LES
SUPERCHERIES LITTERAIRES
DEVOILEES
Galerie Mes Ecrivains français de toute l'Europe qui se sont déguisés sous des anagrammes, des astéronymes,
des rryiitoii.vmi's, îles initialismes, des noms littéraires, des pseudonymes facétieux ou bizarres, etc.
PAR J.-M. QUÉRARD
SECONDE ÉDITION , CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE . PUBLIÉE PAR
MM. GUSTAVE BRUNET et PIERRE JANNET
SUIVIE
1° DU DICTIONNAIRE DES OUVRAGES ANONYMES'
PAR ANT. -ALEX. BARBIER
TROISIÈME ÉDITION, REVUE ET AUGMENTÉE PAR M. OLIVIER BARBIER
Conservateur sous-directeur adjoint à la Bibliothèque impériale
2° D'UNE TAREE GÉNÉRALE DES NOMS RÉELS
DES ÉCRIVAINS ANONYMES Eï PSEUDONYMES CITES DANS I,ES DEUX OUVRAGES
TOME II, I" PARTIE
SUPERCHERIES LITTÉRAIRES DÉVOILÉES
!•• LA MOTTE.
PARIS
PAUL DAFFIS , LIBRAIRE-ÉDITEUR
RUE DES BEAUX-ARTS , 9
M.nCCC.LXIX
loi--
LES
SUPERCHERIES LITTÉRAIRES
DEVOILEES
+ F. [Flzelier].
Arlequin délenseur d'Homère, comédie,
Paris, 1713, in-8.
+ F. [J.-H.-S. Formey].
Ducatiana , ou Remarques de Le Duchat
sur divers sujets d'histoire et de littéra-
ture, publiées par M. — . Amsterdam, Htim-
hert, 1738, "2 vol. in-1-2.
-t- F. et F. [Fagan et Favart].
La Servante justifiée, vaudeville. Paris,
17ii, in-8.
+ F. [Marin Filassier].
Sentiments chrétiens propres aux per-
sonnes malades et infirmes, pour se sancti-
fier dans les maux et se préparer à une
bonne mort, par M.—. Paris, Vatel, 17:23 ;
sixième édition, Paris, Boudet, 1749,
in-12.
+ F. [Fréret].
Lettre de Thrasibule à Leucippe, ou-
vra2;e posthume de M. — . Londres, s. d.
(vers 1708), in-12.
Cette lettre, revue, corrig.'e et refaite en plusieurs
endroits par Naigeon, se trouve dans le Dictionnaire
de la philosophie ancienne et moderne, faisant partie
T. II.
de V Eiicyclopédie méthodique, urticleFRéRET. Naigeon
a été forcé de corriger cet ouvrage, par la comparaison
qu'il a faite de l'imprimé avec plus de vingt manus-
crits ; tous lui ont présenté la même obscurité, les
mêmes lacunes, les mêmes transpositions, le même
désordre. Il a ajouté au texte de Fréret plusieurs notes
ijui lui ont paru nécessaires pour éclaircir ou confirmer
certaines traditions historiques ou fabuleuses qu'il rap-
porte succinctement, ou auxquelles il fait seulement
allusion.
De tous les ouvrages philosophiques qui ont été
attribués à Fréret, celui-ci, d'après l'aveu fait par
Foncemagne au baron de Sainte-Croix, est le seul dont
il soit véritablement l'auteur. Les autres qui portent
son nom ne sont pas de lui. A. A. B— r.
+ F. (de) [Fortia de Piles].
Voyez B, I, col. 426 e.
F. (le chev. de), ps. [d'Artaize].
Nouvelles réflexions d'un jeune homme,
ou Suite à l'Essai sur la dégradation de
l'homme en société. Paris, Royez, 1787,
in-12.
Voy. aussi Feuchbr (le chev. de).
4- F. (M-"*^ Emma) [Ferrand].
Pierre, ou le fils aveugle, par — . Paris,
1828, in-12.
1
F*-
+ F. do Libournc [FouriN, de Li-
bourne].
Soldat malade, par— . J8-29, in-8.
+ F. (M.) [Fayeï].
Ecriture aussi prompte que la parole,
ou la Sténoirraphie mise à la portée de
tout le monde, par M. — et M. B. Du-
TERTRE. Troisième édition. Pam, 1831,
in-8.
+ F. (M. de) [deFlassan].
La famille des Grignols-Talleyrand des-
cend-elle des anciens comtes de Périgord?
Son origine. Discussion historique et gé-
néalogique. Par — . Paris, 183G, m-8,
3 feuillets liminaires, i\ et 101 pages, plus
un dernier feuillet sur lequel est [Er-
rata.
-t-F. (Alphonse) [A. François].
Molière et son Tartuftè, étude en trois
actes et en vers. Paris, Ledoyen, 1839,
in-8.
Note lie M. Beuchot.
-1- F. (le P. Ch.) [le P. Chrysostome Fau-
cher, religieux de Picpus].
Histoire de Photius, patriarche schis-
mati(iue de Constantinople, suivie d'Ob-
servations sur le fanatisme, par — . Paris,
1772, in-12.
-h F** (Alfred) [Fayot].
Relation d'un voyage de Paris à Gand,
en 181 o, par M. Fontanes de Saint-Mar-
cellin , précédée d'une Notice de M. de
Chateaubriand , et suivie de quelques poé-
sies de M. Fontanes, publiée par— .Pam,
jW'"" Seignol, 1823, in-8, llipag.
F*** (de), conseiller au Parlement, ps.
[François Bertaut, sieur de Freauville].
Les Prérogatives de la robe. Paris, Jac-
ques Lefèvre, 1701, in-12.
_l_ p*** ^|g gipm-^ [Frézier].
Traité des feux d'artihce pour le spec-
tacle. Paris, 1705, in-12.
-f-F*** [Ch. Sim. Favart].
Les Bateliers de Saint-Cloud, opéra co-
n\iquè en un acte, par M. — . Paris^ il il.
17GG, m-8.
4- F*** [Fréron].
Opuscules de M. — , contenant des cri-
tiques de quelques ouvrages de littérature.
Amsterdam (Paris), 1733, 3 vol. in-12.
On trouve dans le second volume le Parallèle de la
llenriade et du Lutrin (par l'abbé Balteux). Le
troisième contient l'Extrait de l'Esprit des lois, cha-
pitre par chapitre (par de Forbonnais). Voir aux
Anonjines,. Extrait du Livre. A. A, B — r.
F*** (madame), ps. [le chevalier Du-
CLOS].
Histoire et Aventures de mylord Pet.
La Haye [Paris), 1735, in-J2.
L'épître dédicatoire, à MM \r^ \ nlnuiius, est signée
« Jeanne Fesse »'; prolwM 1 1 i miiiale F ne
désigne que le second de i. . inm^. i i i-piniant les bi-
bliographes contemporains présenlenl madame Fagnan
comme auteur de cet ouvrage, à l'exception des auteurs
de la « France littéraire » de i7G9, qui le donnent au
chevalier Duclos. Leur opinion me paraît très-vraisem-
blable. A. A. B— r.
-)- L'histoire de mylord Pet occupe onze chapitres :
sa naissance dans une ville des Pays-Bas ; il est vain-
queur dans un duel ; il est reçu à la cour ; il devient
militaire; il est nommé tambour-major; il est succes-
sivement musicien et médecin.
_l_ p*** ^(je^ [d'Arnaud DE Baculard].
Le Cardinal de Lorraine, ou les Massa-
cres de la Saint-Barthélémy. Leipsic, 1738,
in-8, 88 pag.
C'est au fond la même pièce, mais avec des change-
ments, que « Coligny, ou la Saint-Barthélémy », tragédie
de d'Arnaud. Voir le Catalogue Soleinne, n» 1840.
-f- F*** (le comte de) [de Forges].
L'Ami de l'État, ou Réflexions politiques
pour l'intérêt général et particulier de la
France, par M. —, ancien militaire. Tré-
voux, 1701, in-8.
-h F*** [Fleurv. avocat].
Folies, ou Poésies diverses de M. — .
Paris, Duchesne, 1701, in-12.
-h F... (le chevalier de) [de Forbin].
Svstème d'imposition pour la libération
des dettes de l'Etat, par — . 1763, in-12.
-h F*** [Fréro.n].
Commentaire sur la Henriade, par de
La Beaumelle, revu et corrigé par — .
Berlin et Paris, Le Jay, 1773, in-i, ou 2 v.
in-8.
-f-F... [Feutrv].
Les Commandements de l'Honnête hom-
me, par M. — . Paris, d'Houry, 1770, in-8,
13 pag.
L'aiiii'ur a réimprimé cet opuscule dans une nouvollo
édiliun qu'il a donnée, en 1781, du « Livre des
Enfants ».
Voyez AiîBÉ UE *'*, col. 158 b.
_j_ p*** ^l'al^ljé (le) [de BoNiNAFOUS,
connu sous le nom de l'abbé de Fo.nte-
NAV].
Dictionnaire des Artistes, ou Notice
historique et raisonnée des architectes,
peintres, graveurs,. sculpteurs... Ouvrage
rédigé par M. — . Paris. Kiuipcii, 1777^
2 vol. in-8.
+ F... (M. de) [Fontalard].
Manuel grammatical, ou Abrégé des élé-
ments de la langue allemande, par — ,
Metz, J.B. Colli'gnon, 1778, in-12.
-h F*** (M'"'= de) [M"-= Aglaé Deslais
F*
D Arcambal, d'abord comtesse Clauetde
Fleurieu, plus tard M""" Baconmère de
Salverte].
I. Le Siècle des Ballons, satire nouvelle.
L'An des Ballons le IP {llS-i), in-18.
II. Pauline, comédie en deux actes et en
vers. Paris, 179J, in-8, 72 pag.
III. Stella, histoire anglaise. Paris^ Ma-
radan, I8UU, 4 vol. in-l!2.
+ F*** [Fournel].
Essai sur les probabilités du somnam-
bulisme magnétique, pour servir à l'his-
toire du magnétisme animal, par — , avo-
cat au Parlement. Amsterdam et Paris,
1785, in-8, 70 pag.
F*** (le cit.), ps. [le marquis D.-A.-F.
de Sade].
Aline et Valcour, ou le Roman philoso-
phique, écrit à la Bastille, un an avant la
révolution de France. Paris, Muradan,
I79o, Spart, in-18, avec figures.
_l_ p*"* [Fauveau].
Réflexions sur les Finances et le Com-
merce, par M. — , négociant. Paris, Bail-
leul, 181i, in-8.
+ F...(M. de) [Fre.mllv]. '
Considérations sur une année de l'His-
toire de France, conforme à l'édition ori-
gmale de Londres. Paris, novembre 181 o,
in-8.
La première édition a été publiée à Londres en oc-
tobre mènJe année. A. A. B.
_j_ Y*** (marquis de) [le marquis de
Fo.ntemlles, maréchal de camp].
Observations sur l'opinion de M. Fiévée,
relative au crédit public. Paris, 1816,
in-8, 24 p.
-I- F*** (Alfred) [Gharles-Frédéric-Al-
fred Favot].
Conspiration de quatre-vingt-seize gen-
tilshommes polonais, écossais, suédois et
français contre le gouvernement russe, et
massacrés dans les ruines du château de
Macijowicke, ouvrage traduit de l'anglais
(composé) par — , Paris^ Gueffier, I82I,
in-8, 39 pag.
Traduction supposée. Cet ouvrage a été reproduit
avec le nom de l'auteur sous le titre suivant : « Con-
juration de Maciiowicke » , ouvrage traduit de l'anglais
par Alfred Fayot, seconde édition, revue et augmentée.
Paris, Simonet, 1822, in-8, 52 p.
+F*** (M'"^ de) [xM"«= DE Fraosteln, d'a-
près de Manne] .
Essai sur l'éducation des princes dans
une monarchie constitutionnelle, par — .
Paris, Goujon, 1832, in-8.
+ F*** (Ch.) [Frirv].
Recherches sur les origines et antiquités
de l'arrondissement de Remiremont. Re-
miremont, Duhiez, 1835, in-8.
Noël, « Collections lorraines », n» 2G89.
-+- F*** (l'abbé) [Foisset].
Vie de saint Bernard, abbé de Clairvaux,
docteur de l'Eglise, par — Paris, Gaiime
frères, 1839, in-8, 8 files.
_j_ Y*** (Napoléon) [Fanjat].
Essai sur le système moderne de fortifi-
cation adopté pour la défense de la fron-
tière rhénane, par le lieutenant-colonel J.-
H. Humfrey. Traduit de l'anglais par — .
Paris, Corréard, 1843, in-fol.
+ F*** [Félix Van Hulst].
Extrait d'un Manuel d'ornithologie, ou
Histoire naturelle des oiseaux de volière,
par — . Liéfje, Ottdart, 1847, in-8.
-h F.... (le chev. de) [le chev. de For-
bin].
Système d'iniposition pour la libération
des dettes de l'État. Paris, 1703, in-12.
-t- F.... (M. de) [Forge, ancien écuyer
de main du roi].
Lettre de — à l'un de nos seigneurs les
députés à l'Assemblée nationale, sur quel-
ques-uns des droits féodaux, et particuliè-
rement sur la chasse. Deuxième lettre au
même. S./., 1789, in-8.
-f- F.... (M. de) [deFerrière].
Saint-Flour et Justine, ou Histoire d'une
jeune Française du xviii^ siècle, par —,
Paris, Huet, 1792, 2 vol. in-12.
_l_ F**** (M. de) [de Fortia d'Urban] .
Histoire d'Aristarque de Samos, suivie
de la traduction de son ouvrage sur les
distances du soleil et de la lune, par M.—.
Paris, P Duménil-Lesueur, 1810, in-8,
465 p.
-f- F.... (M. de) [de Flassan].
Des Bourbons de Naples, par — , Paris
H. Nicolle, 1814, in-8.
■+- F**** (Antoine) A. Nt. [Antoine Fai-
vre] .
.lustification du gouvernement des Bour-
bons, précédée dun coup-d'œil sur la Ré-
volution française et sur le retour de Buo-
naparte, par — . Paris, Lenormant, 1815,
in-8.
-+- F.... (Ch.-Aug. de) [Defaucoxpret],
Voyage du capitaine Maxwell sur la mer
Jaune, etc., par John Macleod, etc., tra-
duit de l'anglais par — . Paris, 1818, in-8.
H- F**** [Friry, substitut à Remire-
mont].
Peinture à la cire pure et au feu, ou
Nouveaux Procédés encaustiques que l'on
F. A. G.
8
croit semblables à ceux des anciens artistes . a
grecs et romains. Bemiremont , Duhiez, \
183^, in-8, 10 et 12 pag.
+ F (le chevalier de) [de Fox-
vielle].
Voyage en Espagne en 1798, par — .
Paris, Boucher, iS±6, in-8.
+F (A. Alexandre), simple particu-
lier [Faucheux].
I. Des Femmes et de leurs différents ca-
ractères, par — . Paris, Delaunaij, 1817,
in-8.
II. Lettre aux critiques de mon ouvrage
intitulé : « Des Femmes et de leurs diffé-
rents caractères », par — . Paris, 1818,
in-8.
4- F. A. [le docteur Boisseau].
Robinson Criisoë, traduction de l'an-
glais, entièrement revue et corrigée par—.
Paris, Crévot, 1825, 4 vol. gr. in-8. Fig.
d'après Deveria.
+ FABER (Jean-Paul) [Charles A. Le-
FEBVRE, né à Cambrai en 1811].
I. Scènes de la vie privée des Belges.
Toiiniay, î8(Jl, in-l(j.
II. Récits historiques et légendaires de
la France. Toiirnaij, iSQ[-Qo^9 vol. in-lG.
Voir l'indicalion de quelques autres ouvrages dans
le « Catalogue de la librairie fram.aise », de M. Otto
Lorenz, t. II, p. 275.
FABERT (Abraham), aiit. supp. [Flo-
rentin Thiriat, de Mirecourt].
Coustumes générales du duché de Lor-
raine, es bailliages de ÎSancy, Vosges et
Allemagne, avec des remarques d' — .
Metz, lBo7, in-fol.
Plusieurs savants, entre autres dom Calmet, pensent
que le commentaire imprimé sous le nom d'Abraham
Fabert n'est pas de lui, mais de Florent Thiriat, avo-
cat, né à Mirecourt, lequel fut pendu pour avoir fait
quelques satires contre un prince de la maison de Lor-
raine. Après sa mort, ses papiers furent dispersés, et
Abraham Fabert acheta le manuscrit, qui fut imprimé
sous son nom.
Camus, dans sa « Bibliothèque choisie des livres île
droit», tome II, page 106, l'attribue aussi à Canon;
mais le commentaire de ce dernier a été imprimé sépa-
rément à Espinal en 1634, in-4. A. A. B— r.
FABIEX-PILLET, nom dérj. [Fabien Pil-
let].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez les
t. III et XI de la « France littéraire », à
Pillet.
FABRE (le comte J.-P.), de l'Aude. Vov.
PAIR DE FRANCE (Un).
+ FABRE-TERRENEUVE [Jean-Louis
Fabre dit Fabre-Terrexeuve].
I. La Nouvelle Agnodice, ou Précis de
Médecine. Paris, 1830, in-8.
La première édition est de 1825.
II. Essai sur la manière et les moyens
d'exercer la médecine honorablement.
Lyon, 1836, in-8.
-h FABRICANTS DE LORRAINE ET
DE BAR (les) [l'abbé Morellet].
Mémoire des fabricants de Lorraine et
de Bar à monseigneur l'Intendant de la
province, concernant le projet d'un nou-
veau tarif, et servant de réponse à un ou-
vrage (de Coster) intitulé : « Lettres d'un
citoyen à un magistrat n. Nancy, 17(32, in-8.
Voyez aux Anonj-mes, « Lettres d'un citoyen à un
magistral, sur les raisons »...
FABRICIUS (Jacob.-Cosm.), ps. [Jacobus
SiRMOXUUS].
Not;e stigmaticee ad magistrum triginta
paginarum"(Edm. Richerium). Francofurti,
1712, in-i.
Le P. de la Baune n'a pas inséré cet écrit dans le
Recueil des Œuvres du P. Sirmond. Paris, 1696,5 vol.
in-fol. A. A. B— r.
4- FACIO (Nicolas) [J. Allut].
V. aux Anonymes, « Éclair de lumière».
-h F. A. D. L. B., chanoine de Péri-
gueux [Fr. Arxauld de la Boirie].
Histoire des Indes, de Jean-Pierre Maf-
fée, etc., traduite par—. I)/o;(, 1(504, ItioS,
in-8.
F. A. D. L. V., trad. supp. [François-
André Deslaxdes].
De la certitude des connaissances hu-
maines, ou Examen philosophique des di-
verses prérogatives de la raison et de la
foi ; trad. de Tangl. par — (ou plutôt com-
posé en français par F.-.\. Deslandes).
Londres, 1741, in- 12.
-h F.-. A.-. D.-. T.-. (Le) (le frère archi-
viste des Trinosophes) [G. Maxcel].
Essai historique sur la franc-maçon-
nerie à Caen.
Imprimé à la fin de la 5« édition des « Cantiques
maçonniques » de Joueune (1859), in-18.
-h F. A. E. M. [frère Ant. Estien.xe,
mineur].
Remontrance charitable aux dames et
damoyselles de France sur leurs ornements
dissolus, pour les induire à laisser l'habit
du paganisme et prendre celuy de la
femmepudicque et chrestienne, avec une
Elégie de la France se complaignant de la
dissolution desdictes damoyselles. Paris,
Nivelle, lo71, petit in-8.
F. A. G., trad. dég. [frère Antoine
Granjox, minime].
9
FAISANDIER
F. A. P. M.
10
Les Triomphes de saint François de
Paille, faits en la ville de Xaples. Première
partie, composée en italien par le cavalier
César Capaceio, et traduite en françois
par — . Paris, lG3i, in-4.
Niceron, t. XXXIV, p. 406. A. A. B— r.
FAISANDIER (Un) des chasses de S. M.
le roi Charles X, aut. clég. [de Qui.NGErn].
Des Faisanderies particulières, ou Nou-
velle Instruction pratique sur l'art d'élever
les faisans de la manière usitée en Bohème ;
trad. de Fallem., enrichi de notes, par — .
Paris, Hiizard, 1837, in-8, 04 pages et
o planches.
Calai, de la biblioth. de J.-B. Huzard.
+ FALAISE (Jean de) [le marquis de
Chexxevières-Pointel].
+ Voy. plus loin, à Jean de Falaise.
+ FALAISE DE VERNEUIL, ps. [Jules-
Henry Vernoy, plus connu en littérature
sous îe nom de Saint-Georges] .
Le Jeune Frondeur, comédie en un acte
et en vers, suivie d'une épître à la criti-
que. Paris, W^^Masson, 1811, in-8.
FALBAIRE, nom abrév. [Fenouillot de
Falbaire].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Fenouillot.
FALBERG, ps. [Falkenberg] , auteur
dramatique.
Avec M. Davesnes (Ch.-Hipp. Dubois) :
l'Obligeant Malade,. comédie en un acte,
mêlée de couplets. Paris, Quoy, 18:27,
in-8.
-I- FÂLEMPIN [TaxileDELORD].
Des articles dans le « Charivari ».
-I- FALK [François- Servais- Auguste
Gathy].
V. le « Nécrologe liégeois », I808, p. 55.
-1-FALLIZE [Jean Motte, dit Fallize,
chirurgien liégeois].
Essai sur l'analyse de l'eau minérale de
la Grande-Flemalle et comparaison de cette
eau avec celle de Spa, par M. — Liège,
Kints, 1750, in-8. Nouvelle édition, Liège,
1754, in-12.
-f FALLOUX (de) [Du Coudrav, vi-
comte de], né à Angers, le 7 mai 18H.
Consulter le« Dictionnaire des Contem-
porains » de Vapereau et le « Catalogue
général » d'Otto Lorenz.
FALSA (F.), et F. de Falsa, ps. [Eu-
gène Fau], ancien directeur du journal le
« Paris élégant », et plus tard propriétaire-
directeur de la « Silhouette » . I
+ FAMEUSE ILLUSTRATION DES
TEMPS MODERNES (Unel [le comte P. J.
M. d'Arsciiot-Sciioomiovex, grand maré-
chal de la cour du roi Léopold PH.
Notice pour servir à la biographie d'une
—, (par Théodore Dotrenge, avocat, an-
cien conseiller d' Etal). Borchloen(Bruxelles),
1838, in-8del5pag.
-f- FANTAN (Ton} ) [Antonio Watri-
I'O.n].
Paris qui danse. Bal des Folies Robert.
Paris, 1801, in-10.
Des articles de journaux.
+ FANTASIO [Alfred Delvau].
Des articles dans des journaux. Voir
F. Maillard, « Histoire anecdotique de la
Presse », 1857, p. 105.
+ FANTASIO [Albert Glatigxv],
Des pièces de vers dans des recueils.
Pseudon. d'ailleurs souvent employé dans la petite
presse.
+ FANTET DE LAGNV (Thomas). Voy.
Lagnv.
FANTL\-DES-ODOARS(Ant.-Et.-Nic.),
aut.siipp. [J.-P. André, des Vosges].
Supplément à l'Histoire philosophique
de la Révolution de France, par Fantin-
Des-Odoars (de la 5^ édit.), dixième vo-
lume, depuis le traité définitif d'Amiens
jusqu'à la paix de Presbourg avec l'Au-
triche, et à celle de Paris avec la Russie.
Paris. Belin, 1807, in-8, 258 pag.
Ce volume peut être considtTé comme un abrégé du
règne de Napoléon, depuis son consulat jusqu'à la guerre
avec la Prusse et la Russie, c'est-à-dire jusqu'à la paix
de Tilsilt.
La rédaction du « Supplément à l'Hisloire philoso-
pliique de la révolution de France, » par Fantin-Des-
Odoards, avait été proposée à M. Salaville, qui la re-
fusa. Ce fut lui qui indiqua André, des Vosges, comme
étant l'écrivain qui pourrait le mieux continuer l'ouvrage
et ([ui, surtout, consentirait le plus volontiers à toutes
les modifications qu'on pourrait exiger.
Les éditeurs de la cinquième édition avaient proposé
à Fantin d'y coopérer, en continuant l'histoire jusqu'à
l'époque oii elle se trouve portée par ce supplément;
mais il refusa, étant instruit qu'il faudrait faire des
fliangemenls aux faits concernant certains person-
nagi's existants et qui ont changé d'opinion avec les cir-
constances.
Les censeurs du gouvernement n'ont effectivement
permis la publication de cette cinquième édition
qu'aux conditions de changements qui ont été prescrits
et suivis. Note de feu Lerouge.
F. A. P. M..., ancien officier d'artillerie,
ps. [A. -P. -F. MÉNÉGAULT, de Gentilly].
Palménor, ou la Magie naturelle. His-
toire orientale, contenant des détails nou-
veaux sur les mœurs, les usages et le gou-
vernement actuel de la Perse. Paris, Bé-
chet, 1814, 2 vol. in-12.
Il
F. A. PR. DE BR.
FAULQUEMONT
4- F. A. PR. DE BR. ET L. [François-
Auguste, duc de Bru.nswick-OEls].
Discours sur les grands hommes, par—.
Berlin, Haude et Spener, 1768, in-8, iip.
Réimprimé à Weimar en 1815, avec le nom de
l'auteur. A. A. B— r.
FARNÈSE (Paul), ps. [Laurence de
Blanry].
Avec M. Aug. Vitii : la Physiologie de la
Polka, d'après Cellarius. Illustrations pol-
kaïques. Paris, l'éditeur, rue des Prêtres-
Snint-Germain-rAuxerrois, n. Jl, ISio,
in-^i.
On doit aussi à ce jeune écrivain des articles d'art
dans le « Moniteur parisien » et dans la « Pandore ».
H- FARNÈSE (Maurice) [Hen.net du Vi-
GNEUX].
Un Marin philosophe. Paris , Amijot,
18Gl,in-12.
FARS-FAUSSE-LANDRY (madame la vi-
comtesse de), aut. supp. [le baron de L.\-
siothe-Langon].
Mémoires de — , ou Souvenirs d'une oc-
togénaire. Evénements, mœurs et anec-
dotes, depuis le règne de Louis XV (1768)
jusqu'au ministère La Bourdonnaye et Po-
iignac (J83Û) (1). Paris, Ledmjen, Leva-
7:asseur, 1830, 3 vol. in-8.
P.îproduits l'année suivante avec de nouveaux fron-
tispices ainsi conçus : « Mémoires sur Charles X, sa
cour, ses ministres et ses maîtresses » , par M'"<= la vi-
comtesse de Fars. Deuxième édition. Paris, Lecointe
et Pougin.
Il existe pourtant de véritables « Mémoires » de cette
dame « sur les journées de septembre 1792 », qui ont
été insérés dans un des volumes de la « Collection des
Mémoires relatifs à la révolution française ».
4- FÂTEMA (feu) [Voltaire].
Voir la (( Bibliographie voltairienne ».
de Quérard, n° 136.
+FATHER PROUT [Francis O'MahonvJ.
Correspondant du « Daily News», du
« Globe », du « Frazer Magazine » et du
« Bentley Miscellany » .
FATOmiLLE (N. de), nom abrér. [No-
lant de Fatouville, conseiller au Parle-
ment de Rouen, et auteur dramatique du
xvu" siècle] .
Pour la liste de ses pièces, voyez la
« France littéraire », à Fatouville."
FAUCIIE-BOREL (Louis), ex-agent roya-
liste, ««//.sf/yj/j. [Alphonse DE BeAUCIIAMP.s].
Ses Mémoires (2). Paris. Moutardier,
1828, 4 vol. in-8, avec un portrait.
(1) Acceptés comme auHientiquns par MM. Louandre
et Bûurquelût.
(2) Acceptés comme authentiques par MM. Louandre
et Bourquelot.
Le 41= vol., composé de 572 pag. , est toujours broché
iMi lieux parties, dont la dernière est intitulée « Supplé-
ment au i^ volume. »
On joignait à ces quatre volumes une collection de
gravures (17 portr. et 19 fac-similé) au burin.
-|- Le récit de la vie et des intrigues de cet agent
royaliste est sorti d'une autre plume que la sienne; mais
on ne connaît pas exactement le nom du metteur en
œuvre des souvenirs et des récriminations de l'ancien
imprimeur de Neuchâtel. Voir aussi la « Littérature
française contemporaine », t. III, p. 467.
FAUCHET (Anna), de Quiinperlé, ps.
[G. LE Brvsovs DES Noires-Terres].
Théodora, poëme. — Impr. dans le
tome P' de la « Revue de la Province et
de Paris » .
On se rappelle qu'au commencement du xvm« siècle
le poëte Desforges-Maillard, voulant se rendre la critique
favorable, envoyait ses vers sous le nom de M"" Mat-
erais de la Vigne à « l'Almanach des Muses ». La pré-
tendue jeune muse bretonne fut plus d'une fois louée.
C'est à l'aide d'un nouveau nom de muse bretonne que
l'auteur du poème de « Théodora » est parvenu à mettre
in défaut la perspicacité de quelques littérateurs. Les
luiméros 5 et G de la « Revue », oii se trouvait le
poème en question, furent envoyés à tous les poètes de
Paris, avec une lettre autographe de l'auteur. Deux y fu-
rent pris : M""' Valmore et M. Victor Hugo répondirent
par des lettres charmantes de remercîments à M"e Anna
Fauchel et l'encouragèrent à continuer. « Je ne sais
« rien de plus charmant, lui écrivit Victor Hugo, qu'une
« femme-poète ; mais quand cette femme est une jeune
<i fille, je ne sais rien de plus touchant. »
FAULQUEMONT (Paul),./)*. (I) [Paul
Lamaule].
I. Avec M. Henry Marcaille : Aubry-le-
Boucher, drame en quatre actes (Théâtre
Beaumarchais, le 2i octobre 18i4). Paris,
Marchant. 18ii, in-8.
Faisant partie du « Magasin théâtral ».
li. Avec M. Clairville : La grande Bourse
et les petites bourses, à-propos-vaudeville
en un acte. Paris, Beck, Tresse, 1846,
in-8.
111. Avec ^I. Paul Foucher : le Prison-
nier sur Parole , drame en trois actes
(Théâtre Beaumarchais, le 16 juin 18 i6).
Paris, V« Jonas, 1846, in-8.
Sous le même pseudonyme, M. P. Lamarle a com-
posé, en société avec M. Aug. Vitu, quelques autres
pièces de théâtre qui ont été représentées sur des scènes
bien infimes, mais qui n'ont jias été imprimées. Nous
citerons entre autres : « Barbeau fils aîné », joué sur le
lliéàtre Beaumarchais en février 1845; « Perlerinette,
ou les Francs Jobards », vaudeville en un acte, sur le
t'iéàtre du Luxembourg, en avi il 1845; « les Sauvages
pour rire », vaudeville en un acte, sur le même théâtre
en février 1846. Cette dernière avait un troisième au-
ii'ur, M. Théodore Barrière.
(1) Que nous n'avinns point encore donné, et qui,
par conséquent, est resté inconnu à MM. Louandre et
lîûurquelot.
13
FAUST
F. B.
+ FAUST (A.-D.) [Deriev].
Recherches sur la question proposée par
le gouvernement : Si l'état de l'atmosphère
ne doit pas être considéré comme étant la
cause du o:rand nombre de suicides obser-
vés depuis un an. Par — . Dole, Pillot,
1838, in-8.
+ FAUST [Alfred Delvau].
Des articles dans des journaux. Voir F.
Maillard, « Annuaire de la Presse », '18o7,
p. lOo.
+ FAUSTIN (Prosper-Charles-Alexan-
dre, baron de Haulleville].
Bourbotte, ou la Réforme électorale,
scènes populaires. Bruxelles, 1800, in-8.
FAUX ARNAULD {\e),aut. dérj. [Honoré
TOURXÉLV].
Lettres du — à .M. de Lisnv, à Doua\'.
1692, in-l:2.
FAVEROLLE (M. de), capitaine de dra-
gons, ps. [Madame Gué.nard, baronne de
MÉRÉ, née de Faverolle].
Pour la liste des romans erotiques pu-
bliés par cette dame sous son nom de de-
moiselle, voy. la (I France littéraire », à
Guénard.
-h F. A. V. II. [Felix-Alexandre van
HuLST, avocat et professeur agrégé à l'u-
niversité de Liégej.
Notice historique sur la Vie et les Ou-
vrages de Servan, par — . Lié(je, 1819,
in-8, 16 pag.
Notice tirée à part de l'édition liégeoise des « Œuvres
choisies » de Servan.
M. Van Hulst a encore publié sous ces initiales de
nombreux articles dans plusieurs revues belges.
FAVORI DE S. A. R. M. LE DUC D'OR-
LÉANS (Un), aut. (h'!/. [iJE Bois d'Almay].
Mémoires d' — . Leyde, Jean Sambixie
jeune, 1667, très-petit in-l 2; — Sur l'édi-
tion de Leyde, 1668, in-12 ; — Leyde, 1670,
in-12.
Voyez dans la « Bibliothèque raisonnée », t. V,
p. 356, et t. M, p. 371, deux lettres où l'on justifie
Arnauld d'Andilly de diverses accusations avancées
contre lui dans les Mémoires du favori de Bois d'Al-
may. A. A. B — r.
-\- Ces diverses éditions sous rubrir(ue hollandaise,
d'une exécution médiocre, ont été imprimées chez
F. Foppens à Bruxelles. Ces Mémoires doivent être
joints aux « Mémoires de Montrésor», qui en forment la
continuation. On retrouve à peu près les mêmes ma-
tières, mais dans un autre ordre, dans les «Mémoires de
feu M. le duc d'Orléans ». La Haye, 1685. Voyez le
Catalogue Leber;n<> .4210.
FAVRAS (le marquis de), nom ahrév.
[Thomas Mahy de Favras], plus connu j
sous le dernier de ces noms, sous lequel I
a ses écrits sont cités dans le tome III do la
« France littéraire ».
-1- Consulter sur cette victime des troubles révolu-
tionnaires un article de M. Alexis de Vallon, dans la
i< Revue des Deux-Mondes », 15 juin 1851.
-4-FAiX (A. M.),nomln1itnsé [Brandon,
mort à Paris, au mois de mars 18ol, âgé
de 70 ans].
Des Nombres mystérieux, et en particu-
lierdu nombre trois. Paris, Ledoyen, IS50,
b in-I8 format anglais de 12i pag. P. L.
+ FAYIS (Pierre de) [Charles B.vude-
laire].
A une Indienne, poésie.
Cette pièce, insérée dans l'ctArtiste» dul3 déc. 1848,
a reparu dans les « Epaves », Amsterdam (Bruxelles),
1866,in-12, dans la « Revue européenne », 15 novem-
bre 1857, dans la « Petite Revue », 28 octobre iSiiS, et
dans le « Parnasse contemporain » , Paris, Lemerre,
1866, in-8.
F. B., aut. d('(j. [Fr. Beroalde de Ver-
ville].
-f- I. Appréhensions spirituelles, poëmes
et autres œuvres philosophiques, avec les
recherches de la pierre philosophale ,
par — . Paris, 158i, in-8.
IL Les Soupirs amoureux de — . Paris,
lo83, in-16; RoHen,\mi et 1606.
Voir sur ces deux ouvrages le c Manuel du libraire »,
et consulter à l'égard du premier une note insérée dans
le « Bulletin du bildiophile », 1858, p. 1)07.
-i- F. B. [Olivier de Douzac].
Avertissement aux catholi([ues sur les
abus des hérétiques, par — . S. /., Io87,
in-8.
C'est le même ouvrage que « l'Abdelyrologie des
Abus de ce Temps, causez par les Héréticques ». Paris,
J. Desprea, 1587, in-8, publié avec le nom de l'au-
teur, Olivier de Douzac.
-f- F. B. [François Boizard].
Nérelle, roman pastoral, par —, né à
Cormeilles, près Caen. Caen, Poisson, I8I7.
2 vol. in-I8.
-4- F. B. [F. Boiss.vrd, pasteur protes-
tant].
Abrégé de l'histoire de l'Eglise chré-
tienne. Pf/r/s, I8I7, in-8.
+ F. B. [Bancarel].
Collection abrégée des voyages anciens
et modernes autour du monde, rédigée
par — . Paris, Fr. Dufart père, 1808-9,
12 vol. in-8, cartes et ligures.
-i- F. B. [Félix Ber.xaud, notaire].
L'empereur Conrad et l'enfant merveil-
leux. Traduction de l'allemand de von Am-
bach, par — . Liéjje, Dessain, 185o, in-I8
de 234 p. et 1 planche.
-^F. B. [Félix Bovet].
Sur « le Christ et ses témoins », etc., de
l."1
F. B.
F. C.
16
M. Fréd. de Roue;emont. Impr. dans la
« Revue suisse », 1856, p. 813-820. — Sur
« l'Armoriai historique du canton de
Vaud » et sur « l'Armoriai noucliâtolois».
Ibid., p. 821-8-2L — Sur la « Revue des
principaux écrivains littéraires de la Suisse
française », de M. AI.Dajïuet. 7/^h/., 1837,
p. 138-59. Religion et Philosophie. Compte
rendu de quelques publications récentes.
Ibid., 309-327.
+ F. B. [François Bailleux, avocat,
conseiller provincial et secrétaire de la So-
ciété liégeoise de littérature wallonne].
I. Le Patois de Liège, à propos de l'élec-
tion du prince-évêque Charles dOultre-
niont. Liér/e, 1857, in-8 de 6 pages.
II. Deux Faves di m'veye grand'mère,
par — . Licge, Carmunne, 1852, in-16 de
11 pages.
+ F. B. [Félix Bodin].
Voy. Bazlx, col. 474 a.
-f-F... B... [le frère Ben.azetI.
Planche, à tracer, contenant un discours
en réfutation de l'ouvrage de Bonneville,
les .lésuites retrouvés. Philadelphie, 1788,
in-8.
-^F... B*** [Félix BoDix].
Résumé de lliistoire générale, par Vol-
taire, précédé d'une Introduction par — .
Paris, Lecointe et Ditrey. 1826, in-I8.
+ F. B. D. [F. Baudoin].
L'IIonmie dans la Lune, ou le Voyage
cliiméri(i\ie fait au monde de la lune, "nou-
vellement découvert par Dominique Gon-
zalès, aventurier espagnol , autrement dit
le Courrier-Volant, mis en notre langue
par — . (Traduit de l'anglois de François
Godwin, par^.) Paris. F. Piot, 1648, in-8;
Cochart, J666, pet. in- 12.
L'édition originale du livre anglais est de 1638;
c'est là que Swift a puisé qnelques idi'es développées
dans son « Gulliver ». Il existe des réimpressious de
1657, 1768, etc.
+ F. B. D. R. [Frédéric, baron de Reif-
fexbeiig].
Histoire des troubles des Pays-Bas, par
L. Vander Vynckt, avec un discours préli-
minaire et dès notes, par — . Bruxelles, A.
Lacrosse, 1822, 3 vol. in-8.
F. B. D. S. E. M. P. D. D. (M.), mit.
dé;/. [Fr. Bruvs, de Serrières en Maçon-
nais, professeur de grammaire].
Réflexions en forme de Lettres adres-
sées au prochain Synode, qui doit s'assem-
bler à La Haye au mois de septembre J739,
sur l'affaire de Saurin et sur celle de Maty.
La Haye, 1730, in-12.
H- F. B. M. [François-Bernard Mille].
De la nécessité d'un culte public, extrait
de Mably, publié par —, ministre du culte
catholique. P«r/s, Goujon, 1801, in-8, 63 p.
+ F. B. P , avocat [Pierrugues].
Dithvrambes, par—. Paris, 1819, in-8,
13pag:
+ F. C. [.L-F. Caze].
Les Agravi?dos d'Espagne, par — . Pa-
ris, Pouthieu, 1827, in-8.
4- F. C. [Félix Charpentier, de Da-
mery, ancien avocat à Paris, puisjourna-
hste'en Belgique, mort à Paris, le 21 août
1861].
L'Anniversaire, ou le Barde dellradschin
aux fêtes de juillet, chant rovaliste, par—.
Paris. Dentu. 183 i. in-8.
La publication de cet opuscule a fait condamner l'au-
leur à 6 mois de prison et à 500 fr. d'amende. Voy.
le « Constitutionnel » du 28 octobre 1834.
Pendant son séjour à Liège, Charpentier a publié de
nombreux écrits sous le pseudonyme F. C. de Damenj;
on en trouve la liste dans le « Nécrologe Liégeois », 1 861 ,
page 16.
-^ F. C. [l'abbé F. Esmonin].
Le Bonheur à la table sainte, ou l'Union
de l'âme lidèle avec Dieu dans la commu-
nion fréquente, par — . Dijon. Popclain
et C% 1846, in-32.
-4- F. C. [François Cazin, longtemps ad-
joint du maire de Vire. sous-Louis-Philippe] .
I. Notice sur l'église Saint-Tiiomas de
Vire. Vire, 1851, in-18 de 4i pages.
II. Notice sur la chapelle Saint-Bock, sise
dans les monts de Vaudrv, près Vire. Vire,
V Barbot, 1865, in-8 de 6i pages.
III. Notices sur les anciens monuments
de la ville de Vire. Vire, de ïimpr. de la
même, 1856, in-18 de i6 pages.
IV. Notice sur les hospices de Vire. Vire,
la même, 1857, in-8 de 151 p.
V. Notice sur l'ancienne horloge de la
ville de Vire et sur la tour où elle était
placée. Vire, del'impr. de la même, 1858,
in-18 de 46 pag.
VI. Notice sur le couvent des capucins
de Vire, suivie de l'Abrégé de la vie de
Jean Holbout. son fondateur, et précédée
d'un Précis historique sur l'Ordre des Ca-
pucins. Vire, in-18 de 134 pag.
-f- F. C. [Félix Capitaine, ancien prési-
dent de la tîliambre et du Tribunal de com-
merce de Liège, vice-])résiileiU du Conseil
supérieur d'industrie de Belgique].
I. Etude sur Lambert Lombard, peintre
liégeois (1506-1566). Liège, Carmanne,
1858, in-8 de 25 pag,
IL L'Arbre du bon Dieu, à Cortessem.
Tonfp'es, Collée, 1852, in-8.
F. C***
F. D. A. P.
18
III. Quelques mots sur la Mission des
Commissaires de radmimstration provi-
soire du pays de Liège dans le Limbourg.
Tongres, Collée, 18(33", in-8 de 10 pag.
+ F. C*** [Félix Cauteaux].
Soirées Bermudiennes, ou Entretiens
sur les événements qui ont opéré la ruine
de la partie française de File de Saint-Do-
mingue, par — , un de ses précédents co-
lons. Bordeaux, PeUier-Lawulle, imp.-lib.,
rue du Chapeau-Rouge, n. 1 i, \'!è>^±, in-8.
4- F.-. C.-. [Colin].
Le Petit Répertoire maçonnique, tant au
rit français qu'au rit écossais, par — . Pa-
ris, 1829, in-18.
-^ F. C. D. L. P. R. C. [F. Chaules de
la Présentation, religieux Carme].
Manière très-dévote d'honorer la sainte
mère Séraphique-Marie-Magdeleine de
Pazzi, cinq vendredis de suite,"elc. Traduite
de l'italien du S' Solazzi, par—. Liège, Ho-
vius, 1671, in-12.
-1- F. C. G. [F.-C. Gérard].
Oncle et Neveu, suivi d'Un bon Nègre,
traduits de l'allemand par — . Rouen, inip.
deMégard, 18o3, in-18.
+ F. C. G. P. [F.-C.-G. Patry, et non
Patris].
La Création d'Eve, conte moral et philo-
sophique. Au Jardin d'Eden, l'an de la
Création. Paris, Didot, 18UG, in-12, 22 p.
Opuscule eu vers qui n'a point 6\& terminî'. Il n'en
a été tiré que 50 exenipl.
-h F. C— L — p [Collncamp].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
F. C. L. R. D. L. (M.), aut. dég. [Fran-
çois-Candide Le Roy de Lozembrune].
Tableau des mœurs d'un siècle philo-
sophe; Histoire de Justine de Saint-Val.
Mannheim et Paris, P Duchesne, 178G,
2 part, in-12.
-\- F. D. [François Don.neau].
La Cocue imaginaire, ou les Amours
d'Alcippe et de Céphise, comédie en un
acte et en vers, par — . Paris, Ribou, IGUO.
1G62, in-12.
+ F. D. [F. DoGNOx].
L'Italienne, ou Amour et Persévérance,
par — , auteur de Dunois, ou l'Elève de
Mars et de l'Amour. Paris, I8U3, in-12.
-h F. D. [Vigne].
L'Espièglerie de collège, ou le Fauteuil
renversé, poëme héroï-comique en quatre
chants. Paris, an XII, in-8.
+ F. D. [François Dabo].
Quarante-cinq nouvelles enfantines, en
français et en russe, suivies de compli-
ments pour les fêtes, publié par — ; 2" éd.
Moscou, 1850, gr. in-12, fig. col.
-h F. D. [Ferdinand Denis].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
+ ¥. D. [F. Dehèque].
Anthologie grecque, traduite sur le texte
publié d'après le manuscrit palatin. Paris,
18G3, 2 vol. gr. in-18.
Le traducteur a signé de ses initiales l'avis qui
annonce que « cette traduction, qui n'a pas été faite
comme une lâche et qu'on n'a entreprise que pour le
plaisir de la faire, est puljliée sous les auspices de tous
les liommes d'érudition et de goût qui ont le mieux
mérité de l'Anthologie grecque. »
-h F. D. [François Driesen, secrétaire
de la Société scientifique et littéraire de
Tongres].
I. Biographie limbourgeoise. Le maré-
chal de camp Pierre Daremberg. Sans lieu
ni date, I8G0, in-8.
II. Inauguration de la statue d'Ambiorix.
Chants patriotique^. Tongres, Co//ee, 18GG,
ui-8.
M. Driesen a encore pulilié sous ces initiales diffé-
rents articles dans le « Bulletin de la Société scienti-
fique et littéraire de Tongres » .
-\- F. D*** [François Delestre, prêtre,
mort en 1798].
Six Années de la Révolution française,
ou Précis des principaux événements cor-
respondants à la durée de ma (ir'i)ortation,
de 1792 à 1797, inclusivement, par — ;
mis en ordre et publié avec un avant-
propos, par M. Delestre-Boulage, ancien
élève de l'École normale. Paris, Dentu.
1819, in-8.
-i- F. D*** [Dupont].
Le célèbre Rigaud , ou le Mariage im-
promptu, comédie. Périgueux, an XIII,
in-8.
4- F.... D ..., de Montpellier [Frédéric
Donnât].
Stances en l'honneur de la naissance et
du baptême de S. A. R. Mgr le duc de
iiordeaux, par — . Montpellier, 1821, in-8.
-h F. D. A. [Félibien des Avaux].
;Monuinents antiques de la Galerie des
Antiques du Roi, par—. Paris. Delaulne,
IG90, in-'t.
f F. D. A. P. [François d'Amboise, Pa-
risien].
Desesperades, ou Eclogues amoureuses,
esquelles sont au vif dépeintes les passions
19
F. D. B.
F. D. L. T.
20
et le désespoir de l'amour, par — . Paris.
Chesneaii, 1572, in-8.
+ F. D. B. [F. do Bkaufort].
Formule pour aduiinistriM- uiéthodique-
ment l'eau minérale anti-putride et anti-
scorbutique de Beaulbrt. Paris, Cailleau.
1783, in-8.
-+- F. D. B. [F. DuRKT, de Bordeaux].
Une Traversée, ou Sensations d'un pas-
sager. Paris, 1833, in-8,
-f- F. D. B. C. [François de Bellefo-
REST, Comingeois].
Allégresses au peuple et citoyens de
Paris sur la réception et entrée d'Ëlisabelli
d'Autriche, reyne de France, en sa ville de
Paris, par —.'Prtr/s, Gervais Malof, 1571,
petit in-8.
Ouvrage en vers et en prose.
-+- F. D. B. P. [Ferrand de Bez, Pari-
sien].
Deux Eclogues ou Bergeries (en vers),
l'une contenant l'institution, puissance et
office du bon pasteur ; l'autre, les abus du
mauvais, et monstrant que bienheureux
est qui a creu sans avoir veu, par — .
Lyon, 15G3, petit in-8.
Ce sont des dialogues sur des sujets religieux ("'crits
par un protestant. Volume rare ; il s'en trouvail à la
vente Soleinne un bel exemplaire, qui passa dans la
collection de M. Cigongne, acquise en bloc par Mgr le
duc d'Aumale.
-f- F. D. C. [François de Clary].
Philippiques contre les bulles et autres
pratiques de la faction d'Espagne, par — .
Tours. 1592, in-8; 101 1, in-s!
Malgré l'opinion commune et appuyée sur des initiales
très-nettes, le libraire Nyon, rédacteur du Catalogue de
la seconde partie de la bibliothèque du duc de La Val-
lière, attribue (n" 22407) ces « Plulippiques » à l'avocat
Antoine Arnauld, auteur dei< l'Anti-Espagnol ». Voir le
<< Manuel du libraire », t. IV, col. 010.
-h F. D. C, Lyonnais [François de
Calvi].
Histoire générale des Larrons. .Rouen,
1630, 3 parties in-8.
La première partie de cet ouvrage curieux, publiée
en 1G23, porte sur le titre : « P.ecueilly iiar le sieur
d'Aubrincourt », mais on croit qu'il y a là un nom sup-
posé.
Le « Manuel du libraire », t. 111, col. 204, indique
six réimpressions de cette « Histoire générale » ; la der-
nière, liouen, 1709, 3 vol. in-8.
H- F. D. C. indigne [François Dorciie,
capucin].
La Lettre véritable écrite par ini bon
religieux à un oflicier de la ville de Paris.
où se voient la conversion d'un Ma/.arin et
la vérité reconnue des fourberies d'un Si-
cilien. Paris, 1652, in-4.
" Un des pamphlets les plus méchants contre Maza-
liu et aussi des plus rares (Moreau, n Bibliographie des
Mazarinades », II. 212.
-+- F. DE C. [Fabien de Galonné].
Des vers dans divers recueils.
H- F. DE H. (le comte) [François de
IIartig].
Lettres sur la France, l'Angleterre et l'I-
talie, par—, chambellan de Sa Majesté im-
périale et royale. Qenève, 1785, in-8.
4- F. DE LA C= (M""") [Faulques de la
Cépède, ou M""' de Vaucluse].
iMémoire de — , contre M. C. (Célesia,
ministre de la République de Gênes). Lon-
dres., 1758, in-8, tiré à un petit nombre
d'exemplaires.
+ F. DE N. [François, de Neufchà-
teau],
Epître du citoyen — au citoyen C...,
député, sur son voyage de Paris à Neuf-
château. Paris, nivôse an IV (1796), in-8.
-f F. DE S. (dom) [dom François de
Silve].
Manifeste, ou Notable discours touchant
l'élection du souverain. 1650, in-i.
Ce pamphlet est donné comme traduit de l'espagnol
et comme l'oeuvre d'un ci-devant ministre du roi catho-
lique. Il propose d'appeler Louis XIV au IrAne de l'Es-
pagne, après la mort du roi.
4- F. D. F. [François Davenxe, Fleu-
ran<:ois].
I. Lettre d'un religieux de Compiègne.
Paris, 16i9, in-i.
II. Avis d'un religieux contre les faiseurs
de libelles diffamatoires touchant l'empri-
sonnement des princes, \yàr— .Paris, 1650,
in-i. V. T.
-+- F. D. G. [Gelone].
Manuel-Guide des voyageurs aux Etats-
Unis de l'Amérique du nord, etc., par—.
Paris, 1818, in- 12.
-h F... D. L. G... et L. S... (MM.) [Ch.-
Sim. Favart de Lagarde et Latlion].
Le Bal de Strasbourg, divertissement
allemand, au sujet de la convalescence du
roi; opéra-comique ballet, par—. S. l.
n. (L, in-8.
-I- F. D. L. P. [de la Pommer ave].
Les Souvenirs jwétiques, ou Recueil de
poésies de i\L— . Paris, 1821, in-18. —
Nouv. édit., 1825, avec le nom de l'auteur.
+ F. D. L. T. [François de la
Treille].
Discours des 'Villes, Châteaux, etc., pris
par la force d'artillerie, sous Henri II,
François 11 et Charles IX, par — . Paris,
1563, in-8. V. T.
21
F. D. L. T.
F. D. R.
+F. D. L. T., citoyen de Marseille [FÉ-
cAïs DE LA Tour].
Marseille sauvée, 1782, in-8.
H- F. D. M.[FrançoisuE Maltiie, connu
plus tard sous le nom deMALTHus].
Traité des feux artificiels pour la guerre
et pour la récréation ; avec plusieurs bel-
les observations, abrégez de géométrie,
fortifications, horloges solaires et exemples
d'arithmétique, en faveur des nouveaux
étudiants es mathématiques; par lesieur— .
Paris, Guillemot, 1G29, in-8.
II y en a deux autres éditions, même format, de 1G32
et de 1(340, dans le second titre desquelles l'auteur,
François de Malthe, est nommé, mais qui ont toutes
deux le frontispice anonjTne intitulé : « Traité des feux
artificiels », par le sieur F. D. M. A Paris, chez
Pierre Guillemot, lfi29. (L'édition de 1640 est celle
de 1632, dont le libraire Cardin Besongne a changé
le titre.)
On en cite encore une édition de 1630; mais je
doute qu'elle existe. Quant à celle de 1628, indiquée
par Conrad Walther, c'est une erreur, le privilège
étant du 24 décembre 1628.
J'ai dit que François de Malthe n'était autre que le
fameux Malthus, qui, au rapport de Blondel, est le pre-
mier qui ait tiré des bombes en France (au siège de la
Mothe, en 1634), qui fut tué au siège de Gravelines
(ce ne peut être que celui de 1658), et qui a publié en
1646 le livre intitulé :
« Pratique de la Guerre « , contenant l'usage de l'ar-
tillerie, bombes et mortiers, feux artificiels et pétards,
sappes et mines, ponts et pontons, tranchées et travaux,
avec l'ordre des assauts aux brèches, et à la lin un
Ti-aité des feux de joie, par le sieur Malthus, gen-
tilhomme anglois, commissaire général des feux et
artifices de l'artillerie de France, capitaine-général des
sappes et mines a'icelle, et ingénieur des armées du
roy. In-4, J. Guillemot. Paris, 1646, et 1650, chez
Gervais Clousier, avec un frontispice de plus, conte-
nant la dédicace adressée au maréchal de La Meilleraie,
grand maître de l'artillerie.
Ce livre a été encore publié sous le format in-12,
en 1668 et en 1672, par le même libraire, et in-8
(petit formai) en 1681, par la veuve Gervais Clousier.
Dans plusieurs endroits de cet ouvrage, et notam-
ment page 107 de l'édition de 1668, page 101 des
éditions de 1646 et 1650, page 109 de celle de 1681,
et page 133 de la même édition, etc., Malthus parle
d'un « Traité des feux artificiels » qu'il a donné au
public, il y a quelques années; et si l'on compare l'ou-
vrage publié sous le nom de Malthe avec le « Traité des
feux de joie » qui se trouve à la fin de la « Pratique de
la guerre », de Malthus, on reconnaîtra que c'est exacte-
ment le même. Le style et les pensées des autres
Traités dont se composent les deux volumes concourent
aussi à établir l'identité. Enfin Malthus portait le pré-
nom de François, comme le prouve la dédicace.
Les seules objections qu'on pourrait faire sont :
1" Que dans la préface de la « Pratique delà guerre »,
Malthus demande qu'on excuse ses fautes de langage, à
cause de sa qualité d'Anglais, tandis qu'on ne voit
rien de semblable dans la préface de François de Malthe,
antérieure de 17 ans : mais, page 131 de son livre,
on trouve une phrase par laquelle l'auteur semble se
reconnaître étranger.
2" Dans ce premier ouvrage, de 1629, il revient
souvent sur la promesse de publier un Traité de forti-
fication détaillé, et dans l'ouvrage de 1646 il n'en est
fait aucune mention. A la première époque, il n'avait
encore qu'une idée imparfaite de l'emploi des bombes,
qui, à la seconde, était devenu sa principale affaire;
peut-être aussi n'eut-il pas le temps d'écrire alors ce
ipi'il savait de fortification, ou bien en fut-il détourné
par les changements importants qui s'introduisirent
dans cet art précisément vers cette époque.
Du reste, ou voit, page 204 du « Traité des feux
artificiels», publié en 1629, que Malthus, ou François
(le Malthe, avait fait avec les Français les guerres de
l'iémont et de Savoie.
Article de M. Doisy. A. A. B — r.
4- F. D. N. E. L. [François, de Neuf-
château, en Lorraine].
Voy. Amis (deux), I, 312 rf.
4- F. D'O. [Fabre d'Olivet, trad. supp].
I. Azalaïset le gentil Aimar, histoire pro-
vençale, trad. d'un ancien manuscrit pro-
vençal, par—. Paris, Maradan., an Viï
(1799), 3 vol. in-12.
II. Le Troubadour, poésies occitaniques
du xiii" siècle, traduites et publiées par — .
Paris, 1803, 2 vol. in-8.
Ces deux ouvrages sont de la composition de Fabre.
F. D. P., aut. défj. [Fr. Davesnes, Pa-
risien].
Tragédie sainte, divisée en trois théâ-
tres, ou autrement les Evangiles de Jésus-
Christ mis en poëme. Paris, Boisset, 16o2,
in-12.
-}- Il existe deux éditions, 1652 et 1661. Voir sur
cette production singulière le Catalogue Soleinne,
n° 1254.
F. D. P. L., aut. dé(j. [François de Paul
!)E LA Garde].
Traité historique de la souveraineté du
roi et des droits en dépendant. Paris Du-
rand, 1753, 2 vol. in-i.
La même édition a été reproduite quatorze ans plus
lard, mais entièrement anonyme, sous le titre de
« Traité historique des droits des souverains en France,
et principalement des droits utiles el domaniaux. «Paris,
1707.
4- F. D. R. [François de Rosset].
I. L'Aiguillon de la componction, et les
Discours solitaires entretissus de passages
de la Sainte-Ecriture sur ce sujet, traduits
du latin du R. P. F. .lean de Jésus-Maria,
général des Carmes Déchaux, par — . Pa-
ris, 1(J12, in-12.
II. Lettres amoureuses et morales des
beaux esprits de ce temps, deuxième édit.
revëue , corrigée et augmentée. Paris,
1612, in-12.
Il y a une 3« édition de 1616; en trouve dans ce
volume des Lettres de Ménage et de Desportes, de Ber-
taut, etc. G. M.
4- Les Heures desrobées ,ou Méditations
23
F. D. R.
FEELIKG
24
historiques de Phil. Camérarius, mis en
françois par — . Paris, (losselin, lOGS,
iii-8.
Ce n'est que le 3* vol. des « Méditations « de Ca-
mérarius. Les deux premiers, publiés sous ce titre,
ont été traduits par Simon Goulart. Voy. l'art. S. G. S.
+ F. D. R. [de Rotberg].
L'Ingénieur moderne, ou Essai de forti-
fication, par le baron—. La Haye. Scheur-
léer. 17-4i, in-8.
+ F. D.R. [Frédéric de Reiffenberg] .
Mémoire sur quelques historiens (belges)
inédits. Bruxelles, 1822, in-8.
4- F. D. T. D. L.R. D. [Frai.n du Trem-
bla v, de la Roche-Dosseau].
Essais sur l'idée du parfait magistrat,
où l'on fait voir une partie des obligations
des juges, par le sieur— .Paris, P. Ey-
mrry, 1701, in-12.
+F. D. T. [Foisv de Tremont].
instructions et Pouvoirs à donner par
les villes, bourgs, paroisses et commu-
nautés des pays d'élection, à leurs députés
aux assemblées des bailliages principaux,
par-. 1789, in-8, 16 p.
Note manuscrite. A. A. B— r.
-f- F. DU B. (le comte) [du Boucuage].
Des effets de la poudre, par — . Paris,
Hiizard, 1831, in-8.
4- Fd. V. H. [Ferdinand Van der Ha-
GHE\, conservateur de la Bibliothèque de
l'université de Gand].
Notice biogéographique sur F. -F. J. Le-
couvet, professeur à l'Alliance de Gand,
par — . Gand. Hehbelynck, 18Gi, in-8.
FEBRONIUS (Justinus), ps. [le baron
Jean-Nicolas Hoxtiiei.m, évoque suffrai,'ant
de Trêves, évêque {in partibus) de M\ rio-
phite].
De Statu prœsenti Ecclesiae , et de légi-
tima potestate romani pontificis, liber sin-
gularis, etc.. cum appendicibus et operis
vendiciis. Bulliom , 17G3, 1763, illi,
5 vol. in- i.
— Traité du gouvernement de l'Église
et de la puissance du Pape; traduit en
fran(.-ais. Venise, Bemondi, 1766, in-4, et
3 vol. in-12.
— DeTÉtat de l'Église et de la puissance
légitime du pontife romain (abrégé de
l'ouvrage de Hontheim. par J. Remacle
Lissoir," prémontré). Wurtsboitry (Bouil-
lon), 1766,2 vol. in-12.
L'ouvrage de Hontheim fut l'ulijet de plusieurs cen-
\a
sures, de réfutations et d'apologies. (Voy. l'art. Hon-
theim de la i( Biographie universelle »)•
L'auteur parait s'être repenti de la publication de cet
ouvrage, dans la composition duquel il a été aidé, dit-
on, par un chanoine de Trêves, nommé Neller. Voy. les
« Lettres sur la profession d'avocat », par Camus,
3e éd., t. I, n" 1336.
De deux des ouvrages principaux publiés contre l'ou-
vrage de Hontheim, le premier est celui que le fou-
gueux jésuite Feller fit paraître, en 1770, sous le titre
de « Jugement d'un écrivain protestant touchant le livre
de Febronius, etc. », Leipzig (Luxembourg), in-12,
et réimprimé l'année suivante à Liège, in-12. Le
second ouvrage est d'un jésuite romain et a paru sous
le titre suivant :
Theotimi Eupistini [Francisci Antonii Zaccaria, S. J.j,
dortis catholicis viris qui Cl. Justine Febronio in
scriptis suis retraclandis ab anno 1580, laudabili
exemple prœiverunt, liber singularis. Eomœ, 1791,
in-8.
Ce fut en 1778 que de Hontheim, levant le voile
dont il s'était couvert depuis 1765, se déclara l'auteur
de l'ouvrage publié sous le nom de Febronius, et ré-
tracta les principes qui, sous ce masque, lui avaient at-
tiré l'estime des savants. A la même époque, l'ex-jé-
suite Zaccaria, qui avait conçu leplande cette intrigue,
composa une « Histo're des rétractations ; » secondé
par le cardinal Albani, il sollicita la permission de pu-
blier cet ouvrage. L'examen en fut confié au R. P.
Schiarra, maîtie du sacré palais, qui écrivit en 1779,
au cardinal Albani, qu'il trouvait daijs cette Histoire
beaucoup de choses fausses et d'autres hasardées sans
fondement. Les examinateurs ne furent pas aussi diffi-
ciles en 1791.
L'ouvrage est précédé d'une dédicace au cardinal Al-
bani, quoique mort en 1779. On en voit la raison.
A. A. B— r.
Notes des n»* 20800 et 21550 du « Dictionngire. »
A. A. B— r.
+ FEDERMAÏS'N (P. J.) [Pierre Jax-
.\et].
Quelques mots sur les oiseaux de basse-
cour, à propos du concours général et na-
tional d'agriculture. Paris, 1860, in-8.
FEELING (lord), ps. [A. Fo.manev, ré-
dacteur ordinaire de la « Revue des Deux
Mondes», mort en juin 1837, âgé de trente-
quatre ans].
Scènes de la vie castillane et andalouse.
Paris, Charpentier, 1833, in-8.
L'un des rédacteurs de la « Revue des Deux Mondes » ,
Fonlaney y a fourni, tant sous son pseudonyme de lord
Feeling que sous son véritable nom, une série d'articles
piquants. Dans les derniers temps de sa vie, il a doniié
à ce recueil de bien fermes et spirituelles pages sur les
romans et les poésies du jour, signées Y. Il y a aussi
inséré des « Esquisses sur le parlement anglais », fort
remarquées, et signées .Andrew O'Donnor. On trouve une
courte notice sur lui dans la « RexTie des Deux Mondes » ,
juin 1837.
-|- Voir au sujet de Fonlaney, né en 1803, mort
en 1837, les Mélanges tirés d'une petite bibliothèque
romantique, par Asseliueau, p. 70.
Le nom de lord Feeling semble une réminiscence
du célèbre roman de Mackeusie : Tlie man of feeling
(l'Homme sensible).
FEILLARD
FÉLIX*
26
FEILLARD, ps. (1) [Pierre-Félix Bec-
ker].
Le Livre d'honneur et de gloire. Biogra-
phie générale des membres de la Légion
d'honneur, depuis son origine jusqu'à'nos
jours. Première partie. Tome P''. Première
livraison (et unique). Paris, rue Chahan-
nais, n. 12, 1833, in-8, 3i pag.
FÉLETZ (Ch.-Mar. D.), nom ahrév. [Do-
RiMONT DE FÉLEïz] , mais plus connu sous
le dernier de ces noms.
Pour la liste de ses ouvrages, voyez les
tomes III et XI de la « France littéraire», à
FÉLETZ.
FELHEMÉSI, anagr. [Mehée fils].
La Queue de Robespierre, ou les Dan-
gers de la liberté de la presse. Paris, 9 fruc-
tidor an Il de la République française, une
et indivisible. Paris, de l'impr. de Rougyff,
{Gtiffroy), in-8, 7 pag.
Par une faute typographique, œt écfd est signé Fc-
themési, au lieu de Felhemési, que portent les opus-
cules suivants.
II. Défends ta queue...
III. Rendez-moi ma queue, ou Lettre à
Sartine Thuriot, sur une violation de la li-
berté de la presse et des droits de l'homme.
S. l. n. f/., in-8.
IV. Les Noyades, ou Carrier au tribunal
révolutionnaire; par Fauteur de la «Queue
deR«bespierre.')Par/s, les march. denrniv.,
s. d.. in-8, 11 pag.
Ces quatre brochures et diverses autres ne manquaient
ni d'esprit ni d'originalité; mais leur direction politique
semblait annoncer dans leur auteur un agent du cabinet
britannique et de la faction des émigrés; cependant
Méhée de la Touche n'était rien moins que royaliste,
s'il faut en croire les écrits publiés depuis par lui-
même pour sa justification. Ce qui est mieux prouvé,
c'est que sa complicité dans l'affaire des journées de
septembre lui pesait assez pour qu'il n'eût pas osé atla-
cher son nom à ces divers écrits politiques ; en effet, ils
étaient signés Felhemési, anagramme de Méhée fils.
V. La Vérité tout entière sur les trois
acteurs de la journée du 2 septembre 179:2,
et sur plusieurs journées et nuits secrètes
des anciens comités du gouvernement. (De
l'impr. de la Vérité, rue du Puits qui parle.)
Paris, au bureau de l'Ami des citoyens,
s.d. (I79i), in-8, 69 pag.
-H VI. La Grande Queue de Laurent Le-
cointre jS. l. n. rf., in-8.
La « Queue de Robespierre » a été, à tort, attri-
buée à plusieurs écrivains, et entre autres à Dussaulx.
La dédicace « A. mes concitoyens » de ce dernier opus-
cule ne laisse plus aucun doute sur le véritable auteur
de la « Queue » .
(1) Article omis par MM. Louaudre et Bourquelol.
« Lorsque je commençai, mes chers frères, à m'en-
« tretenir avec vous de la « Queue de Robespierre », je
« croyais la tête du monstre coupée, et alors il était
« permis de rire. La découverte du nouveau complot de
« Billaud-Varennes, de Barrère, de Duheni, pour nous
i( remettre aux fers, avertit assez que Robespierre vit
<c encore. Je quitte donc la plaisanterie pour poursui-
« vre sérieusement et tout de bon les oppresseurs de
« mon pays ; je m'attache à leur existence, comme le
« remords à la conscience coupable; je demande comme
« l'énergique Legendre « qu'ils ne meurent jamais ; »
« je dédie mes efforts à la journée du 9 thermidor,
« source de révélation, toutes les vérités et jugement
« dernier de tous les crimes : heureux si ma plume
« peut ranimer les idées de la justice, de l'humanité,
« qui, pendant si longtemps, n'eurent pas de représen-
« tants chez le peuple français. »
-j- Méhée est mort en IS^ti, après avoir, à diverses
reprises, occupé le public de sa participation dans di-
verses affaires politiques ténébreuses.
+ FÉLICIE [Etienne-Léon La Mothe-
IIouDANcouRT , counu SOUS le nom de
Lamotue-La wjon] .
Une pièce de vers insérée dans « l'Athé-
née des Dames » .
FELINUS (Aretius), ps. [Martinus Bu-
CERUS].
I. Expositio in Psalmos. Argentorati,
1529, in-i; 1530, in-fol.
II. Psalmorum libri V ad Ebraicam veri-
tatem genuinâ versione in latinam traducti,
cum explahatione. Basileœ, 1547, in-fol.
FÉLIX (1), aut. dêg. [Félix Davin].
Avec M. Irner (L.-H. Martin) : Wolf--
thurm, ou la Tour du Loup, histoire tyro-
lienne. Paris, J. Corréard jeune, 1830, 2 v.
in-12.
FÉLIX, prénom sous lequel se sont ca-
chés quatre auteurs de pièces ou de parts
de pièces de théâtre : MM. Blanchard, de
Coizy, Duvert et Scribe.
Pour la liste de leurs productions, voy.
ces derniers noms dans la « France lit-
téraire (2) ».
-+- FELIX [PiNON, de Reims],
D'après « Reims, revue mensuelle »
[Reims, 1853, pag. 166), M. Pinon a pu-
blié plus de 500 chansons sous le nom de
Félix.
4- FELIX ST [FÉLIX Slappaerts,
professeur à l'Académie de Bruxelles].
Compte rendu de l'exposition nationale
des beaux-arts, pur —. Bruxelles , 1842,
in-8 de 60 pag.
+ FEUX*
RANROl].
[Marie Caradeuc de Ka-
(1) Article omis par MM. Louandre et Bourquelot.
(2) Renvois omis par MM. Louandre et Bourquelot.
27
FELLER
FEMME DE QUALITÉ
28
Télémaqiie à T^ r, tragédie, par — . Ber-
lin. 175:2, in-8. ' G. M.
+ FELLER (l'abbc) [Fiévée].
Relation véritable et remarquable du
grand voyage du Pape au paradis et en
enfer, par—, suivie de la Translation du
clergé aux enfers par le cardinal de Mont-
morency, ou la Révolution impériale. Pa-
ris, Fichée s. d., in-32, 29 p.
Le « Manuel du Libraire >• indique une autre (édi-
tion, Ports, 17'Jl, in-18 ; nous en avons wl une
autre, Orléans, Letourneux, in-12, IG p.
FEMME (Une), aiit. dég. [M"' la baronne
de Staël].
Réflexions sur le procès de la reine.
Août 1793, in-8, 37 pag.
Réimprimées eu 1814, à la suiic des « Rt'llexious
sur le suicide «, par la même dame.
FEMME (Une), aut.décj. (M"^F.Raoult].
Opinion d' — sur les femmes, par F.
R*** (revue par Madame la jtrincesse Con-
stancedeSalm). Paris, G/Vyi/t'/, 18U1. in-J2.
72 pag.
FEMME (Une), aut. dég. [ ].
Quelques Réflexions sur d'importantes
vérités, dédiées aux hommes de bien. Pa-
ris, Trouvé, Po7ithieu^ Adr. Le Clere, 1820,
in-18, 180 pag.
Voy. sur ce livre d'une dévote, très-sagement écrit,
l'article de la « Revue encyclopédique », t. XXX,
p. 766, signé B. L.
+ FEMME (Une) [M""^ Marie Delbenne].
Poésies d'une — . Paris, 1829, in-8.
-h FEMME (Une) [M""" Janvier, femme
de M. Janvier, avocat d'Angers].
Poésies d' — . Paris, Gosselin, 1830,
in-8.
+ FEMME (Une) [la princesse Kolzoff-
Massalskv, née Hélène Ghika, connue
sous le pseudonyme de comtesse Dora
d'Istrlv].
Des Femmes, par—. Bruxelles, Lacroix,
1864, 2 vol. in-8.
rr.MME AVEUGLE [\:ne),uut.dég. [Ma-
dame de Stevexs].
Fables et Contes de Gellert, traduits en
vers, par — . Breshiu et Leipzig, 1777,
in^8.
FEMME CITOYENNE (Une), aut. dég.
[M™' Le Roi, baronne de Messe y].
Proposition d'—, pour établir les moyens
de remédier à toutes les calamités qui en-
vironnent la France. 1789, in-8.
-^ FEMME DE CHAMBRE (Une) [Henri
bE PÈNEJ.
Mémoires d'une—. Paris, 1861, in-12.
FEMME DE QUALITÉ (Une) (M'"'= 0. D.
N. (1), aut. supp.) [M. le baron de Lajio-
the-La.\go.\ et autres].
Ses Mémoires et ses Souvenirs s.ur le
Consulat et l'Empire. Paris, Mame-Ùelau-
inty-Vallée, 1830, 4 vol.— Mémoires d'une
femme de qualité sur Louis XVHl, sa cour
et son règne. Paris. les mêmes, 183i), -4 v.
— Depuis la mort de Louis XVIII jusqu'à
la fir)de 1829. Paris, les mêmes. 1830, 2 v.
— Révélations d'une dame de qualité, sur
les années 1830 et 1831. Paris, les mêmes,
1831, 2 vol. : en tout 12 vol. in-8.
Ainsi que des « Mémoires de M""" DuBarryi^,
le manuscrit de ces quatre ouvrages a été entièrement
écrit par le baron de Lamothe-Langon , mais avec tant
de précipitation et si peu de soin, que les libraires
furent obligés, avant de mettre sous presse, d'en con-
fier la révision à M. Amédée Pichot; ce dernier parait
avoir écrit quelques chapitres dans les deux premiers
volumes des « Mémoires sur Louis XVIll ». Ch. No-
dier, d'après la demande des libraires-éditeurs, rédi-
gea aussi quelques chapitres pour ces deux volumes. De
l'aveu de M. de Lamothe-Langon, deux morceaux, dont
une « Conversation avec le duc de Reichstadt » , lui
sont étrangers, et ont été insérés contre son gré. La
tache de refondre les Mémoires écrits par le baron de
Lamothe-Langon fut confiée plus tard à MM. Hinard,
Grimaud et Henri Ferrier, qui la remplirent. On cite
comme refaits par le dernier les chapitres qui concer-
nent le divorce de Napoléon et le séjour de M°>« de
Staël à Coppet dans le premier de ces ouvTages.
M. Ferrier est aussi presque unique auteur des Mé-
moires... depuis la mort de Louis XVlII. M. Amédée
Pichot a revu le tout pour le style, qu'il a poli et semé
de piquant. En tête du troisième volume des Mé-
moires sur Louis XVni, on a imprimé une Lettre du duc
Je Rovigo, dans laquelle il se plaint de ce qu'on a in-
venté tout ce qui le concerne personnellement. Cette
Lettre nous apprend que le personnage de la femme de
qualité n'est point idéal, et que les notes dont s'est
servi le rédacteur primitif ont été fournies, selon toute
vraisemblance, par une dame nommée 0.... D. N....
ouO... D... N... (et non 0.... D.... C comme la
préface est signée), laquelle dame « après avoir vécu
assez légèrement à Paris, imagina d'aller utiliser les
restes de sa jeunesse en Angleterre. » En partant, elle
oITril ses services au duc de Rovigo, qui lui donna la
mission d'espionner la famille des Bourbons ; un rap-
port qu'elle adressa à ce ministre sur une visite à
Hartwell a été inséré très-fidèlement dans les « Mé-
moires d'une femme de qualité ». Cette dame rentra en
France après la Restauration, et, voulant exploiter les
événements à son profit, elle eut l'adresse de présenter
aux Bourbons sa mission comme très-lionorable dans son
but.
On peut se procurer chacune de ces quatre parties
séparément : prix, 7 fr. 50 c. le volume. La seconde
partie, contenant les « Mémoires sur Louis XVIII », et
la première dans l'ordre de la publication, a eu une
seconde édition en 1830.
On assure qu'il y a des exemplaires des « Mémoires
sur Louis XVIII», sans les cartons exigés par M. de
Dreu.x-Brezé pour les pages où il était question de lui.
(1) Voyi aussi 0. D. (la comtesse).
29
FEMME DE 48 ANS
FÉRANVILLE
30
+ FEMME DE QUARANTE-HUIT ANS
(Une),/w. [Marie C. L. RosNV,née en 1790,
ancienne élève de la Légion-d'Uonneur].
Réflexions d'-— sur la République et sur
son impossibilité d'exister en France sans
un chef monarchique. Paris, Divrij^ 1848,
in-8 de 20 pag.
Vendu 1 fr. au prollt d'une bouue œuvre.
Page 10 de cet écrit, l'auteur fait connaître le clief
qui a ses sympathies. « Je crois sincèrement que la
V République ne peut pas s'établir en France sans un
« chef monarchique. 11 faut élire le jeune comte de
« Paris, avec une régence toute maternelle, c'est-à-dire
« que l'exécution des lois républicaines, que le gouver-
« nement de la France, reste dans les mains d'hommes
« intègres, choisis et nommés par le peuple. »
FEMME DU XIV' SIÈCLE (Une), uut.
supp. [Paul de Stette.n, maire d'Augs-
bourg, conseiller intime du roi de Ravière,
mort à Augsbourg, le 12 février 1808, à
l'âge de 78 ans].
Lettres d' —, traduites de l'allem. (par
un anonyme). Amsterdam et Paris, Nyon
l'aîné et fils, 1788, in-18.
Voy. une Notice sur Stetten, dans le « Magasin en-
cyclopédique », 1808, l. Il, p. 167, mars. A. A. B— r.
L'original est d' Augsbourg , 1777, in-12, avec
13 gravures. L'ouvrage a été réimprimé en 1790.
-h FEMME ÉCLAROUSSÉE (Une) [G. ue
Charxal].
A bas les hommes. Paris, Marpon, 1800,
in-32.
FEMME IGNORANTE (Une), ps. [Ma-
dame de Veuzure].
Réflexions hasardées d'— qui ne connaît
les défauts des autres que par les siens, et
le monde que par relation et par ouï-dire.
Amsterdam et Paris, Vincent, 17G6, 2 part.
in-12.
+ FEMME INCONNUE QUI NE DIT
PAS SON NOM (Une) [M"« Stéphanie
Rigot] .
La Fille de Jephté, tragédie en trois ac-
tes et en vers. La Rochelle, 18 i5, in-J2.
+ FEMME QUI NE SE PIQUE POINT
D'ÊTRE FEMME DE LETTRES (Une)
[M*"^ Gacon-Dufour].
Contre le projet de loi de S. M. (Sylvain
Maréchal) portant défense d'apprendre à
lire aux femmes, par—. Paris, an IX
(1801), in-8.
FEMME RETIRÉE A LA CAMPAGNE
(Une), aiit. dég. [M'"*" Suard].
Soirées d'hiver, extrait des feuilles du
« Journal de Paris», des 4, 8, 11, 1 i, !7,
20 et 21 novembre 1786. In-4, 10 j).; Or-
léans [Paris), 1789, in-12.
Réimprimées par les soins de M^'^ la duchesse de
Luynes, née Luxembourg, dans le recueil intitulé :
if Lettres de M""^ Suard à son mari sur son voyage
de Ferney » ; suivies de quelques autres insérées dans
le « Journal de Paris ». Dampierrc, au X (1802),
in-4. A. A. B— r.
4- FEMMES PURLIQUES (les) [J.-P.-H.
Quignon].
Lettres des — du Palais-Égalité à tous
les jeunes gens de Paris. In-8.
-+- FEN. (M. de) [Fénelon].
Alexandre, tragédie. Paris, 1701, in-8.
Catalogue Soleinne, n» 1957.
FÉNELON (de), archevêque de Cambrai.
Ouvrages apocr.
I. Les Adieux du duc de Rourgogne et
de l'abbé de Fénelon , son précepteur, ou
Dialogues sur les différentes sortes de gou-
vernements. (Par Dieudonné Thiébault).
Douai (Berlin), Sam. Pilra, 1772, in-12. —
(Nouv. édit., augmentée.) Stockholm et
Paris, Prault, 1788, in-8, 332 pag.
Ouvrage demandé par Ulrique de Prusse., reine de
Suède, et qui influa beaucoup sur la révolution de ce
royaume, en 1772.
II. M. de Fénelon..., sur les libertés
gallicanes; ouvrage très-rare et très-es-
timé. Avignon, 1792, in-8, 70 pag.
Cette brochure n'est autie chose que le discours de
l'abbé Fleury « sur les libertés de l'Eglise gallicane ».
A. A. B— r.
FENESTELLA [L.], ps. [Andréas Floc-
cusj.
De Magistratibus sacerdotioque Roma-
norum. Lutetim, 15i9, in-8.
Voir Fabricius, Bibliolh. lat. medicc œtalis.
-h FENIER (le P. Pierre) [Quentin et
De Vaux].
Relation des sièges mémorables de la
ville de Péronne, composée par — . Paîns,
P. Muguet, 1082, in-12; Péromie,Quentin,
1848, m-10.
-+- F. E. R. C. [le frère Pierre Etienne,
religieux cordelier de Nantes].
Le Ronheur rural, ou Lettres de M. de**"^
à M. le marquis de*** qui, déterminé à
quitter Paris et la cour pour vivre habi-
lucllement dans ses terres, lui demande
des conseils pour trouver le bonheur dans
ce nouveau séjour, par M.—. Nantes, Ma-
lassis, et Paris, Buisson, 1788, 2 vol.
in-8.
Suivant une note manuscrite d'A. A. Barbier, l'au-
teur est mort chanoine de la cathédrale de Nantes,
le 14 mars 1807, dans sa 72" année.
FÉRANVILLE, nom ahrév. [Le Rondelle
DE FÉRANVILLE].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire « , à Le Rondelle de F*
31
FERAPIED
FERNEY
32
FERAPIED. Voy. DUFIEU.
FERDINAND (l'empereur), ««/. supp.
[Jean de Maumo>'t].
Les graveset saintes Remontrances de —
à N. s" P. le pape Pie IV de ce nom, sur
le fait du Concile de Trente, etc., trad. du
latin en francois. Paris, Nicolas Chesneau,
lo63, in-8.
Voy. Du Verdicr, in-i. t. II, p. -i08. A. A. 15— r.
FERDINAND, ps. [E.-T.-Maurice Our-
ry].
Avec M. Auguste [Mario Coster] : Mon-
sieur Asinard, ou le Volcan de Montmartre,
folie en un acte, mêlée de couplets. Paris,
1809, in-8.
FERDINAND, prénom sous lequel il
existe des pièces ou seulement des parts de
liièces de tiiéàtresde six diiTérents auteurs :
MM. Ijrouljental, Laloue, Langlé. Langlumé,
Polanchel, Vallou de Villeneuve. (Voy. ces
derniers noms dans la « France littéraire »,
au tome XI) (1).
FERDINAND-VICTOR, aut. dég. (2) [La-
CADORAis, auL'evinJ.
Opuscule poétique. Angers, Launay-Ga-
gnot, 1838, in-8.
FÉRÉ.\I. (M. V. de),;w. (3) [Madame Su-
berwick].
Les Mystères de l'Inquisition et autres
sociétés secrètes d'Espagne, par — ; avec
des notes historiques et une introduction
de M. Manuel de Cuendias, contenant les
extraits d'une lettre relative à cet ouvrage,
par M. Edgar nuinet.PrtriS,B(H;.arf/, 1843,
gr. ia-8, illustré de 2UU dessins et plan-
ches.
Ce volume a été publié en cini[uanle livraisons, cha-
cune de 10 pages.
Les c< Mystères de l'Inquisition » ont été traduits
trois fois en allemand : 1» par le docteur A. Diez-
mann, et publiés à Leipzig, par le libr. Deubner, en
•1845, gr. in-16; 2» par le doct. L. Meyer, et publ.
dans la même ville, par 0. Wigand, 1845, in-16;
30 enfin par un anonyme, Stuttgart, Hallberger, 1845,
pet. in-8 ; cette dernière fait partie d'une collection
intitulée « Aula der schœnen Literatur » .
+ II. Les voix de la République, Ne-
mesisde 18-i8. Paris, 1848, in-8.
Ouvrage annoncé en 50 livraisons. Il n'en a paru
qu'un fort petit nombre.
(1) Renvois omis par MM. Louaiulre et Bourquelot.
(2) Article omis par MM. Louandre et Bourquelot.
(3) A l'article de M. M. G. de Cuendias, t. 111,
p. 116, delà « Littérature française contemporaine » ,
l'auteur des « Mystères de l'Inquisition » est nommé
M. de Toréai : ce n'est ni Toréai ni Féréal, comme
on le voit. Encore une révélation que plus lard
\LM. Louandre et Bourquelot ne pourront pas nous accuser
de leur avoir empruntée.
-H III. L'Espagne pittoresque, artistique
et monumentale. Paris, 1847-48, in-8.
Avec M. Manuel Galo de Cuendias, auteur de divers
écrits sur la grammaire espagnole. Cet ouvrage a été
publié en 50 livraisons.
4- IV. Chant du peuple, à M. de Lamar
tine. In-8.
Avec M. de Cuendias.
FÉRÉOL (A.), ps. [Louis Second, ar-
tiste dramati(|ue lyrique].
Avec M.*** et Edouard [Mennechet] :
Une bonne fortune, opéra comique en un
acte. Paris, Barha, 1834, in-8.
FERMIER DE PENSYLV.ANTE (Un),a«/.
dég. [Dickinson].
Lettres d" — aux habitants de l'Amérique
septentrionale, traduites de l'anglois (par
Barbeu du Bours). Amsterdam (Paris),
1769, in-8.
+ FERNAXD [Ferdinand Broglia, de
Bruxelles].
Les traîtres démasqués. Bruxelles. 1840,
in-8.
FERNEY (Jules), ps. [Etienne Arago,
auteur de romans-feuilletons imprimés
dans le « Siècle » sous ce pseudonyme].
FERN'EY(Paul),/;s. [Alexandre Mes.mer,
ancien lib.-édit. à Paris, né en 1811].
Joies et Pénitences. Paris, Coquebert,
1844, 2 vol. in-8.
Recueil de trois nouvelles qui avaient déjà paru dans
le « Siècle, » et autre part : 1» ■< Rosalie de Vender-
mière » ; 2» la « Chaîne d'argent » ; 3° « Anna Val-
lée » , auxquelles l'auteur a ajouté : i° les « Merveilles
sociales : I,la Femme "qui aime son mari ».
IL Hélène Ravnal.—Impr. dans le « Siè-
cle » à la fin de 1843.
III. Aimer à la folie. — Impr. dans le
feuilleton du « Siècle », à partir du 19 mai
1847.
C'est, sous des noms déguisés, l'histoire d'un projet
de mariageentre la fille de M. L. G. Michaud, imp.-
libr. de Paris, et M. Barthélémy, alors imprimeur de
! la même ville. L'auteur seulement en a modifié le dé-
noiimcnt. Tous les personnages sont autant de por-
traits.
-l- IV. Myrtille, nouvelle (insérée dans
le feuilleton du « Siècle», juillet et août
1848).
-h V. Le Corps et l'Ame (môme journal
1849).
■+- VI. La brune Thérèse [Ihid., mai
1830).
+ VIL Hermine Sénéchal. [Ihid., août
1830).
Ce dernier roman, accompagnée du n" VI, a été réim-
( primé en 1852. Paris, Passard, 2 vol. in-8.
33
FERiNUNFTSBERG
FEUQUIÈRES
34
+ VIII. Un Voyage aérien, nouvelle (In-
sérée dans le « Monde » en I80I).
-h IX. Des articles dans des journaux.
+ X. Les Epreuves de jeunesse, dans
la « Ruche parisienne », juillet ISril.
FERNUNFTSBERG (le baron), Allemand
francisé, ps. |le chevalier de îMerav].
La Raison du temps, ou la Folie raison-
née. Amsterdam \Paris), I78I, in-l:2.
+ FERRAGUS [Louis Ulbach].
La Cloche, journal hebdomadaire, I8G8-
1869, in-3^.
FERRARIUS (Jan.-Alex.), ps. [Joh.-Lud.
Fabricius, Heidelbergae theologiae profes-
ser].
Euclides catholicu$,seu Demonstratio ro-
manae fidei, ex primis certis et evidenti-
bus principiis. mathematicâ modo et con-
nexis continua série propositionibus de-
ducta. Juxta exemplar impressum Parisiis
(1667). Londini., 1676, in-4.
Satire contre l'Eglise romaine. Œuvres de Bayle,
t. IV, p. 1G6. A. A. lî— r.
+ FERRIER (S.) [Caroline Ruchet,
dame Olivier].
Voy. « France littéraire », t. XI, p. 368.
PERRIÈRE, nom abrév. [Leblanc de
Perrière, aut. dramatique]
Pour la liste de ses pièces, v.la « France
littér. », à Leblanc de F.
+ PERRIÈRES (Ravmond de) [BouÉ.de
Villiers].
Des articles de journaux
FERRY [Eugène-Louis-Gabriel de Ferry
DE Bellemare].
Pour la liste de ses publications, voy
le «Catalogue général » de M. Otto Lorenz,
à Ferrv.
Pous le même pseudonyme, M
fourni de nombreux articles à la
Mondes (1846 à 1852) «.
PÉRUSSAC(de), nomahrév. [Daudebard
de Férussac].
Pour ks ouvrages de deux savants de ce
nom, le père et le fils, voy. les tomes III
et XI de la « France litt. », à Daudebard
DE F.
FESSE (Jeanne). Voy. F*** (madame),
II, col. 3 f.
FESSI (le P.), nom modifié [le P. Fesse,
jésuite^ de Lyon, (pie Voltaire, dans une
lettre à Borde, du 10 avril 1773, accuse
de l'avoir volé trois ans de suite].
-\- F. E. T. [F. E. Toulongeon].
Manuel du muséum français, contenant
une description analytique et raisonnée.
L. de Bellemare
Revue des Ueux-
avec une gravure au trait, de chaque ta-
bleau, tous classés par écoles et œuvres
des grands maîtres, par—. Paris, Treuttel
et Wiirtz, an II (1807-18U8),dix livraisons
in-8.
-|- I.a dernière livraison est signée L. B. F.; elle
conlienl « la Galerie de S. Bruno ». par Lesueur.
01. B— r.
PEU MON ONCLE, professeur émérite,
ps. [Emile-Marc lliLAiRE,dit Marco Saint-
Hilaire].
L'Art de payer ses dettes et de satisfaire
ses créanciers sans débourser un sou, en-
seigné en deux leçons. Précédé d'une no-
tice biographique sur l'auteur et orné de
son portrait. Le tout publié par son ne-
veu... Paris [Hon. de) Balzac, 1827, in-18.
+ FEU ROI DE PRUSSE (le)[CERUTTi].
Voy. plus loin à Pré ..Éric II, n° IV.
FEUCHER (le chev. de), ps. [d'Ar-
taize].
I. Réflexions d'un jeune homme. Paris,
1786, 2v. in-12.
■ IL Dégradation de l'homme en société,
ou Essai sur les sciences et les arts. Paris,
Royez, 1787, in-I:2.
m. Nouv. Réflexions d'un jeune homme,
ou suite à l'Essai sur la dégradation de
rhomme en société ; par M. le chev. do F.
Paris. Rcijez, 1787, in-tl.
-+- FEUITXETON (le révérendissime
père), dit Catfardini, capucin condigne et
concave, apocryphe [Vieilh de Boisjolix].
Correspondance, ou Lettres inédites
du—. Paris, Sabot, 1808, in-8, 6i p.
Sons le nom de père Feuilleton on a voulu dési-
iiiier .liilien-Louis Geoffroy, journaliste célèbre à l'époque
du premier empire.
+ FEUILLIDE (C. de) [.I. G. Capo de
Pelllide].
Ce litti'ratêur
l'Oté le nom ]ii'n
de nombreux ji.
jourd'hui oublié
sie, mort en iSBi, laissa de
iM"'' de Capo. Il écrivit dans
I publia divers ouvrages au-
Hisioirc du peuple de Paris
1844, in-8 ; « Histoire des Révolutions de Paris »,
liv, I et n, 184G, non achevé; voir d'autres indica-
tions dans le « Catalogue général de la librairie fran-
çaise )).par M. Otto Lorenz, t. II, p. 306. Il prit les
pseudonymes de Desjardins et de Jean de Soissy.
FEUQUIÈRES (An t. de Pas, marq. de),
aut. supp. [GiLLET de.Moyvre].
Mémoires de M. —, contenant ses maxi-
mes sur la guerre, nouvelle édition, avec
la vie de l'auteur, donnée par le comte de
Feuquières, son frère fou plutôt écrite sur
ses Mémoires, par Gillct de .^loyvre, et un
avertissement rédigé par Le Fèvre de
Saint-Marc). Londres (Paris), I73G, in-i;
1740, 1775, 4 vol. in-12.
35
FEU-TARDIF
F. G.
m
FEU-TARDIF Ji.), membre obscur do
plusieurs académies, collaborateur de etc.,
et de etc., auteur de divers ouvrages qui
n'ont jamais vu le jour, nnnrjr. [Hippolyte
AuDiFFRET, employé de la Bibliothèque du
roi, section des manuscrits].
La 5aint-Charles et la Saint-Louis. Dis-
sertation historique et critique, qui peut-
être n'en est pas une; enrichie de notes, etc.
Paris, Delaforesf, Pélicier, Delaunay, nov.
182o, in-8, 32 p.
L'auteur établit que saint Louis étant ie patron de la
France, les souverains qui ont gouverné celte nation
auraient dû choisir pour leur jour de fête celui du pa-
tron de la France, et ne pas effacer à chaque règne sa
ftte pour y substituer des fêtes de rois, telles que la
saint Napoléon, la saint Charles, et plus tard la saint
Philippe. L'auteur y démontre aussi que le roi Charles X,
de 1823 à 1830, devait être surnommé Charles XL
+ FEraNET (X.) [A. Kaempffex.
avocat].
Il a longtemps signé le « Courrier de Paris » de
« l'Illustration » , du pseudonyme que nous venons d'indi-
quer, pseudon\Tiie dont il use encore au « Temps »;il a
également signé Henri Este. Il a publié sous son véri-
table nom : « La Tasse à Thé » , 1 vol. in-8, illustré
par Worms {Paris, J. HetzeJ, s. d.), qui a eu du
-t- F. F. [F. Filhol].
L'Oracle poétique, par-
J619, in-8.
Toi ose, Mnffrc,
+ F. F. [Ferdinand Fertiault].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
F. F..., aut. dég. [VxLsxy].
Quelques Vues sur l'économie politique
et commerciale, ou Moyens déteindre avec
facilité les dettes publiques et particulières.
Paris, Renouard, an VHI (1801), in-8.
-I-F. F. G. [F. F. Cotterel].
Précis historique de la vie et du procès
du maréchal Nev. Paris, DetUu, 181(i.
in-8.
F. F. C. M. B.^aitt.drg. [frère François
Ch.\ppé, moine bénédictin].
Second Eclaircissement du droit de Sa
Majesté sur les cinq abba\es de Chézal-
Benoît. 1003, in-i. ' V. T.
H- F. F. D. R. [François Fouet, de
Rouen].
Les Amours de Philinde, par — . Paris.
M. Guillemot, 1(301, petit in-18.
Ce petit roman doit cire fort rare : nous ne l'avons
pas trouvé dans le catalogue La Vailière-Nyon, ni dans
celui de M"^« de Pompadour. Lenglet-Dufresnoy, dans
la « Bibliothèque des Piomans », le cite de manière à
nous prouver qu'il ne l'avait pas vu : « Amours de
Philindre, in-8, Paris.... » C'est un roman amoureux,
à grands sentiments et à grandes phrases, comme tous
ceux qu'on voyait éclore à cette époque sous les rayons
de r.\strée. L'auteur, qui dédie son livre à monsieur
son oncle, se nommait probablement François Fouet,
de P>ouen : car le privilège du roi est accordé à Robert
Fouet, marchand libraire juré en la ville de Rouen,
avec défense à tous les libraires et imprimeurs du
royaume d'imprimer ou de faire imprimer les Amows
de Philinde et les Amours de Boris, « sans le congé
et consentement dudit Fouet. » L'auteur raconte, dans
l'épître à son oncle, qu'il composa cet ouvrage, son pre-
mier coup d'essai, dans un âge bien faible et contre
toutes les défiances de ses forces; il ajoute, dans
l'avis au lecteur, qu'après avoir produit « ce fruit sans
grâce et sans beauté, » il alla en Italie, et ne fut pas
peu étonné, à son retour, qu'un de ses amis avait pu-
blié, à son insu, les « Amours de Philinde », d'après
un manuscrit incorrect. Il avait donc été forcé, pour
son honneur, de donner lui-même une nouvelle édition,
revue et corrigée, dans laquelle il s'était contenté de
r'accoutrer les iresches qu'on y avait fait, pour
redonner du lustre à ces couleurs ternies. (P. L ,
« Bulletin du Bibliophile », 13« série, p. 1233.)
F. F. D. R. C, aut. dég. [Frère François
Du Han, religieux cordelier].
Traité où il est prouvé que les anges et
les saints connaissent nos nécessités, qu'ils
prient pour nous , que nous avons des
anges gardiens et que nous devons hono-
rer et vénérer les reliques et les images
des saints. Paris , de la Caille , lOto,
in-12.
-I- F. F. F. R. D. G. [François Forti.n,
religieux de GrandinontJ.
Ruses innocentes, dans lesquelles on voit
comment on prend les oiseaux passagers et
les non passagers ; et de plusieurs sortes
de bêtes à quatre pieds, avec les plus
beaux secrets de la pêche, etc., par—, dit
le Solitaire inventif. Paris, P. Lamij, IGGO,
in-4.
Des exemplaires portent le nom de l'auteur. P.éim-
primé en 1688 et 1700, in-4, et en 1095. Amster-
dam, in-8.
-j- F.-F. R*** [Richard] .
Notice historique sur J.-J.-P. Gav, ar-
chitecte, par—. S. /..juillet 1832," in-8,
11 pag.
Catalogue Coste, 1548".
-h F. G. [François Gaultr.v.n, de Grave-
lines, jésuite].
Abrégé de la vie spirituelle pour tout
estât, tirée de la Considération des Ecri-
tures, par — . Liège, Tournay, 1038, in-18
de 271 p.
-h F. G. [Fr. Gacox].
Les Poésies d'Anacréon, traduites du
grec en vers français, par — (nouv. édit.,
suivie quelquefois du texte grec, publiée
par Jean Caperonnier et de Querlon). Parw,
Grange, 1734, in-18.
F. G
F. 1. B.
38
+ F. G. [Fréd: ou Franc. Grasset].
Epître à M. J.-J. Rousseau, sur sa « Nou-
velle Héloïse ». .
Cité par Ersrh.
+ F. G. [Jean-Frédéric Galeron, ma-
gistrat, antii|uaire, né à Laigle (Orne), vers
1794, mort à Falaise (Calvados), où il de-
meurait depuis longtemps, le 18 juillet
1838].
De nombreux articles signés de ces initiales dans los
journaux de l'Orne, dans ceux de Caen et surtout dans
le « Journal de Falaise ». L. D. L. S.
-^ F. G. (M.) [François Gouin].
Rome et ses Pajies, histoire succincte du
grand pontificat. Paris, Briere, 18:29,
in-8.
Observons que dans la S'' édition du « Dictionnaire »
de M. E. de Manne, n" 3777, la table donne le nom
de Gouin, elle corps de l'ouvrage celui de Gaume. Une
note fait observer qu'une prétendue seconde édition
parut peu de mois après, mais les titres seuls étaient
changés.
-f F. G. [Fr. Guizot].
Des idées de Ral^eiais en fait d'éduca-
tion.
Deux articles imprimés dans les « Annales de l'édn-
cation », t. I et III, 1812.
+ F. G. B. [Frère Girard, barnabite].
Cajna, ou l'Idolâtre convertie, tragi-co-
médie. Lyon, lG3(j, in-8, 94 p.
Catalogue Soleinne, n» 1283.
-I-F. G. C. A. P. D. B. [François Gra-
VEROL, conseiller au parlement de Bor-
deaux] .
La Vie du père Paul, de l'ordre des ser-
viteurs de la Vierge ; trad. de l'italien (de
frère Fulgence), par — . Amsterdam, 1603,
in-lâ. ' G. M.
-\- F. G. L. [F. Guillaume, lévite].
Le Royaume de Dieu et le Vray chemin
pour y parvenir, par le R. T. Sanchez,
trad. ipar — . Pont-à-Mousson, 1G09, 2 vol.
in-8.
H- F. G. L. [François Grugkt, Lion-
nois].
Les Dodechedron de Fortune, livre non
moins plaisant et récréatif que subtil et
ingénieux entre tous les jeux et passe-
temps de fortune, composé par Jean de
Meun, et de nouveau mis en meilleur or-
dre par—. Paris, Gilles Rohinol, IGlo,
in-8.
-t- F. G. L. J, [F. G. La Jeuan.mère,
greffier de justice de paix de Ryes (Cal-
vados)].
La Statue de Voltaire. Etude. Extrait du
journal « le Normand ». Lisieux, GrenU et
Piel, 1867, in-18, 46 p.
+ F. G. P. A. L. I. [Franc. Goffaux,
professeur au lycée impérial].
Conseils pour faire une version, par—.
P«m, 1811,in-8.
-1- F. G. T. C.
Antiquaire de la ville d'Alençon, uu
Lectures historiques pour l'éslise de Saint-
Léonard d'Alençon, par— .M.D.C.LXXXV,
56 pag. in-12.
L'auteur de ce curieux opuscule est Lorphelin Chan-
fieilly, clerc tonsuré, né à Alençon, mort en cette ville
eu 1694. M. de La Sicotière a réimprimé et annoté
« l'Antiquaire » en 1808, en y joignant une notice
biographique et bibliographique. Alençon, de Broise,
46 p. in-12.
-f- F. H. [François Haiîert].
Les quatre livres de Caton, pour la doc-
trine de la jeunesse, par — . Paris (1530),
Lyon, 1552, in-12.
H- F. H. [Frédéric Hillemacher].
I. Catalogue des estampes qui composent
l'œuvre de Frédéric-Théodore Faber, pein-
tre flamand, graveur à l'eau-forte. Mis en
ordre et dressé par — . Paris, H. Foiirnier,
18i3, in-8.
Tiré à 50 exemplaires.
II. Catalogue des estampes qui compo-
sent l'œuvre de Jean-Pierre Norblin, pein-
tre français, graveur à l'eau-forte. Mis en
ordre et dressé par—. Paris, impr. La-
crampe et Fertiaux, 1848, in-8.
Tiré à 50 exemplaires.
4- F. IL, et H. [Ferdinand HoeferJ.
De nombreux articles dans la « Nouvelle
Biographie générale », publiée sous sa di-
rection.
F. H. D. B., axit. dég. [François Habert,
d'Issoudun].
Les Satyres et l'Art poétique d'Horace,
en vers françois. Paris, 1583, in-12.
+ F. H. D. C. [frère Hilabion de
Coste].
Vie du R. P. Marin Mersenne, de l'ordre
des Minimes, par—, religieux du môme
ordre. Paris, S. Cramoisy, 1649, in-12.
FIACRE (le vénérable frère), nom de re-
ligion [Denis Anthéau.me], dont il existe
plusieurs vies qui portent ce nom de reli-
gion, celle, entre autres, du P. Gabriel de
Sainte-Claire (Vieilh). (1722, in-12.)
FIACRES (les), ps. [Jean-Henri Mar-
chand, avocat].
Requête des — . 1768, in-8.
-H F. I. B. [Jacques Berson].
La Saincte et trèschrestienne résolution
de monseigneur l'illustrissime cardinal de
Bourbon, pour maintenir l'Eghse catholi-
39
FICTOR
FIGARO
40
(jue et romaine. Paris, G. Julien, 1380,
in-8.
+ FICTOR (Gabriel) [Fabien Pillet].
Manuscrit de 190o, par—. Paris, iS-21.
^vol. in-I2.
FIDÈLE (François), ps. [Mathieu de
Morgues].
Vrais et bons avis de —, sur les calom-
nies et blasphèmes du sieur des Montagnes
(Jean Sirmond). 1631, in-i.
Itnpr. aussi dans le Recueil de pièces de l'auleur.
+ FIDÈLE (Un) [An t. Madrolle].
Un Fidèle à tous les infidèles. Démon-
stration de l'Evangile et Explication du
mal et du siècle, par la seule histoire uni-
verselle inouïe des nombres 13 et 6(56. Pa-
ris, s. f/.,in-8, 30 p.^
+ FIDÈLE OFFICIER ET SUBJECT (Un^
[Xic. Rolland].
Remontrances très-humbles au roy
Henry III, sur les désordres et misères de
ce royaume, par — . 1538, in-8.
+ FIDÈLE PATRIOTE LUXEMBOLU-
GEOIS (Uni [Guillaume de \^'aha, jésuite,
mort à Liège le 11 novembre 1690].
Le fidèle et vaillant Gouverneur, ou Ta-
bleau racourci de la vie et de la mort de
Jean d'Allamont, seigneur dudit lieu, gou-
verneur de Montmédy, etc.. dédié à sa
mémoire, par — . Liège, Bronckart, lÙoS,
in-4.
Une seconde édition, re\"ue et augmentée par Thomas
des Hayons, parut également à Liège en ili68, petit
in-l:2. Bien que plus ample que la première, elle ne
renferme point certaines pièces intéressantes qui se
trouvent dans celle-ci.
FIDÈLE SUJET DU ROI (Un), aut. dég.
[François Charpentier, de l'Académie
française].
Discours d' —, touchant l'établissement
d'ime compagnie françoise pour le com-
merce des Indes orientales. Paris, 166 i,
in-i. — Le même en françois et en alle-
mand (par le même, sous le nom de Jean-
Christophe Wagenseil), avec les articles
et conditions, et la déclaration du roi.
1663, in-4.
FIDÈLES {Les),ps. [le P. Lambert].
Requêtes des — à nos seigneurs les é\ è-
ques de rassemblée générale du clergé de
France. 1780, in-1 2.'
On trouve dans cetle luochure la peinture la plus
frappante de l'ilal de TEglise. L'auteur donne aux
évèques les conseils les plus sages, mais qui n'ont été
nullement suivis ; il plaide aussi avec une nouvelle
énergie la cause des corps réguliers contre la commis-
sion établie en IICB pour l'examen de ces corps.
A. A. B— r.
-{-Pour une réfutation de cette brochure, v. à ,1. J.
+ FIDELES DE FRANCE (les) [Le Fe-
VRE, masque de Basnage de Beauval].
Lettre des fidèles de France à ^I. Ju-
rieu, sur sa vingt-deuxième « Lettre pas-
torale », par — , in-l:2.
Voyez le « Dictionnaire » de Chaufepié, article
JURIEU, p. 74. A. A. B— r.
FIELDING (Henri), romancier anglais.
Ouvrages apocryphes :
I. Le Véritable ami, ou la Vie de David
Simple ; trad. de l'anglais de — (de miss
Sara Fielding, sœur de Henri) (par de La
Place). Amst. (Paris), 1749 ; — Genève,
178-2, 2 vol. in-12.
Réimpr. dans les Œuvres de H. Fielding et sous son
nom. (Paris, 1797, 23 vol. in-i8).
IL Aventures de Roderic Random ; tra-
duites de l'angl. de — (par Hernandès et
Puisieux). Londres, Noiirse, 1761, 3 vol.
in-12.
C'est à tort que le nom de Fielding a été mis sur le
frontispice de la traduction française de ce roman, et
même sur celui de quelques éditions de l'original an-
glais. Il est reconnu aujourd'hui que cet ouvrage est de
l'historien Tobie SmoUett. A. A. B— r.
Ce roman n'en a pas moins été inséré dans les Œu-
vres de Fielding (Paris, 1797, 23 vol. in-18). L'édi-
tion originale est de Londres, 1744, 2 vol.
-\- La première édition du texte anglais est de
Londres, 1743, 2 vol. in-12; il existe des réimpres-
sions nombreuses. Citons celles de 1836 avec des gra-
vures d'après C. Cruikshank, et celle de 1857, illus-
trée par Phiz.
III. Mémoires du chevalier de Kilpar,
traduits ou imités de l'anglais de — (Com-
posés par de Montagnac). Paris, 1768,
2 j)art. in-12.
IV. Les Malheurs du Sentiment, trad.
de l'anglais, par L.-Séb. Mercier. Genève
et Paris, 1789, 2 vol. in-12.
V. La Roue de Fortune, ou l'Héritière
de Beauchamp, par — ; trad. de l'anglais,
par Ch. Def*** (Ch. Defauconpret), trad.
de la « Prison d'Edimbourg », etc. Paris,
Corhet, Nicolle, 1819, 3 vot. in-12.
-+- FIENNES (Charles de) [Charles Ma-
THAREL DE FlENNEs].
Des articles dans le « Siècle ».
-I- FIGARO [Brack, médecin].
Lettre de — au comte Almaviva, sur la
crise du magnétisme animal, avec des dé-
tails propres à fixer enfin l'opinion sur
l'inutilité de cette découverte. Paris, 1784,
in-8, 38 pag. — Sec. édit., même année,
in-8, 43 pag.
FIGARO, ps. [Jér.-Charlemagne Fleu-
RiAU, dit le marquis de LangleJ.
Vovaee de — en Espagne. 1783, 2 part.
in-12; 1787, in-8.
FIGARO
FILS DE LOUIS XVI
42
L'ne sixième édition a été publiée, en 1803, sous ce
titre : « Voyage en Espagne, par L. M. Je Langle,
seule édition avouée par l'auteur ». Paris, Peiiet, in-8.
La première édition de ce Voyage fut condamnée à
être brûlée, par arrêt du Parlement du 2G février 1788.
(Voy. Peignot, « Dictionnaire des livres condamnés ».)
Il existe une critique de cet ouvrage. Voy. l'article sui-
vant.
FIGARO (le véritable), ps. [le comte
d'Aranda].
Dénonciation au public du Voyage d'un
soi-disant Figaro en Espagne ; par — .
1783, in-12.
Critique de l'ouvrage de Jér.-Charl. Fleuriau. La
vignette qui en décore le frontispice se compose d'une
poignée de verges, en croix avec un fouet.
FIGARO (Emmanuel), ps. [Lanteiues,
professeur de belles-lettres à Lausanne].
Confessions d' — , écrites par lui-même
et publiées par une religieuse. Paris [Lau-
sanne], J787, in-8.
H- FIGARO [Mariano José de Larra].
PseudonjTiie adopté pour des articles de journaux
par ce littérateur, né à Madrid en 1809 ; une traduc-
tion française d'un de ces ouvrages : « le Damoiseau de
don Henri le Dolent », a été publiée à Paris en 1802,
in-12 ; la « Biographie générale » le qualifie d'imita-
tion ennuyeuse de Waller Scott ; Larra se suicida le
13 février 1837.
-^ FIGARO [E.-J.-T. TiioRÉ].
Des articles sur la guerre dans la « Na-
tion », de Bruxelles, en 185i.
-h FIGARO A LA MAIN [Francisque
Sarcev].
Des articles dans le « Figaro ». Voir les
« Grands Journaux de France », p. 46o.
+ FILERVILLE (M. de) [J.-H. Mar-
chand].
Le Véridique, ou Mémoires de — . Paris
et Amsterdam, 17G9, 2 parties in-12.
-\- FILHEUL [Chardin, masqué sous le
nom de sa femme].
Catalogue des livres rares et singuliers
de M. — Paris, Dessain junior, 1779, in-8.
Ouvrages curieux, poètes français, romans de cheva-
lerie. On trouve dans quelques exemplaires les titres
manuscrits de 130 ouvrages que la censure ne permit
pas d'imprimer. Les prix de vente seraient bien dépas-
sés aujourd'hui. Voir une note au catalogue Soleinne,
t. V, no 818.
FILINTO. Voy. ELVSIO.
+ FILIP BONAU [Philippe Bonnaud].
Les Vengeurs, roman-drame, par — .
Ouvrage précédé d'une lettre à M. de La-
martine. Bruxelles, 1863, in-8.
« Bulletin duBiblioph. belge >., t. XX, p. 245.
+ FILLE D'ALLIANCE DE MONTAIGNE
(la) [M""deGour>av].
Le Proumenoir de Monsieur de Montai-
gne, par — . Paris, Abel l'Aufielier, 159^,
in-12. — Edition troisième plus correcte
et plus ample que les précédentes. Paris,
Abel l'Angelier, lo99, in-18.
FILLE D'UN ROI (la), ps. [Julien Va-
TouT, député].
Les Aventures de—, racontées par elle-
même (premier chapitre). Paris, Deiaunaij,
Pouthieu, 1820, in-8, 40 pag. Troisième
édit. IbicL, 1821, in-8. — Second chapitre.
Ibid., 1821, in-8, 30 pag. — Troisième
chapitre. Ibid., 1821, in-8, 48 pag.
Le second chapitre a obtenu une seconde édition en
1821.
C'est, sous un voile allégorique, l'histoire de la
Charte donnée aux Français par Louis XVllI. -|-I1 existe
aussi la « Nièce d'un roi ». Paris, 1826. Mais celle
dernière partie ne parait pas l'œuvre de Vatout.
FILLE RELIGIEUSE (Une), ps. [dom
Olivier Echallard, bénédictin].
L'Ecole du pur amour de Dieu dans la
vie d'une pauvre fille idiote. Armelle Nico-
las, décédée en Bretagne ; par — de sa
connaissance (Jeanne de la Nativité, ursu-
line de Vannes, ou plutôt dom Olivier
Echallard, bénédictin). Nouvelle édition
(publiée par Pierre Poiret). Colofjne [Hid-
lande), 1704, in-12.
La première et la seconde édition ont paru en
France en 167tî et 1G83, sous le titre de « Triomphe
de l'amour divin ». Ce livre va de pair avec celui de la
« Vie de la sœur de la Nativité, » dont on a publié
plusieurs éditions en 1818 et 1819. {Arlicle de
M. Boulliot, dans le c Dictionnaire des Anonymes ».)
4- FILLEUL-PETIGNY (M"^ C), voya-
geuse supposée.
La Palestine, ou une visite aux Lieux
Saints, par — . Rome, 1806, in-8.
M. Titus ToUer (« Bibliographia geographica Pahes-
liua; », 1867, n" 1866) signale cette relation de
voyage comme étant évidemment une œuvre de fan-
taisie.
FILLON (la), auf. supp. [Coustelier] .
Lettres de — . Cologne [Paris], 1731,
in-12.
-f- La Fillon était une entremetteuse célèbre du temps
de la Régence. La Conspiration de Cellamare fit parler
d'elle, et son nom revient souvent dans les chansons du
temps.
-f FILS (Un de ses) [le vicomte Victor
DE BoNALD].
De la vie et des écrits de M. le vicomte
de Bonald, par — . Paris, 1814, in-8.
+ FILS DE LOUIS XVI (le), aut. supp.
Doctrine céleste, ou l'Evangile de N.-S.
Jésus-Christ dans toute sa pureté primi-
tive, tel qu'il l'a prêché lui-même pendant
sa carrière terrestre. Publié par le fils de
Louis XVI, roi de France, Charles-Louis,
13
FILS DU DOCTEUR
FITZ-ADA.M
44
duc de Normandie. Ljon, impr. de Deleuze, } q
-.839, in-1^.
Ce fils de Louis XVI n'est autre que le prétendu
Comte de Naûndorff, qui, expulsé de France, se réfugia à
Camberwell, près de Londres. Voici comment M. A.
Gozzoli, ancien rédacteur-gérant de l'ex-journal men-
suel « la Voix d'un proscrit », parle de cet ouvrage dans
« l'Aveu d'une erreur » (Boulogne-sur-Mer, Birlé,
impr. 1841, in-8, 40 p.) :
« La « Doctrine céleste » était dictée par un ange, en
allemancî, au messie de Camberwell; il traduisait
chaque dictée en un français incorrect , après quoi, il
livrait son travail au sieur Modeste Gruau, spécialement
chargé par l'Ange de mettre la dernière main à l'œuvre.
0. B.
+ FILS DU DOCTELU iL\THAXASIUS
(le) [Louis MiDY du Chauvin, né à
RouenJ.
Le Cierge de la Chandeleur, présenté à
dom Mauger, chevalier de la Vierge et
professeur de philosophie, par — . AuPiiy,
chez Benoit Bonsens, 1783, in-8, "21 p.
Prose et vers, impr. à Caen. A. C — L.
+ FILS D'L'X CO^DIERÇANT (le) [Léo-
pold Rouoarke].
La Noblesse et le Commerce. Paris.
1837, in-8.
FILTZ-MORITZ (M.), (lut. siipp. [labbé
P. Maugon].
Lettres de M. — sur les affaires du
temps (écrites en 1716 et 1717), "traduites
de l'anglois, par de Garnesay (Composées
par l'abbé P. ^largon). Jouxte la copie im-
primée à Londres. Rotterdam, Leers [Rouen
et Paris], 1718, in-l;2.
C'est par ordre du duc d'Orléans, régent, que cet
ouvrage fut composé. On y suppose deux entretiens en-
tre Filtz-Moriiz et différentes personnes sur !a succes-
sion à la couronne de France, en cas que Louis XV
mourût. Le droit de. Philippe V, roi d'Espagne, y est
défendu par un jésuite entre autres, mais sur de si
mauvais principes que tout l'avantage de la dispute est
pour le duc d'Orléans. A. A. B— r.
-h FINDALE (lord) [M. de Belleval,
directeur de la « Revue contemporaine »].
Articles dans la « Presse littéraire ».
FlRMIANIUS(Petrus),/),y. [le P. Zacha-
niE, de Lizieux, capucin].
I. Gyges Gallus. Parisiis, 16o9, in-12.
— Nova editio, cui accessere ejusdem ,
auctoris somnia sapientis. Parisiis, l()(j7, / i
in-i.
Cette fiction, où l'auteur suppose que, devenu pos-
sesseur du fameux anneau de Gygès, il en profite pour
pénétrer dans l'intérieur des maisons et décrire ce qu'il
y voit, prouve que l'idée du « Diable boiteux » de Le-
sage, qui vit le jour pour la première fois en 1707, n'est
pas neuve ; mais l'idée première n'en appartient pas
non plus au P. Zacharie : car dix-huit ans auparavant
Luis Vêlez de Guevara avait publié à Uadrid son « Dia-
blo cojuelo, aovela de la otra vida » (in-8), et le
P. Zacharie a pu s'inspirer avant Lesage du livre de
L. Vêlez de Guevara.
Pour connaître ce qu'en dit l'abbé Coupé, qui place
le « Gygues Gallus » au-dessus de l'ouvrage de Lesage,
voy. la X Bibliothèque des romans », décembre 1779
et février 1780 ; peu de personnes, au reste, seront de
son avis.
Ce livre a été souvent réimprimé : 1660, in-i ; Ra-
tisbonne, 1736, in-8 ; et il a été traduit en français
par le père Antoine de Paris, en 1603, in-12.
Edm. D. m — ne.
-|- Un religieu.1;, du même ordre que l'auteur, le
Iraduisit en français (PaiHs, 1063, in-12, tit. gr.).
Cette traduction offre cette particularité assez piquante
d'avoir été dédiée au comte d'Offemont, père de la
célèbre marquise de Brinvilliers, et le bon religieux le
félicite de ce qu'on voit briller ses hautes vertus « sur
le front de mademoiselle votre fille... par les actions
de sasainte vie. » Qui depuis
-|-Uneno(ede « l'Icon authoris » de l'édition de 173G,
l'approbation de l'édition de 1659, et le privilège de
la traduction française révèlent le nom de l'auteur ; et
cette donnée se trouve pleinement confirmée par le
portrait que celui-ci a tracé de lui-même à la tête de
son livre : chose piquante à noter. G. M.
-j-Voir surle P. Zacharie et ses ouvrages le « Manuel
du bibliographe normand », par M. Ed. Frère, t. II,
p. 622.
II. Saeculi genius. Parisiis, 16o9, in-l:2.
-t- FIRMIN, auteur dramatique.
Voy. Saixt-Fih.min.
+ FIRMIN AÎNÉ [Athanase Becqle-
uelle].
Parallèle entre Talraa et Lekain. Paris.,
[82{i, in-8.
FISCHER, apocr. [Lixdner, docteur de
rUniversité dléna].
Considérations pohtiques sur l'état ac-
tuel de rAllemagne, ouvrage attribué au
professeur — , et saisi au-delà du Rhin;
traduction nouvelle, avec des notes et re-
marques de MM. Bignon, de Pradt, Re-
gnault-Wann, Schetfer, Theremin, etc.
Paris, Corréard, 18:21, in-8.
Le véritable auteur de cet ouvrage est M. Liudner,
docteur de l'L'niversité d'Iéna.
V. sur ce publiciste l'ouvrage de M. Bignon, inti-
:ulé : » les Cabinets et les Peuples ». A. A. B— r.
FITS PATRICK, ps. [le vicomte d'Alès
DE CoRBEt].
Dissertation sur les antiquités d'Irlande.
1749, in-1-2.
FITZ-ADAM (Adam), ps. [Edw. Moore,
:iidédu coDite de Chesterfîeld, Hor. Wal-
pole, Rich. Owen et autres].
Le Monde, ou Feuille périodique sur les
mœurs du temps; trad. de l'anglais (par
Gaspard-Joel Monod). Leyde, 1737, 2 vol.
in-12.
L'introduction de cet ouvrage en France n'a été per-
mise qu'après qu'il y eût été fait un certain nombre
de cartons. A. A. B— r.
io
FITZ-CLARENCE
FLACCIUS ILLMICUS
46
— Tableau critique des mœurs anglaises,
traduction de la feuille périodique intitu-
lée (( le Monde », par Adam lils d'Adam
(par de Saint-Symphorien). La Haye et
Paris, Du four, 1G71, in-i!2.
FITZ-CLARENCE (Marie), ps. [Madame
Gradis, connue sous le nom d'Eugénie
Foa].
Auteur, sous ce nom d'emprunt, de plu-
sieurs articles de journaux.
+ Petites mosaïques historiques, con-
tes vrais dédiés au jeune âge. Paris, 1860,
in-12.
FITZ-JAMES (Mgr le duc François de),
évoque de Soissons. aiit. siipp. [l'abbé
Gourli.n].
Œuvres posthumes de —, concernant
les jésuites, etc. (publiées ou plutôt com-
posées par l'abbé (iourVm).Avi(jno)i. 17G9,
"4 vol. in- 12.
Yoy. aussi : EvftnuR de Soissons (Mgr 1'), t. I,
col. 1272 e.
-h FIZEN (Nie), m. [Jean-Erard Foul-
LON, jésuite liégeois].
Veritas et Écclesiœ Tungrensis brèves
vendiciae adversus longam etsupervacuam
diatribam R. P. Godef. Henschenii de
Episcopatu Tungrensi et Trajectensi. Leo-
dii, 1653, in-ll
Henschenius répondit aux « Vendicia; » et Foullon
lui répliqua quelques années plus lard dans son Com-
mentaire sur le premier livre des Machabées. Hensche-
nius revint une troisième fois sur ce débat au com-
mencement du tome VII, mois de mai des « Acta SS. »
4- F. J.-B. V. [VicuiEu].
Description abrégée des animaux qua-
drupèdes de la ménagerie de Tipoo-Saïb,
nouvellement aclietés à Londres. Paris,
QuiUau, an XI, iti-8, 23 p. et une pi.
+ F. J. D. P. P. [Vves Pri.xsard, do-
minicain].
De la délégation des religieux, c'est-à-
dire l'examen et rapport de la puissance
légitime qu'ont les religieux mendiants
d'entendre les confessionsdes séculiers, etc.,
par — . Paris, Guillemot, 1622, in-8. —
Nouvelle édition (retouchée par le P. .Tean
Tarpon, autre dominicain). Paris, Sassier,
1648, in-8.
-+-F. J. DUF....[Dufaure].
La Religion et les Politiques rappelées à
leur centre commun. Namur. Martin, 180 i,
in-8.
« Bibliophile belge ».
+F*****(de), j*******etB******** (MM.)
[Fortia, Jourmac et Boisgelin].
Correspondance de M. iM. (Mesmer) sur
les nouvelles découvertes du baquet octo-
gone, de l'homme baquet et du baquet
moral, pouvant servir de suite aux Apho-
rismes, recueillis et publiés par — . Li-
bouriie et- Paris, 178o, in-18.
-f- F. J. G. [Gyselixck].
Coup d'œil sur la situation actuelle de
l'industrie, par—. Gand, 1840, in-8.
■+■ F. J. L. [Lafuite].
I. Epoques de l'histoire universelle, par — .
Lille, Lefort, 1817, in-12.
II. Vie de Bossuet, par — . Lille, Lefort,
1820, in-12.
Une seconde édition a paru sous le titre de « Histoire
de Bossuet » . Voyez ces mots.
-h F. J. P. [F. J. Poulet-Delsalle].
L'Orthologie synoptique, mnémonique,
didactique, ou Petit Dictionnaire simplifié
des principaux éléments de la langue fran-
çaise, par — . Anzin, 18j8, in-fol.
Les éditions suivantes sont intitulées
synoptique...".
L'orthûlogue
-t- F. .1. R. [RiFFÉ, substitut du procu-
reur impérial à Versailles].
Traité de l'adoption, jiar — . Paris
Nève, 1813, in-8.
-f- F. J. R. (le) [Jules Rozk, archi
tecte].
Etrennes maçonniques. Première année,
par — . Paris', Sihesfre, 1827, in-18,
14 i p.
4- F. .1....T [.Iouannet].
Eloge d'Elie Vinet, professeur de belles-
lettres et principal du collège de Guyenne
dans le xvi" siècle; discours couronné le
21 décembre 1813 à l'Académie royale
des sciences, belles-lettres et arts de Bor-
deaux, par — , associé correspondant de
la société et régent de rhétorique à Sarlat.
Périgueux, F. Dupont, 1816, in-8, 87 p.
On doit au même auteur les Eloges de M. de
Tourny et du cardinal de Sourdis. A. A. B— r.
-I- FL. [Jacques Fleurv, avocat].
Les Folies, ou Poésies diverses de — .
Paris, Ùuchesne, 1761, 1 vol. in-8.
-h FL. (Eléonore de) [de Fliîvville].
Le Curé anglais, ou la Famille de Pri-
merose, traduit de l'anglais de Goldsmith,
par — . Paris, 1799, 2 vol. in-18.
1
I 4- F. L*** [Félix Lavallée].
I Etudes historiques sur le Mexique au
I point de vue politique et social, par — .
Paris, 18o9, in-8.
FLACCIUS ILLITIICUS, ps. [Math. Fran-
I COWITZI.
47 FLACHAT SAINT-SAUVEUR
FLACHÂT SAIXT-SAU\TUR 48
I. Contra papatum romanum à diabolo
inventum. lo4o, in-8.
II. Brèves sumnise reli^ionis Jesu Christi
et Anti-Christi. Magdeburgi, looO, iii-8,
14 feuill.
III. Catalogus testium veritatis, qui antè
nostram aetatem ponlifici romane reclama-
runt. Basileœ. l.joii, in-4. — In postremà
hâc editione emendatior et duplô auetior
redditus, ordine dispositus, in libri XX
tributus atque ità renovatus, ut plané no-
vus videri possit à S. G. S. (Simone Gou-
lart). Lugduni, 1397, 2 vol. in-4; Ge/iecœ,
1608, in-fol. — Nova editio, cum notis Jo.
Conr. Dieterici. Francof., 107:2, 2 vol.
in-i.
IV. Missa latina. qua? olim ante roma-
nam circà annum Domini 7U0, in usa fuit,
ex vetusto authenticoquecodice descripta ;
édita verô à Flaccio lllyrico. Arfjentinœ,
iiîol, in-8.
V. Ecclesiastica historia integram ec-
clesiae Christi ideam, quantum ad locum,
propagationem, etc., attinet, secundùm
singulas centurias compleclens, per ali'
quot viros in urbe Magdeburgicà, etc
(Math. Franco\^itz, vulgô Flaccium lUyri-
cumetalios). Basileœ, lo61-lo69, 12 vol.
in-fol.
-(-Voir dans le « Manuel du libraite », t. Il, col. 1 276,
des détails sur ces ouvrages de Francowitz et sur plu-
sieurs au 1res. L'n d'eux a été traduit en français :« Contre
la principauté de l'evesque romain ». Lyon, 1564,
in-8. Consulter aussi l'article que M. Michel Nicolas a
consacré à ce théologien dans la « Nouvelle Biographie
générale », tome XVII.
FLACHAT SAINT-SAUVEUR, ps. [labbé
Anthelme Tricalu et Du Peuiuer].
Pièces fugitives d'Histoire et de Littéra-
ture anciennes et modernes, avec les Nou-
velles historiques de France et des pays
étrangers sur les ouvrages du temps, "et
les nouvelles découvertes dans les arts et
les sciences; pour servir à Ihistoire-anec-
dote des gens de lettres. Paris, 170 i-1 70(5,
o parties in-12.
Les trois premières parties ont paru en 4704 chez
Jean Cot, et les deux dernières en 170(3 chez Pierre
Giffart. La dédicace en tète du premier volume est si-
gnée D. P., e^ le privilège des trois premières parties
est accordé au sieur Flachat de Saint-Sauveur, et celui
des quatrième et cinquième au sieur d'.\iglemont.
La quatrième partie, de 98 pages, est rarissime,
parce qu'elle fut supprimée dès qu'elle parut.
Elle renferme ; 1» « Lettre du P. Fronteau sur
l'ancien usage de se saluer à table et de s'exciter à
boire, avec des remarques curieuses sur la sainte Eu-
charistie » ; 2"> du même, « de l'Origine des paroisses,
et de l'obligation d'y assister » ; 3» « Critique sur la
vie de saint Castor, évèque d'Apt (par de Saint-Quen-
tin) » ; 4» « DisserLition critique sur les Albices et les
Albiciens , ancien peuple de Provence , pour servir
d'éclaircissement à plusieurs endroits de l'Histoire de
Pliue, mal entendus jusqu'aujourd'hui par ses commen-
tateurs (par Saint-Quentin) » .
Cette quatrième partie n'est dans aucune de nos bi-
bliothèques publiques de Paris. M. Bouilliot l'a vue
dans le cabinet curieux de M. Pons de Verdun. J'en
possède un exemplaire.
Bernard, dans ses « Nouvelles de la république des
Lettres », juillet 1704, p. 109, dit de cet ouvrage :
« On voit depuis peu une brochure in-12, en forme
« de journal, qui a pour titre : « Pièces fugitives ».
c( Cette brochure parle des ouvrages anciens et modernes.
' Quelques-uns ont attribué cet ouvrage à l'auteur des
<' Essais de littérature (l'abbé Anthelme de Tricaud,
« alors jeune bachelier de Sorbonnei ; mais ceux qui
« savent mieux la carte du pays littéraire l'attribuent
« à un garçon libraire, qui a demeuré autrefois chez
« Anisson, et qui, faute de pratique dans sa profes-
« sion, s'occupe à écrire présentement. »
On lit dans « l'Histoire des ouvrages des savants ».
par Basnage, mars 1705, p. 132, « que l'auteur s'ap-
pelle M. Du Perrier; que ce livre est assez curieux,
« et contient des choses assez particulières. »
On voit au surplus dans le lom. XII, fol. 95, du
» Catalogue manuscrit de la bibliothèque de la Doctrine
chrélienne », rédigé par le P. Baizé, mort en 1746 ,
« que ce Du Perrier étoit garçon libraire chez .\nisson,
« et il a eu réellement quelque part à ce journal; mais
« le principal auteur étoit l'abbé Tricaud, ainsi qu'on
« l'a su d'un témoin Irès-sùr. C'est le même qui a
» donné les « Pièces fugitives » et les « Essais de
« littérature », dit expressément l'abbé Faydit, Sup-
« plément de ces Essais, p. 57 et ailleurs. »
Le P. Baizé ajoute qu'il n'a paru que quatre parties
de ce recueil. U ne connaissait poinlla cinquième.
Du reste, le « Journal de Trévoux », octobre 1705,
p. 1818, dit que ces « Pièces fugitives recommençoient
à paroitre », et qu'on se proposait d'en donner un nou-
veau tome de deux mois enjleux mois; ce qu'on ne
peut concilier avec ce que les mêmes journalistes avan-
cent, février 1712, p. 224, que « l'an 1704 a vu
naître et fiuir ce Recueil, dont il n'a paru que quatre
volumes » .
L'abbé Tricaud a avoué lui-même avoir coopéré aux
trois premières parties du recueil de « Pièces fugi-
tives », dans une lettre datée de Paris le 27 mars
1705. Voici comment il s'exprime dans cette lettre, im-
primée page 173 du « Journal littéraire » (du P. Hugo,
prémontré), Soleure, 1705, in-12 : « A l'égard des
« Pièces fugitives », j'y avois, je vous l'avoue, quelque
'( part ; mais les méchantes pièces que l'on y intro-
« duisit à mon insçu, me firent perdre l'envie d'y don-
I' ner désormais mes soins, avant qu'une lettre de ca-
(c chet m'eût éloigné de Paris. »
De tous ces éclaircissements, on doit conclure que
le nom de Flachat Saint-Sauveur est un masque sous
lequel se sont cachés Du Perrier et l'abbé Tricaud, en
mettant au jour les trois premières parties des » Pièces
fugitives »; il est encore permis d'inférer que le i.om de
d'Aiglemont est peut-être un nom supposé sous lequel
Du Perrier a continué, après la retraite de l'abbé Tri-
caud, de publier les quatrième et cinquième parties de
ces mêmes « Pièces fugitives » .
Je dois à M. Bouilliot plusieurs parties de cet'e
note. A. A. B— r.
49
FLACON
FL. CH.
m
+ FLACON [ Joseph-Henri Rochelle] .
Voirla.c Biogr. des femmes-auteurs «de
Moiitl'errand, p. 11.
+ FLAMEL (Jehan) [Robert Luzauciie].
Quelques pièces satiriques insérées dans
la « Gazette rimée », 1867.
M. R. L. est fils de M. Viclor Luzarche, philologue
et bibliophile distingué.
FLANEUR (le),;w. [Eugène Briffai lt],
aut. d'une revue hebdomadaire, imprimée
dans « l'Union monarchique » (1847).
H- FL.4iNEUR (Un) [F. J. L. Bernard,
notaire à Grâce-Montegnée].
Promenades d'un — au salon d'exposi-
tion de Liège. Liège, Redouté, 1850, in-8.
M. Bernard est l'auteur d'une série d'articles pu-
bliés dans le journal « la Meuse » (juin et juillet
18(50), sous le titre de « Flânerie au Salon ».
+ FLANELU (Un) [A. Aillaud].
Le Cicéron rouennais. Rouen, 1853,
in-16.
+ FLANEUR (Un) [E. Bellier de la
Chavignerie].
Des lettres hebdomadaires à la Feuille de
Tournai (18u2-U3).
H- FLANEUR (Un) [Lord Clare.ndox].
Dix ans d'impérialisme en France. Im-
pressions d' — . Paris, E.Dentu, 1863, in-8.
« Cet ouvrage a d'abord paru en anglais; il a eu pour
correcteur le secrétaire de lord Clarendon, le général
hongrois Eber, et pour traducteur M. bernard-De-
rosne ».
Note de M. 0. B., d'après le journal le « Nord ».
H- FLANEUH PARISIEN (Un) [Jules
Cousin, sous-bibliothécaire à l'Arsenal].
La cour du Dragon, notice historique.
Bruxelles, 186o, in-8, 7 p. avec 3 ea.ux-
fortes.
FLANEUH PATENTÉ (Un), ps. [E.-F.
Bazot] .
Les Cafés de Paris, ou Revue politique,
critique et littéraire des mœurs du siècle.
Paris, Lécrivain, 1819, in-18.
FLASSAN (de), Jiom abrév. [Gaétan de
Raxis de Flassan], plus connu sous le
dernier de ces noms. Pour la liste de ses
ouvrages, voyez la « France littéraire « à
Flassan.
FLASSAN (Maurice), ps. [Miss Rose
Stewart, depuis femme de M. Henri
Blaze, baron de Bury], auteur du type de
la Ca7itatrice des salons, impr. dans le
tome 11 des « Français peints par eux-
mêmes », d'articles dans la « Revue de Pa-
ris », etc.
FLAVIEN (Amand) , ps. [David Blon-|
del]. I
I. Amandi Flaviani pacisAugustie muni-
cipis, de fulmine nuper ex oxquiliis vi-
brato ad reges, ordines, principes, popu-
los christianos commonitorium. Eleuihe-
ropoli, 1640, 1651, in-4.
Fait à l'occasion du bref du pape Innocent X, con-
tenant sa protestation contre le Traité de paix de West-
phalie. A. A. B— r.
IL Extrait de l'examen de la bulle du pape
Innocent X, contre la paix d'Allemagne
conclue l'an 1648, où il est traité de la li-
berté de conscience, par Amand Flavien.
Amsterdam, 16o.^, in-4, à la suite des
« Actes authentiques des églises réformées
en France »...
Quelques exemplaires de
séparément sans date.
ont été publiés
A. A. B— r.
FLAVIGNY (le sergent), au'. s.:>.r,p.
[A.-Fr. CiioMELJ.
Histoire du — , ou Dix années de ma cap-
tivité sur les pontons anglais; avec les
notes de M. Louis Garnerey, qui a fait les
dessins de deux gravures représentant
l'intTieur de cette affreuse prison, où il
est resté lui-même pendant dix ans. Paris,
A. Nepveu, 18^1, 2 vol. in-12.
Cet ouvrage a l'inlérèt du roman le plus attachant, et
il ne contient cependant que des faits malheureusement
trop vrais pour les pauvres prisonniers que le sort a
retenus dans ces pontons destructeurs.
-+- FL.AVIUS (le docteur) [le docteur
Joulin].
Au feu les libres-penseurs !1! Trois let-
tres à M. Dupanloup; 2* éd. Paris, 1868,
in-8, 32 p.
-h F. L. B. [Franc. Le Bègue].
I. Traité et advis sur les desordres des
monnoyes et di versi té des moyens d'y remé-
dier, par — , conseiller et aVocat général
de Sa Majesté en sa cour de monnoyes. —
Paris. 1600, in-8.
II. Raisons et motifs de l'édit et règle-
ment général des monnoyes du mois de dé-
cembre 1614. A MM. des cours souverai-
nes, juges et magistrats du royaume,
par — . Paris, veuve N. Roffet, 1615, in-8.
-+- F. L. C. C. [François Lamy, aux ca-
pucins à Caudebec].
Amélioration de la Seine sous le rapport
militaire et commercial. Rouen [D.Brière],
18i5, gr. in-8, 20 pages.
Ecrit publié dans le « Journal de Rouen » le 27 jan-
vier 1845 ; il eu fut fait ensuite un tirage à part à
1200 exemplaires, à la demande de la Chambre de
commerce de Rouen.
4- FL. CH. [Florent Chrestien].
Le Cordelier, ou le Saint-François, de
Georges Buchanan, fait en vers françois,
par—; plus la Palinodie, qui est la louange
F. L. D.
FLEURY
o2
(ou plutôt la satire) des Cordeliers et de I
saint François. Genève, J. de ÏEsianrj,
1507, petit in-i.
+ F. L. D. [DAIlIiAGON].
-L'Amateur du Théâtre-Français, ou Ob-
servations criticjiies sur les oauses de la
ruine des théâtres, par — . Paris, Barba,
an IX, in-8, 3:2 p.
FLÉCHIER, évêque de Nîmes, apocr.
[l'abbé Goussault].
Réflexions sur les ditîerents caractères
des hommes.
Voy. ci-devant E. F., I, col. 1212 f.
H-Voy. aussi E. E. N. L. Y. N. J.
4-FLERON (M"<= de) [M""" Pauline Ja>so\,
née Derv, deLié2;e].
I. La vieille Fille. Nouvelle, par — .
Liéf/i', LSl>(), in-8, 3:2 pajr.
II. Amélie Gruner. Nouvelle, par — .
Liège, J862, in-8, 103 pag.
Ces deux nouvelles, insért^es dans les « Mémoires de
la Société d'Emulation de Liège », ont obtenu des
distinctions aux concours ouverts par cette Compagnie.
m. Recueil de nouvelles et de comédies,
par — . Bruxelles, Lelong. 18(35, in-S de
160 p.
+ FLELTIICHAMP (Jules) [Paton].
Des articles de bourse au « Figaro »,
puis au « Gaulois ».
FLEURIEU (de), nomahrév. [Claret de
Fleuuiel]. Voyez ce dernier nom au
ton^e II de la « France littéraire ».
FLEURY (le marq. de), ps. [le marq.
DE Trivié].
Anecdotes de l'abdication du roi de Sar-
daigne Victor-Amédée IL 17o3, in-8.
Voyez la préface du petit volume intitulé : « la Po-
litique des deux partis, ou Recueil de pièces traduites
de l'anglois » (de Bolingbroke et des frères Walpole).
La Haye, 1734, in-18. On y a joint l'opuscule dont
il s'agit ici, sous le titre « d'Histoire de l'abdication
de Victor-Amédée ». A. A. B— r.
4- FLEURY (le cardinal de), auteur sup-
posé.
Lettres écrites par le cardinal de Fleury
au conseil de Louis XVI.
Ces lettres sont attribuées à l'abbé de la Reynie.
FLEUllY (.Toseph-.A.braham Renard, dit),
artiste du Théâtre-Français, aut. supp.
[J.-B.-P. Lautte, auteur dramatique].
Ses Mémoires (17.^7-18:20). précédés
d'une Introduction. Paris, Amhr. Dupont.
183o-37, 6 vol. in-8.
Le frontispice du sixième volume seulement, pulilir
en 1837, nous apprend que ces Mémoires ont été rédi-
gés sur des notes authentiques (celles de Fleury) el
publiés par J.-B.-P. Lafitle.
C'est moins une vie de Fleurv, disent MM. Louandre
et Bourquelot, qu'un récit détaillé d'anecdotes galantes
et dramatiques de son époque.
-j- Les Mémoires de Fleury ont été ébauchés par
\. de Beauchamp et terminés par M. Laûlte, acteur
des Français.
-f- FLEURY (M"^) [C. S. Aubert].
Celte actrice, née en 1787, a publié quelques romans
fort oubliés aujourd'hui : « Aglaure d'Almont », 1820,
2 vol.; « Léontine et la Religieuse », 1822, 4 vol.;
« Zélisno », 1824, 4 vol. '
FLELHY (Victor). ps. [Hippolyte Vallée,
ancien libraire, et beau-frère "de l'ancien
libraire Vimont].
I. La Famille d'un Condamné, ou la Peine
de mort. Paris, 11/"*= Ogé , Lccointe, Pigo-
reùu, 18:29, in-I2.
II. La Nuit de sang, roman historique.
Paris, Lecointe, Corbet, 1830, 4 vol. in-12.
III. Le Faux Démétrius, ou l'Imposteur,
roman historique, par Thadée de Boulga-
rine, traduit du russe. Paris, les march.
(le nouv., 1832, 4 vol. in-12.
11 est douteux que M. H. Vallée sache le russe ; par
conséquent, il y a ici à l'égard de cette traduction une
double supposition de nom de traducteur.
-j- D'après une note ms. de Quérard, le traducteur
lie cet ouvrage s'appelle réellement V. Fleury.
IV. Avec il. L. Couailhac : Campagne
d'Austerlitz. Paris, 1832, in-18.
Faisant partie de « la Bibliothèque populaire » .
V. Par ma faute, par l'auteur de la ■( Fa-
mille d'un condamné ». Paris, Viinonl,
1833. 2 vol. in-8.
FLEURY (Hippolyte), ps. (1) [Hippolyte
Vallée, anc. libraire, le môme que le
précédent].
L Les Jésuites vengés, satire en vers
français. Paris, Ponthieu, 1820, in-8,
32 p*.
IL Encore une Jésuitique, ou mon Der-
nier Mot sur les révérends Pères, satire.
Paris, rue Vivienne, 1827, in-8, 32 p.
Ces deux opuscules ont été réunis, en 1827, sous
le titre de « Deux Jésuitiques », in-8.
III. Epître à un légitimiste. Caen, de
l'impr. de Pagny, 1834^^ in-8, 8 p.
Cet écrit porte : par H. Fleury, de Lizieux.
IV. Epître à M. Guizot, sur ses derniers
ouvraiïes. Paris, de l'impr. de Moquet.
18i0,'in-8, 8 p.
(1) MM. Louandre et Bourquelot ont bien consacré
une petite note à M. Hippolyte Fleury ; mais ils n'ont
pas parlé de M. Victor Fleury, auteur de cinq ouvrages.
Or, MM. Hippolyte et Victor Fleury ne sont qu'un seul
H même écrivain, caché sous deux pseudonymes presque
semblables, et dont le véritable nom est Hippolyte Val-
lée. La petite note donnée par MM . Louandre el Bour-
quelot n'est donc remarquable que par son entière nul-
lité.
FLEURY
FLORIMOND DE RŒMOND 54
V. Talma et Rachel, suivi de Conseils à
un jeune ouvrier poëte. Paris, Ehrard,
1840, in-8, 8 p.
VI. A. M. Guizot, auteur de la Vie de
Washington. Paris, de l'impr. de Crapekt,
1842, in-8, 16 p.
La couverture porte : « A un jeune Républicain »,
par M. H. Fleury. C'est le litre d'une pièce de vers
adressée à M. Guizot, et qui ne serait alors qu'une dédi-
cace.
+ FLEURY (Paul) [A. Michel, médecin
à Coligny].
1. Essai sur les caractères de la Vérité
Paris, François, 1849, in-8, 52:2 p.
IL Nouvelle Introduction à l'Essai sur
les caractères de la Vérité. Bourg, 1850,
in-8, 41 p.
A. Sirand, « Bildiograpliie de l'Ain », nos 2^05,
2679.
+ FLEURY (Edouard) [Edouard Hus-
so.n'-Fleury, frère aîné du littérateur connu
sous le nom de Champlleury].
On doit à cet écrivain, qui est imprimeur à Laon, un
travail important sur les Manuscrits à miniatures de la
bibliothèque de Laon, 1863-t)5, in-4; des « Eludes
révolutionnaires » formant 10 volumes, publiées de
1849 à 1854, et diverses autres productions énumérées
dans le « Catalognie général de la librairie » , par
M. Otto Lorenz, t. II, p. 321.
FLEXIER DE REVAL, anagr. [le P.
François-Xavier de Feller]. Pour l'indi-
cation des ouvrages qu'il a publiés sous ce
nom déguisé, v. le tome III de la « France
littéraire », à Feller.
+ FLINS DES OLIVIERS [Cl.-Mar. Cau-
B0\ DE FlI.NS DEsOlIVIER.s].
Voir dans la « France littéraire », t. III, p. 138,
la liste des productions fort oubliées aujourd'hui de ce
littérateur, né en 1757, mort eu 1800, et contre lequel
Chénier décocha cette épigramme :
« Carbon de Flins des Oliviers
A plus de noms que de lauriers. »
F. L. J., aut. dég. [F.-L. Jourdan, alors
employé au télégraphe].
Voyage à Ermenonville, dédié à ma
femme ; suivi de Poésies diverses. Paris,
Brasseur aîné, 1813, in-18.
+ FLOCK (Toby) [Alexis-Victor Doi- 1
NET, rédacteur en" chef du « Journal de'
Bordeaux » (1869)].
+ FLORA TRISTAN (M™^),
[M. Alplionsc-Louis Constant].
L'Emancipation de la femme, ou le Tes-
tament de la paria. Ouvrage posthume de
M""* Flora Tristan, complété d'après ses
notes, et publié par A. Constant. Paris,
184,5, in- 16.
Ouvrage composé entièrement par M. A.-L. Cons-
tant.
apoc)
-h FLORAN (llippolyte), pseud. [N. Lu-
chaire].
Les Amours (poésies). Paris, Baudouin,
1845, in-18, 120 pag.
FLOUE [CORVÉE] (mademoiselle), ar-
tiste du théâtre des Variétés, aul. supp.
[MM. Mauion du Mersan et Gabriel].
Ses Mémoires. Paris, le Comptoir des
imprimeurs unis, 1845, 3 vol. in-8.
Reproduits l'année suivante par les frères Lévy,
avec de nouveaux frontispices portant : Deuxième édi-
tion.
i( Livre curieux et piquant, qui renferme une foule
d'anecdotes intéressantes et de révélations indiscrètes
sur les héros et les héroïnes du monde dramatique, de-
!)uis le commencement du siècle jusqu'à nos jours. Il
est impossible d'avoir pins de franchise et plus d'aban-
don que cette femme de lettres racontant l'histoire de
son bon temps. On retrouve dans son livre des « Con-
fessions » de J.-J. Rousseau, et du « Roman co-
mique » de Scarron. Mademoiselle Flore s'est placée,
par ses Mémoires, au rang de nos bas-bleus les plus
excentriques. — Ainsi s'exprimait un journal qui sa-
vait bien à quoi s'en tenir sur le compte de mademoi-
selle Flore comme femme auteur.
FLORE DE SAINTE-FOY, ps. [dom
Gerbeuon].
Le Miroir de la piété chrétienne. Liège,
Bnnnard, 1677, in-12.
H s'éleva de grandes rumeurs contre cet ouvrage dans
le corps épiscopal ; le P. Gerberon répondit à ses ad-
versaires par dilTérentes lettres, qu'il fit imprimer sous
le titre : « le Combat des deux clefs, ou Défense du
Miroir de la piété chrétienne » (du P. Gerberon), re-
cueil d'ouvrages dans lequel, opposant la clef de la
science à celle de la puissance, on fait voir l'abus des
prétendues censures de quelques évèques contre ce livre.
Durocortore, 1G78, in-12. On y trouve une lettre de
l'abbé Le Noir, par laquelle il désavoue les lettres
i|u'ou lui attribuait touchant « le Miroir de la piété
chrétienne. »
• FLORENTIN, ps. [MM. Dittmer et
Cave], aut., pour un tiers, d'un vaude-
ville représenté, en février 1830, sur le
théâtre des Variétés, et sous le titre de :
« le Mardi-Gras et le lendemain, ou Vivent
la joie et les pommes de terre »! imprimé.
FLORESTAN, ps. [P.-J. de Sales (1),
anc. avocat, anc. magistrat, beau-père de
M. Gérusez].
Le Pèlerinage, ouvrage semi-historique
et politique, en douze tableaux (en vers).
Paris, AI): Ledoux, IHii, in-8, 280 p.
FLORIAN, nom abrév. [.l.-P. Claris de
Flori.yn], connu en littérature sous le
dernier de ces noms. Pour la liste de ses
ouvrages, voyez la « France littéraire », à
Florian.
FLORIMOND DE ROEMOND, conseiller
(1) Nom inconnu à MM. Louandre et Bourquelol.
m
FLORINDE
F** M***
m
au parlement de Bordeaux, auL supp. [le l^
F. Louis RiciiEOME, jésuite].
L'Histoire de la naissance, progrès et
décadence de l'hérésie de ce siècle, conte-
nant l'histoire du Luthérianisme et du
Calvinisme ; par — (publiée par son fils, et
attribuée au père L. Richeome, jésuite).
Paris, 1G08, 1(510; Bonni. L. Diimesnil.
1618, 1649. — Suite de l'ouvrage précé-
dent, par C. M. H. S. (Claude Malingre,
historiographe senonois) (et le P. L. Ri-
cheome). Paris, Chevalier, 16-2i et 1629,
3 vol. in-i.
FLORINDE, habitant de la basse région
de la Lune, ps. [Charles Sorel de Souvi-
GW'].
Ses Aventures. Sans lieu (rimpressidu,
1625, in-8.
Très-rare; inconnu à Brunet. Il ne faut pas confon-
dre ce roman avec les « Aventures de Floride » , par
Beroalde de Verville.
L'auleur, qui se cache sous le nom de son héros,
« Florinde », dit, dans sa préface : « La 'malice insup-
portable des esprits de ce siècle m'a lorcé, sans égard,
d'en dire mon sentiment, excusable en mes défauts si
par un chemin jusques icy peu cognu des esprits fran-
çois, j'ay eu le courage de mettre au jour ces aventures. »
Il termine par un panégyrique du roi Louis XIII, pané-
gyrique en strophes, qui sent son historiographe, et
qui me donne à penser que « Florinde » est un pseu-
donyme de Ch. Sorel, auteur de « Francien. »
Lacroix.
. r.i.-F.-
FLORUS (L.-A.) (1), apof
Maizony de LauréalJ.
L'Héracléade, ou Herculanum ensevel
sous la lave du Vésuve. Poëme de —, tra
duit en vers français, avec des notes, par
J,-F.-S. Maizony de Lauréal. Paris. De-
launaji, Crozet, 1837, in-8.
Ouvrage composé par le prétendu traducteur.
FLOR VILLE BAUDOUIN, ps. [Gavi.mès-
B AU DU in].
I. Essais poétiques. Lille, de Irmpr. de
Blocqitel, 1829, in-18.
II. Préludes. Poésies. Pans, Duhaire,
1835, in-18.
Sur le frontispice de ce volume, le nom de l'auteur
est imprimé B. Flovvil.
III. Au roi, au duc d'Orléans, au peuple,
par Florvil de W..., auteur des Préludes
(envers). Paris, de ïimpr. d'Everat. 1837,
in-8, 16 p.
(1) Ouvrage acceiité i)ar MM. Louandre et Bourque-
lot comme ouvrage authentique, et don*, la citation, par
conséquent, a été destinée à allonger l'article « Florus »
d'un livre consacré dans l'origine aux nouveaux écrivains
depuis 1827 ! « Florus. hisl. de la fin du premier siècle
de l'ère chrétienne », disent-ils pourtant, appartenait
à la « Littérature française contemporaine », d'après les
vues de VhonmHe éditeur de ce livre.
+ IV. Rêveries poétiques. Paris, Cliame-
rot, 1831, in-12.
-I- F. L. P. [Théophile Fuss, Alphonse
Le Roy et Adolphe Picard].
Voir « Bibliographie wallonne », par
M. U. Capitaine, p. 23.
-f- F. M. [Federic Morel].
De la guerre continuelle et perpétuel
combat des chrétiens contre leurs plus
grands et principaux ennemis, traité fort
utile et propre pour ce temps et tout autre,
nouvellement mis en françois, par — . Pa-
ris, F. Morel, 156i, in-8, 143 pages.
F. Morel ne nomme en aucun endroit l'auteur qu'il
a traduit ; c'est ce qui me fait croire que la Caille a eu
raison d'avancer, dans son « Histoire de l'imprimerie »,
que cet ouvrage avait été composé par Frédéric Morel.
Maittaire, dans le tome IV de ses « Annales typogra-
phici », le cite aussi comme un ouvrage de la composi-
tion de F. Morel.
Un ouvrage du même titre à peu près se trouve dans
l'appendice du tome VI de saint Augustin, édition des
Bi iiédictins, quoiqu'il ne soit pas de ce père de
l'Eglise; c'est le traité « De conflictu virtutum et vi-
tiorum », traduit en français sous le titre de « Combat
des Chrétiens ». Paris, 1676, in-d2.
Le traducteur anonyme attribue à tort l'ouvrage à
Isidore, archevêque de Séville. Son véritable auteur est
Ambroise .\utpert, abbé. A. A. B— r.
-f F. M. [Macé].
Méditations sur les évangiles de toute
l'année et sur d'autres sujets, parle P. Bu-
sée, jésuite; traduction nouvelle, par ■ -.
Paris, André Pnilard. KiSi et 168!), in-12,
avec le nom du traducteur.
F. M. {M.),pseud. [Fr.-Mar. Mayeur de
Saint-Paul].
Itinéraire de Bonaparte à l'île de Sainte-
Hélène, depuis son départ de l'Elysée-
Bourbon, avec des détails très-circons-
tanciés, et des anecdotes sur ses différents
séjours à la Malmaison , Rambouillet,
Tours, Niord [sic], Rochel'ort, l'île d'Aix, à
bord de la frégate française, du Bellero-
phon et du Northumberland, dans les ports
de Plymouth et de Portsmouth ; suivi du
protêt de Bonaparte sur sa déportation, et
la liste des personnes qui se sont embar-
quées avec lui, rédigé par — , qui n'a
(juitté Bonaparte qu'à son départ pour
Siiinle-llélene. Paris, Lerouge , Dentu,
ISi:), in-8. Si p.
H- F. M. [Frédéric Monnier].
Notice sur F. Cabuchet, médecin. Bourg.
Boîtier, 1825, in-8, 6 p.
_^ F** M*** [François Malaval] .
Poésies spirituelles, oii l'on a|)prend à
s'élever à Dieu par N.-S. .lésus-Christ....,
par—. Paris, 1671, m-12. — Nouvelle
57
F. M. DE G.
FOE
58
édition, revue et augmentée. Cologne, J. de
la Pierre [Amsterdam), 1714, 173G, iu-8.
^F. M. DE G. [A. J. Becaut, né à Mons
en 1808].
Célébrités littéraires de la Belgique. Bio-
graphie de A. J. Becart, docteur et profes-
seur en philosophie... Bruxelles, 186U,
in-12 de 118 pag.
Voir sur cette production excentrique des détails
étendus dans le « Bulletin du Bibliophile belge »,
t. XX, p. 248.
-+■ F. M. D. L. C, auvergn. [Jean Pas-
sekat].
La Polimétrie, ou le moien contre tout,
quelque chose et rien, par — . Paris,
M. Guillemot, 1588, petit in-8.
Réinipr. dans le Recueil intitulé : « Estremies,
niliil, nemo ». Caen, 15U6, Paris, 1597 (Manuel dn\
tibraive). |
-f F. M. F. D. L. [François-Marie Fer- i
RIERO DE LaBRIANO]. |
Histoire généalogique delà maison royale'
de Savoie, "commençant de Berold jusqu'à
Victor-Amédée il. Turin, in-fol.
+ F. M. G****** [Guillot].
LeJacobinisme réfuté, ou Considérations
critiques sur le Mémoire de M. Carnot, |
adressé au roi en 1814, par M — , insti- ;
tuteur à Paris. Paris, 1815, in-8, 85 p.
-+- F. xM. H. P. [François-Marie Hervé,
prêtre] .
Panégyrique de saint Augustin, mis ( n
contraste avec les philosophes du siècle,
et Oraison funèbre de Henri IV, par — .
Bruxelles, de Bouhers, 1770, in-l:2.
+F. M. G....Z [Gardaz, avocat à Lyon].
Essai sur la vie et les'ouvrages de Lin-
guet. Lyon, Kindekm, 1809, in-8, 143 fts.
+ F. M. H T [Haujiont].
La Clef des sciences et des arts, ou la
lecture et l'écriture, épîtres à .Iules, par — .
Paris, Johanneau, 18:21, in-12, 23 pag.
-f F.M. M***[Monier].
1. Des bases, de la forme et de la poli-
tique du gouvernement de la Grande-Bre-
tagne, par — . Paris, Galland, an Xlil
(1804), in-8, 47 p.
IL Histoire de Pologne, depuis son ori-
gine jusqu'en 1795, par — . Paris, Fain,
1817, 2 vol. in-8.
-h F. M. M [F.-M. Marchant de
Beaumont].
I. Le Conducteur de l'étranger à Paris.
Paris, Moronval, 1811, in-18.
II. Manuel du pétitionnaire et secrétaire
royal. Ibid., id., 1814, in-18.
+ F.-. M.-. R.-. DE S.-. (!e) [Reguel-
LiM, de Schio].
I. Es[)rit du dogme de la franche-ma-
çonnerie, recherches sur son origine et
celle de ses dilférents rites, compris celui
du carbonarisme, par — . Bruxelles, Tar-
lier, 1825, in-8. 12 pi.
II. La Maçonnerie considérée comme le
résultat des religions égyptienne, juive et
chrétienne, par — . Paris, 1842, 3 vol.
in-8 et atlas de 9 pi.
-\- F. N. [Félix Nogaret].
Voy. C. M.,I, col. 759 6.
F. N. B. de Par., aut. dég. [frère Nico-
las Bernard, célestin, de Paris].
Traitez spirituels, du profit spirituel, de
la défiance de soy mesme, de la mortihca-
tion, de la présence de Dieu : composez
en esp. par le R. P. Franc. Arias, de la
C. de Jés., trad., revus et corrig. par — .
Paris, 1608, in-12; Lyon, 1609, 2 vol.
in-12.
Un jésuite de Douai a revu ces Œuvres. Douai,
1610, in-16. On voit dans les « Mémoires de Trévoux »,
juin 1740, p. 1108, qu'elles ont été de nouveau tra-
duites de l'espagnol {Lyon, 1740, 2 vol. in-12); et
dans le « Journal des Savants », avril précédent, que
le traducteur est le P. Belon, jésuite.
A. A. B— r.
F. N. M., aut. déy. [dom F.-N. Mongès,
bernardin].
Le Triomphe de Jésus-Christ et de son
Eglise, et la fin des impies très-proche ;
vérités démontrées par l'accomplissement
actuel des prophéties, extraites des livres
saints, et adressées à tous les hommes de
l'Univers, par. — Paris, l'Auteur, 1818,
in-8.
Dora Mongès, dans le cours de la Révolution, prit
le nom de l'abbé Rose. A. A. B— r.
FOA (madame Eugénie), ps. [Eugénie
Rebecca Rodrigues, dame Gradis, israé-
lile, née à Bordeaux, en 1803] (1).
Pour la liste de ses ouvrages, voyez le
tome XI de la « France littéraire », à FoA.
FOE (Daniel de). Voy. de Foe.
(1) Rectification pour l'article de MM. Louandre et
Bourquelot, qui nous paraît un article communiqué par
l'inléressée.
La famille Gradis, dans laquelle entra mademoiselle
Rodrigues, était une fimillc (listingu'e de Bordeaux.
David Gradis, beau-|.ni' di> m;i(laiiic Foa, était un ho-
norable négociant, (|iii a cultivé les lettres (Voy. le
« Bulletin de la Suciéié philûmatii|ue de Bordeaux »,
MMU. 1811, pag. 41 3); un de ses fils, par conséquent
lieau-i'nh-e de madame Eugénie Foa, s'est fait connaître
snus le nom de Benjam, comme écrivain politique, et
sous ce nom d'emprunt nous avons cité (I, col. 509)d'ix-
' sept ouvrages et opuscules de lui.
m
l-CELIX
FONTAINES
+ P'QELIX (le comte), ps. [Louis-Fran-
çois Raba.n].
1. Les parties Botanique et Horticulture
de l'ouvrage inlitulé « les Fleurs animées «
(1846).
n. Astronomie des dames.
m. Histoire de la mode. I80O, in-I-2.
Il fut l'un des rédacteurs du journal» Paris, le soir /■
(12 février 185G.)
Voir la « France littéraire », t. XI, art. Rakan.
FOIX (H.-C. de), apocr. [le P. L Vi-
GXANCOUR, jésuite].
Les Vies des grands capitaines de la
Grèce, de Cornélius Nepos, traduites en
françois avec le latin à côté ; première
édition. Paris, Lambert, lUoi, in-12.
Ce n'est que la moitié de Cornélius Xepos ; car la
* Vie de Timotliée » termine ce volume, qui est très-
rare. L'exemplaire que j'ai soiîs les jeux est le seul
que j'aie vu. L'Épilre dédicatoire, signée H.-C. de
Fois, est adressée à la marquise de Senecey, dame
d'honneur de la reine. Le jeune écrivain y épuise toutes
les formules de la flatterie ; ce sont des prémices, dit-
il, qu'il porte à l'autel. Au reste, H.-C. de Foix n'est
qu'un piète-nom , la traduction dont il fait hommage à
madame de Senecey est celle du P. Vignancour, jésuite.
La seconde partie a paru sous ce titre : « les Vies des
grands capitaines de la Grèce, de Cornélius Nepos »,
traduites en françois, avec le latin à côté; seconde par-
tie. Lambert, 1653, in-12.
La seconde édition des deux parties réunies a été
donnée en 1056, ip-8, chez le même libraire, avec les
initiales J. V. (J. Vignancour), de la Compagnie de Jé-
sus. Une troisième édition fut publiée la même année,
in-12, avec le nom du traducteur.
Cette traduction a été souvent réimprimée, non-seu-
lement à Paris, mais en diverses villes de France, no-
tamment à Rouen en 1672; à Limoges eu 1714; à Lyon
en 1753 et en 1759, etc. Elle a donc eu de la vogue
pendant plus de cent ans. A. A. B — r.
H- FOLIE (la) [Mathieu Charbonnet].
Eloge prononcé par — devant les habi-
tants des Petites-Maisons. Aviijmn, 1701.
in-12.
C'est une critique ingénieuse des folies du marquis de
Bacqueville. A. A. B— r.
-h Voy. t. I, col. 562, note.
+ FOLLICULUS [Paul Lacroix].
Des Suppléments a la Bibliographie de la
presse périodique de M. Halin , insérés
dans le journal « l'Intermédiaire », tome IV
(1867), col. 63, 69, 128. etc.
-+- FOLOMREY [I'ermolof].
Une nouvelle dans « le Voleur ».
Les deux premiers articles ont paru sous le nom
retourné de l'auteur ; le 3^ est signé Yermolof. S. P.
FOXCEMAGNE, mm ahrév. [Et. Lau-
réault de FoNCE.tiAGNE , connu dans les
lettres sous le dernier de ces noms].
V. le tome III de la^( France littéraire»,
à Fo.XCEMAGXE.
FOXCTIOXXAIRE DE L'EMPIRE (Un)
nut. défj. [le comte Real].
Indiscrétions. 1798-1830. Souvenirs
anecdotiques et politiques, tirés du porte-
feuille d" — . Mis en ordre par Musnier-
Desclozeaux. Paris, Diifetj, -183o, 2 vol.
in-8.
FOXDET (P.), ps. [P. Ch.\xxt].
Seconde Apologie de saint Justin pour
les Chrétiens, traduite du grec. Paris,
veuve Savreu.r, 1670, in-12.
-h FOXFRÈDE (Henri) [Henri Boyer-
FoXFRIiDE].
Voyez la « France httéraire », t. XII, à
Boyer-Foxfrède.
FOXGERAY (M. de), ps. [MM. Antoine-
Didace-Adolphe Dittmer et Hygin-Auguste
Cavé].
I. Les Soirées de Xouilly, esquisses dra-
matiques et historiques (en prose), publiées
par — , ornées du portrait de Téditeur et
d'un fac-similé de son écriture. Paris,
Moutardier, 1827-28, 2 vol. in-8.
Chacun de ces volumes a été réimprimé plusieurs
fois : le premier a obtenu trois éditions en 1827.
On trouve dans ces deux volumes : l» les Alliés, ou
l'Invasion, scène ; — 2° une Conspiration de province,
en trois scènes ; — 2" les Français en Espagne, en six
scènes ; — 4» Mallet, ou une Conspiration sous l'Em-
pire, en trois scènes ; — 50 Dieu et le Diable, trois
scènes ; — O" les St;itionuaires, en deux scènes.
-+- II. Le Coup d'Etat". Dialogues. « Revue
de Paris », tome X, 1830.
+ ni. L'Incendiaire. Ibid., t. XIH, 1831.
FONTAINE (Fr. de),ps. [le P. Etienne
Bixet].
I. Réponse aux demandes d'un grand
prélat, touchant la hiérarchie et la juste dé-
fense des privilégiés et des religieux. Pont-
a-Motisson, 162o, in-12.
-f-La Ifs édition, Sancy, 1625, in-8, porte :« Res-
ponses aux demandes d'un prélat.,. »
II. FrancisciaFonte (Stephani Bineti, je-
suita?) è gallico latinœ factre à Joanne
Campanus (.loanne Rousselet, S. J.), ven-
diciae privilegiorum et gratiarum, quibus
in ecclesiasticà hierarchiâ privilegiarii et
religiosi légitimé utuntur; ex SS. Conciliis,
Patribus, etc., desumptœ. Herbipoli, 1626,
in-12.
FONTAIN'ES (Lnuis), sieur de Saint-
Marcel, ps. [le P. Z.\CHARiE, de Lisieux,
capucin].
Relation du pays de Jansenie, où il est
traité des singulari'tés qui s'y trouvent, des
coutumes, mœurs et religion de ses habi-
tants. Paris, Barbin,[mO, in-8; — ib..
Thierry. 1664. in-12.
(il
FONTAINES
FORGES
Il y a une autre nlition qui porte « Description ilu
pays.'... ». Paris, 1G88, in-12.
+ Voy. aux .\nonymes, Antt-phantome.
4- FONTAINES (M"'''), apocryphe [Adrien
DE LA VlEUVILLE d'OrVILLE, COITlte DE Vl-
gnacourt].
I. Histoire d'Amenophis, prince de Lybie
(attribuée à tort à M""' de Fontaines), et la
comtesse de Ver2;y (par le comte de ^'i-
gnacourt). La Heine, 17!2o, pet. in-l:2.
— Histoire d'Amenophis, prince de Ly-
bie. Paris, 172(), in-l!2.
— Histoire d'Amenophis, roi de Cypre.
Londres, -174i5, in-8.
A. A. Barbier dit que « l'Histoire d'Amenoptiis »,
Londres, 1745, in-8, a beaucoup de ressemblance pour
le style avec le roman de M"<= de Fontaines : il doit
exister une ressemblance dans le sujet, si, comme tout
porte aie croire, le livre del725, 1726 et 1745 est
sorti de la même plume.
M. Boissonade a vu un exemplaire de l'édition de
1745 avec ces mots manuscrits : par M. le comte de
Vignacourt
FONTEIUS (Claudius), theologiis, ps.
[Jac. BOILEAU].
De Antique jure presbyterorum in regi-
mineecclesiastico. Taurini (Parisiis), 1670,
in-l:2; 1678, in-S.
FONTENAI, nom abrèv. [Claude de Non-
ne v DE FoNTENAl].
Voy. la « France littéraire », t. III, à
FontÈ.nai.
FONTENAY (l'abbé de), ps. [L.-Abel
BoNAFOus, connu sous le premier de ces
noms.]
Pour la liste de ses ouvrages, voyez le
tome III de la « France littéraire », à" Fon-
te nay.
FONTENAY (M. de), ps. [Clément de
Boissv].
Pour les ouvrages qu'il a publiés sous ce
pseudonyme, voy. le tome II de la« France
littéraire », à Clément de Boissv.
+ FONTENAY (de) [Poey d'Avant,
numismatiste, à Fontenay-V^endée].
Le Bateau à vapeur, nouvelle. lm\)r.
dansic l'Indicateur de Fontenay- Vendée »,
vers 18o8.
Réimprimé avec d'autres nouvelles de l'auteur en un
vol. in-8, tiré seulement \ douze exemplaires.
-h FONTENAY (Marie) [M""= de Grand-
fort].
L'autre monde, par — . Paris, Librairie
nouvelle, 185.j, in- 1:2.
+ FONTENAY (Georges) [Paul Maiia-
lin].
Articles dans divers journaux.
FONTENELLE, de l'Académie française.
mm. ahrév. [Bernard Le Bouyer de Fon-
TENELLE, connii SOUS le dernier de ces
noms].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez le
t. 111 de la « France littéraire », à Fo.nte-
NELLE. — Ouvrages apocryphes :
I. Histoire des révolutions de Suède.
(Par l'abbé de Vertot). Amsterdam, de
Lorme, 1696, 2 vol. in-12.
IL Entretiens ou Amusements sérieux
et comiques. Suivant la copie imprimée à
Paris. Amsterdam, E. Roger, 1713, in-12.
Ce sont les « Amusements sérieux et comiques » , de
Dufresny. A. A. B— r.
FONTENILLE, nom abrév. [Advenier-
FoNTENiLLE, aut. draiii.].
Pour la liste de ses pièces, voy. le t. XI
de la « France littéraire », à Advenier.
FONTETTE, nom abrév. [Ch. -Marie Fe-
VRET DE FoNTETTE].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez le
t. m de la « France littéraire », à FeVret.
FORBACH (Henri de), ps. [Burat de
GuRGv jeune, aut. dram.].
FORBIN (le comte do), chef d'escadron,
aut. supp. [Reboulet et le P. le Comte].
Ses Mémoires. Amst. (Ronen.), 1729,
17i8, 2 vol. in-12.
+ FORBOIS (de), ancien magistrat [Sil-
VESTRE, ancien magistrat].
Almanach du commerce de Bruxelles et
des Pavs-Bas. Bruxelles, 182i-182o, 7 vol.
in-12."
FORBONNAIS. nom ahrév. [Fr. Véron
DE FoRBONNAIs].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
» France littéraire », à Forbonnais.
FORÇAT (Un), aut. supp. [MM. Raban
et Em. -Marc Hilaire].
Mémoires d'un—, ou Vidocq dévoilé.
Paris, Langlois, 1828-29, 4 vol. in-8.
4- FORÇAT LIBÉRÉ (Un) [Servan de
SUGNV].
I. Lettres d'un — au sujet de la réforme
pénitentiaire. Bourg, 1844, in-8.
Tiré à 00 exemplaires, selon Sirand, «Bibliographie
(le l'.Vin » , 2390.
IL Une Résurrection. A.-.L-C. Roman,
forçat libéré réhabilité. Lyon, LSH, in-8,
21 p.
-f FORCEVILLE (le chevalier de) [de
la Chassagne].
Mémoires du comte de Baneston. La
Haye [r'aris), 175o, 2 vol. in-12.
FORGES (de) voy. DEFORGES.
63
FORGUES
FORTSAS
+ FOUGUES (Emile) [Paul Dauuand].
La plupart de ses ouvrages et de ses ar-
ticles de journaux ont paru sous le pseu-
donyme de Old Nick.
FORIS (de), nom altéré (.l.-Ennemond
Deforis].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Deforis.
FORLIS (Isidore), ps. [Claude Breghot
DU Lut, aujourd'hui conseiller à la Cour
royale de Lyon], auteur d'imitations, en
vers, de Martial, imprimées dans les Alma-
nachs des Muses et ailleurs.
FORMOND (Denis de), théologien bour-
guignon, ps. [U P. Gratiex. de Montfort,
capucin].
La Tarantulo de Guenard, de Genève,
ci-devant nommé Léandre, et à présent
Constance Guénard, hérétique, apostat dé-
vové de la vraie foi. S. Michel, François
du Roi, 16^20, in-8.
FORTFISCHER (iM. de) mit. siipp. [Ni-
colas Lassoîv , genlilhomme de Nor-
mandie].
Le Courrier de Traverse, ou le Trico-
mète observé à Oxford; trad.de l'angl.
de—. (Composé en français.) Paris, Jac-
ques Boitillerot, 1065, in-4, 8 pag.
FORTSAS (Jean- Népomucène- Auguste
PiciiAULD (I), comte de), ps. [Renier-
Hubert-Ghislain Cualo.n, de Mons (2)].
i. Catalogue d'une très-riche mais peu
nombreuse collection de livres prov. de la
bibl. de feu M. le C J.-N.-A. de Fortsas,
dont la vente se fera a Rinche, le 10 août
1840, à onze heures du matin, en l'étude
et par le ministère deM'^Mourlon, notaire,
rue de l'Fglise, n.'9. Mons, tijpoçjr. d'Em.
Hoijois, 1840, in-8, 12 pages, avec une
courte notice biographique.
Pages 62-63 du Catalogue de M. Alphonse Polain,
lihraire Irès-dislingué de Liège, 1842, in-8, on trouve
une « Réclamation posihunie de. M. de Villenfagne, nu
sujet de l'imprimerie à Liège »,dans laquelle nous avons
lu le passage suivant :
'( 11 y a aujourd'hui dans les environs de Bruxelles
i< un facétieux Montois , grand lecteur de Rabelais ,
« homme d'esprit et de science, dépourvu, à la vérité.
(1) Sous le pseudonyme d'Anatole l'icliauld, l'adroit
mystificateur dont nous nous occupons avait déjà pu-
blié, en 1842, dans le « Messager des sciences histo-
riques de la Belgique », un morceau intitulé : « Vnr
Exécution révolutionnaire à Mons », dont il y a eu des
exemplaires tirés à part.
(2) M. Clialon, de Mons, n'a point d'article dans le
livre de MM. Louandre et Bourquelot. et pourtant il m
lieaucoup écrit : ces messieurs trouveront peut-être une
excuse en ce que jamais la Bibliographie de la France
ne l'a cité.
« de toutes les brillantes qualités qu'on se plaît à re-
(( connaître dans la plupart de mes collègues à l'Acadé-
« mie, mais qui s'en venge en leur préparant de temps
« à autre quelque odieuse mystification. Tantôt c'est
« une médaille qu'il découvre sur la famille des Boni-
'< colli (lisez Goethals), et qui soulève les discussions
c( archéologiques les plus remarquables ; tantôt c'est une
« charte authentique qu'il compose sur le même sujet,
« et que la section de paléographie déchifTiera lors de
i< sa prochaine séanie; aujourd'hui c'est une édition
<( piinceps et inconnue qu'il annonce avec un art vrai-
« meut admirable. »
La « Réclamation » est datée du 6 mai 1840, et si-
gnée de Villenfagne d'Engihoul, qui mourut le 23 jan-
vier 1826; c'est donc, comme on le voit, une nouvelle
facétie bibliophilique ; mais ce qui est réellement sé-
rieux dans cette « Réclamation », c'est l'accusation
contre le spirituel et savant Montois.
De toutes les mystifications préparées par M. Chalon,
la plus habilement combinée et la plus traîtreusement
exécutée est celle du Catalogue que nous venons de citer,
et sur lequel nous insisterons un peu à cause de la ra-
reté du fait.
Une courte notice biographique précède le Catalogue
en question, et en voici la substance :
Jean-Népomucéne-Auguste Pichauld, comte de Fort-
sas, fut le bibliomane le plus exclusif et le plus fana-
lique, s'il est permis d'accoler cette épithète à la pas-
sion des livres rares, ordinairement si innocente, que
les Pays-Bas aient produit. Né le 24 octobre 1770, à
son château de Fortsas, près de Binche, en Hainaut, il
est décédé, au lieu même de sa naissance, dans la
chambre oii il avait reçu le jour soixante-neuf ans aupa-
ravant, le 1" septembre 1839. Sa fin fut accéléiéf par
la publication des « Nouvelles Recherches » di^ Itriniet,
qui lui fit perdre, d'un coup le tiers de sa chère biblio-
thèque !
Qui n'eût cru à la véracité d'une telle biographie? et
pourtant, le comte de Fortsas a été reconnu pour le fils
de l'imaginaion de M. Chalon, aussi bien que les livres
qui composaient la bibliothèque du prétendu défunt
n'étaient que le récit de visions fantastiques d'un biblio-
phile passionné.
Dans un jour de désoeuvrement, l'adroit mystificateur
avait créé le comte de Fortsas à son image. Feu Voisin
fut dupe avec quantité d'honnêtes gens, et des plus ha-
biles , d'une plaisanterie prolongée avec un art in-
fini. Il eut ensuite le tort de rougir de sa candeur, lui
(|ue des personnes malicieuses appelaient Venfant de
chxur de la bibliographie, tandis qu'au contraire cette
ingénieuse tromperie réjouit fort Charles Nodier.
Quels sont ceux qui n'y furent pas pris ? M. le b i-
ron de Reiffenbcrg, ce savant si multiple, eut lui-
même confiance dans cette annonce. Des amateurs de
raretés bibliologiques se rendirent à Binche avec em-
pressement ; des commissions arrivèrent de France,
d'Angleterre et d'Allemagne ; la princesse de Ligne
écrivit même à M. Voisin, bibliothécaire de l'univer-
sité de GSnd : « Achetez, je vous en coiijur^ à tout
prix, les sottises de notre polisson de grand-père. »
lu cri'ilit fut demandé au gouvernement, dans la vue
il'i'inhhir la bibliothèque de l'Etat des articles les plus
singuliers. M. le président de Gerlaclie. consulté sur
ce point, prétendaii que le catalogue indiquait à tort
comme uniqties des ouvrages dont il possédait un
exemplaire, et ces ouvrages, notez-le bien, étaient fa-
buleux. Bref, la mystification fut générale. M. de Reif-
feiiberg, l'une des nombreuses victimes, en a raconté
l'histoire dans l'un des « Annuaires de la Bibliothèque
65
FORTUNAT
FORTUNAT
66
royale de Brrxelles, «pour 1841, pag. 269-16, ainsi que
dans le « Bulletin du bibliophile belge, » t. I,p. 166-69.
Feu Etienne Hénaux avait été le complice de
M. Chalon dans cette mystificalton. Dans son « Bulletin
du bibliophile belge », ann. 1844, p. 96, M. de Reif-
fenberg a publié une lettre à lui adressée par Hénaux,
dans laquelle il avoue qu'il a commis un délit de lèse-
bibliographie en fabriquant pour le Catalogue du comte
de Fortsas les titres de trois ouvrages anciens, et il les
rappelle.
La lettre de Hénaux se termine ainsi :
« J'en bats ma coulpe. Monsieur ; ces livres et les
« insidieux extraits qui accompagnaient leur description
« sont complètement faux. En les inventant, notre but
« était aussi louable qu'innocent. Nous voulions ac-
« quérir la ceititude, en soulevant de savantes criti-
« ques, que Liège n'avait pas eu d'imprimeur avant
« Morberius, ou, comme vous le voyez, avant Henri
« Rochefort, que je n'ai pas cité dans mes « Recher-
« ches sur l'imprimerie à Liège », pour faire naître
K des réclamations. Je demande humblement pardon
(' aux bibliophiles pour les avoir tracassés pendant
« plus d'un an avec mes trouvailles merveilleuses. »
« Comme la vérité pourrait en souffrir, il serait bon,
« dans l'intérêt de la probité bibliographique, de faire
« savoir que ces trois ouvrages sont supposés (1). »
Le catalogue de la prétendue bibliothèque de ce fan-
tastique personnage a été vendu, en février 1847,
20 fr., dans une vente publique.
-j-Ce Catalogue a été réimprimé à Bruxelles, par Sa-
cré, en 1856; à Lyon, par Perrin, en 1863; dans l'Essai
swles bibliothèques imaginaires, par M. G. Brunet;
placé à la suite de l'ouvrage de M. Paul Lacroix : Ca-
talogue de la bibliothèque de l'abbaye de Saint-
Victor ati seizième siècle {Paris, Techener, 1862,
in-8), et il avait déjà été inséré dans le Journal de
l'Amateur de livres, publié par M. Jannet, 1850,
p. 141-152.
IL Auteurs excentriques. I. Messire
(Adrien-Alexandre-Marie) Hoverlant de
Beauwelaere. — Imp. dans le Bulletin du
bibliophile belge, t. III, p. 433-455.
L'auteur, dans sa Notice, ne rappelle pas moins que
sept ouvrages et opuscules qui ne sont pas cités dans
la « France littéraire » à l'article d'Hoverlant. Il faut
espérer que les titres qu'il en donne ne sont pas,
comme dans le catalogue précédent, de son invention.
FORTUNAT et FORTUNATUS, ps. (2)
[Fortuné Mesuré, dUrléans].
-|-(1) Ceci est inexact. Etienne Hénaux n'a été absolu-
ment-pour rien dans la confection du catalogue de Fort-
sas. La lettre du Bulletin du Bibliophile belge (1844)
se rapporte non à la mystification de M. R. Chalon,
mais à de prétendues impressions liégeoises du xvi^ siè-
cle, annoncées par les journaux belges comme récem-
ment retrouvées.
(2) Dans la note de l'article Elgé (Marc), nous avons
dit que « la Littérature française contemporaine » de
MM. Louandre et Bouiquelot ne serait, vraisemblable-
ment, jamais appelée à faire autorité. Pour la mille et
unième fois, nous allons, et toujours à l'occasion des
pseudonymes, citer deux erreurs nouvelles qui donnent
un nouveau poids à notre prévision.
Nous avons signalé un article du livre de
MM. Louandre et Bourquelot, celui de M. H. Fleury,
I. Placide et Narcisse, ou Charité et
Egoïsme. Paris, Gaume frères, 1838,
in-I8.
II. Michel et François, ou Ecoles chré-
tiennes et écoles mutuelles. Paris, les mê-
mes, 18:i8, in-18.
III. Marie et Juliette, ou Simplicité et
Modestie, Coquetterie et Mondanité. Paris,
les mêmes, 1838, in-18.
IV. Les Deux apprentissages. Paris, les
mêmes, 1839, in-18.
V. Aventures d'une pièce de dix sous et
d'une pièce de vingt francs, racontées par
elles-mêmes dans une correspondance in-
time. Paris, les mêmes, 1839, in-18.
Ces cinq petits ouvrages font partie de la « Biblio-
thèque instructive et amusante », publiée par les mê-
mes éditeurs.
VI. Hic-haec-hoc, cancans de l'an 40.
Paris, rue de Rohan, n" :26, 1840, 3 vol.
in-32.
Ce petit recueil satirique , dans le genre des
« Guêpes » de M. Alph. Karr, a paru pour les mois de
mars, avril et juin.
qui décèle le manque complet de connaissance des écri-
vains de notre époque. Voici maintenant, à l'occasion de
deux notes qu'ils ont consacrées à MM. Fortunat et
Fortunatus, un reproche tout semblable à adresser aux
auteurs des deux dites notes.
Fortunat et Fortunatus ne font qu'un seul écri-
vain, et MM. Louandre et Bourquelot en ont fait
deux, dont le nom du dernier serait, d'après eux, Gilles
Fortuné, de Saint Germain. La source où ils ont puisé
ce renseignement, comme de coutume, n'étant pas in-
diquée, que cette erreur pèse entièrement sur eux,
puisqu'ils ont voulu en taire la source. S'ils avaient
fait autre chose que décalquer une information tro])
précipitée, destinée à une petite feuille bibliographique,
ils eussent pu éviter de reproduire une erreur; mais II
eût fallu savoir et vouloirrechercher. Copier est plus toi
fait.
MM. Louandre et Bourquelot ignorent que le très-regret-
table savant Daunou, en rendant compte dans le « Journal
des Savants », d'octobre 1834, d'une nouvelle livraison
de la « France littéraire, » ce livre qu'ils ont la pré-
tention de continuer, a dit que les articles de l'ouvrage
dont il rendait compte étaient de deux espèces : les uns
ayant une étendue proportionnée à celle des ouvrages, à
la fécondité et au renom des auteurs ; les autres fort
courts et relatifs à des écrits peu considérables et peu
connus. « Mais les petits articles qui, d'eux-mêmes,
« n'ont pas le même intérêt, se recommandent à un
« autre titre : ils offrent un ensemble de notions moins
« communes, et qui n'avaient pas encore été; nous le
« croyons au moins , aussi laborieusement rassem-
« blées. »
Nous demanderons à MM. Louandre et Bourquelot si,
'en conscience, ils pensent que l'honorable Daunou se
fiit déclaré satisfait de leur continuation, dans laquelle
la confusion et les doubles emplois sont à profusion ;
et tous les Mémoires fabriqués depuis vingt ans pré-
sentés comme des ouvrages authentiques, voire même
les « Mémoires de Cartouche » (t. III, 531)!
3
67
FORTUXATUS
FOUGEROT
68
VII Le Rivarol de 18i^, dictionnaire
satirique des célébrités contemporaines.
Paris, r. Méhul, n. 1, 184:2, in-18.
Imitation du « Petit Almanacli de nos grands
hommes. »
VIII. Lettres infernales. (Lettre pre-
mière et unique). Paris, même adresse;
Pilout, 1843, in-18.
Le frontispice porte pour nom d'auteur : Fortunat,
auteur de Bivavol.
IX. LeProcuste parlementaire, portraits,
satiriques de nos 3.39 députés. Session 18 44.
Paris, Garnier^ Martinon, iSii, in-18.
X. Portrait en pied du conservateur.
Paris, de l'impr. de Baulruche, 1846, in-12,
36 pag.
FORTUXATUS. Voy. l'article précé-
dent.
+ FORTUxNÉ, 2)seudonyme.
l,e nom de Fortuné, coiffeur à Moscou, accompagne
une brochure qui se retrouve sous ce litre : « Eloge
du coiffeur de femmes », avec la signature de Linguet,
dans VAlmanach des prosateurs, rédigé par P. N.
(Noël) et P. B. Lamare, t. pr, an X (1801), p. 170-
76. (( L'Art du coiffeur de dames » A la Toilette
de Cythère, 1769, ne serait-il pas le même ouvrage?
, -h FORTUNÉ [Fortuné Calmels].
Des articles dans la Vie parisienne.
-\- FORTUXIO [Paulin Fortunio Ni-
BOYET, né en 1828].
Après quelques essais littéraires, cet écrivain fui
nommé consul de France dans une des régions de
rOcéanie.
4- FORVILLE (Valois de) [Albert Du
Casse].
Le marquis de Pazaval. Paris, 18o8,
in-12.
Avec M. Valois.
FC^SSEUS (F. Fulgentius) Augustinianus,
ps. [Cardin. Noris].
Somnia quinquaginta F. Macedo in Iti-
nerario S. Augustini post Baptisnium Me-
dialano Romam ; excutiebat levi brachio— .
LiKjd. Batav. (Parisiis), 1681, in-4.
Réimprimé à la fin de « l'Historia Pelagiana », de
Noris, 1702, in-fol. A. A. B-r.
4- FOSSOYEUR (Un) et un Curé [Rast
DE MauPAS].
Réflexions d' — sur les cimetières de
Lyon. 1777, in-12, 41 pag.
Catalogue Cosle, n» 8315.
FOU (Un), ps. [M. Varnet].
Mémoires d' — . Paris, an IX (1802),
2 V. in-12.
Réimprimé en 1818, sous le litre de « Folie et jeu-
nesse », ou les « Aventures d'un jeune militaire »,
avec le nom de l'auteur, A. A. B— r.
a ] -f- FOU (Un) [Estie.nne, ancien no-
taire].
Le parlement d'Yvetot, facétie trouvée
dans le panier d' — . Paris, 1841, in-8.
Le nom de l'auteur est donné d'après la signature
d'une lettre d'envoi jointe à un exemplaire. G. M.
4- FOU DE QU.AJLITÉ (Un) [Charles Do-
ris, de Bourges].
Mémoires historiques et politiques d' — .
Paris, Lcmonnier, 1819, in-8.
FOUCHÉ (Joseph), duc d'Otrante, aiit.
supp. [Alphonse de 13eauchamp].
Mémoires de — , ministre de la police
générale. (Composés par Alphonse de Beau-
champ). Paris, Lerourje, 1824, 2 vol.
in-8.
Le premier volume a eu une seconde édition en
1824. La famille de Fouché désavoua ces « Mémoires » ,
et les fit saisir. On a su depuis .qu'il ont été rédigés
par Alphonse de Beauchamp, sur des notes qui lui
avaient été fournies par M. JuUian, ancien agent du
ministre de Napoléon.
Le général Sarrazin a publié vingt ans plus lard
contre cet ouvrage : « Examen des Mémoires de Fouché,
ancien ministre de la police de France depuis 1799
jusqu'à la bataille de Waterloo (1815), et autres arti-
cles complémentaires du philosophe, on Notes histori-
ques et critiques, de 1789 à 1844 ». Bruxelles, Pa-
rent, 1844, in-18, de xiv et 415 pag.
-|- M. Vieillard, ancien député, puis sénateur, ex-
plique très-bien dans l'Encyclopédie des gens du
monde que ces Mémoires, quoique juridiquement
déclarés apocrj-phes à la suite d'un procès entre l'édi-
teur et la famille de l'ancien ministre, n'en ont pas
moins été composés d'après des notes autographes et
des documents authentiques fournis par Fouché lui-
même.
-h FOUCHER (Paul) [Victor Hugo].
Amy Robsart, joué à TOdéon en 1828.
Premier drame de Victor Hugo, qui le mit sous le nom
de son beau-frère.
FOUCHY (J.-P.), nom abrév. [.lean-PauI
Grand-Jean de Fouchy, secrétaire perpé-
tuel de l'Académie des Sciences, connu
sous le dernier de ces noms.
Pour la liste de ses ouvrages, vojez la
France littéraire, à Fouchy.
-h P^OUDRAS (le marquis de), auteur
supposé [Constant Guéroult].
On lit dans les 365, Annuaire de la littérature,
p. 91 : « M. Constant Guéroult n'a pas encore été
« admis à l'honneur de signer de son seul nom divers
« ouvrages dont il est vraisemblablement le seul
'( auteur. Ainsi le Capitaine Zamore {Paris, de
« Potier, 1855, 4 vol. in-8) a paru avec l'endos de
« M. le marquis de Fondras. On rend les libraires
« responsables de ces supercheries, mais en bonne
« conscience, le public, qui s'attache aux noms plutôt
« qu'au mérite des auteurs, n'est-il pas complice de
« ces petits méfaits? »
+ FOUGEROT (Claude) [Louis-André
Surret].
FOUQUIER
F. P.
70
Les Amours d'une ingénue, par — . Pa-
ris, impr. de Vallée, 18(52, in-12.
Condamné comme immoral en décembre d8G2.
FOUQUIER et F.-S. RATIER, trad. supp.
[H. Ninm.n].
A.-C. Celse. Traité de la Médecine, en
huit livres, traduction nouvelle, par
MM. Fouquier (neveu de Fouquier-Tin-
ville), professeur de la Faculté de médecine
de Paris, et F. S. Ratier, D. M. de la Fa-
culté de Paris. (Impr. de Didot, à Paris).
J.-B. BailUère, 1824, in-J8.
Cette traduction, soi-disant nouvelle, n'est autre que
celle de H. Ninnin, publiée pour la première fois, en
1753, 2 vol. in-12, revue et corr. par H. L"' (Lepage
de Lingerville). Paris, Belalain.iS'Hi, 2 vol. in-12,
lat. et franc.
-j- Quérard dit, dans une note manuscrite, que le
docteur Ralier est étranger à celte publication.
-+- FOURMER (Fr.) [Jardet],
Dictionnaire portatif de bibliographie,
par — . Paris, ISOo ; — 2'' édit. ibid.,
1809, in-8.
Le véritable auteur de cet ouvrage est Jardet.
FOURNIER, ant. dég. [Jean-Antoine
MoMouo (1), sous-chef au ministère des
travaux publics; depuis 1838, sergent-
major d'une compagnie de la 11" légion de
la garde nationale parisienne; né à Paris,
le 15 décembre 1786].
Avec M. Alfred Ménissier : Non ! com.-
vaud. en un acte ; représentée sur le théâ-
tre de la Gaîté, le 4 mars 1826. Paris,
Qmy, 1826, in-8.
M. Momoro-Fournier • est encore auteur pour moitié
de deux autres pièces de théâtre qui ont obtenu du succès
à la représentation, mais que la modestie de l'auteur
principal n'a pas permis de laisser imprimer : 1" Avec
M. Alfred (Ménissier) : « la Pacotille », vaudeville en
deux actes, représenté pour la première fois, sur le
théâtre du Panthéon, le 12 novembre 1835 ; — 2o avec
Eug. Décour (Laffilard) : « le Mari d'un jour », co-
médie-vaudeville en un acte, représentée sur le même
théâtre en 1836.
Il a fait précédemment, en société, le prologue d'ou-
(1) M. Momoro appartient à des parents célèbres dans
les fastes de noire Révolution. Son père fut un savant
imprimeur de Paris, à la fin du siècle dernier, distingué
comme imprimeur et graveur en caractères, et comme
écrivain technique : il joua un rôle actif pendant la Ré-
volution ; compris dans l'acte d'accusation lancé contre
Hébert et ses partisans, il fut condamné à mort le
4 germinal an II. Sa mère, madame Momoro, petite
fille de Foumier, graveur en caractères, a partagé avec
mademoiselle Aubry, de l'Opéra, l'insigne honneur de
représenter dans les fêtes décadaires, la Liberté (ma
demoiselle Aubry), et la Raison (madame Momoro). Après
la mort de Momoro, sa femme ne fut plus connue que
sous le nom de Foumier, et c'est ce nom que son fils a
longtemps porté.
verture de ce théâtre, intitulé « l'Horoscope », joué le
l«r septembre 1835, non imprimé.
FOUTIQUEVAUX, nom abrév. [l'abbé
J.-Baptiste-Raimond Pavie de Fourque-
VAUXj.
Pour la liste de ses ouvrages, voyez le
tome III de la France littéraire, à Four-
quevaux.
-h FOIRAC [Le docteur Toirac].
Ce pseudonyme accompagne deux pièces de vers du
genre scatologique ; il nous est révélé dans le Nouveau
Parnasse satirique du dix-neuvième siècle, p. 234.
FOX DE BRUGGS (Jean), ps. [ P,
B.wle].
Commentaire philosophique sur ces pa-
roles de Jésus-Christ : « Contrains-les
d'entrer «, trad. de l'anglais, par J. F.
(Composé en français). Cantorbertj, 1686,
S vol. in-12.
FOY (le général Maximilien-Sébastien),
aiit. supp. [MM. TissoT, Etienne et au-
tres].
Histoire de la guerre de la Péninsule
sous Napoléon, précédée d'un Tableau po-
litique et militaire des puissances belHgé-
rantes. Publiée par madame la comtesse
Foy. Paris, Baudouin frères, 1827, i vol.
in-8 avec un atlas, un portr. et six cartes
de diverses dimensions.
Cet ouvrage a eu une troisième édition en 1828.
— La même, en espagnol, sous ce titre :
« Napoléon en Espaiia, o Historia de la
guerra de la Peninsula, por el gênerai Foy;
precedida de un Estado politico y militar
de la Francia, Inglaterra, Portugal y Es-
pana. Paris, Wincopp, 1827, 8 vol. in-18.
Le général n'avait laissé qu'une cinquantaine de
pages. Ce livre a été fait par MM. Tissot et comp.
H- F. P. [le P. François Pomey, S. J.]
Indiculus universalis rerum fere om-
nium qua3 in mundo sunt, scientiarum
item, artiumque nomina apte, breviterque
colli2;ens. L'Univers en abrégé... par le
P. — . Lyon, 1667, in-12.
Souvent réimprimé.
-h F. P. (M.) [M"" Françoise Paschal].
Noëls nouveaux, françois et bourgui-
gnons, sur la naissance de Notre-Seigneur
Jésus-Christ, par — . Paris, 1670, in-8;
Dijon, Sirot, 1723, in-12.
Cette demoiselle, dont on a encore la Grande Bible
renouvelée {Troyes el Paris, 1723, in-8), n'est pas
mentionnée dans la Notice des cantiques gwi ont paru
depuis 1586 jusqu'en 1772, en tête de la troisième
partie des Opuscules sacrés et lyriques...
A. A. B— r.
+ F. P. [Denis-Joseph- Claude Le-
fèvre].
F. P.
F. P. D. E. M.
Nouveaux moyens de parvenir. Quel-
ques préceptes généraux suivis de quelques
exemples particuliers. Paris, mai 1819,
in-8, 30 p.
Contre l'ouvrage de Bricogne intitulé : Situation des
finances au vrai... 1818.
+ F. P. [Claude-François-Nicolas Prat-
BESxoN, docteur en médecine à Vesoul].
Pelage, ou Léon et les Asturies sauvés
du joug des Mahométans, par — . Vesoul,
Robilliat, 18^0, in-8.
+ F. P. [F. C. H. Paridâexs].
Musée montois. Descriptions et por-
traits. Méry, 1829, in-18 de 37 pag.
En vers. Voir pour d'autres productions de cet écri-
vain la « Biographie montoise », p. 239 et 310.
-f- F. P. [Florimond Parent].
Manuel de la conversation, ou Recueil
des locutions vicieuses les plus usitées en
Belgique. Bruxelles, 1831, in-32 de 160 p.
Cet article et le précédent sont empruntés au
« Bulletin du bibliophile belge », t. XX, p. 252.
-hF. P [Frédéric Pluquet].
Contes populaires , traditions , pro-
verbes et dictons de l'arrondissement de
Bayeux ; suivis d'un vocabulaire des mots
rustiques et des noms do lieu les plus
remarquables de ce pays, recueillis et pu-
bliés par F. P — 'Crte«, Chalopin fils,
1825, in-8.
Une seconde édition publiée en 1836 porte le nom
de l'auteur. Celte première édition n'a été tirée qu'à
40 exemplaires.
H- F P.... (le Comte de) [P. de
FoRTiA DE Piles].
I. Un mot sur la charte et le gouverne-
ment représentatif, par — auteur du nou-
veau Dictionnaire français. [Paris,) iiiipr.
Porthmanu, 29 février 1820, in-8. Pièce.
II. Un mot sur les armées étrangères et
sur les troupes suisses, par —, auleur du
nouveau Dictionnaire français. Paris,
Porthmam, \o mars 1820, in-8.
III. Un mot sur les mœurs publiques.
par M. le comte de F P.... auteur du
nouveau Dictionnaire français. Paris, Mo-
reau, 2i mars 1820, in-8.
IV. Un mot sur quatre mots, par M. le
comte de F P...., auteur du Nouveau
Dictionnaire français. [Paris,] imprimerie
Porthmann, 30 maVs 1820, in-8.
4- F. P. A. M. C. [Clémence].
L'Impiété, ou les Philosophisles. Essai
poétique en huit chants, par — . Paris.
Domère, 1821, in-8.
4- F. P. C [le Frère Pierre Crespet].
L Discours sur la vie et passion de
sainte Catherine ; plus un traicté enco-
miastique de Testât et excellence de vir-
ginité et chasteté, par — . Sens, Savine,
lo77, in-IG.
II. Le Jardin de plaisir et récréation,
contenant divers discours, tant de la na-
ture, origine, conditions, effets et énor-
mités des péchés auxquels on doit fermer
l'entrée ou les extirper du jardin de l'âme,
comme de la nature des effets admirables
des vertus qu'on doit y planter, par —,
célestin de Paris. Pa/'/s,' 1002, 2 vol. in-8.
+ F. P. D. E. M. [François Planque,
docteur en médecine].
La Génération de l'homme, ou Tableau
de l'Amour conjugal, par Nie. Venette,
nouvelle édition, augmentée de remarques
importantes, par — !'Lomlres[Paris), 17ol,
2 vol. in-12. — Le même ouvrage, sous
le même titre, mais sans les lettres "initiales
de l'éditeur. Londres, 1731, 2 vol. in-12.
— Le même ouvrage, nouvelle édition,
augmentée d'observations curieuses et
historiques, et de remarques utiles et im-
portantes pour l'humanité. S. /., 1704,
2 vol. in-12.
Voyez le Dictionnaire de Médecine, parEloy, édi-
tion de 1778, 4 vol. in-4, t. 111, p. 583.
On sait que cet ouvrage parut dès 1686, à Amster-
dam, sous le nom de Salocini, Vénitien, nom rétro-
grade de Nicolas Venette, et sous le titre de Tableau
de l'amour considéré dans l'état du maria<^e.
Voyez ces mots. Les remarques du docteur Planque sur
cet ouvrage sont nombreuses et instructives.
Le premier volume de la première des éditions citées
ici a 472 pages, et le second en a 494. La seconde
édition a 420 et 406 pages; la troisième en a 406 et
448. Dans ces deux nouvelles éditions, les remarques
du docteur Planque ont été insérées en grande partie
dans le texte. Le tome II de 1764 contient quelques
additions du nouvel éditeur.
La seconde des éditions citées n'a dû paraître qu'en
1755 ou 1756, puisque, à la page 179 du premier
volume, on dit que le duc de Saint-Simoji est actuelle-
ment mort. Or la mort du second duc de Saint-Simon
arriva le 2 mars 1755, dans sa quatre-vingtième
année; ce qui doit faire rapporter au père de ce duc,
mort en 1693, l'anecdote racontée par Venette, savoir,
que le duc de Saint-Simon fit un enfant à l'âge de
soixante-douze ans.
De Lignac, dans l'avertissement qui précède le pre-
mier volume de la nouvelle édition de l'Homme et de
la Femme, etc., 1773, assure que Vandermonde a été
éditeur de l'édition de 1764, dans laquelle il a inséré
de nouvelles observations. Cette édition est si mal im-
primée et si incorrecte, qu'il est difficile de croire
qu'un iiomme aussi instruit que l'était Vandermonde y
ait donné des soins. Au reste, de Lignac n'a point
reproduit son assertion dans l'avertissement qu'il a mis
en tète de la réimpression de son ouvrage, faite en
1778.
Le traité de Venette a reparu dans ces derniers temps,
sous le titre de Tableau de l'amour conjugal, etc.,
entièrement refondu et mis à la hauteur des connais-
sances modernes en physiologie et en médecine, etc..
73
F. P. F.
FRANC-MACON
74
(par M. Duliuisson, mt^decin). Paris, Duprat-Duver-
gcr, 1810, 2 vol. in-12.
+ F. P. F. docteur en théologie [le
Père FoREv]..
L'Arbre royal portant douze beaux
fleurons, dédié au très - chrestien roy
Louys XIII. Rouen, 1(518, in-8.
+ F. P. F. [François Paullnier-Fon-
TENiLLE, lieutenant-colonel au Corps royal
du génie].
Mes Adieux au Languedoc, par — . 1815,
ifi-8.
4- F. P. F. A. G. D. B. (le citoyen)
[F. -P. Foissac-Latour, ancien général de
l3rigade].
Le Chantre de la liberté, poésies fugi-
tives et patriotiques, par — . Paris, Mi-
gneret, an III, in-8.
-f- F. P. G. [Pierre Goujon, cordelier].
L'Histoire et la vie de sainte Reine,
par — . ChâtilIoii-sur-Seine, 1G31, in-ll2.
V. T.
4- F. PH. [Florian Pharaon].
Des Articles sur des personnages orien-
taux dans la Nouvelle Biographie générale.
-I- F. P. L. [Favart, Parnv et Laujon] .
Thésée, parodie. Paris, 174d, in-8.
(Catalogue Soleinne, n" 3396).
F. P. T. (le comte de), p. [que l'on croit
être celui de Ciievrier].
L'Albionide, ou l'Anglais démasqué,
poëme héroï-comique, enrichi de notes.
Aix, J. William, 1759, in-8.
-h F, R. [Rebigiam].
Grammaire italienne, ou Recueil de
règles et observations grammaticales ,
par — . Lyon, 18 ii, in-12.
+ F. R*** [M'"=F. Raoul].
Voy. Femme (une), II, col. 27 b.
F.-. R.*. [Laurent Renard].
' Discours prononcé à la fête solsticale le
18"^ jour du 10*^ mois 58i8, à la R.'. L.-.
de la Parfaite intelligence et de l'Etoile
réunies, par le — . Liège, Collardin, 1839,
in-8 de 105 p.
-j- FR. A. D. [Frère Ambroise Drwe].
I. Abrégé de la Vie de S. Hyacinthe, do
l'ordre des Frères prêcheurs , par — .
Bruxelles, 1638, in-8. V. T.
IL Exercices spirituels des religieux con-
vers, par — . Bruxelles, 1038, in-8.
V. T.
FRADELLE (Eugène), ps. [Victor
CouAiLHAc, art, et aut. dramatique].
Les Deux Grisettes, ou la Manon Lescaut
du Marais, roman de mœurs. Paris, Ch.
Laehapelle, 1840, 2 vol. in-8.
Avec M. L. Couailhac : Mariette, comé-
die-vaudeville en deux actes. Paris, '1841,
in-8.
Catalogue de M. de Soleinne, 1. 111, n" 34G4.
FRAILLYONA (Samon), ps. [Janus Cœci-
lius Frev].
Recitus veritabilis super terribili es-
meuta païsanorum de Ruellio. In-12.
Les auteurs de « la Bibliothèque historique de la
France », t. II, n" 19033, désignent cet auteur sous
le masque de Simon Sanlyona. A. A. B— r.
-4- Naudé signale cette macaronée comme une des
meilleures qui aient été écrites en France. Nodier, dans
sa notice sur le langage macaronique insérée au
Bulletin du bibliophtle (1834), s'exprime ainsi, au
sujet du Becitus veritabilis : « Plaisanterie char-
mante et dont il serait à regretter que le bonhomme
Balesdens nous eût fait tort dans l'édition posthume de
ce polygraphe peu connu, si cette édition qu'on ne
reclierche guère n'était restée d'ailleurs aussi rare que
son chef-d'œuvre. Le Becitus a été réimprimé dans
l'ouvrage de MM. Jacquin et Ducsbcrg. « Rueil, le châ-
teau de Richelieu et la Malmaison. » Poissy, 1846,
in-S, et dans un mémoire de M. 0. Delepierre, sur la
liiu rature macaronique, qui fait partie d'un volume de
« Mélanges », publié en 1855 par la « PhilobiWon
Society », de Londres.
FRANC (Ludovicus), ps. [P. Carolus-
Renatus Billuard].
Epistola expostulatoria et apologetica
Ludovic! Franc, ad patrcm Maugis, super
dissertationem ejus secundam de relatione
operum in Deum. Antvcrpiac, 1750, in-8,
00 pag.
FRANC (le). Voy. Eustaciie le Franc et
JÉRÔME LE Franc.
FRANC CHEVALIER (le), ou le Chevalier
franc, ps. [Geffrard, comte de Sanois].
Voy. Chevalier Franc, I, col. 714,
-f- FRANC LIEGEOIS (Un) [Louis, baron
DE Crassier].
Cri d'un — contre le projet de la déri-
vation de la Meuse et contre les travaux
que l'on a exécutés et qui s'exécutent dans
la vallée d'Angleur. Liège, Redouté, 1850,
in-8 de 28 p.
Voir sur le baron de Crassier et ses écrits le « Né-
crologe liégeois », pour 1851, p. 20.
+ FRANC -MAC-, DE TOUS LES
GRADES (Un) [Herbert],
Discours sur l'origine, les avantages et
l'excellence des Sociétés mystérieuses,
par — , Bordeaux, Moreau, 1806, in-8,
32 p,
4- FRANC-MAÇON (Un) [E,-J, Chap-
pron].
Secrets de la Maçonnerie dévoilés ,
par —, au très-saint Père le Pape Pie Vil,
75
FRANÇAIS
FRANÇAIS
ou Observations sur sa bulle portantexcom-
munication des francs-macons. Paris,
l'auteur, 181i, in-8, 3^ p.
+ FRANÇOIS (Un) [F. Pitiiou].
Lettres d'un François sur certain dis-
cours faict n'aguère pour la préséance du
roi d'Espagne ; ensernble un Traicté de la
grandeur, droits, prééminences et préro-
gatives des roys et du royaume de France,
par — . 1387,,'in-8.
II n'y a qu'une lettre, réimprimée chez Mamcrl
Pâtisson en 1594, in-8.
Le second ouvrage a été aussi réimprimé séparément
en 1594, et joint ensuite aux différentes éditions des
Recueils des Libertés gallicanes. Le Père Lelong
et Grosley lui-même, dans la Vie des frères Pitfiou,
n'ont cité f[ue l'édition de 1594 du second ouvrage;
Grosley a même considéré cette édition de 1594 comme
un extrait d'un ouvrage plus important. C'est une
erreur.
Les continuateurs du Père Lelong citent les Lettres
d'un François, t. II, n" 2fi914, mais sans faire con-
naître le Traité de la grandeur, etc., qui est à la
suite. A. A. B— r.
FRANÇAIS (Un), aut. dég. [l'abbé le
Blaxc] .
Lettres d'—.Lff//ffî/e (Paris)^ ITio, 3 v.
in-I2.
Réimprimé sous le titre de : « Lettres de M. l'abbé
Le Blanc, etc. »; cinquième édition. Lyon, 1758,
3 vol. in-12. A. A. B— r.
FRANÇAIS (Un), aut. dég. [Couste-
lier].
Lettre d'— à un Anglais. 17S5, in-12.
-4- FRANÇAIS (Un) [Butel-Dumont].
Conduite des Français par rapport à la
Nouvelle-Ecosse, traduit de l'anglais (de
Jefferys) avec des notes d'un — . ''Londres,
frères Vaillant, 17Go, in-12.
FRANÇAIS (Un), aut. dég. [L.-T. Héris-
sant].
Observations historiques sur la Littéra-
ture allemande. Nouv. édit. Strasbourri,
1 78 J, in-12.
Imprimées d'abord avec les Œuvres choisies de Gess-
ner. (Paris, 1774, in-12). A. A. B— r.
FRANÇAIS (Un), aut. dég. [P.-L.-Cl.
Gin].
Les Vrais Principes du gouvernement
François, démontrés par la raison et par
les faits. Genève (Paris), 1777, in-8. —
Nouv. édit., rev., corr. et augm. Genève
et Paris, 1780, in-8 de xxiv et 427 p., avec
une grav.
Voy. « la France littéraire », t. III, p. 358.
FRANÇAIS (Un), aut. dég. [Cerisier].
La Pierre de touche des écrits et des
affaires politiques, ou Lettres i sur deux
brochures séditieuses. 1779, in-8, 2o p.
-h FRANÇAIS (Un) [C.-G. Toustain de
Richerourg].
Lettre sur l'histoire de France, à l'occa-
sion des 26 premiers volumes in-J2 de
Velly, Villaret et Garnier (vers 1780).
In-12.
FRANÇAIS (Un), ps. [le baron de Cro-
negk].
Observations historiques sur la Littéra-
ture allemande, mr—. Ratishonne [Paris),
1782, in-12.
-)- La « France littéraire de 1784 », tom. IV-
2« partie, pag. 117, attribue cet ouvrage à M. Fran-
çois, visible métamorphose de ces mots du titre : par un
François.
-f FRANÇAIS (Un) [Gabriel Brizard].
Voy. ANGLAIS (Un), col. 353, c.
FRANÇAIS (Un), aut. dég. [Fr. Ca-
cault].
Dramaturgie, ou Observations critiques
sur plusieurs pièces de théâtre, tant an-
ciennes que modernes; ouvrage intéres-
sant, traduit de l'allemand de Lessing,
par—; revu, corrigé et publié par Junker.
Paris, Durand neveu, 1785, 2 vol. in-8.
FRANÇAIS (Un), aut. dég. [le comte Du
Buat].
Reinarques d'— , ou Examen impartial
du livre de M. Necker sur les finances.
Geiière, 1785, in-8.
C'est une réponse pleine de sel à une critique des
" Remarques d'un Français », insérée dans la « Ga-
zette de Leyde » A. A. B — r.
-|- Voy. Antiphilosophe de province, t. I,
col. 304 e.
FRANÇAIS (Un), aut. dég. [A.-B.-.I.
Gui'KRov].
La Sanction ro-\'ale examinée par — .
1780, in-8.
4- FRANÇAIS (Un) [Nicolas Pierquin de
Gembloux].*
Un mot sur la campagne d'Amérique.
Paris, 1789, in-8.
-+- FRANÇAIS (Un) [A.-E. Toisard].
Oraison funèbre de S. A. Eminent. Mgr
Fr. -Emmanuel de Rohan, grand maître de
l'ordre de Malte, par un Français. Malte,
1707, in-8, 15 p.
H- FRANÇAIS (Un) [de la Tocnaye].
1. Promenade d' — dans l'Irlande.
Londres, 1797, in-8.
il. Promenades d' — dans la Grande-
77
FRANÇAIS
FRANÇAIS
Bretagne, en Irlande, en Suède, en Nor-
Avége, etc. Brunswick., 1801, 4 vol. in-8.
FRANÇAIS (Un),' OH^. déf/. [L.-A. Pi-
cnox, alors soùs-chef au ministère des re-
lations extérieures , depuis conseiller
d'État].
Lettre d'~ à M. Pitt. Paris, Dupont,
an VI (1798), in-8.
L'auteur publia une seconde lettre dans la même
année. A. A. B— r.
FRANÇAIS (Un), aut. (U<j. [le comte
F. Barbe'-MarboisJ.
Voyage d' — aux salines de Bavière et
de Sâlzbourg, en 1776. Paris, Baudouin.
1803, in-18.'
FRANÇAIS (Un), aut. dég. [le comte
FoRTiA DE Piles].
Six Lettres à S.-L. Mercier, de l'Institut
national de France, sur les six tomes de
sona Nouveau Paris ». Paris, lesmarch.de
nouv., an IX (1801), in-1^.
FRANÇAIS (Un), aut. dérj. [l'abbé Jean-
Claude LÎjcet, avocat du clergé de France,
né à Pont-de-Veyle en 17oo, mort à Van-
veslell juin 1806].
Lettre d' — sur le rétablissement de la
religion catholique en France, comme
religion de l'État. P«m, an X (1801), in-8,
80 pag.
+ FRANÇAIS (Un) [C. F. P. Masson].
Lettres dûn — à un Allemand, servant
de réponse à M. A. Kotzebue. Basic, 180:2,
in-8.
FRANÇAIS (Un), aut. dérj. [le comte
FoRTiA DE Piles],
Coup d'œil rapide sur l'état des puissan-
ces européennes, considérées dans leurs
rapports entre elles et relativement à la
France, précédé d'Observations critiques
sur deux ouvrages politiques publiés en
l'an V (par MM. Pommerel et Ginguené).
Paris, Laurent-Beaupré, l'Auteur, 1805.
in-8.
FRANÇAIS (Un), secrétaire particulier
de l'Etat-major d'une des divisions de l'ar-
mée de Russie, aut. dég. [de la Poterie,
de Laval].
Détails abrégés sur la campagne de Mos-
cou en 1812, en réponse à toutes les bro-
chures qui ont paru sous ce titre jusqu'à
ce jour. Paris, Picard-Dubois, 1814, in-8,
63 p.
-^ FRANÇAIS (Un) [le marquis F.-G.
DE LA RoCIIEFOUCAULT-LiANCOURtJ.
Pensées d'un — en 1814. Paris, 1814.
in-8.
-4- FRANÇAIS (Un) [Pierre -François
Pallov].
Hommage d' — à son souverain.
Stances sur la paix générale avec les
princes alliés. S. l. n. d. (1814), in-8,
74 p.
FRANÇAIS (Un), aut. dég. Arcis Ciia-
zouRNE, avocat].
Sentiment d'— sur le projet de consti-
tution. Lyon, Ballanche, 1814, in-8, 26
pages.
Signé A. C, avocat.
FRANÇAIS (Un), aut. dég. [Hippolyte
:Mazier dV Haume].
Observations d' — sur l'enlèvement des
chefs-d'œuvre du Muséum de Paris. Paiis.
1814, in-8.
FRANÇAIS (Un) aut. dég. [le comte N.
DE Salvandy, alors maître des requêtes,
depuis 1830 et à deux reprises ministre
de l'Instruction publique].
Opinion d'— sur l'acte additionnel aux
constitutions de l'Empire. Paris, mai 1813,
in-8, 56 pag.
FRANÇAIS (Un), aut. dég. [A.-J.-Q.
Beuciiot].
Opinion sur l'acte additionnel aux con-
stitutions. Paris, Delaunay, Pillet , 1813,
in-8, 12 pag.
M. de Salvandy, alors maître des requêtes, a publié
un écrit anonyme, sous le même titre, et à la même
époque ; car, dans la « Bibliographie de la France » ,
année 1815, l'opuscule de M. Beuciiot est annoncé sous
le n" 1125, et celui de M. Salvandy sous le n" 1146.
Le 29 mai 18-il, nous avons eu entre les mains un
exemplaire de l'opuscule de M. Beuchot, ayant appar-
tenu à un amateur, sur lequel celui-ci avait écrit :
K Par M. de Salvandy. Voy. Barbier, n" 13368 »,
Mais l'amateur n'a pas remarqué que Barbier donnait
56 pages à l'écrit de M. de Salvandy, et que celui de
M. Beuchot n'en a que 12 ;■ qu'enfin, si l'opuscule de
M. de Salvandy est anonyme, celui de M. Beuchot est
signé.
FRANÇAIS (Un), aut. dég. [Paul -A.
Favolle].
Lettre d' — au Roi ; par M. P.-A. F***.
Paris, de l'imp. de Charles (juillet) 1813,
in-8, 11 pag.
L'auteur et l'imprimeur furent arrêtés le mois sui-
vant, mis en jugement et tous les deux- condamnés
pour cet écrit.
-+- FRANÇAIS (Un) [A. Pierquix de
Gejibloux]."
De la Nécessité d'un changement de dy-
nastie, par — . Paris. 1813, in-8.
+ FRANÇAIS (Un) [J.-B.-L.-Jos. Bil-
lecocq].
Un Français à l'honorable lord Wel-
lington, sur sa lettre du 24 septembre der-
nier à lord Castlereagh. Paris, 1813, in-8.
79
FRANÇAIS
FRANÇAIS
80
FRANÇAIS (Un), atit. dég. [Louis Si-
mon d].
Yovage d' — en Angleterre, pendant les
années 1810 et 181 i. Paris. Treiittel et
Wurtz, 1810, 2 voi. in-8.
Réimprimé avec le nom de l'auteur. A. A. B— r.
FRANÇAIS (Un), au t. déf/. [de la Vau-
GUYON fifs aîné].
La Vérité sur FAn^leterre: publiée et
dédiée à la nation anglaise, par J.-A. Vié-
vard. Londres^ Schiilz, [SU, ïî part. in-8.
-+- FRANÇAIS (Un) [Mitran].
Voyages d'un — depuis 1771 jusqu'à
1807." P«r/s, Guilliiume et C\ 1817, 4 vol.
in-12.
4- FRANÇAIS (Un) [le général Auguste
Jubé, baron de la Perelle].
Lettre d' — à lord Stanhope, et Ré-
flexions sur l'événement arrivé à lord
Wellington dans la nuit du 10 au II fé-
vrier 1818. Paris, 1818, in-8, -20 p.
+ FRANÇAIS (Un) [F.-A. He.Vrv].
Les Tombeaux, ou les Entretiens de la
nuit. Troyes, s. d., in-8, 1(3 p.
FRANÇAIS (Un), qui en mérite le nom,
aiit. défj. [Micli.-V. de Recours].
Cent (juatre jours de voyage et séjours,
ou Relation trcs-lidele et très-exacte d'une
traversée faite dans l(>s mois de juin, juil-
let et août 1809, de Fiume à Falmouth, par
l'Adriatique, la ^léditerranée et l'Ucéan
occidental. [De l'imp. de YiUeUe, à Douai).
Paris, Delaunaij, 1818, in-8.
FRANÇAIS (Un), aut. déq. [A. RonesseI.
Voy. L R. A. C. D. D. L., l,col. 374 d.
4- FRANÇAIS (Un) [J. P. G. Viennet].
Lettn> d' — à l'Empereur sur la situation
de la Franc,> et de l'Europe, et sur la
constitution qu'on nous prépare. Paris,
unpr. d'EgroH, in-8, 32 p.
FRANÇAIS (Un), a»/, dég. [Edme-Fran^.-
Ant.-Mar. Miel].
Un Français sur l'Extrait des Mémoires
de M. Savary relatif à M. le duc d'En-
ghien. Paris', Ponthieu.^ 1823, in-8, 32 p.
FRANÇ.AIS (Un), aut. dég. [le comte
S.VNTO-DOMI.NGO].
Tablettes romaines, contenant des faits,
des anecdotes et des observations sur les
mœurs, les usages, les cérémonies, le gou-
vernement de Rome, par — , qui a récem-
ment séjourné dans cette ville. Paris, les '
march. de nouv., 182i, in-8, avec 2 pi.
lith.
Le comte Santo-Domingo est aussi auteur des « Ta-
blettes parisiennes » dans le « Mercure du xix<= siè-
cle ». A. A. B— r.
FRANÇAIS (Un), aut. dég. [Marc-Ant.
JuLLiE>f,°de Paris].
La France en 182o, ou mes Regrets et
mes Espérances, discours en vers, par —,
attaché aux véritables intérêts de la reli-
gion, de la morale publique, de la liberté,
de la patrie et du Roi. Paris, A.- A. Re-
nouard, 1825, in-8, 2-i pag.
Une seconde édition, très-augmentée, a été publiée
dans la même année sous le véritable nom de l'auteur.
FRANÇAIS (Un), aut. dég. [le vicomte
Nicolas-Charles de Nugent, auditeur au
conseil d'État avant 1830, né en 180o].
Réclamation d' — . Paris, G.- A. Dentu,
1830, in-8, 12 pag.
Cet écrit fut saisi, et l'auteur traduit devant les tri-
bunaux. Les assises de Paris, du 6 décembre 1830, le
condamnèrent à trois mois de prison et trois cents
francs d'amende.
L'auteur publia presque aussitôt : « Encore un procès
de presse. Affaire de M. Nugent... » Paris, G.-A.
Dentu, 1831, in-8 de 50 pag.
FR.\NÇAIS (Un), aut. dég. [de Fabrv,
ancien capitaine d'artillerie].
Des Allemands. Paris, Aiugot, 1846,
in-8, 2ii pag.
Ouvrage qui a été très-bien accueilli des Allemands,
qui l'ont tfcduit presque aussitôt son apparition : la tra-
duction allem.inde de cet ouvrage, due à M. Robert
Binder, a été imprimée dans la même année, à Leip-
zig, pour Thomas, in-8.
+ FRANÇAIS DE 1789 (Un) [Hussox,
ancien banquier à Nancy].
Pliilippique contre les octroyeurs et les
brigueurs de places, par —, 1849, in-8,
portr.
-h FRANÇAIS A LONDRES (Un) [Ma-
rescot].
Lettres d'un François à Londres. 1739,
in-12. V. T.
+ FRANÇAIS AMI DE LA LIBERTÉ
(Un), aut. dég. [Marc-Antoine Julliex].
Epitre (en vers) à M. Van der Noot, an-
cien ministre de la République batave, re-
tiré dans une solitude philosophique au-
près d'Arnhem. Liège, Desoer, 1820, in-8,
8 pag.
Voy. aussi EupEN (S.-E.-P. van.), \, 1205 a.
FRANÇAIS, AMI DE LA PATRIE ET DE
LA PAIX (Un), membre d'un collège élec-
toral, aut. dég. [Marc-Antoine Jullien].
Le Conciliateur, ou la septième époque;
appel à tous les Français; Considérations
impartiales sur la situation politique et
sur les vrais intérêts de la France à l'é-
poque du l""^ mai 1813. Paris, L. Colas,
Deluunuy, 1813, in-8, 100 pag.
FR.ANGAIS ATTACHÉ A LA COUR DU
81 FRANÇAIS CATHOLIQUE
FRANÇAISE
82
VICE-ROI D'ITALIE (Un). Vov. CORAC-
CINI.
FRANÇAIS CATHOLIQUE (Un), aut. défi.
[Claude Lecoz; archevêque de Besançon].
Catéchisme sur le célibat ecclésiastique,
ou Préservatif contre un écrit qui a pour
titre : « Correspondance de deux ecclé-
siastiques catholiques sur cette question :
Est-il temps d'abroger la loi du célii)at
des prêtres? » rédigée par M. Henri, prêtre
français, curé à léna. Paris, Gautier et
Bretin. 1808, in-8, 68 pag.
FRANÇAIS D'EUROPE (Un), qui habite
les colonies depuis vingt ans, et ne pos-
sède pas d'esclaves, aut. dég. [Barba-
roux, procureur général à l'Ue-Bourbon].
Quelques Observations sur l'émancipa-
tion des esclaves, avec un Projet pour
rendre cette mesure plus facile et moins
désastreuse. Paris.,imp. J.-B. Gros, 18il,
in-8, i21 pag. .
FRANÇAIS DE QUALITÉ (Un), aut. dcfj.
[le cardinal de Richelieu].
Remontrance à MoxNSieuh. 1031, in-8.
V. T.
FRANÇAIS DU XVIIP SIÈCLE (Un),
aut. dég: [ ].
Un Français du xviii" siècle aux Fran-
çais du xix' siècle. Paris, 1843, in-8, 19 p.
FRANÇAIS EXILÉ (Un), aut. dég. [l'abbé
de LuBEusAc , né au château de Polman-
teau (Limousin), en 1730, mort à Londres
en 1804].
Apologie de la Religion et de la Monar-
chie française réunies : grandeur, force et
majesté de ces deux puissances spirituelle
et temporelle. Londres, Dulau, 180:2, in-8.
+ FRANÇOIS EXILÉ POUR LA RELI-
GION (Un) fDuRANS, du Dauphiné].
Voyage cl' — , avec une description de
la Virgine et Marilan dans l'Amérique. La
Haye, 1687, in-8, liOp.
FRANÇOIS FIDÈLE (le), aut. dég. [Jean
Sirmond].
Avis du —aux mécontents nouvellement
retirez de la Cour. iS. /. n. d. (1637) in-8.
V.T.
FRANÇAIS FUGITIF (Un), aut. dég. [le
marquis *de Messey].
Voyage d' — , dans les années 1791 et
suivantes. Paris, Egron, Anrelle, 1816,
3 vol. in-I2.
FRANÇAIS IMPARTIAL (Un) , aut. dég.
[J.-P.-G. ViENNET, alors otïicier d'artillerie
de marine , plus tard pair de France et
académicien].
Profession de foi d' —, sur de grands
événements, avec cette épigraphe : Vitam
impendere vero. S. l. n. d., in-8, 40 pag.
Signé J.-P.-G. Viennet. Cet écrit n'est pas cité
dans « la France littéraire ».
FRANÇAIS LIBRE (Un), aut. dég. [Jo-
seph Lavallée].
Tableau philosophique du règne de
Louis XIV, ou Louis XIV jugé par --.
Strasbourg, Kœnig, 1791, in-8.
FRANÇAIS QUI FAIT SA CONFESSION
GÉNÉRALE (Un), et qui rentre dans sa
patrie, aut. deg. [le général Dopi-et].
Le Commissionnaire de la ligue d'Outre-
Rhin, ou le Messager nocturne, contenant
l'histoire de l'émigration française, les
aventures galantes'et politiques arrivées
aux chevaliers français et à leurs dames
dans les pays étrangers, des instructions
sur leurs projets "contre-révolutionnels
[sic], et des notices sur tous les moyens
tentés ou à tenter contre la constitution.
Paris, Buisson, et Lyon, Brugset frères,
1792, in-8, 240 pag.
FRANÇOIS RETENU DANS PARIS (Un),
aut. dég. [ ].
La Fleur de lys, qui est le discours
d' — , sur les impiétez et desiriiiseiiKMits
contenus au manifeste d'Espaiiiu^ pui)lié
au mois de janvier dernier 93, dans les
« Quatre excellents et libres discours, etc.»
1606, petit in-12.
Ce discours a été allrilmi' à 1'. Oiifresne-Forget, se-
crétaire-d'Etat : Animild d'Aiidilly, dans ses « Mé-
moires )>, Hambourg, 17;fi, -2 |iarlies in-8, p. 15,1e
revendique pour son père Ant. Arnauld.
A. A. B-r.
FRANÇAIS TOUJOURS FIDÈLE AUX
LYS (Un), aut. dég. [l'abbé P. d'Hesmivv
d'Auribeau].
Extraits de quelques écrits de l'auteur
des Mémoires pour servira l'histoire de la
persécution française, par — de saint Louis
et de Henri IV. Pise, 1814, 2 vol. in-8.
Les « Mémoires » du même auteur ont paru à Rome,
17'J4, 2 vol. in-4.(Voy. la « France littéraire »).
A. A. B— r.
-1- FRANÇAIS VOYAGEUR (Un) [Médé-
ric-Louis-Elie Moreau de Sainï-Mérv].
Extrait d'un Voyage manuscrit intitulé :
Lettres d'un Français voyageur à un de
ses amis en France. S. l. n. d., in-8,
43 p.
Voyez France Utléraire, t. XI, p. 338.
FRANÇAISE (Une), aut. dég. [Madame
de Gode VILLE , née Marie -Magdelaine Le
Yasser de La Touche].
Voyages d' — à Londres, ou la Calomnie
détruite par la vérité des faits. Londres,
F. Mesplet. 1774, in-8.
FRANÇAISE
FRANCHEVILLE
84
M. de Manne, sous le n» 2975 de son nouveau Re-
cueil d'ouvrages anonymes, donne à cette dame le nom
de : comtesse Latouche de GuthevUle.
FRANÇAISE (Une), aut. dérj. [Madame
Gauthier, émigrée française].
Voyage d' — en Suisse et en Franche-
Comté, depuis la Révolution. Londres
(Suisse). J790, ;2 vol. in-S.
FRANÇAISE (Une), aut. dég. [Madame
Le Noir La Roche].
La Grèce et la France, ou Réflexions sur
le tableau de Léonidas de M. David, adres-
sées aux défenseurs de la patrie, par — ;
suivies de la Correspondance dun officier
d'artillerie pendant la campagne de ISli,
et de différentes pièces relatives à cette
époque. Paris, Rougeron , JSlo, in-8 de
8G pag.
+ FRANÇAISE (Une) [Fanny Raoul].
I. Idées d' — sur la Constitution faite
ou à faire. Paris, 1814, in-8.
II. Réllexions sur les brochures de
M.M. Bergasse et Grégoire. Paris, 1814,
in-8, 8 p.
III. Réponse à l'écrit de M. Barruel, in-
titulé : Du principe et de l'obstination des
Jacobins. Paris. 1814, in-8, 8 p.
FR.ANCALEU, ps. [Paul-François Box-
cerf].
Fragments sur l'origine des droits féo-
daux et de l'examen de la règle : « Nulle terre
sans seigneur. »
Imprimés avec la seconde édition des <f Inconvénients
des droits féodaux » du même Boncerf. Londres,
•1770,in-12). Voy. le tome I de la « France littéraire » ,
art. BoNCEnF.
-f- Les Inconvéniens des droits féodaux
(par Boncerf). Londres et Paris, Valade,
177G, in-8, C4 p., et 8 p. pour l'arrêt de
la Cour du parlement, qui condamne cette
brochure à être lacérée et trûlée. — Nou-
velle édition, augmentée de fragments sur
l'origine des droits féodaux et de l'examen
de la règle : nulle terre sans seigneur, par
M. Francaleu (le mémo Boncerf). Londres.
1776, in-15. — Autre édition, à laquelle
on a joint ce que Montesquieu a écrit sur
les fiefs. Paris, 1770, in-8, loo p.
Boncerf publia en 1790 les « Moyens pour éteindre
et méthodes pour liquider les droits féodaux » (voyez
VEsprit des journatur, 4790, t. I, p. 268). Son
caractère ferme et franc lui attira des ennemis pendant
la révolution : sous le règne de la Terreur, il fut tra-
duit au tribunal révolutionnaire, et n'écbappa à la
mort qu'à la majorité d'une seule voix. Le cbagrin que
lui causa cette affaire altéra sa santé, et le fit périr.
Dans une « Réponse à quelques calomnies », publiée
en 1791, Boncerf assure que ses « Inconvénients des
droits féodaux » ont eu trente-deux éditions.
L'article de la Biographie universelle relatif à
cet auteur présente quelques inexactitudes ; l'édition
des « Inconvénients, etc. » sous le nom de Francaleu
y est indiquée comme la première de cet ouvrage.
On remarque dans le même article quelques omis-
sions qui méritent d'être relevées.
1 0 En parlant des travaux de Boncerf sur le dessè-
chement des marais, il fallait renvoyer à la brochure
intitulée : n De l'influence des marais et des étangs
sur la santé, et de la nécessité des desséchemens j,
extraite des « Mémoires de la Société royale de Méda-
cine ». Paris, 1790, in-8, 58 p. ; troisième édiLon
en 1791. On y trouve un rapport très-détaiUé sur le
projet de Boncerf relatif au dessèchement des marais.
2° La brochure sur la « Nécessité d'occuper awnta-
geusemcnt les gros ouvriers » a été réimprimée pour la
huitième fois en 1791, avec un avis important sur la
septième édition. Deux édiiions ont été faites par
ordre de la municipalité de Paris.
3° On a omis le « Mémoire sur les moyens de mettre
en culture les terres incultes, arides et stériles de la
Champagne, en y employant quelque espèce que ce soit
de végétaux, arbres, arbrisseaux ou arbustes analogues
au sol des différentes contrées de cette province » ; ouvrage
qui a remporté le prix de l'académie de Châlons,
en 1790. Paris, Corsas, sans date, in-8, 24 p.
i" On a encore omis des « Observations sur le droit
de gruerie dans la forêt d'Orléans ». Paris, Valade,
sans date, in-8, 8 p. Quant au « Mémoire sur le
dessèchement de la vallée d'Auge », lu à la séance
publique de la société d'agriculture, le 28 décembre
1791. Paris, Valade, 1791, in-8, la « Biographie
universelle » affirme que ce «Mémoire » a été publié en
1786, et qu'il mérita à l'auteur une place à la société
d'agriculture de Paris. Ces deux assertions paraissent
un peu hasardées. Boncerf n'a été reçu qu'en 1788
correspondant de la société d'agriculture, et son « Mé-
moire sur la vallée d'Auge » n'éUit pas imprimé lors-
qu'il en fit lecture à cette société. Voyez les « Mémoires
dé la société » pour 1791. A. A. B— r.
H- FRANCE (A. de) [François-Antoine
Albv, cunnu sous le nom d'Ernest Albv,
romancier et auteur dramatique, mort en
I8(i8].
FRANCHÈRE (le sieur Claude), ps.
[Claude d'EsTERNOo].
L'Espadon sat} rique , composé en ryme
françoise. Lyon, Jean Lautret., lG19,in-l:2.
Voyez le Catalogue de La Vallière, en 2 vol., par de
Bure le jeune, n" 2868. Paris, 1767 ; et la « Biogr.
univ. », article curieux de M. VVeiss.
Brossette, l'abbé Lenglet et l'abbé Goujet se sont
donc trompés, les deux premiers, lorsqu'ils ont avancé
dans leurs éditions des « Œuvres de Régnier », in-*,
et le troisième, lorsqu'il a répété dans sa « Bibliothèque
française », t. XIV, p. 217, que la première édition de
« l'Espadon satyrique » avait paru sous le nom de
« Forquevaus. » A. A. B— r.
-t- FRANCHEUX. ancien contrôleur du
Waterstaat [F<^rdinand Henaux].
Les vieux Ponts de la Cité de Liège, par
— . Liège, Redouté, 1834, in-8 de 11 pag.
FRANCHEVILLE, nom abrév. [Joseph
Du FUESNE DE FR.\NCnEVILLE].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
France littéraire, à Du Fresne de F.
83
FRANCHI
FRANCISQUE
86
4- FRANCHI (Aiisonio) [Christophe
BONAVINO].
Le Rationalisme, par — , avec une intro-
duction par p. liancel. Bruxelles, A.
Schnée, 1800.
Ausonio Franchi est un pseudonyme qui annonce
les filiations naturelle et élective de l'auteur, dont le
vrai nom est Christophe Bonnibio, né le 27 février
1821 àPegli, près de Gènes. Voyez dans le « Temps «
du 5 et du 6 septembre 1801, l'intéressante étude
consacrée à cet auteur par Daniel Stern.
FRANCIS, nom commun ïi trois auteurs
dramatiques : MM. Balcary, Cornu, et Le-
roy, baron d'Allarde (J). "
Pour la liste de leurs pièces, voyez la
France littéraire à ces derniers noms.
-h FRANCIS (miss Soph. L.) [Francis
Lathom].
L'Inconnu, ou la Galerie mystérieuse,
trad. de l'anglais par M""^ Viterne. Paris,
Dentii, 1810, 3 vol. in-i:2.
FRANCISCAIN (Un), ps. [le P. Fruchet,
cordelier].
Réflexions d' — (le P. Fruchet, augmen-
tées et publiées par le P. Hervé, jésuite),
avec une Lettre à M*'*, auteur en partie
du Dictionnaire encyclopédique. 173^,
in-I2, 00 pag.
Une édition contrefaite, sous la même date, a 53 p.
A. A. B— r.
FRANCISCAIN (Un), ps. [le P. Bo.x-
HOMME, cordelierj.
Réflexions d' — sur les trois premiers
volumes de l'Encyclopédie, avec une Lettre
préliminaire auxéditeurs. 173 i, in-l:2.
Cet opuscule, de la même édition, a été reproduit
sous le titre de « Eloge de l'Encyclopédie et des ency-
clopédistes ». La Haye, 175"J, in-12. Sous ce nouveau
titre, l'opuscule fut attribué au P. Fruchet, cordelier.
(Voy. l'article précédent.)
L'abbé Goujet regardait à tort ces dernières comme
une seconde édition des « P>éflexions d'un Franciscain » ,
publiées en 1752 par l'abbé Hervé, ex-jésuite. La
comparaison que j'ai faite des deux brochures me porte
à croire que celle de 1754 est un ouvrage tout différent
de celle de 1752. L'auteur de la « France littéraire »
de 1769 le croyait aussi, puisqu'il attribue les
« Piéflexions » de 1754 au P. Fruchet, cordelier. Les
«teoiplaires distribués en 1759, sous le titre «d'Eloge
de l'Encyclopédie », etc., ne contiennent pas la lettre
préliminaire aux éditeurs.
« L'Eloge de l'Encyclopédie » qui faisait partie de
la bibliothèque de Guidi, censeur royal, contenait une
note conçue en ces ternies : Ex dono avctoris, le P.
Bonhomme, cordelier.
Le P. Fruchet n'a donc été qu'un prète-nom dans
cette affaire. A. A. B— r.
(1) Le baron d'Allarde n'ayant jamais écrit que sous
le nom de Francis, nous n'avons pas cru devoir le
mentionner dans cette nomenclature sous le premier de
ces noms, ainsi que l'a fait M. Goizet dans la sienne.
FRANCISCUS PRLMUS, aut. supp. [Pe-
trus Castellanus].
Francisci christianiss. Francorum régis
adversùs Caroli V calumnias, epistola apo-
logetica ad Paulum III scripta. Parisiis,
lîoh. Stephanus, 1343, in-8, à la suite de
Pauli tertii P. M. ad Carolum V. imp. epi-
stola hortatoria ad pacem.
— Translation de l'Epître de François
premier de ce nom, à notre sainct Père
Paul III, par laquelle est répondu aux ca-
lomnies contenues en deux Lettres en-
voyées audict sainct Père, par Charles V,
empereur. Paris, 13 i3, in-8.
Cette lettre parut la même année en latin, chez Ro-
bert Etienne, in-8. On l'attribue à Petrus Castellanus
(Pierre Du Chastel, évêque de Mâcon). {Dictionnaire
(le Baille.) A. A. B— r.
FRANCISQL^ , ;?*. [Jean-Franç. Gail],
fils d'un savant helléniste (Jean-Baptiste
liail) et d'une femiue distinguée par son
talent musical (madame Sophie Gail), avait
recueilli le double héritage paternel et ma-
ternel, l'érudition du professeur et les in-
spirations de l'artiste. Longtemps il sup-
pléa son père au collège de France et publia
différents ouvrages de philologie, ce qui
ne l'empêchait pas de composer une foule
de romances et de chansonnettes, parmi
lesquelles il s'en trouve de très-originales.
Dans l'année 1832, il fut nommé profe.s-
scur d'histoire à Toulouse, mais il ne tarda
pas à revenir à Paris, et s'occupa de la
direction du journal le Voleur, à laquelle
il joignit plus tard celle du Journal des En-
fants. L'helléniste s'eff'açait alors sous le
nom de Francisque.
FR.4NCISQUE aîné, ps. [Jacques-Ant.-
François Hutix, artiste dramatique, du
théâtre de l'Ambigu-Comique, né à Paris
on 1790, mort dans la même ville le 27
juin I8i2].
Avec M. Ilippolyte Gauné : Lord Piken-
grok, ou Encore une Revanche, comédie
en un acte, mêlée de couplets. Paris, Ma-
laisie, 1 831, in-8 (I).
Ce nom de Francisque a été pris par deux frères,
non-seulement artistes distingués , mais encore tous
deux auteurs du « Lord Pikengrok » ; le jeune, Louis-
Auguste, a pris part, sous le pseudonyme de Palmir
(voy. ce nom), à un mélodrame en trois actes, intitulé
(1) Le véritable nom de l'auteur de celte pièce est
resté inconnu à MM. Louandre et Bourquelot.
Nous ne trouvons pas mentionné, dans le livre de ces
Messieurs, un autre M. Francisque, auteur de la « Pe-
tite favorite, ou le Danger de courir deux lièvres à la
fois », parodie en trois tableaux et en vers, de la « Fa-
vorite ». Représentée sur les théâtres de Reims, Ca-
lais, etc. Par M. Amédée Francisque. Paris, de l'impr.
de Guyot, 1845, in-12 de GO pag.
87
FRANCISQUE
FRANÇOIS
« Han (l'Islande » joné et imprimé en 1832. Ce der-
nier, bibliophile distingué, a formé une bibliotiièque
dramatique, qui a déjà une certaine étendue.
-f- II y a ici une erreur ; Francisque jeune n'a jamais
eu part à « Han d'Islande » , qui est bien de Francisque
aîné, mais anonyme pour sa part.
Voici du reste la liste des pièces de Francisque aîné :
Lord Pickengrock, etc.
Le Lion de Gisors, vaudeville en i acte, avec Gauné,
théâtre de l'Ambigu, 8 mai 1831, non imprimé.
Les Assises dramatiques, prologue vaudeville, en
1 acte, avec Antier et Nézel (Théâtre de l'Ambigu,
16 septembre 1831), non imprimé.
L'Arlequin et le Pape, vaudeville en 1 acte, par
MM. Nézel et Simonnin (et Francisque aîné), théâtre
de l'Ambigu, 4 octobre 1831, imprimé.
Suzette, vaudeville en 1 acte, avec Isidore Cour^•ilIe,
théâtre de l'Ambigu, 10 janvier 1832, non im-
primé.
Han d'Islande, mélodrame en 3 actes, par MM. Octo
(Dupuis-Delcourt) , Palmir (Sautiquel) et Rameau
(et Francisque aine) théâtre de l'Ambigu, 25 janvier
1832, imprimé.
Lequel des trois, vaudeville en 1 acte, avec Fran-
cisque jeune, théâtre de l'Ambigu, 2 septembre
1833.
Bagnaudais aux Champs - Elysées , vaudeville en
1 acte, avec Adolphe Lemoine, dit Montigny, théâtre de
l'Ambigu, 11 décembre 1833, non imprimé.
Lucile, mélodrame en 3 actes et 0 tableaux, avec
Francisque jeune, théâtre de la Gaîté, 19 mai 1834,
non imprimé.
-+- FRANCISQUE (Amédée) [Amédée-
Francisque Le.moine].
La petite Favorite, ou le Danger de cou-
rir deux lièvres à la fois, parodie en trois
tableaux, en vers, de la Favorite. Paris,
J84o, in- 12, 59 p.
FRANCISSE. ont. déij. [Francisse M...].
I. Le Grenadier aux Enfers, ode sur la
musique de M. F. Dubois. Paris, les
mardi, de mur., 1S19, in-8, 24 pag.
II. Ils reviendront, les jours heureux.
Cliant national, à l'occasion de la naissance
de S. A. R. Mgr le duc de Bordeaux. Pa-
ris, inip. Setier, 1820. in-8, i pag.
III. Ode sur la mort de Napoléon...
IV. Épître à M. Auguste Saint-G***.
Paris, Corréard, Delauiiay, 1822, in-8,
IG pag.
V. Satire. Paris, les marrh. de nouv..,
J822, in-8, 16 pag.
4- FRANCK (W.)
Traité des vins du département de la
Gironde, o" édition. Bordeaux, 18G7, in-8.
La première édition de cet ouvrage, publiée en 1824,
a été rédigée par l'auteur dont il porte le nom; mais,
retiré en Allemagne, il n'a point eu de part à diverses
réimpressions fort modifiées et augmentées qui ont paru
successivement, et qui sont dues à divers Bordelais
agronomes ou commerçants, versés dans la connais-
sance de ce qui concerne la vigne et ses produits.
-f- FRANCK-MARIE [Pedorli.m, mort
en 1868].
;| Des articles de critique musicale à « la
I Patrie ».
FRANCLIEU (le comte de), nom abrév.
i^L.-H.-C. Pasquier, comte de Franclieu].
Voy. la France littéraire, à Franclieu.
FRAiNCOIS P^ Vov. FRANQSCUS PRI-
MUS. *
FRANTOIS (René), prédicateur du roi,
ps. [le ?'. Etienne Binet, jésuite].
Essai des merveilles de nature et des
plus nobles artifices, pièce très-nécessaire
à tous ceux qui font profession d'éloquence.
Rouen, 1621, in-i. — XII" édition. Paris,
1646, in-8.
FRANÇOIS (Claude), docteur en théo-
logie, ps' [Morel et Le Moyne].
Les Véritables sentiments de saint Au-
gustin et de l'Église touchant la grâce. Pa-
ris, 16o0, in-4.
Le docteur Antoine Arnauld a réfuté cet ouvrage par
son i< Apologie pour les saints Pères de l'Eglise ».
Voyez ce titre aux Anonymes.
FRANÇOIS (le frère), nom de religion
[Gentil/ chartreux] .
Le Jardinier solitaire, ou Dialogues con-
tenant la méthode de cultiver un jardin
fruitier et potaeer, Paris, liifjaud, ITOo,
in-12.
Réimpr. en 1170, in-8.
FRANÇOIS (frère), cuisinier, ps. [Louis-
i Ant. DE CaraccioliJ.
I I Lettre du — , cuisinier du pape Ganga-
I : nelli, sur les Lettres de ce pontife à un
Parisien de ses amis. Paris, Mononj, 1776,
j in-12.
I FRANÇOIS, ;w. [François-Marie Mayeur
I I DE Saint-PallJ.
' ! Monsieur de Marlborough, ou l'Enchan-
>" teur Rossignolet, pantomi-tragi-parade en
deux actes. Paris, Cailicau, 1783, in-8;
Arifjnon, Jacq. Garrirjnan, 1791, in-8.
FR.\NÇOIS (Alphonse-), aut. dég. [Al-
phonse-François Dercv, aut. dram.].
Pour la liste de ses pièces, voy. le t. XI
de la France littéraire, à Dercy.
FRANÇOIS, ps. [le général A.-F. Melli-
net].
La Muette de Sénez , mélodrame en
3 actes. 1803, in-8.
Représenté sur le Théâtre des jeunes artistes.
Dans le tome lll du Catalogue de M. de Soleinne,
n» 3436, cette pièce est présentée comme étant ano-
nyme, tandis qu'à la Table du même catalogue elle est
indiquée comme portant le pseudonyme de François.
-\- Dans une note manuscrite, Quérard la donne
comme étant de M™" de Bawr.
FRANÇOIS, ps. [mademoiselle Alexan-
drine- Sophie Goury de Champgrand ,
89
FRANÇOIS CHRETIEN
FRANGIDELPIIE
90
d'abord comtesse de Saint-Simon, depuis
baronne de Bawr].
Nous avons trouvé quelque part que cette dame est
auteur de pièces qui ont été imprimées sous le pseu-
donyme de frawf ois. -f- Voy. l'article précédent.
FRANÇOIS CHRÉTIEN. Voy. CIIRES-
TIEN (F.').
FRANÇOIS DE VELLAY, ps. [Matliieu
DE Morgues].
Lettres, déclarations, manifestes de son
altesse de Savoye, examinés, etc. Paris.
1630, in-4 etin-8, et dans le Recueil de Du
Chastelet.
Nicéron, t. XXXV, p. 378. Baillela cru que J. Sir-
mond s'était caché sous ce masque.
FRANÇOIS DE VÉRONE, ;«. [Jean Bou-
cher].
Apologie pour lelian Chastel, parisien,
exécuté à mort, et pour les pères et es-
cholliers de la société de lesus, bannis du
royaume de France... lo9S, in-8.
-f- Il existe une seconde édition datée de 1610, in-8.
Cette Apologie a été insérée dans le t. VI des « iMé-
moires de Condé ». Voyez le « Manuel du liliraire, « au
mot VÉRONK.
— Jesuita sicarius, hoc est, Apologiapro
Joanne Castello Parisiensi, mortis suppli-
cio affecto, et pro patribus et scholasticis
Soc. Jesu, olimGalliaî regno exterminatis.
Lugduni, 161 J, in-8.
+ FRANÇOIS D'ORAISON (le P.) [.Tean-
Baptiste de Boyeu, niar([uis ij"Au(iE.\s].
Lettre d'un très-révérend père capucin
du couvent de Liège à M. Aubert de la
Chesnaye, au sujet de la Critique des
Songes philosophiques. i%e, 1747, in-l:2,
23 p.
+ FRANÇOIS EDMOND [Fournier ,
médecin ?]
Les Etrennes, ou Entretiens des morts
sur les nouveautés littéraires, rAcadémie
Françoise, etc. Paris, Dcntu, 1813, in-8,
120 p.
+ FRANÇOIS GUILLAUME*** [QuÉ-
RIAU].
Semonce générale de paix et de réunion
à l'Eglise et à sa Chaire apostolique, adres-
sée à toute la nation des Juifs, par — .
Avignon, I76S, in-8.
-+- FRANÇOIS-LOUIS, jardinier maraî-
cher [François Jalheau].
Radicalisme. Pétition de— à la chambre
des représentants, ornée de notes et éditée
au profit des pauvres. Bruxelles, 'I8i5, ]
in-8, 47 p. I
+ FRANÇOISE DE LA CROIX et THÉ- |
RÈSE DE JESUS [Pelisson]. j
Abrégé de la vie d'Anne d'Autriche en '
forme d'épitaphe, dressé par — . Paris,
1666, in-4.
« Bibliothèque historique de la Frauce », t. II,
i» 25170. V. T.
FRANCS-MAÇONS (des), ps. [Laurens,
auteur des Essais hislorifiiies et critiques
sur la Franche-Maçonnerie \.
Vocabulaire des Francs-Maçons, suivi
des Constitutions générales de l'ordre de
la franc-maçonnerie, d'une Invocation ma-
çonnique à Dieu, et de quelques pièces de
poésieinédites. Ouvrage indispensable, etc.,
recueilli et mis en ordre par des — . Paris,
180o, in-12.
La 3" édit. de ce livre parut en 1810 avec le nom
de M. Bazot, sous le titre de « Vocabulaire des francs-
maçons », suivi de règlements basés sur les constitu-
tions générales de l'ordre. M. Bazot a fait seulement
quelques corrections et additions à la première édition.
A. A. B— r.
FRANCUS (Theopliilus), ps. [Sim. Vi-
gor].
Commentarius in responsionem syno-
dalem concilii Basil, ad Eugenium quar-
tum de auctoritate concilii suprà Papam.
Coloniœ, Theophilus Francus, 1613, in-8.
Cet ouvrage, de la même édition, existe sous deux
autres titres :
1" Ex responsione synodali.
2» De auctoritate cujuslibet concilii.
Voy. ces titres aux Anonymes.
FRANCUS (Franc.), ps. [Claudius Sal-
masius].
I. Confutatio animadversorum Antonii
Cercoëtii Aremorici (D. Petavii) ad Cl.
Salmasii notas in Tertullianum de Pallio.
Mklelburgi (Paris ils), 16;23, in-8.
II. Refutatio ulrius([ue Elenchi Cerco-
l'etaviani(Dionysii Petavii). Parisiis, 1623,
in-8.
Voy. Kerkoetius (Ant.).
FRANGIDELPIIE ESCORCHE-MESSES,
ps. [Théod. DE Bèze].
Histoire de la Mappe-Monde papistique,
en laquelle est declairé tout ce qui est
contenu et pourtraict en la grande Table,
ou Carte de la Alappe-Monde. Imjmmée en
la ville (le Luce nouvelle, par Brifaud
Chasse-Diables, 1367, pet. in-4.
M. de Marolles dit, dans son « Manuel bibliogra-
phique », avoir vu un exemplaire sur le frontispice
duquel se lisait le nom de P. Viret, écrit d'une main
contemporaine. Voy. le « Manuel du libraire », de
J.-C. Brunet, au mot Fraxgidelphe. A. A. B— r.
~j- Le « Bulletin du Bibliophile » (onzième série,
1854, p. 930) contient une longue note sur cet ou-
vrage, qu'on ne peut attribuer à Viret, qui était pasteur
à Lausanne en 1580, tandis que l'auteur de « l'His-
j toire » avance, dès la première phrase, que le seigneur
1 Isi donna en 1541 « cognoissance de son sainct Èvan-
91
FRAXKL\ERT
FRÉDÉRIC II
92
gile. » Mais l'aulcur de la note se tromiic, car Viret,
né à Orbe en 15H , mourut à Orlhez en avril 15"0.
+ FRANKAERT (Pierre) [Charles Ro-
MEV].
Des articles dans « rAmi des Livres » de
R. Muffat.
FRANKEXTAL (Xépomiicène), ;«. [J.-B.-
Cl. IsoAUD, connu sous le nom de Delisle
DE Sales] .
Lettre d'un bâtard d'amour à un bâtard
de littérature, ou Examen ingénu d'une
parodie de la Philosophie de la Nature, tiré
de la seconde édition des Mémoires de Can-
dide, donnée ùMoscou. Paris, 1803, broch.
in-8.
FRANKLIN (Benjamin), apocr. [l'abbé
André Morellet].
Avis aux faiseurs de constitutions. 1789,
in-8, 1-2 pag.
+ FRAXTZ-VILLERS [Armand de Pont-
MARTI>].
Le Courrier musical à « l'Assemblée na-
tionale ».
+ FRA PAOLO [Paul Sarpi].
Le Prince de Fra-Paolo, ou Conseils po-
litiques adressés à la noblesse de Venise
par le P. Paul Sarpi, traduits de ritalicn.
avec quelques éclaircissements (par Yahhé
de Marsy). Berlin, 1731, in-12.
-h FRA-PAOLO [Paul Scudo, critique
musical, né à Venise en 1806, mort en
186i].
Des articles signés de ce pseudonvme
dans la « Philosophie politique >> et dans
la « Revue de Caen p, 1832. L. D. L. S.
4- FRAPPA [Bredix, directeur de l'E-
cole vétérinaire de Lyon].
Lettre à M. Tessief sur les Ecoles vété-
rinaires (1788), pet. in-8, 13 p.
Extrait du « Journal Encydopédique » .
-1-FRASCATI [Moïse Millaud].
Ma Nièce et mon Ours, vaud. en un acte
représ, au Palais-Royal en 1839.
4- FRED. D. [Frédéric Dioaxd].
Charlotte Corday, drame historique en
trois actes et en Vers, par—. Bruxelles,
1847, in-8, 116 p.
FRÉDÉRIC II, roi de Prusse. Ouvrages
apocryphes.
I. Pensées sur la Religion.
Imprimées dans plusieurs Suppléments aux ŒmTes
posthumes du roi de Prusse, notamment dans le pre-
mier volume de l'édition imprimée à Cologne (Berlin),
1789, 5 vol. in-8.
Ces « Pensées sur la Religion » sont, sous un autre
titre, l'ouvrage de La Serre, lieutenant de la compa-
gnie franche du chevalier de Vial, qui, lui-même,
existe sous les trois titres suivants :
1» Examen de la religion, dont on cherche l'éclair-
cissement de bonne foi, attribué à M. de Saint-Evre-
monl. Trévoux, aux dépens de la Société de Jésus,
1745, in-12;
2» La vraie Religion démontrée par l'Ecriture
Sainte, trad. de l'angl. de Gilbert Bumet. Londres,
G. Cook, 4745;
3° Examen de la Religion, dont on cherche l'éclair-
cissement de bonne foi, attribué à M. de Saint-Evre-
mont, traduit de l'anglais de Gilbert Bumet. Londres,
G. Cook, 17Gt, in-1-2.
L'on voit seulement, dit A. A. Barbier, dans l'ou-
vrage attribué à Frédéric II, deux chapitres, l'un sur
les Miracles, l'autre sur les Sacrements, qui ne se
trouvent jias dans les différentes éditions du livTe de
La Serre, que nous venons de citer.
Sur ce livre et ses transformations, ainsi que sur son
auteur, voy. ci-devant, Bukset, I, 595 c.
II. Les Matinées du roi de Prusse, écrites
par lui-même. Berlin, 1766, petit in-12,
90 pag. — Autre édition, sous ce titre ;
les Matinées royales. Sans date, m-I8. —
Autre édition, sous ce titre : Soirées du roi
de Prusse, ou Entretiens sur l'art de régner.
Londres. 1771, in-8, 63 pag. (1). — Autre
édition, sous ce titre : L-s six Matinées du
roi de Prusse, à son neveu, en mil sept cent
soixante-et-huit (avec un avis de l'éditeur
signé Spiess). Paris, Dentu, an V (1797),
in-8, 34 p. — Autre édition, sous ce titre :
Les Matinées du roi de Prusse Frédéric H.
Paris, LeFèvre, rue de Lille, 1801, in-8.—
Autre édition sous le titre des Matinées du
roi de Prusse, dans le volume intitulé :
Conseils du trône, donnés par Frédé-
ric H, etc. Paris. 1823, in-8.
Ce petit ouvTage est très-connu ; s'il était de Frédé
rie 11, on devrait le trouver dans la ctUection des Œu-
vres de ce prince. Mais il n'a été inséré ni dans les
Œuvres primitives, Berlin, 1787, i vol. in-8, ni
dans les Œuvres posthumes, Berlin, 1788, 15 vol.
in-8, ni dans le Supplément à ces Œuvres, Cologne,
1789, 5 vol. in-8. Si cet opuscule n'est pas de Fré-
déric II, il est au moins de quelque observateur malin,
qui a bien saisi sa physionomie, ses habitudes, son es-
prit et jusqu'à son style.
M. Jouj-neau des Loges, dans une lettre adressée
aux auteurs de la « Décade philosophique » (neuvième
année de la république, 1801, second trimestre, p. 527),
dit que l'on soupçonnait généralement, vers 1766, que
les « Matiuées du roi de Prusse » étaient de Voltaire.
Quelques personnes pensaient que le manuscrit, en le
supposant du roi de Prusse, avait été confié par ce mo-
narque à Voltaire, qui l'avait rendu public après sa
brouillerie avec le héros dePostdam. Cette dernière opi-
nion me parait peu probable.
L'édition de .M. Spiess a été faite d'après un manus-
crit qui lui fut remis en 1784 par Samuel de Pury,
conseiller d'Etat et maître de Neufchâtel pour le roi de
Prusse. La sixième matinée manquait à ce manuscrit ;
la cinquième de l'ancienne édition contient un para-
graphe de plus que la nouvelle. Du reste, les deux édi-
(1) On trouve dans cette édition, après la cinquième
soirée, quelques opuscules de Voltaire.
93
FRÉDÉCIC II
FRÉDÉRIC II
9i
lions présentent de la même manière un passage qui
pourrait prouver la supposition de l'ouvrage, mais cu-
rieux pour l'histoire de la pliilosopliie pendant le
xvin« siècle. Le nom d'un auteur c jnnu, M. de Loen,
s'y trouve également défiguré par le mot Laon.
Voici ce passage : « Mon père avait un projet ex-
cellent, mais qui ne lui réussit pas. Il avait engagé le
président Laon à lui faire un petit traité de religion,
pour tâcher de réunir les trois sectes et n'en faire
qu'une... » Les réflexions qui suivent, et que la pru-
dence m'empêche de transcrire ici, offrent une fidèle
analyse du traité de M. de Loen, qui a pour titre : La
véritable Religion, unique dans sou espèce. (Voyez au.\
Anonymes.)
Le premier volume de l'ouvrage est dédié à Fré-
déric IL Comment ce prince ne se serait-il pas rappelé
cette circonstance? n'est-ce pas lui, plutôt que son
père, qui a engagé M. de Loen à écrire-? CeM. de Loen,
président de la régence de Tecklenbourg et Lingen
(VVestphalie), avait publié son traité en allemand, l'an-
née précédente.
M. de Loen mourut en 4776. 11 a publié quelques
ouvrages eu français, entre autres un « Système de la
religion universelle pour la réunion des chrétiens j),
1753, in-8, 32 p.
L'abbé Denina attribuait les « Matinées du roi de
Prusse ji à M. le baron Patono, ancien officier piémon-
tais, qui, après avoir vécu longtemps à Berlin, passa
au service de la Russie.
L'édition de Paris, an IX (1801), a 99 pages. On
trouve dans la septième matinée {sur la finance) un
mémoire fait par le conseil du père de Frédéric II, au
décès de son grand-père; Frédéric y a joint des ré-
flexions sur l'état de ses finances.
Bachaumont assure dans ses « Mémoires secrets » ,
sous la date du 7 février 17G5, que les « Matinées >>
sont une extension d'un petit imprimé qui parut plus
de dix ans auparavant, intitulé : « Idée de la personne
et de la manière de vivre du roi de Prusse. »
A. A. B— r.
III. Dernières Pensées dti roi do Prusse,
écrites de sa main (Composées par Samuel
Constant de Rebecque). Berlin [Genève),
1787, pet. in-l2, il pages.
Voyez la Correspondance de Grimm.
Cet opuscule a été réimprimé à Paris, en 1806,
in-8, 30pag., parles soins de M. Champelle, chirur-
gien. A. A. B— r.
IV. Rréviaire philosophique, ou Histoire
du Judaïsme, du Christianisme et du
Déisme, en trente-trois vers, par feu le roi
de Prusse, et en trente-trois notes, par un
célèbre géomètre (Ouvrage composé et pu-
blié par Cérutti). Paris, 1791, in-8.
V. Les Conseils du trône, donnés par
Frédéric II, dit le Grand, aux rois et aux
peuples de l'Europe, pour servir de com-
mentaires à tous les congrès présents et
futurs, avec plusieurs lettres inédites de ce
prince, son testament, quelques particu-
larités de sa vie militaire, littéraire et pri-
vée, etc. Publiés par P.-R. Auguis. Paris,
Béchet aîné, 1823, in-8, lij et ojI p.
Si ce volume renferme des écrits de Frédéric II, ils
ne forment pas la plus forte part, malgré la précaution
que le malin éditeur a prise en plaçant à la tête une
Préface envoyée de Berlin (1), formant 50pag. en ca-
ractères très-serrés, dans laquelle il blâme un grand
nombre d'éditeurs d'ouvrages attribués faussement et
publiés sous des noms de personnes qui n'en étaient
pas les auteurs. Rien ici de semblable, comme on le
pense bien, n'est à craindre. L'authenticité des pièces
que nous publions aujourd'hui, dit l'éditeur, ne sau-
rait être révoquée en doute.
« Cet ouvrage, qui a pour objet de compléter la col-
K lection de tous les écrits sortis de la plume de Fré-
« déricll, et qui peignent son esprit, son caractère et
« son gouvernement, est divisé eu cinq parties, dont
« les Œuvres forment les quatre premières parties.
« Ces cinq parties sont intituléfs comme il suit : Pre-
« mière partie : « Matinées du roi de Prusse », p. 1
« à 43. Elles se composent principalement de l'exposé
« fait par ce monarque pour l'instruction de Frédéric-
« Guillaume, son neveu, et l'héritier de sa couronne,
« des circonstances principales de son gouvernemeut
« depuis 1740 jusques et y compris 1709 ». Nous
avons démontré que cet ouvrage n'était pas de Fré-
déric IL — « Seconde partie : Quelques pariicula-
<c rites sur la vie militaire, privée et littéraire de
« Frédéric II, pour servir de commentaire à l'ouvrage
i( précédent, p. 44 à 389. C'est le récit des faits
« qui ne sont qu'indiqués dans la première partie,
'( ou d'autres faits qui expliquent les principes de la
« politique de Frédéric. » — Ceci n'est point en-
core un ouvrage du roi de Prusse, et il a dii même n'être
composé qu'après sa mort. Auguis n'avait point l'habi-
tude de citer les sources où il faisait ses nombreux
emprunts; mais nous pouvons presque garantir que ce
dernier ouvrage est la réimpression de celui qui parut
d'abord en 1789, sous le litre de Portrait de Fiédéric
le Grand, tiré des anecdotes les plus intéressantes et
les plus certaines de sa vie militaire, philosophique et
privée ; par S.-F. Bourdais, instituteur de la princesse
Wilhelmine de Prusse, sœur de Frédéric II, 1789,
in-12, et réimprimé à Paris, Fantin, 1807, in-12,
IV et 304 p. — Troisième partie : « Opuscules litté-
raires de Frédéric >•, p. 393-443. — Quatrième partie :
« Lettres diverses »,p. 444-509. — Cinquième partie:
i( Relation du siège d'Asoph par les Russes et du
« voyage de Pierre I^"" en Hollande, trouvée dans son
<f cabinet à Potsdam. »
Le nom du grand Frédéric ne sauva pas ce volume
de l'indifférence du public, et quelques années plus
tard, on dut le reproduire au moyen d'un nouveau fron-
tispice, qui porte :
« Mémoires historiques de Frédéric II, dit le Grand»,
comprenant les Matinées du roi de Prusse; quelques
particularités sur sa vie militaire, privée et littéraire ;
ses opuscules littéraires, son testament, la Relation du
siège d'Asoph par les Russes et du Voyage de Pierre I '
en Hollande, trouvée dans son cabinet à Potsdam, etc.
-j- (1) C'est dans celte Préface ou Introduction que
Quérard a puisé pour ses « Supercheries » les annota-
tions signées P. R. A— s, supercherie dont il a oublié
de donner la signification, et c'est toujours d'une ma-
nière énigmatique qu'il parle de la « fameuse préface
de Berlin. » Voir les articles : Alberoni, Cathe-
rine II, Caylus, Chanoine pénitencier, Chiverny,
ChoisetU-Gouflier , Choiseul-Stainville , Grimm,
Hamilton, La Borde, Paulmy, Maréchal de Saxe.
11 lui est même arrivé d'oublier de signer P. R. A — s,
dans l'article Catherine 11, le u" 1, « Lettres de l'im-
pératrice », et le n" 2, « l'Antidote ».
95
FRÉDÉRIC
FRÈRE MINEUR
96
Précédés d'une Préface très-curieuse envoyée de Berlin;
publiés par R.-P. Auguis. Paris, Béchel aîné, 1828,
in-8, lij et 552 pag.
Les 52 pages liminaires sont remplies par 4 pages
de faux-litre et titre, 46 de l'Introduction et 2 de la
table des matières.
FRÉDÉRIC, prénom sous lequel se sont
fait connaître deux auteurs dramatiques,
MM. de Courcy et Prieur.
Pour la liste de leurs pièces, voyez la
France littéraire, à ces derniers noms.
+ FRÉDÉRIC [Du Petit Méré].
Voy. la « France littéraire », à du Petit-
Méré".
4- FRÉDÉRIC -CHARLES, prince de
Prusse, auteur supposé.
L'Art de combattre l'armée française.
Paris, 1860, in-12.
Le nom du prince se lit sur cette traduction, quoi-
qu'un démenti officiel ait été opposé à l'attribution
donnée au livre allemand, publié en 1859 à Francfort,
sans nom d'auteur.
Le prince Frédéric-Charles, né en 1828, était, à la
balaille de Sadowa, à la tête de la première armée
prussienne.
FRÉDÉRIC-GAÉTAN, nom ahrév. [le
mar([. Fr.-tiaétan de la Rochefoucauld-
LixscovR-r].
Avec M. Geo. Duval : Midi, ou un Coup
d'oeil sur l'an VU, vaudeville épisodique
en un acte. Paris, an IX (1801), in-8.
-+- FRÉDOL (Alfred) [Moquln-Tan-do.nI.
Le Monde de la Mer. PoWs, 1863, gr.
in-8.
Cette publication posthume donna lieu à un curieux
procès. Voirie « Monde illustré » de juillet 1863.
(M. T.)
FREEMAX (Nicolas), aut. supp. [Ant.
Jav].
Le Glaneur, ou Essais de —, recueillis
et publiés par M. A. Jay. Paris, Cérioiix
jeune, etc., 181:2, in 8.
-\- Freeman signifie en anglais homme libre.
+ FREE6PEAKER [Fumeron dAr-
devil].
Galerie politique. Quelques tableaux de
genre. Le Candidat et les électeurs. Paris,
impr. de Dondeij-Duprê, 1841, in-S.
Signé Freespeaker, mot qui signifie, en anglais,
franc-parleur.
4- FREMDER (le docteur) [Auguste
Morel].
I. Les Vagabonds bohémiens, principa-
lement dans l'ancien pays de Liège, par—.
Liéqe, Lcdnu.r, 18^i6, iri-8, 40 p.
II. La .Meuse belge. Histoire. Légendes.
Sites et Monuments. Industrie. Namur.
Dînant et Liéue. par le—. Liéfje, Renard,
I 185."). in-I:2, XII et 318 })., orné de cartes
et plans.
FRÈRE (Un), aut. dég. [Charles Rcma-
g.\y].
Lettres d' — à sa sœur sur l'Histoire an-
cienne (en prose, mêlée de vers). Paris,
Selli:,iie, \S'2d, 2 vol. in-18.
-h FRÈRE (le) de l'abbé de Lagardette
[de Lagardette-Desgir.\ux].
Relation du martyre de l'abbé de Lagar-
dette, produite par son frère. ClermonI,
18^9, in-8, 40 p.
FRÈRE CAPUCIX (Un), aut. dég. [Rasi-
lidès u'Ath].
Histoire de la Vie de sainte Aldegonde,
fondatrice des dames chanoinesses de Mau-
bcuge. Arras, 10^3, in-8.
-+- FRÈRE ER:\IITE DU .MONT LIRAN
(le'i [l'abbé D. Raymond].
Entretiens du — avec un jeune abbé,
sur la philosophie moderne , le prêt à
usure et les plaisirs impurs du liberti-
nage. Avignon, 1836, in-8, 18 feuil. il±
H- FRÈRE JEAN [Vaugours],
Du Neuf et du Vieux, étrennes aux dé-
licats. Rouen, 186G, in-12.
-+- FRÈRE JÉRÔME [Mercier de Com-
piègneJ.
Opuscules philosophiques et poétiques
du — . Paris, Mercier, 1798, in-18.
4- FRÈRE LAIQL"E EX FAIT DE
SCIENCE (un) [F.-F.-G. Rode].
Examen impartial du livre intitulé :
(( Des Erreurs et de la Vérité. 1791, in-8.
FRÈRE MASSON (sic) (Un), membre de
l'Académie royale des sciences et des belles-
lettres de Berlin, ps. [Jos. Du Fresne de
Franciieville].
La Consolation philosophique de Boëce ;
nouvelle traduction, avec la Vie de l'au-
teur, des Remarques historiques et criti-
' ques et une dédicace massonique {sic).
La Haye, Pierre de Hundt, et Berlin, 1744,
:2 vol. petit in-8.
l-RÈRE MINEUR RÉCOLLET (Un), aut.
dég. [Valentin Marée].
Traicté des Conformités du disciple avec
son maître', c'est-à-dire de saint François
avec Jésus-Christ, etc. Le tout recueilli
par — . Liège, I608-6O, 4 parties en 3 vol.
in-4.
Ouvrage dont il est très-rare de rencontrer les
•lualre parties réunies (Manuel du lib.). -|- C'est une
traduction du ci\èbve Liber cùiiformitalitm , de Balt.
AUiizzi.
-4- FRÈRE MINEUR DU COUVENT
DABBEVILLE (Un) ^Henri Caupi.n].
07
FRÉRET
FRÉRET
Le Désert de dévotion, qui est un traicté
plaisant utile et proffi table à toutes ma-
nières de gens devotz ou curieulx [Paris,
vers J 530), pet. in-8.
Un acrostiche qui termine ce volume en prose mêlée
de vers indique le nom de l'auteur.
FRÉRET (Nicolas), historien et philo-
sophe, secrétaire perpétuel de l'Académie
des Inscriptions et Belles-Lettres, mort en
1749. Ouvrages apocryphes :
l. Examen critique des Apologistes de la
religion chrétienne (Composé parLevesque
de Burignv, revu et publié par Naigeon).
S. /. d'hnpr., 1766, gr. in-8; 1767, m-8.—
Nouv. éd. 1775, in-8.
Inséré dans les Œuvres (philosophiques) de Fréret.
Paris, 1792, 4 vol. in-8, et dans les Œuvres com-
plètes du même. Paris, an VII (1799), 20 vol. petit
in-12.
Cet ouvrage est un de ceux qui ont été faussement at-
tribués à l'illustre Fréret depuis sa mort. Des personnes
tri^s-versées dans l'histoire littéraire et philosophique
du dernier siècle le regardent comme la production de
M. de Buriguy. Et eu effet, l'érudition qu'on y trouve
ressemble beaucoup à celle qui a rendu célèbre cet esti-
mable académicien.
Comparons en effet différents passages de la '( Théo-
logie payenne », ouwage qui porte le nom de Buri-
gny, avec quelques morceaux de « l'Examen critique. »
On lit ces phrases dans
la préface de la « Théologie
eune », 1754, 2 vol.
12 :
K Laclance, celui de tous
Je trouve ces réflexions à
la p. 164 de cette dernière
production, 1767, p. in-8.
« Rien n'est plus aisé
que de trouver dans les
ouvrages des payens , et
surtout dans ceux des phi-
losophes, des dogmes aussi
purs que ceux que le Chri-
stianisme enseigne. Il y a
des livres entiers sur ce
sujet ; on peut voir, entre
autres, les « Qua;stiones
alnetana; » de M. Huet,
« l'Histoire de la philoso-
phie payenne » , et le dou-
zième chapitre du quatrième
livre de Grotius sur la
« Vérité de la Religion
chrétienne », et on trou-
vera que Lactance a eu
raison d'avancer que, si
quelqu'un vouloit recueillir
toutes les vérités que les
philosophes ont enseignées,
on en feroit un corps de
doctrine qui seroit conforme
aux principes de la religion
chrétienne ».
les auteurs ecclésiastiques
qui avait le plus étudié la
philosophie humaine , et
qui a écrit avec tant d'a-
grément qu'on lui donne
le surnom de Cicéron chré-
tien, a réfuté les erreurs
des philosophes dans le
premier et dans le troisième
livres de ses « Institutions
divines ». Il se sert aussi
de leurs témoignages pour
appuyer la vraie doctrine ; et
il convient que presque
toutes les vérités essen-
tielles se trouvent chez eux,
et que, si l'on en faisoit un
recueil , il se trouverait
conforme à la créance des
chrétiens... Grotius, qui
était instruit plus qu'aucun
savant de ce que pensoit
l'antiquité profane, et qui a
rempli ses ouvrages de la plus
élégante érudition, a traité, dans quelques endroits de
ses ouvrages, des points qui ont rapport à la théologie
payenne. Il fait voir-, dans son premier livre sur la « Vé-
rité de la Religion chrétienne », que les anciens ont
eu des idées conformes à celles des Juifs sur Dieu et
sur plusieurs choses que l'on trouve dans les livres sa-
crés; il finit son quatrième livre (n» 12) par prouver
que les principaux points de la morale chrétienne ont
T. II.
été approuvés par ce qu'il y a eu de plus sage dans le
Paganisme... Les réflexions y sont en trop grande
abondance (dans les ouvrages du P. Thomassin); et ce
qu'il y a de plus fatiguant, c'est qu'elles sont trop com-
munes. On ne peut pas faire le même reproche au livre
de M. Huet, auquel il a donné le titre de « Quœstiones
alnetana; ».
Au milieu du passage de « l'Examen critique » se
trouve citée la « Philosophie payenne» , ouvrage anonyme
de Burigny, dont la « Théologie payenne » est une
seconde édition revue et corrigée.
Qu'on lise encore le chapitre IX de « l'Examen cri-
tique », intitulé : « Les hommes sont-ils plus éclairés
qu'ils ne l'étaient avant l'Evangile? » C'est le résumé
des chapitres XX à XXIX de la « Théologie payenne »
sur le culte de Dieu, l'amour du prochain et celui des
ennemis, sur le mensonge, le jurement, l'avarice, le
vol, la tempérance.
Examen critique, p. 161.
« Marc-Anlonin rendoit
grâces aux dieux de ce
qu'il avait conservé la chas-
teté dans sa jeunesse...
Aristote(de/i«pM()L,lib.8,
c. 17, p. 448) veut qu'on
punisse les jeunes gens qui
s'accoutument à tenir des
discours propres à blesser la
pudeur, et qu'on traite avec
ignominie les gens âgés
lorsqu'ils ne seront pas
plus retenus. Sa raison est
que l'habitude de dire le
mal conduit à celle de le
faire. »
Théologie payenne, t. II,
p. 266 et 274.
« Marc-Antonin rendoit
grâces aux dieux de ce qu'il
avoit conservé la chasteté
dans sa jeunesse... Aristote
veut {de Repiibl. , lib. 8,
c. 17, p. 448) que l'on
punisse les jeunes gens
qui, dans la conversation,
offensent la pudeur , et
qu'on traite avec ignominie
les gens âgés lorsqu'ils s'en
écartent en parlant. Sa
raison est que l'habitude de
mal parler conduit à mal
agir. »
Cette ressemblance de style est-elle assez frap-
pante?
Il est à remarquer que la citation d' Aristote est fausse
dans les deux ouvrages. C'est dans le livre VII que se
trouve le passage.
Je pourrais multiplier ces rapprochements ; mais ils
Uniraient par ennuyer mes lecteurs.
Lorsque l'abbé Bergier publia une réfutation de
l'Examen critique », Burigny composa une réponse
qu'il remit en manuscrit au baron d'Holbach. Naigeon
l'a fait imprimer en 1770, dans le « Recueil philoso-
phique ». Voyez ma note sur ce recueil.
On a dit que l'auteur de « l'Examen critique » était
un prêtre ; le savant secrétaire de l'Académie des
belles-lettres va répondre pour moi à cette objection :
« Lorsque M. de Burigny eut achevé le « Traité de
l'autorité du Pape », dit M. Dacier dans l'Eloge de
Burigny, il partit pour la Hollande, où il avoit promis
à son ami Saint-Hyacinthe, qui venoit de s'y retirer,
d'aller faire imprimer son livre et de passer quelque
temps avec lui. Voyager, c'étoit pour Burigny, comme
pour les anciens philosophes, chercher de nouveaux
moyens de s'instruire. Il visita partout avec empresse-
ment les bibliothèques et les savants ; il vit surtout
avec assiduité deux hommes de lettres qui jouissoient
alors d'une grande célébrité, Jean Le Clerc etBasnage,
dont les conseils lui furent très-utiles pour l'ouvrage
qu'il faisoit imprimer, et il entretint avec eux un com-
merce suivi plusieurs années encore après qu'il eut
quitté la Hollande.
i( Comme il était fort -versé dans la connoissance
des matières ecclésiastiques, des pères, des conciles et
4
99
FRÉRET
FRÉRET
100
des ouvrages théologiques, et qu'il en faisoit volontiers
le sujet de ses ronversations dans les sociétés qu'il fré-
quentoit pendant son séjour à La Haye, on imagina qu'il
étoit un ecclésiastique déguisé, et on en conclut qu'il
devoit être un émissaire du prétendant ; on alla même
bientôt jusqu'à l'assurer positivement, et ce bruit fâcheux
s'accrédita au point que ce ne fut pas sans quelque
peine que M. le comte de Morville, alors ambassadeur
de France auprès des Etats-Généraux, réussit à le
détruire dans l'esprit de milord Cadogan, ambassadeur
d'Angleterre, et à lui persuader que Burigny étoit un
simple laïc, uniquement occupé de littérature, et bien
plus jaloux de concilier les textes opposés de deux
écrivains de l'antiquité que les prétentions et les
intérêts des maisons de Stuart et de Hanovre » .
H L'Examen critique », quoique imprimé seulement
en 1766, en un volume in-8, a été composé de 1724
à 1732 ou 1733. La première époque est celle où
Burigny publia sa « Philosophie payenne ». Il dit lui-
même, dans la préface de sa seconde édition, que cet
ouvTage est le résultat d'une partie des remarques
qu'il fit dans sa jeunesse, lorsqu'il s'occupait à lire les
auteurs grecs, les latins, les principaux voyageurs, enfin
les ouvrages qui avaient quelque célébrité. Il nous a
laissé le catalogue de ceux de ces ouvrages qui ont eu
plusieurs éditions. Les mêmes ouvTages sont cités dans
« l'Examen critique », et on peut regarder cette der-
nière production comme le résultat du reste des re-
marques que fit dans sa jeunesse le savant Burigny. En
effet, l'écrivain qui a si bien développé la théologie
payenne, a dû examiner en même temps et avec le
même soin la théologie chrétienne, et il est beaucoup
plus facile de se persuader que les deux ouvrages sont
d'un même auteur qu'il ne l'est de croire que quarante
ans après la nublicalion de la « Philosophie payenne » ,
il s'est trouvé un homme qui a eu la même manière de
voir et lu les mêmes ouvrages que Burigny.
