  effrontément 
que  ces  vers  se  trouvaient  dans  un  manuscrit  qui  lui 
avait  été  envoyé  de  Louvain  ;  ce  prétendu  manuscrit 
n'exislait  pas. 

Milton  a  fait  ds  nombreux  emprunts  aux  Semaines 
de  Du  Bartas,  d'après  la  traduction  anglaise  de  Syl- 
vestre ;  c'est  ce  qu'a  relevé  C.  Dunster  dans  un  curieux 
opuscule  :  «  Considérations  on  Milton's  early  readings 
and  the  prima  stamina  of  his  Paradise  lost  ».  Edin- 
burgh,  1800,  in-8. 

-+-  MILTON  (Robert)  [Nevroud-La- 
GAYÈRE,  fils  de  M.  Saint-Albin  (Neyroud- 
Lagayère),  rédacteur  du  «  Sport  »,  etc.]. 

Des  articles  dans  le  «  Figaro  ». 

MIMEURE  (le  marquis  de),  mit.  supp. 
[La  Motte-Houdart]. 

Discours  prononcé  le  1"  décembre  1707, 
par  le  marquis  de  Mimeure,  lors  de  sa  ré- 
ception à  l'Académie  françoise.  In-12. 

Ce  discours,  imprimé  dans  le  tome  troisième  du 
«  Recueil  des  harangues  de  MM.  de  l'Académie  fran- 
çoise »,  p.  336  et  suiv.,  est  de  La  Molte-Houdarl. 
Voyez  d'Alembert,  t.  3,  p.  425. 

MIXAU  DE  LA  MISTRINGUE,  ps.  [Tho- 
RiLLON,  ci-devant  procureur]. 

I.  Idées  sur  les  impôts.  Paris,  Belin, 
1787,  in-8. 

Cet  ouvrage  reparut  en  1791  sous  le  vrai  nom  de 
l'auteur. 

IL  Morali-philoso-physicologie  des  bu- 
veurs d'eaux  minérales  aux  nouvelles 
sources  de  Passy.  Paris,  1787,  in-12. 

MINETTE  (M'"),  twm  théâtral  d'une  ar- 
tiste qui  a  fait  l'admiration  de  tout  Paris, 
à  l'ancien  théâtre  du  Vaudeville  (de  la  rue 
de  Chartres)  et  au  Gymnase  dramatique 
[Jeanne-Marie-Françoise  Ménétrier,  née 
a  Besançon,  le  lo  février  1798]. 

Après  s'être  retirée  du  théâtre,  elle  épousa  M.  Mar- 
guerite, directeur  de  la  compagnie  anglaise  pour  le 
gaz;  morte  à  Neuilly,  le  28  juin  1853.  Elle  a  laissé, 
dit-on,  un  recueil  de  fables  inédites. 

Avec  M.  Th.  Pelicier  :  Piron  chez  Pro- 
cope,  vaud.  en  un  acte.  Paris,  M""'  Musson, 
1810,  in-8,  avec  un  portrait. 

MINEUR  (Un),  aut.  dég.  [R.-Al.  m; 
BoNNARD,  inspecteur  divisionnaire  des 
mines]. 

Observations  d'  —  sur  le  discours  de 
AI.  Dugas  de  Varennes,  relatif  aux  mines. 
Paris,  del'impr.  de  M""  V"  Afjasse,  1816, 
II1-8,  52  pag. 

+  MINLMUS  LAVATER  [Amédée  Aus- 
se.ndo.nJ. 


1149 


MINIMUS 


MINORELLI 


1150 


Trois  jours  à  Londres.  Paris,  1849, 
in-18. 

+  MINIMUS  [Charles  Desol.me]. 
Des  articles  dans  l'ancien  «  Figaro  ». 

+  MINISTRE  AMI  DE  SA  PATRIE  ET 
PEU  ATTACHÉ  A  SON  PORTEFEUILLE 
(Un)  [i)K  Potter]. 

Rapport  au  roi  des  Pays-Ras  sur  la  dis- 
position actuelle  des  esprits  et  la  situation 
des  choses  en  Relgique.  Bruxelles,  1829, 
in-8. 

4-  MINISTRE  D'ÉTAT  (Un)  [le  comte 

DE  TesSIN]. 

Lettres  à  un  jeune  prince ,  par  — , 
chargé  de  l'élever  et  de  l'instruire,  trad. 
du  suédois.  Londres  et  Amsterdam,  Harre- 
velt,  1755,  in-8. 

MINISTRE  D'ÉTAT  (Un),  apocr.  Voyez 
ROYALISTE  QUAND  MÊME  (Un). 

+  MINISTRE  DÉMISSIONNAIRE  (Un) 
[Alex.  Vinet]. 

Considérations  présentées  aux  ministres 
démissionnaires.  Genève,  1845. 

MINISTRE  D'HIER  (Un),  pseud.  [Lia- 
bour]. 

Le  Journalisme  et  les  Journaux.  Paris, 
Albert  frères,  1848,  in-18,  149  pag.,  plus 
"2  feuillets  pour  le  titre,  et  un  mot  signé 
Albert  frères. 

On  lit  à  la  page  149  la  signature  :  Cléobule. 

MINISTRE  DE  JÉSUS-CHRIST  (Un),  uut. 
dég.  [le  pasteur  Aug.  Rochat]. 

L'Agonie  de  Jésus,  en  Gethsémané,  ser- 
mon sur  Luc,  XXn,  41-44.  Sec.  édit.  Ge- 
nève, 1831,  broch.  in-8. 

La  première  éditiou  ne  doit  remonter  qu'à  queliiues 
anni5es  auparavant. 

MINISTRE  DE  L'ÉVANGILE  (Un),  aut. 
dé(j.  [D.  Claparède]. 

Remarques  d'—  sur  la  troisième  des 
«Lettres  écrites  de  la  Montagne»  (par 
J.-J.  Rousseau),  ou  Considérati(Dns  sur  les 
miracles.  Genève,  17G5,  in-8. 

MINISTRE  DE  L'INTÉRIEUR  (de  la  Bel- 
gique) (le),  aut.  dég.  [De  Tueux]. 

I.  Etat  de  l'instruction  supérieure  en 
Belgique.  Rapport  présenté  aux  Chambres 
législatives,  le  G  avril  1843,  par  M.  — . 
Bruxelles,  Em.  Devroyc  et  C^  1843,  in-fol, 
de  ccxix  et  1259  pag. 

Ce  monstrueux  volume  présente,  page  680,  une  cir- 
culaire du  ministre  de  l'intérieur,  aux  administrateurs- 
inspecteurs  des  universités  de  Gand  et  de  Liège,  rela- 
tive aux  ouvrages  à  acheter  pour  les  bibliothèques  de 
ces  établissements,  et  pages  744-47,  un  arrêté  du 
même  ministre,  portant  règlement  pour  les  bibliothè- 
ques des  universités  dg  l'État. 


II.  Rapport  triennal  sur  l'instruction 
|)rimaire,  présenté  aux  Chambres  législa- 
tives, le  20  novembre  1846.  Bruxelles, 
Devroye  et  C%  1847,  2  vol.  in-8,  509  cl 
708  pag. 

MINISTRE  DE  SAXE  (Un),  aut.  dég. 
[Weber,   résidant  alors  auprès  de  Pierre 

Nouveaux  Mémoires  sur  l'état  présent 
de  la  Moscovie  (publiés  en  français  par  le 
P.  Malassis).  Paris,  Pissot,  1725,  2  vol. 
in-12. 

Voy.  ci-après.  Ministre  étkangeh,  même  col.  e. 

MINISTRE  DES  FINANCES  (le),  aut.  dég. 
[Gaudin,  duc  de  Gaëte]. 

Observations  sommaires  ^uir  le  budget 
présenté  à  la  Chambre  des  Députés  des 
départements,  dans  la  séance  du  23  juil- 
let 1814.  Paris,  P  Jeunehomme,  1814, 
in-8,  39  pag. 

+  MINISTRE  D'ONE  [Henri  Chrouet]. 

Les  Reproches  du  —  aux  véritables  sen- 
timents de  l'Eglise  romaine,  publiés  par 
F.  Bart.  d'AsIroy,  récollet.  LiéMc,  Tournav 
1050,  in-12,  218  pag. 

+  MINISTRE  DU  TRÉSOR  PUBLIC  (Un) 
[le  comte  Mollieiv,  né  en  1758,  mort  en 
1850], 

Mémoires  d'— ,  1780-1815.  Paris,  1845, 
i  vol.  in-8. 

Une  première  pulilicalion  faite  sous  ce  titre  (')  en 
I8;n  est  fort  rare. 

Voir  au  sujet  de  cet  homme  d'État  le  travail  de 
iVl.  Michel  Chevalier:  «Les  Finances  de  l'Empire  » 
inséré  dans  la  .<  Revue  des  Deux-Mondes,»  15  et  31 
août  1855;  les  «  Portraits  historiques  »,  par  P.  Clé- 
ment; les  «  Études  historiques  et  biographiques  »,  de 
M.  de  Barante.  Il  existe  une  «  Notice  »  de  M.  de  Sal- 
vandy  sur  MoUien. 

,+  MINISTRE  D'UNE  COUR  ÉTRAN- 
GÈRE (Un)  [le  comte  Ant.  de  Ferrand]. 

Lettres  sur  l'état  actuel  de  la  France 
1793,  in-8. 

MINISTRE  ÉTRANGER  (Un),  aut.  dén. 
[Weber]. 

iMémoires  pour  servir  à  l'histoire  de 
l'Empire  russien  sous  le  règne  de  Pierre 
le  (irand.  La  Haye,  Johnson,  1725,  in-12. 

Le  môme  ouvrage,  sous  ce  titre  :  Mé- 
moires-Anecdotes d'  —  résidant  à  Saint- 
Pétersbourg  (trad.  de  l'allemand  par  le 
P.  Malassis).  La  Haye,  Van  Duren,  1729 
in-12. 

La  première  édition  de  cette  traduction  a  paru  sous 
un  autre  titre.  Voyez  Ministre  de  Saxe. 

^  MINORELLI  (le  R,    P.),  de  l'ordre  de 
Suint-Dominique,  missionnaire  à  la  Chine, 


llol 


MINORISTE 


:\IIOT 


11. >2 


aitt.  stipp.  [Cliarles  Maicrot,  vicaire  apos-  In 
tolique,  évoque  de  Conoii]. 

Examen  des  faussetés  sur  les  cultes  chi- 
nois, avancées  par  le  P.  Jouvency,  jésuite, 
dans  l'Histoire  de  la  Compairnie  de  Jésus 
(livre  xix);  traduit  (par  îsicoiasPetitpied, 
docteur  de  la  maison  et  société  de  Sor- 
bonne)  d'un  écrit  latin  composé  par  — . 
Avec  le  texte  en  latin.  1724,  in-12. 

La  traduction  est  de  Nicolas  Pelitpied,  docteur  de  la 
maison  et  société  de  Sorbonne.  Quant  à  l'original  latin, 
on  a  tort  de  le  donner  au  P.  Minorelli,  et  de  le  suppo- 
ser missionnaire  de  la  Chine,  oii  il  n'a  jamais  été.  Cet 
écrit  est  de  Charles  Maigrot,  vicaire  apostolique,  évêque 
de  Conon.  (Note  tirée  par  A.  A.  Barbier  du  Catalogue 
de  l'abbé  Goujet.) 

+  MINORISTE  DE  1830  (Un)  [Edouard 

DUCPÉTIALX]. 

Les  Partis  en  Belgique.  Bruxelles,  1860, 
in-8,  2-2  pag. 

MIOT  (Jules),  pharmacien,  représentant 
du  peuple  pour  le  département  de  la  Niè- 
vre, auleur  douteux  [Castéra]. 

Réponse  aux  deux  libelles  :  «  les  Conspi- 
rateurs »  et  «  la  Naissance  de  la  Répu- 
blique», de  Chenu  et  de  Delahodde,  d'a- 
près les  lettres,  pièces  et  documents  four- 
nis et  publiés  par  Caussidière,  ex-préfet 
de  police,  Lubatli,  ex-officier  d'état-major 
de  la  garde  républicaine,  et  d'autres  ex- 
fonctionnaires de  la  préfecture  de  poHce, 
avec  des  Révélations  curieuses  sur  la  vie 
de  Delahodde,  par  le  citoyen  Jules  Miot, 
représentant  du  peuple.  [Paris],  Dépôt  cen- 
tral, Palais-National,  galerie  Valois,  et 
tous  les  libraires,  18S0,  in-12,  85  pag. 

Ce  pamphlet  démagogique  a  pourtant  obtenu  cinq 
éditions,  mais  par  le  temps  qui  court  cela  n'a  rien 
d'étonuant  ! 

La  paternité  de  cet  écrit  a  été  revendiquée  par  deux 
personnes  :  1«  prés  de  la  rédaction  du  journal  «  le 
Corsaire  »,  par  le  citoyen  Castéra,  rédacteur  en  chef 
du  «  Correspondant  de  Paris,  journal  mensuel  et  dé- 
mocratique »,  à  3  fr.  par  an,  dont,  au  dire  du  citoyen 
Castéra,  le  citoyen  Miot  n'aurait  été  que  le  collaborateur , 
2»  près' de  la  rédaction  du  journal  «  l'Assemblée  natio- 
nale »,  par  le  citoyen  Lubalti,  ex-officier  d'étai-major 
de  la  garde  républicaine,  qui  mande  à  celte  dernière 
rédaction  :  Je  suis  seul  responsable  de  ce  qui  semble 
exciter  votre  vertueuse  indignation,  le  citoyen  Jules 
Miot  n'ayant  fait  que  fournir  des  notes  et  des  docu- 
ments qui  ne  vous  concernent  en  aucune  façon. 

Bien  des  hommes  politiques  que  la  révolution  de 
1848  a  fait  surgir  et  qui  sont  arrivés  à  la  représenta- 
tion n'existeront  pas  plus  longtemps  qu'une  première 
législature  ;  ils  sont  condamnés  à  rentrer  dans  l'obscurité 
d'oii  plusieurs  d'entre  eux  n'auraient  jamais  dû  sortir. 
Il  est  bon  de  conserver  trace  des  excentricités  parle- 
mentaires et  littéraires  commises  pendant  leur  court 
passage  aux  affaires.  Nous  conserverons  donc  deux  traits 
caraclérisliques  de  M.  Miot,  l'un  sur  sa  tenue  à  la 
Chambre,  l'autre  sur  le  nom  littéraire  que  lui  ont  fait 
quelques  élucubrations  démocratiques  et  sociales. 

Il  n'est  pas  inutile  de  reproduire  ici  le  compte  rendu 


fait  par  les  slénogiaiihcs  de  la  «  Patrie  »,  sur  l'inci- 
dent qui  concerne  le  montagnard  Miot,  dans  une  séance 
des  premiers  jours  d'avril  1850.  «  Nous  y  insistons 
|iour  bien  faire  connaître  la  tenue  de  ce  montagnard, 
dans  une  pensée  plus  élevée  que  la  satisfaction  d'une 
rancune.  » 

Il  est  indispensable  que  le  peuple  sache  bien  ce  qu'il 
y  a  de  cœur  dans  la  plupart  de  ces  démagogues  furi- 
bonds qui  dépensent  tout  leur  courage  dans  les  injures, 
dans  les  provocations  au  désordre  : 

M.  Den.ioy.  —  Tout  à  l'heure  uu  outrage  a  été  fait 
à  la  dignité  de  l'Assemblée,  il  faut  qu'il  soit  réparé  ! 

Voici  les  faits  :  Je  viens  de  remonter  à  la  source.  Je 
suis  sûr  de  ne  pas  me  tromper.  L'honorable  M.  Duché 
se  dirigeant  vers  la  droite... 

Une  voix  à  l'extrême  Montagne.  —  Vous  êtes  donc 
agent  de  police? 

A  droite.  —  A  l'ordre!  la  censure!  aux  voix  la  cen- 
sure et  l'exclusion! 

M.  LE  Président.  —  Une  interruption  aussi  incon- 
venante doit  être  réprimée  par  l'Assemblée  elle-même 
et  non  pas  seulement  par  son  président.  (Très-bien  ! 
très-bien!)  Je  propose  d'appliquer  le  règlement  à  l'in- 
terrupteur. 

Une  voix.  —  Comment  se  nomme-t-il? 
A  droite.  —  Qu'il  se  nomme!  qu'il  se  nomme! 
Personne  ne  se  lève  à  la  Montagne.  (Murmure  pro- 
longé d'indignation  à  droite.) 

M.  LE  Président.  —  Je  propose  d'appliciucr  le 
règlement  à  l'interrupteur. 

A  droite.  —  Qui?  qui?  Qu'il  ait  le  courage  de  se 
nommer. 

M.  LE  Président.  —  Je  vais  appliquer  la  censure 
à  l'interrupteur.  Mais  auparavant,  je  suis  prêt  à  lui 
donner  la  parole  pour  qu'il  s'explique.  (Vive  agitation. 
—  .'^ilence  à  la  Montagne.) 

M.  ScHŒLCHER,  sc  tournant  vers  la  Montagne.  — 
Retirez  l'expression,  retirez-la! 

M.  Jules  Miot  se  lève  et  dit  :  Je  demande  la  parole. 
(Murmures  prolongés.) 

M.  Jules  Miot  très-pâle  et  très-ému,  monte  à  la 
tribune. 

Quelques  voix  à  droite.  —  Ce  n'est  pas  lui  !  ce 
n'est  pas  lui! 

M.  LE  Président.  —  Je  demande  formellement  à 
M.  Miot  si  c'est  eu  son  nom  qu'il  demande  la  parole, 
ou  comme  l'avocat  de  celui  qui  a  interrompu?  (Agita- 
tion.) 

M.  Jules  Miot.  —  Je  demande  la  parole  en  mon 
nom.  (Vives  rumeurs.) 

Voix  à  droite.  —  Ce  n'est  pas  luil 
M.  Jules  Miot.  —  Citoyens  représentants... 
L'orateur  s'arrête  et  balbutie. 
A  droite.  —  Allez  donc!  allez  donc! 
M.  Miot.   —  Vous  connaissez  l'incident  regrettable 
qui    s'est    produit.   M.   Duché   a    été   entraîné  par  un 
mouvement  spontané ,"  que   chacun  de  nous  doit  com- 
prendre...   (Murmure  prolongé.)  M.  Duché  avait  cru 
qu'une   injure    lui    était    adressée.  Il  s'est  permis   un 
mouvement  un  peu  vif.  (Nouveaux  murmures.)  Plusieurs 
mcndtres  de   celte  assemblée  ont  regardé  cela  comme 
une    menace.    M.  Denjoy  est  monté  à  cette  tribune  ;  il 
m'a  paru,  dans  ma  pensée,  que  M.  Denjoy  voulait  signa- 
ler M.   Duché  aux  rigueurs  de  M.  le  président.  Alors, 
emporté    par  un    sentiment   généreux...    (Rires  pro- 
longés.) 

Voix.  —  Lisez  doue  «  l'Assemblée  nationale  »  de 
ce  matin. 

M.  Miot.  —   Emporté   par  un   sentiment   généreux 


1153 


MIOT 


MIOT 


ilS4 


(Oh  !  oh  !)  pour  un  de  mes  collègues,  j'ai  demandé  à 
M.  Denjoy  si  c'étaient  les  fonctions  de  dénonciateur  qu'il 
venait  remplir  à  la  tribune.  (Vives  rumeurs.) 

Voix.  —  Vous  avez  dit  agent  de  police. 

M.  LE  Président.  —  Je  propose  d'appliquer  le 
i«  paragraphe  de  l'article  H  9  du  règlement,  qui  pro- 
Honce  la  censure. 

M.  EsTANXELiN.  —  Je  demande  la  parole. 

A  droite.  — Il  ne  manquerait  plus  que  cela  !  (Rires.) 

L'assemblée,  à  la  presque  unanimité,  prononce  la 
censure  contre  M.  Jules  Miot.  M.  Cavaignac  a  voté  pour 
la  censure.  A  la  contre-épreuve,  quelques  montagnards 
seulement  se  sont  levés  ;  les  autres  se  sont  abstenus. 

Une  vive  émotion  succède  à  ce  vote. 

Les  pamphlets  baptisés  du  nom  de  Miot,  ne  furent 
pas  trouvés  irréprochables,  et  ils  furent  critiqués.  Voici 
deux  articles  qui  parurent  dans  le  journal  «  l'Assem- 
blée nationale  »,  contre  lesdits  pamphlets  et  leur  au- 
teur. 

Un  insulteuk  de  la  montagne,  —  Il  faut  espérer 
que  le  citoyen  montagnard  Jules  Miot  sera  guéri  de  sa 
passion  pour  des  hâbleries  démocratiques  et  pour  les 
interruptions  montagnardes. 

C'est  en  vain  qu'il  essaye  de  garder  l'anonyme,  l'in- 
dignation de  la  Chambre  l'oblige  à  se  faire  connaître,  et 
ses  insultés  écrivent  son  nom  au  bas  de  sa  brochure 
avec  la  qualification  qui  appartient  aux  insulteurs  qui 
se  cachent  en  faisant  preuve  d'un  caractère  ultrà-pacifi- 
qoe. 

Les  corrections  n'auront  pas  manqué  à  ce  fougueux 
républicain  rouge.  N'est-il  pas  utile  d'en  citer  quelques- 
unes? 

Voici  d'abord  une  lettre  de  M.  de  Lavarenne,  que  le 
citoyen  Miot  a  cru  devoir  injurier  à  propos  de  révéla- 
tions faites  sur  le  gouvernement  provisoire  : 

'   Paris,  2  avril  1850. 

Au  citoyen  Jules  Miot,  représentant  du  peuple. 

Monsieur, 

Les  bons  électeurs  de  la  Nièvre  commettent  parfois 
d'étranges  erreurs.  Ils  ont  sans  doute  cru  nommer  à 
l'Assemblée  nationale  un  représentant  du  peuple,  en 
votre  honorable  personne,  et  voilà  que  les  malheureux 
ont  envoyé  à  la  presse  parisienne  un  exécuteur  des 
hautes  œuvres,  chargé  de  clouer  au  pilori  les  infâmes 
sicaires  de  la  réaction  (1). 

Que  vous  griffonniez  des  libelles  au  lieu  de  faire 
des  lois,  vous  n'en  devez  compte  qu'au  pays  qui  vous 
paye  25  fr.  par  jour  pour  le  servir;  mais  que  vous 
calomniiez  un  homme  que  vous  ne  connaissez  pas,  ceci 
mérite  une  leçon.  —  Telle  est  la  nécessité  à  laquelle 
vous  me  réduisez. 

Je  vous  répondrai  donc  pacifiquement,  n'entamant  pas 
avec  vous  la  question  de  principes,  pour  laquelle  je 
vous  renvoie  à  la  préface  de  mon  livre  ;  je  vous  dirai 
seulement  que  si  vous  aviez  lu  mon  ouvrage,  vous 
n'auriez  pas  écrit  que  le  dépit  «  d'avoir  été  évincé  de 
l'Hôtel  de  Ville,  sans  récompense  de  mes  services  », 
avait  conduit  ma  plume.  —  Le  feriez-vous  donc,  que 
vous  m'en  jugez  capable? 

On  signe  au  moins  son  œuvre,  citoyen  Jules  Miot, 
quand  on  injurie  un  homme  tel  que  moi  ;  n'avez-vous 
pas  votre  titre    de    représentant  du    peuple  pour  vous 


(1)  Allusion  à  un  autre  pamphlet  intitulé  «  les  Sicai- 
res de  la  réaction  au  pilori  »,  attribué  au  cit.  Miot, 
mais  qui  est  du  cit.  Castéra. 


sauver   des    poursuites  avec  lesquelles   seules  on  peut 
vous  demander  raison  ? 

Je  vous  pardonne,  du  reste,  en  faveur  de  votre  dé- 
claration :  «  Que  je  n'ai  point  été  soupçonné  encore 
d'être  un  mouchard  »  ;  cela  viendra  peut-être.  Lorsque 
des  individus  de  votre  force  nous  gouvernent,  ne  doit- 
on  pas  s'attendre  à  tout? 

Quant  aux  coups  de  bâton  que  certaines  gens  promet- 
tent si  libéralement  aux  bêtes  fauves  qui  les  atta- 
quent, j'y  répondrai  avec  le  bout  de  ma  botte  vernie. 

J'ai  bien  l'honneur  de  vous  saluer. 

Ch.  DE  LAVARENNE,  ex-officier  au  service  sarde. 

On  ne  peut  guère  passer  sous  silence  les  étrivières 
que  le  représentant  pourfendeur  de  la  Nièvre  a  reçues 
ce  matin  du  «  Corsaire  » .  Combien  de  coups  de  fouet 
lui  faut-il  pour  le  réduire  au  silence? 

i(  Ltpain  sec  a  rendu  le  jeune  Miot  féroce.  Cet  aima- 
ble bambin  déclare,  dit-on,  qu'il  veut  donner  du  bâton 
au  «  Corsaire  ».  Cela  nous  paraît  étrange  de  la  part 
d'un  petit  mioche  qui  est  notoirement  d'un  caractère 
fort  doux  ;  mais  enfin  on  nous  a  fait  voir  une  brochure 
difficile  à  trouver,  où  ce  bipède  bavard  perche  sur  son 
bâton.  Il  n'est  pas  beau,  mais  son  cri  est  désagréable 
comme  celui  d'un  ara.  S'il  vient  s'abattre  dans  nos 
bureaux,  nous  prenons  l'engagement  d'en  faire  don  au 
Jardin  des  Plantes.  » 

Le  «  Corsaire  »  voudra-t-il  nous  dire  à  quel  titre  il 
veut  envoyer  au  Jardin  des  Plantes  le  citoyen  Miot,  et 
s'il  prétend  le  destiner  aux  loges  ou  aux  collections? 

«  Le  bâton!...  dit  le  citoyen  Miot,  c'est  le  seul 
If  instrument  dont  l'homme  qui  n'a  pas  eu  le  loisir  de 
«  passer  sa  jeunesse  dans  les  salles  d'armes  se  serve 
«  contre  les  bêtes  fauves  qui  l'attaquent.  » 

Ah  !  citoyen  1  quand  vous  auriez  passé  cinquante  ans 
dans  les  salles  d'armes ,  vous  auriez  pu  peut-être  y  ga- 
gner un  peu  d'adresse  ;  mais  vous  n'y  auriez  pas  acquis 
ce  que  les  maîtres  d'escrime  du  monde  entier  ne  peu- 
vent donner  :  je  veux  dire  DU  CŒUR. 

(Assemblée  nationale,  5  avril  1850). 

Encore  la  visite  des  sans-culottes.  —  L'histoire 
des  coups  de  bâton,  que  nous  avons  recueillie  hier  comme 
un  écho,  se  trouve  confirmée  aujourd'hui  par  le  «  Cor- 
saire »  dans  un  article  qu'il  n'est  guère  possible  de 
passer  sous  silence. 

Deux  frères  et  amis  se  sont  présentés  dans  nos  bu- 
reaux porteurs  d'une  lettre  d'un  sieur  Castéra,  rédacteur 
en  chef  d'un  prétendu  «  Correspondant  de  Paris  » . 

Dans  cette  lettre,  entremêlée  des  insultes  les  plus 
grossières,  le  citoyen  Castéra  prenait  d'abord  la  respon- 
sabilité des  deux  brochures  attribuées  par  toute  la  presse 
au  citoyen  Miot,  dont  elles  portent  la  signature,  et  dont 
celui-ci  ne  serait,  au  dire  du  sieur  Castéra,  que  le  col- 
laborateur. C'est  un  débat  à  vider  entre  ces  deux  ho- 
norables citoyens,  si  bien  faits  pour  s'entendre.  Puis  la 
lettre  se  terminait  par  le  passage  que  voici  : 

«Aussi,  messieurs  les  écrivains  royalistes,  vous  pou- 
vez vous  attendre  à  une  rude  guerre  de  ma  part.  Je 
vous  suivrai  pas  à  pas  sur  le  terrain  des  injures,  puis- 
que vous  ne  savez  tremper  votre  plume  que  dans  la 
boue.  Je  publierai  des  brochures  à  5  centimes  dans  le 
seul  but  de  vous  flageller.  Vous  aurez  beau  me  menacer, 
je  rirai  de  pitié  tant  que  vous  vous  tiendrez  à  distance. 
Mais  si  vous  vous  permettiez  de  venir  me  demander 
trop  impoliment  des  explications,  ma  foi  !  je  me  verrais 
forcé  d'inscrire  à  coups  de  bâton  ma  réponse  sur  le  dos 
de  vos  soudards  !  » 

A  la  lecture  de  cette  épître,  nous  nous  sommes  per- 
mis de  demander  aux  deux  ambassadeurs  qui  atten- 
daient la  réponse,  s'ils  avaient  connaissance  du  contenu 

37 


135 


MIOT 


MIRABAUD 


11  oG 


de  leur  message.  Sur  leur  aflunialion,  nous  nous 
sommes  permis  de  leur  dire  que  lorsqu'on  écrivait  une 
pareille  lettre,  c'était  à  la  condition  d'en  venir  cberclier 
la  réplique  soi-même;  et  lorsqu'on  s'en  faisait  sfiem- 
ment  le  porteur,  l'on  n'avait  droit  qu'à  une  seule  ré- 
ponse: c'était  de  prendre  immédiatement  la  porte,  ce 
que  nous  les  invitions  à  faire  à  l'instant.  Ces  messieurs 
ayant  cru  devoir  résister  à  notre  invitation,  la  patience, 
il  faut  le  dire,  nous  échappa,  et  nous  nous  livrâmes 
envers  eu\  à  certains  gestes  désordonnés  dont  nous  pré- 
ciserons la  nature,  en  affirmant  que,  si  nous  ignorons 
encore  comment  ces  messieurs  donnent  les  coups  de  lia 
(on,  nous  savons  parfaitement  aujourd'hui  comment  ils 
les  reçoivent. 

Nous  ne  regrettons  aujourd'hui  qu'une  chose  :  c'est 
d'avoir  oublié  de  leur  demander  un  reçu. 

Ce  que  nous  croyons  apercevoir  de  plus  clair  dans  le 
petit  drame  qui  vient  de  se  dénouer  sous  nos  yeux, 
c'est  que  le  citoyen  Miol  avait  tiré  sur  nous  un  billet 
au  profit  du  citoyen  Castéra.  Le  citoyen  Castéra,  de 
son  côté,  a  jugé  convenable  de  l'endosser  au  profit  de 
nos  deux  visiteurs  d'hier,  et  ceux-ci  ont  eu  l'incroyable 
imprudence  de  se  présenter  au  remboursement. 

Ce  ricochet  drolatique  fournira,  nous  n'en  doutons 
pas,  le  sujet  d'une  scène  assez  neuve  à  la  prochaine 
liantomine  du  théâtre  des  Funambules. 

Nous  comprenons  très-bien  que  les  sans-culottes 
:niotins  aient  reçu  à  la  rédaction  du  «  Corsaire  »  les 
coups  de  bâton  qu'ils  avaient  promis  de  donner,  mais 
ce  que  nous  comprenons  bien  moins,  c'est  la  signature 
de  la  lettre  remise  au  «  Corsaire  »  le  6  avril. 

Comment  !  c'est  maintenant  le  citoyen  Castéra  qui 
est  l'auteur  de  la  brochure  Miot? 

Mais,  le  3  avril,  nous  recevions  la  lettre  suivante, 
signée  Lubatti,  et  bien  entendu  sans  adresse: 

Paris,  3  avril  1850. 
Monsieur, 

Il  vous  plaît  de  prendre  à  partie  le  citoyen  Jules 
Miot,  à  propos  d'une  brochure  faite  par  l'auteur  de  la 
«  Réponse  aux  deux  libelles  de  Chenu  et  de  Delahodde  » . 
Je  viens  vous  avertir  que  vous  vous  êtes  trompé  d'a- 
dresse. Je  suis  seul  responsable  de  ce  qui  semble  ex- 
citer votre  vertueuse  indignation,  le  citoyen  Jules  Miot 
n'ayant  fait  que  fournir  des  notes  et  des  documents 
qui  ne  vous  concernent  en  aucune  façon. 

Vous  avez  eu.  Monsieur,  jusqu'à  ce  jour,  le  mono- 
pole de  l'insolence. 

«  Vous  essayez  chaqne  matin  de  traîner  les  démo- 
crates dans  la  boue.  »  Après  la  conduite  que  les  roya- 
listes ont  tenue  en  février,  nous  pensions  que  vous 
auriez  assez  de  pudeur  pour  vous  abstenir  de  toute  fan- 
faronnade ;  mais  vos  injures  ayant  pris,  dans  ces  derniers 
temps,  un  caractère  brutal,  j'ai  résolu,  pour  mon  pro- 
pre compte,  de  vous  coudoyer  rudement  sur  le  chemin 
des  personnalités. 

Vous  trouviez  fort  commode  de  nous  insulter,  et 
quand  je  vous  rends  la  monnaie  de  la  pièce,  vous  vous 
récriez.  S'il  est  des  gens  qui  disent  merci  quand  on 
leur  crache  au  visage,  je  n'ai  pas  l'humeur  aussi  endu- 
rante qu'eux. 

Je  vous  salue, 

Lubatti. 
Qu'est-ce  que  cela  signifie?    Pour    le    «Corsaire», 
l'est  le  citoyen  Castéra  qui  prend  la  responsabilité  des 
deux  brochures  attribuées  par  toute  la  presse  au  mon- 
tagnard Miot. 

Pour  «r.\ssemblée  nationale  »,  c'est  nn  citoyen  Lu- 
batti qui  est  l'auteur  de  la  même  brochure  et  qui  se 
harge  de  servir  les  rancunes  du  Vieux  de  la  Montagne. 


En  définitive,  quel  est  le  père  des  brochures?  Est-ce 
le  citoyen  Castéra?  est-ce  le  sans-culotte  Lubatti? 
est-ce  le  montagnard  Miot  (1  )  ? 

A  quelle  nation  appartiennent  ces  noms  en  a  et  en 
l?  de  quel  pays  arrivent  ces  deux  émissaires,  pour  avoir 
conçu  la  pensée  d'intimider  par  ces  sottes  démarches  les 
rédacteurs  du  «  Corsaire  »  ou  de  «  l'Assemblée  natio- 
nale !  » 

Ignorent-ils  aussi  qu'à  défaut  des  réceptions  éner- 
giques, qu'ils  doivent  apprécier  maintenant,  le  Code 
pénal  a  des  articles  qui  ont  prévu  les  tentatives  dont  ils 
se  sont  rendus  coupables? 

MIQUELET  TRANSFUGE  (Un),  ps.  ïi.- 
P.-R.  Cuisi.n]. 

La  Vie  de  Mina,  son  origine,  les  princi- 
pales causes  de  sa  célébrité,  ses  diverses 
attaques  de  convois  sous  Bonaparte,  ses 
ruses  stratégiques,  ses  galanteries;  le  tout 
entremêlé  d'anecdotes  curieuses.  Paris, 
Peytieu.v.  1823,  2  vol.  in-12. 

+  MIRA  (Isabine  de)  [Paul  Evmard]. 

Voilà  l'Homme  ;  ses  qualités,  ses  dé- 
fauts, ses  vertus  et  ses  vices,  appréciés 
par  une  femme.  Paris,  1803,  in-18. 

L'auteur  de  ce  livre  a  anagrammatisé  les  prénoms  de 
sa  femme,  Marie  Sabine. 

MIRABAUD,  secrétaire  perpétuel,  l'un 
des  quarante  de  l'Académie  française, 
apocr.  (2)  [Paul  Tiivrv,  baron  dHoLBACH], 

Système  de  la  Nature,  ou  des  Lois  du 
monde  physique  et  du  monde  moral.  (Avec 
un  avis  de  l'Editeur,  Naiwon.)  Londres 
{Ani<iterdo.i)i ,  M.  M.  Bey).  1770,  2  vol. 
in-8. 

On  trouve  dans  quelques  exemplaires  un  Discours 
préliminaire  de  l'auteur,  qui  a  été  réellement  imprimé 
à  Londres,  environ  six  mois  après  la  publication  de 
l'ouvrage,  par  les  soins  du  même  Naigeon. 

«  Cet  ouvrage,  ditVoltaire,  est  une  philippique  contre 
Dieu.  L'auteur  prétend  que  la  matière  existe  seule,  et 
qu'elle  produit  seule  la  sensation  et  la  pensée.  Pour 
avancer  une  idée  aussi  étrange,  il  faudrait  au  moins  tâ- 
cher de  l'appuyer  sur  quelque  principe,  et  c'est  ce  que 
l'auteur  ne  fait  pas.  Il  a  pris  cette  opinion  chez  Hobbes  ; 
mais  Hobbes  se  borne  à  la  supposer,  il  ne  l'affirme  pas  : 
il  dit  que  des  philosophes  savants  ont  prétendu  quêtons 
les  corps  ont  du  sentiment.  »  (Voltaire,  éd.  Beaumar- 
chais, in-8,  t.  XIV.  p.  22G.) 

Il  y  a  eu  deux  éditions  de  cet  ouvrage  enl770.  Dans 
la  première,  le  premier  volume  a  370  p.,  le  second 
m  p.  Il  faut  un  errata  aux  exemplaires  de  cette  édi- 
tion. Dans  la  seconde,  le  premier  volume  a  366  p.,  et 
le  deuxième  408  n. 


(1)  Le  cit.  Castéra  est  non-seulement  l'éditeur  du 
pamphlet  attribué,  au  cit.  Miot,  mais  encore  l'auteur  de 
ceux  intitulés  «  les  Sicaires  de  la  réaction  au  pilori», 
anon.,  et  la  «  Vérité  sur  la  préfecture  de  police  »,  imp. 
sous  le  nom  du  cit.  Pornin. 

(2)  Jean-Baptiste  Mirabaud  n'est  point  un  être  idéal  ; 
il  a  été  réellement  secrétaire  perpétuel  de  l'Académie 
fiançaise;  mais  il  est  mort  le  24  juin  1700,  âgé  de 
quatre-vingt-cinq  ans,  n'ayant  jamais  songé  à  écrire  une 
ligne  du  livre  que  l'on  a  mis  sous  son  nom. 


1157 


MIRABEAU 


MIRABEAU 


1158 


Cet  ouvrage  a  été  réimprimé  en  1771,  1774,  4775 
et  1777. 

["ans  une  nouvelle  édition,  Londres,  4780,  2  vol. 
in-8  ,  on  trouve,  à  la  fin  du  second  volume  :  l»  le 
15éf|uisitoire  de  M.  Séguier  contre  différents  ouvrages 
philosophiques  ;  2»  la  Réplique  de  l'auteur  du  «  Sys- 
tème de  la  nature  »  au  Réquisitoire,  S  p. 

L'édition  de  Paris,  an  111  (1795),  3  vol.  in-18,  a 
été  faite  d'après  le  deuxième  tirage  de  -1770. 

On  a  encore  :  1"  une  nouvelle  édition  avec  des  notes 
et  des  corrections  par  Diderot.  Paris,  che^  l'éditeur 
(M.  de  lioquelorl),  rue  Jacob,  n"  20,  1820,  2  vol. 
in-8.  Le  nouvel  éditeur  a  ajouté  au  catalogue  que  j'ai 
donné  des  ouvrages  du  baron  d'Holbach  trois  articles 
qui  ne  sont  pas  de  lui. 

2"  Une  autre  édition  avec  les  notes  de  Diderot.  Pa- 
ris, Domère,  1822,  i  vol.  in-18.  A.  A.  B— r. 

MIRABEAU  (Honoré-Gabriel  Riqtietti, 
comte  de). 

C'est  ici  le  lieu  de  dire  que  de  tous  les  ouvrages  pu- 
bliés avec  le  nom  de  Mirabeau,  il  en  est  très-peu  qui 
soient  de  cet  homme  célèbre,  qui,  en  fait  d'industria- 
lisme littéraire,  n'a  fait  que  devancer  les  faiseurs  du 
xi\^  siècle  ;  mais  nous  nous  bornerons  à  citer  ceux  des 
ouvrages  publiés  sous  son  nom  qui  notoirement  n'ont 
pas  été  composés  par  lui,  et  ceux  que  les  bibliographes 
lui  ont  à  tort  attribués. 

I.  Le  Partage  de  la  Pologne,  en  sept  dia- 
logues en  forme  de  drame,  ou  Conversa- 
tion entre  des  personnes  distinguées,  dans 
laquelle  on  fait  parler  les  interlocuteurs 
conformément  à  leurs  principes  et  à  leur 
conduite,  par  Gotlieb  Panmouser  (Lind- 
sey),  traduit  de  l'anglois  par  milady***, 
duchesse  de***  (par  Gérard  de  Rayneval, 
consul  de  France).  Londres,  Elmslij,  1775, 
in-8. 

II.  La  Gusmanade.  ou  l'Établissement 
de  l'Inquisition.  Amsterdam,  1778,   in-8. 

Ouvrage  attribué  à  Mirabeau  sans  aucune  certitude. 

III.  La  papesse  Jeanne,  poëme  en  dix 
chants.  (Par  Ch.  Borde,  de  Lyon.)  1777, 
;n-S;  —  La  Haye,  177S,  in-8." 

I\' .  L'Espion  dévalisé.  (Par  Baudouin  de 
Guémadeuc,  ancien  maître  des  requêtes.) 
Lo/)^/m-,  178-2,  in-8. 

Ou  attribue  ordinairement  cet  ouvrage  au  comte  de 
Mirabeau;  mais  M.  Baudoin  m'a  avoué  qu'il  en  était  le 
seul  auteur.  A.  A.  B — r. 

-H  \'oir  au  sujet  de  cet  ouvrage  «  l'Analecta-Bi- 
bliou  »  de  M.  Du  Roure,  t.  II,  p.  464. 

V.  Des  Lettres  de  cachet.  Voy.  ce  titre 
aux  Anonymes. 

VI.  Vie"  privée  d'un  prince  célèbre,  ou 
Détails  des  loisirs  du  prince  Henri  de 
Prusse  dans  sa  retraite  de  Reinsberg.  Ve- 
ropolis,  178i,  in-8. 

M.  de  Manne,  sous  le  n»  2033  de  son  «  Nouveau  Re- 
cueil d'ouvrages  anonymes  et  pseudonymes  »  ,  dit  que 
ce  livre  est  attribué  à  Mirabeau,  mais  c'est  une  erreur  : 
il  est  de  Guyton  de  Morveau,  frère  du  chimiste. 

VII.  Précis  historique  de  la  maison  des 


Comnèncs,  oîi  l'on  trouve  l'origine,  les 
mœurs  et  les  usages  des  Maniotes,  précédé 
de  la  filiation  directe  et  reconnue  par 
lettres-patentes  du  roi,  du  mois  d'avril 
1782,  depuis  David,  dernier  empereur  de 
Trébisonde,  jusqu'à  Démétrius  Comnène, 
actuellement  capitaine  de  cavalerie  en 
France.  Amsterdam,  1784,  in-8,  184  pag. 

Cet  ouvrage,  imprimé  sous  le  voile  de  l'anonyme, 
passe  généralement  pour  être  de  Démétrius  Comnène  ; 
il  parait  pourtant  que  Mirabeau  n'y  est  point  étranger. 

VIII.  De  la  Caisse  d'escompte.  (Par 
Etienne  Clavière,  de  Genève.)  Sans  lieu 
d'impression,  1785,  in-8,  xvj  et  2:26  pag. 

IX.  Théorie  de  la  royauté,  d'après  la 
doctrine  de  Milton,  par  le  comte  de  m******* 
(traduite  de  l'anglais  par  Salaville).  1789, 
in-8. 

X.  De  la  Monarchie  prussienne  sous 
Frédéric  le  Grand;  avec  un  Appendice 
contenant  des  recherches  sur  la  situation 
actuelle  des  principales  contrées  de  l'Alle- 
magne. Londres  {Paris,  Lejatj),  1788,  4  vol. 
in-4,  ou  8  vol.  in-8,  avec  un  Atlas  com- 
posé de  10  cartes  géographiques,  par  Men- 
lelle,  de  200  tableaux  et  de  93  planches 
pour  le  système  militaire  de  la  Prusse. 

Indigeste  compilation,  dont  le  major  prussien  Mau- 
Tillon  avait  fourni  les  principauit  matériaux,  à  laquelle 
Mirabeau  mit  son  nom,  et  qui  fit  faire  banqueroute  au 
libraire  Lejay.  Il  paraît  que  J.-Ch.  Laveaux  a  eu  part 
aussi  à  la  composition  d'une  grande  partie  de  l'ouvrage. 

Après  un  exposé  rapide  des  moyens  auxquels  la  mai- 
son de  Brandebourg  dut  les  progrès  de  son  élévation, 
l'auteur  traite  en  autant  de  livres  de  la  géographie,  des 
productions,  des  manufactures,  du  commerce,  de  l'état 
militaire  de  la  Prusse.  Dans  un  huitième  et  dernier 
chapitre,  où  Mirabeau  a  mis  son  cachet  particulier,  il 
groupe  tout  ce  qui  concerne  la  religion,  l'éducation,  la 
législation  et  le  système  administratif.  Les  autres  par- 
ties moins  soignées  (si  l'on  excepte  la  partie  militaire, 
détaillée  avec  complaisance  dans  de  larges  proportions), 
décèlent  l'extrême  précipitation  ou  la  fatigue.  Le  tableau 
de  la  population  prussienne  diffère  prodigieusement  des 
calculs  du  comte  d'HerIzberg,  dont  l'autorité  est  d'un 
grand  poids.  Les  principes  des  économistes  sur  le 
commerce  sont  reproduits  dans  toute  leur  exagération, 
et  la  matière  mystérieuse  des  revenus  et  dépenses  est  à 
peine  eflleurée. 

Voyez  la  «  Biographie  univ.  »,  à  l'article Mauvillon, 
t.  XXVIl,  p.  579  et  580. 

XI.  Histoire  secrète  de  la  cour  de  Ber- 
lin ,  ou  Correspondance  d'un  voyageur 
françois,  depuis  le  5  juillet  1786  jusqu'au 
19  janvier  1787.  [Alençon,  Malassis),  1789, 
2  vol.  in-8. 

Ouvrage  attribué  à  Mirabeau  et  qu'il  désavouait.  On 
a  prétendu  que  les  épreuves  de  cet  ouvrage  avaient  été 
corrigées  par  Mirabeau  lui-même.  M.  Louis  Dubois,  qui 
a  vu  ces  épreuves,  assure  que  les  corrections  ne  lui 
ont  pas  paru  être  de  la  ujain  de  l'auteur,  dont  il  con- 
naissait parfaitement  l'écriture. 

Cette  révélation  indiscrète  des  manœuvres  diploma- 
l  tiques  de  Mirabeau,  écrite  dans  un  esprit  de  critique 


nr)9 


MIRABEAU 


iMIRABEAU 


1160 


araère,  et  avec  la  licence  d'un  libellfi.  souleva  tous  les 
esprits  contre  l'auteur  assez  peu  scrupuleux  pour  faire, 
(les  secrets  de  l'iiospitalilé,  de  la  confiance  des  amis  et 
de  celle  du  gouvernement,  la  pâture  de  la  malignitô 
publique.  L'empereur  Joseph  U,  le  roi  de  Prusse,  et 
surtout  le  prince  Henri,  qui  se  trouvait  alors  à  Pans, 
éUiient  fort  maltraités  dans  cette  production.  Louis  XVI 
crut  devoir  une  satisfaction  au  corps  diplomatique,  et 
ce  libelle  fut  condamné  par  le  Parlement  à  être  brûlé 
par  la  main  du  bourreau.  Les  amis  de  Mirabeau  essayè- 
rent depuis  de  l'excuser  :  à  les  en  croire,  il  ne  consentit 
à  livrer  son  manuscrit  que  comme  la  seule  ressource 
qui  pût  prévenir  la  faillite  de  sou  libraire  Lejay,  auquel 
il  avait  de  grandes  obligations  (et  au  nombre  desquelles 
il  faut  compter  celle  de  s'être  chargé  de  la  publication 
de  la  «  Monarchie  prussienne  » ,  qui  fut  cause  de  ses 
mauvaises  affaires).  Prenez-  ce  livre,  aurait  dit  Mira- 
beau à  Lejay,  il  me  perd,  mais  il  vous  sauve.  Le 
baron  de  Trenck,  dans  une  réfutation  grossière,  fit  jus- 
tice de  l'écrit  de  Mirabeau. -|- Cette  Histoire  a  été  réim- 
primée dans  le  tome  III  des  Œuvres  de  Mirabeau. 
Paris,  1820,  et  tome  VI  de  l'édit.  de  1825. 

XII.  Voyage  dans  les  Pyrénées  fran- 
çoises,  dirige  principalement  vers  le  Bi- 
gorre  et  les'Vallées;  suivi  de  quelques  vé- 
rités nouvelles  et  importantes  sur  les  eaux 
de  Barèges  et  de  Bagnères.  (Par  Picquet.) 
Paris,  Lejay,  1789,  in-8. 

Attribué  parErsch,  dans  sa  «  France  littéraire  »,  à 
Mirabeau. 

XIII.  Discours  sur  l'exposition  des  prin- 
cipes de  la  constitution  civile  du  clergé, 
par  les  évoques  députés  à  l'Assemblée  na- 
tionale :  prononcé  à  la  séance  du  soir,  du 
•16  novembre  1790.  (Rédigé  par  l'abbé  La- 
mourette).  Paris,  de  limpr.  nationale, 
(1790),  in-8,  26  pag. 

XIV.  Discours  de  M.  Mirabeau  lamé 
sur  l'égalité  des  partages  dans  les  succes- 
sions en  ligne  directe,  lu  à  l'Assemblée 
nationale,  par  M.  de  Talle\  rand.  (Composé 
par  RevbasV  Paris,  de  t'impr.  nationale, 
1791.  in-8,  23  pag.  ;  et  Angers,  de  l'tmpr. 
de  Charles-Pierre  Marne,  impr.  du  départe- 
ment, 1791,  in-8,  23  pag. 

XV.  Projet  d'adresse  aux  Français  sur  la 
constitution  civile  du  clergé;  adopté  et 
présenté  par  le  comité  ecclésiastique  à 
l'Assemblée  nationale,  dans  sa  séance  du 
•14  janvier  1791,  prononcé  par  Mirabeau 
l'aîné.  (Composé  par  l'abbé  Lamourette.) 
Paris,  de  l'impr.  nationale,  1791  ,  in-8, 
35  pag. 

Lamourette  rédige.iit  pour  Mirabeau  tout  ce  qui 
concernait  la  théologie. 

XVI.  Adresse  du  comte  de  Mirabeau  à 
ses  commettants.  (Par  Du  Rovera\ .) 

Imprimée  dans  la  «  Collection  complète  des  travaux 
de  M.  de  Mirabeau  l'aîné  à  l'Assemblée  nationale,  etc.  » , 
recueillie  par  Et.  Méjean-  Paris,  1791.  5  vol.  in-8. 

«  On  a  contesté  à  Mirabeau,  dit  la  Biographie  uni- 
verselle, la  propriété  d'un  grand  nombre  de  ses  dis- 
cours, et  l'on  a  dit  avec  quelque  fondement  qu'en  même 


temps  que  le  Genevois  Du  Roveray  l'initiait  dans  la 
tactique  des  mouvements  populaires,  Clavière  lui  four- 
nissait les  thèmes  de  ses  productions  relatives  aux 
finances  :  lui-même  pubiait  qu'il  devait  à  Lamourette 
le  discours  qu'il  prononça  sur  la  constitution  civile  du 
clergé,  et  à  Chamfort,  une  diatribe  sur  les  académies, 
destinée  pareillement  à  l'épreuve  de  la  trilmue.  On 
nomme  encore  les  véritables  auteurs  de  l'adresse  pour 
le  renvoi  des  troupes,  du  discours  sur  le  veto,  du  travail 
sur  le  système  monéUiire,  de  l'œuvre  posthume  contre 
la  faculté  de  tester  (Voy.  une  note  plus  bas).  Des  hom- 
mes à  talents  et  même  beaucoup  d'hommes  médiocres, 
dont  il  fécondait  par  ses  propres  vues  l'étroite  capa- 
cité, attirés  par  son  ascendant,  lui  apportaient  la  con- 
tribution de  leurs  veilles.  Ces  offrandes  de  l'amitié 
n'étaient  le  plus  souvent  que  des  canevas  dont  il  avait 
donné  le  programme.  Mirabeau  s'emparait  de  ce  travail 
brut,  et  se  l'appropriait  en  lui  imprimant  le  cachet  de 
sa  force  et  de  son  originalité.  » 

XVII.  Lettres  du  comte  de  Mirabeau  à  ses 
commettants  (rédigées  par  Salavile.)  Paris, 
1791.  in-8. 

XVIII.  Histoire  d'Angleterre,  depuis  l'a- 
vénement  de  Jacques  F'  jusqu'à  la  Révolu- 
tion, par  M""  Catherine  Macaulay-Gra- 
ham.  Traduite  en  françois  et  augmentée 
d'un  Discours  préliminaire,  contenant  un 
précis  de  toute  l'Histoire  d'Angleterre  jus- 
qu'à l'avènement  de  Jacques  P",  et  enrichi 
de  notes  par  Mirabeau  (ou  plutôt  par  C- 
P.-T.  Guiraudet).  Tomes  1  à  V.  Paris,  Gai- 
tet,  1791  et  ann.  suiv.,  o  vol.  in-8. 

Cette  traduction  n'a  pas  été  achevée  :  elle  devait, 
comme  dans  l'original,  former  huit  volumes,  et  embras- 
ser jusqu'à  l'élévation  de  la  maison  de  Hanovre. 

Ami  intime  de  Mirabeau,  Guiraudet  l'aida  souvent  de 
sa  plume,  et  c'est  lui  qui  est  le  véritable  auteur  de  la 
traduction  de  l'Histoire  d'Angleterre  que  nous  citons, 
dont  le  commencement  a  été  publié  sous  le  nom  de 
Mirabeau  ;  la  preuve  irrécusable  de  ce  fait  subsiste  entre 
les  mains  de  la  famille  Guiraudet. 

XIX.  Essai  sur  la  secte  des  Illuminés, 
par  le  marquis  de  Luchet.  Troisième  édi- 
tion, augmentée.  1792,  in-8. 

Les  augmentations  de  cette  troisième  édition  sont 
attribuées  à  Mirabeau  ;  mais  un  amateur  (feu  Lerouge) 
a  comparé  les  trois  éditions  de  ce  livre  et  a  reconnu 
qu'elles  n'en  formaient  véritablement  qu'une  seule,  ra- 
jeunie au  moyen  de  nouveaux  titres. 

XX.  Élégies  de  Tibulle  avec  des  notes 
(et  le  texte"en  regard),  suivies  des  Baisers 
de  Jean  Second  [J.  Everls],  traduction 
nouvelle  par  le  comte  de  Mirabeau.  Tours, 
Letourmy,  1796,  3  vol.  in-8,  et  Paris, 
Berry,  1798,  3  vol.  in-8  et  3  vol.  m-12. 

Le  troisième  volume  contient  des  Contes  et  Nouvelles. 
Lachabeaussière  a  écrit  aux  rédacteurs  de  la  «  Décade 
philosophique  »  (voy.  le  n»  79,  ou  le  28  juin  1796) 
que  cette  traduction  n'était  autre  chose,  à  quelques 
corrections  et  additions  près,  qu'un  manuscrit  conûé 
par  lui  au  comte  de  Mirabeau,  son  ami,  vers  l'année 
1776.  Des  circonstances  particulières  les  ayant  brouillés 
vers  l'an  1781,  il  n'entendit  plus  parler  de  son  ma- 
nuscrit, destiné  de  sa  part  à  l'oubli.         A.  A.  U—r. 


11GI 


MIRABEAU 


MIRBEL 


4162 


XXI.  Essai  sur  l'Amitié.  (Par  le  comte 
Ant.  de  Rivarol.) 

Imprimé  dans  le  «  Pp.ectateur  du  Nord  ».  u»  14, 
avril  1797,  pages  1  à  15. 

Feu  Mirabeau,  dont  le  portefeuille  était,  comme 
celui  des  courtiers,  rempli  des  effets  d'autrui,  ayant  eu 
quelque  temps  à  sa  disposition  le  morceau  précédent, 
le  donna  comme  sien  à  ses  amis  d'Allemagne.  Voyez  le 
recueil  de  ses  lettres  à  M.  Mauvillon,  professeur  à 
Brunswiclv.  qui  lui  faisait  sa  «  Monarchie  prussienne  «. 
Mirabeau,  n'ayant  qu'une  copie  manuscrite  de  cet  «  Essai 
sur  l'Amitié  »,  ignorait  qu'on  l'avait  inséré  dans  le 
«Mercure  »,  près  d'un  an  auparavant.  Le  «  Spectateur  » 
l'a  donné  retouché  par  l'auteur. 

XXII.  Histoire  de  l'État  de  Liège,  par 
M.  le  comte  de  Mirabeau.  Seconde  édition, 
revue  avec  soin  et  publiée  par  un  de  ses 
amis,  membre  de  l'Institut  (Ant.  Serieys). 
Paris,  Bidault.  1806,  in-8. 

La  première  édition  de  cet  ouvrage,  modèle  d'histoire 
provinciale,  a  été  publiée  sous  le  titre  «  d'Histoire  ec- 
clésiastique et  politique  de  l'État  de  Liège,  ou  Tableau 
des  révolutions  qui  y  sont  survenues,  depuis  son  origine 
jusqu'à  nos  jours  (1783)  »;  par  M.  le  comte  de*". 
Paris,  1801,  in-8,  orné  d'une  mauvaise  carte  géogra- 
phique du  pays  de  Liège. 

Cet  ouvrage,  auquel  les  bibliographes  n'ont  su  à  qui 
en  faire  l'honneur,  n'est  point  de  Mirabeau  aijisi  que  l'a 
avancé  l'imposteur  Serieys,  mais  du  poète  Germain 
Léonard,  qui  en  1773  avait  été  nommé  chargé  d'affaires 
de  la  France  près  de  la  Cour  de  Liège.  Voy.  le  «  Bulletin 
du  bibliophile  belge  »,  t.  iv.  p.  242,  article  de  M.  Ferd. 
Hénaux.  -|-  Voy.  I,  437  f. 

4-  MIRABEAU  (le  comte  de)  [et  Ciiam- 
fort]. 

Considérations  sur  l'ordre  de  Cincinna- 
tus,  ou  Imitation  d'un  pamphlet  anglo- 
américain,  par — ,  suivies  de  plusieurs 
pièces  et  de  la  traduction  d'un  pamphlet 
du  docteur  Price  sur  la  révolution  et  de 
notes  du  traducteur  (et  de  Target).  Lon- 
dres. Johnson,  !T88,  in-8. 

Voyez  la  notice  sur  la  vie  de  Chamfort,  par  Gin- 
gucné,  en  tête  des  «  Œuvres  »  de  Chamfort,  Paris, 
17'J4,  4  vol.  in-8,  p.  41.  A\  A.  B— r. 

+  MIRABEAU  LE  JEUiNE,  aut.  supp. 
[PajonJ. 

Œuvres  posthumes  et  facéties  de  — . 
Paris,  1798,  in-18, 120  pag; 

Ce  volume  contient  36  contes  qui  ne  sont  qu'une 
réimpression  textuelle  du  recueil  de  Pajon  :  «  Contes 
nouveaux  et  nouvelles  nouvelles,  »  Anvers,  1753,  et 
avec  l'indication  supposée  de  la  même  ville  ;  cette  se- 
conde édition  porte  au  frontispice  imprimé  en  rouge  la 
tête  d'un  âne.  Mirabeau  le  jeune  naquit  en  1754,  un 
an  après  la  publication  de  ce  recueil,  qui  a  été  réim- 
primé à  Luxembourg  (Bruxelles),  1866,  in-18,  à 
106  exemplaires.  A  l'époque  du  Directoire,  on  pensa 
que  le  nom  de  Mirabeau  procurerait  à  ces  récits  une 
vogue  que  ne  leur  assurerait  pas  le  nom  oublié  de 
Pajon. 

MIRACOLOSO  FIORENTINI  (il  signer), 
ps.  [Le  Preux,  médecin]. 


Lettre  du  —  à  M.  Paulet,  docteur  vin- 
débonien,  membre  de  la  Société  royale  de 
médecine,  auteur  de  l'admirable  et  inimi- 
table «  Gazette  de  Santé  ».  Paris,  s.  d., 
in-8,  19  pag.  D.  M. 

MIRANDOL  (.ludicis  de),  ps.  [Paul  La- 
garde],  auteur  d'articles  dans  des  jour- 
naux littéraires. 

+  A  droite,  conversion  !  Réponse  à  Ti- 
mon, par  —  .  Paris,  Ledoyen,  1845,  in-18. 

-f-  MIRANDOR  [Nicolas  Heinsius]. 

Vie  et  aventures  surprenantes  de  — . 
Paris,  Pif/oreau,  1801,  2  vol.  in-'12. 

a  en  croire  la  préface  de  l'éditeur,  ce  roman  ne  se- 
rait autre  que  l'histoire  de  la  vie  de  l'auteur;  or,  cet 
auteur  était  Nicolas  Heinsius,  fils  et  petit-fils  de  deux 
illustres  savants  de  ce  nom.  Quantum  mulatus  ab 
illis!  Il  ne  faut  pourtant  pas  prendre  en  mauvaise  part 
la  qualification  d'Aventurier  que  l'auteur  n'hésite  pas 
à  s'aUribuer.  pour  signifier  «  une  personne  à  qui  il 
arrive  des  aventures,  qu'elles  soient  galantes  ou  d'une 
autre  nature.  » 

Cet  ouvrage  avait  été  d'abord  écrit  et  publié  en  hol- 
landais ;  après  plusieurs  éditions  dans  cette  langue, 
Nicolas  Heinsius  voulut  avoir  les  honneurs  d'une  édi- 
tion française,  et  il  se  mit  à  traduire  lui-même  son 
livre,  qui  fut  seulement  revu  par  un  Français  ou  soi- 
disant  tel.  Ce  roman,  rempli  d'humour  hollandaise  et 
quelquefois  assez  gaillard,  fut  réimprimé  sous  le  titre 
de  «  Vie  et  aventures  surprenantes  de  Mirandor  »,  qui 
est  le  nom  de  l'aventurier.  Le  bonhomme  Pigoreau, 
voué,  comme  on  sait,  an  culte  des  romans,  ayant  lu 
celui-ci  par  hasard,  en  fut  charmé,  et  le  réimprima  sans 
aucun  changement,  avec  l'orthographe  moderne,  en  1801 . 
La  première  édition  avait  paru  en  1729  :  «  L'Aventu- 
rier hollandois  »,  Amsterdam,  2  vol.   in-12. 

P.L.  «  Bulletin  du  Bibliophile  >.,  13e  série,  p.  214. 

MIRBEL,  no7n  anobli  [Charles-François 
Brisseau,  de  Mirbel,  naturaliste,  membre 
de  l'Académie  des  sciences]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  au  nom  sous  lequel  ce 
savant  a  publié  ses  premiers  ouvrages, 
Brisseau-Mirbel. 

MIRBEL  (M"""  Léonide  de),  pseudon. 
[Léon  GuÉRiN  (I)]. 

I.  La  Fin  d'un  beau  jour. 

Imprim.  dans  le  tome  I'^'  du  «  Livre  rose  »,  1833, 
in-8. 

II.  Histoire  des  Français,  depuis  l'ori- 
gine de  la  monarchie  française  jusqu'à 
Louis  XVL  Paris,  M'""  veuve  Louis  Janet, 
18i4,  2  vol.  in-16. 

MIRBEL  (Élisa  de),  depuis  baronne  De- 
cazes. 

I.  La  Tour  de  Biarritz.  Paris,  Desessart, 
1839, in-8. 


(1)  Qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  le   trop  fécond 
romancier  E.  Guérin. 


11G3 


MIRECOURT 


MIRECOURT 


1164 


Il.Cosi  sempre.  Deuxième  ô(]iiion.  Pa- 
ris, Baudnj,  1847,  in-8. 

La  première  édilion  a  iHé  publiée,  à  ce  qu'il  parait, 
dans  UQ  journal  ou  un  recueil  littéraire. 

-!-  III.  Histoires  damour.  Paris,  Pcr- 
main,  ISol,  in-8. 

MIRECOURT  (Eugène  de)  mm  litté- 
raire [Charles-Jean-Baptiste  Jacquot,  de 
Mirecourt  (Vosges),  né  le  19  novembre 
181-2]. 

I.  Sortir  d'un  rêve.  Paris,  Baudrij, 
1838,  2  vol.  in-8. 

II.  Avec  M.  Leupol  [Fr.-E.  Leloup  de 
Charroy]  :  la  Lorraine,  antiquités,  chro- 
niques, légendes,  histoire  des  faits  et  des 
personnages  célèbres,  description  des  sites 
et  des  monuments  remarquables  de  cette 
province,  avec  gravures.  Nancy,  Hinzelin, 
183!)- iO,  3  vol."^in-8. 

III.  La  Famille  d'Arthenav.  Paris,  Ga- 
briel Baux.  18i0,  1  vol.  in-8" 

IV.  Les  Inconvénients  d'un  vilain  nom, 
nouvelle.  Impr.  dans  le  «  Globe  »,  n"'  des  23, 
24  et  2d  juillet  1841. 

V.  Le  Lieutenant  de  la  Minerve.  Paris, 
Souverain,  1841,  in-8. 

VI.  Sur  le  mercantilisme  littéraire.  Mo- 
tion faite  à  la  séance  annuelle  de  la  Société 
des  gens  de  lettres.  Paris,  de  l'impr.  de 
Duverger,  184S,  in-8. 

Conlre  M.  Alex.  Dumas. 

VIL  Fabrique  de  romans.  Maison  Alexan 
dro  Dumas  et  compagnie.  Paris,  de  l'impr 
de  Hauquelin,  1843,  in-8. 

Pour  l'article  Alexandre  Dumas  de  ce  livre,  nous 
avons  fait  un  copieux  emprunt  à  l'écrit  spirituel  et  vrai 
de  M.  Eugène  de  Mirecourt. 

VIII.  A  M.  Alexandre  Dumas.  Le  Mie 
prigioni.  Impr.  dans  la  «  Silhouette  », 
n°'des  8,  lo,  ±2  et  29  juin,  et  G  juillet  1845. 

Ces  lettres  piquantes  et  spirituelles  ont  été  écrites  à 
Sainte- Pélagie,  pendautque  l'auteur  subissait  les  quinze 
jours  de  prison  auxquels  H  avait  été  condamné  par  suite 
de  la  publication  de  son  écrit  intitulé  :  «  Fabrique  de 
romans.  Maison  A.  Dumas  et  C«  ». 

C'est  un  feu  roulant  de  fines  plaisanteries  contre 
M.  A.  Dumas,  désigné  sous  le  nom  du  pacha  littéraire, 
et  accessoirement  contre  M.  Alphonse  Karr,  à  l'occasion 
d'un  feuilleton  de  la  «  Patrie  »  sur  l'auteur,  qui  avait 
paru  la  veille  du  jugement  de  M.  Jacquot. 

Dans  ces  lettres  adressées  à  M.  A.  Dumas,  M.  Jac- 
quot revient  sur  plusieurs  des  accusations  de  sa  bro- 
chure et  les  confirme. 

IX.  Avec  M.  Marc  Fournier  :  Madame  de 
Tencin.  Paris,  Gabriel  Boux  et  Cassanet, 
1847,  2  vol.  in-8. 

C'est  un  sujet  déjà  traité  maintes  fois,  soit  histori- 
quement, soit  dramatiquement  (1)  :  l'histoire  de  d'.\- 


(1)  El 


cette  dernière  forme,    notamment  par 


lemlierl,  né  de  Destouches-Canon  et  de  l'ex-religieuse 
Guérin  de  Tencin,  sœur  de  cet  intrigant  qui  est  mort 
cardinal  et  archevêque  de  Lyon. 

X.  Pétition  adressée  à  l'Assemblée  na- 
tionale par  le  Comité  de  la  Société  des 
gens  de  lettres.  Paris,  de  l'impr.  de  Proux, 
1848, in-8. 

.\bùlition  des  lois  fiscales  qui  ont  pesé  sur  la  presse. 
Délibération  du  3  juillet  1848.  —  Signé  :  MM.  Louis 
Desnoyers,  président;  Paul  Lacroix,  vice-président; 
Emmanuel  Gonzalès,  Félix  Deriége,  secrétaires  ;  Arthur 
Ponroy,  Auguste  Vitu,  rapporteurs;  Mary-Lafon,  ar- 
chiviste; Francis  \Vey.  Achille  Comte,  Julien  Lemer, 
Etienne  Enault,  Henri  Cellier,  Achille  Jubinai,  Eugène 
de  Mirecourt,  Léo  Lespès ,  de  Foudras ,  Paul  de 
Lascaux. 

XL  La  Fille  de  Cromwell. 

Roman  imprimé  en  i848,  dans  le  feuilleton  du  jour- 
nal (f  la  République  ». 

XII.  Confession  de  Marion  Delorrae. 
Précédée  d'un  Coup  d'œil  sur  le  siècle 
de  Louis  XIV,  par  Méry. 

Imprimée  d'abord  par  feuilletons  dans  le  journal 
«  l'Ordre  »,  à  partir  du  26  juin  1849. 

Tome  II,  col.  818,  nous  nous  sommes  trompé  sur 
le  véritable  nom  de  l'auteur  de  ces  prétendus  Mémoires 
de  Marion  de  Lorme,  que  nous  avons  attribués  à 
M.  Méry  ;  mais  il  n'en  reste  pas  moins  positif  que  nous 
avions  deviné  que  les  manttscrils  en  asses  mauvais 
état,  trouvés  au  Marais,  et  dont  les  journaux  des  pre- 
1  miers  jours  de  juiu  1848  ont  parlé,  dires  dont  nous 
(^  avons  reproduit  les  assertions  (erronées)  à  l'article  de 
Lorme  {Jlarion  de),  t.  II,  col.  813-818,  n'étaient  que 
des  puffs  de  la  part  des  journalistes,  et  une  mystifica- 
iio..  de  la  part  du  secrétaire  de  Marion  de  Lorme 
(M"e  Marie- Anne  Grappin). 

XIII.  Échec  et  Mat. 

Réimprimé  dans  le  journal  «  l'Estafette  ».  en  dé- 
cembre 1849. 

De  cette  nouvelle,  MM.  Oct.  Feuillet  et  Paul  Bocage 
'  ont  tiré  le  sujet  d'une  charmante  comédie  jouée  sous  le 
même  litre  à  l'Odéon,  en  1846. 
I  La  liste  des  productions  littéraires  de  M.  Jacquot  est, 
nous  le  pensons  bien,  loin  d'être  complète  ;  il  écrit 
dans  tant  de  journaux  et  de  recueils  que  nous  n'avons 
point  à  notre  disposition!  Nous  le  soupçonnons  d'être 
auteur  des  articles  signés  le  Hat  dans  «  la  Si- 
lhouette ». 

L'indiscrétion  que  nous  avons  l'air  de  commettre  en 
faisant  connaître  le  véritable  nom  de  M.  Eugène  de  Mi- 
recourt n'en  est  pas  une.  Bien  que  des  J.vcquot  aient 
marqué  dans  les  sciences,  tels  que  M.  J.-B.  Jacquot, 
D.  M.,  auteur  d'un  «  Essai  de  topographie  physique  et 
médicale  du  canton  de  Gérardmer  (Vosges),  iirécédé 
d'une  notice  historique  (1826)  »,  et  qu'un  autre  doc- 


P.-L.  Lacretelle  aîné,  sous  le  titre  de  k  Charles-Ar- 
taud Malherbe,  ou  le  Fils  naturel  »,  roman  théâtral, 
approprié  à  la  scène,  au  moyen  de  coupures,  par 
MM.  Frédéric  Soulié  et  Adolphe  Bossange,  et  repré- 
senté au  Théâtre-Français,  en  1832,  sous  le  titre  de 
«  la  Famille  de  Lussigny  » ,  et  avec  le  nom  des  arran- 
geurs, et  imprimée  dans  la  même  année  ;  puis  encore 
sous  le  titre  de  «  l'Enfant  du  parvis  Notre-Dame  ». 


1J65 


MIRECOURT 


MIRVAL 


H  66 


leur,  M.  FtMix  Jacquot,  ait  publié  sous  ce  nom  peu 
politique  «  l'Expéditiou  du  général  Cavaignac  dans  le 
Saharah  algérien  » ,  notre  littérateur  n'a  pas  cru  qu'un 
tel  nom  fût  conveoahle,  et  s'en  est  franchement  expli- 
qué dans  une  note  que  nous  reproduisons  ici,  quatre  ans 
après  avoir  publié,  pour  justifier  son  changement  d'ap- 
pellation, .<  les  Inconvénients  d'un  vilain  nom  »  { voy. 
le  no  IV). 

«  Oui,  je  m'appelle  Jacquot.  C'est  le  nom  de  mon 
père,  le  nom  d'un  honnête  homme,  un  nom  dont  je  7ne 
fais  gloire.  Si  je  n'ai  pas  cru  convenable  de  le  porter 
en  littérature,  c'est  pour  lui  épargner  les  quolibels  et  les 
sarcasmes.  Je  ne  suis  pas  seul  en  ce  monde.  Il  me  reste 
ma  mère,  j'ai  des  frères  et  une  sœur.  Un  nom  de  fa- 
mille est  une  chose  qu'on  respecte,  et,  M.  Karr  lésait, 
il  le  sait  trop,  la  publicité  ne  respecte  rien.  J'ai  pris 
un  de  mes  prénoms  avec  le  nom  de  ma  ville  natale, 
comme  a  fait  jadis  François  de  Neufchàteau,  mon  com- 
patriote, que  personne  n'a  blâmé,  ce  me  semble.  Si  je 
puis  être  un  jour  assez  heureux  pour  acquérir  une  mo- 
deste illustration  avec  ma  plume,  je  désire  faire  hom- 
mage de  cette  illustration  au  pays  qui  m'a  vu  naître. 

«  Je  n'affiche  pas  la  moindre  prétention  nobiliaire. 
Est-ce  qu'on  a  des  prétentions  nobiliaires  en  1845? 
Toutes  les  personnes  qui  m'entourent  connaissent  mon 
véritable  nom  ;  je  le  mets  au  bas  de  chacun  de  mes  actes  : 
je  l'ai  déclaré  hautement  en  présence  du  tribunal.  » 

M.  Jacquot,  «  Silhouette  ».  22  juin  1845,  p.  232. 

-}-  Divers  autres  ouvrages  de  M.  Jacquot  (de  Mire- 
court)  sont  indiqués  dans  le  «  Dictionnaire  des  contem- 
porains »  de  Vapereau.  Voir  aussi  le  «  Catalogue  gé- 
néral »  de  M.  0.  Lorenz,  t.  Ill,  p.  492. 

+  MIRECOURT  (E.  do),  aut.  supj,. 
[Pierre  M.\zerolles,  ancien  secrétaiiv 
d'Eugène  de  Mirecourt]. 

Dans  sa  «  Confession  d'un  Biographe,  fabrique  de 
Biographies,  Maison  E.  de  Mirecourt  et  Compagnie,  par 
un  ex-associé  »,  Paris,  Vauleur,  1857,  188  p.  in-24, 
MazeroUes  revendique,  p.  15,  38.  39,  etc.,  la  paternité 
directe  et  exclusive  de  quelques-unes  des  Biographies 
éditées  par  son  patron. 

+  MIRLITIR  [A.-L.  BouÉ,  surnommé  de 
Villiers,  littérateur  et  journaliste]. 

Messieurs  les  Pompiers.  Paris,  1863, 
in-18;  sec.  édil.,  1864. 

Une  nouvelle  édition  fort  augmentée,  la  «  Bible  des 
Pompiers  »,  parut  en  1867,  mais  le  parquet  y  trouva 
le  délit  d'outrage  à  la  morale  religieuse;  l'auteur  et 
l'éditeur  furent  condamnés  chacun  à  1 00  francs  d'amende. 
Cette  «  Bible  »  avec  retranchement  des  passages  incri- 
minés, a  reparu  en  1808  avec  un  nouveau  titre:  «  Les 
Pompiers  peints  par  eux-mêmes,  »  par  le  capitaine 
Lancelol. 

MIRLIFIQUE  (Dominique).  Voyez  IGNO- 
RANTIN  SIMPLINET. 

-+-  MIROL   (comtesse   de)  [le  marquis 
d'Argens]. 
Mémoires  de  la—.  La  Haye,  1736,  in-12. 
V.  T. 

-h  MIRON,  anagr.  [A.-S.  Morin]. 

I.  Examen  du  christianisme,  par  — . 
Bruxelles,  A.  Lacroix,  186:2,  3  vol.  in-16. 

II.  Jésus  réduit  à  sa  juste  valeur,  par—, 


auteur  de  l'Examen  du  cliristianisme.  Ge- 
nève, iinpr.  rationaliste,  1864,  in-18. 

MIRONE  (de)  ps.  [Pierre  La.mberï  de 
Saumerv]. 

-+- 1.  Mémoires  et  Aventures  secrètes  et 
curieuses  d'un  voyage  du  Levant,  par  — . 
Lié(je,  E.  Kintz,  1731,  2  vol.  in-lâ. 

—  Même  titre  et  même  date,  mais  avec  le  nom  de 
l'auteur,  de  Saumery. 

n.  Anecdotes  vénitiennes  et  turques,  ou 
Nouveaux  Mémoires  du  comte  de  Bonneval. 
Utrecht,  1742.2  vol.  in-12. 

Réimprimés  plusieurs  fois. 

Plusieurs  auteurs  ont  cru  que  le  marquis  d'Argens 
s'était  caché  sous  le  nom  de  Mirone  ;  mais  en  lisant  les 
«  Mémoires  et  Aventures  secrètes  d'un  voyageur  du 
Levant»,  par  de  Saumery.  Liège,  1732-1730,  6  vol. 
in-12,  on  voit  que  cet  auteur  est  véritablement  l'écrivain 
caché  sous  le  masque  de  Mirone. 

Dans  la  préface  de  ce  nouvel  ouvrage,  l'auteur  assure 
qu'il  a  connaissance  de  la  Turquie.  Ayant  demeuré  pen- 
dant du  temps  dans  ce  pays,  de  Saumerey  a  pu  faire 
cette  réllexion. 

Du  reste,  les  «  Anecdotes  vénitiennes  »  sont  roma- 
nesques; cependant  M.  Guyot-Desherbiers,  dernier  édi- 
teur des  premiers  Mémoires  attribués  à  Bonneval,  Paris, 
1806,  2  vol.  in78,  en  a  extrait  des  morceaux  curieux, 
qu'il  a  insérés  à  la  fin  de  son  second  volume. 
A.  A.B— r. 

III.  L'Heureux  imposteur,  ou  les  Aven- 
tures du  baron  de  Janzac.  Utrecht,  Néaulme, 
1740,  in-12. 

IV.  Aventures  de  M"''  la  duchesse  de 
Vaujour,  histoire  véritable.  La  Haye  et 
Utrecht,  nm,  6  part.  in-8. 

C'est  sous  ce  pseudonyme  aussi  que  de  Saumery  a 
donné  une  nouvelle  édition  du  «  Je  ne  sais  quoi  »,  de 
Cartier  de  Saint-Philip,  sous  le  titre  de  «  Mélange  cu- 
rieux et  intéressant,  ou  le  Je  ne  sais  quoi  »,  augmenté 
de  trente  et  un  articles  nouveaux.  Amsterdam,  Barth. 
Vlam,  1707,  2  vol.  ia-8. 

-j-  Voy.  G"*  D"  S*'  P". 

MIRVAL  (Ch.  de)  ps.  [  .L-B.-J.  de 
Champagnac]. 

l 'L'Ermite  de  Chimboraço,  ou  les  Jeunes 
Voyageurs  Colombiens.  Voyage  dans  les 
deux  Amériques,  présentant,  etc.  Paris, 
Lehuby,  1836,  in-12,  avec  3  grav.  et  un 
frontisp. 

II.  Le  Robinson  des  sables  du  désert, 
ou  Voyage  d'un  naufragé  sur  les  côtes  et 
dans  l'intérieur  de  l'Afrique.  Paris,  Lehuby, 
1836,  in-12,  avec  3  grav.  et  un  frontisp. 

III.  L'Anacharsis  indien,  ou  les  Voyageurs 
en  Asie.  Tableau  intéressant  des  merveilles 
de  la  nature  et  de  l'art,  des  mœurs, 
usages,  coutumes,  etc.,  qui  distinguent 
les  diverses  contrées  de  cette  célèbre 
partie  du  monde.  Paris,  Lehuby,  1837, 
in-12,  avec  3  grav. 

IV.  Le  Petit  Matelot,  ou  Voyage  en 
Océanie.  Relation  attachante  et  animée  des 


1167 


MISÉTHOS 


MISSIONNAIRE 


11C.8 


mœurs,  usajjes,  coutumes,  etc.,  des  dif- 
férents peuples  de  cette  cinquième  partie 
du  monde,  etc.  Paris,  Lehiiby,  1837,  in-12, 
avec  3  prav. 

V.  Ernest  et  Fortunat,  ou  les  jeunes 
Voyageurs  en  Italie.  Récit  descriptif  et 
pittoresque  des  principales  curiosités  de 
cette  merveilleuse  contrée.  Paris,  Lehuhy, 
1837,  in-12,  avec  3  grav.  et  un  frontisp. 

VI.  Promenades  dans  Pans  et  description 
de  ses  monuments  anciens  et  modernes. 
Paris,  Lehuhy,  1835),  in-I:i,  avec  13  grav. 

-f-  Pour  d'autres  ouvrages  publiés  sous  ce  pseudo- 
nyme, voy.  «  France  lilléraire  » ,  XI,  96. 

xMISÉTIlOS  (F.-L  )  ps.  [Th.-P.  Bertin]. 
La  Comiphonie,  ou  les  Femmes  dans  le 
délire.  Paris,  Dehray,  180:2,  in-12,  fig. 

+  MISOCHLOCRATE  [Libri  Bagxaxo]. 
Les  Belges  au   tribunal   de   Thistoire, 
par—.  1831,  in-8. 

C'est  une  nouv.  édit.  de  la  «  Ville  rebelle  ». 

+  MISOGTOE  (André)  [François  Rabe- 
lais?]. 

Les  Louanges  des  Femmes,  invectives 
extraites  du  Commentaire  de  Pantagruel 
sur  l'Androgyne  de  Platon.  Lyon,  J.  de 
Tournes,  lool,  petit  in-8. 

Ce  livret  a  été  réimprimé  à  Bruxelles  en  1863  (in-18 
de  03  pages,  tiré  à  104  exemplaires).  Dans  une  no- 
tice mise  en  lète,  M.  Paul  Lacroix  expose  les  motifs 
qui  le  portent  à  croire  que  l'auteur  caché  sous  le  pseu- 
donyme d'André  Misogyne  pourrait  bien  être  Rabelais 
lui-même. 

Celte  prétendue  «  Louange  »  n'est  d'ailleurs  qu'un 
violent  tissu  d'invectives  contre  le  beau  sexe  ;  il  se  ter- 
mine ainsi  : 

Fama  malum. 

Famés  pejus, 

Fœraina  pessimum. 

MISÛPONEROS,  ipsariote  réfugié,  ps. 
[le  référendaire  L.-G.  Van  Ghert,  l'un 
des  chefs  de  division  de  la  direction  du 
cuite  catholique,  et  Van  Marle,  inspecteur 
de  la  marque  d'or  et  d'argent]. 

Le  Saint-Frère.  Avec  cette  épigraphe  : 

Les  sots  sont  ici-bas  pour  nos  menus  plaisirs. 

Sans  mm  de  lieu  ni  d' imprimeur  (Bruxelles), 
18-23,  in-8,  13  p. 

Ce  pseudonyme  se  trouve  sur  une  satire  dirigée  contre 
l'aumônier  général  de  l'armée  (belge),  l'archiprêtreF.- 
H.-  .1.  Buydens,  par  un  référendaire  ide  deuxièmeclassc, 
attaché  à  la  direction  du  culte  catholique,  M.  L.-G.  Vaii 
Ghert,  homme  instruit,  mais  bilieux  et  infatué  des  rê- 
veries du  mesmerisme:  cette  satire,  en  couplets  et  sui- 
vie de  notes,  est  très-inconvenante  et  fort  plate,  ce  qui 
étonne  quaml  on  sait  qu'un  homme  d'esprit,  M.  G.  Van 
Marie,  inspecteur  de  la  garantie  des  matières  d'or  et 
d'argent,  et  ami  de  M.  Van  Ghert,  y  a  coopéré. 
DeRg. 