Une des plus fausses assertions de La Harpe dans sa
K Philosophie du xvin« siècle », a été de soutenir que
l'auteur de « l'Examen critique des apologistes » était
encore vivant au moment oii il écrivait, et l'on sait
qu'il a voulu désigner l'abbé Morellet. Beaucoup de
personnes, très-estimables d'ailleurs, ont partagé son
opinion ; il me paraît facile de la réfuter.
Les partisans de cette opinion s'appuient sur la cor-
respondance de Voltaire, et ils allèguent trois passages
qui ne prouvent nullement que Voltaire ait regardé et
indiqué l'abbé Morellet comme l'auteur de « l'Examen
critique ». Toutes les fois que Voltaire parle de Morellet
comme l'ayant vu à Ferney, ou comme d'un courageux
défenseur de la philosophie, on a bonnement cru qu'il
s'agissait de « l'Examen critique » : c'est prendre un
homme pour un livre ; le singe de La Fontaine ne se
trompe pas plus ridiculement lorsqu'il prend le nom
d'un port pour celui d'un homme.
Le voyage de Morellet à Ferney en 17G6 est un fait
incontestable. Le 25 juin de cette année, après avoir
formé des conjectures assez plaisantes sur l'auteur de
K l'Examen critique », d'Alembert dit à Voltaire qu'il
doit avoir vu l'abhé Morellet ou Mords-les, qui sû-
rement ne l'aura point mordu. Il ajoute : « Vous
avez vu aussi le chevalier de Rochefort, qui est un
galant homme, et qui m'a paru aussi enchanté de la
réception que vous lui avez faite qu'il l'est peu du sé-
jour de Versailles et de la société des courtisans. «
Voltaire marque à d'Alembert, le 26 juin : « Je l'ai
vu, ce brave Mords-les, qui les a si bien mordus, etc. » .
Voltaire ne fait ici allusion qu'à la fameuse « Vision »
et au « Manuel des inquisiteurs » , ouvrages dans les-
quels Morellet s'est montré l'intrépide défenseur de la
philosophie et du dogme de la tolérance. C'est aussi
le 26 juin que Voltaire écrit à Damilaville : « Je suis
enchanté de l'abbé Morellet, mon cher frère. En vérité,
tous ces philosophes-là sont les plus aimables et les
plus vertueux des hommes, et voilà ceux qu'Omer veut
persécuter. » Il s'agit certainement ici d'un homme
que l'on voit etavec qui l'on cause. Voltaire parle ensuite
de « l'Examen critique », parce qu'il venait de païaître
alors, et il ajoute : « 11 n'y a qu'un homme instruit
dans la belle science de la théologie et des Pères qui
puisse avoir fait cet ouvrage. » Existe-t-il un rapport
nécessaire entre le premier paragraphe de cette lettre
et le second? Le jugement de Voltaire, très-juste en
lui-même, s'applique très-bien à Burigny, qui était si
versé dans la connaissance des matières ecclésias-
tiques et des Pères. La lettre précédente, adressée au
comte d'Argental, présente « l'Examen critique » sous
le même aspect, sans parler de Morellet. Enfin Vol-
taire dit positivement, le 31 décembre de la même an-
née : « Je sais très-bien qui est l'auteur du livre at-
tribué à Fréret, et je lui garde une fidélité inviolable. »
Peut-on croire après cela que Voltaire ait laissé entre-
voir clairement le nom de l'auteur de ce fameux ou-
vrage ?
Quant à la lettre adressée par Voltaire à Morellet
lui-même, sa date est du 22 janvier 1768, et elle n'a
rapport qu'à la réfutation de « l'Examen critique »,
publiée par l'abbé Bergier. Toujours plein de l'idée
que Morellet est un habile défenseur de la philosophie.
Voltaire lui dit : « Il n'appartient qu'à vous , Mon-
sieur, de faire voir le foible de ces apologies qui ne
pent que les ignorants. » Qui a pu voir dans ce
compliment une preuve que « l'Examen critique » est
de Morellet ? 11 prouve tout au plus le désir qu'avait
Voltaire de voir Morellet entreprendre un ouvTage de
la même nature.
Je crois avoir prouvé clairement et par des raisonne-
ments capables de convaincre tout lecteur impartial, que
l'opinion de mes adversaires est dénuée de tout fonde-
ment. Les ouvTages de Morellet sont en grand nombre;
pas un n'a de rapport, soit pour le style, soit pour le
fond des choses, avec « l'Examen critique ».
D'ailleurs, le « Publiciste », en date du jeudi 6 no-
vembre 1806, a déclaré que Vauteur vivant qui a pu
être désigné par La Harpe, dans sa « Philosophie du
dix-huitième siècle », comme le père de « l'Examen
critique », n'avait eu aucune part à cet ouvrage.
J'ai parlé de ce fameux ouvrage à l'abbé Morellet,
ffuelques années avant sa mort , et il me dit qu'il ne
le désavouerait pas s'il l'avait réellement composé.
On ne veut point convenir que « l'Examen critique »
ait été composé vers 1732 ; eh bien ! il faut nier cette
assertion de l'abbé Bergier, que je lis en tête de la
préface de la réfutation de « l'Examen critique, » inti-
tulée : « Certitude des preuves du Christianisme ».
Suivant lui, l'omTage duquel il donne la réfutation
était connu en manuscrit depuis très-longtemps ; et en
s'exprimanl ainsi, il a parlé d'après le témoignage
d'une foule d'amateurs de liwes.
Il faut répondre ensuite aux observations du profes-
seur de Genève, Jacob Vernet, qui a fait aussi une cri-
tique détaillée de « l'Examen critique » (Traité de la
vérité de la Religion chrétienne. Lausanne, 1782,
in-8, t. Vni, p. 208) : « Parmi les réflexions sur
l'Ancien et le Nouveau-Testament, qui composent le
chapitre xi du livre que nous examinons, dit ce judi-
cieux écrivain, il en est une, p. 221 (de l'édition de
1766, et p. 206 de l'édition de 1767), qui soutient
101
FRERET
FRESNES
102
que l'histoire de la Chine contredit ouvertement celle
des Juifs, non-seulement pour les calculs immenses
que les Chinois adoptent, mais par des endroits qui ne
peuvent être contestés, comme des éclipses très-an-
ciennement observées, de quoi le P. Souciet devait bien-
tôt rendre compte au public, d'après les lettres du P.
Gaubil, missionnaire à la Chine, qui prouveraient éga-
lement et l'habileté des Chinois sur l'astronomie et la
haute antiquité de leurs observations. » Le premier
usage que je ferai de cet endroit, c'est d'observer qu'il
concourt avec un autre pour nous apprendre quand
« l'Examen critique » fut composé ; on voit que ce fut
peu avant que le P. Souciet publiât l'ouvrage du P.
Gaubil sur l'astronomie chinoise, lequel parut à Paris
en 1729, el fut suivi en 1732 de deux autres volu-
mes d'observations physiques et mathématiques faites à
la Chine.
Cette observation est sans réplique ; je puis encore
cependant lui donner un nouveau degré d'évidence.
Ecoutons sur ce sujet (l'histoire de la Chine), dit
l'auteur de « l'Examen critique », écoutons un jésuite
qui écrivait il n'y a pas longtemps, et il cite une
lettre du P. Fauque dans le vingt- neuvième recueil des
« Lettres édifiantes et curieuses », publié en 1729.
Je trouve ces réflexions à la page 80 (édition de 1767): |
« Possidonius, fameux médecin du iv« siècle, rapportait
à des maladies naturelles ce qu'on appelle possessions ;
M. de Saint-André, qui a écrit depuis peu très-sensé-
ment sur ce sujet, n'est pas fort éloigné de ce senti-
ment. » Or les Lettres de M. de Saint-André, au su-
jet de la magie, etc., sont de l'année 1725, in-12
Je lis ces mots à la page 91 : « Depuis quelques
aimées, un prélat, célèbre par son zèle pour la cause
et par sa crédulité, n'a pu s'empêcher de s'écrier
Quel est l'évêque qui ait gouverné avec soin pendant
plusieurs années, et qui n'ait plus confondu et rejeté de
fausses possessions, de miracles douteux, de visions
équivoques, que la malignité des hommes du siècle n'en
a critiqué ? « L'auteur indique ici la « Vie de Marie à
la Coque » du fameux Languet ; elle parut en 1729,
in-4.
Tout cela n'est-il pas écrit avec simplicité, avec
bonne foi? Quel motif eîit eu un philosophe de simuler
en 1766 l'époque de 1730? Pour moi, je retrouve
Burigny dans « l'Examen critique » , c'est-à-dire Vhomme
bon et simple, le savant modeste, et dont on raconte
tant d'anecdotes qid toutes peignent la candeur
de son caractère ; il était âgé de trente à quarante
ans lorsqu'il le composa : c'est l'âge de la force et du
talent. Pour ceux qui ont voulu voir dans Morellet l'au-
teur de « l'Examen critique », il faut qu'ils le supposeut
occupé de cet ouvrage dans sa vingtième année : cette
fable est à peu près aussi absurde que celle qui fit
paraître le grand Arnauld dans une prétendue assem-
blée tenue àBourgfontaine, pour établir le Déisme sur
les ruines du Catholicisme. Le célèbre docteur n'avait
que neuf ans à l'époque indiquée par ses odieux dé-
tracteurs.
Les personnes que j'ai considérées jusqu'ici comme
opposées à mon opinion sur l'auteur de « l'Examen cri-
tique » sont vouées par état à l'étude de la théologie,
ou croient avoir acquis de l'habileté dans cette science.
Les gens de lettres, les savants même, se sont rendus
à l'évidence de mes preuves ; l'un d'eux m'a fait l'hon-
neur de m'écrire le 13 mars 1807 : « Je puis vous dire
que l'abbé Morellet a donné publiquement, devant des
personnes qui me l'ont rapporté, sa parole d'honneur
que « l'Examen critique » n'était pas de lui ; ma-
dame d'Houdetot a confirmé que Burigny en était l'au-
teur, et cela sur le témoignage même de Burigny, qui
le lui avait confié » .
Aussi un homme de lettres domicilié à Reims m'a-
t-il avoué que le manuscrit de « l'Examen critique »
existait encore dans la famille de M. de Burigny. On
ferait bien de l'envoyer à la Bibliothèque du Roi, pour
mettre les curieux en état d'examiner les changements
qu'il a subis à l'époque de l'impression. Si on en croit
le frère de Naigeon, le manuscrit était plein de
lacunes et d'incorrections ; l'éditeur y a fait seul
tout ce qu'il fallait pour le rendre lisible.
A. A. B— r.
II. Lettres à Eugénie, ou Préservatif
contre les préjugés (Composées par le ba-
ron d'Holbach, et publiées avec un Aver-
tissement et des notes par Naigeon). low-
dres [Amst., M. M. Reyj, 1768, 2 vol.
in-8.
Insérées dans les Œuvres (philosophiques) de Fréret
{Paris, 1792, 4 vol. in-8), dont elles forment le
tome I.
III. Examen critique du Nouveau Tes-
tament (Nouv. édition). Londres, 1777,
in-8.
Inséré au tome II des Œuvres (philosophiques) de
Fréret. Paris, 1792, 4 vol. in-8.
Cet ouvrage, qui n'est point de Fréret, panit pour la
première fois, en 1709, sous le titre de « Réflexions
impartiales sur l'Evangile » , à la suite des « Opinions
des anciens sur les Juifs », par feu M. de Mirabaud,
in-8. Il en existe une édition sous le même titre, Lon-
dres, 1773, in-12, accompagnée de « l'Essai sur l'A-
pocalypse » , par Abauzit.
Il circulait des copies manuscrites de cet ouvrage
longtemps avant son impression ; c'est d'après une de
ces copies que l'abbé Gautier en publia la critique sous
ce titre : « Réfutation du Celse moderne ». Lunéville,
1752, ou Paris, 1765, in-8. A. A. B— r.
IV. Recherches sur les Miracles (Par un
anonyme).
Insérées dans le 4" vol. des Œuvres philosophiques
déjà citées.
V. Réflexions sur l'argument de M. Pas-
cal et de M. Locke, concernant la pos-
sibilité d'une autre vie (Attribuées à Fon-
tenelle).
Imprimées dans le tome I du Recueil philosophique...
par divers auteurs (publié par Naigeon). Londres,
(Amst., M. M. Rey), 1770, 2 vol. in-12.
FRESNE (madame la marq. de), aiit.
supp. [Sandras de Courtilz].
Ses Mémoires. Amsterdam. 1701, 1734,
in-12.
FRESNES (le sieur de), aiit. défj. [Pierre
FoRGET, sieur ve Fres.nes, secrétaire
d'Etat, celui qui a dressé le fameux Edit
de Nantes].
-|- Dans le Catalogue de Fevret de Fontettes on lit,
n» 1119 : « par Philippe de Fresnes, sieur de Canaye. »
V. T., dans le « Dictionnaire des Anonymes », dit :
Peut-être Pierre Forget. . . 01. B— r.
J03
FRÉTILLON
FROMENTHAL
104
Discours politiques et militaires du sieur
F. de La Noue, recueillis et mis au jour
par — . Basie, 1387, in-i. V. T.
FRÉTILLON (mademoiselle,!, aut. siipp.
[Gaillard de la Bataille, comédien].
I. Ses Mémoires. Paris, i74U, in-l:2.
Première édition du liue suivant. A. A. B— r.
II. Histoire de mademoiselle Cronel, dite
Frétillon (mademoiselle Clairon) (par Gail-
lard de la Bataille). La Haye (Paris), 1743,
4 part, in-12.
Il existe plusieurs éditions de cet ouvrage.
-f- 11 parait que Gaillard de la Bataille, qui avait
d'abord été le très-intime ami de M"« Clairon, furieux
de ce qu'elle lui avait donné son congé, voulut se venger
en écrivant ce libelle, qu'il amplifia à diverses reprises
et oii il raconta les épisodes, vrais ou faux, de la
carrière de cette actrice célèbre. Elle garda dans un
certain monde le nom qui lui avait été donné, et dans
un poëme attribué à Sénac de Meilhan, imprimé long-
temps après, on lit ces vers :
Vit-on jamais sous la céleste voûte
Plus de débauche, un plus facile ton.
Que n'en offrit l'illustre Frétillon ,
Cette catin qui, pour à fond connaître
Le cœur humain, la trempe de son être.
Dix ans entiers logea aux Pavillons? (à jVefjs).
FREYTAG (J.-D ), général, ancien com-
mandant de Sinnamary et de Conamama,
dans la Guyane française, aut. supp. [Cou-
VRAY DE BÉauregard, auc. ccnscur].
Mémoires du général —, contenant des
détails sur les déportés du 18 fructidor à
la Guyane française ; la relation des prin-
cipaux événements qui se sont passés dans
cette colonie pendant la révolution, et un
Précis de la retraite effectuée par Tarrière-
garde de l'armée française en Russie ; ses
vovages dans les diverses parties de lAmé-
rique; l'Histoire de son séjour parmi les
Indiens de ce continent ; accompagnés de
notes historiques, topographiques et cri-
tiques, par M. C. de B. Paris, Nepveu,
1824, ï! vol. in-8.
M. Couvray de Beauregard n'est-il bien que l'amiota-
t«ur de ces Mémoires?
F'RIDOLIN (le major), ps. [de Valbe-
zene].
Auteur d'articles et de morceaux de lit-
térature insérés dans quelques-uns de nos
recueils périodiques et journaux. Un ro-
man-feuilleton de lui, intitulé : h Chien
d'Akibiade, imprimé dans le Journal des
Débats, a été contrefait à Bruxelles en 1844
en un vol. in-18.
-|- Citons encore divers articles sur l'Orient et sur
l'Inde, insérés dans la « Revue des Deux-Mondes »,
qui a accueilli aussi un roman, « La Retraite des dix
mille » {il> juillet, l^f et 15 août 1851).
FRIEDENSMANN (lecitoven), ps. [l'abbé
G.-A.-R. Basto.n].
Le Docteur romain, ou Entretien sur les
démissions (dès évêques), recueilU par — .
\ Rouen, 1802, broch. in-8.
I FRIÉVILLE (le doct.), ps. [Frieswin-
! KEL, connu en littérature sous le premier
nom].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
France littéraire, à Friéville.
-+- FRIVOLITE (Un) [Tacoxet].
Voy. Auteur ambulant.
FRIZIUS (Joachimus), ps. [Robertus
Fludd].
Summum bonorum quod est verum ma-
giae, etc.. subjectum, insignis calumniato-
ris Fr. Marini Mersenni dedecus publica-
tum per — . 1629, in-fol.
-h FR. L. [ F. LoviNFOSSE , impri-
meur].
Les deux Bassompierre, comédie en un
acte, par—. Tirée de Mérv. Liéqe. 1860.
in-18, 6i p.
-I- FR. M.... [François Martin].
Les Devoirs d'un guerrier, ou Instruc-
tions d'un père à son fils sur la profession
militaire, par — . Paris, Le Marchand,
1808, in-8.
-4- FROBERVILLE (Eug. de) [Eugène
HUETDE P"rOBERVILLE].
Des travaux imprimés dans divers re-
cueils ou séparément.
FROISMONT (le sieur de),ps. [dom Ger-
beron].
Voy. DES Bois-Franc, I, col. 909 a.
FROMENT, ex-chef de brigade du cabi-
net particulier de M. le préfet de police,
aut. supp. [Guvox].
I. La Police dévoilée depuis la Restaura-
tion et notamment sous MM. Franchet et
Delavau. Paris. Levavasseur, 1829, 3 vol.
in-8.
M. Froment n'a fourni que des notes et des rensei-
I gnements à l'auteur.
j IL Histoire de Vidocq, chef de la police
de sûreté, écrite d'après lui-même (Com-
posée par M. Guyon).Pff/-/s, Lerosey, 1829,
I "2 vol. in-18, avec un portr.
M. Guyon doit être aussi l'auteur d'une « Histoire de
jvidocq, chef de la brigade de sùreté'à la préfecture de
police depuis ISlSjusqu'en 1827, etc. », parG. Paris,
Chassaignon, 1829, in-12 de 18 feuilles.
FROAIENTEAU. Voy. N. D. C.
FROMENTHAL, nom abrév. [Gabriel
Bertiion de Frome.\th.4l].
Pour la liste de ses ouvrages, vovez la
France littéraire au dernier de ces noms.
lOS
FRONDEUR
F. T. D.
lOB
FRONDEUR DÉSINTÉRESSÉ (Un), mit.
dég. [Fr. Davenne].
Voy. Autre frondeur.
FRONSAC (M. le duc de), fils du duc de
Richelieu, apocr. [L.-R. Barbet].
Lettres de — , ou son Histoire de quel-
ques mois à la cour de Russie, publiées
par L.-R. Barbet. Paris, Michelet, l8Ui,
:2 vol. in-12.
Ces Lettres paraissent être de la composition de l'é-
diteur. Voy. la « Décade philosophique », 1801 , t. XXXI,
p. 353 et suiv. A. A. B— r.
FROTTEUK (Un), aiit. supp. [G. Tou-
chard-Lafosse] .
Mémoiresd'— sur la cour de Louis XVIII
et de Charles X, revus par son fils l'avo-
cat, et rédigés par G. Touchard-Lafosse
(Ouvrage de la composition de l'éditeur
prétendu). Paris, Ch. Lachapelle, 1829,
2 vol. in-8.
Ces deux volumes ne sont autres, sous un nouveau
titre, que les t. V et VI des « Chroniques des Tuile-
ries et du Luxembourg », par le même M. G. Tou-
chard-Lafosse.
-h FROULAY (l'abbé) [E. Boucherv].
Après Vêpres, par — . Paris, 1837, in-8.
Ce volume, contrefait en Belgique sous le titre de
« M™« Isabelle » (in-12), se vendit et se vend encore
comme étant de Pétrus Borel. Voir la « Petite Revue »
du 4 novembre 1865. (M. T.)
-47 F.-. R... R.-. [E. -Laurent Renard].
Discours prononcé à la fête solsticale, le
18" jour du 10" mois de 3838 à laR.-. L.\
de la Parfaite intelligence et de l'Etoile
réuniefe, par le — . Vallée de Liécje, 5839,
in-8, 16 p.
+ Y. S. [François Solier].
Excellent traité de la mortification de
nos passions et de nos affections désor-
données, composé par le R. P. Jules Facie
de la Compagnie de Jésus, et nouvellement
tourné en françois, par — . Douay, '1o9d,
in-12; Paris, 1598, in-12; Chamhéry,
1598, in-16.
-I- F. S. [Frédéric Spaniieim].
Commentaire historique de la vie et de
la mort de messire Christophe, vicomte de
Dhona, par — . Genève, 1639, in-4.
" F. S., ps. [le P. Jean Macé, de Rennes,
en religion Léon de Saint-Jean, carme
réformé des Rillettes].
Journal de tout ce qui s'est passé à la
maladie et à la mort du cardinal de Riche-
lieu. Paris, 16i2, in-i.
-\- Voy. aux Anonymes « Journal de ce qui s'est fait
et passé .. »
H- F. S. et S. [François Simon et Se-
baster].
Ecclaircissements au sujet de la maladie
d'un officier d'artillerie, qui a donné occa-
sion à la Lettre raisonnéeûe Louis **, etc.
par—, médecin de la faculté de Perpignan
IIU, in-4, 39 p.
-+- F. S.... [SOULÈS].
I. Droits de l'homme, ou Réponse à l'at-
taque de M. Burke sur la Révolution fran-
çaise, par Thomas Paine, traduit del'anglais
par — . Paris, Buisson, 1791, in-8.
IL Vovages en France, pendant les an-
nées 1787,^1788, 1789 et 1790. par —,
avec des notes et des observations, par de
Casaux. Paris, an II (1794), 3 vol. in-8.
-h F. S. [F. Schollaert, capitaine du
génie].
Notice historique sur la ville de Marien-
bourg, contenant une relation détaillée et
un plan des attaques faites en 1815 par les
Prussiens, par— .Z,%e, Oudart, 1843, in-8,
48 pag.
Cette notice, insérée d'abord dans la « Revue mili-
taire belge », a été publiée à part à la demande des
Marienbourgeois, qui, fiers de la conduite tenue par
leurs pères en 1815, ouvrirent une souscription pour
couvrir les frais de cette réimpression.
-t- F. S. A. D. L. [AVÈDE DE LOYSE-
ROLLES].
L'Art d'aimer d'Ovide, suivi du Remède
d'amour, traduction nouvelle, avec des
remarques mythologiques et littéraires,
par — . Paris, P.-N. Rougeron, 1803, in-8.
-f- F. S. C. [PiNHEIRO FeREIRA].
Joseph liberato, de Freire de Carvalho,
traduit du portugais, avec des no^tes, etc.,
par M. — . Paris , Heideloff. 1830, in-8.
-+- F. S. C. [CONSTANCIO] .
La Grande-Bretagne en 1840, ou An-
nuaire financier, commercial et statistique
du Royaume uni, par — . Paris, Charpen-
tier, 1840, in-18.
F. S. L., aut. dég. [Fr. Soulier, Limou-
sin].
Traité de la Tribulation, écrit en espa-
gnol, par le P. Ribadeneira,misen françois
par — . Ltjon, 1606, in-12.
-+- F. T. [Tissot].
Pancharis, ou les Baisers de J. Bonnefons
d'Auvergne, traduit en vers par — . Paris,
impr. DÏdot, 1818, in-18.
-h F. S. D. [Delpech].
Voy. I, 1258, e.
+ F. T. D. [F.-Th. Delbare].
I. Le comte d'Artois justifié, et quelques
vues sur les guerres de la Révolution.
Paris, 1815, in-8, 15 p.
IL Les Crimes de Buonaparte et de ses
107
F. T. P.
F. V.
108
adhérents, ou les Ennemis de l'autorité légi-
time en conspiration permanente, par— .Se-
conde édition considérablement augmentée
et accompagnée de notes, ainsi que du
récit des derniers troubles de Nimes. Paris,
Dentu, 18lo, in-8. — 3" édit. 1816, in-8.
La première édiliou est aussi de d815, son Litre se
termine après le mot adhérents. 0. B.
III. Epître au Roi sur la révolte du mois
de mars 181 o, par — . Paris, Egron,
1815, in-8, 8 p.
+ F. T. P. [Florent Castel, moine ter-
tiaire, né en 1789, mort en 18o6].
Instruction sur la nécessité, l'excellence
et les avantages des vertus chrétiennes.
Merchienne, s.d. (185d), in-18. D. R.
+ FUCHSIUS (Léonhart) [Jean Belon].
Histoire des plantes de M. Léonhart
Fuchsius, avec les noms grecs et françoys,
nouvellement traduit en françoys. Paris,
Pierre Haultin, 1549, in-8, 519 p. avec
figures.
Page 517. L'arbre du vray acacia
« Cette ligure du vray acacia montre le contraire de
la semence qui nous est levée à Paris, à Saint-Ger-
• main-des-Près, de la semence que nous avons cueillie
en Arabie déserte...
518. La vraie hijsope qui a la fleur rouge.
Nous n'avions point de la vraye, sinon celle qui nous
est levée de la graine cueillie au pays d'Asie, que nous
avons desjà multipliée en plusieurs endroits, es jardins
de Paris...
519. Cardamomum.
Ces gouces, ainsi en trociies, ont été apportées du
Caire, là où les marchans le vendent tout entier. »
Ces passages ne. peuvent convenir qu'à Jean Belon.
Il n'aura »pas regardé cet ouvrage comme étant assez
considérable pour y mettre son nom; mais il a fallu
qu'il y travaillât sitôt le retour de son voyage, c^r c'est
en 1549 qu'il est revenu.
Il paraît que les planches, excepté ces trois, avaient
été faites à Bàle, par les soins même de Fuchs, pour
une édition allemande. Transportées à Paris, elles ser-
virent à une traduction complète par Maignan ; elles
passèrent ensuite à Anvers, chez Loo, oii elles servirent
à une édition flamande par Dodonée, en 1553; à une
traduction française par l'Ecluse, en 1557, avec beau-
coup de nouvelles planches. Elles passèrent ensuite chez
Plantin, qui en procura une traduction anglaise par
Lyre ; elles servirent aussi à une traduction espagnole
par Jarava, oii passèrent les plantes de Beion, et Jean
Bauhin ne les cite que d'après Jarava.
(Article de M. du Petit-Thouars, dans
le Dictionnaire des Anonymes).
FULGENCE, nom abrév. [Fulgence de
Bl'ry], aut. dram.
Pour la liste de ses pièces, voy. la France
littéraire, à Bury.
FULVV (le marq. de), notn ahrév. [Phi-
libert-Louis Orrv, marquis de Fulvv].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire », à Fulvy.
Fmi-HO-HAM (le doct.), ps. [.lulien
Offroy de la Mettrie].
Politique du médecin de Machiavel, ou
le Chemin de la fortune ouvert aux méde-
cins. Ouvrage réduit en forme de conseils,
par — , et traduit sur l'original chinois,
par un nouveau maître es arts de Saint-
Côme. Première partie, qui contient les
portraits des plus célèbres médecins de
Pékin. Amsterdam^ frères Bernard, sans
date (1746), in-12, xxviii et 64 pages.
Les 28 pages préliminaires sont remplies par un
avant-propos et un discours de Fum-Ho-Ham à l'em-
pereur Kien-Long.
Cet ouvrage fut condamné, par arrêt du parlement du
9 juillet 1746, à être lacéré et briilé par l'exécuteur
de la haute justice. On rapporte, dans « l'Eloge de La
Mettrie », que les matériaux lui en avaient été fournis
par un homme qui aspirait à la place de premier méde-
cin du roi, et que La Mettrie ne fit que lui prêter la
volubilité de sa plume et la fécondité, de son imagi-
nation.
On trouve souvent relié à la suite de cet ouwage ce-
lui Intitulé : « Essai sur l'esprit et les beaux esprits »,
du même auteur.
Les trois ouvrages de La Mettrie contre les méde-
cins sont rares et recherchés des curieux.
FURNESTERUS (Zacharias). ps. [Hugo
DONEAU].
Joannis Montlucii, episcopi Valentini,
defensio pro illustrissimo Andium Duce
adversùs calumnias quorumdam ; alla ad-
versùs hujus ipsius defensionis calumnias,
Zachariœ Furnesteri defensio pro innocente
tôt millium animarum sanguine in Galliam
effuso. J573, in-8.
Ces deux pièces ont été traduites en français. On les
trouve dans le tome second des « Mémoires du règne de
Charles IX ».
Il a été publié contre cet ouvTage :
Praescriptio pro Montlucio episcopo Valentino (auctore
Jac. Cujas), adversùs libellum editum sub faiso nomine
Furnesteri. Antvei'piœ, 1574, et Lugduni, 1575,
in-8.
Un ami Je l'abbé Joly, de Dijon, possédait la
traduction française de cet ouvrage. C'est un in-8, in-
connu au P. Le Long, à l'abbé Lenglet et au P. Nice-
ron. L'abbé Joly devait l'insérer, en 1758, dans une
nouvelle édition qu'il avait préparée du « Recueil des
Mémoires de Charles K ». (Lettre autographe de l'abbé
Joly.)
4- FUTLH TABELLION (Un) [C. Char-
mot].
Un petit livre très-sérieux, par — . Cham
héry, 1837, in-8.
Fantaisie humoristiqne, tirée à petit nombre.
-f- F. V. [Vandertaelen].
Un Procès de Sorcellerie en Belgique.
Bn/.re//e5. 1863, in-8, 14 p.
Tiré à part de la « Revue d'histoire et d'archéologie » .
+ F, V. [Cl.-Frédéric-Étienne Vaul-
TiER, professeur de littérature française à
109
F. V.
F. Z.
HO
la Faculté de Caen et doyen de cette Fa-
culté, auteur de plusieurs publications
historiques et littéraires, où il a mis son
nom, néàBarbery (Calvados) le 22 février
1772, mort à Caen le 21 janvier i8i3].
Divers articles signés de ces initiales
dans les journaux de Caen, et plus particu-
lièrement dans le Mémorial. L. D. L. S.
-I- F. V. [F. Van den Zande].
Stances à M. Tollon, juge au tribunal de
première instance à Marseille. In-8. Im-
primé à 25 exempt.
Voy. RigoUeur (Jean).
4- F. V. C. [Fr.-Vidal Comnène, docteur
en théologie].
L'Harmonie du monde, où il est traité de
Dieu et de la nature essence, en trois livres,
par — . Paris, Thiboust, 1672, in-12.
Catalogue Méon, n» 760. A. A. B— r.
-h F. X. [F. X. Labensky].
Galerie de l'Hermitage, gravée au trait,
avec la description historique par Camille
de Genève, et publiée par — . Saint-Péters-
bourg, 1803-1809, gr. in-i.
6 livraisons de 15 planches chacune.
+ Fx. B. [Félix Bodln].
Voy. I, col. 474 a.
-+- F. X. D. F. [l'abbé de Feller].
I. Dictionnaire historique, ou Histoire
abrégée de tous les hommes qui se sont
fait un nom par le génie... Nouv. édit.
rev., corr., abr. et augm., par — . Aurjs-
bourg, Mathieu Bieger, 1781-84, 0 vol.
in-8.
Il faut entendre par les mots nouvelle édition, publi-
cation nouvelle du « Nouveau Dictionnaire histori(|ue »
de Chaudon. (Voy. ces mots.) Il est curieux de voir
dans la Préface des 5^, 6^ et 1^ édit. de son Diction-
naire, comment Chaudon apprécie le travail de Feller.
Quoi qu'il en soit, le Dictionnaire de Feller a été
souvent réimprimé depuis. L'édition de Paris, Méqid-
gnon. 1821-24, 2 vol. in-8, est due à M. l'abbé Ganil
et à M. Boccous.
II. Examen Impartial des Epoques de la
Nature, de M. le comte de Buffon, par — .
Luxembourg, 1780, in-12.
Réimprimé plusieurs fois. A. A. B— r.
III. Lettre de M. l'abbé —, touchant la
soumission exigée des ministres du culte,
datée du 15 juin 1797, adressée à un reh-
gieux du diocèse de Liège. In-12, 12 p.
IV. Observations sur la juridiction at-
tribuée aux prêtres hérétiques, la commu-
nication en matière de culte avec les enne-
mis de l'Eglise, et quelques autres points
de théologie, par — . Dusseldorff, 1794,
in-12.
V. Observations sur les rapports physi-
ques de l'huile avec les flots de la mer,
par—. Liège, Bassompierre, 1778, in-8.
VI. Réflexions sur l'instruction de Mgr
l'évêque de Boulogne (Asseline), touchant
la déclaration exigée des ministres du culte
catholique, par — . Liège, 1800, in-8.
Ce petit écrit est en faveur de la « Déclaration ».
A. A. B— r.
Des exemplaires portent le nom de l'auteur.
VII. La Vie de saint François-Xavier,
apôtre des Indes et du Japon, par le Père
Bouhours. Nouvelle édition, augmentée de
quelques opuscules de piété, par l'abbé — .
Paris, 1788, 2 v. in-12.
Très-souvent réimprimé.
+ F. X. T.,[Tessier].
Des articles dans la Nouvelle Biographie
générale.
H- F. X. V. [Voormanek].
La Loi de Dieu sur la charité chrétienne.
Gand, 1858, in-8, 280 p.
4-F***Y [Ferrary].
Milord Biftec, ou les Traités de Tilsit,
vaudeville impromptu. Gand, s. d. (1808),
in-8, 40 p.
H- FYX (Louis) [Francis Magnard].
Des articles dans « le Grand Journal ».
-t-F. Z. [François ZuTMAN, examinateur
synodal et chanoine de Saint-Barthélémy
à Liège].
La Princesse fugitive, ou la Vie de Ste-
Rolende, vierge royale, enrichie de belles
moralitez, par — . Liège, Ancion, 1667,
in-12, 85 p.
111
G.
Uâ
+ G. (la d-'"' de) [de Gournav].
Adieu de l'Ame du roi, avec la défense
des Pères jésuites, par — .Lyon, 1610, in-8.
V. T.
+ G. (M"'' de) [deGournay].
Version de quelques pièces de Virgile,
par — . Paris, F. Bouniqiiant, 1619, in-8.
-f- G. (M. de) [de Marcassus, Gi mon-
tais].
L'Argenis de Barclay, traduction nou-
velle, enrichie de figures par — . Paris,
Nicolas Buon, 16^3, in-8. — Nouvelle édi-
tion sous ce titre : L'Argenis de J. Bar-
clay, delà traduction nouvelle de— . Paris,
Claude Griset, 1633, in-8.
Le p. Niceron a cru faussement qu'il y avait deux
traductions du roman de Barclay, sous les dates que
j'indique; il ne faut que les ouvrir pour remarquer que
c'est la même traduction : la première édition en gros
caractères, et l'autre eu petits caractères. Mais le même
P. Niceron a eu raison de craindre qu'il n'y ait eu
erreur de la part du P. le Long, lorsqu'il a attribué la
première édition ? P. duRyer. Le savant oratorien a
sans doute confondu deux pièces de théâtre composées
par du Ryer, sous le titre « d'Argenis » et « Polyar-
que )i, avec la traduction du roman; les privilèges et
extraits de privilèges qui se trouvent à la fin d'un
exemplaire de l'édition de 1023 renferment des indi-
cations dignes d'être citées. Nicolas Buon avait obtenu,
au mois de juin 1021, un privilège pour imprimer
« l'Argenis », tant en latin qu'en français, pendant
l'espace de dix ans; P. Marcassus en avait obtenu un
autre de dix ans au mois de novembre suivant, pour
faire imprimer la traduction du même ouvrage. Un arrêt
du conseil, du 7 mars 1022, confirma le privilège
obtenu par Buon, et annula celui de Marcassus, qui
fut obligé de s'arranger avec Buon pour
la traduction dont il était l'auteur.
impression
A. A. B—
4- G. (leS')[GAC0.N].
Le Poëte sans fard , ou Discours satiriques,
par — . Colofjrœ. 1696, in-12, 8 et 18i p.
Il en existe une autre édition fort augmentée, mais
ayant aussi subi des suppressions. Libreville, chez
Paul Disant vrai, in-12, 12 et 212 p., 1701.
■+- G. [Gourlin].
Mémoire des curés de Sens, par — . 173:2,
in-4. V. T.
+ G. (Mylord) [Mylord Granville].
Nouvelle Histoire de messire François
de Salignac de la Mothe-Fénelon, arche-
vêque, "duc de Cambrai, publiée par ordre
du marquis de Fénelon, son neveu, sur
l'édition procurée à Londres (en 1747,
chez Davies), par — (par Prosper Mar-
chand). La Haye, J. Néaiilme, 1747, in-8.
H- G. [Gresvik].
Réflexions critiques sur la comédie de
Nanine, par M. — . Nancy, 1749, in-8,
16 pages.
H- G. (le vie. de) [le vicomte de Grave].
Varron, tragédie en cinq actes et en vers.
Paris, Diicliesne, 173:2, in-12.
+ G. (M. de) [Maubert de Gouvest].
Esprit de la présente guerre, discours
de M. — , pour et contre les deux opinions
dominantes dans le parlement de la Grande-
Bretagne, par — . 1738, in-12; 1759, pot.
in-8. '
-}- G. [Goudot].
113
H4
Le Prix de la beauté, ou les Couronnes,
pastorale avec des divertissements, par
M. — . Paris, Delormel^ 1760, in-i.
+ G. [Gasmard].
Histoire de M. de Vaubrun, écrite par
lui-même, recueillie et mise en ordre par
M. — . 1772, in-12.
Permission tacite n» 42, 22 aoiit 1770. Voyez le
supplément de la .< France littéraire ». Paris, 1778,
in-8, p. 276. A. A. B— r.
G. (M.), vicaire de Ville-d'Avray, ps.
[Jacob-Nicolas Moreau, l'historiographe
de France].
Essai sur les bornes des connaissances
humaines, par — ; nouvelle édition, à la-
quelle on a joint une Lettre du môme au-
teur sur la tolérance. Lausanne et Paris^
Mérifjot le jeune, 1785, in-lâ.
Le fameux Moreau a voulu se cacher, dans le fron-
tispice de cet ouvrage, sous la lettre initiale d'un pré-
tendu vicaire de Ville-d'Avray, où il avait une maison
de campagne. A. A. B— r.
+ G. [Grimond, de Besançon].
Le Veuvage du cygne. Besançon, 1787,
in-4.
+ G. [GiNGUE.NÉ].
De nombreux articles dans le journal la
« Décade philosophique » .
4- G. (Aimé) [l'abbé Aimé Guillon].
L La Politique chrétienne, ouvrage pé-
riodique. Paris, Lamij, 1797, in-8.
IL Politique chrétienne et variétés mo-
rales et littéraires pour l'an 1800. Paris,
1800, in-8.
-+- G. [Etienne Gosse].
L Avec B. V. (Fr. Bernard) : l'Epicière
bel esprit, comédie en un acte, en prose.
Paris, an'vni (1800), in-8.
IL Avec le même : Pygmalion à Saint-
Maur, farce anecdotique en un acte et en
vaudev., trouvée à Charenton. Paris,
an VIII (1800), in-8.
H- G. [Guichard].
Procès célèbres delà Révolution, ou Ta-
bleau historique de plusieurs procès fa-
meux, etc., par — , avocat. Paris, 181i,
2 vol. in-8.
-f- G. [P. A. Garros, mort en 1823].
A MM. les députés. Lettres sur la liberté
de la presse. Paris, 1814, in-8.
-f G. (l'abbé) [Guichelet, né à Pontdc-
vaux (Ain) le 20 décembre 1730, mort le
7 octobre 1823].
Fables nouvelles suivies de pièces fugi-
tives en vers, par — . Paris, A. Bertrand,
1816, in-12.
Il en a été tiré deux exemplaires sur grand papier
vélin superflu.
4- G. [P. J. F. J. Giraud, mort en
1821].
I. Beautés de l'histoire de l'empire ger-
manique. Pam, 1817, 2 vol. in-i2.
IL Beautés de l'histoire des Croisades,
par—, auteur des « Beautés de l'histoire
de l'empire germanique «. Paris, 1820,
in-12 ; 1824, m-12.
-1- G., (M. de) ancien officier d'artillerie
[le comte J.-J.-B. de Gass^indi, né en
1748, mort en 1828].
Mes Loisirs, par—. Dijon, 1820, in-18.
Volume tiré à 100 exemplaires et non destiné au
commerce. Voir la « France littéraire », 1. 111, p. 272.
-4-G. [GosselinI.
.Tournaux des sièges entrepris par les al-
liés en Espagne pendant les années 1811 et
1812, suivis de deux discours sur l'orga-
nisation des armées anglaises et sur les
moyens de la perfectionner , avec notes ;
par M. John-T. Jones; trad. de l'angl.
par — .Pflr(5, 1821, in-8.
-i- G. (Auguste) [Gombault].
Le Petit Clerc, comédie. 1823. in-8.
+ G. (M.) [Etienne Garcin].
Nouveau dictionnaire provençal-fran-
çais.., par — . Marseille, 1823, in-8 ; nouv.
édit, Draguignan, Fabre, 1842, 2 vol. in-8,
avec le nom de l'auteur.
-f G. [Gosselin].
Les Fiancés, histoire milanaise du dix-
septième siècle, par Alexandre Manzoni,
traduit de l'italien par M. — Paris, Duu-
thereau, 1828,6 vol. in-32.
+ G. [GuvoN?]
Voy. Froment, II, lOi /".
-^G. (Ad.) [Grase].
Un Français en Espagne sous Philippe V,
comédie en cinq actes. 1842, in-8.
-f- G. [F. D. GiROD, pasteur de l'Eglise
chrétienne de Liège].
L'Origine et la Chute de Rome papale,
par Robert Fleming. Traduit de l'anglais
par M""= Girod (née E. C. Potillion), avec
une préface et des notes de M. — . Liécie
Desoer, 1849, in-12, loO p.
-1- G. (Georges de) [Georges de Gasté,
né à Commère (Mayenne), mort vers 1855].
Divers articles en prose et en vers dans
les journaux d'Alençon et autres.
L. D. L. S.
-f G. (M.) [Marc Giampetri].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale.»
«5
H6
-J- G** (le marquis de) [le marquis
Louis Reynier de Guerchv].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire, » à Guerchy.
+ G** (M. de) [Henri de Govon de la
Plombagine],
L'Unique moyen de soulager le peupleet
d'enrichir la nation françoise, par — . Pa-
rk, 177o, in-8.
+ G** (M.) [C. G. Th. Garxier. avo-
cat, mort en 1795].
Nouveaux Proverbes dramatiques. Paris,
1784, in-8. Liège, 1783, in-8.
Voir Raigner de AUlfontaine.
+ G*** [de Grimarest père].
Commerce de Lettres curieuses et sa-
vantes, par le sieur — . Paris, A. Cra-
moisy, 1700, in-l!2.
-I- G*** [Gauger].
I. Résolution du Problème proposé dans
le journal de Trévoux, pour la construc-
tion de nouveaux thermomètres, par — .
Paris, Quillau, 1710, in-8.
V. aux Anonymes, Théorie de nouveaux thermomètres.
A. A. B— r.
II. La Méchanique du feu, ou l'Art d'en
augmenter les effets et d'en diminuer la
dépense, par M. — . Paris. Jacq. Estienne,
1713; Amsterdam, Mortier, ilii, in-l:2.
■+- G*** [Gueudeville] .
Le Censeur, ou les Caractères des mœurs
de La Haye, par — . La Haye, 1713, in-l:2.
-H G*** (l'abbé) [Girard].
L'Ortographe françoise sans équivoque
et dans ses principes naturels, par —.Pa-
ris. 1716, in-12.
Voyez la table du « Journal des Savants », par
l'abbé de Claustre. A. A. B— r.
+ G*** (M.) [Gabriel Gueret].
Les Auteurs en belle humeur, ouvrage
d'esprit et divertissant. Am^f., 1723,
in-12.
Sous ce titre, ce volume aujourd'hui peu commun
contient deux opuscules intitulés : « le Parnasse ré-
formé » et « la Guerro des auteurs anciens et moder-
nes ». Les deux premières éditions, entièrement ano-
nymes, de 1697 et 1717, ont été publiées sous le titre
de « Le Parnasse réformé » et « la Guerre des auteurs » .
-f- G*** (M.) [Thomas-Sim. Gueul-
lette] .
L'Amour précepteur, comédie en trois
actes, en prose. Pans, 1726, 1729, 1732,
in-12.
-h G*** (M.) [J.-B.-L. Gresset].
Choix de poésies imprimées cette année.
S. /.n.d., in-12, 13Sp.
fl Pour le contenu de ce volume, voy. la « France lit-
téraire », t. XI.
-h G*** [Gibert].
Lettre de M. — a M. Fréret, sur l'His-
toire ancienne. Paris, Leclerc et de Nully,
1741, in-12.
-h' G*** (M. de) [deGamaches].
Système du philosophe chrétien, par — .
Paris, Jombert, 1746, in-8.
I + G*** (M""' de) [Gellert];
La Comtesse suédoise, ou Mémoires
de— (trad. de l'allemand de Gellert, par
Formev). Berlin, Schutze, 1754, 2 parties
in-12."
4- G*** (Ange) [Goudar].
Nouveaux Motifs pour porter la France
à rendre libre le commerce du Levant,
par — . Avignon, Mérande, 1755, in-12.
H- G*** (M.) [Ch.-Fr. Ragot de Grand-
val].
Le Tempérament, tragédie-parade, trad.
de régvptien en vers françois et réduite
en un acte, par — Au grand Caire (sans
nom d'impr.), 1756, in-8.
4- G*** (lechev.) [Ange Goddar].
La Paix de l'Europe ne peut s'établir
qu'à la suite d'une longue guerre, ou Pro-
jet de pacification générale, combinée par
une suspension d'armes de vingt ans entre
toutes les puissances politiques. Amst.,
1757, in-12.
-+- G*** [Graverelle].
Traité de l'éloquence dans tous les
genres, par M. — . Paris, Brocas, 1757,
in-12.
4- On trouve dans cet omTage trois ou quatre cents
pages transcrites mot à mot du « Traité des études »,
de Rollin. A. A. B— r.
4- G*** (M. de) [Levèque de Gra-
velle].
Le Futur jaloux, opéra bouffon. Mar-
seille, 1759, in-8.
Catalogue Soleinne, n» 2979.
-j- G*** (l'abbé) [l'abbé Louis-Gabriel
Guéret].
Droits qu'ont les curés de commettre
leurs vicaires et les confesseurs de leurs
paroisses. Avignon, 1759, in-12, 100 p.
4- G*** (M.) [D. Gourdon].
Le Calendrier des Laboureurs et des Fer-
miers , trad. de l'anglais sur la 6*= édi-
tion de M. R. Bradlev, par— .Paris, 1762,
in-12.
G*** (M"' de) [Huerne de la
Mothe].
U7
118
Lettres et Mémoires de M"^ de G*** (de a
Gondreville) et du comte de Saint-Fl***,'
par — . Paris, veuve Damonneville, 1762, |
2 parties in-12. j
Ces « Mémoires » avaient paru dans les premiers i
" Mercures .■) de 1760. A. A. B — r.
+ G*** [Gauné de Caugy]. !
Traduction des Pseaumes et des trois
Cantiques du Nouveau Testament. Paris,
1763, in-12.
+ G***[GiracdJ.
Vision de Sylvius Graphalètes, ou le
Temple de Mémoire, suivie des poésies de
M. G***, médecin. Londres, 1767, 2 vol.
ln-8.
+ G*** (de) [de Gen-cy].
Calendrier des Héros, ou le Manuel des
militaires, par — .Paris, veuve Duchesnc,
1772, in-8.
4- G... [Pierre-Jean Grosley].
C'est sous ce pseudonj-me qu'a paru en 1774 la
nouvelle édition des « Observations sur l'Italie » . Voy.
Deux Gentilshommes suédois, I, col. 929, a.
+ G... (Sara) [Goudar].
Remarques sur les Anecdotes de M™^ la
comtesse du Barry. par — . Londres, 1777,
in-12.
Voy. aux anonjmes, « Anecdotes sur madame la
comtesse du Barry ».
+ G*"^* [l'abbé de Gourcv].
Essai sur le bonheur, oîi Ton recherche
si l'on peut aspirer à un vrai bonheur sur
la terre, par — . Vienne et Paris, Mérigot,
1777, in-8.
-h G*** (le comte de) [le comte de Gire-
court] .
Essai sur l'histoire de la maison d'Au-
triche. Paris, 1778-83, 9 vol. in-12.
Voir aux anonymes, « Histoire des principaux évé-
nements... ».
-+- G*** (de Bonn) [Gustave-Frédéric-
Guillaume Grossman.n].
Pas plus de six plats, tableau de famille
en cinq actes (et en prose), traduit de
J. H. E. (Eberts). Paris, L. Cellot, 1781,
in-8.
-h G*** [Gauné].
Anticénosophie, ou le Contraire de la
vraie sagesse, poëme didactique, par M. — ,
ancien curé de Saint-M*** (Maurice), ci-
devant chanoine de M'** (Mon tereau-Fa ut-
Yonne), avec cette épigraphe : « Intelli-
gite insipientes in populo , et stulti ali-
quando sapite, » Psal. 93, v. 8. A Rome,
et se trouve à Paris, chez Lesclapart , 1782
{imprimé à Sens chez Tarbé) , in-12,
230 pag. ' '
Dans ce poëme en neuf chants, il y a des vers extrê-
mement ridicules ; il suffira de citer ces deux-ci :
Un pasteur doit à Dieu compte de son troupeau;
Œil pour œil, corps pour corps, dent pour dent,
Ipeau pour peau.
L'auteur est mort au commencement de la Révolu-
tion, âgé de quatre-vingts ans; quand son prétendu
poëme parut, il en avait soixante-dix. A. A. B— r.
-i- G*** [Gabiot].
Les Jardins, poëme en quatre chants du
P. Rapin, traduction nouvelle, avec le
texte, par MM. V*** ("Voyron, ancien pro-
fesseur à Saint-Cyr) et — . Amsterdam et
Paris, Cailleau, 1782, in-8.
4- G*** [Granié] .
L'Art d'aimer, d'Ovide, traduction nou-
velle, par M. — Londres et Paris, Didot,
1783, in-8.
4- G*** [GuY-s].
Antonin, par M. — , de Marseille. Paris,
Duchesne, 1787, in-I8, 36 pages.
Un sieur Moulon de la Chesnaye , se disant profes-
seur de belles-lettres, membre de la Société académi-
que de Paris, etc., a eu la hardiesse de faire réimpri-
mer à Caen, en 1819, cet opuscule sous son nom; il
s'est contenté d'y ajouter une courte préface, où il dit
que cet ouvrage, inspiré parle sentiment, a co!(i^ sans
peine de sa plume. Celte réimpression porte pour
titre : « Antonin», par M. Moulon de la Chesnaye,
professeur de belles-lettres, etc. Caen, Poisson, 1819,
in-8, de 17 pages. J'ai sous les yeux ces deux éditions.
{.\ûte communiquée.) A. A. B— r.
-f- G*** (l'abbé) [l'abbé Griel].
Plan de la ville et du nouveau port de
Cherbourg, avec les travaux des digues.
Paris (vers 1787), in-folio.
-h G*** (le marquis de) [de Guerciiv].
Calendrier du Fermier, ou Instruction,
mois par mois, sur toutes les opérations
d'agriculture qui doivent se faire dans une
ferme; ouvrage traduit de l'anglais, avec
des notes instructives du traducteur,
par — . Liéfje, Société typographique, 1789,
in-8.
Voyez aux anonymes, Agriculteur anglais.
4- G*** [Garnier].
Œuvres complètes de Regnard, avec
des remarques sur chaque pièce, par
M. — . Paris, imprim. de Monsieur, 1789,
6 vol. in-8.
+ G*** (l'abbé) [Grou].
La Science pratique du Crucifix, dans
l'usage des sacremensde pénitence et d'eu-
charistie, pour servir de suite à la « Science
du Crucifix », par—. Paris, Onfroy, 1789,
in-12.
+ G*** (M.
119
G**
G...
120
Journal général de la cour et de la a
ville.... 15 "sept. 1789 ...
Voyez Gautier.
G*** (Madame), aut. dég. [M""" Gautier-
Lacépède].
Sophie, ou Mémoires d'une jeune reli-
gieuse, écrits par elle-même; adressés à
ia princesse de L***, et publiés car — .
Paris, Belin^ 1790. — Deuxième édition,
1792, in-8. I ^
+ G*** (M""' la princesse de) [de Gon-
zague].
Lettres écrites à ses amis pendant le
cours de ses voyages d'Italie, en 1779 et
années suivantes. Paris, P. J. Duplain,
1790, 2 vol. in-12.
La princesse de Gonzague, né Rangoni, est morte
en 1833. 11 existe, à ce qu'il parait, un second recueil
de ses lettres, non anonyme, et intitulé : « Lettres sur
l'Italie, la France, l'Allemagne et les Beaux-Arts ».
Hambourg, 1797, 2 part. in-8. Voyez « Bulletin
du bibliophile », janvier, février 1864, p. 746-747.
01. B-r.
+ G*** [Guillaume Grivel].
Principes de politique, de finances, d'a-
griculture, de législation et autres bran-
ches d'administration. Paris, 1790, 2 vol.
in-8.
-+- G*** [Gohier].
Réclamation du peuple breton contre ' il
l'injustice des impositions. Paris, Gtiil- ;
laitme^ 1790, in-8. j
Note manuscrite citée au cat. delaBibl. imp., Hisl. |
de France, Lk— 536. i
4- G*** [Godineau]. I
I. La mort de Robespierre, ou la Journée
des 9 et 10 thermidor, drame en trois |
actes. Paris, an III, 179o, in-8. I
II. La Révolution, ou le Triomphe delà _
République française, opéra en cinq actes
(et en vers libres). Paris, 1799, in-8.
III. Le Valétudinaire de Paris à Nice,
comédie dramatique en trois actes et en
prose. Nice, an X, (1802), in-8.
IV. Catherine II, impératrice de Russie,
tragédie en cinq actes et en vers. Paris,
1801, in-8.
H- G*** [l'abbé L. D. Louis, ministre des j
finances sous Louis XVIU] . f
Lettres sur la situation des finances en
Angleterre, par — . ^
Imprimées en 1797, dans le « Spectateur du
Nord ».
-i-G*** (le citoyen) [Gra.ndet].
Nouvelle méthode analytique pour étu-
dier la langue française suivant les prin-
cipes de Du Marsais, etc., par — , institu-
teur, répétiteur de latin, de géographie et
de belles-lettres près l'école centrale des
Quatre-Nations. Paris, Delance , an IX
(1800). in-8.
-^G*** [J. F. GOFFAUX].
Les Malheurs de la famille d'Ortembere,
trad. de l'anglais. Paris, 1801. 3 vol.
in-12.
-H G''''* (M"^ de) [de Guirert].
Fedaretta, traduit de l'anglais, par —,
Paris, LeNormant, an XI (1803), 2 v. in-12.
-+- G**' (Justin) [Jean-Marie-Alexandre-
Justin Gensoul].
Mon premier pas (poésies). Paris, Gou-
jon, an XI, (1803), in-8.
-f- G*** (Madame de) [Madame Guvot].
I. Julie ou J'ai sauvé ma rose. Hambourg
et Paris, Léop. Collin, 1807, 2 vol. in-12.
II. Amélie de Saint-Far, ou la Fatale
erreur. Idib. 1808, 2 vol. in-12.
Ces deux romans ont été revus et publiés par Balis-
son de Rougemont.
+ G*** rC. Guépratte].
Traité élémentaire et complet d'Arith-
métique, à l'usage des écoles secondaires,
contenant, etc., par — . Paris, 1809,
in-12.
+ G***(M.)[Gay].
Thionoé, tragédie en cinq actes et en
vers, par — . Paris, 1815, in-8.
_(_ (J*** ,j^pe) [Goyet].
Le Bouquet du sentiment, ou allégorie
des plantes et des couleurs, par — . Châ-
lo»s-sur-Saône, J.-B. Goijet, 1816, gr.
in-18.
-f- G*** (Le général-major, comte de) [Re-
VERONY SaI.\T-Cyr].
Le Torrent des passions, ou Danger de la
galanterie , aventures du — dans les di-
verses contrées de l'Europe. Mémoires se-
crets d'un général allemand. Pans, Barba,
1818, 2 vol. in-12.
•+- G*** et *** [Gabriel Moreau et Car-
mouche].
L'Innocente et le Mirliton, vaudeville.
Paris, 1818, in-8.
Catalogue Soleinne, tome m, p. 202.
4- G*** [Louis Guvon].
Histoire du procès de Louis-Pierre Lou-
vel. Paris, 1820, 2 vol in-8.
G*** (René de), ps. [de la GARANciiiRE].
La Libérale et l'Ultra, histoire véritable,
publiée par — . Paris, Pillet aine, 1820,
in-8.
-H Attribué par Barbier à M. de Leyris.
121
G...
122
G*** (le baron), ps. [le baron Etienne-
Léon DE Lamothe-Langon].
Le Spectre de la galerie du château
d'Estalens, ou le Sauveur mystérieux.
Trad. de l'angl. par — . Paris, Corbet,
1820, 4 vol. in-12, avec grav.
Ouvrage de la composition du prétendu traducteur.
+ G*** (Aug.) [Paul-Auguste Goji-
bault].
Le Petit clerc, com.-vaudeville en un
acte. Paris, 1823, in-8.
-f-G... (Aug.) C. (Junien) et *** [Gom-
BAULT, Champeaux et Lafillard, dit dé-
cour].
Les petits Maraudeurs, vaudeville. 1823,
in-8.
Catalogue Soleinne, n" 2588.
+ G*** [Godard].
Réflexions sur le projet de rembourse-
ment de la dette publique. Paris, 1824,
in-8, 44 p.
+ G*** et 01*** [Guilloud et Olivier].
L'Art de faire les vins de fruits, par Ac-
cum, trad. de l'anglais, par— .Paris, 1825,
in-12. — 1851, in-18.
+ G*** [Godard].
Réflexions sur le projet de rembourse-
ment de la dette publique, par —, auteur
de l'ouvrage intitulé : « Mémoire et pro-
positions sur la comptabilité générale des
finances du royaume » . Paris, 1824, in-8,
54 pages.
G*** (Marie ùe.),ps. [M™ Zoé Gatti, née
de Gamond), auteur de plusieurs articles
signés de ce nom dans la « Revue encyclo-
pédique « de Paris, dans celle de Bruxelles,
dans « l'Exilé, revue italienne-française »,
et dans u l'Artiste », qui se publie à
Bruxelles.
G*** (madame), institutrice, ;«. [J.-P.-R.
Cuisin].
Le jeune Navigateur, ou les Merveilles
de la Mer, ouvrage moral, instructif et
amusant. Paris, Dabo jeune, 1827, in-18,
avec gravures.
4- G***[Gébert].
Récit historique du blocus de la ville de
Besançon en 1814. Paris, railleur, Hôtel
des Invalides, 1840, in-8, 47 p.
_l_ Q.*** ^^(jQipiip^ [Adolphe Gondinet].
Une Provinciale, comédie en trois actes
et en prose. Paris, 1847, in-8.
-1-G*** (Léon) [H.-E. Chevalier].
Voy. Chauchefoin, I, 70o.
+ G.... (M. de) [Thomas-François de
Grâce].
Ecole d'agriculture pratique, suivant les
principes de M. Sarcey de Suttières. Pam,
1770, an V. (1796), in-12.
-f-G.... (M. de) [Goezmann].
Histoire politique des grandes querelles
entre l'empereur Charles V et François P.
Paris. 1777, 2 vol. in-8.
Ouvrage réimprimé ou reproduit sous le titre de
Histoire des démêlés entre François lof et Cliarles-
Quint. Paris, 1790, in-8.
+ G**** (M. le vicomte de) [le vicomte
de Gabriellv].
La France chevaleresque et chapitrale,
ou Précis de tous les ordres existants de
chevalerie, des chapitres nobles de l'un et
l'autre sexe..., par
in-12.
Paris, Leroy, 1785,
-h G.... [Gautier].
Los Caractères, ou mœurs de ce siècle,
par M.—, curé en Basse-Normandie. Caen,
Le flo?/, 1789, in-12.
4- G... [Guouvelle].
Adresse des habitants du ci-devant bail-
lage de.... à M. de..., leur député à l'As-
semblée nationale, sur son duel et sur le
préjugé du point d'honneur, publiée et mise
au jour par M. — . Paris, Moutard, 1790,
in-8 de GO pages.
Réimprimé sous ce titre : « Point de duel ». Voyez
aux Anonymes.
4- G**** (M.) [Gabiou, ancien notaire].
Mémoire et instruction sur les baux à
cheptel de troupeaux de mérinos, ou de
race pure, par — . Paris, 1810, in-8.
-4-G.... et S... (MM.) [J.-J. GuizoT et
Sauvan].
Le Presbytère au bord de la mer, trad.
de l'allem. d'Aug. Lafontaine, par — .
Paris, A. Bertrand, 1816, 4 vol. in-12.—
Nouv. édit.. 1830, 4 vol. in-12.
-H G.... [GiLLET, notaire].
Du droit de cité, des droits d'élections
qui en dérivent, ou Recherches et propo-
sitions sur l'organisation locale.... Paris,
1826, in-8, 192'^p.
-H G.... [Gosselin].
I. Histoire de Rasselas, prince d'Abyssi-
nie, par Samuel Johnson, traduction nou-
velle, par M. — , traducteur des « Journaux
(les sièges entrepris par les alliés en Espa-
gne ». Paris. François, 1820, 1822, 2 vol.
in-12.
II. Lettres de Jacopo Ortis, trad. de
l'italien de Ugo Foscolo. Paris. 1829,
3 vol. in-32.
123
G.IBRIEL
124
4- G.... (M.) [Gaisal, avocat à la cour l
royale de Paris].
"Commentaire sur le Code de procédure
civile, par M. Pigeau, revu et publié par
MAI. Poncelet et Lucas -Championnière,
précédé d'une notice historique sur M. Pi-
geau, par — . Paris, 1827, 2 vol. in4.
-j-G***** (François) [Girard].
La Nou\ elle méthode, ou l'Art d'ensei-
gner, vaudevilie. Aix, 1832, in-8.
Catalogue Soleinne, 2865.
-\- G (M""" la duchesse de) [de Gox-
taut].
Louise. Paris. Urbain Canel, 1832, in-18.
-I-G.... [A. Giraud].
L'ambition de l'estime publique. Paris,
1836, in-12.
La préface est signée de cette initiale ; il n'y a pas
de nom sur le titre.
G (J.-J.-E.), avocat ps. [Gabriel
Peignot].
Recherches sur les ouvrages de Voltaire,
contenant, 1° des réflexions générales sur
ses écrits; 2° une notice raisonnée des
différentes éditions de ses œuvres choisies
ou complètes, depuis 1 782 jusquà ce jour;
3° le détail des condamnations juridiques
qu'ont encourues la plupart de ses écrits ;
•4° l'indication raisonnée des principaux
ouvrages où l'on a combattu ses principes
dangereux. Avec cette épigraphe : Sine ira
et studio (Tacite.). Dijon, Franlin, et Paris,
les march. de nom., 1817, in-8, viij et
68 pages.
-\- G***'** (M. F. M.) [E. M. Guillot].
Le Jacobinisme réfuté, ou Observations
critiques sur le Mémoire de M. Carnot
adressé au roi en 1814. Paris, 181o, in-8,
64 p.
Réimprimé la même année avec le nom de l'au-
teur.
+ G (M"''j [.leanne Galliex, nièce
de Wvttenbach, de Le>de].
Thèagène, par — . Paris, Schoèll, 1815.
in-12.
G****** (Eusèbe). Voy. EUSÈBEG******,
Ij 1266 a.
-L G (le citoi^en) [Aug.-Ch. Gui-
chard].
I. Code et Mémorial du tribunal de cas-
sation. Paris, 1798, 2 vol. in-8.
IL Code des prises et des armements en
course. 1799, 2 vol. in-12.
III. Procès célèbres de la Révolution. Pa-
ris, 1814, 2 vol. in-8.
IV. Dissertation historique sur les com-
munes de France. Paris, 1819, in-8, 84 p.
V. Défense des propriétaires attaqués
comme détenteurs des biens domaniaux.
Pam, 1829, in-8, 188 p.
-t-G******* (A.), sous-lieutenant de 'la
garnison de Lyon. [Glibourg].
Budget d'un sous-lieutenant, poème en
un chant, par — . Lyon, impr. de Barret,
1817, in-8.
-hG (M.)[Ch. A. Guillaumot].
Remarques sur un livre intitulé : « Ob-
servations sur l'architecture, de M. l'abbé
Laugier «, par M. — . Paris, 1768, in-8.
GA (M. R.), ps. [Michel de Ma.rillac,
garde des sceaux de France].
L'Imitation de J.-C, divisée en quatre
livres, composés par Thomas à Kempis, et
nouvellement mis en françois par — . Paris,
André Soubron, 1642 ; J. Roger. 1646 ; ]Sic.
Pepingué, 16o9. in-8.
Cette traduction parut pour la première fois à Paris
en 1621, sous le titre de « Quatre li%Tes de l'Imita-
tion... ». Elle a eu plus de soixante éditions; deux
seulement portent lé nom du traducteur, l'une dans le
format in-12, et l'autre in-24. Toutes deux ont paru
en 1643, par les soins de D. Valgrave. bénédictin.
A. A. B-r.
GABA (Raphaël), ps. [J.-B.-J. Ch.uipa-
G.NAC].
Auteur d'un poëme héro'ique couronné
par l'Académie dArras.
GABALIS (le comte de), ps. [l'abbé de
MONTFAUCON DE ViLLARS].
Le comte de Gabalis, ou Entretiens sur
les sciences secrètes. Paris, Barbin, 1670
in-12.
-[-Ce piquant ou\Tage a passé pour un des mieux écrits
du temps. (Ainsi s'exprime Vigneul-Marville). Baillet
demande si le nom de Gabalis vient de cabale ou de
gab, vieux mot français qui signifie conte pour rire,
bourde. Le prétendu comte est un aimable et spiri-
tuel causeur, savant apôtre de la magie. Voir la
« Biographie universelle », tom XLMII, p. 554.
GABANON (Léonard), ps. [Louis Tra-
venol].
I. Catéchisme des Francs-Maçons, dédié
au beau sexe. Jérusalem et Limoges, P. Mor-
tier, 1444depuisledéluge (1744), pet. in-12.
II. La Désolation des entrepreneurs mo-
dernes du temple de Jérusalem, ou Nouveau
Catéchisme des Francs-Maçons, dédié au
beau sexe. Jérusalem, P. Mortier, 1440
depuis le déluge (1740), gr. in-12.
GABRIEL, comédien à Angers (sous le
Directoire), ps. [Clavel], depuis avocat.
Joseph, tragédie, représentée sur les
théâtres de Nantes et d'Angers, sous le
Directoire.
Clavel, ayant repris son nom, quitta le théâtre et se
lit avocat.
Son fils est artiste et professeur au Conservatoire de
musique (violon). F. Gr.
125
GABRIEL
GAETAN
126
GABRIEL, prénom sous lequel se sont ca-
chés deux auteurs dramatiques : MM. G. de
Lurieu et Soicon. Pour l'indication de leurs
pièces, voy. la « France littéraire », à ces
derniers noms.
+ GABRIEL (J.) [P. Gabriel Abry].
Essai bioi;raphique sur M"" Tascher
de la Pagerie, née Desvergers de Sanois,
mère de S. M. l'impératrice Joséphine,
aïeule de S. M. l'empereur Napoléon III,
par J. Gabriel. Paris, F" Galpin, I806,
in-8.
Il y a des exemplaires avec le nom de l'auteur.
+ GABRIEL et ARMAND [Darbois et
Vanderburch].
Le Baron allemand, vaudeville. Paris,
1826, in-8.
GABRIEL DE SAINTE-CLAIRE (le P.),
nom de religion [Vieilh, de Toulon]. Pour
la liste de ses ouvrages, voy. le t. III de
la «France littéraire », à Gabriel de S. Cl.
GABRIEL-HECTOR, aut. dég. [Gabriel-
Hector de Jaillv].
Le Pari royaliste, proverbe impromptu
à l'occasion de la naissance de S. A. R.
Mgr le duc de Bordeaux. Melun, de l'impr.
de Lefèvre-Compigiiy, 1820, in-12de24p.
GABRIELLE D'ESTRÉES. Voy. ES-
TRÉES (G. D.).
GACHEUX (Jérôme), cousin de Cadet
Buteux, ps. pris par plusieurs écrivains.
I. Jérôme Gacheux... à la première re-
présentation du ballet de «ZémireetAzor,
ou la Belle et la Bête », pot-pourri, dédié
au machiniste de l'Opéra. Paris, Martinet,
1826.
II. Jérôme Gacheux à la représentation
de « Robin des Bois «, pot-pourri en trois
actes (par M. Sa vinien Pointe). Paris, M"'^
Vergne 1823.
III. Analyse burlesciue de l'opéra de
« Ivanhoé », par — , pot-pourri en 3 actes.
Paris, de Fimpr. lith. deMontaux, 1826.
GACONDE (Ed.) ariagr. [Edmond d'Oca-
GXE, auteur de poésies légères, de contes
envers, de chansons, de charades, etc.,'
imprimés dans les recueils- poétiques eti
lyriques.
Nous connaissons de cet écrivain, sous
ce nom d'emprunt « l'A. B. C. romantique »,
boutade (en vers et rébus), imprimé sépa-
rément. Paris, de l'impr. de M'^'^Delacombe,
1845, in-8, 24 pag.
4- G. A. D.V. [G. A. DE Villar].
Les Etats d'Espagne tenus à Tolède, l'an
1560, par le mandement du roi Philippe II
de ce nom, traduit de l'espagnol en fran-
çois, par — . Paris, Nie. Edouard, 1562, et
Blois, Cl. de Montrœil, 1588, in-4.
GADY (Auguste), aut siipp. [A. Person
DE TeYSSEDRE].
De la Religion dans l'instruction publi-
que, ou Essai sur les développements
qu'exige l'éducation religieuse, et sur les
limites où il convient de la renfermer;
publié par — , correspondant des sociétés
d'agriculture, sciences et arts d'Evreux,
etc. Paris, Dentu, 1822, in-8, 104 pag.
G. A. E. D. B., aut dég. [Grégoire, anc.
évêque de Blois].
I. Des Catéchismes qui recommandent et
prescrivent le paiement de la dîme, l'obéis-
sance et le respect aux seigneurs des pa-
roisses, etc., et de leur réimpression sous
l'empire de la Charte ; par — . Nouvelle
édition, augmentée. Paris, Baudouin, fé-
vrier 1822, in-8, 16 pages.
Cet écrit avait déjà paru environ deux ans auparavant
dans la « Chronique religieuse », t. V, p. 1.
-f- II. Des gardes-malades et de la néces-
sité d'établir pour elles des cours d'instruc-
tion. Paris, 1819, in-8, 11 pag.
-h III. Observations critiques sur l'ou-
vrage de M. de Maistre, « de l'Eglise galli-
cane », etc. Paris, 1821, in-8, 22 pag.
Extrait de la « Chronique religieuse, » t. VL
GAETAN (Angélique-Rose), ps. [A.-P.-
F. MÉNÉGAULT, de Gentilly].
Le Mérite des hommes, poëme. Paris,
Maradan, an IX (1801), gr. in-18.
Ce poëme est calqué sur celui de Legouvé : mêmes
rimes et même nombre de vers. A. A. B r.
Ménégault n'a pris que le titre d'éditeur, et comme
tel ne s'est encore fait connaître que par ses initiales.
Ce n'est pas la première fois que le charmant poëme
du « Mérite des femmes » de Legouvé, dont la première
édition est de 1800, a été parodié, continué et imité.
Nous connaissons, outre l'imitation de Ménégault :
10 Un mot sur le « Mérite des femmes », poëme de
G. Legouvé, membre de l'Institut national; parG. J....
(G. Jûuard). Paris, l'auteur, an X (1801), in-12,
127 pages.
2" Le « Démérite des femmes », poëme, par F.-L.
Pelletier de Saint-Julien. Paris, i)e6ray, an IX{1801),
in-12, 52 pag.
3° Le i( Mérite des femmes », fragment posthume
inédit et informe, trouvé dans les papiers de Legouvé,
le 20 décembre 1815. (Composé par M. Beuchot, au-
jourd'hui bibliothécaire de la chambre des députés.)
Paris, de l'imp. de d'Hautel, 1815, in-18 de 9 p.
C'esl une allégorie à la condamnation de Lavalette,
L'évasion Je cet excellent homme est du 20 décembre ;
riH opuscule fut composé le même jour, et imprimé pour
le 22.
Le prétendu éditeur prévient ses lecteurs, par une
nute placée au haut de la page 5, que ce fragment vient
à la page 33 de l'édition in-18 de 1813, à la suite de
l'épisode surM"ede Sombreuil.et immédiatement après
ces vers :
127
GAETAN
G. A. J. H.
128
Faul-il qu'au meurtre en vain son père ail échaiipc?
Des Inigands l'ont absous -, des juges l'ont frappé.
Après avoir raconté succinctement, et sous un voile
assez transparent néanmoins, la catastrophe àji Lava-
lette, l'auteur termine par cette strophe, empreinte
d'une amère ironie .
Ah ! si Louis alors eût possédé son trône.
Il se serait montré digne de sa couronne ;
Profitant du plus doux, du plus beau de ses droits.
Son auguste clémence eût élevé la voix.
Un courage héroïque, un dévoûment sublime.
Aux yeux des bons esprits rachètent même un crime;
Et ce que n'ont pas fait les prières, les pleurs.
Une belle action l'obtient sur les grands cœurs.
L'auguste clémence ne trouva rien de plus clément
que de faire saisir, par sa police, l'opuscule d'un im-
pertinent écrivain susceptible de lui supposer une noble
générosité. Dix-huit exemplaires seulement échappèrent
à la saisie.
io Le « Mérite des femmes travesti », poënie bur-
lesque (en un chant et en vers, suivi de notes étendues
et d'un Traité du burlesque); par J.-B. Simonnin. Pa-
ris, F. Louis, 1825, in-18, xij et 214 pag., avec
2 gravures.
La dédicace, en vers, de ce volume est adressée à
la femme de l'auteur. Vient ensuite une préface dialo-
guée entre un avocat, un docteur et l'auteur. Le poème
remplit les 50 premières pages; les notes, les pages
51 à 168; puis vient le « Traité du burlesque », qui
termine le volume.
5" Enfin, un poète hollandais, Spandaw, s'occupait
depuis longtemps d'un poème sur le même sujet que
Legouvé, et le premier chant était achevé lorsque pa-
rut, chez Immerzel, libraire à La Haye, une traduction
hollandaise du « Mérite des femmes » de Legouvé,
par M. B. Nieuwenhuizen (vraisemblablement le père du
littérateur connu à Paris sous le nom de Gustave Vaez).
Spandaw fut découragé, et pendant deux ans il nes'oc-
cupa plus de son poème. Cependant il le reprit à la
sollicitation de quelques littérateurs, et, non-seulement
il le publia, mais encore nous en avons une traduction
française, sous ce titre : « les Femmes », poème en
IV chants, traduit de Spandaw (en vers), par Auguste
Clavareau. Maeslricht, F. Bury-Lefebvre, H
in-18, 10 et 152 pag. Ce petit volume est terminé
par des « Notes biographiques sur les personnages cités
dans le poème ».
Si les deux poètes, français et hollandais, se sont
rencontrés pour le sujet, il n'en est pas ainsi pour le
plan de leurs poèmes. Dans celui de Spandaw, le pre-
mier chant est consacré à l'influence des femmes dans
le monde, sous le rapport de leurs charmes, de leurs
talents, de leurs vertus et de leur courage ; le deuxième
célèbre leur héroïsme ; le troisième, leurs succès dans
les beaux-arts ; et le quatrième nous déroule le déli-
cieux tableau du bonheur domestique sous leur doux
empire.
-|- A la suite de cet article, Quérard avait intercalé
dans son exempl. des « Supercheries » les détails sui-
vants :
Nous avons cru devoir rappeler, à l'occasion d'une
imitation du « Mérite des femmes », poème de Legouvé,
publiée sous ce nom d'emprunt, les diverses imitations
et parodies qui existent du charmant poème de Legouvé,
mais notre liste a besoin d'être complétée, et c'est ce
que nous allons faire ici.
Le Mérite des femmes, par Charles Malo (en prose).
Paris, Janet, 1816, in-18, avec gravures.
Voy. sur l'introduction de ce petit ouvrage l'article
des « Supercheries littéraires.... » intitulé : « l'Her-
mite de Russie à celui de la Guyane ».
Le Démérite des femmes, par Auguste Imbert. Paris,
Terry, 1838, in-18 de 216 p., avec un frontispice
gravé et une fig. lithogr.
La gravure représente une infanticide près de mon-
ter les degrés de l'échafaud. Le frontispice porte une
vignette représentant un carcan où trois femmes sont
attachées; au-dessus de leurs poteaux, on lit : assas-
sinai, infanticide, vol.
Dès 1801, M. F. -L. Pelletier de Saint-Julien a fait
imprimer un poème sous le même titre.
Le Mérite des femmes, par Apollon. 1849.
Imprimé à la fin d'un petit volume intitulé « Cathé-
chisme des Amants, ou l'Art défaire l'amour », etc.,
par le même auteur. Paris, Lebailly, 1849, in-18.
GAFFET, parfumeur-distillateur de Pa-
ris, ps. [Ch.-Vves Cousin, d'Avallon].
Le Parfumeur royal, contenant..., ter-
miné par diverses' recettes et procL'dés
relatifs à la toilette. Paris, Moronval, 1818,
in-18.
-^ GAFFORI (François-Antoine) [André-
.lérôme Andreucci].
Traité contre l'observation des songes,
où Ton montre que les songes ne prédisent
rien, et qu'il est superstitieux, criminel et
dangereux d'en tirer des conséquences.
Rome, 17i0, in-12.
GAILLARD, prêtre, secrétaire, ps. [Fran-
çois-Ant. Arbaud, mort évêquede Gap].
Complément de la circulaire du 20 dé-
cembre 182(5, relative aux conférences
occlésia.-;ti(iu('s de la ville de Gap. Gap,
J. Allier, 182N, in-i, 36 pages.
Cet opuscule, signé Gaillard, prêtre, secrétaire, est
réellement l'œuvre de M. Arbaud. Il est divisé en deux
parties. Dans la première, l'auteur réfute, en dix pro-
positions, la brochure de M. de Lamennais, intitulée :
« Doctrine du sens commun » . La seconde partie a pour
titre : « Courtes observations sur l'écrit intitulé . « Des
Progrès de la Révolution ». M. de Lamennais y a ré-
pondu, je crois dans « l'Ami de la Religion ».
{Note de feu M. Lerouge.)
+ G. A. J. H. [Gabriel-Antoine-Joseph
Hécart].
L La Vaccine, et autres pièces (en vers)
sur divers sujets, par — . Valenciennes,
Pri(jnct. 1813, in-16, (j3 pag.
Tiré à 8 exempt. A. A. B— r.
IL Recherches historiques, biographi-
ques, bibliographiques et critiques sur le
théâtre de Valenciennes. Valenciennes et
Paris, 1816, in-8.
III. Dictionnaire rouchi-français, précédé
de notions sur les altérations qu'éprouva
la langue française en passant par ce patois.
2" éd. Valenciennes, 1826.
1834.
3*= éd., ibid.
129
GALILÉE
(}ALLUS
1 30
IV. Notice sur les traductions françaises
d'Epictète (suivi d'un fragment d'un Epic-
1etana).VaIe)iciennes, 1836,in-18, Tipag.,
et Appendice de' 1 2 pag.
Tiré à 50 exempl. in-i2 et 12 in-4.
V. Florula hannoniensis. Valencenis,
183G, in-8.
4- GALILÉE, auteur supposé.
La « Revue de Paris » a commencé, en 1869, la
publication de Lettres inédilis de Louis XIV, madame
de Maintetion, Galilée, Pascal, le comte d'Hamil-
ton, Marie de Médicis, Fi-ançois de Sales. Toutes
ces pièces sont extraites d'une prétendue cassette où
Louis XIV aurait conservé les minutes de ses lettres,
les lett'es qu'il recevait, et celles dont il obtenait
des copies. Ces documents sont présentés au public par
M. M. Chasles, qui, dans un avant-propos de quelques
pages, raconte l'origine et la destinée de ces autographes,
en empruntant à la correspondance elle-même les don-
nées dont il ne met point en doute l'exactitude. Voici ce
qu'il dit au sujet des lettres de Galilée : « L'intérêt gé-
« néral qu'inspiraient en France les grandes découvertes
« de Galilée et les persécutions jalouses qu'il éprouvait
cf dans son pays expliquent jusqu'à un certain point le
« grand nombre de ses lettres que Louis XIV a pu
« réunir, DEL'X MILLE peut-être. Mais on peut se rie-
« mander comment il n'existe pas de traces dans les
« publications faites en Italie de toutes ces correspon-
« dances, ni des lettres de Galilée, ni de celles qu'il
« avait reçues. «
Les « raisons de ce fait en apparence assez singu-
« lier » qu'allègue l'auteur ne sauraient être acceptées
par une critique rigoureuse. La seule réponse à faire est
celle-ci : S'il n'y a nulle trace de toutes ces correspon-
dances, c'est qu'elles n'ont jamais existé, comme le dé-
clarait M. Goris, c'est qu'elles «o?ît apocryphes. Et, en
effet, il n'est pas besoin d'un examen approfondi pour
reconnaître que toutes les lettres qu'on publie ici sont
fabriquées, et que l'honorable savant qui les a recueil-
lies a été dupe d'une fraude insigne. Comment
Louis XIV aurait-il écrit à M""* de Maintenon : « Ma-
il dame, je me sens souffrant, et dans la crainte que la
i< fin de ma vie soit proche, je veux vous confier une
" cassette contenant des papiers... ce sont mes rela-
« tiens avec plusieurs savants dans les lettres et dans
■< les sciences. » — Comment aurait-il écrit à Cassini :
■' Monsieur, j'avais autrefois remisa M. Cassini, votre
I' illustre père, un bon nombre de documents de toutes
« sortes, et en particulier touchant quelques particula-
« rites de la vie du très-illustre Galilée, pour qu'il en
« fasse l'histoire?... » — Comment Marie de Médicis
aurait-elle écrit à saint François de Sales : « Monsei-
!• gneur, un de mes bons amis d'enfance (I) est en ce
« moment entre les mains du tribunal inquisitorial,
« pour avoir soutenu l'opinion de Copernic qui traite
« du mouvement de la terre, etc.? » — Dans toutes ces
lettres, la fraude saute au yeux : en vérité, il faut être
sous l'empire d'étranges illusions pour attribuer quelque
valeur à de semblables documents !
GALINDUS (Sanctius), è Societale Jesu,
j}s. (Gaspard Scioppius].
Anatomia Societatis Jesu, unà cum aliis
opusculis, ad salutem ejusdem Societatis
et ad excitandam regum ac principum ca-
tliolicorum attentionem utilissimis. Luu~
duni., 1633, in-i.
-+- GALITANI (Antonio) [Antonio G\-
GLiARDi dèPadoueJ.
Rinaldo Pedranzano. In Accademia Vv-
neta, lAl. D. LVIII, in-8.
Cette nouvelle a élé imprimée à Venise en 1834,
après la mort de son véritable auteur. Joseph Pasqualij
qui en a été l'éditeur, et qui l'a dédiée à Tolomeô
Crusio (masque du savant Barthélémy Comba), a eu la
fantaisie de donner à cet opuscule l'apparence d'une
production des presses de l'Acrademia Veneta ; il n'en
a fait tirer que 54 exempl. {Manuel du Libraire, d'a-
près Gamba) .
GALLAND (Antoine), apocr. [P.-L. Goul-
IJART, professeur de droit].
Nouvelle Suite des « Mille et une Nuits »,
contes arabes, traduits par Galland, trou-
vés dans les papiers de ce célèbre écrivain.
(Composée par P.-L, Goulliart). Paris
1799, 2 vol. in-12.
GALLES (J.), ps. [de Gosse], aut. d'ar-
ticles sous ce nom dans le « Corsaire-
Satan ».
^ GALLIA (J -M. -Aristide d'). Voy. DE-
GALLIA.
+ G-\LLLMAFRÉ [Guérin].
Né à Orléans, fut d'abord apprenti chez un menuisier
du faubourg Saint-Antoine. On a publié quelques opus-
cules sous le nom de ce bateleur.
+ GALLISTINES (Aug.), aiwrjrnmm.
[Aug.SAI.\T-GlLLEs],
Poésies erotiques et philosophiques. Ge-
nève [Paris], 180(5, in-18.
GALLOIS, ps. [J.-Ant. Gauvin], ancien
tribun, correspondant de l'Institut, plus
connu sous le premier de ces noms. Pour
la liste de ses ouvrages, voy. le t. III de
la France littéraire >;, à Gallois.
GALLOPHILE, ps. [l'abbé Gabriel Bri-
zard].
Lettre à un ami sur l'Assemblée des
Notables. 1787, in-8.
L'auteur a donné sous le même masque une seconde
lettre. A. A. B— r.
h GALLUS (Caïus Cornélius), auteur
supposé.
Ce contemporain d'Auguste, qui prit part aux grandes
affaires de l'Etat, est mentionné avec les plus grands
loges par Virgile, Properce, Ovide et Quintilien. Il
avait composé des élégies qui sont perdues. Pomponius
Gaurius en publia six sous son nom à Venise en 1501 ;
elles ont été souvent réimprimées et traduites en fran-
çais (notamment par M. J. Gcnouille), dans la « Bi-
bliothèque latine-française (Paris, Panckoucke, 1837),
et par M. L. Puget dans la « Collection des auteurs
latins )i , publiée sous la direction de M. Nisard); mais
I est bien recounu aujourd'hui qu'elles sont d'une
poque bien plus récente ; on les attribue à un poète du
5
131
GALLUS
GAMINVILLE
132
vie siècle. C'est également sans aucun motif sérieux
qu'on a mis son nom à quatre épigrammes insérées
dans « l'Anlhologia latina » et (lu'on a prétendu qu'il
était l'auteur du petit poème « Ciris », imprimé dans
lesœuvres de Virgile.
GALLUS (Joan.-Bapt.), .L-C, ps. [Joan.
DE Maciiault, s. J.].
In Jac. Aug. Thiiani historianim libros
notationes. higolstadii, 1614, in-i.
Cette critique a été condamnée à être lacérée et
brûlée, par sentence du lieutenant civil de Paris. L'au-
teur est mort en 1610. Une faut pas le confondre avec
un autre jésuite nommé Jean-Baptiste de Machault, mort
en 1640. A. A.B— r.
GALLUS, in Monte acuto cogitans, jjs.
[Renatus Fedé].
Meditationes metaphysicae de animée
origine, naturà, beatitudine, officio, defec-
tione, restitiitione, et conservatione. —
Méditations métaphysiques de l'origine de
l'âme, de sa nature," sa béatitude, son de-
voir, son désordre, son rétablissement et
sa conservation, Coloniœ Agrippinœ, 1693,
in-12, latin et français.
Suivant dom Liron (« Bibl. Chartraine p. 279 »),
on prétend que ce livre, qu'il date de 1683, fut im-
primé à Amsterdam, et il l'attribue, ainsi queBayle, à
René Fedé de Chàleaudun, médecin d'Angers; mais il
a l'air de croire que c'est seulement dans la réimpres-
sion de 1686 que ce petit ouvrage, publié, selon Eayle,
à Paris dès 1673, a paru en latin et en français. Le
savant religieux a pris, comme on voit, 1693 pour
1683; ce n'est pas la seule méprise qu'on lui reproche
dans sa « Bibl. Chartraine », que l'abbé de Saint-Lé-
ger n'a pas jugée digne de beaucoup de notes. Cette édit.
de 1693 est, au surplus, joliment imprimée en carac-
tères qui ne ressemblent point à ceux des imprimeries
de Cologne. A. A. B— r.
GALLUS,;)seîirfow.[HARMENSEN, Suédois,
ancien premier chambellan du roi de Wur-
temberg].
Lettre de —à la reine d'Angle terre après
son acquittement prononcé par la chambre
des pairs en novembre 1820. Paris, de
l'imp. de Schmilh, 1829, in-8, 104 pag.
Cette Lettre n'a pas été destinée au commerce.
4-G. A.M***[G. A.Mano].
Alexandre le Grand d'après les auteurs
orientaux. Extrait du cours de l'auteur,
fait à Genève en 1828. Genève et Paris,
1828, in-8, viii et 138 pag.
-4- GAMBIER (Jules) [Edouard Simon,
plus connu sous le pseudonyme d'Edouard
Lockroy].
Des articles de journaux.
GAMINVILLE, ps. [Louis Guillemalnde
SAINT- Victor].
Histoire critique des mystères de l'anti-
quité, avec des observations et des notes
sur la philosophie, la superstition et les
supercheries des mages, etc. Hispahan,
1788, pet. in-12, 234 pages.
Le libraire qui publia seulement vers 1797 cet ou-
vrage, resté sept années dans son magasin, nous apprend
la raison de ce retard. Dans un avertissement assez mal
écrit, il se plaint amèrement de l'auleur, GuiUemin de
Gaminville, et l'accuse d'avoir vendu son manuscrit à
deux personnes; « action infâme, dit-il, envers moi,
qui, pendant plus d'un an, le combloit (sic) de bien-
faits, soit en lui prêtant de l'argent, soit en lui avançant
des impressions pour annoncer un vaisseau volant, qu'il a
fait voir rue Dauphine, à l'ancien hôtel duMusée de Paris,
au ci-devant Palais-Royal, etc., oiiil devait le faire en-
lever au moyen de l'air inflammable, et dont l'exécu-
tion n'a pas eu lieu, à cause de l'ignorance de l'auteur».
« L'Histoire critique » est pleine de fautes de langage
et de mauvais raisonnements. Les règles les plus con-
nues de la critique y sont violées ; on voit sur la même
ligne, dans cette compilation, les auteurs anciens elles
écrivains modernes, les fictions de l'abbé Terrasson à
côté des récits d'Hérodote, de Diodore de Sicile, etc.
Tel est le précis du compte qu'en a rendu le savant de
Sainte-Croix dans le « Magasin encyclopédique », t.XlI,
p. 347.
Le libraire acquéreur de la première copie du ma-
nuscrit du sieur Guillemain de Gaminville publia
l'ouvrage sous ce titre : « Origine de la maçonnerie
adonhiramite, ou nouvelles Observations critiques et
raisonnées sur la philosophie, les hiéroglyphes, les
mystères, la superstition et les vices des mages; dédiée
à monseigneur le duc de Gesvres, par l'auteur du
« Recueil précieux de la maçonnerie adonhiramite ».
Helyopolis, 1787, pet. in-12, 172 p. L'épître dédi-
catoire est signée Louis Guillemain de Saint-Viclor,
vrais noms de l'auteur : car on peut soupçonner que
Gaminville est l'anagramme de Guillemain.
Feu Le Rouge, amateur de livres à Paris, possédait
ces deux ouvrages. Son exemplaire de « l'Histoire cri-
tique » portait un titre conçu en ces termes : « Histoire
critique des mystères de l'Antiquité , et particulière-
ment chez les Egyptiens, avec des observations sur ce
qu'elle était, ce qu'elle devint, et ce qu'elle est ; et
des notes sur la philosophie, la superstition et les
supercheries des mages » . Paris, Moutardier, an Vil de
la république (1799).
Le nombre des pages est le même que dans les
exemplaires datés de 1788, à Hispahan.
Cette édition contient de plus que « l'Origine de la
maçonnerie adonhiramite ■» : 1° un tableau de la récep-
tion des initiés ; 2" une digression sur le nombre
ternaire. Ces deux articles ne sont autre chose que la
réimpression d'une brochure intitulée : « Essai sur
l'ancienne initiation », par D. L. N., sans indication
de lieu, 1785, in-8, 28 p. L'auteur de ce dernier ou-
vrage ne dit pas que, pour tracer la réception d'un
initié, il n'a fait que traduire ce . que Xénophon
raconte d'Hercule ; 3" des recherches historiques sur les
initiations des premiers peuples du monde. C'est la pre-
mière moitié de la brochure publiée à Paris, en 1779,
par M. l'abbé Robin, sous le titre de « Recherches
sur les initiations anciennes et modernes ».
L'on voit que tout est, pour ainsi dire, supercherie
dans la compilation du sieur Guillemain de Saint-
Victor.
Son « Recueil précieux de la maçonnerie adonhi-
ramite K, publié en 1781, est composé de 4 vol.
in-18. A. A. B-r.
Voyez aussi : Chevalier de tous les ordres
MAÇONNIQUES (Un).
133
GANGANELLI
GANNAL
134
GANGANELLI. Voy. CLÉMENT XIV.
GANNAL (Jean-Nicolas), chimiste, phar-
macien in partibus mortuorumet prince de
la Carotide, ainsi que le qualifie le « PIu-
tarque drolatique (1). »
M. Gannal est dans la catégorie d'une grande partie
de ses confrères les praticiens très-affairés, qui n'ont
point le temps d'écrire, et qui, quand ils écrivent,
écrivent mal, parce qu'ils n'en ont point l'habitude. On
a beaucoup d'opuscules sous le nom de M. Gannal,
mais très-peu sont de lui. Le Momifieur n'a ni le
temps, ni l'habitude d'écrire, et de plus, il est Alsa-
cien! Pour en être convaincu, il ne faut que recourir à
un numéro de la « Gazette médicale » oii l'on a inséré
une réponse faite ab irato par M. Gannal à une attaque
dont il avait élé l'objet ; les malicieux rédacteurs de
la « Gazette » en question ont respecté le style et l'or-
thographe de M. Gannal, avei; une fidélité désespérante ;
aussi partout où un fatal sic était nécessaire, ils ne
lui en ont pas fait grâce, et malheureusement la réponse
en fourmille. M. Gannal ordinairement remet ses notes,
et on lui rédige ses ouvrages. Parmi les personnes qui
ont été chargées de ce soin, nous citerons entre autres
MM. Alph. Sanson, le doct. Gaubert, chirurgien près
le ministère de l'intérieur; Péligars, médecin; Saint-
Edme, qui a revu le tout pour le style.
I. Du Chlore employé comme remède
contre la phthisie pulmonaire. (Rédigé
par M. Alph. Sanson.) Paris, l'auteur,
J833, in-8 de 44 pag., avec une planche.
IL Charpie vierge. Paris, de, l'impr. de
Rignoux, J834, in-8 de 20 pag.
III. Géline, gelée et gélatine. Paris, de
l'impr. du même, 1834, in-8 de 20 pag. —
Gelée, géline et gélatine. Deuxième partie.
Paris, Ferra, 1836, in-8 de 24 pag.
IV. J.-N. Gannal à M. le docteur Ed-
wards, membre de l'Institut, Académie des
sciences morales et pohtiques (contre la
qualité nutritive de la gélatine), Paris, de
rimpr. de Baudouin, 183(5, in-8 de 8 pag.
V. Mémoire sur la conservation des ma-
tières animales, par — ; suivi des rapports
faits à l'Institut et à l'Académie de méde-
cine, par MM. Dumas, Breschet et Dizé.
Paris, de l'imp. de Baudouin, 1836, in-8
de 36 pag.
VI. Histoire des embaumements et de la
préparation des pièces d'anatomie nor-
male, d'anatomie pathologique et d'histoire
naturelle; suivie de procédés nouveaux.
(Rédigée par le docteur Gaubert.) Paris,
(1) Le « Plutarque drolatique » est le biographe de
M. Gannal qui vient immédiatement après MM. G. Sarrut
et Saint-Edme, dont le dernier a été longtemps le révi-
seur habituel du . docteur. Plutarque a pris pour épi-
graphe de sa biographie :
In partem beneficii mortem numeravit,
GiCÉRON.
qu'il traduit librement par.
La mort lui met du beurre dans ses épinards.
Ferra, 1837, in-8.— Deuxième édition, re-
vue et corrigée. Paris, l'auteur, Desloqes,
1841, in-8.
VII. Notice sur les embaumements.
Procédés de M. Gannal. Paris, de l'impr.
de Terzuolo, s. d. (1839), in-8 de 32 pag..
plus 2 vignettes servant de couverture.
Cette notice a été distribuée à profusion.
Vni. Lettre adressée à IVIM. les mem-
bres du conseil de salubrité, au sujet de
la translation des cendres de l'empereur
Napoléon et de l'inhumation des victimes
de juillet. Paris, de l'impr. de Terzuolo,
1840, in-8 de 16 pag.
IX. Procédés Gannal mis à la portée de
tout le monde. Embaumement appliqué à
la conservation indéfinie et sans mutila-
tion des oiseaux, quadrupèdes, etc.; suivi
de l'art de mégir, de parcheminer, d'em-
pailler, de monter les peaux de tous les
animaux ; de prendre et de conserver les
papillons et autres insectes. (Rédigé par
M. Brunet, naturaliste à Paris.) Quatrième
édition. Paris, Desloges, 1846, in-18.
Les deux premières éditions, beaucoup moins amples
que les deux suivantes, ont été publiées en 1840.
M. Brunet n'a rédigé ce petit livre qu'à partir de la
3e édition, publiée aussi en 1840.
X. Lettre adressée à M. le baron Thé-
nard (sur la gélatine). (Rédigée par le
docteur Gaubert.) Paris, de l'impr. de Ter-
zuolo, 1841, in-8 de 32 pag.
XL Quelques Réflexions sur les embau-
mements, faits authentiques de conserva-
tion durable. Paris, de l'impr. de Terzuolo,
1842, in-8 de 4 pag.
XII. M. Gannal à M. le docteur Pasquier,
embaumeur du duc d'Orléans. Paris, de
l'impr. de Terzuolo, 1842, in-8 de 16 pag.
XIII. Mémoire adressé à M. le préfet de
police pour l'application d'un nouveau
système d'inhumation dans les cimetières
de Paris. Paris, de l'impr. de Terzuolo,
1842, in-4 de 4 pag.
XIV. Mémoire descriptif d'un nouveau
procédé de fabrication du blanc de céruse,
ou carbonate de plomb, présenté à l'Aca-
démie des sciences. Paris, de l'impr. de Le
Normant, 1843, in-8 de 12 pag.
XV. Lettre adressée à l'Institut (Acadé-
mie royale des sciences) sur la question
des embaumements. Paris, de l'impr. de Le
Normant, 1843, in-8 de 16 pag.
XVI. Lecture faite à l'Institut (Académie
royale des sciences) , séance du 7 août
1843, sur la question des embaumements.
Paris , de l'impr. de Le Normant, 1843,
in-8 de 16 pages.
XVII. Lettre aux médecins sur la ques-
13.S
G. A. P.
GARDE NATIONAL
13G
tion des embaumements. Paris, de l'impr.
du même, 18 ii et 1843, in-8 de 16 pag.
XVIII. A M. Caventou, président de
r Académie rovale de médecine. Du -i juil-
let 1843. Paris, de l'impr. du même. 1843,
in-8 de 16 pas.
XIX. Avis aux familles sur le mode
d'embaumement de M. Gannal. Paris, de
l'impr. de Le Normant, s. d. (1846). in-8
de 16 pag.
XX. Troisième lettre au président de
l'Académie rovale de médecine (le docteur
Roche) , au sujet des embaumements. 10
août 1846. Paris, de l'impr. de Le Normant,
18i6, in-8 de 4 pag.
XXI. A M. Orfila, doyen de la Faculté
de médecine de Paris, président delà com-
mission dite des embaumements, nommée
par l'Académie royale de médecine. Paris,
de l'impr. de Le Nôrmant, s. d. (18i7), in-8
de 8 pag.
XXII. Cinq protestations adressées à
l'Académie royale de médecine par Gannal,
chimiste, ln-8.
Ces diverses proteslaiions ont paru successivement
en 1847 : la dernière n'a que deux pages.
+ G. A. P. [Pain?]
Le Roi de pique, comédie. Paris, 1799,
in-8.
Catalogue Soleinne, n" ."îiSG.
GARCIX DE TASSV, aut. qui s'est anobli
[Garcin-Tassv (1), professeur d'hindous-
tani et membre de l'Institut.]
Pour la liste de ses ouvrages, voy. les
tom. III et XI de « la France littéraire, » à
Garcix, et le Catalogue 0. Lorenz.
+ Les auteurs hindoustanis et leurs ou-
vrages. Pf/r/s, Thoriii, 1868, in-8.
GARÇON BARBIER (Un), ps. [.lacques
Barbeudu Bourg].
Lettre d'— à fabbé Desfontaines, sur la
maîtrise ès-arts. Paris, 1743, in-1^.
Le garçon barbier a signé Zdïlomastix.
GARÇON DE CAFÉ (Un), ps. [J.-D. Du-
mas d'âiguebère].
Lettre d' — au souffleur de la comédie
de Rouen sur la pièce des « Trois-Specta-
cles » (de Dumas d'Aiguebère lui-même).
Paris, 17:29, in-12.
-+- GARD (Maxime du) [Fourcheut de
MoxTRoxD, connu sous le nom de Maxime
de Montrond].
GARDE DE LA MARINE (Un), servant
(1) M. Garcin, né à Marseille en 1794, a .'pousé
M'ie Tassy, lille d'un négociant de la même ville, ce
qui, comme on le voit, ne légitime pas l'emploi de la
particule (|ualiOcative.
sur le bord de M. Duquesne, aut. dèg.
[Claude-Michel Pouchot de CuantassinJ.
Relation du voyage et retour des Indes
Orientales pendant les années 1690 et 169 1 .
Paris, Coiijuard, 1692; Bruxelles, de Ba-
; cker, 1693, in-12.
I GARDE DU CORPS (Un) , ps . [François-
Marie Mayeur de Saint-Pall] .
L'Autrichienne en goguette, ou l'Orgie
royale, opéra-proverbe ; composé par —
et "publié depuis la liberté de la presse, et
mis en musique par la reine. Sans nom de
i7//e, 1789, in-8 de 16 pag.
Pamphlet ordurier dans lequel l'auteur a mis en
scène Louis XVI , la reine, le comte d'Artois et la
duchesse de Polignac. -^- 11 en a été fait à Bruxelles, en
1847, une réimpression in-8, qu'on a grossie d'une
anecdote tirée du « Parc aux Cerfs », et complètement
étrangère à la reine.
GARDE DU CORPS (Un), aut. dég. [le
chev. Jos.-Jacq. de Navliès].
Relation fidèle du voyage du roi Char-
les X, depuis son départ de Saint-Cloud
jusqu'à son embarquement. Pr/r/^, Dentu,
1830, in-8 de 36 pag. — Seconde édition.
Paris, le même, 1830, in-8 de 44 pag.
-I- Dans le t. XI de la « France littéraire » , Quérard
attribue cet ouNTage à Louis-François-Théodore Anne.
GARDE DU ROI (Un), p. [P. Manuel].
Lettre d' —, pour servir de suite aux
Mémoires sur Cagliostro. Londres, 1786,
in-12.
-h GARDE DU S'"^ BATAILLON DE LA
GARDE CI NIQUE DE LIÈGE (Un) [G.
Clermont).
L'Armée constitutionnelle, par — . Liège,
Redoute, 1861, in-8, 24 p.
-h GARDE MOBILE (Un) [Carpentier,
ancien rédacteur en chef de «la Colonne »].
Causes des Journées de Juin. Paris, Le-
'loyen, août 1848, in-8, 31 pag.
+ G.\RDE NATION.\L (Un) [M. Nour-
iiER, ancien notaire à Nonnancourt].
Lettre àM. le vicomte de Chateaubriand,
par — , qui ne l'estime guère et ne l'aime
pas. Paris, 1831, in-8.
+ GARDE NATIONAL (Un) [F. Du-
pessel].
Ce que veut la France. Opinion d'un —
sur la situation présente. Paris, Plassan,
1833, in-8 de 13 pag.
GARDE NATION.\L A CHEV.4L (Un),
ps. [G.-A.-J. Hécart].
Louis-Philippe à Valenciennes, ou les
Trois séjours. Valenciennes, Prignet, 1833,
broch. in-8.
137
GARDE NATIONAL
GAUCHER
138
GARDE NATIONAL DE CAEN (Un), mit.
dég. [Joyau].
Considérations sur l'utilité des gardes
nationales, poiir servir à combattre diver-
ses préventions de quelques personnes d(^s
départements contre cette institution. [De
l'impr. de Leroi/, à Caen).Paris. Le Nor-
mant. Pillet, 181 o, in-8 de -40 pag.
+ GARDETON (César), docteur méde-
cin.
En tcte d'un petit ouvrage de circonstance, « Révo-
lutiou française, ou Journées sanglantes des 27, 28 et
29 juillet » {Paris, 4830, in-18), cet écrivain s'inti-
tule : « Auleur des lettres sur l'amour de la patrie » ; il
n'en est cependant que l'éditeur. Ces « Lettres >> pu-
bliées pour la première fois en 1777, sont l'œuvre du
roi de Prusse, Frédéric II.
GARDIEN DES CAPUCINS DE RAGUSE
(le), ps. [Voltaire].
Instruction du — à frère Pédiculoso
partant pour la Terre-Sainte. 1768, in-8.
Cette instruction est postérieure aux « Questions de
Zapata », qui y sont citées. Les « Mémoires secrets »
en parlent à la date du 1" février 1709 ; cette ins-
truction peut donc être de décembre 1768.
C'est une continuation, ou plutôt une répétition des
perpétuels sarcasmes (1 ) de Voltaire contre la Bible. Celle
brochure a été condamnée à Rome, le 3 décembre 1770.
On en a fait une réfutation assez plaisante dans une
brochure intitulée : « Instructions du père gardien des
capucins de G... (Gex), à un frère quêteur, partant
pour le château de F... (Ferney) ; ouvrage traduit de
l'italien par le R. P. Adam «. Amsterdam {Avignon),
i772, in-12.
GARENGEOT, 7wm abrév. [René-.Iacq.
Croissant de Gare.xgeot, célèbre chirur-
gien, plus connu sous le dernier de ces
deux noms] .
Pour la liste de ses ouvrages, voy. le
tome III de « la France littéraire, » à Ga-
RANGEOT.
-I- GARGOUSSE (le capitaine) [Henri-
Alexis Brialmont, major d'état-major dans
l'armée belge].
Question des canons. Réponse à M. Fe-
réol-Fourcault. Bruxelles, 1861, in-8.
GARIEL (P.), ecclesiae Monspessulana3
decanus, ps. [le P. Benoît Bonnefoy, jé-
suite].
Séries, seu llistoria episcoporum Maga-
-|- (1) Quérard a pris un peu partout les apprécia-
tions si diverses que l'on rencontre dans ses écrits ;
celle-ci, qui est ce que l'on appelle aujourd'hui un cli-
ché, est bien de son temps (1817, extrême droite).
Quérard n'a pas eu le courage d'y laisser la qualifica-
tion de brochure impie. Cet alinéa provient de la
page 51 de la brochure de Peignot : « Recherches sur les
ouvrages de Voltaire ». V. ci-devant à G II, 123 c.
01. B— r.
lonensium. Tolosœ, 16o!2. — Nova editio,
aucta. 1665, in-fol.
Dictionnaire universel de Trévoux, au mot Mague-
lone. SûUvel assure que cet ouvrage est du jésuite
B. Bonnefoy. A. A. B--r.
GARNESAY (de), trad. svpp. Vov. FILTZ
MORITZ.
GARY (Alphonse), mit. supp. [CoR^■ET].
Essai sur le nouvel équilibre de l'Eu-
rope, par—. (Rédigé par M. Cornet.) Paris,
1806, in-8.
GASPARD L'A VISÉ, J95. [ ].
Ah ! que c'est bête ! ou la Revue des
pamphlets. Pmis, de l'impr. de Ccllot, s. d.
(1814), in-8 de 8 pag.
Opuscule dirigé en partie contre celui intitulé « La
Lanterne magique de la rue impériale », et trois de ses
suites (par Ant. Caillot), et contre un autre intitulé :
« Nicolas l'Avisé » .
GASTINE (Civique de), ps. [E.-L.-J.
Toulotte].
Exposé d'une décision extraordinaire
rendue par la régie des droits réunis, qui
exile un citoyen français pour un écrit
prétendu séditieux, par — , auteur de l'His
toire de la république d'Haïti, etc. Paris,
de l'impr. de Hardy, 1822, in-8 de 59 pag.
+ GASTRONOME LORRAIN (Un) [J. B.
Noël].
Le Dîner, le Piquet. Nancy, 18 i2, in-8.
Dans son « Catalogue des Collections Lorraines » ,
l'ancien notaire Noël, mort en 1856, attribue cet écrit
à M. Gastaldy, gastronome émérite de Nancy ; mais c'est
bien lui qui en était l'auteur. (« France littéraire »,
XI, 361).
GAUBERT (l'abbé), apocr. [Antoine SÉ-
RIEYS].
Eloge historique de Louis-François de
Paule Le Fèvre d'Ormesson de Noiseau.
Paris, 1789, in-8.
Voici ce que Sérieys raconte sur l'abbé Gaubert,
dans les « Anecdotes inédiles de la fin du xviiii= siècle. »
« Il se faisait un revenu annuel de 10 à 12,000 fr.
en mettant à conlribulion la bourse des grands seigneurs,
des princes, des empereurs. Tous les ans il leur
envoyait un ouvrage de sa prétendue composition, dont
le sujet pouvait les flatter. Le dernier dont il les gratifia,
ce fut le panégyrique de Le Fèvre d'Ormesson, premier
président au parlement de Paris : celle oraison funèbre,
qu'il avait achetée 48 fr. à crédit, lui rapporta 6,000 fr.,
et lui valut, entre autres gratifications, 300 roubles de
la part de l'impératrice de Russie; le prince Henri lui
envoya juste de quoi payer le salaire de l'auteur ».
L'abbé Gaubert a été massacré à Paris, à l'abbaye
Saint-Germain, dans les premiers jours de septembre
1792. A. A. B— r.
! -^ GAUCHER (Claude) [le baron Jérôme
1 Pichon]. •
i Recueil de disssertations sur différents
■ sujets d'histoire et delittérature, par l'abbé
139
GAUD*
GAVAILM
140
Le Beuf, avec une introduction, une notice
sur l'abbé Le Beuf, le catalogue de tous
ses écrits et des notes, par J. P. C. G.
Paris, J. Techener, 1843, t. I., in-l:2,xxiii
et 244 p.
La notice sur l'atbé Le Beuf est signée du pseudo-
nj-me Claude Gaucher. Cette signature accompagne
aussi des articles dans le « Bulletin du Bibliophile » ,
année 1836.
+ GAUD**(M.) [Gaudet],
I. Les nouveaux Hommes, ou le Siècle
corrigé, par — . 1760, in \'è.
II. Les nouvelles Femmes, ou suite du
Siècle corrigé, par—. Genève (Paris), 176o,
in-12.
+ GALDAIS [François-Joseph Grille].
Des articles dans le Corsaire, vers 1830.
Gaudais était le nom d'un cousin de Grille.
* GAUDE^'CE, de Lucques, aut. supp.
[Georges Berkeley] .
Mémoires de Gaudentio di Lucca. où il
rend compte aux pères de l'Inquisition de
Bologne, qui l'ont fait arrêter, de tout ce
qui lui est arrivé de remarquable dans sa
vie.... Traduits de l'italien sur une copie
du manuscrit original de la bibliothèque
de Venise (ou plutôt traduit de l'anglais de
G. Berkeley, par Miltz. Anglais lui-même,
et revus par le chevalier de Saint-Ger-
main, qui y ajouta beaucoup de choses de
son invention), avec des notes critiques et
historiques du savant M. Rhedi... Amster-
dam [Paris], 1740, 2 parties, in-12. — Nou-
velle édition, sous le titre de Mémoires de
Gaudence, de Lucques, prisonnier de l'in-
quisition, augmentés (par Dupu\-Dempor-
tes) des cahiers qui avaient été perdus à la
douane de Marseille. Amsterdam (Paris,
Duchesne), 1733, 4 parties in-8. — Nouv.
édition. Paris, Rousseau, 1707, 4 parties
in-8.
Voyez un extrait détaillé de ce roman dans les
« Lettres de Fréron sur quelques écrits de ce temps » ,
t. Ain, p. 313. C'est la « Biographie britannique »
qui apprend que cet ou\Tage a été assez généralement
attribué à Berkeley. A. A. B — r.
-|- Un plan de gouvernement patriarcal se déroule
dans ces « Mémoires », qui ne sont pas sans mérite.
Voir le « Rétrospective Review, t. IV, p. 316-333.
GAULAY (David), ps. [le marq. Fréd.-
Gaétan de La Rochefoucauld-Ll\>court] .
Histoire du congrès de Vienne. Bruxel-
les, de l'impr. d'Ad. Stapleaux, 1815, in-8
de 47 pag.
Cet opuscule est présenté comme traduit de l'alle-
mand de David Gaulay, par l'auteur, et publié par
M. ïe La Rochefoucauld; nTais il est de ce dernier.
David Gaulay est le nom sous lequel M. de La Roche-
foucauld a voyagé pendant ses proscriptions.
+ GAULOIS (Un) [le comte Eugène
Blaxc-de-Royal Saharasin].
Le Pandemonium français. Almanach
cliarivarique de l'Ante-Christ pour Fan de
Satan 46. Calendrier à l'usage de tout le
monde et de plusieurs autres" Paris, 1846,
in-12.
-t- GALT.TEROX (Guillaume) [sieur de
Cenquoi.xs, secrétaire d'ambassade de M. de
Montluc, ambassadeur à Venise].
Commentaires d'aucunes choses des
Turcs et du seigneur Georges Scanderberg,
prince d'Epire et d'Albanie, contenant sa
vie et les victoires par lui obtenues ; tra-
duite du toscan par — . Paris, Janot, loii,
iii-8.
Note manuscrite. A. A. B— r.
-+■ GAULTIER GARGLTLLE [Hugues
Gueru, dit Fléchelles].
Chansons. Paris, Targa, 1636, pet.
in-12.
Renvoyons pour des renseignements étendus sur ce
farceur célèbre et sur les écrits qui portent sou nom au
« Manuel du Libraire » et surtout aux détails contenus
dans l'excellente édition des « Chansons » publiée en
1.S58 par M. Ed. Fournier, et qui fait partie de la « Bi-
bliothèque elzévirienne ».
4- GAUTIER [Meude-Mompas].
.Journal général de la Cour et de la Ville
(connu sous le nom de Petit-Gautier, —
lo septembre 1789 au 10 août 1792).
Cette feuille royaliste se fit remarquer parla vivacité
de ses attaques contre les partisans de la Révolution.
Voir « l'Histoire de la presse en France », par M. Eug.
Hatin, tome Vll, p 78-92, et la « Bibliographie de la
presse », par le même, p. 134-136. Gautier, qui adonné
son nom à ce journal, est resté inconnu; son nom ne
se trouve dans aucune biographie. Nous avouons ne pas
connaître davantage l'écrivain que nous avons indiqué
d'après l'autorité de Marat; on lit dans « l'Ami du
peuple » (2 décembre 1790) : « Le sieur Meude-
« Mompas, l'inlame auteur du « Journal général », pu-
« blié sous le nom de Gautier, son vil prète-nom, crai-
(c gnant la correction des colporteurs patriotes, vient
« d'écrire à tous les journalistes pour les engager à
« annoncer qu'il a quitté le métier de folliculaire ».
GAVARXI, ps. [Sulpice-Paul Cheval-
lier], l'un de nos artistes dessinateurs les
plus distingués, auteur d'un très-grand
nombre de dessins, et des meilleurs, du
« Charivari » depuis son origine. Né à Pa-
ris en 1804, mort en 1866.
-f- Le nom de Gavarni est c«lui au masculin de la
vallée de Gavarnie, que l'artiste avait habitée et qu'il
aimait.
Voy. trois articles de M. Sainte-Beuve dans le
« Constitutionnel » (octobre 1863), réimprimés dans
les « Nouveaux Lundis », tom. M, p. 138-212.
L'éminent critique transcrit une jolie pièce de vers
(datée de juillet 183 i, et intitulée : « Minuit dans les
bois »); elle parut dans le « Journal des gens du
monde », recueil hebdomadaire dirigé par Gavarni, et
441
GAY
142
dont il ne parut qu'une vingtaine de numéros ; il donne
aussi des extraits d'un roman non terminé.
M. P. Gavarni vient de publier les œuvres posthumes
de son frère : « Maiiières de voir et façons de penser » .
Paris, 1869, in-12. Préface de Ch. Yriarte.
M. A. Mahérault et M. Bocher préparent un catalogue
de cet œuvre multiple. La première partie est .sous
presse. (M. T.)
GAY, ps. [le P. Garasse, jésuite].
Nouveau jugement de ce qui été dit et
écrit pour et contre le livre de la Doctrine
curieuse des beaux-esprits de ce temps,
dialogue. Paris, 162b, in-12.
GAY-LUSSAC , chimiste , membre de
l'Académie des sciences, nom modifié [Gay,
de Lussac].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. les
tomes III et XI de« la France littéraire, »
à Gay-Lussac.
GAYA, aut. supp. [Hurtaut, maître de
pension] .
Coup d'œil anglois sur les cérémonies
du mariage, avec des notes et des obser-
vations, auxquelles on a joint les aventures
de M. Harry et de ses sept femmes ; ou-
vrage traduit de l'anglois sur la seconde
édition de Londres. (Ouvrage composé en
français.) Genève [Paris] , 1750, in-12 de
49 et 108 pag., et 0 pour la table alpha-
bétique.
Cette prétendue traduction de l'anglais n'est, en
grande partie, que la copie du petit volume intitulé
« Cérémonies nuptiales de toutes les nations du monde » .
Cologne, P. Marteau, 1094, iu-12, 154 p., et 6
pour la table. A. A. B — r.
GAZETIER CUIRASSÉ (le), ps. [Ch.
Théveneau de Morande].
I. Le Gazetier cuirassé, ou Anecdotes
scandaleuses de la cour de France. Imprimé
à cent lieues de la Bastille [Londres], 1771,
in-12 (1).
Avec des « Recherches sur la Bastille », etc., qui ont
une pagination particulière, -f- Le « Gazetier » annonce
des anecdotes scandaleuses, et l'on peut s'en rap-
porter au titre. C'est peut-être la seule vérité qu'il y
ait dans tout l'ouvrage. (Leber.)
II. Le Philosophe cynique, pour servir
de suite aux « Anecdotes scandaleuses de
la cour de France. ))[Londres], 1771, 3 part.
in-8.
III. Mélanges confus sur des matières
fort claires, par l'auteur du — . Imprimé
sous le soleil [Londres), 1771, in-8.
IV. Le Diable dans le bénitier et la Mé-
tamorphose du — en mouche, ou Tentative
du premier receveur-inspecteur de la po
(1) Barbier donne à cet ouvrage la date de 1772,
ce qui est impossible, puisque les n°s n et III, publiés
en 1771, rappellent le « Gazetier cuirassé ».
lice de Paris pour établir à Londres une
police à l'instar de celle de Paris. Londres ,
s. d., in-8.
V. La Gazette noire, par un homme qui
n'est pas blanc, ou 'Œuvres posthumes
du — . Imprimé à cent limes de la Bas-
tille, etc. Londres, 1784, in-8.
-\- C'est par une fiction dont il y a d'autres exem-
ples que Morande annonce la mort du Gazetier. Le fait
est qu'incarcéré après le 10 août comme rédacteur
d'un journal royaliste, il périt dans les massacres de
septembre. Ce pamphlet est généralement attribué à
Lafitte de Pelleport. 11 en existe une autre édition. Pa-
ris, de l'Imprimerie royale. (S. d.).
GAZUL (Clara), comédienne espagnole,
aut supp., [Prosper Mérimée].
Son Théâtre, précédé d'une notice sur
Clara Gazul, par Joseph l'Estrange. Pa-
ris, Sautelet et C^ 182o, in-8; et Paris,
Fournier, 1830, in-8.
Ouvrage de la composition de M. Mérimée. Le nom
de Jos. l'Estrange, qu'on lit au bas de la Notice sur
la prétendue comédienne-auteur, est un nouveau pseu-
donyme sous lequel notre écrivain s'est caché. Ce vo-
lume contient huit comédies en prose, chacune suivie
de notes, savoir : les « Espagnols en Danemarck », en
trois journées , précédés d'un prologue ; une « Femme
est un diable, ou la Tentation de saint Antoine », en un
acte; « l'Amour africain », en un acte; i< Inès
Mendo, ou le Préjugé vaincu » (en un acte) ; « Inès
Mendo, ou le Triomphe du préjugé », en trois jour-
nées ; « le Ciel et l'Enfer », en un acte; « l'Occasion »,
un acte ; « le Carrosse du Saint-Sacrement » ,
saynète.
M. Mérimée a publié depuis plusieurs ouvrages qui
portent : par l'auteur du Thédtre de Clara Ga%ul.
(Yoy. le t. \1 de la « France littéraire ».)
-h G. B. [Beaumont].
Fête pour la paix donnée par le Gr. ().
de France. Paris, an IX, in-8.
-1- G. B. [Goucho.n-Bellin].
Les Journées de septembre 1830, drame
lyrique. Ypres, 1833, in-8.
Catalogue Soleinne, n" 3059.
-\- G.B. [Georges BÉNARDJ.
Articles dans les journaux de Caen,
1841-1844.
-f- G. B. [Pierre-Gustave Brunet].
I. Quelques détails sur l'Union des doua-
nes allemandes. fîorrfea.M.'C, 1843, in-8.
II. De l'exportation des vins de Bordeaux,
ce qu'elle a été en 1842 et ce qu'elle était
il y a un siècle. Bordeaux, 1843, in-8.
'ÏII. Aperçu statistique de la production
des vignobles en France et de son rapport
avec la consommation. Bordeaux, 1843,
in-8.
IV. Résultat des taxes exagérées sur les
denrées de consommation générale. Bor-
deaux, 1844, in-8.
V. Résumé des tarifs douaniers des di-
Ii3
G. B.
G. C. D. T.
U4
verses nations traduits d'après les docu-
ments originaux et coordonnés à l'usage du
commerce français. Bordeaux, 1856, in-8.
VI. Anciens proverbes basques et gascons,
recueillis par Voltoire et remis au jour par
— . Paris, Techener, 1845, in-8.
Ces proverbes se trouvent dans un volume devenu fort
rare, intitulé : « l'Interprect ou traducteur du fran-
rois, espagnol et hasque ». Lyo)i, A. Bouger (vers
1620), in-12, oblong ; ils y sont, ainsi que le remar-
que le « Manuel du Libraire » , mêlés à beaucoup de
niaiseries.
VII. Notice bibliographique sur les cartes
à jouer, Paris, Tcchener, 1842, in-8, 12 p.
VIII. Des articles dans la « Nouvelle Bio-
graphie générale « dans le « Bulletin du
iiibliophile ». dans le « Quérard », etc.
IX. La Légende dorée, par Jacques de
Voragine, traduite du latin et précédée
d'une Notice historique et bibliographi-
que, par — . Paris, Gosselin, 1843, 2 vol.
in-12.
-H G. B. [Georges Bouclier, notaire à
Paris jusqu'en 1853].
Loisirs de Conférence (en vers), par — .
Paris, Guyot et Scribe, 18oo, in-24,
116 pag.
-+- G. B. D. B. [Guillaume Bouquet de
Beauval.]
Moyen infaillible pour apprendre en une
heure de temps, sans instructeur, à monter
à cheval dans tous les principes de l'art, et
de dresser les chevaux neufs, etc. ; traduit
de l'allemand, et revu de nouveau par — ,
oflicier d'artillerie de la garde rovale. Paris,
le Febvre, 1816, in-8.
+ G. B. D. B. ce. DE C. N. L.
OVBLI. ["Gilles Boileau, de Bouillon].
La Sphère des deux Mondes, composée
en françois, par Darinel, pasteur des Ama-
dis. Avec un epithalame que le mesme au-
theur ha faict, sur les nopces et mariage
do Don Philippe, roy d'Angleterre, etc.,
commenté, glosé et enrichy de plusieurs
fables poétiques, par — . En Anvers, Ri-
chart, 1555, in-4.
En 1555, dit M. H. Helbig, dans l'intéressante
notice qu'il a consacrée à l'auteur, Boileau fit une
nouvelle tentative pour se remettre dans les bonnes
grâces de la cour de Bruxelles. A cet effet, il fit im-
primer à Anvers la « Splière des deux mondes » , sous
le masque de Darinel Tarel, berger célèbre dans le
neuvième livre « d'.\madis de Gaule... ». Cet ouvrage
est entremêlé de prose et de vers.
Voy. Darinel, I, col. 802 c.
+ G. C. [Gabriel Chappuis].
1. Des pièces de vers insérées dans un
volume publié à Rouen, chez Pierre Cornier,
en 1553, in-Ki, intitulé:
« Traductions du latin en françois, imita-
tions et inventions nouvelles, tant de Clé-
ment Marot que d'autres des plus excellents
poètes de ce temps. »
Il existe au moins trois autres éditions de ce petit
volume ; elles sont indiquées au « Manuel du Libraire » ,
5« édit., tom. 111, col. liGO. Nous aurons l'occasion
de signaler quelques autres poètes qui n'y sont désignés
que par des initiales.
IL Dix plaisants dialogues de Nicole
Franco, traduits de l'italien par — . Lyon,
Béraud, 1579, in-I6.
-I- G. C. [Girard CoRLiEud'Angoulème].
Bref instruction pour tous estats, en la-
quelle est une description des abus qui s'y
commettent, avec bons et saincts enseigne-
ments... Pont-à-Mousson, Melchior Bernard,
1609 et 1613, pet. in-8.
On cite d'autres éditions : Paris, 4 571 (ou plutôt
1501), Lyon, in-16. (Manuel du Libraire.)
-1- G. C. [Gilles Corrozet].
Le Trésor de l'Histoire de France, réduit
par filtres et lieux communs, divisé en deux
parties, la l"' composée par — , augmentée
et enrichie de plusieurs recherches par
L. C. (Louis Coulon). Paris, 1645, in-8.
V. T.
G. C. ps. [Marc-Antoine Legranu, aut.
et acteur de la Comédie-Française].
Le Chevalier errant (parodie de l'CEdipe
de La Motte), en un acte et en vers, joué
au Théâtre-Italien le 30 avril 1726.
G. C. D. C. E. T.ps. [Jacques-Félix Gi-
uardin].
! Histoire de la ville et de l'église de Fré-
I jus. Paris, DeJarue, 1729, 2 vol. in-12.
G. C. de m., aut. dég. [Girardin, curé
de Mailleroncourtj.
Réflexions physiques en forme de com-
mentaire sur le' chapitre vin du livre des
Proverbes, depuis le verset 22 jusqu'au
verset 31. Paris, Vautrin, 1758; — Besan-
çon, Chamet,il^9, in-12,
-+- G C DE V (Georges
Clerhont, de Verviers].
De la réforme électorale, ou réponses au
« Courrier de la Meuse » publiées dans le
« Journal de Verviers », par — . Liège,
Desoer, 1837, in-8.
G. CD. T., aut. dég. [Gabriel Chappuis,
de Tours].
I. Le Théâtre des divers cerveaux du
monde, auquel tiennent place toutes les
manières d'esprits et humeurs des hommes,
traduit de l'italien (de Thomas Garzoni).
Paris. Houz-(\ 1586. in-16.
lio
G-CE
G. D. D. L. C. D. .T.
Ii6
-f- Ginguené a donné dans l'article que la « Bio-
graphie universelle » a consacré à Garzoni de longs
détails sur cet ouvrage bizarre. Les cervelles humaines
y sont divisées en cinq espèces dont chacune est plus ou
moins subdivisée; le tout forme une suite de 55 discours
I cervelli sont les bonnes cervelles-, i cen'ellini, les
petites, sont vaines, inconstantes, légères, capricieuses ;
i cervellazzi sont paresseux, slupides, grossiers, niais;
i cervelletli valent encore moins, ils sont méchants,
bavards. L'augmentatif cervelloni est pris comme il doit
l'être en bonne part ; les fortes cervelles sont expéri-
mentées, mâles, fermes, hardies, ingénieuses, mais
i cenelluzzi rassemblent au contraire tout ce qu'il y
a de pire au monde, de plus vicieux, déplus vil, et les
vices que l'auteur leur attribue fournissent à eux seuls
la matière de ses dix-neuf derniers discours.
-f-II. Les facétieuses Journées, contenant
cent certaines et aijréables nouvelles, par
— . Paris. Houzé, 1384, in-8.
-H III. Le Misaule, ou Haineux de cour,
lequel, par un dialogisme et confabulation
fort agréable et plaisante, demonstre sé-
rieusement Testât des courtisans et autres
suivans la cour des princes; avec la ma-
nière, coustumes et mœurs des courtisans
alemands, prinses de la cour d'Ulrech
Utene, chevalier alemand, traduites à la
fin par l'autheur du Misaule, — . Paris,
Orry, lo85, in-8.
-j-lV. LaFiammette amoureuse de .1. Bo-
cace, traduit en françois par — . Paris ^
l'Angelier, 1383, in- 12.
+ G-CE[Ge.\ce].
Des articles dans la « Biographie des
hommes vivants». Paris, 1818, 5 vol. in-8.
Us ne concernent que des savants et des littérateurs;
D'autres dans la « Biographie universelle «.A. A. B — r.
-f- G. C. T. [Gabriel Chappuis, Tou-
rangeau].
I. Figures de la Bible déclarées par stan-
ces, par — , augmentées de grand nombre i „
de figures aux Actes des Apôtres. Lyon,
Michel. 1382, pet. in-8. !
II. Leçons catholiques sur les doctrines
de l'Eglise, etc., traduit de l'italien de
François Panigarole, par — . Lyon. Jean
Stratius, 1383, in-8.
4- G. D. [MoNTELAux d'Espinav].
La fausse Duègne, opéra-comique. Paris,
1802, in-8.
-f- G. D. [Gin d'Ossery].
Abrégé chronologique de l'Histoire de la
Marine française, par M. — . Paris, 180i.
in 12.
G. D.... (M.), ps. [madame G uÉNARD,
baronne deMÉRÉJ.
Athanaïse, ou l'Orpheline de qualité,
pensionnaire de l'abbave de Saint-Antoine.
Paris. Le Rouge, 1804," i vol. in-12.
4- G. D. [Gustave Delahave].
San Pietro, ou la Nuit infernale, drame
historique. 1837, in-8.
-1- G. D. (l'abbé) [l'abbé G. Darbov,
actuellement archevêque de Paris].
Jérusalem et la Terre Sainte. Paris,
Belin-Leprieur. 1832, gr. in-8.
-1- G. D. [Georges Gratet-Duplessis].
Des articles dans la Nouvelle Biographie
générale.
-+-G. D*** [Georges Duckett].
Traité de l'amour de Dieu, par le comte
F. L. de Stolberg, traduit de l'allemand,
avec des notes, "par MM. Waille et — .
Paris. Bricon, 1829, in-18.
-t- G... D... [Goujeï-Deslam)REs].
Nouvelle Législation de l'impôt et du
crédit public, par M. —, ancien magistrat.
Paris, Delnunay. 1810, in-8.
-i- G. D'A. [Gautier d'Arc].
Voyage de Naples à Amalfi, par—. Paris,
1827;' in-8.
C'est un tirage à part (25 exemp.) de la « Revue
encyclopédique ».
+ G. D. B. [Georges DE Backer].
Histoire du Saint-Sacrement de miracle,
traduit du flamand de P. Cafmeyer, par
— -. Bruxelles, 1720, in-8.
-I- G. D. B. (M.) [Pierre Guedon de Ber-
chère].
Elégie composée dans un cimetière de
campagne, traduite de l'anglais, vers pour
vers, par — . Paris. 1788. in-8.
C'est la traduction d'une célèbre « Elegy » de Tho-
mas Gray ; elle a été également traduite par J. Chénier,
par Fayolle, par Charrin, et par plusieurs autres litté-
rateurs. Voir la « France littéraire « au mot Gray.
-4-G. D. C. [de Coste].
Histoire tragi-comique de notre temps,
sous le nom de Splendor et de Lucinde,
par — . Paris. 1324, in-8. V. T.
+ G. D. C. [GuiLLOT de Cbass.\gne].
Le Chevalier des Essars et la comtesse
de Berci, par M. — . Amsterdam. l'Honoré,
1733, 2 vol. in-12.
Ce roman n'est autre chose que l'histoire des Amours
de Caliste et de Lisandre, par d'Audiguier. Paris,
1()15, in-8, dégagée de toute l'enflure qui était à la
mode du temps de d'Audiguier. A. A. B— r.
G. D. C. Voyez Bordeaux (de).
+ G. D. D. L. C. D. J. [Le P. Daniel,
de la Comp. de Jésus].
I. Dissertation théologique sur cet axiome
de saint Augustin : Quid amplius nos de-
leclat, secundum id operemur necesse est. par
le P. —.Paris, 1714, in-12.
II. Dissertation théologique sur la né-
147
G. D D. S
G DE P.
Ii8
cessité morale et l'impuissance morale par | ^
rapport aux bonnes mœurs, par le P. — .
Paris, ITU, in-12.
G. D. D. S. aut. dér/. [le général Desdo-
RIDES].
Vestiges de l'homme et de la nature, ou
Essais philosophiques. Metz , CoIIignon ,
rtn7J(180i), 2 vol. in-lâ.
-}- G. D. D. S. G. [M"" DE Saim-Ger-
main].
Lettres d'Henriette et d'Emilie, traduites
del'anglois (etaugmentées par — ). Londres,
1763, in-12.
+ G. D. E. (M.)[GustaveD'EicHTHAL].
I. Lettres à MM. les Députés composant la
commission du budget, sur la permanence
du système de crédit public, et sur la né-
cessité de renoncer à toute espèce de rem-
boursement des créances sur l'Etat, par
— . Paris. 1829, in-8.
U. La Turquie, ses ressources, son orga-
nisation municipale... par P. Urquhart,
trad. de l'angl. par Xav. Raymond.
Ouvrase précédé d'un introduction, par
M.— .Paris, A. Bertrand, I83G, in-8.
u y a eu des titres particuliers pour quelques exemp.
de l'Introduction.
IIL Les Dei'x Mondes, par — , servant
d'introduction à l'ouvrage de M. Urquhart :
La Turquie et ses ressources Paris,
A. Bertrand, 1836, in-8, viii et 472 p.
Il existe une édition publiée à Leipzig, chez Brock-
haus, en 1837, qui porte le nom de l'auteur et ces mois
sur le titre : Publié avec l'autorisation de l'auteur.
-+- G. DE B. [de Beaumo.nt].
L'Hercule gaulois, opéra. Paris, 1810,
in-8.
4- G. DE B. [Gauthier de Brécv].
Vingt-quatre Août 1793, T" année du
règne de Louis XVII, par — , lecteur du
RoK Paris, 1816, in-8.
H- G. DE C**** (le comte de) [de Cara-
man].
Guide du voyageur sur le canal du Midi
et ses embranchements, et sur les canaux
des Etangs et de Beaucaire, par — . Tou-
louse, J. J/. Douladoure, 1836, in-8, 178 p.
et 2 cartes.
4- G. DE D. (Un) [Simon-Xicolas-Henri
Linguet].
Epître en vers d' — à un de ses amis.
Supplément aux Mémoires d'une fameuse
Académie. Liège, 176i, in-8.
H- G. DE F. [Gabriel de Foignî].
Voy. plus loin, à Sadeur.
H- G. DE F. [Gm-oTDE Fère].
Des articles dans la Nouvelle Biographie
ijénérale.
+ G. DE L. Voy. A K., I, col. 224 c.
G. DE L'A., p*. [HuET, évêque d'Avran-
ches.]
Xouveaux Mémoires pour servir à l'his-
toire du cartésianisme, 1692. — Xouvelle
édition, augmentée. Amsterdam., 1698;
Paris. Mazières, 1711, in-12.
Gilles de l'Aunay, qui tenait des conférences pu-
bliques de philosophie à Pans, voulut bien prêter son
nom à l'évèque d'A\Tanches pour la première édition
de cet ouvrage. A. A. B— r.
i-G. DE LAB (M.) [Jacques-
François Goubeau de la Billennerie, pré-
sident du tribunal de Marennes].
Dissertation sur les huîtres vertes de
Marennes, par — . Rochefort. imp. Goulart,
1821, in-8.
-1- G''* DE L. B*** [GuDi.N de la Bre-
xellerie].
Supplément à la Manière d'écrire l'His-
toire, ou Réponse à l'ouvrage de M. l'abbé
de Mably, par — . Imprimerie de la Société
littéraire typographique, 1784, in-12.
Le faux titre porte : « Seconde partie. »
+ G. DE L. V. (M.) [Claude-Madelaine
Grivaud de la Vincelle].
Notice sur le palais de la Chambre des
pairs de France, anciennement appelé
palais de Luxembourg ou dOrléans. Paris,
1818, in-12, 84 pag.
H- G. DE M. [le comte Gabriel de
Movria].
Contes et nouvelles en vers, par — .
Paris, 1808, in-8, 142 p.
4- G. DE M. [Philibert Gueneau de
Mussv].
Editeur, en société avec M. A. Rendu,
du «Traité des Etudes», de Rollin. Paris,
1811. 4 vol. in-12.
Édition stéréotype, souvent réimprimée.
+ G. DE M. (M.) [G. deMoxtigxv].
Quinze jours à Prague. Paris, Dentu,
1833. in-8, 72 p.
+ G. DE M. [G. deMolinari].
Examen critique des prémisses philoso-
phiques de l'économie naturelle des socié-
tés, par Mathieu WolkofF, imprimés dans
le « Journal des Economistes, «mars 1830.
S. P.
+ G DE P.... [Cath.-J.-Ferd. Gi-
rard de Propi.\c].
L'Année la plus remarquable de ma vie,
suivie d'une Réfutation des Mémoires se-
crets sur la Russie (de Masson). Trad. d(>
149
G. DE P.
G. D. S.
ISO
l'allem. de Kotzebue, par — . Paris, 1802,
2 vol. in-8.
+ G. DE P. [G. DE Pontécoulant] .
Souvenirs militaires. Napoléon à Wa-
terloo, ou Précis rectifié de la campagne
de 18Jo, par un officier de la garde impé-
riale. Paris, 1866, in-8, 490 p.
Voir sur cet ouvrage la « Revue critique d'histoire
et de littérature », n» du 6 avril 1867.
+ G. DE V. [Gay de Verno.\].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale. »
■+- G. DE W. (iM. le) [le général de
Warnerv].'
Anecdotes et Pensées historiques et mi-
litaires, par M. — . Halle. J.-J. Court,
1781, in-4.
G. DE W...Y (le), aiit. défj. [le général
DE WaRx\ERY.]
I. Remarques sur plusieurs auteurs mi-
litaires et autres, par le G. de W — y. Lw-
hlin. Staroludzki, in-8.
II. Remarques sur « l'Essai général de
tactique, » de Guihert ; par le G. de
W...y. Varsovie, 1782, in-8.
Il existait déjà des « Remarques sur quelques articles
de l'Essai de tactique » (par de Silva). Turin, frères
Reycend, 1773, in-8.
4- G. D. F. [Goujis DU Favril].
Le Digeste ou Pandectes de l'empereur
Justinien, traduits en français, par — ,
revus par une Société de jurisconsultes.
Paris, Moreau, 1804, 8 vol. in-8.
Cette traduction devait avoir 10 vol. A. A. B— r.
-t- G. D. F. [Henri -Joseph Le Comte].
Mémoires d'un ancien capitaine italien
sur les guerres et les intrigues d'Italie, de
1806 à 182L Trad. de l'italien par l'auteur
lui-même {Valence, imp. Marc-Aurel). Pa-
ris, l'auteur, 1843, in-8.
-|-G. D. G. [Grouber de Groube.ntal].
I. Moyens assurés de parvenir à la for-
mation d'un système général de finance
de France et "d'amortir l'intégralité de la
dette publique, etc., par M. — . Paris, De-
bray, an VIII (1800), in-8.
II. Discours philosophique servant d'in-
troduction aux législations civile et crimi-
nelle, par M. — ." Paris, Fauvelle, 1802,
in-8.
in. Principes élémentaires de gouverne-
ment, pour parvenir à l'établissement
d'une constitution générale. Constitution
religieuse ou morale, par M. — . Paris,
Fauvelle, 1802, in-8.
H- G. D. L. B. [Gaillard de la Ba-
tailleI.
Mémoires ou Aventures du comte de
Kermalec, par M. — . La Haye (Paris),
1740 et 1741, 2 voL in-I2.
-f- G. D. L. B** [GuDiN de La Brenel-
lerie].
Eloge de Pierre Corneille, discours qui
a concouru pour le prix d'éloquence pro-
posé par la classe de la langue et de la lit-
t*^rature françaises de l'Institut, par M. — .
Paris, C.-F. Patris, 1808, in-8.
-H G. D. L. T, [Guillaume de la Tayson-
nière].
Dialogue non moins facétieux que de
subtile mvention (l'Homme et le Pou), mis
en françois par. — Sans date ni nom de
ville, in-16.
11 existe une autre édition. Lyon, J. Saugrain,
1559, in-16. C'est une traduction d'un livret italien
de Louis Pulci.
-h G. D. L. T. [Gastelier de la Tour].
Dictionnaire héraldique, contenant tout
ce qui a rapport à la science du blason ,
par — . Paris. Lacombe, 4774, in-8.
4- G. D. M. [Gabriel de Mello].
Les Divines opérations de Jésus dans le
cœur d'une âme fidèle, par —, docteur en
théologie. Paris, Jacq. Van Merle, 1673,
in-12.
G. D. M. ps. [Claude La Bottière].
La Vie et les Aventures de Zizime, fils
de Mahomet II, empereur des Turcs. (Nouv.
édit.) Paris, 1722, 1724, in-12.
Cet ouvrage parut d'abord sous le titre de « Zizimi,
prince ottoman «, amoureux de Pbilippine-Hélène de
Sassenage, histoire dauphinoise; par L. P. A. Gre-
noble, 1673, in-12.
Sous le dernier de ces titres, A.-A. Barbier, sous
sou n" 195G7, attribue l'ouvrage au président AUard,
de Grenoble, connu par d'autres ouvrages sur l'histoire,
et que les initiales semblent effectivement indiquer;
mais il ajoute que l'ouvrage a été réimprimé à Paris, en
1722 et 1724, sous le titre de la « Vie et les Aven-
tures », et il donne alors l'ouvrage, dans ces réim-
pressions, à Claude La Bottière. Ou cet ouvrage est le
même sous deux titres différents, et La Bottière n'est
que le plagiaire du président AUard, ou si ce sont deux
ouvrages, ils sont de deux auteurs. Ces deux ouvrages
seraient à comparer si ou le pouvait.
Le président AUard prétendait que son « Zizimi »
n'était pas un roman, et que ce qu'il rapportait était
appuyé sur de bonnes preuves. Lenglet Du Fresuoy ne
l'en ■ a pas moins placé dans sa « Bibliothèque des
romans ».
-I- Ce livre n'a quelque intérêt que parce qu'il con-
serve des traditions répandues dans le Dauphiné. Voir
une notice de M. Alfred de Bougy, sur Zizim, dans la
« Revue contemporaine », 3 juin 1862.
H- G. D. S. [Gautier de Sibert].
Considérations sur l'ancienneté de l'exis-
tence du Tiers-État et sur les causes de la
suspension de ses droits pendant un temps,
im
G. D. T.
GENDROX
152
:^ur l'institution des communes et sur les
effets qu'elles ont produits, par M. — . Pa-
ris, Barrais l'aîné, 1789, in-8.
•A- G. D. T. [Gastier du Tronchov].
Journal de la campagne des îles de lAmé-
rique, par — . Troyes, 1709, in-12.
H- G. D. V. [Guillaume du Yair].
Remontrance faiteaux habitants de Mar-
seille, par—. Paris, D. Salis, lo97, in-8.
Une autre édition, sous les initiales ci-dessus.
Lyon, Soubron, 1597, in-8.
+ G— É. [Gl-NGUENÉ].
Des articles dans la a Biographie uni-
verselle » ; ils se rapportent surtout aux
écrivains de l'Italie.
-f- G. E. [Ernest Grégoire],
Voy. E. G, I, col. 1213 a.
+ GÉBÉODÉ (les frères) [G. Brunet et
0, Delepierre].
Bibliothèque bibliophile-facétieuse, édi-
tée par — , Le premier acte du synode
nocturne des Lemanes, Unelmanes, Pro-
petides, à la ruine des biens, vie et hon-
neur de Calianthe (attribué à G. Reboul).
— Deuxième publication, contenant les
extraits et analyses de divers livres rares
et pantagruéliques. Londres, 18o4. —
Troisième publication, contenant les chan-
sons historiques et satyriques sur la cour
de France, [s. l.) Londres, 1856 ; 3 vol.
petit in-8.
Cette collection n'a été tirée qu'à 60 exemplaires ;
elle a été imprimée aux frais de M. G. Gancia, alors
libraire à Brighton.
-H G. E. J. M. A. L. [G.-E.-J. Moxtmo-
rency-Albert-LuyiNE«] .
La vie de Marie de Hautefort, duchesse
(le Schomberg, dame datours de la reine
Anne-Marie-Mauricette d'Autriche , par
une de ses amies; ouvrage imprimé pour
la première fois par — , sur un manuscrit
tiré de la bibliothèque de M- Beaucousin.
avec une préface et desnotes par J.-F. A.O.
(Jean-Félicissime-Adry, oratorien). Dam-
pierre, an VIII (1800),"in-4, 77 p.
Réimprimé en ISO", in-12, à la suite de l'Histoire,
de Vittoria Accorambana. Voy. J. F. A — y.
G. E. J. M. L., ant. déij. [madame G.
E. J. DE Montmorexcy-LavalJ.
La Vie et les très-surprenantes aventures
de Robinson Crusoë, en anglais (par Da-
niel Foé), avec la traduction française in-
terlinéaire. A Dampierre, 1797, 2 vol. in-8.
GELASIRE,;)*. [labbé de Pure].
Voy. aux Anonymes, « la Prétieuse ».
GELGUIN (J,-P,), peintre, ps. J.-Bern,
MiCHAULT, de Dijon].
Explication des dessins des tombeaux
des ducs de Bourgogne qui sont à la Char-
treuse de Dijon , présentés à S, A. S.
Mgr le Duc, le 1^'' 1736. Nuits, Mirjnoret,
1736, in-4. — Seconde édition. Dijon, Mar-
leret, 1737, in-8. — 3" édit. Dijon, 1752,
in-4.
GELLER (J.-H.-B.). ;w, [madame GuÉ-
\.\RD, baronne de Méré].
I. .\tala et ^Musacop, histoire péruvienne,
suivie des Petits Orphelins des hameaux.
Paris, Locard et Davy, 1821, 2 vol. in-12.
Chacune de ces deux nouvelles a été imprimée aussi
séparément dans h même année, en 2 vol. in-18.
IL Le Capucin défroqué, ou la Puissance
de la barbe. Paris, les mêmes, 1820, in-18.
III. Elma, ou la Morte vivante. Paris,
Locard et Dary. 1820, in-18.
IV. Paul et Virginie, ou les Amants des
Bermudes; suivi de Victor, ou l'Enfant
des bois. Paris, les mém,es, 1821, 2 vol.
in-12.
Ces deux nouvelles ont été aussi imprimées chacune
séparément dans la même année, en 2 vol. in-18.
-h V. Victor, ou l'Enfant des bois. Pa-
ris, 1833, 4 vol. in-18.
+ VI. Les petits Orphelins des ha-
meaux. Paris, 1833, 2 vol. in-18.
-)- Cette romancière infatigable adopta divers pseudo-
nymes pour des productions fort oubliées aujourd'hui.
Voir la « France littéraire ».
-i-GELOZAN (de), anagramme [le baron
Herman de Trappe de Lozange].
Teudimer, ou la Monarchie espagnole
(nouvelle), suivi de Guillaume le Conqué-
rant, d'Angénor et Zélie, d'un Essai sur la
Fronde, etc., par — , du département des
Forêts. Bruxelles, Stapleaux, 1805, in-12.
Réimprimé dans le second volume des « Essais lit-
téraires » de l'auteur. Bruxelles, 180C, sous le litre
de Pélagie ou la Monarchie espagnole.
M. le baron de Stassart a rendu compte de celte
nouvelle en 1805, dans le « Journal de l'empire».
GEMBERLACHIUS (Wilh.-Rodulphus).
apud Triboces consul, ps. [Antoine Le
Brun].
Spongia Franco - Gallicae liturae. Œni-
ponti, 1646, in-4.
Matthieu de Morgues publia une violente réponse
non-seulement à cet écrit, mais encore à deux autres
du même auteur. Cette réponse parut sous le litre de
« Bruni Spongia », etc. {Parisiis, 1647, in-4.)
GENDRE (le). Voy. Le Gexdre.
4- GENDROX [Claude Deshais-Gex-
drox, mort en 1750].
Médecin célèbre à son époque ; il publia sous le nom
seul de Gendron des « Recherches sur la nature et le
traitement des cancers «,1700, in-12.
lo3
GÉNÉRAL
GENOUDE
\U
+ GÉNÉRAL (Un) [le maréchal Bn-
geaud].
Maximes, Conseils et Instructions sur
l'art de la guerre. Paris, I800, in-IG.
Plusieurs fois réimprimé.
GÉNÉRAL DES JÉSUITES (le), ps. [le
baron A.-F.-F. deReiffenberg].
Epître du— à un jeune Père. Bruxelles,
Tarlier, 18^7, in-8.
Réimprimée à la suite de la brochure du même au-
teur, intitulée : < Lettre d'un membre du côté gauche » .
+ GÉNÉRAL D INFANTERIE (Un) [Bob-
DIi\].
'Des défauts et des qualités de l'ordon-
nance sur l'exercice de l'infanterie, publiée
le 4 mars 1830, par—. Paris, 1832, in-8.
Extrait du n» 77 du « Journal des sciences mili-
GENEVOIS (Un), aut. dég. [CésarMALAN,
docteur en théologie, ministre du saint
Evangile, pasteur de l'église du Témoignage
à Genève] .
Question d' — sur les doctrines particu-
lières de l'Eglise de Rome : 1° Pourquoi la
messe est-elle rejetée par les protestants?
2° Pourquoi le culte de Marie est-il rejeté
par les protestants? 3» Pourquoi la lecture
de la Bible, en langue vulgaire, est-elle in-
terdite aux romanistes, mais prescrite aux
protestants? Genève, 1844, 3 part. in-li2.
On peut se procurer chacune de ces trois parties sépa-
rément.
-+- GENEVRAY (M'"" Janvier].
Louise, roman publié dans « le Journal
des Débats», en 1867.
GENLIS (Stéphanie-Félicité Ducrest de
Saint-Aubin, comtesse de Genlis, et plus
tard marquise de Sillery, connue en litté-
rature sous le nom de].
« Nul écrivain, peut-être, n'a poussé plus loin le
brigandage littéraire que M™^ de Genlis. Elle eut, à ce
sujet, en 1830, un procès déplorable avec le libraire
Roret, éditeur de la collection des « Manuels ». Elle
s'était engagée, moyennant 400 fr., à composer pour
lui un « Manuel encyclopédique de l'enfance ». Ou
allait imprimer le manuscrit, qui avait été payé, lors-
fpi'on s'aperçut qu'il était la copie exacte d'un livre du
même genre, publié en 1820, par M. Masselin. Il fallut
un jugement pour que le libraire obtint la restitution
de son argent ». (Lud. Lalanne, « Curios. iittér.,
p. 145.)
GÉNOIS (Un), ps. [le chevaher de
Mouhy].
Lettre d' — à son correspondant à Ams-
terdam, avec des remarques. Gé7ies [Paris).
1747, in-12.
GENOUDE (l'abbé Eugène de), proprié-
taire de la « Gazette de France » et de la
«Nation,» et député [Antoine-Eugène Gi;-
NOUDE, né à Montéliniiir (Orùiiic), lils d'un
limonadier de Gn^noble, maitre d'éluder
avant 181 i, anobli parla Restauration,
non pour des services rendus à la France,
mais bien pour des services rendus aux
Bourbons, dans le Dauphiné, lors de la
deuxième invasion; depuis maître des re-
quêtes, sous le nom de Genoude, puis de
de Genoude, ensuite imprimeur].
OUVRAGES OUI PEUVENT LUI ETRE
CONTESTÉS.
I. De l'Imitation de Jésus-Christ , tra-
duction nouvelle, par E. Genoude; aug-
mentée d'une préface et de réflexions à la
fin de chaque chapitre, par l'abbé F. de
Lamennais, ornée de figures d'après les
dessins de P. Bouillon. Paris, 1820, in-32
sur grand raisin vélin satiné.
Faisant partie de la « Bibliothèque des dames chré-
tiennes » .
Dans la même année parut un écrit intitulé :
Sur deux traductions nouvelles de « l'Imitation de
Jésus-Christ », et principalement sur celle de M. Ge-
noude. (Par l'abbé Aimé Guillon.) Paris, 1820, in-8
20 p.
Cette brochure est signée C. D. La seconde traduc-
tion, examinée par M. l'abbé Guillon, est celle de
M. Gence, qu'il trouve bien supérieure à celle de
M. Genoude, laquelle est une espèce de contrefaçon de
la traduction du P. Lallemant, jésuite. On peut porter
le même jugement de la nouvelle traduction publiée eu
1824 par M. l'abbé de Lamennais.
II. Sainte Bible, traduite d'après les tex-
tes sacrés, avec la Vulgate, par AL Eugène
Genoude. Paris, Méquiijnon fils uiué, 1821
et années suivantes, 16 volumes in-8.
On s'accorde à considérer M. de Genoude comme
l'auteur du « Discours préliminaire de la Bible », et le
traducteur des « Prophéties d'Isaïe » qu'il avait déjà
fait paraître dès 1815 ; « du Livre de Job », qui avait
été aussi imprimé en 1818, des « Psaumes » et des
« Petits Prophètes ». Les autres livres de la Bible ont
été traduits par diverses personnes.
Les « Discours préliminaires » de chacun des livres
de la Bible ont été pris, en partie, dans les cahiers de
M. l'abbé Garnier, de Saint-Sulpice; et les notes et les
commentaires sont tirés de tous les apologistes de la
Religion.
Il a été fait de cette traduction des éditions eu divers
formats : une dans le format in-8 ordinaire, une
en cinq volumes grand in-8 à deux colonnes ; une eu
trois volumes in-8 ; enfin une édition diamant en un
seul volume in-18.
Aux éditions in-8, il faut joindre des « Dissertations
iir la sainte Bible », faisant suite à la traduction de
M. de Genoude.
III. La Raison du Christianisme, on
Preuves de la vérité de la religion tirée des
écrits des plus grands hommes de la Fran-
ce, de l'Angleterre et de l'Allemagne; ou-
im
GENTIL
vrage publié sous la direction de M. de
Geiioude. Paris, Sapia, rue de Sèvres, 16,
183o, 12 vol. in-8. — Deuxième édition.
Paris, Pourrai frères, Sapia, 1836, 3 vol.
in-4, imp . à 2 colonnes.
Ce qui, dans ce recueil, appartient à M. de Genoude,
se réduit à « l'Introduction », et à deux « Lettres aux
élèves de l'Ecole polytechnique et aux écoles savantes »,
qui sont plact'es à la tète de l'ouvrage.
C'est une compilation, bonne sans aucun doute, prise
dans tous les apologistes de la religion, et dont
chaque morceau est précédé d'une Notice sur son auteur.
Or, c«s Notices, aussi bien que l'agencement des ma-
tières, ne sont pas de M. Genoude, mais de plusieurs
Jeunes gens qu'il avait à ses ordres, soit à son château
du Plessis, soit dans les bureaux de « la Gazette de
France ».
Il faut ajouter à l'édition de 1835, in-8, l'ouvrage
suivant :
IV. Discours sur les rapports entre la
science et la religion révélée, prononcés à
Rome, par Nicolas Wiseman (évéque de
Melipotamos, etc.) ; pour faire suite à « la
Raison du Christianisme, » publiée par M.
de Genoude. Paris, Sapia, 1837 ou 1841,
2 vol in-8, avec 4 planch. et une carte.
Il n'est pas vraisemblable que celte traduction ail
été faite par M. de Genoude.
V. Les Pères de l'Église, traduits en
français. (Première série, comprenant les
Pères des trois premiers siècles). Ouvrage
publié par M. de Genoude. Paris, Sapia,
1837 et années suivantes, 8 vol. in-8.
Sauf « l'Introduction » à cette traduction, et un
« Tableau historique des trois premiers siècles de
l'Eglise », qui sont de la composition de M. de Genoude, le
reste lui est étranger. Les traductions des Pères ont été
faites par diverses personnes, dans le nombre desquelles
on cite MM. l'abbé Grabus et H. Denain.
Faisons remarquer, pour la justification de M. de
Genoude, qu'au moins sur les frontispices des trois
derniers ouvrages, il n'a pris que les titres de directeur
et d'éditeur.
En 1845, M. de Genoude a publié, comme éditeur,
un vol. in-lS, portant* pour litre : « Défense de
l'Eglise gallicane », par Bossuet (Paris, Perrodil).
Ce volume n'est ni de Bossuet, ni de M. de Genoude,
mais d'un prêtre gallican, l'abbé Cl.-Ant. Coulon,
mort en 1820, comme l'a fait voir naguère le « Mé-
morial catholique », dans son t. VI, p. 301 et suiv.
L'ouvrage de l'abbé Coulon avait été imprimé en
1813, sous ce titre « Abrégé du célèbre ouvrage de
M. Bossuet, intitulé : « Défense de la Déclaralion de
l'Assemblée générale de France de 1682, ou Exposition
des principales preuves établies par ce savant pontife,
avec la Réponse à toutes les plus importantes objections
de ses adversaires ». Londres et Paris, Méquignon
junior, in-8.
4- GENTIL (Nicolas) [Tony REViLLon].
Des articles de journaux.
GENTILHOMME (un)..., a ut. dég. [de
BouRDoxNÉ , Parisien , gouverneur de la
et ensuite de Movenvic].
GENTILHOMME ALLEMAND l,.(i
Pensées d' — qui a passé la plus grande
partie de sa vie dans la cour et dans la
guerre. Paris, A Vitré, 16o9, in-12. —
Jouxte la copie, àParis, chez Antoine Vitré,
imprimeur du roi [peut-être Amsterdam,
Elzevir), 1065, in-12.
Cet ouvrage avait déjà paru sous le titre du « Cour-
tisan désabusé, ou Pensées », etc., etc. Paris, Vitré,
1058, in-8 ; — Le Gras, 1685, 1688, 1696, 1700,
1705, 1711 et 1713, in-12.
+ GENTILHOMME (Un) [Charles de
Nyau, comte de Châteaubourg, seigneur
de Cangé, conseiller au parlement de Bre-
tagne].
Généalogie et alliances de MM. deNyffu,
comtes de Châteaubourg. Paris, 1685.
in-16.
GENTILHOM.ME (Un), ps. [l'abbé J.-B.
GiR.4RDi.\, curé de Mailleroncourt].
Lettre d'— à un docteur de ses amis, pour
savoir s'il est obligé de se confesser, au
temps de Pâques, à son curé, ou d'obtenir
de lui la permission de s'adresser à un
autre confesseur, avec la réponse du doc-
teur. Epinal, Claude-Anselme Dumoulin,
1762, in-12.
GENTILHOMME (Un), aut.déf/. [de Beau-
poil] .
Observations d' — sur la soumission pro-
posée au clergé par la République. Londres,
Dulau, 1800, m-8.
GENTILHOMME (Un), aut. dég. [le ba-
ron Auguste de Schonen, alors conseiller
à la Cour royale de Paris].
De la Noblesse française selon la Charte,
et un mot sur les ordres de la chevalerie,
par — , qui avant tout est Français et ci-
toyen. Paris, Dondei/ - Dupré , Delaunay ,
1817, in-8 de 112 pag.
On a toujours considéré M. de Schonen comme
appartenant aux anciens Pays-Bas autrichiens.
GENTILHOMME (Un), A. C, aut. dég.
[le comte Adolphe de Calonne].
Analogies entre l'ancienne Constitution
et la Charte, et des Institutions qui en sont
les conséquences. Paris. C.-J. Trouvé,
1828, in-8 de 149 pag.
GENTILHOMME ALLEMAND (Un), aut.
Slip. [Richard Si.mon', curédeBelleville].
Lettres critiques, oii l'on voit les senti-
ments de M. Simon sur plusieurs ouvrages
nouveaux, publiées par— . Basle (Rouen),
chez Wackermann, H)d9,m-\2;— Sur l'im-
primé à Basle, pour Christian Wackermann,
1699, in-12.
Même ou\Tage que celui qui avait déjà paru sous le
titre de « Lettres critiques sur l'édition des Œuvres de
saint Jérôme, donnée par les Bénédictins » (par Richard
Simon), 1669, in-12.
157 GENTILHOMME ALLEMAND
Ces Lettres sont très-rares; on ne les trouve dans
aucune éilition des lettres de Simon. Il y a treize
lettres : trois sur le livre publié sous le nom « Biblio-
thèque divine de saint Jérôme » , quatre sur le volume
deuxième de l'éditi'on des Œuvres du même. Les autres
sont contre la Défense de la Bible de saint Jérôme,
publiée par dom Martianay contre Simon ; sur le Canon
hébreu de saint Jérôme ; sur le Spéculum attribué à
saint Augustin; sur le commentaire d'Hesjchius sur le
Lévitique, et une Défense d'Antoine Gallonius, prêtre
de l'Oratoire de Rome, et de Gabriel Naudé. Il y a
dans ces lettres beaucoup d'érudition assaisonnée d'une
trop grande Yivacité. Dom Martianay a répondu à ces
Lettres. {Note extraite du Catalogue de l'abbé
Goujet.)
La réimpression ou la reproduction de ces Lettres,
sous le nom d'un gentilhomme allemand, renferme tous
les articles indiqués dans la note précédente.
11 s'agit donc d'un même ouvrage publié sous diffé-
rents titres ; mais il ne renferme que onze lettres et
non treize, comme le dit l'abbé Goujet. La même faute
se trouve dans l'article Martianay de « l'Histoire litté-
raire de la congrégation de Saint-Maur », parce que
dom Tassin a rédigé cet article d'après le « Catalogue
manuscrit x de Goujet. A. A. B— r.
Les cinq lettres J. S. C. D. B., qui sont au bas de
quelques-unes de ces Lettres critiques, doivent désigner
Jacques Simon, curé de Belleville. qui paraît écrire
pour son oncle, ci-devant prêtre de l'Oratoire. On peut
consulter, à ce sujet, le « Dictionnaire de Bayle, article
Gallonius, note B, qui a rapport à ces « Lettres cri-
tiques », dont il est aussi question à l'article Fonte-
VRAUD, à la fm de la note P.
Les autres lettres concernent le second volume des
Œuvres de saint Jérôme, et elles ne se trouvent dans
aucune collection des autres écrits de Simon. Page 185,
ligne 12, les mots à un savant homme, désignent le
P. Hardouin, jésuite. (Note de De Manne, n° dlO.)
GENTILHOMME ALLEMAND (Un), aut.
déy. [Jean-Michel de Loen, président de
la régence de Tecklembourg et Lingen
(Westphalie), mort en 1776].
Lettres curieuses d'— pour l'année 1741,
touchant les mœurs et les affairesdu temps.
Franc fort -sur-le-Mein^ Heinschiit, 1741,
2 vol. in-8.
H- GENTILHOMME AMATEUR DE LA
PATRIE ET DU REPOS PUBLIC (Un).
Discours d' — sur le fait de la paix et de
la guerre en ces Pays-Bas, escrit à un sien
amv par manière d'advis. [Anvers, G.Van
deri Rade. i^84'l)
C'est probablement le texte original de l'ouvrage de
Marnix de Sainte-Aldegonde, trad. en latin sous le titre
de : «Oratio nobilis belgîe. » G. B.
GENTILHOMME ANGLAIS (Un), ps.
[Guy Joly].
Lettre d' — à un ses amis (sur la remise
de Mardick et autres places entre les mains
de Cromwell). La Haye, 1G58, in-8.
+ GENTILHOMME BOURGUIGNON
(Un) [le comte de j.'Aubépin].
Lettre d' —, écrite de Venise à l'un de
GENTILHOMME CATHOLIQUE 158
ses amis à Besançon ("28 février 1681). —
Seconde Lettre... (18 mars 1681). —{S.l.)
1681, in-12.
Nous donnons cette indication d'après une lettre au-
tographe de l'auteur en date du 22" décembre 1683, à
M. le maréchal duc de Villeroy.
GENTILHOMME BOURGUIGNON (Un),
aut. dég. [le vicomte de Ciiastenay-Saint-
George].
Lettre d' — à un gentilhomme breton.
Dijon, 1791, in-8.
-1- GENTILHOMME BRESSAN (Un) [La
Baume de Mo.ntrevel].
Plan d'administration proposé à la pro-
vince de Bresse, par — . In-8, 12 p.
Indiqué comme probable dans la « Bibliographie de
l'Ain » de Sirand.
GENTILHOMME BRETON (Un), aiitJpfj.
[le comte Armand-Guy-Simon de Ker-
saint].
I. Le Bon Sens, avec cette épigraphe :
ALD AMONT.
Je ne suis qu'un soldat, un simple citoyen.
TANCRÈDE.
Je le suis comme vous ; les citoyens sont frères.
(Volt., Tancrède, trag.)
Sans lieu d'impression, 1788, in-4 de viij
et 135 pag., et in-8.
Presque aussitôt la publication de cet ouvrage, il
parut un écrit intitulé :
« Lettre à M. le comte de *" (Kersaint), auteur
d'un ouvrage intitulé « le Bon Sens ». (Par le comte
Alexandre de Lameth.) Sans lieu d'impression ni date,
in-8, 22 pag.
Auquel le comte de Kersaint répliqua par le suivant :
IL Réponse de l'auteur de l'ouvrage in-
titulé a le Bon Sens, » à la lettre qu'il a
reçue à cette occasion. Avec cette épi-
graphe :
On en vaut mieux quand on est regardé :
L'œil du public est aiguillon de gloire.
(Volt., Piœelle.)
Sans lieu d'impression, 1788, in-8 de
25 pag.
m. Le Rubicon, par l'auteur du « Bon
Sens. » 1789, in-8.
+ GENTILHOMME CATHOLIQUE (Un)
[Ph. Duplessis-Mornay].
Lettre d' —, contenant brève response
aux calomnies d'un certain prétendu An-
glois. [S. l.) Imprimé nouvellement, 1586,
in-8. — 1587 [Sans indication de lieu).
-h GENTILHOMME CATHOLIQUE (Un)
[le s»' de Varaine].
Advis donné à Monseigneur le duc du
Mayne, après le retour de son armée à Pa-
lo9 GENTILHOMME COUULANDAIS
( JENTILHOMME FRANÇOIS
160
ris, au conseil de l'Union, au prevost des 'a
marchans et eschevins. Paris, P. Mer- \
cier, 1587, in-8.
La seconde édition, qui porte le nom de l'auteur, es'
intitulée .: « Harangue et renionstrance faide à mon-
seigneur le duc de Mayenne... Ibid., id., 1589, in-8.
+GENTILHOMME COURLANDAIS (Un
[le comte Henry Christian de Keyser-
ling].
Remarques d' — sur le Mémoire rela-
tif aux affaires de la Courlande. 1763,
in-8.
-I- GENTILHOMME DE BEAUCE (Un)
[LaPl.\ce].
Lettre dun — à un sien amy bourgeois
de Paris sur la deffaicte des'troupes de
Monsieur d'Aumalle du .leudv 18 de may
lo89. Tours, Jamet Métayer,^ ioSd, petit
in-8. — Autre édit. Suivant la copie impri-
mée à Tours, 1389, in-8.
GENTILHOMME DE LA \T:NERIE DU
ROI (Un), aut. défj. [Antoine Gaffet, sieur
de La Brifardièrej.
Nouveau Traité de la Vénerie, contenant
la chasse du cerf, celle du chevreuil, etc..
par — , publié par P. Clément de Chappe-
ville. Paris, ?\yon, 1730, in-8.
GENTILHOMME DE PICARDIE (Un).
aut.défj. [de Binville].
Les Vérités françoiscs opposées aux ca-
lomnies espagnoles. Be'iuvais, 1636-39,
3 vol. in-8; — Paris. 1643, in-4.
GENTILHOMME DE PROVENCE (Un),
ps. [le P. \\mxy de La Borde, prêtre de
l'Oratoire].
Lettre d' —à M. L. M. D., du ^6 janvier
1721. In-12 de 28 pages.
Cette Lettre est une apologie de la conduite des
PP. de l'Oratoire durant la peste, contre les calomnies
de M. de Belsunce de Castelmoron, évèque de Mar-
seille. (Catalogue de iabbé Goujet.) A. A. B— r.
GENTILHOMME DE PROVINCE (Un) ,
ps. [le P. Bouhours].
Doutes sur la langue françoise, propo-
sés à l'Académie françoise. Paris, Crdmoi-
sy. 167i, 1688, in-12.
GENTILHOMME DE PROVINCE (Un),
ps. [le P. Menestrier].
Lettre d' — à une dame de province, sur
le sujet de la comète. Paris, 1681, in-4.
GENTILHOMME DE PROVINCE (Un),
ps. [Philippe Le Febvre, né à Rouen en
1703, mort vers 178i].
Lettre d' — au sujet de la tragédie d'Inès
de Castro. Paris, 1723, inT8.
Imprimée aussi dans le tome XI des « Amusemenis
du cœur et de l'esiuit >. A. A. B— r.
GENTILHOMME DES ÉTATS DE LAN-
GUEDOC (Un), ps. [Valvilliers].
Lettres d'— à un membre du parlement
de Rouen, sur la cherté des grains. 1768,
in-12.
-f- GENTILHOMME FRANÇOIS (Un)
[Gelée de Villemontf.e].
Les obsèques et funérailles de Sigismond
Auguste, roi de Pologne. Plus l'entrée et
couronnement de Henry, à présent rov de
Pologne, le tout faict a Cracovie et récité
jiar deux lettres missives d'un — . Paris,
P. du Pré, 137 k in-8.
-H GENTILHOMME FRANÇOIS (Un) [le
sieur du Plessis].
Lettres particulières envovez au ro\ .
5. /., 1383, in-8.
Réimprimé avec le nom de l'auteur sous ce titre ;
« Lettres escrites au roy sur la pacification des présens
troubles de la France en l'an 1586, par — . S. l.,
1586, in-8.
II existe une autre édition anonyme, publiée en
1622, avec cette rubrique : Paris, faict avant que
mourir. P. L.
GENT1LH0:\IME FRANÇOIS (Un), nul.
déij. [le maréchal de LaCuastre].
Histoire contenant les plus mémorables
faits advenus en l'an 1387, tant en l'armée
commandée par M. le duc de Guise qu'en
celle des huguenots, conduite par le duc de
Bouillon, etc.; le tout envoyé par un gen-
tilhomme françovs à la rovne d'Angleterre.
Paris, Millon, lo88, in-S."
Ce titre a été pris sur un exemplaire, et c'est le
même ouvrage que le « Discours ample et très-véritable
(Voy. ces mots aux Anonymes), tiré de la « Biblio-
thèque historique de la France », t. II, n" 18584.
A. A. B-r.
-h GENTILHOMÎkIE FRANÇOIS (Un)
[François de Sai.me-Foy] .
Lettre d' — étant en l'armée du roy de
Bohème, écrite à un sien ami et voisin de
Poict(ui, sur le sujet du voyage de l'am-
bassadeur de l'empereur Ferdinand, en-
voyé en France [S. I. n. d.). In-8.
GENTILHO-MME FRANÇOIS (Un), ps.
[Samuel Sorbiï:re].
Lettre d'— à un de ses amis à Amster-
dam, sur les desseins de Cromwell. 1630,
in-8.
GENTILHOMME FRANÇOIS (Un), aut.
dég. [l'abbé LivERDVs].
Journal d'un voyage de France et d'Ita-
lie fait par — , commencé le 1-i septembre
1660 et achevé le 31 mai 1661. Paris, Mi-
chel Vaufjon, 1667, in-8.
GENTILHOMME FRANÇOIS (Un), ps.
[Gédéon Floirnois, ministre protestant]
Vov. E. E. N. L. V. N. J.. I, 1212 e.
161 GENTILHOMME FIUNCOIS
GENTILHOMME RETIRÉ
102
GENTILHOMME FRANÇOIS [Un), ps.
[Michel Le Vassor].
Lettres d' — ■ sur l'établissement d'une
capitation générale. Liège, J . Le Bon, lG9o,
in-12.
GENTILHOMME FRANÇAIS (Un), aut.
dé(f. [le comte de Sanois] .
Lettre d' — sur la réforme de la justice
criminelle. 1788, in-8.
+ GENTILHOMME FRANÇAIS (Un)
[HUET DE FUOBER ville].
Catéchisme des trois ordres, pour les
assemblées d'élection, par — . (.S. l.) jan-
vier 1789, in-8. —Autre édition. Orléans,
Jacobson, 1789, in-8.
-h GENTILHOMME LANGUEDOCIEN
(un) [Macarthv-Levignac].
Rapports politiques de l'ordre de Malte
avec la France et nécessité de maintenir
les traités respectifs entre ces deux puis-
sances, par — . {S. l.) 1790, in-i.
GENTILHOMME LORR.\IN (Un), aut.
docj. [MoRV d'Elvan(;e].
Etats, droits, usages en Lorraine. Lettre
d' — à un prince allemand. Nanci, vetiri'
Bachot, 1788, in-8.
GENTILHOMME NORMAND (Un), aut.
dé(j. [le chevalier de Beaumont].
L'Accord parfait de la nature, de la rai-
son, de la révélation et de la politique, ou
Traité dans lequel on établit que les voies
de rigueur en matière de religion blessent
les droits de l'humanité. Cologne, Marteau
[Avignon], 1753, 3 part, en 2 vol. in-12.
Voltaire, dans son « Traité sur la tolérance », pré-
sente un fidèle abrégé de plusieurs chapitres de « l'Ac-
cord parfait ». Il y avait lieu de s'étonner de voir les
éditeurs de nos anciens dictionnaires historiques attri-
buer cet ouvrage à l'abbé de Caveyrac, qui n'a écrit
que pour justifier l'intolérance. A. A. B — r.
Il existe un ouvrage en réponse à celui du chevalier
de Beaumont, lequel a été publié sous le titre suivant :
« Dissertation sur la tolérance des Prolestants, ou
Réponse à deux ouvrages » dont l'un est intitulé :
« r.\ccord parfait », et l'autre : « Mémoire au sujet
des mariages clandestins des Protestants de France » .
Paris, 1757, in-12.
GENTILHOMME PÉRIGOURDIN (Un),
aut. dég. [Charles - Honoré Le Gallois,
sieur de Grimarest].
Lettre d' — à un académicien de Paris,
sur la réfutation de la « Grammaire ita-
lienne » de l'abbé Antonini,' par M. de La
Lande, interprète du roi, etc. Paris, Claude
Robustel, 1730, in-lâ.
+ GENTILHOMME PICARD (Un) [le
comte René de Belle val].
. ï. Trésor généalogique de la Picardie et
Recueil de documents inédits sur la no-
de cette province, par — . Amiens,
lijpogr. de F" Herment, 1800, 2 vol. in-4.
II. Notice sur la maison de Boutery.
Amiens, 1800, in-8.
Voir dans le « Catalogue général » publié par
M. Otto Lorenz. l'indication de quelques autres ouvrages
généalogiques et historiques de cet écrivain.
-f- GENTILHOMME POICTEVIN (Un)
[Francus-Valerius Publicola].
Advertissement en forme de response
de — .Langres, M.-J. Tabourot, [s. d.), in-8.
Catalogue de la Bibliothèque impériale, histoire d^
France.
Le nom indiqué est évidemment un pseudonyme.
+ GENTILHOMME POITEVIN (Un), aut.
déguisé [le comte Charles-Louis-Marie
d'Orfeuille].
Observations d' — sur le cahier de la
noblesse de Poitou. [Sans nom de lieu, ni
d'impr.) 1789, in-i, 50 pages.
GENTILHOMME POLONAIS (Un), aut.
dég. [PnzBENDOWSKi].
Mémoires sur les dernières révolutions
de la Pologne, où l'on justifie le retour du
voi A.uguste. Amsterdam , Fritsrh , 1710.
in-8.
-F GENTILIIOMIME POLONAIS {Un), aut.
déguisé [Alexandre Wielopolski].
Lettre d' — sur les massacres de Galli-
cie, adressée au prince de Metternich, à
l'occasion de sa dépèche du 7 mars 1840.
Paris, Jul. Renouard, 1840, in-8.
Dans une brochure écrite par Louis Mieroslawski, ce
dernier attribue faussement à Titus Dzialynski la
« Lettre d'un gentilhomme polonais ».
-t- GENTILHOMME PRUSSIEN (Un) [le
comte Henri-Christian de Kevserli.ng].
Remarques d' — sur celles d'un gentil-
homme polonais à l'occasion de la prise
de possession de la Prusse polonaise...
+GENT1LH0MME RETIRÉ DU MONDE
(Un) [le comte de la Touraille].
Nouveau Recueil de gaîté et de philoso-
phie. Londres et Paris^ Belin, 1785, 2 t.
in-12, VI et 230 et 198 pages.
C'est une collection de poésies fugitives, de lettres,
de pensées, d'anecdotes. A la fin une désapprobation de
doni Jacques-Dominique-Ignace Ignares délia Saavedra,
datée de l'Université de Salamanque, qui condamne
« ce badinage sentant l'hérésie et mal sonnant à être
jeté aux flammes devant le tribunal de la sainte Inqui-
sition. » L'auteur, gentilhomme du prince de Condé,
périt en 1794 sur l'écliafaud révolutionnaire (I).
(1) J'ai sous les yeux la « seconde partie de la seconde
édition, considérablement augmentée, avec des noies in-
téressantes, et nioius timides, depuis la liberté de la
presse, dont l'auteur a fait usage sans eu abuser. Par
G
I fi3
GENTILHOMME SUEDOIS
(Note manuscrite tracée sur un exempl. donné par
l'auteur et acquis à la vente Fournerat (n» 1104), faite
en octobre 18G8, par M. Baclielin-Deflorennc, liliraire
à Paris).
GENTILHOMME SUÉDOIS (Un), aiU.siip.
[BonUELLV].
Mémoires d' — (le comte de Hordt, ré-
digés par Borrelly et publiés sans sa parti-
cipation). Berlin", 178(S, in-8.
Voyez la nouvelle rédaction de ces Mémoires, pu-
bliés par M. Borelly. Paris, Buisson. 1805, 2 vol.
in-8. A. A. B— r.
-f- GENTILLET [F.], plaginire.
Discoursde la Court, avec le plaisant ré-
cit de ses diversitez. Paris, F. Danfrie et
B. Breton, 1S58, petit in-8, 39 fts.
Ce livre rare, écrit en vers, est une copie presque
entière, une réimpression du « Discours de la Court,
présenté au roy, par Claude Chapuys, son libraire »
(son bibliothécaire). Paris, A. Roffet, 1543, petit
in-8.
Gentillet n'a guère changé dans le livre qu'il publia
sans y mettre son nom, que les noms des courtisans
((ui, en 1558, n'étaient plus les mêmes qu'en 1543
(Cat. J. P*"* (Pichon). Potier, 1869, nos 507 et
GENTY, ps. [le comte Joseph-Léopold-
Sigismond Hugo, lieutenant-général, père
de^MM. Victor et Abel Hugo].
Mémoire sur les moyens de suppléer à
la traite des nègres par des individus li-
bres, et d'une manière qui garantisse pour
l'avenir la sûreté des colons et la dépen-
dance des colonies. Bhns^ de l'imp. de Ver-
dier, 1818, in-8delGpag.
-I- GENTY (Pierre), maréchal ferrant
[Achille GentvJ.
Les Œuvres poétiques en patois per-
cheron de — (1770-1 821), précédées d'un
Essai sur la parenté des langues, par Ach.
Genty. Paris, Aubnj^ 181)3, lxxii et 7:2 p.
in-32.
L'auteur de ces poésies est Achille Genly, né à
Tourouvre (Orne), et homme de lettres à Paris, qui les a
attribuées à son aïeul. L. D. L. S.
GENTÏ DE BUSSY, intendant militaire,
chargé de missions spéciales (13 octobre
1839), conseiller d'Etat extraordinaire,
membre du comité de la guerre et de la
marine, et député, superfétation îiominale
[Pierre Genty, de Choisy (1), neveu par
alliance de feu Rover-Collard, ancien dé-
un gentilhomme (s'il en reste) retiré du monde ». Paris
(s. 71.), 1790, in-12, 288 p. 01. B— r.
(1) Pour que rien ne rappelât son père, gros mar-
chand de bois, à Choisy, devenu maire de sa commune,
ni un frère, qui n'a pas été aussi heureux que lui,
M. Genty a ajouté à son nom, comme superfétation,
celui de Bussy, du lieu où il a été élevé.
GEOGRAPHE BIBLIOIMIILE 164
puté, et beau-frère de MM. Paul et Hippo-
lyte Royer-Collard].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. le
t. XI de la « P'rance littéraire » à Gentv.
GENULFE, ps. [l'abbé de Monrufet].
Discussion au sujet des démarches con-
senties pendant la Révolution par une très-
grande partie du clergé français, depuis et
non compris le serment constitutionnel.
London (Toulouse), printed for the Author,
in-8.
On lit la lin de la dernière page, 1817, Genulfe.
C'est le faux nom sous lequel s'est déguisé l'abbé de
Monrufet.
GEOFFROY (l'abbé Julien-Louis), ancien
l)rofcs6eur de l'Université de Paris. — Ou-
\rages apocryphes.
I. La Mort de Caton, tragédie en cinq
actes en vers , précédée d'un coup-d'œil
sur toutes les tragédies de Caton (par Cu-
bières-Palmézeaux). Paris, 180 i, in-8.
-|- Fort jeune encore, Geoffroy avait composé une tra-
gédie sur la mort de Caton. Il présenta sa pièce aux
comédiens, qui la reçurent et lui donnèrent ses entrées ;
c'était tout ce qu'il demandait; jamais il ne sollicita
la représentation de sa tragédie ; jamais il n'en rappela
aucune scène, aucun vers ; mais de mauvais plaisants
ayant appris que cette tragédie existait, imaginèrent des
vers bien ridicules et même une tragédie entière qu'ils
firent imprimer sous son nom. Il ne tint qu'à Geoffroy
de les faire condamner à un désaveu humiliaul ; ce fut
par modération qu'il s'en abstint.
{Biogi-aphie imiverselle.)
II. Manuel dramatique, à l'usage des
auteurs et des acteurs, et nécessaire aux
gens du monde qui aiment les idées toutes
trouvées et les jugements tout faits (par
M. RenéPerrin). Paris, Painparré, 1822,
in-18.
Extraits des feuilletons du « Journal des Débats ».
GEOFFROY (Louis), p. [Geoffroy Châ-
teau, magistrat, neveu de Geoffrov-
Salnt-Hilaiue].
Napoléon apocryphe. Histoire de la con-
quête du monde et de la monarchie uni-
verselle, 1812-1832. Paris, Paulin, 1841,
in-8. — Nouv. édit., revue et augmentée.
Paris , le même, 1841, in-12, format angl.
L'édition in-8 n'est que la reproduction, à l'aide de
faux-titre et titre, du livre qui avait été publié en
1831), et alors intitulé « Napoléon et la conquête du
monde, 1812 à 1832. Histoire de la' monarchie uni-
verselle ». Paris, Dello\je. Anonyme.
GEOFFROY-CRAYON, ps. [Washington
Irvixg].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » à Irving", et ci-dessus
col. 804 «.
-f GÉOGRAPHE BIBLIOPHILE (Un)
[d'Avezac, membre de l'Institut].
m
GEORGEL
GÉRARD
l(i6
Martin Hylacomylus Waltzmuller, ses
ouvrages et ses collaborateurs..., par—
Paris^ Challamel, 1867, in-8, vi et 170 p..
C'est un tirage à part des « Annales des voyages »
de 18G6.
+ GEORGEL (l'abbé) [Ant. Bérauu].
Mémoires pour servir à l'histoire des
événements de la fin du dix-huitième
siècle, depuis 1760 jusqu'en 1806. Paris,
Eymery, 1817, 6 vol. in-8.
M. Antony Béraud a écrit en totalité le dernier vo-
lume, et il a eu part aux autres. On prétend que divers
littérateurs ont travaillé à ces Mémoires; on dit que
M. Giraud a écrit la préface, que M. Desrenaudes a re-
manié l'article des Girondins, que M. Baudoin le père
a fourni des notes et adouci l'article de Raynal.
GEORGES, pseudon. commun à deux
auteurs dramatiques : MM. A.-L.-Gervais
Gerdret et de Saint-Georges. Voyez ces
noms dans « la France littéraire. »
GEORGES,»!//, dég. [Georges Ozane aux,
inspecteur général des études].
I. Avec M. T. Sauvage: Kewgate, ou
les Voleurs de Londres, mélodrame en
quatre actes, représenté sur le théâtre de
laGaîté, le 20 novembre 1829. Paris, Be-
zou. 1829, in-8.
IL Avec le même : le Bigame, drame en
trois actes, représenté sur le théâtre de la
Porte-Saint-Martin le 17 mai 1830. Paris,
Bezou, 1830, in-8.
III. Avec le même : le Gentilhomme de
la chambre, ou Dix jours après, à-propos
national en vaudevilles, représenté sur le
théâtre de l'Odéon le 19 août 1830. Paris.
Barba, 1830, in-8.
IV. Avec le même : l'Ivrogne, drame
grivois, mêlé de couplets, en deux actes,
représenté sur le théâtre des Variétés, le
26 août 1830. Paris, Barba, 1830, in-8.
-h GEORGES III, roi d'Angleterre, aut.
dég. [J. F. André].
Les Souvenirs de — pendant sa maladie,
trad. de l'anglais sur la 13" édition. Parw,
an IX, in-8.
L'ouvrage anglais, le nombre des éditions, tout est
supposé.
GEORGIN (Jeannot) , ps. [Ant.-Urbain
Coustelier].
Lettres de Montmartre. Londres [Paris).
J750, in-I2, 101 pag.
Suivant une note déposée par Jamet le jeune sur un
exemplaire de ces Lettres, Nicolas Jouin, auteur des
« Sarcelades », a eu part à cette polissonnerie. Elle aie
mérite d'avoir fait rire le fameux Voltaire. « J'ai vu,
ajoute-t-il, le bon abbé Le Beuf en rire aux larmes. «
Ces lettres, au nombre de 21, sont écrites en style
rustique des environs de Paris. A. A. B — r.
GÉRANDO (le baron de),«o»? anobli par
la particule [le baron .losepii-Marie Dége-
RANDO (1)].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez les
tom. II et XI de « la France littéraire, » à
DÉGEKANUO.
GÉRARD (l'abbé), apocr. [.l.-Ch.-Vinc.
Bette-d'Etiexville] .
Les Infortunes de la marquise de Ben***,
ou la Vertu malheureuse, par l'auteur du
« Comte de Valmont )^. Spa, 1789, 2 vol.
in-12.
Ce titre est une imposture littéraire. L'ouvrage dont
il s'agit est intitulé « La marquise de Ben "* ». Spa
et Paris, Buisson, 1788, 2 vol. in-12. A. A. B — r.
GÉRARD (le père François), laboureur
bas-breton, député à l'Assemblée natio-
nale, aut. siipp.
I. Motion du —, député de Bretagne,
déposée sur le bureau , à l'assemblée des
Jacobins, le 27 avril 1790 (par un inconnu).
Paris, les mardi, de nouv., 1790, in-8 de
28 pag.
Ce pamphlet put servir de joujou aux aristocrates,
qui y trouvèrent leur parti soutenu assez plaisamment
au nom du député dont on avait emprunté le nom. Ses
conclusions tendaient : 1" à ce qu'on laissât le roi
libre; 2» qu'on lui rendît toute l'autorité due à sa
place, 3" qu'on gardât la religion de nos pères, vu
qu'elle en vaut bien une autre ; 4" qu'on acceptât les
400 millions que le clergé avait offerts à l'Etat;
50 qu'on restituât à la noblesse ses droits utiles et
honorifiques ; G» statuer sur tout ce que le Roi avait
proposé le 23 juin 1790, et enfin « s'en aller chacun
chez soi planter des fèves » . Note du temps.
IL Almanach du — , pour l'année 1792,
3" de la liberté (par J.-M. Collot-d'Her-
bois). Paris, 1791, in-32, avec fig.
Réimprimé en divers formats, et aussi sous le titre
« d'Etrennes aux amis de la constitution française, ou
Entretiens du père Gérard avec ses concitoyens ».
Il en existe une Réfutation sous le titre « d' Alma-
nach de l'abbé Maury ».
Une Imitation a aussi paru sous le titre « d' Alma-
nach de la mère Gérard », 1792. L'auteur propose un
prix de 100,000 fr. à celui qui exterminera la gent
jacobine.
III. Discours prononcé par — (électeur
de Saint-Martin) devant les électeurs de
sa commune et un grand nombre d'assis-
tants jeunes et vieux. (Composé par M.
Joseph Bernard , après 1830 préfet du
Var, aujourd'hui l'un des conservateurs
de la bibliothèque de Sainte-Geneviève).
Paris, de l'imp. de Gœtschy. juin 1830, in-8
de 4 pag.
Ce Discours, qui fait partie des publications de la So-
ciété « Aide-toi, le ciel t'aidera >> , rappelle et la verve et
(1) C'est ainsi que sont signés les premiers écrits de
ce i>hilanthrope.
KiT
GÉRARD
GÉRARD
1(JS
le style de P.-L. Courier : il a été réimprimé dans la
même année par Cardon, à Troyes.
Le père Fr. Gérard n'est point un nom imaginaire :
c'est celui d'un honorable paysan breton qui fut député
à l'une des premières législatures de la Révolution.
Un anonyme lui dédia un ouvrage intitulé : « l'Hor-
loge du laboureur, ou Méthode très-facile de connaître
l'heure de la nuit, à l'aspect des étoiles ». Paris, 1791,
in-4 de 15 pag. avec 2 pi.
GÉRARD, ps. [Charles-Yves Cousin,
d'Avalon].
Vies et Campagnes des plus célèbres ma-
rins français, depuis François P'" jusqu'à nos
jours. Pflj'i's, Corbet aîné, 182o,in-12, fig.
GÉRARD (le P.), patriote de 1789. Voy.
le n° XI. de larticle ci-après.
GÉRARD, nom ahrév. [Gérard Labrvnie
DE Nerval, littt^'rateur, lami et l'un des
collaborateurs ordinaires de M. Alexandre
Dumas].
I. Napoléon et la France guerrière, élé-
i.àes nationales. Paris, Ladvocat, 1826, in-
8, 32 pag..
II. La Mort de Talma, élégie nationale.
Paris, Touqiiet, 1826, in-8, 4 pag.
III. Napoléon et Talma, élégies nationales
nouvelles (en vers libres). Paris, le même,
1826. in-12, 12 pag.
r\'. L'Académie, ou les Membres introu-
vables, comédie satirique en vers! Paris,
Touquet, 1826, in-8, o2 pag.
Réimpr. dans la même année, in-8 de 44 pag.
V. La France guerrière, élégies nationales
(1™ livraison). Sec. édit. corr. et augm. de
pièces nouvelles. Paris, Touquet, 1827,
in-8 de 32 pag.
VI. Élégies nationales et Satires politi-
cpies. Paris, impr. de David, 1827, in-8.
On trouve dans ce volume la comédie satirique que
nous avons citée t. l, col. 521 f, « M. Dentscourl, ou
le Cuisinier d'un grand homme ».
Il a été fait, dans la même année, un nouveau fron-
tispice pour ce volume, portant seconde édition ; mais il
n'y en a eu qu'une seule.
VU. Faust, tragédie de Goethe, nouvelle
traduction complète en prose et en vers.
Paris, Dondey-Dupré fils, 1828, in-18,
avec une fig. '— Deuxième édition. Paris,
le même, in-18.
— Le même, suivi du second Faust.
Choix de ballades et de poésies de Goethe,
Schiller, Biirger. Klopstock. Schubert,
Kœrner, Uhland, etc. Par/s, Ch. Gosseliii,
18i0, in-18 form. angl.
Voy. le n" I\ ci-après.
Le second « Faust » n'avait pas encore été traduit.
M. Gérard n'a pas osé en donner une traduction com-
plète ; il a pensé qu'une analyse, accompagnée des trois
ou quatre principales scènes, en ferait suffisamment
comprendre la marche logique. Dans cette seconde partie.
a\
Goethe est tout à fait sorti des limites de la réalité
humaine ; il a voulu créer une sorte de vraisemblance
fantastique aux yeux même de l'imagination, et pour
ainsi dire personnifier et mettre en scène l'immortalité
de l'âme.
La traduction de M. Gérard est d'une rare élégance
et d'une fidélité scrupuleuse. Il n'a pas cherché à in-
venter un sens nouveau aux phrases trop abstraites de
l'original; il ne s'est pas' soucié, comme certains de
ses confrères, de refaire Gœlhe quand la pensée du
célèbre écrivain lui semblait douteuse ou inintelligible.
C'est ce louable motif qui l'a engagé à analyser les
scènes du second •' Faust », qu'une traduction littérale
eût laissées obscures etqu'une traduction libre eût déna-
turées. M. Gérard, qui a une connaissance approfondie
de la littérature ludesque et qui a fréquenté, dans ses
voyages, les meilleurs écrivains de l'Allemagne, n'a pas
oublié d'enrichir son ouvrage d'une excellente Intro-
duction critique et d'un Choix des plus célèbres balla-
des, odes, etc., de Schiller, Biirger, Uhland, Kœrner
et Schubert, bouquet de fleurs iioétiques qui couronne à
merveille ce vieux et sombre monument littéraire, le
« Faust » de Gœthe.
VIII. Couronne poétique de Déranger.
Paris, Chaumerot jeune, 1828, in-32.
IX. Poésies allemandes. Klopstock, Go'-
fhe, Schiller, Biirger. Morceaux choisis et
traduits par — . Paris, rue FeVoH, 28; Mé-
quigiwn-Havard, Bricon, 1830, in-18.
Réimprimées avec la troisième édition du « Faust »
de Gœthe, traduit par le même. Yoy. le n» VII.
X. Choix de poésies de Ronsard, Dubel-
lay, Baïf, Eelleau, Dubartas, Chassignet.
Dèsportes, Régnier ; précédé dune Intro-
duction, par — . Paris, mêmes adresses,
1830, in-18.
Ces deux volumes font partie d'une « Bibliothèque
choisie », publiée par M. Laurentie.
XI. Nos Adieux à la chambre des députés
de l'an 1830, ou Allez-vous-en, vieux
mandataires, par le père Gérard, patriote
de 1798, ancien décoré de la prise de la
Bastille. (Couplets.) Paris, les libr. du
Palais-Royal, 1831, in-12, 2i pag.
XU. Avec M. Alex. Dumas :" Piquillo,
opéra-comique en trois actes (en prose).
Paris, Marchant, 1837, in-8, 24 pag.
XIII. Avec le même : l'Alchimiste, drame
en cinq actes, en vers. Paris, Dûment,
1839, in-12, 176 pag.
XIV. Avec le même : Léo Burckart (dra-
me en cinq actes, et en prose, précédé d'un
prologue). Accompagné de Mémoires et de
Documents inédits sur les sociétés secrètes
d'Allemagne. Paris, Barba, Desessart, Broch-
liauset Arenarius, 1839, in-8, 340 pag.
XV. Avec le même : Excursions sur les
bords du Rhin. Paris. Dûment, 1841-42,
^ 3 vol. in-8.
M. Labrunie, en outre, a fondé « le Monde drama-
j tique » {Paris, 1835-41, 7 ann. en 10 tomes gr.
I in-8).
J69
GÉRARD
GERMANOS
170
-f- Gérard Lubrunie, né à Paris le 21 mai 1808, est
mort le 24 janvier 1855.
Nous n'avons pas l'intention de donner ici la longue
nomenclature des productions dramatiques, des romans
des nouvelles de cet écrivain ingénieux et fantaisiste,
qui, après des accès d'aliénation mentale, mit fin
vie d'une manière étrange. La liste de ses écrits se
trouve, sans être complète cependant, dans la « Littéra-
ture française contemporaine », et dans le « Catalogue
général de la librairie française » publié par M. Otto
Lorenz. Gérard de Nerval a d'ailleurs écrit dans une
foule de journaux. On annonce sur son compte une
notice bibliographique complète, dans le genre de celle
qui a été rédigée avec beaucoup de soin pour Cli. Bau-
delaire.
Consulter un article de M. Louvet dans la « Nouvelle
Biographie générale », t. XX, la notice insérée daus
les « Contemporains » d'Eugène de Mirecourt, etc.
+ GÉRARD (J.-B.), pseudon. [George
Mancel, bibliothécaire à Caen].
Un grand nombre d'articles politiques dans les jour-
naux de Caen, en 1838 et 1830. Voyez une lettre de
Paul Delasalle, adressée de Montargis à G. Mancel, dans
la préface « d'Une Voie perdue )>, p. 38.
4- GÉRARD (Jules) le tueur de lions.
Voyages et chasses dans l'Himalaya. Pa-
ris, Midi. Léiij frères, 18G2, gr.'in-18,
322 pag.
Ouvrage apocryphe dont l'auteur ne nous est pas en-
core connu.
Cet intrépide chasseur, né en 1817, s'est noyé dans
une rivière de l'.\frique en 1864; on croit que les
écrits publiés sous son nom ont été revus et rédigés par
des collaborateurs anonymes.
+ GERARD (Marc) [Théodore de
Grave].
D.es articles de journaux.
4- GÉRARD (Max) [Charles de Courcy].
Entre hommes, vaudeville joué aux
Folies-Dramaticiues, en 1858.
GÉRAU (H.), anagr. [Hippolyte Auger].
I. Avec M. Ch. Desnoyer : la Folle, drame
en trois actes ; représenté sur le théâtre
de l'Ambigu-Comique, le 26 janvier 1836.
Paris, de l'impr. de Dondey-Dupré, 1836,
in-8.
II. Avec le môme : Pierre-le-Grand,
drame en cinq actes; représenté sur le
même théâtre, le 23 juillet 1836. Paris,
Barba, 1836, in-S.
III. Avec P. Tournemine : Treize à table,
ou un Pique-nique. Collation accompagnée
de couplets, en un acfe ; représentée sur
le théâtre de la Porte-Saint-Antoine, le
1() février 1837. Paris, Nobis, 1837, in-8.
GERBER (Anatole), anagr. [Anatole
Berger].
I. Rosane. Désordre, crime et vertu.
Paris, Eug. Rendue!. 1832, in-8.
II. Les Deux Commandeurs. Paris, La-
chapelle, 1836, 2 vol. in-8.
-h GERBOOST (M. R.) [le comte de
POMMEREUX].
Compte rendu authentique des faits re-
latifs à l'expulsion de Madame de Solmsdu
territoire français. Bruxelles. J. H. Briard.
1833, in-8.
Le comte de Pommereux était alors lié d'amitié avec
M""* de Solms, née Wyse-Bonaparte.
GÉRÉON (Léonard de), ps. [Eug. Ron-
TEIX].
La Rampe et les coulisses. Esquisses
biographiques de tous les di recteurs, acteurs
et actrices de tous les théâtres. Paris,
Bréauté, 1832, in-8.
GERIMONT (de) ps. [l'abbé Bruslé de
Mo.NTPLEINCHAMP] .
Les Jeux admirables de la Providence
(ou Vies de Josef, d'Eustache, de Boni-
face, d'Andronique, d'Adrien VI, d'Edmond
Auger, de Nicolas et de Queriolet). Colo-
gne, Coiiieille Egmont, et Bruxelles, F.
Foppens, 1690, in-8.
Voyez la préface de la traduction française des Let-
tres du baron de Busbeck à l'empereur Rodolphe II
{Amsterdam, 1718, pet. in-12). Le traducteur dit, à
la p. 5, que « Montpleincharap a fait l'histoire d'Edmond
Auger », etc. ; ce qui ne peut s'entendre que du volume
publié sous le nom de Gerimont. A. .\. B— r.
GÉRIN, ps. [Joseph Desess.a.rts d'Am-
breville].
Avec M. Laqueyrie: Blaisot, ou la Leçon
d'amour, tableau villageois, en un acte,
mêlé de couplets. Paris, Pollet, 182,^, in-8.
GERMAIN, docteur en théologie, ps.
[le P. Pasquier Quesnel, de l'Oratoire].
I. Tradition de l'Église romaine sur la
prédestination des Saints. Cologne, 1687-
90, 4 vol. in-12.
II. Défense de l'Église romaine et des
souverains pontifes contre Melchior Ley-
decker, théologien d'Utrecht. Liège, 1696,
in-12.
C'est le quatrième tome de la « {Tradition de l'É-
glise romaine sur la grâce ■•. A. A. B— r.
^r GERMAN (P.-J.) [Pierre-Germain
Jan-NET, ou plus exactement Pierre Jaxnet,
né à Saint-Germain-de-Graves (Gironde),
o janvier 1820].
Quelques pièces de vers dans le « Mi-
roir, » journal littéraire qui paraissait à
Bordeaux vers I8i0.
GERMANOS, ps. [le docteur Claude-
François Lalle.maxd].
Sous ce pseudonyme, le docteur Lalle-
mand a dû fournir quelques articles aiix
recueils de médecine.
-t-TEPMANOZ (ô) [lemômedocl. Lalle-
.MAND, prof, à la FacuU.' deméd. de Mont-
pellier].
ITi
(il-RMIGNV
G. F.
17-2
Le Hachych. Paris, Paulin, 1813, in-12.
Tiré à petit nombre. Réimprimé en 184" et en 1848.
Dans cette dernière édition le nom de l'auteur est en
français et non en grec. Une publication anglaise a paru
en 1848; mais le libraire a jugé à propos d'attribuer
cet écrit à un homme alors dans tout l'éclat de la célé-
brité : France and England, a Vision of tUe Future,
by M. de Lamartine, member of tlie provixional
government.
+ GERMIGNV (Paul) [Ch.-A. Grivot].
Une Ivre à l'atelier. 1843, in-12 ; 1837,
in- 18.
Ce poëte avait été tonnelier; il est mort en 1856.
Le nom de Germigny est celui d'un petit village du
Loiret. Voir le « Dictionnaire des anomTnes » de
.M. de Manne, 3e édition, n» 4309.
GÉROFLE, ps. [Voltaire].
I. Lettre de — à Cogé. 1767.
Cette pièce fait partie dn recueil intitulé : « les
Choses utiles et agréables ». 1709-1770, 3 vol. in-8.
M. Clogenson, qui, le premier, l'a admise, en 1825,
dans les Œuvres de Volt;iiie, croit qu'elle est la « Dé-
fense « que Voltaire cite dans sa lettre à Marmonlel,
du 14 octobre 1767. C'est par plaisanterie que Voltaire
nomme « Cogé » le personnage dont le véritable nom
est « Coger ».
TI. Réponse catégorique au sieur Co£;é.
1767.
4- GÉROME [Carabv, avocat].
Articles dans « l'Univers illustré. »
4- GÉRO^IE [Albéric Second, puis Al-
bert Wolff].
Articles dans « l'Univers illustré. ;>
+ GÉROXTE CADET [Charles-Louis
Rey, de Mmes].
L Épitre. Géronte cadet à M. 'Victor
Hugo (en vers alexandrins). Paris. LeNor-
mant, s. d. (1830), in-8, lopag.
II. Epitre. Géronte cadet à M. Viennet
sur les écoles (en vers alexandrins). Paris,
Ledoyen, 1831, in-8, 17 pag.
GÉRO.WAL. nom ahrév. [Aldûulv de
Géroxval] .
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » à Audoix.
+ GERSIN [et Henri Simo.n].
Le Drapeau Irançais, ou les Soldats de
Louis XIV, fait historique en un acte (en
prose), mêlé de vaudevilles. Paris, Fage,
1819, in-8.
GERSON (Jehan), ps. [Jehan Charlier,
de Gerson, dépendance de Barby, prés
Rethel, savant théologien, chancelier de
l'Université de Paris, auquel on a attribué
dans ces derniers temps le beau livre de
« l'Imitation de Jésus-Christ ». Voy. la
Biographie des Champenois célèbres morts
et vivants, p. 169].
Pour la liste de ses ouvrages voy. « la
France littéraire » à Gerson.
GERVAIS, nom ahréu. [A.-L.-Gervais
Gerdet].
Il paraît qu'il existe d'une pièce dont il
L'St l'auteur, intitulée : « les Nouveaux Va-
lets de Ferme », opéra-comique en un
acte et en prose (Lyon, 1823i, des e.xem-
plaires sous trois noms différents : sous le
pseudonyme de Georges, et sous les noms
de GerdVet et Gervais. (Voy. la table du
Catalogue de la bibliothèque de M. de
Soleinne, par M. Goizet.)
-I- GERVAIS (Félix) [Louis Jolrdan,
rédacteur du « Siècle », né en 1810].
Pseudonyme parfois adopté par cet écrivain.
GERVILLE (C. de), nom ahrév. [Le Hé-
RiciER DE Gerville, de Valognes, corres-
pondant de l'Académie de Caen et de l'Aca-
démie royale des Inscriptions et Belles-
Lettres, nomination du 8 mars 1839].
Pour la liste de ses ouvrages et mémoi-
res, voy. les tom. III et XI de « la France
littéraire », à Gerville.
GERY (M.), bachelier en théologie, ps.
[le P. Pasquier Qitesnel].
Apologie historique des deux censures
de Louvain et de Douai sur la matière de
hi grâce. Cnlogne, 1688, in-12.
-I- GERV (l'abbé André-Guillaume de)
[Degerv, né en 1727, mort en 1786].
Sermons pour l'Avent, oraisons funèbres,
prônes, etc. Paris, 1788, 6 vol. in-12.-
L'abbé de Géry (Degéry), est un des prédicateurs
distingués du xviii« siècle. Voir la « Biographie uni-
verselle » et la « France littéraire », t. III, p. 338.
GESSEN (Jean), religieux de l'ordre de
de Saint-Benoît, l'un de ceux en faveur
desquels on revendique « l'Imitation de
.lésus-Christ». Il existe une édition latinede
re livre, sous ce nom, Home et Paris, 1616,
in-12 (Voy. le Dictionnaire des ouvrages
anonymes,' de Barbier, n° 21638).
-\- Ce personnage inconnu est aussi désigné sous le
nom de Gersen. Voir l'article que Gence lui a consa-
cré dans la « Biographie universelle », lom. XVII,
p. 221, et surtout celui de M. Louvet, dans la « Nou-
velle Biographie générale», tom. XX, col. 275-282.
-+- GETROZ (Pierre), marguillier de
l'église de Mont Boveu [Rodolphe Toep-
fer|.
Idée de — sur l'exposition des tableaux
à Genève. Genève, Bonnart, 1826, in-8.
Voir PEINTRE GENEVOIS (Un).
-+- G. F. (professeur d'allemand [G. Fa-
bry].
Premières leçons pratiques de langue
173
G. F.
GIÂCOBBI
174
allemande, par — . Bruxelles et Leipzig,
Muquardt, 1840, in-8.
+ G. F., initialisme [Gustave Frede-
Rix].
Giacomo Meyerbeer, à propos de «l'Etoile
du Nord, » Liège, Redouté, 1835, brocli.
in-8.
Tin; à 25 exemplaires.
-f G. F. P. [Gilles Farcv, prêtre].
Abrégé de la philosophie morale, par — .
Paris. i06!2, in-8, 20 p. — Et avec le nom
de l'auteur. Paris, 1655, in-8.
H- G. F. P*** [Pardonne, maître de
pension à Reims].
La Liberté de l'enseignement, et des
moyens de rendre l'éducation nationale,
par—. Paris, 1831, in-8.
4- G. G. [Guillaume Gueroult].
Le Premier livre des narrations fabu-
leuses, avec les discours de la vérité et
l'histoire d'icelle, par Palaephatus, tr. du
grec par — . Lyon, Bob. Granjon, 1558,
in-8, en caractères de civilité.
-h G. G. [Guillaume Gazet].
Consolations très-utiles, brièves et mé-
thodiques, pour bien et fructueusement
consoler et ayder les malades à l'article de
la mort, par le R. P. Jean Polanc, premiè-
rement mises de latin en françois, par
N. D. S., et depuis revues et corrigées
par—. Doiiay, 1399, in-12.
G. G.,/)s. [Zacharîe].
La Prostituée trompeuse trompée. Ams-
terdam, 1755, in-12.
H- G. G. [Enlart de Grandval].
Traduction complète des psaumes en
vers français. Paris, 1819, in-8.
-+- G. G. [Grangeret de Lagrange].
Observations sur la traduction de la « Jé-
rusalem délivrée, » par M. Baour Lormian.
In-8, 8 p.
Ces Observations furent insérées dans le « Mercure de
France ».
-h G... G... [Gérard de Nerval et
Théophile Gautier].
La feuilleton théâtral de la « Presse >•■
a été longtemps signé de ces initiales.
G. G. D. .\:., ps. [J. Bruslé de Mox-
pleinchamp].
Vie de Philippe-Emmanuel de Lorraine,
duc de Mercœur. Cologne, Marteau, 1689.
— Deuxième édition.Lrj/?r/re.s', 1737, 2 vol.
in-12.
La seconde édition a été retouchée, mais tronquée, .
suivant une note manuscrite de Beaucousin. La première
édition est la même que « l'Histoire de Philippe-Em- '
manuel de Lorraine, duc de Mercœur ». Cologne, Mar-
teau, 1689, in-12. Anonyine.
G. G. G. G. , aut. dég. [Grandgagnage,
conseiller à la Cour supérieure de justice
de Liège, membre de l'Académie royale de
Bruxelles, classe des lettres] ,
I. Chaudfontaine. Bruxelles, A. Decq,
1853, in-8.
Extrait du tome I^r du « Bulletin de l'Institut archéo-
logique liégeois ».
II. Pierre IHermite.
Imprimé dans le « Bulletin de l'Institut archéolo-
gique liégeois », t. 11(1854, in-8), p. 13-25.
m. Beaucoup d'articles dans les jour-
naux belges, -t^ Voir Justin***. Consulter
aussi le Catalogue Otto Lorenz, II, 489.
-+- G. H. [Gustave Héquet].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale. »
+ G. H. [Gustave Hagemans, membre
de la chambre des représentants de Bel-
gique].
Origine de la famille Bonaparte. Liège,
Carmanne, 1858, in-8.
4- GHERAIOS LE BOUQUINISTE
[M. Laurent de Crozet].
xMélanges d'histoire naturelle. Recher-
ches survies fossiles littéraires de la vieille
Provence, par — . Aix, 1861, in-8, 39 p.
Tiré à petit nombre.
C'est une dissertation curieuse, comme toutes les
productions du savant bibliophile marseillais, sur un
])wla provençal, Louis Puch ou Puech, prieur de La
Tour. G. M.
+ GHERARDI [Eustache Le Noble-Te-
nelière].
I. Esope, comédie.
II. Les deux Arlequins, comédie.
Ces deux comédies de Le Noble, en vers, chacune en
Irois actes, ont été imprimées dans le « Théâtre italien
deGherardi », 1700.
+ G. H. F. L. (M.) [Lamartellière].
Les Francs Juges, ou les temps de bar-
barie, mélodrame historique du xiii' siè-
cle, en quatre actes, par—. Paris, Barba.
1807, in-8.
Réimprimé en 1811.
-4- GHIST [Georges Detouches].
Des articles dans « Paris-Caprice ».
M. Georges d'Heilly, dans son « Dictionnaire des
Pseudonymes », seconde édition, donne d'intéressants
détails sur la fin malheureuse de ce jeune homme.
GIACOBBI (J.-M.), avocat, prèle-nom-
[Charles-Anloine-Marie Pezzi, archi-prêtre].
I. Coup d'œil sur le gouvernement absolu,
suivi d'une déclaration solennelle des libé-
175
GIBLET
GIMONT
176
raux. Paris. Monfjie aine, 18:27, in-8 (I(>
16pag.
II. Nécessité d'une nouvelle organisation
européenne en harmonie avec notre révo-
lution populaire, ou Coup d'œil sur la
situation et les besoins de la France et de
l'Europe. Paris, Rouariet, 1831, in-8 de
:20pag.
GIBLET (Henri), Cypriot, aporr. [.I.-Fr.
LOREDAXO].
Histoire des rois de Chypre de la maison
de Lusignan, traduit de l'italien de — .
Paris, Cailleau, 1732, 2 vol. in-12.
Henri Giblet n'a été que l'i-diteur de cet ouvrage.
A. A. B— r.
GIBLOUS (Moussu de), ps. [Pierquin,
de Gembloux].
1. Fleurélas. (De l'imprimerie de laveuve
Ménafje, à Bourges.) Paris, Dumoulin, iSM,
in-8 de 10 i pag.
Poésies en patois de Montpellier, tirées à 400 exem-
plaires.
-+- II. Pimparelas, Foaulié (Fablier). Sé-
gunda édicioun. Paris, 1846, gr. in-12 de
viij et 160 pag.
+ III. Louisa. i" édicioun. Mounpié,
1850, gr. in-12. de vj et 368 pag.
GIGAULT (E.). nom ahr. [Emile Gigault
DE LaBÉDOLLIÈRe].
Vie politique de Marie-Paul-Jean-Roch-
Vves-Gilbert Moitié, marquis de Lafayette,
né à Chavagnac (Haute-Loire), le 6 sep-
tembre 1737. Paris, Delaunaij , Bousquet,
1833, in-8 de 52pag. —Deuxième édition,
Paris, les mêmes, 1833, in-8 de 84 pag.
La première édition a été rajeunie au moyen d'un
quart de feuille qui se composait d'un faux-titre, por-
tant 2« édition, et d'un appendice.
GIGAULT(Louis).;«. [ ].
Le Monde et ses travers, ou les Hommes
et les choses du temps au dix-neuvième
siècle; Bruxelles et Paris, Chamerot, 1839,
2 vol.
Ouvrage imprimé en Belgique.
D'après quelques journaux, le nom de Louis Gigault
est un masque sous lequel se cache un écrivain monar-
chique fort connu (1).
-f-(l) Le tomel'^'" commence par une « Lettre dédi-
catoire à M. le marquis de Bellefont (Bernardin Gigaull),
en son château de Normandie, » signée Louis Gigault...
{sic) qui se qualifie cousin de l'auteur. Une autre édi-
tion de cette lettre est signée . « Comte de La Cédol-
lierre (sic) (L. G. de Bellefout). Ces derniers noms
remplacent celui de Louis Gigault sur le titre des
exemplaires qualifiés : « seconde édition », Paris,
Lemoine, 1841. La lettre dédicatoire y est aussi rem-
placée pardes Extraits des journaux qui avaient parlé de
\â première édition. Suivant Otto Lorenz, l'auteur, né
à Tours en 1785, est mort en 1843. 01. B— r.
GIGUET (Antoine), maire de Saint-
Cùme, ps. [Edelestand du Méril].
L'Art poétique, à l'usage du dix-neu-
vième siècle, poënie posthume en V chants
et en vers. Paris, Le formant, 1826, in-18
de 108 pag.
L'auteur de ce poème, ne voulant point être connu, le
publia comme posthume, et poussa la plaisanterie jus-
qu'à donner une Notice biographique sur le prétendu
défunt, né en 1758, mort le 9 juin 1825 . ces dates
ont été recueillies par la Bibliographie de la France, et
de là sont passées dans notre « France littéraire » , oii
elles ont constitué nne note nécrologique sur un person-
nage tout à fait idéal.
-f- GILBERT (Frédéric) [Vveling Ram-
baud].
Des articles de journaux.
-hGIL-BLAS [Ernest d'Hervilly].
Des articles dans le « Diogène », dans
« Paris-Caprice )■<, et autres journaux.
-h GILL (André) [Louis-Alexandre Gos-
SET DE GUINES].
Outre les caricatures qui l'ont rendu célèbre, il a
publié dans la i' Rue » et le « Peuple » de M. Vallès
quelques articles trcs-remarqués (1). M. T.
GILLES, de Pontoise, ps. [M.-X. B.\lis-
-soN, deRougemont].
La Femme innocente, malheureuse et
persécutée, ou l'Époux crédule et barbare,
pantomime en quatre actes et en prose,
tirée des meilleurs auteurs, jouée avec le
plus grandsuccèssur le théâtre de Pontoise,
le mardi-gras de l'année dernière , et précédée
d'un prologue en prose ; par M.B. de R**.
Paris, \SÏ\, in-8.
Cette pièce a été reprise, en 1824, au second
Théâtre-Français, et affichée sous le pseudonyme que
nous indiquons.
GILLES DE L'AUXAY. Voy. G. DE L'A.
GILLET (le R. P.),/m. [Edm. Memelle].
Portefeuille du — , ou Petit Dictionnaire
dans lequel on n'a mis que des choses essen-
tielles, pour servir de supplément aux gros
qui renferment tant d'inutilités. Madrid
[Paris], Vaiade, 1767, in-12. — Nouvelle
édition, augmentée de la Descente du
P. G*** (Girard) aux enfersetdeson retour.
Paris, 1769, in-12.
GIMÉES (mademoiselle V.-C. des). Vov.
DES Gl.MÉES.
GIMONT (Paul de), sieur d'Esclavolles,
ps. [Jean Boucher, chanoine de Tournay].
(1) Fournijscur habituel de la charge qui orne
chaque numéro de « l'Éclipsé ». Voir le n» du 5 juillet
1868, p. 2. Il a donné quelques pièces de vers dans
« l'Almanach du Hanneton », 1867. Il vient de créer
« la Parodie », 1869, dont il est le directeur.
01. B— r.
177 GINIFACCIO SPIRONCINl
I. Avis contre l'appel interjeté par Ed- ]
mond Richer, de la censure de son livre
« Sur la puissance ecclésiastique et po-i
litique ». 1012, in-8. j
II. Avis sur le plaidoyé [sic] de M" P. de|
La Martelière contre les jésuites, fait en'
Îarlement les 17 et 20 décembre 101 1, etc.
'«m, Fr. Théophile, à la Vérité, 1012,1
in-8. I
GINIFACCIO SPIRONCINI,^. [Ferrante I
Pallavicino].
Le Courrier dévalisé, tiré de l'italien
de — . Villefranche, Guibaud, 16M, in-12
-(- C'est la traduction d'un livre italien publié la
même année sous la rubrique de Villefranche. L'idée
d'une correspondance interceptée (et fabriquée) à plaisir
a été reprise depuis plusieurs fois, notamment par
Thomas Moore.
Nous aurons l'occasion de reparler de Pallavicino et
de sa fin tragique.
+ GIOVANI (M'"^) [la vie. de Sai.nt-
Mahs].
Impressions de voyages. Journal de Ma-
dame Giovani en Australie, aux îles Mar-
([uises, à Taïti, à la Nouvelle-Calédonie,
en Californie et au Mexique, rédigé et pu-
blié par Alexandre Dumas.
Imprimé en feuilletons dans le « Siècle » , à partir du
1er avril 1855.
+ GIRALDI GIRALDI [Gaetano Ciampi].
Novelle. Amsterdam [Firenze) ,- 1790,
in-8.
Ces Nouvelles sont au nombre de neuf. Ciampi se
plut à les mettre sous le nom d'un célèbre auteur du
xvii« siècle, dont les rrcils ont passé dans la langue
française.
GIRARDEL (Fr.), aut. supp. [le P. Jac-
ques de Sai.n't-Dominique, nom de religion].
Vie du P. PierreGirardel, jacobin^ avec
la Vie de sœur Anne de Sainte-Marie, reli-
gieuse de Saint-Dominique. Langres, 1082,
in-12.
Voy. « r.ibliotlièque historique de la France », t. I",
n" 4 381C. A. A. P.— r.
-1-GIR.\RD1N (le comte Alexandre), lieu-
tenant général).
Il a publié sous son nom, dans le journal « la
Presse », une suite d'articles sur les « Progrès de
la marine en France » , qui ne sont que la réimpression
textuelle d'un ouvrage d'Ambr. -.Marie Arnoult, mort on
1812.
GIRAUDEAU DE SAINT - GERVAIS .
superfétation nominale [Jean Giraudeau
de Saint-Gervais (Vienne) (1), D. M. P.
GIRAUDEAU
(1) Voy. la «Biographie des hommes du jour », par
MM. Sarrut et Saint-Edme, t. II, K^ partie, p. 275.
D'ailleurs le docleiir lui-même a signé du nom de
J. Giraudeau, l). M. P., les ouvrages les plus inipor-
a I l'homme-argent, l'un des types les plus
caractéristiques de notre époque].
! Le penchant le plus impérieux
j du docteur Giraud... c'était l'am-
( bition vénale...
W" A. Jullemier, t. II, p. 42.
I. L'Art de se guérir soi-même, ou
Traitement des maladies vénériennes par
la méthode végétale, d'après un mémoire
présenté à la Faculté de médecine le l'^'fé-
vrier 182o sur la guérison de la syphilis
sans mercure. Septième édition. Paris,
l' Auteur, rueBoucher,^ ; [Germer) Baillière,
Guîlel, 1828, in-8, 30pag. avec un portr.
Cette édition, comme on le voit, porte le chiffre
sept; mais dans la Bibliographie de la France, nous
n'avons pas retrouvé d'éditions antérieures, soit qu'elles
aient paru sans nom d'auteur et sous un autre titre, ou
qu'il n'en existe pas d'antérieures. Du reste, cet opus-
cule a été réimprimé bien des fois depuis 1828, tou-
jours avec de nouvelles additions pour chaque édition, et
des modifications dans le titre. Ainsi, d'après la Biblio-
graphie de la France, cet opuscule a été réimprimé sous
les titres suivants :
1" « Conseils aux victimes de l'amour », Art de
guérir soi-même les maladies syphilitiques sans mer-
cure. Xi^édit. Paris, l'auteur, 1829, in-8, 48 p.
2» i( Conseils sur l'Art de guérir soi-même les
maladies sypliilitiqucs sans mercure, par la méthode
végétale de M. Giraudeau de Saint-Gervais ». XI^ édit.
Paris, Vauleur, 1829, in-8, 48 p.— XIII^ édit.
Paris, l'auteur, 1830, in-S, 84 pag. — XIV^ édit.
U.iiL, 1834, in-8,88pag.— Autre édit, (XV«)./bid.,
1830, in-8.
3" « Maladies secrètes » : Description et traitement
de l'art de se guérir soi-même par la méthode végétale
de M, G. de S. G. (XVP édit.). Paris, Vauleur,
1837, iii-8, 48 pag.
Une biographie du docteur Giraudeau dit que « ses
<' brochures furent traduites dans toutes les langues de
« l'Europe » ; il eût été plus exact de dire que le
docieur lui-même fit faire à ses frais des versions alle-
aiide, anglaise, espagnole et italienne de la VII^ ou
première édition de l'opuscule publié en 1828, et qu'il
[lublia ces versions en même temps que l'original, et
la preuve, c'est que ces traductions se vendaient chez
le docteur. (Voyez la table des auteurs de la Bibliogra-
|iliie de la France, pour 1828.) Il ne s'agirait donc pas
ici d'admiration des étrangers pour le mérite dudit
opuscule, mais bien d'une spéculation delà part dudoc-
leur, qui tenait à ce que ses prospectus et ses annonces
de remèdes pussent être répandus et lus chez cinq
nations.
II. Art de guérir les dartres en détruisant
leur principe jiar une méthode végétale,
prompt(^ et facileà suivre. Paris , l' Auteur ,
Royer, pharmacien, 1828, in-12, 24 pag.
Cet opuscule a aussi subi plusieurs modifications dans
les réimpressions suivantes.
1" « Manuel de santé » : le Médecin des valétudi-
ii:iires : Traitement des dartres par le Rob regénéra-
ipcloiis dans cette notice : les n°s V,
179
GIRAUDEAU
GIRAUDEAU
180
leur du sang, du docteur Giraudeau de SaiiU-Gerv
Paris, l'auteur, 1829, in-8, 16 pag.
2» « Le Médecin des vakHudinaires » , art de guérir
les dartres en détruisant leur principe par une méthode
prompte et facile à suivre, suivi, etc. VI» édit. Paris,
l'auteur. 1829, in-12, i8 pag. — Autre édit. (Vile).
Ibid., 1829, in-8, 48 pag.
3" « Manuel de santé », ou l'Art de guérir soi-
même les dartres et les maladies organiques prove-
nant de l'àcreté des humeurs, en détruisant leur prin-
cipe par le traitement dépuratif du docteur G. de
.S. G. Paris, l'auteur, 1833, iD-8, 68 pag. — Autre
éditon, sous le même titre, i&id., 1834, in-8, 72 pag.
avec 2 planches.
4" « Le M'decin sans médecine. » Conseils aux
gens du monde pour guérir soi-même les dartres et
toutes les maladies provenant de l'àcreté du sang et
des humeurs, en détruisant leur principe, par la méthode
végétale du docteur G. de S. G. Paris, l'auteur, 1837,
in-18, 36 pag.
III. L'Art de se guérir soi-même,, ou
Traitement des maladies vénériennes sans
mercure. Paris, l' Auteur. Rojjer, pharma-
cien, 18:28, in-l:2, ai pag.
Diffère peu du n" L
IV. Choléra-Morbus : son origine, sa
marche, sa nature épidémique, dangerdes
cordons sanitaires, causes, description, dé-
vastation, mortalité, invasion en France et
à Paris, terreur, tourments, mort horrible,
moyens préservatifs, traitement et gué-
rison, conseils au gouvernement, avis au
peuple, conclusion. Paris, l'Auteur, 183^,
in-8, 32 pag.
V. L'Italie, la Sicile, Malte, la Grèce,
rArchipel. les îles Ioniennes et la Turquie.
Souvenirs de vovages historiques et anec-
dotiques. Puris\ l'Auteur, rue Richer, G
'I83o, in-8, avec 14 grav. — Seconde édi-
tion. Par/s, l'Auteur, Delaunay, Jules Laisné.
Bohaire, 1835, in-8 avec des lithogr.
La seconde édition, publiée en 1839, sous la date
de 1835, n'est autre que la première.
Cette seconde édition a une demi-feuille de plus que
la première, parce que les vigneltes qui, dans la pre-
mière, étaient sous la couverture, sont, dans la seconde,
imprimées à la fin du texte.
Sur le frontispice de la première, l'auteur prenait le
titre de membre de plusieurs sociétés scientifiques; sur
celui de la seconde, il a ajouté les initiales D. M. P.,
qui signifient Docteur Médecin Parisien.
Ce voyage est dit avoir été fait à bord du « Fran-
cesro I-r », armé en guerre pour une expédition scien-
tifique, vaisseau que montait aussi la duchesse de Berri
lorsqu'elle quitta la France avec le marquis Luchesi-
Palli, son mari.
La rédaction de cet ouvrage a été attribuée à feu
Julia Fontenelle, qui faisait des livres pour tout le
monde, et sous les noms qu'on voulait, et qui en a fait
plusieurs pour M. Giraudeau (Voy. la note finale de cet
article). Le docteur aurait néanmoins donné ses idées à
Julia, à en juger par la note suivante d'une personne
qui parait bien savoir comment le livre a été fait.
" Il existe dans le monde littéraire un « Voyage à
■( Constantinople », publié par M. de Choiseul-Gouffier.
" Tel est l'ouvrage que M. Giraud... refait en 1835.
K Mais, s'il ressort de cette tâche quelque excès d'a-
« monr-propre, il n'y a pas du moins danger de mine.
<' M. de Saint-Gervais a juré qu'il ne compromettrait
" jamais sa fortune en émission de conscience, et je sais
« mieux que personne qu'il est homme à tenir son
« serment. Pour première preuve, je dirai, en mémo-
« rialiste sincère, que de sa vie le nouveau voyageur
I' aux Dardanelles ne visita la ville fondi-e parConstan-
« lin sur les ruines de Byzance. 11 est bien vrai qu'il
« a passé quelques jours à Smyrne ; mais on n'a pas
K encore inventé une longue vue qui, de ce port de
« l'Orient, puisse faire découvrir Constantinople. Du
« reste, c'est d'un peu plus loin que le rival de Gouffier
« a tracé ses descriptions : je possède encore le petit
'• bureau oii, du fond de mon boudoir, il se faisait
« orientaliste, sans frais de poste, sans frais de tra-
« versée, et sans heurter ses habitudes gastronomiques
« contre les fades repas des caravansérails » .
Méin. aulh. d'une sage-femme, t. Il, p. 150 (1).
Ce livre fut pour le docteur la cause d'une suite de
dc'convenues très-plaisantes.
A l'aide de ce volume il se fit présenter à la Société
royale des Antiquaires de France ; mais, dans la séance
de cette société où fut faite cette présentation, un mem-
bre prit la parole et dit : « Je déclare atteint et convaincu
de v tout membre qui voterait pour l'admission
de M. Giraudeau dans la société ». On rit beaucoup,
et l'admisssion n'eut pas lieu.
M. Giraudeau, dans les nombreuses annonces, pros-
pectus et catalogues de ses drogues et de ses livres, dit
à l'occasion de celui-ci: «Le ministre de l'instruction
publique, suivant sa lettre du 11 décembre 1838, afait
parvenir à toutes les bibliothèques du royaume un exem-
plaire de ce Voyage en Orient. » Cette note, pour être
succincte,- n'en est pas moins inexacte. Il est très-vrai
que M. de Salvandy avait accepté l'offre du docteur
d'envoyer un exemplaire de son livre à chacune des
bibliothèques de la France, et que ces exemplaires furent
adressés au ministère ; mais, avant de faire partir cet
ouvrage, on eut la précaution de le parcourir, et de
nombreux passages graveleux, une planche faite d'après
le dessin de .VI. Giraudeau, représentant le pont du
Francesco I"", sur lequel se passe une scène d'amour
entre la duchessa de Berri et le marquis Lucchesi, qui
est aux genoux de la princesse, firent trouver que l'envoi
de ce li^TC par le ministère de l'instruction publique
serait inconvenant, et l'on écrivit alors au docteur que
l'on tenait son ballot à sa disposition.
VI. A M. le président et à MM les con-
seillers à la Cour de cassation. Explications
de M. Giraudeau de Saint-Gervais, docteur
en médecine de la Faculté de Paris. Paris,
de l'itnpr. (h Malteste, 1837, in-4, 12p.
Publié à propos du procès intenté au docteur pour la
fabrication et la vente de remèdes secrets (le Rob anti-
syphilitique et la mixture anti-gonorrhéenne), procès
qui se termina par une condamnation contre lui, en date
(1) 11 existe de ces « Mémoires », publiés en 1835,
une deuxième éd'ilion, portant la même date. C'est ia
même édition, dans laquelle on a introduit de nombreux
cartons. Le passage que nous venons de citer est au
nombre de ceux qui ont été cartonnés. Partout où l'on
lisait primitivement M. Giraud... et M. de Suint-Ger-
vais, on lit dans la prétendue seconde édition :
M. Duroche, le docteur. ' <
181
GÎRAUDEAU
GIRAUDEÂU
182
du 21 juin 4 837 (voy. le « Moniteur universel », du f_t
49 juillet 1837).
VII. L'Art de prolonger la vie et la santé.
Conseils aux gens du monde. Far un doc-
teur-médecin de la Faculté de Paris. Paris^
Bohaire^ vers 1837, broch. in-8, avec grav.
VUI. Traité des maladies syphilitiques,
ou Étude comparée de toutes les métiiodcs
qui ont été mises en usage pour guérir les
affections vénériennes, suivi de Réflexions
pratiques sur les dangers du mercure et
sur l'insuffisance des anti-phlogistiques;
terminé par des Considérations hygiéni-
ques et morales sur la prostitution. (Rédigé
par le docteur Jean-Louis Michu). Paris,
Bohaire, l'auteur, 1838, in-8, xxxij et
G08pag., avec le portrait de M Giraudeau.
et 4 planches coloriées, représentant
20 sujets.
Cet ouvrage rappelle dans plus d'un endroit celui que
le docteur Jourdan a publié, en. 4 826, sous le titre de
« Traité complet des nialadie's vénériennes... », Paris,
1826, 2 part, in-8, au point que l'on a été jusqu'à
soupçonner ce docteur d'avoir fait paraître un abrégé
de son livre sous un prête-nom, ce qui n'était pas exact.
Les « Considérations... sur la prostitution » ne portent
point ce titre dans le volume, mais « Notice historique
sur la prostitution et sur son état actuel dans Paris »,
divisée en 29 ciiapitres, et remplissant les pag. 504 à
569 du vol. Cette notice est empruntée à l'ouvrage de
A. J. B. Parent-Duchalelet, qui a paru, en 1836,
sous le titre j De la prostitution dans la ville de
Paris... », 2 vol. in-8 avec 3 planches. Sur les vingt
sujets que représentent les quatre planches, onze sont
copiés, quant au trait, dans « l'Atlas des Maladies de la
peau » , du docteur Rayer, 2<= édition.
Suivant une note de la « Bibliographie de la France » ,
année 4838, u° 5569, cet ouvrage n'est autre que celui
qui avait paru quelques mois auparavant sous un autre-
titre et avec un autre nom d'autenr.
Ce premier ouvrage est intitulé :
Nosographie des maladies vénériennes, ou Etude
comparée des divers agents thérapeutiques qui ont été
mis en usage pour combattre ce genre d'affections ; par
le docteur J. G. Human, de Strasbourg. Paris, Béchet
jeune.
On fut très-intrigué, lorsque ce livre parut, pour
savoir quel était ce docteur Human, de Strasbourg,
qui, pour faire connaître son livre, le faisait annoncer
par tous les grands journaux, et le faisait aifir.her à tous
les carrefours de Paris. On fit des recherches, et ces
recherches conduisirent à apprendre :
Que cet ouvrage, composé par le docteur Michu,
assure-t-on, était prêt à paraître sous le nom de
M. Giraudeau, lorsqu'un procès pendant contre celui-ci
fut vidé à son désavantage. Et la preuve, c'est que
sur la couverture d'une réimpression du n. 1, en 4837,
sous le titre du « Médecin sans médecine », in-8, et
non in-48, comme nous l'avons dit par erreur, on le
trouve déjà annoncé comme paraissant sous ce titre :
« Traité des maladies syphilitiques, ou l'Art de les
guérir par la méthode végétale, prompte et peu dispen-
dieuse du docteur G. de Sainl-Gervais (sir)... » Paris,
l'auleur, D. M., rue Hicher, 6 bis; Delaunay.
Comme il n'était pas prudent de faire paraître alors cet
ouvrage sous le nom de M. Giraudeau, on inventa le
docteur Human, de Strasbourg, et on lui donna un
correspondant à Paris, lequel demeurait rue de la
Femme-sans-Téte, n. 8. Or, cette adresse était juste-
ment celle de M. Baugrand, grand majordome et con-
servateur des archives secrètes du docteur Giraudeau,
et la vérité fut connue.
Le livre parut avec plusieurs cartons. Ils sont au
nombre de neuf, et se trouvent aux pages suivantes :
17, 41, 203, 205, 219, 223, 269, 293 et349. On
avait vraisemblablement fait disparaître tout ce qui
pouvait raviver la question qui venait d'être résolue par
les tribunaux.
Une détresse de laquelle M. Giraudeau avait refusé
de le tirer (il ne s'agissait pourtant que d'une somme
de 500 fr.), jeta M. Baugrand dans un profond déses-
poir, et un soir, après avoir tout brisé dans son appar-
tement, et brûlé les registres et papiers de M. Giraudeau,
le malheureux s'asphyxia. Peu de mois après sa mort, le
docteur crut le moment opportun de faire reparaître la
« Xosograpie des maladies vénériennes » sous son nom,
et avec le titre de « Traité des maladies syphilitiques » ,
en sorte que les possesseurs de la Nosographie, voyant
annoncer un autre ouvrage sous un autre titre et avec
un nouveau nom d'auteur, ne pensèrent pas que ce
pouvait être un seul et même ouvrage, et sont devenus
une seconde fois les tributaires du docteur.
Ces faits sont en partie confirmés dans une Notice
sur le docteur Giraudeau, notice qui ne pouvait pourtant
que lui être favorable, puisqu'elle est écrite par un
homme qui lui était tout dévoué, et imprimée dans «la
Propagande, journal des sciences naturelles et médica-
les », journal dans lequel on trouve des articles sous le
nom de M. Giraudeau.
.\prôs avoir parlé de la conversion, en 1819, de
Gaspaione, le voleur de grand chemin des Marais Pon-
tins, l'auteur aborde la conversion de M. Giraudeau à la
science. « Le docteur Giraudeau de Saint-Gervais, dit-il ,
veut aussi faire une fin, et pour cela, il a fait un livre ;
il a voulu une auréole scientifique et s'est écrié ;
Anch'io sonpittore.
« Quand son livre a été fait, digéré, accouché enfin,
il l'a entouré de tous les soins possibles; il a étémème
jusqu'à lui trouver un père putatif, une bonne pâte de
père, et il a publié la première édition (l'unique, ainsi
que nous venons de l'établir) de son traité sous le pseu-
donyme du docteur Human, Alsacien pur sang et peu
jaloux de son rôle. Ce père débonnaire a fait sa présen-
tation à l'état civil de la science, puis quand l'enfant a
été nommé, reçu, choyé, applaudi, admiré, le bon-
homme Human a repris sa pipe, son bâton de voyage,
et la route de Strasbourg, oii il fume tranquillement
et boit sa canette sans penser à son enfant abandonné;
mais il existe pour les enfants abandonnés une providence,
et cette providence a été propice à l'enfant du père
pseudonyme : car elle a donné du cœur à M. de Saint-
Gervais (sic) ; il a senti des tressaillements dans ses
entrailles paternelles, il s'est redressé et s'est écrié :
Ego sum pater.
« Grande rumeur au camp de la rue de Poitiers el
dans quelques autres sociétés savantes ! « M. Giraudeau
est le père du livre que nous avons trouvé bien fait,
bien écrit ! ... Oh! cet homme ne se convertira jamais ! . . .
je vous demande pardon, messieurs, il se convertira,
et c'est déjà un commencement de conversion que de
publier un livre scientifique in-8 de 800 pag. (lisez de
6.40). »
Par ce que nous avons dit précédemment, on doit
juger de l'utilité des amis parmi les journalistes.
Très-peu de journaux consacrés aux sciences médi-
183
GIRAUDEAU
GIRAUDEAU
184
cales crurent devoir rendre compte du livre du docteur
Kuman, que personne ne connaissait, et qui n'avait
rien de remarquable. Lorsque M. Giraudeau se présenta
comme levéritablepèrede V enfant abandonné, il rendil
les journaux plus favorables à son livre : et pourtant il
n'est pas épuisé.
Le Traité des maladies... a été reproduit sous h-
titre suivant :
« Traités des maladies vénériennes, des affections
de la peau etdes maladies des organes génito-urinaires.i)
2eédit. Paris, l'Auteur, {Germer) Baillière, 18-iO,
in-8, avec 5 planches et un portr.
IX. Aux électeur.s(l837). Paris^ Bohaire,
1839, in-8, 54 pag.
X. Description de la rougeole, de la
scarlatine, et de leurs traitements. Paris,
Germer-Baillière, 18il, in-8, 28 pag.
XI. Description de la gale, et de son
traitement. Paris, Genner-Baillière, 1841,
in-8, 28 pag.
XII. Guide pratique pour l'étude et le
traitement des maladies de la peau. Paris,
l'auteur, 18 il, in-8, avec un portr. et
riplanch., gravées sur acier, représentant
trente-deux sujets coloriés.
Il existe des exemplaires de la même édition qui
portent pour titre :
rf Étude et Traitement des maladies de la peau » : il
n'y a que le frontispice de changé.
XIII. Précis historique et Observations
sur les effets du Rob anti-syi)liilitique de
Bovveau-Latîecteur. Paris, rue de Varennes,
n°~i'i; Trahi it, pharmacien. 18 i3, in-8,
144 pag.
XIV. Précis historique du Poitou, pour
servir à l'histoire générale de cette pro-
vince; suivi d'un Aperçu statistique des
départements de la Vienne, des Deux-Sè-
vres et de la Vendée. (Composé par M. Ca-
boche d'Estilly, D. M.). Paris, Dusillon,
1843, in-8, avec o cartes.
On sait que, parmi ses nombreuses industries, XL le
docteur Giraudeau a compté la librairie, sous le nom de
M. B. Dusillon, son gérant.
XV. Manuel hygiénique pour remj)loi
du rob Boyveau-LafTecleur pour guérir
les dartres, maladies de la peau et toutes
les affections provenant de l'acre té du sang
et des humeurs. Paris, Martinon, I8i7,
in-18.
XVI. Guide pratique pour guérir soi-
même, sans mercure, les maladies syphili-
tiques, les affections de la peau et les ma-
ladies provenant de l'àcreté du sang et des
humeurs, par l'emploi du rob Boyveau-
Laffecteuret d'après les conseils du docteur
Giraudeau de Saint-Gervais. Paris, l'auteur,
s.d. (1847), in-18, U)2 pag., avec un portr.
et 4 planch.
M. Giraudeau est auteur, en outre, des notes d'un
poénie en deux chants, intitulé : ■ la Syphilis >■, par
lequel le poiite, auteurde la « Némésis, duFils de l'hom-
me », et traducteur de Virgile, a souillé sa plume, à la
demande du docteur. Une nouvelle édition, augmentée
d'un troisième chant, a été imprimée avec luxe, à la fin
de 1847, sous la date de 18 i8, en un vol. in-18, vij et
17:2 pag. {Paris, de l'impr. de Lacrampe fils et C'«).
Dans le troisième chant, intitulé « le Remède » , le poète,
à la demande du médecin, y a introduit l'éloge du rob de
Boyveau-Laffecteur ! Les trois chants du ■poème, dans
cette dernière édition, ne remplissent que les 44 pre-
mières pages, et les notes, les pages 45 à 172! Cette
dernière édition a été distribuée gratis, à domicile, à
tous les habitants de Paris. Les exemplaires adressés
à tous les médecins de la capitale étaient reliés, couver-
ture noire, relevée par des ornements d'argent parmi
lesquels figurent sur chaque plat sept tètes de mort et
un hibou. Ces exemplaires étaient accompagnés d'une
lettre d'envoi, signée de l'auteur des notes de ce poème,
qui se terminait ainsi : « Quant aux notes que Barthé-
lémy a bien voulu confier à ma rédaction, je lésai rédi-
gées au point de vue des gens du monde. Si j'ai donné
plus de déveloiipemenls aux notes du 3e chant, c'est que
j'ai pensé qu'il fallait éclairer les médecins sur la fabri-
cation du rob de Boyveau-Laffecteur, indiqué dans le
poénie. J'ai relaté les pièces officielles qui, mieux que
des paroles, répondent aux allégations mensongères
imprimées dans tous les journaux. » Des exemplaires
brochés de la nouvelle édition de ce poème ont aussi été
distribués à tous les habitants de Paris.
Vers le même temps, on jetait aussi de porte en
porte une Biographie du docteur, avec son portrait, qui
a paru daus « l'Encyclopédie biographique du
xix« siècle », huitième catégorie : Médecins célèbres.
Grand ia-8, 20 pag.. Notice signée : A. B.
On lit dans la Notice sur le docteur Giraudeau de
Saint-Gervais, de la « Biographie des hommes du
jour », par MM. Sarrut et Saint-Edme, t. II. 1" part.,
p. 275, un article auquel le docteur n'a pas dû être
étranger : car cet article n'est autre qu'une réclame sous
la forme biographique ; on lit :
Il Depuis son retour d'Orient (1833), M. Giraudeau
« a donné de l'extension à ses relations industrielles
■K en s'associant avec l'inventeur des fusils-Robert,
« et en devenant le principal actionnaire commanditaire
" d'un grand nombre d'entreprises commerciales (dans
i< lesquelles il faut comprendre la librairie, sous la
« raison B. Dusillon), à la direction desquelles il
« apporte son caractère actif et intelligent. » Il fut
aussi le commanditaire de M. Ancelot, lorsque celui-ci
était directeur du Vaudeville.
Au milieu de ses nombreuses affaires d'industrie, le
docteur Giraudeau a-t-il eu le temps d'écrire des livres,
et ceux publiés sous son nom sont-ils bien de lui? Là
est la question.
Ou dit que l'abbé Roquette
Prêche les sermons d'autrui ;
Moi, qui sais qu'il les achète,
Je prétends qu'ils sont à lui,
nous pourrait-on répondre. Mais en histoire littéraire,
ce n'est pas avec de l'argent que se fait un écrivain.
Les opuscules publiés par le docteur Giraudeau, avant
ses voyages en Angleterre et en Orient, ont passé pour
avoir été écrits par Julia-Fontenelle. Lors d'un procès
qu'eut à soutenir M. Giraudeau, en 1836, pour fabri-
cation et vente de remèdes secrets, M. Lascoux, avocat
du roi, rappela que dans une précédente poursuite, de
1829, contre ce médecin, il avait été prouvé qu'il avait
copié la recette de son rob dans une brochure publiée
l8o
GIRAULT
G. J. L*
18(3
dès 1821 par le pharmacien Mousselot, et mèiuejfj
transplanté dans sa brochure (celle citée sous le n° 4)
plusieurs passages de M. Mousselol. (Voyez le « Moniteur
universel » du 4 octobre 183G.) Depuis son prétendu I
retour d'Orient, il a publié des ouvrages d'une plus
grande importance ; tels sont les n"^ V, VIII, \II et
XIV ; n'a-t-il pas eu des secrétaires pour la composi-
tion de ces ouvrages ? On dit que feu Julia-Fontenelle
est le véritable auteur de « l'Italie, la Sicile, etc. »
(n» V) ; que le docteur Michu a fait quelques-uns de
ses livres de médecine, et surtout le n" VIII ; quant au
« Précis historique du Poitou » (n" XIV), ce livre est
trop en dehors des études du docteur pour ne pas
penser qu'il n'en a été que le parrain magnifique;
effectivement, on a su que ce livre a été composé par
M. Caboche d'Estilly, D. M., attaché au cabinet de
M. Giraudeau : le manuscrit entièrement écrit de la
main de ce dernier a été vu chez l'imprimeur
Wittersheim. C'est un nouveau titre pour M. Giraudeau
pour se représenter à la Société royale des Anti-
quaires (1).
-^ GIRAULT DE SAIXT-FARGEAU [Eu-
sèbe GiiuuLT, de Saint-Fargeau].
Pour la liste de ses ouvrages, voir la
« France littéraire >> et la « Littérature
française contemporaine », à Girault.
GIRAULT-DUVIVIER (CIi.-P.), picifj.
[P. -Alex. Lemare].
Traité complet d'orthographe d'usage.
M. Girault-Duvivier ayant inséré, en 1817, dans la
troisième édition de sa « Grammaire des Grammaires »,
presque en entier et textuellement, un « Traité complet
d'orthographe d'usage », publié, en 1815, par P. A.
Lemare, celui-ci ne s'en vengea qu'en faisant sur lui
l'épigramme que voici :
Combien sur moi vous avez d'avantage,
Girault! Sans ajouter, sans effacer,
Sans aucun souci de penser.
Vous entassez page sur page.
Par le seul art de déplacer
Vous produisez un grand ouvrage.
Et donnez à votre labeur
Le titre de Livhe,des Livrif:>.
(1) Dans tous les journaux scientifiques où moyen-
nant argent on peut faire admettre des e7o(;es-rec/aî)ie«,
aussi bien que dans les biographies de nos jours, où l'on
achète à beaux deniers la voix prématurée de la posté-
rité, M. Giraudeau. cet homme « qui résume en lui
notre siècle essentiellement industriel, » a des éloges et
des biographies. Les deux seuls ouvrages où ce fameux
docteur ait été consciencieusement apprécié, ce sont
d'abord les « Mémoires authentiques d'une sage-
femme, par M""! Alexandrine .lullemier, sage-femme de
la Faculté de Paris ». Paris, Diimont, 1835, 2 vol.
in-8. Ces Mémoires sont autant ceux de M. Giraudeau
que ceux de M™^ A. JuUemier, avec laquelle il fut
intimement lie pendant plusieurs années. Ces Mémoires
ont été cartonnés dans la même année, parce que le
docteur n'y était pas toujours peint avec des couleurs
qui lui fussent favorables (Voyez l'article Jullemier de
ce livre). Le second ouvrage, ce sont les « Médecins
de Paris jugés par leurs œuvres, etc. », par G. Sachaile
(M. Lachaise), D. M. Paris, l'auteur, 1845, in-8. Le
cliantage a été étranger à ces deux ouvrages.
Des ciseaux qui coûtent deux livres
Vous ont obtenu cet honneur (1).
GIRONCOURT (de), père et fils, nom
abrév. [Reg.nard de GironcourtJ.
Pour la liste de leurs ouvrages, voy. la
« France littéraire », à Giro.vcourt.
-I- GIRONDLX (Un) [Gaétan Delmas].
Les Curiosités révolutionnaires. Les
journaux rouges. Histoire critique de tous
les journaux extra-républicains parus de-
puis le ^4 février 1848, avec un article
spécimen emprunté à chacun de ces jour-
naux, et une préface. Paris, Giraud, 1848,
gr. in- 18 de 16:2 pag.
-h GIRONDIN (Un) [Victor Boutox et
Bénard].
Curiosités révolutionnaires. Les Affiches
rouges.
M. Bénard est l'auteur de la préface de ce livre et
de deux pages servant d'hist(M:ique à l'affiche en faveur
des Polonais.
-1- GIRONDIN (Un) [Henri Gallais, de
Bordeaux].
Les Etincelles, le Départ des hirondelles.
Paris, 1804, in-12.
4- GIRONVILLE (le duc de) [L. M. Dlf-
eour-Dubergier].
Chroniques du château deGironville, ex-
traites de la Chronique latine de Turpin,
de la Chronique arabe de Ben-Thamar, et
d'un poëme norwégien du ix" siècle. Illus-
trations de J.-H. Beaucé, gravures de Pi-
san. Paris, Pion frères, 1854, gr. in-8,
iOâ pag. et 2 fts.
Cette production badine raconte l'histoire fabuleuse
d'un domaine situé dans la commune de Macau et ap-
partenant à M. Duffour-Dubergirr , riche négociant
établi à Bordeaux, maire de cette ville de 1842 à
1848, décédé en 18G2. Il eut quelques-uns de ses
amis pour collaborateurs, notamment M. Bianiez, cour-
tier de vins, puis négociant à Bordeaux, auteur d'un
poème intitulé : « Les grands vins de Bordeaux »,
1849, in-8.
Les Chroniques forment un beau volume, imprimé
avec luxe et qui n'a point été mis dans le commerce.
GIROUX (César), J96'. [J.-T.-B. ClavelJ,
auteur d'articles dans la « Semaine» sous
ce nom d'emprunt.
-\-G. J [Jouard].
Un mot sur le Mérite des femmes, poëme
de G. Legouvé, membre de l'Institut na-
tional, par — . Paris, an X, (1801), in-I2.
Voyez Gaet.vn, II, 126 e.
+ G. J. L**** [Laxge].
Quelques idées sur la nécessité et les
(1) Cours de langue française, par P. -A. Lemare.
2'=édit., 1819, iii-8, t. II, p. 1057, aux mots dawnlûi/e
et d'avantage.
187
G. K.
G. L. D. L.
hsS
moyens de relever et d'entretenir la ma-
rine en France, par — . Caen, Buiiloij-Ma-
lassis, an IX, 7G pag. in-8.
4- G. K. [Knock].
Réflexions militaires sur différents ob-
jets de la guerre, par — . Francfort, Knock,
176-2, in-8.
Cet ouvrage a été réimprimé en 1769, sous le litre
de « Découvertes nouvelles » . Voir le n» 3320.
A. A. B-r.
+ G. L. [Guillaume Lasne].
Dissertation de l'Asne contre frère An-
selme Turmeda... Lyon, s. d., p. in-8.
Imprimée vers 15ii, cette facétie spirituelle a éli'
reproduite plusieurs fois ; une dernière édition est rap-
portée à l'article Asne. (Voy. ce mot). On a publié
vers le même temps une assez singulier opuscule :
La Revanche et contre-dispute de frère Anselme
Turmeda... par Malhurin Maurice. Paris, 1554,
in- 16.
Voyez dans le «Bull, du Biblioph. », 1856, une fort
curieuse note, p. 888. G. M.
-1- G. L. [L\llem.\nt].
Chant gaulois du v^ siècle dédié aux
Français cïu xix*-', et suivi d'un article sur
l'invasion dAttila dans les Gaules, par — .
Paris, 1814, in-8.
-t-G.... L. [Grivf.l].
Entretiens d'un jeune prince avec son
gouverneur (par le marquis de Mirabeau),
publiés par — . Paris, Moutard, 178o, 4v.
in-1^.
G... L..., aut. di'ij. [G.vuDix de La
Grange].
Le Solitaire des Pyrénées, ou Mémoires
pour servir à la vie d'Armand, marquis de
Felcourt. Paris. Maradaii, an iX (1801),
3 vol. l±
G. L. A. C. [Germain Laf.ulle, ancien
Capitoul].
Recueil des plus beaux endroits de Mar-
tial, en latin et en françois, par P. Costar ;
avec un Traité de la beauté des ouvrages
desprit , et particulièrement de Tépi-
gramme ; traduit du latin de P. Nicole.
Toulouse, CoJoniyez, 1(389, :2 vol. in-12.
On attribue ordinairement à Germain Lafaille la tra-
duction du «" Traité de la beauté des ouvrages
d'esprit », etc. L'abbé de Saint-Léger, dans ses notes
manuscrites sur la « Bibliothèque des Romans » , de
Lenglet-Dufresnoy, dit que c'est une erreur grossière ;
et sa raison est que l'ouvrage étant dédié à ce même
Germain Lafaille? celui-ci n'a pu insérer dans ce Recueil
une traduction dont il était l'auteur. Ce raisonnement
me paraît manquer un peu de justesse ; le Recueil dont
il s'agit ici est composé de deux parties : la première ren-
ferme la traduction des plus beaux endroits de Martial ;
la seconde contient un Traité traduit du latin de Nicole.
N'est-il pas possible que l'éditeur ait dédié la première
partie à Germain Lafaille, et qu'il ait reçu du nuine
Lafaille un morceau de littérature destiné à compléter le
second volume? Je ne vois rien dans tout ceci de con-
traire aux principes de l'honnêteté. Et d'ailleurs, les
lettres initiales qui se trouvent au frontispice de l'ou-
vrage, M. G. L. A. C, conviennent très-bien .i Ger-
main Lafaille, ancien capitoul, ainsi que celles qui se
lisent au fionlispice particulier du « Traité de la beauté
des ouvraiics d'esprit », L. S. G. L. A. C, c'est-à-
dire, le sieur Germain Lafaille, ancien capitoul. Ce
savant magistral était connu dans le temps pour l'auteur
de cette traduction, puisque Basnage rappelait en no-
vembre 1693, dans son « Histoire des ouvrages des
savants », que Germain Lafaille n'avait publié depuis
peu d'années que des « Notes sur Martial, de la Manière
de juger dans les ouvrages d'esprit », etc.
A. A. B— r.
GLAmL\LIS DE VEZELET , anayr.
[Guillaume Des Autels].
Traité touchant l'ancienne écriture de la
langue françoise et de la poésie, contre
l'orthographe des Meygretistes. Paris,
lo'tS; Lyon, looU, in-12."
Ce livTe tend à réfuter un ouvrage de Louis Meygret,
';i:i voulait introduire une nouvelle orthographe.
A. A. B— r.
-|- Le « Manuel du libraire » ne cite pas l'édition de
f.TôO ; il en signale une de 1549, et ajoute que ce
livre est très-rare.
-f- G. L. B., écuyer [Guy Le Borgne.
bailli de Laumeur]."
Armoriai de Bretagne, contenant par or-
dre alphalxHique et méthodique les noms,
qualités, armes et blasons des nobles, ano-
l)lis et tenant terres et fiefs nobles es évê-
cliés de cette province, avec plusieurs au-
tres familles externes, tant a raison de
leurs parentés et alliances que pour les terres
et seigneuries qu'elles possèdent : ensem-
ble de plusieurs grandes et illustres mai-
sons du royaume, etc., augmenté d'un
abrégé de la' science du blazon, avec les
ligures pour apprendre l'art héraldique.
Rennes, 1081, in-foh
La première édition, Rennes, 1657, ia-4, porte le
nom de l'auteur. P. L.
-4- G. L. B. [G. Libri-Bagn.\no].
De l'Autocratie de la presse et des
mo\ens d'organiser son action périodique
et commerciale, dans l'intérêt de la stabi-
lité des Etats et de la prospérité des peu-
ples. La Haye, A.-J. Van Weelden, mai
1834, in-8, Jx et o74 pages.
G. L. D. L., témoin oculaire, aut. dég.
[G. Lecointe de Laveau, secrétaire de la
Société impériale des naturalistes de Mos-
cou] .
Moscou avant et après l'incendie, ou No-
tice contenant une Description de cette
capitale, des mœurs de ses habitants, des
événements qui se passèrent pendant l'in-
cendie, et des malheurs qui accablèrent
l'armée française pendant la retraite de
J89
G. L-
C. N. P
190
1812. Paris, Gide fils, 181. i, in-i8 de
170 pag.
+ G. L— j— N et G. L— N [G. Lejean].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
4- G. M. [le P. Guillaume Masset, jé-
suite].
La Garde du Lys, à l'entrée du maré-
chal de Vitry dans la ville d'Aix, avec
l'explication des emblèmes et des écriteaux
apposés aux arcs de triomphe. Aix,
Roize, 1G31. in-i.
H- G. M. [le comte Gabriel de Moyria].
Hortense et Sophie, ou la Rivale d'elle-
même, comédie en un acte et en vers,
par — . Bourg, 1808, in-8, 70 p.
-I- G. -M. [Guillon-Mailly].
Des Administrations financières et de
leur organisation, par — , sous-directeur.
Paris. Roux, 1831, in-8, 27 p.
-h G. M. et S. T. [G. Marcel et S. Tre-
butien] .
Almanach des trois départements du
Calvados, de l'Orne et de la Manche. Caeii,
1842, in-18.
-t- G. M. [le chevalier Da Gama .Ma-
CHADO].
Théorie des ressemblances, ou Essai phi-
losophique sur les moyens de déterminer
les dispositions physiques et morales des
animaux, d'après les analogies de formes,
de robes et de couleurs, par — . Paris,
Treuttel et Wûrtz, etc., 1831-18ii, 3 vol.
in-4.
Cet ouvrage, tiré à petit nombre, renferme des idées
singulières.
-+- G. M. [G. Maeurer].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale >>.
+ G*** M*** [Gabriel de Moyria].
Lettre sur la musique moderne, par — .
Bourg, Du four, 1797, in-8, S6 p.
-I- G*** M*** [Gabriel Michel].
Les Légères Amours, comédie en un
acte , en vers (sans indication , mais
Marseille, 1784, in-8).
-f G.... M.... [Gamon-Monval].
Coup d'oeil rapide sur les causes qui
amènent le ravage des torrents et rivières,
et sur la rrianière simple et peu dispen-
dieuse de s'en garantir, par — , ancien ca-
pitaine dans l'arme du génie. Paris, Ma-
gimel, an X (1801), in-8 de 63 pages.
-!- G. M. B. [Bougette].
Mission de Montpellier (en 1821). Sou-
\ enir de la Mission. Analyse des discours
qui ont été prononcés, et de toutes les cé-
rémonies religieuses qui ont eu lieu à la
cathédrale de Saint-Pierre de cette ville,
depuis le 11 mars jusqu'au 30 avril inclus
le la présente année, par — . Montpellier.
Séguin, 1821, in-8.
h G. M. D. [Louis-Abel Bei-frov de
Reignv].
Arlequin général. Paris, 1792, in-8.
Pièce de théitre contre La Fayette.
-+- G. M. D. C, auteur déguisé [G., mar-
quis Du Ciiasteler].
Eloge historique de Suger, abbé de
Saint-Denis, régent du royaume sous le
règne de Louis" VIL dit le"^ Jeune, roi de
France, par — . Amsterdam, 1779, in-8.
+ G. M. D. I. [Gérard-Marie Imbert].
Première partie des sonnets exotériques
de—. Bordeaux, S. Millanges, 1378, petit
8.
Ces Sonnets sont au nombre de cent. Plusieurs
i( renferment des détails historiques fort curieux sur les
guerres civiles qui agitaient alors le Midi de la
France. On y voit aussi que l'auteur était un homme
fort savant. « (Manuel du libraire) ».
+ G. N. [G. Nizet].
Réponse sommaire au livre intitulé :
Avis important aux Réfugiés )>, par —,
A. à M. (avocat à Mastricht). Mastriclit.
1690, in-12, 75 pag., sans YÀvis au Lec-
teur, et la préface (écrite par Saint-Mau-
rice, professeur en théologie à Mastricht).
-+-G. N [G. Nautet].
Notices historiques sur le pays de Liège
(extraites de la Feuille dominicale), recueil-
lies par — . Première série, comprenant
112 notices. Verviers, Nautet, 18o3-o9,
3 vol. in-8.
-h G. N. et D. M. [G. Nypels, profes-
seur à rUniversité de Liège, et Eug. del
Marmol, président de la société archéolo-
gique deNamur].
Notice sur Hyacinthe Blondeau, pro-
fesseur à l'Ecole de droit de Paris. Namur,
1836, in-8, IS p.
■+- G. N. P. [Gabriel Naudé, Parisien].
I. Considérations politiques sur les coups
d'Etat. Rome {Paris). 1639, in-i.
Piéimprimé avec le nom de l'auteur {Hollande),
1667, in-12.
Voir une notice dans les « Mélanges extraits dune
petite bibliothèque », par Ch. Nodier; l'ingénieux aca-
démicien suppose (|u'il a existé une édition exécutée ;i
Piome et tirée à douze exemplaires seulement ; mais
cette hypothèse est combattue par l'auteur du « Manuel
du libraire ».
Nodier croit que les « Considérations », qui pro-
fessent les maximes du despotisme le plus acerbe, qui
font l'apologie de la Saint-Bartiiélemy avec une con-
vicliiin (|iii éluiuic el i|ui révolte, ont été écrites dans
191
GOBE-MOUCllE
(iODET DES MARAIS
un bul secrètement ironique, celui de paraître entrer
dans les vues des tyrans afin d'acquérir le droit de les
faire connaître à tout le monde.
II. Avis à nos seigneurs du Parlement
sur la vente de la bibliothèque du cardinal
xMazarin. \iib-2. in-i,i pages.
Réimprimé dans le très-curieux volume de notes de
M. Léon de I.aborde sur le Palais Mazarin.
GOBE-MOUCHE, jos. [Graville etGui-
CHARO].
I. Entendons-nous, ouvrage posthume
de M. — . Atcx houlevarls, 1760, in-l;2.
II. Lettre de M. — à tous ceux qui veu-
lent entendre. (Suite de la brochure précé-
dente). Amsterdam, I76S, in-8.
-\- Il existe diverses brochures publiées sous le nom
de M. Gobe-mouches, et une société badine prit cette
dénominatiou. Voir l'ouvrage de M. A. Dinaux, |iublié
par M. G. Brunet, t. I.
GOBE-MOUCHE (Léonard), p. [Wille-
MAIN d'AbAXCOURT].
I. K. L. Essai dramatique, ouvrage pos-
thume de —, publié par Marc-Roch-Luc
Pic-Loup, citoyen de Nanterre (autre mas-
que de Willemain d'Abancourt). Mont-
martre et Paris, Ccllot, 177(j, in-8.
GOBERT, nom falsifié [Montgoberï, ar-
tiste dramatique].
I. Avec J.-B. Dubois : Tipoo Saïb, ou la
Prise de Seringapatam, mélodrame histo-
rique, en trois actes, en prose. Paris.
Barfta, an XII (1804), in-8.
IL Avec le même ; la Fausse marquise,
mélodrame en trois actes (en prose) , par
MM***. Paris, Barha, an XIII (I80o), in-8.
Cette pièce a été reproduite, sans autre réimpression
que les quatre premières pages, sous le titre de la
K Dame du château, ou la Ressemlilance » mélodrame-
comédie. Paris, Barba, 1816, in-8.
III. Avec M. Auguste Jouhaud : le Sol-
dat de la Loire (épisode de 1828), drame-
vaudeville en un acte, représenté sur le
théâtre de la Porte ' Saint-Martin , le
20 décembre 1839. Paris, Tresse, 1839,
gr. in-8.
Faisant partie de la « France dramatique » . Vuve/.
i( France littéraire », t. XI, p. 320.
-\- GODE AU (M.).
Abrégé des maximes de la vie spirituelle,
recueilli des sentences des pères et traduit
du latin de D. Barthélémy des Martyrs,
avec l'éloge du même, par —, évèque de
Vence. Paris, Delaulne, 1699, in-I2, t. I.
L'éloge de l'auteur est tiré sans doute des « Eloges
des Evéques » de M. Godeau, évèque de Vence ; mais
la traduction de « l'Abrégé des Maximes » est très-
faussement attril)uée à ce prélat par Pélisson, dans son
histoire de « l'Académie française », p. 407 , édition
in-12 ; elle est de Michel Godeau, poète latin, ancien
professeur de rhétorique au collège de Navarre, et pour
lors (en 1099) curé de Pont-sur-Vonne, depuis recteur
le l'Université de Paris et curé de Saint -Corne. Il était
l'ucore en 1734 curé sans exercice de cette iiaroisse.
L'original manuscrit, en 1 vol. in-4, était dans labiblio-
iliè(iue des Doctrinaires de Paris, où le traducteur l'avall
l'Mvoyé avec une lettre datée de Saint-Côme, le i août
1722. Du reste, l'ouvrage n'est composé que de deux
parties, qui sont toutes deux dans le volume imprimé ;
de sorte que ce n'est pas seulement le premier tome ,
mais l'unique. Ce Godeau a mis en vers latins une
grande partie des Œuvres de Boileau. (Note tirée du
« Catalogue de la Doctrine chrétienne », t. \', p. 9 i ,
parM.Bouillot.) A. A. D— r.
4- GODDE DE LIANCOURT, nom ano-
bli [Calixtc-Auguste Godde, de Liancourt,
médecin].
Traité pratique des movens de sauve-
tage. Paris, ISi'à, in-8.
GODEFROY (Antoine), docteur en théo-
logie, ps. [Antoine Arnauld et Godefroy
Hermant].
La Conduite canonique de l'Eglise tou-
chant la réception des filles dans les mo-
nastères. Paris, Srtî'rc'/x, 1608, in-12.
+ GODESCARD.
Abrégé des Vies des Pères et des Martyrs,
traduit de l'anglais, par M. — (terminé
par Delpuis). Paris, 1802, 4 vol. in-12.
— Réimprimé à Lyon. A. A. B— r.
GODET DES MARAIS, évèque de Char-
tres, prête-nom [M""" de Maintenon, femme
de Louis XIV, de libertin devenu bigot].
L'Esprit de l'Institut des Filles de Saint-
Louis. Paris, Jean Anisson, 1699, in-32.
Réimprimé dans le Recueil qui a pour faux-titre :
« Règle, Esprit de l'Institut, Constitutions et Règle-
ments de la maison de Saint-Louis, établie à Saint-Cyr » .
Paris, Jacques Colomhat, 1711.
« C'est à Mine de Maintenon qu'on doit ce Traité
admirable, quoique, pour lui donner plus de poids, elle
ail voulu le faire passer sous le nom de Godet des
Marais (évèque de Chartres, supérieur-né de la maison
de Saint-Cyr). Tout ce qu'on peut dire de mieux sur la
grandeur de cet institut, sur l'éducation des demoi-
selli's, sur la pauvreté, la simplicité, le travail, le
rat. liiisnie, l'éloignement du monde, le silence, la régu-
larité, y est réuni en peu de mots. En recommandant le
désintéressement, on y remarque qu'un des grands
avantages de la riche fondation de Saint-Cyr, c'est qu'on
n'y a jamais besoin de recevoir de dots, de legs pieux,
de présents, ce qui est le poison le plus dangereux
pour les communautés ; qu'on n'y est point exposé à
recevoir des mauvais sujets pour avoir des dots qui
paient les dettes d'une maison, qui fournissent aux
dépenses des bâtiments, qui donnent des ornements su-
perbes, ou mettent en état d'étendre l'enclos par
quelque nouvelle acquisition. Quel bonheur d'être à
l'abri de tous ces pièges, de n'avoir aucun besoin du
siècle, de pouvoir tenir ferme pour les règles, sans
craindre de rebuter des bienfaiteurs !
« Pour donner une juste idée de cet excellent ouvrage
« sur (' l'Esprit de l'Institut », il suffira de citer
l'approbation et le nom du censeur .
« J'ai lu ce Traité, ([ui explique parfaitement les
H)3
GOGUELAT
GONNELIEU
194
I' intentions que j'ai eues dans la fondation de la
I' maison de Saint-Louis ; je prie Dieu de tout mon
« cœur que les dames ne s'en déparient jamais. »
Signé Louis. •
« Les dames de Saint-Cyr désirèrent que M™« de
Mainteuon y mit son nom ; elle répondit : « 11 vaut
I' bien mieux que celles qui suivront le croient d'un
« évèque que d'une femme. »
(« Discours de la fête séculaire de Saint-Cyr », par
l'abbé du Serre-Figon. Paris, Berton, 178G, in-8.)
M. Renouard, libraire, a publié une nouvelle édition
de cet opuscule de M'"'^ de Maintenon. Paris, 1808,
in-12. A. A. B— r.
GOGUELAT (le baron de), apocr. [Fr.
l'Héritier, de lAin].
Mémoires de M. — , fragment sauvé du
feu , contenant une lettre inédite de
Louis XVI à ses frères.
Imprimés dans le tome III des « Mémoires de tous » .
Paris, Levavasseur, 1835, in-8.
Le savant M. de Monmerqué, après la lecture de ces
Mémoires, n'avait pas hésité à dire qu'au milieu de
tous les Mémoires apocryphes qui avaient été publiés,
ceux-ci avaient un cachet qui ne permettait pas de
douter de leur authenticité. Et pourtant, sauf la lettre
de Louis XVI que le baron de Goguelat avait été effec-
tivement chargé de porter aux princes français en
émigration, tout est de la composition de M. L'Héritier.
+ GOHIN DE LA BAUDONNIERE [Au-
guste Latouche, chanoine d'Angers, né en
1783].
Conciliation de la Cosmogonie mosaïque
avec les sciences naturelles. Paris , Lecof-
fre, 1838, in-12.
L'auteur a pris pour signature son nom maternel .
GOLDSMITH (Olivier), apocr. [Richard
Phillips, pendant trente ans éditeur et
propriétaire du « Monthly-Magazine ».]
Rich. Phillips 'est l'auteur des divers Abrégés, à
l'usage des écoles, des Histoires grecque, romaine et
d'Angleterre d'Olivier Goldsmith, dont il a conservé le
nom sur ces différents Abrégés. Us ont été tous trois
traduits en français à diverses reprises. Voy. la « France
littéraire, » à Goldsmith.
GOLENTH(W.),;w.
Le Petit couvent de Ciiarenton. Paris,
les mardi, de noav., an X (1802), pet. in-8
de 35 pag.
Satire en vers contre Geoffroy, La Harpe, Clément,
M™" de Genlis, etc. Il y a lieu de croire que le nom de
l'auteur est supposé.
+ GOMERIL (Ramon) [Emmanuel Gon-
ZALÈS] .
+ GOMEZ (Melchior) [Emmanuel Gon-
ZALÈS].
GOMICOURT (D. de), nom abrév. [Da-
MIENS DE GOMICOURTJ.
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire ». à Damiens.
+ CONCOURT (Edmond et Jules de)
[Edmond-Louis-Antoine et Jules-Alfred
HuoT de Goncourt, littérateurs français,
nés le premier à Nancy. le 26 mai 1822,
et le second à Paris, le "17 décembre 1830,
fils de Marc-Pierre Huot de Concourt, an-
cien chef d'escadron et officier de la Légion
d'honneur, et petits-fils de Jean-Antoine
Huot de Concourt, député à l'Assemblée
nationale de 1789].
Pour la liste de leurs écrits, voy. le
« Catalogue général » d'Otto Lorenz, à
Concourt.
4- CONCOURT (Edmond et Jules de)fl?/^
supp. [Ernest d'Hervillv].
Monsieur Zabulon, fragment inséré dans
« Paris-Caprice », du 20 mars 1809.
Pastiche spirituel du style de MM. de Concourt.
(M. T.)
H- GONDELIER (J. B., imprimeur à
Paris), aiil. supp.
l. La Dilettante, ou le Siège de l'Opéra.
H. Paris et Bruxelles, ou le Chemin à la
mode.
HL Le Courrier des théâtres, ou la Re-
vue à franc-étrier.
IV. La Girafe, ou une Journée au Jardin
du roi.
Ces pièces sont de Théaulon, et Gondelier n'y a eu
aucune part, quoiqu'il ait été désigné comme collabo-
rateur. (Voir « l'Histoire anecdotique de la collabora-
tion au théâtre », par J. Goizet, 1867, p. 158.) "
-+- GONDREN [de).
L'Idée du Sacerdoce et du Sacrifice de
Jésus-Christ donnée par le P. de Gondren;
avec quelques éclaircissements (la première
partie est du P. S. de Gondren, la seconde
du P. Toussaint-Desmares, la troisième et
la quatrième du P. Quesnel). Paris, 1677,
in-12.
Catalogue de la bibliothèque d'Orléans, 1777, in-4,
p. 10. A. A. B— r.
GONIA DE PALAJOS, ps. [Laurent An-
GLIVIEL DE La BeAUMELLE].
Voy. aux Anonymes, « Mes Pensées ».
GONNELIEU (le P. Jérôme de), jésuite,
trad. sitpp. [CussoN, imprimeur et avocat
au Parlement].
De limitation de Jésus-Christ, traduc-
tion nouvelle, par le sieur C. I. A. A. P. Pa-
ris, Cws^on, 1673, pet. in-12.
Première édition de celte traduction, qui a une grande
vogue depuis plus d'un siècle et demi, et se réimprime
encore tous les jours sous le nom du P. Gonnelieu, qui
n'est auteur que des pratiques et prières à la fin de
chaque livre, ajoutées plus tard.
— La môme (de la même traduction, dé-
diée à la duchesse de Lorraine et de Bar),
avec une prière à la fin de chaque cha-
pitre ; par le R. P. de Gonnelieu, de la com-
7
19d
GONZAGA
GORDON DE PERCEL
196
pagnie de Jésus. Nnnci, J.-BXusson, 1712, a
in-12.
Première édition de la traduction de l'Imitation de
Jésus-Christ, par Cusson, retouchée par J.-B. Cusson,
son fils, avec les pratiques et prières du P. de Gon-
nelieu, très-souvent réimprimée.
Le P. Gonnelieu n'y a d'autre part que d'avoir fourni
les prières et pratiques. Cependant, dès 1713, le
« Journal des savants » le présenta comme traducteur
de l'ouvrage. Les jésuites savaient bien à quoi s'en
tenir ; mais, par une fraude pieuse, ils se sont bien
gardés de redresser l'erreur du journaliste.
Au commencement de l'année 1738, les jésuites
auteurs du « Journal de Trévoux » reprochèrent aux jan-
sénistes d'avoir altéré plusieurs ouvrages, entre autres
la traduction du Nouveau-Testament par le P. Amelotte,
et celle de « l'Imitation de Jésus-Christ » par le P.
Gonnelieu. Ils s'exprimèrent ainsi au sujet de ce dernier
ouvrage : « On ne se défie pas de « l'Imitation de
Jésus-Christ » par le P. Gonnelieu. Sous ce nom, qui
rassure les fidèles, la même cabale a fait passer des
réflexions infusées de ses sentiments et de ses
maximes. »
Il n'existe aucune traduction française de «l'Imitation»
portant le nom de Gonnelieu, qui contienne d'autres
pratiques et prières que celles qui ont été composées
par ce jésuite. L'inculpation adressée ici aux jansénistes
est donc dénuée de tout fondement. Voici probablement
ce qu'a voulu dire le dénonciateur : L'abbé Le Duc,
vicaire de Saint-Paul, à Paris, attaché aux principes de
MM. de Port-Royal, avait publié en 1737 une traduc-
tion de « l'Imitation », accompagnée de réflexions,
pratiques et prières dans le genre de celles du P.
Gonnelieu. Le succès qu'obtint cette traduction excita
sans doute la jalousie des jésuites rédacteurs du « Jour-
nal de Trévoux », et leur fit écrire une dénonciation
mensongère, dénonciation néanmoins qui a été repro-
duile en 1752 par le P. Patouillet, dans son édition du
« Dictionnaire des livres jansénistes ». Voyez la pré-
face. A. A. B— r.
+ GONZAGA (Lucretia DU GAZUOLO)
[Ortensio Lando].
Lettere. Venise, lotî^l., in-8.
Ces lettres, queBayle a crues authentiques, sont l'œu-
vre de Lando, lequel se plaisait à des supercheries de ce
genre. Voir les articles ANONIMO et PHILALETHES.
Il a publié également des « Lettere di moite valerose
donne » (Venise, 1548), dont il est le seul auteur, et
des « Ragionamenti familiari di divers! autori ( Venise,
1550, in-8); ces soi-disants extraits sont tous sortis de
la plume de Lando. Quelques extraits de ces correspon-
dances apocryphes ayant paru dans d'anciens recueils
français, nous sommes autorisés à en faire mention.
GONZAGUE (Anne de), princesse pala-
tine, aut supp.[SEyxG de Meiliian].
Ses Mémoires. Londres et Paris, 1786,
in-8.
-|- Ces Mémoires eurent à leur apparition un grand
succès de curiosité ; mais on reconnut bien vite qu'ils
étaient supposés. Ils furent d'abord attribués à
Rulhière.
-f- Lire ce que dit à cet égard M. Sainte-Beuve
(« Causeries du Lundi », t. X, p. 80). « Cette ingé-
nieuse supercherie, début de Senac de Meilhan dans
les lettres, parut en 1786 ; c'est quelque chose en prose
comme la supercherie des poésies de Clotilde de Sur-
ville en vers ; mais ici on met un ouvrage de fabriqua
moderne sous un nom historique connu. Les gens de
goût du xviiie siècle ne s'y laissèrent point prendre;
l'ouvrage leur parut trop bien écrit pour être de la prin-
cesse Palatine. Ce n'était pas si mal juger : car il est
évident, par les lettres et le peu d'écrits qu'on a d'elle,
que la princesse n'avait tout son esprit qu'en conver-
sation et non point plume en main. Le style net, coupé,
courant, dégagé, était donc le plus grand des anachro-
nismes ; il y en avait d'autres encore. M. de Meilhan
avait beaucoup lu le cardinal de Retz et les auteurs du
xvii« siècle; il s'était amusé à tirer de là un pastiche
qu'il ne s'était point attaché à rendre trop fidèle ; il
aurait été bien fâché que la petite fraude eût trop
réussi et qu'on ne devinât point le nouvel auteur sous
le masque. On hésita quelque temps ; les soupçons se
portèrent entre autres sur Rulhière, sur l'abbé de Péri-
gord (M. de Talleyrand) ; tout le monde sut bientôt quel
était l'élégant coupable ».
GONZALES (Dominique), aventurier es-
pagnol, autrement dit le Courrier, ps.
[François Godwin].
L'Homme dans la Lune, ou le Voyajre
chimérique fait au monde de la Lune, nou-
vellement découvert par— , mis en notre
langue par LB. D. (trad de l'angl. de Fran-
çois Godwin, par L Baudoin). Paris, E.
P(o<, 1648, in-8; Cochart, 1666, pet.in-l"2.
Voy. F.B. D., II, col. 15 d (i).
GOODHEART (le docteur), ps. [Vol-
taire].
De la Paix perpétuelle, proposée par —,
traduction de M. Chambon (autre masque
de Voltaire). S. d. (1769), in-8.
Ecrit composé par Voltaire. Il a été condamné par
décret de la cour de Rome, le 3 décembre 1770.
Cet écrit, dirigé contre celui de l'abbé de Saint-
Pierre, doit avoir suivi de très-près ou précédé de très-
peu l'opuscule : « Tout en Dieu, commentaire sur
Malebranche ». Les « Mémoires secrets » en parlent
pour la première fois à la date du 17 septembre 1769 ;
mais d'Alemberl en parle dans une lettre à Frédéric,
du 7 août, comme d'un ouvrage publié. Le nom de
Goodheart est formé de deux mots anglais qui signifient
<t bon cœur » .
GORALLUS (Theodorus), édit. siip. [Joan.
Clericus], éditeur de C. Pedonis AÎbino-
vani elegiae III, et fragmenta, cum inter-
pretatione et notis Jos. Scaligeri, et va-
riorum. Amstelodami, 1703, in-8.
GORDON (Thomas), apocr. [le baron
d'HoLBACH].
Voy. aux Anonymes « Contagion sa-
crée ».
GORDON DE PERCEL (le C . ) , ps. [l'abbé
Lenglet duFresnov].
De l'Usage des romans, oîi l'on fait voir
leur utilité et leurs différents caractères,
avec une Bibliothèque de romans, accom-
-\- (1) C'est par erreur que ce livre a été indiqué ;
F. B. D. Il porte sur le titre les initiales I.B. D.
497
GORGE
GOUAULT
pagnée de remarques critiques sur leur
choix et leurs éditions. Amsterdam ,
chez la veuve de Poilras, à la Vérité sans
fard [Paris], 173i, 2 vol. in-12.
L'exemplaire de ce livre que nous possédons porte la
note critique suivante :
« L'auteur y adopte un système qui ne paraît pas
conforme à la saine morale, par rapport à la lecture
des romans. Il y a glissé aussi beaucoup de trails
extrêmement libres. Aussi a-t-il jugé à propos de ne
se pas faire connaître sous son nom. Cet ouvrage devient
rare, et peut avoir son utilité, surtout par le catalogue
qui compose le deuxième volume. » Un bigot ou un
sot, devenu possesseur de cet exemplaire, a ajouté à la
note primitive : « L'ouvrage est trop mauvais d'ailleurs,
et fait honte à l'auteur » .
11 existe dans le monde des exemplaires curieux de
cet ouvrage. Feu A. -A. Barbier possédait celui de
l'abbé Sépher, l'un des plus grands bibliophiles du
xviiie siècle.
Cet abbé, mort en 1785 à Paris, laissa une biblio-
thèque très-nombreuse ; il a écrit en tête des notes
plus ou moins étendues, et toujours instructives. Quant
à « l'Usage des Romans », le second volume, qui ren-
ferme la « Bibliothèque des Romans », est chargé de
notes et d'additions de la main de cet abbé.
La Bibliothèque du Roi possède uu exemplaire de
« l'Usage des Romans », chargé de notes manuscrites
par l'abbé Lenglet lui-même. L'abbé de Saint-Léger
en a eu communication, et il a fait à ces notes des
additions considérables.
Le savant oratorien Adry avait copié sur un exem-
plaire du second volume du même ouvrage la plus
grande partie des additions manuscrites de l'abbé
Lenglet et des notes de l'abbé Saint-Léger. 11 y a ajouté
ses propres, observations. Je possède aussi ce curieux
volume. A. A. B— r.
C'est aussi sous le pseudonyme du C. Gordon de
PiîncEL que l'abbé Lenglet du Fresnoy avait publie
•pielques années auparavant : les Œuvres de Clément
Marot, avec celles de Jean Marot, son père, et de Michel
Marot, son fils, accompagnées d'une préface historique
et d'observations critiques. La Haye, P. Gosse et Jean
Néaulme, 1731, 4 vol. in-4 ou 6 vol. in-12.
-+- GORGE (Albéric de) [M""' Louise
Belly].
Les Violettes, par— .Pans, 1858, in-12.
-^GORGIAS [Eugène PAiçiNON].
Eloquence et improvisation. Art de la
parole oratoire. Paris, 1867, in-8. Voir la
« France littéraire », XI, 383.
GORJU (Thomas), ps. [J.-T. B. Clavel],
auteur d'articles dans le journal « la Se-
maine )) .
4- GORSSE (Henri), ps. [Henri Dameth].
Notions élémentaires sur la science so-
ciale de Fourier. 2* édition. Paris. 1846,
in-12.
La première édition est anonyme.
GOSFORT, ps. [l'abbé Lenglet du Fres-
noy].
Voy. aux Anonymes « Calendrier histo-
rique » et « Métallurgie ».
' + GOSSE (Etienne), né en 1773.
Le Médisant, comédie en trois actes et
en vers. Paris, 1816, in-8.
Cette pièce a été entièrement refaite par Etienne.
-h GOSSE (Isidore S. de) [Bertrand-Isi-
dore Salles, alors homme de lettres, de-
puis préfet].
Histoire naturelle drolatique et philoso-
phique des professeurs du Jardin des
Plantes, des aides-naturalistes, prépara-
teurs, etc., attachés à cet établissement,
accompagnée d'épisodes scientifiques et
pittoresques, avec des annotations. Paris.
Sandrié. 1846, in-12 de 12 fies et demie.
+ GOSSEC (Fr.-Jos.), nom altéré[Fran-
(;ois-Joseph GossÉ].
Né à Vergnies (Belgique), le 17 janvier 1734, et
non 1733, comme l'ont écrit tous les biographes (1).
+ GOTTHELF (Jeremias) [Albert Bit-
zius, écrivain surnommé l'historien des
paysans, né à Morat (canton de Berne) en
1797, mort en 1854].
11 écrivait en allemand. La collection de ses ouvrages
a été publiée à Berlin, 1856-58, 24 vol. in-8. Plu-
sieurs ont été traduits en français. Voy. le « Catalogne
général » d'Otto Lorenz.
GOTTIS (M™" Augustine) apocr. [J.-B.
Brès].
I. Le Jeune Loys, prince des Francs, ou
les malheurs d'une auguste famille. Paris,
A. Eymery, 1817, 4 vol. in-12.
II. Marie de Clèves, princesse de Condé,
suivie de Valentine de Milan, anecdote du
xv*^ siècle. Paris, Lecointe et Durey, 1820
3 vol. in-12.
Nous avons dit dans notre « France littéraire « :
Quoique ces deux*omans aient été publiés sous le nom
de M™« Gottis, on prétend qu'ils ne sont pas d'elle.
Une personne digne de foi nous a assuré que cette
dame est devenue l'héritière des nombreux manuscrits
de J. B. Brès , mort à Paris au commencement de
1817, et que dans ces manuscrits se trouvaient plu-
sieurs romans ; » le Jeune Loys », et « Marie de
Clèves «, entre autres, y ont été vus. Cette personne
digne de foi, était feu Joseph Delord, alors sous-chef à
la direction des belles-lettres, des sciences et des
beaux-arls, au ministère de l'intérieur. II n'est pas
vraisemblable que ces deux romans soient les seuls de
J.-B. Brès que M™* Gottis ait publiés sous son nom à
elle.
-h GOUAULT, «M^e;//- supposé[LEFÈ\RK,
chanoine régulier de Sainte-Geneviève et
prieur de Saint-Nicolas de Troyes]
Réponse de M. Gouault à M. Baugier
Mercure, mai 1723.
Lettre de M. Gouault, du 16 février 1721
(1) Ces renseignements, qui ont été communiqués à
l'Académie belge, le 8 novembre 1849, ont été pris
sur les lieux et sur un registre de baptême.
m)
(iOUIiAULT
GOURDON DE GENOUILLAC
pour répondre à celle de M. Bau jïier
Journal de Verdun, avril ll'li.
Ces deux lettres font partie d'une polémique eugagée
entre plusieurs savants de Chàlons et de Troyes, pour
déterminer laquelle de ces deux villes devait être la
capitale de la provincede Champagne. M. Gouault, maire
de Troyes. soutenait naturellement les droits de sa ville
natale contre M. Baugier, lieutenant du roi en la ville
de Chàlons. P- L.
GOUB.\ULT (Ch.), anc. magistrat, mit.
supp. [MM. P. C, comte de Lastevrie,
Arlh. CONDOIICET O'Co.NNOR, IS.4MBERT, et
autres pubiicistes].
Journal de la liberté religieuse, parais-
sant le lo de chaque mois à partir du
15 mai 1843... Paris, rue du Dra'jon, 29,
1" mai 1843 — janv. et fév. 1844, dix nu-
méros in-8.
Ainsi que l'indique son titre, ce journal ne devait
commencer à paraître que le 15 mai ; mais le premier
numéro a paru dès le premier du même mois.
Reproduit l'année suivante sons le titre de « Etat
religieux de la France et de l'Europe d'après les sources
les plus authentiques, avec les controverses sur la
séparation de l'Eglise et de l'Etat >■, et avec les véri-
tables noms des principaux auteurs. Paris, Brockhaus
et Avenarius, 1844, 2 part. in-8.
La première partie a xxvj et 424 p.; la seconde,
viij et la pagination de 425 à 800 p.
GOUBE.\U DE ROSPOEL (F.) (1). ps.
[Sylvain Vax de Wever, ministre plénipo-
tentiaire belge à Londres, membre de l'Aca-
démie royale de Bruxelles, classe des
lettres].
La Hollande et la conférence, ou Examen
raisonné des actes de la conférence de
Londres, et de la conduite du cabinet de
La Haye. Londres, B. Fellowes, rue Lud-
gale, liiars 1833, in-8 de Uo pag.
+ GOUGES (Marie-Olympe de) [Marie-
Olympe Aubry, née à' Montauban en
17ooJ.
La i( France littéraire » indique 26 ouvrages de cette
femme auteur ; une partie seulement figure dans ses
« Œuvres ». Paris, Cailleau, 1788, 3 vol. in-8.
Voir Monselet, les « Originaux du siècle dernier » ,
p. 99.
GOUGIBUS, ps. [J.-T. GouGv, artiste
pantomimique].
I. Zelly, ou le Naufrage, pantomime en
un acte. Sans nom de ville ni d'impr. et
sans date. [Paris], 179o, in-8.
II. Mioco et Filoli, ou le Triomphe de
l'humanité, pantomime eff deux actes. Pa-
ris. Barba, an V(1797), in-8.
III. L'Homme dairain. ou Rozabella et
Alberto, pantomime en trois actes. Paris.
Fages, an NJI (1804), in-8.
(1) Nous avons trouvé ce pseudonyme écrit ■ Goubau
de Rospoul.
GOUIN, amateur et membre de plusieurs
sociétés savantes, ps. [Ch.-Vves Cousin,
d'Avalon].
Le Nouveau Bon jardinier, ou Manuel
des jardiniers, contenant, etc. (Sec. édit.)
Paris, Corbet aîné, 1824, in-12 avec une
grav.
— Troisième édition. Paris, le même, 1826,
in-12.
La première édition, publiée en 1823, a paru avec
les initiales de C. d'Av., auteur du « Parfait agricul-
teur. J)
G0U.1U (Charles), ps. [Voltaire].
Lettre de— à ses frères. 1761, in-8 de
12 pag. ; et in-12 de 11 pag.
C'est dans une lettre du 28 septembre, à d'.\r-
gental, que Voltaire parle pour la première fois de sa
« Lettre de Charles Gouju » , composée pour prouver que
les prêtres ne croient pas à la religion chrétienne. —
Cette lettre fut condamnée à Rome, le 24 mai 1"G2.
GOULET (le baron Paul de), ps. [Almire
Gandonmère], auteur sous ce nom d'em-
prunt d'articles de blason, imprimés dans
la « Chronique, revue mensuelle », dont
M. Gandonnière a été rédacteur en chef de-
puis octobre 1841.
GOULMY DE ROSOY, ps. [l'abbé Jos.
Guill. Clé.menceJ.
Défense des livres de l'Ancien Testament
contre l'écrit (de Voltaire) intitulé : la
« Philosophie de l'Histoire ». Bouen, Du-
mesnil, et Paris, Pillât, 1768, in-8.
■+- GOUPIL, ps.
L'un des auteurs du recueil facétieux in-
titulé : « Annulaire agathopédique et sau-
eial. » Bruxelles, 184"9, in-8.
Voir des détails sur ce recueil au motRABONis.
GOURDAN (M-?"), aut supp. [Charles
Théveneau de Morande].
Le Portefeuille de — . 1783, in-8.
Réimprimé, en 1785, sous le titre de « Correspon-
dance ». A. A. R — r.
-[-Cette seconde édition, Spa {Londres), 1785, est
fort augmentée, puisqu'elle comprend 204 pag., tandis
que la première n'en a que 9(3. A la suite des lettres
supposées de cette matrone célèbre à l'époque de
Louis X\T, viennent des chansons, des pièces de vers,
commençant à la page 164. Il y a 82 lettres dans la
première édition et 162 dans la seconde, laquelle a été
réimprimée à petit nombre, à Bruxelles, en 1866, sous
la rubrique de Londres, chez le fameux Jean Nourse,
petit in-12, viii et 205 p.
4- GOURDON DE GENOUILLAC [;Nico-
las-Jules-Henri Gourdox, né en 18i6].
I. Dictionnaire historiq_ue des ordres de
chevalerie. Paris, 18o3, in-12; sec. édit.,
revue et augmentée, 1860.
II. Grammaire héraldique. Paris,- iSoS,
in-12; sec. édit., 1860, in-12; 3'' édit.
1861, in-12.
201
GOUROFF
GOUTTEUX
202
III. Recueil d'armoiries des maisons no- |
blés de France. Paris. 1860, in-8.
IV. Nobiliaire du département des Bou-
ches-du-Rhône. Paris, 1863, in-8.
Avec M. de Piolenc.
M. Gourdon a publié divers romans dont on trouvera
les titres dans le « Catalogue général )i de M. Otto
Lorenz.
GOUROFF (de), norn russisc [A. .Ieiid\
Dugour].
M. Dugour, né à Clermont-Ferrrand, en janvier
-1766 (1). était avant la Révolution père de la doctrine
chrétienne (doctrinaire), et à ce titre avait été profes-
seur dans les collèges dirigés par sa congrégation ,
d'abord à la Flèche, ensuite à l'école centrale de la rue
Saint-Antoine, à Paris, comme professeur d'histoire.
Après la suppression des ordres religieux, M. Dugour se
fit libraire à Paris, ainsi que l'ont été tant d'autres
érudits, tels que Ch. Pougens, Vatar-Jouannet, Col-
net, etc. Comme éditeur des derniers volumes du
« Cours complet d'agriculture de l'abbé Rozier », il eut
en 1800 à soutenir un procès contre les contrefacteurs
de cet ouvrage, et il rédigea à cette occasion un Mé-
moire curieux, où il soutint que les contrefaçons étant
un délit contre la propriété, devaient faire traduire leurs
auteurs devant les tribunaux de police correctionnelle,
et le Directoire adopta cette jurisprudence qui est de-
venue générale dans tout le royaume. M. Dugour ne fut
pas heureux en librairie. Il sollicita une place dans l'in-
struction publique en Russie, qu'il ne tarda pas à obte-
nir. 11 y fut d'abord professeur et bibliothécaire à Khar-
khofî. Lors de la déclaration de guerre de la France
contre la Russie, M. Dugour eut à opter entre son re-
tour dans sa patrie et sa naturalisation russe. Il se fit
naturaliser. Un ukase de l'empereur Alexandre donna en
1812 au nom de M. Dugour une orthographe et une
terminaison russe. Il s'est appelé depuis de Gouroff,
bien que la particule qualificative de n'existe pas en
Russie. M. Dugour fut nommé, en 1825, recteur de
l'université de Saint-Pétersbourg, et il est mort son
directeur.
Les titres de notre ancien compatriote étaient en 1829 :
conseiller d'Etat actuel, directeur de l'université de
Saint-Pétersbourg, professeur d'histoire et de littéra-
ture, membre du comité scientifique près le ministère
des finances, chevalier de l'ordre de Sainte-Anne,
2» classe, avec les insignes en diamants, et de l'ordre
royal de la Légion-d'Honneur. Depuis son arrivée en
Russie, M. Dugour a publié les divers ouvrages sui-
vants (2) :
I. Critique et défense de l'Histoire. Dis-
cours prononcé ii l'Université de Kharkhoff
en 1807. Khurlhnff, 1807, in-i.
II. Des R('vnliitions opérées dans l'état
social au quinzième siècle. K/u/îi/io//', 1809,
in-i.
m. De la Civilisation des Tartares No-
(1) M. P. G. Aigueperse, dans sa « Biographie, ou
Dictionnaire historique des personnages de l'Auvergne »
fl836, 2 vol. in-8), n'a point consacré d'article à
M. A. Jeudy Dugour.
(2) Pour la liste de ses ouvrages antérieurs , voyez
« la France littér. », t. Il, au nom DuGorR.
gaïs dans le midi de la Russie européenne.
Kharkholf, 1816, in-8.
IV. Mémoire sur l'état actuel de l'hôpi-
tal impérial des pauvres malades à Saint-
Pétersbourg, avec des détails sur la nou-
velle institution des veuves de la charité.
Saint-Pélersbourg , Pliichart , 1817, in-8.
V. De la Diriction donnée à l'enseigne-
ment dans les universités. Discours. Saint-
Pétersbourg, 1823, in-8.
VI. De rintluence des lumières sur la
condition des peuples. Discours. Saint-Pé-
tersbourg, 1826, in-8.
VII. Du Rapport des lettres avec la mo-
rale. Discours. Saint-Pétersbourg, 1828,
in-8.
VIII. Essai sur l'histoire des enfants
trouvés, depuis les temps les plus anciens
jusqu'à nos jours, servant d'introduction
aux Recherches sur les enfants trouvés et
les enfants illégitimes en Russie et dans le
reste de l'Europe. [De J'iînpr. de F. Didot,
à Paris). Paris, rue de Grenelle Saint-Ger-
main, 59, 1829, in-8, 180 pag.
11 n'a été tiré que cent exemplaires de cet « Essai » ,
divisé ea douze chapitres, qui sert d'introduction à l'ou-
vrage suivant.
IX. Recherches sur les enfants trouvés
et les enfants illégitimes en Russie, dans
le reste de l'Europe, en Asie et en Amé-
rique ; précédées d'un Essai sur l'histoire
des enfants trouvés, depuis les temps les
plus anciens jusqu'à nos jours. Tome P
(et unique). Paris, F. Didot, 1839, in-8.
Le prospectus imprimé à Paris, par les frères F. Di-
dot, en 1829 {in-8, 16 p.), promettait cet ouvrage en
trois volumes avec 120 tableaux statistiques : le premier
seul a été publié.
Les recherches de l'auteur tendent à démontrer que
les établissements d'enfants trouvés sont contraires aux
mœurs et à la prospérité des nations (1).
-^ GOUTTEUX (Un) [le marquis de
Mirabeau].
(1) Les auteurs ùe « la Littérature française contem-
poraine », ont, t. 111, p. 321, cité le nom de M. Du-
gour, qui fait le sujet de cette notice, mais sans aucun
renseignement sur la personne de cet écrivain, sans ren-
voi à la « France littéraire » dans laquelle il a un article,
t. II, G51 . Aucun des neuf ouvrages que nous venons de
citer n'est rappelé dans le leur. Ou s'est borné à citer de
ce savant un «Mémoire justificatif pour Louis XVI, etc. »,
imprimé en 1793 ! ce qui donne à penser que M. Dugour
n'a pas écrit autre chose, ni avant, ni après.
Allons, messieurs les rédacteurs, encore un plagiat,
à ajouter à tant d'autres, pour le nom de Gouroff, et
vous dissimulerez votre Unwissenheit, en bibliogra-
phie bien entendu. Seulement, vous vous trouverez
avoir consacré, non pour la première fois, deux articles
à la même personne ; mais on l'excusera à des auteurs
qui n'ont jamais voulu sérieusement faire un livre
sérieux, et parlant se sont évité la peine de chercher
à rien apprendre.
203
G. P.
G. P. B. D. L. H. S.
204
Rêve d'un—, ou le Principal. {S. d..
mais vers la fin de 1788), in-8.
Brochure relative aux travaux de la prochaine Assem-
blée constituante.
+ G. P. [Gabriel PeignotJ.
I. Manuel bibliographique, ou Essai sur
les bibliothèques anciennes et modernes.
Paris, 1800, in-8.
II. Amusements philologiques, ou Va-
riétés en tous genres, etc., par — Philom-
neste, B. A. V. (bibliothécaire à Vesoul).
Parin. Remuard, 1808, in-8. — 2e édit.
Dijon. 182i, in-8. — 3« édition, lSi2,
in-8, plus complète.
III. Essai historique sur la lithographie,
renfermant : 1° l'Histoire de cette décou-
verte ; 2° une Notice bibliographique des
ouvrages qui ont paru sur la lithographie;
3° une Notice chronologique des ditTérents
genres de gravures qui ont plus ou moins
de rapport avec la lithographie, par — .
Paris, A. -A. Rnwuard. 1819, in-8.
IV. Essai chronologique sur les hivers les
plus rigoureux, depuis 396 avant Jésus-
Christ jusqu'en 1820 inclusivement. Paris
et Dijon, 1821, in-8, XV et 240 p.
V. Mémorial religieux et biblique, ou
Choix de Pensées sur la religion et l'Ecri-
ture sainte, par — . Dijon, 1824, in-18.
VI. Lettre à M. C. N. A******(Amanton),
sur un ouvrage intitulé : les Poètes fran-
çais depuis le xii' siècle jusqu'à Malherbe,
avec une Notice historique et littéraire sur
chaque poète (octobre 1824), et Notice
sur la nouvelle édition des Œuvres de
Louise Labé, Lionnoize, par—. Paris,
A.-A. Remuard, octobre 1824, in-8,
VII. Notice sur la vie et les ouvrages de
dom Nicole Janin.
En tête de trois ouwages de ce bénédictin, réim-
primés par les soins de G. Peignot. Dijon, 1825,
in-12.
VIII. Géographie statistique et spéciale
de la France. Dijon, V. Lagier, in-12,
110 pag.
IX. Virgile virai an Borguignon. Choix
des plus beaux livres de l'Enéide, suivis
d'épisodes tirés des autres livres, avec
sommaires et notes, publiés par C.-N.
Amanton, et un discours préliminaire
par — . Dijon, imp. de Frantin, 1831.
in-18.
Pierre Dumay, né en 1626, mort en 1711. est le
traducteur du premier li\Te et d'une partie du second ;
Paul Petit, licencié de Sorbonne, né le 21 janvier
1671 mort le 3 septembre 1734, a traduit la suitedu
second li\Te et les III, IV, V, M, Vil ; Philippe Joly.
dominicain, né en 1664, mort en 1734, a laissé les
\TII, IX et X ; François-Jacques Tassinot, ancien con-
seiller au parlement de Metz, né à Dijon, le 2 février
1654, mort le 20 mai 1730, fut traducteur des
XI et Xne livres.
Le premier liwe avait été imprimé en 1713, le se-
cond en 1719; l'impression du troisième, commencée
en 1720, ne va pas au-delà de 564 vers.
Cette édition a été tirée à 244 exemplaires sur
papier fin grand-raisin, et six sur grand papier fort de
Hollande. 0. B.
Voir Nodier, « Mélanges tirés d'une petite biblio-
thèque », p. 148, et l'ouvrage sur l'idiome bourgui-
gnon, par M. .Mignard.
G*** P**'' (le comte de), aut. dég. [Fr.
Darut, baron de Grand-Pré, lieutenant
général].
L'Aimable Petit-Maître, ou Mémoires
militaires et galants du — , capitaine au
régiment de Touraine, écrits par lui-même
à M. de Té***. Cythère, 1750, in-12.
-+- G. P*** [Louis-Germain Petitaix].
I. Projet d'une pétition présentée à l'As-
semblée nationale par des hommes de
loi, avoués, etc. Paris, 1791, in-8, VU et
33 pag.
II. Un Mot pour deux individus auxquels
personne ne pense, et auxquels il faut
penser une fois (Louis XVII et sa sœur).
Paris, l'an III de l'ère française (1795), in-8,
23 p.
III. Des idées de Rousseau sur la richesse
et sur son prix réel...
Inséré dans la « Décade littéraire et philosophique »,
12« année (1804). L'auteur a traité le même sujet
dans un article intitulé : « De la richesse », inséré
dans le même volume.
IV. Quelques contes. In-8, 15 pages,
contenant 1 1 pièces.
4- G.... P. (M.), avocat [L. Guichard,
père] .
Défense des propriétaires attaqués
comme détenteurs des biens prétendus
nationaux, par — . Paris, 1829, in-8.
-H G. P. B. [Guy Patin].
Cabinet de cantiques spirituels, propres
pour élever l'âme à Dieu, recueillis de
plusieurs pièces religieuses, par—. Troi-
sième partie. A Paris, Anl. de Sommaville,
1022, épi très 7 à 10, 154 p., contenant
153 cantiques.
L'épistre a très-ilustre {sic) et très-noble dame, D. Jac-
queline Do, est signée Guy Patin. •
-h G. P. B. D. L. H. S. [Gabriel Peignot,
bibliothécaire de la Haute-Saône].
I. Opuscules en vers, renfermant quel-
ques pièces fugitives et un j^oënie burles-
que. La Petite Franciade. Paris, an IX,
in-8, 72 p.
IL Bagatelles poétiques et dramatiques.
Paris, an IX, in-8, 2, 48 et 51 p.
C'est la seconde partie des opuscules ; elle contient
K Robin et Cidalise, ou les Ingrats punis » , comédie en
205
G. P. bibl. D. L. H. S.
GRAINDORGE
206
2 actes et en prose; la « Cassette », comédie en
2 actes et en prose.
+ G. P. bibl. D. L. H. S. [Gabriel Pei-
GNOT, bibliothécaire de la Haute-Saône].
Epître au grand Turc pour lui rede-
mander mon ami B..., envoyé en l'an III
à Mascate.
Insérée dans la « Décade philosophique », 2" tri-
mestre, an IX, réimprimée dans les « Opuscules » de
G. Peiguot, extraits de divers journaux, revues, recueils
littéraires, etc., avec une introduction par Ph. Milsand.
Paris, Techener, 1863, in-8.
+G. P. D. (le colonel)[G. P. Dandelln].
Réflexions sur le rachat par annuités des
prêts sur hypothèque foncière. Liéye, De-
soer, 1843, 'in-8, 33 p.
-h G. P. D. L'. [Graindorge, de Caen,
prêtre de l'Oratoire].
Lettre sur la mort de P. -F. d'Arerez de
la Tour, supérieur général de la congré-
gation de l'Oratoire cle Caen. Caen, 1733,
in-4, 11 p.
G. P. L., ancien pâtissier retiré, ps.
[l'abbé G. -P. Tarenne de Laval, prêtre
habitué delà paroisse Saint-Louis en l'Ile;
né à Lyon en 1763, mort à Paris le 7 juin
1847].
Le Pâtissier à tout feu, ou Nouveaux
Principes économiques de pâtisserie, à
l'usage des dames, etc. Deuxième édition,
considérablement augmentée. Paris, Aii-
dot, 1838, in-12, avec 6 grav.
La première édition, publiée dans la même année, ne
portait iiour nom d'auteur que : Par un ancien Pâtis-
sier retiré.
-h G. P... P. D. C. R. [Gabriel Peignot,
proviseur du collège royal].
Lettre au rédacteur du « Journal de la
Côte-d'Or «, sur,ia vente de la bibliothè-
que du duc dpxioxburghe.
Le même journal contient un article des « Noms et
surnoms », signé G. P. ; un autre : « Des Pâques de
1818 », signé Gab. P.... Une « Lettre du 21 février
1822, sur une secousse de tremblement de terre res-
sentie à Dijon », est signée P...; une autre « Sur le
centenaire anglais Thomas Parr ». G. M.
GR., ps. [Antoine Garnier, de Langres,
mort en 1710].
Les Rudiments de la langue latine, avec
des règles pour apprendre facilement et
en peude temps à lire, décliner et conju-
guer. Langres, vers 1710, in-8. — Nou-
velle édition, corrigée et augmentée de
trois degrés de comparaison. Sur V imprimé
à Langres. Metz, veuve de Jean Colliynon,
1737, 'in-8. — Nouv. édit., considérable-
ment augmentée dans cette sixième édi-
tion (par" François Bistac, son disciple et
son successeur, mort en 17o2). Langres,
Personne, Il i^, in-8.
Ce Rudiment, ainsi augmenté par Bistac, a été
réimprimé dans plusieurs villes de France, notamment
à Chaumont, à Lyon, à Avignon, à Auxerre, etc., etc.
Bistac avait déjà fait des corrections à l'édition de Lan-
gres, 1717. A. A. B— r.
-+- GR. [Grimond].
Le Veuvage du Cigne, conte, par—.
Besançon, 1787, in-4.
Ce M. Grimond était de Besançon; il est mort en
Russie, où il était passé au commencement de la révo-
lution, à la suite de nos princes. Il est auteur de
quelques autres pièces de vers qui ne dépareraient pas
nos recueils. A. A. B — r.
-+- G. R. (d'Yvetot) [Gustave Rouland,
plus tard ministre de l'instruction publique,
l)uis gouverneur de la Banque].
Des articles dans la « Revue de Rouen »
(1833-1834). A. C— L.
Nous pouvons indiquer les suivants •
« Essai sur la Réforme philosophique et littéraire en
France. » « Revue de Rouen », t. II (1833), p. 9 à
18, 309-324; t. 111(1834), p. 5-18, 133-143; —
M. de la Mennais. « Les Paroles d'un croyant »,
t. m (1834), p. 335-344. — « De l'Education
sociale en France », t. IV, p. 65-75, 129-140.
H- G. R. [Gustave Revillod].
La Chapelle Saint-Ferdinand. — Impr.
dans la « Nouvelle Bibliothèque littéraire »,
de Genève, 1853.
+ G. K. et G.R-t. [Gustave Ri-
gollot].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
-f- G— R. [Grosier].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle ».
-i- G... R... [G. Régnier].
Les Jeux de l'amour, contes en vers,
par — , (homme d'affaires à Averton , près
Alençon). Paphos (Alenço7i), 1785, in-12.
GRACE (Félix de la). Voy. La Grâce.
GRACOBUD (mademoiselle de), trad.
supp. [mademoiselle de Lubert].
La Princesse Coque d'œuf et le Prince
Bonbon, trad. de l'arabe (composé enfran
çais). La Haye {Paris), 1745, in-12.
GRADUÉ DE CAMPAGNE (Un), aiit. dég.
[Bernard, conseiller au bailliage de Bourg
en Bresse].
La Suppression de tous les droits féo-
daux. 1790, in-8.
+ GRAHAM (J.) [Arthur Stevens].
Des articles d'art dans le « Figaro «.
+ GRAINDORGE (Frédéric -Thomas)
[H.Taine].
Vie et opinions de M. — , recueillies et
publiées par H. Taine, son exécuteur tes-
tamentaire. Paris, 18G7, in-12.
207
GRAINVILLE
GRANDS-VICAIRES
208
Le litre du livre annonce l'auteur comme décédé ; de
son vivant il était principal associé commanditaire de
la maison Graindorge et C<= (huiles et porc salé) à Cin-
cinnati (Etats-Unis d'Amérique), docteur en philosophie
de l'Université de léna.
Cette critique est empreinte d'une ironie mordante.
GRAINVILLE, nom abrév. [Charles-Jo-
seph DE Lespi.ne de Grai.wille].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Grai.nville. '
GRAINVILLE (l'abbé), nom afc/'ér. [Jean-
Baptiste-François-Xavier Cousix de Grai.n-
ville].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Grai.nville.'
GR.4.MME (Philippe), imprimeur à L'ége,
ps. [dom Cléue.ncet].
Lettre de — , à l'auteur (Denesie) de la
« Lettre sur le nouvel .\brégé de l'histoire
ecclésiastique ». 1739, in-12.
Denesie publia : Réponse à la lettre d'un Quaker
adressée sous le nom de — à l'auteur des Observations
sur le nouvel « Abrégé de l'histoire ecclésiastique » .
Sans nom de lieu, 1759, in-12.
GR.\N.... (de), anagr. [Génard].
V. aux .\nonyraes « École de l'homme ».
4- GR.AN LOS OUY, anagramme [Louis
Garon] .
Hymne du Saint-Esprit pour le jour de
la P'entecoste.
Cet hymne se trouve à la suite des « Stances sur
l'ancienne confrairie du Saint-Esprit », fondée en la
chapelle du Pont du Rosne à Lyon, par Louis Garon.
Lyon, Claude Larjot, 1609 , in-8, livret devenu
si rare, que M. Coste n'en possédait dans sa Biblio-
thèque lyonnaise qu'une copie manuscrite.
+ GR.\ND (Un) [de Falkenskiold].
Mémoires authentiques et intéressants,
ou Histoire des comtes deStruensée et de
Brandt, édition faite sur le manuscrit tiré
du portefeuille d'— . Londres, 1789. in-8,
2oo pag.
Cet ouvrage parut en allemand à Francfort en 1788 ;
il a été traduit en anglais.
+ GR.WD AUTEUR (Un) [Cailleau].
Tragédie de Zulime, en o act. et en v.,
petite pièce nouvelle d'un — . A Satyrico-
mauic, chez Sévère-Mordarît, rue de Bon
Conseil, à la Franchise. Aux dépens de l'au-
teur, 1762, in-8, 32 p.
On trouve dans la « Correspondance de Voltaire » ,
une lettre du 13 avril 1774, adressée à l'auteur de
cette parodie. 0. B.
+ GR.AXD HO.MME TOMBÉ DE H.AUT
(Un) [Georges-Marie Mathieu-Dairnvaell].
La République ou la Monarchie à pile
ou face. Paris, G. Dairnvaell. 1849, ia-18
23 p.
a ' + GRANDE DAME (Une) et une petite
i dame [Hippolyte Babou].
1 Vive le luxe I La comédie de M. Dupi-
' gnac, réponse à M. Dupin, par—. Paris,
! 1865, in-8.
-h GR.\NDF0RT (M"^ Manoel de) [née
Marie Lasper].
M°>« de Grandfort a publié, à la Nouvelle-Orléans,
le « Coup d'œil », et en France, « l'Autre monde »,
« Eva », « Ryno ». On lui doit de nombreux articles
dans les journaux et les revues de Paris.
-h GR.\NDIN DE CH.4.MPIGN0LLES
[Edmond et Jules de Goncourt].
Ruelles et Alcôves, in-18.
I Ce livre, annoncé par MM. de G. dans un article de
I « Paris » (17 novembre 1852) oii ils en donnaient de
: prétendus extraits, est une mystification qui valut à la
I Librairie Nouvelle plus de cinquante demandes d'ama-
! leurs surexcités ; le volume ne parut pas, et pour
' cause : œu^Te et auteur, tout était supposé. (M. T.)
GRAND.MENIL. anc. comédien français,
nom abrév. [J.-B. F.4UCHARD de Graxdme-
' ML, mort en 1816, membre de l'Institut].
Le Savetier joyeux, opéra-comique en un
acte. Paris, Praitll, 17o9, in-8, 47 p.
GR.\ND-NEZ (le chev. du). Vovez
D. G. N, I, 933 b.
-h GR.AND-PÈRE (Un) [Salle].
Souvenirs d'un demi-siècle, racontés
par un— à son petit-fils. Chdions, 1838,
in-8.
GR.ANDPRÉ, nom abrév. [Darut de
GrandpréJ.
Pour la liste des ouvrages de deux
frères portant le même nom, voy. le t. III
de la » France littéraire », à Grandpré.
-+-GR-\NDPRÉ(M""^de)[M"^CHEv.\LiER].
I. Une Héroïne. Paris, Dentii, 1862.
in-12.
II. Le marquis de Valvert, comédie de
salon. 1863, in-12.
GR.\NDPRÉ (le comte de), nom abrév.
[le comte Louis-Marie-Jos. O'Hier de
Grandpré].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez le
t. III de la « France littéraire », àGRANO-
-\- GRANDPRE (de) [Pierre de Castel-
L.\NE, fils du maréchal].
lia participé, en 1857, à la rédaction du « Cons-
titutionnel » sous ce pseudonyme.
-+- GRANDS- VICAIRES (Un des) [labbé
Delanoë].
Eloge historique de feu monseigneur
Charles-Louis de Salmon-du-Chatellier,
évèqued'Evreux, par un de ses—. Evreux,
Canu. impr., 1842, in-12. Pièce.
209
GRANDVAL
GRANGE
210
GRANDVAL (le sieur), ps. [J. du Ver-
mer DE Hairanne, abbé de Saint-Cyran].
Vie de la Sainte Vierge. Paris, 1664:
Ihid., Jombert. 1088, in-12.
GRANDVAL, père et fils, nom abrév.
[Ragot de Grandval].
Pour la liste de leurs ouvrages, voy. le
t. III de la « France littéraire », à Grand-
val.
4- GRAND-VICAIRE (Un) [Nic.-Jos.
Selis].
Lettre d'un— à un évoque, sur les curés
de Champagne. 1790, in-8.
+ GRAND- VICAIRE DU DIOCÈSE d'A.
(Un) [M. Emerv].
Lettre à un (Airé du même Diocèse, sur
la translation de la solennité du Dimanche
au décadi, datée du 29 floréal an VI (19 mai
1798). Sans nom de ville, ni d'imprimeur,
in-8, 8 p.
On lil à la page 6 que Bacon, Descartes, Leibnitz,
Newton, crojoient à la Religion, et qu'ils étoient à la
lète de toute la littérature et de toutes les hautes
sciences. On reconnoit à ce langage celui qui a écrit
sur Bacon, Descartes et Leibnitz, et qui préparoit un
ouvrage sur Newton. M. Emery prend le titre de grand
vicaire d'A. (Auch, Angers, ou Alais). Il étoit parti-
culièrement lié avec M. de La Tour Du Pin, archevêque
d'Auch, qui avoit recommandé dans son diocèse de
suivre en tout les avis de M. Emery. Tout le monde
sçait quelle étoit l'intimité de M. de Bausset, évèque
d' Alais, et de M. Emery : ces deux prélats pouvoient
bien l'avoir nommé leur grand-vicaire. Enfin M. Emery,
avant d'être supérieur général de Saint-Sulpice, avoit
été supérieur du séminaire d'Angers, et grand-vicaire
du même diocèse; il est probable qu'il en avoit con-
.servé les pouvoirs.
4- GRANDVILLE [Jean-Ignace-Isidore
GÉRARD, né à Nancv en I8()3, mort en
1847].
I. Scènes ■'de la vie privée et publique
des animaux, vignettes par Grandville.
Paris. 1840-42, 2 vol. in-8. — 1852,
in-4.
II. Un autre monde. 1843, in-8.
III. Cent proverbes. 1844, in-8, SO
planches.
IV Album Déranger, 1848, in-8, 84 gr.
sur bois.
V. Les Fleurs animées, texte par Alph.
Karr, Taxile Delord et le comte Fϔix.
Paris. 1846, 32 grav.— 1837, 1839.
VI. Les Etoiles, texte par Méry. Der-
nière féerie, 18i9, in-8.
VII. Drôleries végétales. 1830, in-8.
VlU. Les Papillons, 1832, in-8, 20 pi.
IX. Les Métamorphoses du jour, texte
par H. de Beaulieu, avec une Notice sur
Grandville, par Ch. Blanc. 1833, in-8.
70 planches.
X. Petites Misères de la vie humaine.
Grandville a illustré la « Vie de Napoléon n.
les « Fables » de La Fontaine, les « Fables » de
Florian, les « Voyages de Gulliver », les « Caractères
de la Bruyère », « Don Quichotte », « Jérôme Paturot »,
de L. Reybaud. 11 travailla au journal la « Caricature ».
On lui doit encore : le « Convoi de la liberté », le
« Mat de cocagne » , la « Basse-cour » ; Suite de cro-
quis : les « Pipes », les « Parapluies », les « Cannes ».
les « Chapeaux », les « Cols », etc.
Voir sa biographie dans « l'Atlienasum français » du
i2 mars 1853; consulter aussi un article de M. Lou-
vet dans la « Nouvelle Biographie générale », t. XXI,
col. 6G3, et la « Littérature française contemporaine»,
par Louandre et Bourquelot. Un critique distingué a dit
avec raison : « Grandville se distingue par la profon-
deur de l'observation et de la critique, par l'ingénieuse
tournure de l'idée, par la frappante vérité des portraits.
Il a sondé les replis du cœur humain, il a étudié la vie
et il en reproduit avec esprit les diverses situations. Ra-
lement il fait rire ; il fait songer; ses dessins sont de
la haute comédie. »
+ GRANDVILLE (Nicolas) [Léon Pau-
let].
La Balance. To-Hu-Bo-Hu. Grandville
dans les étoiles, publié par—, des acadé-
mies de Bléfuscu et de Bobdingnac, che-
valier de l'ordre des Papefigues, grand-
cordon de l'ordre des Altérés, in-8.
+ GRAKDVOINET, marguillier [Hor-
.\u\g] .
La Création du monde. Le purgatoire,
l'enfer, le paradis et propos divers. Confé-
rence où Pessard, curé de Boëge, expose,
et Perravet, adjoint, répond. Recueillie
par — . Vuiz-en-Sallaz, imp.J. -M. Renaud,
'1834), in-8, 14pages. -2*= édit. [Genève).
imp. Fick (1864), in-8, lOpages).
La deuxième édition porte le nom de l'auteur.
GRANGE (la). Voy. LA GRANGE.
GRANGE (1) (Eugène), ps. [Eugène-
Pierre Basté], auteur dramatique.
I. Avec M. Dennery (Eugène Philippe) :
les Petits Souliers, ou la Prison de Saint-
Crépin, vaudeville en un acte; représenté
sur le théâtre du Panthéon, le 2 décembre
1836. Paris. Nobis, 1837, in-8, 22 p.
Formant la quinzième livraison du tome I"' du
« Musée dramatique » .
II. Avec Alex. Ferré : le Fils du portier,
vaudeville en un acte ; représenté sur le
théâtre de l'Ambigu-Comique, le 21 mai
1837. Paris, Morain. 1837, in-8.
III. Avec M. A. Dennery (Eugène Phi-
lippe) : le Tour de faction.' drame- vaude-
ville en un acte ; représenté sur le théâtre
des Variétés, le 20 juillet 1837. Paris, de
l'imjir. de Bondeji-lhtprè, 1837, in-8. 16 p.
(1) Sur le frontispice de la première des pièces
que nous citons, le pseudonyme de M. Basté est ortho-
graiiliié Granger.
211
GRANGE
GRANGE
212
rV. Avec Théod. Pein : Eric-le-Fou,
drame-vaudeville en deux actes; repré-
senta sur le théâtre de la Porte Saint-An-
toine, le 23 juillet 1837. Paris, Marehant.
1837, in-32, (54 p.
V. Avec Dennery (Eugène Philippe) : uno
Femme de lettres, folie-vaudeville en un
acte; représenté sur le théâtre des Folies-
Dramatiques, le 1 i novembre 1837. Pam,
(le l'impr. de Doiidey-Dupré, 1837, in-8,
12 pag.
VI. Avec le même ; Gras et Maigre,
bouffonnerie en un acte ; représentée sur
le théâtre du Palais-Roval, le 23 février
1838. Paris, Marchant, 1838, in-18 .
16 pages.
VIT. Avec MM. A. Dennery (Eugène Phi-
lippe) et Cormon (P. -Et. Piestre) : Ra-
phaël, ou les Mauvais conseils, drame en
trois actes; représenté sur le théâtre de
r Ambigu-Comique, le 30 juin 1838. Pa-
ris, de l'impr. de Dondey-Dupré, 1838, in-8,
2i pag.
VIII. Avec MM. Rougemont et Dennery
(Eugène Philippe) : la Reine des blanchis-
seuses, vaudeville en deux actes ; repré-
senté sur le théâtre des Variétés, le 23 sep-
tembre 1838. Paris, de l'impr. de Dondey-
Dupré. 1838, in-8, 24 pag.
IX. Avec MM. Dennery (Eugène Phi-
lippe) et (Ernest) Bourget : 18-40, ou la
Guerre des saisons, revue-vaudevillo en
un acte ; représenté sur le théâtre de la
Gaîlé, le 29 décembre 1839. Paris, Mifliez,
1840, in-8, 16 pag.
Formant le n» 31 du « Répertoire dramatique ».
X. Avec M. Dennery (Eugène Philippe) :
le Dernier oncle d'Amérique, vaudeville en
un acte; représenté pour la première ibis
sur le théâtre du Panthéon, le l""" février
1840. Paris, rued'Enghien, n° 10; Mifliez,
1840, in-8, 16 pag.
N» 48 de la collection précédemment citée.
XI. Avec M. Ernest Bourget : le Retour
de Saint- Antoine, prologue- vaudeville en
un acte; représenté sur le théâtre de la
Porte Saint-Antoine, le 18 avril 18-40.
Paris, Vert, Gallet, 1840, in-8, 16 pag.
43« numéro de « Paris dramatique ».
XII. Avec MM. Selme Da\enay et Abel
[Abel Lahure, architecte] : le Pâté de
Chartres, vaudeville en un acte ; représenté
sur le théâtre de la Porte Saint-Antoine,
24 octobre 1840. Paris, Gallet. etc., 18i0.
in-8, 10 pag.
Cette pièce fait partie de la collection précédemment
citée. -
XIII. Avec M. Dennery [Eugène-Phi-
lippe] : Feu Peterscott, vaudeville en deux
f fi I actes ; représenté sur le théâtre des Va-
I riétés, le 24 décembre 1841. Paris, Tresse.
1842, gr. in-8, 24 pag. à 2 colon.
Faisant partie de la « France dramatique au xixf
siècle ».
XIV. Avec le même : Amour et amou-
rette, drame en cinq actes, mêlé de chants ;
représenté sur le théâtre des Folies-Dra-
matiques, le 12 avril 1842. Paris. Marchant.
1842, in-8, 16 pag.
Faisant partie du « Magasin théâtral ».
XV. Avec M. Cormon (P.-Ét. Piestre) :
les Deux Factions, vaudeville en un acte ;
représenté sur le théâtre des Variétés, le
30 avril 1842. Paris, Beck. Tresse, 1842,
in-8, 12 pag.
N" 208 du « Répertoire dramatique des auteurs
Contemporains ».
XVI. Avec M. Dennery (Eugène Philip-
pe) : la Dot d'Auvergne, vaudeville en un
acte; représenté sur le théâtre du Palais-
Roval, le 21 août 1842. Paris, Marchant.
18 12, in-8. 12 pag.
Faisant partie dn « Magasin théâtral ».
XVII. Avec le même : Pauvre Jeanne,
drame-vaudeville en trois actes. (Théâtre
des Folies-Dramatiques, le 30 mars 1843).
Paris, Marchant. 1843, in-8, 28 pag.
Faisant partie du « Magasin théâtral » .
XVIII. Avec le même : les Bohémiens de
Paris, drame en cinq actes et en huit ta-
lileaux ; représenté sur le théâtre de l'Am-
bigu-Comique, le 27 septembre 1843.
Paris, Marchant, 1843, in-8, 44 pag.
Faisant partie du c Magasin théâtral. »
XIX. Avec le même : la Grisette de qua-
lité, drame-vaudeville en ([uatre actes;
représenté sur les Folies-Dramatiques, le
2 mai 1844. Paris, Marchant, 18i4, in-8.
28 pag.
Faisant partie de la même collection.
XX. Avec M. Cormon (P.-Ét. Piestre) :
les Premières Armes du Diable, vaudeville
fantastique en cinq actes, représenté sur
le théâtre des Fohes-Dramatiques, le 19 no-
vembre 1844. Paris. Marchant, 1844, in-8,
44 pag.
Faisant partie de la même collection.
XXI. Avec le même : un Mari qui se
dérange, comédie- vaudeville en deux actes.
I Théâtre du Gvmnase-Dramatique, le
23 mars, 1846). Paris. Michel Léry, 1846,
in-8, 24 pag.
Faisant partie de la « Bibliothèque dramatique » .
XXII. Avec le même et M. Leprévost :
les Amours d'une rose, ou Hannetons,
213
GRANVAL
GRENADIER
214
fleurs et papillons, vaudeville fantastique
en trois actes. (Théâtre des Folies-Drama-
tiques, le -29 octobre I8i0). Paris, Mar-
chant, \U(S, rn-8, 28pag.
Faisant partie du « Magasin théâtral » .
-j- Voir dans le « Catalogue de la librairie fran-
çaise », par M. Otto Lorenz, t. II, p. 492, une très-
longue liste d'ouvrages dramatiques signés du nom de
Grange et qu'il serait inutile de signaler ici.
+ GRANVAL [le comte Adolphe Rib-
bing].
Les Commères, opéra-comique en un
acte, représenté en 1847.
GRASSET (Gabriel) et associés, ps.
[Voltaire].
Epitre dédicatoire (des Guèbres, ou la
Tolérance, tragédie de Voltaire) à M. de
Voltaire. — Imp. en tète de l'édition de
cette tragédie, sans lieu d'impression (Ge-
nève). 1769, in-8, 116 pag.
La ruse n'était pas nouvelle. Voltaire lui-même
l'avait employée en se faisant adresser ses « Lettres
sur la Nouvelle Héloïse » .
-^ GRASSOT [Lhéritier].
Grassotiana. Recueil de calembourgs,
fariboles, jeux de mots, coq-à-l'âne... ^-
Paris, Parmantier. 18o6, in-32.
-+- GRASSOT [Clément Caraouel].
Grassot en Italie, lettres familières et
romanesques. Paris, Bavard, 1838, in-18.
GRATIEN, ps. [l'abbé Guill. -André-René
Baston].
La Rareté, ou les Insermentés défendus
et pleinement justifiés. Sans nom de ville et.
sans date {Rouen, 1792), in-8.
GRAVE (madame de la). Voy. LA
GRAVE.
GRAVELOT, J9S. [Hubert-François Bour-
guignon, dessinateur, frère du célèbre
d'Anville, mort en 1773.]
Pour la liste de ses ouvrages, voy. le
t. III de « la France littéraire », à Gra-
velot.
j- Voir l'ne appréciation judicieuse du talent de cet
ingénieux artiste dans le « Trésor de l'art et de la
curiosité », de M. Charles Blanc, et consulter aussi
une notice de MM. E. et J. de Concourt, dans la « Ga-
zette des Beaux- Arts », février d868.
-h GRAVIER (Paul) [Achille Lauzières
DE ThEMINES].
Chronique parisienne de « la Patrie » .
GRAVIÈRE (LudovicLA). Vov. LA GRA-
VIERE.
+ GRAVILLON (Arthur de) [A.-A. PÉ-
ricaitd].
I. Méditation en chemin de fer, ou des
Destinées de la poésie dans ses rapports
avec l'industrie. Paris, 1836, in-12.
II. Elévations. Paris, 1860, in-12.
Quelques autres ouvrages indiqués (au nombre de six
en tout) dans le « Dictionnaire des Anonymes » de
M. E. De Manne, 3« édition. Le « Catalogue général
de la librairie », par M. Otto Lorenz, eu signale neuf,
mais il ne révèle pas le nom caché sous le pseudo-
nyme.
4- GREC (Un) [Constantin-Agathophron
NiCOLOPOULO].
Des articles dans le journal le « Mentor «,
publié à Paris en 1826.
GRÉCOURT (l'abbé de), nom ahrév.
[J.-Bapt.-Jos. ViLLART DE Grécourt, cha-
noine de Saint-Martin de Tours].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » à Grécourt.
-4- GREEVES (Eliacin) [Hildever La-
garde, de Nantes].
Amour et poésie, par— .Par/s, Garnier,
1834, in-12.
-h GREFFIER DE L'HOTEL DE VILLE
DE PARIS (Un) [Jean de Troyes] .
Chronique scandaleuse, ou Histoire des
estranges faicts arrivés sous le règne de
Louis XI, de 1460 à 1483, escrite par — .
1620, in-4.
11 y a plusieurs éditions de celte Chronique. Voir le
« Manuel du libraire » .
-f- GRÉGOIRE (A.) [Lombard, de Lan-
gues].
Voy. Exécuteur des hautes ouvres,
I, 1277 a.
-+- GRÉGOIRE (d') [Adrien Decour-
CELLES] .
Un Dictionnaire humoristique paru d'a-
bord au .( Figaro », et publié en volume
chez Hetzel. '(« Les Tablettes du docteur
Grégoire ». In-18, 1869.)
-I-GREGORIO (don), pseudonyme [l'un
des Fellens, aut. d'un article sur l'Inqui-
sition, impr. dans l'un des trois volumes
de la « Revue historique ».]
GREMAUD (Jean-Joseph), de Vuippens,
ps. [Louis Bourgeois, ancien châtelain
des Clées] .
La Pinte où l'on va, ou le Poile à Jean-
Pierre [sic). Vuippens [Yverdon), 1801,
broch. in-8.
-+- GRENADIER DE LA GARDE NATIO-
NALE (Un), [Le comte Alex, de la
Borde].
Quarante-huit heures de garde au châ-
teau des Tuileries, pendant les journées
des 19 et 20 mars 1813. Paris,, de l'impr.
de Didot, 1816, pet. in-fol.
Tiré à quelques exemplaires seulement, et non mis
en vente.
'2in
GRENADIER
GRIMM
216
b\
+ GRENADIER DE LA GARDE NA- a
TIONALE (Un) [M. Arda.nt du Picy].
Divagations politiques sur les affaires
du temps, par—. Paris. Tetot, 1831,
in-8. !
GRENADIER DE LA VIELLE ARMÉE
(Un), a ut. dég.
Adresse au Roi. Paris, Plassan, 1818.
in-8, 36 pag.
+ GRENIER (Léon) [Noël Picard].
Les Leçons de province, par—. .4^6?-
rille. 18()i. in-3:2.
4- GRENIER A SEL (le) [Voltaire].
Remontrances du—. In-8, 14 p.
Pièce en faveur du parlement Maupeou. Voltaire a
composé quelques autres écrits sur le même sujet et
dans le même sens {Sote de M. Beuchot). A. A.B— r.
GRESSET. apocr. [Michel de Ccbières-
Palmézeaux].
Vo\ . I, 654 b, article Castelvadra.
GREVÉ (Victor), trad. pseiid. [Ant.
Fusij.
Le Mastigophore, ou le Précurseur du
zodiaque, contre Juvain Solanicque (Nie.
Vivian) ; trad. du latin. 1609, in-8.
Voyez ce que dit de cet ouvrage le P. Niceron,
t. XXXIV, p. 310.
-|- Consulter sur c«t écrit « r.\nalecla Biblion » ,
de M. DuRoure, t. II, p. 128.
Antoine Fusi, après avoir été curé à Pans, fut pour-
suivi comme magicien et déhanché ; après cinq ans de
prison, il parvint à s'enfuir à Genève, et s'y maria. Un
de ses fils passa en Turquie et se fit musulman. Le
« Mastigophore •> est un libelle rabelaisien trop long,
mais rempli de verve et de gaité mordante, oii toutes les
langues vivantes on mortes, tous les patois français,
tous les argots populaires viennent servir la colère de
l'auteur contre son critique.
Après l'avoir qualifié He frelon, de punaise, de bé-
ilouin, après l'avoir appelé épi sans grain, chandelle
sans suif, potage sans sel, cervelle composée de tètes
de lièvre et de mulel, Fusi termine ainsi sa longue
et furieuse diatribe : « Va donc, et regarde de tirer
mieux une autre fois , sous peine d'une rechute qui
te coûtera davantage; pardonne à la hâtivilé si lu n'es
servi si poliment; adieu, jusqu'au retour. »
GRIBEALTAL. nomabrév. [Jean-Baptiste
Vaolette Frechexcoirt de Gribe.\uval].
Pour la liste de ses ouvrages, vov. « la
France littéraire » à Gribe.\uv.\l.
+ GRIGOU [l'n], psetid. [Dla.ncv].
Système des divagations peu économi-
((ues du citoven Proudlion, par — . Paris
Vialat, 18iy," in-8, :24 pag. L. A. B
GRILLOT (le bedeau), pseiid. [Fougère:
DE Mo.mbru.x].
Discours (en vers) prononcé au Roi pat
un paysan de Chaillot. 1744, in-4, 8 pag.
Catalogue manuscrit de l'abbé Goujet.
GRIM.\REST. père et fils, uom abrev.
[Le Gallois, sieurs de Grimaret].
Pour la liste de leurs ouvrages, voy.
« la France littéraire », à Grimarest.
-^G. R. I. M.... DE LA R. E. Y. N..
pseudonyme [Rivarol et Champcenetz].
Le Songe d'Athalie. 1787, in-8, 20 p.
GRIMM (le baron Frédéric Melchior de),
envoyé du duc de Saxe-Gotha à la Cour de
France et ministre plénipotentiaire de l'im-
pératrice de Russie près des États du cercle
de la Basse- Saxe.
1. Correspondance littéraire, philoso-
phique et critique, adressée à un souverain
d'Allemasne. Par le baron Grimm et Dide-
rot. Paris, 1813-14, 17 vol. in-8; Ibid.,
18-29, 16 vol, in-8.
Pour des détails sur les différentes éditions de cette
Correspondance, voy. l'article Grimm de « la France
littéraire », t. m, 479.
i< Grimm n'est pas l'auteur de la Correspondance litté-
raire qu'il a plu à quelques éditeurs ignorants de lui
attribuer ; il n'avait ni le loisir ni le talent de la com-
poser. C'est l'ouvrage de Diderot, de madame d'Enx.w
et de leurs faiseurs. Il ne faudrait pas avoir lu ce que
Grimm a bien évidemment écrit, pour lui faire l'honneur
d'une correspondance dans laquelle on trouve tout ce
qui manquait au baron : de vastes connaissances litté-
raires, un goût souvent très pur, un talent d'observa-
tions, un tact qui n'a rien de germanique, et un style
dont aucun de ceux d'outre-Rhin ne s'était jamais avisé.
Toute la part que Grimm peut avoir eue à cet ouvrage,
a doncété de la faire faire pour des souverains et même
pour des princes subalternes, dont la protection lui était
d'autant plus précieuse que c'était à elle qu'il devait ■:»
fortune diplomatique. Rien ne contraste mieux avec
cette correspondance, que celle qu'il entrelient avec
Catherine et avec Frédéric : c'est là que Grimm se
montre ce qu'il est, un pau\Te courtisan qui se creuse
l'esprit pour trouver de nouvelles flagorneries. Il épuise
la coupe de la flatterie à chaque phrase qu'il écrit; les
formes les plus basses sont celles qu'il emploie de pré-
férence. Le nain, il croit agrandir ses héros en se
rapetissant encore '. Il semble qu'il ne pu'sse en mesurer
la hauteur qu'en se mettant sous leurs pieds. Ce sou-
verain littéraire qui aurait parié avec tant de morgue de
Rouiseau, ne veut pas, comme ce philosophe, que
l'homme redescendu à l'état de nature, marche à quatre
pattes; il trouve encore dans cette attitude quelque
chose de trop altier ; c'est sur le ventre qu'il rampe au
pied des trônes. Nous avons lu de quelle manière il
recommandait il y a cinquante ans, à .M. le prince de
Nassau-Siegen, le jeune et depuis si infortuné comte de
Sombreuil. On ne sait en lisant cette lettre si la langue
n'a pas encore plus de reproches à faire au baron de
Grimm que le goût et les convenances. Quoi qu'il en
soit, il ne nous manque que de connaître l'histoire
secrète de la littérature du temps, pour dire positivement
, de qui il avait acheté ses « Lettres » sur la littérature
allemande, et sur « Omphale », tragédie lyrique de La-
I niothe-Houdard (ilSS), « le Petit Prophètede Bœmisch-
I broda » (17.">3|, et la dissertation « sur le iioénie lyri-
que », insérée dans l'Encyclopédie, et pour révéler le
nom de celui qui lui écrivait ses lettres au grand Fré-
déric. Tandis que d'autres faisaient pour lui la litté-
-217
GRLMM
GRISOLLES
21 S
rature de la diplomatie, il faisait, lui, la diplomatie de
laliMrature ». P. K. A— s.
IL Mémoires politiques et anecdotiques,
inédits, du — ', agent secret à Paris de l'im-
pératrice de Russie, de la reine de Suède,
du roi de Pologne , du duc des Deux-
Ponts, du prince de Saxe-Gotha et autres
souverains du Nord, depuis l'année 1743
jusqu'en 1789 ; traduits de l'allemand par
M. Zinmann. Paris, Leromje-Wolf, 1821),
2 vol. in-8.
-\- Ces « Mémoires » inédits sont, comme tant
d'autres publiés à la même époque, apocryphes. Le
priHendu traducteur, M. Zinmann, est tout simplement
M. Dufey (de l'Yonne), connu par d'autres ouv.-ages.
GRLMM, j)s. [Amédée Achard].
L Lettres parisiennes de — . Imprimées
dans le journal « l'Époque », en 18-46 et
18i7.
IL Lettres sur les mariages espagnols.
- Ibid.
-+- IIL Chroniques parisiennes dans
« l'Illustration ». Des articles dans « le
Pamphlet ».
-h GRLMM (T.) [Oscar de Poli].
Des articles dans le journal « l'Etin-
, celle ».
-1-GRIMM (Thomas) [Eugène Nvon].
Des Chroniques dans la « Revue pour
tous. »
-t-GRIMM (Pierre) [Charles Colignv].
Des articles dans « l'Artiste ».
+ GRLMM (Thomas).
Les articles de ce prétendu successeur de Timothée
Trimni au « Petit .Journal » (1869), sont rédigés en
commun par les collaborateurs habituels de cette publi-
cation.
GRIMOD DE LA REYNIÈRE, apocr.
[Rivarol et Champcenetz].
Voy. G. R. I. M... DE LA U. E. Y. N.
+ GRIMOD DE LA REYNIÈRE (A.-B.
L.), plagiaire.
Vcy.'l. 680 /^ Célibataire (Un).
GRINBERGHEX (le prince de), aut supp.
[labbé Pic, précepteur du prince de Grin-
berghen].
Timandre instruit par son génie ; traduit
du grec, parle P. D. G. Paris, 1702, in-12.
Voy. les essais critiques de prose et de poésie. Paris,
Bibou, n03, in-12, p. 14.
GRINGOIRE (Pierre), nom qu'il a plu à
Paul Delasalle (1) d'inscrire en tête d'un
rt ! volume de Vers qu'il a publié en 183H.
[Paris, Charpentier, in-18).
-4- GRINGOIRE (Pierre) [Firmin .Iavei.].
Des articles dans le « Hanneton ».
GRISBOURDON (le P.), ps. [de .Tun-
quières].
Épître du — à M. de V*** (de 'Voltaire),
sur le poëme de «la Pucelle». Sans datr
(1736), in-12, xi pag.
GRISIER, maître d'armes à Paris, aiil.
supp. [le comte Ludovic d'HoRBouRc; (1)].
Les Armes et le duel, par Grisier, pro-
fesseur deLL. AA. RR. les princes fils du
roi, à l'École royale polytechnique, au
collège royal Henri IV et au Conservatoire
de musique (I). Ouvrage agréé par S. M.
l'empereur de Russie ; précédé d'une Pré-
face anecdotique, par A. Dumas. Notice
sur l'auteur, par Roger de Beauvoir; Épî-
tre en vers, de Méry; Lettre du comte
Ludovic d'Horbourg;" dessins par E. de
Beaumont. Par/. V. Garnier frères, iSil. gr.
in-8, 383 pag., avec dessins.
— 11 n'y a donc rien d'original en ce moment à
(1) Né à La Haye du Puy (Manche), en 1842, mort
à Auteuil, en 1845. Voir une notice sur cet écrivain,
par M. G. Mancel, de Caen, formant la 27» livraison
des « Normands illustres » .
— Une seule chose.
— Apprenez-moi vite...
— La publication d'un maître d'armes, qui a beau-
coup d'esprit.
— Vous l'appelez ?
— Grisier.
— Je l'ai beaucoup connu. !1 a trop d'esprit pour sa
profession. Je me souviens d'avoir lu dans sa salle
d'armes cette inscription d'une étourdissante originalité :
Exterminez, grand Dieu, de la terre oii nous sommes,
Quiconque avec plaisir répand le sang des hommes.
Ces deux vers de Mahomet chez un maître d'armes 1
Je ne sais s'il n'y a pas autant de mérite à les avoir
placés sous forme d'inscription qu'à les avoir faits.
— Ce livre estdonc, comme je vous ledisais, illustre
mort, un recueil charmant et instructif d'anecdotes, de
préceptes , de règles, de réflexions. On le lit comme
on lisait autrefois «Adolphe » . Il est moins mélancolique,
mais aussi paradoxal parfois. L'auteur veut, à force
d'esprit, et il y réussit souvent, faire croire que son art
doit marcher de pair avec la poésie, la politique, la
peinture et même la médecine. La médecine du duel '
c'est adorable.
Et comment s'appelle ce livre, me dit-il, pour que
j'en parle à Saint-Georges?
— « Les .\rmes et le Duel » .
Extrait d'un nouveau Dialogue des morts,
tiré du « Charivari. »
-|- Dans la « France littéraire », t. XI, Quérard dit
que M. A.-L. Ravergie a eu part à la composition de cet
ouvrage.
GRISOLLES (mademoiselle de), aiil. supp.
[de Beauclair].
(1 Futur auteur, nous assure-t-on, des Mémoires du
général Dumas, père du marquis de la Pailleterie, de ce
brave qui crut tout bonnement être le père d'uu citoyen
(V. t. 1er, col. 1022, /•).
219
GRISON
G....T.
220
Histoire de —, écrite par elle-même.
Londres, 1770, in-8.
H- GRISON ( Son Altesse sérénissime
Maître) [Hoverlant de Beauwelaere] .
Lettre autoijraphe de—, prince des Ali-
borons du village d'Orcy, à Son Altesse,
maître Roussin, prince des bourriques du
village de Skarbeck. (S. l. n. d.), in-8,
16 pag.
Ecrit burlesque en faveur de la révolution de 1830.
-I- G. R. L. V. [Grange, Rey et le
Vent].
Almanach général des marchands, etc..
par MM.—. Paris, Grange, 1778, in-8.
H- G. R. M. [Momet].
Voy. Ancien Grand Maître, I, 330, a.
GROS (le). Voy. LE GROS.
GROS-JEAN DINDON, membre de l'Aca-
démie des sourds-muets, ps.
I. 3Iadame Verdâtre, trag. en quatre
farces en prose. (De l'impr. de E. Hada-
mard, à }]etz). Paris, Corbet jeune, 1830,
in-8, fig.
IL Cinq coqs pour une poule, farce en
prose. [De l'impr. du même). Paris, Corbet
jeune. 1830, in-8, fig.
-j- n existe aussi sous le pseudonj-me de Gros-Jean
Dindon trois autres petits volumes, mais ils n'ont pas
la forme dramatique.
+ GROS SOU DÉMONÉTISÉ (Un) [Ur-
bain Lethierrv, de Lille].
Dernières paroles d'un—, publiées par
lui-même. Paris, 1838. in-12.
-f-G. R-T. [Rigollot].
Voy. G. R., U, col. 206, c.
GROU (le chanoine), ps. [le chanoine
Jourdan].
Lettre dans laquelle on prouve que le
retour des Juifs est proche. Sans nom de
ville. 1739, in-12.
Catalogue manuscrit de l'abbé Goujet.
Le clianoine Grou avait fixé le retour des Juifs à
l'année 1748, ou environ. A. A. B— r.
Jourdan est encore auteur, sous ce pseudonj-me
du X Discours préliminaire du Catalogue des livres de
la Bibliothèque du Roi » (rédigé par les abbés Sallier,
etBoudot). 1739.
H- GRUAU DE LA BARRE [Modeste
Gruau].
Intrigues dévoilées de Louis XVII, der-
nier roT légitime de la France, décédé à
Delft, le 19 août 1843, par—, ancien pro-
cureur du roi. Tome I, 8 livraisons; t. H,
livraisons 1 à 4. Rotterdam, 1846-47, gr.
in-8, ensemble 973 p.
Cet ouvrage est promis en 16 livraisons.
Modeste Gruau, avocat,' ancien procureur du roi,
qui prenait le titre de comte, avait été anobli à Cam-
berwell, près de Londres, par l'imposteur Naundorf, se
disant duc de Normandie, sous le nom duquel il avait
publié un i< Abrégé de l'histoire des infortunes du dau-
phin, fils de Louis X\l », Novembre 1836, in-8.
GRUBINIUS(Oporinus),;js. [Gasp. Sciop-
PIUS].
Oporini Grubinii amphotides Scioppianae.
Parisiis, 1611, in-8.
-I- G. S. [Gabriel Sucuon].
Traité de la liberté, de la science et de
l'autorité, o\x l'on voit que les personnes
du sexe, pour en être privées, ne laissent
pas d'avoir les qualités qui les en peuvent
rendre participantes, par — , aristophile.
Paris, Rob. Pépie. 1694, in-4.
+ G. S. [Gallais].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle ».
-h G. S. [Gustave Servois].
Des articles dans la « Correspondance
littéraire », dirigée par M. L. Lalanne,
1838-1864.
-f- G s D...L [Georges Duval].
Calembourgs de l'abbé Geoffroy, faisant
suite à ceux de Jocrisse et de M"^ Angot.
Paris, Capelle. an XI, in-16.
-f- G. S— NN [Silbermann].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
+ G. S. T. [Guillaume-Stanislas Tré-
BUTiEN, orientaliste, érudit, littérateur;
conservateur de la Bibliothèque publique
de Caen, né à Caen le 9 oct. 1800] .
Articles sous ces initiales dans les jour-
naux et revues de Caen. L. D. L. S.
+ G. T. [F. Guizot].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle ».
G... T., trad. dég. [Jean-Baptiste Gou-
riet].
Voyages du capitaine Cook, dans la mer
du Sud, aux deux pôles, et autour du
Monde , accompasnés des relations de
Byron, Carteret et 'Wallis, de 1764 à 1804;
par M. G. ..t. Paris, Lerouge. 1811, 6 vol.
in-12, ornés dune carte générale et de
30 grav.
-I-G....T. [Madame) [M"" Giost, sage-
femme] .
Avis aux bonnes mères, sur la manière
de soigner les enfants, depuis leur nais-
sance jusqu'à l'âge de puberté, par — .
Paris, chez l'auteur, 1824, in-8.
Le nom de l'auteur ,se trouve sur les éditions sui-
vantes.
221
GUILLAUME
+ G....T [Gebert, ancien officier au
154'' régiment].
Récit historique du blocus de la ville de.
Besançon en 1814. Paris, chez VaiUeur,
Hôtel des Invalides, 1840, in-8.
+ G. T. D. [G. T. Drieude].
L Dom Léo, ou le Pouvoir de ramitié.
II. Edmour et Arthur.
m. Les Epreuves de !a piété filiale.
IVIsala, 2vol in-18.
V. Lorenzo, ou l'Empire de la Reli-
VI. Rosario, histoire espagnole.
VIL Silva, ou l'Ascendant de la vertu,
2 vol. in-18.
VIII. Les Solitaires d'Isola-Doma, suite
de « Silva ».
Ces divers ouvrages, publiés à Lille, chez Lefort,
forment chacun 1 vol. in-8 ou 2 vol. in-18 La plu-
part ont été réimprimés plusieurs fois.
G. T. Y.,aut. défi. [Math.-Guill. -Thérèse
ViLLENAVE, ex-rédacteur du « Journal des
curés »].
Nouvel abrégé des Vies des Saints, rédigé
d'après le grand ouvrage d'Alban Butler,
tiré des actes originaux et des monuments
les plus authentiques, avec des additions
et des corrections; suivi d'une Instruction
sur les dimanches et les fêtes mobiles.
Paris, de l'impr. deBelin, 1812-13, 4 vol.
in-8, ou 5 vol.in-12.
Ouvrage non terminé; il ne comprend, dans l'une
comme dans l'autre édition, que les huit premiers mois
de l'année.
GUALDI (l'abbé), ps. [Gregorio LétiJ.
Histoire de dona Olympia Maldachini ;
traduite de l'italien (par Renoult). Leyde,
1666, in-12.
-|- 11 existe trois éditions sous cette date, et quoi-
qu'elles aient été imprimées à Bruxelles , les biblio-
philes les joignent à la collection elzévirienne.
— Le môme ouvrage, sous ce titre : la
Vie de dame Olympe Maldachini, traduite
en françois de l'italien de — avec des notes
(par Jourdan). Genève et Paris, veuve David,
1770, 2 part, in-12.
+ GUEBLANGE (Arthur de) [Arthur
Arnould].
Des articles de journaux.
-hGUÉNARDDEFAVEROLLES, ancien
capitaine de dragons [Madame Guénard,
baronne de Méré].
I. Les Forges mystérieuses, ou l'Amour
alchimiste. Paris, 1801, 4 vol. in-12.
II. Le Page de la reine Marguerite. Aurjs-
bourg [Paris], 1806, 4 vol. in-12.
III. Le Parc aux cerfs. Paris, 1809,
4 vol. in-12.
GUÉPAIN (Un), aut. dey. [Horace De-
MADIERES].
Almanach pour rire. Orléans, de i'impr.
de Durand, 1844, in-12, 144 pag.
-f- GUERIN (Maître) [Frédéric Thomas].
Courrier du Palais dans « l'Univers
illustré ».
-F- GUERIN DULION [Léon Guérin], né
en 1807, historiographe honoraire de la
marine].
Vieilles et nouvelles histoires. Paris,
1836, in-8.
Voir dans le « Catalogne générai » de M. Otto
Lorenz, la liste des nombreux écrits de M. Léon
Guérin.
-\- GUERMANTE (M"'' Claire) [M""' V
Gra\ger].
I. Mathilde et Gabriel, ou les Bienfaits
d'une éducation chrétienne. Tours, Marne,
1849, in-12, 6 grav.
II. Le Jeune marin. Tours, Marne, 1847.
in-12, 6 grav.
III. Robert, ou Flnfluence du souvenir
d'une mère. Tours, Marne, in-12, 6 grav.
IV. Cécile de Raincy, ou le Dévouement
filial. In-12.
V. Les Aventures d'Yvon Kervan, in-12.
Ces ouvrages font partie d'une « Bibliothèque de la
Jeunesse chrétienne » , approuvée par Mgr l'archevêque
de Tours.
-+- GUÉRON [A. DE La Guéronmère].
Des articles au journal « la France. »
Voy. le « Dict. des Pseud. » de M. d'Heilly (2« éd.,
p. 140).
+ GUERREIRO DE BULHOENS (Vic-
toriano) [^Denis-Bernard de Moraes].
Anti-Legista critico apologetico, emque
se critica, responde, convence, et réfuta
hum manifeste que a favor dos doutores
Logistas fez hum anonyme..'.. Paris,
Prault, 1735, in-fol.
Voyez « France littéraire «, XI, 337.
GUETHENOC (le comte), ps. [le comte
Frédéric de Bruc].
Les Blancs, les Bleus et la Cour de
Chades X. Paris, Dolin, 1844, 2 vol. in-8.
Ouvrage publié en vingt livraisons.
GUEUX (Un), ps.
Lettre à M. Ferdinand Dugué. Du 9 jan-
vier 1847. — Impr. dans la « Silhouette »
du 12 janv. 1847.
-h GUILLAUME (Maître).
Ce bouffon de cour, qui eut mèm» l'honneur d'être le
fou en titre de Henri IV, a été signalé comme l'auteur
supposé d'une foule de pamphlets politiques et satiriques,
depuis 1605 jusqu'à l'époque de la Fronde. Il n'existe
pas de liste complète de ces opuscules, qui présentent
souvent un intérêt réel.
223
GUILLAUME
GUILMETH
224
+ GUILLAUME (Maître) [Claude d'Es-
TERNOI)].
Le Tableau des ambitieux de la cour,
nouvellement tracé du pinceau de la Vé-
rité, par—, à son retour de l'autre monde.
MDCXXII, petit in-8.
C'esl une réimpression de la première satire de
« l'Espadon salyrique » (Voirie « Manuel du libraire >',
au mot EsTERNOU) ; afin de cacher sa fraude, l'éditeur
du « Tableau « a supprimé les quatre premiers et les
quatre derniers vers de la pièce qu'il reproduisait, et
que M. Edouard Fournier a insérée dans ses « Variétés
historiques et littéraires » (faisant partie de la « Biblio-
thèque elzévirienne) », t. IV, p. 3,3, en raccompagnant
de notes curieuses.
GUILLAUME, prêtre dans le diocèse de
Rouen, mtt.dég. [l'abbé GuilL-André-René
Baston].
Guillaume, prêtre dans le diocèse de
Rouen, à M. C. de la R. (Charrier de la
Roche), évêque constitutionnel delaS'ine-
Inférieure, salutet retour à l'unité. [Rouen,
1791) in-8.
GUILLAUME, ps. sous lequel Cuvelieu
DE Trfe a fait imprimer l'une de ses nom-
breuses pièces. (Voy. « la France litté-
raire »).
GUILLAUME LE DISPÛTEUK. ;«. [T.-.I.
Duvernet] .
L'Intolérance religieuse. 1782, in-8.
Voy. « Bastille dévoilée », 1782, in-8, troisicin."
livraison, p. 43. V. T.
GUILLAUME LE FLANEUR, ps. [Amable
ViLLAIN DE SaINT-HiLAIRE].
Petite biographie dramatique, silhouette
des acteurs, actrices, chanteurs, cantatri-
ces, directeurs, directrices, régisseurs,
soulïleurs, danseurs, danseuses, figurants,
figurantes, peintres, machinistes, etc., des
théâtresde la capitale. Étrennes aux oisifs.
Paris, Leinonnier , 1821, in-12.
GUILLEMARD (Robert), sergent en re-
traite, aut. supposé [MM. C.-O. Barbaroux
etLARDIER].
Ses Mémoires ; suivis de documents his-
toriques, la plupart inédits, de 1805 à
1823. Paris, Delaforest, 182o, ou 1827,
2 vol. in-8 avec carte et portr.
GUILLERAGUES (le comte), nom abrév.
[le comte de LavergnedeGuilleraguesI.
Pour ses ouvrages, voy. le t. III de « la
France littéraire », à Guilleragues.
+ GUILLOT GORJU [Bertrand Har-
duin].
I. Apologie adressée à tous les beaux
esprits. Paris, M. Blageart, lt)3-4, in-8.
II Les Débats et facétieuses rencontres
de Gringalet et de Guillot Gorgeu, son
maître. Paris, A. de Roffé, s. ri., in-12;
Troi/es, N. Oudot. 1682, in-12; Rouen.
V" Oursel, s. rf., in-12.
III. Testament de feu Gaultier Garguille,
ouvert le jour de la réception de son fil?
adoptif Guillot Gorgeu. Paris, 1G34, in-8.
Réimprimé dans la collection des « Joyeuselés » et
dans le « Gaultier Garguille » publié par M. Ed.
Fournier, Paris, 1858, p. 140-100.
Ce farceur populaire vivait sous le règne de
Louis Xlll; il avait étudié la médecine, et il charma le
public qui fréquentait le théâtre de l'Hôtel de Bour-
gogne. Son rôle préféré était celui d'un médecin ridi-
cule. Il mourut en 1048, à peine âgé de 50 ans. Son
portrait a été gravé par Rousselet et par Leblond. Ce
dernier le représente en manteau court, grandes jambes
maigres, couteau de bois à la ceinture, sur la tète un
chapeau noir à larges bords; le visage est rébarba-
ratif et la moustache hérissée. (Voir V. Fournel, « Spec-
tacles populaires />, p. 302).
On trouve dans le « Dictionnaire de biographie et
d'histoire » de M. A. Jal, des détails jusqu'ici ignorés
au sujet de ce baladin.
-1-GUILMER(J.) [Pelagaud].
Il a collaboré sous ce pseudonyme à la nouvelle édi-
tion du « Dictionnaire historique » de Feller, publiée
à Lyon en 1851, en 8 vol. in-8, sous la direction de
l'abbé Simonin. (« France littéraire », XI, 403).
+ GUILMETH [Guillemette].
D'après une note adressée à M. Quérard, cet écrivain
aurait modifié son nom, afin de se distinguer d'un
homonyme frappé d'une condamnation judiciaire.
On trouve la note suivante de M. Beuchot dans le
« Journal de la Librairie » :
En annonçant, sous le n" 4400 de 1842, plusieurs
feuilles de " l'Histoire de la ville et des environs d'El-
beuf », venant jusqu'à la page 084, j'ai dit que l'ou-
vrage ne me paraissait pas terminé. Cependant c'est
aussi à la page 684 que s'arrête un exemplaire de l'ou-
vrage récemment acheté à Rouen.
M. Guilmeth est auteur de dix ouvrages relatifs à
l'Histoire de la Normandie, que je n'ai pas eu l'occa-
sion de tous mentionner, et dont je crois devoir ici
donner la liste :
I. « Histoire de la ville et des environs du Havre » ,
comprenant les cantons du Havre, d'Ingouville, de Mon-
tivilliers, de Criquetot-l'Esneval , et de Fécamp.
2e édition, 1842, in-8.
Le faux-titre porte : Département de la Seine-
Inférieure, t. F"".
II. « Histoire de la ville et des environs d'Vvetot ».
2e édition, 1842.
Le faux-titre porte : Département de la Seine-
Inférieure, t. IL
III. « Histoire de la ville et des environs de Lille-
donne », suivie de Notices sur la ville et les environs
de Saint- Valery-en-Caux. 2» édition, 1842, in-8,
figures.
Ce volume, orné du portrait de l'auteur, porte au
faux-titre : Département de la Seine-Inférieure,
t. UI.
IV. « Histoire des environs de Dieppe », 2* édition,
1842, in-8.
Le faux-titre porte : Département de la Seine-
Inférieure, t. IV.
V. « Histoire de la ville et de l'arrondissement de
Neufchàtel ». 2e édition, 1842, in-8.
325
GUIMENIUS
GUITONIÈRE
226
Le faux-titre porte : Département de la Seine
inférieure, t. V.
VI. « Histoire communale de l'arrondissement de
l'ont-Audemer ». 1832.
VU. « Notices historiques sur la ville d'Evreux et ses
environs », le bourg de Gaillon, le Château-Gaillard et
le bourg d'Ecouis, près Andelys. ISSS.
VIII. « Histoire de la ville et des environs d'Elbcuf ».
2^ édition, ornée de pi.; 1843.
IX. « Histoire de la ville de Brionne », suivie de
Notices sur les endroits circonvoisins. 1831, in-8.
X. « Le Duc roi, ou les Insurgés brionnais » ; his-
toire normande de 1124. Seconde édition, revue et
augmentée par l'auteur. 1835, in-8.
J'ai ces dix volumes sous les yeux. Celui que j'an-
nonce aujourd'hui (les Lettres à MM. Edouard Delarue
et Mathieu Bourdon, 1843, in-8), est le XI» ; il est
relatif au n» VIII.
-|- Voir le « Manuel du Bibliographe normand », par
M. E. Frère, t. II, p. 54-5G. M. Guilmeth s'était
proposé de donner une histoire cantonnale de la Nor-
mandie, mais aucun département n'est complet, et les
parties publiées, renfermant des documents utiles, ont
été si souvent remaniées qu'il est très-difficile d'en don-
ner une description exacte et complète.
GUIMENIUS (Amadaeus), [Matth. de
MOYA, S. J.].
Amadsei Guimenii Lomarensis opuscu-
lum singiilaria universae ferè theologiœ
moralis complectens, adversùs quoruradam
expostulationes contra nonnullas jesuita-
rum opiniones morales. Lugduni, 1G(J4,
in-i ; 1665, in-12.
La Faculté de théologie de Paris a censuré cet ou-
vrage le 3 février 1665. A. A. B— r.
GUINAN LAOUREINS,ps. [Jean-Baptiste
REmoLDS (I), écrivain belge].
I. Projet d'une censure agraire à établir
en France. Paris, Moussard, 1802, in-8,
24 pag.
II. Aura, ou Fragment de l'Histoire de
quelques illustres bannis de la Grèce et de
leur établissement dans les montagnes de
l'Ibérie; avec des notions sur les côtes
méridionales de ce dernier pays, sur la
Sicile et les principales île.sde la mer Egée.
Ouvrage orné de gravures et suivi de notes.
Paris, au bureau du Classique des Dames,
et chez Moussard, anX (1802), in-8, 256 pag.,
fig.
III. Le Classique des dames, ou Cahiers
élémentaires d'histoire, de mythologie, de
langues française, italienne et anglaise, et
de morale universelle. Paris, madame
Plamoks, Firmin Didot, 1803, 3vol. in-8.
IV. Des dépôts de mendicité, et de l'in-
fluence qu'ils peuvent avoir sur la prospé-
rité publique. Paris, Rosa, 1814, br. in-8.
V. Tableau de Rome vers la fin de 1814.
(1) Nous devons ce renseignement à M.
de Robiano.
alBruxelles, Weissenbruck, ISHi, in-8, ou
\ Paris. /{osa,1821, 3 vol. in-12.
La seconde édition porte pour titre « Tableau de
Rome en 1814 ».
VI. De l'Influence anglaise. Bruxelles,
Weissenbrtick. 1817, in-8.
+ GUINOT (Jules) [Edouard Si.mon,
connu sous le nom d'Edouard Lockrov] .
Des articles de journaux.
GUIRAUDET (Ch.-Ph.-Touss.), anc. pré-
fet de la Côte-d'Or, apocr. [Guiraudet, son
frère] .
r. An ti -Machiavel, ou Examen du
«Prince » de Machiavel. Paris, Treuttel et
Wurtz, 1789, in-8.
Frédéric II a fait un Anti-Machiavel, mais c'est ici un
Ouvrage sous le même titre, et dont Guiraudet est
l'auteur.
II. Harmonie des cultes catholique, pro-
testant et mosaïque avec nos constitutions;
par Fauteur de « l'Anti-Machiavel ». Paris,
1809, in-8.
Il y a eu deux Guiraudet, Gascons et frères.
Quérard cite le Guiraudet préfet, et il lui donne
plusieurs ouvrages auxquels il n'a mis que son nom.
Le véritable auteur de « l'Anti-Machiavel », de
« l'Harmonie » et autres volumes (vraisemblablement
aussi de la traduction de Machiavel), est Guiraudet le
bossu, le jeune, le malingre, le bizarre personnage, qui
vivait à Paris retiré, isolé, mais instruit, grand tra-
vailleur, peu amant de la renommée et laissant à son
l'rère tout le fruit et le prix de ses veilles. Fr. G.
-+- GUISARD (Un) [Magnier, fils aîné].
Le Triomphe de la ville de Guise en
1658, poëme. Saint-Quentin, an II, in-16.
GUISE (Henri de Lorraine, duc de).
Mémoires de M. le duc Henri de Guise,
contenant son entreprise sur le royaume
de Naples, jusqu'à sa prison (publiés par de
Saint- Yon, son secrétaire, avec l'Éloge de
l'auteur par le duc de Saint-Aignan). Paris,
Martin, 1668, in-4; Hollande, Elzevier,
1668, 2 vol. in-12; Paîis, veuve Martin,
1681, in-12.
On croit qu'ils ont été rédigés par Philippe Goihaud,
sieur Du Bois, de l'Académie française.
Voyez le « Dictionnaire social » de Le Fèvre de
Beauvray, p. 329. On sait que ces Mémoires ont été
publiés par les soins de Saint-Yon, secrétaire du duc
de Guise, à qui M. de Saint-Hélène en a attribué
faussement la rédaction. A. A. B— r.
Il existe une édition plus récente sous le titre de
«Mémoires de Henri de Lorraine, duc de Guise ».
Amsterdam, Lombrail, 1703, 2 vol. in-12.
-\- Ils ont été réimprimés dans la « Collection de
Mémoires relatifs à l'histoire de France », publiée par
MM. Petitot et Monraerqué, où ils forment les vo-
lumes LV et LVI.
GUITONIÈRE (Léon de la). Voy. LA
GUITONIÈRE.
227
GUSTAVE
G. Z.
228
GUSTAVE, p\ commun à cinq auteurs
dramatiques : MAI. liéquet, Robillard, de
Vieu, Vulpian et Wailly. Voy. ces noms
dans « la France littéraire » et ses Cor-
rections et Additions (ou t. XI).
GUYNÉE (mylord). ps. [Henri Pajon].
Les Aventures de la belle Grecque
(Iphigénie), traduites de Tanglois. (Compo-
sées en françois). Pam, Lesclapart, ili'2,
in-12.
GUYON DE ROCHECOTTE (le comte
Fortuné), aut.supp. [Alphonse de Beau-
champ].
Mémoires du comte Fortuné Guyon de
Rochecotte, ancien officier au régiment du
Roi, commandant en chef des royalistes du
Maine, du Perche et du pays Chartrain, en
1795-90-97 et 98, rédigés sur ses papiers et
sur les notes de ses principaux officiers,
avec des pièces justificatives. Paris, A. Ey-
meiy, 1818, in-8.
GUVOT, ps. [Bernard-Joseph Saurin,
le tils].
Réplique à la réponse du P. Castel (sur-
la Lettre critique de Saurin, sur le Traité
de mathématiques du même P. Castel).
1730, in-4.
+ GUYOT, ABBÉ DESFONTAINES
[Meusmer de Querlon] .
Testament littéraire de messire Pierre-
François Guyot, abbé Desfontaines, trouvé
après sa mort parmi ses papiers. La Haye
(Paris), 1740, in-'12.
GUYOT DE MERVILLE, aut. supp.
[l'abbé Brute de Loirelle].
Voy. l'article Merville.
G... V... (madame), aut. déy. [madame
Grandmaison vAiN EsbecqJ.
Synaïb et Zora. Paris, Ouvrier, 1800,
2 vol. in-12.
Roman allégorique. Il en existe des exemplaires qui
portent pour litre : « Synaib et Zora, ou l'Héritière de
Babylone » ; par M™« G... V..., auteur de « Adolphe,
ou la Famille malheureuse ». Paris, 1801.
-H G. V. [le général Frédéric Guil-
laume, dit Guillaume de Vaudoncourt].
Des articles dans le « Journal des sciences
militaires ».
G... VAN... (madame), aut. déy. [ma-
dame Grandmaison van EsBEcg].
I. Edwige de Milvar. Paris, Fréchcl,
1807,3 vol. m-12.
II. Les Époux philosophes au dix-hui-
lième siècle. Paris, Allais, 1808, 3 vol.
in-12.
-}- III. Adolphe, ou la Famille malheu-
reuse, par — .Paris, 1797, 3 vol. in-12.
G. V*. D. V. Voy. G., vicaire de Ville-
d'Avray.
4-G...WK.N[M""' la comtesse de Go-
Alphonse de Lodeve, par—
Paris, Schoell, 1809, 2 vol.
Moscou, 1807;
in-12.
-1-G X (la comtesse de) [A, M. Du-
BREuiL DE Sainte-Croix, comtesse de Gi-
RiEux, chanoinesse, morte en 1825].
Recueil de poésies fugitives, par — .
Lyon, Bohaire, 1817, 2 vol. in-12.
G... Y, j3s. [l'abbé SABATiER,de Castres].
Vie polémique de Voltaire, ou Histoire
de ses proscriptions. (Nouv. édit.). Paris^
Dentu, 180i, in-8.
Nouvelle édition d'un livre qui a d'abord jtaru sous
le titre de « Tableau philosophique de l'esprit de Vol-
taire ». Genève, Cramer, ITÏl, in-8 et in-12.
-{- En y mettant les initiales ci-dessus, on voulait
le faire regarder comme l'œuvre de Geoffroy, alors fa-
meux par ses feuilletons insérés dans le « Journal de
l'Empire » ; quelques personnes donnèrent dans le
piège, mais la supercherie fut bientôt découverte.
GYGÈS,p., auteur d'une Chronique de
Paris, imprimée dans les derniers mois
(janvier et février 1848) du « Conserva-
teur », journal quotidien dont le premier
numéro est du 15 septembre 1847.
+ GYNEPHILE P. X. [Auguste-Jean-
Marie Préaux-Locré].
I. Pétition présentée à la Chambre des
députés sur l'abolition de la loi salique et
1 omnipotence des femmes.
II. Quelques autres opuscules du même
genre.
Voir la « France littéraire », t. XI, p. 527. Ce
colonel d'artillerie de marine, mort en 1853 au châ-
teau de Compiègne, dont il était commandant supérieur,
avait épousé la fille du célèbre jurisconsulte Locré.
+ GYPENDOLE (le docteur Evariste)
[l'abbé A. Martinet].
Onguent contre la morsure de la vipère
noire, composé par — , ancien chirurgien-
major de la vieille garde, médecin con-
sultant du roi de Lahore, grand-croix de
la légion d'honneur, etc., etc. HP édit.
Paris, Gaume frères, 18 i4, in-lG, IV-220
pages.
Réfutation du philosophisme et des idées du jour.
-H G. Z [G. Zenowitz].
L'Amérique et l'Europe en 1820, ou le
Congrès de Panama, par — . Bruxelles,
Avransart, 1820, in-8, 84 pag.
H
229
H.
H*
230
+ H. [L. Théod. Hérissant].
Discours en vers, sur la Société, par
M. — . Paris, Eugène Onfroy, 1783,
in-12.
+ H. (Alph.) [Hitillard].
Le Protecteur de soi-même, comédie.
180i, in-8.
Catalogue Soleinne, n" 3437.
4- H. (Th'^ ) [Théophile Haet].
Louis XIV vengé de ses détracteurs. Pa-
ris, Chaumerot, 1820, in-8. 8 p.
4- H. (M.) [Michel Hennin].
Histoire numismatique de la Révolu-
iution française. Paris, 1826, in-4, 94 pi.
+ H. (Léon) [Halévy].
Le Chevreuil, vaudeville. Paris, 1831,
in-8.
Il a donné quelques pièces avec le nom seul de Léon
et avec dhers collaborateurs.
-t- H. [Ferdinand Hoefer].
Voy. F. H., Il, col. 38 d.
-t- H** (Augustin) [Hapdé].
La Chassomanie, ou l'Ouverture du .Jeune
Henri mise en action, tableaux comiques,
par— .Parfs, Barba, 1810, in-8.
H- H... (le R. P. V.) [le P. Vincent
Houdry] .
Traité de la manière d'imiter les bons
prédicateurs. P«?'ts, 1702, in-12.
4- H*** [Jean Hamon, médecin et soli
taire de Port-Royal-des-Champs].
I. Les Gémissements d'un cœur chré-
tien, exprimés dans les paroles du psaume
118. (Trad. du latin par l'abbé de Pont-
Château. Nouv. édition, augmentée par
l'abbé Goujet). Paris, Lottin, 1731, 1734,
1740, 1750, in-12.
II. Traitez de pénitence, qui contien-
nent : les Maximes de la pénitence, tirées
des sept psaumes de David qu'on appelle
pénitentiaux ; la Pénitence des psaumes, ou
les Maximes de la Pénitence tirées des au-
tres psaumes; la Pénitence des faibles; la
Pénitence des forts ; la Pénitence des pas-
teurs; la Pénitence abrégée; les Senti-
ments de pénitence; la Pénitence toute
comprime dans le sixième verset du psaume
six. Paris, Cl.-J.-B. Hérissant, 1734,
in-12.
III. Traité de la prière continuelle. Pa-
ris. Cl.-J.-B. Hérissant. 1735, 1738, 1739,
2 vol. in-12.
-^H***[Havard].
Les Délices de l'Italie, par le sieur de
Rogissart et—. Paris, 1707, 4 vol. in-12.
— Frontispice nouveau. Amsterdam, 1743.
Dans une nouvelle édition, Leyde, 1709, 6 vol.
in-12, Jean de la Paye a fait une critiquç sévère, mais
juste, de l'édition de Paris. Rogissart avait fait pa-
raître la première édition de cet ouvrage à Leyde,
d 1706, 3 vol. in-12. A. A. B— r.
H... Voy. Charp, I, 702 e.
_l_ Yi*** (^\q major) [Abraham Humbert,
231
H***
232
major prussien, membre de l'Académie de
Berlin].
Abrégé historique de l'origine et de?
progrès de la gravure et des estampes en
bois et en taille-douce, par M.— .Berlin,
17o2, in-8.
+ H*** [Harxy de Guebville, auteur
dramatique du xviii" siècle].
Avec S*** (Sabine) :
I. Le Prix des talents, parodie du troi-
sième acte des « Fêtes de l'Hymen et de
l'Amour » (en un acte, tout en vaudevilles).
Paris, Diichesne, lloo, in-8.
II. La Sibylle, parodie (en un acte, tout
en ariettes et en vaudevilles). Paris, De-
lormel, 1738, in-8.
-\- H*** [HlET DE LA MARI.NliiRE].
Xouv. Œuvres en prose et en vers. Aux
Dardanelles, 1760, in-I2.
+ H*** [Huttin].
Réflexions à mon sujet, ou l'Esprit à la
mode, par M. — . Amsterdam et Paris,
176o, in-12, 23 p.
-f- H*** (M.) [Fr. Hemsterhuts].
Lettre sur les désirs. Paris (Harlem),
1773, in-12.
Réimprimée dans les Œu\Tes de ce philosophe.
Paris, 1792, in-8; 1809, 2 vol. in-8. Louvain,
1825, 2 vol. in-18.
-f- H*** (miss) [Helme].
Clara et Erameline, ou la Bénédiction
maternelle, trad. de l'anslais par Dubois-
par uuDois-
1788, in-12.
Fontanelle. Londres et Paris,
-f- H*** (JI™ Barthélémy) [M""' Marie-
Adèle B.arthélemy-Hadot].
Plusieurs pièces de théâtre citées dans
la « France littéraire «, I, 202.
-h H*** [Houart].
Annuaire des ponts et chaussées, pcrts
maritimes, architecture civile, hydrauli-
que, etc., pour l'an 1807. Deuxièrne édit..
par — . Paris, Garnier, in-12.
+ H*** (Madame d) [d'Hozier].
Les Grottes de Chartres, ou Clémentine.
Paris, 1810, 2 vol. in-12.
+ H*** (Augustin) [Hapdé].
Diverses pièces représentées sur le
théâtre de Franconi et autres : « Les Cen-
taures », Paris, 1808; « Barbe-Bleue»,
1811; « Les Vierges de la lune , ou Ar-
lequin avalé par la baleine », 1812, in-8.
Voir dans la « France liltéraire », la longue énu-
raération des pièces de cet écrivain très-fécond.
-HH***[H.\mn].
Nouveaux Eléments de botanique, par
[ M.—, revus par M. C... D. M. Paris,
1812, in-12.
Voyez aux Anonymes, « Voyage dans l'empire de
Flore » .
-f-H... (le chev. d') [d'Hozier, ancien
élève du manège royale des Tuileries].
De l'Aurigie, ou Méthode pour choisir,
dresser et conduire les chevaux de carrosse,
de cabriolet et de chaise, suivi d'un Nobi-
liaire équestre, ou Notice sur les races pré-
cieuses de chevaux étrangers, leur exté-
rieur, qualités, tempérament, régime, et
sur les diverssoins qu'ils reçoivent. Paris,
Dondey-Dupré, 1819, in-8.
+ H*** (Ch.) [Charles Héguix-De-
guerle].
Ouslad, ou le Bois de Marie, imité du
russe de B. Joukowskv. Paris, Dalibon,
1824, in-12.
-h H... (Madame) [M""' Huet, née Mo-
nard].
Réflexions diverses sur les mariages mal
assortis, la manière de connaître le carac-
tère des enfants avant leur naissance, les
préjugés des hommes envers les femmes,
etc., etc. Paris, Delaunay, Pélicier, 1823,
in-12.
+ H*** (M. le comte d') [Alexandre-
Maurice Blaxc d'Halterive].
I. Notions élémentaires d'économie po-
litique. Paris, 1823, in-8.
II. Conseils à des surnuméraires. Paris,
impr. Rojj., 1826, in-8.
III. Méthode pour se former en peu de
temps à une prononciation facile et cor-
recte des langues étrangères. Paris, 1829,
in-8, 24 p.
H***, doyen des habitués du café de
Foy [Alexahd. Martin].
Manuel de l'amateur de café, ou l'Art de
prendre toujours de bon café. Ouvrage
contenant plusieurs procédés nouveaux,
faciles et économiques, pour préparer le
café et en rendre la boisson plus claire et
plus agréable. Dédié aux amateurs, aux
bonnes'ménasères, etc. Paris, Audot, 1828,
in-18.
-+-H*** (H.) [Herluisox].
Les Artistes Orléanais, peintres, gra-
veurs, sculpteurs, architectes. Orléans,
1863, in-8.
Tiré à petit nombre.
-h H**** (M. Augustin) [Hapdé].
Les visions de Macbeth, ou les Sorciè'
res d'Ecosse, mélodrame en trois actes,
imité du théâtre et du genre anglais,
par — . Paris, Delaunay, 1817, in-8.
233
H...
HABITANT
234
+ H.... [A.-J.-W. HennetI.
Le Globe céleste, conte d'astronomie
contemplative. Paris, 1820, in-8.
4- H**** (le comte de) [le comte d'HAu-
terive].
Considérations générales sur la théorie
de l'impôt et des dettes, formant, dans une
nouvelle édition, l'introduction d'un ou-
vrage intitulé : u Notions élémentaires
d'économie politique », par — . Paris,
Thoisnier-Desplaces, 1825, in-8.
+ H.... (Adrien) [Hugot].
La Mort de Gilbert, drame. Paris, 183 i,
in-8.
-h H.... (l'abbé) [l'abbé T.-F.-X.
HuNCKLER, chanoine à Vienne (Autri-
che)].
L Loisirs d'un curé. Pans, 1833,
in-18.
IL Adélaïde de Lichtenberg. Paris,
1833, in-18.
Nous croyons inutile d'indiquer en délai! d'aulres
petits ouvrages d'éducation ou de piété imités de l'alle-
mand (et surtout du chanoine Sclimid), qui ont paru
avec la signature ci-dessus.
H- H (A.) [Alexandre-Jean-Joachiin
HOLINSKI].
Coup d'oeil surlesAsturies. Paris, 18i3,
in-8.
4- IL A. (xM"-^) [Hortense Allart].
(Conjuration d'Amboise. Paris, Marc,
1821, in-12.
HABITANT DE BAR-SUR-ORNAIN (Un),
aut. dé;j. [Doublât]. Voy. I, 1259 e.
HABITANT DE BERLIN (Un), aut. dég.
[Guillaume de Moulines] .
Lettre d' — à son ami à la Haye. Berlin,
1773, in-8.
Cette Letlre est relative au fameux passage de Fré-
déric II, roi de Prusse, inséré par l'abbé Raynal dans
la seconde édition de son « Histoire philosophique » .
A. A. B— r.
HABITANT DE BREST (Un), aut. dég.
[Michel, impritneur].
La bonne cause et le bon parti . Brest,
Michel, 1814, in-8, 48 pag.
HABITANT DE CAMBRIDGE (Un), ps.
[l'abbé CouLON, grand-vicaire de Nevers].
Lettres critiques et charitables d' — , à
M. le rédacteur du « Courrier de Londres •),
Londres, 1803, in-8, 59 pag.
Dans la première de ces Lettres, l'auteur examine si
M. de Boisgelin, archevêque d'Aix, est le même per-
sonnage que M. de Boisgelin, nommé archevêque de
Tours par Bonaparte, et il a l'air d'en douter. Cette
lettre fut insérée au mois de mars 1803. Dans la se-
conde, du 20 mai 1803, l'abbé Coulou y plaisante
avec beaucoup d'esprit et de finesse sur le compliment
adressé à Bonaparte par MM. de Belloy, de Boisgelin,
Fesch et Cambarérès pour le remercier de les avoir fait
élever à la dignité de cardinal. A. A. B— r.
+ HABITANT DE CHATEAU-THIERRY
(Un) [Fernand Girauueau].
Mon Voyage au corps législatif. Paris,
18Gl,in-8.
HABITANT DE GENÈVE (Un), pseud.
[de Saint-Simon].
Lettred' — à ses contemporains. (1803),
in-12.
HABITANT DE LA CAMPAGNE (Un),
pseud. [le comte de Guibert].
Lettres d' — à son ami, sur un ouvrage
célèbre (« l'Administration des finances,
de Necker »). In-I2.
L'édition de cet ouvrage a été brûlée en présence de
Necker et à sa sollicitation, à l'exception d'un très-
petit nombre d'exemplaires. A. A. B — r.
H- HABITANT DE LA COMMUNE (Un)
[P. -Auguste Leprévo.st].
Histoire de Saint-Martin du Tilleul,
par—. Paris, 1848, gr. in-8.
-+- HABITANT DE LA PROVINCE (Un)
[Mabru].
Essai sur la nature et la répartition de
l'impôt en Auvergne. (S. /.), 1787, in-8.
HABITANT DE LA VILLE DE CENA
(Un) (1), département du Salvocad, /«eud.
[G.-A.-J. HÉcART, de Valenciennes].
La Goualana. Première et dernière édi-
tion. De l'impr. de Carnaval aîné [Valen-
ciennes], in-18, 22 pag.
Hécart, dans une brochure tirée à 20 exemplaires :
« Manuscrits de l'auteur, Lettre à M. Lerouge »,
Valenciennes, Prignet, 1828, in-18, 72 p., dit
pag. y : « La Goualana » n'est nullement de moi (il l'a
fait imprimer), j'en ignore absolument l'auteur; je tiens
cet opuscule de M. Beuchot, qui veut garder le silence
ou qui ne peut le rompre. »
-^ HABIT.4NT DE LA VILLE DE REIMS
(Un) [N.-R. Camus-Daras].
Essais historiques sur la ville de Reims,
par — . Reims, Frenau fils, 1823, in-8.
Note manuscrite.
-4- HABITANT DE L'EUROPE CONTI-
NENTALE (Un) [M. DE Brunow, ancien
ambassadeur de Russie à Londres].
La Guerre d'Orient, ses causes et ses
conséquences, par—. Bruxelles, 1855.
+ HABITANT DE L'ILE DE PERRA-
CHE (Un) [P. Guigoud-Pigale].
Adresse aux Lyonnais à l'occasion de
l'installation de leur municipalité. 1790,
in-8, 8 p.
(1) Cena et Salvocad sont, ainsi qu'on s'en aperce-
vra facilement, des anagrammes de Caen et Calvados.
235
HABITANT DE L'OUEST
HABITANT DE VERSAILLES 236
HABITANT DE L'OUEST (Un), aut. dég.
[Letoudal père, à Angers].
Lettre à une dame, en réponse à ses
questions sur quelques actes du gouverne-
ment, concernant la religion et les prê-
tres, par — , ami de la monarchie constitu-
tionnelle et de l'ordre public. Paris, De-
laiinay, 1832, in-8, 10 pag.
HABITANT DE LYON (Un), aut.^ dég.
[Lespomarède, né le 2o juin 1751, à La-
bouhevre, Landes].
Les "Vœux d' —, Lecteurs, méditez-les
dans leur simplicité et leur butl Lyon,
Gmjot frères, 1819, in-8, 58 pag.
Cet estimable auteur désirait qu'on établit une fête
anniversaire de la Charte, à perpétuité. A. A. B — r.
HABITANT DE MONTPELLIER (Un),
ant. dég. [Auguste Seguin, libraire].
Considérations sur la mort de Louis XVI,
pour servir à la béatification et canonisa-
tion de ce saint roi. Montpellier, Aug. Se-
guin, 1829, in-8, 32 pag.
La dédicace au Roi-Martyr est signée : Auguste
Seguin.
HABITANT DE NANTES (Un), aut. dég.
[le P. Mathias ue Saint-Jean, carme nan-
tais].
Le Commerce honorable, ou Considéra-
tions politiques, contenant les motifs de
nécessité, d'honneur et de profit, qui se
trouvent à former des compagnies de per-
sonnesde toutes conditions pour l'entretien
du négoce de mer en France. Nantes, Guil.
Le Monnier, 1646, in-4. — Seconde édi-
tion en 1651.
Voyez « Bibliotheca S**"». Lugduni, Duplain,
ilH. in-8, no661.
On trouve un bon extrait de cet ouvrage dans le
« Conservateur » du mois d'aoiit 1757, p. 67 et suiv.
A. A. B— r.
+ HABITANT DE PARIS (Un) [Ch.
Drelincourt].
Lettre d' — à un de ses amis de la cam-
pagne, sur la remontrance du clergé de
France, faite au roi par M. l'archevêque
de Paris, écrite en 1656, et signée Phila-
lèthe. In-4.
Cette lettre est de M. Ch. Drelincourt. Voyez Bayle,
et Benoit, « Histoire de l'édit de Nantes », t. III,
p. 208. A. A. B— r.
HABIT.\NT DE PARIS (Un), aut. dég.
[le comte Fr.-L. d'EscHERNV, Suisse].
Correspondance d' — avec ses amis de
la Suisse et d'Angleterre, sur les événe-
ments de 1789 jusqu'au i avril 1791. Pa-
ris, Desenne, 1791, pet, in-8, 480 pag.
Réimprimé sous le titre de « Tableau historique de
la Révolution jusqu'à la fm de l'Assemblée constituante » .
Seconde édition, revue, corrigée et augmentée d'un
grand nombre de morceaux sur différents sujets. Paris,
Tveullelet W'iirtz, Delaunay, 1815, 2 vol. in-8.
Le « Moniteur » du 19 août 1791, disait, en ren-
dant compte de la première édition de cet ouvrage :
« Quoique l'auteur de cet ouvrage soit noble, décoré
et lié avec tout le corps diplomatique, il n'en est pas
moins l'ardent ami de l'humanité, de la liberté ; il
chérit, il admire la nation française. Il porte aux nues
la Révolution qui la place au premier rang des peuples
libres; il dépeint, il caractérise les diverses époques de
cette Révolution mémorable avec plus de chaleur et
d'éloquence qu'aucun Français qui en ait encore écrit.
Loin de calomnier le peuple, il loue son énergie et
son courage. »
HABITANT DE PARIS (Un), réfugié à
Blois, aut. dég. [Fabry].
La Régence à Blois, où les Derniers
moments du gouvernement impérial, re-
cueillis par — . Paris, Le Normant, Fantin,
1814, in-8, 24 pag.
Une sixième édition de cet opuscule a été publiée en
mars 1815.
HABITANT DE POSTDAM (Un), aut.
dég. [le professeur Dantal, lecteur de
Frédéric II],
Hipparchia et Cratès, conte philosophi-
que, renouvelé des Grecs. Sans indication
de lieu [Berlin), 1787, in-12, 62 pag.
J'étais fort curieux de connaître l'auteur de cet opus-
cule , M. le baron Thiébault a eu la complaisance d'é-
crire à ce sujet, à un ami domicilié à Berlin. Un vieux
libraire de Postdam a révélé à cet ami le nom de
M. Dantal.
Il ne faut pas confondre cet opuscule avec le ro-
man satirique donné par l'abbé Richard sous le titre de
« Aihcrappih « (anagramme d'Hipparchia) , et aussi
sous celui de « Hipparchia, histoire galante », comme
l'a fait le littérateur Mercier, de Compiègne, lorsqu'il
donna une nouvelle édition de ces mêmes ouvrages.
Voyez ces titres aux Anonymes. A. A. B— r.
+ HABITANT DE REIMS (Un) [Camus
Darras] .
Essai historique sur la ville de Reims,
par un de ses habitants. Reims, 1823,
in-8. G. M.
HABITANT DE VALENCIENNES (Un),
aut. dég. [Gabr.-Jos.-Ant. Hécart].
Observations sur unpassagedu troisième
rapport fait par M. Bottin à la Société
royale des Antiquaires de France. Valen-
ciénnes, Henry, 1823, in-8, 8 pag.
Tiré à 25 exemplaires.
HABITANT DE VERSAILLES (Un),
[François Fourni er -Pescav],
Encore un mot sur « Conaxa, ou les
Deux Gendres», ou Lettre d'— à fauteur
de la Réponse à M. Hoffman, etc. Paris,
Barba, 1811, in-8.
-|- Ailleurs, Quérard attribue (^tte lettre à Lefèvre.
Voyez I, 1259 f.
237 HABITANT DE VINCENNES
HACHIS
238
HABITANT DE VINCENNES (Un), aut.
dég. [C.-J. La Folie].
I. Observations d' — sur une demande
adressée à M. -le cardinal archevêque de
Paris, tendant à ce que la cure du canton
de Vincennes soit fixée àMontreuil. Paris,
1803, in-8.
II. Petite Leçon d' — à un grand docteui
de Montreuil. Paris, 1803, in-8.
+ HABITANT DES ENVIRONS DE VISÉ
(Un) [Henri Delvaux, dit Henri Delvaux
DE Fouron].
La Vie de saint Hadelin, confesseur, pa-
tron du ci-devant chapitre de Visé, par—.
Liège, Oudart, 18-15, in-16.
HABITANT DES HAUTES-ALPES (Un),
aut. dég. [Rochas].
Nouveau pas sur les sentiers de la Na-
ture, etc. Gap, 1808, in-12. -
-\- Voyez la « France liUéraire », à Rochas.
HABITANT DES HAUTES- ALPES (Un),
aut. dég. [J. Faure].
Stances sur les élections de 1820. Gap,
Genoux, 1820, in-8, 7 pag.
-+- HABITANT DES LANDES (Un) [Pas-
serot] .
Opinion d' — sur le concordat. Seconde
édition, corr. et augm. Paris, 1818,
in-8.
-t- HABITANTS DU CI-DEVANT BAIL-
LIAGE DE.... (les) [Grouvelle].
Voy. G.... (Grouvelle), II, 122 c,
HABITANT DU DÉPARTEMENT DE
L'EURE (Un), aut dég. [le duc de Cler-
MONT-TONNERRE ( 1 )] .
Essai sur les chemins de fer en général
et sur le chemin de fer de Paris à Cher-
bourg en particulier. Paris, Delaunay,
1846, in-8, 80 pag., plus une carte.
HABITANT DU JURA (Un), aut. dég.
[Emmanuel .Iobez].
EpitreàiM. ?aVissot. Paris, Debray , \^Ù6,
in-8.
Le « Magasin encyclopédique » a rendu compte de
cette Epître, année 1807, t. 11, p. 230.
Barbier l'attribue à M. Jobez; nous, nous l'avons
trouvée attribuée à M. Cl.-Mar. Guyeland.
-+- HABITANT DU LUXEMBOURG (Un)
[Eléonore-Louis-GodefroyCAVAiGNAc].
Lettre sur les affaires belges.
Imprimée dans le « National » du 4 mars 1839.
HABITANT DU PAYS [DE LA VENDÉE]
(Un),;w. [Hullin].
Mémoire pour la pacification de la Ven-
(1) Auteur inconnu à MM. Louandre et Bourquelot.
dée. Angers, Jahyer et Geslin, an IV (1790),
in-8.
Proposition d'un commissaire civil pour le gouverne-
ment de tout le pays de la guerre. F. Gr.
4- HABITANT DU QUARTIER LÉOPOLD
(Un) [Henri Dandeli.nJ.
I. Aux habitants du quartier Léopold.
Saint Josse Ten-Noode, 1832, in-8, 3 p.
II. Affaire du quartier Léopold. Ibid.,
eod, in-8, 12 p.
+ HABITANT DU VELAY (Un) [Gau-
BERT, de Montpellier].
Idées d' — sur quelques-uns des articles
à insérer dans les cahiers des différents
districts du Languedoc. 1789, in-8.
HABITANT OBSCUR DE L'ANCIEN HÉ-
MISPHÈRE (Un). Voy. BOURGEOIS DE
NEW-HEAVEN (Un).
HABITANTS DE LA FERTÉ SOUS-
JOUARRE (Deux), ps. [Alfred de Mus-
set].
Lettres au rédacteur de la « Revue des
Deux-Mondes ».
Ces Lettres, qui sont au nombre de quatre, ont été
imprimées dans les t. Vil à X de la 4^ série de la
« Revue des Deux -Mondes ». Ces Lettres sont inti-
tulées : la première « de l'Abus qu'on fait des adjectifs »
(t. Vil) ; la deuxième, « les Humanitaires » (t. Vlll) ,
la troisième, « les Journaux » (t. IX), et la quatrième
« les Exagérés » (t. X).
-4- HABITANTS DE LA PROVINCE DE
LIÈGE (des) [Charles Digneffe].
Pétition pour la liberté du commerce des
grains, adressée au roi le 12 février 1847
ipar — . Liège, 1847, in-8, 14 p.
HABITANTS DES SEPT VILLES DE
BLEU (les), en Normandie, pseud. [Adrien
DE Lacroix],
Représentations par — au gouvernement.
Paris, Fain, an xii (1804), in-8, 60 pag.
HABITUÉ DE L'ORCHESTRE {\jn), ps.
Le Ministre et la danseuse.
Feuilleton imprimé dans le « Siècle », n" du 20 dé-
cembre 1845.
HABITUÉ DU BOULEVART DE GAND
(Un), ps. [J.-B. -Auguste d'Aldéguier].
Le Flâneur, galerie pittoresque, philoso-
phique et morale de tout ce que Paris offre
de curieux et de remarquable dans tous
les genres, etc. Première partie (et unique).
Paris, de l'impr.dc Boucher, 1826, in-12.
-\- HACHIS (Léon) [H. J. Evrard, in-
specteur au chemin de fer de l'Etat, à
Bruxelles].
Un Duel, petit essai dramatico-moral ,
par — . Liège, Collardin , 1829, in-18.
126 p.
239
II. A. D'A.
HALT
240
+ H. A. D'A. [Hedelin, abbé d'Aubi-
GNAC].
Aristandre, ou Histoire interrompue.
Paris, Dubreuil, 1G64, in-12.
Cet écrit ayant été accueilli avec une grande indiffé-
rence, le libraire s'avisa d'une supercherie dont les
exemples sont nombreux ; on enleva l'épître dédicatoire,
et on ajouta, pour rendre le livre méconnaissable, un
faux- titre : « Histoire galante et enjouée interrompue
par des entretiens de civilité, d'amitié et de passe-
temps ». Paris, J.-D. Loyson.
HADECZUCA (Didaque), trad. siipp.
[Louis de Cauusac]. Voy. Abbé de***, I,
138 a.
HADGI MEHEMMED EFENDY, aut. supp,
[Petis de la Croix].
Lettres critiques a madame ia marquise
de G***, au sujet des « Mémoires de
M. le chevalier d'Arvieux », avec des
éclaircissements curieux sur les mœurs,
les usages, les religions et les différentes
formes de gouvernement des Orientaux ;
traduites du turc par Ahmed Franguy,
renégat flamand. Paris, Quillau, 1735,
in-J2.
L'auteur et le traducteur ne sont que le seul Petis de
la Croix.
+ H.ENSEL (H.) [Pierre Jannet].
Des articles dans le « Journal de l'Ama-
teur de livres », dans « l'Intermédiaire »,
etc.
Hœnsel est la traduction allemande de Jannet.
H. est l'initiale de Hermann, traduction de Geniain,
prénom que M. Jannet a pris quelquefois.
HAKOHEN [Joshiah], pseud. [le cheva-
lier Rivoire Saint-Hippolyte].
I. Les Israélites modernes, ou Aventures
des deux frères Daroca. Paris, Pigureau,
etc., 1812,2 vol. in-12.
II. Adar el Melek, ou les Pirates barba-
resques, trad. de l'arabe de Joshiah Hako-
hen, par le chevalier de R..., officier de
marine, Tan de la création du monde 3809,
et de rïiégire 1187. (Ouvrage composé en
français par le chevalier Rivoire Saint-
Hippolyte). Paris, Pigoreau, 1813, 4 vol
in-12.
-h H. A. K. S. [Henri-Alexis Ca-
iiaisse].
Pour la liste des ouvrages qu'il a pu-
bliées sous les initiales H. À. K. S., H. A
K...S, H. A. K....S, voy. la « France lit-
téraire », t. XI, p. 76.
-f-HALBEER [Albert de la Salle, né
en 1833, littérateur et compositeur].
Pseudonyme adopté par cet écrivain, qui est chargeai!
« Monde illustré » de la chronique musicale. Il a pu-
blié divers ouvrages indiqués dans le « Catalogue géné-
ral » de M. 0. Lorenz, t. III, p. 16-4.
HALLER (le baron Albert de), apocr.
[Georges-Louis Sciimid].
Traités sur divers sujets intéressants de
politique et de morale. 1760-61, 2 vol.
in-8.
C'est par erreur que ces Traitis sont assez générale-
ment indiqués comme des productions du savant Haller,
qui les a désavoués en indiquant leur véritable auteur.
Année littérairede Fréron (llCl).
+ HALLER [Baroud].
Sur l'arriéré et la dette non consolidée,
par — . 22 ventôse an IX, in-8.
Une note manuscrite porte que Baroud, ami de
Haller, est le véritable auteur de cet écrit (01. Barbier).
-f- HALLIDAY [Eugène Dezeimeris].
Considérations pratiques sur les névral-
gies de la face. Paris, 1832, in-8, 173 p.
Six exemplaires seulement ont été tirés avec le nom
de l'auteur.
HALLY PIFPOUF, pseudonyme.
L'Accoucheur par supercherie, dialogue
entre Bredouille et Latronaux. 1782, in-8.
Mastricht, 1789, in-8.
-+- IIALM (Frédéric) [le baron Munch
Bellingiiausen, poëte et auteur dramati-
que allemand, néàCracovie en 1806].
Ses œuvres jouissent d'une grande réputation en Alle-
magne. Sa tragédie, le « Gladiateur de Bavenne »,
offerte au public en 1856, sous le voile de l'anonyme,
a obtenu un éclatant succès. Quelques fragments de ce
poëte ont été traduits ou analysés dans des périodiques
français.
ce Griselidis », poème dramatique, a été traduit par
Millenet. Paris, Cunner, 1840, in-18.
HALMA GRAND (le doct.), superfétation
nominale [N. Grand, médecin, neveu du
chanoine llalma, dont il a pris le nom].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire » à Grand.
-\- H. A. L. P*** [Henri-Augustin le
PileurJ.
Coup d'œil sur l'état des lumières et
de l'instruction publique en Hollande, de-
puis les temps les plus anciens jusqu'à nos
jours. Paris et Ainst.. 1810, in-8. Il et
39 p.
+ HALT (Robert) [Charles Vieu, né à
Montpellier en 1837].
I. Une Cure du docteur Pontalais. Paris,
Faure. 1863, in-18, 324 p.
Roman de controverse philosophique et religieuse à
l'égard duquel on peut consulter « l'Année littéraire >>
de M. Vapereau, 186G, p. 64.
II. Madame Frainex. Paris, libr. intern.,
1868, in-18, 300 p.
Ce livre a fait du bruit au moment de sa naissance;
l'estampille du colportage lui a été refusée avec un cer-
tain éclat ; cette interdiction a soulevé des débats ora-
geux dans la Société des gens de lettres. Les préoccu-
2Î1
HAMBRELIN
HÂMILTON
242
pations philosophiques et religieuses tiennent la plus
grande part dans ce roman, à l'égard duquel nous ren-
voyons à « l'Année littéraire » de M. Vapereau, 1868,
p. 53 et suiv.
HAMBRELIN (maistre), serviteur de
maistre Aliboriim, cousin -germain de Pac-
colet, pseudonijine.
La Navigation du compaignon à la bou-
teille, avec les Discours des arts et sciences
de maistre Hambrclin... Rouen, Diujorl,
1547; Par/s, i¥(c«rt/, 1570, in-lG; Troyes,
s. d., in-12.
Cet ouvrage a été faussement attribué à Rabelais.
Voyez Barbier, n» 19,382.
Il existe des réimpressions de ce livret, sous les di-
vers titres suivants :
1» « Le Voyage et navigation des isles incongniies »,
contenant choses merveilleuses et difficiles à croire.
Lyon, Benoit Riyaud, 155(3, in-12.
2" Le même ouvrage, sous le titre de « Bringue-
narilles, cousin-germain de Fesse-Pinte », revu et
corrigé par H. D. G.Rouen, l'Escuyer. 1578, in-16.
Ch. Nodier en possédait un exemplaire, intitulé :
I' Bringuenarilles, cousin-germain de Fesse-Pinte ».
Rouen, 1544, in-12 (Voy. Catalogue de la vente
Nodier, n» 8G9). Ce qui établit l'antériorité de ce vo-
lume sur celui intitulé « la Navigation du compaignon
à la bouteille ».
3» « Le Disciple de Pantagruel », ou le Voyage et
navigation de Panurge aux isles incogniies, et de
plusieurs choses merveilleuses qu'il dict avoir veiies.
Paris, Den. Janot, in-12.
4° « Rabelais ressuscité », récitant les faits admi-
rables de Grangosier, roi de la place vuide ; traduit du
grec en français par N. de Horvy. Rouen, J. Petit,
1611, in-12, et Paris, 1614, in-12.
Voyez la Notice bibliographique des éditions de Ra-
belais, dans le 3"= volume des Œuvres de Rabelais
(édition dirigée par M. de l'Aulnaye). Paris, Desoer,
1820, 3 vol. in-18. — Autre édition (dirigée par le
même). Paris, Louis Janet, 1823, 3 vol. in-8.
A. A.B— r.
Nodier possédait l'édition de 1644 du n» 4, et à sa
vente son exemplaire fut acheté 30 i'r.
Dans son « Extrait des Tablulle.s il'uii liiMiophile »,
Vente Nodier (« Bulletin du liilili.rhil,. bdge »,
1, 270), M. Gustave Brunet, de I'.ukIimux, a donué une
note sur trois de ces volumes, qu'il ne considère point
comme autant de réimpressions, mais bien comme des
ouvrages différents. Voici la note du spirituel et érudit
bibliophile sur ces trois volumes.
« Rabelais ressuscité », où l'on retrouve le genre
d'idées qui inspira, dans les vingt-cinq premières années
du xviie siècle, tant d'écrits facétieux, aurait mérité
d'être indiqué avec quelque détail par les éditeurs de
l'immortelle épopée de l'Homère bouffon ; il est divisé
en vingt-trois chapitres; nous transcrirons les som-
maires de quelques-uns :
Chap. I. Gomment Trousseviande, père de Gran-
gosier, fut marié avec la fille du roi Malengeance, et
comment ils ne pouvaient avoir d'enfants.
Chap. VI. Comment Grangosier beut toute l'eau de
la mer et mangea tous les poissons de là qui y estoient.
Chap. XIII. Comment Grangosier reçut nouvelles de
son père, comme sa mère estoit morte, dont il fut joyeu-
sement fasché.
Chap. XV. Comment Grangosier avait pris l'église
de Notre-Dame de Sens en intention de la transporter
en son pays, et comme il fut descouvert par un croche-
teur qui l'en empescha.
L'action se passe au pays de Veautueire, qui est situé
environ demi lieue au-delà du bout du monde. Le palais
du père de Grangosier était assez spacieux pour y
loger deux mille mouches; lorsque ce fils tant dtsiré
vint au monde, son père témoigna sa joie en rendant
un édit qui portait que tous les prisonniers seraient
élargis, soit pendant leur vie, soit après. — Gran-
gosier faisait disparaître, à chacun de ses repas, deux
mille bœufs, huit mille moutons, six mille veaux, dix
mille chapons, vingt-cinq mille perdrix, quarante-deux
mille alouettes et plusieurs autres choses ; il avait un
verre de bois qui tenait quatre cents rauids de vin, qu'il
vuidait tousjours douze fois pour le moins à chacun de
ses repas. — Un jour, il ne ht qu'une bouchée de deux
baleines... — Sa mère s'étrangla en mangeant une
poire cuite fricassée dans du beurre vert. — Lorsqu'il
se maria, son beau-père lui donna en dot la somme
de trois cent mille livres, sauf à en rabattre cent mille
écus ; un beau chapeau tout neuf n'ayant été porté que
dix-huit ans ; une bonne cruche de terre (jui n'estoit
qu'un peu cassée , deux torchons aussi blancs que
l'encre, etc. A cette occasion furent promulguées des
lettres patentes ainsi conçues : « A tous aveugles que
ces présentes verront, et à tous muets qui d'icelles
parler vouldront, salut... »
N'oublions pas un autre volume indispensable à
toute collection rabelaisienne, « Bringuenarilles, cousin-
germain de Fesse-Pinte ». Rouen, 1544, in-12
(vendu 220 fr.) (Voy. le n» 2). Récit du voyage ima-
ginaire d'un géant. Exagérations démesurées et tout à
fait dépourvues de sel. Bringuenarilles rencontre un
navire chargé de douze cents tonneaux de vin ; il avale
le navire et la cargaison. Un autre jour, il engloutit
dans son estomac un moulin, le meunier et son chien.
Le vent de ses narines jette par terre une tour aussi
grosse que celle de Notre-Dame. Il aborde dans un
pays oii croissent dans les champs, fromages, épées et
couteaux, où les arbres fruitiers sont chargés de florins
et de ducats. Il se fait servir des anguilles de mille
toises de long. Toutes ces inventions sont d'une plati-
tude désolante, dit M. G. Brunet. A la fin du livre se
trouve une liste de danses alors en vogue : la frisque ;
mal maridade; c'est à grand tort; touche luy l'antic-
quaille; la marquise; curez, venez donc, etc. Et pour-
tant cette platitude a trouvé acquéreur à 220 fr.! Ahl
bibliophiles, où placez-vous vos affections !
« La Navigation du compaignon à la bouteille », est,
à de légères différences près, le' même ouvrage que
<( Bringuenarilles ». Vendu, édition de Troyes, s. d.,
40 fr. à la vente de Ch. Nodier.
HAMILTON (Emma Harte, depuis lady),
aut. supp. [ ].
Mémoires de [Emma Harte, depuis] lady
Halmiton, ambassadrice d'Angleterre à la
cour de Naplcs ; ou Choix d'Anecdotes cu-
rieuses sur cette femme célèbre, tirées des
relations anglaises les plus aullieutiques,
orné de son portrait, par le célèbre Rom-
ney (Trad. de l'angl, par Picot, de Mont-
pellier). Paris, Dentu. 1810, in-8.
Cette femme, qui a joué un rôle si magnifique en
Europe, qui avait soumis à l'empire de ses charmes le
vainqueur d'Aboukir et de Trafalgar, avait commencé sa
carrière par l'humble emploi de bonne d'enfants et de
servante d'auberge. Un jeune libertin , le chevalier
Featlierston, fut le premier qui découvrit ce trésor de
2i3
HAMILTON
HANNETAffiE
2i4
beauté ; il conduisit la jeune Emma dans ses terres ;
mais au bout de quelques mois, il la délaissa sans pitié ;
et l'infortunée jeune fille, n'ayant d'autre asile que k'
pavé de Londres, grossit bientôt le cortège de ces
beautés faciles que l'on voit pulluler le soir sur les trot-
toirs des rues de la capitale de l'Angleterre. De celte
milice, Emma passa entre les mains d'un charlatan,
qui l'exposait aux yeux du public comme une preuve
vivante de l'efficacité de ses préparations cosmétiques
pour entretenir la fraîcheur du teint. Le célèbre peintre
Romney l'aperçut un jour sur les tréteaux de l'opérateur,
et, frappé de la beauté de ses formes et des grâces de
sa figure, il la fit poser comme modèle. La vue de tant
de charmes enflamma son cœur en même temps que son
esprit; mais Romney, amoureux septuagénaire, était
toujours en contemplation, et la vive Emma s'ennuya
bientôt de n'être heureuse qu'en peinture. Un jeune
homme, M. Greville, vient à l'atelier de l'artiste et fait
des ofi'res qui sont acceptées; il donne à Emma des
chevaux, des diamants, une maison; enfin, il se rui-
nait, quand lord William Hamilton (1), son oncle, am-
bassadeur à Naples, arrive subitement pour rompre une
liaison qui l'indigne. Mais il voit Emma, et, semblable
au Gouvignac d'Andrieux, il devient épris de la beauté
qui avait excité son courroux, paie les dettes de son
neveu, qui, moyennant cette complaisance, lui cède ses
droits sur Emma, et après avoir terminé ce singulier
marché, repart pour Naples, oii les soins et les artifices
d'Emma le décident à l'épouser. Les événements de la
guerre amènent Nelson à Naples; il était couvert de
gloire, il était puissant; il n'eut qu'à se présenter pour
plaire, et le pauvre lord Hamilton fut peut-être le seul
homme de l'Europe qui l'ignora ou feignit de l'ignorer.
A son arrivée à Naples, la maîtresse de lord Hamilton
n'était pas encore mariée, et la noblesse avait refusé
de la voir; elle jura de s'en venger, et elle tint parole
aux Napolitains qui l'avaient méprisée. A la suite d'une
révolution, lord Nelson rentre en vainqueur à Naples,
et lady Hamilton use de sa funeste influence sur l'es-
clave de ses charmes pour faire couler des flots de
sang ; tous ses ennemis personnels tombent sous la
hache des bourreaux. Après de si doux passe-temps,
elle reconduit son amant en Sicile, et achève de l'en-
dormir au milieu des fêtes et des plaisirs. Mais tandis
qu'il s'enivre à longs traits dans la coupe de ses voluptés,
sa flotte est en proie à la famine et à la maladie. Le
ministère anglais, ne voulant pas rappeler son amiral,
rappelle son ambassadeur ; Nelson, désespéré, quitte
sans ordre sa flotte et son armée, el après avoir pro-
mené sa maîtresse dans plusieurs capitales de l'Europe,
revient à Londres pour scandaliser par sa conduite le
pays qu'il avait illustré par ses victoires. Le vieux
Hamilton meurt, et se venge de sa femme par son tes-
tament, en laissant à son neveu une fortune immense
sur laquelle elle avait toujours compté. Les revenus de
Nelson lui restaient, et tant qu'il vécut, elle passa ses
jours dans le faste et l'opulence ; mais à sa mort, lady
Hamilton devint pour tout le monde un objet d'horreur ;
méprisée, avilie, ruinée de fond en comble, elle fut jetée
par ses créanciers dans une prison, oii elle serait morte
sans la générosité d'un échevin qui paya ses dettes et
qui lui donna des secours nécessaires pour passer sur
le continent. Arrivée dans les environs de Calais, elle y
fut atteinte d'une maladie grave ; et cette femme su-
(d) Savant auquel on doit plusieurs ouvrages dont
quelques-uns ont été traduits en français (Voyez notre i
« France littéraire ». t. IV, p. 20). I
perbe, qui avait vu la population de Naples et de
Palerme à ses pieds, mourut dans la misère, l'abandon
et l'oubli.
Les Mémoires que nous citons, sous le nom de cette
courtisane fameuse, ne sont pas d'elle.
nA:MILTON (lady Mary), apocryjihe.
I. La Famille du clucdePopoli. Mémoires
de M. de Cantelmo son frère. Paris, A.-A.
Renouard, ^Sli, 2 vol. in-12. —Auguste
et Jules de Popoli, suite des Mémoires de
M. de Cantelmo. Paris, h même, IShl,
2 vol. in-12.
II. Le Village de Munster, traduction libre
de l'anglais. Paris, A.-A. Renouard, 1811,
2 vol. in-12.
« Lady Hamilton a publié en français un roman
intitulé : la « Famille du duc de Popoli », dont les
journaux se sont accordés à faire l'éloge. C'est, selon
eux, un ouvrage d'autant plus remarquable, qu'il est
écrit en français par un auteur anglais, et que cet auteur
anglais est une femme. H y a même des journalistes
qui ont trouvé le moyen de s'extasier sur l'élégance du
style, d'en admirer la facilité, le charme et l'intérêt.
Je ne sais même pas si quelques-uns n'ont pas voulu
le comparer au style incomparable de cet Hamilton, qui,
tout Anglais qu'il était, a écrit dans noire langue de si
charmantes choses. Mais que penseront de tous les
éloges qu'ils ont donnés à lady Hamilton les journa-
listes si complaisants qui ne sortent de l'exagération de
la critique que pour s'enfoncer dans l'exagération de
la louange, quand ils apprendront que cette femme qui
écrit avec tant de grâce, de facilité et même d'élégance
la langue française, ne la sait pas mieux que Figaro ne
savait la langue de son pays? H n'y a rien d'exagéré
dans ce que je dis : j'ai entre les mains un petit billet
qu'elle écrivait à une personne qui avait fait la traduc-
tion française de l'un de ses romans anglais : ce qui
devait être au féminin était au masculin, et vice versa :
le pluriel était mis pour le singulier ; pas un mot
n'était employé dans l'acception qui lui appartient ; le
tout y était d'une ignorance de la langue qui n'eût été
que ridicule sous une autre plume, mais qui devenait
très-plaisante dans une femme qui n'avait pas craint
d'attacher son nom à des ouvrages écrits dans notre
langue avec correction et facilité. Mais l'étonnement de
mes lecteurs cessera quand ils sauront que lady Hamil-
ton avait alors pour secrétaire M. Charles Nodier, qui
depuis... Mais alors il était malheureux. Je pourrais
dire de feu M. Crofft, baron et Anglais, mort à Paris,
dans les premiers mois de -1816, et qui aussi publia
quelques ouvrages de sa composition écrits en français,
ce que je viens de dire de lady Hamilton, avec laquelle
il demeurait. P. R. A— s.
HANCARVILLE {d'),ps. [P.-Fr. Hugues],
antiquaire, connu sous le premier de ces
noms.
Pour la liste de ses ouvrages, voyez le
tom3 IV de « la France littéraire », à Han-
CARVILLE.
HANNETAIRE (Jean-Nic. d'), iwm ahrév.
[Jean-Nicolas Servandom d'HannetaireI.
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire », tome- IV, à Han.ne-
taire.
245
HANNIBAL
HAUTPOUL
2i6
+ HANNIBAL [Xavier Bougard, de
Liège].
Chansonnage social, par — . Liège, 1863,
in-8.
HANS WERNER. Voy. WERNER [II.].
HARDENBERG (le prince de), ministre
de Prusse. Voy. HOMME D'ÉTAT (Un).
HARDI (Félicité), pseud. [Amable Lemai-
tre], auteur d'un feuilleton imprimé dans
le « Journal des femmes « intitulé Jeanne
Hachette.
HARDI (Félix), ps. [Amable Lemaitiie],
auteur de deux feuilletons imprimés dans
« la Lanterne magique », intitulés : le
Flâneur et l'Oisif, le Sabot rouge,
HARDY, maître de quartier au collège
des Grassins, ps. [l'abbé Pierre-Mathias
DE GOURNÉ].
Lettre de M. —, à l'abbé Guyot-Desfon-
taines, au sujet de la nouvelle traduction
de Virgile. Par/5, 1743, in-4, 16pag.
HARMONIPHILE (Un), aiit. dég. [An-
toine-Jacques Labbet de Morambert].
Sentiment d' — sur différents ouvrages
de musique. 1736, in 12.
-h HARMONVILLE (Georges d') [Paul
Lacroix].
Les Œuvres de Tabarin, avec les aven-
tures du capitaine Rodomont, la Farce
des bossus et autres pièces talDariniques.
préface et notes par — . Paris, Dclahays,
1858, in-16.
Voyez AvENTiN, I, 414 f.
+ HARVILLE (Thomas d') [Gustave
Bourdin].
Des articles dans « le Figaro ».
HASE (Charles-Bénédict), l'un des con-
servateurs de la Bibliothèque nationale,
membre de l'Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres, etc., édit. supp. de deux
auteurs latins qui font partie de la Biblio-
thèque classique latine, publiée par Le-
maire. Ces deux auteurs latins sont Sué-
tone et Valère Maxime. ( Voy. la
« France littéraire » à ces deux noms.)
-h HAUD'BERT (L.) [Henri-Auguste-
Louis Berthauld].
Quelques poésies sous ce pseudonyme.
HAUSSEZ (le baron d'), nom abrév. [le
baron Lemercier d'Haussez, ancien mi-
nistre de Charles X].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire » à Haussez.
-h HAUSSONVILLE (le comte de) [Jo-
seph-Othenin Bernard de Cléron, comte
de], né à Paris en 1809, élu membre de
l'Académie française en 1869.
Voir pour les divers ouvrages de cet ancien diplo-
mate, di'puté sous Louis-Philippe, le « Catalogue gé-
néral » de M. Otto Lorenz. Il a fourni de nombreux et
importants articles à la « Revue des Deux-Mondes »,
dans laquelle il a inséré (1868-1869) un travail fort
étendu sur les affaires ecclésiastiques et les rapports
avec la cour de Rome pendant le premier empire.
4- HAUT FONCTIONNAIRE EN ACTI-
VITÉ (Un) [Gaétan Delmas].
Bulletins de la République, émanés du
ministère de l'intérieur, du 13 mars au
6 mai 18 i8. Collection complète, avec une
Préface. Paris, 1848, in-32.
HAUTÉCOURT (l'abbé d'), ps. [le R. P.
Desmarais, jésuite].
Amusement physique sur le système
ne\vtonien,par leR. P.D***. Paris, Hum-
blot, 1760, in-12.
HAUTEFEUILLE,;)seMrf.[Prosper-Parfait
GOUBAUX].
Avec M. de Planard : la Mantille, opéra-
comique en un acte, représenté sur le
théâtre de l'Opéra-Comique, le 31 octobre
1836. Paris, Barba, Bezou, 1839, gr. in-8,
16 pag. à 2 colon.
Faisant partie de la « France dramatique » au
xix« siècle.
HAUTERIVE (le comte d'), nom abrév.
[le comte Alex.-Maurice Blanc d'Haute-
RivE, conseiller d'État, garde des archives
au ministère des relations extérieures, etc.].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire », t. IV, p. 40, complé-
tée par les détails contenus dans la « Lit-
térature française contemporaine », t. IV,
p. 261. Voir aussi une notice fort déve-
loppée de M. Artaud de Monter dans la
«Biographie universelle ». (Supplément de
la première édition, reproduite dans la se-
conde.)
HAUTEROCHE (do), nom abrév. [Noel
Le Breton, sieur de Hauteroche, auteur
et artiste dramatique].
Pour la liste de ses pièces, voy. « la
France littéraire », à Hauterocue.
HAUTE-SERRE, nom abrév. [Antoine
Dadin de Haute-Serre, jurisconsulte fran-
çais du dix-septième siècle].
Voy. le tome IX de la « France littéraire » ,
à Haute-Serre.
HAUTE VILLE (de), pseud. [Gaspard de
Tende].
Relation historique de la Pologne. Paris,
1697, in-12.
HAUTPOUL (M""^), nom abrev. [M"'''BEAr-
FOIIT d'HaUTPOUl].
!i7
HAV.
H. C. D. S. 0.
248
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire », tomes II et XI, à' Beau-
fort d'Hautpoul.
+ HAV. (M.) [Arni.-Et.-xMaur. Havet.
médecin et botaniste].
Avec M. Lancin : Le Dictionnaire des
ménages, ou Recueil de recettes et d'in-
structions pour l'économie domestique. Pa-
ris, P. Blanchard, 18:20, in-8.
Réimprimé depuis (en 1822 et 182G) avec des
augmentations par Stéph. Robinet et M°"= Gacon-
Dufour.
HAYE (de la). Voy. LA HAYE (de).
HAOION d'Halberstadt, ps. [Rémi, bé-
nédictin d'Auxerre dans le neuvième siècle].
Ilaymonis libri vu commentariorum in
Apocàlypsim B. Johannis, nunc primîmi
editi et ad multorura codicum fidem cas-
tigati. Paris, Ambr. Girault, loiO, 1621,
1640; Coloniœ, 1620, in-8.
Il y a tant de manuscrits qui donnent ce Commen-
taire à Rémi, bénédictin d'Auxerre dans le ix« siècle,
qu'il faut espérer, dit l'abbé Le Beuf, qu'on ne l'impri-
mera plus sous le nom d'Haymon d'Halberstadt. (Mé-
moires concernant l'histoire ecclésiastique et civile
d'Auxerre, t. II, p. 483.) A. A. B— r.
+ HAZÂRD (Désiré) [Octave Feuillet,
Paul Bocage et Albert Aubert].
« Le Grand Vieillard », roman publié
en feuilleton par « le National » (1845), et
non réimpr.
Parodie des interminables romans d'Eugène Sue et
d'Alex. Dumas. ' (M. T.)
+ H. B. [Henri Bex, jésuite].
Prières en l'honneur des saintes et bien-
heureuses vierges madame sainte Ursule
et ses compagnes martvres. Par — . Liège,
Danthez, 1680, in-8, 72 p.
+ H. B. [H. Be.vu, imprimeur à Saint-
Germain-en-Laye].
Réponse à M. F. Grille (en vers). Saint-
Germain-en-Laye, 1833, in-8, 8 p.
-+■ H. B., de Caen [Bru.ner, maître d'é-
criture, mort à Caen en 1850].
Le Dictateur, ou les Montagnards,
drame en 3 actes; Affaires des 12 et
13 juin 1849, dédié à MM. les propriétaires
de France, par—. Caen, de Laporte, 1850,
in-8, 79 p.
Rapsodie sans rime ni raison. L. D. L. S.
^H. B.
On trouve dans la « Nouvelle biographie générale »,
sous celle signature, des articles de .MM. Honoré Bon-
homme, Henri Bordier, H. Bosselet, Hippolyte Boyer.
-+- H. B. D. [A. BuRGAUD DES Maretz].
Compliman qu'at été adreussé à
S'n A. le prince L. Bounapare. [Sans lieu
ni date], in-4.
H- H. B. D. L. M. (M.) [Henri Boulay
DE LA MeURTHE].
De l'Instruction civique et de l'ensei-
gnement industriel et bourgeois, par — .
Paris, 1836, in-4.
H- H. B. G. [H.-B. GiBAULTJ.
La Guerre grammaticale, trad. du latin
d'André Guarna, de Salerne. Poitiers, Ca-
tineau, 18M, in-12.
Le traducteur a donné dans la même année une
édition de l'original latin.
H. B. P., auteur déguisé [Hiérosme Bi-
GNo.N, parisien].
I. Traité sommaire touchant l'élection
des Papes. Paris, Le Clerc, 1605, in-8.
-f II. De l'excellence des rois et du
rovaume de France, par — . Paris, 1610,
in-8.
4- H. B— R. [Hippolyte Boïer].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
H- H. B. S. I. [Hugues Bessiat, sous-
intendant militaire].
Album militaire, ou Précis des disposi-
tions principales actuellement en vigueur,
sur la plus grande partie des branches de
l'état militaire; suivi des tarifs, devis, etc.
pour tous les traitements et fournitures
quelconques, par —, Grenoble, Baratier.
1823, in-8 oblong.
-f H. B— T. [l'HÉRiTiER, de l'Ain].
Le Roi règne et peut gouverner, par — .
Paris, chez l'auteur, 1838, in-8.
-f H. C. [Henri CoL.4s].
Eloge de Philippe Delamet, par — . Pa-
ris, 1737, in-12.
Cet éloge est eu vers français. L'abbé Delamet n'est
mort qu'en 1747, âgé de plus de quatre-vingt-douze
ans. A.- A. B— r.
-1- II. C. et H. L. C. [le baron Henri-
Louis COIFFIER DE VeRSEUx].
Pour la liste de ses publications, voy.la
i( France littéraire », t. XL
+ H. C. A. H. [Jean-Baptiste He.xne-
BERT, né à Hesdin en 1726, savant écri-
vain, chanoine de Saint-Omer].
Du Plaisir, ou Moyen de se rendre heu-
reux, par l'abbé—. Lille, 4764, 2 part.
in-12.
L'auteur est nommé dans le privilège.
Le titre d'une nouvelle édition corr. et augm. porte :
par M. l'abbé H. C. D. S. P. D'A.
-t- H. C. D. S. 0. (M.)[Henisebert, cha-
noine de Saint-Omer] .
Eclaircissements historiques sur le clergé
séculier et réeulier, par — . S. lieu, juin
1790, in-S.
249
H. C. M. D. S. E.
H. DE P.
2a0
+ H. C. M. D. S. E. [Henri Chrouet,
ministre du sainfEvangile],
Réponse charitable à l'antidote catho-
lique de Barth.- d'Astroy, par — . Maeti-
frichf, Bouche7\ 1656, in-12.
C'est, comme le porte le litre, une réponse à « l'An-
tidote catholique » du récollet d'Astroy, Dans une ri'-
plique publiée la même année, ce dernier s'exprime
ainsi : « L'auteur, n'osant ou ne voulant mettre son
nom à sadite if Réponse » , sinon sous ces lettres ca-
pitales H. C. M. D. S. E., nous donne à penser que
c'est-à-dire : Henri Chrouet, malade, demandant
santé entière. Ce qu'étant accordé par la grâce et mi-
séricorde de Dieu, nous dirons alors que ces lettres
H. C. M. D. S. E. signifient Heureux converti, mère
du Saint-Esprit. »
-^H. D. (M.) [P.-Mar.-Fr. Huvier des
FoNTENELLEs, otagG de Louis XVI].
Les Remontrances du parterre, etc., par
M. Bellemare, ci-devant commissaire de
police à Anvers, réfutées par — . Paris,
Panckouckc, 1814, in-8, 39 p.
-f-H. D. [Delmotte].
Mes pensées, ou Petites Idées d'un cer-
veau étroit. Mous, 1819, in-8, 164 pag.
Henri-Florent Delmotte, né à Mons le 20 juin 1798,
y est mort le 7 mars 1836. Voir une notice sur Ini
dans le t. IV, p. 601, des « Archives historiques et
littéraires du nord de la France », in-8.
-H H. D. (M.). [Hyacinthe Dusevel].
Monuments anciens et modernes de la
ville d'Amiens, dessinés par Duthoit frères
et décrits par — . Amiens, B. Macharf,
1831-43, in-4.
Avec 77 lithographies. Cet ouvrage avait d'abord
paru dans le « Glaneur » . Les exemplaires complets
sont rares. Il en existe 12 exemplaires sur grand
papier.
+ H... D... [Hassouna Deriz ou de
Ghys].
Apsrçu historique et statistique sur la
Régence d'Alger, intitulé en arabe « le
Miroir «, par Sidy Hamdan-Ben-Otliman,
fils de l'ancien secrétaire d'Etat (makatagi)
de la Régence d'Alger, trad. de l'arabe par
— . Paris, impr. de Goetschy fils, 1833,
in-8, IV et 456 pag.
■+- H. D. C. (le comte) [Hermann dk
Callexberg].
Eloge du comte de Tessin, par le comte
de Hoepken, trad. du suédois, par — .
Dresde, 1774, in-12.
-I- H. D. C. [Henxique de Chenilly].
Dictionnaire historique, critique et mo-
ral des Bénéfices, par M. — . Paris. Coutu-
rier père, 1778, in-8.
Il n'a paru qu'un premier volume, contenant le dio-
cèse de Paris. A. A. B— r.
+ H. D. C. et H. D. C**' [le marquis
Ilip. DE Chateaugiron].
I. Instruction générale donnée par le
P.Bourdaloue àM""^ de Maintenon, publiée
par —.Paris, 1819, in-18.
IL Zuléima, par Caroline Pichler, imité
de l'allemand par — . Paris, 1823, in-18,
57 pag.
H- H. D. C. P. A. L. C. M. [Hierome de
Chatillon].
Bref et utile discours sur l'immodestie
et la superfluité d'habits. Avec une fidelle
traduction franc, de deux oraisons latines,
prises de Tite-Live ; l'une de M. Portius
Cato, Consul Romain; l'autre de L. Vale-
rius, Tribun du peuple. A Lyon, Antoine
Gryphius, 1577, in-4, 71 pag.
H. DE. [Honoré d'Estermo, mort en
1823].
Essais poétiques, par — . Paris, 1822,
in-8.
+ H. De g*** [HÉGum de Guerle].
Monsieur Daube, ou le Disputeur.
Catalogue Soleinne, t. 111, p. 201.
-f-H. DE J. [de Janvry].
Recueil de Discours prononcés au Par-
lement d'Angleterre, par J. C. Fox et
W. Pitt, traduit de l'anglais et publié par
MM. — et de Jussieu. Paris, 1819-1820,
12 voL in-8.
+ H. DE. K. [H. DE Kerckiiove].
Législation et culte de la bienfaisance en
Belgique. Louvain, 1852, in-8.
-I- H. DE LA B, [comte Huchet de la
Bédoyère].
Les souffrances du Jeune Werther, tra-
duites par le comte — . 2'' édition. Paris,
1845, in-8.
-h H. DE LA. V. P. D. R. E. B. N. [Hé-
bert de la Vicomterie, procureur du roi
en Basse-Normandie].
La Campagne du roy en 1745, poëme.
[S. L), 1745, in-8, 23 pag.
Voir Pluquet, « Curiosités littéraires », p. 30;
E. Frère, « Manuel du bibliographe normand », I. 11.
p. 599.
+ H. DE M*** (M.) [Heulhard de Mon-
tigny].
Considérations sur le pouvoir judiciaire
et sur le jury ; par — , conseiller à la cour
rovale de Bours^es. Paris, Hondonneau,
mai 1819, in-8.
H. DE P. (le P.), aut dey. [le président
Henrion de Pa.nsev].
Des Pairs de France, et de l'ancienne
Constitution française. Paris, Th. Barrais
père, 1816, in-8, 184 pag,
251
11. DE SAINT D.
HÈLE
232
-+- H. DE SAINT D. (M.) [Hubert de
Saint-Didier].
Itinéraire pittoresque du Bugev, par —
Bourg, Brottier, 1837, in-8.
+ H. D. F. (M.) [ l'Huissier des Es-
SARDS].
Le Divorce de concert, comédie (en
prose), par —, (dédié au baron de Walcf).
La Haye, ITOti, in-12.
+ H. D. F. [H. DE Fourmont].
Annales universelles. Nantes, 1848, in-
folio, 3 fts avec 38 tableaux.
Le nom de l'auteur est indiqué au prospectus seule-
ment.
-h H. D. L. [HiLLiARD d'Auberteuil,
assassiné aux îles avant la révolution de
1789.
Considérations sur l'état présent de la
colonie française de Saint-Domingue, ou-
vrage politique et législatif, présenté au
ministrede la marine. Paris, Grange, 1776,
2 vol. in-8 avec fig.
L'Américain Du Buisson réfuta ce volume par de
« Nouvelles Considérations ».
-h H. D. L. M.[F.Ch. HuernedelaMo-
THE, avocat au parlement].
Essais de jurisprudence sur toutes sortes
de sujets. Paris, 1758, 5 vol. in-12.
-I-H. D. M. [Honorât de Mevnier, né à
Pertuis en Provence, en 1370].
La perfection des femmes, avec l'imper-
fection de ceux qui les méprisent, par — .
Paris, 1G25, in-8.
C'est, dit le « Manuel >\ t. IV, col. 497, une ré-
ponse à « l'Alphabet » de J. Olivier. — CoUetet, dans
ses « Vies » manuscrites, a consacr.; une notice à ce
poëte assez médiocre, qu'il fait mourir eu 1638, G. M.
+ H....É (M.) [Charles-Honoré Remy],
auteur et artiste dramatique.
Pour la liste de ses pièces, voy. « la
France littéraire », t. XI, p. 98.
-+- HÉBRARD (J.) [Charles-Henri Bail-
leul].
I. De la librairie, son ancienne prospé-
rité, son état actuel, causes de sa déca-
dence, moyens de ré2;énération. Paris,
Héhrard. 1847, in-8, 64 pag.
U. De la nécessité de l'établissement d'un
Cercle de la librairie. Paris, leméme, 1847,
in-8, 20 pag.
-+- HEDELIN D'AUBIGNAC {Yahhé), pla-
giaire.
Histoire du temps, ou Relation du
royaume de Coquetterie. Paris, 1654,
in-12.
Cet ouvrage a, malgré son peu de mérite, été réim-
primé en 1659, en 1665 et en 1793. On y trouva de
telles analogies avec la « Carte du Tendre
dans le premier volume de la « Clélie « , de M"'' de
Scudéry, que celle-ci se plaignit vivement. L'abbé écri-
vit, pour se justifier, une « Lettre d'Ariste à Cléonte»,
mais le public ne se rangea pas de son côté.
HÉDOUVILLE (le sieur de),jos. [Denis
DE Sallo], le fondateur et l'un des prin-
cipaux rédacteurs du « Journal des sa-
vants «, en 1663.
-h H. E. D.... [H. E. Drécour].
L'Amour au village, opéra-vaudeville en
un acte; par — et Saint-H. (Moucheron
Saint-Honorine). Paris, Allut, 1804, in-8.
4-HEILLY (Georges d') [Antoine-Edmond
PoiNSOT, né à Nogent-sur-Seine (Aube) en
1834].
M. A.-E. Poinsot a débuté dans la littérature sous
le pseudonyme de Edmond de Saint-Point ; il a encore
signé Edmond de Freytag, nom de sa grand-mère,
Péters Hermann et même Edmond Poinsot au jour-
nal le « Théâtre «, et enfin Georges d'Heilly, depuis
1S61. En mars 1809, sur la demande de la famille
d'Heilly, il a été obligé de modifier l'orthographe de
son pseudonyme, qu'il signe maintenant Georges
d'Heytli.
Voici les divers ouvrages publiés par cet auteur :
Le « Scandale au théâtre » (in-8, Taride, 1861);
« Extraction des Cercueils royaux à Saint-Denis en
1793 » (in-32, Rouquelte, 1860; 2<ï édition, in-18,
Hachette, 1868) ; « Maladie et mort de Louis XV »
(in-32, Rouquelte, 1806; « Morts royales « (in-18,
Ach. Faure, 1807) ; « Cotillon III, Mm<= Du Barry »,
(in-18, Ach. Faure, 1867); « Dictionnaire des p.-eu-
donymes (pet. in-8, flouqîtcUe, 1867; 2^ édition,
refondue, gr. in-18, chez Dentu, 1869) (1); « les Fils
de leurs œuvres » (in-18, Hoiiquette, 1868); « Les
Procès du maréchal Ney, de Lavalletteet deLabédoyère »
(in-18. Le Chevallier, 1869) ; « Réimpressions d'écri-
vains du xviii« siècle » avec annotations : « Manon
Lescaut (gr. in-8, 1867); « Le Diable boiteux » ;
« Paul et Virginie » (gr. in-8, 1668) ; « Théâtre de
Beaumarchais (in-8, 1869).
M. Georges d'Heilly, en outre, a donné beaucoup d'ar-
ticles à des revues, à des journaux, etc., notamment au
« Figaro », oii il a publié, sous l'initiale X, une série
de portraits contemporains : « Les Hommes du jour »
(de 1866 à 1869).
-f- HEITER (Amélie) [Amélie, princesse
do Saxe, née en 1795]
Des pièces de théâtre jouées avec succès en Alle-
magne ; une partie d'entre elles a été traduite en fran-
çais par M. Pitre-Chevalier. 1842, 2 vol. in-12.
HÈLE (d') et DHELL, nom angl. fran-
cisé [Thomas Hales, auteur dramatique
français, né en Angleterre, mort le 27 dé-
cembre 1780].
Pour la liste de ses ouvrages,^ voy. le
tome II dela« France littéraire » à Dhell.
-\- Une notice curieuse de 74 pages, sur Thomas
Hales, se trouve comme n" 1 d'une série de « Lettres sur
les Anglais qui ont écrit en français », dans le « Choix
(1) Nous avons puisé bien des renseignements dans
e curieux ouvrage.
2o3
HELENO GRANIR
HÉLOISE
•iU
d'opuscules philosophiques, historiques, politiques ej
littéraires » de M. Sylvain van de Weyer, t. l",
(Londres, 1863). Cet Anglais, admis dans la société
la plus spirituelle de Paris, sut écrire dans notre langue
une très-jolie comédie d'intrigue, « l'Amant jaloux »,
pleine de mouvement, vivement dialoguée et offrant un
comique de bon aloi. Le « Roman de mon oncle n est
un petit conte que M. Van de Weyer qualifie de « perle
délicate » et que divers journaux, voulant faire du
neuf avec du vieux, ont reproduit {Voir, eatre autres, le
« Journal pour tous », n° du 19 mai 1855).
HELENO CRANIR, de Mnos, en Argo-
lide, anagr. (1) [R.-H.-G. Chalon, de
Mons] .
De la vitesse relative et anaclastique
de lakinesie d'un corps solide en repos.
Mémoire présenté à l'Académie pétrélaio-
nique et bomboraxale [classe des sciences
exactes], etc., etc. A Moiianweh, imprimé
par ordre de l'Académie, 1840. [Mons,
1834, in-8.)
Facétie tirée à 50 exemplaires numérotés à la
presse.
+ HÉLIODORE [M. de Moxtchanin,
ancien conseiller référendaire à la Cour des
comptes].
Lettres d' — adressées à Napoléon Bona-
parte, depuis le 13 ventôse an 8 (ou 4 mars
1800), jusqu'au 17 mars 181 4. — Lettre d'un
français à M. Le Comte d'Artois en messi-
dor "an 12 (ou juillet 1804). Au Mans,
Fleuriot, 1833, 2 vol. in-8.
+ HELISABAD (el maestro), autriir
supposé [Garcia Ordonez de Mo.ntalvo].
Las Sergas de Esplandian, hijo de Ama-
dis de Toiedo. 1321, in-fol.
11 y a diverses éditions en espagnol de ce roman, qui
fait partie de la collect'on des Amadis ; il a été tradui
en français par Nicolas de Herberay, el il forme le V livre
(1544, in-fol.) de « l' Amadis » ; cette traduction a
obtenu plusieurs éditions. Consulter le « Manuel du
libraire», t. I, col. 209 et 214.
H-HELISENNE (dame) [deCrenne].
Les Angoisses douloureuses qui procè-
dent d'Amour, contenant trois parties, par
— (demoiselle picarde). Paris, 1338. in-8.
Voyez « Catalogue Bellanger », p. 308. A. A. B— r.
Le « Manuel du libraire » signale en détail les divers
ouvrages publiés sous ce nom. Une note insérée dans
l'édition Varioi'um de Rabelais (9 vol. in-8) donne,
t. m, p. 148, les motifs qui donnent lieu de croire
que c'est le poète Dorât, mort en 1588, qui s'est caché
sous ce nom. Voir une notice de J. M. Guichard dans
la « Revue du xixe siècle, numéro du 2 aoiit 1840.
HELLÉNÔPHRON, ps. [Constantin-Aga-
thophron Nicolopoulo].
Sous ce pseudon\'me, Nicolopoulo a
fourni, en 1818 et 1819, à « l'Hermès ho
(1) Dans lequel on trouve Renier Chalon, de Mons
(Mnos).
Logios », journal rédigé en grec et impri-
mé à Vienne en Autriche, plusieurs arti-
cles de littérature, des poésies, des fables,
des chants patriotiques, etc. La plupart
de ces morceaux ont été traduits en alle-
mand par M. Iken, et insérés dans sa
« Leucothea ». [Leipzig, 1823, m-8.)
■+- HELM fmistress), aut. supp.
Les Ténéaares, trad. de l'anglais de
— , auteur de la « Caverne de Sainte-Mar-
guerite». Paris, Chaîner ot aîné, 2 vol.
in-18.
Cet ouvrage n'est autre que celui de Lucien Bona-
parte intitulé : « La Tribu indienne » .
-+- HÉLOISE, morte en 1164.
La correspondance échangée entre cette femme célèbre
•et Abailard a été publiée pour la première fois en 1616,
par les soins d'André Duchesne ; il en existe des réim-
pressions et des traductions nombreuses à l'égard des-
quelles nous renverrons au « Manuel du libraire ».
L'authenticité de ces « Lettres » a été contestée par
un illustre philologue suisse, Orelli, et M. Ludovic
Lalannea émis des doutes semblables, « Correspondance
littéraire », t. II. On ne possède pas de manuscrits an-
térieurs au XIV siècle , mais, selon M. B. Hauréau
^art. Héloïse, dans la « Nouvelle biographie générale »),
les nombreux faussaires du moyen âge qui forgeaient des
titres de propriété n'auraient pas été capables de rédiger
un recueil de ce genre. Laissons donc la question indé-
cise.
Observons en passant que les malheurs d'Héloïse et
d'Abailard ont donné lieu à quelques publications sin-
gulières; il existe un drame de J.-B. Guis, en 5 actes
et envers, Londres {Paris), 1752, in-12; Abailard,
aussitôt après l'attentat dont il a été victime, reparaît
porté dans un fauteuil et vient dialoguer avec Héloïse la
fameuse héroïde de Colaideau, imitée de Pope. Dans
une autre tragédie toute différente, en cinq actes, et dont
l'.iuteur est resté inconnu, on montre également Abailard
victime du guet-apens de Fulbert.
Malgré ses cris perçants et sa douleur extrême,
U se voit à l'instant séparé de lui-même.
Il revient pourtant sur la scène et il s'adresse ainsi
à Héloise :
.le pleure en vous offrant l'ombre de votre époux :
J'ai perdu.... sous l'effort d'une main sanguinaire.
Le doux titre d'amant et le droit d'être père.
Quelques curieux recherchent un volume imprimé à
j Cologne, chez P. Marteau (c'est-à-dire en Hollande,
1723, in-12) : « Histoire des amours et des infortunes
d'Abailard et d'Héloïse », mises en vers satiri-comi-
burlesques, par M*'*; l'ouvrage n'a d'ailleurs aucun mé-
rite.
Ce qu'il y a de plus sérieux, ce senties appréciations
de M. de Latour (« Revue française », t. VI, avril
1838) et de M. Laviron dans « l'Artiste » (Seconde
série, t. I. p. 179) sur les lettres des deux amants.
N'oublions pas la notice de M. Creuzé de Lesser : « Les
véritables lettres d'Héloïse » , dans la « France littéraire » ,
',. XVII (1835). Cette correspondance a été traduite par
un savant allemand, M. Carrière. Giessen, 1842, in-8.
La « Bibliothèque de l'Ecole des Chartes ». t. III,
|i. 172, a publié une lettre inédite d'Abailard à
Héloise. Nous ne nous occupons pas des nombreux écrits
25o
HELSEDAS
HENRY
256
relatifs à Abailard ; mais il convient de citer le remar-
quable ou\Tage de M. de Rémusat, « Abailard », 1845.
•2 vol. in-8 (Voir le jugement que porte sur ce livre
M.deSacy. « Variétés littéraires », 1861, t. Il, p. 497);
l'article de M. Pierre Leroux dans « l'Encyclopédie
nouvelle » , et une notice dans le <' London and West-
minster Review », n» 62, décembre 1838.
+ HELSEDAS [Alexandre -Antoine ,
Delhasse].
Des articles dans les journaux belges,
HELVÉTUS, ps. [ le ;rénéral Fréd. -César
DE La Harpe, ancien jirécepteur d'Alexan-
dre et de Nicolas, empereurs de Russie].
Lettre de — sur les questions qui agitent
la Suisse. {Lausanne), 1814, in-8.
+ HELVEY (Charles d") [Robert
Hvexn'e].
Des articles dans « le Charivari « .
HEL\aDIUS (Stanislas), pseud. [Joachi-
mus Camerarius].
Stanislai Helvidii responsio ad epistolam
ornatissimi viri (Pibracii). lo73, in-8.
Traduit en français dans les « Mémoires de l'état de
la France » (publiés par Simon Goulart), 1578, 3 vol.
in-8.
L'écrit de Du Faur de Pibrac est intitulé : « Orna
tissimi cnjusdam viri de rébus gallicis ad Stanislaum
Elvidium epistola ». Lutetiœ, 1573, in-4.
A. A. B— r.
HELYON DE CHAMP-CHARLES, ps.
rPr. Grille, bibliothécaire de la ville
d'Angers].
L Lettre à M. Paul Lacroix, sur le prêt
des livres et le Catalogue delà bibliothèque
du Roi, datée de Codexopolis, le 30 juillet
iSil. {Paris, France, 1847), in-8, 8 pag.
n. Pièces inédites sur la guerre civile de
l'Ouest, publiées par — . Paris, Charavay.
1847, in-8, (54 pag.
ni. Notes dun" représentant du peuple.
Lettres dun moine, d'un abbé, d'un mé-
decin, et Pièces authentiques sur la Révo-
lution, publiées par — Paris, Charavaij,
1847, in-8, 44 pag.
Ces deux derniers opuscules n'ont pas que le seul
mérite de n'être tirés qu'à un très-petit nombre d'exem-
plaires; ils ont encore celui de renfermer des pièces peu
ou point connues, coordonnées avec le bon goiit qu'on
connaît à l'éditeur, et assaisonnées de ses réflexions
non moins judicieuses que piquantes.
■+- HEM (H. de) [Henri de Montaut].
A signé ainsi de nombreux bois et quelques articles
an « Journal illustré », au « Monde illustré », et à la
(t Vie parisienne ».
-f- HEMAN'N [Louis-François Raban].
Géographie récréative, ou Traité élé-
mentaire de eéoeraphie. Paris, Renault,
1835, in-12. ^
HENRI, nom commun à dix auteurs
dramatiques : MM. Alix, Boniface, dit
iSaintine, Decourchamps, Dupin, Dupuis
I (-Delcourt), Martin, A.-H. Monnier, Simon,
Tully, Vilmot.
Pour la liste de leurs pièces, voy. à
chacun de ces noms dans « la France' lit-
téraire » et ses Corrections et Additions.
HENTII (L.), aut. dég. [L.-N. Bourral-
CHioN, choréographe, compositeur de bal-
lets].
Pour la liste des ballets de sa composi-
tion, voy. le tome XI de « la France
littéraire'», à Boltiralchiox.
-I- HENRI B. [H. deB.\lz.\c].
Des articles dans» la Caricature » (1831).
Voir sur les divers pseudonymes de Balzac à ce Jour-
nal une amusante particularité dans les « Grandes
figures d'hier et d'aujourd'hui » , de Champfleury, p. 46.
(M. T.)
-h HENUI ly. [Jean-Henri Marchand].
Lettre de — à la nation françoise..47«s/.
{Paris), 176o, in-8.
Cette lettre est datée de l'Olympe, 15 février 1765.
Elle a été réimprimée à Paris en 1700.
-h HENRI SIMON [Dautre ville].
Nicolas Flamel, nouvelle historique. Pa-
ris, 184(),in-12.
HENRIK {X.), pseud. [H.-A. Caiiaisse].
I. Des jeux publics de hasard et de com-
merce, considérés sous leur véritable point
de vue. Paris, Corbet, 1818, in-8, 30 pag.
II. Doit-on tolérer les jeux '? Doit-on les
prohiber ? Suivi d'un sommaire historique
concernant ceux qui les ont gérés, depuis
l'époque où ils ont été affermés jusqu'à ce
iouT. Paris, les mardi, denouv.. 1818, in-8,
44 pag.
Avant, et surtout depuis cette époque, Cahaisse a
publié sous le voile de l'anonyme une quainzaine
d'écrits contre les jeux (Voyez le t. XI de la « France
littéraire », p. 78).
HENRY (P.), pseud. [le P. J.-B. Guesnav,
jésuite].
Auctuarium historicum de Magdalenâ
Massiliensi advenâ adversus Launoiura,
operâ — {Lufjduni), 1644, in-4.
Pour une traduction française de cet ouvrage, voyez
Denis de l.\ S.\inte-Baume, I, 898 f.
HENRY, coutellier de la Chambre des
pairs, aut. supp. [Alexandre Devilliers,
ancien officier].
Précis descriptif sur les instruments de
chirurgie anciens et modernes, etc. Paris,
Béchet jeune, Baillière, 1823, in-8, avec un
grand nombre de planches.
HENRY, ps. [.lean- Baptiste-Alphonse
IIe.nriot, ancien administrateur du théâtre
des Variétés , mort à Paris le 5 octo-
bre 1846].
2H7
HENRY
HERBIGNY
2o8
ps. [Bern. L
-. Paris, Bla
La Révolution française expliquée au
peuple. Paris, Bréwuté' 1830 ^ in-18.
Cet ouvrage, dans lequel le parti jacobin était rélia-
bilité, fut poursuivi ; mais la Révolution de juillet
étant survenue immédiatement après, il n'en résulta
aucun dommage pour l'auteur.
+ HENRY [de Tully].
Voy. Alphonse, I, 278 b.
HER... (le chevalier d'
BOUYER DE FoNTENELLE].
Lettres diverses de M.
geart, et Lyon, Amaulry, 1683, in-12.
Première édition de ces fameuses Lettres. La seconde
partie parut en 1687.
Les autres éditions sont de Lyon, 1G83, in-12;
Paris et Lyon, 1683, in-12; Amsterdam, Mortier,
1686, in-13.
Dans la « Bibliothèque françoise » de Du Sauzet, on
ôte ces Lettres à Fontenelle pour les donner au sieui
d'Hermainville, baron de la Troussière : celui-ci a
protesté le contraire dans une lettre datée de Pont-de-
Veyle, 16 novembre 1734. « Mercure suisse », avril
1735, p. 97. A. A.B-r.
H- HERACLITE, auteur supposé.
Il nous est parvenu sous le nom de ce philosophe,
dont la mélancolie contrastait avec la gaieté de Démo-
crite, neuf lettres insérées dans d'anciens recueils;
elles sont l'œuvre d'un écrivain juif ou chrétien du pre-
mier siècle de notre ère. Un savant allemand, M. J. Ber-
nays, en a donné à Berlin (1869, in-8, 159 pages)
une édition critique qu'il a accompagnée de considéra-
tions judicieuses. M. Charles Thurot a rendu un compte
détaillé de ce travail dans la « Revue critique », nu-
méro du 10 juillet 18G9, p. 17-21.
-I- HERALD [le baron de Pages].
Des articles dans « le Petit Journal «.
+ HÉRAND [Jules Troubat, secrétaire
de M. Sainte-Beuve].
Des articles de journaux.
+ HÉRARD (J. C.) [Grun].
La France. Paris, L. Citrmer, 1851,
in-18.
+ HÉRAULT, ROY D'ARMES DES OR-
DRES DE SA MAJESTÉ (le) [du Pont].
La liste générale de tous les chevaliers
de l'ordre nommez par Sa Majesté, suivant
la proclamation qui en a esté faite à Fon-
tainebleau le troisième décembre IGGl .
Paris [s. d.), in-fol.
HÉRAULT DE SÉCHELLES (feu), apocr.
[Ant. de La Salle].
Théorie de l'ambition, par — , avec des
notes par J.-B. S*** (Salgues). Paris, Bou-
quet, 1802, in-8.
M. Salgues, avant la Révolution, était professeur
d'éloquence au collège de Sens, sa patrie.
On prétend que la « Théorie de l'ambition » est de
Antoine de La Salle, qui l'avait communiquée à
Hérault de Séchelles, et qui, n'ayant pu ravoir son
manuscrit, le fit imprimer de mémoire, en 1789, dans
Mécanique morale
charlatanisme ».
sous le titre de « Théorie du
A. A. B— r.
DE SECHELLES (feu)
-f HERAULT
[G. Peigxot].
Voyage à Montbard et au château de
Buffon, fait en 1783, contenant des détails
très-intéressants sur le caractère, la per-
sonne et les écrits de M. de Buffon, par
— . Nouvelle édition augmentée de quel-
quesopuscules inédits... par J. A. Noellat,
Bijon, impr. de A^oe//af, 4829, in-18.
Titre pris dans le « Journal de la librairie ». Le
véritable éditeur est Gabriel Peignot. Voyez
Peignot », p. 145 et 146.
Lettres de
[M"
in de
la^ « Revue des Deux Mon-
+ HERBAUGES (Jules d')
Saint-Aignan, de Nantes].
Des romans publiés dans le
librairie », '
des », etc.
-f- HERBELOT (d') [et A. Galland].
Bibliothèque orientale, ou Dictionnaire
universel, contenant généralement tout ce
qui regarde la connaissance des peuples de
l'Orient, par — , auteur de la préface. Paris,
1697, in-fol. — Nouvelle édition, réduite
et augmentée (par Desessarts). Paris,
1781, 6 vol. in-8
Galland a travaillé conjointement avec d'Hcrbelol.
jusqu'à la moitié du volume ; mais d'Herbelot étant mort
dans le cours de l'impression, Galland resta seul chargé
du soin de l'ouvrage. A. A. B— r.
HERBERGHEN (Henri van), aut. supp.
[Charles Froment].
Coup d'œil sur le rovaume des Pays-
Bas en 1829. Bruxelles, Tencé, 1829, in-8,
79 pages (1).
M. Henri van Herberghen n'est pas précisément un
pseudonyme. C'était un négociant de Tirlemont, dont
les affaires étaient fort dérangées sans que le public le
sût. Il voulut alors les rétablir en jouant un rôle poli-
tique, et en essayant de se faire nommer dans quelque
assemblée d'Etat ; mais il était sans talent, et ne savait
pas écrire une ligne de français correctement. 11 s'a-
dressa à M. Charles Froment, qui, moyennant salaire
et bonne table, s'installa chez lui pendant un mois ou
deux, et rédigea cette spirituelle brochure, non sans se
moquer tout haut de son amphitryon, qui n'osait pas s'en
plaindre, et ne croyait pouvoir acheter trop cher la
réputation d'un publiciste et d'un homme d'esprit.
Malheureusement personne ne se laissa prendre pour
dupe, et M. van Herberghen, ayant failli, ne trouva que
moins de commisération dans ses créanciers. De R — g.
HERBIGNY (d').. nom ahrév. [Pierre-
Franç.-Xavier Bourguignon d'Herbigny,
écrivain politique].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. nos
« Omissions et Bévues de la Littérature
i'rançaise contemporaine », p. 6 et suiv.
(1) Ouvrage inconnu à MM. Louandre et Bourquelot.
9
2:;9 HERCENDIÈRES (A. des)
4- HERCENDIÈRES (A. des) [le mar- | a
quis L. P. F. DE ClIESNEL DE LA ChAR-
BoucLAis, né en 1791, ziiort en 18G2].
Des articles dans des publications périodiques. Voir
NoRE (Alfred de), et le « Catalogue général » de
M. Otto Lorenz, 1. 1, p. 518. Voyez aussÏDES Hercen-
HERMÈS
260
HERIBERTUS {io.), pseud. [Theophilus
Renaudls, S.J.].
Eunuchi nati, facti, mystici, ex sacrû et
humanâ litleraturâ illustrati. Zacharias
Pasqualigus puerorum cmasculator, ob
musicam, quo loco habendus. Responsio
ad qusesitum per epistolam Jo. Ileriberti
Cemeliensis. Divione, l(55o, in-4.
Vide ejus Opéra, Liigduni, 1 005-1669, t. XIV,
in-fûl. A. A. B— r.
HÉRIN (Joseph), pseud. [Alexandre de
Saillet, maître de pension à Paris, auteur,
sous ce nom d'emprunt, de plusieurs ou-
vrages d'éducation] .
Voy. le t. XI de « la France littér. » à
Saillet.
+ HÉRITIER (Jon.) [Charles d'Outre-
pom].
Notice trouvée dans les papiers de
M. le comte Lambrechts, publiés par — .
Paris. 1823, in-8.
-)- HERLAÏNEZ (Pablo de) [Paul Ver-
laine].
Les Amies, sonnets, par le licencié — .
Segovie [Bruxelles), 1867, in-8.
Tiré à 50 exemplaires.
+ HERMAN [H.-J. baron Herman de
Trappe de LozAiNge] .
Notice littéraire sur quelques écrivains
de Liège. Licfje, 1803, in-12.
HERMANN (le bar. de), nom abrêv. [le
bar. Jacq.-Dom. Harma-nd de HermannI.
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire », tomes IV et XI à Her-
MANN.
+ HERMANN [Madame Cormette] .
I. Un Bonheur sans nuage. Paris, 18S6,
in-8.
II. Une femme qui a une jambe de bois.
Paris, 1849, in-8.
Cette dernière pièce avec M. LuLize. Indications
fournies par M. de Manne.
-1-HERMANN (Peters) [Damase Jouaust].
Des articles dans le journal w le Théâ-
tre ».
HERMANNUS, pseud. [Joannes Gaop-
PERUS].
Enchiridion Christianse institutionis in
concilie provinciali Coloniensi editum ;
auctore Hermanno archiepiscopo Colo-
niensi (seu potiùs Jeanne Groppero, archi-
diacono Coloniensi, posteà cardinali)]. Pa-
risiis, 1338, in-8.
Voyez J. I5oileau, « Hist. conf. auricularis «, ad-
mon. ad lect., p. 2.
+ HERMAS [Constantin Simonides].
Le faussaire Constantin Simonides, dont nous aurons
Toccasion de reparler à l'article Sanchoniaton, présen-
tait aux érudits de l'Allemagne des manuscrits antiques
de sa composition ; il leur promettait des comédies de
Ménandre. Il passa en Angleterre où il n'eut aucun
succès.
-h HERMÈS TRISiMEGISTE, aut. siipp.
Une traduction complète de ses écrits a été publiée
par L. Ménard. Paris, Didier, 1868, in-12.
Le « Pymander )>, « l'Asclepius », et autres écrits
ont été imprimés pour la première fois en grec en
1554, in-4, réimprimés en 1574 et en 1030; il en
existe des traductions latines qui ont eu plusieurs édi-
tions. Consulter le « Manuel du libraire », au mot
Mercurhts. G. Parthey a donné à Berlin en 1854 une
édition nouvelle du « Pymander ».
Cet ouvrage parle de Dieu, de la création du monde,
de la nature, en un langage platonique. Le dogme chré-
lieu de la Trinité y est exposé clairement, mais d'une
manière fort erronée. Il y est question des épîtres de
saint Paul, et saint Jean est cité. C'est la production
d'un chrétien assez peu instruit qui écrivait au second
siècle de notre ère. « L'Asclepius » n'existe qu'en
latin, et selon M. Ravaisson (« Métaphysique d'Aris-
tote », t. II, p. 480), « ce livre important et peu
étudié présente de singuliers rapports avec les doctrines
de Philon et des cabbalistes ».
Un Franciscain, Annibal Roselli, a attaché aux
40 pages du « Pymander » uu énorme commentaire
qui remplit 6 tom. in-fol., et qui, demeuré inachevé,
n'explique d'une façon fort obscure que la moitié du
texte original.
Voir Creuzer, « Siinbolique » (trad, franç^iise) , le
livre III, et surtout les notes 6 et 11 ; Moehler, « Pa-
trologie », t. II, p. 583; « le Dictionnaire des sciences
philosophiques », article //ermè«, t. III, p. 77-83 (cet
article est de M. Egger ; il a été reproduit dans les
« Mélanges de littérature ancienne » de cet écrivain).
On trouvera l'indication des diverses éditions et tra-
ductions des livres du pseudo-Hermès dans Hoffmann,
« Lexicon bibliographicum », Lipsice, 1833, t. II,
p. 347-352.
L'Académie des Inscriptions avait mis au concours
pour d8G4 la question suivante : Rechercher l'âge et
les origines des ouvrages et des fragments qui nous
sont parvenus sous le nom d'Hermès Trismégiste, don-
ner une nouvelle traduction de ces textes en les éclai-
rant par les documents grecs. Trois mémoires ont été
envoyés; le prix a été partagé entre MM. Robiou et
L. Mesnard. Voir les « Comptes rendus » des séances de
l'Académie des Inscriptions, t. VIII, p. 308.
-f= HERMÈS [Camille Flammarion].
Des Forces naturelles inconnues. Paris,
1863, in-12.
-4- HERMÈS (le docteur) [le docteur
Joulin].
Des articles dans « le Figaro ».
261
HERMIL
HERMITE DE RUSSIE 202
+ IIERMIL [MiLUER, auteur et artiste
dramatique].
Quelques vaudevilles signés de cet ana-
gramme.
HERMILLY (d'), nom ahrév. [Vaquesse
d'Heumillv, traducteur].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. le
tome IV de « la France littéraire », à Her-
milly].
HERMITE (Un), psmd. [René de Bo\-
neval] .
Lettre d' — à J.-J. Rousseau. 1733, in-8.
[Louis-Sébastien
HERMITE (Un),
Mercier].
Songes d' — , à l'hermitage de Saint-
Amour. {Paris, Hardy], 1770, 2 vol. in-12.
-t- HERMITE DE LA CHAUSSÉE-D'AN-
TIN (1') [M. DE Jouy].
Voy. ci-après, col. 273, f.
HERMITE DE LA CHAUSSÉE DU MAINE
(1'), jmud. [Ant. Sérieys].
Epigrammes anecdotiques inédites, con-
cernant des hommes célèbres et des évé-
nements mémorables de nos jours, avec
des commentaires et des pièces justifica-
tives. Parzs, M'"''veuvePerro>meau, Delau-
nay. 1814, in-12.
Réimprimées en 1819, sous le titre de <f l'Ermite
de la Cliaussée du Maine, ou Anecdotes inédites...».
Paris, Roux, in-12.
-^ HERMITE DE LADEULE [Y] [Leleux
père, de Lille].
Des articles dans un journal de Lille.
HERMITE DE LA Gm^AN^ (F
[Victor- Joseph Etien.ne, dit de Jom
C'est sous le pseudonyme de « l'Ermite de la
Guyane » que Jouy a publié son « Ermile en pro-
vince », dont le premier article sur Bordeaux a paru
dans le k Mercure de France » du 11 janvier 1817,
t. I, p. 51. Voyez « Hermite en province )i.
HERMITE DE LA SARTHE (1'), ps.
[ThorydeMorcy].
L'Hermite de la Sarthe, ou Mes Bouta-
des. Le Mans. Fleuriot, 1818, 2 n°^ in-8,
plus un supplément au 1", ensemble
48 pag.
HERMITE DE RUSSIE {Y),pseud. [Pierre
Korsakof] (1).
L'Ermite de Russie à celui de la Guyane
(Jouy). — Lettre insérée dans le « Conser-
vateur impartial » (journal français de
Pétersbourg), en janvier 1817, in-4", et rc-
ps.
(1) Cet article sur « l'Ermite de Russie » (Korsakof)
est extrait d'un recueil manuscrit ayant pour titre :
« Bibliothèque Russe-Française, ou la Russie et la
France historiques et littéraires )>; parS.-P., de Moscou.
produite dans le « Mercure de France ».
Paris, du 20 avril 1817, in-8, t. H, p. 173-
170.
Cette Lettre (de 3 pages in-8) est suivie de la
léponsede Jouy. « Mercure », id., p. 176-178.
L'auteur de cette lettre est Pierre Korsakof, qu'il ne
l'aut pas confondre avec le général russe Korsakof, dont
le nom se prononce autrement.
Pierre Korsakof, mort il y a quelques années à
Pétersbourg, a rédigé en 1817 (avec M. Zagoskine,
auteur dramatique et romancier), un recueil russe heb-
domadaire, d'abord sous le titre de k l'Hermite russe »
et ensuite sous celui « d'Observateur du Nord ». II a
publié dans ce recueil la traduction russe de sa lettre,
ainsi que de la réponse de Jouy.
La lettre de « l'Ermite de Russie » a pour objet de
relever ce que l'auteur du « Nouveau Mérite des femmes » ,
1 vol. in-18, dit, dans sa préface, d'inexact, d'absurde
et de malveillant sur les femmes russes.
Il m'a été, jusqu'à présent, impossible de trouver
une trace de ce petit volume, publié sous le titre de :
« Mérite des femmes », ou bien sous celui de :
« Nouveau Mérite des femmes », et mentionné par
« l'Ermite de Russie ». Cet ouvrage, dont la publi-
cation, ainsi qu'on le voit, est antérieure à l'année
18-17, n'est indiqué ni dans le « Dict. des ouvr. ano-
nymes » de Barbier, ni dans la « Bibliographie de la
France » de M. Beuchot (années 1811 à 1817 inclusi-
vement). Peut-être aura-t-il été publié hors de
France, en Belgique, par exemple. Mais dans ce cas
même il aurait pu être mentionné par les bibliographes ;
cependant il n'en est pas ainsi. M. Quérard, dans sa
France littéraire » (t. Y, 1833, p. 102, à l'article
Legouvé), et dans ses « Supercheries littéraires dé-
voilées » (t. II, 1847, p. 125), a eu soin de faire
connaître plusieurs imitations, continuations et parodies,
qui ont été faites du « Mérite des femmes » de Legouvé.
Il a même indiqué un poëme hollandais intitulé « les
Femmes » de Spandaw, traduit en vers français par
•Auguste Clavareau, et imprimé à Maestricht en Hol-
lande (1835, 1 vol. in-18). Quant au « Nouveau
Mérite des femmes » , dont la préface est l'objet de la
juste critique de « l'Ermite de Russie », il a également
écliappé jusqu'à présent aux recherches de M. Quérard,
comme à celles des autres bibliographes.
Voici la lettre de Korsakof publiée dans le « Mercure
de France » du 26 avril 1817 (t. H, p. 173-176) :
« L'Ermite de Russie à celui de la Guyane »,
« Je ne m'attendais pas, cher et bon confrère, que
les rêveries de nos ancêtres dussent se renouveler de
nos jours. J'en parlais même avec un franc-parleur
lie mon pays, lorsqu'un tiers (grand frondeur d'opinions
i|ui ne sont pas les siennes) me présenta un joli petit
livre renfermé dans un étui couleur de rose. Je l'ouvris
au hasard et trouvai que le luxe typographique répon-
dait parfaitement au brillant extérieur : beau papier,
beaux caractères, belles gravures dans le genre de
celles qui ornent votre édition : restait à comparer le
contenu des deux ouvrages !— Le « Mérite des femmes »,
pour titre du livre, élevait déjà une prévention favorable
l'auteur. Lisons pourtant avant de juger, écoutons
l'auteur avant de le condamner ou de l'absoudre.
ic Après quelques lieux communs, tirés d'annales
obscures, l'auteur du « Nouveau Mérite des femmes »,
s'écrie (1) : « Les Russes et les Anglais sont aujour-
(l)Page 9, ligne 4 et suivantes, à l'article Intro-
duction, ï Petit Panorama ». (Note de « l'Ermite de
2fi3
HERMITE DE RUSSIE
HERMITE DE RUSSIE
±{\ i
K d'iiui les peuples d'Europe qui asservissent le plus
■ « les femmes. — Tout le monde connaît la douceur, In
« simplicité des Anglaises ; aux clùlures, aux gardiens
" près, elles jouissent d'une lil)ert<5 aussi grande qu'en
<f Turquie ; les femmes russes, presque aussi jolies,
n sont soumises, sédentaires et bonnes mères de fa-
« mille. Il est malheureux qu'une querelle de ménage,
« en Russie, finisse toujours par des coups ; les dames
» se laissent battre avec une patience admirable! il
< leur semble qu'il est dans l'ordre de la nature que
« les choses se passent ainsi, et les maris, de leur
« côté, trouvent peut-être aussi naturel de les laisser
" dans les pleurs, couvertes de meurtrissures, de con-
« tusions, pour aller tranquillement boire ou dormir ;
•( aussi l'on assure que les dames se vengent en Russie
« comme les femmes des autres nations. Elles aiment,
(f du reste, le jeu, le luxe, la parure, et sont très-
« superstitieuses. »
« Voilà certes, continue « l'Ermite de Russie », une
description digne, à quelque chose près, de figurer dans
le voyage d'un nouveau Gulliver!... Si le petit auteur
du « Petit Panorama » discutait ainsi sur l'intérieur de
l'Afrique, dont nous n'avons (par parenthèse) que des
notions vagues, je lui pardonnerais volontiers sa crasse
ignorance ; mais parler ainsi d'un pays plus que jamais
en relation avec la patrie de l'écrivain, voilà ce qui ne
se conçoit pas. »
« Il est assez singulier de voir un « Ermite hj-per-
boréen » devenu l'avocat des dames de son pays, et
plaidant leur cause au tribunal de la raison et à celui
de « l'Ermite de la Guyane «.Contre qui encore? Contre
l'auteur du « Mérite des femmes »! ! ! ! — Il en es:
pourtant ainsi : tout en plaidant la cause de mes com-
patriotes persifflées par l'ignorance et la prévention, j.-
plaide la cause de la justice et celle de la vérité. »
(c C'est par le témoignage des Français résidant à
Saint-Pétersbourg et en d'autres lieux de mon pays ;
c'est par l'aveu des Parisiens même qui ont reçu
l'hospitalité an sein de ma patrie, que je prétends con-
fondre l'iniquité d'un auteur ignare ou malveillant. —
On peut déraisonner dans le fond de son cabinet ; mais
imprimer des absurdités en les donnant pour des faits
certains, mais les publier avec le ton de la vérité e!
sous le masque de la bienveillance, voilà de ces actions
basses et d'autant plus honteuses pour l'humanilé,
qu'elles outragent toute une nation civilisée, éclairée el
hospitalière. — Etranger à la langue dans laquelle je
suis obligé de m'énonc«r, je pourrai peut-être mo
tromper d'expression ; mais j'ose croire que mon cher
jonfrère m'entendra, parce qu'il voudra bien m' entendre,
et me pardonnera les fautes du .style en faveur de la
vérité. Le petit auteur du « Petit Panorama » vante
d'abord les vertus des femmes russes, et le momeu!
d'après il les tourne en ridicule; il en fait alternative-
ment de patientes odalisques et de galantes Européennes ;
il les nomme d'abord de « bonnes mères de famille )•
pour nous dire ensuite qu'elles aiment, avant tout, le
jeu, le luxe, la parure, et toutes ces contradictions dans
l'espace d'une demi-page in-18 ! — Avouez, cher
Ermite, que ce n'est point la manière de raisonner de
vos deux prédécesseurs ni la vôtre! c'est peut-être
celle qu'emploient les grands « faiseurs de Petits Al-
manachs », si joliment décrits dans un de vos discours
hebdomadaires. »
« Que dit-il et que ne dit-il pas, ce cher auteur du
Russie », dans le « Mercure de France » du 26 avi
1817, t. II, p. 174).
« Nouveau (1) Mérite des femmes », au sujet de nos
maris russes! Est-ce par ouï dire qu'il en parle'? Est-
ce par sa propre expérience?... Dans les deux cas, je
voudrais bien lui faire une question : de quels maris
s'agit-il dans sa diatribe? parle-t-il du rebut de la
populace? il est à peu près le même partout : ivrogne,
brutal et mal élevé... Si l'auteur n'a connu que les
maris battant leurs femmes et s'enivrant dans les
cabarets, je lui en fais mon compliment, sa société a dû
être bien choisie ! Certainement il n'a pas voulu parler
des classes supérieures de la nation russe ; je crois,
sans vanité, que les officiers de nos troupes occupant
une partie de la France, les seigneurs qui ont suivi
notre auguste souverain lors de son entrée à Paris, ont
dû vous donner une idée toute contraire. A quels autres
titres qu'à ceux de notre urbanité, de notre galanterie
même, nous avez-vous donné le surnom de Français du
Nord?... S'il est ainsi, le libelle de l'auteur ne
s'adresse-t-il pas à vous comme à nous?... Défendez
donc vos compatriotes tout en défendant les miens.
Vengez l'honneur de nos dames, en vengeant l'outrage
à la vérité, et rendant hommage à qui il est dû, justifiez
l'estime particulière que vous avez inspirée toujours à
votre confrère et à votre admirateur.
« Saint-Pétersbourg, le 24 janvier 1817. »
Signé : « l'Ermite de Russie. »
J'ai transcrit en entier cette lettre si piquante de
« l'Ermite de Russie ». Les collections du « Mercure
de France » sont devenues très-rares, et il est bon
que mes lecteurs sachent jusqu'où vont les absurdités
et les calomnies de tout genre qu'on débite sur la
Russie, lorsque ses détracteurs ne se laissent inspirer,
en écrivant sur ce pays, que par leurs préventions el
leur bile.
Je donne également la Réponse que « l'Ermite de
la Guyane » a publiée dans le « Mercure de France »
(du 26 avril 1817, t. R, p. 177-178) à la lettre de
« l'Ermite de Russie ». Jouy a été alors (en 1817)
un des principaux rédacteurs du « Mercure » ; sa
Réponse ne se trouve point dans les 27 volumes de
ses œuvres dites complètes, publiées en 1823-1828.
RÉPONSE (de jouy).
« Mon très-aimable confrère,
« Je n'ai reçu qu'au bout de trois mois la lettre que
vous avez bien voulu m'écrire, et dans laquelle vous
attaquez avec beaucoup d'avantage l'auteur d'un « Nou-
veau Mérite des femmes », oii l'on parait méconnaître
celles de votre pays. Je n'ai point lu ce livret couleur
de rose (2) qui vous donne tant d'humeur, et j'ignore
conséquemment jusqu'à quel point vos plaintes sont
fondées ; ce n'est donc qu'en thèse générale que je
m'élève contre cette légèreté impertinente avec laquelle
certains écrivains prononcent sur tout un peuple, dont
ils portent le plus souvent, sur la foi d'autrui, des
(1) « J'ajoute toujours mon épithète pour distinguer
le ,< Nouveau Mérite des femmes » , de celui que Le-
gouvé nous a décrit en si jolis vers. » (Note de l'Ermite
de Russie », dans le « Mercure de France », du
26 avril 1817, t. II, p. 175).
(2) Et Jouy disait vTai, car toutes mes recherches
sur le « Nouveau Mérite des femmes » n'ont pu me
faire découvTir la moindre trace de son existence. Je
crains bien que ce petit ouvrage n'ait existé que dans
l'imagination de « l'Ermite de Russie ». J.-M. Q
265
HERMITE DE RUSSIE
HERMITE EN PROVINCE 266
jugements aussi injustes que ridicules. Quelle nation a
plus que la nôtre à se plaindre de ces burlesques arrêts I
Quelle autre a vu payer de plus de calomnies, de plus
d'injures, l'hospitalilé qu'elle exerce avant tant de fçrâre
envers les étrangers? N'a-t-on pas vu le dramaturge
Kotzbuë (1) déclarer, à la face de l'Europe, que Paris
(où il a passé quinze jours dans une mauvaise auberge)
est la ville du monde où les femmes des hautes classes
de la société (qu'il n'a pu voir que chez une actrice)
sont les plus futiles et les plus galantes (j'adoucis ses
expressions un peu trop tudesques) ?»
« Ne pourrais-je pas vous citer vingt autres écrivail-
leurs ambulants, d'outre-Rhin et d'outre-mer, qui, dans
leur i( Voyage en France », dans leur « Séjour à
Paris », dans leurs « Lettres écrites des bords de la
Seine, de la Loire, de la Durance », se sont plu à
tracer avec le même esprit, avec la même équité, des
portraits de femmes et de mœurs françaises, dont il est
aisé de voir où ils ont pris les modèles ? Ces observa-
tions de cabaret me font souvenir qu'il y a quelques
mois je présentai chez une des femmes les plus aimables
de Paris un docteur allemand, que la maîtresse de la
maison invita à diner pour le lendemain et plaça près
d'elle à table; le dîner fini, cette dame me prit à part
et me signifia que mon docteur était un impertinent, et
qu'à compter de ce jour, sa porte lui serait fermée.
J'insistai pour connaître la cause d'une pareille réso-
lution. « Croiriez-vous, me dit-elle, moitié en riant,
moitié en colère, que ce ridicule personnage s'est avisé,
pendant le repas, de me presser le pied, en jetant sur
moi, à la dérobée, les regards le plus comiquement lan-
goureux que j'aie rencontrés de ma vie : cet homme est
un fou ou un fat imbécile ; ne me le ramenez plus. »
— En sortant avec mon homme, je m'acquittai, le plus
honnêtement qu'il me fut possible, de la commission
que j'avais reçue pour lui. — if Que voulez-vous, me
répondit-il, j'ai lu dans tous les écrits de nos voya-
geurs, qu'à moins de vouloir passer pour un sot, on ne
peut rester un quart-d'heure auprès d'une jolie femme
française sans lui faire une déclaration. » J'ai beaucoup
ri de la bonhomie démon docteur allemand; riez aussi,
mon confrère hyperboréen, de nos faiseurs d'almanachs,
et, sans vous fâcher, contentez-vous de ne pas prendre
des leurs.
t Je n'ai point voyagé en Piussie ; je n'ai connu
vos compatriotes que dans la capitale de la France (ce
qui n'était point une recommandation à mes yeux, je
vous l'avoue bien franchement), je n'en suis pas moins
prêt à convenir que leur présence a réformé en grande
partie mes idées sur la nation russe, et que, s'il est
permis en pareil cas de raisonner par analogie, on doit
croire que les fils puînés de la civilisation européenne
n'ont désormais rien à envier à leurs aînés. J'ai ren-
contré plusieurs de vos compatriotes dans les cercles de
Paris, où se trouvaient rassemblés les hommes les plus
marquants de l'Europe, et je ne les ai vus inférieurs
à personne ; il en est même quelques-uns, parmi les-
quels je pourrais nommer les comtes W... (2), Oz... (3),
le prince G... (4), MM. Th..., Star... (5) qui m'ont
paru réunir au degré le plus éminent les qualités de
l'esprit, la grâce des manières, la noblesse du carac-
tère et l'élévation des sentiments.
« J'ai eu moins d'occasion de rendre justice au
(1) Kotzebue.
(2) Les comtes Worontzof.
(3) Ozarofski.
(4) Le prince Gagarine.
(5) Stariukévitch.
mérite des femmes de votre pays ; mais dans le très-
petit nombre de celles que j'ai eu l'honneur de con-
naître, aucune ne m'a paru douée de cette admirable
patience à se laisser battre par leurs époux, dont
parle l'auteur du << Petit Panorama » ; quant à leur
fidélité, j'aime mieux en croire leurs maris qui s'en
louent, que les écrivains qui en doutent.
« Agréez, mon cher confrère des bords de la Néwa,
l'assurance, etc. »
HERMITE DE SAINT-ÉLOI DES VEN-
TES (!'), pseudonyme.
Amours et malheurs des fiancés nor-
mands. Paris, Ebrard, 1839, in 8.
Sur le frontispice de ce volume, le nom de l'auteur
est écrit VHermitte..., et peut-être alors est-ce un
véritable nom au lieu d'un pseudonyme.
HERMITE DE SEINE-ET-MARNE (F),
ps. [Michel Ctibières de Palsiezeal-x].
I. Essai historique sur la vie et les écrits
de François (de Neufchâteau) entremêlé de
quelques conseils qu'on lui adre.'^se sur son
ministère. Paris, J.-B. Chemin, an VII
(1799), in-8.
II. Essai sur l'art poétique en général,
et en particulier sur la versification fran-
çaise, divisé en quatre épîtres aux Pisons
modernes. Paris, Froullé, 1812, in-18,
180 pag.
HERMITE DU JURA (1'), ps. [J.-B. Cres-
Ti>', maire et depuis préfet à Saint-
Claude].
Contes en vers...
+ HERMITE DU MONT SAINTE-CA-
THERINE (1') [Charles-Victor-Louis Ri-
ch.\rd].
Des Lettres en vers dans « la Normandie »
et dans « la Clochette ».
HERMITE EN PROVINCE (1'), pseud.
[Victor-Joseph Etienne, dit de Jouy].
L'Hermite en province, ou Observations
sur les mœurs et les usages français au
commencement du dix-neuvième siècle.
Paris, Pillet aine, 1818 et ann. suivantes,
14 vol. in-12 , ornés de gravures et
vignettes.
C'est sous le pseudonyme de « l'Ermite en province »
que parut le premier .article de ces « Observations »,
et dans le « Mercure de France », du H janvier
1817, t. I", pag 51. Jouy s'est servi à l'occasion de
cette publication de six pseudonymes ; le titre de i;e
premier article porte : « l'Ermite en province », et la
signature « l'Ermite de la Guyane ».
Ce premier article de « l'Ermite en province » pu-
blié dans le « Mercure » , a encore un troisième titre :
« l'Ermite en voyage » .
On trouve dans le « Mercure » (du H janvier 1817,
t. I, p. 51-52) un morceau préliminaire d'environ
deux pages, servant d'introduction à « l'Ermite en pro-
vince ». Ce morceau a été omis dans les quatre édi-
tions de « l'Ermite en province » {Paris, 1818, t. I),
ainsi que dans les Œuvres dites complètes de Jouy,
267
HERMITE EN PROVINCE
t. Vni ; il ne peut donc être trouvé que dans le
« Mercure ».
Le second article de « l'Ermite en province » (un
Dîner à Bordeaux) a paru sous ce titre, et non plus
sous celui « d'Ermite en voyage » dans le « Mercure
de France » du 25 janvier 1817, t. I, p. 131-142.
Ce second article est suivi dans le « Mercure »
(p. 142-1 43) d'un post-scriplum et d'une lettre signée:
« le Bachelier de Salamanque ». Ce pseudonjme doit
aussi être de Jouy.
Ce morceau de « l'Ermite en province » : « un
Dîner à Bordeaux », publié dans le « Mercure de
France » du 23 janvier 1817 (t. I, p. 134-142), se
trouve réimprimé dans les quatre éditions de « l'Er-
mite en province » (Paris, 1818, in-12, t, I, p. 9-22)
et dans le tome Mil (publié en 1825) des Œuvres de
Jouy, mais sans être suivi du post-scrlptum de « l'Er-
mite », ni de l'article du « Bachelier de Salamanque ».
Ces deux morceaux ne peuvent donc être trouvés que
dans le « Mercure de France » .
Le « Mercure de France » ayant cessé de paraître
en janvier 1818 (t. V), a été remplacé par la « Minerve
française », en février 1818.
On trouve dans la « Minerve » (t. I à VIT, 1818-
1819) la suite des articles de mœurs de Jouy, sous le
titre « d'Ermite en province ». Ces articles ont cessé
de paraître dans la « Minerve française », et dans les
volumes vm (1819-1820) et IX (1820) de la « Mi-
nerve », il n'y a plus d'articles de « l'Ermite en pro-
vince ».
« L'Ermite en province » se compose aujourd'hui de
quatorze volumes, ainsi que nous l'avons dit plus
haut.
Chacun de ces quatorze volumes renferme une contrée
différente, aussi a-t-on pu se les procurer séparément.
Voici la distribution de cet ouvrage :
Tome I. . . . Béarn, Guienne, Gascogne.
— n. . . . Languedoc.
— III .. . Provence.
— IV . . . Dauphiné.
— V . . . Lyonnais.
— M . . . Bretagne.
— Ml. . . Haute-Normandie.
— VIII . . Basse-Normandie.
— ÏX. . . Picardie, .\rlois, Flandre française.
— X. . . Franche-Comté.
— XI . . . Alsace, Lorraine.
— xn. . . Maine , Anjou , Touraine , Orléans ,
Poitou.
— Xm . . Aunis, Saintonge, Angoumois, Berri,
Guienne, Limousin, Auvergne, Bour-
gogne.
— XIV.. . Bourgogne. Champagne, Isle-de-France.
On n'apprendra pas sans surprise que Jouy n'a écrit
pour ces quatorze volumes qu'un seul chapitre, qui est
imprimé dans le tome XIV : c'est la Conclusion.
Voici les noms des personnes qui ont le plus con-
tribué à cette publication, avec l'indication de la part
de chacune d'elles :
MM. Amoudru, ingénieur des ponts et chaussées,
auteur du tome XI, qui renferme l'Alsace et la Lor-
raine.
DuTHiLLOEUL, auteur de la partie qui concerne le
département du Nord.
La Mothe-Langon (le baron de), auteur de la partie
du Languedoc.
Lefebvre-Diruflé (J.-N.), auteur du tome VII,
renfermant la Haute-Nonnandie. — Un exemplaire
unique de ce volume, sur papier couleur feuille morte.
HERMITE EN PROVINCE 2fiS
format in-8, avec gravures tirées sur papier de Chine,
compris dans la vente faite en 1830 des livres de la
liibliothèque de M. Riaux, archiviste de la chambre du
commerce de Rouen, porte l'annotation suivante, écrite
à la main : Offert à M. Riaux par l'auteur, Lefebvre-
Duruflé.
L'Héritier (L.-F.), de r.\in, auteur des chapitres
sur V Albigeois.
PiERQUiN, médecin, et après 1830 inspecteur géné-
ral des universités d'abord de Grenoble, ensuite de
Bourges, a écrit pour le volume qui renferme le Lan-
guedoc les chapitres qui concernent Jlontpellier.
De Jouy a ensuite appliqué son coloris à la plupart
de ces parties.
On a publié, soit dans les journaux, soit dans des
brochures à part, un grand nombre de réfutations de
'( l'Hermite en province » . Nous en citons cinq ici qui
sont venues à notre connaissance :
i° « Le Capuchon soulevé », essai d'observations
critiques sur « l'Hermite en province », par M. S'**
(Jean-Raym. -Pascal Sarrau). Première partie. — Hé-
rault. Paris, Dentu, 1818, in-8, 108 p.
2" « Réponse à l'Hermite en province », t. K, ou
Lettre au rédacteur des « Petites Affiches de Valcn-
ciennes », sur l'arrondissement d'Avesnes. (Extrait des
" Petites Affiches de Valenciennes »). Yalenciennes,
novembre 1826, pet. in-4, 20 p.
3» « Lettre d'un ex-canonnier de la garde nationale
de Strasbourg », qui n'est ni jeune ni vieux, à un
vieux canonnier de cette garde, qui, en avril 1827,
a écrit à M. de Jouy au sujet de l'article sur l'Alsace, que
ce littérateur amis dans son « Hermite en province ».
Strasbom-g, in-8, 20 p.
40 « Ermite loulonnais », faisant suite à « l'Her-
mite en province » de M. de Jouy, etc., par M. B.
(Bellue, libraire, à Toulon). Toulon, Bellue, et Paris,
Roret. 1828, in-12.
5° « Cent Bévues de M. Jouy dans trente-quatre
pages de l'Ermite en province », relevées par un Blésois
et par un Bolonais. Pai-is, et Biais, 1828, in-8,
32 pag.
Un article remarquable, ayant pour objet de rectifier
les Erreurs et les Bévues de « l'Ermite en province »,
a paru dans le « Journal des Débats » du 30 mars
1825. — Il a rapport au chapitre de « l'Ermite en
province », intilulé Ferney-VoUaire. avec la date
d'octobre 1819 et de 1822, dans l'édition in-12 de
« l'Ermite en province » (1825, t. V, p. 281-321),
et avec la date du 30 décembre 1819 et de 1822, dans
l'édition in-8 des « Œuvres complètes de Jouy » (t. X,
1823, publié en septembre 1825, p. 433-454). Nous
ignorons par quel motif Jouy a donné à son chapitre :
f'erney-Vollaire deux dates différentes, celle d'octobre
1819, et ensuite celle du 30 décembre 1819. Mais ce
qui est curieux et iijffi)tessant pour l'histoire liltt'raire,
c'est qu'il a rectifiedans ce chapitre deux passages
inexacts, d'après les observations du « Journal des
Débats » du 30 mars 1825. et qu'il n'a point corrigé
les erreurs d'une autre note, ainsi qu'on va le voir ;
K Au Rédacteur du « Journal des Débats » , feuille-
ton du 30 mars 1825.
« Monsieur,
i( En lisant le cinquième volume (1) de « l'Hermite
(1) Ce cinquième volume de « l'Hermite en pro-
vince », in-12, a été publié en décembre 1824, et
annoncé dans la « Bibliographie de la France », du
18 décembre 1824, sous le n» 6C54.
269 HERMITE EN PROVINCE
HERMITE EN PROVINCE 270
eu province » par M. E. Jouy, édition 1825, j'ai re-
marqué au n» 92, intitulé : « P'erney-Voltaire », deux
erreurs de fait offensantes pour la famille de M. le
marquis de Villelte, avec lequel je suis lié depuis,
plusieurs années. Je crois devoir les redreseer.
1° Dans une note au bas des pages 390 et 391 (1),
M. E. Jouy pose en fait que M"» de Varicourt, que
V'oltaire avait surnommée belle et bonne, a été dotée
par lui de 50,000 écus lors de son mariage avec feu
M. le marquis de Villette. Ce fait est inexact (2).
M"" de Varicourt devait entrer dans un couvent ; Vol-
taire ayant eu l'occasion d'apprécier le cœur, les grâces
et l'aimable caractère de cette jeune personne, obtint
de ses parents la faveur de la confier aux soins et à
l'amitié de M™« Denis, sa nièce. C'est ainsi qu'il con-
serva à la société une femme qui s'y est fait remarquer
par les charmes de sa personne, les grâces et l'éclat de
son esprit.
L'amitié la plus vive unissait M. de Voltaire et M. le
marquis de Villette, qui jouissait alors d'une immense
fortune (3). Ce dernier vit à Ferney M"« de Varicourt,
l'aima, en fît la demande à ses parents, qui la lui
accordèrent. Mais Voltaire ne la dota point ; il avait le
tact trop exquis pour en faire même l'offre, sachant
combien, par une offre de cette nature, il aurait blessé
tout à la fois le noble désintéressement de son ami et
la délicatesse d'une famille distinguée et honorable.
Voltaire n'a donc pas été le bienfaiteur de M"^ de
Varicourt, mais son protecteur et son ami, mais
l'homme excellent auquel elle a dii le bonheur de son
union avec un époux qu'elle a tendrement aimé jusqu'à
la mort, et naturellement Voltaire a dii entrer en par-
tage de ce sentiment dans le cœur de M"« de Vari-
court.
Déjà feu M. le marquis de Villette a réfuté dans le
temps cette assertion, et j'ai vu entre les mains de
monsieur son fils l'original de la lettre qu'il fit insérer
dans les journaux d'alors.
(1) Le « Journal des Débats » du 30 mars 1825
fait un renvoi aux pages 390 et 391. C'est une erreur;
c'est à la page 290 qu'il eût fallu faire le renvoi. 11
n'y a pas de pages 390-391 dans le cinquième volume
de « l'Ermite en province )>. {Paris, 1825, in-12) ;
ce volume n'a que 323 pages, avec la table.
(2) La rectification du « Journal des Débats » est du
30 mars 1825. Eh bien, Jouy, quia profité, comme
on va le voir, de deux observations du « Journal des
Débats » , n'a point voulu rectifier ce qu'il avait dit de
la dot de cinquante mille écus. Ce fait, qualifié d'inexact
par le « Journal des Débats » , se trouve répété textuel-
lement dans le tome X, p. 440, des « Œuvres de
Jouy )>. Le titre de ce dixième volume porte la date de
1823 ; mais il a été publié en septembre 1825, c'est-
à-dire postérieurement de cinq mois à la réclamation
du « Journal des Débats », ainsi qu'on peut le voir
dans la « Bibliographie de la France », qui a annoncé
le tome X des « Œuvres de Jouy » dans son numéro
du 3 septembre 1825, sous le n" 4913.
(3) i( Toute la correspondance de Voltaire cl de
M. le marquis de Villelte prouve cette amitié, et pour-
tant M. le marquis de Villette n'est pas mis au nombre
des amis de Voltaire dans la liste qu'en a faite M. E.
Jouy à la fin de son article. » (Note du feuilleton du
« Journal des Débats », du 30 mars 1825). Jouy a
profité de cette observation dan^ le tome X (1823,
publié en septembre 1825) de ses Œuvres complètes,
page 460, où se trouve le nom de Villelte.
La terre de Ferney est tombée en héritage à
M™« Denis, nièce et unique héritière de Voltaire. M. le
marquis de Villette père en fit l'acquisition ; mais les
pertes énormes qu'il essuya ensuite par la faillite Rohan-
Guéménée et autres l'obligea à la revendre. On voit
dans sa correspondance combien de regrets lui coûta ce
sacrifice.
2» Dans une autre note, pages 301 et 302, on lit
ce qui suit : « Depuis la mort de cette dame (M™^ la
marquise de Villette), on assure que la boîte de vermeil
qui renferme le cœur du meilleur et du plus grand des
hommes est reléguée dans une armoire avec quelques
vieilles pièces d'argenterie destinées à être quelques
jours vendues au poids. »
Cette dernière assertion (1), aussi aventurée et aussi
inexacte que les autres, doit blesser plus particulière-
ment M. le marquis de Villette fils. Ce jeune homme
ne se permet pas de juger les doctrines philosophiques
de Voltaire, mais il l'admire dans les œuvres qui ont
assuré l'immortalité à ce rare et brillant génie; il le
vénère comme l'homme bon, comme l'ami de son père,
comme le protecteur délicat de sa mère et l'auteur de
leur bonheur commun. Peut-on .supposer qu'avec de
semblables sentiments, M. le marquis de Villette flls
n'attacherait aucun prix à la possession de la boite de
vermeil ! ! ! Combien cette erreur est grande 1 ! La
preuve en repose sur des faits bien faciles à vérifier ;
les voici :
N'étant plus propriétaire de la terre de Ferney, où
(levaient naturellement reposer les restes de Voltaire,
M. le marquis de Villette fils les a tous religieusement
réunis dans sa belle terre du Plessis-Villette, située
à quinze lieues de la capitale, près Pont-Sainte-
Maxence. La nouvelle bibliothèque du château est en
quelque sorte consacrée au chantre illustre de Henri IV :
là se voit la statue de ce grand homme, exécutée par
Desenne. et restaurée par M. Lesueur. Elle est posée
sur un piédestal en bois des îles ; sur la face gauche
de ce piédestal est une couronne de lauriers ; sur la
face droite une couronne de myrte, l'une et l'autre sur-
montées de l'étoile de l'immortalité. Sur le devant est
une auréole étoilée, au centre de laquelle est écrit :
Son esprit est partout, et son cœur est ici.
Dans l'intérieur du piédestal est le cœur, renfermé
dans une boîte de vermeil et déposé dans un petit coffret
d'acajou et d'ébène garni au dedans de satin violet
foncé et de parfums. Sur ce petit coffre est un coussin
qui supporte la couronne décernée à Voltaire au
Théâtre-Français, lors de la représentation de sa tra-
gédie « d'Irène ». Dans un compartiment supérieur,
sont placées des lettres manuscrites, dont plusieurs sont
inédites. Au-dessous du petit coffre et dans une espèce
de tiroir, on a conservé la robe de chambre en soie dont
Voltaire était revêtu la dernière année de sa vie, lors-
qu'il a reçu les hommages de toute la capitale (2). A
(1) Cette assertion se trouve, ainsi que Ta indiqué
le « Journal des Débats i, aux pages 301-302 de
« l'Hermite en province », t. X, 1825, in-12. Mais
Jouy l'a fait disparaître du dixième volume de ses
« Œuvres complètes. » {Paris, in-8, 1823, publié
comme je l'ai dit, en septembre 1825). On ne la trouve
pas à la page 449. Pourquoi donc, dans l'édition de
ses Œuvres, Jouy n'a-t-il pas également rectifié le feit
inexact de la dot de cinquante mille écus?
(2) « Ce piédestal et ses ornements en bronze ont
été exécutés sur les dessins et sous la direction de
271 HERMITE EN VOYAGE
HEILAniES
côte du piédestal, est le fauteuil dans lequel il a cons-
tamment travaillé dans ses dernières années, et qu'il
avait lui-même commandé tout exprès pour sa plus
grande commodité, en faisant adapter à l'un des bras
de ce fauteuil un pupitre, et à l'autre une petite table
à tiroir ; ces deux objets, pivotant à volonté, lui ser-
vaient ensemble ou séparément. En face de la statue et
sur un rayon isolé de la bibliothèque, est rangée une
belle édition complète, in-folio, des « Œuvres de Vol-
taire », par Didot.
Tous ces faits auraient pu facilement arriver à la
connaissance de M. E. Jouy, s'il eût voulu prendre la
peine de s'en informer ; car voilà plus de deux ans (l)
que la bibliothèque du château du Plessis-Viilelte est
ouverte à tous les curieux. Cette circonstance offre de
plus aux amateurs de la belle nature l'occasion de par-
courir un parc enchanteur et d'admirer l'une des plus
magnifiques terres qui avoisinent la capitale.
Recevez, M. le Rédacteur, etc.
Cette lettre relative à Voltaire porte, dans le « Jour-
nal des Débats » du 30 mars 1825, la signature D. —
Elle m'a paru avoir un grand intérêt non moins pour
l'histoire que pour la bibliographie, et c'est par ce motif
que je l'ai transcrite ici en entier. S. P.
HERMITE EN VOYAGE (F), pseiid. [Vic-
tor-Joseph Etiexne, dit DE Jour].
C'est sous le titre « d'Ermite en voyage » que Jouy
a publié son premier article de « l'Ermite en province » ,
sur Bordeaux, dans le « Mercure de France », du
11 janvier 181", t. I, p. 51. Voyez « Hermite en
province ».
HERMITE QUI NEST PAS MORT (Un),
pseiid. [A.-P.-F. MÉNÉGAULT, de Gen-
tiliy].
Martyrologe littéraire, ou Dictionnaire
critiqué de sept cents auteurs vivants.
Paris, G.Mathiot, 1816, in-8.
-\- Suivant une note de la « France littéraire » , VI,
37, cet ouwage serait de R. Piquenard. Mais dans le
tome XI du même ou\Tage, Quérard dit que Piquenard
est encore un pseudonyme de .Ménégault.
HER:\UTE SOLITAIRE (1'), pseiid. [J.
Chesxel, sieur de la Chappero.naye].
Les Révélations de— sur létat de la
France. Paris, Du Bray, 1617, in-8.
HERMITES (les).
Collection d'Observations sur les mœurs
et usages (des Algériens, des Anglais, des
Belges, des Écossais, des Espagnols, des
Français, des Grecs, des Irlandais, des
Italiens, des Russes et des Suisses) au
commencement du dix-neuvième siècle.
Ouvrage orné de jolies gravures en taille-
douce, dessinées par Desenne, Deveria.
Tony Joliannot, Adam, etc., et gravées
par Alexandre Joliannot, Roger, Muller.
Dupont, Leroux, Coupé, Lefèvre aîné.
M. Hédouin, un de nos plus habiles architectes. »
(Note du H Journal des Débats », du 30 mars 1825.
(1) Ce feuilleton du « Journal des Débats » est du
30 mars 1825.
d I Emson, Burdett, etc., et d'un grand nom-
bre de culs-de-lampe etvig. sur bois,grav.
par MM. Thompson, Normand, Porret,
etc. Paris, Pillet aîné, etc.; Bruxelles.
1812-30, 76 vol. in-12, ornés de jolies
gravures, cartes géographiques, vues de
monuments, culs-de-lampe, etc.
Quoique ne portant pas Hermite comme nom d'au-
teur, mais seulement comme litre, il nous a paru con-
venable de placer à la suite des articles qui précèdent
la liste de trente ouvrages dont la plupart ont obtenu
dans leur temps un grand succès, un succès de vogue.
Pour que notre aperçu des ouvrages de la même fa-
mille fût à peu près complet, nous avons été jusqu'à
joindre à la collection primitive des « Observations sur
les mœurs et usages... au commencement du xrx^ siècle »,
publiée par M. Pillet aîné, plusieurs autres livres qui
s'y rattachent, publiés par d'autres éditeurs, et même
quelques autres ou\Tages étrangers qui, les uns et les
autres, complètent cette collection (1). Beaucoup d'eux
étant soit pseudonvines ou anonjines, nous avons l'es-
poir de donner des renseignements dont la majeure
partie n'a été que peu ou point connue.
MŒURS .ALGERIENNES
Alger
(Par M. Alexandre
1" « L'Hermite
Martin).
Tel était le titre d'un ouvrage qui devait voir le jour
en 1832 ; mais le libraire-éditeur ayant fait de mau-
vaises affaires, l'impression en fut suspendue à la
troisième feuille. « L'Hermite à Alger » devait former
2 vol. in-8 et 2 vol. in-12.
MŒURS ANGLAISES, ÉCOSS.USES ET IRLANDAISES.
2o « L'Hermite de Londres », ou Observations sur
les mœurs et usages des Anglais, au commencement du
xix^ siècle ; faisant suite à la collection des mœurs
françaises. (Traduit de l'anglais de Thomas Skinner
Surr, par M. A.-J.-B. Defauconpret). Paris, Pillet
aîné, 1819-20, 3 vol. in-12 ornés de gravures et de
vignettes.
3» « L'Hermite rôdeur », ou Observations sur les
mœurs et usages des Anglais et des Français au com-
mencement du xix« siècle. Par l'auteur de « l'Hermite
à Londres » (Thomas Skinner Surr. Imité de 1 anglais
par MM. P.-J. Charrin et Malepeyre, libraire). Paris,
Malepeijre, 1823, 2 vol. in-12."
La même année, le même libraire a publié une édi-
tion de l'original « The Wandering Hermit ». By the
author of the Hermit in London, 3 vol. in-32, faisant
partie d'une collection intitulée : « The British prose
Writers, vvith biographical and critical préfaces » ; by
J.-W. Lake, esq. Paris, printed by F. Didot.
4» « L'Hermite en Ecosse », etc. (Traduit de
l'anglais de Thomas Skinner Surr, par M. A.-J.-B.
DefauconpretV Paris, Pilletaîné, 1826, 2 vol. in-12,
ornés de gravures et de vignettes.
5» « L'Hermite en Irlande », etc. (Traduit de l'an-
glais de Thomas Skinner Surr, par M. A.-J.-B.
Defauconpret). Paris, le même, 1826, 2 vol. in-12,
orné de gravures et de vignettes.
(1) n existe de tous les ouvrages publiés par M. Pillet
une édition dans le format in-8. Chacun de ces volumes
coûtait dans l'origine : in-12, 3 fr. 75 c, et in-8,
6 fr. Ces prix sont bien tombés.
273
HERMITES
HERMITES
274
C'est d'après M. Defauconpret lui-même (voyez la
« Liste complète de ses ouvrages », en tète du roman
intitulé ; « Robert Fitzooth »), que nous avons cité
dans notre « France littéraire », t. II, p. 419, « l'Her-
mite de Londres, l'Hermite en Ecosse et l'Hermite en
Irlande », comme des productions originales : pourtant
nous avons lieu de douter qu'ils soient dans cette
catégorie. Comme les Français ne connaissent guère de
la littérature anglaise que ce que les traducteurs veulent
bien leur faire connaître, il est bien facile d'abuser de
leur crédulité, en leur présentant des traductions comme
des ouvrages originaux, et vice versd : c'est au biblio-
graphe à signaler ces tromperies, autant que faire se
peut. Or, le « Dictionnary of the living authors of
Great-Britain » fait mention d'un M. Tliomas Skinner
Snrr, employé à la banque d'Angleterre, neveu du
dernier Alderman Skinner. M. Surr est auteur de plu-
sieurs ouvrages, dont trois, à notre connaissance, ont
été depuis longtemps traduits en français (voyez l'article
Surr de « la France littéraire »)• C'est à ce celebrated
author que les journaux anglais attribuent : 1" Ibe
Hermit in London ; 2» the Hermit in Country ; 3° the
Hermit abroad ; 4° the Wandering Hermit (traduit en
français sous le titre de « l'Hermite rôdeur ») ; 5" Her-
mit in Edinburgh, etc. Voilà une circonstance qui per-
met de douter que les trois Hermites publiés à Paris
soient d'origine française... d'autant plus qu'ils ont
paru en anglais, presque toujours deux ans avant ceux
de M. Defauconpret.
MŒURS BELGES.
0" i( L'Hermite en Belgique », par une Société de
gens de lettres (MM. P.-Aug.-Flor. Gérard, avocat,
Ch. Froment et autres). Bruxelles, Galaud et C,
1827, 2 vol. in-12.
M. Gérard a écrit pour le premier volume de cet
ouvrage, que nous n'avons pas pu voir, les chapitres
qui concernent Liège, et en Société avec M. Ch. Fro-
ment celui intitulé : « Voyage à la Grotte de Ham ». Le
second volume renferme Mous, les Hobereaux, Courtray,
Nivelles, Namur, Alost ; fragment d'un voyage, Binche,
Gand, etc.
7» « L'Hermite belge en prison », ou Réflexions
philosophiques d'un détenu , par Adolphe Levae.
Bruxelles, 1827, in-12 avec figures.
MŒURS ESPAGNOLES.
8» « Madrid », ou Observations sur les mœurs et
usages des Espagnols au commencement du xix« siècle,
pour faire suite à la collection des mœurs françaises,
anglaises et italiennes (par M. Théodore Anne). Paris,
Pillet aîné, 1825, 2 vol. in-12, avec gravures et
vignettes.
MŒURS FRANÇAISES.
9" « La Morale appliquée à la Politique », pour
servir d'introduction aux Observations sur les mœurs
françaises au xix« siècle, parE. Jouy, membre de l'Ins-
titut (ou plutôt par Antoine Année). Paris, Pillet aine,
1822, 2 vol. in-12, avec portr. de Jouy.
10» « L'Hermite de la Chaussée d'.\ntiu », ou
Observations sur les mœurs et les usages parisiens au
commencement du xix« siècle (par de Jouy). Paris,
Pillet aîné, 1812-14, 5 vol. in-12 et 5 vol. in-8,
avec gravures et vignettes.
M. Merle est auteur des « Observations détachées »,
qui font partie des deux ou trois premiers volumes.
Chacun des volumes de cet ouvrage a eu plusieurs
éditions.
11» K Guillaume le Franc-Parleur », suite de
« l'Hermite de la Chaussée d'Antin », par le même
auteur. Paris, le même, 1814, 2 vol. in-12, et
2 vol. in-8 avec gravures et vignettes. — Septième
édition. Paris, le même, 1817, 2 vol. iu-12, fig.
Ces deux derniers Hermites n'ont pas été plus exempts
de censures que ne l'a été plus tard « l'Hermite en pro-
vince ». Nous citerons une critique toute spéciale d'un
homme d'esprit qui a été publiée sous le titre suivant :
« L'Ermite du faubourg Saint-Honoré », à « l'Er-
mite de la Chaussée d'Antin » (par le comte Fortia de
Piles.) Paris, Delaunay, Laur. Beaxipré, 1814, in-8,
90 p. _ I, L'Ermite du faubourg Saint-Honoré » à
« l'Ermite de la Chaussée d'Antin », et à « Guillaume
le Franc-Parleur » (par le même). Paris, 1817, in-8,
80 pag.
Cette critique embrasse les cinq volumes de « l'Her-
mite de la Chaussée d'Antin », chapitre par chapitre,
et celle du « Franc-Parleur » , qui termine avec la
quarante-neuvième note, dernier chiffre des chapitres
du « Franc-Parleur ».
En censurant Jouy avec esprit, le censeur montre un
royaliste de vieille roche, peu Français; mais il avait
tout avantage sur celui qui avait été constamment gi-
rouette, jusqu'à louer la Restauration et le roi imposé
à la France par l'étranger envahisseur.
12" « L'Hermite de la Chaussée du Maine... » (par
Ant. Serieys). Seconde édition. Paris, Roux, 1819,
in-12.
La première édition a paru en 1814, sous le titre
« d'Epigrammes anecdotiques inédites », et sous le
nom de I'Hermite de la Chaussée du maine.
130 ,( L'Hermite de la Guyane », ou Observations
sur les mœurs et les usages français au commencement
du xixe siècle, par M. de Jouy. Paris, le même,
1816, 3 vol. in-12 ou 3 vol. in-8, avec gravures et
vignettes.
Ce sont les souvenirs de la jeunesse de Jouy, qui,
avant la Révolution, dut, en qualité de sous-lieutenant,
prendre rang dans l'état-major du baron de Besner,
qui fut nommé gouverneur de la Guyane française, et
l'accompagna dans ce long voyage d'outre-mer.
Il a paru, en 1816, chez le même libraire, une
traduction anglaise du premier volume de cet ouuage.
Dans l'avant-propos de « l'Hermite de la Guyane »,
p. ij, note, l'auteur lui-même dit qu'il a traduit en
anglais ce premier volume.
14" « Le Rôdeur français », ou les Mœurs du jour,
par M. (Mich.-Nic. Balisson) de Rougemont. Paris,
Rosa, et Th. Grandin, 1816-22, 5 vol. in-12,
ornés de gravures.
Chaque volume ayant été publié isolément, et à des
époques assez éloignées, les premiers volumes de cettQ
collection ont été réimprimés plusieurs fois. Le tome l*""
a eu une cinquième édition, en 1821 ; le tome II, une
quatrième en 1822, etc. Les premières éditions des
deux premiers volumes sont anonymes.
15" « Le Bonhomme », ou Nouvelles Observations
sur les mœurs parisiennes au commencement du
xixe siècle, par M. (Mich.-Nic. Balisson) de Rouge-
mont. Paris, Pillet aîné, 1818, in- 12, orné de
2 gravures et vignettes, ou un vol. in-8.
Ce sont des feuilletons de la « Gazette de France » .
L'auteur avait promis un second volume qui n'a jamais
paru.
16» « L'Hermite eu province... », par de Jouy. Paris,
275
HERMITES
HERMITES
276
le même, i8\.8 et années suivanlcs, 14 vol. iu-12 et
ii vol. in-8, avec gravures et vignettes.
■170 „ L'Hermite du Marais », ou le Rentier obser-
vateur (par Jean-Edme Paccard). Paris, Laurens aîné,
Pclicier, 1819, 2 vol. in-12.
« L'Hermite du Marais » vient de paraître ; il passe
en revue les théâtres, les journaux, les gens de lettres
et les libraires, les boulevards et le Palais-Royal, les
établissements publics et tous les monuments, depuis le
Louvre jusqu'à la Morgue. Cet Hermite, qui aime assez
à moraliser, adresse successivement à tous les acteurs
et actrices de la Comédie-Française des observations,
des conseils, et même des reproches assez vifs et assez
motivés. Ce n'est pas un bonhomme, ce n'est pas un
censeur, c'est une espèce de penseur qui a vu et qui se
donne carrière en se promenant de tous côtés dans Paris;
il est bon à connaître. » (Journal général du 28 fé-
vrier 1819).
« L'Hermite du Marais », heureux avec ses 1,500 fr.
de rente sur le grand-livre, se sent des impatiences dans
les jambes ; il embrasse sa femme, ses enfants, il prend
sa canne et son chapeau, sort de chez lui, quitte la
place Royale, et tout en descendant le long des boule-
vards, il regarde de côté et d'autre, réfléchit, observe,
esquisse un portrait, lorgne les marchands, les mar-
chandes, et, tout en s'avançant, en s'égarant, en s'ou-
bliant, quelquefois très -heureusement, il garnit ses
taldettes d'hermite : on reconnaît en lui un homme
heureux, passablement instruit, point jaloux de ce qui
brille et s'élève : l'auteur s'est peint dans son livre ; il
a de ijlus su le remplir d'anecdotes, de faits, d'obser-
vations, et surtout de moralités qui doivent le faire
rechercher, et lui mériter un prix assez flatteur, celui
d'avoir été utile et amusant. » (Courrier des spectacles,
du 1er juillet 1819).
18° « Le petit Hermite du faubourg Saint-Germain » ,
par le chevalier B"* D*'*. Paris, Lefebvre, PéLicier,
1820, 1 vol. en 2 parties in-12.
19" « Les Hermites en prison », ou Consolations de
Sainte-Pélagie, par MM. Jouy et Jay (ou plutôt par
MM. Magallon et Barginet). Paris, Ladvocat, 1823,
2 vol. in-12, et 2 vol. in-8 ornés de 2 portraits et de
6 vignettes.
Une notice relative aux frères Faucher de la Réole,
dans la « Nouvelle Biographie des contemporains »
avait fait condamner correctionnellement de Jouy à trois
mois de prison. Il mit à prolit le temps de sa captivité
et publia un nouvel « Hermite », production mé-
diocre qui ne dut son immense succès (14,000 exem-
plaires furent vendus en peu de mois) qu'à la réputation
des auteurs dont il portait le nom; et à l'intérêt qu'ils
inspiraient.
On a dit que cet ouvrage a été composé par Magal-
lon et Barginet, alors détenus à Sainte-Pélagie.
Cet ouvrage a eu trois éditions dans la même année,
et une autre en 1826.
Il a été réimprimé dans les « Œuvres » de Jouy
mais sans les articles signés de Jay.
200 « Les Hermites en liberté », par MM. Jouy et
Jay (?). Ports, le même, 1824, 4 vol. in-12, ou
2 vol. in-8, avec 4 gravures et 18 vignettes.
Réimprimé trois fois dans la même année, et de
nouveau en 1829, dans le format in-12, 3 vol. avec
3 gravures et 18 vignettes.
Cet ouvrage n'a pas été réimprimé dans les « Œuvres »
do Jouy.
21" « L'Hermite du faubourg Saint-Germain », ou
Observations sur les mœurs et les usages parisiens au
ommeucement du \iK^ siècle, faisant suite à la collec-
tion des mœurs françaises de M. de Jouy, par M. Ch.
Colnet, auteur de « l'Art de dîner en ville, etc. »
Paris, Pillet aîné, 1825, 2 vol. in-12, avec un
plan de Paris, une gravure et des vignettes.
220 I, L'Ecrivain public », ou Observations sur les ■
mœurs et les usages du peuple au commencement du
xixe siècle, recueillies par feu Le Ragois (mort vers
1083 !), et publiées par M^e Sophie P*" (Panier),
auteur du « Prêtre ». Paris, Pillet aîné, 1823-26,
3 vol. in-12, ornés de gravures et de vignettes.
230 ,( Nouveaux Tableaux de Paris », ou Obsena-
tions sur les mœurs et usages des Parisiens au com-
mencement du \i\<^ siècle, faisant suite à la collection
des mœurs françaises, anglaises, italiennes et espa-
gnoles (par MM. Jos. Pain et C. de Beauregard) . Paris,
Pillet aîné, 1828, 2 vol. in-12, ornés de gravures
et de vignettes.
Sous ce titre, le même libraire avait déjà publié,
dès 1822, un ouvrage qui n'a aucun rapport avec la
collection de mœurs, in-4 oblong, orné de planches
avec texte.
240 ,( Le Frondeur » , ou Observations sur les mœurs
de Paris et de la province au commencement du
xixe siècle, faisant suite à la collection de mœurs
françaises, anglaises, italiennes, espagnoles, russes, etc.
(par le chevalier Gérard Jacob). Pillet aîné, 1829,
in-1 2 avec une gravure.
25» « L'Hermite de Belleville », ou Choix d'opus-
cules politiques, littéraires et satiriques de Charles
Colnet, tirés de la « Gazette de France » et autres
recueils périodiques, précédés d'une Notice sur la vie
de l'auteur, et de deux fragments inédits de « l'Art de
dîner en ville » (de Ch. Colnet). Paris, rue du
Doyenné, n° 12; V'« Le Lcnormand, Dentu, 1833,
2 vol. in-8. — Seconde édition, augmentée de cinq
articles sur le « Mémorial de Sainte-Hélène », et de
trois autres sur les « Mémoires de M"^ de Genlis ».
Paris, ye Le Normand, Dentu, 1834, 2 vol. in-8,
53 feuilles 3/4 ; plus un supplément de 5 feuilles 1/2.
Les cinq articles ajoutés à cette nouvelle édition
forment le Supplément, consistant en un cahier à
part.
MŒURS GRECQUES.
2Go « Le Nouvel Anacharsis dans la nouvelle Grèce » ,
ou l'Hermite d'Epidaure. Ouvrage faisant suite à la
collection des mœurs françaises, anglaises, italiennes
et espagnoles (par P. Dupuy). Paris, Pillet aîné,
1828, 2 vol. in-12, ornés de gravuresetde vignettes.
MŒURS ITALIENNES.
27» « L'Hermite en Italie », ou Observations sur les
mœurs et usages des Italiens au commencement du
xix^ siècle, faisant suite à la collection des mœurs
françaises de M. de Jouy..., orné de gravures et de
vignettes. Paris, Pillet aîné, 1824, 4 vol. in-12, et
4 vol. in-8.
Une personne qui a longtemps habité l'Italie avait
remis à M. Pillet de nombreux manuscrits sur ce pays .
ils furent confiés à M. Max. de Villemarest avec la
mission d'en extraire les matériaux d'un livre que l'on
pût ajouter à la collection des mœurs, publiée par le
même libraire. M. Max. de Villemarest a donc été l'édi-
teur de « l'Hermite en Italie » , mais le nom du
propriétaire des nombreux manuscrits dont il a été
extrait, est aujourd'hui oublié.
Le frontispice d'un ouvrage publié en 1840 sous le
titre de « Choix de physionomies anté et post-dilu-
viennes du xixe siècle et de la fin du monde, nouvelles »
277
HERMITES
HERMITES
278
Paris, Chaumevûl, in-8), porte : par M. Louet,
principal auteur de « l'Hermite en Italie, etc. ».
M. Louet ne serait-il pas l'auteur des manuscrits
remis à M. Pillet?
WŒUUS RUSSES.
28"* « L'Hermite en Russie », ou Observations sur
les mœurs et les usages ' russes au commencement du
xix« siècle, faisant suite à la collection des mœurs
françaises, anglaises, italiennes, espagnoles, etc., par
E. Dupréde Saint-Maur. Paris, Pillet, 1829, 3 vol.
in-12, ornés de gravures et de vignettes.
29" « Pétersbourg, Moscou et les provinces », ou
Observations sur les mœurs et les usages russes au
commencement du xix^ siècle, suite de « l'Hermite en
Russie », par E. Dupré de Saint-Maur. Paris, Pillet
aîné, 1829, 3 vol. in-12, avec une gravure et un
fac-similé.
MŒURS SUISSES.
30" « L'Hermite en Suisse », ou Observations sur
les mœurs et les usages suisses au commencement du
xix"! siècle, faisant suite à la collection des mœurs
françaises, anglaises, etc. (par M. Alexandre Martin).
Paris, Pillet aîné, 1829-30, 4 vol. in-12, ornés
d'une carte générale et exacte de la Suisse; des vues
des lieux et des monuments les plus remarquables de
ce pays, etc., etc.
Un doyen des lettres françaises en Suisse, le respec-
table M. Philippe Bridel, nous écrivait, à nous person-
nellement, en date du 20 mars 1834 :
t( Je pourrais réclamer pour ma part la moitié au
moins des ouvrages suivants, copiés mot pour mot des
miens : « Tableau pittoresque de la Suisse », par
M. le marquis de Langle. Paris, 1790. — « Diction-
naire d'anecdotes suisses. » Paris, 1823. — « L'Her-
mite en Suisse ». Paris, 1829-30, 4 vol. in-12.
J'ignore les noms de ces deux derniers collègues, et je
ne me plains point de leurs plagiats, puisque au fond, ils
me font l'honneur de me juger di;4ne d'iMre reproduit
dans leurs compilations. Les Allein;iii(ls, ipii imt repro-
duit plusieurs de mes pièces, sniii, phi^ l(i\;nix et on!
indiqué leurs sources. La piraleiic lilLLiaiie, au reste,
ne m'affecte point ».
Nous tenions d'autant plus à faire bien connaître
cette collection et les auteurs des ouvrages qui la com-
posent, que l'un des hommes qui tiennent à Paris le
sceptre de la critique a grandement erré sur plusieurs
de ces ouvrages, dans une appréciation littéraire de
Jouy imprimée dans le « Journal des Débats », trois
jours après la mort de cet académicien li septembre
1846), par conséquent trop précipitamment pour que
dans cette appréciation il ne se fiit pas glissé des
erreurs ; et même un peu fortes. Nous rapportons ici le
jugement que M. J. Janin a porté des « Essais » de
Jouy, et un autre contradictoire de M. Patin, qui parut
aussi dans le « Journal des Débats'», le lendemain de
celui de M. Jules Janin.
M. Jules Janin fait ainsi la critique de ces « Essais ;>
dans le feuilleton du « Journal des Débats », du 7 sep-
tembre 1840, p. 2, col. 5 :
« Il Écrivit, pour les journaux, une suite nombreuse
de petits tableaux très-étroits, dans un cadre très-
rétréci, d'une touche plutôt vraie que fine et gaie, et
ces petits tableaux, dans leurs petits cadres, obtinrent
tous les honneurs de la lecture. En ce temps-là on
lisait peu (1), on lisait vite, on aurait eu peur de ces
longues pages écrites avec tant de peine que chaque
matin nous livrons au lecteur, pour que le lecteur les
oublie le soir ; le public ne demandait à ses peintres
ordinaires que des esquisses; il s'extasiait d'une po-
chade, il était heureux d'un croquis. Ainsi naquirent,
page par page, au jour le jour, ces livres que M. de
Jouy appelait « l'Ermite de la Chaussée d'Antin » (2),
« l'Ermite en prison », « l'Ermite en province »,
« l'Ermite en Italie », « l'Ermite de la Guyane »,
i( l'Ermite en Suisse » (3), l'Ermite en liberté », et
autres Ermites. Paris était aux ermites comme il était
naguère aux mystères! Paris admirait beaucoup ces
divers chapitres d'une histoire qui n'a pas eu de com-
mencement, qui n'aura pas de fin : car cette histoire,
c'est l'histoire de Paris. A voir aujourd'hui amoncelés
devant soi les nombreux volumes remplis d'une seule et
même étude, on ne sait pas ce qu'il faut admirer le
plus, de la fécondité étroite de l'auteur ou de la
patience obstinée du lecteur. Notre moraliste procède
par sauts et par bonds, ne s'inquiétant guère que de
cette vérité triviale si facile à atteindre et d'un succès
si facile; il écrit comme parlerait un homme d'esprit,
sans chercher aucune des grâces de la parole, aucun
des e/fets du style ; en trois ou quatre pages son cha-
pitre est complet; puis, sans tourner le feuillet, il com-
mence un autre chapitre; que va-t-il dire? il n'en sait
rien ! Il ne commence pas, il ne finit pas, il ne s'inquiète
pas de la conclusion (4) le moins du monde? Son livre
ressemble à ces pages d'album sur lesquelles l'artiste
jette au hasard cent mille images : une pipe, un chien,
une grisette, un espion, une duchesse, un gamin de la
rue, un sabot, un trône, une brique (5), un cheval,
une poupée; puis ces pages A'album deviennent ce
qu'elles peuvent devenir : le vent les emporte, les en-,
fants les déchirent, quelques rares curieux les con-
servent; — l'album de M. de Jouy a été enflé outre
mesure. Comme il ne donnait aucun développement à ses
(1) Un écrivain étranger, plus savant en histoire
littéraire de notre pays que M. Jules Janin, et peut-
être meilleur appréciateur de notre littérature que le
prince des critiques, M. de Reiffenberg, tout en ju-
i;eant de Jouy avec assez de sévérité, a dit : « Le
l'euiUelon du « Journal de l'Empire » était attendu
avec impatience par toute l'Europe ; mais la « Gazette
de France » d'alors, Jouy, c'est tout dire, faisait
oublier les malices et les méchancetés de Geofl"roy. »
(2) Je respecte la manière d'orthographier de M. Jules
Janin ; mais de Jouy orthographiait hermite.
(3) Une preuve du peu de connaissances de M. Jules
Janin en histoire littéraire de son pays, c'est que
« l'Hermite en Italie », « l'Hermite en Suisse », ne
sont pas de Jouy. Le premier est de M. Villemarest; le
second est de M. Alexandre Martin, beau-frère de
M. Audin, aujourd'hui biographe. Qu'eût-ce été s'il
avait nommé les autres Ermites qu'il lui donne?
(4) C'est M. Jules Janin, n'est ce pas, tnii com-
mence, qni finit, qui s'inquiète de la conclusion,
dans ses feuilletons bavards, prolixes, interminables,
qu'il publie sur les théâtres tous les lundis, dans le
« Journal des Débats » , sur quinze colonnes !
(5) Allons, M. Jules Janin, tirez du vocabulaire
tous les substantifs possibles, et etifiez-en les quinze
colonnes de votre feuilleton décommande! cela donnera
à votre feuilleton ces grâces de la parole, ces effets
de st;ile dont vous venez, avec un si inconcevable
aveuglement, de refuser le mérite aux charmantes
esquisses de Jouy.
:>79
IIERMITES
HEKMITES
280
meilleures idt^es, quand il avait une idée, il fut bien
vite au bout de ses textes; les promenades, les salons,
le pays latin, les restaurateurs, c'est bientôt dit, quand
on ne voit qu'un petit côté de la question; mais vienne
un observateur vraiment habile, vraiment ingénieux,
vraiment passionné, M. de Balzac, M. Gavarni, par
exemple, vous verrez que la peinture des mœurs d'une
nation comme la France, ce n'est pas sitôt fait ni sitôt
dit qu'on le pensait du temps de M. de Jouy. Rien
qu'avec la description d'une pension bourgeoise, M. de
Balzac a écrit la moitié d'un très-beau livre; sous le
titre de « Clichy », M. Gavarni a trouvé plus d'images,
plus de mots de comédie que M. de Jouy n'en pouvait
mettre dans six tomes de ses « Ermites ><. Passe
encore pour le premier de tous les Ermites « l'Ermite
de la Chaussée d'Antin », mais les autres? Sauf
quelques épisodes qui sentent leur roman d'une lieue,
le premier « Ermite » est un livre qui peut se lire
encore ; on voit que l'auteur sait son Paris ; il raconte
ce qu'il a \u, il répète ce qu'il a entendu ; il n'invente
pas, il copie, il est dans sa profession tout à fait; et
puis ce sont les costumes parisiens, ce sont les habi-
tudes parisiennes, c'est la vraie physionomie de la ville
changeante au moment où le peintre l'a vue. Mais les
autres « Ermites » (1)! ce ne sont plus que des fan-
taisies sans réalité! des pastels dessinés au hasard et
sans charme ; les puériles inventions « d'un homme qui
manquait de souffle, d'imagination, de poésie » ! Dans
la Suisse (2), si notre Ermite y est allé, et j'en doute,
à Bordeaux, à Caen, je ne retrouve plus l'observateur,
je ne trouve pas le voyageur ; le paysage manque
d'horizon, le dialogue manque de naturel, nous n'avons
plus qu'une Suisse d'opéra-comique, une Guyenne de
vaudeville, une Normandie de comédie; il faut rendre
justice aux modernes romanciers : ils entendent autre-
ment l'histoire pittoresque de leurs provinces favorites,
et si par hasard Frédéric Soulié relisait le chapitre de
M. de Jouy, intitulé « Béziers », M. Frédéric Soulié
serait bien étonné que l'on pût dire si peu sur une
contrée curieuse et rare (3) qu'il connaît si bien.
Nous nous rappelons fort bien d'avoir lu les « Ermites
en prison » au moment même oii le livre paraissait, en
pleine colère de 1823; eh bien! même en ce temps-
là, on trouvait que ce livre n'était pas un livre, et on
commençait à le regarder avec étonnement (4). (Jules
(1) Ici, M. Jules Janin a raison. « L'Ermite de la
Chaussée d'Antin » est infiniment supérieur à tous les
autres « Ermites » de Joiiy, contre lesquels, en effet,
on aurait beaucoup à dire ; on a plus d'une fois, et
avec raison, réclamé contre les inexactitudes, par trop
manifestes, de son « Ermite en province ». — Plus
haut , il a été établi que ce dernier « Ermite » était
de toutes mains, et par conséquent Jouy n'est repro-
chable que de ne pas avoir rais sa responsabilité à cou-
vert en nommant les auteurs de cet < Ermite ».
(2) Nous avons dit plus haut que « l'Ermite en
Suisse » n'est pas de Jouy.
(3) Une contrée rare. M. Jules Janin, que voulez-
vous dire?
(4) Si M. Jules Janin était un peu plus versé qu'il
ne l'est dans l'histoire littéraire de son pays, il aurait
su que la publication des « Ermites en prison » fut
peut-être une bonne action de la part de Jouy, qui
couvrit de son nom la composition de deux écrivains
besoigneux, A. Barginet, de Grenoble, et Magallon,
alors détenus comme lui à Sainle-Pélagie pour crime de
libéralisme, ne pouvant venir en aide d'une autre
façon à ces deux malheureux.
I Janin, feuilleton du « Journal des Débats » du 7 sep-
tembre 1846, p. 2 et 3.)
Telle est la critique sévère et injuste que le « Jour-
nal des Débats » a faite, par l'organe de M. Jules Janin,
des « Esquisses de Jouy sur les mœurs ».
Cependant, vingt-quatre heures plus tard, ce
même journal vous parlait des « Ermites » de Jouy
sur un tout antre ton. Le « Journal des Débats » du
•S septembre 1846 (p. 2, col. 3), cite le discours de
M. Patin aux obsèques de Jouy, discours qu'il trouve
être K d'une mesure ingénieuse et parfaite ». Voici le
passage relatif aux « Ermites », que le « Journal des
Débats » venait de condamner si impitoyablement la
veille, à vingt-quatre heures d'intervalle. C'est une
instabilité d'opinions vraiment par trop saillante :
« N'oublions pas surtout les charmants écrits ras-
semblés en si grand nombre sous le titre collectif
'< d'Essai sur les mœurs ». Car ce poëte, qui pouvait,
sans s'effacer lui-même, fournir des thèmes si favorables
au génie dramatique d'un compositeur inspiré (1), d'un
auteur sublime (2), était en même temps et avant tout
un moraliste au regard pénétrant, fécond, varié,
plein de délicatesse, d'enjouement autant que de bon
sens. A l'exemple A'Addison, il fit, dans des feuilles
légères, devenues un livre durable, la chronique quoti-
dienne de nos humeurs, de nos travers, de nos mobiles
usages. Pendant les années de l'Empire et de la Res-
tauration, il tint tout le monde attentif à ces peintures
exquises qui lui venaient sans fin, ou bien d'un
ermitage imaginaire, placé, par une supposition pi-
quante, dans le centre même du tumulte social; ou
bien des relais de poste, également fictifs, d'un dé-
barqué des colonies, d'un voyageur courant la province,
ou bien eniin d'une prison, mais d'une prison réelle,
où, dans la compagnie d'un autre ingénieux mora-
liste (3), l'observateur sous les verroux n'en observait
pas moins. » (« Discours de M. Patin », cité dans le
« Journal des Débats » du 8 septembre 1846, p. 2,
col. 3).
Ainsi, dans le « Journal des Débals » du 7 sep-
tembre 1846, Jouy est déclaré comme ayant, dans ses
« Essais sur les mœurs », « une touche plutôt vraie
que fine, une fécondité étroite, comme procédant par
sauts et par bonds, ne cherchant aucune des grâces de
la parole, aucun des effets du style ; comme ne sachant
pas ce qu'il va dire; ne commençant pas, ne finissant
pas, ne s'inquiétant pas de la conclusion ; n'écrivant
que des pages enflées outre mesure, que le vent em-
porte, que les enfants déchireiit, et que quelques rares
curieux conservent ; comme ne donnant aucun dévelop-
pement à ses meilleures idées, quand il avait une
idée ; ne voyant qu'un petit côté de la question ; enfin
comme un homme qui manque de souffle, d'imagination,
de poésie? »
Et vingt-quatre heures après, ce même journal
(8 septembre 1846), oubliant ses arrêts littéraires de
la veille, proclame les « Essais sur les mœurs » de
Jouy des écrits charmants, un livre durable, offrant des
peintures exquises, et dit que Jouy est un moraliste au
regard pénétrant, fécond, varié, plein de délicatesse,
d'enjouement autant que de bon sens. »
Ensuite, après avoir rapporté dans ses deux numéros
(1) Spontini, auteur de la musique de la « Vestale »,
opéra de Jouy.
(2) Talma, qui jouait le rôle principal dans « Sylla »,
tragédie du même auteur.
(3) Nous avons dit précédemment quels étaient les
v Vitables auteurs des « Ermites en prison » .
281
HERMOLAUS
HEURES
282
successifs, à un jour d'intervalle (7 et 8 septembre
1846), les deux jugemenls tout à fait contradic-
toires de M. Jules Janiu et de M. Patin sur Jouy,
puisque le premi&r de ces deux critiques condamne sans
pitié l'auteur des « Ermites » et le proclame un
écrivain fort médiocre, tandis que le second le loue
sans restriction, le « Journal des Débats » prononce
son propre jugement, en se dispensant de contrôler et
d'expliquer ces contradictions si manifestes consignées
dans ses colonnes. « Jouy (dit-il), dans son numéro du
8 septembre 1846, p. 2, col. 3), est l'un des esprits
les pltis célèbres et des hommes les plus brillants de
son époque. »
Concordez tout cela comme vous le pourrez, et
ajoutez-y encore, pour plus d'édification, les lignes
suivantes, qui se trouvent dans le feuilleton de
M. Jules Janin et dans les colonnes de ce même « Jour-
nal des Débats » du 7 septembre 1840, p. 3, col. 4.
« Tel fut le courage de Jouy, qu'eu pleine défaite
littéraire il a publié à ses frais ses « Œuvres com-
plètes » en 27 vol. in-8 ! Ce fut là la fin de son
labeur. Désormais à l'abri de ce monument qu'il
élevait à sa propre gloire, M. de Jouy vécut en paix,
honoré, aimé, et content d'avoir échappé, même par la
défaite, à ces rudes batailles oii il était à peu près
seul contre tous. » S. P. Q. Pi.
+ HERiMOLAUS- (Jérôme) [Jules Cava-
lier].
Le nouveau Sceau enlevé, poëme héroï-
comique. Par/s, 18il,in-12.
Une seconde édition, 1842, in-8, signée : par h-
docteur Jules C.
HERPIN (René), pseudonyme [Jean Bo-
din].
Apologie pour la République de Jean
Bodin. Paris, Jacques du Pays, 1581.
in-8.
Voyez « Draudii Bibliotheca exotica », p. 83.
Cette Apologie se trouve dans plusieurs éditions do
la « Piépublique » de Bodin. A. A. B— r.
HERRGOTT (le P. Marquard), pseudon.
[le P. Jean-Jacques, bénédictin, conseil-
/er et historiographe de la cour d'Autri-
che au dix-huitième siècle].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez Le
tome IV de la « France littéraire » à
IIekrgott.
-I- HERRY [Georges-Marie Matiiieu-
Dairnvaell].
Un article sur le paupérisme, dans la
8^ livraison du journal « Je casse les vitres » ,
1842.
H- HERSCHEL (sir John) [J.-N. Nicol-
let].
Découvertes dans la lune, faites au Cap
de Bonne-Espérance. Strasbourg, G. Sil-
berinann, 183G, in-8, 55 p.
HERTAL,;)5. [Ferdinand Groubenthal.
auteur dramatique].
I. Avec M. Aslin (Alph. Salin) : Un Cœur
et 30,000 livres de rentes, vaudeville en
un acte. Paris, Gallet, 1839, in-8.
II. Avec MM. Aslin (Salin) et Chabenat :
la Nièce du pasteur, comédie-vaudeville
en deux actes. Prtrjs, Gallet, ISU, in-8,
12 pag.
Faisant partie de « Paris dramatique ».
III. Avec M. Chabenat : un Déjeuner
d'étudiant, tableau-vaudeville. Paris, de
l'impr. d' Appert, 1843, in-8, 12 p.
HERTZ WEISEL (le rabbin NaphtaH),
ps. [Hartwig Wessely].
Instruction salutaire adressée aux com-
munautés juives qui habitent paisiblement
les villes de la domination du grand em-
pereur Joseph II, glorieusement régnant.
Traduite de l'hébreu du célèbre rabbin —
de Berlin. Berlin, 1782, in-12, 86 p.
-I- HERVÉ [Florimond Ro.nger, né en
1825].
Les Gardes françaises, opéra-comique,
1850, in-8.
Plusieurs autres opérettes, « Excentricités musi-
cales », etc. Voir le « Catalogue delà librairie fran-
çaise », par M. Otto Lorenz, t. II, p. 591.
HESMOGÈNE DU CARPENCRAS (le
R. P.), capucin indigne, 7;sei/(ionî/me.
Oraison funèbre et Testament de J.-G.
Bricotteau de Soissons, avec son épitaphe
faite par le fameux Thomas Brizon. Troyes,
Gurnier, s. d. in-lG, 30 p.
HÉTROPOLITAIN (F) auteur dég. [Jean
Le Box].
I. Adages et Proverbes deSolondeVoge,
par — . Paris, Bonfons, in-16.
Catalogue de Cangé, p. 135. A. A. B— r.
-H Ce petit velume est fort rare ; il n'a point de
date ; mais sur les quatre livres dont il se compose, le
second présente une épître dédicatoire datée de 1576,
et le troisième une autre datée de 1577. Le « Manuel
du libraire », 5« édition, t. III, col. 906, indique
divers ouvrages de Jean Le Bon.
II. Etvmologicon françois. Paris, 1571,
in-12. "
Jean Le Bon s'appelait Hétropolitain ou Hétéro-
politain, parce qu'il était né à Autreville, près Chau-
niont en Bassigny. Suivant La Croix du Maine, il
aimait à écrire sous noms déguisés. En 1554 il avait
pris le nom de Jean Nobel, qui est son anagramme ; en
1576 il fut Soloa de Voge pour un livre d'adages et
proverbes français, et Jean Macer pour une philippique
contre les poétastres de son temps. Le récit un peu
confus de La Croix du Maine, rapproché de l'énoncé
de du Verdier, ferait croire que ce dernier ouvrage n'a
pas vu le jour. A. A. B — r.
HEURES (M"HIarie d'),j9s. M"" Collj>
de Plancy].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
(( France littéraire » et ses « Corrections
et Additions », à Paban.
283
H. F.
HILDOAR
28i
+ H. F. [Hittorf],
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle ».
lier].
H. F. [Henri Fisquet, de Montpel-
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale».
4- H. F. D***** [Delalxay, deFontenay
professeur au Lycée Napoléon].
Le cinquième Évangile de M. Renan, par
— . Paris, librairie moderne, 1863, in-8,
00 pag.
+ H. G. [H. GuiLLERY, ingénieur].
Notice biographique sur M. F.-J. Alvin,
ancien principal du collège de Nivelles,
par — . Liège, 1838, in-8.
Guillery a encore puhlié sous ces initiales différents
articles dans les « Annales des travaux publics de
Belgique. »
-1-H. G** [GiBAULT, juge au tribunal de
Saintes].
Qu'est-ce que le peuple ? Etude sur son
droit de souveraineté et l'exercice de ce
droit, par M, — . Poitiers et Paris. 1852,
in-8.
-+- H. G*** (M.) [H. GoMovr].
Voyage à travers un livre de dépense,
par— .Pam, Amijot, 1858, in-18.
■+■ H. G. A. [Hessel Gér.\rd, Amster-
damois].
Histoire du pays nommé Spitzberghe,
comme il a esté descouvert, sa situation,
ses animaulx , escript par — . Amsterd.,
1613, in-4.
Voy. le « Manuel, t. ni, col. i99. G. M.
-+- H. G. B. (M.) [Gauldrée de boileau,
marquis de La Caze].
Fables de — . Paris, 1812, 2 vol. in-12.
H- H. H. [Henri Helbig, secrétaire de la
Société des Bibliophiles liégeois, à Liège].
Racan et Breuché de la Croix. Liége^
Carmanne, 1865, in-8, 13 p.
M. Helbig a encore publié sous ces initiales un cer-
tain nombre d'articles littéraires dans le journal « la
Meuse. »
-h H. H. [initiales de Hermann ILensel,
masque de Pierre Jaxnet].
Des articles dans « le Journal de l'ama-
teur de livres », « rintermédiaire », etc.
+ H. H, et H. H— N, et H— .\ [Henri
Harduin].
Des articles dans « la Nouvelle biogra-
phie générale ».
H- H*** H. [Henri Herluison].
Les Artistes Orléanais. Orléans, 1863,
in-8.
a\ -I- H. H. G*** [Gaui'ier].
I Nouveaux élémens de la grammaire
grecque, par — . Sec. édit. Paris, 1813,
in-8.
H- H. Hg. [Henri Helbig].
I. Henri de Valenciennes, précurseur de
Froissart. Liège, Carmanne, 1861, in-8,
15 p.
U. Jean-Baptiste de Gîen et son Oecono-
mie chrestienne. Liège, Carmanne, 1858,
in-8, 12 p.
ni. Jean-Baptiste de Glen. Son tableau
de la ville d'Anvers, etc. Liège, Carmanne,
1862, in-8, lip.
Ces articles sont tirés à part de « r.\nnuaire de la
Société libre d'émulatiou de Liège. »
+ H. H— N [H. Harduix].
Voy. H. H., H, co/. 283,/:
■+- HIERON [Eugène Chapus].
Epsom, Chantilly, Bade; vade-mecum
du turfiste. Paris, Dentu, in-18.
M. Chapus, rédacteur en cbef du journal « le Sport » .
a publié sur les courses et la chasse divers ouvrages si-
gnalés dans le « Catalogue général » de M. Olto Lorenz ;
il a aussi mis au jour quelques romans.
-f HIÉROPOLITAIN D'A^AUENS [Claude
DE MONS].
Vov. C. D. M., I, 677 d.
H- HIERRO [Victor Hugo].
Pseudonj-me adopté pour la première édition de
« Hernani » et de « Marion Delorme » .
HILAIRE LE GAI, pseudonyme [Gratet
DUPLESSIS].
I. Un million de bêtises et de traits
d'esprit, bons contes, bons mots, bouffon-
neries, calembourgs, facéties anciennes et
modernes, parades de Bobèche, etc., re-
cueillies par — . Paris, Passard, 1848,
in-32, 568 p.
n. Un million de plaisanteries, calem-
bourgs, naïvetés, jeux de mots, facéties,
reparties, saillies, etc., etc., recueillies
par — . Paris, le même, 1818, in-32,
580 p.
Ces deux petits volumes ont été recueillis par un
homme d'esprit auquel on ne doit que des ouvTages
graves.
-h HILDEBRAND [Nicolas Beets, ro-
! mancier hollandais, né à Harlem en 1814].
Scènes de la vie hollandaise, trad. par
M. Léon Wocquier. Paris. 1856, in-12.
Quelques autres ouvrages de cet auteur ont également
passé dans la langue française. Voir le « Catalogue
général de la librairie française », par M. Otto Lorenz,
4- HILDOAR [Sésène d'AcQUiERA] .
Trait- du caractère et des mœurs des
28."
HILL
H. J. S.
28R
anciens Normands, imité du danois de
Samsoë. Copenhague, 1843, in-8, 44 p.
HILL, pseudonyme [Griffet de La
Baume].
L Avec Notaris : la Victime de l'ima-
gination, ou l'Enthousiaste de Werther;
Irad. de l'anglais par Hill. Paris. 1794.
2 vol. in-18.
II. Avec David de Saint-Georges :
Poëmes d'Ossian et de quelques autres
Bardes, pour servir de suite à l'Ossian de
Le Tourneur. Paris, 1793, 3 vol. in-12. •
Ces deux traductions ne portent pas d'autre nom que
celui de Hill, qui cache trois personnes, mais plus
particulièrement La Baume.
+ HILL [Sir Johxn], auteur supposé.
De nombreux ouvrages auxquels d'autres mettaient
leur nom et qu'il vendait aux libraires; il convint un
jour qu'il menait de front sept productions difTérentes :
l'une était sur l'architecture, une autre sur la cuisine.
Il passa un traité avec un libraire qui s'engagea à lui
payer 50 guinées pour une traduction! du livre de Swam-
merdam sur les insectes. Se rappelant ensuite qu'il ne
savait pas un mot de l'idiome hollandais, il traita pour
cette traduction avec un autre individu pour 25 guinées,
et celui-ci, qui n'était guère plus instruit, s'arrangea
avec un troisième personnage pour que la version fiit
faite moyennant un salaire de 12 guinées. (D'Israeli,
« Curiosities of littérature >>).
+ HIPPOCRATE.
Parmi les ouvrages parvenus jusqu'à nous sous le
nom de cet illustre médecin, il en est qui ne sont pas
de lui. Quelques-uns sont des fragments d'ouvrages
véritablement anciens, dont les auteurs sont tout à fail
inconnus ; d'autres sont des cenlons faits avec des livres
hippocratiques à une époque relativement moderne.
M. Littré a abordé ces questions avec une haute cri-
tique dans l'introduction qu'il a placée en tète de son
édition d'Hippocrate, qui est pour l'érudition française
un véritable litre de gloire, introduction qui n'occupe
pas moins de 554 pages. Il partage (voir p. 293) en
onze classes les écrits de la collection hippocratique ; la
première classe seule renferme les ouvrages qui sont
véritablement d'Hippocrate (au nombre de treize; les
I*^"" et III^ livres des « Epidémies » seuls sont authen-
tiques) ; les autres classes contiennent les écrits anté-
rieurs à Hippocrate, les livres qu'on peut attribuer à
son école, les traités composés vers le temps d'Aristote
et de Praxagore, etc. Dans la onzième classe, M. Littré
(voir p. 426), range ce qu'il appelle les apocryphes,
c'est-à-dire des lettres, le décret relatif à la peste qui
désola la Grèce pendant la guerre du Péloponèse, les
discours relatifs à la guerre faite par les Athéniens à
l'ile de Cos. Ces diverses pièces sont fort anciennes,
mais elles n'en sont pas moins supposées.
Il existe des lettres de cet illusire médecin adressées
à Démétrius, à Démocrite, à Damagète, etc.; mais leur
supposition est évidente, bien qu'au xv« et au xvi<= siècle
elles aient été regardées comme fort authentiques. Pu-
bliées pour la première fois dans la collection des « Epis-
tolœ grœcse » mises au jour par Aide l'ancien en
1499, in-4, elles ont été réimprimées plusieurs fois.
Voir Hoffmann, « Lexicon bibliographicum », 1833,
t. II, p. 425.
Parmi les écrits mis sous le nom d'Hippocrate, mais
que la critique regarde comme supposés, nous signale-
rons les « Veterinaria « publiés en grec. En latin et en
italien, par P.-L. Valentini. Piomœ, 1814, in-8,
XVIII et 238 p.
-4- HIPPOCRATE [Claude Parfaict].
Lettre d' — sur la prétendue folie de
Démocrite, trad. du grec. 1730, in-12.
+ HIPPOCRATE, voy. Hvpocr.\te.
HIPPOLYTE, nom sous lequel cinq au-
teurs dramatiques se sont cachés : MM.
Gauné, Hostein, Levesque, Magnien, Ces-
sant.
Voy. ces divers noms dans « la France
littéraire » pour les parts de pièces dont
ils sont les auteurs.
+ HIPPOLYTE [Hippolyte Leroux].
Le Renard et la Cigogne, comédie- vau-
deville en un acte. Paris, Gallet, 1841,
in-8.
HIPPOLYTE-LOUIS, aut. dêg. [Hippo-
lyte-Louis Mess.\nt, auteur dramatique].
Pour la liste de ses pièces, voy. « la France
littéraire », à Messant,
HIPPOMANE BAS-KORMAND (Un) aut.
déf/. [Houel].
Notes inutiles sur un sujet important.
(Rouen). 1819, in-8, 32 p.
Un exemplaire de cet opuscule se trouvait dans la
bibliothèque defeu J.-B. Huzard, auquel étaient annextes
plusieurs copies de lettres échangées entre l'auteur et
Huzard, en 19 pag. mss.
4- HISTORIEN DE LANGUEDOC (1)
[Dom Joseph Vaissette].
Réponse de — au.v journalistes de Tré-
voux. (S. /. n. rf.), in-i.
HISTORIEN DES HOMMES (1'), aut. dég.
[.I.-B.-Cl. IsoARD, plus connu sous le nom
de Delisle de Sales].
Histoire générale et particulière de la
Grèce. Paris, 1783, 13 vol. in-8.
■+- HIX (Auguste), ps. [Joseph Rouget
DE LisLE, poëte lyrique et musicien].
Macbeth, tragédie lyrique en trois actes,
représentée sur le théâtre de l'Académie
rovale de musique, le 29 juin 1827. Paris,
Barba, 1827, in-8, 32 p.
+ HIX (Charles) [Girix].
I. Qu'en pensez-vous? Paris, lihr. in-
ternat., 18G7, in-18.
H. Des articles dans la « Vie pari-
sienne ».
+ H.... J.... [H. DE Janvrï].
Voy. Américaix, axcien membre... I,
300 c.
H. J. S., auteur dég. [Héliodore-J . do
Skorzewskv].
287
K.
HOLFF.
28N
Du Mariage entre proches parents. Pa-
ris, Eberhart. 1824, iii-8, 92 p.
Tiré à 70 exemplaires.
+ H. K. [Hyacinthe Kirscfi, avocat].
Les peintres de Liège et de la province,
par — . Liège, Carmanne, 1838, in-8.
Depuis 1856, M. Kirsch rédige, sous ces initiales,
la critique théâtrale du journal « la Meuse ».
+ H. L. [Henri Lutteroth].
Notice sur Jean-Frédéric Oberlin, pasteur
à Waldbach, au Ban de La Roche, mort le
1*' juin 1826. Paris et Strasbourg, 1826,
in-8, vij et 79 pag.
+ H. L. [le marq. Hippolyte de La
Porte].
Notice sur Rivarol. Paris, 1829, in-8,
56 pag.
+H. L. et H. L— R [Le Sueur, pseiid. de
M. Alfred de Lacaze].
Des articles dans « la Nouvelle Biogra-
phie générale ».
+ H. L*** [Lepage de Lingerville]
Voy. FouQuiER, H, 69 a.
+ H. L, A. [Achaintre].
Mélanges de poésie, par — (alors insti-
tuteur, depuis libraire). Pam, 1801, in-8.
-l- H. L. P*** [H. L. Pelletier].
Campagne de trois mois, en vaudeville.
Paris, Bardet, 1806, in-12.
-I- H. L— R [Alf. DE Lacaze].
Voy. H. L., II, col. 287, b.
-+- H. M. [W] [Hiérome Mercier].
Remarques du Droit françois sur les
Instituts de l'empereur Justinien, etc., ou
la porte et l'abrégé de la jurisprudence
françoise, par—. Paris, 1655, in-4.
Réimprimées en 1682, avec le nom de l'auteur.
A. A. B— r.
-I-H. M. [H. Molineau].
Des Droits et des devoirs de la cham-
bre des députés en 1831. Paris, juillet
1831, in-8, 31p.
-f-H. M. [Henri Monnier].
Cet écrivain spirituel a quelquefois signé ses écrits
de ses initiales.
-h H. M. [Hector Malot].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
_l_ ^ ]yj*** |-fj Maubert, docteur en
droit].
Essais d'un byronien, par — . Salins,
G.-T. Considérant, 1831, in-12, ¥111-108 p.
— Plus une pièce de vers de 3 p. inti-
tulée : Le treize septembre ! 1 ! et signée
G.-A. Toubin.
+ H. M. D. M. A. [DuBosc Mont-André,
surnom du sieur du Bosc].
La Balance d'Estat, tragi-comédie allé-
gorique.
Voir le « Catalogue Soleinne », n" 3744 ; une ana-
lyse de cette pièce (réimprimée en 4052 avec des sup-
pressions sous le titre de « l'Intrigue de l'emprison-
nement et de l'élargissement des princes »), se trouve
dans la « Bibliothèque du théâtre françois », t. III,
p. 285-293.
-i-H....N (M""=) [Marie-Anne-Cécile Lan-
GLois, dame Houdon, femme du célèbre
statuaire de ce nom].
Voy. Dymmer, I, 1196, (/.
-I- H— N. [H. Harduin].
Voy. H. H., II, col. 283,/'.
HODE (la). Voy. LA HODE.
-^ HOEI-TCHING (le mandarin) [Si-
mon-Nicolas-Henri Linguet].
Lettre du— à son ami Hoei-Tchang, sur
les affaires des jésuites. 1762, in 8.
+ H...OFF [Henri Meilhac].
Des articles dans la « Vie parisienne ».
HOFFMANS (de), pseudomjme\LovTOt(\.
Des Réactions politiques et des coups
d'État. Bruxelles, 1843, in-8.
HOLBACH (d'), 7iom abrév. [PaulTHYRv,
baron d'HoLBAcii, connu seulement sous
le dernier de ces noms].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez le
tome IV de la « France littéraire », à
Holbach.
HOLDA (la sœur), nom de religion [Ma-
rie-Anne-Elisabeth Fronteau].
Recueil de Prédictions intéressantes
faites en 1733, par diverses personnes,
sur plusieurs événements importants (prin-
cipalement par Marie-Anne-Elisabeth Fron-
teau, connue sous le nom de sœur Holda).
{Lyon probablement), 1792, 2 vol. in-8.
Ces volumes ne contiennent que des extraits des
prédictions de la sœur Holda. Cinq volumes in-12,
tirés de ses manuscrits, ont été imprimés à Paris,
chez Doublet, en 1821, et publiés en 1822. Le nou-
vel éditeur a mis à la fin du cinquième volume une
introduction de 92 pages.
Depuis la page 65 jusqu'à la fin, on lit une notice
sur la vie de M"<= Fronteau ; elle est née à Paris au
mois de janvier 1730, et y mourut le 31 décembre
1786. Son père était marchand tapissier. L'éditeur des
deux volumes de 1792 paraît avoir été M. Desfours de
La Genelière. Voyez « l'Histoire des sectes religieuses »,
par M. Grégoire. Paris, 1810, in-8, t. 1, p. 389 et
suivantes.
+ HOLFF (^Cornélius) [comte Charles
de Villedeuil].
Rédacteur en chef - propriétaire des journaux
« L'Eclair » et « Paris », s'est servi du pseudonyme
de Cornélius Holff, avec lequel il a signé à « l'Eclair »
289
HOLLANDAIS
HOMME COMME IL FAUT 290
toutes ses critiques de théâtre, qu'il a publiées ensuite
en volume, en y joignant celles de MM. de Goncouit,
ses cousins et collaborateurs. Ce volume : « 1852,
Mystères îles théâtres », par Edmond de Concourt, .Iules
de" Goncourt et Cornélius HolIT {Librairie nouvelle,
1863, gr. in-8, prix 5 fr.), a fait attribuer aux deux
frères un pseudonyme qu'ils n out jamais pris.
HOLLANDAIS (Un),;w. [François Bro-
DEL, prêtre du diocèse de Turin].
Observations d' — sur le texte de
M. Bossuet, rapporté dans la réclamation
de rassemblée du clergé de 1700. ln-12.
HOLSTEIN (le vicomte d'),ps. [Charles-
Maxime DE ViLLEMAREST].
Saint-Cloud et Fontainebleau. Paris, Vi-
mont. 1832, gr. in- 18.
+ HOMÈRE.
L'existence de ce poète célèbre a été contestée, et
l'unité décomposition de « l'Iliade » et de « l'Odyssée «
a été fortement combattue. Vico, Hédelin d'Aubignac,
Bentley, Wood, avaient émis quelques doutes, mais
sans provoquer grande attention; ce fut un érudit alle-
mand, Wolf, qui, dans ses « Prolegomena ad Honierum «
[Halle, nos, in-8), posa la question avec une vigueur,
un savoir, une portée d'arguments qui produisirent la
plus vive impression. Ce fut le signal d'une controverse
qui dure encore et à l'égard de laquelle les écrits se sont
multipliés. Il ne saurait s'agir ici de l'.aborder ; ren-
voyons seulement à l'article Homère, par M. Léo Jou-
bert, dans la «Nouvelle biographie générale »,l. XXV
(voir col. 31 et suiv.) Les critiques allemands les plus
autorisés, William Mueller, Thiersch, Laclimann, elc,
ont adopté les idées de Wolf; ils regardent les poèmes
homériques comme un assemblage de chants exécutés
d'abord séparément et sans aucune vue d'ensemble.
M. Sainte-Beuve a récemment esquissé les données de
ce problème. Voir les « Causeries du lundi », t. XUI.
S'il y a des contestations au sujet des deux grandes
épopées homériques, il n'en existe point à l'égard de la
(' Batrachomyomachie » si souvent réimprimée et tra-
duite sous le nom d'Homère. Les anciens n'élevaient
pas de doutes sur cette attribution , mais la critique est
aujourd'hui unanime, et c'est à Pigrès, frère d'Artémise,
et contemporain des guerres médiques, qu'on assigne
celte parodie de « l'Iliade ».
Un célèbre auteur italien, Giacomo Léopardi, a écrit
un « Discours sur la Batrachemyomachie », qui, après
avoir été inséré en 1817 dans le « Spectatore » de Milan,
a reparu dans ses « Studi filologici {Firenze, 1845,
in-12, p. 49-65), accompagné d'une traduction en
vers. Le même volume contient (p. 259-271), la
« Batracomiomachia rifatta », écrite en 1826.
Quant aux divers hymnes qui portent le nom
d'Homère et qui sont au nombre de trente-quatre, ils
ne lui appartiennent que pour avoir été liés à la réci-
tation de ses poèmes.
On les attribue aux rapsodes qui les chantaient
comme préludes de leur récitation épique. Ces produc-
tions offrent une telle diversité de ton et de langage
qu'il faut y voir des débris d'hymnes composés dans un
laps de plusieurs siècles. Indiquons le travail de
M. H. Mignard ; « Des Hymnes homériques ». Paris,
1864, in-8. La « Revue archéologique » (1805,
p. 204) en rend un compte favorable, et constate que
l'érudition a reconnu dans ces épopées en miuiature des
T. II.
documents du premier ordre pour l'étude comparée des
religions.
La i< Batrachomyomachie », ce poëme badin qu'on ne
cesse de placer sous le grand nom d'Homère, est regardé
par les critiques modernes comme appartenant en effet
à la poésie homérique ; mais il en marque l'extrême
décadence.
Il existe de nombreuses éditions séparées, parmi les-
quelles il s'en trouve de fort rares et précieuses. Voir
le « Manuel du libraire », t. 111, col. 485.
Parmi les traductions françaises, on distingue celle
de M. Berger de Xivrey.
On a publié au .wie siècle sous le nom « d'Homerus,
vates naluralissimus », une « Galéomyomachia, de
murium felisque belle », qualifiée tantôt de tragœdia,
tantôt de comœdia (voir le « Manuel » au mot Galéo-
myomachia). Villoison a montré, par des raisons plau-
sibles, que l'auteur de cette épopée badine est Théodorus
Prodromus. Voir les « Mélanges » de Chardon de La
Rochette, t. I, p. 020.
HOMME (Un), auteur de(/Mwe [Guy-Jean-
Bapt. Target].
Lettre d' — à un autre homme, sur l'ex-
tinction de l'ancien parlement et la création
du nouveau.— Réflexions sur la destitution
de l'universalité des ofïices du parlement
de Paris, par voie de suppression. (1771),
in-12. La première pièce de 10 pag,, la
seconde de 32.
Cette lettre a été précédée de huit autres, qui pa-
rurent en une seule fois.
« Je ne sais si vous connaissez les « Lettres d'un
homme à un homme », écrivait Mirabeau à Chamfort,
le meilleur des écrits polémiques qui parurent au temps
deMaupeou; cela est de lui (Target). » Voyez « Lettres
de Mirabeau à Chamfort », p. 81. A. A. B— r,
+ HOMME (Un) [^Simon-Pierre Erxst].
Trois lettres d' — a trois grands vicai-
res, pour les prêtres... nommés fidèles, re-
lativement au serment de haine, à la pro-
messe (le [i(i('lité et au &c\\\$,mQ. Maestricht ,
an Vm (18U0), in-8, 100 p.
-+- HOMME AUX GROS SOULIERS (1')
[E. d'Hervilly].
DesEchosde Paris, au « Diogène »(1860).
11 a également signé « Gil-Blas ». Parfois aussi, il
signe simplement Ernest d'H. M. d'Hervilly est un
descendant du héros de Quiberon.
HOMME CHRÉTIEN (Un) aitt. dég. [Flo-
rent CllRESTIEx].
Apologie ou Défense d' — , pour imposer
silence aux répréhensions de Pierre Ron-
sard. 150i, in-8.
Niceron, t. XXXIV. p. 126. A. A. B— r.
HOMME CIVIL (1'), pseudonyme [Fr.-
Louis-Cl. Marin].
Lettre de F — à l'homme sauvage (.l.-J.
Rousseau). Amsierdam, 1703, in-12.
HOMME COMME IL FAUT (Un), ps.
[Jacques-Gilbert Vmbert].
L'Art de faire des dettes et de pro-
10
201
HOMME D'AFFAIRES
HOMME DE LETTRES
mener ses créanciers, dédié aux e;ens
destitués, réformés, aux victimes des ré-
volutions et des clianjrenienlsde ministères
passés, présents et à venir. Première partie.
« L'Art défaire des dettes ». Paris, Peli-
cier, [S±2, in-S, 8i pag. — « L'Art de
promener ses créanciers», ou Complément
de l'Art de faire des dettes. Paris, le même,
182 i, in-8, 116 p.
« L'Art de faire «les dettes » a eu, en d822, une
seconde édition, augmentée d'une Lettre à l'éditeur.
In-8, 90 p.
HOMME D'AFFAIRES (Un), auteur rlêfj.
[Den.-Jos.-Cl. Le Fèvre].
Délassementsd"—. Paris, delimp. roy.,
vers 1820, in-8.
Tirés à 100 exemplaires.
HO.MME DE RIEN (Un), auteur défj.
[Triau, ancien gendarme].
Le Rêve d" — , adressé aux illustres
représentants de la nation française ; par
Tri... 1789, in-8.
HOMME DE BON SENS (Un), aut. dég .
[Jonas DE Gelif.u].
Réflexions d' — sur les comètes et sur
leur retour, ou Préservatif contre la peur.
Sans lieu d'impression, août 1773, broch.
in-8.
4- HOMME DE BON SENS (Un), an-
cien malade du docteur [Bergasse].
Dialogue entre un docteur de toutes les
universités et académies du monde connu,
notamment de la Faculté de médecine fon-
dée à Paris, dans la rue de la Bûcherie, Fan
de notre salut 1472, et — . Paris, Gastel-
lier. 1784, in-8, 23 p.
Il existe une sec. édit. avec quelf|ues petites aug-
mentations. Paris, Denlu, 1826, in-8, 24 p.
HOMME DE COUR (Un), pseudonyme
[de la Gorse].
Souvenirs d'— . Paris, Dentu, an XIIl
(1803), 2 vol. in-8.
HO.M:iIE DE GUERRE (Un), auf. déyuisè
[de Savorxlx].
Sentiments d' — sur le nouveau systè-
me du chevalier Folard. Paris, Briasson,
1733, in-4.
H- HOMME DE GOUT (Un) [l'abbé de
LA Porte].
Le Portefeuille d'un homme de goût, ou
l'Esprit de nos poètes. Paris, 170d, 2 vol.
in-12. — Nouvelle édition, augmentée.
Paris, Dclalain, 1773, 3 vol. in-12;— 1780,
avec le nom de l'éditeur.
H- HOMME DE LA NATUHE (1) [Jo-
seph Dejaer, de Liège].
Ma république. Adresse aux savants po-
litiques, par — . Liéf/e, Oudnrt, 1848, in-8,
40 p.
HOMME DE LETTRES (Un), ant. dég.
[Élie-Catiierine Fréron].
Histoire de Louis IX du nom, vingt-
cinquième dauphin de France.
Imprimée avec « l'Histoire des Dauphins de Viennois,
d'Auvergne et de France », de Le Quien de la Neuf-
ville, 1760, 2 vol. in-12.
HOMME DE LETTRES (Un), aut. dég.
[Cl. -Sixte Sautereau de Marsv].
Réflexions d' — à un de ses amis, sur la
tragédie de Warwich. 1763, in-8.
Permission tacite, registre 42. V. T.
Il est probable que les Réflexions dont parle Vaii
Thol n'ont été imprimées que beaucoup plus tard, sous
ce titre : « Examen critique du Comte de Warwick,
tragédie de M de La Harpe ; par M."", auteur de***,
tragédie reçue à la Comédie-Françoise. Amsterdam et
Paris, Dupult, 1780, in-8, 36 p. A. A. B— R.
+ HOMilE DE LETTRES (Un). [Vol-
taire].
Anecdotes sur Fréron, écrites par— à un
magistrat qui voulait être instruit des
mœurs de cet homme. (S. l. n.d.), in-8.
HOMME DE LETTRES (Un), aut. dég.
[P.-J.-B. Choudard-Desforges].
Le Poète, ou Mémoires d' —, écrits par
lui-même. Paris, 1798, 4 vol. in-12; —
Hambourg (Paris), 1799, 8 vol. in-18; —
Noiiv. édition, augmentée d'une Notice
biographique (sur l'auteur), et de la clef
des noms des principaux personnages.
Parh, 1819, 3 vol. in-12.
-+- Voir sur Desforges une notice de Monselet, les
« Oubliés et les Dédaignés » , t. II.
-h HOMME DE LETTRES (Un) [J.-F.
Guichard].
Poésies de J.-C. Rodolphe, jeune dessi-
natrice, recueillies par — . Paris, 1799,
in-12.
Volume tiré à petit nombre.
HOMME DE LETTRES (Un), aut. dég.
[.Jacques- André .Iacquelix].
Honorine, ou Mes vingt-deux ans, his-
toire véritable de M"'' D***. Paris, Mar-
chant, 1803, 3 vol. in-12.
HOMME DE LETTRES (Un), aut. deg.
[Antoine Serieys] , éditeur du « Delilliana » ,
de Cousin, d'Avallon (1813, in-18).
-+- HOMME DE LETTRES (Un) [A.-F.-N.
Maquart].
Contes nouveaux, sans préface, sans
notes, et sans prétention, par — , auteur
de plusieurs ouvrages qui n'ont point eu
de succès. Paris, 1814, in-12.
HOMME DE LETTRES (Un), aut. dég.
[Jacques Lablée].
293
HOMME DE LETTRES
HOMÎHE DE RIEN
294
Mémoirps d' — , ouvrage anecdotique,
faisant suite aux « Mémoires sur la Révo-
lution française». Paris, l'auteur, 18:2 i,
in-8. " .