MISOPONERUS,  ps.  [Isaacus  Casaubo- 

NUS]. 

Misoponeri  satyricon.  Lugduni  Bata- 
rorum,  1617,  in-8. 

Placcius,  t.  II,  n»  1785.  A.  A.  B— r. 

-1-  MISSION-NAIRE    (Un)    [L.    Barbev 
d'Aurevilly]. 
Rosa  mystica.  Caen,  i8oG,  in-16. 

MISSIONNAIRE  DE  FRANCE  (Un),  a  ut. 
dég.  [l'abbé  Hilaire  Aubert,  prédicateur 
de  retraites  et  de  stations]. 

Associations  de  prières  en  l'honneur  du 
Saint-Sacrement,  pour  demander  la  con- 
servation et  l'augmentation  de  la  foi  en 
France  ,  etc.  Paris,  de  l'impr.  d'Eyron, 
1822,  in-12,  8  p.  —  Troisième  édition, 
revue,  corrigée  et  augmentée  d'un  supplé- 
ment. Lyon^t  Paris,  Busand,  1823,  in-18. 

Une  IVe  édition  a  été  publiée,  en  1828,  sous  le  ti- 
tre «  d'Instructions  sur  l'association,  etc.».  Lyon  et 
Paris,  Périsse  frères,  in-18. 

MISSION'NAIRE    DE   LA  COMPAGNIE 

DE  JÉSUS  (Un)  aut.  dég.  [le  P.  Jacques 
Villotte]. 

Voyages  d' —  en  Turquie,  en  Perse,  en 
Arménie,  en  Arabie  et  en  Barbarie.  Paris, 
Vincent,  1730,  in-12. 

«Bibliothèque  lorraine  »  de  D.  Calmet.  L'auteur  du 
«  Nouveau  Dictionnaire  historique  » ,  en  présentant  ce 
Voyage  comme  imprimé  en  1714,  in-fol.,  me  paraît 
avoir  copié  une  faute  d'impression  qui  se  trouve  dans 
Calmet,  c'est-à-dire  trois  ou  quatre  mots  qui  appar- 
tiennent à  l'article  précédent.  La  date  de  1714,  in-fol., 
est  celle  du  Dictionnaire  arménien  et  latin  du  même 
auteur.  Ses  Voyages  ont  été  revus  et  publiés  par  le  P. 
Nicolas  Frizon.  A. -A.  B— r. 

11  y  a  des  exemplaires  de  la  même  édition  qui  por- 
tent pour  titre  : 

»  Voyî^e  en  Turquie,  en  Perse,  en  Arménie,  etc.  »; 
par  un  missionnaire  de  la  compagnie  de  Jésus. 

MISSION^'AIRE    DE    PÉKIN    (Un)  ps. 

[DORÏOUS  DE  M.URAn]. 

Lettre  d' — ,  contenant  diverses  questions 
sur  la  Chine,  pour  servir  de  supplément 
aux  «  Mémoires  concernant  Ihistoire,  les 
sciences  »,  etc.,  des  Chinois.  Paris. 
Nyon  aine,  1782,  in-8. 

Ce  volume  est  le  même  livre  que  celui  qui  a  pour 
titre:  <' Lettres  au  R.  P.  Parennin,  contenant  diverses 
questions  sur  la  Chine  »  ;  nouvelle  édition,  augmentée 
de  divers  opuscules  sur  différentes  matières,  par  Dortous 
de  Mairan.  Paris,  impr.  royale,  1770,  in-S,  fig. Nyon 
n'a  fait  que  chang'^r  le  frontispice.  Il  a  aussi  fait  paraî- 
tre en  1788  un  «  second  et  un  troisième  supplément  aux 
Mémoires  concernant  l'histoire,  les  sciences,  etc.,  des 
Chinois  »,  2  vol.  in-8.  Le  second  n'est  autre  chose  que 
les  «  Recherches  sur  le  nouveau  monde  »,  etc.,  par  Sclie- 
rer,  1777,  in-8  ;  et  le  troisième,  «l'Etat  politique  et 
commerçant  du  Bengale»,  ouvrage  traduit  de  l'anglais 
de  Bolts,  par  Demeunîer.  La  Haye,  1775,  2  vol.  in-8. 
On  voit  que  ces  trois  ouvTages,  sous  des  titres  différents 


1169 


MISSIONNAIRE 


M* 


'1170 


et  sans  nom  d'auteur,  deviennent  presque  méconnaissaliles. 
{Article  communiqué  par  Jaeques-Ch.Brtmet  à  A.  A. 
barbier.) 

MISSIONNAIRE  DU  COUVENT  DES  FF. 
PRÊCHEURS  D'AMIENS  (Un)  aut.  dég. 
[A.  Maze.nod]. 

Les  Rudiments  du  Christianisme,  réduits 
et  traitez  en  forme  de  cantiiiues  spirituels, 
composez  d'un  air  et  d'un  st\  !(>  iamilier. 
Amiens,  1081,  in-12.  '       V.  T. 

-+-  MISSIONNAIRES  DE  PÉKIN  (les) 
[les  PP.  Amiot,  Bourgeois,  Cibot,  Ko  et 
Poirot]. 

Mémoires  concernant  l'histoire,  les  arts, 
les  mœurs  et  les  usages  des  Chinois,  par 
—  (publiés  par  l'abbé  Batteux  et  par  de 
Bréquigny).  Paris^  Nyon  aine,  1770-1789, 
15  vol."in-4. 

+  MISTANGUET,  docteur  à  la  mo- 
derne, parent  de  Bruscambille  [Bertrand 
Hari)Ui.\,  dit  Glillot  Gorju]. 

Les  plaisantes  Idées  du  sieur  — .  Paris, 
J.  Millot,  1013,  pet.  in-8,  79  pag. 

Volume  devenu  fort  rare,  mais  qui  a  été  réimprimé 
à  fienève,  en  1867  (J.  Gay  et  fils,  in-18.  XVI  et 
00  p  ).  Cette  réimpression  n'a  été  tirée  qu'à  102  exem- 
plaires. 

C'est  à  la  notice  bibliographique  de  M.  Paul  Lacroix 
que  nous  empruntons  l'attribution  que  nous  signklons; 
ce  n'est,  il  est  vrai,  qu'une  conje«ture,  mais  elle 
paraît  vraisemblable.  En  l'adoptant,  il  faudrait  faire 
également  honneur  à  Guillot  Gorju  (c'est-à-dire  à 
Harduin)  de  deux  livrets  qu'indique  le  »  Manuel  du 
Libraire  »  (â  l'art.  Bruscambille),  mais  que  M.  Lacroix 
n'a  pu  rencontrer  nulle  part. 

«  Harangue  du  sieur  Mistanguet  pour  la  défense  des 
droits  du  Mardi-gras  ».  Paris,  1615,  in-12. 

«  Le  Duel  du  sieur  Mistanguet  contre  Bruscambille, 
pour  un  vieux  chapeau  »,  1619,  in-12. 

MITOPOGOND,  ps.  [M.  Frédéric  Jung- 
MA.NN,  auteur  d'articles  de  littérature  et 
de  spectacles  dans  le  •journal  «  l'Argus 
Soissonnais  ».] 

MITOUFLET,    ps.    [Charles-Claude   de 

MONTIG.NV]. 

Réclamation  pourC.  Desmoulins,  auteur 
de  la  France  libre,  précédée  de  notes  his- 
toriques sur  l'état  de  bourreau  chez  les 
différentes  nations  connues,  et  suivie  d'une 
lettre  sur  les  atteintes  portées  à  la  liberté. 
1790,  in-8. 

+  MITRAILLE  [C.  Vermasse,  dit]. 

I.  La  Sorcière  républicaine.  18i8,  in-fol. 

II.  Sauve  qui  peut.  18i9,  in-4. 

III.  La  Mère  Duchêne  au  pilori,  18i9, 
in-4. 

Divers  autres  opuscules  politiques  de  la  même 
époque. 

-I-  M...J.  Vov.  La  Marche,  II,  1507  c. 


a\     -t-  M***  J***  [Maurice  Julv,  avocat  à 
Paris]. 

La  Question  brûlante.  Paris,  1861,  in-8, 
24  pag, 

+  M.  J.  B.  B.  [Martin-J.-B.  Bizet, 
mort  à  Paris,  en  1821,  curé  de  Saint- 
Etienne-du-Mont]. 

Voy.  .T.  B.  B.,  II,  368  e. 

H-  M.  J.  R.  (M.)  [RiGOLLOT,  d'Amiens]. 

Monnaies  inconnues  des  Evêques  des 
Innocents  et  des  F'ous,  et  de  quelques  au- 
tres associations  singulières  du  même 
temps,  recueillies  et  discutées  par  — ,  avec 
des  notes  et  une  introduction  sur  les  es- 
pèces de  plomb ,  le  personnage  de  fou  et 
les  rébus  dans  le  moyen  âge,  par  M.  C.  L. 
(Leber).  Paris,  Merlin,  1837,  in-8,  46  pi. 

-4-  M.-J.  W.  [Mathieu-Joseph  Wolters, 
ingénieur  en  chef,  directeur  des  ponts  et 
chaussées  de  la  Flandre  orientale,  membre 
de  l'Académie  d'archéologie  de  Belgique, 
né  à  Ruremonde,  en  1793,  mort  à  Gand, 
le  21  avril  1859]. 

I.  Notice  sur  quelques  débris  de  con- 
structions romaines  conservés  dans  la 
commune  de  Herten,  près  de  Ruremonde. 
Par  — .  Gand,  r.nsclinrk,  18i9,  in-8,  fig. 

II.  Notice  liistori(|ii('  sur  l'ancienne  ab- 
baye noble  de  Milcn,  près  de  Saint-Frond. 
Par  — .  Gand,  Gyselinck,  1853,  in-8  de 
210  pag. 

III.  Notice  historique  sur  les  anciens  sei- 
gneurs de  Steyn  et  de  Pietersheim.  Par  — . 
Gand,  Gyselinck,  1854,  in-8.  fig. 

IV.  Recherches  sur  l'ancien  comté  de 
Kessel  et  sur  l'ancienne  seigneurie  de 
Geysteren.  Par — .  Gand,  Gyselinck,  1864, 
in-8,  fig. 

V.  Notice  historique  sur  la  ville  de  Mae- 
seyck.  Par  — .  Gand,  Gysehjnck,  1855, 
in-8, 189  pag.,  fig. 

-4-  M.  L.  [Merle  ou  Marle]. 

Élégie  sur  la  mort  conspirée  au  seigneur 
duc  de  Guise,  lieutenant-général  de  la 
majesté  du  Roy,  avec  les  exhortations 
faites  par  le  clergé  aux  citoyens  de  Paris, 
par  — .  Paris,  Nyverd,  1503,  in-8. 


On  lit  sur  le  titre  :  «  Mon  M  sans  L  ne  peut  voler»  , 
rébus  qui  nous    fait  connaître  le  nom    de  l'auteur. 
P.  L. 

-1-M.  L.  (M.)  [Mathieu  Laforce]. 

Observations  sur  le  projet  de  loi  concer- 
nant les  chemins  vicinaux  et  communaux, 
par  — .  Clermont,  1834,  in-8. 

-4-  M***  L.  (Sylvain)  [Sylvain  Maré- 
chal]. 

Dictionnaire  des  Athées  anciens  et  mo- 
dernes, par  — .  Paris,  Grahit,  1800,  in-8. 


1171 


M...  L.. 


MODÈNE 


1 1  'r2 


Lalande  a  donné  deux  suppléments  à  ce  «  Diction- 
naire » ,  qui  a  été  réimprimé  à  Bruxelles.  Voir  une  no- 
tice de  M.  Damiron  dans  les  «  Mémoires  et  travaux  de 
l'Académie  des  sciences  morales  et  politiques  », 
t.  XXXLX. 

Pour  d'autres  ouvrages  publiés  sous  ces  initiales, 
voy.  la  (.  France  littéraire  »,  T.  XI. 

+  M...  L  ..  (le  baron  de),  aiit.  dèij.  [le 
baron  de  Montlezun]. 

Le  Monument  de  Carnac  et  les  deux 
Pierres  colossales  de  Locmariquer  (dépar- 
tement du  Morbihan).  Paris,  Duprat,  Dii- 
vioulin,  1843,  in-8,  48  pag.,  avec  2  plan- 
ches. 

H-  M.  L.  D.  M.  [Hortense  Mancim,  du- 
chesse ueMazari.nJ. 

Voy.  L.  D.  M.,I1,  712  e. 

H-  M.  L.  J.  D.  B.  (M.)  [Meslé  le  jeune, 
de  Besançon] . 

Essai  sur  la  comédie  moderne.  Paris, 
17o2,  in-12. 

-t-  M.  L.  N.  S.  (M.),  aut.  dég.  [Ant  - 
Aug.  Malinasj. 

Le  Bon  Vieux  Temps  et  le  Temps  pré- 
sent, ou  deux  Epîtres  à  MM**'.  Paris, 
Bauthereaii,  182D,  in-12. 

-^  M LT  (M.)  [A.-P.-G.  MénégaultJ. 

Alphonse  et  Lindamire,  ou  la  Vengeance. 
Paris,  1803,  2  vol.  in-i2. 

-j- M.  M.  [Marie  Meurdrac]. 

La  Chymie  charitable  et  facile  en  faveur 
des  dames,  par  Damoiselle — .  Paris,  IGoG, 
in-12. 

4- M.  M.  (M.)  [H.-F.  Marbaise,  licencié 
en  médecine] . 

Coup  d'œil  sur  le  traité  de  M.  Haken, 
docteur  de  Clermont,  au  duché  de  Lim- 
bourg.  touchant  l'hémoptvsie,  par  — . 
Lié  (je  (Hervé),  1779,  in-8,  92  p. 

-+-  'SVSi.  [Carmouche  et  Axcelot]. 

Le  Roi  de  village,  comédie  en  un  acte  et 
en  prose,  par  — .  Paris,  M^"  Huet,  1819, 
in-8. 

-h  M....  M.  D.  (M.)  [Jean-Paul  Mar.\t]. 

Essai  sur  une  maladie  singulière  des 
yeux. 

On  dit  que  cet  ouvrage  parut  à  Londres  avec  un 
titre  anglais  :  »  An  Essay  on  a  singular  disease  of 
the  eye  ,  by  M.  M...  D.  M.»  On  indique  le  nom  des 
libraires,  et  divers  témoignages,  celui  de  Brissot  no- 
tamment («Mémoires»,  tom.  Il,  p.  3),  attestent  que 
Marat  avait  acquis  de  la  réputation  dans  le  traitement 
des  maladies  des  yeux.  On  sait  aussi  qu'il  écrivit  di- 
vers ouvrages  en  langue  anglaise,  mais  «  l'Essay  »  en 
question  est  resté  complètement  ignoré  des  bibliogra- 
phes. Voir  «  Marat,  l'Ami  du  Peuple»,  par  M.  Alfred 
Bougeart.  Paris,  lS(i5,  tom.  II,  p.  361. 

4-  M.  X. [de  Montroger]. 
Observations  sur  la  critique  des  Éphé- 


mérides  de  Troyes.  Troyes,  28  avril  1862. 
in-12,  7  p. 

C'est  une  apologie  de  la  «  Lettre  sur  les  Éphénié- 
rides  troyennes  ».  Voy.  Hugot,  II,  317  c. 

-I-M X  (M'"--)  [M.\ussio.n]. 

I.  Caton  l'ancien,  ou  Dialogue  sur  la 
vieillesse,  traduit  de  Cicéron,  suivi  de 
quatre  Lettres  sur  la  vieillesse  des  femmes, 
par  — .  Pflns,  J822,  in-18. 

II.  Les  Quatre  Saisons,  ou  les  Femmes  à 
tout  âïe,  nouvelles.  Paris,  Maradan,  1822, 
3  vol.  m-12. 

m.  Madame  de  Vatan,  pour  faire  suite 
aux  Quatre  Saisons.  Paris,  GrimberL  1820, 
2  vol.  in-12. 

H-  M.  N.  [Michel  Nicolas]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

-h  M— X— s  [Moxnais]. 

Des  articles  dans  la  «  Biographie  univer- 
selle ». 

MNASÉAS,  aut.  sup.  [Meusxier  de 
Querlox]. 

Psaphion,  ou  la  Courtisane  de  Sm^Tne, 
fragment  erotique,  traduit  du  grec  de  — , 
sur  un  manuscrit  de  la  bibliothèque  du 
lord  B***,  où  l'on  a  joint  les  «  Hommes  de 
Prométhée  ».LoHi/res,  Toinson,  1748,  in-12. 

Ces  deux  morceaux  font  partie  des  «  Impostures  inno- 
centes, ou  Opuscules  "  de  l'auteur,  ilîagrfeboî/rg  (Paris), 
1703,  in-12,  viii  et  279  p.  A.  A.  B  — r. 

4-M.  0***[F.-J.  Guizot]. 

Notice  sur  M"'  Guizot  (née  Pauline  de 
Meulan),  par  — .  Paris,  1836,  in-8., 

Cet  écrit  a  été  rédigé  par  le  fils  de  cette  femme  re- 
maïquable. 

MODÈNE  (le  comte  de)  mm  nobiliaire 
[Esprit  DE  R.wMoxD  de  Mormoirox,  comte 
DE  Modèxe].  Voy.  «  la  France  littéraire  » 
à  Modène. 

+  Histoire  des  révolutions  de  la  ville  et 
du  royaume  de  Naples,  depuis  la  révolte 
de  Masanieilo.  Paris,  1666-67,  2  vol.  in-12. 

Réimprimé  avec  des  additions,  en  1826,  sous  le  titre 
de  «  Mémoires  du  comte  de  Modène  »,  2  vol.  in-8". 

M.  Paul  Lacroix  a  inséré  daus  le  «  Bulletin  du  bou- 
quiniste», une  lettre  qui  se  retrouve  dans  ses  «Enigmes 
et  découvertes  bibliographiques  »,  1806,  in-12,  p.  33. 
Il  fait  observer  que  ces  Mémoires  oubliés  et  décriés  de- 
viendront un  excellent  livre  de  bibliothèque,  lorsqu'on 
saura  ce  qu'ils  sont  et  ce  qu'ils  valent,  et  il  ne  doute 
pas  que  Molière  n'ait  travaillé  à  leur  rédaction;  le 
comie  de  Modène  était  beau-père  de  Molière;  notre 
immoriel  auteur  comicpie  avait  épousé  Armande  Gré- 
sinde  Béjart,  laquelle  n'était  autre  chose  qu'une  fille 
naturelle  du  comte,   née  à  Paris  en  1038. 

L'édition  de  1666-67  est  rare.  Pithon-Curt  men- 
lionne,  dans  son  «  Histoire  du  comté  Venaissin  »,  une 
première  édition  imprimée  à  Avignon,  mais  dont  l'exis- 
tence est  douteuse.  Ce  fut  le  marquis  rteFortia  fl'L'rli;!n, 


1173 


MODESTE 


MOINS  QUE  RIEN 


H  74 


iiii  des  dosceiiihuils  (lu  conile,  uni  fil  les  frais  de  l'é- 
dilioii  de  1820  ;  elle  se  venait  fort  peu  ;  ou  changea  le 
litre,  la  préface,  et  quelques  feuillets  des  notices  préli- 
minaires, elle  livre  reparut  avec  la  date  de  1827  et 
l'indication  qu'il  était  édile  par  J.-B.  Miellé  (ami  du 
marquis  de  Fortia),  mais  il  ne  sortit  pas  de  l'oubli  qui 
l'avait  injustement  frappé. 

+  MODESTE  DE  SAINT-AMABLE  (le 
R.  P.)  [Rogier]. 

La  Monarchie  sainte,  liistorique,  cliro- 
noloiiique  et  généaluiriciue  de  France,  ou 
les  Vies  des  sainls  bieniieureux  qui  sont 
sortis  de  la  tige  royale  de  France,  composée 
en  latin  par  le  R.  P.  Dominique  (Gérai 
Vigier)  de  Jésus,  religieux  carmedéchaussé, 
traduite  et  enrichie  par  — .  Clermont , 
■1(170,  ±  vol.  in-fol. 

Selon  le  P.  Lelong,  le  P.  Thomas  d'Aquin  (Chris- 
tophe Paslurel)  aurait  mis  la  dernière  main  à  cet  ou- 
vrage. 

MODESTE  AGNÈS,  ps.  [E.  Marco  de 
Saint-Hilaire]. 

I.  Réclamation  adressée  à  S.  E.  Mgr.  De- 
lavau,  préfet  de  jiolice,  par  —  patentée, 
exerçant  au  Palais-Royal.  Paris,  ksmarch. 
de  nouv.,  182;2,  in-8,  1:2  [). 

Facétie. 

II.  Biographie  des  Nymphes  du  Palais- 
Royal  et  autres  quartiers  de  Paris,  par  —, 
l'une  d'elles.  Suivie  des  Mœurs,  coutumes 
et  usages  des  courtisanes  chez  les  anciens; 
de  l'Origine  de  la  femme,  etc.,  revue  et 
mise  en  ordre  par  l'auteur  de  la  «  Biogra- 
phie dramatique  ».  Paris,  de  l'itnpr.  de 
Hardy,  1823,  in- 18. 

xMODlUS.  nom  trud.  en  latin  [Boisseau]. 

Complainte  sur  les  poids  et  mesures, 
avec  réflexions  et  instructions,  à  l'usage 
de  chacun.  Paris,  Escudier,  1840,  in  l!2, 
12  p. 

H-MOET  {L-l\)plafj. 

Traité  de  la  culture  des  renoncules,  des 
œillets,  des  tulipes  et  des  jacinthes.  Paris, 
1734,  2  vol.  in-12. 

Moel,  plagiaire  d'un  hout  à  l'autre,  n'a  rien  mis  du 
sien  dans  ce  livre  («  Bibliographie  agronomique  »). 

-{-  MOGADOR  (Céleste)  [M"'^  Céleste 
VÉNARu,  plus  tard  M""  de  Chabrillan].     I 

Adieux  au  monde,  Mémoires  de  — .  Pa- 
ris, 1853-54,  5  vol. 

L'ouvrage  devait  en  avoir  huit,  mais  la  police  in- 
tervint et  la  publication  fui  interrompue. 

Réimprimé  et  terminé  sous  le  titre  de  «  Mémoires  de 
Céleste  Mogador» ,  Paris,  1859,  4  vol.  in-12. 

Ces  Mémoires  ont  été  retouchés,  dit-on,  par  M.  Des- 
marest,  avocat. 

On  lit  dans  la  Préface  : 

«  Je  ne  veux  pas  faire  de  ma  vie  un  roman  ;  je  ne 
veux  pas  me  réhabiliter  ou  poser  en  héroïne.  En  par- 
lant de  ce  que  j'ai  souffert,  de  ce  que  j'ai  pu  faire  de 


mal  ou  do  bien,  je  dirai  tout  sans  réserve,  et  on  verra 
(|u'il  me  faut  un  grand  courage  pour  regarder  le  passé 
en  face  ». 

-I-MOGINIÉ  (Daniel)  [Mauberï  de  Gou- 

VESï]. 

L'Illustre  Paysan,  ou  Mémoire  et  Aven- 
tures de—,  natif  du  village  de  Chezales, 
au  canton  de  Berne...  Ecrit  et  adressé  par 
lui-môme  à  son  frère  François,  son  léga- 
taire. Lausanne,  175i,  in-8. 

C'est  un  roman.  Dans  le  catalogue  Langlés,  il  a 
été  classé  parmi  les  ouvrages  relatifs  à  l'histoire  de  la 
Perse. 

MOHEAU,  aiit.  Slip.  [A.-J.-B.  Auget,  ba- 
ron DE  MoNTVON]. 

Recherches  et  Considérations  sur  la  po- 
pulation de  la  France.  Paris,  Moutard, 
1778,  2  part.,  1  vol.  in-8. 

C'est  Lalaude  qui,  dans  le  «  Journal  des  Savants  », 
mai  1779,  édition  de  Hollande,  pag.  344,  a  le  pre- 
mier attribué  la  plus  grande  partie  de  ce  livre  à  M.  de 
Montyon.  a.  A.  B — r. 

L'épître  dédicatoire  au  roi  porte  la  date  du  12  novem- 
bre 1774;  elle  n'est  point  signée  ;  l'approbation  du  cen- 
seur est  du  20  mai,  elle  privilège  du  9  juillet   1777. 

11  est  des  personnes  fort  instruites  qui  prétendent 
que  Moheau  a  eu  plus  de  part  à  cet  ouvrage  que  les 
apologistes  de  M.  de  Montyon  ne  lui  en  attribuent,  et 
ces  personnes  ont  raison. 

Le  chanoine  Cuiot,  bibliothécaire  de  Saint-Vicior, 
dans  son  «  Nouveau  Supplément  à  la  France  littéraire  »  de 
l'abbé  d'Hébrail,  M.  Villenave,  dans  la  Biographie  uni- 
verselle, et  quelques  autres  biographes,  ont  rangé  par  er- 
reur cet  ouvrage  parmi  ceux  de  Moreau,  l'historiographe. 

MOI,  aut.  dê(j.  [Morel,  mort  en  1802, 
à  l'âge  de  dix-neuf  ans]. 

L'Intérieur  d'un  comité  révolutionnaire, 
ou  les  .lacobins.  Paris,  an  viii  (1800),  in-18. 

-f-  L'idée  de  donner  à  un  écrit  moi  pour  signature 
n'est  pas  nouvelle  ;  il  existe  en  ce  genre  quelques  livres 
fort  oubliés  et  dont  les  auteurs  ne  sont  pas  connus  ;  il 
serait  inutile  d'en  donner  les  litres;  il  s'en  rencontre 
en  1788  ;  le  «  Journal  de  la  Librairie  »  en  signale  en 
1834  (n"  1030,  «  Moi,  auteur  de  mon  ouvrage  »),  en 
1S40  (n»  4259),  en  1841  (n»  4715). 

H-  MOI  [Alexis  Doi.xet,  rédacteur  en 
chef  du  «  Moniteur  du  Calvados  »  et  en 
1869  du  «  .lournal  de  Bordeaux  »]: 

Eux,  pour  faire  suite  à  Elle  et  Lui, 
par  — .  Caen,  Legost-Clérisse,  1800,  in-12. 

Ouvrage  provoqué  par  les  étranges  révélations  de 
George  Sand  au  sujet  d'Alfred  de  Musset. 

MOINE  SANS  FROC  (le)/w.  [Pasquier  Le 
Moine]. 
^ Le  Couronnement  du   roi  François  P', 
j  rédigé  par  —,  en  vers  et  en  prose.  Paris, 
I  Gilles  Couteaux,  1520,  in-4. 

-]- Volume  de  104  fts,  imprimé  en  earact.  gothiques. 
Voir  le  «  Manuel  du  Libraire»  art.  «  Le  Moyne  ». 

MOINS  QUE  RIEN  (le)  ps.  [Nicole  Bar- 

i  GEDÉl. 


AfOISE 


MOLÊNES 


1176 


Les  Odes  pénitentes  du  — .  Paris,  Vin- 
cent Sertenas,  1S50,  in-8. 

-}-  M.  J.-Ch.  Brunetfait  observer  que  dans  l'ancien 
catalogue  Je  la  bibliothèque  du  roi,  ces  odes  sont  attribuées 
mal  à  propos  à  Joachim  du  Bellay.  Nicole  Bargedé  de 
Vezelai  fit  imprimer  la  même  année  un  volume  de  poé- 
sies morales  intitulé  :  «  l.e  Moins  que  rien,  fils  aîné 
de  la  terre  ;  »  il  veut  prouver  que  le  corps  humain  est 
moins  que  rieti. 

-f-iMOISE. 

Quelques  écrits  ont  été  attribués  à  ce  patriarche  cé- 
lèbre ;  un  livre  de  «  l'Ascension  de  Moïse  »  est  cité 
par  Origène  et  dans  les  «  Actes  »  du  concile  de  Nicée. 
Voir  le  «  Dictionnaire  des  Apocryphes  »,  tome  H, 
col.  623. 

MOISSAC  (de),  tiom  nobiliaire  [u'IIes- 
Mivv,  baron  de  Moissac,  cousin  de  Tabbé 
dHesmivy  d'Auribeau]. 

Voy.  «la  France  littéraire  »,  à  Moissac. 

+  MOLE  [François-René  Molet,  célè- 
bre acteur  de  la  Comédie-Française]. 

L  .Mémoires  (insérés  dans  la  «  Collection 
(U's  Mémoires  sur  l'art  dramatique  ». 

IL  Eloge  de  M""^  Dangeville,  1793;  de 
Préville,  179a. 

IlL  Le  Quiproquo,  comédie  en  un  acte 
(non  imprimée). 

On  a  contesté  l'exactitude  du  nom  de  Molet,  mais  quoi 
qu'il  en  soit,  il  est  certain  que  c'est  à  tortqu'on  a  voulu 
rattacher  cet   auteur  à  la  grande    famille    des    Mole. 

a.  M. 

MOLE  (M™"  la  comtesse),  traductrice 
supposée  de  douze  romans  anglais  [M.  Char- 
les-Frédéric-Alfred Favot]. 

La  liste  de  ses  traductions  est  imprimée 
dans  la  «  France  littéraire  »,  au  nom  Molé. 

+  MOLÉ  (M""  Julie)  [BursayI. 

Misanthropie  et  repentir,  drame  en 
cinq  actes,  trad.  de  l'allemand  de  Kot- 
zebue.  Paris,  1798,  in-8. 

M^e  Molé,  alors  actrice  à  Bruxelles,  acheta  d'une 
autre  comédienne.  M""*  Bursay,  la  traduction  qu'elle 
avait  faite  de  cette  pièce;  elle  y  fit  quelques  change- 
ments, et  la  fit  représenter  à  Paris.' Le  succès  fut  im- 
mense, et  le  drame  n'a  pas  cessé  d'être  imprimé  sous 
le  nom  de  M'"«  Molé,  qui,  devenue  veuve,  épousa  le 
comte  Albittre  de  Vullivon,  et  qui  est  morte  en  1832. 

Une  autre  traduction  de  cette  pièce  célèbre  se  trouve 
dans  le  tome  l"  (et  unique)  du  «  Théâtre  deKotzebue  », 
traduit  par  Weiss  et  Jauffret,  an  VII,  in-8. 

M0LÉ-GENT1LH0.ALME,  le  même  écri- 
vain que  celui  connu  précédemment  sous 
le  nom  de  Paul  Gentilhomme.  Ce  nouveau 
nom  appartient  à  cet  écrivain  par  suite 
de  son  adoption  légale  par  M.  Molé,  ha- 
bile fondeur  en  caractères  de  la  capitale, 
qui  a  épousé  la  sœur  de  M.  Gentilhomme. 

Voir  une  liste  de  ses  romans  et  de  ses 
productions  dramatiques  dans  la  «  Litté- 
rature française  contemporaine  »,  tom.  V, 
p.  419. 


MOLENES  (G.  de),  mm  anobli  [Dieu- 
donné  .lean-Bapliste-Paul  Gaschox  de  Mo- 
LÈ.NES,  né  en  1821,  devenu  capitaine  au 
2*^  chasseurs  à  cheval,  mort  en  1862  (1)]. 

I.  Les  Cousins  d'isis.  Paris,  Coquebert, 
1844,  2  vol.  in-8. 

Les  titres  portent  par  erreur  le  nom  G.  de  Modènes. 

IL  "Valperi,  Mémoires  d'un  gentilhomme 
du  siècle  dernier.  Paris,  Coquebert,  184r), 
2  vol.  in-8. 

■h  IIL  Aventures  du  temps  passé,  18u3, 
in-18. 

-H  IV.  Histoires  sentimentales  et  mili- 
taires, 185-4,  in-18. 

-f-  V.  Caractères  et  Kécits  du  temps, 
18o8,  in-18. 

H-  VI.  Histoires  contemporaines,  ISai), 
in-18, 

-1-  VIL  Commentaires  d'un  soldat,  1800, 
in-18. 

+  VIII.  La  Folie  de  l'épée,  1861,  in-18. 

-I-  IX.  Le  Bonheur  des  Maiges,  1862, 
in-18. 

-J-  X.  Les  Caprices  d'un  régulier,  1863, 
in-18. 

M.  G.  de  Mûlènes  a  écrit  des  romans-feuilletons 
pour  divers  journaux  quotidiens  et  recueils    littéraires. 

M.  G.  de  Molènes  a  écrit  dans  la  «  Revue  des  Deux- 
Mûudes  )i  ;  la  table  de  ce  recueil  nous  permet  d'indiquer 
les  études  et  critiques  littéraires,  ainsi  que  les  nouvelles 
qu'on  y  trouve  de  lui  et  qui  sont  : 

Poètes  et  romanciers  modernes  de  la  France.  — 
M.  Alphonse  Karr.  15  février  1842. 

Simples  Essais  d'histoire  littéraire.  —  Les  Fem- 
mes poètes,  l^r  juillet  1842.  — La  Seconde  Famille 
des  Romanciers,  !<"•  novembre  1842. 

Nouvelles. — Le  Chevalier  de  Tréfleur,  15  avril 
1842.  —  Briolan,  l«r_  15  septembre  et  1er  octobre 
1846. 

Le  roman,  le  théâtre  et  l'Académie.  —  Le  Roman 
actuel,  15  décembre  1841 .  —  Les  Romans  nouveaux, 
15  mars   1842.— Les   Ressources    de    Quinola,    1<='" 


(1)  La  famille  des  Gaschon  est  l'une  des  nombreuses 
familles  anoblies  sous  le  règne  de  Louis-Philippe,  qui 
ont  été  signalées  dans  deux  piquants  articles  du  journal 
«  le  Siècle»  des  11  et  16  octobre  1847.  Par  ordon- 
nance du  n  février  1843,  M.  Gaschon  a  été  autorisé 
à  s'appeller  de  Molènes.  Mais  enfin,  il  y  a  eu  autori- 
sation, et  tant  de  gens,  pendant  ce  règne,  s'en  sont  dis- 
pensés !  Selon  nous,  nous  eussions  voulu  que  le  «Siècle» 
fût  plus  explicite  et  nous  dit  à  quel  Gaschon  ce  titre  no- 
biliaire a  été  conféré.  Est-ce  à  M.  J.-B.  Gaschon,  an- 
cien avocat  à  la  Cour  royale  de  Paris,  auteur  d'un  Code 
diplomatique  des  Aubains  (1818),  cité  tome  111  de  la 
«  France  littéraire  » ,  ou  au  littérateur,  objet  de  cet  ar- 
ticle? car  nous  ne  pensons  pas  que  M.  A.-J.  -D.  de  Mo- 
lènes, ancien  procureur  du  roi  près  la  Cour  d'assises 
de  l'Yonne  (aussi  cité  dans  le  tome  VI  de  la  «  France 
littéraire»,  à  Molènes),  ait  anticipé  de  treize  ans  sur 
l'autorisation.  Serait-ce  à  un  chef  de  la  famille  que  l'au- 
torisation aurait  été  accordée?  Alors  il  y  aura  plus  lard 
dans  cette  nouvelle  noble  maison  et  une  branche  aînée  et 
une  branche  cadette  ! 


1177 


MOLÉON 


MOLIERE 


1I7R 


avril  1842. —Des  dernières  Réceptions  académiques, 
l^""  mai  1842.  —  Frédégonde  et  Brunehaut,  15  no- 
vembre 1842.  —Le  Fils  de  Cromwell,  Halifax,  15  dé- 
cembre 1842.— Gaspard  de  la  Nuit;  la  Main  droite 
et  la  Main  gauche,  15  janvier  1843.  —  Phèdre  et  > "« 
Rachel,  l^r  février  1843.  — Lucrèce  et  Judith,  l^r 
mai  1843.  —  Les  derniers  romans  de  MM.  de  Balzac 
et  Soulié  :  Le  Château  des  Pyrénées,  les  Prétendus, 
une  Affaire  ténébreuse,  Dinah  Piédefer,  etc.,  15  juin 
1843. 

-}-Né  à  Paris  en  1821,  cet  écrivain,  devenu  officier 
d'ordonnance  du  raaréclial  Canrobert,  est  mort  en  18(52 
des  suites  d'une  chute  de  cheval.  Fils  de  M.  Gaschon, 
conseiller  à  la  cour  d'appel  de  Paris,  il  joignit  au  nom 
de  son  père  celui  de  sa  mère.  (Vapereau.) 

MOLÉON  (le  sieur  de),  ps.  [Le  Brun 
]»i;s  Mauettes]. 

Vojages  liturgiques  de  France,  ou  Re- 
cherches faites  en  diverses  villes  du  royau- 
me. Paris,  FI.  Ddaulne,  1718,  in-8. 

MOLÉRI,  Molerie  et  Molery  (Guillaume), 
jis.  [liippolyte-.IulesDEMOLiEUE,  né  à  Nan- 
tes le  3  août  1802]. 

I.  Avec  M.  H.  Rimbaut  :  Guillaume  Nor- 
wood,  ou  une  Haine  de  vieillards,  drame 
en  trois  actes,  représ,  sur  le  théâtre  de  la 
Gaîté,   le  23  nov.  1838.  Paris,  Marchant, 

1838,  in-8. 

124^  et  125«  livr.  du  «  Musée  dramatique". 

II.  Avec  M.  Léonce  [C.-H.-L.  Laurençot]  : 
Il  était  temps,  vaudeville  en  un  acte,  re- 
prés, sur  le  théâtre  des  Variétés,  le  1'"'  août 

1839.  Paris,  Marchant,  1839,  in-8. 

III.  Avec  le  môme  et  M.  H.  Rimbaut  : 
le  Marquis  de  Brancas,  comédie  en  trois 
actes,  représ,  sur  le  théâtre  du  Panthéon, 
le  2  novembre  1839.  Paris,  Gallet,  1839, 
in-8. 

19e  et  20«  livr.  de  «Paris  dramatique». 

IV.  Avec  M.  Léonce  [Laurençot]  :  l'Habit 
fait  le  moine,  com.-vaud.  en  un  acte,  re- 
prés, sur  le  théâtre  des  Folies-Dramat., 
le  22  déc.  1840.  Paris,  Henriot,  1841,  in-8. 

Faisant  parlie  do  la  n  Mosaïque  «,  recueil  de  iiièces 
nouvelles,  a"  8. 

V.  Avec  le  même  :  la  Famille  Renne- 
ville,  drame  en  trois  actes  et  en  prose. 
Paris,  Marchant,  1843,  in-8. 

Faisant  partie  du  «  Magasin  théâtral  » . 

VI.  Avec  le  même  :  Tôt  ou  Tard,  com. 
en  trois  actes  et  en  prose,  représ,  sur  le 
théâtre  de  l'Odéon,  le  G  oct.  18i3.  Paris, 
Tresse,  18i3,  in-8. 

Livraisons  849-850  delà  «  France  draniat.  au  xi\« 
siècle». 

VII.  .4vec  M.  Altaroche  :  le  Corrégidor 
de  Pampelune,  com.  en  un  acte,  représ, 
sur  le  théâtre  de  l'Odéon,  le  23  mars  1843. 
Paris,  18 i3,  in-8. 


'      Faisant  parliii  du  «  Répertoire  dramat.    des    auteurs 
contemporains»,  n"  243. 

VIII.  La  .Teunesse  de  Charles  XII,  com.- 
vaud.  en  deux  actes,  représ,  sur  le  théâtre 
desFoli('S-i)ramali([ues,  le  2S  juillet  1813. 
Paris.  Beck,  18i3,  in-8. 

IX.  Avec  M.  E.  Chauffer  :  Un  fils,  s'il 
vous  plaît,  com.-vaud.  en  un  acte,  rei)rés. 
sur  le  théâtre  de  la  Gaîté,  le  28  août  1845. 
Paris,  Marchant,  1845,  in-8. 

Faisant  partie  du  «  Magasin  théâtral  » . 

X.  Avec  M.  Léonce  [Laurençot]  :  le  Gen- 
dre d'un  millionnaire,  com.  en  cinq  actes 
et  en  prose,  représ,  sur  le  Théâtre-Fran- 
çais, le  25  février  1845.  Paris,  Tresse, 
1845,  in-8. 

Livraisons  94G-947  de  la  «  France  dramat.  au  xix« 
siècle  ». 

XL  Avec  le  même  :  Entre  l'arbre  et  l'é- 
corce,  com.-vaud.  en  un  acte,  représ,  sur 
le  théâtre  du  Gymnase,  le  30  sept.  18i5. 
Paris,  Tresse,  1815,  in-8. 

Livraisons  994-995  de  la  «  France  dramatique,  au 
xixe  siècle». 

Xll.  Avec  M.  E.  Gonzalès  :  les  Sept  bai- 
sers de  Buckingham.  Paris.  Cadot,  1848, 
2  vol.  in-8. 

-|-  On  peut  citer  encore  de  cet  écrivain  :  «  la  Fa- 
mille», 1849,  in-8,  «  la  Tante  Ursule»,  1852,  le 
«  Revers  de  la  médaille  »,  comédie  en  trois  actes,  re- 
présentée à  l'Odéon  en  1861,  etc.  Il  est  également 
auteur  de  plusieurs  romans  :  «  le  Marquis  deMonlcIar  ». 
1851  :  «  lamlin  »,  inséré  dans  «  l'Echo  des  feuille- 
tons »,  1848;  «  Petits  drames  bourgeois  »,  recueil  de 
nouvelles,  1850.  Il  est  auteur  de  divers  «  Guides  iti- 
néraires »  faisant  partie  de  la  Bibliothèque  des  che- 
mins de  fer.  »  Voir  la  «  Lif  rature  française  contem- 
poraine »,  tome  V,  p.  42'" ,  et  le  «  Catalogue  général  » 
de  M.  Otto  Lorenz. 

MOLIÈRE  ^Jean-Baptiste  Poquelin  de). 
Ouvrarjes  o,ie  Von  a  mis  à  tort  sous  son  nom. 

Discours  prononcé  par  Molière  le  jour 
de  sa  réception  posthum-;  à  l'Académie 
française,  avec  la  Répoiise  (par  de  Cailha- 
va).  Paris,  1779,  in-8. 

Dans  la  «  Bibliothèque  des  théâtres  »,  Paris.  Praiilt, 
1733,  1  vol.  in-8,  Maupoint  dit:  On  prétend  que  lé 
troisième  intermède  du  «Malade  imaginaire  », —  qui 
est  la  réception  d'un  médecin  en  latin  macaronique, 
n'est  pas  de  Molière,  mais  d'un  médecin  de  ses  amis, 
nommé  Mauvillain. 

Les  airs  des  intermèdes  étaient  de  Charpentier. 

En  1844,  on  a  représenté  sur  le  théâtre  de  l'Odéon, 
un  «  Docteur  amoureux  »  qu'on  prétendait  être  une  pièce 
retrouvée  de  Molière;  mais  on  a  su  bientôt  que  c'était 
un  pastiche  dû  à  M.  Ernest  de  Galonné. 

Celte  comédie  en  un  acte  et  en  prose,  précédée  d'un 
mot  au  lecteur  et  d'un  prologue  en  vers,  a  été  réimpri- 
mée à  Paris  en  1862,  in-12. 

Molière  avait  composé  un  (f  Docteur  amoureux  »  qui 
fut  joué  devant  Louis  XIV,  mais  qui  est  perdu. 


H79 


MOLINA 


MONCRIF 


180 


+  MOLINA  (Tirso  de)  [Gaijriel  Tellez] 

VOy.  TlRSO  DE  MoLINA. 

+  MOLIXCHARÏ  [IIusson-Fleitrv,  plus 
connu  sous  le  nom  de  Ciiamkleitrv]. 

Le  comi'dien  llacle,  dans  «  la  Vie  pari- 
sienne »,  1801. 

+  MOLINET  (Jehan)  ont.  siip. 

La  riteus(>,  remeinhrahle  et  pito\"able 
prinsc  laide  de  la  cili'  de  Lie-iv  conquestée 
par  feu  nostre  r'edonhté  seii:iieur  Charles 
duc  de  Bouri;oi|j;ne.  Imprimé  nouvellement 
à  Coiilloinfjnr  Afjrippine  par  Pierre  de 
Olpe,  mille  CCCC.Lxxxiij,  le  huict  april 
in-i,  12  fts  non  chiffrés  à  2  col.  et  à  31  li- 
gnes, caract.  goth. 

Cette  pièce,  indiquée  dans  le  Catalo^e  Hahn,  de 
Liège,  n»  1332,  n'a  jamais  existé;  c'est  une  mystifi- 
cation (Graesse.  «  Trésor  des  livres  rares  :  Supplément», 
p.  427).  Ce  bibliographe  indique  (p.  4-78),  comme 
étant  tout  aussi  apocryphe,  une  «  Tabula  lerraî  nova;  «, 
donnée  avec  la  date  de  1 522  comme  étant  la  première 
production  des  presses  liégeoises. 

MOLTO-CURANTE,  biographe  à  demi 
solde,  membre  de  trente  ou  cpiarante  so- 
ciétés plus  ou  moins  savantes,  ps.  [J.-Cl.- 
Hipp,  Mehée  de  la  Touche]. 

Touquetiana,  ou  Biographie  pittoresque 
d'un  grand  homme,  en  réponse  à  cette 
question  :  Qu'est-ce  que  c'est  que  M.  Tou- 
quet -^Pam,  Cogez,  1821,  in-18. 

MOiMBRIGNï  (le  sieur  de),  ps.  [P.  Ni- 
cole]. 

Voy.  aux  Anonymes,  «  Essais  de  mo- 
rale ))". 

+  MOMOLO  [Henri  de  Kock]. 
Des  articles  dans  des  petits  journaux. 
Voir  Maillard,    «  Annuaire  de  la  presse»,   1857, 
p.  58. 

MOMUS,  ps.  [le  chev.  Lauberivières  de 

QULNSONAS]. 

La  Capilotade,  poëme,  ou  Tout  ce  qu'on 
voudra.  77^  édition  (prem.  et  unique),  re- 
vue, corrigée  et  augmentée  de  deux  sylla- 
bes et  de  trois  notes  prises  sous  l'arbre  de 
Cracovie.  Fontenoy,  17-iS,  in-8  de  IGpag. 

-4-  M— ON  [Marron]. 
Des  articles  dans  la   «  Biographie  uni- 
verselle ». 

+  MON  PAUVRE  ONCLE  [J.-A.  Du- 
laure]. 

Le  Retour  de  — ,  ou  Relation  de  son 
voyage  dans  la  Lune,  écrite  par  lui-même 
et  mise  au  jour  par  son  cher  neveu  Ballo- 
manipolia.  Paris.  Lejay,  178  i,  in-8  de 
60  p. 

MONBLIS,  ps.  [Simon  Blocquel,  ancien 
imprimeur-libraire  de  Lille]. 
Histoire  de  Jeanne  d'Arc,  surnommée  la 


Pucelle  d'Orléans.  Lille,  Blorqud-Castiaux, 
et  Paris,  Delarue,  18ii,  in-l8. 

+  MONBUSC  (Stanislas  de)  [Ferdinand 
DE  CoRNoT,  baron  de  Cussv]. 

Soirées  allemandes  offertes  au  public. 
Paris,  Bréauté.  1828,  2  vol.  in-12. 

-+-MONCADE  (M.  de)  [dom  M.  B.  d'AR- 
gon.xe,  chartreux]. 

L'Éducation,  maximes  et  réflexions  de—. 
Rouen,  1091,  in-12. 

-+■  iMONCEL  (Jeanne  de)  [la  marquise 

MoÈT  DE  CrÈVECOEUr]. 

Des  articles  dans  «  l'Artiste  »  et  dans 
«  la  Liberté  n. 

MONCEV  (le  maréchal  de),  duc  de  Co- 
négliano,  pair  de  France,  nom  anobli  [Rose- 
Adrien  Jeannot,  fils  de  pauvres  gens  de 
Besançon,  et  non  d'un  père  avocat  au 
Parlement  de  la  province  de  Franche- 
Comté,  comme  l'ont  dit  quelques  biogra- 
phes]. 

Ce  nom  de  Moncey  est  le  nom  d'un  bien  que  le  ma- 
réchal avait  acquis  lorsqu'il  fut  devenu  officier  supérieur. 
Le  maréchal  Moncey  était  l'un  des  plus  honorables  lieu- 
tenants de  Napoléon.  On  ne  connaît  aucun  écrit  de  lui. 

MONCHESXAY  (de),  nom  abrév.  [Jac- 
ques DE  LOSME  DE  MoNCHESNAV]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Monchesnay. 

-f-  IMONCK  (Lazare)  ps.  [iM.  Lefebvre- 
Deumier,  plus  tard  bibliothécaire  du  pa- 
lais impérial  de  l'Elysée]. 

Auteur  d'un  article  imprimé,  en  1847,  dans  «  l'Ar- 
tiste, revue  de  Paris  » ,  oii  il  signale  des  maraudages 
littéraires  de  M.  Phil.  Chastes.  M.  Joël  Cherbuliez, 
dans  sa  «  Pisvue  critique  de  livres  nouveaux  »,  et  M .  Amé- 
dée  Pichot,  en  ont  signalé  d'autres. 

MONCLAR  (de)  (1),  apocr.  [Le  Blanc 
DE  Castillon,  avocat  a;énéral  du  parlement 
d'Aix]. 

Compte  rendu  des  constitutions  des  Jé- 
suites au  Parlement  de  Provence.  1703, 
in-12. 

Il  est  reconnu  dans  la  famille  de  M.  Le  Blanc  de  Cas- 
tillon que  cet  avocat  général  du  parlement  d'Aix  a  four- 
ni h  M.  de  Montdar  les  matériaux  de  ce  Compte  rendu. 
A.  A.  B— r. 

4-  Divers  Mémoires  sur  des  questions 
politiques  et  des  plaidoyers. 

Voy.  la  «  France  littéraire  »,  tom.  VI,  p.  I'.i5,  où 
l'on  trouvera  des  indications  sur  la  pail  prise  à  ses 
travaux  par  divers. 

MONCRIF  (de),  nom  abrév.  [Franç-Au- 
gustin  Paradis  de  Moncrif]. 


(1)  Dont  le  véritable  nom  estRipert  rie  Monclar,  pro- 
cureur général  du  roi  au  parlement  d'Aix. 


1184 


MONDAIN 


MONNIERES 


182 


Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  Erance  littéraire  »,  à  MoixcRiF. 

+  MONDAIN  (un)  [Joseph-Maximilieu, 
comte  DE  Lamberg,  mort  en  179:2]. 

Mémorial  d'— .  Au  Cap-Corse  (Vienne), 
1775.  in-8. 

11  y  a  dans  cet  ouvrage  quelques  anecdotes  pi- 
quantes. 

+  MONDALX  (un)  [Marc  Monmer]. 
Le  Protestantisme  en  Erance.    Genève, 
J.  Cherbuliez,  i85i,  in-12. 

+  MONDAIN  CONVERTI  (un)  [Ga])riel- 
Casimir  Bousquet]. 

Le  Domino  noir  et  le  Domino  blanc, 
anecdote  de  carnaval.  Imp.  dans  «  l'Indi- 
cateur du  commerce  de  Marseille  »,  n°  du 
Il  mars  I8i3. 

MONDENARD,  nom  nobiliaire  [Jean- 
Sai.nt-Sardos  de  Montaigu,  marquis  de]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  Erance  littéraire  »,  à  Mondemard. 

-I-  MONDIOX  [MM.  TaxileDELORD,  Edm. 
Texier  et  Louis  Ulbacii]. 

«  Des  articles  dans  «  le  Chroniqueur  de 
la  Semaine  ». 

-h  MONDONVILLE  [Cassanéa  de  Mon- 
Do.NViLLE,  musicien-compositeur,  mort  en 
1772]. 

Il  passe  pour  avoir  retouché  les  paroles  de  quelques 
optMas,  mais  en  réalité  ce  fut  son  ami,  l'abbé  de  Voi- 
senon,  qui  lui  prêta  constamment  sa  plume. 

-f  MON  ET    (le  grand  prophète)    [Pi- 

DANSAï  DE  MaIROBERT]. 

Les  Prophéties  du — .  1753,  in-8,  16  p. 

-1-  MONEUSE  (Tullie)  [INP-^  Bloum, 
femme  d'un  ancien  élève  de  l'Ecole  poly- 
teclmique]. 

I.  Trois  ans  après.  Paris,  Desessarf, 
183(),  in-8. 

II.  Regina.  Paris,  1837,  2  vol.  in-8. 

+  MONFERRAND  (Alfred  de)  [Adolphe 

DE  ChESiNEl]. 

Voy.  I,  915  /'. 

MONGARNY  (H.  de),  nomabrév.  [IIau- 

MAND  DE  M0NGAR\v]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  HarmaiNd  de  M. 

MONGIXOT  (François),  ;w.  [P  Du  Mou- 
lin]. 

Résolution  des  doutes,  ou  Sommaire  dé- 
cision des  controverses  entre  l'Eglise  ré- 
formée et  l'Eglise  romaine,  par  — ,  traité 
contenant  les  causes  qui  ont  mené  ledit 
Fr.  Monginot  à  sortir  de  l'Eglise  romaine 
pour  se  ranger  à  l'Eglise  réformée.  Die, 
1617,  in-8. 


V.  l'ouvrage  intitulé  «  Démonstrations  des  impostures. 
faussetés  et  impiétés  mises  en  lumière  par  le  ministre 
Du  Moulin,  sous  le  nom  de  Monginot,  médecin  du  roi  ». 
l'aiis,  1617,  in-8.  A.  A.  B-r. 

MONGLAVE  (Eugène  de),  itom  anobli 
[François-Eugène  Garay]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  néan- 
moins la  «  France  littéraire  »,  à  Mon- 
glave. 

MONl  (S.),  anagram.  [Richard  Simon]. 

Histoire  critique  de  la  créance  et  des 
coutumes  des  nations  du  Levant.  Franc- 
fort, 168 i,  in- 12.  —  Autre  édition,  sous 
le  nom  du  sieur  de  Moni.  Francfort,  Fréd. 
Arnauld,  1693,  in-12. 

Les  libraires  de  Francfort  ou  d'ailleurs  qui  ontréiiii- 
])rimé  cet  ouvrage  en  1093  n'ont  pas  compris  que  le 
nom  qu'on  lisait  sur  son  titre  était  anagrammatisé,  et  ils 
ont  substitué  une  fausse  anagramme  aune  véritable. 

L'édition  de  Trévoux,  11 11,  porte  le  nom  de  I!. 
Simon.  A.  A.  B— r. 

MONKEV,  ps.  [Frédéric  du  Petit- 
Méré]. 

Sapajou,  ou  le  Naufrage  des  singes,  folie 
en  deux  actes,  mêlée  de  pantomime  et  de 
danse.  Représentée  sur  le  théâtre  de  la 
Gaité,  le  3  août  1825.  Paris,  Bezou,  1826, 
in-8. 

-f-Monkey,  en  anglais,  signifie  singe. 

MONxMOREL  (de),  nom  abrév.  [Charles 
Lebourg  de  MonmorelJ. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  îa 
«  France  littéraire  »,  à  Lebourg  de  iVl. 

MONNIER  (Henry),  apocr.  [MM.  Du- 
VERT,  DuPEUTV  et  Brazier]. 

La  Famille  improvisée,  scènes  épisodi- 
i[\\ci.  Paris,  Barba,  1831,  in-8. 

Une  seconde  édition,  qui  a  paru  en  ISSâ,  porte  les 
noms  des  auteurs  que  nous  indiquons. 

Monnier,  l'artiste  charmant  que  chacun  connaît, 
s'était  improvisé  acteur  pour  jouer  le  principal  rôle  de 
cette  pièce,  dont  les  charges  exécutées  par  lui  dans  les 
ateliers  d'artistes  et  dans  les  salons  avaient  inspiré  les 
auteurs.  La  pièce  et  l'acteur  eurent  un  grand  succès. 
Plus  tard  H.  Monnier  s'est  fait  connaître  par  des  études 
de  mœurs  populaires  qui  sont  réellement  de  lui. 

MONNIER  DE  LA  SIZERANNE,  super- 
fètation  nominale  [Henry  Monnier]. 

L'Amitié  des  deux  âges,  comédie  en  trois 
actes  et  en  vers,  représentée  sur  le  Théâtre- 
Français,  le  8  février  1826.  Paris,  Ladvo- 
cat,  1826,  in-8. 

Cette  pièce  a  été  représentée  et  imprimée  en  1826, 
sous  le  nom  de  «  Henry  Monnier  »  ;  mais  la  seconde  édi- 
tion, Paris,  Amyot,  1830,  porte  déj-i  le  nom  de  «  Mon- 
nier de  la  Sizeranne  »  que  l'auteur  a  depuis  conservé. 

MONNIERES, /w.  [J.-Abel  Hugo]. 

Avec  M.  Romieu  :  Pierre  et  Thomas 
Corneille,  à-propos  en  un  acte  et  en  prose. 
Représenté  sur  le  second  Théâtre-Français, 


1183 


MONNOVI- 


MONTAIGNE 


liSi 


lo  (j  juin   18:23,   pour  rannivcrsaire  de  la 
naissanco  do  P.  Corneille.  Paris,  Baudouin 
frères.  Ponthieu,  1823,  in-8. 
MONNOYE  (de La).  Voy.  LÀ  MONNOiT. 

:\10NR0SE  (Louis),  nom  théâtral  de 
M.  Louis  Barrizin,  artiste  dramatique, 
aut.  sup.  [Gamory]. 

Un  Comique  à  la  ville,  comédie  en 
un  acte  et  en  prose.  Représentée  sur  le 
tiiéàtre  roval  de  l'Odéon,  le  30  janvier 
lSi:i.  Paris,  PauUier,  gai.  de  l'Odéon,  n°4, 
I8i:i,  in-8. 

L'histoire  du  manuscrit  de  cette  pièce  est  au  moins 
singulière.  Sa  forme  primitive  était  celle  sous  laquelle 
elle  a  été  donnée  à  l'Odéon.  C'est  sous  cette  forme  que 
cette  pièce  fut  présentée  par  son  véritable  auteur  à  M. 
Prosper  Poitevin,  auquel  il  proposait  de  la  revoir,  de  la 
retoucher  et  de  la  donner  au  théâtre  sous  leurs  deux 
noms.  M.  P.  Poitevin  jugea  la  pièce  faible  à  la  lecture, 
mais  en  somme,  on  donnait  journellement  au  théâtre  des 
pièces  qui  n'étaient  pas  plus  fortes  que  celle-là.  Il  ren- 
dit le  manuscrit  à  M.  Gamory,  en  l'engageant  à  la  pré- 
senter au  théâtre  telle  qu'elleétoit,  et  sous  son  seul  nom. 
Le  conseil  ne  fut  pas  suivi,  et  M.  Gamory  jugea  à  pro- 
pos de  la  soumettre  à  un  auteur  dramatique,  qui,  lui, 
jugea  qu'elle  éUiit  beaucoup  trop  faible  pour  être  pré- 
sentée ainsi.  11  fut  arrêté  qu'on  en  ferait  un  vaudeville, 
et  effectivement  «  Un  comique  à  la  ville  »  ne  tarda  pas  à 
être  présenté  sous  la  forme  de  vaudeville  à  M.  Ancelot, 
qui  le  refusa  à  cause  de  sa  faiblesse.  L'arrangeur  désap- 
pointé regretta  de  ne  pas  avoir  consené  la  première 
forme,  et  la  pièce  en  resta  là.  L'auteur  véritable  eut 
besoin  de  faire  dans  les  Pyrénées  un  voyage  qui  le  re- 
tint quelque  temps  éloigné.  A  son  retour  à  Paris,  on 
jouait  son  «  Comique  à  la  ville  » ,  sous  le  nom  de  Mon- 
rose.  M.  Gamory  crut  devoir  faire  connaître  ses  droits  au 
père  supposé  ;  celui-ci  désintéressa  le  véritable  auteur 
par  une  somme  de  300  fr.  M.  Monrose,  ayant  trouvé  sur 
le  bureau  d'un  de  ses  amis  le  manuscrit  de  cette  pièce 
sous  la  forme  primitive  le  parcourut,  et  trouva  le  sujet 
gentil.  L'auteur  avait  disparu,  l'artiste  adopta  l'enfant 
en  promettant  l'appui  de  son  talent  pour  le  faire  réussir 
au  théâtre. 

-h  MONSIEUR  DE  BLOIS  (un)  [Hermel, 
beau-fils  de  Roger,  de  l'Opéra]. 

Une  lettre  insérée  dans  le  «  Figaro  » ,  qui  raconte  d'une 
manière  spirituelle  et  fort  gaie  le  mariage  d'une  ser- 
vante. {«  Les  grands  Journaux  de  France.  ») 

-h  MONSIEUR  EN  H.\BIT  NOIR   (Un) 
[Gustave  Cl.udin]. 
Des  articles  dans  «  l'Evénement  « . 

+  MONT  (Élise  de)  [Élize  de  Monta(;n.\c, 
né  en  1833. 

Double  conversion.  Paris,  Dentu,  18Go, 
in-12. 

MONT  (DU).  Voy.  DU  .MONT. 

MONTABERT  (P***  de),  nom  nobiliaire 
[Jacques-Nicolas  Paillot  de  Mo.ntabert, 
peintre  d'histoire  et  de  portrait,  écrivain 
artistir[iiej. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 


«  France  littéraire  »,  à  Paillot  de  Mo.n- 

TABERT. 

Il  existe  sur  son  compte  une  notice  par  M.  P.  Car- 
pentier,  1851, in-8,  16  p.  et  portrait,  extraite  des  «An- 
nales de  la  Société  libre  des  beaux-arts».  1851  in-8. 

MONTADOR    (de),  nom  abrév.   [Neue- 

VILLE  DE  Mo.NTADOR]. 

'      Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »  à  Neufville  de  M. 

H-MONTADY  (Emile)  [Louis  Goudall]. 
Les  Amours  d'une  baronne.  Paris,  ÏSiio. 
in-1-2. 

MONTAGNAC  (de),  nom.  abrév.  [Gal\ 

DE  MONTAGNAC]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Gain  de  M. 

MONTAGNES  (DES).  Vov.  DES  MON- 
TAGNES. 

-I-  MONTAGIT  (lady)  aut.  sup. 

Lady  Craven,  margrave  d'Anspach,  avance,  dans  ses 
«Mémoires»  (Paris,  1825,  2  vol.  in-8,  lom.  H, 
p.  104),  que  lady  Bute,  fille  de  lady  Montagne,  lui  a 
dit  que  ses  «  Lettres»  étaient  supposées;  Walpole  et 
deux  autres  beaux-esprils  de  ses  amis  s'étaient  réunis 
pour  s'amuser  de  la  crédulité  du  public  anglais  en  com- 
posant cet  ouvrage.  Barbier  a  cité  ce  passage  dans  la 
Table  de  son  «  Dictionnaire  »,  tome  IV,  p.  •405, 

La  première  édition  de  ces  Lettres  est  de  1763  ;  elle 
fut  subrepticement  publiée  par  Cleland  ;  on  en  cite  en- 
suite une  de  1778.  Les  réimpressions  sont  nombreuses. 
Voir  sur  lady  Montague  une  notice  de  M.  C.  Selden, 
dans  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  »,  15  octobre  1869. 

MONTAIGNE  (Michel).  Ouvrages  publiés 
à  tort  sous  son  nom  : 

l.  Pétition  à  l'Assemblée  nationale,  par 
Montaigne,  Charron,  Montesquieu  et  Vol- 
taire, suivie  d'une  Consultation  en  Pologne 
et  en  Suisse.  Paris.  1791,  in-8  de  04  pag. 

C'est  un  ouvrage  en  faveur  du  divorce,  dans  lequel 
on  a  non-seulement  invoqué  l'autorité  de  ces  quatre  grands 
hommes,  mais  même  cité  les  législateurs  qui  ont  per- 
mis le  divorce,  les  peuples  qui  l'ont  adopté,  et  les  ou- 
vrages théologiques,  moraux  et  politiques  qui  lui  ont  été 
favorables.  On  y  cite,  à  la  vérité,  quelques  ouvrages 
contraires,  mais  on  fait  observer  en  même  temps  qu'on 
les  trouve  en  grand  nombre  chez  le  libraire  ;  la  quantité 
des  autorités  favorables  ne  laisse  plus  à  douter  que  le 
vœu  général  ne  soit  fortement  prononcé  pour  le  rétablis- 
sement de  cette  loi,  qui  sera  nécessairement  celui  des 
mœurs;  ainsi  l'auteur  doit  nécessairement  compter  sur 
un  succès  même  éclatant  (1).  ^ole  du  temps. 

(1)  .\insi,  voilà  les  révolutionnaires  de  1848,  con- 
vaincus de  moins  Je  moralité  que  ceux  de  1793  !  On  a 
voulu,  après  1848,  le  divorce  comme  moralité:  mais  la 
vennine  révolutionnaire  Ae  1848,  par  l'organe  de  ses 
journaux,  s'est  inniiédiatement  récriée  sur  la  proposi- 
tion qui  a  été  faite  à  la  Chambre  de  son  rétablissement  ; 
c'était  une  loi  tout  en  faveur  des  riches,  ont-ils  prétendu, 
et  le  prolétaire   ne  divorçait  pas  !  charmant  !    Mais   ce 


qu'on  ne  sait  pas,  c'est  que  si  c«tte  vermine  révohi- 
lionnaire  ne   tue  pas   physiquement  ses   femmes,   ce 


H85 


MONTAIGU 


MONTANUS 


1186 


Cet  ouvrage,  qui  n'offre  que  des  cilalious,  mérite 
d'ctre  médité,  et  l'on  ne  peut  que  savoir  gré  à  son  au- 
teur de  l'avoir  entrepris.  C'est  en  donnant  les  raisons 
pour  et  contre  les  lois,  lorsqu'elles  ne  sont  toutefois 
encore  que  des  projets,  qu'on  parvient  à  faire  un  code 
sagement  conçu,  raisonné  et  basé  sur  des  fondements 
inébranlables.  {Petites  Affiches,  ii  Aôul  1791.) 

II.  Traité  de  l'Opinion.  (Composé  par 
Ch.  de  La  Rounat,  plus  tard  directeur  de 
rOdéon.)  Imprimé  dans  le  journal  «  l'Ar- 
tiste ». 

-|-M.  Petrus  Borel  a  inséré  dans  ^c  l'Artiste  »,  1847, 
un  prétendu  chapitre  inédit  de  Montaigne  intitulé  : 
«  Du  jugement  publique  ».  M.  Jules  Claretie  s'exprime 
ainsi  à  cet  égard  :  «  Ce  pastiche  de  300  lignes  est 
étonnant  ;  c'est  plus  qu'une  imitation  ;  c'est  une  évo- 
cation, On  gagerait  une  page  des  «  Essais  »  inconnue 
jusqu'ici  et  retrouvée  par  miracle.  »  M.  Châtelain,  de 
Genève,  a  inséré  un  pastiche  de  Montaigne  dans  le  cu- 
rieux volume  qu'il  a  publié  sous  le  titre  suivant  :  «  Dn 
Goiit  considéré  sous  ses  faces  diverses,  suivi  de  pastiches 
ou  imitations  libres  du  style  de  quelques  écrivains  des 
xvn"  et  xviiie  siècles.  Genève,  Cherbuliez,  1855, 
in-12. 

MONTAIGU  (Denis.de),  abbé  de  Valse- 
rein,  etc.  [le  P.  CiiAMPiGNY,  célestin]. 

Apologetica  innocentiae  oppress;e,  et  re- 
formationis  ablegatae  propugnatio.  [Ant- 
verpiœ),  ICI 9,  in-4. 

MONTALAN  (N.-J.-B.),  nom  nobil.  (1) 
[Nicolas-Jean-Baptiste  Boyard  ,  ancien 
président  de  la  Cour  d'assises  du  Loiret, 
de  1820  à  1832]. 

La  France  pacifiée,  poëme  en  vingt-cinq 
chants,  accompagné  de  notes  historiques  ; 
j)ar  M.  N.  J.-B.  M.  Pai'is,  Dondey-Ditpré, 
Hapilhj,  1823,  2  vol.  in-8. 

Poème  politique  sur  la  révolution  de  1789. 

Reproduit  l'année  suivante  comme  une  seconde  édition, 
au  moyeu  de  la  réimpression  des  deux  premières  feuilles, 
de  chaque  volume,  dont  font  partie  les  faux-titres  et  ti- 
tres, et  du  dernier  feuillet  du  tome  !«',  au  verso  du- 
quel étaient  les  fautes  à  corriger.  Dans  le  second  vo- 
lume, on  a  supprimé  le  dernier  feuillet,  donnant  la  note 
des  fautes  à  corriger. 


qui  néanmoins  arrive  assez  fréquemment,  elle  les  tue 
moralement,  car  elle  a  besoin  d'une  femme  esclave, 
pour  travailler,  soit  pour  le  nourrir  dans  l'oisiveté,  ou 
pour  payer  ses  débauches  et  ses  cotisations  de  clubs,  au 
détriment  de  l'honnête  femme  et, de  ses  pauvres  enfants, 
ce  qui  porte  quelquefois  cette  infortunée  à  vendre  ses 
filles  pour  sortir  de  la  misère  que  le  mari  a  créée  dans 
l'intérieur,  et  diminuer  les  mauvais  traitements  qu'elle 
endure  de  la  part  de  celui  que  la  loi  lui  a  donné  pour 
soutien.  Il  y  a  donc  surcroît  d'horreur  dans  les  opinions 
des  démagogues  de  1848  sur  ceux  de  1793,  qui  avaient 
adopté  le  divorce,  admis  dans  notre  code  révolutionnaire 
et  dans  le  Code  Napoléon,  loi  que  le  parti  prêtre  a  fait 
supprimer  à  la  P.estauration.  Et  vuilà  nos  amis  de  la 
chose  publique  {res  publica)  ! 

(1)  Du  nom  du  château  de  Montalan  ,    par    Courte- 
nay  (Loiret),  dont  M.  Boyard  est  le  propriétaire.  | 

T.   II. 


—  Le  môme  ouvrage,  sous  ce  titre  :  la 
France  constitutionnelle,  poëme  en  vingt 
chants.  3"  édit.  Paris,  Dondey-Diipré  fils, 
Rapilly.  1825,  in-8. 

MONTALIVET  (les  comtes  de),  le  père, 
Jean-Pierre,  ministre  de  l'intérieur  sous 
Napoléon,  et  le  fils,  Camille,  pair  de 
France,  intendant  général,  administrateur 
de  la  liste  civile  de  Louis-Philippe,  nom 
nobiliaire  [Bachasson]. 

Pour  la  liste  de  leurs  écrits,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Montalivet. 

MONTALTE  (Louis  de),  ps.  sous  lequel 
s'est  caché  Biaise  Pascal,  pour  la  publica- 
tion de  ses  «  Provinciales  ». 

Pour  les  éditions  de  ce  livre  célèbre  ap- 
partenant aux  xviii'^  et  xix*  siècles,  voyez 
la  a  France  littéraire  »,  à  Pascal. 

-l-M.  Basse  a  inséré  dans  le  «  Bull,  du  Bibliophile» 
un  travail  étendu  sur  les  éditions  originales  des  «  Pro- 
vinciales ». 

-|-  M.  Lesieur  a  publié  en  1867  {Paris,  Hachette, 
in-8,  xix,  367  p.)  le  «  Texte  primitif  des  «  Provin- 
«  ciales  »  d'après  un  exemplaire  oii  se  trouvent  des  cor- 
«  rections  en  écriture  du  temps.  »  Toutes  les  variantes 
des  éditions  postérieures  sont  signalées.  Voir  le  «  Jour- 
nal des  Savants  »,  1807,  p.  264. 

M. Sainte-Beuve  fait  observer  («Port-Royal  »,édit. 
in-8,  tome  II,  p.  539  et  540)  que  le  texte  de  l'édi- 
tion originale  a  été  modifié  parfois  dans  les  réimpres- 
sions; des  mots  tels  que  atroces,  détestables,  hor- 
riblement, ont  été  remplacés  par  des  expressions  moins 
dures. 

Voy.  Dettonville. 

MONTAMY  (de),  nom  abrév.  [Arclais  de 
Montamy]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Arclais  de  M. 

MONTAND  (Nicolas  de),  ps.  [Nie.  B.\r- 
naud]. 

Le  Miroir  des  François Paris,  1S82, 

in-8. 

Voyez  d'intéressants  détails  sur  cette  production,  dans 
le  «  Dictionnaire  historique  »  de  Prosper  Marchand,  et 
dans  l'ouvrage  de  Delisle  de  Sales,  intitulé:  «Ma- 
lesherbes».  A.  A.  B— r. 

-}-  Il  existe  deux  éditions  sous  cette  date  ;  l'une  de 
736  p.,  l'autre  de  417  avec  4  fts.  préliminaires. 

L'auteur  réclame  des  réformes  politiques  qui  s'ac- 
complirent en  partie  deux  siècles  plus  tard;  il  demande 
la  sécularisation  des  biens  du  clergé,  le  mariage  des 
prêtres,  la  garde  nationale,  etc.  Voir  sur  cet  ouvrage 
le  «  Conservateur  »  août  1757,  p.  220-237;  et  la 
«  France  protestante  »  de  MM.   Haag. 

MONTANUS,  nom  latinisé  [Fr.  Des  Mon- 
tagnes]. 
Voy.  DES  MONTAGNES. 

MONTANUS  (Thomas),  ps.  [Thomas 
Van  den  Bergue,  belge  de  qui  nous  ne 
connaissons  rien]. 

Il  existe  une  notice  sur  ce  Thomas  Montanus  (un 
38 


H87 


MONTAUSIER 


MONTBRUN 


1188 


autre  des  Monliiijiies),  pai  M.  JeMejci.  BriKjes,  1841, 
in-18. 

MONTAUSIER  (lo  duc  de),  pair  do 
France,  aut.  sup.  [le  P.  Le  Petit,  jésuite]. 

Mémoires  du  —,  écrits  sur  les  Mémoi- 
res de  M'""  la  duchesse  d'Uzès,  sa  fille,  par 
N***  (le  P.  Le  Petit).  Rotterdam.  1731, 
in-12. 

L'édition  originale,  Paris,  Rollin,  1729,  2  vol 
in-12,  porte  pour  titre  «  Vie  de  M.  le  duc  de  Mou- 
lausier ,  écrite par  N*'"  ».  A.  A.  B— r. 

MONTAZET  (de),  nom  ahrév.  Voyez 
MALVIN  DE  MOiNTAZET. 

+  MOiNTBARD,  dessinateur  [Georges 
Loye] . 

De  nombreux  dessins  avec  légendes  dans 
les  journaux  illustrés. 

IMOXTHARREY  (de),  nom  d'apanage 
[Alexandre-Marie-Léonor  de  Saint-Mauris, 
prince  dej. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Montbabrey. 

MONTBEILLARD   (G.  de),   nom  ahrév. 

[GUENEAU  DE  MoNTBEILLARd]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  GueneaudeM. 

MONTBEL  (de),  nom  patrim.  [le  comte 
Guillaume-Isidore  Baron,  deMontbel  (1), 
près  Toulouse,  ancien  maire  de  Toulouse, 
ancien  ministre  des  finances  de  Charles  X, 
signataire  des  ordonnances  et  amnistié  par 
le  ministère  Mole. 

I.  Sa  protestation  contre  la  procédure 
instruite  et  suivie  contre  lui  devant  les 
pairs  convoqués  en  cour  de  justice,  et  Ex- 
posé de  sa  conduite  pendant  et  avant  les 
événements  de  juillet  1830.  Paris,  Dentii, 
1831,  in-8  de  40  pag.,  ou  Bordeaux,  Lebre- 
ton,  1831,  in-8  de  3-2  pag. 

II.  Sa  Lettre  sur  le  choléra  de  Vienne, 
en  Autriche,  avec  des  notes  par  M.  Gu}  on. 
Paris,  rue  des  Beaux-Arts,  rt°6;  Toulouse, 
Sewac,  183:2,  in-8  de  24  pag. 

Extrait  de  la  «  Revue  des.  Deux-Mondes  » ,  première 
série,  t.  vi. 

IIL  Le  Duc  de  Reichstadt.  Paris,  Le 
Normand,  Dentu,  1832,  in-8  de  484  pag., 
plus  un  portrait  et  trois  fac-similé. 

Réimprimé  l'année  suivante  sous    le    titre   suivant  : 

«  Le  Duc  de  Reichstadt.  Notice  sur  la  vie  et  la 
mort  de  ce  prince,  rédigée  à  Vienne  sur  des  document; 
authentiques.  Deuxième  édition,  revue  et  augmenSée  « 
Paris,  Le  Normant,  Dentu,  1833,  in-8,  avec  un 
portrait,  une  planclie  et  2  fac-simil.  —  Troisième 
édition  (sous  le  titre  de  celle  de  1832).  Paris,  les 
mêmes,  1835,  in-8,  édition  publiée  par  livraisons. 


(i)  Et  non  le  baron  de  Montbel,  comme  on  l'a  dit 
très-souvent. 


C'est  sans  contredit  le  plus  complet  et  le  plus  curieux 
de  tous  les  livres  inspirés  par  la  mort  du  duc  de  Reich- 
stadt. 

IV.  Dernière  Époque  de  l'histoire  de 
Charles  X,  ses  derniers  voyages,  sa  mala- 
die, sa  mort,  ses  funérailles,  son  caractère, 
et  ses  habitudes  dans  l'exil  ;  suivi  des  actes 
et  procès-verbaux  relatifs  à  son  décès. 
Paris,  Ange,  1830,  in-8  de  120  pages,  ou 
1837,  in-18. 

V.  Le  Comte  de  Marnes,  fils  aîné  du  roi 
de  France  Charles  X.  Notice  sur  son  exil, 
son  caractère,  sa  mort  et  ses  funérailles  ;  * 
suivie  des  actes  et  procès-verbaux  relatifs 
à  son  décès.  Versailles,  Atigé,  et  Paris, 
Dentu,  184i,  in-8  de  164  pag. 

a  la  page  125  est  le  texte  de  «  l'Acte  de  dépôt  des 
dépouilles  mortelles  de  M.  le  comte  de  Marnes  dans  un 
caveau  de  l'église  des  Franciscains  : 

«  Hoc  die  undecima  mensis  junii,  millesimo  octogen- 
«  tesimo  quarto,  hora  tertia  promeridiana,  nos  pater 
«  Franciscus  Salesius  Wolzhizh,  religiosusordinisFran- 
«  ciscanorum,  gardianus  conveutus  (Castagnavizzensis), 
«  situati  Goritiœ,  et  pater  Michael  AUerzig,  ejusdem 
«ordinis,  etc.  ». 

La  quatrième  édition  de  cet  ouvrage  a  été  publiée 
sous  ce  titre  : 

«  Le  duc  d'Angoulème,  dauphin,  comte  de  Marnes, 
lils  aine  du  roi  de  France  Charles  X,  notice,  etc.  Paris, 
Denlu,  et  Versailles,  Angé.iSih,  in-18. 

+  MONTBERT  (Roger  de)  [Méry]. 
Sa  part  dans  «  la  Croix  de  Berny  ». 

-+-  MONTBEYRAUD  (G.  de),  ps.  [Arsène 
Houssaye]. 
Mademoiselle  de  Cormeille. 

Imp.  d'abord  dans  la  «  Nouvelle  Revue  de  Paris  »• 
en  1852,  et  réimpr.  dans  le  livre  de  l'auteur  intitulé 
«  Sous  la  Régence  et  sous  la  Terreur  » . 

MONTBRET  (de),  nom  ahrév.  (Coque- 
bert de  Montbret]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Coquebert  de  M. 

MONTBRON  (Jacobus  de),  ps.  [le  P.  De 
LA  Fontalxe,  jésuite]. 

Disquisitio  historico-tlieologica,  an  Jan- 
senisinus  sit  merum  phantasma.  1693, 
in-8. 

Voyez  les  «  Œuvres  »  de  Bayle,  t.  lu,  p.  896. 

MONTBRON  (F.  de),  nom  ahrév.  [Fou- 
(;eret  de  Moxtbrox]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Fougeret  de  M. 

MONTBRUN  (le  marquis  de),  aut.  sup. 
[Sandras  de  Courtilz]. 

Mémoires  du  — ,  depuis  1600  jusqu'en 
1032.  Amsterdam,  1701, 1702,  in-12. 

MONTBRUN  (de),  ps.  [Hyacinthe  De- 
comberousse]. 
La  Canne  de  Voltaire  et  l'Écritoire  de 


1189 


MONTCHAMP 


MONTÉPIN 


1190 


Rousseau  ;    dialogue    (on    vers).    Paris, 
L'Huillier,  Dehiimay.  1817,  in-8  de  10  p. 
+  MONTCHAMP  [Jacques  Sorel]. 

I.  Le  Livre  de-  l'amour,  recueilli  et  mis 
en  ordre  par  — .  Paris,  18o8,  in-'12. 

II.  L'Esprit  des  femmes  célèbres,  recueilli 
et  mis  en  ordre  par  — .  Paris,  1858,  in-3:2. 

III.  Les  Bohémiennes  de  l'amour.  Paris, 
18o9,  in-32;  1863,  in-12. 

IV.  La  Femme  d'un  imbécile.  Paris, 
1863,  in-16. 

V.  Les  Reines  de  la  rampe.  Paris,  1863, 
in-16. 

VI.  Les  Importuns.  Scènes  de  la  vie 
réelle.  Paris,  I8Gi,  in-12. 

VIL  Juliette  et  Roméo,  folie-vaudeville. 
Paris.  1863,  in-12. 

MONTCHEVREAU  (L.-R.  de),  ps.  (I) 
[le  marq.  Fréd. -Gaétan  de  La  Rochefou- 
cauld-Liancourt]. 

Consolations  et  Poésies  diverses.  Paris, 
Bossanrje  père,  1825,   in-32  de   190  pag. 

Ce  petit  volume  a  été  vendu  au  profit  des  Grecs,  à 
l'exposition  du  bazar  Saint-Honoré. 

+  MONTCHRÉTIEX  (Antoine  de)  [de 
Mauchrestien]. 

I.  Cinq  tragédies,  plus  une  bergerie  et 
un  poëme  de  Suzanne.  Rouen,  s.  d.  (mais 
1601),  petit  in-8. 

Ces  pièces  ont  été  réimprimées  en  1604,  1606, 
1027  (Voir  le  «  Manuel  du  Libraire  »). 

Consulter  sur  cet  auteur  les  «  Mélanges  d'une  grande 
bibliothèque  »,  lomeE;  le  catalogue  Soleinne,  n»  857- 
859;  la  «Bibliothèque  du  théâtre  françois,  t.  I, 
p.  302  ;  Sainte-Beuve,  «  Hist.  du  Théâtre  français  >, 
à  la  suite  de  son  «  Tableau  de  la  poésie  française  au 
X  VF  siècle  »  ;  Ph.  Chasles,  «  Etudes  sur  le  xvi»  siècle  » , 
p.  202,  et  surtout  une  notice  de  M.  Joly  dans  la 
«  Revue  des  provinces  »,  lom.  K,  p.  367,  nov.  1865. 

II.  Traité  de  l'économie  politique.  Rouen, 
J.  Osmont,  1615,  in-4,  402  p. 

Cet  ouvrage  remarquable,  complètement  oublié  pen- 
dant près  de  deux  siècles  et  demi,  a  été  signalé  à  l'at- 
tention publique  dans  un  travail  très-intéressant  de 
M.  Jules  Duval  :  «  Un  Economiste  inconnu  du  XVII^  siè- 
cle »  (Séances  et  travaux  de  l'Académie  des  Sciences 
morales  et  politiques  »,  5^  série,  tom.  XVII,  p.  365-409.) 

C'est  Malherbe  qui  nous  apprend  («  Œuvres  », 
lom,  III,  p.  557,  édit.  Hachette)  que  le  nom  de  la 
maison  de  Montchrétien  était  Mauchrétien  et  qu'il  le 
changea  «  pour  ce  qu'il  ne  luy  plaisoit  pas.  » 

M0NDEJ0LI,;3s.  [J.-G.-V.  de  Moléon]. 

La  Nouvelle  salle  de  l'Opéra,  telle  qu'elle 
est,  comparée  à  celle  qu'a  décrite  M.  de 
Jolimont.  Paris,  Bachelier,  1821,  in-8  de 
32  pag.  avec  2  planches. 