Il y a (les exemplaires sous la même date, c|ui jior-
tent, sur le frontispice, les adresses des liliraires Tenon,
Eymery.Ponthieu, etc., et d'autres portant seconde ("mU-
tion. Paris, l'auteur, 1825 : c'est toujours la môme
édition, dont le frontispice a été deux fois rajeuni.
HOMME DE LETTRES (Un), aut. déçj.
[Emmanuel Antoine, fils du fécond compi-
lateur de ce nom].
Nouveau dictionnaire de poche de la
langue française, rédigé d'après le diction-
naire de l'Académie et ceux de Wailly, de
Laveaux et de Boiste, par un homme de
lettres, et revu et corrigé par M. Jannet,
professeur de rhétorique de l'Université.
Paris, Thérint, 1828, in-32.
Souvent réimprimé depuis cette époque.
+ HOMME DE LETTRES DEVENU
HOMME DE BOURSE( Un) [J. Vallès].
L'argent, rentiers, agioteurs, million-
naires, par—. Paris, Ledoyen, 1837, in-ltJ.
HOMIME DE LETTRES QUI ENTEND
SES INTÉRÊTS {\Jn),auleur déguisé [Nic-
Edme Rétif de la Bretonne].
Contr'avis aux gens de lettres. Paris,
Humblot, 1770, in-12, 5G pag.
Cette brochure se trouve aussi dans la cinquième
partie de l'ouvrage de l'auteur intitulé : « Lettres
d'une fille à son père », 1772, in-12.
+ HOMME DE LOI (Un) [Raikem, avoué
près la cour de Liège].
Code des successions, ou Recueil des lois
relatives aux successions, testaments, etc.
On y a joint les réflexions d'un — . Liège,
Desoer, an Vil, in-8, 88 p.
L'année suivante, Raikem compléta ce travail par un
« Supplément au Code des successions, avec quelques
réflexions d'un citoyen ». In-8, 15 pages
H- HOMME DE LOI, CITOYEN AMI DE
SA PATRIE (Un) [Durieu, ancien avo-
cat].
Avis aux citoyens de Lyon. [Sans date),
in-8, IG p.
Opuscule qui parut vers le commencement de 1791.
Catalogue Co^te, n» 7777.
HOMME DE L'UNIVERSITÉ (Un), aut.
dérj. [l'abbé Ant.-Aug. Lambert Gavkt de
Sansale, bibliothécaire de Sorbonne].
Un mot à M. Pastoret, un rien à M. Gan-
din, sur le rapport qu'ils ont fait à l'As-
semblée nationale au mois de février 1792,
concernant le Tribunal de l'Université de
Paris, la Faculté de Théologie et la Société
de Sorbonne. Paris, Crapart, 1792, iii-8,
28 pag.
Paatoret s'était déjà exposé à la haine des théologiens,
en composant la belle inscription qu'on lit sur la façade
du Panthéon ; Aux grands hommes la patrie recon-
naissante. A. A. B— R
+ HOMME DE MALTAISE HUMEUR
(Un) [Laus de Boissv].
Lettre critique sur notre danse théâtrale,
par—. Paris, (1771), in-8. V. T.
HOMME DE RIEN (Un), ps. [Joseph
Bernard, ancien député, ancien préfet,
plus tard l'un des conservateurs de la bi-
^' bliothèque Sainte-Geneviève].
1 Le bon sens d' — , ou la vraie Politique
à l'usage des simples. Paris, Moutardier ,
1828, in-8. — 2' édit. Paris, Perrotin,
1833, in-8.
« Livre rempli d'excellentes vérités ; les chapitres sur
les vices et les abus semblent écrits avec du vitriol, ils
brûlent; c'est le langage d'un citoyen passionné pour
toutes les améliorations sociales ».
HOMME DE RIEN (Un), pseudonyme
[Louis de Loménie].
Né en 1818, professeur de littérature française au
Collège de France.
Galerie des contemporains illustres, avec
une lettre-préface deM. de Chateaubriand.
Paris, A. René et Comp., 1840-47, 10 vol.
in-18 avec portraits gravés sur acier.
Cette publication, dont les premiers volumes ont
obtenu l'honneur de plusieurs éditions et d'un aussi
grand nombre de contrefaçons étrangères, est un monu-
ment élevé à toutes les gloires contemporaines, à celles
de l'étranger, souvent trop peu connues, comme à celles
de la France, souvent défigurées. Conçu en dehors de
tout esprit de parti, résultat de recherches longues et
consciencieuses, œuvre d'un seul écrivain, jeune, plein
de verve et d'avenir, ce livre a obtenu la sjTnpathie et
les éloges des hommes les plus distingués de notre
époque. MM. de Chateaubriand, Dupin, de Cormenin,
qui représentent des opinions diamétralement opposées,
se sont rencontrés au sujet de cet ouvrage dans la même
appréciation.
Le modeste anonyme sous lequel l'auteur a voulu se
cacher est un gage de son indépendance ; placé à la
source des meilleurs renseignements, nourri d'études
aussi fortes que variées, vivant au milieu ries illustra-
tions dont il a tracé les portraits, VHomme de
rien peut éviter les écueils contre lesquels se sont
brisés tant d'autres biographes avant lui : il a été plus
qu'un autre à l'abri de l'enthousiasme comme de la
haine, et de ces nombreux mensonges admis si aisément
par l'opinion publique quand il s'agit d'hommes sortis
de la classe commune.
Ces notices, dont chacune est contenue dans un joli
cahier de 36 à 52 p. gr. in-18, orné d'un portrait
gravé avec soin (1), sont écriles, de l'aveu des hommes
du plus haut mérite, avec un rare talent et uue grande
impartialité.
On peut choisir entre toutes les livraisons qui suivent,
(1) Tousles portraits, d'abord lithographies, ont été
successivement refaits sur acier par un artiste distingué,
qui a obtenu plusieurs heures de pose de la plupart des
illustres biographies.
"im
HO.M.ME l)|- UlEN
HOMME D ETAT
ûm
et qui se vendent st'parémcnt 35 cent., ou en volumes à
raison de 4 fr. ; clianue volume contient 12 livraisons,
DKTAII, DES NOTICES PUBLIEES :
l*"" VOLUME. — M!M. le maréchal Soull, Tliiers,
de Chateaubriand, I.aflltte, Guizot, de Lamartine, lîer-
ryer, de La Mennais, Dupin (aine). Déranger, Odilon
Barrot, Victor Hugo.
2' VOL. — M.M. Arago, George Sand, de Broglie,
de Cormenin, Wellington, Mole, Ingres, Metternich,
Alfred de Vigny, Mohammed-Aly, Ibrahim-Pacha, Gar-
nier-Pagès.
3» VOL. — MM. O'Connel, Meyerbeer, Mauguin,
Scribe, Mickiewicz, Espartero, Ballanche, Bernadotte,
de Balzac, lord Palmerston, Augustin Thierry, Rossini.
4'- VOL. — MM. Robert Peel.Sylvio Pellico, Royer-
Collard, le maréchal Moncey, Martinez de la Rosa, lord
John Russel, Casimir Delavigne, Duperré, Schlegel,
Horace Vernet, l'archiduc Charles, Villemain.
5^ VOL. — MM. de Lafayette (3 livraisons), lord
Brougham.Larrey, le P. Lacordaire (2 livr.), Nothomb,
Marmont, de Humboldt, Alexandre Dumas, Cousin.
6e VOL. — MM. Casimir Périer (2 livr.), Manzoni,
maréchal Gérard, Czartorisky, Gay-Lussac, de Villèle,
Lebeau, Toréno, Bosio, Pasquier, Eugène Delacroix.
7e VOL. — MM. de Talleyrand (2 livr.), Berzélius,
général Bertrand, Reschid-Pacha, Ch. Nodier, Thomas
Moore, Oudinol, Paul Delaroche, de Sismondi, Auber,
Colettis.
8e VOL. — MM. Benjamin Constant (2 livr.), Mau-
rocordatos, David (d'Angers), Abd-el-Kader, Sébastiani,
Tieck, Decazes, Nesselrode, Dupuytren, Armand Carre!,
Cooper.
'je VOL. — MM. G. Cuvier (2 liv.), le général
lackson, le manchal Bugeaud, Thorwaldsen, Sainte-
Beuve, Cherubini, de Martignac, de Barante, Uhland,
Walter Scott (2 liv.).
10e VOL. — MM. Goethe (2 livr.), Spontini, Sal-
vandy, Schelling, Ampère (2 livr.), Cobden (2 livr.),
Montalembert, Saint-Simon et Fourier.
+ HOMME DE RIEN (Un) [Eugène Au-
bravDeshorties].
A propos des massacres de S\rie. Paris,
18ol,in-8.
-I- HOMME DE TRAVAIL (Un) [A. D.
Rl\g].
Le Commerce français et l'Industrie pa-
risienne, par—. Paris, s., d. (1810), in-8.
HOMME DÉGAGÉ DE TOUT INTÉRÊT
PERSONNEL (Un), aut. déguisé [Albert
Fritot, avocat à la Cour royale de Paris].
Constitution réformée et proposée à
l'acceptation du peuple français et du sou-
verain, ou Nécessité et principes élémen-
taires d'une organisation nationale, démon-
trés et mis à la portée de tous les citovens.
Paris, 1813, in-8, 34 pag.
HOMME DEPUIS VINGT ANS COSMO-
POLITE (Un), aiit.défiuisé [La Rocque].
I. Multiplions les Hôpitaux et les secours.
Londres, i 813-1 G, 2 br. in-8.
IL Lettre à sa seigneurie le lord comte
do .Moira. etc. Lundres, Schiilti cl Dean,
Lsi;i. iii-S.
^ , -^ HOMME DÉSINTÉRESSÉ (Un) [Seh-
VA\ et Glilbert].
I Correspondance entre quelques hommes
honnêtes, ou Lettres philosophiques, poli-
tique,-^ et criliqucs sur les éxériements et
U|i-._ |.
les (iu\r;i.i.vs <li
hoiiiiiK' (l('siiit('i-fs.^('. ;i liisagc de tous Jes
amis de la raison et de la vérité, par — .
Lausanne eî Paris, Pougens, 179i et 1795,
3 vol. in-8.
Le premier volume, publié en novembre 1794, con-
tient 299 pages.
Le second, imprimé à Lausanne la même année, en
contient 202, et offre au titre cette différence : publiées
par une société de gens de lettres.
Toutes les pièces du premier volume ne sont pas de
M. Servan, et on croit qu'il n'a eu aucune part à
celles du second. Celles-ci sont probablement de M . Ph.-
Jacq.-Et.-V. Guilbert de Rouen, qui déclare lui-même
avoir publié avec M. Servan « la Correspondance entre
quelques hommes honnêtes ». Voyez la « Biographie
du département de la Seine-Inférieure », 1812, in-8,
t. II.
Un troisième volume parut en mars 1795, sous le
même litre que le second. Il renferme 384 pages, cl
est terminé par l'essai de M. Servan sur la concilia-
tion de l'intérêt et de la justice. A. A. B— r.
HOMME D'ÉTAT (Un) [Jean-Nicolas-
Marcelin Gueri.neau, chevalier de Saint-
Peravi. poëte].
Principes du commerce opposé au trafic,
développés par—. 1787, 2 vol. in-8.
HOMME D'ÉTAT (Un), pseud. [Mauuard,
généalogiste].
Correspondance d' — avec un publiciste,
sur la question de savoir si le roi peut
affranchir les serfs des seigneurs, à charge
d'indemnité. Paris, CaiUeau, 1789, in-8."
HOMME DÉTAT (Un), ps. [Bapt.-Ho-
noré-Raymond Capefigue].
I. Histoire de la Restauration et des
causes qui ont amené la chute de la bran-
che aînée des Bourbons. Paris, Dufeij el
Vezard, 1831-33, 10 vol. in-8.
Cette Histoire a été écrite sous l'influence el d'après
des notes des ministres de la Restauration : de MM. de
Talleyrand, de Dalberg, Mole, etc. On assure même
que M. Decazes en a revu les épreuves.
Une troisième édition de cette Histoire, publiée par
le libraire Charpentier, 1842, 4 vol. in-12, format
anglais, porte le nom de M. Capefigue.
H. Le gouvernement de Juillet, les partis
et les hommes politiques, par l'auteur de
« l'Histoire de la Restauration ». Paris,
Dufey, 1833, 2 vol. in-8.
m. Le Ministère de M. Thiers, les Cham-
bres et l'opposition de M. Guizot. par
l'auteur de « l'Histoire de la Restauration ».
Paris, Dufi'u, I8:;0, in-8 (I).
il) MM. Louandre et Buurquelut u'uul point
297
HOMME D'ÉTAT
HOMME D'ÉTAT
29S
IV. La Pn'sidcnco du conseil do M. G\n-]a
zot et la majorih'' do ISiT; par un liomme
d'État. Paris. Amyot , sans date (18i7),
in-8, 38 i p. •
Cet (^crit a eu trois liraijes dans le mois de son
apparition.
4- V. Tablettes d'une révolution. Bru-
xelles, 1850, in- 18.
c'est la réimpression d'une série d'articles qui avaient
paru dans le journal « l'Assemblée nationale », de
janvier à la fin de mai 1849. Ce journal inséra avec la
même signature, en novembre et décembre 184!), dis
articles sur les coups d'Etal.
HOMME D'ÉTAT (Un), ps. [le comte
Armand-François d'Allonville, ancien
colonel d'infanterie (1)].
Mémoires tirés des papiers d'un homme
d'État, sur les causes qui ont déterminé la
politique secrète des cabinets dans les
guerres de la Révolution. Paris, Michaud,
"1831-37, 13 vol. in-8.
Les deux premiers volulnes avaient déjà eu une pre-
mière édition, publiée en 1828 par le libraire Pon-
tliieu.
Les deux premiers volumes, sans contredit les plus
intéressants, réimprimés en 1831 avec des corrections
et des additions essentielles , et accompagnés d'une
carte pour la campagne de 1792, révèlent les causes
secrètes de la coalition contre la France, ainsi que les
résultats des trois premières campagnes jusqu'aux pré-
ludes de la pacification de Bâle. La seconde livraison,
qui se compose des troisième et quatrième volumes,
renferme toute l'histoire occulte de la politique de l'Eu-
rope, à partir de la paix de Bâle jusqu'à celle de
Campo-Forniio. Cette époque de l'histoire contempo-
raine est aussi variée que fertile en opérations mili-
taires, en révolutions politiques et en négociations du
premier ordre. Les cinquième et sixième volumes, non
moins importants, arrivent jusqu'à l'évacuation de Rome
par les Français, et à l'occupation de Livourne par les
flottes anglaise et nï|iolitaine (novembre 1798). Le
septième volume offre les secrets mobiles de la grande
coalition de 1799, ceux du congrès de Rastadl et de
la catastrophe qui le termina, enfin les causes, les
moyens plus importants encore de l'avènement de Bo-
naparte au pouvoir, jusqu'à l'espèce de Ircvc (|iii suivit
la bataille de Marengo. Le huitième vi'Iiium' iinscnic
tous les événements postérieurs à cette Imlaillc jusqu'à
celle d'Austerlilz, intervalle de cinq années qui com-
prend les deux paix de Lunéville et d'Amiens, ainsi
que la dernière lutte de Pitt avec Napoléon. On trouve
les n°s II et III pour être de M. Capefigue, aussi ne
sont-ils pas à son article.
(1) Nous donnons ici- à M. le comte d'Allonville,
d'après une note, le titre d'ancien colonel; mais nous
craignons que ce ne soit une erreur. Avant la révo-
lution, on ne pouvait être colonel avant l'âge de vingt-
huit ans, et après avoir été deux ans major; or, le
comte d'Allonville n'avait pas l'âge requis lorsque la
Révolution éclata. Pendant l'émigration, le comte d'Al-
lonville fut secrétaire du duc de Serra-Capriolo, am-
bassadeur du roi des Deux-Siciles près la cour de
Saint-Pétersbourg ; mais il rentra de bonne heure en
France,
dans le neuvième volume les immenses résultais de la
bataille d'Austerlitz. Les t. XI et Xll renferment le
précis des grands événements de 1807 à 1815. Le
tome XIII est composé de « Notes et éclaircissements
complémentaires » et d'une « Table générale, métho-
dique et analytique », laquelle remplit les pag. 341
à 484, c'est-à-dire le reste du volume.
Le nom de l'auteur de ces Mémoires a été longtemps
un mystère.
Un an auparavant qu'on ne les publiât, on avait an-
noncé des « Mémoires d'un homme d'Elal prussien >> ,
qui ne devaient former que trois volumes. Des personnes
qui eurent connaissance des dix premières feuilles de
cet ouvrage crurent qu'on avait l'intention de l'offrir
comme les Mémoires du prince de Hardenberg, ministre
de Prusse : elles en avertirent Fr. Schœll, Strabour-
geois, devenu conseiller intime de Prusse ; celui-ci ne
hâta de réclamer, avant même que les deux premiers
volumes de ces Mémoires ne parussent, contre la fausse
attribution qui pourrait être faite. Sa réclamation est
imprimée dans le « Journal de la librairie », année
1827, p. 543.
Aujourd'hui un nom d'auteur des « Mémoires tirés
des papiers d'un homme d'État » est connu de tout le
monde, depuis que sur l'ouvrage publié en 1838, par
le comte d'Allonville, cet écrivain s'en est avoué le
père ; mais il n'est pas le seul qui ait travaillé à la
composition de ce livre. La première idée appartient à
Alphonse de Beauchamp, qui avait recueilli des maté-
riaux pour la valeur de trois volumes in-8, qu'il pro-
posa à la maison Ponthieu, comme des Mémoires du
prince de Hardenberg. Alex. Schubart, l'un des suc-
cesseurs de Ponthieu, homme de goût et écrivain, exa-
mina le manuscrit de Beauchamp, et ne trouva rien qui
pût justifier le titre que le compilateur voulait donnei
à son livre. Nonobstant cela, les Mémoires offrant de
l'intérêt, et ce genre de publication étant de mode,
l'impression en fut arrèlée. A. Schubart s'engagea à
augmenter le travail d'un nombre de pièces tirées des
archives du ministère des affaires étrangères, engage-
ment qu'il remplit. Pendant qu'on imprimait à Paris la
première livraison des « Mémoires d'un homme d'Etat
prussien », un libraire de Berlin, qui avait traité avec
les successeurs de Ponthieu, faisait imprimer simulta-
nément une version allemande. Schœll eut connaissance
de cette version, c'est alors qu'il signala l'abus qu'où
voulait faire du nom du prince de Hardenberg, et c'est
par suite de sa réclamation, dont nous avons parlé plus
haut, que les auteurs et libraires se déterminèrent à
modifier le titre de leurs Mémoires en publiant les deux
'premiers volumes, en 1828. Ces deux volumes sont de
Beauchamp et de Schubart. Ces deux messieurs, quel-
que temps après, ne s'étant plus entendus, Beauchamp
laboura seul ; mais survint sa mort, et le libraire Mi-
chaud ayant acquis ses manuscrits, chargea Schubart de
la publication des volumes III à V. A Schubart succéda
M. le comte d'Allonville, qui utilisa encore les matériaux
laissés par Beauchamp, et en compila de nouveaux pour
la publication des t. VI à X, dont il est par conséquent
le rédacteur. Alph. de Beauchamp est auteur du dixième
volume. Une personne très-bien informée (M. Beuchot.
bibliothécaire de la chambre des députés), nous a assuré
que le manuscrit de ce volume a été trouvé parmi les
papiers laissés par cet historien, et acheté de son héri-
tière au prix de 1,000 fr. par le libraire-éditeur. Les
XI à XIII volumes sont encore du comte d'Allonville.
Quant à la valeur historique que présente cette pu-
blication, il nous suffira de dire que ces Mémoires,
1 compilés dans les ouvTages que les émigrés et les
299
HOMME DÉTAT
HOMME DU MONDE
300
Cko}ianeurs ont écrits sur la Révolution française,
ouvrages remplis de bourdes, reproduisent les mêmes
mensonges.
Un honorable écrivain, digne à plus d'un titre d'ap-
précier le mérite des « Mémoires tirés des papiers d'un
homme d'État », qu'il a lus avec beaucoup d'attention,
M. de Montvéran, devait publier un ouvrage en i vol.
in-8 sous le titre de « Souvenirs de mon temps », dans
lequel il se proposait de faire connaître toutes les
sources oii les deux principaux rédacteurs des « Mé-
moires tirés des papiers d'un homme d'Étal » ont puisé,
et le peu de conûance que les rédacteurs de ces Mémoi-
res auraient dû mettre daps le récit de laits par tel ou
tel écrivain royaliste, qu'on ne pouvait admettre sans
une scrupuleuse vérification, parce qu'ils n'étaient pré-
sentés que par des hommes éloignés, la plupart, du
théâtre des événements, et qui n'écrivaient que d'après
des gazettes, organes de leur parti. Le livre que nous
promettait M. de Montvéran eut été un bon correclif aux
« Mémoires tirés des papiers d'un homme d'État »,
parce que l'auteur ne parlait que de ce qu'il avait vu;
il avait un avantage immense sur les auteurs de bien
dîs Mémoires : c'est d'avoir beaucoup vu, et surtout
bien vu. Malheureusement, jusqu'à ce jour le livre de
M. de Montvéran n'a point paru.
HOMME D'ÉTAT (Un), pseudonyme
[Léon ChanlaireJ (1).
Le Martyre et la Mort du Bizet, pqëme
ht^roï -comique, par un homme d'État.
Dédié, sans permission, àS.E. Monseigneur
le baron Thiers. président du conseil des
ministres, grand d'Espagne de par le « Cha-
rivari », et grand-officier de la Légion-
d'Honneur de par lui-même, attendu sa
maxime que le roi règne et ne gouverne
pas. Paris, les march. de nouv., 1840, in-8,
36 pag. avec un portrait.
En vers. Des calculs statistiques, en prose, remplis-
sent les pages 28 à 36. Signé à la fin. Diogène.
Le portrait en tète de cette brochure est celui de
l'auleur : il ressemble beaucoup à Charles X ; et on
pourrait se ressembler de plus loin, car on dit que
l'Homme d'État, et depuis Diogène (voyez ce nom), est
fils de Louis XVL
HOMME D'ÉTAT (Un), pseudonyme
[Ferdinand Segoffin].
Du Système conservateur. Examen de
la politique de M. Guizot et du ministère
du -29 octobre 18i0. Paris. Amyot. 1843,
in-8.
HO.MME D'ÉTAT (Un), ps. [Saint-Ché-
R0\, ancien saint-simonien et gendre de
M. Bazard, depuis écrivain ultramontain].
L'Église, son autorité, ses institutions et
l'ordre des jésuites défendus contre les ;
attaques et les calomnies de leurs ennemis;
instruction pastorale, par Mgr l'arche-
vêque de Paris, Christophe de Beaumont ;
suivie des témoignages et jugements ren-
(1). Le nom de M. L. Chanlaire est au nombre de
tous ceux omis par .MM. Louandre et Bourqueiot dans
leur « Littéra'ure française contemporaine ».
dus en faveur des jésuites par les papes,
les évoques, le clergé, les rois, les peuples,
les plus célèbres écrivains catholiques,
philosophes et protestants des trois der-
niers siècles. Documents recueillis, anno-
tés, augmentés dune introduction et d'une
conclusion. Par — . Paris, Debecour, 1843,
in-8, 320 pag.
4- HOMME D'ÉTAT (Un) [Ewerbeck].
La Russie et l'équilibre européen, par—.
Paris, Ledoyen, 18o4, in-8, l(j8 p.
-f- HOMME D'ÉTAT BELGE (Un) [Jo-
seph Lebeau, de Hu)', ministre d'État et
membre de la Chambre des représentants,
mort en 18(Jo].
La Belgique et le roi Léopold en 4832.
Réponse à M. Guizot, par — . Bruxelles,
1837. in-12.
(. HOMME D'ETAT RUSSE (Un), aut. dég.
[Peltchinsky, conseiller d'État et cham-
bellan de l'empereur de Russie].
La Russie en '184i, système de législa-
tion, d'administration et de politique de
la Russie en 1844. Leipzig, Michelsen,
1843, in-8, 142 pag.
La Russie est encore pour l'Europe un pays plein de
mystères; son organisation sociale et politique ne peut
être bien appréciée par un étranger. Quelque soin qu'il
I apporte à ses recherches, beaucoup de points essentiels
lui échappent, quand même il posséderait la langue du
pays. D'ailleurs, le gouvernement russe connaît à mer-
veille le moyen de déguiser la vérité à ceux qui ne
peuvent la saisir au passage, et A'oiguirlander les
observateurs de manière à leur dérober le spectacle
odieux des fruits inévitables que portent le despotisme
et la servitude.
Un ouvrage du plus haut mérite, * la Russie et les
Russes », écrit par un Russe, homme de cœur et d'in-
telligence, M. Tourgueueff, qui, depuis plus de vingt
ans, habite la France, jette un jour tout nouveau sur
la situation morale et sur les institutions du vaste em-
pire des czars. L'auteur de « la Russie en d844 » a
reproduit, avec le coup d'œil ferme et sûr de l'homme
d'Élat, les questions les plus importantes qui se ratta-
chent au passé et à l'avenir de cette puissance colos-
sale, dont il faut savoir mesurer les ressources et con-
naître les côtés vulnérables.
HOMME D'ETAT SANS PERUQUT: [sic)
(Un), pseudonyme [.loseph de Rossi].
Considérations sur les principes politi-
f ques de mon siècle et sur la nécessité
I indispensable d'une morale pohtique. Lon-
dres, A. Grant, 1773, in-8.
HOMME DU MONDE (Un), pseudonyme
[l'abbé Bon].
Lettres d' — au sujet des billets de
confession et de la Bulle Unigenilus, 1733,
in-12.
Voy. aux Anonymes. « Lettre d'un homme du monde
à un théologien » .
301
HOMME DU MONDE
HOM^ffi FRANC
302
HOMME DU MONDE (Un), aitieur dé-
(juisé [P.-L.-Cl. Gin].
\)ii\àl^d\s,\0Vi. Paris, Moutard, J 778-80,
j vol. in-8.
HOMME DU MONDE (Un), pseudonyme
[l'abbé Fangousse].
La Religion prouvée aux incrédules,
avec une lettre à l'auteur du « Système de
la nature ». Paris, Deburc raîné, 1780,
in-12.
HOMME DU MONDE (Un), auteur déguisé
[le comte Foktia de Piles].
I. Quelque Réflexions d' — sur les spec-
tacles, l;i iuusi(|ue, le jeu et le duel. Paris,
Portitmunii, 1812, in-8. j
-\- Dans le t. XI de la « France littéraire », Qué-
rard attribue cet ouvrage à J.-L.-M. Porthmann. |
H. A bas les masques ! ou Réplique ami-
cale à quelques journalistes, déguisés en !
lettre de l'alphabet. Suite de Quelques ^
réflexions d' — , sur les spectacles, la mu-
sique, le jeu et le duel. Paris, 1813, in-8.
HOMME DU MONDE (Un), auteur dé-
guisé [Fustier],
Le Mystère des magnétiseurs' et des
somnambules dévoilé aux âmes droites
et vertueuses. Paris, Legrand, 1815,
in-8, m pag.
Attribué faussement à l'abbé Fiard par quelques biblio-
graphes.
+ HOMME DU MONDE (Un) [le comte
Ch. -Ignace de Peyroxnet].
Lettre à Mgr l'archevêque de Bordeaux.
Bordeaux, 181 S, in-8.
-i- HOMME DU MONDE (Un) [l'abbé
J.-B. Flottes].
Introduction aux ouvrages de Voltaire,
par — , qui a lu avec fruit ses immortels
ouvrages. Montpellier, 1816, in-12.
HOMME DU MONDE (Un), auteur dé-
guisé [GiovANELLi, anc. directeur des
Douanes],
Dieu et l'Homme. Lyon et Paris, Pé-
risse, 1846, in-12.
-|- Pour un autre ouvrage du même auteur auquel
M. Otlo Lorenz, dans son « Catalogue général, » donne
la qualification de R. P., voy. aux Anonymes : « Le
Libérateur annoncé... »
-h HOMME DU PAYS (Un) [J.-A. Hedoui.x
DE PoNSLUDOn] .
Essai sur les grands hommes d'une
partie de la Champagne. Paris, 1768, in-8.
— 2" édition, revue, 1770, in-8.
HOMME DU PEUPLE {{]n),pseud. [Ben-
jamin-Edme-Charles Guérard, membre
de l'Académie des Inscriptions et Belles-
Lettres, né en 1797, mort en 18ai].
Conseils au pouvoir. Paris, de l'impr.
de Guiraudet, 1830, in-8, 2i pag.
+ HOMME DU PEUPLE (Un) [Singer,
ex-ingénieur-manufacturier].
Miroir politique de la France, par — .
Paris, Raymond-Bocquet, déc. 18 il, in-8.
Une 20 édition porte le nom de l'auteur.
HOMME EN DÉMENCE (Un), ps. [Gabr.
Ant.-Jos. Hécart].
Stultitiana, ou petite Biographie des fous
de la ville de Valenciennes. Valencicnnes
1823, in-8, 24 pag.
Tiré à 45 exemplaires.
HOMME EN PLEINE CAMPAGNE (Un),
aut. dég. [Jos. -Michel. -Ant. Servan].
Apologie de la Bastille. Pour servir de
réponse aux Mémoires de M. Linguet sur
la Bastille, avec des notes politiques, philo-
sophiques et littéraires, lesquelles n'auront,
a\ec le texte, que le moindre rapport pos-
sible. Pliiladelphie [Lausanne), 1784, in-8,
xvj et 231 pag.
+ HOMME ÉTRANGER A L'ART (Un)
[Perrault] .
Le Tète-à-Tète de Lucine, c'est-à-dire
circonstances remarquables d'un accou-
chement tel qu'il n'en fut jamais, par—.
Francfort, 1819, in-12.
Cf. le tome II des « Singularités physiologiques » ,
publiées par M. J. Assézat : « Lucina sine concubitu ».
+ HOMME EXPERT ET A CE BIEN
ENTENDU [Laurent Jourert].
L'histoire entière des poissons, compo-
sée premièrement en latin par Guillaume
Rondelet, maintenant traduite en françois,
par — . Lyon, Macé-Bonlumime , 1558,
in-fol.
Du Verdier, dans sa « Bibliotlièque », aux articles
PiONDELET et JoUBEKT, et plusieurs bibliographes d'a-
près lui, présentent Laurent Joubertcomme le traducteur
de l'ouvrage de G. Rondelet. Cependant M. P. J. Amo-
reux ne trouve pas cette assertion assez bien prouvée,
et il conjecture que cette traduction pourrait être de Du
Moulin, traducteur de « l'Histoire des Plantes » de Da-
lecliamp. Voy. la Notice historique et bibliographique
sur la vie et les ouvrages de L. Joubert, par M. Amo-
reux. Montpellier, 1814, in-8, 142 pages.
A. A. B— r.
■4- HOMME FIDÈLE (Un) [Jean Cal-
vin].
Exhortation au martyre, par laquelle
les fidèles sont admonestez à constamment
mourir pour le tesmoignage de la vérité de
l'Évangile, avec une briefve confession
d'un homme fidèle. Genève, Jean de Laon,
1560, in-16.
-f HOMME FRANC ET SINCÈRE (Un)
[lechev. de Baholet de Pilkinv] .
La Voix de l'impartialité, ou l'Alliance
303
HOMME GRAVE
HOMME OUI SAIT COMPTER 304
(lu plus pur royalisme avec le vrai |)atri()-
tisme. Paris, r'aiiteiir, 1831, in-8.
On lit sur le faux-tiire : Par quelqu'un d'inconnu
qui va se faire connaUre.
+ HOMME GRAVE (Un) [C. Leber].
Voy. C. L., I, 747, h.
HOMME GRAVE (Un), membre de l'A-
cadémie des sciences morales.... de Châ-
iedM-Q\\\non^ pseudonyme [Jules Viard].
Almanach des cocus. Première année.
1847. Paris. Labitte, 1847. in-8. 36 pag.
Publicatioa nationale et humanitaire, dit le tilre de
cette facétie.
HOMME IMPARTIAL (Un), aiif. défj.
[Julien-Jacques Moutonnet-Clairi-ons].
Lettre à M._ Clément, dans laquelle on
examine son Épître de Boileau à M. de
Voltaire, avec cette épigraphe :
Je veui dans la satire un esprit de candeur.
Boileau, Art poét.
Genève et Paris, Valade, 177:2, in-8.
HOMME LIBRE (Unj,«»/. déguisé [P.-J.-
B. Chaussard].
Lettre d' — à l'esclave Ravnal. Paris,
1791, in-8.
Cette lettre est aussi bien t'crite que vigoureusement
pensée ; on pourrait dire de son auteur qu'il a terrassé
le géant Goliath. Note du temps.
HOMME LIBRE (Un) et un ami des hom-
mes, aut. dég. [J. Marie Chassaig.non, de
Lyon].
Offrande à Chalier, ou Idées vraies et
philosophiques tracées à la hâte et offertes
a son défenseur officieux (Onuphre Mou-
lin). 1793, in-8. 30 pag.
Réimprimée parmi les éclaircissements historiques et
pièces officielles, à la suite du tome 1^'' ries « Mémoires
pour servir à l'histoire de Lyon » par l'ahbé A. Guillon.
HOMME LIBRE (Un), aut. dég. [Jean-
Franç. de La Harpe].
Le Salut public, ou la Vérité dite à la
Convention. Paris, Migneret. an m (I79o),
in-8, 58 pag.
HOMME POTENCE {Y),ps. [Cl.-Théoph.
DocHAPT, conseiller à la Cour royale de
Bourges].
Lettre à M. de La Mennais. (En vers).
Paris, 1831, in-8, 30 pag.
-f- Réimprimé par Quérard dans l'article La Mennais.
-f- HOMME QUI A PEU DE MÉMOIRE
(Un) [Jacques-Charles Bailleul].
Almanach des bizarreries humaines, ou
Recueil d'anecdotes sur la Révolution....
dédié par — à ceux qui n'en ont pas du
tout. {Paris). 1797, in-lâ, 144 p.
HOMME .OUI A VOYAGE DANS LA
LUNE (Un), pseud. [G.-J. Rougemaitre,
de Dieuze].
La Lune, ou le Pays des coqs, histoire
merveilleuse, incroyable et véridique,
contenant les principaux traits de la vie
de Pélican XXXI, papa des coqs, et du
casoar, son mignon. Paris, G. Mathiot,
18J9, in-12.
^ 4- HOMME OUI ÉTAIT DEDANS (Un)
j [Marin Leberge, docteur es droits].
Amples discours de ce qui s'est fait et
passé au siège de Poitiers, écrit devant
icelui par — . Rouen, 1509, in-S. — Paris.
15G9, in-8.
Ce livre parait le même que celui qui est cité dans
le catalogue de La Vallière, par Nyon, n» 22337, et
dans Le Long, no 180G5. " V. T.
HOMME OUI JUSQU'A PRÉSENT N'A
RIEN JURÉ (Un), aut. dég. [A.-J.-Q.
Beuchot, bibliothécaire de la Chambre des
députés].
Dictionnaire des immobiles; par — , et
n'ose jurer de rien. Paris, Delauuag, Pcli-
cier, (sept.) 1815, in-8, 48 pag.
Sur cet écrit voy. ce que nous avons dit à l'article
Beuchot dans le tome l^'' de la « Littérature française
contemporaine »,
+ HOMME QUI N'A PAS PERDU L'ES-
PRIT (Un) [A. Morin].
Psy(Ii(il()i,M(' expérimentale. Comment
respril vieil! aux tables, par — . Paris, Li-
brairie Diiiirelle, 1(S54, in-l:2, 176 p.
-h HOMME QUI N'A PLUS RIEN (Un)
[Louis-Germain Petitain].
Traité complet d'économie domestique,
à l'usage de ceux qui ont encore quelque
chose,'pa''— ••^"'''•^. an VHI (1800), in-8,
14 pag.
HOMME QUI N'EST PAS BLANC (Un^.
Voy. GAZETTIER CUIRASSÉ (le).
HOMME QUI N'EST PAS SOT (Un), aut.
dég. [François-Antoine Chevrier].
Almanach des gens d'esprit, pour l'année
1762 et le reste de la vie. 1762, in-12.
+ HOMME QUI N'EST RIEN (Un) [Ma-
retJ.
Lettre à M^ Godem...(Godemar), boucher
émérite de la ville de Lyon. Lyon, 1810,
in-8, 7 pag.
Catalogue Coste, n» 12362.
HOMME QUI N'EST RIEN (Un). Vov.
JÉRÔME LE FRANC.
HOMME QUI SAIT COMPTER (Un), aut.
dég. [A.-J.-C. Saint-Pkosper].
Almanach descumulards, ou Dictionnaire
30S HOMME QUI S'EST MARIE
HONNÊTE HOMME
306
liistorique desdits individus cumulards,
etc. Paris, N. Pichard, 18âU, in-I8.
HOMME QUI S'EST MARIÉ SEPT FOIS
(Un), ps. [P. Cuisin].
Le Guide des épouseurs pour 1825, ou
le Conjugaiisme : Etrennes aux futures.
Paris, au Palais-Royal, 182o, in-18, fig.
Cet ouvrage est la reproduction de celui publié en
1823 sous le titre de: « le Conjugaiisme... par le
vicomte de S"**.
HOMME RAISONNABLE (Un), aut. dé g.
[M.-P.-J. Gallimard].
Ce qu'on dit des femmes et ce que j'en
pense. Paris, 1805, in-8.
HOMME RETIRÉ DU MONDE (Un),;«.
[Jean-Pierre-Louis de la Roche-du-Maine,
marquis de Luchet, né a Samtes le 13
janvier 17i0, mort à Paris en 1792].
Les Folies philosophiques. 178i, 2 vol.
in-8.
+ HOMME SCAVANT ET BIEN EXPERT
EN LA MATIÈRE (Un) [Eloi Magna.n].
Commentaires très-excellents de l'iiys-
toire des plantes, composez premièrement
en latin par Leonarth Fousch, et depuis
nouvellem. trad. en lang. franc., j)ar — .
Paris, J. Gazeaii, 15i9, in-fol.
-+- HOMME SEUL (Un) [Gallais].
Extrait d'un Dictionnaire inutile, com-
posé par une société en commandite, et ré-
digé par — . A 500 lieues de F Assemblée
nationale, 1790, in-8.
HOMME VOLANT (Un), ps. [Nic.-Edme
RÉTIF DE LA BrETOXINE].
La Découverte australe, ou le Dédale
français; nouvelle très- philosophique,
suivie de la lettre d'un sinw. Leipzifj et
Paris (1781J, 4 vol. in-12.
-|- Le faux titre porte : « Œuvres postliumes de
N**' (Nicolas?). Œuvre Sde ».
-|- Voir sur cet ouvrage le travail de Monselet sur
Rétif, p. 134. Ce n'est qu'une imitation du « Voyage
de Gulliver « et de « l'Ile inconnue » (par Swift et
Crevel). Le livre n'eut aucun succès ; l'auteur s'en plai-
gnit sans se décourager : « J'ai entendu dire à quel-
ques-uns que dans ce siècle esprité personne ne l'avait
compris à Paris, exroplé deux médecins, MM. Guibert
de Préval et Lebègue de Prosles. »
La base du système physique développé dans cette
étrange production est qu'originairement il n'y eut qu'un
seul animal et (|u'uu seul végétal sur notre globe. Ce
sont les différences de sol et de température qui ont
amené la variété des êtres et produit des animaux
mixtes.
-+- HONGROIS (Un) [le D' Maurice
Herczegiiv].
La Question austro-hongroise, esquisse
historique et critique dédiée à l'unité ita-
lienne, par—. Turin, C. Schiapafti, 18G3,
in-8.
+ HONNÊTE FEMME (Une) [Nicolas-
Edme Rétif de la Bretonne ou Re.s-
tif...]. , »
Le Mimographe, ou Idées d' — pour la
réformation du théâtre national. Amst. et
La Haye (Paris), 1780, in-8.
Vuir l'ouvrage de M. Monselet. p. 114.
-f- HONNÊTE FILLE (Une) [Alfred Del-
vauJ.
Mémoires d'— , avec le portrait de l'au-
teur, gr. sur acier par Staal. Paris, A.
Faure'.[mo, in-12.
H- HONNÊTE HOMME (Un) [rabl)é
Prévo.st].
xMémoiresd' — . Amsterdam (Paris), 17iy,
in-12.— Nouvelle édition, aug. d'un second
volume, par M. de M. . (de Mauvillon).
Dresde, 1733, 2 vol. in-12.
HONNÊTE HOMME (Un), auteur deyuisê
[Nic.-Edme Rétie de la Bretonne].
I. Le Pornographe, ou Idées d'— sur un
projet de règlement pour les prostituées.
Londres, Nourse, 1769, in-8.
-+- 11 existe d'autres éditions. Londres {La Haye),
mO, 1774, 1776, in-8. Voir l'ouvrage de M. Mon-
selet, p. 112. L'édiliou de 1776 est la plus complète
et la meilleure. 11 exisie des contrefaçons faites en pro-
vince. On a d'ailleurs avancé que le « Pornographe »
u'élait pas de Rétif. Le nom de Linguet a été prononcé,
el, d'après M. Paul Lacroix, Ginguené .serait le véritable
auteur des divers « Graphes », Rétif s'étanl borné à y
faire des interpolations qui tranchent d'une manière
marquée.
-(- Voir « Enigmes et Découvertes bibliographiques »,
par P. L. Jacob, bibliophile, 1866, in-12, p. 50.
-1- Suivant la note manuscrite d'un amateur, M. de
N., la première édition, Londres et La Haye, {Paris),
1769, serait moins complète et plus intéressante que
les autres. Elle avait une épître dédiraloire qui a été
supprimée, et tous les exemplaires commencent à la
p. 7, après le faux titre el le titre.
-+- L'exemplaire de la Bibliothèque Impér., au lieu de
l'adresse : Paris, Delalain.., donnée par M. Monselet,
porle : La Haie, Gosse junior et Petit. 01. B — r.
-H II. Le Thesmographe, ou Idées d' —
sur un projet de règlement proposé à toutes
les nations de l'Europe, pour opérer une
réforme générale des lois ; avec des notes
historiques. L« Haye et Paris, 1789, 2 part,
en 1 vol. in-8, 590 pag.
HONNÊTE HOMME (Un), auteur déguisé
[ le marq. de Lally-Tollendal].
Essai sur quelques changements qu'on
pourrait faire dès à présent dans les lois
criminelles de la France, par—, qui, depuis
qu'il connaît ces lois, n'est pas bien sûr
qu'il ne sera pas pendu un jour. 1787,
in-8.
HONNÊTE HOMME (Un), auteur déguisé
[Nic.-Jos. SélisJ.
Lettre à un père de famille, sur les pe-
30-
HONORABLE .MEMBRE
HORATIAXUS
308
tits spectacle de Paris. Paris. Garnerii
1789, in-8.
4- HOSORABLE MEMBRE DE LA
CHAMBRE (Un) [H.-J. Dolez].
Réponse à —, sur un fait particulier re-
latif à l'enseijïnement religieux dans les
collèges, par Mgr Tévèquede Liège (van
Bomniel). Liège, 1841, in-8.
HONORAIRE (Un) des académies des
sciences d'Amiens, Arras, etc.
Le Produit et le droit des communes et
autres biens, ou lEncyclopédie rurale,
économique et civile. Paris, 1782, in-8.
HONORÉ, auteur dramatique, ps. [Do-
minique Boutard].
Pour la liste de ses pièces, voy. le t. Il
de la « France littéraire », à Boutaud.
4- HONORÉ [Charles-Honoré Remv, au-
teur dramatique, né en 1793. mort en
1838].
Pour la liste de ses pièces, vovez la
«France littéraire », t XII, p. 98," et le
« Catalogue général » de M. Otto Lorenz,
t. IL p. (311.^
HONORÉ DE SAINTE-MARIE, nom de
reliijion [Biaise Vanzelle, religieux carme
déchaussé, connu sous le nom de].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. le
tome ly de la « France littéraire », à
Honoré de Sainte-Marie.
-f- HONORIUS (le pape), auteur supposé.
Le Grémoire (sic) du Pape Honorius.avec
un recueil de secrets masiques. Borne
J670, in-12, 136pag.
Il existe plusieurs éditions qui offrent entre elles des
différences.
C'est un recueil de conjurations magiques et de
recettes de la force de celle-ci : « Pour marcher sans se
lasser, écrivez sur trois billets, Gaspard, Melchior,
Balthazar ».
HOOKER (R.), ps. [William Webster],
Voy. aux Anonymes, « Essai sur l'honneur ».
-h HORACE.
Des critiques modernes regardent comme supposées
et interpolées quelques-unes des compositions publiées
sous le nom de ce poëte célèbre. Un érudit hollandais,
M. P. Hofmann Peerlkampf, a rejeté comme non^ au-
Uientiques ou interpolées des odes et des strophes
entières du poëte. Dans l'édition qu'il a donnée des
Odes (Harlemii, V. Loojes, 1834, in-8), les vers
indiqués comme inlercalalions sont imprimés en ita-
liques ; ils montent à plus de 600, soit au sixième
environ de la totalité de ceux dont se compose cette
partie des œuvres d'Horace.
Voir un article de M. Berger de Xivrey dans le
« Journal des Débats », 9 août 1838, et la « Biblio-
thèque universelle » de Genève, t. LYIII.
Les hypothèses du philologue hollandais ont été prises
en sérieuse considération par des érudils tels que
Meiueke et Linker ; Bentley avait déjà émis des idées
dans le même sens.
-+- HORACE [La Harpe].
Réponse d' — à M. de V** (de Voltaire).
1772, in-8, 29 p.
L'Epitre de Voltaire avait été imprimée la même
année.
HORACE, auteur déguisé [Horace Rais-
son].
La Salle nouvelle, vaudeville improvisé
pour le théâtre de Sens. Sens, de l'imp. de
Tarlé (décembre 1833), in-8.
-I- HORAPOLLE, auteur supposé.
Les Hiéroglyphes, dits de—, traduits du
grec par Régnier. Paris, 1779, ou avec un
nouveau titre daté de 1782, in- 12.
Il existait déjà deux traductions françaises. Paris,
1543 et 1553, in-8.
Le texte grec fut imprimé pour la première fois à
Venise, en 1505, à la suite de l'Esope publié par
Aide Manuce ; la plus ancienne édition séparée est de
Paris, 1521, in-4. Voir au « Manuel du libraire »
pour ce qui concerne les éditions suivantes.
Hoffmann a enregistré dans son « Lexicon bibliogra-
phicum », Lipsiœ. 1833, t. 11, p. 525, les éditions
et traductions d'Horapollon. Voir aussi Fabricius,
« Bibliotheca grseca », t. I, p. 100, édition de
Harles.
L'ouvrage se présente comme écrit en égyptien par
Horus Apollon ou HorapoUo Niliaque et traduit en grec
(/ par un certain Philippe, resté inconnu ; la critique mo-
derne pense qu'il y a là réellement le travail d'un égyp-
tien qui vivait vers le commencement du cinquième
siècle, et, quant au traducteur grec, il faut la reporter
au quinzième siècle. Le second livre des « Hiéro-
glyphes », bien inférieur au premier, a subi des re-
maniements et des additions. On remarque bien des
idées qui semblent étrangères à l'antiquité égyptienne.
Observons toutefois que ChampoUion a reconnu que ce
livre fournit quelques indications précieuses (voir le
« Précis du système hiéroglyphique des anciens Egyp-
tiens )i, p. 347 et suiv.). Citons aussi les écrits de
M. de Goulianof: Essais sur les hiéroglyphes d'Hora-
pollon. Paris, 1827, in-4, et de Ch. Lenormant :
" Recherches sur l'origine et l'utilité actuelle des hié-
roglyphes d'Horapollon », Paris, 1838, in-8, et ren-
voyons pour les détails qui ne sauraient trouver place
ici à l'article de M. W. Brunet de Presles, inséré dans
'< l'Encyclopédie des gens du monde » et reproduit
avec des additions dans la « Nouvelle Biographie géné-
nérale », t.XXV, col. 166-169.
HORATIAN {Quinlil), pseudon. [Charles
Fontaine].
Sur la aéfense et illustration de la lan-
gue françoise de Joachim du Bellay. Pa ris,
laoo, in-16.
Réimprimé dans « l'Art poétique françois. »
4- Voy. ce titre aux Anonymes.
HORATIANUS (Octavius),;jseKrf. [Theo-
dorus Priscianus].
Octavii Horatiani rerum medicarum
libri IV. Albucasis de Cauterio, de Plile-
309
HORATIUS
HOUSSAYE
310
botomiâ, etc., libri (Ed. Hermanno Nuo-
nario). Àrgenlorati, 1532, in-fol.
HORATIUS GENTILIS PERUSIKUS, ps.
[Nicolaus BoukbonJ.
Horatii Gentilis Perusini de Mamurio
dictature epigrammata.
Inipr. dans le tome II, p. 280 de « l'Histoire de
Pierre de Moatmaur », professeur royal en langue
grecque dans l'Université de Paris, par Albert-Henri de
Sallengre. La Haye, 1715, 2 vol. in-8. C'est un re-
cueil de toutes les pièces qui ont été faites contre ce
fameux parasite du dix-septième siècle, ou à sou occa-
sion, avec une préface de l'éditeur, qui en explique
toutes les particularités.
En 1722, époque où parurent les « Jugements des
savants » de BaiUet, avec les notes de La Monnoye, on
ne connaissait pas encore l'auteur dont on trouve dans
ce recueil des Hendécasyllabes et dt-s Scazons, sous le
nom d'Horatius Gentilis ; le même La Monnoye nous
apprend, dans de nouvelles notes manuscrites, que M. de
La Croze, bibliothécaire du roi de Prusse, lui a mandé
avoir vu le nom de Nicolas Bourbon à la marge des Hen-
décasyllabes etdes Scazons du faux Horatius Gentilis.
A. A. B— r.
HORDT (le cointe de), auteur supposé
[J.-Alex. Borrelly].
Mémoires du — (rédigés par Borrelly,
mais publiés sans son concours). Berlin.
Samuel Pilra, et Paris, Buisson, 1788,
2 vol. in-8.
Voyez la préface de la nouvelle rédaction de ces Mé-
moires, publiés par Borrelly, à Paris, chez Buisson, eu
1805, 2 vol. in-8. A. A. B— r.
HOREL(.lacob de), ministre de la parole
de Dieu, ps. [le P. Isnard, jésuite].
Le Mercure réformé, apportant conso-
lation à messieurs et révérends pères les
ministres du Diois et Valentinois. A la
Bochelle, par Guillaume du Coing, 1(J20,
in-12.
Voyezles Mémoires de l'abbé d'Artigny, t. VI, p. 172.
A. A. B-r.
-[- Cet ouvrage de controverse fut composé à l'occa-
sion de la conversion de M'"'= Du Port. On en trouve le
titre, qui n'occupe pas moins de 20 lignes, dans la « Bio-
graphie du Dauphiné », par Ad. Rochas {Paris, 1856),
t. II, art. .Varcel-Blain.
HORLOGER ANGLOIS (Un), ps. [P.-L.
M.\UREAU DE MaUPERTUIS].
Lettre d' — à un astronome de Pékin,
traduite par M.***. Année 1740, in-12.
C'est une satire assez plaisante composée par de Mau-
pertuis contre MM. Cassini, au sujet de la mesure de
la Terre. On n'en a tiré que quatre exemplaires, dont
1111 a été donné à M. d'.\rgenson, qui engagea M. de
Maupertuisà faire imprimer ce badinage, lequel n'est
que le résultat d'une conversation qu'il avait eue chez
ce ministre M Guérin, qui l'avait imprimé, avait con-
servé un exemplaire d'épreuves : c'est celui que j'ai lu.
{Article du P. Brolier, jésuite). A. A. B— r.
HORMISDAS-PEATH (sir), ps. [Jacq.- |
Aug. -Simon Colli.n, de Plancy). 1
Voyage au centre de la Terre, ou Aven-
tures diverses de Clairency et de ses com-
pagnons, dans le Spitzberg, au Pôle-Nord,
et dans les pays inconnus; trad. de l'angl.
par Jacq. Saitit-Albin (autre masque de
M. Collin). Paris, Caillot et fils, 1821,
3 vol. in-12.
-f- HORX [EiNiioRN , économiste et pu-
bliciste].
Pour la liste de ses publications, voy. le
« Catalogue général» de M. Otto Lorenz.
-4- HORNE (W. 0.) [Guillaume Oertel,
mort en 1868].
Diamantina, trad. de l'allemand. Neuf-
chalel, 1862, in-18
Plusieurs romans de cet écrivain ont passé dans la
langue française. Voir le « Catalogue général de la
librairie française », par M. Otto Loreuz, t. Il, p. G14.
+ HORNEVILLE (la comtesse d') [Si-
mon] .
Mémoires— .Pflris, l'auteur, 1739, 1740,
2 vol. in-12.
nORSTIUS, pseiid. [Jacques Meulo,
docte curé de Cologne, mort en 1644,
auteur du « Paradisus aniinee Chris-
tianse.. »].
Voyez le tome IV de la « France litté-
raire », à HORSTIUS.
HOTTINGA (Dominique de), Frison, vo-
leur littéraire [Colla.nge].
Polygraplîie de Tritheme, traduite en
françois, par—. EmhJen, 1620, in-4.
Cette traduction n'est autre qu'une nouvelle édition de
celle donnée par Collange, en 1540, dans le même for-
mat. Dom. de Hottinga y mit son nom, et osa parler,
dans la préface, des longues veilles que ce travail lui
avait coûtées, sans faire la moindre mention de l'auteur
ou du traducteur.
Lud. Lal.^nne. Curios. littér. p. 144.
HOUSSAYE (1) (Arsène), p/a(//a/rc. [Ar-
sène H MUSSET, né le 28 mars 1813].
Histoire de la peinture flamande et
hollandaise. Paris, Helzel, 1846, in-fol.
de 100 planches, avec texte. — 2" édition.
Paris, Sartorius, 1847, 2 vol. in-8, avec
2 portr.
« Le Charivari » dans son numéro du 8 aoiit 1 847 ,
contient la réclamation suivante :
A M. le rédacteur du « Charivari :
Monsieur,
Dans votre numéro du 30 juillet dernier, vous dites
que l'histoire de la peinture llamaiidc et holllandai.se
était un ouvrage à faire, et que M. Houssaye vient de
combler cette lacune. Vous avez pu être induit en
erreur à cet égard, mais vous avez trop de loyauté pour
ne pas me permettre de répondre. Lorsque le livre de
MK
(I) D'aucuns veulent que la véritable ortliograidie du
m (le ciH écrivain soit Houssct.
311
IIOUSSAYE
HROSVITllE
31:
M. Houssaye parut, à la fin de d<'cenibre 18-46, j'avais
dôjii publii'' irois volumes sur celle matière. L'auleur
des « Onze maîtresses délaissées » le savait si bien
qu'il s'est emparé non seulement de mon litre, mais
d'une partie de mes idées, du résultat de mes recher-
ches, de faits que j'avais découverts, et a même copié
textuellement plusieurs passages. Voila ce que je le
défie de nier; s'il l'essaie, je mettrai sous les yeux du
public toutes les preuves de ce que j'avance.
Agréez, je vous prie, le témoignage de ma parfaite
considération, Alfred Mir.HiEi,s.
Peu de temps après parut une brochure intitulée :
« Un Entrepreneur de littérature » ; par Jules Per-
rier. Sceaux, de iinipr. de E. Dépée, 1847, in-8,
44 pag.
Dans cette brochure, l'auteur, après avoir signalé uu
bon nombre de bévues et de contre-sens de M. A. Hous-
saye, démontre que le volume publié par lui ne ren-
ferme rien de neuf-, que les planches sont celles de la
« Galerie des peintres flamands, hollandais et alle-
mands » de Lebrun, commencée en iTÏ'i, et terminée
en l'ï96, collection de 212 planches, et dont les beaux
exemplaires, c'est-à-dire de bonnes épreuves, s'achètent,
à l'heure qu'il est, cent francs. Celles du volume de
M. Houssaye ont été faites avec des planches usées,
hors de service •. cent d'entre ces planche.^ ont été retou-
chées tant bien que mal : elles ont fourni des épreuves
grossières, très-inférieures à celles de Lebrun. Quant
au texte, il est emprunté, partie i la « Vie des peintres
flamands, allemands et hollandais », de Descamps, 4 vol.
in-8, et partie aux trois premiers volumes de l'ouvrage
que M. Alfred Michiels avait publié auparavant sous le
même litre que celui de M. A. Houssaye.
M. A. Houssaye répondit à cette brochure par une
autre intitulée :
K Un Martyr littéraire, touchantes révélations. Paris,
typogr. d'A. fiene(1847), in-S, 16 pag.
Des personnalités contre M. A. Michiels, voilà ce
que l'on trouve dans cet écrit, mais de la justification
de M. Houssaye pas un mot.
Cette polémique violente se termina par une réponse
de M. Alfred Michiels, intitulée :
« Les Nouvelles Fourberies de Scapin » . Paris, Mo-
reau, 1847, in-12, 36 pag., en caractères compactes.
H- HOUSSAYE (Edouard) [Aristide
HoussET, frère du précédent.]
-f- HOUSSAYE Henri) [Henri Housset,
fils d'Arsène, né en J8i."i].
Histoire d' Appelles. Paris, 1867, in-8.
Quelques autres travaux sur la Grèce antique et sur
l'archéologie.
+ HOUX-MARC (E.) [Eugène ]\[ar-
cnoux, mort en 1837].
Les Cris de Paris avec leur intonation et
leur musique. Paris. 1831, in- 18.
Plusieurs autres ouvrages indiqués dans le « Catalogue
de la librairie française », de M. Otto Lorenz, t. II,
p. 619.
HOZIER (L.-Pierre d'), apocr. [Louis
DE CoRMis, sieur de Beaurecueil, prési-
dent à mortier au parlement d'Aix].
Tables contenant les noms des Proven-
çaux illustres par leurs actions et faits
militaires, par leur élévation aux grandes
dignités de l'Église, colligées de quantité
d'iiistoires chrétiennes et militaires, im-
primées ou manuscrites, Chartres d'église,
grefs et autres monuments publics. Aix,
1677, in-fol.
-t-H. P. [H. PlKKERTJ.
Le Nouveau secrétaire, contenant di-
verses lettres choisies et familières, par—.
P«m, 1688, in-12. V. T.
H- H. P. D. L. D. E. D. [Henri-Philippe
DE Limiers].
Histoire du règne de Louis XIV. Amst.,
1717. 7 vol. in-12. — Ibid., 1719, 12 v.
in-12. [Rouen), 1720, 2 vol. in-4.
-h H. R. [Heribert Rosweyde].
1. La Forêt des Hermites et des Hermit-
tesses d'Egypte et de la Palestine, repré-
sentée en figures en taille-douce de l'inven-
tion d'Abraham Blommaert ; tiré de la vie
des Pères, par — . Anvers, Jérôme \erdus-
I seu, J619, in-4.
I II. Imitation de Jésus-Christ, divisée en
I quatre livres, par Thomas A. Kempis, cha-
I noine régulier. Traduction nouvelle par — ,
de la Compagnie de Jésus. Caen. P. Chah-
pin, 1730, in-2i.
L'éditeur a sans doute voulu désigner par les lettres
initiales H. R. le P. Heribert Rosweyde; mais la tra-
duction qu'il présente est celle de Jean Cusson, publiée
pour la première fois en 1673 , c'est-à-dire quarante-
quatre ans après la mort du jésuite A. A. R — r.
-f- H. R. [Hyacinthe Renard].
L'Ange des' Belges. Liège [Bruxelles),
1831, gr. in-8, 110 pag., portraits.
4- H. R. [le D"" H. Rodrigues].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-^
phie générale ».
4- HROSVITHE ^ ( ou RHOTSVITHA),
aiit. siipp. [Conrad Celtes et autres].
Théâtre de — , 'religieuse allemande du
x" siècle, traduit pour la première fois en
français avec le texte latin, revu sur le
manuscrit de Munich, précédé d'une intro-
duction et suivi de notes, par Ch. Magnin.
Paris. B. Diiprat, 1843, in-8 (1).
M. Magnin avait consacré à Hrosvilhe un long ar-
I ticle dans la « Biographie universelle » (au supplé-
ment) ; il en avait parlé dans la « Revue des Deux
Mondes », 1839, t. IV, et il avait inséré dans le
(1) M. Patin a rendu compte du travail de M. Ma-
gnin dans le « Journal des Savants », octobre 184G.
Voir aussi la « BibliO'hèque universelle de Genève »,
4« série, t. IV, 1847, et un article de M. Ed. du
I Méril, dans le « Journal des Savants de Normandie, »
\ 1844, p. 949-958. Consulter également la « Revue de
Philologie », t. I, p. 466, et la « Revue debibliogra-
[ phie analytique », 1845. p. 718, ainsi que les «Etudes
•de critique », de M. Meyer, 1850, p. 78.
313
H. S
HUBERT
If Théâtre européen » , la traduction de trois pièces.
(Voir aussi Bruce Whyte « Histoire des langues ro-
manes », t. I, p. 395, t. II, p. 396; Cyprien Robert
dans « l'Université catholique », t. VI, p. 41U; Vil-
leniain, « Littérature du moyen âge »; Ph. Chasles
« Hrosvithe et ses contemporains » dans la Revue des
Deux Mondes », 15 août d845; l'article de M. Rosen-
wald dans la « Nouvelle Biographie générale, t. XXV,
col. 327.
La première édition latine des œuvres de « Hros-
vitha illustris virgo et monialis » fut publiée à Nurem-
berg, par Gonrad Celtes, en 4 502, in-folio; une
réimpression, augmentée de quelques éclaircissements, a
été publiée en 1707; les six pièces de théâtres ont été
mises de nouveau au jour à Lubeck en 1857, (Voir le
« Manuel du Libraire ».) et M. Vignon Rétif de la
Bretonne a traduit librement en vers français {Paris,
1854, in-8) la portion que M. Magnin avait laissée de
côté.
Les divers littérateurs qui s'étaient pendant quel-
(|ues années fort occupés de Hroswithe, n'avaient pas
élevé le moindre doute sur l'authenticité de ces écrits,
mais celte illusion esL aujourd'hui dissipée. Un érudit
autrichien, M. J. Aschbach ( « Hroswitha und Conrad
Celtes », Vienne, 1867, in-8, et dans les « Procès-
verbaux des séances de la classe de philosophie et
d'histoire de l'Académie de Vienne », t. LVI, p. 3
et suiv.) a prouvé que les poésies attribuées à la reli-
gieuse de Gandersheim ont été forgées par Conrad Celtes
et par divers membres de la Société Rhénane fondée
en 1491 ; la « Légende de Saint-Gungolf » et les co-
médies « Abraham, Calphurnius », ainsi que le drame
« Sapienlia » appartiennent à Celtes; les comédies
(c Gallicanus, Dulcidius et Callimachus, à Reuchlin »;
le surplus a pour auteurs Hartmann d'Eslingen, ,1. Tun-
sel de Silberberg, Jodocus Sturlinus Sturnus de Snial-
calde, Théodore Ulsenius et Janus Tolophus de Ratis-
bonne.
4- H. S. [Horace Sav].
Des articles dans la « Décade philoso-
phique ».
11 rédigea ce qui concernait la politique intérieure
depuis le mois de nivôse an IV (décembre 1796), jus-
qu'en floréal anV (avril 1797).
-+-H. S. [Henri Simon].
Avec C. Hubert : Les Enseignes parlan-
tes, vaudeville. Paris, 1817, in-8.
+ H. S. M. A. [Henri Sauvé, mission-
naire apostolique].
Pie IX dans la voie du Calvaire, ou les
XIV stations du Chemin de la Croix a impli-
quées à N. T. S. P. le Pape, par — . Liéije,
Larclinois, 18G0, in-12.
-h H. T. [Toussenel].
Fables de Lessing. Traduction interli-
néaire, par—. Paris, J. Diipicssis, 18:2o,
in-12, 127 p.
H- H. T. [Hippoh te Topix, professeur
de l'Université].
1. Essai de traduction du Messie, poëme
de F. G. Klopstock, fragments dt^s deux
et troisième chants, trad. de l'allciiuind en
français, avec le texte en rei;artl, par — .
Paris, Eyinery ; Niort, Murisset, 1825,
in-8, 140 p.
H. Fables de Lessing, traduction inter-
linéaire, par — . Metz, Hadamar, 1825,
in-12.
Une autre édition, avec le texte en regard en carac-
tères allemands et la traduction françaisef a été publiée
par le même traducteur la même année.
4- H. T. [H. Thiers].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale » .
-+- H— T. [M'"" la comtesse d'Harcoiirt,
née Elanie de Choiseul-Praslin].
Madame la duchesse d'Orléans Hélène de
Mecklembourg.
Cet ouvrage, dont la première édition est de 1858, a
été plusieurs fois réimprimé.
-h H..,.T [Hubert, ex-chirurgien en
chef des hôpitaux civils, docteur en méde-
cine de là Faculté de Paris].
Réponses aux caloiiinKs aussi grossières
qu'absurdes contcnuesdaiis les quatre pre-
mières pages du second volume d'un pré-
tendu roman intitulé : Barthèle (roman
par Duronceray). (V. LuciusDubitator, ovi
il avait mis en scène quelques personnes
de sa famille), par — . 14 p. in-8. [Sans
nom d'imprimeur, s. l. n. d.). L. D. L. S.
-i- H T (M'"") [Madame Hecquet].
Histoire d'une jeune fille sauvage, trou
vée dans les bois à l'âge de dix ans, publiée
par — . Paris, 1755, in-12.
Suivant une lettre manuscrite de M. Abeille, LaCon-
daraine serait l'auteur de cette histoire.
A. A. B — r.
H T DEVANTEUIL, aut. deijuisé
[Herquet Devanteuil].
Le Poète désabusé, épître. Paris, 1819,
in-8, 14 pag,
HUART (Félix), ps. [Alfred Letellier].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. le
tome XI de la « France littéraire », à
Letellier.
+ HUBAINE (Em.) [le prince Napoléon
Bonaparte].
Le Gouvernement temjjorel des i)apes
jugé par la diplomatie française. Paris,
18G2, in-8; 2'=édit., 18G3.
+ HUBER [etTuRGor].
La Mort d'Aoel, poëme en cinq chants,
trad. de l'allemand de Gessner, par Huber
(en société avec Turgot, auquel il ensei-
gnait alors la langue allemande). Par/s,
Nijon aine, I77o, in-12.
IIUIÎEUT, //,v. [Pliilip[)e-.lacques de La-
roche, aut. dramat.J.
315
llUDAULT
HUET
316
Four la liste de ses pièces de théâtre, 'a
voy. la « France littéraire )\ à Laroche.
HUDAULT (Armand), ps. [Armand Ovek-
NAY, auteur et plus tard censeur dramati-
que].
Voy. la «France littéraire ». à Over-
-NAY. "
IlUDE. échevin d'Amsterdam, pneudon.
[Voltaire].
Lettre de M. — , écrite en 1020.
Impr. dans les Œuvres de Vollaire, t'dition de
M. Beuchol, t. L., pag. 593.
HUDSON LOWE (sir), aut. supp. [^IM.
Léon Vidal et Alphonse Signol].
Mémorial de sir— relatif à la captivité i
de Napoléon (composé par MM. Léon Vidal !
et Alphonse Signol), avec le portrait de
l'auteur et une vue de Long-Wood. Paris,
Duhreuil, 1830, in-8.
+ HlTi [Louis xviii]. i
Les Dernières années du règne et de la
vie de Louis XVI, par—. Paris, Imprim.
royale, 1814, in-8.
Cet ouvrage a été revu par le roi Louis XVllI (Bar-
bier, t. IV. p. 377). j
HUEX-DUBOURG (J.), pseud. [Hamon, [
supérieur du séminaire de Bordeaux]. i
Vie du cardinal de Cheverus, arclievê- ]
que de Bordeaux. Paris, Périsse frères, I
1837, in-8. Deuxième édition. Paris, Pé-
risse frères, 18il, in-8, avec un portrait;
et in-12, avec un portr.
Une troisième édition, revue, corrigée et augmentée,
a été publiée en 1842, simplement sous le voile de
l'anonyme. Paris, de l'impr. de F. Didot. Péi-Use
frères. 1842. in-8. etin-12.
L'Académie française a décerné à cet ouvrage nn des
prix Monlhyon ; deux traductions anglaises ont été pu-
bliées, l'une à Philadelphie, l'autre à Boston.
HL^ET, évêque dAvranches , apocr.
[P.-J.-B. Publicola Chaussard].
Les Anténors modernes, ou Voyages de
Christine et de Casimir en France, pendant
le règne de Louis XIV; esquisses des
mœufs générales du dix-septième siècle,
d'après les Mémoires des deux ex-souve-
-rains, continués par Huet. Paris, 1807,
3 vol. in-8, fig.
HUET, membre du parlement d'Angle-
terre, pseud. [Voltaire].
1. Saiil, drame (en cinq actes et en
prose); trad. de l'angl. de M. Hut. Sans
nom de ville, ni d'impr., !7o8, in-8. — Ge-
nève, 17(53, in-8, 48 p.
M. Huet, membre du parlement d'Angleterre, était
petit-neveu de M. Huet, évêque d'Avranches. Les An-
glais, au lieu de Huet. avec un e ouvert, prononcent
Hut. Ce fut lui qui. en 1728, composa le petit livre
très-curieux : « The Man after the heart of God «
(l'Homme selon le cœur de Dieu).
Indigné d'avoir entendu un prédicateur comparer à
David le roi George 11, qui n'avait ni assassiné per-
sonne, ni fait brûler ses prisonniers français dans des
fours à briques, il fit une justice éclatante de ce roitelet
juif. {Les édit. de Kehl).
-\- Observons qu'en réalité c'est à P. Annett que les
bibliographes anglais attribuent le livre en question ; le
docteur Chandier le réfuta.
S'il fallait s'en rapporter à la date que porte la
première édition que nous citons de « Saiil ;«, cette es-
pèce de tragédie serait de 1758; mais il est arrivé
fréquemmment à Vollaire d'antidater ses écrits , et ce
n'est pas, dit M. Beuchot, une des moindres difficultés
pour nn éditeur de rétablir les dates.
X Saiil » circulait en manuscrit des janvier 1763,
et fut imprimé la même année. D'Hemery, inspecteur
de police, en saisit, au mois d'août, chez divers pau-
VTes diables, une centaine d'exemplaires d'une édition
qu'il croyait faite à Liège. Voltaire envoya à Damila-
ville, pour être insévt'e dans les papiers publics, une
petite note qui contenait le désaveu de celte pièce.
Cetre prétendue traduction fut jugée comme une pro-
duction impie contre David et l'Écriture sainte, et pros-
crite en France. Elle a également été condamnée à
Rome, le 8 juillet 1765.
Le désaveu envoyé par Voltaire à Damilaville n'em-
pêcha pas les frères Cramer d'admettre « Saiil » (sous
le titre de : « Drame traduitde l'anglais de M. Hut «)
dans la cinquième partie des « Nouveaux Mélanges
philosophiques » publiés eu 1768. « Saiil » avait
déjà été réimprimé plusieurs fois dans « l'Evangile de
la raison », 1765, in-8; 1768, in-24.
Dans les premières éditions de « Saiil », des notes
au bas des pages renvoyaient aux passages de la Bi-
ble. Dans « l'Évangile de la raison », on supprima
quelques unes de ces notes, mais on en ajouta quel-
ques autres qui renvoyaient au prétendu original an-
glais. La plupart des unes et des autres avaient disparu
depuis longtemps. M. Beuchot. dans son édition, les
a toutes rétablies.
II. L'A, B , C, dialogue curieux entre
A, B, C. Londres. E. Freeinann, 1762,
(1768), in-8. — Neufchàtel, 1772, in-8.
Ouvrage présenté comme traduit de l'anglais de.
Huet, mais composé par Voltaire ; il contient dix-sept
entretiens sur différents sujets.
Ces dix-sept entretiens sont intitulés : 1» sur Hob-
bes. Grotius et Montesquieu ; — 2» sur l'Ame ; — 3" Si
l'homme est né méchant et enfant du diable ; — 4» de
la loi naturelle, et de la curiosité ; 5» des manières de
perdre et de garder sa liberté, et de la théocratie; —
6» des trois gouvernements, et mille erreurs ancien-
nes ; — 7» l'Europe moderne vaut mieux que l'Europe
ancienne; — 8» des serfs de corps; — 9» des esprits
serfs; — lO" sur la religion; — 11» du droit de la
guerre; — 12° du code de la perfidie; — IS» des
lois fondamentales; — 14» qne tout État doit être
indépendant; — 15" de la meilleure législation; —
16» des abus; — 17» sur des choses sérieuses.
Condamné avec » la Raison par alphabet », par
décret de la cour de Rome du 11 juillet 1776.
Cet ouvrage a été placé par les éditeurs des œuvres
de l'auteur parmi les« Dialogues et Entretiens philoso-
phiques »; mais M. Beuchot l'a inséré au tome XLV,
ou neuvième volume des « Mélanges », de son
édition.
317
HUGOT
HmiE
318
J'ai de cet ouvrage, dit M. Beuchot, trois éditions (1) ' H '
ayant le même titre : « L'A, B, C, dialogue curieux,
traduit de l'anglais de M. Huet », à Londres, chez
Robert Freeman, mais sous trois millésimes différents :
17G2, in-8, vij et 100 pages; l'68, in-8, iv et
13,5 pages; 17(^9, in-8, 120 pages. — L'édition
portant la date de 1702 me paraît être l'original, ajoute
l'intelligent éditeur; mais cette date est supposée,
(f L'Homme aux quarante écus », qui est cité dans le
seizième entretien, ne parut qu'en février 17G8. « L'A,
B, G », ne vit le jour que plusieurs mois après. La
première lettre oii Voltaire en parle est celle à Christin,
du 13 novembre 1708. C'est cet ouvrage qu'il désigne
dans sa lettre à M™» Du DelTaut, du même mois de
novembre , quand il lui dit : <( Vous avez demandé
cela, je vous envoie cela. Si votre ami avait lu cela ».
Plusieurs lettres de Voltaire, du mois de décembre, à
diverses personnes, contiennent aussi mention de «L'A,
B, G». C'est au 12 décembre 1708 qu'en parlent
les « Mémoires secrets ». — Les trois éditions de
1762, 1768, 1769, désignées plus haut, ne conte-
naient que seize entretiens. Celui qui est aujourd'hui le
treizième {« des Lois fondamentales ») fut ajouté dans
l'édition qui est à la suite de « la Raison par Alpha-
bet », sixième édition, 1769, 2 volumes in-8. L'au-
teur y fit en même temps d'autres additions, et l'inti-
tula : « L'A, B, G, dix-sept dialogues traduits de
l'anglais de iVl. Huet. » Le titre actuel est dans l'édition
in-4, tome XIII, daté de 1771.
HUGOT, maître savetier, pseiid. [de
MoNTROGER, ingénieur à Troves]. ,
Lettre critique de M. — , a Fauteur des
« Ephémérides troyennes ». Troyes, le J")
mars 1762, in-12, 72 pag.
Cette lettre, pleine de sel et de solidité, est revêtue,
à la fin, delà signature « d'Hugot, chevalier de la Lon-
gue-Alène, commandeur de l'ordre du Tire-Pié ». On
la croit de M. de Montroger, ingénieur à Troyes. On
lui attribue encore : « Observations sur la Critique des
Éphérnérides troyennes», par M. N. Troyes, 28 avril
1762, in-12, 7 pages. C'est une apologie de la lettre
précitée. L'auteur avait fait précéder ces deux écrits de
i( la Ramponide, ou Critique des Ephémérides troyen-
nes », 1702, in-12. A. A. B— r.
-)- Dans « la France littéraire », V, 391, Quérard
attribue cette brochure à J.-B. Ludot.
I1ULDIGER,/M. [Léger-Marie-Phil. Tran-
chant DE Laverne . ancien officier de
dragons, rédacteur d'histoire au Dépôt
général de la Guerre, mort à Paris en
Ï8Jo, âgé d'environ 45 ans].
Théorie de la pure religion morale, con-
sidérée dans ses rapports avec le pur
Christianisme, par Ph.-M. Kant, ouvrage
traduit de l'allem., et augmenté d'éclair-
cissements, de considérations générales
sur la philosophie critique.
Imprimée dans le « Conservateur » , de Frajii'ois de
Neufchâteau, tome II, pag. 226.
(1) L'A. B. C. se retrouve aussi dans le t. II, de
«l'Évangile du jour » Voy. ce titre aux anonymes. Il y
occupe les pages 77 à 192, et il n'a que seize cha-
pitres. 01. B— r.
lULDRICH ELLOPOSCLEROX REZ-
jNEM [.Ican Fischart, dit Me.nzer].
i AU'entiHirliche.... 1375, in-8.
C'est sous ce pseudonyme que Fischart a fait pa-
raître une imitation paraphrasée du Gargantua de Ra-
belais, laquelle a été réimprimée à diverses reprises
(voir le « Manuel du libraire », art. Rabelais).
HULLIN (le comte P.-Aug.), aut. supp.
[DupiN aîné].
Explications offertes aux hommes impar-
tiaux, par M. — , au sujet de la commission
militaire instituée en l'an XII, pour juger
le duc d'Enghien. (Rédig. par Dupin aîné).
Paris, Baudoidn frères, 1820, in-8, 20 p.
Réimprimées dans le même mois.
Voyez dans le n» 165 des « Annales de la littéra-
ture et des arts », une lettre au sujet de ces explica-
tions, par le baron de Marguerit, ancien tffficier de la
maison militaire du roi (Louis XVI).
-t- HUM (le cit. d') [L.-Jos. P. d'Hu-
MiÈREs, delà Société centrale d'agriculture
du département de la Seine].
Recueil de proverbes français, latins, es-
pagnols, italiens, allemands, hollandais,
juifs, arméniens, russes, etc., à l'usage des
écoles publiques et des maisons d'éduca-
tion. Paris, 1801, in-8, 72 pag.
Livre peu important et présenté comme un sim|ile
essai. L'auteur est mort vers 1829, arclievèque d'Avi-
gnon .
HUMAN (le docteur J.-G.), de Stras-
bourg, j95. [le docteur Jean-Louis Michu].
Nosographie des maladies vénériennes,
ou Etude comparée des divers agents thé-
rapeutiques, qui ont été mis en usage pour
combattre ce genre d'affection. Paris,
Béchet jeune, 1838, in-8.
Ouvrage reproduit quelques mois plus tard sous un
nouveau titre, et avec le nom de M. J. Giraudeau, de
Sainl-Gervais, comme auteur. V. ci-dessus, II, 181 d.
HUMBLE ÉVÈC)UE D'ALETOPOLIS (1'),
^pseud. [Voltaire].
j Instructions pastorale, à l'occasion de
Jean-Georges (Le Franc de Pompignan),
humble évèque du Puy (1763).
Imprimée dans les Œuvres de Voltaire, édition de
M. Beuchot, t. XLI, p. 196.
HUME, ministre anglican , apocryphe
[Voltaire].
Le Café, ou l'Écossaise, comédie en cinq
actes et en prose. Londres (Genève), 1760,
in-12, xij et 20i pag. — Amsterdam [Pa-
ris), 1760, in-12, xij et 108 pag.
Celte pièce fameuse est présentée comme traduite de
l'anglais, de Hume (ministre anglican, frère de David
Hume, l'historien), par Jérôme Carré.
Voltaire la composa pour se venger de Fréron, qui,
depuis la fin de nSSinese lassait de le harceler. Vol-
319
HUMOIUST
H. V. P
320
taire mil en scène le personnage de Fréron, sous le
nom de Wasp, qui, en anglais, signifie guêpe. 11 y
avait prés de deux mois que « l'Ecossaise « était im-
primée, lorsqu'on la représenta sur le Théâtre-Kran-
çais, le 20 juillet. A la représentation, on substitua au
nom de Frelon celui de Wasp. Le 25 juillet avait été
distribuée la« Requête de Jérôme Carré aux Parisiens. »
« L'Ecossaise » eut seize représentations, mais, pendant
i|u'on cessait de la jouer sur le Théâtre-Français, on
se disposait à la faire paraître sur le théâtre des Italiens,
où, le 20 septembre, on donna « l'Ecossaise mise en
vers » par M. de Lagrange.
La substitution de Wasp à Frelon ne fut pas le seul
changement que Voltaire lit à sa pièce pour la représen-
tation. Les additions et corrections se retrouvent dans
l'édition d'Amsterdam (Paris). M. Beuchot ne sait com-
meui il se fait qu'un aussi grand nombre de ces cor-
rections n'est pas dans les éditions suivantes, malgré
l'importance et la justesse de la plupart. Mais il les a
toutes introduites et rétablies dans son édition.
Les éditions de 1760, ainsi que leurs réimpressions,
ou contrefaçons, n'ont d'autres préliminaires que la
préface. Dans la réimpression de« l'Ecossaise »,qui fait
partie du volume publié en 1761, sous le titre de
« Seconde Suite des Mélanges de littérature, etc. »,
Voltaire a rétabli le nom de Frelon, et a mis en tête
de cette comédie : 1» Une Epitre dédicatoire du traduc-
teur (soi-disant) à M. le comte Louis-Léon-Félicité de
Lauraguais, (né le 3 juillet 1733, depuis duc de Bran-
cas, mort le 9 octobre 1824); 2" la Requête de Jérôme
Carré a messieurs les Parisiens ; 3" un Avertissement;
4» la Préface de 1760.
Il a été fait de cetie pièce une contrefaçon qui porte
pour titre « l'Ecossaise ». Vienne (en Autriche), de
l'impr. de J.-Th. Tratlnern, 1768. in-8.
-+- HUMORIST (James) [Pierre-Cl. Fr.
Daunou].
Projet (rinscription en l'honneur de
Pilaire du Rozier et Romain (aéronautes).
Imprimé dans le « Journal encyclopédique .) du
mois d'octobre 1788.
+ HUMOUR (C. L. B.) [Cl. L. Bergerv,
professeur à l'école d'artillerie, à Metz].
Les Volants, théorie mécanique du bon-
heur, par — , membre d'un nombre in-
croyable de sociétés plus ou moins savantes
et littéraires. Seconde édition excessive-
ment améliorée. Metz, impr. de Verronais.
1843, in-8, 08 pag.
-4- HURA (L. d') [C. L. Huard].
I. Premières armes. Angers, 1862,
in-12.
II. Aventures des quatre fils Aymon.
Paris, 1863, in-12.
m. Les Apparences. Angers, 186i,
in-12.
-^ HURTADO DE MENDOZA, [.Jean dk
Ortega, religieux hiéronymite].
Plusieurs écrivains espagnols prétendent que D. Diego
Hurtado de Mcndoza n'est point l'auteur des « Aven-
tures et espiègleries de Lazarille de Tormes ». écrites
parlui-mcme, dont nous avons une traduction française
remontant à 1678, et ils donnent cet ingénieux loiiian
â Jean de Ortega. (Quérard. « France littéraire, » t. M,
p. 370).
HUS (Eugène), pseud. [P.-L. Staple-
TON, auteur dramatique, plus connu sous
le premier de ces noms, mort le 24 février
1823].
Pour la liste de ses pièces, voy. le t. XI
de la « France littéraire », à Stapleton.
HUSSON (madaiTie), plagiaire [madame
Le Marchand].
Boca, ou la Vertu récompensée. Paris,
Duchesne, 1756, in-12.
Madame Husson, jeune et très jolie femme, dit
l'abbé de La Porte dans « l'Histoire littéraire des
Femmes françoises >■, t. IV, p. 182, fit imprimer sous
son nom le roman de madame Le Marchand, qui faisait
partie des Nouveaux Contes de fées allégoriques, pu-
bliés par cette dernière en 1735, sous le voile de l'a-
nonyme. Ce larcin, qu'elle ne s'était pas même donné
la peine de déguiser, fut découvert par une lettre ano-
nyme écrite à un journaliste, qui révéla le plagiat.
Madame Husson prit alors le seul parti qu'il y eût à
prendre, qui fut de convenir de son vol, et d'en faire
une sorte d'excuse au public, par une lettre qui fut
insérée dans le même journal où l'avait été la dénon-
ciation du larcin. L'abbé de La Porte cite en entier cette
lettre, qui est très-spirituelle. A. A. B— k.
+ HUT, vov. HuET.
-f- HUVDENS [Louis Hvmans].
Histoire du marquisat d'Anvers. Bruxel-
les, 18 iU, in-12.
+ H. V. [l'abbé H. Vidal].
Essai sur l'oriiçine de Toulon. Toulon,
1817, in-8, 72 pag.
H- H. V. [Ilippolyte Verniek, avocat,
magistrat ; né à Caen, mort à Alençon en
seplembre 1868].
Beaucoup d'articles signés de ses ini-
tiales dans les journaux d'Argentan, de
Bayeux et surtout d'Alençon, depuis 1848.
-+- H. V , manufacturier à Lyon,
[Horace VerzierJ.
Tissage semi-automatique pour rempla-
cer le tissage à la main dans la pluralité
des tissus de soie, coton et laine, par—.
Lyon. impr. d'Aimé Vingtrinier, 1859,
in-8.
-+- H. V...N [Villemain].
Le Fermier de la forêt d'Inglewood,
trad. de l'anglais (de miss Helme), par— .
Paris, 1818.4 vol. in-12.
4- H. V. P. [Hadrien Van Paat.s].
Lettre de — à M. B*** (Bayle), sur les
derniers troubles d'Angleterre, où il est
parlé de la tolérance de ceux qui ne sui-
vent point la religion dominante (trad. du
latin par Ba\le). liolterdam, Reinier Lcers,
1 1686, in-8. "
331
11. W. ET H. W-
llYrOCRATE
:{22
+ H. W. et H. W-s [H. Wilmès].
Des articles dans la « Nouvelle Bioi^^ra-
phie générale ».
HYACINTHE, nom commun à quatre
auteurs dramatiques : MM. Albertin, De-
comberousse, le marquis de Fiers et
Pernet.
Pour la liste de leurs pièces, voyez la
« France littéraire », à ces divers noms.
+ HYACINTHE (le père) [le P. Charles
LoisoN, de l'ordre des Carmes, né à Or-
léans en 1827].
La plupart des sermons ou discours prononcés par
ce prédicateur^ en renom n'ont pas été recueillis ; citons
seulement : Education des classes ouvrières. Discours
prononcé au congrès de Malines. 1807, in-8. IVlatéria-
lisme et Spiritualisme. Discours prononcé à la distri-
bution des prix de l'école Albert le Grand, à Arcueil,
18G7, in-8.
HYACINTHE DE L'ASSOMPTION (le P.) ,
nom de religion [Robert-François de Mon-
TARGON,augustin des Petits-Pères].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez le
t. VI de la « France littéraire », à Mon-
ta hgon.
-f- HYAC. K [Hyacinthe Kuborn].
Le Prince de Ligne, ou un Ecrivain
grand seigneur, par N. Peetermans. Ana-
lyse critique par — . Liège, 1857, in-12.
-H HYDASPE (le sieur) [le P. Gakas.se,
jésuite].
Réponse du— au sieur de Balzac sous
le nom de Sacrator, touchant l'Anti-Théo-
phile et ses écrits. lG2i, in-8, ;5I p.
Cet opuscule a été réimprimé dans l'Appendice qui
accompagne la notice sur Théophile (Viau) , édition
donnée par M. AUeaume dans la « P.ibliotlicciue clzé-
virienne », 1855-56, 2 vol. in-lC.
HYÉVAL (Noèl), anagramme [Léon Ha-
LÉVV] .
Emma, ou la Nuit des noces. Paris,
G.-C. Hubert, 1821, in- 1±
+ H... Y G....T (le chevalier Henry
Guillot].
I. Notice topographique, histori(|uo, sta-
tistique et militain» sur l'ile Saind'-liélrnc,
par le chevalier... i'r(r/.v, Uelauuaij, l.Sl.";,
in-I2, avec 2 cartes et un plan.
IL L'Indiscret conteur des Aventures de
la garde nationale de Paris, par—. Paris,
Delainuiy, ISKî, in-I2.
HYPOCRATE [sic) aporr. [le comte de
BoulalwilliersJ.
Lettre d'Hypocrate à Damagète, traduite
du grec (composée en français et attribuée
au comte de Boulainvilliers). Cologne, le
Sage. 1700, in-I2.
Réimprimée dans la « Bibliothèque volante ». Ams-
terdam, 1700, in-12, première partie. A. A. B— r.
(1)
H- I. (Aug.) [Jean-Baptiste-Auguste bi-
bert].
La Sœur Anne, ou le Billet à payer,
-|-(1) Jusque vers le milieu du xyii» siècle, l'I fut
presque toujours employé à la place du J. Plus tard, un
emploie ces deux lettres concurremment, selon le ca-
price des imprimeurs. Le lecteur voudra bien chercher
au J. les articles qu'il ne trouvera pas à VI, et vice
versa.
T. li.
intermède en un acte. Paris, I82I, in-8,
20 p.
4-1... (Auguste) [biBiiRT].
Avec J.-B. Fléché : Le Petit Berquin en
miniature. Prtr/s, 1825, in-I8.
4- r** (M. leC. d') [Jules Gay, libraire-
éditeur à Paris, puis à Bruxelles et à Ge-
nève, aujourd'hui à Turin (août 1860).].
II
3:23
r***
I. B.
3-2 i
I. Bibliographie des ouvrages relatifs à
l'ainour, aux femmes, au mariage. Seconde
édil. Paris. J. Gaij, 18Gi, in-8 à ± col.,
VllI p. et 810 colonnes.
Cet ouvrage curieux, quoiqu'il y ait bien des la-
cunes et qu'il s'y rencontre plus d'une erreur, a été
rédigé par l'éditeur J. Gay, lequel a utilisé des notes
qui lui ont été remises par divers bibliophiles. Une
première édition, beaucoup moins complète, avait vu le
jour en 1862.
II. Iconographie des estampes à sujets
galants et des portraits de femmes célèbres
par leur beauté, indiquant les sujets, les
peintres, les graveurs de ces estampes, etc.,
par M. — . Genève, 1868, in-8, 8 pag. et
792 col.
4- I***** (A.), libraire [J.-B.-A. Im-
bkut] .
Biographie des imprimeurs et des li-
braires, précédée d'un Coup d'oeil sur la li-
brairie. Parifi, l'Auteur, 1826, in-32.
Pamphlet dont la destruction fut ordonnée par arrêt
de la Cour royale de Paris, du 28 avril 182".
+ 1 (E.-F.) [E.-F. Imbart, profes-
seur de topographie à l'Ecole militaire].
Description des pompes à incendie, pour
le service du corps des sapeurs-pompiers
du génie do la garde impériale , exécutées
par M. Gaudelet, fondeur-pompier, chargé
de la confection des pompes à incendie i)our
le service de S. M. l'Empereur..., décrites,
dessinées, gravées et publiées par — . Pu-
ris, Poteij, 1812, in-8, 16 pag.
+ 1. A. D. B. [Jean-Antoine de B.Vif].
Traité de l'Imagination, tiré du latin de
I. Fr. Pic de la Mirandole, par — . Paris,
Wechel, 1377, in-8.
-+- I. A. D. D. S. [Jean Auxoul, doyen
de Sens].
Traduction en vers latins de la Médita-
tion sur le psaume 79, extraite des « Œu-
vres chrestiennes » de Nicolas Le Digne.
Sens, G. Nivard, 1614, in-8. (« Manuel
du Libraire », III, 920).
Jean Arnoul était le neveu de Claude Arnoul , natif de
Chaumont en Bassigny, et qui fut docteur de Sorbonne,
professeur en théologie, chanoine théologal, trésorier et
enfin doyen de l'église de Sens. Jean Arnoul succéda à
son oncle dans les places d'archidiacre d'Etampes et de
doyen de l'église de Sens; il obtint cette dernière di-
gnité le 21 avril IGOO, mourut à Paris le 12 février
1022, et fut enterré à Saint-Etienne-du-Mont. Jean
Arnoul fut intimement lié avec Nicolas Ledigne , prieur
de l'Enfourchure, à trois lieues de Sens. Dans un ou-
vrage de ce dernier, intitulé : « La Couronne de la
vierge Marie )) , dédiée à la Reine régente, Paris, Eus-
tache Foucault, in-12, on trouve plusieurs vers de J.
Arnoul, adressés à Nie. Ledigne; cet ouvrage parut
vers 1610. Jean Arnoul s'occupait beaucoup de poésie;
il eut vers la fin de ses jours quantité de différends avec
le chapitre de Sens, et il était occupé à la poursuite de
ces procès à Paris lorsqu'il y mourut.
Voyez sur J. Arnoul le troisième volume du « Re-
cueil de pièces d'histoire et de littérature », Paris,
Chaiibert, 1731, i vol. in-12, oii l'on trouve des re-
cherches historiques sur le « Doyenné et les Doyens de
l'église de Sens ». A. A. B— r.
H- I. A. M. D. M. [Isaac-Ami Marcet,
de Mezières].
Diogène à la campagne, comédie en-trois
actes, en prose, par — . Genève, Gosse,
17o8, in-8.
-l-I. B. [JeanBoDix].
Le Fléau des Démons et des Sorciers,
par—. Nyort, D. du Terroir, 1616, in-8.
Je SUIS porté à croire que c'est une nouvelle édition
du traité de la « Démonomanie. » A. A. B— r.
-+- I. B. [Jean Bedé, sieur de la Gor-
mandiére]. •
Discours d'un fidèle sujet sur la majorité
des rois, par — . Patis, 1614, in-8. V. T.
■+- 1. B. [Jean Baudouin].
I. Les Advantures de la cour de Perse,
divisées en sept journées, où, sous des
noms étrangers, sont racontées plusieurs
histoires d'amour et de guerre arrivées de
notre temps, par — . Paris, 1629, in-8.
Tant que ce roman a passé pour être de Jean Bau-
douin, écrivain médiocre, qui a signé en toutes lettres
l'épitre dédicatoire, on l'a entièrement négligé ; mais
depuis que, sur une indication de Tallemant desRéaux,
et d'après son propre examen, M. Paulin Paris a
démontré, dans le « Bulletin du bibliophile » (X« série,
juin 1852, p. 312 et suiv.), que c'était l'œuvre d'une
illustre princesse, M"« de Guise, ensuite princesse de
Conti, l'attention des bibliophiles s'est portée sur ce
livre jusqu'alors fort peu recherché, mais où l'on peut
reconnaître, sous des noms déguisés, les rois Henri III
et Henri IV, et plusieurs personnages qui ont figuré à
leurs cours dans des intrigues amoureuses. (Brunel,
Manuel, I, 104).
II. Iconologie, ou la science des em-
blèmes, tirés la plupart de Cézar Bipa,
par — . Amsterdam, Braakman, 1698, 2 v.
in-12.
III. Les Amours de Chtophon et de Leu-
cippe, traduction nouvelle du grec d'A-
chille Tatius, par—. Paris, Février, 1633,
in-8.
Il parut en 1734 une traduction libre du même ou-
\Tage, avec des remarques du S. D'** D*'*. Elle est
attribuée, dans le « Catalogue de la Bibliothèque du
Roi », à l'abbé Desfontaines, d'après une note manus-
crite de l'abbé Lenglet; mais l'exemplaire de M. Char-
don de la Rochette prouve qu'elle est de M. de Monte-
nault d'Egly.
La même année il en parut une moins estimée, qui
est de Duperron de Castéra. A. A. B — r.
+ I. B. et ISID. B. [le D'' Isidore Bour-
don].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
325
B. B.
I. D. B. A.
326
+ î. B. B. [Isaïe Beer-Bing].
Lettre du sieur—, juif de Metz, à l'au-
tour anonyme (Aubert-Dubayet) d'un écrit
intitulé : le Cri du Citoyen contre les Juifs.
Metz, 1788, in-8.
Cet ouvrage a été réimprimé en 1805, par les soins
de Michel Berr, gendre du sieur Beer-Bing.
On lit sur ce dernier une note intéressante dans la
« Re^e philosophique et littéraire », numéro du
8 août 1805. A. A. B— r.
-h !• B. D. [Jean Baudouin].
L'Homme dans la lune...
Nous indiquons ces initiales d'après le « Manuel du
libraire » (II, 1640); mais Barbier donne : F. B. D.
Voy. F. B. D., II, 15. d.
+ L B. D. [J. Bernard, dijonnois?]
Avis aux François, de la résolution prise
aux Etats de Blois, par—. Lyon, 1589,
in-S. V. T.
-t- L B. D. [Jean-Baptiste Dupont].
Le Miroir des Dames, où les Effets d'une
saincte amitié sont au vif représentés,
par — . Lyon. Ancelin, 1005, in-12.
+ IBB.4HLM EFFENDI [le comte Be-
WICSKl].
Traité de tactique, ou Méthode artifi-
cielle pour l'ordonnance des troupes, ou-
vrage publié et imprimé à Constantinople,
par — , officier mutteferrika de la Porte
Ottomane, l'an de Tégyre 114i, qui est la
première année après la dernière rébellion
et la déposition du Sultan Ichmet, arrivée
l'an 1730 de l'ère chrétienne, traduit du
turc (par le comte Rewicski). Vienne,
Trattnem, 1769, in-8.
Réimprimé en France sous la môme date, in-12.
A. A. B— r.
IBRAHBI-MANZOUR-EFFENDI, auteur
supp. [Alphonse Cerfberr].
Mémoires sur la Grèce et l'Albanie pen-
dant le gouvernement d'Ali-Pacha, par — ,
commandant du génie au service de ce
vizir ; ouvrage pouvant servir de complé-
ment à celui de M. de Pouqueville. (Com-
posé en français par M. Cerfberr). Paris,
Paul Ledoux" Ponthieu, 1827, in-8.
+ IBRANCET DELEUZE,
M. Laurent de l'Ardèche a signé de ce pseudonyme
une « Réfutation de l'histoire de France » de Mont-
gaillard.
ICILIUS, pseud. [Cyprien Anot, connu
aussi sous le nom d'ANOT de Mezières,
professeur d'éloquence au Collège royal
(aujourd'hui Lycée) de Versailles].
Lettres d' — sur l'état actuel des choses.
Versailles. 1828-47, 16 broch. in-8.
Ces « Lettres » sont au nombre de seize : la der-
nière, qui a paru eu juillet 1847, a pour olyet l'examen)
de l'Université. Elles ont paru siiccessivement par
cahiers de 16, 20, 24, 32 et 30 pag.
-f- L'auteur, qui avait été professeur d'histoire à Ver-
sailles, fut autorisé par un décret impérial, en 1800,
à joindre à son nom celui de de Mezières. Il est mort en
1861. Divers ouvrages qui lui sont dus sont indiqués
dans la « Littérature française contemporaine » et dans
le « Catalogue général i» de M. Otto Lorenz; on y re-
marque une tragédie de « Cromwell (Paris, Hachette,
1860, in-8), qui n'a pas été représentée.
-h ICONOPHILE (Un) [Herman IIam-
MAX],
Voyage en Suisse, par—, ouvrage publié
par la Classe des Beaux-Arts (Société des
Arts de Genève). Genève, 1860, gr. in-4.
4- 1. D. [Jacques Dorât].
Ces initiales accompagnent un « Sonnet au roy et à
la reyne » qui précède la « Nj-mphe rémoise au Roy » ,
neims, Simon de Foigny, 1609, pet. in-8, 3 feuillets
et 29 pages.
On peut attribuer cet opuscule en vers, composé à
l'occasion du sacre de Louis XIII, â Jacques Dorât, cha-
noine de Reims, et qui avait pour oncle le poète Jean
Dorât, plus connu que lui. (« Man. du libr. »).
On trouve sept pièces de vers, signées de ces mêmes
initiales, etdu même auteur, dans le «Recueil de plusieurs
inscriptions pour les statues du roi Charles VII et de
la Pucelle d'Orléans )» publié par Ch. Du Lys. Paris
1628, in-4.
-h I... D... [I. Dhaute ville].
Le Français alsacien. Fautes de pronon-
ciation et germanismes. Essai par—. Stras-
houry, Derivaux, 1852, in-12, 247 p.
IDA SAINT-ELME (madame). Voy. CON-
TEMPORAINE (la).
-f- 1. D. B. [Jean de Boessières].
L'Arioste français (en vers), par — .
Lyon, Tkibaud Ancelin, 1580, in-8.
-M. D. B. [BoNAv].
Abrégé de l'Astronomie inférieure, avec
un Essai de l'Astronomie naturelle, contre
les systèmes de Ptolémée, Copernic, etc.,
par —. Paris, 16-44, in-4.
-f- I. D. B. [Jean de Bussières, jésuite].
Les Descriptions poétiques de — . Lyon,
1049, in-4. V. T.
-h I. D. B. A. [Joachim du Bellay, an-
gevin].
I. Traduction du quatrième Livre de
« l'Enéide )>, la Complainte de Didon à
Enée et quelques autres poésies. Paris.
V. Sertcnas, 1552, petit in-8.
II. Recueil de poésie, présenté à Madame
Marguerite, sœur du roy, revu et aug-
menté par —, angevin. Paris, Guill. C'a-
velat, 1553, in-8.
La première édition est de 1549. A. A. B— r.
III. La Défense et Illustration de la lan-
gue françoise, avec l'Olive «ugmentée,
l'Antérotique de la vieille et de "la jeune
327
I. D. H.
I. D. S.
328
Amie, vers lyriques; le tout par —.Paris,
Arnold L'Angelier, 15o3, in-8.
Voir sur cet ouvrage le compte rendu de M. Sainte-
Beuve de l'édition des « Oeuvres françaises » de Du
Bellay, publiées par M. Marly Laveaux { « Journal des
Savants », avril, juin et août 18G7); voir aussi une
notice de M. Turquety, dans le « Bulletin du Biblio-
phile », 1864, 1C<= série, p. 1125-H59.
-+- I. D. H. [Duhamel].
Lucelle, tragi-comédie, par — . Rouen,
1607, in-J2.
Beaucbanips, dans ses « Recherches sur les Théâtres
de France », Paris, 1735, m-4 et 3 vol. in-8, à la
table alphabétique des pièces, laisse celle-ci anonyme;
dans le catalogue de Méon, on la trouve sous le nom
que je viens d'indiquer. V. T.
-h I. D. B. P. et le P. G. D. C. C.[Jean
DE Bretignv, prêtre, et le père Guillaume
DE Chèvre, Chartreux].
La Vie de la mère Thérèse de Jésus,
fondatrice des Carmes deschaussés. Com-
posée par le R. P. François de Ribera,
docteur de la compagnie de Jésus, et di-
visée en cinq livres. Nouvellement traduit
d'espagnol en françois, par — . A Paris,
1602, in-8.
-h I. D. C. [Jacques Du Castel].
Relation des voyages de Fr, Savari en
l(i()5 et l(jO(), le tout recueilli par — . Paris,
1()3U, in-4.
4- I. DE F. [Jacques de Fonteny].
Personne, par — . Paris, P.Hitry, 1587,
in-12.
+ 1. DE S. et I. DE SECH. [Is. de
Secherville].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
IDIOT (1'), le visionnaire, pseud. [Cham-
BET père].
Bonaparte à Lyon, ou mon Rêve de la
nuit du 9 au 10 mars dernier, en cinq
actes, et en prose; scènes burlesques,
prélude d'une grande tragédie. Lyon,
Chambet. 1815, in-8.
4-1. D. L. [Jean de Lérv].
Discours du siège tenu devant la Charité,
l'an 1577, par — . Orléans, même année,
in-8. V. T.
H- I. D. L. pean de la Taille].
Histoire abrégée des singeries de la Li-t
gue, par — , dit le comte Olivier, excellen
peintre. Sans nom de ville, 1595, in-8.
Il existe deux autres éditions avec cette date et une
avec celle de 1546.
Voir de longs détails au « Manuel du libraire».
-!- I. D. L. T. D. B. [Jean de la Taille
de Bondaroy].
Remontrance [lour le roy à tous ses
sujets qui ont pris les armes, par—. Pa-
ris, F. Morel, 15()3, in-8.
Pièce eu vers; elle a été réimprimée en 1572 à la
suite de « Saiil furieux », tragédie du même auteur.
-f- I. D. M. [J.-D. Mathieu].
Des Etats de France et de leur puis-
sance, traduit de l'italien de Matthieu Zam-
pini, par — . Paris, 1588, in-8.
Catalogue de Boissier, n" 10997. A. A. B— r.
+ I. D. M. [Jean de Momtlyard].
Mythologie, c'est-à-dire Explication des
Fables, extraite du latin de Noël Le Comte,
par — . Lyon, Frellori, 1597, 1607, 2 vol.
in-4. — Nouvelle édition revue par J. Bau-
doin. Paris, Chevalier, 1627, in-îol.
-i- I. D. ORG. [Jean Daniel, orga-
niste].
Chantzons sainctes pour vous esbattre,
Elégantement exposées.
Par ung prisonnier exposées,
Cest an mil cinq cent vingt et quatre.
S. L n. d., 1524, petit in-8.
Ce petit volume, d'une excessive rareté, faisait partie
d'un recueil porté au « Catalogue La Vallièrc »,
n» 3081 ; il a depuis figuré au catalogue de M. le
baron J. P***** (Jérôme Pichon). Paris, Potier, 1869,
no 658.
On a du même auteur, avec son nom, de curieux
Noëls dont le rare recueil est décrit dans les catalogues
Méon, no 1896, et La Vallière, n» 3081. G. M.
I. D. P. M., auteur déguisé [I.-D.-P.
Monnier].
Discours sur les comètes, suivant les
principes de Descartes, composé par — .
Paris, Guignard, 1665, pet. in-12.
Le Catalogue de la bibliothèque de Le Tellier, arche-
vêque de P.eims, attribue cet ouvrage à J. Denis.
A. A. B-r.
-+- L D. P. M. 0. D. R. [Jean Duret,
Parisien, médecin ordinaire du roi].
Discours de l'origine des mœurs, fraudes
et impostures des Charlatans, avec leur dé-
couverte. Dédié à Tabarin et Desiderio de
Combes. Par — . Paris, 1622, pet. in-8,
51 pag.
Ce curieux manifeste contre les charlatans si nom-
breux au temps de Louis XIII a été réimprimé dans le
« Tabarin » de M. Veinant (1858, in-16, t. II,
p. 231-88). Je ne sache pas qu'on eût connu jusqu'à
ce jour le nom de l'auteur de cet opuscule; sa date, l'es-
prit dans lequel il a été dicté, tout indique l'œuvre de
Duret, cet original et rigoriste docteur, dont Talleraant
des Beaux (3^ édit., t. I. p. 426) a esquissé quelques
traits dans ses « Historiettes. » G. M.
-1- I. D. S. [Jean de Sansicquet, poite-
vin].
La Vénerie et Fauconnerie de J. du
Fouilloux, .îcan de Franchières et autres
divers auteurs, revue, corrigée et aug-
329
I. D. S. F. P.
IGNORANT
330
mentée par — , gentilhomme poitevin. Pa-
ris, 158S, in-4, Hg. G. M.
I. D. S. F. ?.,pseud. [le P. Jean-Joseph
Surin, jésuite].
Cathéchisme spirituel, contenant les
principaux moyens d'arriver à la perfec-
tion. Paris, Cl. Cramoisy^ 16G1, 1(563,
2 vol. in-12. — Nouv. édit., revue et
corrigée par le P. T. B. F. (le P. Thomas
Bernard Fellon, de la même compagnie).
Lyon. 1730, 2 vol. in-12.
Par les initiales 1. F. P. des éditions de 1661 et
1663 on a voulu désigner Jean de Sainte-Foi, prê-
tre.
Ce Catéchisme a été réimprimé à Evreux, cliez An-
celle, 1801, 2 vol. in-12.
-}-I. F. L. P. G. D. B. [Jean-François
LE Petit, greffier de Béthune].
Sonnets des grands exploicts victorieux
de hault et puissant seigneur Maurice,
prince d'Orange, comte de Nassau, etc.,
par—. S. /.. i598, in-4.
Un Bibliophile belge, M. Lekène, a le premier ex-
pliqué les lettres initiales du frontispice, au moyen de
l'anagramme Pater à la fin et repos. Plusieurs des
pièces contenues dans ce rare volume se rapportent aux
troubles de la Ligue et à l'assassinat des Guises (k Ma-
nuel du Libraire )■, V. 444).
+1. G. [Jean Guyart].
Traité de l'origine, vérité et usage de la
loi salique. Tours, 1S90, in-4. >. T.
-l-I. G. [Jean Galle].
Nouveau Epitome d'Arithmétique. Liège,
Streel, 1616, in-12.
4- I. G. [Isaac Garlon].
Traité de thérapeutique, ou la Méthode
do guérir, pour l'instruction des élèves
en chirurgie, par — . Bordeaux, 1753;
Toulouse, 1737, in-12.
Cet ouvrage fut supprimé par arrêt du parlement de
Bordeaux, du 27 mars ilhPi, comme étant une infi-
dèle traduction de la Thérapeutique d'Astruc.
A. A. B— r.
-H I. G*** [Garlon].
Essais physico-pathologiques sur la na-
ture, la qualité et les effets des bains des
boues deBarbotan, par — . Bordeaux, 1736,
iii-12.
+ I. G. DE L. [Jean Garmer, de
Laval].
Histoire de Lazare de Tormes, traduite
de l'espagnol, par — . Lyon, Saugrain,
1360, in-8.
Indication fournie par B. de La Monnoye, dans ses
notes sur la « Bibliothèque françoise » de Lacroix du
Maine.
+ 1. G. D. M. D. [I. Guenebault, doc-
teur-médecin dijonnoisl.
Le Réveil de Chyndonax, ])rince des
Q Vacies druides celtiques dijonnois... Par— .
Dijon, Guyot, 1621, in-4.
Cet ouvrage a reparu, avec le nom de l'auteur, sous
ce titre : « Le Réveil de l'antique Chyndonax... »
Paris, Daumalle, 1023, in-4.
H- IGNACE (Saint), auteur supposé.
Les Epistres de saint Ignace, évesque
d'Antioche, translatées en françois. Paris,
chez Simon Vostre, 1300, in-8.
11 existe d'autres éditions, par F. Morel, Paris,
1562, 1612, in-8; par Eudemair, Rouen, 1615,
in-8.
La critique moderne rejette comme apocryphe une
partie de ces épîtres et regarde comme interpolées
plusieurs de celles qu'elle conserve. L'édition de 1557,
in-4, en contient dix-neuf, dont douze sont regardées
comme supposées, ainsi que trois autres publiées à
part, et qu'on possède en latin seulement. Une liste
des diverses éditions ou traductions et des écrits
mis au jour à ce sujet se trouve dans le « Lexi-
con bibliographicum « d'Hoffmann, t. II, p. 533-'
538. Un aperçu de cette controverse se rencontre dans
l'article consacré à saint Ignace dans la « Nouvelle
Biographie générale », t. XXV, col. 791. La décou-
verte d'une ancienne traduction syriaque de quelques-
unes de ces épîtres, dans un couvent de l'Egypte, sP
réveillé la discussion sur l'authenticité de ces écrits ;
un ministre anglican, M. Cureton, a discuté cette ques-
tion dans ses « Vindiciaî Ignatianaî », Londres,
1846, et dans le « Corpus Ignatianum », Ibid., 1849,
in-8 ; malgré leurs titres latins, ces ouvrages sont en
langue anglaise ; la version syriaque est plus courte
que le texte grec, qui, jusqu'ici, a été regardé comme
le plus pur.
IGNACE DE LOYOLA (S.), fondateur de
la compagnie de Jésus, imposteur litléraire.
Exercitia spiritualia S. P. Ignatii Loyo-
lae, directorium in exercitia, industrie ad
curandos animœ morbos.
Livre dont il a été fait et plusieurs éditions et plu-
sieurs Iraductious en France (Voy. la « France litlté-
iiaire », t. IV, p. 177, article Ignace de Loyola).
Le bénédictin Constantin Cajetan a prétendu que ces
« Exercices spirituels » existaient cent cinquante ans
avant S. Ignace, dans la bibliothèque du Mont-Cassin.
j II a même soutenu que cet ouvrage était de Garcias
Cisneros, abbé de Monlferrat. Le jésuite Feller a
réfuté cette assertion dans le « Journal historique et
littéraire du Luxembourg », en 1783. Mais que n'eiit
réfuté ce jésuite pour l'honneur de son ordre !
IGNARE, pseudonyme. [J. Du IIamel,
professeur de l'Université].
Panégyrique de l'ignorance (traduit du
latin).
Inséré page 123 à 178 d'un petit in-32 intitulé
« Encyclopédie liliputienne » (1780). C'est la traduc-
tion de l'ouvrage cité t. I, col. 216 e, a Agnostus.
IGNORANT (Un) qui frissonne au seul
nom de bémol, pseud. [Henri-Barth. Aigre].
Réibrme à faire dans la manière d'écrire
hi nuisi(iue. au moyen de laquelle les
commençants n'éprouveront plus de dif-
ficultés, soit dans la lecture, soit môme
331
IGNORANTE
I.
332
dans l'exécution. Paris, Ladvocat. 1830,
in-8, 45 pages et une planche de mu-
sique.
L'auteur propose d'employer dans la manière d'é-
crire la musique, au lieu de notes, des lettres, comme
en Allemagne.
IGNORANTE (Une), pseud. [M"^ Bois-
siER, depuis M"" Agénor de Gaspari.n].
Voyage d'— dans le midi de la France et
de IT'talie. Reclierclics et observations cu-
rieuses, historiques et anecdotiques. Ou-
vrage écrit jour par jour et sur les lieux.
Paris, Paulin, 1833, 2 vol. in-8.
IGNOR.\NTIN SmPLINET,/MCî/d. [Jean-
Laurent Remacle, professeur de langues,
né à Verviers, mort à Liège en 1849].
Voyage de Verviers à Liège, tant à pied
qu'en diligence, par — , avec des notes
critiques, historiques et philosophiques par
Dominique Mirlilîque (autre masque de
J. L. Remacle). Verviers, Charles, 1821,
in-12.
^ -^ Ignorantin Simplinet et Dominique Mirliflque
cachent le même nom. J.-L. Massau, dans la note qu'il
a fournie à Quérard, relativement à cet ouvrage, con-
fond le « Voyage de Verviers » en prose, avec un petit
poëme publié en 1828 sous le titre de « Le Quiproquo
on le Char-à-bancs, autrement Voyage de Verviers à
Liège », parT.-J. Angenot. Verviers, in-8.
H- I. G. [Jean Guiart].
Traité de l'origine, ancienne noblesse et
droits de Hugues Capet, extrait 'des para-
doxes de l'histoire françoise; de — . Tours,
1590, in-8. V. T.
-i- I. G. P. [Jacques Goiiorry, pari-
sien].
I. Instruction sur l'herbe Pétum, dite en
France l'herbe de la Ro\ ne , ou médi-
cée, par — . Paris, Galioi du Pré, 1572,
in-12,
IL Le Livre de la Fontaine périlleuse,
avec la Chartre d'Amour, autrement inti-
tulé le Songe du Verger, œuvre très-excel-
lente de poésie antique, contenant la stéga-
nographie avec commentaire de — ,
dédié à l'illustre seigneur J. de Ferrières,
vidame de Chartres. Paris, 1572, in-8.
Une édition qu'on pourrait indiquer comme l'édition
originale de cet ouvrage a été donnée sous ce titre ;
« La Fontaine périlleuse avec la chartre d'amours. S. l.
n. d., in-8, goth. G. M.
m. Les occultes Merveilles et secrets de
nature, par Levin Lemne, trad. par — .
Orléans, P. Trepperel, 1508, in-16; Paris,
Galiof (lu Pré, 157 i, in-8.
IV. Brief Traité de la racine Mechoa-
chan, blasonnèe en mainte région la Rhu-
barbe des Indes, par — . Rouen, Mallard,
1588, petit in-8.
d ) V. Description de l'herbe nicotiane et
Traité de la racine Mechoacan, blasonnèe
la Rhubarbe des Indes, traduit de l'espa-
gnol en français par — . Rouen, Mallard,
1588, in-8.
-I-I. H. [Jean Hellin].
La Vie de Monsieur Saint-Servais, Eves-
que et Patron de Maestricht, recueillie de
plusieurs autheurs, par — . Liège, Streel,
1609 et 1612, in-4.
4- I.H. [IthierHoBiER].
I. Tacite, de la vie d'Agricola son beau-
père, traduit en françois par — . Paris,
Camusat, 1639,)n-12.
Balzac, dans ses lettres, dit beaucoup de bien de
cette traduction. A. A. B— r.
II. Quatre Livres de l'Imitation de J.-C.
traduits en françois, par — , trésorier gé-
néral de la marine du Levant, avec une
épitre dédicatoire à Henri de Mesmes, pré-
sident de la cour de Parlement, composée
par Patru. Paris, veuve Camusat, 1644,
in-16.
L'édition de Saumnr, chez F. Ernou, 1661, in-S-i,
renferme une épître dédicatoire à une abbesse de Fon-
tevrault. A. A. B— r.
-I-IK MAR'SŒL [Donald Mitchell].
Les Rêveries d'un célibataire, roman pu-
blié dans « le Moniteur ».
-f I. L. [Jacques Lambert].
Le bon pauvre, qui apprend àconnoistre,
aymer et servir Dieu, et par ce moyen
estre un jour riche dans le Ciel. Composé
en faveur des Pauvres du cathéchisme de
TEslise Rovale de Saint-Louvs, par le Père
— 'de la C: deJ. Paris. 1653, in-12.
-h I. L. D. B. [Le Déist de Botidoux].
Satyres d'Horace, traduites en vers fran-
çais par — .Moulins et. Paris, Lebour, an XII
(t8Ui), in-8.
-1- 1. M. [Jean Mouqlé] .
L'Amour desplumé, ou la Victoire de
l'amour divin, pastorale chrétienne en
5 actes et en vers. Paris, 1612, in-8.
On trouve dans la « Bibliothèque du théâtre français »,
t. 1, p. 443-4-iO, une analyse de cette pièce; elle se
termine par une exhortation aux belles de ne plus
craindre ni le brandon, ni les flèches de l'Amour :
« Il est plumé comme un oyson. »
-1- I. M. [JeanMAURissE ou Meurisse],
Introduction familière en la science
d'astronomie, contre Copernic, avecunsu[)-
plémont touchant une nouvelle méthode (le
mesurer la hauteur du soleil par-dessus
la terre, par le sieur — . Paris, Louis Ven-
dôme, 1672, in-4.
333
IMBERT
IMPRIME UR DE PARIS 334
Bibliûgrapliie astrenomique de La Lande, sous relte
date. A. A. B— r.
H- IMBERT (Barthélémy), aut. supp.
Œuvres choisies, Paris, Vollaml, an V,
4 vol. in-8.
Edition fort mal exécutée; en outre, c'est une super-
cherie, car les tomes III et IV ne sont autre chose que
les deux « Recueils de Contes » par différents au-
teurs, publiés chez la veuve Duchesne, par M. Saute-
reau de Marsy. (Barbier, « Examen critique des Dic-
tionnaires ».)
H- IMBERT auteur supposé.
Liberté ou la Mort. République Haïtienne.
Proclamation. Au nom du peuple souve-
rain. Le gouvernement provisoire au peu-
ple et à l'armée (10 sept. 1843. — Signé :
J. C. Imbert, Guerrier, N. Segretier, C. Hé-
rard aîné). — Pùrt-liépublicain, de l'imp.
nationale, in-fol. piano.
Une note manuscrite de M. Saint- Remy, qui a cédé
cette pièce à la Bibliothèque impériale, porte que c'est
lui qui l'a rédigée.
4- IMBERT DE BOURDILLON (le mar
quis d') [Imbert. conseiller à la Cour de
Bordeaux].
Des Discours et des Vers insérés dans
les «Actes)) de l'Académie de Bordeaux,
dont il était membre. Un volume de poé-
sies publiées après sa mort, en 18G7, in-8.
Bordeaux, impr. Gounouilhou.
IMBERT DE LAPHALÈQUE (G.), aut.
supp. [L.-Fr. L'HÉuiTiER, de l'Ain].
I. De la musique en France. De Rossini.
— De Guillaume-Tell.
Imprimé en trois articles dans la « Revue de Paris »,
1829, t. V.
II. Notice sur le célèbre violoniste Ni-
cole Paganini. Paris, Guyot, 1830, in-8,
eOpag. avec un portr.
IMBERT DES B., apocryphe [Griffet de
La Baume].
Les Épanchements de l'imagination et
de l'amitié ; Lettres du docteur Langhorne,
traduites de l'angl. par M. — . Paris, impr.
de Monsieur, 1787, in-8, 173 pag.
G. Imbert est connu par quelques traductions de
l'anglais. Cependant La Baume a revendiqué lui-même
cette traduction dans la notice sur sa vie et ses ou-
vrages, qu'il a adressée à Desessarts. Voyez les « Siè-
cles littéraires de la France », t. IV.
En lisant cet article des « Siècles littéraires » , on
ne peut douter que l'auteur ne l'ait rédigé lui-même.
Il y en a un certain nombre de la même espèce dans
l'ouvrage de Desessarts. Ces articles, joints aux qua-
rante ou cinquante fournis à l'éditeur par de Sainte-
Croix, donneront toujours quelque prix à la compilation
des « Siècles littéraires », d'ailleurs très inexacte et
très-fautive.
Une preuve qu'en effet la traduction de Langhorne
est de La Baume, c'est que plusieurs morceaux do ce
volume sont tirés du « Censeur universel anglais »,
auquel travaillait alors La Baume. Voyez, par exemple,
la lettre douzième des « Epanchements ». On la trouve
aussi dans le « Journal encyclopédique » de décembre
1785. A. A. B— it.
I. M. D. L, D, V. (M.), auteur déyuisé
[M. Jacquelot, ministre de l'église de
Vassy].
Réflexions sur les « Mémoires de M. l'é-
vêque de Tournay (Du Plessis-Praslin),
touchant la religion ». Colorjne {La Haije),
1684, in-12.
Ces lettres initiales, suivant Bayle, « République
des lettres », juin 1C85, p. COO, s'expliquent ainsi :
M. Jaquelot, ministre de l'église de Vassy. Les « Ré-
flexions » se trouventdans la « Réponse de M. l'évèque
de Tournay » aux Réflexions de M. I. M. D. L. D. V.
Paris, 1085, in-12. La Réponse forme le troisième
volume des Mémoires de l'auteur. A. A. B— r.
IMHOF, pseudonyme [Voltaire].
Les Adorateurs, ou les Louanges de
Dieu, ouvrage unique de M. Imhof, trad.
du latin. 1709, in-8, 42 pag.
Ce fut la même composition dont on se servit pour
l'impression du tome II des « Choses utiles et agréa-
bles. »
Une partie de cet opuscule a été reproduite par Vol-
taire dans ses « Questions sur l'Encyclopédie », au
mot Eternité.
-f IMITATEUR DE JUVÉNAL(Un) [Ber-
trand Verlac].
Le Règne de Bonaparte; quatorze satires
en vers français, par — . Paris, Laurens
aîrtc, Juin-Août 1814, in-8.
Il n'a paru que sept satires ; les trois dernières ont
été publiées dans le même cahier. 0. B.
4- IMMERSTEIF [Ludwig].
Recherches sur les causes de l'inflam-
mation du bomborax chez les femmes
adultes — par — ,... trad. de l'allem. par
KleingorloflFenbach de***. . . Bruxelles, J.-A.
Lelonrj, 1834, in-8, 16 pag. et un pi.
Mystification composée par G. M. A. Gensse.
IMPARTIAL, S'IL EN EST (Un) auteur
déguisé [.I.-M. Pascal Buhan].
Revue des auteurs vivants, grands et
petits. Coup d'œil sur la République des
lettres en ï'rance, 6"^ année de la Répu-
blique française. Lausanne et Paris, s. d.,
in-8, 86 pag.
IMPRIMEUR DE PARIS DU XVIIP SIÈ-
CLE (Un), auteur déguisé [Aug.-Martin
LoTTiN l'aîné].
Plainte de la Typographie contre cer-
tains imprimeurs ignorants qui lui ont
attiré le mépris où elle est tombée, poënie
33r;
INARCO CELEXIO
INDÉPENDANT
•336
lalin, par Henri Estionne, S*" du nom, im-
primeur de Paris, du seizième siècle, tra-
duite en françois par un imprimeur de
Paris du dix-huitième. Paris, Lottin, 1783,
in-i.
INARCO CELENIÛ. Voy. CELENIO.
INCHOFFER (Melchior,\ Voy. CORNE-
LIUS (Lucius).
INCONNU (Un), pseudonyme [Abraham-
JOS. DE CHAUMEIX].
Sentiment d' — sur « l'Oracle des nou-
veaux philosophes » pour servir d'éclair-
cissements et (Yerrata à cetouvra.i;e, dédié
à M. de Voltaire. Paris, Hérissant, 1700.
in-12.
INCONTsU {\^n)^ auteur déguisé, [Charles
Goldom].
Théâtre d' — (ou plutôt trois comédies
de Goldoni, traduites en françois par Sa-
blier). Paris, Duchesne, 1763, in-l:2.
C'est le même ouvrage que les Œuvres de M"', con-
tenant la Suivante généreuse, la Domestique généreuse
et les Mécontents (comédies traduites de l'italien de Gol-
doni). Londres (Paris), -1761, in-12. A. .\. B— r.
INCONNU (Un), pseud. [le baron Ebers-
TEi\et CiiioN DU Vergier].
Remarques critiques sur le « Tableau
historique et politique de la colonie de Su-
rinam, ou Lettre d" — à Ph. Fermin ».
Londres [Amsterdam], 1779, in-8.
LNCONNU (Un), pseudonyme [Nic.-J.
HUGON DE BaSSEVILLE].
Mélanges erotiques et historiques, ou
les Œuvres posthumes d" — , publiées par
im chapelain de Paphos. Salamine et Paris,
Laurent, 178i, in-8.
A.-X. Barbier, dans son Dictionnaire des ouvrages
anonjTnes, donne à cet ouvrage le tilre de « Mélanges
critiques », etc. Nous ne savons pas jusqu'à quel point
il peut avoir raison ; toutefois avons-nous extrait fidè-
lement du Catalogue hebdomadaire de 1784 le titre que
nous indiquons. Si ce journal avait été rédigé avec le
soin que de nos jours M. Eeucliot apporte à sa « Bi-
bliographie de la France », nous n'hésiterions pas à
prononcer qu'il y a au moins erreur de typographie dans
le titre donné par A. -.A.. Barbier.
-|- Ce volume est ordinairement indiqué par les
bibliographes comme ne portant pas le nom de l'auteur;
pourtant nous avons vu ce nom sur un exemplaire, à la
vérité imprimé sur vélin. G. M.
-+■ INCON'NU (Un) [Louis Damix].
Mes Loisirs, ou Poésies d' — . Paris,
1807, in-12.
INCON'NU [lUn). pseudonyme [F. Grille,
plus tard bibliothécaire de la ville d'An-
gers, mort en 1833].
Les Folies d'un homme sérieux, ou pe-
tits Vers d' — . Paris, L. Colas, Delauna>i,
1820,in-18.
INCON'NU (Un), auteur dryuisé [de
Faillv].
De la Prusse et de sa domination sous
les rapports politiques et reliirioux, spé-
cialement dans les nouvelles provinces.
Paris, Guilbert, 1842, in-8.
INCONNU (Un), pseudonyme [Eugène
Pelletan], auteur de feuilletons dans le
journal « la Presse ».
-I- INCONNU (Un) [Théodore de Ban-
ville].
+ INCONNU (Un) [M« Guyet-Desfon-
TAINES].
M. X. et M^ Trois-Étoiles, par — . Paris,
M, Lévy, 1861,gr. in-18.
-I- INCONNU (F) [Ernest Dréolle].
Des articles dans divers journaux, no-
tamment dans (( la Patrie » .
-f- INCON'NU (F) [Louis Ulbach].
Des articles dans « l'Événement » et
dans le « Grand Journal ».
+ INCON-N-U (F) [Aug. Vitu].
Des articles dans le « Figaro » (1869).
-+- INCRÉDULE (Un) [M-"* T.-V.-B. de
Manne].
Réilexions sur un article du « Moniteur »
du 26 février, relatif à M""' la duchesse de
Berry. S. L, nîD., in-8, 4 p.
INDÉPENDANT (Un), auteur déguisé
[J.-P. Brissot].
Un indépendant, à Fordre des avocats,
sur la cause de la décadence du barreau
en France. Berlin, 1781, in-8, 31 pages.
L'entrée de cet écrit fut sévèrement interdite en
France. Il a été réimprimé dans le t. VI de la « Bi-
bliothèque philosophique du législateur »,fai le mèine
auteur.
-H INDÉPENDANT (Un) [J.-F.-A.
Bavard].
Louis XVI au salut ; les trois ministères ;
par M. — . Paris, Dupont, impr., 1819,
in-8, 24 p.
-h INDÉPEN-DANT (F) [Michel Piciiat,
mort le 26 janvier 1828, et M. Avenel].
f L'Indépendant à M. le comte Decazes.
Paris, 1819, in-8, 80 pag.
Se compose de deux lettres.
Voir la « France littéraire », t. XI, p. 432. Pichat
est surtout connu par sa tragédie de « Léonidas »,
représentée avec succès en 1825.
4- INDÉPENDANT (Un) [Louis Louvet,
né en 1817].
Etudes biographiques. Paris, M. Miche-
let, 1847, in-l6.
337
INDES
INGÉNIEUR
338
LNDÈS (N.), théologien do Salamanquo,
pseud. [Denis Nolin, avocat].
I, Lettre d'un théologienne Salamanque
sur le rétablissement du texte de la Bible
des Septante. (1708), in-I2.
Mylius avance à tort, page 1287, que cet opuscule
est de R. Simon.
On trouve dans les « Mémoires de Trévoux », juin
1709, p. 927, une analyse de celte lettre, suivie de
Réflexions du P. Tournemine, et d'une Lettre du P.
Souciet sur le même objet. A. A. B— r.
II. Deux Dissertations, l'une sur les Bi-
bles françaises, et l'autre sur l'éclaircisse-
ment ou phénomène littéraire et lettre
critique de la « Dissertation anonyme » (de
l'abbé de Longuerue) et des « Lettres
choisies « dé M. Simon touchant les anti-
quités desChaldéens et des Égyptiens ; par
— . Paris, Mergé, 1710, in-8, 106 pages.
INDIEN A PARIS (Un), pscud. [le mar-
quis DE CaRACCIOLI].
Lettres d' — ; par l'auteur des « Lettres
récréatives et morales ». Paris. 1788,
2 vol. in-Iâ.
INDIFFÉRENT (Un), auteur déguisé
[Louis DE POTTEU].
Ni pour, ni contre les jésuites, à propos
du « Juif errant ». Réflexions soumises
aux souscripteurs belges pour offrir une
médaille à M. E. Sue; par un indifférent.
Bruxelles, Périchon, 18i4, in-8.
C'est au moins le troisième écrit publié par nos voi-
sins de Belgique à l'occasion du roman de M. Eug.
Sue, car nous avons celui de M. F. Bogaerls et celui de
M. Victor Joly.
INDIGÈNE DE L'AMÉRIQUE DU SUD
(Un), auteur déguisé [D. S. Joxama, consul
d'Espagne à Amsterdam].
Lettre à M. l'abbé de Pradt. Paris, Ro-
driguez, 1818, in-8, vij et 223 pag.
Ce volume est précédé du court avertissement suivant,
qui suffira pour faire connaître dans quel esprit est écrit
l'ouvrage.
« Dans un moment ou l'Europe entière a les yeux
fixés sur l'Amérique, où les gouvernements, les peuples,
les hommes de tous les partis, de toutes les opinions
portent des jugements, on plutôt hasardent des prédic-
tions sur le sort futur de ces vastes contrées, j'ai cru
que la voix d'un homme tout à fait étranger aux intérêts
et aux passions qui divisent le vieux continent, pouvait
se faire entendre avec quelque utilité ».
ï Par une suite de la destinée qui s'attache a tout
ce qui tient à l'Espagne, la partie de l'Amérique qui
lui appartient n'est guère plus connue que lorsque les
Pizarro et les Cortès venaient de la soumettre à ses
armes. L'esprit de parti, les opinions innovatrices, les
ambitions déçues profitent de cette ignorance pour y
créer un monde en quelque sorte fantastique, qui justifie
le passé et autorise pour eux les espérances de l'avenir.
Quand on réfléchit aux torrents de sang et de larmes
que quelques erreurs, faciles à détruire avant qu'elles ne
fussent accréditées, ont coûté au genre humain , on se
demande si celui qui connaît la vérité a le dioit de la
taire, et ne doit pas toujours avoir le courage de la
dire. »
« Ayant parcouru tout le vaste continent de l'.Amé-
rique, étudié les mœurs, les institutions, les lois qui
régissent mes compatriotes, j'ai plus de droits aussi à
inspirer la confiance que les auteurs passionnés de quel-
ques livres, faits sur des livres qui ne contiennent eux-
mêmes que des données fausses ou exagérées. Heureux
si je puis venger la noble nation espagnole des outrages,
des blasphèmes qu'on ose se permettre contre elle. Plps
heureux encore si, détruisant les calomnies qui, comme
des nuages amoncelés , dérobent à l'Europe ce ((ui se
passe en Amérique, je puis faire voir mes compatriotes
tels qu'ils sont, toujours fidèles, toujours dévoués à la
mère-patrie, et gémissant sous le joug de quelques am-
bitieux, de quelques perturbateurs, qui ne sont pas plus
le peuple américain que Robespierre et quelques bandes
révolutionnaires n'étaient la nation française. »
Nota. « Tous ceux qui connaissent non-seulement le
manque d'égards, les inconvenances, mais même les in-
jures grossières que se permet M. l'abbé de Pradt,
toutes les fois qu'il parle de l'Espagne, me sauront
quelque gré (je l'espère) de la modération que je suis
parvenu à f'arder dans tout le cours de cet ouvrage. »
INDIGENT DE SAPIENCE (1), pseudo-
nyme [François Sagon].
Le Chant de la paix de France et de
l'Angleterre, chanté par les trois États,
composé par — . Paris. Nie. Buffet, lo49,
■n-8.
-h INDIGENT DE SAPIENCE (Un)
d [Gilles Cokrozet].
Le Blazon du mois de mai [s. d.), in-8.
4 feuillets.
Le nom de l'auteur se lit dans un acrostiche de
huit vers qui précède la suscription. Cet opuscule est
réimprimé dans les « Anciennes poésies françaises »
(t. VI), éditées par M. A. de Montaiglon.
INDINAU (Donatien), anagramme [le P.
Jean David].
Jeu pour tirer au sort la sagesse divine.
Anvers, 1607, in-12.
Donaes Indinau est en flamand l'anagramme de
N. Joannes David. A. A. B— r.
+ INDUSTRIEL (Un) [Charles Marcel-
lis, industriel a Liège, mort en 1864].
Du budget de la guerre et de la situa-
tion, par — . Bruxelles, 1860, in-8, 31 p.
-H INDUSTRIEL DES MONTAGNES DES
VOSGES (Un) [Daniel Le Grand].
Nouvelle lettre d'.... à M. François
Delessert. Strasbourg, impr. de Levrault,
1839, in-8. 7 p.
INGÉNIEUR (Un), aut. déguisé [le gé-
néral d'Arçon].
Réflexions d' —, en répon.se à un tacti-
cien. Amsterdam, 1773, in-12.
-^ INGÉNIEUR (Un) [Rémi DupuvdtI.
Mémoire sur le canal de jonction de la
339 INGÉNEUR DE PROVINCE
INSPECTEUR GÉNÉRAL 340
Meuse à la Moselle dans le Luxembourg,
par — . Mons, Hoyois, 1831, in-4.
INGÉNIEUR DE PROVINCE {\]n),psciid.
[Claude Bouugelat, fondateur des écoles
vétérinaires en Franco].
Lettre d'un — à un inspecteur des ponts
et chaussées, pour servir à « l'Ami des
hommes ». Avignon {Paris, Duchesne)^
1760, in-8, IGO pag.
* INGÉNU, anagramme [Guémx, directeur
des aides à Amiens].
Voy. Curieux de province (un), 821 f.
INGÉNU (1'], soldat dans le régiment de
Navarre, pseud. [Lafite, avocat].
■ Discours de Marius, plébéien et consul,
traduit en prose et en vers François de
Salluste; suivi du discours d'Etienne de
la Boétie, ami de Montaigne, sur la servi-
tude volontaire, traduit du françois de son
temps en françois d'aujourd'hui. Paris,
Gmf fier jeune, 1790, in-8, 144 pages.
+ INGOLDSBV (Thomas) [Richard-Harris
Barham, né en 1788. mort en 184o].
Les « Ingoldsby legends )> , et « Mirth and Marvels »
ont obtenu un véritable succès en Angleterre ; le second
titre : « Gaité et Merveilles », est de nature à piquer
la curiosité. Quelques uns de ces récits, traduits en
français, ont passé dans nos « Revues »; ils sont les
uns en prose, les autres en vers, et forment trois séries ;
la première a obtenu une 5" édit. en 1837, la 2« a
paru pour la troisième fois en 1842 ; la 3^ a été ré-
imprimée en 1847, avec une notice biographique ; la
plupart de ces morceaux, fortement empreints de Vhxi,-
mour britannique, avaient d'abord paru dans un jour-
nal mensuel de Londres , le « Bentley's Miscellany ».
Barham, tout à fait inconnu, ce nous semble, aux bio-
graphes français, était ministre anglican dans une pa-
roisse de Londres.
INISSAC, anagr. [le comte Dominique-
Jean DE Cassim, i" du nom], auteur de di-
vers articles dans le « .lournal des curés »,
publié par M. Villenave père, entre autres
d'une « Notice des savants et hommes de
lettres qui ont cru en Dieu », extraite des
« Éloges de l'Académie royale des scien-
ces ».
INNOCENT (frère), jos. [dom Masson,
prieur de la grande Chartreuse].
Explication de quelques endroits des
anciens statuts de l'ordre des Chartreux,
avec des éclaircissements donnés sur le
sujet d'un libelle qui a été composé contre
l'ordre (par l'abbé de Rancé) et qui s'est
divulgué secrètement. A la Correrie [bâti-
ment dépendant de la grande Charireuse),
par André Galle (1683), in-i.
166 pages ; les exemplaires qui finissent à la p. 122
ne sont pas complets.
On trouve ordinairement à la suite de cet ouvrage
une autre pièce intitulée : « .\ux vénérables pères visi-
le\iis de la province de N. {par le même dom Masson),
in-4. A. A. B— r.
-+- Ce volume, ayant été supprimé, est devenu rare,
mais il est moins recherché qu'autrefois.
+ INNOCENT BONNEFOY DE GO-
NESSE [R. D. Bernard].
La Cranomanie, vaudeville. Paris, 1807,
in-8.
(Catalogue Soleiune, n" 3207).
INNOCENT ÉGARÉ (F), pseudonyme
[Gilles d'Aurigny, dit le Pamphile].
I. La Généalogie des dieux poétiques,
composée par — ; la Description d'Her-
cule de Gaule, composée en grec par Lucien
etpar ledit— , traduite en franço'i^Poitiers,
A l'enseigne du Pélican, lo45, in-12.
II. Les fictions poétiques, colligées des
bons et mei Heurs au theurs. .. avec la joyeuse
description d'Hercules de Gaule, trad. du
grec (de Lucien) en françois par—. Lijon.
1557, in-16. (Le Man. donne par erreur
la date 1577).
-+- III. La Peinture de Cupido. Poictiers,
1545, in-16.
Volume fort rare, indiqué par La Croix du Maine.
+ INQUISITELU DE GOA (1') [Delisle
DE Sales].
Lettre de — à M. Dedelay d'Achères, in-
c[uisiteur au Chatelet de Paris, sur la sen-
tence qui condamne au feu la Philosophie
do la nature (par l'auteur de cet ouvrage
— , caché sous la signature d'Alphonse
Torquemada, grand inquisiteur des colonies
portugaises), 1776, in-4. Autre édition,
in-8.
Il y a trois lettres dans celte brochure; la seconde
est adressée à M. Charles Saillard, apprcntif docteur
en médecine, et la troisième à l'auteur d'une brochure
intitulée : « Le Délire de la nouvelle philosophie ».
A. A. B— r.
Voyez plus loin, père Picpus (un).
+ INSPECTEUR DE L'ACADÉMIE (Un)
[Jacques Matter].
Le Visiteur des Écoles, par — . Paris,
1831, in-8.
4- INSPECTEUR DES ÉCOLES PRIMAI-
RES (Un) [Bernard Mertens, de Galoppe,
mort en 1851].
La Bible de l'enfance, lectures amusan-
tes sur l'Ancien et le Nouveau Testament,
par l'abbé de Noirlieu. Nouvelle édition
augmentée par — . Liège, Dessain, 1840,
in-12.
4- INSPECTEUR GÉNÉRAL DE L'IN-
FANTERIE DE L'ARMÉE DU RHIN
[Scmauenrurg].
Instruction concernant les manœuvres
de l'infanterie, donnée par 1' — . Stras-
bourg, Levrault, an 8 (1800), in-12.
3 il
INSTITUTEUR
I. P. C.
342
Voyez aux Auonjmes, le « Rapiiort fait au Mi-
nistre ».
INSTITUTEUR (Un), pseudonyme [Nic-
J. HuGou DE BassevilleJ.
Réflexions d' — sur un roman intitulé :
« Adèle et Théodore, ou Lettres sur Fédu-
cation » (par madame de Genlis). Phila-
delphie [Paris, François-Ambroise Didot
Vaine), 1782, m-8, 2i pages.
-^INSTITUTEUR (Un) [J.-A. Amouroux].
Le Livre des Enfants, in-12.
-4- INSTITUTEUR DU KOCHERSBERG
(Un) [Edmond Ratisboxne].
Causeries d' — sur la Caisse des retrai-
tes pour la fieillesse (Loi du 18 juin 183U),
traduites de l'allemand. Paris, 1852, in-8,
24 p.
+ INTENDANT DES MENUS EN EXER-
CICE (1') [Voltaire].
Conversation de 1' — avec l'abbé Griscl.
17(jl, in-12, 2i pag.
-\- Voir (Juérard, « Bibliogr. voltair. » , p. 47 ,
no 266, et p. 60.
-h INTENDANT MILITAIRE (Un) [Ros-
taing].
Vices de l'administration actuelle des
subsistances militaires... Paris, 1818,
in-8.
4- INTÉRESSÉ (Un), ayant droit à une
pension sur la caisse de vétérance [Que-
quet].
Aperçu rapide d'un rapport fait à la
chambre des Députés, le 12 avril 1833.
par M. Duséré, au nom de la commission
chargée d'examiner le projet de loi rela-
tif à la caisse de vétérance, par — . Paris,
Lotlin de Sainl-Germain, 1833, in-8.
INTHIERI (Barthélémy), auteur supposé
[l'abbé Ferdinand Galiani].
Voy. B. D. N. E.,I,col. i82f/.
INTIMÉ (F), pseud. [Alfred Bosquet],
auteur de l'article intitulé : « la Buvette
du Palais », imprimé dans le journal « la
Semaine ».
+ INVALIDE (Un) [par Delorier].
L Chansons d' — . Paris, Baudry, 1831,
gr. in-18.
II. Contes normands ; les deux orages,
les deux châtelaines, par — . Rouen, Bau-
dry. 183i, in-12.
-h INVALIDE (Un) [M.-L.-G. pe Puv-
busque].
Souvenirs d'— . Paris, Deniu, 18il,
2 vol. in-8.
INVALIDE RETIRÉ DU MONDE (Un),
pseud. [J.-Il. Marchand, avocat].
Mon Radotage et celui des autres, re-
cueilli par — , pendant son carnaval. Ba-
fjatelle, 17o9, in-12.
-f INVENTEUR DE LA PASIGRAPHIE
(F) [J. de Maimieux].
Les trois Musées de l'enfance, contenant
le spectacle de la nature, le spectacle do
la société humaine, le spectacle des arts et
des sciences, par — . N" 1 (et unique). Paris,
an VI, in-4.
INVENTEUR DES MENUS PLAISIRS
HONNÊTES (F), pseudonyme.
Le triomphe de très haulte et puissante
dame Vérolle, Royne du Puy d'Amours ;
composé (en rithme françoise) par — .
Lyon, François Juste, 1539, in-8.
La Croix du Maine et Du Verdier donnent cet ouvrage
à Martin d'Orchesiuo, nom inconnu dans la république
des lettres. C'est sans vraisemblance que plusieurs bi-
bliographes, entre autres les rédacteurs du « Catalogue
de la bibliothèque du roi, Belles-Lettres », t. I, V,
4564 A., et de Bure le jeune, dans sa « Bibliographie
instructive, Belles-Lettres », 1. 1, n" 3030, l'attribuent
à Jehan Le Maire, mort vers 1524.
-f- On ne connaît que deux exemplaires de ce livre
singulier; l'un fait partie de la riche collection d'un
bibliophile anglais, M. Francis Douce, qui l'a légué à
la bibliothèque Bodleïenne, à Oxford ; l'autre, après
avoir été acquis en 1738 par la bibliothèque du roi,
y est retourné après avoir, par suite d'un vol commis
en 1794, circulé chez divers amateurs. — « Le
Triomphe » a été réimprimé en 1540, à Paris, in-16,
44 feuillets, et cette seconde édition n'est guères moins
rare que la première ; mais l'ouvrage se trouve inséré
dans la collection « d'Anciennes poésies françoises » ,
publiée par M. A. de Monlaiglon, t. IV. — M. Paul
Lacroix a émis la conjecture que Rabelais pouvait bien
être l'auteur de cette singulière facétie. Le « Manuel du
Libraire » art. Le Maire, entre dans de longs détails au
sujet des deux éditions.
+ INVENTEUR DU CLAVECIN ÉLEC-
TRIQUE (F) [Le P. J. de la Borde, S. .1.]
Découvertes des plus fameux problèmes
de la géométrie sublime, la quadrature du
cercle et la section de l'angle, par — .
Mayence, 17G8, in-i.
-f- lOX [Auguste IIus].
Les Alpes illustrées à la fin du xviii" siè-
cle et au commencement du xix^ siècle,
ou trois penseurs nés au pied des Al-
pes et devenus célèbres à Paris, par — .
Paris, 1817, in-8, 8 p.
-I- I. P. (Fr.) [docteur en théologie
Frère Jean Pigenat].
Aveuglement et grande inconsidération
des Politiques, dits Maheutres, qui veulent
introduire Henry de Bourbon à la couronne
de France. Paris, Thierry, 1592, in-8.
P. L.
-H I. P. C. (mcssire) [Jean-Pierre Camus,
évoque de Belley].
3i3 1. P. C. E. DE BELLEY
IKEN^EUS
344
I. Panégyrique de la mère de Dieu, par
— , nomme par Sa Majesté à l'évéché de
B. (Belley). Paris., Chappekt, 1608, in-12.
C'est le premier ouvrage imprimé de ce fécond écri-
vain. 11 a élé reproduit dans ses « Diversilez », tom. X,
pag. 390.
II. Traité de la pauvreté évangélique, par
— . Bexaiiçon, Jean Thomas, 1634, in-8.
+ 1. P. C. E. DE BELLEY [Jean-Pierre
Qmus, évèque de Belley].
L'Ecole de perfection", tirée de quelques
leçons spirituelles faites par — . Paris, 1640,
in-1^.
+ 1. P. D. B. C. D. P. G. P. D. M. L.
M. D. F. E. X. [Jonathas Petit de Berti-
GNv, ci-devant prévôt général de messieurs
les maréchaux de France en Xaintonge].
L'Anti-Hermaplirodite, ou le secret tant
désiré de l'avis proposé au roi pour répa-
rer tous les désordres du royaume, tant , C
par la disposition des jours divers en deux
semaines, par lesquelles on connoistra la
vérité de tout, par — . Paris, Berjon, 1606,
in-8.
Voy. le Dict. de Prosper Marchand, au mot .v.nti.
-h L P. D. M. [Jacques Peletier, du
Mans].
L'Art poétique de Quint-Horace Flacce,
mis en vers françois, par—. Paris, lo4o,
Jn-12.
-f- 1. P. T. [Jean Passerat, troyen].
L'Adieu à Phœbus et aux muses, avec
unerimeàBacchus. Prtrw.B.Prerosf, loo9,
in-4.
Ce morceau a reparu sous un autre tilre : k Contre
Phœbus et les Muses » dans le « Recueil des œuvres
poétiques de Passerai». Pai'is, 1606, in-8.
Sur Passerat on doit consulter « La Croix du Maine»,
les travaux de M. Sainte-Beuve et un opuscule de
M. L. Lacour; « i. Passerat, chapitre inédit d'un de
ses ouvrages... pour servir de suite aux éditions les
plus complètes de la Satire Ménippée » ; Paris, 1856,
br. in-8, à 60 exempl. G. M.
-1- IRBEL (J.-V.) [Liber].
Les Pantagruéliques, contes du pays ré-
mois (composés) sur la copie originale, par
— . Paris, Panckoucke, 1854, in-18, 1 vol.
1^9 p. et 1 ft pour la table; ce volume,
divisé en six livres, contient 64 contes en
vers; il a été tiré à 100 exemplaires et
n'est point entré dans le commerce .
Transcrivons un passage de l' avant-propos ;
L'ouvrage que nous offrons à nos amis a été composé
en entier dans le courant de deux années comme délas-
sement et simple jeu d'esprit, avec la collaboration de
joyeux compagnons aimant à passer ensemble leurs
soirées, et à la fumée du cigare et de la tasse de thé
assez fréquemment renouvelés.
Nous avons fait en sorte que celte édition, donnée à
nos frais et dépens comme à nos périls et risques, soit
tirée à 100 exempl. sur beau papier vergé de Hollande,
en caractères neufs ou à peu près et assez gros pour que
les myopes puissent la lire sans lunettes pour leur
satisfaction et plus encore pour la nôtre. Quant aux
aveugles, après y avoir mûrement réfléchi, ils pourront
se faire lire ces contes, qui parleurs épouses, qui par
leurs sœurs, ou à défiut par leurs chambrières, de façon
enfin à les savoir par cœur et réciter couramment au
besoin. L L.
Paris, l""- août 1854.
-hl. R. D. L. [Jean Ric.utd].
Discours du massacre de ceux de la re-
ligion réformée fait à Lyon par les catho-
liques romains, le 28*= du mois d'aoust et
jours suivants, lo72-lo74. Sans nom de
ville ni d'imprimeur, in-8.
Ce discours est précédé d'une épitre dédicatoire de
18 pages datée de Montauban, le premier jour du cin-
quième mois après les massacres, ayant en tète cette
suseription : k A. M. .\nt. Pauc. Clau. dominiq. R.
ses bienajTiiez frères I. R. D. L. désire paix et toute
bénédiction en Jésus-Christ » . Ricaud était ministre à
Lyon ; il fut sauvé du massacre par le seigneur de la
Mante, gouverneur de Lyon, qui lui procura un asile
dans la citadelle. Voir dans les « Lettres lyonnaises »,
1824-1826, une lettre de M. A. Péricaud. 11 existe une
autre édition de ce discours, publiée également en 1574,
et il en a été donné une réimpression à Lyon en
1847 (J. Nigon, in-i2, 57 pages) mise au jour par
P. -M. Gonon. Voir le « Manuel du Libraire », 5«édit.
t. II, col. 748.
-+- 1. R. D. L. [Jacques Rou.ssix , de
L}on ■?] .
Guisiade, tragédie nouvelle, en laquelle
au vray et sans passion est représenté le
massacre du duc de Guise (par Pierre
Mathieu). Lyon, 1389, in-8. — Troisième
édition. Lyon. lo89, in-8 avec le nom de
l'auteur.
L'épître dédicatoire de cette pièce, au duc de
Mayenne, est signée des lettres I. R. D. L. Les conti-
nuateurs du P. le Long, t. 2, n" 18842, croient que
Mathieu s'est caché sous ces initiales. Mais il est bien
plus probable qu'elles désignent Jacques Roussin, de
Lyon, imprimeur de la pièce. Voyez la » Chasse aux
bibliographes, » par l'abbé Rive, p. 193.
Cette tragédie a été réimprimée avec beaucoup de
notes dans le troisième vol. du « Journal de Henri III »,
Paris, 1744, 5 vol. in-8. A. A. B— r.
Le I' Manuel du Libraire » indique en détail quatre
éditions différentes de cette tragédie.
Une réimpression de la troisième édition a été faite
en 1744. Elle est augmentée d'une pièce de vers inti-
tulée la « Double Tragédie ». 0. B— r.
IREX^US (Philopater), pseiid. [Richard
Belixo].
Vindiciarium catholicorum Hiberniae,
authore Philopatro Irenseo ad Alitophilum,
libri duo. Parisiis, 1630, in-8.
-j-Vùlume rare, intéressant pour l'histoirede l'Irlande,
et fort recherché en .\ngleterre. Lowndes indique deux
autres ouvrages de Beling sur le même sujet. Le der-
nier, publié après la mort de l'auteur, à Paris, en 1655,
renferme sa biographie.
345
IREN^US
ISIDORUS MERCATOR
346
IRENjEUS (Paulus), pseudonyme [Pierre
Nicole].
Causa Janseniana, sive fictitia hœresis,
sex disquisitionibus à Paulo Iraeneo, tbeo-
logicè, Jiistoricè, explicata et explosa. Ad-
juncti sunt super eâdem materiâ alii trac-
tatus et epistolae (edente Ant. Arnault).
Coloniœ, 1(382, in-8.
IRÉNÉE (François), pseudonyme [Jean
Macé, de Rennes, en religion le P. LÉo\
DE Saint-Jean, carme].
Sentiments sincères et charitables sur
les Questions de la prédestination et de la
fréquente communion. Paris, 1643, in-i
et in-8.
Œuvres du docteur ArnauUl, t. XXM, Préface histor.
et critique. A. A. I! — r.
IRENICUS (Erasmus), pseud. [Antonius
Brun].
Bibliotheca Gallo-Suecica, sive syllabus
operum selectorum, quibus Gallorum Sue-
corumqiie hâc tempestate belli profe-
rendi, pacis evertendœ studia publico exlii-
bentur, auctore Erasmo Irenico. Ulopiœ,
apud udonem neminem , vice ubique , ad
insigne veritatis, hoc anno {Parisiis, 1612),
in-4.
L'imprimeur fut condamné au fouet, par arrêt du par-
leuieut de Paris. Voy. la « Bibliothèque liistor. de la
France, t. II. n» 28734. A. A. B-r.
-|- C'est un catalogue de livres imaginaires.
-f- Autre édition, nuper additis illustrior. Petit
in-i de 4 feuillets non cliiffrés et 24 pages, sur très-
mauvais papier. 0. B — r.
IRNER, pseudonyme [Louis-Henri Mar-
tin],
En société avec M. Félix [Davin] : Wolf-
thurm, ou la Tour du Loup, histoire tyro-
lienne. Paris, Cor réard jeune, 1830, SVol.
in-12.
-f- ISAIE.
Il s'est conservé sous le nom de ce prophète un
« Livre de la vision d'Isaïe » , dont le texte n'est parvenu
qu'en éthiopien. Une traduction française a été insérée
dans le « Dictionnaire des apocryphes », publié par
M. l'abbé Migne (lom. I, col. 647-704).
-t- I. S. D. D. [de Dampierre].
L'Ecole pour rire, ou la Manière d'ap-
prendre le françois en riant, par le moien
de certaines histoires choisies, plaisantes
et récréatives, par — . Francfort, 1670,
pet. in-12.
+ ISID. B. [Bourdon].
Voy. 1. B., II, col. 324 f.
ISIDORE (saint), archevêque de Séville,
apocr. [Ambroise Autpert, abbé].
Le Combat des Chrétiens, trad. du latin.
Paris, 1676. in-12.
C'est la traduction du traité intitulé « De tonflictu I
Tirtulum et vitiorum » qui se trouve dans l'appendice
du t. IV de saint Augustin, édition des Bénédictins,
quoiqu'il ne soit pas de ce père de l'Eglise.
Le traducteur anonyme l'a attribué à tort à Isidore
de Séville. A. A. B— r.
ISIDORE, prénom sous lequel il existe
des parts de pièces de théâtre imprimées
de cinq auteurs contemporains différents :
MM. Baron, Belle, Berny, Courville et Si-
mart. Pour l'indication"^ de ces parts de
pièces, voy. la « France littéraire » à cha-
cun de ces cinq noms.
ISIDORUS MERCATOR, vel Peccator
[S. Isidore, de Séville].
Tomus primus quatuor conciliorum ge-
neralium — quadraginta septem concilio-
rum provincialium authenticorum — de-
cretorum sexaginta novem pontihcum ab
apostolis et eorumdem canonibus usque ad
Zachariam primum, Ysidoro (llispalensi)
authore. (Seu potiiis, post Ysidorum, Ri-
culfo episcopo Moguntino colligente, in lu-
cem editus studio et labore Jacobi Merlini).
— Tomus secundus (curante eodem Jac.
Merlino). Parisiis, 1524. 2 vol. in-fol.
Je suis très-porté à croire, avec l'abbé de Feller
dans son « Dictionnaire historique », que le fameux
Isidore Mercator ou Peccator est le même que celui dont
il est question ici ; par humilité il prenait le nom de
Peccator, dont par erreur les copistes auront fait Merca-
tor. En effet, on n'a jamais pu avoir aucune notice sur
ce prétendu Isidorus Peccator. On ne connaît que sa col-
lection des « Décrétales »; et comme cette collection est
originairement et fondamentalement celle de saint Isi-
dore de Séville, il n'est pas raisonnable de supposer
un Isidore différent de ce saint et savant évèque.
V. la dissertation de La Sema Santander, qui a pour
titre : « Prœfatio historico-critica in veram et genui-
nam collectionem veterum canonum Ecclesia^ Hispana;,
à Divo Isidore Hispalensi metropolitano , Hispaniarum
doctore primiim, uttraditur, adornatam, consequentibus
deindè seculis ab Hispanis Patribus auctam, è pluri-
bus ms. codd. erutam, studio et operâ Andréa; Burriel,
Soc. Jesu, quam accurantissimè exscriptam varianti-
busque lectionibus ornatam possidet Carolus de la .Serna
Santander, Bibliotheca; publica; Bruxellensis custos.
iyrî(.Te//(S, 1800, in-8. A.-A.-B.-r.
-(-Ce nom rappelle une des suppositions les plus con-
sidérables qui se soient jamais produites ; on attribué à
ce personnage, qui vivait, dit-on, au huitième siècle,
et dont l'existence n'est nullement prouvée, la forma-
tion d'un recueil de decretalia contenant des lettres
supposées de presque tous les papes, depuis saint Clé-
ment jusqu'à saint Grégoire le Grand. Quoique leur
fausseté soit évidente, la critique était si peu avancée
au moyen âge, qu'on n'hésita pas à regarder comme au-
thentiques toutes ces pièces forgées à plaisir, et conte-
nant les maximes les plus favorables aux prétentions
les plus exagérées de l'ultramontanisme.
Le protestant Blondel les combattit vivement dans son
« Pseudo-Isidorus et Turrianus vapulanles », Genève,
IG28, in-4''.
Voir Fleury, « 2^ Discours sur l'histoire ecclésias-
tique. »
Après avoir été insérés pour la plupart dans le « De-
347
ISK.VKDER
I. W.
3i8
crelum » de Gratien, c«s documents ont été inipriniés
à part en 1524, à Paris, et plusieurs fois depuis. On
en trouve une analyse étendue dans le tome VIII de
« l'Histoire des auteurs ecclésiastiques », par dom
Ceillier.
+ ISKAXDER [Alexandre Hertzen ou
Herzex].
Écrivain politique russe et romancier, né à Moscou
en 4812. Adversaire déclaré du czar, il est établi à
Londres. Voir les titres de divers de ses ouvrages dans
le « Catalogue général de la librairie française » , par
M. Otto Lorenz, tome II, p. 591.
Voir sur cet écrivain la « Correspondance littéraire » ,
tome W, page 220. Iskander , en russe, signifie
Alexandre.
ISLE (de L') Voy. de l'isle.
ISLY [le maréchal Bugeaud, duc d].
De la colonisation de l'Algérie. (Ecrit
rédigé par Petrus Borel.) Paris, A. Guijot,
1847, in-8 de 9o pag.
+ ISMAEL BEN ABRAHA3I (R.) [Etien-
ne Fourmom].
Lettre de — , juif converti, à M. l'abbé
Houteville, sur son livre intitulé : « la
Religion chrétienne prouvée par les faits ».
Paris, Thiboust, iT2'2, in- 1:2.
+ ISOLE (Louise d') pM°"= Riom].
Après l'amour, (poésies). Paris, A. Le-
merre, 18G7, in-12.
4- ISRAËL! (le prince d") [Auguste Lan,
agréé].
Essais du — . Paris, 1846, in-12.
Voy. « France littéraire », t. XI, p. 216.
ISRAÉLITE FRANÇAIS (Un), auteur dé-
guisé'[Michel Beur].°
Abrégé de la Bible et Choix de morceaux
de piété et de morale à l'usage des Israé-
lites de France. Paris, F Auteur, Baudoin,
1820, in-12.
-+- ISRAÉLITE FRANÇAIS (Un) [Jacob-
Samuel POLAC].
Lettre d' — à M. de Muller, conseiller
de S. M. l'empereur de Russie. [Paris,
1822), in-8, 31 p.
Critique de la « Notice sur l'état des Israélites de
France » (par Coquebert de Monlbret), 1821, in-8.
+ I. T. [Jean Tournet, avocat].
Notice des bénéfices de France, par — .
Paris, 1621, in-8. V. T.
-f-ITALIEN (Un) [le marquis Trivulzio.
de Milan].
Lettre d'— à M. de Chateaubriand, au-
teur de « Buonaparte et les Bourbons »
(en italien et en français). Paris, I8I4,
in-8.
-h ITTJRBIDE (don Auaustin), empereur
du Mexique (fusillé le 19 juillet 1826).
L'illustreJPortugais, ou les Amants con-
spirateurs, par — , traduit de l'espagnol
en français par Jarmini Almerte. Paris,
1823, 2 vol. in-12.
Ce roman, au-dessous du médiocre, est donné comme
ayant été composé par l'ex-empereur pendant la traversée
qu'il fit, en 1823, da Mexique en Italie; mais c'est
une supercherie qui trompa peu de monde; l'auteur vé-
ritable n'est pas connu.
Les » Mémoires autographes » d'Iturbide, publiés
en anglais par M. J. Quin, et traduits en français par
M. Parizot {Paris, 1824, in-8) sont d'une authenti-
cité très-discutable.
-f- 1. V. [Jacques Veyras].
Traité du tabac, ou Nicotiane, etc., par
Jean Néander; traduit du latin, par — .
Lyon, Vincent, 1626, in-8.
+ 1. V. [le P. Jean de Vigxancourt].
Les vies des grands capi taines de la Grèce,
de Cornélius Nepos, traduites en français
par le P. —, de la C. de J. Seconde édi-
tion. Paris, 1636, in-8.
Une troisième édition, de même date, porte le nom
de l'auteur. 0. B — r.
+ I. V. CLERM. [Isaac Villevaut].
Discours mémorable du siège mis par
César devant Gergovie... et de la mort de
Vercineétorix, recueilli de divers auteurs.
Paris, P. Ramier, 1589, in-8.
Livre rare ; voir le « Manuel du libraire », V, 1243.
-H L V. E. [Juste Van Effen].
Les Petits Maîtres, comédie. La Haye,
1709, in-8.
Catalogue Soleinne, n" 1713.
+ IVEL, anagramme [David Levi Al-
varès].
Des poésies publiées sous ce nom ana-
grammatisé.
-r- 1. V. L. [Jean de la Taille].
Histoire des singeries de la Ligue, con-
tenant les folles propositions et frivoles
actions usitées en faveur de l'autorité
d'icelle, en la ville de Paris, depuis l'an
Io90 jusqu'au 22 mars 1394, par — . 1393,
petit in-8, fig.
Il existe deux autres éditions sons la date de 1595
et une avec celle de 1590. Le « Manuel du libraire »,
t. III, col. 179, entre à cet égard dans de longs dé-
tails ; cet écrit a été reproduit dans les « Mémoires de
la Ligue ». t. V, et dans les édit. en 3 vol. de la
« Satyre Ménippée », t. ler.
+ IVOI (Paul d') [Charles Deleutre].
Cet écrivain a publié successivement des chroniques
parisiennes dans « l'Estafette », le « Courrier de Paris »,
le .( Figaro », la « Patrie » et « l'Indépendance
Belge. »
-h I. W, [J. Waesberghe].
Recueil et eslite de plusieurs belles
349
X.
I. z.
350
chansons joyeuses, honnestes et amou-
reuses. Anvers, 1576, petit in-12.
Le libraire Waesberghe a signé l'épitre dédicatoire
de ce recueil, dont la table a été rédigée par L. de
Walcourt, lequel a signé un sonnet inséré au folio 3.
Voir le « Manuel du Libraire », t. V, col. 1402.
I. X., ps. [.T. -P. TnÉNOT, auteur d'ar-
ticles de beaux-arts dans divers journaux].
IXIXIUS, ps., [S' Gravesande, auteur
de notes dans le « Chef-d'œuvre d'un in-
connu )) de Saint Hyacinthe].
-h I. Z. [Edelestand Pontas du Méril,
philologue érudit, né à Valognes].
Articles, sous ces initiales, dans le u Na
tional du Calvados », 1843-1844.
-h J. (le s"^) [JoBÉ].
Q. F. Horace , première partie. i?oMen,
la veuve d'Antoine Maurry , idSa , in-]:2.
Ce volume, qui contient la traduction en vers alexan-
drins des dix-buit premières odes d'Horace, est très-
rare. Il a échappé même aux recherches de l'abbé Gou-
jet. Aussi est-ce probablement au silence qu'il a gardé
sur ce livre qu'il faut attribuer celui des auteurs qui,
s'occupant après lui de l'ami de Mécène, n'ont, pour la
plupart, puisé leurs renseignements que dans sa « Bi-
bliothèque françoise ». Catal. Duputel.
H- J. [Jubé, curé d'Asnières],
Jansenius pour et contre, touchant les
matières de la grâce, par — . Paris, 1703,
in-12.
Ce livre fut supprimé. A. A. B— r.
-|- J. [Jault].
Pneumatopathologie, ou Traité des ma-
ladies venteuses, traduit du latin de Com-
balusier, par — . Paris, Dehiire l'aîné.
1754, 2 vol. in-12.
-I- J. [.Tabineau].
Réponse de— à M. M*** (Maultrot), re-
lativement à l'opinion de M. Camus. 1791,
in-8, 50 p.
4- J. (M""') [MiLLON Journel].
Les Enfants du vieux château, par — .
Paris, 1810-1818, 40 vol. in-18.
Réimprimés avec le mom de l'auteur.
-+- i. (M. Gustave) [Jal].
Mes visites au musée royal du Luxera-
bourg, ou Coup d'oeil critique de la galerie
des peintres vivants. Par — . Paris, Lad-
vucat, 1818, in-8, 8 f ,
-\- J. [Louis-François Jauffret, né à La
Roque-Brussane] .
Fables, contes et autres articles dans la
« Ruche provençale », recueil estimé dont
il a édité les quatre premiers volumes
[Marseille, 1819-22, G vol. in-8).
Un jeune érudit vient de publier une notice, travail
intéressant et consciencieux, sur ce savant et ce littéra-
teur trop peu connu, qui fut l'ami des Jussieu et des
Cuvier et le rival heureux de Berquin et de Florian.
V. « Notice sur J.-Fr. Jauffret » ; Marseille, 18G9,
in-8o, avec portr. G. M.
-)- J. (Henri), compositeur [Henri Ja-
dor].
Dialogue entre une presse mécanique et
une presse à bras, recueilli et raconté par
une vieille presse en bois, enrichi de notes,
par — . Paris, 1830, in-8.
+ J. (l'abbé).
Oraison contre le choléra, par — . Caen
Chalopin, 1832, 1 p.
Si nous mentionnons cette petite pièce, c'est que ses
auteurs, compositeurs d'imprimerie, avaient eu l'idée
de la faire passer sur le compte de l'abbé Jamct, fon-
3ol
352
dateur du Bon Sauveur pour les sourds-muets, à Caen,
ancien recteur de l'académie de Caen, et qui jouissait
dans cette ville d'un grand Ci-i'dit. Elle eut en elTet un
certain débit, grâce à cette supercherie assez inuoiviile.
Une revue littéraire, qui s'imprimait à Caen, « l'Étu-
diant », p. 50, fit allusion à l'incident dans des vers
anonymes dont Bétourné aurait pu réclamer sa part,
comme il en avait eu une dans la fabrication de
« l'Oraison >, .
Le choléra!... j'ai cru ressentir des coliques!
Mais bah ! n'a-t-on pas fait des prières publiques ?
Et moi-même je puis vous octroyer encor
Une prière ad hoc qui vaut son pesant d'or.
Prenez! Elle guérit, par sa vertu divine.
Le choléra, la gale, et détruit la vermine!
C'est uu présent, Messieurs, que l'on vous fait à tous.
Puisque nous le donnons... — Pour combien?... —
[pour deux sous !
L'abbé Jamet, né à Fresnes (Orne), en 1762, mourut
à Caen en 1845. Il a laissé plusieurs ouvrages.
L. D. L. S.
+ J. [.I. Jarrin, ancien ingénieur du
cadastre du département de l'Ain, né en
Bourgogne].
Instruction populaire sur les nouvelles
mesures à Tusage du département de
l'Ain. Bourg. Bottier, 1839, broch. in-8.
« Sirand, Bibliogr. de l'Ain ».
J., auteur déguisé [l'abbé Jules Morel].
Compte-rendu de l'ouvrage de ^J. de
Falloux sur 'e pape Pie V. — Article in-
séré dans le « Journal de Maine-et-Loire «
du 10 mai 1814.
L'abbé insiste sur Marie Stuart et la défend d'avoir
été aveugle dans ses passions.
■+- J. (D") [le docteur Jousset, médecin
àBellême (Orne), auteur de beaucoup de
notices, principalement archéologiques ,
sur cette ville et les environs, auxquelles
il a mis son nom].
De nombreux articles signés de ces initiales dans
divers journaux de l'Orne et d'Eure-et-Loir.
L. D. L. S.
+ J** [J.-B. JouRD.\N, de Marseille].
I. Le Guerrier philosophe, ou Mémoires
de M. le duc de**, contenant, etc., par — .
La Haye [Paris], 1744, 4 parties en 2 vol.
in-12.
II. Les Amours d'Abrocomeetd'Anthia,
histoire éphésienne, trad. de Xénophon
par M. — . S. /., 1748, pet. in-8, frontispice
gravé et Gg.
Outre la trad. anonyme publiée avec le titre « d'Ephé-
siaques », sous deux dates différentes qu'indique le « Ma-
nuel » (t. V, col. 1502), on a encore du joli roman
de Xénophon d'Ephèse une traduction qui forme le
t. XI de la K Collection des Romans grecs « {Paris
1822,in-lG). G. M.
+ J*** (l'abbé) [l'abbé Armand P. J.4c-
QuiN, mort historiographe du comte d'Ar-
tois vers 1780].
Entretiens sur les romans, ouvrage mo-
ral et critique. Paris, Duchesne, 17oo,
in-12.
Jacquin en attribue l'invention aux Egyptiens.
-H J*** l'aîné [Jamet].
Lettre de — à M. le chevalier de P***
(Pacaroni), auteur de « Bajazet 1 », sur la
métaphysique et la logique. Paris, 7 avril
1742. ih-12, dans le « Conservateur »,
septembre 1737.
-I- J*** [Jefferson].
Observations sur la Virginie, par M. — .
Paris, 1786, in-8, carte. " G. M.
-f-J*** [Jardin].
Le Déjeuner des volontaires, scène pa-
triotique (en prose), mêlée de musique.
Paris, an II (1794), in-18, avec musique.
-t- J*** [JOLVCLERC].
Cours complet et suivi de Botanique,
rédigé sous les formes et dans les termes
les plus clairs, par — .Lyon, an III (1793),
in-8. V. T.
+ J*** [JOURGXIAC DE SaINT-MÉARd].
Voy. B., I, 420 e.
-+- J... (M. de) [de Jullian].
Souvenirs de ma vie, par — . Paris, Mas-
son, 1813, in-8.
L'auteur publia à Bruxelles, en 1817, une suite de
ces souvenirs, sous le titre de « Considérations politiques
sur l^s affaires de France et d'Italie pendant les trois
premières années du rétablissement de la maison de
Bourbon sur le trône de France » . A. A. B— r.
+ J*** (M. labbé) [P. F. Jamet, mort
en 1843].
L'Homme heureux dans toutes les situa-
tions de la vie, ou les Aventures de Mis-
scno, poëme portugais du P. Th. de Al-
me\da, trad. par —. Caen, 1820, 2 vol.
in-Ï2.
-[-L'original portugais parut à Lisbonne en 1786; il
en existe plusieurs traductions espagnoles.
-f- J*** (le général) [Jomini].
Précis historique et militaire de la cam-
pagne de 1813, pour servir de supplément
et de rectification à la « Vie politique et
militaire de Napoléon racontée par lui-
même », par — .Paris, Anselin et Laguio-
nie, 1827, in-8, 284 p.
Ce volume, qui forme le chapitre XXII de l'ouvrage
auquel il fait suite, n'a été publié qu'en 1832.
-I- J**** (le citoyen) [Jolvclerc].
Apologie des prêtres mariés, ou abus
du célibat prouvé aux prêtres catholiques,
par — . Paris, an VI (1798), in-8. V.T.
+ J [Jourdai.n, inspecteur des fo-
rêts et des chasses du roi].
Lnsillage des grains, ou Mémoire sur
3.j3
.lACOB SAMUEL
354
leur conservation. Paris, Huzard, ISll),
in-8, 50 p.
4- J [de Jolimont].
De la nouvelle salle d'opéra, par — .
Pam. 1821, in-8, fig. G. M.
-1- J [Jacquin].
Fastes françois, par — . Paris, Héris-
sant. 1747, in-16.
+ J (M.) Jansen.
Voyages dans la Péninsule occidentale
de l'Inde et à Ceylan, traduits du hollan-
dais (de J. Haafner). Paris, 1811, in-8.
+ J. A. [Jean Armand, dit Mlstai'iia,
turc de nation].
Voyages d'Afrique faits en 1(J29 et Ki;!!),
sous la conduite du commandeur de Ka-
rilly^ es côtes occidentales de Fés, Maroc,
Salle, avec des observations par — . Pa-
ris, 1631, in-8.
Calai, manuscrit des Barnabites. V. T.
4- J. A. [Jean Aymon].
Tableau de la cour de Rome, dans lequel
sont représentés au naturel sa politique et
son gouvernement sjtirituel et temporel,
par le sieur — . La Haye, 17(17, 17::^(i,
1729, in-12.
H- J. A. [Jean Arnd].
Quatre livres du vray christianisme de
J. A., traduits en françois et dédiez à S. E.
Mgrl'archev. de Paris. Paris, Montalant et
Cuvelier^ 1725, 3 vol. in-8.
L'auteur est Jean Arml, luthérien, de Lunebourg,
mort en 1021, et c'est le comte de Zinzendorff qui
dédie cette traduction au cardinal de Noailles . La dé-
dicace ne fut point agréée, et les libraires n'ont point
eu la perniissiou de vendre l'ouvrage, dont l'édition est
étrangère. Du Pin en marque plusieurs éditions alle-
mandes, t. IV, de sa « Table générale ». A. A. B— r.
J. A***"^, ps. [Abel Hur.o].
Les Tombeaux de Saiiil-Dcnis, ou Des-
cription historique de cell.' alib;i\cc(''li'hii',
des monuments qui v sont ii'iilcniu's ci de
.son riche trésor; siii\ ic (hi ilécil de la vio-
lation des tombeaux en 17!):!, ilr délails
sur les restaurations de l'église en 180li et
dejuiis INI !• ; de Notices sur les rois et les
grands Iidiuiirs qiii y ont été enterrés, et
sur les cérémonies funèbres cpii y ont eu
lieu ; et précédée de la Descriplion des
cérémonies usitées aux obsè([ues des rois
de France, et de la Relation des funérailles
de Louis XVIII. Paris, F. M. Maurice,
1823, in-18, avec 6 gravures.
J. A , ps. [J.-A.-M. d'Auuévilli;].
Voy. A , 1, col. li.'J2.
-4- JAR*** [.Iabineau, cx-doctrinaircj.
Exposition des principes de la foi calho-
r. II.
lique sur l'église, recueillis des instructions
familières de — . Paris, Leclere, 1792,
in-8.
-4-J. A. C. [Clos].
Notice historique sur Sorèze et ses en-
virons, suivie d'un voyage au dedans et
au dehors de la montagne de Causse;
par — -, membre correspondant de la So-
ciété des Antiquaires de France. Toulouse,
Bonichet cadet, 1822, in-8.
JACOfi, avocat en parlement, ps. [A. de
MONÏFLEURV].
Le Mariage de rien, comédie en un acte.
Paris, imÔ, in-12.
J ACOR, de l'Académie royale de musique,
ps. [l'abbé Roussier].
Méthode de musique sur un nouveau
plan. Paris, 1709, in-8.
Note mss. d'un contemporain. A. A. B— r.
JACOR (le P. Thomas), prieur des Domi-
nicains de la rue du Rac, ps. [le P. Rern.
Lambert, dominicain].
Essai sur la jurisprudence universelle.
Paris, V" Desaint, 1779, in-12.
On lit dans le privilège le nom du père Jacob, prieur
des Dominicains de la rue du Bac ; mais l'ouvrage est
certainement du père I-aniln-rl, ipii le cinniiosapour servir
d'introduction aux (Kinirs du i liiiiKrlii'r d'Ai^ucsseau.
Suivant de bons cnluiiirs, raiilrin- .Inuuvre avec
plus de succès ([ue la plupart des publicistes et des idii-
lisoplies le londemenl de la loi naturelle. Aucun ou-
vrage peut-être ne fait mieux connaître les méprises
des philosophes anciens et modernes sur cet imposant
objet. L'élégance du style s'y trouve unie à la force des
raisonnements. A. A. B — r.
JACOR (le bibliophile) , ps. [Paul La-
croix, né à Paris en 1807].
Pour la liste des nombreux ouvrages
publiés sous ce pseudonyme, voyez les
tomes IV et XI de « la France littéraire »,
à Lacroix.
-(-Le calai, de la librairie française, ISiO à 18C:.,
publié par M. Ullo Lorenz, énumèie, lom. 111, p. dU5,
05 réimpressions ou i)ulilicalions nouvelles de Jl. La-
croix.
JACOR, |>s. [JoLv].
Le Juif-Errant. Mystification fantastique
en trois tableaux ," représentée sur le
théâtre des Folies-Dramati(pics, le 25 oc-
i tobre 1834. Paris, Marchant. 1834, in-8
I de 10 pag.
! Le M. Joly, auteur de celle parodie, doit être M. Vic-
tor-Vincent Joly, de Bruxelles, le même qui, en 1845,
a publié une critique ultramontaine du roman célèbre
de M. Eugène Sue, sous ce litre ; « Des Jésuites, et
quelques engouements littéraires à propos du Juif-Er-
rant >i. Bruxelles, Laiulois, in-8. 180 p.
-+- JACOR SAMUEL (Jacob-Samuel Pc-
j lac).
12
35r.
lACOBINS
JACQUET
356
Un mol À M. Michel Berr. Paris, 18-2 i,
in-8, 20 p.
Voy. t Fiance littéraire », t. XI, p. iTS.
JACOBINS (des), aut. dég. [F. Chabot,
député à la Convention, et autres].
Journal populaire, ou le Catéchisme des
Sans-Culottes, ouvrai^'c sur l'éducation et
l'instruction. Paris, 1792, 12 n°' in-8.
+ JACOBV (André) [Symphorien Vau-
DOUÉ].
I. De la liberté de l'Eglise, à propos de
l'enseignement. Lettres à iMM. les députés.
1846, ïn-18.
U. Liberté d'enseignement. Les nou-
veaux Montanistes au collège de France.
ISii, in-12.
L'auteur a été, eu 1848, memlire de l'Assemblée
constituante.
-^JACQUELIN (Jacq.-André) [de Bouu-
BON-CoNTl].
L Le sang des Bourbons, galerie histo-
rique des rois et princes de cette famille
depuis Henri IV jusqu'à nos jours. Paris,
1820, 2 vol. in-i.
II. Les Bourbons martyrs, ou les au-
gustes victimes (publ. par Jacquelin). Pa-
ris, 1821, in-8.
Ces deux ouvrages furent imprimés aux frais de la
cour.
JACQUES d'Autun (le R. P.), nom. de
religion [Ciieva.nes, prédicateur capucin].
La Conduite des Illustres pour aspirer à
la gloire d'une vie héroïque ; par le K. P.
J. b. P. C. Paris, Sottbron, 1659, in-i. —
3'édit. 166 i.
.lACQUES (le Cousin). Voy. Cousin
Jacques (le).
-4- JACQUES [Jacques Demogeot, né en
1808].
Contes et causeries en vers. Paris, 1862,
in-12.
JACQUES BONHOMME, jw.'f. [Ange Blaise,
neveu de M. de La Mennais, aujourd'hui
directeur du Mont-de-Piété].
I. Jacques Bonhomme. Le bon sens du
peuple sur les absolutistes. Rennes , de
l'imp. de Marteville, 1832, in-8 de 8 pag
II. Jacques Bonhomme aux représen-
tants de la nation. Bennes, de l'imp. de
Marlevillc, 1832, in-8 de S jiag.
III. Oi)inion d(> Jac([ues Bonhomme sur
l'élection d'un député à Beaune. Dijon, de
l'imp. de Doiiillier, 183 i. in-8 de 16 pag.
IV. La Civilisation, satire, suivie d'une
Notice critique sur la poésie moderne, par
Jacques Bonhomme. Paris, de l'imp. de
Gratiot, 1839, in-8 de 16 pag.
V. Du Recensement, par Jacques Bon-
homme. Paris, de l'imp. de Lanfje-Lcvij,
1841, in-16 de 64 pag.
Cet opuscule fut saisi et lit condamner son auteur à
l'emprisonnement.
VI. Jacques Bonhomme à ses descen-
dants; manuscrit de l'autre monde décou-
vert au centre d'un aérolithe tombé du
ciel dans la plaine des Vertus, le l''' avril
1842. Paris, de l'imp. de Blondeau, 1842,
in-8 de 24 pag.
+ JACQUES DE SAINT-DOMINIQUE
(le P.) [Charles Maison].
Voy. aux Anonymes, Dénonciation apologétique tou-
chant...
+ JACQUES LE MINEUR (Saint), au-
teur supposé.
Protévangile de — .
Une traduction française de cette production supposée
a paru dans les « Evangiles apocryphes », traduits
par G. Brunet, Paris, 1849, in-lâ; elle est accom-
pagnée de notes, et elle a été reproduite dans le t. I"
du « Dictionnaire des apocryphes », publié parM.l'abhé
Migne. Le texte grec a été publié par J.-Ch. Thiîo
d'après divers manuscrits; des traductions latines existent
dans divers recueils.
-fJACQUESLE VRAY [Charles Duguer-
ROis, né à Troyes en 1817].
Au pied du grand escalier. 1854, in-18.
-^ JACQUES SINCÈRE [ Camille De-
bans].
Des articles dans divers journaux.
Le .< Catalogue général » de M. Otto Lorenis, indi-
que deax ouvrages de ce littérateur, né en 1833, mais
celte liste succincte pourrait être augmentée.
-^.TACQUliS SOUFFRANT [Louis Ul-
BACii, né à Troyes en 1822].
Devenu en 1848 rédacteur en chef du « Propagateur
de l'Aube », cet écrivain s'adressait à lui-même des
lettres qui étaient censées émanées d'un ouvrier et qui
étaient signées du pseudonyme ci-dessus. Il y répondait
dans son journal. Mis en accusation pour une de ces
lettres, M. Ulbach fut défendu par M. Jules Favre et
acquitté. Cette correspondance a été réunie en un volu-
me publié en 1851.
JACQUET (François), religieux récollet,
et missionnaire apostolique, ps. [Ant. Ak-
NAULD, docteur en théologie].
Les Bibles catholiques détendues contre
les accusations de David Mallebovin, mi-
nistrede l'église wallone de Groningue, etc.
Liège, Simon, Bavât, 1679, in-8.
L'abbé Le Clerc, dans sa Bibllolhêque du Richelel,
s'est livré à bien des conjectures frivoles sur cet au-
teur, puisque l'ouvrage dont il s'agit n'est autre chose
que la réimpression de la « Nouvelle Défense du Nou-
veau-Testament deMons » contre M. Mallet, par le doc-
leur Arnauld. Le libraire y mit un nom imaginaire,
parce qu'il savait que l'ouvrage ne pouvait entrer en
France sous son vrai titre.
Voyez la « Préface historique et critique » qui se
3o7
JACQUOT
.lALIN
3o8
trouve en tète du sepliènie volume de la collection des
Œuvres du docteur Arnauld. Lausanne, 1775 et ann.
suiv., 42 vol. in-4.. A. A. B— r.
JACQUOT, ouvrier forgeron et poète
naturel limousin, ps. [J.-B. Bonaventure
DE Violet d'Epagny].
I. Complainte historique sur le procès
du Glanclier. Paris, Breteau et Picherij,
1840, in-18 de ii pag. — L'Ombre de
M. Lafarge, avec le plaidoyer en faveur
de cet époux infortuné, en IG couplets. —
Œuvre dédiée aux hommes de marteau et
aux hommes de conscience, faisant suite à
la Complainte, etc. Paris, les mêmes, 1840,
in-1 8 de J o pag.
+ II. A propos (en vers) sur l'anniver-
saire de la naissance de Molière. 1842, in-8.
+ J.A. D. [Delaire].
Voy. Ajvuteur non dilettante (Un), I,
295 c.
+ J. A. D*** [Dulaure].
I. Pogonologie, ou Histoire philosophique
de la barbe, par — . Constantinople et Pa-
ris, LeJay, 1780, in-12.
II. Lettre à M*** sur le cirque qui se
construit au milieu du Palais-Roval. Pw-
r/s, 1787, in-8, 15 p.
III. Singularités historiques, ou tableau
critique des mœurs, des usages et des évé-
nements des différents siècles, contenant
ce que l'histoire de la capitale etdesautres
lieux de l'Ile de France offre de plus sin-
gulier, par — . Londres et Paris, Lejaij,
1788, in-I2.
IV. Des divinités génératrices, ou du
culte du Phallus chez les anciens et les
modernes, des cultes du Dieu de Lamp-
saque, de Pan, de Vénus; par — . Paris,
Dentu, an XIV (1800), in-8, 437 p.
Cet ouvrage a reparu en 1825, revu, augmenté et
joint à un autre volume de Dulaure : « Des cultes qui
ont amené et suivi l'idolâtrie ».
-h J. A. D*** [Jean-Achille Deville].
Les Bucoliques de Virgile, traduites en
vers français et accompagnées de notes
sur les beautés du texte, par — . Paris.
Cussac, 1813, in-8.
+ J. A. DE R. [Jules Arnoux-Ri-
vière].
Nouveau Manuel illustré du jeu des
échecs. Paris, I80I, in-I2.
-h J. A. F. 0....M (le doct.) [Jean-Ant.-
Franç. Ozanam],
Origine de la soie et des étoffes fabri-
quées avec cette matière. Lyon (1837),
in-8, 23 p.
-h J.A. G. [Gleizes].
I. Les Nuits élyséennes, par — . Paris,
Didot l'aîné, an IX (1801), in-8.
II. Les Agrestes. Paris, 1805, in-18.
Cet écrivain recommandait la pratique de l'aliraenta-
lion exclusivement végétale ; il en est fait mention dans
l'ouvrage de M. Champfleury, « les Excentriques » , 1856,
p. 193.
-I- J. A. G. D. M. [GontardI.
Cours de chimie de Montpellier (tiré des
discours de Fizes), par — . 1749, in-12,
200 pages.
JAILLOT, ps. [J.-B. Mich. Renou de
CiiEviG.NÉ, plus connu sous le nom de].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. le t. IV
de « la France littéraire », à Jaillot.
4-J.4INIER (L.) [L. BeaufilsJ.
Une destinée, par A. Roche et — . Paris,
Lecointe et Pougin, 1833, 4 vol. in-12.
-H J. A. J. [Jacqiielin].
Histoire des Templiers , ouvrage im-
partial, par—. Paris, Pillot, 1805, in-12,
432 p.
-f- J. A. J. [Jouve, juge à Trêves].
De la morale universelle ramenée à un
seul principe, par — . Paris, Miqneret,
180G, in-8.
-+- J. A. J. D. [Jean-Augustin Juin d' Al-
las].
Les absurdités sociales, ou les Aventures
de Jean-Augustin. Paris, 1845, in-8.
Le i" volume seul a paru; ce roman devait en avoir
quatre.
Voir, sur l'auteur, la « Littérature française contem-
poraine», t. IV, p. 436.
+ J. A. L. [Leleux].
Dictionnaire historique, topographique
et étymologique des rues et monuments
de Paris, guide indispensable du prome-
neur dans cette capitale, par—. Paris, Le-
leux, 1833, in-8.
-h J. A. L (M.) [Lutiiereau].
Opinion d'un bibliophile sur l'estampe
de 1418 conservée à la bibliothèque royale
de Bruxelles, par — . Bruxelles, 1846," in-
fol., 2 pi. fac-similé.
4- J A. L*** [Lambert].
Les Parmentières, stances dédiées à la
mémoire de leur immortel parrain, par— ,
ancien officier dans les armées françaises.
Lyon. 1823, in-18.
-+- JA. L. A. [Jean Laurent].
Passe-partout des curieux. Var— .Paris,
A. Rafflé, 1687, 2 vol. in-18.
H- JALIN (Alphonse de) [Alexandre Du-
mas fils]
Le Filleul de Pompignac, comédie en
4 actes, représ, au Gymnase en mai 1869.
Cette pièce, primitivement appelée « Clément Du-
quesnoy », est d'ua amateur, M. François. Reçue par
J.VLLIN
JANIN
360
M. Montigny, elle fut, sur la prière de celui-ci, revue
et bientôt entièrement refaite par M. Dumas fils. Le
titre fut aussi changé.
« M. François est un homme d'esprit. Il ne voulut
point signer l'œuvre nouvelle. M. Dumas fils, d'un autre
côté, tient à ne mettre son nom que sur les livres et
les pièces qu'il a conçus et écrits sans l'ombre d'un
collaborateur. On inventa M. Alphonse.de Jalin, et le
public, mis au courant du secret de la comédie, applau-
dit de bon cœur le débutant inconnu qui lui donnait
à juger l'œuvre d'un maître ». (J. Claretie, « Opinion
Nationale » du 16 mai 1869). M. T.
-f- JALLIN (Ollivier de) [Jules Clare-
tie].
Voy. Abnot, I, 166 c.
JALOUX (Un), ps. [Félix Nogaret].
Lettre et Monologue d' — sur les opus-
cules de M. le chevalier de Parny. Ams-
terdam, et Paris. Nyon, 1782, in- 12.
J. A. M , auteur déguisé [i.-X. Marc,
de Vesoul].
I. Elite de quatrains moraux imités de
Pibrac, Du Faur et Mathieu, suivie de
maximes et adages. Paris, Villier, an ix
(1801), in-8.
-+- II. Essais sur la peinture, par — .
Paris, an IX (1800), in-8.
JAMES (Maxime), ps. [Maxime de Vil-
LEMAREST ct James Rousseau].
Mémoires de mes créanciers, mœurs pa-
risiennes , avec cette épigraphe : Paye ce
que dois, advienne que pourra. Paris,
Dufetj et Vezard, 1832, 2 vol. in-8.
JAMES , ps. [Charles Letellier , de
Saint-Malo].
Rose d'Albert. — Roman imprimé dans
le journal a le Commerce », en 1847.
Reproduit par le « Courrier de Nantes , l'Avenir na-
tional de Limoges, le Pilote du Calvados et le Journal
de Rouen». (Voir « l'Epoque » du 4 mars, chronique
des tribunaux,)
JAN, ps. [Jean Dubignon, de Redon].
Fables nouvelles, mises en vers. Rennes.
an IX (1801), in-18.
-I- J. A. N. [J. A. Naudet].
Epître à Molière. Paris, 1818, in-8.
2.i p.
-4- DE JANCIGNV (A. de) [A. Dubois de
Jancig.ny].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
JANE *** (lady), ps. sous lequel M""' Pitre
Chevalier a publié cinq ou six nouvelles
dans les journaux et les recueils suivants :
« la Paix, le Journal général de France,
Paris-Londres , Keepsake, et le Courrier
français ». L'une de ces nouvelles, le « Mau-
vais parti », a fourni le sujet de « Reine
a (de France », comédie jouée sur le théâtre
de la Renaissance.
JANIN (Jules-Gabriel). Ses conquêtes et
adoptions littéraires.
1. Barnave. Paris, Alex. Mesmer, 1831,
i vol. in-12. — 2" édition. Paris. Levavas-
seur, Alex. Mesnier, 1831, 4 vol. in-12.
On lit dans l'un des recueils biographiques de notre
temps, l'un de ceux où, moyennant argent, on peut
avoir sa pourtraicture au vrai parce qu'on la fait soi-
même (i), la note suivante sur ce roman.
« Lorsqu'en 1830, Janin attaqua le premier, dans
Barnave, la maison d'Orléans, ce fut par accès de
mauvaise humeur plutôt que par conviction. Ce livre,
dont les exemplaires ne sont plus dans le commerce,
fut réimprimé trois fois (lisez deux fois) de suite. L'au-
teur, parfaitement accueilli par le roi, depuis, est dé-
cidé à n'en pas faire de nouvelle édition, parce qu'une
nouvelle édition le placerait entre une lâcheté et un
procédé de mauvaise compagnie. »
Mais le biographe officieux se garde bien de nous
dire comment a été composé Barnave. Un écrivain qui
y a eu plus de part qu'il n'a voulu ec avouer, M. Félix
Pyat , dans « Marie-Joseph Chénier et le prince des
critiques » (1844, in-8), supplée à ce silence par la
terrible note qui suit :
M. Janin avait reproché à Chénier d'avoir, pour son
Tibère, emprunté à Voltaire.
Vous reprochez à l'auteur (M.-J. Chénier), dit M. Fé-
lix Pyat, de ressembler à Voltaire. Quel malheur ! Ah !
pauvre critique, que vous sérier, heureux de ce malheur
là ! Ah ! si l'on voulait dépecer vos rapsodies à leur
tour, découdre un peu vos guenilles, les œuvres du temps
de votre jeunesse, analyser votre gros roman historique,
par exemple , que vous resterait-il de cet examen, à
vous qui trouvez que les autres copient? Vous qui faites
mieux que copier, qui empruntez, qui avez pris de tout
le monde pour composer ce livre, les vers de Barbier,
la prose de Quinet, votre fameuse préface de Béqnet,
que, par reconnaissance sans doute, vous avez rendu ri-
dicule eu le comparant à Mirabeau, je ne sais oii (2), et
tant d'autres morceaux de tant d'autres auteurs? Que
vous resterait-il donc pour votre part de ces fils de tant
de pères, de cette œuvre à mille carreaux comme votre
souqueuille et votre conscience?
Un passage d'une Notice sur M. Félix Pyat, impri-
mée dans i< l'Annuaire dramatique de Bruxelles, » ann.
1844, p. 156, est plus explicite encore. La préface de
Barnave est de Béquet. C'est, dit M. Félix Pyat, un
soufflet sanglant donné à la monarchie, dont M. Janin
mendia ensuite le pardon dans un « Voyage à Fontaine-
lileau, » dans un « Almanach de Versailles », rachetant
ainsi une préface d'injures par deux volumes de flatte-
ries; les pages sur Mirabeau sont de M. Aug. Bar-
bier ; « les Filles de Séjan, » petit drame de l'intérêt
le plus poignant et en même temps modèle de récit, cet
épisode qui a été si singulièrement remarqué dans le
« Barnave » de M. Janin, est de M. Félix Pyat ; d'au-
(1) La « Revue générale biographique et littéraire, »
ann. 1841.
(■2) Dans une longue Notice sur Etienne Béquet, en
douze colonnes de feuilleton, insérée au < Journal des
Débats », le 1" octobre 1838, trois jours après la
mort de Béquet. -[-Cette Notice est reproduite daus les
j « Catacombes » de M. Janin, 6 vol. in-18.
361
JANIN
.TANIN
3G2
très parties ont été écrites par MM. Théodose Burette et
Edgar Quinet.
Peu de jours après la publication de la deuxième édi-
tion , parut de l'ouvrage la critique suivante : « la
Branche royale d'Orléans, ou le Barnave de M. .1. Janin
réfuté par l'histoire ». Paris , de l'impr. de
Afne V'e Thuau, 1831, in-8 de 128 pages.
IL Rosette , histoire du dix-huitième
siècle.
Imprimée d'abord dans la « Revue de Paris », 1 re sé-
rie, t. XXXVn (1832), ensuite insérée au tome 111 des
Contes fantastiques de M. J. Janin.
M. Darthenay, rédacteur en chef du « Cabinet de
Lecture » , avait cité dans son journal un morceau de la
« Confession », roman de M. J. Janin, dont il donnait
la critique. M. Jules Janin, ou son libraire, le lit con-
damner à 500 fr. de dommages-intérêts pour la repro-
duction de ce morceau. M. Darthenay reçut alors la lettre
suivante inédite.
« Monsieur le Rédacteur ,
« M. Jules Janin a une grande horreur pour les em-
prunts littéraires, si j'en juge par certain procès qu'il
vous fit pour des extraits que vous aviez donnés de son
roman « la Confession ». C'est de la délicatesse fort
louable assurément, mais dont il semble ne pas faire
usage pour son propre compte, à moins que, pénétré
lies idées Spartiates sur le vol, il n'admire le plagiaire
hardi qui s'attribue le bien d'autrui et ne réserve ses
anathèmes pour l'emprunteur ingénu qui nomme sa
source. Parmi les « Contes fantastiques » qu'il vient
de publier, le plus remarquable et le plus remar-
qué est une anecdote du dix-huitième siècle, inti-
tulée c< Rosette », laquelle avait paru dans la « Revue
de Paris ». Les critiques ont admiré la vérité des cou-
leurs qui règne dans ce petit tableau de mœurs , le pa-
pilbtage du style tout musqué, tout parfumé d'ambre;
et les niais de s'écrier : « Comme c'est boudoir, comme
c'est chaise longue ! comme c'est dix-huitième siècle! »
« C'est trop dix-huitième siècle, Monsieur, car cela est
pris, mot pour mot, dans un petit roman qui a paru
vers 1750 sou3 ce litre : « Thémidore, ou mon His-
toire et celle de ma maîtresse, » et avec cette épi-
graphe .
Togatos
Cum Venere in molli gramine bella décent.
OviD.
« M. Janin n'a eu que la peine d'abréger et de sup-
primer les traits les plus lestes. Vous voyez que son
conte n'est rien moins que « fantastique » , car il lui
a coûté peu de frais d'imagination ». Ce « Thémidore »,
qui du reste ne porte pas de nom d'auteur et semble
échappé à la verve libertine de quelque magistrat, a été
réimprimé plusieurs fois (1), notammenten 1781, dans
cette petite collection de romans graveleux, faussement
(1) « Thémidore » est de Godard-d'Aucour, fermier-
général, mort en 1795. (Voy. la « France littéraire » ,
t. in, p. 388.) Barbier, dans son « Dictionnaire des
ouvrages anonymes », cite trois éditions de cet ouvrage :
la première de La Haye {Paris), 1745; une autre de
1776, toutes deux en trois parties in-12, enfin une
autre de Paris, 1797, in-12. Notre célèbre bibliographe
ajoute que « Thémidore » est un roman licencieux, dans
lequel on trouve l'histoire du président Dubois, non
conformiste, et que ce roman fit mettre à la Bastille le
libraire Mérigot.
datée de Londres, qui comprend « le Sopha, Angola,
le Grelot, etc. », et que je recommande à M. Jules
Janin quand il voudra faire du dix-huitième siècle.
Agréez, M. le Rédacteur,
U.N VIEUX BIBLIOPHILE.
Pans, 3 novembre 1832.
COMPARAISON ENTRE LES DEUX OUVRAGES.
« Rosette », par M. Jules
Janin. — Imprimé dans la
« Revue de Paris », et dans
les « Contes nouveaux »,
1832.
« Contes 'nouveaux » ,
t. III, p. 78 : Enfin , mar-
quis, j'ai possédé la belle
Rosette. Voici son portrait :
Elle a de l'esprit, du ju-
gement, de l'imagination,
des talents. Extérieur éveil-
lé, démarche légère, bouche
petite, grands yeux , belles
dents, grâces sur tout le vi-
sage. Rosette entend au
premier coup d'œil ; elle
part à votre appel et vous
rend aussitôt votre déclara-
tion. Voilà celle qui a fait
mon bonheur.
Page 80 : Il y a huit
jours, en allant au Palais-
Royal , je vis arriver le
président Mondonville ; il
était pimpant à son ordi-
naire, la tète élevée , l'air
content; il s'applaudissait
par distraction et se trou-
vait charmant par habitude;
il badinait avec une boite
d'un nouveau goiit et y pre-
nait quelques légères cou-
ches de tabac , dont, avec
certaines minauderies, il se
barbouillait le visage. Je
suis à vous, me dit-il, je
cours au méridien.
Page 81 : Mon cher mar-
quis, dit le conseiller, vou-
lez-vous une prise d'Espa-
gne? C'est un marchand
arménien qui est là -bas
sous les arbres qui me l'a
vendu.
Vous voilà beau comme
l'amour! Ou vous prendrait
pour lui si vous étiez aussi
volage. Votre père est à la
campagne, divertissons-nous
à la ville. Quel désert que
Paris ! il n'y a pas dix fcm
mes. Aussi celles qui veu
lent se faire examiner ont
des yeux à choisir. — Tou-
chez-là, ajouta le conseiller
je vous fais dîner avec trois
Thémidore », etc. (par
Godard-d'Aucour). La Haye,
1745.
Page 1 : Enfin, j'ai pos-
sédé la belle Rosette; voici
son portrait :
Elle a de l'esprit, du ju-
gement, de l'imagination et
se plaît dans l'exercice de
ses talents
Extérieur éveillé, démarche
légère, bouche petite, grands
yeux, belles dents, grâce
surtout le visage. Voilà celle
qui a fait mon bonheur.
Rosette entend au mieux le
coup d'œil, elle part à votre
appel et vous rend aussitôt
votre déclaration.
Page 2 ; Je fus au Pa-
lais-Royal les communiquer
à nos amis et ensuite me
promener dans une allée un
peu écartée. Je vis arriver
le président de Mondon-
ville, il était pimpant à son
ordinaire, la tête élevée,
l'air content; il s'applaudis-
sait par distraction et se
trouvait charmant par ha-
bitude; il badinait avec une
boîte d'or d'un nouveau
goût, et y prenait quelques
légères couches de tabac,
dont, avec certaines minau-
deries, il se barbouillait le
visage. Je suis à vous.
Page 4 : Mon cher con-
seiller , dit-il, une prise
d'espagnol. C'est ce mar-
chand arménien qui est là-
bas sous ces arbres qui me
l'a vendu.
Vous voilà beau comme
l'amour. On vous prendrait
pour lui , si vous étiez vo-
lage ; mais on sait que la
jeune baronne vous tient
dans ses chaînes. Votre
père est à la campagne,
divertissons-nous à la ville!
Quel désert que Paris ! il
n'y a pas dix femmes. Aus-
si , celles qui veulent se
faire examiner ont des yeux
363
JANIN
JANSÉNISTE JÉROSOLYMITAIN 364
jolies filles;iious seronscinq,
le plaisir sera le sixième;
il sera de la parlie puisque
vous en êtes. J'ai renvoyé
mon équipage, et la Verdure
doit me ramener un remise.
à choisir. Je vous fais dî-
ner avec trois jolies filles,
nous sommes cinq, le plai-
sir sera le sixième ; il sera
de la partie puisque vous en
êtes. J'ai renvoyé mon é-
quipage, et la Verdure doit
m'aniener un remise.
Page 5 : Il a du génie et
de l'honneur, mais il tient
furieusement au plaisir, La
nuit au bal, à sept heures
du matin au Palais : il
n'est ni pédant en parties,
ni dissipé à la Chambre.
Charmant à -une toilette,
intègre sur les fleurs de lys;
sa main joue avec les roses
de Vénus, et tient toujours
en équilibre la balance de
la justice.
Page 82 : Il a du génie
et de l'honneur, mais il
tient furieusement au plai-
sir. C'est une belle vie que
la sienne : la nuit au bal,
à sept heures du matin au
Palais; il n'est ni pédant
en parties fines, ni dissipé à
la Chambre : charmant à
une toilette, intègre sur les
fleurs de lys, sa main joue
avec les roses de Vénus, et
tient toujours en équilibre
la balance de Thémis.
M. Jules Janin ajoute : — « Je crois sans vanité
que j'attrape assez bien le style précieux » . — Puis il
croit s'excuser de ce plagiat en disant à la fin : « J'ai
acheté à une vente publique, au milieu de vieux meu-
bles et de vieux livres, le portrait de Rosette peint au
pastel par un élève de Lalour ». C'est l'histoire et non
le portrait de Rosette qu'il avait achetée. L'ayant ache-
tée, il a cru pouvoir la revendre.
III. Gaspard Hauser, roman.
Imprimé dans le tome VI du « Salmigondis », 1833,
in-8.
M. Jules Janin vient d'être condamné par la Ci« cham-
bre de police correctionnelle à 25 fr. d'amende et à
500 fr. de dommages-intérêts envers « l'Echo Britan-
nique ». Un article publié par ce journal, sous le titre
de « Gaspard Hauser », a été pris si complètement
par l'accusé qu'il l'a reproduit avec les mêmes fautes
d'impression , dans le « Journal des Enfants » . Il
s'était contenté d'y ajouter quelques lignes d'introduc-
tion. « Quand on fait de la littérature un métier, on
finit toujours par s'avilir. »
« Le Causeur », 25 mai 1S34.
Nous avons dit précédemment que « Gaspard Hau-
ser » a été aussi inséré dans le tome M du « Salmi-
gondis ».
IV. Le Prince Royal. Paris , Botirdin,
(août) 1842, in-18, avec deux portraits.
Imprimé d'abord dans le « Journal des Enfants » ,
mois d'août. Cet écrit fut annoncé dans le journal « le
Droit » du 14 août, sous le litre de « Panégyrique du
prince royal », puis dans le même journal du 17, sous
le titre de « Vie du prince royal » .
Voici en quels ternies le c Journal des Débats » du
12 aoîit 1842 annonçait ce petit ouvrage de M. J. Janin.
« Le prince royal », par M. Jules Janin, tel est le
titre d'une histoire complète de S. A. R. le duc d'Or-
léans. Dans ces pages écrites avec la grâce, la vivacité
et l'éclat d'un nom populaire, nous retrouvons, en effet,
racontée tout entière cette biographie royale d'un prince
mort si jeune, après s'être acquitté déjà de tant et de si
grands devoirs. On ne saurait croire l'effet que produit
sur l'âme du lecteur ce récit tout rempli de fêtes, de
batailles, d'accidents heureux, et qui se terminent si
brusquement par une affreuse mort. Ici, les douces joies
„ \ du collège, les premiers triomphes de la révolution de
juillet, les premières armes sous les murs d'Anvers;
l'instant d'après, le palais de Fontainebleau, tout rempli
par les fiançailles du prince royal, le Musée de Versailles
inauguré pour ces fêtes, l'Arc-de-Triomphe dans toute
sa majesté ; jours de joie unanime, interrompus par les
terribles accidents du Champ-de-Mars ; plus loin, des
combats, des dangers, des victoires ; le col de Mouzaïi
et les Portes-de-Fer, et enfin la route de Sablonville,
Neuilly, Notre-Dame de Paris, l'église de Dreux et les
caveaux sombres dans lesquels la princesse Marie na'pas
attendu son noble frère. . . Tel est le sujet de ce livre :
il est écrit en toute admiration pour tant de qualités
excellentes, en toute sympathie pour un malheur irré-
parable. M. Charlet, à propos du livre de M. Jules
Janin, a dessiné un charmant portrait de M. le duc
d'Orléans ».
Le lendemain de cette annonce dans le « Journal des
Débats », par conséquent le 13, paraissait dans le
même journal la réclame suivante :
« Le libraire Ernest Bourdin vient de faire paraître,
sous le nom de M. Jules Janin, une brochure intitulée
i( Le Prince royal », dans laquelle se trouvent textuel-
lement reproduites près de cinquante pages empruntées
à la série d'articles que nous avons publiés en 1837
sur le mariage, et récemment sur la mort et les ob-
sèques de M. le duc d'Orléans. Nous devons tous ces
articles à la collaboration de M. Cuvillier-Fleury, qui
n'a autorisé personne â les débiter, et qui n'a pas été
consulté sur ces emprunts, auxquels nous sommes d'ail-
leurs persuadés que M. Jules Janin. si riche de son
propre fonds, est complètement étranger ».
Deux jours après, le 15, M. Ernest Bourdin récla-
mait à son tour, près du même journal, ainsi que le
prouve la note suivante qui a paru dans le n^ du 15 :
(( M. Ernest Bourdin, éditeur du livre intitulé « le
Prince royal », nous adresse une lettre pour nous don-
ner, sur les emprunts dont nous avions cru devoir nous
plaindre, des explications qu'il nous semble juste de
faire connaître au public. Il résulte de ces explications)
que Ernest Bourdin n'a eu recours à ces emprunts, dans
le but de compléter sa publication, que parce qu'il a
considéré nos articles, à tort, selon nous, mais à très-
bonne intention de sa part, comme des documents pu-
rement officiels, et qui étaient d'ailleurs précédés de
cet avertissement » :
« Au reste, nous ne saurions mieux faire que de
répéter dans ses moindres détails la relation d'un
témoin oculaire, homme plein de cœur, qui a suivi, la
douleur dans l'âme, ces imposantes funérailles ».
V. La Bretagne liistorique, politique et
monumentale. Par M. Jules Janin (aidé
(I abord de M. Keranbrun et ensuite de
M. Aurélien de Courson). Paris , Ernest
Bourdin, 18 i4, grand in-8 avec planches.
Sont-ce bien là tous les délits et toutes les pecca-
dilles littiraires que l'on a à reprocher à M. Jules Ja-
nin? nous ne le pensons pas, mais c'est au moins ce
qui a été signalé jusqu'à ce jonr.
-4- JAN0M.4 [J.-A. Ma\o, compositeur
d'imprimerie à Paris, mort en ]8iiJ.
Une industrie parisienne.
Imprimé dans la « Ruche populaire » , 5» année
(1844), p. 72-70 et 135-140.
JANSÉNISTE JÉROSOLYMITAIN (Un).
ps, [Fabbé Marc-.\ntoine Reg.naudj.
36o JANSÉNISTE S-4MARITAIN
JAVOTTE
366
Réponse d'— à « l'Avis aux fidèles » (par
un Janséniste samaritain). 1791, in-l:2 de
12 pages pour l'Avis et la Réponse.
JANSÉNISTE SMIARITAIN (Un). Vo\ .
l'article précédent.
JANUARIUS FROXTO (Q.), ;w. [Iladr.
Vai.esius], annotateur de Pétri Monmauri
opéra. [Lutetiœ, 1643, in-i).
+ J. A. P. [Perreau].
Lettres illinoises, par — , auteur do
« Clarisse», drame. Paris, Merlin, \l~-2.
in-8.
Pour d'autres ouvrages du même auteur, voy. « France
littéraire », t. XI, p. 408.
JAQUELOT, aut. supposé [Jean Locke].
Que la Religion chrétienne est très-rai-
sonnable, telle qu'elle est représentée dans
l'Ecriture sainte. La Haye, Foulque, 1710,
2 vol. in-8.
C'est la reproduction de l'ouvrage publié sous le
même titre à Amsterdam, en 1696 et 1703, mais por-
tant alors sur les frontispices : traduit de l'anglois de
Locke (par Coste). Le libraire Foulque chercha à se dé-
barrasser de quelques exemplaires en plaçant sur de
nouveaux titres le nom de Jaquelot. A. A. B — r.
+JARDINIER AGRONOME (Un) [Pierre
Boitard].
Annuaire du jardinier et de l'agronome
pour 1 823-1832. Paris, Roret. 1823-32,
6 vol. in-18.
JAHNOWICK, ps. [Jean-Marie Giorxo-
vrccHi, violoniste célèbre, mort le 21 no-
vembfe 1804].
-t- J. A. S. G. [Catrufo].
Barème musical, ou l'art de composer la
musique sans en connaître les principes,
par— .Par/,9, 1811, in-8.
-I- J. A. S'. C. [RÉVEROM Saixt-Cvr].
Le club des Sans-Souci, ou les Deux
Pupilles, comédie en un acte et en vers
libres, mêlée de vaudevilles. Par — . Sans
nom de ville ni d'impr. (1793), in-8.
-h JAUBERT (P. A. E. P.), mort le
28 janvier 1847, pair de France et membre
de ITnstitut.
Géographie d'Edrisi. traduite de l'arabe
en français. Paris, 1840, 2 vol. in-4.
On prétend que M . Jaubert, qui n'avait qu'une con-
naissance assez imparfaite de l'arabe littéral, n'a fait
que revoir cette traduction , dont le véritable auteur
est M. Kazimirslii de Biberstein ( » Littér. française
contemp. »).
JAUCOURT (le chev. Louis ùe), plagiaire
[l'abbé Du Resnel, de l'Académie des Ins-
criptions et Belles-Lettres].
Les Sorts des Saints. — Article imprimé
dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alem-
bert.
Cet article est copié presque mol à mot de la dis-
sertation de l'abbé Du Fiesnel, sur le même sujet, in-
sérée dans le recueil de l'Académie des Inscriptions,
t. XXXI, p. 115 ; mais M. de Jaucourt n'a pas même
daigné la citer.
JAUFFRET (Louis-François), aporr.
[l'abbé Gaspard-J. -André-Joseph Jauf-
fret].
I. Paroles mémorables des grands hom-
mes de l'Antiquité et des temps modernes.
Paris, 1802, 2 vol. in-18.
4- II. L'Art épistolaire, ou Dialogues sur
la manière de bien écrire les lettres. Paris.
1798, 3 vol. in-18; y éd., 1823.
-f-Ces deux ouvrages, quoique ne portant que le nom
de Louis François Jauffret, sont dus à la collaboration
de celui-ci et de son frère, G. J. A. ,1. Jauffret.
JAURE (de), père et fds, ps. [Bédeno].
Pour la liste de leurs pièces, voy. le
tome II de la « France littéraire », à DE-
JA VOTTE (M"-^), ps. [de Barett].
Mademoiselle Javotte, ouvrage moral,
écrit par elle-même, et publié par une de
ses amies. Londres et Paris, 1762, in-8.
Réimprimé à la suite d'une édition de « l'Histoire du
chevalier des Grieux et de Manon Lescaut » de l'abbé
Prévost). Londres {Paris), 1782, 2 vol. in-18.
JAVOTTE (M"'), ravaudeuse,;w. [André-
Charles Cailleau].
Les Chiffons, ou Mélange de raison et de
folie ; dédié au Cousin Jacques. Premier
et deuxième paquets. Paris, Cailleau et
UEsclapart, 1787, 2 vol. in-12.
Barbier a attribué, à tort, cet ouvrage à Magne de
Saint-Aubin, artiste et auteur dramatique, car le pre-
mier paquet ou premier volume est annoncé dans le
« Journal de la librairie » du 2 décembre 1786 avec
le nom de Cailleau, comme auteur; le second, publié six
mois plus tard, ne porte au contraire que celui de
mademoiselle Javotte.
-+- JAVOTTE (M"«) [L'ÉCLUSE?].
Les Citrons. 1736, in-12.
-|- Une réimpression de ce livret, tirée à 100
exemplaires seulement, a été mise au jour à Genève en
1868 {Gay et fils, in-18, ii et 24 p.). En tête une no-
tice signée P. L. (Paul Lacroix?) qui signale ce peiit
poème comme un chef-d'œuvre dans le genre poissard.
« Gaieté, esprit, malice, délicatesse même, s'y trouvent
« réunis. » M. Ch. Nisard, qui s'est beaucoup occupé de
la littérature populaire, est tenté d'attribuer les « Ci-
trons » au comte de Caylus; nous serions porté à les
donner plutôt à Fleury, dit l'Écluse, l'ami et l'imita-
teur de Yadé.
« Cet opuscule parut en 17.'>0, l'année qui précéda
" celle de la mort de Vadé. Si ce créateur du genre
(' poissard avait été pour quelque chose dans la conipo-
K sition des « Citrons » on les aurait certainement
« fait entrer dans ses « Œuvres ». 11 faut remarquer
« aussi que ce poëme dialogué offre des négligences de
" rimes qu'on ne trouve pas dans les poésies poissardes
(. de Vadé. »
367
.1.
.T. B. B.
368
-^ .1. B. [,li>an BACiiot].
Epitrrs familières de (liciTon. traduites
en françois par — . Paris, Guillaiinie Bé-
nard, 1G60, in-12.
+ .T. B. [Bonamour].
Traité des maladies des femmes, par
.T. Varaiidie, reveu, augmenté d'annota-
tions et trad. par — . Parts, 1666, in-8.
V. T.
J. B., abbé de Bolduc [le P. Ques-
nel].
Le jour évangélique, ou 366 véritez ti-
rées du Xouv, Testam., pour servir de
sujet de méditation cliaque jour de Tannée,
recueillies par — . Paris, 1700, in-15.
-(- Le litre des premières éditions porte : par un
abbé régulier de l'ordre de Saint-Augustin. Liège ,
1699, 1700. in-12. 01. B— r.
J. B.. garçon apothicaire, ps. [Thomas
Carerre].
Réponse à la question de médecine dans
laquelle on examine si la théorie de la bo-
tanique est nécessaire à un médecin. 1740,
in-i de 28 pag.
-t-J. B. [Boniio.mme].
Traité de la céplialotonu'e, ou De.-icrip-
lion anatomique des parties que la tête
renferme, par — . Avignon, 1747, in-4.
V. T.
-+- J. B. [J. Bastix, avocat à Liège].
Stances a M. Aug. Renardy, abbé du
célèbre monastère de Saint-Jacques àLiége,
au sujet de son élection. Par — -, Liene.
17S1. Placard in-folio.
4- J. B. [Lanos].
Fables, contes et esquisses de caractères,
dialogues en vers, par — . Paris, an VU
(1799), in-12, 100 pages.
-h J. B. [Joseph Boclmier].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
-I- J— B [Jacob].
Des articles dans la » Nouvelle Biogra-
phie générale ».
-I- J. B. [J. Baltcs].
Recouche-toi. Pologne ! Billatilt le veut!!!
Par — . Liège, Redouté, 1863, in-8 de
8 pages.
4- J. B***. d"Arles [Bri:.\el. ancien pro-
fesseur de belles lettres ; auteur de quelques
ouvrages pédagogiques].
Parnasse latin moderne. Lyon, YvernauU,
1808, 2 vol. in-12.
Ce recneil renferme des pièces latines et françaises
de l'éditeur, signées de ses initiales. L. D. L. S.
\n\ -+- J. B*** [J. Beau].
Toutes les épigrammes de .Martial, on
latin et en français, distribuées dans un
nouvel ordre. Paris, 1842, 3 vol. in-8.
L'introduction et les notes de l'éditeur offrent un vif
intérêt. Les épigrammes libres sont classées séparément.
-h J. B. A. [J.-B. Andriessens].
Instruction du commerce général, dont
on n'a pas eu de pareille, pour se conduire
dans le commerce aux quatre parties du
monde^ Par — . Liège, 1727. in-fol. de
119 pages.
4- J. B. A. A. (l'abbé) [Auger, mort en
isrji].
L Echelle catholique, ou Histoire de la
religion chrétienne par siècles; par — .
Paris, Vrayetde Sitrcij, 18i7, in-12.
-1- J. B. A***D* [Ambs-Dales].
Petite histoire d'un grand acteur. Par—.
Ornée d'un portrait. Paris, au thèàlre des
Funambules, 1832, in- 18.
4- J. B. A. E.N P. [Baret, avocat en par-
lement].
Histoire sommaire des choses plus mé-
morables advenues aux derniers troubles
de Moldavie, composée par — . sur les mé-
moires de Charles de Joppecourt. Paris,
du Bray, 1620, in-8.
-I- J. B. A. H. D. P. [J. B. A. HiARD uu
Parc].
Essai de fables, par — , juge de paix de
l'arrondissement de Sceaux. Paris, Théo-
phile Barrais père, 1803, in-12.
I J. B. A. S., initiales dont Jean-Baptiste-
Anfoine Suard signait ses articles de cri-
tique , d'où ses amis s'amusaient à le
nommer Ibas.
I 'Voy. « la France littéraire », à Suard.
I 4- J. B. B. (M.) [Martin J.-Bapt. Bi-
zet].
j Discussion épistolaire sur la religion,
entre W. (George 'Walkcr, de Londres),
protestant de l'église anglicane, et — , an-
cien curéàEvreux, autrurdes Soirées de
rilermitage, catholique romain, né près
Bolbec en 1746. Paris, Cassât, an IX
(1801), in-12.
I 4- J- B. B. [Bl.\>chi.\, bachelier es let-
tres, ci-dev. membre de la congrégation de
l'Oratoire].
Le Petit élève de Lhomond, ou le Petit
frère du disciple de Lhomond, par — .
Lyon, Maillet, 1813, in-8.
4-J. B.B., NÉGOQANT DE TROVES
[Berthelix].
Examen des budgets de l'exercice 1814,
par — . Troyes, Gobelet, 1817. in-S.
369
.1. B. B***
.T. B. II. C*
370
-h J. B. B*** [J.-B. Barbeglîikri:].
I.a Maçonnerie mesmérienne. Amsli'r-
dam [Bordeaux), 1784, in-8. .
+ J. B. C***iCoYE].
Lou Novy para, coumedie prouvcnralou,
en très actes, per — . Cracotiviou, 174o,
in-8.
Les œuvres complètes de cet auteur ont été imprimées
à Arles. 1829, in-8.
-f- J. B. D. [Jean-Baptiste Dubois].
De l'orii,'ine du monde et de la terre en
particulier; ouvrage dans lequel l'auteur
développe ses principes de chimie et de
minéralogie, en donne en quelque manière
un abrégé de tous les ouvrages, par Wal-
lérius, traduit en françois par — . Paris,
Bastien, 1781,in-12.
+ J. B. D. (Cl.) [CI. Jean-Baptiste Da-
GNEAux, ci-devant Dom. Devienne].
Histoire générale de la France, écrite
d'après les principes qui ont opéré la ré-
volution. Paris, Gueffier, 1791, 2 vol.
in-8.
Ouvrage inachevé; le 2« vol. s'arrête à l'an 1530.
Il s'en est trouvé un exenipl. sur peau vélin à la 2^'
vente des livres réunis par M. Bignon, n» 2498.
+ J. B. D. et P. N. R. C. [J.-B. de la
Porte et P.-N. Riffé-CaubrayJ.
Les Pandectes françaises, ou Recueil
complet de toutes les lois en vigueur;
par —, Paris, Perlet, 1803-1806, ITi vol.
in-8.
Les noms se trouvent au dernier volume.
A. A. B-r.
J. B. D., aîit. drg. [J.-B. DesmaulantsI.
Sur Saint-Domingue, et des Movens de
le rétablir. Paris, Dentu, 1814, in-8, 104
pages.
4- J. B. D. [Jules Du Bern].
Le Tasse, épisode histor. du xv!*" siècle.
par—. Paris, Truchj, 1848, in-8.
+ J. B. D'A.
V. Barbey d'Aurevilly, I, i58 h.
-1- J. B. DE M... [Murât].
La Destinée d'une jolie femme, poëme
erotique en six chants. Paris, Mongie, an XI
(1803), in-12.
-+- J. B. DE M. et W. (MM.) [Jauffret,
bibliothécaire de Marseille, et WeIss].
Supplément au théâtre choisi de feii
M. de Kotzebue (trad. en prose) . i)/arseî7/e,
Guion, 1820, in-8.
Jauffret avait déjà donné le « Théâtre de Kotzebue
(avec Patrat et Weiss), Paris, 1799, in-8, réimp. de
1822 à 1837. G. M.
-f- J. B. D. M. [Ba.nau].
Observations sur ditférents moyens pro-
pres à combattre les fièvres putrides et
malignes, et à préserver do kMir contagion,
par — . Sec. édit. Paris, Méquignon l'aîné,
1779, in-8.
J. B. D. S., aut. dég. [J. Bolxiietel de
Sassy].
Voy. aux Anonymes, « Discours politi-
que de l'Etat de Rome. «
-f-J.B.D... s [J.-B. Dubois].
L'année la plus remarquable de ma vie
(par Kotzebue), trad. de l'allemand par—.
Paris, 1802,2vol. in-8.
Dubois eut pour collaborateur G... de P... (Gérard
de Propiac).
4- J. B. E. [Espinasse].
Ode imitée de celle d'Isaïe, sur la des-
truction du roi de Babylone, par—. Paris,
Laurent Baupré, 1814, in-8.
-h J. B. E*** [Eyriï:s].
Voyage de découvertes dans la partie
septentrionale de l'Océan pacifique, fait
par le capitaine Broughton, pendant les an-
nées 1795-1798, traduit de l'anglais par— .
Paris, Dentu, 1807, 2 vol. in-8.
Quelques articles de journaux et quelques traductions
de cet écrivain infatigable, qui a fait passer dans notre
langue un bien grand nombre d'ouvrages anglais, et
surtout de relations de voyages, sont signés des mêmes
initiales.
-HJ. b. F. DE G. [J.-B. F. de Geradon].
Manuel du chasseur, ou simple exposé
des lois sur la chasse, avec modèles, etc.,
par — . Liège, Desoer, 1846 , in-18 de
233 p.
-h J. B. F. D. L. C. [Jean-Bénigne Fou-
lon de la Ciiau.me, chanoine de Saint-
Etienne de Dijon, né en 1624, mort en
166o].
Lucifar pris au Baytan (noëls bourgui-
gnons), par — . Dijon. Grangier, 1660,
iu-12.
-4- Ces noëls sont dépourvus de mérite. M. Ferti-
cault en a reproduit un dans son édition de ceux de La
Monnoye, p. 232.
-^ J. B. G*** [J.-B. Gergerès, biblio-
thécaire de la ville de Bordeaux, mort au
mois d'août 1869].
L Le- culte de Marie. Paris, 18i9,
in-12.
Réimprimé, en 1857, avec le nom de l'auteur.
II. Jérusalem à Bordeaux. Curieux rap-
prochements entre Jérusalem au temps de
.N.-S. Jésus-Christel Bordeaux au xix"" siè-
cle. Paris, 1839, in-18, 102 p.. avec deux
plans.
4- J. B. H. C*** [Cardon et Pesciiart].
Formulaire général, ou modèles d'acte
37i
.1. B. R.
372
par — . :2'- ôdit. Paris. ,W'' Leloir. 1SJ7.
"1 vol. in-8.
4- J. B. J. [.ToiDou].
Eugène do Monlferrand, ou les Mœurs
du XIX' siècle. Paris, 18:21, 3 vol. in-l:2.
+ J. B. J. B. [Breton].
Le Petit Mendiant, par Thomas Bellamy,
roman faisant pendant à la fille mendiante,
traduit de lan^lais par — . Paris. Guef-
jier. anX(180i2),3 vol. in-12.
+ J. B. J. I. PH. M. W* R* [J.-B'.-.1os.-
Inn.-Phil. Regnault-Warin].
Les Carbonari, ou le Livre de sane,
par — . Paris. Barba. 1820, 2 vol. in-lâ^
4- J. B. L. [.lean-Baptiste Leclercq.
membre de la Convention, correspondant
de rinstitut de France, réfugié politique à
Liège].
Abrégé de l'histoire de Spa, ou Mémoire
historique et critique sur les eaux miné-
rales et thermales de la province de Liège,
par —. Liège, Collardin, 1818, in-18 de
229 p.
+ J.B.L. [.T.-B. Lascoux].
I. Relations de deux sièges soutenus par
la ville de Sarlat..., publiées par — . Paris.
Everat, 1832, in-8.
IL Documents historiques sur la ville de
Dôme (Dordogne). Recueillis et publiés
par — , avec notes et 2 pi. Paris, imprim.
d'A. Everat. 1836, in-8, 78 p.
-1- J. B. L. [Baudet-Lafarge].
Essai sur l'entomologie du département
du Puy-de-Dôme; monographie des la-
melli-antennes, par — . Clcrmont, 1838.
in-8.
-f- J. B. L. (l'abbé) [Louberï].
Le Magnétisme et le Somnambulisme
devant le corps des savants, la cour de
Rome et les théologiens, par — . Paris,
Germer-Baillière, 1844, in-8.
La couverture de cet ouvrage portait le nom que
nous venons d'indiquer.
4- J. B. L. G.... [J. B. L. Gerizet].
I. Géométrie pratique à l'usage du peu-
ple, traduit du hollandais. Bruxelles, 1820,
in-12.
II. Recueil de thèmes gradués, propres
à faire suite à la plupart^des grammaires
hollandaises. Bruxelles, 1820, in-12.
H- J. B. M. [Morel].
Dissertation svir le véritable auteur des
commentaires sur les épitres de saint Paul,
faussement attribués à saint Ambroise, et
sur l'auteur de deux autres ouvrages qui
Q sont dans l'appendice du 3' tome de saint
Augustin, adressée à M***, par—. Auxerre,
Fournier, ci Paris, Villette, 1762, in-12.
I L'abbé Morel, connu par des Eléments de critique très-
estimés, prouve très-bien, dans cette dissertation, que
le donatiste Tichonius est l'auteur des commentaires
faussement attribués à saint Ambroise, et des quesliont
qui sont dans l'appendice du troisième tome de saint Au-
gustin. On l'appelle communément Ambrosiaster. L'abbé
Morel prouve aussi très-bien que les dix-neuf homélies
sur l'Apocalypse ont pour auteur saint Césalre d'Arles,
qui en a pris le fond dans Tichonius.
Le rédacteur de la « France littéraire » de 1769
annonce cette dissertation sous deux titres différent»,
faute d'avoir remarqué que c'était pour abréger qu'on
l'avait indiquée sous le litre de Dissertation sur l'Am-
brosiaster dans le frontispice des Eléments de critique.
A. A. B— r.
-j-J. B. M. [Monfalcon].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
-M. B. M. G. [Gence].
Mélanges de philosophie, par Voltaire,
publiés par — . Paris, Treultcl et Wurtz,
1837, 3 vol. in-8.
Un court avant-propos est signé des initiales que nous
venons de transcrire. Voir au sujet de cette publica-
tion Quérard, « Bibliographie Voltairienne », n" 46.
+ J. B. M. N. (M.) [NoLHAc].
Etudes sur le texte des Psaumes, ou le
Livre des psaumes expliqué à l'aide des no-
tions acquises sur les usages, les croyances,
les mœurs, les connaissances, l'histoire
des peuples anciens, par — . Lyon. 1830,
t. r, in-8.
-f- J. B. N** [Nougaret].
I. Les Enfiints célèbres chez toutes les
nations, seconde édition, par — . Paris,
1811,2 vol. in-12.
II. Instructions morales et amusantes, à
l'usage des jeunes gens de l'un et de l'autre
sexe," etc., rédigées par — . Paris. 18IJ3,
in-12.
-I- J. B. N. CA*** [Caxxet].
Voy. Ca***, I, 613 d.
-4- J. B. PA. [Passerox].
Un siècle en huit jours, ou Lyon pen-
dant l'inondation de 1840, par -^. Lyon.
Giraudier. 18i0, in-8.
H- J. B. R. [J.-B. Renard, inspecteur
des contributions du département de
l'Ourte, et 0.*. de la « Parfaite égalité de
Liège «].
Couplets maçoniques dédiés aux 0.". de
la Meuse, et particulièrement tracés pour la
fête de l'inauguration du temple de la
R.-. L.-. des « Amis de la parfaite intelli-
eence », constituée à Huv. Par — . Liéi/e,
^'Léonard, 1809, in-8.
373
J. B. R.
.T. C.
374
rail.
J. B. R. [RoGNiAT, frère du gêné-
Ode sur le mariage de l'Empereur, par— .
Paris, Colas, 1810, in-4.
4- J. B. S.' [Jean-Baptiste Sav].
Des articles dans la h Décade philoso-
phique », 1794-1807.
Il prit une part active dans la direction de ce journal
depuis son origine jusqu'en 1800, époque où il la céda
à Amaury Duval.
+ J. B. S. [SIREV].
Lois civiles intermédiaires, ou Collec-
tions das lois rendues sur l'état des per-
sonnes et la transmission des biens depuis
le 4 août 1789 jusqu'au 30 ventôse an XU
(mars 180i) époque du Code civil, par—.
Paris, an XIV (1806), 4 vol. in-8.
Il y a des exemplaires qui portent «Nouvelle édition» ;
mais il n'y a de nouveau que le frontispice.
A. A. B-r.
4- J. B. S., de Troyes [SIMO^f fils, né-
gociant].
Réponse à M. le chev. de Vizien, au t.
de la brochure intit. : La rentrée de Buo-
noparte à Troyes, et la mort du chevalier
de Gouault. Par — . Genève, 1814, in-8,
3S p.
Note manuscrite de M. Van Praet, communiquée par
M. 0. B.
+ J. B. S**" [Salgues].
Voy. ci-dessus, II, 257 f.
-I-J. B. S.J. [Saint-Just].
Description géographique de toute l'Eu-
rope, en françois et en latin, par —.Lyon,
Molin, 168â, in-12.
Voirie catalogue des frères Périsse, n" 1285.
A. A. B— r.
H- .T. B. X. [Jules Berger, de Xivrey].
Traité de la prononciation grecque mo-
derne, à l'usage des Français. Paris, 1828,
in-12, 80 p.
-+- J. B. H. C [J.-B.-H. Nelson
Colson].
Appendice à la notice intitulée : « Une
existence d'artiste », par — . Paris, Saint-
Jorrc, I8i5, in-8.
Cette notice concernait Kuwasseg.
+ J. B. X. J. L. A. E. P. D. L. M. D.
D. D. T. [J.-B.-X. Joyeuse l'aîné, ancien
employé principal de la marine du dépar-
tement de Toulon].
Histoire des charençons, avec des moyens
pour les détruire et empêcher leurs dégâts
dans le bled, qui a remporté le prix pro-
posé par la Société royale d'agriculture de
Limoges, par — . Avignon, Louis Cliam-
heau. 1708, in-12.
1 H- J. C. [Jean Chen'u].
Petit Barème décimal, ou Méthode simple
et facile pour convertir les mesures et poids
nouveaux en anciens et réciproquement,
par — . Paris, Le Prieur, an XI (1803),
in-12.
+ J. C. [J.-M. Chopin].
Coup d'œil sur Saint-Pétersbourg. Pa-
ris, Ponthieu, 1 82 1 , i n-8 , 2 i8 p .
Reproduit avec le nom de l'auteur sous le titre
de : « De l'Etat de la Russie, ou Observation sur ses
mœurs, son influence politique et sa littérature, suivies
de poésies traduites du russe «.Paris, 1822, in-S.
S. P-y.
-f- J. C. [J. Clermont].
Vie de saint Anthelme, évoque deBelIey.
i^e%, 1839, in-12.
4- J. C. [Jean CooLS, ancien membre de
la Chambre des représentants].
La Campine d'aujourd'hui. Culture et
défrichements, par — . Bruxelles, Sta-
pleaux, 1833, in-8, 53p.
4- J. C. [Jules Claretie].
Des notes de voyage sur Bade, Londres,
Bruxelles, publiées dans la « Vie pari-
sienne », et réimprimées dans les « Voyages
d'un Parisien »,
Voyez ABNOT.
-h J. C. [J. Chanut].
Des articles dans la <i Nouvelle Biogra-
phie générale ».
+ J. C*[J. CUSSAC].
Pisciceptologie, ou l'Art de la pèche à la
ligne. Discours sur les poissons, la manière
de les prendre et de les accommoder, la
pèche aux filets et autres instruments, etc.
Paris, Cussac, 1816, in-12, ou Paris, Cor-
bct, 182U, 1823, in-12.
J. C..., ps. [Charles-Denis Colleville,
ancien capitaine de cavalerie].
Un peu du temps présent , un peu du
temps passé. Paris, Debray, 1804, in-18,
70 pag.
J. C. A. G., ps. [l'abbé Couture].
Abrégé de l'histoire de la monarchie des
Assyriens, des Perses, des Macédoniens et
des Romains, par — . Paris , 1699, in-12.
Ce ne fut pas l'abbé Couture qui mit cet ouvrage au
jour; on le doit à quatre de ses écoliers, auxquels il
l'avait dicté ; ils le publièrent sans en faire l'honneur
au véritable auteur, et en le souscrivant des premières
lettres de leurs noms, J. C. A. G. Voy. « Mémoire sur
le collège de France », par l'abbé Goujet, édit. in-12,
t. II, p. 455. A. A. I!— r.
-I- J. C. B. [Berthier, directeur des do-
maines].
Voyage de Lyon à Châlons par la Saône,
ouïes trois journées. Lyon, Kindelem, 1814,
2 vol. in-8.
37rj
J. C. B.
J*** D.
376
4- J. C. i!. [liAuiHor, bihlioLlu'fairo de
la ville de Nevers].
Annuaire statistique , administratif et
commercial du département de la Nièvre,
par—. Nevers, Delavau, 1829, in-12.
+ J. C. D*** [J.-C. Docteur].
Vie du vénérable frère Pierre-Joseph
Formet, né en 1724 à Lomont (Haute-
Saône), mort en 1784, en odeur de sain-
teté, àVentron (Vosges); par — . Luxeiiil,
imp. de Docteur, 1854, in- 18.
4-J. C. D. L. V. P. R. A. B. [Jean-
Charles DE LA Vaux, professeur royal, an-
cien bénédictin].
Essai philosophique sur les prêtres et la
prédication, par — . Rome, imprimerie du
Vatican, 1785, in-8, 108 p.
On trouve, à la suite de l'Essai, la traduction de deux
sermons de Zolliicofer. A. A. B— r.
J. C. D. N. (le sieur), aiit. dé(j. [Joli,
curé deNantou].
Odes du sieur — . Chdlons, Lumotte-Tort,
il li), in-8.
J. C. F. L., (tut. dég. [le baron Jean-
Charles-François de La Doucette].
I. Nouvelles, Contes, Apologues et Mé-
langes. Paris, Fantin, 1822, 3 vol. in-12.
II. Le Troubadour, ou Guillaume et
Marguerite, histoire provençale, suivie de
Notices sur la ville de Mons-Séleucus et
sur le souterrain du Mont-Viso. Paris
Masson, 1824, in-12 orné de 2 fig. et de
musique.
Cet ouvrage présente une peinture aussi vive qu'a-
nimée des mœurs de la Provence au douzième siècle, et
la description des principales antiquiti'S qui en couvrent
le sol. L'auteur y fait preuve d'érudition.
+ J. C. G. et J. C. p. (les abbés) [Ga-
NiEH et Poussln].
Dictionnaire d'ascétisme. Paris, Migne.
2 vol. gr. in-8.
+ J. CH. B. [Jacques-Charles Bail-
leul].
Théorie des institutions sociales. Paris,
1801, in-8, ISO p.
+ J. CH. P*** [J.-Charles Perrin].
Le Trésor du fidèle, ou Manuel dejjiété.
Paris, 1807, in-18.
Ri'-imprimé avec le nom de l'auteur, Versailles, 18H ,
in-12.
H- J. C. L. M. [Musseau].
Manuel des amateurs d'estampes, par—.
Paris, Foucault, 1821, in-12.
J. C. M. D. S. E., aut. dég. [J. Claude.
ministre du saint Evangile].
Traité en forme de lettre à un ami . sur J
]a l;i lecture des Pères et sur la jusliiication.
Amsterdam^ 168o, in-12.
+ J. C. M. P.
Les Catastrophes amoureuses, ou le Re-
tour à la vertu, histoire vraisemblable,
par — .Paris, Ponthieu, 1796, in-18.
L'auteur de ce roman est Jean-Charles-Martin Pi-
chenot, alibé, mort depuis peu d'années, dans un âge
très avancé. 11 fit paraître, en 1786, un « Recueil de
poésies sacrées », dédié à Madame Adélaïde. C'était un
vieillard d'un esprit enjoué, mais un peu malin. Il fut
lié de bonne heure avec Panard, Marmontel, Voisenon,
Gallet, Vadé, Favart, etc. Il était né à Paris, où il est
mort rue du Harlay (article communiqué par LeRailly).
A. A. B— r.
-hJ... C... 0... [Navaro],
Les couvents de religieuses en Italie. Le
couvent de Baiano, chroniq. du xvf s.,
extr. des archiv. de Naples et trad. litté-
ral, de l'italien, par M. —, précéd. de
rech. sur les couvents au xvi" siècle, par
le bibliophile Jacob (P. Lacroix). Paris,
1829, in-8.
Ce recueil, qui est devenu rare, offre une sorte d'an-
thologie des conteurs du xvr' siècle ; c'est le commen-
taire des pages les plus gaies de Rabelais, Béroalde de
Verville, H. Estienne. G. M.
+ J. C. P*** [Pages].
Examen historique de la révolution es-
pagnole, suivi d'observations sur l'esprit
public, la religion, les mœurs et la litté-
rature d'Espagne ; trad. de l'anglais de
Edw. Blaquières, par — . Paris, Rosa,\'ti'i'S,
2 v. in-8.
J. C. S. D. V., aut. dég. [J. Clodoré, se-
crétaire de vaisseau].
Relation de ce qui s'est passé dans les
Isles et Terre-Ferme de l'Amérique en 1666
et 1667. Paris, Clousier, 1671, 2 vol.
in-12.
4- J. D. [.Jean Doubdan].
Le Vovage de la Terre-Sainte, par — .
Paris, 16o7, in-4.
Réimprimé en 1661, avec le nom de l'auteur.
A. A. B— r.
-+- J. D. [Jean Doujat] .
Mémoires de l'état ancien et moderne de
la Lorraine, etc., tirés de la Géographie
historique et politique de — . 1673, in-4.
J*** D., aut. dég. [Pierre Jouhaud,
avocat].
Paris dans le dix-neuvième siècle , pour
faire suite au « Tableau de Paris », de
M. Mercier, ou Réflexions d'un observateur
sur les nouvelles institutions, les embellis-
sements, l'esprit public, la société, les
ridicules, les femmes, les journaux, le
théâtre, la littérature, etc. Avec cette épi-
graphe : « Son siècle fut empreint du sceau
377
J. D.
.1. D. S. F. P
378
de son yénie ». Paris, J.-G. Dentu, 1810, a
in-8.
J. D. , aut. dég. [J. Degrand, avocat-
avoué et juge-suppléant au tribunal de
Carcassonne].
I. Las Matinados de J. D. Carcassonne,
vers 1822, in-8.
II. LeRepaïch campestré, ou l'Empoi-
sounement dal Barréou de Carcassouno, ]
pouémo comique en 4 chants et en verses; ^'
seguit d'Elegios et de Pouésios diversos.
Per J. D., aoutou de las Matinados. Carcas-
sonne, 1823, in-8.
-+- J. D. [Desenne].
La Franche -Mac. considérée philoso-
phiquement. Pam, 1829, in-8, 20 pag. —
Lyon, Perrin, 1829, in-8.
-f- J. D. B. [l'abbé Desfontaines].
Le Médiateur (entre Voltaire et l'auteur
.de la Voltairomanie), lettre à M. le marquis
de ***, par —, et datée de Toulouse, le
10 janvier 1739. In-12, 24 p.; et dans
quelques exemplaires des « Amusements
du cœur et de l'esprit », t. III.
-+- Voy. ci-après, Jeune avocat (un).
J. D. C.,ps. [G. deREBouL].
I. La Cabale des Réformés, tirée nou-
vellement du puits de la Réformation.
Montpellier, chez le Libertin, imprimeur de
la sainte Béformation, 1599, in-8.
< Le Mercure français » (de Richer), Paris, 1011 cl
année suiv., attribue cet ouvrage au sieur Reljoul. Voy.
t. II, p. 154. A. A. B— r.
II. Fortunes et Vertus du roi Henri IV,
comparées avec celles d'Alexandre le
Grand. Paris, IGOi, in-12.
J. D. C. (l'abbé). Voyez DOUSSEAU
(Jean).
-+- J. D. D. M. H. D. M. C. D. A. [i. D.
DupLANiL , médecin honoraire de Mgr le
comte d'Artois].
Méthode nouvelle et facile de guérir la
maladie vénérienne..., parClare; trad. de
l'angl. par — . Londres et Paris, Froullé,
1785, in-8.
+ J. DE M*** (M.) [Paul-Gédéon Jolv „
DE Maizeroy, lieutenant-colonel, membre /
de l'Académie des Inscriptions].
Essais militaires oîi l'on traite désarmes
défensives. Amsterdam, 1703, in-8.
-1- J. DE M., ancien major d'infanterie
allemande [J. de Maimieux].
Pasigrapnie, ou premiers éléments du
nouvel art-science d'écrire et d'imprimer
en une langue de manière à être lu et en-
tendu dans toute autre langue sans traduc-
tion, inventé et rédigé par — .Paris, 1797,
in-4.
J. DE S. F. Vovez .lEAN DE SALNT-
FRANÇOIS.
4- J. D. F., avocat [.lean-François-.Vu-
gustin Janvier de Flainville, avocat].
Relation des entrées des évoques de
Chartres et des cérémonies qui l'accompa-
gnent, avec des remarques historiques, par
M. — . Chartres, imp. de Deshayes, 1780,
in-8.
J. D. G., aut. dég. [A. Jeudy Dugour,
ancien doctrinaire].
Mémoire justificatif pour Louis XVI, ci-
devant roi des Français. Paris, 1793, in-8.
Rare.
+ J. D. M. [Jean Des Marets de Saint-
SoRLiN, écrivain et homme d'esprit du
xvii" siècle].
Les Jeux des rois de France, des reines
renommées, de la géographie et des fables,
par — . Paris, 1004, pet. in-12, 5 fF., 00 p.
de texte et fig.
On peut consulter sur ce volume, composé surtout de
petites planciies en cartes destinées d'alwrd à l'instruc-
tion du jeune Louis XIV, le Man., t. II, col. 035.
G. M.
-+- J. D. M., notaire de campagne [Mes-
tivier].
Le Tableau de la nature, ou de l'univers
considéré dans ses rapports physique et
mécanique. 3'' édit. Bluis, Dezairs, 1830,
in-8. — 4" édition, 1831, in-8.
-|- J. D. M. [baron Jules del Marmol,
avocat].
Du conseil des mines, par — . Liège, De-
soer, 18 i9, in-8, 11 p.
-h J. D. M. D. S. E. [J. Durand, ministre
du Saint-Évangile].
Recueil historique, où l'on voit tout ce
qui s'est passé de plus mémorable, etc.,
avec des réflexions, par — . Genève, ilOd,
in-8.
J. D. P. C. (le R. P.). Voyez JACQUES
d'Autun.
H- J. D. S. [Jean de Sourdier].
Relation du siège et de la prise de la
ville et citadelle de Fribourg, mise en par-
tition selon les règles de la critique, par— .
Paris, 1077, in-4. V. T.
-h J- D. S. F. P. [Jean de Sainte-Fov,
c'est-à-dire le P. J.-J. Surin, jésuite].
Les fondements de la vie spirituelle, ti-
rés du livre de l'Imitation de J.-C, par — .
Paris, A. Cramoisij. I(l(i9. in-12.
OuvragB souvent réniipiiMif. 11 a (;to approuvé par
379
.1. D. W.
JEANCOURT
380
Bossuel, alors doyen de l'église de Metz. Le P. Bri-
gnon en a rajeuni le style en 1703. A. A. B — r.
4- J. D. W. [Jean de Waipy].
Adresse pour acquérir la facilité de per-
suader et de parvenir à la vraie éloquence,
par — . Verdun, 1720, in-16.
Dom Calmet attribue mal à propos cet ouvrage an
P. Vapy, jésuite. A. A. B— r.
Le « Bulletin du Bibliophile x.de nov.-déc. 1851,
no 441, cite une édition de Verdun, s. d., dont le
le privilège, daté de 1625, est accordé au S. de Vaipy.
01. B-r.
+ JE NE SAIS QUI [l'abbé Mauuin].
Je ne sais quoi, par — . Paris, 1783,
in-12, 124 p.
+ .lEAX (le frère), hermite de la forêt
deConipiegne [Charrier, avocat à Caen].
Essai sur la calomnie, par — . Bruxelles,
1786, in-8.
Epître en vers.
+ JEAN (le père) [Besson, employé au
ministère de la guerre].
Les conseils du —, ou un chiffonnier de
Paris à ses amis des faubourgs. Paris,
1828, in-fol, 2 p.
JEAN BONHOMME , ps. [Henri Hébert.
se disant baron de Richemont et fils légi-
time de Louis XVIJ.
I. Plaidoyer de M*" Jean Bonhomme en
faveur du pouvoir absolu, dédié aux très-
honorables milord Polignac , Ibrahim La
Bourdonnaye et Judas Bourmont. Paris,
de l'iinpr.Je Selligue, 1829, in-8, 16 pag.
— IL Lettre de Jean Bonhomme à MM. les
députés de la remontrance. Paris. 23 mai
1832. — A la France de juillet. Lis, juge
et agis si tu peux. Paris, 6 sept. 1832.
Autographié. — A la France de juillet, et
ït tous les généreux défenseurs de la liberté
des peuples. Paris, 30 sept. 1832. Auto-
graphié.— A la France de juillet. Lis, juge
et agis. Paris, o octobre 1832. Autogra-
phié. — Une Pastorale. Paris, 21 février
1833.
Tous ces écrits ont élé poursuivis et condamnés à la
destruction par jugement de la Cour d'assises de la
Seine, du 4 novembre 1834. La lettre adressée aux
députés signataires du compte- rendu a été poursuivie
comme renfermant les délits d'offenses envers la per-
sonne du roi, et d'excitation à la haine et au mépris du
gouvernement. Elle présente le roi comme n'étant que
le gérant de Charles X, et l'agent le plus actif de la
contre-révolution dont elle cherche à faire croire que
nous sommes menacés.
Les délits que les trois autographies renferment sont
ceux d'offenses envers la personne du roi. d'excitation à
la haine et au mépris de son gouvernement et de provo-
cation à la destruction du gouvernement; Elles roulent
presque en entier sur la révélation d'un prétendu traité,
conclu entre le roi des Français et les ministres de la
Sàinte-.\lliance, pour une troisième restauration, avec [
démembrement et occupation de la France. Elles donnent
le texte de neuf articles secrets de ce traité, auquel
elles assignent la date du 31 mars 1832. Leur conclu-
sion est un appel aux armes contre l'autorité royale :
« Debout, hommes de juillet, si vou> voulez échapper
à la clémence du pacificateur de la Pologne! Debout ! et
toi, France trop généreuse, sauras-tu enfin punir? »
L'une de ces autographies a été envoyée au préfet de
police, avec ces mots à la main : A toi, Gisquet, lâche
seïde de l'infâme régicide assassin. Cette locution
était familière au soi-disant baron de Richemont.
La « Pastorale » renferme les mêmes délits d'offenses
envers la personne du roi, et d'excitation à !a haine et
au mépris du gouvernement, et de plus celui de trouble
à la paix publique, en excitant le mépris et la haine con-
tre une classe de personnes : celte classe est la garde
nationale parisienne. L'auteur dit au roi, en parlant
des 5 et 6 juin : « Vous avez fait là du Tibère à plai-
sir, parce que vous étiez appuyé sur la masse compacte
des boutiquiers, dont une partie est encore à vos gages,
en lui persuadant qu'elle serait pillée, si elle ne vous
prêtait pas son héroïsme. La boutique s'est levée tout
d'une pièce à votre appel, elle est devenue terrible, elc. ».
Une note qui se rapporte à ce passage est ainsi conçue :
« Personne n'ignore qu'il y a au moins quinze mille
boutiquiers, gardes nationaux à Pans, qui sont salariés
par Louis-Philippe, pour espionner d'abord, et égorger
ensuite. Onle prouvera au besoin, car ils sont eu partie
connus. »
JEAN BOUCHE D'OR,;js. [Perticotz].
La Démagogie en voyage, poëme en
un seul chant, orné d'une lithographie, et
suivi d'une Epître à M. Michaud, académi-
cien. Paris, Leiavasseur, Dentu, Delangle,
1830, in-8, 16 pag.
-[-Quérard avait d'abord attribué cet opuscule à Si-
monot, mais il rectifia celte assertion d'après une lettre
de M. de Ca\Tol, datée de Compiègne, 30 août 1848.
JE.4X BOUCHE DOR [Slmonot, officier
d'administration des hôpitaux militaires].
Jeanbouchedor , ses Contes bigarrés
et Discours en l'air. Tome I" (et unique).
Paris, au comptoir des Imprimeurs-Unis,
c 1843, in-12, 307 pag.
Ce premier volume renferme : i° Une dédicace au
j peuple ; 2» A mes lecteurs la patte de lièvre ; 3° Pro-
fession de foi à vol d'oiseau ; 4o les Journaux ; 5» Un
petit livre philosophique à propos d'un autre petit livre
qui ne l'est pas (« le Livre du peuple » de M. de La
Mennais) , 6» la Petite littérature et ses canards ; T» Un
Petit roi dans son petit royaume (Yvetot), comédie-
bouffonne en cinq actes (et en prose); 8» le Diable est
mon parrain; 9» la Vieille fille.
Le second volume, d'après la table qui se trouve à la
f lin du premier, devait renfermer : Sermon sur l'obéis-
sance due aux princes. — Mémoire d'un homme de
rien. Première partie. — Itinéraire de Paris à Ver-
sailles. — L'Aloyau à la sauce piquante. — Création
de la femme.
JEANCOUHT (Auguste), ps.
j Crac I pcliht ! ! bouhnd ! ! ! ou le Man-
teau d'un sous-lieutenant. Réalités hvper-
I drolatiques et posthumes, écrites par
Pongo, Sapajou et Houhou, sous la dictée
j de — . Paris, Renduel, 1832, 2 vol. in-8.
381
JEAN DE FALAISE
JEAN-LOUIS
382
On prétend que M. A. de G. ne fit que retoucher ce
roman, composé par M. Pirolle.
JE.4N DE FALAISE, ps. [le marquis
Charles-Philippe de Chennevières-Poi.x-
telJ.
I. Contes normands de — , avec des des-
sins de l'ami Job. Caen, C. Riipalley, 1842,
in-18, 271 pag.
-!- IL Les derniers contes de — . Paris,
Poulet-Malassis, 18(30, in-12, vi et 273 p.
-|- Ce volume est la réimpression, avec deux contes
ajoutés, des » Historiettes Baguenaudières », par un
Normand (le même), Aix, Aubin, 1845, 156 et i p.
in-8. L. D. L. S.
4- JEAN DE PARIS [Pierre Yéron].
Articles dans « l'Indépendance belge ».
JEAN DE SAINT -FRANÇOIS (le P.),
nom de religion [le P. Goulu, depuis géné-
ral des Feuillants].
Les Propos d'Epictète, recueillis par Ar-
rian, traduits du grec en francois par — .
Paris. 1U09, in-8.
On trouve à la fin du volume la traduction du « Ma-
nuel » d'Epictète. Suivant la « Biographie universelle » ,
l'auteur entreprit ce travail par ordre d'Henri IV. 11 fal-
lait donc en citer la première édition, et ne pas se
contenter de faire connaître celle de 1630. A. A. B— r.
JEAN DE SOISY, ;?s. [Capot de Feuil-
lide], rédacteur de la « Boussole».
-f- JEAN DE SOLOGNE (madame) [Ma-
rie-Louise Lefebvue-Deu.uier, née à Ar-
gentan, tient à la fois, comme M"" Claudw
Vignon, la plume et l'ébauchoir].
Des articles dans le « Nouvel organe
philosophique, politique et littéraire »,
fondé en 1S59 par M. A. Ponroy.
4- JEAN DIABLE [Paul Féval].
Des articles de journaux.
Un journal fut publié en 1862, sous ce titre em-
prunté à un roman de M. Féval. (M. T.)
JEAN-JACQUES, ps. [la marquise de
Saint-Chamoinu].
Jean-Jacques à M. S*** (Servan), sur des
réilexions contre ses derniers écrits ; lettre
posthume. Genève, 1784, ih-12.
JEAN-JEAN, paysan de son endroit,/;*.
[Léon Chanlaire].
Pasquinades françaises (ou Recueil d'o-
puscules moraux, politiques et adm'inistra-
tifs. Suivies d'un Fragment de l'histoire
inédite d'un cheval de l'empereur Napo-
léon, mort à 03 ans dans les écuries de
l'auteur). Ouvrage en cinq cents volumes.
Paris, Garnier, 1830, 2 brochures in-8,
ensemble de 124 pages, avec un portrait et
une gravure.
■La première livraison, composée de 10 pages* porte
tome l'^' . '
Cette plaisanterie a été reproduite sous ce titre :
« Pasquinades françaises. Fanlan, ou la Découverte du
Nouveau-Monde », poëme héroi-comique en six chants.
Deuxième édition, Paris, Garnier, 1830, in-12.
JEAN LE BRABANÇON, ps. [Sylvain
Van de Wever, aujourd'hui ambassadeur
belge à Londres, auteur de petits pam-
phlets politiques, ou plutôt de feuilles vo-
lantes ayant trait à la révolution belge de
1830].
-^ JEAN LE CHAJIPENOIS, auteur sup-
posé.
Un paysan champenois à Timon, à l'oc-
casion de son « Petit pamphlet sur le pro-
jet de constitution », par — . Paris, Michel
Lévy frères, septembre 1848, in-32.
Attribué, en deux endroits différents, par Quérard,
à M. de Colmont, ancien receveur général, et à
M. Alexandre WeiU.
JEAN LE RLMEUR, ps. [Jean-Baptiste de
Prez Mahauden, publiciste et ancien pro-
fesseur, mort à Bruxelles en 186U].
Petites Actualités littéraires, artistiques,
gouvernementales et industrielles. Liège
et Bruxelles, 4842-1843, in-18.
L'une des nombreuses imitations des « Guêpes » de
M. Alph. Karr. Les « Petites actualités » ont paru de
juillet 1842 à décembre 1843.
-I- JEAN LE ROND [Chemin-Dupo.\-
TÈS].
Jean le Rond à ses amis les ouvriers, à
leurs patrons et aux gouvernants. Puiis,
1838, in-18, 144 p.
-f JEAN L'ÉVANGÉLISTE (saint-), au-
teur supposé.
Le « Dictionnaire des apocryphes » , que nous avons
cité plusieurs fois, a inséré, t. II, col. 326, la traduc-
tion de divers fragments mis au jour sous le nom de
saint Jean, notamment d'une prophétie sur la fin du
monde, que Fabricius a placée dans son « Codex apo- ,
cryphus Novi Testamenti », p. 726.
JEAN-LOUIS d'Amiens (le P.), nom de
religion [le sieur de La Motte].
L'Atlas des Temps, ou Chronologie, par
le sieur de La Motte (le P. Jean-Louis d'A-
miens, capucin). Paris, 1083, in-fol.
Voy. le Catalogue de Giraud, p. 30.
Ou trouve ce nom masqué dans la liste de Baillet :
je dois faire observer cependant que l'exemplaire que
possédait la Doctrine chrétienne renfermait les noms de
l'auteursans masque, soit dans le privilège, soit dans
les approbations. A. A. B— r.
JEAN-LOUIS, ps. [Auguste Audibert].
Les Papillotes, scènes de tète, de cœur
et d'épigastre. Paris, Hipp. Souverain ^
1831, in-8.
Assez courts, mais nombreux morceaux de littérature
qui avaient paru dans la « Caricature » et peut-être
ailleurs. L'auteur les a classés eu neuf sections ;
I. Mœurs de convention. II. Mœurs politiques. III. Bat-
383
JEAN-PAUL
JEHAN
38 i
teraents de cœur. IV. Fatalités. V. Mœurs ecclésias-
tiques. VI. Mœurs d'artistes. — VII. Mœurs populaires.
MU. Silhouettes. IX. Florentine.
JE.\N-PAUL, ps. [Frédéric Richtei\, cé-
lèbre écrivain allemand du dix-neuvième
siècle].
Pour des ouvrages de lui qui ont été tra-
duits dans notre langue, ainsi que pour les
éditions de ses Œuvres faites de ce côté-ci
du Rhin, voyez la « France littéraire » à
RiCHTER.
-t- JEAN-PAUL [Alphonse Brot].
Des articles dans « l'Artiste », 1833-
183o.
M. Brot a signé (avec divers collaborateurs) plusieurs
pièces de théâtre et il a publié de nombreux romans.
Voirie « Catalogue général » de M. Otto Lorenz, t. I.
p. 384.
JE.\N-PIERRE, p\ [Marie Ayc.\rï>].
L La Fille bleue, ou la Novice, TArche-
vèque et FOtiicier municipal. Paris, Le-
cointe et Pougin, etc., 1832, 4 vol. in- 12.
IL Le Couvent de los Ayudos. Paris, De-
lange-Taffin, Tlioisnier-iDesplaces, 1833.
ivol. in- 12.
JE.\N-PIERRE-LOUIS P. P., ps. [Louis
IIUGO].
Déiènse de la Lorraine contre les préten
tions de la France. La Haye, 1697, in-12.
JEAN QUI PLEURE ET QUI RIT, ps.
[Darmaing].
La Nouvelle Tour d"Ugolin et les Cata-
combes, ou les Francs-Maçons vengés ; ro-
inan dialogué, semi-historique, politico-
dramatique. Paris. Dentu, 1821, in-12.
Trois ans plus tard l'auteur a fait paraître, mais avec
son nom : « la Fin de la Tour d'Ugolin », sufvie de
Projets annoncés en 1821, et publiés pour célébrer
l'avcnemenl de Charles X au trône, etc. Paris, l'nu-
teur, 1824, in-1-2.
+ JEAN RIGOLELU [Van de.n Zande].
I. Epitre à M. Barbier, administrateur
et conservateur de la bibliothèque du Lou-
vre. 10 p.
IL Epitre à ]\fadame Techener. 7 p.
III. Epitre à Thémire. 8 p.
IV. Epitre à MM. de Chirac et Fabre,
juges de paix à Marseille. 9 p.
V. Epitre à M. Pons, docteur en méde-
cine à Aix (Bouches-du-Rhône). 9 p.
VI. Epitre à M. Duchapt, conseiller à la
cour d"appel de Bourges. 9 p.
VIL Epitre à M. Boyer neveu, docteur
en médecine et adjoint à la mairie de Mar-
seille. 9 p.
VIII. Dialogue du jardinier, de la gouver-
nante et de Jean Rigoleur. 8 p.
IX. Epitre à M. Grille, ancien bibliotln'-
caire. 8 p.
Tous ces opuscules n'ont été tirés qu'à 25 exem-
plaires non destinés au commerce.
Voy. J. R,
• -+- JEAN SANS PEUR [Hippolvte Ba-
Boul.
L'homme à la lanterne. Paris, Thézard,
1808, in-32.
JEAN SECOND, ps. [J. Everts, célèbre
poëte latin de la Hollande, au seizième
siècle, plus connu sous le premier de ces
noms].
Pour les diverses traductions et éditions
que nous possédons de ses ouvrages, vo\'.
la « France littéraire « à Jean Second.
JEAN XXII, pape, apocr. Voy. JULIEN-
DE S. ACHEUL.
-f- JEANNE (la reine), de Naples, auteur
supposé.
Au nom de cette femme belle, savante et criminelle,
se rattache une imposture singulière et fort peu con-
nue. On a dit et répété cent fois, on redira encore long-
temps, qu'elle avait rédigé les règlements relatifs à un
établissement situé à Avignon et destiné à recevoir les
femmes folles de leur corps. En réalité, il n'y a là
qu'une mystification faite au célèbre J. Astruc, médecin
du roi et premier médecin du roi de Pologne. Ce doc-
teur, ayant entendu parler de règlements de ce genre,
écrivit à un de ses amis, à Avignon, afin de lui en de-
mander communication; son perfide correspondant dit :
« il faut les lui faire » ; on s'amusa à les composer,
et, après les avoir mis en vieux provençal, on les lui
envoya. Il les reçut sans méfiance, les imprima dans
son grand traité « De morbis venereis » {Paris , i'i iO ,
2 vol. in-40 ; lib. I, c. Vn, t. I", p. 58) ; de là ils
ont passé dans la « Cacomonade » (de Linguet) et dans
bien d'autres ouvrages. Un grave jurisconsulte, Merlin
de Douay, les a cités, en doutant un peu, toutefois, de
leur authenticité. Quiconque esU familiarisé avec le dia-
lecte provençal du quatorzième siècle reconnaîtra faci-
lement une rédaction moderne. Les statuts sont, d'ailleurs,
datés du 8 août 1347, tandis que la reine Jeanne n'en-
tra à Avignon que le 15 mars 1348.
Voir, d'ailleurs, dans la « Revue archéologique »,
t. II (1845), p. 158-164, un article de M. Jules Cour-
let sur cette mystification ; il se termine ainsi : « La
responsabilité historique de la malheureuse Jeanne est
déjà bien assez grande sans l'aggraver encore d'une pièce
ausssi ridicule que barbare. »
JEANNE DE LA NATIVITÉ. Vo\. FILLE
RELIGIEUSE (Une).
JEANNE FESSE. Vov. F*** (M"'"). II,
col. 3 f.
+ J. E. G. [Jean-Emmanuel Gilirert].
Les chefs-dœuvres de M. de Sauvage,
ou Recueil de dissertations, etc.; le tout
commenté ou traduit du latin par—. Lynn
ei Paris, 1770, 2 vol. in-12.
JEHAN (D.), moine de l'abbaye de Haute-
Selve, aut. supp. [Sinderau, Indien].
Les Sept Sa^es de Rome (tirés du latin
de D. Jehan). Genève, 1492, 1494, in-lol.
iroth.
JEHAN DE SAINT-CLAVIEN
JEROME
?,m
La savant lilliliographe Panzer n'a pas connu l'é-
dition de 149 4 ; il en cite une de 1490, qui est
très-suspedc. V. le « Manuel » de M. Erunct.
L'ouvrage a été composé dans l'origine par l'Indien
SiNDEBAD, un siccift avant l'ère chrétienne. 11 a été suc-
cessivement traduit en persan, en araLe, en hébreu, en
syriaque, en grec. A. A. B— r.
+ JEHAN DE SAINT-CLAVIEN (M. L.
B..), plaijiaire [Louis-François Jehan, né à
Saint-Clavien (Côtes-du-Nord) en 1803].
Dictionnaire de linguistique et de philo-
logie comparée. Paris, Migne, 1858, gr.
in-8, 1447 col.
« La « Correspondance littéraire » (t. III, p. 161))
rappelle, à l'égard de ce livre, ce que disait C. Nodier
dans ses « Questions de littérature légale ». « L'es dic-
tionnaires sont en général des plagiats par ordre alpha-
bétique », et elle continue en ces termes :
<( J'ouvre ce dictionnaire à l'article Sanscrit, et je
trouve que sur les 22 colonnes dont il se compose, il y en
a plus de 20 copiées textuellement dans la Grammaire
sanscrite, publiée en 1853 par M. F. Baudry, dont le
nom n'est pas prononcée une seule fois ; le reste est
emprunté à un article de M. Léon Vaïsse dans « l'En-
cyclopédie Didot ». Ce dernier ouvrage a été, pour
M. Jehan, une mine qu'il a exploitée sans aucun scru-
pule. Ou trouve la trace des einprunls forcés qu'il a faits
au même M. Vaïsse dans treize articles, où des passages
entiers sont reproduits intégralement, sans guillemets
et sans mention aucune de l'auteur ».
Et plus loin, p. 195 : « M. Jehan a appliqué son
procédé si commode aux travaux de M. Renan. Ce qu'il
a emprunté textuellement à « l'Histoire générale des
langues sémitiques », et ce qu'il y a calqué, ne laisse
pas d'être assez considérable (Voy. , entre autres,
p. 40-63, 309-311, 537-38, 1023-1024, 1128 et
suiv., 1179-82, 1393-96 et suiv.), mais ici il y a des
circonstances aggravantes, car le jeune académicien a
été de sa part l'objet de vives attaques ».
M. Jehan a fourni un assez grand nombre de diction-
naires à la collection Migne, et il a publié d'autres
ouvrages, dont on trouvera les titres dans le « Catalogue
général >> de M. Otto Lorenz, t. III, p. 29.
-f- JENNA (Marie) [M"''^ Céline Renard,
née à Bourbonne-les-Bains en 183iJ.
Elévations politiques et religieuses. Pa-
ris. A. Le Clére, 18G4, in-l!2.
JExXNEVAL, ps. [ Louis- Hippolyte-
Alexandre Dechez, artiste dramatique, né
Lyon, mort à Bruxelles en 1831 ou 1832].
Etudes poétiques. Bruxelles, 183J, in-8.
JEOFFROV (Clara), ps. [Charles Bal-
tard, auteur d'articles qui, sous ce nom
d'emprunt, ont paru dans un petit journal
intitulé le « Petit-Poucet» (1832 et ann
suiv., gr. in-18)].
Voy. GoTTiiELi-, II, 198 c.
JÉRÔME, râpeur de tabac, /w. [Ch.-Nic.
Cochln].
Réponse de M. — à M. Raphaël, etc. Pa-
ris, Jombert fils, 1709, in-8, 33 pag.
JÉRÔME (le frère), ps. [Gabriel Pei-
oxot].
I. Opuscules philosophiques ct|!oétiqiies
du frère Jérôme, mises (,s/c) au jour par
son cousin Gabriel P. Paris, de fiwpr. de
Mercier, an iv [1790], in-18 de vj et 1 i3 p.,
avec une gravure.
Ce petit volume ayant été imprimé chez Mercier, de
Compiègne, A. A. Barbier a été conduit à l'attribuer à
son imprimeur; mais c'est une erreur (1) : il est bien
de M. Gabr. Peignot, et c'est son premier ouvrage.
Les six pages préliminaires sont remplies par le litre
que nous venons de donner, et au verso des approbations,
un Avis au lecteur et la Profession de foi du frère Jé-
rôme. Après quoi vient un autre litre, ainsi conçu :
« Songe systéma-physi-comico-moral de M. Jérôme »,
mis au jour par salante Barba-Catherine-Cliarletle
Amidon, des confréries du Sacré-Cœur de Jésus et du
Saint-Piosaire, avec cette épigraphe : Un vil atome re-
tourné dans son néant. Auetin, Réf. des églises. A
l'hôtel de la tolérance et de la liberté, 30 novembre 1790,
et amplifié le 25 mai 1792. A la suite, une épître dé-
dicatoire H M. Thomas Bou..., maire d'un chef-lieu de
canton, et un avis de Barba-Charletle Amidon, etc. Le
(' Songe systéma-physi-comico-moral » (en prose), est
une plaisanterie sur les systèmes des naturalistes : il
y a eu des exemplaires tirés à part. — « L'Histoire de
l'àme d'Ivriel » (en prose). — Discours en vers sur la
Révolution française. — Deux Odes, dont l'une sur le
départ de Beauchaïups, consul de Mascate, ode qui a été
rL'iniprimée dans les Opuscules poéliques de l'auteur. —
« Poésies libres », par G. P., à Arc, 1793 et 1794,—
Le « Bailly cabaleur », comédie en prose, en un acte,
le 3 février 1793. Représentée le 3 mars, même année.
Ces « Opuscules philosophiques et poétiques», aussi
bien que d'autres « Opuscules en vers », publiés en
1801, in-S» de 72 p. (Voy. la « France littéraire »,
t. VII, p. 11), ne sont point compris dans la Notice
qu'a publiée M. Peignot de ses propres ouvrages, d'oii
il faudrait en conclure qu'ils sont du nombre de ceux
qu'on lui a attribués à tort; mais ce serait une erreur.
Les i( Opuscules en vers » portent des initiales qui dé-
signent bien clairement M. Peignot : ce livre porte pour
adresses de \endeurs les mêmes noms que les premiers
ouvrages bibliographiques de l'auteur ; au verso du titre
on trouve l'indication de quelques livres qui se trouvent
chez les mêmes libraires, et ce sont des livres de M. Pei-
gnot : une autre circonstance plus concluante encore,
c'est que sur les dix épîtres en vers, adressées à di-
verses personnes, qui font partie de ce volume, plu-
sieurs sont adressées à Jos. Beauchamps, célèbre astro-
nome, ami de M. Peignot, et, entre autres, nue intitulée :
« Epître au Grand-Turc, pour lui redemander mon ami
Beauchamps, envoyé, en 1795, consul à Mascate », etc.,
pièce imprimée d'abord dans la Décade philosupliique, en
1798, et que, page 20 de sa Notice, M. Peignot avoue
pour être de lui. Quant aux « Opuscules philosophiques
et poétiques du frère Jérôme », il n'y a pas plus de
doute que pour le premier ouvrage, que ces Opuscules
sont de M. Peignot : outre l'Ode à Jos. Beauchamps et
les Poésies libres, signées de : G. P., à Arc, n'y
trouve-t-on pas « le Bailli amoureux », com. dont
M. Peignot parle dans une note de ses « Bagatelles
dramatiques » comme ayant été imprimée en 179G?
Note de la < France littéraire, VII, H ».
-|-(1) Cette erreur se trouve aussi répétée ci-devant,
, 91-. d. 01. B-r.
13
387
JKROME
JESUITE
388
JÉRÔME (feu M.), ps. [le comte Antoine
Français de Nantes, pair de France].
I. Le Manuscrit de — , contenant son
Œuvre inédite, une Notice biographique
sur sa personne, un fac-similé de son écri-
ture, et le portrait de cet illustre contem-
porain. Paris et Leipzig, Bossange frèra,
iS'lo, in-8.
II. Recueil de fadaises, composé sur la
montagne, à l'usage des habitants de la
plaine." Par M. —, (en son vivant) littéra-
teur distingué, et consommateur accrédité
dans le faubourg Saint-Marceau. Paris,
Bossange frères, is^lii^ 2 vol. in-8.
III. Voyage sur les Alpes cottiennes et
maritimes, ou Second Manuscrit de feu
M. Jérôme. Par le comte Français de Nan-
tes... Paris, Dupont, 1833, in-'8.
.lÉROME (le chantre), ps. [J. Meif-
FRED, artiste cor de l'Académie royale de
musique].
Commentaires du — sur la première re-
présentation des Huguenots, opéra. (En
vers.) Paris, Delloye] 1836, in-8, 16 pag_
-h JEROME [H.-Emile Chevalier].
Voy. Chauchefoin, I, TOo c.
JEROME DARRAS (le P.), nom de reli-
gion.
Pour la liste de ses ouvrages, voyez le
t. IV de la «France littéraire», p. 22 i, a
JÉRÔME, dArras.
JÉRÔME DE S-\1NTE-MARIE . nom de
religion [Claude Geoffrix ou Joffrain,
feuillant].
Voy. la« France littéraire «, t. III, p. 316,
à Geoffrix.
Jérôme le franc, ps. [J.-Fr. deBEL-
lemare].
Les Remontrances du parterre, ou Lettre
d'un homme qui n'est rien, à tous ceux
qui ne sont rien. Paris, 18Ii, in-8, 23 p.
Il existe une réfutation de cet. écrit sous ce titre :
«Les Remontrances du parterre, etc. » Voy. ci-devant,
H. D., II, 249 6.
JÉRÔME LE pacifique, ps. [Aug.
Pepix].
Grand combaL du Combat des monta-
gnes, ou la Campagne des calicots, pot-
pourri. Paris, il/"'' Hitef-Masson, 1817,
in-8.
JÉRÔME LE ROND, ps. [Cl.-Théoph.
DucHAPT. conseiller à la cour royale de
Bourges].
Lettre.
-h JÉRÔME L'ÉVEILLÉ [Désaugiers].
Le procès de la reine d'Angleterre, ra-
conté par—, fort de la Halle de Paris,
l)Ot-pourri. 2'" édit. Paris, 1820, in-18
lig.
JÉRÔME PATUROT. Vo\ . PATUROT
(Jér.)
-f- JÉRÔME PICARD [labbé L. J. C.
Louis, ancien rédacteur du « Courrier de
la Meuse, « etc.)
Lettres franco-wallonnes , publiées pour
la première fois en attendant la seconde,
par—. Liège et Bruxelles, 1830, iQ-12 de
2i pag.
JÉRO:\IE PIMPURNIAUX. Vov. PIM-
PURNIAUX (Jér.)
-+- JERSEY [le marquis de Hexxet du
ViGNEUx].
Les maisons de jeu ruinées par les
joueurs. Solution pratique de la question
(lesjeux en Allemagne. Paris, Amyot, ÏSy)S,
in-16.
JESSEN, conte [sic] de Malte, anagr.
[Estienne de Malescot].
Morologie des Jésuites, morologie des
faux-prophètes et manticores jésuites... ou
Description de plusieurs hérésies, er-
reurs, etc., mises naguères en avant contre
M. Est. de Malescot, faite et composée par — .
Caen, lo93, in- 12.
JESTERMAN (W.\ aut. supp. [Rabaut
Saixt-Etiexne].
Triomphe de l'intolérance, ou Anecdotes
de la vie d'Ambroise Borely, mort à Lon-
dres âgé de 103 ans, recueillies par — ;
ouvrage traduit de l'anglais et trouvé
parmi les papiers de M. Voltaire (composé
par Rabaut Saint-Etienne), suivi de la To-
lérance au pied du trône, ou Réflexions
d'un citoyen catholique sur les lois de
France relatives aux protestants (par Con-
dorcet). Londres, 1779, in-8.
Ouvrage réimprimé sous les deux litres suivants :
« Le vieux Cévenol, ou Anecdotes de la vie d'Am-
broise Borely »... 3e édition. Londres, 1788, in-S».
« Justice et Nécessité d'assurer en France un état
légal aux protestants », Voy. aux AnonjTnes.
JÉSUITE (Un), auteur déguisé [le P. de
La Barre].
La Vie de la vénérable mère Marie-Agnès
Dau vaine, l'une des premières fondatrices
du monastère de l'Annonciade céleste de
Paris; par—, ami de cet ordre. Paris, Mi-
challet, 1673, in-4.
JÉSUITE (Un) , auteur déguisé [le P.
ClIAPPUVS].
Eloge funèbre de Louis Boucherat, pro-
noncé à Die. Lyon, 1700, in-4.
JÉSUITE (Un), auteur déguisé (le P. A.
Cahour].
Des Jésuites. Première partie. Examen
389
JÉSUITE DÉFROQUÉ
JEUNE BARBARE
•\m
des textes. Paris , Poiissielfjtie-Riismul ,
18i3, in-12, avec un Appendice.— Deuxième
partie. Examen des faits historiques. Paris,
le même, 1844, in-12.
L'un et l'autre de ces deux volumes a eu deux ou trois
éditions.
L'ouvrage a ilé traduit en allemand par J. Alan Am-
mann, et imprimé à Augsbour'j, pour Kollmann, en
1844, 2 part, in-12.
-4- JÉSUITE DÉFROQUÉ (Un) [Eugène
DE LaMERLIÈUE].
Les Martyrs lyonnais, ou la ligue de
4829, à-propos en vers, dédié aux Jésuites.
Lyon, Brunet, 1829, in-8, GO p.
+ JÉSUITE DU COUVENT DE LILLE
(Un) [Joseph Bo.vmères, deSouastre].
Lettres concernant la religion, écrites
par — à un capitaine du régiment de Lin-
deboom; avec les réponses dudit capi-
taine aux Jésuites. Lille, B. LeFrancq, etc.,
1710, in-12.
Le capitaine d'Abbadie publia ces lettres sans l'aveu
du P. de Souastrc, qui en publia alors une édition sous
ce titre : « Lettres sur le culte et l'invocation de la
très-sainte Vierge et des saints, écrites à M. d'Abba-
die.... par le P. de Souastre, ...avec les réponses de
cet officier protestant ». Lille, J. Fiévet et L.Danel,
1710, in-12.
.lÉSUITES (Les), ps. [Godefroy Iîer-
mant].
Requête présentée par — , contre l'Uni-
versité de Paris, et Observations impor-
portantes sur cette requête. Paris, 1643,
in-12.
Catalogue mss. de l'abbé Goujet. A. A. B— r.
JÉSUITES (Les), ps. [le P. Josselin des
Déserts, jésuite].
Dom Pacifique d'Avranches
Il existe une réplique à cette attaque, qui a paru sous
ce titre :
Réponse au libelle intitulé v Dora Pacifique d'Avran-
ches. Voy. aux Anonymes.
JÉSUITES (Les RR. PP.), ps, [l'abbé de
ViLLIERS]
Les Moines, comédie en musique, com-
posée et représentée par — , devant le P.
D. C. (deLaChaize). Berg-op-Zoom, 1709,
in-12.
-|- Le rédacteur du Catalogue Soleinne (n" 3704)
attribue cette pièce au Père Lallemand. La scène a lieu
chez des Cordeliers. Les personnages ont des noms ca-
ractéristiques ; ce sont les PP. Sablart, Ventru, Vineux,
Trinquart. Une jovialité bouffonne règne dans celle com-
position, dont la « Revue de Paris » (t. 11, de 1844,
p. 248), donne d'assez longs extraits.
JÉSUS (Th. de). Voy. Thérèse de
JÉSUS.
JEUNE (Le P. Le). Voy. Le Jeune.
-+- JEUNE ABBE (Un) [Voltaire].
Lettre d'un — [S. l. s. d.). 1771, in-8.
Quérard entre dans de longs délails au sujct,de cet
écrit ; voir sa « Bibliographie Voltairienne » , n" 315.
4- JEUNE ALSACIEN (Un) [L. F. E.Ra-
mon].
Amours d' — , inséré dans le « Journal
des Dames ». 1778.
C'est la reproduction des « Elégies » publiées, sans
nom d'auteur, à Yverdun, en 1778, remaniées et ar-
rangées par Dorât.
JEU'NE AMÉRICAIN (Un), auteur dé-
guisé.
Essais poétiques en vers français et ita-
liens. Paris, Peytieux, 1827, in-18 de
90 pag.
Contient, pages 19-34, une Imitation d'une scène
de la « Françoise de Rimini », de Silvio Pellico.
-t- JEUNE AVEUGLE (Un) [Alph. Le
Elaguais].
i Poésies d'un — . Paris, Dcrache, 1839,
in-18.
i JEUNE AVOCAT (Un), ps. [l'abbé Des-
fontaixes].
I La Voltairomanie, ou Lettre d'un jeune
avocat, en forme de mémoire, en réponse
au libelle du sieur de Voltaire, intitulé :
:« le Préservatif, etc. ». 1738, in-12.
I -}- Voy., aux Anonymes : « le Préservatif », et,
|dans les « Mémoires sur Voltaire... », par Longchamp
et Vagnière. Paris, 182(i, '2 vol. in-8, p. 417-447.
'' Écrits de iM™" la marquise du Châtelet et de Thiriot au
sujet des libelles de l'abbé Desfonlaines. 01. B— r.
I JEUNE AVOCAT (Un), ps. [l'abbé Théod.
Perrix, du Mans].
j Plaidoyer religieux, ou le Dogme de la
confession attaqué par un vieil officier et
défendu par — . Lille, Leforf, et Paris, Ad.
Lerlère, 1829, 1830, in-18.
Faisant partie de la « Nouvelle Bibliothèque catlio-
tique ».
+ JEUNE AVOC.\T (Un) [Léopold Bou-
garre].
Aux étudiants en droit, épître en vers.
2"= édit. Paris, 1837, 18iO, in-8.
I JEUNE BACHELIER ËS-LETTRES (Un),
\auleur déguisé [Chompué].
Une Pichenette, ou les Fantômes, orien-
1 taies de M. Victor Hugo, avec un com-
mentaire en faveur des Français qui n'en-
tendent que leur larrgue malernelle. Paris,
les march. de nouv. (J. Clu-rbutiez), 1829,
in-8 de 74 pag.