Extrait  des  «  Annales  de  l'industrie  française  »  t.  m. 
C'est  un  article  en  réponse  à  celui  que  M.  de   Joli- 


la   Patrie»,    en   1851,   à  partir  du 


(1)  Du  nom  d'une  terre  que  l'auteur   habitait  alors. 


Imont  a  fait  insérer  dans  le  «  Mémorial  universel  de  l'in- 
dustrie française  » ,  t.  V. 

I     -1-MONTDÉSIR  [TiiiRoux    de   Mont- 
DÉsiR,  mort  en  1827. 

Manuel  pour  le  corps  de  l'infanterie. 
Paris,  1781,  in-12. 

MONT-DIEU  (B.  de),  ps.  Vovez  ZA.MA- 
RIEL. 

MONTÈGRE  (de),  nom  abrév.  [Antoine- 
François  Jenix  de  Montègre,  médecin]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 

France  littéraire  »,  à  Montègre. 

MONTÉGUT  (de),  mm  abrév.  [l'abbé 
Ant. -Franc.  Bouniol  de  Mo.ntaigu,  ex- 
jésuite]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Montégut. 

MONTE  LABORIS  (Constant,  a),  ps. 
Voy.  V.ALLE  QUIETIS  (Anast.  à). 

+  MpNTEIL  (Alexis)  [Paul  Duplessis]. 

Les  Étapes  d'un  volontaire  de  l'an  II  de 
la  République. 

Impr.    dans 
28  août. 

Il  y  a  toute  apparence  qu'Alexis  Monteil,  voulant 
donner  une  espèce  de  pendant  à  son  ouvrage  «  la  Vie 
privée  des  Français  au|^  xiyo  et  xv^  siècles»,  avait 
commencé  une  esquisse  des  mœurs  de  notre  nation 
pendant  la  première  révolution  ;  mais  la  mort  venant  le 
surprendre  avant  la  fin  de  l'œuvre,  un  autre  l'a  ache- 
vée. Il  y  a  une  telle  différence  entre  les  cinq  ou  six 
premiers  feuilletons  et  ceux  qui  suivent,  qu'une  part 
bien  minime  dans  le  travail  doit  appartenir  à  Mon- 
teil. 

+  MONTEIL  (Alexis)  [Auguste-Philippe- 
Edouard  Rabutaux]. 

L'article  «  Corporations  » ,  dans  le  «  Moyen  âge  et 
la  Renaissance  »  est  signé  du  nom  de  Monteil,  qui  était 
déjà  mort,  et  de  celui  de  M.  Rabutaux. 

MONTEMPUIS  (de),  nom  abrév.  [l'abbé 
Jean-Gabriel  Petit  de  MontempuisJ. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Montempuis" 

MONTÉPIN  (de),  nom  abrév.  [l'abbé 
Franc-Marie  Aymon  de  Montépin,  ex-jé- 
suite]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Montépin. 

-1-  MONTÉPIN  (Xavier  de)  [Xavier  Ha- 
velin,  ancien  maréchal  des  logis  des 
gardes  du  corps  de  la  compagnie  deNoailles, 
fils  d'un  médecin  de  Jussey' (Haute-Saône), 
mort  en  1861  ou  1862. 

Souvenirs  intimes  et  anecdotiques  d'un 
garde  du  corps  des  rois  Louis  XVIII  et 
Charles  X  (par  Xavier  Havelin),  publiés 
par  Xavier  de  Montépin.  Deux  séries.  Pa- 
ris, Cadot,  1857,  10  vol.  in-8  :  ou  6  vol. 
in-18. 


1191 


MONTEPINEUSE 


MONTFERRIER 


1192 


Ouvrage  intéressant  et  exact,  que  l'auteur  ne  voulut 
pas  publier  lui-même,  et  qu'il  donna  à  M.  Xavier  de 
Monlépin,  écrivain  et  fils  d'un  de  ses  anciens  compa- 
gnons d'armes. 

+  MONTEPINEUSE  (le  baron  de)  [Hum- 

BERT  d'AuBIG.NÉ]. 

Le  Retour  d'enfer  de  la  duchesse  de 
Beaufort,  avec  des  annotations  historiques. 
ln-8. 

Satire  très-acerbe  (en  vers)  contre  la^célèbre  maî- 
tresse de  Henri  IV.  Elle  est  indiquée  dans  la  «  Biblio- 
thèque historique  de  la  France  »,  n»  1976,  avec  l'ol)- 
servation  que  «  les  noies  qu'on  y  a  ajoutées  sont 
pleines  de  fiel  ».  Les  catalogues  La  Vallière,  n»  4375, 
et  Leber,  n"  4186,  signalent  ce  livret  avec  des  titres 
un  peu  différents  ;  peut-être  exisle-t-il  plus  d'une  édi- 
tion. 

MONTESPAN  (M""^  la  marquise  de), 
apocr.  [l'abbé  Lafont  d'Aussonne]. 

Mémoires  de  — .  Tomes  I  et  II.  Paris, 
Marne  et  Delaunay-Vallée,  1829,  "2  vol. 
in-8. 

Voyez  les  «  Lettres  anecdotiques  » ,  du  même,  sur  les 
deux  départs  de  la  famille  royale,  en  1815  et  1830, 
p.  202.  (Edm.  de  Manne.) 

Ces  Mémoires  ont  été  aussi  attribués  à  M.  Philippe 
Busosi. 

MONTESQUIEU,  nom  nobiliaire  [Char- 
les DE  Secondât,  baron  ie  La  Brede  et  de]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  au  nom  sous  lequel 
cet  homme  célèbre  est  le  plus  connu,  à 
Mo.ntesquieu. 

-|-  On  peut  ranger  au  nombre  des  supercheries 
littéraires  l'édition  que  cet  écrivain  célèbre  donna 
des  «  Lettres  persanes  »  dans  le  but  de  la  présenter 
au  cardinal  de  Fleury,  en  retranchant  ou  adoucissant  ce 
qui  devait  choquer  le  cardinal,  premier  ministre,  dont 
il  s'agissait  d'obtenir  la  bienveillance  pour  être  admis  à 
l'Académie  française.  Nous  avons  déjà  mentionné  (art. 
L.  V.)  cette  anecdote  relatée  par  Voltaire,  contestée  par 
MM.  Auger,  Sainte-Beuve  et  autres  écrivains  ;  il  s'a- 
gissait de  retrouver  l'édition  en  question ,  restée  inconnue 
aux  bibliographes. 

C'est  ce  qu'a  fait  M.  Vian,  de  Paris,  lequel  a  décou- 
vert deux  volumes  petit  in-12,  ayant  pour  titre  : 
a  Lettres  persanes»,  seconde  édition,  revTie,  corrigée, 
diminuée  et  augmentée  par  l'auteur  » .  Cologne,  Pierre 
Marteau  [l),  1721.  Dix  leUres  ont  été  retranchées 
comme  contenant  des  phrases  susceptibles  d'être  regardées 
comme  condamnables  au  point  de   vue  de   la  religion, 


(1)  On  sait  que  la  rulnique,  Cologne,  Pierre  Mar- 
teau, figure  sur  les  titres  d'un  grand  nombre  d'ouvra- 
ges imprimés  pour  la  plupart  en  Hollande  à  la  fin  du 
xvii^  ou  au  commencement  du  xviii«  siècle.  (Voir  l'ou- 
vrage de  M.  G.  Brunet  :  «  Imprimeurs  imaginaires  et 
libraires  supposés  » .  Paris,  Tross,  1866,  p.  112-145. 
«  Le  Manuel  du  libraire  »  dit  qu'il  existe  au  moins 
quatre  éditions  avec  la  date  de  1721  ;  il  indique  celle 
de  Cologne  sans  aucuns  détails  ;  Quérard,  dans  sa 
«  France  littéraire  »,  signale  diverses  éditions  sous  la 
rubrique  de  Cologne,  mais  il  ne  parle  pas  de  celle-là. 


Q  de  la  morale  ou  du  respect  dû  au  roi.  Dans  les  140 
lettres  insérées,  des  changements  ont  été  introduits,  des 
retranchements  ont  eu  lieu  ;  des  mois  trop  vifs  ont  été 
remplacés  ;  voir  les  détails  donnés  par  M.  L.  Vian 
dans  son  livret  intitulé  :  «  Montesquieu,  sa  réception 
à  l'Académie  »  et  la  seconde  édition  des  «  Lettres  per- 
sanes ».  Paris,  Didier,  1869.  Ce  qu'il  y  a  de  re- 
marquable, c'est  que  cette  édition,  datée  de  1721, 
paraît  toutefois  n'avoir  été  imprimée  qu'en  1728,  pour 
l'appui  de  la  candidature  de  Montesquieu  à  l'Académie 
française. 

MONTFALCON  (le  marquis  de),  ps. 
[le  sieur  de  Sai.nt-Marti.n]. 

Les  Disgrâces  de  l'amour,  ou  le  Mous- 
quetaire amant.  Paris,  Cavelier,  1687, 
in-12. 

MONTFALCON  ( Alexandre), ps.  [le comte 
A.  d'Adhémar,  l'un  des  rédacteurs  de  la 
((  Revue  de  la  Province  et  de  Paris  »]. 

MONTFERRAND  (Alfred  de), ps.  [le  mar- 
quis Adolphe  deCHES.NEL].  , 

Fleurs  sur  une  tombe.  A  Élisa  Mercœur. 
Recueil  composé  de  pièces  inédites  des 
écrivains  de  l'époque.  Paris,  rue  Matarine, 
if  30;  Armand  Auhrée,  1836,  in-8,  avec  un 
portrait  et  un  fac-similé. 

Ce  volume  a  été  annoncé  devoir  être  vendu  au  profit 
de  la  mère  d'Elisa. 

Sous  le  même  pseudonyme,  M.  Adolphe  de  Chesnel 
a  fondé,  en  1836,  un  journal  intitulé  «les  Femmes, 
journal  du  siècle»,  qui  ne  réussit  point,  à  ce  qu'il  pa- 
raît, mais  dont  il  existe  néanmoins  un  premier  numéro 
(de  48  pages  avec  une  gravure)  qui  porte  la  date  du 
l''' janvier  1836.  M.  de  Chesnel  tenait  pourtant  à  faire 
une  publication  en  l'honneur  du  beau  sexe  ;  aussi  fon- 
da-t-il  dans  la  même  année,  toujours  sous  le  même 
pseudonyme  ,  une  «  Biographie  des  femmes  auteurs  con- 
temporaines françaises  »;  mais,  comme  le  journal,  elle 
resta  en  chemin  :  il  n'en  a  paru  que  le  premier  volume 
(in-8  de  455  pages).  11  avait  été  lithographie,  avec 
assez  de  soin,  dans  le  format  in- fol.,  pour  être  jointe 
à  cette  Biographie,  une  collection  de  laides  figures  des 
personnes  mentionnées  dans  l'ouvrage. 

+  MONTFERRAND  (A.    de)  [Comma- 

RIEC]. 

Voy.  la  «  France  littéraire  »,  à  Mont- 

FERRA-VD. 

-^MONFERRAND  (A.  de)  [Ricard  de 
Mo>"tkerr.\nd]. 

Vo}-.  la  «  France  littéraire  »,  t.  XII,  à 
Ricard  de  Moxtferrand. 

MONTFERRIER  (A,  S.  de),  nom  abrév. 
[A.  Sarrazin  de  MONTFERRIER,  beau-frèfc 
de  M.  Hoëné  Wronski]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Sarrazin  de  M. 

-^-  MONTFERRIER  [M""=  Constant,  sta- 
tuaire]. 
Auteur  d'articles  dans  le  «  Moniteur  du 

soir  ». 


1193 


MONTFLEURY 


MONTIGNV 


1194 


MONTFLEURY,;?*.  [Antoine  Jacob,  au- 
teur dramatique,  et  fils  d'un  comédien  de 
l'iiôtel  de  Bourgogne]. 

Pour  la  liste .  de  ses  pièces,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  au  nom  sous  lequel 
il  est  connu,  à  Montfleury. 

MONTFLEURY  (de),  nom  abrév.,  com- 
mun à  deux  écrivains  du  wuf  siècle  qui 
étaient  frères  [le  Petit  de  Montfleury]. 

Pour  la  liste  de  leurs  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,à  Montfleury. 

MONTFORT  (G.  de),  nom  ahrév.  [L.-M. 
Grignon  de  Montfort]  . 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Grignon  de  M. 

MONTFORT  (D.  de),  nom  abrév.  [P. 
Denys  de  Montfort,  naturaliste]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Denys  de  M. 

4- MONTFORT  (M.  de)  [Allaire,  cha- 
noine de  Poitiers]. 

Abrégé  de  la  Vie  et  des  Vertus  de  la 
sœur  Marie-Louise  de  Jésus,  supérieure 
des  filles  de  la  Sagesse,  instituées  à  Poi- 
tiers, par  — .  Poitiers,  Faulcon,  1768, 
in-12,  438  p. 

MONTGAILLARD  (de),  nom  nobiliaire, 
commun  à  deux  écrivains  de  ce  siècle,  l'un 
comte  et  l'autre  abbé,  et  qui  étaient  frères 
[Roques  de  Montgaillard]. 

Pour  la  liste  de  leurs  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Montgaillard. 

+  MONTGAILLARD  (l'abbé  de)  [Guil- 
laume-Honoré  Roques,  né  en  177â,  à  Mont- 
gaillard (près  Toulouse),  mort  en  182o]. 

Histoire  de  France  depuis  la  fin  du  rè- 
gne de  Louis  XVI  jusqu'en  182o.  Paris, 
1825-20,  7  vol.  in-8;  7-^  édit.,  1839. 

L'esprit  de  parti  donna  de  la  vogue  à  cet  ouvrage, 
oublié  aujourd'hui.  Un  procès  fait  en  1834  amena  une 
déclaration  du  frère  aîné  de  l'auteur,  qui  déclara  que 
les  deux  tiers  de  cette  «  Histoire  »  étaient  son  œuvre, 
mais  que  les  convenances  lui  interdisant  de  la  publier 
sous  son  nom,  l'abbé  avait  été  désigné  comme  seul 
auteur  d'une  composition  oii  il  n'était  que  pour  un 
tiers.  Observons  en  passant  que  G. -H.  Roques  prenait 
le  titre  d'abbé  parce  que,  dans  sa  jeunesse,  il  était  entré 
dans  un  séminaire,  mais  il  n'avait  jamais  été  or- 
donné. 

-I- MONTGAILLARD  (le  comte  de)  [Jean 
Gabriel-Maurice  Roques,  frère  du  précé- 
dent, né  en  1701,  mort  en  1841]. 

Cet  intrigant  politique,  qui  servit  successivement' di- 
vers partis,  a  laissé  de  nombreux  écrits  indiqués  dans  la 
«  France  littéraire  »  et  dans  la  «  Nouvelle  Biographie 
générale  ». 

MONTGARNY  (de),  [J.-B.-T.  Harmand 
de  MontgarnyJ. 


fi  I     Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Harmand  de  M. 

MONTGERON  (de),  nom  ahrév.  [L.-B. 
Carré  de  Mongeron]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
a  France  littéraire  »,  à  Carré  de  M. 

MONTGLAT  (de),  nom  nobiliaire  [Fran- 
çois de  Paul  DE  Clermont,  marquis  de]. 
Voyez  la  «  France  littéraire  »  à  Mont- 

GLAT. 

MONTGRAY  (Anatole  de),  ps.  [Stanislas 
Macaire,  qui  a  écrit  une  brochure  en  fa- 
veur du  duel  et  qui  en  est  mort  victime]. 

Longtemps  après,  1812-1830.  Paris, 
Souverain,  1834,  in-8. 

-{-  Une  note  jointe  à  cet  article  dans  les  papiers  île 
Quésarl  s'exprime  ainsi  : 

Ce  n'est  point  Stanislas  Macaire,  mais  son  col- 
laborateur pour  quehiues  romans,  Alphonse  Signol, 
qui  périt  en  duel  (juin  1830),  après  avoir  écrit  en  fa- 
veur de  cette  coutume. 

MONTHION  et  MONTIIYON.  Voyez 
MONTYON. 

MONTHOLON  (M«  Jacques  de),  advocat 
en  la  Cour,  ps.  [le  P.  Cotton]. 

Plaidoyé  de  —,  faict  en  parlement  les 
17  et  20  décembre  1611,  pour  les  PP.  Jé- 
suites, demandeurs,  etc.,  contre  les  oppo- 
(/  sans  de  l'Université.  Rouen  et  Paris,  Cot- 
tereau,  1012,  in-8. 

j  MONTHOUX  (de),  nom  nobiliaire  [Jos. 
PouGM-GuiLLET,  baron  de  Monthoux,  gé- 
néral sarde]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Monthoux. 


MONTIBUS  CUTNIS  (Joannes),  traduc- 
tion littérale  de  Jean  de  Gutenberg  ou  do 
''  Kutenberg,  sous  le  nom  duquel  Jean  de 
Gensfleisch  de  Gutenberg,  l'inventeur 
de  l'imprimerie,  fut  promu  au  grade  de 
bachelier  es  arts,  à  l'Université  de  Pra- 
gue, le  18  novembre  1445. 

-f  MONTIER  DE  LONCHAMPS  [M"""  de 
Graffigny]. 

Génie,  comédie  en  5  actes  et  en  vers. 
Paris.  1751,  in-12. 

C'est    la    comédie  de  M^i^    de  Graffigny  mise   en 

vers. 


MONTIGNY  (de),  nom  a/^rec,  commun  à 
deux  écrivains  du  siècle  dernier]. 

Pour  la  liste  de  leurs  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Bidault  et  Mignot 

DE  MoNTIGNY. 

MONTIGNY,  jos.  [Adolplie  Le.moine,  au- 
teur dramaticiue,  né  en  IS02,  plus  tard 
un  des  directeurs  du  théâtre  de  la  Gaîté, 


119i 


MONTIGNY 


MONTLAVILLE 


1196 


et.  plus  tard  du  Gymnase,  frère  de  M.  Gus- 
tave Lemoine]. 

I.  Avec  M.  H.  Meycr  :  le  Doigt  de  Dieu, 
drame  en  un  acte.  Représenté  sur  le  théâ- 
tre de  rAmbisu-Comique,  le27mars  1834. 
Paris,  Marchant,  WM,  in-8. 

IL  Avec  MM.  Cogniard  :  Une  Chanson, 
drame-vaudeville  en  trois  actes,  imité  de 
l'allem.  Représenté  sur  le  théâtre  de  l' Am- 
bigu-Comique, le  8  mai  183-4.  Paris,  le 
même,  183i,  in-8  de  50  pages  à  longues 
lignes,  ou  in-8  de  2i  pag.  à  deux  col. 

III.  Un  Fils,  drame  en  trois  actes.  Re- 
présenté sur  le  théâtre  de  l'Ambigu-Co- 
mique.  Paris,  Barba,  Bezou,  Pollet,  1830, 
in-8  à  2  col. 

Faisant  partie  de  la  «  France  dramatique  au  xix» 
siècle  » . 

IV.  Avec  M.  Victor  (Bois)  :  Wilson,  ou 
une  Calomnie,  drame  en  trois  actes.  Re- 
présenté sur  le  théâtre  de  l' Ambigu-Co- 
mique, le  2o  lévrier  1830.  Paris,  Bezou, 
1830,  in-8. 

V.  Avec  M.  H.  Meyer  :  Amazanpo,  ou  la 
Découverte  du  quinquina,  drame  en  quatre 
actes  et  sept  tableaux.  Représenté  sur  le 
théâtre  de  l'Ambigu-Comique,  le  21  juin 
1830.  Paris,  les  marchands  de  noiiv.,  1830, 
in-8. 

La  collaboration  de  M.  Lemoine  à  cette  pièce  est  dé- 
signée sous  le  nom  de  Lemoine-Montigny. 

VI.  Avec  M.  Valory  [Ch.  Mourier]  :  la 
Sœur  grise  et  l'OrpHelin,  mélodrame  en 
quatre  actes  et  en  cinq  tableaux.  Repré- 
senté sur  le  théâtre  des  Folies  Dramati- 
ques, le  22  octobre  1830.  Paris,  Nobis, 
1830,  in-8. 

Cette  pièce  forme  les  3^  et  4«  livraisons  du  «  Musée 
dramatique  » . 

VII.  Norbert,  ou  le  Campagnard,  comé- 
die-vaudeville en  un  acte,  tirée  des  pro- 
verbes de  M.  Th.  Leclercq,  et  arrangée 
pour  la  scène,  par  MM.  Lemoine  Montigny 
et  Edouard  Lemoine.  Représentée  à  Paris, 
le  21  juillet  1832,  sur  le  théâtre  de  l'Am- 
bigu-Comique. Paris,  Marchand,  1837, 
in-32. 

VIII.  Avec  M.  Valory  [Ch.  Mourier]  : 
Zara,  ou  la  Sœur  de  l'Arabe,  mélodrame 
en  quatre  actes.  Représenté  sur  le  théâtre 
des  Folies-Dramatiques,  le  samedi  20  mai 
1837.  Paris,  Pollet,  1837,  in-8,  et  Paris, 
Marchant,  I8il,  in-8. 

IX.  Avec  M.  Isidore  Simard  :  la  Rose  du 
faubourg,  vaudeville  populaire  en  deux 
actes.  Représenté  sur  le  théâtre  des  Fo- 
lies-Dramatiques, le  l*""  juillet  1837.  Paris. 
Marchant,  1837,  in-18. 


Q        Faisant  partie  d'un    «  Nouveau  Répertoire   drama- 
tique ». 

X.  Avec  M.  H.  Meyer  :  Samuel  le  mar- 
chand, drame  en  cinq  actes.  Représenté 
sur  le  théâtre  de  l'Ambigu-Comique,  le 
10  mars  1838.  Paris,  Barba,  Beznii,  1838, 
in-8. 

Réimpr.  dans  la  même  année  pour  la  «  France  dra- 
matique au  xix«  siècle  » . 

/,       XI.  Avec  MM.  IL  Meyer  et  Lefort  :  le 
\  Sylphe  d'or,   pièce   fantastique    en  trois 
I  actes,  précédée  d'un  prologue.  Représentée 
sur  le  théâtre  de  la  Gaîté,  le  13  avril  1839. 
Paris,  Marchant,  1839,  in-8. 
I      XII.  Avec  M.  Auguste  Rousseau  :   Père 
1  Brice,   drame-vaudeville   en    deux  actes. 
I  représenté  sur  le  théâtre  de  la  Gaîté,  le 
'  1"  juin  1838.  Paris,  Gnllet,  1839,  in-8. 
Formant  les  15^  et  16*   livraisons   d'une  collection 
C    intitulée  «Paris  dramatique». 

Sur  ces  deux  dernières  pièces  M.  A.  Lemoine  a  encore 
joint  son  pseudonyme  à  son  nom  véritable  :  Lemoine- 
Mo}iti(i>iy. 

Un  Fils,  drame,  1839,  in-8.  C'est  la  seule  pièce  que 
M.    Lemoine  ait  faite  tout  seul.  (Vapereau.) 

1     XIII.  Avec  M.  H.  Meyer  :  la  Famille  Du- 
laure,  drame-vaudeville  en  un  acte.  Re- 

I  présenté  sur  le  théâtre  de  la  Gaîté.  Paris, 
Gallet.  1840,  in-8. 
(l  !      Formant  le  n"  52  du  «  Répertoire  dramatique». 

t  XIV.  Avec  le  même  :  Un  moment  d'am- 
j  bition,  ou  Plus  de  peur  que  de  mal,  co- 
médie-vaudeville en  un  acte.  Représentée 
sur  le  théâtre  de  la  Gaîté,  le  9  août  1849. 
Paris.  Vert,  Gallet,  1840,  in-8. 
j      Faisant  partie  de  «Paris  dramatique». 

Cette  pièce  porte  encore  pour  nom  de  l'un  des  auteurs  : 
Lemoine-Montigny. 

V  [  XV.  Note  justificative  présentée  par 
1  Horace  Meyer  et  Lemoine-ilontigny,  direc- 
teurs de  là  Gaîté,  à  MM.  les  membres 
}  composant  la  commission  des  théâtres 
royaux.  Paris,  Boulé,  1843,  in-4  de  8  pag, 
-h  M.  de  Manne  fait  observer  (Dictionnaire  des 
anonymes,  3«  édit.,  n»  1103  ),  que  c'est  par  erreur 
que  la  «  France  littéraire  »  attribue  à  Louis  Montigny 
deux  pièces:  «  Le  Doigt  de  Dieu  »  (1834),  et  «  Une 
Chanson  »,  qui  seraient  de  son  frère,  M.  Edouard  Le- 
moine. 

MONTJOIE  (Christophe-Félix-Louis  Ga- 
L.\RT  de),  ps.  [Ventre  de  la  Touloubre]. 

Pour  la  liste  de  ses  nombreux  ouvrages, 
voyez  la  «  France  littéraire  «,  au  nom  sous 
lequel  il  est  le  plus  connu,  à  Mo.ntjoie. 

MONTLAVILLE,  nom  nobil.  [le  baron 
Chapuvs  de]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Chapuvs  de  M. 


1197 


MONTLEBERT 


MONTRÉAL 


1198 


MONTLEBERT  (C.  de),  nom  abrév.  [Caux 
de]. 

Four  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Caux  de  M. 

MONTLINOT  (de),  nom  abrév.  [Le  Clerc 
de]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Le  Clerc  de  M. 

MONTLIVAULT  (de),  nomnobil.  [Eléon. 
.lacq. -Franc,  de  Sales  Guvon,  comte  de  —  , 
ancien  capitaine  de  frégate]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Moistuvault. 

MONTLOSIER,  nom  nobil.  [François- 
Dominique  Rèynaud,  comte  de]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Montlosier. 

MONTLUC  (de),  nom  nobil.  [Biaise  de 
Lasseran-Massencôme,  seigneur  de]. 

Voy.  la  «  France  littéraire  »  à  Montluc. 

-}-  Une  bonne  édition  de  ses  «  Commentaires  et  Let- 
tres »  a  été  publiée  par  la  Société  de  l'histoire  de 
France,  1866-68,  3  vol.  in-8. 

-+-  MONTLUÇON  (M""^  Marie  de) 
[M"""  Louise  Le.nÊveux,  née  à  Montluçon]. 

I.  Les  Rêves  gracieux  de  l'enfance.  18G1 , 
in-4. 

IL  Soirées  en  famille,  lectures  pour  la 
jeunesse. 

Divers  autres  ouvrages  d'éducation  in- 
diciués  au  «  Catalogue  général  »  de  M.  Otto 
Lorenz. 

MONTMOLIN,  l'uu  desps.  de  Voltaire, 
pour  sa  «  Collection  de  Lettres  sur  les  mi- 
racles ».  Voy.  Théro. 

+  MONTMORENCY  (duc  de)   [Simon 

DUCROS] . 

Mémoires  de  Henri,  dernier  — .  Paris, 
Manger,  1G65,  in-12. 

-H  MONTMORENCY  (Créquy),  impos- 
teur. 

On  ne  sait  pas  le  nom  exact  de  ce  personnage,  qui  se 
prétendait  issu  d'un  mariage  secret  de  Louis  XV  avec 
une  dame  de  Montmorency.  Il  fit  imprimer  des  péti- 
tions à  l'Assemblée  nationale  et  à  la  Convention,  des 
plaintes  sur  sa  détention;  huit  de  ces  pièces  se  trou- 
vent dans  la  collection  révolutionnaire  de  M.  de  La 
Bedoyère  (achetée  par  la  Bibliothèque  impériale  ;  joir 
le  catalogue,  Paris.  1862,  n°  755).  Il  eut  le  tort 
d'adresser  des  pétitions  menaçantes  à  la  Convention, 
qui  lui  répondit  en  l'envoyant  à  l'échafaud. 

-FMONTOIS  (un)  [Marsignv,  professeur 
de  poésie  à  Mons]. 

Les  Trois  Napoléons.  Mons,  Manceaiix- 
Hoyois,  1852,  in-12,  7  p. 

i<  Nous  n'aurions  pas  parlé  de  ces  misérables  vers, 
dit  «  l'Observateur  belge  »  du  14  décembre  1852,  s'ils 
n'étaient  que  de  misérables    vers.    Mais,  en  Belgique, 


chanter  la  gloire  de  Napoléon,  chanter  la  guerre  et  les 
frontières  du  Rhin,  c'est,  que  les  vers  soient  bons  ou 
mauvais,  —  une  mauvaise  action.  » 

Il  y  a  des  exempl.  qui  sont  entièrement  anonymes, 
et  j'en  possède  un  sur  la  couverture  et  le  titre  duquel 
on  a  ajouté  après  coup  :  par  M.  C.  Wins. 

-+-  MONTOLIEU  (M""'  Isabelle  de)  [Isa- 
belle PoLiER  de  Bottens,  baronne  de  Mon- 
tolieu,  née  en  1751,  morte  en  1832]. 

Sternbald,  traduit  deTieck.  Paris,  1823, 
2  vol.  in-12. 

Cette  attribution  est  très  contestable.  Voir  dans  la 
«  France  littéraire  »  la  liste  des  nombreux  écrits  et 
des  traductions  ou  plutôt  des  imitations  dues  à  cette 
très-féconde  nouvelliste.  Ces  écrits,  qui  ont  eu  du 
succès,  ont  tous  été  retouchés  par  divers  littérateurs, 
tels  que  MM.  René  Perrin,  Edme  Héreau,  etc.  Il  pa- 
raît aussi  queM.de  Féletz  a  revu  quelques-uns  des 
premiers  ouvrages  de  madame  de  Montolieu. 

-i-  MONTOLIEU  [M-""  Jenny  Bastide]. 

Plusieurs  nouvelles  insérées  dans  divers 
recueils,  notamment  dans  les  «  Heures  du 
soir  )). 

Le  nom  de  la  baronne  de  Montolieu,  romancière  fort 
en  vogue  il  y  a  50  ou  60  ans,  avait  été  adopté  dans 
une  intention  facile  à  deviner. 

MONTOLIEU  (F.  de),  ps.  [Bastié,  de 
Montolieu,  auteur  d'article  sous  ce  nom 
dans  le  journal  de  M.  Cellier-Dufayel]. 

MONTPENSIER  (M»"  de),  apocryphe 
[M'"''GuÉNARD,  baronne  Brossinde  Méré]. 

Mémoires  de  —,  petite-fille  de  Henri  IV. 

Voy.  BoissY,  l,  544  c,  et  ajoutez  : 
Ces  Mémoires  sont  pourtant  abrégés  de  ceux  qu'a  lais- 
sés la  duchesse.  Voy.  «  la  France  littéraire  »  à  Mont- 

PENSIER. 

xMONTPENSIER  (Louis-Antoine-Philippe 
d'ORLÉANS,  duc  de),  apocr.  [J.  Vatout]. 

Mémoires  du  —,  prince  du  sang.  Paris. 
Baudouin  frères,  1824,  in-8,  avec  portrait. 
—  Autre  édition.  Paris,  les  marchands  de 
nouv.,  1834,  in-8.  —  Autre  édition.  Paris, 
de  l'impr.  royale.,  1838,  in-i  et  in-8. 

Les  deux  premières  éditions  de  ce  volume  font  partie 
de  la  «  Collection  de  Mémoires  relatifs  à  la  Révolution 
française  » . 

MONTPLÀISIR  (de),  nom  nobil.  [René  de 
Bruc,  marquis  de  — ,  poëte  français  du 
xvif  siècle]. 

Voy.  la  «  France  littéraire  »,  à  Mont- 
plaisir. 

4-  MONTPLAISIR  [Athanase  de). 

Voy.  1,  881  /'. 

MONTRÉ.AL,  ps.  [B.  Edan]. 

Avec  M.  Saint-Yves  [Déaddé]  :  les  Mar- 
chands de  bois,  vaudeville  en  un  acte,  re- 
présenté sur  le  théâtre  de  la  porte  Saint- 
Antoine,  le  11  nov.  1837.  Paris,  Marchant, 
1837,  in-8. 

Formant  la  06'=  livraison  du  «  Musée  dramatique  « . 


H99 


MONTREILLE 


MORDAX 


1200 


MONTREIIJ.E  ((]("),;«.  [Savin]. 

I,  L'IsIc  fie  Uoliinson  Crusoé.  Londres  cl 
Paris,  I7:iS,in-li. 

II.  Œuvres  de  M.  —.Londres  [Bor- 
deaux, La  Boitière],  17G4,  in- 12. 

Manuscrit  Gourlin. 

MONTRÉSOR  (de),  nom  nohil.  [Claude 
de  BouRDEiLLE,  comtc  de]. 
Voy.  la  «  France  littéraire  »,  à  Mon- 

TltÉSOR. 

MONTROL  (de),   nom  abrév.  [François 

MONGIN  DE   MoNTROL]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Montrol. 

+  MONTROND  (Max.  de)  [Cl.  M.  J. 
Maxime  Fougueux  de  MûxtrOiND,  né  en 
180,")]. 

Essais  statistiques  sur  la  ville  d'Étampes. 
4836-37,  2  vol.  in-8. 

De  nombreux  ouvras:es  d'éducation  et  de  piété,  pu- 
bliés à  Paris  ou  à  Lille.  Voir  la  «  France  littéraire  », 
XI,  148,  et  le  «  Catalogue  général  »  de  M.  Otto 
Lorenz,  t.  III,  p.  527. 

-t-  MON  VAL  (Eugène)  ou  DE  MON  VAL, 
[Auguste-Eugène  Trente- Livres]. 

Quelques  vaudevilles  composés  avec 
divers  collaborateurs,  notamment  «  la 
Muette  des  Pyrénées  ».  Paris,  1828,  in-8. 

MONTVÉRAN  (de),  nom  abrév.  [Tour- 

NACIIOX  DE  MoNTVÉRAN]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Montvéran. 

MONTYON  (le  baron  de),  7iom  nobiliaire 
[Antoine-Jean-Baptiste  Robert  Auget,  ba- 
ron de  Montyon]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Montvon. 

MONVEL,  nom  théâtral  [.lacques-Marie 
Boutet.  l'une  des  illustrations  de  la  Co- 
médie-Française, et  auteur  dramatique]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  îa 
«  France  littéraire  »,  àMoNVEL. 

MONVEL  fils,  ps.  [Noël-Barthélemy 
RouTET,  fils  du  précédent,  et  ancien  secré- 
taire des  commandements  de  Cambacérès]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  àMoNVEL,  et  ajoutez  : 
«  le  Chant  de  la  Paix.  Orléans,  1837,  in-8, 
12pag. 

MONVILLE  (de),  nom  nobil.  [T.-C.-G. 
BoissEL,  baron  de  Monville,  mort  pair  de 
France].  Pour  la  liste  de  se«  ouvrages, 
voy.   «  la  France  littéraire  »,  à  Boissel 

DE  M. 

MONZAMBANE  (Sévérinus),  ps.  (Sa- 
muel DE  PuFFENDOREf]. 

L'État  de  l'empire  d'Allemagne,  traduit 


du  latin,  parSaviniend'Alquié.  Amsterdam, 
J.-.I.  Schipper.  1(31)9,  in-l(). 

C'est  aussi  sous  ce  pseudonyme  qu'a  été  publié  l'ou- 
vrage latin  de  Puffendorff  (Genève,  1607,  in-18)  ;  mais 
il  en  existe  une  traduction  postérieure  à  celle  que  nous 
venonsdeciter(celledeJ.-Fr.  Spon,  Strasbourg,  1728), 
qui  a  paru  avec  le  véritable  nom  de  l'auteur. 

+  MOQUIN-TANDON  (A.). 

Carya  Magalonensis  ;  '  manuscrit  du 
xive  siècle,  publié  par  — .  Toulouse,  1836, 
in-8,  fac-similé  du  manuscrit. 

Tiré  seulement  à  50  exemplaires,  tous  distribués 
aux  amis  de  l'auteur. 

Une  seconde  édition  avec  traduction  a  été  publiée 
sous  ce  titre  :  «  Carya  Magalonensis,  le  Noyer  de  Ma- 
galonne.  Moritpellier ,  1844,  in-12;  titre  lithographie 
en  or  et  couleur;  xxvi  et  172  p. 

Cette  chronique  apocryphe  de  Maguelonne,  seigneurie 
de  Montpellier,  au  xiv»  siècle,  est  un  pastiche  de  la 
langue  romane,  si  habilement  écrit,  et  oii  l'auteur  a  su 
s'inspirer  si  bien  des  idées,  des  habitudes,  des  tradi- 
tions, de  la  forme  du  langage  dans  les  vieux  temps, 
que  le  savant  Raynouard  y  fut  complètement  trompé.  Il 
écrivit  à  l'auteur  :  «  .le  regarde  comme  une  publication 
très-utile  celle  que  vous  avez  faite...  J'y  ai  recueilli 
plusieurs  mots  qui  entreront  dans  mon  lexique 
roman!!  »  G.  M. 

Voir  la  «  France  littéraire  »,  t.  XI,  p.  335. 

MORAINES  (Antonius),  ps.  [.loan.  Mau- 

TINO.\]. 

Anti-Jansenius.  Lutetiœ-Paris.,  1652, 
in -fol. 

MORAMBERT  (de),  nom  de  bénéfice 
[Ant.-.Iacq.  Labbet].  Pour  la  liste  de  ses 
ouvrages,  voy.  «  la  France  littéraire  »,  à 

MoRAMBERT. 

+  MORANCEZ  (de)  [Paul  Parfait]  . 
Des  articles  dans  «  l'Univers  illustré  ». 

+  MORAND  (Altève)  [Aumont]. 
Directeur   de  divers    petits  journaux, 
«  l'Appel,  le  Triboulet  ». 
Voir  G.  d'Heilly,  p.  230. 

MORANGIÈS,  nom  nobiliaire,  [.lean- 
Franç. -Charles  de  Molette,  comte  de]. 
Voy.  «  la  France  littéraire  »  à  Morangiès. 

-I-  MORAS  (Anne-Marie  de),  comtesse 
de  Courbon,  aut.  sup.  [Fe  chevalier  de 
Mouhy]. 

Mémoires  d' — ,  écrits  par  elle-même. 
La  Haye,  P.  De  Hondt,  1739,  4  part,  in-12. 

-]-0n  trouvera  une  liste  assez  étendue  des  ouvrages 
de  ce  fécond  et  facile  écrivain  dans  la  «  France  litté- 
raire »  pour  1758,  qui  le  fait  naître  à  tort  à  Dijon. 
G.  M. 

MORAT  (Frédéric),  ps.  sous  lequel 
M.  Etienne  Arago  a  fait  imprimer  quelque 
chose. 

MORDAX,  ps.  [De  Lavigne]. 

L  Bataille  gagnée  et  perdue,  tant  tués 


1201 


MOREAU 


MORENCY 


1202 


que  blessés  personne  de  mort,  ou  Ré- 
flexions impartiales,  spirituelles  et  pi- 
quantes sur  les  «  Deux  Gendres  «  et 
«  Conaxa  ».  Paris,  J.-G.  Dentu.  1812, 
in-8. 

II.  Vives  escarmouclies  avec  M.  Hoffman. 
Paris,  le  même,  1812,  in-8, 

MOREAU  et  AUGUSTE,  ps.  [Mario  Cos- 
ter]. 

La  Nuit  d'auberge,  comédie-vaudeville 
en  un  acte,  mêlée  de  vaudevilles.  Paris, 
ISOG,  in-8. 

+  MOREAU  (Hégésippe). 

Né  le  9  avril  1810,  ce  poêle  resté  célèbre  était  fils 
naturel  de  M.  Moreau,  professeur,  qui  ne  le  reconnut 
jamais.  M.  G.  d'Heilly,  quientreà  cet  égard  dans  quel- 
ques détails  («  Nouveau  Dict.  des  pseudonymes»,  p.  231) 
prétend  "que  le  nom  et  surtout  le  prénom  du  poêle 
(l'acte  de  l'état  civil  le  nomme  Pierre-Jacques),  sont 
des  pseudonymes. 

MOREAU  (C.),j9s.  [AmableLEMAiTRE]. 

Avec  M.  And.  Slowaczynski  :  Annuaire 
statistique  pour  1838,  de  l'Europe,  de 
l'Asie,  l'Afrique,  l'Amérique  et  l'Océanie, 
et  chacun  des  empires,  royaumes,  états  et 
colonies  qui  en  dépendent;  comprenant 
pour  chaque  partie  et  état  du  monde  : 
1°  îa  statistique  physique  et  descriptive  ; 
2o  la  statistique  productive  et  commerciale; 
3°  la  statistique  morale  et  administra- 
tive, etc.  Paris,  place  Vendôme,  18,  1838, 
2  vol.  in-18. 

-+-  MOREAU  (Jean)  [Jean  Macé,  pro- 
fesseur, né  en  1815]. 

Lettre  de  —,  garde  national,  à  son  voi- 
sin. 1848,  in-12. 

-H  MOREAU  (Adrien)  [Bokel  d'Haute- 
live] . 

Des  articles  de  journaux. 

MOREAU  DE  COMMAGNV,  nom  anobli 
[C.  F.  J.  13.  Moreau,  vaudevilliste,  fils 
d'un  ancien  professeur  de  mathématiques 
au  collège  de  Juilly].  Pour  la  liste  de  ses 
pièces,  voy.  «  la  France  littéraire  »,  à 
Moreau. 

-^  MOREAU  (Eugène)  ps.  [Eugène  Le- 
moine]. 

M.  E.  Lemoine  a  beaucoup  travaillé  avec  Labiche, 
Delacour,  Siraudin,  etc. 

+  MOREL  (F.-C.)  [Beaujolin]. 

Traité  théorique  et  pratique  de  la  fabri- 
cation des  feutres.  Paris,  1826,  in-8, 
192  p. 

MOREL,  ps.  [DESVEugERS,  Armand  Cha- 
peau et  LubizeJ. 

La  Cachucha,  ou  Trois  cœurs  tout  neufs, 
vaud.  en  1  acte.  Représenté  sur  le  théâtre 
du  Gymnase  dramatique,  le  30  juillet  1838. 


Paris,  Barba,  Delloye  et  Bezou,  1838, 
gr.  in-8  à  2  col. 

Faisant  partie  de  «  la  France  dramatique  au  xix« 
siècle  ». 

-I- MOREL  (G.)  [Arthur  Join-Lambert, 
l'un  des  quatre  auteurs  du  volume  intitulé  : 
«  Rouenneries  «.  Rouen,  18(32,  in-12]. 

MOREL  DE  CHEDEVILLE,  superfétation 
nominale  [Etienne  Morel,  poète  drama- 
tique lyrique]. 

I.  La  Caravane  du  Caire,  ou  l'Heureux 
esclavage,  opéra  en  trois  actes  (en  vers 
libres)."  P«r/s,  Ballnrd,  1783,  in-8;  et 
Paris,  Delormel,  1785,  in-4. 

On  a  dit  que  Louis  XVI  avait  eu  part  à  cet  opéra. 

IL  Panurge  dans  l'île  des  Lanternes, 
opéra  en  trois  actes.  Paris,  Delormel,  1785, 
in-8. 

On  a  prétendu  que  cet  opéra  était  presque  en  entier 
l'ouvrage  de  Monsieur  (depuis  Louis  XVUl),  et  que  Mo- 
rel n'avait  été  que  le  collaborateur,  l'arrangeur  et  le 
prèle-niiiii  de  ce  |irince,  ainsi  que  celui  de  Louis  XVI 
pour  «  la  (Muavaiir  ». 

Il  a  l'ir  imiiii,'  coiiire  cette  pièce  :  «  Panurge,  ballet 
comiiiuc  cil  U'uis  actes,  par  Fr.  Parfait,  et  M**' (Morel), 
dénoncé  au  public  comme  le  plus  grand  des  plagiaires, 
avec  des  notes  et  des  preuves  matérielles  »  (par  Mouton- 
net-Clairfons).  Paris,  an  ix  (1801),  in-8. 

MORELL  (Charles),  ps.  [Jacques  Ridlev] . 

Les  Contes  des  Génies,  ou  les  Char- 
mantes leçons  d'Horam,  fils  d'Asmar  ;  ou- 
vrage traduit  du  persan  en  anglais,  par — , 
de  l'anglais  en  français  par  Robinet. 
Amsterdam,  M.  M.  Rey,  17(37,  3  vol.  in-8. 

MORENCY  (M""^G...  de),  ps.  [M""'  Su- 
zanne Bertrand  Quinquet,   née  Girieux]. 

I.  Illyrine,  ou  l'Écueil  de  l'inexpérience. 
Avec  cette  épigraphe  : 

Ce  monde  est  une  comédie. 
Où  chaque  acteur  vient  à  son  tour 
Amuser  les  hommes  du  jour 
Des  aventures  de  sa  vie. 

Alibert,  Epître  à  Sophie. 

Paris,  l'Auteur,  Ferrou,  M'""  Pringuet, 
an  VII  (1799),  3  vol.  in-8,  ornés  du  por- 
trait de  l'auteur. 

Cet  ouvrage  n'est  point  un  roman;  c'est  l'histoire  un 
peu  scandaleuse  d'une  femme  de  vingt-huit  ans,  écrite 
par  l'héroïne  même  qui  en  est  l'objet  :  sa  famille  n'y 
est  point  respectée.  La  plupart  des  personnages  qu'on 
y  voit  figurer  sont  très-connus,  et  ont  joué  de  granris 
rôles  sur  le  thrâtre  de  la  révolution.  La  multitude  des 
aventures  contenues  dans  ces  mémoires  prouve  que 
pendant  15  ans  l'héroïne  n'a  perdu  que  peu  ou  point 
•l'instants.  «  La  connaissance  que  j'ai  des  hommes, 
dil-elle,  m'a  appris  à  traiter  l'amour  cavalièrement»  : 
principe  qu'elle  a  mis  en  usage  tant  qu'un  reste  d'attraits 
le  lui  a  permis. 

IL  Rosalina,  ou  les  Méprises  de  l'amour 
et  delà  nature,  par  l'auteur  de  «Illyrine  ». 


1203 


MORÉRI 


MORLINI 


1204 


Paris.    Bertrandet,  an  IX   (1801),  2  \ol. 
in-'12,  fig. 

III.  Lise,  ou  los  llormites  du  Mont-Blanc, 
roman  nouveau,  faisant  suite  à  a  Iliyrine  » 
c\  à  «  Rosalina  ».  Paris,  Charles,  "an  IX 
(ISOl),  ip-12. 

IV.  Euphémie,  ou  les  Suites  du  siège  do 
Lyon  ;  roman  historique,  par  l'auteur  de 
«  Iliyrine  ».  Paris,  Bertrandet,  Ouvrier, 
an  IX  (1801),  i  vol.  in-I2,  avec  gravures. 

V.  Orphana,  ou  l'Enfant  du  hameau  ; 
par  l'auteur  de  «  Iliyrine  »,  etc.  Paris, 
Ouvrier,  an  X  (1802),  2  vol.  in-12,  avec 
fig. 

VI.  Zéphyra  et  Fidgella,  ou  les  Débu- 
tantes dans'le  monde.  Paris,  180G,  2  vol. 
in-12. 

La  femme  objet  de  cette  note  n'est  point  la  chaste 
Suzanne  ;  née  d'une  famille  honnête  des  environs  de 
Soissons,  elle  joignait  à  quelque  beauté  les  grâces  de 
l'esprit.  Epouse  de  Bertrand  Quinquet,  imprimeur- 
libraire  à  Compiègne,  elle  profita  de  la  faveur  du  di- 
vorce pour  rompre  une  union  qui  lui  paraissait  mal 
assortie  ;  elle  eut  des  intrigues  amoureuses  avec  Qui- 
nette,    de  Soissons,  et  autres  conventionnels. 

Quant  à  son  mari,  il  avait  fait  du  bruit  en  1785, 
1780  et  1787,  par  une  gazette  contre  l'aristocratie  :  des 
nobles  le  rouèrent  de  coups.  11  s'en  vengea  à  la  révolu- 
tion, lorsqu'il  fut  nommé  syndic  du  district,  et  influafort 
sous  la  Terreur.  Il  vint  à  Paris  et  eut  longtemps  un 
bon  emploi  dans  les  bureaux  de  la  police. 

-|-  Voir  sur  M""^  Morency  une  curieuse  notice  de 
Ch.  Monselet  dans  «  les  Oubliés  et  Dédaignés  ». 

+  MORÉRI. 

Parmi  les  collaborateurs  au  «  Dictionnaire  histo- 
rique )i  publié  sous  ce  nom,  il  faut  citer  : 

Joseph  du  Mabaret,  professeur  de  philosophie  à  l'u- 
niversité d'Angers,  puis  curé  de  St-Michel  en  la  ville 
de  Saint-Léonard,  dans  la  Marche,  auteur  de  plusieurs 
ouvrages  de  théologie  et  d'histoire,  collaborateur  des 
«  Mémoires  »  et  du  «  Dictionnaire  »  de  Trévoux,  de 
celui  d'Expilly,  etc.,  né  à  Saint-Léonard  le  25  mars 
1697,  mort  au  même  lieu  le  19  mars  1783.  (Notice 
par  l'abbé  Arbellot,  Limoges,  in-8  de  23  p.  ;  —  autre 
par  le  P.  Piolin  dans  la  «Revue  d'Anjou»,  1868, 
t.  1,  p.  129). 

Mabaret  avait  fourni  beaucoup  de  notes  pour  l'édi- 
tion de  Moréri,  1732,  et  le  Supplément  1735.  Voir 
arl.  Moréri  dans  la  dernière  édition  en  10  vol. 

L.   D.  L.  S. 

4-  MORETTI  [D.  .Mautelli]. 

Grammaire  italienne,  en  vingt  leçons, 
par  Vergani,  augmentée  de  quatorze  nou- 
velles leçons,  par  le  professeur — .  3"édit., 
Paris,  -1831,  in-12. 

La  If*  édition  est  de  1829.  Voir  le  «. tournai  de 
la  Librairie  »,  1829,  n»  3r)t)0,  pour  une  critique  de  cet 
ouvrage. 

-+-  MORE  VAUX  (F.  de)  [Adolphe  Du- 
mas]. 

Rédacteur  des  feuilletons  dramatiques 
dans  le  journal  intitulé  :  «  le  Législateur  », 


rr  lou  la   «  Législature  »   (fondé  par  M.  de 
Boissy,  pair  de  France,  en  1845  et  18iG). 

MORIA,    ps.  [le    comte   Alex,    de    La 
Borde]. 
Recueil  de  chansons.  In-fol. 

MORILLO  (le  général),  aut.  sup. 

Mémoires  du  général  Morillo,  comte  de 
Carthagène,  marquis  de  la  Puerta,  relatifs 
aux  principaux  événements  de  ses  cam- 
pagnes en  Amérique,  de  1815  à  1821  ;  suivi 
de  doux  Précis  de  don  José  Domingo  Diaz, 
secrétaire  de  la  junte  de  Caracas,  et  du 
général  don  Miguel  de  la  Torre.  Traduits 
de  l'espagnol  par  MM.  Meissonnier  de 
Valcroissant  et  Ernest  de  Blosseville,  con- 
seiller de  préfecture.  Paris,  Dufart,  1826, 
in-8. 

Les  deux  Précis  de  Don  José  Domingo  Diaz  sont  tra- 
duits par  M.  E.  de  Blosseville,  ainsi  que  la  Notice  pré- 
liminaire, qui  est  signée  de  ses  initiales. 

Ces  Mémoires  ont  été  désavoués  par  legénéral  Morillo. 
La  Notice  préliminaire  expose  sincèrement  tous  les  faits 
de  la  publication  ;  elle  a  seulement  omis  de  constater 
que  les  deux  résumés  historiques,  véritables  rapports 
officiels  intercalés  dans  le  Mémoire  publié  à  Caracas  et 
Madrid,  ont  été  communiqués  aux  deux  traducteurs  par 
le  général  Morillo  lui-même,  qui  les  avait  fait  venir 
exprès  de  Madrid,  ainsi  que  les  deux  Précis.  Cette  ré- 
ticence avait  été  demandée  par  le  général.  (De  Manne, 
Nouv.  Rec.  d'ouvr.  anon.  et  pseud.,  1868,  n»  2536). 

IMORIN  (Louis),  ps.  [Varé,  ancien  ré 
dacteur  du  «  Correspondant  »J. 

Propriété  et  Communisme.  Paris,  Amyot, 
1818,  in-8.  90  p. 

-^MORIN  (Michel). 

Voy.  Michel  MoRiN,  11,1138. 

-+■  MORIN   PIERCHAMP  [Symphorien 
Champier]. 
Voy.  Du  Mas.  I,  1022,  a. 

-h  MORISSEAU  [H.  de  Balzac]. 

Des  articles  dans  la  «  Caricature  ».  1831 . 

MORISSON  (.Tulien),  docteur  en  méde- 
cine, à  Paluau,  en  Bas-Poitou,  ps.  [J.-B. 
Sexac]  . 

Lettres  de  —  sur  le  choix  des  saignées. 
Paris,  1730,  in-12. 

Ces  lettres  pseudonymes,  fort  piquantes,  dans  les- 
quelles Senac  réfute  la  doctrine  de  Sylva  sur  la  révulsion 
et  la  dérivation,  et  écrites  contre  plusieurs  médecins  du 
temps,  attirèrent  des  désagréments  à  La  Mettrie,  qui 
fut  accusé  d'en  être  l'auteur,  et  dont  elles  occasionnè- 
rent en  partie  l'expatriation. 

-+-  MORLINI,  aut.  supp. 

On  connaît  la  rareté  de  l'édition  originale  des  «  No- 
vell* «  et  des  «  Fabula;  »  de  ce  Napolitain,  imprimée 
en  1520.  Ce  recueil  a  d'ailleurs  été  réimprimé  deux 
fois;  en  1799,  àpetit  nombre,  par  les  soins  du  P.  S.  Ca- 
ron  ;  en  1855,  avec  beaucoup  de  soin,  dans  la  «  Bi- 
bliothèque elzévirienne  ».  Un  littérateur  instruit,  Simon 


1205 


MORLON 


MOSSÉ 


1206 


de  Troyes,  a  laissi'  de  ces  contes  une  Iraduclioa  demeu-  [  d 
rée  inédite,  et  une  nouvelle  a  paru  en  français  dans  un 
petit  recueil  mensuel  :  «  Le  Bibliophile  fantaisiste  » . 
Le  comte  Borromeo,  amateur  de  livres  anciens  et  bi- 
bliographe, a  fait  connaître  dans  une  «  Notizia  »  pu= 
bliée  en  1794,  qu'il  possédait  une  copie  de  neuf  nou- 
velles composées  par  Morlini  et  qui  n'avaient  point  été 
imprimées.  11  en  fit  paraître  une  (qui  est  insérée  dans 
l'édition  de  1855),  mais  il  était  dupe  d'une  super- 
cherie; ces  «  novella;  »  étaient  l'œuvre  d'un  contem- 
porain, l'abbé  Daniel  Francesconi,  bibliothécaire  à  Pa- 
doue,  qui  s'amusa  à  mystifier  Borromeo  et  à  faire  un 
pastiche  de  Morlini.  Un  amateur  parisien,  M.  B.,  a  fait 
imprimer,  il  y  a  une  quinzaine  d'années,  un  livret  de 
24  pages  qui  n'a  été  tiré  qu'à  un  très-petit  nombre 
d'exemplaires,  et  qui  présente  les  8  nouvelles  que  Borromeo 
avait  acceptées  comme  authentiques.  <  De  moiiacho  Ghristi 
passionem  prœdicante  »  ;  «  de  urso  qui  a  monachis 
noctu  in  choro  cacodœmen  habitus  fuit  » ,  etc. 

-4-  MORLON  (G.  de)  [le  marquis  de 
Cherville]. 

Le  Dernier  crime  de  Jean  Hiroux,  par— . 
Paris,  Poulet-Malassis.  1802,  in- 12. 

-h   MORNAS  [Buy   de  Mornas,    géo- 
graphe, mort  en  J783]. 
Voy.  la  «  France  littéraire  »,  1. 1,  p.  579. 

MOROGUES,  nom  nobiliaire.  [Bigot, 
(baron  de),  mort  pair  de  France.]  Pour  la 
liste  de  ses  ouvrages,  voy.  notre  Notice 
dans  la  «  Littérature  française  contempo- 
raine »,  à  Bigot  de  M. 

-h  MORSHEIM  (AP-^  la  duchesse  de)  [de 
Luchet]. 

Mémoires  de  — ,  ou  Suite  des  Mémoires 
du  vicomte  de  Barjac.  Dublin,  Wilson, 
1786,  2  vol.  in-18. 

-h  MORT  (Un)  [Rodrigue]. 
Paroles  d'un  — .  1852. 

On  lit  dans  un  journal  du  temps  : 

«  Depuis  deux  ou  trois  jours  on  voit  placardée  sur 
les  murailles  de  Paris  une  affiche  jaune  qui  porte  en 
grosses  lettres  noires  :  Paroles  d'un  mort  ! 

•(  Un  mort  qui  parle,  c'est  fait  pour  piquer  la  curiosité 
on  s'arrête  forcément  et  on  lit,  quand  on  en  a  le 
temps,  les  conseils  guillemetés  que  donnait  Rodrigue 
à  son  fils  Olinde  Rodrigue.  » 

«  Si  chacun  de  nous  se  met  à  faire  placarder  sur  les 
murailles  de  Paris  les  traditions  qu'il  a  pu  recevoir 
de  ses  aïeux,  nous  aurons  des  affiches  par  trop  fan- 
tastiques ». 

MORTIER  (P.)  diacre  de  la  cathédralejxs'. 
[Frédéric  II]. 

Panégyrique  de  Jacques-Mathieu  Rein 
hart,  maître  cordonnier,  prononcé  dans 
la  ville  de  ITmagination.  1759.  Avignon 
(Paris),  1760,  in-12. 

Œuvres  posthumes  de  Frédéric  II,  roi  de  Prusse, 
Berlin.  1788,  in-8.  tome  XII.  page  324. 

A.  A.  B— r. 


MORTIMER  (lady)  (1),  ps.  [le  baron  de 
Mortemart  Boisse]. 

Esquisses  de  Voyages  :  le  Neveu  de 
Mourad-Bev  (historique).  Impr.  dans  les 
«  Heures  du  soir  »,  t.  III  (1833,  in-8), 

MORTIMER  (sir  Henri),  ps.  [Almire 
Gandon.nièreJ.  Auteur  d'articles  dans  le 
journal  la  «  Chronique  ». 

-^Les  Mystères  de  la  Bastille.  Imp.  dans 
la  «  Chronique  »,  4"  année  tome  VU  (1844). 

Voy.  l'Introduction  du  tom.  V  de  la  Chronique,  dans 
laquelle  le  bibliophile  Jacob  est  présenté  comme  devant 
écrire  cet  ouvrage  ;  il  n'en  fut  pas  ainsi ,  par  suite 
de  nombreux  ajournements.  Voy.  à  ce  sujet,  dans  la 
Chronique,  t.  VII,  p.  226-34.  «  Procès  de  la  Chro- 
nique ».  intenté  par  M.  Paul  Lacroix  à  Deschères, 
rédacteur  en  chef  et  propriétaire  de  ce  recueil. 

.MORTONVAL,  ps.  [Alexandre-Furcy 
Guesdon,  petit-fils  du  célèbre  acteur  Pré- 
ville]. Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy. 
«  la  France  littéraire  »,  à  Guesdon. 

MORTONVAL,  ps.  (Horace  Raisson). 

Une  sombre  histoire.  Paris,  Cadot,  1845, 
2  vol.  in-8. 

Ce  roman  devait  former  dans  l'origine  les  deux  pre- 
miers volumes  des  «Vrais  Mystères  de  Paris»,  de  Vi- 
docq;  mais  Vidocq,  n'ayant  pas  été  satisfait  de  leur  ré- 
daction, les  laissa  à  M.  H.  Raisson,  à  qui  il  les  avait 
commandés.  Force  fut  à  ce  dernier  de  changer  les  noms 
de  ses  personnages,  et  de  faire  des  deux  premiers  vo- 
lumes des  «  Mystères  de  Paris  »  «  Une  sombre  Histoire  ». 

Le  pseudonyme  de  Mortonval,  sous  lequel  M.  Hor.  Rais- 
son s'est  caché,  étant  déjà  celui  d'un  écrivain  auquel 
on  doit  plusieurs  ouvrages  très-connus  sous  ce  nom.  il 
y  a  eu  réclamatien  de  la  part  de  celui-ci. 

Les  rédacteurs  de  «  la  Littérature  française  contem- 
poraine »  ont  donc  compris  à  tort  «  Une  sombre  His- 
toire» parmi  les  ouvrages  de  M.  A. -F.  Guesdon. 

-+-  IL  Les  Martyrs. 

Roman  qui  avait  déjà  paru  sous  un  autre  titre  et  que 
l'éditeur  De  Potter  a  reproduit  sous  celui-ci. 

MORZA  (de),  ps.  [Voltaire],  anno- 
tateur supposé  de  quelques  ouvrages  de 
Voltaire,  tels  que  «  les  Lois  de  Minos,  ou 
Astérie  »,  trag.;  l'opuscule  intitulé  «  les 
Systèmes,  la  Pucelle  d'Orléans  »,  1775, 

MOSBOURG  (le  comte  de)  nom  nobi- 
liaire, [J.-A.-M.  Agar].  Pour  la  liste  de 
ses  ouvrages,  voy.  «  la  France  littéraire  », 
à  Mosbourg. 

MOSKOWA  (le  prince  de  la),  7iom  nobi- 
liaire [Ney]. 

Pour  la  liste  des  écrits  du  père  et  du 
fils,  voy.  «  la  France  littéraire  »,  à  Ney, 

MOSSÉ  (J.-M),  anagramme  [J.-M,  Mo- 


(1)  Nom  de  l'une  des  plus  spirituelles  femmes  de  la 
branche  aînée  des  Mortemart  (issus  de  la  Marche  Bipas- 
sés en  Angleterre  avec  Guillaume). 


1207 


MOTTELAY 


MOULINET 


1208 


siis,  marcliand  de  meubles  et  très-médio- 
cre écrivain,  né  à  Avignon,  dune  fa- 
mille juive). 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »,  au  nom  littéraire  qu'il 
avait  adopté,  MossÉ. 

-h  iMOTTELAY  [J. -Charles  Mottelev]. 
Voy.  la  «  France  littéraire  ».  t.  XI,  341. 

.MOTTEVILLE  (Françoise  Bertaid,  dame 
de),  auteur  douteux. 

Mémoires  pour  servir  à  l'histoire  d'Anne 
d'Autriche,    épouse   de   Louis   XIll,    par 
M'""  de  Motteville  (rédigés  par  Blaizot  Des- 
bordes, suivant  le  «  Dictionnaire  social  et 
patriotique  »  de  Le  Fèvre  de  Beauvray). 
Amsterdam,  Changuiou,  17:23,  o  vol.  in-12 
—  Nouv.  éd.,  revue,  corrigée  et  augmentée 
de  notes  et  du  portrait  de  la  reine.  Ams- 
terdam, Fr.  Changuion,  17o0,  (J  vol.  in-12. 
Souvent  réimprimées.  Voy.   «la  France  littéraire». 
On    lit   dans  le  «  Journal    des    Savants    »    qu'un 
M.Maïer  fît  imprimer  ces  Mémoires  en  Hollande. 
A.-A.  B.-r. 
La  meilleure  édition  de  ces  «  Mémoires  »  est  celle 
publiée    à    Paris    en   4  vol.  grand    in-18  (Charpen- 
tier, 1853)  ;  le  texte,  accompagné  de  notes,  a  été  revu 
sur  une  copie  faite  par  Conrart  et  conservée  à  la  bi- 
bliothéque  de  l'Arsenal  ;  elle  offre  une  rédaction  moins 
achevée,  mais  souvent  plus  franche  et  plus  hardie  que 
le  texte  déjà  imprimé  ;  malheureusement  elle  ne  con- 
tient qu'une  faible  partie  de  ces  «   Mémoires  ».  Voir 
sur  M™=  de  M.  une  notice  de  M.  Sainte-Beuve  dans 
les  «  Causeries  du  lundi  »,  t.  \1I. 

MOTUS,  p«e«(/oH.[MM.  DuMANoiR,  Laf- 
FiLLARD,  Mallian  ct  Eugènc  DE  Monval]. 

La  Muette  des  Pyrénées,  pièce  en  deux 
tableaux  et  en  prose,  mêlée  de  vaudevilles; 
représentée  sur  le  théâtre  de  M.  Comte,  le 
30  mai  1828.  Paris.  Duvernois,  1828,  in-8. 

-(- Une  note  manuscrite  de  Quérard  signale  ces  in- 
dications comme  douteuses. 

MOUCHE  (l'abbé),  pseudonyme  [E.-G.-F. 
DE  Lantier]. 

Les  Travaux  de  Monsieur.  —  Londres, 
1784,  in-12. 

-|-  Quelques  exem))laires  contiennent  un  morceau  de 
12  fis  non  chiffrés,  intitulé  «  Le  Déjeuner  de  M.  An- 
toine Bernard  »,  qui  fut  intercalé  entre  les  pages  80 
et  81. 

MOUCHE  (Une),  pseudonyme  [de  Brouil- 

HONV]. 

Mémoires  d'  —,  mis  en  ordre  et  rédigés 
par  Bono  Ilhury  (anagramme  ,du  nom  de 
l'auteur).  Paris,  de  l'imp.  de  Dondey-Du- 
pré  fils,  1828,  in-8. 

4-  MOUCHE  (une)  [l'abbé  A.  Cordieu]. 
Les  Aventures  d'une  mouche  ,  écrites 
par  elle-même.  Pfl/'w,  18Go,  in-12. 
MOUCHERON  (C.-A.),  premier  aide  de 


a] 


camp  flu  général  des  Gobe-Mouches,  pseu- 
dini.  [le  comte  Fortia  de  Piles]. 

(Avec  Guys  de  Saint-Charles)  :  Omniana, 
ou  Extrait  des  archives  de  la  Société  uni- 
verselle des  Gobe-Mouches,  dédié  à  S.  S. 
le  président,  fondateur  et  général  en  chef. 
Paris,  Maradan,  1808,  in-12,  avec  une 
grav. 

-+-  Voir  sur  cette  société  l'ouvrage  de  M.  A.  Dinaux 
sur  les  sociétés  badines  et  burlesques,  publié  par  M.  G. 
Brunet.  Paris,  1866,  2  vol.  in-8  (t.  I). 

-J-  MOUCHERON  [Mouchero.n-Saint- 
Honorine]. 

Histoire  critique  et  raisonnée  des  théâ- 
tres. (T.  I  et  unique.)  Paru-,  an  IX,  in-18. 

Avec  Laffilard  et  Gédéon. 

MOUHY  (le  chev.  de),  mm  nobiliaire 
[Charles  de  Fieux,  neveu  du  baron  de  Lon- 
gepierre]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  ,  à  Mouhv. 

MOULIÈRES  (A.  J.  R.  D.  B.  dé),  nom 
abrêviatif  [A.-J.  Raup  de  Baptesïein  de 

MoULliiRESJ. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  ,  à  Raup. 

MOULINET  (Nie.  de)  (1),  sieur  du  Parc, 
gentilhomme  lorrain,  pseudonyme  [Charles 
Sorel]. 

I.  La  Solitude,  ou  l'Amour  philosophi- 
que de  Cléoniède.  In-4. 

Réimprimé  sous  le  nom  de  l'auteur. 

IL  Les  Amours  de  Floris  et  de  Cléonthe. 
Paris,  Sanlecque,  1013,  in-12. 

III.  Agréables  diversités  d'amour,  conte- 
nant cinq  histoires  tragiques  de  ce  temps; 
sur  les  Aventures  de  Chrysoar  et  de  Fili- 
mène.  Paris,  Millot,  1614,  in-12. 

IV.  La  Vraye  Histoire  comique  de  Fran- 
cien. Rouen,  1641,  in-8.  —  Nouvelles 
éditions,  sous  le  titre  de  «  Histoire  comi- 
que de  Francien.  »  Rouen,  1663;  Paris, 
Besunyne,  Hi~3,  Leyde,  Drummond,  liiSi), 
2  vol.  in-12.  —  Autre  édition,  revue  et 
corrigée  par  Nathanael  Duez,  maistre  de 
langues.  Leyde,  les  Haches  [Elzev.),  1688, 
2  vol.  in-liJ.,  et  Leyde,  Drummond,  1721, 
2  vol.  in-12. 

La  première  édition  ne  contient  que  sept  livres  ;  les 
suivantes  en  contiennent  douze. 

-|-  Sorel  a  désavoué  ce  roman,  qui  n'est  point  sans 
mérite  et  sans  originalité,  et  comme  il  a  existé  un  auteur 
nommé  Nicolas  de  (ou  du)  Molinet,  sieur  du  Parc,  il 
serait  possible  que  Sorel  n'eût  fait  que  revoir  ou  conti- 
nuer cet  ouvrage.  Dans  l'édition  li' Amsterdum  {Rouen) . 
1097,  le  texte  est  annoncé    comme   mis   en  meilleur 


(1)  Et  non  Du  Moulinet,  comme  nous  l'ave 
primé  par  erreur,  tom .  1,  col..  1179  c. 


1209    MOULON  DE  LA  CHESNAYE 


MOWINSKI 


1210 


français.  Le  «  Francion  »'  a  été  réimprimé  en  1857 
(Paris,  Delahays,  in-lG)  avec  avant-propos  et  des  notes 
par  M.  Emile  Colombey  (Emile  Laurent). 

Consulter  au  sujet  de  l'édition  de  M.  Colombey  la 
«  Correspondance  littéraire  »  dirigée  par  M.  L.  La- 
lanue,  n"  du  5  mai  1857  ;  le  n»  du  5  février  1850 
contient  un  article  de  M.  Alex.  Desloudies  :  «  Quelques 
rapprochements  littéraires  à  propos  de  Francion  ». 

On  en  trouve  une  analyse  dans  la  «  Bibliothèque  des 
romans  »,  juillet  1781,  tom.  l^r. 

Il  existe  des  traductions  anglaise  et  allemande. 

Cet  ouvrage,  vraiment  original,  a  fourni  quelques 
traits  à  Molière  et  à  Le  Sage.  Il  n'y  a  pas  en  français 
(selon  Charles  Nodier)  un  plus  curieux  trésor  de  galli- 
cismes familiers,  de  proverbes  rares  et  de  bonnes  phra- 
séologies  populaires.  Le  succès  fut  complet;  de  1622  à 
1C44,  on  compta  45  éditions,  et  le  nombre  total  de 
celles  qui  parurent  au  17«  siècle  est  de  soixante. 

M.  Eugène  Maron  a  parlé  avec  détail  de  «  Francion  » 
dans  un  travail  sur  le  roman  de  mœurs  au  xvii"  siècle 
(«Revue  indépendante  »,  10  janvier  1848).  Voir  aussi 
dans  «  l'Athenaïum  français»,  31  mai  1856,  un  article 
de  M.  V.  Fournel. 

Francion  est  un  roman  picaresque,  utile  à  l'histoire 
du  temps,  des  mœurs,  des  usages,  des  ridicules.  Les 
filous,  pédants,  gens  de  loi,  etc.,  défilent  sous  les 
yeux  du  lecteur;  des  plaisanteries,  souvent  dégoûtantes, 
se  mêlent  à  des  traits  de  morale. 

MOULON  DE  LA  CHESNAYE,  professeur 
de  belles-letlres,  à  Caen,  membre  de  la 
Société  académique  de  Paris,  etc.,  platiiaire 
[P.-Alph.  Guvs]. 

Voy.  G***,  II,  M8f. 

MOURANT  (Un),  qui  ne  fut  membre 
d'aucune  académie,  pseiidon.  [Fr.  Cizos, 
avocat]. 

Adieux  à  l'Univers,  ou  Mon  départ  pour 
l'autre  monde,  mauvaise  plaisanterie.  Tou- 
louse, Navarre,  1813,  in-8. 

On  trouve  dans  ce  volume  trois  comédies  en  trois  ac- 
tes et  en  prose,  représentées  à  Paris,  enl78y  et  1790  : 
«  le  Plan  de  comédie,  le  Procès,  et  la  Mère  de  famille  ». 

+  MOURGUE  DE  MONTREDON  [.I.-A. 
Mourgue]. 

Vues  d'un  citoyen  sur  la  composition 
des  États-Généraux,  1788,  in-8. 

MOURLENS  (l'abbé  de),  mm  abréviotif 
[Labat  de  Mourlens]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire,  »  à  Labat  de  M. 

MOUSQUETAIRE  (Un),  pseudoti.  [Rétif 
DE  LA  Bretonne}. 

Lucile,  ou  les  Progrès  de  la  vertu.  Qué- 
bec et  Paris,  Delalain,  1768,  in-12. 

-|- Rétif  nous  apprend  que  cet  ouvrage  est  le  récit  de 
M"''  Cadette  Fortesse,  fille  d'un  commissionnaire  en  vins 
à  Auxerre .  Il  a  replacé  Lucile  dans  le  6^  volume  des 
«  Gontempora'nes  »  avec  un  nouveau  titre  :  «  Les  Crises 
d'une  jolie  femme  »  ;  il  existe  diverses  réimiiressions 
de  cet  écrit  :  voir  «  Rétif  de  la  Bretonne  » ,  par  Ch.  Mon- 
selel,  p.  106,  et  notre  article  Malençon. 

«  Lucile  »  fut  écrite  en  cinq  jours  et  payée  trois  louis  ; 
il  y  a  d'autres  éditions.  La  Haye,  1700;  1774  (sous 


le  titre  de  la»  Fille  enlevée»);  Li^gg,  1779  (sous  le  titre 
de  «  l'Innocence  en  danger  ».)  Dans  l'édition  de  1774, 
il  y  a  des  changements  et  un  chapitre  dédié  aux  mânes 
de  Lucile. 

+  MOUSQUETAIRE  (un)  [Coustard  de 
Massv]. 

L'Épreuve,  conte,  par—.  Londres,  1768, 
in-12. 

-F  MOUSQUETAIRE  (un)  [de  la  Mor- 
lière]  . 

Espiègleries  d'un  — ,  novice  à  dix- 
neuf  ans,  maintenant  homme  de  hittres, 
histoire  véritable  écrite  par  lui-môme. 
Paris,  Tiger,  an  XI,  in-18,  108  p. 

C'est,  avec  quelques  modifications,  le  même  ouvrage 
que  les  «  Campagnes  de  l'abbé  de  T***  » .  Voir  la 
«  Bibliographie  »,  par  le  C.  d'I***,  col.  379. 

MOUSQUETAIRE  NOIR  (Un),  pseudon. 
[l'abbé  Remv]. 

Les  Jours,  pour  servir  de  correctif  et  de 
supplément  aux  «  Nuits  d'Young  ».  Londres 
et  Paris,  Valade,  1770,  in-8. 

MOUSSE  (Alfred) ,  pseudon . [Arsène  Hous- 
SAYE,  et  plus  exactement  Housset]. 

Il  est  auteur  d'une  Nouvelle  composée 
lorsqu'il  était  jeune,  et  imprimée  dans  un 
recueil  qui  porte  pour  titre:  «  DeProfun- 
dis  »  et  pour  nom  d'auteur  Alfred  Mousse. 
Paris,  Lecointe  et  Pougin,  1834,  in-8. 

MOUT,  pseudon.  qui  a  été  prispar  M.  Aug. 
Vacquerie,  nous  ne  nous  rappelons  plus 
pour  quel  écrit. 

Les  tables  de  la  «  Bibliographie  de  la  France  »  n'ont 
pu  nous  remettre  sur  la  voie,  car  elles  ne  citent  point  ce 
nom  d'emprunt,  qui,  alors,  a  été  pris  pour  des  articles 
de  journaux,  et  nous  pensons  que  c'est  pour  «  l'Epoque  -i . 

-h  MOUSTACHE  (Louis)  [L.  Bousse- 
mart]. 

Bouquet  présenté  à  M.  Capet  le  jour  de 
la  Saint-Louis,  par  — ,  patriote.  Paris, 
1792,  in-8. 

Pamphlet  violent. 

-I-  MOUTON,  professeur  de  littérature 
française  à  l'université  de  Prague.  Voy. 
Coursier  (Edouard). 

+  MOWINSKI  [Ignace  Krasicki,  prélat 
et  littérateur  polonais,  mort  en  1801]. 

Il  a  publié  sous  ce  pseudonyme  diverses  comédies, 
le  !(  Menteur  »,  «  l'Amphitryon»,  le  «  Statiste  »,  etc. 
Une  d'elles,  les  «  Coups  du  sort  »,  en  5  actes,  fait 
partie  des  «  Chefs-d'Œuvre  des  Théâtres  étrangers  », 
Paris,  Ladvocat,  1822-1823,  25  vol.  in-8.  Obser- 
vons en  passant  que  le  théâtre  polonais  qui  figure 
dans  cette  collection  a  été  l'objet  des  éloges  de  M.Ray- 
nouard,  qui  lui  a  consacré  six  articles  dans  le  «  Journal 
des  savants  »  de  1823;  d'un  autre  côté  il  a  été  très- 
vivement  critiqué  dans  la  «  Revue  encyclopédique  », 
tome  XXVIII  et  XXIX,  et  il  a  été  avancé  qu'on  y  a 
admis  des  pièces  fabriquées  à  Paris  et  totalement  in- 
connues à  Varsovie. 


121 


■\1.  P.  T. 


iMULLER 


1212 


+  M.  P.  T.  (M)  [.Maupertuis]. 

Œuvres  diverses  de  — .  Provins,  iinp. 
Lebeau,\S\0,  gr.  in-8,  295  p. 

«  Ce  volume  renferme  divers  morceaux  en  vers  et  en 
prose,  traduits  ou  imités  de  poètes  italiens.  Nous  le 
citons  comme  une  curiosité  typographique,  parce  qu'il 
a  été  tiré  seulement  à  3  exempl.,  ainsi  que  nous  l'a 
écrit  M.  Patris  Dubreuil,  éditeur  des  œuvres  de  Grosley, 
d'après  le  témoignage  d'un  imprimeur  de  ïroyes.  Les 
lettres  initiales  qui  se  lisent  sur  le  frontispice  dési- 
gnent M.  Maupertuis,  propriétaire  près  de  Bray,  riche 
amateur  de  la  littérature,  mort  depuis  l'impression  de 
son  livre  ».     (J.-Ch.  Brunet,  «  Manuel  du  libraire»). 

+  M.  P.  V.  D.  G.  [Mai,'delaine-Angé- 
lique  Poisson,  veuve  de  Gomez,  fille  du 
célèbre  comédien  Paul  Poisson] . 

Lettre  sur  le  nouveau  poëme  de  Clovis, 
par  — .  Paris,  172o,  in-I2. 

Il  parut  la  même  année  des  «  Lettres  critiipies  sur 
le  poëme  de  Clovis  »  (Paris,  Huel,  iu-lâ).  L'auteur 
de  «  Clovis  »,  Limojon  de  Saint-Didier,  né  à  Avignon 
en  1GC8,  est  mort  dans  la  même  ville  en  1739.—  On 
peut  voir  dans  la  «  France  littéraire  pour  1758  », 
2«  part.  p.  G6,  la  liste  assez  nombreuse  des  œuvres  de 
Mme  Gomez.  G.  M, 

-1-Mr [Moet]. 

Voy.  Moet. 

+  M....R  [Muller]. 

Aventures  de  mon  père,  ou  Comment  il 
arriva  que  je  naquis,  par  Kotzebue,  trad. 
de  rallemand  par —.  Paris,  1799,  in-12. 

4-  M— R— T  [Théodore  Muret]. 
Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle ». 

M.  S.  A.  G-  A,  P.  D.  P.  [Pierre  l  Es- 
toile]. 

Journal  du  règne  de  Henry  III,  composé 
par  — .  (Rec.  de  diverses  pièces  serv.  à 
l'Hist.  de  Henri  III).  CohHjne,  166(5,  in-12. 
G.  M. 

-h  M.  S.  [Simon  Mialle]. 

Exposé,  par  ordre  alphabétique,  des 
cures  opérées  en  France  par  le  magnétisme 
animal.  Paris,  Denlu,  1820,  2  vol.  in-8. 

-i-M....T    (F.    de)    [Fernand  de  Ma- 
rescot]. 
Des  articles  dans  la  a  Petite  Revue  ». 

Indiqué  par  M.  G.  d'Heilly  (Poiusol). 

4-Mt  d'H***,  aiit.  dég.  [Malisset  d'Her- 

TERAV]. 

La  Parfaite  intelligence  du  commerce, etc. 
1783,  2  vol.  in-8. 

Le  premier  volume  porte  pour  nom  d'auteur  le  nom 
de  Malisset  et  le  second  les  initiales  Ml  d'H"". 
Note  de  M.  Boissonade. 

■+-  M.  T.  P.  [W^  DE  Montespan]. 
Alosie,  ou  les  Amours  de  M™^  de  — . 

Ce  petit  roman,  dont  la  première  édition  est  de  Co- 


logne {Hollande),  1668,  porte  le  titre  de  «  Lupanie, 
histoire  amoureuse  de  ce  temps  »,  et  qui  a  été  réim- 
primé plusieurs  fois  sous  ce  même  titre,  a  donné  lieu  à 
une  supercherie  de  libraire  ;  on  mit  en  tète  les  lettres 
M.  T.  P.,  afin  de  faire  croire  au  public  qu'il  s'agissait 
de  la  célèbre  maîtresse  du  grand  roi.  En  réalité,  il  n'y 
a  dans  ce  vilain  récit  pas  un  mot  qui,  de  près  ou  de 
loin,  se  rapporte  à  l'altière  rivale  de  la  douce  La  Val- 
Hère,  et  c'est  la  narration  des  scandaleux  déporlements 
d'une  bourgeoise  de  province.  On  a  avancé  que  Corneille 
de  Blessebois  était  l'auteur  de  cette  platitude,  mais  il 
n'y  a  là  qu'une  conjecture  tout  à  fait  dépourvue  de 
preuve.  «  Lupanie  »  a  été  réimprimée  ÀLeyde  {Bruxel- 
les), 1867,  in-16,  et  on  y  a  joint  le  «  Voyage  de 
Brème  en  vers  burlesques  » ,  par  Clément.  Cette  réim- 
pression a  été  tirée  à  261  exemplaires. 

-F  .MUCV  pr""-  de)  [Guill.  de  Valdorv]. 
Voy.  I,  398  a. 

MUET  {Un)  pseudonyme  [J.-B.  Dubois]. 

Les  Infortunes  malheureuses  de  M"°Farce, 
pièce  en  deux  actes  (et  en  prose),  paroles 
d' —  ,  musique  d'un  sourd,  ballets  d'un 
boiteux,  décors  d'un  aveugle  et  costumes 
d'un  manchot.  Représenté  sur  le  théâtre 
de  la  Gaîté.  Paris,  1812,  in-8. 

4-MUIRE  (de)  [Demzet]. 
Des  articles  de  journaux.  Voy.  Vaudin, 
p.  231. 

MULLER  (Elisabeth),  pseudon.  [M""^  BÉ- 
delet,  femme  du  libraire-éditeur  de  ce 
nom]. 

I.  Plaisir  et  Savoir.  Huit  jours  au  Musée 
de  Versailles.  Entretiens  familiers  sur  les 
faits  les  plus  mémorables  de  l'histoire  de 
France.  Paris,  Bédelet,  1846,  in-8. 

II.  Fables  de  La  Fontaine,  choisies  pour 
les  enfants,  accompagnées  de;  notes  expli- 
catives, et  précédées  d'un  Aperçu  histori- 
que sur  la  fable  et  les  principaux  fabulis- 
tes. Paris,  Amédée  Bédelet,  1847,  in-18,  fig. 
noires. 

III.  La  Bible  de  l'enfance.  Histoire  de 
l'Ancien  et  du  Nouveau  Testament,  abré- 
gée d'après  la  traduction  de  M.  de  Ge- 
noude.  Paris,  le  même,  1830,  pet.  in-8, 
avec  grav. 

-f  IV.  Divers  autres  ouvrages  d'édu- 
cation indiqués  au  «  Catalogue  général  » 
de  M.  Otto  Lorenz,  t.  III.  p.  332. 

-h  MULLER  (.lonathan)  [Géry-Legrand], 

Augura,  itièce  en  3  actes,  représentée  à 
Lille  (1868  ou  1869). 

+  MULLER  (ÎH'"'=  Marie)  [M"'^  Terso.n]. 

I.  Rose  et  Fleur  des  bois.  Tours,  Maine, 
1861,  in-18. 

II.  La  Rose  blanche  de  Normandie. 
Ihid.,  1861,  in-18. 

m.  La  Madone  de  la  forêt.  Ibid.,  1862, 
in-18. 

IV.  Espérance.  Ibid..  1863,  in-12. 


1213 


MULNIER 


MUSSET 


1214 


V.  Léon  et  Karl,  ou  Vertu  et  Repentir, 
Ibid..  1864,  in-l:2. 

+  MULNIER  (Louis)  [Alfred  Martonne]. 
Des  articles  de  journaux. 

Voir  dans  le  «  'Calalogue  général  »  de  M.  Otto  Lo- 
renz,  t.  III,  p.  405,  l'indication  de  divers  ouvrages  de 
ce  littérateur,  né  au  Havre  en  1820. 

ML^ITO,  chien  savant,  pewdo/i.  [Alex.- 
Aug.  de  Berruveu]. 

Epître  à  M.  le  marquis  de  La  Londe, 
maire  de  la  ville  de  Versailles.  fEn  vers). 
Versailles,  de  l'impr.  de  Vitry,  1827,  in-8, 
8  pages. 

Cet  opuscule  s'est  vendu  au  profit  des  indigents. 

+  MUNSTER  (le  baron  de)  [M.  Poisso.x, 
sous-préfet  de  Douai]. 

Quintessence  de  l'économie  politique 
transcendante,  à  l'usage  des  électeurs  et 
des  philosophes,  par — ,  conseiller  aulique, 
trad.  de  l'allemand  par  Emmanuel  Lecoq 
(autre  masque  de  M.  P.).  Paris,  1812, 
2  vol.  in-8,  dessins  de  Henry  Monnier. 

-H  MUPIITI  DE  CONSTANTINOPLE  (le) 
[Sylvain  Maréchal V]. 

La  Fable  de  Christ  dévoilée,  ou  Lettre 
du  —  à  Jean  Ange  Braschi,  muphti  do 
Rome  (Pie  VII,  pape).  Paris,  de  l'impr.  de 
Franklin,  Desenne,  dn  II  (1794),  in-8. 

Les  dix-sept  premières  pages  chiffrées  en  cliitîres  ro- 
mains contiennent  une  «  Observation  de  l'éditeur  «. 
A  la  page  l'J  on  lit  le  titre:  «  Lettre  du  Muphti  de 
Constantinople  à  Jean-Ange  Braschi,  muphti  de  Rome, 
pour  l'engager  à  quitter  le  mensonge,  à  devenir  adora- 
teur du  vrai  Dieu,  à  se  faire  circoncire  et  à  prendre  le 
turban.  » 

Une  note  man.  dit  qu'on  a  attribué  ce  pamphlet  a 
Sylvain  Maréchal,  mais  qu'il  n'j  a  là  qu'une  conjecture. 

4-  MURA  [Emile  Muraour]. 
Des  articles  de  journaux.  Vov.  Vaudin, 
1860,  p.  212. 

-1-  MURA  (Marcel)  [Marc  Maurel,  négo- 
ciant, à  Bordeaux] . 

Des  articles  déconomie  politique  dans 
«  la  Gironde»  (1869). 

-h  MURE  DE  PELANNE  (A.)  [Borel 
d'Haxtterive]. 

Pseudonyme  indiqué  comme  le  publicateur  de  deux 
ouvrages  :  «  la  Saône  et  ses  bords  ;  la  Seine  et  ses 
bords  »  mis  sous  le  nom  d'un  littérateur  renommé  qui 
n'y  a  pris  qu'une  part  très-faible.  Voir  l'article  No- 
dier, n»»  XI  et  XII. 

MUREAU  DE  CIIERVAL,  pseudon.  [Jean- 
B.  Michallt]. 

Dissertation  historique  sur  le  vent  de 
galerne.  basle  (Dijonj^  1741,  iu-12. 

4-  MURET  (André)  [Ferdinand  Hé.naux, 
à  Liège]. 
Voy.  Meuret,  et  ajoutez  : 


Le  baron  de  Reilîenberg,  en  publiant  ces  articles,  et 
Quérard,  en  les  reproduisant,  se  sont  laissé  mystifier. 
Le  «  Club  des  Bibliophiles  de  Verviers  »,  le  «  Voyage 
industriel  de  Liège  à  Verviers  »,  et  le  travail  intitulé  ; 
('  Ribauds,  truands  et  femmes  bordelières  de  la  noble 
cité  de  Liège  »,  n'existent  que  dans  l'imagination  de 
M.  Ferdinand  Hénaux. 

h  MURIEL  (Auguste)    [Auguste  Dur- 

RIEU]. 

Rédacteur  du  «  Courrier  des  hôtels  «. 
MURSIUS.  Voy.  MEURSIUS. 

MURVILLE,;js««/o/i.  [Pierre-Nicolas  An- 
dré, poëte  et  auteur  dramatique,  gendre 
de  la  célèbre  Sophie  Arnould. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  ,  au  nom  sous  lequel  il 
était  le  plus  connu,  à  Murville. 

MUSAC  (le  sieur  de),  anagramme  [J.-P. 
CA.MUS,  évêque  de  Belley]. 

Conférence  académique  sur  le  différent 
des  belles-lettres  de  Narcisse  et  de  Phyl- 
larque.  Paris,  Joseph  Coitereaii,  1630,  in-8. 

Bayle  a  pris  ce  masque  pour  un  nom  réel,   et  lui  a 
donné  un  article  dans   son  Dictionnaire.  L'abbé  Joly, 
dans  ses  «  Remarques  » ,  a  relevé  cette  méprise. 
A.-A.  B.-r. 

MUSAMBERTUS  (Claudius)  ,  pseudon. 
[Theodorus  Marcilius]  . 

Commentarii  in  Laur.  Ramiresii  llypom- 
nemata  ad  Valer.  Martialem.  Parisiis,  1607, 
in-8. 

-^  MUSICIEN  OPPRIMÉ  PAR  SES  CA- 
MARADES (un)  [Travenol]. 

Les  Entrepreneurs  entrepris,  ou  com- 
plainte d'— ,  en  vers  et  eh  prose.  1738, 
in-8. 

MUSSET  (Paul  de),  apocryphe  [M"'"'  de 
La  Guette]. 

Les  Amours  du  chevalier  de  Planoches 
et  de  M™"'  de  La  Guette.  Paris,  Magen,  1842, 
in-8. 

Très-ancien  ouvrage  qui  parut  sous  le  titre  :  «  Mé- 
moires de  madame  de  La  Guette  ».  La  Haye,  1681,in-12. 
M.  de  Musset  en  a  seulement  rajeuni  le  style. 

-+-  Quérard  se  trompe.  La  nouvelle  de  M.  Paul  de 
Musset  n'a  rien  de  commun  avec  les  «  Mémoires  de 
Madame  de  La  Guette  » . 

-\-  Les  Mémoires  imprimés  à  La  Haye,  1681,  in-12, 
ont  reparu  avec  des  notes  et  une  introduction  de 
M.  C.  Moreau,  Pnris,1856,  in-16.  L'éditeur  a  ajouté 
de  nouveaux  Eclaircissements  dans  le  «  Bulletin  du  Bi- 
bliophile »,  1859,  p.  248.  D'après  M.  J.-Ch.  Brunet, 
après  avoir  lu  la  notice  de  M.  Moreau,  il  n'est  plus 
permis  de  regarder  comme  imaginaires  le  nom  de  ma- 
dame de  La  Guette  et  les  aventures  publiées  sous  son 
nom. 

-K  MUSSET  (Alfred  de)  aut.  sup. 
I.  L'Académie  française,   pièce  insérée 
dans  la  «  Revue  anecdotique,  juin  1857  ». 

Cette  satire  est  signalée  comme  apocryphe  dans  »  l'É- 


m[ 


MUSSET 


M-z 


1216 


ludc  critique  et  bibliograpiiiquc  des  Œuvres  d'AIfreil  de 
Musset  ».  Paris,  i8G7,  gr.  in-8,  p.  12. 

II.  Vovage  où  il  vous  plaira.  Paris,  J. 
Hetzel,  1842-43;  in-4. 

Cette  fantaisie  spirituelle ,  écrite  en  entier  par 
J.-P.  Slalil  (pseud.  de  J.  Hetzel)  se  vend  signée  de  ce 
nom  et  de  celui  d'Alfred  de  Musset,  qui  n'y  a  fourni  que 
deux  pièces  de  vers.  «  Etude  »  p.  12. 

Notons  dans  le  même  écrit  (p.  13)  qu'Alfred  de  Mus- 
set passe  pour  être  l'auteur  de  la  pièce  de  vers  qui  se 
trouve  dans  «  Lelia  »  par  George  Sand,  et  que  «  De- 
nise »,  nouvelle  par  Paul  de  Musset,  a  été  attribuée  à 
tort  à  son  frère  dans  divers  journaux  reproducteurs. 

+  MUSSET  (Alfred  de)  plag. 

On  ne  saurait  penser  à  tout... 

La  «  Revue  dépêche  »,  6«  livraison,  tome II  (18G7), 
accuse  A.  de  M.  de  plagiat,  et  cite,  comme  preuve  à 
l'appui,  cinq  ou  six  pages  identiquement  semblables 
dans  «  Carmontelle  »  et  dans  l'auteur  moderne. 

M.  Jules  Claretie,  dans  une  lettre  insérée  même 
■'Revue»,  T"  livraison,  p.  19,  prend  la  défense  du 
poète  et  fait  observer  que  sur  l'affiche  du  Théâtre- 
Français,  lorsque  pour  la  première  fois  fut  représenté  cet 
acte:  «On  ne  saurait  pensera  tout»,  on  pouvait  lire: 
«Proverbe  imité  de  Carmontelle  ».  Un  imitateur  n'est 
point  un  plagiaire,  surtout  lorsqu'il  proclame  l'imitation. 

La  «Re\Tie»  ne  parlage  pas  l'avis  de  M.  Claretie  ; 
est-ce  bien  imiter  que  de  faire  ce  qu'a  fait  le  poëte? 
Elle  ajoute  : 

«  Musset  a,  dans  «  Carmosine  »  mis  Boccace  à  contri- 
bution sans  le  dire  tout  haut.  Le  conte  est  non-seule- 
ment dramatisé  mais  traduit:  Le  «Belle  fille,  le  grand 
amour  que  vous  nous  portez  vous  a  près  de  nous  mise 
en  grand  honneur  »  est  du  Boccace  tout  pur  ;  Ménuccio 
est  dans  Boccace;  seulement,  en  italien,  Carmosine  s'ap- 
pelle Lise.  » 

MUSSOT,  pseinlan.  [.loan-François  Ar- 
NOULD,  auteurct  arlistcdramatique,  connu 
au  théâtre  sous  le  nom  de]. 

Pour  la  liste  de  ses  pièces,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  ,  à  Mussot. 

MUSTAPHA,  pseudon.  [.Jean  Auma.nd, 
Turc  de  nation]. 

Voyages  d'Afrique  faits  en  1621)  et  IG30, 
sous  la  conduite  du  commandeur  de  Ra- 


rilly,  ès-côtes  occidentales  de  Fés,  Maroc 
et  Salle,  avec  des  observations  par  J.  A. 
Paris,  1G;H,  in-8. 

Catal.  manuscrit  des Barnabites.  V.  T. 

+    MUSTAPHA    [A.    Jung,    capitaine 
d'état-major] . 
Des  articles  dans  «  la  Vie  parisienne  ». 

-I-  M...X  (Louis)  [Louis  Mercx,  auteur 
de  Poésies  diverses,  impr.  sous  ce  nom 
déguisé  dans  les  deux  premiers  volumes 
de  (c  l'Almanach  poétique  de  Bruxelles  ». 
(1801-2.) 

Depuis  l'auteur  a  signé  en  toutes  lettres. 

+  M.  X.  V.  D.  A.  (Prudent)  [M.  Dra- 
iwr.naud]. 

Partout  l'honneur,  essai  apologétique 
(en  vers)  sur  les  mœurs  françaises  de  Pa- 
ris, après  la  session  de  1820,.  par  — . 
Dédié  aux  imberbes.  Paris,  Boucher,  1820, 
in-8. 

-I-  M— y  [Mauroy]. 

Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

MYLORD  (Un).  Voy.  MILORD. 

MYLORD  ANGLAIS  (Un),  pseudon.  [le 
chevalier  de  Ramsay]. 

Le  Psychomètre,  ou  Réflexions  sur  les 
différents  caractères  dos  esprits. 

Impr.  sous  ce  nom  dans  les  «  Mémoires  de  Trévoux  » , 
avril  1735,  et  sous  le  nom  de  l'auteur,  dans  «l'Am- 
bigu littéraire».  Paris,  1770,  in-12. 

MYSOCHLOCRATE,  pseudon.  [le  comte 
Libri-Bacnano]. 

La  Ville  rebelle,  ou  Révolution  de  1830. 
La  Haye,  1831,  in-8. 

H-M— z— s.  [Mazas]. 

Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle '). 

4-  M— z  [Mantz]. 

Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle ». 


N 


1217 


N. 


N** 


1218 


H-  N.  [Naigeon]. 

1.  Morale  de  Sénèque,  extraite  de  ses 
Œuvres,  avec  un  discours  préliminaire, 
par  M.  — .  Paris,  Didot  l'aîné,  1782,  3  v. 
in-18. 

Cet  ouvrage  fait  partie  de  la  belle  collection  des 
Moralistes  imprimée  par  Didot.  A.  A.  B— r. 

II. Manuel  d'Epictète,  trad.  par—.  Paris, 
1782,  in-18. 
De  la  même  collection. 

N.,p.  [Maxim.-Benj.  Bins  de  Saint- 
Victor,  auteur  d'articles  dans  le  «  Journal 
de  l'Empire  »]. 

-H  N.  abonné  au  Journal  de  Dijon  [Ga- 
briel Peignot]. 

Lettre  plaisante  sur  la  longévité  de  certains  animaux. 
Insérée  dans  le  n"  du  d9  septembre  dSai  et  réim- 
primée dans  les  «  Opuscules  de  Peignot ,  recueillis 
par  P.  Milsand  »,  i8G3,  in-8,  p.  08. 

-H  N.  [Jean-Baptiste  Noellat]. 

Notice  sur  les  forêts  du  département  de 
la  Côte-d'Or.  Dijon,  impr.  Noellat,  1827, 
in-12,  28  p. 

Extrait  de  «  l'Annuaire  de  la  Côte-d'Or  » . 

-h  N.  [Léo  JOUBERTJ. 

Voy.  L.  J.,  II,  col.  792,  d. 

+  N*.  [Navarre,  avocat  à  Meaux]. 

Amusements  géographiques  et  histori- 
ques, ou  Voyages  dans  les  cinq  parties  du 
monde.  Ouvrage  de  M.  — ,  entièrement 
refondu  par  M.  Depping.  Nouvelle  édition, 
cartes.  Paris,  1822,  2  vol.  in-8. 

Il  y  a  des  exemplairas  avec  le  titre  de  :  «  Voyages 
d'un  étudiant  dans  les  cinq  parties  du  monde  » . 

N***  (M""-  de)  ps.  [Pierre  Bellocq,  valet 
de  chambre  de  Louis  XIV]. 


a  Lettre  de  —  à  la  marquise  de...,  sur  la 
satire  de  Despréaux  contre  les  femmes. 
l()9i,  in-12. 

N***  ps.  [le  P.  Le  Petit,  jésuite,  rédac- 
teur de  la  Vie  de  M.  le  duc  de  Montausier 
(1729)]. 

Voy.  Montausier.    ' 

+  N***  [Nupied]. 

Texte  de  la  coutume  de  Normandie, 
avec  des  notes  par  M.  — .  Paris,  1765, 
in-12. 

-+■  N***  [Nemeitz]. 

Mémoires  concernant  M.  le  comte  de 
Stenbock,  sénateur  de  Suède  et  généralis- 
sime des  armées  de  S.  M.  suédoise  en 
Allemagne,  pour  servir  d'éclaircissement 
à  l'histoire  militaire  de  Charles  XII,  avec 
quelques  observations  historiques  et  cri- 
tiques sur  ces  Mémoires,  parJM.  — .  Franc- 
fort-sur-le-Meyn,  1745,  in-8. 

+  N***  (M.)  [Pierre-Jean-Baptiste  Nou- 
garet]. 

^  I.  Les  Passions  des  différents  âges,  ou 
Tableau  des  folies  du  siècle.  Utrecht  et 
Paris,  1766,  in-12. 

II.  La  voix  du  peuple,  au  sujet  de  la 
cherté  et  de  la  diminution  des  grains. 
Amsterdam  et  Paris,  1769,  in-8. 

III.  Mille  et  une  folies,  contes  françois. 
Amsterdam  et  Paris,  1771,  4  vol.  in-12. 

IV.  Les  astuces  de  Paris,  anecdotes  pa- 
risiennes. Londres  et  Paris,  1776,  2  vol. 
in-12. 

P>éimprimé  avec  quelques  additions  et  le  nom  de 
l'auteur  sous  le  tilre  de  «Les  Astuces  et  les  Trom- 
peries de  Paris».  Paris,  an  VU,  3  vol.  in-18. 

V.  Les  travers  d'un  homme  de  qualité, 


liîl'.) 


N** 


NADAR 


12-20 


rAmbigu-Comiquc,    le   23  janvier   1827. 
Paris,  Quoi],  1827,  in-8. 
Voy.  I,  109  d. 

+  N***  (M.  le  vicomte  de)  [Nugent, 
auditeur  au  conseil  d'Étal]. 

Deux  mots  aux  ligueurs,  par—.  Paris, 
Pélicier,  1830,  in-8';  15  p. 

+N***  (M.)  officier  en  retraite  [Nicolas]. 

Tables  synclironiques  de  l'histoire    de 

Lorraine précédées  d'une  introduction 

par  M.  X.  M***  (Maire).  Saint-Nicolas  de 
Port,  P.  Trend.  1844,  in-i. 

_j_  j^-***  ^^j_  Léon)  [Léon  Neveu]. 

Le  Collégien  bien  élevé,  par  —,  membre 
honoraire  de  l'Académie  de  Rouen.  Paris, 
Dezobrij,  E.  Marjdeleine  et  Cic,  1800 
in- 10. 

N...  (M.  de),  ps.  [Le  Clerc  libraire]. 
Lettre  de  —  à  M.  Camus  de  Néville. 
1778,  in-12. 

Il  existe  deux  éditions,  l'une  de  59  pages,  iu-8,  l'au- 
tre de  80.  Celte  dernière  paraît  avoir   été  imprimée    à 
Londres.  L'une  de  ces  éditions  porte  pour  litre:  «  Lettre 
à  M.  de*"  »  (Paris),    -19  décembre  1778,  in-8. 
A. -A.  B.-r. 

-f  N....  (M'^'^de)  [W  LoRV  de  Narp]. 

Les  deux  insulaires,  ou  Histoire  de  M.  de 
Fayel  et  de  W"  de  Forlis.  Paris,  an  IX 
(1801),  2  vol.  in-12. 

-i-  N (M"'Ma  comtesse  de)  [de  Ne5- 

mond]. 

Contes  en  l'air,  par  — .  Paris,  Rayez, 
1789.  in- 10. 

+  N (M'""  de)  [de  Narp]. 

La  mythologie  des  Demoiselles,  par  — . 
Paris,  1803,  in-8. 

4-  N******  [RÉTIF  de  la  Bretonne]. 

La  malédiction  paternelle.  Voy.  ci-de- 
vant :  JoLv  (Timothée),  II,  col.  410,  d.  «  Un 
Homme  volant  »,  II,  col.  303,  d. 

-f  N.  A**  (M.)  [Arnault,  curé  de  Saint- 
Joseph]. 

Nouvelles  morales  des  faubourgs, par— . 
Paris,  Douniol,  1830,  3  vol.  in-18. 

-|-NACAR(le  sieur  de),  ana/yr.  [Racan]. 

Lettre  du  —  à  l'abbé  de  la  Rivière  à 
Saint-Germain  en  Laye,  sur  les  affaires  de 
ce  temps,  où  est  représenté  les  moyens 
pour  faire  la  paix.  Paris,  1049,  in-4. 

Voy.  le  Cat.  imprimé  de  la  Bibl.  impériale,  Histoire 
de  France,  t.U,  p.  52,  n»  74. 

NADAR  [  Gustave  Félix  Tournaciion^ 
littérateur,  caricaturiste  et  photographe] 
né  le  3  avril  1820  à  Paris,  où  son  père' 
M.  Tournachon  Molin,  était  alors  libraire]] 


ou  les  Mille  et  une  Extravagances  du  comte 
de  D***,  Mémoires  rédigés  et  publiés  par 
M.  — .  Bruxelles  et  Paris,  1788,  2  vol. 
in-12. 

VI.  Voyages  intéressants  dans  différentes 
colonies  françoises,  espagnoles,  angloises, 
etc.,  avec  des  anecdotes  singulières  qui 
n'avoient  jamais  été  inibliées;  le  tout  ré- 
digé et  mis  au  jour  d'après  un  grand  nom- 
bre de  manuscrits,  ]iar  M.  — .  Paris,  Bas- 
tien,  1788,  2  part.  in-8. 

Ou  a  imprimé  un  frontispice  particulier  pour  former 
de  ces  deux  parties  le  t.  10  de  la  «  Collection  abrégée 
des  Voyages  faits  autour  du  monde  »,  rédigée  par  Bé- 
ranger  de  GeucYC.  A.  A.  B— r. 

VII.  La  Paysanne  pervertie,  ou  les  Mœurs 
des  grandes  villes.  Mémoires  de  Jeannette 
R***,  recueillis  de  ses  lettres  et  de  celles 
des  personnes  qui  ont  eu  part  aux  princi- 
paux événements  de  sa  vie,  mis  au  jour 
par  M.  — .  Paris,  Baslien,  1777,  4  vol. 
in-12. 

_|_  js^-***  [Keedii.Alm]. 

Principes  d'électricité,  contenant  plu- 
sieurs théorèmes  appuyés  par  des  expé- 
riences nouvelles,  ouvrage  traduit  de 
milord  Mahon,  par  l'abbé  — .  Bruxelles, 
Flon,  1781,  in-8. ' 

H-N***  [MissSarahFiELDi.Nc]. 

L'Orpheline  angloise,  ou  histoire  de 
Charlotte  Summers,  imitée  de  l'anglais  de 
M. — ,  par  de  la  Place.  Londres,  1781, 
4  vol.  in-18. 

-f-  N***  (M"'^  de)  [M""'  LoRV  de  Narp]  . 

Edouard  et  Clémentine,  ou  les  Erreurs 
de  jeunesse.  Paris,  an  IX  (1801),  3  vol. 
in-12. 

_|_  ]yj***  [N.\RDINi]. 

Aies  périls  pendant  la  révolution  de 
Naples,  ou  Récit  de  toutes  les  horreurs 
commises  dans  cette  ville  par  les  Lazzaroni 
et  les  Calabrois;  suivi  d'une  Notice  exacte 
sur  les  mœurs  des  habitants  de  la  Calabre; 
par  —,  et  faisant  suite  à  l'Essai  pour  ser- 
vir à  l'histoire  des  révolutions  de  Naples, 
précédé  d'une  Esquisse  des  mœurs  napo- 
litaines. Paris,  Bacot,  1800,  in-8. 

N***  (le  comte  de)  ps.,  [le  chev.  Fran- 
çois de  Sales  d'Amaluic].  _ 

Le  Missionnaire  selon  l'Évangile.  Paris, 
Arthus-Bcrtrand,  1821,  in-12,  iig. 

4-  N...  (Théodore)  et  ARMAND  UV.... 
[MM.  Nezel  et  Overnav]. 

Cartouche,  mélodrame  en  trois  actes, 
par  —,  musique  de  M.  Adrien,  ballet  de 
M.  Blache.  Représenté  sur  le  théâtre  de, 


i2n 


NADAR 


N.  A.  G.'D/B. 


1222 


M.  F.  Tournachon  fit  des  classes  assez  peu  suivies 
aux  collèges  de  Versailles,  de  Lyon,  et  au  collège 
Bourbon,  à  Paris,  puis  alla  éludier  à  Lyon  la  méde- 
cine, qu'il  abandonna  bienlotpour  écrire  dans  le  «Jour- 
nal et  fanal  du  commence  »  et  dans  «  lEntr'acte  lyon- 
nais». Revenu  à  Paris  en  1842,  il  écrivit  sous  le 
nom  de  A'adar,  dans  «  la  Vogue  » ,  «  le  Négociateur  » 
et  «  l'Audience  ».  Après  avoir  été  le  secrétaire  d'abord 
de  M.  Charles  de  Lesseps,  ensuite  de  M.  Grandin,  an- 
cien député  de  l'Eure  (4  844-40),  il  passa  deux  an- 
nées à  Versailles.  De  1845  à  4  848,  il  fournit  des 
nouvelles  au  «  Corsaire  »,  au  «  Commerce  »  et  autres 
journaux,  dont  les  meilleures  ont  été  réunies  et  pu- 
bliées par  lui  en  deux  recueils  :  «  Quand  j'étais  étu- 
diant »,  et  «  le  Miroir  aux  alouettes  »  (voy.  plus 
bas).  En  mars  1848,  il  lit  dans  le  nord  de  la  Prusse, 
et  comme  volontaire  de  la  Piépublique  polonaise  (lé- 
gion qui  fut  la  seule),  un  voyage  aventureux  qui  lui 
valut  quelques  semaines  d'internement  à  Eisleben,  et 
revint  à  Paris,  s'occuper  à  la  fois  de  dessin,  de  litté- 
rature et  de  théâtre.  11  fonda  la  «  Revue  comique  »,  en 
1849,  et  ouvrit  plus  lard,  avec  son  frère  Adrien  Tour- 
nachon, peintre  distingué,  un  atelier  de  photographie 
dont  il  se  retira  quelques  mois  après.  Les  associés  de 
son  ftère  ayant  voulu  garder  indiiraent  le  nom  de  Na- 
dar  à  l'établissement  qu'ils  dirigeaient  avec  ce  dernier, 
et  M.  Félix  Nadar  (Tournachon  aîné),  ayant  créé  lui- 
même,  rue  Saint-Lazare,  un  établissement  qui  avait 
nécessairement  à  souffrir  de  cette  confusion  de  nom, 
un  procès  s'ensuivit,  qui,  perdu  d'abord  par  M.  Félix 
Nadar  devant  le  tribunal  de  commerce,  fut  gagné  par 
lui  en  Cour  impériale  (M.  Delangle,  président),  grâce 
surtout  à  un  mémoire  très-remarquable  rédigé  par 
M.  Félix  Nadar  (Paris,  de  l'impr.  de  Dondey-Dupré), 
et  qui  était  appuyé  des  adhésions  motivées  et  consul- 
tations de  MM.  Laboulaye,  Betlimont,  Marie,  Liou- 
ville,  Berryer,  Dufaure,  Paillard  de  Villeneuve,  Ber- 
lin, etc.  M.  Félix  Nadar,  dès  lors,  n'eut  plus  que  des 
succès  en  photographie,  obtint  deux  fois  la  grande  mé- 
daille d'honneur  pour  la  France  à  Bruxelles,  où  le  roi 
Léopold  le  reçut  plusieurs  fois  avec  une  familiarité 
toute  particulière.  M.  F.  Tournachon  a  pris  depuis  en- 
viron dix  ans  une  part  active  au  «  Journal  pour  rire  », 
dont  il  est  le  rédacteur  en  chef  et  l'un  des  dessina- 
teurs principaux,  et  à  une  foule  de  petits  journaux  que 
l'année  1856  vit  éclore,  tels  que  le  «  Petit  Tinta- 
marre »,  le  «  Petit  Journal  pour  rire  »,  etc.  Nous  con- 
naissons de  M.  F.  Tournachon  comme  publications  par- 
ticulières, d'abord  sous  son  véritable  nom  :  «  La  Robe 
de  Déjanire  ».  Paris,  Hecoules,  4840,  3  vol.  in-8, 
roman  qui  avait  auparavant  paru  en  feuilletons  dans  le 
journal  «  le  Commerce  (1);  ensuite,  sous  le  pseudo- 
nyme de  Nadar,  les  ouvrages  suivants:  1"  Aventures 
de  M.  Barnichon  l'aéronaute.  Paris,  boulevard  des 
Italiens,  n»  15,  1852,  in-8  oblong  de  16  pag.  Pe- 
tits d.'ssins,  avec  légendes.  2"  Nadar-jury  aux  salons 
de  4853,  1854,  1855,  1857  ;  albums  comiques  de 
60  à  80  dessins  coloriés  (chacun).  Compte  rendu 
(chacun)  d'environ  800  tableaux,  sculptures,  etc.  Texte 
et  dessins.  Paris,  Bry,  1853-57,  4  vol.  pet.  in-4 
ensemble  d'environ  80  p.  3°  Exposé  de  motifs  pour  la 
revendication  de  la  propriété  exclusive  du  pseudonyme 
Kadar.  Paris,  1856,  in-4  de  20  pag.  4"  Pierrot  mi- 


(1)  Nous  entendons  dire  que  ce  roman  a  eu  plusieurs 
éditions,  ce  que  nous  sommes  loin  de  contester  :  disons 
pourtant  que  la  «  Bibliographie  de  la  France  »  n'en  a 
pas  annoncé  une  seule,  pas  même  la  première,  de  1846. 


nistre,  pantomime  républicaine  en  huit  tableaux,  par  un 
Pair  de  France  sans  ouvrage.  Paris,  Gallet,  1848, 
in-12  de  12  pag.  Pantomime  représentée  aux  Funam- 
bules. M.  Tournachon  a  fait  représenter,  en  1854,  aux 
Folies-Nouvelles,  une  seconde  pantomime,  intitulée 
«  Pierrot  boursier  »,  qui  ne  paraît  pas  avoir  été  im- 
primée. 50  Quand  j'étais  étudiant.  Paris,  Mich.  Lévij 
frères,  4856,  4857,  in-48  angl.  de  287  pag.  Recueil 
de  morceaux  publiés  antérieurement  par  l'auteur  dans 
divers  journaux  à  la  rédaction  desquels  il  a  parliri|)é 
Ce  volume  contient  :  le  Testament  du  boulanger,  —  Ma- 
demoiselle Crète,  —  la  Vie  et  la  Mort  de  Lequeux, — 
l'Indienne  bleue,  —  la  Mort  de  Dupuytren,  —  le  Terne 
sec,  —  l'Appareil  de  fracture,  —  Grands  et  petits 
Remords,  —  le  Mort  guéri.  Livre  très-sérieux,  a  dit 
M.  Ch.  Monselet,  où  il  y  a  un  chef-d'œuvre:  la  Mort 
de  Dupuytren.  Cet  ouvrage,  qui  a  eu  plusieuis  éditions 
successives,  est  l'un  de  ceux  qui  dans  ces  derniers 
temps  ont  obtenu,  avec  la  «  Vie  de  Bohème  »  et  «  Ma- 
dame Bovary  »,  le  plus  de  succès  de  la  collection  des 
frères  Lévy.  6°  Le  Miroir  aux  alouettes  (nouvelle,  suivie 
de:  Clichy  en  4850,  et  de  Zigzags  dans  Londres  et 
partout,  pendant  l'exposition).  Paris,  les  mêmes, 
1859,  in-18  angl.  de  313  pag.  N'oublions  pas  de 
citer,  parmi  les  nombreux  dessins  qri'on  doit  à  cet  ar- 
tiste-littérateur, cette  grandissime  et  belle  planche 
appelée  le  «Panthéon  Nadar»  (1854),  grande  galerie 
de  nos  célébrités  contemporaines  dans  la  littérature  ; 
trois  autres  planches  semblables  devaient  représenter 
les  savants,  les  artistes,  mais  certaines  difficultés  re- 
froidirent l'auteur  et  arrêtèrent  leur  publication.  —  Le 
portrait  de  M.  Ch.  Monselet  figure  parmi  les  portraits- 
charges  du  Panthéon-Nadar.  L'écrivain  par  réciprocité 
a  consacré  à  l'artiste,  dans  sa  «  Lorgnette  littéraire  » 
un  portrait- charge  à  la  plume  qui  est  fort  original 
(Quérard,  «  France  littéraire  »,  t.  XI,  p.  462-165). 

-|-0n  peut  ajouter  à  la  liste  des  ouvrages  de  M.  Na- 
dar :  «  A  terre  et  en  l'air.  Mémoires  du  Géaut,  :  ■  pc 
une  introduction  par  M.  Babinet  »,  1844,  in-12.  «  Lu 
Droit  au  vol  ».  Paris,  Het&el,  1865,  in-12. 

H-  NADIÉ  (X.)  [Edouard  Lefebvre-La- 
BouLAYE,  membre  de  l'Institut. 
Des  articles  dans  le  «  Gaulois  »,  1868. 

+  NADIR  [de  Mondorge]. 
Conte  orientai,   par  — .   Paris,    1707, 
in-12. 

+  NADRELAXE,  anag.   [Alexandre]. 

Sommes-nous  libres,  ou  ne  le  sommes- 
nous  pas?  Si  nous  sommes  libres,  nous 
pouvons  parler  ;  si  nous  ne  sommes  pas 
libres,  il  faut  le  devenir.  —  Paris,  chez 
tous  les  marchands  de  nouveautés,  s.  d.. 
in-8. 

H-N.  A.  G.  D.  B.  [Nicolas  Amable  Ger- 
main de  Bray]. 

I.  Tablettes  biographiques  des  écrivains 
français  depuis  la  renaissance  des  Lettres 
jusqu'à  ce  jour,  par  — .  Paris,  1809,  2  v. 
in-18;  2*^  édition.  Paris,  1810,  2  parties 
in-8. 

Voy.  E.  N.  F.  D.  S. 

II.  Cicérone  parisien;  ou  l'Indicateur  en 


1223 


NAGONE 


NAMUR 


1224 


faveur  des  habitans,  et  de  ceux  qui  fréquen- 
tent la  capitale,  soit  pour  leurs  affaires, 
soit  pour  leurs  plaisirs,  par  — .  "l"  édition, 
mise  dans  un  nouvel  ordre  par  A.  C.  (Au- 
guste Caron).  Paris,  Dehray,  1810,  in-18. 

+  NAGONE  (R.  P.  de)  [Foulaines]. 

R.  P.  de  Nagone  au  marquis  d'Ecque- 
villy.  sur  les  campagnes  de  larmée  de 
Condé  ».  Paris,  1818,  m-8. 

naïf  (Un),  arrière-petit  cousin  de  Can- 
dide, ps.  [Geo.-Marie  Mathieu  Dair.\- 
vaell]. 

Histoire  du  royaume  des  lanternes,  mise 
en  lumière  par  un  bec  de  gaz  et  racontée 
par  — .  Paris,  Paulier,  1842,  in-32. 

Deux  éditions  coup  sur  coup. 

Cet  écrit,  dans  le  genre  Voltairien,  est  une  satire 
violente  de  la  monarchie  de  juillet. 

NAIGEON,  apocryphe  [Voltaire], 
Portrait  de  l'empereur  Julien, 

Imprimé  à  la  tète  du  «  Discours  de  l'empereur  Julien 
contre  les  chrétiens,  traduit  par  M.  le  marq.  d'.\rgens  : 
avec  des  nouvelles  notes  des  différents  auteurs  «  (de  Vol- 
taire). Berlin,  C.  Fréd.  Voss  [Genève),  1169,  in-8. 

Le  marquis  d'Argens  avait  lait  imprimer  une  traduc- 
tion des  fragments  qu'il  avait  recueillis  d'un  ouvrage  de 
Julien,  sous  le  titre  de  «  Défense  du  Paganisme,  par 
l'empereur  Julien,  en  grec  et  en  français,  avec  desdis- 
serUitions  et  des  notes  pour  servir  d'éclaircissement  au 
texte  et  pour  en  réfuter  les  erreurs».  1764,  in-12. 
Une  réimpression  fut  faite  en  1767.  Voltaire,  qui  avait 
loué  le  travail  de  d'.A.rgens,  revit  plus  tard  quelques 
passages  de  la  traduction  de  d'.\rgens,  en  supprima  pres- 
que toutes  les  notes,  en  ajouta  de  son  chef,  et  fit  pa- 
raître le  tout  sous  le  nom  de  Naigeon. 

En  tète  de  ce  Discours  est  un  Portrait  de  l'empereur 
Julien  que  Voltaire  dit  emprunté  au  «  Militaire  phi- 
losophe »  (de  Naigeon),  1767  Mais  ce  portrait  n'est 
point  extrait  du  livre  de  Naigeon  comme  le  titre  pour- 
rait le  faire  croire.  Ce  morceau  est  de  Vollaire,  ainsi 
que  le  «  Supplément  au  Discours  de  Julien  »,  qui  se  trou- 
ve imprimé  à  sa  suite. 

Voici  l'explication  donnée  par  M.  Beuchot  sur  la  com- 
position de  ce  volume.  Voltaire  y  a  mis  entête,  l"  un 
«  Avis  au  lecteur  »  ;  2»  un  «  Portrait  de  l'empereur  Ju- 
lien »  (qui,  sauf  quelques  alinéas,  avait  paru  en  1767, 
dans  la  sixième  édition  du  «  Dictionnaire  philosophique  » , 
et  qui  fut  reproduit,  sans  ces  alinéas,  soit  dans  la  «  Rai- 
son par  alphabet»,  en  1769,  soit  dans  les  éditions  de 
Kehl,  oii  il  formait  la  première  section  de  l'article  Ju- 
lien dans  le  «  Dictionnaire  philosophique  »  ;  S"  un 
«  Examen  du  Discours  de  l'empereur  Julien  contre  la 
secte  des  Galiléens».  Il  avait  ajouté  à  la  lin  du  volume 
un  «  Supplément  au  Discours  de  Julien». 

Ce  volume  est  de  1769,  quoique,  d'après  M.  Beu- 
chot, des  exemplaires  portent  la  date  de  1768.  C'est 
en  avril  1769  qu'en  parle  Grimm,  dans  sa  «Corres- 
pondance » .  Les  «  Mémoires  secrets  »  ne  le  mentionnent 
que  sous  la  date  du  16  mai  1769. 

M.  Beuchot,  en  faisant  réimprimer  cet  ouvrage  dans 
le  tome  XLV,  neuvième  volume  des  «  Mélanges  »  de 
son  édition  de  Voltaire,  l'a  reproduit  tel  que  Voltaire 
l'a  fait  imprimer';  comme  il  était  superflu  de  donner  les 
notes  de  d'Argens,  il  a  supprimé  même  celles  que  Vol- 


taire avait  conservées,  à  l'exception  d'une  seule  qu'il 
était  indispensable  d'admettre.  Toutes  celles  qui  dans  sa 
réimpression  sont  marquées  par  des  lettres,  y  compris 
les  deux  qui  portent  les  noms  de  Damilaville  et  de  Bou- 
langer, sont  du  philosophe  de  Ferney. 

NAIN  CONNU  [\e),ps.  [PierreBERTRANo], 
auteur  de  quelques  écrits  dont  les  titres 
nous  échappent. 

NAIN  CONNU  (Un),  ps.  qui  paraît 
avoir  été  pris  par  MM.  C.4.rmouche  et 
A.-H.-J.  Duvevrier,  pour  une  pièce  qu'ils 
ont  faite  ensemble. 

4-  UN  NAIN  CONNU  [Frantz  de  Lien- 
hardt]. 

Des  articles  dans  le  «  Moniteur  des 
Théâtres  ». 

+  N.  A.  K.  et  N.  K.  [Kubalski]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

NAMUR  (Jean-Pie),  bibliographe  belge, 
docteur  en  philosophie  et  lettres  (1), 
d'abord  bibliothécaire  à  l'Université  de 
Louvain,  jusqu'à  sa  suppression  en  no- 
vembre 183o,  ensuite  second  bibliothé- 
caire de  Liège,  enfin  conservateur-adjoint 
de  la  bibliothèque  royale  de  Bruxelles,  né 
à  Luxembourg.  L'ona  dit  qu'on  naissait 
peintre  et  po'ëte,  mais  l'on  n'a  point  dit 
qu'on  pouvait  naître  bibliographe,  et 
M.  Jean-Pie  Namur  s'est  chargé  de  le 
prouver.  La  bibliographie  requiert  une 
longue  étude  des  livres  et  beaucoup  d'ex- 
périence. A  l'époque  oîi  nous  mîmes  sous 
presse  la  lettre  N  de  notre  «  France  litté- 
raire »,  c'est-à-dire  au  commencement  de 
1834,  M.  Jean-Pie  Namur  n'était  point  un 
mythe  :  il  existait  réellement  comme 
homme,  comme  docteur  en  philosophie  et 
lettres  et  comme  bibliothécaire  de  l'Uni- 
versité de  Louvain,  mais  il  n'existait  point 
comme  bibliographe,  et  dès  lors  nous 
n'avons  point  eu  à  nous  en  occuper.  De- 
puis, M.  Jean-Pie  Namur  a  cherché  à  se 
l'aire  très-vite  une  réputation  de  biblio- 
graphe laborieux  et  savant,  et  usant  du 
privilège  que  ses  compatriotes  se  sont 
arrogé,  de  dépouiller  leurs  voisins  pour 
s'enrichir,  il  s'est  fait  le  contrefacteur  ou 
le  Plagiaire  des  bibliographes  français.  La 
bibliographie  vit  d'emprunts,  mais  l'em- 
prunteur nomme  toujours  l'écrivain  à  qui 
il  a  des  obligations  ;  celui  qui  s'en  dis- 
pense est  moins  qu'un  compilateur.  T.  P"', 
col.  778-780,  à  l'article  «  Constantin  », 


(1)  D'après  une  noted'un  de  nos  correspondants  (t.  l^", 
col.  779),  nous  avons  fait  de  M.  Namur  un  ancien 
professeur  de  philosophie  de  l'L'nivcnité  de  Liège, 
l  quoiqu'il  ne  se  soit  jamais  élevé  si  haut. 


122b 


NAMUR 


NAMUR 


1226 


nous  avons  cité  les  noms  des  personnes 
qui  ont  trouvé  peu  délicate  la  manière 
dont  M.  .lean-Pie  Namur  s'est  servi  pour 
arriver  à  se  faire'une  réputation  de  biblio- 
graphe; parmi  ces  personnes  se  trouve 
même  un  de  ses  compatriotes,  l'honorable 
M.  F.  Hennebert;  nous  en  citerons  une 
seconde  dans  cet  article. 

M.  Jean-Pie  Namur  a  publié  sous  son 
nom  les  ouvrages  suivants,  tous  plus  ou 
moins  entachés  de  plagiat. 

I,  Manuel  du  bibliothécaire,  accompagaé 
de  notes  critiques,  historiques  et  litté- 
raires. Bruxelles,  J.-B.  Tircher,  et  Paris, 
Roret,  183i,  in-8,  vi  et  3G8  p. 

Ce  livre  offre  une  particularité  peut-être  uniquejus- 
qu'à  ce  jour:  c'est  que  rien  n'appartient  à  Vauleur 
dont  il  porte  le  nom  ;  le  titre  même  n'est  pas  de  M. 
Namur  ;  il  l'a  trouvé  page  ix  du  «  Dictionnaire  raisouné 
de  bibliûlogie»  de  G.  Peignot.oii  onlit  que  cet  ouvrage 
devait  paraître  sous  le  titre  de  «  Manuel  du  bibliothé- 
caire». Préfaces,  matières,  notes  et  notules,  tout  s'est 
fait  à  coups  de  ciseaux,  et  lebibliognostePeignotpeut  re- 
vendiquer pour  sa  part  les  trois  quarts  du  volume,  et 
Psaume  le  reste.  (France  liltér.,  art.  Peignot). 

II.  Bibliographie  paléographico-diplo- 
matico-bibliologique  générale,  ou  Réper- 
toire systématique  indiquant  :  1°  tous  les 
ouvrages  relatifs  à  la  paléographie,  à  la 
diplomatique,  à  l'histoire  de  l'imprimerie 
et  de  la  librairie,  à  la  bibliographie,  aux 
bio-bibliographes  et  à  l'histoire  des  biblio- 
thèques; la  notice  des  recueils  périodiques, 
littéraires  et  critiques  des  différents  pays, 
suivi  d'un  répertoire  alphabétique  général. 
Liège,  P.-J.  Collardin,  et  Paris,  Roret, 
1838,  2  part,  in-8,  226  et  306  p. 

Gabr.  Peiguot  a  encore  fourni  le  fond  d'une  grande 
partie  de  cet  ouvrage. 

On  trouve  en  tète  du  !«''  volume  une  violente  diatribe 
à  notre  adresse,  à  cause  de  la  note  qu'à  l'article  de 
Peignol  nous  avons  faite  sur  le  «  Manuel  du  bibliothé- 
caire» de  M.  Namur.  MM.  Hennebert,  Hesse  (Constan- 
tin), J.  RaveneletA.  Alkan,  et  M.  Namur  lui-même, 
ayant  eu  soin  de  nous  justifier  (Voy.  1. 1,  col.  779),  nous 
n'avons  plus  à  répondre  à  celte  diatribe,  fort  peu  lo- 
gique pour  un  docteur  en  philosophie,  soit  dit  en  pas- 
sant (1). 


-+-  (1)  Voici  comment  M.  Namur  termine  l'introduc- 
tion de  cet  ouvrage  : 

«  Nous  ne  pouvons  terminer  cet  avertissement  sans 
nous  féliciter  de  la  position  où  nous  nous  trouvons  de- 
puis longtemps  ;  en  nous  livrant  à  notre  passion  pour 
les  recherches  liUéraires  et  MUiographiques,  nous 
remplissons  une  partie  essentielle  des  fonctions  dont 
nous  sommes  cliargé.  Quelles  obligations  n'avons-nous 
donc  pas  au  gottvernement  qui  nous  fournit  tous  les 
jours  les  moyens  d'accroître  nos  connaissances  par  les 
augmentations  dont  il  enrichit  les  précieux  dépôts  Hf- 
téraires  de  la  Belgique  !  » 

Au  lieu  de  nous,  lisez  je;  et  par  suite  mettez  les 
verbes  au  singulier  au  lieu  du  pluriel.  Ajoutez  ces  deux 


III.  Bibliographie  académique  belge,  ou 
Répertoire  systématique  et  analytique  des 
mémoires,  dissertations,  observations,  etc. 
publiés  jusqu'à  ce  jour  par  l'ancienne  et 
la  nouvelle  Académie  de  Bruxelles;  pré- 
cédée d'un  Précis  historique  de  l'Académie, 
et  suivie  d'un  répertoire  alphabétique  des 
noms  d'auteurs.  Lierre,  Collardin,  et  Paris, 
Roret,  1838,  in-8,  8U  p. 

Cet  ouvrage  n'a  été  tiré  qu'à  50  exemplaires. 

C'est  encore  là  un  livre  qui  n'a  pas  coiité  grands  efforts 
àM.  Namur;  il  n'a  eu  qu'à  copier  la  liste  des  Mémoiresde 
l'ancienne  et  de  la  nouvelle  Académie  de  Bruxelles,  ainsi 
que  le  Précis  historique,  deux  travaux  qui  se  trouvent  à 
la  tète  de  presque  tous  les  Annuaires  de  cette  académie. 

IV.  Bibliographie  des  ouvrages  publiés 
sous  le  nom  «  d'Ana  ».  Bruxelles,  1839, 
gr.  in-8,  xvj  et  63  p. 

Le  n"  14  du  «  Serapeum  »  de  Leipzig,  31  juillet 
1840,  contient  une  réclamation  de  M.  Hermann  Lu- 
dewig,  qui  se  plaint  que  M.  Namur  s'est  emparé  de  son 
livre  des  Ana,  et  pourprouver  ce  qu'il  appelle  la  Copie- 
Virtuositœt  du  bibliographe  luxembourgeois,  il  indique 
page  par  page,  ligne  par  ligne  tout  ce  que  le  susdit 
M.  Namur  a  copié  dans  l'ouvrage  de  Hesse  (ou  de  Cons- 
tantin). M.  Ludewig  ne  revenuiquera  certainement  pas 
le  passage  où  M.  Namur  range  parmi  les  «  Ana  »  le  ro- 
man «  d'Indiana  »  de  Geo.  Sand  {W^^  Aurore  Dudevant)  ! 
Cette  énorme  balourdise  a  été  sévèrement  relevée  dans 
une  note  imprimée  et  distribuée  par  M.  Van  de  Weyer, 
ministre  de  Belgique  à  Londres.  De  Rg. 

Au  commencement  de  1840,  M.  Namur  préparait  une 
nouvelle  édition,  considérablement  augmentée,  de  cette 
Bibliographie  ;  nous  ignorons  si  elle  a  été  publiée. 

V.  Projet  d'un  nouveau  système  biblio- 
graphique des  connaissances  humaines. 
Bruxelles,  Demortier  frères,  1840,  in-8,  72  p. 

L'auteur  ne  présente  son  système  que  comme  un 
simple  essai.  L'ordre  adopté  par  lui  comprend  dix 
grandes  divisions,  qui  sont  :  l"  Introduction  aux  con- 
naissances humaines;  2"  Théologie;  S»  Philosophie  et 
Pédagogie  ;  4»  Jurisprudence;  5o  Sciences  mathémati- 
ques, physiques  et  naturelles  ;  6"  Médecine  ;  1°  Arts  et 
métiers  ;  8°  Philologie  et  Belles-Lettres  ;  9»  Histoire  et 
sciences  accessoires;  lO"  Mélanges  littéraires  et  criti- 
ques; journaux.  (Journ.  hisl.  et  littér.  de  Liège,  t.  VI, 
p.  319.) 

Tome  Jer,  col.  779,  article  Constantin,  nous  avons 
suffisamment  démontré  que  ce  système  a  été  copié  de  la 
«  Bibliothéconomie  »  de  Hesse  (Constantin). 

VI.  Histoire  des  bibliothèques  de  la  Bel- 
gique. Bruxelles  et  Leipzig,  C.  Muquardt. 
18i0-42,  3  vol.  in-8. 

Le  premier  volume  contient  l'histoire  de  la  biblio- 
thèque de  Bruxelles,  le  second  l'histoire  de  celle  de 
Louvain,  et  le  troisième  volume  est  consacré  à  la  bi- 
bliothèque de  Liège. 

mots  :  et  biblingraphiques  ;  puis  au  lieu  de  gouver- 
nement, mettez  le  nom  du  ministre,  M.  le  marquis  de 
Lauriston,  duquel  relevait,  en  1822,  mon  père,  admi- 
nistrateur des  bibliothèques  de  la  couronne,  et  vous  aurez 
l'alinéa  final  de  l'Avertissement  de  la  2«  édition  du 
«  Dictionn.  des  Anonymes  ».  01.  B— r. 


1227 


NANCY 


NANTUA 


1228 


Quand  M.  Namur  se  trompe,  et  cela  arrive  assez 
souvent,  ses  erreurs  passent  toute  mesure  et  vont  droit 
au  burlesque.  Ainsi,  page  102  de  son  «  Histoire  de  la 
bibliolhèiiue  de  l'Université  de  Liège  »,  enregistrant 
les  noms  des  personnes  qui  ont  fait  don  de  leurs  ou- 
vrages à  ce  dépôt,  il  y  porte  Lydus,  auteur  né  à  la  fin 
du  v«  siècle,  et  dont  M.  Fuss,  professeur  à  Liège,  a  pu- 
blié, avec  M.  Hase,  en  1812,  le  «  Traité  sur  les  ma- 
gistrats romains  !  »  De  Rg  . 

VH.  Bibliothèques  piibIic|uos  du  Brésil. 
I.  De  Rio-.lanoiro.  II.  De  Bahia. 

Imp.  dans  le  «  Bulletin  du  bibliophile  belge  », 
t.  Pr  (1845),  p.  210  à  215  et  262  à  265. 

Ces  deux  morceaux  doivent  être  traduits  d'une  lan- 
gue étrangère,  quoique  rien  n'en  prévienne,  car  M.  Na- 
mur n'a  jamais  été  au  Brésil. 

Le  «  Dictionnaire  des  gens  de  lettres  de  la  Belgi- 
que »  {linixelles,  1837,  in-8)  nous  apprend  que 
M.  Namnr  a  aussi  inséré  dans  divers  ouvrages  périodi- 
ques des  notices  bibliographiques. 

NANCY,  ps.  [Anne-Philibert-François 
Claude,  dit],  en  dernier  lieu  directeur  du 
dépôt  central  d'artillerie  à  Paris,  à  Saint- 
Thomas-d'Aquin. 

I.  Alphonse  de  Coucy,  ou  Quelques  Scè- 
nes de  la  campagne  de  Russie  ;  par  A.-P.- 
F.  N.  Metz,  Devilhj.  1819,  2  vol.  in-12. 

C'est,  dit-on,  les  propres  aventures  de  l'auteur  pen- 
dant celte  campagne  mémorable. 

II.  Le  Secret  de  la  jeune  fille;  par  A.-P. - 
F.  N.,  auteur  «  d'Alphonse  de  Coucv  », 
Metz,  Deiilbj.  1821,  4  vol.  in-12. 

III.  Avec  J.  Ravichio  de  Peretsdorf  : 
Traité  élémentaire  d'artillerie,  à  l'usage 
des  militaires  de  toutes  les  armes,  par 
E.  Decker,  capitaine  au  corps  royal  d'état- 
major  prussien,  et  pro!'esseur  de  première 
classe  à  l'école  d'artillerie  et  du  génie  de 
Berlin.  Traduit  de  l'allemand,  avec  des 
notes  et  des  additions  relatives  à  l'artillerie 
française.  Strasbourg  et  Paris,  F. -G.  Le- 
vrault,  1825,  in-8. 

IV.  Jeanne-d'Arc,  tragédie  en  cinq  actes, 
reçue  au  théâtre  royal  de  l'Odéon,  le 
7  août  182i  ;  suivie  d'une  Ode  sur  le  sacre 
du  roi.  Paris,  F.-G.  Levrault,  1823,   in-8. 

'V.  Avec  J.  Ravichio  de  Peretsdorf  : 
Traité  théorique  et  pratique  de  la  cons- 
truction des  batteries.  Strasbourg  et  Paris, 
F.-G.  Levrault,  1825,  in-8,  avec  un  Atlas 
in-folio  de  23  planches. 

NAND,  ps.  [Ferdinand  Hénaux],  auteur 
de  plusieurs  articles  de  critique  littéraire, 
dans  la  «  Revue  de  Liège  »,  publiée  sous 
la  direction  do  M.  F.  Van  Hulst. 

M.  Nand  (Ferd.  Hénaux),  dans  un  article  sur  le 
«  Calendrier  liégeois  »,  article  curieux  comme  tous 
ceux  qui  découlent  de  sa  plume,  se  déclare  Bibliophile. 
«  Moi,  dit-il  spirituellement  et  poliment,  j'ai  l'honneur 
de  me  dire  bibliopliile,  et  je  crois  que  je  le  suis  réel- 
lement, depuis  que  mon  nom  figure  parmi  ceux  des 
doctes    collaborateurs   du    «    Bulletin  du  bibliophile 


belge  ».  Voici  pourquoi  j'ai  ambitionné  cette  distinc- 
tion. 

«  Je  n'ai  plus  d'amis.  Les  ingrats  m'ont  quitté  pour 
être  heureux  :  ils  sont  morts.  Malheur,  oh  !  malheur  à 
ceux  qui  perdent  leurs  amis  d'enfance  :  ils  n'en  feront 
plus. 

«  Pour  le  moment  je  n'ai  donc  pas  de  compaing, 
c'est  une  denrée  si  rare  !  en  effet. 

«  Les  amis  de  l'heure  présente 
«  Ont  le  naturel  du  melon  : 
«  Il  en  faut  essayer  cinciuante 
«  Avant  d'en  rencontrer  un  bon, 

«  Mon  cœur  voulant  absolument  aimer  quelque  chose, 
il  s'est  pris  à  aimer  les  livres,  et  particulièrement  les 
vieux,  jaunis  par  le  temps  et  l'élude:  quand  il  ne 
imurra  plus  rien  aimer,  j'espère  qu'il  les  aimera  encore. 
Un  livre,  n'est-ce  pas  un  ami  de  tous  les  jours,  de  tous 
les  instants?  Lui,  il  ne  m'abandonnera  jamais.  Quand  je 
suis  triste,  il  me  console  ;  quand  je  suis  joyeux,  il  rit  avec 
moi  ;  si  je  visite  quelque  manoir  antique,  il  m'accom- 
pagne ;  si  je  suis  plusieurs  jours  absent,  je  raccours  et 
je  le  salue  presque  en  pleurant.  Quant  je  mourrai,  in- 
quiet sur  son  sort  à  venir,  je  léguerai  son  amitié, 
comme  Alexandre  regrettant  son  empire,  au  plus  di- 
gne ».  (Bull,  du  Bibliophile  belge,  t.  II,  p.  283.) 

N.  A.  N.  D.  [Ferdinand  Henaux]. 

I.  Dissertation  sur  le  Calendrier  Liégeois, 
par  — ,  auteur  des  <'  Recherches  histori- 
que et  philosophiques  sur  les  fourches  pati- 
bulaires de  saint  Gilles-lez-Liége  »  (ouvrage 
supposé).  Liège,  Oudart,  in-8.  20  p.,  tiré  à 
part  de  la  «  Revue  de  Liège  » . 

II.  Vieux  luensonges  et  erreurs  nouvel- 
les, par  — ;  article  inséré  dans  la  «  Revue 
de  Liège  »,  t.  II,  18ii,  p.  193. 

NANTEUIL,  nom  littéraire  commun  à 
deux  auteurs  dramatiques,  MM.  André  et 
Gaugiron.  Voy.  ces  derniers  noms  dans  la 
«  France  littéraire  ». 

4-  NANTHO  [Ernest  Thoinan]. 

L'Opéra  les  Troyens  au  Père-Lachaise. 
Lettre  de  feu  Nantho,  ex-timbalier  soliste. 
Paris.  18G3,  gr.  in-8, 16  p. 

NANTl'VEL,  ps.  [.loseph  Lavallée}. 

Semaines  critiques,  ou  Gestes  de  l'an  V 
(1797).  13  numéros  de  48  p.  formant  en- 
semble 4  vol.  in-8. 

C'est  par  erreur  que  A. -A.  Barbier  a  dit  que  ce 
journal  fut  proscrit  le  18  fructidor  an  V  (4  septembre 
1797),  puisque  l'on  trouve  cités  dans  la  25"  semaine, 
page  333  du  3'  volume,  des  faits  arrivés  les  22  et 
23  fructidor.  Enfin,  d'après  la  «  Bibliographie  des 
journaux  »  de  Deschiens,  «  les  Semaines  critiques  s'é- 
tendent du  7  germinal  de  l'an  V  (27  mars  1797)  au 
16  brumaire  an  VI  (6  novembre  1797)  ;  elles  se  com- 
posent de  33  numéros  de  48  pages,  formant  4  volumes. 
Cl.  T-x. 

-|-Les  n"'  1-24  sont  signés  Nantivel  ;  les  suivants, 
i.  V.  Voir  Hatin,  «  Bibliographie  de  la  presse  », 
p.  278. 

NANTUA  (Ant.),  ps.  [G.-A.  Crapelet, 
imprimeur  de  ParisJ. 


d229 


NAOGEORGUS 


NARP 


1230 


Réponse  à  une  lettre  adressée  par  M .  Henri 
Saint-Simon  à  MM.  les  ouvriers.  Paris, 
impr.  Crapelet.  1821,  in-8,  12  p. 

NAOGEORGUS  (Thomas),  ps.  [Thomas 
Kirchmaier]. 

Voy.  aux  Anonymes  le  «  Marchand  con' 
verti  )'. 

NAPOL  LE  PraÉNÉEN.  ps.  [Napoléon 
Pevrat]. 

La  Mort  de  Roland,  ou  Roland  à  Ron- 
cevaux.  (En  vers.) 

-f-  Très-beaux  vers  insérés  dans  l'Anthologie  des 
«  Poêles  français  »  publiée  par  M.  Eugène  Crépet 
(tome  IV),  et  réimprimés  dans  les  «  Mélanges  tirés 
d'une  petite  bibliothèque  romantique»,  par  M.  Asse- 
lineau,  p.  159.  C'est  la  version  primitive,  car  cette 
pièce  a  reparu,  mais  avec  de  grands  changements,  dans 
»  l'Arise  »,  romancero,  par  M.  Nap.  Peyrat.  Paris, 
in-16  de  352  p. 

NAPOLÉON,  empereur  des  Français. 
Ouvrages  qui  ont  été  faussement  publiés  sous 
son  nom. 

L  Confessions  de  Napoléon.  Avec  cette 
épigraphe  :  Un  homme  et  toute  l'Europe. 
(Par  M.  P. -G.  S.  Dufey,  de  l'Yonne).  Paris, 
au  Temple  de  mémoire  [citez  Pillot,  libraire), 
1810,  2  vol.  in-12. 

La  police  du  temps  ayant  fait  saisir  ce  mauvais  ro- 
man, les  exemplaires  en  sont  devenus  rares. 

IL  Quarante  Lettres  inédites  de  Napo- 
léon, recueillies  par  L.  F.  (composées  par 
M.  Dourille  de  Crest).  Paris,  Ponthieu, 
Mongie,  '1823,  m-8,  68  p. 

Lettres  d'amour  supposées  écrites  à  une  dame  de  Va- 
lence, lors  d'un  premier  séjour  de  Napoléon  dans,  cette 
ville,  lorsqu'il  n'était  que  lieutenant  d'artillerie. 

+  IIL  Manuscrit  de  Sainte-Hélène. 
Londres,  1818,  in-8. 

Cet  habile  pastiche  mystifia  tout  le  monde;  Napo- 
léon le  désavoua.  On  sait  aujourd'hui  que  ce  fut  le  ge- 
nevois Lullin  de  Châteauvieux  qui,  dans  l'automne  de 
1816,  se  trouvant  à  la  campagne,  s'amusa  à  écrire  ce 
jeu  d'esprit  et  l'envoya  sans  explication  à  Londres, 
au  libraire  Murray ,  qui  s'empressa  de  l'imprimer. 
(  «  Intermédiaire  »,  tom.  I,  p.  280).  Ce  journal  cite 
aussi  les  «  Confessions  de  Napoléon,  petit  mémorial 
écrit  de  sa  main  à  Sainte-Hélène,  parvenu  en  Angle- 
terre, traduit  et  publié  à  Londres  (1818).  Traduit  sur 
le  texte  anglais,  l'original  ayant  disparu,  et  augmenté 
de  notes  par  Halbert  d'Angers  ».  Metz,  1864,  in-18, 
166  pages. 

Les  ouvrages  dictés  à  Sainte-Hélène  ne  méritent 
pas  grande  confiance  ;  ils  ont  été  remaniés  et  arran- 
gés. Le  procédé  habituel  des  arrangeurs  s'est  manifesté 
par  un  trait  singulier.  En  vertu  du  testament  de  Na- 
poléon, Paint-Denis,  un  de  ses  valets  de  chambre,  hé- 
rita de  400  volumes  ayant  fait  partie  de  la  biblio- 
thèque de  Longvvood  ;  il  les  a  légués  à  la  bibliothèque 
de  Sens.  C'est  sur  les  marges  d'un  de  ces  volumes  que 
se  trouvent  les  notes  autographes  provoquées  par  la 
lecture  de  Fleury  de  Chaboulon.  La  comparaison  de  ces 
notes  avec  le  texte  publié  en  1823  et  en  1830  montre 


les  éditeurs  amplifiant  arbitrairement  en  plusieurs  en- 
droits la  pensée  de  l'Empereur.  Là  où  il  y  a  trois  li- 
gnes, ils  en  mettent  vingt.  Voir  dans  la  «  Revue  cri- 
tique »  un  article  de  M.  H.  Lot  sur  l'édition  (  Paris, 
1867,  C  vol.  gr.  in-8)  des  »  Commentaires  de  Napo- 
léon I"  ». 

-|-La  Correspondance  de  l'Empereur,  del703àl815, 
dont  la  publication,  entreprise  en  1858,  forme  24  vol. 
in-8  (il  y  a  un  tirage  in-4),  avait  été  l'objet  d'une  note 
que  nous  trouvons  dans  les  papiers  de  Quérard,  et  qui 
relève  les  altérations  volontairement  introduites  (et  an- 
noncées d'ailleurs)  dans  le  texte  réel  des  dépêches  de 
Napoléon. 

On  sait  que  deux  commissions  ont  successivement 
présidé  à  l'impression  de  ce  recueil  pour  ainsi  dire  offi- 
ciel. L'œuvre  de  la  première  commission  s'étend  d'oc- 
tobre 1793  à  septembre  1807;  elle  occupe  15  vol. 
La  couleur  historique  n'y  est  pas  altérée  essentiellement. 
En  janvier  1864,  une  décision  impériale  confia  au  prince 
Jérôme-Napoléon  le  soin  de  présider  à  l'achèvement  de 
cette  grande  collection.  Un  rapport  inséré  dans  le  t.  XVI 
et  daté  de  1864  expose  les  changements  introduits  dans 
les  procédés  de  publication  ;  la  suppression  des  répéti- 
tions et  des  noms  de  personnes  ouvre  un  vaste  champ  à 
l'arbitraire  ;  mais  ce  qu'il  y  a  de  pis,  c'est  que  des 
modifications  calculées,  des  retranchements,  ont  été  sys- 
tématiquement multipliés.  Voir  un  article  de  M.  Thomas 
de  Gevrey  dans  la  «  Revue  moderne  »,  25  novembre 
1869,  p.  352-374. 

L'auteur  de  cette  notice,  après  avoir  fait  remarquer 
que  «  ce  recueil,  donné  dans  des  conditions  défectueuses 
et  fort  mal  distribué,  coûte  aujourd'hui  au  public  quinze 
cent  mille  francs  »,  cite  la  déclaration  insérée  dans  le 
rapport  que  nous  venons  de  citer,  et  qui  mérite  d'être 
méditée. 

«  Nous  avons  pris  pour  guide  une  idée  bien  simple, 
à  savoir,  que  nous  étions  appelés  à  publier  ce  que  l'Em- 
pereur aurait  livré  à  la  publicité  si,  se  survivant  à  lui- 
même,  il  avait  voulu  montrera  la  postérité  sa  personne 
et  son  système.  » 

On  comprend  quelle  liberté  peut  se  donner  un  éditeur 
qui  se  pose  une  semblable  règle.  On  aurait  singulière- 
ment pu  altérer  les  écrits  de  Voltaire,  par  exemple,  en 
disant  qu'il  fallait  le  publier  tel  qu'il  aurait  voulu  se  faire 
imprimer  si,  «  se  survivant  à  lui-même  »,  il  eiit  voulu 
exposer  ses  opinions  aux  yeux  de  la  postérité. 

M.  Th.  de  G.  indique,  p.  366,  un  de  ces  étranges 
adOHcissements.  Nos  lecteurs  jugeront  si  (Juérard  avait 
eu  tort  de  regarder  la  «  Correspondance  de  Napoléon  P''  » 
comme  faisant  partie  de  son  domaine. 

Voy.  Bonaparte. 

-f-  NAPOLITAIN  (un)  [^Slatteo  Egittio]. 

Lettre  amiable  d'—  à  l'ahbé  Lenglet  du 
Fresnoy,  par  laquelle  il  est  prié  de  corriger 
quelque  endroit  de  sa  géographie  touchant 
le  royaume  de  Naples.  P«r/s,  1738,  in-12. 

Cette  lettre  est  écrite  avec  tant  de  science  et  de  poli- 
tesse, que  l'abbé  Lenglet  adressa  des  remerciments  à 
son  censeur.  A.  A.  B— r. 

NARDOUET  (la  comtesse  de)  ps.  [la 
comtesse  de  Ruault  de  la  Haye]  léconde 
romancière]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  »,  à  Ruault  de  la  Hâve. 

NARP  (M"^  de),  nom  abrév.  [M""  Lobv 

DE  Narp]. 


1231        NARRATIUS  VIATOR 


NATURE  QUITE 


1232 


Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  la 
«  France  littéraire  ».  à  Nari». 

NARRATIUS  VIATOR,  jas.  [Grandsiue]. 

Vingt  jours  de  route,  et  généalogie  his- 
torique de  la  famille  des  coches,  messa- 
geries, diligences,  voitures  publiques, 
malles-postes,  etc.,  avec  des  notes.  Pori^, 
Denain,  1830,  in-8. 

NASTURTIUS  (Petrus),  ps.  [Jean-Henri 

BOECLERUS]. 

Pétri  Nasturtii  judicium  de  judiciis  quœ 
in  novissimos  civilis  prudentiœ  scriptores 
exercere  voluit  Eub.  Th.  Sarckmasius. 
Coloniœ  (Argeiitorati),  1GG9,  in-4. 

Decker  et  Baillet  attribuent  faussement  cet  opuscule 
à  Jean-Louis  Praschius. 

Ce  livret  a  été  publié  à  l'occasion  des  deux  ouvrages 
suivants  ; 

Judicia  de  novissimis  prudentiae  civilis 
scriptoribus  ex  Parnasso  cum  Eubulo 
Theosdato  Sarckmasio  (Conrado-Samuele 
Schurtzfleischio)  in  secessu  Albipolitano 
ingénue  communicata.  Marthmonte ,  excu- 
débat  Satyrus  Stepabhius,  1679,  in-8. 

Réimprimé  par  les  soins  de  Théodore  Crusius,  en 
tète  du  volume  intitulé  :  «  Acta  Sarckmasiana  »,  1711 , 
in-8. 

Judiciorum  à  Sarckmasio  cœptorum 
continuatio,  auctore  Galioto  Galiacio  Ka- 
relsbergio  (Conr.-Sam.  Schurzfleischio) , 
Teutoburgi  elucubrata.  1669,  in-8. 

Réimprimé  à  la  suite  de  l'ouvrage  précédent. 

A.  A.  B— r. 

NATALlS(Marcus),  jt)s. 

Marci  Natalis,  in  Suillium  Cupiennionom 
ad  Sextum  epigrammata,  in-8,  dans  «  l'His- 
toire de  Montmaur  »,  publiée  par  de  Sal- 
lengre. 

Baillet,  dans  sa  «Liste  des  Auteurs  déguisés  »,  dit 
qu'il  est  incertain  si  Abraham  Rémi  ou  J.  Sirmond  est 
caché  sous  ce  masque.  Sallengre  n'a  pu  éclaircir  ce 
doute.  A.  A.  B— r. 

NATHAN-BEN-SAADI,  ps.  [Dodslev]. 

Chronique  des  rois  d'Angleterre,  écrite 
selon  le  style  des  anciens  hi'storiens  Juifs  ; 
traduite  dé  l'anglois  par  Fougeret  de  Mont- 
bron.  Londres,  1730  in-8.  Voy.  I,  323, note. 

-|-  Une  édition  anglaise  de  cet  ouvrage  continué 
jnsiu'au  règne  ue  George  iV  et  accompagné  de  notes 
inspirées  par  un  radicalisme  très-prononcé,  a  paru 
en  182.3. 

4-  NATHANIEL  [Octave  Feré]. 
Les  Mystères  de  Rouen,  par  — .  Rouen, 
1867,  in-8. 

-+-  NATHANIEL  [Alfred  Nettement]. 
Deux  mésalliances,  roman  inséré  dans  la 
«  Revue  contemporaine  »,  t.  IX  et  X. 
Une  liste  détaillée  des  nombreux  ouvrages  de  cet  écri"  [ 


vain  (né  le  22  juillet  1805,  mort  le  14  novembre 
18()9)  se  trouve  dans  le  «  Polybiblion,  revue  bibliogra- 
phique universelle  ■>,  t.  IV,  p.  307. 

-h  NATION  FRANÇOISE  (la)  [FevdelI. 
Lettres   de  —  à  iios  seigneurs  de  la 
Cabale,  et  avis  au  Roi.  In-8,  7  p. 

NATIONAL  (le),  »s.  [Armand  Marrast]. 

Galerie  des  Pritchardistes,  par—.  Paris, 
Pagnerre,  I8i6,  in-32. — Deux,  édition. 
Paris,  le  même,  1846,  in-32. 

Ce  pamphlet  a  paru  d'abord  dans  «  le  National  » ,  et 
voilà  pourquoi  il  porte  le  nom  de  ce  journal  comme 
nom  d'auteur. 

NATIVITÉ  (la  sœur),  nom  de  religion, 
[Jeanne  Le  Rover,  religieuse  au  couvent 
des  Urbanistes  de  Fougères,  née  en  1732, 
morte  en  1798]. 

Vie  et  Révélations  de — ,  religieuse  con- 
verse du  couvent  des  Urbanistes  de  Fou- 
gères, écrites  sous  sa  dictée,  etc.  Paris, 
Baucé,  1818,3  vol.  in-I2.  —Sec.  édition, 
ornée  du  portrait  de  la  sœur,  et  augmentée 
d'un  volume  de  tout  ce  qu'elle  a  fait  écrire 
peu  de  temps  avant  sa  mort.  Paris,  le 
même,  1819,  4  vol.  in-12,  ou  4  vol.  in-8. 

Elucubralions  aussi  fanatiques  qu'insensées,  dues  au 
confesseur  de  la  sœur  Nativité,  et  qui  eurent  une 
grande  vogue  parmi  les  légitimistes  et  chez  les  Ven- 
déens. 

-\-  Une  3'  édition,  Paris,  Périsse  frères,  1849, 
4  vol.  in-12.  Cet  ouvrage  a  été  rédigé  par  l'abbé 
Genêt. 

Aux  mots  «  Fille  religieuse  »,1I,  42,  nous  avons 
cité  un  autre  ouvrage  du  même  genre. 

+  NATSUOR  [Roi'STAx]. 

Les  Subtilités  de  la  librairie  parisienne. 
I86o,  in-12. 

L'auteur,  libraire  à  Versailles,  écrivit  son  nom  à 
rebours.  C'est  une  fantaisie  dont  on  trouve  divers  exem- 
ples. M.  G.  d'Heilly  nous  fait  connaître  deux  journa- 
listes, MM.  Collet  et  Lanel  qui,  ayant  retourné  leurs 
noms,  signent  Telloc  et  Tenal.  Faut-il  rappeler  qu'un 
des  opuscules  du  facétieux  Caron  :  «  La  chute  de  la 
médecine  et  chirurgie  »  est  annoncée  comme  traduit  du 
chinois  par  le  bonze  Luc-Esiab  à  Emeluogna? 

NATURALISTE  DE  LA  BAIE  DE  QUI- 
BERON  (Un),  ps.  [Le  Bas,  chirurgien]. 

Lettre  d'  — ,  qui  croit  à  la  vertu  des 
femmes,  sur  le  supplément  au  «  Mémoire  » 
de  M.  Louis  (contre  les  naissances  tardives). 
Paris.  1765,  in-12. 

NATURALISTE  DE  MONTPELLIER  (Un) , 
aut.dég.  [Amoreux]. 

Revue  de  l'histoire  de  la  Licorne.  Mont- 
pellier. Duri'ille,  et  Paris.  Goujon,  1818, 
in-8,  48  p. 

4-  NATURE  QUITE,  anag.  [Jean  Tur- 
quet]. 

Une  épigramme  : 

Rabelais  est-il  mort?  Voici  encore  ung  livre.... 


1233 


NAU 


N.   B.  D.  C. 


1234 


à  la  fin  du  «  cinquiesme  et  dernier  livre  »  de  Panta- 
gruel, édition  de  MDLXIIII,  in-16.  Ces  vers  se  re- 
trouvent dans  les  diverses  éditions  de  Rabelais.  (De 
l'Aulnaye,  1835.  gr'.  in-8,  p.  289;  Varionim,  t.  VII, 
p.  209,  etc). 

+  NAU  [J.  Delalain]. 

Loi  sur  l'enseignement  expliquée  et 
commentée  par  ses  motifs.  Paris.  18iG, 
in-8. 

+  NAUVALD  DES  AULNES  (M"''  Julie) 
[Alfred  Vanauld], 

L'Ermite  de  Rose-aux-Bois.  Récréations 
de  l'enfance,  histoires  et  contes,  recueillis 
par  M'"*"  Julie  des  Aulnes.  Paris.  Fourma- 
gne,  d844,  in-18,  avec   IG  lithogr. 

La  préface  est  signée  Julie  Nauvald  des  Aulnes. 
NAVAILLES  (le  duc  de),  nom  nob.  [Phi- 
lippe DE  Mo.NTAULT  DE  BeXAG,  duC  do] . 

Pour  des  Mémoires  que  nous  possédons 
de  lui,  voy.  la  «  France  littéraire  »,  à 
Navailles  . 

-f  NAVALE  (Léon  de),  ps.  [l'abbé 
Louis-Eugène-Edmond  Cadobet,  attaché 
au  service  de  l'aumônerie  de  la  marine; 
né  le  2S  mars  1823]. 

Il  a  souvent  fourni  des  articles  au  «  Moniteur  de  la 
Flotte  »  (1854-55). 

+  NAVARIN  (Charles)  [Ch.  Henri  Teu- 

NAUX-COMPANS]. 

Les  Aventures  de  don  Juan  de  Vargas, 
racontées  par  lui-même,  traduites  de  l'es- 
pagnol sur  le  manuscrit  inédit,  par  —  . 
Paris,  P.  Jannet,  1853,  in-lG. 

La  première  et  la  troisième  partie  sont  imitées  du 
«  Viage  del  Mundo  » ,  de  Ordones  de  Cevallos,  imprimé 
à  Madrid  en  1614,  in-4.  La  seconde  partie  est  tirée 
du  «  Simplicissimus  »,  livre  allemand  du  xvii«  siècle. 

NAVARO  (G.). 

Etudes  législatives,  par  G.  N.  Paris, 
#"«  Arthus- Bertrand,  1836,  in-8,  33G  p. 

T.  Il,  col.  952,  d,  nous  avons  dit  que  le  roi  Louis- 
Philippe  a  eu  autant  de  part  à  cet  ouvrage  qu'à  ceux 
de  Pépin. 

-I-  NAVERY  (Raoul  de)  [M""  David]. 
Des  articles  de  journaux,  et  divers  vo- 
lumes. 

NAXIOS  (P.-G.),  ps.  [Katinakis,  de 
Chios]. 

Dissertation  démontrant  les  fausses  ac- 
cusations et  les  calomnies  de  quelques 
misérables  scholastiques,  par  —,  pour 
l'avantage  de  sa  nation.  En  grec  moderne, 
Paris,  ihïimpr.  de  Bobée,  1818,  in-8, 64 p' 

C'est  une  réponse  à  des  attaques  de  M.  Codrika  dans 
son  «  Étude  du  dialecte  grec  moderne  » ,  dirigées  contre 
le  savant  Ad.  Goray  :  il  paraît  même  que  l'auteur  de 
cette  dissertation  a  mis  à  profit,  et  à  l'insu  de  Goray, 
des  notes  marginales  de  ce  dernier,  écrites  sur  un 
exemplaire  du  livre  de   Codrika.  La   dissertation   de 


(l    M.  Katinakis  a  été  revue  et  corrigée  par  M.  Klonaris, 
de  l'Épire. 

-f-  N.  B.  [Nicolas  Bonfo.ns]. 

Les  Antiquités,  hist.,  chroniq.  et  singu- 
laritez  de  la  grande  et  excellente  cité  de 
Paris,...  auteur  en  partie  Gilles  Corrozet, 
mais  beaucoup  plus  augmentées  par  — . 
Paris,  1577,  in-16. 

Voy.  de  curieux  détails  dans  l'opuscule  de  M.  Bon- 
nardot  :  «  Étude  sur  G.  Corrozet  et  sur  deux  anciens 
ouvrages  relatifs  à  l'histoire  de  la  ville  de  Paris  ».  Pa- 
ris, 1848,  in-8.  G.  M. 

-I-N.  B.  [Nicolas  Bignon],  né  à  Auffay 
(Seine-inférieure),  en  1759.  mort  le  4  jan- 
vier i8i8. 

Essai  d'un  cours  abrégé  de  grammaire 
générale,  par—.  Rouera,  impr.  F.Baudrij. 
an  XI,  in-8.  A.  C— l. 

-1-  N.  B***  avocat  au  parlement  de  Paris. 
[Berain]. 

Nouvelles  remarques  sur  la  langue  fran- 
çoise.  Rouen,  E.  Viret,  1675,  petit  in-12, 
4  ff.  et  320  p. 

Cet  avocat,  fort  obscur  d'ailleurs,  proposa  pour  re- 
médier à  l'inconvénient  des  différents  sons  de  la  com- 
binaison oi,  d'y  substituer  la  combinaison  ai,  c'est-à- 
dire  d'écrire  par  ai  les  imparfaits  et  les  conditionnels 
des  verbes,  certains  infinitifs;  d'écrire  de  même  parai, 
faible  et  ses  dérivés,  monnaie  et  ses  dérivés,  fran- 
çais, hollandais,  etc.  Voltaire  ne  fut  donc  pas,  comme 
on  l'a  dit  souvent,  l'inventeur  de  ce  système,  mais  il 
s'en  déclara,  près  d'un  siècle  après  Berain,  le  partisan 
le  plus  zélé,  il  eu  fit  usage  dans  ses  écrits,  et  il  1»3 
fit  prévaloir,  grâce  à  l'autorité  de  son  nom  (E.  Frère, 
«  Manuel  du  Bibliographe  normand  »,  tom.  I,  p.  94.) 

-h  N.  B.  A.  A.  P.  D.  P.  [Nicolas  Binet, 
avocat  au  parlement  de  Pans]. 

Exercices  de  la  vertu  et  de  la  perfec- 
tion chrétienne,  traduits  de  l'espagnol 
d'Alphonse  Rodriguez  ;  traduction  nou- 
velle, par  — .  Paris,  Coignard,  1674,  2  v. 
in-4. 

Si  l'on  en  croit  Dupin,  dans  sa  table  des  auteurs 
ecclésiastiques  du  xyii^  siècle,  Alexandre  Varet,  ami 
de  MM.  de  Port-Royal,  serait  l'auteur  de  cette  traduc- 
tion. Probablement  il  y  a  eu  beaucoup  de  part,  et  c'est 
sans  doute  ce  qui  la  fait  considérer  comme  l'ouvrage  de 
MM.  de  Port-Royal.  Elle  passe  cependant  pour  inexacte. 
Dans  ses  corrections,  Dupin  l'a  restitué  à  Binet. 

A.  A.  B— r. 

+  N.  B.  C.  R.  [Nicolas  Billate,  cha- 
noine régulier]. 

Dissertation  historique  sur  les  eaux  mi- 
nérales de  Provins,  par — .Provins  Mi- 
chelin, 1758,  in-12. 

-^  N.  B.  D.  G.  [Du  Gérard]. 

Table  alphabétique  et  chronologique  des 
pièces  représentées  sur  l'ancien  théâtre 
italien.  Paris,  1758,  in-8. 

Catalogue  Soleinne,  t.  V,  n»  328. 


1233 


N.  B.  F.  P. 


NÉEL  DU  VAL 


1236 


+  N.  B.  F.  P.  [Fabien  Pillet]. 

Une  Matinée  au  salon,  ou  les  Peintres 
de  l'école  passés  en  revue,  par  — .  Paru, 
1824,  in-8. 

H-  N.  C.  [Nicolas  Cociiiis]. 
Lettres  à  un  jeune  artiste  peintre,  pen- 
sionnaire à  Rome,  par—.  S.  t.  n.d.,  in-i2. 

+  N.  C.  D.  (leFr.)  [Desetangs]. 

La  franc-niaroiiuerie  justifiée  de  toutes 
les  calomnies  répandues  contre  elle,  ou 
réfutation  du  livrede  l'abbé  Barruel  contre 
les  F.  M.,  par  l'auteur  du  «  'Véritable  lien 
des  peuples»,  écrit  à  Paris  en  1829.  Lyon, 
Baron.  1839,  in-8,  XX-91  p. 

+  N.  C.  D.  S.  C.  [Nicolas  Ciiarpv  de 
Sainte-Croix]. 

De  l'ancienne  nouveauté  de  l'Écriture- 
Sainte,  ou  l'Église  triomphante  sur  la  terre, 
par  — .  Paris,  l(i57,  in-8. 

N.  D'A.,  ps.  [Albert-André  de  La  Fize- 
lière,  auteur  de  nouvelles  et  de  romans 
dans  quelques  journaux]. 

-h  N**  d'A***  (AP^  de)  \}l'"'  la  marquise 
Ant.  M.  H.  DE  GÉVAUDAN,  née  à  Avignon, 
fille  du  marquis  de  Nogaret  et  d'A.  V. 
d'Asques,  mort  à  Montpellier  le  20  août 
1833]. 