Contient le texte de la Irenle-lruisiènie orientale
(les Fantômes), sujet du commcnlaire.
+ JEUNE BABi{\RE (Un) [Franrois-
Auir. -Toussaint Moufflk , mort vers
1831].
391
JEUNE BELGE
JEUNE LANGUEDOCIENNE 39î
rage traduit (ou supposé traduit) de
glais. Paris, 1774, 2 vol. in-12. V. T.
Des poésies fucilives imprimées dans le
« Miroir », de février 1821 à juin 1823.
JEtlNE BELGE (Un), auleur déguisé.
De l'Alliance des partis modérés, ou
Considérations politiques, philosophiques
et religieuses sur les ])arlis en Belgique.
Malim. Haniaj, 18 il, broch. in-8.
JEUNE BRETON (Un), auteur dérjuisé
[PÉRINÈS].
La Conquête d'Alger en 1830, poëme en
trois chants. Paris, Dciiiii. 1832, in-8 de
96pag.
JEU^'E CÉLIBATAIRE (Un), aut. dc(j.
[Honoré de Balz.\c].
Phvsioloeic du mariage, ou Méditations
de pliilosoi)hie éclectique sur le bonheur
et le malheur conjugal ; publiées par—.
Paris, Levavasscur , Urb. Canel , 1830,
2 vol. in-8.
Imprimé depuis sous le nom de l'autour et à diverses
reprises, notamment en 1853, in-12.
JEUNE DAME (Une), ;;.v. [labbé Hé-
lai ne].
Les Amants vertueux, ou Lettres d"— ,
CUV
l'an
Permission tacite.
JEL'NE DAME (Une) , auleur déijuisc
[M""^ de Montbart] .
Loisirs d' — . Berlin, 1770, in-8.
JEUNE DEMOISELLE (Une), aut. dég.
[M"" Mar.-Franr. Loquet].
Entretiens d'Angélique, pour exciter
les jeunes personnes du sexe à l'amour et
à la pratique de la \QTiu. Paris , Moriu,
1781, in- 12.
JEU^'E DIDACOPHILE (Un), aut. dé<j.
[Lambot fils].
Promenade d"— en Alsace, en Suisse.
en Allemagne , dans l'été de 178G. 1780,
in-18.
JEUNE FRANÇAIS (Un), auteur dèfjuisé
[Jules PORTIIMANX].
Eloge de Corneille. Paris, 1808, in-8.
-f- JEUNE FR.LNÇAIS (Un) [labbé J.-B.
Boighot].
Coup d'œil politique sur les doctrines
avancées récemment dans quelques écrits.
Par — . Lons-le-Saulnier. Courbet, 1831,
in-8.
JEUNE GREC (Un), ps. [M""^ Castel de
Cour val].
Mémoires d'— sur la prise de Tripo-
lizza et pour servir à l'histoire de la régé-
nération de la Grèce. P(/rw, Bonnet, Cirbet.
1825, in-8 de 208 pai:.
JEUNE HABITANT DÉPONE (Un), ps.
[Antoine de La Salle].
Codicille poli tique et iiratiqued'—.Eyjowc,
1788, in- 12.
Même ouvrage que la Théorie de l'amljilion (voy.
HÉRAULT DE SÉCHELLES, 11, 257 f), et dont il n'existe
peut-être qu'un exemplaire. Voy. la note placée par
M. Solvet, sous le n" 73 du Catalogue des livres de
M. Thurot, Paris, 1825, in-S».
-t- JEUNE HERMITE (Un) [Alex. Bau-
douin] .
Dictionnaire des gens du monde, ou Pe-
tit cours de morale à l'usage de la cour
et delà ville. Par—. Paris, Eijmenj, 1817,
in-8.
-f JEU^E HOMME (le) [Aude].
Les J'ai vu du — à la mort du vieillard
(Voltaire). Paris, Moureau, 1779, in-8,
28 p. V. T.
-I- JEUNE HOMME (Un) [le chevalier de
FEUC!i:;uJ.
Voy. Feuciier, II, 34 f .
-f- JEUNE HOMME (Un) [J. A. Ros.NV,
libraire à Paris].
Vingt-cinq ans, ou Mémoires d'— , fidè-
lement rédigés ou recueillis par lui-même.
Paris, an IV (1790), in-12.
JEUNE HOMME DE 17 ANS (Un), ps.
[P.-J.-B. Nougaret].
La Mort de l'Opéra-Comique, élégie (en
vers) pour rire et pour pleurer. Partout,
1703, in-8.
JEUNE HOMME DE VINGT-TROIS ANS
(Un), aut. défj. [le vicomte de Wall].
Recueil de Pièces trouvées dans le por-
tefeuille d'un—, avec un avertissement par
de Virieu, le tout publié par 1 abbé Pluquet.
Paris, Didot aîné, 1788, in-8.
-^ JEUNE HOMME PAUVRE (Un) [Al-
fred n'AuNAY (d'Escudie de la Faille)].
L'Amour, que qu'c'est qu'cà. Paris,
1859, in-12.
l'ii des nombreux écrits qu'à fait surgir le livie de
M. Michelet : « l'Amour ».
JEUNE INSULAIRE (Une), ps. [M"^Cou-
TiER, alors âgée de seize ans].
La Montagne de Saint-Lié, ou la Ferme
champenoise. Reims , Ledoijen , Brissart,
Caroiet, et Paris, Piijoreail, 1830, 2 vol.
in-12.
+ JELTKE LANGUEDOCIENNE ÂGÉE
DE SEIZE ANS (Une) [Bertille-Honorine
d'Aveze, dame de Bo.nalu].
Ermitage du mont Cindre, près Lyon,
par — . Suivi de notes historiques, par le
père (le l'auteur (le marquis d'Avèze).Pa-
ris, iiiijir. de Guijot, 1827, in-18.
393
JEUNE LIBÉRAL
JEUNE PRETRE
30 i
Réimprimé, en 1813 (Pfl)'is, Pousslelguc, in-18),
avec le nom de l'auteur, B. H. de Bonald). On dit que
c'est une 4« édition. Je ne trouve dans le « Journal de
la Librairie » que celle que j'indique.
+ JEUNE LIBÉRAL (Un) [Oscar Li:s-
SINES].
Lettre à M. Castiau, par — . Bruxelles,
I86i, in-J2, 20 p.
JEUNE LITTÉRATEUR (Un), (iiUeur
déguisé [J.-B. Baujaiid].
Poésies nouvelles, ou les premiers Es-
sais d' — . Paris, Laurens, I80d, in-8 de
54 pag.
+ JEUNE LORD (Un) [Suard].
Lettres d' — à une religieuse italienne,
imitées de Tanglois par M™ ... (Suard). Pa-
ris. 1788, in-12.
+ JEUNE LYONNAIS (Un) [Ball.\.\-
che].
Lettres d' — à un de ses amis, sur le
passage de N. S. P. le pape Pie VII à
Lyon, le 19 novembre ISOi, et sur son sé-
jour dans la même ville, les 17, IS et
19 avril 1805, à son retour de Paris ; sui-
vies des discours adressés à Sa Sainteté,
et d'une instruction sur les indulgences.
Lijon, imp. de Ballanche père et fils, an XIII
(1805), in-8.
(D'après une note manuscrite de M. F.-Z. CoUombet.
0. B.
JEUNT MILITAIRE (Un),;w. [B.-S. Fros-
sard].
Mes dernières folies, ou Opuscules d'— .
Vieniïe, 1790, 2 vol. in-8.
JEUNE MONTAGNARD (Un), ant. dég.
[Auguste Demesjiav, plus tard membre
de l'Académie de Besançon, et représen-
tant du peuple pour le département du
Doubs].
Essais poétiques d' — . Besançon, del'imp.
de Déis. 1828, in-18 de 108 pag.
JEUNE NÉGOCIANT (Un), auteur dég.
[DuDEVANT, de Bordeaux].
L'Apologie du Commerce, essai philoso-
phique et politique, avec des notes ins-
tructives, etc. Genève, 1777, in-12 de
71 pag.
4- JEUNE PAIR (Un) [le comte de Mox-
talivet].
Aperçus statistiques pour servir à la dis-
cussion du projet de loi sur la presse, pré-
senté à la chambre des pairs ; par — . Pa-
ris, 1827, in-8, 7 p.
+ JEUNE PEINTRE (Un) [Paul-Emile
Detouches].
Epître à Nicolas Poussin, 1819, in-8,
16 pages.
JEUNE PENSEUR (Un), aul. dég. [.Mi-
chel DE CuBliiUEs].
Réponse d' — à madame la comtesse de
Beauharnais. Amsterdam, 177i, in-12.
-h JEUNE PERSONNE (Une) [la prin-
cesse Zenéide Musig.na^o, fille aînée de
Joseph Bonaparte].
Album germanique, traductions, par — .
Florenee, Chiari, 1830, in-12.
-+- JEUNE PERSONNE ÂGÉE DE DOUZE
ANS (Une) [M'i-^ Suzan].
Les Deux Mères, ou la Fierté punie, pro-
verbe. Valenciennes, 179i, in-8.
Cat. Soleinne, n» 3050.
JEUNE PERSONNE RAISONNABLE ET
SENSIBLE (Une), auteur supposé.
Les Loisirs d' — . Paris, Gattey, 1780,
pet. in-18 de 214 pag.
Voici ce que le « Mercure » du 9 décembre 4780,
dit de ce petit volume :
« Sous ce titre, qui n'est pas fort clair, on donne un
recueil de divers morceaux de vers et de prose. Il eu
est qu'on n'aurait pas dû recueillir ; il y en a de très-
piquants, mais trop connus; on est surpris, en effet, d'y
trouver i' Jean qui pleure et Jean qui rit », de Vol-
taire » ; une « Ode » de La Mothe à Rousseau, etc. ;
enfin, il y en a qu'on voit avec d'autant plus de plaisir,
qu'ils n'avaient pas encore paru au grand jour ».
JEUNE PHILOSOPHE (Un), aut. dég.
[J. Pierre Brissot].
Recherches philosophiques sur le droit
de propriété et sur le vol considéré dans la
nature, pour servir de premier chapitre
à la « Théorie des lois » de M. Linguet.
Avec l'épigraphe : Si ad naturam vires (sic
pour vives) nunquàm eris pauper; si ad
opinionem^ nunqiiam dires. Senecœ Epist.
It>. (Chartres), 1780, in-12.
Tiré à un petit nombre d'exemplaires, mais réimprimé
dans l'ouvrage de l'auteur intitulé : « Bibliothèque phi-
losophique du Législateur », t. VI. L'abbé Morellel a
publié une très-bonne réfutation de cet ouvrage dans le
« Journal de Paris », mars 1792, et dans le t. 111 de
ses i( Mélanges de littérature ». A. A. B— r.
JEUiNE POETE (Un), aut. dég. [André,
connu plus tard sous le nom de de Mcr-
ville].
Épître d' — à un jeune guerrier , pièce
qui a concouru pour le prix de l'Académie
française en 1773. Paris, 1773, in-8.
JEUNE POÈTE (Un), aut. dég. [Cuaba-
NON, le cadet].
Réponse d' — qui veut abandonner les
Muses, à un ami qui lui écrit pour l'en dé-
tourner. Paris, Lacomhe, 1771, in-8.
JEUN1< PRÊTRE (Un), ps. [Paul Tiuv,
du ministère de la marine].
Mémoire d' — , recueillis et publiés par
un laïque. Paris, Boulland, 1834, in-12.
39."
JEUNE PRÊTRE
J. F. A. B.... DES E...
396
+ JEUNE PRETRE ATHÉE ET MATÉ-
RIALISTE (Un) [Mautinaud].
Lettre d' — à son évoque le lendemain
de son ordination. Paris, typorjr. Turfiii et
Tuvet, 18(J8, in-8, lljp.
Cet ouvrage a été l'objet de poursuites judiciaires.
H- JEUNE PRINCE (Un) [Gustave III].
Commerce épistolaire entre — et son
gouverneur (C.-E. Sciieffer). Stockholm,
1771, in-8.
4-JELTsE PRISONNIER DE GUTIRRE
RENTRÉ (Un [N.-V. Rover].
L'Élan de Tâme et du cœur (sept im-
promptus en vers libres). Paris, iinpr. Re-
natidière, 18 lo, in-8.
JEUNE PROVINCIAL (Un), ps. [M'^-^Le-
tissier].
La Société parisienne, esquisse de
mœurs, par — . Paris, Armjot, 18i:2, in-8.
JEU^'E ROMAIN {\]n),ps. [Fabbé Girod,
l'un des rédacteurs du « Spectateur du
Nord»].
Lettres d' — à une Vestale. Hambourg,
1797, in-12.
-h JEUNE SOLITAIRE (Un) [Baldaru].
Alcandre, ou Essai sur le cloître, suivi
de quelquespièces fug:itives. Au mont Athos
et a Paris, 1785, in-18, 101 p.
JEUNE SOLITAIRE (Une), aut. dég.
[M"" Angélique Gordon, de Pons (Cliar.-
Infér.)].
Essais poétiques d' — . Paris, au bureau
de la Bibliotlmjue catholique, rue Garuit-
cière, n. 10, 18iG, in-8, 88 pag. sur papier
vélin.
La « Rewe encyclopédique » a rendu compte de ce
petit volume, t. XXX, p. 821.
Cette édition a été donnée sans le consentement et à
l'insu de l'auteur. Une seconde édition, avec le iiom de
l'auteur, a paru, en 4835, sous le litre « d'Élégies
chrétiennes, seconde édition des Essais poétiques d'une
jeune solitaire ». Toulouse, Paya, et Paris, Belm-
Mandar, in-12.
JEUNE VEU^T (Une), aut. dérj. [la mar-
quise de lîELVO; née Ducrest, -cousine-ger-
maine de M""^ de Genlis].
Quelques Lettres écrites en 1743 et
174i. par — , au chevalier de Luzeincour.
(Publiées par Gautier de Montdorge.)
1701, in-12.
11 existe deux autres éditions de ces Lettres sous des
titres qui diffèrent un peu.
10 « Lettres écrites en 1743 et 1744, au clieva-
lier de Luzeincour » ; par une jeune veuve. Amsterdam
et Paris, Dufour, 1760, in-S».
20 « Lettres au chevalier de Luzeincour »; par une
jeune veuve, Londres (Paris), 1709, ia-8o.
Grimm parle de ces Lettres dans sa Correspon-
dance, première partie, t. VI, p. 290-292 : mais tout
ce qu'il dit de madame de Belvo est absolument faux;
on pourrait l'appliquer à madame Ducrest de Saint-Au-
bin, mère de madame de Genlis, qui a vécu longtemps
avec M. le Nornjant. Grimm a été sans doute induit en
erreur par les on dit de société. Comme à un très-bon
coeur madame de Belvo unissait un esprit très-épigram-
mique, il a dû se trouver des gens fort aises de lui
donner un ridicule ou quelque chose de pis.
(Note manuscrite tirée de l'exemplaire des Lettres
qui a appartenu au comte d'Escherny, dont les livres ont
été vendus à Paris en novembre 1815. Voyez le Cata-
logue de celte bibliothèque, p. 36).
C'est donc en vain que Mérard de Saint- Just s'est donné
pour l'auteur de ces Lettres dans le Catalogue de sa bi-
bliothèque, imprimé en 1783, in-18, chez Didot l'aîné,
et tiré à vingt-cinq exemplaires. A l'en croire, la jeune
veuve se nommait la baronne de Xollerise. Quelques
années auparavant, le même Mérard de Saint-Just
s'était attribué la jolie pièce de Ginguené intitulée :
« la Confession de Zulmé ». A. A. B— r.
-t- JEUNE VOLONTAIRE (Un) [J.-F. De-
PREZ] .
Le Cri de l'honneur, ou un — à ses
compagnons (du département de l'Ourthe)
Liège, Desoer, 1801, in-8, 8 p.
+ JEUNE VOYAGEUR (Un) [Charles
Malo].
L'Anacharsis français, ou Description
historique et géographique de toute la
France (en prose et en vers). Paris, L. Ja-
net, iS±2, i vol. in-18.
-j- JEUTsES RELIGIEUX (les) [Louis
Perrin].
Adresse des jeunes religieux domini-
cains du collège général de Saint-Jacques
de Paris à l'assemblée nationale. Paris,
1789, in-8. V. T.
-h J. F. [Jean Ferrand].
Le bonheur de la ville d'Aix, représenté
aux arcs de triomphe à l'honneur du ma-
réchal de Vitrv, par — . Aix, 163:2, in-4.
V. T.
J. F., ps. [Pierre B.ayle].
Commentaire philosophique sur ces pa-
roles de Jésus-Christ : « Contrains-les d'en-
trer », traduit de l'anglais de Jean Fox de
Bruges, par — . Cantorbenj, 1686, 3 vol.
in-ï£
-^J. F. [J. Fiévée].
Frédéric, par — . Paris, 1799, 3 vol.
in-18, 1800, 3 vol. in-18. V. T.
-\- J. F. [J. Fricz, de Prague].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
4-J. F. A. B.... DES E.... [Buv.n.vnd
DES Echelles].
Petit apparat impérial, ou Nouveau Dic-
tionnaire des commençants, français-latin,
par — . Lgon, 1811, in-8.
397
.1. F. A. 0.
.1. F. V. D. E. M.
;;!)s
+ J. F.A. 0. [Adkv].
Voy. G. E. J. M. A. L., 11, 151 d.
+ J. F. A— V [Jean-Felicissime Aduv].
I. Dictionnaire des jeux de l'enfance el
de la jeunesse chez tous les peuples,
par — .Paris, H. Barbou, 1807, in-12.
II. Histoire de Vittoria Accorambona,
duchesse de Bracciano, par — , avec la vie
de madame de Ilautefort, duchesse de
Schomberg, par une de ses amies ; seconde
édition. Paris, Ange Clo, 1807, in-12 de
230 pag.
La première édition avait été imprimé, en 1800,
10-4», à Dampierre, par madame de Montmorency-
Luynes. A. A. B— r.
-|- H. Beyle (connu sous le nom de Stendlial) a
donné, dans la « Revue des Deux Mondes >', l^^ mars
1837, une « Histoire de Vittoria Accaromboni », qui a
été reproduite dans ses « Qiuvres ».
+ J.F. B. et J. F. B*** [le P. Jean-Fr.
Baurelle, jésuite].
I. La vie et les miracles de sainte Philo-
mène ou Filumena, surnommée la thau-
maturge du xix'' siècle. Ouvrage traduit
de l'italien par le Père — , de la C. de J.,
suivi de deux neuvaines. Nouv. édïl. Avi-
gnon, 1830, in-18.
II. Neuvaines à la vierge et martyre de
J.-C, sainte Philomène, surnommée la
thaumaturge du xix" siècle, tirées de l'ou-
vrage composé par M. — , de la C. de J.
(imprimé à Paris en 1833). Nice, 1801,
in-3i2.
+ J. F. B*** [Bc.NEL. typographe].
Le Nouvel Epiménide, ou Progrès de la
civilisation dans un siècle, par — . Seconde
édit. Grenoble, Prudhomme, 1838, in-8 do
XIV et 103p.
La première édition est de 1831.
-h J. F. D. [Destignv, de Caen].
Voy. D. de C., 1, col. 870 e.
+ J. F. D*** [DOiMERGUE].
Recueil de noëls provençaux.
H- J. F. D. L. [de Lichtervelde].
Mémoire sur les fonds ruraux du dépar-
tement de l'Escaut, par — . Gand, i815,
in-8.
-f-J. F. G. [.I. F. Gadan].
Essais historiques sur la ville de Bar-
sur- Aube, publiés d'après un manuscrit
inédit portant la date de 1785; par — .
Troyes, Laloy, 1838, in-12, 42 p.
Extrait de « l'Annuaire de l'Aube pour 1838 », tiré
à 100 exempl.
Ces « Essais », présentés comme publiés d'a])rès un
manuscrit de 1785, ont été composi's par ce iirélendu
éditeur.
H- J. F. G*** [J.-F. Goffaux]. Vov.
G***, 1,120, «.
+ J. F. L. P. [Lepitue].
Le Renouvellement du bail, opéra vau-
deville. Paris, 1705, in-8.
-f- J. F. M, [Jean-François Mutel de
Bouciieville].
I. Poésies diverses de — . Paris. Guille-
minet, 1807, 2 vol. in-12.
On y trouve une tragédie en cinq actes et en vers :
« Gunide ».
II. Eloge de l'agriculture, poëme,par— .
1808, in-8.
-I-J. F.M. [J.-F. Maire].
I. La princesse Borghèse. Paris, 1833,
2 vol. in-8.
Cet ouvrage, ayant eu pou de succès, reparut comme
réimpression avec un nouveau titre : « Une sœur de
l'Empereur, histoire contemporaine ».
II. Une maîtresse de Kléber. Paris. 1830,
2 vol. in-8 et i vol. in-12.
4- J. F. P. [Jean-François Payen].
Ce savant médecin, établi à Paris, est très-honora-
blement connu dans le monde littéraire par ses travaux
aussi infatigables qu'intelligents, à l'égard de la vie et
des écrits de Michel Montaigne ; il a signé de ses ini-
tiales quelques articles insérés dans le « Bullelin du
bibliophile ».
4- J.F. R. [Ruphy].
De la Mélomanie et de son influence sur
la littérature, par —, métrophile. Paris,
an X (1802), in-8.
+ J. F. R. [Rouciier].
Pièces de tliéâtre, par — . Bordeaux,
Brossier^ 1810, in-12.
-1- J. FR. M. [J. -Fr. MuTEL de Bouche-
\ille].
L'Education, poëine en quatre chants...;
la Conquête de la Sicile ; traduction
en vers des quatre premiers livres de
Enéide de Virgile, par—. 1807 et 1809,
2 vol. in-8.
Voyez la « Biographie universelle ». A. A. B— r.
+ J. F. R. M.... [Mazon].
Evénements de Lyon, ou les troisjour-
nees de novembre 1831, par — . Lyon.
Gmjot, 1831, in-8.
+ J. FR. N. D. L. R. [NÉE de la Rû-
hklle].
Fredaines du diable, ou Recueil de mor-
ceaux épars, pour servir à l'histoire du
diable et de ses suppôts; tirés d'auteurs
dignes de foi par M. Sandras; mis en nou-
veau stvle et publiés par — . Paris, 1707,
n-I2. '
+ J. F. V. n. E. M. [J.-F. Vallade,
docteur en médecine].
Discours philosophiques sur la création
et l'arranijeinent du monde. Amsterdam,
00, in-'s.
noo
J. F. X. \V.
.1. G. R.
400
+ J. F. X. W. [.I.-F.-X. WuRTu, pro-
fesseur émérite à l'université de LiégeJ.
Les omnibus de l'arithmétique et de
l'algèbre. Liéije, 1829, in-8.
11 existe des exemplaires de ce livre avec le nom de
l'auteur.
+ J. G. [.lean Gueurier, Parisien].
Recueil de diverses poésies et harangues
sur le couronnement du sérénissime
Alexandre Justinian en 1611, traduit en
françois par — . Paris, 1030, in-4.
+ J. G. [JeanGiLLET].
I. Traité des tutelles et curatelles, avec
un commentaire sur l'édit des secondes
noces et celui des mariages clandestins,
par — . Paris, 16.%, in-4. V. T.
II. Nouveau Traité des tutelles et des
curatelles, par — . Paris, 1686, in-4. V. T.
La première éditition est de 1G23, in-8, avec le
nom de l'auteur. A. A. B — r.
+ J. G. [Jean Godouin].
Les Lettres familières de Cicéron, nou-
vellement trad. du latin en françois,
par — . Paris, veuve Claude Thiboust,\{ild,
in-8.
Suivant ce qu'indique le privilûge, plusieurs auteurs
ont refait celte traduction, qui avait paru en 10G2, sous
le nom de Jean Godouin. L'auteur même en avait pu-
blié dès 1661 un essai en quatre livres, sous le voile
de l'anonj-me. A. A. B— r.
H- J. G. [.Jean Grancolas].
I. Traité de la messe et de l'office di-
vin, par — . Paris, Vincent, 1713, in-12.
II. La Critique abrégée des ouvrages des
auteurs ecclésiastiques, par — . Paris,
Laurent Le Conte, 1716, 2 vol.in-12.
■+- J. G. [Jean Guerre].
De l'octroi municipal de Lyon et de
quelques points d'économie politique. Lyon,
Maillet, an XIll, in-8, 47 p. ,
-h J. G. [GIRAUDEAU].
Aux électeurs. Paris, imp. de il/""' Pela-
combe, 1837, in-8, 20 p.
Une seconde édition, publiée la même année, et si-
gnée du nom entier de l'auteur, a 23 p. M. J. G. n'est
autre que le docteur Giraudeau (de Sainl-Gervais). 0. B.
+ J. G. [Joseph Grandgagnage, pre-
mier président de la cour de Liège].
Delà Belgique en cas de guerre, par—.
Bruxelles, 1840, in-8.
+ J. G. [Girardin].
Biographie. M. Goube. «Rev. de Rouen»,
t. XVÎI(18il), p. 3d8-60.
-4-J. G. [J. Gerster].
Neuchâtelen 1848, esquisses poétiques.
Neuchâtel, 1848, in-8.
f
4-J. G [J. Giraui), pasteur].
Le Pèlerinage du bonhomme pensif. Pa-
ris, 1860, in-12.
4- J. G... [J. Guadbt].
L'état de l'Angleterre en 1822 (par le
marquis de Londonderry), traduit de l'an-
glais par — . Paris, 1822, in-8. Seconde
édit. augmentée. Paris, 1822, in-8.
H- J. G. G [Corancez].
Précis d'une nouvelle méthode pour ré-
duire à de simples procédés analytiques la
démonstration des principaux théorèmes
de la géométrie et la dégager des figures
et constructions qu'on y a employées jus-
qu'à présent, par — . Paris, an VI (1798),
in-4.
-+- J. G. H. [HiLLEMAKER, directeur de
la Compagnie des quatre canaux].
L'Enseigne, conte dicté à son ami V.
D. Z. Paris, Fournier, 1839, 24 pag. petit
in-8.
Avec une vignette dessinée par le fils de l'auteur.
Opuscule tiré à fort petit nombre.
Dans ce siècle des mœurs et des vertus austères.
Les femmes, dites-vous, ne nous trompent plus guères,
Molière et La Fontaine, excellents dans leur temps,
Dans le nôtre nous font rire du bout des dents.
Ils explorent pour nous des terres inconnues.
Et .nous traitons leurs vers de visions cornues.
-h J. G. J. D. M. [J.-G. .ToLLi, docteur-
médecin ?J.
Bibliollieque volante, ou l'élite des piè-
ces fimilives, par — . Amsterdam (Paris),
1700 et 1701, petit in-12.
Ce volume doit être composé de cinq parties. Voyez
mon Examen critique des Dictionnaires historiques, au
mot Jolli. A. A. B— r.
-\- J. G. P. [Jean Graverol, pasteur].
Instruction pour les Nicodémites, oîi,
après avoir convaincu ceux qui sont tom-
bés, de la grandeur de leur crime, on fait
voir qu'aucune violence ne peut dispenser
les hommes de l'obligation de professer la
vérité; par — . Amsterdam, Wolffiang.
1687, in-12. — Le même ouvrage avec ce
nouveau frontispice : Instructions pour
les Nicodémites, ou pour ceux qui feignent
d'être d'une religion dont ils ne sont pas
et qui cachent leurs véritables sentiments,
par — . Amsterdam, H. et J. Boom, 1700,
in- 12.
La « Biographie universelle » a faussement attribué
à Jean Gagnier l'édition de 1700. A. A. B— r.
J. G. R. (M.), aut. dcg. [P. Ascension
Garros].
Ponts en fer indestructibles et inamovi-
bles, jftés en deux minutes; découverte
du citoven— . (Publiée par Garros.) 1799.
in-8.
401
J. H.
S. D. L. P. R. A.
402
-f- J. 11. (le sieur) [Hindret].
L'Art de bien prononcer et de bien par-
ler la langue françoise, par—. Paria, l(iS7,
in-12.
+ J. H. [Jules Helbig, artiste peinlro,
secrétaire général de la Société d'émula-
tion de Liège].
L Etude sur les maîtresliégeois dans les
musées de l'Allemagne, par — . Liège, Dc-
soer, 1854, in-8, t'j p.
II. Correspondance artistique du jour-
nal « la Meuse », par — . Liège, Carmanne,
1859, in-8, 146 et 5 p.
III. Le Salon de Liège en 1858, par — .
Liège, 1858, in-8, 5ip.
IV. Société libre d'émulation de Liège.
Salon de 18B0. Liège, 18G0, in-lâ, 71) p.
IV. Quelques mots sur l'exposition artis-
tique de Verviers, organisée en octobre
1850, au profit des pauvres honteux, par
la Société royale de philanthropie. Liège,
Carmanne, 18oG, in-8, 12 p.
+ J. HA*** [Joseph Hacot].
Anecdotes galantes, ou le Moraliste à la
mode, par — . Amsterdam (Paris), Du-
chesne, 1760, in-12.
+ J. H, D. B*** [Briel].
Les Voyages du lord Henri, histoire an-
gloise, par — , auteur du « Nouveau petit
Pompée » et du « Danger d'une première
faute ». Londres et Paris, 1785, in-12.
+ J. H. E. [J.-H. Eberts].
L Les Juifs, comédie, par Lessing, trad-.
de l'allemand, par — . Paris, 1781, in-8.
II. Le Page, comédie en un acte, en
prose, trad.'de l'allemand (de J. J. En<ïel).
Paris, 1781, in-8.
III. Pas plus de six plats, comédie de
M. G*** (Grossmann), traduite par — .Pa-
ris, 1781, in-8.
IV. Le comte de Waltron, pièce arran-
gée par Dalainval, d'après la traduction
de — . Paris, 1789, in-8.
4- J. H. F. L. [J.-Henri-Ferdinand L.\
Martellière, mort en 1830].
I. Les Francs-Juges, mélodrame en qua-
tre actes et en prose. Paris, 1807, in-8.
II. Le Testament, ou les Mystères d'U-
dolphe, drame en cinq actes. Paris, an VI,
in-8.
III. Les trois Espiègles, comédie en trois
actes. Paris, an VI, in-8.
H- J. II. F. R. [J.-II. Flacon-Ro-
chelle].
Code civil des Français mis en vers, avec
le texte en regard, liv. P'', par — . Paris,
Leclerc, 1805, in-18.
Il existe un exemplaire de ceL ouvrage impnmr sur
peau vélin et portant le nom de l'auteur. A. A. B — r.
-4- J.Il. H. [J. H. IIuRiN. deHuy].
I. Lucie et Victor, nouvelle, par — .
Bruxelles, Stapleaux, 1797, in-18.
II. Eléonore et Monval, nouvelle, par—.
Bruxelles, Stapleaux, 1798, in-18.
J. IL J. S. IL, officier de la garde natio-
nale de Paris, aut. dèg. [h-W. Jalme
Saint-Hilaire].
Observations sur l'état actuel de la
France et de l'Europe, relativement aux
Bourbons et à Bonaparte. Londres, de l'im-
primerie de Schuhe et Dean, 1816, in-8,
55 pag.
4- Ji'. M [Joseph Mandrillon].
Le Voyageur américain, ou Observations
sur l'état actuel... des colonies britanni-
ques en Amérique..., adressées, par un
négociant expérimenté, en forme de lettres,
au très-honorable comte de Traduit
de l'anglais. Augmenté d'un Précis sur
l'Amérique septentrionale et la Républi-
(|ue des TnMze-États-Unis. Par M. — . Am-
slcrdatn, Schuring, 1782, in-8, viii, 197
et 166 p. et une carte.
L'ouvrage anglais a paru en 1769 sous ce titre :
« Tlie american Traveller, or Observations... »
+ Ji'. ;\i*********^ négociant à Amster-
dam et membre de l'Académie de Bourg-
en-lJresse [Joseph Ma.nduillox].
Le Spectateur américain, ou Remarques
générales sur rAniériijue septentrionale....
suivi de Recherches philosophiques sur la
découverte du Nouveau-IMonde. Par — .
Amsterdam, héritiers E. Van Harrevelt,
1784, in-8, xvi, 307 et 96 p. et une carte.
Les « Recherches » ont un titre particulier avec les
mêmes initiales que ci-dessus. Une seconde édition du
« Spectateur », qui parut l'année suivante, porte le
nom de l'auteur; elle est revue, corrigée et augmentée
de plusieurs articles et d'une tahie alphabétique des
auteurs. Amsterdam et Bruxelles, 178."), in-8.
01. B- r.
+ J. H. S. (M.) [Joseph Souques].
Le chevalier de CanoUe, ou un épisode
de la Fronde, comédie en cinq acteset en
prose, jouée sur le théAtre de l'Odéon le
27 mai 1816, par— Paris, F. Didot, 1816,
iii-8.
+ J. IL S. [Sciimtzler].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale » .
J. H. S. D. L. P. R. A., aut. dèg. [Huet,
avocat].
Notables Arrêts des audiances [sie) du
parlement de Paris, depuis 1657 jusqu'à
présent; recueillis par —. Paris, 1664,
in-12.
Note manuscrite de la Bibliotiièque de l'.\rsenal.
A. A. B-r.
403
.1. .1.
■T. .T. J. M. D.
404
J. J.
Le ciel ouvert à toiil ruiii\ers, par — .
1782, in-8, 8 et 108 p.
A. A. B— r attribue cet ouvrage à Dora Louis, ex-
Lénédictin du couvent de St-Denis, dont Manuel parle
dans la « Police de Paris dévoilée », t. II, p. 200.
Voy. ci-dev. l'art. « Les Fidèles », II, 39 e.
4-J. J.B [Bazire].
Lettre à M"'" D*** 1)**" sur la grammaire
de M. Blondin, ou un Mot à M, Lequien, |
sur la critique qu'il a faite de cet ouvrage, i «^
par — . Paris, 1810, in-8.
+ J. J. C. D. C. P. C. R. [Desciiab-
RIÈRES].
Essai sur Fliistoire littéraire de Belfort
et du voisinage (Haut-Rhin) , avec un
grand nombre de notes, par — , professeur
à l'école secondaire de Belfort, et depuis
aumônier du Ivcée de Strasbourg. Belfort,
J. P. Clerc. 1808, in-12, iv et 192 p.
+ J. J. D. [J. J. Dupont].
Double Flore parisienne, ou description
des plantes qui croissent naturellement
aux environs de Paris, distribuées suivant
la méthode naturelle, d'une part, et sui-
vant le système de Linné, de l'autre,
par — . Paris, Gabon, 1800, in-12.
4- J. J. D. C. [de Courtète].
1. Ramounet, ou lou paysan agenez tour-
nât de la guerro, pastouralo en langatge
d'Agen, par — . Agen, Gaijan, 1084," pet.
in-8. Bordeaux, Séjourné. 1740, in-12.
II.LaMiramondo, pastouralo en langatge
d'Agen, par — . Agen, Gayan, 108o, petit
in-8.
Ces pièces ont été réinipr. à ÂQen, en 1701 .
4- J. J. D. E. M. [Jean Jourdaix, doc-
teur en médecine].
La Vraye cognoissance du cheval, ses
maladies et ses remèdes, par — , avec
l'Anatomiede Ruyni, contenant Oi tables
en taille-douce, par le moyen desquelles
on pourra facilement cognoistre toutes les
parties du cheval..., le tout tiré des an-
ciens autheurs grecs, latins, allemands, ita-
liens, espagnols et autres modernes qui ont
écrit sur ce sujet. Paris, Thomas de Nin-
ville, 1047, in-fol.
Cet ouvrage a été reproduit deux fois au XVII' siècle,
sous deux titres difTérents : la première fois sous celui
de f le Parfait cavalier, ou la Vraye Cognoissance du
cheval... ». Paris, Rohert de Nain, 1655; et la se-
de « Le Grand Mareschal, oii il est traité de la par-
faite connoissance des chevaux... ». Paris, Estienue
Loyson, 1007 (Calai. Huzard, t. III).
4- J. J. D. I. [J.-J. d'Esti.nguel d'In-
GROFONT.
Voy. Cosmopolite, I, col. 791 e.
4- J. J. E. G [Gabriel Peignot].
Voy. G (.1. J.E.), 11, 123 c.
4- J. J. E. R. (M.) [Just.-Jean-Etienne
Rov].
Tableau de Paris dans les quinze pre-
miers jours de juin 1820. Par — . Paris,
Brissot-Tliivars, 1820, in-8.
4-J J. F. DEB**[Bari.\].
Essai de morale, ou Fables nouvelles,
morales, politiques et philosophiques,
par—. Paris, M"" Huzard, 1820, in-12.
-}- J. J. G. [J. J. Gheur, premier insti-
tuteur à l'Ecole communale payante de
Liège].
Exercices de style à l'usage des Ecoles
primaires. Ouvrage imité "de l'allemand
par — . Liège, Dessain, 1830, 2 vol. in-12.
4-J. J. G****** [Gautier].
Essai sur les mœurs champêtres, par — .
Londres {Alençon), 1787, in-8.
J.-J. L. B., aut. dég. [J.-J. Le Boeuf].
J.-J. L. B., citoyen de Marseille, à son
ami, sur l'atrocité des paradoxes du con-
temptible J.-J. Rousseau. 1700, in-12.
Un amateur a écrit sur son exemplaire . domine Dos,
sciiptis AsiNUS. A. A. B— r.
4- J. J. L. R. D. T. [Jean-Jacques Le-
roux].
Le Factionnaire, 1790, in-8.
4- J. J. M. [Marcel].
Alphabet arabe, turk et persan, à l'usage
de l'imprimerie orientale et française. Ex-
ercices de lecture d'arabe littéral, à l'usage
de ceux qui commencent l'étude de cette
langue, par—. Alexandrie, de l'impr. orien-
tale et française, an VI (1798), pet. in-4,
10 p.
4-J. J. Q. [OUES.NOT DE LA ChENÉe].
Parallèle de Philippe 11 et de Louis XIV,
par — . Cologne {Hollande), Jacques le Sin-
cère, 1709, in-12.
J. J. R.,yw. [Lansel, de Magny, méde-
cin].
La Fortune justifiée, ou Moyens de vivre
content dans tous les états, "de ne point
s'endetter et de s'enrichir dans la pau-
vreté. S. 1. n. d. [Paris, 1772), in-12,
24 pag.
-f- J. J. R. [J. J. Rondin].
I. Le Bonhomme Blondel, ou les Trois
Sœurs et les Deux Victimes. Paris, 1810,
2vol. in-12. •
II. La Pièce sans A, comédie. Paris,
1810, in-8.
4-J. J. J. M.D. [Duperche].
Marie Menzikoff, ou la Fiancée de
405
J. J. L.
J. LE F.
406
Pierre II. traduit de l'allemand (d'Auguste '«
La Fontaine), par — . Paris, 1817, ^ vol.
in-12.
+ .L J. L. [Jean-.Tacques Leroux].
Au diable le meilleur! conte. Paris,
■J820, in-8, 2ipag.
+ J. J. R*** [Rolland].
Les Métamorphoses de Trévelin, comé-
die. iV««/es, 1708, in-8.
4- J. K. [Jules Kergomard].
Des articles dans la «Nou\elle Biogra-
phie générale».
-I- J. L. (Le P.) de la compagnie de Jésus
[Leurechon].
Discours sur les Observations de la
comète, présenté au duc de Lorraine
par — . Reims, 1019, in-8.
-f-J. L. [.Jacques Labbé] .
Le fidèle Domestique, à Mgr le duc d'Or-
léans, sur les affaires du temps. Paris,
Jacquard, 1649, in-4. P. L.
-h J. L. [Laurent].
Abrégé pour les arbres nains et autres,
par— .>am, 1075, in-12. V. T.
Note manuscrite tirée de la bibliothèque de l'Ecole de
Médecine de Paris. ' A. A. B— r.
-1- J. L. [J. Lingay].
Eloge de M. J. de Chenier, membre de
l'Académie française et de la Légion d'hon-
neur; suivi d'un catalogue raisonné de
tous ses ouvrages, par — . Paris, Rosa,
1814, in-8, IV e"t 99 pag.
-h J. L. [l'abbé J. Labouderie].
I. Parabole de l'Efon proudigue, en pa-
tois de nahrte ouvergnat. Paris, Didot,
1823, in-8, 8 pag.
IL Lettre de Saint Vincent de Paul au
cardinal de La Rochefoucauld, sur l'état de
dépravation de l'abbaye de Longchamps.
En latin, avec la traduction française et
des notes. Par — . Paris, Moutardier, 1827,
in-8.
III. Lettres à M. le curé de'**, sur la lé-
gitimité de ce qui s'est passé en juillet
1830. Paris. 1830, in-8, 10 pag.
IV. Troisième Lettre à M. le curé de
Paris, Plussun, 1830, in-8, 10 pag.
V. Des Rogations, par — . Paris, 1830,
in-8.
-I- J. L. (l'abbé) [J. Lakfetay].
Préceptes de rhétoricpie, par—, profes-
seur au petit séniiuaire de Villiers-lc-Sec
(diocèse de Baveux). Bayeiix, impr. de L.
Nicolle, 1842, in-8.
4- J.-L. [Le P. J.-L. DE LEissiiGUES de
Rozaven].
Auteur de divers articles sur le système
philosophique de l'abbé de Lamennais, im
primés dans « l'Ami de la Religion ».
-I- J. L. [Justin Lamoureux].
Des articles dans le « Bulletin du Biblio-
phile », publié par Techener, et dans la
(c Nouvelle Biographie générale ».
-h J. L*** [Jean Lions].
L'Oracle des Dames et des Demoiselles.
Paris et Lyon, 1825, in-12.
+ ,J. LA....T [J. Lacourt].
L'Éducation, poëme en quatre chants,
par — . Paris, marchands de nouveautés,
1803, in-12.
-FJ. L. B...[Brad].
La Mission à Grenoble, par — . Grenoble,
1818, in-12, 12 pag.
J. L. B. R., aut. dég. [J. Le Bover, pro-
fesseur de physique].
Notices sur les villes et principales corn-
munes du département de la Loié'e-Infé-
rieure, et en particulier sur la ville de
Nantes, etc. Nantes, 1823, in-12.
-+- J. L. C, prêtre, curé de S... [Jean
Le Clerc, prêtre, curé de Soisy].
Abrégé delà Bible, nouvelle édition aug-
mentée d'une explication morale par de-
mandes et par réponses, par — . Paris,
Couterot, HjH3, in-12.
La première édition est de 1678. A. A. B— r.
H- J. L. D****** [Dopérier].
Epître au Roi sur la prise de Gand et de
Bruges et sur la rapidité de ses conquêtes,
par — . 1745, in-8,
-h J. L. D. G. [Jean Lautens, de Gand].
Mémoires de messire Olivier de la Mar-
che, premier maître d'hôtel de l'archiduc
Philippe d'Autriche, mis en lumière par
Denis Sauvage, avec les annotations et cor-
rections de — . Gand, de Salensnn, 1500;
Bruxelles, Velpius, lOiO; Louvain, 1045,
in-4.
-\- J. L E [l'abbé Jean Labouoerie].
Adresse aux Parisiens. Paris, décembre
1815, in-8, 8 pag.
-}- J. Le c. c. De S. [Jean Le Clerc,
curé de Soisy].
Le Livre de saint Grégoire le Grand, du
soin et du devoir des pasteurs, traduit
[)ar— . Paris, Pralard, 1070, in-8.
4- J. LE F. [J. Letèvre].
Essai d'une cx[)OSition succincte de la
critique de la raison, par J. Kinker, trad.
lu hollandais par — . Amsterdam, 1801,
:n-8.
i07
.T. L. F.
.1. M.
i()8
+ J. L'. F. [Friedel].
Le petit Oracle des Dames... par — .
Marseille, V Friedel et fils, 1807, in-bi.
J. L. F***, du Gard, aut. dég. [.I.-L.
Fesquet].
Voyage de Paris à Strasbourg, et prin-
cipalement dans tout le Bas-Rhin. Nanci,
an IX (1801), in-8.
J. L. G., aut. défi. [.I.-L. Grenus].
I. Quelques Fables et Poésies diverses.
Paris, impr. de l'Auteur, an VU (1800),
in-8.
-t- IL Imitations d'Horace et poésies di-
verses. Pf/r/.s, 1800, in- 18.
-H III. Fables pour l'Enfance et la Jeu-
nesse. Paris, 1800, 2 vol. in-]:2.
+ IV. Fables diverses. Paris, 1807.
in-18.
-+- J. L. IL P*** [J. L. H. Peisse].
Les Médecins français contemporains.
Paris, i827-:28, in-8.
Deux livraisons contenant ensemlile vingl-tleux notices.
-1- J. L. J. P. E. C. D. E. [Jean Le J.\u,
pénitencier et chanoine d'Evreux].
Recueil de plusieurs cantiques spirituels,
propres à entretenir l'âme en Dieu, par — .
Evreux, Le Marié, 1613, in-l:2.
-h J. L. L...X [Lacroix].
lanthe, ou ia Rose du mont Snodom,
et les cinq rivaux, trad. de l'anglais d'E-
milie Clarke, par—. Paris, Laurens jeune,
1801, 2 vol. in-12.
-f- J. L. P. [Paulmier].
Traité de la nature et curation des plaies
de pistolle, harquebouze, et autres bastons
à feu, par — , et le Sclopetarius de Quer-
cetan, lo76, in-8.
Il existe deux éditions antérieures, toutes deux de
1569, in-8 et in-4. L'Épître dédicaloire est probable-
ment signée. Yoy. N. E. Petit, dans les « Mémoires de
la soc. d'agr. de Bayeux », IV, 1850, p. 265-293.
01. B— r.
-1- J. L. R. L. [Jean Rousset de Missv,
mort à Bruxelles en 1762].
Réponse à la Dissertation de M. de La
Monnoye, sur le livre des « Trois impos-
teurs »". Lo flaî/e, Henri Schciirlccr. 1716,
in-12, 18pag.
Cette réponse est signée des lettres J. L. R. L. et
l'on ajoute, dans un jmst-scriptum, qu'elle est du sieur
Pierre-Frédéric Arpe. C'est une fausseté. Prosper Mar-
chand la croit de J. Roussel. Ferai-je remarquer, dit
Barbier, n» 16347 de ses Anonymes, qu'en ôUint deux
LL de la signature, les leUres qui restent sont les ini-
tiales de Jean Rousset ?
Cette « Réponse > a été réimprimée dans l'édition du
K Menagiana », Amsterdam, de Coup, 1717, à la fin
du i' volume, ainsi qu'à la suite du « Traité des trois
^ imposlcurs », dans iilusiinirs éditions de ce dernier
ouvrage, A. .\. B— r.
-f- J. L...S [Jean Lions].
La grande Semaine de Juillet, ou le Der-
nier Acte de la Révolution française. It/o?/,
Lions, 1830, in-12.
-h J. L. V. R. D. L. D. P. [Jacques Le
Vasseur]
Devises des Rois de France , latines et
/, françoises. tiréesdedivers auteurs, par— .
Paris, 1609, in-i. V. T.
4- J. M. [JeanMESTREzAT].
Le Hibou des Jésuites opposé à la Cor-
neille de Charenton. Sans indication de
lieu, 162i, in-8, 30 p. Ou sous ce titre:
« Véron, ou le Hibou des Jésuites opposé à
la Corneille de Charenton, par—. Ville-
franche, N. Selon. S. d., in-12, 30 p.
Inséré dans un « Recueil de plusieurs pièces cu-
rieuses», Vine/'rnjic/ic, N. Selon, imprimeur et libraire,
à l'enseigne de « la Bataille », sans date (1678), in-12.
Ce livre très-rare, dont Chaufepié fait la description,
article « Lucas Jansse » a été, sur la foi de Bayle, géné-
ralement attribué à Ch. Drelincourt père, par les biblio-
graphes. Il est le fruit de la plume de Jean Meslrezat,
pasteur de Charenton. Ce ministre avait publié ; « Traité
de la communion à Jésus-Christ, au sacrement de l'Eu-
charislie », Sedan, 1624, in-8". Véron, ex-jésuite et
curé de Charenton, l'attaqua par « La Corneille de Cha-
renton despouiilée des plumes des oiseaux de Genève et
J de Sedan » et « Déffy au sieur Mestrezat et à ses col-
lègues, ministres, sur son livre intitulé : De la com-
munion à Jésus-Christ, etc. », Paris, Jean Meslais,
1G24, in-8. Mestrezat lui opposa « Le Hibou des jé-
suites », auquel Véron répliqua par « Réponse au Hi-
bou de Charenton, ou Mestrezat convaincu d'eslre nouvel
hérésiarque, larron des escrits du spalatin de Dominis,
faulsaire et destitué de toute preuve, en son livre de la
communiou à Jésus-Christ ». Paris, J. Mcstais, sans
date, in-8, 24 p.
(Note de M. BouUiot.) A. A. R-r.
Voir aussi E. Frère, « Manuel du bibliograplie
normand », t. II, p. 290.
-hJ. M. [J. Mosneron].
Vie du Législateur des Chrétiens, sans
lacunes et sans miracles, par — . Paris,
Dabin. an XI (1803), in-8.
Il y a aussi des exemplaires intitulés « Vie de
J. C. », avec le nom de l'auteur. 01. B — r.
-+- J. M. [Joseph Moronval].
Fables complètes de La Fontaine. Nou-
velle édition, avec le sens moral de l'apo-
logue, par — . Paris, Moronval, 1833,
in-18.
-I- J. M., et JOACHLM M. [Joachim Mé-
NANT, magistrat, auteur de plusieurs ou-
vrages dephilosophie et d'érudition].
Des articles publiés, sous ces initiales,
dans les journaux de Caen et particulière-
ment dans le « National du Calvados».
18 i3 et 18ii.
109
.1. M.
•T. N. D. P.
ilO
4- J. iM. ot .1. iM-u-L[Jean Moukl].
Des articles dans la «Nouvelle Biogra-
phie générale >'.
+ J*** i\r**, prof, à S'******** [Jean uic
Muller].
Essais historiques, par —, contenant :
1" Vue générale de l'Histoire politique
de l'Europe, pendant le moyen âge;
2° Considération sur le gouvernement de
Berne ;
3° Tableau des troubles de la Répu-
blique de Genève, d('[)uis leur origine jus-
qu'à nos jours. Bcrliii^ G.-J. Decker, 1781,
in-12, llUpag.
Cet ouvrage est du CL'lcbre historien de la Suisse,. Ican
de Muller. 11 le composa en français pour pouvoir mon-
trer quelque chose de lui au roi de Prusse Frédéric II.
Son dessein était de n'en faire imprimer qu'une vingtaine
d'exemplaires à ses frais; la rareté de ce volume prouve
que l'auteur a tenu parole. Voyez les « Lettres de
J. de Muller à ses amis MM. de Bonstettcn et Gleim
(traduites en français par madame de Sleck) », Paris,
Schoell, 1812, in-8o, p. 404 et 427.
Frédéric II ne fut pas trop content de l'ouvrage de
Muller; on y trouve cependant qurliim-s ;i|ii'miis dignes
des grands talents que l'auteur a ili\iliiii|ii > il- puis dans
le genre historique. Un exemplaire (!.■ i . > .. i;~sius » a
été vendu à Londres en 1813. Voy. le « Catalogue >> de
M. Gossptt, Londres, 1813, in-8», p. 09, no 1875.
A. A. B— r.
H-J. M. B. (AI.), avocat. [Berton].
Observations critiques sur la procédure
criminelle, d'ajirès le Code qui régit la
France. Par — Paris. Eymenj, Delaunay,
1818, in-12, viij, 271 pag.
-I-J. M. B .. [Bercv].
Quelques mots sur la traduction nou-
velle de la Bible, par S. Cahen, rabbin, etc.
Par — . Paris, 1835, in 8.
+ J. M. B. DE*** [Jacq.-Max.-Bcnj.
BiNS DE Saint- Victor].
Lettres sur les Etats-Unis d'Amérique,
écrites en 1832 et 1833, et adressées à
M. le comte O'Mahony. Lyon et Paris, Pé-
risse frères, 183o, 2 vol. in-8.
Quelques unes de ces lettres ont paru dans « l'Inva-
riable ». La 17e a été imprimée à part, in-S», 52 p.,
sans changement de pagination.
H- J. M. D. [Desciiamps].
Le Prieuré de RuLliinglenne, imité de
l'anglais, par — , traducteur de «Simple
liisloive n. Paris, Mil radan, 1818, 3 vol.
in-12.
-^ J. M. D. DE M. C. [de Mulei.n-Ca-
zal].
Syllabaire classique, ou nouveau Traité
élémentaire de lecture franraise... \rdv — .
Paris, Rapet, 1810, in-8.
(t\ H- J. M. D. R. [Maugi.n de Riciie-
HOURGj.
Voy. aux Anonymes : Bibliothèque des
Philosophes...
4- J. M. G. [Gassier].
I. Le Sauveur de la France, ou Louis
XVIII le Désiré, par — . Paris, Vauqudin
\ 1815, in-18.
! H. Vie de Louis XV, roi de France et
^ de Navarre, surnommé le Bien-aimé, etc.,
publié par — . Paris, Monlaudon, 1815,
in-18.
III. Marie Caroline, duchesse de Berrv.
Paris, 18IG, in-8. Oi pag.
4- J. M. L**" [Jacq. Mo.NTAi,\-LAMni>J.
Manuel des Nourrices. Paris, an XI,
in-8.
+J- M L [L.-H.-TulesMARESCHALl.
Considérations sur l'état moral et i)o!i-
tiquede la France. Mai 1815. Paris, 1815,
in-8, 50 pag.
+ J. M-R-L [.Jean Morel].
Voy. J. M., 11, col. 40ii a.
-hJ. M— T. [.TulesMichelet].
Des articles dans la «Biographie univer-
selle», seconde édition.
+ J. N. [Navarro].
Études législatives, par—. Paris, A.
Bertrand, 1830, in-8, 327 pag.
-+- J— N. [.Iourdai.n].
Des articles dans la « Biographie univer-
selle», consacrés à des personnages orien-
taux.
-f J. N. D. [JohnN. D.vrbv].
Pensées sur le chapitre XI de l'Épitre
aux Romains et sur la responsabilité de
l'Eglise, par—. Lausanne, M. Ducluax.
ISii, in-i2.
J. N. D. B. C. de L., aut. dég. [Jean-Ni-
colas de Brasev, comte de Lyon].
Mémoires politiques, amusants et saty-
riques de messire — . Vérifopolis, Jean di-
sait vrai [Amsterdam, Rciyer, 1710), avec
fig. ; — seconde éd., 1735, 3 vol. in-8.
-f- Cet auteur se nommait originairement Morcau de
Brasey. Il preud sur le titre de ses mémoires la qua-
lification de : colonel du régiment de dragons de Ca-
sanski, et brigadier de S. AI. czarienne. Ses « Mé-
moires » donnèrent lieu à plusieurs réfutations, savoir :
1» « Lettre du sieur **' à M. de **' au sujet d'un livre
intitulé : — ». Dresde (1810), in-4 de 18 p.; —
2» « Caractères des historiens satyriques... » Voy. ce
titre aux .Vnonymes... 01. B- r.
J. N. D. P., aut. dey. [.I.-N. de Pari-
val] .
1. Le \rai Intérêt de la Hollande, élevé
411
.1. N. M.
JOANNY
itl
sur les ruines de celui qui voit le jour sous
le nom de V. D. H. 106^, in-8.
-i- II. Histoires facétieuses et morales
assemblées et mises au jour par—. Lcyde,
J(jG3, in-12; Ibid.. lOGl).
Cet écrivain, assez en vo^e dans la seconde moitié
du dix-septième siècle, est si bien oublié aujourd'hui
que les « Dictionnaires biographiques » n'en parlent
pas. Quelques-uns de ses ouvrages, ayant été imprimés
en Hollande, se joignent à la collection Elzévirienne ;
le « Manuel du libraire » en a fait mention.
+ J. N. M. [Marmère].
Essai sur le crédit commercial, suivi du
prospectus de la traduction de TEssai sur
les finances d'Angleterre de John Sinclair,
par — . Paris, Petit, 1801, in-8.
JOANNY, nom de théâtre [Jean-Bernard
Brisebarre ( 1 ), né à Dijon, le i2 juillet 1 773,
célèbre tragédien, ex-sociétaire du Théâtre-
Français].
La carrière théâtrale de Joanny est très-connue. On
sait qu'après avoir longtemps parcouru les provinces,
dans lesquelles il avait joué avec beaucoup de succès
« Venceslas » , les « Templiers » , « l'École des pères » ,
« Itupuis et Desronais »., etc., il fut engagé à l'Odéon,
OLi il joua les principaux rôles dans le « Paria », « le
Comte .Julien » et les « Machabées » ; il passa ensuite
au Théâtre-Français , dont il était sociétaire lorsqu'il
quitta la scène. Là, il créa encore plusieurs grands rôles.
Mais Joanny homme de lettres est peu connu , parce
que ce qu'il a écrit n'a été destiné qu'à un petit nombre
d'amis. Inutile de dire que tous les opuscules qu'on lui
doit sont anonymes : sa modestie se refusait à ce qu'il
se posât en poète. Du reste, il faut l'avouer, chez Joan-
ny, le poète n'est point à la hauteur du grand tragédien
que nous avons vu; il n'a jamais eu la prétention d'être
poète. C'est un écrivain de cœur et d'une charmante
naïveté, ce qui compense bien de l'absence de vers ron-
flants.
Sur trente-six pièces de poésie composées par Joan-
ny et dont ses amis le pressent de faire imprimer le re-
cueil, sept seulement ont vu le jour, encore fort incom-
plètement, car l'auteur a fait à chacune d'elles de nom-
breuses corrections et additions. Voici dans l'ordre de
dates l'indication de celles qui ont été imprimées.
I. Un Enterrement au village. (En vers.)
Paris, juillet 18 ii. in-8, 4 pag.
II. L'Epouse modèle. (En vers.) Paris,
septembre 18i4, in-8, i pag.
(1) El non Brisebanne comme on l'a souvent im-
primé.
Brisebarre nous apprend dans l'une des notes de son
opuscule intitulé : « Ma Confession » , comment il est
arrivé à ce changement de nom. « C'est comme devant
être peintre que j'épousai une femme veuve, ma-
dame N***. Mais lorsqu'un fol enthousiasme m'entraîna
au théâtre , tout se brouilla avec ma famille et surtout
avec la sienne; il fallut même quitter le nom de mes
pères. C'est alors que je pris l'un de mes prénoms la-
tinisé. Si je recommençais ma vie, je n'aurais là-dcssus
aucune discussion avec personne »;
III. Les Conseils de l'expérience. (En
vers.) Paris, novembre 18ii, in-8, 3 pag.
lY. L'Apothicaire et son Curé. (Envers")
Paris, novembre 18 ii, in-8, 4 pag.
V. Biographie véridique, ou Histoire d'un
pauvre acteur, écrite par lui-môme. (En
vers.) Paris, typogr. Lacrampe et Ce, 184.1,
in-8, 24 pag.
Au verso du faux-titre d'un exemplaire, nous trou-
vons écrit de la main même de l'auteur cet avis au lec-
teur :
N'e cherchez point l'esprit dans cette bagatelle:
L'auteur, en l'écrivant avec simplicité.
Ne s'est proposé qu'un modèle,
Ce modèle est... la vérité.
Joanny partit, en 1792, comme volontaire, n'ayant
point encore dix-sept ans accomplis. En 1793, il passa
dans le 7« régiment de hussards; il fit partie des esca-
drons qu'on envoya de l'armée du Nord à celle de l'Ouest,
et qui revinrent ensuite à l'armée de la Moselle. Ce fut là
que, dans une attaque nocturne, il reçut dans la main
un coup de feu qui le mit hors de combat. Il fut réfor-
mé, et retourna dans sa famille. Avant son départ pour
l'armée, Joanny avait commencé l'étude de la peinture
dans l'atelier de M. Vincent, de Dijon ; à son retour, il
reprit ses pinceaux ; mais là n'était pas sa vocation.
L'artiste lui-même, dans la « Biographie véridique »,
p. 10, nous dit avec une naïveté charmante comme il
advint que d'étudiant peintre il est devenu artiste dra-
matique.
Me voilà donc dessinant le modèle.
Quand, tout à coup, un lumineux rayon
De son éclair traversa ma cervelle.
Qui le croirait? ce fut un vieux" bouquin.
Que de notre atelier recouvrait la poussière,
Qui de notre illustre Lckain
Me fit embrasser la carrière.
Ce vieux bouquin, presque en lambeaux;
Etait pourtant grande merveille ;
Il renfermait les extraits les plus beaux
De Racine et du grand Corneille.
Me consolant ainsi de mes tristes revers.
En les lisant, je me sentais renaître.
Quand d'autres déjeunaient , loin des regards du maître ,
J'eu récitais les beaux vers.
Nous sommes assez heureux pour posséder un exera-
idaire de cet opuscule qui, au verso de son titre, pré-
sente une strophe inédile faisant suite à la précédente,
écrite tout entière de la main de l'auteur; la voici :
.\h!.,. j'adorais la tragédie.
Et j'en perdais l'appétit, le repos;
Je sentais mon âme agrandie
Aux fiers accents de ses héros!...
.\près ce don sublime et de plaire et d'instruire.
Du poète attributs divins,
Sur la scène les reproduire
Aux yeux du spectateur qui, charmé, bat des mains;
Transmettre à la foule enivrée
Le feu des nobles passions.
Ou des douces émotions
Dont l'âme se sent pénétrée ;
Des antiques vertus retracer le tableau...
Ah! cet art, parmi tous, me semblait le plus beau!
VI. Epître en vers à Arnal ; par un ex^
113
JOB LE RÊVEUR
•lonoiGxois
sociétaire du Théâtre-Français (suivie de
notes). Paris, typorjr.Lacrampeel G" (avril)
18 iG, in-8, i24pag.
Eloge de plusieurs acteurs comiques de ce siècle :
Beaulieu, Baptiste' cadel, mademoiselle Contât, Brunet,
Thiercelin, Polhier , Veruet, Pcrlet, Bamsou , BoufTé,
Bernard-Léon et Neuville. Les notes qui remplissent les
pages 19 à 24 sont consacrées à des notices biogra-
phiques et à des particularités sur ces divers artistes.
VII. Ma confession (en trois parties et en
vers, suivie de notes). Paris, typogr. La-
crampe et C^ 1846, in-8, 86 pag.
Les notes remplissent les pages 49 à 86.
Si la « Biographie véridique » (n» V) est l'auto-liio-
grapliie de l'artiste , « Ma Confession » est celle de
l'homme d'intérieur, vie remplie d'amertume et de dé-
sespoir, ce qui influa beaucoup sur la retraite prématurée
du Théâtre-Français de cet honorable artiste.
En tête de cet écrit se trouve un court « Avant-pro-
pos >i , que nous nous faisons un devoir de reproduire
ici, parce que d'abord il est plein de sens, et qu'en-
suite la prétention de Joanny comme poëte y est bien
peinte :
« La poésie se juge moins par l'analyse que par le
sentiment : il y a beaucoup de gens qui, lorsqu'ils enten-
dent'lire ou réciter des vers, ne s'appliquent pas à suivre
le fil et la pensée, mais à y chercher quelques mots à
reprendre ; ils font ce qui s'appelle la guerre aux
mouches, et oublient que la lettre tue l'esprit; mais
ils en tirent l'avantage de faire briller le leur, et c'est
tout ce qu'ils y cherchent.
« Je ne suis pas homme de lettres ; ayant be-
soin, plus qu'un autre, de beaucoup d'indulgence , je
ne m'adresse qu'au cœur et n'écris point pour l'es-
prit. »
M. Joanny a été le sujet de quelques écrits; nous
connaissons entre autres : « 1" Épître à M. Joanny, ac-
teur tragique » (par M. Belmonlet), Toulouse, 1818,
in-8; i» « Parallèle de Talma et de Joanny » (par
M. Edmond de Manne), Paris, 1822, in-8.
JOB LE RÊVEUR, ps. [Edouard Plou-
vier], auteur d'articles dans le « Corsaire-
Satan».
H- JOB, aut. supp.
Livre de Job, nommé Jobab, sa vie et le
testament qu'il fit le jour où, étant malade,
il sentit que son âme allait se séparer de
son corps.
Cette traduction d'un livre grec qui remonte à une
antiquité fort reculée est insérée dans le « Dictionnaire
des aporryphes », publié par M. l'abbé Migne, t. II,
col. 403 ; le texte original a été mis au jour par le
cardinal Angelù Mai dans son précieux recueil des
« Scriptorum veterum nova coUcctio », t. VllI, p. 191,
1829, in-4.
+ JOB LE SCRIBOMANE [Marc-Ant.-
Amédée Miguel, connu sous le nom de
Marc Michel, né à Marseille en I8I2].
Des poésies élégiaques insérées vers
1832 dans le « Sémaphore » de Marseille.
+ JOB LE SOCIALISTE [Ilippolyte Cas-
tille].
I. Le dernier Banquet de la Roufgeoisie,
par — . Paris, à la Librairie, rue Sainl-
André-des-Arts, n. 39. 18i'J, in-8.
II. La Place publique, par — . Paris,
1849, in-8.
JOBIN (Claude), ganache du dix-hui-
tième siècle, ps. [le vicomte Emmanuel
d'Harcourt].
Les Supériorités modernes, ou le Baron
de Soussussous, comédie-proverbe en qua-
torze actes et en prose, destinée à servir
de document à l'histoire du dix-neuvième
siècle, depuis le i" janvier 1820 jusqu'au
1*" janvier 1830 exclusivement. Dédié à la
Jeune France par son très-humble admi-
rateur — . Paris, Denlu, 1832, 2 vol. in-8.
+ JOCULAT (Frère Polycarpe) [Amau-
ry Duval-Pineux . de l'Académie des In-
scriptions, frère d'Alexandre Duval].
L'évéque Gozlin, ou le Siège de Paris
par les I^orm mds, chronique du ix" siècle.
Paris, Diifey et Vezard, 1832, 2 vol. in-8.
Dans un titre amplifié, placé à la suite de la préface,
l'auteur se présente comme un simple traducteur d'un
ouvrage imaginaire, imitant en cela l'auteur de Wa-
verley, caché sous le manteau de Jedediah Cleisbotham.
Voici ce titre singulier :
« L'évéque Gozlin, ou le Siège de Paris par les Nor-
mands, chronique très-véridique, rédigée la dernière
année du IX« siècle, par frère Polycarpe Joculat, cha-
pelain du château de Rollonville, translatée du latin en
français par Wandrille Leberneur (Amaury Duval), con-
cierge du même château, annotée par M"'*, de l'aca-
démie des "*", de dix autres académies et sociétés
d'antiquaires (le même).
C'est Abbon qui a fourni le fond et plusieurs détails
de ce roman historique assez intéressant. (G. M.)
+ J. 0. D. (M.) [Joseph Odolant-Des-
NOS] .
I. Promenades autour du Monde, ou
Extraits des Voyages de MM. Caillé, Mol-
lien, Durville, etc., publiés par — . Paris,
183 i, in-12.
II. Souvenirs d'un jeune Voyageur, re-
cueillis par — . Paris, 1834, in-I:^.
-\- JODOCUS SINCERUS [Juste Zinzer-
LiNG, savant hollandais].
Voyage dans l'ancienne France, avec une
excursion en Angleter.ne, en Belgique, en
Hollande, en Suisse et en Savoie, par — .
Traduit par Thaïes Bernard. Paris, 1859,
in-12.
L'ouvrage original a paru sous ce titre : « Jodocl
Sinceri Itinerarium Galliœ, cum appendice de Burdigala » ,
Genève, 1627 p. in-12.
JODOIGNOIS (Un), aut. dcfj. [Alex. Bou-
vier, né à Jodoigne].
Notice historiiiui" sur la ville de Jo-
doigne. Bru.rrIIvs. Wiiuters, Raspoet et Cie.
1843, in-18 de 60 pag.
.lOHANNEAU
JONAS PIIILOLOGUS
416
+ JOHANNEAU (Eloy), aiik'ur »iipimé
[DUB.NEUJ.
Un Horace latin, publié chez Panckonde.
JOHNSON (Abraham), ps. [sir Jolin
Hii.i.].
Lucinn sine conruJiitu. Lettre adressée à
la Société royale de Londres, dans laquelle
il est pleinement démontré, par des preuves
tirées de la théorie et de la praticpie ,
qu'une femme peut concevoir et enfanlor
sans le commerce de l'homme ; trad. de
l'angl. (par Moet.) 1750, in-8etin-I^.
Celte traduclion , lors de son apparition , fut brjjk'e
par ordre du Parlement.
— Le môme ouvrage (de la même tra-
duction). — Concuhilus sine Lucina, ou le
Plaisir sans peine; trad. de Fangl. de Ri-
chard Roe (par de Combes). Londres, 175^,
pet. in-8.
— La Femme comme on n'en connaît
point , ou Primauté de la femme sur
l'homme (par de Sainte-Colombe). Lonrfrci,
Gabriel Guldf, au Phénix, J78G, in-l:2 de
105 pag.
Ce dernier ouvrage, dit Grimm dans la troisième par-
lie de sa correspondance, tome 4, page 121, n'est, sous
un litre différent, qu'une nouvelle édition de la « Lu-
cina sine concubitu » d'Abraham Johnson (John Hill).
Le nouvel éditeur a fait beaucoup de changements à
l'ancien ouvrage, et il y a joint une dédicace au beau
sexe, une adresne générale, un jwst-scriptum et des
observations particulières.
A. -A. Barbier dit que quelques exemplaires de cet
ouvrage ont reparu, en 1810, sous ce. litre : « Pri-
mauté de la Femme sur l'Homme». On y a joint l'opus-
cule de Richard Pioé intitulé : « Concubitus sine Lucina,
ou le Plaisir sans peine. »
Nous pensons que ce n'est point l'édition de 1780
qui a été reproduite en 1810, mais bien une autre pos-
térieure, qui avait paru sous ce titre : « Lucuie all'ran-
chie des lois du concours, ou le Plaisir sans peine »,
ouvrage singulier. (Traduit du latin par Moet.) Nouvelle
Alition, augmentée de plusieurs morceaux qui n'ont
pas été imprimés. 1799, in-18, 129 \).
+ Une nouvelle édition du Lucina sine
conruhilu a été publiée par M. J. Assezat,
qui lui a donné le titre de « la Génération
solitaire ». Paris, 1865, in-16, xxxi et
161 pag.
Ce livret est une des vives plaisanteries du xviiii^ siè-
cle. Il vient d'Angleterre et une partie de ses qualités
sent le terroir, mais il a été remanié en France, et il a
pris à ce remaniement un vêtement nouveau qui ne lui
sied point mal et qui atténue à la fois et la cruauté de
la satire et le sérieux des raisons. Clément, dans ses
« Années littéraires » (30 août 1750), analyse agréa-
blement la traduction française ; elle est attribuée à
Moet, par l'ancienne « France littéraire », et cette as-
sertion est reproduite dans le « Manuel du libraire »,
mais est-elle exacte '? Le fait est qu'il parut, en 1750,
deux traductions : l'une, in-12, 48 pages, est peut-être
de Moet ; l'autre, bien meilleure, in- S, x, et 57 p.,
est de Sainte-Colombe; cette dernière fut imprimée ù I
Paris avec une permission tacite. L'édition s'épuisa, mal-
gré quelques contrefaçons faites en Suisse et en Hol-
lande ; Sainte-Colombe voulut faire réimprimer son tra-
vail en 1780, il eut beaucoup de peine à obtenir une
autorisation verbale. Mercier, de Compiègne, en donna,
en 1799, une autre édition, dont il a reparu des exem-
plaires en 1802 et en 1810, avec un frontispice gravé.
L'édition anglaise originale est datée de 1750. Lovvn-
des, dans son « Bibliographe's Manual », se borne
à indiquer F. Coventry comme le véritable auteur de
cet écrit, qui a été reproduit dans le t. \" de la col-
lection des « Fugilive piècos » , publiée par Dodsley.
JOHN TELL TRUTIl, auteur supposé
[l'abbé Le Rlanc].
Le Patriote anglois, ou Réflexions sur
les hostilités que la France reproche à l'An-
gleterre ; par—, traduit en françois par
un avocat. (Ouvrage composé par l'abbé
Le Rlanc). Genève [Paris], 1756, in-12.
+ L 0. L^ (M'"") [M""= Julie Lescot].
Léontine , ou le Départ et le Retour.
Paris et Lyon, 1820, 2 vol. in-12.
-I- JOLIES FEMMES DU PALAIS-ÉGA-
LITÉ (les) [J. P. H. Quignon].
Lettres des — au consul Ronaparte, sur
leur arrestation et leur déportation en
Egypte. Paris, an VHl, in-8.
4- JOLLY (Alphonse) [Alph. Leveaux,
deuxième adjoint du maire de Compiègne].
L L'Ami acharné.
II. Italie et Sicile, journal d'un touriste.
Paris, Da(jneau, 185i, in-12.
III. Des articles de critique dramatique
dans divers journaux.
JOLY (Timothée), de Lyon, ps. [Nic-
Edme Rétif de la Rreton.ne, éditeur sup-
posé des « Contemporaines » de Rétif].
(1780 et ann. suiv., 42 vol. in-12.)
JONAS (Justus), ps. [Josse Cok].
Traité des Conciles et de la vraie Église,
traduit de l'allemand de Luther, en latin,
par — , et ensuite en françois. Genève et
Paris, 1557, in-8.
Remarques de l'abbé Joly sur Bayle, au mot Wioc-
lius. A. A. B— r.
-I- JONAS (M.) [de Lamotiie, médecin].
Lettre de — à M. Le Dru, connu sous le
nom de Camus. Paris, 1783, in-8, 16 pag.
C'est une seconde édition ; la première a un litre
différent. 0. B.
-h JONAS (le cavalier) [Jules Jani.n].
Des articles publiés dans « l'Universel».
+ JONAS [A. LovAu].
Aux Ninivites. Satires, vers et prose.
Paris, Garnier frères, 1851, in-8.
JONAS PIIILOLOGUS, ps. [J. Gunthe-
nius].
Ei)itome , sive compendium inslitu-
417
JONAS PHILOLOGUS
JORASSE
118
tionum oratoriariim M. Fabii Quintiliaiii. \a
Parisiis.i^j'Sl, in-8.
J. Gontliier d'Andernac commença les traduclions (ju'il
a données de plusieurs ouvrages de Galien par « l'In-
troductio, seu Medicns et de sectis ». Par'isiis, 1528,
in-8; el cette traduction, publiée d'abord en latin seule-
ment, fut réimprimée à Basle en 1537, in-8, avec le
texte grec, et « Defmilionibus niedicinalibus, inter-
prète Joanne Pliilologo ». Joannes n'est pas tout à
fait Jonas; mais le nom pris ici par Gonthier, et les
premières occupations de ce célèbre médecin, qui s'était
d'abord adonné aux belles-lettres, qui a même fait im-
primer en 1527 une grammaire grecque, ne peuvent-
ils pas mettre sur la voie pour découvrir quel est le
Jonas Philologus qui a fait imprimer en 1531, chez
Colines, un abrégé latin des Institutions de Quinlilien,
abrégé réimprimé en 1539 et en 1542 chez le même
Colines, en 1547 chez Robert Etienne, et en 1550
chez Mathias David? Les rédacteurs de la Notice litté-
raire des éditions de Quintilien, dans la collection des
auleurs classiques donnée à Deux-Ponts, avouent, sous
l'année 1531 de leur Notice, qu'ils ne connaissent
point le Jonas Philologus qui, disent-ils, circa illa
tenipora et siib hoc nomine, sive latere sive incla-
rescere vnhnl. On trouve encore moins dans les « Ju-
gements des Savants», de Gilbert, la solution de cette
énigme bibliographique ; ce livre, ou lui a échappé, ou
il ne l'a pas jugé digne de ses remarques; et lorsque mon
frère Louis-Anloine-Prosper composa l'éloge de Gon-
thier, que la Faculté de Médecine honora de ses suf-
frages en 1765, j'étais bien loin de pouvoir lui indi-
quer la conjecture que son discours, page 76, me met
lui-même à portée de proposer aux bibliographes. Mais
plus je réfléchis à l'idée que l'incertitude de MM. de
Deux-Ponts et le passage cité du discours de mou frère
m'ont inspirée tout à coup, il y a quelques jours, plus
je crois pouvoir y tenir jusqu'à ce qu'on découvre quel-
que chose de plus positif.
Le catalogue de l'avocat Bluet, Paris, 1{)47, indi-
que, page 188, le titre suivant. «Joua; Philologi Uia-
logi aliquot. » Parisiis, 1540, in-8.
Ce serait encore un ouvrage à joindre à ceux que l'on
connaît de Gonthier d'Andernac, si ma conjecture n'est
pas une indiscrète aberration du chemin de la vérité.
Pour faire oublier cette phrase un peu pompeuse dans
une note telle que celle-ci, je la finirai en disant fort
simplement que les rédacteurs de la notice des éditions
de Quintilien citent, sous les années 1539 et 1542,
les « Dissertationes epistoliraj » de Maitlaire, p. 30.
Est-ce une source dans laquelle on puisse espérer de
puiser avec fruit sur cet objet? je l'ignore, n'ayant de
Maittaire que sa collection des poètes latins , 2 vol.
iii-fol.
Une chose qui semble appuyer ma conjecture en fa-
veur de Gonthier, c'est que la première édition de
« l'Abrégé des Institutions de Quinlilien » est de Pa-
ris, où Gonthier a demeuré dejiuis 1525 jusqu'en 1537.
(Note de L. T. Hérissant.)
J'ajouterai, dit A. -A. Barbier, pour confirmer les
conjectures de M. Hérissant, que « l'Epitome » de
Quintilien est dédié à un Allemand nommé Sibert Lou-
venborch , avec lequel Gonthier a pu se lier d'amitié
lorsqu'il demeurait en Allemagne. D'ailleurs Jonas Phi-
lologus dit, dans cette épitre dédicaloire, qu'il a en-
seigné la rhétork|ue à des jeunes gens. On voit, dans
l'éloge de Gonthier, (pi'il fut quelque tein|is professeur
à Louvain.
T. II.
JONAS FHILOMUSUS. ps. [.(. Gu.ntiie-
RIU.S],
Commentariorum linsiiœ latiric-e Ste-
phani Doleti epitome duplex, quaniin al-
téra quidem vocum omnium in illis expli-
catarum , et in alphabeticum ordinem
redactarum significationes continet; altéra
vero similia affiniaque verba et corum
contraria, eodem, quo ipsi autori visum est
ordine complectitur : ad hœc, dictionum,
(pun prœter alphabeti ordinem in expli-
candis aliis inseruntur, index ; per quen-
dam Doleti nominis studiosum (scilicet Jo-
nam Philomusum). Basileœ, 1537 et 4539,
2 vol. in-8.
Les recherches sur le pseudonyme Jonas Philologus
qui se trouvent à la suite du précédent article nous font
encore connaître le Jonas Philomusus dont il est ici
question.
M. Née de la Rochelle convient dans sa « Vie de
Dolet », que Jonas Philologus et Jonas Philomosus
sont un seul et même personnage; d'ailleurs il y a un
rapport assez naturel entre « l'Epitome Quintiliani »
et « l'Epitome Doleti »; un jeune professeur aussi zélé
que Gonthier a pu s'occuper de la rédaction de ces
deux abrégés. J'ajouterai encore que Gonthier a fait
imprimer à Bâie, en 1537, sous le masque de Jonas
Philologus, sa traduction latine de « l'Introduction » de
Galien. A. A. B— r.
■+- JONATHAN [ Henri Colso.n, profes-
seur à l'Athénée de Liège].
Borzacchino, nouvelle, par -. Liéne,
18 il, in-8. -^
Voir, sur Colson et ses écrits, l'article que lui con-
sacre le « Nécrologe Liégeois », année 1851, p. 18.
+ JONATHAN (Brother) [Il.-E. Che-
valier].
Voy. CiiAucHEFOiN, I, 706 a.
JONATHAN LE VISIONNAIRE, ps. [Xa-
vier BoNiFACE, connu en littérature sous
le nom de Saintine]. C'est sous ce nom
d'emprunt qu'ont paru, en toutou en par-
tie, dans « le Mercure du dix-neuvième
siècle », les Contes philosophiques et mo-
raux de M. Xav. Boniface; au moins y
avons-nous remarqué ceux intitidés les
Contradictions, et la Vengeance, histoire
africaine (aux tomes VI et VII, 'I82i).
Quand, en 18^5, l'autour en publia le re-^
cueil, il lui donna pour titre le nom du
signataire de chacun de ces contes.
+ JONCHÈRES (Ernest) [Ernest Breul-
let].
Clovis Bourbon, excursion dans le xx*
siècle jiar— , pompier honoraire do Bou-
gival. Paris, 18G8, in-li2.
+JORASSE (le capitaine) [Alexis Pier-
ron].
Hautecombe, chef-d'œuvre en douze
feuilletons. Paris, Ikniu, 18G1, in-lL>.
M
419
JORDAN
JOUFFROY
420
4- JORDAN (Camille). Voy. Robks-
PIERRE.
JORE. Voy. JAURE.
JOSEPH (P.), auteur déguisé [Pierre Jo-
seph DE Haitze, mort en 173(>].
I. Les Moines empruntés. Cologne
(Rouen). 1690, i> vol. in-1^.
+ II. Les Moines travestis. Cologne,
1719, 2 vol. in-12.
-f- L'auteur cherche à faire connaître les personnages
que les moines se sont enlevés mutuellement pour
accroître le nombre de leurs grands hommes. De vives
réclamations surgirent à cet égard.
JOSEPH II, empereur d'Allemagne, apo-
cryphe.
Testament poli tique de l'empereur — ,etc.
Vienne, 1791, "l vol. in-lâ.
Pur le titre seul, on soupçonnera que c'est ici une de
ces suppositions si multipliées depuis le Testament, vrai
ou faux, du cardinal de Richelieu, et dès qu'on en aura
lu quelques lignes on n'en doutera plus.
« Annal, polit, de Linguet, 9 juin 1790. »
L'année précédente, on avait déjà publié à Bruxelles
un écrit qui n'a pas plus d'authenticité que celui que
nous venons de citer.
« Testament de Joseph II, empereur et roi des Ro-
mains, traduit de l'allemand par M. Linguet » . Bruxelles,
de rimpr. des Etals, 1790, in-8.
JOSEPH, nom commun à deux auteurs
dramatiques : Dusaulchoy et B. de Rou-
gemont. Voy. leurs articles dans « la
France littéraire » et ses « Corrections et
Additions ».
JOSEPH, ancien corsaire. ;w. [Moréna^].
Des Castes de l'Inde, ou Lettres sur les
Hindous, à l'occasion de la tragédie du
« Paria », de M. Casimir Delavigne; sui-
vies de notes sur les mots et sur les usages
de rinde dont il est fait mention dans
cette tragédie ; terminées par des obser-
vations critiques sur les notes jointes à la
traduction du « Voyage de Tone chez les
Mahrattes », et publiées en forme de glos-
saire, par M. Langlès. professeur de per-
san, etc. Paris, P. Corneille. 18:2:2, in-8 de
148 pag.
-f JOSEPH BEN JONATHAN (le lévite)
[l'abbé Ant, Gvénée].
Voy. Aaron Mathatai, l, loO, f.
-+- JOSEPH D'ARIMATHIE, auteur sup-
posé.
Narration de —, qui demanda le corps
de Jésus.
Ce récit a ser^•i de base à des légendes qui ont été
fort répandues dans le moyen âge ; on en trouve une
traduction française dans le « Dictionnaire des apo-
cryiihes », pu'ulié par M. l'abbé Migne, t. II, col. 433 ;
le texte grec mis au jour pour la première fois par
Birch, dans son « Auctuarium (Copenhague, 1799),
a été revu sur plusieurs manuscrits, par M. Tischen-
dorf, qui l'a placé dans son édilion des « Evangelia
apocrypha », IS.^,3, p. 436-447.
JOSEPH-LÉONARD, aut. clég. [Joseph-
Léonard Detcheverv].
I. La Restauration des lettres et des
arts sous François \", envoyé à l'Académie
française. Paris, Belaunay', \%±'i, in-8 de
10 pag.
II. Début poétique, ou Choix de poésies
diverses. Paris, Piqoreau fils, Corbet jeune,
1823, in-18.
III. Avec M. Eug. Monglave : Histoire
abrégée de Paris , d'après Grégoire de
Tours, Sauvai, Saint-Foix, Mercier, Jouy,
Dulaure et plusieurs autres. Paris, au
Palais-Royal. 1824, 2 vol. in-18.
IV. Avec M. Ader : les Deux Ecoles, ou
le Classique et le Romantique, comédie en
trois actes et en vers. Représentée sur le
I théâtre de l'Odéon. Paris, A. Dupont. 1823,
in-8.
I V. Résumé de l'Histoire du Roussillon
(Pyrénées-Orientales), du comté de Foix
I (Ariége), du Bigorre (Hautes-Pyrénées) et
autres provinces. Paris, Lecointe et Durey,
1 182o, in-18.
' VI. L'Enthousiaste , comédie en trois
actes et en vers. Représentée sur le théâtre
roval de l'Odéon, le 30 décembre 1826.
^ j Paris, Barba. 1827, in-8.
I Cet écrivain a débuté dans la carrière des lettres à
I l'âge de dix-sept ans, par un « Poëme de Lutzen ».
! Paris, Delaunay, 1813, in-8 de 4 pages.
I JOSÉPHINE (l'impératrice), première
j femme de Napoléon, opoer. [J.-B.-J.-I -P.
Regnault-Warin] .
I Mémoires et Correspondance de— .Paris,
\Plancher. 1819, in-8.
I Le prince Eugène , par une lettre datée de Munich,
I le 15 avril 18:20, et adressée aux journalistes de
' l France, a remercié l'auteur de cet ouvrage de la justice
qu'il a rendue à sa mère en plaçant presque toujours
dans les paroles qu'il lui prêle , ou dans les lettres
qu'il lui attribue, les sentiments français dont elle fut
toujours animée; mais il déclare qu'il n'y a pas dans
ce livre une seule lettre qui soit réellement de sa
main. A. A. B— r.
JOU.LNN-ET (F.), nom ahréviatif [F. Va-
TAR-JouANXET, de Rcnnes], bibliothécaire
de Bordeaux, et membre Je plusieurs Aca-
démies. Pour la liste de ses ouvrages, voy.
« la France littéraire » et ses « Corrections
et Additions », à Jouanaet.
JOL'BERT (le docteur), aut. siipp. Vov.
Flor. DUBOIS, L 994 d.
JOUFFROY (Thomas) , professeur de
philosophie, trad. apocr. [Adolphe Gar-
MER, depuis professeur de philosophie à la
Faculté].
Œuvres comi)lètes de Thomas Reid >
421
JOUIN
JOURNALISTE
422
publiées ptar—, avec des Fragments de a
xM. Royer-Collard, et une introduction de
l'éditeur. Paris, Saufelet, 1828 et années
suiv., G vol. in-8.
La traduction tout entière est de M. Garnier. Ce qu'a
fait Th. Jouffroy pour cette édition se réduit à l'Intro-
duction. Voy. la « France littéraire » à l'article Reid.
JOUIN (Nicolas), apocr. [les frères (Jues-
NEL, de Dieppe].
Le Véritable Almanach nouveau pour
l'année 1733, ou le nouveau Calendrier jé-
suitique, extrait de leur martyrologe, nié-
nologe et nécrologe. Trévoux, pour la plus
grande gloire de la Société, in-2 i.
La « France littéraire » de 1769 donne cet opus
cule à Nicolas Jouin; mais j'ai plus de confiance dans
une note écrite à la main du médecin Falconet, qui l'at-
tribue aux frères Quesnel , de Dieppe , .sous le titre
de « Etrennes jansénistes », son faux titre.
La même note attribue aux mêmes auteurs
« Abrégé chronologique et Calendrier ». Falconet
voulu sans doute parler des ouvrages suivants , qui
semblent sortis de la même imprimerie.
l» « Abrégé historique et chronologique », dans le-
quel on démontre par les faits , depuis le commence-
ment du monde jusqu'en l'année 1733, que la vraie re-
ligion a toujours été et sera toujours combattue, etc.
Francfort, 1732, in-24.
2» « Etrennes jansénistes, » ou « Journal des prin-
cipaux faits de l'histoire du prétendu jansénisme , de-
puis son origine, et des miracles opérés par l'inter-
cession du B. D. Pans, en forme d'almanach pour
l'année 1733. 1733, in-24.
3» « LeCalendrierecdésiastique pour l'année 1736,»
avec le nécrologe des personnes qui, depuis un siècle,
se sont le plus distinguées par leur piété, leur atta-
chement à Port-Royal, etc. Utrecht, 1736, in-24.
Un semblable calendrier parut en 1758.
La note manuscrite de Falconet, dont il est ici
question, m'a donné des détails neufs sur les deux
frères Quesnel, dont l'un, auteur de « l'Almanach du
Diable » (voyez I, 655 b), mourut à la Bastille vers
1739, tandis' que l'autre se retira en Hollande , où il
termina sa vie en 1773. L'un de ces deux frères, sui-
vant Falconet, est auteur de « l'Histoire admirable de
don Inigo de Guipuscoa » (dont Charles Levier a été
seulement l'éditeur). La Haye, 1736, 2 vol. in-12.
A. A. B— r.
-|- Voir aussi le « Manuel du bibliographe Normand » ,
par M. E. Frère, t. Il, p. 429. Il se pourrait qu'il n'y
ait eu qu'un seul écrivain Dieppois du nom de Quesnel.
-hJOUOT (E.) [Damase Jouaust, actuel-
lement imprimeur à Paris].
Des articles dans « le Théâtre )i.
-f- JOURDAIN (Eliacin) [Séraphin Péli-
can, romancier et auteur dramatique, né
en 1819, mort en 18G5].
Le « Catalogue général » de M. Otto Lorenz, t. Hl,
p. 145, indique trente ouvrages différents de ce littéra-
teur. Le plus important de tous est la « Comédie nor-
mande (histoire terrilile et merveilleuse de Robert le
Diable) », mystère en 23 actes, en prose et envers. An
Qiiesnoy, Victor Préseuu, 1S58, in-12, vi, et 668p.
En 1854, M. Eliacin Jourdain rédigeait te « Mémorial
d'Evreux »
par M. E.
. Voir le « Manuel du biblographe normand
Frère, t. II, p. 111.
-+- JOURDAIN père et fils [Brechillet].
A.-L.-B. Jourdain, mort en 1816, a été un célèbre
dentiste à Paris ; son fils A. -M. -M. Jourdain, mort en
1818, s'est fait connaître d'une manière avantageuse
comme orientaliste. L'un et l'autre ont laissé des écrits
qu'indique la « France littéraire »; leur véritable nom
de famille était Brechillet.
-H JOURDAiX (Louis), né en 1810, aut.
supp.
L'Hermaphrodite. Paris, Dentu, 18G1,
in-12.
Des circonstances assez singulières existent au sujet
de cet ouvrage. Il n'est point de l'écrivain dont il porte
le nom, et il offre un plagiat continuel.
De longs détails se trouvent à cet égard dans les
« Mémoires sur la chevalière d'Eon », par M.Frédéric
Gaillardet (Paris). 1865, in-8.
« L'Hermaphrodite » offre la reproduction complète,
dans le fond et dans la forme, des « Mémoires » en
question ; la partie fictive est surtout transcrite textuel-
lement; sur 302 pages, qui composent « l'Hermaphro-
dite », 222 sont une copie fidèle; le reste est un
abrégé.
Dans une lettre du 26 octobre 1866, M. Jourdan
dit que, pour rendre service à un jeune homme alors
inconnu, il revit un travail manuscrit qui lui fut présenté
comme une œuvre originale, basée sur des recherches
personnelles, le signa et le céda à l'éditeur Dentu.
Une lettre de M. E. D. (Debriges) confirme ces faits.
Divers journaux rendirent compte de cet incident. Un
article de M. Paul de Cassagnac, dans le « Pays » , fut
au moment d'amener un duel entre ce jeune écrivain et
M. Debriges.
Transcrivons le passage suivant :
« Le fait que j'ai mis en lumière n'est malheureu-
sement pas isolé ; la voix publique a dénoncé plus
d'une œuvre auxquelles ceux qui les avaient signées
étaient restés complètement étrangers, et les noms qui,
par contrebande ou par cupidité, servent de patrons à
cette contrebande littéraire, sont toujours pris parmi les
plus élevés. Mais les dangers de cette fraude ont été
révélés par ce qui est arrivé à « l'Hermaphrodite »,
dont les aventures seront un exemple et une leçon ! »
-f- JOURDAN (Louis) [Léopold Amail].
La note suivante a paru dans un numéro du « Siè-
cle » : « Nous sommes priés d'insérer la note suivante :
« L'article intitulé la « Spéculation », qui a paru
dans le « Journal des actionnaires » du 28 février,
devait porter la signature de M. Léopold Amail et non
celle de M. Louis Jourdan ».
Emile de la Bédollière. (Siècle, 3 mars 1857.)
+ JOURNALISTE (Un), etc., aut. dég.
[Fabien Pillet et autres].
La Lorgnette des Spectacles. Paris,
Hollier, an VII, in-18, 292 pag.
-f- JOURNALISTE (Un) [Vincens Saint-
Lauhent].
Epitre d'un journaliste (Geoffroy) à l'Em-
pereur, par--. 1805, in-8.
JOURNALISTE (Un), auteur déguisé [L.
COUAILIIAC].
4i23
.lOUSSOUF-CHEREBI
.1. P.
iU
Physiologiedu théâtre, avec des vignettes
de MM. Emy et Biroustc. Paris, J. Laixnc,
18il, in-3±
.lOUSSOUF-CllEREBI, ps. [Voltaire].
De l'horrible danger de la lecture, 17(35.
Mandement facétieux de Joussouf-Cherebi. 11 a été im-
primé pour la première fois à la page 159 du tome 111
(les « Nouveaux mélanges » , qui porte le millésime de
1765.
JOUV (Victor-Joseph Etienne, dit de),
membre de l'Académie française. Ouvrages
apornjphcs :
I. L'Hermite en province, ou Observa-
tions sur les mœurs et les usages français
au commencement du dix-neuvième siècle.
(Par MM. Amoudru, Duthillœul, La Mothe-,
Langon, Lefebvre-Duruné, J. F. L'Héritier
(de l'Ain), Pierquin et plusieurs autres).
Paris, Pillct aîné. 1818 et années suiv.,
18 vol in-l:2 et in-8 ornés de' gravures et
de vignettes.
Voyez sur cet ouvrage et les critiques auquelles il a
donné lieu les col. 260 à 271 de ce volume. Jouy n'a
écrit pour ces quatorze volumes que le dernier chapilie,
intitulé : « Conclusion »
II. La Morale appliquée à la politique,
pour servir d'Introduction aux Observa-
tions sur les mœurs françaises au dix-
neuvième siècle. (Par Antoine Année).
Paris, Pilh'l aîné, 1822, 2 vol. in-12, avec
le portrait de Jouy.
III. Avec Jay : les Hermites en prison,
ou Consolations de Sainte-Pélagie. (Par
MM. A. Barginet et Magallon). Paris, Lad-
vocat, 1823^ 2 vol. in-12 et in-8, ornés de
deux portraits et de six vignettes.
Voyez II, 275 d.
IV. Cécile, ou les Passions. (Par M. Plii-
larète Chasles, alors secrétaire de Jouy).
Paris, l'Editeur, rue Garanciére, 1827,
o vol. in-12.
On voit que Jouy, avant M. Alex. Dumas, s'enten-
dait à exploiter la plume d' autrui. Et pourtant nous ne
citons pas tout. Qui dira le nombre des pages écrites
par M. Merle pour « l'Hermitedtf la Chaussée-d'Anlin »
et « Guillaume le Franc- Parleur )i ? Quant à la « Bio-
graphie nouvelle des Contemporains » , publiée sous les
noms de MM. Jay, Jouy, Arnaull, etc., la rédaction en
avait été abandonnée à des gâcheurs littéraires, qui
n'avaient pas toujcurs l' intelligence de changer l'esprit
d'une notice copiée textuellement dans une biographie
royaliste, quand celle à laquelle ils travaillaient était
libérale.
JOVIS,;?s. [JoiGNY, auteur dramatique].
D'après M. Goizet, il existerait une pièce
de cet écrivain, jouée à l'Odéon et im-
primée sous ce nom d'emprunt.
-f- JOYEUSE (Léon] [Fortuné CalhelsJ.
Des articles dans « la Vie Parisienne ».
4- JOVEUX (M.), ex-professeur d'arith-
niéti(iue [Auguste-Alexandre Loisel, ex-
professeur au collège de l'Union belge à
Bruxelles].
L'Utilité publique, ou Pytliagore rai-
sonné, par — . l'aris, impr. de Henou et
Maulde, 1859, in-8.
JOVEUX (Le). Voy. Le Joyeux.
+ JOZON D'ERQUAR (Mar.) [Joseph-
Marie Quéraud].
Quérard a signé de cet anagramme son
autobiographie, insérée dans le t. XI de la
« France littéraire », pag. 588-598.
-+- J. P. [J. Polman].
Le Chancre, ou Couvre-sein féminin;
ensemble le voile, ou le couvre-chef fémi-
nin. Douay, Ger. Patte, 11335, pet. in-8.
-|- Ce volume n'a de remarquable que la singularité
du titre; il en a paru une édition nouvelle, Genève,
J. Gay, 1SG8, in-18,viii et 13i- pages. Cent exempl.,
dont deux sur peau-vélin.
+ J. P. [Jean Pic].
Maximes ou Réflexions sur l'éducation
de la jeunesse, oîi sont renfermés les de-
voirs des parents et des précepteurs en-
vers les enfants, par — . Paris, V" Cra-
moisi], 1690, in-12.
-1- J. P. [Jules Petv de Rosen].
Antiquités architecturales de la Nor-
mandie, par — . Tongres , Collée, 1858,
in-8.
M. Pety -a également publié, sous les initiales
J. P. de R. différents articles dans des recueils pério-
diques belges.
H- J. P. [Jules Pékin].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale».
+ J. P***et A. G***.
Le Maire du Village, ou la Fête du
Sacre, vaudeville. Besançon, 1825, in-12.
D'après le catalogue Soleinnc, n" 2S85, ces pre-
mières initiales doivent désigner M. Jean Petit.
-f- J. P [P, Jos. Buciioz],
Traité de toutes les plantes, ou nouvelle
méthode de les employer utilement à la
teinture et à la peinture. Paris, Artaud,
an IX (1801), in-8.
C'est le même ouvrage que celui qui avait paru l'année
précédente sous le titre de « Manuel tinctorial des
plantes », et avec le nom de l'auteur.
-1-J. P , ancien élève de l'école poly-
technique [Fabré-Pal.\pr.\t, grand-maître
des Templiers].
Recherches historiques sur les Templiers
et sur leurs croyances religieuses, par—.
Paris, Dentu, 1835, in-8.
42S
.T.... V
J. P. N. DU C. (lit V
426
+ .).... P.... [.liillien l'.MLLET, de l'ioiii-
bières].
I. La République de 1830, par — . Paris.
Garnot. 1830, in-8.
II. De l'Hérédité politique, par— . Prt )•/*•,
Garnot, 1830, in-8.
+ J. P. A. .1., J. P. ABEL .T., J. P. A.
J-T et P. A. J. [Abel-Jeandet].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
4-J. P. B. [J. P. Bouillon].
La Ville de Lyon, en vers burlesques,
corrigés et augmentés par — . Lyon, 1083,
in-12.
Réimprimé en 1750, à Lyon, et en 182G dans le
« Recueil de pièces facétieuses d, publiées à 25 exem-
plaires seulement par des bibliophiles lyonnais.
Man. du libr., V. 1234.
-h J. P. B. [J. P. BrésJ.
Isabelle et Jean d'Armagnac, ou les Dan-
gers de lintimité fraternelle, roman histo-
rique. Paris, Marchand, an XII (1804),
4 vol. in-12.
-I- J. P. C. rCHARRIx].
Le Retour de Stanislas, vaudeville. Pa-
ris. 1820, in-8.
Catal. Soleinne, 3145.
-I- J. P. C. G. [Le baron .lérùme Pi-
eu on].
Voy. Gaucher, II, 138 f.
i. P. C. P., auteur déguisé [Jean-Pierre-
Camus, Parisien, évèque de Belley].
Remarques amiables sur le ' pouvoir
qu'ont les religieux d'ouïr les confessions.
4642, in-8.
4- Voy. I. P. C, 11, 342-43.
+ J. P. C. P. D. [Jean Poupin, curé,
prieur d'Auxon].
Hymnes de Santeuil, trad. en vers fran-
çois," par — . Paris, 1760, in-12. G. M.
-F J. P. DE CR. P.E. P.
Voy. Cr. (J.-P. de). 1, col. 801, /•.
J. P. D. E. M., aut. dég. [Jacques Pons,
docteur en médecine].
Sommaire Traité des Melons. Lyon, de
Tournes, 1583, in-8 ; Paris, Rigaud, 1586,
in-16.
J. P. de N***, auteur déguisé [Jean Pons,
de Nîmes].
Réflexions philosophiques et politiques
sur la tolérance religieuse, etc. Paris,
Gautier et Bretin, 1808, in-8.
-+- J. PER... DE PR... [Perrin de Pré-
cv, mort en 1812].
La Pipée, ou la Chasse des Dames,
poëme en quatre chants, suivi de diverses
poésies ; dédié a M. Dup... de D..., par — .
Paris, Giguei et Michaud, 1808, in-18.
-+- J. P. G. V. [Vienxet].
Epître à M. le comte de S sur les
premiers jours de juillet, par — . Paris,
impr. de Fain, in-8, 15 pag.
Le faux titre porte : « Épître sur les premiers
jours... » Cette pièce a été reproduite dans le recueil
des « Épîtres et satires » de l'auteur, Paris, Gosselin,
1844, in-12, avec deux notes curieuses, datées, l'une
de 1827, l'autre de 1844. 0. B.
-4- J. Pli. [Philibert].
Beautés de l'Histoire romaine, ou Traits
les plus remarquables de cette histoire,
par — . Paris, Blanchard, 1812, in-12.
J. P. J. A. D. L., aut. dég. [J.-P.-J. Au-
guste de La Bouisse].
Pensées. Prtm, Ch. Pou(jens,An\\{;\%Ù{),
in-8.
+ J. P. L. N. D. L. E. F. [Joseph
Panckoucke, libraire, natif de Lille en
Flandre].
Dictionnaire des proverbes français,
par — . Paris, 17i9, in-12.
Brunet donne la date de 1740; c'est une errenr.
G. M.
Il existe aussi une édition de Paris, 1758, et une de
Francfort, 1750, in-8. Cet ouvrage n'est, d'ailleurs,
suivant Duplessis, qu'une édition augmentée du « Dic-
tionnaire des proverbes français, avec l'explication de
leur signification et une partie de leur origine..., pir
G. D. B. », Bruxelles, Henri de Bâcher, 1710, ou-
vrage qui est de Georges de Backer (Voy. ci-dev. II,
146, e). Le « Ducatiana », Amsterdam, 1738, t. Il,
p. 449-545, contient, à son sujet, des Observations
critiques dignes d'être prises en grande considération,
dit encore Duplessis. 01. B— r.
J. P. N. DU C. dit V., aut. dég. [Jean-
Pierre-Nicolas Du Co.MMUN, dit VÉRON (1),
ministre protestant à Etupes, né au vil-
lage de Montécheroux, dans la seigneurie
de Clémont, mort en 1745].
Les Yeux, le Nez et les Tétons, ouvrages
curieux, galants et badins, composés pour
le divertissement d'une certaine dame de
qualité ; par J.-P.-N. nu C. dit V., avec les
Poésies diverses du sieur du Cojlmun. Ams-
terdam, Etienne Boger , 1716, 1718 et
1720, 3 part, in-8.— Les mêmes ouvrages.
Nouvelle édition. Amsterdam, Pauli, 1760,
in-8.
Chaque partie de cet ouvrage parut isolément et sous
une date particulière. Elles ont aussi une pagination
particulière dans la nouvelle édition.
Les (' Yeux », ouvrage curieux et galant, .sont de
1715 ; « l'Eloge des T... » est de 1720. Les « Té-
tons « furent annoncés de la manière suivante en 1721
(i) U se plaisait à faire remarquer que ses noms et
prénom? formaient un alexandrin parfait.
127
J. P. P***
J. R*
428
par le libraire de la Haye, Van Diiren, dans ua Cala-
logue qu'il plaça en tète de la Lraduction française de
la « CharlaUinerie des Savants » .
« Les Tétons », ouvrage curieux, galant et badin,
composé pour le divertissement d'une dame de qualité
(par l'auteur du titre et d'une partie du « Dictionnaire
comique, satiri(iue... et proverbial » ; de l'Avertisse-
ment, des notes, des augmentations, et de quelques
vers qui manquoient à la dernière édition du « Théâtre-
Italien » ; du titre et du titre-planche du livre intitulé :
>( Jean danse mieux que Pierre », et de quantité d'au-
tres beaux ouvrages de même nature). Cet auteur a d'Jà
donné le « Nez » et les « Yeux », dans le même
goût ; et l'on s'attend à voir ainsi de suite toutes les
parties du corps huma'm ».
Dans l'article qui suit immédiatement cette note,
Van Duren cite le « Théâtre-Italien » de Gherardi,
nouvelle édition, augmentée des « Amusements » (de
Dufresny) et de quelques vers de la façon du sieur
Etienne Roger.
Van Duren nous apprend donc que le libraire Roger,
connu par une grande activité dans son commerce, est
l'auteur des trois opuscules intitulés « les Tétons»,
« le Nez » et « les Yeux ». . A. A. B— r.
A. -A. Barbier a été induit en erreur par la note du
libraire Van Duren, car Du Commun n'est point un
écrivain imaginaire, et il est bien l'auteur des trois
éloges dont il vient d'être parlé. (Voyez les « Éphémé-
rides du comté de Montbéliard », par M. Duvernoy.
Besançon, 1832, in-8, p. 103). Du Commun n'est
pas auteur que de ces trois éloges. Il eut l'idée singu-
lière de mettre en prose les « Fables » de La Mothe,
et de les publier ainsi métamorphosées, en 1731. Plus
tard, il fit imprimer des « Quatrains ». Neiichdlel et
Montbéliard, lliO.
Il y a une édition récente de l'un des trois éloges
cités, sous ce titre :
« Éloge du sein des femmes, ouvrage curieux ».
Nouvelle édition, entièrement refondue et augmentée de
trois chapitres nouveaux. Paris, 1800, in-18. —
Réimprimé en 1803.
On a attribué celte réimpression à Cl.-Fr.-Xav.
Mercier, de Compiègne, qui y aurait fait quelques addi-
tions en changeant le titre, probablement à dessein de
le faire croire le sien propre. Mais Ersch ( « France
littéraire » ), dans la nomenclature qu'il a donnée des
ouvrages de ce littérateur plus que médiocre, a passé
celui-ci sous silenée.
-f- Du Commun a un article dans la « Biographie uni-
verselle », au supplément. Ses livres sur le nez, les
yeux, etc., n'olïrent qu'une réunion de vers et de
fragments reliés tant bien que mal au moyen d'une
dissertation fort plate. Telle est l'appréciation de
M. Viollet le Duc.
+ J. P. P***[J. P. Pages].
Nouveau Manuel des Notaires, ou Traité
théorique et pratique contenant les prin-
cipes i^énéraux des contrats, etc., par —
et .1. B. T. A., avocats. Paris, 1822. in-8.
-f-.I. R. [.Tacques Restout, peintre et re-
ligieux Préinontré, mort vers ITOOj.
Rélonne do la peinture. Caen, lG8i,
pet. in-8.
La dédicace « aux vrays amateurs de la peinture » est
signée des deux initiales ci-dessus.
-+- J. R. [.lean Rousset].
Histoire du cardinal Alberoni et de son
ministère, jusqu'à la fin de 1719, par — .
La Haye, Moctjeiis, 1719, m-12 ; 1720, 2 v.
in-12.
-h J. R. [Rozier].
Les Délassements de l'Adolescence,
par—. Orléans, 1802, in-12. V. T.
H- J. R. [Lambert-Ferdinand-Joseph
Vandenzanue, ancien directeur des doua-
nes à Marseille, mort à Paris en 1860].
Ces initiales sont celles de Jean Rigoleur, pseudo-
nyme adopté par ce littérateur (voyez ce nom) ; il a
aussi signé : Un Matagraboliseur.
I. Epître à M. Guichardot, marchand
de dessins et d'estampes anciennes, il pag.
II. Epître à Thémire, 8 pag.
III. Dialogue de Jean Rigoleur et deCor-
niculot, 10 pag.
IV. Epître au démonicule Corniculot,
8 pag.
V. Epître à M. Bouniol de Saint-Geniez,
8 pag,
VI. Epître au même, par J. R., devenu
triste, 7 pag.
Ces opuscules, non destinés au commerce, ont été
imprimés à 25 exemplaires seulement.
-4- J. R. [Jules Ravenel].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale » .
-H J. R*** (M.) [Josué Rousseau].
Histoire abrégée du Portugal et des Al-
garves, par — . Amslerdam, Y" Jacques
Desbordes, IIM, in- 4.
La première édition, publiée en 1714, porte le nom
de l'auteur.
+ J. R*** [Ro.sNv].
Le Censeur, ou Voyage sentimental au-
tour du Palais-Royal, ouvrage critique,
historique et moral, par — . Paris, an XI,
in-18.
H- J. R*** (M.) [Joseph-Philippe-Etienno
Rev].
De l'Etat de la France sous le rapport
des idées politiques, par — , de Grenoble.
Paris, 181 i, in-8, 23 pag.
+ J. R*** [Roger, professeur au lycée
d'Orléans, mort en 1815].
Quelques Essais d'un Professeur, par—.
Orléans, 1813, in-8, 60 piig.
-4- J. R*** [J. Rigollot].
Notice sur une feuille de diptyque repré-
sentant le baptême de Clovis, par — .
Amiens, Boiidon-Caron, 1832, in-8, fig.
Cal. l'Escalopier, 40-20.
429
.1. R. C. D.
.1. T. C. D. S. E. R.
i:m
+ J. R. Ç. D. (M.) [.lac(iiies Riuikr,
conseiller d'État].
Discours de —. S. L, IGil, in-i.
Note manuscrite -contemporaine.
-4-J.R.J.D., médecin [Nicolas Venette,
ouvrage revu par Dubuissox].
Tableau de l'Amour conjugal , ou His-
toire complète de la génération de l'homme;
entièrement refondu et mis à la hauteur
des connais.^ances modernes, par — .Paris,
L. Diiprat-lhirerf/er. ISli, 4 vol. in-lG,
orné de dix-neuf gravures en taille-douce.
4-J.R. R. [RONDEX].
Velleville et Juliette, ou les Etourderies
d'une jolie femme. Paris, Chftumerotji'Uîw,
1817, 3 vol. in-I2.
+ J.R. R*** [Ruelle].
Opérations des changes des principales
places de l'Europe, par — . Lyon, 170o,
in-8.
J. S., aut. dég. [J.-B. Sniadecki, ancien
professeur de mathématiques et d'astro-
nomie à l'Université de Cracovie].
Réflexions sur les passages relatifs à
l'Histoire et aux afïiures de Pologne, in-
sérés dans l'ouvrage de M. Villers, qui a
remporté le prix de l'Institut national de
France, le 2 germinal an xii (23 mars 4804),
Paris, 8 mai 1804, in-12 de 29pag.
+ J. S. [Jules Schneider, né à Gacé
(Orne)].
L'Hiver à Biarritz , par — . Bayonne,
V^ Lamai guère, 1862, in-8, 16 pag.
-l-J. S***[JulesSaladin].
Frankenstein, ou le Promethée moderne,
par M""" Sheliey, traduit de l'anglais par — .
Versailles et Paris, Corréard, i82J, 3 vol.
in-12.
-4- J. S. C. D. B. [Jacques Simon].
Voy. t. H, col. 137 c.
H-J. S. D... [Dubav].
Quelques pensées sur les mœurs, par — .
Pam, 1808, in-8, IGpag.
-\- J. S. D. D. [J. sieur de Dampierre].
L'École pour rire, ou la manière d'ap-
prendre le françois en riant. Francfort,
1670, petit in-12, 88 pag.
Voir le « Manuel du libraire », 5^ édit., à l'article
Pauival.
4- J. S. D. E. D. [Joseph Seguin, doc-
teur en droit].
La Fontaine minérale d'Arles nouvelle-
ment découverte, par — . Arles, Mesnier,
1681, in-8.
+ J. S. DE G. [J. S. DE Gosse].
Des articles de critique littéraire dans
des journaux.
Voy. II, 198, rt.
+ J. S. D. M. [Jacques Spon, docteur-
médecin].
De l'origine des Étrennes, discours his-
torique et moral, par — . Lyon, 1673, in-12.
Ce traité curieux a été reproduit avec des additions
dans les « Recherches curieuses » du même auteur,
1683. Il a été réimprimé, en 1781 , chez Didot, in-18,
et dans la collection de « Dissertations sur l'Histoire
de P'rance », publiée par M. Leber. Voir le « Manuel
du Libraire », art. Spon.
+ J. S. P: [Passeronj.
I. Souvenirs relatifs au siège de Lvon.
Lyon, 1832, in-8.
H. Notice sur Philibert Delorme. Lyon,
1835, in-8, 24 pag.
III. F'rançois Gacon et Jean -Baptiste
Rousseau. In-8, 37 pag,
Extrait de la « Revue du Lyonnais », 5*= livraison,
mai 1835, Lyon, Léon Boitel, in-8, 37 p.
-h J. S. S., bibliophile anglais [John
Spencer Smith].
Notice bibliographique sur un manuscrit
du XV' siècle, jusqu'ici inédit, avec une
copie figurée de l'original, dans la collec-
tion de l'auteur, par—. Caen, 1840, in-8.
J. T., aut. dég. [Jean-Toussaint Merle,
auteur des comptes-rendus des théâtres de
la « Quotidienne »].
J. T., ps. [le marq. Max de Clinchamp,
au Mans, l'un des plus riches et plus dis-
tingiK's l)il)li()philes de notre époque].
Hil>li(ill:(>(liics et collections de province
(suite aux Visites des bibliothèques de pro-
vince). Le Mans. — Impr. dans le « Bull,
du bibl. », de J. Techener , vu" série,
p. 983-1002 (oct. 1846).
Cet article étant laudatif pour M. le marquis de
Clinchamp, l'auteur ne voulut point y mettre son nom ;
aussi est-il signé des initiales du libraire Techener.
4- J. T. [Charles Joliet, littérateur,
né en 1832].
Des articles signés de ces initiales dans
divers journaux.
.J. T. A. P., aut. dég. [J. Tournet, avo-
cat, Parisien].
Sermons de saint Bernard, traduits par
— . Paris, Joly, 1620, 2 vol. iii-i.
-h J. T. C. D. S E. R. [Joseph Teleki
DE SzEK, comte du saint empire romain].
Essai sur la faiblesse des esprits forts,
par—.Am.slcrd(tin, M. M. Hey, 1761, in-12;
Augsbourg, 1762, in-12.
m .1. T. DE SAINT-GERMAIN
JULES SIMON
432
4-J. T. DE SAINT-GERMAIN [Romain-
Jules Tardieu].
Voyez Saint-Germain.
-4- J. T. L. [Lefebure].
Exposition i)récise do la nouvelle doc-
trine médicale italienne, ou Considérations
pathologico-praliques sur rindammation
et la fièvre continue, etc., par Toniniasini,
professeur à l'Université de Bolo.une, tra-
duit do l'italien par — . Paris, Uévhct
jeune. 18:21, in-S.
H- J. T. L. C. [Jacques-Théodore Le
Clerc].
Les Pseaumes traduits en françois sur
l'original hébreu, par — . Genève, P. Pellet^
i7i0, in-8; 17(31, in-8, avec le nom du tra-
ducteur.
-+- J. T. M...E [Jean-Toussaint Merle].
Mémoires historiques, littéraires et cri-
tiques de Bachaumont, depuis l'année 1762
jusqu'à 1786. Paris. 1808-1809,. 3 vol.
in-8.
■i- J. T...T [TissoT, avocat].
Influence comparée des dogmes du pa-
ganisme et du catholicisme sur la morale,
p-àv—. Paris, Bricon, 1828, in-12.
-H J. T Y [Jacques Tolstoy, publi-
ciste russe].
Six mois suffisent-ils pour juger un pays?
Paris, 1827, in-8, 32 pag.
+ JUD [Lefort, auteur de « Mar-
kowski » ].
Mémoires de - . Paris, 1861, in-I8.
H- JUDEX [Auguste Gallmard], né le
2^) mars 1813.
Examen du Salon de I8i9. Paris, 1850,
in-18.
Publié dans la « Patrie ».
JUDICiSDEMIRANDOL.Voy. Mirandol.
-t- JUDITH (M'"^) [Julie Bernât, socié-
taire de la Comédie-Française, née en 1827,
aujourd'hui M""* Ch. Bernard -Derosne].
Des traductions de romans anglais.
JUDIVAR (P.-L.), ps. [Jules Viard, an-
cien rédacteur en chef de « l'Opéra », de-
puis rédacteur ordinaire du « Corsaire-
Satan » où il a fourni des articles sous ce
nom d'emprunt].
JUGE DE PAIX DE LYON (Un), anlein'
défj. [Camille Billion].
Observations sur les justices de paix de
Lyon. Lyon, 1811, in-8 de 56 pag.
+ JUGE DE PAIX DU DÉPARTEMENT
DE L'OISE (Un) [le comte Jean-Dominique
Cassini, IV' du nom].
Observations sur quelques articles du
nouveau projet de cOde rural. Paris,
M""Huzard, 1818, in-8, 35 pag.
JUIF DE METZ (Un), aut. dég. [Isaïe
Berr-Bing].
Vo\ez Cl devant, I. B. B. (II, 325, a), et
A. D.; I, 181, c.
4- JUIF ERRANT (le) [comte de Pa-
sero].
Histoire du Juif errant, écrite par lui-
môme. Paris. Renard, 1820, in-8.
JUIFS ÉTABLIS EN FRANCE (Les), ps.
[Godard, avocat au Parlement et auteur
d'un Discours en faveur des Israélites, in-
séré dans le n° 33 du « Moniteur » de
1790].
Pétition des —, adressée à l'Assemblée
nationale, le 28 janvier 1790, sur l'ajour-
nement du 24 décembre 1789. Paris, de
l'impr. dePraidt, 1790, in-8 de 107 pag.
JUIFS RÉSIDANT A PARIS (Les), aut.
dég.
Adresse présentée à l'Assemblée natio-
nale, le 26 août 1789. Paris, de l'impr. de
Prault, 1789, ln-8 de 9 pag.
Cette aili-esse est signée: J. Goldsclimit, président;
Abraham Lopes, Lugouna, vice-présidents; M. Weil,
J. Benjamin, J. Fernandès, électeurs; Mardoche Lévy,
Lazare Jacob, Trenelle père, Mardoche Elle, Joseph
Pereyra-Brandon, Delcampo fils, députés.
JULES, ;«. [Pierre-Ange Vieillard, l'un
des conservateurs actuels de la bibliothèque
de l'Arsenal].
Avec M. Geo. Duval : le Retour au
comptoir, ou l'Education déplacée, cx^mé-
die-vaudeville en un acte. Paris, M. Le-
couvreur, 1808, in-8.
I JULES, prénom sous lequel il existe des
parts de pièces imprimées de sept auteurs
I dramatiques : MM. Delahaye, Dulong, Ga-
jbriel, Leblanc, Merle, Saint-Georges et
j Vernet. Voy. ces noms diuis la « France
littéraire ».
-h JULES*** [RiocREUx].
De l'influence des représentations théâ-
trales sur les mœurs et l'état actuel de la
société à Saint-Etienne, par — . Saint-
Etienne. 1822, in-8, 12 pag.
JULES-JOSEPH, ps. [M. Jules Arnoux,
ré:]acteur des articles de théâtre dans a le
Globe »].
+ JULES ROBERT.
M. Augustin Challamel a signé de ce pseudonyme les
premières livraisons de « l'Histoire-Musée de la liépu-
bliijue », Paris, 1841-42.
-I- JULES SIMON [Jules-Simon Suisse,
i33
.lULIA DE CAZÈRES
JULIEN DE SAINT-ACHEUL 434
membre de rinstitut, député, né à Lorient
en 18Ji].
Nous ne donnerons pas ici la liste des ouvrages de cet
écrivain renominé. Renvoyons au « Dictionnaire des
Contemporains » de M. Vapereau.
H- JULIA DE CAZÈRES [Julia, né à
Cazères (Haute-Garonne), médecin adjoint
à riiôpitai militaire de Lyon].
Rapport sur l'ouvrage de MM. Monfal-
con et de Polinière, intitulé : « Hygiène de
la ville de Lyon, ou Opinions et Rapports
du conseil de salubrité, fait à la Société
médicale d'Emulation de Lyon ». Lijnn.
Snvij jeune, 18 i5, in-8, 40 pag.
JULL4, DE FONTEXELLE, chimiste qui
s'était anobli [.L-S.-E. Julia (1), né à Nar-
bonne, où il tenait boutique de pharmacie
avant de venir à Paris. Pour la liste de ses
ouvrages, voy. la « France littéraire » et
ses « "Corrections et Additions » au nom
Julia.
-f- JULIEN (l'empereur).
Défense du paganisme (traduit par le
marquis d'Argens). Berlin, 176 i, in-8;
â-édit. 1767.
Ce soi-disant discours, tel qu'il a élé traduit par le
marquis d'Argens et sous la forme qu'il lui a donnée,
est une fraude ou une méprise. Ce n'est pas un dis^
cours suivi, mais une série de fragments juxtaposés
d'une manière telle quelle et appartenant à divers livres.
(Notice de M. J. Denis sur le « Discours de Celse contre
les chrétiens »).
JULIEN et JULIEN DE M., aut. dér/.
[Julien de Mallian, auteur dramatique].
Pour la liste de ses pièces, voy. la « France
littéraire » et ses « Corrections et Addi-
tions » à Mallian.
+ JULIEN (la citoyenne) [M"'" L. u'A-
tavde]
Une Famille du peuple, drame-vaude-
ville en trois actes, représenté le 8 février
18o0 sur le théâtre Montparnasse.
+ JULIEN [Frederick de Coninck, né-
gociant au Havre].
Lettres de— à sa mère. Le Havre, 1860,
in-8.
+ JULIEN (le bibliophile) [Bacheli.x,
libraire à Paris, connu sous le nom de Ba-
chelin-Deflorenne, par suite de son ma-
riage avec M""" veuve Deflorenne].
Des articles de bibliographie dans le
journal le « Bibliophile français», fondé par
ce libraire.
(1) Il a quelquefois signé ses ouvrages : De Fonte-
nelle.
S II pp.
JULIEN DE SAINT-ACHEUL, aul.
[Antoine DupiNET (1)].
Taxes des parties casuelles de la bou-
tique du Pape, rédigées par Jean XXII, et
publiées par Léon X, selon lesquelles on
absout, argent comptant, les assassins, les
parricides, les empoisonneurs, les héré-
tiques, les adultères, les incestueux, etc.;
avec la Fleur des cas de conscience décidés
par les jésuites, un Faisceau d'anecdotes y
relatives, des Commentaires aux taxes, des
Pièces antidotiques composées par les jé-
suites de Picardie, et le texte latin du Ta-
rif. Publié par—. (Recueilli par. M. Jules
Garinet, avocat, publié par M. Collin de
Plancy). Paris, cliei les libraires de théo-
logie, et chez Collin de Plancy, Ponlhieu,
1820, in-8.
Reproduit dans la même année, comme une seconde
édition, avec un titre ainsi modifié :
« Taxes des parties casuelles... », rédigées par
Jean XXII et publiées par Léon X, pour l'absolution
(argent comptant) de toute espèce de crimes ; avec la
Fleur des cas de conscience décidés par les jésuites, un
grand nombre d'anecdotes et de pièces accessoires et le
texte latin des taxes. Paris, Brissoi-Thivars, Aimé-
André.
L'avertissement n'est pas le même que celui des
exemplaires avec les précédentes adresses de vendeurs,
mais le feuillet 327-328, sur lequel est le nom de
l'imprimeur, est un onglet.
Cet ouvrage n'est autre que le livre publié au sei-
zième siècle, sous ce litre :
« Taxe des parties casuelles de la boutique du pape»
(ou de la Chancellerie et Pénitencerie romaine), en
latin et en françois, avec annotations, par A. D. P.
(Antoine Du Pinet). Lyon, 15G4, in-8, etc., et dont
une nouvelle édition, retouchée, avait paru dans la
première année du dix-huitième siècle, sous le titre
suivant :
I' Taxe de la Chancellerie romaine », traduite de
l'ancienne édition latine, avec des remarques, et aug-
mentée d'une nouvelle préface (par Renout, ex-corde-
lier, depuis minislre du S. E.). Lùiutres, nOi,
in-8.
-\- La plus ancienne édition du texte latin de cet écrit
est intitulé : « Régule : Ordinationes : et Constitutiones
cancellariaî sanctissimi domini nostri Sixti » . Rom(e,
M.CCCC.LXXI, in-4,9 f. Voir le .< Manuel du libraire»
aux mots : Sixtus IV, et Taxe. Prosper Marchand a
donné à cet égard un article curieux dans son « Diction-
naire historique », t. II, p. 270.
-j- (1) Ce pseudonyme, de fabrique toute moderne,
n'a jamais caché le nom de A. Dui'INEt, l'auleur de la
publication qui est longuement décrite sous .\. D. P.
(Voy. I, col. 196-199), mais bien les noms des édi-
liurs .1. Carinet et Collin de Plancy.
Aux renseignements précédemment donnés, l'on peut
ajouter que l'article de M. Jung se trouve dans le « Bul-
letin de la Soc. de l'hist. du protest. fr. », de 1857,
pages 541-547. L'on peut consulter aussi la « Fiance
proleslante » , et Gauthier, « Éludes sur la typographie
1855,
01. B-r.
435
JULIUS III
JULLEMIER
436
+ JULIUS III, papa [P. P. Vergerius].
Bulla qua concilium rursiis fuit convo-
catum Tridenti. Basileœ, 1551; Tuhinijfc,
1554, in-8.
Celte prétendue bulle est accompagnée d'un commen-
taire attribué à 0. Vida, jurisconsulte, qui l'aurait tra-
duite en latin d'après un texte italien dont Vergerius est
indiqué comme l'auteur dans la seconde édition. La
bulle et la prétendue traduction du commmentaire sont
sans doute de Vergerius lui-même (Voy. Niceron,
t. 38, p. 37}. A. A. B— r.
JULLEMIER (M"« Alexandrine) , sage-
femme de la Faculté de Paris, apocryphe
[M. Touchard-Lafosse].
Mémoires authentiques d'une sage-femme
(rédigés par M. Touchard-Lafosse). Paris,
Dumont, Bonnaire, 1835, â vol. in-8. —
Deuxième édition. Paris, les mêmes, 1835,
2 vol. in-8.
Cet ouvrage piquant a été rédigé sur les notes de
mademoiselle Jullemier.
Le premier volume, presque en entier, ne renferme
que des particularités peu connues sur l'origine obscure
et l'élévation de l'un des plus éhontés industriels de
l'époque, le fameux M. Giraudeau, sur sa famille, mère,
sœurs et frère, ainsi que sur sa femme. Voyez particu-
lièrement, sur toute cette famille, le chapitre intitulé :
« Scènes d'intérieur. École d'inlrigue et d'ingratitude»,
t. l", p. 135-221. Le second volume renferme des
anecdotes sur la pratique de mademoiselle Jullemier,
racontées avec esprit.
La seconde édition ne diffère de la première que par
de nombreux carions exigés par le docteur, parce qu'il
n'y était pas toujours peint avec des couleurs qui lui
fussent favorables. Partout où l'on lisait primitivement
M. Giraud... et M. de Saint-Gervais, on lit dans la
prétendue seconde édition : M. le docteur Duroche. Des
carions ont été aussi faits pour d'autres noms propres
appartenant à la famille de l'industriel. 11 n'est pas
jusqu'aux noms géographiques qui n'aient été changés.
Mademoiselle Jullemier fut longtemps intimement
liée avec M. Giraudeau ; ce fut elle qui fut la cause
première de sa fortune actuelle. Le docteur des mala-
dies honteuses l'en remercia par la plus noire ingrati-
tude, et même par mieux que cela.
Pour donner une idée des mutilations qui ont été
faites à ce livre, nous en transcrirons un passage quel-
conque, pris au hasard (1).
Mademoiselle Jullemier était très-attachée au docteur,
dont elle partageait non-seulement les goûts d'industria-
lisme, mais encore les vues d'ambition vénale. Elle
apprend que le docteur la trahit, qu'il va se marier, et
elle se met à sa poursuite.
« Le matin du cinquième jour de mon attente, une
de mes connaissances vint me dire : « Vous attendez
ici M. Giraud... (M. Duroche, dans les exemplaires
cartonnés) : c'est une peine inutile, ses noces se font
à Bouffemont {Argenlieu (Oise) dans les exemplaires
cartonnés).
« — Eh bien! j'y cours; je veux le voir, l'entrete-
nir devant tout le monde des motifs qui feront de cet
hymen une chaîne honteuse ; puis, j'ajouterai : « Osez,
monsieur, osez me démentir; c'est de vous que je tiens
(l)Tome 1", p. 193 à lOl
ces détails, c'est vous qui avez déchiré le voile du
mystère, pour me découvrir les indignités sur lesquelles,
pour un peu d'or que l'on vous promet, vous passez
aujourd'hui l'éponge, mais qui n'en saliront pas moins
votre vie... »
Une heure plus tard, j'étais sur la route de Bouffe-
mond (Argenlieu, dans les exemplaires cartonnés),
accompagnée d'un respectable ami, qui m'avait amené
son cabriolet. Nous nous arrêtâmes au bourg de Mois-
selles, bourg situé à une demi-lieue environ, (à Pont
Saint-Maxence, bourg situé à une lieue environ, dans
les exemplaires cartonnés) du but de notre voyage.
L'hôtel où nous descendîmes est tenu par le père et la
mère d'une demoiselle dont les manières et le ton sont
au-dessus de son état. Comme nous avions demandé
quel chemin nous devions suivre pour nous rendre à
Bouffemont (à Argenlieu, dans les exemplaires car-
tonnés), cette demoiselle, soupçonnant peut-être les mo-
tifs qui m'y conduisaient, me parla sur-le-champ du
mariage environné de mystères que l'on préparait chez
les Val... (les Dup..., dans les exemplaires cartonnés).
Elle ajouta, avec une maligne expression de traits,
que, bien informés des antécédents de la mariée et de
sa mère, les habitants de Moisselles (de Pont Saint-
Maxence, dans les exemplaires cartonnés), et des en-
virons s'égayaient tant- soit peu du dévouement philo-
sophique de M. le docteur. « On assure, ajouta la jeune
aubergiste, et c'est le plus plaisant de l'aventure, que
l'on a fait autour de la maison de M. Val... (Dup...,
autre part), un déploiement de forces tout à fait impo-
sant; je ne sais qui l'on craint, mais la gendarmerie
est, dit-on, en permanence; on garde militairement le
beau manoir des Val... (depuis Dup...), et peut-être
n'approcherez-vous pas de Bouffemont (depuis Argenlieu) .
sans que l'on vous crie : qui vive! ». Ce qu'il y a de
certain, c'est que trois mouchards passèrent deux jours
et deux nuits, à celte époque, dans l'hôtellerie de
Moisselles (toujours remplacé par Pont Saint-Maxence).
Un peu de doute sur l'absence de M. Giraud..., et, je
crois, l'envie d'observer les dispositions militaires dont
on me parlait, me déterminèrent à pousser jusqu'à
Bouffemont (Argenlieu, dans les exemplaires cartonnés).
La jeune aubergiste nous montra, vis-à-vis de sa mai-
son, un sentier qui devait nous conduire tout droit à ce
hameau: mais, bon Dieu! quel chemin... Vingt fois
notre cabriolet faillit êlre brisé dans cette voie essen-
tiellement vicinale, et révélant, par les plus rudes oscil-
lations imprimées au léger équipage, l'insuffisance
des centimes additionnels de la commune. Meurtris par
les cahots, nous dûmes descendre, et suivre à pied les
côtés herbeux de la route. Malgré cet allégement, notre
voiture eut encore quelque peine à se tirer d'une suc-
cession non interrompue de fondrières et de mauvais
pas. « Certes, me dit mon compagnon de voyage, pour
essayer de faire diversion à ma tristesse, si jamais
M. Giraud... trouve le bonheur dans ces lieux, il n'ar-
rivera pas par un chemin semé de fleurs.
— Des fleurs, répondis-je, M. Giraud... sait bien
qu'il n'en trouvera pas une dans tout ceci.
A notre arrivée, nous nous dirigeâmes vers la de-
meure du premier magistrat de la commune, autorité en
sabots, qui nous reçut avec une abondante émission de
j'aviotis et j'étions, dans une maison qui ne ressemble
guère à l'hôtel du lord-maire de Londres; et pourtant
cette habitation, avec celle d'un acteur de province re-
tiré, sont les plus beaux édifices de l'endroit. Quant à
la masure renforcée qu'habitent les Val... (depuis les
Dup...), on peut, en l'honorant, la comparer à une pri-
son où l'on est renfermé pour l'expiation de ses péchés,
437
JUMIÉGES
JUNIUS
438
et c'est sans doute pour celte raison que les Val... et
les Giraud... (aujourd'hui Duroche) songent à s'y con-
fluer. Mais si l'austérité de la retraite doit être propor-
tionnée aux méfiiits, ce doit être encore pour ces pé-
cheurs un lieu de plaisance »
Mademoiselle Jullemier rentre à Paris ; elle a besoin
d'aller chez le docteur, qui demeure rue Riclier ; mais
comme c'est elfectivement la demeure de M. Giraudeau,
on a substitué au nom de rue Riclier, la Cluiussce-
d'Antin.
Toute la partie de ces Mémoires qui concerne le
fameux docteur est ainsi mutilée.
Il y a dans ces Mémoires des renseignements très-
curieux sur les industries pharmaceutiques du docteur,
et particulièrement sur le Rob Laffecteur.
JUMIÉGES (Th.), ps. [A. Rabuteaux,
auteur d'une « Biograpliie du duc de Dou-
dèauville », imprimée dans un recueil in-
titulé « la Renommée. »
JUNGERMAN (Valenlin) , trad. pseud.
[BUUZEN DE LA MaUTINUîUE].
Entretiens des ombres aux Champs-
Elysées, sur divers sujets d'histoire, de
politique et de morale ; traduits de l'alle-
mand. Amsterdam, Uijtioerf, 17:23, 2. vol.
in-12.
JUAGERMANUS (Hygenus-Thalassus) ,
pseud. [Petrus de Merce.nne].
Expérimenta nova anatomica , quibus
incognitum hactentis chyli receptaculum,
et ab eo per thoracem in ramos usque sub-
clavios vasa lactea deteguntur, etc. Pa-
risiis, l(>5i, in-i.
JUNIEN C, aut. dég. [Junien Ciiam-
PEAux, aut. dram.].
I. Avec MM Auguste G. (Gombaut) et ***
(Hyac.-Eug-. Laiiillard, dit Décour) : les
Petits Maraudeurs, ou les Tambours en
goguette , tableau en un acte , mêlé de
vaudevilles. Paris, Diivermis, 1823, in-8.
II. Avec MM. Armand L. (Legrand) et
Aug. G. (Gombault) : le Petit Chaperon
roLi^ge, conte en action, mêlé de couplets.
Représenté sur le théâtre des petits ac-
teurs de M. Comte, le 13 octobre 1823.
Paris, Duvernois. 1823, in-8.
+ JUNIOR [Ch.YiUAUTE].
Chronique du « Monde illustré ».
JUNIUS, pseud. célèbre,
Junius'Letters. A new édition , with
Notes and gênerai Index. Paris, Baudry,
1819, 2 vol. in-8.
— The same, with a Dissertation. Paris,
Malepeijre, 1822, 2 vol. in-32 with a port.
Cette édition fait partie de la « CoUcctioa of thc
Britisli prose Writers. »
Lettres de Junius , traduites de l'angl.
(par Varnery). Avec cette épigraphe :
Rrutus était-il un lâche assassin '? Est-ce
un crime d'enfoncer le poignard dans le
cœur d'un tyran ? Paris, Guefjîer et Vol-
land, 1791, 2 parties en un vol. in-8.
Il avait déjà paru en Angleterre plusieurs éditions de
ces Lettres célèbres lorsque fut publié cette traduction :
elle est faite sur l'édition la plus soignée et la plus
complète qui existât alors.
« Ces Lettres sont écrites avec hardiesse ; l'auteur se
récrie contre les attentats portés à la constitution an-
glaise. Il est tout àla fois habile jurisconsulte, profond
politique et philosophe éclairé; les amis de la liberté,
les personnes à qui tous les genres de despotisme dé-
plaisent, les citoyens d'un patriotisme éclairé, les
hommes fiers et courageux qui préfèrent la mort aux
chaînes de la tyrannie et aux fers de l'esclavage, trou-
veront avec plaisir dans les lettres de Junius ce civis-
me pur qui ne plie point, ce caractère inllexible qui ne
peut être dompté quand les lois sont violées, la consti-
tution en danger, la liberté publique menacée et les luis
sacrées du peuple envahies ». (Chronique de l'avis,
G octobre 1791).
— Les mômes, trad. de l'anglais avec
des notes historiques et politiques, par J.-
T. Parisot. Paris, Béchet aine, 1823, 2 vol.
in-8.
Édition reproduite, en 1830, au moyen de faux-li-
tres et de titres, comme une nouvelle édition, l'avis,
Pichim et Didier.
Beaucoup de personnes, chez toutes les nations, ont
lu ces célèbres Lettres, mais aucune d'elles n'a été sûre
d'en connaître le véritable auteur, bien que l'édition
originale ait bien près d'un siècle. Le secret de l'au-
teur a été bien gardé. Aussi a-t-on été réduit à faire
des conjectures, et ces conjectures ont amené à attri-
buer les Lettres de Junius à huit auteurs différents.
En voici les noms :
BovD (Hugues). — G. Bonnecarrère, ancien diplo-
mate, a inséré au « Moniteur », du l'' octobre 1816.
une lettre dans laquelle il considère H. Boyd comme
l'auteur des Lettres de Junius. Pour être l'opinion la
plus générale, elle n'est peut-être pas plus fondée qu'une
autre.
BURIvE.
Delolmk (J.-L.), auteur d'un excellent ouvrage sur
la constitution de l'Angleterre. — Ce qu'on peut affir-
mer sans crainte d'être démenti, c'est que Junius savait
parfaitement le français, ainsi que le prouve la note qui
accompagne sa lettre du 30 janvier 1771. Or, s'il est
reconnu que la langue française n'était pas familière à
Boyd, le véritable nom de Junius ne serait pas celui-ci.
J.-L. Delolme était Suisse, et membre du Conseil des
Deux-Cents de la République de Genève. La première
édition de sa Constitution de l'Angleterre parut, en
français, à Amsterdam, en 1771. Pourquoi Delolme,
auteur de ce bon livre, ne serait-il pas celui des Let-
tres de Junius?
Germaine (le lord vicomte Sai:kville, plus connu
sous le nom de lord). — M. G. Coventry, qui a pu-
blié à Londres, en 1825, « A critical Inquiry regar-
ding the real Author of Ihe Letters of Junius », con-
sidère le lord vicomte SacUville comme leur auteur.
Fr.\ncis (sir Philip), mort en 1819. — Byron veut
que ces Lettres soient de ce dernier. Voy. « Conversa-
tions of lord Byron ». Paris, 1824, t. II, p. 4.
Glower. Voy. la Biographie universelle à ce nom;
LÉE (le général) ;
PoRTLAND (le duc de) ;
On conçoit que juir amour-propre les Anglais aient
43f)
JUXH>
lUNIDS REDIVIVUS
MO
revendiqué ce livre (tour leur patrie, mais enfin Delol-
me ne peut-il pas pourtant en être l'auteur ?
-\- On trouvera dans le « Bibliogtaplier's iManual » , de
Lowudes, de longs détails au sujet des diverses éditions
de ces lettres célèbres ; les premières parurent en
morceaux détachés dans les derniers mois de 1769;
elles furent promptement réimprimées avec des addi-
tions. Les éditions plus ou moins complètes, les contre-
façons, se succédèrent rapidement.
-1-M. Austin.Mibone, dans le tome I*"" (et unique) de
son très-impoitant travail • « A critical Dictionary of
cnglish literature » (Philadelphie, 1859, grand in-8),
a consacré à Junius et aux écrits qui le concernent huit
colonnes d'une impression compacte.
-f- Parmi les éditions plus récentes, on peut citer
celles de Londres, 1797, 2 vol. in-8 avec portraits
(il en existe un exemplaire sur vélin qui fut, eu 1804,
adjugé à 25 livr. sterl. 4 sh.), 1801 et 1805. Celle de
1800, 10 vol, in-18, a dix portraits. L'édition de
1812, 3 vol. in-8 avec introduction (par le docteur
J. Mason Good), noies, fac-similé, etc., contient beau-
coup de pièces du temps; celle de 1850, 2 vol. in-8,
renferme des notes nouvelles, et un mémoire qui a pour
but d'établir que le véritable auteur est sir Philip
Francis.
-j- Parmi les individus auxquels ou a attribué ces
lettres célèbres, on peut citer le général américain
Charles Lee, le célèbre Edmond Burke, le philologue
Horne Tooke, le docteur J. Wilmot, le littérateur Ri-
chard Glover, Gibbon, le comte de Chesterfield, lord
Sackville, Daniel NVray, le comte Temple, le général
Rich, l'Ecossais Laughlin Mac Lean (l),etc. Plus de
soixante écrits différents et de nombreux articles de
journaux ont discuté celle question, qui reste toujours
indécise. En général, on se prononce pour sir Philip
Francis. On croit avoir établi quec'élait une femme (ma-
dame Dayrolles) qui faisait les copies adressées à l'éditeur.
-\- Joseph Parker avait entrepris une vie de sir
Francis, et il se flattait d'établir définitivement l'allri-
bulion à ce personnage de ces lettres célèbres; mais une
mort imprévue l'empêcha d'achever son œuvre, qui est
restée inachevée et inédite.
H- Memoirs of sirPliilip Francis, edited
bvHermanMerivale. Loiidon, 18G7, 2 vol.
iii-S.
L'éditeur traite à fond la question de « l'auîhorship »
des lettres, mais il né peut faire plus que prononcer en
faveur de son héros un verdict de probabilité.
« Encore Junius », tel est le litre d'un article que
M. Ch. de Rémusat a inséré dans la « Revue des Deux
Mondes (15 septembre 18iî8), en rendant compte des
« Mémoires sur sir Philip Francis » (Londres, 18G7,
2 vol. in-8.), dont la publication , commencée par
M. J. Parker, et interrompue par la mort de cet édileur,
-f- (1) Le baronnet écossais sir David Brevvster vient
de trouver dans les papiers de son grand-père, le cé-
lèbre traducteur d'Ossian, J. Mac-Pherson, plusieurs
lettres écrites du style épigrammatique de l'illustre ano-
nyme. Un plus mur examen a fait reconnaître dans ces
letlres des phrases entières qui figurent dans celles de
Junius. Enfin, en comparant l'écriture de ces letlres
avec celle du fac-similé qui parut en 1812, on recon-
nut l'identité, et il fut constaté que l'auteur des « Lettres
de Junius les avait adressées à Wac-Pherson. Elles sont
signées Mac-Lean.
« (Gazette d'Augsbourg », citée par « le Moniteur »,
1" mars 1837.)
a été achevée par M. J. Merivale. M. Parker, juriscon-
sulte distingué, s'était livré aux recherches les plus
minutieuses ; il n'avait pas voulu, comme il le dit, laisser
une pierre sans la retourner, et, malgré tous ses ef-
forts, il a laissé le problème tout aussi obscur qu'il l'a
Ir. uvé. Des inductions plus ou moins ingénieuses, des
hypothèses, nulle certitude.
M. de Remusat s'était déjà occupé de Junius dans
la « Revue » que nous venons de nommer (voir les
livraisons des l^r et 15 décembre 1850), et pendant
le séjour qu'il fit en Angleterre il put développer son
travail ; il publia le résultat de ses éludes dans le t. II
de l'ouvrage qu'il a intitulé : * r.\ngleterre au dix-
huilième siècle ». Il est disposé à se prononcer pour
Francis, mais il reconnaît l'absence de toute preuve di-
recte et formelle. Voir aussi Graesse, « Trésor des
livres rares », t. III, p. 499.
-}- Une « Elude » sur les lettres de Junius se trouve
dans les « Neue Studien » de M. Karl Frenzel, Berlin,
18G8, in-8. Une traduction allemande, par Ruge, a
obtenu une 4« édition à Leipzig, en 1850.
H- JUXIUS [Gaétan Delmas].
Curiosités révolutionnaires. Le citoyen
Proudhon devant l'Assemblée nationale.
Paris, 1848, in-18.
+ JUMUS (H.) [F. Malapert].
I. Aux membres de l'Assemblée nationale.
Première épitre (en vers). Paris, 18 i8,
in-8, 8 pag.
II. La Satire sociale, ou la Question so-
ciale en proverbes dramatiques, pamphlets,
etc. Paris, 18i8, in-8.
Devait avoir 153 livraisons. Il n'en parut que quel-
ques unes.
III. La Ménippée nouvelle, satire sociale,
ou Vérités sur la civilisation. Paris, 1849.
in- 12.
Annoncée en 200 livraisons. Il n'en parut que deux.
-f- JUMUS [Alfred Delv.\u et Ali)honse
Duches.xe] .
Onze lettres signées de ce nom parurent dans le
« Figaro » ; la première est datée du 20 octobre 1861.
Joinles à une douzième, elles ont été réimprimées en un
volume publié chez l'éditeur Dentu (Voir le livre de
M. Leniercier de Neuville : « Soirées parisiennes »,
1 Pupazzi, 1866, p. 130).
11 n'a paru que deux numéros d'un journal intitulé
« Junius » et rédigés par les mêmes écrivains.
•lUMUS FRANÇAIS (Le), ps. [Jean-Paul
.Mauat].
Le Junius français, journal politique, du
2 au 24 juin 1790. Paris, Giiilhemat et
. Arnulphe, 1790, 13 numéros in-8.
\ dater du quatrième, le nom de l'auleur se trouve
' sur le frontispice de chaque numéro.
-\- Ce journal est très-difflcile à rencontrer complet.
11 existe à la bibliothèque du Corps législatif. Voir Ha-
tin « Histoire de la presse, » t. II, p. 70. et « Biblio-
graphie de la presse périodique », p. 101.
+ .lUNIUS REDIVIVUS [Edmond
Texier].
PhysioloiJ:ie du poëte. 1841. in 32.
Ui
JURISCONSULTE
JUSTIN
ii2
JURISCaNSULTE (Un), aiit. défj.lSTEEnj.
Réflexions d' — sur l'ordre de la procé-
dure et sur les décisions arbitraires et im-
médiates du souverain (traduites lii)remcnt
de l'allemand d' — par de Moulines). Berlin,
1705, in-8. — Nouvelle édition (précédée
d'un Avant-Propos, par Perrenot). LaHaijc,
De Tune, 1777, in-8.
JURISCONSULTE (Un), ps. [l'abbé Clé-
ment].
Lettres d' — sur les intérêts actuels du
Clergé. Paris, 1790, in-8. V. T.
4- JURISCONSULTE (Un) [MartiiNeau,
ancien avocat aux conseils, avocat en la
Cour de cassation].
I. Opinion d' — sur les lois relatives aux
ventes et paiements de domaines natio-
naux, sur l'avis du Conseil d'Etat du l!2
brumaire et sur la folle enchère. Paris,
Desenne, 1801, in-8, 23 pag.
IL Encore une question importante en
matière de biens nationaux, et projet de loi
générale et définitive, revendiquée par la
justice et la politique en faveur des acqué-
reurs, par — . Paris, an IX, in-8.
JURISCONSULTE (Un), qui a concouru
à la confection du Code, aut. dég. [le baron
Fayard de Langlade].
Conférence du Code civil, avec la dis-
cussion particulière du conseil d'Etat et du
Tribunat ; par un jurisconsulte qui a con-
couru à la confection du Code. Paris, Didnt,
anxiii (ISOu), 10 vol. in-12.
Cet ouvrage est tout à fait distinct de l'édition des
cinq Codes avec l'exposé des motifs et une table analy-
tique des matières, Paris, Diilol , 1804, et années
suivantes, 10 vol. in-12.
Voy. aux .\non., Supplément au Code civil.
H- JURISCONSULTE ALLOBROGE (Un)
[Joseph-Michel-Antoine Serva.\ , avocat-
général au Parlement de Grenoble].
Avis salutaire au Tiers - Etat sur ce
qu'il fut, ce qu'il est, ce qu'il peut être,
par —. S. l. [Grenoble], 1788, in-8, 77 p.
Quérard donne, en 7 col., dans la « France littér. »,
la liste des ouvrages de Servan.
-h JURISCONSULTE CÉLÈBRE (Un),
mort en 1791 [Gin].
Origine des malheurs de la France, et
Note politique pour servir au rétablisse-
ment de sa prospérité, manuscrit trouvé
dans les papiers d' — . Hambotirtj et Paris,
1797, in-8, 174 pag.
Ce volume, de la composition de P. L. C. Gin, cun-
tient la réimpression de : « Nouvelle lettre d'un pa-
triote » (V. Barbier, n» 12706). 01. B — r.
JURISCONSULTE DE CVTHÈRE (Un),
pseud. [Horace Raisson].
(j] Code des boudoirs, moyens adroits de
faire des conquêtes, de devenir heureux en
amour, et d'acquérir un certain aplomb
auprès des femmes. Par—. Ouvrage indis-
pensable aux novices. Paris, Bréauié, 18^9,
in-18, sur papier rose.
JURISCONSULTE FRANÇAIS (Un), aut.
défj. [Goez.mann].
Lettre d'— à un jurisconsulte allemand,
sur une question de droit public. Londres,
Paris, 1771, in-8.
Le Journal historique de la révolution Maupeou,
2e édit., t. VII, cjte une deuxième Lettre du même
auteur. A. A. B— r.
JURISCONSULTE RUSSE (Un), aut. dég.
[de Tins, conseiller d'Etat de S. M. l'em-
pereur de Russie , procureur-général au
sénat de Varsovie].
Notice historique et analytique sur le
Code pénal de la Russie.
Imprimée dans le t. UI de la « Revue de droit fran-
çais et étranger x, pages 245-53 et 257 à 277
(1846).
L'auteur de cette Notice venait à peine d'en corriger
les épreuves, lorsqu'il est mort à Paris, le 7 avril 184G,
des suites d'une maladie de poitrine, qui, depuis long-
temps, ne laissait plus d'espoir à sa famille et à ses
amis.
JURISTE (Un), aut. dég. [Edme Pour-
chot].
Lettre d'— à l'auteur du Livre de la Vé-
ritable Eloquence. (B. Gibert). 1703, in-lâ.
-f- JURY DE VRAIS LIBÉRAUX (Un)
[Jean-Antoine Lebru.x-Tossa].
Les Consciences littéraires d'à présent,
avec un tableau de leurs valeurs compa-
rées, indiquant de plus les degrés de ta-
lent et d'esprit. Paris, Plancher, 1818,
in-8.
-f- JUSKI (père) [Auguste Robert].
Bouricade, ou les Prouesses d'un illustre
amateur, comédie en quarante actes, en
deux parties, avec des notes et un fjortrait.
par — . In-8.
-\- JUSTE (Théodore).
M. Cil. Potvin à signalé de nombreux plagiats de
cet écrivain dans une lettre intitulée : « M. Th. Juste,
chevalier de l'ordre de Léopold », Bruxelles, Hoiei,
1852, in-8, publiée sans nom d'auteur. V. la «France
littéraire », t. XI, p. 517.
4- JUSTIN (saint), martyr, auteur sup-
posé.
Œuvres de saint Justin, mises de grec
en françois par Jean de Maumont. Paris,
Vascosan, loîii, in-fol. ; Lk)8, in-fol.
Quelques-uns des ouvrages mis sous le nom de ce
père de l'Église sont regardés comme supposés jmr la
critique moderne ; C. G. Kock a attaqué l'aulheiilicité
du « Dialogue avec Tryplion »; Jortin, celle de i< l'Épitre
;i Diognôte ».
m
JUSTIK
JUVÉNAL
iii
JUSTIN, OH/. f%. [Jean-Marie-Alexandro
Justin Gensoul, auteur dramatique]. Pour
la liste de ses pièces, voyez « la France
littéraire et ses Corrections et Additions »
à Gensoul.
JUSTIN *** [F. J. Grandgagnage, con-
seiller à la Cour supérieure de Liège ,
membre de l'Académie royale de Bruxelles,
classe des lettres, élu le t mars 1833, ac- ;
tuellement premier président honoraire de
la cour d'appel de Liège].
I. Vo\-ages et Aventures de M. Alfred
Nicolas au royaume de Belgique. Bruxelles,
Leroux, 183o, "2 vol. in-18.
II. Alfred Nicolas , ou la Littérature
monstre. Liège, 1830, in-8.
Il existe des exemplaires tirés sur papier de cou-
leur.
III. Wallonades; par l'auteur d'Alfred
Nicolas. Liège, Oudart, 184-4, in-8 de loG p.
L'auteur a publié dans la même année « Deux Wal-
lonades nouvelles » , par l'auteur « d'Alfred Nicolas » ,
qui ont paru dans le n» du 15 novembre 1844 delà
« Revue de Liège », et voici ce que M. le baron de
Reiffenberg, dans son «Bulletin du bibliophile belge»,
t. n, p. 85, dit à l'occasion de ces deux dernières :
« Quoiqu'elles n'appartiennent pas précisément à la
bibliographie, nous ne pouvons résister au plaisir de
les mentionner en deux ou trois lignes ».
« Alfred Nicolas est un homme d'esprit et de savoir,
qui fait bon marché des talents qu'il possède le mieux:
c'est leWallon dans son expression la plus perfectionnée,
avec sa loyauté, son bon sens, sa verve et sa malice.
Dans sa causerie facile et abondante, vive et naturelle,
il y a quelque chose de Montaigne et de Voltaire, et
pourtant il reste toujours lui-même; il est original
par tempi-rament, rien n'a gâté sa bonne et franche na-
ture belge. Dire de quels sujets se joue la plume de
M. Nicolas serait difficile; guidé seulement par sa ca-
pricieuse fantaisie, il parle de tout et même de quelque
autre chose, et il en parle constamment d'une manière
amusante, car chez lui la philosophie est allègre et
rieuse, et lorsqu'il nous fait réfléchir nous croyons n'a-
voir pris qu'une distraction agréable. Nous voulons
pourtant lui pousser une botte à la Mathauasiiis, et
lui montrer que nous ne sommes pas non plus tout à
fait ignorant en matière de wallonisme. Il reniai que
quelque part que si les éditeurs de vieux textes français
savaient le wallon, ils éviteraient .bien des méprises, et
cela est vrai. Là dessus, toujours en badinant et avec
son ton aimable, ils s'en va reprocher à M. Buchon,
autre aimable érudit, qui sait à quoi s'en tenir sur les
grandes prétentions de la science, il s'en va, dis-je, le
gourmander d'avoir rendu le mot fel par cruel, attendu
qu'en wallon, le susdit mot signifie animé, ardent. Je
le veux bien, mais dans le patois dit roudii, ou du
Hainaut, il est cerLiin que fel n'a pas perdu le sens de
cnel. 11 n'est pas moins sûr que cette signification
existait dans l'ancienne langue romane : l'auteur du
« Roman de Mahomet » ne dit-il pas ,\ propos de Ncron
(p. 15 de l'édition de MM. F. Michel et Reynaud) :
Et de Noiron le fel homme.
Le « Roman de la Rose
vers (2118-19) :
contient-il pas ces
Villain est fel et sans pitié.
Sans service et sans amylié.
Enfin, la langue anglaise, qui garde encore tant de
vestiges du roman, n'a-l-elle pas le mot fell qu'on tra-
duit rigoureusement par C)'iie(, farouche?
M. Nicolas doit nous remercier de nous abstenir de
lui citer le sanscrit, que nous ne savons pas, et le grec,
que nous savons peu. 11 nous suffit de lui avoir prouvé
que nous sommes presque digne d'être membre de V Aca-
démie d'archéologie.... îvallone. Nous n'en deman-
dons pas davantage. »
Les portes de l'Académie de Bruxelles ont été ou-
vertes à M. Grandgagnage avant la publication de ces
trois ouvrages, par suite de deux lectures et plus sé-
rieuses et plus savantes. En 1830, il a obtenu un prix
de l'Académie de Bruxelles pour sa réponse à la ques-
tion : « De l'Influence de la législation française sur
celle des Pays-Bas pendant les seizième et dix-septième
siècles », 1830 (vol. 8 des Mémoires couronnés). Il
a aussi donné une « Notice sur un ancien manuscrit
concernant Pierre l'Hermite », lue à la séance du i"
mars 1834.
-+- IV. Le Congrès de Spa. Nouveaux
voyages et aventures de M. Alfred Nicolas
au rovaume de Belgique, par — . Liège.
I808-J866, 3 vol. in-18.
H- JUSTIN G.... (le C.) [Justin Gen-
soul] .
Mon premier pas, par — . Paris, Goujon
fils, an XI (1803), in-8.
-t- JUSTINE [Jean-Baptiste Michel de
Magnv, né à Paris].
Mémoires de — ,ou les Confessions d'une
fille du monde qui s'est retirée en pro-
vince. Londres {Paris), 173-4, in-12.
H-JUVAIN SOLANIQUE [Nie. Vivian].
Voy. Grevé, II, 213 c.
.TUVÉNAL(L.-C.), ps. [Léon Guillemin],
écrivain satirique.
I. La France à Barthélémy. Réponse à
Archiloque (M. Almire Gandonnière), gui-
zophile. Paris , Pilout , 1843 , in-8 de
l(j pages.
En réponse à la première livraison du recueil de sa-
tires publié par Archiloque (M. Gandonnière), sous le
titre de « A toi, Barthélémy! »
II. Lettre d'un Anglais de Londres à
Guizot, Anglais de Paris. Réponse à l'An-
gleterre, de Barthélemv. (En vers.) Paris,
Pilou f, 184i, in-8 de 10 pages.
La seconde livraison de la « Nouvelle Némésis » est
sur l'Angleterre.
III. Vérité sur l'èpée d'honneur du
contre-amiral Dupetit-Thouars. Réponse
à Archiloque, poète guizotin. (En vers.)
Paris, galeries de l'Odéon, 1843, in-8 de
16 pages.
IV.^La Guerre des portefeuilles, ou le
Diable au bal du ministre, intrigue en un
44^5
.1. V.
.1. W. C-T-SS. DE R-S-G.
iiG
acte (et en dix scènes, en prose). Paris,
galeries de l'Odéon, 18i5, in-8 de 16 p.
V. LesAnti-Guizotines, satires politiques.
Réponse des escarpes à Barthélémy. Paris,
'jaleries de lOdèon, 18i5, in-8 de 16 pag.
VI. Anti-Guizotines, satires politiques.
Paris ^ galeries de l'Odcon, 1815, in-8 de
100 pag.
Réunion de pièces di'jà imprimées. Chacune à sa
pagination parliculière.
VII. M. Alexandre Dumas sur la sellette.
(En vers). Paris, rue Saint-Hunon', if 10 ^
1845, in-8 de 16 pag.
VIII. Ecoles et Faubourgs de Paris ,
suivi de Napoléon en wagon, à propos sur
les chemins de fer. Paris , galeries de
rOdéon, 1845, in-18 de 108 pag.
IX. Art de sauter, enseigné par le grand
éléphant de la pagode, à-propos de bêtes,
pour servir à tous les gens d'esprit. (Chan-
son parlée) . Paris, galeries de l' Odéon, 1 8 iri,
in-8 de 8 pag.
4- J. V. [Joseph La Vallée].
Semaines critiques, ou Gestes de l'an V.
Ce journal se compose de 33 numéros ; les nos 25
et 32 sont signés J. V.; les n»» 1-24, Nautivel. Voir
ce mot.
-J- J. V. [Jos. -Victor Le Clerc].
Des articles littéraires dans le « .Tournai
des Débats ».
+ J. V. [Louvet].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale » .
+ .T. V. L. [.los.-Victor Le Clerc].
Une nouvelle édition de la Méthode (dite
a de Port-Royal) pour apprendre la langue
latine. Paris, Delalaiii, 1819, in-8.
J. W. C-T-SS. DE R-S-G., aut. dég.
[.Tustine Wi.wne, comtesse de Rosemberc;].
L Pièces morales et sentim(>ntales de
madame — , écrites à une campagne, etc.
Londres, J. Robsrm. 1785, in-18.
4- II. Les Morlaques. Venise, 1788,
in-8.
Consulter, sur cet ouvrage, Nodier, « Mélanges ti-
rés d'une petite bibliothèque », p. 187. 11 en est fait
mention pour la première fois dans « l'Esprit des jour-
nal x » de 1790. D'après la « Biographie des contem-
porains », le véritable auteur serait le comte de Benin-
casa, ami ou sigisbé de madame de Wynne ; Nodier
n'est pas de cet avis : « Cette femme distinguée, dont
le souvenir n'est pas effacé au nord de l'Italie, a pro-
duit d'autres ouvrages sans le secours du comte, et elle
peut très-bien être l'auteur de celui-ci, qui porte par-
tout le sceau du talent et de l'imagination d'une
femme.... Ce livre est le tableau le plus piquant et le
plus vrai des mrpurs les plus originales de l'Europe ».
Voir aussi le « Manuel du libraire » , au mot Wynne.
11 en a été publié simultanément une édition en
anglais.
-I- III. Alticchiero. Padoue, 1787, in-i.
C'est la description d'une villa de ce nom appartenant
au sénateur Augelo Quirini. Cette édition a 29 gra-
vures; Huber, de Genève, en avait précédement fait im-
primer une sans gravures. Les ouvrages de madame de
Wynne, tirés à petit nombre, n'ont pas été mis dans le
commerce. Le frontispice « d' Alticchiero « offre l'image*
d'un bas-relief antique qui n'est pas à sa place dans le
livre d'une femme.
Voir, sur madame de Wynne, une notice de M. le
baron Ernouf, « Bulletin du bibliophile », 1858,
p. 907-1012 et 1220. Une analyse des « Morlaques »
se trouve dans le même « Bulletin », 8" série, 1847,
p. 309-313.
Il y a un titre pour quelques exemplaires avec le
nom de l'auteur, et une dédicace à Catherine II.
K
KARL
as
+ K. (M. le chev. de) [le chev. Ant.-
Xav. DE Kentzinger].
Les Préceptes, ou la Religion sous les
rapports politiques. Strashoiwfj, 1820, in-8,
06 pag.
+ K. (Gerard-Jacob) [Kolb].
Traité élémentaire de numismatique an-
cienne, grecque et romaine, composé d"a-
près celui d'Eckhel, \ydr —. Paris, 18:2o,
2 vol. in-8.
Pour d'autres ouvrages du même auteur, voy. la
« France littéraire », t. IV, p. dOl.
K* (M. de), ps. [Nicolas Le Deist de Ke-
rival.\xt!.
■ La Vendée , poëme élégiaque. Nantes ,
Victor Mangin, et Paris, Foucault. 181-4,
in-8 de 8 pages.
4- K. [L. V. Raol-l].
Droits du prince sur l'enseignement pu-
blic, ou Réfutation des doctrines du jour-
nal « Le Catholique des Pa\s-Bas ». par
M. — . Gand, impr. de Houdin, 18:27, in-8,
216 pag.
-+• K. [Paul PoiRÉE-Louisv].
A signé de cette initiale plusieurs articles de la
« Nouvelle biographie générale », à la rédaction de
laquelle il a eu une grande part. Vov. P., P. L.,
P. L-y. X.
K****, ps. [ l'abbé Baston , curé de
Rouen].
Narrations d'Omaï, insulaire de la mer
du Sud, ami et compagnon de voyage du
capitaine Cook ; ouvrage traduit de To-
ta'itien, par M. K*** et publié par le capi-
taine L. A. B. (composé en français jmr
l'abbé Baston). Rouen, Le Boucher, IT'JO.
4 vol. in-8.
-t- K... (René de) [Maximilien-René Ra-
diglet].
Des articles dans « l'Illustration ».
H- K*** [.l.-J. Delorme de Saint-Aignan].
I. Le pauvre Aveugle et son Chien, avec
note inédite, feuilh^ton de lU colonnes in-
séré dans le «Constitutionnel de Loir-et-
Cher i> du 2 mars 1837.
II. Un Homme habile, épisode révolu-
tionnaire, feuilleton de 9 grandes colonnes
dans le même journal, du 3 septembre
1837.
-+- K (M. Tabbé de), docteur en
droit, ancien secrétaire de légation [Kent-
zi.nt.er].
Entretien philosophique sur la réunion
des différentes communions chrétiennes,
par feu M. le baron de Starck ; traduit de
l'allemand sur la cinquième édition, enri-
chi de sup[)léments, par—. Paris. 1818,
in-8.
KAISERLING (le major), au service du
roi de Prusse, ps. [Voltaire].
Discours aux confédérés catholicpies de
Kaminieck en Pologne.
L'édition originale porte la date de 1768.11 est parlé
de cet opuscule d^ns les « Mémoires secrets » du
ii juillet de cette année. Le major Kaiserling, sous le
nom duquel Voltaire donna cet écrit, était mort en 17i9.
KAREL. Voy. Ligtdal et Revnaert.
KARIKOFF (le prince^ ps. [A. Delpl.v].
Voy. A. D., L 181 e.
KARL, ps. [Clément Caraguel, auteur
de feuilletons, signés de ce nom. dans di-
vers jietits journaux].
KARL, d'Orléans, yw. [Jules Moulai.
449
KARLES
KERGARADEC
4N0
auteur d'articles sous ce nom d'emprunt,
dans des petits journaux].
KARLES (Angélina), ps. [M""" la com-
tesse A. d'AniiKMAR, auteur d'articles de
modes dans le 3" vol. de la u Revue de la
Province et de Paris »].
+ KASTUS[Ch. Waddington].
KEARNEY,;js. [Meusmer de Querlon],
Lettre à M. le comte d'Estaine. 17(j3.
in-12.
La permission tacite à été donnée à de Querlon :
ainsi il est probable que le nom de Kearney est pseu-
donyme. V. T.
+ KEARNEY (le capitaine) [le ])aron
Barchou de Peniioen].
Les Deux Frégates. Paris, De Polter,
2 vol. in-8.
Réunion de deux onuages publiés antérieurement
sous le nom de l'auteur : « Guillaume d'Orange et
Louis-Philippe (1688-1830) », Paris, Charpentier,
1835, et « Un Automne au bord de la mer », Paris,
le même, 1836.
+ KELB [George Avenant].
Correspondance joviale à propos du ma-
riage. Paris, 1803, in-12.
KELEPH BEN NATHAN, ps. [Marc-
Philippe DuToiT Mambrlm (J), ministre
protestant].
L Philosophie divine, appliquée aux lu-
mières naturelle, magique, astrale, sur-
naturelle, céleste et divine. (Nouv. édit.).
1793, 3 vol. in-8.
La première édition de cet omTage, publiée sous le
voile de l'anonyme, portait pour titre : « Origine des
usages, des abus, des quantités et des mélanges de la
raison et de la foi », etc., Paris (Lausanne), 1790,
2 vol. in-8.
Deux années après l'émission de cette édition, les
exemplaires non vendus furent rajeunis par un titre
substitué au premier, en carton, et portant : Nouvelle
édition, avec le millésime de 1792.
La preuve de cette remarque est donnée par l'auteur
lui-même, dans l'avis qui suit la préface du même ou-
vrage reproduit sous un autre titre. Il dit effectivement
que cette nouvelle production n'est que la deuxième édi-
tion, à la vérité très-augmentée, de celle qui avait paru
sous un titre trop long.
Le titre de l'édition de 1793 est, en effet, un peu
moins long que celui de la première, mais il est à rb-
marquer que l'auteur, contrairement aux usages, a mo-
difié ce dernier titre au t. Ill, lequel porte : « La Phi-
losophie divine appliquée à la liberté et à l'esclavage
de l'homme; au certain, à l'infaillible, à la grâce, etc. ».
Un extrait de la «Philosophie divine, » eu allemand,
a été publié par M. C. B. Schuelter, docteur en phi-
losophie, et imprimé à Munster, en 1845, grand in-8
de xij et 116 pages.
(1) Et non Butors, comme le dit M. De Manne,
sous le n» 1474 de son « Nouveau Recueil d'ouvrages
anonymes et pseudonymes » .
II. La Philosophie chrétienne, exposée,
éclaircie, démontrée et appuyée sur l'im-
muable ba.se de la révélation, ou la Véri-
table religion pratique, expliquée; et rendue
à sa pureté primitive, sermons, discours
et homélies; par l'auteur de la « Philoso-
phie divine ». 1810-1819, 4 vol. in-8.
Ouvrage posthume.
KELTEY (Miss), nom sous lequel sont
cités dans la « France littéraire » trois ro-
mans publiés sous le voile de l'anonyme,
même en Angleterre, et qui paraissent" être
l)lus certainement de miss Mary Brunton.
Voyez les « Corrections et Additions de la
France littéraire » à Buu.\to.\.
KEMPIS. Voy. Thomas a Kempis.
KENTISCH (ie docteur), ps. [Piet].
Lettres du—, neveu de Smellie, à M. Bau-
deloque, sur quelques passages de son
Traité des Accouchements. Paris, 1799,
in-8.
-+- KERALAIS (René de) [Maximilien-
René RadiguetI.
Des articles (Jans « l'Illustration ».
-1-KÉRALlO (M"^de).
Collection des meilleurs ouvrages français
composés par des femmes, par — . Paris,
178(J, 6 vol. in-8.
M"« de Kéralio n'a été que le prête-nom de ses
amis .Mayer et Leg'rand d'Aussy,
Catalogue Dutacq, n» 284.
KERARDVEN (L.)., ps. [L. Dufilhol,
professeur de mathématiques].
Guionva'h. Etudes sur la Bretagne.
Paris, Ebrard, 183o, in-8.
KERCKHOVE DE LA VAREND (le vi-
comte), grand chancelier de l'ordre des
Quatre Emi)ereurs et du Lion de Lim-
bourg, etc., usurpation nominale [le che-
valier Joseph-Louis-Romain Kirckoff, an-
cien officier de santéj. Pour la liste de ses
ouvrages, voyez la « France littéraire » et
ses«CorrectionsetAdditions»,àKiRCKOFF.
KERDALL (Gaston), ps. [Aug. .Iohaxet,
avocat], l'un des rédacteurs du journal
intitulé d'abord « le Drapeau de la Répu-
blique » et ensuite « le Drapeau national ».
+ KERDREL (de) [Vinccnt-Paul-Mau-
rice-Casimir Auduex de Kerdrel].
Vovez la <.< France littéraire >', t. XI,
pag. 13.
+ KERGALL (Marquis de) [Charles
AcLocQUE, plus connu sous le pseudonyme
de comte d'AMÉzEuiLJ.
Des articles dans le « Sport».
KERGARADEC (de), mm ahrév. [Leju-
MEAu DE KERGARADEC, médecin]. Pour la
15
431
KÉRILIAN
KNICKERBOCKER
432
liste de ses ouvrages, voy. la « France lit-
téraire », à Kergaradec.
+ KÉRILIAN (René de) [René Radi-
guet].
Des articles de journaux.
+ KERIVALANT (de) [Nie. Ledéist de
Kérivala.nt, mort en 1815].
Epigrammes choisies d'Owen, traduites
en vers français, publiées par M. La-
bouisse de Rocliefort. Lyon, 1819, in-18.
M. Labouisse accorde à M. de Kérivalant l'entier
honneur de cette traduction ; il est pourtant certain que
M. Labouisse lui-même, M. Breghot du Lot et M. Julia
de Fontenelle ont traduit plusieurs de ces épigrammes.
+ KERIVER (Jules de) [Frédéric Saul-
nier].
M. Saulnier a publié sous ce pseudonyme, dans le
« Journal de Rennes » , une pièce de poésie : « Tes
vers », adressée à M. Edouard Turquely, à laquelle
M. Pitre Chevalier a fait allusion dans le « Musée des
familles )> du mois d'aoiàt 1851.
KERKOETIUS (Antonius), Aremoricus,
ps. [Dion\sius Petau].
I. Animadversorum liber ad Cl. Salmasii
notas ad Tertullianum de Pallio. Rhedonis,
(Parisiis), 1(JG2, in-8.
C'est une critique du commentaire de Saumaise sur
le traité de Pallio, de TerluUien. Saumaise répliqua
au père Pétau, qui riposta par l'opuscule suivant :
II. Mastigophorus, sive Elenchus confu-
tationis, sub ementito nomine, animadversis
Kerkoetianis opposait. Parisiis , 1623 ,
3 part. in-8.
Saumaise se vantait, dit-on, à tous propos, ù'étriller
les auteurs; le P. Pétau, pour lui rendre son expres-
sion, intitula ses répliques, au nombre de trois, « Mas-
tigophorus, » c'est-à-dire élrilleur. A. A. B — r.
KERKORKURK AYLADECK (M. de),
annotateur pseudonyme de Marlborough ,
poëme comique en prose rimée du cousin
Jacques [Beffroy de Reigxv].
KERMOR (Arthur), ps. [Aug. Johanet,
avocat], l'un des rédacteurs du journal in-
titulé d'abord « le Drapeau de la Répu-
blique » et ensuite « le Drapeau national ».
KERNOC (Augusta), ps. [Aug. Romieu,
préfet sous Louis-Philippe].
Le Mousse. Paris, J.-P. Roret. 1833,
in-8.
4- KEROY (de) [Alexis Bouvier, né en
1830].
Sautez, marquis, opérette.
Diverses productions dramatiques de ce vaudevil-
liste sont indiquées au « Catalogue général » de M. Otto
Lorenz.
-1- KERSENANT (Henry de) [Eugène de
Kerdrec] .
Bric-à-brac, par — . Paris, 1860, in-18.
+ KERTBExW [K.-M. Benkert , né en
Hongrie vers 1823].
La Hongrie, son développement intellec-
tuel et politique. Notice sur le comte Szé-
chéngi, trad. de l'allem. par G. Revilliod.
Genève, Geory, 1860, in-8.
KERVÉLEGAN, nom ahrèv. [Aug.-Bern.-
Franç. Legoarre de Kervélegan]. Voy.
« la France littéraire », à Kervélegan.
+ KERVIGAN (Aurèle) [Jean Charpen-
tier].
I. L'Angleterre telle qu'elle est. Paris,
1860. 2 vol. in-12.
II. Histoire de rire , traduit de l'anglais
par — . Paris, 1863, m-12.
III. L'Anglais à Paris, histoire humoris-
tique. Paris, 1863, in-12.
+ KETTY (Aunt) [Miss Maria Mac-In-
TOSH, romancière américaine].
Plusieurs de ses romans, qui ont eu du succès aux
Etats-Unis et en Angleterre, ont vu le jour sous ce
pseudonyme, qui signifie la tante Ketty (diminutif de
Catherine). Il a paru en 1857, in-12, les « Histoires
de la bonne tante », trad. de l'anglais par E. P., Pa-
ris, Meyrueis, in-12. Plusieurs autres ouvrages in-
diqués dans le « Catalogue général » de M. Otto Lo-
renz . « Hélène et Isabelle «.Genève, 1855; « Le Fond et
la Forme », Genève, 1857 ; « Vaincre et se vaincre »,
1857 ; « Contes américains », 1865, 2 vol. in-12.
KICK (Paul de), ps. [le vicomte Paul de
Choulot] .
Souvenirs et Impressions d'un sous-
lieutenant. Nice, ses environs et la rivière
de Gènes. Moulins, Desrosiers, et Paris,
Chamerot, 18i2, in-8 de 379 pages.
+ KIENNÉ (aîné) [Paul AUhalin].
Des articles de journaux.
H- KLEMMER [Paul Blaquière, auteur
de la « Femme à barbe » et de la « Déesse
du Bœuf gras », mort en 1868.
KLIMIUS (Nicolas), ps. [le baron L. de
Holberg].
Voyage de— dans le monde souterrain,
ouvrage traduit du latin par deMauvillon.
Copenhague, Selt, 1733, in-12 et in-8.
Imprimé aussi dans la collection des « Voyages ima-
ginaires ».
L'original latin est de 1741.
-\- La première édition de la traduction française
est de Copenhagiie, Preuss, 1741, in-12.
Suivant M. de N..., Holberg se serait inspiré de
l'ouvrage anonyme publié sous ce titre : « Relation d'un
voyage du pôle arctique au pôle antarctique par le
centre du monde », Paris, D. Hortemels, 1723, in-8.
01. B— r.
KNICKERBOCKER (Diedrich),ps. [Was-
hington 1rvl\g].
A History of New- York from the begin-
ning of the World to the end of the dùtch
453
KOFF
KRINELBOL
•4o4
dvnastv. (A new édition). Paris, Galignani,
1824, 2 vol. in-12.
— Histoire de New- York , depuis le
commencement du Monde jusqu'à la fin do
la domination hollandaise. Traduit de l'an-
glais. Paris, Sautelet, 1827, 2 vol. in-8.
+ KOFF (le major) [Albéric Second].
Des articles dans « l'Entracte » et le
« Grand Journal ».
Voir F. Maillard, « Annuaire de la presse », 1857,
p. 189.
KOKERBOURN, ps. [l'abbé J.-B. Bon-
NAUD, ex-jésuite].
Le Tartuffe épistolaire démasqué , ou
Epître familière au marquis Carraccioli.
Liéfje. 1777, in-8.
KOLIADÈS (Constantin), professeur dans
l'Université ionienne , ps. [Jean-Baptiste
Lechevalier, mort premier conservateur
de la Bibliothèque Sainte-Geneviève].
Ulysse-Homère, ou du Véritable auteur
de l'Iliade et de l'Odyssée. Paris, De Bure
frères, 1829, in-fol. avec 5 cartes et 15 pi.
Il faut s'assurer si un supplément de 4 pages, pu-
blié dans la même année par l'auteur, est joint aux
exemplaires. Ce supplément existe aussi in-8, mais il
est moins étendu.
Lechevalier est du nombre des savants qui contestent
à Homère les deux grands poèmes qui nous sont parve-
nus sous son nom.
-|- Cet ouvrage, qui n'a pas obtenu l'assentiment
des érudits, a paru aussi en anglais à Londres, 1829,
in-8. Letronne lui a consacré deux articles dans le
« Journal des savants », 1829 et 1830. Selon M. Raoul
Rochette (Monuments inédits), p. 116 « ce livre n'a
pas même le faible mérite d'un paradoxe soutenu avec
quelque apparence de savoir et de raison ».
KONG-KIA (le lettré), ps. [S.-N.-H.
Linguet].
La Pierre philosophale, discours écono-
mique, prononcé dans l'Académie impér.
de Fong-Yang-Fou, par—. La Haye, 1768,
in-12 de 47 p.
■+- KOSAK-LUGANSKI [Wladimir
Dahl, écrivain russe].
Quelques-uns de ses romans ont été tra-
duits en français.
KOTZEBUE, apocr. [l'abbé Grandidier].
Notice sur la Confrérie de la Corne.
Malte-Brun a inséré dans son piquant recueil intitulé :
« Mélanges scientifiques et littéraires » (1828, 3 vol.
in-8), t. III, p. 241-45, une « Notice sur la confrérie
de la Corne », traduite de l'allem. de Kotzebue. Or,
Kotzebue s'est contenté de traduire lui-môme un « Mé-
moiie de l'abbé Grandidier », inséré dans le « Journal
de Nanci » et dans v l'Esprit des journaux », février
1781, p. 235-250. Cette particularité singulière nous
a été signalée par M. le baron de Reiffenberg.
-|- La « Notice » de l'abbé Grandidier, imprimée à
Nancy, à petit nombre, en 1845, est reproduite dans
l'ouvrage de M. A. Dinaux, sur les « Sociétés badines » ,
publié, après la mort de ce pliilolugue, par les soins de
M. G. Brunet.
+ KOUTLOUC-FOULADI [Senkowsky].
C'est sous ce pseudonyme qu'est indiquée la traduc-
tion de la « Lettre de Tulundju-Oglou-Moustafa-Aga »,
traduite du russe et accompagnée d'un savant commen-
taire, Saint-Pétersbourg, 1828, in-8.
Lu double pseudonyme couvre le prétendu traduc-
teur et le commentateur supposé ; le tout est sorti de
la même plume.
Cette lettre est une critique d'un ouvrage de M. J. de
Hamnier sur les origines russes.
M. Charmoy, professeur, a pris, dans une lettre pu-
bliée en 1830, la défense du livre de M. de Hammer.
KOUZNETZOFF (Alexandre), trad.supp.
[Vogel] .
Examen de l'ouvrage de M. le marquis
de Custine : « la Russie en 183!) )>, tra-
duit du russe de M. N. Gretsch. Paris,
au comptoir des imprimeurs, 1844, in-8.
Le nom pris par le traducteur était celui du valet de
chambre de M. Gretsch.
4- KRAKENDORF DE BLAGUENHOF
(Bernardhus) [L. de Crozet].
Voy. Apicius a Vendemiis, I, 370 e.
KRANTZOVIUS (Irénée), pseud.
Traité mathématique sur le bonheur ,
ouvrage traduit de l'allemand en anglais
(composé en anglais), avec des remarques
par A. B. et traduit de l'anglais en français
avec une lettre préliminaire par le traduc-
teur français (M. de Silhouette). Londres ,
Darrés, 1741, in-12 de 06 pag.
Réimprimé à la suite de la « Dissertation sur Élie
et Enoch », par Boulanger, xviiie siècle, in-8.
A. A. B— r.
KRASIOWNA (Marguerite), ps. [Rizzi-
Zanxom].
Carte de l'éclipsé de Lune du premier
avril 1764.
Cette carte donna lieu dans son temps à une injuste
accusation de plagiat d'une carte de madame Lepaute. Il
a été publié à cette occasion une brochure intitulée ;
i( Eclaircissements historiques sur un fait littéraire ».
Vtrecht, 1764, in-12 de 14 pages, dans laquelle
Rizzi-Zannoni est pleinement justiiié.
-h KREYDER (Karl) [Charles Colignv].
Des articles de journaux.
KRINELBOL (le voyageur), p«. [Laurent
Angliviel de la Beaumelle].
Les Amours de Zeokinizul (Louis-Quinze),
roi des Kofirans. Ouvrage (supposé) tra-
duit de l'arabe du — . Amsterdam.. 1746,
pet. in-8; — Amsterdam, aux dépens de
Michel, Mil, in-16 de 306 (206) pages.
Cet ouvrage a été attribué à Crébillon fils, dont on
retrouve l'anagramme dans le nom du prétendu voya-
geur; mais ce fut encore sous ce nom, retourné en celui
de Beknnoll, que La Beaumelle publia, en 1748, son
« Asiatique tolérant». (Voy. Bekrinoll, I, 408 b.)
45ri
:rinelbol
KRUDNER
436
L'édition de 1747 des « Amours de Zeokini/.ui »
que nous avons sous les yeux, litre rouge et noir, a
306 pages, mais la pagination sautant, par suite d'une
faute typographique, de la page 15'0 à 260, levolunif
ii'a par le fait que 206 pages.
Presque partout on a commencé les alinéas avec île
Vitalique. C'est le premier livre dans lequel nous
ayons trouvé cette singularité typographique. Comme,
dans l'ancienne typographie française et étrangère, on
commençait les alinéas par un mot en petites c.\pi-
T.\LE5. tout porte à croire que c'est la disette de ce ca-
ractère qui aura décidé l'imprimeur à se servir d'itd-
liqtie.
Sur les 306 (206) pages de ce petit volume, la pré-
face en occupe six, et il est terminé par une clef qui
forme quatre pages (les Sû3 à 306); cette clef ne nous
a pas paru contenir tous les noms cités dans l'ouvrage.
Clef des noms et anagrammes des Amours de
Zenkinizul.
Alniob (l'ile d'), d'Albion ou l'Angleterre.
Alniobiens, Anglois.
Anserol (le kam d'), le duc d'Orléans.
Bapasis (les), les Pays-Bas.
Bassa, duc.
Bileb, la Bible.
Dervis, prêtres et moines.
Dourtavan (le bassa), le duc de Ventaduur.
Duesois (les), Suédois.
Faquirs, jésuites.
Ghinoer (la reine de), la reine de Hongrie.
Ginarkan (la princesse de), la princesse de Carignan.
Goilaiis (les), les Gaulois.
Goplone, la Pologne.
Guernonies (les), les Norwégiens.
Houris (L-s), les femmes.
Iguelean (1'), l'Évangile.
Imans, prêtres et moines.
Jestur (le mollak), le cardinal de Fleury.
Jerebi (le roy de), le roy d'ibérie, ou d'Espagne.
Junes (les provinces), les Provinces-unies.
Kaloiitil, Chàtillon.
Kam, duc et comte.
Katenos (le grand kam de), le grand-duc de Toscane.
Kerilieu (le kam de), le duc de Richelieu.
Kertras (le kam de), le duc de Chartres.
Kigenpi. Pei|uigny.
Kismar, marquis.
Kismare, marquise.
Kofii-, Paris.
Kofifiins (le roy des), le roy de France.
Koftranes (les troupes), les troupes françaises.
Kranfs (les), les Français.
Krinelbol, CréhiUon.
Lenertniilla, madame de la Tournelle.
Leosaitil, Noaillos.
Leutinimil, inadamc de VintimiUe.
Liamil, madame de Mailli.
Lundamberk (le kam de), le duc de Cumberland.
Manoris (les), les Romains.
Marogins (les), les Germains, ou Allemands.
Meani (le kam du), le duc du Maine.
Melhers, gentilshommes.
Mollak, cardinal.
Nasica, mademoiselle de Jansac.
Xeititane, Italienne.
Khir (le fleuve), le Rhin.
Nodais (les), les Danois.
Omerifferiufs, sous-fermiers.
Pemenralt (le), le Parlement.
Pepa (le), le pape.
Reinoral (la), la Lorraine.
Scsems, messes.
Sicidem, grand kam de Kalenos, Medicis, grand-duc
de Toscane.
Sokans (les), les Saxons.
Suesi, Jésus.
Tezoulou (le kam de), le comte de Toulouse.
Xameric, Maurice, comte de Saxe.
Visir, minisire.
Vorompdap, madame de Pompadour.
Vosa'ie, Savoie.
Yosaïe (le kam de), le duc de Savoie.
ZeoTiiniiul, Lonis XY.
/cniciriz-nl, Louis XIII.
/okilaret-oul, Louis XIV.
11 existe des exemplaires auxquels sont jointes des
ciels manuscrites plus amples que la précédente.
-j- Il existe de nombreuses éditions de cet ouvrage,
Amsterdam, Il iO, 4745, 1746, 1747, 1748 ; Co;i-
stantinople, 1770, 1779. Quelques-unes ont une clef
imprimée.
+ KRITIKO-PACIFIKOUKTAS [Adolphe
Mathieu, écrivain belge].
Voy. la « France littéraire», t. XI.
KRUDXER (M^^de), auteur supposé.
Valérie, ou Lettres de Gustave de Linar
à Ernest de G... Paris. Giguet et Michaud.
1803, 2 vol. in-12.
Première édition de ce joli roman, souvent réimprimé.
Un digne et respectable vieillard, M. Tournachon de
Montvéran, qui fut l'amant de madame Krudner, long-
temps avant qu'elle ne devînt l'Égérie d'Alexandre de
Russie, nous a personnellement affirmé que « Valérie »
n'est point de cette dame. Parmi ses relations, madame
Krudner comptait un oratorien,dela maison de Montmo-
rency, très-épris de ses charmes et de son esprit : il ne
fut point heureux ; néanmoins, son admiration pour elle
ne finit qu'avec sa vie. Lorsque madame Krudner quitta
la France pour aller s'établir en Suisse, l'oralorien la
suivit. Là, pour charmer ses loisirs, il composa ce petit
roman. Mais notre oratorien fit une maladie qui l'enleva.
En mourant, il laissa à madame de Krudner une somme
pour faire imprimer son livre. Il le fut bien, mais sous
le nom de l'exécutrice de sa dernière volonté.
M. de Montvéran, dont les souvenirs de son intimité
avec madame de Krudner sont encore très- vifs, n'a pu
se rappeler dû nom de l'oratorien, le véritable auteur
de « Valérie ».
M. de Montvéran se proposait, il y a quelques années,
de publier des c Souvenirs de mon temps », dans les-
quels trois ou quatre feuilles d'impression eussent été
consacrées à madame Krudner. Il est à regretter que
ces « Mémoires » n'aient pas été publiés ; ils renfer-
maient, dit-on, une foule de faits excessivement inté-
ressants et curieux.
-t-Le 2 septembre 1848, M. S. Poltoratzki adressait
à Quérard la lettre suivante :
« Eles-vous bien sûr de votre affaire?
i< Si l'ouvrage est de 1803, n'est-il pas de madame
j liriidner? car elle a quitté la France polr la Suisse
ien après 1803, et vous dites que c'est en Siisse que
y Oratorien composa le roman que madame Krudner
s'appropria ensuite.
« Il faut consulter, pour s'assurer de tout cela :
1" « Biogr. univ., Michaud, suppL, à Kmdner »;
457
KRUGER
KYPSELER
4d8
20 « Encyclop. des gens du inonde »;
30 « Dict. de la conversation »;
40 (I Un long article de Sainte-Beuve, sur madame
Krudner dans la « Revue des Deux Mondes, » du
1<^>- juillet 1837 ; •
5" « Article : « Alexandre !<='■ », dans la « liiugr.
Michaud », supplément.
Je n'ai rien de tout cela sous la main dans ce niu-
ment.
-I- Voir l'article consacré à M"'" de K. dans la « Nou-
velle Biographie générale », t. XXVIII. «Valérie » est
une des productions du commencement de ce siècle qui
a le moins vieilli. Le plan du roman est faible, les per-
sonnages sont des esciuisses assez pâles, mais les idées
et les sentiments offrent, avec cette mélancolie vague
qu'Ossian et Werther avaient mise à la mode, un char-
mant mélange d'élévation et de grâce ».
Le prince de Ligne s'amusa à écrire une continuation
de « Valérie ;> (Leipzig, 1807), et ce badinage a été
inséré dans le t. XXIX de ses Œuvres.
-)-ll existe une « Vie de M'"^ de Krudner », Pims,
1849, 2 vol. in-8. M. Sainte-Beuve, dans ses « Por-
traits de femmes » , a apprécié cette personnalité remar-
quable avec sa finesse habituelle.
KRUGER, apocr. [Fr.-A. Bouueau Des-
landes].
Histoire des anciennes révolutions du
globe terrestre, avec l'histoire des trem-
blements de terre, depuis Jésus-Christ jus-
qu'à présent; traduit de l'allemand par
Sellius, revue et augmentée par l'abbé Sé-
pher. Paris, 1752, in-12.
Une note manuscrite de Naigeon le jeune attribue cette
traduction à Deslandes. En lisant le « Journal des sa-
vants », édition de Hollande, janvier 1754, p. 182 et
suivantes, on voit effectivement que Deslandes est le vé-
ritable et seul auteur de cet ouvrage.
-|- Cet article est pris du « Dictionnaire des ano-
nymes », n» 7812, et t. IV, Table. ferfcoKiiiger;
Quérard lui a donné sa forme propre en en faisant une
supercherie. Il reste ici comme réimpression du
n" 3460 des « Supercheries » mais il faut consulter
aux Anonymes le nouvel article « Histoire des anciennes
révolutions du globe terrestre ». 01. B.— r.
les Effets du
ps. [Henri-Alexis Cahaisse 1
I. Dix Titres pour un ' "~
Fatalisme ; les Erreurs de la Justice, etc.
Paris, Jomberl, an IX (1801), 2 vol. in-12.
Recueil de dix Nouvelles.
II. 11 était tenn)s, ou Mémoires du
marquis de Blinval; par l'auteur de « Dix
Titres pour un ». Paris, Léopold Collin,
1808, 3 vol. in-12.
III. Le Prisonnier de Spandaw ; par
l'auteur de « Dix Titres pour un )k Pa-
ris, Librairie économique, 1809, 3 vol.
in-12.
IV. Mémoires de Joseph-Jean-Baptiste-
Albouy Dazincourt, comédien-sociétaire
du Théâtre-Français, directeur des specta-
cles de la Cour, et professeur de décla-
mation au Conservatoire. Paris, Favre.
1809, in-8. — Deuxième édition. Paris,
le même, 1810, in-8, avec un portrait.
V. Mémoires de Préville. Paris, Favre.
1812, in-8.
Ces deux derniers ouvrages ont été insérés dans la
« Collection des Mémoires sur l'art dramatique », pu-
bliée par M. Ourry, et, réunis, ils en forment le
t. VII.
M. Cahaisse ne s'est donné que comme l'éditeur de
ces deux ouvrages ; mais l'opinion publique dit qu'il
en est l'auteur.
VI. Les Ministres anciens et ceux de
l'époque actuelle, jugés d'après leurs œu-
vres. Paris , Lebèf/iie , 1 82(5 , in-8 de
48 pages.
-H K— Tii [Klaproth] .
Des articles dans la « Biographie univer-
selle»; ils ont rapport à des personnages
de l'Asie.
KYPSELER (Gottlieb), ps. [Abraham
RuchatJ.
Les Délices de la Suisse, où Ton peut
voir tout ce qu'il y a de plus remarquable.
Leiden, 171 i, i vol. in-12.
4o9
L.
460
+ L. (Eusèbe de) [de Laurièke].
L'Origine du droit d'amortissement,
par — . Paris, Buhiii, 169:2, in-12.
+ L. [LUFNEU].
Lettre a M. B. (Bayle), sur l'impossibi-
lité des opérations sympathiques, par — .
Rotterdam, Acher, 1697, in-l:2.
L. (le chev. de), ps. [le baron de
TSCIIOUDV].
Le Vatican vengé, apologie ironique
pour servir de pendant à 1 Etrenne au
Pape, ou Lettre d'un père à son lils, à
l'occasion de la bulle de Benoit XIV, avec
les notes et commentaires. La Haije, Van
Chef, 17o2, in-8.
L'initiale L est celle du nom Liissy, sous lequel
Tschoudy a aussi écrit.
-\- Le titre porte : par le chevalier D. L., et se
termine ainsi : Imprimé à Rome aux dépens de l'In-
quisition et se vend à La Haye, chez Van Cleef,
1752, in-8 de 8, VIII et il6 p.
Les deux initiales veulent dire de Lussy, nom sous
lequel Tschoudy a aussi écrit. Voy. aux Anonymes :
* Etrenne au Pape ». 01. B.— r.
-4-L. (JP) [de Lubert].
Léonille, nouvelle. lA'^flnff/, Thomas, IToo.
2 vol. in-8.
L., ps. [Voltaire].
Notes sur la Lettre de M. de Voltaire à
M. Hume (au sujet de J.-J. Rousseau).
1760.
La Lettre sur laquelle sont ces notes fait partie d'un
opuscule publié en novembre 17(56, sous ce titre : « le
Docteur Pansophe », contenant deux lettres: celle de
Voltaire, et une autre de Bordes.
Ce fut peu de temps après qu'on publia les « Notes »
que nous venons de citer. Elles ne contredisent en rien
la Lettre. Elles en sont le complément, l'explication et
le développement. Ces notes n'étant pas plus favorables
à Rousseau que le texte même, on fut autorisé à penser
qu'elles étaient de la même main, avec d autant plus
de raisons, que l'annotateur avait reproduit textuellement
des opinions émises dans « le Sentiment des ci-
toyens » . I
H- L. [Lacoste, avocat].
Judith et David, tragédies, par M. — .
Amsterdam [Paris), Guillyn, 1763, in-12.
-\- L. (M. de) [de Lusse],
Recueil de Romances historiques, ten-
dres et burlesques, par — . Paris, Barbon.,
1767, "2 vol. in-8.
« Journal des Savants
bre 17G6, p. 277.
édit. de Hollande,
A. A. B-r.
L. , ps. [l'abbé Baudeau].
Lettres liistoriques sur l'état actuel de
la Pologne et sur l'origine de ses malheurs.
Paris, [Il '2, in-8.
-j- L. [Lacoste, avocat].
Cléopàtre, tragédie en cinq actes, par
M. — . Dijon, Franiin , et Paris, Pissot,
J774, in-1-2.
-1-L. (M.) [Linguet].
Essai philosophique sur le monachisme.
par — . Paris, 1773-1777, in-8 et in-12.
Cet ouvrage n'est autre chose que les vingt-quatre
premiers chapitres de « l'Histoire impartiale' des Jé-
suites, par le même auteur. A. A. B — r.
-hL. [Lebas].
Mémorial pittoresque de la France, ou
Recueil de toutes les belles actions, traits
de courage, de bienfaisance, de patrio-
tisme et d'humanité , arrivés depuis le
règne de Henri IV jusqu'à nos jours, par — .
Paris, 1787 et années suivantes, gr. in-4,
Ulivr.
-+- L. [L.-A. Liomin].
Les deux Solitaires des Alpes, ou His-
toire des malheurs du comte et du cheva-
lier de Malmore, par M. — . Lausanne,
1791, 2 vol. in-12.
M. Ersch, dans le premier supplément de la
« France littéraire, » page 291, dit que ce livre est
en grande partie l'histoire de l'auteur et de son frère
I tous les deux pasteurs à Péri en Erguel, près de
I Brienne. A. A. B— r.
461
L.
/t02
+ L. [Langlès].
Description du Pégu et de l'île de Cey-
lan, renfermant des détails exacts et neufs
sur le climat, les productions, etc., de ces
contrées, par W. Hunter, Chr. Wolff et
Eschels-Kroon, traduit de l'anglais et de
l'allemand par — . Paris, 1793. in-8.
Catal. Langlès, n" 3401. A. A. B— r.
-h L. [Lepitre].
I. Arlequin imprimeur, vaudeville. Pa-
ns. 1794, in-8.
Catalogue Soleinne, n» 3433.
U. L'Aveugle supposé, vaudeville. Paris,
1803, in-8.
Idem, n" 3438.
+ L. [Larenaudière].
Des articles dans la « Décade pliiloso-
phique», 1794-1807.
-1-L. (le citoyen) [Lacombe].
L'Opéra à Cakhage, opéra, musique de
M. (Méreaux). Paris, an III, in-8.
-j- L. [La Marche, évêque de Saint-Pol
de Léon].
Le Gouvernement français justifié du
reproche d'inconséquence. Réponse de
M.— à M. le curé de P. Londres, iSOi, in-8.
-+- L. (Henri) [Henri Lasalle].
Voy. 1. 1200, b.
• ■+- L. (le comte de) [Bernard-Germain-
Etienne La Ville-sur-Illon, comte de La-
cépède].
Ellival et Caroline, Paris , Panckoucke,
1816, 2 vol. in-12.
L., ps. [A.-L.-J. Godin].
Vie et aventures de Joachim Murât,
depuis sa naissance jusqu'à sa mort. Paris,
Méiiard et Deserme, 1816, in-12, avec un
portrait.
Quoique publié sous l'initiale L., ce volume a bien
l'air d'être sorti de la même plume que « l'Histoire
de Buonaparte », etc., publiée dans la même année, et
par les mêmes libraires.
-t-L. [Louis].
L'Heureuse Rencontre, comédie en un
acte et en prose, mêlée de chants. Millau,
Carrère jeune, 1818, in-8.
-h L. [Lecos].
Voy. AxuRÉ, l, 346 f.
-+- L. (M. de) [de Lisle].
Epître à la Chambre des Députés sur la
liberté de la presse, par — . Paris, 1818,
in-8.
-h L. [Henri Lemaire].
Beautés, victoires, batailles et combats
mémorables des ffrmées françaises. Paris.
1819, 2 vol. in-12.
-+- L. [Jean-Baptiste Lautaru].
Lettres archéologigues sur Marseille,
dans la « Ruche provençale », 1819-1822,
6 vol. in-8. G. M.
-+- L. (Léon) J^LaurierI.
La petite Valérie, vaudeville, 1823, in-8.
+ L. [Lacoste, théologal et vicaire gé-
néral du diocèse de Dijon].
L'Art de se connaître soi-même , ou la
Recherche des sources de la morale, par
J. Abbadie. Nouvelle édition, avec des
notes explicatives ou critiques, par M. — .
Dijon, V. Larjier, 1826, in-12.
-f- L. (M. de) [le chevalier de L'Espi-
NASSE DE LaNGEAcJ.
La Science dcTégner, discours en vers,
adressé au jeune roi de France François II,
à l'époque de son sacre, par Michel de
l'Hôpital, traduit du latin en vers français
par — . Paris, 1826. in-32.
Réimprimé en 1828, in-8, avec le nom du traduc-
teur.
-\- L. [Leblanc],
Recherches historiques et statistiques
sur xVuxerre, ses monuments et ses envi-
rons. Auxerre et Paris, 1830, 2 vol. in-12.
-+- L. (Auguste) [Lecerf].
Les Troupiers en cotillons, vaudeville,
1836, in-8.
-{- L. [Nicolas-Anthelme Lavio-e].
Courte instruction populaire sur la cul-
ture du mûrier et sur l'éducation des vers
à soie. Belley, 1836, in-8; 2" édit. 1837,
in-8.
-f- L. [Maurice de Longevialle].
Un chapitre de plus au « Mérite des
Femmes», souvenir de la Terreur, à
Lyon, en 1793, par — . Lijon, impr. de C.
liey jeune, 1844, in-18 ; 't édition, Lyon,
Dumoulin, 1832, in-12.
-j- L. (Hector de) [La Ferriiîre-Percy].
Les Saints du Passais normand, par — .
In-8, 8 pag.
Extrait d'une «Histoire inédite de l'arrondissement
Domfront», publié dans «l'Université catholique»,
numéro de septembre 1848.
Cet auteur a publié de nombreux ouvrages histo-
riques.
+ L. [Lefebvre-Cauciiy].
Des articles dans la «Biographie uni-
verselle».
+ L. (D*^) \\eW Lemercier].
Des articles dans la ((Nouvelle Biogra-
phie générale ».
L.., ps. [IsoARD, connu sous le nom de
Delisle de Sales].
La Bardinade, ou les Noces de la Stupi-
403
L**'
464
dite, poënie divisé en X chants. 176o,
in-8. — Nouv. édit. (prétendue), à la-
quelle on a joint le Parrallele de Descartes
et de Newton (par le même auteur). La
Haye, et Paris, Cuissaii, 17(38, in-S.
Delisle de Sales prétend, page 73 de sa « Défense
de l'Essai sur le Journalisme », ne pas être l'auteur de
ce poëme. 11 assure que « les bibliographes connaissent
« l'auleur, M. L..., son ami «.Aucun bibliographe de
notre connaissance, dit M. Beuchot, n'a pu nous ex-
pliquer quel était le M. L... dont veut parler Delisle
de Sales. Au reste, tout en appelant M. L... son ami,
Delisle de Sales déclare ignorer si cet ami vit encore ;
il avoue au surplus être l'auteur de l'un des dix
chants.
+ L**. [Le Brun].
Remarques historiques, politiques, my-
thologiques et critiques sur la Henriade de
Voltaire, par le sieur — . La Haye, de
Block, 1741, in-8.
M. Van Thol, dans ses notes, attribue cet ouvrage à
Michel Linant, ce qui est peu vraisemblable.
A. A. B— r.
4-L**.
Le Philosophe au Parnasse français, ou
le Moraliste enjoué, lettres du chevalier
de — et de M. de M**. Amsterdam, Biiyn,
1734, in-8.
L'Épitre dédicatoire est signée de Lussy. C'est le
masque que prit le baron de Tschoudi lors de son arri-
vée en Russie.
Cette correspondance est remplie de citations tirées
de nos poètes. 11 n'y a dans tout le volume qu'une
lettre de M. de M*". A. A. B— r.
-\- Parmi les treize lettres qui composent ce volume,
trois, dit Auguis, sont de M. de M**', deux n'ont pas de
signature. 01. B. — r.
4- L.., ingénieur en chef des F... et
Ch... [Lecreulx, ingénieur en chef des
Ponts et Chaussées].
Mémoire sur la construction des che-
mins publics et les moyens de les exécuter,
couronné par la Société littéraire de Châ-
lons en 1779, par M. — . En France, 1782,
in-8.
Catalogue Noël, de Nancy.
H-L**(M.) [Lovseau].
Moyen clair et solide de rétablir la cir-
culation du numéraire. Réfutation du pro-
jet de M Xecker, ministre des finances,
pour rétablissement d'une Banque natio-
nale. Inconvénients dune Banque, quelle
qu'elle puisse être. Par —, auteur de plu-
sieurs ouvrages "sur l'ordre public. S. /.,
'1789, in-8.
Une édition de 1790 porte le nom de l'auteur.
4- L** et R. [Letour>el et R.a.mond].
L'Hôtel Bazancourt, ou la Prison de la
garde nationale, vaudeville en un acte,
par MM. — . Paris. 1817, in-8.
+ L*** [Lartu;.\llt].
Les Principes infaillibles et les règles
assurées de la juste prononciation de notre
langue, par — . Paris, D'Hoiiry, 1070,
in-12.
-t- L... (le sieur) [Lesconvel].
Le sire d'Aubigny, nouvelle historique,
par — . Paris, Girin, 1098, in-12.
Voyez aux Anonymes, « Anecdotes secrètes des rè-
gnes... »
■+- L*** (la comtesse de) [M™" de Gomez
DE VaSCONCELLE].
Le Galant Nouvelliste, histoire du temps.
Paris, Ribou, 1703, in-1-2.
C'est la réimpression d'un roman qui avait déjà été
publié à Paris et à La Haye en 1093. Barbier l'avait
attribué à tort à M""*^ la comtesse d'Auneuil.Voir une note
de M. P. L. (Paul Lacroix) au « Bulletin du Biblio-
phile, )- 1858, no 4287, indiquée au « Manuel du Li-
braire, » tom. II, col. 1445.
L*** (M"" la marquise de), ps. [La
Chaussée].
Lettre de — , sur les Fables nouvelles
(de La Motte), avec la Réponse de M. D***.
servant d'apolosie. Paris, Pépie, 1719,
m-[±
Imprimé aussi dans le t. VI des « Amusements du
cœur et de l'esprit » .
L'éditeur des « Amusements » dit que, suivant des
gens bien instruits, le P. Buffier, jésuite, est l'au-
teur de ces deux critiques. L.-Th. Hérissant, dans la
table des auteurs du « Fablier françois », 1771, in-12,
attribue ces deux morceaux à La Chaussée : c'était l'o-
pinion de l'abbé Desfontaines dans le « Nouvelliste du
Parnasse » ; c'est aussi celle de l'auteur de la « France
littéraire » de 1709. On croit que Sablier y a eu
part. A. A. B— r.
L*** (M, de), aiit. dey. [de LaPlmpie de
S0LIGXAC[.
Récréations littéraires, ou Recueil de
Poésies et de Lettres, etc. Paris, Boudot,
1723, in-8,
4- L*** [Lenet].
Mémoires de M. — , conseiller d'Etat,
contenant l'histoire des guerres civiles des
années 1049 et suivantes. Paris, Guériii,
il 2-). 2 vol. in-12.
Ces Mémoires ont été réimprimés.
-r L*** (M""") [Levèque, née Cavelier].
L Le Siècle, ou les Mémoires du comte
de Solinville, par — . La Haye [Paris),
1730, 1741, in-12. .
II. Lilia, histoire de Carthage, par — .
Amsterdam [Paris], 1730, in-12, et dans
les « Amusements du cœur et de l'esprit >>,
t. IV.
Cette dame a composé plusieurs autres ouvrages en
prose et en vers. Voyez « l'Histoire littéraire des Femmes
46S
frani-oises. » M'ue Briquet ne l'a point placée dans son
« Dictionnaire historique >> (1). A. A
III. Sancho Pança gouverneur, poëme
burlesque, par — . Amsterdam, Desbordes,
173S, in-l2,-26pag.
IV. Célénie, histoire allégorique. Paris,
Prault, '173:3,4part. in-l!2.
V. L'Auteur fortuné, comédie en vers,
en un acte. 1740, in-12.
4- L*** (la marquise de) [de Lassay].
Histoire du prince Adonistus, par M'"*—,
tirée des manuscrits de M'"" la comtesse de
Verrue. La Haye, 1738, in-li2, 180 pag.—
Amsterdam, 1755, in-12.
L***, ps. [le P. BoNAVENTunE , de
Sisteron].
Histoire de la ville et de la principauté
d'Orange. La Haye. Marc Chaves, 1741,
in-4.
Il y a des exemplaires ainsi intitulés : « Histoire
nouvelle de la ville et principauté d'Orange..., par le
P. Bonaventure, de Sisteron, prédicateur capucin ». Avi-
gnon,Chaves, 1741, avec une autre préface, à la fin
de laquelle l'auteur annonce un second volume qu'il n'a
point donné. On trouve ensuite les permi«sio?i« des su-
périeurs et le sommaire des dissertations.
A. A. B— r.
+ L*** (l'abbé) [Latour, professeur de
septième au collège de Guienne, mort en
1775].
L'Art de bien parler latin, ou Nouvelle
Méthode latine, dans laquelle on fait usa.ge
des règles ingénieuses du père Monpied,
bénédictin, pour les genres et la quan
tité, etc., par M. — . Bordeaux, J. Clia-
puis, 1743, in- 18.
+ L*** [Lieudé de Sepma.nville].
Lettre sur la tragédie de Mérope.B/'Mxe/-
les, lia, in-12.
Catalogue Soleinne, t. 5, n» 450.
+ L*** (M"' de) [de Lubert].
La Veillée galante, par
ris), 1747, in-12.
La Haye [Pa-
-j- (1) Voici dans quels termes Quérard(i( France
littéraire», V, 274), a cru devoir rectifier cette dernière
assertion :
« A. A. Barbier, eu citant cet ouvrage, sous le
no 10,481 de son « Dictionnaire des ouvrages anony-
mes », 2« édit., ajoute en note, en parlant de cette
dame : « M™^ Briquet ne l'a point placée dans son
« Dictionnaire historique ». C'est une nouvelle preuve
« pour nous de la légèreté avec laquelle notre savant
« bibliographe a fait souvent son travail. Page 141 de
« son « Dictionnaires des françaises», aunomEvèque,
« M"* Briquet a consacré une courte notice à la femme
« auteur qui fait le sujet de cet article. »
0 impeccable Quérard, je vous retrouverai, encore
une fois au moins, aussi juste envers celui chez lequel
vous avez trouvé tant à prendre, sans le reprendre tou-
jours, mais en cachant au contraire vos nombreu.x
emprunts! 01. B.— r.
+ L**'' [Linant].
Vanda , reine de Pologne, tragédie,
par—. Paris, Cailleau, 1751, in-12.
4- L*** [Lacoste, avocat].
Pièces fugitives en prose et en vers,
par — .La Haye, 1752, in-12.
On trouve dans ce volume les « Lettres galantes et
morales » qui ont été ensuite insérées dans le recueil in-
titulé : « Lettres anonymes, » 1754, in-12. — Ce
même recueil contient encore les « Lettres anonymes »,
les « Lettres de Julie à Ovide », et les Lettres d'une
demoiselle entretenue ». Voy. ces mots aux Anonvmes.
A. A. B— r."
-H L*** [Lacombe, avocat].
Dictionnaire portatif des Beaux -Arts,
par — . Paris, Hérissant, 1752, in-8.
Réimprimé en 1751), avec le nom de l'auteur.
A. A. B— r.
L*** (Madame), p. [Jean-Pierre Moet].
Conversation de la marquise D*'* avec
sa nièce nouvellement arrivée de i)ro-
vince. Ouvrage posthume de — , recueilli
par M***. Amsterdam [Strasbourg), 1753,
in-8, 70 pagts.
+ L*** (M.) [Nicolas de L.\r,RA.\GE].
La mort de Mandrin, tragi-comiMlie en
deux actes (et en vers), repr('s('i\té(' pour
la première fois à Nancy, sur le théâtre, le
3 février 1700. Sur la copie imprimée à Va-
lence [Nancy, impr. de P. Antoine), 1756.
in-12.
-+- L*** (l'abbé) [Lambert].
Abrégé de l'Histoire de l'Empire depuis
l'an 1273, par — . Londres, aux dépens de
l'éditeur, 1757, in-12.
On trouve à la suite un ouvrage dont le faux-titre
est conçu en ces termes : « Histoire abrégée des qua-
rante premiers évèques de Rome et de l'empire d'Oc-
cident, » t. 2.
Ce second volume n'est autre chose que la réunion
des articles de la « Bibliothèque raisonnée » sur les
premiers volumes de « l'Histoire des Papes, » publiée
en anglais par Bower. A. A. B — r.
-I- L*"*"" [Lacombe].
Lettres choisies de Christine, reine de
Suède, par M. — . Villefranche, Henri Filo-
crale, 1759, in-12.
L***, ancien médecin des armées du
roi, ps. [Charles-Auiiuste Va.\deu.monde1,
Voy, B***, I, 433 (/.
-+-J/**(M.)[J.-B. Laco.ste].
Judith et David, tragédies. Amsterdam
[Paris), 1703, in-12.
-f- L*** [Lancladk].
Traduction du Traité de lamifié do Ci-
céron, par le sieur — . Paris, Debure, 1704,
in-12.
467
468
+ L... [Le Clerc, avocat au bailliaacde
Caen].
Lettre de M. — à M. D..., curé du dio-
cèse de Vannes. Amsterdam [Paris), 1766,
in-12.
-I-L***(M. de) [de Luchet].
Histoire de MM. Paris (de Montmartel et
Duvernev), par — . Sans indication de lieu.
1766, in-8.
+ L*** (M. de) [de LoxgchampsJ.
Mémoires d'une Religieuse, écrits par
elle-même, recueillis par — . Par/s, Lescla-
part, 1766, 2 parties in-12.
+ L... (M"^) [M'"^4nkl Le Rebours]
Avis aux mères qui veulent nourrir leurs
enfants. Utrecht, 17(37, petit in-12. — Nou-
velle édition. Paris, 1772, petit in-12. —
Troisième édition, 1773, in-12. — Qua-
trième édition. Paris, 1783, in-12. — Cin-
quième édition, revue et considérablement
augmentée. Par la citoyenne L. R. Paris,
an Vil, petit in-12.
H- L*** (M. de) [de Lau.nay].
Poésies diverses de société, par — .
Londres, Compaijnie, 1767, in-12.
-h L*** [l'abbé Du Laurens, ex-matliu-
rin, auteur du Compère Mathieu].
Les Abus dans les cérémonies et dans les
mœurs, par — . Genève, Pellet (Hollande),
1767. in-12. Souvent réimprimé.
Réimprimé à Blois, an II, in-S^
Dans l'épitre dédicatoire de ce volume assez curieux,
J.-J. Rousseau est accusé d'avoir textuellement copié
son « Contrat Social » dans le « De jure civitatis » de
H. Hubert. G. M.
+ La première édition est de 1765 ; elle porte le
titre de : « La Vérité ». Voy. aux Anonymes.
01. B.-r.
L*** (Alph.), ps. [de Serres de la
Tour].
Du Plaisir. Paris, Dufour. 1767, in-12.
-f-L**' [Etienne Lamontag.ne, médecin,
mort en 1769, âgé de 43 ans]
Traité de la prononciation de la langue
françoise, ou Essai d'observations survies
vices de modulation reprochés aux pro-
vinces gasconnes..., par M. — . Bordeaux,
1768, in-12.
H- L*** (M. de) [Louis Lesbros de la
Versane, de Marseille].
I. Traité de la Garance. Paris, 1768,
in-S.
n. Traité des Mûriers. Paris, 1769, in-8,
-\- L*** [P.-Jacq. Lautour].
Récréations littéraires, ou Pensées choi-
sies sur différents sujets. Amsterdam et
Paris, 1759, in-12.
-f- L*** (M.) [Pierre-Camille Lemoine].
La Nouvelle ^léthode raisonnée du lila-
son,ou l'Art héraldiquedu P. Me.nestrier,
mise dans un meilleur ordre, et augmentée
de toutes les connaissances relatives à cette
science, par M.—. Lyon, Bruy set-Pont hus,
1770, in-8; 1780, in-12.
Voir Aîiul, « Recherches sur la vie et les ouvrages
du P. Menestrier.» p. 200.
-h L*** (M. de) [de Louvat, de Gre-
noble].
Almodis et Amicie, héro'i-comédie en
vers et en cinq actes. S. L n. d., 1771,
in-8.
Jouée en 1""1 sur le théâtre de Grenoble.
-f- L*** (M. de) [de Lignac].
De l'Homme et de la Femme considérés
physiquement dans l'état du mariage.
Lille et Paris, 1772, ou Paris, 1773, 2 vol.
in-12. — Nouv. édit. Paris, 1778, 3 vol.
in-12.
H-L... (M.) P'abbéDuvAL].
Poésies diverses de société^ par — . 1 777,
in-12.
L'** (l'abbé', ps. (le P. Lambert].
Lettre de M. — au R. P***, sur ce
qu'on devait espérer de l'épiscopat de
M. de Juigné. A Ch..., ce 20 février 1782,
in-12.
On présume que Ch... veut dire Ghailly, village où
s'était retiré le P. Lambert, chez mesdemoiselles de
Champeron. A. A. B— r.
cln]
L*** (M.) [Laugier, docteur -méde-
La Médecine nouvelle, ou l'Art de con-
server la santé et de guérir les maladies
les plus rebelles par une voie douce, com-
mode et très-efficace, qui réunit tout à la
fois l'utile et l'agréable, par — . Paris,
1783, in-8, 91 pag.
L*** (Madame la comtesse de) ps.
[Mademoiselle Foxtette de Sommerv].
Lettres de — au comte de R*'*. Paris,
Barrois l'ainé, 1783. — Nouvelle édition,
corrigée et augmentée. 1786, in-12.
-^ L*** (l'abbé) [Nicolas Le Roy].
La Tobiade, ou Tobie secouru par l'ange,
poëme en dix chants, par M. — , prêtre li-
cencié, desservant l'hôpital de Sedan, de-
puis curé de Marville. près d'Vvois-Cari-
gnan. Sedan, Marin, 1786, in-12.
+ L*** [.f.-B. Lacoste].
Œuvres de M. — , ancien bâtonnier de
l'ordre des avocats; nouvelle édition, re-
vue et augmentée par l'auteur. Dijon,
Frantin, lt89, 2 vol. in-12.
Lacoste est mort pendant la révolution. A. A. B— r.
469
L...
470
+ L***, de Versailles [Lemaitre].
Réflexions philosophiques sur le projet de
l'abbé de Saint-Pierre, par M. — . 1790,
in-8, 24 pag.
+ L*** (lé comte de) [de Lamerville].
Système approfondi sur les moyens de
rétablir les finances et de payer la dette
en changeant la forme des impôts, par
M. — . Paris, Potier de Lille. 1790, in-4.
+ L... (le prince de) [le prince Charles-
Joseph DE LiG.NE].
Mon Refuge, ou Satire sur les abus des
jardins modernes. Londres, 1801, in-12.
-I-L*** [J.-L. Lacroix].
Ladouski et Floriska. Paris, Denlu, an
IX (1801), 4 vol. in-12.
H- L*** [Jacques Lablée].
Seligny, ou l'Accusé de rapt, suivi de
l'Homme' à la mode, et du Tocsin. Paris,
an LX. (1801). in-12.
H- L***, Orléanais [Leber].
La Pucelle d'Orléans, poëme héroïque,
dédié aux habitants d'Orléans, par — . Or-
léans, Guyot et Beaufort, an XII (180i),
in-12, 24 pag.
Ce poërae, en trois chants, a été composé à l'occa-
sion de l'inau^ration de la statue de la Pucelle, et
imprimé contre le vœu de l'auteur. A. A. B— r.
+ L... (M.) [Liaxcourt].
Souvenirs de — . (En vers.) Paris, Di-
dot, 1806, in-12.
-f- L*** (le marquis de) [de Langle].
Mon Voyage en Prusse, ou Mémoires se-
crets sur Frédéric le Grand et sur la cour
de Berlin, par — . Paris, Frechet, 1807,
in-8.
-f-L*** (Adrien) [Adrien Leroux].
L'Ausoniade, ou la Bataille de Marengo
poëme en dix chants, traduit de la langue
helvétienne et accompagné de notes. Pa-
ris, 1807, in-12.
H-L... (le prince de) [le prince Ch.-Jos.
DE Ligne].
Valérie, ou Lettres de Gustave de Linar
à Ernest de G*** [de M""= de Krudner),
continuées par — . Dresde, 1807, in-8,
82 pag.
-1- L*** [Louis-Pierre-Prudent Legav].
L Elisabeth Lange, ou le Jouet des évé-
nements, par M. — . Paris, 1808, 3 vol.
in-12.
II. Le Fils chéri et le Fils abandonné, ou
le Mentor moderne. Paris, 1809, 5 vol.
in-12.
L**' (Madame de), aut. défj, [la com-
tesse La Ferté-Meun (I)].
Alexandre et Caroline. Paris, Renard,
1809, 2 vol. in-12.
L*** (le comte H. de), aut. dég. [le comte
Henri de Verdier de Lacoste]. Pour la
liste des ouvrages, voy. le tome IV de la
« France littéraire » à Lacoste.
+ L*** [LedhuvJ.
Loisirs de M.—. Paris, Didot aîné, ISW,
in-18.
Ce recueil, joint aux Souvenirs de M. L*'*, Paris,
1806, Didot, in-18, complète les poésies de l'auteur,
qui n'ont été tirées qu'à un petit nombre d'exemplaires.
A. A. B— r.
-I- L*** [LucE DE Laxcival].
Folliculus, poëme en quatre chants, par
M. — . Paris, J.-J. Laurens et Delaunay,
1812, in-8, 52 pag.
Cette satire contre le fameux critique Geoffroy a été
supprimée par l'autorité. Ou en trouve des fragments
dans une autre satire de M. Bouvet de Cressé, intitulée :
« FoUiculi, ou les Faiseurs de réputation, » 1813,
in-8. A. A. B— r.
Ch. Durozoir, dans le « Dictionnaire de la conversa-
tion », XXVIl, 354, attribue ce poëme à Joseph Lingay,
ami de Luce Lancival. 01. B.— r.
H- L*** [Charles-Louis Lesur].
Du Progrès de la puissance russe, de-
puis son origine jusqu'au commencement
du xix^ siècle, par — . Paris, Fantin, 1812,
in-8.
-I- L*** [Joseph-Victor Leclerc].
Lysis et la Veillée de Vénus, traduits
par—. Paris, 1813, in-8.
L*** (Auguste), ps. [Antoine-Jean Le-
tron.ne].
Nouveau Dictionnaire géographique por-
tatif, traduit de l'anglais de L. Echart par
Vosgien. Nouvelle édition, augmentée et
entièrement refondue, par—. Paris, Saiti-
tin, 1813, in-12.
4- L*** [M. Lingay].
Éloge de Delille, et Critique de son
genre et de son école, par — . Paris, Chan-
son, 1814, in-8.
+ L*** (l'abbé).
Tradition de l'Eglise sur l'institution des
Évêques, etc., par M. — . Paris, Le Clère,
1814, 3 vol. in-8.
La « Tradition », dit M. Sainte-Beuve, avait été com-
posée à partir de 1811, au petit séminaire de*Saint-
Malo, oii M. de La Mennais était entré en prenant la
(1) Et non « Papillon de La Ferté », comme Bar-
bier la nomme.
471
L...
472
tonsure. Il y enseignait les malliématiques, et c'est à
ses heures de loisir, sur les cahiers de son frère, fonda-
teur el supérieur du sùniinairc, qu'il rédiçrea cet ouvragé
de Théologie. (Porlraits conlenii)., I, lili).
01. B.~r.
L*** (Augustin), ancien contrôleur prin-
cipal des droits réunis, ps. [le comte
Jean-Gabriel-Maurice Rocques de Mo.nt-
gaillard].
Esprit, Maximes et Principes de M. Fran-
çois-Auguste de Cliâteaubriand, membre
de l'Institut. Paris, Delaunay, 1815, in-8.
Ce volume a été reproduit, en 18i8, comme seconde
édition, au moyen d'un nouveau frontispice.
+ L... (le prince de) [le prince Ch.-
Jos. DE Ligne].
Philosophie du Catholicisme, par — ,
avec la Réponse, jiar M'"" la comtesse de
M... de B***. Berlin, 181(3, in-8.
-h L... (Aline de) [M"" Verdier de La-
coste] .
I. Les Frères hongrois, roman traduit de
rane:lais de miss A. -M. Porter... par — .
Paris, 1818, 3 vol. in 12.
II. Antholin Mélincourt, ou les Enthou-
siastes, roman trad. de l'aniçlais. Paris,
1818, 2 vol. in-12.
-t- L*** (M. F.) [F. Lenormand, avocat
à Caen].
Lettres à Jennie, ou Itinéraire de Paris à
Montmorency. Paris, 1818, in-8, 180 p.
C'est la seconde édition augmentée d'un ouvrage publié
sous e titre de « Lettres à Sophie, » par M*", Caen,
1812, in-8, 8r) p. A. A. B— r.
H- L... [Lecos].
Théorie de la surface actuelle de la terre,
par M. André [le Père Chrvsologue], pré-
cédée de la vie de l'auteur, par M. — (vers
1818), in-8'.
H- L*'^* [l'abbé Jean Labouderie].
Le Christianisme de Montaigne, ou Pen-
sées de ce grand homme sur la religion,
par M. —.Paris, 1819, in-8.
-H L*** [Lepage, docteur en médecine].
Traité de la médecine par Celse, latin-
français en regard, texte conforme à celui
de l'édition de Léonard Targa, traduction
de Henri Ninmn, revue et corrigée par
M. — . Paris, 1821, 2 vol. in- 12.
+ L*** (M™" Julie) [M' Julie Lescot].
Adolphe de Prald , ou l'Erreur singu-
lière. Paris, 1821, 3 vol. in-12.
L*** (de), aut. dég. [F. de La Rue,
médecin].
Recherche de la vérité, ou Coup d'œil
sur la brochure de M. le duc de Rovigo.
Paris, 1823, in-8.
-I- L*** (M. de) [Lemarec] ,
Analyse des origines gauloises, de La
Tour-d'Auvergne, suivie d'un Tableau com-
paré de la civilisation, par — , sous-officier
au iPrégiment de ligne; nouvelle édition.
reviKM't augmentée, avec cette épigraphe:
Aiili(iii(iiii rxfjitirile matrem. — Paris,
Trou ré, lS2i, in-8.
+ L*** [Laporte].
Pèlerinaiïe en Italie. Paris, BoiiUand,
1824, 2voT. in-12.
-+-L*** (M""^Jcnny) [M'"Menny Legrand].
La Fille de l'Émigré, épisode de 1813.
Paris. 1824, 3 vol. ui-12.
Réimprimée l'année suivante avec le nom de l'au-
+ V** (M.) [Paul Lacroix].
I. Œuvres de F. Rabelais, accompagnées
de notes explicatives du texte et précé-
dées d'une notice par — . Paris, ISto, 5v.
in-32.
II. Œuvres de Malfilâtre, nouvelle édi-
tion accompagnée de notes et précédée
d'une notice par M. — . Paris, 1825, in-8,
portr.
+ L*** (M.) [Le Goupil].
Nouveau Guide des sous- officiers des
troupes à cheval de la ^arde et de la ligne.
Paris, 1825, ou 1828, in-12.
-I- L... (M.) [l'abbé Lacoste] .
Traité de la vérité de la religion chré-
tienne, par J. Abbadie. Nouvelle édition
avec des notes explicatives ou critiques,
par — . Lyon, V. Lagier, 1826, 4 vol.
in-12.
-f- L*** (Alphonse) [Lescot].
De la salubrité de la ville de Paris,
par —.Paris, Huzard, 1826, in-8.
-I- L"*** (Adolphe de) [le comte Adolphe
Ribbing].
Voy. la 'i France littéraire», tome XII,
pag. 292 et suiv.
-hL*** [Silvy].
Relation concernant les événements qui
sont arrivés à Thomas Martin, laboureur à
Gaillardon, dans les premiers mois de 1816.
Noiuelle édition, revue et augmentée de
plusieurs lettres du sieur Martin, par — ,
ancien magistrat. Paris, 1831, in-8.
4- L*"** (Auguste) [Lambert].
Système financier et colonial, ou Plan de
deux grands établissements industriels in-
dispensables au développement de la pros-
])érité de la France, par — . Paris, Remois-
Ae;(c/,1832, in-8.
473
L**
474
L..., conventionnel, apoc. [le baron dk
Lamothe-LangoxJ .
Histoire pittoresque de la Convention
nationale et de ses principaux membres.
Paris, Ménàrd, 1833, -i vol. in --8, avec
portrait.
+ L... (M. l'abbé Eu g.) [Lauuent].
Notre-Dame de la Délivrance, notice
historique sur la chapelle, esprit et pra-
tique du pèierinaa;e, par — . Cnen, Hardcl,
1840, in-8.
L... (la duchesse de) , ps. [le marquis
DE FOUDRAS].
Madame de Miremont. Première ])artie.
(Extrait de la iMode). Paris, ISili, in-8
96 pages.
■+- L*** (Alexandre) [Alexandre Les-
GUILLEZ].
Notice historique, statistique ( t topogra-
phique sur Valmont, sur An;;erv)lle, par—.
Rouen, 1860, in-12. " G. M.
-I-L... (Berthe de) [Charles Coligny].
Des articles dans « l'Illustrateur des
Dames » .
4- L**** (M'"' de) [Lubert].
Mourat et Turquia, histoire africaine.
Londres (Paris), Clément, 17oâ, in-12.
Voyez aux anonymes : Anecdotes africaines. »
4- L.... (M.) [LaMettrie].
Vénus métaphysique, ou Essai sur l'ori-
gine de l'âme humaine, par — . Berlin,
Voss, 17.j2, in-12.
-\-L.... [de Limairac].
Le Royalisme, ou Mémoires de Du Barri
de Saint-Aunez et de Constance de Cezelli,
sa femme ; anecdotes héroïques sous
Henri IV, par — . Paris, Vallade, 1770,
in-8.
Quelques exemplaires portent le nom de l'auleur sur
le frontispice et au bas de l'épitre dédicatoire.
A. A. B— r.
L.... (le marquis de),ps. [Champcenets].
Lettre du marquis de L... (Louvois)
quinze jours avant sa mort, avec la ré-
ponse de M. de C. (Champcenets). 1788,
in-8.
-+-L.... [Le Coz].
Voy. 1, 728 d.
-f- L... (le baron de) [Etienne-Léon La
xMoTiiE-HouuA.NcouRT , connu plus tard
sous les titre et nom de baron deLAMoTiiE-
Langon]
Maître Etienne, ou les Fermiers et les
"Châtelains. Paris, 1829, 4 vol. in-12. '
a -H L.... (M. le comte) [le comte Alexan-
dre de Laborde].
1 Institutions pour améliorer le caractère
moral du peuple, ou Adresse aux. habitants
de New-Lanark, en Eco.-se, traduit de
l'anglais de Robert Owen. Paris, 1819,
broch. in-8.
+ L..., (M. de) [H. Lelargë de Lour-
DOUEIX].
Le Fil d'Ariane, offert à l'intérêt public
et à l'histoire, pour sortir du labyrinthe li-
béral et doctrinaire. Paris, 1820, iv et
92 pag.
H- L.... (le chev.) [le chevalier James
Lawrence].
L'Empire des Nairs, ou le Paradis de
lamour. Hambourg, 1814, 4 vol. in-12.
Cet ouvrage, imprimé en 1807, fut saisi à l'instant
et ne fut vendu que sous la condition qu'on exporterait
l'édition entière. Il fallut s',y soumettre. Le livre ne
circula pas en France. L'auteur n'obtint qu'en 1814 la
permissiun de l'y mettre en vente. Quoique imprimé
en 1807, la date de sa publication est donc de 1814.
Cet ouvrage a été reproduit sous ce titre . « Panorama
des boudoirs, ou l'Empire des Nairs, le vrai paradis
de l'amour. » Paris, Pigor eau, 1810, 4 vol. in-12,
fig. col.
_l_ j^**** [Lebel].
L'Observateur au Marais, sur diverses
I combinaisons du Trente-et-Quarante. Pa-
ris, 1818, in-8, 32 pag. — 3"= édit. Paris,
1818, in-8, 32 pag.
-1-L.... [Lhomond].
La Xiphonomanie, ou l'Art de l'escrime,
poëme didactique, par — . Anqoiih'me,
1821, in-8.
-f-L... (le colonel) [Lamare].
Relation des sièges et défenses d'Oli-
voiira, de Badajoz et de Campo-Ma\ or, en
ISII et 1S12, par les troupes françaises
(le rariiK'c du Midi en Espagne, par — .
Paris, Anselin, 1826, in-8, pK
-^ L.... (M.) [LeBl.vxc].
Recherches historiques et statistiques
sur Auxerre, ses monuments et ses envi-
rons, par — . Auxerre, Gallot-Fournier,
1830, 2 vol. Jn-12.
4- L.... [Etienne de la Montagne].
Lettre de M. — à M. Castelber-r. 1762.
in-12.
_l_ L***** [Laujon].
Les A-propos de société, ou Chansons de
M. — . Paris, 1776, 3 vol. in-8.
-{- L***** [.lacques Lablée].
Campaspe, ou le Triomphe d'Alexandre,
scènes dramati([ues (en prose). Amslerdani
[Paris), 1779, in-8.
475
LA BARRE
47G
+ L (M. de) [de Landine].
L;i Philosophie corpusculaire, ou des
Connoissanceset des Procédés magnétiques
chez les (livers peuples, par — . Paris,
Cuchet, 178o, in-8.
-\- L [Legay, auteur du « Marchand
forain », etc. »].
L'Hermite de la vallée de Luz, et les Dé-
sespérés, par M. — . Paris. 1816, 3 vol.
in-12.
-\-L (M. Alexandre) [Alexandre Les-
GUILLEZ].
Lettres sur la ville de Rouen, ou Précis
de son histoire topographique, civile, ec-
clésiastique et politique, depuis son ori-
gine jusqu'en 4826. Rouen, Frère, 18:26,
in-8.
-\- L****** (M""") [Marie-Louise-Rose Lé-
vêque, dame Pétignv de Saint-Romain].
Aurélie , ou l'Intéressante Orpheline.
Nevers, 1806, 2 vol. in-18.
Reproduit avec de nouveaux titres portant le nom
de l'auteur et l'adresse de Paris.
-|-L******(M.) [Lepitre].
Quelques souvenirs, ou notes fidèles sur
mon service au Temple depuis le 8 dé-
cembre 1792 jusqu'au 26 mars 1793, et
sur quelques faits relatifs au procès de la
reine, et à celui des membres de la Com-
mune accusés de conspiration avec la fa-
mille royale. Paris, H. NicoUe, 181i, in-8.
Une autre édition porte le nom de l'auteur.
-j-L (le c. Henri de) [de Lacoste].
L Le Templier, le .luif et l'Arabe, imité
librement de l'allemand, par — . Paris, Ar-
thus Bertrand, 1818, 3 vol. in-12.
II. La Fille de baigneur d'Augsbourg,
ou l'Honneur, l'Amour et la Féodalité,
imité librement de l'allemand. Paris, 1818,
in-8.
III. Chroniques allemandes (imitées li-
brement de l'allemand). Pa?'is, 1818, 6 vol.
in-12.
H-L****** (de) [le c. Henri de Lacoste].
Quelques scènes de la vie des femmes,
ou les Aventures d'un chevalier français,
par—. Paris, Arthus Bertrand, 1818, 3 v.
in-12.
-+-L (l'abbé de) [Lauraguel].
Epître à mon poêle, dédiée à mes amis,
par—. Paris, 1787, in-8.
_l_ L********* [Louis-François L'Héri-
tier].
Les Malheurs d'une libérée. Paris ,
Tenon, 1829, in-12 de lo4 pages.
Ce roman a été plus tard inséré tout entier dans les
c Mémoires de Vidocq. »
a\ -l-L****' A*** [Lazare AuGÉ].
I Tableau dicho-synoptique de l'histoire
ancienne, fondé sur les lois philosophiques
de l'histoire. Versailles, Kh-ffer, 1839, in-
fol. piano.
LA B*** (le chevalier de), ps. [de
Bastide].
I. Les Confessions d'un Fat. Paris, 1749;
Francfort, 1750, 2 part, in-12.
II. Le Tribunal de l'Amour, ou les
Causes célèbres de Cythère. ùjthère,
1730, 2 part, in-12.
III. Le Tombeau philosophique, ou
Histoire du marquis de***. Amsterdam,
1731, 2 part, in-12.
+ LA B*** (M. de) [de la Beaumelle].
Le Siècle de Louis XIV, par M. de Vol-
taire.— Nouv. édit., augmentée d'un très-
grand nombre de remarques , par — .
Francfort, V Knoch et J. G. Eslinger, ou
Metz, Bouchard jeune. 1733, 3 vol. in-12.
La Beaumelle n'a fait de remarques que pour le pre-
mier volume. Le chevalier de Mainvilliers l'a remplacé
pour les deux autres.
Voir le n" 391 de la « Bibliographie voltai-
rienne » .
-+- LA B [le comte Henri de la
BedovèreJ.
Les souffrances du jeune Werther, tra-
duit de Goethe. Paris, an XII, in-12, tiré
à fort petit nombre. Paris, 1809, in-8. —
[V édit. Paris, Crapelet, 1843, in-8, xii,
304 p.
La seconde édition renferme 3 gravures d'après les
dessins de Moreau : la 3<= en offre d'autres d'après
Tony Johannot. Un exemplaire unique sur vélin
avec les dessins originaux s'est trouvé en 1862 à la
vente de la belle bibliothèque du traducteur, amateur
distingué et très-zélé; c'est lui qui avait fait l'acquisi-
tion de la collection révolutionnaire de l'avocat Des-
fhiens, laquelle est entrée à la Bibliothèque Impé-
riale.
LA BAISSE (de),jo*. [le P. Sarrabat].
Dissertation sur la circulation de la sève
dans les plantes. Bordeaux, 1733, in-8.
Cette pièce a été insérée dans le Recueil de disser-
tations couronnées par l'Académie de Bordeaux, depuis
1715 jusqu'en 1739, C vol. in-12. A. A. B— r.
LA BARONIE (François de), ps [Florent
Chrétien].
Seconde Réponse de — à M. Pierre de
Ronsard, prêtre, gentilhomme vendomois,
évèque futur; plus le Temple de Ronsard,
011 la Légende de sa vie est écrite. {Orlé-
ans), 1363, in-4.
La Croix du Maine, in-4, t. I, p. 204.
A. A. B— r.
LA BARRE, nom abrév. [François Pou-
lain DE La Barre]. Pour la liste de ses
477
LA BARRE
LABORDE
IS
ouvrages, voy. « la France littéraire » ;
La Barre.
LA BARRE (Eugène), ps. [F. Grille]
auteur de « Petites Lettres sur la pro-
vince » , (au nombre de sept) , imprimée;
dans « l'Album >v , journal [1819].
LA BASSÉE, écuyer de M. l'électeur de
Bavière, auteur supposé [Jacques de Sol-
leyssel].
Deux ouvrages de SoUeygsel, son « Maréchal métho-
dique », et son « Dictionnaire des termes de Cavalerie»
ont été imprimés sous le nom de La Bassée dans la
première partie du livre intitulé : les « Arts de
l'homme d'épée ». Voy. aux Anonymes.
LA BASTIE (le baron de) , nom seign.
[Joseph BiMARD, baron de La Bastie].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » à La Bastie.
LA BASTIE (de), mm abrév. [Jean-
Joseph Fougasse d'Entrechaux de La
Bastie, évêque de Saint-Malo], Voy. « la
France littéraire » à La Bastie.
LABAT (Eugène) , ps. [Cavazzi].
L Avec M. Charles Desnoyer : « Ri-
chard Savage » , drame en 5 "act. (et en
prose). Paris, Barba, Delloye, 1839, in-8
a 2 col.
Représenté pour la première fois sur le Théâtre-
Français, le 11 octobre 1838.
IL Avec M. Charles Desnoyer : la
« Vie d'un comédien » , comédie en quatre
actes. Paris, Ch. Tressa, 18i2, in-8 à
2 colon.
Représentée pour la première fois sur le théâtre de
rOdéon, le 23 décembre 1841.
Ces deux pièces font partie de « la France dramati-
que au dix-neuvième siècle ».
LABAUME (l'abbé de), mm abrév.
[MoRLN DE Labaume]. Voy. « la France
littéraire » à Labaume.
LABAUiME (G. de), mm abrév. [Grii--
fet de Labaume]. Pour la liste de ses
ouvrages, voy. les Corrections et Addi-
tions de « la France littéraire » à Grif-
fet de Labaume.
LABÉ (Louise) , ps. [Louise Charly,
dame Perrin, plus connue sous le nom
de]. Voy. « la France littéraire » à Labé.
LA BEAUiMELLE, nom abrév. [Angli-
viel de La Beaumelle]. Pour deux écri-
vains de ce nom, le père et le fils, voy.
« la France littéraire » et ses Corrections
et Additions, à La Beaumelle. I
-I- LA BEAUMELLE.
Un empire se rend-il plus respectable!
par les arts qu'il crée, que par ceux qu'il'
adopte ? Discours prononcé par—. (Com-
posé par le chevalier de Méhégan). Copen-
hague, 1731, in-4.
Méhégan a fait réimprimer ce discours sous son
nom, à Paris, chez Brocas, 1757, in-8. Voyez la
préface de cette nouvelle édition. A. A. B— r.
LA BÉDOLLIÈRE (Emile de) , mm abrév.
[Emile Gigault de La BédollièreI. Pour
la liste de ses ouvrages, voy. les Correc-
tions et Additions de « la France litté-
raire » à La Bédollière.
LA BÉDOYÈRE, nom abrév. [le comte
Henri Huciiet de La Bédovère]. Pour la
liste de ses ouvrages, voy. « la France
littéraire » à La Bédoyère.
LA BERCHÈRE, notn abrév. [Le Goux
de La Bercuère]. Pour la liste de ses ou-
vrages, Voy. « la France littéraire », à Le
Goux de LÀ Berchère.
4- LA BERGE (Eugène de) [Raymond
Brucker].
Des articles de journaux.
LA BERGERIE, 7iom abrév. [Rougier de
La Bergerie]. Pour la liste" de ses ouvra-
ges, voy. « Ja France littéraire >■' et ses
Corrections et Additions, à Rougier de La
Bergerie.
-h LA BISSACIIERE (M. de).
Etat actuel de TunUn, de la Cochinchine,
et des royaumes de Camboge, Laos et Lac-
Tho, par—, missionnaire qui a résidé dix-
huit ans dans ces contrées ; traduit d'après
les relations originales de ce voyageur (ou
plutôt rédigé par M. de Montyonf. Paris,
Galigmini, 1812, 2 vol. in-8.
LA BOISSIERE, ps. [Hervieux, plus
connu sous le nom de], curé de Saint-
Jacques, à Corbeil.
On lui attribue, mais on l'attribue aussi à l'abbé de
La Molère, l'ouvrage intitulé : « Préservatif contre les
faux principes et les maximes dangereuses établies par
M. de M'" (de Montgerou), pour justifier les secours
violents qu'on donne aux convulsionnaires ». 1750,
1787, iu-12.
-{- LABONNE (Jean) [Emile Chevalet].
Des articles de journaux.
LABORDE (Jean-Benjamin de), fermier
général, mort sur l'échafaud révolution-
naire, le 28 avril J79i, apocr.
Tableaux topographiques, pittoresques,
physiques, historiques, politicfues et litté-
raires de la Suisse, avec la Table analyti-
que. Paris, Clousier, 1780-81, 4 vol.in-
fol. , ornés de 278 planches, ou 13 tomes
formant 8 vol. in-4, et 2 vol. gr. in-fol. de
planches.
Les Tableaux ou Voyages pittoresques de la Suisse,
entrepris daus la vue de bien faire connaître tout ce
479
LABORDE
LA BORIE
480
qne cet inlt'ressanl pays offre de curieux dans tous les
genres, tant au physique qu'au moral, oiiti'té moins exé-
cutés par de Laborde que par le concours de plusieurs
savants, littérateurs et artistes recommamiables. La de:
cription minéralogique est traitée avec beaucoup de soin
et d'exactitude, parBesson. Ce qui est relatif à l'histoire
et aux institutions des cantons de la liscue est en grande
partie l'ouvrage de M. le général Zurlauben de Zoug,
membre de l'ancienne Académie des Inscriptions, et
homme d'Etat profondément versé dans la connaissance
des annales civiles et militaires , de même que des an
tiquilés de sa patrie. La topographie est calquée sur
Foesi, le plus exact et le plus complet des géographes
indigènes de l'Helvélie. La table analytique a été rédigée
par Quêtant.
LABORDE (le comte Alexandre-Louis-
Josoph de) , membre de rAcadémie royale
des Inscriptions et belles-lettres, de la
Société des Antiquaires de Londres, etc. ;
mort à Paris, le :20 octobre 1812.
Il existe beaucoup d'ouvrages sous le nom du comte
Alexandre de Laborde (voy. la « France littéraire » et ses
« Corrections et Additions »), mais beaucoup d'entre
eux lui sont contestés. Voici ce que nous lisons dans la fa-
meuse « Préface envoyée de Berlin » , page xxxviij et
xxxix, au sujet de diverses revendications.
« Quelqu'un qui entreprendrait de prouver au public
que M. Alexandre fle Laborde n'est auteur d'aucun des
ouvrages qu'il a publiés sous son nom, ne lui appren-
drait peut-être rien de nouveau. Mais celui qui aurait
l'indiscrétion de faire connaître les noms des personnes
par qui ces ouvrages ont été composés, serait sûr que
la malignité lui saurait gré de cette révélation. Mais il
serait à craindre qu'en cherchant à divulguer des se-
crets qu'on est crnvenu de tenir cachés, il ne commit
quelques méprises. Nous ne pourrons nous dispenser de
blâmer les personnes qui s'obligent à se dire à l'oreille,
assez haut pour que tout le monde l'entende, que « l'Iti-
néraire descriptif de l'Espagne » (1), qui a fait la répu-
tiition littéraire de M. de Laborde, n'est point son ou-
vrage, et qu'on n'est même pas certain qu'il ait lu les
cinq volumes qui le composent. Pourquoi soutenir que
ce livre soit l'ouvrage d'un humble médecin français qui
avait longtemps séjourné en Espagne? 11 n'y a pas de
doute que si M. Carrère eût cfTectivement composé cet
ouvrage, il n'en aurait pas vendu le manuscrit 3,000 fr.
à M. de Laborde, et n'aurait pas pour cette somme per-
mis que M. de Laborde le fit imprimer sous son nom.
Il est bien vrai que le docteur Carrère avait composé un
excellent Itinéraire, mais qui prouve que ce soit celui
que M. de Laborde nous a donné sous son nom? J'ai
(1) « Itinéraire descriptif de l'Espagne et 'Tableau
des différentes branches d'adminislalion et de l'indus-
trie de ce royaume ». Paris, 1808 ou 1809, 5 vol.
iu-8, et .\tlas pet. in-4 de 29 caries. — 3» édition,
revue, corrigée et considérablement augmentée; pré-
cédée d'une « Notice sur la configuration de l'Espagne el
de son climat », par M. de Humboldt ; d'un « Aperçu
sur la géographie physique », par M. le colonel Borj de
Saint-Vincent , et d'un « Abrégé historique de la mo-
narchie espagnole et des invasions de la Péninsule jus-
qu'à nos jours »; enrichie 1» de vignettes; 2" de deux
cartes de ce royaume (par le colonel Bory de Saint-Vin-
cent); 30 d'un Atlas. Paris, F. Didol , 1827 et ann.
suiv., 6 vol. in-8, et Atlas de 37 cartes et 4 plans,
60 fr.
entendu vingt personnes se vanter d'avoir eu part à la
composition des ouvrages de M. de Laborde. A les en
croire, M. de Laborde n'aurait fait qu'y mettre son
nom; ils poussent l'indiscrétion jusqu'au point de faire
connaître la portion de chaque ouvrage dont chacun
d'eux est l'auteur. Tandis que d'un côié l'Espagnol
Marchena se vante d'avoir fait à lui seul la « Description
de la mosaïque d'italica (1) », l'abbé Girod, MM. de
Chateaubriand, Boutard, Rabbe, Malmontet, Lenoir, et
je ne sais combien d'autres , comptent le nombre de li-
vraisons du grand « Voyage pittoresque de l'Es-
pagne (2) », dont le texte est leur ouvrage. Plus loin,
j'entends les dessinateurs se plaindre que M. de La-
borde a mis son nom au bas de plusieurs dessins qu'il
n'a jamais faits. M. Bourgeois apprend à qui veut le
savoir par qui a été faite la « Description des nouveaux
jardins de la France el de ses anciens châteaux (3) »,
que M. de Laborde a entrepris de faire connaître. L'au-
teur de la K Collection de vases grecs de M. le comte
de Lamberg expliquée (4) » , n'est pas tenu plus se-
cret. Je ne sais combien de personnes se sont vantées
d'avoir travaillé au « Voyage pittoresque d'Allema-
gne » (5)? Combien d'autres soutiennent avoir traduit de
l'anglais les ouvrages que M. de Laborde a fait passer
dans notre langue? Je ne finirais pas si je devenais
l'écho des prétentions de ceux qui se donnent en tous
lieux, et sans crainte d'être démentis, pour les auteurs
des brochures politiques de M. de Laborde. C'est à qui
démembrera avec le plus d'effronterie la réputation lit-
téraire de M. de Laborde. Les généraux d'Alexandre
attendirent la mort de ce conquérant pour se partager
ses conquêtes. Je conseille aux auteurs de M. de Laborde
d'imiier cette sage retenue. C'est bien quelque chose
que d'avoir du mérite ; mais tout celui qu'on a ne
tient pas lieu de celui qu'on croit avoir «
P. R. A— s.
LA BORIE (le chevalier de) , plagiaire
(1) « Description d'un pavé mosaïque découvert dans
l'ancienne ville d'italica, aujourd'hui le village de San-
lipona, près de Séville » ; suivie de « Recherches sur
la peinture en mosaïque chez les Anciens, et les monu-
ments en ce genre qui n'ont point encore été publiés ».
Paris, de l'impr. de P. Didol aîné, an X (1802),
très-grand in-fol. avec 22 pi., 200 fr.
(2j « Voyage pittoresque et historique d'Espagne ».
Paris, Mcolle, 1807-18, 4 vol. grand in-fol.
(3) Paris, Bourgeois, 1808-15, in-fol. de 130 pi.
avec texte.
(i) Paris, Giard, 1824-28, 2 vol. gr. in-fol.
(5) Non Voyage pittoresque à'Mtemagne, mais bien
en Autriche. Paris, de iimpr. de P. Didot. 1821,
2 vol. grand in-fol. Il a été publié, deux années plus
tard, un « Précis historique de la guerre entre la
France et l'Autriche » , formant le troisième volume du
«Voyage pittoresque en Autriche ». Ce « Précis » a
été imprimé aussi en 1823, dans le format in-8, avec
un Atlas de cinq planches, comme imblication com-
plète en elle-même. — La « Biographie universelle et
portative des contemporains » , dit que ce « Précis »
est généralement attribué à M. Alph. Rabbe, qui pour-
rait même revendiquer une partie considérable des
brillants discours du « Voyage pittoresque en Es-
pagne ». Or, Rabbe a été le principal rédacteur de la
Biographie en question , et il y a tout lieu de croire
qu'il est l'auteur de la Notice qui le concerne. Mienx
que personne, Rabbe connaissait le degré de vérité de
ces deux dernières assertions.
J81
LABORIE
LA C.
4«2
[le chevalier Guillaume-Alexandre Méhé-
gan].
Lettres sur l'éducation des femmes et
sur leur caractère en général. Saint-Omer,
1758, in-12. ■
Ces Lettres , qu'on avait annonc(^es sous le nom du
chevalier de La Borie, sont tirées mot à mot des « Con-
sidérations sur les révolutions des arts, » de Méhégan
(1755, 1 vol. in-12).
« Annales typographiques », juillet 17G0 (1759),
p. 258. t. IL V. T.
LABORIE, nom abrév. [Roux de Labo-
kie]. Pour la nomenclature des ouvrages
de deux écrivains de ce nom, le père et le
fils, voy. « la France littéraire « et ses
Corrections et Additions, à Roux de La-
BORIE.
+ LABORIE (J. de) [J. J. Fourdrin, de
Paris, instituteur à Liège].
L Mahomet, drame en trois actes et en
vers, par—. Liège, Redouté, 1847, in-8de
99 pag.
II. Robespierre, ou le 9 thermidor, drame
en trois actes et en vers, par — . Liège,
Redouté, 1847, in-8 de vu, 78 pag.
LA BOURDONNAIS, nom abrév. [B.-F.
Ma HÉ DE La Bourdonnais]. Pour la liste
de ses ouvrages, voy. « la France litté-
raire » à Mahé DE La Bourdonnais.
+ LABOUREUR (Un) [Pilastre de la
Brardière].
Doléances , vœux et pétitions pour les
habitants des paroisses de... aux assem-
blées de la nation pour les Etats-généraux,
rédigés par —, le syndic (La Révellière
Lépeaux), etc. 1789, in-8.
LABOUREUR DE PICARDIE (Un) ps. [le
marquis de Condorcet].
Lettre d' — à M. N*** (Necker), auteur
prohibitif à Paris. Paris, 1775, in-8.
LABOUREUR DU GATINAIS (Un), aiit.
dèg. [de La Fage] .
Des moyens de s'enrichir par l'agri-
culture. Paris, {Haudeboud), 1803; et Pa-
ris, Aubry, 1804, in-li2.
-+- LABOUREUR DU VEXIN (Un) [de
Gonfreville].
Mémoire contenant le détail et le résultat
d'expériences faites par — , fermier de Si-
curey, près Vernon, pour parvenir à con-
naître ce qui produit le blé noir, etc. Paris,
1760, in-i. V. T.
-1- LA BOUSSARDIÈRE (François-Marie)
[le marquis de Chennevièues Pointel].
Vers de—. Cae». Hurdel, 1842, in-8 de
16 pag.
-+- LA BOVERIE (.1. de) [J. J. Fourdrin
aîné, de Paris, homme de lettres et ancien
instituteur à Liège].
Les Fantaisies de J. de la Boverie. Liège,
Redouté, 1849, 3 livraisons in-8 formant
119 pag.
M. Fourdrin habita longtemps la Boverie, près de
Liège. C'est probablement ce séjour qui lui a inspiré
les pseudonymes distincts La Boverie et de Laborie.
En 1847, il publia sous ce dernier masque deux
drames en vers « Mahomet » et « Robespierre. »
LA BRACTEOLE (M. de) , ps. [J. de
Maimieux].
Éloge philosophique de l'impertinence,
ouvrage posthume de — . Abdère et Paris,
Muradan, 1788, in-8. — Nouvelle édition,
Paris, 1806, 2 vol. in-18.
LABROUSSE, nom abrév. [Clotilde-Su-
zanne Courcelles Labrousse, célèbre
visionnaire].
Voyez le tome IV de « la France litté-
raire » à Labrousse. Consulter aussi
Mahul, « Annuaire » 1822, et la « Nou-
velle Biographie générale », tome XXVIII,
col. 498.
LA BRUÈRE, nom abrév. [Leclerc de
Labruère].
Voy. « la France littéraire. » à Le-
clerc DE L.
-^ LA BRUYÈRE, aut. supp.
Deux lettres apocryphes ont été publiées sous le nom
de l'illustre auteur des « Caractères. »
La première est adressée à Fontenelle ; un fac simile
en a été inséré dans la « Galerie Française » (Paris,
Didot, 1821), à la suite d'une notice de M. Boissy
d'Anglas; la fausseté de cette pièce ne peut être dou-
teuse ; écriture , signature , style , rien n'est de La
Bruyère,
La seconde lettre n'est connue que par une Iradue-
lion insérée dans les « Letlere di Gregorio Leti »
Amsterdam, 1701, t. 11, p. 392. M. G. Biunel fut le
premier qui en signala l'existence (Bulletin du bou-
quiniste 15 janvier 1865, p. 26) ; cette lettre, datée
de 1678, époque où La Bruyère était un avocat obscur,
n'ayant pas encore publié une seule ligue, est évidemment
supposée. On sait d'ailleurs que Leti était assez coutu-
mier du fait, de livrer à l'impression des lettres qui
n'existaient que dans son imagination. (Voir sur ces
deux pièces les Œuvres de La Bruyère, édit. de M. G.
Servois, Paris, Hachette, t. U, p. 522-526.)
-I- LA BRUYÈRE (M. de) [A. Fayard;].
Histoire de France d'Anquetil, terminée
jusqu'en 1865, par — . Paris, 1865.
Édition illustrée.
4- LA C. (De) [Mathon de la Cour].
Lettres aux auteurs d'un journal sur
l'expérience du grand ballon de M. de
Montgolfier. Lgon, 15 janvier 1784, in-8
de 15" pag.
Catalogue Cûstc, 6175.
16
4K3
LA C*
LACENAIRE
48i
+ LA C*** (M. de) [La Créquimère].
Conformité des coutumes des Indiens
orientaux avec celles des Juifs, par — .
Bruxelles, 1703, in-1^.
LA CAILLE et CAILLE (l'abbé), ps.
[Voltaire].
I. Les Trois Empereurs en Sorbonne (à
Toccasion de la censure de « Bélisaire » ,
par la Sorbonne), par M. l'abbé Caille.
1768.
Réimprimés dans les « Contes en vers, Satires et
Poésies » de l'auteur.
-|- Réimprimé aussi dans le t. III de « l'Evangile
du jour ». Voy. ce titre aux Anonymes. 01. B.— r.
IL Histoire de Jenny, ou le Sage et l'A-
thée, par M. Sherloc (masque de Voltaire),
traduite par M. de La Caille, suivie d'une
lettre de La Visclède (troisième masque de
Voltaire) au secrétaire de l'Académie de
Pau. Londres [Genève], 1773, in-8.
Les éditeurs de Kehl datent « l'Histoire de Jenny »
de 1769; mais M. Beuchot la croit de 1775. C'est sous
ces dates que les « Mémoires secrets » en parlent; et,
s'il ne faut pas toujours ajouter foi à ce piquant re-
cueil, on peut s'en rapporter à lui pour les dates, lors-
que rien ne les contredit.
-|- Réimprimé dans le t. XII de « l'Evangile du
jour ». 01. B.— r.
LA CALPREXÈDE (Mme de) , aut. dég.
[Gauthier de Costes, seigneur de La Cal-
prenede].
Les Nouvelles, ou les Divertissements de
la princesse Alcidiane. Paris, 1661, in-8.
<f Je crois, dit Nicéron, qu'on peut mettre au nombre
des ouvrages de La Calprenède ce petit roman , qui a
paru sous le nom de sa femme ». (T. XXXVII, p. 243.)
+ LA CALPRENÈDE (Henri de) [Ernest
Prarond] .
Contes, par—. Paris, chez tons les bou-
quinistes, 1834, in-3:2.
Quinze contes en vers.
LACAN {\V"') . ps. [Charles Cottu, an-
cien magistrat et publiciste légitimiste].
Sous "ce nom d'emprunt il existe un
écrit de cet ancien magistrat, dont nous
n'avons pu retrouver le titre.
4- LA CAX^** (l'abbé M. de) [Mérv
DE LA C.\>"0RGUE].
Voy. Antoine de Palerme, I, 366 b.
LACASE, j)s. [Franc. Danton, auteur
d'articles dans quelques journaux et dans
« Paris pittoresque » (1837, 2 vol. in-8).]
LA CAUCHIE (le P. Antoine de) , ps. [le
P. DE La Chaussée, jésuite flamand].
La Pieuse Alouette avec son Tire-lire;
le petit cors et les plumes de notre A-
louette, sont chansons spirituelles, qui
toutes lui font prendre le vol et aspirer
aux choses célestes et éternelles. En vers.
Valenciennes. Verviiet, 1619-21, 2 vol.
in-8.
Mémoires littéraires de Paquot, t. I", p. 588, édi-
tion iri-fol.
-|-Voir le « Bulletin du Biblioph. belge, t.lll, n. 347.
M. Delepierre (Macaroneana) p. 43, cite quelques vers
empruntés à ce volume singulier.
LA CAZE. ps. [ Russe, neveu du
comte Divoff], rédacteur principal de di-
vers journaux, et entre autres du « Foyer
dramatique )i-, et de « la Vérité ».
LACENAIRE (Gaillard, dit) , chanson-
nier, voleur et assassin, apoc.
1. Procès complet de Lacenaire et de ses
complices, imprimé sur les épreuves corri-
gées de sa main ; avec le réquisitoire entier
du ministère public, le plaidoyer complet
de l'avocat de Lacenaire , fâc-simile de
l'écriture de Lacenaire ; traits nouveaux,
conversation et détails inédits, articles et
poésies de ce condamné ; extraits de ses
Mémoires. Paris, rue du Faubourg-Mont-
martre, n. 10, 1833, in-8, de 168 pages.
Extrait de « l'Observateur des tribunaux » .
IL Lacenaire après sa condamnation, ses
Conversations intimes, ses Poésies, sa
Correspondance, un Drame en trois actes.
Paris, Marchant, 1836, in-8.
Une note disait que les autographes de toutes ces
pièces étaient déposés cbez l'éditeur. C'est une ruse
employée assez fréquemment pour induire le public en
erreur sur certaines authenticités, et rien de plus.
Ce volume a été recueilli par MM. Hippol. Bonnelier
et Refay de Lusignan, instituteur, qui n'existe peut-être
pas. Aussi assure-t-on que ce masque est le nom de
M. Jacques .\rago. — Nous croyons être certain que le
drame intitulé c Aigle de la Selleïde >■ , qui fait partie de
ce volume, et qui est attribué à Lacenaire, n'est autre
qu'un opéra de « Bolzaris » , composé par M. H. Bonnellier
et reçu à corrections à l'Académie royale de musique,
en 1823. (Bibliothèque dramat. de M. de Soleinne,
t. n, no 2818).
Pages 161 à 193 de ce volume, on trouve six pièces
de poésie qui portent le nom de Lacenaire ; aucune
d'elles ne fait partie d'un ouvrage dont nous allons
parler. Peut-être ont-elles aussi pour père celui de
« l'Aigle de la Selleïde » , ou M. Jacques Arago. Le
seul ouvrage qui soit authentique est celui publié sous
ce titre :
« Mémoires, Révélations et Poésies de Lacenaire,
écrits par lui-même à la Conciergerie ». Paris, les mar-
chands de nouveautés. (L'éditeur, rue Saint-.\ndré-des-
Arcs, 33), 1836, 2 vol. in-8, avec portrait et fac-si-
milé, 15 fr.
« Les coureurs d'idées ne pouvaient manquer de
chercher à exploiter la célébrité de Lacenaire. Déjà on
a parlé de ses « Mémoires. »
« Lacenaire n'a contracté qu'un engagement, n'a
écrit qu'un seul ouvrage, et c'est à la Conciergerie, de-
puis sa condamnation; c'est celui que nous publions et
dont nous avons le manuscrit original dans les
mains.
(c Le manuscrit original n'ayant point été
485
LACÉPÈDE
LA CHARBOUCLAIS
486
Diquû, tout ouvrage sur lui aulre que « ses Mémoires » ,
serait apocryphe et de mauvaise foi.
(' Les Mémoires de Lacenaire n'étaient pas seulement
un ouvrage intéressant par les récits et l'existence ro-
manesque de cet homme ; il devait s'y trouver mieux
que des anecdotes.'
« Lacenaire porte une lyre et un poignard.
« Il est poëte et il assassine.
<' Il chante comme Chénier, il vole comme Car-
tonche.
(( Lacenaire, publiant un livre, attire l'attention de
toutes les intelligences et satisfait à toutes les curiosi-
tés; car la physiologie voudra se rendre compte de cette
supériorité de talent, produite par l'imagination la plus
criminelle qui, depuis longtemps, ait été citée devant
nos tribunaux.
« Les Mémoires de Lacenaire, commencés sous la
geôle, continués même depuis la connaissance du rejet
de son pourvoi, portent l'empreinte d'une force morale
extraordinaire; ils disent vrai, car Lacenaire a mis sa
gloire à ne pas mentir.
« Son impiété, son immoralité, nous ne voulons pas,
on le pense bien, en accepter la responsabilité ; mais
nous avons conservé, pour rester fidèles à notre publica-
tion, jusqu'aux incorrections qui résultent d'une compo-
sition aussi rapide, aussi spontanée.
« Ses poésies parlent tous les tons ; cet homme est
poëte, penseur; il est érudit , il réfléchit ses meurtres;
les pages tracées pendant son agonie, et que nous pu-
blions, ne peuvent manquer d'attacher à sa mémoire un
souvenir plus durable que celui de ses crimes. »
(Prospectus de l'ouvrage.)
Le second volume est terminé par des Mélanges qui
se composent des Poésies de Lacenaire et de son procès.
Les poésies du précédent ouvrage sont ou élégiaques ou
dithyrambiques ; celles-ci , au contraire , appartiennent
presque toutes à la poésie lyrique ; ce sont des chan-
sons, pour la plupart, au nombre de vingt-deux, pré-
cédées d'une pièce de cent onze vers, sans titre, et
signée d'Auxi.
Lacenaire avait déjà composé antérieurement (en 1834)
une vingtaine de chansons politiques; il avait aussi
fourni au journal « le Bon Sens » quelques articles sur
les prisons. -|-Voir aussi la « Littérature française con-
temporaine )i . Le procès criminel de Lacenaire se trouve
dans le recueil de M. A. Fouquier « Causes célèbres de
tous les peuples. »
-f Consulter l'ouvrage de M. Victor Cochinat « La-
cenaire, ses crimes, son procès et sa mort, suivi de ses
poésies et chansons et de documents authentiques; »
Paris, J. Laine, 1857, in-12; 2e édit., 18G4.
LACÉPÈDE (le comte de) , nom seign.
[Bcrn.-Germ. -Etienne La Ville-sur-Illon,
comte de Lacépède].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » à Lacépède.
+ LA CER*** (M. le marquis de) [Cer-
velle, marquis du Désert et de la Barre,
en la ville d'Alençon].
Le Théâtre de l'Univers , poëme. Ams-
terdam, aux dépens de la Compagnie, ITiG,
IV et 155 pag. in-8.
Je lis sur mon exemplaire, avec l'indication ci-des-
sus : « Présent de l'auteur, homme très-honnète, mais
demi fou », ce que le livre semble justifier. L. D. L. S.
-+- LA CH**"" (A. de) [de la Ch.\taig.ne-
RAYE fils].
Le Turbot, satire, de .îuvénal, trad. en
vers franc., par — . Pons, 1812, in-8 de
4G pag.
LA CHABEAUSSIÈRE, nom abrév. [Pois-
son DE La Chabeaussière, nom commun
à deux écrivains].
Pour la liste de leurs ouvrages, voyez le
tome IV. de « la France littéraire » à La
Chabeaussière.
LA CHABEAUSSIÈRE (le vicomte de),
ps. [Alexis Eymery, ancien libraire, à
Paris].
Titus, surnommé les Délices du genre
humain. — Article imprimé dans le tome
II des « Anges de la terre » (1833).
LA CHALOTAIS, nom abrév. [Anne-
Raoul Caradeuc de La Chalotais].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » à Caradeuc.
LA CHALOTAIS, apocr. [Jacques-Aug.-
Simon Colli.n, de Plancy].
Résumé des Constitutions des Jésuites ;
par — . Paris, 1826, 1 vol. — Résumé de
la Doctrine des Jésuites; par — , suivi de
l'Histoire des Jésuites du Paraijuav. Paris.
1826, 1 vol. En tout 2 vol. in-32.''
LA CHAMBRE (l'abbé de), nom abrév.
[Fr. Ilharat de La Cha.mbre].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez le
tome IV de la « France littéraire », à La
Chambre.
LA CHAMBRE (Etienne de), éditeur ps.
[Bruzen de La Martimère, éditeur des
réimpressions, de 1721 et 1732, de la tra-
duction do « l'Introduction à l'Histoire
universelle » , de Puffendorf.
Voyez la « France littéraire » à Puf-
fendorf.
LA CHAPELLE (Arm. de), nom abrév.
[Armand Boibeleau de La Chapelle].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez le
tome IV de la « France littéraire » à La
Chapelle.
LA CHARBOUCLAIS (de), auteur dég.
[ le marquis Louis-Pierre-Fran(,'ois-Adol-
phe DE Chesnel. Nom sous lequel ont été
imprimés quelques articles dans les jour-
naux (I)].
-1- Le Catalogue général de M. Otto Lorenz, t. I,
p. 518, indique divers ouvrages de cet écrivain, né en
1791, mort en 18G2, et qui a pris parfois le pseudo-
nyme d'Alfred de Nore.
(1) Il paraît que ce nom appartient à la famille de
M. le marquis de Chesnel.
487
LA CHATAIGNERAYE
LACROIX
188
LA CHATAIGNERAYE. nom seign. [J .-B.- ' a | + LACOUR (Paul de) [Paul Ristelhuber
F.-Aug. DE Po.NS, marquis de L.\ Cii\tai-
gneuaye].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire et ses Corrections et
Additions » à La Ciiataignerave.
LA CHAU (l'abbé de), twm abrév. [l'abbé
GÉRAUD DE La Ciiau].
Voyez la « France littéraire » à La
Chau.
LA CHAUSSÉE (de), nom abrév. [P.-C.
Nivelle de La Chaussée, auteur dramati-
que, membre de l'Académie française].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » à La Chaussée.
LACHENAVE {nom abrév. [Duchemix de
La Chexave].
Voyez la v France littéraire » à La
CUENAYE.
LA CHENAYE DES BOIS, nom abrév.
[AuBERT DE La Chenaye des Bois].
Vojez la « France littéraire « à La
Chexave des Bois. i
LA CHETARDIE, nom abrév. [Joachira
Trotti de La Chetardie, curé de Saint - j
Sulpice]. i
Vovez, pour la liste de ses ouvrages, la j
« France littéraire » au nom La Che- -
tardie.
LACLOS nom ahrvv. [Choderlos de
Laclos] .
Voyez « la France littéraire » à Cho-
derlos.
LACOSTE (Henri de), aiit. dég. [le
comte Henri Verdiek de Lacoste].
I. Washington . ou les Représailles, fait
historique en trois actes et en prose.
Paris, Laurent Beaupré, 1813, in-8.
IL Appel aux jiromesses de l'Empereur.
Paris, Cliaumerot jeune. 1813, in-8. 3G p.
LA COUR (le sieur de),;w. [François
Pixso.xxat].
Régime de Santé, pour se procurer une
longue vie et une vieillesse heureuse.
Paris. 1690, in-12.
C'est une critique du « Médecin de soi-même » de
J. Devaux. A. A. B— r.
-\- Pour la première édition voy. ci-devant, I, 954,
c. à D. L. C. 01. B.— r.
-h LACOUR (N.-E.) [L.-M. La Revel-
lière-Lepaux, ancien membre du Direc-
toire].
Au citoyen Texier Olivier, membre du
conseil dès Cinq-Cents. S. l. n. d., in-8,
38 pag.
Indiqué par M. de Manne, « Dictionnaire des Ano-
nymes » n» 275.
de Strasbourg^
Bouquet de Lioder. Clioix de ballades,
chansons et légendes traduites des (wëtes
de FAllemagne^contemporaine. Strasbourg.
V' Berger-Levrault. 1850, in-I:2
+ LACOUR (Pierre de) [le baron Albert
DU Casse].
Des articles de journaux. Pour diverses
|)ublications qui ont paru sous son nom ou
sous le pseudonyme de Valois de Flor-
viLLE, voy. le « Catalogue général » de
M. Otto Lorenz. Voy. aussi aux '( Ano-
nymes, « Souvenirs d'un officier... »
+-LACQUEYRIE [J.-B. PelissierJ.
I. Le Moulin des Etangs, mélodrame.
Paris, 18-2(5, in-8.
IL Nellv, ou la Fille bannie, mélodrame.
Paris, 18-27, in-8.
III. La Dame du Louvre, drame. Paris.
1832, in-8.
LA CRESSONNIÈRE (la vicomtesse),
auteur dég. [la vicomtesse de Noir-
BERXE, née vicomtesse de La Cressonnière].
I. La Sainte du Vorarlberg. Paris. Am-
broise Dupont. 1838, in-8.
II. Théodule. Paris, Labiite. 1843, 2 vol.
in-8.
LACRETELLE le jeune, apoc. [Najio-
léon et Lucien Boxaparte].
Parrallèle entre César, Cromwell, Monck
et Napoléon. Paris, (décembre 1800).
in-8.
Sous le n» 23173 de son Dictionnaire des ouvrages
anonymes et pseudonymes, A. A. Barbier attribue cet
écrit à Lacretelle jeune ; mais il a étû reproduit dans Ij;
t. VI, pag. 81 à 90 des « Mémoires de Bourrienne »,
I qui l'attribue à Napoléon et à son frère Lucien, et nous
I sommes porté à croire que Bourrienne a raison.
4- LACRETIE (Arnold) [Jules Claretie].
Voy. Abxot, I, 160, c.
LACROIX, nom seign. [François Grudé,
sieur de Lacroix, connu aussi sous le
nom de Lacroix du Maixe].
Vo\'ez « la France littéraire » à Lacroix.
-h LA CROIX (Françoise de).
Voy. II, col. 89 f, Françoise.
L.\CROIX (Demetriusde), médecin irlan-
dais, auteur du « Connubia florum. )i
Le véritable nom de cet écrivain est, suivant les au-
teurs de la Biographie universelle , Mac-Encroé , que
l'on a traduit en français par De la Croix.
Le poème Con7iubia jlorum a été imprimé pour la
première fois à la têle du « Botanicon Parisiense » de
Vaillant, édit. de Leyde, 1727, in-fol., sous le titre de
Fralris ad Fratrem de Connubiis florum, epistola
prima. Pour les éditions et traductions françaises de ce
poëme, voy. la « France littéraire » à Lacroix.
Vicomte Paul Colomb de Batinks.
489
LA CROIX
LADULFI
i90
LA CROL\ (le Uvro dk). Voy. dk La
Croix.
LA CROLV (de), ps. [Baillv, ancien
prote de la Maison Didot jeune, auteur
d'un « Choix d'anectodcs anciennes cl
modernes » ].
Dictionnaire poétique d'éducation. Paris,
1775, 2 vol. in-8.
Nous ne connaissons cet ouvrage 'que par la citation
qu'en fait A. A. Barbier sous le n" 3840 de son Dic-
tionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes, car
on ne le trouve pas annoncé dans le « Catalogue helj-
domadaire » de 1775, ni des années voisines.
LA CROZE. nom ahrcv. [Veyssikre de
La Croze, orientaliste].
Voyez la« France littéraire » à Lacroze.
+ L. A. D*** [Louis-Augustin d'Alle-
man].
Journal historique de l'Europe , pour
l'année 1694, par — . Strashourg (Paris)
169S, in-12 de 600 pag.
Voyez les « Nouveaux Mémoires de l'alibé d'Artigny,
t. I, p. 282etsuiv. A. A. B— r.
Voir aussi Hatin , i Bibliogr. de la presse , )•
p. 3i. Alleman fut obligé de renoncer à cette publi-
cation.
4-L, A. D. F. (M.) [L. Aug. d'Hombres
Firmas].
Recueil de Proverbes météorologiques
et agronomiques des Cévennois, suivis des
Pronostics des paysans languedociens sur
les changements de temps, par—. Paris
M™ Huzard, 1822, in-8 de 56 pag.
LA DIXMERIE, nom ahrév. [Bricaire
DE LaDixmerie].
Voyez la « France littéraire » à La
DiXMERIE.
LADOUCETTE (le baron Jean-Charles-
François de), alors préfet des Hautes-Alpes,
apOC. [IIÉRICART DE ThURv].
Arcnéologie de Mons-Seleucus, ville
romaine dans le pays des Voconces, aujour-
d'hui Labalie-Mont-Saléon, préfecture des
Hautes-Alpes. Gap, de limpr. de J. Allier,
1806. in-8, 69 pages.
Il arrive souvent que les bibliographes ne lisent pas
les ouvrages dont ils parlent.
On trouve à la page 7 de « l'Archéologie de Mons-
Seleucus » que les fouilles faites avec succès par l'an-
cien préfet Bonnaire, etc., ayant attiré l'attenlion de
M. Ladoucette, aujourd'hui préfet du déparlement, il
voulut bien consacrer une somme de 4,000 fr. de ses
propres deniers pour diriger des recherches, etc. Assu-
rément, si M. Ladoucette eût été l'auteur de cet écrit, il
eiJt parlé différemment.
A la page 03 on lit : Nous annonçons avec plaisir
que M. le préfet, après avoir fait hommage à l'Impé-
ratrice, etc., se propose, etc.
Voy. encore à la page 64.
C'est donc à tort que M. Bégin dans sa « Bibliogra-
phie de la Moselle », et M. Barbier attribuent cei ou-
vrage à M. Ladoucette ; voici comment s'exprime à ce
sujet l'Annuaire du départ, des Hautes-Alpes pour 1807.
« Cet ouvrage, commencé par M... H... de T...y
« (Héricart de Thury) a été achevé par M. H. (Hory)
auquel M. le préfet { M. Ladoucette ) a bien voulu
communiquer les matériaux sur lesquels avait travaillé
l'aimable archéologue , et d'autres qui résultent des
fouilles ordonnées en 1800 par M. Ladoucette. »
Ce qui a pu faire croire à nombre de bibliographes
que cet ouvrage était de M. Ladoucette, et ce qui a pu
aussi engager celui-ci à accréditer celte erreur, c'est
peut-être le passage suivant, extrait de son Histoire des
Hautes-Alpes (Paris, 1820, in-8) pag. 103,
« L'auteur de cet écrit (Hist. des Hautes-Alpes) lut
en février 1805, à l'Institut, un rapport sur Mons-Se-
leucus, que feu M. Millin a inséré dans son Magasin
Encyclopédique ».
J'ajouterai que ce rapport, bien différent de l'ouvrage
de M. Héricart, a été réimprimé in-12 en 1825 ou
1820, sous le litre de Notice sur la ville romaine de
Mons-Seleucus. Vie. Paul Colomb de Batines.
LA DOUCEUR (le philosophe) , ps.
[Pierre Poivre].
De l'Amérique et des Américains (contre
Corn, de Pauw). 1770, in-8.
Ouvrage que Barbier attribue à Bonneville et à Per-
netty, et que d'autres personnes attribuent à Pernettes,
ou à RameviUe (nom fort inconnu dans les lettres).
LA DOUCEUR (Mademoiselle Amable),
élève de Jacotot, arrière-petite-fille de
Melis Stock, ps. [Edouard Smits].
Petite Biographie des grands hommes de
la Beli:i([iie, ou Chronique riinée. Bruxelles,
1828,' iii-8, 16 pages litliogr.
Satire qui fut jetée sous les portes de Bruxelles, et
que l'on envoya dans les provinces, par la poste. Celte
pièce fit un bruit épouvantable... sur le parnasse belge.
L'auteur « d'Elfrida » auquel on l'a imputée et auquel
on l'impute encore, n'avait jamais frapjié un vers avec
tant de vigueur. Ce n'est pas que le pamphlet en ques-
tion brille d'un grand talent poétique, mais on y trouve
de la force et parfois de l'originalité. MM. Baron, Que-
telel. Froment, Gérard, Thonet, y sont surtout mal-
traités. De Ro.
LADULFI (maistre Léon), anaf/ramme
[Noél Du Fail, sieur de La Hérissave].
Propos rustiques de — Lyon, de Tournes,
1547, petit in-8, 100 pages.
-|-Notons en passant qu'un exemplaire de cette édition
aux armes d'un illustre bibliophile, le président de Tliou,
s'est élevé à 2,005 fr. à la vente des livres de M. J. Ch.
Brunet, en 1808.
-|- Réimprimés à Paris en 1548 avec quelques chan-
gements et des augmentations.
Autres éditions de cette facétie. Lyon, ./. de Tournes,
1549, in-12, 187 pages. Orléans, Gilner, 1571,
in-16.
« Discours d'aucuns propos rustiques, facétieux et
de singulière récréation » ou les Ruses et Finesses de
Ragot, capitaine des gueux. Paris, Estienne Groul-
leau, 1554, in-12.
« Des Finesses, ruses ou tromperies de Ragot,
prince des gueux ». Lyon, 1570, in-10.
i( Les Ruses et finesses de Ragot, jadis capitaine
des gueux de l'Hostière, et de ses successeurs », ou
401
LAENSBERG
LAFFORE
492
Propos rustiques de — . Lyon, rfe Tournes, 1570,
in-10.
-\- La première éiiition, « Lyon, Jean de Tournes, »
1547, petit in-8, a été signalée pour la première fois par
M. J. Cil. Brunet, dans la 5^ édition du « Manuel du
Libraire » (au mot Fail). Renvoyons à cet excellent
ouvrage pour les diverses éditions de ces facéties. Les
« Propos rustiques » ont été réimprimés en 1842,
(Paris, gr. in-18), avec des notes et un essai sur la
vie et les écrits de Noël du Fail, par J. M. Guichard.
-|- Cette facétie a été réimprimée avec d'autres écrits
du même auteur, sous le nom d'EuiRAPEL. Voir ce
nom et les détails insérés au « Manuel du Libraire »,
à ce mot.
+ Voy. Eutrapel, I, 1267, d.
LAENSBERG (Mathieu), ps. [l'abbé
Ransonnet, chanoine de Saint-Pierre de
Liège].
Anecdote prophétique de —, traduite
fidèlement du gaulois par un Liégeois,
pour résister aux fureurs posthumes du
« Journal encyclopédique « contre Liège.
Liège, v^ Baniabé, IToî), in-12.
4- LAENSBERG (Mathieu), mit. que l'on
croit supp.
Almanach supputé sur le méridien de
Liéiie, par — . Liège, i(j36 et années suiv.,
ln-2i.
Consulter l'article inséré dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale, » XXVm, COI; celui que M. de Reif-
fenberg a donné au « Dictionnaire de la Conversation ;»
la notice de M. F. llénaux dans le « Bulletin du Bi-
bliophile belge, .' t. II, p. 32 ; les « Recherches de
M. VVarzée sur les almanachs belges » (dans le même
Bulllelin, t. VIII, p. 98). On a prétendu que Laens-
berg avait été chanoine de l'église Sainl-Barthélemy, à
Liège, mais des recherches faites dans les registres du
chapitre n'ont fait découvrir aucuu titulaire de ce nom.
Le plus ancien de ces almanachs, découvert jusqu'à
présent, porte la date de 1G36. Jusqu'en 1645, le nom
du rédacteur était écrit Lansbert. La publication du vieil
astrologue continua chaque année, et elle a donné lieu à
de nombreuses contrefaçons.
-i- LA FALLOISE (Frédéric de),ps. [Fré-
déric Mercey].
Articles dans la « Revue de Paris «.
-+- LAFARGE (Marie Capelle, veuve).
Mémoires de —, écrits par elle-même.
Paris, René, 1841-42, i vol. in-8.
Les tomes 111 et IV, ont été rédigés par M. Adolphe
René, alors imprimeur.
LA FAVERGE (le sieur de), ps. Vo\ez
CAMPESE.
LA FAYETTE (la comtesse de), nom seig.
[Mar.-Mad. Pioche de L.\ Vergne, com-
tesse de La Fa\'ette].
Pour la listé de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » à La Fayette.
-H LA FAYETTE (M"'" de), aut. supp.
Observations inédites de — , sur les
Maximes de M. de La Rochefoucauld.
Elles furent communiquées par M. de Cayrol, ancien
député, à M. Aimé-Martin, pour qu'il en fît usage dans
son édition de La Rochefoucauld, publiée en 1822, gr.
in-8; mais l'authenticité de ces observations n'étant pas
admise, on se borna à en donner un choix dont il n'a
même été tiré que 50 exemplaires, et qui forme
10 pages.