Poésies  diverses,  par  — .  Montpellier, 
impr.  de  Ricard,  in-8, 

4-  N.  D.  B.  [Nie.  DE  Blegnv]. 

Nouvelles  découvertes  sur  toutes  les 
parties  de  la  médecine,  par  — .  Paris, 
1G73,  3  vol.  in-12. 

-f-  N.  D.  C.  [Nicolas  de  Coquerel]. 

Les  causes  principales  du  surhausse- 
ment des  monnoyes  de  France  et  la  ma- 
nière d'y  remédier,  par  —  Paris,  veuve 
Nie.  Roffet.  1012,  in-8. 

N.  D.  C,  ps.  [Nicolas  Barnaud]. 

-f-  Ces  initiales  se  trouvent  en  tète  de  la  dédicace  au 
roy  de  l'ouvrage  intitulé  :  «  Cabinet  du  roi  de  France  ». 
Voy.  ce  litre  aux  Anonymes. 

_j_  j^_  D***C.  D.  G.  [Destours,  capitaine 
du  génie]. 

Tabula  biographica  scriptorum  latin.T 
linguœ.  S.  /.^1808,  in-i. 

+  N.  D.  C.  P.  (Maistre)  [Nicolas  de 
Coquerel]. 

Evaluation  de  l'or  et  argent,  et  nouveau 
pied  de  monnaye,  pour  empescher  que  les 
monnoyes  de  France  ne  puissent  être  à 
jamais  surhaussées  de  prix,  rognées,  fal- 
cifiées  ny  transportées  hors  le  royaume. 
Présenté"  à  MM.  les  commissaires  députez 

Îar  sa  Majesté,  par...  le  14  mai  1609.  Paris, 
\  Jacqain,  1609,  in-8. 


(l\ 


-+-  N.  de  B.  chirurgien  ordinaire  du 
corps  de  Monsieur,  [Nie,  deBlecnv]. 

Le  remède  anglois  de  Talbot,  pour  la 
guérison  des  fièvres,  avec  les  observations 
de  M.  le  premier  médecin  de  S.  M.  (d' Aquin) 
sur  la  composition,  les  vertus  et  l'usage 
de  ce  remède;  par  — .  Paris,  1682,  in-12. 

-1-  N.D. M.  [Nicolas  de  Mailléfillast]. 
Le  tombeau  des  Trépassés,  par — .  Paris, 
Binet,  1600,  2  vol.  in-8. 

-t-  NECKER,  aut.  supp. 

Quelques  pamphlets  de  l'époque  révo- 
lutionnaire sont  attribués  à  ce  ministre 
célèbre;  il  va  sans  dire  que  ce  sont  des 
supercheries:  «  Confession  de  N.;  Testa- 
ment de  N.;  Réponse  de  N,  à  la  colère  du 
Père  Ducliène  »,  etc. 

NECREXORIS,  ps.  [Eloy  .Tohanneau]. 
Prosopopée  à  la  Bibliothèque  impériale. 
c    (En  vers.  Avec  des  notes.)  Paris,  Johan- 
neau,  1812,  in-8,  16  p. 

A  l'occasion  des  Deux  Gendres,  comédie  d'Etienne. 

NEDIM  COGGIA,  pseudon.  [Poullain  de 
Saint-Foix]. 

Lettres  de  —,  secrétaire  de  l'ambassade 
de  Méhémet  Effendi  à  la  cour  de  France, 
et  autres  lettres  turques.  Amsterdam,  P. 
Mortier,  1732,  in-12. 

Une  édition  plus  récente  porte  pour  titre:  «Lettres 
turques  et  lettres  de  Nedim  Coggia»,  revues,  corrigées 
et  augmentées.  Amsterdam  (Paris),  l'ÎSO,  in-12. 

+  NÉEL  DU  VAL,  sieur  de  la  Lissan- 
drière.  Plag. 

Voici  un  des  plus  audacieux  forbans  de  la  science  ; 
dans  un  excellent  petit  répertoire  sur  les  éléments  de 
notre  ancien  droit,  Claude-Joseph  de  Perrière  (qui 
rejette,  soit  dit  en  passant,  la  particule  nobiliaire  sur 
le  titre  de  son  livre,  à  l'encoutre  de  ce  qui  se  pratique 
si  généralement  en  un  temps  où  le  mérite  ne  suffit  plus 
à  illustrer  un  homme),  Claude-Joseph  Ferrière  nous  a 
donné  des  renseignements  précis  et  fort  curieux  sur 
les  plagiats  de  Pierre  Néel  du  Val.  «  M.  Néel  du  Val, 
écrit-il,  auleur  du  «  Parfait  procureur  »,  convaincu  d'y 
avoir  transcrit  «  le  Praticien  »  de  Lange,  s'est  avisé 
de  faire  un  nouvel  ouvrage  qui  ne  lui  a  pas  certaine- 
ment coûté  plus  de  peine  que  le  premier...  Ce  livre  est 
inlilulé  «  les  Règles  judiciaires  du  droit  coutumier  et 
du  droit  écrit  ».  Il  y  a  environ  trois  ans  que  le  ma- 
nuscrit m'en  fut  adressé,  en  qualité  de  censeur,  pour 
l'examiner;  m'étant  aperçu  que  tout  l'ouvrage  était 
tiré  mot  à  mot  des  deux  premiers  tomes  de  .<  l'Institu- 
tion coulumiére  »,  que  mon  père  avoit  donnez  au  i)u  • 
blic  en  1692,  je  me  donnai  l'honneur  de  marquer  à 
M.  le  Garde  des  Sceaux  la  raison  qui  en  devoit  empê- 
cher l'impression  ;  ce  qui  en  fit  refuser  le  privilège. 
Mais  cet  auteur  a  tenté  une  seconde  fois  de  le  faire 
passer  à  l'examen,  et  le  nouveau  censeur,  ne  sçachant 
pas  ce  qui  en  était,  n'a  pas  refusé  son  approbation; 
ainsi  ce  livre  se  trouve  depuis  peu  de  jours  imprimé  à 
Lyon  chez  la  veuve  d'Antoine  Boudet...  Il  a  copié  si 
fidèlement  les  deux  premiers  tomes  de  «  l'Institution 
coulumière  a  qu'il  a  laissé  jusques  aux  fautes  d'im- 


1237 


NÉERLANDAIS 


NELK 


1238 


pression....  Si  notre  auteur  avait  eu  le  troisième  vo- 
lume de  «  rinstit.  coutum.  »,  il  n'auroit  pas  manqué 
de  l'insérer  dans  son  livre  ;  mais  comme  il  ne  lui  est 
pas  tombé  entra  les  mains,  n'ayant  été  mis  au  jour  que 
longtems  après  les  deux  autres,  le  livre  de  ce  plagiaire 
n'est  pas  complet....  Les  trois  se  vendent  chez  Jean 
Jomberl,  rue  St-Jacques,  au  coin  de  la  rue  des  Mathu- 

rins  ».  (i(  Nouvelle  introduction  à  la  pratique avec 

les  jurisdictions  de  France,  2"  édit.  Paris,  1727, 
4  vol.  in-12.  1. 111,  p.  250-58.)  G.  M. 

NÉERLANDAIS  (Un),  auteur  (léfjuisé[i. - 
D.  Me  ver]. 

Lettre  a'—  à  «  l'Observateur  de  Bruxel- 
les ».  La  Haye,  I81o,  in-8. 

NÉG0CL4NT  (Un),  auteur  déguisé  [Loms- 
Paiii  Abeille]. 

Lettre  d  —  sur  la  nature  du  commerce 
des  grains.  Marseille.  17G3,  in-8. 

NÉGOCL\NT  (Un),  auteur  déguisé  [Bas- 
tarèche]. 

Quelques  Idées  sur  le  système  de  finan- 
ces qui  convient  aux  besoins  présents  de 
la  France,  et  sur  les  moyens  d'établir  ce 
svstème.  Paris,  de  l'impr.  d'Ant.  Bailleul, 
1816,  in-8,  38  pages. 

-h  NÉGOCIANT  ANGLAIS  (unl[SÉGuiER, 
avocat-général,  d'après  une  note  manus- 
crite sur  l'e.Kemplaire  de  la  collection 
La  Bédoyère,  acquise  par  la  Bibliothèque 
impériale]. 

Lettre  d'un  négociant  anglois  à  un  né- 
gociant françois,  sur  les  avantages  ou  les 
inconvénients  de  la  nouvelle  constitution 
donnée  à  la  France.  —  Paris,  Seimeville, 
1791,  in-8. 

NÉGOCIANT  BELGE  (Un),  pseudon. 
[Alexandre  Ysabeau]. 

Coup  d'œil  sur  le  tarif  des  douanes  bel- 
ges, à  propos  du  libre  échange.  Bruxelles, 
Perichon,  18 iO,  in-8. 

Le  négociant  auquel  le  titre  de  cet  ouvrage  fait  allu- 
sion est  M.  Corr.  Vandermaeren,  mais  il  ne  l'a  point 
écrit. 

-h  NÉGOCIANT  D'ALENÇON  (un)  [Lin- 
det  jeune]. 

Conversion  de  la  rente  op. 100,  combinai- 
son soumise  à  Mil.  les  membres  de  la 
Chambre  des  députés.  Alenron,  Poulet-Ma- 
lassis.  1837,  8  p.  in-8. 

+  NÉGOCIANT  DE  LIÈGE  (un)  [Eugène 
Beaujeax,  ancien  membre  du  conseil  com- 
munal de  Liège]. 

I.  De  la  révolution  belge  en  1830  et  de 
ses  conséquences,  par  — .  Liège,  Charron, 
48oo,  in-8,  Iti  p. 

Cette  brochure  eut  trois  éditions  en  quelques  mois. 

IL  De  la  position  des  classes  indus- 
trielles, commerciales  et  ouvrières  en  Bel- 


f,  igique,  par  — .  Liège,  Charron,  1856,  in-8, 
26  p. 

-4-  NÉGOCIANT  EXPÉRIMENTÉ  (Un) 
[Alexandre  Clum]. 

Le  Voyageur  américain...  par — ,  trad. 

de  l'angl.  par  J.  M Amsterdam,  1782, 

in-8. 

Voy.  «  Superrh.  »,  II,  402  b,  Jh.  M L'ou- 
vrage anglais  est  intitulé  :  «  American  Traveller,  byan 
old  and  experimented  Trader.  >>  Lond.,  1769,  in-4. 
01.  B— r. 

-^NÉGOCL\NT  PATRIOTE  (un)[GoTTS- 
kowskv]. 
Mémoires  d'  — .  Berlin,  1769,  in-8. 

NÈGRE  AFFRANCHI  (Le),  pseudon.  [Pe- 
tit, commis  à  la  direction  des  douanes], 
auteur  de  cinq  ou  six  articles  insérés  dans 
la  «  Réforme  administrative  »  ,  qui  le  firent 
congédier  de  son  administration. 

NEILSON  [C), pseudon.  {Eetzel,  depuis 
libraire-éditeur  à  Paris]. 

Avec  M.  A.-R.  Bouzenot:  Histoire  natio- 
nale de  la  Révolution  française,  depuis 
1789  jusqu'au  18  brumaire  an  VIII,  précé- 
dée d'une  Introduction  sur  l'Histoire  de 
France.  Paris,  Bréauté,  1834,  2  vol.  in-18. 

Cette  petite  histoire,  écrite  d'une  manière  violente,  a 
été  tirée  à  100,000  exemplaires. 

fj  NELK  (l'abbé  Théophile),  pseud.  [Aloïs- 
Adalbert  Waibel  (1),  religieux  de  l'ordre 
de  Saint-François,  à Staufen  (Bavière)],  est, 
avec  le  chanoine  Schmidt,  le  plus  fécond 
L^crivain  allemand  pour  la  jeunesse  et  qui 
a  obtenu  le  plus  de  succès,  non-seulement 
dans  sa  patrie,  mais  encore  dans  la  nôtre, 
011  plusieurs  de  ses  petits  ouvrages  ont  été 
traduits  plusieurs  fois  sous  le  nom  litté- 
raire qu'il  a  adopté. 

I.  Itha,  comtesse  de  Toggenbourg,  ou 
l'Innocence  persécutée.  (Tfad.  de  l'ailem.. 
par  ML.  H...  (l'abbé  T.-F.-X.  Himckier). 
Paris,  Gaume  frères,  183  i,  in-18.  — Sec- 
édit.  Paris,  les  mêmes,  1836,  in-18. 

Ainsi  qu'on  le  voit,  l'abbé  Hunckler,  qui  a  gardé  l'a- 
nonyme, n'a  point  fait  connaître,  par  le  titre  au  moins, 
que  ce  petit  livre  est  traduit  de  l'allemand. 

—  Le  môme  ouvrage,  sous  ce  titre  :  Itha, 
comtesse  de  Toggenbourg,  ou  la  Vertu 
persécutée.  Traduit  de  l'ailem.  (par  L. 
Friedel).  Tours,  Marne.  1836,  in-18.—  IVo 
édit.  Tours,  le  même,  1843,  in-18. 

Cette  traduction  est  présentée  comme  celle  d'un  ou- 
vrage du  chanoine  Schmidt,  mais  c'est  une  errenr. 

"  Itha  »  a  été  imprimée  à  Ratisbonne,  dès  1829,  dans 
un  recueil  de  Nouvelles  morales  qui  porte   le  nom  de 


(1)  Galerie  deutscher  pseudonymer  Schriftsteller... 
von  A. -G.  Schmidt,  Grimma,  1840,  in-8  carré,  p. 
135-39.    • 


NELK 


NEMO 


1240 


l'auteur,  el  qui  est  intitulé  :  Lehrrciche  Gesciiichten 
aus  friiheren' Jahrliunderlen.  Fur  edle  Mensclien,  vorzii-j 
glich  f.  d.  reifere  Jugend  neu  erzâhlt.  Ce  recueil  con- 
tient trois  nouvelles  :  !<>  «  Gralia,  reine  de  Tango  »  (voy. 
n"  11);  2"  «  Wereburge,  princesse  de  Murcie  ■)  ;  3" 
«Itha,  comtesse  de  Toggenbourg  » .  Le  volume  qui  con-| 
tient  ces  trois  nouvelles  a  été  réimprimé  à  Augsbourg, 
Bolling,  1837.  in-8. 

Le  traducteur  ne  s'est  pas  nommé  sur  la  première 
édition.  | 

—  Le  même  ouvrage,  sous  le  titre  de  :  ' 
Itha,  comtesse  de  Toggenbourg.  Trad.  de 
l'allem.  par  M.  M***.  Châtillon-sur-Seine, 
Cornillac,  18i0,  in-18. 

Autre  traduction  publiée  sous  le  nom  du  chanoine 
Schmidt. 

—  Le  môme  ouvrage,  sous  ce  titre  :  Itha, 
comtesse  de  Toggenbourg.  Trad.  de  l'allem. 
par  Christian  [Pitois].  Paris,  Lunglois  et 
Leclercq,  184i,  in-18,  avec  une  grav. 

Cette  traduction  ne  porte  point  le  nom  de  l'auteur 
allemand. 

n.  Gratia,  reine  de  Tango.  Imité  de 
l'allem.  Paris,  Gaume  frères,  1834.  —  V 
édit.  Paris,  les  mêmes,  1838,  in-3:2. 

m.  La  Fidélité  récompensée.  Imité  de 
l'allemand.  Paris,  les  mêmes,  1834.  —  Y" 
édit.  Ibid  ,  1839,  in-3:2. 

IV.  La  Grotte  de  la  Forêt.  Imité  de  l'al- 
lem. Paris,  les  mêmes,  1834.  —  V  édit. 
Ibid.,  1837,  in-32. 

V.  Le  Berceau.  Imité  de  l'allem.  Paris, 
les  mêmes,  183o,  —  T  édit.  Ibid.,  1838, 
Jn-32. 

VI.  Le  Médaillon.  Imité  de  l'allem.  Paris, 
les  mêmes,  1833.  —  V^  édit.  Ibid.,  1839, 
in-32. 

VII.  La  Pensée.  Imité  de  l'allem.  Paris, 
les  mêmes,  1836.  —  V' édit.  Ibid.,  1839, 
in-32. 

VIII.  Le  Perroquet.  Imité  de  l'allem.  Pa- 
ris, lesmêmes,  183o.  —Y"  édit.  Ibid,.  1839, 
in-32. 

—  Le  même.  Conte  pour  les  enfants. 
Traduction  libre  de  l'allem.  Noerdiingen, 
Beck,  1837,  in-I2,  avec  une  grav.  lithog. 

—  Le  même,  trad.  de  l'allem.  par  F.-C. 
Gérard,  1839,  in-18. 

Impr.  à  la  suite  d'une  traduction  de  «Geneviève», 
du  chanoine  Schmidt.  ln-18. 

IX.  Le  Grenier.  Imité  de  l'allem.  Paris, 
Gaume  frères,  1835.  —  V^  édil.  Ibid.,  1839, 
in-32. 

X.  La  Bourse.  Imité  de  l'allem.  Paris,  les 
mêmes,  183o.  —  V'édit.  Ihid.,  1839,  in-32. 

XI.  Le  Chapeau.  Imité  de  l'allem.  Paris, 
les  mêmes,  1833.  —  T  édit.  Ibid.,  1839, 
in-32. 

Xn,  L'Écrin.  Imité  de  l'allem.  Paris,  les 
mêmes.  1833.  Y"  édit.  1839,  in-32. 


XIII.  La  Boule  du  clocher.  Imité  de 
l'allem.  Paris,  les  mêmes,  1833.  —  V  édit. 
Ibid.,  1839,  in-32. 

XIV.  Le  Sansonnet.  Conte  nouveau  pour 
la  jeunesse.  Traduction  libre  de  l'allem. 
Noerdiingen,  Beck.  1837,  in-12,  avec  une 
grav.  litiiogr. 

XV.  Les  Pommes.  Conte  nouveau  pour 
la  jeunesse.  Traduction  libre  de  l'allem. 
Noerdiingen,  Beck,  1837,  in-12,  avec  une 
grav.  lithogr. 

XVI.  La  Poire.  Imité  de  l'allem.  Paris, 
Gaume  frères.  1837.  1839,  in-32. 

Nous  avons  parlé  de  la  fécondité  de  M.  Waibel  :  la 
preuve  en  est  établie  dans  l'article  intéressant  que  M.  A. 
G.  Schmidt  a  consacré  à  ce  digne  prêtre  dans  sa  «  Gal- 
lerie  deutscher  pseudonymer  Schriftsteller  »  déjà  citée. 
A  cette  époque  (1840),  le  nombre  des  écrits  deM.  Wai- 
bel s'élevait  déjà  à  cinquante-quatre.  Beaucoup  d'entre 
eux  ont  été  réunis  sous  la  titre  de  «  Erzaehlungen  f . 
Kinder  u.  Kinderfreunde  » .  londi/iwt,  1834-35,  6 
vol.  in-12. 

Il  est  vraisemblable  qu'un  plus  grand  nombre  d'ou- 
vrages que  celui  que  nous  citons  de  M.  Waibel  a  été  tra- 
duit en  français,  mais  soit  sous  le  voile  de  l'anonyme, 
ou  en  changeant  le  nom  de  l'auteur  ou  les  litres  des  ou- 
vrages, en  sorte  qu'il  devient  difficile  du  faire  connaître 
tout  ce  qui  a  été  traduit  de  lui  en  français. 

NELLERTO  (Don  Juan),  anagr.  [don 
Juan-An  t.  Llorente]. 

Memorias  para  la  Historia  de  la  Revo- 
lucion  espanola,  con  documentes  justifica- 
tives. En  Paris,  Biaise,  1814-lU,  3  vol. 
in-8. 

-4-Cet  ou\Tage  renferme  des  pièces  originales  et  authen- 
tiques qui  lui  donnent  de  la  valeur. 

—  Les  mêmes,  en  français,  sous  ce 
titre  :  «  Mémoires  pour  servir  à  l'Histoire 
de  la  Révolution  d'Espagne ,  avec  des 
pièces  justificatives  ».  Paris.  Delaunarj, 
1813-19,  3  vol.  in-8. 

-f  NELLYD'AST  [M"^  N.  Dubois]. 

I.  Ferdinand,  ou  le  Pêcheur  breton. 
Limoges,  1830,  in-12. 

IL  James,  ou  le  pieux  marinier.  Limoges. 
1832,  in-12. 

NELSON  C.  (J.-B.  Hugues),  auteur  dé- 
guisé [J.-B.-H.  Nelso.x  Cottre.\u]. 

I.  Une  vie  d'artiste,  essai  biographique 
sur  Charles  Kuwassey,  peintre  ;  suivie  de 
la  Biographie  universelle ,  poésies  ;  par 
J.-B.-H.  N....  C...  Paris,  Garnier.  Del- 
loye.  Susse.  1843,  in-8,  48  pag.,  avec  un 
portrait. 

IL  Appendice  à  la  notice  intitulée  :  «  Une 
Existence  d'artiste  »  ,  par  J.-B.-H.  Nelson 
C...  (^En  prose  et  en  vers),  Paris,  Saint- 
Jorre,  Garnier  frères.  1843,  in-8,  31  page. 

+  NEMO  [Henri  Bossange.] 
Des  articles  de  journaux.- 


1241 


NEMO 


NEUFCHATEAU 


1242 


4-  NEMO  [Henri  de  Pêne,  auteur  du 
«  Courrier  de  Paris  »  du  journal  «  le  Fi- 
garo »,  et  du  Courrier  dans  le  journal 
ie  «  Nord  »]. 

NEOMORUS  {Thomas), pseudon .  [le  comte 
Ch.  Pasero  de  Corneliano]. 

Nouvelle  Utopie,  ou  Exposition  métho- 
dique et  pratique  des  vrais  moyens  d'as- 
surer le  bonheur  d'un  peuple,  de  lui  don- 
ner une  grandeur  morale,  avec  une  force 
défensive  insurmontable,  et  de  lui  procu- 
rer une  influence  salutaire  dans  le  système 
général  de  l'Europe.  Paris,  Ant.  Bailleul, 
1819,  m-8,  24  pages. 

NÉON,  le  philopole  (le  V.),pseudo)i.  [le 
P.  Le  .Tî^UNEJ. 

L'Amazone  françoise,  poëme,  contenant 
l'histoire  de  Jeanne  d'Arc,  dite  la  Pucelle 
d'Orléans.  Orléans,  Jacob,  1721,  in-4. 

NÉOPHOBUS(ledocteur),;we«do?i.[Char- 
les  Nodier.] 

La  Litho-Typographie,  lettre  au  docteur 
Old-Book.  — "  Impr.  dans  la  «  Revue  des 
Deux  Mondes  »,  IV^  série,  t.  XIX%  1839. 

-f- NÉOPHYTE  (un)   [l'abbé   Hermès]. 

Entretien  d' —  avec  un  missionnaire  sur 

le  schisme.  — Paris,  Crapart,  1791,  in-12. 

NERARD  HERONO  (le  F.),  anagramme 
[Honoré  Renard]. 

Les  Trois  premiers  grades  uniformes  de 
la  Mac.".  (Paris),  1778,  pet.  in-8. 

Les  questions  occupent  33  pages;  viennent  après 
27  pages  consacrées  aux  réponses.  On  trouve  ensuite 
deux  morceaux  avec  une  pagination  séparée,  «  le  Ciie- 
valier  de  l'Épée  ou  de  l'Orient  et  de  Rose-Croix  (38  p.) 
et  le  «  Grade  du  Noachite  ou  Chevalier  Prussien  », 
22   pages. 

NERGAT  (de),  nom  abréviatif  [A.tsuréx 
DE  Nerciat,  écrivain  erotique]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  ,  à  Andréa  de  N. 

-f-  Plusieurs  des  ouvrages  erotiques  de  Nerciat  ont 
été,  depuis  quelques  années,  réimprimés  en  Belgique; 
ces  éditions,  fort  soignées,  ont  été  tirées  à  petit  nombre. 
On  avait  annoncé  la  publication  de  lettres  écrites  par 
ce  personnage  assez  singulier,  mais  il  a  été  dit  ensuite 
que  cette  correspondance  était  égarée. 

-4-  N.  E.  R.  de  la  B.  [Nie.  Edm.  Rétif 
DE  LA  Bretonne]. 

Les  Contemporaines,  ou  Aventures  des 
plus  jolies  femmes  de  l'âge  présent,  re- 
cueillis par  —,  et  publiées  par  Timothée 
Joly  de  Lyon.  Paris,  veuve  Duchetne, 
1780-1785,  42  vol.  in-12. 

Les  premiers  volumes  ont  eu  une  seconde  édition  où 
les  initiales  ci-dessus  sont  ainsi  disposées:  R.**— D.* 
_L*-B*". 

Voir  sur  cette  production  singulière  «  Rétif  de  la 
Bretonne  »,  parCh.  Monselet,  p.  132;  nous  pouvons 


ajouter  qu'il  en  existe  une  traduction  allemande,  mais 
inachevée,  par  Mylius.  Berlin,  1780,  11  vol.  petit 
in-8. 

-+-  NERESTAN  [Nérée  Desarbres,  né 
en  1822]. 

Chez  vous,  chez  nous,  chez  moi,  vaude- 
ville en  3  actes.  Paris,  1836,  in-8. 

Cet  écrivain  a  travaillé  à  quelques  autres  pièces  de 
théâtre  et  il  a  composé  plusieurs  ouvrages  indiqués 
dans  le  «  Catalogue  général  de  M.  Otto  Lorenz. 

NERVÈZE  [th),  pseudonyme.  [Guillaume 
Bernard]. 

Le  Songe  du  Lucidor,  où  sont  représen- 
tés les  regrets  de  Cléanthe  sur  la  mort  de 
Théophile.  Paris,  Dubreiiil,,  1011,  in-12. 

-1-  NESCIO  QUEM.  V.  Apicius  a  Ven- 
demiis. 

NESSUNO  [T.  J.  Angenot,  instituteur 
à  Verviers]. 

Oraison  funèbre  de  M"^  Pellenera, 
morte  à  Quercia  le  5  avril  1804,  Imitée  de 
l'italien,  de  M.  — ,  par  T.  J.  Angenot. 
Verviers,  Loxhay,  1810,  in-8,  de  20  p. 

J.-L.  Massau,  bibliophile  vervietois,  a  transmis  à 
Quérard  la  note  suivante.  «  En  1815,  lors  du  passage 
jà  Verviers  du  Prince  royal  de  Suède,  deux  personnes 
de  mauvaise  vie,  l'héroïne  de  ce  petit  poëme,  sur- 
I  nommée  Noire-Coëne,  et  un  homme  de  la  même 
trempe,  furent  les  seuls  qui  poussèrent  quelques  vivat. 
Le  prince,  dit-on,  leur  fit  donner  à  chacun  une  pièce 
de  vingt  francs.  Ce  fut  pour  célébrer  ce  triomphe  et 
cette  générosité  qu'Angenot  a  écrit  ces  vers  ». 

Ce  que  Massau  donne  comme  sujet  du  poème 
n'en  est  qu'un  épisode  rentrant  dans  la  série  des 
hauts  faits  de  dame  Pellenera,  célèbre  ivrogne  ver- 
vieloise.  Il  est  facile  de  trouver  la  clef  de  cette  singu- 
lière production.  Ainsi  Quercia  signifie  Verviers  ;  Zi- 
ziine,  Bernadotte,  etc. 

NESTESURANOY  (le  B.  Ivan),  pseudon. 
[Jean  Roussel]. 

Mémoires  du  règne  de  Pierre  le  Grand, 
empereur  de  Russie.  La  Haye,  1725  et 
172(),  4  vol,  in-12. —Nouvelle  édition 
(augmentée  des  Mémoires  du  règne  de  Ca- 
therine, impératrice  de  Russie,  par  le  môme. 
Nouv.  édit.).  Amsterdam,  les  Wetsteiiis  et 
Smith,  17iO,  5  vol.  in-12. 

NETTEMENT  (Alfred),  apocryphe  (le  ba- 
ron de  Lamothe-Langon]. 
Voy.  Berry,  I,  319  a. 

f      NEUFCHATEAU  (Fr.  de),  nom  nobiliaire 
[le  comteNic.-L. François, de  Neufchâteau] 
Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  ,  à  François  de  N. 

H-  M.  Mary  Lafon  («  Le  Maréchal  de  Richelieu  et 
madame  de  Saint-Vincent  »,  p.  167),  fait  observer 
avec  quelle  souplesse  François  de  Neufchâteau  remplit 
successivement  une  foule  de  places,  depuis  celle  de  lieu- 
tenant au  bailliage  de  Mirecourt  jusqu'à  celle  de  prési- 
dent du  Sénat,  où  il  com]iarail  Napoléon  I'''"  au  soleil 
et  disait  que  Dieu  protégeait  la  France  puisqu'il  l'avait 


1243 


NEUFCHATEL 


NEmiLLE 


1244 


créé  pour  elle  comte  de  l'Empire,  grand-officier  de  la 
Légion  d'honneur,  elc;  il  avait  flallé  Barrèrc,  Rolios- 
pierre,  Napoléon,  et  il  mourut  en  flattant  Louis  XVllI, 
qui  lui  tourna  le  dos. 

NEUFCHATEL  (le  prince  de),  nom  no- 
biliaire [Alexandre  Bertiiier]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »  ,  à  Berthier. 

NEUFYILLE  (L.  de),  pseiidon.  [le  chev. 
de  Jeaucourt],  Editeur  des  Essais  de  Tliéo- 
dicée  sur  la  bonté  de  Dieu. 

Voy.  ce  titre  aux  Anonymes. 

KEUFVILLE-MONTADOR  (le  chev.  de), 
apocr.  [CoRMouLS,  avocat  au  parlement  de 
Toulouse.] 

La  Pudeur,  Histoire  allégorique  et  mo- 
rale. Paris,  Simon, 1139,  in-l:2. 

Unefable  avec  même  titre,  par  Cormouls,  parut  d'abord 
dans  le  «  Mercure  galant  >.  du  mois  de  mars  1701.  On 
la  retrouve  dans  le  «  Choix  des  Mercures»,  1. 16,  p.  72, 
et  dans  le  «  Conservateur  »,  juillet  1757.  Neufville- 
Montador  a  amplilié  la  fable  de  l'avocat  de  Toulouse  ; 
mais  souvent  il  emploie  les  mêmes  expressions. 

A.-A.  B.-r. 

NEURÉ  {Malhurimis],  pseudonyme  [Lau- 
rent Mesmes]. 

Querela  ad  Gassendum  de  parùm  chris- 
tianis  provincialium  suorum  ritibus  mini- 
mùmque  sanis  eorumdem  moribus,  ex  oc- 
casione  ludicrorum  quae  Aquis-Sextiis  in 
solemnitate  corporis  Christi  ridicule  cele- 
brantur  (auctore  Mathurino  Neuré).  i64o, 
in-i  et  in-12. 

Voyez  de  curieux  détails  sur  cet  auteur  dans  les  «  Ju- 
gements des  Savants  »,  de  Baillet,  in-4, 1. 1«'',  p.  340, 
et  daus  le  t.  2  du  «  Chevrœana",  p.  200.  Voyez  aussi 
les  «Nouveaux  Mémoires  »  de  d'Artigny,  t.  4,  p.  290. 

Le  véritable  nom  de  l'auteur,  mort  en  1G76,  était 
Laurent  Mesmes.  On  trouve  une  analyse  très-détaillée 
de  sa  lettre  dans  le  «  Conservateur  »  de  juillet  1757: 
elle  y  est  attribuée  mal  à  propos  à  Gabriel  Naudé.  C'est 
avec  aussi  peu  de  fondement  que  d'autres  bibliographes 
la  donnent  à  Louis  Nublé.  A.-A.  B.-i 

+  KEUTER  [Pierre  Véron]. 

Cet  écrivain  fournit  sous  divers  pseudonymes  de 
nombreux  articles  à  différents  journaux,  le  «  Chari- 
vari »,  le  «  Monde  illustré  »,  le  «  Journal  amu- 
sant »,  etc. 

+  NEUTRE  (Un),  ni  de  l'une,  ni  de 
l'autre  coterie  [Félix  Delhasse,  de  Spa,et 
Constant  Philippe  Vanden  Broeck,  di 
Tirlemont]. 

—  Plus  d'octrois.  Très-humbles  remon- 
trances d'un  bourgeois  des  bords  de  la 
Ghete  à  MM.  les  Bourgmestre  et  Echevins 
de  la  ville  de  Tirlemont,  par — .Bruxelles, 
Vanderamvera,  18ol,  in-8,  de  \o  p. 

NEUYIL  (Jules),  ^s.  [.Tules  Hocédé]. 
Illusions,  poésies.  Paris,  Delloye,  1840, 
in-8. 


-j-  Il  y  a  quelques  exemplaires  avec  le  véritable  nom 
^    de  l'auteur  et  deux  ou  trois  cartons.  0.  B. 

NEUVILLE  (Auguste^,  ps.  [Félix  Du- 
bourg],  artiste  dramatique  d'abord  en 
province,  plus  tard  au  théâtre  des  Variétés  ; 
né  en  Champagne. 

I.  Œuvres  de  feu  M.  Mayeux,  de  son 
vivant  chasseur  de  la  garde  nationale 
parisienne,  membre  de  sept  académies, 
aspirant  à  l'ordre  royal  delà  Légion  d'hon- 
neur, et  l'un  des  braves  des  trois  jour- 
nées. Episode  de  l'Histoire  de  France, 
publié  d'après  le  manuscrit  original.  (En 
vers.)  Paris,  les  march.  de  nouv.,  et  Nancy, 
Vidard  et  Julien,  1832,  in-12  de  oO  pages. 

Le  prétendu  éditeur  de  ces  œuvres  a  pris  sur  leur 
titre  la  qualité  de  capitaine  au  service  de  Belgique. 
Ne  serait-ce  pas  encore  une  facétie? 

Voir  sur  le  personnage  du  bossu  Mayeux,  popularisé 
par  le  crayon  de  C.-J.  Traviès,  au  commencement  du 
règne  de  Louis-Philippe,  «  l'Histoire  de  la  caricature 
moderne  »,  par  Champfleury,  p.  193  et  suiv. 

II.  Souvenir  d'un  beau  règne.  Victoires 
et  Conquêtes.  (En  strophes.)  Orange,  impr. 
Raphaël  fils  u'mé,  1833,  in-8,  16  pages. 

III.  La  France,  M.  Mayeux  et  le  Choléra. 
Episode  de  l'histoire  de  France,  publié 
d'après  le  manuscrit  original.  (En  vers. 
Précédé  d'une  Notice  sur  M.  Mayeux.) 
Orange,  imp.  Raphaël  fils  aîné^  1833, 
in-12  de  24  pages. 

IV.  Entre  onze  heures  et  minuit,  ou  la 
Justice  à  la  turque.  A-propos  historique 
en  deux  parties  et  en  vers.  Avignon,  imp. 
de  M"^"  veuve  Guichard,  1833,  in-8,  24  p. 

V.  Œuvres  d'un  désœuvré  :  Prome- 
nades militaires  de  1795  à  I81d.  —  De  la 
France  et  de  ses  gouvernements,  1789  à 
1833.  —  Episodes  sérieuses  [sic]  et  comi- 
ques de  l'histoire  de  France,  de  1793  à 
1836.  —  Tribulations  dramatiques,  ou 
Vovages  d'un  comédien  pendant  les  an- 
nées J834  et  1833.  (Le  tout  en  vers.)  Bor- 
deaux, imp.  Peletingeas,  1836,  3  broch. 
ensemble  de  28  p.  in-8.  —  Autre  édition. 
Pau,  de  l'imp.  de  Véronèse,  1837,  in-8  de 
24  pages.  —  Autre  édition.  Chaumont.  de 
l'imp  de  Miot,  1838,  in-8  de  i8  pages. 

VI.  Avec  MM.  Desvergers  [Chapeau]  et 
Laurencin  [Fromage-Chapelle]  :  Industriels 
et  Industrieux,  revue  de  l'exposition  de 
1839,  en  trois  tableaux,  représentée  sur 
le  théâtre  du  Gymnase  dramatique,  le 
1"  juin  1839.  Paris,  J.-N.  Barba,  Bezou. 
1839, in-8. 

Faisant  partie  de  la  «France  dramatique  au  xi.\e 
siècle  ». 

D'après  uue  note  recueillie  par  Quérard,  M.  Neuville 
(Dubourg)  n'est  pour  rien  dans  cette  pièce,  à  laquelle 
M.  Maurice  Alhoy   a  travaillé. 

VIL  Le  Portefeuille  d'un  comédien  de 


12i5      NEVEU  DE  L'ABBE  MAURY 


NICHOLS 


1346 


province,  scènes  de  la  vie  des  palais,  des 
camps  et  des  théâtres.  Amiens,  imp.  d'Y- 
vert.  1840,  in-8  de  GO  pages. 

VIII.  Avec  MM.  Poiijol  et  F.  Maillart  : 
Un  service  d'ami,  vaud.  en  im  acte.  Re- 
présenté sur  le'théâtre  de  rAmbigu-Co- 
mique,  le  19  avril  1840.  Paris ^  Henriul, 
Mi  fiiez,  Tresse,  18  iO,  in-8. 

Formant  le  n»  83  du  «Répertoire  dramatique  « . 

IX.  Apothéose  et  couronne  poétique  de 
Napoléon,  stances.  Alhy,  impr.  Rodière, 
1841,  in-8  de  16  pages. 

X.  Pensées  d'un  croyant,  poésies.  Paris, 
Dentu,  1863,  in-12. 

NEVEU  DE  L'ABBÉ  MAURY   (Un),  ps. 

[DUCROISV]. 

L'Homme  aux  trois  révérences,  ou  le 
Comédien  remis  à  sa  place;  étrenncs  à  ces 
Messieurs,  pour  l'année  1790.  Paris,  De- 
senne,  1790,  in-8  de  14  pages. 

L'auteur  essaye  de  prouver  qu'on  ne  saurait  regarder 
un  acteur  comme  un  citoyen  et  comme  un  homme  libre, 
parce  qu'il  est  obligé  de  faire  trois  révérences  lorsqu'il 
veut  parler  au  public,  sur  la  scène. 

NEVEU  DE  MON  ONCLE  {\e),ps.  [Jacq.- 
Aug. -Simon  Collix,  de  Plancy]. 

Légendes  des  philosophes.  Plancy,  So- 
ciété de  S.-Victor^  et  Paris,  Waille,  1849, 
in-16. 

NEVEU  D'U^'  ÉVÈQUT  (le),  ps.  [le 
comte  Libri-Bagnano]  . 

Le  Concordat,  le  Code  pénal  et  les  Turcs. 
Bruxelles,  Wodun,  18i8,  in-8. 

-h  NEWIL  (Charles)  [Charles  Basset]. 

I.  Contes  excentriques.  Paris,  1834, 
in-12. 

II.  Nouveaux  contes  excentriques.  Paris, 
1859,  in  1-2. 

M.  Basset  a  écrit  sous  le  pseudonyme  d'.\drien 
Robert. 

NEY  (le  maréchal),  duc  d'Elchingen, 
prince  de  la  Moskowa,  apoc  [Bulos]. 

Ses  Mémoires,  publiés  par  sa  famille. 
Tomes  I  et  II.  Paris,  Fournier  jeune,  1833, 
2  vol.  in-8,  avec  2  cartes. 

La  famille  du  maréchal  peut  bien  avoir  fourni  des 
notes,  mais  il  est  positif  que  ces  Mémoires  ont  été  com- 
posés par  M.  Eulos. 

NEZECHIUS  (Nathan.),  ps.  [Theodorus 
Beza]. 

Adversùs  sacramentariorum  errorem 
pro  verâ  Chrisli  prgesentiâ  in  Cœnâ  Do- 
mini.  Theopoli,  1574,  in  8. 

Draudii  Bibliolh.  class.,  Theol.,  p.  H'. 

-H  N.   F.  L.  [N.  Fourgeaud-Lagréze]. 

Note  étymologique,  philologique,  glos- 
sologique,'  archéologique,  critique  et  his- 
torique  sur    le  Coquemart,  pot  romain 


dont  l'origine  remonte  aux  premiers  siècles 
de  la  République.  Ribérac,  1868,  in-8, 
encadré. 

Quelques  exempl.  sur  papier  jaune  et  sur  papier 
vert. 

N.  FR.  ps.  Voy.  LÉON  DE  SAINT-JEAN 
(le  P.). 

+  N.  F.  V.  D.  M. 

Office  de  l'immaculée  conception  de  la 
Vierge,  avec  une  explication,  par  M.  — , 
Paris,  Soubron.  1663,  in-12. 

Attribué  au  célèbre  Sendivogius,  dit  le  Cosmopo- 
lite. A.  A.  B— r. 

NIADE  (Hippolyte),  anag.  [Hippolyte 
Edain]. 

Six  années  de  mariage.  Paris,  Remois- 
senet,  1832,  in-8. 

Le  fond  de  cet  ouvrage  est  historique.  Il  a  été  rédigé 
par  M.  Ch.  Lepage  sur  des  documents  fournis  par  M. 
Edain. 

NIBUATNIAS,  ancien  militaire,  anagr. 
[Camille  Saint-Aubin]. 

Le  Siège  de  Dantzick  en  1807,  précédé 
d'une  Introduction  sur  les  événements  qui 
ont  amené  les  Français  devant  cette  ville, 
et  d'un  Précis  sur  l'Histoire  de  Dantzick, 
orné  d'une  carte.  Rédigé  sur  le  journal 
du  siège,  tenu  par  M.  le  maréchal  duc  de 
Dantzick  (Lefebvre),  et  sur  les  Mémoires 
authentiques  de  plusieurs  officiers-géné- 
raux. Paris,  Plancher,  1818,  in-8. 

NICAISE  (le  P.),  fédéraliste,  ;?s.  [Frev, 
beau-frère  de  Chabot]. 

Aventures  politiques  du  — .  Paris,  Gi- 
rardin,  1793,  in-18  de  72  pages. 

-h  NICAISE  THOMAS  [Charles  Faider, 
premier  avocat-général  près  la  Cour  de 
Cassation  et  membre  de  l'Académie  royale 
de  Belgique]. 

Du  compagnonnage  littéraire,  par  — . 
Liège,  Jeunehomme,  1837,  in-8,  tire  à  part 
de  la  «  Revue  Belge  ». 

NICANDER,  apocr.  [le  comte  d'ALBON]. 

La  Paresse,  poëme,  traduit  du  grec  de  — 
(composé  en  français  par  le  comte  d'Albon). 
Paris,  111  i,  in-8. 

NICASIUS  (Celidonius),  ps.  [Joann.  Sin- 
nich]. 

Celidonii  Nicasii  Suberiensis,  theologi, 
peregrinus  Hierosolymitanus  :  sive  trac- 
tatus  quinque  partibus,  de  quintuplici  no- 
titià  peregrinantium  por  muiidi  liujusere- 
mum  in  supernam  llicnisalem  necessariâ. 
Coloniœ,  et  Parisiis,  1652,  in-4. 

-f  NICHOLS  (le  docteur),  aut.  sup. 
Phénomènes  des  frères  Davenport,   et 
i  leurs  voyages  en  Amérique  et  en  Angle- 


1217 


NICKLOS 


NICOLE 


1248 


terre...  ouvraire  traduit  de  l'anglais  par 
M""  Ch.  Berna'rd-Derosne.  Paris,  Didier, 
I860,  in-12. 

NICKLOS  I  le  comte  Bethlem),  flH/c;/r  siqy- 
posé  [l'abbé  Révérend]. 

.Mémoires  historiques  du  —  sur  les  der- 
niers troubles  de  la  Transylvanie  (corn- 
posés  par  l'abbé  Révérend,  finis  et  publiés 
par  Le  CoqdeVillerav)./4Hi,s/erf/am  [Boiien, 
iMachuel),  173  i,  2  vol.  in-12. 

Réimprimés  à  la  suite  de  «  l'Histoire  des  Révolutions 
de  Hongrie  ».  La  Haye.  1739.  2  vol.  in-4  et  6  vol. 
in-12. 

NICKOLLS  (le  chev.  John),  ps.  [Plu- 
mard DE  Dangeul,  maître  en  la  Chambre 
des  comptes,  né  au  Mans  en  1722]. 

Remarques  sur  les  avantages  et  les  dé- 
savantages de  la  France  et  de  la  Grande- 
Bretagne,  par  rapport  au  commerce,  etc.  ; 
traduites  de  l'anglois  du—  (composées par 
Plumard  de  Dangeul).  Amsterdam,  [Paris, 
Estienne)  [loi,  in-12. 

Un  passage  de  la  lettre  de  M.  Suard  à  M.  Boudou, 
éditeur  des  «Œuvres  de  M.  l'abbé  Arnaud»,  Paris, 
1808,  3  vol.  in-8,  dérange  un  peu  l'idée  que  je  me  suis 
formée  de  John  Nickolls  en  le  plaçant  parmi  les  pseu- 
donymes. 

«J'ai  vu,  dit  M.  Suard  (p.  8)  un  omTage  anglais 
sur  le  commerce,  traduit  par  Dangeul,  accmilli  comme 
le  roman  le  plus  intéressant,  réimprimé  en  quinze  jours, 
et  l'objet  de  l'entretien  des  soupers  de  Paris». 

Quant  à  moi,  j'avais  lu  ces  mots  dans  le  «  Journal  des 
Savants»,  édition  de  Hollande,  année  1"54,  t.  3,  2« 
volume,  p.  26;  «L'auteur  de  cet  ouvrage  est  M.  Dan- 
geul. On  le  traduit  en  anglois,  s'il  ne  l'est  déjà». 

J'avais  lu  encore  cette  réflexion  dans  le  même  journal, 
t.  4,  p.  301  :  «L'écrivain  qui  a  publié  ce  livre  n'a  pas 
besoin  de  recourir  aux  lumières  étrangères,  et  ses  talents 
le  feront  toujours  soupçonner,  ou  de  n'emprunter  que 
les  noms,  ou  du  moins  d'enrichir  les  originaux  qu'il 
choisira  pour  modèles». 

Fréron  termina  ainsi  son  exiraitde  rou\Tage  de  Dangeul 
(Année  littéraire,  1754,  1.^3,  p.  164):  «On a  cher- 
ché inutilement  à  Londres  l'ouvrage  de  John  Nickolls: 
et  cela  me  rappelle  la  supercherie  louable  de  feu  M.  l'abbé 
Dubos,  dans  ses  «Intérêts  de  l'Angleterre  mal  enten- 
dus » ,  etc.  Les  Anglais,  pour  n'y  être  pas  pris  deux  fois, 
viennent  de  traduire  cette  traduction».  Dans  la  Table 
des  matières  du  même  volume,  Fréron  dit  encore  que  les 
«  Remarques  '  sont  une  traduction  (sujifiosée)  de  l'an- 
glais du  chevalier  John  Nickolls. 

Dans  sa  Notice  d'ouvrages  sur  le  commerce,  qui  ter- 
mine la  traduction  des  «  Discours  politiques  »  de  Hume, 
l'abbé  Le  Blanc  dit.  en  parlant  des  «  Remarques  sur  le 
commerce  »  :  «  Cet  ouvrage  est  assez  connu  par  les  trois 
éditions  qui  en  ont  été  faites  en  moins  de  deux  mois.  11 
vient  d'en  paraître  une  traduction  anglaise  qui  ne  per- 
met plus  de  douter  dans  quelle  langue  l'original  a  été  écrit 
et  qui  en  est  le  véritable  auteur.  » 

Le  célèbre  Anquelil  du  Perron  était  fortement  per- 
suadé que  Plumard  de  Dangeul  s'était  caché  sons  le  mas- 
que de  Nickolls.  V.  «  l'Inde  en  rapport  avec  l'Europe  » , 
1790,  t.  2.  p.  217  et  suiv.  A. -A,  B.-r. 


NICOCLÉON,  pseud.  [Mathieu  de  Mor- 
gues]. 

Avertissement  de  —  à  Cléonville  [Jean 
Sirmond]  sur  son  «  Avertissement  aux 
provinces  ».  1032,  in 8. 

Et  dans  le  Recueil  des  pièces  de  l'auteur. 

-|-  Voy.  1,755  c. 

NICOCLÈS,  aiit.  supposé  [l'abbé  Gabriel 

BONNOT  DE  MaBLy], 

Entretiens  de  Pliocion  sur  le  rapport  de 
la  morale  avec  la  politique,  traduits  du 
erec  de  — ,  avec  des  Remarques.  Amster- 
dam [Paris],  1763,  in-12;  —Paris,  1783, 
3  vol.  in-18;  —  Paris,  Didot  jeune,  an  III 
(1795),  in-4. 

Il  y  a  des  exemplaires  de  la  première  édition  et  de  la 
même  date,  qui  portent  le  nom  de  Mably,  avec  les  mots: 
Seconde  édition.  A.  A.  B— r. 

L'édition  de  1783  est  peu  estimée. 

Mably  composa  cet  ouvrage,  où  il  tend  à  prouver  que 
le  bonheur  des  peuples  se  fonde  sur  les  mœurs,  pour 
combattre  un  livre  intitulé:  «De  la  Félicité  publique», 
qui  parut  vers  l'année  1763,  et  dans  lequel  l'auteur 
place  ce  bonheur  dans  les  progrès  de  l'esprit.  (De  JUn- 
NE,  «  Nouv.  Rec.  d'ouvr.  anon.  ») 

Nous  ne  connaissons  point  le  livre  que  Mably  a  combattu  ; 
ce  ne  peut  être  celui  du  marquis  de  Chastellux  qui  porte  le 
même  litre,  car  la  première  édition  ne  parut  qu'en  1772. 

-^  NICOLAS  (M.)  [RÉTIF  DE  LA  Bre- 
tonne]. 

Monsieur  Nicolas,  ou  le  cœur  humain 
dévoilé.  Publié  par  lui-même.  Imprimé  à 
la  maison,  et  se  trouve  à  Paris,  179o-97, 
16  vol.  en  8  tomes  in-12. 

Ces  seize  volumes  ont  une  seule  pagination  qui  finit 
à  la  p.  4840. 

Voir  «  Rétif  de  la  Bretonne  »,  par  Ch.  Monselet, 
p.  177-181.  Cette  autobiographie  est  des  plus  singu- 
lières. L'auteur  la  dédie  à  moi:  «  Cher  moi  !  le  meilleur 
de  mes  amis,  le  plus  puissant  de  mes  protecteurs...  » 

NIC0L.4S, /as.  [Sarrans  jeune],  auteur 
de  la  Revue  hebdomaire  qui  a  paru  sous 
le  titre  de  «  Salons  de  Paris,  »  dans  le 
journal  «  la  Semaine  ». 

-{■  NICOLAS  psÉRÉE  Desarbres]. 

Les  «  Echos  de  Paris  »  insérés  dans  le 
«  Figaro  »,  ont  paru  pendant  quelque 
temps  avec  cette  signature. 

M.  N.  Desarbres,  né  en  1822,  a  écrit  diverses  pièces 
de  théâtre  indiquées  dans  le  «  Catalogue  général  »  de 
M.  0.  Lorenz,  t.  Il,  p.  85. 

NICOLE  (feu  M.),  ap.  [Louis  Bulteau]. 

Traité  de  l'usure,  ouvrage  très-utile  à 
tous  les  Chrétiens,  mais  principalement  aux 
marchands  et  aux  négociants.  Paris,  Fr.  Ba- 
hut!/, 1720,  in-12. 

C'est  à  tort  que  l'on  donne  cet  ouvrage  comme  n'ayant 
point  encore  paru,  et  qu'on  l'attribue  à  Nicole.  Il  a  été 
imprimé  in-12,  dès  1674,  à  Mons,  chezAmiot,  sous  ce 
titre  :  «  Le  Faux  Dépôt,  ou  Réfutation  de  quelques  erreurs 
populaires  touchant  l'usure  »  ;  et  cet  écrit  est  de  Louis 


1249 


NIEL 


NILENSE 


12S0 


Bulteau,  qui  quitta  une  charge  de  secrétaire  du  roi  pour 
entrer,  en  1612, dans  la  congrégation  de  Saint-Maur  en 
qualité  de  commis.  L'avis  important  qui  est  à  la  tête  de 
l'édition  de  1720  est  aussi  dans  celle  de  1074,  sous 
le  titre  simple  d'Avertissement,  excepté  depuis  ces  mots, 
le  nom  seul  de  l'auteur,  etc.;  et  au  lieu  que  dans  l'édi- 
tion de  l'ï20  on  lit  que  ce  Traité  n'avait  été,  dans  son 
origine,  qu'un  mémoire  dressé  pour  un  religieux  ;  on 
lit  dans  l'édition  de  1674,  dressé  par  un  religieux. 
(Catalogue  manuscrit  de  l'abbé  Govjet.) 

A.  A.  B— r. 

NIEL  (Jules),  ps..  [M'"  Louise  Ozenne], 
auteur  d'articles  de  littérature  dans  une 
ou  deux  Revues. 

+  NIEMEITR  (le  docteur),  aut.  sup. 

De  la  Leucémie  et  de  la  Mélanémie, 
trad.  de  l'allemand  par  le  docteur  H.  Ku- 
born.  Liéfje,  1862,  in-8. 

11  paraît  que  l'original  allemand  de  cette  prétendue 
traduction  n'existe  pas.  Le  docteur  Félix  Niemeyer,  né 
en  1820,  a  été  professeur  de  pathologie  à  l'université 
de  Tubingue. 

NIEPOWIE;  ps.  polonais,  qui  S8  traduit 
par  «  je  ne  dirai  pas  qui  »  [le  colonel  Fra.\- 
KowsKi,  Polonais  au  service  de  la  Rus- 
sie]. 

Dans  un  article  d'un  journal  parisien, 
consacréau  colonel  Frankowski,  nousavons 
lu  que,  sous  le  pseudonyme  que  nous  ci- 
tons, il  a  publié  quelques  romans  français, 
mais  sans  en  indiquer  un  seul.  Les  tables 
des  auteurs  de  la  «  Bibliographie  de  la 
France  »  ne  nous  en  ont  pas  appris  davan- 
tage, car  ce  pseudonyme  n'y  figure  pas 
une  seule  fois  ;  à  moins  toutefois  que  l'on 
ne  doive  considérer  cet  officier  supérieur 
comme  l'auteur  d'un  livre  d'un  ordre  plus 
élevé,  qui  a  paru  sous  ce  titre  :  «  Études 
philosophiques  sur  les  grandes  métropoles 
de  l'Europe  occidentale  »,  par  Gaétan  Nié- 
povié.  Paris,  Ch.  Gosselin,  1840,  in-8. 

NIEUPORT  (de),  nom  nobiliaire  [Ch.- 
Ferd.-Ant.-Flor.  Le  Prudhomme  d'Haillv, 
vicomte  de]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »,  à  Nieuport. 

NIG00D,|)5.  [le  marquis  Charles  de  Vil- 
lette]. 

Lettre  aux  auteurs  du  «  Journal  de  Pa- 
ris »  (Questions  à  Despréaux  :  pourquoi 
cet  esprit  souple  n'a  pas  donné  des  exem- 
ples dans  tous  les  genres  sur  lesquels  il  a 
donné  des  préceptes).  20  avril  1787. 

Impr.  dans  le  «  Journal  de  Paris  »,  les  «  Mémoires  de 
Bachaumont  » ,  et  puis  dans  les  Œuvres  de  l'auteur,  édi- 
tion de  1788. 

En  se  montrant  le  détracteur  de  Boileau,  le  marquis 
de  Villelte  a  justement  donné  lieu  à  La  Harpe  et  àPa- 
lissot  de  le  couvrir  de  ridicule.  Aussi,  en  réimprimant 
celte  lettre  dans  ses  Œuvres,  l'auteur  y  a-t-il  fait  des 


suppressions.  Voy.  le  Boileau  édition  Daunou,  1825, 
t.  l",  p.  cxxij. 

-f  NIL  [Léon  de  Thier,  de  Liège,  direc- 
teur du  journal  «  la  Meuse  »]. 

Différents  articles  dans  des  journaux 
belges,  et  la  correspondance  liégeoise  bi- 

ensuelle  de  (;  l'Office  de  publicité  »  de 
Bruxelles. 

h  NILAS  [Alphonse  Salin,  auteur  dra- 
matique]. 

NILENSE  (le  baron  de),;w.  [.Tacq.-Aug.- 
Simon  Collin,  de  Plancy]. 

Les  deux  Robinsons.  Plancy,  Société  de 
Saint-Victor,  et  Paris,  Waille^  1849,  in-32, 
avec  grav. 

+  II.  Les  biens  de  l'Église.  Paris,  1849, 
in-32. 

-|-  III.  Charles-Martel,  histoire  des  maires 
du  Palais.  Plancy,  1851,  in-32, 

-t-  IV.  Chasse  aux  prêtres.  Plancy,  1849, 
in-32. 

H-  "V.  Leçons  modèles  de  littérature. 
Plancy,  18o4-57,  2  vol.  in-12. 

H-  VI.  Vie  de  sainte  Adélaïde.  1847, 
in-16. 

NILENSE  (le  frère  Jacques),  ps.  [Jacq.- 
Aug. -Simon  Collln,  de  Plancy]. 

Guirlande  catholique  des  douze  mois  de 
l'année.  Tomes  I  à  VI.  Janvier-Juin.  P/ancy 
et  Paris,  1849,  in-32. 

11  a  paru  six  volumes  de  cette  petite  collection  ;  on 
peut  se  les  procurer  séparément. 

T.  F,  Fleurs  de  Janvier,  le  mois  de  l'En- 
fant Jésus.  Légendes,  élévations  et  prières, 
pour  tous  les  jours  du  mois.  In-32,  grand 
raisin,  avec  une  miniature  en  or  et  en  cou- 
leurs. 

Ce  volume  a  été  réimprimé  sous  le  titre  suivant  : 
«  le  Mois  de  l'Enfant-Jésus»,  lectures,  méditations  et 
prières  pour  tous  les  jours  de  janvier,  recueillies  par 
—  .Paris,  Paul  Mellier  {Sagnier  et  Bray),  1845, 
in-18  de  288  pages,  avec  32  vignettes. 

T.  IL  Fleurs  de  Février,  le  mois  du 
Cœur  immaculé  de  Marie,  Légendes,  élé- 
vations, etc. 

T.  III,  Fleurs  de  Mars,  le  mois  de  saint 
Joseph.  Légendes,  élévations  et  prières, 
etc. 

Ce  volume  a  encore  été  réimprimé  sous  un  autre  litre  : 
«  le  Mois  de  sainlJoseph  » ,  lectures,  méditations  et 
prières  pour  tous  les  jours  de  Mars,  recueillies  par  —  . 
Paris,  Paul  Mellier  {Sagnier  et  Bray),  1845,  in-18 
de  288  pages,  avec  7  vignettes. 

T.  IV.  Fleurs  d'Avril,  le  mois  du  Sacré- 
Cœur  de  Jésus.  Légendes,  élévations  et 
prières,  etc. 

T.  V.  Fleurs  de  Mai,  le  Mois  de  Marie. 
Légendes,  élévations  et  prières,  etc. 
iO 


1231 


N'IMPORTE 


NIXARPA 


12o2 


T.  VI.  Fleurs  de  Juin,  le  mois  du  Saint- 
Esprit. 

N'IMPORTE,  ps.  [Adolphe  Pictet,  major 
fédéral  d'artillerie]. 

Une  Course  à  Cnamounix,  fantaisie  ar- 
tistique, pour  servir  de  supplément  aux 
«  Lettres  d'un  voyaiïeur  ».  Sec.  édition. 
Parix,  B.  Duprat,  1840,  in-12. 

La  première  édition,  aussi  publiée  à  Paris,  en  1838, 
a  paru  sous  le  nom  de  l'auteur. 

N'LMPORTE  QUI,  ps.  [Adolphe  Racdox, 
fils  d'un  banquier  de  Paris]. 

Le  Socialisme  devant  le  bon  sens  popu- 
laire, ou  Simples  questions  à  ]NEM.  les  so- 
cialistes. Paris,  Sagnier  et  Bray,  1849, 
in-I8  de  36  pages. 

On  doit  au  même  auteur  un  autre  petit  omTag:e  qui 
a  paru  sous  le  voile  de  l'anonyme,  et  qui  est  intitulé  : 
«  Manuel  à  l'usage  des  écoles  primaires  rurales».  Paris, 
Sagnier  et  Bray,  i849,  in- 18  de  72  pages. 

+  NIMROD  [G.  J.  Apperley]. 

Cet  écrivain  anglais  s'est  fait  par  ses  écrits  relatifs  à 
la  chasse  une  réputation  éclatante  parmi  ses  compa- 
triotes. 

On  peut  signaler  parmi  ses  onvTages  : 

I.  «  The  chace,  the  turf  and  the  road  >■., 
1829,  2  vol.  in-8,  et  : 

II.  «  Nimrod  abroad  »  1842,  2  vol.  in-8. 

Quelques  extraits  des  récits  de  Nimrod  ont  paru  dans 
ries  recueils  français  ;  on  en  rencontre  dans  la  «  Revue 
britannique  ». 

NLXA  (Miss),  aut.  défj.  [M'"'  Nina  Duff, 
sœur  de  M"''  la  comtesse  A.  d'Adhémar]. 

La  Marquise  de  Senneville.  Esquisse  sur 
le  faubours;  Saint-Honoré.  Paris,  Comon, 
18i4,  in-Sj'^gOp. 

Extrait  de  la  «  Revue  de  Paris  et  de  la  province  » . 

H-  NINETTE  MERVIGLIA  [Lesuire]. 

Mémoire  de  —,  fille  de  Grégoire  Mer- 
veil,  écrits  par  elle-même  et  traduits  de 
l'italien  par  son  frère  Cataudin.  Paris, 
1788,  2  vol.  in-12. 

Traduction  supposée.  Ces  «  Mémoires  »  se  rattachent 
à  «  l'Aventurier  françois  »  de  Lesuire.  On  en  trouve 
une  longue  analyse  dans  «  l'Almanach  littéraire  »  de 
d'Aquin  de  Châteaulyon,  1789,  p.  280. 

NINNIN  (l'abbé),  professeur  de  seconde 
au  collège  de  Navarre, /;s.  [l'abbé  Batteux, 
professeur  de  rhétorique  au  même  collège]. 

Observations  de  M.—  sur  un  article  du 
>(  Journal  des  Savants  »  du  mois  d'octobre 
1730  ,  concernant  les  Poésies  d'Horace 
traduites  en  françois  (par  le  même  abbé 
Batteux).  Paris,  Coignard,  1730,  in-12, 
12  p. 

L'abbé  Joly,  de  Dijon,  qui  travaillait  alors  au  «  Jour- 
nal des  Savants,  »  ayant  fait  quelque  critique  de  la 
préface  et  de  la  traduction  d'Horace  par  l'abbé  Batteux, 


cet  extrait  occasionna  la  réponse  que  Batteux  fit  sous  le 
nom  de  l'abbé  Niunin.  A.  A.  B — r. 

NINON  DE  L'ENCLOS.  Voy.  LENCLOS. 

-+-  NIPOT  [Topin]. 

Des  articles  dans  le  «  Moniteur  de  la 
Haute-Loire  ». 

-h  NISSAREP,  amg.  [Perassi.n]. 

Improvisation  picturale  ornemanogra- 
phique,  ou  les  Jeux  de  la  couleur  et  du 
hasard.  Paris.  1803,  in-8. 

Facétie. 

H-  N.  J.  T.  [Nicolas  Jamin,  Tourangeau]. 

Les  gabelles  épuisées  ;  à  Mgr.  le  duc  de 
Beaufort,  par  — .  S.  n.,  1649,  in-4. 

NI-TAG  (1),  ps.  [Anatole  Demidof,  aidé 
de  M.  Drue  et  autres  écrivains]. 

Lettres  sur  la  Russie  (écrites  à  Paris). 

Imprimées  dans  le  «  Journal  des  Débats  »  de  1838 
à  1840.  Ces  lettres  sont  au  nombre  de  quatorze,  qui 
sont  toutes  sur  des  sujets  différents,  et  que  nous  allons 
faire  connaître. 

Lettre  1«.  «  Journaux  »,  17  décembre  1838, 
p.  3.  —  Lettre  2',  «  Écoles  »,  G  janv.  1839,  p.  4. 
—  Lettre  3",  «  Pèche  maritime  »,  2  février,  p.  3 
et  4.  —  Lettre  4^,  «  Coup  d'œil  sur  la  littérature 
russe  en  1838  »,  12  fév.,  p.  3  et  4.  —  Lettre  se, 
«  Travaux  de  l'Académie  des  sciences  de  Saint-Péters- 
bourg »,  7  mars,  p.  3  et  4.  —  Lettre  G',  «  De  la  Dé- 
portation en  Sibérie  »,  19  mars,  p.  3  et  4.  M.  Demi- 
dof traite  dans  cette  lettre  des  douceurs  et  des  charmes 
de  la  déportation  en  Sibérie  ;  mais  la  triste  réalité  a 
été  exposée,  dans  son  véritable  jour,  dans  un  article 
très-remarquable,  publié  en  réponse  à  «  l'Idylle  »  de 
M.  Anatole  Demidof  «  sur  la  Sibérie  »,  dans  le  jour- 
nal «  le  Temps  »,  du  31  mars  1839.  —  Lettre  1^, 
e  Des  Expéditions  scientifiques  de  l'Académie  des 
sciences  de  Saint-Pétersbourg  »,  20  avril,  p.  3.  — 
Lettre  8=,  «  De  la  forme  gouvernementale  de  l'Empire 
de  Russie  ».  —  «  Pouvoir  impérial  »,  8  mai,  p.  3 
et  4.  —  Lettre  9*.  «  De  la  constitution  politique  de 
l'Empire  de  Russie  ».  Le  Conseil  de  l'Empire,  le 
Sénat,  le  Saint-Synode,  3  juin,  p.  3  et  4.  —  Lettre 
10",  «  De  la  Constitution  politique  de  l'Empire  de 
Russie  ».  Les  Ministres,  19  juin,  p.  3  et  4.  — 
Lettre  11'  «  De  la  Constitution  politique  de  l'empire  de 
Russie  ».  Administration  provinciale,  14  juillet,  p.  3 
et  4.  —  Lettre  1 2' ,  «  Des  Conditions  sociales  en  Russie  » . 
128  juillet,  p.  2  et  4.  —  Lettre  13^  «  Propriété 
littéraire  ».  —  *  Le  régime  des  prisons  en  Russie  », 
18  février  1840,  p.  3  et  4.  —  Lettre  14',  «  La 
Cathédrale  Saint-lsaac  à  Sainl-Pétersbourg  »,  27  fé- 
vrier, au  feuilleton. 

Toutes  ces  lettres  sont  signées  soit  N.  T.  ou  Ni  Tag. 

M.  Drue  et  d'autres  écrivains  ont  été  les  teinturiers 
littéraires  de  M.  A.  Demidof. 

-i-  NIXARPA  (Eiluj).  Voy.   Eiluj   Ni- 

XARPA. 


(1)  M-Tag  est  l'abréviation  du  nom  d'une  usine, 
Mjni-Taguilsk,  oii  se  trouvent  les  riches  mines  de 
M.  Anatole  Demidof.  Cette  usine  est  dans  le  gouverne- 
ment dePerm,  à  2,593  kilomètresde  Pétersbourg  et  à 
1,919  kilomètres  de  Moscou. 


12S3 


N.  J.  B.  M. 


NOAILLES 


1254 


N.  J.  B.  M.  Voy.  MONTALAN. 

+  N.  J.  S [ScHWARTZ,  professeur 

à  l'Université  de  Liège]. 

—  Sur  l'importance  des  études  classi- 
ques, traduit  de  l'allemand  de  F.  Thiersch, 
par  — .  Liège,  1839,  in-8. 

Tiré  à  part  du  «  Journal  historique  »  de  Kersten. 

-!-N.  K.  [KuBALSKll. 

Voy.  N.  A.  K.,  Il,  col.  1224. 

-î-  N.  L    Parisien  [Nicolas  Lanxelot]. 

La  constante  Amarillis,  de  Christoval 
Suarez  de  Figueroa,  en  quatre  discours, 
traduits  d'espagnol  en  françois  par  — . 
Lyon,  Cl.  Morillon,  1614,  in-8,  7  tï.  prél. 
365  p.  et  9  ff.  non  chif.  pour  la  table  et  le 
privilège,  frontis.  grav.  par  Jarpar  Isaac. 

Lancelot  a  depuis  donné  «  Les  Nouvelles  tirées  des 
plus  célèbres  auteurs  espagnols  ».  Paris,  1628,  2  tom. 
in-8.  G.  M. 

H-  N.  L.  [Nicolas  Loumyer,  de  Huy, 
chef  de  division  au  Ministère  des  affaires 
étrangères,  à  Bruxelles]. 

I.  Notices  sur  J.-H.  Hubin  et  Sauveur 
Legros.  Bruxelles,  in-8. 

Tirées  à  part  à  25  exemplaires  du  «  Bulletin  du 
Bibliophile  belge  » ,  de  même  que  les  deux  brochures 
suivantes  : 

IL  Analyse  d'un  manuscrit  du  xv"  siècle. 
Le  Pseudo-Pindare.  In- 8. 

lU .  Deux  Capucins  poètes  (du  xvii^  siècle) , 
in-8. 

+  N.  L.  [Nôel]. 

Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle ». 

-t-  N— L  A***  [Achaintre]. 

Le  Législateur  tel  qu'il  devrait  être, 
poëme,  par  — .  Paris,  an  V.  (1797),  in-8, 
32  p. 

+  N.  L.  B.  [Napoléon-Louis  Bona- 
parte, mort  à  Forli  en  1831]. 

Vie  d'Agricola  de  Tacite,  traduite  par—. 
Florence,  Piatli,  1829,  in-8,  54  p. 

Ce  volume,  tiré  à  un  petit  nombre  d'exemplaires,  n'a 
pas  été  mis  en  vente  ;  il  est  dédié  à  M'^e  Juliette  de 
V (Villeneufve). 

+  N.  L.  D.  [Nicolas  LE  Digne,  sieur  de 
Condé]. 

La  Magdelaine  et  autres  petites  œuvres 
de  — .  Sens,  1610,  in-8.  V.  T. 

N*.  L*.  F***,  J3S.  [Dufour]. 

Alonzo,  épisode  d'un  roman  espagnol 
trouvé  à  la  Bibliothèque  impériale,  dans  le 
même  carton  que  Conaxa,  et  trad.  par  — . 
Paris, Germain-Mathiot,  1812,  in-8. 

■+-  N.  L.  J.  [Nicolas  Le  Jeune,  seigneur 
de  Franqueville]. 
Le  Miroir  de  l'art  et  de  la  nature,  qui 


représente  par  des  planches  en  taille- 
douce  presque  tous  les  ouvrages  de  l'art 
et  de  la  nature,  des  sciences  et  des  métiers. 
En  trois  langues  :  françois,  latin  et  alle- 
mand. Paris,  169J,  in-8. 

N-  L.  P.,  aut.  dég.  [N.-L.  PissoTJ. 

I.  Histoire  de  plusieurs  aventuriers  fa- 
meux, depuis  la  plus  haute  antiquité 
jusques  et  y  compris  Buonaparte,  etc. 
Paris,  Mongie  aîné,  1814,  2  vol.  in-12. 

-f-  II.  La  galerie  anglaise,  ou  recueil  de 
traits  plaisants,  d'anecdotes,  etc.,  extrait 
du  portefeuille  d'un  émigré  français,  tra- 
duit par  — .  Paris.  1802,  in-18. 

-f-  III.  Sièges  soutenus  par  la  ville  de 
Paris,  depuis  l'invasion  des  Romains  jus- 
qu'au 30  mars  1814,  par  —.Paris,  Blan- 
chard, 1813,  in-8. 

+  N...M...  [Nicolas  Massi as]. 

Lettre  à  M.  le  baron  d'Eckstein  sur 
l'existence  d'une  science  et  d'une  religion 
primitive...,  par  — .Paris,  F.  Didot,  1826, 
in-8. 

Cette  lettre  a  été  suivie,  la  même  année,  de  deux 
autres.  Réunies,  elles  se  composent  de  14  ff.  d'im- 
pression, et  forment  une  suite  au  «  Rapport  de  la  na- 
ture à  l'homme  ».  L'auteur  intitule  cette  suite  :  «  Rap- 
port de  l'homme  au  sacerdoce  » . 

H-  N.  M.  et  N.  M. ...Y  [Mauroy]. 
Des  articles  dans  la  «  Nouvelle  Biogra- 
phie générale  ». 

+  N.  M.  V.  D.  D.  S.  A.  N.  M.  [Véron, 
directeur  de  Sainte-Aure]. 

Entretiens  affectifs  et  religieux,  propres 
aux  communautés  religieuses,  par  un  ano- 
nyme, publiés  par  — .  Paris,  1792,  in-12. 

-I-  N.  N.  (M.)  [Armand  de  La  Cha- 
pelle]. 

Voy.  Phileleuthère. 

+  N.  N.  [le  Père  Zaccharie,  jésuite]. 

Lettre  de  —  au  marquis  N.  N.,  sur  le 
supplément  au  n"  41  du  «  Messager  de 
Modène  »,  1758,  in-12. 

Voir  la  k  France  littéraire  »,  au  mot  Zaccharie,  oii 
Quérard  a  reproduit  la  note  du  n"  9589  du  Dictionnaire 
des  Anonymes. 

-h  N.  Ô.  [Ferdinand  Hénaux]. 

M.  Hénaux  a  publié  sous  ces  initiales  des 
articles  dans  le  «  Bulletin  du  bibliophile 
belge  »  et  dans  la  «  Revue  de  Liège  ». 

Voy.  Aspirant-Bibliophile. 

-f-  N— 0  [NiCOLOPOULo]. 

Des  articles  dans  la  «  Biographie  uni- 
verselle ». 

NOAILLES  (le  cardinal  de),  archevêque 
de  Paris.  Ouvrages  qui  lui  sont  faussement 
attribués: 

I.  Ordonnance  et  instruction  pastorale 


42B5 


NOAILLES 


NODIER 


4256 


de  M.  de  Noailles  (rédii^ée  par  M.  J.-B. 
Bossuot,  portant  condamnation  de  l'Expo- 
sition de  la  foi  (par  M,  de  Barcos),  du 
20  août  1696.  in-'J6. 

Voyez  la  préface  des  «  Œuvres  posthumes  »  de  Bos- 
suet,  in-4,  p.  xxx%'.  A.  A.  B— r. 

IL  Réponse  de  Mgr  l'archevêque  de  Pa- 
ris aux  quatre  lettres  de  ^Igr  Farchevêque 
de  Cambray  (attribuée  communément  à 
Jean  Racine,  de  l'Académie  française), 
in-12. 

Note  de  la  main  du  président  Bouhier.  A.  A.  B — r. 

+  NOAILLES  (M.  le  duc  de). 
Histoire    de    madame    de    Maintenon, 
3  vol.   in- 8. 

On  a  reproché  à  l'auteur  de  cet  ouwage  d'avoir  re- 
produit, sans  en  indiquer  la  source,  des  passages  entiers 
empruntés  à  d'autres  écrivains,  notamment  à  M.  Théo- 
phile Lavallée,  auquel  on  doit  un  fort  bon  travail  sur 
un  établissement  célèbre:  «  Histoire  de  la  maison  royale 
de  Saint-Cyr  »,  Paris,  1853.  M.  Lavallée  a  réclamé; 
SI.  Ch.  Louandre  a  signalé  ses  plaintes  dans  le  «  Journal 
de  l'instruction  publique»  (28février  et 7  mars  1857). 
Une  circonstance  vraiment  piquante  se  présente  ici  : 

En  1843,  M.  de  Noailles  avait  fait  imprimer  à  petit 
nombre  et  sans  la  mettre  dans  le  commerce  une  bro- 
chure intitulée .  «  Saint-Cyr,  Histoire  de  la  maison 
royale  de  Saint-Louis  »  {Paris,  imp.  Lacrampe)Al.  La- 
vallée n'eut  pas,  à  ce  qu'il  paraît,  connaissance  de 
cet  opuscule,  et  dix  ans  plus  tard,  il  utilisait  des  do- 
cuments que  son  devancier  avait  déjà  donnés.  M.  Ch.  Le- 
normand  lui  adressa  à  cet  égard  des  reproches  dans  un 
article  du  «  Correspondant  »  ;  M.  Lavallée  répondit 
dans  le  même  journal  (voir  les  cahiers  du  25  novem- 
bre 1853  et  du  25  janvier  1854).  En  1848,  M.  de 
Noailles  publia  les  deux  premiers  volumes  de  son  «  His- 
toire de  Madame  de  Maintenon  »  ;  M  Lavallée  fit  pa- 
raître, de  1854  à  1856,  quatre  volumes  d'écrits  de 
celte  femme  célèbre,  en  les  accompagnant  de  préfaces 
et  de  notes  ;  en  1857,  M.  de  Noailles  mettait  au  jour 
le  troisième  volume  de  son  «  Histoire  »  et  il  disait 
dans  sa  préface  :  M.  Th.  Lavallée  a  donné  en  1853 
une  Histoire  de  la  maison  de  Saint-Cyr,  en  un  volume 
in-8,  qui  est  le  développement  des  faits  consignés  ici, 
avec  quelques  additions  dont  je  me  suis  permis  de  pro- 
fiter ».  On  a  relevé,  pour  certains  passages  écrits  par 
M.  Lavallée,  une  reproduction  exacte  de  la  part  de  M.  de 
Noailles  ;  quelques-uns  d'entre  eux  sont  signalés  in- 
extenso  dans  «  la  Correspondance  littéraire  »  dirigée 
par  M.  Ludovic  Lalanne(5  avril  1857,  (om.I,  p.  122). 

En  signalant  ces  singulières  coïncidences,  M.  Louan- 
dre voulait  n'y  voir  qu'un  oubli  de  guillemets; 
M.  Cil.  Nisard,  intervenant  dans  ce  débat,  inséra  dans 
la  «  Patrie»  (22  mars  1857)  un  article  maladroit;  il 
entreprit  d'excuser  ce  qu'il  appela  «  la  plus  innocente 
des  méprises  »  et  il  le  lit  en  ces  termes  :  «  Quiconque 
écrit  un  livTe  peut  avoir  à  se  la  faire  pardonner.  Quel 
est  donc  l'auteur  plein  d'un  sujet  favori  auquel  il  n'est 
pas  arrivé  de  confondre  ses  extraits  avec  ses  propres 
réflexions?  » 

La  «  Re\-ue  des  Deux  Mondes  »  inséra  à  son  tour 
(15  mai  1857)  un  article  signé  V.  de  Mars,  relatif  à 
«  l'Histoire  de  Madame  de  Maintenon  »  ;  il  avançait 
qu'on  avait  fait  à  M.  de  Noailles  une  bien  pauvre  que- 
relle. —  «  S'il  y  avait  lieu  à  se  plaindre  d'emprunts, 
M,  de  Noailles  aurait  la  priorité;  mais  quand  deux  ou- 


VTages,  en  se  touchant  par  une  seule  partie  du  sujet, 
différent  d'ailleurs  à  ce  point,  et  pour  l'étendue  et 
pour  la  manière,  dételles  plaintes  sont  puériles  ».  La 
«  Correspondance  littéraire  »  répondit  à  la  «  Revue  », 
(no  du  5  juin  1857,  p.  179);  elle  accentua  avec  une 
vivacité  nouvelle  ses  critiques  contre  M.  de  Noailles, 
et  elle  indiqua  des  passages  empruntés  à  M.  Sainte- 
Beuve,  et  reproduits  avec  une  fidélité  complète. 

11  n'était  pas  possible  de  passer  sous  silence  ce  triste 
débat  dans  un  ouvrage  du  genre  de  celui  qui  nous 
occupe. 

Voy.  aux  Anonymes,  «  Anne-Paule-Dominique  de 
Noailles...  » 

NOBEL  (Jean),  anafir.  [Jean  Le  Bon]. 

Voy.  HÉTROPOLITALN    (1  J. 

NOBODY  (le  cit.),  ps.  [Griffet  de  la 
B.\u.me]. 

La  Messe  de  Gnide,  ouvrage  posthume 
du  — .  Genève,  [Paris),  1794,  in-2i.  — 
Nouv,  édition,  augm.  Genève,  1191, in-'-Ii, 
92  p. 

Cette  pièce,  qui  est  licencieuse,  a  été  réimprimée  à 
la  suite  de  la  2^  édit.  des  «  Fragments  des  Vêpres  de 
Gnide,  et  des  «Veillées  de  Vénus  »,  ainsi  que  dans 
«  les  Fêtes  et  Courtisanes  de  la  Grèce  »,  de  Chaussard, 
[Paris.  1801,  4  vol.  in-8  et  4  vol.  in-12). 

Griffet,  dans  la  préface  de  la  première  édition, 
donne  quelques  renseignements  sur  ce  prétendu  Nobody, 
j.>une  poète,  né  à  Beauvais,  en  1706,  et  qui  se  tua  d'un 
lûup  de  pistolet,  le  11  juin  1787. 

+  NOBODY  [A.  Poulet-Malassis]. 

Des  articles  au  journal  «  Le  Boulevard  ». 

.VoÈody  en  anglais  signifie  personne. 

NODIER  (Charles  de),  membre  de  l'Aca- 
démie française,  bibliothécaire  à  l'Arsenal, 
mort  le  23  janvier  [SU. 

Ouvrages  qui  luisant  faussement  attri- 

hués  : 

I.  Dissertation  sur  l'usage  des  antennes 
dans  les  insectes,  et  sur  l'organe  de  l'ouïe 
dans  ces  mêmes  animaux.  Besançon,  an  VI 
(1798),  in-4. 

Tiré  à  50  exemplaires. 

Ch.  Nodier  avait  quinze  ans  lorsque  parut  cette  Dis- 
sertation :  Est-ce  un  sujet  à  traiter  par  un  jeune 
homme  de  cet  âge,  et  n'est- il  pas  plus  vraisemblable 
de  considérer  M.  F.-M.-J.  Luczot,  qu'on  dit  y  avoir  eu 
part,  comme  son  véritable  auteur,  et  Ch.  Nodier,  au 
plus,  comme  le  blanchisseur?  d'autant  plus  que  quand 
jeune  on  s'est  occupé  d'histoire  naturelle,  cette  science 
oflre  tant  de  charmes  qu'on  s'en  occupe  encore  dans  un 
âge  plus  avancé,  et  Ch.  Nodier  n'a  rien  fait  imprimer 
depuis  sur  cette  matière. 

II.  Archéologue,  ou  Système  universel 
et  raisonné  des  langues.  Prolégomènes. 
Paris,  de  l'impr.  de  Didot  aine,  1810, 
in-8. 

Tiré  à  25  exemplaires. 

C'est  un  Prospectus  ou  Préface  d'un  grand  et  im- 
portant ouvrage  qui  n'a  jamais  été  publié. 

Ch.  Nodier  s'est  bien  gardé  de  faire  connaître  que 
ces  Prolégomènes  appartenaient  à  des  recherches  sur 
l'universalité  des  langues,  par  J.-Jos.-Alex.  David  de 


i2S7 


NODIER 


NODIER 


12S8 


Saint-Georges  (ouvrage  entrepris  sur  un  plan  encore 
plus  vaste  que  le  grand  dictionnaire  proposé  par  de 
Brosses),  et  dont  Ch.  Nodier  a  eu  longtemps  le  ma- 
nuscrit en  sa  possession.  David  de  Saint-Georges,  mort 
en  mars  1809,  n'a  pu  réclamer  contre  celte  semi-pu- 
blication. 

Ne  pourrait-on  inférer  de  cela  que  les  quelques 
feuilles  d'un  «  Dictionnaire  de  la  langue  écrite  » , 
Paris,  1813,  in-8,  publié  sous  le  nom  de  Nodier, 
sout  aussi  un  fragment  de  l'ouvrage  de  David  de  Saint- 
Georges?  On  a  dit  que  c'était  un  Spécimen  savant  et 
profond  d'un  travail  immense  sous  le  rapport  de  l'éru- 
dition des  étymologies,  mais  qui  ne  va  que  jusqu'à  la 
syllabe  Ace.  Or,  Ch.  Nodier,  né  le  29  avfil  1783, 
avait  trente  ans  lorsque  fut  publié  ce  Spécimen  savant 
et  profond  d'un  travail  immense.  Pouvait-il  avoir 
assez  de  maturité  d'âge  et  d'érudition  pour  entreprendre 
un  travail  qui  n'est  que  dans  les  capacités  d'un  homme 
vieilli  dans  l'élude? 