Ces observations ont été publiées en entier dans l'é-
1 dition des « Maximes » de la « Bibliothèque elzévi-
j rienne », 1853, iu-16.
I LA FAYETTE (de), nom seign. [Marie-
b Paul-Jean-Roch Gilbert, marquis de La
Fayette, général] .
Pour la liste de ses ouvrages, voyez les
Corrections et Additions de « la France
littéraire » à La Fayette.
LA FAYETTE (le général), apocr. [L.-F.
L'HÉRITIER, de l'Ain].
Esquisse des ^lémoires de — , tracée
par lui-même.
Imprimée p. 1 à 199 du t. IV des « Mémoires de
tous ». Paris, Levavasseur, 1835, in-8.
Le général vivait encore lorsqu'on imprimait les
« Mémoires de tous ». On lui persuada que cette « Es-
quisse » avait été trouvée dans les archives de la police,
et un tiers obtint qu'il la reverrait. Il y laissa subsister
des passages peu louangeurs pour lui.
-\- Voy. Bailli, I, 452 d.
-+-LA FER... [La Ferandière].
Œuvres de la marquise de — . Paris,
181U, 2 vol. in-12.
f' I 4- LA FERTÉ (Louis L. de) [Louis Le-
loup] .
Nouvelle Méthode de dessin, ou le Des-
sin dit indélébile, appris seul, à tout âge,
I sans maître, en trois leçonsdedeux heures,
par M. — , professeur à Paris, augmentée
de la manière de grandir ou amplifier un
dessin. Paris. 18o8, in-8.
LAFFICUARD (Joseph), de plusieurs
(, académies ; p. [Voltaire].
Le Temps présent. 1773.
Réimprimé parmi les « Contes en vers, Satires et
Poésies mêlées » de l'auteur.
LAFFITTE (Jacques-François), apoc.
[Ch. Marchal, auteur de l'Histoire de la
famille d'Orléans].
, Souvenirs de M. — , racontés par lui-
même et puisés aux sources les plus au-
thentiques. Paris, au Comptoir des impri-
f meurs unis, 18 i4, 3 vol. in-8.
i Lors de la publication de cet ouvrage, M. le prince
de la Mûskowa, ce bibliophile magnifique, écrivit aux
journaux pour mettre le public en garde contre un livre
portant le nom de son beau-père, et qui venait d'être
annoncé. M. de la Moskowa disait qu'on aurait tort de
confondre cet ouvrage avec les Mémoires écrits par M. Laf-
fitte même, lesquels ont été trouvés dans ses papiers,
après sa mort, et qui étaient alors sous les scellés.
-|- Ils n'ont point été publiés.
L-AFFORE (B. de), nom abrév. [Bour-
493
LAFFORGUE
LA FONTAINE
404
ROUSSE DE La1'"1''ore, chef de bataillon,
directeur d'artillerie à la Guadeloupe, et
l'un des officiers les plus distingués de
cette arme, mort à la Guadeloupe, en
juillet 1839].'
Stratilégie, ou Méthode lafforienne pour
apprendre à lire, depuis l'âge de cinq ans
jusqu'à soixante, en deux, (juatre ou six
jours classiques de leçons Paris, l'Auteur,
1828, in-8.
Signé de B. LafTore, avocat.
-j- On trouve une courte note sur cet ouvrage dans
le « Journal des Savants « , année 1828, p. 753.
LAFFORGUE (Vital), secrétaire de la
mairie et maître d'école de la commune
de Barastruc Magnosc, jos. [César Prauieu,
alors conseiller de préfecture du Mor-
bihan].
L La Croisade en France, ou le Fana-
tisme, roman historique, extrait de la chro-
nique languedocienne intitulée : « La Ve-
raia Ystoria de la crosoda contra los
fé-mentits de Langadoc et Provensa ».
Trad. par — (composé en français par
M. César Pradier). Paris, Pujoreau, 18i28,
4 vol. in-12, fig.
IL Quiberon, nouvelle morbihannaise ;
par V**** L********. Vannes , de l'impr.
de Galles, nov. 1829, in-8.
LAFFREY (Arnoux) [Moufle d'Anger-
ville].
Le Siècle de Louis X'V^, contenant les
événements qui ont eu lieu en France et
dans le reste de l'Europe pendant les cin-
quante-neuf années du règne de ce mo-
narque, ouvrage posthume d'— . Paris,
Gueffier, 1776,^2 vol. in-8.
Cet ouvrage n'est autre chose que la « Vie privée de
Louis XV » (V. ces mots) abrégée par Maton de la
Varenne. Cet imposteur n'a pas eu honte d'avancer
dans sa préface que Laffrey avait publié cette « Vie
privée » en 1781, tandis qu'il est de notoriété pu-
blique que l'ouvrage est de Moufle d'Augcrville,
avocat. A. A. B— r.
LA FON (de). Voy. De La Fon.
-1- LAFON [Pierre Rapenouille].
La Mort d'Hercule. Libourne , 1792,
in-8.
Pièce devenue très-rare, mais dépourvue de tout
mérite littéraire. Son auteur, très-jeune lorsqu'il la
composa, s'est fait comme tragédien une réputation
brillante.
LA FON, ps. [Rapenouille, médecin à
Paris, rue de Sèvres, n° 54], auteur d'ar-
ticles dans les journaux de médecine.
-+- LAFONT (Achille) [Honoré Achille
Eyraud].
I. Brin d'amour, opérette. Paris, 1857,
in-12.
II. .lean et.Ieanne, opérette. Paris 1855
in-12.
LA FONTAINE (Jean de). Ouvrarjes qui
ont été faassemi'nl imprimés sous son nom.
I. Suite des Œuvres i)osthumes de — ,
publiées par M. Simien Despréaux, pré-
cédées d'une préface historique. Paris,
Boudin, 1798, in-8 de 52 pag.
Des vingt Fables que contient cette brocliure,
onze appartiennent à Furetière, qui les publia en 1C71,
sous le titre de « Fables morales » . Une douzième du
même auteur, mais qui ne fait pas partie de son recueil,
est traduite de latin du P. Commire, jésuite. Elle est
intitulée : « le Soleil et les Grenouilles ». Une autre est
de Valincour, une autre de Fieubet, V. le « Recueil
de vers choisis » du P. Bonheurs, et la Lettre de
M. Grainville, insérée dans la « Décade philosophique»,
an VI (1798), 4« trimestre, p. 308 et suiv.
Qu'on ne croie pas, au reste, que M. Simien Despré-
aux se soit donné la peine de tirer ces vingt Fables de
différents recueils ; on les trouve toutes dans la cinquième
partie d'une édition des Fables de La Fontaine, ainsi
intitulée : « Nouvelles Fables choisies , mises en vers
par M. de La Fontaine et autres plus célèbres auteurs
françois du temps. » Amsterdam, Daniel de la Feuille,
1098, pet. in-8. A. A. B— r.
-|- L'éditeur fut en butte à de vives critiques. M. Paul
Lacroix en parle en ces termes dans la préface des « Nou-
velles Œuvres inédites de La Fontaine, » (Paris, 1865,
in-8).
« Despréaux Simien ne se défendit pas et resta muet
« sous la sentence de ses juges; il n'était pourtant pas si
« coupable, et nous serions presque tenté de lejustifier,
i< car s'il avait péché par ignorance, il avait pédié de
I' bonne foi. Une petite-fille de La Fontaine lui avait
« communiqué vingt et une fables manuscrites et un
« conte, « le Florentin,» trouvésdans les papiers du fa-
« bulisle et peut-èlre écrits de sa main. Suivant les
(( apjiarences , fables et conte étaient de l'estoc de La
i< Fontaine. Tout n'était pas de lui cependant, si quel-
« ques pièces devaient lui être attribuées. Le plus
« grand nombre de ces fables se retrouvaient déjà dans
k- le recueil de Furetière, d'autres pouvaient êtrereven-
« diqiK'rs par des poètes contemporains, mais il y avait
« 1,1 (|imUv (III iiiiq pièces qui ne pouvaient appartenir
i< h'i'a I,:i l'Miii:iijie. et dont la revendication n'avait été
<( 1,111c |i,ii |hiMiiaie... Nous avons sans hésiter fait
« i|iili|ii,s ciiiiHiiMts fort intéressants à la « Suite des
« (IJiMvs |hi>!liiinies » mise au jour par l'innocent
K Siiiiieii Hi'siiri'aux. »
Les fables que M. Lacroix a reproduites sont « Le
Pêcheur et les Poissons, les Favoris, les Rats et le
Chat, le Cygne et les Canards » (traduction publiée
ailleurs , mais avec des variantes, d'un apologue du
P. Fraguier : Olor et Anseres.)
IL Deux Fables inédites (composées par
M. Niquevert, peintre, à Saint-Germain).
— Imprimées il y a trois ou quatre ans
dans le journal de Saint-(iermain-en-Laye.
H- ni. Recueil lie poésies ciirétiennes et
diverses, dédiées au prince de Conty, par
— , (recueillies par Henri-Louis de Loniéiiie
de Brienne , avec un avertissement du
même Loménie, et une préface de Claude
Lancelot). Paris, Le Petit, 1071, Couterot,
1679, 1682, 3 vol. in-J2.
495
LA FOXTAI>rE
LAGARDE
496
Il n'y a eu qu'une édition de ce Recueil. Le fron-
tispice seul a tité changé.
L. H. de Br enne fit ce Recueil à la sollicitation de
sa mère, et il pria La Fontaine, son ami, de rédiger
une épitre dédicatoire au prince de Conti. Le recueil
parut sous le privilège de Lucile Hélie de Brèves ; le
seul rapport qui existe entre ces noms et ceux de l'édi-
teur consiste dans l'identité des lettres initiales. Cette
explication rectifie et complète la note insérée dans la
K Biographie universelle, » article La Fontaine, t. 23,
p. 130. A. A. B— r.
-f- On a inséré, dans la plupart des éditions des
« Contes » du bonhomme divers contes dont il n'est
pas l'auteur, notamment celui du « Rossignol ». Voir
ce que dit à cet égard M. Walckenaer, qui a fait im-
primer à part quelques unes de ces pièces apocr\-phes
pour les joindre à la belle édition qu'il a donnée en
181 4 des « Œuvres de la Fontaine ». Observons aussi
que Ch. Nodier (catalogue, 18i4, n» 498) signale des
exemplaires de l'édition de Paris, Loiiys Billaine, où
se trouvent à la suite du conte de la « Servante justi-
fiée », deux lignes fort mal rimées, qui ne sont pas
de La Fontaine, qui ne peuvent pas en être : < Je ne les
copierai point , » ajoute l'ingénieux académicien ,
« parce qu'on ne peut point les copier ».
LA FONTAINE (messire Jean-Baptiste
de), aiit. siipp. [Saxdras de Courtilz].
Mémoires de — , seigneur de Savoie et
de Fontenai, inspecteur des armées du roi.
Cologne, Marteau, 1699, in-8; — 1701,
2 vol. in-8.
LA FONTAINE (de). Voy. de La Fo.n-
TAL\E.
LAFONTALN'E (Auguste), romancier al-
lemand (1). Ouvrages apocryphes.
I. Deux années de soutîrances, ou His-
toire de la famille BlancofT, roman histo-
rique ; traduit de l'allemand par Cangrosse
de Plantade. (Ouvrage de la composition
du prétendu traducteur, J.-Fr.-Jacq. Cor-
sanse de la Plante). Paris, Laurens atné,
'1817, 4 vol. in-1^2.
II. Les Invisibles, ou les Ruines du châ-
teau des bois, traduit de l'allemand par
Léon A... (Astoin). Par/5, 1820, 2 vol. in-12.
III. La Prison d'Etat, ou la Jeunesse de
Gustave, trad. de l'allemand par Léon A***
(Astoin). Paris, Lecointe et Durcy, 1822,
4 vol. in-12.
IV. Les Enfants de deux lits , ou la
Belle-Sœur, traduit de l'allemand par Léon
-|-{1) Né à Brunswick en 1759, mort à Halle le 29
avTil 1831 ; il descendait d'une famille protestante
forcée de quitter la France par suite de la révocation
de l'édit de Nantes. Ses romans en allemand forment
plus de 200 volumes oubliés aujourd'hui. Voir la
« France littéraire » pour l'énumération de ceux qui
ont été traduits en français ; consulter aussi « l'Essai
sur la vie et les ouvrages d'A. de La Fontaine, » par
Wazier du Haume, en tête de la traduction du « Spec-
tre des mines. » Paris, 1826.
al A... (Astoin). Paris, rue de l' Arbre-Sec,
Ponthieu, 1822, 4 vol. in-12.
Si ces trois derniers romans sont effectivement tra-
duits de l'allemand, ils ne le sont pas de La Fontaine,
car ils ont une teinte de licence qui n'appartient pas
au moral Auguste La Fontaine.
V. La Victime persécutée, ou les Mal-
heurs de don Raphaël d'Aquillas , roman
historique du commencement du xvii*^ siè-
cle, traduit de l'allemand de F. -M. Jvlinger
par le baron ***. Paris, Corbet , 1823,
3 vol. in-12.
LA FORCE (de), nom abrév. [Caumont
DE La Force).
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » , à Caumont de La
Force.
4- LAFOREST (Théodule) [Ant.-Franç.
Bonvalot].
La Chapelle des bois. Paris, Ch. Lacha-
pelle, 1838, 4 vol. in-12.
Publié d'abord sous le titre : « Les Vilains et les
Contrebandiers, » 1836, 2 vol. in-8, avec le nom de
l'auteur.
LA FORTELLE (de), ps. [Peyralt) de
Beaussol].
Vie militaire, publique et privée de ma-
demoiselle d'Eon. Paris, 1779, in-8.
On sait qu'à sa mort ce personnage a été reconnu
pour être homme et non femme.
LA FRESNAVE, nom nobil. [Vauquelin
de la Fresnave].
Pour la liste de ses ouvrages, vo}'. « la
France littéraire », à La Frenaye.
-|- Consulter le « Manuel du Libraire » au sujet de
diverses éditions et réimpressions des écrits de ce poëte
fort recherché aujourd'hui. M. J. Pichon lui a consacré
une notice insérée dans le >' Bulletin du bibliophile »,
1846, et tirée à part.
-^LA FRONDE (Pierre de) [Bruckkr].
Voy. De la Fronde.
LAGARAVE (le comte de), nom nobil.
[Claude-Toussaint Marot, comte de Lai^a-
raye] .
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Lagaraye.
LAGARDE (l'abbé de), nom nobil. [l'abbé
Philippe Bridard de L.\garde].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Lagarde.
L.\GARDE (le comte de) , nom nobil.,
[Auguste DE Messence, comte deLAGARDEJ.
Pour la liste de ses ouvrage, voyez la
« France littéraire » et ses « Corrections et
ses Additions »,à Lagarde.
497
LAGARDIE
LAGRANGE
498
4- LAGARDIE (Horace de) [AI"'' de Pey-
ronnet].
Causeries parisiennes , par — . Paris,
Charpentier. 1863, in-18.
4-L. A. G. D. [Louis-Aimé Martin].
Recueil de contes, historiettes morales
en vers et en prose. Paris, 1809, in-18.
LA GENEVAIS (F. de), ps. commun à
neuf des rédacteurs de la « Revue des Deux
Mondes » qui y ont fourni, sous ce nom
d'emprunt, les'articles suivants :
L Sur les « Notices politiques et litté-
raires sur l'Allemagne » , de M. Saint-
Marc Girardin. (Par M. Xavier Marmier.)
1" juillet 1833.
IL Statistique parlementaire. Session de
1837. (Par M. ***). J" janvier 1837.
III. La Duchesse de Palliano, nouvelle.
(Par Henri Beyle). 13 août 1838.
IV. Revue littéraire de l'Allemagne. —
Mouvement politique et littéraire en 18 i2.
(Par M. Saint-René Taillandier.) 1*'' février
1843.
V. Les Livres illustrés. (Par M. Eusène
Pelletan). 13 février 1843.
VI. Le Roman dans le monde. — Ar-
ticle servant à encadrer une charmante
nouvelle, intitulée : « le Médecin de vil-
lage », par un anonyme (M™ la comtesse
Loyré d'Arbouville, sœur du baron de Ba-
zaricourt). (Par M. Ch. Labitte.) 13 mai
1843.
VII. Le Feuilleton. A propos des « Lettres
parisiennes », de M. le vie. de Launav
(M™ E. de Girardin). (Par M. Ch. Labitte)".
1"^ octobre 1843.
VIII. Les derniers Romans de M. de
Balzac et de M. F. Soulié. (Par M. G de
Molènes). 1"'' décembre 1843.
IX. Histoire dune déportée à Botany-
Bay. (Par M. Philarète Chasles.) 13 août
1843.
X. Un Humoriste en Orient (Eothen),
(Par M. Ph. -Chasles, 1*"' décembre 1843.
XI. Peintres et Sculpteurs modernes. I.
Ingres. (Par M. Frédéric Mercev). l^''août
1846.
XIL Le Salon de 1848. (Par M. Frédéric
Mercey). 13 avril et 15 mai 1848.
-I-Ce Pseud. a depuis servi fréquemment à MM. A.
dePontmartin, Ch. de Mazade, Henri Blaze, etc., etc.
M. T.
LAGNY (Thomas Fantet de), aiit. siipp.
[l'abbé Claude Richer, chanoine de Pro-
vins, mathématicien distmgué].
Analyse générale, qui contient des mé-
thodes nouvelles pour résoudre les pro-
blèmes de tous les genres et de tous les
degrés à l'infini. 1733, in-4.
Cet ouvrage forme le onzième volume des MC-moires
de l'Académie des sciences de 166G à 1699. Paris,
1733, 11 vol. in-4.
Quoiqu'il ait paru sous le nom de M. de Lagny, on
est certain, dit l'abbé Goujat, qu'il est de M. l'abbé
Richer, qui a seulement profité des matériaux informes
(le M. de Lagny, son ami.
-\- Voy. le Supplément de Moreri, article Lagny.
A. A. B— r.
+ LAGOULAFRIERE (le baron de)
[BOUÉ DE ViLLIEKs].
Des articles de journaux.
LA GRACE (Félix de), ps. [le P. Louis
RicuEOME, jésuite].
La Chasse du renard Pasquin, découvert
et pris en sa tanière, du libelle diffamatoire
faux marqué le « Catéchisme des jésuites ».
Villefranche, Le Pelletier, 1603, in-8.
+ LA GRANDVILLE (la comtesse de).
Voy. le « Catalogue général » de M. Otto
Lorenz, III, 121.
LA GRANGE, apocr. [Boindin].
Le Port de mer, comédie en un acte et
en prose. Paris, Cailleau, 1769, in-8.
C'est la comédie du même titre publiée à Paris,
en 1704, chez Ribou, par Boindin, sous le voile de
l'anonyme. On la trouve dans ses Œuvres.
A. A. B— r.
LAGRANGE (Augustin), p. [Carda ilhag
médecin à Paris].
I. Avec M. Benjamin Antier : Made-
moiselle de La Vallière et madame de Mon-
tespan, drame historique en trois actes,
suivi d'un épilogue, ou Dix-huit ans après.
Représenté sur le théâtre de l'Ambigu-
Comique, le 21 mai 1831. Paris, Riga.
Barba, 1831, in-8.
H. Avec MM. de Rougemont et Lafïitte :
Jeanne Vaubernier, ou la Cour de Louis XV,
comédie en trois actes. Représentée sur le
théâtre de l'Odéon, le 17 janvier 1X32.
Paris, Rif/a, 1832, in-8. — Autre édition.
Paris, Marchant, 1836, in-8 à deux co-
lonnes.
m. AvecM. Eug. Cormon (P.-Et. Piestre):
Les Honneurs sans profits, com.-vaud. en
2 actes. Paris. Blosse, 1832, in-8.
IV. Avec le mémo : Un Aveu, comédie-
vaudeville en un acte, représentée sur le
tliéâtre du Panthéon, le 12 février 1833.
Paris, Marchant, 1833, in-8, ou 1837, in-8
à 2 colonnes.
V. Avec le même ; Flore et Zéphire,
folie-comédie en un acte, représentée sur
le théâtre de l'Ambi^'u-Comique, le 9 fé-
vrier 1834. Paris, Marchant, 1834, 1836,
gr. in-8.
VI. Avec le même : le Gueux de mer,
ou la Belgique sous Philippe II, drame en
trois actes. Représenté sur le théâtre de
499
LAGRANGE
LAGUERIE
SOO
l'Ambigu-Comique, le 20 septembre 183o.
Paris. Burba, Bezou, Quoy, 1833, in-8 à
deux colonnes, et de I5i pag. à longues
lignes.
VII. Avec le même : le Prisonnier d'une
femme, comédie-vaudeville en im acte.
Représentée sur le théâtre des Variétés, le
7 mars 183G. Paris. Barba. 1836, in-8.
VIII. Avec le même : les Trois .Jeannette,
vaudeville en un acte. Représenté sur le
théâtre de laGaité, le 13 août 1836. Paris,
Barba, 1836, in-8.
IX. Avec le même : le Mariage en ca-
puchon, comédie-vaudeville en deux actes,
imitée de l'espagnol. Représentée sur le
théâtre des Variétés, le 4 mai 1838. Paris,
Marchant, 1838, in-8 à â colonnes.
LAGRANGE {'Slax.),plag. [H.Zschokke]
Les Aventures guerrières d'un homme
pacifique, nouvelle. — Imp. dans la « Revue
de Paris », en août 1846.
Nous lisons dans l'un des recueils littéraires de nos
voisins les Belges, le Bulletin du bibliophile belge, de
M. le baron F. de Reiffenberg, t. M, p. 347, la note
suivante sur ce plagiat :
« Petit plagiat parisien. — La littérature des feuil-
letons fait argent de tout. Obligé de produire beaucoup
et vite, elle prend sans façon dans la poche d'autrui, et
fait la nouvelle ou le roman comme un filou fait le
mouchoir ou la montre. Le célèbre Zschokke est auteur
d'un conte très-amusant : les « Aventures guerrières
d'un homme pacifique « , traduites en français dès l'année
1813, dans un recueil en trois volumes. Or, voilà que
dans « la Revue de Paris » du mois d'août dernier, un
M. Max. Lagrange trouve à propos de copier ce joli récit
sans nommer Zschokke pas plus que si c'était un écri-
vain inconnu qu'on pût voler impunément. Tout ce qu'il
y a de gai et de comique dans l'opéra du « Brasseur
de Preslon » est déjà pris, on le sait, de la nouvelle
de l'auteur allemand » .
+ LA GR.4XGERIE (de) [Dabdenne].
Des articles de journaux.
LAGRA^'E (M"'^de), apocr. [Vaidv].
Juliette Belcourt, ou les Talents récom-
pensés, nouvelle anglaise, traduite par —,
et dédiée aux jeunes demoiselles. Paris,
Barba, an XI (18U3), in-12. V. T.
LA GRAMÈRE (l'abbé Ludovic), pseiid.
[l'abbé de La BourdonnayeJ.
Histoire abrégée de l'Eglise, etc., pour
servir de suite à l'Histoire de la Religion
avant J.-C; par M. Lhomond. Nouvelle
édition, augmentée d'une Notice sur la vie
de l'auteur" et continuée jusqu'au Concor-
dat de 1817; par M.—. Paris, 1819,
in-12.
Réimprimée, en 1824, par les éditeurs de la « Bi-
bliothèque catholique ».
Le respectable Lhomond est mort en 1795, après
avoir publié seulement deux éditions de son livre, celles
de 1787 et 1792. Après sa mort, les jésuites Feller et
Proyart se sont emparés de son livre, qu'ils ont sou-
vent réimprimé, en y faisant de coupables interpolations,
peur inspirer à la jeunesse des principes d'intolérance.
(Voy. sur les changements faits au livre de Lhomond,
aux Anonymes, « Histoire abrégée de l'Eglise ».)
Au retour de LouisXVllI, l'édition de l'abbé Proyart.
qui était la plus répandue en France, ne pouvait cir-
culer dans les maisons d'éducation sans de graves in-
convénients. Ce ne fut cependant qu'en 1819 que l'on
vit paraître une nouvelle édition de « l'Histoire abrégée
de l'Eglise « , avec une continuation rédigée dans des
principes applicables au temps présent. On la doit à
M. l'abbé de La Bourdonnaye. 11 a adopté treize cha-
pitres des précédents éditeurs, et il en a ajouté sept
nouveaux, dans lesquels on remarque moins de viru-
lence que dans les autres. Son édition est composée de
deux-cent-un chapitres, comme celle de 1801. Il a eu
la sagesse d'exclure le chapitre sur le mariage, et de
rétablir celui qui concerne les investitures, qui avait été
supprimé dans l'édition de 1801. Ce nouvel éditeur
nous apprend que ce fut Tallien qui fit sortir M. Lho-
mond, son ancien maître, du séminaire Saint-Firmin,
oii il était enfermé avec beaucoup d'autres prêtres, et
où il n'eiit pas manqué de partager le sort affreux qui
leur était réservé.
Il n'y a donc que la première et la seconde édition
de « l'Histoire abrégée de l'Eglise » qui puissent être
considérées comme l'ouvrage de l'abbé Lhomond.
A. A. B— r.
LAGRÉE (de) , nom nobiliaire [Marc-
Octavien Doudart de LagréeJ.
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Lagrée.
LA GRELAIE (de), nom nobiliaire [Re-
naud DE LA GrELAIE].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire», à Renaud de la G.
4- LAGREVILLE [Le Poittevi.n Saint-
Alme].
Des articles de journaux.
-\- LA GRVE (Gui de) [François Régis
Chantelauze, né vers 1820].
I. Portraits d'auteurs Forésiens, pièces
et documents, par — . Lyon, 1836, in-8.
IL Suj)plément aux œuvres du cha-
noine Loys Papon, publiées pour la pre-
mière fois par les soins de M. Yemeniz,
précédé d'une notice par — . Lyon, L.
Pcrrin, 1860, in-8.
Les poésies de Papou, écrivain du xvi<= siècle, offraient
un véritable intérêt au point de vue historique;
M. Yemeniz, bibliophile lyonnais fort avantageusement
connu, possesseur de ses manuscrits, en a publié une
édition très-élégante, tirée à petit nombre et qu'il a fait
exécuter à ses frais. Ce bibliophile avait déjà donné
l'exemple d'une semblable générosité pour « l'Histoire
de la fabrication et du commerce des étolîes «le soie »
par M. Francisque-Michel, 1852, 2 vol. in-4. Il serait
bien à désirer qu'il y eût des imitateurs pour des faits
de ce genre.
LAGUERIE (de), nom nobiliaire [3. Ies-
S0.\ DE LaGUERIE].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Laguerie.
501
LA GUERINIÈRE
LAINE
S02
LA GUERINIERE (de), nnm nob. [Fran-
çois RoBICnON DE LA GuERIMÈUE].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire», à La Gueuimère.
LA GUESNÉRIE (M"" de), nom nobiliaire
[Cherbonnier de la Guesnerie].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire», à La Gues.nerie.
LA GUETTE, nom nobiliaire [Broé, sei-
gneur de CiTRY et de La Guette].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire « , à Citry de la Guette.
LA GUITONIÈRE (Léon de), ps. [Noël
Aubert de Versé].
I. Le Protestant pacifique, ou Traité de
la paix de l'Eglise, contre M. Jurieu. Ams-
terdam. 168i, in-12.
II. Traité de la liberté d.e conscience, ou
de l'Autorité des souverains sur la religion
des peuples, par L. D. L. G. Cologne, P.
Marteau^ 1687, in-I6.
+ LA ir** (M. de) [Jean-François de
La Harpe].
Œuvres de —, revues et corrigées par
l'auteur. Yverdon, 1777, 3 vol. in-8.
Première édition, mais qui n'a pas été donnée par
La Harpe.
LA HAYE (l'abbé P. de), plag. [le P. An-
lonin Reg.nault , dominicain de Tou-
louse].
Catechismus ex docreto Concilii Trid. ad
parochos Pii V, Pont. Max. jussu editus;
nunc denuô sincerus et integer, men-
disque iterùm repurgatus, operâ P. D. L.
H. P. (P. de la Haye, presbyteri), à quo
additus est apparatus ad Catechismum in
quo ratio, auctores, auctoritas, approba-
tores et usus declarantur. Parisiis, 1630,
petit in-l:2. — Secunda editio. Ibid.. 1656,
in-I2.
Je ne parlerai ici que du nouvel éditeur, P. de La
Haye, dont le nom se lit dans le privilège du roi an-
nexé aux deux éditions que je cite. Ce privilège n'ayant
pas été reproduit dans les nombreuses éditions qui ont
suivi les deux premières, l'éditeur est anonyme aux yeux
de presque tous les lecteurs.
Dès l'année 1G59, trois libraires de Lyon réimpri-
mèrent le Catéchisme du Concile de Trente, avec la
préface de l'ablié de La Haye, mais sans le privilège du
roi. Cette édition étant tombée entre les mains du
P. Antonin Regnault, dominicain de Toulouse, ce reli-
gieux, qui avait publié en 1G48 une édition du même
Catéchisme, précédée d'une Dissertation sur son auto-
rité, remarqua avec surprise que Véditeur ationyme
avait copié plusieurs articles de sa Dissertation, en y
ajoutant des détails absolument faux ; il dévoila ce pla-
giat et ces faussetés dans une nouvelle édition de sa
Dissertation, imprimée en 1672. Le P. Regnault accuse
l'éditeur lyonnais d'avoir supprimé son nom à des-
sein. On voit que ce reproche ne doit tomber que sur
les imprimeurs lyonnais.
L'abbé de La Haye, en abrégeant la Dissertation du
P. Regnault, a estropié quelques noms propres, entre
autres celui de Jules Pogiani, qu'il appelle Jules Spo-
giani. Cette faute se trouve dans toutes les réimpres-
sions, qui sont encore défigurées par des fautes encore
bien plus graves. Cette préface doit donc être lue avec
beaucoup de précaution.
On remanjue tant de différences entre cet excellent
Cafchisme et ceux qui se publient en France depuis cent
ans, que l'on croirait que ceux-ci ont pour objet l'expli-
cation d'une nouvelle religion. V. dans la « Chronique
religieuse », Paris, 1820, in-8, t. V, p. .5, des « Ob-
servations critiques » sur les Catéchismes officiellement
réimprimés depuis 1817 A. A. B — r.
LAHCERAM (P.), parisipolitain, anagr.
[P. Sylvain Maréchal]. Voy. ARLA-
MECH.^
LA HODE (de), ps. [de La Mothe, ex-
jésuite].
I. Anecdotes historiques, galantes et lit-
téraires. La Haye, 1737, 2 v^ol. pet. in-12.
On a eu tort d'attribuer ces « Anecdotes » au marquis
d'Argens; c'est ce marquis lui-même qui, d'après l'abbé
d'Artigny, les donnait à l'ex-jésuite de La Hode, dont
le vrai nom était La Mothe. A. A. B — r.
-(- Voyez les « Nouveaux Mémoires de d'Artigny,
t. vn, p. 0.
II. Histoire des révolutions de France,
où l'on voit comment cette monarchie
s'est formée, et les divers changements
qui y sont arrivés, par rapport à son éten-
due et à son gouvernement. La Haye,
1738, 4 vol. in-i;2.
LA HONTAN (le baron de), ps. [Gueu-
DE ville].
Suite du Voyage de l'Amérique (du ba-
ron de La Hontan), ou Dialogues de M. le
baron de La Hontan et d'un sauvage dans
l'Amérique. Amsterdam, 1704, in-8.
Leibnitz croyait ces Dialogues de La Hontan lui-
même. Voyez <f l'Historia litteraria » de Jugler. lenœ,
1703, t. m, p. 1753. A. A. B— r.
laïc (Un), aut.dég. [de Gand, d'Alost].
Observations d' — sur les Réflexions
manuscrites de M. de Sépouse, vicaire-
général d'Arras, relatives au serment; par
î'auteur de la «Question du serment».
Liège, Bourguignon, an VII (1799), in-8,
48 pag.
-f-LAIG (Un) [E. -Laurent Renard.'].
Réponse a la lettre pastorale de Mgr R .
C. A. Van Bommel, évèque de Liège, par—.
(Liège, P. J. Collardin, 1830), in-8, 27 p.
LAIDAES (F.),;js. [Félix Delilvsse, au-
teur de biographies et d'articles littéraires
dans les journaux belges].
LALNÉ (P. -Louis), apocr. [Virex], gé-
néalogiste, né en 1790, mort en 18 i9.
I. Dictionnaire véridique des origines des
maisons nobles ou anoblies du royaume de
503
LAINIER DE VERTON
L. A. J. T.
504
France, contenant aussi les vrais ducs,
marquis, comtes, vicomtes et barons. Pa-
ris. l'Auteur, A. Bertrand, 1818 et 181!l,
in-8.
Cet ouvrage devait iHre composé de plusieurs volumes,
dont chacun eût été publié en cinq livraisons. Trois
cahiers formant le premier volume, et le second vo-
lume, voilà tout ce qui a paru.
-f- II. Archives généalogiques et histori-
ques de la noblesse de France, t. I à XI. |
Paris, 1830-1850, in-8.
Cet ouvrage, interrompu par la mort de l'auteur, de-
vait former 24 volumes. j
LAINIER DE VERTON (Albert), pseud.
[Adrien Baillet].
Des Satyres personnelles, traité histo-
rique et critique de celles qui portent le
titre d'Anti. Paris, Dezallier, 1089, 2 vol.
in-12.
+ laïque (Un) [Franc, de Paule Ma-
riette],
Lettre d' — à un laïque, du 4 février
1703.
-I- LA J. [La Joxchère].
Théâtre Ivrique de — . Paris, Barhoii,
1772, 2 vol.' in-8.
LAJARIETTE, ps. [Aristide Letorzec,
de Nantes], artiste et auteur dramatique
ancien directeur du théâtre des Délasse-
ments-Comiques.
I. Avec M. Maillard [Frédéric Prieur] :
Allons à la Chaumière , vaudeville en un
acte. Représenté sur le théâtre de la Porte
Saint-Martin, le 1" décembre 1839. Paris,
Gallet. 1839, in-8.
Faisant partie de la collection intitulée « Paris dra-
matique ».
IL Avec M. Lubize [Pierre-Henri Mar-
tin] : Un mauvais Père, drame en trois a.,
mêlé de chant. Représenté sur le théâtre
de la Gaîté, le 17 avril 18i3. Paris, Mar-
chant, 1843, in-8, 24 pag. à 2 col.
Faisant partie du « Magasin théâtral » .
III. La première Cause, drame en trois
actes. Représenté sur le théâtre du Pan-
théon, en novembre 1843.— A^on imprimé.
IV. Avec M. Boulé : Les Ruines de Vau-
demont, drame en quatre actes. Repré-
senté sur le théâtre de la Gaîté, le samedi
22 février 1845. Paris, Marchant, 1845,
in-8, 32 pag. à 2 col.
V. Avec M. Dennery [Eugène Philippe] :
Parlez au Portier, vaudeville en un acte.
Représenté sur le théâtre du Palais-Royal,
le 2 mars 1845. Paris, Marchant, 1845,
in-8.
Ces deux dernières pièces font aussi partie du « Ma-
gasin théâtral ».
VI. Avec M. Lubize [Pierre-Henri Mar-
tin] : L'Homme et la Mode, comédie-vau-
deville en deux actes. Représentée sur le
théâtre du Vaudeville, le 22 juillet 1845.
Paris, Beck, Tresse, 1845, in-8 à 2 col.
« L'Homme et la mode » est une paraphrase en deux
actes de l'épître de Sedaine « A mon habit ». Il s'agit
d'un jeune étudiant doué de toutes les qualités du cœur
et de l'esprit, mais qui, iiar malheur pour lui, se pré-
sente chez madame de Ferrières dans un costume tel-
lement provincial, qu'il devient presque aussitôt l'objet
de la risée générale ; mieux avisé, il se fait habiller par
Staub et par Human, coiffer par Giovanni, chausser par
Chantomme, et, transformé ainsi en lion, il fait tour-
ner la tète à toutes les femmes, et surprend le cœur
de madame de Ferrières, qui lui accorde sa main. Tout
cela est bien connu et bien usé ; on a donné au Palais-
Royal, il y a un an, une pièce sur le même sujet, qui
valait beaucoup mieux que celle du Vaudeville ; cepen-
dant elle a réussi, grâce à quelques mots spirituels.
« L'Homme et la mode » n'a obtenu qu'un tout petit
succès.
VII. Avec M. Boulé : Les Enfants du Fac-
teur, drame en trois actes. Représenté sur
le théâtre Beaumarchais , le 20 novembre
1845. Paris, Marchant, 1845, in-8 à2col.
Faisant partie du « Magasin théâtral »;
-f- LA JARRIE [Pierre Jannet].
Des articles dans « TEtincelle », 1866;
dans « l'Armée illustrée », 1800; dans « la
Chasse illustrée », 1869.
Le « Catalogue des livres de M. P. de La Jarrie, »
dS!>4, 2 vol. in-8, n'est autre chose que le Catalogue ries
livres que M. Jannet mit en vente à l'époque oii il se
retira du commerce de la librairie ancienne.
LA.IARRY (E.), plagiaire, [J.-G.-.I.-S.
Andrieux, de ITnstitut].
Saint Thomas. Paris, de l'impr. deBelin,
1836, in-8, 16 p.
Cette pièce est précédée d'un envoi, dans lequel M. E.
Lajarry la donne pour une rêverie émanée de ses loi-
sirs. Or, cette pièce est d'.\ndrieux, qui l'a publiée
chez Dabin, en 1802, après la mort de mademoiselle
Chameroy. Des cent soixante-dix vers d' Andrieux, un
seul a été changé ; au lieu de : Veslris, Millet, Delille,
et csetera, on lit : Taglioni,Vestris, et cetera. (« Journal
des Savants », avril 1836, p. 251.)
-|- L'opuscule d' Andrieux; « Saint Roch et Saint
Thomas, » n'a point été réimprimé dans les œuvres de
cet académicien, Paris, 1818-23, 4 vol. in-8, ou
1823, G vol,in-18.
LAJONCHÈRE (de). Voy. DELATOUR.
-4- L. A. J. T. [Louis-Alfred Jacquier-
Teruebasse].
Bayart à Lyon, 1490-91, par—. A Lion
sur le Rosne,'Barret, 1829, in-8.
Ce morceau, inséré dans le t. XI des « Archives
historiques et statistiques du Rhône » n'est qu'un ex-
trait revu et augmenté de quelques notes de « l'Histoire
de Pierre Terrait seigneur de Bayard, » publiée à
Paris en 1828, in-8.
b05
LAJ...TTE
LA M*
506
-4- LAJ...TTE aîné [Lajariette aine].
Paulina, ou l'Enfant de la chapelle, mé-
lodrame en quatre actes, en prose. Paris,
an XII (180i), in-8.
+ L. A. L. JLamahoue].
Hariadan Barberousse, mélodrame, 1809,
in-8. Avec Saint-Victor et Corsse.
LA LANDE (de), ps. [Charles Souel].
L' Anti-Roman, ou l'Histoire du berger
Lysis , accompagnée de ses remarques.
Paris, i03o-53, 2 vol. in-8.
Ce roman est une critique de « l'Astrée » de d'Urfé.
Il existe aussi sous ce titre. : le « Berger extravagant » ,
cil, parmi les fantaisies amoureuses, on voit les im-
pertinences des romans et de la poésie. Fiouen , Os-
moiit, 1640, 4 vol. in-8.
LA LANDE (.los. -Jérôme), nom abrév.
[Le Français de la Lande, célèbre astro-
nome].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire» àLALANDE.
LA LANDELLE (G. de), ancien officier
de marine, né en 1812, auteur de plusieurs
romans maritimes (1), plagiaire [José de
Santa Ri ta Durao].
L'Homme de feu
Roman publié il y a quelques années dans le feuil-
leton d'un journal, que nous croyons être « la Quoti-
dienne ».
« L'Homme de feu » n'est autre que « Caramuru, ou
la Découverte de Baliia », roman-poëme héroïque bré-
silien, par José de Santa Rita Durao, dont M. Eugène
de Montglave nous avait donné, sous le voile de l'ano-
nyme, une traduction française, en 1829, 3 vol. in-12.
Son reproducteur n'a apporté d'autre changement à cette
traduction que de faire disparaître le dernier chant de
l'original, dans lequel l'auteur envoie son héros en
France faire à Catherine de Médicis la description géo-
graphique de Bahia, et celle des produits de son sol. ■
Cette traduction a été de nouveau réimprimée par un ,
autre auteur, et sous un nouveau titre, qui nous échappe;
mais de Durao, pas plus que de M. Eug. de Mont-
glave, son unique traducteur, il n'est fait aucune men-
tion.
Ce renseignement nous a été donné verbalement par
le traducteur anonyme du poème de Santa Rita Durao.
-+- LALANNE (Léon) [Léon-louis Ciiré-
tien-Lalanne, ingénieur, né à Paris en
1811.]
Pour la liste de ses publications, voy. le
« Catalogue général » de M. Otto Lorenz.
-H LALANNE (Ludovic) [Marie-Ludovic
Chrétien-Lalanne, né a Paris, en 1815].
Voy. le « Catalogue général » de xM. Otto
Lorenz.
LALLEMANDUS, s. Th., édil. apocr.
[Jos. Marchena].
Fragmentum Petronii e\ bibliotheca; S.
-|- (1) Le Catalogue général de M. Otto Loreii
dique 48 ouvrages divers de M. de La Landelle.
Gaili antiquissimo mss. excerptum, nunc
primiùm in lucem edilum; gallicé vertit ac
notis perpetuis illustraviT Lallemandus,
S. Th. D. (opusculum à D. Marchena con-
scriptum). Basileœ, 1808, in-8.
-f- Voir sur Marchena la « Biographie des Hommes
vivants, » la « Biographie générale » et une notice
jointe à la réim[iression de ce « Fragmentum » exécutée
à Soleure (Bruxelles), 1865, avec un nouveau commen-
taire par un bibliophile conlem|)orain. Cette réimpres-
sion n'a été imprimée qu'à 100 exemplaires in-12 et
20 in-8.
LALLEMANT (le P.), jésuite.
Réflexion? morales, avec des notes sur
le Nouveau-Testament, traduit en françois
(par le P. Lallemant, jésuite). Paris, Mon-
talant, 1713-23; — Liéije, 1793, 12 vol.
in-12.
Cette construction du titre donne lieu à une erreur
que nous détruirons.
La traduction du Nouveau-Testament est celle du P.
Bouhours; les notes du P. Languedoc; les réflexions du
P. Lallemant.
En 17i0, Montalant publia cet ouvrage eu six vol.
in-12, sans les Réflexions du P. Lallemant, sous le
titre ; « Nouveau-Testament », traduit en françois avec
des notes, et la concorde des quatre Evangiles.
+ LALLERSTEDT (M ) [Elias-Georges
Soidange-Oliva Régna ult].
La Scandinavie, ses craintes et ses es-
pérances. Paris, E. Dentu, 1856, in-12.
Écrit par M. Elias Reguault sur les notes fournies
par M. Lallerstedt.
LALLIER DE VAINES, ps. [Selves, fils
de Jean-Baptiste Selves, ancien juge].
Sous ce pseudonyme, M. Selves fils est
auteur de quelques" ouvrages dont nous
n'avons pu retrouver la trace, ce sont
vraisemblablement des atlas ou des cartes
géographiques, qui pourraient bien encore
n'être pas de lui, car il a souvent favorisé
de sa bourse des publications qui lui étaient
étrangères, et qui ont paru sous son nom.
LA LOUPTIÈRE, nom nobiliaire [Jean-
Charles de Relongue de la LoumiiiRE];
ce dernier nom de celui de son lieu natal,
dans le diocèse de Sens.
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
((France littéraire » à La Louptière.
-1- L. A. M. [Louis-Aimé Martin].
Réponse à la lettre d'un Français au
Roi. Paris, Ricolle. 1815, in-8.
-I-L.A. M. [L.-A. Marti.\].
Vrais et faux catholiques, par—. Pa-
ris, Bcstcl et C, 1857, in-8.
+ LA M*** (M. (le) {V. N. B. de la
Moïhe].
L'Ami d'Erato. Anijers, Marne. 1788
(Paris, citez Desenne et Gattey), in-12.
m-
LA ^lAlRlE
LAMAZE
508
Ce recueil de poésies est de M. François-Nicolas-
Benoît de la Mothe, originaire de Sens et né à Paris,
mais élevé à Sens, oii il a toule sa famille, et oii il a
été quelque temps principal du collège. « Le Petit al-
manach des Grands Hommes, le Tribunal d'Apollon »,
MM. Erscli, Desessarts, etc., parlent de cet auteur,
qui a publié beaucoup de brochures depuis 1789.
A. A. B-r.
+ LA MAIRIE (P. de) [Potin de la
Mairie, de Gisors].
I. Topographie historique. Courcelles-
lès-Gisors. liiipr. dans la « Revue de Rouen
et de la Normandie », ann. 18S0.
II. Gillebert le tenancier , nouvelle.
« même Revue », août, sept, et oct. 1852).
III. Poëtes normands. Jean-Thomas Lan-
glois. Ibid., nov. 1852.
IV. Recherches historiques, archéolo-
giques et biographiques sur les posses-
sions des sires normands de Gournay, le
Bray normand et les communes de l'arron-
dissement de Neufchâtel, 1855, 2 vol. in-8.
LA MARCHE (l'abbé), ps. [l'abbé Maré-
chal, ex-jésuite].
Le Temple de la Critique, par M***.
Amsterdam et Paris, 1772, in-12.
Sous les initiales de M... J., le père Maréchal a été
éditeur des tomes XXIX à XXXII des « Lettres édi-
fiantes et curieuses des missions étrangères, etc. » , édi-
tion de Paris, 1707-70, 34 vol. in-12.
-l- LAMARCHE [G.-A. Maréchal].
De la forme de la terre et de son in-
fluence sur la î;t'oi,'raphie et l'astronomie;
mémoire présenté à l'Académie des sciences
dcPhiladeiphic, par W.Smith, deSéraped,
trad. par—. Paris. Pélicier, 1828, in-8 de
58pag. et 2 pi.
M. G. A. Maréchal a été employé de la Ferme des
jeux ; c'est à lui qu'on attribue ce travail ; Lamarche est
l'anagr. de Maréchal. 0. B.
LAMARCK, nom nobiliaire [J.-B.-P.-Ant.
DE Monnet, chevalier de Lamarck, natura-
liste distingué].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
«France littéraire », à Lamarck.
LAMARDELLE, aut. déy. [.Tean-Baptiste
Mardelle, auteur dramatique et roman-
cier] .
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
«France littéraire » et ses Corrections et
Additions, à Mardelle.
LA MARRE (Victor de). Voyez DE LA
MARRE.
LA MARTINE, nom nobiliaire [Alphonse
de Prat, connu plus tard sous le nom de]
(1), l'un des plus grands poëtes français du
xix" siècle.
(\) Celte adoption de nom nous fournissait un ex-
cellent prétexte, ainsi que nous le faisons plus loin pour
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » à La Martine , la
«Littérature française contemporaine» et
le « Catalogue général » de M. Otto Lo-
renz.
Trois mois au pouvoir. Paris, Michel
Lévy frères. 1848, in- 18, format anglais.
Plusieurs journaux de l'époque ont avancé que cet
ouvrage était apocryphe. « L'Estafette » du 12 sep-
tembre 1848, page 3, colonne 3, s'est rendu leur
écho. Voici ce que l'un de ces journaux, le «.Corsaire »
du 12 septembre 1848, disait à ce sujet :
« Voilà les inconvénients du métier de grand homme :
on a constamment autour de soi une cour de flatteurs,
pareils à l'ours de la fable. — Il vient de paraître un
livre intitulé : « Trois mois au pouvoir », qu'une af-
fiche collée sur tous les murs de Paris attribue à M. de
Lamartine. — Selon M. Alphonse Karr, M. de Lamar-
tine est complètement étranger à cette publication. M. de
Lamartine serait même assez contrarié de cette spécu=
lation de librairie pour réclamer publiquement contre
l'éditeur. Nous remarquerons qu'en réalité les docu-
ments contenus dans le volume sont du domaine public
et que les libraires étaient en droit de les emprunter
au « Moniteur » oii ils ont paru textuellement ; le
tort des libraires c'est d'avoir voulu faire croire que
leur compilation venait de M. de Lamartine. — M. de
Monlalemhert aurait dit à cette occasion :
« Que voulez-vous ! il en coûte pour jouer le rôle de
paratonnerre ».
Le même journal, précédemment cité, disait dans le
même numéro :
« Il est beaucoup question depuis quelques jours,
dans le monde politique, d'une brochure que va très-
prochainement publier M. François Arago. — Le but
de cette publication serait de réfuter, ou pour le moins
de rectifier certaines parties de la brochure de M. de La-
martine, relative aux efforts isolément tentés parce der-
nier pour combattre les menées du parti anarchiste. Ce
serait une sorte de déclaration de guerre à la jiartie
exaltée de l'ex-pentarchie ».
LA MATHE (P. de), aut. dég. [Brait de
LA Mathe].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » à La Mathe.
+ LAMAZE (M"" Albéric de) [M°"= Al-
béric de Lamaze , depuis vicomtesse Le
Prévost d'Arlincourt].
Etudc'^ sur trois femmes célèbres du
XVP siècle (la marq. de Pescara, Vittoria
Colonna et Tullia d'Aragone). Florence,
1847, in-8.
une autre illustration contemporaine, M. de La Mennais,
de compléter l'article de notre « France littéraire », qui
a vieilli, et d'y faire une adjonction piquante, celle de
l'indication des critiques, apologistes et biographes de
M. de Lamartine, tour à tour poëte, politique, histo-
rien et homme d'Etat ; mais de semblables articles de-
mandent et de trop longues préparations et de trop
longues investigations ; à notre grand désespoir, nous
sommes forcé de rejeter au supplément de ce livre
l'emploi de nos matériaux incomplets, quoique nom-
breux, pour en faire um article satisfaisant de biblio-
I graphie moderne.
509
LAMB.
LA MENNAIS
510
Réimprimé à Paris en 1855, avec le nom de
M""' la vicomtesse rt'Arlincourt.
LAMB.... (l'abbé), nom abrév. [l'abbé
Lambert, dernier confesseur du duc de
Penthièvre]. .
Mémoires de famille, historiques, litté-
raires et rçligieux. Paris, Ch. l'ainparré,
18'2â, in-8.
LAMB (Félix), ps. [la comtesse Jenny
d'HÉRICOURT].
Le Fils du Réprouvé. Paris, Pétion,
J844, 2 vol. in-8.
Un nouveau roman de celte dame était prêt à pa-
raître en feuilleton dans « l'Assemblée constituante «
(du 1"" au 15 mai 1848), lorsque ce journal a cessé
de paraître.
LAMBALLE [Marie-Thérèse-Louise de
Savoie-Carignan , princesse de] , auteur
supposé.
Mémoires historiques de —, une des
premières victimes immolées dans les hor-
ribles journées des 2 et 3 septembre 1792.
(Composés par M™*^ Guénard , baronne de
Méré.) Paris, Lerourje, 1801,4 vol. in-12,
fig., et 4 vol. in-18, fig.
4- LAMBER (Juliette) [.Juliette La Mes-
sine].
I. Mon village, par—. Collection Hetzel.
Paris, Michel Lévy frères, 1860, in-18.
II. Idées anti-proudhonniennes sur l'a-
mour, la femme et le mariage, par — . Pa-
ris. 1858, in-12.
Une seconde édition augmentée, 1862, in-12, est
signée Juliette Lamber. Cette dame a épousé M. Ed-
mond Adam. Le Catalogue général de M. Otto Lorenz,
indique d'elle divers ouvrages, au mot Lamber.
LAMBERT L., aut. dég. [Lambert Lal-
lemand].
Voyez PIRON (Alex.)
LA^NIBERT (Emile), ps. [Anatole Saul-
nier], auteur d'articles dans le «Courrier
de la Montagne « et dans la « Revue natio-
nale».
Le nom pris par M. Anatole Saulnier se trouvant èlre
celui d'un publiciste, il y eut réclamation de la part
de celui-ci. M. Anatole Saulnier s'empressa de publier,
dans quelques journaux, la lettre suivante au véritable
M. Emile Lambert (1) :
;( Ayant rédigé « le Courrier de la Montagne » sous
le pseudonyme d'Emile Lambert, j'ai cru pouvoir con-
server ce nom pour faire faire quelques insertions dans
votre journal pendant mou séjour provisoire à Paris ;
mais un malheureux hasard a voulu qu'il existât une
personne portant véritablement ce nom, et dont vous
avez inséré la réclamation dans votre journal du 15 aoiit
(1) M. Emile Lambert dont il est ici question est
celui qui s'est présenté comme candidat à la représen-
tation pour Paris, en 1848. Sa profession de foi, que
nous avons sous les yeux porte la date du 2 avril.
dernier. Mon nom suffira, j'espère, pour repousser les
insinuations que cette personne a cru devoir élever contre
les compagnies d'assurances en général, à l'occasion
d'une demande d'employés ».
« Je m'empresse donc de renoncer à ce nom, pour
des motifs particuliers, le restituant avec sa respon-
sabilité au véritable Emile Lambert, directeur de la
« Revue nationale », demeurant rue Lavoisier, 22.
« Agrée?., etc. Anatole Saulnier.
-+- LAMBERT (Francis), MARC-AURÈLE
ET JOSEPH D'ESTIENNE.
Causeries du « Tintamarre » du 1*'' sep-
tembre 1846 au mois de mai 1847.
Ces causeries sont dues à la collaboration de trois
écrivains, A. Vitu, Ch. Baudelaire et Th. de Banville.
+ LAMBERT [Pierre-Antoine-Auguste
Thiboust].
Cet auteur dramatique débuta sous le pseudonyme de
Lambert, qu'il a depuis joint à son nom de fa-
mille.
LA3IBIN DE SAINT-FÉLIX, ps. [Ant.-
Prosper Lottin].
Essai sur la mendicité. Amsterdam,
M. M. Rey, 1779, in-8.
-h LAMENAIRE [Marle aîné].
1. Les Quinze Praslin, ou le Procès du
dernier, et toutes les Lettres de la du-
chesse. Paris, 1846, in-8, 128 p.
II Vie, aventures, combats, amours et
prise d'Abd-el-Kader. Paris, 1848, in-12,
48 pag.
LA MENNAIS (l'abbé F. de), nom seign.
P'abbé Félicité Robert (1)], dit de La Men-
nais, d'une propriété appartenant au chef
de la famille, négociant estimable de Saint-
Malo , auquel des revers firent néanmoins
faire banqueroute au commencement de ce
siècle. Après ces revers, le chef de la fa-
mille quitta Saint-Malo, fut s'établir à Ren-
nes, dans le même département, et il se fit
alors connaître sous le nom de La Mennais,
que portèrent aussi ses deux fils et une
fille. A notre époque, de tels changements
de noms ont été si fréquents tiu'en \ érité
on aurait mauvaise grâce à insister parti-
culièrement sur celui qu'a pris la famille
Robert, quand M. Prat a pris le nom de
La Martine, et M. Samson celui de Punger-
î;t7/c. Tenaille celui f/e Vaulabelle, etc., etc.;
tandis que le vaillant maréchal Juchault de
Lamoricière n'a voulu prendre qu'une par-
tie du sien, ce qui le rend plus commun,
mais que la propre gloire de celui (pii le
porte a rendu si illustre. Nous ne sommes
surpris que d'une chose, c'est que les deux
frères Robert, tous deux prêtres, n'aient
pas suivi en cela l'exemple de deux ecclé-
(1) Né à St-Malo (llle-et-Vilaine), le 19 juin 1782,
ordonné prêtre en 1817.
511
LA MENNAIS
LA RŒNNAIS
515
siastiques célèbres du xviii'' siècle, qui,
pour se distini^uer, prirent lun le nom de
Condillac, l'autre celui de INlably, pour ne
point s'appeler MM. Bonnot, et que l'un
d'eux ne se fût pas nommé de La Mennais et
l'autre de La Chênaie. Nous n'avons qu'une
objection à faire : c'est ipu' tant cpie M. Fé-
licité Robert a rêvé la préiature, le nom de
La Mennais était plus convenable que le.
véritable; mais depuis que le prélat s'est
évanoui pour faire place à un chef de dé-
maijogues, M. Félicité Robert eût dû re-
noncer à un nom aristocratique, et arriver
à la Chambre des représentants, comme tel
autre qui a pris par vanité la profession
de portefaix, avec son véritable nom de
famille.
Mais, ainsi que nous l'avons dit, il ne faut
pas apporter plus d'importance qu'on ne le
doit à ces ridicules anoblissements , fai-
blesses qu'on regrette de trouver chez un
esprit supérieur, mais enfm , faiblesses ou
ridicules si fréciuents depuis la suppres-
sion des titres nobdiaires. (Voy. l'Intro-
duction de ce livre, I, colonnes 43-oo.)
Disons-le de suite, nous n'avons inséré le
nom de M. de La Mennais dans nos « Su-
percheries littéraires dévoilées » bien
moins pour un reproche sur un fait futile,
que pour donner une liste de ses ouvrages
plus complète que celle que nous avons
imprimée, en 1830, dans le tome l'V de la
« France littéraire». Sans ce fait, l'occa-
sion nous échappait.
Si, en philosophie, M. de La Mennais n'a
pas, à proprement parler, fondé une école,
il est du moins avec le comte de Maistre,
le vicomte de Ronald et quelques autres
ultramontains, à la tète de ce qu'on ap-
pelle «l'Ecole catholique ». école qui a pris
pour devise : Dieu et la Liberté!
Voici le jugement que porte sur M. de
La Mennais, c<)mme philosophe, un homme
estimable qui s'est longtemps occupé de
matières philosophiques, le baron Massias,
dans son « Mouvement des idées dans les
quatre derniers siècles, ou Coups de pin-
ceau historiques» [Strasbourg, 1837, in-8,
■49 pages) : « Prêtre paradoxal, dissem-
blableà lui-même ; philosophe-théologien,
combattant la raison par la tradition, et
prouvant la tradition par la raison (1), ré-
(1) Il fait de la raison universelle le critérium de
la certitude, ôtant à la j'oiso» individuelle le pou-
voir et le droit de juger de la vérité. En affirmant ceci,
il émet deux grands paralogismes : d'abord il compose
le vrai et le faux, puisque la raison universelle ne
peut être composée que des raisons individvelles ; en
second lieu, il soumet son critérium à un tribunal que
lui-même a déclaré incapable de vérité; dès lors, qui
publicain soumettant la souveraineté du
peuple à un pontife par son propre droit
souverain. Papiste, allant à Rome proposer
un duel mystique au Pape, traducteur de
« l'Imitation de Jésus-Christ», appelantles
peuples à la révolte, et, pour en finir,
Rousseau en soutane, simple, naïf, dialec-
ticien, éloquent et sublime comme l'auteur
des «Confessions», de la « Lettre à l'ar-
chevêque de Paris », « d'Héloïse » et « d'E-
mile » .
Voici un autre jugement porté sur M. de
La Mennais, dès 18^3, par un écrivain ca-
tholique (1) :
« L'abbé de La Mennais... nous paraît
avoir commis, de la meilleure et de la plus
pure foi du monde, des fautes et même de
très-grandes fautes. Elles sont d'autant
plus "dangereuses qu'elles portent : elles
ont à la fois le privilège du talent et sur-
tout celui de la vertu (nous pouvions alors
dire ce mot que nous ne pouvons plus dire
aujourd'hui). »
« Le fondement de toute sa doctrine,
l'autorité universelle, est faux. »
« Le caractère de ses discussions politi-
ques et religieuses ne l'est pas moins. C'est,
d'une part," le désordre d'une imagination
ardente et d'un cœur flatté et superbe ; et
d'autre part, l'ironie, le sarcasme, non en-
vers les choses, mais envers les personnes
sociales : armes funestes, propn s à la Phi-
losophie, que les Pères .de l'Eglise n'em-
ployèrent pas sansse repentir, etqueJésus-
Christ et les apôtres n'employèrent ja-
mais. »
« M. de La Mennais ne peut guère
compter comme publiciste. »
« Comme théologien, cet écrivain n'a
fait que suivre deux brillants modèles,
Pascal et le comte de Maistre. On pourrait,
nous croyons, porter le défi de citer dans
ses œuvres une seule pensée qu'on ne trou-
vât pas dans les œuvres des deux autres.»
« Il réunit à la fois les formes originales
d'un dissident, et l'allure franche d'un fi-
dèle. »
« En somme, il nous semble plus doué
d'imagination que de jugement. Son talent
saura que la raison est universelle, si ce n'est la
raison individuelle? qui saura si et comment cette
raison universelle a raison, si ce n'est point la rai-
son que Dieu a donné à chacun de nous? Disons donc
que LE PRINCIPE DE LA CERTITUDE EST DANS LA RAISON
ET LA CONSCIENCE INDIVIDUELLES FORTIFIÉES ET ÉCLAI-
RÉES PAR LA RAISON ET LA CONSCIENCE UNIVER-
SELLES.
(1) M. Madrolle, dans sa « Défense de l'ordre social,
attaqué dans ses fondements )>. Faris, 1825,
in-8.
m
LA iMENNAIS
LA MENNAIS
)li
est de hasard plutôt que de système. Il a
fait d'assez beaux Mélanges, des articles
de journaux, des brochures, des pages,
des Pensées décousues assez belles. 11 n'a
pas, selon nous, fait un bel ouvrage (I).
« L'abbé de La Mennais est une sorte
de Diderot catholique : s'il continuait, nous
tremblerions qu'il ne devint l'autre (i2). Sa
célébrité est supérieure à son génie. S'il
n'y prend garde, elle se modifiera beau-
coup avec le temps. L'illustre écrivain est
im enfant gâté de louanges irrélléchies et
prématurées : il y a tel journal encore au-
jourd'hui qui semble moins le Mémorial
de la vérité catholique., que celui de l'a-
mour-propre de son idole. Si l'on trou\;iit
([ue nous sommes bien li:irilis à juger cet
homme avec autant de s(''\rnt;', nous ré-
jjondrions qu'il l'a été bien davantage à
juger ses propres maitres. En l'at^ujuant,
nous ne faisons que défeutire l'autorité.
C'est là l'excuse de notre hardiesse, comme
c'est la cause de notre puissance. Notre
jugement, tout téméraire qu'il paraisse,
n'est pas de l'orgueil, mais de la soumis-
sion. »
Les faits importanis (h la vie de M. de
La Mennais sont ses lixi'cs; j;iiiiais liounne
ne se montra plus complètement identique
avec les œuvres de sa pensée , et c'est au
point que presque tout ce qu'il a eu d'ac-
cidentel dans sa carrière se rattache à
l'histoire de la publication des siennes.
L'énonciation complète de tout ce qu'il a
produit est donc le moyen le plus direct et
le plus sinii)le de le faire connaître.
MallieureuscMiient, les convictions de
M. de La Mennais, comme prêtre et comme
écrivain, ont été tellement variables qu'on
aura, un jour, de la peine à croire que des
opinions si opposées aient appartenu au
même personnage, tour à tour gallican sin-
(1) Oulre lin iritaiu iiinrilii-e Je rûfulalions du livre
qui a fait la ninUiiInMi île M. de La Mennais, .son
« Essai sur l'imliiTi him r en matiiire de reliyiun»,
vingt proposilioiLS drs i. lU et IV de cet ouvrage ont
616 censurées par treize évéquesde France (voy. la 2^
partie de cette notice, parmi les réfutations générales
des ouvrages de M. de La Mennais).
(2) Les craintes de M. MadroUe ne se sont que tro|i
réalisées. M. de La Mennais ne nous a-l-il pas suc-
cessivement donné ; les « Paroles d'un croyant »,
ouvrage que Grégoire XYI, qui l'a condamné, a jugé
comme « peu considérable par son volume, mais im-
« mense par sa perversité » ; le « Livre du peuple »,
et enfin cette feuille démagogique, intitulée le « Peuple
constituant » ? La société peut, certes, avoir lout à re-
douter des doctrmes, si hardiment insurrectionnelles,
que prêche, depuis 1834, l'ancien Piousseauen soutane
devenu Babeuf en rabat, ainsi qii" V. MadroUe qualifie
M. de La Mennais par rapporta ic» luénics doctrines.
T. II.
fy ,cère, libéral catholique, c'est-à-dire ultra-
montain et révolutionnaire.
j M. de La Mennais a écrit cpiehiue part :
I « Toute dissidence avec le cliei visible de
l'Eglise catholique, le représentant, le vi-
caire de Jésus, le Pape, en un mot, est un
schisme coupable; toute résistance à son
infaillible décision est une rébellion im-
pie. » Et M. de La Mennais n'a pas hésité
à soulever ce schisme par la publication
de « l'Avenir». Plusieurs propositions de
ce journal furent non -seulement désa-
vouées, mais condamnées par le Saint-
Siège, et son rédacteur principal dut faire
amende honorable. Mais l'orgueilleux prêtre
ne voulait point s'humilier; et landis que
d'un côté il sollicitait son pardon, de l'au-
tre il préparait la plus déplorable apostasie.
Le brandon d'anarchie que lança M. de La
Mennais, les « Paroles d'un crc'yant», est
pres([ue de la même é[ioque que le pardon
de Grégoire XVL
Il y aurait un livre bien curieux à faire,
en opposant aux « Paroles d'un croyant »,
les doctrines profes.sées par M. de La Men-
nais dans les écrits qu'il a publiés avant
1830.
Il est digne de remarque que, dans le
commencement du dix-neuvième siècle, les
savants er. érudits qui ont le plus fixé l'at-
ij tention, ceux dont la critique se soit le
plus occupée, étaient non-seulement trois
Bretons, mais encore trois hommes de la
même ville (Saint-Malo) : Broussais, Cha-
teaubriand et La Mennais. Combien de fois
le système de médecine physiologique du
premier n'a-t-il pas été combattu et dé-
fendu ! Ce qu'on a écrit sur les flottantes
opinions de Chateaubriand est immense 1
M. de La Mennais, par ses fréquentes va-
riations religieuses et politiques, devait
subir un grand nombre de critiques. Aussi
ne lui en a-t-il pas mancpié ! Nous avons
donc pensé ipien présentant ici la nomen-
clature complète des ouvrages de cet écri-
vain, il serait picpumt d'y joindre un aperçu
de leurs apologies et de leurs critiques, et
même des biographies d(^ l'écrivain.
NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE
DES OUVRAGES DE M. DE LA
MENNAIS.
DE LEURS RÉFUTATIONS, UE LEURS APOLOGIES,
ET DKS niOr.HAI'lIIKS IIE CKT ÉCRIVAIN.
Vous saurez ce que c'est qu'un prrlre!
M. de La Mennais devant les iriliunaux, en lS-26.
J7
LA MENNAIS
LA MENNAIS
:.1G
Ame promise au Christ, reviens à lui, crois-moi ;
Picviens et montre-nous ce que c'est qu'un bon \nHtc :
Ce que c'est qu'un mauvais, tu nous l'a fait connaître
Quand tu jetas aux vents les trésors de la foi.
Un homme-potence.
OUVRAGES
L
DE M. L'ABBÉ F.
iMENNAIS.
ÉCRITS ASCÉTIQUES.
DE LA
L Guide spirituel, ou le Miroir des âmes
religieuses, trad. du latin du B. Louis de
Blois (par M. F. de La Mennais). Paris, So-
ciété typographifjue, 1809. petit in-1'2. —
Autre édition, avec une Préface du tra-
ducteur; suivi de deux opuscules de sainte
Thérèse : le Chemin de la perfection, trad.
par*** (de Saint -Victor); les Elévations
d'une âme à Dieu, traduites par E. de Ge-
noude, avec préface, avertissement et une
Vie abrégée de la sainte. Paris, de l'impr.
de Didot aîné. — ^4 la librairie (jrecque-
latine-allemande, 18i20, in-3:2avec 0 urav.,
ofr.
La dernière édition fait partie de la « Bibliotlièquc
des Dames chrétiennes. »
Ce livre, si remarquable, et pourtant si peu connu
avant que M. de La Mennais en eut donné une traduc-
tion, est un des produits les plus purs de cette litté-
rature ascétique dont l'Imitation de Jésus-Christ est lo
chef-d'œuvre.
IL L'Imitation de Jésus-Christ, traduc-
tion nouvelle, avec des Réflexions à chaque
chapitre. Paris, Mar'jueritte, 1824, in-18.
Autres éditions :
Paris, rut du Paon, n» S, 1823, in-8 avec 5 pi.,
i!0 fr., et sur papier fin, 30 fr.
Paris, LasneAxi, 1825, in-8, sur papier vélin su-
perfin, dit cavalier, et orné de 5 g:ravures, 20 fr.;
grand-jésus vélin, épreuves avant la lettre (tiré à 100),
35 fr., et même papier, sur format in-4 (tiré à 50),
65 .fr.
Édition précédée de prières pendant la messe, par lo
V. Sanadon, de la compagnie de Jésus. Paris, Las-
neau, 1826, in-18, 3 fr., et sur pap. vélin, 4 fr.—
Deux éditions dans la même année, l'une de 13 feuille?
avec une gravure.
.\vec les prières du P. Sanadon. Paris, Belin-Man-
dar et Devaux, ^-827, in-18 de 14 feuilles S/1),
3 fr.
Paris, les mêmes, 1828, iu-32 de 2 feuilles "/^
avec une gravure.
VU" édition, Paris, Delin-ilandar, 1832, in-o2,
H-
Vine édition. Paris, Daubrée, 1836, in-32.
Autre édition. Paris, Delloye, Lecou, 1837, iu-ls,
2 fr. 60 c.
— Paris, Picard, 1839, 1841, 18i-2,
n-18, 2fr. GO. c.
Xe édition. Paris, Picard. 1843, in-32, 2 fr.
GO c.
Xll<= édition. Paris, l'urne, 1844, gr. in-8 avc^
6 grav. sur acier et des vignettes dans le texte, 12 fr.
50 c. — Édition publiée en 25 livraisons à 50 c.
XIV« édition. Paris, Pagnerre, Peirotin, Fume,
1845, in-18, 2 fr. 60 c.
L'un des libraires dépositaires de M. de La Mennais,
car il faut qu'on le saciie bien, M. de La Mennais est le
propre éditeur de tous ses ouvrages, sauf de l'Imitation,
dont il a plusieurs fois aliéné la propriété pour quel-
ques années, l'un des libraires dépositaires de M. de
La Mennais, disons-nous, a imprimé sur son catalogue,
à l'occasion de l'Imitation, la note suivante :
« Ce livre, admiré parles plus beaux génies, atten-
'< dait encore un génie pour le traduire. M. de La Men-
« nais a fait disparaître la différence qui existait entre
« l'original et les traductions antérieures. Il a joint à
« chaque chapitre des réflexions qui semblent des
« post-scriptum de l'auteur ».
Or, l'un des plus savants bibliographes de la France,
A. -A. Barbier, qui s'est occupé de recherches particu-
lières sur les traductions de l'Imitation de Jésus-Christ,
et qui a publié le résultat de ses recherclies sous le ti-
tre de « Dissertation sur soixante traductions françaises
de rimiUitionde Jésus-Christ » (Paris, 1812, in-12et
in-8), A. -A. Barbier nous apprend, dans son Diction-
naire des ouvrages anonymes et pseudonymes, 2» édit.,
n» 21,863, que les traductions de ce livre célèbre par
MM. de Genoude et de La Mennais ne sont que des es-
pèces de contrefaçons de celle du P. Lallement, jé-
suite.
Quant aux Réflexions dont parle le libraire déposi-
taire des livres de M. de La Mennais, Préface et Ré-
llexions avaient déjà paru, en 1820, à la tète de la tra-
duction de l'Imitation de Jésus-Christ par M. de
Genoude, qui forme le premier volume de la « Biblio-
thèque des Dames chrétiennes ». (Voy. plus bas le
chapitre des éditions dues à M. de La Mennais).
Inédite ou rebadigeonnée, cette traduction de l'Imi-
tation de Jésus-Christ renferme un passage traduit ou
adopté alors par M. de La Mennais, qui, plus tard, a été
relevé pour être jeté à la face du prêtre devenu fougueux
démagogue. Voici en quels ternies est rappelé ce pas-
sage dans un journal de septembre 1848 (le « Canon
d'alarme »).
Note à l'adresse du citoyen La Mennais. — Nous
recommandons à l'ex-rédacteur du « Peuple consti-
tuant 1' l'extrait suivant, emprunté à une traduction de
« l'Imitation » , publiée par un certain abbé de La Men-
nais, qui est, je crois, de sa très-intime connais-
sance.
'( La paix, c'est l'ordre parfait; et le trouble, les
dissensions, la discorde, la guerre, ne sont entrés dans
le monde que par la violation de l'ordre ou par le
péché. Aussi point de paix où règne le péché ; point
de paix dans l'homme dont les pensées, les affections,
les volontés, ne sont pas en tout conformes à l'ordre ou
à la vérité et à la volonté de Dieu ; point de paix dans
la société dont les doctrines et les lois s'écartent de la
loi et des doctrines révélées de Dieu ».
« El quiconque, homme ou peuple , brise cette loi
et ces doctrines, ne fût-ce qu'en un seul point, cet
homme, ce peuple rebelle à Dieu, subit à l'instant le
châtiment de son crime ; un malaise inconnu s'empare
de lui ; je ne sais quelle force désordonnée le pousse et
le repousse en tout sens, et nulle part il ne trouve de
repos. Comme Gain après son meurtre, il a peur. Non,
la paix n'est en effet que pour leS enfants de Dieu :
" Ils la goûtent en eux-mêmes, et la répandent sur les
autres ».
(IMIT. II. 3.)
ol7
LA MENNAIS
LA MENNAIS
518
IlL Danger du monde dans le premier
âge. Nouvelle édition. Paris, ilP" Carié de
la Charie. 1827, in- 18, ^(i pag., 30 c, ou
in-G4.
Nouvelle édition d'un o|iu.srule qui a élé iniprim-
d'abord dans le t. V. de la « Bibliollièque des Dames
chrétiennes" (1820) sous le titre de « Dialogue sur les
dangers du monde dans le premier âge » .
Cet opuscule, augmenté de cinq chapitres nouveaux,
a encore été réimprimé sous le titre suivant :
« Le Guide du premier âge »
Paris, Belin-Mandar, 1828, in-18, 2 fr.; in-24.
1 fr. 80 c; et in-16, 1 fr. 50 c.
Paris, Pagnerre, 1844, in-32, 1 fr.
On aime à lire ce petit ouvrage, où le grand écrivain
descend des hautes sphères de l'intelligence pour pren-
dre le ton de la plus ravissante simplicité, et reproduire,
dans toute leur vérité, les entreliens de l'àuie d'un en-
fant avec le Dieu qui l'a créée.
IV. Le Guide du premier âge. Voyez le
n» précédent.
V. Journée du chrétien. Paris, Belin-
Mandar et Devaux, 1828, in-l(j, 3 fr. ; et
pap. vélin, 4 fr.
« C'est un recueil précieux où M. de La Mennais a
réuni les prières les plus touchantes que la piété chré-
tienne ait formulées. On y trouve aussi quelques inspi-
rations où respirent le génie et la piété de l'auteur. »
Nous étions avant 1834. Aujourd'hui on parle peu de
la piété de l'auteur.
M. de La Mennais est aussi l'éditeur de la « Nouvelle
Journée du Chrétien, ou Moyens de se sanctifier au mi-
lieu du monde », par M. l'abbé Letourneur, prédicateur
ordinaire du roi, avec une Préface de l'éditeur.
Paris, rue des Marais Saint-Germain, n» 14, 1830,
in-18 avec une fig. — Ce petit livre a été réimprimé,
à Paris, en 1840, in-32, et publié par le libraire
Picard, sous le nom de M. l'abbé F. de La Mennais,
qui, ainsi qu'on vient de le voir, n'en est que l'édi-
teur.
VI. Recueil de piété. Paris, Belin-Man-
dar et Devaux, 1828, in-16, 9G pag.
VII. Les Evangiles. Traduction nouvelle,
avec des notes et des réflexions à la fin de
chaque chapitre. Paris, Pocjnerre, 184G,
in-12, 3 fr. 50 c.
Autres éditions ;
Deuxième édition, illustrée de dix magnifiques gra-
vures sur acier. Paris, Paqnerre , Perrotin, 184G,
in-8, 12 fr. — Édition publiée en 20 livraisons.
Troisième édition, Paris, les mêmes, 1846, in-12,
3 fr. 50 c.
M. de La Mennais a été l'éditeur de quelques autres
ouvrages ascétiques. (Voy. la dernière section de cette
partie).
II. SCIENCES EN GÉNÉRAL.
VIII. Sommaire d'un système des con-
naissances humain(^s. Paris (vers 1820),
broch. in-8 (Anon.).
Non annoncé dans la « Bibliographie de la France».
Ce travail ne se trouve reproduit que dans l'édition
des Œuvres de l'auteur, Paris, Paqnerre, 1844,
H vol. in-18, au t. VI, pag. 241-200.
III. RELIGION ET PIIILOSOI'JIIE.
IX. Réflexions sur l'état de l'Eglise en
France pendant le xviii' siècle, et sur sa
situation actuelle. Paris, Société typogra-
phique, 1808, in-S, viij etL51 pag. — Se-
conde édition. Pam, 1814, in-8.
Ce premier écrit de l'auteur, publié à l'époque du
couronnement de Napoléon, et à l'occasion du Concor-
dat, révéla au monde littéraire un talent de premier or-
dre, et au Catholicisme un soutien de sa cause expi-
I rante. En effet, depuis que la réforme luthérienne a
j porté un coup mortel a l'autorité des papes, et pour
parler avec franchise, à l'édifice tout entier du Chris-
tianisme, il serait difficile de citer un homme, parmi
les athlètes descendus dans l'arène en faveur des
croyances de nos pères, qui fût plus capable d'exercer
une grande influence sur ses contemporains que M. de
La Mennais. Mais, tant il est vrai que rien n'est plus
nécessaire que de naître à propos ! ces mêmes efforts
de talent, cette même ardeur de zèle, et cet éclat d'une
éloquence par lesquels un tel homme, s'il eût paru au
dix-huitième siècle, eût foudroyé l'hérésie naissante et
restauré l'Eglise, n'ont guère servi de nos jours qu'à le
faire taxer d'ambition sans mesure et d'exagération in-
sensée par ceux-là même qui étaient les plus intéres-
sés à marcher dans la ligne qu'il a suivie. Ce double
reproche, également injuste, devait pourtant lui être
adressé, car il faut bien qu'une multitude, qui ne croit
plus à la foi par la raison qu'elle en est privée, trouve
dans des passions purement humaines les motifs de
toute direction énergique de doctrine et de conduite.
La première édition est anonyme : elle fut saisie et
supprimée par la police impériale. La seconde, avec le
nom de l'auteur, est de 1814.
— Les mêmes. (IIP édit.). Suivies de
« Mélanges religieux et philosophiques »,
(et de « Pensées diverses »). Paris, Tour-
nachon-Molin et Seguin, 1819, in-8, oTo p.
6 fr.
Selon l'abbé Manet {Biographie des Malouins célè-
bres, p. 245), M. Jean-Marie de La Mennais, le frère
de celui-ci, aurait eu quelque part à cet ouvrage. ,
Ce volume, ainsi composé, est considéré comme le
premier recueil des « Mélanges •■ de l'auteur.
On a mis à des exemplaires de 1819 des titres de
quatrième édition, lesquels portent pour adresse :
Lesage et Méquignon-Havard, et la date de 1825.
A la tète de l'édition de 1819 de ces Réflexions,
on trouve la courte Préface suivante :
« Les Réflexions sur l'état de l'Église, publiées
en 1808, furent aussitôt saisies par la police de Ituo-
naparte. On n'y a rien ajouté. Il y a trop à dire sur ce
qui s'est passé depuis cette époque, et sur ce qui se
passe encore aujourd'hui relativement à l'Eglise de
France » .
« Le reste du recueil que l'on offre au public se
compose d'articles qui ont paru dans les journaux, et de
quelques petits écrits du même genre, que la censure,
du temps de sa splendeur, ne permit pas d'y insérer.
On y a joint, sous le titre de Pensées diverses, de
courtes réllexions sur différents sujets de religion et de
philosophie ».
Daus une note de la 2e édition du « Dictionnaire
des ouvrages anonymes et pseudonymes » de A. -A.
519
LA MENNAIS
LA MENXAIS
o^iO
Barbier, et sous le n" 15,014, on lil ce qui suit .i
l'occasion de ladite préface :
« Dans la très courte l'rrface placi'e en tète de l'édi-
tion de 1811 (liscï 1819), l'auteur déclare n'avoir
rien ajouté à ses Hélle.tloits sur l'état de l'Eglise. Il
devait plutôt dire ((u'il en a au moins retranché une
page entière. Voy. la page 1)5 de l'édition de 1808
cl la p.ise 91 de l'édition de 1821 (1819). La page
rclrancliée est un éloge pompeux de Napoléon ».
D'un .autre côté, un écrivain religieux, M. A.-M. Ma-
drolle, pages 47-48 de son Histoire secrète du parti et
de l'aposUasie de M. de La Mennais... (Paris, 1834,
in-8), dit que M. de La Mennais a successivement élevé
et rabaissé les hommes illustres et les points fonda-
mentaux de l'Histoire et de la Philosophie. « Bona-
parte est le seul dont il ait fait, eu 1808, la plus
haute apologie, et qu'il persiste à exalter encore. 11 fut
saint Louis au fort de sa puissance ; et c'est encore
saint Louis après sa mort ». Mais l'écrivain cité,
ajoute aussitôt en note : « cependant, je trouve qu'il
l'appelle (Bonaparte) Moloch, à la page 358 de ses
premiers Mélanges. »
Nous avons été curieux de connaître l'éloge pompeux
qu'en 1808 M. de La Mennais faisait de Napoléon, au
moment de son couronnement. Nous avons recueilli les
deux éditions citi;es par .K.-k. Barbier des lUjlexions
sur l'état de l'Eglise, et, à notre grand étonnenient,
aux pages 95de celle de 1808, el91 de celle de 1819,
nous n'avons trouvé ni aucune page supprimée, ni
éloge d'aucun genre de Napoléon, qui n'y est même pas
nommé. Et voilà comme on écrit l'histoire (l,i !
Dans son écrit intitulé « Du Droit du gouvernement
sur l'éducation », publié en 1817, et réimprimé dans
le premier volume de ses Mélanges religieux et philo-
sophiques, M. de La Mennais dit, en parlant de Napo-
léon : « 11 est inouï à quel point Buonaparte nous a fa-
miliarisés avec le désordre, à quel point il a corrompu ia
raison, la conscience publique. C'est la plus grande ca-
lamité de son règne, et le plus grand crime de cet
homme si étrangement supérieur dans le crime. 11 a
appris aux peuples à regarder le mal sans frayeur et
sans étonnement ». Si aux yeux de M. Madrolle ce pas-
sage est de l'exaltation, et tant d'autres que nous pour-
rions citer, quelle physionomie doit donc avoir l'injure?
11 est pourtant vrai qu'à la fin du court avertisse-
ment de l'édition de 1818 de ces Uéflexions, r.iuteur
crut devoir dire : « Je me suis trouvé heureux, en dé-
fendant ma foi, d'avoir à établir les principes fonda-
mentaux du gouvernement qu'uH grand homme a rendu
à la France pour son bonheur ». La forme ne garantit
pas le fonds, puisque l'ouvrage fut saisi.
Voici deux aphorismes tirés de cet ouvrage qui
donneront une idée de l'extrême faciliU; avec Laquelle
M. de La .Mennais change d'opinions.
« Alors (en 1793) se réalisèrent dans toute leur
étendue les principes et les espérances de la l'Iiiloso-
phile. La Société sans culte, sans Dieu, sans roi, fut
libre cnlin, c'csl-à-diie qu'au nom de la liberté, vingt
cinq millions d'hommes gémirent dans le plus abject es-
clavage. Les richesses, la naissance, les talents, les
vertus devinrent des litres de proscription. Tout était
crime, excepté le crime même, et pendant deux années
(1) Cette dernière phrase est malheureuse; puisque
depuis Quérard a reconnu son erreur. (Où et quand? Je
n'en retrouve pas l'indication.) Mais il n'a jamais su,
je crois, d'oii elle provenait. Voy. aux .•Vnonymes le
uouv.arl. « Réflexions sur l'étalde l'Eglise... » Ol.B— r.
la terreur et la mort se promenèrent en silence d'nn
bout de la France à l'autre ».
« Il y a dans l'Honinie une rectitude d'esprit, une
logique naturelle qui ne lui permet pas de s'écarter à
demi de la vérité. Il faut qu'il .avance dans la roule où
il est une fois entré; et l'erreur n'est si dangereuse
que parce qu'on en tire nécessairement, un peu plus tôt,
un peu plus tard, toutes les conséquences ».
Et l'.auteur de ces aphorismes a été depuis l'auteur
des « Paroles d'un croyant « , du « Livre du peuple, etc. - ,
et le principal rédacteur du « Peuple constitu.inl » 1
Les écrits imprimés à la suite de l'édition de 1819,
et qui constituent les premiers Mélanges religieux et
philosophiques de l'auteur, sont :
1" Influence des doctrines philosophiques. 1815;
2» Observations sur la promesse d'enseigner les
quatre articles de la Déclaration de 1G8-2. 1818;
3" Sur une demande faite aux évèques par le minis-
tère de l'intérieur. 1819;
4" Sur un ouvrage intitulé : De la nouvello Eglise de
France. 181 ("> ,
50 DoUUion du clergé. 1814,
60 Du Clergé. 181 G;
70 Sur un ouvrage intitulé : Piéflexions sur quelques
parties de notre législation civile.., par Ambr. Rendu,
1814 ;
8» Sur un ouvrage intitulé : Principes sur la dis-
linclion du contrat et du sacrementde mariage... 181 G;
9" Sur l'Observation du dimanche. 181G;
1 0" Observations sur un mémoire pour le sieur Jac-
ques Paul Roman. 1818 ;
11° Sur la prétention de l'.autorité civile de forcer le
clergé à concourir à l'inhumation... 1819 ;
1-20 Des Missions. 1819 ;
13» Des SociéU'S bibliques. 1819;
14" Réponse à une Lettre contre l'article précédent.
1819;
150 Sur les Vies des justes, par M. l'abbé Canon.
1819;
IC" De l'Université impériale. 1814 ;
170 De l'Éducation du peuple. 1818 ;
18« Sur les attaques dirigées contre les frères des
écoles chrétiennes. 1818;
19» Du Droit du Gouvernement sur l'Éducation. 1817;
20» De l'Éducation considérée d.ins ses rapports .avec
la liberté. 1818;
21» Sur la Manifestation de l'esprit de vérité. 1819;
22» Sur un ouvrage intitulé : Réponse aux Quatre
concordats de M. dePradt... 1819;
23» Sur un ouvrage intitulé: Exposition de la doc-
trine de Leibnitz sur la Religion..., parM.Emery. 1819;
24" De la Réunion des différentes communions
chrétiennes. 1819 ;
25» Des ouvrages ascétiques ;
21)0 De la Vérité ;
27» Que le Clirisli.anisme rapproche l'homme de Dieu;
28» Qu'il y a une alli.iuce naturelle entre le des-
potisme et les doctrines matérialistes ;
290 De la Nécessité du culte.
Ces cinq derniers morceaux paraissent avoir été im-
primés pour la première fois dans ce volume.
30» Pensées diverses.
Ces Pensées sont au nombre de cent. Nous en ex-
trayons la quatre-vingt-douzième pour que l'on puisse
juger quelle énorme disUance il y a entre le M. de La
Mennais de 1819 et celui d'après 1834.
Quel cliiiiigenienl dans le iiiuiide, bi rijoiiiine ii'a-
IKis besuin d'aliments pour subsister! Cette masse
521
LA MENNAIS
LA MENNAIS
522
c'iioniie de rnouveinent et de travaux qui ont la vie pour
objet, tournant au profit des passions, nulle société,
nul ordre ne serait possible. Oteï la peine, la misère,
la faim, la soif, les durs labeurs, je ne vois (juc dt'S
crimes sur la terre ».
X. Avec M. l'abbé .1. -M. de La Mennais,
son frère : Tradition dcrÉiiliso sur l'insli-
tution des évoques. Par M. l'abbé L***.
Paris, Ad. Leclère, 1814, 3 vol. in-8, 18 fr.
Cet ouvrage est plus de l'abbé J.-M. de LaMennai's
i|ue celui de M. F. de La Mcnnais, aussi n'a-l-il poiiil
été réimprimé parmi les œuvres de ce dernier.
XI. Influence des doctrines philosophi-
ques sur la Société.
Réimprimé dans le premier recueil des Mélanges re-
ligieux et philosophiques de l'auteur, 1819, pages 14"
à 188.
XII. Essai sur l'indifférence en matière
de religion. Paris, Tournuchim-Molin et
Seguin, Lesage, 1817-1823, i vol. in-8,
28 fr.
— Défense de l'Essai sur l'indilTérence,
etc. Paris, Mrijni(inoii fils aine, 1821 ; ou
Paris, Beliit-Mundar et Devaux, 1827 et
1829, in-8, (i fr.
— Les mêmes (l'Essid et sa Défense).
Paris, Belin-Mandar et Devaux, 1827,
ovol.in-i2, 18 fr.
Le t. l*"" de « l'Essai » a eu ujie huitième édition
en 1825. (Les trois premières sont anonymes.) Le
t. II, publié pour la première fois en 1820, a obtenu
une cinquième édition en 1825.
Chacun de ces quatre volumes a été l'objet d'un nombre
)>lus ou moins grand de réfutations et de critiques. (Voy.
le chapitre des Réfutateurs, etc.).
Autres éditions :
IXi^ édit. Paris, Daubrée et Caillenx, 1835, i vol.
in-8.
(Xe édit.). Paris. Piujnevrc, 18'i-3-4i, i vol.
in-12, 14 fr.
— Ensayo sobre la indillèrencia en nia-
teriade religion..., traducido de la cuarta
edicion francesa por Fr.-José-Maria Faso
de la Vega, revista, cotedaja, y continuada
sobre la octava edicion por don J. M.
Paris, Rosa, 1835, (1 vol. — Defensa del
Ensayo sobre la indifferencia en niateria
de religion, trad. por don J. M. Con una
Biografia de los lilosofos mencionados en
esta Defensa. Paris, el mismo, 1835, 1 vol.
En tout 7 vol. in-12.
Le livre qui a fondé la réputation de M. de La
Mennais d'une manière durable, le fameux « Essai sur
l'indifférence en matière de religion » contient le dé-
veloppement de toutes ses opinions, et c'est là qu'il
faudrait en puiser l'exposé ; le premier volume de cet
ouvrage parut en 1817, et produisit une sensation
universelle. C'est qu'effectivement le premier volume
surtout est une production sublime que Bossuet n'eût
pas désavouée ; malheureusement dans les volumes
suivants l'auteur a voulu établir des princiiies peu en
harmonie avec les idées presque généralement reçues.
Cet ouvrage prend la coiitiovcr.se chrétienne au point
où l'avaient laissée les apologistes du dernier siècle. Il
la représente sous un jour nouveau et hrillaiil; et par
l'exposition d'une doctrine sur la certitude , devenue
célèbre, il essaye d'arriver à une démonstration radi-
cale du Christianisme.
La pensée dominante de ce livre a pour objet la
constatation d'un fait assez clairement indiqué par le
titre, et que M. de La Mennais a lui-même exprimé
(|uelque part avec une concision singulièrement éner-
gique, lorsqu'il a dit : « La société n'est plus qu'uu
doule immense ».
Le but secondaire de l'auteur a été la proscri|)tion
de ce doute et la restauration des croyances dans les-
quelles, selon lui, réside uniquement le principe de
j vie des sociétés humaines.
« La société est athée, a dit M. La Mennais ; l'agrégat
' politique des peuples de l'Europe moderne n'est plus
'qu'un cadavre, rendons-lui la vie ». Or, comment
^rendre la foi? M. de La Mennais veut y parvenir en
' ramenant les esprits au principe de l'autorité en ma-
; tière de croyance, en rétablissant dans toute son in-
llexibililé la rigueur du dogme, en un mot en exigeant
que cette raison individuelle de l'Homme, aujourd'hui
d'autant plus rebelle qu'elle est justement fiére des
conquêtes d'une culture intellectuelle très-avancée, s'al>-
dique elle-même et se rejette humblement dans le sein
de l'unité catholique comme dans un port as.suré. « Les
« sens, dit-il, le sentiment et le raisonnement, pris à
« part ou réunis, ne sont nullement infaillibles ; ainsi
i( l'homme isolé ne .saurait être certain de rien ».
Toute dissendence avec le chef visible de l'Eglise ca-
tholique, le représentant, le vicaire de Jésus-Christ, le
Pape, en un mot, est un schisme coupable ; toute
résistance à son infaillible décision est une rébellion
impie. Dès lors la tolérance accordée à tous les cultes
par notre loi politique constitutive est une complicité
d'hérésie ; dès lors encore l'Eglise gallicane est tout
aussi bien schismatique et hérétique que l'ont été celles
de Calvin et de Lutlier.
Nous avons dit que ce livre produisit à son appari-
tion une sensation universelle. La méri!ail-il?
Non. si l'on doit s'en rapporter au jugement qu'un
écrivain catholique a émis après un sévère examen du
livre de M. de La Mennais.
M. MadroUe, dans sou « Histoire secrète du parti et
de l'apostasie de M. de La Mennais... » {l'aris, 1834,
in-8. pages 4()-48) nous apprend que, « en somme,
(' l'Essai sur l'indilférence en matière de religion »,
« considéré comme œuvre littéraire seulement ( car
« nous ne le considérons pas encore comme œuvre
« théologiiiue), n'est autre chose qu'un « Traité de la
« vérité de la religion », renversé. »
« Qu'est-ce qu'un « Essai sur l'indifférence », avait
demandé M. Madrolle, à la page précédente {pag. 45),
lorsque jamais on n'avait plus senti le besoin d'un
traité . d'une démonstration catholique , et lorsqu'au
lieu d'indiiïérence, on ne trouve partout que violence
en matière de religion (1)? Au lieu d'établir d'abord
un système qui réfute la philosophie implicitement,
chassant pèle-nièle les philosophes devant lui, à me-
sure qu'ils se présentent, il commence par les réfuter
littéralement. Il devait les dominer, il se laisse au con-
traire dominer par eux. J.-.I. Rousseau est devenu de
(1) Ce
losier lui
pag. 95.
;ilion a iHé faile par M. d.' .Moi
ins sa l'ameu.-io >• Hénoiiciation
ms
LA MENNAIS
LA MENNAIS
m
celte façon, le maître du premier volume de « l'Essai » .
L'auteur était si loin de connaître son sujet avant de le
traiter, qu'il pensait d'abord à le renfermer en deux
volumes (1) ; et voilà qu'il se trouve forcé d'en publier
un troisième, et puis un quatrième et un cinquième, etc.;
la Philosophie, en elle-même si simple, s'étend sous
sa plume, et se complique sous sou intelligence, —
Comme il voit partout son sujet, il ne le trouve nulle]
part. » !
« Tout ce qu'il y a de vrai dans « l'Essai sur l'in-
différence en matière de religicn », avait été mille fois
dit avant M. de La Mennais et mieux que par lui, |
même par ses contemporains. Ses meilleures pensées
sont prises, quelquefois copiées et décolorées, de M. de
Maistre, de M. de Donald, et même de M. de Chateau-
briand (2). Il n'est pas jusqu'à son titre c< d'Indiffé-
rence en matière de religion >', qu'il n'ait emprunté,
et encore à des protestants (3).
« Le désordre de l'esprit étant, plus qu'on ne le
pense, une erreur, appelle l'ignorance et l'erreur avec
lui. Quand je parle d'ignorance, c'est la savante que
je veux dire ; et celle-là est peut-être la plus univer-
selle et la plus funeste. M. de La Mennais a plus étudié
les langues que l'Histoire, plus la Philosophie que la
Théologie (4), plus les livres et même les hommes
profanes, que les hommes et les livres saints ».
De là une stérile manie de citer un long texte anglais,
allemand et même grec, plutôt ([u'un latin ou un fran-
çais ; de copier de nombreuses pages de Rousseau et
de Pascal (5) ; de là des méprises sur les faits et sur
le sens des auteurs par lui cités (6).
« De là l'histoire de ses contradictions, ou, si l'on
veut, de ses variations sur les hommes et les points
fondamentaux de l'Histoire et de la Philosophie. Il a
successivement élevé et rabaissé, par exemple, Bos-
suet et Louis XIV (7), M. de Donald, M. Frayssi-
(1) Voyez l'Avertissement du premier volume.
(2) Il a pris à ce dernier le chapitre X de son pre-
mier volume sur « l'Importance de la religion par rap-
port à la société, etc.; » et il existe d'assez bonnes
preuves que le premier volume tout entier, en ce qu'il
a de bon, est autant de M. Tessière, trop tôt ravi aux
Sulpiciens, que de lui.
(3) Voyez le « Traité contre l'Indifférence des reli-
gions », de Pictet, l(tl2; et «l'Indifférence inexcu-
sable en fait de religion », de l'évèque anglais Squire,
1748.
(4) La « Tradition de l'Eglise sur l'institution des
évêques », 1814, 3 vol. in-8, est presque tout en-
tière de son frère.
(5) Dans le premier volume, il cite jusqu'à dix pages
consécutives des « Pensées de Pascal », qui sont pour-
tant assez communes, ou du moins assez connues.
(fi) A cet égard , il a été relevé en partie par
M. l'abbé Flottes dans diverses brochures. Les derniers
efforts de l'érudition de l'écrivain ue sont pas plus heu-
reux que les premiers. Il cite à l'appui de son sys-
tème de la souveraineté du peuple, dans sa i< Réponse »
au P. Ventura, des textes courts ou isolés de saint
Thomas, de Suarès, de Liguori, de Fénelon, et même
de Bossuet, qui ne disent pas même ce qu'il leur fait
dire, et qui, les deux derniers, ont foudroyé, ex pro-
fessa, son système tout entier, dans leurs écrits re-
cueillis par le célèbre Emery, sous le titre de « Prin-
cipe? de Bossuet et de Fénelon sur la souveraineté ».
(7) « On fut redevable à deux prélats illustres, à
deux grands hommes, Bossuet et Fénelon, de l'inter-
valle de calme qui se prolongea jusqu'à la mort de j
nous (1) les jésuites et les jansénistes (2), et, comme
nous le verrons, les déclarations gallicanes, l'indépen-
dance de l'Eglise et ses concordats. »
« De là enfin, pour tout dire dans une observation
unique, ses détractations successives delà philosophie li-
bérale et de la philosophie religieuse, de la révolte et
de l'obéissance, du système individuel et du système
d'autorité, et, pour parler comme son école dernière,
de la liberté et de Dieu. »
« Voulez-vous apprécier la logique de l'écrivain dans
la conception même de son grand ouvrage? Vous la
verrez plus vicieuse encore. Il divise, ainsi qu'on sait ,
les indifférents qu'il veut attaquer en trois clas.ses : les
indifférents (voyez la seule table des chapitres) qui ne
croient la religion nécessaire que pour le peuple ; les
indifférents qui ne reconnaissent de religion incontes-
tablement vraie que la religion naturelle oii ils sont
nés ; et enfin les indifférents qui admettent une reli-
gion révélée , de manière néanmoins qu'il soit permis
d'en rejeter certaines vérités. Et cependant ces trois
hypothèses, qui sont les trois fondements de l'ouvrage,
sont trois chimères : car 1° nul homme n'a jamais dit
sérieusement que la religion était nécessaire au peuple
seulement, sans la regarder comme nécessaire à lui-
même ; 2o nul homme n'a jamais regardé comme in-
contestablement vraie une religion, par cela seul qu'il y
est né ; 3° et enfin nul homme non plus ne fut jamais
assez contradictoire, d'une part, pour admettre une re-
ligion révélée, et de l'autre pour rayer une partie de ce
qu'elle enseigne. A la seule vue du plan r^e « l'Essai
sur l'indifférence », il faut dire que l'écrivain n'enten-
dait rien à son sujet : il n'a pas même fait un essai. 11
voulait élever un monument, et il n'a pas su poser la
première pierre ! Il a fait comme je ne sais quel phi-
losophe indien, qui supposait le monde sur une tortue,
et la tortue sur le vide (3) » .
Nous placerons ici un quatrième aphorisme (voy. les
nos II et IX), oublié par M. de La Mennais, tiré du
livre en question, pour établir que les opinions de
l'auteur des « Paroles d'un croyant » et du rédacteur
du « Peuple constituant » n'ont pas été constamment
celles d'un vrai sage.
« Les peuples ont aussi leur volonté, leur intérêt,
leur orgueil plus terrible que celui d'aucun tyran. De
là, une haine secrète contre le pouvoir qui les gêne et
les humilie, haine qui s'étend du pouvoir à toutes les
institutions, à toutes les lois, à toutes les distinctions
sociales ; et si on leur laisse un moment sentir leur
force, ils en abuseront pour tout détruire, et courront
à l'anarchie en croyant marcher à la liberté » .
Louis XIV ». (« Réflexions sur l'état de l'Eglise »,
1819, pag. 1."), et encore pag. 125.)
(1) Il avait appelé M. de Donald, qu'il a depuis ra-
valé si fort, « le plus profond philosophe que la France
ait eu depuis Malebranche ». 11 a écrit de M. Frayssi-
nous dans le « Conservateur », qu'il rendait la vérité
vivante, et il le compare à Luther dans des brochures.
(2) « L'ordre tout entier des jésuites, dit-il dans un
de ses ouvrages, ne fut qu'un grand dévouement à l'Hu-
manité et à la Religion. Qui pourrait compter tous leurs
bienfaits? Qui les a remplacés dans nos chaires? Qui
les remplacera dans nos collèges?.... Et plus de douze
pages employées à développer cet éloge !» — Et ensuite :
« Le jansénisme, enfant honteux de la réforme, en
vain désavoue sa mère, etc. ;i
(3) .Nous avons dit précédemment que vingt propo-
sitions des t. m et IV de « l'Essai » ont été censurées
par les supérieurs de M. de La Mennais.
r;5r;
LA JIENNAIS
LA xMENNAIS
:rl(i
XIIL Do la vérité.
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques » de l'auteur, 1819, aux
pages 519-2G.
XIV. Que le Cliristianisme rapproche
l'Homme de Dieu, et que la Philosophie
l'en sépare.
Réimprimé dans le premier recueil des « Mi'Ianges
religieux et philosophiques » de l'auteur, 1819, aux
pages 527-29.
XV. Qu'il y a une alliance naturelle en-
tre le despotisme et les doctrines matéria-
listes.
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques » de l'auteur, 1819, aux
pages 530-32.
XVL Mélanges religieux et philosophi-
ques. (Premier recueil). 1819. Voyez le
n. IX.
XVII. Pensées diverses, 1819.
Imprimées dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques » de l'auteur, 1819, aux
pages 538-75, et encore dans les « Nouveaux (seconds)
Mélanges », 1820.
XVIII. Sur le suicide (1819).
Réimprimé dans les « Nouveaux (seconds) Mélanges »
de l'auteur, 182li.
XIX. Sur la prière (1820).
Imprimé d'abord à la tête du Paroissien complet fai-
sant partie de la « Ribliothèque des Dames chrétiennes »
et réimprimé dans les « Nouveaux (seconds) Mélanges »
de l'auleur, 1820.
XX. De l'Orgueil dans notre siècle.
(1820).
Réimprimé dans les « Nouveaux (seconds) Mélanges »
de l'auteur, 1820.
XXI. Sur les causes de la haine qu'jns-
pire à certains hommes la religion catho-
lique. (1820).
Réimprimé dans les « Nouveaux (seconds) Mélanges »
de l'auteur, 1820.
XXII. Réponse à un protestant (sur une
objection contre la présence réelle qui
l\''in péchait encore de regarder l'Eglise
roiHiiine comme dépositaire exclusive de
la vérité). (1821).
Réimprimée dans les « Nouveaux (seconds) Mélanges »
de l'auteur, 1820.
XXIII. Défense de l'Essai sur l'indilfé-
roncc en matière de religion, etc. Paris,
Mrrjuifjnon fils aine, 1821 ; ou Paris, Belin-
Mandar et Devaux, 1827, et 1829, in-8,
6 fr.
Voy. le no Xll.
XXIV. Nouveaux Mélanges. Tome I.
Paris, Lasneau. 1820, in-8. 7 Ir.
R('im|iriniés en 1835 sous le ti!re de « Seconds
Mélanges ». beuxième édition. Paris, Daubréc et
Cailleux, in-8, 5 fr.
Les premiers Mélanges sont formés du volume pu-
blié, en 1819, sous le titre de « Réflexions sur l'étal
de l'Eglise en France... » (voy. le n» IX).
Ces « Nouveaux Mélanges » renferment les morceaux
suivants (1) :
lo Sur la foi (morceau en partie traduit de l'alle-
mand) ;
2» Sur la prière ;
3» Sur les Pères de l'Église ;
4° Sur les Confessions de saint Augustin ;
5" Sur la Journée du chrétien ;
Ces quatre derniers morceaux sont extraits de la
« Bibliothèque des Dames chrétiennes », un ils servent
de préfaces au Paroissien complet, à la Doctrine tirée
des Pères, aux Confessions de saint Augustin, et à la
Journée du chrétien.
00 De la Réunion des différentes communions chré-
tiennes (1819);
7" Des ouvrages ascétiques ;
8° De la vérité ;
9° Que le Christianisme rapproche l'homme de
Dieu, et que la Pliilosophie l'en sépare;
lO" Qu'il y a une alliance naturelle entre le
despotisme et les doctrines matérialistes;
11" De la nécessité d'un culte;
12» Réponse à un protestant (1821) ;
130 Sur l'arrangement conclu avec le Saint-Siège
(1820);
140 Sur l'état du clergé de France (1820) ;
150 gur un ouvrage intilulé « du Pape », par M. le
comte de Maislre (1820) ;
lOo Sur un arrêt rendu par la Cour de cassation
(1819), sur l'appel réitéré d'un protestant (M. Roman),
condamné à six francs d'amende pour avoir refusé de
tendre le devant de sa maison sur le passage du Saint-
Sacrement ;
170 Lettre à M. l'éditeur du « Conservateur » (sur
le même sujet. En réponse à M. Odilon Barrot) ;
180 Sur les causes de la haine qu'inspire à certains
hommes la religion catholique (1820);
190 Sur l'éducation des filles (1819) ;
20O Sur le suicide (1819) ;
210 Quelques Réflexions sur la censure et sur l'Uni-
versité (1820);
220 Réflexions sur la nature et l'étendue de la sou-
mission due aux lois de l'Église en matière de disci-
pline. A l'occasion d'un discours prononcé par le mi-
nistre de l'intérieur, le 21 novembre 1820, lors de la
pose de la première pierre du séminaire Saint-Suipice ;
230 Sur un ouvrage intitulé : « Mémoires, Lettres et
Pièces authentiques touchant la vie et la mort de
S. A. R monseigneur Charles-Ferdinand d'.\rtois, fils
de France, duc de Berry » ; par .M. le vicomte de
Chateaubriand (1820) ;
24° Sur une nouvelle Iradurtion de la « Bible »,
par M. de Genoude ;
250 De la Liberté (1820);
2G0 Sur un caractère de la faclimi n'volutioiiiiaire ;
270 Oe l'orgueil de notre siècle (lS2tl) ;
280 Association de Saint-Joseph (1822);
290 viugt-et-un janvier (1823) ;
(1) Nous ne pouvons imliqui
ou italiq^ies ont paru primiiivi
leurs premières publications.
eut, ni les dates de
LA MENNAIS
LA MENNAIS
.^i28
;!0" De l;i Paiule-AUiauce(1822);
:H« I>e l'Espairr.e (1820);
3-2» De l'Avenir (1823);
33» Politique de l'Auglelerre à l'égard de la guerre
d'Espagne (18-23);
34» Conduite ambiguë du ministre français dans les
alTaiies d'Espagne (1823);
35" De l'Opposition (1823);
3Go Quelques réflexions sur notreéUitpr,'scnl^(1823);
31« De le Justice au dix-neuvième siècle, par M. Lau-
renlie (1823),
38o Sur l'observation du dimanciie ;
39» De la tolérance (1823);
40O Éducation publique ;
410 Sur la poursuite judiciaire dirigée contre le
« Drapeau blanc » au sujet de l'Universilé;
iS» Sur le même sujet;
43» Du devoir dans les temps actuels (1823);
44" Histoire véritable des momiers de Genève, suivie
d'une Notice sur les momiers du canton de Vaud ; par
un témoin oculaire (1823);
45» Défense de la vénérable compagnie des pasteurs
de Genève, à l'occasion d'un écrit intitulé : < Histoire
véritable des momiers »;
40» (Sur la) Restauration de la science politique,
par M. de Haller ;
47" Du projet de loi sur le sacrilège, présenté à la
Chambre des pairs le 4 janvier 1832 ;
48» Du projet de loi sur les congrégations reli-
gieuses de femmes, présenté à la Chambre des pairs par
monseigneur l'évcque d'Hermopolis, le 4 janvier 1825;
49» Xnion;
50» Physcon ;
51» Pensées diverses. — Les mêmes que celles du
premier volume de « Mélanges », de 1819.
— Niieva Miscelanea, o sea Coleccion de
varios opusculos de M. F. de La Mennais,
traducida del frances al castellano. Paris,
de la impr. de Everat, 1834, in-l:2.
XXV. Sur \ine exposition des senti-
ments des catholiques belges et sur deux
mandements épiscopaux.
Article imprimé d'abord dans la «Revue catholique »,
du 15 mars 1831, et reproduit ensuite dans les troi-
sièmes Mélanges de l'auteur, 1835.
XXVL Paroles d'un crovant (1). 1833.
Paris, Rendue}, J83i, in-8," (5 fr. et in-18
(«'•(''dit.;, 1 fr. ^3 c. — Vll'^ édit., aug-
mentée de l'Absolutisme et de la Liberté.
Paris, le même, 1834, in-8, 6 fr.
Des fragments de cet ouvrage ont d'abord été publiés
dans la « Revue des Deux Mondes », 111'= série, t. H
(avril-juin 1834) et dans la « Revue de Paris », nou-
velle série, t. V, 1834. Le fragment qui a paru dans
ce dernier recueil est intitulé « Une Vision ».
Ce livre a obtenu, dans la même année, huit édi-
tions : six dans le format in-8, et deux in-18, les
sixième et huitième.
Autres éditions :
(1) Ce litre de c Paroles » a été pris de 1834 à
183t) plusieurs fois par divers auteurs, mais aucun des
ouvrages qui le portant, sauf ceux que nous citons plus
bas aux « Réfutations », n'ont rapport au livre de
M. de La Meunais.
Edition populaire. Paris, Daubrée et Caillieu.c,
1835, in-i8 de 5 feuilles et demie, ,00 c. — Il y a
eu de celle édition trois tirages faits dans la même
année : les deuxième el troisième ont été faits au nom-
bre de 10,000 chacun. Ln quatrièmtî tirage a été fait
en 1836. également au nombre de 10,000.
Nouvelle édiUon populaire. Paris, Dclloye el Lecou,
1837, in-32. — Tirée à 15,000 exempl.
.\utres édit. Paris, Pagnerre, 1838, in-32, 75 c.
— — — 1841, in-32, 75 c.
— — — 1843. in-32. 75 c.
M. de La Mennais élait depuis quelques années en
différend avec la Cour de Rome, à cause de la ligne po-
litique que lui cl ses disciples suivaient dans « l'Ave-
nir » . Dos négociations, pour le faire rentrer dans le
giron de 1 Église romaine, avaient été entamées tant de
la part des supérieurs ecclésiastiques que de celle du ré-
dacteur en chef de la feuille qui avait fait naître les dis-
sensions. A peine rentré en grâce près du Saint-Siège,
par suite de la soumission qu'il avait promise à Gré-
goire XM, et de sa déclaration de respect aux doctrines
enseignées par la lettre encyclique du souverain pontife,
du 18 septembre 1832, el la preuve, c'est que la
lettre de félicitation du Pape à l'abbé de La Mennais est
du 28 décembre 1833, que déjà les « Paroles d'un
croyant » s'imprimaient. Ainsi, M. de La Mennais,
d'un côté, sollicitait son pardon à Rome, et, d'un autre
côté, il préparait un brandon de discorde pour toute la
chrétienté !
Grégoire XVI fut vivement affligé de cette apostasie.
Une nouvelle Lettre encyclique ne tarda pas à être ré-
pandue : elle porte la date du 7 juillet 1834. Le sou-
verain pontife y fulmine une condamnation longuement
motivée de l'ouvrage intitulé, les « Paroles d'un
croyant », « peu considérable par son volume, mais
considérable par sa perversité » . Cette condamnation est
en des termes si absolus, que nous ne pouvons résister à
la donner ici :
« ...Après avoir entendu quelques-uns de nos vé'-
uérables frères les cardinaux de la sainte Église ro-
maine, de notre propre mouvement, de notre science
certaine, et de toute la plénilude de notre puissance
apostolique, nous réprouvons, condamnons et voulons
qn'à perpétuité on tienne pour réprouvé et condamné le
livre ... qui a pour titre : « Paroles d'un croyant ».
où, par un abus impie de la parole de Dieu, les peuples
sont criminellement poussés à rompre les liens de tout
ordre public, à renverser l'une et l'autre aulorité, à
exciter, nourrir, étendre et fortifier les séditions dans les
empires, les troubles et les rébellions; livre renfer-
mant par conséquent des propositions respectivement
fausses, calomnieuses, téméraires, conduisant à l'anar-
chie, contraires à la parole de Dieu, impies, scanda-
leuses, erronées, déjà condamnées par l'Église, spécia-
lement dans les Vaudois, lesWitléfites, les Hussiles et
autres hérétiques dé cette espèce ».
C'était en 1834 que Grégoire XVI signait cette con-
damnation. Nous avons vu depuis l'abbé de La Mennais
à l'œuvre : il a justifié par ses derniers ouvrages les
prévisions du souverain pontife. Tout n'est pas fini avec
l'agitateur La. Mennais. Il s'est laissé nommer président
de banquets socialistes. Les journaux de la fin d'octo-
bre nous apprennent que ce pasteur des âmes venait
d'accepter la présidence (Tune monstrueuse société i{—
magogique. qui prenait le titre de « Société de la so-
lidarité républicaine », laquelle comptait avoir en quinze
jours 500,000 adhérents. Singulière assemblée ecdé-
siaslique !
— Worte eines Glaubigcn, von F. von
329
LA MENNAIS
LA MENNAIS
r;30
La Mennais, nach der neiiesten Aiisgabe
aus dem franzœsischen iiberselzt von
Ehrenfried Stoeber. Strashunj, ijednichl
bey Schiller, 183i, in-8, 88 pajies.
— Worte des Glaubens, von abbé de La
Mennais , aus dem franzœsischen ïiber-
setzt von Ludwig Bœrne. Paris, Aillaud.
183i, in-8.
— The Words of a Believer, translate;!
by the author of « Erin's Isiand » , Paris,
prinled by Bdin. 1835, in-l:2.
— Palabras de un Creyente, obra tra-
ducida del frances al espaûol. Marseille,
delaimpr. de Barile, 1833, in-12.
— Palabras de un Creyente, obra escrita
en frances, traducida al castellano sobre la
octava edicion, corregida y aumentada
por el autor de un appendice sobre la
libertad y el absolutisnio. Paris, Hosa,
1833, in-12.
— Harpes des peuples, ou Paroles d'un
Croyant, de M. F. de La Mennais, mises
en vers par M. Mercier; précédées d'une
Lettre de M. F. de La Mennais à l'auteur.
Paris, Desrez, 1839, in-S, 7 fr. 30 c.
M. Duchapt, conseiller de la cour d'appel de Bour-
ges, s'est aussi attaché à mettre en vers un chapitre des
« l'aroles d'un croyant «.Cette version a paru dans le
journal de Bourges.
XXVII. Troisièmes Mélanges. Paris,
Daubrée et Cailleux, 1833, in-8, 7 fr. 30 c.
Ces « Troisièmes Mélanges » sont précédés d'une
Préface très-étendue. .Nous n'avons pas eu sous les
yeux l'édition de 1835 de ces « Mélanges », mais nous
avons vu leur réimpression formant let.X des « Œuvres
complètes de l'auteur, 4830-37, iO vol. in-8; elle
doit être conforme à son aînée, car M. de La Mennais,
il faut l'avouer, n'ajoute et ne supprime rien à aucun de
ses ouvrages publiés; il a, ou le courage de ses opi-
nions, ou l'entêtement du Breton. Or, dans la réim-
pression, cette Préface n'a pas moins de cxxij pages. A
la suite se trouvent les morceaux suivants, extraits de
divers journaux auxquels M. l'abbé de La Mennais a
coopéré :
1" Quelques réflexions sur le procès du « Consti-
tutionnel » el du « Courrier » en 1825, et sur les ar-
rêts rendus à cette occasion par la Cour royale ;
2" Lettre au rédacteur du « Mémorial catholique »
(sur un article de la « Revue protestante ») ;
3" Lettre au rédacteur du « Mémorial catholique »,
en réponse à la « Revue protestante » ;
4" Sur une attaque dirigée contre M. l'abbé de La
Mennais et le « Mémorial catholique » (contre les réfu-
tations de M. l'abbé Flottes);
5» Traditions des sauvages de l'.Vmérique septen-
trionale ;
fio Lettre au rédacteur de la « Quotidienne »;
7" L«ttre au rédacteur du « Mémorial catholique »
sur les attaques dirigées contre M. de La Menuais à
l'occasion de son ouvrage : « De la Religion considérée
dans ses rapports avec l'ordre politique et civil «..luilkt
1820;
80 Lettre au rédacteur du « Mémorial catholique »
sur le jugement du tribunal de police cx)rreclii)nnclle
dans le procès de M. de La Mennais. Juillet iHiC;
'J" Lettre au rédacteur de la » Quotidienne » (contre
le mandement de l'archevêque de Paris). Datée de La
Chênaie, le 27 février 1829;
10» Sur une exposition des sentiments des catho-
liques belges et sur deux mandements épiscopaux. —
Réimpression d'un article de la « Revue catholique »,
du 15 mars'1831 :
.\rticles publiés dans « l'Avenir » :
11» .\rticle sans titre. — Appel aux catholic|ues pour
la révolte;
12» lie la position du Oouverncment ;
13» De la séparation de l'Église et de l'Étal;
1 i" De la libre communication avec Rome ;
1 5» Nécessité de s'unir pour le maintien de l'ordre
et la conservation des droits communs ;
m» D'une grave erreur des honnêtes gens ;
1 7» Oppression des catholiques ;
18» Des doctrines (du journal) de « l'.Vvenir » ;
1 9» Le Pape ;
20» De la position de l'Église de France ;
21" Sur une pétition présentée à la chambre des
députés, et sur une ordonnance contre-siguée Mérilhou ;
22» Fausse direction du Gouvernement ;
23» Réponse à la lettre du 1'. Ventura ;
24» De la République ;
25» Intérêts et devoirs des catholiiiues ;
26» Sur la Profession de foi de l'Église catholique
française, précédée de l'Esprit de l'Églige romaine, ou
de l'éducation anti-nationale des séminaires ;
27» Du serment politique;
28» De la liberté ;
29» De la pairie ;
30» De l'avenir de la Société ;
31» Ce que sera le Catholicisme dans la société
nouvelle ;
32» Du système suivi par les ministres depuis la
révolution de juillet ;
33» De la loi de justice dans ses rapports avec la
Société ;
34» De la liberté religieuse ;
35» Réponse à un article du « Moniteur » (à l'occa-
sion d'une circulaire de l'archevêque de Parisj;
3(1» Prise de Varsovie ;
37» Constitution du souverain pontife Grégoire XVI ;
38» Suspension de « l'Avenir ».
XXVIII. Affaires de Rome (suivi des
Maux de l'Eglise et de la Société). Paris,
Cailleux, 1837, in-8, 7 fr. 30 c. — Deu-
xième édition. Paris, Par/nerre, 1838,
"2 vol. in-32, 2 fr. 30 c.
Récit du voyageur.— Mémoire présenta au Pape par
les rédacteurs de « l'.\venir ». — Des maux de l'Kglise
et de la Société: État du Catholicisme en Italie, en
Espagne, en Portugal et en France.
— Angelegenheiten Rom's , iiberzetzt
von A. Hindcmidt. Strashurg, gedruchl bey
Schiller, 183G, in-8.
XXIX Le Livre du peujile. F'aris,
Delloye, Lecou, 1838 (1837), in-8, 7 fr.
30 c.
Autres éditions :
Deuxième édition. Paris, Paijnerre, 183S!, in-32,
1 1 fr. 25 c.
i Troisième édition. Paris, le vinne, 1838, in-32,
i 1 fr. 25 c.
•;3i
LA MENNAIS
LA MENNAIS
532
Sixième édition, augmentée. Paris, /g même, 1838,
in-32, i fr. 25 c.
Nouvelle édition , augmentée. Parii , Edme et
Alexandre Picard, 1838, in-8, 3 fr. 75 c.
En faisant allusion aux éditions populaires des pam-
phlets de M. de La Mennais, les « Paroles d'un
croyant » et le « Livre du Peuple » eu particulier, un
poète a dit :
S'il est vrai que, courbé sous des lois homicides.
Le pauvre est là qui meurt de faim.
Pour apaiser le cri de ses entrailles vides.
De grands mots galopant sur des coursiers sans brides
Ne valent pas un peu de pain.
Et du pain, ce n'est pas des phrases factieuses,
Des déclamations furibondes et creuses.
Effets tirés sur lui par la mauvaise foi.
Tes pamphlets qu'il achète à l'étal de Pagnerre (1),
Sont un dernier impôt levé sur sa misère.
Et ne font quelque bien qu'à Pagnerre et qu'à toi.
Un homme-potence. Lettre à M. l'abbé de La
Mennais, 1840, p. 8.
— El Libro del pueblo ; traducido de la
4» edicion francesa. Marseille, de la impr.
de Mossy, 1838, in-3:2.
XXX. De l'Esclavage moderne. Paris,
Pagnerre, J839, in-3:2, 80 pages, 7o c. —
Deuxième édition. Paris, le même, 1840,
in-3:2, 1-28 pag. . 73 c.
XXXL Questions politiques et philoso-
phiques. Recueil des articles publiés dans
« l'Avenir » (du Ki octobre 1830 au 13
novembre 1831). Paris. Pannerre, 18i0.
2 vol. in- 16.
C'est au moin? la troisième fois que les articles de
« l'Avenir » de M. l'abbé de La Mennais sont colligés
dans ces deux volumes in-16. Ils l'avaient été d'abord
pour les « Mélanges catholiques x (1831, 2 vol. in-8),
publiés par « l'.Agence gén raie pour la défense de la
liberté religieuse », agence dont M. de La Mennais
était le président ; et ensuite dans ies « Troisièmes
Mélanges » de l'auteur (1835, 1 vol. in-8). M. de La
Mennais n'a point oublié qu'il a tenu autrefois une bou-
tique de librairie.
XXXII. Esquisse d'une Philosophie. T.
I à IV. Paris, Par/nerre. 1841-46, 4 vol.
in-8, 30 fr.
Les trois premiers volumes ont paru en 1841.
M. de La Mennais voit partout son sujet, il ne le
trouve nulle pari.
Quoi qu'il en soit, l'écrivain paraissait avoir reculé
les bornes de la science. Mais ne voilà-t-il pas que
depuis quatre ou cinq ans, reconnaissant par là même
que tout ce qu'il avait écrit sur la Philosophie, pourtant
n'était pas la Philosophie , il se met à concevoir ce
qu'il appelait une Philosophie, qu'il faisait annoncer
partout, ces dernières années, prôner à l'avance, et
qu'il avait nommée en dernier lieu, après mille va-
il) M. Pagnerre est, comme on sait, l'éditeur des
pamphlets politiques de M. l'abbé de La Mennais, du
ci-devant vicomte de Corraenin, de MM. Cabet, Alta-
roche, Louis Blanc et autres personnages dont la spé-
cialité consiste à aimer le peuple en paroles.
Note de l'homme-potence. ,
riantes, « Théorie catholique de l'esprit humain ! »
(Voy. les « Éléments de Philosophie » de l'abbé Com-
balot). A la juger par les dernières " Paroles » de l'au-
teur, ce devait être la théorie de la folie d'un esprit
humain.
Madrolle, « Hist. secr. du parti et de
l'apostasie de M. de La Mennais ».
— Grundriss einer Philosophie, aus dem
franzœsischen. (I-lir Baende. Uebers. von
Aug. Kahlhorst, aus Strasbourg, u. Emich,
ausPesth). Paris. Renouard, 1841,3 vol.
Jn-8, 22 fr. 30 c.
XXXIII. Discussions critiques et Pen-
sées diverses sur la Religion et la Philoso-
phie. Paris, Pafjnerre, 18il, in-8, 3fr.
La Préface de ce volume est datée de Sainte-Péla-
gie, le 10 avril 1841.
Ce volume intitulé « Discussions critiques et Pen-
sées diverses... » ne renferme que des Réflexions di-
verses et des Pensées, qui ne sont pas celles impri-
mées à la suite des premiers Mélanges de l'auteur,
1S19.
Voici le début de la préface de M. de La Mennais,
écrite à Sainte-Pélagie :
« Les fragments que nous publions ont été écrits,
pour la plupart, il y a longtemps, sous l'induence,
soit des idées qui nous frappaient à l'instant même,
soit des émotions que tant de causes diverses font naître
en chacun de nous dans le cours de notre vie si agitée.
Nous étions loin de prévoir alors qu'un jour nous dus-
sions rassembler, pour les offrir au public, ces feuilles
éparses, et on le verra bien par ce que la pensée sous-
entend quelquefois et par la forme native, spontanée
qu'elle revêt, sans travail et sans art. »
« Nous devons expliquer cependant quels motifs nous
ont décidé, après de longues hésitations, à communi-
quer, pour ainsi dire à tous, ce qui, uniquement des-
tiné d'abord à fixer nos propres idées, n'était qu'une
sorte de secret entrelien avec nous-mème. »
« Il s'est opéré, on le sait, un changement dans
nos convictions (1), et ce changement, déterminé par
des réflexions nouvelles, déterminées elles-mêmes par
un devoir rigoureux, plusieurs ont cru pouvoir l'attri-
Imer à des causes qui, si elles avaient quelque réalité,
porteraient une grave atteinte à notre conscience et à
noire honneur. Nous n'avons, durant des années, op-
posé que le dédain à ces indignes inculpations. Mainte-
nant le dédain ne suffît plus : il faut montrer avec quel
soin, avec quelle altenlion scrupuleuse nous exami-
nâmes, à l'époqiir' indiquée dans les Affaires de Rome,
les importantes questions d'où dépendaient notre foi
comme homme, et notre conduite particulière dans la
position difficile qu'on nous avait faite. »
Dans le reste de cette Préface, l'orgueilleux prêtre
cherche à justifier son apostasie, en essayant de justi-
fier ses doctrines condamnées et par les évoques de
France et coufireiécs par la Cour de Rome. Ne pou-
vant être plus papiste que le Pape, il prêche au peuple
de son pays d'être plus anarchiste que le peuple de 93.
Ou chef ultramontain, ou chef démagogue, c'est tou-
jours être chef, et l'orgueil de M. de La Mennais veut
qu'il commande à un parti quel qu'il soit.
XXXIV. De laRelidon. Paris. Pagnerre,
18 il, in-32, 1 fr. 23 c.
(1) D'ultramonlain, l'auteur est devenu agitateur
iholique, puis démagogue.
533
LA MENNAIS
LA MENNAIS
53i
XXXV. Amschaspands et Darvaiids.
Paris, Parpierre, 18i3, in-8. — III" édit.
Paris, le même, 1843, in-8, 6 fr.
Le cadre de ce livre, qui présente un t;il)leau vif et
animé de la société actuelle, est emprunté à la cosmo-
gonie persane; les Amschaspands sont les génies du
bien, et les Darvands les génies du mal.
XXXVL De l'Ignorance, 18 ii.
Nous ne savons où ce morceau a primitivement paru.
Nous l'avous trouvé pour la première fois dans les (Ku-
vres de l'auteur, édition Pagnerre, t. VII, pag. 31 j à
326.
XX.X-VIL Do la Société première et de
ses lois, ou de la Religion. Paris, Garnier
frères, 18i8, in-l:2 de viij et 200 pages,
2 fr. 5U c.
C'est une partie inédite de « l'Esquisse d'une pliilo-
sophie», divisée en trois livres. Livre l^r .■ ,< ug la
Société en général » . Livre II et III : « De la société
spirituelle ».
IV. DU CATHOLICISME DANS SES RAPPORTS
AVEC LA SOCIÉTÉ POLITIQUE.
'observation du diman-
XXXVIIL Sur
che. (1816).
Réimprimé dans le premier recueil des «Mélanges
religieux et politiques « de l'auteur, aux pages 299 et
suivantes, et dans les Nouveaux (seconds) Mélanges,
1826.
XXXIX. Lettre sur les missions. Mont-
pellier, 1819, in-8, 8 pages.
Réimprimée dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques » de l'auteur, aux pages
327-33, sous le titre « Des Missions ».
XL. Des Sociétés bibliques (1819).
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques » de l'auteur, aux pages
334etsuiv.
XLI. Réponse à une Lettre (des Membres
de la Société biblique protestante de Paris)
contre l'article précédent. (1819).
Même volume, aux pages 343-03.
XLII. De la Réunion des différentes
communions chrétiennes. (1819).
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques » de l'auteur, aux pages
496-513, et aussi dans ses Nouveaux (seconds)
Mélanges, publiés en 1826.
XLIIl. De la Nécessité du culte.
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges re-
ligieux et philosophiques » de l'auteur, aux page 533-
37 (1819), et aussi dans ses Nouveaux (seconds)
Mélanges publiés en 1826.
XLIV. Du devoir dans les temps actuels
Paris^ de l'impr. de Le NormaiU, 1823,
in-8, 20 pages.
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
XLV. Do la religion considérée dans .ses
rapports avec l'ordre politique et civil.
Paris, au bureau du « Mémorial catho-
lique », 182.")-2U, 2 part, in-8, 7 fr,
La première partie a eu une troisième édition en 1825.
Cet ouvrage a été réimprimé dans les œuvres de
l'auteur, édition Pagnerre, gr, in-18, dont il forme
le tome VII, sous le titre Du Catholicisme dans
ses rapports avec la société politique.
La première partie de ce livre parut en 1825; elle
est une étude de l'étal religieux et politique de la
France. La seconde, qui parut au commencement de
182G, attaque la doctrine de l'inadmissibilité du pou-
voir qu'avait inaugurée en France l'assemblée du
clergé de 1082, sous le nom de Libertés de l'Église
gallicane.
La Religion en France, a dit M. de La Mennais,
est entièrement hors de la société politique et civile,
et par conséquent , l'État est athée. Or, dans le sys-
tème de sa doctrine, cette mise liors la loi de la reli-
gion a été le coup le plus mortel porté non seulement
aux institutions monarchiques, mais encore aux éléments
de tout véritable ordre politique. « La Révolution
française, dit-il, est née du Protestantisme; les pro-
testants avaient nié le pouvoir dans la société religieuse,
il fallait nécessairement le nier aussi dans la société
politique, et substituer dans l'une et dans l'autre la
raison et la volonté de chaque homme à la raison
et à la volonté de Dieu, base immuable, uni-
verselle, de toute vérité, de toute loi, de tout devoir.
Tous les liens qui unissent les hommes et leur auteur
étant ainsi brisés, il ne resta plus de la religion que
l'athéisme, et que l'anarchie pour la Société. Le meurtre
s'arrêta, mais les doctrines restèrent ; elles n'ont pas
cessé un moment de régner ; leur autorité, loin de
s'affaiblir, se légitime de jour en jour ; elles deviennent
une espèce de symbole national, consacré par les insti-
tutions publiques, et révéré de ceux même qui l'avaient
longtemps combattu. Si Buonaparte rendit aux catholi-
ques le libre exercice de leur culte, l'État, pendant son
règne, n'en demeura pas moins athée, et rien depuis n'a
été changé à ce qui existait sous ce rapport ».
Les passages que nous venons de citer sont pris non
point dans le traité de « l'Indifférence, etc. », mais
dans l'un des traités subséquents de l'auteur où se trou-
vent déduits, comme corollaires de sa doctrine générale,
les principes d'après lesquels il veut qu'elle soit ap-
pliquée ; cet écrit a pour titre : la Religioa considérée
dans ses rapports avec l'ordre politique et civil.
Ou pense bien que le nombre des réfutateurs que
s'était attiré M. de La Mennais, par la publication de
son Essai sur l'indifférence, s'accrut considérable-
ment à la publication de ce dernier écrit. Ses réfuta-
leurs doivent être rangés dans deux catégories ; la pre-
mière comprend tous les philosophes rationalistes,
naturalistes et les déistes purs, et la seconde, tous
ceux qui pensent iiouvoir admettre la suprématie de
l'Eglise de Rome, et préserver l'unité catholique,
nonobstant une foule de restrictions. Li-s premiers
avaient dit à M. de La Mennais : « Vous voulez rejeter
le témoignage de la raison individuelle pour n'admettre
que le .sentiment universel et l'autorité delà révélation;
mais ce sentiment universel et les preuves de cette révé-
lation, sur quel fondement assuré reposent-ils qni ne se
résolve définitivement en rai.son individuelle, en témoi-
gnage d'hommes pris un à un, et rassemblés par la
faculté d'abstraire, propre à notre esprit? Vous dites :
On ne peut être certain d'aucune vérité, pas même de
LA MENNAIS
LA MENNAIS
ri3G
sa propre pxistence, si auparavant on ne s'est assuré s'il
y a un Dieu ». Mais le premier fait de l'intelligence
humaine est la conscience de son activité, et c'est celte
vérité fondamentale, cette base de toute certitude ((ue
Descartes a si admirablement formulée en ces termes :
Je pense, donc je sxiis. Le grand Leibnitz avait de
même posé la conscience de l'exislence individuelle
comme le point de départ de toutes nos conuaissances,
et voici ses expressions : « On n'a point assez observé
f|ue nous avons en nous-méme la conscience de l'àme
et de la substance, lorsque nous nous considérons nous-
rnème et que l'idée de Dieu est comprise dans celle
que nous avons de nous, en l'alïranchissant des limites
qui bornent nos facultés ; de même que l'idée de l'é-
tendue absolue est contenue dans l'idée d'un globe en
supprimant les surfaces qui le terminent ». Dans ce
système de réfutation, on rétorquait contre iM. de La
Menuais les autorités qu'il avait lui-même invoquées
pour appuyer son sentiment, en afguant de faux, ou du
moins d'altérations, les citations qu'il avait faites de
Descartes, de Malebranche, Leibnitz, Bacon, Bossuet,
Pascal et autres philosophes célèbres. Les adversaires
que nous avons rangés dans la seconde catégorie, et
parmi lesquels les gallicans se montraient les plus irri-
tés, repoussant d'abord avec indignation la qualifica-
tion de schismaliqucs, et professant leur respect condi-
tionnel pour le chef de l'Eglise universelle, s'attachaient
ensuite à venger du reproche odieux d'athéisme l'Etat
dont ils sont membres, et ils disaient à ce sujet : « Un
Etat peut, sans manquer aux devoirs que lui impose la
religion qu'il professe, souffrir et protéger d'autres
cultes, parce qu'il n'est aucun de ces cultes qui n'ait
pour base la religion naturelle; que tout gouvernement
doit protection à ses sujets; que la conscience est un
asile inviolable; qn'il suffit pour être traité en citoyen
d'observer les lois du pays. Le gouvernement, en adop-
tant une religion, ne s'est point imposé l'obligation
d'interdire les aulres religions; s'il est assez heureux
pour professer la seule religion vraie, son unique de-
voir est d'éclairer ses sujets sans leur faire violence.
Mais en admettant les principes de M. l'abbé de La
Mennais, on alliimerait tous les feux de la guerre parmi
les nations, car chaque religion se croyant la seule
vraie, il faudrait qu'elle proscrivit toutes les autres, et
la religion catholique ne serait pas plus épargnée que
toute autre; ce serait alors la force qui déciderait de
la croyance; l'univers entier tomberait dans la confu-
sion et l'anarchie » . Us ajoutaient ; « Vous essayez
de flétrir nos Codes, parce que, dites-vous, le nom de
Dieu n'y est pas prononcé une seule fois ; mais nos
Codes, nos lois, les plus simples ordonnances, ne sont-
ils pas publiés au nom d'un prince régnant par la
Hnicc de Bien 9 Les Codes ne contiennent-ils pas des
disposition pénales contre les outrages faits à la Ueli-
gion, et celte loi contre le sacrilège, qui a excité tant
de débats dans les deux chambres, cette loi qui vous dé-
plaît, non à cause de ses rigueurs, mais parce qu'elle
ne s'applique pas exclusivement à la religion catholique,
et que pour celte raison, vous frappez du même re-
liroche hyperbolique d'athéisme, n'est-elle pas un
hommage public et solennel rendu à la Divinité? Vous
prétendez que toute loi sur le sacrilège supjiose la
croyance des dogmes, et qu'ainsi l'Etal, en rendant une
loi qui s'applique à tous les cultes, déclare par cela
même qu'il croit à tous les cultes ! C'est un misérable
sophisme. 11 y a dans tout culte une idée première, c'est
un hommage rendu à Dieu, et ([ucl que soit le rite sous
lequel s'accomplit cet hommage, quand les lois lui onl
assuré leur protection, il n'est permis à personne de
l'outrager. M. de La Mennais, lui-même, a reconnu
celle vérité; car il admet pour preuve de l'existence de
Dieu la croyance universelle des peuples. Il pense donc
que cette croyance est digne de respect; et si, après
avoir admis cette preuve de l'existence de Dieu, il
s'est avisé depuis de déclarer athées tous ceux qui n'é-
laient pas catholiques, c'est une contradiction évidente».
M. l'abbé de La Mennais, engagé dans cette polémique,
ne recula pas d'une ligne ; il poursuivit hardiment la
mission réformatrice qu'il s'était donnée, et ne cessa de
faire la guerre à l'état moral de la Société et à l'orga-
uisalion civile du clergé, soit par les écrits qui furent
une suite de VEssai ittc iinditJ'éi'ence, comme celui
qui fut publié sous le litre de Défense, soit par les
articles qu'il donna au Conservateur et au Défenseur,
journaux périodiques qui se succédèrent.
En 1823, M. de La Mennais fut traduit devant les
tribunaux pour un article qui avait paru dans « le Dra-
peau blanc. » (Voyez plus bas la section des jour-
naux.)
En 182G, le célèbre écrivain fut de nouveau appelé
devant les tribunaux, à raison de l'écrit que nous
avons cité plus haut, ayant pour litre « De la Religion
considérée dans ses rapports avec l'ordre politique et
civil, » et dans lequel il attaquait la célèbre déclaration
de 1082, regardée en France comme une de nos lois
politiques constitutives. M. de La Mennais présenbit
les quatre articles comme destructifs des bases de la
religion chrétienne, et comme bases eux-mêmes d'un
schisme que les gallicans répudiaient en vain. Le mi-
nistère public l'accusait formellement d'effacer les li-
mites du pouvoir temporel et de la puissance spirituelle;
de proclamer la suprématie, l'infaillibilité du Pape, et
de lui reconnaître le droit de déposer les princes et de
délier les peuples du serment de fidélité. L'illustre
accusé fut défendu par M. Berryer, et ne prit la parole
que pour prononcer la profession de foi suivante. « Je
dois à ma conscience et au caractère sacré dont je suis
revêtu, de déclarer au tribunal que je demeure inébran-
lablement attaché au chef légal de l'Eglise : que sa foi
est ma foi, que sa doctrine esl ma doctrine, et que,
jusi[u'à mon dernier soupir, je continuerai de les pro-
fesser et de les défendre ». L'arrêt qui intervint con-
damna à 30 francs d'amende l'abbé de La Mennais, et
prononça la saisie de l'ouvrage : celle peine peu grave
était ainsi motivée par les considérants de l'arrêt :
En ce qui touche à la prévention d'attaques à la di-
gnité du roi, à l'ordre de successibilité au trône, aux
droits que le roi tient de sa naissance, etc.; attendu que
le caractère de l'abbé de La Mennais, ses opinions, ses
sentiments religieux et monarchiques, ne permellent pas
même de supposer l'intcnlion d'un pareil délit; et (sur
le premier chef de la plainte) attendu que le livre de
M. de La Mennais ne peut être lu et apprécié que par
les personnes instruites et éclairées; enfin, que le
caractère de M. de La Mennais doit être jjrù «i grande
considération, etc. » Ainsi finit ce procès qui, de
même que le premier, n'eut ni tout l'éclat ni toutes
les suites sur lesquelles on avait compté.
XLVL Des Progrès de la Ri'-voliition et
(le ia guerre contre l'Eglise. Paris, Belin-
Mandar et Devaux, 18:29, in-8, (3 fr.
Réimprimé la même année.
M. de La Mennais fit ce livre à propos des ordon-
nances du 28 juin d828, contre les établissements
ecclésiastiques consacrés à l'éducation de la jeunesse.
Dans cet ouvrage, qui renferme en germe les doctrines
développées plus tard dans « r.\venir », et annonce
537
LA MENNAIS
LA MENNAIS
538
comme inévitable la crise de 1830, l'auteur discute de | fj
la manière la plus large les llicories despotiques rlu
pouvoir, et se montre dri'enseur. également sincère, des
droits du prêtre et des droits de l'homme.
Il est des hommes et des questions qui ont la vertu
de remuer puissamment les intelligences. Aussi cetou-
vrage de M. de La Mennais a-t-il été bien des fois
réfuté. (Voy. la seconde partie de cette Notice).
XLVIL Lettre (première) à monseigneur
l'archevêque de Paris. Paris, BeHn-Man-
dar et Z)emH,T, 1829, in-8, G4 p. 1 fr. rSOc—
Seconde Lettre au même. Paris, les mânes,
18-29, in-8, 1 fr. 50 c.
M. de La Mennais, attaqué dans un mandement de
Mgr l'archevêque de Paris, à l'occasion du livre inti-
tulé : « Progrès de la Piévolution », répondit à Sa
Grandeur dans deux Lettres passionnées,. qui continuent
et complètent la discussion coninienci'e dans son ou-
vrage.
XLVIIL Déclaration présentée au Saint-
Siège par les rédacteurs de « l'Avenir »,
"1 février 1831. Paris, rue Jacob, n. 20,
1831, in-8, 32 pages.
Une réimpression de cet écrit faite à Clermont-Fcr-
rand, in-8 de 24 pages, parut presque en même temps
que l'édition originale.
Piéimprimé aussi dans les « Mélanges catholiques »,
t. II, pag. 393-420.
Cette déclaration est signée : F. de La Mennais.
prêtre; P. Gerbet, prêtre; Kohrbacher, prêtre; H.La-
cordaire, prêtre; C. de Coux ; A. Cartels; d'Ault-Du-
mesnil; vicomte Gh. de Montalembert ; J. d'Ortigue ,
A. de Salinis; Daguerre ; Harel de Tancrel, rédacteur
en chef, et Waille, rédacteur-gérant.
XLIX. Ce que sera le Catholicisme dans
la Sociélé nouvelle. 30 juin 1831.
Article de « l'Avenir », reproduit dans les troisiè-
mes MétniKjes de l'auteur, 1835.
V. pulitIque.
LOIS KT INSTITUTIONS DE LA FRANCK AU POINT DE VUE
DES IDÉES ULTRAMONTAINES, AGITATRICES ET REVO-
LUTIONNAIRES DE M. DE LA MENNAIS.
L. Dotation du clergé. (1814).
Réimprimé dans le premier recueil des « MiUanges
religieux et philosophiques » de l'auteur, 1810, aux
pages 230-38.
Ll. De l'Université impériale. Avec celte
épigraphe : Parcere personis, dicere de
vitiis. (1814).
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques » de l'auteur, 1816, aux
pages 376-401.
LU. Du Clergé. (181G.)
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques » de l'auteur, 1819, pages
239-57.
LUI. Du Droit du Gouvernement sur
l'Éducation. Paris,, Tonrnachon-Molin et
H Seguin, 1817, in-8, 10 pages. (Anon.).
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et ])hilosoplnqucs » de l'auteur, 1819, aux
pages 435-50.
LIV. Observations sur la promesse d'en-
seigner les quatre articles de la Déclara-
tion de 1082, exigée des professeurs de
théologie par le ministre de l'intérieur.
Paris.' Adr. Leclère. 1818, in-8. 28 pages.
— Seconde édition. Paris, au bureau du
« Mémorial ralhili(]ue «, 182i-, in-8, 28 p.
La première édition est anonyme.
Cet écrit a été réimprimé dans le premier recueil des
« Mélanges religieux et iihilosophiques k de l'auteur,
1819, aux pages 189 à 212.
LV. Nouvelles observations sur la pro-
messe d'enseigner les quatre articles de la
Déclaration de 1082, exigée des professeurs
de théologie par le ministre de l'intérieur;
par un rédacteur du « Mémorial catho-
lique ^. F^aris, nu bureau du « Mémorial
calholiquc », 182i, in-8, 10 pages.
Nous n'avons retrouvé cet écrit dans aucun des trois
volumes des « Mélanges » de l'auteur.
LVI. Observations sur un ÏMémoire pour
le sieur Jacques-Paul Roman, par M.
Odilon Barrot. (1818).
Réimprimées dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et politiques » de l'auteur, 1819, aux pages
308-17.
Le sujet du Mémoire était celle question : Un citoyen
peut-il être contraint à (apisser le devant de sa maison
lors du passage du Saint-Sacrement? L'auteur des Ob-
servations est pour l'affirniative. (Voy. les n"= LXIV
et LXV).
LVII. De l'Éducation du peuple (1818).
Uéimitrimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques » de l'auteur, 1819, aux
pages 402-23.
Aphorisme tiré de ce livre, opposé à l'auteur des
K Paroles d'un croyant » et au rédacteur du « Peuple
constituant » .
Il y a eu, il y aura à peu près la même proportion
entre le nombre de ceux qui possèdent et le nombre de
ceux qui ne subsistent que de leur travail. Est-ce à
Iroubler cette proportion que vous tendez? Alors, en
parlant du bonheur des lioninies, vous rêvez la destruc-
tion de la Société.
LVIII. Sur les attaques dirigées contre
les frères des écoles chrétiennes. (1818.)
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques » de l'auleur, 1819, aux
pages 421-34.
LIX, De l'Éducation, considérée dans
ses rapports avec la liberté. (1818).
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et politiques » de l'auteur, 1819, aux pages
451-67.
LX. Sur une demande faite aux évètiues
parle ministre de Tintériour. (1819.)
o39
LA MENXAIS
LA MENNAIS
oiO
lm|iiimé dans le premier recueil des « Mélanges re-
ligieux et philosophiques » de l'auteur, 181G, aux
pages 213-17.
Le ministre de l'inlérieur demandait que les évèques
rendissent compte des aumônes faites à leurs sémi-
naires.
LXL Sur la prétention de l'autorité
civile de forcer le clergé à concourir à
rinluimation de ceux à qui les lois de 1
l'Éslise défendent d'accorder la sépulture.
(1819]. I ,
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges j
religieux et philosophiques » de l'auteur, 1819, aux
pages 318-26. |
LXIL Sur l'arrangement conclu avec le
Saint-Siège. (1819)^ j
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826. |
LXin. Sur l'éducation des filles. (1819). {
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
LXIV. Sur un arrêt rendu par la Cour
de cassation. (1819).
Sur l'appel réitéré d'un protestant, M. Roman, con-
damné à 6 francs d'amende pour avoir refusé de tendre
le devant de sa maison sur le passage de la procession
du Saint-Sacrement. (Voy. le n» LVI).
LXV. Lettre à M. l'éditeur « du Conser-
vateur », lojanv. 18:20.
A l'occasion d'une lettre de M. Odilon Barrot à
M. de La Mennais sur le sujet précédent.
Ces deux écrits ont été réimprimés à la suite l'un de
l'autre dans les Nouveaux (seconds) Mélanges de l'au-
teur, 1826.
LXVl. Sur l'état du clergé de France.
(1820).
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
LXVII. De la Liberté. (1820).
Philippique violente contre la liberté. Voy. sur ce
morceau la dernière note du n» CXLII.
Réimiirimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
LXVIII. Quelques Réflexions sur la
censure et l'Université. Paris , de l'impr.
de Cosson, 1820, in-8, 16pag.
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
LXIX. Réflexions sur la nature et l'éten-
due de la soumission due aux lois de l'Eglise
en matière de discipline . à loccasion d'un
discours prononcé par M. le ministre de
lintérieur, le 21 novembre dernier, lors
de la pose de la première pierre du sémi-
naire de Saint- Sulpice. Paris, à la libr.
grecque-lat.-aUem. , 1820, in-8 de 10 p.
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
a ' LXX. De l'Espagne. (1820).
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
LXXl. Delà Sainte-Alliance. (1822).
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
LXXIL Association de Saint-Joseph.
(1822).
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur. 1826.
LXXra. Vingt-et-un janvier. (1823).
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur. 1826.
L'auteur, à cette occasion, afait un magnifique éloge
de la royauté. Voy. sur cet article l'avant dernière
note du n» CXLII.
LXXIV. De l'Avenir. (1823).
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
LXXV. Politique de l'Angleterre à
l'égard de l'Espagne. (1823).
Réimprimé daus les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
LXXM. Conduite ambiguë du ministère
français dans les affaires d'Espagne. (1823).
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélange
de l'auteur, 1826.
LXXVU. De l'Opposition; (1823).
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
LXXVllI. Quelques Réflexions sur
notre état présent. (1823).
Réimprimés dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
LXXDi:. Delà Tolérance. (1823).
Réimprimé dans les Nouveattx (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
LXXX. Quelques Réflexions sur le
procès du « Constitutionnel » et du
« Courrier » , en 182o, et sur les arrêts
rendus à cette occasion par la Cour royale.
Paris, au bureau du « Mémorial catholi-
que ». 182o, in-8, 4o pag., 1 fr.
Réimprimé dans les troisièmes Mélanges de l'auteur
(1835).
Le 30 juillet 1825, M. le procureur-général Bellard
déféra aux tribunaux le « Constitutionnel » et le
I X Courrier français n, et conclut à ce que ces deux jour-
naux lussent suspendus, le » Constitutionnel y pendant
\ un mois, et le « Courrier français » pendant trois
I mois, K attendu que l'esprit desdits journaux résultant
de l'ensemble de leurs feuilles, et notamment d'une
succession d'articles cités en entier par l'exposant dans
un cahier signé de lui, est de nature à porter atteinte
. au respect dû à la religion de l'Etat. »
Le prétexte de M. de La Mennais était de défendre
j les deux journaux incriminés, mais son but réel était
d'attaquer cette même religion de l'Etat, sa marotte
LA MENNAIS
LA MENNAIS
5i2
d'alors, et de préconiser l'unité de l'Eglise, l'ultra- 1
inontanisme en un mot.
LXXXI. Du Projet de loi sur le sacri-
lège, présenté à la Chambre des pairs, le
4 janvier l8âo. Paris, au bureau du
« Mémorial catholique » , 1825, in-8, 19 p.
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
Dans la réimpression, la date du projet de loi porte,
par erreur, celle du 4 janvier 1832, quand l'écrit ori-
ginal est de 1825.
LXXXII. Du Projet de loi sur les con-
grégations religieuses de femmes, pré-
senté à la Chambre des pairs, par mon-
seigneur l'évêque d'Hermopolis, le i jan-
vier 182d. Paris, au bureau du « Mémorial
catholique », 1823, in-8, 30 pages. 1 fr.
50 c.
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
LXXXIIl. In quatuor articules declara-
tionis anno 1682 editae aphorismata, ad
juniores theologos. Auctore F. D. L. M.
Parisiis, au bureau du « Mémorial catho-
lique » , 1820, in-8, 8 pag.
LXXXIV. Sur un caractère de la faction
révolutionnaire.
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
LXXXV. Lettre au rédacteur de « la
Quotidienne » , 11 avril 1820.
Réimprimé dans les troisièmes Mélanges de l'au-
teur, 1835.
LXXXVL Sur la poursuite judiciaire
dirigée contre le « Drapeau blanc » au
sujet de l'Université. — IL Sur le même
sujet.
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
LXXXVII. Lettre au rédacteur du
'.' Mémorial catholique » sur le jugement
liu tribunal de police correctionnelle dans
le procès de M. de La Mennais. Juillet
J820.
Réimprimé dans les troisièmes Mélanges de l'au-
teur, 1835.
LXXXVIII. Éducation publique.
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
LXXXIX. Doctrines générales (du
journal a l'Avenir». Introduction). Avenir,
10 octobre 1830.
Réimprimé dans les « Mélanges catholiques », t. I,
1831.
XC. Sur les libertés publiques. 10 octo-
bre 1830.
Article de « l'Avenir », réimprimé dans les troisiè"
mes Mélanges de l'auteur, 1835.
XCI. De la position du gouvernement.
17 octobre 1830.
Article de « l'Avenir » , réimprimé et dans les « Mé-
langes catholiques » (1831, 2 vol. in-8) et dans les
troisièmes Mélanges de l'auteur, 1835.
XCII. De la Séparation de l'Église et de
l'État. 18 octobre 1830.
Article de « l'Avenir », réimprimé d'abord dans les
« Mélanges catholiques » (1831. 2 vol. in-8), et en-
suite dans les troisièmes Mélanges de l'auteur, 1835.
XCIII. De la libre communication avec
Rome. 20 octobre 1830.
Article de « l'Avenir », reproduit dans les troisiè-
mes Mélanges de l'auteur, 1835.
XCIV. Nécessité de s'unir pour le main-
tien de l'ordre et la conservation des
droits communs. 30 et 31 oct. 1830.
Deux articles de « l'Avenir », reproduits et dans les
« Mélanges catholiques » (1831, 2 vol. in-8) et dans
les troisièmes Mélanges i& l'auteur, 1835.
XCV. D'une grave erreur des honnêtes
gens. 9 novembre 1830,
Article de « l'Avenir », reproduit dans les « Mé-
langes catholiques (1851, 2 vol. in-8), et dans les
troisièmes Mélanges de l'auteur, 1835.
XCVI. Oppression des catholiques. 20
novembre 1830.
Article de « l'Avenir », reproduit dans les «Mélan-
ges catholiques » (1831, 2 vol. in-8), et dans les troi-
sièmes Mélanges de l'auteur, 1835.
XCVII. Des Doctrines de u l'Avenir »
(journal). 7 décembre 1830.
Article de « l'Avenir », reproduit dans les « Mélan-
ges catholiques » (1831, 2 vol. in-8), et dans les
troisièmes Mélanges de l'auteur, 1835.
Les doctrines de « l'Avenir » ne furent point approu-
vées par les autorités ecclésiastiques; seize propositions
tirées de divers numéros furent censurées par elles et
soumises à l'approbation de la cour de Rome. De là
naquit entre le Saint-Siège et M. l'abbé de La Mennais
un différend qui dura près de deux ans.
XCVIII. Le Pape. 22 décembre 1830.
Article de « l'Avenir », reproduit dan? le t. II. di'S
« Mélanges catholiques », 1831, et dans les troisiè-
mes iW/awges de l'auteur, 1835.
XCDC. Des Bases naturelles d'une
réorganisation politique de la France.
Article de « l'Avenir », du 3 janvier 1831, réim-
primé sans nom d'auteur, dans le t. I des « Mélanges
catholiquss », mais qui doit être de M. de La Mennais,
quoiqu'il n'ait pas été réimprimé dans le t. III des
Mélanges de l'auteur.
C. De la Position de l'Église de France.
0 janvier 1831.
.'Vrlicle de « l'Avenir », reproduit d'abord dans les
« Mélanges catholiques » (1831, 2 vol. in-8), ensuite
dans les troisièmes Mélanges de l'auteur, 1835.
CI. Sur une pétition présentée à la
Chambre des députés (sollicitant une
IH3
LA MENNAIS
LA MENNAIS
514
ordonnanco du roi qui n'duisc dn moitiL'
I(>s ;iitIu'V(\|uos ot ('vrciui's, et (jui mette à
la retraile ceux ([ui seraieut éliminés'), el
sur une ordonnance contr(>-sii,'née Méri-
lliou. 13 janvier J<s;}|.
Article de, f l'Avenir », reproduit dans les troisièmes
Mélaiiyes lie l'auteur, 1835.
CIL Fausse direction du Gouvernement
27 janv. 18:51.
Article île « l'Avenir », reproduit dans les « Mé-
langes catholiques » (1831, 2 vol. iu-8), et dans les
troisièmes Mélanges de l'auteur, 1835.
CUL De la Loi sur les Communes.
Article de « r.\vcnir », ilu 7 février 1831, réim-
primé, sans nom d'auteur, dans le t. I des « Mélanges
catholiques », mais qui doit être de M. de La Mennais,
quoiqu'il n'ait pas été réimprimé dans le t. 111 des
Mélanges de l'auteur.
CIV. Réponse à la lettre du P. Ventura
(sur les doctrines de « l'Avenir n). ï-2
février 1831.
Imprimée d'abord dans « l'Avenir », et reproduite
dans les « Mélanges catholiques » (1831, 2 vol. in-8),
et dans les troisièmes Mélanges de l'auteur, 1835.
CV. De la République. 9 mars 1831.
Article de « l'Avenir », reproduit dans les « Mélan-
ges catholiques, et dans les troisièmes Mélanges de
l'auteur, 1835.
CVI. Lettre de M. l'abbé F. de La Men-
nais. Juilly, le 7 avril 1831.
Imprimée dans « l'.Vvenir », n" du 20 avril. En tète
de celte lettre, on lit cet avis : « La lettre suivar.ie,
qui s'explique sur quelques uns des reproches les plus
fréquemment adressés à « l'Avenir », avait été écrite
sans aucune intention de publicité. On a cru plus tard
qu'elle pourrait dissiper des préventions de bonne loi,
si elle était connue ; nous la donnons comme elle fut
écrite, avec le désir d'éclairer ceux qui ne haïssent pas
la lumière et la paix ».
CVIl. Intérêts et devoirs des catholi-
ques. 7 avril 1831.
Article de « l'Avenir » , reproduit et dans les « Mé-
langes catholiques » (1831, 2 vol. in-8), et dans les
troisièmes Mélanges de l'auteur, 1835.
CVIII. Du Serment politique. !28 avril
1831.
Article de « l'Avenir », reproduit dans les « Mélan-
ges catholiques » et dans les troisièmes Mélanges de
l'auteur, 1835.
CIX. De la Liberté. 23 mai 1831.
Article de « l'Avenir », reproduit dans les troisiè-
mes Mélanges de l'auteur, 1835.
ex. De la Pairie. 28 mai 1831.
Article de « r.\venir », reproduit dans les « Mélan-
ges catholiques », et dans les troisiènies Mélanges de
l'auteur, 1835.
CXI. De l'Avenir de la Société. 28 et 29
juin 1831.
Deux articles de « l'Avenir », réimprimés dans le
t. I, pages 53-85 des «Mélanges catholiques» (1831,
2 vol. in-8), et dans les troisièmes Mélanges de l'au-
teur, 1835.
CXII. Du Système suivi par les minis-
tres depuis la" révolution de juillet. 1'"'
juillet 1831.
Article de « l'Avenir », reproduit dans les « Mélan-
ges catholiques », et dans les* troisièmes Mélanges de
l'auteur, 1835.
CXIII. De la Loi de justice dans ses
'' ; rapports avec la Société. 3 juillet 1831 .
Article de « l'Avenir », reproduit dans les troisiè-
mes Mélanges de l'auteur, 1835.
CXIV. De la Liberté relii^'ieuse. 30 aoi'it
1831.
Article de « l'.Vvenir », reproduit dans les troisiè-
mes Mélanges de l'ault^ur, 1835.
CXV. Réponse à un article du « Moni-
teur » (à propos de la circulaire de M. l'ar-
chevêque de Paris). 1 i septembre 1831.
Article de « l'Avenir », reproduit dans les troisièmes
Mélanges de l'auteur, 1835.
CXVl. Prise de Varsovie. 17 septembre
1831.
Article de « l'Avenir », reproduit dans les troisièmes
Mélanges de l'auteur, 1S35.
CXVIl. Constitution du souverain pon-
tife Grégoire XVI. 10 octobre 1831.
Article de « l'Avenir », reproduit dans les troisiè-
mes Mélanges de l'auteur, 1835.
CXVIII. Suspension de « l'Avenir » . ITi
novembre 1831.
Article de « l'.Uenir » , reproduit dans les troisiènies
Mélanges de l'auteur, 1835.
CXIX. Préface des « Mélanges catholi-
ques ». Extraits de " l'Avenir » , 1831.
CXX. Réponse de M. de La Mennais à
M. de Potter.
La Lettre de M. de Potter à M. de La Mennais est de
Paris, le 4 septembre 1832. La Réponse, qui a été
imprimée sans date, a dii être écrite dans le même
mois. Comme nous n'avons trouvé cette Réponse im-
primée dans aucun des recueils de son auteur, mais seu-
lement dans la Censure de cinquante-six propositions
extraites des divers écrits de M. de La Mennais, 1835,
pages 106 et 1157, nous croyons devoir la reproduire
ici pour constater que les idées subversives de tout
ordre sont plus anciennes qu'on ne le croit générale-
ment chez M. l'abbé de La Mennais.
« Je partage votre avis sur la marche des affaires
de votre pays. On a tout perdu en se mettant à la suite
de la conférence ; et aujourd'hui, je ne vois pas de
moyen de réparer tant de fautes, et des fautes si graves.
La Belgique a, comme nous, son gouvernement de juste-
milieu, et s'il présente à quelques égards un caractère
différent du nôtre, cela ne tient pas au fond du systè-
me, mais à la diversité des dispositions et de l'esprit
qui domine chez les deux peuples. Du reste, les con-
séquences seront les mêmes, c'est-à-dire qu'après avoir
beaucoup souffert, il faudra en venir, à Bruxelles
comme à Paris, à reprendre par ses fondements l'œuvre
545
LA MENNAIS
LA MENNAIS
546
d'une vraie régénération. Ce qui se passe en France
prépare les voies aux nouveaux cliangenienls que la
folie et les passions des hommes ont rendus nécessaires.
Les trois partis qui forment le plus grand obstacle au
renouvellement social, les légitimistes, les terroristes et
le juste-milieu dégénéré en despotisme militaire, se
détruisent maintenant l'un par l'autre, et ma seule
crainte est que la dernière catastrophe n'arrive avant
qu'une opinion saine et organisée ne soit en état d'en
tirer parti au prolit de l'ordre. Car la force qui ren-
verse n'est qu'une calamité de plus, quand elle n'a
pas derrière elle une pensée qui puisse édifier. Je con-
çois absolument de la même manière que vous l'action
à exercer sur le monde. C'est au peuple, au vrai
peuple qu'il faut s'identifier; c'est lui seul qu'on doit
voir ; c'est lui qu'il faut amener à -défendre sa propre
cause, à vouloir, à agir. Tout mouvement moins profond 1
sera stérile pour le bien, iiarce qu'il sera vicié dans [
son principe. Plus convaincu de cela que jamais, je me
sens aussi plus que jamais plein d'ardeur pour retour-
ner au grand combat auquel j'ai consacré ma vie... \
Mais dans aucun cas je ne resterai muet, et vous
pouver compter que ma parole sera nette. Le temps est
venu de dire tout ».
CXXL Hymne à la Pologne. 1833.
Imprimé à la suite du « Livre des pèlerins polonais » ,
traduit, du polonais d'Adam Mickiewicz, par M. le
comte de Montalembert. Paris, Henduel, in-18 (1).
CXXH. Lettres à M. de La Mennais.
1833.
Imprimées avec la « Lettre encyclique et bref de
notre saint père le pape Grégoire XVI ». Circulaire de
M. l'évêque de Rennes... Paris, Adr. Leclère, in-8,
de 60 pages ; puis aussi parmi les pièces justificatives
de la Censure de 50 propositions (1835, in-8), et
encore à la fin des « Affaires de Rome » .
CXXIIL De l'Absolutisme et de la
Liberté. (Dialoghetti). — Imprimé dans la
« Revue des Deux Mondes » , IIP série,
T. III (juillet à septembre I83i).
Cet écrit a été réimprimé à la suite de plusieurs édi-
tions des Paroles d'uu croyant. (Voy. le n» XXVI.)
CXXIV. Fragment politique. 1835. —
Imprimé dans la « Revue des Deux Mon-
des y> , IV série, t. I. (janv. à mars 1835).
CXXV. Politique à l'usage du peuple,
recueil des articles publiés dans le « Mon-
de », du 10 février au 4 juin 1837, la
« Revue des Deux INIondes », et la « Revue
du Progrès » ; précédé d'une Préface.
Paris, Pufincrre, 1838, 2 vol. in-32, 2 fr.
50 c. — Quatrième édition, augmentée.
(1) L'encyclique fulminante de 1838 avait déjà été
publiée; le prêtre semblait déjà s'être soumis, et le
seul noble de ses disciples (M. le comte Ch. de Monta-
lembert) lançait, sous le litre de « Pèlerin polonais »,
une torche sur tous les rois de la chrétienté, et, par
conséquent, sur le souverain pontife Grégoire XVI ; et
le prêtre lui-même dotait le pèlerin d'une. Hymne sé-
ditieuse, où il excite de rechef à l'insurrection le pays,
toujours plus malheureux après ses héroïsmes, en lui
disant: « Console toi, ta tombe est ton berceau! »
{Madi-olle, p. 5(i).
T. II.,
Paris, le même, 1830, 2 vol, in-32 2 fr
50 c.
La « Bibliographie de la France, « n'a annoncé ni de
deuxième ni de troisième éditions.
On a mis en tête du premier volume de la quatriè-
me édition, et paginé en chiffres romains l'opuscule :
De la lutte entre la Cour et le -pouvoir 'parlemen-
taire (voy. le n" CXXVIII), et qui n'éUit donné que
comme devant servir de préface à une nouvelle édition de
la Politique à l'usage du peuple.
L'impression sous le titre de: De la lutte, etc.,
était paginée en chifi'res arabes. La reproduction, inti-
tulée : « Préface », est en chiffres romains.
Ces deux petits volumes sont présentés comme étant
la réunion des articles de l'auteur qui ont paru dans le
« Monde », la « Revue des Deux mondes » et la
« Revue du progrès »; mais cette réunion n'est point
complète, car on n'y trouve ni les nos CXXIII, CXXIV,
CXXVI, ni le n"» CXXVll, CLXI, CLXV, qui n'ont
été reproduits dans aucun des Mélanges de M. de La
Mennais.
Les articles que renferment ces volumes sont au
nombre de cinquante-trois, et en voici les titres :
T. I, lo Préface; — 2" Exposition sommaire de nos
doctiines politiques ; — 3" De la loi sur les attribu-
tions municipales ; — 4» De quelques projets de lois
anti-sociales ; — 5o Tous les hommes naissent égaux
en droit ; — 6" Affaiblissement de la puissance an-
glaise ; — 70 Des intérêts de la bourgeoisie ; — 8» Du
système conservateur ; — 9» De la haute bourgeoisie ;
— 10» De la politique de l'esprit et de la iwlitique
matérielle; — 11» Question d'Alger; — 12» Loi sur
les caisses d'épargne; — 13o Du droit et du devoir ;
— 140 Pourquoi les Chambres ont si peu d'influence sur
l'opinion publique; — 15" Loi d'apanage; — IG" Que
peut faire le (Gouvernement? — 17o Que le véritable
conservateur, c'est le peuple ; — IS» Emploi de la ses-
sion ; — 19" Laissez passer la justice de Dieu ; —
20» De la fraternité humaine; — 21" Allocation des
fonds secrets; — 220 Loi sur l'instruction secondaire ;
— 230 Des pauvres ; — 240 Etat intérieur de l'An-
gleterre ; — 25" Qu'est-ce que la bourgeoisie ? —
2(5» Misère du peuple; — 27" Apanage du duc de
Nemours; — 28" Du peuple.
T. II. 2C« Affaire d'Alger; — 30« Caractère des
journaux du pouvoir; — 31» Mariage des princes ; —
32" De la crise ministérielle; — 33" De la préoccu-
pation exclusive des questions purement politiques ; —
34" De l'aristocratie du cens; — 35" De l'inconnu en
politique; — 3C>" De la formation du ministère; —
37" De la stabilité sociale ; — 38'" De la reconstruc-
tion du ministère ; — 39" Presse doctrinaire; — 40" De
la politique et du progrès social ; — 41" Culfe sanglant ;
— 42" Des partis en Angleterre ; — 43" Des gouver-
nements constitutionnels ; — 44" Du système des ma-
jorités ; — 45" Du droit de grâce ; — 4G" Du système
doctrinaire ; — 47" Amnislie ; — 48» Des gouverne-
ments européens ; — 49» De l'opposition dans la
cliambre; — 50" De la justice politique; — 51" De
la composition du Gouvernement; — 52" Ce que sont
devenues les espérances de juillet ; — 53" L'Omnium,
association du crédit général .
CXXVI. Institutions financières. — D'un
nouveau système de crédit général. —
Impr. dans' la «RcvuimIcs Deux Mondes».
IV série, (omc XV (juillel ;i seiileiiilire
1838).
18
547
LA MENNAIS
LA MENNAIS
IH
CXXVIL Situation présente.
ImprimA dans la « Revue du progrès polilicpie, so-
cial cl liltûraire », de M. L. lilanc, n" du 15 fé-
vrier 1839.
CXXVin. De la Lutte entre la Cour et
le Pouvoir parlementaire. Paris, Pafjuerre,
1839, in-3-2, 3:2 pag., 50 c.
Réimprimé la même année comme préface de la qua-
trième édition du vfi CXXV.
CXXIX.. Lettre de M. de la Mennais,
18i0.
Imprimé dans un petit pamphlet inlilulé : « Tout
ou rien. De la Réforme électorale », par un homme du
peuple, A. Bougeart. 2^ édit. (Paris, 1840, in-32).
CXXX. Le Pays et le Gouvernement.
Paris, Pagnerre, 1840, in-3:2, 128 pag.,
75 c.
Ouvrage qui fit traduire l'auteur devant les tribunaux,
et le fit condamner à quelques mois de prison.
CXXXI. Du Passé et de l'Avenir du
Peuple. Paris, Pagnerre, 1841, in-32,
1 fr. 25.
CXXXII. Une Voix de prison. Samte-
Pélagie, 1841. Paris, Pagnerre, 1846,
in-32, 128 pag., 75 c.
CXXXIII. Avec (l'abbé) A. Constant : le
Deuil de la Pologne. Protestation de la
Démocratie française et du Socialisme uni-
versel. Paris, Bellay aîné, 1846, in-8,
10 pas., 50 c.
CXXXI V. Projet de Constitution de la
République française. Paris, au bureau du
Peuple constituant. 1848, petit in-18, 62 p.,
20 c.
CXXXV. Avec M. Aug. Barbet : Projet
de Constitution du crédit social. Paris, au
bureau du Peuple constituant, 1848, petit
in-lS, 30 pag., 15 c.
CXXXVI. Question du travail. Paris,
au bureau du Peuple constituant, 1848, pe-
tit in-18, 31 pag., 10 c.
CXXX VII. De la Famille et de la Pro-
priété. Paris, au bureau du Peuple consti-
tuant, 1848, petit in-18, 32 pag., 10 c.
Ces quatre derniers opuscules sont des extraits du
« Peuple constituant », journal dont M. de La Mennais
était le principal rédacteur.
VI. ClUTiyUK ET -POLÉMIQL'E llELUilEUSES.
CXXXVIII. Sur lui ouvrage intitulé :
« Rétlexions sur iiuelques parties de notre
législation civile, envisagée sous le rap-
port de la religion et de la morale, le ma-
riage, le divorce, les enfants naturels, l'a-
doption, la puissance paternelle, etc. ; par
Ambroise Rendu, avocat à la Cour royale
de Paris, inspecteur-général et conseiller
ordinaire de l'Université rovale de France
(1814).
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques >> de l'auteur, 1810, aux
pages 230-38.
CXXXIX. Sur un ouvrage intitulé :
« De la nouvelle Eglise de France » (par le
président Joly de liévy). (1816).
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques » de l'auteur, 1819, aux
pages 218-2'J.
CXL. Sur un ouvrage intitulé : « Prin-
cipes sur la distinction du contrat et du
sacrement de mariage, sur le pouvoir d'op-
poser des empêchements dirimants, et sur
le droit d'accorder des dispenses matrimo-
niales » (de M. Tabaraud). (1816).
Réimprimé dans le ]ireniier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques », de l'auteur, 1819,
pages 273-98.
CXLI. Sur les «Vies des justes», de
M. l'abbé Carron. (1818).
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques » de l'auteur, 1819, aux
pages 3G5-75.
CXLII. A l'occasion de l'ouvrage inti-
tulé : « La Manifestation de l'Esprit de vé-
rité d (de M. Alexis Dumesnil). Paris,
Plancher, 1819, in-8. — Article imprimé
dans le t. II du «Conservateur», p. 258
et suiv.
Cet article, aujourd'hui si curieux, si décisif, et don t
la présence seule eût peut-être arrêté la plume et la
main de l'auteur, lorsqu'elles allaient se salir dans les
« Paroles d'un croyant » parut dans la seizième li-
vraison, et se trouve aux pages 358 et suivantes du
tome deuxième, dans la collection du « Conservateur ».
Nous affirmons, car nous le savons de science certaine,
que l'article signé seulement de l'initiale F., est bien
de l'abbé de La Mennais ; nous le lui avons entendu
avouera lui-même; et M. Rives, aujourd'hui conseiller
à la Cour de cas.sation, qui élait à celte époque le se-
crétaire du comité de rédaction du journal, est là pour
affirmer le fait, si l'abbé osait aujourd'hui ne pas le
reconnaître (1). A.-M. Madrolle.
Cet article est effectivement assez curieux pour ne
pas nous borner à en donner simplement l'indication.
Nous le reproduisons ici, afin qu'on puisse en com-
parer l'esprit avec celui des « Paroles d'un croyant ».
i( La Manifestation de l'Esprit de vérité » . Tel est
le titre d'un écrit publié récemment, sans nom de lieu,
ni d'imprimeur. Il se compose de différentes parties in-
titulées .( l'Esprit de vérité ; — le vrai Disciple ; —
le vrai Disciple à ses amis ; — les Ecritures ; — le
vrai Disciple aux nations chrétiennes ; — l'accomplisse-
ment de l'Evangile ; — l'Esprit de vérité aux hommes
frères ; — l'Esprit de vérité aux politiques ; — la
Communauté ; — l'Esprit enseigne un nouveau lemps :
chacun de ces discours est signé .Vlexis Dumesnil.
(1) Cet écrit a été réimprimé dans le premier re-
cueil des « Mélanges religieux et philosophiques » de
' l'auleur, 1819, pag. 4G8-72.
549
LA MENNAIS
LA MENNAIS
r,oO
» M. Dumesnil enseigne une doctrine si étrange,
qu'à inoins d'une mission particulière, il serait difficile
d'excuser le zèle qu'il met à la répandre ; aussi se di5-
clare-t-il inspiré. « Après m'avoir ôté du monde, dit-
il, l'Esprit m'a cenduil dans toute la vérité, afin que
je puisse appeler les hommes à leur enseigner ce que
j'ai appris moi-même. Je dis ce que l'Esprit me révèle,
et je ne dis pas autre chose ».
• « Or, l'Esprit lui a révélé que « les riches et les
grands sont en abomination devant Dieu » ; que le
Christ était pénétré d'une profonde horreur pour les
riches et les prêtres; que la parole de Dieu, en abo-
lissant l'esclavage, a anéanti le principe même de la
propriété. Là où l'on peut se dire, ce champ est à
moi, la terre m'appartient, l'homme n'est-il pas tou-
jours l'ennemi de l'homme, son maître et sou tyran?
L'indépendance et l'égalité en sont bannies, et par
conséquent, la justice. Il n'y a ni maître ni pontife, ni
ordonnances humaines, ni cérémonies pour le disciple
de la vérité. Ne vous étonnez donc point de la haine
que manifestent actuellement les peuples contre les
mœurs et les institutions anciennes, puisque c'est l'effet
même de la parole de vérité et l'acconiplissemenl de
l'Evangile. Peuples ! ne craignez pas d'entendre toute
la vérité ; la vérité n'est-ce pas Dieu même ? Ah ! re-
doutez plutôt cet esprit d'erreur qui a fait les riches,
et les puissants, et les prêtres, et qui mène à la suite
le fanatisme et la servitude. Que sert d'attaquer un
mensonge, quand tout est mensonge ; un vice, quand
tout est vice et corruption? Ce sont les riches et les
superbes, c'est le sacerdoce, c'est la justice du monde,
c'est le monde tout entier que l'éternelle vérité promet
d'anéantir. Dieu a condamné le monde, et moi, je vous
le montre où il est, dans vos lois, dans vos institutions.
Toute richesse, toute puissance individuelle est con-
traire à la loi de Dieu. Gouverner, c'est détruire. Si
vous demandez que les riches et les grands soient dé-
truits, ils le seront.... » Alexis Dumesnil.
« Je me lasse de transcrire ces abominables folies.
Il est bon cependant de montrer jusqu'où les esprits
s'emportent, quand ils ont brisé leur frein, et qu'ils ne
connaissent plus de règles hors d'eux-mêmes. Renversez
l'autorité, aussitôt la raison s'éteint; il no reste qu'un
aveugle et sombre fanatisme. Les uns, en rejetant l'au-
torité divine, détruisent la Société et l'Homme même ;
les autres, sous prétexte de rejeter l'autorité humaine,
anéantissent la Religion,, et finissent par nier tout,
même Dieu. Les doctrines les plus opposées en appa-
rence se confondent dans leurs effets, elles s'allient
pour dévaster, et marchent ensemble contre la vérité
qui les repousse également. Ainsi la communauté des
biens, ou l'abolition de la propriété, que Diderot et Ba-
beuf prêchaient au nom de l'athéisme, M. Dumesnil
les réclame au nom de l'Evangile et de Jésus-Christ » .
« Et parce que cet homme est un insensé,, il ne faut
pas croire (|ue ses maximes soient sans conséquences.
D'autres insensés les répandent en Angleterre, où elles
font des progrès parmi le peuple. Madame Krudner les
scme eu Allemagne ; elles y germeront, qu'on n'en
doute pas, et porteront un jour des fruits sanglants.
Jamais on ne provoqua vainement les passions de la
multitude » .
« Des fanatiques d'un autre genre se nourrissent
d'idées semblables ; elles influent sur les gouvernements
même, elles deviennent une partie de leur politique.
L'indifférence absolue des religions établie par les lois
tend à détruire tout culte. Les principes démocratiques,
introduits dans ces mêmes lois, tendent à détruire toute
grandeur sociale. D'immenses confiscations ont ébranlé
le droit de propriété; et, en favorisant à l'excès la
division des terres, on prépare le moment où, appar-
tenant à tout le monde, elles n'appartiendront à per-
sonne. Plus les propriétés sont divisées, plus elles
changent de mains, et peut-être ne faudrait-il pas mor-
celer le sol beaucoup davantage, pour que, les droits
de mutation et l'impôt foncier absorbant tous les re-
venus, l'Etat fût par le fait seul propriétaire. »
« Les passions les plus exaltées se joignant à tant
de causes de désordre, personne ne peut dire quels
destins Dieu réserve à la Société. Les doctrines reli-
gieu.ses, morales et politiques, les loiset les institutions
qu'elles avaient consacrées, formaient comme un vaste
édifice, demeure commune de la grande famille euro-
péenne. On a mis le feu à cet édifice. Les peuples
s'entre-regardent à la lueur de l'incendie, et, agités
d'un sentiment inconnu, attendent avec anxiété un ave-
nir plus inconnu encore ». F. de La Me.nnais.
Ainsi s'exprimait M. de La Mennais, en 1819, à
l'occasion d'un livre de socialiste précoce ; mais l'année
1834 n'était pas encore venue, et avec elle les fa-
meuses « Paroles d'un croyant » , dans lesquelles l'au-
teur devait renier ses opinions de 1819, et renchérir
sur les abominables folies de M. Alexis Dumesnil.
« On conçoit qu'après avoir ainsi parlé, en 1819,
l'abbé ait fait, six ans après, à l'occasion du 21 jan-
vier, un article dans le « Drapeau blanc » (sitôt devenu
le Drapeau rouge), que nous voudrions encore pouvoir
reproduire tout entier, et où il s'écrie : « Qu'elle est
haute la condition des rois! » Le souverain qui laisse
mettre son autorité en litige l'abandonne... Ce n'est
pas sous la Convention, mais sous les Etats-Généraux
(beau titre pour les élections de 1834 !) que la mo-
narchie périt en France Le Christianisme a créé
la Royauté, elle est un de ses bienfaits. Il a élevé le
pouvoir, il l'a divinisé... Hors le Christianisme, il y a
des maîtres que l'on hait. (A ce train, vous êtes assez
hors le Christianisme aujourd'hui !) — La Royauté est
le seul état durable, le seul même qui soit possible
aujourd'hui. — La Société croule quand la Royauté est
abattue. — La Royauté et le sacerdoce sont divins
dans leur origine (c'est, ce me semble, le Droit divin,
aujourd'hui abhorré, ou il n'en fut jamais)... L'on est
roi, comme on est prêtre... Un roi est le ministre de
Dieu... Et voilà ce qui fit de la mort de Louis XVI
une calamité telle, qu'aucune nation n'en éprouva de
semblable... (sauf la nation anglaise, pourtant, qui
sacrifia Charles l"). Les souverains, en abandonnant
une partie (vous voulez aujourd'hui qu'ils abondonnent
tout), ne réussissent qu'à irriter des désirs à demi sa-
tisfaits, et à légitimer les factions.... Le pouvoir est
tout ensemble la raison, la volonté, la force de la So-
ciété ; il est indivisible par son essence.. . Chefs de na-
tions,c'est à vous que la voix du sang de Louis XVI s'a-
dresse ; et que dit-elle? Tout en un seul mot: Soyez
rois ! » Malheureux sujet, vous ne leur permettez même
pas aujourd'hui d'être rois-ciloycns ! Et qui sait si vous
ne direz pas un jour, comme, nous ne savons quel ré-
gicide : « Un roi mort n'est pas un homme de
moins... >i
« A quelques pages de là enfin, nous lisons dans
les « Mélanges n que l'auteur a publiés en 182C, un
article intitulé, à toutes pages : Liderté, lequel n'est
autre chose qu'une philippique violente contre cette
LiitEUTÉ devenue aujourd'hui son Dieu, et dont nous
ne voudrions que cette proposition pour pulvériser les
« Paroles d'un croyant » : « Chacun n'étant libre que
dans la Société, et nulle Société ne pouvant exister
sans Pouvoir, il s'ensuit que le Pouvoir est la première
LA MENNAIS
LA MENNAIS
bo2
Or, daus l'état parfait i a
Malheur aux
condition de la Liberté.
de la Société, le Pourvoir est un
nations divisées! » — « Nous dirons, nous, seulement,
malheur aux diviseurs! (1) ».
CXLIIL Sur un ouvrage intitulé : « Ré-
ponse aii\ quatre Concordats », de M. de
Pradt, ancien évéque de Malines, par
M. l'abbé Clausel de [Montais, prédicateur
ordinaire du roi. (1819).
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques » de l'auteur, 1819, aux
pages 473-82.
CXLIV. Sur un ouvrage intitulé : «Ex-
position de la doctrine de Leibnitz sur la
Religion, suivie de Pensées extraites du
mêine auteur »; par M. Emery, ancien su-
périeur-général de Saint-Sulpice. (1819).
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques « de l'auteur, 1819, aux
pages 483-95.
CXLV. Des Ouvrages ascétiques.
Réimprimé dans le premier recueil des « Mélanges
religieux et philosophiques » de l'auteur, 1819, aux
pages 514-518, et dans les Nouveaux (seconds) Mé-
langes, 1826.
CXLYI. Sur un ouvrage intitulé : « Du
Pape », par M. le comte de Maistre. (1820).
Morceau qui ne forme pas moins de 61 pages. Il 3
été réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
CXLVn. Sur la « Journée du chrétien».
(1820).
Morceau imprimé d'abord à la tète de la « Journée
du chrétien », qui fait partie de la « Bibliothèque des
Dames chrétiennes », et reproduit ensuite dans les
Nouveaux (seconds) Mélanges de l'auteur, 1820.
CXLVIII. Sur un ouvrage intitulé :«. Mé-
moires, Lettres et Pièces authentiques
touchant la vie et la mort de S. A. R. mon-
seigneur Charles-Ferdinand d'Artois, fils
de France, duc de Berri », par M. le vi-
comte de Chateaubriand. (1820).
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
CXLIX. Sur les Pères de l'Éghse. (1821).
Morceau imprimé à la tête de la « Doctrine chré-
tienne tirée des Pères », faisant partie de la « Bi-
bliothèque des Dames thrétiennes », puis réimprimé
dans les Nouveaux (seconds) Mélanges de l'auteur,
1826.
CL. Sur les (-Confessions de saint Au-
gustin ». (1821).
Imprimé d'abord à la tète des « Confessions de saint
Augustin », qui font partie de la « Bibliothèque des
(1) Écrit eu 1834, par M. A. -M. Madiolle, dans son
« Histoire secrè'e du parti ot de l'apostasie de M. de
La Meuuais, etc. », et impyjné pages 125-26 de cet
Dames clirékiennes », puis réimprimé dans les Nou-
veaux (seconds) Mélanges de l'auteur, 1826.
CLl. De la Justice au xix^ siècle, par
M. Laurentie. (1823).
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
CLIL Sur riiistoire véritable des Mo-
miers de Genève, suivie dune Notice sur
les Motniers du canton de Vaud, par un
témoin oculaire. (1823).
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 1826.
CLIIL Défense de la vénérable Compa-
gnie des pasteurs de Genève, à l'occasion
d'un écrit (de M. Nachon) intitulé : « Véri-
table histoire des Momiers». Genève,
1- mai 1824, in-8.
Signée C. P. Cet écrit satirique a été réimprimé
dans le mois de juillet du « Mémorial catholique », et
depuis, dans les Nouveaux (seconds) Mélanges de
l'auteur, 1826.
Au bas de la première page, on lit cette note :
« Cette Défense, supposée écrite par un protestant,
représente, avec une extrême fidélité, l'état actuel du
Protestantisme sous le rapport des doctrines. On défie
la vénérable compagnie des pasteurs de Genève de
désavouer aucun des principes qu'on lui attribue, et
d'en opposer d'autres aux momiers ». La « Revue
protestante » convient elle-même que le Protestantisme
consiste dans le droit d'examen conçu selon sa plus
grande extension. C'est beaucoup que d'avoir obtenu
un pareil aveu, d'oii il résulte que le Protestantisme
}i'est poi}it une Religion, mais Tamas Incohérent de
toutes les pensées qui peuvent monter dans l'espi-it
de l'homme. »
CLIV. Examen impartial de lavis du
conseil dÉtat, touchant la lettre pastorale
de M. le cardinal de Clermont-Tonnerre.
Paris, au hiireau du Mémorial catholique,
182i, in-8, 37pag. (Anon.).
Cet Examen ou ces Réflexions étaient destinées à
paraître dans un recueil périodique, pour rendre compte
de l'ouvrage intitulé « Des Appels comme d'abus, et
de l'usage qu'en a fait le conseil d'Etat, au sujet d'une
Lettre pastorale de Mgr le cardinal de Clermont-
Tonnerre », par un ecclésiastique (le P. Tabaraud,
ancien oratorien); leur étendue n'ayant pas permis de
les y insérer, nous les publions séparément sans en
changer la forme. Avis en tête de la première page
de cet écrit :
Nous n'avons retrouvé cet écrit dans aucun des trois
volumes de « Mélanges » de l'auteur.
CLV. Lettre au rédacteur du « Méino-
morial catholique », en réponse à la « Re-
vue protestante ». Septembre 1825.
Réimprimé dans les troisièmes Mélanges de l'auteur,
1835.
CLVl. Sur une nuuvelle traduction de la
Bible, par M. Genoude.
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélanges
de l'auteur, 182li.
5o3
LA MENNAIS
LA MENNAIS
CLVIL Sur la « Restauration do la
science politi([ue», par M. de Haller.
Réimprimé dans les Nouveaux (seconds) Mélainjes
de l'auteur, 182G.
CLVIIL Sur une attaque dirigée contre
M. l'abbé de La Mennais et le « Mémorial
catholique».
A l'occasion de deux réfutations de « l'Essai sur
l'indifférence en matière de religion », par l'abbé
Flottes, examinées dans le « Journal des Débats »,
par M. l'abbé A.
Réimprimé dans les troisièmes Mélanges de l'auteur,
1835.
CLLX. Lettre de M. l'abbé F. de La Men-
nais (au rédacteur du « Mémorial catho-
lique ») sur les attaques dirigées contre lui
à l'occasion de son dernier ouvrage; sui-
vie d'une Réponse à l'ouvrage intitulé :
« Antidote contre les Aphorismes de
M. L. M. » (de U. l'abbé P.-D. Boyer, alors
directeur du séminaire de Saint-Sulpice).
(Extrait du «Mémorial catholique »).Pam,
au bureau du Mémorial, 1826, in-8, 44 p.
Réimprimé dans les troisièmes Mélanges de l'auteur,
i835.
CLX. Lettre au rédacteur de la « Quoti-
dienne» (à l'occasion du Mandement do
l'archevêque de Paris sur la mort de
Léon XII et sur l'ouvrage de M. de La
Mennais, intitulé : « Des Progrès de la
Révolution.... ») La Chênaie, le 27 février
1829.
Réimprimé dans les troisièmes il/e/njiffes de l'auteur,
1835.
CLXI. Sur l'Histoire des anciens peu-
ples italiens, de Micali. Etudes littéraires.
, — Impr. dans la Revue des deux Mondes,
I" série, 15 mai 1833.
CLXII. Lettre au rédacteur du « Mémo-
rial catholique » (à l'occasion d'un article
de la «Revue protestante», où M. de La
Mennais traitait les protestants de .Jaco-
bins).
Réimprimé dans les troisièmes Mélanges del'auteur,
1835.
Les violentes attaques réitérées de M. de La Mennais
contre les Protestants valurent à leur auteur l'épigramme
suivante due à l'un de nos poètes les plus spiri-
tuels (1) :
(1) Un écrivain religieux, M. MadroUe, a pris plus
tard la mission de défendre les Protestants contre le
zèle factice de M. de La Mennais, dans son « Histoire
secrète du parti et de l'apostasie de M. de La Mennais »
(1835), en disant : Que dans un séjour qu'il a fait à
Genève au mois d'octobre 1834, pendant lequel il a eu
des conférences avec les plus célèbres pasteurs, il a
prédit et cherché à prouver rationnellement à M. Che-
nevière, qui ne manquera point de se le rappeler, que
l'abbé La Mennais était bien moins catholique que lui.
Après avoir décrit quelques erreurs et folies des
Protestants, le poêle indigné répond au prêtre :
Avec quel art perfide, exploitant ces malheurs,
Ta haine parmi nous en cherche les auteurs,
Et se plaît à guider la royale vengeance
Vers ces fils de Calvin, dont le repos t'offense!
De quel soin, réveillant nos vieilles passions.
Tu comptes leurs forfaits et leurs rébellions!
Imprudent ! si le crime a souillé leur querelle.
Ta secte, en ses fureurs, fut-elle moins cruelle?
Vit-on le calviniste, au pied de ses autels.
Armer les Ravaillac, les Clément, les Chatels .'
A-t-il, pour engloutir un sénat et son maître (1),
Sous les voiites d'un cloître entassé le salpêtre •?
Et pour perdre un César qu'un prêtre avait proscrit,
Méla-t-il le poison au sang de .lésus-Christ (2)?
ViENNET, EpUre à l'abbé de La Mennais.
CLXIII. Sur la Profession de foi de l'É-
glise catholique française, précédé de l'Es-
prit de l'Eglise romaine, ou de l'Education
anti-nationale dos séminaires. 19 avril
I83I.
Article de « l'Avenir », reproduit dans le t. Il des
« Mélanges catholiques » (1831, 2 vol. in-8), et
dans les troisièmes Mélanges de l'auteur, 1835.
CLXIV. Notice historique sur les Mani-
chéens.
Imprimée d'aliordavec la traduction des « Confessions
de saint Augustin » (1821), qui forme les t. XVll et
XVIII de la « Bibliothèque des Dames chrétiennes ».
et réimprimée, ensuite, dans une nouvelle édition de la
traduction du même ouvrage. Paris, Charpentier, 1841,
in-18, format anglais.
CLXV. Traditions des sauvages de l'A-
mérique septentrionale.
Réimprimé dans les troisièmes Mélanges de l'auteur,
1835.
VIII. M. DE LA ME.NNAIS JOURNALISTE.
CLXVI. Avant 1830, M. F. de La Men-
nais a coopéré à beaucoup de journaux re-
ligieux et politiques, tels que le « Conser-
vateur», dont il fut l'une des premières
colonnes (1818) ; le « Défenseur», le «Dra-
peau blanc», le «Mémorial catholique >,
la « Quotidienne», tous journaux ultra-
M. Clienevière, qu'il avait injustement accusé d'incré-
dulité. — Dans ses .< Considérations sur le système
philosophique de M. de La Mennais », le P. Henri
Lacordaire, son ancien disciple, a établi que le sysiome
philosophique de M. de La Mennais renferme le plus
vaste protestantisme qui ait encore paru.
(1) La conspiration des poudres, qui fit pendre les
deux jésuites Carnet et Oldecorne, fut découvcàe à
Londres, le 5 novembre 1G05.
(2) Henri VU, empereur d'.\lleniagne, excommunié
par le pape, fut empoisonné par un Jacobin, avec le
vin de la communion.
LA Î^ŒNNAIS
LA MENNAIS
536
montains et du droit divin. «Ses divers [
articles ont tous été diatés par cette ar- |
deur de zèle et cette supériorité de talent i
qui ne souffrent guère de comparaison : j
'mais il nous semble cependant que l'auteur
a trop voulu, dans quelques-uns de ses
écrits, combattre l'esjirit démocratique par
l'aristocratie, l'incrédulité par l'intolé-
rance, les horribles maximes de la Révo-
lution par les innovations qui ne seraient,
pas sans dant^er, les monstruosités enfin
du xviii^ siècle par les paradoxes du xv^
11 nous paraît aussi avoir trop confondu
Yautoriié en elle-même et prise dans sa
source, laquelle très-certainement vient de
Dieu, créateur et conservateur de toute
société humaine, avec Vexercire de cette
même autorité, que le Très-Haut a incon-
testablement laissé à l'arbitrage des peu-
ples, aux différents gouvernements des-
quels (sauf l'anarchie et le despotisme,
qui ne sont que la privation de tout ordre
politique), la religion catholique applique
elle-même son sceau vivifiant et divin dès
qu'ils sont une fois établis. »
Ainsi s'exprimait, en 1824, un savant et respecUihle
prêtre, compatriote du fameux abbé de La Mennais,
l'abbé F.-G.-B. Manet, auteur de la « Biographie des
Malouins célèbres ». M. Manet n'avait pointa s'occu-
per de son compatriote dès 1826, car alors il est à
présumer qu'il eût été moins indulgent pour lui.
Il est vrai que M. l'abbé Manet met en note du pas-
sage que nous venons de citer une opinion en faveur
du droit divin, depuis longtemps repoussé par M. de
La Mennais lui-même, mais n'en faisant pas néan-
moins la censure du prêtre apostat qui, après s'être
fait plus papiste que le Pape, a été plus tard plus sans-
culotte que le royou.
« Ce serait une grande erreur de penser que les
monarchies absolues reposent essentiellement sur le
dogme absurde et impie de la souveraineté du peuple,
et sur ce pacte mesquin et imaginaire qu'ont rêvé les
philosophes du dix-huitième siècle. Les unes et les
autres sont basées sur la loi éternelle de celui qui nous
a fait dire par son apôtre {Rom., 13, v. I, etc.) :
i< Qu'il n'y a point de puissance qui ne vienne de
Dieu; que c'est lui qui a établi toutes celles qui sont
sur terre; qu'ainsi, s'opposer à ces puissances, c'est
résister à l'ordre du Très-Haut même », qui les fait
toutes parvenir au degré oii elles sont, ou par sa vo-
lonté expresse lorsque les moyens d'y arriver sont légi-
times, ou du moins par sa permission lorsqu'il y a
quelque chose d'injuste et de vicieux dans ces moyens ;
en un mot, que le prince, dans sa haute magistrature,
n'est pas le ministi-e du peuple, mais le ministre de
Dieu, tant pour favoriser dans le bien, que pour
exécuter sa vengeance contre ceux qui font mal.
Biogr. des Malouir^ célèbres, p. 246-47.
Dans les quatre journaux que nous avons cités,
M. F. de La Mennais ava;l poursuivi, avec persévé-
rance, la mission réformatrice qu'il s'était imposée,
en faveur de l'unité catholique et de l'autorité papale.
Jusque là l'administration, bien que mécontente de la
chaleur de sa controverse, avait bien voulu ne la con-
sidérer que comme spéculative. Mais lorsque, en 1823,
il s'avisa d'attaquer; dans plusieurs articles insérés au
Drapeau blanc, M. Frayssinous, grand-maître de
l'Université, .sur la plainte de celui-ci, ou du moins à
son instigation, les tribunaux s'en mêlèrent. Ce pre-
mier procès de l'auteur de « l'Essai sur l'indifférence»
émut vivement la curiosité publique. On s'évertuait en
conjectures sur la manière dont le ministère pourrait
s'y prendre pour faire justice au corps universitaire,
sans attaquer directement un homme du talent, du
caractère et du rang de l'abbé de La Mennais. L'on
n'était pas moins inquiet de savoir quelle serait l'atti-
tude de ce fameux accusé, surtout depuis que, parais-
sant relever avec fierté le gant que lui jetait son puis-
sant adversaire, il avait écrit ces mois : Eh bien, l'on
verra ce que c'est qu'un prêtre! Cependant l'attente
publique fut doublement trompée, et M. de La Men-
nais, profilant du bénéfice de la législation qui admet
des éditeurs responsables, laissa tomber l'arrêt du tri-
bunal sur le sieur Pesson de la Maison-Neuve, éditeur
du « Drapeau blanc » , qui se défendait pourtant d'une
manière assez péremptoire en alléguant que l'article
incriminé était signé en toutes lettres du nom de l'au-
teur. A la vérité la peine encourue par cet éditeur se
borna à quinze jours de prison et à cent cinquante
francs d'amende. Pour cette amende, quelque légère
qu'elle fût, le peu intéressé M. de La Mennais n'en
persista pas moins à se soustraire, aux dépens d'un
autre, aux conséquences de ses hardies manifestations .
Dans l'article qui motiva cette condamnation, on lisait
entre autres passages qui semblaient empreints de
l'exagération la plus violente, les lignes mensongères
que voici : « Il existe en France des maisons soumises,
d'une matière plus ou moins directe, à l'Cniversité, et
ûii les enfants sont élevés dans l'athéisme pratique. et
dans la haine du Christianisme : dans un de ces horri-
bles repaires du vice et de l'irréligion, on a vu trente
élèves aller ensemble à la table sainte, garder l'hostie
consacrée, et en cacheter les lettres qu'ils écrivaient à
leurs parents ». On y lisait encore qu'une « race im-
pie, dépravée, révolutionnaire, se forme sous l'influence
de l'Université ». Malgré l'issue du procès dont nous
venons de parler, M. de La .Mennais n'échappa point
complètement aux effets du ressentiment qu'il avait pro-
voqué, et il fut frappé dans la personne d'un frère qu'il
aime tendrement. Ce dernier, M. J.-M. de La Mennais, '
alors vicaire delà Grande-Aumônerie, fut destitué à cette
occasion (1). Quoi qu'il en soit, Rome gardait à l'élo-
quent défenseur de l'unité catholique et de l'autorité
papale de flatteurs dédommagements ; en effet, dans un
voyage qu'il fit Tannée suivante (1824), à la capitale
du monde chrétien, il fut accueilli et fêté comme aurait
pu l'être un homme de la première distinction dans la
hiérarchie. On a été jusqu'à dire que le Pape lui offrit
le chapeau de cardinal, qu'il ne put lui faire accepter,
et cet exemple d'une grandeur d'âme toute chrétienne
f (1) « L'abbé de La Mennais n'a jamais accepté ni
! demandé aucune fonction du Gouvernement. L'indépen-
dance est la compagne du génie » (Biographie de l'abbé
de La Mennais, par l'abbé Gerbet). — Les apôtres du
désintéressement du clergé et de la séparation de l'E-
glise et de l'Etat devaient donner, ce semble, une meil-
leure raison que celle-là. Quoi qu'il en soit, le frère
Félix était parvenu à introduire le frère Jean à la
Grande-Aumônerie; et telle fut un moment la puissance
de la coterie, que le directeur de la police lui-même
venait à bout d'empêcher l'impression d'un ouvrage de
l'abbé Baston contre elle.
557
LA MENNAIS
LA MENNAIS
ne surprit pas ceux qui se souvinrent que sous le mi-
nistère de M. Decazes, M. l'abbé de La Mennais avait
déjà refusé un évêché '. Qui connaît l'orgueil, l'ambition
démesurée et l'intérêt de ce prêtre, ne croira point à
cette assertion. Il est pourtant vrai qu'après la sou-
mission apparente de M. de La Mennais au Saint-Siège,
en 1833, « le généreux, leconfiant archevêque de Paris
était allé jusqu'à offrir au prêtre renouvelé des lettres de
grand-vicaire, qu'il refusa. L'infidèle avait déjà dit
dans son cœur : 11 n'y a point de prêtre! » On a dit
aussi « qu'en 1823, il avait été sur le point d'être
nommé député par un arrondissement dans la province
de Bretagne ; mais nous garantissons d'autant moins
l'authenticité du fait, que les conditions du cens et de
l'âge, qui manquaient à M. de La Mennais, le rendent
peu vraisemblable ». Disons pourtant encore pour com-
battre l'une de ces deux dernières assertions que M. de
La Mennais est né en 1782 ; qu'en 1825 il avait qua-
rante-un ans, et qu'à cette époque il avait largement
l'âge d'éligibilité. « M. de La Mennais a successive-
ment écrit dans tous les journaux depuis 1814. Après
1830, le prêtre ultramontain ayant ajouté une seconde
qualité à la première, celle de démagogue, non-seule-
ment ne se borna plus à écrire dans les journaux reli-
gieux, mais il écrivit encore dans les journaux profanes
et même révolutionnaires. 11 fonda, en 1830, le journal
« l'Avenir » (10 octobre 1830 — 3 novembre 1831)
dont les doctrines subversives furent attaquées par tous
les amis de nos libertés gallicanes.
' Seize propositions des articles de ce journal ont été
censurées par les autorités ecclésiastiques et confirmées
liar le Saint-Siège. La plupart des articles oii ces pro-
jiositions sont contenues ont été rassemblés dans les
« Mélanges catholiques » (Paris, 1831, 2 vol. in-8).Il
faut pourtant observer que certains articles de « l'Ave-
nir » que l'autorité ecclésiastique a cru dignes de cen-
sure, ou ne se trouvent pas dans ce recueil, ou y ont
été essentiellement altérés, quoique son titre annonce
des extraits de « l'Avenir », et que les éditeurs décla-
rent dans la préface, que c'est « là ce qu'ils ont fait,
qu'ils ne le cachent à personne ; qu'on n'aura pas de
peine de chercher çà et là leurs pensées pour les leur
reprocher ». (Censure, page iv.)
En 1833, il écrivit dans la « Revue catholique »;
de 1833 à 1838 il fournit à la « Revue des Deux
Mondes » quelques articles de politique, et surtout les
premiers fragments de ses « Paroles d'un croyant »,
détestable et dangereux ouvrage qui lui valut de la part
des critiques modérés le nom de Condorcet ecclésiasti-
que. Du 10 février au i juin 1837, il fournit des
articles au journal « le Monde ». Il prit aussi part
à la rédaction d'un recueil fondé par l'un des hommes
qui a Ile plus mis la France en péril par ses dange-
reuses utopies, M. Louis Blanc, la « Revue du progrès
politique, social et littéraire » (l^r juin 1839). Enfin,
lorsqu'après avoir jeté le froc aux orties, notre abbé
eut pris le parti de se faire l'apôtre de la démagogie la
mieux prononcée, il fonda ce qu'il a intitulé, satanique-
ment, « Le Peuple constituant » (1848).
M. de La Mennais n'est pas homme à laisser une
page se perdre dans un recueil soit religieux ou poli-
tique. Il sait qu'avec des pages, on fait des feuilles, et
avec des feuilles des volumes qu'une classe de lecteurs
achète. Or, il faut qu'on le sache, M. de La Mennais
est son propre marchand ; les libraires ne sont que ses
commis, sauf pour « l'Imitation de Jésus-Christ» dont
il a aliéné la propriété pour six ans; aussi est-on sûr
de trouver reproduit dans l'un ou l'autre des trois
volumes de ses « Mélanges » , dans les « Mélanges ca-
tholiques » et dans plusieurs autres petits recueils à
l'usage de ce bon peupl(i qu'il aime tant, parce qu'il
achète ses anarchiques rêveries, tous les articles qui
ont été publiés dans les journaux, depuis et y compris
le « Conservateur » jusqu'au « Peuple conslituaDt »,
distance énorme!
Nos lecteurs ne liront pas sans intérêt les adieux
qu'à deux époques différentes le prêtre journaliste a
adressés à ses abonnés, les premiers, comme ultra-
montain, renfermant un appel aux catholiques à la
révolte, et les derniers, comme démagogue en surplis,
un autre appel à l'écume de la société française contre
le Gouvernement accepté par les gens honnêtes.
Suspension de « r.\venir », 15 novembre 1831.
N» 28.
« Les catholiques ont commenc';, depuis un an, un
grand combat, qui finira, s'ils persévèrent, par le plus
beau triomphe qui ait jamais été accordé à des efforts
humains. Le monde leur devra la liberté, non pas cette
liberté menteuse et destructive qu'on suit à la trace du
sang, et qui, après d'horribles dévastations, aboutit à
planter un sabre sur des ruines; mais une liberté réelle,
fondée sur le respect des droits, inséparable de l'ordre,
pure comme le ciel où elle recevra son dernier dévelop-
pement, sainte comme Dieu, qui en a gravé l'ineffa-
çable désir dans le cœur de l'Homme. Alors, et alors
seulement, le Christianisme, dégagé des nuages qui le
voilent, apparaîtra de nouveau à l'horizon de la Société
comme l'astre qui l'éclairé, l'échauffé, la vivifie, et les
peuples, tournant vers lui leurs regards, accompagneront
sa course magnifique de leurs chants de joie et des
hymnes sans cesse renaissants de leur amour. Car il
ne faut pas s'y méprendre, si la foi languit, si la Re-
ligion n'inspire à plusieurs qu'un superbe dédain ou
une pitié amère, c'est que là où les gouvernements la
tiennent sous leur dépendance, elle a perdu dans la ser-
vitude son caractère natif de grandeur et tout ensemble
celte fécondité qui, s'épanchantenbienfaits inépuisables,
suivait, en quelque sorte, dans leurs plus secrètes
voies, nos misères pour les réparer ; c'est qu'impuissante
à défendre les droits que Jésus-Christ a rendus aux
lils d'Adam dégénérés, au lieu de rétablir sur leur front
le sceau divin, elle semble elle-même, sous les fers
qui la dégradent, porter l'empreinte de leur faiblesse et
de leur caducité. En la voyant telle qu'ils l'ont faite, ou
telle qu'ils ont souffert qu'on la fit, les hommes ont
rougi de cette œuvre de l'Homme.
K Mais que les catholiques ne l'oublient point, ce
n'est pas en un jour qu'ils briseront ces vieilles chaî-
nes. Partout la puissance humaine les serre convulsi-
vement dans sa main, persuadée qu'elle ne peut vivre,
si la pensée, si la conscience est libre. Mais celle main
se lassera: déjà ses forces s'épuisent; et c'est pourquoi, le
pouvoir pressentant la fin de son insolente domination sur
ce qui n'a pas été soumis à son empire, tend, si l'on
peut dire, tous ses muscles pour retenir ce qui lui
échappe, et perpétuer sa tyrannie par un effort déses-
péré. De là ce qui se passe en France. Le ministère
travaille à réaliser de fait la Constitution civile du
clergé, en s'y substituant à la place du peuple dans la
nomination des évêques et des curés. Il cherche à s'em-
parer de l'admistralion temporelle des séminaires, en
attendant qu'il envahisse l'administration spirituelle,
par le choix qu'il s'attribuera des directeurs et des pro-
fesseurs. Et il ne s'arrèlera pas là : M. de Montalivet,
dans son ivresse de despotisme, ne se croit-il pas au-
torisé à désigner les livres de religion dont on devra
faire usage dans les écoles primaires du monopole ! Il
s'est mis dans la tête qu'en France tous les enfants lui
oo9
LA MENNAIS
LA MENNAIS
iGO
appartenaient, que c'est à lui, à lui seul de régler leur
foi, de former leur intelligence, afin de les rendre à la
patrie purs de toute superstilion , et l'on sait ce que ce
mot signifie dans sa bouche. Les mûmes précautions,
n'en doutez pas, seront iirises pour tous les degrés de
l'enseignement. On remontera jusqu'aux évêqucs ; car il
faut aller jusqu'à eux pour en finir avec la superstition.
Déjà dépouillés du droit de nommer des vicaires-géné-
raux, des chanoines, des curés qui aient leur confiance,
on essaiera de leur dicter leurs mandements, leurs cir-
culaires, leurs lettres pastorales. Esclaves jusque dans
l'intérieur même de leurs églises, on les forcera, lors-
qu'on le trouvera bon, à les déserter pour faire place à
des schismatiques; et puis, après les avoir souillées par
mesure de police, on leur dira froidement : Rentrez,
nous vous le permettons. Le ministre prescrira jusqu'aux
détails du culte; on priera, ou l'on ne priera pas à
telle heure ou à telle autre heure, selon qu'il lui plaira
de l'ordonner. Que sais-je, enfin? et je ne dis pas ce
qui sera ; je dis ce qui est, je raconte ce que la France
a sous les yeux, ce qui soulève d'indignation quiconque
a un cœur d'homme. Non, non, les catholiques n'accep-
teront pas le joug infâme qu'on tente de leur imposer ;
ils broieront cette tyrannie, et dans sa poussière ils
planteront la liberté qui sera leur salut et le salut du
monde. Trop longtemps ils se sont courbés sous la
verge de leurs oppresseurs, trop longtemps ils ont dor-
mi du sommeil de l'esclave : que leur réveil marque
dans l'Histoire une époque aussi glorieuse que le règne
de leurs tyrans est exécrable et flétrissant pour l'huma-
nité. Lorsque leur voix hardie, puissante, s'élèvera
comme la tempête qui frappe les créneaux d'une antique
prison, elle pénétrera là où reposent les vieux héros
chrétiens ; et dans la tombe où ils descendirent usés de
travaux et de combats, leurs ossements s'agiteront.
i( Et nous qui disons ceci, nous qui appelons nos
frères, de toute la force de notre amour pour la plus
sainte des causes, à la défense de ce qui leur est,
comme à nous, plus cher mille fois que la vie, est-ce
donc que nous délaisserions cette cause sacrée? Que
Dieu nous préserve d'une telle honte! Si nous nous re-
tirons un moment, ce n'est point par lassitude, encore
moins par découragement ; c'est pour aller, comme au-
trefois les soldats d'Israël, consulter le Seigneur en
Silo (1). On a mis en doute notre foi et nos intentions
mêmes, car, en ce temps-ci, que n'attaque-t-on point?
Nous quittons un instant le champ de bataille, pour
remplir un autre devoir également pressant. Le bâton
du voyageur à la rnain, nous nous acheminerons vers
la chaire éternelle ; et là, prosternés aux pieds du pon-
tife que Jésus-Christ a préposé pour guide et pour
maître à ses disciples, nous lui. dirons : 0 père, dai-
gnez abaisser vos regards sur quelques-uns d'entre les
derniers de vos enfants qu'on accuse d'être rebelles à
votre infaillible et douce autorité : les voilà devant
vous ; lisez dans leur âme, il ne s'y trouve rien qu'ils
veuillent cacher ; si une de leurs pensées, une seule,
s'éloigne des vôtres, ils la désavouent, ils l'abjurent.
Vous êtes la règle de leurs doctrines; jamais, non, ja-
mais ils n'en connurent d'autre. 0 père, prononcez sur
eux la parole qui donne la vie, parce qu'elle donne la
lumière, et que votre main s'étende pour bénir leur
obéissance et leur amour. »
(1) En ternies moins poétiques et plus vrais, M. de
La Mennais se sauvait pour éviter une prise de corps,
comme spéculateur malheureux. Voyez la note de la
col. 562.
Quant au «Peuple constituant», n» 134, portant la
date du 1 1 juillet 1848, numéro, comme on le sait,
qui portait un cadre noir à la première page, vraisem-
blablement en signe de deuil de la démagogie, voici
deux articles qu'on lit à la première colonne :
Avis. — «Le cautionnement imposé aux journaux ne
nous permettant pas de continuer le nôtre, nous pré-
venons nos abonnés qu'à partir de ce jour ils recevront
le journal « la Réforme » à la place du « l'euple Cons-
tituant», suspendu forcément. Que nos lecteurs rei;oi-
vent, avec nos fraternels adieux, l'expression de notre
reconnaissance. Leurs sympathies nous ont soutenu, en-
couragé dans la tâche, souvent difficile et rude, que
nous nous étions imposée. Puissent-ils nous rendre ce
témoignage, que nous n'avons point failli à nos de-
voirs ! Maintenant nous sommes dans les jours mauvais :
il en viendra de meilleurs. Désespérer de la France
serait un sacrilège. »
Paris, 10 juillet. — Le «Peuple Constituant» a
commencé avec la République, il finit avec la Répu-
blique. Car ce que nous voyons, ce n'est pas, certes, la
République, ce n'est même rien qui ait un nom : Paris
est en état de siège, livré au pouvoir militaire, livré lui-
même à une faction qui en a fait son instrument ; les
cachots et les forts de Louis-Philippe encombrés de
14,000 prisonniers, à la suite d'une affreuse boucherie
organisée par des conspirateurs dynastiques devenus, le
lendemain, tout-puissan!s ; des transportations sans ju-
gement, des proscriptions telles que 93 n'en fournit
pas d'exemple ; des lois attentatoires au droit de réu-
nion, détruit de fait ; l'esclavage et la ruine de la presse,
par l'application monstrueuse de la législstion monar-
chique remise en vigueur ; la garde nationale désarmée
en partie; le peuple décimé et refoulé dans sa misère,
plus profonde qu'elle ne le fut jamais : non, encore une
fois, non, certes, ce n'est pas là la République, mais,
autour de sa tombe sanglante, les saturnales de la réac-
tion. »
« Les hommes qui se sont faits ses ministres, ses
serviteurs dévoués, ne larderont pas à recueillir la ré-
compense qu'elle leur destine et qu'ils n'ont que trop
méritée. Chassés avec mépris, courbés sous la honte,
maudits dans le présent, maudits dans l'avenir, ils s'en
iront rejoindre les traîtres de tous les siècles dans le
charnier oii pourrissent les âmes cadavéreuses, les con-
sciences mortes. »
« Mais que les factieux ne se flattent pas non plus
d'échapper à la Justice inexorable qui pèse les œuvres
et compte les temps. Leur triomphe sera court. Le passé
qu'ils veulent rétablir est désormais impossible. A la
place de la royauté, qui, à peine debout, retomberait
d'elle-même sur un sol qui refuse de la porter, ils ne
parviendront à constituer que l'anarchie', un désordre
profond, dans lequel aucune nation ne peut vivre, et de
peu de durée dès lors. En vain ils essaieraient de le
prolonger par la force. Toute force est faible contre le
droit, plus faible encore contre le besoin d'être. Cette
force, d'ailleurs, où la trouveraient-ils? Dans l'armée?
L'armée de la France sera toujours du côté de la
France. »
« Quant à nous, soldats de la presse, dévoués à la
défense des libertés de la patrie, on nous traite comme
le peuple, on nous désarme. Depuis quelque temps,
notre feuille, enlevée des mains des porteurs, était dé-
chirée, brûlée sur la voie publique. Un de nos vendeurs
a même été emprisonné à Rouen, et le journal saisi
sans aucune formalité. L'intention était claire; on vou-
lait à tout prix nous réduire au silence. On y a réussi
par le cautionnement. Il faut aujourd'hui de l'or, beau-
mi
LA MENNAIS
LA MENNAIS
o62
coup d'or, pour jouir du droit de parler : nous ne
sommes pas assez rirlie. Silence au pauvre 1 »
La Mknnais.
Tant de fiel entre-t-il dans l'âme des dévots!
Ajoutons, pour en finir avec la carrière de journa-
liste de M. F. de La Mennais, qu'après avoir semé le
désordre et l'anarchie dans le « Peuple Constituant » , il
est allé mourir ignominieusement dans le plus plat li-
helle de ces temps, dans «la Réforme», dans un nou-
veau journal intitulé « la Révolution démocratique et
sociale» (novembre 1848) et dans divers Almanaclis
démocratiques et socialistes !1!
IX. OEUVRES.
CLXVIL Œuvres coni|)lètes. Paris.
Cailhux, 1830-37, 12 vol. in-8, 78 fr.
Composition de cette édition : T. I à IV. Essai sur
l'indifférence en matière de religion. T. V, Défense dç
l'ouvrage précédent. T. VI, Réflexions sur l'état de l'E-
glise et Mélanges. T. VII, De la Religion cousidérée...
T. Vlll, (Nouveaux) Mélanges religieux et philosophi-
ques. T. IX, Des Progrès de la Révolution. T. X, Jour-
naux (Troisièmes Mélanges de l'auteur), T. XI, Paroles
d'un croyant. T. XII, Affaires de Rome.
— Les mêmes. Paris. Pagnerre, 1844 et
années suivantes, 11 vol. in-18 2;r. jésus
vél., 38fr. 50.
Comme toutes les éditions des Œuvres d'un auteur
publiées de son vivant, ces deux éditions présentent
deux inconvénients : d'abord de n'être pas complètes,
ensuite d'être classées dans un mauvais ordre.
L'édition en H' volumes in-18 est néanmoins plus
complète que celle de 1836-37, 12 volumes in-8, qui
ne renferme aucun des ouvrages et écrits publiés depuis
et y compris le«< Livre du peuple » , c'est-à-dire de
1838 à 1844.
On peut se procurer chaque ouvrage séparément à
3 fr. 50 c. le vol.
Tous les ouvrages de M. La Mennais seront succes-
sivement publiés dans le format de cette nouvelle édi-
tion, la seule vâ-itahlement complète et qui joint
encore à l'avanla^r d'un i'\lréme bon marché, le mé-
rite d'une exrniih.ii i\|iu^i,i|ihique très-soignée, d'un
magnifique pHpuM vdin siiperlin et d'un format dont
l'élégance et la commodité ont depuis longtemps assuré
le succès.
L'édition Pagnerre renferme quelques morceaux que
nous n'avons pas trouvés imprimés autre part. Ainsi
l'on en trouve un intitulé « Liberté d'enseignement » (à
la Un du t. V) : ceux-ci : « Processions, — Sépulture,
— Aumônes » (au t. Vil). « Les Morts » (au t. X).
Le t. XI contient les « Evangiles » .
— Œuvres choisies politiques et philo-
sophiques. Paris, le même. 1837--41, 10 v.
in-32 sur Jésus vélin.
Cette petite édition contient les ouvrages suivants,
que l'on peut se procurer séparément: Livre du peuple,
1 vol., 1 fr. 25 c; — Paroles d'un croyant, 1 vol,,
75 c; — Pûlilu|iir à rii>:r-r ,l,i prupl,'. 2 vol., 2 fr.
50 c,; — Quc>lMMis|in iiw< r\ |ili,l,,M,|,|ii,|i„.s, 2 v..
2 fr. 50 c.; -- in- l'K<rl,\,i ur in.i.lriMe, 1 vol., 7r.c.,
— De la Religion, 1 vd., 1 fr. 25 c. — Du passé et
de l'avenir du peuple, 1 vol., 1 fr. 25 c. — Une voix
de prison, 1 vol., 75 c.
X. EDITIONS DUES AUX .SOINS DE .M. DE LA
.MENNAIS.
(.M. DE LA MENNAIS LIBIIAIUE.)
CLXVni. BihliotlK'qiie des Dames chré-
tiennes (1). Paris, de l'iiupr. de P. Didot
aine. — A la librairie fjrec(iae-lati)ie-ath-
mande, puis Lesaf/e, rue du Paon, n. H,
1820-24, 20 vol. in-32, ornés de gravures
d'après les dessins de Bouillon, 100 fr.
M. de La Mennais a fourni à cette collection plu-
sieurs des traductions d'opuscules qui en font partie ;
des préfaces, et quelques morceaux originaux, entre
autres : « Un dialogue sur le danger du monde dans le
premier âge», lequel a été depuis réimprimé à part.
La plus grande partie de tout ce qui lui appartient en
propre a été reproduite dans l'un ou l'autre volume de
ses « Mélanges » .
Voici, du reste, comment est composée cette collec-
tion :
1. L'Imitation de Jésus -Christ , traduction nou-
velle, par E. de Genoude ; augmentée d'une Préface et
de Réflexions à la fin de chaque chapitre, par M. F. de
La Mennais, 1820, 1 volume avec G gravures.
2. Le Combat spirituel; par le révérend père D.
Laurent Scupoli, clerc religieux théatin ; suivi d'un
Traité de la prière de l'âme, par le même auteur, tra-
duction nouvelle par *" (de Saint-Victor) ; augmenté de
Prières tirées des paraphrases de Massillon et d'un
morceau inédit du P. Bourdaloue. 1820, 1 vol. avec
6 grav.
(1) Un écrivain si haineux, a dit M. .Madrolle, ne
saurait être auteur ascétique. Il a mis son nom, mais
pas son âme, ni même sa plume, à la plus grande
partie des ouvrages cités par nous sous les numéros
ï à VI , à la Bibliothèque des Dames chrétiennes, etc.
Pour nous, nous croyons que la publication de ces petits
ouvrages avait moins un but pieux, que la création
d'un fonds de librairie. On se rappelle qu'à l'exemple de
l'abbé Ganilh, éditeur de la «Bibliothèque catholique »,
et de quelques autres abbés qui s'étaient faits mar-
chands, M. de La Mennais, vers 1820, se fit libraire,
en société avec M. B. de Saint-Victor, d'abord sous la
raison Le-sage, ensuite sous celle de Belin-Maiidar et
Devaux. « L'abbé de La Mennais est entré en pure
perte dans toutes sortes de spéculations, indignes, je ne
dirai pas, dit M. Madrolle, du sacerdoce et de la pure
philosophie, mais de la noblesse bretonne, à laquelle il
lu'élend appartenir. » M. de La Mennais éprouva peu
après un malheur plus grand et une peine plus sonsibK'
par la rupture de ses liaisons avec l'homme de lettres
qui, après l'avoir entraîné dans une entreprise litté-
raire et de librairie, abusa de sa confiance, et compro-
mit sa signature pour une somme qui représentait la
valeur de toute la fortune de son généreux associé. La
perte fut si énorme, que M. de La Mennais dut sous-
crire à M. Belin-Mandar des billets de commerce une
seule fois pour 60,000 francs, qui ont entraîné sa con-
damnation, même par corps, à la requête de M. de La
Bouillerie, et par contre-coup, la cessation de » l'Ave-
nir», et la fuite à Rome. (Voy. «l'Ami de la Reli-
gion» du 20 décembre 1831.)
:m
LA MENNAIS
LA MENNATS
S64
Le morceau inédit de Bourdaloue est « l'Instruction
l>astorale » donnée le 30 octobre 1088 à niad.nme de
iMainlenon, et dont une première édition a été publiée
séparément en 1810.
3. Le Guide spirituel. Voy. le n" I.
•i. Nouvelle Journée du chrétien, ou Moyens de se
sanctifier au milieu du monde; par M. l'abbé Letour-
neur, prédicateur ordinaire du roi ; avec Préface, par
.M. l'abbé de La Mennais. Traduction nouvelle des
Psaumes, par M. E. de Genoude. Traduction des prières
tirées des Pères et des auteurs ascétiques, par M.M. Le-
tourneur et de La Mennais. Maximes traduites de sainte
Thérèse; litanies et jours tirés des Œuvres de Fé-
nelon, etc. 1820. un volume avec 6 grav. — Volume
réimprimé dès l'année suivante.
5. Discours de saint Bernard à sa sœur la religieuse,
sur la manière de vivTe saintement, traduction nouvelle
par *** (de Saint-Victor) ; suivis d'un Dialogue sur les
dangers du monde dans le premier âge, par M. l'abbé
F. de La Mennais, et du Discours sur la vie cachée en
Dieu, de Bossuet. 1820, un vol. avec 6 grav.
, 6 et 7. Paroissien complet, contenant l'office des di-
manches et fêtes, en latin et en français, selon l'usage
de Paris et de Rome ; par M. l'abbé F. de La Mennais ;
traduction nouvelle des Psaumes sur la Vulgate, par
E. de Genoude ; traduction nouvelle des Hymnes et de
toutes les parties des offices, par M. l'abbé Leiourneur.
Partie d'hiver et partie d'été. 1820-21, 2 vol., avec
12 grav.
■ 8 à 12. Doctrine et morale chrétiennes, ou Choix
de morceaux tirés des Pères et auteurs ecclésiastiques
modernes, avec des traductions nouvelles des passages
extraits des textes grecs et latins. Précédés d'une Pré-
face par M. l'abb;' F. de La Mennais. 1821-24,
5 vol .
13 à 16. Opuscules des Pères. L'Enchiridion de
saint Augustin, et le Manuel, traduction nouvelle par
M. A"', les Soliloques, traduction nouvelle par M. V'*',
précédée d'un Avertissement. 18S1, 1 vol. — De l'O-
raison dominicale,, par saint Cyprien, traduction nou-
velle, par M. G*" ; les Méditations de saint Anselme,
traduction nouvelle par M. A"" ; — De la Componc-
tion, par saint Jean Chrysostôme, traduction nouvelle
par M. A'" ; — De la Nécessité de mourir, par saint
Cj-prien, traduction nouvelle par M. C"* ; — Que la
mort est un bien, par saint Ambroise, traduction nou-
velle par M. D. B'". 1821, 1 vol.;— De la Provi-
dence et de la Virginité, par saint Jean Chrysostôme.
traduction nouvelle par M. .V*. — De la Pénitence,
discours ascétiques, et discours sur la vie chrétienne,
par saint Ephrem , traduction nouvelle, par M. V*** ;
— Lettre de saint Basile, sur la solitude, et Louanges
de la solitude, par le même, traduction nouvelle par
M*^ ; — Lettre de saint Eucher â Valérien, traduction
nouvelle, par M. O'M... (O'Mahony). 1823, 1 vol.—
Discours de saint Césaire, traduction nouvelle, par
M. y*"; — Lettre de saint Jérôme à Héliodore, tra-
duction nouvelle par M. A*" ; — Institution spirituelle,
par le B. Louis de Blois, traduction nouvelle par M. V"*';
— Traité de l'amour de Dieu, par saint Bernard, tra-
duction nouvelle, par M. V*"; — De la Patience,
Eloge du martyre, Exhortation au martyre. Prière pour
le martyre, par saint Cyprien, Iraduciions nouvelles
par M. C"'\ 1823, 1 vol. En tout 4 vol., avec
i grav.
n et 18. Les Confessions de saint Augustin. Tra-
dm.tion nouvelle, par le traducteur du « Chemin de la
perfection, et des Discours de saint Bernard à sa sœur I
a religieuse » (M. de Saint-Victor), avec Préface, par ;
Q I M. l'abbé F. de La Mennais, et une Notice historique
'sur les Manichéens. 1821, 2 vol. avec 2 grav.
, 19 et 20. Lettres choisies des Pères. 1824, 2 vol.
; avec 2 grav.
j CLXIX. Lettres sur les quatre articles
I dits du clerijé de France, par le cardinal
Litta. Nouvelle édition avec des notes (de
l'abbé F. de La Mennais). Paris, au bureau
du Mémorial catholique, 182(j, in-l:2, 2oU
^ pages.
Ces lettres, au nombre de vingt-neuf, sont contre la
célèbre déclaration du clergé de France de 1082.
A leur tête, l'éditeur a mis une Préface, une No-
tice sur le cardinal Litta, et un Avertissement, le tout
formant sept pages.
L'ultramonlanisme nous avait déjà fait cadeau de
trois éditions de ces Lettres avant que celle-ci parût. Il
en a été donné une autre en 1828. (Voy. la « France
littéraire », article Litta.)
CLXX. Lettres d'Atticus, ou Considé-
ç rations sur la religion catholique et le
^ protestantisme, par un Anglais protestant
(lord Fitz- William). (Nouv. édit., publiée
I par M. F. de La Mennais, avec un avertis-
sement et quelques notes de l'éditeur).
Paris, au bureau du Mémorial catholique et
chez Husand, 18:2(5, in-h2, 194 pag.
Ces Lettres sont au nombre de cinq. L'auteur les
dédia à Louis XMII. La première édition est de Lon-
dres, 1802, in-12. L'abbé Vinson eu donna une se-
conde édition dans la même ville, en 1814, in-12.
Celle-ci est augmentée des « Pensées d'Atticus », du
même auteur, Pensées que M. de La Mennais n'a pas
reproduites dans la sienne.
L'Avertissement de la réimpression de 1826 est
presque entièrement tiré d'un autre écrit de lord Fitz-
William, publié, en 1801, sous le titre : le « Concor-
dat expliqué » .
CLXXI. Mémoire pour servir à l'iiistoire
des Cacouacs (par Jacques-Nic. IMoreau,
nouv. édit.), suivi d'un petit Supplément
à l'histoire des Cacouacs jusqu'à nos jours
(par M. l'abbé F. de La Mennais). Paris,
Bricon. 18:28, in-12, 2U0 pag.
CLXXll. De la Servitude volontaire, ou
le Contr'un. Par Estienne de La Boëtie
(1548), avec les notes de M. Costa et une
préface de M. de La Mennais (1835). Paris,
Daubrée et Cailleux, 1835, in-8, 3 fr. 50 c.
Il y a des exemplaires sur la couverture desquels on
lit : Deuxième édition, d'autres Troisième édition.
CLXXIII. Cri de l'âme. Par André Im-
berdis. (Poésies.) Avec une Introduction
par l'abbé de La Mennais. Paris, Renduel,
183G, in-8, 5 fr. 50 c.
CLXXl'V. Les Confessions de saint Au-
gustin. Traduction nouvelle par M. de
Saint-Victor, avec une préface par M. l'abbé
de La Mennais, et une Notice historique
sur les .Manichéens. Paris, Charpentier.
1841-1844, in-12. 3 fr. 50 c.
365
LA MENNAIS
LA MENNAIS
nm
Imprimées d'abord dans la « Bibliothèque des Dames
chriHiennes ». aux t. XVII et XVIII.
CLXXV. Collection des meilleurs apolo-
gistes de la religion chrétienne. "li vol.
ïn-8.
CoUeclion que nous ne connaissons pas, mais qui est
citi'e par l'abbé Manet dans sa notice sur MM. Robert
(le La Mennais.
XI. OUVRAGES FAUSSEMENT PUBLIÉS SOUS,
LE NOM DE M. DE LA MEWAIS.
CLXXVL Dernier mot de M. de La Men-
nais. (Par M. Alphonse Violet.) Paris, Du-
vernois, 183i, in-8, 16 pag., 73 c.
CLXXVU. Journéedu chrétien, oiiMoyen
de se sanctifier au milieu du monde. (Par
l'abbé Letourneur, publié avec une Préiace
de M. de La Mennais.) Paris, Picard, 18 iO,
in-32.
Voy. la note du n" V.
II
RÉFUTATEURS ET APOLOGISTES.
I. EX GÉNÉRAL.
1 . Système de M. de La Mennais sur les traductions
de la Bible et sur la lecture de l'Ecriture-Sainte (par
M. Tabaraud. ex-oratorien). 1820.
Impr. avec r<îcrit de l'auteur intitulé ; MM. de
Bausset et La Mennais, etc. Paris, Baudouin, in-8
de 24 pages.
2. De la nécessité et des avantages de la philoso-
phie individuelle. Lettres adressées à M. de La Mennais ;
par Jos. Bellugou, prêtre. Montpellier, A. Virenque,
1821, in-8, 5 fr.
Il a paru sept lettres.
Ce volume a été publié en sept livraisons.
3. Lettre à M. de La Mennais, contre sa méthode
philosophique ; par l'abbé Bataille. Paris, N. Fichard,
1821, in-8 de 32 pages.
4. M. La Mennais et M. de Maistre; par Alph. Rabbe.
— Imprimé dans l'Album, tome VII (1823), pag. 61
et suiv.
5. Considérations philosophiques, théologiques, mo-
rales et politiques, ou Examen critique des opinions
de l'abbé de La Mennais ; par M. l'abbé Paganel. Paris,
Pilletaîné, 1824, in-8 de 304 pages, 5 fr. — Sec.
édition, revue, corrigée et considérablement augmentée.
Paris, Gauthier frères, 1825, 2 vol. in-8.
Voy. la Rev. encycl., tome XXIX, pag. 412.
6. Qu'est-ce que l'abbé de La Mennais ? Paris, de
l'impr. de Feugueray, 1*20, in-8 de 40 pag.
Voy. la Rev. encycl., tome XXXII, pag. 473.
7. Défense de l'ordre social attaqué dans ses fonde-
ments, au nom du libéralisme du dix-neuvième siècle,
par M. de Montlosier, oii l'on défère au roi, aux cham-
bres et aux cours les Œuvres de cet écrivain, comme
le résumé des erreurs avec lesquelles la Philosophie a
fait la Révolution; par M. Ant. Madrolle. Pai-is, Pon-
thieu, Leclêre et Cie, 1826 et 1827, in-8, 0 fr.
C'est une double attaque, qui pnrul alors hardie, des
deux systèmes en apparence opposés, et que l'auteur
jugea dès lors identiques, de M. de Montlosier et de
l'abbé de La Mennais. L'auteur a fait dans cet ouvrage
un portrait qui s'est trouvé prophétique de ce dernier
écrivain.
Il a été publié, à part, sous le voile de l'anonyme,
deux chapitres de cet ouvrage ; le premier sous ce
litre :
« Démonstration de la souverainettî pontificale, comme
unique principe de vérité et de salut, à l'ocwsion de
son jubilé, etc. » Paris, Ponthieu, 1826, in-8 de
44 p. — Cet écrit, qui a, dit-on, ébranlé i>lusiKurs
protestants, parait être dirigé contre le système d'ati-
torité universelle , de M. l'abbé de La Mennais, bien
que cet ecclésiastique ne soit pas nommé.
Le second, sous celui ;
« Des Congrégations, considérées comme le pre-
mier moyen d'Ordre ou de désordre dans l'état, selon
qu'elles se forment au nom de Dieu ou au nom de la
liberté )i. Paris, le mâme, 1826, in-8.
Ce dernier tirage a été fait pour être distribué aux
chambres, à l'époque de la Dénonciation de M. de Mont-
losier, et cet opuscule a été cité dans le discours de
l'évêque d'Hermopolis, sur ce sujet, à la chambre des
députés, en 1820.
Le portrait de M. de La Mennais, dont il est ques-
tion dans la première de ces notes, a été reproduit par
l'auteur à la fin de son « Histoire secrète du parti et de
l'apostasie de M. de La Mennais ». La page de ce livre
est assez curieuse pour que nous l'ayons reproduite
dans le préliminaire de celte notice.
8. Réflexions diverses sur les écrits de M. F. de
La Mennais, et sur le « Mémorial catholique »; par
M. l'abhé Clausel de Coussergues, 1826.
Voy. la section Journaux.
0. Encore un mot sur le « Mémorial » et les doc-
trines subversives de la saine philosophie et de la foi ;
par l'abbé Clausel de Coussergues, vicaire-général de
Beauvais. Paris, Adr. Leclère, 1827, in-8 de 60
pages, 1 fr.
10. Le « Mémorial catholique, la Société catholi-
que et l'Encyclopédie catholique ne font qu'un » , ou Jus-
tification d'un écrit intitulé « Encore un mot sur le
Mémorial, etc. »; par le même. Paris, Adr. Leclère,
1827, in-8 de 56 pages.
11. La (( Doctrine » de M. l'abbé de La Mennais,
déférée, comme destructive du Christianisme, au corps
épiscopal de l'Eglise de France et à la Cour de Rome ;
par M. l'abbé Paganel. Paris, Mahler et Cie, 1828,
in-8 de 240 pages, 5 fr.
Voy. la Revue encycl., tome XXXIV, pag. 197.
12. Lettres sur la Religion et la Politique, adressées
à M. l'abbé de La Mennais, M. le vicomte de Chateau-
briand et M. le comte de Montlosier; par H. -Th.
Tzschirner ; publiées après la mort de l'auteur. Stras-
hourg, Treultel et Wurtz-, et Paris, Mesnicr, 1829,
in-8 de 204 pag.
René-Théophile Tzschirner est mort le 17 février
1828.
13. Sur l'élude des autorités et l'autorité unique de
M. l'abbé J.-F. de La Mennais. Où l'on verra. !<> de
quelle importance est l'élude des autorités, et dans quel
abime de calamités nous nous sommes jetés en la né-
gligeant ; 2" que les deux puissances sont absolumeat
indépendantes l'une de l'autre, et relèvent immédiate-
ment de Dieu seul, chacune dans son district ; 3» que
l'autorité unique de .M. l'abbé de la Mennais renverse
d'un seul coup la création cl la révélation, la nature et
la grâce, l'Eglise et l'Etal, les trônes et les autels ;
4" que c'est Dieu qui, lui-même, a arrangé les deux
autorités telles qu'elles sont. (Par M. l'abbé Tborel,
mi
LA MEXNAIS
LA MEiNNAlS
.j68
auteur de « l'Origine des sociétés et absurdité de la
souveraineté du peuple », etc.)- Avec cette épigraphe :
Quœ sunt, à Deo ordinalœ sunt. Paris, Pihan-Dela-
forest , Hivert , Leclère, l'Auteur, 1829, in-8 de
iv pages non chiffrées et 32 pages, 2 fr.
Le faux-litre de cet ouvrage porte .:
« Dialogues entre deux missionnaires de la Chine,
sur l'étude des autorités, et les systèmes inouïs de
M. l'abbé J.-F. de La Mennais ».
Ce sont effectivement des dialogues entre deux mis-
sionnaires de la Chine, l'un jeune et l'autre vieux :
ils sont au nombre de cinq et roulent sur les sujets
suivants : i» sur les deux autorités ; 2" sur nos deux
pères ; 3" sur la transmission ; i" sur l'usurpateur ;
5" sur la théocratie.
14. Manifeste des catholiques français sur le de-
voir de soumission aux puissances, ou. Traité des de-
voirs catholiques dans les révolutions. (Par A. -M. Ma-
drolle). Paris, Dentu, Bricon, 1831, in-8, 4 fr.
Réimprimé dans la même année sous le second titre,
et avec le nom de l'auteur.
15. Observations à M. de La Mennais et son école,
et, à cette occasion, quelques mots sur la noble nation
polonaise; par le baron Eugène d'Andrée. Paris, de
l'imp. d'Aug. Mie, 1831, in-8 de 16 pages.
16. Coup d'ceil sur la controverse chrétienne depuis
les premiers siècles jusqu'à nos jours; par l'abbé Pli.
Gerbet. Paris, aux bureaux de l'Agence générale
pour la défense de la liberté religieuse. 1834,
iu-8, 4 fr. 50 c.
17. Les « Crimes des faux catholiques », <:onsidérés
comme principale cau.se des troubles de la France et de
leur prolongation; par A. -M. MadroUe. Paris, 1832,
in-8. — Seconde édition, augmentée. Jbid., 1832,
in-8 de 150 pages.
18. De la « Nécessité d'une réforme fondamentale
dans la Littérature, dans la Philosophie, dans l'En-
seignement et dans la Législation, ou Traité complet
de littérature historique; par Ant.-M. MadroUe. 3 vol.
in-8.
Ouvrage non encore publié.
La moitié de l'un de ces trois volumes est consacré à
la réfutation de MM. de Chateaubriand et de La
Mennais.
19. Conférences de philosophie catholique. Introduc-
tion à la i)hilosophie de l'Histoire ; par M. l'abbé Ph.
Gerbet. Paris, aux' bureaux de l'Agence générale
pour la défense de la liberté religieuse, 1832, in-8,
9 fr.
20. Les i< Erreurs de M . de La Mennais»; par
M. l'abbé Wrindts, prêtre belge. Bruxelles, Rampel-
berg, 1832, in-8.
21. De « l'Eglise et de la Philosophie catholique: »
M. de La Mennais. (N" VllI des Lettres philosophiques
adresséesà un Berlinois); par M. Lerminier. 1832. —
Imprimé dans la « F.evue des Deux Mondes », 15 sep-
tembre 1832 (première série, tome Vil).
22. Triomphe du saint Siège et de l'Eglise, ou les
Novateurs modernes combattus avec leurs propres ar-
mes ; par Maur Capellari, actuellement Grégoire XVI,
souverain pontife; traduit de l'italien, par l'abbé
Jammes. Lyon, Rusand, 1833, 2 vol. in-8.
23. Eléments de philosophie catholique ; par M. l'abbé
Combalot. Paris, 1833, in-8.
M. Combalot était alors l'un des disciples de M. de
La Mennais, qu'il a depuis abandonné.
24. Considérations sur le système philosophique de
M. de La Mennais; par M. l'abbé Henri Lacordaire
chapelain du premier monastère de la Visitation de'
Paris. Paris, Derivaux, 1854, in-8 de 208 pages.
Cet ouvrage se compose de treize chapitres. Leur
éiionciation le fera mieux connaître que le simple
titre.
Chapitre préliminaire, intitulé : De l'état actuel de
l'Eglise en France. Ce morceau avait déjà paru dans
i< l'Univers religieux » du 2 mai 1834. L'auteur l'a
reproduit en tète de ce volume, parce qu'il contient les
motifs qui l'ont engagé à publier sa pensée sur le sys-
tème philosophique de M. de La Mennais. — Chap.I^f
Exposition du système philosophique de M. de La
Wennais. — Ch. IL De l'autorité du genre humain
telle qu'elle était reconnue dans l'Eglise avant M. de
La Mennais. — Ch. UI. Que la nécessité d'une autorité
enseignante et inliiillible a toujours a été la base de
la défense du Christianisme, mais qu'on plaçait cette
autorité dans l'Eglise et non dans le genre humain. —
Ch. IV. De l'usage delà Philosophie dans l'Eglise avant
M. de La Mennais. — Ch. V. Plaion. — Ch. VI.
Aristote. — Ch. VIL Descartes. — Ch. VllI. Doctrine
de saint Thomas sur l'usage de la Philosophie dans
l'Eglise. — Ch. IX. Résumé de ce qui précède, et dé-
finition de la Cerlituiie. — Ch. X. Que le système phi-
losophique de M. de La Mennais est inutile à la dé-
fense du Christianisme. — Ch. XI. Que le système
philosophique de M. de La Mennais renferme le plus
vaste Protestantisme qui ait encore paru. — Ch. XII.
Conclusion.
Cet ouvrage est devenu rare en France ; mais ifa été
contrefait en Belgique, suivi de la Lettre sur le Saint-
Siège, du même auteur, et de son Mémoire sur le ré-
tablissement en France de l'ordre des Frères-Prècheurs.
Louvain, Foniegn, 1848, in-8 de 232 pages.
25. Du Rationalisme et de la Tradition, ou Coup-
d'œil sur l'état actuel de l'opinion philosophique et de
l'opinion religieuse en France; par J.-B.-C. Riam-
bourg. Paris, Bricon, 1834, in-8 de 252 pages.
J.-B.-C. Riambourg, mort le 16 avril 184ti, avait
publié une série d'articles contre la philosophie de
M. de La Mennais, qui ont été recueillis et imprimés
dans les Œuvres philosophiques de l'auteur, publiées
par MM. Th. Foisset et l'abbé S. Foisset. (Paris, De-
bécourt, 1838, 3 vol. in-8).
26. Les Adversaires de M. La Mennais; parM. Lermi-
nier. 1834. — Imprimé dans la « Revue des Deux
Mondes », troisième série, tome III, 1834.
27. Examen de la doctrine de M. de La Mennais,
considérée sous le triple rapport de la Philosophie, de
la Théologie et de la Philosophie, avec une Dissertation
sur Descartes, considéré comme géomètre, comme phy-
sicien et comme philosophe; par P.-D. Boyer, direc-
teur du séminaire de Saint-Sulpice. Pai'is, Adr. Le-
clère, 1834, in-8 de 368 pages, 4 fr. 50 c.
28. Démonstration du Catholicisme, fondée sur les
lois constitutives de l'intelligence et sur les propres
caractères de la vérité ; par M. l'abbé L.-H. Caron,
chanoine honoraire d'Amiens. Ports, Bricon, Gaiime
frères, Meyer et Cie, Delossy, mai 1834, 2 gros
vol. in-8.
Cet ouvrage, d'un ancien adepte de M. de La Men-
nais, est divisé en deux livres, dont le premier donne
la Théorie du Critérium de la vérité, et le second
le Critérium de la vérité établie par l'expérience et
les faits.
De nombreux passages de cet ouvrage sont consacrés
à la réfutation acerbe des systèmes de philosophie de
MM. Bautain et P.-D. Boyer.
Livre plein d'érudition. C'est néanmoins une longue
thèse en faveur du critérium de la vérité de M. de La
569
LA MENNAIS
LA MENNAIS
o70
Mennais, système reconnu faux par tout le monde et
censuré par les autorités ecclésiastiques. L'auteur s'ap-
puie des opinions de tout le parti ultramonlain, et
donne dans son ouvrage de longs passages de ses pro-
pagateurs : de MM. de La Mennais, Bonald, de Maistre,
Nicolas, Rohrbacher, et même de MM. les abbés Com-
balot et Gerbet, parce qu'alors ces deux derniers n'é-
taient pas encore séparés du parti La Mennais ; mais
les antagonistes des opinions des chefs du parti, l'abbé
Boyer, l'abbé Bautain et l'évéque Frayssinous, y sont fort
maltraités.
Dans la préface du t. II de son ouvrage, l'auteur
rappelle que trois systèmes de philosophie catholique,
celui de Descartes, de MM. Bautain et de M. de La
Mennais, ont été improuvés par le chef de l'Eglise. Il a
soutenu celui du dernier dans son premier volume. Mais,
depuis sont venues les censures de ce dernier par
l'autorité ecclésiastique, et alors l'auteur a cherché à
faire prévaloir le sien sur les trois précédents ; mal-
heureusement son système aussi a été attaqué, ainsi que
le prouveiitles articles suivants qu'il ajugé à propos de
publier pour le défendre : Parmi les pièces justifica-
tives qui terminent le second volume, on trouve les
([ualre défenses suivantes de cet ouvrage :
1° Lettre de M. l'abbé L.-H. Caron à M. le rédac-
teur de « l'Ami de la Religion «.
2» Réponse de M. l'abbé H.-L. Caron à l'article de
« la Dominicale », intitulé : De la Lettre de M. Caron
à « l'Ami de la Religion ». Abbeville, ce 2.5 août
1834.
3° Réponses de M. l'abbé L.-H. Caron, à l'article
de la « Dominicale » intitulé : M. Caron et M. Bautain.
Abbeville, H et 15 août 183i.
Depuis, le « Journal des Villes et des Campagnes,»
dans ses n^^du 19 juillet et ... aoiit 183G, ayant repré-
senté l'auteur de cet ouvrage comme le fauteur de
M. de La Mennais et de sa révolte contre l'Eglise,
M. l'alibij Caron répondit à ces deux articles critiques
I)ar trois lettres que nous avons aussi sous les yeux :
les deux premières à M.M. les rédacteurs en chef du
« Journal des Villes et des Campagnes, «du 30 juil-
let, et de « la Paix, » du 1"" août (Abbeville, de
l'inipr. de A. Boulanger), in-4 de 3 pages; la troi-
sième, à M. le rédacteur du « Journal des Villes et
Campagnes, » du 18 août 183G (Abbeville, de l'impr.
du même), in-8 de 11 pages.
La deuxième de ces lettres termine ainsi :
« Non, Monsieur, quoi qu'en dise M. A. P., ap-
puyer l'Eglise sur la raison universelle, ce n'est pas
appeler de l'Eglise à l'humanité, mais appeler de la
raison individuelle à la raison du genre humain. Si
telle eût été la doctrine de M. de La Mennais, jamais
l'Eglise ne l'aurait improuvé. Mais l'illustre écrivain eut
le double tort d'anéantir la raison privée et d'opposer
l'humanité à l'Eglise : voilà pourquoi son système a été
justement réprouvé ».
29. Jugement sur M. de La Mennais considéré
comme écrivain; par P.-D. Boyer, directeur du sémi-
naire Saint-Sulpice. 1835.
Imprimé dans le livre de l'auteur, intitulé « Défense
de l'ordre social contre le carbonarisme moderne... »
(Paris, Adr. Leclère, 2 vol. in-8.)
30. Histoire de la nouvelle hérésie du dix-neuvième
siècle, ou Réfutation complète des ouvrages de M. de
La Mennais; p.u M. N.-S. Guillon. Paris, Paul Mé-
quiijnon, Louis Mnrfiîi, 1835, 3 vol. in-8, 15 fr.
Reproduite dans la même année à l'aide de nou-
veaux frontispices portant : Seconde édition.
Le même auteur a encore publié dans la même
année :
« Histoire générale de la Philosophie ancienne et
moderne jusqu'à nos jours, ou Supplément à la « Biblio-
thèque choisie des pères grecs et latins». Paris, De-
pélafol, Paul Méquignou, 1835, 2 vol. in-8, 15 fr.
31. Censure de.cinquante-six propositions extraites de
divers écrits de M. de La Mennais et de ses disciples,
par plusieurs évêques de France, et Lettres des mêmes
évêques au souverain pontife Grégoire XVI ; le tout pré-
cédé d'une Préface oii l'on donne une notice historique
de cette censure, et suivi de Pièces justificatives. (Pub.
par M. Paul-Thérèse-David d'Astros, archevêque de
Toulouse et de Narbonne.) Toulouse, J.-SI. Doula-
doiire, 1835, in-8 de xxxix et 215 pag.
Ce volume renferme :
1» La Préface, 39 pag.
2" Lettre de plusieurs évêques de France au souve-
rain pontife Grégoire XVI, lettre du 23 avril 1832, si-
gnée de treize évêques.
3" Censure de quelques propositions tirées des t. III
et IV d'un livre intitulé : « Essai sur l'indifférence en
matière de Religion »; — de l'ouvrage qui a pour titre:
« Des Doctrines philosophiques sur la Certitude dans
leurs rapports avec les fondements de la Théologie » ; —
d'un opuscule intitulé : « Catéchisme du sens commun »,
et du journal « l'Avenir » .
Les propositions tirées des t. III et IV de i< l'Essai
sur rindin"érence » sont au nombre de vingt, celles ti-
rées de « l'Avenir » sont au nombre de seize.
4" Observationes in quosdam articulos declarationis
sanctîc Sedi oblata; ab auctoribus Diarii quod inscribitur
« l'Avenir».
5» Traditio SS. Patrum, quâ probatur nuUam gen-
tem pneter Israeliticam, ante Christi adventum, unius
Dei, veri Dei distinctam cognitionem retinuisse : undè
constat propositiones I-XI, traditioni adversari.
Les Pères grecs et latins dont les témoignages sont
invoqués sont au nombre de dix-neuf.
G" Pièces justificatives : Extrait de la déclaration
présentée au Saint-Siège par les rédacteurs de « l'Ave-
venir»; — Extrait de lActe d'union proposé à tous
ceux qui, malgré le meurtre de la Pologne, le démem-
brement de la Belgique et la conduite des gouvernements
qui se disent libéraux, espèrent encore en la liberté du
monde et veulent y travailler; — Avis à MM. les asso-
cirs-donateurs de l'Agence générale pour la défense de
la liberté religieuse; — Lettre aux évêques signataires,
ou leur envoyant le projet de censure pour la soumettre
à leur examen. (Par Mgr d'Astros.) Toulouse, 17 juillet
1832 ; — Lettre à NN. SS. les évêques de France,
pour leur apprendre oii en est l'affaire de la censure
(par le même). Toulouse, le 15 août 1832 ; Lettre en-
cyclique de Grégoire XVI à tous les patriarches, pri-
mats, archevêques et évêques. 18 septembre 1832 (en
latin et en français) ; — Première déclaration de M. de
La Mennais, adressée à la « Gazette de France ». 1 0 sep-
tembre 1832. — Lettre de M. de Potter à M. de La
Mennais. Paris, le 4 septembre 1832 ; — Réponse de
M. de La Mennais , — Lettres de Grégoire XVI à l'ar-
chevêque de Toulouse, 8 mai 1833, et à l'évéque de
Rennes, 5 octobre 1833 ; ces deux lettres sont en latin
et en français ; — Lettre de M. de La Mennais au jour-
nal D.... Paris, novembre 1833; — Deuxième décla-
ration de M. de La Mennais. La Chênaie, 4 août 1833;
— Troisième déclaration de M. de La Mennais. Paris,
5 novembre 1833. Ces deux déclarations sont deux
lettres à Grégoire XVI ; — Lettre de l'évéque de Rennes
à M. de La Mennais en lui envoyant la formule de
571
LA MENNAIS
LA MENNAIS
o72
soumission exigée par le souverain pontife, et Réponse
de M. de La Mennais ; — Réponse de M. de La
Mennais à une lettre de son Eminence le cardinal
Pacca, 11 décembre 1833; —Lettres de M. de La
Mennais à M. l'évèque de Rennes et à M. l'arclievèiiuc
de Paris; — Lettres de Grégoire XVI à l'évèque de
Rennes, 28 décembre 1833; A M. de La Mennais; —
Lettre encyclique de Grégoire XVI à tous les patriar-
ches, primais, arclievêques et évèques. 7 juillet 1834.
Celte dernière encyclique porte condamnation de l'ou-
vrage intitulé : les « Paroles d'un croyant » peu con-
sidérable par son volume, mais immense par sa per-
versité )) ; — Dédicace de la nouvelle édition des
If Paroles d'un croyant ». Au peuple.
32. Débats sur le ChriâtiaDisme. M. BauUin. etc.,
par M. E. Lerminier. — Impr. dans la « Revue des
Deux Mondes », 15 juillet 1835.
33. Héne\ions sur la chute de M. de La Mennais;
par l'abbé Ph. Gerbel. Paris, rue Saint-Guillawnc,
no 24, 1838. in-8 de 172 pages.
34. Essai d'un Traité complet de Philosophie au
point de vue du Catholicisme et du Progrès ; par
M. Bûchez. Paris, Eveillard , Périsse, 1839, 3 vol.
in-8, 22 fr. 50 c.
Voyez, sur cet ouvrage, un article de M. Jules
Simon dans la « Revue des Deux Mondes », n" du
15 mai 1841.
35. Etat de la Philosophie en France. — Les Radi-
caux, le Clergé, les Eclectiques ; par M. Jules Simon.
— Impr. dans la « Revue des Deux Mondes » , nouvelle
(5e) série, tome 1" (1843).
36. Lettre sur les doctrines philosophiques de M. de
LaMenuais; par Vincent Gioberti. (Trad.de l'italien).
Bruxelles, Meline, Cans et Cie, 1843, in-8 de
115 pages, 1 fr. 75 c.
37. De la Philosophie du Clergé ; par Emile Saisset.
— Impr. dans la « Revue des Deux Mondes »,
lor mai 1844.
38. Le Christianisme et la Philosophie, à propos
d'une brochure deM. l'archevêque de Paris; par M.Em.
Saisset. — « Revue des* Deux- Mondes », 15 mars
1845.
39. De la Critique philosophique : M. de La Men-
nais, M. Bordas Dumoulin ; par M. E. Lerminier. —
Impr. dans la « Revue des Deux Mondes », l^'' février
1846.
II. EN l'ARTICULlER. — OUVRAGES
ASCÉTIQUES.
a
Évangiles (N" VII).
40. Cumple-rendu des Evangiles, traduction nou-
velle, avec des Réflexions. — Imprimé dans la « Revue
des Deux Mondes », l'"" février 1846.
41. Le Néo-Christianisme de M. de La Mennais, et
sa traduction des Evangiles ; par H. Maret. — lm|ir.
dans le « Correspondant », tome XIV, page ICI et
m. liELIGIOiN ET PHILOSOPHIE.
Réflexions sur l'état de l'Église en France
(lY IX).
42. Sur les Réflexions sur l'état de l'Eglise en
France; par M. Alexis Duraesnil. IS22.
Imprimé dans le tome Vide « l'Album », pag. 331
et suiv.
Essai sur l'Indifférence (A'° XII).
43. Observations sur l'unité religieuse, en réponse
au livre de M. de La Mennais, intitulé « Essai sur l'in-
diflérence en matière de Religion », dans la partie
qui attaque le Protestantisme; par J.-L.-S. Vincenl,
l'un des pasteurs de l'Eglise réformée de Nîmes. Paris,
TreuUelet Wûrt^, 1820, in-8 de viij et 224 pages,
3 fr. — Observations sur la voie d'autorité appliquée
à la Religion, en réponse .lu second volume de « l'Essai
sur l'indifi'érence en matière de Religion », de M. de
La Mennais. Pour faire suite aux « Observations sur
l'unité religieuse » , du même auteur. Paris, les mêmes,
1820, in-8 de viij et 74 pages, "l fr.
44. Essai de réfutation du système erroné et dan-
gereux que prétend établir M. l'abbé F. de La Mennais,
dans le second volume de son « Essai sur l'indifl'érence
en matière de Religion»; par J. Bellugou, prêtre.
Paris, Chanson, 1820, in-8 de 320 pages, 5 fr.
45. L'Anti-Pyrrhonien, ou Réfutation complète des
principes contenus dans le deuxième volume de
« l'Essai sur l'indifférence en matière de Religion »,
principes subversifs de toute croyance religieuse, de
toute morale, et contraires aux notions de la saine phy-
sique, ainsi qu'à l'expérience de l'Histoire; par
M. Etienne Jondot, de l'ancienne Société des Obser-
vateurs de l'Homme. Paris, Pillet aine, 1821, in-8.
424 pages, 6fr.
46. Examen critique de l'Essai sur l'indifférence en
matière de Religion, de M. l'abbé de La Mennais ; par
L. Saint-Acre (J.-M. Mos se). Paris, .Vase, 1820, in-8,
5 fr. — Essai sur l'intolérance en matière de Philo-
sophie et de Religion, oii l'on examine les tomes 111 et
IV de « l'Essai sur l'indifférence en matière de Reli-
gion », deM. l'abbé de La Mennais, et dans lequel on
venge les philosophes, les juifs, les protestants, la
raison et le goût ; par J.-M. Mossé. Ports, Maxe,
1823, in-8, 6 fr.
47. Recherches philosophiques sur le fondement de
la Certitude, avec quelques réflexions préliminaires
sur la nature et l'origine de nos idées. (Par l'abbé
J.-F. Receveur). Besançon, de l'impr.deChalandre,
1821, in-12.
Le frontispice a été changé en 1823, et on y a
substitué celui-ci : « Observations sur le système de
M- de La Mennais, ou Recherches, etc. »
48. Réfutation de la doctrine exposée par M. l'abbé
de La Mennais dans le second volume de « l'Essai sur
l'indifférence en matière de Religion », par L.-H. Bou-
chitté, ancien élève de l'Ecole normale. Paris, Mara^
dan, 1821, in-8 de 112 pages, 1 fr. 80 c.
49. La Doctrine du Sens commun, ou Traité des
premières vérités et de la sources de nos jugements,
suivi d'une Exposition des preuves les plus sensibles
de la véritable religion, par le P. R. D. L. C. D. J.
(de la compagnie de Jésus). Ouvrage qui contient le
développement primitif du principe de l'autorité géné-
rale, adopté par M. l'abbé de La Mennais comme l'uni-
que fondement de la Certitude. Pour servir d'appendice
au t. Il de « l'Essai sur l'indifférence en matière de
Religion », AvUjnon, Seyuin aîné, et Paris, Tour-
nachon-Molin et Séguin, etc. 1822, in-8 dé 31
feuil., 5 fr.
50 Antidote contre les erreurs et la réputation de
'( l'Essai sur l'indifférence en matière de Religion » ;
par M. Baston, docteur de Sorbonne. Besançon et
Paris, Gauthier frères, 1823, iu-8. — seconde édi-
tion. Ibid., 1825, in-8, 6 fr.
573
LA MENNAIS
LA MENNAIS
o7i
51. Képonse d'un pasteur au livre de M. l'abbé F.
de La Mennais, sur l'Indifférence en matière de Reli-
gion.
Voy. La Revue encycl., tome V, 575. — C'est l'un
des deux ouvrages indiqués sous le n» 43.
52. Errata du troisième volume de l'Essai sur l'in-
différence en matière de Religion, ou Observations
critiques adressées à M. l'abbé F. de La Mennais, par
un ancien professeur de théologie (l'abbé J. lî. M.
Flottes}. Montpellier, de l'impr. de Tournel aîné,
1823, in-8 de 36 pages.
53. Supplément aux réfutations ou examens critiques
de « l'Essai sur l'indifférence en matière de Religion d,
précédé de Réllexions importantes sur cet ouvrage, et
suivi d'un Essai sur -l'indifférence la plus remarquable
en matière de Religion, opuscule en vers; par M.Lucas,
ex-député de la Seine-Inférieure. Houen, de l'impr.
de Baudnj, 1825, in-8 de 224 pages.
54. M. l'abbé F. de Lamenais réfuté par les autorités
mêmes qu'il invoque, ou Observations critiques sur le
3e et le 4e volume de l'Essai, pour faire suite aux
« Observations critiques sur la Défense »; par M. l'abbé
J.-B.-M. Flottes. Montpellier, Aug. Seguin, 1825,
in-8 de 160 pages.
55. Sur deux réfutations de « l'Essai sur l'indiffé-
rence », de M. l'abbé Flottes; par M. l'abbé A'**. —
Imprimé dans le « Journal des Dibats ».
56. Catéchisme du sens commun. Nanci, de l'impi'.
de Hisselte, 1825, in-8 de 8 pag.
Cet opuscule doit être le programme du livre sui-
vant.
57. Catéchisme du sens commun ; par M. R.{Rohrba-
cher), supérieur des missionnaires du diocèse de Nanci.
Paris, rue Cassette, n» 35, 1825, in-12. —
Deuxième édition. Paris, rue Cassette, n» 35, 1826,
in-18.
L'abbé Rohrbacher était le bras droit de M. de La
Mennais.
Le « Cathéchisme du sens commun » est la charte
du parti Lamennaisien, traitant l'autre, celle de
Louis XVllI, de folle et ii'aliénée,&t peut-être se rap-
pellera-t-on que M. de La Mennais a été traduit pour
cela à la barre même de la Cour royale, par M. Dupin,
plaidant, je crois, pour « le Constitutionnel. »
Ant. m.
Le « Cathéchisme du sens commun » est l'un des
ouvrages compris dans la Censure ecclésiastique publiée
en 1835 (voy. le n» 31).
58. Réfutation de l'opinion de M. l'abbé de La
Mennais sur l'étendue de la puissance spirituelle du
Pape. Paris, Adr. Leclère, 1826, in-8 de 116 pages,
2 fr.
59. Démonstration de la souveraineté pontilicalei
comme unique principe de vérité et de salut, à l'occa-
sion de son jubilé, etc.; par M. Ant. MadroUe. Paris,
PoHlhieu, 1826, in-8 de 44 pag.
L'un des deux chapitres du n" 7.
Cet écrit, qui a, dit-on, ébranlé plusieurs protestants,
parait être dirigé contre le système d'autorité univer-
selle, de M. l'abbé de La Mennais, bien que cet ecclé-
siastique ne soit pas nommé.
60. Des Doctrines philosophiques sur la Certitude,
dans leurs rapports avec les fondements de la théologie ;
par M. l'abbé Ph. Gerbet. Paris, Waille, 1820.
in-8.
Ouvrage compris dans la Censure ecclésiastique
publiée en 1835. (Voy. le n" 31.)
61. Essai sur la Certitude, où l'on simplilie eulni
la question de la vraie source des connaissances hu-
maines ; par l'abbé Rozaven. Avignon, Seguin aine...,
in-8.
Cité par Madrolle.
Nous craignons que M. MadroUe n'ait fait une con-
fusion. M. l'abbé J.-L. Rozaven, D. L. C. D. S., a
bien publié l'Examen d'un ouvrage intitulé « des Doc-
trines philosophiques sur la Certitude, dans leurs rap-
ports avec les fondements de la Théologie », par l'abbé
Gerbet, et dont une seconde édition, augmentée, a été
imprimée à Avignon, chez Seguin aîné, en 1833,
in-8 ; mais, ainsi qu'on ie voit, c'est un examen d'un
livre de M. l'abbé Gerbet, et non de M. l'abbé de La
Mennais. Pourtant, M. Gerbet étant alors de l'école
Lamenuaisienne,M. Rozaven a pu s'occuper du maître et
du disciple, surtout à l'occasion de la doctrine sur la
Certitude.
62. Le Sens commun de M. Gerbet, ou Examen de
ses doctrines philosophiques dans ses rapports avec les
fondements de la Théologie; suivi de deux appendices
sur le Sens commun de M. de La Mennais et de M. Lau-
renlie ; par M*** (l'abbé Jammes, alors aumônier de
l'Ecole polytechnique). Paris, lirunot-Lahbc , 1827,
in-8 de 277 pages.
Voy. la Rev. encycl., tome XXXIX, pag. 202, ar-
ticle signé J. L.
Le « Sens commun » de M. Gerbet remplit les
pages 2 à 180 ; un « Appendice sur le Sens commun
de M. de La Mennais », remplit les pages 187 à 26'J ;
enfin « l'Appendice sur le Sens commun de M. Laureu-
tie », remplit celles de 270 à 273. La « Table des
matières contenues dans ce volume » forme les trois
dernières pages.
63. Complément de la circulaire du 26 décembre
1826, relative aux conférences ecclésiastiques de la
ville de Gap. Gap, J. Allier, 1828, in-4 de 36
pages.
Cet opuscule signé Gaillard, prêtre, secrétaire, est
réellement de M. Arbaud, évêque de Gap.
Il se divise en deux parties. Dans la première, l'au-
teur réfute, en dix propositions, la brochure de M. La
Mennais, intitulée « Doctrine du Sens commun, » ou
plutôt un chapitre de « l'Essai sur l'indifférence »,
portant ce titre La deuxième partie a pour titre :
Courtes observations sur l'écrit intitulé .< des Progrès
de la Révolution ». M. de La Mennais y a répondu, je
crois, dans « l'Ami delà religion ».
[Note de feu M. Leroiuje.)
64. Observations sur le principe philosophique de
M. de La Mennais, touchant le fondement de la Certitude;
par G -M. Raymond. In-8.
Extrait du tome des « Mémoires de la So-
ciété royale académique de Savoie.
05. Nouvel Essai sur la Certitude, où l'on simplihe
enfin la question fondamentale de la certitude liuniaine,
agitée en particulier dans « l'Essai sur l'iiidilTérence en
matière de Religion»; par M. l'abbé Wriiults. Lyon et
Paris, Rusaiid, 1828, in-8 de 408 pages.
66. Essai historique et criti(|ue sur la suprématie
temporelle du Pape et de l'Eglise, etc.; par M. Affre,
alors vicaire-général du diocèse d'Amiens, depuis ar-
chevêque de Paris. Amiens, Carou-Vitct, 1829, in-8
de 32 feuilles 3i4, 6 fr.
M. l'abbé de La Mennais venait de publier son
« Essai sur l'indifférence », et il cherchait à propager,
à répandre sa doctrine du sens commun, qu'on accueil-
lait assez froidement. M. Atfre, alors vicaire-général
du diocèse d'Amiens, depuis archevêque de Paris, se
57S
LA MENNAIS
LA MENNAIS
576
décida, en 4 829, à lancer son « Essai hislorique et
critique sur la suprématie temiiorelle du Pape et de
l'Eglise », en le faisant précéder de cet averlissenienl;
« 11 y a trois ans que M. de La Mennais essaya de res-
susciter au milieu de nous les opinions factieuses de la
Ligue ; malgré le talent de l'auteur, les prestiges de
son style, sa brillante réputation et les efforts de ses
disciples, il ne parvint qu'à produire une sensation
momentanée. Nous composâmes à cette époque l'écrit
que nous publions aujourd'hui ; à peine était-il terminé,
que la discussion qui l'avait provoqué commença à s'af-
faiblir. 11 nous parut plus sage de ne pas ranimer une j
controverse que nous espérions voir tomber dans l'oubli
d'oii elle n'aurait jamais dû sortir. M. de La Mennais
vient de la reproduire dans un ouvrage qui ne contient
m des faits nouveaux, ni des raisonnements plris con-
cluants. Il paraît cependant dans un moment moins
opportun; il vient diviser, par une guerre domestique,
les défenseurs de la Religion, qui auraient besoin i)lus
que jamais d'union et de concorde. C'est dans l'intérêt
de cette cause sacrée, c'est pour ôter à ses ennemis les
prétextes d'opposition et de haine, qu'ils ne sont que
trop habiles à saisir, que nous venons protester au nom
du corps auquel nous avons l'honneur d'appartenir, que
M. de La Mennais n'a professé que des doctrines qui
lui sont exclusivement propres ; que, loin d'èlre l'organe
îivoué du Clergé, il n'a fait que dénaturer ses sentiments
les plus connus, altérer ses plus constantes opinions.
Pénétré de la première de nos obligations, celle de rendre
à Dieu ce qui appartient à Dieu, nous le sommes aussi
de nos devoirs envers le trône et le gouvernement du
pays. Nous pensons que si c'est un crime aux partisans
de l'anarchie, de raellre le pouvoir à la discrétion de la
multitude, pour qu'elle en dispose en maître souverain,
c'est un excès non moins réel de dire, avec M. de La
Mennais, que l'aulorilé ecclésiastique a le droit d'éman-
ciper une nation et de l'autoriser à changer ses
maîtres ».
On a dit que M. de La Mennais avait changé, qn a
eu tort. Le tribun qui cherchait à diviser l'Eglise en
1821, est bien le même qui, démagogue de 1848,
.sème le désordre et l'anarchie dans « le Peuple con-
stituant », pour aller mourir ignominieusement dans le
plus plat libelle de ces temps- ci, dans « la Piéforme ».
Une puissance mystérieuse le pousse vers le mal, et il
semble lié par un pacte à toutes les associations mysti-
ques et malfaisantes de notre époque. — Voici le por-
trait que M. Affre traçait de ce fameux abbé en 1829;
on verra combien il est encore ressemblant : « C'est
ainsi que, dans son humeur guerroyante, M. de La
Mennais s'attaque à toutes les positions, à tous les
partis, à toutes les opinions ; lance des traits contre ce
qu'il y a de plus humble et de plus élevé, à droite et à
gauche, dans les directions les plus contraires : rois,
peuples, ministres, évêques, séminaires, libéraux et
royalistes, jésuites et jacobins, tous sont rudoyés par
cet inflexible censeur, attaqués par ce vigoureux athlète,
qui frappe sur tous à coups redoublés, et qui, après
avoir combattu tout le monde, finit par se combattre
lui-même ».
Cet ouvrage fut donc destiné à combattre le système
alors ultramontain de M. de La Mennais. M. Affre y
trace l'histoire complète de l'opinion si répandue dans
le moyen iige du pouvoir du Pape de déposer les rois,
et il mêle continuellement à sa controverse le récit et
la critique des faits. Il a préféré la forme de réfutation
à une polémique théologique fort inutile pour repousser
uue opinion surannée. Engagé à composer cet ouvrage
par plusieurs prélats, il en reçut une approbation non
équivoque. « L'Ami de la religion » (t. LX, p. HT) en
porte le jugement suivant : « Le grand nombre de faits
qu'embrasse l'auteur, les discussions qu'il y mêle, le
soin qu'il prend de réfuter ce qu'il y a déplus impor-
tant et de plus spécieux dans les écrits de ses adver-
saires, ses jugements sur les hommes et les choses,
tout annonce une marche ferme, de vastes recherches et
l'habitude de traiter ces sortes de matières. L'auteur
venge l'Eglise de France d'une injuste agression : il a
même au milieu de ses raisonnements des morceaux
écrits avec chaleur. Enfin, dans un post-scriptum plein
de force, il résume les contradictions, les inconsé-
quences et les méprises de l'auteur qu'il avait à com-
battre ». L'ouvrage reçut un accueil bien différent du
parti, alors fort exalté, auquel il était adressé : Le Mé-
morial catholique l'attaqua avec une grande vio-
lence.
Un journal ultramontain de l'époque, en annonçant
quelques ouvrages qui venaient de paraître contre M. de
La Mennais, s'exprimait ainsi sur celui de M. Affre :
Ceci est plus sérieux, comme on voit; l'ouvrage de
M. Affre est un gros volume, et ici on prend décidé-
ment parti contre M. de La Mennais et tous ses écrits
à la fois. Nous n'entrerons pas dans la discussion où
s'engage M. Affre; nous lui demanderons seulement si
.sa conscience est bien tranquille, après la manière
pleine de réserve et d'ambiguïté dont il a parlé des fa-
tales ordonnances du iCt juin, de ces actes d'oppression
par lesquels on a prétendu acheter â )irix d'argent la
liberté de l'Eglise et son indépendance, de ces actes
iniques qui font aujourd'hui rougir ceux même qui en
furent d'abord les approbateurs, et sur lesquels on
connaît enfin le jugement sévère du grand Pape qui vient
de mourir.
Quelques personnes prétendent que l'ouvrage de
M. Affrè lui vaudra une mitre : cela est possible; nous
sommes sûrs, du moins, qu'il ne l'a pas plus composé
dans cette espérance, que M. de La Mennais n'a écrit le
sien dans la pensée du chapeau de cardinal, comme on
l'a dit si misérablement.
67. Sur l'étude des autorités et l'autorité unique de
M. de La Mennais... Voy. le n" 13.
08. De l'Enseignement philosophique de M. Bautain,
dans ses rapports avec la Certitude. Strasbourg, 1833,
iii-8.
G9. De la P>aison et de l'autorité en matière de
Philosophie; par M. Nicolas. Melx-, 4 833, in-42 (1).
70. Essai sur la nature de l'âme, sur l'origine des
idées et le fondement de la Certitude; par l'abbé J.-F.
Receveur. Paris, Gaume, Hachette, 4834, in-8,
G fr. 50.
74. Démonstration du Catholicisme... Voy. n» 28.
72. Censure (de vingt-propositions) des t. 111 et IV
de « l'Essai sur l'indilTérence », par les évoques de
France, 1835.
Vov. le n" 34.
(1) « M. de La Mennais et son école étaient, eu
4 833, sous le joug de deux jugements ecclésiastiques
(l'Encyclique et la Censure). Ils adhérèrent à l'Ency-
clique, fort bien, c'est-à-dire qu'ils abjurèrent leur
politique scandaleuse; mais leur philosophie sceptique,
leur théologie erronée restèrent. On y tint plus forte-
ment que jamais ; on a dit même que l'adhésion à
l'Encyclique était comme un signal, comme un mot
d'ordre donnés de proclamer plus hautement que jamais
leur système philosophique : témoin l'explosion des
ouvrages de MM. Combalot, Gerbet, Nicolas, etc., apo-
logétiques de la raison générale, et tous de la même
b77
LA MENNAIS
LA MENNAIS
>78
Défense de l'Essai sur l'Indifférence
(N" XXIII).
73. Sur un dernier ouvrage de M. l'abbé de La
Mennais (le t. II de « l'Essai sur l'Indifférence »); par
M. deBonald.
74. Sur le second volume de « l'Essai sur l'indiffé-
rence en matière de Religion ; par M. de Genoude.
75. Lettre de M. de Genoude à M. le directeur di
« Défenseur » (sur le deuxième volume de « l'Essai sur
l'indifférence »).
70. Quelques Observations respectueuses aux adver-
saires de M. de La Mennais (au sujet du t. II de
« l'Essai sur l'indifférence >>); par M. R... (M. l'abbé
Rohrbacher (I).
77. Nouvelles observations respectueuses aux ad-
versaires de M. de La Mennars (sur le même volume) ;
par M. R... (M. l'abbé Rohrbacher).
78. Lettre à M. le rédacteur du ■( Défenseur » (à
l'occasion du t. Il de « l'Essai sur l'indifférence); par
M. B..., professeur de théologie au séminaire de N.
79. Extrait d'une Lettre au même (sur le même vo-
lume), par M. l'abbé F..., prof, de théologie au sémi-
naire de N.
80. Lettre à M. l'abbé de La Mennais (sur le se-
cond volume de « l'Essai sur l'indifférence »); par
M. R... (M. l'abbé Rohrbacher).
81. Lettre à M. l'éditeur du « Défenseur » (sur le
t. II de « l'Essai sur l'indifférence »). Ornans, 20
janvier 1821 ; par l'abbé Doney.
82. Lettre à M. l'abbé de La Mennais (sur le t. II
de « l'Essai sur l'indifférence ») ; par Cl. -Ignace
Busson, prêtre.
83. De la Doctrine philosophique développée dans
K l'Essai sur l'indifférence »: par l'abbé de *'*.
Ces onze derniers écrits étant des apologies du t. II
de «l'Essai sur l'indifférence», M. de La Mennais a cru
devoir en grossir la Défense du livre attaqué.
84. Réfutations de la Défense de « l'Essai sur l'in-
différence en matière de Religion », de M. de La
Mennais ; par M. Suremain de Missery, ancien officier
au corps royal d'artillerie, etc., Dijon, Gaulavd-Ma-
rin, et Paris, Deschamps, 1822, in-8 de 64 pages.
85. Rapport sur une Réfutation de la Défense de
M. de La Mennais; par M. Jos.-Théoph. Foisset.
86. Réponse au Rapport de M. Foisset sur une Ré-
futation de la Défense de M. de La Mennais ; par l'au-
teur de cette Réfutation, M. Suremain de Missery.
Dijon, de l'impr. de Carion, 1824, in-8 de 56
date que l'Encyclique, et les adhésions qu'on lui ac-
corde. Et l'un d'entre eux n'a-t-il pas osé invoquer ce
jugement doctrinal en faveur de ce pyrrhonisme mo-
derne? »
P.-D. Boyer, Examen de la doctrine de M. de La
Mennais.
(1) L'ancieu bras droit de M. l'abbé de La Mennais,
et qui, du sens commun de son maître, a fait un caté-
chisme dont il a été le principal rédacteur, intitulé
«Catéchisme du sens commun ». Paris, 1825,
in-12.
M. l'abbé Rohrbacher était, en fait d'outrages, celui
des disciples de La Mennais qui l'entendait le mieux :
c'est lui, ainsi (|u'on sait, qui injuriait le plus grossiè-
rement Louis XIV et Bossuet, M. l'archevêque de Paris
et M.Frayssinous.U comparait Louis XIV à Henri VIll, et
Bossuet à Crammer, etc. (Leltres d'un Anglican, etc.)
T. II.
fl\ 87. Rapport lu (à l'Académie de Dijon) par M. de
Riambourg, dans la séance du 23 juillet 1823, sur la
Réfutation qu'à faite M. de Missery, du système de
M. de La Mennais. Dijon, de l'impr. de Frantin,
1824, in-8 de 36 pages.
88. M. l'abbé de La Mennais réfuté par M. le
comte J. de Maistre, ou Supplément aux Observations
critiques sur la Défense et sur les t. II et IV de « l'Es-
sai »; par M. l'abbé Flottes. Montpellier, Auguste
Seguin, 1826, in-8 de 44 pages.
89. Résumé de deux écrits contre la Défense de
« l'Essai sur l'indifférence »; par l'abbé Bataille. Paris,
N. Pichard, 1821, in-8 de 44 pages, 1 fr. 25 c.
90. M. l'abbé F. de La Mennais réfuté par les auto-
rités mêmes qu'il invoque, ou Observations sur la Dé-
fense de cet illustre écrivain; par M. l'abbé Flottes,
chanoine honoraire, aumônier et professeur de philoso-
phie au collège royal de Montpellier. Montpellier,
Aug. Seguin, 1824, in-8 de 120 pages, 1 fr.
Nouveaux Mélanges {N° XXIV).
91. Réflexions sur le dernier ouvrage de M. l'abbé
de La Mennais (ses Nouveaux Mélanges), suivies de
Quelques mots sur M. Fiévée; par M. le comte Arthur
O'Mahony. Extrait du « Mémorial catholique ». Paris,
au bureau du u Mémorial catholique », 1826, in-8
de 24 pages.
Paroles d'un Croyant {i) (A^" A'ATI).
92. Vingt jours de secret, ou le Complot d'Avril ,
par M. Armand Marrast, rédacteur en chef de « la Tri-
(1) A son apparition, ce livre excita l'indignation de
toutes les âmes honnêtes et l'admiration de toute la
plèbe sociale. Bien que nous citions de ce dangereux
livre un assez grand nombre de critiques, nous sommes
loin d'avoir pu découvrir toutes celles qui parurent à
cette époque. Beaucoup ont été imprimées dans des
recueils périodiques et dans les feuilles quotidiennes, et
dès lors elle nous échappent. Pourtant nous rappelle-
rons, d'après M. Madrolle, quelques uns des jugements
qui furent portés sur cet ouvrage, « peu considérable
par son volume, mais immense par sa perversité »
(Encyclique, 7 juillet 1834).
Le mot de M. Michaud sur les « Paroles d'un
croyant » : « C'est 93 qui fait ses Pâques » ; celui de
M. de Chateaubriand : « C'est un club sous un clocher»,
sont acceptés dans l'ancien parti royaliste. Dans les
partis opposés, « le Constitutionnel », l'un des pre-
miers, a présenté très-judicieusement les « Paroles
d'un croyant » comme la seconde édition du projet de
Munster, qui fit aussi son Evangile et sa Terre de
paix, l'an 1534, trois cents ans avant les « Paroles d'un
croyant », et l'auteur comme le pire des hommes, un
mauvais prêtre. « Le Courrier français », la feuille
la plus remarquable qu'il y ait eu dans ce moment, par
son indépendance et la gravité de son genre d'opposi-
tion, « le Courrier français » n'a point hésité, dans
son article ad hoc, du jour de la Pentecôte, eu avouant
d'ailleurs l'ancienneté de la formule de l'ouvrage, de
présenter sa doctrine, qu'il reconnaît « plus radicale
que celle des saints-simonniens », comme « sapant le
peu qui reste de croyances dans la Société », et ne
constituant rien moins que « des excitations aux exter-
minations ! » — Enfin, un journal dans lequel M. de
La Mennais écrit : « La Révolution démocratique et
19
>79
LA MENNAIS
LA MENNAIS
580
buue ». Paris, Gtiillaumin, 1834, in-8 de 70 pages.
— 1V« édit. Paris, lemêine, d834, in-8 de 80 pages,
1 h: 25 c.
Il est beaucoup question de l'ouvrage de M. de La
Mennais dans cet écrit de M. Marrast, dès lors repré-
sentant d'une majorité républicaine honorable, parce
qu'elle était jeune, généreuse ou de bonne foi. Or
M. Marrast nous apprend que les « Paroles d'un
croyant », attachées ;\ M«e corde, lui arrivèrent, au
moment de leur nouveauté, comme par miracle, vrai-
ment tombé du ciel pour lui, en ajoutant : qu'il a dé-
voré ce volume et béni le Prophète », et que...
« jamais, depuis Samuel, plus rude coup ne fut porté
à la béte qui fait sa pâture de chair et de sang » .
— Eti\I. Marrast se résume ainsi, après avoir expliqué
tous les précédents travaux de M. de La Mennais : « Ce
qu'il n'a pu accomplir par le Pape, il l'essaie malgré
le Pape ». — « Il faut que l'argent du budget ne souille
plus la majesté des autels ». — C'est un foudre lancé
contre les foudres du Vatican, etc., etc.