Qui  pourrait  affirmer  que  le  manuscrit  de  David  de 
Saint -Georges,  que  Ch.  Nodier  a  eu  longtemps  en  sa 
possession,  ne  lui  a  été  très-précieux  pour  les  publira- 
tions  de  linguistique  qu'il  a  faites  dans  ses  dernières 
années  ? 

III.  Jean  Sbo2;ar.  Paris,  Gide  fils.  1818, 
2  vol.  in-lâ. 

Souvent  réimprimé,  contrefait  et  traduit  en  langues 
étrangères. 

Un  véritable  savant,  qui  a  fait  de  la  critique  littéraire 
avec  succès  dans  le  «  Journal  de  l'Empire  »,  de  1802 
à  1813,  nous  a  affirme  que  «  Jean  Sbogar  »  n'était 
qu'une  traduction  libre  ou  une  heureuse  imitation  du 
«  Brigand  de  Venise  » ,  de  Lewis ,  l'auteur  du 
«  Moine  »   (1). 

-(-«  Enniai  1818,  il  y  eut  dans  le  «Journal  du  Com- 
merce »  une  petite  guerre  de  plume  au  sujet  d'un  ro- 
man intitulé  «  Jean  Sbogar  »  que  l'on  attribua  à 
M.  Ch.  Nodier,  lequel  se  défendit  d'en  être  l'auteur,  le 
tout  avec  de  petits  mots  aigres-doux  de  part  et  d'autre. 
On  y  prétendit  que  le  sujet  du  roman  n'était  pas  ori- 
ginal, qu'il  était  pillé  de  je  ne  sais  quel  autre,  et  per- 
sonne ne  s'avisa  de  remonter  à  la  vraie  source,  qui 
n'est  ni  éloignée  ni  bien  cachée:  c'est  «  Abellino  »  ou 
le  «Grand  bandit»,  pièce  allemande  de  Zschocke.dont 
la  traduction  a  terminé  le  second  volume  du  «  Théâtre 
de  Schiller  »,  traduit  par  Lamartelière.  Paris,  1799, 
2  vol.  in-8.  (Renouard,  «  Cat.  d'un  amateur  »,  t.  III, 
p.  123). 

IV.  Lord  Ruthwen,  ou  les  Vampires. 
Paris,  Ladvocat^  1820.  —  Deuxième  édi- 
tion, augm.  de  notes.  Paris,  le  même, 
1820,  2  vol.  in-I2. 

Nous  ne  savons  d'après  quelle  autorité  nous  avons 
été  conduit  à  attribuer,  dans  notre  «  France  littéraire  », 
ce  roman,  qui  a  paru  sous  le  voile  de  l'anonyme,  à 
Charles  Nodier.  Il  est  reconnu  aujourd'hui  qu'il  est  dû  à 
la  plume  de  M.  Cyprien  Bérard,  d'Arles,  ancien  direc- 
teur des  théâtres  du  Vaudeville  et  des  Nouveautés. 

V.  Voyages  pittoresques  et  romantiques 
dans  l'ancienne  France,  par  MM.  Cii.  No- 
dier, le  baron  J.  Taylor  et  Alph.  de  Cail- 
leux.  Paris.Gide  fils,  Engelmann,  1820  et 


(1)  -|-  11  est  facile  de  deviner  que  ce  «  véritable  sa- 
vant »  est  l'helléniste  Boissonade. 


Dans  l'article  des 
tique  »  consacré  au 


ann.  suiv.,  12  vol.  gr.  in-fol.,  avec  un  très- 
grand  nombre  de  planches  lithogr. ,  tirées 
sur  papier  de  Chine. 

Magnifique  ouvrage,  mais  auquel  les  trois  écrivains 
que  rappellent  les  frontispices  ont  eu  peu  de  part  : 
chacun  a  eu  son  faiseur.  Quel  était  celui  de  Ch.  No- 
dier? nous  l'ignorons.  Quant  à  celui  de  M.  le  baron 
Taylor  (voy.  ce  nom),  c'est  M.  Amédée  de  Césena,  son 
secrétaire  et  son  biographe,  qui  a  fait,  au  compte  du 
baron,  la  partie  historique  des  provinces  du  Languedoc, 
du  Dauphiné,  de  l'Auvergne,  de  la  Picardie,  de  la  Bour- 
gogne, et  revu  celle  de  la  Bretagne.  Qu'on  juge  ce  qu'a 
pu  écrire  Ch.  Nodier  pour  cet  ouvrage! 

VI.  Dictionnaire  universel  de  la  langue 
française,  rédigé  d'après  le  Dictionnaire 
de  l'Académie  et  ceux  de  Laveaux,  Gattel, 
Boiste,  Mayeux,  Wailly,  Cormon,  etc.; 
par  MM.  Ch.  Nodier  et  V.  Verger.  Paris, 
Belin-Mandar.  1822,  1827,  1829,  1832, 
2  vol.  in-8. 

Mélanges  de  littétature  et  de  cri- 
Manuel  du  libraire  » ,  M.  Nodier 
se  moque,  avec  beaucoup  d'esprit,  «  d'une  société  célè- 
bre qui  s'est  constituée  tout  exprès  pour  faire  un  bon 
dictionnaire  de  la  langue  française,  et  qui  s'en  occupe 
avec  plus  de  patience  que  de  bonheur  depuis  cent  cin- 
quante ans  au  moins.  Cela  n'empêche  pas,  ajoute  le  cri- 
tique, qu'elle  ne  puisse  y  parvenir  un  jour.  Quand  on  a 
l'immortalité  pour  devise  et  l'éternité  devant  soi,  on  peut 
bien  prendre  c  son  temps  ».  Il  faut  le  dire  pour  la  jus- 
tification de  l'Académie,  elle  ignorait,  sans  doute,  le 
procédé  que  M.  Nodier  n'a  pas  dédaigné  pour  la  confection 
de  son  Dictionnaire. 

Le  Dictionnaire  universel  de  la  langue  française,  pu- 
blié sous  les  noms  de  MM.  Ch.  Nodier  et  V.  Verger, 
est  en  entier  de  ce  dernier.  Les  titres  primitifs  de  ce 
Dictionnaire,  stéréotypé,  portaient  aussi  son  seul 
nom. 

Ch.  Nodier  n'a  fait  qu'y  joindre  une  seconde  pré- 
face, qui  n'a  même  été  ajoutée  que  plusieurs  mois 
après  la  publication  de  l'ouvrage. 

Une  circonstance  assez  singulière,  c'est  que  Ch.  No- 
dier est  arrivé  à  l'Académie  encore  à  temps  pour  re- 
voir les  deux  ou  trois  dernières  feuilles  qui  restaient 
à  imprimer  de  son  Dictionnaire,  objet  de  ses  plaisan- 
teries :  il  ne  faut  pourtant  point  en  conclure  qu'il  ne 
se  fût  point  terminé  sans  sa  révision. 

VII.  Mémoires  sur  l'ancienne  chevalerie, 
par  La  Curne  de  Sainte-Palaye.  Nouvelle 
édition,  avec  une  Introduction  et  des 
notes  par  M.  Ch.  Nodier.  Paris,  Girard, 
1826,  2  vol.  in-8,  avec  2  planches  color. 

Nous  avons  imprimé  dans  notre  «  France  littéraire  », 
-  du  vivant  de  Ch.  Nodier,  et  il  n'a  pas  réclamé,  que  le 
/    travail  tout  entier  de  cette   édition  avait  été  fait  par 
Alexandre  Barginet,  de  Grenoble. 

VIII.  Faust,  drame  en  trois  actes,  imité 
de  Goethe,  par  M.  Antony  Béraud  et***. 
Représenté  sur  le  théâtre  de  la  Porte  Saint- 
Martin,  le  29  octobre  1828.  Paris,  Barba, 
1828,  in-8. 

D'après  une  autre  autorité,  peu  véridique,  nous  avons 
encore  été  conduit  à  voir  dans  le  collaborateur  ano- 
nyme d' Antony  Béraud,  Ch.   Nodier;   aussi    avons- 


1259 


NODIER 


NODIER 


1260 


nous,  dans  notre  «  France  littéraire  »,  compris  ce 
drame  parmi  les  ouvrages  de  ce  dernier  écrivain.  C'est 
une  erreur  qui  a  été  reproduite  par  M.  Leroux  de  Lincy 
dans  sa  Notice  bibliographique  sur  Ch.  Nodier  (1).  Des 
renseignements  plus  récents,  puisés  à  de  meilleures 
sources,  nous  ont  appris  que  le  collaborateur  anonyme 
de  A.  Béraud  n'est  pas  Ch.  Nodier,  mais  un  autre 
homme  d'esprit,  M.  J.-T.  Merle. 

IX.  Vocabulaire  de  la  langue  française, 
extrait  de  la  dernière  édition  du  «  Diction- 
naire de  l'Académie  »,  publié  en  1835, 
par  M.  Ch.  Nodier,  membre  de  l'Académie 
française,  et  M.  Paul  Ackermann.  Tous 
les  mots  donnés  par  l'Académie  ont  été 
conservés  :  on  y  a  ajouté  les  étymologies, 
la  prononciation  et  un  vocabulaire  géogra- 
phique. Paris,  F.  Didot,  Hachette.  1836, 
in-8. 

Les  XII  pages  d'introduction  sont  le  seul  travail 
que  Ch.  Nodier  ait  fourni  pour  ce  Vocabulaire. 

X.  Paris  historique  :  Promenades  dans 
les  rues  de  Paris.  Paris,  P.  Bertrand, 
Postel,  1837-40,  3  vol.  in-8,  avec  200  vig. 
et  gravures. 

Cet  ouvrage,  publié  sous  le  nom  deCh.  Nodier,  a 
été  rédigé  par  M.  Christian  Pitois.  Voy.  ce  que  nous 
en  avons  dit.  T.  I,  col.  724  b. 

XI.  La  Saône  et  ses  bords.  Album  des- 
siné par  MM.  Foussereau  et  Marville,  gra- 
vé par  M.  Porret,  publié  par  M.  Alex. 
Mure,  de  Pelanne.  Paris,  rue  de  Valois 
Batave,  no  S,  1833,  in-8  de  60  pages  et 
14  gravures. 

Ce  petit  ouvrage  a  été  publié  primitivement  sans  nom 
d'auteur  pour  le  texte,  mais  il  parait  qu'on  a  fait  après 
coup  un  nouveau  frontispice  qui  porte  le  nom  de 
Ch.  Nodier,  comme  auteur  de  ce  texte;  c'est  au  moins 
ce  que  nous  apprennent  MM.  Ch.  Louandre  et  F.  Bour- 
quelot  dans  leur  «  Littérature  française  contemporaine», 
t.  II,  page  356.  article  de  M.  Borel  d'Hauterive,  où 
nous  lisons:  «  M.  Borel  est  l'auteur  de  «  la  Saône  et 
ses  bords  »,  qui  a  paru,  en  1835,  sous  le  nom  de 
Charles  Nodier,  quoique  cet  écrivain  en  ait  seulement 
revu  l'introduction  i. 

XII.  La  Seine  et  ses  bords,  par  Ch.  No- 
dier ;  vignettes  par  MM.  Marville  et 
Foussereau,  publié  par  M.  A.  Mure,  de 
Pelanne.  Paris,  rue  Saint-Honoré,  n.  245, 
1836-37,  in-8  de  192  pag.,  avec  48  vues. 

Ouvrage  publié  en  quatorze  livraisons  ;  il  n'est  pas 
plus  de  Nodier  qui»  le  précédent. 

N'en  déplaise  aux  fanatiques  admira- 
teurs de  Ch.  Nodier,  voilà  déjà  douze  fleurs 
que  nous  arrachons  de  sa  couronne  litté- 
raire; mais  elle  reste  encore  bien  fournie, 
si  le  temps  n'en  détache  pas  d'autres.  Il 
serait  pourtant  possible  d'ajouter  à  notre 

(t)  -j- Insérée  dans  le  c  Bulletin  du  Bibliophile  », 
4844,  p.  809  et  suiv.  Cette  énumération  n'est  pas 
complète. 


liste  des  ouvrages  qui  portent  le  nom  de 
cet  écrivain  et  qui  ne  sont  pas  de  lui,  et 
d'autres  pour  lesquels  il  n'a  guère  fait  que 
prêter  son  nom,  comme  par  exemple,  la 
((  Bibliothèque  dramatique  »  publiée  chez 
M""'  Dabo,  qui  porte  aussi  le  nom  de  Ch. 
Nodier  en  première  ligne  ;  des  personnes 
bien  instruites  assurent  que  toute  la  part 
de  coopération  de  Ch.  Nodier  dans  cette 
belle  et  malheureuse  entreprise  s'est  ré- 
duite à  une  Notice  sur  M.  Raynouard  et  à 
l'Examen  de  l'Omasis  de  M.  Baour-Lor- 
mian.  Ch.  Nodier  n'était  là  qu'éditeur 
honoraire;  il  n'en  touchait  pas  moins  le 
plus  fort  traitement. 

Ch.  de  Nodier  a  été  l'objet  de  tant  de 
notices  biographiques  qu'il  deviendrait  su- 
perflu d'en  donner  une  nouvelle,  quand 
même  le  plan  de  notre  livre  comporterait 
de  la  biographie.  Mais  toutes  ces  notices, 
véritable's  éloges  académiques,  sont  écri- 
tes par  des  mains  amies,  et  le  littérateur 
qui  en  est  le  sujet  y  est  tellement  exalté, 
que  l'on  se  prend,  malgré  soi,  à  douter  de 
leur  véracité. 

Outre  les  Notices  sur  Ch.  de  Nodier, 
M.  Techenera  recueilli  dans  son  «  Bulletin 
du  Bibliophile  »  toutes  les  précieuses 
bribes,  d'autres  diraient  reliques,  qui  ont 
été  découvertes  depuis  la  mort  de  l'illus- 
tre défunt.  De  son  côté,  le  baron  de  Reif- 
fenberg  a  publié  dans  son  «  Bulletin  du 
bibliophile  belge  »  une  série  d'anecdotes 
qui  ont  rapport  à  ce  littérateur,  et  qui 
ont  paru  successivement  sous  le  titre 
collectif  de  Nodierana.  Dès  l'instant  que 
les  bibliographes  ont  cru  devoir  faire  quel- 
que chose  pour  la  mémoire  de  Ch.  No- 
dier, pourquoi  ne  raconterions-nous  pas 
aussi  à  nos  lecteurs  quelques  anecdotes 
que  ses  biographes  ont  tues  ou  qu'ils 
n'ont  pas  connues  ? 

Nous  parlerons  d'abord  d'vme  apprécia- 
tion de  Nodier,  moins  louangeuse  que  celles 
qu'ont  faites  ses  amis,  mais  plus  juste. 

Le  baron  F.  de  Reitfenberg,  ainsi  que 
nous  l'avons  dit,  a  recueilli  un  Nodierana. 
C'est  dans  ce  nouvel  Ana,  imprimé  au 
t.  II,  p.  410,  de  l'estimable  «  Bulletin  du 
bibliophile  belge  »  [1845),  que  nous  em- 
f  pruntons  cette  appréciation. 

«  Un  littérateur,  dont  une  imagination 
vive,  impatiente,  reproduit  les  impressions 
les  plus  intimes,  nous  écrit,  dit  le  bar.  de 
Reitlonberg,  une  lettre  dans  la(]uelle  on 
:  remarque  ces  aperçus  sur  Nodier  ;  si  l'ai- 
mable auteur  n'est  pas  traité  avec  indul- 
gence, il  ne  l'est  pas  non  plus  sans  justesse 
ni  justice.  On  va  voir  : 

«  'Vous  parlez  de  Nodier.  Il  me  semble 
qu'il  a  tout  aimé  à  contre-sens,  de  travers 


4261 


NODIER 


NODIER 


1262 


et  à  rebours,  comme  Béranger,  moins  heu- 
reux que  lui  peut-être,  en  renommée, 
quoique  plus  grand,  à  mon  avis,  en  mé- 
rite (1).  Pour'lui  c'était  un  jeu  que  d'é- 
crire ;  il  se  moquait  de  ses  lecteurs  comme 
Janin,  et  de  lui-même  comme  Bayle.  Il  y  a 
en  lui  du  Montaigne  et  du  Cousin.  Un  peu 
normand,  un  peu  gascon,  et  franc-comtois 
seulement  par  je  ne  sais  quelle  libre  allure 
qui  tenait  du  voisinage  de  la  Suisse.  Il  sa- 
crifia trop  au  singulier,  au  Dieu  inconnu. 
Ses  pages  sont  comme  ces  toiles  de  l'Inde, 
mousselines  légères,  finement  tissées,  et 
dont  vingt  aunes  passeraient  dans  une  ba- 
gue de  noces 

«  On  disait  de  Nodier  :  c'est  un  grand 
essayeur.  En  effet,  il  usa  de  tout,  "passa 
partout,  se  fit  remarquer  et  lire  partout , 
sans  laisser  nulle  part  de  traces  profondes. 

«  Esprit  de  choix,  juste,  à  retlets  incer- 
tains; couleur  vive,  à  nuances  pâles;  in- 
cisif et  doux,  jamais  naïf,  mais  tendre; 
se  liant  vite,  fuyant  de  même  et  tournant 
le  dos  de  bonne  foi,  sans  rancune,  à  des 
gens  qu'il  avait  cru  adorer,  mais  qui  lui 
étaient  tout  à  coup  devenus  insupporta- 
bles, antipathiques,  odieux. 

«Adieu,  Monsieur;  j'ai  connu,  aimé  et 
perdu  en  peu  d'années  trois  administra- 
teurs de  la  Bibliothèque  de  l'Arsenal  : 
Grosier,  Treneuil,  Nodier.  Tout  tombe 
autour  de  moi.  C'est  bientôt  mon  tour. 
Nous  périssons  et  mourons  peu  à  peu 
dans  nos  amis,  nos  goûts,  nos  arbres.  Les 
regrets  et  les  ruines  ne  font  que  m'attris- 
ter;  je  mourrai  bridant  et  fumant » 

Qui  a  tracé  ces  lignes  spirituelles  et  mé- 
lancoliques? C'est  un  secret  qu'il  ne  nous 
appartient  pas  de  révéler  pour  le  mo- 
ment (2).  La  même  lettre  en  donne  la 
raison.  Avez-vous  reçu  mon  paquet? 
nous  dit  l'ingénieux  anonyme;  je  tire  tous 
mes  ouvrages  à  30,  40.  50  exemplaires  au 
plus,  et  je  n'en  donne  point  autour  de  moi. 
Si  on  me  lisait  ici  (3),  on  me  lapiderait.  Je 
suis  de  ceux  qui  doivent  écrire  en  Suisse, 
en  Hollande,  à  Londres,  et  se  mettre  un 
masque  de  fer,  car  je  ne  dis  que  des  véri- 
tés et  on  ne  les  aime  guères.  » 


(1)  Bien  fausse  appréciation  de  la  part  du  critique. 
Béranger  est  supérieur  à  Nodier  de  tout  son  talent  et 
de  la  dignité  de  son  caractère. 

(2)  Le  voile  était  assez  transparent  pour  qu'on  ait 
pu  deviner  dans  le  temps  M.  F.  Grille,  ancien  chef  de 
division  des  belles-lettres  et  des  beaux-arts,  au  minis- 
tère de  l'intérieur,  depuis  bibliothécaire  de  la  ville 
d'Angers. 

(3)  A  Angers. 


ANECDOTES  SUR  CH.  DE  NODIER. 


I. 


Une  partie  de  cette  première  anecdote 
est  encore  tirée  du  «  Bulletin  du  biblio- 
phile belge  »,  t.  r  (1845).  p.  350  : 

Charles  Nodier,  dit  le  bar.  de  Reiffen- 
berg,  vient  d'être  traité  avec  sévérité  par 
l'écrivain  qui  a  rédigé  sa  notice  pour  le 
supplément  de  la  «  Biographie  univer- 
selle (l).))Nous  ne  pouvons,  en  ce  qui  nous 
concerne,  souscrire  à  ce  jugement  amer, 
et  nous  préférons  de  beaucoup  celui  d'un 
homme  d'infiniment  d'esprit,  M.  Grille,  bi- 
bliothécaire d'Angers,  qui  s'exprime  ainsi 
dans  une  lettre  ingénieuse  qu'il  nous 
adresse,  et  dont  nous  n'hésitons  pas  à 
transcrire  un  passage,  quoiqu'elle  n'ait  pas 

été  destinée  à  la  publicité:  « Il  a  tout 

essayé,  rien  achevé  :  il  partait  toujours  et 
n'arrivait  jamais.  Flâneur  aimable,  s'arrê- 
tant  à  une  fleur,  à  une  paille,  et  n'ayant 
jamais  pu  prendre  la  vie  au  sérieux.  Un 
jour  il  dit  qu'il  allait  en  Tartarie.  On  le 
crut,  et  je  fus  chargé  d'arranger  son 
voyage.  Je  me  rappelle  que  je  m'en  occu- 
pais dans  un  cabinet  dont  les  fenêtres 
mal  closes  laissaient  passer  et  siffler  l'air. 
Il  gelait,  j'avais  un  bon  feu,  mais  la  neige 
tombait  à  flocons  et  couvrait  mes  vitres. 
Ma  femme  dormait  à  l'étage  au-dessous. 
Il  était  trois  ou  quatre  heures  du  matin. 
Je  me  levai  pour  faire  des  arrêtés,  des 
ordonnances,  et  aplanir  à  Nodier  les  diffi- 
cultés d'une  entreprise  qui  pouvait  être 
périlleuse ,  pour  lui  éviter  les  embarras 
d'une  absence  qui  devait  être  longue.  Il 
demandait  pour  ceci  à  Laine,  ministre,  une 
somme  de  4,000  francs,  et  elle  fut  accor- 
dée. La  moitié  même  fut  payée  par  le 
trésor  ». 

Ni  le  baron  de  Reiffenberg  ni  M.  Grille 
n'ont  pu  donner  la  copie  de  la  curieuse 
demande  de  Nodier.  Un  hasard  que  nous 
avons  peine  à  nous  expliquer  a  mis  en 
notre  possession  l'original  de  cette  de- 
mande, qui,  selon  toute  apparence,  aura 
été  dérobée  dans  l'un  des  cartons  du  mi- 
nistère. "Voici  la  lettre  de  Ch.  Nodier  : 

Monsieur  le  Comte, 
J'ai  peu  de  droits  aux   bienfaits  du  Boi,  mais  j'en 
ai  l'habitude,  et  j'y  joins  une  profonde  confiance  dans 
votre  bienveillance  particulière. 


(1)  Cette  notice  a  pour  auteur  le  libraire  L.-G.  Mi- 
chaud,  l'éditeur  même  de  la  «  Biographie  univer- 
selle »;  il  en  a  fait  plusieurs  autres  qui  respirent  une 
aveugle  passion.  Toutes  ne  lui  ont  pas  porté  bonheur. 
Voyez  sur  l'une  d'elles  l'article  Mich.\ud. 


1263 


NODIER 


NODIER 


1264 


Accoulumé  à  voir  en  vous  la  providence  des  royalistes 
malheureux,  j'hésile  d'autant  moins  à  recourir  à  votre 
protection,  que  tous  mes  liens  avec  la  France  vont  se 
rompre,  ceux  de  la  reconnaissance  excepttîs,  et  qu'à  ce 
jour  finissent  toutes  les  prétentions  qu'il  m'a  été  permis 
de  former.  Après-demain  je  pars  pour  la  Tarlarie. 

Les  considérations  qui  m'ont  décidé  à  m'éloigner  de 
mon  pays  n'ont  pas  eu  ma  fortune  pour  objet.  Non- 
seulement  mon  sort  est  fort  peu  amélioré,  mais  le 
moindre  délai  dans  les  payements  qui  m'étaient  pro- 
mis devait  le  remettre  en  question,  et  c'est  ce  qui  m'est 
arrivé.  Si  vous  ne  croyez  pas  dans  voire  justice  que  j'aie 
des  droits  à  un  secours,  à  une  gratification  actuelle,  je 
quitte  Paris  dans  un  état  très-voisin  du  besoin. 

Un  motif  de  pudeur,  facile  à  expliquer,  m'a  détourné 
d'adresser  cette  demande  à  M.  le  comte  de  Pradel  lui- 
même,  fans  intermédiaire.  Ba  bonté  protectrice  a  tou- 
jours prévu,  avec  une  sollicitude  qui  me  laissera  d'é- 
ternels souvenirs,  les  besoins  que  je  pouvais  éprouver. 
Il  y  aurait,  à  en  solliciter  immédiatement  une  nouvelle 
marque,  importunité  et  presque  ingratitude. 

Je  me  souviens  d'ailleurs.  Monsieur  le  Comte,  avec 
bien  de  la  reconnaissance,  que  vous  avez  daigné  me 
témoigner  de  votre  propre  bouche  l'intention  et  le  désir 
de  me  donner  des  preuves  d'intérêt.  Ce  sentiment  me 
soutient,  il  me  flatte,  et  si  ma  prière  ne  peut  être 
exaucée,  il  me  consolera. 

Je  suis  avec  respect. 

Monsieur  le  Comte, 

Votre  très-humble  et  obéissant  serviteur, 
Charles  de  Nodier  (1). 
Ce  8  janvier  1818,  rue  et  hôtel  du  Bouloy. 

Le  voyageur  se  mit  en  diligence,  mais  il 
ne  dépassa  pas  Besançon.  Sa  Franche- 
Comté  le  retint,  la  paresse  le  prit,  l'amour 
aussi  se  mit  de  la  partie,  et  puis,  il  faut 
l'avouer,  les  Russes  n'étaient  plus  d'assez 
bonne  humeur  pour  qu'on  pût  se  fier  à 
eux  et  aller  visiter  leurs  côtes  :  c'était  en 
janvier  1818.  M.  de  Richelieu,  qui  prési- 
dait le  conseil,  avait,  pendant  l'émigration, 
fondé  à  Odessa  des  écoles  que  Nodier  de- 
vait voir  en  passant.  Mais  la  science,  par- 
fois, lui  pesait  ;  tout  ce  qui  sentait  l'obli- 
gation le  fatiguait  et  lui  était  antipathique. 
Bref,  tous  ses  projets  s'évanouirent,  et 
l'argent  s'en  alla  beaucoup  en  auberges, 
un  peu  en  plaquettes  et  en  reliures,  beau- 
coup en  tasses  de  café  chez  Véfour  ou  De- 
hodencq.  La  fin  de  notre  ami  a  été  douce. 
Il  s'est  éteint  dans  les  bras  des  siens.  Sa 
famille  après  lui  a  été  bien  traitée.  On  l'a 
comblée  de  faveurs,  et  je  suis  ravi  de  voir 
le  génie  honoré  chez  nous.  Je  félicite  ma 
patrie  de  savoir  encore  le  prix  de  l'imagi- 
nation, de  la  fantaisie  et  de  la  langue....".  « 


(1)  Cet  original  porte  une  note  au  crayon  qui  a  été 
faite  au  ministère  et  qui  établit  que  Gh.  Nodier  avait 
déjà  reçu  à  titre  de  secours  extraordinaires,  le  S4  oc- 
tobre 1816.  1,000  fr.  et  le  14 juillet  1817,  1,000  au- 
tres fr. 


La  seconde  anecdote  nous  est  particu- 
lière. Elle  prouvera  que  le  bon  Nodier  n'a- 
vait ni  autant  de  sollicitude  qu'on  lui  en 
prêtait,  ni  grande  bienveillance  pour  les 
personnes  étrangères  à  sa  coterie.  C'était 
en  1826,  et  nous  commencions  l'impression 
de  notre  «  France  littéraire  ».  Voulant 
faire  un  livre  qui  fût  le  moins  imparfait 
possible,  nous  écrivîmes  à  toutes  les  per- 
sonnesde cette  époque  qui  avaient  un  nom 
en  bibliographie,  afin  d'être  dirigé  par 
elles.  Une  seule  voulut  bien  accepter  cette 
ingrate  tâche  :  ce  fut  l'excellent  M.  Weiss, 
etiï  revit  les  dix  premières  feuilles  de  l'ou- 
vrage. Après  ce  commencement  de  pré- 
cieuse révision,  M.  Weiss  eut  besoin  de 
faire  un  voyage  à  Paris,  et  descendit, 
comme  d'habitude,  chez  Nodier,  son  ami 
d'enfance.  Un  jour,  Nodier  s'enquit  près 
de  M.  Weiss  des  travaux  dont  il  s'occu- 
pait :  la  révision  de  «  la  France  littéraire  » 
fut  citée  dans  le  nombre.  «  Peste,  dit  No- 
dier, c'est  un  grand  travail  (en  parlant  du 
nôtre),  et  cela  doit  t'être  bien  payé. —  Au 
contraire,  pas  du  tout  ;  les  travaux  de  bi- 
bliographie rapportent  peu  aux  personnes 
qui  "ont  un  nom;  Quérard  n'est  point 
connu,  et  par  conséquent  faiblement  ré- 
tribué; j'ai  voulu  seulement  être  utile  à 
cette  publication  qui  m'intéresse.  —  Tu 
as  tort,  il  faut  te  faire  payer  ».  Voilà  No- 
dier !  Le  lendemain,  l'excellent  M.  Weiss, 
qui  tient  beaucoup  de  notre  La  Fontaine, 
vint  nous  faire  part  de  l'exigence  de 
Nodier  ;  il  nous  donna  un  rendez-vous  pour 
que  nous  pussions  causer  de  cette  affaire 
avec  le  bibliothécaire  de  l'Arsenal.  Mais 
au  jour  dit,  M.  Weiss  avait  rougi  de  la 
démarche  que  Nodier  lui  avait  fait  faire  ; 
ni  l'un  ni  l'autre  ne  se  trouvèrent  au  ren- 
dez-vous. M.  Weiss  reparfit,  sans  que 
nous  le  vissions,  pour  Besançon,  où  sitôt 
arrivé,  il  nous  écrivit  .•  «  Je  ne  suis  plus 
sous  l'influence  de  Nodier  ;  envoyez-moi 
donc  vos  épreuves  comme  par  le  passé, 
et  qu'il  ne  soit  plus  question  de  la  préten- 
tion que  j'ai  élevée  contre  mon  gré.  » 
Voilà  ce  qu'a  fait  celui  auquel  on  ne  pro- 
digue pas  l'épithète  de  bon,  et  qui  la  mé- 
rite plus  que  ne  l'a  jamais  méritée  Nodier. 
La  prétention  soulevée  n'en  produisit  pas 
moins  une  gêne  entre  nous  et  M.  Weiss; 
nous  continuâmes  de  l'aimer,  mais  nous 
ne  lui  envoyâmes  plus  d'épreuves.  Voulant 
reconnaître,  autant  que  notre  position 
précaire  nous  le  permettait,  sa  précieuse 
coopération  momentanée,  -nous  ne  crûmes 
mieux  faire  que  d'offrir  à  son  ami  Nodier 


265 


NODIER 


NODIER 


1266 


un  exemplaire  de  «  la  France  littéraire  » 
sur  grand  papier.  Quinze  jours  après, 
il  l'avait  vendu,  et  un  libraire  du  Palais- 
Royal,  qui  l'avait  acheté,  nous  en  deman- 
dait la  suite  au  même  prix  que  Nodier 
l'avait  reçu  ;  le  littérateur  avait  affirmé 
qu'il  en  serait  ainsi  !  Inutile  de  dire  que 
Nodier  n'a  jamais  écrit  une  ligne  sur  «  la 
France  littéraire  ». 


m. 


L'histoire  de  la  dédicace  d'un  ouvrage 
de  Nodier  nous  fournit  notre  dernière  anec- 
dote. Nodiera  été  l'inévitable  pensionnaire 
des  listes  civiles  des  rois  Louis  XVIII  et 
Charles  X  ;  aussi,  à  la  chute  de  ce  dernier, 
se  trouva-t-il  dans  l'embarras,  parce  qu'il 
perdait  les  secours  qu'il  obtenait  sur  sa 
cassette  et  sur  les  fonds  de  ses  ministres. 
Pour  sortir  de  cet  embarras," /e  bon  Nodier 
souscrivit  une  lettre  de  3,000  fr.,  et  tout 
fut  dit.  Tout  autre  eût  pensé  qu'à  jour  dit 
il  avait  un  engagement  à  remplir,  et  qu'il 
fallait  songer  à  se  mettre  en  mesure.  Cette 
pensée  était  trop  peu  poétique  pour  Nodier  : 
elle  ne  l'occupa  point.  L'échéance  pourtant 
arriva. 

On  se  présenta  pour  cette  lettre  de 
change  pendant  l'absence  de  Nodier.  En 
rentrant,  sa  dame  lui  parla  de  la  visite 
qu'elle  avait  reçue;  pour  rassurer  M""^ No- 
dier, son  mari  lui  donna  pour  défaite  que 
cette  lettre  de  change  était  payable  chez 
Laffitte,  quoique  rien  ne  l'indiquât,  et  il 
n'y  donna  plus  de  suite.  Mais  n'ayant  pas 
été  payée  a  présentation,  cette  lettre  de 
change  fut  protestée,  et  vingt-quatre 
heures  après,  un  délégué  d'huissier  se 
présentait  à  l'Arsenal.  C'est  alors  que 
M™"  Nodier  expliqua  que  la  somme  récla- 
mée était  payable  à  la  Caisse  Laffitte,  et 
obtintdu  délégué  d'huissier,  contre  l'usage, 
qu'il  s'y  présenterait.  La  caisse  Laffitte  ne 
trouva' aucune  écriture  relative  à  cette 
lettre  ;  mais  les  commis  pensèrent  que  ce 
pouvait  être  une  affaire  particulière  entre 
le  littérateur  et  le  banquier,  et  renvoyèrent 
à  M.  Laffitte  lui-même.  Cet  homme, 
auquel  tous  les  partis  n'ont  pas  prodigué 
l'épithète  de  bon,  fut  pourtant  assez  géné- 
reux pour  acquitter  la  lettre  de  change  de 
Nodier,  dont  il  n'avait  point  entendu  par= 
1er.  Ce  procédé  lui  valut  vraisemblablement 
une  visite  de  la  part  de  Nodier,  ou  bien  un 
billet  spirituellement  tourné  ;  mais  ce  qu'il 
y  a  de  plus  positif,  c'est  que  la  somme  fut 
remboursée  par  la  dédicace  des  «  Souve- 
nirs, Episodes  et  Portraits  pour  servir  à 
l'Histoire  delà  Révolution  et  de  l'Empire.» 
(Paris,   1831,  2   vol.  in-8.)  Le  désir  de 


puiser  à  la  cassette  du  nouveau  souverain 
avait  humanisé  le  vieux  royaliste,  et  par 
quelques  publications  quasi  républicaines, 
et  dans  le  nombre  celle-ci,  il  se  rallia  au 
parti  de  la  meilleure  des  Républiques  et  à 
ses  hommes. 

Que  prouvent  ces  anecdotes  contre  No- 
dier ?  Qu'il  fut  un  faux  bonhomme,  et  que 
du  sacerdoce  littéraire  il  en  fit  un  métier  ; 
il  eût  pu  faire  beaucoup  pour  la  postérité, 
mais  le  présent  le  préoccupait  davantage. 
On  peut  lui  appliquer  cette  devise  : 
Tout  pour  et  par  l'argent. 

+  NODON  (Ernest  de)  [Ern.  Dréolle]. 

Des  articles  dans  la  «  Patrie  ». 

4-  NOËL  (Fr.-Jos..),  [Jacques- And  ré 
JacquelinJ. 

Manuel  biographique,  ou  Dictionnaire 
historique  abrégé  des  grands  hommes. 
Paris.  Roret,  \S±d,  2  part  in-I8. 

NOËL  ou  NOUEL  (Ed.).  Voy.  Nouel. 

NOELC  (Petrus),  ps.  Voy.  Bedeau  de 
Saint-Sulpice.  (Un) 

-H  NOGARET  (Louis  de),  cardinal  de  la  ' 
'Valette,  général  des  armées  du  roi,  etc. 

Voy.  n,  681  d. 

-h  NOGARET  (Albert)  [Oscar  de  Poli]. 

Des  articles  dans  le  journal  la  «  Patrie». 

-\-  NOIR  (Louis)  [SalmonI. 

Des  romans,  des  articles  de  journaux. 

G.  d'Heilly,  p.  243. 

4-  NOIR  (Victor)  [Salmon]. 

Fondateur  du  «  Pilori  »,  journal  qui  paraissait  im- 
primé en  entier  en  rouge  (G.  d'Heilly,  p.  243). 

NOISETTE  (L.),  cultivateur,  botaniste 
et  pépiniériste  à  Paris,  aut.  sup. 

I.  Le  Jardin  fruitier,  contenant  l'his- 
toire, la  description  et  la  culture  des  ar- 
bres fruitiers,  des  fraisiers  et  des  meil- 
leures espèces  de  vignes  qui  se  cultivent 
en  Europe;  des  principes  élémentaires  sur 
la  manière  d'élever  les  arbres,  sur  la  greffe, 
la  plantation,  la  taille,  et  tout  ce  qui  a 
rapport  à  la  conduite  d'un  jardin  fruitier. 
Par  — ...,  rédigé,  d'après  ses  notes,  par 
L.-A.  Gautier,  D.  M.  Paris,  Audot,  1813- 
21,  in-4. 

Cet  ouvrage  a  été  publié  en  quinze  livraisons,  cha- 
cune de  6  planches.  Le  prix  de  souscription  pour  chaque 
livraison  était  :  fig.  noires,  2  fr.  50  c,  et  fig.  co- 
lor.,  12  fr. 

—  Le  même.  Sec.  édition,  considéra- 
blement augmentée  et  ornée  de  figures  de 
tous  les  bons  fruits  connus,  gravés  sur  de 
nouveaux  dessins  faits  d'après  nature,  par 
P.  Bessa.  Paris,  Audot,  1832  et  années 
suiv.,  in-8,  avec  fig. 


i267 


NOISIEL 


NORE 


1268 


Cette  seconde  édition  a  paru  divisée  en  deux  par- 
ties, dont  la  première  a  pour  objet  les  principes  de 
jardinage  et  les  instruments  aratoires  :  la  seconde  com- 
prend les  fleurs.  Celte  édition  a  été  publiée  en  trente 
livraisons,  chacune  de  0  planches.  Prix  de  chacune  : 
5  francs. 

IL  Manuel  complet  du  jardinier-maraî- 
cher, pépiniériste,  botaniste,  fleuriste  et 
paysagiste  (rédigé  par  M.  Pierre  Boitard, 
naturaliste).  Paris,  Roiissehn,  1823-27, 
4  vol.  in-8,  avec  un  grand  nombre  de 
planches.  —  Supplément.  Paris,  le  même, 
1828,  in-8. 

Cette  édition  a  été  reproduite  en  1833  et  années 
suivantes ,  comme  une  seconde  édition,  distribuée  en 
trente  livraisons,  au  prix  de  75  c.  chacune. 

III.  Manuel  du  jardinier  des  primeurs, 
ou  l'Art  de  forcer  les  plantes  à  donner 
leurs  fruits  ou  leurs  fleurs  dans  toutes  les 
saisons.  Paris,  Roret,  1832,  in-18,  fig. 

Ce  volume,  publié  sous  les  noms  de  MM.  Noisette 
et  Boitard,  est  de  ce  dernier  tout  seul. 

M.  Noisette  a  pourtant  rédigé  quelques  catalogues 
des  arbustes  et  des  fleurs  cultivés  dans  son  jardin,  et 
a  fourni  des  notes  et  des  articles  pour  le  «  Bon  Jardi- 
nier», depuis  1817,  et  pour  le  «  Dictionnaire  d'agri- 
culture pratique  »,  publié  en  1827,  par  M.  le  comte 
François  de  Neufchàteau. 

4-  NOISIEL  (la  marquise  de)  [M"«  Pel- 
laprat]. 

La  Marquise  aura  mauvais  temps.  Paris, 
18o6,  3  vol.  in-8. 

Nous  lisons  à  propos  de  cet  ouvrage  dans  le  «  Dic- 
tionnaire des  anonymes  n  de  M.  de  Manne,  3«  édit. 
n"  2444  :  «  Madame  l'ellaprat,  fille  de  M.  Amable 
Leroy,  imprimeur  à  Lyon,  et  mère  de  M.  de  Brigode, 
n'était  pas  sans  esprit  et  sans  lecture,  mais  elle  ajou- 
tait volontiers  aux  siens  celui  des  autres  » . 

NOISSOD,  anagr.  [E.-A.  Dossion]. 
Epître  au  poëte-cordonnier  (M.   Fran- 
çois). Paris,  Aubry,  1808,  in-8  de  8  pag. 

-f-  NOLDRAN  (Benedict)  [Luc-Pierre 
Riche,  dit  Gardon,  connu  sous  le  nom  de 
Riche-Gardon]. 

I.  Manifestation  catholique  et  rationa- 
lisme chrétien.  Entretien  entre  un  évèque 
et  un  curé  sur  l'attitude  de  l'Episcopat  en- 
vers la  société  et  le  pouvoir....  Paris, 
1847,  in-lG,  360  p. 

IL  Les  Conservateurs  et  les  Réformistes. 
Essai  sur  la  doctrine  politique  que  réclame 
le  régime  de  la  liberté.  Paris,  1848, 
in-8. 

-I-NOLÉ  (Pierre)  [Léon  Bigot,  avocat  et 
ancien  avoué  à  Paris], 

Réfutation  de  «  Force  et  Matière.  » 
Le  Matérialisme  contemporain.  Lettre  à 
M.  Francisque  Sarcey,  par  — .  Paris,  Le- 
merre,  1868,  in-8. 


4-  NOLIN  [G.  T.  Villexave]. 

Résumé  fait  au  tribunal  de  l'opinion 
publique  contre  Carrier  et  ses  complices. 
An  III  (6  décembre  1794),  in-8,  8  p. 

+  NOLL  [Octave  Lacroix]. 

Des  articles  dans  l'ancien  «  Gaulois  ». 

NOLLES  (le  sieur  de),  ps.  [François 
p'Andréa,  gentilhomme  provençal]. 

Discours  des  bons  gouverneurs,  tableau 
du  gouvernement  de  Louis  de  Valois, 
comte  d'Alais.  Paris,  1643,  in-8. 

-t-  NOLLET  (Jules)  [Fabert]. 

Histoire  de  N.  Ch  Oudinot,  par — . 
Bar-le-Duc  et  Paris,  1830,  in-8.        G.  M. 

NOMOPHILE,  «»<.  f%.  [ Nomo- 

phile  Du  NoL'v,  aut.  de  plusieurs  articles 
dans  la  «  Revue  numismatique  »]. 

NOMOPHILE  MARCHOIS  (le)  (1),  ps. 
[Pardoulx  du  Prat]. 

Amas  chrétien,  ou  Extrait  de  la  poésie 
de  Virgile  accommodé  au  Vieil  et  Nouveau 
Testament,  et  reproduit  en  deux  livres  par 
ProbaFalconia,  femme d'AdelphusRomain, 
mis'en  vers  françois  par  — .  Lyon.,  Jean 
d'Ofjtrolles,  1337,  in-8  de  69  pag. 

-\-  Note  manuscrite  de  l'abbé  de  Saint-Léger  sur  Du 
Verdier,  t.  IH,  p.  172. 

-|-  L'abbé  Goujet  n'avait  pu  découvrir  le  nom  de 
l'auteur  caché  sous  ce  masque.  Voyez  k  Bibliothèque 
françoise  »,  tom.  VL  p.  330  et  331.    A.  A.  B-r. 

NORBERT  (le  ?.),  ps.  [Pierre  Parisot]. 
Voy.  PLATEL  (l'abbé  C.-P.). 

NORDVILLE  (M.  de),  ps.  [Philippe  Du 
Mouchet,  avocat  au  Parlement  de  Paris]. 

Remarques  sur  les  douaires,  ou  Aliments 
accordés  aux  veuves  ;  sur  quelques  diffé- 
rences entre  les  douaires  parisien  et  nor- 
mand, 1766,  in-12. 

V.  le  «  Catalogue  des  Avocats  »  (1788),  tome  II, 
page  83.  A.  A.  B— r. 

NORE  (Alfred  de),  pseud.  [le  marquis 
Adolphe  de  Chesnel]. 

I.  Les  Animaux  raisonnent.  Examen 
philosophique  de  leur  organisation,  de  leurs 
mœurs  et  des  faits  les  plus  intéressants  de 
leur  histoire.  Paris,  Delahaye,  1843,  in-8. 

II.  Le  Livre  des  jeunes  personnes,  ou 
Tableau  moral  de  la  Vie  d'une  femme, 
comme  fille,  sœur,  épouse  et  mère.  Pa- 
ris, le  même,  1843,  in- 12. 

III.  Coutumes,  mythes  et  traditions  des 
provinces  de  France",  Lyonet  Paris,  Périsse, 
1846,  in-8. 

-j-Voy.  II,  239  a;  II,  486/". 


(1)  S'omophile,  l'ami  des  lois;  Jtfarchow,  né  dans 

la  Marche. 


4269 


NOREW 


NORMANDIN 


1270 


NOREW  (M'""  la  baronne  Amélie  de), 
pseiidou]jme  [Alexis  Evmerv]. 

I.  Laure  et  Maurice,  ou  le  Petit  Tableau 
de  famille.  Paris,  Désirée  Eymery,  1840, 
in-18,  avec  4  grav. 

II.  La  Vertu  en  exemple,  nouveaux  Con- 
tes moraux  ;  par  M.  le  comte  P.  de  Ségur 
et  M""  la  baronne  de  Norew.  Paris,  la 
même,  1848,  in-1^,  avec  un  frontispice  et 
3  grav.  — ■  "2"  édition.  Paris  et  Limoges, 
Martial  Ardant,  ISiG,  in-I2. 

III.  L'Orpheline,  ou  Bonté  d'une  grand'- 
mère.  Paris  et  Limoges,  Ardant, ISiii^  in-32. 

IV  Album  artistique,  ou  les  Récréations 
de  Victor  Adam,  avec  texte  instructif  et 
amusant,  par  — .  Paris,  Fayé,  sans  date 
(1848),  in-10. 

V.  Album  de  lecture.  1849,  in-16. 

NORGIAT  (A.),  anagramme  [Alexis  Ro- 
GMAT,  neveu  du  général  du  génie  de  ce 
nom]. 

L'Italie  conquise,  ou  Napoléon  au  champ 
de  Marengo.  Poëme  en  XIII  chants.  Paris, 
Delau7iay^lS3~,  2  vol.  in-18. 

4-  NORIAC  (Jules)  [C.  A.  Jules  Cairon, 
né  à  Limoges  en  1827]. 

I.  Le  lui"  régiment,  physiologie  mili- 
taire 1860,  in-I2. 

II.  La  Bêtise  humaine,  1861,  in-12. 

m.  Les  Gens  de  Paris,  Paris,  1867, 
in-12. 

IV.  Le  Grain  de  sable.  Paris,  librairie 
nouvelle,  1861,  in-18,  330  p. 

M.  Vapereau,  dans  son  «  Annuaire  »,  18G2,  p.  71 , 
parle  avec  éloge  de  ce  roman. 

V.  Sur  le  rail.  1862,  in-12. 

VI.  La  Dame  à  la  plume  noire.  Paris, 
1861,  in-12;  sec.  édit.,  1862, 

VII.  Mémoires  d'un  baiser.  Paris,  1863, 
in-12. 

VIII.  Mademoiselle  Poucet,  roman  pari- 
sien. Paris,  1855,  in-12. 

IX.  Le  Journal  du  flâneur.  Paris,  1863, 
in-12. 

4- NORMAND  (Henri)  [Bapaume]. 

Des  articles  dans  le  «  Tintamarre  ». 

■+■  NORMAND  (Un)  [Marie  aîné]. 

Le  chant  du  loisir,  ou  temps  perdu 
d'  — .  Pans,  1830,  in-8. 

Une  seconde  édition,  plus  complète,  a  paru  en  1832 
sous  le  titre  de:  «  Les  Coups  de  brosse,  chansons  po- 
litiques, contes  et  pièces" légères  »,  in-8. 

Note  manuscrite. 

NORMAND  (Un),  ow^eMrde^Mwe  [le  mar- 
quis Ph.  de  Cue.n.n'evière]. 

Historiettes  baguenaudieres.  Aix,Aubi)i, 
et  les  libr.  de  la  Normandie,  1843,  in-8  de 
156  pages. 

Voy.  Jean  db  Falaise,  II,  381. 


H- NORMAND  (Un)  [Frédéric  Dollé]. 
Lettre  à  M.   Persil.  Paris,  1 83 i,  in-8, 
datée  de  Thorigny,  20  janvier  1834. 

-t- NORMAND  DEVENU  PARISIEN  (Un) 
[Léon  Thiessé  pt  Baudoui.\,  frère  de  d'Au- 
bigny]. 

Lettres  normandes,  ou  Petite  Chronique 
de  Paris,  morale,  politique  et  littéraire, 
adressée  par  — .  Paris,  Foulon,  1817,  in-8. 

NORMANDIE  (Charles-Louis,  duc  de), 
pseudonyme. 

Doctrine  céleste,  ou  l'Évangile  de  N.  S. 
Jésus-Christ  dans  toute  sa  pureté  primi- 
tive. Genève,  1839,  in-12. 

Ce  livre  doit  être  de  l'un  des  partisans  de  l'impos- 
teur Naiindorff  (Voy.  l'article  Louis-Charles  de  France, 
s'étant  dit  le  fils  de  Louis  XVI). 

NORMANDIE  (le  duc  de),  pseudon.  qui  a 
été  pris  par  les  deux  derniers  imposteurs 
qui  se  sont  dits  fils  de  Louis  XVI  :  Charles- 
Guillaume  Nalindorfr,  horloger  allemand, 
et  Claude  Perrin  (et  non  Henri  Hébert, 
comme  nous  l'avons  dit  t.  III,  col.  886, 
d'après  M.  Gisquet),  fils  de  .lean  Perrin, 
boucher,  à  Lagnieu  (Ain),  et  de  Marie  Mo- 
rel,  son  épouse,  né  à  Lagnieu,  le  7  sep- 
tembre 1786,  et  qui  a  pris  divers  noms,  en- 
tre autres  celui  de  baron  deRichemont  (1). 
Voy.  Louis-Charles  de  France. 

NORMANDIN  frères,  coiffeurs  à  Paris, 
auteurs  supposés,  [J.-S.-E.  Julia]. 

Manuel  du  coiffeur  et  du  perruquier, 
contenant  l'histoire  naturelle,  chimique  et 
médicale  des  cheveux,  suivie  de  la  toilette 
de  la  tète,  par  MxM.  Normandin  frères, 
coiffeurs,  auteurs  de  a  l'Art  du  coiffeur 
vengé  »  [Ouvrage  composé  par  J.-S.-E. 
Julia] .  Paris,  rue  Vivienne,  n°  2  bis,  Pou- 
thieu,  1827,  in-12,  avec  une  pi. 

Dans  la  préface  de  cet  ouvrage  il  est  dit  que  les  ou- 
vrages de  M.  Bory  de  Saint-Vincent  et  ceux  du  chimiste 
Julia  ont  été  mis  fortement  à  contribution.  Considérer 
ce  dernier  comme  l'auteur  de  ce  livre,  qui  se  recom- 
mande par  une  érudition  peu  ordinaire  chez  les  coif- 
feurs, nous  paraît  au  moins  raisonnable.  («  France  lit- 
téraire »). 

L'opuscule  rappelé  sur  le  frontispice  de  ce  volume 
est  intitulé  «  l'Art  du  coiffeur  vengé,  ou  Réflexions  de 
Henri  Normandin,  relatives  à  l'art  qu'il  exerce,  sur 
son  utilité,  ses  agréments,  etc.  ;  précédées  de  la  «  No- 
tice sur  les  perruques  pylogènes,  extraite  des  Annales 
de  l'Industrie  nationale  et  étrangère».  Paris,  Bache- 


(1)  Nous  donnerons  à  la  fin  de  notre  tome  m  de 
nouveaux  renseignements  authentiques,  comme  la  meil- 
leure réponse  à  un  article  contre  nous,  qui  a  paru  dans 
'e  jourual  «  l'Inflexible  »,  n»  19  et  20,  article  signé 
l'abbé  De  la  Chapelle,  l'une  des  raille  et  une  dupes  du 
sieur  Claude  Perrin. 

-f-Quérard  n'a  pas  donné  les  renseignements  annon- 
cés dans  cette  note. 


1271 


NORVAIRE 


NOTAIRE 


1272 


lier,  1824,  in-8  de  20  pag.  —  Nous  ne  pensons  pas 
que  Julia  en  soit  l'auteur. 

NORVAIRE  (  Aim(^  G. . .  de) ,  nom  abréviafif 
[Aimé  Grimaud  de  Nouvaire]. 

Poésies  diverses,  suivies  du  Paganisme 
vaincu.  Paris,  48i6,  in-I;2. 

On  trouve  dans  ce  volume  «  Henriquez,  ou  le  Cacique. 
d'Haïti  »,  trag.  en  5  act.  et  envers. 

+  NORVÉGIEN  DE  LA  VIEILLE-RO- 
CHE (Un)  [P.-André  Heiberg]. 

Lettres  d'  — ,  ou  examen  des  change- 
ments qui  menacent  la  Constitution  du 
royaume  de  Norvège.  Paris,  1822,  in-S. 

NORVINS  (de),  nom  abrév.  [Jacques- 
Marquet  de  Montbreton  de]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »,  à  Norvins. 

+  NOSIAM  (L.  G.)  [Grandmaisois]. 

La  gouvernante,  comédie  en  un  acte 
et  en  prose,  par  — .  Bruxelles,  1806,  in-12, 
52  p. 

NOSTRADAMUS  (Michel),  astrologue. 
Imitations  de  ses  prophéties,  publiées  sous 
son  nom. 

+  I.  Prophéties  ou  révélation  merveil- 
leuse des  quatre  saisons  de  l'an  et  appari- 
tion des  grands  et  terribles  signes,  comct- 
tes,  estoiles  et  tremblement  de  terre  qui 
pourront  advenir  depuis  l'an  présent  jus- 
qu'en l'an  de  grande  mortalité,  1SG8, 
par  — .  Lyon,  Michel  Jove,  1567,  in-8, 
26  p. 

Le  style  de  cet  opuscule  ne  ressemble  en  rien  à  celui 
de  Nostradamus:  peut-être  est-ce  celui  de  son  fils  («  Ma- 
nuel du  Libr.  »). 

IL  Recueil  des  révélations  et  prophéties 
merveilleuses  de  saincte  Brigide,  sainct 
Cirile  et  plusieurs  autres  saincts  et  religieux 
personnages,  par  Nostre-Dame  le  jeune. 
Venise,  1575,  in--12. 

-h  Volume  très-rare,  mais  réimprimé  plusieurs  fois. 
Il  est  en  prose  et  par  conséquent  très-différent  des 
«  Centuries  »  de  Nostradamus. 

III.  Les  Véritables  prophéties  de  mai  ire 
Michel  Nostradamus,  pour  dix  années. 
Dimtn,  Huart.  1816,  in-8  de  16  pages. 

IV.  Les  Véritables  prophéties  de  Michel 
Nostradamus,  en  concordance  avec  les 
événements  de  la  Révolution,  pendant  le 
années  1789  et  1790  et  suivantes,  etjus- 
ques  et  y  compris  le  retour  de  S.  M.  Louis 
XVIII.  Par  L.  P.  (L.  Pissot).  Paris, Lesiié. 
1816,  2  vol.  in-12,  fig. 

Nouveaux  et  vrais  pronostics  de  Michel 
Nostradamus,  calculés  et  supputés  très- 
exactement  d'après  les  observations  des 
anciens  ,  à  commencer  en  l'année  1817 
jusqu'à  l'année  1821  inclusivement,  avec 


'ouverture  de  son  tombeau  et  un  abrégé 
de  sa  vie.  Avignon,  Chaillot,  1817,  in-8  de 
16  pages. 

VI.  Prophéties  nouvelles  et  universelles 
de  Michel  Nostradamus,  pour  les  années 
181 7  à  1820.  Bordeaux,  Lawalle jeune,  1817. 
in-12  de  12  pages. 

VIL  Prophéties  curieuses  de  Michel  Nos- 
tradamus, trouvées  dans  sa  tombe,  au  mo- 
ment de  l'ouverture,  dans  l'église  des  Cor- 
deliers  de  Salon,  pour  1832  à  1839.  Tou- 
louse, Bénichet,  1832,  in-8  de  8  pages. 

VII.  Prophéties  curieuses  de  Michel  Nos- 
tradamus, pour  huit  ans,  depuis  l'année 
1835  jusqu'à  l'année  1842  inclusivement. 
Clermont-Ferrand,del'impr.deVeysset,iS'à^, 
in-12  de  36  pages. 

IX.  Le  Petit'Liégeoisde  Michel  Nostra- 
tradamus  pour  l'année  1849.  Xlle  année. 
Paris,  Pagnerre,  18-48,  in-24. 

L'astrologue  liégeois  se  nommait  Mathieu  Laens- 
berg. 

IX.  Le  Bonheur  public,  prophétie  de 
Michel  Nostradamus,  translatée  et  mise  en 
lumière  par  Girault  de  Saint-Fargeau.  Pa- 
ris, de  l'impr.  dePoussielgue,  1848,  in-fol. 
de  4  pages. 

XL  Le  Prophète  français,  par  — .  Alma- 
nach  journalier  pour  1850,  ou  le  Voya- 
geur autour  du  monde.  Paris,  Paqnerre, 
1849, in-24. 

-I-  XI.  Les  grandes  prophéties  du  grand 
Nostradamus  sur  le  grand  salon  de  pein- 
ture de  l'an  de  grâce  1787  (par  J.-B.  Pu- 
joulx).  A  Salon  en  Provence  [Paris),  1787, 
in-8,  -44  p. 

Une  gravure  à  l'eau-forte  représente  Nostradamus 
dictant  ses  prophéties  à  l'auteur. 

On  trouve  dans  la  «  Littérature  française  contempo- 
raine »,  tom.  V,  p.  535,  l'indication  d'un  certain 
nombre  de  prophéties  publiées  sous  le  nom  de  Nos- 
tradamus. 

Enfin  M.  Eugène  Bareste,  après  avoir  publié  un  vo- 
lume intitulé  «  Nostradamus  »  (Paris,  Maillet,  1840, 
in-12,  avec  un  portrait),  a  fondé  dans  la  même  année 
un  «  Almanach  prophétique  »,  dont  le  succès  s'est 
soutenu  par  suite  d'un  engouement  ridicule  pour  les 
prophéties  de  toutes  sortes. 

-[-  Consulter  sur  les  prophéties  attribuées  à  Nostra- 
damus, Adelung,  «  Hist.  de  la  folie  humaine  »  (en  alle- 
mand), t.  VIL  p.  105-104;  Ch.  Nisard.  «  les  Livres 
populaires  »,  t.  I,  p.  158;  une  notice  de  M.  Paul 
Arbaud,  dans  le  «  Bulletin  du  Bibliophile.  »,  1857, 
p.  179,  etc. 

NOTAIRE  (Un),  auteur  déguisé  [Emile 
Maillard,  d'Angers,   notaire  à  Ancenis]. 

Réformes  à  apportera  l'institulion nota- 
riale. Anqers,  Cosnier  et  Lachèsc,  18  i6, 
in-8. 

Le  même  auteur  a  fait  des  articles  pour  le  feuilleton 
du  «  Journal  de  Maine-et-Loire  » .  F.  Gr. 


1273 


NOTAIRES 


NOVICE 


1274 


-h  NOTAIRES  DE  VADÉ  (Un  des) 
[Amédée  Rolland  et  Jean  Duboys]. 

Signe  d'argent,  vaudeville  en  trois  actes, 
imprimé  dans  la  première  édition  du 
«  Théâtre  de  la  rue  de  la  Santé  »  ;  réim- 
primé avec  le  nom  des  auteurs  dans  la  se- 
conde édition  (1). 

L'indication  originale  portait:  «  en  collaboration 
avec  Fourniquet  ».  Ce  n'était  pas  exact.  Fourniquetou 
Tourniquet  ne  fut  pour  rien  dans  la  pièce.  Observons 
que  ce  nom  désigne  M.  Leniercier  de  Neuville,  auteur 
d'une  revue  de  fin  d'année,  publiée  dans  le  «  Figaro  », 
sous  le  titre:  «  Les  Tourniquets  »,  et  ensuite  impri- 
mée à  part. 

+  NOTHING  (Marcus)  [Maurice  Drey- 
fus]. 

Les  Comédiens  et  la  Légion  d'honneur. 
Paris,  Dentiu  1863,  in-8. 

+  NOTTÉ  DE  VAUPLEUX  (L.)  [Louis 

MiEROSLAWSKi]. 

La  tache  de  Caïn.  Paris,  Souverain, 
1841,  2  vol.  in-8. 

Reproduit  plus  tard  sous  le  titre  de  Boleslas. 

NOUEL  (Ed.),  pseudon.  [Edmond  De 
Manne,  employé  au  département  des  im- 
primés à  la  Bibliothèque  nationale]. 

I.  La  Femme  de  chambre,  ou  Luxe  et 
détresse,  vaudeville  en  un  acte  (et  en 
prose).  jParis,  Barba.  1831,  in-8. 

II.  Un  dimanche  à  Londres,  ou  Vive  la 
France  !  Esquisse  vaudeville  en  un  acte  (et 
en  prose).  Paris,  Malaisie,  1831,  in-8. 

M,  de  Manne  a  fait  représenter  sous  le  même  pseu- 
donyme un  troisième  vaudeville,  «  le  Mouchoir  bleu  » , 
qui  n'a  pas  été  imprimé. 

NOUGARET  (Charlotte-Éléonore),  âgée 
de  six  ans,  aut.supp.  [P.-J.-B.  Nougaret]. 

L'Hommage  de  l'enfance,  adressé  au  roi 
et  à  la  reine.  Paris,  les  march.  de  nouv., 
1774,  in-8. 

NOUVEAU  CONVERTI  (Un),  auteur  dé- 
(juisé. 

Réponse  d'—  à  la  Lettre  d'un  réfugié. 
Paris,  Etienne  Noël,  1689,  in-12. 

Attribué  faussement  à  Pélisson. 

NOUVEAU  THÉOPHILE  (le),  apocr.  [De 
La  Charnays,  gentilhomme  nivernois]. 

Les  Vers  satyriques  et  énigmatiques  du 
— .  Paris,  Hulpean,  1626,  in-12. 

Ce  volume  n'est  autre  chose  que  le  livre  intitulé  : 
Ouvrage  poétique  du  sieur  de  La  Charnays,  gentil- 
homme nivernois.  Paris,  Hulpeau,  1026.  L'impri- 
meur, ne  le  vendant  pas,  a  fait  tout  simplement  effacer 


(l)-}-Ce  «Théâtre»,  formé  de  pièces  d'un  genre  sin- 
gulier, a  paru  avec  la  date  m.dccc.lxiv  ;  Partout  et 
nulle  part  {Belgique),  2  volumes  petit  in-8,  tirés  à 
160  exempl.La  seconde  édition,  augmentée,  porte  sur  le 
titre  :  Batignolles,  m.dccc.lxiv-m.uccc.lxvi. 


du  titre  les  mots  imprimés  ici  en  italique,  et  il  y  a 
substitué  les  autres  :  puis  il  a  arraché  les  huit  pre- 
miers feuillets,  contenant  l'épitre  dédicatoire  avec  l'a- 
vertissement. Théophile  Viaud  étant  mort  en  1626, 
Hulpeau  crut  attirer  les  chalands  eu  donnant  son  livre 
pour  du  «  Nouveau  Théophile  »  («Magasin  encyclopé- 
dique »,  3=  année  (1797),  t.  3,  p.  248). 

A.  A.  B— r. 

+  NOUVEL  ARGUS  (Un)  [le  marquis 

DE  LucHET]. 

Paris  en  miniature,  d'après  les  dessins 
d'  — .  Londres.  1784,  in-12. 

-h  NOUVEL  ATTICUS  (Le)  [de  Chauma- 
reys]. 

I.  Epitre  à  un  patriote  habitant  des 
Champs-Elysées.  S.  l.  n.  d.,  in-4,  4  p. 

II.  Lettre  du  —  à  un  ami  patriote. 
26  avril  1792.  S. /.,  in-4,  4  p. 

III.  Fragments  d'nne  lettre  à  M.  d'Au- 
busson.  Août,  1791,  in-8,  3  p. 

IV.  Ode  à  la  Discorde.  S.  l.  n.  d.,  in-8, 
8p. 

NOVALIS,  jtjsewrfon.  [Frédéric-Louis  de 
Hardenberg  littérateur  allemand ,  qu'il 
ne  faut  pas  confondre  avec  le  ministre 
d'Etat  de  Prusse  ;  né  le  2  mai  1772,  mort 
le  25  mars  1801]. 

Schriften,  herausgegeben  von  Ludwig 
Tieck  und  F.  Schlegel.  Paris,  Locquin, 
Gebrûdér  Tètot,  etc.,  1837,  in-8. 

Premier  volume  d'une  «  Bibliolhek  deutscher  Clas- 
siker  ». 

—  Dieselben.  Paris,  Baudnj,  1841, 
in-8. 

L'édition  originale  est  de  Berlin,  1802,  2  vol. 
in-8.  Une  5^  édition  a  été  publiée  dans  la  même 
ville,  chez  Reimer,  en  1832,  1  vol.  gr.  in-12. 

-|-  Le  nom  de  Novalis  était  celui  d'une  terre  appar- 
tenant à  sa  famille.  Poète  des  rêveurs  et  des  âmes  ten- 
dres, ses  ouvrages  obtinrent  le  même  genre  de  succès 
que  les  «Méditations»  de  Lamartine,  et  une  certaine 
indécision  dans  ses  théories  servit  à  lui  concilier  des 
suffrages  bien  divers.  Consulter  d'ailleurs  «  De  l'Alle- 
magne», par  M™«  de  Staël,  les  «Mélanges  catholi- 
ques »  extraits  de  «  l'Avenir  »,  par  M.  de  Montalem- 
bert;  «  l'Histoire  de  la  philosophie  allemande»  par 
M.  Wilm  ;  un  article  de  M.  Anatole  de  Gallier,  dans 
la  «  Biographie  générale  »,  tom.  XXXVIII,  col.  331-336. 

NOVICE  (Un),;w.  [Sélis]. 

Lettres  écrites  de  la  Trappe,  par — ; 
mises  au  jour  par  M****,  avec  cette  épi- 
graphe :  «  C'est  renoncer  à  sa  qualité 
d'homme,  aux  droits  de  l'humanité,  à  ses 
devoirs».  (J.-J.  Rousseau.)  Paris,  Garnertj, 
l'an  I  de  la  République  (1790),  in-12  de 
130  pag. 

Il  faut  voir  dans  l'ouvrage  même  (où  règne  l'intérêt 
le  plus  touchant,  le  plus  vif,  et  qui  contient  d'ailleurs 
des  recherches  curieuses  sur  la  maison  de  la  Trap- 
pe) par  quels  degrés  le  novice  arrive  à  une  ferveur  ex- 
trême, qui  dégénère  en  une  espèce  de  délire,  puis  s'é- 
teint entièrement,  sans  cependant  que  la  véritable  piété 


1275 


N.  P.  B. 


NUS-FOLLET 


1276 


en  souffre.  Les  perplexités  de  ce  jeune  homme,  à  qui 
les  décrets  de  la  raison  étaient  cliers,  pour  qui  les 
principes  de  sa  religion  étaient  sacrés,  finissent  par  un 
sage  retour,  qu'indique  sa  dernière  lettre. 

Pet.  Affich.,  1780,   17 sept. 

+  N.  P.  B.  [Pilloust]. 

Le  Cercueil  des  amants,  où  est  uniformé- 
ment dépeint  le  triomphe  cruel  de  l'Amour. 
Paris  (s.  d.),  petit  in-12. 

Le  privilège  est  daté  de  IGll.  Liwe  rare,  mais  que 
M.  P.  L.  (Paul  Lacroix)  qualifie  «  d'incroyable  et  labo- 
rieux entassement  de  sottises  ».  («  Bulletin  du  biblio- 
phile »,  1860,  p.  1163). 

-h  N.  P.  P.  D.  L.  [Nicolas  Poisson, 
prêtre  de  l'Oratoire]. 

Traité  de  mécanique  composé  par 
M.  Descartes,  de  plus  l'Abrégé  de  la  mu- 
sique du  même  auteur,  mis  en  françois 
avec  les  éclaircissements  nécessaires  par  — . 
Paris,  Angot,  1GG8,  in-4. 

+  N.  R.  (le  sieur).  Champenois  [N.  Ro- 
zard]. 

L'Italie  vengée  de  son  tyran  par  les 
armes  des  bons  François.  Paris,  Mariner, 
1649,  in-4. 

H-  N.R.  C.  [Nicolas-René  Camus-Daras]. 

Tableau  des  malheurs  du  peuple  juif, 
depuis  sa  sortie  d'Égvpte  jusqu'à  la  prise 
de  Jérusalem  par  Titus  ,  inclusivement, 
suivi  de  quelques  vers,  par—.  Paris,  imp. 
de  Cellût,  1808,  in-8. 

+  N.  R.  P.  [Nicolas  Regnadlt,  Pro- 
vençal]. 

Discours  véritable  des  guerres  et  trou- 
bles advenus  en  Provence  l'an  1362, 
par  — .  Lyun,  lo64,  in-8.  V.  T. 

-+-  N.  R.  P.  [Nicolas  Rapin]. 
Les  Plaisirs  de  la  vie  du  gentilhomme 
champestre.  Paris,  1583,  in-12. 

Souvent  réimprimé.  Voy.  «  France  litt.»,  t.  XI, 
p.  665. 

-h  N.  R.  P.  [N.  R.  PoTiN^]. 

Supplément  aux  Recherches  historiques 
sur  la  ville  de  Gournay.  Gournay,  veuve 
Follope,  1866,  in-8. 

N.  S.  G.  p*****,  aut.  dég.  [N.-S.  GuiL- 
lon^PastelI. 

Promenade  savante  des  Tuileries,  ou  No- 
tice historique  et  critique  des  monuments 
du  jardin  des  Tuileries,  dans  laquelle  sont 
relatées  les  erreurs  commises  dans  les 
précédentes  descriptions.  Paris,  an  VII 
(1799),  in-8. 

-f-  N.  S.  R.  [Nicolas  Soret,  Remois.] 
L'Election  divine  de  saint  Nicolas  à  l'ar-  ; 
chevêche  de  Myre.  Reims,  Constant,  1624.  j 
petit  in-12.  I 


Production  dramatique  en  prose.  Voir  le  catalogue 
Soleinne,  n"  914. 

H-  N...T[le  chevalier  A.  de)  [deNieu- 
lant]. 

Le  Mariage  d'Aglaé,  comédie  en  un  acte 
et  en  prose,  par  M.  — .  Paris.  1788, 
in-8. 

+-  N.  T.  Q.  L.  [Jacques-Alexis  Le 
Ten.neir]. 

Traité  des  quantitésincommensurables..., 
par  — .  Paris,  J.  Dedin,  1640,  in-4. 

NUCERIN  (J.),  ps.  [Jean  Gilles,  appelé 
ordinairement  Nucerin,  parce  qu'il  était 
né  dans  la  petite  ville  de  Noyers  en  Auxois]. 

Proverbes  communs  et  belles  sentences 
pour  familièrement  parler  latin  et  françois 
a  tous  propos,  composés  par  —  (traduits 
en  vers  latins).  Lyon,  Rigaitd.,  1336,  in-16; 
Paris.  Mesnier,  1602,  in-12. 

L'original  français  de  Jean  de  La  Veprie  a  été  Im- 
primé avec  le  latin  dès  1519,  à  Paris.  Hubert  de  Su- 
zanne (Sussaitœus)  a  donné  une  édition  augmentée  de 
ce  recueil  en  1552,  in-8.  A.  A.  B — r. 

-+-  Voir  dans  le  «  Manuel  du  libraire  »  de  longs  dé- 
tails au  sujet  des  nombreuses  éditions  latines  des  «  Pro- 
verbia  communia  »  et  de  leurs  traductions  françaises. 

4-  n  existe  d'autres  éditions.  Paris,  s.  d.,  Rouen, 
1632,   petit  in-8. 

-+-  Voir  la  «  Bibliothèque  paremiologique  »  de  M.  G. 
Duplessis,  1847,  in-8. 

NTJGENT  (le  comte  Ch.  de),  nom  abrév. 
[de  Nugent  de  Rothe,  maître  des  re- 
quêtes]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Nugent. 

-1-  NLITTER,  anagr.  [Ch.  Louis-Étienne 
Truinet,  né  à  Paris  en  1828]. 

Le  «  Catalogue  général  »  de  M.  Otto  Lorenz  indique 
dix-sept  pièces  de   théâtre   composées  par  ce  vaude^ 

villisle. 

NLTilA  ARMAND  (J.),  aut.  dég.  [Ar- 
mand Jautard]. 

1.  Avec  M.  Albéric  Second  :  la  Peur  du 
mal,  comédie  en  un  acte,  mêlée  de  cou- 
plets. Théâtre  de  l'Ambigu-Comique,  le 
31  mars  1842.  Paris,  Beck,  1842,  in-8. 

Faisant  partie  de  la  «  Mosaïque,  recueil  de  pièces 
nouvelles  ». 

L.AvecM.  MaxRevel  [Max  Revellière]  : 
les  Petits  Mystères  du  jardin  Mabille  dé- 
voilés. Paris,  rue  d'Enghien,  n°  10,  1844, 
in-32. 

NUS-FOLLET  aut.  dég.  [Eug.  Nus  et 
Aug.  Follet]. 

I.  L'Adultère,  drame  en  trois  actes.  Re- 
présenté sur  le  théâtre  Saint-Marcel,  le 
21  septembre  1839.  Paris,  Gallel,  1839, 
in-8. 

Faisant  partie  de  «  Paris  dramatique  ». 


1277 


N.  V. 


NYVERD 


1278 


II.  Avec  M.  Ch.  Desnoyers  ;  Jacques  le 
Corsaire,  drame  en  cinq  actes.  (Théâtre de 
la  Gaîté,  le  4  mai  184i).  Paris.  Marchant, 
1844, in-8. 

Faisant  partie  du  «  Magasin  tliéàtral  » . 

M.  Eugène  Nus  est  auteur  de  quelques  autres  pièces 
et  de  quelques  autres  écrits  qu'il  a  signés  Eug.  Nus. 

Voir  le  «  Cotalogue  général  »  de  M.  Otto  Lorenz, 
t.  m,  p.  599. 

4-  N.  V.  [Nie.  Venette]. 
Traité  du  scorbut,  par  — .  La  Rochelle, 
de  Goiiy.  1671,  in-12. 

-f-  N.  V.  R.  [Rover]. 

Chant  national.  Via  l'bouquet.  Détails 


secrets.   Suite  et   grands    effets.    Paris, 
1815,  in-8. 

N.  V.  R***  [Royer]. 
Prières  du  Champ  de  Mai.  —  Sainte- 
Trinité.  Paris,  1813,  in-8. 

4- NYVERD  (Guillaume),  imprimeur. 

La  Cronique  des  Luthériens.  Paris, 
s.  d.,  158S,  in-8de20fts. 

La  dédicace  est  signée  Guil.  Nyverd. 

C'est,  sous  un  autre  litre,  le  «  Blason  des  Héréti- 
ques i>  de  P.  Gringoire,  avec  quelques  légers  change- 
ments. G.  M. 

Voir  les  «  Œuvres  de  Gringoire,  édition  par  MM.  Ch. 
d'Héricault  et  A.  de  Montaiglon.  Paris,  Jannel,  1858, 
t.  I  (et  unique),  p.  291. 


0 


0.- 


0.... 


-f-  0.  [AugerI. 

Des  articles  dans  la  «  Décade  philoso- 
phique »,  1794-1807. 

+  0.  [Christophe  Opoix]. 

La  Jardinière  de  Vincennes,  comédie- 
vaudeville  en  trois  actes.  Provins,  1831, 
in-8. 

Voy.  0.... 

H-  0.  (M""  Caroline)  [M"«  Juste  Daniel 
Olivier]. 

Le  Drapeau  rouge,  par  — .  Lausanne, 
1833,  in-8. 

Imprimé  à  la  suite  de  «  l'Évocation  ».  par  M.  Juste 
Olivier. 

-h  0.  [Ernest  Grégoire]. 

Voy.  E.  G.,  I,  col.  121o,  a. 

-1- 0.  [Souillard]. 

Des  Correspondances  parisiennes  insé- 
rées dans  le  journal  le  «  Nord  ». 

+  0.  (Philippe d')  [Alphonse Dughesne]. 

Une  Chronique  des  eaux  insérée  dans  le 
«  Figaro  »  en  1865. 


_j_  0***  [Oppenheim,  ancien  manufactu- 
rier]. 

L'Art  de  fabriquer  la  poterie  façon  an- 
glaise, par  — ,  revu  pour  la  partie  chimi- 
que par  M.  BouilIon-la-Grange.  Paris. 
Debray,  1807,  in-12. 

4-  0***  (Armand)  [Armand  Overnay], 
Voy.I,  199,  rf. 

—  0***  (Charles)  [le  comte  Charles-Denis 
William  OKelly]. 
Paroles  d'un  voyageur.  Paris,  1835,  in-S* 

Dans  un  autre  ouvrage  l'auteur  se  dit  «  enfant  de 
la  mer,  naturalisé  Irlandais-Français  ».  Voir  la  «  France 
littéraire  ». 

-t-  0....  (M.)  [Christophe  Opoix]. 

I.  Les  Eaux  minérales  de  Provms,  co- 
médie en  un  acte.  Provins,  1824,  in-8. 

II.  Siège  de  Provins  par  Henri  IV,  pièce 
de  tiiéâtre  en  un  acte,  par  M.  — ,  pour 
faire  suite  à  «  l'Histoire  et  Description  de 
Provins  »,  du  même  auteur.  Provins,  182i, 
in-8. 


1279 


0... 


OBSERVATEUR  FRANÇOIS      1280 


+  0....  (comte  d')  [Arsène  Houssaye]. 
Le  Jeu  de  la  vie  et  le  jeu  de  Tamour.  Pu- 
blié en  18(56  par  la  «  Revue  du  XIX"  siècle.  » 

Reproduction  textuelle  de  la  «  Couronne  de  Bleuets  » 
{Paris,  H.  Souverain,  183G,  in-S),  moins  la  vi- 
gnette et  la  Moralité  de  Théophile  Gautier. 

■+-  0....  (Annibal)  [Olivier,  né  à  Seez 
(Orne)  vers  le  commencement  de  ce  siècle, 
avocat  et  littérateur  à  Paris]. 

I.  Nouvelle  Traite  des  blancs,  ou  Essai 
sur  un  gouvernement  ilotocratique.  Paris, 
les  libraires  du  Palais-Royal,  182G,  128  p. 
in-32. 

II.  Epître  aux  habitants  de  Seez.  Paris, 
Poussin,  1830,  2i  p.  in-8.         L.  D.  L.  S. 

H-OBERLIN  (Marc)  [Louis  Dépret]. 
Des  articles  dans  la  «  Revue  du  Nord  », 
à  Lille. 

OBERN  (le docteur), ;w.  [Voltaire]. 

Dieu  et  les  Hommes,  œuvre  théologique 
mais  raisonnable,  par  —  ;  traduit  par 
Jacq.  Aimon  [autre  masque  de  Voltaire]. 
Berlin,  Christ,  de  Voss,  1769,  in-8. 

Ouvrage  de  la  composition  de  Voltaire,  qui,  sur  le 
réquisitoire  de  l'avocat-général  Séguier,  fut  condamné 
au  feu  par  arrêt  du  parlement  de  Paris,  en  date  du 
18  août  1770,  et  condamné  i>ar  décret  de  la  cour  de 
Rome  du  3  décembre  de  la  même  année,  avec  trois  au- 
tres ouvrages,  réunis  sous  le  titre  d'Évangile  du  jour. 

On  a  souvent  confondu  cet  ouvrage  avec  un  livre  de 
métaphysique,  de  Sissous  de  Valmire,  intitulé  «  Dieu 
et  l'homme  »,  Amsterdam  (Troyes),  1771,  in-12  de 
330  pages,  et  quelques  biographes,  trompés  par  la 
ressemblance  des  titres,  ont  reproché  aux  éditeurs  des 
Œuvres  de  Voltaire  d'avoir  compris  parmi  ses  ouvrages 
celui  de  Sissous  de  Valmire. 

L'ouvrage  de  Voltaire  est  du  mois  d'octobre  1769. 

On  en  parle  dans  les  «  Mémoires  secrets  »,  à  la 
date  du  2  novembre.  —  C'est  deux  ans  après  que  Vol- 
taire l'eut  publié  que  parut  celui  de  M.  Sissous  de 
Valmire.  L'auteur  avait  envoyé  son  ouvrage  à  Voltaire, 
qui  lui  en  accusa  réception  par  une  lettre  du  27  dé- 
cembre 1771,  imprimée  dans  la  Correspondance  géné- 
rale. Cette  lettre  est  adressée  à  M.  Sissous  de  Valmyre, 
avocat  du  roi  au  bailliage  de  Troyes.  Feu  M.  Ducroisi, 
secrétaire  rédacteur  du  Tribunat  ,  en  avait  une 
copie  qu'il  tenait  de  M.  E.-T.  Simon,  de  Troyes  (mort 
en  1818),  ancien  bibliothécaire  du  Tribunat.  Elle 
a  depuis  été  imprimée  dans  le  t.  II  du  «  Supplément 
auRecueil  des  Lettres  de  M.  de  Voltaire  »  (1808,  2vol. 
in-8  et  2  vol.  in-12). 

OBREGON  (Marc  d'),  ps.  [Vincent  Es- 
pinel]. 

Relations  de  ~,  traduites  de  l'espagnol 
par  le  sieur  d'Audiguier.  Paris,  J.  Pditpas, 
1618,  1633,  in-8. 

Livre  curieux  qui  a  servi  de  modèle  pour  le  roman 
de  «  Gil-lilas  ». 

-|-  Quérard  est  bien  affirmatif.  Voy.  l'arti'.leLE  Sage. 

-|-  L'édition  originale  est  de  Madrid,  1618  ;  il  existe 
diverses  réimpressions. 


■+-  O'BRENN  [Jules  Deniset]. 
Des  articles  de  journaux. 

OBSERVATEUR  (Un),  aut.  dég.  [D. 
Knox]. 

Lettres  écrites  par  —  ,  sur  le  démem- 
brement delà  Pologne.  1793,  in-8. 

OBSERVATEUR  (Un). 
Voy.  J***D.,II,  376/-. 

+  OBSERVATEUR  (Un)  [l'abbé  Saba- 
tier,  de  Castres]. 

Lettre  d'  —  sur  Buonaparte  et 
Louis  XVIII.  Er flirt,  1801,  in-8. 

Réimprimée  dans  les  «  Lettres  critiques,  morales 
et  politiques....  du  même.  Erfurt,  1802,  in-12. 

OBSERVATEUR  (Un),  aut.  dég.  [Al- 
dert]. 

Des  Véritables  causes  qui  ont  amené  la 
ruine  de  la  colonie  de  Saint-Domingue,  et 
des  moyens  certains  d'en  reprendre  pos- 
session, et  de  vivre  tranquillement  à  l'abri 
des  nouveaux  ouragans  politiques;  par — , 
ami  de  la  paix,  de'la  justice  et  de  la  vé- 
rité, témoin  de  tous  les  événements.  Paris, 
Dentii,  181  i,  in-8. 

OBSERVATEUR  (!'),  ps.  [F.-A.  Henry]. 

I.  Le  Départ  d'Emma  Première  élégie. 
A  M"^  Anaïs.  —  Les  Regrets.  Deuxième 
élégie.  A  la  même.  Troyes,  s.  d.,  in-8  de 
4  pages. 

II.  Elégie  à  Mademoiselle Troyes,  s. 

rf.,  in-8  de  4  pag. 

III.  Epître  à  M""  Emilie  Kinard  (alors 
actrice  au  théâtre  de  Troyes).  Troyes,  s. 
d.,  in-8  de  4  pag. 

Ces  trois  opuscules  n'ont  point  été  annoncés  par  la 
«  Bibliographie  de  la  France  ».  Ils  ont  été  publiés  de 
1818  à  1822. 

-4-  OBSERVATEUR  (Un)  [Mazade  d'A- 
vèze]. 