93. Le Livre. Vision ! (A l'occasion des « Paroles
d'un croyant »). Par Barthélémy Bouvier, pasteur de
l'Eglise de Genève. Genève, de l'impr. de L.-A.
Viguier, 1854, in-8 de 24 pages.
Cet écrit est la reproduction d'un article du « Pro-
testant de Genève », avec quelques développements
que les bornes d'un journal avaient interdits à l'au-
teur.
En tête de cet opuscule, on trouve ces Quelques mots
sur le présent ouvrage :
Un livre a paru, petit pour l'étendue, mais colossal
de génie et de renommée. Avec le double instinct du
génie et de la méchanceté, l'auteur prévoyait qu'il se-
rait lu d'un bout du monde à l'autre, et il l'a été. Le
nombre inouï des réimpressions, des traductions, et sur-
tout des réponses qui l'ont suivi coup sur coup, f;iit foi
de l'enthousiasme comme de l'indignation qu'il a fait
naître. Pour moi, en insérant le présent jugement dans
le (( Protestant de Genève » (15 juin), je n'ai pas
eu la prétention de me mesurer avec La Mennais ; je
n'ai fait que céder au besoin de déposer quelque part
mes impressions telles quelles, et voilà sans doute pour-
quoi cette réponse a été honorée de plus de faveur que
je n'en attendais : dans la candeur de mon exposé je
m'étais rencontré avec tout le monde, j'avais exprimé à
haute voix ce que chacun s'était dit ; je n'ai pas eu
d'autre mérite.
Je reproduis aujourd'hui cette courte analyse, avec
quelques développemenfs que les bornes d'un journal
m'avaient interdits, et en vue de lui donner plus d'essor.
Ce n'est pas que je ne sente qu'entre un La Mennais
et la simple conviction, surtout entre La Mennais et la
droiture, les armes sont inégales, toutes n'étant pas
bonnes à la dernière ; mais aussi j'aurai de mon côté la
sympathie des cœurs honnêtes, et la force de la vérité :
j'entends de cette vérité commune aux gens de bien
de toute secte et de toute opinion, et par laquelle ils si
tiennent et se répondent à quelque distance qu'ils soient
d'ailleurs; de cette vérité qui se sent, qui a son siège
dans le cœur, et non dans les partialités de telle ou
telle doctrine.
Puissé-je aller oii ira le livre, et verser quelque goutte
d'antidote où il a versé à plein bord les poisons 1
sociale »! du 19 novembre 1848, nous révèle que
M. Jules Lechevalier a dit, en 1837, dans ses « Vues
politiques sur les intérêts moraux et matériels de la
France... » que les « Paroles d'un croyant» étaient
T'Evangile diabolique de la science sociale ».
94. Paroles d'un voyant, en réponse aux « Paroles
d'un croyant », de M. La Mennais; par J. -Augustin
Chaho (de Navarre). Paris, Dondey-Dupré, 1834,
in-8 de 184 pages, 4 fr. 50 c. — Nouv. édit.
Paris, Laisné, madame Goullet, Dondey-Dupré ,
1839, in-32.
95. A M. l'abbé de La Mennais, auteur des « Paroles
d'un croyant »; par M. J. Hubert. (En vers). Paris,
Cherbuliez, Barba, 1834, in-8 de 26 pages.
La couverture imprimée porte pour titre : « Lequel
de nous est le croyant ? » du dernier vers de l'ppus-
cule.
Nous reproduisons cet écrit parmi les Stigmates de
l'apostat, poésies qui terminent la Notice bibliographi-
que de M. de La Mennais.
96. Contre-paroles d'un croyant ; par Elzéar Orto-
lan. Paris, Gouas, Ledoyen, 1834, in-8 de 108
pages, 2 fr. 50 c.
97. Histoire secrcle du parti et de l'apostasie de
M. de La Mennais; où l'on dévoile, par la logique
d'un fidèle, la perfidie des « Paroles d'un croyant »;
suivie d'une Lettre au clergé sur ses devoirs à l'occasion
de la chute d'un de ses membres; par A. -M. Ma-
drolle. Paris, P. Baudouin, imprimeur; Parent-
Desbarres, 1834, in-8 de xv et 128 pages,
3 fr.
Le faux-titre et le titre courant portent Logique d'un
fidèle.
C'est l'une des critiques les plus acerbes qui aient
été publiées contre les « Paroles d'un croyant »,mais
elle est aussi d'un écrivain religieux qui a lu attenti-
vement non seulement les « Paroles d'un croyant »,
mais encore les ouvrages que le même auteur a publiés
auparavant: il a pu les apprécier tous. C'est donc une
sorte d'histoire littéraire de M. de La Mennais (1),
dans laquelle M. Madrolle s'est attaché à signaler les
contradictions flagrantes du fameux abbé.
Quoique peu volumineux, cet écrit est divisé en
huit parties ainsi intitulées : I. Dédicace aux électeurs
de tous les partis sur la candidature de M. de La Men-
nais. — II. Avant-propos sur l'importance occasionnelle
de la dernière publication de M. de La Mennais, et
l'urgence d'en faire justice. — III. Table analytique
des « Paroles d'un croyant ». — IV. Exposition de la
lettre et de l'esprit de ces Paroles. — V. Exposition de
la philosophie, de la politique, de l'école et du parti
Lamennaisiens depuis 1818 jusqu'aux « Paroles d'un
croyant » exclusivement. — VI. Lettre au clergé de
France sur sa dignité et ses devoirs, à l'occasion de la
chute de l'abbé La Mennais. — VII. Précédents des deux
partis. — Les « Paroles d'un croyant » de 1819, réfu-
tées, comme de Diderot, par l'abbé La Mennais, dans « le
Conservateur ». — VllI. Les « Paroles d'un croyant»
de 1834, et la chute de leur auteur, annoncées, dès
1825, dans la « Défense de l'ordre social » (par M. A.
M. Madrolle).
M. Madrolle a publié, en 1837, une seconde édition
de son livre, augmentée d'un chapitre, à l'occasion de
la publication des Affaires de Rome. Ce chapitre est
intitulé : La Rechute de l'abbé de La Mennais.
Cette seconde édition porte pour titre : « La Logi-
que du fidèle » , où l'on présente l'histoire du parti et
la réfutation des ouvrages de M. l'abbé de La Men-
nais.
98. Paroles d'un mécréant. Antithèse sur l'ordre et
le plan de l'œuvre de M. de La Mennais. Avec conclu-
(1) Nous en avons tiré un grand proût pour iioti
travail.
581
LA MENNAIS
LA MENNMS
o82
sion. (Par M. le comte A.-A.-J. Miloii de Villiers).
Paris, Dentu, 1834, in-8 de 230 pages. — Seconde
édition. Paris, le même, 1834, in-8 de 236 pages,
4 fr.
99. Epître de Lucifer à l'auteur des « Paroles d'un
croyant ». Paris, 1834, ia-8 de 8 pages.
L'exiguité de ce piquant opuscule nous engage à le
donner ici complet, persuadé qu'on le lira avec plaisir.
Aux Enfers...
Longtemps je t'ai regardé, La Mennais, comme un
de mes plus cruels ennemis, et lu avais mérité par
certains écrits ma haine diabolique. Les colonnes de
mon empire s'étaient ébranlées ; les puissances infer-
nales avaient frémi ; mes démons, refoulés dans leurs
sombres cachots, exhalaient en hurlant leur rage et leur
fureur ; j'ai vu le moment où ma cour allait devenir
presque semblable au désert, lorsque ta voix faisait re-
tentir son tonnerre contre l'indifférence ; lorsque, doux
et humble de cœur comme le Christ qui fut ton maître,
tu proclamais l'obéissance. C'en était fait de mon scep-
tre et de ma couronne si les peuples t'avaient cru
alors, et les portes de mon ténébreux séjour allaient se
refermer, croyais-je, pour jamais. La philosophie vain-
cue fuyait en rugissant et s'enfonçait dans les éternels
abîmes ! Mais voilà que tout à coup, changeant de
route, tu es revenu vers moi quand on te croyait dans
le chemin du Ciel. Je l'ai envoyé un guide habile,
le Démon des Libertés (l), que tu as pris, comme tant
d'autres, pour un ange de Dieu, et que tu as suivi avec
ardeur, enlrainant après toi une foule innombrable. Je
n'osais espérer une réussite aussi complète, et les en-
fers ont retenti de cris de joie à la vue des maux que
tu vas attirer sur la race humaine.
Quelques écrivains qui me sont tout dévoués travail-
laient depuis longtemps à l'émancipation des peuples;
déjà, grâce à leurs écrits, la paix du monde était trou-
blée, la Discorde agitait ses brandons, les trônes chan-
celaient, les peuples, aveuglés, se ruaient sur les rois,
le sang coulait, et des millions de victimes arrivaient
chaque jour dans mon empire... Mais leurs efforts n'é-
taient que des jeux d'enfants, comparés à ton ouvrage :
la religion du Christ venait bientôt arrêter le cours de
ces dévastations et amener la paix au milieu des hommes.
L'union régnait encore parmi les enfanîs du Christ;
ses ministres avaient une seule foi, une seule doctrine;
ils prêchaient l'obéissance, la soumission, le respect
aux lois ! J'avais cependant déjà suscité Chdtel et
quelques autres comme lui, qui me servaient avec zèle,
mais sans talent et surtout sans adresse ; il me man-
quait dans le sacerdoce un homme d'une imagination
ardente, d'un talent supérieur, d'une brillante réputation,
capable d'exercer sur l'esprit des autres prêtres du
Christ une puissante induence. J'avais frappé à plus
d'une porte, et pour toute réponse on me montrait
d'une main le Christ, et de l'autre l'autorité de l'Eglise ;
on me disait ! « P.elire-toi, Satan ! » et je me retirais
confus. Enfin, je t'ai trouvé, La Mennais, et tu as en-
tendu ma voix : je t'ai fait journaliste, je t'ai dit de
créer « l'Avenir », et tu m'as obéi. C'était un achemi-
nement pour faire de toi un petit prophète... Tes doc-
trines ont été condamnées : elles devaient l'être parce
qu'elles émanaient de moi. Tu as paru te soumettre à
la décision du Pontife romain, tout en résistant quelque
peu : c'est encore moi qui t'ai dicté cette règle de con-
duite, parce que l'heure n'était pas venue, parce qu'une
(1) Qu'il ne faut pas confondre avec une juste et sage
et liberté.
résistance opiniâtre eiit été maladroite ; il fallait paraî-
tre docile pour conserver les partisans. On a cru à ta
bonne foi : c'était un piège dans lequel beaucoup de
gens sont lombes ; j'en ai souri et tous mes démons
aussi, comme bien tu le penses.
La tranquillité commençait à renaître; les passions
politiques s'apaisaient ; les idées d'une folle indépen-
dance disparaissaient devant le besoin du repos; tout
se calmait... A l'œuvre! t'ai-je dit. Les torches de
l'anarchie s'éteignent, il est temps de les secouer de
nouveau!... Aussitôt, fidèle à mes inspirations, lu as
lancé au milieu du monde tes « Paroles d'un croyant»,
ouvrage digne de moi, el dans lequel tu l'es surpassé.
Foi de Satan, je n'ai rien vu de mieux! Ni les obscé-
nités de Parny, ni les turpitudes de Voltaire, ni les
folies de J.-J. Rousseau, ni les absurdités de Dupuis
et de Volney ne m'amèneront autant de monde que les
« Paroles d'un croyant ». Quel assemblage admirable-
ment monstrueux de charité pour les uns et de haine
pour les autres, de désirs du bonheur public et d'ap-
pels à la guerre civile, de douceur et d'amère exagéra-
tion, de sentiments religieux et de parodie de
l'Ecriture !...
J'admire tes ingénieuses pensées pour exciter les
peuples à sortir de l'esclavage, à secouer le joug des
rois, à lever l'étendard de la révolte, à s'unir pour la
conquête de leur liberté. Comme ce républicain d'odieuse
mémoire, tu proclames, mais en termes plus pompeux,
que l'insurrection est le plus saint des devoirs !
Moi, Lucifer, je n'aurais pas dit autre chose; tu t'es
identifié avec moi ! Plus de sujets, plus de distinction
dans les rangs et les fortunes, plus de supériorité, plus
d'obéissance, plus de maîtres, plus de serviteurs, plus
d'autorité paternelle, plus de tribunaux, parce qu'il n'y
aura plus de lois, plus de religion, surtout parce que
toute religion suppose quelque supériorité ; plus rien
enfin... que des frères!!! Quelle confusion! quels trou-
bles! quel chaos !... Je m'en réjouis d'avance, car voilà
où ton système conduira les hommes ! C'était aussi le
mien, quand le Dieu que je suis forcé de reconnaître
pour mon maître me précipita dans les abîmes infer-
naux ! J'avais, comme toi, voulu l'égalité!...
J'aime surtout les sept rois foulant aux pieds le
Christ, buvant le sang humain dans les crânes humains.. .
Quand Diderot voulait étrangler le dernier des rois
avec les entrailles du dernier des prêtres, il n'en fai-
sait pas une aussi belle peinture que loi ! Dans ces
temps de désordre et de calamité où le vent de la per-
sécution soufflait avec violence, où les têtes roulaient
sur les échafauds, où les représentanis d'un peuple
libre faisaient couler à grands flots le sang innocent, et
se torturaient à inventer des genres de mort plus ex-
péditifs, où tout ce qui pouvait rappeler le Christ et sa
doctrine étant banni avec la dernière rigueur, où la ca-
lomnie semblait avoir tout inventé, tout dit sur le
compte des rois, on n'avait pas encore songé à les
représenter buvant le sang humain dans des crânes
humains. Ce progrès l'était réservé, illustre La Men-
nais ; maintenant tu peux cesser d'écrire. . . On ne sau-
rait aller plus loin!!!...
Tant de zèle pour mes intérêts mérite une récom-
pense, et tu l'obtiendras. L'or ne saurait te suffire •
tu es le loup ravisseur couvert d'une peau de brebis;
ta place est réservée près de moi ; tu seras mon pre-
mier ministre, et cependant tu demeureras l'égal des
hommes dont tu auras fait le bonheur! A bientôt; je
l'attends : nous nous embrasserons en frères ! . .
Lucifer.
100. Paroles d'une croyante; par mademoiselle
883
LA MENNAIS
LA MENNAIS
584
Aimable Lebol. Paris, Gaume frères, 1834, in-8 de
88 pages.
iOl Réfutation de l'Avenir, selon La Mcnnais et
Qiàteaubriand ; par J.-G.-B. Bonnin. Paris, Havard,
1834, in-8 de 32 pages.
102. Répliiiue de M. La Mcnnais. (Par M. Alph.
VioUel). Paris, Duvernois, 1834, in-8 de 24 pages.
103. Deux mots sur la Réplique de M. l'abbé de
La Menuais ; par H. F. J"". Paris, Duvernois,
1834, in-8 de 16 pages.
La Réplique n'est point de M. de La Mennais, mais
de M. Alph. Viollet.
104. Paroles d'un catholique, ou Défense de l'Ordre
social ; par l'abbé 0. Vidal. Paris, Méquignon junior,
1834, in-8 de 248 pages, 4 fr.
— Palabras de un catoliro (impugnacion de las Pa-
labras de un creyente), o Defensa del orden social, su
autor el s'' 0. Vidal ; traduccion libre, por el d>" Fray
D. Antonio Guillem de Mazon. Perpihan, de la impr.
de Alzine, 1835, in-12.
105. Deux mots de l'abbé de La Mennais, extraits
des « Paroles d'un croyant ». Paris, de l'impr. d'Her-
lian, 1834, in-8 de 4 pages.
Signé: F.-D. Demay, officier destitué, mais non
encore assommé ni aux galères, quoique combattant et
décoré de juillet.
106. Réponse d'un chrétien aux « Paroles d'un
croyant »; par l'abbé Bautain. Strasbourg, Février, et
Paris, Derivaux, 1834, in-8 de 96 pages, 2 fr.
107. Lettres de monseigneur Tharin, ancien évèque
de Strasbourg, à M. le comte de S"*, sur l'ouvrage de
M. l'abbé de La Mennais, intitulé : « Paroles d'un
croyant ». Lyon, Rusand, 1834, in-8 de 88 pages.
Dans un petit livre du même prélat, intitulé « Mé-
ditations religieuses et politiques d'un exilé », 2* édit.
(Paris, Gaume {rires, 1835), in-18, on trouve un
chapitre, le 26«, intitulé Un Génie tombé. C'est une
allusion très saisissante à M. de La Mennais, et fort
juste.
(I Oii vas-tu, génie brûlant, coursier fougueux? tu
ne sens plus le frein, tu cours aux abîmes ».
« Tu voulais être doux et docile, comme l'agneau sous
la houlette du berger, et tu rugis comme le lion ; mais
ta voix se perdra dans l'Eglise, ainsi que la voix du
lion dans le désert ».
« Tu veux être le flambeau de l'Univers ; et depuis
ta révolte, je ne vois sortir de ta belle intelligence que
les ténèbres de l'erreur, et de ton cœur passionné que
les fumées de l'orgueil ».
« Tu veux être un grand arbre sous lequel les oi-
seaux du ciel trouvent un abri salutaire au moment de la
tempête, et tu n'as plus de racines qu'à la surface du
sol, et il ne faut qu'un coup de vent pour t'abattre ».
« La mer mugit contre le roc assis au fond de ses
abimes; mais en vain elle le frappe jour et nuit; ses
flots se brisent en écume contre la pierre, et se dissi-
lient comme les nuages. Pauvre génie tombé ! tu ne seras
qu'une vape légère, qui se brisera contre le rocher
de l'Eglise ».
« Entends-tu sortir des entrailles de la terre ces
mille voix confuses et funèbres qui t'appellent? Ce sont
les voix des enfants rebelles de l'épouse du Christ qui
n'ont pas dit avant leur dernière heure : Je me suis
trompé, je me repens ».
.( .Jette un regard vers les collines éternelles ; et tu
verras ton ange effacer, lentement, d'un air triste, ton
beau nom sur le livre de vie. Arrête sa main par un cri
de repentir. Il est temps encore. Ahl pauvre génie
Q^ ' tombé ! j'ai bien pitié de ton malheur ; aie pitié de loi-
même » .
108. Lettre encyclique de notre saint-père le pape
Grégoire XVI à tous les patriarches, primats, archevê-
ques et évoques, du 25 juin 1834. Paris, impr. d'A-
drien Leclère et Comp., 1834, in-8 de 15 pages.
Portant condamnation des « Paroles d'un croyant » .
(Voy. la note du n» XXVI.)
109. Lettre circulaire de M. l'évêque de Chartres
(Claude-Hippolyte Clausel de Montais) au clergé de
! son diocèse, au sujet de l'encyclique de Grégoire XVI,
portant condamnation des « Paroles d'un croyant ».
Paris, de l'imprimerie d'.idrien Leclère et Comp.
(8 sept.) 1834, in-8 de 63 pages.
110. Les « Paroles d'un croyant », revues, corrigées
et augmentées par un catholique (l'abbé Wrindts).
Paris, Jeanthon, 1834, in-8, 4 fr.
Le texte de M. de La Menuais n'est pas reproduit
dans cette glose ou critique; et pourtant, lorsque ce
livre parut, l'éditeur de l'ouvrage de M. de La Mennais,
présumant que le public pourrait être trompé par le
titre et acheter l'un pour l'autre, intenta un procès à
M. Jeanthon, et le tribunal le condamna à supprimer
ce titre. Il fut remplacé par celui-ci : Réfutation des
Paroles d'un croyant, selon l'Eglise romaine ; par
un catholique.
1 1 1 .Paroles d'un conciliateur catholique,ou de l'Esprit
religieux au dix-neuvième siècle; par Victor Lagracerie.
Paris. Dér'waux, 1834, in-8 de 268 pages, 2 fr.
I 112. Deux lettres à l'auteur des « Paroles d'un
croyant », avec le fac-similé d'une lettre de M. de la
Mennais. (Par M. le marquis de La Gervesais). Paris,
madame Goullet, 1834, in-18 de 108 pages.
Voy. plus bas le n" 114.
113. Paroles de providence; par madame Clarisse
Vigoureux. Paris, Bossauge père, 1848, in-8 de
236 pages, 5 fr.
114. Examen critique de l'ouvrage de M. l'abbé
F. de Lamennais, intitulé : « Paroles d'un croyant >..
Paris, Pihan-Delaforest, 1834, in-8 de 36 pages.
L'auteur termine cet écrit par ce paragraphe :
(( Il ne nous reste qu'à prier Dieu de rappeler à
l'humilité, au repentir, le cœur de M. l'abbé François
(lisez Félicité) de La Mennais, el de lui faire miséri-
corde, s'il revient de son orgueilleuse frénésie ».
A la suite, et remplissant les pag. 33 à 36, est le
(' post-scriptum que voici :
« Les derniers mots de l'opuscule qui précède ex-
primaient un vœu sincère, de notre part, pour la
guérison mentale de M. l'abbé F. de La Mennais ».
j « Mais voilà qu'au moment oii nos pages sont sous
presse, il nous tombe entre les mains une petite bro-
j chure toute récente, ayant pour titre : « Deux lettres
, à l'auteur des Paroles d'un croyant » , avec le fac-
i simile d'une « Réponse de M. de La Mennais », etc.
l(Voy. le n» 112) ».
I « Cette brochure est l'ouvrage d'un homme dont nous
P , respectons l'âge et le nom, d'un homme qui a beaucoup
/ écrit depuis quarante ans, mais qui n'a pas toujours su
.se préserver des écarts fréquents de son imagination ».
I « Cet homme est M. le marquis de (La
j Gervesais) ; et M. le marquis de dit, dans sa
I sa seconde lettre : « Si le sort m'avait donné à dé-
battre les conditions de l'existence, j'aurais récusé et
d'être homme et d'être Français, et d'être noble, (1),
(1) M.
noblesse :
de La Gervesais était très orgueilleux de sa
elle n'était pourtant pas ancienne. Son père
585
LA MENNAIS
LA MENNAIS
lant, à chacun de ces titres, il y a honte à recueillir ! »
s Du reste, les deux lettres, et quelques autres
pièces qui suivent, prodiguent à M. de La Mennais les
éloges de l'enthousiasme le plus outré, non seulement
pour son talent et son génie, mais encore pour la
haute sagesse ûxs « Paroles d'un croyant, » pour l'ad-
mirable conception d'un système qui nie la légitimité
des rois et de tout gouvernement quelconque, qui
ne reconnaît d'autre légitimité que la légitimité
sociale, c'est-à-dire celle de l'association universelle
des hommes appelés à vivre entre eux fraternellement,
sans chefs, sans lois, sans tribunaux!... »
« M. l'abbé de La Mennais , cet écrivain d'un si
beau talent, d'un si grand génie, répond en ces
termes aux compliments du marquis de « Je
« crois. Monsieur, que nous nous rapprochons beau-
" coup pour le fond des idées, si nous ne sommes
« pas tout-à-fait d'accord. Il y a beaucoup à faire
« pour éclaire^' les esprits, et cela demande du
I' temps. Je ne m'y épargnerai point, en ce qui me
« concerne, autant que Dieu me donnera des forces. —
« Sauf le jugement trop favorable que vous portez de
« moi, je ne trouve rien que de très vrai dans
'( l'écrit que vous m'avez envoyé, et dont il serait
'< bien désirable que les hommes de notre temps se
« pénétrassent, etc., etc. »
« Ainsi donc, M. l'abbé de La Mennais, qui, par le
malheureux ouvrage que nous venons de critiquer, a
causé dans le monde un déplorable scandale, et qui,
pour ce même ouvrage, est sous le coup de la haute
censure ecclésiastique; M. l'abbé de La Mennais, que
nous supposions confus et repentant, écrit encore, de la
Chênaie, sous la date du 9 août 4 834, la lettre qui
contient le passage ci-dessus transcrit : il annonce que
tant que Dieu lui prêtera force, il continuera à'éclairer
les esprits dans le sens des « Paroles d'un croyant » ;
il admet, comme vérités incontestables et conformes
à ses propres doctrines, toutes les idées surprenantes
que proclame aujourd'hui M. le marquis de ».
« Pauvre abbé de La Mennais!... Est-il donc tout
à fait en état de démence ? »
« Si M. l'abbé de La Mennais n'est pas fou, nous
passons de la pitié à l'indignation : nous ne voyons
plus en lui qu'un fils de Satan!... Nous n'avons qu'à
lui dire : Errare humanum est, perseverare diabo-
licum!... »
115. Paroles d'un homme, dédiées au croyant de La
Mennais ; par Harro-Harring. Trad. de l'ail, par
Emmanuel-Napoléon Perrot. Strasbourg , Schuler, et
Paris, Dérivaux, 1834, in-8 de 76 pages, 3 fr.
116. Satanasso e la Revoluzione, conlrapposto aile
Parole di un credente ; da Ludovico de Haller. Modena,
1836, in-18.
Ce n'est ici qu'une traduction. Nous ignorons où a
paru l'original français de cette réfutation des « Paroles
d'un croyant » .
117. Pensées d'un croyant catholique, on Considé-
dérations philosophiques, morales et religieuses sur le
matérialisme moderne, et sur divers autres sujets, tels
que l'âme de bètes, la phréuologie, le suicide, le duel
et le magnétisme animal ; par P.-J.-C. Debreyne.
Paris, PoussieUjue-Rusand , 1839 , in-8 de 30
files 3/4, 3 fr. — III^ édit., augm. Paris, le même,
1844, in-8, 6 fr.
était un pêcheur, qui, ayant fait une belle fortune par
le commerce de sardines, avait acheté le titre de marquis.
Aussi son fils a-t-il été connu en Bretagne sous le I
sobriquet de marquis de la Sardine. \
118. Le Voyant; par Jos.-Prosper Enjelvin. Cler-
mont-Ferrand, Thibaud-Landriot, et Paris, Gaume
frères, 1839, in-8 de 28 files 1/4, 6 fr.
119. Examen des « Paroles d'un croyant )i ; par
M. Du Plessis de Grenedan. 1840.
Voy. le n» 137.
Troisièmes Mélanges {N° XXVII).
120. Réponse d'un prêtre catholique français à un
article des Troisièmes Mélanges de M. l'abbé de La
Mennais. Paris, de l'impr. de Malteste, 1835, in-8
de 16 pag.
Alfaires de Rome {N° XXVIII).
121. Du dernier ouvrage de M. La Mennais (Affaires
de Rome) ; par M. Sainte-Beuve. — Impr. dans la
« Revue des Deux Mondes », octobre à décembre
1836.
M. Sainte-Beuve, grand admirateur de M. de La
Mennais, n'a examiné les « Affaires de Rome » que
sous le côté poétique, tel qu'il l'avait fait précédem-
ment pour « l'Apocalypse du démon », ainsi qu'un
illustre évêque a qualifié les « Paroles d'un croyant ».
M. Madrolle nous a transmis dans les notes de son
« Histoire secrète du parti et de l'apostasie de M. de
La Mennais » de piquants renseignements sur les rap-
ports du poète avec le prêtre.
« M. de La Mennais avait assuré à tous ses anciens
amis qu'il avait renoncé à toute publication; qu'il em-
portait, commeBias, tout avec lui, en retournant à la Ches-
naye ; et cela pendant les semaines qu'il employait à lire et
à arrêter les épreuves de ses Paroles impies, avec un
ami, chez un imprimeur et chez un libraire du nouvel
ordre. L'ami est M. Sainte-Beuve : il corrigeait d'une
main les épreuves, et de l'autre il préparait l'apologie
de l'œuvre pour la « Revue des Ôeux Mondes ».
« Selon le nouveau disciple du Ci-oyant, celui-ci
a des pages retrouvées dans « l'Imitation »! Il y a
dans l'apologiste des révolutions « un reste du sang
des Machabées », les défenseurs élus de Dieu; élus, si
on peut le dire, par Dieu lui-même. Cependant,
comme il est refusé à l'audace de ne pas se mentir à
elle-même, le panégyriste indiscret reconnaît que le
philosophe n'est plus qu'un poète; qu'il ne luit pas,
mais qu'il brûle : Ardet plus quam lucet ; et que ses
dernières Paroles, qui, dans le fait, effacent ses
écrits, « forment son volume de prédilection!!! »
Autre part, on trouve la déclaration suivante, im-
primée par M. Sainte-Beuve : « Avec le temps, l'abbé
La Mennais a compris que le Saint-Siège se refusait à
verser présentement la Doctrine régénératrice, et
qu'il demeurait plus sourd que le rocher (mot sacré
dans un chiffre des « Paroles d'un croyant) », quoique
le peuple eût soif dans le désert » .
Et puis, le disciple bien-airaé du nouveau Dieu dit
encore, en toutes lettres : « la méthode de la liberté
A remplacé, chez l'abbé La Mennais, la méthode
d'autorité... Il a cessé d'invoquer directement le
Saint-Siège pour l'œuvre temporelle ».
Qui eût cru qu'après un si chaleureux panégyrique,
le doux M. Sainte-Beuve, l'homme au premier rang
parmi les plus remarquables et des plus honorables de
la littérature française actuelle, dût, moins de dix ans
plus tard, abandonner patrie, famille et fortune pour
échapper aux conséquences des doctrines qu'il avait
préconisées , et aller vivre tranquille, loin des agita-
teurs, des poètes révolutionnaires et des démagogues qui
587
LA MENNAÏS
LA MENNAIS
588
nous ont amené les journées si peu poéliques de juin
4848, et leurs suites I!!
Pauvres poètes ! De la vérité, si belle de sa noble
simplicité, grâces aux oripeaux dont ils l'affublent, ils
en ont fait ou un objet de risée, ou une épouvantable
mégère.
Poésie! si enivrante pour les rêveurs disposés à
l'employer selon les passions, tour à tour aux plus
nobles et aux plus viles, ne pourras-tu donc jamais
saisir plus convenablement la vérité?
122. Première Lettre de M. l'abbé Combalot à
M. F. de La Mennais en réponse à son livre contre
Rome, intitulé : « Affaires de Rome ». Paris, Gaume
frères, Debécourt, 183o, in-8 de 108 pag.; ou
2« édit., de 99 pag., 1 fr. 50 c. — Deuxième Lettre.
Paris, les mêmes, 183", in-8 de 189 pag., 3 fr.
La première Lettre, datée de Chàtenay, le 21 no-
vembre 1836, a été imprimée à Lyon, chez Gabr.
Rossary : elle a eu une seconde édition dans la même
année. La deuxième Lettre a été imprimée à Paris,
chez Béthune et Pion.
M. Combalot a été l'un des fervents disciples de
M. de La Mennais, avant l'apostasie du prêtre ; mais il
a quitté le parti de ce dernier dès ses querelles avec
Rome.
Les deux Lettres de M. Combalot sont assez remar-
quables pour que nous extrayions de la première quel-
ques passages, qui contiennent des appréciations et sur
M. de La Mennais et sur les Affaires de Rome.
« Le temps, qui calme et assoupit d'ordinaire
les émotions les plus vives et les douleurs les plus
désesp.'rées, n'a pu encore affaiblir dans mon âme la
profonde indignation qu'a fait naître en moi le livre
où, au déclin de votre carrière, vous avez eu l'inimagi-
nable courage de rx)nsigner votre apostasie et la haine
immense que vous inspire l'Eglise » .
ï La chute d'un trône, l'exil de trois générations de
rois, les sourdes agitations qui se font entendre au sein
de nos sociétés artilioielles, me causent, je l'avoue,
moins de surprise que la révolution morale et intellec-
tuelle qui s'est accomplie en vous ».
If Rien de plus ordinaire, en effet, que ces muta-
tions politiques, dont il fout chercher l'origine et la
source dans les ténébreux calculs de l'égoïsme et dans
l'absence des doctrines qui président à la stabilité des
empires » .
« Les phases de votre génie formeront un jour l'un
des chapitres les plus curieux et les plus lamentables
de l'histoire des variations de l'esprit humain ; car peu
d'hommes, en politique, en philosophie, en théologie
même, ont varié autant que vous, jusqu'au jour fatal
où s'est consommée la ruine de votre foi « par ces mo-
dilicaiions profondes que vous avez dû subir nécessai-
rement ». Mais cet examen me mènerait loin. Je dois
dire, cependant, que nul homme, peut-être, ne posséda
plus pleinement que vous les défauts de ses qualités.
Votre génie est infini et absolu, et vous êtes plus poète
que philosophe. Quand vous envisagez une question quelle
qu'elle soit, votre pensée synthétique s'imagine toujours
la contempler dans ses rapports universels : vous croyez
la tenir tout entière, et les conséquences les plus éton-
nantes, les plus extrêmes et les plus hardies jaillissent
de votre raison. Mais, dès que le point de vue d'où vous
la considérez a changé pour vous, et a fait naître des
rapports inaperçus, vous n'en tenez aucun compte. Votre
esprit procède à sa manière, et voilà la cause des inces-
santes modilicatioos, ou plutôt des perpétuelles contra-
dictions de votre vie politique et littéraire ».
1 JI. l'abbé Combalot examine ensuite la nouvelle pu-
blication de M. de La Mennais.
« L'acte d'accusation que vous avez dressé, dans les
I Affaires de Rome, contre l'Eglise et contre son chef,
et dans lequel vous avez ramassé, comme en un
faisceau, tous vos blasphèhies, se résume ainsi : »
« Le Pape et la hiérarchie pontificale ont vendu
la doctrine de Jésus-Christ aux tyrans. Pour prix de
l'or qu'ils reçoivent des rois de la terre, ils ont mar-
qué le livre des Saints-Evangiles du sceau du despotis-
me et de la servitude, et ils ont dit : « Peuples,
obéissez aux hommes à diadème ; vos biens, vos vies,
tout leur appartient. Quoi qu'ils fassent, vous devez
tout souffrir, sans résister, sans murmurer ; leur pou-
voir est indéfectible, ils sont ici-bas les images de
Dieu ».
« Quiconque a lu attentivement les Affaires de
Rome sera forcé de convenir que telle est la pensée
dominante de cet ouvrage. C'est là le cauchemar de
votre haine, et le cercle dans lequel tourbillonne in-
cessamment votre raison tombée » .
« Un examen sévère de l'opuscule sur les Maux de
l'Eglise, démontrerait, peut-être, que déjà à cette
époque votre foi avait reçu de cruelles atteintes, et
qu'il s'y était fait des modificalious effrayantes ; mais
quel abîme vous sépare aujourd'hui de Frascati {!)?
Le savant religieux dans le sein duquel vous versiez
vos amères douleurs vous regardait peut-être comme le
Jérémie de ces tristes temps. Qu'il était loin de soup-
çonner que le livre dont vous lui lisiez les pages brû-
lantes était conçu dans un ordre d'idées qui subiraient
bientôt de profondes et nécessaires modifications!
« Catholique et prêtre encore à Frascati, vous êtes
devenu l'ennemi de l'Eglise et du sacerdoce; et voilà
le sens littéral de ces paroles désespérantes : « Il fut
conçu dans un ordre d'idées qui ont dû nécessairement
subir de profondes modifications » .
« ... Quel est l'homme au monde qui, après avoir
lu le livre que vous avez composé à Fracasti, et qui
n'offre qu'un développement exagéré des pensées prin-
cipales exposées dans « l'Avenir », puisse se persua-
der que vous ayez attendu, avec un filial amour pour
l'Eglise, dans le calme de celte retraite, la décision
du Saint-Siège sur les doctrines de « l'Avenir? »
« Méditez, Monsieur, l'épilogue sacrilège que vous
avez placé à la suite des Maux de l'Eglise, et vous
avouerez vous-même que cette pièce de poésie est une
production délirante, qui suppose, non pas simplement
« des modifications subies par une intelligence »,mais
une perturbation tellement profonde, qu'elle serait de
nature à épouvanter l'enfer » .
« Ce dernier opuscule, commencé à Rome ou à Fras-
cati, pendant la halte de colère que vous y faisiez, en
attendant l'examen de vos théories révolutionnaires, res-
suscite, en les exagérant, toutes les doctrines de
« l'Avenir », récèle le germe de l'erreur monstrueuse
que vous voudriez substituer au Protestantisme, pour
n'avoir pas la honte de vous faire le disciple d'un
moine apostat en cessant d'être celui de Jésus-Christ. »
123. Lettre (première) de J.-J.-L. Goudard, prêtre
du diocèse de Grenoble, à M. l'abbé Combalot, à l'oc-
casion de la première Lettre adressée par celui-ci à
M. de La Mennais. Paris, Daubrée, 1837, in-8 de
188 pages.
Cette première Lettre n'a pas eu de suite.
124. Appendice à la dernière brochure de M. de La
1) Lieu où ce livre a été composé.
589
LA MENNAIS
LA MENNAIS
a90
Mennais, intitulée : « Affaires de Rome » ; par un
(ligène du bassin septentrional de la Tournetle. Traduit
du manuscrit en italien par M. l'abbé ***. Chambéry,
de l'impr. du Gouvernement, 1836, in-8 de 26
pages.
125. La Rechute de l'abbé de La Mennais ; par
M. MadroUe. 1837.
Chapitre ajouté à la seconde édition de la « Logique
d'un fidèle, où l'on présente l'histoire du parti et la
réfutation des ouvrages de M. l'abbé de La Mennais » ,
par le même auteur. Ce chapitre a pour objet la criti-
que des Affaires de Rome et les Maux de l'Eglise et
de la Société.
126. Stances à M. l'abbé de La Mennais, à l'oc-
casion de son dernier ouvrage intitulé : « Affaires de
Rome »; par l'abbé L.-F.-E. (Eymin.) Grenoble, Pru-
dhomme, 1837, in-8 de 24 pages.
Quelques beaux vers, ce qui est déjà beaucoup,
parmi d'autres assez faibles.
127. Premiers Chants, précédés de deux Epîtres à
M. de La Mennais sur les « Affaires de Rome »; par
Victor Davin (de Veynes, Hautes-.\l[ies) . Lyon, Pela-
gaud, Lesne et Crozet, 1837, in-12 de x et 112
pages.
L'une des deux Epîtres avait été déjà imprimée :
Gap, J. Allier, 1837, in-8 de 15 pages.
Le Livre du veuple (iV" XXIX).
128. Epître à M. l'abbé de La Mennais. (En vers);
par M. le comte A. -H. de Lahaye. Paris, Hivert,
1837, in-8 de 16 pages.
129. Le Peuple au citoyen La Mennais; par T. Di-
nocourl. Paris, Bohaire, Delaunay, 1838, in-18.
130. Deuxième Lettre à M. de La Mennais, à
l'occasion de son « Livre du peuple », avec de nom-
breuses notes, et suivie d'une Notice biographique sur
le même, de divers fragments d'un poème inédit sur la
première révolution française, et d'une Notice sur les
Camaldules, l'église de Saint-Grégoire, à Rome, etc ;
par M. le comte A. -H. de Lahaye. Paris, Hivert,
1838, in-8 de 108 pages, 2 fr. 50 c.
131. Du Radicalisme évangélique. Le « Livre du
peuple » de M. F. de La Mennais , par M. Lermiuier.
— Imprimé dans la « Revue des Deux Mondes »,
IV" série, t. XIII, janv.-mars 1838.
132. Lettre à M. Lerminier sur son examen du
« Livre du peuple »; par George Sand (mad. Aurore
Dudevant). — Impr. dans la « Revue des Deux Mon-
des », ive série, t. XllL janv.-mars 1838.
133. Réponse à George Sand (madame Aurore Du-
devant) (sur le précédent article); par M. Lerminier.
— Impr. dans la « Revue des Deux Mondes », IV« sé-
rie, t. XIII, janv.-mars 1838.
134. Lettre à G. Sand, sur sa polémique avec
M. Lerminier, à l'occasion de M. de la Mennais ; par
Edouard de Pompery. Paris, Beaujouan, 1838, in-8
de 38 pages., 75 c.
135. L'Abbé de La Mennais devant le tribunal du
peuple ; par Napoléon Caillot, membre de l'Académie
du Prytanée. Avec cette épigraphe :
(îuand il parlerait d'un ton humble,
ne vous fiez pointa lui, parce qu'il y
a sept replis au fond de son cœur.
(Bible.)
Paris, impr. de L.-B. Thomassin et Comp. — Au
bureau central, boulevard du Temple, n" 46, 1838,
in-8 de 192 pages.
136. Les Paroles d'un homme du peuple ; réfutation
du « Livre du peuple » , de F. de La Mennais ; par
M. G. de Cuendias. Toulouse, de l'impr. de Valéry
1838, in-12 de 5 feuilles 2/3.
137. Examendes « Paroles d'un croyant » et du
« Livre du peuple »; par M. Du Plessis de Grenedan.
Rennes, Frout, et Paris, Dentu, 1840, in-8 dé
26 feuilles, 7 fr. 50 c.
138. Lettre à M. l'abbé de La Mennais; par un
homme potence (M. Cl.-Théoph. Duchapt, alors con-
seiller à la Cour royale de Bourges). (En vers). Paj-js,
Scluvartzet Gaynot, 1840, in-8 de 30 pages.
C'est sous la qualification d'hommes-potences que
M. l'abbé de La Mennais, dans son « Livre du peuple»
désigne les magistrats du dernier gouvernement, ma-
gistrats qu'il a bien le courage d'assimiler aux juges du
tribunal de Fouquier-Tinville et aux membres des
commissions militaires de l'Empire et des cours prévô-
tales de la Restauration. Voici ses propres expres-
sions :
« On a des Juges dont le métier est d'expédier les
accusés comme les bourreaux les condamnés, purs ins-
truments de torture et de mort, hommes-potences !! »
(page 73).
A la page 93, il dit de la Société que c'est un parc,
un troupeau de bétail humain destiné par le pouvoir
à assouvir ses convoitises.
Note de l'opxiscule.
Cet opuscule, qui renferme de beaux vers et de
nobles pensées, était prêt à être livré au public lorsque
M. de La Mennais fut traduit pour la troisième fois
devant les tribunaux, et cette fois-ci condamné à la pri-
son. L'auteur de cet opuscule eut la générosité de ne
pas le mettre en circulation. Nous reproduisons cette
pièce, peu connue, parmi celles, qui, à la fin de cette
notice, forment les sty'gmates de l'apostat.
139. Un petit Livre philosophique à propos d'un autre
petit livre qui ne l'est pas (le « Livre du peuple »),
de M. de La Mennais; par M. Simonot, officier d'ad-
ministration des hôpitaux militaires. 1843.
Impr. dans le volume de l'auteur intitulé « .leanbou-
chedor, ses Contes bigarrés et Discours en l'air »
in-12.
De l'Esclavage moderne {N° AXY).
140. Réponse à M. de La Mennais sur l'esclavage
moderne et le suffrage universel ; par Adolphe Archier.
ris,. Adrien Leclère, 1840, in-8 de 32 pages.
Esquisse d'une philosophie {N° XXXII).
141. Sur l'esquisse d'une philosophie, de M. de La
Mennais ; par M. Jules Simon. — Impr. dans la « Re-
vue des Deux Mondes, IV^ série, tome XXV (1841).
142. M. La Mennais réfuté par lui-même, à l'occa-
sion de son ouvrage intitulé : « Esquisse d'une philo-
sophie ». (Par M. l'abbé Peltier.) Paris, Debécourt,
1841 , in-8 de 92 pages, 1 fr. 50 c.
143. Esquisse d'une critique sur « l'Esquisse d'une
philosophie », par M. de La Mennais ; par Alfred Vigne-
ron, avocat. De l'impr. de Paye, à Bordeaux.— Paris,
les Hbr. du Palais Royal ; Hivert, 1841, in-8 de 80
pages.
Amschaspands cl Darvands {N° XXXV].
144. Sur les Anischaspands et Darvands de M. de
591
LÀ MENXAIS
LA IHEXNAIS
592
La Mennais ; par A. de Courcy. — Impr. dans « le
Correspondant », tome II, pajje 250 el suiv.
lis. De la Poésie de M. La Mennais, à l'occasion de :
Amschaspands et Darvands ; par M. Lerminier. — Im-
primé dans la « Revue des Deux Mondes », nouv.
(56) série, tome I" (1843).
V. DU CATHOLICISME DANS SES RAPPORTS
AVEC LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE. j
Des sociétés bibliques (iV XL). j
146. Lettre à M. l'abbé F. de La Mennais, sur son
article intitulé : » Des Sociétés bibliques ». \
Imprimée en 1819 dans le « Moniteur ». M. de'La
Mennais fit une Réponse à cette Lettre; elle a été
réimpr. dans le premier recueil des « Mélanges reli-
gieux et philosophiques » de l'auteur, aux pages
343-63. I
De la Religion considérée dans ses rapports
avec l'ordre politique et civil [N° XLV). 1
147. A. M. de La Mennais (sur son omTage inti-'
tnlé : « De la Religion considérée dans ses rapports
avec l'ordre politique et civil »). Avec cette épigraphe : '
Media aiitem nocte clamer foetus est. Lyon, de i
l'impr. J.-iî. Boursy, 1825, in-8 de 26 pages. |
Signé : J.-W. Wiirtz, vicaire de Saint-Nizier, à
Lyon. I
148. Epîtreà M. l'abbé de La Mennais; par J.-P.-
G. Viennet. Avecctte épigraphe : Tantœne animis
cxlestibus irœ. ViRG. .^Eaeid. Paris, Ladvocat,
1825, in-8 de 31 pages.
Vingt-cinq notes remplissent les cinq dernières
pages.
CelteEpitre a obtenu deux éditions en moins de trois
mois.
149. Quelques mots sur des réflexions nouvelles de
M, l'abbé de La Mennais ; par le comte J. -Denis de
Lanjuinais. 1826. i
Impr. à la suite de l'opuscule intitulé : « Les Je- '
suites en miniature », ou le livre « du Jésuitisme »
(de M. de Pradt) analysé... Paris, Baudouin frères,
1821), in-18.
150. Lettre d'nn grand-vicaire (M, l'abbé Clansel
de Coussergues, membre du conseil de rinslmction
publique) à un homme du monde, sur l'écrit de M.
l'abbé de La Mennais, intitulé : « De la Religion con-
sidérée dans ses rapports avec l'ordre politique et civil ».
Paris, Adr. Leclère et Comp., 1826-, in-8 de 74 pag.
151. Quelques Observations sur le dernier écrit de
M. l'abbé de La Mennais ; par un ancien grand-vicaire
(M. l'abbé Clansel de Coussergues, membre du conseil
de l'instruction publique, vicaire-général de Beauvais).
Paris, Adr. Leclère , 1826, in-8'> de 24 pages,
50 cent.
152. Lettre de M. l'évêque de Chartres (Cl. -H.
Clansel de Montais), à un de ses diocésains, sur un
écrit de M. l'abbé de La Mennais, intitulé : « De la
Religion dans ses rapports avec l'ordre civil et poli-
tique ». Paris, Adr. Leclère et Comp., 1826, in-8
de 80 pages, 1 fr. 50.
153. Le Gallican ultramontain, on Défense des ul-
tramontains contre leurs adversaires irréfléchis ou mal
intentionnés; parun Français catholique. Paris, Dentu,
Ponthiea. 1826, 2 part, in-8, ensemble de 160 pag. I
154. Quelques Observations sur le dernier écrit
de M. l'abbé de La Mennais ; par un ancien grand-
vicaire (l'abbé Clansel de Coussergues). Paris, Leclère,
1826, in-8 de 20 pages, 50 cent.
Ces Observations sont courtes ; elles sont écrites
dans un but de conciliation. En rejetant le système de
l'abbé de La Mennais sur la manière d'entendre le
pouvoir indirect de la puissance spirituelle sur la
temporelle, l'auteur ne croit pas avec les gallicans que
les nations ainsi que les particuliers doivent se
laisser égorger comme un troupeau de moutons, le
souverain fût-il pire que Néron, Caligula, Henri
Vin. Les erreurs de l'auteur de VEssai sur l'in-
différenee sont à ses yeux des peccadilles qu'on doit
pardonner à cet illustre Breton.
155. Nouvelles Observations sur l'ouvrage de M. l'abbé
de La Mennais, intitulé : « De la religion considérée
dans ses rapports avec l'ordre politique et civil », et sur
diverses apologies de cet auteur, avec une courte Réfu-
tation de certains jugements portés sur les discours de
M. l'évêque d'Hermopolis, relatifs aux afl'aires ecclé-
siastiques »; par un ancien grand-vicaire (M. l'abbé
Clausel de Coussergues, membre du conseil de l'instruc-
tion publique, vicaire-général de Beauvais). Paris, Adr.
Leclère, 1826, in-8 de 68 pag., 1 fr. 25 cent.
156. Dernières Observations sur le dernier ouvrage
de M. F. de La Mennais et sur les nouveaux écrits de
ses apologistes ; par un ancien grand-vicaire (M. l'abbé
Clausel de Coussergues, membre du conseil royal de
l'inslruclion publique). Paris, Adr. Leclère, 1826,
in-8 de 68 pag., 1 fr. 50 c.
157. Enfin, un mot sur divers écrits intitulés ;
Quelques Observations, Nouvelles Observations, Ré-
flexions diverses, etc., etc., d'un ancien grand-vicaire ;
par un ancien professeur, qui appelle un chat un
chat..., ou Enfin un mot sur ce M. Clausel. Paris,
les march. de nouv. 1827, in-8 de 54 pages.
Défense de M. de La Mennais et de son école contre
M.M. les gallicans et M. Clausel de Coussergues, dont
ce dernier s'est constitué le champion.
En tête de cet écrit, on trouve le court avis suivant :
« M. l'abbé Clausel, qui, dans ses élucubrations
théologiques, suit le précepte d'Horace, et va toujours
crescendo, vient de se surpasser encore dans son der-
nier mot sur le « Mémorial ». Il y dénonce la » Société
catholique des bons livres » comme ayant les mêmes
doctrines que le « Mémorial », c'est-à-dire, selon lui,
des doctrines subversives de la saine philosophie et
de la foi; il y traite de Vadius el de Trissotin les
savants et les pieux auteurs qui se livrent à cette
bonne œuvre; et se fait, dit-il, un- devoir de con-
science de mettre sous les yeux des évêques un pro-
gramme rempli de folies qu'elle a publié, etc., etc. *
« Persuadé que la « Société catholique » répondra
pour elle, et MM. du « Mémorial catholique » pour
eux, nous laisserons l'impudent Zoïle dans sa dernière
brochure, espérant toutefois que son supérieur lui fera
incessamment administrer quelques remèdes, si mieux il
n'aime s'en séparer et l'envoyer à .\ntycire. »
« Nous prévenons aussi que tout ce qui est en
italii]ues, dans le cours de cet écrit, appartient à
M. l'abbé Clansel ».
Les termes de cet avis établissent suffisamment qne
tout l'écrit n'est qu'un pamphlet d'un des hommes du
parti lamennaisien.
158. Lettre à M. l'abbé de La Mennais. Paris,
Delaforest, Boucher, 1826, in-8 de 28 pag.
M. de la Mennais a répondu à plusieurs de ces cri-
tiques.
LA MENNAIS
LA IkŒNNAIS
594
Des Progrès de la Révolution... {N° XLVl).
d59. Mandement de M. l'archevêque de Paris (de
Qut'len) sur la mort de Léon XII et sur l'ouvrage de
M. l'abbé de La Mennais, intitulé : « Des Progrès de
la Révolution », etc. Paris, Adi: Leclère, 18-29.
M. F. de La Mennais répondit à ce Mandement par
deux lettres. (Voyez le n" LXVII )
4G0. Courtes Observations sur l'écrit intitulé :
« Des Progrès de la Révolution « (Par M. Arbaud,
évêquede Gap.) 1828.
Imprimé dans le n" 03.
101. Lettre de M. de Frenilly à M. de *" (de Do-
nald), pair de France, sur le livre d M. l'abbé de La
Mennais, intitulé : « Des Progrès de la Révolution et
de la guerre contre l'Église. 25 février 1829. Paris,
J.-J. Biaise, 1829, in-8 de 06 pages.
162. Réponse de M. de *** (le vie. de Donald), pair
de France, à la lettre qui lui a été adressée par M. de
Frenilly, au sujet du dernier ouvrage de M. l'abbé de
La Mennais. Paris, A. Leclère et Conip., 1829, in-8
de 23 pag.
103. Sur l'ouvrage de M. de La Mennais, intitulé :
« Des Progrès de la Révolution et de la guerre contre
l'Église »; par M. le baron d'Eckstein, 1829. — Im-
primé dans le recueil intitulé « le Catholique ».
164. Un mot sur la conduite politique des catho-
liques belges, des catholiques français et sur l'ouvrage
de M. de La Mennais, intitulé : « Des Progrès, etc. » ;
par M. le comte Félix de Mérode. Bruxelles, 1829,
brofh. in-8.
105. Simiel et Sabaoch, dialogue; par M. le comte
Arthur O'Mahony, 1829. — Imprimé dans le « Mé-
morial catholique », février 1829.
L'esprit est, comme on le pense bien, la chose qui y
manque le moins. Ce petit écrit, qui s'annonce sous une
forme plaisante, est pourtant souvent sérieux et donne
beaucoup à penser.
166. Des progrès de la guerre contre les sens com-
mun, ou M. l'abbé de La Mennais jugé par les consé-
quences de ses principes ; par l'abbé Leroy de Chanti-
gny. Paris, rue Hautefeuitle, n» 20, 1829, in-8 de
96 pages.
167. Oljservations sur la brochure de M. F. de La
Mennais intitulée : « Des Progrès de la Révolution et de
la guerre contre l'Église » , par M. l'abbé Flottes. Mont-
pellier, Yirenque, 1829, in-8 de 24 pag.
168. Compte-rendu des Observations de M. l'abbé
Flottes sur l'ouvrage de M. F. de La Mennais, ayant
pour titre : « Des Progrès de la Révolution et de la
guerre contre l'Église; suivi de Réflexions sur un ar-
ticle de M. le comte O'Mahony, inséré dans le « Mémo-
rial catholique » (février); par M. C. Huart. Mont-
pellier, Virenque, 1829, in-8 de 40 p.
V. POLITIQUE. — LOIS ET INSTITUTIONS DE
LA France au point de vue des idées
ULTRaMONTAINES, AGITATRICES ET RÉVO-
LUTIONNAIRES DE M. DE LA MENNAIS.
In quatuor articulas declaratinnis anno
1682 editœ aphorismala {N^LXXXIH).
169. Instruction pastorale de Mgr l'évêque de Char-
tres (Cl.-Hipp. Clausel de Montais) au sujet des attaques
livrées dans ces derniers temps à la religion et à ses
ministres. Paris, Adr. Leclère et Comp., 1820, in-8
de 50 p , 1 fr.
En faveur des libertés de l'Eglise gallicane, contre
les doctrines de M. de La Mennais.
no. Aphorismata opposita aphorismatibus in qua-
tuor articules declarationis anno 1682 editae, auctore
J. L. (Jean Labouderie). Parisiis, Moutardier, 1826,
in-8 de 8 pag.
171. Antidote contre les Aphorismes deM.F.D.L.M.
Par un professeur de théologie, directeur de séminaire
(l'abbé P.-D. Boyer, alors directeur dn séminaire Saint-
Sulpice). Paris, Adr. Leclère, 182G, in-8 de 20 p.
— Seconde édtition, Paris, le même, 1826, in-8 de
144 pag.
172. Lettres d'un théologien catholique romain et
bon français à un homme en place qui lui avait mani-
festé la peine que lui causaient les discussions qui
viennent de s'élever au sujet des quatre articles de 1682
et les craintes qu'il en concevait pour l'avenir. Lons-
le-Saulnier, 1827, in-8 de 96 pag.
Cinq lettres.
173. Aphorismatibus iu quatuor articulos declara-
tionis anno 1082 editae, ad juniores theologos, auc-
tore F. D. L. M., alla apponuntur aphorismata, auctore
J.-B.-M. F. (Flottes). Mompeliensis, Auij. Seijuin,
1826, m-8 de 8 pages.
Politique à Vusatje du peuple {N° CA'AT).
174. De la Politique à l'usage du peuple, de M. F. de
La Mennais ; par M. Paulin Limayrac. Paris, Ventu,
1840, in-8 de 108 pag., 3 fr.
Imprimé d'abord dans la « Revue du dix-neuvième
siècle », seconde série, 1840, tome VI.
Le Pays et le Gouvernement {N° CXXX).
175. Procès de M. F. de La Mennais devant la Cour
d'assises, à l'occasion d'un écrit intitulé : « le Pays
et le Gouvernement ». Relation complète, («ntenant
les faits préliminaires, le réquisitoire, les l'iaidoiries,
tous les passages incriminés, l'opinion des journaux, etc.
Suivie d'une Notice biographique et littéraire sur M. F.
de La Mennais , par M. Elias Regnault. Paris, Pa-
gnerre, 1841, in-8, 1 fr.
Du Passé et de l'Avenir du Peuple
[N" ex XXI).
176. M. de La Mennais refuté par lui-même, ou
Examen critique du livre intitulé : « Du passé et de
l'avenir du peuple »; par T. Dezâmy. Paris, Prevosl,
Rouanet, 1848, in-32.
Projet de Constitution (iV° CAXY/F).
177. Examen critique de quelques articles du pro-
I jet de Constitution publié par M. de La Mennais ; par
un Belge. Lille, F. Bracke, et Paris, tous les li-
braires, 1848, in-8 de 24 pag, et in-12 de 48 pag.
\ En tète de cet opuscule, ont lit l'avis suivant au
lecteur :
Si je croyais pouvoir critiquer tous les articles du
projet de Constitution de M. de La Mennais, je tomberais
à coté de ce célèbre ablié dans une grave et préten-
tieuse erreur : je supposerais qu'un seul homme pût
rédiger les lois fondamentales d'un grand peuple. —
L'assemblée générale a jugé qu'il fallait dix-huit rapa-
cités spéciales pour faire le projet de Constitution et
elle ajugé très-sagement.
59d
LA MENNAIS
LA MENNAIS
196
Je ne parlerai que de ce que je connais, de ce que
l'expérience m'a appris el qu'une conviction raisonnée
m'a fait metlre en principe. Je critique un très-petit
nombre d'articles el je ne parle de quelques autres
qu'en passant. — C'est surtout de ce qui a rapport à
l'enseignement que j'ose parler et dont je crois devoir
parler aûn de prévenir les amis du bien public.
178. Réforme communale et départementale. —
Impr. dans le journal « le Commerce », n"^ des 6 et
7 septembre 1848, et reproduit par « la Patrie ».
Dans le second article de cet écrit, l'auteur reconnaît |
qu'il est en désaccord avec M. de La Mennais, qui l'a
précédé dans cette voie.
« La commune cantonale de M. La Mennais est loin
d'être une nouveauté. Sous l'ancien Directoire, la
France a déjà fait l'expérience de ce système, dont les
résultats n'ont pas répondu aux espérances qu'il avait
données. La Constitution du 5 fructidor an II supprima
les districts, autrement dit, les arrondissements. En
même temps elle fil de chaque chef-lieu de canton le
siège d'une municipalité dont l'action s'étendait à plu-
sieurs communes, dans chacune desquelles existait un
simple agent municipal, préposé à la tenue des registres
de l'Etal civil. Cette même constitution décida qu'un
commissaire du gouvernement nommé par le pouvoir
central serait institué auprès de chaque administration
cantonale » .
« .\insi, M. La Mennais ne s'est par mis en grands
frais d'imagination quand il a proposé la commune can-
tonale. Non seulement il n'a rien innové dans celte
matière, mais il est même difficile de copier avec plus
de servilité qu'il ne l'a fait une constitution dont l'essai
malheureux ne semblait cependant pas devoir l'encou-
rager à jouer, à l'égard des législateurs de l'an II, le
modeste rôle de plagiaire. Il est évident que M. de La
Mennais obéissait vaguement à des préoccupations de
même nature que les nôtres. Le point de départ de ses
vues est nécessairement cette conviction oii nous
sommes, qu'il existe un nombre considérable de com-
munes infimes et impuissantes qui ne peuvent que
gagner à être groupées autour d'un centre administratif
plus important. Mais ses opinions étant plus instinc-
tives que raisonnées, il a pu facilement errer sur le
terrain de la pratique tout en élant dans le vrai sur le
terrain de la théorie » .
i( Avant tout, est-ce bien aujourd'hui qu'on pourrait
songer à créer un nouveau corps d'administrateurs ? »
VIII. .M. F. DE LX MENNAIS JOURNALISTE.
[S" CLXVI).
179. Esprit de MM. de Chateaubriand, Bonald,
La Mennais, Fiévée, Salaberry, Labourdonnaye, Castel-
bajac. d'Herbouville, O'À'phony, Martainville, Joutfroi,
Sarran, etc., ou Extn;> de leurs ouvrages politiques
et périodiques depuis ia Restauration jusqu'à ce jour.
(Parle baron Satgé.) Paris, A. Egron, 1819. in-8,
3 fr. 50 c.
180. Nouveau Coup-d'œil sur le « Mémorial catho-
lique »; par un ancien grand-vicaire (M. l'abbé Clau-
sel de Coussergues, conseiller au conseil de l'instruclion
publique, vicaire-général de Beauvais). Paris, Adr.
Leclère et Comp., 1827, in-8 de 53 pages.. 1 fr.
25 c.
1 81 . Encore un mot sur le « Mémorial el ses doc-
trines subversives de la saine philosophie et de la foi » ;
par M. l'abbé Clausel de Coussergues, conseiller au
conseil d'instruction publique, vicaire-général de Beau-
vais. Paris, Adr. Leclère, 1827, in-8 de 60 pages,
1 fr. 25 c.
182. Le Mémorial catholique, la Société catholique
et l'Encyclopédie catholique ne font qu'un, ou Justifl-
cation d'un écrit intitulé : « Encore un mot sur le Mé-
morial », etc.; par M. l'abbé Clausel de Coussergues,
conseiller au conseil royal de l'instruction publique,
vicaire-général de Beauvais. Paris, Adr. Leclère, 1837,
in-8 de 56 pages, 1 fr.
183. Réflexions diverses sur les écrits de M. l'abbé
F. de La Mennais, et sur le « Mémorial »; par un an-
cien grand-vicaire (M. l'abbé Clausel de Coussergues,
membre du conseil royal de l'instruction publique).
Paris, de l'impr. d'Adr. Leclère et Comp., 1826,
in-8 de 55 pages., 1 fr. 50 c.
Dans un court Avertissement placé en tête de cet
écrit, l'auteur dit :
En publiant nos « Dernières Observations sur l'ou-
vrage de M. de La Mennais et sur les écrits de ses
apologistes », nous avions cru terminer nos débats avec
JIM. du « Mémorial ». Nos espérances ont été trom-
pées. Dans le numéro du mois de septembre qui vient
de s'écouler, trois de nos adversaires répondent tour à
tour, et chacun à sa manière, à nos » Observations ».
Toutefois, il est probable que nous n'aurions opposé
que le silence à leurs interpellations un peu rudes, si
d'autres considérations ne nous avaient fait un devoir
de reprendre une tâche cpie nous croyions achevée.
Plusieurs archevêques, qui ont eu la bonté de lire nos
« Observations » avec une bienveillance et un intérêt
que nous rapportons entièrement à la cause que nous
avons essayé de défendre, nous ont fait l'honneur de
nous écrire pour nous témoigner le regret que ces « Ob-
servations » fussent les « dernières », et en nous en-
gageant à continuer un travail qu'ils ne jugent pas
i inutile, ils ont bien voulu nous indiquer quelques
1 points de cette controverse que neus n'avions pas encore
' développés. De tels suffrages font oublier facilement
l'amertume de quelques écrivains, el nous faisons vo-
lontiers à des conseils honorables le sacrifice de nos
propres pensées el de notre répugnance.
« Le titre des « Dernières Observations », que por-
tait notre dernier écrit, nous a déterminé à donner celui
de « Réflexions diverses » à ces nouvelles remarques.
M.M. du K Mémorial » ne verront peut-être dans ce
changement qu'une distinction subtile, mais nous espé-
rons qu'elle nous sera pardonnée par tous ceux qui ont
lu avec quelque satisfaction nos précédents écrits ».
184. De M. de La Mennais et de son journal
K r.\venir a. — Impr. dans la « Revue de Paris »,
tome XXII (1831).
185. Courte Réponse à M. de Chateaubriand, avec
un mot à M. de La Mennais. (Par M. le comte Desnos).
Paris, de l'impr. de Béthune (vers 1831), in-8, 8 p.
Contre les doctrines de « r.\venir ».
L'exemplaire que nous avons tenu entre les mains a
de plus, à la fin, un feuillet non paginé, extrait en
grande partie de « l'Origine des sociétés », etc., de
M. l'abbé Thorel.
18l>. Lettre encyclique de notre saint-père le Pape
Grégoire XVI a tous les patriarches, primats et archevê-
ques. Rome, le 18 septembre 1832. Pai-is, libr. d'A-
drien Leclère et Comp., 1832, in-8 de 29 pages.
Contre les doctrines de « l'Avenir ».
187. Lettre encyclique (nouvelle édition) et Brefs
de notre saint-père le Pape Grégoire XVI. — Circu-
laire de M. l'évêque de Rennes el Lettres de M. de La
Mennais. Pai-is, de l'impr. d'Adr. Leclèreet Comp,,
1833, in-8 de 79 pages.
S97
LA MENNAIS
LA MENNAIS
t)98
Sur le recto du deuxième feuillet de cette seconde
édition, on lit la note suivante :
« On a cru utile de recueillir toutes les pièces offi-
cielles relatives à une affaire qui occupe beaucoup, en ce
moment, le public religieux ; on donne ces pièces dans
leur ordre naturel et sans réflexions. On a seulement
ajouté une note après les lettres de M. de LaMeunais)),
188. Quelques Réflexions sur la lettre encyclique.
(Extrait de la « Revue européenne »). Paris, de
l'impr. de Béthune, s. d., gr. in-8 de 26 pages.
Sur la ligne politique suivie par « l'Avenir » , con-
damnée par la Cour de Rome.
189. A M. de La Mennais; par H. de La Roche-
jacquelein. Pans, 28 avril 1848. Paris, de l'impr.
d'A. René, 1848, in-8 de 8 pages.
Réponse à quelques articles violents du « Peuple
constituant » contre les légitimistes, que, dans sa
bonne foi, M. de La Rochejacquelein affirme n'exister
qu'à l'état imaginaire de parti.
190. Un Evangélisant. — Imprimé dans le « Cor-
saire » du 7 juillet 1848.
Article trop spirituel, et d'ailleurs très court, pour
que nous résistions à le donner ici.
« Voilà l'ex-abbé La Mennais qui met décidément
« le Peuple constituant », journal socialiste, au des-
sus de l'Evangile ».
« L'Evangile est un petit livre qui obtint autrefois à
son apparition une certaine vogue ; il eut douze éditeurs,
nommés apôtres, qui le répandirent dans le petit Uni-
vers alors connu. Ces éditeurs furent décapités ou crir-
cifiés à cause de ce livre, ce qui n'est jamais arrivé
encore au gérant du journal de M. La Mennais, ni à M. La
Mennais lui-même »
« Chez les Corinthiens, les Galates, les Ephésiens,
les Alexandrins, le petit volume fut tiré à un nombre
inouï d'exemplaires. Des légions romaines qu'on appe-
lait la Foudroyante et la Victorieuse, ayant pour
colonels Maurice et Victor, se firent massacrer pour
l'Evangile. Jamais succès pareil. Homère fut éclipsé ».
« Entre autres choses remarquables, ce livre disait :
Celui qui s'abaisse sera exalté, celui qui s'élève
sera abaissé. — Ne fais pas à autrui ce que tu ne
voudrais point qu'il te fût fait. — Heureux ceux
qui souffrent, parce qu'ils seront consolés. — Aimez
Dieu et votre prochain, voilà la loi et les pro-
phètes. »
« L'ex-abbé La Mennais arrive mil huit cent qua-
rante-huit ans après l'Evangile, et publie le « Peuple
constituant » , feuille socialiste adressée nécessairement
au peuple. Il y a cette ditférence pourtant que l'Evan-
gile des apôtres se délivre gratis dans les églises, et
que le « Peuple constituant » se vend 24 fr. par an.
Aussi, le peuple ne balance pas un instant : il va écouter
l'Evangile à Saint-Eustache ou à Notre-Dame, et il
achète pour 24 fr. de pain, de viande et de vêtements.
Il n'y a pas encore de journal qui vaille cela ».
« L'ex-abbé de La Mennais est un homme de talent
et de style, qui paraît garder un ressentiment profond
de ce qu'on ne l'a pas nommé pape. »
« C'est pour cela qu'il s'est jeté dans toutes les fureurs
de la démagogie, et qu'il publie un Evangile socialiste
au prix de 24 fr. par an. »
« On trouve de tout dans cet Evangile, excepté une
parole évangélique. Toute phrase y récèle l'inimitié,
l'oint d'alinéa qui ne demande que l'aristocratie soit
jetée en pâture aux bêtes du Cirque. Des forcenés qui
viennent d'ensanglanter la ville et de remplir Paris
d'orphelins, M. de La Mennais en fait des anges parés
de blanches ailes » .
(1 Chose bizarre ! dans l'incroyable Evangile dûnt
nous parlons, quand on vient à lire le mot de pardon, il
se trouve placé immédiatement auprès de celui de haine.
— Pardon pour les insensés qui ont organisé lesuuvriers
des faubourgs en hordes assassines, haine à ceux qui
les ont contraints à mettre bas les armes! Ceux-là n'ont
ni cœur, ni entrailles, ni pitié, ni conscien''.o, ni sen-
timents d'humanité ; il est évident qu'ils ne demandent
que l'effusion du sang, — du sang des anges ».
« Ils osent invoquer la voix de la justxe : c'est une
cruauté inqualifiable ; ils ne craignent pas de dire que
celui qui a tiré sur la milice citoyenne t'?t un parricide :
c'est un indice de férocité peu commune, — ils soutien-
nent qu'on doit éloigner à jamais de r, js murs les braves
gens qui ont coupé les bras des gar.les mobiles, à l'aide
de couperets, et qui ont mutilé lo i.vave général Bréa ;
c'est attentatoire à la liberté des nrinions ».
« Telle est pourtant la thèse ■ range soutenue par
l'ex-abbé depuis le 29 juin. Il fau cependant que M. de
La Mennais le sache, il n'y a pas le forme ni de style
qui puisse jamais faire tolérer des idées si contraires à
la morale publique et à la loi divine ».
Le « Peuple constituant » a donné lieu à un grand
nombre de sévères et justes critiques. Parmi ces criti-
ques, nous choisirons encore la suivante, que nous ti-
rons du petit journal intitulé : le « Paysan du Danube»,
juillet 1848. Elle renferme un portrait peu flatté de
M. de La Mennais, et pourtant très ressemblant.
191. L'abbé de La Mennais. « Entre tous les
prêtres, voilà certainement le prèlre le plus bilieux, le
plus haineux, et conséquemment le moins chrétien de
toute la chrétienté.
« Au milieu du râle du k Peuple constituant «.hier,
dans les contorsions de la rage du désespoir, il a,
comme un pécheur endurci qui expire dans l'impéni-
lence, lancé à la face de tous la menace, les imprécations
et l'anathème.
« Mais que veut donc enfin cet homme ?
« Après avoir prêché la suprématie de Rome, il a in-
sulté la papauté ; — Après avoir proclamé la légitimité,
le plus pur rayonnement du pouvoir divin sur la terre,
il l'a reniée et flagellée.
« Après avoir exalté la souveraineté du peuple, le voilà
qui s'insurge contre la suprême volonté de tous ; il
ameute contre la société la partie troublée de la nation;
il soulèverait des plus bas fonds du bourbier parisien,
des sentines les plus impures de l'égout populaeier, les
ex-pensionnaires et les hôtes du bagne, les voleurs de
profession, les sicaires à la solde de tous les partis, les
lépreux et les pestiférés dont l'aspect dégoiile ou le con-
tact est mortel ; enfin, il soufflerait volontiers dans tous
les cœurs gangrenés et malades la haine qui déborde du
sien.
<( Et quelle peut-être l'espérance de cet homme?
quels sont ses desseins? qu'il le dise !
« Lui appartient-il de protester contre la violation
d'un droit, lui qui n'a jamais su accomplir un devoir?
« Prêtre, par quel grand ou simple exemple a-t-il
prêché?
« Il a scandalisé l'Eglise par ses déportemenls, et
l'Eglise lui a interdit l'approche du sanctuaire.
« Citoyen, quels signalés services a-t-il rendus à
l'Etat?
« Au nom d'une liberté sans bornes, d'une égalité chi-
mérique, d'une fraternité qui n'est pas dans son cœur,
il a promené sur la société la torche de l'incendiaire ;
et aujourd'hui que cette torche lui est arrachée de la
main, et qu'il désespère de voir réaliser son abominable
LA MENNAIS
LA MENNAIS
600
rêve, il lance contre l'ordre et la société les plus fou-
gueuses imprécations.
« Honte éternelle à ce prêtre dont l'âme fut en tous
les temps sans amour et sans cliarité ! Honte éternelle à
l'écrivain dont la plume a toujours distillé le fiel et la
haine, et qui a établi sur la désolation et le deuil les
fondements impies de son effroyable popularité.
« N'en doutons pas, un jour, ce nouveau Matlian, dans
l'épouvante de son passé et dans l'effroi de son avenir,
dira, comme le prêtre de Baal :
Au comble de ma gloire,
Du Dieu que j'ai quitté l'importune mémoire
Jette au fond démon âme une sombi'e terreur;
Et c'est ce qui redouble et nourrit ma fureur.
Heureux, si, sur son temple achevant ma vengeance,
Je puis convaincre enfin sa haine d'impuissance.
Et parmi les débris, le ravage et les morts,
A force d'attentats perdre tous mes remords llfii
Pr. p.
192. Grand procès fait au « Peuple constituant ».
La République du bon sens. Pai-is, Alex. Pierre,
1848, in-fol. de 2 pages à 3 colonnes.
Ecrit qui porte le nom de l'abbé de La Mennais, mais
qui n'est pas de lui.
Ce canard a été reproduit huit jours plus lard, sous
le titre de « la Colère de M. de La Mennais. Paris,
Alexandre Pierre et Cie, in-fol. d'une demi-feuille à
3 colonnes.
193. Lettres parisiennes. La Semaine des cautionne-
ments. A M. La Mennais. Avec cette épigraphe :
Tombe, tombe, feuille éphémère. Millev. 2,5 juillet
1848. Paris, Lévy, éditeur, rue du Cadran, n" 15,
1848, in-fol. de 2 pages à 3 colonnes.
Signé Carloman.
C'est une feuille volante, très bonne à conserver;
aussi la reproduisons-nous ici. Elle renferme uneappré-
ciation du caractère de M. de La Mennais, qui n'est
malheureusement que trop juste.
« Parmi les feuilles nombreuses dont le mois de juillet
a été le dernier mois d'automne, venait certainement en
première ligne, par son éloquence épileptique, celle en-
richie de votre collaboration, le « Peuple constituant »,
qui, martyr du cautionnement, a trouvé du moins
dans la solennité de sa mort une compensation à la
brièveté de sa vie.
« Faisant une spéculation morale, tant sur l'attention
religieuse qu'on accorde toujours aux dernières paroles
d'un mourant que sur le charlatanisme d'un encadre-
ment noir, vous aviez réservé, pour le numéro de ce
journal in extremis, votre venin le plus subtil, vos
menaces les plus furieuses.
« La spéculation a été bonne, dans un sens ; tout Paris
a lu vos sinistres adieux, qui, s'ils ne vous ont pas
fait des prosélytes, vous ont récolté d'innombrables ma-
lédictions.
« Et pour vous, récolter des malédictions, c'est faire
une heureuse moisson, puisque c'est donner, par récipro-
cité, un débouché au fiel que renferme votre cœur.
« Il est vrai que pour détester et maudire vous n'avez
pas besoin de motifs.
« Comment votre cœur seul peut-il suffire à con-
tenir tant de haine ? Ne déborde-t-il pas de trop plein?
Ne craignez-vous pas que, se brisant, toute votre fortune
vous échappe? Car la haine est votre trésor, et, vous le
savez, on meurt de rage et de colère.
t< Qui donc vous a assuré que la faculté de haïr vous
sera donnée dans un autre monde?
« Votre enfer à vous serait d'aimer et de pardonner.
« Mais quel est donc votre but ? Oii voulez-vous en
venir?
« Seriez-vous l'un des adeptes de cette secte nouvelle,
qui, voulant s'établir sur les ruines de la Civilisation
et les décombres des villes, demande l'abolition de la
famille et l'anéantissement de la propriété?
« Prêtre, vous avez tenté de saper le Catholicisme ;
citoyen, voudriez- vous renverser la Société?
« La Société vous repousserait comme l'Eglise vous a
chassé.
« Votre dernier cri est celui du tigre muselé ; c'est
l'expression suprême de la rage qui se sent maîtrisée.
« Pendant vos nuits fiévreuses, sans tranquillité pour
le présent, sans espérance pour l'avenir, cherchant en
vain le sommeil qui vous fuit, ne vous est-il jamais
arrivé de jeter un long regard vers le passé et d'arrêter
votre pensée sur le jour oii, n'écoutant que les conseils
d'un orgueil indomptable, vous refusâtes de courber la
tète sous la censure du pasteur dont, prêtre, vous aviez
reconnu la domination indiscutable?
« C'est de ce jour de première humiliation que datent
vos premiers pas dans les sentiers perdus.
« N'avez-vous pas souvent relu, avec des larmes peut-
être, cette bulle qui, vous frappant a'interdil, vous
chasse du giron de l'Eglise qu'après quinze ans d'é-
tudes vous aviez adoptée comme la seule véritable?
« Lorsque dans le fiel de votre cœur vous élaborez ces
écrits, semant la discorde, prêchant la vengeance,
respirant la haine, vous souvenez-vous que ce cœur
avait juré de n'avoir que des pensées de paix et de
charité ?
« Et dans cette main qui trace les lignes dictées par
le cœur, voyez-vous la main qui tenait l'hostie consa-
crée, symbole de pardon et d'amour?
i( N'est-ce pas que la pente est rapide, qu'une fois
engagé dans le labyrinthe des erreurs, n'ayant pour
conducteur que l'orgueil, il est bien difficile de re-
trouver le droit chemin? Tout pas fait en avant est
une impossibilité de plus au retour à la lumière, et à
chaque pensée d'un pas en arrière votre guide vous
crie : En avant, marche, marche toujours!
« Que votre âme hautaine a dû souffrir de sa pre-
mière humiliation, pour vous avoir ainsi amené d'éche-
lons en échelons, de chutes en chutes, oii vous en êtes
aujourd'hui !
i( Vous êtes à plaindre ! vous l'êtes d'autant plus que
vous reconnaissez la main de Dieu, qui, pour confondre
votre orgueil, vous a frappé de vertige, car vous n'êtes
pas tellement atteint de cécité que, pour vous, lu-
mières et ténèbres soient une seule et même chose.
« Votre lucidité fait votre première douleur; vient
ensuite votre isolement, qui déchire votre cœur en
abaissant votre esprit.
« Quoi! avec votre éloquence sublime, votre génie
incontestable, vous ne trouvez pas une tente où vous
réfugier, vous n'avez personne qui veuille accepter sa
part de l'anathème que le monde entier vous jette d'une
seule voix !
« Oii sont vos partisans, vos amis, vos coreligion-
naires?
« Vos partisans! Existe -t-il en France un drapeau
portant pour devise : Félonie et Mensonge i
« Ne reniez-vons pas hautement ces quelques utopistes
sans talent, ces prétendus socialistes sans idées, ces
théoristes sans pratique, qui, à l'aide d'un gilet à la
Robespierre, d'un visage à tous crins et d'une voix
enflée, pensent se rendre importants en jouant au
Cro<\uemita\ne?
601
LA MENN.US
LA MEXNAIS
602
« Vos amis! le cœur voué àia haine peut-il s'ouvrir
à l'amitié?
« Vos coreligionnaires '.Prêtre renégat, vous ôtcs-vous
fait juif ou mahométan?
« Entendez-vous cette voix venant de la Judée, traver-
sant dix-huit cents ans; et criant : Qu'il soit crucifié!...
C'est la voix du peuple juif se ruant sur l'Homme-
Dieu, garrotté et sans défense.
« Voyez-vous cette caravane nombreuse se rendant à la
Mecque? C'est la tribu de Mahomet, allant pieusement
se prosterner devant la tombe du maître.
« Mêlez donc votre voix à la voix ou joignez-vous à la
caravane; au moins, en religion, vous compterez pour
quelque chose, tandis qu'aujourd'hui, chrétien sans foi,
catholique excommunié, prêtre sans ministère, vous
êtes la négation de toute croyance, car, novateur
hardi, vous n'avez pas la prétention de fonder une
religion ; les Luther et les Calvin de notre siècle se
nomment Châtel et Jean Journet.
« La crainte du ridicule vous retiendrait! puis, votre
mission est de démolir et non d'édifier.
« Porté par le suffrage populaire sur les bancs de
l'Assemblée nationale, qu'avez-vous fait pour justifier
la confiance que les électeurs avaient mise en vous?
« Sur quelle question obscure avez-vous fait jaillir la
lumière?
« Quelle innovation heureuse avez-vous proposée?
Vous ne vous abusez pas à ce point de croire que ce sont
les sympathies pour vos opinions actuelles qui vous ont
valu l'honneur de représenter le peuple; non, vous le
savez, la plupart des électeurs n'ont vu en vous que
l'homme éloquent, l'esprit supérieur qu'on espérait voir
sortir des utopies irréalisables, pour se vouer aux
développements des principes dont l'application était
devenue possible.
« Arrive le jour des nouvelles élections, et il vous sera
facile de compter ceux de vos clients que la ligne de
conduite suivie par vous aura satisfaits.
« Les électeurs seront d'autant plus exigeants que le
mandataire était plus éminent, et c'est en raison de ce
qu'on attendait de l'homme que le représentant sera
jugé.
« Que parlez-vous de boucherie organisée par des
conspirateurs monarchiques? Les organisateurs véri-
tables de la lutte sanglante qui a désolé la France, ne
les connaissez-vous pas?
.< Ce sont ces hommes au cœur haineux, à la plume
vénéneuse, qui, abusant de leur éloquence, se plaisent
à torturer les âmes faibles par l'exhibition des maux
souvent imaginaires, les réduisent au désespoir, les
font se jeter sur une armée et courir à la rue, non
pour se faire une vie meilleure, mais pour tuer, et se
venger contre la Société, qui n'est pas coupable des maux
qu'elles n'ont pas soufferts.
« A Dieu ne plaise qu'optimiste satisfait, je veuille
nier le malheur et la souffrance ; mais c'est par l'es-
prit ulcéré et non par le cœur malade que s'arme la
main.
(( A qui s'adressent vos dernières menaces? Quels
sont les traîtres que vous voulez effrayer du charnier
où pourrissent les dînes cadavéreuses, les cons-
ciences mortes!
i( En traîtrise, vous devez être expert ; il y a loin, ce
me semble, du camp du « DRAPEAU BLANC » à la
tente du parti du « PEUPLE CONSTITUANT, » et ce
n'est pas sans félonie qu'on passe ainsi d'un parti à un
autre, avec armes et bagages.
« Singulière existence que la vôtre ! Votre âge mûr à
répudié toutes les croyances, toutes les sympathies de
votre jeunesse ; votre vieillesse, à son tour, rejettera
au loin tous les songes creux de l'âge mûr; mais
alors où ira-t-elle chercher un aliment nouveau pour la
galvaniser et lui rendre cette vie factice et nerveuse
dont votre âme a besoin? Reprendrez-vous en entrant
dans cette jeunesse de la tombe le bagage de sentiments
laissés au seuil de l'âge mûr? vous souviendrez-vous de
vos i)remiers serments; vos premiers sentiments se
retrouveront-ils, enfouis qu'ils sont au fond de votre
cœur?
« J'oubliais... Vous ne pouvez reculer.
(( Deux hommes que vous auriez dû compter pour
frères, l'un par le sacerdoce, l'autre par le génie,
viennent de mourir (1) : quelles noires réflexions,
quels tristes retours sur vous-même n'avez-vous pas à
faire en présence de ces tombes glorieuses? Celle-ci
est celle d'un prêtre mourant victime de sa charité chré-
tienne, celle-là est celle d'un poète expirant fidèle à ses
premiers serments, à ses premières convictions.
(( Ne donneriez-vous pas les jours qui vous restent à
vivre pour l'une de ces deux tombes?
« Votre conscience dit : oui.
« Votre orgueil criera : 7ion.
« Peut-être cette Lettre se glissera-t-elle jusqu'à vous,
Monsieur ; peut-être, à la vue de la signature, vous
drapant dans votre superbe indifférence à l'égard de
tous ceux que la célébrité n'a pas marqués de son au-
réole, la rejetterez-vous sans la lire.
« Peut-être, au contraire, voyant au sommet de la
feuille votre nom écrit en grosses lettres, serez-vous
curieux de savoir ce qu'un homme qui vous est parfai-
tement inconnu, et qui ne peut avoir aucun motif per-
sonnel pour vous louanger ou vous blâmer, pense et dit
de vous.
« Ma critique, je ne m'abuse pas, vous paraîtra de
mauvais goût, et mon langage peu parlementaire. Que
voulez- vous? Peu accoutumé aux fleurs de la rhétori-
que, je ne connais qu'un moyen pour me faire com-
prendre, c'est de dire, en termes reconnus par le vo-
cabulaire ou adoptés par l'usage, ce que je veux faire
savoir.
(■ Mon but sera atteint aujourd'hui, si mes lecteurs,
'donnés par le hasard, comprennent que, méprisant le
prêtre renégat, condamnant le citoyen traître â ses
principes et à la Société, blâmant le représentant infi-
dèle â son mandat, je m'incline avec respect devant
l'homme de génie dont la magnifique intelligence,
malheureusement au service de l'erreur, n'en est pas
moins un don de Dieu détourné de sa première desti-
nation ».
C.\I\LOMAN.
Paris, le 25 juillet 1848.
Nous terminerons ici notre liste des ouvrages et écrits
pour, contre et sur les opinions émises par M. de La
Mennais en matières de Religion, de Philosophie et de
Politique. Son étendue a beaucoup dépassé les limites
que nous avions arrêtées, et pourtant notre travail est
loin d'être complet. Combien de critiques, dues à de
dignes ecclésiasMques et d'honorables savants, ont été
insérées dans les recueils religieux, tels que ceux-ci :
" l'Ami de la Religion, » la « Chronique religieuse»,
les « Tablettes du clergé », le « Mémorial catholique »,
qui comptaient au nombre de leurs rédacteurs ordinaires
des hommes aussi distingués que les Grégoire, les
Lanjuinais, les Tabaraud, etc.; la « Revue protestante»
(1) L'archevêque de Pans (Affre) et Chateaubriand.
603
LA MENNAIS
LA MENNAIS
60 i
el Sùilout le « Semeur », autre recueil protestant, qui
3 (Jonné dix à douze articles sur les ouvrages de M. de
l.a Mennais; dans les recueils philosophiques, et jus-
que dans les feuilles rendant quotidiennement compte
des conquêtes et des aberrations de l'esprit humain.
Nous passons toutes ces indications sous silence, parce
que leur recherche el leur citation nous eussent con-
traint à dépasser une mesure de temps et de place déjà
assez bien remplie. Néanmoins, à la table des critiques
de M. de La Mennais, nous avons encore cité quelques
opuscules particuliers que nous n'avons connus que tar-
divement.
IX. BIOGRAPHIES DE M. L .\BBE F. DE LA
ME.NNAIS.
494. Notice sur MM. (Jean-Marie et Félicité) Robert
de La Mennais; par M. F.-G.-P.-B. Manet, prêtre,
chef d'institution de la ville de Saint-Malo.
Imprimée pages 244 à 246 de la « Biographie des
Malouins célèbres, etc. » de 'l'auteur. Saint-Malo,
l'Auteur, 1824, in-8.
195. Biographie de l'abbé de La Mennais; par
M. l'abbé Gerbet. — Imprimée pages 179 et sniv. du
tome II du « Biographe et Nécrologe réunis » (1828).
190. Ecrivains contemporains. — M. l'abbé de La
Mennais ; par M. Sainte-Beuve. — Impr. dans la
« Revue des Deux Mondes », première série, 1"" février
1832.
Ecrit par un enthousiaste du nouveau Jérémie, qui
dans le poète n'avait pas pressenti le Babeuf en
rabat.
197. Etudes et Notice biographique sur l'abbé F. de
La Mennais ; par Edmond Robinet. Paris, Paul Dau-
brée et Caille'ix, 1835, in-8 de 116 pages, 2 fr.
50 c.
M. E. Robinet a écrit ces études en élève et ami de
M. de La Mennais.
198. Notice sur M. François (lisez Félicité) Robert,
de la Mennais. (Par Alph. Rabbe).
Imprimée dans le tome III de la » Biographie uni-
verselle et portative des contemporains », page 565 et
suiv., au nom Mennais.
Nous avons beaucoup profité de cette Notice, l'une
des plus impartiales qui existent sur ce fameux abbé.
199. Notice biographique sur M. Félicité-Robert,
abbé de La Mennais; par MM. G. Samit et B. Saint-
Edme.
Imprimée dans la « Biographie des hommes du
jour », publiée par ces deux écrivains, tome P', 2^
partie, page 175 et suivantes (1830).
Les auteurs avouent avoir emprunté une grande par-
tie de cette Notice à celle de M. E. Robinet. (Voy. le
n» 199.)
200. Notice biographique sur M. de La Mennais ;
par le comte A.-H. ûe Lahaye. 1838.
Voy. le no 130.
201. Notice sur M. l'abbé F. de La Mennais; par
un homme de rien (M. Louis de Loménie). Paris,
A. René, 1840, in-18.
Faisant partie du tome 1" de la c Galerie des con-
temporains illustres », du même auteur.
202. Notice biographique et littéraire sur M. F. de
La Mennais ; par M. Elias Regnault.
Impr. à la suite du Procès de M. F. de La Mennais ;
(1841, in-8). Voy. le n" 175.
203. Biographie de M. l'abbé de La Mennais; par
m solitaire (M. Hippolyte Barbier, d'Orléans.) Pam,
rue du Vieux-Colombier, n» 21 ; Grand, Desloges,
1841, in-18, 40 c.
Faisant partie de la « Biographie populaire du clergé
contemporain » du même auteur.
204. Notice sur M. F. de La Mennais.
Impr. dans le cinquième numéro des « Profils révo-
lutionnaires » (décembre 1848).
Les loups ne se mangent pas entre eux, a-t-on dit.
Le citoyen de La Mennais n'eût pas mieux parlé de
lui.
X. COURONNE POÉTIQUE DE M. F. DE LA
JIENNAIS (1).
205. A. M. l'abbé de La Mennais; par J. Chopin.
Paris, de l'impr. de Duverger, 1834, in-8 de
4 pages.
Six strophes, chacune de dix vers.
206. Epitre à M. de La Mennais; par M. Davin, de
Vej-nes. Gap, de l'impr. d'. Allier, 1837, in-8 de 16
pages.
207. A M. de La Mennais (en vers), avec un por-
trait : par Louis Bastide, de Marseille.
Quatrième livraison de la Pythonisse, satires popu-
laires. (Paris, 1838, in-8).
208. A M. La Mennais; par Edouard Turquety.
(Stances.) Rennes, Molliez; Paris, Debécourt, 1838,
in-8 de 16 pages.
209. Où va le Monde? A La Mennais; par Prosper
Blanchemain. (En vers). — Imprimé dans la « Revue
de Rouen et de la Normandie », année 1848.
210. A. M. de La Mennais, deux épitres :
Politique et Religion , par Désiré Carrière. Nanci,
Thomas, et Paris, Debécourt, 1837, gr. in-8,
1 fr.
211. La Mennais, poésie; par M"^ Louise Collet-
Revoil.
Impr. dans la « Revue du progrès politique, social
et littéraire », de M. Louis Blanc, n» du 15 mars
1839.
212. Epître au roi sur la captivité de La Mennais.
(Envers). Lyon, 1841, in-4 de 4 pages litbogr.
213. A M. de La Mennais. Beauport. (En vers.)
1842.
Imprimé pages 129 et 130 de « Bretagne », par
Amand Guérin. Pa7'!S, 1842, in-12.
Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs en reprodui-
sant une courte pièce dun très jeune compatriote de
M. de La Mennais, jeune homme naïf, qui a eu foi dans
le nouvel Athanase.
Lorsqu'à ces cœurs brisés et fuyant le naufrage,
Frêles esquifs battus par la vague et l'orage.
Calme à l'abri des vents, vous méditiez un port,
Une anse où recevoir leur errante chaloupe.
Où radouber leur voile et remâter leur poupe.
Une rade, Beauport ;
Prêtre, c'était le fait d'une noble pensée ;
Le fait d'une raison dans les cieux élancée.
Recevant du Très-Haut le soufle inspirateur ;
Le fait d'un esprit pur ; un rayon d'espérance
Emané de celui qui guérit la souffrance.
Du grand Consolateur.
(1) Plusieurs autres pièces de vers inspirées par les-
ouvrages de M. F. de La Mennais sont citées parmi les
j réfutations particulières auxquelles elles ont rapport.
603
LA MENNAIS
LA MENA Aïs
606
A voire appel sacré combien de tristes âmes,
S'enfuyant des cités où s'éteignent leurs flammes,
Auraient au monde vain dit un suprême adieu,
Et là, trouvant un lieu de paix, seraient venues
Y retremper leur vie aux sources méconnues
De la terre de Dieu !
Mais il n'est rien de sur dans cette vie humaine;
Ce qu'amène le flux, le reflux le remmène.
Le projet le meilleur cède au projet plus beau ;
Le fait mis de côté cède à la théorie ;
On sème sur les vents, chacun discute, on crie...
Puis tout entre au tombeau.
La dernière strophe de cette pièce, composée en l'hon-
neur du prêtre nialouin, u'a-t-elle pas aujourd'hui
tout l'air d'une épigramme, tant le personnage a
changé ?
APPENDICE.
LES STIGMATES DE L'APOSTAT.
POESIES.
Les poètes, aussi bien que les prosateurs, ont jugé
M. de La Mennais, et ils étaient dans leur droit ;
car le nouveau Père de l'Eglise, comme ou le
disait alors, a été plus poète que théologien, que philo-
sophe ; et poète de cette école de poésie que Ludvvig
Tieck, le chef de l'école romantique allemande, a si bien
caractérisée dans son « Voyage dans le bleu » ; de cette
poésie, belle de formes, désespérante et infernale par
Je fond. A l'occasion de M. de La Mennais, il s'est
trouvé des poètes, non des poètes fanlasiaques ou
nébuleux, encensant à leur manière toute célébrité
quelconque, mais des poètes à nobles et vrais senti-
ments, et qui ont pressenti que le masque d'un écri-
vain élégant cachait un homme dangereux qui voulait
se venger, sur la Société, de son ambition déçue. Hon-
neur à ces poètes courageux, qui ont marqué au front
cet homme trois fois apostat.
Le premier est M. Viennet, de l'Académie française,
ce poète si spirituel et si mordant. 11 a connu M. de
La Mennais dans sa jeunesse, qui a été fort peu édi-
fiante par parenthèse, et grande a été l'indignation du
poète, quand a paru le livre de la doublure du comte
de Maislre, intitulé : « De la Religion considérée dans
ses rapports avec l'ordre politique et civil. » Il a stig-
matisé notre ultramontain non-seulement par de beaux
et bons vers, mais encore par des notes historiques
qui accompagnent son Epître (Voy. le n° 148). M. Lu-
cas, ex-député de la Seine-Inférieure, a composé un
écrit à l'occasion de « l'Essai sur l'indiff'érence »
(Voy. n» 53); M. J. Huber a exprimé, en bons vers,
toute son indignation contre les « Paroles d'un croyant »
(Voy. le n° 95); deux écrivains, l'abbé L.-F. Eymin
et M. Victor Davin, nous ont communiqué les impres-
sions que la lecture des « Affaires de Piome » a pro-
duites sur leur esprit (Voy. les n»^ 126 et 127); M. le
comte A. -H. de Lahaye a combattu le « Livre du peu-
ple » (Voy. le n» 128). Enfin, un honorable magistrat,
poète spirituel et de bon goût, qui s'est caché sous le
nom d'un Homme-potence, nous a donné, sous le titre
de « Lettre », une véritable satire, très-fine, de « le
Pays et le Gouvernement » (Voy. le n" 138) (1). Nous
(1) C'est par erreur que nous avons compris
écrit parmi les réfutations du « Livre du peuple. »
avions eu 1 intention de terminer notre notice par trois
de ces diverses pièces de poésie ; celles de MM. Viennet,
J. Huber et de l' Homme-Potence ; mais M. Viennet,
qui nous avait permis de reproduire son Epître, s'est
rappelé à temps qu'il avait signé les statuts de la Société
des gens de lettres, et que cette société, par suite de
son amour pour les lignes, ne donnait point, mais
vendait très-bien l'autorisation de reproduire des frag-
ments de ses affiliés; nous avons dû, à grand regret,
renoncer à reproduire la chaleureuse Epître de M. Vien-
ne!, mais nous donnons celles de MM. J. Huber et de
l'Homme-Potence, que certainement on lira avec plaisir.
SUR LES PAROLES D'UN CROYANT.
(1834)
Gloire à toi! tu l'as dit; le siècle a son prophète!
A la voix d'un croyant j'ai relevé la tète...
Un croyant! dans ces jours incertains, sans ardeur,
En est-il un encor? Oh! qu'il parle! j'écoute.
Que ses doux chants d'amour et de sainte ferveur
Chassent loin de mon cœur la tristesse et le doute!
Ecoutez!... Vain espoir!... Il a parlé!... Trompeur
Comme son fanatisme, il sème l'épouvante !
Prêtre, ta sainte foi n'est qu'une torche ardente;
Ta charité nous jette une robe sanglante.
Tu n'espères que le malheur !
Tu dis : « Malheur! malheur! j'entends des bruits étranges!
« C'est le terrible choc des humaines phalanges ;
« Les rois tombent glacés d'effroi ;
« Les monts sont ébranlés, l'eau des mers est rougie ;
« Au baptême de sang la terre est rajeunie ;
« C'est l'éternelle et juste loi
« De l'Univers, qui se consomme;
« Et pour vous l'annoncer il ne reste qu'un homme,
« Et cet homme... c'est moi! »
Ministre du Seigneur, oui, tu l'étais encore
(Juand, arrachant ton siècle au doute qu'il adore.
Tu réveillais sa piété ;
Quand, tes regards frappés d'une grande lumière,
Tu voulais attacher à la croix de saint Pierre
Le drapeau de la Liberté.
Ah ! tu l'étais encor quand ta douce parole
Donnait, donnait, au nom de celui qui console,
A l'exilé dans ses douleurs.
Bien plus que tous les dons qu'une main peut lui tendre,
La foi pour espérer, un cœur pour le comprendre.
Un sein pour y cacher ses pleurs.
Maintenant quelle fièvre a saisi ton génie?
De Brutus, de Saiil, de Marat, d'isaïe,
De ces ombres laquelle a troublé ton sommeil?
Voyais-tu sur ton front les palmes du prophète?
Ou bien un bonnet rouge enfoncé sur ta tête
A-t-il fait délirer le prêtre à son réveil?
« Plus d'ordre, plus de paix, de raison sur la terre.
I. Pour toi, deux étendards et deux longs cris de guerre.
« Dieu, juste dans son oeuvre, a fait deux camps, deux
(( D'un côté les vertus et de l'autre les crimes, [parts;]
607
LA RIENNÂIS
LA MENNAIS
« Là des spectres souilk% et là de saints poignards
« De sinistres bourreaux et de pâles viclinies.
« Le vice est le seul roi des immondes citj^s,
« Il élreint l'Univers dans ses bras empestt^s ;
« Le fer et le feu seuls peuvent guérir nos plaies.
« Les charités des grands sont de fausses monnaies.
« Tous les forts sont tyrans, tous les faibles trompés
« Le pauvre seul est juste et la jeunesse sainte !
« Au conlessioual les grands t'ont dt leur plainte ;
« .Is souffrent tous au cœur; c'est la place, frappez!
« Tu sais tous les secrets de la pros'iluée;
« Elle est rouge de sang, sa pourpre bafouée.
« Frappez, jeunes soldats! toujours! toujours au cœur!
« El les martyrs au ciel chanteront vos louanges,
« Et vous serez bénis, car vous èles des anges
0 Armés contre Satan par le bras du Seigneur. >
Ainsi te comprendra le peuple qui l'écoute !
De ton nouvel Eden la Mort garde la route ;
Pour soulager nos maux il faut des attentais,
La foudre pour briser nos chaînes de forç^its
Et d'où tiens-tu ce droit d'insulter à la terre?
L'Ange n'a pas crié trois fois : Adonaï !
Homme, tu n'es pas Dieu ; ta voix, c'est le tonnerre,
Mais ce n'est pas la voix sainte du Sinaï.
Qui t'a dit l'éternel mystère?
As-tu prié... car la prière
Est le seul chemin sans détour.
Je te croirai si la science,
Humble comme la confiance,
Est fervente comme l'amour.
Prêtre, il est dans ton cœuf de terribles tempêtes !
L'eau calme réfléchit seule l'azur du ciel ;
La Paix fuit tes regards, les combats sont les fêtes !
Ta chaîne était nvée au marbre de l'aulel.
Mais le siècle passait, roulait ses flots immenses ;
La Raison de ton âme allume le volcan,
Tu dis en te dressant : Liberté!... tu t'élances.
Et tu vas échouer au pied du Vatican.
Ta Liberté fut un blasphème.
Et, pour éviter l'anathème,
Il fallut à genoux mettre à terre Ion front,
A tous, humble pécheur, te donner en exemple.
i\:,iis la force est restée à tes bras de Samson...
Et c'est l'homme aujourd'hui qui renverse le temple
O'd le prêtre reçut l'affront.
Précipité du haut de Rome catholique.
Tu promènes partout ton regard prophétique,
Les martyrs et les saints se détournent de loi,
Mais la terre a du fer pour venger une injure,
Et, chef des révoltés, lu dis, ange parjure :
Peuple ! jeunes soldats, à moi !
Courage ! fais rugir tes saintes Euménides !
Frappe ces grands du monde, insolents et perfides,
Par les siècles passés gorgés de sang et d'or ;
Porte-les palpitants au sommet du Thabor ;
Entasse les débris des temples et des trônes ;
Brise en mille morceaux tiares et couronnes ;
Levant les mains au ciel en invoquant la Mort,
Le crucifix dans l'une et le tison dans l'autre.
Entonne un chant d'amour de la voix d'un apôtre ;
Prosterne sainlemenl la fece devant Dieu ;
Fais de Ion œuvre immense un bûcher qui vacille ;
El puis sers-loi de l'Evangile
Pour allumer le feu.
p Belle gloire à glaner sur un champ de ravage
" I Oii le bourreau même a fauché,
' Champ que le speclicisme impie a desséché,
j Champ de gloire et champ de carnage
Oii tous les vainqueurs ont couché.
Elle est d'orgueil et non d'épines la couronne,
' Non, tu n'es pas celui qui prie et qui pardonne
Eciasé sous la croix, frappé par les soldats.
1 Ton Dieu n'est pas le Dieu de saint François de Paule ;
! Pour appuyer leurs faibles pas
Aux pauvres chancelants il prélait son épaule ;
, BeUunce à des mourants parlait de guérison,
' Lei>r montrait dans le ciel l'espérance pour guide,
Comme toi, dans la plaie empestée et livide
Il ne versait pas du poi.^on.
Oh! tes larmes d'amour, tes pleurs pour la misère,
Ne sont que des concerts de rage et de colère ;
El ta haine, du pauvre irritant la douleur,
En'bra.'îe sans pitié la paille de sa couche.
L'Kvangile est une hymne adressée au malheur...
Son harmonie est sur ta bouche.
Son esprit n'est pas dans ton cœur !
Poète, dans tes chants il en est de sublimes ;
C'est le torrent qui tombe en ébranlant les cimes,
Le cri de l'aigle épouvanté.
Mais il est des venus que tune peux comprendre,
Des bruits sourds d'avenir que tu ne peux entendre.
Un chant que tu n'as pas chanté.
Le torrent, en brisant ses digues et ses chaînes.
Bondissant trop fougueux, ne sait rien de ces plaines
Oii brillent et meurent ses flots ;
Tandis que le ruisseau de nos vertes prairies
Apprend par ses bienfaits des rives refleuries
Les doux mystères de ses eaux.
Cet aigle qui du ciel s'en va frapper la voûte
De l'orage au soleil élancé sur la roule
De ces magnifiques splendeurs.
Ne sait pas les secrets révélés sur la terre,
A l'oiseau de l'amour plaintif et solitaire
Qui fait son nid parmi les fleurs.
Oh ! juste et noble ardeur, fier et pieux courage.
De soutenir le droit des faibles désarmés !
Mais il est des tyrans partout; les opprimés
Sont encor tous ceux qu'on outrage.
Oui, tu peux étonner les hommes; leurs regards
Suivent tes pas ; déjà la sottise l'affuble
De noms et de lauriers ! Un forban en chasuble,
Intrépide soldat jeté dans les hasards
De nos mers sombres et ridées.
Courant ses houleuses bordées.
Du môle de l'Autorité
Au gouffre bouillonnant du Schisme,
Du rocher de la Trinité
Au grand phare du Journalisme,
Et du vieux golfe du Papisme
Jusqu'au port de la Liberté ;
Un Luther jacobin lançant son Evangile
A la tète des rois surpris ;
Et ce Robespierre en surplis
Sur le trépied de la Syuille :
Tout cela doit frapper les yeux.
Mais, tu le sais, '1 es' deux gloires :
La gloire des vertus et cell • des victoires ;
L'une éclale en bruit? fastueux.
Se répand sur la terre en s perbes louanges j
609
L\ MENNAIS
LA MENNAIS
610
L'autre est le doux secret des anges
Dont ils parlent tout bas entre eux.
Oh ! s'il te faut un rôle au théâtre du monde...
J'en sais un digne en tout de ta verve fi'conde;
Bien plus grand que' celui des tribuns aux grands noms,
Que celui de chercheur de puissance suprême.
Que celui de martyr et de prophète même,
Au temps oii nous vivons.
Entre un monde qui tombe et celui qui s'élève,
Au milieu des débris d'un siècle qui s'achève
Et des socles nouveaux des âges renaissants.
Monte sur le rocher aux bases éternelles,
Oii les flots mugissants des tempêtes mortelles
Viennent se briser impuissants.
Et, comme le guerrier pensif sur la colline,
Les bras croisés sur sa poitrine.
Médite la bataille et compte ses soldats.
De même sur la terre oii nos destins s'agitent,
Regarde tous ces camps que les haines excitent...
Regarde... et tu verras.
Tu verras au néant rentrer plus d'un fantôme,
La vertu sous la pourpre et sous le toit de chaume,
El le vice, comme elle, égal dans nos penchants ;
Tu verras, non deux camps tracés par nos colères.
Mais parmi les erreurs de ces hommes, tes frères.
Seulement deux partis, les bons et les méchants.
Dieu ne te dira point : A ceux-ci la conquête,
A ceux-là le servage, à ceux-ci la défaite.
Les uns seront vainqueurs, les autres abattus.
Enfant, te dira-t-il, à ceux-là la victoire.
Qui sauront apporter dans la future histoire
Et le plus de sagesse et le plus de vertus.
Alors tu comprendras le rôle du Génie !
Sous les coups du bélier de la Philosophie
Tous les vieux murs sont renversés.
Debout sur cette brèche immense.
Le Christ, la Liberté, qui veillent en silence,
Ne disent pas à tous : « Passez !
« Passez si vos rœurs purs adorent la patrie ;
« A la terre promise allez chercher la vie ;
« Passez sur le vaisseau des révolutions,
« Si, pilotes hardis au milieu des orages,
« Vous savez appeler à vous tous les courages,
« Et non toutes les passions;
« Passez pour défricher cette terre nouvelle,
« Citoyens et soldats, si tous vos bras unis
« Croisent le même fer devant ses ennemis,
« Et savent tous prier et travailler pour elle. »
Et toi, vers l'horizon regarde devant nous!
Toi qui vois l'avenir dans cette nuit profonde,
Ne vois-tu pas aussi que le salut du monde
Est dans la justice pour tous?
N'as-tu jamais été conduit par ton vieux père
Dans le champ paternel, ou béni par ta mère
Au nom du Dieu de paix?
N'as-tu jamais appris l'histoire de la vie
Dans le soupir damnur de'la vierge qui prie?
Et n'as-lu jamais vu le repentir? .Jamais
La jeune mère craindre et bann'r ses alarmes?
Un vieillard pardonner? LV' enfant dans ses larmes
Sourire sans vouloir, •
Comme un trait du soleil p-rdu dans un nuage...
T. II.
Pleurs et regard d'azur, triste et charmante image
De souffrance et d'espoir?
Espère donc aussi ! Sur tes lèvres briilantes
Retiens ces flots amers de haines dévorantes
Qui voilent ta justice et le cachent le jour;
Le génie est encor moins divin que l'amour!
A tous la vérité 1 Les flatteurs sont impies ;
Et les flatteurs -des rois, aux lèvres avilies.
Et les flatteurs du peuple, au cœur gonflé d'orgueil.
Plus grand que le naufrage et debout sur l'écueil.
Lance de tous côtés les éclats de ta foudre ;
Brise le cèdre altier, qu'il tombe dans la poudre
S'il lève sur l'abîme un front d'iniquité.
Brave la popularité ,
Cette fragile et fausse idole.
Qui mène sous le joug tant d'esclaves soumis
A l'autel chancelant sur lequel on immole
Sa conscience et son pays.
Seul, méconnu, peut-être oublié par l'Histoire,
Il est vrai, désormais plus d'hymnes à ta gloire.
Donne force à ton âme en regardant le ciel !
Puis reviens au combat pour n'épargner personne.
Frappe, frappe la haine écumante de fiel.
Et l'orgueil de pygmée où chacun s'ab;indonne.
Et cette fièvre lente et d'envie et d'erreur,
Et le front paresseux de la molle langueur.
Le sophisme géant dont la terre est étreinte,
Et les folles ardeurs, et nos vœux pervertis ;
Lève un drapeau! celui de l'humanité sainte.
Frappe, frappe tous ces partis
Etroitement parqués à ta gauche, à ta droite,
Comme leur seule idée en leur cervelle étroite ;
Et de face et de flanc combats, combats-les tous
Dans le monstre de l'Égoïsme;
Déchire sur son dos le manteau de civisme
Qu'ils traînent, insensés, aux fanges des égouts.
Calme par la Raison leur impuissant délire,
Et par la Charité ce qui les fait souffrir :
Tonne sur eux pour les instruire.
Ouvre les bras pour les unir.
Partout contre le Mal tourne ton fanatisme ;
Le Mal! premier tyran qu'il faut anéantir.
De tous les pa. tis Roi couronné du cynisme ;
Ecrasé sous la pourpre et dans sa nudité.
Qu'il retombe à l'enfer oii Dieu l'avait jeté !
Car le Mal c'est le Despotisme,
Et le Bien c'est la Liberté !
Courage! c'est le but. En avant! c'est la route;
Du vieux pont, sous lequel les siècles sont liés.
Par de nobles efl'orts élargissons la voiite,
Ne la brisons pas soss nos pieds !
Que fais-tu parmi nous, si l'amour qui t'enflamme
Ne se peut exhaler qu'en noirs torrents de fiel?
Que dois-tu montrera l'autel...
Les épouvantes de ton âme,
Ou les espérances du ciel ?
Prie, et pour tous! Assez de voix dans nos querelles
Sans y mêler ta voix. Dis à tous que par elles
Dieu veut sonder nos cœurs et nous veut éprouver.
i Que les jeunes enfants et les vierges timides,
IVers l'aurore à venir trouvent de meilleurs guides ,
Apprends, pour nous sauver,
j A tous ces innocents une même prière ;
1 Que tous lèvent les mains devant le même père !
i Car nous ne prions plus. Prêtre, prêtre, à genoux
(511
LA MENNAIS
LA aiENNAIS
612
Tous CCS clianls monteront sous la voûte immortelle ;
Tous ces cœurs s'uniront dans la gloire éternelle ;
Hélas! pour toi du moins, si l'heure est loin de nous,
Que la Religion nouvelle
Soit la Paix entre tous!
Je crois à des vertus, tu ne vois que le vice ;
Je vois un Dieu de paix, toi le Dieu foudroyant ;
Tu crois à ses fureurs, je crois à sa justice :
Lequel de nous est le Croyant ?
M. J. HUItER.
il
SUR LE PAYS ET LE GOU\ŒRNEMENT
ÉPITRE.
(1840.)
Et quintus angélus tuba cecinit,
et vidi slellam de cœlo cecidisse
in terram, et data est si clavis
putei abyssi. — Et aperuil pu-
teum abyssi, et ascendit fumus
putei sicut fumus fornacis magna3
et obscuratus est sol et aer de fu-
mo pulei.
(Apocalypse, di. 9,v. 1 et 2.)
Quid fecit libi hic populus ut
induceres super eum peecatum
maximum?
(Exode, ch. 32, v. 21.)
Desine ab ira et dereliuque fu-
rorem; noii œmulari ut mali-
gneris.
(PS., 30, V. 8.)
Prêtre d'un Dieu de paix et de miséricorde,
0 toi que ses puissantes mains
Avaient mis sur la terre en exemple aux humains,
Pour maintenir entre eux l'amour et la concorde.
Comment as-tu rempli ta sainte mission?
Qu'as- tu fait, et pourquoi de ta bouche sacrée.
Comme une hymne de mort par l'enfer inspirée.
Sort-il des cris de haine et de division?
Toi qui sais, maniant la harpe, des archanges,
En tirer des sons purs, des modulations
Douces comme un écho du doux concert des anges (1),
As-tu pu ramasser, au milieu de nos fanges,
Le clairon discordant des révolutions?
Tremble qu'en y touchant ta main ne soit rougie
Du sang mal essuyé dont il est encor teint.
Et cesse d'affubler du bonnet de l'hrygie
Un front marqué du sceau du Rédempteur divin.
(1) Telles, par exemple, que le chapitre XII du
« Livre du Peuple », et les chapitres XVII, XXV et
XLl des « Paroles d'un croyant », qui tous, tant sous
le rapport du but moral que pour le chai me du style
peuvent être mis au rang de ce (jui a clé écrit de plu;
suave dans notre langue.
Que veux-tu donc? Quel est le but que se propose
La virulente ardeur de ton esprit morose?
Pourquoi l'enfer, par toi, parlant au nom du Ciel,
Et ces discours trempés au plus amer du fiel?
« C'est que, dis-tu, le peuple est là que l'on opprime,
« Et que ton cœur, au mal qu'endure la victime
« Sous le joug d'un pouvoir qui l'écrase du pié,
« Se remplit d'amertume et se fend de pitié!
« C'est qu'il te vient à l'âme une rage cruelle
« De voir qu'on mange au peuple et la chair et la moelle;
« Qu'on boit son sang, et que, comme au chien mort
[les vers,
« Le pouvoir va paissant à ses flancs entrouverts !
« C'est que son corps n'est plus rien qu'une immense
« Qu'un cadavre écorché que traînent sur la claie, [plaie.
« Après l'avoir ronité, les goules du pouvoir ;
(( Un objet misérable, indicible et difforme,
« Une ombre qui n'a plus de couleur ni de forme,
« Et qui fait peur à voir.
« C'est que, sous le fardeau de tant de tyrannie,
« Chez un peuple réduit à tant d'ignominie,
« Il ne faut plus parler de lois, de liberté,
« Ni de société,
« Et qu'un amas confus d'humaines créatures
« Dont la plupart n'ont pas, pour dormir, un feuil,
« Ne forme plus, en proie à ses mille tortures,
« Une société, mais à peine un chenil (1) ! »
Assez, ô prêtre, assez ! voilà rerte une page
Brillante plus que l'eau qui sort de l'échaudoir,
Des phrases à jeter au cœur le désespoir ;
Mais d'un prêtre chrétien est-ce là le langage ?
Était-ce là, dis-moi, les tableaux, les discours
Que tu devais au peuple? Est-ce là le secours,
Le baume bienfaisant, le généreux dictame
Qu'attendent ses douleurs, qu'il faudrait à son âme,
Contre le poids des maux que tu lui peins si lourds?
Le pèlerin, s'il trouve un mourant sur sa voie,
(1) Ce vers et ceux qui précèdent, depuis et y com-
pris celui-ci :
« C'est que, dis-tu, le peuple est là que l'on opprime,»
sont imités de M. 'La Mennais lui-même.
« Et tout cela, dit-il à la page 56 de son pamphlet
intitulé : « Le Peuple et le Gouvernement »*, et tout
cela pourquoi ? pour se jeter à son tour sur la proie
que l'on convoite, pour, à son tour, dévorer le pays,
s'engraisser de sa chaU- et de sa moelle ».
« Et nous, dit-il à la page 92, nous vous disons
que votre société n'est pas une société, qu'elle n'en est
jias même l'ombre, mais un assemblage d'êtres qu'on
ne sait comment nommer ».
« Chez un peuple qui en est là, dit-il à la page 80,
on ne doit plus parler ni de liberlé ni de société, et
ce n'est pas une société qu'un amas de créatures
humaines réduites à cette extrémité, c'est à peine un
chenil ».
* L'auteur s'est trompé sur le titre : l'ouvrage au-
quel il répond est intitulé : « le Pays et le Gouverne-
ment ». Voilà ce qui nous a conduit à jilacer sa criti-
que parmi celles du « Livre du peuple ».
(ÎK'}
LA MENNAIS
LA MENNAIS
GU
Au lieu de le remettre aux bras du médecin,
Le va-t-il retournant sans cesse pour qu'on voie
Et qu'on puisse compter les coups de l'assassin'?
Lui va-t-il, — sans pitié des douleurs qu'il endure,
Faire en style effrayant une horrible peinture
Des blessures, des coups dont il le voit souffrir,
Et du danger qu'il court de n'en jamais guérir?
Non ; — mais la charité, qui guide sa parole.
Lui fait trouver des mots dont la douceur console
Et rend, malgré le mal dont leur charme est vainqueur.
Le sourire à la lèvre et l'espérance au cœur.
Celui-là plus que toi se montre charitable;
Plus que le tien surtout son zèle est véritable ;
Aider et consoler ceux qui souffrent, voilà
La mission du prêtre et la tienne ; c'est là
Pour quoi le Créateur, de trésors d'éloquence
T'avait rempli le sein.
Et non pour exciter le peuple à la vengeance
Par le glas incessant d'un infernal tocsin.
Le peuple ! oh ! que lui sert l'anathème farouche
Qu'en son nom ta voix lance à la société?
Quel bien lui fait le fiel qui, sorti de ta bouche.
Tombe à si larges flots sur son cœur irrité?
S'il est vrai que, courbé sous des lois homicides.
Le pauvre est là qui meurt de faim,
Pour apaiser le cri de ses entrailles vides.
De grands mots galopant sur des coursiers sans brides
Ne valent pas un peu de pain.
Et du pain, ce n'est pas des phrases factieuses.
Des déclamations furibondes et creuses,
Effets tirés sur lui par la mauvaise foi.
Tes pamphlets, qu'il achète à l'étal de Pagnerre (1),
Sont un dernier impôt levé sur sa misère,
Et ne font quelque bien qu'à Pagnerre et qu'à toi.
Puis, l'image des maux dont ton ardeur s'effraie
N'est-elle pas vingt fois plus terrible que vraie ?
Et ces maux que sans cesse à ses tristes regards
Tes pinceaux apocalyptiques
Se plaisent à charger de couleurs sataniqnes.
N'en as-tu pas, dis-moi, rcvé plus dus trois quarts?
Quoi donc! ce beau pays de France,
Oii j'étais si fier d'être né.
Est-il vrai? ne serait plus rien qu'un parc immense,
Où quelques oppresseurs, sous uu chef couronné.
Couchés dans la mollesse et la fainéantise,
Tiendraient un peuple emprisonné.
Vil bétail par eux destiné
A repaître leur convoitise !
Quoi ! pour comble d'impiété.
Serait-il vrai que la justice,
(1) Pagnerre est, comme on sait, l'éditeur des pam-
phlets politiques de M. l'abbé de La Mennais, du ci-
devant vicomte de Cormenin, de MM. Cabet, Altaroche
et autres personnages dont la spécialité consiste à aimer
le peuple en paroles.
Cette émanation de la divinité.
De tant d'horreurs se fil complice,
Et que, vendue à l'or d'un pouvoir détesté,
Elle jetât en proie aux atroces sentences
De ses hommes-potences M)
L'innocence livrée à leur iniquité?
Grâce au ciel ! tout cela n'est pas la vérité.
Et, n'en déplaise aux fous que ta voix persuade,
N'existe nulle part qu'en ton esprit malade.
Qui prend, à son réveil, pour la réalité
Les rêves dont la nuit tu fus épouvanté ;
Et le peuple, — non pas cette oiseuse canaille.
Peuple des mauvais lieux et des estaminets.
Vagabonds, culotteurs de pipes, valetaille
Hurlant la Marseillaise en cuvant tes pamphlets ;
Mais le seul peuple vrai, le peuple qui travaille.
Qui nourrit sa famille et, par la probité.
L'ordre, l'économie, à la propriété
.\rrive honnêtement, — s'il ouvrait, pour les lire,
Les écrits oii tu peins son prétendu martyre.
Serait fort étonné
De voir jusqu'à quel point il est infortuné.
Fais-nous donc, si tu peux, des contes plus croyables.
Que parles-tu de cruauté,
De potences, d'iniquité
Et de juges impitoyables?
La justice jamais, avec plus d'équité,
Ne se montra moins formidable.
En quels lieux, en quels temps a-t-elle présenté
A l'innocent plus de sécurité
Et plus d'humanité, même pour le coupable?
En quels lieux à l'autorité
Vit-on plus de douceur, de longanimité?
Quand aura-t-on trouvé la clémence royale
Envers ses assassins même plus libérale?
En quels jours, sur le front du crime repentant,
La grâce, le pardon, bienfaisante rosée
Que l'on pourrait croire épuisée.
Tombèrent-ils du trône à flot plus abondant ?
De monomanie indulgente
Dis donc plutôt que les cœurs sont imbus.
Et qu'il s'en fait chez nous un si grossier abus,
Qu'eùt-on coupé, je crois, père et mère, oncle et tante.
En vingt morceaux, — pourvu qu'on n'en ait rien mangé.
On est certain d'être jugé
Coupable,— mais avec l'accessoire obligé:
La circonstance atténuante.
(1) C'est sous cette qualitlcalion rjue M. l'abbé de
La Mennais désigne les magistrats d'aujourd'hui, ma-
gistrats qu'il a bien le courîige d'assimiler aux juges
de Fouquier-Tinville et aux membres des commissions
militaires de l'Empire et des cours prévotales de la
Restauration. Voici ses propres expressions :
« On a des juges dont le métier est d'expédier les
accusés comme les bourreaux les condamnés, purs
instruments de torture et de mort, hommes-potences!! »
(Page 73.)
\ la page 93 il dit de la société que c'est un parc,
un troupeau de bétail humain destiné par le pouvoir
à assouvir ses convoitises.
615
LA MENNAIS
LA iŒNNAlS
(VI 6
Ta parles d'igoorauce où lu dis qu'on maintient
Le peuple ; — mais les faits démeulent tes paroles,
Kt le pouvoir, partout lîrigeant des t'coles,
Y donne, — car le mal est toujours près du Iden, —
Au peuple, — en lui montrant à lire, — le moyen
De se fausser l'esprit aux «étranges folies
Qu'à son grand détriment chaque jour tu publies.
Cependant je t'admire en toute liumilité.
Quand, posant ton surplis d'urbanité française,
'l'u le vas écriant que la société
rie nos jours n'est plus rien qu'un chenil;— si la thèse
ï;st peu noble, — elle exprime au moins la vérité ;
("ar, jamais chiens hargneux n'ont pu mieux à leur aise,
l'our peu qu'à ces Messieurs sa conduite déplaise.
Aux jambes du pouvoir sautant de tout côté,
Japper, hurler et mordre avec impunité.
Hélas ! comme partout, sans doute il est en France
Plus d'un homme du peuple en proie à la souffrance;
Mais leurs maux, bien moins grands que ceux que tu
{combats.
Ou de près ou de loin, dans l'essence des choses.
Dans la nature humaine, ont presque tous leurs causes :
Maux qu'on peut déplacer parfois, mais qu'ici-bas,
A moins de changer l'homme, on ne détruira pas.
Oui, — sans doute aussi qu'au bien-être
Les mortels en ce monde ont tous des droits égaux,
Et ([u'il faut à chacun sa part, — cela doit-être
Et sera, — dès que Dieu nous permettra de naître
Tous, au même degré, grands, riches, forts et beaux ;
Quand il nous donnera pour demeure une terre
Qui livre sans travail ses trésors et sou fruit.
Et que, par un divin mystère.
L'art qui fabrique et celui qui produit
Pourront se reposer et le jour et la nuit.
Jusfiu'à cet heureux temps, qu'aucune prophétie
Ne montre encor prochain à ton anxiété.
Le travail, cette loi de noire humanité.
Maintiendra la suprématie
Qui s'attache ici-bas à la propriété;
Privilège sacré, sainte aristocratie.
Éternel fondement de la sociéti''
Grand principe, d'oii naît aussi la conséquence
De l'inégalité dans les conditions :
Le repos, les plaisirs, le luxe à l'opulence.
Au pauvre le travail et les privations,
Hélas ! telle est la loi commune !
Et le riche, tout fier de son tort d'aujourd'hui.
Si demain il perd sa fortune.
Devient l'égal du pauvre et souffre plus que lui.
D'autre part, — que quelqu'un de la démocratie,
Qu'un fils du peuple, un vrai prolétaire, — à son (our,
Par l'esprit, le travail, par l'industrie, — un jour
Grandisse ; — il va voir, comme au devant d'un Messie,
La moderne aristocratie
S'ouvrir — en s'inclinaiil même devant ses pas.
Si les mains de la gloire ont posé sur sa tête
Le laurier du héros ou celui du poète ;
Car tu sais aussi bien que moi qu'elle n'est pas
L'ne ile inabordable et de rocs entourée.
Tu sais qu'elle n'est pas circonscrite et murée
Gomme celles des anciens temps :
Châteaux crénelés, citadelles
Inexorables et cruelles
Qui, n'ayant d'autres habitants
Que ceux qu'y plaçait la naissance.
Défendaient, par des murs, en liauleur insullanls,
D'approcher, — même à l'espérance.
C'est un port magnifique, immense
Dont les clefs ne sont plus aux seules mains du sort ;
Oii, de tous les points de la France,
On entre librement et d'où parfois l'on sort ;
C'est un palais à mille portes.
Dont aux hommes de toutes sortes
Il n'est rien qui ferme l'abord ;
C'est l'échelle brillante à Jacob apparue.
Et par laquelle, sous ses yeux.
Montait et descendait la cohorte accourue
Des anges radieux.
Que viens-lu donc, traitant le riche de pirate.
Crier du haut des toits en style démocrate :
A l'aristocratie '. — Abbé, le sens commun
Te dira qu'à ce compte, el pour qui n'en a qu'un.
Quiconque a deux gros sons est un aristocrate.
El qu'on peut l'accuser toi-même aussi, — tribun,
I Qu'on voit, au nez du gueux rongé par la vermine,
' Endosser l'habit neuf sur la chemise fine.
Ame promise au Christ, reviens à lui, crois-moi ;
Reviens el montre-nous ce que c'est qu'un bon prêtre (1 ):
Ce que c'est qu'un mauvais, tu nous l'as fait connaître
Quant tu jetas au vent les trésors de ta foi.
Laisse, oh ! laisse à jamais la fantasmagorie
'effroi.
I Qui depuis si longtemps sème au monde
^ I Et, dans l'éternelle patrie,
'-' _ Fait pleurer les anges sur toi !
Écoute la raison qui, par ma voix, le crie
D'abandonner enfin les rêves de Dabeuf
A ces tribuns ardents, dont la haine et l'envie
Vont corrodant la vie ;
A ces ambitieux qui, pour se cuire un œuf.
Mettraient, poussés qu'ils sont d'un égoïsme immonde.
Le feu, s'il le fallait, aux quatre coins du monde ;
A ces déclamateurs, dont la feinte pitié
Du peuple qu'elle abuse en ses mains prend la cause,
Pour s'en servir ainsi qu'on fait d'un marche-pié
Sur lequel, quand on Vtut se grandir, on se pose.
Malheur à l'imprudent qui joue avec le feu
De la passion populaire !
(1) On se rappelle le mol fameux de M. de La
Mennais lors du procès qu'il eut à subir à l'occasion de
son écrit intitulé ; i' De la Religion dans ses rapports
avec l'ordre civil el politique » : « Vous saurez ce
«LE c'est qu'un prêtre'. »
617
LA MENNAIS
LA MENNAIS
Cl 8
Nous avons vu combien c'esl un terrilile Jeu.
Malheur â toi surtout, qui viens, homme de Dieu,
Souffler sur ce brasier le vent de la colère !
Crois-tu que l'incendie, à ta voix allumé.
Au signal de ta voix s'éteindrait comprimé?
Non, nonl Quand une fois cette flamme terrible
Des lieux où, sous la cendre, elle dormait paisible,
Ardente, s'est levée au souffle furieux
Qui la pousse ; elle marche, et le front dans les cieux,
Quand elle va semant partout sur son passage
La désolation, la mort et le ravage,
Nul obstacle assez fort qui la puisse arrêter.
Rien qui puisse contre elle un seul moment lutter ;
Ce qu'on fait pour calmer sa fureur la ranime ;
Elle marche, entassant victime sur victime.
Jusqu'à ce qu'à la fin le vorace élément
S'affaisse sur lui-même à défaut d'aliment.
Et quel spectacle alors la lerre ravagée
Ofl"re-t-elle en tous lieux à la vue affligée ?
Partout, partout la mort, la dévaslalion.
Partout pleurs et soupirs et désolation ;
Du travail les sources taries,
Le commerce détruit, plus d'arts, plus d'industries:
Partant surcroît de mal au peuple ; car toujours
Il restera quelqu'un qui soit peuple. — En leur cours,
Les révolutions qui passent sur le monde
Peuvent tien y briser de leur main furibonde.
Et balayer du pied les trônes et les rois.
Mais n'en sauraient changer les éternelles lois.
Il se peut qu'au milieu des tempêtes humaines.
Quand tout esquif sur l'onde est battu par le vent.
Quelques soldats heureux deviennent capitaines ;
Mais l'air tombe ; en leur lit les eaux rentrent sereines;
Et le surplus, qu'est-il? — Ce qu'il était avant :
Dans la nef, matelot; dans l'État, prolétaire.
Et peuple et gouvernés et ne gouvernant pas ;
Car, malgré tes écarts de style populaire.
Si tu ne te fais Dieu, jamais tu n'obtiendras
Que la société marche la tète en bas (1).
Eh ! mon ami, calme ta bile !
Si les maîtres te sont un objet importun.
En monarchie on n'en a qu'un.
En république on en a mille ;
Et puis, à te parler franchement, mon tribun.
Ce que la France a fait, l'ira-t-elle défaire
Chaque matin, pour satisfaire
Le premier intrigant qui le lui vient prêcher ?
Cherche ailleurs qui consente à cela pour le plaire
Nous n'irons pas troubler l'océan populaire
Pour qne les factieux y puissent mieux pêcher.
Songe aux maux où pourrait expirer la patrie
S'il lui fallait subir d'autres commotions ;
Assez longtemps la haine et les dissensions
L'ont ensanglantée et meurtrie.
Songe, songe surtout aux viles passions
Dont la rage, par toi nourrie.
(1) C'est pourtant le projet d'un autre fanatique dé-
magogue, qui siège près de M. de La Mennais sur les
plus hauts bancs de la Montagne.
Peut se traduire en actions
D'une sauvage barbarie
Songe quel repentir te vieillirait prendre au cœur.
Et combien de ton éloquence
Tu devrais regretter le prestige vainqueur
El maudire eu pleurant l'infernale puissance.
S'il te fallait jamais apprendre qu'un feuillet
Des écrits que ta plume au peuple de Juillet
Prodigue, et que la haine avec ardeur savoure.
Au mousquet régicide a pu servir de bourre'.'
Si ce penser le fait horreur,
Laisse en toi la raison triompher de l'erreur ;
Et quand ta brillante parole,
Des cœurs sait si bien le chemin.
D'une torche flambante au lieu d'armer sa main.
Soutiens le pauvre elle console (I).
Ranime en lui, par tes discours,
Le courage et la patience ;
Montre-lui que la violence
Ne peut être à ses maux qu'un stérile secours ;
Dis-lui que le travail, ce père de l'aisance,
L'ordre et l'économie, à présent et toujours.
Peuvent seuls à son sort apporter allégeance.
Au lieu d'exalter ses douleurs
Par le tableau de ses malheurs.
Que la voix, en son nom, prêche la bienfaisance,
El sur lui, sur les siens, fasse de l'opulence
Descendre en même temps les trésors et les pleurs.
(I) Ceci est écrit en 1840. Huit ans plus tard, un
terrible ouragan révolutionnaire s'est levé sur nos têtes;
il a menacé d'anéantir toute l'ancienne société. M. de
La Mennais ne peut nier que, par ses prédications
insensées, depuis ses « Paroles d'un croyant » jusqu'à
son journal le « Peuple consliluaut » y compris, il n'ait
beaucoup contribué à faire déployer l'étendard de la
plus afi'reuse révolte Les journées de juin sont arrivées,
mais ces fatales journées n'ont point fait que le repen-
tir soit venu au cœur du prêtre apostat. Loin de là,
il a persisté à tenir son rang parmi les démagogues les
plus efl'rénés, ceux qui s'appellent Montagnards.
El pourtant, avant de siéger aux plus hauts bancs de
la Montagne de 1848, M. de La Mennais pensait et
écrivait ceci des Montagnards de 1793 :
« Ils ne pardonnèrent ni à la naissance parco
qu'ils étaient sortis de la boue, ni aux richesses parce
qu'ils les avaient longtemps enviées, ni aux talents
parce que la nature les leur avait refusés, ni à la
science parce qu'ils étaient ignorants, ni à la vertu
parce qu'ils étaient couverts de crimes, ni au crime
lui-même lorsqu'il annonçait quelque supériorité...
Pour peindre la révolution française, celle scène épou-
vantable de forfaits, de dissolution et de carnage, ces
proscpiptions, ces fêles impures, ces cris de blasphème,
ce bruit sourd du marteau qui démolit, de la hache qui
frappe les victimes, ces détonations terribles et ces ru-
gissements de joie lugubre, annonce d'un vaste mas-
sacre ; ces cités veuves, ces rivières encombrées de ca-
davres, ces temples et ces villes en cendre, et le
meurtre et la volupté, et les pleurs et le sang ; pour
peindre, dis-je, toutes ces horreurs, il faudrait emprun-
ter à l'Enfer sa langue, comme quelques monstres lui
em prunlèrent ses fureurs » .
6] 9
LA MENXAIS
LA INFENNAIS
020
Apprends-lui que ton divin Maître,
Que le Dieu tout amour, de qui lu te dis prêtre,
Même au scindes tourments et de l'aflliclion
Prêchait la patience et la soumission.
Enfin, dis-lui qu'un jour, jour terrible et suprême,
La mort, qui pournoustous, riche etpauvre, est lamême,
Otant à qui les eut les habits précieux,
Nous mènera toul nus ensemble dans les cieux.
Chercher aux bras divins de noire commun père
La grande égalité qui n'est pas sur la terre.
C'est ainsi que, rentré dans ton rôle pieux.
Astre tombé d'un ciel oii manque ta lumière.
Tu reprendras ta place et la splendeur première
De ton cours glorieux.
Grand Dieu! si tu voulais, toi, brebis égarée.
Toi, brebis si longtemps regrettée et pleurée
Par les anges divins que conduit Gabriel,
Si tu voulais rentrer au bercail éternel.
Oh ! qu'il éclaterait de joie à ta rentrée !
Oh! comme, ce jour-là, ce serait fête au ciel!
Ta plume, aux factions livrée,
Chaque jour se voit décorée
D'un laurier éclatant, mais, hélas ! criminel ;
La gloire de l'impie est de peu de durée.
Et c'est l'auréole sacrée
Qu'il faut rendre à ton nom pour qu'il soit immortel.
Cesse donc de donner le scandale à la terre
D'un époux de l'Eglise en commerce adultère
Avec les factions ;
Viens te purifier à la sainte piscine.
Et, rougissant d'avoir aux sales potions
Que Degouve et Pagnerre ont dans leur officine
Pu mêler ton brillant venin,
Quand tu rencontreras rioion-DE-Cormenin,
Ou tes autres anciens confrères en délire.
Avec moi,— mieux que moi, — qu'on t'entende leur dire :
t Du pauvre, et par malheur nous le savons assez,
« Ici comme partout la destinée est dure ;
« Mais quel est votre but, lorsque vous lui tracez
« Des douleurs et des maux sur sa tête amassés
« Une hyperbolique peinture?
(t Pourquoi ces vains discours gros de haine et d'injure,
« Corrosif infernal dont vous vous efl"orcez
« D'irriter le mal qu'il endure ?
« Arrière, arrière donc, flatteurs intéressés
« De ce prince aux habits percés !
« Si vous n'avez pour lui rien de meilleur, — laissez,
H Laissez-le en paix dans sa masure.
« Car si c'est là le pain dont vous le nourissez,
K Tout votre amour n'est rien que mensonge, imposture;
« G médicastres insensés,
« Vers sou lit de douleur quand vous vous empressez,
K Vous ne portez que la torture ;
« C'est de l'huile et du miel qu'il faut à sa blessure,
« C'est du fiel que vous y versez ! »
UN IIOMME-POTENXE (1).
30 octobre 1840.
(1) -+- Voy. la note de la colonne GU, t. I, 303 e.
LISTE ALPHABÉTIQUE
DES OUVRAGES, ÉCRITS, ARTICLES ET JOUR-
NAUX CITÉS DANS LA PRÉCÉDENTE NOTICE.
Absolutisme (de 1') et de la Liberté, CXXIII.
Afi'aissement de la puissance anglaise, CXXV.
Afi'aire d'Alger, CXXV.
Affaires de Rome. — Récit du voyage. — Mémoire
présenté au Pape par les rédacteurs de « l'Avenir » .
— Des Maux de l'Eglise et de la Société : Etat du
Catholicisme en Italie, en Espagne, en Portugal et
en France. — Epilogue. — Pièces justificatives :
Lettre de M. de La Meunais au cardinal Pacca. —
l'.rpf du Pape aux évêques de Pologne. — Encyclique
(lu 15 août 1832. — Brefs à l'archevêque de Tou-
louse et à l'évêque de Rennes. — Lettre de Gré-
goire XVI à M. de La Mennais. — Encyclique du
7 juillet 1834, XXVID. — Critique, 121-27.
Allocation des fonds secrets, CXXV.
Almanachs démocratiques et socialistes, p. 421.
Amnistie, CXXV.
Amschaspands et Darvands. XXXV. — Critique.
144, 145.
Apanage du dnc de Nemours, CXXV.
Aristocratie du cens (de 1'), CXXV.
Association de Saint-Joseph, LXXII.
Aumônes. Morceaux impr. dans les Œuvres de l'auteur,
édition Pagnerre, t. VII. Noy. CLXVIl.
Autorité du Christianisme au temps de Jésus-Christ.
Ch. XXXVII de « l'Essai sur ^indifférence ». XII.
Avenir (de 1'), journal. Doctrines générales de ce journal.
Introduction, LXXXIX. — Des doctrines de l'Avenir,
XCVII, — Sur sa suspension, CXVIII.
Avenir de la société (de 1'), CXI.
Bacon, Ch. VI de la Défense de l'Essai, XXIII.
Bases (des) naturelles d'une réorganisation politique de
la France, XCIX.
Bibliothèque des dames chrétiennes (éditeur de la),
CLXVIII.
Bossuet, Nicole, Euler. Ch. \TII de la « Défense de
l'Essai », XXllI.
Caractère des journaux du pouvoir, CXXV.
Catholicisme (du) dans ses rapports avec la société poli-
tique, XLV.
Ce qu'il faudrait faire pour réfuter la doctrine exposée
dans l'Essai sur l'indifi'érence. Ch. XDI de la « Dé-
fense de l'Essai », XXIII.
Ce que sera le Catholicisme dans la société nouvelle,
XLIX.
Ce que sont devenues les espérances de juillet, CXXV.
Clergé (du), LU.
Collection des meilleurs apologistes de la religion chré-
tienne (éditeur d'une), CLXXV.
Composition (de la) du gouvernement, CXXV.
Conduite ambiguë du ministère français dans les affaires
d'Espagne, LXXVI.
Confessions de saint Augustin (éditeur d'une nouvelle
1 traduction des), CLXXIV.
621
LA MENNAIS
LA MENNAIS
f;22
Conformité de la méthoile des philosophes avec la mf-
Ihode des hérétiques. Ch. XV de la « Défense de
l'Essai ». XXIII.
Conformité de la méthode exposée dans l'Essai avec la
méthode catholique. Ch. XVI de la « Défense de
l'Essai », XXIII.
Conséquences de l'existence de Dieu par rapport à l'ori-
gine et à la certitude de nos connaissances. Ch. XV
de « l'Essai sur l'indifférence », XII.
Conséquences du principe de l'autorité. I. La vraie reli-
gion est nécessairement révélée de Dieu. II. Le Chris-
tianisme est la religion révélée de Dieu. Ch. XXI et
XXII de « l'Essai sur l'indifférence », XII.
Considérations générales sur l'indifférence religieuse.
Exposition des trois systèmes auxquels se réduit l'in-
différence dogmatique. Ch. I-VII de « l'Essai sur
l'indifférence », XII.
Constitution du souverain pontife Grégoire X\1, CXVII,
Crise ministérielle (de la), CXXV.
Culte sanglant, CXXV.
Cultes idolâlriques (des). Ch. XXIV de - l'Essai sur
l'indifférence », XII.
D
Danger de la Philosophie qui place dans la raison de
^ l'homme individuel le principe de la Certitude. Cli. IX
de la « Défense de l'Essai », XXllI.
Danger du monde dans le premier âge, III.
Déclaration présentée au Saint-Siège, XLVIII.
Défense de « l'Essai sur l'indifférence », XXIII. —
Critique, 73-90.
Défense de la vénérable compagnie des pasteurs de Oc-
nève, CLIII.
Descartes. Ch. III de la « Défense de l'Essai ;>, XXIII.
Deuil de la Pologne (le) CXXXIII.
Devoir (du) dans les temps actuels, XLIV.
Discussions critiques, XXXIII.
Dotation du clergé, L.
Droit de grâce (du), CXXV.
Droit (du) du gouvernement sur l'éducaliou, LUI.
Droit (du) et du devoir, CXXV.
Eclaircissement sur quelques difficultés. Ch. XI de la
« Défense de l'Essai », XXIII.
Écriture sainte (de 1'). Ch. XXXII de « l'Essai sur
l'indifférence », XII.
Education (de 1'), considérée dans ses rapports avec la
_ liberté, LIX.
Éducation des filles (sur 1'), LXIII.
Éducation du peuple (de 1'), LVII.
Éducation publique, LXXXVIII.
Emploi de la session, CXXV.
Esclavage moderne (de 1'). XXX. — Crit., 140.
Espagne (de 1'). LXX.
Esquisse d'une philosophie , XXXII. — Critique ,
_ 441-143.
État du Catholicisme en Italie, en Espagne et en France,
XXVIII.
Exposition sommaire de la doctrine développée dans
l'Essai sur l'indifférence... » Ch. X de la « Défense
de l'Essai » , XXIII.
Essai sur l'indifférence en matière de religion, XII. —
_ Crit., 43-72.
Établissement du Christianisme. — Ses bienfails.
Ch. XXX\T de « l'Essai sur l'indifférence », XII.
État du clergé de France (sur 1'), LXVI.
Etat intérieur de l'Angleterre, CXXV.
Évangiles (les), VII. — Crit., 40, 41.
Examen impartial de l'avis du Conseil d'État..., CLIV.
Existence de Dieu (de 1'). Ch. XIV de « l'Essai sur
l'indifférence », XII.
Exposition sommaire de nos doctrines politiques. CXXV.
Famille (de la) et la Propriété, CXXXMI.
Fausse direction du gouvernement. Cil.
Fondement de la certitude (du). Ch. XIII de « l'Essai
sur l'indifférence », XII.
Formation du ministère (de la), CXXV.
Fragment politique, CXXIV.
Fraternité humaine (de la), CXV.
Gouvernements constitutionnels (des), CXXV.
Gouvernements européens (des), CXXV.
Guide du premier âge, III.
Guide spirituel, I.
H
Haute bourgeoisie (de la), CXXV.
Hymne à la Pologne, CXXI.
Ignorance (de 1'), XXVI.
Imitation de J.-C, II. —Critique, p. 371. — Exa-
men critique d'une traduction nouvelle de l'Imitation
de J.-C, par l'abbé de La Mennais, ou M. de La
Mennais convaincu de plagiat (par J.-B. Saignes).
Paris, Dentu, 1824, in-8, 12 p.
Importance de la doctrine exposée dans « l'Essai sur
l'indifférence ». Ch. XU de la « Défense de l'Es-
sai », XXIII.
Importance de la Picligion par rapport à Dieu. Ch.XII
de « l'Essai sur l'indifférence », XII.
Importance de la Pieligion par rapport à la Société.
Ch. X et XI de « l'Essai sur l'indifférence », XII.
Importance de la Religion par rapport à l'Homme. Ch. IX
de « l'Essai sur l'indifférence », XII.
Inconnu en politique (de l'), CXXV.
Influence des doctrines philosophiques sur la so-
ciété, XI.
In quatuor articulos declarationis anno 1 682. . . , LXXXllI .
— Crit., 169-173.
Institutions financières, CXXVI.
Intérêts delà bourgeoisie (des) , CXXV.
Intérêts et devoirs des catholiques, CVII.
Introduction au « Cri de l'âme », poésies d'André Im-
berdis, CLXXm.
Journaux à la rédaction desquels M. de La Mennais a
coopéré activement : 1° le Conservateur ; 2» le Dé-
fenseur ; 3» le Drapeau blanc ; i° le Mémorial ca-
tholique; 50 la Quotidienne; 6" l'Avenir; 7» la
Pievue catholique ; 8° la Revue des Deux Mondes ;
90 le Monde; 10" la Revue du progrès politique, .so-
cial et littéraire, fondée par M. Louis Blanc; 11" le
Peuple constituant, dont il a été le fondateur ; 120 la
Réforme, enfin, 13" la Révolution démocratique et
sociale. Voy. le n» CLXVI.
623
LA MEXNAIS
LA IVIEXNAIS
624
'Kssai sur l'iuilillV'
Jésus-Christ. Ch. XXXV île «
rence », XII.
Journée du flirétien, V.
Justice politique (de la), CXXV.
Laissez passer la justice de Dieu, CXXV.
Leibnitz. Ch. V de la « Dûfense de l'Essai >>, XXin.
Lettre, CVI.
Lettre, 1840, CXXIX.
Lettre à M. l'éditeur du «Conservateur », LXV.
Lettres (deux) à Mgr l'archevêque de Paris, XLMl.
Lettres au rédacteur de la « Quotidienne «, LXXX\',
CLX.
Lettres au rédacteur du « Mémorial catholique »,
LXXXVII, CLV, CLXII.
Lettres dans l'affaire de Rome, XXII.
Lettres d'.\tticus (éditeur des), CLXX.
Lettres sur les quatre articles dits du clergé de France,
par le cardinal Litta (éditeur des), CLXIX.
Liberté (de la), LXVII, CIX.
Liberté d'enseignement. Sous ce titre ont été réunis cinq
écrits de l'auteur : De l'Université impériale. — De
l'Education du peuple. — Droits du gouvernement
sur l'Education. — De l'Education considérée dans
ses rapports avec la liberté. — Quelques réflexions
sur le procès du « Constitutionnel » et du « Cour-
rier français (1825). Ces cinq écrits réunis sous le
litre collectif que nous venons d'indiquer font partie
du tome V des Œuvres de l'auteur, édition Pagnerre.
Voy. le n» CLXVII.
Liberté religieuse (de la), CXIV.
Liberté religieuse. — Processions. — Sépulture. —
Aumônes. — Partie du tome VII des Œuvres de l'au-
teur, édition Pagnerre. Voy. le n" CLXVII.
Libertés publiques (sur les), XC.
Libre communication avec Rome (de la), XCIII.
Livre du peuple, XXIX. — Critiques, 128-139.
Loi d'apanage, CXXV.
Loi (de la) de justice dans ses rapports avec la so-
ciété, CXIII.
Loi (de la) mosaïque et du peuple juif. Ch. XXin de
« l'Essai sur l'indifférence », XII.
Loi sur l'instruction secondaire, CXXV.
Loi (de la) sur les attributions municipales, CXXV,
Loi sur les caisses d'épargne, CXXV.
Loi sur les communes (de la), CXIII.
Lutte (de la) entre la cour et le pouvoir, CXXII,
CXXVUI.
M
Malebranche. Ch. IV de la « Défense de l'Essai »,
xxin.
Mariage des princes, CXXV.
Maux de l'Eglise et de la Société, XXMII. — Criti(|uc,
121, 124.
Mélanges politiques et littéraires : De la Servitude vo-
lontaire, de la Boëlie.— Histoire des anciens peuples
italiens. — Traditions des sauvages de r.\mérique
septentrionale. — Xazon. — Physcon. — Partie lu
tome IX des Œuvres de l'auteur, édition Pagnerre.
Mélanges religieux : Du projet de loi sur le sacrilège.
— Du projet de loi sur les congrégations religieuses.
— Sur une attaque dirigée contre l'auteur. — Du
suicide. — Sur une exposition des sentiments ca-
tholiques belges. Partie du tome VI des Œuvres de
l'auteui, édition Pagnerre.
Mélanges religieux et philosophiques (1«"), IX , (2«),
XXIV, (3«), XX\1I. —Critiques, 91, 120.
Mémoire pour servir à l'histoire des Cacouacs (éditeur du) ,
avec un Supplément de l'éditeur, CLXXI.
Mémoire présenté au Pape par les rédacteurs « de l'Ave-
nir », XXVIII.
Miracles. Ch. XXXIV de « l'Essai sur l'inditTé-
rence », XII.
Misère du peuple, CXXV.
Missions (des), XXXIX.
Morts (les), morceau impr. dans les Œuvres de l'auteur,
édition Pagnerre, tome VII. Voy. le n» CLXVII.
N
Nécessité de s'unir pour le maintien de l'ordre.
XCIV.
Nécessité (de la) du culte, LUI.
Notice historique sur les Manichéens, CLXIV.
Observation des dimanches (sur 1'), XXXVDI.
Observations sur la promesse d'enseigner les quatre ar-
ticles delà déclaration de 1682, LIV.
Observations (nouv.) sur la promesse d'enseigner les
quatre articles, LV.
Observations sur un Mémoire par le s. J.P. Ro-
main, LVI.
Œuvres. CLXMI.
Omnium (1'), association du crédit général, CXXV.
Opposition (de 1'). LXXVII.
Opposition dans la Chambre (de 1'), CXXV.
Oppression des catholiques, XCM.
Orgueil de notre siècle (del'). XX.
Ouvrages ascétiques (des), CXLV.
Pairie (de la), CX.
Pape (le), XCNTII.
Paroles d'un croyant. XXM.— Critique, — 92,119.
Partis en Angleterre (des), CXXV.
Pascal. Ch. VI de la « Défense de l'Essai », XXIII.
Passé et de l'Avenir du peuple (du), CXXXI. —
Critique, 170.
Pauvres (des), CXXV.
Pays et le Gouvernement (le), CXXX. — Critique.
13S, 175.
Pensées diverses, K, XVII.
Pensées diverses sur la Religion et la Philosophie,
XXXIII.
Perpétuité (la) est un caractère du Christianisme.
Ch. XXIX et XXX de « l'Essai sur l'indiffé-
rence », XIl.
Peuple (du), CXXV.
Philosophie (de la), de son origine et de ses divers sys-
tèmes. Ch. II de la « Défense de l'Essai », XXIII.
Politique à l'usage du peuple, CXXV. — Crit., 174.
Politique de l'Angleterre à l'égard de la guerre d'Es-
pagne, LXXV.
Politique (de la) de l'esprit et de la pulilique maté-
rielle, CXXV.
Politique (de la) et du progrès social, CXXV.
Position de l'Eglise de France (de la), C.
Position du gouvernement (de la), XCI.
Pourquoi les Chambres ont si peu d'influence sur l'opi-
nion publique, CXXV.
Préface des « Mélanges catholiques », CXIX.
625
LA MENNAIS
LA MENNAIS
Préoccupation (de la) exclusive des questions purement
politiques, CXXV.
Presse doctrinaire, CXXV.
Prière (sur la). XDf.
Prise de Varsovie, CXVI.
Processions. Morceau imprimé dans les Œuvres de l'au-
teur, édition Pagnerre, t. VII. Voy. le n» CLXVll.
Progrès de la Révolution et de la guerre contre l'Eglise.
— Pièces justificatives : Bulle de Boniface VllI
{unam sanctam). — Déclaration du cardinal de
Bourbon (1585). — Mémoire de l'archevêque de
Toulouse (l" août 1828). — Constitution {hiter
multiplices) contre la déclaration de 1(382. — Con-
stitution de Pie VI contre le synode de Pistoie. —
Lettre au rédacteur de « la (îuotidienne » (1829,
XLVI. — Crit., 159-168.
Projet de Constitution de la République française ,
CXXXIV. — Crit. ,177, 178.
Projet de constitution de crédit social, CXXXV.
Projet (du) de loi sur le sacrilège, LXXXI.
Projet (du) de loi sur les congrégations religieuses de
femmes, LXXXII.
Prophéties. Ch. XXXIII de « l'Essai sur l'indilTé-
rence », XII.
Que l'autorité est le moyen général offert aux hommes
pour discerner la vraie religion, de sorte que la vraie
religion est incontestablement celle qui repose sur la
plus grande autorité visible. Ch. XX de « l'Essai sur
l'inditTérence », XII.
Que la voie de raisonnement ou de discussion n'est pas
le moyen général offert aux hommes pour discerner
la vraie religion. Ch. XIX de « l'Essai sur l'indif-
férence », XII.
Que le Christianisme rapproche l'homme de Dieu, XIV.
Que le sentiment ou la révélation immédiate n'est pas
le moyen général offert aux hommes pour discerner
la vraie religion. Ch. XVIII de « l'Essai sur l'indif-
férence », XII.
Que le véritable conservateur, c'est le peuple, CXXV.
Que peut faire le Gouvernement? CXXV.
Quelques (de) projets de lois anti-sociales, CXXV.
(Quelques Réflexions sur la censure et l'Université,
Lxvin.
Quelques Réflexions sur le procès du « Constitution-
nel », LXXX.
Quelques Réflexions sur notre état présent, LXXVIII.
Qu'est-ce que la bourgeoisie? CXXV.
Question d'Alger, CXXV.
Question du travail, CXXXVT.
Questions politiques et philosophiques, XXXI.
Qu'il existe une vraie religion, qu'il n'en existe qu'une
seule, et qu'elle est absolument nécessaire au salut.
Ch. XVI de « l'Essai sur l'indifférence », XII.
Qu'il y a une alliance naturelle entre le despotisme et
les doctrines matérialistes, XV.
Récit du voyage à Rome, XXVIII.
Reconstruction du ministère (de la), CXXV.
Recueil de piété, \1.
Réflexions générales sur la possibilité et sur les moyens
de discerner la vraie religion. Ch.XVII de « l'Essai
sur l'indifférence », XII.
Réflexions préliminaires de la « Défense de l'Essai » , et
formant le ch. I de l'ouvrage, XXIII.
Réflexions sur la folie de ceux qui, ne raisonnant point,
ne sont indifférents que par insouciance et paresse.
Exposition des seuls principes sur lesquels peut re-
poser l'indifférence raisonnée. Ch. VIII de « l'Essai
sur l'indifférence», XII.
Réflexions sur la nature et l'étendue de la soumission due
aux lois de l'Eglise en matière de discipline, LXIX.
Réflexions sur l'état de l'Eglise en France, IX. —
Crit.. 42.
Religion (delà), XXXIV.
Religion (de la) considérée dans ses rapports avec l'ordre
politique et civil. XLV. — Crit., 147-158.
Réponse à la lettre du P. Ventura, CIV.
Réponse à M. de Potter, CXX.
Réponse à un article du « Moniteur », CXV.
Réponse à un protestant, XXII.
Réponse à une lettre, XLI.
Réponse aux objections qu'on a faites contre la doctrine
exposée dans « l'Essàl sur l'indifférence ». Ch. XIV
de la « Défense de l'Essai » , XXIII.
République (de la), CV.
Résumé et conclusion de la « Défense de l'Essai ».
Ch. XVII, XXIII.
Réunion (de la) des différentes communions chré-
tiennes, XLII.
Sainte-Mliance (de la)) LXXI.
Sainteté ( la ) est un caractère du Christianisme.
Ch. XXXI de « l'Essai sur l' indifférence », Xll.
Séparation de l'Eglise et de l'Etat (de la), XCII.
Sépulture. Morceau impr. dans les Œuvres de l'auteur,
édition Pagnerre, t. VII. Voy. le n» CLXVll.
Serment politique (du), CVIII.
Servitude volontaire, de la Boëtie (éditeur de la),
CLXXII.
Situation présente, CXXVII.
Société en général (de la), XXXVII.
Société première (de la) et de ses lois, XXXVII.
Société spirituelle (de la), XXXVII.
Sociétés bibliques, XL. — Crit., 146.
Sommaire d'un système des connaissances humaines ,
VIII.
Stabilité sociale (de la), CXXV.
Suicide (sur le). XVIII.
Sur l'histoire des anciens peuples italiens, CLXI.
Sur l'Histoire véritable des momiers de Genève, CLII.
Sur la I' Journée du chrétien », CXLVII.
Sur la poursuite judiciaire contre le « Drapeau blanc »,
LXXXVI.
Sur la prétention de l'autorité civile..., LXI.
Sur la « Profession de foi de l'Eglise catholique fran-
çaise », CLXm.
Sur l'arrangement conclu avec le Saint-Siège, LXII.
Sur les attaques dirigées contre les Frères des écoles
chrétiennes, LVIII.
Sur les causes de la haine qu'inspire à certains hommes
la religion catholique, XXI.
Sur les « Confessions de S. Augustin », CL.
Sur les Pères de l'Eglise, CXLIX.
Sur les « Vies des Justes », CXLI.
Sur un arrêt rendu par la Cour de cassation, LXIV.
Sur un caractère de la faction révolutionnaire, LXXXIV.
Sur un ouvrage intitulé : « De la Justice du xix^ siè-
cle ». CLI.
Sur un ouvrage intitulé : « De la nouvelle Eglise de
France », GXXXIX.
Sur un ouvrage intitulé : « Du Pape », CXLVI.
02-
r.A MENNAIS
LA MENNAIS
r.28
Pur un ouvrage intitulé : « Exposition de la doctrine de
Lcibnitz », CXLIV.
Sur un ouvrage intitulé : « Manifestation de l'Esprit
de Vérité », CXLII.
Sur un ouvrage intilulé : « Mémoires, Lettres et Pièces
authentiques touchant la vie et la mort du duc de
Berri », CXLVUI.
Sur un ouvrage intitulé . « Principes sur la distinction
du sacrement de mariage, etc. », XL.
Sur un ouvrage intitulé : « Réflexions sur quelques
parties de notre législation civile, etc. », CXXXYIIl.
Sur un ouvrage intitulé ; « Réponse aux Quatre Con-
cordats », CXLIIL
Sur un ouvrage tutitulé ; « Restauration de la science
politique », CLVH.
Sur une attaque dirigée contre M- l'abbé de La Mennais,
CLVIIL
Sur une demande faite aux évêques, LX.
Sur une exposition des sentiments catholiques belges,
XXV.
Sur une nouvelle traduction de la Bible, CLVI.
Sur une pétition présentée à la Chambre des Députés, CL
Système conservateur (du), CXXV.
Système des majorités (du), CXXV.
Système doctrinaire (du), CXXV.
Système (du) suivi par les ministres depuis la Révolu-
tion de Juillet, CXIL
Tolérance (de la), LXXIX.
Tous les hommes naissent égaux, CXXV.
Tradition de l'Eglise sur l'institution des évêques, X.
Traditions des sauvages de l'Amérique septentrionale
CLXV.
U
Une grave erreur des honnêtes gens (d'), XCV.
Une voix de prison, CXXXIL
Unité (1') est un caractère du Christianisme. Ch. XXV
de « l'Essai sur l'indifférence », XIL
Universalité (1') est un caractère du Christianisme.
Ch. XXVI-XXVIII de « l'Essai sur l'inditïérence »,
XIL
Université impériale (de 1'), LL
Vérité (de la), XllI.
Vingt et un janvier, LXXIIL
NOiMENCLATURE
DES TRADUCTEURS, APOLOGISTES, RÉFUTA-
TEURS ET BIOGRAPHES, ANONYMES, SYNO-
NYMES ET PSEUDONYMES, DE M. F. DE
LA MENNAIS.
(I.i>s chiffres romains renvoient aux ouvrages de M. de La
Mennais, et les chitTres arabes à leurs critiques.)
A'" (l'abbé), 55.
Affre (l'abbé), depuis archevêque de Paris, CG.
Ancien grand-vicaire (un). Voy. Clausel de Cousser-
gues.
Ancien professeur (un), i57.
Ancien professeur de philosophie (un). Voy. Flottes.
Andrée (le baron Eugène d'), d5".
Arbaud, évèque de Gap, G3, 100.
Archier (.\d.), 140.
Astros (Mgr Paul-Thérèse-David) , archevêque de Tou-
louse et de Narbonne, 31.
B., professeur de philosophie au séminaire de N., 78.
Barbier (Hipp.), d'Orléans. 203.
Bastide (Louis), de Marseille, 207.
Baston (l'abbé), 50.
Bataille (l'abbé), 3, 89.
Bautain (l'abbé), 106.
Belge (un), 177.
Bellugon (Jos.), prêtre, 2, 44.
Blanchemain (Prosper), 209.
Bœrne (Ludwig), XXVI.
Bonald (le vie. de), 73, 162.
Bonnin (J.-C.-B.), 101.
Bouchitté (L.-H.), ancien élève de l'École normale, 48.
Bouvier (Barthélémy), pasteur de l'Eglise de Ge-
nève, 93.
Boyer (l'abbé P. -Denis), directeur du séminaire Saint-
Sulpice, 27. 29. 171.
Bûchez, 34.
Busson (l'abbé Cl.-Ignace), prêtre, 82.
Caillot (Napoléon), membre de l'Académie du Pryla-
née, 135.
Carloman, pseudon., 193.
Caron (l'abbé L.-H.), chanoine honoraire d'Amiens, 28.
Carrière (Désiré), 210.
Catholique (un). Voy. Wrindts.
Chaho (.\ug.), de Navarre, 94.
Chopin (J.), 205.
Clausel de Coussergues (l'abbé), vicaire général de Beau-
vais, 9, 10, 150, 151. 154. 155. 156. 180.
181, 182, 183.
Clausel de Montais (Cl. -Hipp.), évêque de Chartres,
109, 152, 169.
Colère (la) de M. de La Mennais, 192.
CoUet-Revoil (M""' Louise), 211.
Combalot (l'abbé), 23, 122.
Compte rendu des Evangiles, 40.
Coup d'œil sur le système religieux et politique de
« l'Avenir ». Toulouse, s. d. (1832), in-8 de
46 pages.
Courcy (A. de), 144.
Cuendias (G. de), 136.
Davin (Victor), de Veynes (Hautes-Alpes), 127, 206.
Debreyne (P.-J.-C), 117.
De la Haye. Voy. Lahaye (de).
Demay (F.-D.), 105.
Desnos (le comte), 185.
Dezamy (T.), 176.
Dinocûurt (T.), 129.
Doctrine du « Sens commun », 49.
Doctrine (de la) philosophique développée dans « l'Essai
sur l'indifférence », 83.
629
LA MENNAIS
LA MENNAIS
630
Doney (l'abbé), 81. {
Duchapt (Cl.-Théoph.)- conseiller à la Cour d'appel de
Bourges. 138.
Dumesnil (Alexis), 42.
Du Plessis de Greuedau, 119, 137.
E. (L.-F.). Voy. Eymin.
Ecksteiii (le bar. d'), 163.
Emich, de Pest, XXXII.
Engelviii(Jos.-Prosper), 118.
Enseignement (de 1') philosophique..., fiS.
Epître au roi sur la captivité de La Mennais, 212.
Epitre de Lucifer, 99.
Esprit de MM. de Chateaubriand. Voy. Satgé.
Evangélisant (un), 189.
Evèque (1') de Chartres. Voy. Clausel de Montais.
Examen critique d'une traduction nouvelle de « l'Inii-
talion de Jésus-Christ ». Voy. Saignes.
Examen critique... des « Paroles d'un croyant », 114.
Eymin (l'abbé L.-F.), 120.
F. (l'abbé), professeur de philosophie au séminaire de
N., 79.
F. (.I.-B.-M.), Voy. Flottes (l'abbé).
Flottes (l'abbé), chanoine honoraire, aumônier et pro-
fesseur de philosophie au collège de Montpellier, 52,
54, 8.8,90, 107. 173.
Foisset (Jos.-Théoph.), 85.
Français catholique (un), 153.
Frenilly (le vicomte de), 161.
Genoude (l'abbé Eugène de), 74, 75.
Gerbet (l'abbé Philippe), 10, 19, 33, 00,195.
Gioberti (l'abbé Vincent), depuis premier ministre de
Sardaigne, 36. — C'est vraisemblablement une pre-
mière traduction de cet écrit qui a paru sous le titre
de « Lettre d'un Italien à un Français sur les doc-
trines de M. de La Mennais » . Louvain, J.-B. Ari-
siau, et Paris, Lagny frères, 1840, in-8 de
86 pages.
Goudard (J.-J.-L.), prêtre du diocèse de Grenoble. 123.
Grand-vicaire (un). Voy. Clausel de Coussergues.
Grégoire (le comte Henri), évêque de Blois. dans le re-
cueil intitulé " la Chronique religieuse », Paris,
1818-21, 6 vol. in-8.
Grégoire XVI (Maur Capellari, depuis pape sous le
nom de), 22, 108. 180, 187.
Guérin (Amand). 213.
Guillon (M. N.-S.), évèque de Maroc. 30.
Haller(L. de). 116.
Harro-Harring, 115.
Hauréau (Barthélémy), plus tard l'un des conserva-
teurs de la Bibliothèque nationale (section des manu-
scrits) et membre de la Chambre des représentants.
Il a donné des articles apologétiques pour M. de La
Mennais à la « Revue du Progrès..., » fondée par
M. L. Blanc.
Hesmivy d'Auribeau (l'abbé P.). cité par M. A. Ma-
drolle. dans son « Histoire secrète du parti et de
l'apostasie de M. de La Mennais», 1834, in-8, p. 43,
note 3. Cet abbé n'a, selon toute apparence, que
fourni des critiques à l'un des journaux religieux de
l'époque.
Hindemidt (A.). XXVIH.
Homme de rien (un). Voy.Loménie.
Huart (G.), 108.
Huber (G.), 95.
I
Indigène (un) du bassin septentrional de la Tour-
nette, 124.
Italien (un). Voy. Gioberti.
J"* (H. -F.). 103.
Jammes (l'abbé F.), d'abord aumônier de l'Ecole poly-
technique, depuis vicaire-général de Paris, aujour-
d'hui chanoine titulaire de la môme église, 62.
Jondot (Etienne), 45.
Juin (l'abbé Jean-Augustin), a maudit « l'Apocalypse de
Satan » (les « Paroles d'un croyant ») dans les
« Etudes religieuses » qu'il a publiées (en 1832-
1833) (1).
Kahlhorst (Aug.), XXXII.
L
L. (J.). Voy. Labouderie.
Labouderie (Jean), vicaire-général de Saint-Flour, et
vicaire de Notre-Dame de Paris, 170.
Lacordaire (le Rév. P. Henri), de l'ordre des Frères-
Prêcheurs, 24.
La Gervesais (le marquis de), 112.
Lagracerie (Victor), 111.
Lahaye (le comte A.-H. de), 128,130, 200.
La Mennais (de M. de) et de son journal « l'Ave-
nir », 184.
La Mennais (M. de) réfuté par lui-même. Voy. Peltier.
Lanjuinais (le comte J. -Denis), 149.
Larochejacquelein (le marquis de), 188.
Lebot (mademoiselle), 100.
Lerminier, professeur. 21. 26. 32. 39, 131. 133.
145.
Leroy de Chantigny (l'abbé) , depuis employé de la bi-
bliothèque de la Chambre des députés, mort d'alié-
nation mentale, dans un hospice de Paris, en jan-
vier 1849, 106.
Lettre à M. l'abbé F. de La Mennais (sur son article
intitulé : « Des Missions bibliques »), 146.
Lettre à M. l'abbé F. de La Mennais (sur son ouvrage
intitulé : «De la Religion considérée, etc. »), 158.
Lettres (deux) à l'auteur des « Paroles d'un croyant » .
Voy. La Gervesais.
(1) C'est ce même abbé Juin, connu aussi sous le
nom de Juin-d' Allas, né à Champagne d' Allas (Cha-
rente-Inférieure), qui. après avoir désapprouvé haute-
ment les doctrines des « Paroles d'un croyant ». se mit
plus tard dans le cas d'être interdit par l'autorité ec-
clésiastique, prit depuis « l'Apocalypse de Satan » pour
son Evangile, devint effréné démagogue, et fut président
I du club de la Sorbonne sous le nom de Michelot. Les
I tribunaux l'ont condamné, en 1848, pour une ancienne
I banqueroute frauduleuse, à cinq ans de galères.
r.31
LA MENNAIS
LA MENNAIS
632
I.imajrac (l'aiilin), ili.
Loraénie (Louis de), 201.
Lucas, ex-di'puk' de la Seiuc-Inférieure, 53.
MadroUe (Antoine), 7. 11. 17, 18, 59. 97, 125.
Manet (F.-G.-P.-B.), prêtre, chef d'iuslit. de la ville
de Sainl-Malo, 194.
Maret (H.), 41.
Marrast (.\rmand), alors rédacteur en chef de la « Tri-
bune » . depuis président de la Chambre des représen-
tants, 92.
Mécréant (un). Voy. Milun de Villiers.
Mercier, XXVl.
Mérode (le comte Félix de), ICi.
Milon de Villiers (le comte .\.-A.-J.), 98.
Mossé (J.-M.). 46
N
Nicolas, 69.
Notice (anon.) sur M. l'abbé
F. deLaMennais, 204.
O'Mahony (le comte Arthur), 91, 165.
Ortolan (Éléa/.ar), 96.
Paganel (l'abbé), 5, H.
Peltier (l'abbé), 142.
Poitevin (Prosper), 191.
l'nmpt^ry (Ed. de), 134.
Pr-tre Mtholique français (un), 120.
l'iùo?.< I grand) fait au « Peuple constituant »,
Professeur de théologie (un). Vuy. Boyer (l'abl
Ouélen (de), archevêque de Paris, 159.
Quelques réflexions sur la lettre encyclique (du 1 8 sep-
tembre 1832), 188.
Qu'est-ce que M. de LaMennais? 6.
R
P.. (le P.), D. L. C. 1). .]. Voy. Rozaven.
P.. (l'abbé). Voy. Rohrbacher.
Rabbe (.\lphonse), 4, 198.
Raymond (G. -M.), de Chambéri. 64.
Receveur (l'abbé), 47, 69.
Réforme communale et départementale, 178.
Réfutation de l'opinion de M. l'abbé de La Mennais sur
l'étendue de la puissance spirituelle, 58.
Regnault (Elias), 175. 202.
Réplique de M. de La Mennais. Voy. Viollet.
Riambourg (J.-B.-C). 25, 87.
Robinet (Edmond), 197.
Rohrbacher (l'abbé), supérieur des missionnaires du
diocèse de Nancy, 56, 57, 76, 77, 80.
Rozaven (le P. J.-L.), de la compagnie de Jésus,
49. 61.
Saint-Acre (L.), pseud. Voy. Mossé.
Sainte-Beuve, de l'Académie française, 121, 196.
Saisset (Emile), 37, 38.
Saignes (J.-B.). Examen critique d'une traduction nou-
velle de l'Imitation de J.-C. par M. l'abbé de La
Mennais, ou M. de La Mennais convaincu de plagiat.
Paris, Uenlu, 1824, in-8 de 12 pages. .Vnon.
Sand (G.), 132.
Sarrut et Saint-Edme, 199.
Satgé (le baron), 179.
Sens commun (le) de M. de La Mennais. Voy. Jammes
(l'abbé).
Simon (Jules), professeur de philosophie, 35, lit.
Simonot, officier d'administration des hôpitaux mili-
taires, 139.
Solitaire (un). Voy. Barbier (H.).
Stœber (Ehreufried), XX VI.
Suremain de Missery, anc. officier au corps royal d'élat-
major, 84, 86.
Tabaraud (le P.), oratorien, 1.
Tharin (.Mgr), ancien évèque de Strasbourg, 107.
Théologien catholique romain et bon Français (un), 172.
Thorel (l'abbé), 13.
Tzschirner (H.-Th.), 12.
Turquety (Edouard), 208.
V
Vidal (l'abbé 0.), 104.
Viennet, de l'Académie française, 118.
Vigneron (Alfred), avocat, 143.
Vigoureux (M°>' Clarisse), 113.
Vincent (J.-L. -S.), l'un des pasteurs de l'Eglise réfor-
mée de Nîmes, 43, 51,
Viollet (Alph.), 102.
W
Wriudts (l'abbé), prêtre belge, 20, 65, 110.
Wùrtz (J.-\V.), vicaire de Saint-Dizier, à Lv.
TABLE GENERALE
I. Courte notice sur M. de La Mennais. col.
510
n. Ouvrages de M. de La Mennais :
Ouvrages ascétiques.
515
Sciences en général.
517
Philosophie et Religion.
518
Politique
537
Critique et Polémique religieuses.
547
Histoire.
554
M. de La Mennais journaliste.
554
Œuvres.
561
Éditions dues aux soins de M. de La
Mennais (M. de La Mennais libraire).
562
Ouvrages faussement publiés sous le nom
de M. deLaMennais.
565
m. Uéfutaleurs et Apologistes de M. de La
Mennais :
En général.
565
En particulier.
Ouvrages ascétiques.
571
Philosophie et Religion.
571
Politique.
593
M. de La Mennais journaliste.
595
IV. Biographies de M. de La Mennais.
603
V. Couronne poétique de M. de La Mennais.
604
633
LA MENNAIS
LA MENNAIS
634
V'I. Appendice. Les Stigmates de l'Apostat:
Sur les « Paroles d'un croyant », par
M. J. Hiiber 00 fi
Sur le Pays et le Gouvernement, par un
Homme-Potence. 6 H
VII. Table alphabétique des ouvrages, écrits.
articles et journaux cités dans cette notice. 020
VIII. Nomenclature des traducteurs, apoloi^istes,
réfutateurs et biographes, anonymes, syno-
nymes et pseudonymes de M. F. de La
Mennais. 027
l\. Table générale. 032
-+- On lit aux « Corrections » du tome II des « Su-
percheries littéraires » :
LA MENNAIS (l'abbé F. de). 1. Se.'^ ouvrages. —
\II1. Quoique inséré dans les Œuvres du fameux abbé,
édition Pagnerre, cet opuscule n'est pas de lui, mais de
l'abbé Gerbet.
XXVI. « Paroles d'un croyant. » Le chapitre mis
en vers par M. Duchapt, conseiller à la Cour d'appel
de Bourges, est le quarante-et-unième : « A un exilé ».
II. RÉFUTATIONS ET APOLOGIES. 6. « Qu'cst-ce
que l'abbé La Mennais? « Ajoutez : par M. Feuillade.
Au nombre des réfutations des « Paroles d'un croyant » ,
nos 91 à H9, ajoutez celle intitulée :
« Deux mots d'un croyant aux Paroles d'un Croyant,
assisté d'un voyant, d'un mécréant, d'une voyante et
il'une mécréante », par M. Alphonse Viollet. Paris,
rue des Saint-Pères, n° 65, et Duveriiois, au Pa-
lais-noyal, 1834, broch. in-8.
d23. Ajoutez en note : La « Revue du Daupliiné »
a rendu compte de la « Première Lettre de M. .1.-,!.-
L. Goudard » (tome II, pag. 63-64), ainsi que la
(' Revue du Lyonnais » (2"!^ livraison). Cette dernière
analyse a été imprimée séparément sous le litre de
« M. de La Mennais, M. Combalot et M. Goudard ».
Lijon, impr. de Boitel, 1837, broch. in-8.
On annonce sur la couverture de l'opuscule un « Pe-
tit Dialogue, extrait d'un plus grand, sur la bonne foi
des défenseurs de la vérité », par le même auteur.
Note du vie. Paul Colomb de Batines.
146* Il De la réunion des diiîérentes communions
chrétiennes ». XLII nP des ouvrages de M. de La Men-
nais. Ajoutez en note :
Epître, en vers, à M. de La Mennais sur sa louable
intention de réunir à la communion romaine toutes les
secles chrétiennes ; suivie de Notes et Observations,
.luillet 1819. Par'is, de l'impr. de M"« Jeune-
homme -Crémière, 1819, in-8, 40 pag.
148. « Epître à M. l'abbé de La Mennais », par
J.-P.-G. Viennet. Ajoutez-y :
I' Ma première Epitre en réponse à la trente-neu-
vième de M. Viennet, » par M. Prosper Andale (Pros-
per Poitevin). Paris, Guiltaumin, Perrolin, 1834,
i|i-8, 24 pag.
Dans cette Epitre, l'auteur défendait M. de La
Mennais contre M. Viennet; mais depuis, il a autre-
ment apprécié le prêtre démagogue, et a publié une
satire sanglante contre "«elui qu'il défendait alors.
(Voy. le n" 191 des critiques du fameux abbé).
212. A sa suite ajoutez :
« L'Ange déchu », ode, par M. J.-E. Gautier. —
Imp. dans la « Gazette de France », 5 septembre
1841.
213. A sa suite ajoutez :
Au nombre des poètes qui ont chanté M. de La
-Mennais, il faut ajouter encore M. A. Reboul, pour
une pièce imprimée dans son volume de Poésies, et
d M. Accurse Alix, pour une autre pièce imprimée dans
ses Poésies, 1842, in-12.
LA MENNAIS (l'abbé Jean -Marie Ro-
bert, dit de), frère du précédent, cha-
noine honoraire de Rennes, ancien grand-
vicaire de Saint-Brieuc, vicaire-général de
la grande aumônerie de France, place qui
lui fut brutaU'tiicnL enlevée, en mars 18:24,
à la suite diin procès ()er(lii par son frère ;
supérieur et fondateur des Filles de la Pro-
vidence, en Bretagne, est, conjointement
avec M. l'abbé Deshayes, l'instituteur de
cette Congrégation de l'inslruction chré-
tienne, qui a pour but de fournir des maî-
tres irréprochables aux écoles primaires
de la Bretagne, et qui a été autorisée par
l'ordonnance du roi, du 1"'' mai 1822 : so-
ciété précieuse, dont les membres, connus
parmi les Bretons, sous le nom de petits-
frères, rivalisent avec succès, mais sans
jalousie, avec ceux de Saint- Yon. On a de
l'abbé Jean-Marie de La Mennais les ou-
vrages suivants :
I. Avec M. l'abbé F. de La Mennais, son
frère : Réflexions sur l'état de l'Eglise en
France pendant le xviii" siècle, et sur sa
situation actuelle. Paris, Société tijpogra-
phique, 1808, in-8. — Seconde édition. Pa-
ris. I8I4, in-8 (1).
Voy. l'art, de M. de La Mennais, II, col. ,518.
II. Avec le même : Tradition de l'Église
sur l'institution des évoques, etc., par
M. l'abbé L***. Paris, Ad. Leclère, I8J4,
3 vol. in-8, 18 fr.
Livres pleins d'une profonde érudition, mais dont
quelques expressions ne nous ont point paru être d'une
[larfaite exactitude théologique.
Telles sont, par exemple, dans la Tradition de
l'Église, ces deux phrases : « Toute juridiction spiri-
tuelle découle de la puissance des papes, etc. » {Intro-
duction, page 29) ; « la chaire de saint Pierre est
l'unique source du pouvoir i)astoral, etc. (Tome I^"",
page 208) » • manières de s'exprimer qui , selon
nous, auraient été plus justes, si l'on eût dit : Toute
juridiction spirituelle vient, par les papes, de Jésus-
Christ qui les a établis centre de l'unité catholique, et
pierre fondamentale de son Église ; la chaire de saint
Pierre est la filière par où tout pouvoir pastoral, pour
être légitime, doit passer soit médiatement, soit immé-
diatement ».
« Du reste, l'abbé de La Mennais a depuis bien mé-
rité de la Religion et de l'État par beaucoup d'autres
œuvres excellentes, dont le détail nous mènerait trop
loin ».
(L'abbé Manet, « Biogr. des Malouins célèbres ».)
III. De l'Enseignement mutuel. Saint-
Brieuc, 1819, in-8.
(1) -f- Voy. ce titre aux Anonymes.
<)35
LAMERLIÈRE
LA MOTTE
IV. Règles des Filles de la Providence,
établies à Saint-Brieuc. Bennes, de l'imp.
de Vatar, 1817, in-3:2.
LAMERLIÈRE (Eugène de), vaudevilliste
et romancier, ps. [Eugène Catin, de la
Merlière (Isère)].
Pour la liste de ses productions, voy. la
« France littéraire », à Lamerlière.
LA MESANGERE (Pierre -Antoine),
nom nohil. [Pierre-Joseph Lebaux, sieur
de La Mésangère].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » à La Mesa^ngère.
L'AMI, ps. [J.-M. MossÉ, ou MossÈs,
tout à la fois marchand de meubles, li-
braire-éditeur et médiocre écrivain, né à
Avignon d'une famille juive].
Voy. Ami (1'), I, 30-2 d.
LAMI, ps. [P.-R. Crussolle, littérateur
distingué, fils naturel de mademoiselle
Crussolle et de Ihonorable Daunou, mort
pair de France].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » à Lami (1).
+ LA MILTIÈRE (Paul de) [Charles
Hugo].
C'est sous ce pseudonyme que fut publié dans « La
Liberté » : « Victor Hugo en Zélande » oii l'on sent
la trace manifeste de l'illustre poêle. Ce récit a élé pu-
blié anonj-me chez Michel Lévy.
-f- L. A. M. J. [Miroir].
Préservatif contre la fumée, ou Moyens
de construire les nouvelles cheminées et de
réparer les anciennes.... Par — . Paris,
Gœiiry (an IX), in-8, 2i pag.
LA MONNOYE (Bernard de), apocr.
[labbé nu Revest].
Histoire de M. bayle et de ses ouvrages.
Nouvelle édition, augmentée des pièces
suivantes : l» Exacte revue de l'Histoire
de M. Bayle (par Jean Masson) ; 2o Disser-
tation où l'on découvre le véritable auteur
de «l'Avis aux Réfugiés», (par M. de La
(1) -j- L'article de la « France littéraire » n'a pas
l'injustifiable inconvenance de cet entête. Il peut être
roniplélé ainsi :
Lamy (Pierre-Remy), né àParis, le 12 therm. an M
(30 juillet 1798). est mort à Saint-Mandé (Seine), le
17 juillet 1832.
Le titre exact du troisième ouvrage cité est :
Notice sur les traductions de deux ouwages de
M. DestuU de Tracy. Paris (impr. de Leriormant),
1818, iu-8 de 15 p. (Extr. des « Annales encycl. »,
mai 1818).
Voy. i< Bibliogr, de la France », feuilleton, n* 14
de 1837, p. 7.
a Bastide). Amsterdam, Deshordes, 17IG,
in-12.
La première édition, Genève, 1715, in-12, est
simplement anonyme.
Un avis inséré dans le « Journal des Savants »,
mai 1716, édition de Hollande, et attribué à Jean Le
Clerc, porte que « l'Exacte revue » ne peut être que de
Jean Masson, qui a repoussé cette imputation comme
une insigne fausseté. On dit dans le même avis que
« l'Histoire de Bayle » est de La Monnoye ; mais c'est
une erreur reconnue assez généralement aujourd'hui.
Quant à la Dissertation de La Bastide, voy. ci-dev.,
I, 747 e.
A. A. B— r.
LA MORICIÈRE (le général de), nom
ahrév. [Christophe-Louis-Léon Juchault
DE LA MoRiciÈRE, mort en 1860].
Indépendamment des discours qui ont été prononcés
par ce vaillant général dans le sein de l'Assemblée
nationale, reproduits par les feuilles quotidiennes, on
doit bien avoir de lui quelques morceaux imprimés dans
les recueils consacrés aux sciences militaires. Il est le
principal auteur du volume publié sous le titre de
If Projets de colonisation pour les provinces d'Oran et
de Constantine, présentés par MM. les lieutenants-gé-
néraux de La Moricière et Bedeau ». Paris, de l'imp.
roy., 1847, in-8 de 235 pag. La part de M. de La
Moricière occupe 185 pages. Le général La Moricière
est l'un des bibliophiles les plus distingués de notre
époque.
LA MORLIÈRE(de), nom nohil. [Charles-
Jacques-Louis-Auguste ROCHETTE DE LA
MORLIt:RE].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » à La Morlière.'
4- LA MOTHE (M. le baron de) [Etienne-
Léon La Mothe-Huudancourt, connu plus
tard sous les titre et nom de baron de La
Mothe-Langon].
Tète de mort, ou la Croix du cimetière
Saint-Adrien. Paris, Menard et Desenne
fils. 1817, 4 vol. in-12.
H- LA MOTHE-GUïON (de).
La Vie de M""' Jeanne-Marie Bouvières,
écrite par elle-même. Cologne, 1720; Pa-
ris, 1790, 3 vol. in-8.
L'abbé de Brion a rédigé cette Vie sur les papiers de
Mm« Guyon. V. T.
Il est plus vraisemblable que P. Poiret a été l'éditeur
de cette Vie. C'est lui qui a fait la longue et emmyeuse
préface qui est à la tête. Niceron, t. X, p. 142. Voy.
f aux anonvmes, « Recueil de Poésies spirituelles ».
A. A. B— r.
LA MOTHE -HOUDAXCOURT, ps. [le
baron E.-L. de Lamothe-LangoxJ.
I. Cinq Epitres de mon roman, ou les
Rêves de ma cousine. Paris, Levallois,
1808, in-12.
-t- II. Louis XVI dans sa prison, in-8,
8 pag.
Pièce de vers imprimée vers 1800, peu de temps
63';
LA MOTTE
LA îilOTTE
638
a|Més le cuurûnnement de l'Empereur, cl dont il n'au-
rait été tiré qu'un exemplaire.
LA MOTHE-JOSSEVAL (le sieur de),
ps. [Amelot de la Houssavk].
L Histoire du Concile de Trente, de Fra
Paolo Sarpi, traduite par —, avec des re-
marques. Amsterdam, Blaeu, 1683, 1686,
in-i.
IL Tibère, discours politiques sur Tacite.
Paris, Léonçird, 1683, in-i.
Réimprimé, en 1685, in-8, sous le vrai nom de
l'auteur. A. A. B— r.
LA MOTTE (le sieur de), ps. [Pierre
Thomas, sieur Du Fossé].
I. Histoire de Tertullien et d'Origène.
Paris, Lambert Roulland, 1673; Lyon, J.
Certe, 1691, in-8.
II. Les Vies des Saints et Saintes, tirée's
des PP. de l'Eirlise et des auteurs ecclé-
siastiques. Paris, Le Petit, 1686, 2 vol.
in-i.
L'auteur n'a donné que les mois de janvier et de
février. A. A. B— r. |
LA MOTTE (le sieur de), ;)s. [le P. Jean-
Louis, d'Amiens].
L'Atlas des Temps, ou Chronolo2;ie. Pa-
ris, 1683, in-fol.
Voy. le Catalogue de Giraud, p. 30.
On trouve le nom masqué dans la liste de Baillet. Je
dois observer cependant que l'exemplaire que possédait
la Doctrine chrétienne renfermait les noms de l'auteur
sans masque, soit dans le privilège, soit dans les ap-
probations. A. A. B— r.
LA MOTTE (M"^ de), ps. [M-ne Latour
DE FaANUUE ville].
.lean-Jacques Rousseau vengé par son
amie, ou Morale pratico-philosophico-en-
cyclopédique des coryphées de la secte.
,4» temple de la Vérité (Hollande), 1779,
in-8, 72 pag.
On trouve dans ce volume .
10 Lettre d'un anonyme à un anonyme, ou Procès
de l'esprit et du cœur de M. d'Alembert;
2° Lettre à M. Fréron, par madame de La Motte ;
3" Lettre de madame de Saint-G**' à M. Fréron.
Madame de la Tour s'est cachée sous ces différents
masques.
Ces lettres ont été insérées dans le trentième vo-
lume des « Œuvres » de J.-J. Rousseau, édition de
Genève, 178^. avec d'autres opuscules de madame de
Franqueville. A. A. B— r.
LA MOTTE DE LA PENISSIÈRE (Jeanne
de Valois de Saint-Remy de Luze, com-
tesse de), apocr. [le baron d'AoïouT].
Mémoires de la comtesse de Valois de
Lamotte, écrits par elle-même. Paris, Re-
coules, 1818, 2 vol. in-8.
11 existe sous le nom de cette comtesse des Mémoires
infâmes contre Marie-.\ntoinette, qu'on dit authentiques.
(Voy. la « France littéraire », article La Motte). L'ou-
vrage de 1848 n'est pas une réimpression de celui de
1791, dont l'édition tout entière fut brûlée dans les
fours de la manufacture de Sèvres, le 30 mai 1792.
Bien des écrits, soit synonymes ou anonymes, ont
été publiés pour et contre cette misérable femme, qui
s'est fait un nom fameux dans l'affaire du collier.
Un amateur a autrefois réuni tontes les pièces qui
ont été publiées à l'occasion de l'affaire du collier, dans
laquelle la fameuse comtesse de La Motte a été la prin-
cipale actrice ; il en a formé un recueil pour lequel il
a fait imprimer des frontispices et des tables. Ces
nombreuses pièces sont réunies en 4 volumes in-8,
sous le titre de « Collection complète des pièces rela-
tives à l'affaire du collier ». Paris, 1786.
Si nous ne nous trompons, cet amateur doit être un
homme qui, depuis 1786, s'est fait connaître dans les
lettres par des romans, Jean-Charles-ViLcent de Bette
d'Etienville, gravement impliqué dans cette sale affaire.
11 a écrit quelques notes sur plusieurs à<:s facturas qui
composent la collection formée par lui. Ce recueil, qui
est peut-être unique, est aujourd'hui la propriété de
M. Xavier Marmier, qui a bien voulu nous le commu-
niquer. Nous en donnons ici la composition afin de par-
faire les indications qui concernent la susdite comtesse
de La Motte.
lo Mémoire instructif, remis à S. M. la reine le
12 mai 1785 par les sieurs Bohmer et Bossinge. Avec
les Plaintes du procureur-général et autres pièces rela-
tives à l'affaire du collier. S. L, 1786, 24 pages.
Les pièces qui se trouvent à la suite de la Plainte et
Réquisitoire de M. le procureur-général, sont un Mé-
moire instructif sur la connaissance de madame la com-
tesse de Valois avec les sieurs Bohmer et Bossange, et
une lettre contenant la déposition de madame la com-
tesse Du Barry.
2'' Lettre à l'occasion de la détention de S. E. M.
le cardinal de Rohan à la Bastille, S. l. , 1785,
24 pages.
3° Coup-d'œil philosophique à l'occasion de M. le
cardinal de Rohan, avec des notes essentielles. 1785,
de 14 pag.
4" Mémoire fait pour dame Jeanne de Saint-Renii de
Valois, épouse du comte de La Motte, pour l'affaire du
fameux cellier; par Doillot, avocat. Pai'is, 1785, de
71 pag.
50 Mémoire pour le comte de Cagliostro, accusé,
contre M. le procureur-général, accusateur ; en pré-
sence de M. le cardinal de Rohan, de la comtesse de
La Motte et autres co-accusés. Paris, de l'imp. de
Lottin l'aîné et Lottin de Saint-Germain, 1786, de
63 pages.
6° Requête au Parlement, les chambres assemblées,
par le comte de Cagliostro, signiliée à M. le procureur-
général, le 24 février 1786; pour servir d'Addition au
Mémoire distribué le 18 du même mois, à nossei-
gneurs de parlement, les chambres assemblées. Supplie
humblement Alexandre, comte de Cagliostro, au nom et
comme mari et exerçant les droits de Séraphina Féli-
chiani, son épouse, disant qu'il y a tout lieu d'espérer
que le premier sénat de France ne rejettera pas la re^
quête d'un étranger qui demande la liberté de son
épouse expirante dans les cachots de la Bastille,
7 pages.
70 Mémoire pour Jean-Charles-Vincent de Bette
d'Etienville, bourgeois de Saint-Omer en Artois, accusé ;
contre le sieur Vaucher, marchand horloger, et le sieur
Loque, marchand bijoutier à Paris, plaignants. (Dé-
' fense aune accusation d'escroquerie. Mémoire à consulter
630
LA MOTTE
LA MOTTE
640
t'I Consultation). Paris, de l'impr.de L. Cellot, ilSlt,
(le 5fi pages.
8" Mémoire (second) à consulter el Consultation,
sur la di^fense à une accusation d'escroquerie, pour le
niêiiie. Paris, de l'impr. de Cailleau, 118(3, de 56 pag.
9" Observations d'un homme impartial sur le Mé-
moire publié le 15 février 1"86, pour le sieur Bette
il'Etienville. Avec celte épigraphe :
Plus aveugle cent fois que ceux des Quinze-Vingt,
Ou plus adroit escroc que Cartouche et Mandrin.
Hatavia {Paris). 1786, in-8 de 40 pag.
Cette pièce ne se trouve pas dans la collection que
nous décrivons, mais elle se trouve dans celle que l'un
de nos amis, M. Dard, avocat honorable du barreau de
l'oris, a formée des écrits des hommes célèbres et fameux
de la province d'Artois, dont il se propose d'être l'his-
torien.
IQo Mémoire pour la demoiselle Le Guay d'Oliva, fille
mineure, émancipée d'âge, accusée ; contre M. le procu-
reur-général, accusateur; en présence de M. le cardinal
luince de Rohan, de la dame de La Motte-Valois, du
comte de Caglioslro et autres , tous co-accusés. Paris,
P. 'G. Simon et N. Kyon, 1786, 63 pag.
On trouve au verso du titre de ce Mémoire une note
ainsi conçue ;
« Il s'est répandu, au sujet de ce Mémoire, des bruits
aussi absurdes que dénués de fondement, et qui ont
percé jusque dans les maisons les plus respectables. On
a diffamé la demoiselle d'Oliva : il fallait encore ca-
lomnier sa défense. 11 n'en a été donné, ni fait, ni
même imaginé d'autre que celle-ci ».
Un note manuscrite superposée sur la précédente, et
qui nous parait être de la main de Bette d'ÉlienvilIe,
qui a formé la collection que nous décrivons, dit : « On
prétend que la demoiselle Le Guay d'Oliva (connue
d'abord sous le nom d'Essigny) était une baronne de
Durkheim de Fraeschweiler, dans la Basse-.\lsace, et
qui ressemblait beaucoup à Marie-.\ntoinette. Elle a dii
depuis épouser le baron de Heindel, de Romanwiller,
prèi de Wasselonne. Sa mère était née Bock, et ne
valait guère mieux que cette fameuse courtisanne ».
« Je fus après coup détenu .à Besançon, puis à Cham-
plite, pendant quinze mois, en 1793 et 1794, avec le
frère de cette fameuse Oliva, ex-baronne Durkheim , ci-
devant seigneur de Fraeschweiler, autrefois capitaine
au régiment de Nassau, hussard. Entre deux cent cin-
quante détenus, nous deux étions les seuls protestants,
mais pas les moins estimés de tous » .
Ho Obser\'ations de Motus, sur le Mémoire de ma-
demoiselle d'Oliva. 1786.
Nous ne connaissons point cet écrit, qui ne fait point
partie de la collection que nous décrivons.
12» Suite des Obsenations de Motus, sur le Mé-
moire de mademoiselle d'Oliva. Lima {Paris), 1786,
in-8 de 71 pag.
Écrit qui ne se trouve pas dans la coUeclioD que
nous décrivons, et qui pourtant se trouve dans la bi-
bliothèque de M. Dard, déjà cité.
13" Mémoires authentiques pour servir à l'histoire
du comte de Cagliostro. (Par le marq. de Luchet.) Lon-
dres et Hambourg, Fr. Fauche, 1785, de 76 pag.
14" Réponse pour la comtesse de Valois La Motte
au Mémoire du comte de Caglioslro (contenant sa Con-
fession, son Interrogatoire dans l'affaire du collier et sa
Réfutation du Mémoire de la comtesse de La Motte, en
ce qui concerne le comte de Cagliostro). (Par M^ Doillot,
avocat). Paris, de limpr. L. Cellot, 1786, 48 pag.
1 5» Requête justificative adressée à nosseigneurs du
Parlemeut à Paris par M. le cardinal de Rohan. Paris,
1786,60 pag.
16" Mémoire pour M. le baron de Fages-Chanlnes,
garde-du-corps de Monsieur, frère du roi, accusé;
contre les sieurs Vaurher et Loque, marchands bijou-
tiers, accusateurs, el encore contre M. le procureur-
général. Paris, Prau't, 1785, 44 pages.
17» Troisième Mémoire pour le sieur Bette d'Élien-
vilIe, servant de réponse à celui de M. Fages. Paris,
de l'impr. de Cailleau, 1786, 38 pag.
18" Mémoire pour les sieurs Vaucher, horloger, et
Loque, bijoutier, accusateurs ; contre le sieur Bette
d'Étienville, le baron de Fages-Chaulnes et autres, ac-
cusés, en présence de M. le 'procureur-général. S. L,
1786, 96 pag.
19" Supplément et suite aux Mémoires du sieur
Bette d'Étienville, ancien chirurgien sous-aide-major,
pour servir de Réponse aux différents Mémoires faits
contre lui. Paris, de l'impr. d'And.-Ch. Cailleau,
1786, 71 pag.
20" Procès comique et instrutif pendant entre le fa-
meux Cagliostro el le sieur (Theveneau) de Morande,
rédacteur du « Courrier de l'Europe », oii le premier
est entièrement démasqué, son véritable état prouvé et
ses impostures découvertes. Le tout appuyé de pièces
justificatives. (Extrait du « Courrier de l'Europe »).
Première partie (el unique). Londres, 1787, de 64
pages.
21" Mémoire poar Louis-René-Edouard de Rohan,
cardinal de la sainte Eglise romaine, évèque et prince
de Strasbourg, landgrave d'Alsace, prince-Etat de
l'Empire, grand aumônier de France, commandeur de
l'ordre du Saint-Esprit, proviseur de Sorbonne, etc.,
accusé; contre M. le procureur général, en présence
de la dame de la Motte, du sieur de Villette, de la de-
moiselle d'Oliva, et du sieur comte de Cagliostro, co-
ticcusés. Paris, de l'impr. Lottin l'aîné et Lottin de
Saint-dermain, 1786, de 169 pag. non compris
8 pages de table.
22" Sommaire pour la comtesse de Valois La Motte,
accusée; contre M. le procureur-général, accusateur, en
présence de M. le cardinal de Rohan et autres co-accu-
sés. (Suivi d'un Mémoire sur la maison de Saint-Remy
de Valois, issue du fils naturel que Henri II, roi de
France, eut de Nicole de Savigny, dame et baronne de
Saint-Remy). (Par W Doillot, avocat). Paris, de
l'impr. de L. Cellot, 1786, de 64 pages.
23" Réflexions rapides pour M. le cardinal de Rohan,
sur le « Sommaire de la dame de La Motte ». Avec les
|iièces justificatives de son Mémoire. Paris, de l'impr.
lie Lottin l'aîné et de Lottin de Saint-Germain,
1786, de 26 pag. et de 36 pour les Pièces justifica-
tives.
24" Requête pour le sieur Marc-Antoine Rétaux de
Villette, ancien gendarme, accusé; contre M. le pro-
cureur-général, accusateur, en présence de M. le car-
dinal prince de Rohan, de La Motte-Valois, du sieur
Caglioslro, de la demoiselle d'Oliva et autres, tous co-
accusés. S. /., 1786, de 26 pag.
25" Second Mémoire pour la demoiselle Le Gnay
d'Oliva... Analyse et résultat des récolemenls et con-
frontations. Paris, P. G. Simon, 1786, de 61 pag.
26» Le Charlatan démasqué, ou les Aventures et
exploits du comte de Cagliostro. Précédé d'une Lettre
(sur M. de Caglioslro) de M. le comte de Mirabeau.
Francfort-sur-le-ilein, 1786, de 62 et 30 pag.
27" Compte-rendu de ce qui s'est passé au Parle-
ment relativement à l'affaire de M. le cardinal de Rohan,
avec trois suites. S. L, 1786, de 157 pag. - Autre
6il
LA MOTTE
LA MOTTE
(itl
édition. S. l. (Strasbourg), ni date (1786), in-8
de 125 pag.
280 Requête à joindre au Mémoire de Cagliostro. A
nosseigneurs de Parlement, la grand' chambre assem-
blée. Paris, de l'impr. de Lottin l'aîné et Lottin de
Suinl-Germain, mai nSO, de 14 pag.
290 Arrêt du Parlement, la grand'chambre assem-
blée, du 31 mai 1786. Paris, de l'impr. de Cl. Si-
mon, 1786, de 44 pag.
Voici l'extrait de cet arrêt en ce ([ui concerne les
peines encourues par les principaux coupables :
« La Cour condamne Marc-Auloine-Nicolas de La
« Motte, accusé, absent, à être battu et fustigé nu de
« verges, et flétri d'un fer cbaud en forme des trois
(( lettres G. A. L. sur l'épaule droite, par l'exécuteur
« de la haute-justice ; ce fait, mené et conduit es-ga-
« 1ères du roi, pour en icelles être détenu et servir ledit
« seigneur roi, comme forçat à perpétuité; déclare t«us
« les biens dudit Marc-Antoine-Nicolas de La Motte
« acquis et confisqués au roi, ou à qui il appartiendra,
« sur iceux préalablement pris la somme de 200,000 li-
« vres d'amende envers ledit seigneur roi, au cas que
« confiscation n'ait pas lieu à son profit; laquelle con-
« damnation, attendu la contumace dudit de La Motte,
« sera transcrite dans un tableau, lequel sera attaché
« à un poteau pour ce planté en place de Grève. Bannit
« Louis-Marc-Antoine Rétaux de Yillette à perpétuité
« du royaume ; lui enjoint de garder son ban, sous les
« peines portées par les déclarations du roi. Condamne
« Jeanne de Valois de Saint-Rémy de Luze, femme de
« Marc-Antoine-Nicolas de La Motte, à être, ayant la
« corde au col, battue et fustigée de verges, et flétrie
(! d'un fer chaud en forme de la lettre V, sur les deux
« épaules, par l'exécuteur de la haute justice, au devant
« de la porte des prisons de la Conciergerie du Palais ;
« ce fait, menée et conduite en la maison de force de
« l'hôpilal général de la Salpélrière, pour y être dé-
i( tenue et renfermée à perpétuité. Déclare pareillement
« tous les biens de ladite de La Motte et dudit Rétaux
« de Villette acquis et confisqut-s au roi, ou à qui il
« appartiendra, sur chacun d'iceux préalablement pris
« la somme de 200,000 livres d'amende envers ledit
« seigneur roi, au cas que confiscation n'ait pas lieu
« à son profit. La Cour ordonne, en outre, que les
« Mémoires imprimés pour Jeanne de Saint-Remy de
« Valois de La Motte seront et demeureront supprimés,
« comme contenant des faits faux, injuriepx et calom-
« nieux, tant au cardinal de Rohan qu'au comte de
« Cagliostro. »
Le même arrêt renvoie de fins de plaintes et d'accu-
sations Marie-Nicole Le Guay, dite d'Oliva ou d'Es-
signy, le cardinal de Piohan et le comte Cagliostro. La
justice fit des réserves envers Bette d'Etienville ; mais
les pièces relatives à cet autre procès manquent dans la
collection que nous décrivons, et cela se conçoit, si c'est
Bette d'Etienville lui-même qui l'a formée.
La comtesse de La Motte subit, dans toute sa ri-
gueur, la sentence portée contre elle. Elle ne sortit de
l'hôpital de la Salpétrière que par l'effet de la Révo-
lution de 1789. Elle se réfugia en Angleterre, et fit
imprimer un Mémoire très-violent contre la reine. La
Cour, en ayant été instruite, donna l'ordre d'acheter
toute l'édition de cet ouvrage, qui fut envoyée à Paris.
Une version dit que tous les exemplaires furent trouvés
après le siège des Tuileries; mais une autre version,
qui paraît plus raisonnable, dit qu'ils furent brûlés
dans les fours de la manufacture de Sèvres, le 30 mai
1792; néanmoins un certain nombre d'exemplaires fut
T. II.
trouvé aux Tuileries, après le siège qui en fut fait le
10 août 1792.
Au retour de l'émigration, l'abbé de C***, évêque
de *"*, introduisit dans une noble maison du faubourg
Saint-Germain une dame mystérieuse sous le nom de
la comtesse Jeanne ; elle reçut à la mort du marquis
de L. une pension viagère de 20,000 fr. dont elle a
joui pendant trente années environ. Elle mourut à Paris,
vers lé 20 mai 1844, et le faubourg Saint-Germain
fut en deuil. Dans la chambre de la défunte, on ramassa
quelques papiers à moitié brûlés. La dernière heure
l'avait surprise pendant qu'elle eff'euillait dans les
flammes les secrets de sa vie. Le feu n'avait pas tout
dévoré, et ce qui restait suffisait pour éclairer le mys-
tère. 0 stupeur! la comtesse Jeanne, cette digne et
sainte femme, si vénérée, est la Jeanne de Lu&e de
Saiiu-Remy -Valois , comtesse de La Motte, de l'af-
faire du collier. Réfugiée en Angleterre, les uns di-
saient qu'elle était morte d'une indigestion, les autres
qu'elle s'était jetée par la fenêtre; on n'en parlait plus,
et voici qu'on apprend sa mort dans sa quatre-vingt-
neuvième année 1
Quant au comte de La Motte, il avait fui en Angle-
terre avant l'instruction du procès, emportant avec lui
une grande partie du collier, qu'il y vendit. Il revint à
Paris, à la faveur de la Révolution. Arrêté néanmoins
par ordre du comité de salut public en l'an 11 (1794),
il fut relâché, parce que sa peine était prescrite par le
laps de temps de sa contumace. La Motte repassa en
Angleterre, et de là s'en fut en Turquie, où il apos-
tasia, car la Restauration le fit reparaître à Paris, sous
un nom musulman, et avec une qualité turque. Il est
mort en 1828, comme il avait vécu.
30" Relation de l'exécution de l'arrêt rendu contre
madame de La Motte et les autres condamnés dans l'af-
faire du collier. Paris, 21 juin 1786, 8 pag.
310 La dernière pièce du fameux collier. (Contre
Cagliostro.) S. l. ni date, 34 pag.
32» Mémoire pour le comte de Cagliostro, contre
M<= Chesnon, le fils, commissaire au Châtelet de Paris,
et de Launay (le même qui, en 1789, à la prise de la
Bastille, fut la première victime de la Révolution), che-
valier de l'ordre royal et militaire de saint Louis, gou-
verneur de la Bastille, défendeurs. (Par Thilorier,
avocat). S. L, 1786, 40 pag.
330 Lettre du comte de Cagliostro au peuple anglais.
(En réponse aux attaques de Theveneau de Morande,
rédacteur du « Courrier de l'Europe »). Pour servir de
suite à ses Mémoires. S. l., 1787, 76 pag.
« L'article Borri dans le Dictionnaire de Bayle, dont
'( l'aventurier Cagliostro est l'exact pendant, nous
« dévoile aussi le sort de celui-ci : comme son prédé-
« cesseur du dix-septième siècle, dont il avait peut-
« être trouvé des papiers, il finit par être enfermé à
« Rome, dans le château de Saint-Ange, et dès lors
« il fut mort pour le public. Lorsque les troupes du
« général Bonaparte s'emparèrent, en 1797, du chà-
« teau de Saint-Ange, on n'entendit nullement parler
« de Cagliostro. Avait-il déjà fini sa turbulente car-
i< rière à cette époque?
« Je me souviens que peu avant le procès du col-
lier, lorsque le cardinal de Rohan fit son dernier voyage
à Strasbourg, il lui envoya par un de ses gens un sac
de 12 à 1800 livres, de son carrosse, qui s'arrêta
devant la porte de l'abbé Hiiffel, prévôt de Saint-Pierre-
le-Vieux, et que Cagliostro, pour faire une douceur à
ce coureur, emprunta 12 livres à la cuisinière de son
hôte, le prévôt, tant il était dénué d'argent, malgré sa
baguette magique, sa poudre d'or, son élixir, son
21
G43
LA MOTTE
LA MOTTE
64i
esprit familier, etc., etc. (Note manuscrite sur
l'exemplaire de cette Lettre qui fait partie de celte
collection ; elle est signée : Phil. IVieinbold.)
34» Recueil de piiices aullienliques,. secrètes et inté-
ressantes pour servir d'éclaircissement à l'affaire con-
cernant le cardinal prince de Rohan. S. L, 1"80,
70 pag.; — Paris, 1780, in-8, 59 pag., et Stras-
bourg. 1786, in-8, 52 pag.
35° Pièces judiciaires et curieuses concernant le
différend survenu entre le sieur Carlo Sacliy, grand
bourgeois d'Amsterdam, et maître en chirurgie, contre
le sieur Cagliostro, se disant comte et grand médecin,
avec les pièces justificatives. S. l. ni date (février
1782), 37 pag. — Cette dernière pièce n'a nul rap-
port à l'affaire du collier. C'est une réclamation de
3,000 livres faite par Sachy à Cagliostro.
36» Mémoires historiques des intrigues de la Cour,
et de ce qui s'est passé entre la reine, le comte d'Ar-
tois, le cardinal de Rohan, madame de Polignac, ma-
dame de La Motte, Cagliostro et RLM. de Breteuil et de
Vergennes. Venise, 1790, in-8.
Nos écrivains contemporains se sont emparés plu-
sieurs fois, soit du fond du procès, ou des personnages
qui y ont figuré. De ce nombre sont M. S. -H. Berthoud
qui, peu après la mort de la comtesse La Motte, a fourni
à la « Presse » un feuilleton intitulé la « Comtesse
Jeanne », et M. Alexandre Dumas, qui, dans ses « Mé-
moires de Cagliostro » , a donné beaucoup de dévelop-
pement à l'épisode du collier {le Collier de la Reine).
■+- On lit aux « Corrections et Addi-
tions » aux « Supercheries littéraires »,
t.. II, rag.etô:
La Motte DE LA PÉNissiÈRE (1).
Au moment où, à l'occasion de cette supposition d'au-
teur, nous imprimions la liste des pièces publiées dans
la fameuse affaire du collier et pour et contre les per-
sonnages qui y ont figuré, nous pensions que le recueil
que M. Xavier Marmier avait eu l'obligeance de nous
communiquer était unique. 11 n'en est rien. L'affaire
du collier à son époque a occupé tous les esprits, et
l'on en recueillait au jour le jour tous les nouveaux fac-
turas, comme on a recueilli plus tard les nouveaux
journaux depuis la révolution du 24 février 1848; mais
on les conservait avec si peu de soin, que pas une des
bibliothèques publiques de Paris n'en possède une
réunion complète. Si celle que possède M. Xavier Mar-
mier n'est pas unique, toutefois est-elle la plus
complète qui existe à Paris, puisqu'elle renferme
trente-quatre pièces, tandis que l'exemplaire de la Bi-
bliothèque nationale, le plus complet qui vienne ensuite,
n'en renferme que vingt-trois. Ce dernier est divisé en
six parties, portant pour titre factice et collectif :
« Collection complète de tous les Mémoires qui ont paru
dans la fameuse affaire du collier, avec toutes les pièces
secrètes qui y ont rapport, et qui n'ont pas paru ».
Paris, 1786, 6 part, in-12. Un de nos amis, M. Achille
Boblet, qui s'est attaché à recueillir le plus de pièces
possible concernant l'histoire de France, a bien voulu,
à notre intention, parcourir toutes les bibliothèques de
Paris pour prendre note des différences qui existent
entre leurs recueils sur l'affaire du collier, et c'est par
suite de sa minutieuse vérification que nous pouvons don-
ner ici une addition importante à notre premier article.
(1) Si nous désignons ainsi ce personnage, plus
connu sous le nom de La Motte-Valois, c'est que l'ar-
rêt du 31 mai 1786 qui condamne le mari et la femme,
leur reconnaît le nom que nous leur donnons.
11 est donc bon d'ajouter à ce que nous avons cité
précédemment :
37". Extrait des lettres patentes du 5 septembre
d"S,">, adressées au Parlement pour l'affaire du cardinal
de r.iiliau, registrées en la Cour le 6 du même mois.
ys» Mémoire remis à S. M. la reine, le 12 août
1785.
390 Mémoire instructif de la manière dontBohmer et
Bossange ont traité avec M. le cardinal de Rohan de la
vente du grand collier de brillants dont il a tait l'acqui-
sition pour S. M. la reine. 1785.
40» Lettre de l'Assemblée du Parlement au roi (au
sujet du Mémoire de l'Assemblée du clergé de France
qui demandait de connaître l'affaire du cardinal de
Rohan seul, avant que le jugement civil intervint).
41» Lettre du cardinal, secrétaire d'Etat, écrite à
tous les cardinaux étrangers, pour régler la conduite
qu'ils ont à tenir avec M. le cardinal de Rohan, du 15
février 1786.
42» Plaintes et Réquisitoire de M. le procureur-
général, sur les lettres-patentes. Du 8 septembre 1785.
43» Mandement du vicaire-général de la grande au-
mônerie de France, qui permet l'usage des œufs pen-
dant le carême jusqu'au dimanche des Rameaux inclusi-
vement. Donné à Paris, le 25 février 1786, par Jean-
François Georgel, docteur en théologie, prieur de
Ségur, gouverneur de l'hôpital royal des Quinze-Vingts,
vicaire-général de Strasbourg et de la grande aumône-
rie de France. {Paris), 1786, in-4 de 6 pages.
Réclamation du clergé pour l»connaissance de l'affaire
du cardinal de Rohan.
44» Requête au parlement, les chambres assemblées,
par le cardinal de Rohan, signifiée à M. le procureur-
général. Paris, et se trouve à Bruxelles, chez Emma-
nuel Flon, 1786, in-4 de 8 pages.
Signé : le cardinal de Rohan, évêque de Stras-
bourg, etc.
Demande le concile de sa province ecclésiastique
pour le juger préalablement au jugement séculier. —
Cette pièce doit précéder notre n» 15.
450 Demande formée contre le grand-aumônier de
France, par son instituteur de théologie, réclamant, à
fin de payer ceux qui l'ont nourri alors, ce qu'il a dé-
pensé pour vivre pendant la durée de son institution.
La seconde page porte : Mémoire pour l'abbé Houssart,
licencié en la faculté de théologie de Paris, appelant,
contre le cardinal de Rohan-Guéméné, intimé. M^Chan-
laire, avocat. Paris, de Vimpr. de L. Jorry, impr.-
libraire de Mgr le Dauphin, (1785 ou 1780), in-4.
Ces huit pièces doivent être considérées comme
introductives pour l'affaire du collier.
40» Observations de P. Tranquille sur le premier
« Mémoire de madame la comtesse de La Mothe. »
La Mecqiie {Paris), 1786, in-8 de 51 pag. — A la
p. 49, on trouve les conclusions de M» Douillet, avocat-
général. La Cour, ayant fait droit sur les conclusions de
M« Douillet, etc., renvoie les parties comme il est dit.
Etait signé Modeste, Tranquille, Motus, Per-
sonne.
A placer après notre n» 4.
47" Réflexions de P.-J.-J.-N. Motus sur le mémoire
ou roman qui a paru en février 1780, pour le soi-di-
sant comte de Cagliostro. Médine {Paris), 1786, in-8
de 48 pag.
A placer après notre n» 5.
48» Lettre d'un garde du roi pour servir de suite aux
Mémoires sur Cagliostro (par le marquis de Luchet).
Avec cette épigraphe : Si guis impatienlia doloris, etc.
Londres, 1786, petit in-8 de 64 pages. — Autre
645
LA MOTTE
LA MOTTE
646
édition. Londres (Paris), 1786, in-12 de 38 pag.,
plus une non chiffrée.
49° Ma Correspondance avec M. le comte de Caglios-
tro. Sec. édition. Milan, aux dépens de la société des
Cagliostriens, 1780. in-4 de 38 pag. — Suite de Ma
Correspondance avec M. le comte de Gagliostro, conte-
nant des anecdotes sur son voyage à Paris en 1772 et
1773, par lequel il est prouvé que M. le comte de Ga-
gliostro et le sieur Balsamo, peintre, sont une seule et
même personne. Milan, aux dépens de la société Ca-
gliostrienne (1780), in-4 de 10 pag.
50" Confession du comte de C**** (Cagliostro), avec
l'Histoire de ses voyages en Russie, Turquie, Italie, et
dans les pyramides d'Egypte. Au Caire et à Paris,
chez Cailleau, imprimeur-libraire, nSl,iTi-i de 57
pag. à 3 colonnes, et in-8.
Ces trois ouvrages doivent prendre place immédiate-
ment après notre n» 13.
51° Plaidoyer de M« Montigny pour le sieur de
Bette d'Etienville. Paris, de l'inipr. d'André-Charles
Cailleau, 1780, in-4 de 70 pages.
52° Réponse de M. le comte (Duhamel) de Précourt,
colonel d'infanterie, chevalier de l'ordre royal et mili-
taire de Saint-Louis, aux Mémoires des sieurs d'Etien-
ville, Vaucher et Loque. Paris, L.-F. Prault, impr.
du roi, 1776 [sic) (1780), in-4 de 42 pag.
Délibérée Paris, le 27 mai 1786. Signé :' Me Bi-
touzé-Deslignicres.
53» Mémoire à consulter et consultation pour F. Fran-
çois-Valentin Mulot, docteur en théologie de la faculté
de Paris, chanoine régulier de l'abbaye royale de Saint-
Victor, accusé ; contre le sieur Loque, bijoutier, et le
sieur Vaucher, horloger, accusateurs ; en présence M. le
procureur-général. Paris, de l'impr. de Demonville,
1786, in-4 de 48 pages.
Délibéré à Paris, le 28 mai 1786, et signé :
M^ Andrieux, avocat.
Ces trois dernières pièces doivent prendre place im-
médiatement après notre n» 19.
54» Requête au roi, pour le comte de Cagliostro,
contre le sieur Chesnon fils, commissaire au Châtelet,
et le sieur de Launey, gouverneur du château de la
Bastille. Paris, de l'impr. de Lottin l'aîné et de
Lotlin de Saint-Germain, 1786, in-4 de 72 pag.
Signé : M^ de Joly, avocat.
550 Requête du sieur de Launey, du 7 septembre
1786.
50» Requêtes des sieurs de Launey et Chesnon, des
10 et 15 février 1787.
57» Au roi et à nos seigneurs de son conseil. Re-
quête de production nouvelle contenant des conclusions
subsidiaires. Alexandre comte de Cagliostro, contre le
sieur de Launey, gouverneur de la Bastille, et le sieur
Chesnon fils , commissaire au Châtelet. Paris, de
l'impr. de Lottin l'aîné et Lottin de Saint- Germain,
février 1787, in-4 de 8 pages.
Signé : Joly.
58» Pièce importante dans l'affaire du marquis de
Launey, gouverneur du château de la Bastille, contre le
sieur Cagliostro. Paris, de l'impr. de Grange, rue de
la Parcheminerie, 1787, in-4 de 8 pages.
Signée : M'' Jolas, avocat.
Cette pièce est jointe à la seconde requête d'instruc
tion du marquis de Launey, signifiée le 10 février
1787.
59» Réponse à la pièce importante du sieur de Lau-
ney, gouverneur de la Bastille, pour le comte de Ca-
gliostro, contre le sieur de Launey, gouverneur du châ-
teau de laBastille, et le sieur Chesnon fils, commissaire
au Châtelet. Paris, de l'impr. de Lottin l'aîné et
Lotlin de Saint-Germain, 1787, in-4 de 25 pages.
Signée : M« de Joly, avocat.
00» Arrêt du conseil d'Etat du roi qui déclare le
leur Cagliostro non recevable et mal fondé dans toutes
es demandes, tant contre le sieur de Launey, que con-
tre le commissaire Chesnon fils.
Et ordonne que le mémoire imprimé, commençant
par ces mots : Déclaré innocent, finissant par ceux-
de vos superbes cités, et signé : Thilorier et
Gervais, sera et demeurera supprimé comme injurieux
et calomnieux. Du 1 4 juillet 1787. Pam, de /'impr.
roy., 1787, in-4 de 11 pag.
Les sept pièces précédentes sont à placer immédia-
tement après notre n» 32.
1» Pétition de La Motte à l'Assemblée constituante.
1789, in-8.
Le comte de La Motte-Valois, lors de son retour de
Londres, au commencement de la Révolution, eut
l'audace de demander sa réhabilitation ainsi que celle
de sa femme, dans la pétition précitée. Quelque peu fa-
vorables pour la Cour que fussent alors les disposi-
sitions de la majorité de cette assemblée, la pétition fut
rejetée avec une sorte d'indignation. Il ne se rebuta
pas et il l'adressa de nouveau à l'Assemblée législative,
mais il fut également repoussé.
Extrait de la « Gazette nationale, ou le Moniteur uni-
versel », du mardi 7 août 1792. Quatrième année de
la liberté, n» 220, page 1, 2^ colonne. France. De
Paris:
Le tribunal du premier arrondissement a rendu le 20
du mois dernier (juillet 1792) dans l'affaire du fameux
collier, le jugement dont voici les principales disposi-
tions :
« Le Tribunal, faisant droit sur l'appel interjeté par
Marie-Nicolas La Motte, du jugement contre lui rendu
le 5 avril dernier (1792) par le troisième tribunal
établi au palais, attendu que la plainte rendue par le
procureur-général au ci-devant parlement de Paris, le
7 septembre 1785, n'est signée qu'à la fin et non à
chaque feuillet, ce qui est contraire à la loi, annule et
met l'appellation au néant, ensemble l'arrêt rendu par
le ci-devant parlement de Paris, du 3 décembre 1785 ;
néanmoins, vu la gravité du délit, ordonne que ledit
La Motte demeurera en état d'arrestation, et que les
pièces de la procédure demeureront jointes, pour servir
de mémoire seulement au procès, lequel sera envoyé
par-devant le directeur du jury pour statuer ce qu'il
appartiendra. »
A placer après notre n» 35.
62» Vie de Joseph Balsamo, connu sous le nom de
comte Cagliostro, extraite de la « Procédure instruite
contre lui à Rome », en 1790 ; traduite d'après l'origi-
nal italien, imprimé à la chambre apostolique ; enrichie
de notes curieuses, et ornée de son portrait. Sec. édit.
Paris, Onfroy; Strasbourg, J.-G. Treuttel, 1791,
1 vol. in-8 de XXVI, plus un feuillet de faux-titre
pour la Vie, et 239 pag.
L'cuvrage est divisé en quatre chapitres : le pre-
mier contient la vie de Balsamo depuis sa naissance
jusqu'au moment de sa détention à Rome ; les trois
autres sont consacrés à la Maçonnerie.
03» Du Fameux procès du collier ; par le R. P.
Georgel, jésuite, ancien secrétaire d'ambassade, etc.,
1820.
Imprimé dans les Mémoires de l'auteur, publiés par
M. Georgel, anc. avocat au parlement de Nanci, et ne-
veu de l'auteur. Sec. édit. (Paris, A. Eymery, 1820,
6 vol. in-8).
Gi7
LA MOTTE
LA MOTTE
Gi8
L'ouvrage sur le procès du cqllier remplit les pages [ ^ •
1 à 209 inclusivement du tome II des Mémoires, et il
est accompagné de la gravure du collier de la grandeur
des pierres.
04" Cagliostro, mélodrame en trois actes; par
MM. Antony Béraud et Léopold Cliandezon. Représenlé
sur le tliéàtre de l' Ambigu-Comique, le 9 mai 1820.
Paris, Bezou, 182G, in-8.
Réimprimé dans la même année.
G5» Mémoires inédits du comte Alexandre Cagliostro,
traduits de l'italien sur les manuscrits originaux ; par
un gentilhomme (le comte CouRCH.MiPs). 18-41.
Voy. sur cette mystification et ce plagiat éhonté, re-
produisant deux romans du comte J. Potocki, au
mot G.\GLIOSTUO, I, (il G.
Ces quatre derniers ouvrages sont à placer immé-
diatement après notre n» 30.
Aux noms de MM. S. -H. Bcrtlioud et A. Dumas,
qui ont écrit sur le collier de la reine, et sur les im-
liliqués dans cette affaire, il faut ajouter ceux de M. le
comte Beugnot, pour deux articles dans le « Journal
des Déljats », et de M. Paul Lacroix. Acli. Boulet.
-|- Notons aussi que M. Louis Blanc, dans son ■< His-
toire de la P.évolulion » , t. I^r, a consacré un chapitre
fort intéressant à l'affaire du collier, et n'oublions pas
l'ouvrage de M. E. Campardon : « Marie-.\ntoinette et
le i;rocèsdu collier, d'après la procédure instruite de-
vant le Parlement de Paris ». Paris, Pion, 18G3, in-8.
-]- A la suite de l'annonce des « Mémoires justifi-
catifs de M""^ la comtesse de Lamotte- Valois », Lon-
dres, 1789, in-8, A.-A. Barbier cite ce passage des
I' Mémoires » de M™« Campan, 1" édit., tome II, pag.
107-108 :
« Je puis attester que j'ai vu dans les mains de la
reine un manuscrit des Mémoires infâmes de la femme
La Motte, qu'on lui avait apporté de Londres, et qui
était corrigé de la main même de M. de Galonné, dans
tous les endroits où l'ignorance totale des usages de
la cour avait fait commettre à cette misérable de trop
grossières erreurs. »
-|- Un bibliophile distingué, et que nous sommes
lieureux de compter parmi nos collaborateurs, M. L. de
la Sicotière, avocat à Alençon, nous transmet la note
suivante qu'on lira sans doute avec intérêt :
-f- LA MOTTE (la comtesse de Valois
de), aut. siipp.
Mt'moires justificatifs de — , écrits par
elle-même. Londres^ 1788, in-8.
Il y a plusieurs éditions de ces « Mémoires » avec
ou sans signature manu.scrite, avec ou sans figures, avec
ou sans pièces justificatives à la fin, et même sous des
dates différentes.
Quel est l'auteur de cet ignoble pamplilet qui réveilla
le scandale de l'Affaire du Collier et fit le plus grand
lort à la reine? On l'ignore. M™" de Campan (« Mé-
moires, ch. XVI) atteste avoir vu dans les mains de
la reine un manuscrit de ces « Mémoires » « qui était f
corrigé de la main même de M. de Galonné, dans tous
les endroits oii l'ignorance totale des usages de la cour
avait fait commettre à cette misérable (la femme La
Motte) de trop grossières erreurs. » Le comte de La
Motte-Valois (« Mémoires, ch. vin ») affirme qu'ils
furent composés, sous la direction de M. de Galonné,
par un rédacteur du « Courrier de l'Europe », nommé
de Latour. M"'« de La Motte se serait bornée à fournir
des notes. Elle-même, enfin, dans la Préface de la
réimpression de ses « Mémoires », sous le litre de
K Vie de Jeanne de Saint-Rcmi de Valois, ci-devant
comtesse de La Motte, » 1791 et anl, s'exprime ainsi :
« J'eus recours à l'assistance d'un homme de lettres,
qui me fut recommandé par l'ex-niinistre, et je le
chargeai de mettre en ordre les faits principaux et de
rendre les épanchemenls de mon cœur. »
Il est bien certain que ces « Mémoires » sont l'œu-
vre d'une plume exercée, et que M'"'' de La Moite, qui
ne manquait pas d'esprit, mais qui était de la plus
grossière ignorance (voy. une lettre d'elle dans « l'iso-
grapliie »), était hors d'état d'en écrire une page.
D'un autre côté, on ne peut admettre qu'une femme,
quel que soit son cynisme, puisse s'accuser elle-même
ou se vanter des turpitudes dont elle se charge dans
certains passages pour en faire retomber l'infamie sur
la'malheureuse reine. Elle désavoue ces passages dans
la Préface de la seconde édition, et prétend n'en avoir
pas autorisé l'insertion ; mais elle se garde bien
d'ajouter que la première avait été vendue à son profit
et par ses soins, ainsi que le déclare son mari.
A la fin de ce volume se trouve, sous le titre de
« Pièces justificatives », une sorte d'appendice con-
cernant une prétendue correspondance entre la reine et
le cardinal de Rolian, qui est aussi niaise que dégoîi-
tante par endroits, et qui ne laissa pas de contribuer à
la fortune du livre. Dans la seconde édition, écrite
avec infiniment plus de circonspection, M™^ de La
Motte n'a pas osé la reproduire. Je ne l'ai, du moins,
rencontrée dans aucun exemplaire, bien que Quérard
(« leQuérard, tome II, p. 414 ») prétende qu'elle
aurait été réimprimée à la suite de cette édition comme
de la première.
Le même indique un « Second Mémoire justificatif » ,
Londres, 1789, in-8, 78 pages, que je n'ai rencontré
nulle part.
Voici le titre complet de la seconde édition : « Vie
de Jeanfie de Saint-Remy de Valois, ci-devant com-
tesse de La Motte, contenant un récit détaillé et exact
des événements extraordinaires auxquels cette Dame
infortunée a eu part depuis sa naissance, et qui ont
contribué à l'élever à la dignité de Confidente et Favorite
de la Reine de Fr.\nce, avec plusieurs particularités
ultérieures propres à éclaircir les transactions mysté-
rieuses relatives au collier de diamants, à son Em-
prisonnement et à son Evasion presque miraculeuse, etc.,
et sa Requête à I'Assemblée n.\tionale, à l'effet d'ob-
tenir une révision de son Procès, écrite par elle-même. »
Elle a eu au moins deux tirages, l'un à Londres,
1791, 2 vol. in-8, et l'autre à Paris, Garnerij, l'an I
de la République française, 2 vol. in-8 de 368 et
427 pag.; ce dernier indiqué deuxième édition.
La « Vie de Jeanne de Saint-Remy de Valois .t n'est
pas plus sortie de sa plume que les prétendus » Mé-
moires justificatifs » .
Les détails de sa vie misérable, avant qu'elle conniit
le cardinal, y remplissent 250 pages au lieu de G.
Le récit de l'Affaire du Collier offre des variantes
considérables dans les deux ouvrages ; le plus souvent
il est textuellement le même.
Les « Mémoires » s'arrêtent à la condamnation de la
comtesse, et le tome II de la « Vie » est presque entiè-
rement consacré au récit des événements postérieurs,
détention, évasion, séjour en Angleterre.
On a attribué cette « Vie » à Choderlos de Laclos,
l'ami et le confident du duc d'Orléans. Quoiqu'écrite
avec plus d'art que les « Mémoires », elle me paraît
peu digne d'une plume aussi spirituelle que colle de
l'auteur des « Liaisons dangereuses » . Elle n'est, d'ail-
leurs, en beaucoup de passages, que la reproduction
649
LA MOTTE
LA MOTTE
6S0
servile des « Mémoires », qui ne sont certainement pas
de lui.
Co qui a pu contribuer à répandre cette supposition,
c'est la part que le duc d'Orlûans aurait prise à la pu-
lilication de ce libelle. On a prétendu qu'il fut imprimé
aux environs de Paris. La surveillance établie aux bar-
rières en avait empêché l'introduction dans Paris, et ce
serait le duc qui, un jour de grande chasse, en aurait
fait charger l'édition tout entière dans ses fourgons et
l'aurait ainsi fait échapper à la visite (note du « Cata-
logue La Bédoyère »). Un ancien employé des finances,
un nommé Durand Duvignaud, mort à Alençon il y a
quelques années, racontait volontiers qu'il avait été
embauché, au commencement de la Révolution, pour
travailler dans une des caves du Palais-Royal à l'im-
pression d'un pamphlet contre la reine.
Le libraire Gueffler, qui avait acheté 6,000 livres
l'édition entière de la « Vie », la revendit 14,000 li-
vres à l'intendant de la liste civile. Celui-ci eut la
ridicule idée de la faire brûler dans les fours' de la
manufacture de Sèvres, ce qui eut lieu le 30 mai 1792,
si maladroitement qu'une dénonciation en donna con-
naissance le jour même à l'Assemblée législative. On
trouva quelques exemplaires de cet ouvrage aux Tuileries
après le 10 août. D'autres avaient pu être sauvés au
moment du brùlement de l'édition. C'est alors que
Gueffier en donna une deuxième édition qui, sans êlre
commune, se rencontre assez facilement.
L. DE LA SiCOTIKUE.
-f-On trouvera dans l'ouvrage de M. Feuillet de Cen-
ches : « Louis XVI, Marie-Antoinette etM™« Elisabeth »
(1864, 3 vol. in-8), des détails curieux sur l'affaire
du collier et sur M^^^ La Motte ; ils sont extraits d'un
gros volume d'autographes relatifs à cette intrigue et
fruit de recherches poursuivies pendant de longues
années (voir tome 1, page 156).
Quand on a pu juger de la phraséologie de M"'' de
La Motte, on reconnaît, à n'en pas douter, dans sa
prétendue « Vie écrite par elle-même », l'œuvre d'une
plume clandestine, rompue à la peinture licencieuse d'un
siècle où la corruption n'était qu'un jeu. L'auteur d'un
livre excellent, trop peu lu, sur les origines de la
Révolution, Guy-Sallier, crut avoir bien deviné en y
retrouvant l'imagination corrompue et le style de l'au-
teur des « Liaisons dangereuses » , Choderlos de La-
clos. Un des agents les plus actifs du duc d'Orléans,
Geoffroy de Simon, qui était dans le secret, le lui
avoua. (i( Annales françaises, 1852, tome 11, page 172.)
On s'accorde plus généralement aujourd'hui à rendre
cette œuvre de ténèbres au fameux pamphlétaire Thé-
veneau de Morande.
S'il fallait s'en rapporter à M. Hommaire de Hell
(i( les Steppes de la mer Caspienne », t. II, ch. xvi), cité
dans « l'Intermédiaire» (n" 113, col. 507), la com-
tesse de Lamolhe ne serait point morte à Londres en
1791 ; elle serait venue bien plus tard à Saint-Pé-
lersbourg, aurait acquis de l'influence dans la haute
société russe, et, reléguée en Crimée par ordre de l'em-
pereur Alexandre, elle y serait morte en 1813. Mais
tous ces détails semblent extrêmement hasardés.
-1- LA MOTTE VALOIS (le comte de),
mit. supp.
Mémoires inédits du — , sur sa vie et
son époque (1734-1830), publiés d'après le
manuscrit autographe, avec un historique
préliminaire, des pièces justificatives et des
notes, par Louis Lacour. Paris, Poulet-
Malassis et de Broise, 1838, xxxix et 398 p.,
in-12.
11 existe un carton de 6 pag. tiré à 8 exemplaires
seulement.
Cet ouvrage n'est point du comte de La Motte, qui,
sans être entièrement dépmirvu d'esprit (Beugnot), était
tout à fait hors d'étal ilc I'kihv. 11 a du être rédigé
sur ses notes par qucl'iiM' lniMi nlaire affamé. Le ma-
nuscrit sur lequel il a lU; iiiipiiinr, et qui fait aujour-
d'hui partie de ma bibliothèque, n'est pas même auto-
graphe comme l'annonçait le titre, mais seulement cer-
tifié et approuvé par le comte de La Motte. Une intro-
duction inédite et autographe, que je possède également,
nous fait voir que cet ouvrage n'avait été composé que
pour lâcher de lui obtenir la restitution d'une pension
dont il avait été gratifié puis dépouillé, et que l'achat
en fut offert aux préfets de police Debelleyme et De-
lavau.
Le commencement de ces « Mémoires » est em-
prunté presque textuellement à la « Vie de Jeanne de
Saint-Reniy comtesse de La Motte. » Les chapitres relatifs
à l'affaire du collier, dont le manuscrit ne s'est pas
retrouvé, sont copiés dans le même ouvrage.
L. DE LA SlCOTlÈRE.
LA MOTTE ROMAiNCOURT (le sieur de),
ps. [le P. Jean de Maciiault, jésuite, mort
en 1619, âgé de 58 ans].
Théologie mystique du P. Henri llar-
phius, traduite" en françois. Paris, 1G17,
in-i.
+ LA MOULIÈRE [Victor Benjamin Pe-
lissier].
Des articles dans « l'Avenir national ».
LAMST, p. [Louis-P.-E. -Amélie Sédil-
lot].
L Manuel de la Bourse, ou des fonds
publics français et étrangers. Des opéra-
tions de la Bourse de Paris. Du change.
De l'état des finances de toutes les puis-
sances. Paris, Crochard, 18;21, in-18.
Première édition d'un petit ouvrage qui en a eu une
douzaine. Quelques exemplaires des réimpressions, à
partir de la cinquième, portent le vrai nom de l'auteur,
aujourd'hui employé supérieur au collège de France.
-I- IL Des Opérations de la Bourse de
Paris, ou Explication raisonnée du tableau
des fonds publics qui se publie dans les
journaux, par — . Paris, Ducrocq, 18 il,
in-18.
-4-111. Barème de la Bourse de Paris, pu-
blié d'après les tables de Francanir, par—.
Paris, Diicrocq, 18il, in-18.
-\- Le pseudonyme de Lamst est composé des lettres
imprimées ci-après en capitales et qui font partie du
nom et des prénoms de l'auteur. M. Louis AMélie
SédilloT. G. B.
-4- LA MUSSE (B. de) [Franç.-Gabriel-
Ursin Blanchard de la Musse] .
Voy. la « Littérature française contem-
poraine », I, 599.
631
LA MOTTE
LA .MOTTE
6d2
LAMY (le sieur), ps. [Antoine Le Maî-
tre].
L Vie de saint Bernard , premier abbé
de Clervaux, en partie traduite du latin de
trois célèbres abbés de son temps, et en
partie tirée de ses ouvrages. Pari^, Vitré,
1648, in-4; 16 i9, in-8.
II. Traduction de trois excellents ou-
vrages de samt Bernard, de la Conversion
des mœurs, de la Vie solitaire, des Com-
mandements et dispenses, traduits du la-
tin. Paris, Le Petit, 1649, 16o6, in-12.
III. Le Sacerdoce de saint Jean Chrysos-
tôme, traduit en françois. Paris, Vitré,
•1650; Paris, ViUery, 1699, in-12.
LANÇAY (Jules de), ps. [J.-T.-B. Cla-
VEL, auteur d'articles dans les journaux.
-1- LANGELOT (le capitaine) [A.-L.
BouÉ, surnommé de Villiers].
Les Pompiers peints par eux-mêmes.
1868, in-18.
Ce livTe avait paru, mais moins complet, sous d'au-
tres titres, et il avait obtenu trois éditions; une d'elles
avait été saisie et condamnée. Voir l'article Mirlitir.
LANCOSME-BREVES. Voy. SAVARY
DE LAKCOSME-BRE\^S.
+ LANCRET (Amédée) [A. Duraxde].
Les Fausses Passions. Par /s, 1866, in-l:2.
LANCRI (Edouard), ps. sous lequel, se-
lon M. Goizet, rédacteur de la u Table gé-
nérale du catalogue de la bibliothèque
dramatique de M. de Soleinne » (1843,
in-8), M. Edouard Lafargle aurait eu
part à une ou quelques pièces de théâtre,
non imprimées, peut-être, car nous n'a-
vons retrouvé le titre d'aucune.
LANDIÉ (Edouard), ex-officier français,
depuis médecin à Coulommiers, apocr.
[le chancelier D.\guesseau].
Développements historiques de l'intelli-
gence et du goût par rapport à l'Eloquence.
Paris, F. Didot, 1813, gr. in-8, sur pap.
vélin.
Volume imprimé avec beaucoup de luxe, et tiré à
100 exempl., destinés à être offerts à de puissants pro-
tecteurs.
— Le même ouvrage, sous ce titre :
« Histoire morale de l'Eloquence, ou Dé-
veloppements historiques sur l'intelligence
et le goût, par rapport à FEloquence.
Sec. éd'it, (avec des changements et cor-
rections, par M. A.-A. Renouard). Paris,
A.-A. Renouard, 1813, in-8.
Il a été tiré de cette édition trois exemplaires sur
grand papier vélin.
Cet ouvrage, d'un mérite éminent, paraît avoir été
composé par un homme supérieur. Le sort l'ayant fait
tomber dans les mains de M. Landié, celui-ci, pour se
l'approprier avec plus de sécurité, le défigura par beau-
coup de béNTies, en le tronquant et en intercalant ma-
ladroitement parmi des idées profondes celles d'un
jeune homme de vingt-cinq ans. ^M. Renouard, qui,
dans son « Catalogue de la bibliothèque d'un amateur »,
t. II, p. 57, a donné sur les deux éditions de ce
livre une note très-curieuse, considère cet ouvrage
cnmme une production non achevée du grand Dagues-
seau. Voy. aussi les « Questions de litU^iaturc légale »,
de Ch. Nodier, sec. édit., p. 52 et suiv.
L-4ND0X (C.-P.). Ouvrafjcs qui lui sont
faussement attribués.
Les Amours de Psyché et de Cupidon,
par Apulée, traduction nouvelle (par M. L.-
F. Feuillet), ornée de figures de Raphaël,
publiée par C.-P. Landon. Paris, 1809,
in-fol.
Landon était un bon critique artistique, mais très-
médiocre peintre ; il eût pu écrire, il se borna à être
intelligent éditeur. Dans le texte, aussi bien que dans
les gravures au trait de ses nombreuses publications,
il y a peu de choses de lui. Notre illustre poète lyrique,
M. Béranger, qui a été secrétaire de Landon, a eu
part à ses ouvrages. Ainsi, nous savons pertinemment
que M. Béranger a rédigé entièrement le texte de deux
volumes des « Annales du Musée »; qu'il a fait un bon
nombre des notices pour la « Galerie historique des
hommes les plus célèbres », etc., publiée sous le nom
de Landon, et dont M. Béranger fut le directeur. Les
personnes qui contribuèrent le plus à la rédaction de
cette Galerie, après M. Béranger, furent M. Feuillet,
mort bibliothécaire de l'Institut, qui a fourni au delà
décent notices; M. deBarante, etc.
Et, pourtant, Landon mettait autant de soin à im-
primer son nom en toutes lettres, sur des ouvrages
dont il n'était que l'éditeur, que les auteurs ou traduc-
teurs en mettaient à cacher les leurs. Ainsi, il a encore
été l'éditeur des « Antiquités d'Athènes », mesurées
et dessinées par J. Stuart et N. Revett; traduites de
l'anglais par L. F. F. (Feuillet), et publiées par C.-P.
Landon. Paris, 1808-24, 4 vol. in-fol.
LANDREMONT, ps. [ Féhx -Joseph -
François Wouters].
Récit de la révolution de Paris jusqu'à
l'ouverture de l'Assemblée nationale.
Bruxelles, Wouters frères, 1848, in-3:2.
Réimprimé dans la même année, sous le véritable
nom de l'auteur, avec augmentation d'un 5^ chapitre,
pour servir d'introduction à « l'Histoire parlementaire
de l'Assemblée nationale », publiée avec des notes de
l'éditeur, M. Wouters, gr. in-4. Il a été fait des
tirages à part de cette 2^ édition du Récit, gr. in-4,
Ivj pag.
LANDRESSE, nompatrim., orientaliste,
bibliothécaire de l'Institut, membre de la
Société asiatique [Clerc, de Landresse,
petite commune du département duDoubs,
arrondissement de Baume-les-Damcs] .
Il paraît que cet orientaliste adopta le
nom de son lieu natal pour se distinguer
de tous les «Clerc» très-répandus dans la"
Franche-Comté. Du reste, c'est aussi le
nom patrimonial de ses ancêtres.
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » à Laxdresse.
6o3
LANDSVRiEND
LANGLE
Goi
LANDSVRIEND (H.-E.), ps. [Henri Bru-
NEEL et Edward Leglav].
Scènes historiques flamandes. Tome I".
Bouchard d'Avesnes. Lille, Wanackere, et
Paris, Marjen et Comon, 1841. — Avec
M. Edward Leglay. Tome 11. Schild en
Vriend, 1302-U3; Charles le Mauvais,
loo6-8(3. Lille et Paris, les mêmes, 1841.
En tout 2 vol. in-18.
Le second volume porte le nom véritable du premier
auteur.
-\- Ce pseudonyme signifie eu flamand « ami du
pays ».
LA NTUEVILLE (de), nom patrim. [Le
QuiE.\ DE LA Neuf ville].
Pour la liste des ouvrages de deux écri-
vains de ce nom, voyez la « France litté-
raire », à La Neufville.
LA NEUVILLE (de), ps. [Adrien Bail-
let].
Histoire de Hollande, depuis la trêve
de 1609 jusqu'à la paix de Nimègue. Paris,
(le Luijne, 1(J93, 4 vol. in-12.
On a publié une suite de cette Histoire, Amsterdam,
1704, 2 vol. in-12. A. A. B— r.
L-ANFRANCHl (le marq. Louis Rainier),
chevalier de l'ordre de Saint-Etienne, ps.
[le baron de La.vothe-La>gon] .
Voyage à Paris, ou Esquisses des hom-
mes et des choses dans cette capitale. Pa-
ris, veuve Lepetit, 1830, in-8.
Ce livre a été refait, en grande partie, par M. L'hé-
ritier, de l'Ain.
LAXGALLERIE (Philippe de Gentils,
marquis de), apocr. [Sandras de Cour-
tilz].
La Guerre d'Italie, ou Mémoires histori-
ques, politiques et galants du — . Cologne
(Rouen), 1707. 1709, 2 vol. in-12.
Il ne faut pas confondre cet ouvrage avec les Mémoires
du marquis de Langallerie, histoire écrite par lui-
même dans sa prison àVienne ». (Cologne, ou La Haye,
1743, in-12), que Fontenelle croit avoir été réellement
écrits par Langallerie, auquel Muller, son valet de
chambre, ajouta les derniers moments de sa vie, et que
le Hollandais Gauthier de Faget publia.
-t-11 est bien reconnu aujourd'hui que Faget a écrit ces
Mémoires ; c'est ce qui résulte d'un passage de la pré-
face et plus encore de la confrontation d'un passage des
« Mémoires » avec l'écrit intitulé : « Manifeste du gé-
néral marquis de Langallerie au sujet de ce qu'il a quitté
le service de France et s'est retiré du royaume ». La
Haye, Jean Swan, 1714, petit in-8. Le marquis de
Langallerie est d'ailleurs uue des figures les plus origi-
nales de son temps.
Le livre de Sandras de Courtilz, dans lequel des
anecdotes curieuses sont entremêlées de grossières
bévues, est dénué de toute authenticité, et, comme
toutes les productions semi-historiques de ce romancier
fécond, ne mérite aucune confiance.
LANGEAC, nom patrim. [le chevalier de
L'ESPIXASSE DE La.\GEAc].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
«France littéraire » à Laxgeac.
LANGLE (le marquis de), ps. [Jérôme-
Charlemagne Fleuriau].
I. Voyage en Espagne, par L. M. de
Langle. VP édit.. la seule avouée par lau-
teur. Paris, Perïet. 1803, in-8.
Les précédentes éditions de cet ouvrage ont paru
sous le titre de « Voyage de Figaro en Espagne »
(voy. II, col. 40 /■)• La première est de 1785, 2 vol.
pet. in-12. L'ouvrage fut condamné au feu par le Parle-
ment de Paris, et cet arrêt lui procura une vogue qu'il
n'aurait point obtenue. (Voir Peignot, « Dict. des livres
condamnés », t. I, p. 222.)
II. Tableau pittoresque de la Suisse.
Paris, 1790, in-8; Liéije, 1790, in-12.
M. Ebel, dans une partie du second volume de ses
« Instructions pour un voyageur qui se propose de par-
courir la Suisse, etc. » [Bille, 1795, 2 vol. in-12), a
donné une bonne Notice bibliographique de tous les
ouvrages qui ont paru sur la Suisse. Le marquis de
Langle y est très-mal traité, page 210, à l'occasion du
« Tableau pittoresque de la Suisse », qu'il a publié en
1790, et qui n'est guère qu'une réimpression du
« Voyage en Espagne », dont il a changé les noms de
villes. — Ce qui a été ajouté à ce premier ouvrage
ainsi déguisé a été pris au doyen de la littérature
française en Suisse, le savant M. Philippe Bridel, qui se
plaignait, dans une lettre du 20 mars 1834 à nous
personnellement adressée, des transcriptions, mot pour
mot, que plusieurs écrivains français ont faites de ses
ouvrages sur la Suisse. Le soi-disant marquis de Langle
est cité dans le nombre de ces plagiaires. (Voy. la note
« l'Hermite eu Suisse », du t. II des « Super-
cheries », 11,277 c. (1).
III. Paris littéraire. Première partie.
Paris, Mellan, an VH (1800), in-12. Anon.
Les trois autres parties, ou n'ont jamais été faites,
ou sont demeurées dans le portefeuille de l'auteur. Ce
pamphlet, qui parut en l'an vu, est plein d'injures
contre tous les auteurs dont les noms se sont présentés
à la mémoire de Fleuriau. Il le reproduisit eu l'an ix
sous le titre de « Alchimiste littéraire, ou Décompo-
sition des grands hommes du jour ». Les pages 1 et 2,
119 et 120 furent recomposées. Il mit à la fin de
« l'Alchimiste », etc., ce qui était au commencement
de « Paris littéraire ». Ces deux ouvrages sont par-
faitement semblables.
-|- (1) Après avoir lu la note précédente contre les
« transcriptions mot pour mot », il est curieux de voir
Quérard prendre textuellement au n'> 13853 du «Dic-
tionnaire des Anon. » la note qui l'accompagne, et la
donner dans ses « Supercheries » , sans la moindre in-
dication de source. Au nom de de Langle Quérard a sub-
stitué selui de Fleuriau, mais M. P. Levot, dans la
« Nouv.Biogr. génér.»,t. XXIX, nous apprend que ce
dernier nom s'écrit Fleuriot, et que le nom de de Langle,
G5o
LANGLÉ
LANGLOIS
0S6
— Lo mônic ouvrage, sous ce titre :
Nécrologe des auteurs vivants, par L. M.
D. L***. Paris, Frechet, 1807, in-18,
214 pag.
IV. Mon Voyage en Prusse, ou Mémoires
secrets sur Frédéric le Grand et sur la
cour de Berlin, par L. M. D. L***. Paris,
Frechet, J809, in-8.
De Langle est-il bien l'auleur du « Voyage de Fi-
garo en Espagne » ? Je ne l'ai jamais cru. J'ai toujours
pensé, au conlraire, que c'était l'ouvrage de quelque
homme de beaucoup d'esprit, mais d'un très-mauvais
govit, qui avait abandonné à, de Langle le soin de le mettre
en lumière. Je fonde cette opinion sur ce qu'un
homme qui aurait fait ce voyage aurait dii nécessaire-
ment semer dans ses autres écrits quelques-uns des
traits d'esprit dont celui-ci est rempli. Or, dans tout
ce que le marquis de Langle a publié depuis, on ne
retrouve partout que l'esprit de Figaro, que les mêmes
saillies, les mêmes phrases, les mêmes mots, les mêmes
traits; il lança, au bout de cinq ans, contrôla Suisse,
les épigrammes que cinq ans auparavant il avait déjà
lancées contre l'Espagne ; il ne monte au sommet des
Alpes que pour répéter ce qu'il nous avait déjà tant
de fois dit du sommet des Pyrénées ; il peint les mœurs
champêtres du simple Helvétien des mêmes couleurs qui
lui avaient servi à peindre le caractère altier et superbe
du magnifique Castillan. Les pamphlets littéraires que
de Langle a publiés sous le titre de « Paris littéraire »,
« d'Alchimiste littéraire », de « Nécrologe des auteurs
vivants », ne sout eux-mêmes pas autre chose que le
« Voyage de Figaro en Espagne » . Il n'y a que le titre
de l'ouvrage et quelques noms de changés. Ne doit-on
pas conclure de tout cela que l'homme qui aurait eu
assez d'esprit pour trouver les mots heureux, les traits
piquants qui font du « Voyage de Figaro en Espagne »
un ouvrage original, aurait eu le secret de faire jaillir
des autres sujets qu'il aurait traités du moins quelques
étincelles nouvelles, quelques saillies nées du sujet? De
deux choses l'une : ou le marquis de Langle n'est pas
l'auteur du « Voyage de Figaro en Espagne » , ou les
autres ouvrages qu'il a publiés ne sont pas de lui.
Préface envoyée de Berlin, page xxxij.
+ LANGLÉ (Ferdinand) [Joseph-Adol-
phe Langlois].
Voy. la « France littéraire » et le « Ca-
talogue général de M. Otto Lorenz, au mot
Langle.
+ LANGLÉ (Aylic) [Marie-Ange-Ferdi-
nand Langlois, fils du précédent].
Voy. le «Catalogue général» de M. Otto
Lorenz, à Langle.
LANGLÈS (Louis-Mathieu) , médiocre
orientaliste.
L Ambassades réciproques d'un roi des
Indes, de la Perse, et d'un empereur de la
Chine, avec la vie de ces deux souverains.
Traduit du persan d'Abd Oul-Rizac, au-
mônier de Chah Roukh, roi de l'Inde. Pa-
ris, Royez, 1788, in-8.
usurpé par notre auteur, est celui de la branche aînée
de sa famille. 01. B— r.
II. Voyage (k la Perse dans l'Inde, par
Abd Oul-Uizac, traduit du persan. Paris,
1798, in-18.
Ce volume fait partie d'une a Collection portative de
Voyages », publiée par Langlès, 4798-1820, G vol.
in-12.
Une notice très-curieuse sur Langlès, par M. P.-H.-
J.-J.-B. Audiffret, mort premier employé de la section
des manuscrits français près la Bibliothèque nationale,
notice imprimée dans le tome 111 de la « Biographie
universelle et portative des contemporains » (1834)
établit non-seulement que Langlès était très au-dessous
de la réputation dont il jouissait, mais encore qu'il a
commis au moins deux fraudes littéraires, et voilà pour-
quoi son nom figure dans nos « Supercheries » .
« On a cru longtemps, dit M. Audiffret, et les orien-
talistes mêmes regardaient le « Voyage de la Perse
dans l'Inde » d'.\bd Oul-Piizac, opuscule qui ne forme
que la moitié d'un volume, comme l'unique essai des
connaissances de Langlès en langues orientales : l'illu-
sion a été détruite, en 1812, par la découverte que fit
son biographe. Il est bien constaté aujourd'hui que le
« Voyage » d'Abd Oul-Bizac a été pris en entier dans
la traduction française faite par Galland, d'une Histoire
de Chah Rokh et autres descendants de Tamerlan, par le
même Abd Oul-Rizac, dont il existe deux exemplaires à la
Bibliothèque du roi. Il est pénible de déclarer que le
prétendu traducteur a publié comme son propre ou-
vrage celui de Galland, et que pour faire disparaître les
traces du plagiat, il a soustrait de l'un des exemplaires
les cahiers qui contenaient les paragraphes relatifs au
voyage de l'auteur persan, sans se rappeler qu'il existe
un autre exemplaire sur lequel il avait marqué par des
crochets les mêmes paragraphes. Par suite de cette
découverte, on a reconnu aussi que Langlès avait pris
déjà dans la traduction de Galland un opuscule, non
moins exigu qu'insignifiant, et publié, en 1788, sous
le titre « d'Ambassades réciproques » , etc. ( voyez
ci-dessus). Dans une note qu'il a insérée à la suite des
« Voyages des Franklin en Perse » (qui forment le
deuxième volume de celui d'Abd Oul-Rizac), il loue
un auteur persan de n'avoir pas dissimulé les cruautés
de Nadir-Chah, et accuse le frère Basin, jésuite, d'avoir
flagorné ce tyran de la Perse. Assurément les jésuites
ont eu bien des torts, mais les injures que Langlès pro-
digue ici à l'un d'eux sont aussi injustes que ridicules,
car l'historien véridique, c'est le frère Bazin, et le
flatteur, c'est l'auteur persan. Les ouvrages de Langlès
fourmillent d'absurdités pareilles, »
LANGLOIS (Louis-P.). ps. [Louis-Pierre-
Prudent Le Gav].
Legay s'était d'abord fait connaître par
de nombreux romans licencieux, apparte-
nant à l'école de Pigault-Lebrun. Arrivé à
un certain âge, il changea son genre de
publication, ne fit plus guère que des ou-
vrages pour la jeunesse, et alors adopta
pour les lancer dans le monde le nom ma-
ternel de sa femme, née Louise-Pauline
Langlois. Né en 17-i4, mort en 18:26, il
avait obtenu, sous la Restauration, un mo-
deste emploi dans les bureaux de l'Univer-
sité.
I. Précis de l'Histoire de France depuis
la mort de Louis XVI jusqu'au rétablisse-
657
LANGLOIS
LA PALME
GS8
mont de la maison de Bourbon. Paris, Hu-
bert, 1817, m-l:2.
II. Le Connétable de Bourbon et la du-
chesse d'Ani,'oulème. Paris, Eymcry , Dc-
laiiiKnj, I81.S, :2 vol. in-l:2.
III. Nouveau Mairasin des Enfants. Pa-
ris, Caillot. 1820, 3 vol. in-18, avec G gr.
— Autre édition (abrégée). Pam, le même.
1827, in-18, 108 pag.
IV. Les petits Marchands ambulants, ou
l'Éducation de la nécessité, orné de jolies
gravures. Paris, A. Eymenj, 1820, 'à vol.
in-18, fig.
V. Petit Paul, ou l'Education villa-
geoise. Paris, A. Eymery, 1821-1825,
in-18, 4 grav.
VI. Le petit Guignon, ou les Accidents
communs a l'enfance désobéissante. Paris,
A. Eymery, 1825, in-18, fig.
VU. Julien, ou l'Enfant industrieux.
Paris, Eymery, 1825, in-18.
VIII. Les deux Sœurs, ou les Bonnes
filles et la bonne mère. Paris, Eymery,
Frayer et C\ 1827-1830, in-18, fig.
LANGLOIS (Théodore), ps. [Jules Lo-
vy] , auteur d'articles dans le « Tinta-
marre ».
LANGLOIS (Théodore), ps. [Furpille].
4- LANGLOIS (Justin) [Alexandre Flan].
Les Vaudevillistes chezeux, indiscrétions
d'un frotteur; articles publiés dans « la
Lune » et dans « l'Eclipsé ».
-{- LANGLOIS (feu) [Claude-Jules Cai-
RON, connu sous le nom de Jules NouiAc].
Des chroniques hebdomadaires dans
« l'Eclair ».
4- LANGUEDOCIEN (Un) [Bertrand].
Voy. B***, I. 435 e.
4- LANNEL (Jean de), sieur de Chain-
treau [Guillaume Colletet].
Le Monarque parfait, traduit de Bellar-
min, par — . Paris, 1625, in-8.
Pelisson « Histoire de l'Acad. franc.. » p. 287,
révèle ce pseudonyme.
LANOE (de). Voy. DELANOË.
LANGUE (J. de), nom littér. [Jean Sau-
vé, surnommé de Langue, nom sous le-
quel il est plus connu].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Lanoue.
LANTIN, neveu de feu M. Lantin et de
feu l'abbé Bazin, ps. [Voltaire], éditeur
de la tragédie de Sophonisbe, de Mairet,
prétendue retouchée. Voy. Mairet.
LANTOINE, ps. [Tétot, auteur drama-
tique] .
Avec M. (le Leris (Alfred Desroziers) :
Lady Henriette, ou le Marché des Ser-
vantes, drame-vaudeville en cinq actes
(imité du ballet de l'Opéra). Représenté
sur le théâtre des Délassements-Comiques
(le 8 juillet 1844). Paris, rue d'Enghien,
26 ; Tresse, 1844, gr. in-8.
LAONAIS (Un), «Hi. dég. [Beh krov, frère
du « Cousin Jacques »].
Étrennes à mes compatriotes. Paris,
1789, in-8.
4-LAORTY HADJI (leR. P.) [le baron
Taylor].
I. La Syrie, la Palestine et la Judée ; Pè-
lerinage à Jérusalem. Paris, 1856, in-12.
II. L'Egypte, par — . Paris, BoUe-La-
salle, 1856, in-18.
LA p***** (l'abbé de), ;js. [Charles-Yves
Cousin, d'Avalon],
Dictionnaire biographique et bibliogra-
phique des prédicateurs et sermonnaires
français, depuis le xvi" siècle jusqu'à nos
jours, dont les sermons, prônes, homé-
lies, etc., ont été imprimés, avec l'indi-
cation des meilleures éditions, suivi de
Préceptes sur l'art oratoire, extraits de La
Harpe, Marmontel, Maury, etc.; par l'abbé
de La p***** (masque de Cousin, d'Avalon),
précédé d'un Essai historique sur l'élo-
quence de la chaire, par B. de Roquefort.
Paris, Persan, Ql Lyon. Périsse frères, i82i,
in-8.
« L'Essai », le « Dictionnaire » et les « Préceptes »
ont cliacun leur pagination particulière : « l'Essai »
forme xv-91 p.; le « Dictionnaire », 258, et les « Pré-
ceptes », 172.
Le « Dictionnaire » n'est pas autre chose que le
« Dictionnaire portatif des prédicateurs » (par A. Albert
et J.-Fr. Court). Lyon, 1757, un vol. in-8, dans le-
quel l'éditeur a intercalé de nouveaux articles.
-f- LA PALFERINE [ Emmanuel Lan-
glois-Desessarts] .
Des articles dans la « Revue anecdo-
tique ».
-F LA PALME (le sieur de) [Pierre-Vic-
tor Palma-Cayet].
L'Heptameron de la Navarride, ou His-
toire entière du royaume de Navarre de-
puis le commencement du monde, tirée de
l'espagnol de D. Charles, infant de Na-
varre" Paris, Portier, 1602, petit in-12.
Ce poëme très-long et écrit en vers de dix syllabes
a reparu en 1G16, avec un titre un peu modifié ; nous
en avons fait mention (Voir D. L. P., I, 959 d).
L'édition de 1602 est rare et recherchée. Le « Ma-
nuel » en signale une adjudication à 43 fr. vente
Salmon; nous en avons noté une autre au prix de
89 fr. dans une vente faite en janvier 18fi5 par
M. Potier.
6o9
LA PALME
LA PARAZ
C60
LA PALME ((ir,, nom pulrim. [Aubuiot
DE LA Palme].
LAPAXOUZE (Joseph de), ps. [l'abbé
P.-Denis Bover, directeur du séminaire
Saint-Sulpice, à Paris].
Le Duel jugé au tribunal de Thonneur
et de la raison. 1802, in-8.
Cet ou^Tage valut à l'auleur supposé une lettre de
ft'licitations du général Bonaparte. On prétend que l'abbé
Boyer a publié, en 1837, une 2e édition de son écrit.
LA PARAZ (l'abbé), ps. l'abbé Charvoz,
curé de la paroisse de xMont-Louis, au dio-
cèse de Tours].
Les Prisons d'un prophète actuel (Pierre-
Michel Vintras, ouvrier), poursuivi par
tous les pouvoirs. Caen, Ch. Woinez, 184G,
in-12, 342 pag.
Voici le court prospectus de cet ouvrage :
Les « Prisons d'un Prophète » sont un livre saisis-
sant d'intérêt, qui fixera l'attention au plus haut de^ré.
Rien ne lui manque, ni le fond, ni la forme, ni l'im-
portance du sujet. Un prophète aux prises avec tonte la
hiérarchie gouvernementale et judiciaire qui s'efforce en
vain d'étouffer sa voix ; un prophète que ses écrits pla-
cent, sans blasphème, à côté d'Isaïe, puisqu'ils viennent
du même inspirateur; un homme, simple oumer, sans
instruction, qui désespère les théologiens et les acadé-
miciens, et dont la sainteté désespère ses ennemis ; un
prodige enûn dont on s'occupe aujourd'hui en hauts
lieux, de Londres jusqu'à Piome, et que l'on cache soi-
gneusement au public : voilà, certes , une histoire qui
ne laissera pas de regrets à son acheteur.
Un bibliothécaire ie nos amis nous fournit sur ce
nouveau prophète et ses partisans des détails trop pi-
quants pour qu'ils ne trouvent pas leur place ici.
Depuis 1839, un petit moulin à papier, situé à Tilly-
snr-SeuUes, à quatre lieues de Caen, est devenu la
crèche de Bethléem, la Jérusalem, le point unique
enfin vers lequel se tournent les yeux d'une certaine secte
de fanatiques. D'abord groupés en petit nombre autour
d'un contre-maître de la fabrique, nommé Pierre-Michel
Vintras, sorte de convulsionnaire qui a des communi-
cations avec les puissances célestes et fait des miracles,
les fripons et les dupes qui composent cette société
firent, en prêchant leur nouvel Evangile, d'assez nom-
breux prosélytes parmi les esprits faibles, et surtout
parmi ceux qui croient encore à l'existence du duc de
Normandie, Louis XMI (le prétendu baron de Riche-
mont) (1), car pour opérer on a réuni la foi politique
à la croyance religieuse. On compte, dit-on, près de
deux mille adeptes dans les villes de Caen, le Mans,
Rouen, Elbeuf, Paris, Angers, Tours, Cahors et Albi.
Caen, sans doute parce que nul n'est prophète en son
pays, en fournit très-peu.
Un des principaux apôtres des nouvelles doctrines fut
un certain abbé Charvoz, qui fit paraître, vers 1841, une
brochure anonj-me imprimée chez Locquin, à Paris, et
intitulée « Opuscules sur des communications annonçant
l'œuvre de la Miséricorde » (sans date ni nom de
vendeur). Ce fut la première publication des « Enfants
de rœm-re », ainsi qu'ils l'appellent. Quelque temps
(1) Voyez sur cet imposteur l'article « Louis-Charles
de France » de ce livre.
après, Viutras fut arrêté et condamné avec un autre in-
dividu comme exploitant la crédulité des hommes sim-
ples, en un mot, pour escroquerie.
A partir de ce moment, les disciples de Vintras mi-
rent au jour plusieurs brochures collectivement rédigées,
qui se résumèrent à la fin de 1 842 en une publication
périodique nommée la « Voix de la Septaine », dont il
parut 48 li\Taisons (4 vol. in-8), et qui ne cessa qu'en
1840. Le livre qui nous occupe, signé La Paraz, ter-
mine la série des œuvres données par la secte ; il est le
résumé de ses travaux, en même temps qu'il donne
I j d'assez longs aperçus sur son chef principal, Pierre-
Michel Vintras. Hélas! la gloire que l'écrivain promet
à son héros a dû bientôt s'évanouir : le prophète, en
sortant de prison, a trouvé son troupeau dispersé ; ses
agneaux étaient devenus des loups dévorants qui se dé-
chiraient entre eux à belles dents, et il n'a pu réunir
encore toutes ses brebis égarées. Cependant tout
n'est pas désespéré. Vintras commence à s'entourer
d'ouailles nouvelles ; le moulin a été transformé en une
jolie maison de plaisance, et la fortune du protégé du
ciel va prendre une rondeur confortable pour la seconde
fois, si la police, qui ne respecte pas même les pro-
phètes, ne s'en mêle pas.
Mais revenons à l'auteur des « Prisons ». On lit
page 10 et suiv. de ce livre, à propos de l'élévation du
style des prétendues communications du ciel à l'inspiré :
« Ce n'est point à l'ouvrier Pierre-Michel qu'on en
faisait honneur, c'est aux habiles qu'on supposait ca-
chés derrière la toile, et notamment à un certain abbé
Charvoz, curé d'une paroisse appelée Mont-Louis, au
diocèse de Tours, connu par diverses publications, entre
autres le « Précis d'antiquités liturgiques a, et la
« Fille du Mandarin ». C'est à cet ecclésiastique qu'on
.1 attribuait ces « Prétendues communications », pour
employer le langage des opposants. C'était une suppo-
sition à vérifier... Je voulus interroger l'abbé qui avait
le bonheur d'être accusé d'écrire comme un ange du
ciel. . . Déjà riche de renseignements, j'allai le trouver,
j'eus avec cet ecclésiastique de longs entretiens,
etc., etc. ï
Voici bien deux individus distincts, tous deux par-
tisans de Vintras, M. Chan'oz, auteur, interrogé par
M. La Paraz, auteur aussi, et dont l'un n'est pas plus
pseudonyme que l'autre.
Mais voici aussi que nous trouvons dans la qua-
trième livraison, première année de la « Voix de la
Septaine », page 144, une lettre datée du 10 no-
vembre 1842, et signée CH.VRVOZ Lx P.vraz, curé de
Mont-Louis, et cela nous dévoile un mystère facile à
saisir. Dans ses divers écrits, M. Chan'oz La Paraz
n'était connu que sous son premier nom. Il était mal-
traité par l'autorité ecclésiastique supérieure de son
diocèse pour ses opinions religieuses; il n'était pas
moins compromis dans les affaires diverses suscitées
par les autorités civiles du Calvados à l'œuvre de la
Miséricorde ; il avait donc besoin d'un avocat pour lui
et pour son culte. M. Charvoz l'a trouvé dans La Paraz,
en partie son homonj-me, et peut-être son parent, qui.
converti par lui, lui a prêté par reconnaissance son
\ nom et sa plume. Ceci est une preuve de fraternité que
nous sommes loin de blâmer ; nous trouvons seulement
que le style des deux écrivains se ressemble singuliè-
rement; ce n'est pas à nous à expliquer cette ressem-
blance, c'est peut-être encore un miracle de Yœuvre
de la Miséricorde.
Maintenant, mon cher ami, si vous mettez le La
P-vraz dans vos « Supercheries » , je vous conseille de
mettre à la suite de votre article le renvoi : voyez
661
L. A. P. D. P. S. D. H.
LA POPELINIÈRE
662
PiERi\E-MicHEi. ; c'est SOUS ces deux prénoms seule-
ment que les partisans de Vintras désignent leur pro-
phète. J'aurai sur cet individu et sur la « Voix de la
Septaine » un long article à vous envoyer. Les auteurs
de ce singulier journal ont adopté une série de pseu-
donymes fort cocasses, dont la liste ira fort bien dans
voire livre audit article Pierre-Michkl. Vintras s'ap-
pelle aussi Strathanael, un autre rédacteur se nomme
.\zANAEi,, puis viennent les Tiiedorael et une foule
d'autres ael fort amusants, je vous assure (1).
G. Mancel. Bibliothécaire do Caen.
L. A. P. D. P. S. D. U. (M.), ps. [A.-J.
Chaumeix].
Nouveau Plan d'études, ou Essai sur la
manière de remplir les places dans les col-
lé.>,TS que les jésuites occupoient autrefois.
Culogne {Purix), 176:2, 2 vol. in-12.
+LAPERROTTE (de) [Chabannes, curé
de la paroisse Saint-André, à Bordeaux].
Notre-Dame de la Nef de Saint-André.
Etude historique locale. Boi'deaux^ 1869,
in-8, 13 pag.
LA PEYRONIE (Fr. de), nom patrim.
[François Gigot de la Peyronie, célèbre
chirurgien de la première moitié du dix-
huitième siècle].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à La Peyrome.
LA PEYRONIE (G. de), nom patrim.
[Gauthier de la Pevrome, traducteur
français, mort en IBOi].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
(( France littéraire » à Gauthier de la
Peyronie.
LA PEYROUSE (de), nom patrim. [J. Fr.
Galaud de la Peyrouse , chef d'escadre].
Pour son article, voyez la « France litté-
raire» à La Peyrouse.
LA PEYROUSE (de), nom patrim. [le
baron Philippe Picot de la Peyrouse, bo-
taniste].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » à Picot de la Pey-
rouse.
LAPHALÈQUE (de). Vovez LMBERT
DE L.
LAPIDE (Cornélius à), nom latinisé [le
P. Corneille Van den Steen, en français
De la Pierre, jésuite, du pays de Liège].
On cite une édition de son Commentaire
latin sur la Bible, publiée à Lyon, en 1732.
Il en a été fait récemment une autre édi-
tion à Lyon, Pelagaiid, ISil etann. suiv.,
in-4.
(1) M. Bérard, avocat du barreau de Paris, grand
partisan de l'œuvre de la Miséricorde, a dû se cacher
sous l'un de ces noms.
LAPIDE (llippolytus à), ps. [Philippe-
Bogislas de Chemnitz].
intérêts des princes d'Allemagne, trad.
du latin de Joachim de Transée, par Bour-
geois deChastenet. Freistadt (Paris), 1712,
2 voL in-12.
L'original de cet ouvrage a paru sous le titre de
« Dissertatio de ratione status in Imperio nostro Ro-
mauo Germanico , auctore Hippolitho a Lapide » .
Frestadii, 1647, in-16.
Bourgeois de Chastenet a fait erreur en mettant sur
les frontispices de sa traduction le nom de Joachim de
Transée, comme étant l'auteur qui s'est caché sous le
nom d'Hippolytus à Lapide. Cette opinion est générale-
ment abandonnée aujourd'hui. A. A. B— r.
— Le même ouvrage, sous ce titre : les
Vrais intérêts de l'Allemagne, traduction
(faite par Samuel Formey) du fameux ou-
vrage d'Hippolytus à Lapide ; avec des
notes relatives aux conjonctures présentes
(traduites de l'allemand d'un jurisconsulte
de Halle, par le môme Formey). La Haye,
1762, 3 part. in-8.
LA PIPARDIÈRE (de), ps. [Dom .lean
Philippe Le Cerf de la Vieuville].
Défense de la « Bibliothèque historique
et critique des auteurs de la congrégation
de Saint-Maur », de Phil, Le Cerf. Paris,
Chaiibert, 1727, in-12.
+ LA PLANCHE (G. de) Bernard Dan-
flou, négociant à Bordeaux, mort à Paris
en 1862].
Copeaux. Bordeaux, 1860, in-12.
C'est un recueil de pièces et de morceaux en prose
sur divers sujets d'histoire ou d'économie politique.
Volume tiré à petit nombre et non destiné au commerce.
L'auteur était marchand de bois merrains; de là vient
le surnom qu'il adopta.
-^LA PLATIÈRE (Sulpice de) [Babié?].
Les Titres de Bonaparte à la reconnais-
sance des Français, par — . An X (1802),
in-8.
LA POPELINIÈRE (de), nom patrim.
[Alex.-J.-.Ios. Leriche de la Popellmère,
fermier-général].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire », à Leriche de la Pope-
LINliîRE.
-j- Le plus célèbre des écrits de La Popelinière est
connu sous le nom de « Tableaux des mœurs du temps.»
Voir le « Manuel du Libraire » au mot Daïra, et la
« Bibliographie des ouvrages relatifs à l'amour, aux
femmes, au mariage », par le C. dT", Paris,
1864, col. 579 ; consulter aussi les « Fantaisies bi-
bliographies » par G. Brunet (Paris, Gay, 1860,
in-18) et une notice de M. Ch. Monselet, insérée dans
'Artiste », 10 septembre 1855. et reproduite dans
l'ouvrage de cet écrivain : « Les Galanteries du xvine
siècle » ; elle se trouve également dans la réimpres-
sion (tirée à petit nombre) qui a été faite en Belgique
de ces dialogues, sous la rubrique de Paris, de l'impr.
663
LA PORTE
LAREBÛNIUS
664
apocr.
des ci-devant Fermiers-généraux, M. D. CCCLXMI,
petit in-8, 2 vol., VllI et 108 et 170 p.
+ LA PORTE (Luc de), Parisien, doc-
teur cz droicts et advocat.
Les Œuvres de Q. Horace Flacce, venu-
sien, etc., mises en vers françois, partie
traduictes, partie veiies et corrigées de
nouveau, par — . Paris, Cluude Micard
(lo83), 1584, in-12.
La Porte a traduit les i' Odes, les Epodes et
l'Hymne séculaire ». Les « Satyres » eu traduction et
en paraphrase sont de F. H. D. B. (Fr. Habert, d'Is-
soudun en Berri) ; le traducteur des deux livres d'Epî-
tres est resté anonyme ; celui de « l'Art poétique » est
I. P. D. M. (Jacques Pelletier, du Mans). A. A. B— r.
Voy. I. P. D. M. et F. H. D. B.
LA PORTE, (feu labbé de)
[MÉRARD DE SaINT-.IuST].
Poésies diverses. Partout et pour tous
hs temps (1789), in-18.
Ces poésies sont présentées comme ayant été re-
cueillies par l'abbé de La Porte, mais elles ont plutôt
été composées et rassemblées par Mérard de Saint-
Just,
-l-LA PORTE [G.-T. Villexave].
La Queue de Carrier traînant dans la so-
ciété populaire de Nantes. Paris, an III
^:27 oct. 179i), in-8, 4 pag. — Seconde
édition, in-8, 8 pas:.
+ LAPRADE (Victor de) [Pierre-Marie-
Victor Richard de Laprade, membre de
l'Académie française].
I. Psvché, poème. Paris, \%'t\, in-18;
1837, in-12; 18G0, in- 12.
U. Odes et poëmes. Paris, 1814, in-18.
III. Poëmes évangéliques. Paris, 1832,
in-12.
rv. Les Svmphonies. Paris, 18o3, in-12,
1862.
V. Le Baccalauréat et les Études classi-
ques. Paris, 1869, in-12.
L'auteur s'attache à démontrer dans cet écrit la né-
cessité de certaines réformes qu'il voudrait introduire
dans l'enseignement des collèges et des Facultés.
M. de Laprade a publié d'autres ouvrages dont on
trouvera les titres dans le « Catalogue général » de
M. Olto Lorenz. Quérardluia consacré, au mot Richard,
dans le tome XII de la « France littéraire » pag.
348-358, un article curieux mais rempli de détails
parfois superflus.
LA PYLAIE (de), nompatrim. [A.-J.-M.
Bachelot, baron de la Pvlaie, natura-
liste-voyageur et antiquaire].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. le
tome l^de la « Littérature française con-
temporaine », à Bachelot de la Pylaie.
LAQUEYRIE, ps. [Jean-Baptiste Pellis-
siER, auteur dramatique].
Pour la liste de ses pièces, voy. le t. Vil
de la « France littéraire »," au nom
Pellissier.
I -f-L. A. R. (M.) [RoBL\].
j L'Ami des Artistes au salon, ((c Sans of-
fenser l'amitié sait instruire »), par— .Pa-
ris, L'Esclapart, 1787, in-8.
H- LAR** (M. de) [de Laroque].
A Messieurs de l'Académie de *** et à
toutes les Académies du monde. Requête à
demi-sérieuse d'un mort qui demande sa
résurrection, ou Appel aux voyants contre
les Quinze-Vingts, dédié à la plus célèbre
des actrices (la demoiselle Sainval). Metz,
Antoine, 1784, in-8.
Des vers h cette actrice, en représentation à Met2,
avaient été mal accueillis par le parterre. M. De Laro-
que se vengea spirituellement de ses rigueurs en pu-
bliant cet écrit marqué au coin d'un esprit original.
J. L— m-x.
4- LA R*** (M. de) [le marcpiis Henri-
François de LA Rivière, sieur de Coucy].
Les « Réflexions nouvelles » insérées dans le « Re-
cueil de pièces » de l'abbé Granet (Paris, 1731 , in-12)
sont du marquis de la Rivière, et non du duc de Laro-
chefoucauld, comme le prétend le P. Brotier dans son
édition des « Maximes », et comme le répètent les
nouveaux éditeurs de ces mêmes « Maximes. »
A. A. B— r.
-+- LA R*** (M. de), ancien capitaine au
service de la France [de la Rivière].
L Le Tuteur trompé, comédie en un acte
et en vers. Liège, 1779, in-12.
II. Le Trompeur trompé, comédie en
trois actes et en prose. Liège, 1780, in-12.
Catalogue Soleinne, n" 2256. L'auteur a publié sous
son nom un drame de Werther. (La Haye, 1778,
in-8).
+ LA RABASSE (Elzéar de la) [L. de
Crozet].
Voy. Apicius a Vexdemiis, I, 370 e.
LA RANCUNE, ps. [Jean Bernier].
Anti-Menagiana, où l'on cherche ces
bons mots, cette morale, etc., et tout ce
que l'atTiche du Menagiana nous a promis.
Paris, d'Houry, 1693, in-12.
LARCY (de), 7iom patrim. [Saubert de
Larcy, député sous Louis-Philippe, et plus
tard membre de la chambre des représen-
tants pour le département du Gard, né en
1805].
Louis X\T et les Etats-Généraux. 1868,
in-8.
On a de lui des discours prononcés dans les deux
assemblées dont il a fait partie, et qui ont été recueillis
par le « Moniteur ».
L. A. R. D. (M.), ant. dèg. [Fabbé Fran-
çois-Séraphin Regmer-Des-marais].
Recueil de tpielques Poésies morales.
Paris, 1700, in-8.
LAREBONTUS (Carus), ps .
BayleJ.
[Pierre
665
LA RENAUDIERE
LA ROQUE
666
Janua cœloriim reserata cunctis rele£;io-,'rt
nibiis, à celeberrimo admodùm viro Do-
mino Petro Jurieu, Rotorodami, verbi
divini pastore et tlieologiœ professore.
Porta païens esto, nulli claudatur honesto.
Amstelodami, 1692, in-4..
C'est à tort que De Bure le jeune (« Bibliographie
instructive »). Table des auteurs de la Théologie, et
Table générale des auleurs, a attribué cet ouvrage à
Jurieu. Le titre l'a induit en erreur. A. A. B— r.
LA RENAUDIERE (de), nom patrim.
[Lasnox de la Renaudière].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. les
« Corrections et Additions à la France lit-
téraire «, au nom La Renaudière.
LA REYNIÈRE (G. de), 7iom patrim.
[Grimod de la Revmère].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire » à Grimod de la Rev-
mère.
4- LA R*** G*** [de la Rocue-Guii.-
II en].
Œuvres diverses de M'"' de — , conte-
nant quelques histoires galantes, etc.
Amsterdam, 1711, in-12.
-H LA RIVE [Jean Mauduit, tragédien,
né en 1747, mort en 18^7J.
I. Réflexions sur l'art théâtral. Paris,
an IX, in-8.
IL Cours de déclamation,, divisé en
douze séances. Paris, 1804, in-8; 1810,
2 vol. in-8.
Ce travail, assez informe dans le principe, fut remis
par l'auteur aux mains de Ginguené, qui le mit en état
de paraître sous les yeux du public.
Quelques autres ouvrages indiqués dans la « France
littéraire » d'après M. E. de Manne (« Nouvelle Biogra-
phie générale », tome XXIX, col. 610). C'est a tort
que Quérard a attribué à La Rive un roman intitulé :
(f Thama, ou le Sauvage civilisé », (roman entièrement
refondu et publié par L. M. Porthmann). Paris, 1807,
2 vol. in-12.
LA RIVIÈRE (le sieur de), curé de
Saintc-Foy-lès-Annonay, ps. [Guillaume
CouRBON, curé d'Annonay].
Les Calvinistes pupilles et sans père.
(Vers 1630) Jn-8.
Ouvrage dirigé contre le ministre Alexandre de
Vinay.
LA RIVIÈRE (de), nom patrim. commun
à trois écrivains. Voy. pour leurs ou-
vrages, la « France littéraire », àDAVACH,
Le Mercier et Poncet de La Rivière.
LA ROCHEFOUCAULD (François de),
cardinal, apocr. [P. Padet, proviseur du
collège d'Harcourt].