Une  Matinée  au  Luxembourg,  ou  Pro- 
menade d'  —  dans  ce  jardin.  Paris,  Cra- 
pelet,  1830,  in-8. 

+  OBSERVATEUR  (1')  [Charles  Grou]. 

Des  articles  de  journaux. 

OBSERVATEUR  BON-SENS  (!'),  ps. 
[Jean-Paul  Marat]. 

Lettres  de  —  à  M.  de  ***,  sur  la  fatale 
catastrophe  des  infortunés  Pilastre  de 
Rozier  et  Bomain,  les  aéronauteset  l'aéros- 
tation.  Londres^  et  Paris,  Méqui gnon,  1785, 
in-8  de  39  p. 

OBSERVATEUR  DE  LA  MARINE  (Un), 
aut.  dég.  [Forfait]. 

Lettres  d'  — .  Paris,  an  X  (1802),  in-8. 

4-    OBSERVATEUR    FRANÇOIS      (1') 
[Au g. -Pierre  Damjens  de  Gomicourt]. 
I. "L'Observateur  françois  à  Amsterdam, 


1281     OBSERVATEUR  HOLLANDAIS 


OCTOGÉNAIRE 


•1282 


tom  I  (et  unique),  ^ms^erdam,  1779,  in-12. 
IL  L'Observateur  françois  à   Londres. 
Paris.  1769-1772,  32  voL  in-12. 

OBSERVATEUR  HOLLANUOIS  (F),  ps. 
[Jacob-Nicolas  Moreau,  historiographe  de 
France] . 

I.  L'Observateur  hollandois,  ou  Lettres 
de  M.  Van  ***  à  M.  H***,  de  La  Haye,  sur 
les  affaires  présentes.  La  Haye  [Paris], 
1755-59,  5  voL  in-12. 

Espèce  de  journal  politique  contre  l'Angleterre,  qui 
commença  la  réputation  de  Moreau  comme  publiciste. 

L'auteur  y  développe  avec  talent  les  intérêts  et  la  si- 
tuation des  divers  Etats  de  l'Europe. 

Selon  quelques  bibliographes  et  les  auteurs  de  la 
«  Biographie  universelle  »,  ce  recueil  renferme  47 
lettres. 

Il  existe  un  volume  de  cet  ouvrage  qui  a  été  tiré  à 
part  sous  le  titre  de  «  l'Europe  ridicule,  ou  Réflexions 
politiques  sur  la  guerre  présente  ».  Cologne,  1757, 
in-i2. 

IL  Mémoires  pour  servir  à  l'histoire  de 
notre  temps. 

Voy.  D.  V.,  1, 1194,  b. 

OBSERVATEUR  IMPARTIAL  (Un),  aut. 
dé  g.  [A. -S.  d'Arn'Ay]. 

Lettres  d'  —  sur  les  troubles  actuels  de 
la  Hollande.  [Berne),  1787,  in-8. 

+  OBSERVATEUR  IMPARTIAL  (Un) 
[Jean-Pierre-Abel  Rémusat]. 

Le  Coup  de  fouet,  ou  Revue  de  tous  les 
théâtres  de  Paris,  par — .  Paris,  1802,  in-8. 

Voy.  la  «  France  littéraire  »,  XII,  90. 

OBSERVATEUR  IMPARTIAL  (Un),  aut. 
dég.  [P.-Jean-Bapt.-Publicola  Ciiaussard]. 

Le  Pausanias  français.  —  Salon  de  180(3. 
—  Ouvrage  dans  lequel  les  principales 
productions  de  l'école  actuelle  sont  clas- 
sées, expliquées,  analysées,  à  l'aide  d'un 
commentaire  exact,  raisonné,  et  représen- 
tées dans  une  suite  de  dessins  exécutés  et 
gravés  par  les  plus  habiles  artistes  ;  publié 
par  — .  Paris,  1807,  in-8. 

OBSERVATEUR  PHILOSOPHE  (Un), 
aut.  dég.  [Billaud-Vare.nne]. 

Question  du  droit  des  gens  :  Les  répu- 
blicains d'Haïti  possèdent-ils  les  conditions 
requises  pour  obtenir  la  ratification  de 
leur  indépendance  ■?  Tome  P''.  Au  Port-au- 
Prince,  1818  (an  XV  de  l'indépendance), 
in-4. 

4-  OBSERVATEUR  PROVINCIAL  (Un) 
[Gabriel  de  Moyhia]. 

Lettres  d'  —  insérées  dans  le  «  Mercure 
de  France  »,  en  1812  et  1813. 
-h  OBSERVATEUR  RÉSIDANT  SUR  LES 
LIEUX  (Un)  [Berquin  Duvallon]. 

Vues  de  la  colonie  espagnole  du  Missis- 
sipi.  Paris,  an  XI,  in-8. 
II. 


OBSERVATRICE  (1'),  aut.  dég.  [M^^Vic- 
torine  Collln]. 

Auteur,  sous  cette  qualification,  de 
quelques  articles  fournis  à  la  «  Mère  ins- 
titutrice »,  journal  publié  par  M.  Lévi. 

-h  0.  C.  (Madame)   [Madame   Octave 

COTTU]. 

Le  Lépreux  de  la  cité  d'Aoste.  Nouvelle 
édit.  revue,  corrigée  et  augmentée  par  — . 
Paris.  1824,  in-8. 

OCHOA  (D.),  ps.  [Achille  Jubinal,  au- 
teur d'articles  dans  «  le  Voleur  »]. 

OCTAVE,  aut.  dég.  [le  baron  Octave  de 
Cès-Caupenive,  anc.  directeur  du  théâtre 
de  r Ambigu-Comique]. 

Avec  M.  Tyrtée  [Tastet]  :  la  Réputation 
d'une  femme,  mélodr.  en  trois  actes  et  dix 
tableaux,  tiré  des  «  Contes  de  l'atelier  ». 
Représenté  sur  le  théâtre  de  l'Ambigu- 
Comique,  le  mardi  22  mai  1832.  Paris, 
Dondey-Dupré,  1832,  in-8  de  80  pag. 

4-  OCTAVIEN,  ps.  [le  chevalier  Artaud 

DE  MONTORJ. 

Jérusalem  délivrée  (du  Tasse),  traduite 
en  vers,  et  dédiée  à  l'éternelle  prospérité 
de  la  France.  Paris,  Renouard,  1818,  2  v. 
in-8. 

Une  nouvelle  édition,  publiée  en  1836,  porte  le 
nom  de  l'auteur. 

OCTO,  ps.  [J.-B.  Dupuis-Delcourt]. 

I.  Avec  MM.  Palmir  [Sautiquet]  et  Ra- 
meau [J.-A.-F.  HutinJ  :  Han  d'Islande, 
mélodrame  en  trois  actes  et  en  huit  ta- 
bleaux, à  grand  spectacle,  tiré  de  M.  Vic- 
tor Hugo.  Représenté  sur  le  théâtre  de 
l'Ambigu-Comique,  le  25  janvier  1832. 
Paris.  Barba,  1832,  in-8. 

H.  Avec  MM.  V.  Ratier  et  Saint- Yves 
[E.  Déaddé]  :  Odette,  ou  la  Petite  Reine, 
chronique- vaudeville  du  temps  de  Char- 
les VI.  Représentée  sur  le  théâtre  de  l'Am- 
bigu-Comique, le  24  avril  1832.  Paris, 
Leclaire,  1832,  in-8,  avec  une  planche 
lithogr. 

OCTOGÉNAIRE  (Un),  aut.  dég.  [J.  F. 
Le  Félore]. 

La  Vieille  muse  picarde,  recueil  des 
couplets  chantés  dans  les  festins  civils  et 
militaires,  à  St-Quentin,  en  réjouissance 
du  rétablissement  de  la  famille  des  Bour- 
bons sur  le  trône  français.  Vers  1816. 

Resté  manuscrit. 

OCTOGÉNAIRE  (Un),  né  en  1776,  ps. 
[Alexandre  Mazas,  né  beaucoup  plus  tard]. 

Les  Trente  premières  années  de  Henri  V 
le  Bien-Aimé,  roi  de  France  et  de  Na- 
varre, ci-devant  duc  de  Bordeaux.  Récit 
fait  en  1857,  par  —    contenant  un  aperçu 

41 


1283 


0.  D. 


QEXMELIN 


128i 


des  règnes  de  Louis  XVI,  Louis  XVIII, 
Charles  X,  Louis  XIX.  Paris.  ISîiO,  in-8, 
(le  80  pag.  avec  un  portrait. 

0.  D ,  0***D***etO....  du  C...  (la 

comtesse),  auteur  des  «  Mémoires  et  Ré- 
vélations d'une  femme  de  qualité  sur  Na- 
poléon, Louis  XVIII,  Charles  X  et  la  cour 
de  Louis-Philippe,  ps.  [le  baron  de  La- 
mothe-LangonJ. 

1.  La  Femme  du  banquier,  par  — .  Pa- 
ris, Lachapclle.  1832,  2  vol.  in-8. 

IL  La  Duchesse  de  Fontange;  par  M™"  ***, 
auteur  des  Mémoires  d'une  femme  de  qua- 
lité. Paris,  Mènard,  1833,  2  val.  in-8. 

III.  Le  Comte  de  Saint-Germain  et  la 
marquise  de  Pompadour  ;  par  M™"  de  D***, 
auteur  des  «  Mémoires  d'une  femme  de 
qualité  )i  et  de  la  «  Duchesse  de  Fon- 
tange »,  Paris,  Lecointe  et  Pougin,  etc., 
mi,  2  vol.  in-8. 

IV.  Cagliostro,  ou  l'Intrigant  et  le  Car- 
dinal ;  par  l'auteur  des  «  Mémoires  de 
M™  Dubarrv  et  de  M'"  Duthé  ».  Paris,  La 
Chapelle,  183  i,  2  vol.  in-8. 

V.  L'Auditeur  au  Conseil  d'Etat.  His- 
toire de  l'empire.  Par  — ,  auteur  des  «  Mé- 
moires sur  Louis  XVIII,  le  Consulat  et 
l'Empire  »,  «  la  Femme  du  banquier  », 
«  la  Duchesse  de  Fontange  ».  Paris,  La 
Chapelle,  1834,2  vol.  in-8. 

Vh  Le  Roi  et  la  Grisette  ;  par  l'auteur 
des  Mémoires  de  M'"*"  Du  Barrv  ».  Paris, 
La  Chapelle,  I83G,  2  vol.  in-8," 

VIL  L'Espionne  russe,  ou  la  Société  pa- 
risienne; par  — .  Paris,  La  Chapelle,  1838, 
2  vol.  in-8. 

Pour  les  autres  ouvrages  cités  dans  les  titres  que 
nous  venons  de  donner,  voy.  les  articles  Du  Barry,  Du- 
thé, Femme  de  qualité. 

+  0.  D.  A.  [Saint-HvaciiNThe]. 

Lettres  écrites  de  la  campagne,  par  — , 
La  Haye,  Rogissart,  1721,  in-8. 

4-  0.  DE  N.  (la  baronne  d')  [nOvERS- 

CHIE  DE  NeERYSSCHE], 

Les  Ofîices  de  la  piété  chrétienne.  Re- 
cueil de  prières  dédié  à  S.  A.  R.  Madame 
la  princesse  Charlotte  de  Belgique,  par 
madame  — .  Bruxelles,  Goemare,  1857, 
in-8. 

ODIN  (le  comte  Maxime),  aut.  sup.  [Ch. 
Nodier]. 

Smarra,  ou  les  Démons  de  la  nuit,  songes 
romantiques.  Trad.  de  l'esclavon  du  — 
(composé  en  franc,  par  Ch.  Nodier).  Paris, 
Ponthieu,  1821,  in-12. 

-H  Réimprimé  dans  l'édition  in-8  des  Œuvres  de 
Nodier. 

0.  D.  M.  DE  B.,  aut.  dég.  [O.-D.  Mi- 
r/AUD,  de  Besancon]. 


A  Némésis,  à  l'occasion  de  sa  satire  à 
M.  Persil  (n°  du  8  janvier  1832).  (En 
vers).  20  janvier  1832.  Paris,  impr.  Félix 
Locquin,  1832,  in-8  de  14  pag. 

O'DONNOR  (Andrew),  ps.  [A.  Fo.n- 
taxey]  . 

Le  Parlement  anglais  en  1835.  I.  La 
Chambre  des  Communes.  IL  La  Chambre 
des  Lords. 

Impr.  dans  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  » ,  IV«  sé- 
rie, t.  m  (1835). 

ODRY  (Charles),  célèbre  acteur  bouffon 
du  théâtre  des  Variétés,  aut.  sup. 

Odry,  à  l'exemple  de  Frédérick-Lemaîlre,  a  mis  son 
nom  à  trois  pièces,  et,  comme  lui,  n'a  jamais  écrit 
pour  le  théâtre  ;  les  auteurs  qui  l'ont  improvisé  vau- 
devilliste sont  MM.  Courcy  et  Langlé.  On  lui  a  encore 
attribué  une  part  dans  «  le  Comte  Odry  «,  de  MM.  .lous- 
selin  de  la  Salle  et  Vanderbuch,  et  dans  «  la  Bande 
joyeuse  »,  de  MM.  Achille  Dartois  et  H.  Dupin,  au 
même  titre  que  pour  les  trois  précédentes,  par  plaisan- 
terie. D'autres  écrivains  ont  fait,  de  la  même  façon,  un 
poète  de  Ch.  Odry.  Nous  avons  sous  son  nom  : 
1"  «  Trois  Messéniennes  (1824),  qui  sont  de  M.  Monti- 
gny  ;  2"  «  la  Complainte  de  Clara  VVendel  »  (1826),  qui 
est  de  Marion  du  Mersan;  3o  «  les  Cornichons  »,  cou- 
plets, qui  sont  d'un  des  MM.  Dartois.  Une  seule  des 
quatre  facéties  attribuées  à  Odry  est  véritablement  de 
lui  ;  ce  sont  «  les  Gendarmes  » ,  poëme  en  deux 
chants  (1820),  et  cela  de  son  propreaveu.il  n'a,di_t-il, 
jamais  fait  autre  chose  que  cette  plaisanterie,  qui  ne  si- 
,  ;  gnifie  rien  ;  après  sa  composition  l'auteur  a  brisé  sa 
plume. 

-+-  0 DU  C (la  comtesse). 

Voy.  0.  D. 

-hCEDIPA  [Alexandrine  Bonaparte]. 
Quelques  pièces  de  vers  imprimées  en 
Italie. 
Voy.  la  u  France  littéraire  »,  Xi,  43. 

ŒNOPION,  ps.  de  Boivix,  sous  lequel 
ses  poésies  latines  ont  été  insérées  dans  le 
volume  intitulé  «  Poetarum  ex  Academiâ 
Gallicâ...».  Parisiis,  1738,  in-12;  —Hagœ 
Comitum,  1740,  in-8. 

-h  OEXMELIN  (Alexis  Olivier)  [de 
Frontigmère]. 

Histoire  des  aventuriers  flibustiers  qui 
se  sont  signalés  dans  les  Indes,  par  — ; 
avec  l'établissement  d'une  chambre  des 
comptes  dans  les  Indes,  traduite  de  l'espa- 
gnol ;  nouvelle  édition,  corrigée  et  aug- 
mentée du  Journal  du  Voyage  à  la  mer  du 
Sud,  par  Raveneau  de  Lussan,  et  de  l'His- 
toire des  pirates  anglois,  avec  la  vie  et  les 
aventures  de  deux  femmes  pirates,  et  un 
extrait  des  lois  et  des  ordonnances  con- 
cernant la  piraterie,  traduit  de  l'anglois 
de  Charles  Johnson.  Trévoux,  Compagnie, 
174i,  4  vol.  in-12. 

L'ouvrage    d'Œxmelin ,   ou    mieux    d'Exquemeiin , 


4285 


OFFICIER 


OFFICIER  D'ARTILLERIE      1286 


parut  pour  la  première  fois  à  Amsterdam  en  ^ti78, 
2  vol.  in-12.  Le  journal  de  Raveneau  parut  en  1681), 
in-d2.  L'histoire  de  Johnson  ne  parut  en  français  qu'en 
1726,  in-12.  A.  A.  B— r. 

H-  OFFICIER  (Un)  [P.  R.  Jurien  de  La 
Gravière]. 

Lettre  d'  —  à  M.  D*****,  maréchal  de 
camp  des  armées  du  roi.  Blois.  (I79Û),iD-8. 

Une  note  manuscrite  de  l'abbé  Grégoire,  indiquée  au 
Catalogue  in-4  de  la  Bibliothèque  inip.  (Histoire  de 
France),  fait  connaître  le  nom  de  l'auteur. 

+  OFFICIER  (Un). 
Voy.  L.  R.,  IL  col.  978  /'. 

+  OFFICIER  (Un)  [let^énéral  Bugeaud]. 
Simple  document  sur  l'Afrique  ;  par  — . 
Paris,  Herhan,  1838,  in-8. 

OFFICIER  (Un),  a«i.  dég.  [l'amiral  Tcm- 
TCHAGOFF,  ancien  ministre  de  la  marine 
russe]. 

Relation  du  passage  de  la  Bérézina, 
par  — ,  présent  à  l'affaire,  écrite  d'abord 
en  anglais  et  traduite  en  français  par  un 
anonyme.  1814,  in-8.  A.-A.-B.-r. 

C'est  vraisemblablement  une  autre  édition  de  cette 
traduction  qui  a  paru  sous  le  titre  de  «  Relation  im- 
partiale du  passage  de  la  Bérézina  par  l'armée  fran- 
çaise, en  1812,  par  un  témoin  oculaire  ».  Paris, 
Barrois  aîné,  1814,  in-8  de  48  pages  avec  une 
carte. 

Plus  tard  l'amiral  Tchilchagoff,  réfugié  en  Angle- 
terre, a  fait  paraître  dans  le  «  Foreign  Quarterly  Re- 
view  »,  n°  53,  avril  1841,  des  extraits  de  ses  Mé- 
moires, qui  ne  sont  pas  favorables  à  la  Russie.  Ces 
extraits  renferment  aussi  une  relation  du  passage  de  la 
Bérézina,  qui  a  été  critiquée  par  le  général  Danilevsky, 
dans  un  ouvrage  qui  a  été  traduit  en  français,  sous  ce 
titre  : 

«  Le  Passage  de  la  Bérésina  {sic)  »,  traduit  du 
russe  du  général  Danilevski,  d'après  des  documents  au- 
thentiques, orné  de  douze  plans  de  batailles  et  de  posi- 
tions, et  précédé  d'un  Avant-propos  (par  le  traducteur, 
M.  Jacq.  Tolstoï).  Paris,  impr.  de  Cossoti,  1842, 
gr.  in-8  de  258  pages,  avec  dix  planches. 

L'Avant-Propos,  signé  T y,  ne  remplit  pas  moins 

de  64  pages. 

OFFICIER  A  DEM-SOLDE  (Un),  pseud. 
[Louis-Amédée  de  Bast]. 

Ma  destinée,  épître  d'  —  à  un  de  ses 
amis,  étudiant  en  médecine.  Paris,  Gillé, 
1811,  in-8,  de  11  pages. 

-+-  OFFICIER  ALLEMAND  (Un)  [Hund 
vonAfften]. 

L'Armée  et  l'État  en  France.  Paris. 
I808,  in-8. 

OFFICIER    AU   CORPS   IMP.  DU  GÉ- 
NIE (Un),  aut.  dég.  [Adrien  Le  Roux]. 
Les  Adriennes.  Voy.  L.  R.,  H,  978  f. 

4-  OFFICIER  AU  CORPS  ROYAL  DU 
GÉNIE  (Un)  [Bavard]. 

Eléments  de  topographie  militaire.  Pc- 
ris,  1806,  in-8. 


OFFICIER  AUTRICHIEN  (Un),  mit.  deg. 
[le  prince  de  Ligne]. 
1.  Fantaisies  iiiili (aires.  1780,  in-8. 

Réimpr.  à  la  suite  de  l'ouvrage  suivant. 

IL  Préjugés  militaires.  —  Fantaisies 
militaires.  Kralovelhuta,  1780-1783,  2  vol. 
in-8. 

+  OFFICIER  AUTRICHIEN  (Un)  [Victor 
Maubourg]. 

Lettre  d'  —  à  son  frère,  Paris,  Huet, 
1797, in-8. 

Une  note  manuscrite  porte  :  Production  très-médiocre 
de  Victor  Maubourg,  devenu  cependant  général. 

OFFICIER  AUTRICHIEN  (Un),  aut.  dég. 
[le  général  major  Stutterheim,  mort  vers 
1812]. 

La  Guerre  de  l'an  1809  entre  l'Autriche 
et  la  France.  Avec  cartes  et  plans.  Vienne, 
imp.  Ant.  Strauss,  iSii,  2  vol.  in-8  et 
atlas. 

-(-  La  publicition  de  cet  ouvrage  a  été  arrêtée,  et 
l'on  n'en  délivrait  des  exemplaires  que  par  ordre  de 
l'empereur  Alexandre.  À.  A.  B — r. 

H-  OFFICIER  AUTRICHIEN  (Un)  [S.  A. 
I.  et  R.  le  prince  Charles-Louis  de  Lor- 
raine] . 

Principes  de  la  stratégie  développés  par 
la  relation  de  la  campagne  de  1796  en  Al- 
lemagne, traduit  de  1  aUemand  par  le  gé- 
nérai Jomini  (ou  plutôt  par  J.-B.  Fréd. 
Koch).  Vieîine,  1810,  1814,  3  vol.  in-8. 
Paris,  1818,  3  vol.  in-8  et  atlas. 

OFFICIER  D'ARTILLERIE  (Un),  aut.  dég. 
[Troi\son  du  Coudray]. 

Lettres  d'  —  à  un  officier  général,  sur 
les  questions  qui  agitent  l'artillerie  relati- 
vement aux  changements  qui  y  ont  été 
faits  depuis  1764.  Amsterdam,  Arkstée  et 
Merkus  ;  Paris,  1774,  in-8. 

Cet  ouvrage  a  été  reconnu  par  Tronson  du  Coudray, 
dans  la  «  Discussion  nouvelle  ».  Saint-Aubin  nous  ap- 
prend, p.  161  du  «  Mémoire  sur  les  nouveaux  systè- 
mes »,  édiiion  de  1776,  que  l'édition  de  ces  Lettres, 
adressée  à  la  veuve  Duchesne,  à  Paris,  en  1773, 
ayant  été  saisie,  on  en  fit  paraître  une  autre  édition 
(celle  que  j'ai  décrite),  dans  laquelle  on  avait  changé 
seulement  la  page  première.  A.  A.  B— r. 

OFFICIER  D'ARTILLERIE  A  CHEVAL 

(Un),  aut.  dég.  [Paul-Louis  Courier]. 

Du  commandement  de  la  cavalerie  et  de 
l'équitation.  Deux  livres  de  Xénophon, 
traduits  en  français.  Paris,  Eberhardt, 
1812,  in-8. 

OFFICIER  D'ARTILLERIE  HOLLAN- 
DAIS (Un),  aut.  dég.  [de  Musly]. 

Remarques  d'— ,  sur  une  brochure  qui 
a  pour  titre  :  «  Observations  et  expé- 
riences sur  l'artillerie  »  (duchev.  d'Arcy). 
Maestricht,  1776,  in-8. 


^287      OFFICIER  D'ÉTAT-MAJOR 


OFnCIER  DE  LA  GARDE        1288 


OFFICIER  D'ÉTAT-MAJOR  (Un),  pseud. 
[Ed.  Garnot,  libraire]. 

Derniers  événements  de  Paris,  racontés 
à  la  France  républicaine.  Paris,  Garnot  et 
barba.  18i8,  in-8. 

OFFICIER  D'ÉTAT-MAJOR  (Un),  auteur 
di'(j.  [le  général  Oudixot.  duc  de  Reggio, 
-f-  ou  plutôt  Lecauchois-Feraud]. 

Précis  historique  et  militaire  de  l'expé- 
dition française  en  Italie.  Marseille,  1849, 
in-8. 

Si  œ  Précis  n'est  pas  l'œuvre  du  général  Oudinot, 
c'est  du  moins  une  émanation  de  sa  pensée. 

+  OFFICIER  D'ÉTAT-MAJOR  (Un)  [A. 
H.  Brialmont]. 

I.  Le  Corps  belge  du  Mexique.  Bruxelles, 
186  i,  in-8. 

IL  La  Guerre  du  Schleswig  envisagée 
au  point  de  vue  belse.  Bruxelles,  1861, 
in-8. 

-4-  OFFICIER  DÉTAT-MAJOR  DE  MO- 
REAU  (Un)  [G.  F.  Teissier,  mort  préfet 
de  l'Aude  en  1834]. 

Moreau  et  sa  dernière  campagne,  trad. 
de  l'allemand.  Metz,  181i,  in-8. 

OFFICIER  DINF.^NTERIE  (Un),  auteur 
déguisé  [Lan.nov,  officier  au  régiment  de 
Cambrésis]. 

Loisirs  d" — .  Bruxelles,  1784,  in-8. 

OFFICIER  DE  CAVALERIE  (Un),  ps. 
[Jos.-Elz.-Dom.  Ber.nardi,  jurisconsulte]. 

De  l'influence  de  la  philosophie  sur  les 
forfaits  de  la  Révolution.  Paris,  A.-A.  Lot- 
tin,  1800,  in-8. 

OFFICIER  DE  DRAGONS  (Un),  ««^  dèg. 
[TiiiRorx  DE  Mondésir]. 

I.  Manuel  du  dragon,  extrait  des  prin- 
cipales ordonnances  relatives  aux  dra- 
gons, etc.,  avec  un  détail  historique  sur 
î'origine  de  ce  corps  Paris,  1779. — Nouv. 
édition,  corrigée  et  augm.  Paris,  Cellot. 
1781,in-12. 

II.  Manuel  pour  le  corps  de  l'infanterie, 
extrait  des  ordonnances  relatives  à  l'in- 
fanterie française.  Paris,  defimp.  royale, 
178I,in-12. 

OFFICIER  DE  DRAGONS  (Un),  aut.dég. 
[Sini.  Coiffier  deMoret]. 

Le  Cheveu,  précédé  du  Voyage,  conte 
en  vers  libres.  Paris,  Fréchet,  1808, 
2  vol.  in-12. 

OFFICIER  DE  DRAGONS  (Un),  aut.  dég. 
[le  marq.  Roger  de  Ginestous]. 

Satire  du  "XIX"  siècle.  Paris,  Dentu, 
1821,  in-8  de  32  pages. 

OFFICIER    DE     L'ARCHEVÊQUE    DE 


'  a  I  LYON  (Un) ,  aut.  dég.  [Demia  ,  directeur 
[général  des  écoles  de  Lyon]. 
r  Trésor  clérical  pour  acquérir  et  conser- 
ver la  sainteté  ecclésiastique.  Lgon,  Certe. 
1082,  in-8. 

Réimprimé  avec  le  nom  de  l'auteur.       A.  A.  B — r. 
OFFICIER    DE  L'ARMÉE   D'AFRIQUE 
(Un),  auteur  déguisé  [le  lieutenant-général 
Desprez,  chef  d  état-major  général]. 

Journal  d' — .  Paris,  Anselin,  1831, 
in-8  avec  un  plan. 

OFFICIER  DE  L'ARMÉE  D'AFRIQUE 
(Un),  auteur  déguisé  [A.  de  Latour-Du- 
pix]. 

Expédition  de  Constantine.  —  Imp.  dans 
la  «  Revue  des  Deux  Mondes  »,  iv"  série, 
tom.  XIII  (1838). 

OFFICIER  DE  L'ARJIÉE  DU  ROY  (Un), 
auteur  déguisé  [Stuupe  ou  Stuppa,  officier 
suisse]. 

;  La  Religion  des  Hollandois,  représentée 
.en  plusieurs  lettres  écrites  par—.  Cologne, 
!  Marteau,  1673,  in-12. 

OFFICIER  DE  L'ARMÉE  EXPÉDITION- 
NAIRE (Un),  auteur  déguisé  [Fer.nel,  chef 
de  bataillon,  employé  à  l'état-major  de 
l'expédition]. 

Campagne  d'Afrique  en  1830.  Paris, 
Th.  Barrais  père  et  Duprat,  1831,  in-8  de 
142  pages,  avec  un  portrait,  un  plan  et 
cinq  tableaux.  —  Seconde  édition,  cor- 
rigée et  augmentée.  Paris,  les  mêmes, iS'il, 
in-8  de  2o6  pages,  avec  portr.,  plan  et 
tableaux. 

La  dernière  édition  porte  le  nom  de  l'auteur. 

OFFICIER  DE  LA  GARDE  ROYALE  (Un), 
aut.  dég.  [C.  de  Mérv,  ancien  référen- 
daire en  la  chancellerie  de  France]. 

Mémoires  d'un  officier  français,  prison- 
nier en  Espagne,  ou  Relation  circonstan- 
ciée de  la  captivité  du  corps  de  l'armée 
française  sous  les  ordres  du  général  Du- 
poijt,  dans  l'Andalousie  et  sur  les  pontons, 
en  rade  de  Cadix,  en  1808;  suivi  de  la  re- 
lation de  la  déportation,  en  1809,  des  offi- 
ciers, sous-officiers  et  soldats  français  aux 
îles  Majorque,  Minorque  et  Cabrera  ;  des 
malheurs  qu'ils  y  ont  essuyés,  de  leur 
f  départ  pour  l'Angleterre  et  de  leur  retour 
en  France,  en  1814;  accompagnées  de 
considérations  générales,  de  pièces  justi- 
ficatives, d'un  plan  de  la  rade  de  Cadix, 
indiquant  la  position  des  pontons,  et  d'un 
plan  de  File  de  Cabrera.  Paris,  Boulland, 
1823,  in-8  avec  pi.  grav. 

Reproduits  en  1829  comme  une  seconde  édition, 
avec  un  titre  ne  portant  que  «  Mémoires  d'un  Officier 
français,  prisonnier  en  Espagne  »,  et  avec  le  nom  de 
l'auteur. 


1289     OFTICIER  DE  LA  MARINE 


OFFICIER  DE  MARINE        1290 


OFFICIER  DE  LA  MARINE  EN  NON- 
ACTIVITÉ  (Un),  aut.  dég.  [Robert]. 

Delà  nécessité  d'employer  quelques  ma- 
rins auprès  des-  négociateiirs  français,  etc. 
Paris,  Renaiidière,  I8Ii,  in-8. 

OFFICIER  DE  LA  SS-^  DE.MI-BRIGADE 

(Un),  pseudon.  [Chanut,  alors  professeur 
ahistoire  au  collège  Henri  IV]. 

I.  Bibliothèque  populaire.  Campagne 
d'Italie  par  Bonaparte.  Paîv's,  Didol,  in -18. 

4-  II.  Campagnes  de  Bonaparte  en  Egypte 
et  en  Syrie,  par — .  Paris,  Didot,  '\ho-2, 
in-18. 

La  3«  édition  est  intitulé  «  Campagne...  »  écrite 
sous  la  dirlée  d'un  officier....  Elle  porte  le  nom  de 
l'auteur.  Comme  la  \"  édition,  elle  forme  la  3«  liv.  de 
la  «  Bibliûllièque  populaire  ».  0.  B.      . 

OFFICIER  DE  L'ANCIEN  ÉTAT-MA- 
JOR,DE  L'ARMÉE  (Un),  aut.  dér^.  [le  colo- 
nel Edouard  Le  Couturier,  né  a  Falaise]. 

Réflexions  sur  le  nouveau  corps  royal 
d'état-major,  etc.  Paris,  1819,  in-8  'de 
40  pages. 

OFFICIER  DE  L'ÉTAT-MAJOR  (Un),  /w. 
[P.-L.  BÉRAUD,  procureur  de  la  commune 
de  Lyon  pendant  le  siège,  et  depuis  con- 
seiller à  la  Cour  rovale  de  Lvon,  mort 
en  183(5]. 

Histoire  du  siège  de  Lyon,  ou  Récit 
exact  des  événements  qui  se  sont  passés 
dans  cette  ville,  sous  le  commandement  du 
général  Précy,  et  des  horreurs  qui  s"y 
sont  commises  par  ordre  des  proconsuls 
Collot-d'Herbois,  Albitte,  Fouché  (de  Nan- 
tes), et  autres  scélérats  ;  par  —  du  siège, 
échappé  au  carnage,  et  retiré  en  Suisse. 
Lausanne,  179o,  in-8  de  115  pages. 

C'est  au  moins  la  seconde  édition  :  la  première  a  été 
publiée  sous  le  titre  d;'  «  Relation  du  siège  de  Lyon, 
contenant  le  détail  de  ce  qui  s'est  passé  »,  etc.  (Neu- 
ehdtel  en  Suisse),  1794,  in-8.  —  Cet  ouvrage  a  été 
aussi  réimprimé  à  Paris,  en  1795,  sous  le  titre 
«  d'Histoire  »,  comme  ci-dessus. 

-1-  OFFICIER  DE  L'ÉTAT-MAJOR  DE 
L'ARMÉE  (Un)  [Armand  Le  Vasseur, 
d'après  une  note  manuscrite]. 

Evénements  qui  ont  précédé  et  suivi  l'é- 
vacuation de  Saint-Domingue,  publiés  par 
— .  Paris,  Desprez,  I80i,  in-8. 

OFFICIER  DE  L'ÉTAT-MAJOR  DE  L'AR- 
MÉE DU  RHIN  (Un),  auteur  dég.  [De- 
langle]. 

Mémoire  sur  la  trigonométrie  sphérique, 
et  son  application  à  la  confection  des 
cartes.  Paris,  an  ix  (1801),  in-8. 

OFFICIER  DE  L'ÉTAT-MAJOR  DE 
L'ARMÉE  FRANÇAISE  (Un),  aut.  dég.  [le 
général  Guillaume,  de  Vaudoncourt]. 

Mémoires  pour  servir  à  l'histoire  de  la 


guerre  entre  la  France  et  la  Russie  en  1812, 
avec  un  Atlas  militaire.  Paris,  Barrais 
l'aîné^  I8I7,  2  vol.  in-4.. 

Quelques  exemplaires  portent  sur  le  titre  la  date  de 
Londres,  1815. 

H-  OFFICIER  DE  L'ÉTAT-MAJOR  DE 
L'ARMÉE  SAXONNE  (Un)  [le  major  de 
Cerriim]. 

Les  Campagnes  des  Saxons,  de  1812  à 
1813,  décrites  d'après  des  pièces  authen- 
tiques, par  — .  Dresde,  1821,  in-8,  avec 
cartes  et  plans. 

Le  général  Lecoq  a  revu  cet  ouvrage,  où  il  a  effacé 
tout  ce  qui  était  à  son  éloge  et  supprimé  jusqu'à  des 
faits  d'armes  qui  lui  étaient  personnels.  (Biogr.  Rabbe. 
Supl.,  au  mot  Lecoq.) 

OFFICIER  DE  L'ÉTAT-MAJOR  RUSSE 

(Un),  aut.  dég.  [le  général  Jomi.ni]. 

Observations  sur  la  dernière  campagne 
de  Turquie.  Saint-Pétersbourg ,  déc.  1828, 
in-8  de  29  pag. 

4-  OFFICIER  DE  L'EXPÉDITION  D'E- 
GYPTE (Un)  [le  colonel  Chalbraind]. 

Les  Français  en  Egypte,  ou  Souvenirs 
des  campagnes  d'Egypte  et  de  Syrie,  par 
— .  (Recueillis  et  mis  en  ordre  paV  J.  J.  E. 
Rov.  Tours.  Marne,  18oo,  in-8;  réimpri- 
més en  18o6,  18o7et  I8G1. 

Bibliothèque  des  Ecoles  chrétiennes. 

OFFICIER  DE  MARINE  (Un),  aut.  dég. 
[Willaumez]. 

Exercices  et  manœuvres  du  canon  à 
bord  des  vaisseaux  du  roi,  et  Règlement 
sur  le  mode  d'exercice  des  officiers  et  des 
équipages.  Nouvelle  édition,  augmentée 
de  nouvelles  manœuvres  du  canon  des 
deux  bords,  et  de  plusieurs  tables  de  poin- 
tage, extraites  de  Churruca.  Paris,  Bache- 
lier, 18Io,  in-8  de  80  pag. 

H-  OFFICIER  DE  MARINE  (Un)  [Gou- 
tray]. 

La  Lanterne  magique  de  la  Restauration, 
dans  laquelle  on  verra  paraître  les  diffé- 
rents personnages  qui  ont  figuré  dans  les 
événements  qui  ont  eu  lieu  sous  le  règne 
de  Louis  XVIII,  par  — .  Paris,  impr.  de 
Brasseur  aîné,  1815,  in-8. 

OFFICIER  DE  MARINA  (Un),  aut.  dég. 
[G.  Laignel]. 

Du  seul  moyen  de  faire  avec  succès  la 
guerre  à  l'Angleterre.  Paris,  1815,  in-8. 

OFFICIER  DE  MARINE  (Un),  aut.  dég. 
[Bourgeois,  lieutenant  de  vaisseau]. 
Quatre-vingt-treize  millions. 

Imprimé  dans  «  le  Correspondant  »,  tome  XV 
(184G),  pages  77  à  91. 


1291        OFFICIER  DES  EAUX 


OFFICIER  FRANÇAIS 


1292 


-+-  OFFICIER  DES  EAUX  ET  FORÊTS 
(Un)  [J.  Henriquez]. 

Manuel  des  gardes  des  eaux  cl  forôts. 
Paris.  1786,  in-12. 

+  OFFICIER  DU  CORPS  [Dupuv]. 

Essai  sur  le  personnel  militaire  de  la 
marine,  par  — .  Lorient,  impr.  de  Baudouin 
(I8I9),  in-8. 

OFFICIER   DU  CORPS  D'ARTILLERIE  ! 

(Un\  aut.  déf/.  [Du  Puget].  j  /' 

Essai  sur  l'usaj^e  de  l'artillerie.  Amster- 
dam et  Paris,  V"  Desaint,  1771,  in-8. 

OFFICIER  DU  CORPS  ROYAL  D'ÉTAT- 
MAJOR  (Un),  aut.  déf/.  [CuoLs  Des.noveks]. 

Vie  d'Agricola.  Traduction  de  Tacite 
(avec  des  notes).  Paris,  F.  Didot,  1819, 
in-8  de  126  pag. 

+  OFFICIER  DU  2«  CORPS  (Un)  [A. 
d'Illens]  . 

Souvenirs  militaires  du  temps  de  l'em- 
pire (Campagnes  d'Espagne  et  de  Portugal), 
par  — .  Paris.  De  Polter,  2  vol.  in-8. 

Voy.  Militaire  des  armées  françaises 
(Un). 

+  OFFICIER  DU  2"  DE  ZOUAVES  (Un) 
[le  colonel  Clerc,  plus  tard  général  de 
brigade,  tué  à  la  bataille  de  Magenta]. 

Souvenirs  d'  — .  Paris,  Michel  Lévy, 
18o9,  in-18. 

4-  OFFICIER  DU  GÉNIE  (Un)  [A.  H. 
Brialmont]. 

Faut-il  fortifier  Bruxelles?  Bruxelles, 
1850,  in-I8. 

II.  Réponse  d' —  à  M.  Vandevelde,  pour 
faire  suite  à  l'ouvrage  intitulé  :  Faut-il 
fortifier  Bruxelles?  Brwxe '/es,  1830,  in-8. 

III.  Projet  de  réorganisation  de  la  ma- 
rine belge.  Bruxelles,  1833,  in-8. 

+  OFFICIER  DU  RÉGIMENT  BERNOIS 
(Un)  [Eug.  DE  Froberville]. 

Les  Régiments  suisses-  de  Naples  dans 
les  années  1848  et  1849.  Neufchâtel,  1831, 
in-8  de  274  pag. 

OFFICIER  DU  ROI  (Un),  aut.  dég.  [Ber- 
nardin de  Saint-Pierre]. 

Voyage  à  l'Ile  de  France.  Amsterdam  et 
Paris,  Merlin.  1773,  2  vol.  in-8. 

OFFICIER  EMPLOYÉ  A  L'ÉTAT-MAJOR 

(Un),  aut.  défj.  [Hippolyte  Poncet  de  Ber- 
MOND,  petit-neveu  de  Vauvenargues]. 

La  Garde  royale  pendant  les  événements 
du  215  juillet  au  3  août  1830.  Avec  cette 
épigraphe  :  Fais  ce  que  dois,  advienne  que 
pourra.  Sec.  édit.  Paris,  G.-A.  Dentu, 
1830,  in-8  de  xij  et  119  pag. 

+  OFFICIER  EN  NON  ACTIVITÉ  (Unj 


[Mampon    et   Briand   jeune,    médecin  à 
Rennes] . 

Ce  que  c'est  que  le  magnétisme,  ou  le 
magnétisme  en  défaut;  nouvelle  dédiée  aux 
dames  de  Rennes,  par  — .  Rennes,  1818, 
in-8,  41  p. 

OFFICIER  FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [le 
chev.  Fr. -Auguste  Thesby  de  BelcourtI. 

Relation  ou  Journal  d'  —  au  service  de 
la  Confédération  de  Pologne,  pris  par  les 
Russes  et  relégué  en  Sibérie.  Amsterdam, 
1776,  in-12. 

OFFICIER  FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég.  [de 
Romance,  marquis  ueMesmon]. 

I.  Voyage  en  Espagne  et  en  Portugal 
dans  l'année  177i,  par  le  major  W.  Dal- 
rymple,  trad.  de  l'anglais  par  — .  Paris 
{Bruxelles).  1783,  in-8. 

-j-  L'ouvrage  anglais,  Londres,  1777,  in-4,  est 
accompagné  d'une  relation  de  l'expédilion  espagnole 
contre  Alger  en  1775. 

II.  Introduction  à  l'Histoire  de  la  guerre 
en  Allemagne,  en  1736,  ou  Mémoires  mi- 
litaires et  politiques  du  général  Lloyd, 
traduits  del'anglois,  et  augmentés  de  notes 
et  d'un  Précis  sur  la  vie  de  ce  général, 
par — .  Londres,  Brmjs,  1784,  in-4. 

-f-  L'ouvrage  de  Lloyd  offre  une  grande  importance  ; 
il  parut  en  anglais  à  Londres  en  1781  ;  il  a  été  traduit 
en  allemand  par  le  général  Tempelhoff  ;  voir  la  «  Nou- 
velle Biographie  générale  »,  art.  Lloyd. 

III.  La  Philosophie  de  la  guerre,  extrait 
(par  Guill.  Imbert)  des  Mémoires  du  gé- 
néral Lloyd,  traduits  par  — .  Bruxelles. 
Laurent,  1786,  in-18;  Paris,  Barrais  aîné, 
1790,  in-18. 

OFFICIER  FRANÇAIS  (Un),  ps.  [Marie- 
Joseph  Chénier]. 

Lettre  à  M.  le  comte  de  Mirabeau,  sur 
les  dispositions  naturelles,  nécessaires  et 
indubitables  des  officiers  et  des  soldats 
français  et  étrangers,  23  juin  1789,  in-8. 

Très-rare.  A.  A.  B— r. 

OFFICIER  FRANÇAIS  (Un),  aut.  dég. 
[Savary  de  Saint-Lô]. 

I.  Notions  sur  la  rade  de  Cherbourg, 
sur  le  port  Bonaparte  et  sur  leurs  acces- 
soires. Cherbourg,  an  XIII  (1803),  in-8. 

-I-  II.  Essai  sur  la  solidité  des  motifs  et 
la  justice  du  choix  déjà  fait  d'un  port  pri- 
maire français  dans  la  Manche.  Cherbourg. 
an  IX,  in-4,  48  pag. 

OFFICIER  FRANÇAIS  (Un),  de  la  Lé- 
gion d'honneur  et  de  plusieurs  académies, 
iiut.  dég.  [RÉvÉROM  Saint-Cyr]. 

Essai  sur  le  mécanisme  de  la  guerre. 
Paris,  Magimel,  1808,  in-8. 


1293        OFFICIER  FRANÇAIS 


OFFICIER  GÉNÉRAL      1294 


OFFICIER  FRANÇAIS  (Un),  aut  dég.      \  a 
Voyaa;e  en  Russie,  pendant  les  années  ' 
1812,  1813, 1814  et  1815,  d'après  les  Mé-  j 
moires  d'  —   (rédigé  par  Babié  de  Berce- 
nay).  Paris.  1816,  in-8. 

Nous  pensons  que  ce  voyage,  cité  par  A.  A.  Barbier, 
sous  le  n»  23,562  de  son  «  Dictionnaire  des  ouvrages 
anonymes  et  pseudonymes  »,  n'est  autre  que  celui  que 
nous  citons  ci-après,  dont  le  titre  serait  ici  tronqué. 

OFFICIER  FRANÇAIS  (Un),  aut.  décj. 
[le  comte  de  Montravel,  cliefd'escadron]. 

Voyage  d'  — ,  prisonnier  en  Russie,  sur 
les  frontières  de  cet  empire  du  côté  de 
l'Asie  ;  Observations  intéressantes  sur  les 
mœurs,  les  usages  et  le  caractère  des  ha- 
bitants de  la  rive  gauche  du  Volga,  près 
la  mer  Caspienne.  Publié  par  M.  Hue,  em- 
ployé à  la  poste  aux  lettres.  Paris^  Plan- 
cher^ Delaunay,  1817,  in-8. 

Voyez  l'article  précédent. 

+  OFFICIER  FRANÇAIS  A  BORD  DE 
LA  «  POMONE  »  (Un)  fM.  de  Sanat]. 

De  l'expédition  de  Quiberon,  par  — . 
Londres  [Hambourg),  1793,  in-8. 

OFFICIER  FRANÇAIS  ÉMIGRÉ  (Un), 
nul.  dég.  [de  La  Tocnave]. 

I.  Promenade  autour  de  la  Grande-Bre- 
tagne, précédé  [sic)  de  quelques  détails 
sur  la  campagne  du  duc  de  Brunswick. 
Edimbourg,  1795,  in-8. 

IL  Les  Causes  de  la  Révolution  de 
France  et  les  efforts  de  la  noblesse  pour 
en  arrêter  le  progrès.  Edimbourg,  1797,  ou 
Copenhague,  1800,  in-8. 

III.  Promenade  d'un  Français  dans  l'Ir- 
lande. Londres,  1797,  in-8. 

Les  numéros  I  et  111  ont  été  reproduits  dans  l'ouvrage 
suivant  : 

«  Promenades  d'un  Français  dans  la  Grande-Breta- 
gne, en  Irlande,  en  Suède,  en  Norvège,  etc.  ».  Brun- 
stvick,  1801,4  vol.  in-8. 

4-  OFFICIER  FRANÇAIS  EN  CALABRE 
(Un)  [M.  -de  Tavel].    ' 
Séjour  d'  — .  Paris,  Béchet,  1820,  in-8. 

OFFICIER  GÉNÉRAL  (Un),  au  service 
de  S.  M.  le  roi  de  Prusse,  aut.  dég.  [le  co- 
lonel Guischardt]. 

Principes  de  l'Art  militaire,  extraits  des  ! 
meilleurs  ouvrages  des  anciens.  Berlin 
(L2/o?i)/l"63,  2  vol.  in-8. 

Cet  ouvrage  est  le  même  que  les  «  Mémoires  mili- 
taires sur  les  Grecs  et  les  Romains,  etc.  »,  dont  la 
première  édition  a  paru  avec  le  nom  de  l'auteur  à  La 
Haye,  en  1758,  2  vol.  in-4.  A.  A.  B— r. 

OFFICIER  GÉNÉRAL  (Un) ,  aut.  dég. 
[Franc. -René-Jean  de  Pommeretil]. 

Campagne  du  général  Bonaparte  en  Ita- 
lie, pendant  les  années  IV  et  V  de  la  Ré- 


publique française.  Paris,  Plassan,  1797, 
in-8. 

H- OFFICIER  GÉNÉRAL  (Un)  [le  général 
Préval], 

Projet  de  règlement  de  service  pour  les 
armées  françaises,  tant  en  campagne  que 
sur  le  pied  de  paix,  par  — .  Paris,  1812, 
in-8. 

OFFICIER  GÉNÉRAL  [\]n),ps.  [François 
GuiLLOis,  geudro  du  poëte  Roucher]. 

Appel  aux  générations  futures,  sur  la 
convention  de  Paris,  faite  le  3  juillet  1815; 
par  — ,  témoin  des  événements.  Genève 
[Belgique),  1817,  in-I2  de  vij  et  81  pag. 

Cet  écrit  a  été  réimprimé  clandestinement  en  France, 
en  1820,  sans  date,  in-8  de  viij  et  81  pages. 

Sous  le  n»  1146  de  son  Dictionnaire  des  ouvrages 
anonymes  et  pseudonymes,  Barbier  a  attribué,  à  tort,  ce 
livre  au  général  baron  Philibert  de  Fressinet. 

+  OFFICIER  GÉNÉRAL  (Un)  [Auguis]. 

Napoléon  et  la  grande  armée,  précédé 
d'une  Introduction  historique  sur  l'origine 
et  les  principaux  événements  de  la  Révolu- 
tion française,  etc.,  par  — .  Paris,  Dali- 
bon,  1821,  2  vol.  in-8. 

On  sait  que  c'est  bien  à  tort  que  l'auteur  de  cet  ou- 
vrage s'attribue  le  titre  d'officier  général. 

OFFICIER  GÉNÉRAL  (Un),  aut.  dég. 
[le  comte  Claude-François  de  Rivarol]. 

I.  Essai  sur  les  causes  de  la  Révolution 
française  ;  suivi  de  deux  Lettres  à  mi- 
lord  ***,  et  d'une  pièce  de  vers  inédite. 
Paris,  Boucher,  1827,  in-8  de  52  pag. 

Les  principales  causes  de  la  Révolution  sont,  suivant 
M.  de  Rivarol,  la  corruption  des  mœurs,  la  philosophie, 
la  destruction  des  Jésuites,  les  Parlements,  et  surtout  la 
faiblesse  de  Louis  XVL  «  Les  rois  faibles,  dit-il,  en 
parlant  de  la  France  actuelle,  sont  les  fléaux  de  leurs 
peuples  ;  il  faut  tenir  la  verge  haute  pour  contenir  les 
Français.  Bonaparte  les  frappa  d'abord  avec  une  verge 
de  fer,  c'était  assez  ;  mais  ensuite  il  la  fit  rougir  au  feu, 
c'était  trop.  En  dernier  résultat,  il  faut  à  la  France  jilus 
de  gouvernement  que  de  constitution  :  à  l'Angleterre, 
plus  de  constitution  que  de  gouvernement  ».  Cette  courte 
citation  fait  connaître  assez  les  principes  de  M.  Rivarol, 
et  la  portée  de  ses  vues  politiqu«s. 

IL  Guillaume  le  Conquérant,  tragédie  en 
cinq  actes;  suivie  du  Véridique,  comédie 
en   un  acte;    par  — .  Paris,    Delafurest, 
f  1827,  in-8. 

La  préface  est  signée  :  le  comte  de  Rivarol.  Ces  deux 
pièces  n'ont  point  été  représentées. 

1  OFFICIER  GÉNÉRAL  (Un),  aut.  dég.  [le 
(  comte  Armand  de  Durfort|. 
I  Des  Forces  militaires  de  l'empire  russe, 
Icn  Tannée  1835,  ou  mon  Voyage  à  Saint- 
I  Pétersbourg,  par  le  lieutenant -général 
;  comte  de  Bismarck,  trad.  de  l'allcm.  par 
— .  Paris,  Bourgogne,  1837,  in-8. 


1295        OFFICIER  GÉNÉRAL 


OFFICIER  ROYALISTE        1296 


OFFICIER  GÉNÉRAL  DE  LA  MARINE 

(Un),  aut.  défi.  [Gabriel  Bohv,  de  l' Acadé- 
mie royale  des  sciences  et  plus  tard  de 
rinstitiit]. 

Mémoires  sur  l'administration  de  la 
marine  et  des  colonies.  Paris^  Pierres, 
1789,  2  vol.  in-8. 

C'est  la  réunion  des  trois  écrits  suivants,  que  l'au- 
teur avait  déjà  publiés  séparément  •  Mémoires  sur  les 
établissements  d'un  conseil  de  marine  ;  Essai  sur  la  po- 
pulation des  colonies  à  sucre,  imprimé  en  1776  et  eu 
1780  ;  Mémoire  sur  le  système  à  suivre  dans  une  guerre 
purement  maritime  avec  l'Angleterre,  imprimé  en  1780. 

OFFICIER  GÉNÉRAL  FRANÇAIS  (Un), 
prisonnier  de  guerre  en  Autriche,  en  1799, 
aut.  dég.  [Meyer,  général  de  brigade  fran- 
çais]. 

Lettres  familières  sur  la  Carinthie  et  la 
Styrie,  adressées  à  M""  Bianchi.  de  Bolo- 
gne. Paris,  Prault,   1800,  in-8'de208p. 

-f-  OFFICIER  GÉNÉRAL  RUSSE  (Un) 
[le  général  Burnod]. 

Etudes  sur  l'art  de  la  guerre.  Paris, 
1852,  in-32. 

-1-  OFFICIER  HOLLANDAIS  (Un)  [Ter- 
son]. 

Lettre  critique  d' —  sur  lllistoire  de  Po- 
lybe,  traduite  par  V.  Thuillier.  Imprimée 
à  la  suite  de  cet  ouvrage.  y4HiiYe«/am,  177  i, 
in-4. 

OFFICIER  HOLLANDAIS  (Un),  aut  défj. 
[Drevon]. 

Voyage  en  Suède,  contenant  un  état 
détaillé  de  sa  population,  de  son  agricul- 
ture et  de  ses  finances  ;  suivi  d'un  Abrégé 
de  son  histoire,  etc.,  depuis  Gustave  T' 
jusqu'en  1786  inclusivement.  La  Haye, 
Gosse,  1789,  in-8. 

OFFICIER  PJÉÎMONTAIS  (Un),  aul.  dé;/. 

Simple  Récit  des  événements  arrivés  en 
Piémont,  dans  les  mois  de  mars  et  d'avril 
1821.  Paris,  Méquignon  fils  aine,  et  Lyun, 
Périsse  frères,  1822,  in-8  de  212  pag. 

MM.  les  Auteurs  du  «Mémorial  catholique  »,  ayant 
dit,  dans  leur  numéro  du  mois  d'avril  1824,  que 
M"«  de  Maistre,  si  l'on  en  croyait  quelques  curieux 
indiscrets,  avait  publié,  sous  le  masque  d'un  officier 
piémontais,  une  relation  de  la  dernière  révolution  du 
Piémont,  j'ai  cru  que  le  «  Simple  Récit  »  était  l'ouvrage 
auquel  nos  journalistes  faisaient  allusion  ;  mais  j'ai  ap- 
pris de  M.  le  comte  de  Maistre  que  mademoiselle  sa 
sœur  n'avait  rien  publié  sur  la  révolution  du  Piémont  ; 
il  a  écrit  à  M.  le  comte  O'Mahony  pour  le  prier  de  dé- 
mentir cette  fausse  annonce,  mais  sa  réclamation  est 
restée  sans  effet.  A.  A.  B— r. 

OFFICIER  POLOxNAlS  (Un),/w.  [Alexis- 
François  Artaud  de  Mo.ntor,  mort  mem- 
bre de  l'Institut]. 

Histoire  de  l'assassinat  de  Gustave  III, 


^  roi  de  Suède,  par  — ,  témoin  oculaire. 
\  Paris,  Cl.Forget,  1797,  in-8  de  182  p. 

-|-  Suivant  Quérard  (Littérature  franc.'  conlempor., 
I,  79),  cet  ouvrage  a  été  imprimé  sur  le  manuscrit  de 
M.  Artaud,  mais  l'éditeur  y  a  fait  non-seulement  des 
changements,  mais  encore  des  additions  qui  lui  sont 
propres.  On  lit  dans  le  Catalogue  Crozet,  2<=  partie, 
n»  1508  :  «  J'ai  entendu  raconter  à  M.  le  chev.  Artaud, 
auteur  anonyme  de  cet  ouvrage,  que  les  200  exempl. 
que  l'éditeur  lui  avait  remis  pour  ses  droits  d'auteur 
lui  avaient  été  achetés  pour  le  compte  d'un  haut  per- 
sonnage suédois,  le  duc  de  Sundermanie,  qui  était  gra- 
vement impliqué.  Il  est  à  présumer  que  ce  n'était  pas 
pour  les  distribuer  ». 

De  ces  deux  versions  nous  penchons  pour  l'affirma- 
tive et  nous  croyons  que  c'est  par  prudence  que  M.  Ar- 
taud ne  se  sera  donné  auprôs  de  Quérard  que  comme  édi- 
teur. La  note  de  la  page  82  de  la  «  Littér.  franc.  »  de 
Quérard  peut  donner  une  idée  de  la  prudence  de 
M.  Artaud.  On  y  lit  «  que  cet  auteur  ne  s'est  fait 
connaître  en  littérature»,  jusqu'à  son  k  Histoire  de  la 
vie  et  des  travaux  politiques  du  comte  d'Hauterive  » 
(1839)  exclusivement,  que  sous  le  nom  du  chevalier 
Artaud  ;  mais  son  véritable  nom  est  Artaud  de  Mon- 
tor.  La  prudence  décida  M.  Artaud,  à  l'époque  de  la 
tourmente  révolutionnaire,  à  dissimuler  la  partie  de  son 
nom  qui  pouvait  rappeler  sa  féodalité.  0.  B. 

OFFICIER  PRUSSIEN  (Un),  aut.  dég. 
[Charles-Guillaume  HeniNert,  lieutenant  à 
Reinsberg]. 

Il  est  auteur  des  trois  pièces  suivantes,  imprimées 
à  la  suite  de  la  traduction  de  «  l'Histoire  des  dernières 
campagnes  et  négociations  de  Gustave-Adolphe  en 
Allemagne  »  (du  comte  Galeazzo  Gualdo  Priorato). 
Berlin,  Decker,  1772,  in-4.,  savoir  :  i»  Tableau  des 
Impériaux  et  des  Suédois  ;  2»  Remarques  sur  les  prin- 
cipaux événements  de  celle  Histoire;  3°  Discours  sur 
les  batailles  de  Breitenfeld  et  de  Lutzen,  avec  des  plans 
levés  sur  le  terrain. 

-4-  OFFICIER  PRUSSIEN  (Un)  [H.  G.  de 
Bulow,  mort  en  1807]. 

Esprit  du  système  de  guerre  moderne, 
par  — ,  traduit  de  l'allemand  par  Léger- 
Marie-Philippe  Tranchant  de  Laverne,  an- 
cien officier  de  dragons.  Paris,  1801,  in-8. 

OFFICIER  ROYALISTE  (Un),  aut.  dég. 
[le  comte  de  Romain,  ancien  colonel  d'ar- 
tillerie]. 

I.  Souvenirs  d'  —,  contenant  son  entrée 
au  service,  ses  voyages  en  Corse  et  en 
Italie,  son  émigration,  ses  campagnes  à 
l'armée  de  Condé,  et  celle  de  1815  dans  la 
Vendée  ;  par  M.  de  R***,  ancien  colonel 
d'artillerie.  Paris,  A.  Er/ron,  1824,  '.i  part, 
en  2  vol.  —  T.  III.  Paris,  Hivert,  1829, 
1  volume.  En  tout,  3  vol.  in-8. 

II.  Récit  de  quelques  faits  concernant  la 
guerre  de  la  Vendée,  relatifs  seulement 
aux  habitants  de  l'Anjou  qui  y  prirent 
part  aux  époques  principales  de  cette 
guerre  mémorable,  faisant  partie  des  Mé- 
moires publiés  sous  ce  titre  :  «  Souvenirs 
d'un  officier  royaliste  »  ;  par  M.  de  R , 


1297 


OFFICIER  RUSSE 


anc.  colonel  d'artillerie.  Paris^  L.-F.  Hi- 
vert,  18^9,  in-8  de  248  pag. 

Cet  ouvrage  se  trouve  toujours  broché  à  la  fin  du 
tome  III  du  précédent. 

OFFICIER  RUSSE  (Un),  aut.  dég.  [le 
colonel  de  Boutourlin,  aide  de  camp  de 
S.  M.  l'empereur  de' Russie]. 

Tableau  de  la  campagne  d'automne  de 
1813,  en  Allemagne,  depuis  la  rupture  de 
l'armistice  jusqu'au  passage  du  Rhin  par 
l'armée  française;  avec  une  Carte  topo- 
graphique des  environs  de  Leipzig.  (Revu 
par  M.  le  baron  de  Jomini.)  Paris^  Arthus- 
Bertrand,  1817,  in-8  avec  3  gr.  tableaux 
etl  plan. 

-f-  OFFICIER  SUISSE  (Un)  [le  colonel 
Frey]. 

LeSocrate  rustique,  ou  Description  de  la 
conduite  d'un  paysan  philosophe,  traduit 
de  l'allemand  de  Hirzel.  Zurich,  17C2,  in-8, 
1763,  in-12,  1704,  I7t)8;  Lausanne,  1777, 
édit.  fort  augmentée,  2  vol.  petit  in-8. 

OFFICIER  SUISSE  (Un),  aut.  dég.  [Bar- 

THEZ  DE  MaRMORIÈREs]. 

Observations  sur  une  brochure  de 
M.  Weiss  (intitulée  «  Coup  d'œii  sur  les 
relations  »).  En  Suisse,  1793,  in-8. 

OFFICIER  SUPÉRIEUR  (Un),  aut.  dég. 
[Jean-Julien-Michel  Savâry]. 

Mémoire  politique  et  historique  des  in- 
surrections de  l'Ouest,  par  —,  qui  a  été 
chargé  d'une  partie  des  opérations  rela- 
tives" au  rétablissement  de  la  tranquillité 
intérieure.  Paris,  Moutardier,  an  VIII 
(1800),  in-8. 

Premier  travail  qui  a  servi  de  base  aux  volumes  pu- 
bliés chez  Baudouin  :  «  Guerres  de  la  Vendée  et  des 
Chouans,  etc.  *.  F.  Gr. 

OFFICIER  SUPÉRIEUR  (Un),  aut.  dég. 

DUFRESNE  DE  LA  ChAUVINIÈRe]  . 

I.  Projet  d'ordonnance  sur  la  réorgani- 
sation de  la  garde  nationale  de  Paris.  Pa- 
ris, Lefebvre,''\SiO,  in-8  de  132  pag. 

H-  II.  Courte  Notice  sur  Mathieu  de 
Dombasle.  Imprimée  dans  la  «  Patrie  »  du 
8  sept.  1851. 

OFFICIER  SUPÉRIEUR  (Un),  aut.  dég. 
[le  général  Loverdo]. 

Extrait  du  Journal  d'  —,  attaché  à  la 
deuxième  division  de  l'armée  d'Afrique. 
Paris,  Anselin,  1831 ,  in-8,  avec  2  planch. 

+  OFFICIER  SUPÉRIEUR  (Un)  [le  ba- 
ron Virgile-Antoine  Schneider]. 

Histoire  et  Description  des  Iles  Ionien- 
nes. Paris,  1823,  in-8  et  atlas  in-4  de  18 
planches. 

4-  OFFICIER  SUPÉRIEUR  (Un)  [le  gé- 
néral Roguet,  alors  chef  de  bataillon]. 


OFFICIER  VAUDOIS         1298 


La  Vendée  militaire,  avec  cartes  et  plans. 
Livre  premier.  Statistique  et  historique, 
Paris,  Corréard,  Anselin,  etc.,  1833,  in-8 
de  112  pag.,  avec  5  cartes.  —  Livre 
deuxième.  Etat  politique.  Paris,  les  mêmes. 

1833,  in-8  de  120  pag.  —  Appendice  aux 
deux  premiers   livres.    Paris,    Corréard, 

1834,  in-8  de  120  pag.,  avec  une  planche, 
-t-  OFFICIER  SUPÉRIEUR  (Un),  titlo- 

nyme  [M.  Amédée  Davesiès  de  Pontes, 
alors  colonel  de  carabiniers,  et  depuis  gé- 
néral]. 

De  la  Cavalerie  en  France  (publié  par 
M.  Paul  Lacroix).  Batignolles,  Desrez,  1840, 
in-8  de  50  pag. 

L'administration  d'alors  aurait  bien  voulu  découvrir 
le  nom  de  l'auteur  de  cet  écrit. 

OFFICIER  SUPÉRIEUR  D'ARTILLERIE 
(Un)  [Paul-Christophe-Elisabeth  Merlin]. 

Le  Château  de  Carqueranne,  singulier 
roman,  par  — .  Paris,  Risler,  1839,  in-8. 

OFFICIER  SUPÉRIEUR  DE  L'ARMÉE 
(Un),  aut.  dég.  [Fr.-L.  Dedon,  lieutenant 
général  d'artillerie]. 

Mémoire  militaire  sur  Kehl  ,  conte- 
nant la  relation  du  passage  du  Rhin  et 
Moselle,  sous  le  commandement  du  général 
Moreau,  et  celle  du  siège  de  Kehl.  L'on  y  a 
joint  le  Précis  des  opérations  de  la  campa- 
'/  gnede  l'an  IV,  par—.  Strasbourg,  Fr. -Geo. 
Levrault,  et  Paris,  Fuchs,  an  V  (1797), 
in-8  de  125  pag.,  avec  une  carte. 

OFFICIER  SUPÉRIEUR  DES  ARMÉES 
DE  LA  RÉPUBLIQUE  (Un),  habitant  dans 
la  Vendée  avant  les  troubles,  aut.  dég. 
[Jean-Julien-Michel  Savary]. 

Guerre  des  Vendéens  et  des  Chouans 
contre  la  République  française,  ou  Annales 
des  départements  de  l'Ouest  pendant  ces 
guerres,  d'après  les  actes  et  la  correspon- 
dance du  Comité  de  salut  public,  des  mi- 
nistres, des  représentants  du  peuple  en 
mission,  des  agents  du  gouvernement,  des 
autorités  constituées,  des  généraux  Ber- 
ruyer,  Biron,  Canclaux,  Rossignol,  San- 
terre,  Léchelle,  Kléber, Marceau, Turreau, 
Moulin,  Hoche,  etc.,  et  d'après  les  règle- 
ments, proclamations  et  bulletins  du  con- 
seil supérieur  et  des  chefs  des  Vendéens 
f  et  des  Chouans.  Paris,  Baudouin  frères, 
1824-25,  0  vol.  in-8. 

Cet  ouvrage  fait  partie  de  la  «  Collection  des  Mé- 
moires relatifs  à  la  révolution  française  ». 

Voyez  Officier  supérieur  (un)  (Savary),  II,  co- 
lonne 1297,  c. 

+  OFFICIER  VAUDOIS  (Un)  [Grand 
d'Hauteville]. 

Tableaux  synoptiques  de  l'école  de  pelo- 
ton. Genève,  1828,  in-8. 


1299      OFFICIERS  AU  CORPS 


OISIF 


1300 


OFFICIERS  AU  CORPS  ROYAL  D'AR- 
TILLERIE (les),  (lia.  dé(j.  [de  Rostaint.]. 

Tables  du  loxsé  des  bois  et  du  poids  des 
fers,  à  l'usaiïe  de  MM.  les  officiers  du  corps 
royal  d'artillerie,  calculées  par  — .  Dijon^ 
Frantin,  1777,  in-l:2. 

OFFICIERS  DE  L'ARMÉE  (des),  ps. 
[Le  Français]. 

Projet  d'instruction  sur  le  service  des! 
bouches  à  feu,  présenté  au  comité  central 
de  l'artillerie,  etc.  Metz,  CoUignon,  1816, 
in-8. 

M.  Le  Français  passe  pour  le  principal  rédacteur  de 
ce  projet.  A.  A.  B— r. 

OFFICIERS  DU   RÉGIMENT   DU    ROI 

(les),  (lut.  (lég.  [MM.  de  Compiègne  et  de 
Molian]. 

Réponse  des  officiers  du  régiment  du  Roi 
au  Mémoire  imprimé  au  nom  des  soldats 
députés  de  ce  régiment.  Paris,  Devaiix, 
179U,  in-8  de  62  pages. 

-h  OFFICIERS  GÉNÉRALE  DE  L'AR- 
MÉE (Un  des)  [le  baron  Tiiiéballt]. 

Journal  des  opérations  militaires  du 
siège  et  du  blocus  de  Gênes,  par — .  Paris, 
Magimel,  an  IX,  in-8. 

Une  seconde  édition,  an  IX,  une  troisième,  1846-47, 
2  vol.  in-8,  portent  le  nom  de  l'auteur. 

OFFICIERS  MUxMCIPAUX  DE  LA  VILLE 
DE  ROUEN  (les),  ps.  [Thouret]. 

Adresse  de  remerciment  présentée  au  roi 
par —  en  assemblée  générale.  Rouen,  1789, 
in-8  de  lo  pag. 

Cette  Adresse,  signée  de  31  officiers  municipaux,  a 
été  rédigée  par  Thouret.  A.  A.  B— r. 

OFFICIERS  QLl  SE  TROLTAIENT  A 
BORD  DU  KENT  (Un  des),  aut.  dég.  [le 
major  Mac-GrégokJ. 

Récit  de  la  perte  du  bâtiment  de  la  Com- 
pagnie des  Indes,  le  Kent,  par  —  .  Traduit 
de  l'anglais  par  le  baron  de  Staël.  Paris, 
Servier,  1826,  in-12  de  128  pag. 

-h  0.  G.  [Louis-Simon  Auger]. 
Des  articles  dans  la  «  Décade  philoso- 
phique »  et  la  «  Revue  philosophique  ». 

4-  0*  G*  E*  R*  [Jean-Valentin  Oger, 
chef  d'institution]. 

Des  Livres  de  grammaire  publiés  au 
commencement  de  ce  siècle. 

OGER  LIB.^N  ERBERG,  ps.  [Dom  Ger- 
bero.n]  . 

La  Défense  des  censures  du  pape  Inno- 
cent XI  et  de  la  Sorbonne  contre  les  apo- 
logistes de  la  morale  des  Jésuites,  soute- 
nus par  le  P.  Moya,  jésuite,  sous  le  nom 
d'Amadseus  Guimenius.  Cologne,  Pierre 
Marteau,  1690,  in-12  de  76  pag. 


Placcius,  Baillet,  dom  Philippe  Le  Cerf  et  dom  Tas- 
sin  n'ont  point  connu  ce  pseudonyme.  Voyez  Prosper 
Marchand,  «  Dictionnaire  historique  »,  t.  II,  page  916; 
et  Le  Clerc,  «  Bibliothèque  universelle  »,  t.  XVIII, 
p.  177.  A.  A.  B— r. 

OGIER  (F.),  ps.  [de  Balzac]. 

Apologie  pour  M.  de  Balzac  (rédigée  en 
partie  par  de  Balzac  lui-même).  Paris, 
Mariât,  1627,  in-4. 

Voy.  le  <t  Dictionnaire  de  Bayle,  article  Balzac  ». 
A.  A.  B— r. 

-+-  OGORMANN  (W.)  [William  Little 
Hugues] 

Des  traductions  de  trois  ouvrages  an- 
glais indiqués  dans  le  «  Catalogue  de  la 
librairie  française  »,  de  M.  Otto  Lorenz  : 
«  Catherine  Clary  »  de  miss  Masson  ;  «  le 
Prophète  du  monastère  ruiné  »  ;  «  le  Foyer 
assiégé  ». 

-I-  0.  H.  0.  D.  L.  EE.  B.  (M.)  [Henzv, 
officier  de  Leurs  Excellences  Bernoises]. 

La  Messagerie  du  Pinde  et  Homère  tra- 
vesti [Sans  lieu  d' impression,  mais  proba- 
blement Neuchàtel).  17 i7,  in-8. 

Ce  volume  fort  rare  contient  des  fables,  des  contes, 
des  épigrammes.  L'auteur,  accusé  de  conspiration,  fut 
décapité  à  Berne  en  1749.  (Voir  le  «  Manuel  du  li- 
braire »,  t.  111,  col.  1G71). 

OINVILLE,  nom  nobil.  [Jacques  Nicolas 
Desvaulx,  baron  d' — ,  maréchal  de  camp]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voyez  la 
«  France  littéraire  »,  à  Desvaulx. 

H-  OISIF  (Un)  [J.-M.  RavmoxdI. 

Souvenirs  d'  — .  Lyon,  Ayné  fils,  1836, 
2  tom.  en  1  vol.  in-8. 

H- OISIF  (Un)  [Groseillez]. 

L'Art  de  devenir  député  et  môme  mi- 
nistre, par  —  qui  n'est  ni  l'un  ni  l'autre. 
Paris,  Dauvin  et  Fontaine,  1846,  in-12. 

OISIF  (Un),  ps.  [Julien  Chanson,  prote 
de  limpr.  Poisson,  de  Caen]. 

Almanach  récréatif  pour  18i9,  conte- 
nant le  calendrier,  des  prédictions  météo- 
rologiques, etc..  et  un  choix  d'énigmes, 
charades,  logogriphes,  anecdotes,  panta- 
lonades,  plaisanteries,  bons-mots  inédits 
ou  peu  connus,  etc.,  recueilli  par  — .  Caen, 
Poisson  et  fils,  18i9,  in-18. 

Le  même  éditeur  a  publié  pour  la  même  année  et 
dans  la  même  imprimerie  : 

l»  Le  Mathieu  Laensberg  républicain,  almanach  des 
bons  patriotes  pour  1849. 

20  Le  vrai  Mathieu  Laensberg  et  le  véritable  Nos- 
tradamus  ressuscité,  pour  1849. 

30  Almanach  du  commerce  de  Caen  (1849). 

M.  Julien  Chanson  a  été  de  plus  l'éditeur  à  Caen  : 
lo  d'un  journal  politique  intitulé:  «  l'Echo  des  clubs 
et  associations  »,  etc.,  fondé  après  le  24  février  1848, 
et  qui  a  eu  cinq  mois  d'existence;  2»  d'un  journal  lit- 
téraire intitulé  «  le  Diable  rose  »,  qui  a  paru  du  8  oc- 


1301        OISIF  DE  PROVINCE 


OLINCOURT 


1302 


tobre  1848  au  G  mai  1849,  et  dont  la  collection  forme 
57  numéros.  Geo.  M— c— 1. 

OISIF  DE  PROVINCE  (Un),  ps.  [G.  Guy]. 
Lettre  d'—  à  un  journaliste  de  Paris. 

Mémoire  signé  G.  G*". 

Impr.  dans  «  le  Correspondant  » ,  t.  IV,  1831, 
pag.    55. 

OL.  (P.),  ps.  [le  P.  Joseph  de  Texeira, 
dominicain  portugais]. 
Voy.  Dralymont. 

OL***  (M""  d'),  ps.  [le  marquis  de  Xi- 

MENÈS]. 

Lettres  portugaises  en  vers.  Lisbonne 
(Paris),  1759,  in-8. 

Réimprimées  à  la  suite  des  «  Quatre  parties  du 
jour»,  de  l'abbé  de  Bernis.  Francfort-sur-le-Mem, 
1760,  in-8. 

C'est  l'imitation  en  vers  de  la  première  et  de  la 
quatrième  des  célèbres  «  Lettres  portugaises  ». 

A.  A.  B— r. 

+  OLBREUSE  (G.  d'),  ps.  [M.  Casimir 
GuiLLEMETEAU,  fils  d'un  honorable  magis- 
trat de  province  de  ce  nom,  et  beau-frère 
de  M.  Léo  Lespès,  c'est-à-dire  Napoléon 
Lespès]. 

M.  Cas.  Guillemeteau  a  essayé  en  1854  d'une  «  Re- 
vue bibliographique  »  (in-8),  morte  après  son  2^  nu- 
méro. 

Il  a  signé  aussi  le  marquis  d'Olbreuse  et  Guilleme- 
teau d'Olbreuse. 

OLD  BOOCK,  archéologue,  ps.  [J. -P. 
ScHMiDT,  maître  des  requêtes,  ancien  chef 
de  division  au  ministère  des  cultes,  ins- 
pecteur des  monuments  religieux,  etc. 

Les  Églises  gothiques.  Paris,  J.  Ange 
et  C  [j':  Dumoulin),  1837,  in-12,  212  p. 

-H  II  aurait  fallu  dire  Old  Book,  en  anglais  :  vieux 
livre. 

-(-D'après  le  catalogue  L'Escalopier,  n»  3579,  ce 
petit  ouvrage  est  fort  bien  fait. 

-f-  OLD  LÂERTES  [Octave  Lacroix]. 
Des  articles  dans  le  «  Moniteur  ». 

OLD  NICK,  ps.  [ÉiTiile  Dauran-For- 
GUES,  né  à  Paris  en  1813]. 

I.  Avec  M.  Ad.  Joanne  :  Histoire  géné- 
raledesVoyages,  des  découvertes  maritimes 
et  continentales,  depuis  le  commencemenl 
du  monde  jusqu'à  nos  jours.  Traduite  de 
l'anglais  de  W.  Desborough  Cooley,  el 
continuée  jusqu'à  nos  jours  par  M.  d'Ave- 
zac.  Paris,  Paulin,  1840-41,  3  vol.  in-12, 
format  anglais. 

II.  Les  Petites  Misères  de  la  vie  humaine. 
Paris,  Fournier,  1841,  gr.  in-8,  orné  de 
SO  grandes  vignettes  à  part,  et  200  sujets 
dans  le  texte,  par  Granville. 

III.  Notice  biographique  de  Shakspeare. 
1843. 


I      Imp.    à  la  tête  de  la  «  Galerie  des  personnages  de 
I  Shakspeare...  »,  par  Am.  Pichot  (in-8). 

IV.  La  Chine  ouverte,  aventures  d'un 
I  Fan-Koueï  dans  le  pays  de  Tsin  ;  ouvrage 
i  illustré  par  Auguste  Borget.  Paris,  Four- 
I  nier,  1844,  gr.  in-8,  orné  de  50  vignettes 

ù  part,  et  200  sujets  dans  le  texte. 

V.  La  Lettre  rouge  A.  Roman  américain 
traduit  de  Nathaniel  Hawthorne.  Paris, 
1853,  in-12. 

M.  Forgues,  sous  ce  pseudonyme,  a  donné  au  «  Na- 
tional »  un  grand  nombre  de  feuilletons  de  critique 
littéraire,  très-remarquables,  et  que  les  amis  de  la 
saine  critique  désireraient  voir  un  jour  rassemblés  :  il 
a  eu  part  à  la  rédaction  des  «  Français  peints  par  eux- 
mêmes  »  pour  lesquels  il  a  écrit  les  types  de  «  l'.Vvo- 
cat  »  et  du  «  Béarnais  »  ;  aux  «  Étrangers  à  Paris  ». 
{Paris,  1844);  il  a  été  pendant  quelque  temps  l'un 
(les  rédacteurs  de  la  «  Revue  des  Deux  Mondes  »,  et 
l'est  aujourd'hui  de  plusieurs  autres  recueils,  parmi  les- 
quels nous  citerons  la  «  Revue  britannique  » . 

-f-Voir  dans  le  «  Catalogue  général  de  la  librairie  » 
de  M.  Otto  Lorenz,  tom.  II,  p.  334,  l'indication  de 
nombreux  travaux  de  M.  Forgues. 

-h  11  continue  d'insérer  dans  la  «  Revue  des  Deux 
Mondes  »,  en  les  signant  de  son  nom,  ce  qu'il  appelle 
lies  adaptations ,  ou  traductions  libres  de  quelques 
écrits  anglais.  La  livraison  du  15  décembre  1869  con- 
tient en  ce  genre  «  Comment  femme  pardonne  »,  nou- 
velle imitée  de  Dickens. 

■+-  Voir  0.  N. 

-j-  OLD-NOLL  [J.  Barbey  d'Aurevilly]. 

C'est  sous  cette  signature  que  furent  publiés  d'abord 
dans  le  «  Nain  Jaune  »  les  portraits  réunis  depuis  sous 
le  titre  des  «  Quarante  médaillons  de  l'Académie  ». 
Paris,  Dentu,  1864,  in-18.  Une  erreur  de  typogra- 
phie a  tronqué  (t.  I,  col.  457  f.)  la  liste  des  pla- 
r|uettes  annoncées  :  II.  Mémorandum.  Caen,  Hardel, 
1856,  in-16  carré  de  108  p.  Ce  volume  imprimé  à 
|ielit  nombre  ne  se  vend  pas.  III.  Deux  rhythmes  ou- 
liliés.  Caen,  impr.  de  Buhour,  in— 16  carré  de  16  p. 
tiré  à  36  ex.  Une  réimpression,  à  même  nombre  et 
sur  vergé,  a  récemment  vu  le  jour  à  Caen  (septembre 
1869),  ainsi  qu'une  nouvelle  plaquette  :  Le  Pacha, 
iliythme  oublié,  Caen,  Hardel,  1869,  in-12  carré  de 
1:!  p.  tiré  à  36  ex.  sur  vergé.  M.  T. 

OLENIXDU  BOURG  L'ABBÉ,j9«.  [J.-P.- 

Camus,  évêque  de  Belley]. 

Anti-Basilic  pour  répondre  à  l'Anti- 
i'.amus.  Paris,  1(544,  in-4. 

4-  OLENS  (le  frère)  [le  P.  Romain  Joly]. 
Le  Phaëton  moderne,  poëme.  Paris,  Bu- 
lard,  1772,  in-12. 

Contre  Voltaire. 

OLIBRIUS,  ps.  [Raymond  Brucker,  au- 

li'ur  de  quelques  articles  de  journaux]. 

-I-  OLIBRIUS  [Fortuné  Calmels]. 
Des  articles  de  journaux. 

OLINCOURT  (G.  d'),  nom  anobli  [F.  Gi- 
;ault,  d'Olincourt]. 
Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 


i303 


OLIPHANT 


OLLIVIER 


1304 


Littérature  française  contemporaine  «,  à 

GiGAULT  d'O. 

H-OLIPHANT  (M.)  [Gustave  Revilliod]. 
Voy.  «  France  littéraire  »,  XII,  22o. 

OLIVET  (l'abbé  d'),  nom  abrév.  [l'abbé 
Joseph  TouLiER  d'Olivet,  de  l'Académie 
française]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »,  à  Olivet. 

+  OLIVETAN  (Robert-Pierre)  [J.  Cal- 
vin]. 

La  Bible,  qui  est  toute  la  sainte  Escrip- 
ture,  en  laquelle  sont  contenus  le  vieil 
Testament  et  le  nouveau,  translatés  en 
françois,  le  vieil  de  l'hébreu,  et  le  nouveau 
du  grec,  par  — .  Neitchdtel,  Pierre  de 
Wingle,  dit  Pirot  Picard,  l'an  Iou3,  in-fol. 
goth. 

C'est  la  première  Bible  française  que  les  protestants 
aient  publiée.  Voir  le  «  Manuel  du  Libraire  »,  S"  édi- 
tion, t.  I,  col.  889. 

OLIVIER  (le  comte),  nom  anobli  [Jean 
DE  La  Taille]. 
Voy.  LD.L.,II,  3-27/". 

OLLEMIRUS,  ps.  [Dan.-Guilielm.  Mol- 

LERUS]. 

OUemiri  Pedis  admiranda.  Argentinœ, 
16ti6,  in-12. 

OLLENIX  DU  MONT-SACRÉ,  anagr. 
[Nicolas  de  Mo.ntreux]. 

I.  Los  Premières  Œuvres  poétique  de— . 
Paris,  1387,  in-12. 

II.  Le  Premier  Livre  des  bergeries  de 
Juliette,  auquel,  par  les  amours  des  ber- 
gers et  bergères,  l'on  voit  les  effets  diffé- 
rents de  l'amour,  avec  cinq  Histoires  co- 
miques racontées  en  cinq  journées  par 
cinq  bergers.  Paris,  lo88,  2  vol.  in-12.  — 

V   édit.    Paris ,   in-12.  —  Tours  et 

Paris,  1392,  1398,  in-8. 

III.  Les  Chastes  et  délectables  Jardins 
d'Amours,  semez  de  divers  discours  et 
histoires  amoureuses.  Paris,   io9i,  in-12. 

IV.  Amours  de  Criniton  et  Lvdie.  Paris, 
1373,  in-8;  1601,  in-12. 

V.  L'Arimèned'— .Par/s,  1397,  in-8. 

VI.  L'Espagne  conquise  par  Charles  le 
Grand,  roi  de  France.  Nantes,  Dorion, 
1397-98,  2  vol.  in-12. 

VII.  L'Œuvre  de  chasteté  qui  se  re- 
marque par  les  diverses  fortunes,  adven- 
tures  et  fidèles  amours  de  Criniton  et  de 
Lvdie.  Paris,  Buon,  1398,  in-12. 

"VIII.  Amours  de  Cléandre  et  de  Domi- 
phile,  par  lesquelles  se  remarque  la  per- 
fection de  la  vertu  de  chasteté.  Paris, 
Buon.  1598, in-12. 


IX.  Cléopâtre,  tragédie.  Paris,  1398, 
in-12. 

X.  Joseph  le  chaste,  tragédie  saincte. 
Paris,  1601,  in-12. 

XI.  L'Arcadie  françoise  de  la  nymphe 
Amarille,  tirée  des  Bergeries  de  Juliette, 
de  l'invention  d'Ollentx  du  Mont-Sacré. 
Paris,  1623,  in-8. 

Ces  Bergeries  sont  assez  languissantes  et  peu  re- 
cherchées. Nicolas  de  Montreux  est  auteur  de  quelques 
autres  ouvrages,  et  entre  autres  d'un  seizième  volume 
des  Amadis. 

-}-  Ce  volume  fut  imprimé  en  1577  ;  l'auteur  avait 
alors  quinze  ou  seize  ans.  Les  adeptes  prétendent  trou- 
ver dans  cette  production  tous  les  principes  de  la  philo- 
sophie hermétique. 

-I-XII.  La  Sophonisbe,  tragédie.  Rouen, 
1001,  in-12. 

-]-Voir  au  sujet  de  cet  écrivain  Niceron,  t.  XXXIX, 

i  et  «  l'Histoire  littéraire  du  Maine,  »  par  M.  B.  Hauréau, 

j  t.  n.  p.  421.  Le  Manuel  du  Libraire  indique  plusieurs 

I  autres  ouvrages  sortis  de  sa  plume.  On  trouvera  quelques 

détails  dans  le  CaUlogue  Soleinne,  nos  828-835. 

-)-  On  remarque  dans  la  "  Sophonisbe  »  une  véritable 
chaleur  de  style  et  un  grand  nombre  de  très-beaux 
vers.  La  tragédie  de  «  Joseph  le  chaste  »  est  tellement 
rare  que  des  bibliographes  ont  révoqué  en  doute  qu'elle 
eût  été  imprimée.  M.  Sainte-Beuve  en  parle  dans  son 
«  Tableau  de  la  poésie  au  xyi»  siècle  »,  p.  242.  On 
y  voit  de  singuliers  anachronismes.  Un  geôlier,  nommé 
Robillard,  parle  des  Anglais,  des  Écossais  et  des  reis- 
tres;  le  pannetier  de  Pharaon,  conduit  à  la  potence, 
demande  au  bourreau  le  temps  de  dire  encore  un 
Pater. 

OLLINCAN  (d'),  anagr.  [Charles  A>-cil- 
lon]. 

Traité  des  eunuques,  dans  lequel  on 
explique  toutes  les  différentes  sortes  d'eu- 
nuques, quels  rangs  ils  ont  tenus,  et  quel 
cas  on  en  fait,  etc.  On  examine  principa- 
lement s'ilë  sont  propres  au  mariage,  et 
s'il  leur  est  permis  de  se  marier,  et  l'on 
fait  plusieurs  remarques  curieuses  etdiver- 
tissantes,  à  l'occasion  des  eunuques.  Paris, 
1707,  in-12,  187  p. 

Ouvrage  assez  mal  écrit,  mais  rempli  d'érudition. 
On  voit  seulement  qu'elle  n'est  pas  profonde,  car  l'au- 
teur (pag.  04)  prend  au  sérieux  la  plaisanterie  que 
Fontenelle  publia  contre  Rome  et  Genève,  sous  le  titre 
de  «  Méro  et  Enégu  »  ;  au  surplus,  il  ne  fut  pas  le 
seul  trompé. 

4-  OLLIVIER,  secrétaire  de  la  rédaction 
du  «  Moniteur  universel  »  [Gustave  Paw- 

LOWSKl]. 

Notice  sur  la  vie  et  les  travaux  de 
M.  Victor  Langlois. 

Dans  le  n"  du  25  avril  18G9  de  ce  journal  ;  nous  em- 
pruntons cette  indication  à  la  «  Revue  bibliographique 
universelle  »  t.  IV,  p.  174. 

+  OLLIVIER  (Francis)  [Théodore  Bar- 
RiiiRE  et  Madame  Leblanc  Regnaud  de 
Prébois]. 


1305 


OLLIVIER 


ONUPHRE 


1306 


Le  Tattersall  brûle  !  comédie  en  un  acte. 
Paris.  1863,  in-12. 

+  OLLIVIER  (Jacques)  [Charles  Jo- 
liet]. 

Des  articles  dans  le  «  Figaro  », 

OLUSI-LIPPEPHI,  anafir.  Voy.  Louis- 
Philippe. 

OLYMPE  {I\P'),  aut.  siipp.  Ce  nom  est 
celui  d'un  collaborateur  supposé  de  Marion 
du  Mersan,  à  deux  pièces  de  théâtre  ;  ce 
prénom  était  celui  de  sa  femme,  qu'il  avait 
improvisée  auteur,  afin  de  lui  obtenir  les 
entrées  du  théâtre  où  elles  ont  été  repré- 
sentées. Voy.  «  la  France  littéraire»,  à 
Du  Mersan,'  et  le  même  ouvrage,  t.  XI,  à 
AIarion. 

+  O'M.  [O'Mahony]. 

Lettres  .-le  Saint  Eucher  à  Valérien,  tra- 
duct.  nouvelle,  par  — .  Inséré  dans  la 
«  Bibliothèque  des  Dames  chrétiennes  ». 
Paris,  iS'20>2i,  20  vol.  in-32. 

OMBRE  (Une),  ps.  [Desessarts  fils, 
avocat]. 

Physiologie  des  Champs-Elysées,  illus- 
trée par  Porret.  Paris,  Beslofjes,  J842, 
in-32  avec  vignettes. 

+  OMBRE  DE  COLLÉ  (1')  [Théophile 
Marion,  dit  Dumersan]. 

Les  Acteurs  et  actrices  du  jour  (en  vau- 
deville), par  —,  avec  les  notes  du  bedeau 
de  Saint-Roch.  Paris,  Surosne,  an  XI, 
1802,  in-8.  P.  L. 

-h  O:\IIKR0N  [Léon  Cladel]. 

Des  articles  dans  «  l'Europe  ». 

0.  'N.,  ps.  [Emile  Dauran-Forgues]. 

Sous  ces  initiales,  celles  de  son  nom  liltéraire,  ce 
spirituel  et  consciencieux  critique,  dont  nous  avons 
déjà  parlé,  a  encore  écrit:  1°  un  feuilleton  hebdoma- 
daire dans  le  journal  «  le  Commerce»,  sous  le  titre 
de  :  «  le  Théâtre  et  le  Monde.  Causeries  »  ;  2"  un 
chapitre  de  «  l'Histoire  de  1841  )>,  intitulé:  «An- 
née liltéraire  » ,  dont  il  y  a  quelques  exemplaires  tirés 
à  part  (in-12  de  28  pages);  S"  «  Violette,  chronique 
d'Opéra  »,  1830.  Imité  de  *****.  Imprimée  dans  le 
feuilleton  du  «  National  »,  en  septembre,  octobre  et 
novembre  1849. 

+    O'NEDDY     (Philotée)     [Théophile 
Don  dey]  . 
Feu  et  flamme  Paris,  1833,  in-8. 

Consulter  les  «  Mélanges  tirés  d'une  petite  biblio- 
thèque romantique  »  par  M.  Ch.  Asselineau,  p.  136. 

L'auteur  appartient  au  romantisme  bousingot,  et  le 
livre  est  précieux  comme  une  caricature,  par  l'exagéra- 
tion. Et  à  quiconque  voudrait  se  renseigner  sur  l'idéal 
de  la  jeunesse  française  en  1833,  savoir  ce  qu'on  pré- 
tendait être  en  ce  temps-là,  au  prix  de  quels  excès  on 
était  résolu  de  fuir  la  platitude  et  le  commun,  il  suffi- 
rait de  lire  la  première  pièce  «  Pandœmonium  »  (pre-  < 
mière  nuit).  ' 


La  part  faite  des  outrances  exigées,  O'Neddy  n'était 
rien  moins  qu'un  poëte  sans  valeur.  Il  avait  la  cou- 
li.'ur,  le  mouvement,  et  ses  incorrections  étaient  au 
moins  des  audaces.  Théophile  Gautier  disait  de  lui 
que  c'était  un  «  forgeur  d'alexandrins  ».  Théophile 
Don^ey  a  ajouté  à  son  nom  le  surnom  de  Santenay, 
ajouté  comme  celui  de  Dupré,  afin  de  distinguer  les 
fils  d'une  même  famille,  et  il  a  signé  ;  «  L'abbé  d« 
Saint-Or  » ,  épisode  paru  en  feuilleton  dans  le  journal 
«  l'Estafette  »,  en  octobre  1839;  «  Le  Lazare  de  l'a- 
mour »,  conte  inséré  dans  la  «  Patrie  »,  février  1843, 
8  feuilletons);  «  L'Histoire  d'un  anneau  enchanté  », 
roman  de  chevalerie,  prose  et  vers,  1844,  collection 
Boulé.  Il  a  été  en  1843  chargé  du  compte  rendu  des 
théâtres  à  la  «  Patrie  ». 

-i-  O'NEDDY  VITREUIL  [Dondey-Dupré 
fils?]. 

I.  Le  Pays  Breda.  Paris,  Michel  Lévy, 
1853,  in-18  de  9  feuil. 

La  dédicace  est  signée  :  Dupré,  tandis  que  celle  d'un 
autre  tirage  est  signée  :  O'Neddy  Vitreuil. 

II.  Des  articles  dans  des  petits  jour- 
naux. 

Voir  F.  Maillard,  «  Hist.  anecdotique 
des  journaux,  »  1857,  p.  99. 

-+-  ONCLE  (Un)  [J.-B.  Gaudrillet,  reli- 
gieux de  ClairvauxJ. 
Lettres  d'  —  à  son  neveu.  17i9,  in-4. 

+  ONCLE  (Un)  [le  marq.  Henri-Fr.  de 
La  Rivière,  un  des  gendres  de  Bussy- 
Rabutin]. 

Avis  d'  —  à  son  neveu.  Paris,  1731, 
j  in-18;  1771,  in-8. 

I  ONITRAMA  (Aletophilus),  theologus, 
\ps.  [G.  de  Witte]. 

j  Provocatio  ad  ex.  P.  Martinum  Harney 
j  pro  lectione  S.  Scripturae  in  linguis  vul- 
i  garibus  facta  ab  — .  In-4,  4  p. 

I     -t-  OXS-EN-BRAY  (P.  d')   [Louis-Léon 
!  Pajot  d'Ons-en-Bray,  mort  en  1754]. 
I     Des  Mémoires  insérés  dans  le  «  Recueil 
I  de  l'Académie  des  sciences  »,  de  1731  à 

1750. 
I      Voir  la  «  France  littéraire  »  t.  VI,  p.  492. 

'  +  ONUPHRE  [0.  Benoît-Claude  Mou- 
!  Lix,  scribomane,  ancien  procureur,  et  an- 
I  cien  avoué  au  tribunal  de  première  ins- 
I  tance  de  Lyon,  destitué  en  1805;  né  au 
MouIin-à-Vent,  hameau  près  de  Lyon,  mort 
subitement  à  Lyon,  le  31  mars  1823,  à 
l'âge  de  05  ans  environ]. 

i.  Lettre  sur  la  souscription  sollicitée  en 
faveur  des  Grecs,  par  les  libéraux,  sous 
le  nom  de  M.  le  comte  de  Raxis-Flassan, 
grec  d'origine  et  chevalier  de  plusieurs 
ordres;  insérée  dans  le  journal  «  l'Indé- 
pendant »  et  «  la  Gazette  universelle  de 
Lyon  »  du  l^'  septembre  1821.  Suivie  de 
remarques  et  ornée  de  l'ébauche  de  por- 


1307      OPHELOT  DE  LA  PAUSE 


O'REILLY 


1308 


traits  assez  ressemblants.  Lyon,  de  l'impr. 
de  Boursy,  18:21,  in-8,  "lip. 

-+-  II.  L'Ensciirnomcnt  mutuel  flévoiir. 
ainsi  queses  joniilcricset  prétintaillcs  révo- 
lutionnaires, ou  l'Art  d'affranchir  l'éduca- 
tion de  l'enfance  de  toute  influence  mSraio 
et  religieuse.  Dédié  à  la  jeunesse  pensante, 
réfléchissante,  agissante  et  surtout  bien 
impressionnée.  Pour  servir  de  réponse  à 
M.  Sainte-Marie,  docteur  en  médecine,  etc. 
Accompagné  d'aperçus  neufs  et  de  notices 
sur  quelques-uns  des  professeurs  de  mo- 
rale qui  dogmatisèrent  le  peuple  lyonnais, 
et  bestialisèrent  la  jeunesse,  jusqu'au  re- 
tour de  l'auguste  maison  des  Bourbons; 
par  — .  Lyon,  Boursy,  18:20,  in-8  de  vii~ 
H9  pag. 

M.  Sainte-Marie  venait  de  publier  une  brochure  inti- 
tulée :  i(  Une  séance  de  l'Ecole  d'enseignement  mutuel 
de  Lyon  »,  Lyon,  1819,  in-8. 

Quoique  ce  titre  soit  un  peu  long,  je  l'ai  copié  en 
entier,  parce  qu'il  fait  connaître  la  manière  de  l'auteur 
et  à  quel  parti  il  appartenait,  n  L'Enseignement  mutuel 
dévoilé  »,  est  ce  que  Moulin  a  fait  de  plus  considérable 
et  peut-être  de  plus  original.  Lorsqu'il  le  mit  au  jour, 
quelqu'un  (M.  Anl.  Péricaud),  de  l'Académie  de  Lyon, 
lui  adressa  le  distique  suivant  : 

Tu  viens  de  démasquer  pour  jamais  nos  Lancastres  ; 

Courage  !  c'est  ainsi  que  l'on  va  jusqu'aux  astres. 

Voir  des  détails  sur  Onuphre  Moulin  dans  la  «  France 
littéraire  »,  t,  VL  p.  332,  d'après  un  article  de  M.  J. 
F.  de  Lyon  inséré  dans  «  l'Annuaire  nécrologique  »  de 
Mahul  pour  1824. 

-+-  III.  Nécrologie  de  M.  Cozon,  ancien 
magistrat  à  Lyon.  Lyon,  1822,  in-8,  20  p. 

-hlV.  Notice  nécrologique  pour  servir  à 
l'éloge  de  M.  J.  F.  A.  Riolz,  ancien  juris- 
consulte. Lyon,  1817,  in-8. 

OPHELOT  DE  LA  PAUSE,  ps.  [J.-B.- 
Claude  Isoard,  connu  en  littérature  sous 
le  nom  de  Delisle  de  Sales]. 

Pour  la  liste  de  ses  ouvrages,  voy.  «  la 
France  littéraire  »,  à  Delisle  de  Sales,  et 
le  t.  XI  du  même  ouvrage,  à  Isoard. 

OPTATUS  GALLUS,  ps.  [Carolus  Her- 
sent, Ecclesiœ  Metensis  cancellarius]. 

Optati  Galli  de  cavendo  schismate,  liber 
parseneticus,  prima  die  januarii,  Lugduni. 
ad  ecclesiae  Gallicanae  archiepiscopos  et 
episcopos.  [Parisiis),  1640,  in-8. 

Ce  volume,  lacéré  et  brûlé  la  même  année,  en  vertu 
d'un  arrêt  du  Parlement,  est  très-rare.  Il  est  dirigé 
contre  le  palriarchat  dont  le  cardinal  de  Richelieu  sem- 
blait vouloir  se  revêtir. 

Ce  patriarchat  a  encore  été  le  sujet  de  l'ouvrage 
suivant  : 

Michaelis  Rabardei  S.  J.  Optatns  Gallus  (Car.  Her- 
sent) benignâ  manu  sectus,  tarde  sed  aliquando.  Pari- 
siis, 1641,  in-4.  j 

Ce  jésuite  pensait  que  la  création  d'un  patriarcla 
n'aurait  rien  de  schismatique,  et  que  le  consentemeno 
du  Pape  n'était  pas  plus    nécessaire  pour  cela  qu'il  w  j 


l'avait  été  pour  établir  les  patriarches  de  Jérusalem  et 
de  Constanlinople. 

-\-  L'édition  originale  est  fort  rare,  mais  il  existe 
une  contrefaçon  sous  la  même  date.  L'«  Optatus  «  a 
été  l'objet  de  plusieurs  réfutations  en  latin  et  en  fran- 
çais, aujourd'hui  oubliées  et  qui  sont  signalées  dans  la 
«  Hibliothèque  historique  de  la  France»,  n"  72(iO 
à  7270. 

OR  (Louis  de  1').  "Voy.  l'Or  (de). 

-4-  ORACLE  DE  LA  CHAUSSÉE  D'AN- 
l,  I  TIN  (F)  [Menut  de  Sal\t-Mesmin]. 

Nouveau  Traité  des  rêves  et  leur  inter- 
prétation, par  — .  Paris,  1818,  in-12. 

4-  ORAISON  (François  d')  [le  marquis 
d'Arge.ns]. 

Voy.  François  d'OraiSon,  II,  89  d. 

+  ORATEUR  DU  GENRE  HUMAIN  (1') 
[le  baron  de  Clootz]. 

Etrennesde—  aux  Cosmopolites.  1793, 
in-8. 

-h  ORBIGNY  [Alcide  Dessalines  d'Ou- 
BiGNv,  naturaliste  français,  né  en  1802, 
mort  le  30  juin  18.o7]. 

Nous  nous  contenterons  de  signalerparmi 
ses  nombreux  et  importants  ouvrages  le 
«  Voyage  dans  l'Amérique  méridionale  v. 
Paris,  Î83i-47,  9  vol.  in-i,  et  la  «  Paléon- 
toloeie  française  ».  Paris,  1840-185i, 
14  vol.  in-8.  ' 

+  ORBIGNY  (Charles  d')  [Charles  Des- 
salines d'Orbigny,  naturaliste,  né  le  2  dé- 
cembre 1806]. 

Renvoyons  pour  l'indication  de  ses  tra- 
vaux à  la  «  Littérature  française  contempo- 
raine »  et  au  «  Dictionnaire  des  Contempo- 
rains »  de  Vapereau. 

+  ORD (P.  C.)  [le  D--  P.  C.  Ordi- 
naire |. 

L'Aristocratie  de  province,  par  — .  Cha- 
lons-s.-S.,  imp.  deJ.  Duchesne  (s.  d.),  in-8. 

ORDRE  (d'),  nomnob.,  [du  Wicquet]. 

Pour  la  liste  des  ouvrages  de  quatre 
membres  de  cette  famille,  voy.  «  la  France 
littéraire  »,  à  Ordre. 

OREB  (Pierre),  ps.  M""  Leluaclt-Man- 
celière]. 

Abel  de  Laflaie.  Paris,  Renduel,  1838, 
in-8. 

Roman  imprimé  pour  le  compte  de  l'auteur,  et  que 
sa  médiocrité  n'a  pas  permis  à  l'éditeur  de  mettre  en 
vente.  Deux  seuls  exemplaires  ont  été  brochés  pour  le 
dépôt  à  la  direction  de  la  librairie. 

-}-  ORGEVAL  (George  d')  [Georges  Le 
Barrois]. 

Des  articles  dans  le  «  d'Artagnan  ». 


Vemars 


O'REILLY  (R.)  [et  J.  N.  Barbier  de 


4309 


ORESME 


ORILE 


1310 


Annales  des  Arts  et.  Manufactures,  par 
— .  Paris,  1800-J815,  S6  vol.  in-8. 

Depuis  l'origine  de  ce  journal,  M.  Barbier  de  Ve- 
mars  a  été  l'unique  collaborateur  de  M.  O'Reilly.  La 
monde  M.  O'Reilly,  arrivée  en  1806,  fit  tomber  sur 
son  collaborateur  tout  le  fardeau  de  la  rédaction.  Ce- 
pendant les  numéros  77,  78  du  26«  vol.  et  le  t.  28" 
entier  (numéros  82,  83  et  84)  sont  l'ouvrage  de  M.  A. 
de  Rouillac,  ancien  directeur  des  établissements  du 
Creusot.  Voyez  le  «  Dictionnaire  de  Bibliographie  fran- 
çaise » ,  par  Fleischer.  A.  A.  B — r. 

ORESME  (Nicolaus),  episcopus,  apocr., 
[Guillelmus  de  Sancto-AmoreJ. 

Liber  magistri  Nicolai  Oresme,  episcopi, 
de  Anti-Christo  et  ejus  ministris,  ac  de 
ejus  adventu,  signis,  propinquis  simul 
remotis,  ex  diversis  sacrarura  scripturarum 
testimoniis  elegantissime  compilatus. 

Imprimé  dans  le  t.  9  de  «  l'Amplissima  Collectio  » 
deD.  Martène.  (Rondet,  dans  le  «  Mercure  de  France  », 
octobrel750,  p.  61.) 

Cet  ouvrage,  plein  de  réflexions  sensées,  solides  et 
judicieuses,  a  été  composé  entre  1260  et  1270,  dans 
le  temps  de  la  vacance  de  l'Empire,  après  la  déposi- 
tion de  Frédéric  II.  Il  n'est  donc  pas  de  Nicolas  Oresme, 
qui  ne  naquit  qu'en  1377.  (Article  de  M.  Douillot 
dans  la  2«  édit.  du  Dict.  des  Anonymes). 

ORFEUIL  (Wolf),  ps.  [Nie.  Le  Camus 
deMézières]. 

L'Esprit  des  almanachs.  Analyse  criti- 
que et  curieuse  des  almanachs,  tant  an- 
ciens que  modernes.  Paris,  1782,  2  vol. 
in-12. 

4-  ORG  (L  D.). 
Voy.  L  D.  Org. 

-+-  ORGONI  (le  général  d'),  anagrame 
[GiRODON,  ancien  garde-du-corps,  né  à 
Vendôme]. 

En  1855,  il  arriva  à  Paris  comme  envoyé  de  l'em- 
pereur des  Birmans.  Nous  empruntons  au  «  Courrier  de 
Lyon  »  les  détails  suivants  sur  cet  ambassadeur  : 

Français  et  Vendéen  de  naissance,  le  général  d'Or 
goni  était  officier  dans  la  garde  royale  au  moment  où 
éclata  la  révolution  de  1830.  Plus  tard,  il  prit  une 
part  active  aux  soulèvements  dont  la  Vendée  et  la  Bre- 
tagne furent  le  théâtre.  Prisonnier  et  condamné  à  mort, 
il  parvint  à  s'échapper  et  à  passer  à  l'étranger. 

Sous  le  bénéfice  des  amnisties  qui  furent  promulguées 
plus  tard,  il  put  se  rendre  à  l'île  Bourbon,  oii  il  se  fit 
planteur  et  réussit  à  créer  un  établissement  important. 
La  révolution  de  Février  éclata,  et,  par  l'émancipation 
des  noirs  qui  en  fut  la  conséquence,  elle  porta  un  coup 
funeste  à  l'exploitation  dont  M.  d'Orgoni  avait  été  le 
créateur,  et  il  se  vit  subitement  abandonné  par  les 
trois  ou  quatre  cents  nègres  qu'il  employait  aux  cultures 
coloniales. 

Après  ces  nouvelles  dispositions,  il  se  rendit  dans 
les  Indes  oii  il  prit  du  service  dans  les  armées  de  l'em- 
pereur des  Birmans,  et  où,  par  sa  bravoure  et  son  in- 
telligence, il  parvint  à  une  fortune  comparable  à  celle  du 
général   AUard,    de  Solyman-Bey  et  de   tant  d'autres 


hommes  aventureux  qui  l'ont  précédé  dans   la    même 
carrière.   («  Siècle  »,  l'f  octobre  1857.) 

11  a  publié  chez  l'éditeur  Dentu  un  volume  intitulé  : 
«  De  l'Ile  Bourbon  à  Maurice  ;  série  d'aventures  » , 
1862,  in-8. 

ORIENT  (A.  D.  et  A  d'.),  ps.  [Vial,  an- 
cien négociant]. 

L  La>cste  de  Paris.  Avril  1832.  Paris, 
de  l'impr.  de  Leclère,  1832,  in-8,  32  p. 

En  vers  alexandrins. 

Cette  pièce,  anonyme,  a  été  reproduite  à  la  fin  de 
l'ouvrage  suivant. 

II.  Les  Révélations  de  Saint  Jean,  his- 
toire prophétique  de  l'Église,  depuis  .lésus- 
Christ  jusqu'à  la  consonunation  des  siècles, 
mise  en  discours  mesuré.  Paris,  Jcaulhoii, 

1839,  in-8. 

Les  lignes   sont  mesurées,   inégales  pour  leur  lon- 
gueur comme  pour  leurs  pieds,  et  non  rimées. 
On  a  broché  à  la  suite  le  numéro  précédent. 

III.  Des  Destinées  de  l'âme,  ou  de  la 
Résurrection,  de  k  prescience  et  de  la 
métempsycose,  avec  un  Précis  des  pro- 
phéties qui  regardent  l'Église,  pour  re- 
connaître le  temps  présent  et  les  signes  de 
l'approche  des  derniers  jours.  Paris,  au 
Comptoir    des    imprimeurs -unis    (Comon), 

1840,  in-12. 

IV.  Accomplissement  des  prophéties, 
faisant  suite  au  livre  des  «  Destinées  de 
l'âme  ».  Tome  P"",  contenant  l'Histoire 
abrégée  de  l'Église  jusqu'à  la  fin  des  temps  ; 
l'Explication  complète  de  l'Apocalyse,  et 
une  Réfutation  du  livre  de  «  l'Origine  des 
cultes  »  de  Dupuis.Tome  II,  contenant  les 
prédictions  sur  l'avenir  de  l'Église  et  l'ex- 
plication véritable  du  magnétisme  animal. 
Tome  III,  la  Philosophie  du  magnétisme, 
ou  les  rapports  de  l'âme  humaine"  avec  les 
esprits  invisibles.  Paris,  même  adresse, 
1847-50,  3  vol.  in-12. 

L'ouvrage  doit  avoir  un  quatrième  tome. 

ORIGINAL  (Un),  ps.  [A.-M.  LottinI. 

Recueil  de  chansons  faites  par  — .  Loti- 
nopolis  (Paris),  1781,  2  vol.  in-12. 

Ce  Recueil  n'a  pas  été  mis  en  vente.  Feu  Merlin, 
libraire,  en  possédait  un  exemplaire  où  toutes  les  let- 
tres initiales  ont  été  remplies  par  l'auteur. 

ORIGENES,  ps.  [Richardus  Simon]. 

Novorum  bibliorum  polyglottorum  sv- 
nopsis.  Ultrajecti,  168i,  in-8. 

Sous  un  autre  pseudonyme,  Rich.  Simon  a  publié 
un  autre  ouvrage  sur  le  même  sujet.  Voy.  Ambrosius. 

ORILE,  ps.  [Gomberville]. 

L'Exil  de  Polexandre  et  d'EricIée.  Paris, 
IG19,  I(j29,  in-8. 

On  attribue  ce  livre  à  Gomberville.  {Note  manusc. 
de  Lenglet  du  Fresnoy.) 


13H 


ORINA 


ORSINI 


1312 


4-  ORINA  (M.),  finafjram.    [A.Morin].  '  a  I 

Déluge  de  l'esprit  humain,  par  —  .  Par/.v,  | 

Duver(jer.  1848,  in-8,  1 

ORIV-\L  (le  baron  d'),  ps.  [l'abbé  Saas].  ' 

Avis  du  —  au  comte  de  Yarack  sur  ses 

Mémoires    (Mémoires   composés   par    de  I 

Croismare,    conseiller    au    parlement   de 

Rouen).  Cambray,  aux  dépens  du  public. 

ITol,  in-l'l,  13p. 

ORI\'E  (d'),  ps.  [Prosper-Parfait  Gou- 

BAUX]. 

Avec  M.  Gustave  Lemoine  :  Une  femme 
malheureuse,  drame  en  cinq  actes,  pré- 
cédé d'un  prologue.  Représenté  sur  le 
théâtre  de  la  Gaitè,  le  2  mai  1837.  Paris, 
Morain,  1837,  in-8.  i 

ORLÉAN.\IS  (Un),  aut.  défj.  [Garmer  ; 
DU  Brelil]. 

Vovage  historique,  statistique  et  des- 
criptions pittoresques  dans  le  département 
de  Loir-et-Cher.  Orléans,  Coignet-Dar- 
mult.  183o,  in-8. 

Au  vciso  de  la  page  63  l'on  annonce  la  prochaine 
publication  d'un  ouvrage  du  même  auteur,  un  «  Voyage 
à  Chantilly,  fait  en  1788»,  donnant  la  description 
du  château  détruit  en  1193,  ouvrage  qui  n'a  peut-être 
pas  été  imprimé. 

ORLÉANOIS  (Un),  aut.  dég.  [Jousse, 
conseiller  au  présidial  d'Orléans]. 

Lettre  d'  —  à  un  de  ses  amis,  sur  la 
nouvelle  «  Histoire  de  l'Orléanois  »,  parle 
marquis  de  Luchet.  Brwxe//e5,  Em.  Flon. 
et  Paris,  De  Bure,  17G6,  in-12. 

-h  ORLÉANS  (S.  A.  S.  Mgr  le  duc  d) 
[Geoffroi,  marquis  de  Limon]^. 

Instruction  donnée  par  —  a  ses  repré- 
sentants aux  bailliages,  suivie  de  délibéra- 
tions à  prendre  dans  ces  assemblées  (cette 
dernière  partie  a  été  composée  par  M.  l'abbé 
Sievès),  troisième  édition,  corrigée.  1789, 
in-8  de  8  pag.  pour  l'instruction,  et  de  68 
pour  les  délibérations.  A.  A.  B—  r. 

Des  pamphlets  révolutionnaires  se  sont  produits 
comme  l'œuvre  du  duc  :  «  Testament  de  Philippe 
d'Orléans;  Portefeuille  de  — ,  etc.  ». 

ORLÉANS  (Louis-Antoine-Philippe  d'), 
duc  de  Montpensier.  Yoy.  Montpe-nsier. 

ORMEGIGNY  (F).  Yoy.  l'Ormegregxv. 

+  ORM.  MER...  (M"^  d')  [d'ORMOv 
Mérard  de  s.  Just]. 

Alexandrine  de  Blérancourt,  ou  les  Dan- 
gers de  l'inconséquence,  par  — .  Paris, 
Pigoreau,  1822,  2  vol.  in-12. 

+  OR^R)Y  l'aînée  [M"«  d')  [Anne-Jeanne- 
Félicité  dORiiov,  dame  Mér.\rd de  Saint-  1 
Just].  1 


Bergeries  et  Opuscules.  En  Arcadie  [Pa- 
ris, Didot  aine),  178i,  in-18. 

-^  ORMSAY  (la  marquise  d')  [M""^  Ma- 
NOURV  d'Ectot,  directrice  de  la  «  Revue 
biographique  »]. 

+  ORMUS  [le  comte  de)  [Philippe  de 
Mo.nteno.n,  né  à  Châteauroux  en  1818]. 
Légers  crayons.  Paris,  1863,  in-12. 

4-  ORNANS  (Céline  d')  [Jean-Baptiste 
Amable  Rigaud]. 

Des  articles  dans  le  «  Journal  des  En- 
fants ». 

ORNOY  (d'),  ps.  [Alexandre  Basset]. 
La  Mort  du  roi  de  Rome,  drame  en 
un  acte.  Paris,  Marchant,  1832,  in-8,  24  p. 

Représenté  sur  le  théâtre  du  Panthéon,  le  26  août 
1832. 

-+-  ORONTE  [Albert  Millaud]. 
Des  articles  dans  la  «  Gazette  de  Hol- 
lande ». 

H-  ORPHÉE. 

Des  écrits  en  vers  attribués  à  Orphée  ont  été  cités  par 
d'anciens  auteurs  ;  parmi  les  fragments  qui  en  restent, 
il  en  est  qui  peuvent  remonter  jusqu'au  vi«  siècle  avant 
l'ère  chrétienne  ;  ils  ont  été  publiés  à  diverses  reprises 
(Voir  le  «  Lexicon  bibliographicum  »  d'Hoffmann,  le 
«  Manuel  du  libraire  »,  etc.)  et  M.  Muller  en  a  donné 
une  édition  Irès-soignée  dans  le  t.  I^''  des  «  Fragmenta 
philosophorum  grsconim  »,  faisant  partie  de  la  «  Bi- 
bliotheca  grseca  »  mise  au  jour  par  la  maison  Didot. 

Outre  ces  fragments,  il  existe  trois  ouvrages  qui  ont 
jadis  été  regardés  comme  des  productions  d'Orphée,  ou 
tout  au  moins  comme  des  œuvres  plus  anciennes  que  les 
épopées  homériques,  mais  il  est  bien  reconnu  aujour- 
d'hui que  ces  écrits,  postérieurs  à  l'ère  chrétienne,  ap- 
partiennent à  cette  classe  de  poèmes  religieux,  didacti- 
ques et  descriptifs  qui  fut  à  la  mode  dans  les  derniers 
temps  du  paganisme.  Ces  poèmes  sont  l'Expédition  des 
Argonautes  ;  les  Pierres  et  leur  usage  dans  la  divination  ; 
une  collection  de  88  hymnes,  production  évidente  de 
l'école  néo-platonicienne  d'Alexandrie  (voir  l'article 
«  Orphée  »  dans  la  «  Nouvelle  Biographie  générale  », 
t.  XXXVm,  signé  L.  J.  (Léo  Joubert). 

ORSINI  (Julia),  sibylle  du  faubourg 
Saint-Germain,  ps.  [Simon  Blocquel?]. 

Le  Grand  Esleilla  (I),  ou  l'Art  de  tirer 
les  cartes,  contenant,  etc..  le  tout  re- 
cueilli et  mis  dans  un  nouvel  ordre  et  cor- 
rigé par — .  Lille,  de  l'impr.  de  Blocquel; 
Paris,  les  march.  de  nouv.,  1838,  in-12 
avec  grav.  et  un  tableau,  in-18. 

ORSINI  (  M°"=  Yirginie  ) ,  pseudonyme 
[M™"  Yirginie  Baudoi.n,  née  Mortemart- 
Boisse,  femme  du  propriétaire  du  «  Moni- 
teur parisien  »]. 


(1)  Etteilla,  et  non  Esteilla.  est  l'anagramme  d'.W- 
lietle,  auquel  on  doit  plusieurs  ouvrages  sur  lacar- 
tonoraancie. 


1313 


ORTIS 


OSIUS 


1314 


Heures  de  l'enfance,  poésies.  Paris,  Bel- 
loye,  1839,  in-8. 

Cette  dame  a  fourni,  sous  ce  nom  d'emprunt,  de; 
articles  à  divers  recueils. 

■+-  Ce  nom  est  celui  de  la  mère  de  l'auteur,  M""^  Hipp. 
Baudouin,  née  Virginie  de  Mortemart-Boisse.  0.  B. 

ORTIS  (Jacopo),  pseudonyme  [Uiio  Fos- 
COLO,  littérateur  italien,  condamné  à  mort 
par  l'Autriche,  et  qui  parvint  à  se  réfugier 
a  Londres]. 

Ultime  Lettere  di  —  trattc  dagli  auto- 
grafl  (Nueva  ediz.)  Parigi,  Teof.  Barrais 
figlio,  1813, 1824,  in-lâ;  —  Parigi,  Biifour 
e  C^,  Baudry,  1823,  in-lâ,  con  rame. 

—  Lettres  de  —,  traduites  de  l'italien 
sur  la  seconde  édition,  par  M.  de  S***  (de 
Senonnes).Pam,Pî7/('^,181i,  2  vol.  in-12. 

Celte  traduction  a  été  reproduite,  la  même  année, 
sous  le  titre  du  «  Proscrit,  ou  Lettres  de  Jacopo  Ortis  ». 
Paris,  Lefèvre;  et,  en  1820,  sous  celui  «  d'Amour 
et  Suicide,  ou  le  Werther  de  Venise  »,  Paris,  Dentu. 

—  Les  mêmes,  sous  le  titre  de  «  Der- 
nières Lettres  de  —  (traduites  par  M.  Tro- 
gnon). Paris,  Belestre-Boulaye,  1819,  in-8. 

—  Les  mêmes,  sous  le  môme  titre,  tra- 
duites... (par  M.  i\lignot)  Lyon,  Kindelem, 
1823,  in-12. 

—  Jacopo  Ortis,  traduit  de  l'italien  par 
M.  G***  (Gosselin,  arcliivisle  du  dépôt  des 
fortifications).  Paris,  Daiithereau,  1829,  2 
vol.  in-32. 

—  Jacques  Ortis  ;  par  M.  Alex.  Dumas. 
Paris,  Bumont,  1839,  in-8.  —  Deuxième 
édition,  Paris,  Besessarts,  1846,  in-8. 

C'est  la  même  traduction  que  la  précédente,  retou- 
chée par  le  fécond  écrivain.  Voy.  ce  que  nous  en  avons 
dit,  I,  col.  1096  et  suiv. 

—  Le  même  ouvrage,  de  la  même  tra- 
duction, précédé  d'un  Essai  sur  la  vie  et 
les  écrits  d'Ugo  Foscolo,  par  Eugène  de 
Montlaur,  et  suivi  d'une  traduction  inédite 
de  ses  œuvres  choisies,  par  M.  L.  Delatre. 
Paris,  Ch.  Gossdin,  in-12,  format  anglais. 

-|-  Ce  roman  fut  inspiré  par  le  «  Werther  »  de 
Goethe;  il  tend  à  inspirer  la  haine  contre  la  société, 
le  dégoût  de  la  vie,  le  désespoir  et  le  suicide. 

-|-  Consulter  sur  l'auteur  :  les  «  Essais  (en  italien) 
de  G.  Caleffi  sur  la  vie,  le  caractère  et  les  ouvrages  de 
Foscolo  »,  en  tête  de  ses  Œuvres  choisies,  Fiesole, 
1835;  «  Vita  di  Ugo  Foscolo,  di  Giuseppo  Pecchio  », 
Lugano,  1830,  in-12;  une  notice  dans  la  «  Revue 
des  Deux  Mondes  »,  l^r  septembre  1844;  la  «  Revue 
encyclopédique  »  t.  XXXVI.  Sur  ses  écrits  posthumes 
publiés  par  Mazzini,  Lugano,  1844,  voir  la  «  Revue 
de  Paris  »,  1844,  t.  Il,  p.  462  et  416. 

0RT0FE.0  AUSONICO.  Voy.  AUSO- 
NICO  (0). 

+  OR-Y  M....D  DE  ST-J..T  (Anna) 
[u'Ormov  Mékard  de  Salnt-JusïJ  . 
Le  Château  noir,  ou  les  Souffrances  det 


la  jeune  Ophelle;  par  — .  Nouv.  édit.  Pa- 
ris, 1821,  2  vol.  in-12. 

La  première  édition  est  de  Paris,  Leprieur,  1799, 
in-12. 

-h  ORY  (Stéphanie)  [J.  J.  E.  Roy]. 

L  Les  Deux  Maries,  ou  les  Etrennes. 
Totirs,  Marne,  J838,  in-18. 

IL  Marguerite,  ou  la  Jeune  Aveugle. 
Ibid.,  1864,  in-18. 

m.  Le  Solitaire  de  Rambouillet.  Ibid., 
1865,  in-18. 

Divers  autres  ouvrages  d'éducation.  Le  «  Catalogue 
général  »  de  M.  Otto  Lorenz  en  indique  vingt-neuf. 

-I-  OSBORNE  (Jane),  ps.  [M™^  Léonie 
d'Au.net]. 

Feuilletons  insérés  dans  le  journal  «  la 
Presse  »  en  1856. 

OSCAR,  auteur  déguisé  (Louis-Oscar 
Maillart,  fils  naturel  du  frère  de  l'auteur 
de  «  Léonidas  »  (Pichat),  dont  il  prend 
quelquefois  le  nom),  artiste  et  auteur  dra- 
matique, directeur  du  Théâtre  du  Pan- 
théon, ensuite  de  celui  de  Beaumarchais  (1). 

Avec  M.  E.  Vanel  :  Dix-neuf  coups  de 
canon  !  !  !  à  propos  en  un  acte,  mêlé  de 
couplets.  Représenté  sur  le  théâtre  de  la 
Porte-Saint-Antoine,  le  29  août  1838.  Pa- 
ris, de  l'impr.  de  Bondey-Bupré,  1838,  in-8. 

H-  0.  S.  D.  P.  [OuDiN,  sieur  de  Prefon- 
tai.ne]. 

Le  Poète  extravagant,  avec  l'Assemblée 
des  filous  et  des  filles  de  joye  et  le  Prati- 
cien amoureux,  nouvelles  plaisantes,  par 
— .  Paris,  Brunel,  1670,  in-12. 

Souvent  réimprimé  et  sous  le  nom  de  l'auteur,  qui 
avait  appris  l'espagnol  à  M^e  de  Sévigné  et  aux  plus 
grandes  dames  de  ce  temps-là. 

OSIUS  (Fr.),  auteur  déguisé  [Fransc. 
Orius]. 

I.  Dispunctor  ad  Merillium,  seu  de  va- 
riantibus  Cujacii  interpretationibus  in  11- 
bris  Digestorum  dispunctiones  53,  auctore 
Osio  Aurelio  (Francisco  Ory).  Aureliœ. 
1642,  in-8. 

Réimpr.  dans  le  «  Thésaurus»  d'Ever.  Otto,  1733- 
35,  5  vol.  in-folio.  A.  A.  B— r. 

IL  Pactum  renunciationis,  dissertatio 
de  pacto  doctalibus  instrumentis  adjecto, 
ne  puella  quam  pater  aut  cognatus  elocat, 
patri  vel  cognato  succédât  (auctore  Fr. 
Osio,  scilicet  Fr.  Ory).  Aureliis,iQU,m- 
4  ;  et  dans  le  tome  T  du  Meerman  :  Novns 
Thésaurus  juris.  1751-53,  7  vol.  in-folio. 

Ory  a  changé  l'j'  en  s  par  amour  pour  l'antiquité. 


(1)  «  Annuaire  dramat.  de  Bruxelles  »,  vii^'  année, 
page  14. 


1315 


0'  SQUARR 


OSSIAN 


1316 


parce  que  la  lettre  r  n'a  pas  été  inventée  avec  les  au  -  I  ^ 
très  lettres  de  l'alphabet.  (Ottonis  Thésaurus,  t.  3.) 
A.  A.  B— r. 

+  0'  SQUARR  [Oscar-Charles  Flor]. 

I.  Amour  ot  cfîplomatie  (traduction). 
Bruxelles.  A.  Bluff,  1853,  in-8  de  132  p. 

II.  La  Femme  au  pilori,  trad.  de  l'angl. 
de  Hawthorne.  Bruxelles,  Cadot,  1830, 
in-32  de  188  pag. 

III.  L'Auberge  de  la  Branche  de  houx, 
trad.  de  l'angl.  de  Ch.  Dickens.  Bruxelles, 
Lebègue,  18o(),  2  vol.  in-32. 

rv.  La  Famille  de  la  vallée.  M"^  Nanny  ; 
par  M"'  Emilie  (Flygare)  Carlen,  trad.  du 
suédois.  Bruxelles,  Lebègue,  1830,  in-12de 
238  pag. 

V.  La  Guerre  dans  la  Baltique.  Bruxelles, 
1834,  in-12. 

VI.  La  Guerre  européenne  contre  la 
Russie.  Bruxelles,  4834,  in-12. 

VIL  La  Politique  russe.  Bruxelles,  4834, 
in-48. 

M.  Flor  a  publié  dans  différents  journaux  belges 
une  série  de  romans  traduits  de  l'allemand,  du  suédois 
on  de  l'anglais.  Quelques-unes  de  ses  traductions  ont 
été  re\-ues  soit  par  Noël  Parfait,  soit  par  A.  Tavemier, 
tous  deux  proscrits  français. 

OSSIAN,  barde  du  m''  siècle,  auteur  sup- 
posé [James  Macpherson,  littérateur  an- 
glais du  xviii''  siècle]. 

Ossian's  Works,  translated  from  the 
gallic  language.  (A  new  édition).  Paris, 
Barrois,  1783,  4  vol.  in-12. 

The  Poems  of  Ossian,  translated  by  James 
Macpherson,  esq.  A  new  édition,  càrefuUy 
revised  and  corrected.  Paris,  Amable  Cas- 
tes, iSiO,  2  vol.  in-18. 

Ces  deux  volumes  forment  la  première  li\Taison  d'une 
«  Bibliothèque  choisie  des  classiques  anglais  et  ita- 
liens »,  entreprise  par  MM.  Glashin  et  Biagioli. 

—  Carthon,  poëme,  traduit  de  l'anglois, 
par  M""'  ***  (la  duchesse  d'Aiguillon,  mère 
du  ministre,  et  Marin).  Londres,^  1762,  in-12. 

—  Témora,  poëme  épique  d'Ossian,  tra- 
duit d'après  l'édition  angloise  de  Macpher- 
son, par  le  marq.  de  Saint-Simon.  1774, 
ln-8. 

—  Ossian,  fils  de  Fingal,  poésies  galli- 
ques,  traduites  de  l'anglois  de  M.  Macpher- 
son, par  Le  Tourneur.  Paris,  Musier  fils, 
1777,  2  vol.  in-8. 

—  Le  même,  sous  ce  titre:  Ossian,  fils 
de  Fingal,  barde  du  iif  siècle.  Poésies 
galliques,  traduites  sur  l'anglais  de  Mac- 
pherson, par  Le  Tourneur.  ISÎouvelle  édi- 
tion, revue,  corrigée  et  augmentée,  ornée 
de  gravures.  Paris,  Dentu,  an  VIII  (1799), 
2  vol,  in-8. 

—  Le  même,  de  la  même  traduction, 
augmentée  des  poëmes  d'Ossian  et  de 
quelques  autres  bardes,  traduits  de  l'an 


glais  do  M.  Smith,  pour  servir  de  suite  à 
rOssian  de  Le  Tourneur,  et  précédée  d'une 
Notice  sur  l'état  actuel  de  la  question  ré- 
tive à  l'authenticité  des  poëmes  d'Ossian, 
par  xM.de  Ginguené.Pan's.  le  même,  1810, 
2  vol.  in-8. 

L'édition  de  1810  est  la  meilleure  de  cette  •  traduc- 
tion: quelques  incorrections  en  ont  disparu,  et  l'on  a 
mis  plus  de  clarté  dans  les  notes  du  Discours  prélimi- 
naire de  Le  Tourneur. 

—  Poëmes  d'Ossian  et  de  (juelques  au- 
tres bardes,  pour  faire  suite  à  l'Ossian  de 
Le  Tourneur,  traduits  de  l'angl.  de  Smith, 
par  Hill  [masque  de  David  de  Saint-Geor- 
ges et  A.-G.  GrifFet-Labaume].  Paris. 
1793,  3  vol.  in-18. 

Traduction  estimée.  David  de  Saint-George  l'avait 
rewe  avec  le  plus  grand  soin  pour  une  nouvelle  édi- 
tion. 

Cette  traduction  a  été  insérée  dans  la  précédente 
édition  de  1810. 

—  Les  mêmes,  traduits  par  Le  Tourneur, 
David  de  Saint-Georges  (etGriffetLabaume). 
Paris,  an  VI  (1798),  7  vol.  in-18. 

C'est  la  réunion  des  deux  traductions  précédentes. 

—  Les  chants  de  Selma,  poëme  imité 
d'Ossian,  par  P.-A.-M.  Miser.  Paris,  1798, 
in-18.  ^     ' 

—  Ossian,  barde  du  in"  siècle.  Poésies 
galliques,  en  vers  français  ;  par  Baour- 
Lormian.  Paris,  Didot  l'aîné,  an  IX  (1801), 
in-18  de  264  pages.  —  IV  édition.  Paris, 
L.  Janet,  1818,  m-18.  fig.  —  Autre  édi- 
tion (3*),  suivie  des  Veillées  poétiques. 
Paris,  Gayet,  1827,  in-8. 

Ces  imitations  furent  faites  sur  l'invitation  de  Bo- 
naparte, qui  aimait  beaucoup  les  poésies  qui  portent  le 
nom  d'Ossian  (1). 

—  Traductions  et  imitations  de  quel- 
ques poésies  d'Ossian,  ancien  poëte  celte, 
par  Charles  d'Arbaud  de  Jouques.  Paris, 
Pou  gens,  an  IX  (1801),  broch.  in-8. 

L'auteur  promettait  une  traduction  complète  en  vers 
lies  poésies  que  nous  avons  sous  le  nom  d'Ossian,  mais 
il  ne  l'a  jamais  publiée. 

—  Cathéluïna,  ou  les  Amis  rivaux,  poëme 
imité  d'Ossian,  et  mis  en  vers  français, 
d'après  la  traduction  en  prose  de  Letour- 
neur,  par  le  général  D***  (Despinoy).  Pa- 
ris, Deîitu,  an  \X  (1801),  in-8  de  31  pages. 


(1)  Voir  sur  le  travail  de  Baour-Lormian  «  l'His- 
toire de  la  poésie  à  l'époque  impériale  » ,  par  B.  Jul- 
lien,  t.  I,  p.  151,  et  Boissonade,  «  Critique  litté- 
raire sous  l'Empire  »,  t.  Il,  p.  39.  Le  savant  helléniste 
a  insisté  sur  les  maladresses  qui,  à  chaque  pas,  dénon- 
cent le  faussaire,  tandis  que  M.  Villemain,  en  traitant 
avec  éclat  cette  question  («  Cours  de  littérature  fran- 
çaise »,  leçon  31),  a  surtout  insisté  sur  l'originalité 
poétique  d'une  inspiration  qui  s'efforçait  de  remonter  le 
«ours  des  ii,;es. 


1347 


OSSIAN 


OSSIAN 


131K 


—  Traduction  libre,  en  vers,  des  chants 
de  Selma,  d'Ossian  ;  suivie  des  Dangers  des 
règles  dans  les  arts,  poëme,  et  de  quelques 
autrespoésies;par  J.-J.  Taillasson.  Paris, 
Burrau,  1802,  in-8  de  38  pages. 

La  Guerre  de  Thura,  poëme  imité  d'Os- 
sian, par  Alexis  Saint-Michel.  Paris,  de 
l'imp.  de  Valade,  1813,  in-18  de  16  pages. 

—  Fingal,  poëme  d'Ossian,  et  autres 
poésies  galliques  en  vers  français,  par  A. 
Saint-Michel.  Paris,  Rosa,  1819,  in-18  cte 
6  feuilles. 

—  Ossian,  chants  galliques,  traduits  en 
vers  français  par  E.-P.  de  Saint- Ferréol. 
Paris,  Caussette,  1825,  in-18. 

—  Ossian,  barde  du  iif  siècle;  poëmes 
galliques,  recueillis  par  James  Macpherson, 
traduction  revue  sur  la  dernière  édition 
anglaise,  et  précédée  de  Recherches  criti- 
ques sur  Ossian  et  les  Calédoniens  ;  par  P. 
Christian  [Christian  Pitois].  Paris,  Lavigne, 
1842,  format  anglais;  1857,  in-12. 

—  Ossian.  Œuvres  complètes,  traduc- 
tion nouvelle,  précédée  d'une  Notice  sur 
l'authenticité  des  poëmes  d'Ossian;  par 
Aug.  Lacaussade  (de  l'île  Bourbon).  Paris, 
Delloije,  Garnier  frères,  18 i2,  in-12,  for- 
mat anglais. 

4-  Poëmes  et  fragments  d'Ossian,  tra- 
duits par  M.  le  comte  Maxirailien  Lamar- 
que.  Paris.  1859,  in-8. 

M.  de  Saint-Geniès  avait  aussi  annoncé,  en  1835, 
une  «  Traduction  nouvelle  et  complète  d'Ossian  »  (eu 
prose),  qui  eût  formé  un  vol.  in-fol.  de  400  pages 
avec  deux  estampes,  mais  cette  traduction  est  encore 
inédite  jusqu'à  ce  jour. 

La  question  de  l'authenticité  des  poésies  d'Ossian  a 
été  soulevée  et  résolue  affirmativement  par  M.  Patrice- 
Graham  (voy.  le  Mag.  encycl.,  xiii'^  ann.,  1808, 
t.  II,  pag.  156);  par  Ginguené,  en  tête  de  la  tra- 
duction des  poëmes  d'Ossian,  par  Le  Tourneur,  édition 
de  1810,  et  par  M.  Lacaussade,  à  la  tête  de  sa  tra- 
duction des  mêmes  poèmes  ;  mais  sur  quoi  est  a))puyée 
cette  assertion?  sur  une  conjecture.  Nous  croyons  faire 
plaisir  à  nos  lecteurs  en  reproduisant  ici  l'opinion  d'un 
savant  qui  nous  paraît  avoir  plus  approfondi  cette 
question  que  les  écrivains  que  uous  venons  de  citer, 
opinion  à  laquelle  nous  nous  rangeons. 

«  Cet  Ossian  de  Macpherson,  dont  le  vrai  nom  est  Oi- 
sian,  n'est  qu'une  amplification  de  rhéteur,  pâle  et  der- 
nier reflet  d'un  cycle  de  mythes  héroïques  appartenant 
aux  Fins^  ou  Scots  :  ce  sont  les  guerriers  de  l'Irlande 
et  de  l'Ecosse  ;  ils  font  aussi  partie  de  la  nation  des 
Gaëls  de  race  celtique.  Ce  que  Macpherson  a  pu  recueil- 
lir de  fragments  originairement  ossianiques,  il  l'a  noyé 
dans  un  déluge  de  mots  emphatiques,  orné  d'une  pompe 
ridicule ,  et  des  portions  entières  des  poëmes  qu'il  a 
publiés  peuvent  bien  être  sorties  de  son  cerveau.  Mais 
si,  pour  mettre  cette  poésie  barbare  en  harmonie  avec  le 
goiit  sentimental  de  son  temps,  il  s'est  permis  de  beau- 
coup altérer,  de  beaucoup  amplifier,  il  n'a  rien  inventé, 
quant  aux  faits.  Quoique  sa  naissance  et  son  origine 
fussent  gaéliques,  il  comprenait  sans  doute  très-impar- 
faitement ce  langage  qu'il  avait  désappris  dès  sa  jeu- 


nesse :  c'est  ce  que  prouvent  les  nombreuses  erreurs 
dont  fourmille  la  prétendue  traduction  de  l'Ossian  jui- 
mitif,  hérissée  de  difficultés,  et  dont  le  sens  a  fréquem- 
ment échappé  à  son  imitateur.  » 

i(  Si  jamais  poète  se  nomma  Ossian,  nous  ne  pouvons 
rien  posséder  de  lui.  L'Ossian  de  la  fable  irlandaise  est 
un  personnage  mythologique  étrangement  défiguré. 
Barde  et  héros  de  race  fénienne  ou  scotique,  cet  Ossian 
semble  nous  cacher  une  antique  divinité  des  Tuatlia 
Danan  ou  pontifes  d'Irlande,  dont  l'histoire  est  bien 
loin  d'être  éclaircie,  et  que  l'on  entrevoit  d'une  ma- 
nière vague  sous  ce  voile  héroïque  et  poétique.  On  ne 
possède  pas  encore  sur  le  continent  une  connaissance 
assez  approfondie  des  antiquités  irlandaises  pour  se  li- 
vrer à  l'examen  que  demanderait  cette  question.  » 

«  La  poésie  héroïque  des  peuples  de  l'antiquité  est 
empreinte  d'un  caractère  double.  D'une  part,  elle  repré- 
sente des  mœurs  réelles,  celles  par  exemple  des  divers 
clans  militaires  de  la  tribu  des  Fins  ou  Scots,  des 
guerriers  irlandais  originels  :  c'est  tantôt  le  Clanna  Mi- 
liadh,  tantôt  le  Clanna  Baosgaine  ». 

«  D'autre  part,  changeant  le  caractère  des  divinités 
de  l'ancienne  religion  naturelle,  cette  poésie  leur  donne 
une  couleur  historique. 

(f  Depuis  l'époque  oii  les  tribus  guerrières  eurent 
soumis  cette  contrée  à  leurs  armes,  une  foule  de  My- 
thes irlandais,  appartenant  à  la  tribu  des  Tuatha  Da- 
nan, beaucoup  de  divinités  secondaires  qui  se  ratta- 
chaient à  une  époque  de  civilisation  pontificale  ou  pa- 
triarcale, revêtirent  la  forme  de  guerriers,  de  rois,  de 
héros.  C'est  une  transmutation  évidente,  à  laquelle  sont 
habitués  tous  ceux  qui  ont  approfondi  les  traditions 
mythologiques  des  peuples  divers.  De  même,  en  étu- 
diant les  poëmes  héroïques,  persans,  indiens,  hellrni- 
ques,  germaniques,  si  l'on  compare  les  héros  qui  y 
prirent  un  rôle  avec  les  fables  qui  se  rapportent  aux 
dieux  de  la  nature,  on  ne  tarde  pas  à  reconnaître  qu'un 
grand  nombre  de  ces  êtres  qui  prennent  part  à  l'action 
ne  sont  que  des  puissances  naturelles,  métamorphosées 
en  hommes.  » 

«  Il  s'est  établi  toutefois  une  sorte  de  compromis  entre 
ces  deux  espèces  de  personnages  qui  se  sont  fréquem- 
ment confondus.  Quelquefois,  mais  non  généralement,  les 
races  héroïques,  pour  ajouter  à  l'illustration  de  leurs 
chefs,  ont  fait  de  ces  héros  des  incarnations  de  divini- 
tés appartenant  à  d'anciens  mythes.  Plus  souvent  cepen- 
dant le  héros  d'une  tribu  militaire  n'est  qu'une  divinité 
ancienne  adoptée  par  celte  tribu,  revêtue  par  elle  d'un 
caractère  nouveau,  et  changée  en  guerrier,  en  person- 
nage héroïque.  Sous  cette  forme  nouvelle,  le  dieu  devenu 
homme  préside  à  toutes  les  entreprises  de  la  tribu,  qui 
croit  rehausser  par  là  sa  gloire  et  ajouter  à  sa  spleo' 
deur.  » 

(.(  Macfarlan  a  publié  l'Ossian  écossais  dans  la  langue 
originale  (1),  accompagnée  d'une  traduction  latine.  Il 
est  impossible  d'y  voir  autre  chose  qu'un  reflet  pâle  et 
afl"aibli,  une  contre-épreuve  altérée  de  l'Ossian  irlan- 
dais, type  primitif  de  ce  nouvel  Ossian.  » 

«  Nous  ne  connaissons  l'Ossian  irlandais  que  par  des 
fragments  très- incomplets.  Mais  le  grand  ouvrage  de 
Keating  renferme  des  documents  précieux  qui  nous  per- 
mettent provisoirement  d'entrevoir,  dans  cet  Ossian  dé- 
figuré, l'empreinte  d'un  antre  Ossian  moins  effacé  que 
l'Ossian  écossais.  Plus  tard,  la  publication  des  origi- 
naux nous  permettra  peut-être  d'asseoir  un  jugemei  t 
plus  solide  ». 

«  La  fable  héroïque  irlandaise  n'existe  plus  sous  sa 


(1)  Londres,  1807,3  vol. 


1319 


OSSIAN 


OTRANTE 


1320 


forme  primitive.  Mais  telle  que  nous  la  possédons,  il 
est  certain  qu'elle  se  raltache  à  une  tradition  antérieure 
à  la  fable  héroïque  des  Écossais.  D'abord  l'Ecosse  n'a 
pas  été  le  théâtre  véritable  des  événements  que  célèbre 
rOssian  écossais.  Les  Scots  ou  guerriers  irlandais,  lors- 
qu'ils conquirent  (peut-être  avec  les  secours  des  anci,ens 
Calédoniens,  gaéliques  d'origine,  c'est-à-dire  de  la 
même  souche  qu'eux)  cette  partie  de  l'Ecosse  que  les 
Pietés  possédaient,  transportèrent  dans  leur  nouveau  do- 
maine leurs  divinités  et  leurs  héros  sous  forme  de  sou- 
venirs poétiqnes  ou  d'autres  traditions.  On  sent  que  les 
souvenirs  originaux  et  vivaces  de  la  mère  patrie  ont  dii 
se  trouver  un  peu  effacés,  que  la  poésie  de  ces  mythes 
anciens  a  dû  prendre  une  teinte  plus  pâle  dans  cette  pa- 
trie nouvelle.  » 

«  Cette  poésie  scotique  ou  fénienne,  c'est-à-dire  hé- 
roïque, que  nous  appelons  assez  mal  à  propos  poésie 
ossianique,  est  certainement  tout  aussi  ancienne  dans  son 
type  original  que  le  sont  les  Fins  eux-mêmes,  c'est- 
à-dire  le  gouvernement  du  clan  militaire,  qui  usurpa 
l'empire  en  Irlande  et  déposséda  les  pontifes  et  les  agri- 
culteurs d'une  date  plus  ancienne.  Quand  s'accomplit 
l'usurpation  du  Clan  militaire  ?  nous  l'ignorons.  Mais 
il  est  probable  qu'elle  n'est  pas  de  beaucoup  antérieure 
à  l'ère  chrétienne,  du  moins  si  Ton  en  juge  par  l'ana- 
logie de  ce  qui  se  passa  dans  les  Gaules,  et  par  la  fré- 
quente mention  des  pirates  belges,  assujettis  par  les 
Tnalha-Danan  (anciens  pontifes) ,  qui  perdirent  leur  pou- 
voir, le  cédèrent  aux  Belges,  et  ne  le  reconquirent  sur 
ces  derniers  que  pour  succomber  aux  armes  des  Scots 
ou  Féniens.  L'ère  héroïque  des  Irlandais  commence  à 
cette  époque,  et  se  termine  à  l'invasion  d^s  Normands, 
pendant  le  neuvième  siècle.  Dans  celte  ère  héroïque  se 
confondent  et  s'enlacent  les  souvenirs  d'un  druidisme 
primitif,  de  ce  druidisme  réformé,  et  ceux  des  conquêtes 
religieuses  accomplies  par  les  moines  et  missionnaires 
chrétiens.  La  vivacité  de  ces  traditions  ne  s'est  point 
effacée  dans  la  poésie  irlandaise.  La  poésie  écossaise  en 
conserve  à  peine  quelques  traces,  et  offre  par  consé- 
quent beaucoup  moins  d'intérêt.  » 

«  Dans  la  poésie  écossaise,  plus  moderne,  les  combats 
des  Fins  ne  se  renferment  plus  dans  les  bornes  de  l'Ir- 
lande, et  s'étendent  bien  plus  loin  que  les  rivages 
d'Ecosse.  Le  théâtre  s'agrandit  ;  nous  voyons  les  guer- 
riers de  Lochlin  et  les  Scandinaves  y  jouer  un  rôle. 
Dans  les  fragments  recueillis  par  Keating,  ces  anciens 
Fins  n'ont  aucune  connexion  avec  les  guerriers  de  Loch- 
lin,  qui  ne  font  leur  apparition  que  beaucoup  plus  tard 
et  se  montrent  absolument  indépendants  de  la  poésie  des 
Fins.  Si  les  bardes  du  moyen  âge  ont,  dans  la  suite, 
confondu  l'ère  des  anciens  Fins  avec  l'ère  de  l'invasion 
Scandinave,  le  fond  de  la  vieille  tradition  poétique  n'a 
point  été  altéré  par  cette  confusion;  nous  retrouvons 
encore  ces  souvenirs  d'une  époque  antérieure,  sinon 
sous  leur  forme  originale,  du  moins  avec  assez  d'indé- 
pendance pour  que  le  souvenir  de  l'irruption  danoise  ne 
l'ait  pas  totalement  effacée.  » 

«  Je  m'attacherai  à  étudier  successivement  et  d'une 
manière  individuelle  chacun  des  anciens  héros  féniens  qui 
jouent  un  rôle  dans  la  tradition  poétique  ;  et  je  compa- 
rerai constamment  la  poésie  ossianique  écossaise  avec  la 
poésie  irlandaise,  que  l'on  nomme  communément  ossia- 
nique. Le  premier  exemple,  celui  de  Curhullin,  prou- 
vera combien  la  po-sie  écossaise  a  tout  altéré;  en  effet, 
elle  place  en  Ecosse  le  règne  de  Fingal  et  fait  entrer 
Cnchullin  dans  le  cercle  héroïque  qui  s'était  formé  dans 
ruister  à  la  même  époque.  D'abord  Fingal  n'appartient 
pas  à  l'Ecosse,  mais  à  l'Irlande  :  puis  il  est  beaucoup 
plus  moderne  que  Cnchullin.  Ce  dernier  appartient  à 


une  série  de  mythes  qui  portent  une  empreinte  drui- 
dique plus  marquée.  Autour  de  Connor,  souverain  de 
ruister,  se  groupent  ces  héros  dont  Cuchullin  fait  partie, 
et  que  la  poésie  écossaise  a  tout  à  fait  déplacés.   » 

-f-  Les  nombreuses  éditions  d'Ossian  sont  énumérées 
dans  le  «  Bibliographer's  Manual  «  de  Lowndes 
(2«  édit.  p.  1730).  On  peut  aussi  recourir  à  cet  ou\Tage 
pour  l'indication  de  divers  écrits  relatifs  à  l'authenticité 
de  ces  poèmes.  Nous  citerons  les  «  Recherches  »  (En- 
quiry)  de  \V.  Shaw,  Londres,  1781 ,  auquelles  J.  Clarke 
répondit,  ce  qui  provoqua  une  controverse  assez  vive  ;  le 
<f  Rapport  »  fait  par  H.  Mackensie  [Edinburg,  1807) 
au  nom  de  la  Société  des  Hautes  terres  d'Ecosse  ; 
la  dissertation  de  sir  John  Sinclair,  1806;  les  Obser- 
vations de  J.  Grant,  1813;  «  l'Essai  »  de  Donald 
Campbell,  1822;  *  l'Examen  des  droits  d'Ossian  »,  par 
Edward  Davies,  1825;  Malcolm  Laing  ayant,  dans  son 
«  Histoire  d'Ecosse  »  (pubiéeen  1800),  émis  des  dou- 
tes, fut  réfuté  par  P.  Graham.  (Edinbnrg,  1807.) 

-[-Consulter  l'article  détaillé,  signé L.-J.  (Léo  Jou- 
bert),  que  la  cNorvelle  Biographie  générale  »,  t. XXXI, 
a  consacré  à  Macpherson. 

OSTALIS  (lecliev.  d')  auteur  supposé  [de 

BOILEAU]. 

Voyages  et  Réflexions  du  —,  ou  ses  Let- 
tres au  marquis  de  Simiane.  Paris,  Prévost 
et  Royer,  Méquignon,  1787,  :2  vol.  in-12. 

OSTROGOTHUS  (André),  pseudonyme 
[Des  Rotours]  . 

Quelques  réflexions  sur  les  motifs  aux- 
quels on  attribue  la  rareté  du  numéraire. 
1797,  in-8. 

-+-  OTAXAEL  [Faugère-Dubourg,  de 
Saint-MandéJ. 

Les  Sonnets  de  la  Mariée.  Paris,  librairie 
générale  des  auteurs,  18G7,  in-18. 

-h  OT DE  B...   (d')   [Albert  dO- 

TREPPE  DE  BocvETTE,  Conseiller  honoraire 
à  la  cour  de  Liège  et  président  d'honneur 
de  l'Institut  archéologique  liégeois]. 

Fragments  de  voyages  en  Allemagne, 
1840.  Recueillis  pour  la  famille  et  dédies  à 
l'amitié,  par  — .  Sans  nom  de  ville,  184i, 
2broch.  in-8. 

Tiré  à  part  de  la  k  Revue  Universelle  » . 

-h  0  TILKIX  DE  RABOSÉE  (Pierre) 
[Clermoxt.  de  Liège]. 

I.  Contradictions  parlementaires,  à  pro- 
pos de  halle,  recueillies  et  annotées  par 
— ,  arquebusier  de  la  compagnie  des  ca- 
rabiniers de  Liège.  Liège,  Carmanne,  18li2, 
in-8  de  12  p. 

.  IL  L'Avenir.  Première  étape  :  le  Congrès 
des  étudiants,  par  — ,  arquebusier  en  dis- 
ponibilité. Bruxelles,  1803,  in-8. 

-¥-  OTRANTE  (le  duc  d')  [Fouché]. 

Correspondance  du  duc  d'Otrante.  Leip- 
zig, 1810,  in-8. 

Ouvrage  apocrj-phe,  tiré  à  part  de  la  «  RexTie  uni- 
verselle ».  Voy.  Fouché. 


1321 


OTTMAR 


OVTOE 


•1322 


+  OTTMAR  (Fabbé)  [l'abbé  Ottmar 
Lautensciiager,  né  on  Bavière  en  iSOi)]. 

Anémones,  nouvelles.  Tournmj,  1858, 
in- 12. 

D'autres  recueils  de  récits  t'difianls  du  même  genre 
ont  paru  sous  le  titre  de  Bluets,  Jacinthes,  Myosotis. 
Pervenches,  Violettes.  Ils  ont  été  traduits  de  l'allemand 
par  M""  Pauline  l'Olivier  (pseudonyme  de  >!■"«  Bra- 
queval). 

OUROUCH,  pseudon.  [FrançoisDANTox]. 
auteur  de  l'art,  intitulé:  le  Louvre,  im- 
primé dans  «  Paris  pittoresque  ».  [Paris, 
1837,  2  vol.  in-8). 

-f-  OUVILLE  (d')  [Antoine  Le  Metel, 
sieur  d'Ouville,  frère  de  Bois-Robert]. 

Les  Contes  aux  heures  perdues.  Paris, 
1644,  2  vol.  in-8,  front,  gravé. 

Cette  édition  originale  est  la  seule  complète  ;  pour 
les  réimpressions  qui  en  ont  été  faites,  consultez  le 
«  Manuel  ».  D'Ouville,  dont  le  mérite  comme  poète 
dramatique  est  au-dessous  du  médiocre,  se  relève  à  peine 
dans  ses  prétendus  contes;  il  n'est  guère  dans  ce  re- 
cueil qu'un  copiste  ou  un  imitateur,  et  la  plus  grande 
partie  en  a  élé  pillée  de  toutes  parts.  Le  titre  même  de 
son  livre  ne  lui  appartient  pas.  G.  M 

+  OUVRIER  (Un)  [P.-Napoléon  Vas- 
.\iER,  ouvrier  serrurier,  né  à  Pont-Aude- 
mer  en  1806]. 

Complément  de  la  circulaire  de  M.  Guizot 
et  Cieaux  électeurs  du  Calvados  et  autres 
lieux,  à  propos  des  élections  du  13  mai 
1849.  Lisieux,  Lajoye-Tissot,  in-12. 

Vers  signés  :  Un  ouvrier. 

+  OUVRIER  (Un)  [Messan,  sabotier]. 
Publicité  politique  d'un  ouvrier.  Bourg, 
Milliet-Bottier,  8  avril  18i8,  in-8  de  15  p. 

-+-  OUVRIER  (Un)  [Abram  Cast]. 

I.  Les  Socialistes,  satire.  Paris,  Dentu, 
1852,  in-8,  16  pag. 

II.  Histoire  de  ma  famille.  Genève,  1855, 
broch.  in-12. 

OUVRIER  SANS  OU\T\AGE  {\]n),psetid. 
[Paul  FÉvAL,  l'un  des  rédacteurs  du  jour- 
nal «  le  Pamphlet  »]: 

OUVRIER  TYPOGRAPHE  (Un),  auteur 
déguisé  [Mercier,  ouvrier  imprimeur  alors 
chez  M.  Brière,  rue  Sainte- Anne]. 

De  la  Propriété  par  l'association  et  de 
l'organisation  du  travail  par  la  corporation 
collective.  Paris,  de  l'imprimerie  de  E. 
Brière.  1849,  in-8. 

Un  premier  titre:  «  Système  social  pratique,  ou  Théo- 
rie des  intérêts  matériels. 

«  Prospectus  de  l'ouvrage  »  : 

La  question  de  l'organisation  du  travail  occupe  en  ce 
moment  tous  les  esprits.  Organisalion  du  travail! 
L'avenir  de  la  République  est  tout  entier  dans  ces  trois 
mots!  Mais  que  d'obstacles  à  vaincre,  que  de  résistances 
à  surmonter  pour  arriver  à  la  solution  pacifique  de  cette 
question  ! 


Lorsque  des  utopies  dont  le  bon  sens  des  travailleurs 
saura  faire  justice  se  produisent  chaque  jour  avec  une  si 
effrayante  profusion,  ne  sera-t-il  pas  permis  à  un  tra- 
vailleur, si  humble  qu'il  soit,  de  soumettre  à  l'appré- 
ciation de  ses  frères  le  fruit  de  ses  méditations  et  de  son 
expérience? 

Les  droits  politiques  qui  viennent  d'être  si  largement 
accordés  à  l'ouvrier  ne  seront  qu'illusoires,  tant  que 
celui-ci,  comme  salarié,  restera  sous  l'influence  puis- 
sante du  maître,  de  l'exploiteur  ou  du  capital.  L'éman- 
cipation des  classes  ouvrières  au  moyen  d'une  organisa- 
tion qui  les  rende  propriétaires  des  instruments  du  travail, 
voilà  le  but  qu'il  faut  atteindre.  Cette  émancipation  est 
la  base  du  meilleur  système  social,  comme,  au  point  de 
vue  politique,  la  République  est  la  meilleure  forme  de 
gouvernement. 

Faire  arriver  le  travailleur,  par  l'association  collec- 
tive, à  la  propriété  des  instruments  de  production,  l'af- 
franchir du  servage  sous  lequel  il  a  gémi  jusqu'ici,  et 
cela  en  sauvegardant  entièrement  les  intérêts  des  pos- 
sesseurs actuels  et  en  respectant  la  propriété,  tel  est  le 
but  de  l'anteur  ;  division  de  la  France  en  diverses  zones, 
suivant  le  prix  des  objets  de  consommation,  de  la  vie 
du  travailleur  ;  salaires  réglés  selon  les  différentes  zones  ; 
division  des  travailleurs  par  classes,  selon  l'intelligence, 
l'aptitude  et  l'habileté  de  chacun  ;  maximum  de  salaire 
pour  l'ouvrier  intelligent. 

-f-  OV**  (A.)  [Armand  Overnay], 
Le  Mari  confident,  vaudeville.    Paris, 
1820,  in-8. 

D'autres  pièces  de  théâtre  faites  avec  divers  collabo- 
rateurs et  dont  il  serait  inutile  de  donner  ici  la  liste. 
Voir  la  «  France  littéraire  ». 

4-  OVIDE,  aut.  sup. 
Liber  de  vetula,  1470. 

Ouvrage  en  vers  hexamètres,  au  nombre  de  762  ;  la 
première  édition  parut  en  1470,  in-4.  s.  l.  n.  d.  ; 
(il  en  existe  une  autre,  Cologne,  1479);  elle  ne  con- 
tient pas  l'introduction  qui  se  trouve  dans  le  manuscrit 
latin  n°  8279  de  la  Bibliothèque  impériale.  D'après 
l'opinion  de  M.  J.  V.  Leclerc.  d'accord  avec  Leyser,  et 
mentionnée  par  M.  Libri  («  Histoire  des  sciences  mathé- 
matiques en  Italie  »,  t.  II,  p.  47),  on  pourrait  regarder 
comme  l'auteur  le  protonotaire  byzantin  Léon,  qui  vivait 
dans  la  première  moitié  du  xni«  siècle.  On  a 
découvert  une  rédaction  française  écrite  par  Jean 
Lefevre  au  xiv-'  siècle  et  que  M.  H.  Cocheris 
a  publiée  pour  la  première  fois  en  1861  (  petit 
in-8,  LIV  et  253  p.)  Le  poète,  malgré  les  nombreux 
vers  d'Ovide  qu'il  encadre  dans  les  siens,  laisse  à 
chaque  instant  échapper  sa  faiblesse  et  sa  fraude  : 
dans  le  premier  livre,  il  est  question  de  la  chasse,  de 
la  pèche,  des  jeux  mathématiques,  des  échecs.  Le  se- 
cond livre  raconte  les  amours  d'Ovide;  une  vieille 
qu'il  employait  comme  entremetteuse  se  substitue  à  sa 
maîtresse,  dont  il  croyait  avoir  un  rendez-vous.  Dans  le 
troisième  livre,  il  s'agit  des  astres,  des  sibylles,  des 
juifs;  Ovide  adresse  une  oraison  à  la  Vierge. 

-+-  OVIDE,  aut.  sup.  [Jehan  Lefebvre, 
procureur  au  parlement]. 

De  la  vieille,  translaté  de  latin  en  françois  par  — . 
Et  fut  trouvé  le  livre  en  un  petit  coffret  divoire  en  la 
sépulture  du  dit  Ovide  llIFans  après  sa  mort,  tout  frais 
et  entier.  Auquel  livre  sont  contenuz  moult  nobles  diz 
et  enseignemens. 

Ce  poëme,  publié  par  M.  Hippolyte  Cocheris  sous  le 


1323 


OVIDE 


OZELLI 


1324 


titre  de  «  la  Vieille,  ou  les  derniers  amours  d'Ovide  », 
est  la  traduction  du  poijme  latin  de  Richard  de  Four- 
nival  :  «  De  Vetula  »,  mis  sous  le  nom  d'Ovide.  L'édi- 
teur s'est  livré  à  d'intéressantes  recherches  sur  l'his- 
toire de  cette  composition.  • 

On  avance  que,  trouvé  dans  le  sépulcre  d'Ovide  à 
Discarion,  capitale  de  la  Colchide,  le  manuscrit  fut  en- 
voyé à  Constantinople  et  publié  par  Léon,  protonotaire  du 
sacré  palais  et  secrétaire  de  l'empereur  Vatace.  La 
«  Vieille  »  qui  donna  son  nom  au  poëme  est  la  nour- 
rice d'une  jeune  beauté  dont  Ovide  est  épris;  elle  pro- 
met au  poète  de  lui  procurer  un  rendez-vous  et  elle  lui 
joue  un  tour  affreux  ;  c'est  le  sujet  du  second  des  trois 
livres  qui  forment  cette  œuvre.  Le  premier  livre  est  con- 
sacré à  la  description  des  plaisirs  que  procurent  la 
chasse,  la  pêche,  les  jeux  mathématiques  ;  le  troisième 
est  une  série  de  méditations  philosophiques,  astrologi- 
ques et  religieuses.  La  forme  est  aussi  médiocre  que  le 
fond;  les  anachronismes  surabondent,  et  Bayle  a  eu 
raison  dédire  :  «  Ovide  n'a  jamais  fait  un  poëme  aussi 
barbare  que  celui-là  »  ;  mais  il  a  eu  tort  d'ajouter  : 
«  C'est  la  production  d'un  chrétien  du  Bas-Empire  ». 
M.  Cocheris  a  découvert  dans  un  ouvrage  manuscrit 
d'Arnould  Geilhoven,  savant  hollandais,  mort  en  -144:!, 
que  Richard  de  Fournival  était  l'auteur  du  poëme  de 
«  Vetula  ».  (Voir  au  sujet  de  cet  écrivain,  né  à  Amiens 
vers  1200,  «  l'Histoire  littéraire  de  la  France  »), 
t.  XXIII,  et  la  «  Nouvelle  Biographie  générale  », 
t.  XVIII.  col.  385). 

Jean  Lefebvre,  mentionné  avec  peu  d'exactitude  par 
Falconnet,  par  Lebeuf  et  par  Daunou,  était  né  dans  les 
premières  années  du  xiv«  siècle;  son  poëme  est  une 
imitation  tout  autant  qu'une  traduction  du  texte  latin  ; 
il  s'inspire  volontiers  du  modèles  qu'il  a  sous  les  yeux 
pour  s'étendre  démesurément  sur  les  objets  qui  flattent 
son  goût  ;  ces  digressions  fournissent  parfois  des  dé- 
tails intéressants.  M.  Cocheris  a  publié  le  poëme  fran- 
çais d'après  deux  manuscrits  de  la  Bibliothèque  impi- 
riale;  son  introduction  offre  d'ailleurs  à  cet  égard  tous 
les  détails  qu'on  peut  désirer. 

Observons  qu'indépendamment  de  la  «  Vetula  », 
le  moyen  âge  mit  également  sur  le  compte  d'Ovide,  auteur 
fort  goûté  à  cette  époque,  douze  autres  compositions. 
i»  «  de  Fortuna  »  (également  écrite  par  Richard  île 
Fournival),  2»  «  Consolatio  ad  Liviam  »,  3"  «  Carmen 
panegyricum  ad  Caipurnium  Pisonem  »,  4»  «  de  Pu- 
lia  »,  5"  K  Somnium  »,  6o  «  Epigraramata  scolastica 
de  Virgilii  XII  libris  /Eneidos  »,  7°  «  De  Cuculo  ». 


80  «  De  Aurora  »,  9"  «  De  Limace  »,  10"  «  De  Qua- 
tuor Humoribus  »,  H»  «  De  ludo  Latrunculorum  », 
12»  «  De  Philomela  ». 

Cette  dernière  production  mérite  qu'on  en  dise  quel- 
ques mots,  d'autant  plus  qu'elle  a  été  traduite  en  fran- 
çais par  l'intrépide  abbé  de  ïlaroUes,  qu'aucune  difli- 
cuUé  n'épouvantait. 

La  version  du  bon  abbé  est  riche  en  singulières 
onomatopées  françaises  que  probablement  on  ne  trouve- 
rait pas  ailleurs  (trissoter,  pulpiter,  fringuleter,  plau- 
sonner,  rongonner,  roumer,  chicotter,  runir,  gannir, 
etc.)  ;  elle  était  devenue  très-rare,  mais  Charles  Noilier 
l'a  réimprimée  à  la  suite  de  la  traduction  annotée  de  la 
«  Philomèle  »  qui  accompagne  (p.  301-379)  .son 
«  Dictionnaire  des  onomatopées  françaises  »,  2«  édit. 
1828,  in-8.  L'ingénieux  éditeur  ajoute  :  «Tout  le 
monde  sait  que  c'est  par  une  méprise  qui  n'a  jamais 
mérité  d'être  disculée  sérieusement,  qu'on  a  imposé 
autrefois  à  Ovide  la  responsabilité  de  la  «  Philomèle  ». 
Cette  élégie,  cadre  habile  des  onomatopées  latines  qui 
expriment  le  cri  des  animaux,  ne  rappelle  Ovide  que 
par  quelques-uns  de  ces  pastiches  de  style  si  faciles 
pour  les  érudits  du  moyen  âge  ». 

+  OXENSTIERNA  [Gabriel  Thureso.x, 
comte  DE  OxEN.STiER.NA,  mort  en  1707]. 

Pensées,  réflexions  et  maximes  du 
comte  de  —  sur  divers  sujets,  avec  ses  ré- 
flexions ,  édit,  revue  et  corrigée  par 
M.  D.  L.  (Bruzen  de  La  Martinière).  La 
Haye,  1742,  2  vol.  in-12.  M.  G. 

Cet  ouvrage  a  obtenu  plusieurs  éditions  ;  la  dernière 
estde  Paris,  1825,2  vol.  in-8. 

OZANAM,  apocryphe  [  Sébastien  Le 
Clerc]. 

Nouvelle  Pratique  de  la  géométrie  sur  le 
papier  et  sur  le  terrain,  avec  un  nouvel 
ordre  et  une  méthode  particulière,  en  fran- 
çais et  en  allemand.  Berne,  A.  Haguenef, 
1799,  in-12. 

OZELLI  (W.),  [Eugène  Woillez,  l'un 
des  neveux  de  M"''  Woillez  et  auteur  d« 
quelques  petits  ouvrages  de  morale.] 


FFN    DU  TOME   SECOND. 


Paris.— Imprimerie  Jules  Bonaventure,  55,  quai  des  Grands-Augustins. 


OT  3 11956 


<D 
^(D 
<-\ 
•H 
O 
î> 

Xi 

ca 

<D 
Ih 
•H 

«5 
U 


UNIVERSITY  OF  TORONTO 
LI3RMY 


•H 

S  «H 

^  fn 

'S  ^ 

CD  O 

O  0) 

^& 


o  -vj-  to     . 
t<]  H  o^  r^    {>