Raisons pour le désaveu fait par les
évêques de ce royaume, d'un livret publié
avec ce titre : « Jugement des cardinaux,
archevêques », etc., sur quelques libelles
diffamatoires, sans les noms des auteurs,
contre les schismatiques de ce temps. Au
roi Louis XIII. Paris, 1026, in-i.
Le cardinal peut bien avoir fourni ses idées pour cet
ouvrage, mais il n'en reste pas moins que Padet en a
été le rédacteur. Voyez les Tables de Dupin, t. Il,
page 1005.
Il parut deux ans après une critique de ce livre,-
sous le titre de « Considérations » sur un livre inti-
tulé : i( Raisons pour le désaveu fait par les évèques
de ce royaume », etc.; par Timothée, François catho-
lique (Edmond Richer). 1028, in-8.
-h LA ROCHEJAQUELEIN [U^'' la mar-
quise de) [M. DE Barante].
Mémoires de— . 8'' édition. Paris, Iknlii,
18,j7, in-8.
La première édition est de 1815. Elle a été rédigée
par M. de Barante.
-^ LA ROCHÈRE (M™'' la comtesse de)
[M'"" Eug. Dutheil].
I. Caroline de Terville, ou Mémoires
d'une Dame de charité, par — . Paris, Ju-
lien, Lauier et C, 1833, in-8.
II. Les Deux Cousins, suivi de Matliilde,
les Grues, les Avares, la Boîte de pas-
tilles... Par — . Tours, A. Marne et C%
1833, in 12.
III. L'Ile enchantée, suivi de Zélia, la
Famille de l'Emigré, par—. Tours, A.
Maine et G", 1834, in-12.
IV. Louise. Correspondance d'une reli-
gieuse avec une jeune personne qui désire
entrer en religion. Préface de — . Paris,
Julien Lanier et C, 1834, in-8.
V. L'Aumônier du régiment, ou la Con-
quête d'Alger, par—. Paris, Julien, Lanier
et C% 1833, in-8.
VI. Héros et Martyrs. Episodes des
guerres de l'ouest sous" la Terreur, par — .
Paris, Julien, Lanier et C% 1836, in-8.
VII. L'Honnête Ouvrier, par — . Tours,
A. Marne et C% 1836, in-18.
Il serait superflu d'énuraérer d'autres ouvrages du
même genre ; cette dame a parfois mis sur le frontis-
pisce de ses petits volumes, par M"e Eugénie D. de la
Rociière.
LA ROQUE (Daniel de), apocr. [le
P. BoissARD, sacristain des Chartreux de
Paris].
Les véritables motifs de la conversion
de l'abbé de la Trappe, avec quelques ré-
flexions sur sa vie et sur ses écrits, ou les
Entretiens de Timocrate et de Philandre,
sur un livre qui a pour titre : « les Devoirs
de la vie monastique ». Cologne, Pierre
Marteau, 1683, in-12.
Chardon de La Rochelte a trouvé sur un exe*iplaire
de ce livre qui avait appartenu au président Bouhier la
note suivante :
« Ce livre est ordinairement attribué au sieur Daniel
GG7
LA ROQUE
LAS CASAS
GG8
DE LaRoohe, alors protestant, fils du célèbre ministre
Mathieu de La Roque. Cependant, dans la réfutation qui
en parut la même année sous ce titre : « La conduite
et les sentiments de M. l'abbé de la Trappe », etc.,
et que j'ji vu attribuer à M. Thiers, il est dit, p. ii>9,
que l'auteur de ces « Entretiens » est un solitaire, sur
la table duquel on les a vus manuscrits avant l'impres-
sion; et, page 307, il est ajouté que ce solitaire est un
moine blanc, qui avait poursuivi avec une chaleur
scandaleuse un bénéfice; ce qui l'avait fait appeler
l'abbé B... Le P. Bouhours fut accusé d'être auteur de
ce livre, sur quoi il écrivit à un de ses amis : « On ne
peut imputer un tel ouvrage qu'à un homme dont la
conscience est sans honneur. » (Journal de Trévoux) ,
1733, p. 786 )>.
Ce moine blanc qui poursuit un bénéfice est proba-
blement le P. Boissard, sacristain des Chartreux de
Paris. Voy. les « Mélanges de critique et de philo-
logie », par Chardon de La Rochette. Paris, 1812,
t. m, p. 281. A. A. B-r.
+ LA ROQUE [BoYER, vaudevilliste,
ancien directeur du théâtre du Vaudeville].
LA ROQUE (Louis de), ps. [Henri Ni-
colle].
La Nièce de Mélanie, tragédie bouffonne,
mêlée de prose, de vers, de couplets et de
vignettes, et un prologue, cinq actes et
cinq épilogues. Paris, de l'imp. de Brière.
1847, in-32, G4 p.
« Parodie de « l'Agnès de Méranie », de M. Pon-
sard. Il paraît, d'après la « Bibliographie de la France » ,
qu'il en existe des exemplaires qui sont anomines.
-\- Dans sa première édition, Quérard avait attribué
cet écrit à M. Louis Boyer; il a rectifié cette assertion
dans la « France littéraire », t. XI, p. 359.
+ LAROQUE (Louis) [Emmanuel Lan-
glois-Desessarts J .
Des articles de journaux.
+ LA ROUDÉ (Philippe) [Ph. Cha-
pelle].
Mademoiselle d'Espalbère. Préface de
Jules Claretie. Paris 18G9. in-12.
LA ROUNAT (Charles de), ps. [Auguste
Rouvenat], jeune écrivain qui a eu part,
dans ces dernières années, à quelques vau-
devilles, et a écrit des articles et des nou-
velles pour divers journaux. Nous avons
lu de lui : a le Pauvre Henry », nouvelle,
imprimée dans le Commerce, en avril
1844.
-I- M. Ch. de La Rounat a été longtemps directeur du
théâtre de l'Odéon. Voy. la liste de ses écrits dans le
« Catalogue général » de M. Otto Lorenz.
LA ROUPILIÈRE, ps. [Voltaire].
Une lettre « A Messieurs les Juifs >' , datée de Per-
pignan, le 15 sept. 1776, qui termine l'ouvrage du
célèbre écrivain intitulé » le Vieillard du mont Cau-
case aux Juifs portugais » 1777, in-12) est signée de
ce pseudonyme. Cette « Lettre» avait d'abord paru avec
un autre écrit de Voltaire, publié sous le nom de Da-
milaville. Voy. I, 858, f.
4- LARTIGUE (l'abbé) [Tabbé L.-A.
Al'tié].
Histoire sainte abrégée. Paris, i8G3,
in-18.
+ LA RUE (l'abbé de) [l'abbé Ger-
VAIS].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » et la « Littérature
française contemporaine » à de la Rue.
LA RUELLE (de), ps. [Théodore Maim-
bourg].
Réponse au livre du cardinal de Riche-
lieu, intitulé « Traité pour convertir ceux
qui se sont séparés de l'Église ». Groningue,
J. Gillot, IGG4, in-4.
LA S*** (M. de), aut. dég. [le P. Fétu
de La s...., chanoine régulier de Melli-
nais].
Poésies. Bouen, 1787, in-12.
LA SABLIÈRE (de), nom patrim. [Raji-
BOUILLET DE La SaBLIÈRE].
Pour la liste des ouvrages de trois des
membres de cette famille, voy. la « France
littéraire », à La Sablière.
-f- Consulter aussi la Notice placée par l'abbé Sepher
en tète de son édition des « Madrigaux », 1758;
et « l'Histoire de la vie de La Fontaine » par Walcke-
naer, t. 1, p. 271 ; t. 2. p. 46.
LA SALLE, ps. [Guill.-Alex. Méhégan].
Lettre à M. de***, sur « l'Année litté-
raire », (et particulièrement sur la feuille
du 11 mai 17oo). Paris, 17oo, 17G2,
in-12.
LA SALLE (de), nom patrim. [A. E. Gi-
GAULT DE La Salle].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
i; France littéraire », à La Salle.
LA SAUSSE (l'abbé), apocr. [l'abbé
Chomel].
L'École du Sauveur (traduite du latin de
Jacques Planât, par l'abbé Chomel). Paris,
Crapart, 1791-93, 7 vol. in-12.
11 a été publié postérieurement un ouvrage qui porte
pour titre : « Dialogues chrétiens sur la Religion», etc.,
par l'auteur de « l'École du Sauveur ». Paris, Le
Ck're, vers 1808, 3 vol in-8.
Les Dialogues chrétiens sont bien de l'abbé La i
Sausse ; mais leur titre semble vouloir l§s donner à l'au-
teur de « l'Ecole du Sauveur », publication dans la-
quelle il n'est pour rien ; c'est alors un auteur apocry-
phe que l'on a constitué.
Voy. la « France littéraire », art. Plan.\t.
LA SAUVAGÈRE, nompatrim. [Le Rover
d'ArTEZET de La SAU"^■AGÈRE].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire » à La Sauvagère.
LAS CASAS, ps. [l'abbé Fo.ntalxe, d'a-
bord procuré à Essoyes (Aube), ensuite
669
LAS CASES
LA SICOTIÈRE
670
desservant de la commune de Saint-Mes- a
min, canton de Méry-sur-Seine].
L Lettre champenoise, ou Considérations
sur l'état de la Religion dans nos pays.
Troyes, A. Cuignard, 18i4, in-8, i2 p.
Cette lettre valut une disgrâce à son auteur. M. De-
belay, son évèque, le fit sortir d'Essoyes, et l'envoya
comme desservant dans la petite commune de Saint-
Mesmin. Mais, lorsqu'en 1849 un ultiamontain, an-
cien rédacteur du fameux journal « l'Avenir », M. Cœur,
fut nommé à l'évèché de Troyes, il s'empressa de
rendre à M. l'abbé Fontaine la place qu'il avait perdue.
IL Lettre apologétique des manifesta-
tations ultramontaines faites en Cham-
pagne en l'an 184i. Signée : L. S. C. S. S.
Troyes, Fehvre, 184o,m-8, 29 pages.
m. Le cardinal Pierre de Bérulle devant
la Champagne, son pays. Troyes, Arnaud
Berthelon, "l8i7, in-8, 320 p., avec un
port.
Ouvrage de peu de mérite, et que de nombreuses
fautes typographiques déparent encore.
IV. Le Conseiller de l'électeur républi-
cain. Troyes, typ. Poignée, 1848, in-8
8 pag.
Cet opuscule et l'assistance de l'auteur aux clubs va-
lurent une interdiction à M. l'abbé Fontaine. Après
avoir quitté le diocèse, il y est rentré, et depuis quel-
ques mois il lui a été accordé de reprendre ses fonc-
tions (juillet i 849).
LAS CASES (le comte Marin-Jos.-Emm.-
Dieudonné de) apocr. [l'abhé A. Lesage].
Atlas historique, généalogique, chrono-
logique et géographique, ou Tableau
général de l'histoire universelle, présen-
tant un moyen sûr de classer avec fruit
tout ce qui s'est passé depuis la Création
jusqu'à Jésus-Christ. Par A. Lesage. Paris,
an XI et XII (1803-04), gr. in-folio.
Première édition de cet Atlas célèbre, qui fut presque
entièrement épuisée ad usum Delphinorum, c'est-à-
dire exportée lors des licences accordées en 1813 à la
librairie, qui la jeta à la mer, comme tant d'autres de ses
produits. (Voir à ce sujet des détails curieux dans le
(( Catalogue de la bibliothèque d'un amateur », par
M. Renouard, t. I, p. 286.
Une note de notre « France littéraire », reproduite
dans quelques livres, entre autres dans les « Curiosités
littéraires » (Paris, 1845, in-18, p. 152), et que
nous avions écrite par suite d'une causerie à Londres,
avec le chef de l'honorable maison de librairie Dulau,
de cette capitale, est ainsi conçue :
m Si l'on devait ajouter foi à tous les on dit, le
nom d'A. Lesage , sous lequel cet puvrage a été
publié primitivement, ne serait point un pseudonyme
du comte de Las Cases, mais le nom d'un prêtre fran-
çais réfugié en Angleterre, d'après les uns, ou d'un
prêtre irlandais d'après les autres, véritable auteur de
l'Atlas. On prétend que M. de Las Cases eut occasion
pendant son émigration de faire connaissance avec ce
dernier, qui se trouvait dans une pénurie extrême. L'ec-
clésiastique proposa au comte de lui céder son travail
moyennant une somme de cinquante louis : le marché
conclut. L'ecclésiastique mourut peu de temps après,
et M. de Las Cases put publier « l'Atlas historique » ,
conmme son propre travail à sa rentrée en France. C'est
une assertion dont nous sommes loin de garantir l'au-
thenticité, mais à laquelle les notices concernant M. de
Las Cases, imprimées dans plusieurs biographies mo-
dernes, peuvent donner quelque apparence de vérité. »
Nous ajouterons aujourd'hui que « l'Atlas historique »
est un très-grand travail qui suppose de longues et
persévérantes recherches historiques. Or, M. de Las
Cases, né en 1766, n'avait que 37 ans lorsque com-
mença à paraître l'Atlas qui porte son nom. M. de Las
Cases avait été l'un des hommes les plus brillants de
la société de la fin du dix-huitième siècle. Or, ce n'est
point au milieu des plaisirs que l'on conçoit et que
l'on exécute un ouvrage d'un aussi vaste plan.
Ajoutons encore que la dernière édition de « l'Atlas
historique », publiée en 1824 et 1825, se compose de
trente-trois cartes, comme les précédentes. Depuis,
plusieurs cartes ont été successivement ajoutées à cet
Atlas, et on a dit qu'elles étaient l'ouvrage de M. Eyriès,
mort membre de l'Institut en 1846.
LA SICOTIÈRE (L. D. de), nom patrim.
[Léon DtCHESNE de la Sicotière, avocat
et littérateur normand, de Valframbcrt
(Orne)].
I. Notice sur l'arrondissement de Mor-
tasne. Caen, de l'imp. de Leroy, 1838,
in-8, 32 pag.
IL Rapport sur les monuments de Laval
(Mayenne). Caen, Hardel, 1839, in-8,
16 pag.
III. Béranger. Alençon , Ralu-Mairot ,
1840, in-8, 32 pag.
Article plus littéraire que biographique sur notre
chansonnier.
rV. Mémoire sur le roman historique,
présenté au congrès scientifique de France,
tenu au Mans, en septembre 1839. Le
Mans, Richelet, 18i0, in-8, 56 pag.
V. Excursions dans le Maine. Le Mans,
Richekt, 1841, in-8, 120 pag.
VI. Histoire du collège cl'Âlençon. Caen,
Leroy, 1842, in-8, 80 pag.
vil. Notice sur la cathédrale de Séez,
Alençon, Bonnet, 1844, in-8, 24 pag.
VIII. Charlotte Corday. Nouveaux dé-
tails. Avec deux vignettes. — Impr. dans
la « Mosaïque de l'Ouest et du Centre, »
3" année, 1846, p. 13o et suiv.
M. Duchesne de la Sicotière a dvi participer à la ré-
daction de quelques recueils littéraires de la Normandie.
Nous connaissons déjà de lui, sur cette province, en so-
ciété avec M. Poulet-Malassis : le Département de
l'Orne archéologique et pittoresque. {Alençon, 1845 et
ann. suiv., in-fol.) Il a été l'un des rédacteurs de la
« Mosaïque de l'ouest et du centre » (1845-46), et
nous venons de citer l'un de ses articles.
On a une Notice sur ce littérateur dans « l'Annuaire
normand », année 1842, p. 437.
-|- -M. de La Sicotière, dont les communications
bienveillantes sont d'un grand prix pour la seconde
édition des « Supercheries », est né à Valframbert
(Orne) le 3 février 1812.
671
LA SOR
LA TOUCHE
G72
-j-Voir au sujet de ses nombreux et intéressants tra-
vaux le « Catalogue général » de M. Otto Lorenz,
tome m, p. K)5, et surtout le « Manuel du bibliogra-
phe normand » par M. Ed. Frère. Rouen, 1859, t. II,
p. iGG.
-f- LA SOR (le comte de) [lx Sorimère
et A. Texier].
Traité complet et pratique de photogra-
phie, par — . Paris, A. Texier, 18oi, in-12.
LASPHRISE, nompafrim. [Marc de Pa-
PiLLO.x, seigneur de L.\spurise, poëte
français du xvi^ siècle].
Voy. son article dans la « France litté-
raire », à Lasphrise.
-|- Voir Gùujet, k Bibliothèiiue franroise », t. XV, et
Coupé, « Soirées littéraires », t. I, p. 28-33; quel-
ques extraits dans les « Annales poétiques », t. XIII,
et un article de M. E. Courbet dans « l'Amateur d'au-
tographes », 1068, p. 282.
-+■ VioUet-le-Duc parle de cet écrivain, chez lequel il
reconnaît une verve brutale. Sa « Nouvelle tragicomique »
est une pièce assez piquante et d'une physionomie par-
ticulière (Sainte-Beuve, « Tableau de la poésie fran-
çaise au xvi« siècle »); elle a élé insérée dans le t. VII
de « l'Ancien Théâtre-Français », publié par M. Jan-
net dans la « Bibliothèque eizévirienne » .
H-LASPRE (Sylvain) [Louis Yeuillot].
Des articles de journaux.
LA S. R. (de), ps. [David Durand,
membre de la Société ro\ale de Londres].
Dissertation sur la prosodie françoise,
par M. — .
Impr. d'abord avec la nouv. édit. du Dictionnaire
royal , françois-anglois et anglois-françols , de Boyer
{Londres, 1748, et Amsterdam, 1752, 2 vol. in-4) ;
ensuite, à part, Genève, 1755, in-12, et à la suite
du Traité de la prosodie franroise de d'Olivet, 17G0.
A. A. B— r.
+ LASS... (l'abbé) [l'abbé J.-R. la
S.\lsse].
Les Chrétiens instruits à l'école de la
Sagesse. ParisetLyon, Ritsand, 18^:2, in-l:2.
LASSAY, nom seign. [Armand-Léon de
Madaill.\n de Lesparre, marquis de
Lassay] .
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Lass.w.
-|- Consulter à son égard un curieux article de
M. Paulin Paris, dans le « Bulletin du bibliophile »,
18-48, et les « Causeries du Lundi », par M. Sainte-
Beuve, t. K.
LASSÉNE (Edouard), ps. [A. Rabu-
teaux, l'un des rédacteurs de la « Revue
de Province et de Paris .>].
-h LASTICGT (Eugène), pêcheur de la
Guernouillère [C.-F.-J.-B. MoRE.\u].
Le Sac vert, pot-pourri, ou Récit véri- |
diquc du procès de la reine d'Angleterre, j
par — , auteur des w Pensées luorales sur i
Iles inconvénients du mariage». Paris,
Barba. ISiti, in-18, 18 pag.
Les i( Pensées morales » n'ont jamais paru.
+ LA T. (le comte de) [de la Tou-
raille].
L Discours de M. — , destiné pour être
lu à l'Académie de Nancy, le jour de sa
réception, le 8 mai llSii. Lausanne et Pa-
ris. Berlin. 178G, in-J2, 28 pag.
IL Les Trois Exemples de l'importance
des choix en politique, en amour et en
amitié, par M.—. Paris, Belin, 1787,
in-l:2.
-f- LATERITUS (E.) [Briqué].
Plus d'Autriche ! Résultat du rétablisse-
ment des nationalités européennes. Paris,
Garnier frères, 1849, in-8, 5G pag.
LA THUILLERIE, acteur et poëte dra-
matique. On a, sous son nom, deux tra-
!gédies « Hercule » et « Soliman », qui
' sont, à ce qu'il parait, l'une du P. Charles
Larue, et l'autre de l'abbé Abeille.
! + LATO... (M.) [de LA Tour].
I Les Preneurs de République, conte ex-
I trèmement moral.... dédié à M""" de Chas-
tenav-Puiségur, par — . Versailles, Lebel,
' 18U8, in-8, 10 pag.
LA TOUCHE (Jacques-Ignace de), che-
valier de Saint-Louis, apocr. [de Creden,
officier irlandais].
Militaire (le) en solitude, ou le Philo-
sophe chrétien. Paris. 173o, 2 vol. in-12.
Formey, dans les corrections de sa « France litté-
raire », Berlin, 1757, in-8, assure que cet ouvrage
n'est pas de de La Touche. A. A. B— r.
LA TOUCHE (Henri de), [Hyacinthe Ta-
BAUD DE La Touche, né en 1783, mort en
; 18j1]. Ouvrages qui lui sont faussement
attribués :
I Marie Stuart. tragédie en cinq actes.
Par Frédéric Schiller ; traduction de l'alle-
mand (par M. le baron de Riedern, gou-
verneur de Léopold), publiée par M. de La
Touche; précédée de quelques Réflexions
sur Schiller, Marie Stuart, et les deux
pièces allemande et française (par l'édi-
teur). Pans. Bataille, Barba, 1828, in-8.
IL Olivier Brusson. Paris. 1823, 2 vol.
in-12. Anon.
Cet ouvrage, que M. H. de La Touche s'est laissé
attribuer, et dont il n'est que l'éditeur, était primitive-
ment la traduction fidèle de la nouvelle d'Hoffman inti-
tulée : « Mademoiselle de Scudéry » , par un étranger.
M. de La Touche, devenu propriétaire, y fit des correc-
tions et de tels changements que ce n'est plus guère
aujourd'hui qu'une imitation de l'écrit d'Hoffmann.
-|- Fiéimpr. en 1868, in-18, Michel Lévy, faisant
partie d'une édition des « Œuvres complètes de La
Touche. Voy. la « France littéraire », XI, 184.
673
LA TOULOUBRE
LATOUR DE SAINT- YBRAS G74
111. Frai^oletta. Naples et Paris en 1799
(Imitation du roman d'Hoilraann, intitulé
« la Princesse Brambilla »). Par II. de La
Touche. Paris, Levasscur, Uib. Canel,
•18:29, 4 vol. jn-8. Sec. édition. Paris, les
mêmes, 18:29, 4 vol. in-12.
4" Consulter, au sujet de de La Touche, une curieuse
notice de M. Sainte-Beuve, « Causeries du Lundi
t. III, et l'ouvrage de M. Lefebvre-Deumier, « Célébrités
d'autrefois ». George Sand, qui l'avait connu, en parle
dans une autre notice insérée dans le «Siècle », juillet
1851, et dans « l'Histoire de ma vie ». Voir aussi
un article de M. L. J. (Léo Joubert), dans la « Nou-
velle Biographie générale », t. XXL\, col. 81G-820.
LA TOULOUBRE, nom patrim. [Louis
Ventre, seigneur de La Touloubre].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire », à La Touloubre".
LA TOUR, 1107)1 patrim. [Bonaffos de
La Tour].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. le
dernier de ces noms dans la « France lit té
raire ».
LA TOLU nom patrim. [Gastellier de
La Tour].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. ce
dernier nom dans la « France littéraire ».
LA TOUR (de) ps. [Guillaume Le Rov].
Lettre au P. Adam, jésuite, sur la tra-
duction qu'il a faite en vers de quelques
hymnes de l'Eglise, avec un Parallèle de
sa traduction "et de celle de M. Dumont
[de Sacy]. l'Jol, in-4, 66 pages, sans le
Parallèle" a trois colonnes.
+ LA TOUR (Fréd.-Maurice de) [Au-
bertin].
Voy. 1, 397 f.
LA TOUR (l'abbé de), ps. W" de Char-
rière].
I. Honorine d'Uzerches, ou le Danger
des systèmes. Genève, 1796, in-12.
II. Les Trois Femmes, nouvelle. Lau-
sanne et Paris. Mourer, 1798, 2 vol. in-l:2 ;
et Genève, 1809, in-8.
-f-IIl. L'Abbé de La Tour, ou Recueil de
nouvelles et autres écrits divers. Leipsick,
F. Wolf, 1798-99, 3 vol. avec fîg. de
Duplessis-Bertaux.
Ce recueil a été reproduit à Genève en 1801 , sous le
litre « d'Œuvres de M"e de Charrière » , 3 vol. in-8. On
n'y trouve pas « Caliste, ou Lettres écrites de Lausanne » ,
Genève, 1180, 2 parties in-8, réimpr. à Genève,
1807, 2 vol. in-12, et qui est le meilleur ouvrage de
l'auteur (« Manuel du Libraire »), M"^ de Saint-
Hyacinthe de Charrières, née van Tylle, est morte en
Suisse en 1806.
-|- Voir sur ceUe femme remarquable M. Sainte-
Beuve, « Revue des Deux Mondes », 15 mars 1839,
(reproduit dans la ô^ volume des « Critiques et Por-
traits littéraires ») et « Portraits de femmes », 1844,
T. II.
I p. 381-425. D'après l'émincnt critique, il faut recon-
naître chez cette personne, qui a longtemps et injuste-
ment été oubliée, une des femmes les plus distinguées
du xvni<^ siècle, parfaitement originale de grâce, de
pensée et de destinée ; née en Hollande et vivant en
Suisse, elle fut, par l'esprit et par le ton, de la plus
pure littérature française. — Les « Trois Femmes »■
sont un roman bien remarquable philosophiquement,
bien agréable; c'est un roman du Directoire, mais qui
se peut avouer et relire, même après toutes les restau-
rations.
+ LATOUR (J.-P.-B.) [J.-P.-B. Bon-
tour, d'abord acteur, puis instituteur, né
en France, mort à Grivegnée (Belgique),
en 1848].
I. Une seule règle pour les participes.
Maestricht, 1811, in-12, 69 pag.
II. Grammaire mutuelle analytique.
Liège et Bruxelles, 1825, in-8.
III. La prise de Chievremont [sic), anec-
dote historique. Liège, 1824, in-8, 160 p.
IV. Des articles dans la « Gazette de
Liège».
LATOUT\ (M"" Charlotte de), pseudon.
[M"'" CoRTAMBERT, mèrc du géographe de
ce nom].
Le Langage des fleurs. Paris, Audot,
1819, in-18, orné de 14 gravures et d'un
frontispice gravé ; avec les figures colo-
riées ; sur format in-12, fig.'color., tiré
à 100 e.\.
Première édition de ce charmant petit ouvrage qui a
été souvent réimprimé et contrefait en Belgique et en
Allemagne. La dernière édition originale est la 6»,
augmentée de plusieurs (cinq) chapitres. Pam, Garnier
frères, 1845, in-12.
Il a été tiré de celle de 1819 un seul exemplaire sur
papier rose, avec les figures sur satin, retouchées au
pinceau, et un seul exemplaire in-12 sur vélin, pour
joindre aux quinze dessins de Bessa.
Ce petit ouvrage a été faussement attribué à M. Aimé
Martin, peut-être parce qu'il avait été chargé par l'au-
teur de traiter avec un éditeur.
-f- LATOUR (Louis) [Albert Brun].
Le Capitaine Rociueljert.
LA TOUR D'AUVERGNE (T. -M.), tiom
nobil. [Théophile-llalo Corret de La Tour
d'Auvergne, vaillant soldat et écrivain dis-
tingué].
Vojez son article dans la « France litté-
raire » à La Tour d'Auvergne.
LATOUR-MAUBOURG, nom seign. [Ma-
rie-Victor Fay, marquis de Latour-Mau-
bourg].
Voyez son article dans la * France litté-
raire » à Latour-Maubourg.
-h LATOUR DE SAINT-\T3ARS [Isidore
Latour, né à Saint-Ybars (Ariége), en
1809].
I. Chants des Néopliytes. Paris, 1837,
in-8.
22
075
LA TOURELLE
LA TUDE
(JTG
IL Virginie, tragédie. Paris, 18io,
in-8.
Voir pour d'autres écrits de ce littérateur le « Cala-
logue général « de M. Otto Lorenz, tome III, p. l'ÎO.
LA TOURELLE (le sieur de), ecclésias-
tique, ps. [le P. Desmakes, de l'Oratoire].
Divers doutes contenus sous neuf titres,
présentés à l'assemblée des prêtres de l'O-
ratoire. 1638, in-i, IG pag.
Voy. » l'Histoire du cardinal de BéruUe », par M. Ta-
baraud. Paris, 1811, in-8, t. n, p. 252-53.
A. A. B— r.
LA TOURNERIE, nom patrim. [Royer
DE La Tournerie].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » au dernier de ces
noms.
LATRADE (Félix), ps. [Frédéric-Alexan-
dre-Auguste Lock, d'abord chef et ensuite
sous-chef de bureau au ministère de l'In-
struction publique, sous la République de
1848, né à Cologne en 18I3J.
Pendant le court séjour du citoyen Ledru-RoUin au
ministère de l'intérieur, M. Lock fut nommé à une di-
rection dépendante de ce ministère, laquelle comprenait
les théâtres et la librairie. Grandes furent les clameurs
des petits journaux, qui portent assez habituellement sur
les hommes et leurs travaux des jugements qui dénotent
une parfaite ignorance des hommes et des faits dont ils
s'occupent. Nous avons sous les yeux l'une de ces pe-
tites niéchance'.és qui furent imprimées sur M. Lock, à
l'époque où il fut question pour lui d'une nouvelle di-
rection, qui ne se créa pas. Nous l'emprantons au numéro
du 28 mai 1848 du « Lampion » , petite feuille qui
était peu dans le cas de nous éclairer dans une ques-
tion d'histoire littéraire. Voici ce petit pamphlet :
« M. Lock, nom beaucoup plus célèbre dans la phar-
macie que dans la littérature, très-petit employé dans
l'instruction publique, vient d'èlre nommé, grâce aux
soins de M. Marrast, directeur des théâtres et de la li-
brairie an ministère de l'intérieur. »
« Cette place, qui n'existait pas, a été créée pour
donner un chef à deux bureaux que le régime nouveau
vient d'amoindrir de moitié, et qui se trouvaient aupa-
ravant dans la division des beaux-arts. »
« Nous verrons si ce Lock sera goûté par la prochaine
commission du budget. »
Il n'y a qu'un petit malheur dans ce petit article
méchant : c'est qu'il décèle l'ignorance de son auteur
en histoire littéraire ; car si M. Lock a eu la modestie
de ne vouloir écrire que sous le voile de l'anoujine et
sous le pseudonyme de Félix Latrade, il n'en a pas
moins écrit la valeur de plusieurs volumes in-8, et sur
des sujets plus sérieux que l'auteur de l'article en ques-
tion n'eut pu en écrire. C'est donc à nous à éclairer le
K Lampion ».
On doit à M. Lock : 1» des articles de critique dra-
matique et littéraire, ainsi que deux nouvelles, « Jean
de Carrouges » et « José del Pilar » , imprimés dans le
« Nouvelliste », de 1838 à 18i8 ; 2» des articles de
critique littéraire, dans le « Messager », « l'Echo de la
littérature », la « Revue du xix^ siècle » ; S" des
« Notices biographiques », dans « l'Encyclopédie du
Xixc siècle » : 4o des « Nouvelles » , dans le « Natio-
(l I nal », de 1843 à 1845 : « Deux Sœurs (10 décembre
1843); « Pierre Valréas (31 décembre 1843); le
« Prieuré du Val » ; André Lambert » (6, 9, 10, 16
et n mai 1845) ; 5" des articles de critique littéraire
et administrative dans le « Manuel général de l'instruc-
tion primaire », la « Revue de l'instruction publique »
et dans le « Journal général de l'instruction publique »;
6» des articles de critique historique dans la « Nou-
velle Revue encyclopédique » ; sur « l'Histoire des
deux Restaurations », de M. Achille de Vaulabelle, en
quatre articles (t. H, III et V) ; sur « l'Histoire du
Consulat et de l'Empire » , de M. Thiers, en deux ar-
ticles (t. ni) ; sur .( l'Histoire de l'Hôtel de Ville de
Paris », par M. Le Roux de Lincy (t. III) ; sur les
« Guerres maritimes de la République et de l'Empire » ,
de M. Jurien de la Gravière (t. V).
Quand nous disions que les études de M. Lock
étaient trop sérieuses pour être connues des écrivains
légers de nos petits journaux !
-|- Voir dans le « Catalogue de la librairie fran-
çaise », publié par M. 0. Lorenz, t. m, p. 298. l'in-
dication de divers ouvrages de M. Lock, publiés un
1855, 1858, etc.
LA TREMOLIÈRES, ps. [Henri Panet-
Trémolières].
LA TUDE (Henri Masers de) (1). Ou-
vrages qui lai sont faussement attribués :
I. Histoire d'une détention de trente-
neuf ans dans les prisons d'Etat, par le pri-
sonnier lui-même, ou Mémoires du sieur
Henri Masers de La Tude, contenant les
opérations qu'il a pratiquées pour se sau-
ver une fois de la Bastille et deux fois du
donjon de Vincennes, avec la suite de ces
événements. (Composés par le marquis de
Beaupoil.) Amsterdam [Paris], 1787, in-18,
112 pag.
La Tude a désavoué formellement cette Histoire,
qu'on a su depuis être du marquis de Beaupoil. Outre
l'inexactitude à raconter les faits, on ne trouve dans
cette Histoire p'une très-petite partie des aventures qui
sont arrivées à La Tude.
M. de Beaupoil a encore publié deux autres écrits
qui se rapportent au même sujet :
1» A un ami, à l'occasion du Mémoire de M. de Ma-
sers de La Tude, ou Histoire de l'abbé de Buquoi.
Pai'is, Buisson, 1"87, in-12, 72 p.
L'auteur y prétend que le récit de l'évasion de La
Tude de la Bastille, en 1756, n'est que le souvenir de
l'aventure de Buquoi.
2° Lettre de M. le marquis de Beaupoil à M. deBer-
gasse sur l'histoire de M. de La Tude et sur les ordres
arbitraires. 1787, in-8, 40 p.
II. Le Despotisme dévoilé, ou Mémoires
de Henri Masers de La Tude, détenu pen-
dant trente-cinq ans dans les diverses pri-
sons d'Etat, rédigés sur les pièces origi-
nales, par M. Thierry, avocat. Dédié à
M. de La Fayette. Paris, Masers de La
Tude, Lejay, 1790, 3 vol. in-8, aveclepor-'
trait de La, Tude, ou 1793, in-8.
(1) Ce personnage a été aussi appelé Danry, Danger
et Jador, mais son vrai nom était Masers.
677
LAUGARDIÈRE
LAUNAY
678
Cet ouvrage, mal écrit et beaucoup trop diffus, offre
néanmoins de curieux détails.
— Le môme ouvrage, sous ce titre : Mé-
moires de Henri MasersdeLaTude, prison-
nier pendant trçnte-cinq ans à la Bastille,
à VincenneS; à Charenton et à Bicètre.
(Nouv. édit.y. Paris, Abel Ledoiix, Pontil-
lon, 1833, 2 vol. in-8, avec un portrait. •
Pour n'avoir écrit aucun de ces deux ouvrages, La
Tude n'en est pas moins auteur de trois Mémoires qui
sont cités à son article dans notre « France littéraire »
(voy. Masers de La Tude).
Dans ce siècle-ci l'on a encore publié d'autres Mé-
moires qui ne doivent pas être plus autographes que les
précédents. Ils ont paru sous ces titres :
1" « Mémoires inédits de l'infortuné et imprudent La
Tude, contenant des particularités inconnues jusqu'à
ce jour sur les grands torts de La Tude envers M^^'^ de
Pompadour, et le véritable motif de la vengeance de cette
favorite, vengeance qui s'étendit au delà du tombeau,
et qui datait du temps de Berg-op-Zoom, époque à la-
quelle l'impudente maîtresse décacheta dans son cabinet
noir une lettre venue du théâtre de la guerre, signée de
La Tude, ingénieur, et contenant des injures dirigées
contre elle. La lettre était adressée à M. Tilloy des
Noyettes, avocat à Paris. Paris, Gauvin, 1834, in-8,
96 pages.
Ce n'est qu'une première livraison, qui est vraisem-
blablement unique. Le titre, au moins singulier, que
nous avions copié entièrement, ne prévenait pas en fa-
veur de cette publication.
2" « Mémoires inédits de Henri Masers de La Tude » ,
écrits par lui-même, détenu depuis trente-cinq ans à la
Bastille et autres prisons d'Etat; suivis de plusieurs
lettres autographes, et précédés d'une Notice par M. An-
tony Béraud. Paris, Bourdin, 1835, in-18, avec un
portrait.
Les infortunes de La Tude ont été plusieurs fois dra-
matisées. Nous citerons entre autres .
« La Tude, ou Trente-cinq ans de captivité », mélo-
drame historique en trois actes et cinq tableaux ; pré-
cédé de « Une Matinée à Triauon », par MM. G. de
Pixerécourt et A. Bourgeois, représenté sur le théâtre
de la Gaîté, à Paris, le 15 novembre 1834. Paris,
Marchand, Barba, 1835, in-8.
-f- Voir les articles consacrés à La Tude, dans le
« Dictionnaire de la conversation, par M. Dufey de
l'Yonne, et dans la « Nouvelle Biographie générale,
par M. L. Louvet.
+ LAUGARDIÈRE [Jules-Vincent-Hip-
polyte RiBAULT de Laugardière].
Voyez la «France littéraire», t. XII,
p. 289.
+ LAUGEL (A.), aut.sup. [le duc d'Au
mâle] .
Institutions militaires de la France (ar-
ticle inséré dans la « Revue des Deux
Mondes», numéro du 1^"' mars 1867, et
imprimé à part en Belgique.
M. Auguste Laugel, né à Strasbourg en 1830, est
secrétaire du duc.
LAUGHER (Milord) , ps. [Victor-Dona-
tien Musset-Pathay , père de MM. Alfred
et Paul de Musset].
L'Anglais cosmopolite, ou Voyage de—,
traduit de l'anglais. Paris, Debray et De-
lance, an VIII (1800), in-8.
Traduction supposée. Une seconde édition, revue, cor-
rigée et augmentée, a paru avec le véritable nom de
l'auteur. Paris, 1802, in-12.
-1-LAmr** (Ch.) [LaumierJ.
Instruction paternelle du docteur D***,
ministre de la religion anglicane, à miss
Emily Loveday, trad. de l'anglais par — .
Paris, 1822, in-8.
LAUNAY, ps. [Pierre Boaistuau, dit
Launay, natif de Nantes (Bretagne)].
Histoires prodigieuses extraites de plu-
sieurs fameux autheurs grecs et latins, sa-
crez et prophanes : mises en nostre langue
par — . Avec les portraits et figures. Dé-
diées à très-haut et très-puissant seigneur
Jehan de Rieux, seigneur de Dasserac. Pa-
ris, pour Vincent Normant et Jehanne Bru-
neau, lb64, in-8, 180 fts, sans les prélimi-
naires.
C'est la description assez étendue de cet ouvrage
qu'a donnée le savant baron F. de Reiffenberg, dans
son « Bulletin du Bibliophile belge », t. IV, p. 148-49
(1847), qui nous oblige â comprendre Boaistuau au
nombre des auteurs déguisés.
La soigneuse conscience que M. de Reiffenberg ap-
porte constamment dans la description qu'il donne des
livres qu'il examine ne peut nous faire révoquer en
doute qu'il n'ait bien vu un exemplaire qui porte pour
nom d'auteur : P. Boaistuau, surnommé Launay. Cet
exemplaire n'est-il pas d'une contrefaçon?
M. Miorcec de Kerdanet, dans ses « Notes chronolo-
giques sur les théologiens, jurisconsultes, philosophes,
artistes, littérateurs, poètes, bardes, troubadours et his-
toriens de Bretagne (Brest, 1818), in-8), en a donné
une sur P. Boaistuau, p. 89 et 90, mais il ne parle
pas du surnom qui se trouve sur l'exemplaire que M. de
Reiffenberg a eu sous les yeux.
Puisque nous avons été amené à parler de ce livre,
à cause d'un surnom, nous emprunterons à M. Miorcec
de Kerdanet une note qui ajoutera à la description que
nous donne M. de Reiffenberg du livre de Boaistuau.
La première édition est de Paris, Vincent Sertenas,
1561, in-8 ; celle-ci, citée par M. de Reiffenberg, doit
Être la seconde ou une contrefaçon. La troisième est de
1575, 6 vol. in-16, qui sont ordinairemeut reliés en
trois. D'autres éditions ont été imprimées à Anvers, en
1594, in-8, et à Paris, en 1598. C'est de ce petit ou-
vrage que La Fontaine a tiré le sujet du « Paysan du
Danube. »
H- Voir' à ce sujet le chap. xviii des « Mélanges
tirés d'une petite bibliothèque » , par Charles Nodier
(Paris, 1827, p. 161-167). Le « Bulletin du Biblio-
phile », 1858, p. 739, donne des détails sur quelques
auteurs qui ont traité le même sujet.
D'après M. Miorcec de Kerdanet, M. de Reiffenberg
aurait fait erreur en présentant cet ouvrage comme
ayant été continué après la mort de Boaistuau (arrivée
à Paris, en 1566), par François de Belleforest. Ce
serait d'un autre ouvrage de Boaistuau (qui en a com-
posé sept), et intitulé « Six Histoires tragiques », tra-
duites de l'italien de Bandello, Paris, Jacques Macé,
679
LAUNAV
LAUSANNE
080
15G8, in~8, que IJelleforest serait le coulinuatcur,
dans l'édition de 1580-1016, 7 vol. in-10.
LAUNAV (le vicomte Charles de). Vov.
DE LAUXAY.
LAUNAV (le marquis de), ps. [Léon
Gozla.n], auteur d'un très-spirituel Avant-
Propos sur notre littérature militante, for-
mant 9G pag., imprimé à la tôte du 1"' vo-
lume des « Romans du Cœur ». Paris. Oliv.
Cassanet, 1840- iO, G vol. in-8.
LAUNOIUS (Joannes), ps. [P. Hyacin-
thus Seurv] .
Epistola — , ex Elysio ad generalem Soc.
Jesu prsepositum data, quâ conceptum ex
latâ in suam de gratiâ et prœdestinatione
sententià dolorem amicè significavit. In
Campis Elysiis, 1703, in-i2, M pag.
LAUNOV (de), ps. [Louis Marais].
Véritable tradition de l'Eglise sur la pré-
destination et la grâce. Lié/je, Le Fran-
çois, 1702, in-lâ.
On assure que Richard Simon a été l'éditeur de cet
ouvrage. A. A. B— r.
LAUNOV,j«. [Antoine Péricaud, biblio-
thécaire de Lyon].
Lettre sur un point d'histoire littéraire.
Lyon, Barret, 1828, in-8, 8 pag.
L'auteur démontre dans cette Lettre que la traduction
de « l'Art poétique » d'Horace, par M. Poupar, publiée
dans la même année, est, sauf une vingtaine de vers,
la même chose que la traduction publiée à Londres, en
1816, par le marquis de Sy.
LAURÉAL, nom ahrév. [Joseph-Fran-
çois Stanislas Maizonv de Lauréal ( I ), an-
cien avocat général à la cour impériale de
Florence].
Avec M. (Jules-Henri Vernoy) de Saint-
Georges : Louis XII, ou la Route de Reims,
opéra-comique en trois actes. Représenté
sur le théâtre royal de l'Odéon, le 7 juin
1823, à l'occasion "du sacre de S. M. Char-
les X. Paris, Bouquin de la Souche, 1823,
in-8 ; et sur papier vélin, tiré à 100 exem-
plaires.
Maizony de Lauréal lit, dans le temps, la « Com-
plainte de Pierrie », iiue M. Ernest Lesourd tira à
50,000 e.xempl.
Pierrie était un scélérat qui fut exécuté à Angers
avec sa femme, sa fille, sou gendre, complices de ses
crimes.
-I- LAURÉAT DU COMICE D'ARGEN-
TAN (Un) [Gustave Levavasseur, né à
Argentan, vers 1820, auteur de beaucoup
de publications en prose et en vers].
Banquet de comice, Lettre au « Journal
(1) Ce nom doit être celui de la mère de l'auteur,
car M. Maizony de Lauréal était fils naturel du comte
Abrial, pair de Franee.
d'Alençon» (en prose et en vers). Extrait
de ce journal. Alençon, De Broise, 1868,
19 p. in-8. L. D. L. S.
LAURENCE (L.), nom ahrév. [Laurence
DE Blaxry] , a fait au « Moniteur » et à la
« Pandore » une Revue de Paris hebdoma-
daire.
LAURENCIN, ps. [Fromage-Chapelle,
fécond auteur dramatique, ancien employé
du ministère de la marine et des colo-
nies].
Pour la liste de ses pièces, voyez les
« Corrections et Additions de la France lit-
téraire » à Fro.mage-Chapelle.— Un oncle
paternel de M. Laurencin, employé supé-
rieur dans l'administration militaire, a
écrit sous le nom de Sainte-Chapelle.
-f-Le « Catalogue général » de M. Otto Lorenz, t.I,
p. 487, indique 44 pièces publiées sous le nom de
Laurencin ; il en existe bien d'autres écrites en collabo-
ration avec d'autres vaudevillistes.
LAURENS (du). Voy. DU LAURENS.
+ LAURENT DE L'ARDÈCHE [Paul-
Mathieu Laurent, né le li septembre
1793. Nommé représentant du peuple en
18i8 par le département de l'Ardèche, il
prit le nom sous lequel il est resté connu
depuis].
Voir pour ses divers écrits la « France littéraire », la
n Littérature franc, conterap. » el le « Dictionnaire »
de Vapereau.
LAURENT-ETIENNE (le frère), solitaire,
ps. [Laurent-Etienne Rondet].
L'Art de bien vivre et de bien mourir,
contenant la vie des élus (d'après saint
Augustin), par le frère Laurent-Etienne....
et la Mort des élus, par le P. Archange,
religieux Picpus. Paris, 1777, pet. in-12.
-+- LAURENT-PICHAT [Léon Laurent,
né à Paris le 12 juillet 1823, a joint à son
nom de famille, L.vurent, celui de Piciiat,
par suite d'une adoption qui remonte à
1838].
Voir dans le « Catalogue général » de M. Otto
Lorenz, tome III, p. 376, la liste des écrits de ce litté-
rateur, romancier et poète distingué. Consulter aussi le
« Dictionnaire » de Vapereau. •
LAURÈS (le chevalier de), ps. [le chev.
de CUBIÈRESJ.
Lettre du — aux Messieurs qui doivent
concourir cette année pour le prix de
poésie de l'Académie françoise, suivie
d'une Réponse de Corneille (autre masque
de Cubières). Paris, Valleyre, 1779, in-8.
LAUSANNE (A. de) {i),ps. [Aug. Sar-
RAzm DE Montferrier] , l'un des fonda-
il) M. Goizet, le rédacteur de la Table générale du
LAUTERBACH
LAUZUN
682
leurs de la Société du magnétisme à Pa-
ris.
I. Éléments du magnétisme animal, ou
Exposition succincte des procédés, des phé-
nomènes et de l'emploi du magnétisme
animal. Paris, Pentii, 1818, in-8, G8 pag.
II. Des Principes et des procédés du
magnétisme animal et de leurs rapports
avec les lois de la physique et de la phy-
siologie. Paris, Dentù, 1819, 2 vol. in-8.
Cet ouvragées! extrait en grande partie de celui qui
a été composé par feu M. Bruno, introducteur des am-
bassadeurs et savant physiologiste. Ce manuscrit fut
remis à l'éditeur par M. de Gombault, à qui il appar-
tenait. L'Avertissement est aux trois quarts formé du
discours que M. Perreau, professeur, prononça, à l'ou-
verture des cours sur le magnétisme, qu'il avait entre-
pris, en ilSb, à la Société de l'Harmonie, sous la
direction de Mesmer. ( « .\rcliives du Magnétisme
animal », tome VIII, pag. 266 et suiv.)
4- III. Annales du Magnétisme animal,
par —, et la Société du Magnétisme de
Paris. Paris, Dentu, 1814-lG, in-8.
Cet ouvrage a paru par numéros de 48 p., depuis le
l" juillet 1814 jusqu'au 31 décembre 181G. La col-
lection entière, composée de 48 numéros, forme 8 vol.
in-8 de 288 p. chacun. 0. B.
LAUTERBACH (Wilh.), professeur de
langues orientales, /)s. [J. Klaproth, né à
Berlin, le 11 octobre 1783, mort à Paris,
le 20 avril 183o].
Wilhelm Schott's vorgebliche Ueberset-
7.ung der Werke des Confucius aus der
Ursprache, eine lilterarische Betruegerei
dargestellt von — ; mit fïmf lithogr. Ta-
feln chinesischer texte. Leipzig und Paris,
Ponthieu, Michelsen imd Co, 1828, in-8,
09 pag., 5 pi.
Cet écrit a été imprimé en Allemagne.
LAUZUN (Armand-Louis Gontaut, duc
de), plus tard, en 1788, duc de Biro.n,
apocr. [Lew. Goldsmith et P.-Fr. Tissot].
Mémoires de M. le duc de Lauzun (jus-
qu'en 1783). Paris, Barrais l'aîné, 1821,
in-8, — ou 1821, 2 vol. in-18.
Les « Mémoires de Lauzun » sont un pamphlet contre
Marie- Antoinette. L'homme qui est censé les avoir
écrits est l'un des trois ou quatre favoris sérieux qu'on
ait donnés à cette malheureuse reine.
Cette publication est, par ordre de date, l'une des
premières faussetés littéraires de ce siècle, car elle
avait été tentée sous le gouvernement impérial.
A l'époque impériale, la liberté de la presse illimitée
comme on la réclame aujourd'hui, n'existait aucunement.
Catalogue de la Bibliothèque dramatique de M. de So-
leine(1845, in-8), a vouln voir dans M. Auguste-
Théodore de Lauzanne de Vauxrouscel le même écri-
vain que celui à qui l'on doit les deux ouvrages sur le
magnétisme que nous citons. Il y a ici une grave er-
reur, car M. Sarrazin de Monlferrier ne s'est point
occupé de littérature, mais exclusivement de sciences.
Etait-ce un mal? Il fallait pour bien des publications
obtenir au préalable l'autorisation du gouvernement.
Les auteurs de ce livre durent donc adresser les manus-
crit au ministère de la police.
Celui-ci ayant trouvé le manuscrit trop inconvenant,
il en référa au maître, qui, l'ayant lu, en fut indigné.
« Quoi, dit-il, ce n'est pas assez que ces misérables
aient fait monter cette malheureuse femme sur l'écha-
faiid ; il faut encore qu'ils salissent sa mémoire ! Que
veulent les auteurs de ce pamphlet? de l'argent : qu'on
leur donne de l'argent, et que cette saleté ne voie pas
le jour. » Nous avons entendu dire que les auteurs furent
largement désintéressés.
Mais vint la Restauration. Alors nos auteurs se po-
sèrent en victimes du despotisme impérial ; ils firent
des démarches pour que leur livre piit être imprimé,
et, à la honte du gouvernement de cette époque, ils trou-
vèrent un grand seigneur de la Cour, qui non seule-
ment s'intéressa à eux, mais encore leur fit obtenir de
l'argent. Ainsi, Louis XVIII eut la lâcheté de favoriser
la publication d'un pamphlet contre sa belle-sœur,
tandis que Napoléon avait eu la générosité de la dé-
fendre.
Le principal auteur de ces Mémoires est un homme
qui s'est attaché plus d'une fois à salir les noms les
plus éminents de la France, le juif et libelliste Lewis
Goldsmith (voy. son article dans notre « France litté-
raire »). Son complice est un M. Tissot, qu'on nous a
assuré être l'académicien ; mais pour l'honneur de
celui-ci, nous aimons à croire qu'il y a erreur par suite
de l'homonymie. L'éditeur littéraire et le libraire-édi-
teur sont une seule et même personne : M. Ch.-J.
Barrois.
-|- L'authenticité de ces « Mémoires » a été con-
testée par M. de Talleyrand (« Moniteur » du 27 mars
1818), par M. de Clioiseul (« Moniteur » du 22 dé-
cembre 1825), par M™» de Genlis et M'"'^ Campan, et
enfin plus récemment par Quérard, qui n'hésitait pas à
les attribuer au misérable libelliste Lewis Golsdmith,
{Le Quérard, II, p. 404) et par la « Revue contempo-
raine ».
-(- L'opinion qui prévaut aujourd'hui est qu'ils sont
en réalité de Lauzun ; cependant nous ne croyons pas
qu'on en ait trouvé l'original autographe.
-)-Les retranchements maladroits faits dans les éditions
de 1822, devaient laisser supposer que ces « Mémoi-
res », faux ou vrais, étaient beaucoup plus fâcheux
pour l'honneur de la reine Marie-Anloinoi'e (pj'ils ne le
sont en réalité. A les prendre au séiieux (ce que per-
sonne n'oserait faire), ils n'établiraient qu'un peu de
coquetterie à la charge de la reine et beaucoup de fa-
tuité à celle de Lauzun.
-|- Les passages retranchés furent publiés dans la
« Revue rétrospective ». 1" série, tome I, p. 84-101.
-H II a paru en 1858 une nouvelle édition des « Mé-
moires de Lauzun », sous ce litre : « Mémoires de
Lauzun » (1783-1'787), publiés entièrement conformes
au manuscrit. Paris, Poulet-Malassis et de Broise,
in-12, 4 fr. ; avec une introduction par M. Louis
Lacour.
-\- L'ouvrage fut saisi, puis la saisie abandonnée.
-]-Il en fut donné une seconde édition, dans la même
année, mêmes éditeurs et même format, LXVll et 411 p.
4 fr. , avec une préface nouvelle et des notes nouvelles par
M. Louis Lacour, lesquelles provoquèrent des pour-
suites, tant contre lui que contre les éditeurs libraires.
Un jugement du tribunal correctionnel de la Seine, con-
firmé par arrêt de la Cour impériale de Paris, les con-
damna pour diffamation à l'amende et à la prison.
LAUZUT
LA VALETTE
684
+ M. Sainte-Beuve (« Moniteur » du 30 juin i85l,
et « Causeries du Lundi » tome IV, p. 218) a consa-
cré à Lauzun un article fort piquant.
-|-Ues copies circulaient dans le public dès les pre-
mières années de la Restauration ; on songea à impri-
mer, mais des dames d'un rang élevé en furent fort
contrariées. M. de Talleyrand fut amené à nier l'authen-
ticité des « Mémoires )> dans une lettre insérée au
« Moniteur » (27 mars 1818) mais il ne la contestait
pas dans le cercle de ses amis. Après la publication, la
famille du duc de Biron protesta par la bouche de M. de
Clioiseul. Les éditeurs avaient d'ailleurs eu soin de re-
toucher les passages qui auraient pu choquer les
survivants et la famille royale; ils annonçaient que
leur publication était conforme au manuscrit de l'au-
teur, et ils avertissaient le public de se tenir en garde
contre toute contrefaçon qui paraîtrait avec des additions.
Mais de fait, le manuscrit n'était pas intégralement re-
produit. La « Revue rétrospective » a publié quelques-
uns des passages omis, et M. Lacour annonce qu'il
complète les restitutions commencées et que son texte,
soigneusement coUationné, ne contient plus les erreurs
de lecture et les contre-sens qu'où rencontre dans la
première édition.
+ LAUZUT [Charles Duciier].
Des bulletins financiers.
LAVAISSE (de), nom patrim. commun à
deux écrivains.
Pour la liste de leurs ouvrages, voyez
la « France littéraire» à Dauxion et La-
GENTIE DE LaVAISSE.
LAVAL (le sieur de), ps. (l'abbé Le Roy,
abbé de Hautefontalne].
Prière pour demander à Dieu la grâce
d'une véritable conversion. S. d. (1650),
in-12; — Cologne, 1691, in-12, satis nom
d'auteur.
Le nom de Laval est le masque ordinaire du duc de
Luynes ; mais Baillet place aussi sous ce nom le célè-
bre abbé de Hautefontaine ; et c'est sans doute pour la
prière dont il est ici question, prière qui a eu un
grand succès. V. Moréri. A. A. B— r.
LAVAL (le sieur de), ps. [Louis-Charles
d' Albert, duc de Luynes, pair et grand
fauconnier de France, mort en 1690].
I. Instruction pour apprendre à ceux
qui ont des terres dont ils sont seigneurs,
ce qu'ils peuvent faire pour la gloire de
Dieu et le soulagement du prochain. Paris,
Le Petit, 1636, in-4.
Réimprimé sous le titre suivant :
IL Des Devoirs des seigneurs dans leurs
terres, suivant les ordonnances de France.
Paris, Le Petit, 1668; Paris, Saugrain,
1687, pet. in-12.
III. Divers ouvrages de piété, tirés de
S. Cyprien, S. Basile et autres, traduits du
latin par — . Paris, Savreux, 1664, in-8.
IV. Les Quarante homélies de S. Gré-
goire le Grand, sur les Evangiles de l'an-
née, traduites par —, Paris, Le Petit, 1665,
in-4.
V. Les Morales de saint Grégoire sur le
livre de Job, trad. en françois par — . Pa-
ris, Le Petit. 1666, 3 vol. in-4.
VI. Sentences, prières et instructions
chrétiennes, tirées de l'Ancien et du Nou-
veau Testament. Paris, Le Petit, 1676,
in-12.
VIL Sentences, prières et instructions
chrétiennes, tirées de l'Ancien et du Nou-
veau Testament. Paris, Le Petit, 1676,
in-12.
VIII. Sentences et instructions chré-
tiennes, tirées des Œuvres de saint Au-
gustin. Paris, Le Petit, 1677, 2 vol. in-12.
IX. Sentences et instructions chré-
tiennes, tirées des anciens Pères de l'E-
glise (saint Ignace et autres). Paris^ Le
Petit, 1680, 2 vol. in-12.
X. Sentences et instructions chrétiennes,
tirées des Œuvres de saint Jean Chrysos-
tôme. Paris, Le Petit. 1682, 2 vol. in-12.
X[. La Morale pratique de saint Gré-
goire, extraite de ses Morales sur Job, tra-
duites en françois, par — . Paris, Coignard,
1697, 2 vol. in-12.
XII. Sentences et instructions chré-
tiennes, tirées des Œuvres de saint Gré-
goire le Grand et de saint Paulin. Paris,
Villette, 1701, 1734, in-12.
XIII. Sentences et instructions chré-
tiennes, tirées des Œuvres de saint Ber-
nard. Paris, Villette, 1709, 1734, in-12.
LA VALETTE (Louis de Nogarèt , car-
dinal de), aut. stipp. [Jacques Talon, se-
crétaire de ce cardinal].
Mémoires de — , général des armées du
roi, etc., années 1635 à 1637 (rédigés par
Jacques Talon...., et publiés par Gobet).
Paris, Pierres, 1771, 1772, 2 vol. in-12.
Il y a des frontispices de 1787, ainsi conçus :
« Nouveaux Mémoires historiques et politiques du car-
dinal de La Valette », etc. A. A. B— r.
LAVALETTE, nom théâtral [Grevé, ar-
tiste du théâtre de Bordeaux], auquel on
attribue une comédie en trois actes et en
vers, intitulée le «Théâtre à la mode»,
1767. Voy. à ce sujet l'article Biennouri,
I, 528 a.
LA VALETTE (le comte Marie Cha-
MANs), aide de camp du général Bona-
parte, conseiller d'Etat et directeur géné-
ral des postes, né en 1769, mort en 1830,
auteur supposé.
Mémoires et Souvenirs du —, publiés
par sa famille et sur ses manuscrits. Pa-
ris, Fournier, 1831, 2 vol. in-8. — Sec.
édit., revue et corrigée. Paris, le même.
1831, 2 vol. in-8.
-\- Ces Mémoires sont précédés d'une notice par
M. Cuvillier Fleury.
085
LA VALLÉE
LAVERGNE
080
11 avait iHé déjà publié, en 1816, un petit écrit in-
titulé : « Vie politique et militaire de Marie Chamans
de Lavalette, ancien aide de camp de Bonaparte et ex-
directeur des postes, condamné à mort le lO novembre
1815, et évadé des prisons de la Conciergerie du Palais
le 20 décembre 1815. Paris, de l'irnpr. de Baudouin,
in-12 de 12 pages. Réimpr. dans la même année à
Lille, par madame veuve Dumortier, in-12 de 12 p.
LA VALLÉE (René de), ps. [le P. Théo-
phile Raynaud, jésuite], Voy. AMIS, I,
311 /■.
LAV ALLÉE (Joseph), ps. [le marquis
de Bois-RoBERï].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » au seul nom sous le-
quel cet écrivain a été connu, Lavallée.
LAVALLIÈRE (de), nomseign. [Louise-
Fr. de La Baume Le Blanc, duchesse de
La Vallière].
Mémoires de M""" de La Vallière (com-
posés par M, A. Brizeux). Paris, Marrie et
Delaunay-Vallée, 1829, 2 vol. in-8.
Pour les ouvrages authentiques de cette femme célèbre.
voy. la « France littéraire », à La Vallière.
LA VALLIÈRE (de), nom seign. [Louis-
César de La Baume Lé Blanc, duc de La
Vallière, petit-neveu de la précédente,
l'un des bibliophiles français les plus dis-
tingués, mort en 1783]. -+- Voir le « Ma-
nuel du Libraire» au mot De Bure, au su-
jet des magnifiques collections de livres
qu'il avait formées.
I. Ballets, Opéras et autres ouvrages
lyriques, par ordre chronologique, de-
puis leur origine, avec une Table alphabé-
tique des ouvrages et des auteurs. Paris,
Bauche, 17G0, in-8.
IL Bibliothèque du Théâtre-François,
depuis son origine, contenant un extrait
de tous les ouvrages composés pour ce
théâtre, depuis les Mystères jusqu'aux
pièces de Corneille ; une liste chronologique
des pièces composées depuis cette dernière
époque jusqu'à présent : avec des Tables
alphabétiques, l'une des auteurs, et l'autre
des pièces. Dresde, Michel Groell (Paris,
Bauche), 1768, 3 vol. pet. in-8.
Ces deux ouvrages sont généralement attribués au
duc de La Vallière, mais il est certain qu'ils ont été
rédigés par plusieurs personnes.
Sur un exemplaire de la « Bibliothèque du Théâtre-
François », qui a appartenu à Mercier, abbé de Saint-
Léger, il a été trouvé une note manuscrite de ce célè-
bre bibliographe ainsi conçue : « Le duc de La Vallière,
qui se croyoit auteur de cette « Bibliothèque », faite
par L.-Fr.-Cl. Marin, Caperonnier, moi et autres gens
de lettres (parmi lesquels il faut mettre l'abbé Boudot,
qui fut bibliothécaire du duc), vendit le manuscrit à
J.-B.-Cl. Bauche, etc. »
LAVARENNE, ps. [Guil. -Ed.-Dés.
MONNAIS].
Avec M. Laurencin [Fromage-Chapelle] :
l'Anneau, ou Départ et Retour, comédie-
vaudeville en deux actes. Représentée sur
le théâtre de l'Ambigu-Comique, le 3 dé-
cembre 1832. Paris, Marchant, 1833, in-8.
LAVATER (Louis), ps. [Edouard Spach,
aide-naturaliste au Muséum d'histoire na-
turelle de Paris].
I. Henri Farel. Roman alsacien. Paris,
Guyot, 1834, 2 vol. in-8.
II. Le Nouveau Candide. Première par-
tie. Rome. Paris, Mansut, 183S, 2 vol.
in-8.
LA VAUGUYON (de), nom seign. [do
QuÉLÈN, marquis de Salnt-Mégrin, duc
de La Vauguyon].
Pour trois écrivains membres de cette
famille, voy. la «France littéraire» à La
Vauguyon.
LA VAUX (l'abbé de), nomabrèv. [l'abbé
P. -F. Briquet de Lavaux].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » à Lavaux.
4- LA V...E (de) [de la Vallée].
Discours d'un Philosophe à la nation
française , la veille de l'ouverture des
Etats-Généraux, ou le Ralliement des trois
Ordres; par M. — , ancien capitaine au ré-
giment de Bretagne infanterie. Paris ,
1789, in-8, 42 pag.
LAVEAU(G.-L. de), nomabrèv. [Georges
Lecointe de Laveau].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Lecointe de La-
veau,
LAVERDY (de), contrôleur général,
aut. supp. [Lorry , inspecteur général du
domaine].
Preuves de la pleine souveraineté du
roi sur la province de Bretagne. Paris,
1765, in-8.
Cet ouvrage est composé de trois lettres de M. le
contrôleur-général de Laverdy, et de deux réponses de
M. d'Amilly, premier président du parlement de
Rennes.
Les trois Lettres sont de Lorry, inspecteur-général
du domaine. Les deux réponses sont de Duparc-Poul-
lain, avocat à Rennes, frère de Poullain de Saint-Foix.
{Note trouvée sur un exemplaire). A. A. B— r.
LAVERGNE (Alexandre de), nom abrév.
[Alexandre-Marie -Anne Lavalssière de
Lavergne, auteur dramatique et roman-
cier, né le 17 mars 1808, longtemps em-
ployé au ministère de la guerre].
I. Avec MM. Ch. Desiioyer et P. Fou-
cher : Marguerite de Quélus, drame en
trois actes (et en prose). Paris, MarcharH.
1835, in-8.
687
LÂVERGNE
LAVERGNE
688
Pièce qui n'a pas été annoncée par la " Bibliographie
(le la France ».
II. Avec M. Saint-Yves [Déaddé] : Ro-
sette, ou Promettre et tenir , comédie-
vaudeville en deux époques. Représentée
au théâtre de l'Anibigu-Comique, le :2S no-
vembre 1833. Paris, Barba, Bezou, Qiioy.
1835, in-8.
III. Avec M. Paul Foucher : le Trans-
fuiîe, drame en trois actes, représenté sur
le théâtre de la Porte-Saint-:Martin, le 28
février 1836. Paris, Dondcy-Diipré, 1836,
in-8, m pag.
IV. A\ec le même : le Comte de ^lans-
feld, drame en quatre actes. Représenté
sur le théâtre de la Porte-Saint-Martin, le
30 novembre l-8i0. Paris, Henriot, 1840,
in-8, :2i pag.
Faisant partie du « Répertoire dramatique » .
V. Avec le même : l'Audience secrète,
drame en trois actes. Représenté sur le,
théâtre royal de TOdéon, le 16 mai 18i2.
Paris, Bcck , Tresse, 18i:2, in-8, 24 pas;.
VI. Avec M. Saint-Yves [Déaddé]":
Brancas-le-Rêveur, comédie-vaudeville en
un acte. Représentée sur le théâtre du
Palais-Royal, le 12 août 184o. Paris,
Marchant^. I84o, in-8, 12 pag.
Faisant partie du « Magasin théâtral ».
Vn. Avec M. Auguste Arnould : les
Trois AveusL's. Paris, Ambr. Dupont,
1838. in-8. "
VIII. L'Aîné de la famille. Paris. Ambr.
Dupont, 1839, 2 vol. in-8.
Réimprimé, en 1844, dans le recueil intitulé : les
« Mille et un romans, nouvelles- et feuilletons », dont
ce roman remplit les livraisons 43 à 47.
-|- Autre édition. Paris, Hachette, 1863, in-12
IX. L'Abbaye de Port-Royal des Champs.
— Impr. dans le tome T'' de «Babel»,
1840, gr. in-8.
X. Le Comte de Mansfeld (RomanV Pa-
ris, Damant, 1841, in-8. — Nouv. édit.
Paris. Cadot, 1837. in-12;
XI. La Course au clocher. Paris, Da-
mant, 1841. in-8.
XII. La Marquise de Contades. Paris.
Damant, 1842, in-8.
XIII. La Pension bourgeoise. Paris.
Ambr. Dupont, 1843, in-8. Sec. édit. Pa-
ris, Cadot, 1861, in-12.
XIV. La Duchesse de Mazarin. Paris.
Dumonf, 1843, 2 vol. in-8. — Paris. Pau-
lin, 1846, 2 vol. in- 16. 3"= édit. Paris. Ca-
dot, 1860, in-12.
Appuyé sur le double témoignage de deux écrivains
célèbres, Saint-Réal et Saint-Evremont, qui , tous deux ,
on le sait, ont été passionnément épris de cette belle
et aventureuse duchesse, el qui s'étaient constitués ses
historiographes, M. Alexandre de Lavergne a cherché à
compléter leur tache, en la dramatisant.
« Journ. des Débats », 5 nov. 1842.
XV. La Recherche de l'Inconnue. Poj-is,
Damant, 18 43, 2 vol. in-8. Sec. édit. Pa-
ris. Cadot, ISol, in-12.
Traduit en allemand par madame Fanny Tarnow,
sous le titre de « Die Unbekannte ». Leipzig, 1844,
2 vol. petit in-8.
XVI. Châteaux et Ruines historiques de
France. Paris, Ch . Warée. 1844, in-8.
Cet ouvrage était promis en trente livraisons, cha-
cune de 8 pag., et eût été orné de 400 dessins, mé-
daillons, tètes de pages, armoiries, vignettes et culs-
de-lampe au prix de 50 cent, la livraison. Il a été
discontinué dès les premières par des circonstances in-^
dépendantes de la volonté de l'auteur.
-(- Une réimpression a paru en 1861 sous le litre
de « Ruines historiques de France. Châteaux et ab-
bayes» (Paris, Amijot, in-12).
XVII. La Princesse des Ursins. Paris.
Cadot. 1843, 2 vol. in-8.
XVIII. Le Dernier Seigneur de village.
— Le Secret de la confession. Paris, Ca-
dot, 1843, 2 vol. in-8.
Ce sont deux nouvelles qui avaient déjà été imprimées
comme feuilletons. La première avait été publiée par le
« Siècle » des novembre 1841.
XIX. Un Gentilhomme d'aujourd'hui.
Paris, Cadot, 1847, 3 vol. in-8.
Roman réimpr. la même année dans le « Musée lit-
téraire » du journal « le Siècle ».
XX. La Circassienne. Paris, Pétion.
1847, 3 vol. in-8. — Sec. édit., illustrée.
Paris, Barba, 1832, in-4.
Sur les frontispices de ces deux derniers romans le
nom de l'auteur est écrit : Delavergne.
^-XXI.Le Cadet de famille. Paris. Cadot.
1837, 3 vol. in-8.
H- XXII. Sous trois Rois. Pari^, Cadot,
1832, 2. vol. in-8.
-1- XXIII. Il
Paris, Cadot,
^-XXIV. Le Chevalier du silence. Paris,
Hachette, 1861, in-16.
-h XXV. Le Roi des Rossignols, histoire
dauphinoise. Paris, De Potter, 1864, 4 vol.
in-8.
M. A. de Lavergne est en outre l'un des auteurs dn
« Livre de beauté ». {Paris. Janet. 1833, in-8.
LAVERGNE (Léonce de) [Louis-Ga-
briel-Léonce GUILHAUD DE LwERG.NE].
Voy. la « France littéraire », t. XI, p. 173.
Outre l'indication de diverses publications de M. L. de
Lavergne, on y trouve la note suivantede Quérard :
Par suite d'une confusion que nous avons peine à
pouvoir nous expliquer, nous avons intercalé au milieu
de l'article concernant M. Lavaissière de Lavergne le
nom de M. Guilhaud de Lavergne, en sorte que ce der-
nier parait être l'auteur de quatorze ouvrages (n"' 3907
à 3920), qui sont bien du premier. La meilleure preuve
[1 faut que jeunesse se passe.
1833, 3 vol. in-8.
689
LA VERNE
LA VISCLÈDE
690
(lu plagiat constant que nous puissions fournir contre les
auteurs de la « Littérature française contemporaine »,
c'est qu'ils ont reproduit ser\ilenient jusqu'à cette gros-
sière erreur de notre fait, en amplifiant encore, comme si
ce n'était pas assez de cette erreur : ils ont fait frères
MM. Lavaissière et Guilhaud de Lavergne !
LAVERNE (de), nom abrév. [Tranchant
DE Laverne].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
(( France littéraire », à Tranchant de La-
verne.
LA VIGNE (Jean de), ps. [Denis-Jos.-
Claude Lefèvre].
Vingt millions d'économie, ou Opinion
de — sur l'exercice et les octrois. Paris,
A.-F. Didot, 1830, in-8 de Upag.
-^- LAVIGNE (Paul) [Anatole Loquin].
C'est de ce pseudonyme qu'est signé le feuilleton
théâtral du journal « La Gironde » à Bordeaux.
4- LA VILLE (Louis de) [le P. Le Va-
lois, jésuite].
Sentiments de M. Descartes touchant
l'essence et les propriétés du corps, oppo-
sés à la doctrine de l'Eglise, et conformes
aux erreurs de Calvin, sur le sujet de l'Eu-
charistie, par — . Paris, Michallet, 1680,
in-12.
LA VILLEGILLE (de), nom palrim.
[Arthur Nouail de la 'V'illegille, l'un
(les secrétaires du comité historique pour
la publication des monuments écrits de
l'histoire de France, membre de la Société
des antiquaires de France, de la Société
de l'histoire de France, etc., né à Paris
en 1803].
Des anciennes fourches patibulaires de
Montfaucon Recueil touchant l'origine,
l'emplacement, l'usage et la description de
ce gibet, avec plan et vue, et une Notice
sur les principaux personnages qui y ont
été exposés. Paris, Techener, 1836," in-8
de 120 pag., avec une lithog. et deux
plans.
M. Nouail de la ViUegilIe a fait plusieurs Rapports
aux deux sociétés que nous avons citées, et ils ont été
imprimés dans les recueils de ces sociétés.
-|- Il a donné une édition du « Journal » de l'avo-
cat Barbier relatif au règne de Louis XV (1847-54,
3 vol. in-8), et il a pris part à diverses publications.
+ DE LA VILLE SAINT-BON [Antoine
Maître-Jean].
L'Opticien, ou Lettre de M. — , en forme
de Dissertation sur les vues courtes. 1758,
in-1-2.
Cet ouvrage est copié mot pour mot des chapitres
16 et 23 du « Traité des maladies des yeux » d'Ant.
Maitrejean (1707, in-4. et 1722, in-12), ce que
prouve Thomin dans son « Instruction sur l'usage des
lunettes ou conserves «.Paris, 1749, in-8. (Note de
Mercier de Saint-Léger).
ai LA VILLEMARQUÉ (Th. ùe), nom pa-
trim. [Th. Hersart de la Villemarqué,
né en 1815].
I. Barzas-Breiz. Chants populaires de la
Bretagne, recueillis et publiés avec une
traduction française, des éclaircissements,
des notes et des mélodies originales. Paris,
Charpentier, Techener, 1839, 2 vol. in-8,
avec 12 pag. de musique.
-\- Nouvelle édition augmentée de 33 ballades. Pa-
ris, Franck. 1846, 2 vol. in-12.
,11. Contes populaires des anciens Bre-
tons, précédés d'un Essai sur l'origine des
épopées chevaleresques de la Table-Ronde.
Paris, Coquebert, 18i2, 2 vol. in-8.
III. Fontanella, stances en dialecte de
Tréguier, avec la traduction en regard,
par M. de La Villemarqué.
Impr. à la suite des « Chroniques bretonnes », de
M. Ed. Georges. (Paris, 1844, 2 vol. in-8.)
IV. Dictionnaire français-breton de Le
Gonidec, enrichi d'additions et d'un Essai
sur l'histoire de la langue bretonne, par
Th. Hersart de La Villemarqué. Saint-
Brieuc, Prudhomme, 184.7, in-i.
-j-M. de la Villemarqué a publié sur les « Légendes
celtiques », sur les « Romans de la Table Ronde », sur
l'ancienne « Littérature bretonne », d'autres ouvrages si-
gnalés dans le « Catalogue de la librairie française »
de M. 0. Lorenz, t. III, p. 184. Nous indiquerons spé-
cialement « Les Bardes bretons », poèmes du vi« siècle,
traduits pour la première fois en français, avec le
texte en regard. Paris, 1850, 2» édit., 1860, in-8.
Quelques savants ont avancé que, notamment dans le
« Barzas-Breiz », l'éditeur avait introduit des change-
ments, des additions considérables dans les textes
originaux.
LAVILLÉNIÉ (J.-F. de), nom anob. [J.-F.
Delavillénié (1)].
Epître à Lamartine sur sa méditation
„ I intitulée : « Bonaparte ». (En vers). Paris.
l'Auteur, 18 iO, in-8 de 16 p.
LA VILLETTE (de). Voy. de La Vil-
LETTE.
LA VISCLÈDE (Ch. de), nom abrév.
[ClIALAMONT DE LA ViSCLÈDE, poëte].
Pour la liste de ses opuscules, voy. la
« France littéraire », àCiiALAMONT de la
ViSCLÈDE.
LA VISCLÈDE (de) secrétaire perpétuel
de l'Académie de Marseille, ps. [Voltaire].
Le Dimanche, ou les Filles de Minée
(conte en vers, suivi d'une Lettre en prose).
A Madame Arnanche.
La première édition de ce conte parut sous le pseu-
donyme que nous donnons.
(1) C'est, au reste, sous ce nom que l'auteur a pu-
blié ses deux ou trois premiers ouvrages (romans).
691
LAVOISV
L. B.
002
■+■ 11 l'tait suivi d'une lettre en prose sous le même
nom.
-t- LAVOISY (Olivier) [M"" Cuvillier-
Fleurv].
+ LA VOLLIÈRE (M. de) [Pijon].
Progné, tragédie en cinq actes. Paris,
Duchesne, 1761, in-12.
LAW (Will.), aut. sup. [L. deDivonne],
La Voie de la science divine, etc., ou
Développement des principes et des bases
fondamentales de cette science, etc., en
trois dialogues traduits librement de l'an-
glais de W. Law; précédés de la Voix qui
crie dans le désert, par Lodoïk, trad. de
Tangl. (Le tout composé en français par
L. deDivonne). Lausanne, an XIII (1803),
in-8.
LAZARE, ps. [Almire Gandomstère].
I. La Nouvelle Némésis. (Satire). —
Impr. dans la « Chronique, revue men-
suelle », en 1842.
M. Gandonnière a entrepris, peu de mois après, la
publication d'une suite de satires sur la « Nouvelle
Némésis )■, de M. Barthélémy, mais cette publication a
paru sous un autre pseudonyme, celui d'Archiloque
(voyez I, 377 d).
II. Ode a la mémoire de S. A. R. Mgr le
duc d'Orléans ; par Tauteur de la « Nou-
velle Némésis ». Paris. Hugof, 18 i2, in-8
de 16 pag.
-hL. B. [A. L. Le Brun].
Les Aventures deCalliope. Paris, 1720,
in-12.
Catalogue Soleinne, n" 1708.
H-L. B. [Le Bret].
L'Avare, comédie de Molière, avec des
Remarques par M. — . Paris. Leclerc,
1731, in-12.
-t- L. B. [Robinet].
Lettres secrètes de M. de Voltaire, pu-
bliées par M. — .Genève, 1763, in-8.
■+■ L. B. [Le Brigant, avocat à Tré-
guier].
Petit Glossaire, ou Manuel historique
pour faciliter l'intelligence de quelques
termes de la coutume de Bretagne, conte-
nant leur définition exacte, leurs significa-
tions et étymologies, par M. — . Brest,
Milassis, 1774, in-12, 96 pag.
-f- L. B. [Le Berryais].
Traité des jardins, ou le Nouveau de la
Quintinye, par M. — . Paris, P.-F. Didot,
1773-1787, 4 vol. in-8.
L'auteur a publié un abrégé de cet ouvrage, Caen
Paris), Belin, 4793. 2 vol. in-12. A. A. B— r.
-4- L. B. [Lebreton].
Des articles dans la « Décade philoso-
phique», 1794-1807.
4-L. B.[BiNET, deCaenJ.
A Bonaparte. Ode sur l'événement de la
machine infernale et la publication de la
paix, suivie des Sentiments d'un étranger
arrivant à Paris après la publication de la
paix, par — . (S. l. n. d.), in-8, 8 pag.
4- L. B. (le citoyen) [Le Baillv].
Le Charadiste de société, par — , avec
l'index. Paris, Desenne. an XI, in-12; —
Martinet, 1803, in-12.
-f-L. B. [Nougaret].
Histoire du donjon et du château de Vin-
cennes, depuis leur origine jusqu'à l'épo-
que de la Révolution... par — . Paris, Bru-
mt-Labbé, 1807, 3 vol. in-8.
« Ouvrage revu par M. Alphonse de Beauchamp.
-1-L. B.[BRIDQfX].
Explication de l'Apocalypse d'après l'É-
criture sainte et l'histoire ecclésiastique,
par M.—. Paris, Leclerc et Brajeux,iH\S,
in-8.
-+- L. B. [L. Bonaoisin].
La Campagne d'Espagne, ou Bulletins en
couplets, dédiés à l'armée française, par—.
Paris, 1823, in-8.
-f-L. B. [P. -A. Leblanc].
Epître au peuple du xix* siècle. Paris,
1826, in-8, 16 pag.
-f- L. B. [Louis Bertrand, né en 1807,
mort en 1841].
Des articles dans le « Patriote » et dans
le « Spectateur de la Côte-d'Or », publiés
à Dijon, de 1831 à 1833.
Us roulent sur la littérature et la politique, ou bien
ce sont de petits contes. Les « Besicles de mon oncle »,
(octobre 1832) est le litre d'un article bibliographique
dramatisé à la façon des conversations du Curé et du
Barbier dans « Don (Juixote». Voir la notice mise en
tête de la 2« édition {Bruxelles, Muquardl , 1869)
du remarquable volume de L. Bertrand : « Gaspard de
la Nuit, fantaisies à la manière de Berabrand et de
Callot ». La première édition, publiée à Angers, par
M. Pavie, en 1843, fut peu remarquée; M. Sainte-
Beuve a signalé (« Causeries du lundi », tome B) toute
la vigueur de ce talent original.
H- L. B. (M.)[.I.-F. Lafuite].
De l'Eglise catholique, apostolique et ro-
maine, bonheur de la connaître et de lui
appartenir, par— .L///e, Le fort, 1830, 3 v.
in- 18, 108 pag.
Cet ouvTage fait partie de la « Bibliothèque catholi-
que » de Lille publiée par le libraire Lefort, qui com-
prenait depuis son origine jusqu'au mois d'octobre 1842,
320 volumes.
Fr. Jos. Lafuite, ancien chef de bataillon du génie
en retraite, ancien juge de paix et bibliothécaire de la
693
L. B.
L. B. DE M.
094
ville de Lille, en fut un des principaux collaborateurs.
Il est particulièrement auteur du livre que nous sia^na-
lons, et l'initiale B placée à la suite de L. signifie
probablement bibliothécaire. 0. B.
II. La Foi, l'Espérance et la Charité,
par — . Lille. Lefort, 1833, 3 vol. in-18,
ou I vol. in- 12.
+ L. B. [Léon Blondel, auditeur au
Conseil d'Etat].
Aperçu sur la situation politique, com-
merciale et industrielle des possessions
françaises dans le nord de l'Afrique, au
commencement de 1836, par — . Alger,
impr. du gouvernement, 1836, in-8, 63 p.
Réimprimé la même année à Paris, à l'impr. royale.
-f- L. B. (le lieutenant-colonel) [Bour-
goin].
Esquisse historique sur le maréchal
Brune, publiée d'après sa correspondance
et les manuscrits originaux conservés dans
sa famille, par — ,run de ses anciens aides
de camp, et accompagnée d'un grand nom-
bre de pièces justificatives inédites et au-
thentiques. Paris, 1840, 2 vol. in-8.
-f L. B., inspecteur d'enseignement
[Louis Bertrand, de Liège].
Poèmes enfantins, par — . Liège, Des-
sain, 1862, in-16, 64 pag.
4- L. B*** [Bridou].
Quel est le culte d'adoration dû au
Verbe incarné, par M. — . Paris, Delau-
nay, 1822, in-8.
4- L. B*** et P. S*** [Louis Brunier,
avocat, et Pascal Sarrant, négociant].
Le I"'' avril 1814, ouïe Retour des Bour-
bons, comédie-vaudeville en un acte (en
prose et en vers), par MM.—. Montpellier,
Tournel frères, 1814, in-8.
-+- L. B.... [Louis Bonnardot].
Des Evénements de Lyon , à propos de
l'indemnité réclamée par cette ville. Paris,
Estibal, 1835, in-8.
H- L. B. B. D. L. (M.) [Étienne-Léon
La MoTHE-HouDANcouRT, couuu plus tard
sous les titre et nom de baron de La
Mothe-Langon].
Les Apparitions du château de Tarabel,
ou le Protecteur invisible. Paris, Dentii,
1822, 4 vol. in-12.
4- L. B. C. [l'abbé Le Blanc].
Élégies de M. — , avec un discours sur
ce genre de poésie. Paris, Chaiibert, 1731,
in-8.
-f-L, B. C. D. G. [Le Beau, commissaire
des guerres].
Apologie de la reine Anne, trad. de l'an-
glois (de Swift). Paris, 1769, in-8.
-j- L. B. D. [Beffroy de Regny, dit le
cousin Jacques].
Bordier aux Enfers, 1790, in-8.
Pièce antirévolutionnaire qui ne fut pas jouée. Bor-
dier était un acteur qui, venu à Rouen ]iour faire de la
propagande, fut condamné à être pendu. Cette attribu-
tion est signalée par M. E. Jauffret : « Théâtre révolu-
tionnaire», 1869, in-12.
L. B. D., aut. dég. [le baron Dutruit,
général].
Recueil des lettres d'un Ressuscité, à
tous ceux qui ont eu une grande influence
dans la politique et le gouvernement de
France, depuis 1788 jusqu'à ce jour, et à
ceux qui en ont et doivent en avoir encore.
Paris, 1814, in-8. Deux cahiers de 52 et
68 p.
-(- L. B. D. (M.) [le baron Dandré].
Appel à l'opinion publique sur les dan-
gers qui menacent d'entraîner de plus en
plus les Chambres législatives hors des
voies constitutionnelles, etc., par — . Pa-
ris, 1822, in-8.
+ L. B. D. (M™^) [M»" L. B. Des-
H aveux].
Le Mont Cantal, ou les Malheurs de la
famille Beauvallier, par — . Paris, 1820,
3 vol. in-12.
-f- L. B. D. B*** [le baron de Bormeo].
Lettre de M. —, a M. A. M. P. L. C. H.
D. L. S., à Marseille, sur l'existence du
magnétisme animal, et l'agent universel de
la nature, dont M. le D"^ Mesmer se sert
pour opérer les guérisons. Paris, Coutu-
rier, 1784, in-8, 87 pag.
-H L. B. D. C. [Le Boucher du Crosco,
de la Société royale d'agriculture de Bre-
tagne].
Mémoire sur les Haras , par M. — .
Utrecht et Paris, Lacombe, 1770, in-8, pre-
mière partie.
L'édition à'Utrecht et Paris, Lacombe, 1771,
in-8, porte le nom de l'auteur. A. A. B— r.
L. B. DE B., aut. dég. [l'abbé Bonnefoy
DE Boxyon].
Un peu de tout. Paris, 1788, in-8.
Le nom de l'auteur se trouve en entier sur quelques
exemplaires. On a donc eu tort d'attribuer cet ouvrage
au baron de Bock. A. A. B— r.
L. B. DE M. (M,), aut. dég. [Louis-Si-
mon-.loseph de Bernard de Montbrison,
ancien recteur de l'Académie de Stras-
bourg (1)].
(1) Voyez sur cet homme distingué, auteur de six
autres ouvrages, la notice que nous lui avons consacrée
dans la « Littérature française contemporaine », t. I",
p. 337-38:
695
L. B. DE R.
L. C.
G96
Tlialicà la campagne, ou Suite dos « Pro-
pos de table ». Première soirée. Montpel-
lier, Aiifj. Ricard, février 1803, in- 8 de
ITOpag.'
Ce volume ne renferme que deux pièces de théâtre :
1» « Le Triomphe du babillard », comédie en un acte
et en vers ; 2" « Madame de Sévigné aux Rochers » ,
comédie en un acte et en prose.
+ L. B. DE R. [Le Boucher de Riche-
jiont] .
Notice historique sur les voyages des
papes en France, par — . Paris, Fain
jeune, 180o, in-8.
4- L. B. D, G. (M.) [le chevalier de
Redmont].
Histoire critique du gouvernement delà
Grande-Bretagne (ou Abrégé de l'Histoire
d'Angleterre) "avec des Réflexions criti-
ques, trad. de l'anijlais de Hieirons, par — .
La Haye (Paris), 1730, in-S."^""
Cette traduction parut en 1729, à La Haye, in-8,
sous le titre « d'Abrégé de l'Histoire d'Angleterre ».
M. Contant d'OrviUe assure que le traducteur est le
chevalier de Redmont, mort, en 1778, lieutenant- gé-
néral des armées du roi. Voyez les « Mélanges tirés
d'une grande bibliothèque », édition de 1779, tome I,
page 159. A. A. R— r.
-h L. B. D. L. B. [Lebû.w de la B\-
paumerie].
Nicaise, opéra-comique. Paris, 1733,
jn-8.
Catalogue Soleiune, n" 3144.
-h L. B. D. M. [la baronne de Marge].
Cléobuline, ou la Veuve inconnue, par—.
Paris, Lamy, 10o8, in-8.
4- L. B. D. M. [L. Barentix de Mo.nt-
chal].
Géographie ancienne et historique, com-
posée d'après les cartes de d'Anville, par—.
Paris, Egron, 1807, "2 vol. in-8, et atlas
in-fol.
■+- L. B. D. M. [Louis Bernard de Moxt-
brison].
Lettres à M""^ de C... sur la botanique
et sur quelques sujets de physique et d'his-
toire naturelle, suivies d'une Méthode élé-
mentaire de botanique. Paris, Levrault,
an X, ± vol. gr. in-l:2.
-I-L.B. D. N. P. [le baron de Navailles
POYFERRÉ].
Éloge historique de Henri IV, roi de
France, par — . Paris, Lacomhe, 177(i.
in-8.
Les exemplaires datés de Pau, chez Yignancour,
portent le nom de l'auteur. A. A. B — r.
H- L. B. D. R. S. C. [le baron de Reve-
ROM SaIXT-Cyr].
I. Christine, reine de Suède, tragédie en
trois actes (en vers), par — . Paris, Lor-
qiiel, 1816, in-8.
11 . Pline, ou IHéroine des arts et de
l'amitié, grand opéra en un acte (et en
vers libres). Paris, Lorquet, 1817, in-8.
m. Mademoiselle de Lespinasse, ou l'Es-
prit et le Cœur, comédie en un acte et en
vers, par — . Paris, Lorquet, 1817. in-8.
IV. Le Sybarite, ou le Voluptueux, co-
médie en trois actes et en vers, par — .
Paris, Lorquet, 1817, in-8.
V. Les Partis, ou le Commérage univer-
sel, comédie en trois actes et en vers, par
— . Paris, Lorquet, 1817, in-8.
VI. Le Siège de Rhodes, grand opéra en
trois actes, par —. Paris, Lorquet, 1817,
in-8.
L. B. D. S. J.., aut. (U(j. [L. J. Baillet
DE Saint-Juliex].
Manière d'enluminer l'estampe posée sur
toile. Londres, 1773, in-8 de 18 pag.
4- L. B. D. V. (M.) [Le Bègue de Vil-
LIERS].
Anecdote historique. La Colonie grecque
établie dans l'ile de Corse en 1776. S. L
n. d., in-8.
4- L.B. F. [Louis-Benjamin Fraxcoeur,
professeur à la Faculté des sciences de
Paris].
Flore parisienne, par — . Paris, an IX,
in-18.
-h L. B. F. J. (M.) [Lafuite].
Variétés instructives et morales, par—.
Lille, Lefort, 1831, in-18.
-I- L. B. M. [L.-B. Malaise, docteur en
médecine, à Liège].
Mémoire sur le Choléra, par — . Liège.
1832, in-12.
4- L B. T. [De Lambertv].
Mémoires de la dernière révolution
d'Angleterre, contenant l'abdication de
Jacques II, etc., par M. — . La Haye, L'Ho-
noré, 1702, 2 vol. in-12.
4- L. C. [Louis CouLox],
Voy. G. C, n, \U c.
-\- L. C. [Le Cellier].
La Haute Chevalerie française, ou la
Généalogie, noms et armes des illustres
seigneurs du royaume. Avec les préceptes
du blason et la signitication des meubles
d'armoiries. Paris, 1660, in-i.
Opuscule entièrement gravé, texte et blasons.
-I- L. C. [Le Clerc].
Parrhasiana, ou Pensées sur diverses
matières de critique, d'iu'stoire, de morale
et de politic[ue, avec la défense des divers
ouvrages de M. — par Théodore Parrhase
097
L. C.
L. C. D.
698
(Jean Le Clerc). Amsterdam, 1099, 1701, a
2 vol. in-12.
L. C. (M.), de diverses académies, aut.
dég. [l'abbé Cover].
Voyage en Italie pendant les années
1703 et 170i. Bruxelles et Paris, 1789,
2 vol. in-12.
+ L. C. [La Chameaussièue].
Des articles dans la « Décade philoso-
phique», 179i-1807.
4- L. C. (le vicomte de) [Alexandre-
Louis-Henri DE LA Tour du Vis Ciiamblv
DE LA Charge, né à Paris, le lo avril
1783].
Caractères et Réflexions morales, par—.
Paris, F. Didof, 1820, in-8, iij et 18i p.
4- L. C. (François de) [De Las-Cases,
frère de l'auteur de a l'Atlas historique »].
Traité des Banques, de leur ditlerence
réelle, et des effets qui en résultent dans
leur usage et leur administration, tra-
duit de l'allemand de Jean-Georges Busch,
par — . Paris. Dondey-Diipré, 181-i, in-8.
-1- L. C. et F. P. [Léon Constantin et
Pierre Fournier].
Nouveau Traité des devoirs du cliré-
tien envers Dieu..., par — . Paris, l'au-
teur, 1834, in-12.
-H L. C. et F. P. B. [Léon Constantin
et Pierre Fournier].
Exercices orthographiques mis en rap-
port avec la grammaire française, à l'usage
des écoles chrétiennes, par — . Paris, A.
Saintin, 1830, in-12.
-r L. G. [Louis Guerrier, marchand de
vins à Alençon, mort en cette ville].
De nombreux articles signés do ces ini-
tiales dans divers journaux d'Alençon, et
notamment dans le «Vert-Vert», petit
journal théâtral qu'il avait fondé à Alen-
çon, en 1838.
L. G., ps. [Léon GuiLLEMiN, auteur d'un
très-grand nombre de chansons de cir-
constances, impr. à Paris, chez A. René,
en 1848 et 1849, par demi-feuille in-fol.
avec des gravures sur bois.
-+- Prière i)our la France, dernier vœu de
rarch('V(''(|ii(' de Paris. Suivi d'une Notice
biographi{iue (signé : L.-C., auteur de :
«A genoux devant le Christ».) Paris,
impr. d'A. René, 1848, in-fol.
-|-Les lettres L. C. sont les initiales de Léon de
ChaumoiU, pseudonyme de M. Léon Guillemin.
H- L. C. [Louis Collas].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale » .
-F L*** c [l'abbé Leblanc, Dijonnois].
Poëme par M. —, sur l'Histoire des gens
de lettres de Bourgogne. Dijon, Auqè,
1720, in-8, 13 pag.
H- L. G. B. [le comte FY.-Gabriel de
Bray].
Essai sur l'Histoire de la Livonie. suivi
d'un Tableau actuel de cette province,
par — . Dorpat, 1819, 3 vol. in-8.
Toute l'édition, faite aux frais de l'auteur, a été
donnée par lui à l'université de Dorpat, qui seule vend
cet ouvrage.
-f-L. G. G. (le cit. sén.) [Le Couteulx-
Canteleu, sénateur].
Le — à un de ses collègues, sur une
Lettre d'un Anglais qu'il lui a communi-
quée. Auteuil, 24 fruct. an X, in-8, 20 p.
L. G. D., aut. défj. [Discret].
Les Nopces de Vaugirard, ou les Naïve-
tés champestres. Paris, 1038, in-8.
-f- Voir le « Catal. Soleinne », n» H 02.
-)- On a avec le nom de L. C. Discret : « Alison »,
comédie en cinq actes, Paris, 1637, pièce intéressante
parce qu'étant exclusivement bourgeoise, elle fournit
des renseignements curieux sur les mœurs du temps.
Elle a été réini|irimée dans le t. VIII de « l'Ancien
théâtre françajs » (« Bibliothèque elzévirienne >>).
-h L. G. D. [le chevalier Pierre Du-
PLESsis , né à la Martinique , mort vers
1800].
Mémoires de sir Georges Wollap, ses
voyages dans différentes parties du monde,
aventures extraordinaires, etc.,parM. — .
Paris, veuve Duchesne, 1788, 0 vol. in-12.
-h L. G. D. B. [le comte Athanase-
Louis-Marie Loménie de Brienne].
Simplification et généralisation des fi-
nances, suppression de l'arbitraire dans
l'impôt, présenté à la noblesse de Paris.
Paris, 1789, in 4.
-1- L. C. D. B. [Le Goigneux de Be-
labre].
Traité sur la police^ de Londres, par
P. Colquhoun, docteur en droit, magistrat
en exercice pour les comtés de Middlesex,
etc.; traduit de l'anglais sur la sixième
édition, par — . Paris, Léopold Collin,
1807,2 vol. in-8.
L. C. D. B., aut. dé'j. [le cardinal de
Bausset].
I. Notice sur la vie de l'abbé Legris-Du-
val. 1820.
Impr. à la tête des « Sermons de Legris-Duval.
Paris, Adr. Leclère, 2 vol. in-12.
4- L. C. D. B. [le comte de Boutour-
lin].
Des Grecs, des Turcs, et de l'esprit
public européen. Opuscule de 1821, par — .
699
L. C. DE L*****
L. C. D. R.
700
Paris, J. Renouard, 1828, in-8, xxxii et
170 pag.
+ L. C. DE L****** (M.) [le chevalier de
LA Roque] .
Recherches sur les causes et les effets
de la variola vaccina, par Ed. Jeriner. Tra-
duit de l'anglais par — . Lyon, 1800, in-8,
00 pag.
+ L. C. D. E. M. [Louis Couvay, doc-
teur en médecine] .
Méthode nouvelle et très-exacte pour
expliquer et apprendre les premières par-
ties du Despautère, par — . Paris, J.
Gaillard, 1049, in-8.
Volume orné de jolies vignettes en taille-douce dont
l'objet est de faciliter aux enfants rinlelligence des
exceptions aux règles générales. (« Maa. du Libraire.»)
L. C. DER. [deRoujoux].
Prophétie de saint Césaire, évêque d'Ar-
les au vi" siècle, et fragment de l'histoire
de la ville d'Is, par M. — . Paris, A.
Egron. 1814, in-8, 46 pag.
-h L. C. D. L. (M.) [Le Camus de Li-
ma re.
Catalogue des Livres de — , distribué
par ordre alphabétique des noms d'au-
teurs. Paris, Didot, 1779, in-12.
« Catalogue tellement succinct que l'amateur qui le
fit imprimer à 15 ou 20 exemplaires, pouvait tout au
plus s'en servir pour le récolement matériel de sa bi-
bliothèque ; rien de littéraire dans ce petit volume »
A. A. Renouard.
L. C. D. M. (M.), aut. dég. [Georges
Brossln, chev. de Méré, né en Poitou,
mort en janvier 1685].
Les Aventures de Renaud et d'Arraide.
Paris. 1678, in-12.
Note manuscrite du libraire Barbin.Ce renseignement
me paraît plus probable que celui qui m'a porté à attri-
buer le même ouvrage au chevalier de Mailly.
A. A. B— r.
L. C. D. M., aut. dég. [le chev. de
Mailly].
Rome galante, ou Histoire secrète sous
les règnes de Jules-César et d'Auguste.
Paris, Guignard, 1696, 2 vol. in-12.
Réimpr. sous le titre des « Amours des empereurs
romains ».
-f- Voy. ce titre aux Anonymes. A. A. B— r.
-h L. C. D. M. [David Le Clerc, doc-
teur-médecin].
Histoire de la Médecine, par M. — . Ge-
nève, 1696, in-8.
C'est la première édition d'un ouvrage estimi5, qui a
paru, avec le nom de l'auteur, en 1723 et 1729, en-
richi d'importantes observations, in-4. A. A. B— r.
-h L. C. D. M. [Le C.\mus de Mev-
zier].
Mes Délassements, ou les Fêtes de Cha-
ronne. 1781, in-8, 102 pag.
Catalogue Soleinne, n» 2159.
4-L. C. D. M. D. L. D. G. D. C. D. M.
L. C. D'A. [le chevalier Adrien-Marie-
François Verdv du Vernois , maréchal
des logis des gardes du comte d'Artois].
Essais de géographie, de politique et
d'histoire sur les possessions de l'empe-
reur des Turcs en Europe, par M. — . Lon-
dres, 178o, in-8.
L. C. D. R., aut. dég. [le comte Sigis-
mond Ehrcnreich de Redern].
I. De rinduence de la forme des gou-
vernements sur les nations, ou Fragment
historique et politique. Bruxelles, De Mat,
1817, in-8.
Ce fragment, qui se compose du VIU» chapitre d'un
ouvrage resté inédit, avait été livré à l'impression en
1816; mais des causes accidentelles en retardèrent la
publication jusqu'en 1817.
Le hasard nous ayant fait tomber cet écrit entre les
mains, et y ayant trouvé de grandes opinions, exprimées
très-sagement, nous eûmes l'envie d'en connaître l'au-
teur ; dans ce but nous en écrivîmes à M. Alexandre De
Mat, l'un des fils de l'honorable maison de librairie de
Bruxelles, l'un de nos correspondanls les plus constants
et les plus obligeants. Nous ne tardâmes pas à obtenir
les renseignements suivants :
« En 1817, feu le docteur Harbaur, de Louvain, a
fait imprimer les deux ouvrages : « De l'Influence de
la forme des gouvernements », et « Hi.<toire abrégée de
la grande émigration des peuples barbares » (voy. le
n" suiv.) par feu mon père; mais je doute que mon
père ait eu connaissance du nom de l'auteur désigné
sous les initiales L. C. D. R. »
« En consultant l'ancien registre de la fabrication
de mon père, j'y ai vu que deux exemplaires du pre-
mier ouvrage avaient été donnés à M. Van Meenen ; je
me suis donc adressé à cet ami, qui m'a répondu qu'il
tenait de M. Harbaur que l'auteur de l'ouvrage dont je
lui parlais était le comte de Redern, dont je trouverais
la Biographie, t. XXXVIII, p. 401 de la Biographie
universelle de Michaud , où à la vérité ni l'un ni
l'autre des opuscules ne sont cités (1) ; mais les initiales
qui correspondent avec ce nom viennent confirmer la ré-
vélation du docteur Harbaur. J'ajouterai que c'est ce
docteur qui a soldé les frais d'impression des deux ou-
vrages à mon père.— Je trouve dans votre excellent ou-
vrage, la i( France littéraire » , auquel j'ai souvent re-
cours, l'article du comte de Redern ; je serais heureux
d'ajiprendre que ma petite note ait pu contribuer à
compléter la série des productions de cet auteur.
Alex. De M.\t, 6 mai 1848 (2).
(1) L'article est signé M— D j. (Michaud jeune).
(2)Noussommesheureuxqu'à l'occasion de cepetitfait
d'histoire littéraire nous puissions nous appuyer d'un do-
cument qui nous justifie du reproche indirect de diarlata-
nisme, et puisse fairerendre justiceànos bénévoles corres-
pondants. Un homme que nous admirons pour son profond
savoir, que nous estimons et aimons pour lui-même, a,
dans un recueil estimable et estimé qu'il publie en Belgi-
que, laissé entrevoir que dans la liste de nos collabora-
teurs,il en était un que l'on devait considérer comme fie-
701
L. C. D. S. P.
L. C.
702
II. Abrégé historique de la grande émi-
gration des peuples barbares, et des émi-
grations principales, arrivées dans l'ancien
monde, depuis cette époque. Bruxelles,
P. -G. De Mat, 1$]7, in-8 de 112 pages.
4- L. C. D. S. P. (M.) [de Saint-Paul].
Appel du Jugement rendu ])ar M. l'abbé
Ladvocat, dans la cause où il s'est consti-
tué juge de deux psautiers, par — , an-
cien mousquetaire du roi. Genève, 17G3,
in-8.
L. C. D. T., ps. [l'abbé Saunier de
Beaumont].
Lettres philosophiques, sérieuses, criti-
ques et amusantes, traitant de la pierre
phiiosopliale, de l'incertitude de la méde-
cine, etc. Paris, Saugraiii, 1733, in-12. —
La Haye, 1718, in-12.
L'Épître dédicatoire, adressée au chevalier Yonge,
est signée L. C. D. T.; mais tout cela, aussi bien que
les adresses des lettres, sont autant de fictions de l'au-
teur, l'abbé Saunier de Beaumont. Ces lettres sont ti-
rées de différents auteurs, et notamment d'un Anglais.
L'approbation et le privilège de 1732 sont donnés
à un philosophe provincial. A. A. B — r.
L. C. D. T. (1), ps. [le chevalier du Ti-
bre, c'est-à-dire le comte Charles Pasero
DE CORNELIANO].
I. Dissertation sur quelques points im-
portants de l'histoire d'Italie, contenant
des éclaircissements à l'occasion d'un ou-
vrage intitulé : « Essai sur la puissance
temporelle des papes » (de feu M. Dau-
nou). Paris, Bailleul, 1818, in-8 de 68 p.
II. Dissertation historique sur l'élection
et sur l'institution des évoques dans les
différents siècles de l'Église. Paris, De-
launay, 1818, in-8 deS2 pag.
m. Mélanges historiques et religieux.
Paris, Bailleul, 1820, in-8.
On trouve dans ce volume plusieurs opuscules pu-
bliés séparément par l'auteur. A. A. B— r.
■+- L. C. D. V. [le comte de Vignan-
court].
La comtesse de Vergy, nouvelle histo-
rique, galante et tragique, par M. — . Pa-
ris, Pepingué, 1722, in-12.
tif. Notre honneur veut que nous déclarions que c'est une
grave erreur de la part du savant à qui nous devons beau-
coup, de mettre en doute la collaboration bienveillante
de M. Alex. De Mat, qui, pour ne s'être pas donné à
nous comme bibliographe, ne nous en a pas moins
fourni, comme libraire d'élite, un bon nombre de notes
précieuses pour l'histoire littéraire... des écrivains
français de la Belgique, bonne fortune pour nous, et peu
de gens de son pays n'ont pas la même volonté de nous
faire connaître.
(1) Ces quatre initiales sont celles de cette qualité :
le chevalier du Tibre.
L'épitre dédicatoire est signée L. C. D. V. Ces let-
tres initiales semblent bien indiquer le comte de Vi-
gnancourt; et, en effet, la plupart des bibliographes
regardent ce roman comme le premier ouvrage de ce
comte, qui publia l'année suivante « Adèle de Pon-
thieu ». J'ignore quel motif a eu M. Dunod de Char-
nage pour attribuer ces deux romans à Nicolas-Joseph,
comte de Vaudrey. Voyez le Moréri de 1759. Ce qu'il
y a de singulier en ceci est que les initiales ci-dessus
s'appliquent également au comte de Vaudrey ; mais il
est à remarquer, en faveur du comte de Vignancourt,
que la préface de la « Comtesse de Vergy » ne semble
nullement annoncer un auteur qui va raconter les aven-
tures d'un de ses ascendants, Charles de Vaudrey ; on y
voit seulement un homme d'esprit qui occupe son loisir
à orner quelques faits historiques des circonstances que
son imagination lui suggère. A. A. B— r.
H- L. C. F. D. L. [le comte Fabre, de
l'Aude].
Traduction d'un ouvrage anonyme ayant
pour titre : « Rifflezioni filosofico-morali«,
imprimé à Turin. Paris, 1817, in-12.
-f-L. CH. et L. CH— 0. [Léonard Ciiod-
ZKO].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale » .
-\- L. C. J. [Lacatte-Joltrois].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle ».
L. C. J. P. (M.), aut, clég. [le comte
Jean Potocki].
Avadoro, histoire espagnole. Paris, Gide
fils, Nicolle, 1813, 4 vol. in-12.
Episode d'un manuscrit considérable du même au-
teur, intitulé: k Manuscrit trouvé à Saragosse», in-4,
tiré à 100 exemplaires.
C'est l'un des deux ouvrages reproduits par le pla-
giaire comte de Courchamps, dans les prétendns « Mé-
moires de Cagliostro ». (Voy. ce nom, I, 516 f.)
-\- D'après le bibliophile Jacob (M. Paul Lacroix),
c'est Ch. Nodier qui est l'auteur « d' Avadoro » . « Enigmes
et découvertes bibliographiques » , 18GG, p. 70 (1);
-+- L. C. L. G. [M™^ DE Lagrave].
Sophie de Beauregard. Paris, an VI,
2 vol. in-12.
+ L. C. M. [L. Caumartin, vérificateur
des douanes à Lixhe, près de Liège].
Promenades dans les environs de Visé,
par — . Maestricht, Leiter, 1858, in-12 de
xviii et 123 pag.
(1) Cette opinion est vivement combattue par M. Aug,
Ladrague dans le « Bibliophile belge », 1867, II, 290-
296. Son article se termine ainsi :
« Le manuscrit autographe de la main de Nodier se
trouve sous les yeux du bibliophile Jacob ! que conclure
de cela? Je répondrai que Ch. Nodier a été l'éditeur
« d'Avodoro » et des « Dix Journées ») et que lui seul
était en état d'éclairer la justice lors du procès Cour-
champs; pourquoi ne l'a-l-il pas fait? Je n'ai pas à y
répondre. » 01. B — r.
703
L. C. P. D.
L. D*
704
Une seconde Miliou considér:ililenient augmenlée a
paru en 1862 avec le nom de l'auleur, sous ce titre :
« Entre Liège et Maestricht ». Liège, in-lS.
L. C. P. D. (M.), atit. défi. [L. C. P.
Masson d'Autumne, ancien officier d'artil-
lerie].
Projet d'une ordonnance royale pour la
réunion des trois corps de l'artillerie, du
génie militaire et de l'état-major général,
avec cette épigraphe : Vis imita fortior.
Paris et Metz, 181o, in-8.
M. Masson d'Autumne a'élé le capitaine de Napoléon,
alors que ce dernier n'était que lieutenant.
L. C. P. D. V., aut. dé(j. [le comte
Pierre-Louis Rioaud de Vaudreuil, ancien
oflicier d'artillerie, premier secrétaire
d'ambassade à Berlin sous la Restauration,
mort à Saintes, sa ville natale, le 3 avril
1853, à l'âge de 82 ans].
+ I. De l'Afrique et des chevaliers de
Saint-Jean de Jérusalem. Paris, 1818, in-8.
11. Tableau des mœurs françaises aux
temps de la chevalerie, tiré du roman de
« Sire Raoul et de la belle Ermelinde «,
mis en français moderne, et accompagné
de notes, etc. Paris, Goujon, Delaunaij ,
Brédif, 1825, 4 vol. in-8, avec 2 pag. de
musique.
-h III. Considérations sur les sciences,
les arts et les mœurs des anciens, par — .
Paris, DentK, 1840, in-8.
+ L. C. R. G. A. [le chevalier Rut-
lige].
I. Le Bureau d'esprit, comédie en cinq
actes et en prose, par M. — . Londres,
1777, in-8.
II. Thamar, tragédie, 1769, in-8.
+ L. C. T. R. [le cit. Thomas Rous-
seau].
L Conduite de la Convention nationale
dans les circonstances actuelles. Paris,
an V, in-8.
11. Censure de la Convention nationale,
en cinq discours en vers, suivis de notes,
contenant l'histoire abrégée de ses fac-
tions, de leurs erreurs et de leurs crimes,
par — . Paris, Desenne, an V (1797), in-8.
■+- L. D. [Louis Des Mazures].
Des pièces de vers insérées dans un vo-
lume publié à Rouen chez Pierre Cornier,
en 1553, in-16, intitulé : « Traductions du
latin en françois, imitations et inventions
nouvelles, tant de Clément Marot que d'au-
tres des plus excellents poètes de ce
temps. »
H- L. D. (M.) [l'abbé d'Aillv, chanoine
deLisieux]. I
Pensées diverses.
Imprimées à la suite des « Maximes de M"» la mar-
quise de Sablé ». Paris, S. Mabre-Cramoisy , 1678,
in-12.
-I- L. D., ancien bibliothécaire des C.
[L. Daire, ancien bibliothécaire des Cé-
lestins].
Vie de M. Gressot, par — . Paris, Ber-
ton, 1779, in-12.
Le P. Daire a signé de ce nom des opuscules, des
articles de journaux. (Voir pour ses ouvrages la « France
littéraire. »)
-f- L. D. [Le Miîîre d'Arc.is].
Nouveau Code criminel de l'empereur,
publié à Vienne, le 15 janvier 1787, trad.
de l'allemand par M. — . Paris, Hardouin
et Gattey, 1787, in-8.
H- L. D., pharmacien [Louis Desnos,
pharmacien à Alençon, alors propriétaire
de l'établissement].
Notice topographique et médicale sur
les eaux minérales de Bagnoles de l'Orne,
à l'usage des médecins et des malades,
par — . Paris, Guiraudet. S. d. (vers 1845),
40 pag. in-8.
Cetle notice avait déjà été imprimée en partie
seulement et tirée in-4, avec le nom de l'auteur.
L. D. L. S.
4- L. D. [Léopold Delisle, membre de
l'Institut.]
Des articles dans la « Bibliothèque de
l'Ecole des Chartes ».
H- L. D. [Louis Delbouille, notaire à
Liège].
Reconstruction du Pont des Arches.
Nouvelles communications à établir dans
le quartier de la Madeleine. Lettres à
MM. les président et membres du Conseil
communal, par — . Liège, Desoer, 1856,
in-8, 16 pag.
-f- L. D. [Léon-Louis-Frédéric Barbey
d'Aurevilly, littérateur, aujourd'hui mis-
sionnaire, né à Saint-Sauveur-le-Vicomte
(Manche), le 28 septembre 1809].
Nombreux articles signés de ces ini-
tiales dans le « Momus normand » (qu'il
avait fondé avec M. deBerruyer), «l'Ami
de la Vérité» et d'autres journaux ou re-
cueils.
11 est frère du critique Jules Barbey d'Aurevilly.
L. D. L. S.
+ L. D. [Louis du Bois].
Articles sous ces initiales dans divers
journaux de la Normandie et de Paris, no-
tamment dans le « Publiciste».
L. D. L. S.
-+- L. D*** [Cousin d'Avalo.n].
Académie universelle des jeux, conte
nant : leurs règles i'ondamen laies et addi
705
L. D***
L. D. D. L. V.
tionnelles, etc., et un nouveau Traité
complet do l'écarté, précédé d'un coup-
d'œil général sur le jeu, tant dans les temps
anciens que modernes, par —, amateur.
Paris, Corbet aine, 1824, in-12.
4- L. D*** [Jean-Baptiste Baronnikre
Le Doux, officier de santé d'artillerie].
Méthode simple pour apprendre soi-
même la tachigraphie, par — . Lille, 180(1,
in-8, 8 pag. et 1 pi. — Sec. édit., corr.
et augm. Paris, 1807, in-8, JO p. et 1 pi.,
avec le nom de l'auteur.
+ L*** D*** [l'abbé Delfaud].
Éloge du vrai Sage, pour le jour de l'an-
niversaire de Monseigneur le Dauphin ,
par M.—. Paris, Simon et Bouche, 17t;(),
in-8, il9 pag.
L. D. B., aut. dég. [de Marolles, alors
abbé de Baugerais].
Le Pétrone, en vers, traduction nou-
velle. Paris, Barbin, 1667, in-12.
Marolles avait été nommé abbé de Beaugerais avant
d'obtenir l'abbaye de Villeloin.
-|- On sait que les nombreuses traductions dues à
ce fécond écrivain sont dépourvues de tout mérite.
M. Sainte-Beuve lui a consacré une notice fort intéres-
sante : « Causeries du lundi » , t. XIV.
-h L. D. B. [Louis DES Bans].
Voy. I, 503 b.
L. D. B., ps. [l'abbé de Belmont, mas-
que de l'abbé Anthelme de Tricaud].
Lettre critique sur les ouvrages du
temps, ou Gazette littéraire, à madame la
comtesse D. M. Paris, Grou, 1703, in-12.
Les initiales L. D. B. veulent désigner l'abbé de
Belmont, qui n'a été pour rien dans ce livre.
-\- L. D. B. [Louis de Beausobre].
Dissertation sur l'incertitude des cinq
premiers siècles de l'histoire romaine,
par — . Utrecht, 1738, 2 part. in-8.
Réimprimé avec le nom de l'auteur.
L. D. B., aut. dég. [L. D. B. de Ber-
tault].
Le Serin de Canarie, poëme, ouvrage
dans un genre nouveau. Londres et Paris,
1755, in-12.
Réimpr. en 1772 par les soins de Mercier, de Com-
piègne, in-18. A. A. B — r.
+ L. D. B. [l'abbé de Bernis].
Poésies diverses de M. — . Paris, B. Coi-
gnard, 1744, in-8.
-h L. D. B. [M. Louis de Boislandry].
Examen des principes les plus favora-
bles aux progrès de l'agriculture, des ma-
nufactures et du commerce de France,
par — . Paris, Ant.-Aug. Benotiard, 1815,
2 vol. in-8.
L. [D, B. (M.), auteur dég. [Louis-
François Dubois, ou Du Bois (car il a
écrit son nom de ces deux manières), né
à Lisieux, le 16 novembre 1773, mort à
Ménildurand, arrond. de Lisieux, le 8 juil-
let 1855; sous-préfet, auteur d'un grand
nombre d'ouvrages d'histoire, d'agricul-
ture et de littérature, savant bibliophile].
I. Histoire civile, religieuse et littéraire
de l'abbaye de la Trappe et des autres mo-
nastères de la môme observance, qui se
sont établis tant en France que dans les
pays étrangers, avant et depuis la Révo-
lution de 1789, et notamment de l'abbaye
deMellerai [sic),, suivie de chartes et d'au-
tres pièces justificatives, la plupart iné-
dites. Paris, Baynal, 1824, in-8 avec une
planche.
-+- II. Geneviève et Siffrid, correspon-
dance inédite du viii" siècle. Paris, Lhuil-
lier, 1810, 2 vol. in-12.
-|- Roman historique dont le sujet est l'histoire de
Geneviève de Brabant. L'auteur s'y est mis lui-même
en scène sous le nom de Sylvius, traduction de son
nom de Du Bois. (Voir dans la « France littéraire » des
détails étendus sur les travaux fort nombreux de M. Du
Bas), L. D. L. S.
+11 1. L'Amateur des fruits, ou l'Art de
les conserver et de les employer, etc. Pa-
ris, Batjnal, 1829, in-12.
+ L. D. G. [l'abbé de Choisy].
I. Journal du voyage de Siam , par — .
Paris, iC>Sl,m-i; Amsterdam, 1687, in-12.
L'édition de Trévoux, 1741, porte le nom de l'au-
teur.
Cet abbé fut, dans sa jeunesse, un étrange person-
nage. Ses aventures ont été racontées dans « l'Histoire
de Mme la comtesse des Barres » et dans les «Aventures
de l'abbé de Choisy déguisé en femme », fragments en
grande partie inédits, publiés par M. P. L. Paris, Gay,
1802, in-18, xxii-119 p. (Voir la « Bibliographie des
livres relatifs à l'amour, aux femmes, » etc., par le comte
d'I..., col. 626.) M. Sainte-Beuve a consacré à l'abbé
une notice piquante : « Causeries du lundi », t. III.
M. G. Desnoiresterres en a inséré une autre dans la
« Revue française », août et septembre 1856.
II. Histoires de piété et de morale, par
-. Pans, J.-B. Coignard, 1718, in-12.
-h L. D. D. L. (M) [le duc de Levis].
La Conspiration de 1821, ou les Ju-
meaux de Chevreuse. Paris, Gosselin,
1829, 2 vol. in-8; 4 vol. in-12.
L. D. D. L. V. (M.), aut. dég. (le duc de
La Vauguyon].
I. Du Système général des finances.
Paris, Didot aîné..., in-8 de 28 pag.
II. De la Simplification des principes
constitutifs et administratifs, ou Commen-
taire nouveau sur la Charte constitution-
23
L. D. D. M.
L. DE V.
708
nelle. Paris, Didol aîné, 1820, in-8 do
l±2 pag.
-f 111. Tableau de la Constitution fran-
çaise, par—. Paris, 1810, in-8, 5G pag.
-h L. D. D. M. [M"'" la duchesse i>u
Maine].
La Crête de Coq d'Inde, conte histo-
rique mis en vers par M. — .• Trévou.r,
1702, in-12, 56 pag.
Voyez les « Nouvelles de la République des lettres » ,
mars 1702, page 358. A. A. B— r.
H- L. D. D. N. [la duchesse de Ne-
mours].
Mémoires de M. —, publiés sur le ma-
nuscrit de l'auteur, avec un avertissement
et quelques notes historiques, par M"'' L'Hé-
ritier. Cologne [Paris), 1709, in-12; Am-
sterdam, 1718, 1738, in-8 et in-12.
Réimprimés à la suite de plusieurs éditions de ceux
du cardinal de Retz et de Joly. A. A. B— r.
-h L. D... D. N [Claude Perrin,
connu sous le nom de baron de Riche-
MONT, se disant duc de Normandie, fils de
Louis XVI] .
Projet de Constitution. Paris, 1832,
in-12, 2i pag.
Réimprimé l'année suivante avec le nom du duc de
Normandie.
-J- L. D. D. R. [le duc de Rohan].
Mémoires pour servir à l'histoire de
notre temps, depuis 1017 jusqu'en 1032,
par — . lOiD, in-8. V. T.
Il existe d'autres éditions plus complètes avec le nom
de l'auteur. Voir le « Manuel du libraire » .
-H L. D. D. S. (M.) [Etienne Lociiox,
docteur de Sorbonne].
Abrégé de la discipline de l'Église, avec
des Réflexions sur l'état présent du clergé.
Paris, 1702, in-12.
Voyez le « Journal des Savants, » 1702 et 1705.
A. A. B-r.
+ L. D. E. [A. L. M. Constant de Re-
BECQUE, dame Destournelle, sœur de
Benjamin Constant] .
I. Alphonse et Mathilde. 1819, in-12.
II. Pascaline. 1821, 2 vol. m-12.
H- L. DE B. [Louis dé Beaufort].
Histoire de César Germanicus, par
M. — . Leyde, Verbeck, 1741, in-12.
+ L. DE B*** (Auguste) [de Beau-
lieu].
L'Olive et Marthon, ou la Prisonnière,
comédie en trois actes et en vers, repré-
sentée sur le théâtre de Chartres pour la
première fois le 15 janvier 1857, par — .
Chartres, JSoimj-Coquurd. 1857, in-12.
+. L. DE D. [Léon de Duranville, au-
teur de travaux sur l'archéologie dans la
«Revue de Rouen» (18il).
+ L. DE F. [Louis de Fontenette].
Hippocrate dépaysé, ou la 'Version para-
phrasée de ses aphorismes en vers fran-
çois, par — . Paris, Pepimjué, 1654, in-i.
+ L... DE H. [LouMVER, deHuy].
Rathère, évoque de Liège et de 'Vérone.
Impr. dans la « Revue belge )\ Liège, 1835,
2" vol., pag. 171 et suiv.
-f- L. DE L. (M.) [LUGAN DE LA ROSE-
rie].
Réflexions sur la nature et la limite
des pouvoirs politiques en France, par — .
Paris, Marchands de nouveautés, 181i,
-f- L. DE L. [L. DE Limoges].
^ Le Temple de Gnide, poëme imité de
Montesquieu. 1782, in-8.
-t- L. DE L. [Lucien de La Hodde].
Une multitude de chansons dans le « Charivari » . Chan-
sons, in-16, avant février 1848, avec son nom. Fonde
à Londres « le Bossu » , après février, journal dans le
genre du « Charivari », 1 vol. in-4, avec de belles gra-
vures sur bois, dont plusieurs sont dues au crayon de
j Gavarni.
+ L. DE LA B... [de la Bordére].
Du Serment en matière politique et reli-
gieuse, par M. — . Paris, Auffray, 1833,
m-8.
-f- L. DE LA S. [Léon Duchesne de la
Sicotière].
Le château de Carrouges (Orne). An-
(jers, Cosnier et Lachèze, 1844, in-12,
21 pag.
Extrait de la « Mosaïque de l'Ouest, » tome I, oii
l'article est signé des initiales ci-dessus. Est signé tout
au long à la table.
Cet opuscule n'a pas été mis dans le commerce.
+ L*** DE LA WAISSE (E.) [E. Lagen-
TiE DE Lavaisse, traducteur].
Voir la « France littéraire» pour la tra-
duction de trois ouvrages de Bloomfield,
de Burke et de Lauderdale.
-+- L. DE N. (M""), aut. dég. [W L. de
Nazette].
j Raoul et Anna, ou le Retour à la vertu,
; suivi de Tancrède et Célina, nouvelles.
Paris, A. Vezard, 1830, in-12.
-^ L. DE R., et L. L. DE R., et R. (du)
[Léon DE Rosny].
Des articles dans la « Nouvelle Biogi-a-
phie générale » .
4- L. DE V. (le comte) [le comte de la
Vieuville].
Des Instituts d'Hofwill, considérés plus
709
L. D. F.
L. D. L.
710
particulièrement sous les rapports qui
doivent occuper les hommes d'Etat, par—.
Genève, Paschoud, 1821, in-8.
L. D. F. (M.], atit. défj. [l'abbé Desfon-
TAINES].
I. Le Nouveau Gulliver, ou Voyage de
Jean Gulliver, trad. d'un manuscrit an-
glois, par — (composé en français par
l'abbé Desfontaines). Paris, Clousier,lT60,
2 vol. in-12.
+11. La Boucle de cheveux enlevée, poëme
héroï-comique de Pope, traduit de l'an-
glois, par M. — . Paris, Briasson 1738,
in-12, et 1779, in-8, dans la collection des
Œuvres de Pope (publiée par l'abbé de la
Porte].
Quelques personnes attribuent cette traduction à la
marquise de Caylus. A. A. B— r.
H- L. D. F*** [La Faille, auteur des
« Annales de Toulouse » .
Le Portefeuille de Monsieur — . Carpen-
tras, Labarre, 1G9-4, in-12.
+ L. D.G. (M.), membre de la Chambre
des Députés [Loysson de Guinaumont] .
Quelques Réflexions sur les doctrines
du jour, par — . Paris, impr. de Béthime,
182G, in-8.
-^ L. D. H. [Luc d'Heere, peintre et
poëte flamand].
Psalmen Davids na d'Ebreeusche... van
Clément Marots Psalmen. Gand, lo63, pet.
in-8, 110 pag.
Nous croyons devoir signaler ce volume que recom-
mandent diverses circonstances ; d'abord le nom de
Marot, ensuite son extrême rareté (M. Vanderhaegèn ,
qui a publié une excellente bibliographie des impres-
sions gantoises, n'en a jamais vu qu'un seul exemplaire);
la musique notée qui accompagne le premier verset de
chaque psaume ; enfin la condamnation qui le frappa ;
quoique approuvée par Laurent Metrius, doyen de
l'église de Sainte-Gudule, et revêtue d'un privilège de
trois ans, cette traduction fut inscrite à l'index de Phi-
lippe II ((( Manuel du libraire »).
L. D. H. (l'Ami des hommes) (1), aut.
dég. [Victor Riquetti, marquis de Mira-
beau] .
I. Les Économiques; par L. D. E.Paris,
Lacombe, 1769, 2 vol. in-4 ou 4 vol. in-12.
-|- Ce livre paraît dicté en partie par le succès ré-
cent des « Dialogues sur le commerce des blés », de
l'abbé Galiani.
II. Leçons économiques. Amsterdam,
1770, in-12.
III. La Science, ou les Droits et les De-
voirs de l'homme. Lausanne, Grasset, 1774,
in-12.
rv. Lettres sur la législation, ou l'Ordre
(1) Du titre d'un ouvrage du môme écrivain.
légal dépravé, rétabli et perpétué. Berne
1775, 3 vol. in-12.
V. Éducation civile d'un prince. Dour-
lac. Millier, 1788, in-8.
La marquise de Mirabeau rapporte dans un Mémoire
qu'elle publia dans un procès qu'elle avait à soutenir
contre son mari, que celui-ci n'était pas l'auteur de
« l'Ami des hommes » (1755, 5 vol. in-12) ; que cet
ouvrage n'était qu'une amplification du manuscrit d'un
Anglais, décédé il y avait quarante ans, sur la popula-
tion, confié à ce philosophe, et qu'il a commenté à sa
manière, et dans son style. Quant à la « Théorie de
l'impôt » (1760, in-4 et in-12), elle confirme le
bruit général qui attribue cet ouvrage au docteur Ques-
nay. Le premier ouvrage avait paru en 1755, et la
sensation qu'il produisit se manifesta par le vœu pu-
blic qui portait l'auteur à la place de sous-gouverneur
des enfants de France. Il faut voir comment, dans une
lettre du 25 juin de ta même année, il se glorifie de
ce but. Quoique le second lui eût mérité une détention
à Vincennes, en 1761, il en tira encore vanité.
Préface envoyée de Berlin, p. 48-49.
4- Le marquis de Mirabeau, né en 1715, mort en
1789, publia divers autres écrits auxquels il ne mit pas
les mêmes initiales qu'à ceux que nous venons de si-
gnaler. Voir la « France littéraire » et l'article consa-
cré par M. J. Garnier à cet écrivain original et philan-
trope dans le « Dictionnaire de l'économie politique »,
Paris, Guillaumin, 1853, t. II, p. 188-191.
+ L. D. L et D. D. [l'auteur du Jonas
et du David, c'est-à-dire Jacques de Co-
ras].
Le Satyrique berné, en prose et en vers,
par — . Sur l'imprimé à Paris, 1668, pet.
in-8, 60 pag.
C'est une réponse à une satire dirigée contre les
poëmes de Coras. (Voir le « Manuel du libraire » à ce
nom.
cat],
L. D. L. [Claude Petit-Jehan, avo-
Virgile goguenard, ou le Douziesme Livre
de l'Enéide travesty, puisque travesty y a.
Paris, d6S2, in-4.
Le privilège porte le nom que nous venons d'in-
diquer, lequel ne s'accorde pas d'ailleurs avec les
initiales qui signent l'épître dédicatoire. Selon l'abbé
de Marolles, l'auteur était un jeune abbé, fils d'un ma-
gistrat. L'ouvrage, dédié à Henry de Savoye, archevêque
de Pieims , est précédé d'une épîlre et d'une préface
très-longues qui contiennent l'apologie du style bur-
lesque, mélangée de fréquentes digressions et d'histo-
riettes en français farci de latin.
+ L. D. L. [Lombard de Langres] .
Berthe, ou le Pet mémorable, anec-
dote du ix" siècle. Paris, 1807, in-18. —
Seconde édition, augmentée et suivie d'au-
tres contes en vers. Paris, 1808, in-18,
188 pag.
Un accident involontaire procure à la pauvre Berthe
un mariage des plus brillants ; une anecdote du même
genre est consignée dans les notes que M. Paulin Paris
a jointes à son édition des « Historiettes », de Talle-
mant des Réaux.
711
L. D. L.
L. D. M.
712
+ L. D. L. [le général Delort].
Aperçu statistitiue sur la force du parti
(le la branche déchue, sous les rapports de
l'opinion, du nombre, de ce qui a été jadis
ou pourrait être aujourd'hui militant, jtar
M. — . Paris, Le Nonmuit. 1832, in-8 (1(
24pag.
Cette brochure est signée des initiales ci-dessus.
L'auteur, dans une note spéciale, cherche à prouver
qu'il a été à même plus qu'un autre, par sa position,
de voir et de recueillir les faits, puisque, parti fort jeune
pour l'émigralion, il fut employé comme officier dans
l'aimée des princes, et, après avoir servi depuis la
République comme soldat, parvint au grade d'officier
supérieur sous l'Empire, et fut nommé général sous la
Rcslauration.
L'auteur porte la force militante à 24,000 en 1792 ;
39,000 en 1794 et 1795 ; 9,000 en 1798 et 1799 ;
0 de 1799 à 1814; 2,000 en 1814; 9,000 en 1815;
52,000 en 1830 ; et au-dessous de 10,000 en 1832.
La force d'opinion ou sentimentale qui, en 1792,
était de 600,000 personnes (c'est par une faute d'im-
pression qu'on a imprimé familles), n'était que de
50,000 en 1804, 1814, etl815; s'élevait à
200,000 en 1832, et est aujourd'hui retombée à
50,000.
-4- L. D. L. [Léon DucHESNE de la Sico-
TiiiRE, avocat à Alençon].
I. Dun Projet d'Exposition départemen-
tale à Alençon. Alenron, Pouhi-Mahssis,
18 il, 7 pag. in-8.
Pas mis dans le commerce.
Extrait de la « Revue de l'Orne ».
II. Excursion dans le Sonnois (petit can-
ton du Maine). Le Mans, liicheht, 1840,
in-8, 28 p.
Extrait du « Courrier de la Sarthe » , du Mans.
Pas mis dans le commerce.
M. de la Sicotière est auteur de divers ouvrages
d'histoire et de littérature justement estimés. Voyez II,
070 c.
^-L... D... L. (M.) [Lamothe-Langon],
Epître à David sur le tableau du Cou-
ronnement. Paris, 1809, in-8.
-I- L. D. LAN... [Lombard de Langres].
.loseph, poëme en huit chants. Paris,
Léopold Collin, 1807, in-18.
C'est un poëme badin n'ayant absolumenl rien de
commun avec l'œuvre de Cilaubé.
-I- L. D. L. D. [l'abbé de l'Isle-Dieu].
Lettre de consolation écrite à un sei-
gneur sur la mort d'une sœur, par — . Pa-
ris, 1771, in-8. V. T.
.-^ L. D. L. D. L. (M.) pi. l'abbé de
l'Éclu.se des Loges].
Mémoires de Maximilien deBéthune, duc
de Sully, mis en ordre avec des remar-
ques, par — . Londres [Paris], 1745, 3 v.
in-i et 8 vol. in-12.
Celle édition a été reproduite plusieurs fois sous le
format in-12. Celle de Londres, 1778, en 10 vol.,
contient des Observations sur les « Remarques de
l'abbé de l'Écluse «, par les abbés de Montempuis et
Goujel, « l'Esprit de Sully, » par M"<= de Saint-Vast,
et « l'Esprit de Henri IV », par Praull.
A. A. B-r.
La rédaction des « Mémoires de Sully » , par l'abbé
de l'Ecluse, est d'une lecture plus agréable que l'édition
originale de 1638, mais elle ne peut en tenir lieu
lorsqu'on veut avoir l'ouvrage tel que l'a dicté son
illustre auteur.
-1- L. D. L. F. [Ambroise Travers?].
Mélanges poétiques, tragiques, comi-
ques et autres œuvres diverses. De l'in-
vention de—. Lyon, A. Travers, lG2i,
in-8, 398 ff.
Cette publication est le produit d'une curieuse super-
cherie. C'est le tome II des « Œuvres de J. Godard ».
Lyon, 1594, 2 vol. in-8. On a simplement réimprimé :
les 13 premiers feuillets, les 87, 102, 279, 289, 303,
321, 345, 379, 393^, oii l'auteur et ses amis se
trouvaient nommés ; on a enfin substitué les noms de •
Grossepierre et La Mondainerie à ceux de Jean et Audi-
bert Heudon, qui avaient signé deux sonnets dans les
liminaires. (Voir « Bibl. drara. de M. de Soleinne »,
tome I, page 177.) Il est probable, comme le dit
M. Lacroix, que le libraire Godard étant mort sans que
sa réputation lui ait survécu, on aura imaginé ce tra-
vestissement pour allécher le bon public. G. M.
L. D. L. G., [Aubert de Versé]. Voy.
La Guito.mère, II, 501, b.
-}- L. D. L. R. [Léonard de la Roche].
Voy. aux Anonymes « le Fidèle Berger ».
-+- L. D. L. T. (M.) [l'abbé Gabr.-Ch. m
L.VTTAiGXANT, mort en 1709].
Réflexions nocturnes. Paris, 1769, in-8.
-f L. D. M. [Antoine Arnauld].
Histoire et concorde des quatre Evangé-
listes, trad. du latin. Paris, 1669, in-12 ;
et dans le tome III de la sainte Bible, tra-
duite en françois. Paris, Desprez, 1717,
i vol. in-fol.
Arnauld a rédigé cet ouvrage d'après les concordes
de C. Jansénius et de Jean du Buisson. A. A. B— r.
+ L. D. M. [la duchesse de Mazarin,
Hortense Maxci.m].
Mémoires de M. — . Paris et Cologne,
1675, in-12 (1).
Ces « Mémoires » sont faussement attribués à une
M™i= de Rhut, dans les « Lettres historiques et ga-
' lantes », par M^^ de C*** (du Noyer). La Haye, 1708,
tome I, page 70. On trouve dans le tome II, page 8,
l'histoire de cette dame de Rhut ; mais on regarde
; généralement les « Mémoires de la duchesse de Ma-
zarin » comme l'ouvrage de l'abbé de Saint-Réal.
(1) 11 existe plusieurs éditions originales et conlre-
façons. Le litre n'est pas reproduit exactement ici, car
il porte : « Mémoires D. M. L. D. M. ». Il y a une
édition avec le nom de l'auteur, à Colo'jne, chez i
P. Marteau, libraire renomme {s. d.), pet, in-8
de M8 et 18 pages. 01. B— r.
713
L. D. M.
L. D. S.
C. A. C.
714
C'est une autre erreur ; ces « Mémoires » sont
d'IIortense Mancini elle-même, qui y fait son portrait.
On les trouve dans les Œuvres de Saint-Evremont, qui
n'en est pas non plus l'auteur. L'avocat Erard a rédigé
un « Mémoire » pour la duchesse de Mazarin. (Voir la
Harpe, « Cours de. littéral., » édlt. de 1813, in-i2,
tome 7, page 214).
La lettre touchant le caractère de la duchesse de
Mazarin, qui termine le volume, n'est pas de l'auteur
des « Mémoires ». A. A. B— r.
+ L. D. M. [L. Dumesnil].
La Vie de Guillaume Bedell , évoque de
Kilmore, en Irlande, trad. de l'anglais de
Burnet. par — . Amsterdam, Savouret,
1088, in-12.
+ L. D. M. [Massuet].
Histoire de l'empereur Charles VI et
des Révolutions arrivées dans l'empire
sous le règne des princes de l'auguste
maison d'Autriche, par M. — . Amsterdam,
1741, 2 vol. in-12, avec une carte.
-4- L. D. M. [LoYSEAu DE Mauléon].
Plaidoyers et Mémoires de M. — . Paris,
17G0, 2 vol. in-4; Genève. 1781, 3 vol.
in-8, avec le nom de l'auteur.
A. A. B— R.
4- L. D. M. [l'abbé de Montis].
Lettres sur les devoirs d'un supérieur
de religieuses, par M. — . Paris, 1777,
in-12.
4- L. D. M. C. S. D. S. E. D. M. [Louis
Du May, conseiller secrétaire du sérénis-
sime Electeur de Mayence].
I. L'Avocat condamné et les parties
mises hors de procès par arrest du Par-
nasse, par — . 1669, pet. in-12.
IL Science des princes, ou Considéra-
tions politiques sur les coups d'Etat, par
Gabriel Naudé, Parisien, avecque les Ré-
flexions historiques, morales, chrétiennes
et politiques de — . Strasbourg, 1673,
in-8.
C'est une réimpression de l'ouvrage de Naudé :
« Considérations politiques sur les coups d'Etat ».
Rome {Paris), 1639, in-4, réimprimé en Hollande, en
1G67, 1671, 1712 et 1736. (Voir le « Manuel du
libraire », article Naudé, et ci-devant, G. N. P., II,
190 e.) Nodier (« Mélanges extraits d'une petite bi-
bliothèque », page 195) entre dans diverses obser-
vations bibliographiques et politiques à l'égard de ces
considérations; consulter aussi une notice sur Naudé,
par M. Sainte-Beuve, « Revue des Deux-Mondes »,
1er décembre 1843.
-+- L. D. N. [Lacroix de Niré].
Andromède , *poëme en cinq chants,
par M. — . Paris, impr. de Monsieur, 178o,
in-12, 66 pag.
L. D. P., aut. défj. [l'abbé Ansquer de
Ponçol],
Traduction en prose et en vers d'une an-
cienne hymne sur les fêtes de Vénus, in-
titulée « Pervigilium Veneris » (et attri-
buée à Catulle. Dédiée à madame la com-
tesse d'Estaing). lo/u/res, et Paris, Barbou,
1766, in-8 de il pag.
Le « Pervigilium » a été plusieurs fois imprimé
séparément; ou estime l'édition de Le Clerc, La Haye,
1712, in-8. H se trouve dans le tome U des « Poetœ
minores » de la collection Lemaire. Ajoutons aux tra-
ductions indiquées au « Manuel » celle de M. Cabaret
Dupaty, insérée dans la « Bibliothèque latine » de
M. Panckoucke, et signalons une note de M. Edelesland
du Méril : « Poésies populaires latines », page 112.
-f- L. D. P. [René de Barry, sieur du
Pesciiier].
La Comédie des Comédies, trad. d'ita-
lien. Paris, 1629, in-8.
Voy. Du Peschier, 1, 1 180 f, et ajoutez :
On chercherait en vain l'original italien ; la pièce
est un centon des passages les plus ampoulés de Balzac,
dont on fait ressortir le ridicule. Il se ht coup sur coup
quatre éditions de cette comédie; le nom de du Peschier
avait été pris par René de Barry qui, selon Sorel
((( Biblioth. franc. », 1G67, page 126), était un gen-
tilhomme auvergnat.
-+- L. D. P. [Louis DE Pol\cy].
Histoire naturelle et morale des îles An-
tilles de l'Amérique. Paris, 1659, in-8.
Cet ouvrage a été faussement attribué à Rochefort.
-1- L. D. P. [l'abbé de Percy].
Poésies insérées dans le « Momus Nor-
mand », de Caen, 1832 et années suiv.
L.D. L. S.
-f L. D....S[DUTENS].
L'Ami des Etrangers qui voyagent en
Angleterre, \ysiT — .Londres, Elmsley, 1787,
in-r2.
Souvent réimprimé avec le nom de l'auteur.
A. A. B-r.
H- L. D. S. [L. DE Saegher, lieutenant
dans l'armée belge].
Notice biographique sur A. Grétry,
par — . Bruxelles, Mertens, 1869, in-18,
37 pag.
-I- L. D. S. F. [Louis de Sainte-Foi,
masque du P. Maimbourg].
Défense des Sermons faits par le R. P.
Maimbourg, jésuite, contre la traduction
du N. T. imprimée à Mons, par — . Paris,
Fr. Muguet, 1668, in-4, 50 pag.
L. D. S. M. C. A. C. (M.), aut. dég.
[l'abbé DE Saint-Martin, clerc au Châ-
telet].
Réfutation de l'ouvrage de M. l'évèque
duc de Langres, ayant pour titre : « Sur la
forme d'opiner aux Etats-Généraux ».
1789, in-8 de 54 pag.
-f- Louis Saint-Martin, successivement abbé, clerc
au Chàtelel de Paris, juge au Tribunal de Cassation,
713
L. D. S. S. L.
LE BACHELIER
716
conseiller à la Cour suprême et vénérable de la loge
« la Parfaite intelligence » de Liège, est mort en cette
dernière ville le 13 janvier 1819.
+ L. D. S. s. L. [L. DE Saegueu, sous-
lieutenant].
Notice historique sur la ville d'Arlon et
ses comtes, par — . Arlon, PoRcin, 18(J7,
in-8, 1() pag.
+ L. DU S. (le doct.) Legu.wd du
SaulleJ.
Les Nouvelles scientifiques du « Grand
Journal » (18(34) sont signées de ces ini-
tiales.
L. D. V. (le sieur), aut. dérj. [Philippe
Le Febvre].
I. Histoire de mademoiselle de Cerni.
Berlin, 1750, in-12.
+ 11. Naninet Nanine, conte traduit de
larabe. Amsterdam, 1749, in-12.
+ L. D. V. [Legrand de V'illiers].
Portraits de profd , ou Satire à la sil-
liouette. par — . Mortagne, Marreronuin,
-1812, in-8.
LE... (M.), ex-ministre de S. M. Impé-
riale et Royale, ps. [le baron de Lamotiie-
Langon] .
Napoléon, sa famille, ses amis, ses gé-
néraux, ses ministres, ses contemporains,
ou Soirées secrètes du Luxembourg, des
Tuileries, de Saint-Cloud, de la Malmaison,
de Fontainebleau, etc. Paris, P.-H. Krabhe,
1840, 4 vol. in-8.
H- L— E [L.^urentie]. Des articles dans
la « Biographie universelle. »
4-L. E. A. [Audot].
I. L'Art du menuisier en bâtiments et
en meubles, extrait en partie de l'ouvrage
de Roubo , etc. ; par — . Paris, Audot^
1819. 2«édit. ISU, in-12 avec (37 pi.
II. L'art de faire, à peu de frais, les feux
d'artifice pour les fêtes de famille, par — .
3*^ édit. Paris, Audot, 1825, in-12 avec
10 pi.
III. Cuisinière de la campagne et de la
ville, ou la nouvelle cuisinière économique,
etc., par — . 4*^ édit. Paris, Audot, 1823,
in-12 avec 11 pi.
Cet ouvrage, qu'on réimprime souvent, a été attribué
à M'iti Aglaé Adanson.
-t- LÉANDRE [R. A. C. Van Bommel,
archevêque de Liège].
Lettre de — à Théophile sur la ma-
nière de remplir chrétiennement ses devoirs
dans le monde. Lille, 1832, 2 tom. iii-12.
LE B..., aut. dég. [Ant. Louis Le Brun].
I. Théâtre lyrique, avec une Préface, où
l'on traite du poëme de l'Opéra. Paris,
Ribou, 1712, in-12.
+ IL Eiiigrammes d'Chven. Trad. en
vers françois par — . Paris, 1709, in-12;
Bruxelles, 1719, in-12.
Le traducteur a supprimé les pièces dirigées contre
les moines et la cour de Uome.
Réimprimé sous ce titre :
Les Pensées ingénieuses, on les épigrammes d'Owcn,
traduites en vers françois , par M. —, BnuctUes,
Léonard, 1710, in-12'
-f LEB...(M.) [Antoine-Louis Le Brun.]
Avantures d'Apollonius de Tyr. Par — .
Paris, RHwu, 1610; sec. édit., ihid., in-8,
augmentée de la Réponse à une lettre cri-
tique sur les Avantures, etc., 32 pages.
La dédiace et le privilège de la 2^ édit. portent
Le Br.
-h LE B*** [Alexis- Jean Le Bret].
La Nouvelle Lune, ou Histoire de Pœqui-
lon, par M. — . Amsterdam et Lille, Henri,
1768, 2 vol. in-12.
-+- LE B.... (A.-J.) [Le Boullenger].
Examen de l'administration civile en
France et des changements qu'il serait
convenable d'y apporter pour l'approprier
au régime de la Charte ; par — . Paris,
Gœunj, \S[S, in-8.
LE BACHELIER, ps. [Thomas Guyot].
I. Nouvelle traduction des Bucoliques
de Virgile, avec des notes et le texte a
côté. Paris, Cl. Thiboust, 1666, in-12.
-|- 11 y a de ce livre une autre édition, Paris,
V« Cl. Thiboust, 1G91. Les mots « et le texte à côté »
ne sont pas dans le titre de cette édition de 1C91.
IL Nouvelle traduction d'un nouveau
recueil des plus belles lettres que Cicéron
escrit à ses amis. Paris, CL Thiboust, 1666,
in-12.
111. Billets que Cicéron a écrits tant à
ses amis communs qu'à Attique, son ami
particulier, traduits en françois. Paris, Cl.
Thiboust, 1667, in-12 de 148 pag. Autre
édition, 171 pag., plus un « Avis au lec-
teur (la Méthode, etc.) 27 if. non paginés.
Souvent réimprimés avec une Epitre dédicatoire au
chevalier de Piohan.
On ne trouve dans aucune édition la .t Méthode en
forme de préface, pour conduire un escolier dans les
lettres humaines », qui est annoncée dans « l'Extrait
du privilège du roy ». Elle me semblait devoir exister
au moins dans la première édition. Mais il m'est tombé
sous la main deux ou trois exemplaires de cette édition;
ils ne contiennent ni préface, ni épitre dédicatoire. Ils
n'ont même qu'un faux titre, ainsi conçu : « Billets
que Cicéron a écrits à ses amis ».
Je suis donc porté à croire que l'auteur n'a jamais
composé cette « Méthode », quoiqu'il l'ait annoncée.
Voy. son article dans mon « Examen critique des Dic-
tionnaires historiques ».
La dernière édition des « Billets » de Cicéron est
probablement celle de Limoges, Barbou, 1747, in-12.
A. A.B-r.
ir
LEBARROÎS
LEBLANC
18
IV. Los Floiirs moralos et épii^rammati-
ques tant des anciens que des nouveaux
auteurs. Dédié à Mgr le Dauphin. Paris,
veuve de CL Thiboust. 1G69, in-12 de 390 p. ,
avec un avis au lecteur, de 13 pag.
4- LEBARROIS (Georges) [Georges Le
Barrois d'Orgeval].
Des articles dans le « Dartagnan ».
-f- LE B... D... [Le Bouvier des iM or-
tiers, maître honoraire à la chambre des
comptes de Nantes, de la Société patrio-
tique bretonne, de l'Académie de Clermont-
Ferrand, et de la Société hbre des scien-
ces, lettres et arts de Paris].
Coup d'œil sur l'Auvergne, ou Lettre à
M. Per... (Perron), avocat au Parlement
de Paris, par M. — . 1789, in-8.
LE B D , aut. déy. [Le
Boucher des Longs-Parcs].
L'Anneau, aonte (en vers). Cacn, F.
Poisson, 1821, in-S de 78 pag.
Sous le no 22014 de son « Dictionnaire des ouvrages
anonymes et pseudonymes », 2« édit.. Barbier dit que
cet opuscule a été publié sous les initiales Le B
D ; mais la « Bibliographie de la France », année
1821, u" 4550, eu donne d'autres, et qni sont
L G (1).
-1- LEBEGUE (J.), [A. Thomas].
Monsieur Benoît, par — et Anquetil
(A. Thomas). Tomes I à IV et dernier.
Bruxelles, A. Lebègue, 1834-55, 4 vol. in-32.
Voy. I, 359 e, au nom Anquetil.
•+- LEBERNEUR (Wandrille).
Voy. JOCULAT.
LE BLAK (Claude-Saintin), avocat, mil.
siipp. [l'abbé Girard].
Théorie nouvelle de la parole et des lan-
gues. Paris, Mérigot, 1750, in-12.
« Quelques-uns attribuent à feu M. l'abbé Girard la
« Théorie des langues », excellent livre qui vient
d'être publié par M. le Blan-, qu'on dit avoir hérité des
papiers du défunt et non de ses lumières ». (« Journal
des Savants », édition de Hollande, novembre 1750,
pag. 223).
LE BLANC (abbas Augustinus), ps. [le
P. Jacques-Hyacinthe Serry, dominicain].
Historise Congregationum de Auxiliis di-
vinae gratiae, sub summis pontiflcibus Clé-
mente VIII et Paulo V, libri IV. Quibus
etiam data operâ confutantur recentiores
hujus historiae depravatores, maxime vero
-I- (1) Deux dépôts de cette brochure ont été faits la
même année. Le titre du premier porte : Par L
D et le titre du deuxième : Par D
G L'auteur dit avoir pris le sujet de son conte
dans un traité de Korneman, jurisconsulte allemand,
intitulé : « de Annulo sponsalitio », et il en donne le
texte p. 15-77. 01. B-r.
nupperimus autor libelli gallict; inscrijjti
'< Remontrance à M. l'archevêque de
Reims, sur son ordonnance du 15 juillet
1697 (par le P. Daniel, jésuite) », et ac-
torum fides adversus inanes epistolee Leo-
diensis (Livini Meyeri, jesuitse) argutias
vindicatur. Autore Augustino Le Blanc, S.
theol. doctore (Jac.-Hyac. Serry, dominic).
Lovanil [vel potins Bruxellis, Foppens),
1700, in-fol. — Addenda suis locis in
prœcedenti Historia. lisdem typis, in-fol.
Quesnel a été l'éditeur de ce volume.
— EjusdemHistoriœeditio nova, longé
auctior, adjecto libro 5» contra Theodori
Eleutherii (L. Meyçr) Historiam. Antwer-
piœ [vel potins Bnixellis), 1709, in-fol.
Serry était thomiste fort zélé ; dans son « Histoire
des Congrégations de Auxiliis », il laissa tout l'avan-
tage aux thomistes sur leurs adversaires. Aussi, sitôt
qu'il parut, l'auteur eut-il à défendre son livre contre
les attaques des jésuites. Il fut publié divers écrits
dans cette polémique, et entre autres les suivants :
1" Lettre de M. l'abbé Le Blanc (le P. Serry), au-
teur de « l'Histoire de Auxiliis », pour servir de
réponse à la lettre du secrétaire de Liège. 1699,
in-12.
2» Questions importantes, à l'occasion de « l'His-
toire des Congrégations de Auxiliis » (par le P. Ger-
mon). Liège, 1700, in-8.
L'auteur répliqua par :
3" « L'Histoire des Congrégations de Auxiliis ,
justifiée contre l'auteur des « Questions importantes » .
Louvain (ou plutôt Bruxelles, Foppens], 1702,
in-8.
4" Errata de « l'Histoire de la Congrégation de
Auxiliis », et Réfutation du livre précédent (par le P.
Germon). Liège, 1702, in-8.
Serry publia en réponse :
50 Le Correcteur corrigé, suite de la justification
de la même Histoire, contre le faux Errata, avec une
Lettre, etc. Liège, Bronkart, 1704, in-fol.
60 Une brochure d'un syndic de l'Université de
Trêves.
Théodore Eleuthère (le P. Meyer, jésuite) ne publia
son « Histoire des Congrégations de Auxiliis » qu'en
1705 (Anvers); et Serry ne lui répondit que dans la
seconde édition de son ouvrage.
+ LEBLANC (Gabriel) [Gabriel Bour-
BON-BussET dit Bourbox-LeblancJ.
I. La Tribune publique, journal des élec-
teurs. Paris, frimaire— 15 fructidor an V,
52 livraisons formant 9 vol. in-12.
L'auteur fut décrété de déportation le 6 septembre
1797, pour ce journal.
II. Causes criminelles traitées et plaidées
par —, publiées par Hollier. Paris, imp.
Benaudiére, in-8.
III. Introduction à la science de l'Econo-
mie politique et de la statistique générale.
Paris, Benaudiére, 1801, in-8, 212 p.
IV. Dictionnaire universel du droit civil
français ancien, intermédiaire et nouveau.
Torael, livre I. Paris, 1804. in-8.
719
LEBLANC
LEBRUN
720
LEBLANC (N.-V.-S.-S.), amateur, ps.
[Fabien PilletJ.
Le Noir et le Blanc, ou ma Promenarle
au salon de peinture (de 1812). Paris,
Hocquet, 1812, in-8de S2 pag.
LEBLANC, nom abrév. [Leblanc de
Perrière, auteur dramatique].
Pour la liste de ses pièces, voy. le t. V
de la « France littéraire » à Leblanc de
Ferrière.
LEBLANC DE GUILLET, ps. [Antoine
Le Blanc].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire » a,u nom sous lequel
il était connu : Leblanc de Guillet.
LEBLOND (l'abbé Gaspard), ps. [l'abbé
Gaspard Michel, savant antiquaire connu
généralement sous le pseudonyme qu'il
avait adopté].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. le
tom. "V de la « France littéraire » à Le-
blond.
LE BLOND, de Neuvéglise, colonel d'in-
fanterie légère, ps. [l'abbé Liévin-Bona-
venture Proyart].
La Vie et les Crimes de Robespierre,
surnommé le tyran. Augsbourg , 1793,
in-8.
Ouvrage très-peu connu en France. Barbier est le
seul bibliographe qui l'ait cité : il tenait la révélation
du véritable nom de son auteur de M. le comte deFir-
mas-Periès.
LE BON, ps. sous lequel s'est caché le
P. Nicolle pour la part qu'il a eue, avec
Ant. Arnauld, à la « Logique de Porl-
Roval », dont la première édition est de
Paris, 1662., in-12.
+ LE BR. [Le Brun].
Voy. Le B., II, c. 716 b.
-f- LE BR. (le P.) [Le Breton, depuis
membre de l'Institut].
La logique adaptée à la rhétorique. Pa-
ris, 1788, in-12.
LE BRET, plagiaire [le P. Du Bosc, cor-
delier].
Élise, ou l'Idée d'une honnête femme.
Amsterdam et Paris, 1766, in-12.
Ce volume n'est autre chose que la seconde partie de
« l'Honnête Femme » du père Du Bosc, cordelier, pu-
bliée pour la première fois en 1634, dont le style a
été légèrement retouché par Le Bret. A. A. B— r.
LE BRIGANT (Jacques), apocr. [Louis-
Paul Abeille].
Recherches fondamentales sur les lan
gués anciennes et modernes. Paris, Bar
roisl'ainé, 1787, in-4.
L'abbé de Saint-Léger disait que Le Brigant avait
étudié toutes les langues, excepté la sienne.
A. A. B— r.
LE BRUN (le sieur), apocr. [dom ]Mo-
rillon].
Mes recherches ne m'ont procuré sur ce pseudonviue
de Baillet d'autre renseignement que celui-ci : Le
Brun est le nom d'un libraire ou imprimeur de Tours
qui a peut-être mis au jour quelque ouvrage de Dom
Morillon. A. A. B— r.
LEBRUN (P.-D.-E.), nom abrév. [Ponce-
Denis Ecouchard Lebrun].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire » au nom sous lequel
il était le plus connu : Lebrun.
LEBRL^' (Charles-brançois), depuis
prince de l'Empire et duc de Plaisance, né
le 19 mars 1739, mort le 16 juin 1824.
L'Iliade (d'Homère), traduction nouvelle.
Paris, 1776, 3 vol. in-4, 3 vol. in-8 et 2
vol. in-12.
Souvent réimprimée. Cette première édition est ano-
nyme. « M. Lebrun n'est pas l'auteur de la traduction
de l'Iliade qu'on s'est toujours obstiné à lui attribuer,
et que lui-même a eu la complaisance de se laisser
attribuer; cette traduction a été composée par un
M. Châtaignier, ancien professeur de rhétorique à
l'Université de Paris, et ami de M. Lebrun, qui permit
à celui-ci de là publier et d'en faire son profit. Ce
M. Châtaignier était Normand, quoique son procédé ne
l'indique guère ; j'ignore s'il vit encore ».
Préface envoyée de Berlin, pag. xxsij.
Cette assertion est du nombre de celles émises dans
la Préface en question, qui nous paraissent au moins
hasardées, dépourvues qu'elles sont de pièces à l'appui.
Il est vrai que le duc de Plaisance ne fit imprimer que
quarante-trois ans plus tard sa traduction du second
poème d'Homère ; mais le duc de Plaisance, de 17S9 à
181-i, a eu, comme homme public et d'Etat, tant de
fonctions actives à remplir, que l'on conçoit qu'il ait
eu peu de temps à consacrer à la culture des lettres. La
traduction de l'Odyssée d'Homère n'a donc été impri-
mée qu'en 1819. (Paris, Bossange, 2 vol. in-12).
Mais si l'on n'a point contesté au duc de Plaisance la
plus élégante traduction de la « Jérusalem délivrée »
que nous ayons en notre langue, et qui parut pour la
première fois à Paris, en 1774, 2 vol. in-8 et 2 vol.
in-12 , pourquoi douter qu'il ait pu traduire aussi
l'Iliade, et avec la même élégance ? D'ailleurs, le M. Châ-
taignier en faveur duquel on revendique cette traduc-
tion est entièrement inconnu dans les lettres, et s'il
eût réellement traduit Homère avant 1776, il se fût
fait connaître depuis par quelques autres ouvrages :
c'était un assez beau début pour l'encourager.
LEBRL'N, ps. [Pierre-Henri-Marie Ton-
du], souvent nommé Lebrun-Tondu, tour
à tour abbé à Paris, imprimeur et journa-
liste en Belgique. Il fut d'abord le rédac-
teur du (( Journal général do l'Europe.
Politique, commerce, agriculture » (178o-
92. 40 vol. in-8). Ce "journal est connu
sous le nom de « Journal de Hervé »,
parce que les années 1788 à 1790 ont été
imprimées dans cette ville. Il était
721
LEBRUN
LE CAMUS
(22
avec beaucoup de talent et dans les prin-
cipes dline saine liberté. Tondu, ou Lebrun-
Tondu, participa aussi à la rédaction du
a Journal patriotique pour servir à l'his-
toire de la révolution arrivée à Liège, le
18 août 1789. . ■» [Liège. 18 août 1789-
20 mars 1790, 3 vol. in-8). Lebrun-Tondu
revint à Paris, et obtint une place dans
les bureaux des affaires étrangères. Après
la journée du 10 août 1792, il devint
ministre de ce département, par linfluence
des Girondins, et fut guillotiné, en dé-
cembre 1793, à l'âge de trente ans.
A. Warzée, « Essai sur les journaux
belges ».
-|-M. Warzée s'est trompé. Le ministre des affaires
étrangères s'appelait bien Lebrun. Le sobriquet de
Tondu lui fut donné parce qu'il avait été abbé.
LEBRUN (madame Camille), ps. [made-
moiselle Guvot].
L Le Bracelet, ou l'Étourdie corrigée ;
.suivie de Théodore et Constantin, ou les
Amis de collège. Paris, Pesron, 1841,
in-12.
IL Une amitié des femmes. Paris,
Amyot, 18i3, in-8.
UL Histoire d'un mobilier. Paris, Amyot,
1843, in-8, 60 pag., avec 12 planches.
IV. .Julien Morel, ou l'Aîné de la famillle.
Tours, Pornin, in-12, avec 4 grav. ; ou
1840, in-12, avec une gravure et un fac-
similé.
V. Petites Histoires vraies racontées
aux enfants. Paris, Marcilly, 184i, in-16
oblong, orné de 12 vign.
VL Le Royaume des nains. Paris, Mar-
cilly, 184a, in -32 orné de 8 vign.
VIL Les Vacances à Fontainebleau.
Tours, Pornin, 1843, in-12. orné de 4 grav. ;
ou 1847, in-12 orné d'un frontispice" et de
3 vign.
Vill. Amitié et dévouement, ou Trois
mois à la Louisiane. Tours, Pornin. 1846,
in-12, avec 2 grav.; 2" édit. Tours, Manie,
in-12.
IX. Madeleine, ou la Jeune montagnarde.
Limoges, Barhou, 1846, in-12, avec une
gravure.
X. La Famille Raimond. Paris, Marcilly,
1846, in-8 oblong, orné d'un frontispice
et de o lithog.
XL Le Dauphiné. Histoire. Descriptions
pittoresques. Antiquités. Scènes de mœurs.
Personnages célèbres. Curiosités natu-
relles. Châteaux et ruines. Anecdotes.
Monuments et édifices publics. Coutumes
locales. Paris, Amyot, 1847, in-8.
XII. L'Improvisatore, ou la Vie en
Italie ; par Hans-Christian Andersen. Trad.
du danois. Paris. Amyot, 1847, 2 vol.
in-12.
-1- XIII. Trois Mois à la Louisiane. Tours
il/f;me,1861,in-8.
H- C'est un voyage imaginaire. Voir dans le Catalogue
Otlo Lorenz, t. H, pag. 549, un grand nombre d'ou-
vrages signés de ce pseudonyme.
Mademoiselle Guyot, en outre, a eu part à plusieurs
recueils littéraires, entre autres à la « Revue britanni-
que », au « Musée des familles », etc. Elle en a fondé
un elle-même sous le litre de : le « Miroir de la
France, Revue pour tous », qui paraît depuis le i"
mai 1849.
LEBRUN DE GRANVILLE, aut. dég.
[Jean-Etienne Ecouchard Lebrun, frère
de Ponce-Denis].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
«France littéraire », au nom sous lequel il
était connu : Lebrun de Granville.
LE BUV (Jonas), sieur de La Perie, ps.
[P. de Lauxay].
Paraphrase et Exposition sur l'Apoca-
lypse. Genève, I6.0I, in-4.
Le superficiel et inexact abbé Tricaud porte un ju-
gement très-favorale sur cet ouvrage dans ses « Essais
de littérature » pour le mois de mai 1704, pag. 86;
mais il a dénaturé les noms des auteurs, en appelant
l'un Debuy, et l'autre De Lannoy.
Moïse Amiraut écrivit en 1654 contre cet ouvrage, et
M. de la Périe ne se trouvant pas en état de répondre,
de Launay le fit pour lui, et publia sous son nom une
réponse au livre d' Amiraut, du «Règne de mil ans »,etc.
Charenton, L. Vendosme, 1655, in-8. Cette réponse,
quoique d'un protestant, peut, suivant l'abbé Goujet,
être également utile aux catholiques. A. A. B — r.
-f- LE CABEL (le docteur) ps. [Gabriel
Bourbon-Leblanc] .
Douze petits chapitres à l'occasion d'une
petite nouvelle à la main qu'on publie,
imprimée sous ce titre : « Déclaration re-
lative au personnage se prétendant duc de
Normandie, fils de Louis XVI, connu sous
le nom deNaïmdorff, résidant à Londres».
Paris, Carpentier, 18il, in-8 de 16 pages.
-H LE CACHEUX [le docteur Roulin,
bibliothécaire en chef de la Biblothèque de
l'Institut].
Ses premiers articles dans la « Revue des Deux
Mondes » ont paru sous ce pseudonyme. De 1832 à
1839, il en a fourni sous son vrai nom un assez grand
nombre relatifs à l'Amérique du Sud et à l'histoire
naturelle.
LE CAMUS (Hieronymus), theologus Pa-
risiensis, ps. [Richard Simon].
Hieronymi Le Camus theologi Parisicnsis
(Richardi" Simonis) judicium de nuperâ
Isaaci Vossii ad iteratas P. Simonii objec-
tiones responsione. Edimburgi [Amstelo-
dami), I680, in-4.
R. Simon avait pris d'abord un autre nom pour
publier cet ouvrage, car on lit au haut des pages :
« Hieronymi à Sanctâ Fide judicium de responsione
Vossii ». Voy. « l'Eloge historique de R. Simon »,
par Bruzen de la Martinière, en tête de ses « Lettres »,
édition de 1730, tome I, page 58. Baillet n'aurait pas
723
LE CLERC
LEDRU
(U
du affirmer que Simon n'avait pas pris le niasi)Utf tle
Jérôme de Sainle-Foi. (Auteurs déguisés, page 56i.)
A. A. B— r.
LE CLERC (Gabriel), médecin ordinaire
du roi, aiit. siip. [François Poupart].
La Chirurgie complète, par demandes et
réponses. Paris, d'Hourij, 1G94, in-l:2. —
La même. Tom. IL Paris, Girin, J70G,
in-l:2. — Le même ouvrage. Nouvelle édi-
tion, corrigée et augmentée. Pam, d'Houry,
1719, 2 voL in-12.
Cet ou\Tage a joui longtemps de l'estime publique.
Fontenelle donne à entendre que François Poupart en
esi le véritable auteur.
Voyez son éloge de Poupart, naturaliste et analo-
miste, mort en 1709. A. A. B— r.
LE CLERC, apocr. [l'abbé de La Mor-
lière].
Mélange critique de littérature, recueilli
par W**. Amsterdam, P. Briinel [Rouen),
dTOl, in-12.
Ce volume n'est qu'un extrait du « Mélange critique
de littérature », recueilli des conversations de David
Ancillon (par Ch. Ancillon, son fils). Basle, 1G98,
2 vol. in-12. Cet extrait a été désavoué par Ch. An-
cillon. (Quelques exemplaires portent le nom de Le
Clerc, qui n'y a eu aucune part. A. A. B— r.
LE CLERC (N.-G.), nom dég. [Nicolas-
Gabriel Clerc, médecin et historien].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire », à Le Clerc
LE CLERC, ps. [de Forbonnais],
Mémoires sur la manufacture des glaces.
Paris, IToG, in-12.
LE CLERC DE SEPT-CHÈNES, prête-
nom [Louis XVI, roi de France].
Histoire de la décadence et de la chute
de l'Empire Romain, par Gibbon (traduc-
tion commencée par Louis XVI, roi de
France, sous le nom de M. Le Clerc de
Sept-Chènes ; continuée, dès le quatrième
tome, par MM. Démeunier et Boulard,
finie par MM. Cantwel et Marinié, et revue,
quant aux derniers volumes, par M. Bou-
lard). Paris, Moutard et-Maradan, 1777-93,
18 vol. in-8.
Extrait du « Roi martyr, ou Esquisse du portrait de
Louis XM », par A. J. R. D. B. de Mouliéres, de
plusieurs académies et sociétés savantes et littéraires,
censeur royal honoraire. Paris, Eymery, -1815, in-8.
« Le troisième ouwage de (Louis XVI) est « l'Histoire
de la décadence de l'Empire Romain «, par Gibbon.
Après en avoir traduit cinq volumes, M. le Dauphin,
ne voulant pas être connu, chargea M. Le Clerc de
Sept-Chènes, son lecteur du cabinet, de les faire im-
primer sous son nom. M. Le Clerc de Sept-Chènes
ayant prié M. le garde-des-sceaux de lui donner un cen-
seur, l'ouvrage fut envoyé à l'abbé Aubert, qui le
rendit avec une approbation motivée et distinguée. En-
viron deux ans après, M. le comte de Vergennes,
ministre des affaires étrangères, fait demander le cen-
tour de l'ouvrage: l'ablié Aubert .se ii'ud chez le mi-
nistre, qui, en lui remettant un exemplaire relié en
maroquin rouge et doré sur tranche, lui dit : « Je suis
chargé par le traducteur de vous remettre cet exem-
plaire, pour vous remercier de l'examen que vous avez
pris la peine de faire de sa traduction, et de l'approba-
tion que vous lui avez donnée ». Sur l'observation du
censeur, que M. Le Clerc de Sept-Chènes aurait pu se
dispenser de la magnificence de la reliure, M. de Ver-
gennes lui dit : C'est M. le Dauphin qui est le véritable
traducteur, et qui m'a chargé de vous faire ce cadeau en
son nom. »
« Nous tenons cette anecdote de l'abbé Aubert lui-
même ». A. A. B— r.
L'ÉCLUSE (de). Voy. ÉCLUSE (de 1').
LE COMTE, ps. [HuLLix de Boischeya-
LiER, ancien procureur au Parlement,
ancien référendaire à la Cour des comptes].
Mémoires, ou Journal historique de la
révolution de France. Paris, Duponcet et
Le Fort, an ix (1801), 6 vol. pet. in-12 (1).
LECOMTE ;js. [Araable Lemaître], au-
teur d'un feuilleton imprimé dans le
(( Contemporain », et intitulé « Une page
de ma jeunesse » et d'un autre dans "le
« Tam-Tam », intitulé « Souvenirs de
Champagne ».
-f- LECOMTE (Jules) plagiaire [J. B.
Picquen-A^rd].
L"lle de la Tortue.
Reproduction du roman de J. B. Picquenard, inti-
tulé : « Monbars l'exterminateur », etc. 1807, 3 vol.
in-12.
+ LE CORMORAN [Marc Folr.mer].
Des chroniques au « Figaro » .
LE CROM, ps. [Fr.-Marie-Pompée Co-
lonne].
I. Le Vade Mecum philosophique. Paris,
1719, in-12.
-I-II. Expériences utiles sur la médecine,
la métallurgie, etc. Paris, 1718-23, 2 vol.
in-12.
-+- LE D**** (M. A. L.) [A. L. Ledrect,
de Paris].
Les Eléphants détrônés et rétablis, apo-
logue indien. Paris. 1814, in-8.
-f- LEDOUX (Xavier) [Albert Blan-
quet].
Des articles de journaux.
-4- LEDRU (Nicolas) [l'abbé Laurent de
Laffemas].
1. Lettre au cardinal burlesque.
(1) Cet article est le n» 11826 de la 2'> édil. du
« Dict. des anon. », et Quérard en a fait le n» 4000
de ses « Supercheries », ne se souvenant pas de la
note placée par mon père au t. IV de son « Diction-
naire » , à l'article Huilier de Bois Chevalier : R faut
regarder comme nul le n" 1182G. 01. B— r.
72d
LEDRU
LEFEVRE
726
II. Dernière soupe à l'ognon pour Maza-
rin, en vers burlesques.
Une note du Palais Mazarin, île feu M. de. Laliorde
((1. 153, II. 15), nous a révt'îlé que la luoiuinciatioii à
l'italienne du mot union avait valu à Mazariii rcs
mauvais lazzi.
m. Le Terme des Parques, sans tréhu-
chet.
Sur ces trois <f Mazannades « et leur auteur, voy.
Tallemant des Réaux, « Historiettes », 3« édit., t. V,
p. 75. G. M.
+ LEDRU (Le capitaine Pierre) [De-
vÉzE, chef d'escadron au corps royal d'etat-
major].
Un mouton de Panurec. Paris, J8i0,
in-18.
+ LEDRU-ROLLIN (Alexandre-Auguste
Ledru, né le 12 février 1808. Le nom de
Rollin est celui de sa grand'mère qu'il a
ajouté au sien.)
I. Lettre à M. de Lamartine sur l'Etat,
l'Eglise et l'enseignement. Paris, 1844,
in-8.
IL Le 13 juin 1849. Paris, in-12.
III. De la Décadence de l'Angleterre.
Paris, 1830, 2 vol. in-8.
MM. Ch. Ribeyrolle et Léopold Leclanché ont eu part
à ce dernier ouvrage.
-f- LE DUCIIAT.
Les Quinze Joyes de mariage, ouvrage
très-ancien, auquel on a joint le Blason des
fausses amours, le Loyer des folles amours
(attribué à Guillaume Crétin), et le Triom-
phe des Muses contre l'Amour. Le tout en-
richi de remarques et de diverses leçons,
par — . La Haye, 1726, 1730, in-8.
M. Le Duchat, en donnant une nouvelle édition des
« Quinze joies de Mariage », y a joint le « Blason des
fausses Amours-, etc., au-devant duquel il a mis une
Préface comme de sa façon, laquelle est de M. de
La Monnoye, à l'exceptiou des quinze dernières lignes.
Cette Préface n'est qu'une note que M. de La Monnoye
tira, pour la lui communiquer, de son commentaire sur
Id Croix du Maine et Du Verdier. (Noie manuscrite
d'un contemporain) . A. A. B— r.
-h LE F. [Le Franc de Pompignaîn].
Voyage de Languedoc et de Provence fait
en 174Ô, par MM — le M. de M*** (mar-
quis de Mirabeau), et l'abbé de M*** (Mon-
ville). Amsterdam, Chareau, 1746, in-12.
-H LE FEB., baron de S*** [René-Guil.
Lefebvre, baron de Saint-Ildephont].
L'Art de régner, poëme. Lausanne, 1773,
in-8.
-1- LE F. [Le Febure].
Plan de législation sur les matières cri-
minelles, par M. — . Amsterdam, 1779,
in-8.
+ LEFEBVRE (le docteur René)
[Edouard Laboulaye, membre de l'Institut,
né en 1811].
Paris en Amérique. Paris, Charpentier,
18()3, in-12.
Il a été donné plusieurs éditions de cet ouvrage ; les
dernières portent, à côté du pseudonyme, le nom véri-
table de l'auteur.
En 1859, M. Laboulaye a publié comme traduit de
l'arabe un conte intitulé : « Alidallah ou le Trélle à
cinq feuilles » [Paris, Hachette, in-12); c'est une
traduction supposée.
LEFEBVRE (Augustin), ancien contrô-
leur principal des droits réunis, ps. [le
comte Jean-Gabriel-Maurice Rocques de
Mo.ntgaillard].
Esprit, Maximes et Principes de M.
François-Auguste de Chateaubriand, mem-
bre de l'Institut. Paris, Delaunay, 1815,
in-8.
Ce volume a été reproduit, en 1817, comme seconde
édition, au moyen d'un nouveau frontispice.
-f- LEFEBVRE (Noël) [Noël-Jacq. Le-
febvre-Duruflé] .
Voy. la « France litt. », t. XI.
LEFEBMIE DE VILLEBRUNE (Jean-
Baptiste), plagiaire.
I. Le Banquet des savants, trad. du grec
d'Athénée, tant sur les textes imprimés,
que sur plusieurs manuscrits. Paris,
Treuttel et Wiirtz, 1789-91, 5 vol. in-4.
Traduction inexacte et mal écrite : il en a pourtant
été tiré deux exemplaires sur vélin.
« Lefebvre de Villebrune, helléniste fort médiocre
de la fin du xviii'' siècle, renouvela, dans son édition
d'Athénée, le procédé que Domenechi avait employé à
l'égard de Doni ; il copia six mille deux cents notes de
Casaubon; et, non content de cela, il se laissa aller à
injurier le savant bibliothécaire de Henri IV. » {« Cu-
riosités littéraires », 1845, in-18, p. 144.)
■+■ II. Nouvelles espagnoles de Michel de
Cervantes, traduction nouvelle, avec des
notes, par — . Paris, 1775, 2 vol. in-8.
Les deux premières ont été traduites par Coste d'Ar-
nobat. A. A. B— r.
LE FÈVRE, pseud. [Henri Basnage de
Beauval].
Voy. Fidèles de France, II, 40, a.
LEFÈVRE (Louis) , apocr. [Hégesippe
Moreau] .
L'Ecole des princes, comédie en cinq
actes et en v.ers. Représentée sur le second
Théâtre-Français, le 29 novembre 1843.
Paris, Tresse, 1843, in-8.
Les journaux de l'époque ont présenté cette comédie
comme une œuvre posthume d'Hég. Moreau.
-h LEFEVRE (Jules) [Jules Lefevre-
Deumier, bibliothécaire du Palais de l'E-
lysée, né en 1814, mort en 1857].
727
LEFILS
LEGAN
728
Voir lu liste de ses ouvrages dans le « Catalogue gé-
néral » de M. Otto Lorenz, t. 111. p. 215.
+ LEFILS (J.) [J, RiciiAui)].
Voir F. Maillard, « Annuaire de la
Presse », 1857, p. 105.
LE FOULON (Joachim), don liste à Paris,
dut. sup. [ViLLEMAiN, niédccin à i'aris].
Nouveau traité tliéoriqiie et |)ratique
sur l'art du dentiste. Paris, Clmmerol,
Fortin et Massnn, 18iJ , in-8.
+ LE FRANC (Jérôme) [M. de Belle-
mare].
Voy. JÉRÔME Le Franc.
+ LE FRANC (Eustache) [E.-Laurent
Renard].
Voy. Eustache Le Franc.
LEFR^VNC, ps. [Ferdinand Brogll\].
Les Furets. Z^n/a-e/Zes, Lelong, 1843, in-18.
Pamphlet mensuel, dans le genre des « Guêpes ».
+ LEFRANC (Jules) [Charles de Les-
tang].
Le Clocher de Saint-Porchaire qui
parle!!! par —-Poitiers, chez tous les li-
braires^ 1844, in-8.
+ LEFRANC (Auguste) aut. dram.
[Paul Dandré].
LEFRANC DE POMPIGNAN (le marquis
J.-Jacq.), apocr. [Fontanes].
La Bible. — Impr. dans « TAlmanach
des Muses », année 1802.
Belle pièce de vers. Note de M. Benchot.
LEFRANC DE POMPIGNAN (J.-G.),
archevêque de Vienne, ci-devant grand
observateur pour le ministère en Dauphiné,
et président des Etats de cette province,
aut. Slip, [le baron Hon.-Mar.-Nicolas
Duveyrier].
Le Lever de Baville, drame héroïque en
trois actes, pour servir de suite à la « Cour
plénière ». Rome, Barbarini, impr. de
S. E. S. Mgr le cardinal de Brienne, 1788,
in-8.
La pièce à laquelle celle-ci fait suite a été imprimée
iîous le nom de l'aljbé de Vermond, lecteur de la reine;
quelques biographes ont voulu voir dans ce nom un
masque de Gorsas, mais la « Cour plénière » est bien
du baron Duveyrier.
LE FRANÇOIS (A.-B.), ps. [Alexandre
Baillv, impr. à Paris].
Mystères des vieux châteaux de France.
Amours secrètes des rois et des reines,
dos princes et des princesses, ainsi que des
grands personnages du temps. Aventures
mystérieuses, scènes nocturnes, faits mer-
veilleux, apparitions, âmes en peine, reve-
nants, visions, spectres, fantômes, etc.
Par une Société d'archivistes, sous la
direction de A. -A. Le François. Ouvrage
illustré de 48 grav. Paris, Eugène Penaud
et Camp., 1848-49, 45 séries (ou livraisons)
chacune de 48 pag. avec grav., formant
ensemble 6 vol. in-8.
Les « Mystères des vieux Châteaux de France »
étaient promis en 70 livraisons, qui eussent formé quatre
beaux volumes grand in-8 jésus, glacés et satinés, qui
auraient pu être reliées en 2 vol. Ils ont été terminés
en G vol.
Chaque volume devait contenir environ 340 pag. de
texte et 12 grav. imprimées à part.
Il devait paraître une livraison toutes les semaines.
Le prix de la livraison était de 50 c.
Depuis que l'ouvrage est achevé, on en a fait une ma-
tière à prime ; les personnes qui ont besoin d'une pen-
dule peuvent prendre cet ouvrage ! La pendule prend
place dans cette publication comme l'atlas dans d'autres
ouvrages.
-!- II. Panthéon des martyrs de la li-
berté, ou Histoire des révolutions politi-
ques et des personnages qui se sont dé-
voués pour le bien public et la liberté des
nations. Paris, Eug. et V. Penaud, 1848
et ann. suiv., 4 vol. in-8, avec 32 grav.
+ LEFRANÇOIS [Louis Blanc].
Des correspondances anglaises dans « le
Temps ».
+ LEG *** [Charont].
Relation des Etats du roi de Fez et de
Maroc (par Roland Fréjus) avec une des-
cript. des parties des places fortes qui ap-
partiennent à présent aux Espagnols, aux
Anglois, etc., par M. — . Paris, "j(iS2, in-
12; réimpression plus ample de l'édition
de 1670, in-12. G. M.
4- LE G*** [Le Grand].
Critique de l'Œdipe de M. de Voltaire,
par iM. — . Paris, Gandouin, 1719, in-8
de 36 pages.
Note manuscrite d'un contemporain. A. A. B— r.
+ LE GAI (Hilaire) [P. A. Gratet-Du-
PLESsis, mort en 1833].
Voy. Hilaire Le Gai, II, 284. d, et ajoutez.
III. Petite Bibliothèque de voyage. Paris,
1855, in-18.
IV. Petite Encyclopédie des proverbes.
Paris, 1852, in-18.
V. Lo jardin de l'enfance. Paris, 1855,
in-18.
VI. Petit Trésor de poésie récréative.
Paris, 1855, in-18.
M. Passard, libraire à Paris, a publié quelques pe-
tits volumes sous ce même pseudonyme et sous celui
d'Eugène le Gai.
LEGAN, anag. d'Angel, ps.
re-Jean-
[Ange
Robert Eustache, aut. dram.j, a eu part
à (pielques vaudevilles sous ce pseudo-
nyme.
729
LEGENDRE
LEGRAS BU VILLARD
730
LE GENDRE (le sieur)
landie
curé d'Henou
ville, en Normandie, apocr. [Rob. Arnauld
d'A^dilly].
Manière de cultiver les arbres fruitiers,
où il est traité des pépinières, des espaliers,
des contre-espaliers, des arbres en buis-
son et à haute tige. Paris, Ant. Vitré,
1032, pet. in-'12 de"240 pag., non compris
28 pag. de liminaires non chiffrées. —
Nouv. édit., augmentée de l'Instruction
sur les arbres fruitiers, par M. R. T. P.
D. S. M. (R. Triquet, prieur de Saint-
Mars). Paris, de Beaujeu, 1072, in-12.
Tous les dictionnaires liisloriques annoncent l'abbé
de Pont-Château comme le véritable auteur de cet ou
vrage ; mais il n'avait que dix-huit ans à l'époque de sa
publication. Baillet, dans ses « Auteurs déguisés »,
l'attribue à Guillaume de Lamoignon et à Olivier Le-
fèvre d'Ormesson ; en effet, le P. Rapin nous apprend,
dans son beau poiime des " Jardins », que l'illustre
Lamoignon s'occupait, dans sa terre de Basville, non-
seulement de la direction des arbres fruitiers, mais de
la rédaction d'un ouvrage sur cet objet important. (Hortor.
liber IV, V. 12.)
Le digne émule du P. Rapin, Vanière, qui fréquenta
aussi le séjour de Basville sous le fils de M. de Lamoi-
gnon, et lui consacra plusieurs des chants de son
« Praîdium rusticum » , parle aussi des écrits du père
sur la culture; mais il le fait de manière à expliquer
clairement la difficulté; car c'est en disant positivement
qu'ils n'avaient pas encore été publiés. («Pnud. rust. »,
lib. V, v. 16 et seq.)
Il est donc certain que le P. Rapin parlait d'un ou-
vrage autre que celui du sieur Le Gendre. La Quintinie,
dans la préface de son « Instruction pour les jardins »,
nous apprend que c'est Arnauld d'Andilly qui, sous le
nom et sur les Mémoires du fameux curé d'Hénouville,
a si poliment écrit sur la culture des arbres fruitiers.
Voy. le « Recueil de rapports et de Mémoires sur la
culture des arbres fruitiers », par M. Aubert du Pelit-
Thouars. Paris, Arthus-Bertrand , 1815, in-8,
p. 23, 55 et suiv. A. A. B— r.
^- LEGENDRE (A.).
M. Legendre, caissier du « Figaro », est le La Ge-
nevais de ce journal.
+ LÉGIONNAIRE de 1811 (Un) [Le
baron de Beaumont].
Point de subvention
faire en faveur de la
par — . Paris, Paulin, 18'33, in-8 de 4. p.
+ LÉGISTE SAVOISIEN (un) [Le Ré-
vérend chanoine Laurent Renaldi].
Obsèques célébrées par la corporation
des prêtres théologiques au Corpus Domini,
à l'honorée mémoire du prêtre théologien
D. J. Cottolingo. Eloge historique. Traduit
de l'italien par — . Paris, Périsse frères,
18i3,in-8, 6ip.
LEGOPANOF et ALETHOWITZ, de l'A •
cadémio impériale de Constantinople,jy*.
Dialogue entre le xvni'= et le xx'' siècle.
ou ce qu'il faudrait
Légion d'honneur;
Pai
780, in-8, 22 p.
Les auteurs disent avoir trouvé cette « importante
collection » parmi les écrits du célèbre et mal célèbre
Voltaire. (Journal encyd. de Bouillon, 15 octob. 1780,
p. 353.)
LEGOUVÉ, apocr. [A.-J.-Q. Beuchot,
bibliothécaire].
Le Mérite des femmes, fragment pos-
thume inédit et informe, trouvé dans les
papiers de Legouvé, le 20 décembre 1815.
I Paris, d'Hautel, 1815, in-8, 9 pag.
' I C'est une allégorie à la condamnation du comte La-
j Valette.
I Voy. sur cet opuscule notre Notice sur M. Beucbot,
I dans le premier volume de la « Littérature française
contemporaine », p. 441.
-(- Voy. aussi Gaétan, 11, 120 e.
+ LE GRAND (Albert) [de Kerigouel].
Vies des saints de la Bretagne Armo-
rique.
+ LEGRAND (Jacques) [Edouard-Odile
Legrand].
Le problème de la vie, recherche des
traces d'une philosophie pratique. Paris,
Dcntu. 1804, in-12.
LE GRAS DU VILLARD (l'abbé), cha-
noine de Grenoble, mort en 1785, apocr.
[le marquis Jean-Louis de Maleteste,
ancien conseiller au Parlement de Dijon].
Esprit de « l'Esprit des lois ». 1749,
in-8 et in-12.
Cet opuscule a été faussement attribué à l'abbé Le
Gras du Villard, chanoine de Grenoble, mort en 1785,
âgé de quarante-cinq ans. Voy. la « France littéraire »
de 1709, la nouvelle édition de la « Bibliothèque histo-
rique de la France, » t. II, n» 27072, et les « Lettres
sur la profession d'avocat », par Camus, Paris, 1818,
t. II, p. 37.
Il ue faut que se rappeler les titres de plusieurs pro-
ductions de cet abbé, telles que la « Vie de sœur Louise » ,
le « Voyageur spirituel des sœurs de Parménie » , pour
se persuader qu'il n'a jamais pensé à composer « l'Es-
prit de l'Esprit des lois ». M. Chalvel fait observer
avec raison, dans sa nouvelle édition de la « Bibliothè-
que du Daupliiné », par Guy AUard, que le mauvais
goût et le peu de jugement de l'abbé Le Gras sont im-
pardonnables dans un siècle aussi éclairé que celui où il
écrivait.
t< L'Esprit de l'Esprit des lois » est une rapide ana-
lyse de l'immortel ouvrage de Montesquieu; il n'a pu
être composé que par un écrivain versé dans les matières
législatives : et, en effet, on le doit au marquis de Male-
teste, digne élève du président Boubier, son oncle à la
mode de Bretagne. Il l'a inséré dans ses Oeuvres di-
verses ». Londres {Lausanne), 1784, in-8. Ou lira
peut-être avec intérêt le morceau de sa préface relatif à
« l'Esprit de l'Esprit des lois » :
« A la première lecture de « l'Esprit des lois », je me
sentis emporté par un enthousiasme qui ne me iaissoit
pas de liberté du jugement.
« Je le lus et relus plusieurs fois, et je m'en iiéné-
trai si fortenipnt, que sans autre secours que celui de
ma mémoirr, (|iii, n» iinément, n'est pas bonne, je
me trouvai eu i i;ii de cunserver presque toujours les
mêmes expru.>siuus dans l'extrait d'un livre qui n'est lui-
•31
LEGREVILLE
LE JOYEUX
732
mi'me que l'extrait d'une foule d'idées conçues par un
grand homme. »
Cet opuscule commence par ces mots : Les lois sont
les rapports nécessaires... » 11 finit par ceux-ci : « Lois
civiles .sur les fiefs. » On lit en tùte une préface d'une
page. Je n'ai pu encore en découvrir un exemplaire par-
ticulier : il n'existe pas même à la Bibliothèque du l'.oi.
La présente désignation suffira aux liibliopliiles pour le
leur faire reconnaître, si jamais il tombe sous leur
main. Il est à croire qu'il n'en a été tiré qu'un très-
petit nombre d'exemplaires. A. A. B— r.
LEGREVILLE, ps. [Prosper Lepoiten i.\
DE SaiNT-Alme].
Pour la liste (le ses ouvrages, voy. la
« France littéraire », a Lepoitevin de
Saim-Alme.
+ LEGROS (J.) [Jacq. Tolstoy].
Le Moniteur et les Conférences de
Vienne ; par — . Bruxelles, 1855, in-12 de
105 pages.
LE GROS DE SAINT-HILAIRE (Claude),
trad. sup. [Claude Saumaise].
Apologie royale pour Charles P', roi
d'Angleterre, traduite du latin, par —
(Saumaise lui-même). Paris, 1G50, m-i.
-\- Le texte latin parut en 1G49, in-fol. « Defensio
regia pro Carolo L «.L'ouvrage fut réimprimé la même
année; il eut trois autres éditions en 1050 et une en
1652. Selon Warton, Charles II donna 100 pièces d'or
à l'auteur, en témoignage de sa satisfaction. Selon
d'autres écrivains, Saumaise n'a reçu absolument rien.
Il répondit aux attaques de Milton contre Charles 1"
par un écrit latin qui fut traduit en anglais. Voir le
« Manual » de Lowndes, p. 2178.
LE GUAT (François), aut. supp.
Voyages et aventures de — et de ses
compagnons, etc. Londres, Mortier: 1708,
2 vol. "in-12, avec une préface de 20 pag.
L'ex-bénédictin Casimir Freschot est fort maltraité
dans cette préface, et c'est lui qui nous apprend qu'elle
a été composée par Maximilien Misson. Il nous apprend
aussi que le Voyage lui-même a été rédigé par Paul
Be...le, de Metz, un des compagnons de voyage de Le
Guat. (« Nouvelle P.elation de Venise»). Utrecht, 1709,
in-8, p. 439-455. A. A. B— r.
-h LE HAÏ [Le P. Tournemixe].
Remarques de Monsieur — sur la ma-
nière de graver et d'expliquer les pierres
antiques, faites à l'occasion de deux es
tampes de la cornaline du roi, appelée le
cachet de Michel-Ange. Paris, Etienne
1710, in-12.
On a attribué cet ouvrage à Le Hay, aidé de sa fille,
depuis M"»» Chéron ; mais une note manuscrite de mon
exemplaire attribue ces Remarques au P. Tournemine et
renvoie au Supplément de Moréri, t. II, p. 578, ce
que je n'ai pu vérifier. (^'ote de M. Doissonnade.)
LEHCIM DNAMRA OLLAS SENNERA-
VED, anafi. [IMichel- Armand Sallo de
Varennes, ancien maire perpétuel de Sens,
mort en floréal an x (1802), âgé de
soixante-cinq ans] .
L'Horoscope de la Révolution. Londres,
et se trouve à Paris chez les impartiaux,
1790, in-8, 62 pag.
LEIDHRESSERIUS (Desiderius), pseud.
[Hérault].
Desiderii Leidhresseri, super doctrinae
capitibus inter Academiam Parisiensem et
.lesuitas controversis, Dissertatio politica
duobus libris comprehensa. Coloniœ, 1612,
in-8.
+ LEILA (de la Guadeloupe) [J. de
Volinière].
Rêveries poétiques, par — . Pointe-à-
Pitre (Guadeloupe), imp. de Vve Minée,
1817.
(Indication prise d'après un envoi autographe de
l'auteur.)
LE JEUNE (le P.), apocr. [le P. Loriot,
de l'Oratoire].
Sermons sur les plus importantes ma-
tières de la morale chrétienne, à l'usage
de ceux qui s'appliquent aux missions.
Nouv. édit. Paris, 1759, 10 vol. in-12.
Ces Sermons parurent pour la première fois, avec
des frontispices portant par le F*** pour nom d'auteur.
Paris, E. Couterot, 1695 et ann. suiv, 7 tom., 8 vol.
in-12.
On appelle ordinairement ces Discours les Sermons
corrigés du P. le Jeune, de l'Oratoire, parce que le
P. Loriot déclare, dans la préface, avoir suivi les mêmes
plans que son célèbre confrère, et lui avoir quelquefois
emprunté des morceaux. Aussi a-t-on mis le nom du
P. le Jeune au frontispice d'une nouvelle édition publiée
à Paris, en 1759, 10 vol. in-12. A. A. B— r.
LE JOYEUX DE SAINT- ACRE, ps.
[J.-M. MossÉ, ou peut-être mieux Mosès,
I marchand de meubles et homme de
c lettres].
I l. Examen critique de « l'Essai sur l'in-
I différence en matière de religion », de
M. l'abbé de La Mennais. Paris, aux Ar-
chives des lettres, sciences et arts, quai
Voltaire, rf 3, 1820, 1 vol. — Essai sur
l'intolérance en matière de philosophie et
de religion ; où l'on examine les tomes III
et IV "de « l'Essai sur l'indifférence en
matière de religion «, de M. l'abbé de La
f Mennais, et dans lequel on venge Jes philo-
sophes, les juifs, les protestants, la raison
et le goût. Par Mossé, auteur de « l'Examen »
des tom. I et II de « l'Essai sur l'indiffé-
rence », publié sous le nom pseudonyme de
Le Joyeux de Saint-Acre, et de divers opus-
cules. Paris, l'Editeur, 1823, 1 vol. En
tout, 2 vol. in-8.
La couverture imprimée du premier volume porte le
nom de Le Joyeux de Saint-Acre, tandis que le titre ne
porte que celui de Saint-Acre.
733
LEJUGENEUTRE
LE MAISTRE DE SACY 734
IL Les Travers des salons et des lieux
publics. Caractères, portraits, anecdotes,
laits bizarres, ou l'on reconnaîtra d'in-
nombrables originaux. Paris, l'Editeur,
182^, in- 12.
Cet ouvrage se compose d'une partie extraite de la
« Chronique de Paris », autre ouvrage du même auteur,
et d'une partie inédite.
-f- LEJUGENEUTRE (Henri), étudiant en
médecine [Eugène Hubert].
Moyen de parvenir à fabriquer des livres
avec les idées et le style d'autrui, par — .
Pékin et Bruxelles, 1858, in-8.
Note de M. Delhasse.
+ LE KAIN [Caïn].
Mémoires, publiés par son fils aîné. Pa-
ris, an IX, in-8, 420 pages.
M. Jal, dans son « Dictionnaire biographique », a
établi, d'après des pièces authentiques, que le véritable
nom du célèbre tragédien était Caïn.
-f- L. E. L. [Miss Lœtitia Elizabeth Lan-
don].
Poetical works, 1839, I8ii, i vol.
in-12, réimp. en 18o0, 2 vol. in-8.
Cette femme poëte se fit un nom dans la littérature
anglaise ; elle publia successivement « l'Improvisatrice »,
1824, le « Troubadour », 1825, la « Violette d'or»,
1829, etc. Elle écrivit plusieurs romans ; ayant épousé
un fonctionnaire anglais, M. Maclean, elle l'accompagna
à la côte d'Afrique et elle y mourut. Elle a été l'objet
de deux ouvrages publiés en 1841 : « Life and literary
Remains » of L. E. L., by Léman Blanchard, 2 vol.
iu-8 ; « Characteristics of the Genius and Writings
of L. E. L. » by S. S.
-+- LE LEONNAIS (L.) [Jean-Louis Le
Hir].
Harmonies sociales. Paris, Charpentier,
18 i7, in-8.
LELIÈVRE (M"« A.), aut. siip. [François
GuiLLois, gendre du poëte Roucher].
Justification des sciences divinatoires ;
par M"*" A. Lelièvre ; précédée du Récit
des circonstances de sa vie qui ont décidé
sa vocation pour l'étude de ces sciences
et de leur application. Paris, l'Auteur, rue
de Breda, n. 2, Garnier frères, 1847, in-12.
Reproduit en 1848, comme une seconde édition,
sous le titre de « Prophéties de la nouvelle Sibylle... ».
LÉLIO, ps. [Louis Riccobom, artiste et
écrivain dramatique, connu sous le nom
de Lélio].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à RiccobOxM.
LÉLIO, ps. [Joseph- Alfred ■ BoNNOMET,
alors professeur au collège royal de
Douai] .
M. Bonnomet a pulilié sous le pseudonyme de Lélio :
K Gayant ajourné » , poème qui parut au mois de
juillet 1842 dans le « Libéral du Nord » et quelques
feuilletons du même journal.
4- LELIO {pseudon.) [M. L. de Mail-
lard DE Marafv], auteur des feuilletons
intitulés : a Menus propos de la Ville et
des Théâtres, « imprimés dans « l'Avenir
industriel et artistique, « dont il est le ré-
dacteur en chef (1858-1859).
4- LE M*** [Le Marchant].
Voyage à Marseille et à Toulon, suivi de
pièces diverses, par M. — . Paris, s. d.
(1789), in-12, 186 p.
Voyage en prose et en vers dans le goût de celui de
Chapelle; Mélanges poétiques et un petit drame en
prose, le tout assez médiocre. G. M.
-f- LE M*** [Le Merre père, avocat au
Parlement].
De l'Etendue de la puissance ecclésiasti-
que et de la temporelle, par feu M. — .
Sans date, in-12 de 58 pages.
LEM... . (M™), aut. dég. [M"" Le Mai-
gnen].
Richard III, .tragédie en cinq actes et en
vers. Paris, Egron et Barba, 1818, in-8.
+ LEMAIGRE (Florestan) [E. J. Vers-
traete].
Plaidover contre la peine de mort, |)ar
— . Bruxelles, 1863, in-8, 20 p.
LEMAIRE (Henri), plagiaire [Robert
Dodsley, libraire anglais du xviii^ siècle].
L'Indispensable, ou Raisonnement hu-
main. Ouvrage utile à la jeunesse. Paris,
Blanchard, Vauquelin , uelaunay, 1815,
in-18.
Ce petit livre n'est point d'origine française ; c'est la
traduction du « Bramine inspiré », de l'anglais Dodsley;
la traduction publiée sous le nom de M. H. Lemaire
n'est pas même nouvelle, car c'est celle faite par
Desormes, et publiée sous le nom de l'Escalier, qui
était son secrétaire, et qui la lui avait volée. C'est le
cas de dire à l'occasion de MM. l'Escalier et H. Le-
maire, à trompeur trompeur et demi.
Sur la fin de 1815, une nouvelle fraude a été com-
mise. Le prétendu livre de M. H. Lemaire, et de la
même édition, a été reproduit sous le titre de « l'Epic-
tète de la jeunesse, ou Pensées morales sur les prin-
cipaux devoirs de la Société, exprimées de manière à se
graver dans la mémoire ». Seconde édit., Parts, les
mêmes, in-18.
Pour les nombreuses traductions françaises de ce
petit livre, voyez notre « France littéraire » à Dodsley.
+ Voyez aussi Escallier (1'), tome I, col. 1250 c.
4- LE MAISTRE DE SACY.
L'histoire du Vieux et du Nouveau Tes-
tament, représentée avec des figures et des
explications tirées des SS. Pères, par — .
Paris, P. de Bats, 1723, in-fol.
C'est le même ouvrage que « l'Histoire du Vieux et
du Nouveau Testament », par le S. de Royaumont. Il
paraît certain que Fontaine en est le principal auteur ;
mais, comme il le composa étant à la Bastille, oii il
73.^
LE MAURE
L'ENCLOS
r3G
avait été mis avec le Maistre de Sacy, celni-ci l'aida
dans son travail, et voilà sans doute ce qui porta le li-
braire de Bats ;\ mettre l'ouvrage entier sous le nom de
Sacy. A. A. B— r.
LE MAURE (le P.), prêtre de l'Oratoire.
apocr. [le P. Charles de La Rue, jésuite].
Recueil de sermons sur les évangiles du
care.^me, et sur Ips mystères de N.-S. et
de la sainte Vierge, * etc. Nouv. édit.
Bruxelles, Fr. Foppens, 1734, 4 vol. in-12.
Ce titre est fait pour exciter l'attention, puisqu'il
rappelle un confrère de Massillon et un de ses rivaux
dans la carrière de l'éloquence. Les journau.x du temps
nous offrent un parallèle plein d'intérêt entre le P. Ma-
sillon et le P. Le Maure ; j'avais cependant entendu
dire que les sermons de ce dernier n'avaient jamais été
imprimés. Ce fut un motif pour examiner avec soin le
Recueil annoncé par le libraire Foppens; la lecture
seule de l'Avertissement me prouva que le titre était
une supercherie. En effet, 1» l'on y présente l'auteur
des Sermons comme un prédicateur célèbre, mais que
l'on n'est pas autorisé à nommer; 2" l'on parle de cet
auteur comme d'un homme qui a cultivé avec succès la
poésie, et dont les ouvrages en ce genre ont mérité
l'approbation du grand Corneille. Cette dernière circons-
tance s'applique très-bien au P. de La Rue, jésuite,
dont Corneille a traduit en vers français plusieurs
poèmes latins. Elle m'a d'ailleurs fait ressouvenir que
le libraire Foppens avait publié dès 1706 les Sermons
du P. de La Rue sur des copies très -infidèles C'est ce
même Recueil dont il a changé le frontispice en 1734,
pour attribuer à un oratorien célèbre les sermons tron-
qués d'un habile jésuite. A. A. B— r.
LE MAZAN, ps. [Beslv].
Mémoires des choses passées en Guyenne
ès-années 16:21 et Hi-2^, tirez du cabinet
de de Vignoles la Ilire. Nyort, 1624, in-8.
V. T.
-+- LE MEDER (le chercheur, en bas-bre-
ton), pseudoii. [Jean-Louis Chevas, né à
Pornicj.
Galerie armoricaine. Nantes, Charpen-
tier, 1846-47. 2 vol. in-fol. avec lith. par
Félix Benoît.
-h LEMENEZ DE KDELLEAU [Dabi;,
directeur de la Banque de Prévoyance].
Aux mères de famille sur leurs devoirs
comme épouses et mères, par M. — . Paris,
A. Mesnier. 1829, in-18.
-L- LEMERLE (Henri) [Henri Murgek].
Des articles dans le journal « Paris ».
LEMOIISE DTSSOIES, nomanohli [Edme
Marie-Joseph Lemoine, né à Essoies, près
de Chàlons-sur-Marnè].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Lemoine.
■+■ LÉMORIE [Molière].
Voy. le « Dictionnaire des pseudony-
mes » par M. Georces d'Heillv, 2''édit.,
p. 189.
4- L'EMPESÉ (Emile de).
Voy. E.MPESÉ.
LEMPIRÉE. Voy. EMPIRÉE (L').
LEMVRE DE SASY (C.-M.),j9S. [C. Meis-
siER, propriétaire à Claye, Seine-et-Marne].
Réfutation des prétendues fautes des
Bourbons, adressée aux seuls gens de
bien, aux citoyens honnêtes des villes et
des campagnes, le 26 mai 1813. Paris,
Poulet, 1813, in-8, 88 pag.
LE NATTIER (Thibaut), clerc du lieu de
Barges en Bassigny, ps. [N. Horrv].
Rabelais ressuscité récitant les faits et
comportements admirables de très-valeu-
reux Grand-Gousier, roy de Place vuide,
'raduit du grec africain en françois, par
- (composé par N. Horry). Paris, 1614,
in-12. P. B.
Le « Manuel du libraire » cite deux autres éditions.
Rouen, 1611; Paris, 1615. Des détails sur cet ou-
vrage se trouvent dans le » Bulletin du bibliophile
belge, )i tome l, page 270.
-i- Une réimpression à 100 exempt., dont 2 sur papier
velin, a été publiée à Genève, J. Gay el fils, 1867,
in-i8, vin et 105 p. D'après M. Paul Lacroix, ce li-
vre, publié pour la première fois en 1611, c'est-à-dire
un an au plus après la mort d'Henri IV, et dont la clef
est aujourd'hui perdue, devait être une dernière expres-
sion des haines d'un ancien ligueur.
L'ENCLOS ou LENCLOS (M'"^ Anne de),
dite Ninon, apocr.
I. Lettres de Ninon de l'Enclos au mar-
quis de Sévigné (composées par L. Da-
mours, avocat), augmentées de sa Vie et
de quarante-trois lettres. Amsterrlam, Fr.
Joly, 1732, 2 vol. in-12. Paris, Imbert,
1796, 2 vol. in-16. — Nouvelle édition,
enrichie de notes historiques et explica-
tiv( s sur chaque lettre, par MM. G. des H.
et A. L. (MM. Guyot des Herbiers et Au-
guste de Labouisse), terminées par l'His-
toire de Marion de Lorme, amie intime de
-Ninon (rédigée par de La Borde). Paris.
Capelle et Benaud, 1800, 3 vol. in-18. —
Autre édition, précédée d'une Notice his-
torique, par Bret, augm. de la « Coquette
vengée », pièce attribuée à Ninon, etc.
Paris, les mêmes, 1806, 3 vol. in-18 avec
3 jolis portr.
Parmi les pièces ajoutées à cette dernière édition, on
trouve : * Ninon », comédie en un acte et en vers
libres, par Vigée, et « Ninon, 'ou l'Epicuréisme »,
com.-vaud. en un acte, par Creuzé de Lesser.
-f- 11 existe de ces if Lettres » des traductions en
allemand, Leipsig, 1755; en hollandais, La Haye,
1793; en anglais, Londres, 1761, 2 vol.
— Les mêmes. Nouv. édition, précédée
d'une Notice sur Ninon de Lenclos, ])ar
L.-S. Auger. Paris, Léop. Collin, 1806,
2 vol. in- 12.
737
L'ENCLOS
L'ENCLOS
738
IL Correspondance secrète entre Ml''' Ni-
non de Lenclos, le marquis de Villarceaux
et M""= de M*** (de Maintenon). (Composée
par le vicomte Alexandre-Josepli-Pierre de
Ségur, dit Ségur jeune). Paris, Lejay,
4789, in-8, 2 vol. in-12. — Sec. édit. Pans,
1797, 2 vol. in-18. — Nouv. édit. Paris,
Renard, an xiii (1805), in-12, fig.
Ces deux correspondances sont apocryphes. Il ne
nous reste que onze lettres qui soient vraiment de Ninon
de Lenclos ; elles sont insérées dans les Œuvres de
Sainl-Evremont. Ce sont des espèces de billets, écrits
sans prétention. Du naturel, de l'esprit et de la phi-
losophie, voilà ce qu'on aime à y retrouver.
Il y a aussi beaucoup d'esprit dans la Correspondance
publiée par M. de Ségur; mais il n'est pas possible
de s'y méprendre; ce n'est ni le ton, ni le style de
cette époque, qui n'était pas encore celle du brillant
persiflage (1). M. de Ségur n'a donc su conserver dans
son livre ni les mœurs, ni le Ion de l'époque. On
assure qu'il y fit entrer des billets qui lui avaient été
adressés par quelques grandes dames de ses maîtresses,
car le vicomte de Ségur, partageant toute l'immoralité
de son siècle, se faisait un honneur de multiplier ses
succès auprès des femmes et de les afficher.
On prétend que les femmes de qualité envoyaient
leurs enfants ches M"<= de l'Enclos, pour prendre de
ses leçons. Ici elle en donne de singulières au marquis
de Villarceaux, qu'elle a aimé au poiut de passer trois
ans dans une terre à lui, presque tèle à tète (elle
qui fut aussi volage dans ses amours que tant d'autres
bas-bleus, libres ou mariés, de notre époque). Quelques
notes, mises au bas des pages, se font lire avec plaisir.
On distingue celles qui concernent Mariou De Lorme,
qui passa longtemps pour être la maîtresse de Richelieu.
Les événements de sa vie, rapportés par l'auteur, sont
si extraordinaires, qu'ils semblent romanesques : il ne
dit pas ce qui en garantit l'authenticité.
Celte Correspondance apocryphe a été insérée dans
les Œuvres diverses du vicomte de Ségur, publiées, en
1819, par M. Fr.-J.-M. FayoUe. Paris, Dalibon, in-8.
Ce que nous avons d'authentique de Ninon de l'En-
clos se réduit à sa Correspondaace avec Saint-Evremont,
qui a duré de 1696 à 1701; elle est composée de dix-
neuf lettres, dont huit de Saint-Evremont et onze de
Ninon. La dernière est du l^' janvier 1701. Ces Let-
tres ont été primitivement ensevelies dans le volumineux
recueil des Œuvres de Saint-Evremont : on les en a
exhumées pour les imprimer d'abord à part, en 1751,
et ensuite dans la « Collection des Lettres de femmes
célèbres », publiée en 1805, par Léopold CoUin, et
elles se trouvent dans la partie intitulée : « Lettres de
Mtnes ,1e viijars, de Coulanges et de La Fayette, de
Ninon de Lenclos et de madame Aissé. 1805 ; 2« édit.,
1805,2 vol. in-12; 3« édit., 1806, 3 vol. in-12.
On attribue à Ninon, sur la foi de Mercier, abbé de
Saint-Léger, un petit écrit intitulé : « la Coquette
vengée », 1659, petit in-12, 48 pag. Cet opuscule est
une critique de l'ouvrage intitulé : « Portrait de la
coquette, ou la Lettre d'Aristandre à Timagène », par
(1) Les véritables Lettres sont écrites avec plus de
délicatesse et avec moins d'apprêt. La morale y est tou-
jours assaisonnée par l'enjouement, et l'esprit ne s'y
montre que sous les apparences d'une imagination libre
et naturelle.
Mme Briquet, « Dict. hist. des Françaises. »
T. II.
Félix de Juveuel, l'aHs, Ch. de Sercy, lt)59, petit
in-12. L'opuscule attribué à Ninon a été reproduit dans
la collection de Léopold CoUin, par les soins d'Auger,
et à la suite de l'édition de 1806 des prétendues
« Lettres de Ninon au marquis de Sévigné » (celles
de L. Damours). Quelques bons mots de Ninon ont été
recueillis et imprimés à la fin du tome II de ces
mêmes Lettres, pag. 258-00.
Trois ouvrages biographiques particuliers ont été
publiés sur cette femme célèbre :
1» Mémoires sur la vie de Ninon de Lenclos. (Par
A. Bret.) Paris, 1750; Amsterdam, F. Joly, 1775,
in-12.
Réimpr. en tête des éditions de 1800 et de 1806
des « Lettres de Ninon de Lenclos au marquis de Sé-
vigné ».
-|- Traduit en allemand, Leipzig, 1754; en italien,
Bologne, 1810.
2" Mémoires et Lettres pour servir à l'histoire de la
vie de mademoiselle de Lenclos. (Par le chevalier
d'Ouxmenil, ou Douxmenil, mort en 1778.) Rotter-
dam, 1751, in-12.
On a faussement attribué à l'abbé Raynal un ouvrage
sous le même titre, en sorte que d'un ouvrage nos bi-
bliographes en ont fait deux.
3° Notice sur Ninon de Lenclos ; par L.-S. Au-
ger, 1806.
Imprimée à la tête des « Lettres » composées par
L. Damours.
-\- On peut ajouter : « Histoire de Ninon de Len-
clos», suivie d'une notice sur madame de Cornuel,
par L. N. Quatremère de Roissy.
Plusieurs beaux esprits du temps, plusieurs écrivains
assez distingués célébrèrent Ninon en prose et en vers.
Dans ce nombre furent Scarron et Saint-Evremont, les
abbés de Chàteauneuf et Regnier-Desmarais. La fin du
xviii" siècle et le commencement de celui-ci ont vu
naître et des pièces de vers et des compositions dra-
matiques inspirées par Ninon : nous les rappellerons
toutes ici.
10 Étrennes à Ninon (En vers); par Scarron.
Trois strophes, de six vers libres.
11 y a apparence que les premiers vers adressés à
Ninon, lorsqu'elle commença à faire parler d'elle, sont
ceux de Scarron. On n'en sait pas la date précise ;
mais on y voit que Ninon était fort jeune, et n'avait
pas encore affiché la licence de ses mœurs, puisque le
poète lui souhaite un mari pour ses étrennes. Ces
vers ne sont pas de très-bon goiit ; mais personne
n'ignore quel était celui de l'auteur.
2° Lettre de l'autre Monde (En vers).
Quarante-huit strophes, de quatre vers croisés, de
huit et neuf pieds.
Cette pièce se trouve dans les éditions complètes de
Saint-Évremout, et on ne voit pas de raison de douter
qu'elle soit de sa main. On y reconnaît sa gaîté philoso-
phique, et jusqu'au négligé de sa versification.
30 Réponse à la « Lettre de l'autre Monde »
Seize strophes de quatre vers croisés, de neuf et dix
pieds.
Il serait difficile d'assurer que celte « Réponse »
soit de Ninon elle-même, quoique cette illustre fille ait
fait quelques vers. Plusieurs personnes la donnent à ma-
demoiselle de La Vigne.
40 Épitaphe de Ninon , par l'abbé Régnier-Des-
marais.
Dix-neufs vers libres, adressés à Ninon, alors âgée
de quatre-vingt-cinq ans.
50 Portrait (moral) de mademoiselle de Lenclos (à
24
739
L'ENCLOS
L'ENCLOS
740
'Vès de quatre-vingt-dix ans) ; par l'abbô de Château
°euf.
Imprimé dans l'ouvrage de l'auteur, intitulé : « Dia
logue sur la musique des anciens », etc. (Paris, 1725
in-12.
Ce portrait est fait par le dernier ami de Ninon. C'est
le récit d'une conversation qui se tint chez mademoiselle
de Lenclos, en 1705, c'est-à-dire dans la dernière
année de sa vie.
Les interlocuteurs sont déguisés sous les noms de
Callimaque et de Théagène : celui-ci est vraisembla
bleiuent l'abbé de Chàteauneuf lui-même : on ignore le
véritable nom de Callimaque.
C" Quelques vers sur Ninon (par le baron de Blot,
Belly, Chevreau et autres).
Recueillis à la fin du t. n des « Lettres de Ninon de
Lenclos au marquis de Sévigné », éditions de 1800 et
de 180G, p. 201-64.
7" Le Temple du goût, poëme, par Voltaire. 1733
in-8.
Voltaire a introduit Ninon dans son poëme. et elle
était bien faite pour y tenir une place distinguée.
8« Dialogue entre madame de Maintenon et made
moiselle Ninon de Lenclos ; par Voltaire, 1751 , in-12
Une notice de la police, qui se trouve à la Biblio
thèque du roi, attribue cet opuscule à la marquise de
Créquy; le libraire De Tune fait remarquer, p. 15 de
la lettre D de son catalogue, La Haye, 1785, in-8,
que cet opuscule a été attribué à Voltaire.
Ce Dialogue est imprimé, dès 1751, dans les « Œu
vrcs » de Voltaire. Il est question de madame de Main-
tenon dans les « Anecdotes » ; et Voltaire en parle
dans beaucoup d'autres endroits. Anne, ou Ninon de
Lenclos, née le 15 mai 1616, mourut le 17 octobre
1705 à quatre-vingt-neuf ans cinq mois et deux jours.
Voltaire, dans une note de l'opuscule que nous citons,
ne lui donne que quatre-vingt-huit ans.
Ce Dialogue a été réimprimé, en 1820, dans les
« Dialogues et Entretiens philosophiques de Voltaire » ,
édition stéréot. deFirmin Didot, 2 vol. in-18. Il est le
troisième dans cette collection, qui est composée de
trente et un Dialogues et Entreliens.
90 Sur mademoiselle de Lenclos, à M***; par Vol-
taire, 1751.
Ce morceau fait partie du t. III des « Nouveaux Mélan-
ges philosophiques, historiques, critiques, etc. », 1703.
C'est donc par erreur, dit M. Beuchot, que les éditeurs
de Kehl l'ont datée de 1771. Des éditeurs modernes
ont mis 1751, et avec raison, puisque c'est de 1751
qu'est daté un des ouvrages dont Voltaire parle comme
venant de paraître.
Le même écrivain s'est encore plus tard occupé de
Ninon de Lenclos. On peut le voir, dans sa Correspon-
dance, lettre du 15 avril 1752, par un fragment qui la
concerne ; par le chapitre Vin de la « Défense de mon
onde » (1767, in-8), et par une autre lettre de 1771,
qui a rapport à elle : puis enfin, Ninon est le principal
personnage de sa comédie « le Dépositaire a (1772).
10" Le Dépositaire, comédie en cinq actes et en
vers; par Voltaire. Paris, Valade, 1772, in-8.
Pièce composée en 1767, et qui n'a jamais été re-
présentée.
Il existe deux éditions de cette pièce portant la date
de 1772. La première édition est sans préface; mais
an bas de la liste des personnages on lit en note : « Le
fond de cette comédie est tiré des mémoires du temps.
Rien n'est plus connu que l'histoire d'un dépôt nié
par un homme très-grave, et rendu par la célèbre Ni-
non » . L'autre édition n'a plus cette note, mais contient
une préface. C'est le texte de cette dernière que les
éditeurs de Voltaire ont suivi ; la première a servi pour
recueillir les variantes.
11» Épître à Ninon de Lenclos (par le comte J. -An-
dré Chouvalof, chambellan de l'impératrice de Russie,
et président de législation ; publié par Jean Chouvalof,
son oncle, et Voltaire), 1773.
Pièce de cent vingt-sept vers alexandrins.
Lorsque cette « Epitre » parut, on l'attribua à Vol-
taire, qui déclara franchement qu'elle n'était pas de lui,
et qui loua la pureté avec laquelle un étranger faisait
des vers français.
12" Réponse de Ninon de Lenclos à M. deV**'.
Pièce de trois cent soixante-dix vers alexandrins.
Cette « Réponse » a été mise sur le compte de La
Harpe, et il s'en est faiblement défendu.
La Harpe revint bientôt de l'attribution de celte
(( Epître » , car nous trouvons que peu de temps après
sa publication, il fit paraître une « Epitre à M. le comte
Chouvalof, sur les effets de la nature champêtre et sur
la poésie descriptive » .
13" Épître à Ninon de Lenclos (par le comte J.-.\nd.
Chouvalof, publiée par Jean Chouvalof, son oncle, et
Voltaire), — et Réponse de M. de V"" (Voltaire, à
qui cette pièce était faussement attribuée), publiée par
M. Asinof, ancien pasteur d'Oldenbourg. Genève, 1774,
in-8.
On a attribué la publication de cette édition à Mau-
cherat de Longpré, mais elle a dû être donnée par
Voltaire. Vovez sa lettre au chevalier Delisle, du
18 avril 1774.
Les deux premières éditions de « l'Épître à Ninon » , du
comte Chouvalof, sont maintenant très-rares, mais l'Lpî-
tre a été réimprimée non-seulement parmi les pièces
relatives à Ninon à la suite de ses prétendues Lettres
au marquis de Sévigné, mais encore dans « l'Encyclo-
pédie poétique », volume contenant les Épîtres.
La Réponse de Voltaire est en prose, et ne peut pas,
par conséquent, être confondue avec celle, en vers, de
La Harpe. D'ailleurs, Voltaire donna plutôt un démenti
à ceux qui lui attribuaient « l'Épître à Ninon de Len-
clos )' qu'une « Réponse » à ladite Épître.
Voici la Réponse de Voltaire :
c( J'admire cette Épître ; je donne un nouveau dé-
menti à ceux qui osent dire que j'y ai quelque part. Cet
honneur inouï, que les Russes font à notre langue,
doit nous convaincre de l'énergie avec laquelle ils écri-
vent dans la leur, et nous faire rougir de tous les fades
écrits dont nous sommes inondés dans ce siècle des
abominations et des fadaises ».
« La frivolité qui succède chez nous si rapidement à
la barbarie, cette foule d'écrits si insipides en prose et
en vers qui nous accable et qui nous déshonore ; ce dé-
luge de Nouvelles et d'Années littéraires ; ces Diction-
naires de mensonges dictés par la faim, par la rage,
par l 'hypocrisie ; tout doit nous faire voir combien nous dé-
générons, tandis que des étrangers nous instruisent,
en se formant sur nos bons modèles. Ce n'est pas la
seule leçx)n qu'on nous donne dans le Nord (1). Si on
(1) Qn'eiit donc dit Voltaire, s'il eût prévu que l'au-
teur d'un livre considéré par un grand nombre de
personnes sérieuses comme un monument en l'honneur
des lettres françaises, n'eût dû obtenir qu'un misérable
encouragement du gouvernement français, lorsque tant
de folliculaires à la solde du plus ofl'rant, tant de mar-
gots littéraires absorberaient les récompenses dues aux
travailleurs nationaux, et que ce serait justement un
741
L'ENCLOS
L'ENCLOS
742
Usai les lettres de l'impératrice de Russie, du roi de
Prusse, du feu comte de Tessin, etc, etc., on appren-
drait à penser, supposé que cela puisse s'appreudre. 11
semble que ces génies n'aient cultivé notre langue que
pour nous corriger; mais nous ne nous corrigerons pas. »
14» Réponse de Ninon à un comte Russe (Chouva-
lof); par Dorât. 1774.
Pièce de cent quarante-trois vers libres, qui parut
d'abord dans un opuscule intitulé : « Anacréon ci-
toyen », suivi d'une « Réponse de Ninon à un comte
russe )' et d'une « Épitre à la Lune ». Amsterdam
et Paris, Monory, 1774, in-8.
Cette pièce de Dorât a réussi dans son temps. Elle
doit plaire davantage aujourd'hui que l'envie commence
à se détacher de la statue de ce poète aimable dont elle
avait abrégé les jours.
La pièce de Dorai a été quelquefois réimprimée sous
le titre « d'Epîlre de Ninon de Lenclos à M. de *".
C'est sous ce dernier titre qu'elle a été insérée d^ms le
3e vol. des « Lettres de Ninon de Lenclos au marquis
de Sévigné », éditions de 1800 et de 1806, parmi les
pièces relatives à Ninon.
1 5" « Ninon de Lenclos » , comédie en un acte et
en vers (libres) ;par L-J.-B.-E.Vigée. Paris, Everat,
1797, in-8. '
Réimprimée dans les Œuvres diverses de l'auteur.
{Paris. 1797, in-8), ses Poésies (1813, in-8), et ses
Œuvres dramatiques (1824, in-8).
IG" (( Le Mariage de Scarron », comédie-vaude-
ville en un acte ; par Barré, Radet et Desfontaines.
Paris, Migneret, 1797, in-8.
Ninon est l'un des personnages de cette pièce.
170 « Ninon de Lenclos, ou l'Epicuréisme, comédie-
vaudeville en un acte et en prose ; par A. Creuzé de
Lesser. Paris, Chollet, an viir (1800), in-8.
Cette dernière comédie, aussi bien que celle de
Vigée, a été réimprimée avec d'autres pièces concer-
nant Ninon, à la suite des « Lettres de Ninon », par
Damours. Paris, 1806, 3 vol. in-18.
180 (t Molière chez Ninon, ou la Lecture de Tar-
tuffe » , comédie-vaudeville en un acte ; par MM. Chazet
et J.-B. Dubois. Paris, 1802, in-8.
19" « Voltaire chez Ninon », fait historique en un
acte et en prose, mêlé de vaudevilles ; par MXI. Moreau
et LaFortelle. Paris, Barba, 1806, in-8.
Ce fut l'abbé de Châteauneuf, ami intime de Ninon,
qui présenta à l'illustre nonagénaire Voltaire à l'âge
d'environ treize ans ; elle pressentit ce qu'il devait
être un jour. Dans son testament, elle lui fit un legs
de 2,000 livres pour acheter des livTes.
20» « Couplets sur Ninon de Lenclos »; par M. le
chev. de Piis.
Neufs couplets, insérés d'abord dans les recu'îils ly-
riques du temps, puis dans les Œuvres de l'auteur, et
reproduits dans le tome 111 des « Lettres de Ninon de
Lenclos au marquis de Sévigné », éditions de 1800 et
de 1806, parmi les pièces relatives à Ninon, pages
31-35.
210 g Ninon chez madame de Sévigné », comédie
en un acte et en vers, mêlée de chants ; par M. Dupaty.
Paris, Barba, 1808, in-8.
bibliophile russe, M. Serge Poltoratzky, de Moscou,
qui, par suite de son amour pour notre littérature, fe-
rait ce que le gouvernement français n'a su faire : pa-
troneraitles travaux du pauvre auteur? Ohl nationalité
française !
220 „ Mnon, Molière et Tartuffe », comédie-vau-
deville en un acte; par Henri Simon. Paris, Barba,
1815, in-8.
Molière consultait Ninon sur ses comédies.
23° « Ninon à la campagne », comédie en un acte.
Lyon, de l'impr. de Coque, 1826, in-8.
240 « Les Papillotes », comédie en un acte, mêlée
de chants ; par MJI. Ancelot et Jacques Arago. Paris.
Marchant , Barba, 1844, in-8.
Ninon est le principal personnage de cette pièce.
250 « Le Fils de Ninon », drame en trois actes,
mêlé de chants ; par MM. Ancelot et Hipp. Raimbault.
Paris, Marchant, 1834, in-8 de 72 pages, ou
in-8 de 32 pages.
Un jeune homme éprouva une grande passion pour
Ninon alors dans un âge très avancé. Ce jeune homme
était son fils et celui du marquis de Villarceaux. Il se
tua en apprenant ce secret.
260 « Nanon, Ninon et Maintenon, ou les Trois
boudoirs », comédie en trois actes, mêlée de chants;
par MM. Théaulon, Dartois et Lesguillon. Paris, Ch.
Tresse, 1844, gr. in-8 à 2 colon.
Faisant partie de la « France dramatique au dix-
neuvième siècle ».
270 « Un Duel chez Ninon », comédie-vaudeville
en un acte; par MM. Théodore Barrière et Michel
Carré. Paris. Mich. Lévy, 1849, in-18, format
angl.
Faisant partie de la collection intitulée : « Théâtre
du Gymnase-Dramatique » .
Nous sommes vraisemblablement loin d'avoir cité
tout ce qui a été écrit sur la célèbre fille qui nous
occupe ; mentionnons pourtant encore un couplet de la
chanson de Chazet sur les « Serments » ; deux couplets
d'Anson, traducteur d' Anacréon, dans des couplets
consacrés à l'éloge du Marais, pour une fête.
Il a été publié, en allemand :
Lapeyron, Geheimnisse der beruehmten Schœnheit
Ninon Lenclos, oder die Kunst, den Kœrper zu ver-
schœnern und bis in das hœchste Alter schœn zu er-
halten. Ans dem franz. Manuscripte uebers. v. Ferd.
V. Heffen. Magdeburg, Baensch, 1845, in-16 de xij
et 95 pages.
-f- 280 Memorie sulla vita di Nina di Lanclos, tra-
dottc dal francese da Vittorio Fournier. Bologna, 1808,
in-18.
-f- 29. C'est à Ninon qu'est consacré le chapitre x
(p. ccLv-cccxxviii) de la « Notice sur Saint-Evre-
mont » , placée en tête de l'édition des « Œuvres choi-
sies de Saint-Evremond » , publiée par M. Ch. Giraud.
(Paris, Techener, 1866, in-12.)
-\- Aux corrections du t. II des « Supercheries lit-
téraires », 1™ édition, on lit ;
LENCLOS (mademoiselle Anne, dite Ninon de).
Dans une note de la col. 742 c, nous avons dit,
en parlant de la liste que nous donnions des ouvrages
relatifs à Ninon : « Nous sommes vraisemblablement
loin d'avoir cité tout ce qui a été écrit sur la célèbre
fille qui nous occupe ». Quel est, en effet, le bibliogra-
phe le plus passionné, le plus exact, qui peut se flatter
que rien ne lui échappera? Aussi cette liste n'est-elle
pas complète. Mais quand par des recherches et des dé-
couvertes ultérieures on parvient à se corriger soi-même
et à faire sa propre censure, on enlève à la critique le
droit qu'elle pourrait exercer contre un travail incom-
plet. Corrigeons et complétons vite, pour que la critique
' n'ait point à se mêler de notre fu'ticle.
743
L'ENCLOS
LEO SUAVIUS SOLITARIUS 7i4
Nous avons, colonne 736, signalé divers opuscules
relatifs à Ninon, dont la réunion forme le troisième vo-
lume des prétendues « Lettres de Ninon de Lenclos au
marquis de Sévigné «, éditions de 1800 et de 1806,
3 vol. in-18 avec 3 portr. Mais nous avons négligé de
dire qu'à la fin du t. II d'autres opuscules relatifs à
cette célèbre fille s'y trouvent sous la forme et sous le
litre de : « Introduction aux Lettres de Ninon de Lenclos
et de Saint-Evrcmont » (qui se trouvent dans ce deuxième
volume) , renfermant diverses pièces annoncées dans le
titre de cet ouvrage.
Or, ces diverses pièces renferment beaucoup de mor-
ceaux en vers et en prose, et l'on y trouve entre autres :
10 A un ami (relativement à Ninon). Stances de
Scudéry ; douze strophes de quatre vers.
2" Vers de Voltaire sur les femmes de quarante ans.
Dix-sept vers libres.
En l'honneur de Ninon, et en réponse à La Dixmerie.
3° Vers de Saint-Evremont sur la Régence, adressés
à Ninon. Sept strophes.
i» Lettres de madame Scarron, depui.-î madame de
Maintenon, au nombre de quatre. En prose.
5° Quelques petits vers de Scarron.
fio A mademoiselle de Lenclos, par Saint-Evremont.
Pièce de 152 vers de dix pieds.
7" A la moderne Leontium (mademoiselle de Len-
clos), sur la morale d'Epicure, par Saint-Evremont.
En prose.
8» Enfin, des petites pièces de vers en l'honneur de
Ninon, par l'abbé de Châteauneuf, Charleval, Cha-
pelle, etc.; des Lettres dans lesquelles il est question
de Ninon : de Saint-Evremont à M. Hervart, intendant
des finances, l'ami de Fouquet et de La Fontaine ; du
chevalier (Brossin) de Méré à M d'Elbène. Le cheva-
lier fut un amant délaissé de Ninon. On a imprimé deux
de ses lettres à Ninon, à la suite de celles de Saint-
Evremont.
+ L'ENCLOS (Jacq. de) [Collin de
Plancy] .
Les Tribulations de Robillard, histoire du
temps de Louis-Philippe. Plancy, in-18.
L'ENDORML Voy. ENDORMI (L').
-h LENGLET [Hilaire David].
Méthode de peinture à l'aquarelle appli-
quée à la photoiïraphie. Paris, 183i, in-8;
2^ édit. augmentée, 186!2, in-8.
-h LENGLET DU FRESNOY (l'abbé).
Méthode pour étudier la géographie (par
Martineau du Plessis, refondue et corrigée),
par — . Paris, Hochcreau, 1716, 4 vol. in-
12. — Quatrième édition, revue, corrigée
et augmentée par Drouet et Barbeau de la
Bruvère. Paris, Tilliard, 1768, 10 vol. in-
12."
L'ouvrage original de Martineau du Plessis est inti-
tulé : « Nouvelle Géographie, ou Description exacte de
l'univers, tirée des meilleurs auteurs tant anciens que
modernes ». Amsterdam, 1700, 3 vol. in-12. L'abbé
Lenglel avoua qu'il lui avait servi de base pour la pre-
mière édition de sa Méthode. A. A. B— r.
LENIS (Vincentius), ps. [Libertus Fiio-
MONDUSL
Vincentii Lenis theologi Arausicani The-
riacaadversùs Dion. Petavii et Ant. Ricardi
(Dechamps), de libero arbitrio libros.
Lutetiœ Parisioruni^ 1647, in-4.
Réfuté par le P. Annat, jésuite, sous ce titre :
Catholica disceptatio de Ecclesiâ pra;senlis lemporis,
auctore Vincentio Severino Claravallensi. Parisiis,
Cramoisy, 1050, in-8. A. A. B— r.
-4- LENNOCH, pseudoti. [Danguy Des-
DESERTS, médecin à Landerneau, poëte et
romancier].
Il écrit dans les Revues de la Bretagne.
LE NORMAND (.Tacques) ps. [J.-G.-A.
LuTiiEREAU, depuis directeur-fondateur
de la « Revue de la Province et de Paris »,
auteur d'articles dans « l'Indicateur de
Bayeux » (1837), dans le « Cultivateur de
la Basse-Normandie », dans la « Revue de
la Province et de Paris «].
LENORM.\NT D'ÉTlOLES (1), aut. sup.
[Th. Bourg, plus connu en littérature
sous le nom de B. Saint-Edme].
Mémoires d'un baptisé congréganiste,
filleul de M. le prince de Polignac. Paris,
1830, in-8.
-f- LENTULUS (Publius) proconsul ro-
main, auteur supposé.
Epitre écrite en Hierusalem et envoyée
au Sénat et au peuple de Rome, témoignant
de ce qu'il avait veu et cogneu de Nostre-
Scigneur Jesus-Christ.
Tel est, chez des écrivains du xve siècle, le
titre de cette lettre dont on ne trouve pas de traces
avant le xni= siècle, mais qui, depuis cette époque, a
été fort répandue et longtemps acceptée comme authen-
tique ; elle a même trouvé, en 1660, un savant alle-
mand, H. Lemnich, pour la fléfendre; mais depuis long-
temps la supposition ne fait plus l'objet d'aucun doute.
Le texte latin se trouve dans de nombreux manuscrits
avec une foule de variantes. Voir la traduction et les
délails que donne le « Dictionnaire des Apocryphes » ,
t. 11, col. 453.
-1- LEO (Hippolyte et M. Alexandre)
[Levesque et Martineau].
Une Heure à Calais, vaudeville. Paris,
1824, in-8.
H- LEO [L. DE Saegiier, lieutenant dans
l'armée belge].
Essais en prose, par — . Liège, Car-
manne, 1869, in-18 de 61 p.
LEO SUAVIUS SOLITARIUS,;)*. [Jacques
GOHORRV].
Discours responsif à celui d'Alexandre
de la Tourette, sur les secrets de l'art
(1) On sait que ce nom était aussi celui du mari de
la fameuse marquise de Pompadour.
84r;
LEO ZATHARANE
LEON
7iG
chimique, par L. S. S. (c'est-à-dire Léo
Suavius Solitarius). Paris, Jean de Lus-
tre, 1579, in-8.
+ LEO ZATHARANE [Anatole Harzk,
de Liège].
La Cocarde jaune, nouvelle, par—.
Liège, Carmanne^ 1838, in-8.
+ LEODINUS [l'abbé L, J. C. Louis].
Quelques mots sur le Perron de Liège,
par — . Tirkmont, Merckx, 1842, in-8 de
18 p.
LÉON, hébreu, ps. [Abarbanel].
La Philosophie d'Amour, traduite de
l'italien en françois, par le seigneur du
Parc (Denis Sauvage). Lyon, 1531, 1359,
in-16.
-\- Cette traduction a été réimprimée plusieurs fois,
notamment à Lyon en 1596, in-12.
-f-Il existe une autre version anonyme, Lyon, 1551,
in-8 . Du Verdier l'attribue à Ponthus de Thyard . L'original
italien, publié pour la première fois à Rome, en 1534,
a obtenu des éditions nombreuses. Il serait impossible
d'en supporter la lecture aujourd'hui. Ces dialogues
roulent sur l'amour dans l'acceptation la plus vaste et
la plus élevée du mot, l'amour dans Dieu, l'univers,
l'humanité, les créatures, l'intelligence. Autour de ce
centre se groupent les doctrines les plus variées ; c'est
l'expression la plus complète de cette philosophie ita-
lienne qui cherchait à concilier le péripatétisme arabe
et le néo-platonisme sous les auspices de la Kabale.
Voir le « Dictionnaire des sciences philosophiques ».
tome m.
-h LÉON (le pape).
Enchiridion serenissimo imperatori Ca-
rolo Magno.
M. Renouard en avait réuni trois éditions , deux
imprimées à Lyon, en ICOl, et une datée de Lyon,
1G33{ « Catal. de la Bibliothèque d'un amateur ».
1. 1, p. 302). M. Graesse, daus sa « Bibliotheca magica »
(p. 20), indique une édition de Rome (lieu supposé),
1070. Debure mentionne dans sa « Bibliographie in-
structive » l'édition originale de 1525, et il convient
qu'il ne l'a jamais rencontrée. 11 existe des traductions
françaises; celle de Lyon, 1584, est intitulée : « Ma-
nuel ou Enchiridion de prières contenant diverses
oraisons de Léon pape ». L'exemplaire du duc de la
Vallière fut acheté 43 fr. par Renouard. Des éditions
modernes contiennent la prière que récitait Charle-
niagne pour être à l'abri des balles et des boulets.
C'est encore un livre colporté dans les campagnes.
Voir « l'Histoire des livres populaires » , par M. Charles
Nisard, 2^ édit., tom. I, p. 148.
LÉON, prénom sous lequel cinq auteurs
dramatiques ont caché leur participation
à plusieurs vaudevilles : MM. Bucquet,
G. Duval, L. Pillet, Rabbe et Théaulon.
(Voy. la « France littéraire » à ces divers
noms).
4-LÉON, FERDINAND R... et B... (MM.)
[Théaulon, F. Langlé, Ramond de La
Croisette et Brisset].
Le Magasin de lumière, scènes à pro-
pos de l'éclairage par le gaz ; par — ,
représentées sur le théâtre du Gymnase
Dramatique, le 4 février 1823. Paris,
M"'' Huet, 1823, in-8.
aut. décj. [Léon
LÉON et LÉON H*
Halevy], aut. dram.
L Avec M. Jaime : le Chevreuil, ou le
Fermier anglais, comédie en trois actes,
mêlée de chants. Paris, J.-N. Barba, 1831,
in-8.
Réimpr. en 1834 dans la « France dramatique au
xix^ siècle ».
II. Avec MM. Jaime et .Iules (Vernoy,
dit de Saint-Georges) : Folbert, ou le
Mari de la cantatrice, comédie en un acte,
mêlée de couplets. Paris, Riga, Barba,
1832, in-8.
III. Avec M. Jaime et H. Dartois : le
Grand Seigneur et la Paysanne, ou une
Leçon d'égalité. Comédie en deux actes,
mêlée de couplets (imitée d'un épisode de
« Barnave «, de M. Jules Janin). Paris,
Barba, 1833, in-8.
IV. Avec le même : M. Mouflet, ou le
Duel au troisième étage, comédie-vaude-
ville en un acte. Paris, Barba, 1833, in-8.
V. Avec MM. Mallian et Jaime : les Fi-
leuses, comédie- vaudeville en un acte (tirée
des Coutumes irlandaises). Paris, Barba,
1833, in-8.
VI. Avec M. Jaime : Geneviève, ou la
G risette de province, drame en quatre
actes, mêlé de chant. (Imité du roman
« d'André », de G. Sand). Paris, houlev.
Saint-Martin, n. 12, I83G, in-8, 80 pag. et
1837, in-32.
LÉON. aut. dég. [A.-A.-Léon Laya ,
auteur dramatique].
I. Avec M. Ancelot : le Dandy, comédie
en deux actes, mêlée de chant. Paris,
Dondey-Dupré, Marchant, 1832, in-8.
II. Avec le même : la Robe de chambre,
ou les Mœurs de ce temps-là, comédie en
un acte, mêlée de chant. Paris. Marchant,
1833, in-8.
III. Avec M. Regnault (Potron et Gau-
tier) : la Liste de mes maîtresses, comédie
en un acte, mêlée de couplets. Représentée
sur le théâtre du Palais-Royal, le 26 janvier
1838. Paris, Barba, Delluye. Bezou, 1838,
gr. in-8 à 2 colon.
Faisant partie de la « France dramatique au xix^
siècle ».
(1) Suivant une autorité que nous avons adoptée
pour notre article Ancelot de la « Littérature française
contemporaine » (tom, I«<", pag. 3'7-42), le M. Léon
collaborateur de M. Ancelot pour «le Dandy» et la «Robe
de chambre » ne serait point M. Laya, mais M. Bucquet.
747
I,ÉON
LfiON DE CHAUMONT 7-48
IV. Avec M. Ancelot : la Lionne, co-
m('(lie en deux actes, mêlée de chant. Paris,
Marchant, 18i(), in-8.
V. Le Hochet d'une coquette, comédie
en un acte. Paris. Ch. Tresse, 1840, gr.
in-8 à 2 colon.
Faisant partie de la
siècle ».
France dramatique au xix"
VL L'Œil de verre, comédie en un acte,
mêlée de chant. Paris, Ch. Tresse, 1840,
gr. in-8 à S colon.
Vn. Je connais les femmes, comédie en
un acte, mêlée de chant. Paris, Ch. Tresse,
Delloye, 1840, gr. in-8 à 2 colon.
Faisant partie de la « France dramatique au xixe
siècle ».
VIII. Avec M: Regnault (Potron) : un
Mari du bon temps, comédie en un acte,
mêlée de chants. Paris, Ch. Tresse, 1841,
gr. in-8 à 2 colon.
Faisant partie de la « France dramatique au xix^
siècle » .
Sous le n" 1649 de son « Nouveau Recueil d'ou-
vrages anonymes et pseudonymes », M. De Manne
attribjie à M. Laya une participation quelconque à la
comédie-vaudeville de M. Ancelot intitulée « Reine,
cardinal et page » (1833), appuyant son opinion sur ce
que la pièce porte avec celui de M. Ancelot le nom
d'un M. Léon. Les deux exemplaires du dépôt légal
ne portent que le premier de ces deux noms. Ensuite,
la paternité de cette pièce, « Reine, cardinal et page »,
est contestée à M. Ancelot par M. L. Huart, dans la
« Galerie de la presse », pour la rendre, selon lui, à
son véritable auteur, madame Ancelot.
LÉON, premier maître des ballets du
grand théâtre de Lyon.
I. La Partie de chasse, ou la Séduction,
ballet-pantomime en trois actes. Lyon,
Boitel. 1834, in-8, 16 pag.
IL L'arbre de Belzébuth, ou la Forêt
des sorciers, ballet féerie-pantomime en
deux actes. Lyon, Boursy, 1833, in-12,
12 pag.
Analyse ou programme.
III. Les Intrigues espagnoles. Ballet-
pantomime en deux actes. Lyon, Boitel,
1836, in-12, 12 pag. sur pap. rose.
LÉON, maître des ballets au théâtre de
Marseille.
Avec M. M*** (J. P. Simon) : les
Amours de Faublas, ballet -pantomime en
quatre tableaux ; représenté sur le théâtre
de la Porte Saint-Martin, le 12 juin 1835.
Paris, Marchant, 1833, in-8, 16 pag.
LÉON, ps. [Jean-Pierre Bernard, plus
connu sous le nom de Berxard-Léon,
artiste et auteur dramatique].
LEON (d'Ambî)ise), ps. [Léon Guille-
min].
I. Avec M. A. Decomberousse : le
Cheval de Créqui, comédie en deux actes
et on trois parties, mêlée de chant. Re-
présentée sur le théâtre du Vaudevillle,
le 26 octobre 1839. Paris, Mifliez, 1839,
in-8.
IL Physiologie du parterre, types du
spectateur, illustrations de H. Emv. Paris.
Desloges, 1841, in-32.
LÉON ***, aut. (Ug. [Léon Pillet, né en
1803, successivement rédacteur en chef
du « Nouveau Journal de Paris », créé en
1827, maître des requêtes et directeur de
l'Académie royale de musique].
I. Avec M. Adolphe *** (Vaunois) : la
Vendetta, opéra en trois actes. Représenté
sur le théâtre de l'Académie royale de
musique, le 11 septembre 1839. Paris,
Duverger, 1839, in-8.
D'après une nouvelle de M. Prosper Mérimée, inti-
tulée « Mœurs de la Corse. Mateo Falcone », qui
avait été publiée dans la « Revue de Paris », tome 111,
1829.
IL Avec le même : la Mazurka, ou les
Clarinettes et les marionnettes, vaudeville
en un acte. (Théâtre des Variétés). Pam,
rue d'Enghien, n. 32 ; Tresse, 1844, in-8.
LÉON DE CHAUMONT, ps. [Léon Guil-
LEMiN, officier de dragons, démissionnaire
après l'avènement de Louis-Philippe].
I. L'épée de Napoléon. (Envers.) Paris,
Dtipinj, 1833, in-8, 8 pag.
IL Constantine. (Poésie.) Paris, Mevrel,
1837, in-8, 8 pag.
III. Les Français en Afrique, poëme en
deux chants. Paris, le même, 1837, in-8,
10 pag.
IV. Physiologie du recensement. (En
vers et en prose.) Paris, Pollet, 18 il,
in-8, 16 pag. —Deuxième édition. Paris.
Rozier, 1841, in-32.
La première édition est anonjTue ; la seconde porte
le nom de Léon de Cliaumont.
La « Gazette de France » annonce, le 15 octobre
1841, que M. Léon de Cbaumont, auteur d'une « Phy-
siologie du Recensement », a été le même jour l'objet
d'une visite domiciliaire faite à six heures du matin par
un commissaire de police. Tous ses papiers ont été
visités pour y trouver des exemplaires de cet écrit,
dont une seule livraison a paru.
V. Physiologie du boudoir et des femmes
de Paris. Paris. l'Éditeur. 1841, in-32.
L'auteur a publié dans la même année une troisième
« Physiologie », celle du pacierre, qu'il a publiée sous
le nom de Léon (d'Amboise). V. plus haut, col. 747 f.
VI. Les Français en Afrique, 1830-1813
(en vers) ; avec le bulletin d'honneur d'Isly
et de Mogador, par ordre alphabétique.
Paris, Bréuulè, 1842, in-8, 48 pag.
VII. Quinet et les étudiants de Paris.
749 LÉON DE SAINT-FRANÇOIS
LEONCE
750
8 décembre 1845. (En vers). Paris,
galeries de l'Odéon, 1845, in-8, S pag.
VIII. L'étoile du roi. Paris, Bréauté,
1846, in-8, 8 pag.
IX. Le Diable médecin. Paris, Gahr.
Roux, Cassanet, Poureaii, 1847, 2 vol.
in-8.
Depuis la révolution de Février 1848, M. Guillemin
a adopté un autre genre de production littéraire beau-
coup plus profitable pour lui que ne l'avaient été ses
précédentes publications : il s'est fait chansonnier de
toutes les circonstances et de tous les événements ad-
venus depuis l'établissement de la République. C'est à
lui que l'on doit les très-nombreux canards lyriques,
imprimés in-fol. piano, ornés de gravures sur bois, et
portant la signature L. G. (Léon Chaumont). Chaque
édition de ses chansons est ordinairement tirée à
60,000 exempl., et plusieurs d'entre elles en ont
obtenu jusqu'à dix.
LÉON DE SAINT-FRANÇOIS, p. (1).
I. Physiologie du Soleil." Par/s, Fiquet.
galerie de l'Odéon, n. 6, 1841, in-32.
D. Les aventures du chevalier Cléas.
Paris, Pinard, 1843, in-8.
LÉON DE S.4INT-JEAN (le P.), nom de
religion [Jean Macé, de Rennes, carme ré-
formé des Rillettes, prédicateur et au-
mônier du roi].
I. La Politesse de la langue françoise^
pour parler purement et écrire nettement,
par N. Fr. (le P. Léon, carme), prédica-
teur et aumônier du roi. Pam, Antoine
Padeloup^ 1056. — S^édit., chez le même,
1664. — 3« édit. Lyon, 1668. in-12.
Le privilège, en date dn 26 déc. 1865, est au nom
de N, prédicateur ordinaire de S. M.
Le nom de l'auteur se trouve sur. le frontispice de
l'édition de Lyon, qui, sans donte, a été inconnue à
l'abbé Goujet, puisqu'il a cru que les lettres initiales N.
Fr. signifiaient Noël François. Voy. sa « Bibliothèque
françoise », tome II, page 425.
Ce volume ne renferme que des parties de l'ouvrage
publié par le même auteur, sous le nom de Du Tertre,
en 1650 et en 1652. Voy. I, 1189 f. A. A. B— r.
II. Histoire de l'hostie miraculeuse de
Paris. Paris, 1660, in-8. — Nouv. édit.,
pubhée par l'abbé Montépin. Paris, 1753,
in-12.
Ce religieux est auteur de plusieurs autres ouvrages
qui ont été publiés sous les pseudonymes de Du Tertre,
Fr. Ifenée (voy. ces noms), et sous les initiales F. S.
LÉON DE SAINT-MARCEL {C.-M.). ps.
[J. LlNGAv].
De la Monarchie avec la Charte. Paris,
les marchands de nouveautés, 1816, 3 part,
formant ensemble un vol. in-8 de 260 pag.
(1) On dit pourtant que ce nom est véritablement
celui de cet écrivain.
-+■ Sa famille s'appelle Joly de Saint^
Il devait y avoir une quatrième partie qui n'a point
paru.
LÉON L..., aut. dég. [Léon Laurier,
auteur dramatique].
I. Le Petit Poucet, féerie en trois actes,
sans intermède, mêlée de chants, de pan-
tomime et de transformations ; représenté
sur le théâtre de M. Comte, le 5 décembre
1822, Paris, imp. Noiizoti, 1822, in-18.
II. La Petite Valérie, drame en un acte,
mêlé de chants, imité de l'allemand de
Kotzebue. Représenté le 5 août 1823, sur
le théâtre des petits acteurs de M. Comte.
Paris, Constant Chantpie, 1823, in-8.
LÉONAIS (L. le), ps. [Le Hir, avocat à
la Cour royale de Paris].
Harmonies sociales. Avec cette épi-
graphe : Amour, liberté, autorité, unité.
Paris, H.-L. Delloye, 1844, in-8, 277 pag.
LÉONARD (G...), aut. dég. [Léonard
Gallois].
Qu'en dis-tu, citoyen ? Paris, les mar-
chands de nouveautés, 1822, in-8, 24 pag.,
avec une lithogr. servant de couverture.
LÉONARD (Joseph). Voy. JOSEPH-LÉO-
NARD.
LÉONARD, ps. commun à deux auteurs
dramatiques qui ont cru devoir s'en
servir pour cacher leur coopération à
quelques pièces; MM. Fromage-Chapelle
et Touzet. (Voy. la « France littéraire », à
ces noms.)
-H II a été imprimé en 1843, Paris, Tresse, in-8,
« Lucrèce à Poitiers, ou les Ecuries d'Augias » tragédie
mêlée de vaudeville.
LÉONCE, ps. [Charles-Henri-Ladislas
Laurençot, auteur dramatique].
I. Avec M. Petit : la Nouvelle Clary, ou
le Retour au village, vaudeville en deux
actes. Paris, au Palais-Royal, 1829, in-8.
II. Avec MM. Petit et Lubize (Pierre-
Henri-Martin) : les Boudeurs, ou un Bal
au faubourg Saint-Germain, comédie mêlée
de vaudevilles, en un acte. Paris, Barba,
1833, in-8.
III. Avec MM. de Rougemont et Petit :
l'Inévitable, ou le Secret, comédie- vaude-
ville en trois actes. Paris, Barba, 1833,
in-8.
IV. Avec MM. Paul Duport et Petit : la
Mère et la fiancée, comédie-vaudeville en
un acte. Paris, imp. Dondey-Dupré, 1835,
in-8.
V. Avec M. Petit: la Mémoire d'un
père, comédie-vaudeville en un acte. Paris,
imp. du même, 1836, in-8.
VI. Avec M. Bernard (Ch. de Bernard) :
Une position délicate, comédie-vaudeville
en un acte. Paris, Barba, 1836, in-8.
f31
LÉONCE
LÉONCE
752
Réimprimé en 1839 et en 1840 pour la « France
dramatique au xix« siècle ».
C'est une nouvelle de M. Ch. de Bernard accommo-
dée pour la scène, mais nous croyons bien que le nou-
velliste est étranger à cet arrangement.
VIL Avec M. Petit : Un bonheur ignoré,
comédie-vaudeville en un acte. Paris,
Barba, 1836, in-8.
VIIL Avec xM. (Ch.) de Bernard : M"^
de Valdaunave, ou un Amour dédaigné,
comédie-vaudeville en deux actes. Paris,
Barba, 1837, in-8.
Même observation que pour le n» vi.
IX. Avec M. Petit : Miel et vinaigre,
vaudeville en un acte. Paris, imp. Dondey-
Dupré, 1838, in-8.
X. Avec M. E. Vanderburk : un Men-
songe, comédie-drame en trois actes ; pré-
cédé de « Maria », prologue. Paris. Mi-
chaud, 1838, in-8.
XI. Avec M. Lubize (Pierre-Henri-
Martin) etThéaulon : la Bourse de Pézénas,
grrrranile sj«'Culation industrielle, mêlée
de vaudeville. Paris, imp. Dondey-Dupré,
1838, in-8.
XII. Avec M. Moleri [sic) (Demolière) :
Il était temps, vaudeville en un acte. Paris,
Marchant, 1839, in-8.
XIII. Avec MM. Hippolyte Raimbault et
Moleri (Demolière) : le Marquis de Bran-
cas, comédie en 3 actes, mêlée de chants,
tirée de la nouvelle de M. A. de Lavergne
(Brancas le rêveur). Paris, Gallet, 1839,
in-8.
XIV. Avec MM. Em. Vanderburk et
Petit : Attendre et courir, comédie-vau-
deville en un acte. Paris, Mifliez-, Tresse,
1840, in-8.
XV. Avec M. Molérl [sic) (Demolière) :
l'Habit fait le moine, comédie-vaudeville
en un acte. Paris, Henriot, Tresse, 1841,
in-8.
XVI. Avec MM. Pierre-Michel Dclaporte
et Petit : le Ménage de garçon, comédie-
vaudeville en un acte. Paris , imp. de
M""" Delacomhe, 1842, in-8.
XVII. Avec M. IMoléri [sic] (Demolière) :
la Famille Renneville, drame en trois actes
et en prose. Paris, Marchant, 1843, in-8.
Faisant partie du « Magasin théâtral » .
XVIII. Avec le même : Tôt ou tard,
comédie en trois actes et en prose. Paris,
Tresse, 1843, gr. in-8 à 2 colon.
Faisant partie de la « France dramatique au xixe
siècle ».
XIX. Avec MM. Pierre-Michel Delaporte
et Petit : Un tribunal de femmes, vaudeville
en un acte. Paris, Gallet, 1844, in-8.
XX. Avec M. Moleri (Demolière) : le
Gendre d'un millionnaire, comédie en cinq
actes et en prose. Paris, Tresse, 184S,
gr. in-8 à 2 colon.
Faisant partie de la « France dramatique au xix«
siècle ».
XXI. Avec M. Lubize (Pierre-Henri-
Martin) : Chacun chez soi, comédie-vau-
deville en un acte. Paris, Marchant, 1845,
in-8.
XXII. Avec M. Moleri (Demolière):
Entre l'arbre et l'écorce, comédie-vaude-
ville en un acte. Paris, Tresse, 1843, gr.
in-8 à 2 colon.
Faisant partie de la « France dramatique au xix«
siècle )i.
XXIII. Avec M. Pierre-Michel Dela-
porte : la Fille à Nicolas, comédie-vaude-
ville en trois actes. Paris, boulev. du
Temple, n. 34, 1845, in-8.
Faisant partie du « Répertoire dramatique des auteurs
contemporains ».
XXIV. Avec Charles de Bernard : Un
Rêve, comédie en un acte et en prose.
Paris, hotilev. du Temple,». 34, 184(3, in-8.
Faisant partie de la précédente collection.
XXV. Avec MM. Hippolyte Raimbault
et Demolière : Marceline la vachère, drame-
vaudeville en trois actes. Paris, Marchant,
1847, in-8.
XXVI. Avec M. Eugène Nus : le Bon-
heur sous la main, vaudeville en un acte.
Paris, imp. Dondey-Dupré, 1847, in-8. form.
anglais.
XXVII. Avec M. Charles Desnovers :
Rose et Marguerite, ou Faut-il des époux
assortis ? comédie en trois actes, mêlée de
chants. Paris, imp. Dondey-Dupré, 1848,
in-18, form. an2:l.
XXVIII. Avec M. Eug. Nus : un Démé-
nagement, vaudeville en un acte. Paris,
Michel Lévy frères, 1848, in-18, format
anglais.
XXIX. Avec M. Hip. Raimbault : un
Coup de pinceau, comédie-vaudeville en
un acte. Paris, Michel Lévy frères, 1848,
in-18, form. angl.
Ces quatre dernières pièces font partie de la « Bi-
bliothèque dramatique, théâtre moderne ».
XXX. Avec le même : Entre amis....,
vaudeville en un acte. Paris, Dechaume ,
Tresse. 1848, in-8,
XXXI. Avec M. Nus : le Guérillas,
drame" en trois actes, en prose. Paris,
Michel Lévy frères, 1849, in-18.
-|- Plusieurs autres pièces sont indiquées au « Ca-
talogue de la librairie française » par M. 0. Lorenz,
tome III, page 246.
+ LÉONCE [Petit-Pierre].
Diverses pièces sous ce nom supposé.
733
LÉONIE
LÉOPOLD
7S4
LÉONIE, (tut. dé;!. [Pierrette-Françoise-
Charlotte Léonie R , née à Saint-Cha-
mond, le 31 août 1801, morte le 0 sep-
tembre 1828].
Lettres de — . Lyon, et Paris, Périsse
frères, 1832, 2 vol; in-18. — ^ édit. Ltjon,
et Paris, les mêmes, 1838, 2 vol. in-18. —
e-'édit. Ibid., 18i2,2vol. in-12. — T-'édit.,
1843, 2 vol. in-18.
Lettres mystiques. La première est du 27 juillet 1810;
la dernière du 28 août 1828.
Les libraires-éditeurs ont aussi publié dans le même
format, pour être jointe aux Lettres de cette pieuse
personne, une « Vie de Léonie », Lyon et Paris, Pé-
risse frères, 1832, in- 8, dont la 3* édit. a paru en
1838, et la 6^, in-12, en 1842.
LÉONIQUE (Nicolas), apocr. [Nicolas-
Léonique Thomoeus].
Les Questions problématiques du pour-
quoy d'amours. Nouvellement traduit d'i-
talien en langue françoise par Nicolas-
Léonique, poète françois (ou plutôt traduit
du latin de Nie. Léonique Thomœus, par
François de La Coudraye). Paris, Alain
Liitrian, loi3, in-8.
Voy. La Croix du Maine, in-4, tome II, page 1G8.
oii s'est glissée une faute sur la mort de Thomœus,
arrivée dans sa soixante-quinzième année. A. A. B— r.
-|- L'édition de 1543, 40 feuillets, contient des
écrits de quelques autres auteurs ; elle avait été précédée
d'une autre : « Le Pourquoy d'amour », Lyon, Maurice
Roy et Louis Pernot , 1537, in-16, 20 feuillets.
Dans la préface, l'auteur est nommé Nicolas Léonique,
lihilosopbe italien. Le Kvre latin de Nie. Léonique
Thomé est intitulé : « Quîestiones amatoria} et natu-
rales »; il est inséré dans ses « Opuscula », Paris,
153G, in-fol. (« Man. du libr. »).
LÉONNAR (Achille), anagr. [Léon Cha.v
laire].
L Essais sur les cynégétiques français,
suivis de Poésies fugitives. Paris, Giguet
etMichaud, 1807, in-12.
11. Fanfan, ou la Découverte du Nou-
veau-Monde, poëme héroï-comique. Paris,
i809, in-12.
LÉONTHIS, ps. sous lequel M. Goizet
prétend qu'il y a une ou plusieurs pièces
imprimées, et qui serait celui de M. Léon
Laurier, l'un des auteurs du théâtre de
M. Comte. La « Bibliographie de la
France », notre autorité à nous, ne cite
aucune pièce sous le nom de Léonthis.
LÉOPOLD, aut. dég. [Léopold Chande-
zoN],run de nos féconds mélodramaturges
du premier quart de ce siècle.
I. Avec MM. Charles- Victor (Armand) (1)
et Darrodes, de Lillebonne : le Dernier
Bulletin, ou la Paix ! impromptu en un
(1) Connu aussi en littérature sous le pseudonyme
de Armand Séville.
acte, mêlé de vaudevilles. Paris, Tiger,
180(5, in-8.
II. Avec MM. (Cantiran de) Boirieet ***
(J.-B. Dubois) : Baudouin de Jérusalem,
mélodrame eu trois actes. Paris, Barba,
, in-8.
III. Avec les mêmes : Henri IV, ou la
Prise de Paris, drame en trois actes Paris,
Barba, 1814, in-8.
IV. Avec les mêmes : la Sibylle, ou la
Mort et le médecin, féerie en trois actes,
mêlée de chants et de danses. Paris, Barba,
1815, in-8.
V. Avec M. Boirie : la Marquise de
Gange, ou les Trois Frères, mélodrame
historique en trois actes et en prose, tiré
des causes célèbres. Paris, le même, 181 S,
in-8.
VI. Avec le même : Jean sans Peur, duc
de Bourgogne, ou le Pont de Montereau,
mélodrame héroïque en trois actes et en
prose. Paris, Fages, 1815, in-8.
VII. Avec le même : le Connétable Du-
guesclin, ou le Château des Pyrénées, mé-
lodrame en trois actes, en' prose et à
spectacle. Paris, Barba, 181G, in-8.
VIII. Avec M. Cuvelier (de Trie) : le
Sacrifice d'Abraham, pièce en quatre actes,
à grand spectacle, mêlée de pantomime et
de danses. Paris, Barba, 1816, in-8.
IX. Avec le même : la Gueule de lion,
ou la Mère esclave, mélodrame en trois
actes et en prose. Paris, Barba, 1817,
in-8.
X. Avec M. Boirie : la Fille maudite,
mélodrame en trois actes et à grand spec-
tacle. Paris, le même, 1817, in-8.
XL Avec M. Cuvelier : les Macchabées,
ou la Prise de Jérusalem, drame sacré en
quatre actes, à grand spectacle. Paris,
Fages, 1817. in-8.
Réimpr. en 1840 dans la « France dramatique au
xix« siècle », gr. in-8 à 2 colon.
XII. Avec le même : Roland furieux,
pantomime chevaleresque et féerie en
quatre actes, avec des prologues. Paris,
Fages, 1817, in-8.
XIII. Avec le môme : le Coffre de fer,
ou la Grotte des Apennins, pantomime en
trois actes. Paris, Fages, 1818, in-8,
21 pages.
XIV. Avec M. Boirie : la Forêt de Sénart,
mélodrame en trois actes. Paris, Fages,
1818, in-8.
XV. Avec M. Cuvelier : Jean Sbogar,
mélodrame en trois actes, à grand spec-
tacle, tiré du roman (de Ch. Nodier).
Paris, Fages, 1818, in-8.
XVI. Avec *** : la Grand'Matnan, co-
médie en un acte et en prose, mêlée de
755
LÉOPOLD
LÉOTADE
736
vaudevilles. Paris, Barba, 1820, in-8.
XVII. Avec M. Cuvciicr : la Montre d'or,
ou le Retour du fils, mimodrame en deux
actes. Paris, Farjes, 1820, in-8.
XVIII. Avec iVI. Boirie : le Paysan grand
seigneur, ou la pauvre Mère, "mélodrame
on trois actes. Paris, Qmy, 1820, in-8.
XIX. Avec M. Cuvelier : la Prise de
Milan, ou Dorothée et la Trémouille, pièce
en trois actes, à grand spectacle. Paris,
Pages, 1821 , in-8.
XX. Avec M. Cuvelier : Sydonie, ou la
Famille de Meindorff, pièce eii trois actes,
à grand spectacle, imitée de l'allem. Paris,
Pollet, 1821, in-8,
XXI. (Avec M. Boirie) : la Prise de
corps, ou la Fortune inattendue, folie
anecdotique en un acte et en prose. Paris,
Pollet, 1821, in-8.
XXII. Avec M. Cuvelier: le Temple de
la mort, ou Ogier le Danois, pièce en trois
actes, et à grand spectacle. Paris, Pollet,
1821, in-8.
XXIII. Le Remords, mélodrame en trois
actes à grand spectacle. Paris, Pollet, 1823,
in-8.
XXIV. (Avec M. Boirie) : la Chasse, ou
le Jardinier de Mlildorff, comédie-vaude-
ville en un acte. Paris, Bezoïi, 1823, in-8.
XXV. Avec M. Antony (Béraud) : les
Aventuriers, ou le Naufrage, mélodrame
en trois actes. Paris, Bezou, 182i, in-8.
XXVI. Avec le môme : Cardillac, ou le
Quartier de l'Arsenal, mélodrame en trois
actes. Paris, Bezou, 1824, in-8.
Réimpr. dans la mt'uie année.
XXVII. Avec M. Cuvelier : Mazeppa,
ou le Cheval tartare, mimodrame en trois
actes, tiré de lord Byron. Paris, Bezou,
182o, in-8.
XXVIII. Avec M. Antony [Béraud] : la
Redingote et la Perruque, mimodrame en
trois actes, à grand spectacle, mise en
scène par M. Franconi jeune. Paris, Bezou,
1825, in-8.
XXIX. Avec le même : Cagliostro, mé-
lodrame en trois actes. Parw, Bezow, 1825,
in-8.
Réimpr.
la môme année.
XXX. Avec le même : les Prisonniers
de guerre, mélodrame en trois actes. Pa-
ris, Bezou, 1825, in-8.
XXXI. Avec le môme : le Corrégidor,
ou les Contrebandiers, mélodrame en trois
actes. Paris, Bezou, 182(J, in-8.
XXXII. Avec le même : le Vétéran,
pièce militaire en deux actes. Paris, Bau-
douin frères, 1827, in-8. — (Second ti-
rage). Paris, cour des Fontaines, no 7,
1827, in-8. — Seconde édition. Paris,
Barba. 1827, in-8.
XXXIII. Avec le même : le Rôdeur, ou
les deux Apprentis, mélodrame en trois
actes. Paris, cour des Fontaines, n° 7, 1827,
in-8.
Repris en 1844 et réimpr. sans que rien indique que
ce soit une nouvelle édition. Paris, Marchant, in-8
de 24 pag.
XXXIV! Avec MM. [Villain de] Saint-
Hilaire et Antony [Béraud] et Franconi :
Irène, ou la prise de Napoli, mélodrame en
deux actes, à grand spectacle. Paris, Barba,
1827, in-8.
Léopold Chandezon n'est point nommé sur Se titre de
cette pièce.
XXXV. Avec MM. Jules Dulong et
Saint-Amand [A. Lacoste] : la Muse du
Boulevard. Songe en deux époques, avec
prologue et épUogue, mêlé de chants,
danses, pantomime, scènes foraines, de
mélodrames, etc. Paris, Bezou, 1828,
in-8.
XXXVI. Avec les mêmes : Desrues,
mélodrame en trois actes, à spectacle. Pa-
ris, Bezou, 1829, in-8.
XXXVII. Avec MM. Jules Dulong et
Rougemont : le Voile bleu, folie-vaude-
ville en un acte. Paris. Bezou, 1829,
in-8.
XXXVIII. Latour d'Auvergne, premier
grenadier de France, pièce militaire en
deux époques et en huit parties. Paris.
Barba, 1829, in-8.
Réimpr. dans la même année.
XXXIX. Avec MM. Ferd. Laloue et
Franconi : l'Eléphant du roi de Siam,
pièce en trois actes et en neuf parties. Pa-
ris, Barba, 1829, in-8.
XL. Avec M. Thackeray : le Nain de
Simderwald, pièce en deux actes et en huit
parties. Paris, Barba, 1829, in-8.
Léopold Chandezon n'est pas nommé sur le titre de
cette pièce.
4- LÉOPOLD [Léopold Brunot, mort en
septembre 1853], auteur de divers ouvra-
ges dramatiques, entr'autres de « l'Oncle
modèle » et des « Deux Normands » vau-
devilles, avec Ader, joués à la Porte Saint-
i\Iartin vers 1839-40.
LÉOPOLD DE P***, aut. dég. [Léopold
DE PlANARd].
Avec M. Eugène [de Planard] : M. Bon
homme, ou la Léthargie, vaudeville en un
acte. Paris, Barba, 1836, in-8.
-f- LÉOTADE (le frère) [Bonafous].
Mémoire justificatif de l'innocence du —
écrit par lui-même. Toulouse, 1859, in-8.
757
LEOTARDUS
LERIS
758
Ce gros volume, de plus de 460 pages, publié avec le
nom de M. Cazeneuve, avocat à Toulouse, a été rédigé, à
ce qu'on prétend, par M. Bonafous.
Il est inutile de rappeler la mort de Cécile Combette
et les circonstances odieuses qui l'aecompagnôrent. Le
frère Léotade fut, le i avril 1848, condamné aux tra-
vaux forcés à perpétuité ; il mourut au bagne de Toulon
le 25 janvier 1850.
LEOTARDUS (Honoratus), ps. [Theo-
philus Raynaudus, S. J.]
Hercules Commodianus, Joannes Lau-
noius repulsus. Aquis Sextiis, 1616, in-8.
Voy. RaynaudiApopompœum, page 67.
LE PIC (Germanus), ps. [A. Specht, au-
teur de nombreux articles dans la « Ga-
zette musicale»],
LEPIDOR, ps. [Michel-Julien Mathieu].
Amélie, tragédie bourgeoise, en cinq
actes et en prose. Londres, [Paris, Lejaij],
1774, in-8 ; 1777, in-8.
+ L'EPINAY (M"^ Marie de).
Voy. Epinay, 1, 1212 b.
-h LÉPINAY (Paul) [Paul Fleury, avo-
cat].
Un Ane artiste. Paris, Deniu, 1867, 9i
pag., in-2i.
LEPRINCE, ps. [Alphonse Alkan aîné],
auteur de divers articles signés de ce nom,
dans les « Annales de la Typographie », etc.,
dont il était le fondateur et le principal
rédacteur.
+ LE PRINCE D. R. (M"^) [M-"'= Marie
Le Prince de Beaumont].
Lettres en réponse à Y Année merveil-
leuse, par M"^ — . Nancy, H, Thomas, {s.
d.), in-4.
+ LEPSEL (Léo) [Napoléon Lespès,
connu sous le nom de Léo Lespès].
Les yeux verts de la Morgue. Inséré dans
le journal « l'Audience. »
-1^ L. E. R. [Laurent-Etienne Rondet].
Dictionnaire historique et critique de la
Bible, par M. — . Paris. Delalain, 1776,
3 vol. in-1.
Cet ouvrage n'a pas été continué ; il finit à la
lettre E. A. A. B— r.
LÉRAC (le sieur de), anagr. [Jacques
Carel].
La Défense des beaux esprits de ce
temps contre un satyrique. Paris, 1675,
in-12.
+ Ces beaux esprits sont Saint-Amand, Scudéry,
Brebeuf, P.onsard et Sainte-Garde lui-même. Voir Berriat
Saint-Prix. « Notices bibliographiques » en tête de son
édition de Boileau, tome l, p. ccxviii.
LE RAGOIS (feu), ps. [M™^ Sophie Pan-
nier].
L'Ecrivain public, ou Observations sur ,
les mœurs et les usages du peuple au com-
mencement du xix° siècle, recueillies par
— , et publiées par M"^ Sophie p******^ au-
teur du «Prêtre », etc., etc. Orné de gra-
vures et de vignettes. Paris, Pillet aîné,
1823-26, 3 vol. in-12.
+ LE RAT [Auguste Vitu].
Dos articles de journaux.
LERAT DE MAGNITOT, nom anohli
[Albin Lerat, de Magnitot, docteur en
médecine].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. les
« Corrections et Additions de la France
littéraire » à Lerat.
+ LERCHY (M""' la vicomtesse de)
[M'" Mathilde Dandely, née en 1834.
morte à Liège en 1866].
Un accident de chasse. Bruxelles, 1861,
in-18.
Voir le « Catalogue de la libr. franc. »,par M. Otto
Lorenz, t. III, p. 253, pour divers petits ouvrages signés
du même pseudonyme.
LE REVAY (le sieur), ps. [Le Vayer de
BouTiGNY, maître des requêtes].
Tarsis et Zélie. Paris, 1665, 5 vol.
in-8 (1); — Paris, de Luyne. 1669, 8 vol.
in-8, et 5 vol. in-12. — Nouv. édit., revue
et corrigée (par l'abbé Souchay). La Haye,
{Paris)^mO, 6 vol. in-8. — Autre édi-
tion (revue par Colson). Paris, Musierfils,
111 i, 6 vol. in-8.
Roman assez estimé.
+ L'édition de 1774 est exécutée avec luxe et ac-
compagnée de gravures.
LE RICHOULX DE NORLAS (dom P.),
ps. [Michel-Gabriel Perdoulx de la Per-
rière].
Lettre de — à un de ses confrères, sur
la « Bibliothèque historique et critique des
auteurs de la congrégation de Saint-Maur » ,
composée par dom Philippe Lecerf de la
Viéville. Orléans, Fr. Rouzeau, 1727, in-12
de 19 pag.
Perdoulx fit paraître dans la même année, sous le
même masque, une seconde Lettre de 15 pages.
A. A. B— r.
LERIS (de), et DELÉRIS, ps. [Alfred
Desroziers], auteur dramatique.
I. Avec M. Henry (de Tully) : Zizine,ou-
l'École de déclamation, vaudeville en un
acte. Paris, Marchant, 1837, in-8.
II: Avec M. Saint-Yves (E. Déaddé) :
les Oiseaux de Boccace, vaudeville en un
acte. Paris, Tresse , Delloye , Barba, 1840,
in-8.
Réimpr. en 1842 dans la « France dramatique au
xixe siècle )i, gr. in-8 à 2 colon.
(1) Edition citée par Lenglet-Dufresnoy.
759
LERIS
LE ROI
760
III. Aveclomôme : l'Autre, ou les deux
Maris, vaudeville en un acte. Paris, Hen-
riof. Mipez. Tresse. 1840, in-8.
Faisant parlie du « Répertoire dramatirpic ».
IV. Avec M. Henry (de ïully) : Misère
et iién\e, drame en un acte. Paris, Hen-
riot .Mijliez, Tresse, 18 iO, in-8.
V. Avec M. Dutcrtre : un Mariage russe,
comédie-vaudeville en deux actes. Paris,
Gallet, Tresse, Vert. 1840, in-8.
VI. Avec MM. Dumanoir et Henry (de
Tully) : la Mère et l'enfant se portent bien,
comédie-vaudeville en un acte. Paris,
Henriot, 1841, in-8.
Vn. Avec M. E. Brisson : les Quatre
Quartiers de la Lune, drame-vaudeville en
quatre actes. Paris, Beck, Tresse, 1842,
in-8,
VIII. Avec M. Ed. Brisebarre : l'Amour
à l'aveuglette, vaudeville en un acte. Pa-
ris, rue Feydeau, n°13; Tresse, 1843, in-8.
IX. Avec M. Eug. Devaux: un Miracle
d'amour, comédie-vaudeville en uTi acte.
Paris, Beck. Tresse, 1843, in-8.
X. Avec M. Lantoine (Tétot) : Lady
Henriette, ou le Marché aux servantes,
drame-vaudeville en cinq actes (imité du
ballet de l'Opéra). Paris, nie d'Eiighien,
n" 26; Tresse. 1844, in-8.
XI. Avec M. Bellevue (Thavenet) : les
Caravanes d'Ulysse, vaudeville en deux
actes. Paris, mêmes adresses, 1844, in-8.
Xn. Avec MM. Guenée et L. Couailhac :
les Jolies Filles du Maroc, pièce en trois
actes, mêlée de couplets. Paris, mêmes
adresses, 184i, in-8.
XIU. Avec MM. Dumanoir et Saint- Yves
(E. Déaddé) : la Tète de singe, vaudeville
en deux actes. Paris, mêmes adresses,
184o, in-8.
XIV. Avec M. Clairville (Nicolaïe) : les
Viveurs, drame en six actes, mêlé de
chants. Paris, Beck, Tresse, 1845, in-8.
XV. Avec M. Ed. Brisebarre : le Châle
bleu, comédie en deux. actes, mêlée de
couplets. Paris, bnulev. du Temple, n^ 34;
Tresse, 1846, in-8.
Faisant partie du « Répertoire dramatique des au-
teurs contemporains »
XVI. Avec MM. L. Couailhac et Guenée :
l'Oiseau de Paradis, pièce féerie en trois
actes et en quatorze tableaux. Paris, Mar-
chant, 1846, in-8 de 44 pag. — Autre
édition. 1846, in-8 de 28 p.
Faisant partie du « Magasin tliécâlral ».
XVII. Avec M. Ed. Brisebarre : le Gen-
tilhomme campagnard, vaudeville en un
acte. Paris. Beck. Tresse, 1848, in-8.
XVIII. Avec le môme : les Vingt sous
de Périnette, vaudeville en un acte. Paris,
Beck., Tresse, 1848, in-8.
Toutes ces pièces ont été représentées sur trois des
petits théâtres de Paris.
-|- Le « Catal. de la libr. franc. », par M. Otto
Lorenz, enregistre (t. III, p. 254) 17 pièces de théâtre
de cet écrivain, et il en a signé bien d'autres en col-
laboration avec MM. Dumanoir, Clairville, etc.
LERME (Gabriel de), ex-jésuite, ps.
[Chamier].
Introductio in artem, etc., poema.
Imprimé à la suite de l'ouvrage intitulé : « Epistolae
jesuiticae et ad eas responsiones ». Ambergae, 1604,
in-12.
L'abbé Joly pense que le pocme qu'on trouve à la
suite de ces ■jpîtres est de Chamier, quoique imprimé
sous le nom de Gabriel de Lerme.
+ LERME (Raymond de), anatjramme^
[J. B. R. J. Lemer].
Né en 1815, littérateur fécond, directeur de la Li-
brairie centrale. Voir, dans le « Catalogue général » de
M. Otto Lorenz, les titres d'un certain nombre de ses
ouvrages.
H- LERMIN (la comtesse de) anagramme
[M"'' Merlin, fille de Merlin de Douai,
femme de M. Andryane, et belle-sœur du
célèbre prisonnier du Spielberg].
Théâtre chrétien, à l'usage des couvents
et des maisons d'éducation. Paris, 18 iO,
2 vol. in-18.
-J- LERNE (Emmanuel de) [Emmanuel
Le Boucher, procureur impérial à Or-
léans].
Pour la liste des ouvrages qu'il a publiés
sous ce pseudonyme, voy. le « Catalogue
général » de M. Otto Lorenz, à Lerne.
-h LEROB (Mathephile) [André Borel,
connu sous, le nom de Borel d'Haute-
rive].
Des articles dans la « Liberté des Arts ».
LE ROI (L.), plagiaire, [Laugier de
Tassy].
Etat général et particulier du royaume
et de la ville d'Alger, de son gouverne-
ment, etc. La Haye, 1750, in-12.
Cet ouvrage est pillé de « l'Histoire du royaume
d'Alger », par Laugier de Tassy, commissaire de la
marine pour Sa Majesté très-chrétienne en Hollande.
Amsterdam, H. du Sauzet, 1725, in-12; Paris,
1727, in-12.
Le plagiaire s'est contenté de dire qu'il avait été
fort aidé par quelques mémoires à'un homme en place,
qui a résidé plusieurs années consécutives à Alger. Il
ne nomme pas cet homme en place; on en voit la rai-
son. A. A. B— r.
V'oyez la dissertation de A. -A. Barbier sur l'ou-
vrage de Laugier de Tassy, dans le « Magasin encyclo-
pédique » (février 1805), "t. LY, p. 344.
-I- LE ROI (Numa) anagr. [L'Aumonier
DE La Graverie, curédeMontchauvet].
7G1
LEROS
LEROUX DE MONTGREFFIER 762
Il a puljlié sous ce pseudonyme, en 1833, une tra-
duction libre, en vers, du poëme latin de Lalleman,
sur la foire d'Etouvi (« Ituvienses nundina; »).
Il existe une autre traduction de ce petit poisme latin
de 157 vers qui vit le jour en 1811 ; elle a été écrite
par Gosselin père, .Vire, 1841, in-8, 52 p.
A. C-L.
+ LEROS [A. A. Sorel].
L'homme hermaphrodite et la création de
la femme, nouvelle japonaise (en vers).
Paris, AmahleRujaud, 1860, in- 12 de 2i p.
LE ROUS (Jean-Henri), conseiller du roi
de France, ps. [Oursel, procureur du roi
à Dieppe, mort le 12 septembre 1814].
Réflexions sur l'homme, ou Examen rai-
sonné du Discours de M. Rousseau, de
Genève, sur l'origine, etc. Genève [Rouen,
Vire), 1758, in-12.
LE ROUX (P.), ingénieur des grands
chemins, ps. [Anne-Gédéon La Fitte,
marquis de Pellepore] .
Le Diable dans un bénitier, et la Méta-
morphose du Gazetier cuirassé (Morande)
en mouche, ou Tentative du sieur Receveur,
inspecteur de la police de Paris, chevalier
de Saint-Louis, pour établir à Londres une
police à l'instar de celle de Paris ; dédié à
Mgr le marquis de Castries, ministre et
secrétaire d'Etat au département de la ma-
rine, etc., etc; revu, corrigé et augmenté
par M. l'abbé Aubert, censeur royal (com-
posé) par — . Paris, de l'inipr. royale, sans
date (vers 1784), in-8. — Nouv. édit.
Londres, 1784, in-12.
LEROUX (Pierre), éditeur supposé.
La Commune de Paris, par Barbés, So-
brier, George Sand, Cahaigne. Paris, Frey
(février 1849), in-fol.
« Durant ces derniers jours, on criait sur les places
publiques un ignoble canard ayant pour titre : la « Com-
mune de Paris », par Barbes, Sobrier, George Sand et
Cahaigne. C'était tout simplement un tour de police et
de filouterie exercé publiquement. D'une part, on s'éver-
tuait dans le factura à décrier des noms ; de l'autre
en proclamant ces noms, on attirait l'acheteur, qui,
cherchant tout autre chose que ce qu'on lui vendait, se
trouvait ainsi volé. »
« Au bas de cette sale rapsodie, on lisait le nom
de Leroux : c'était encore un mensonge. Nous avons
entre nos mains une lettre de l'auteur ; il n'a rien de
semblable avec le nom signé. Celui qui prêtait ses
presses à cette honnête spéculation est l'imprimeur Frey,
rue Croix-des -Petits-Champs, 38, lequel, si nous
sommes bien informés , ne serait lui-même qu'un
prête-nom. »
« Quoi qu'il en soit, certains journaux de départe-
ments, soit qu'on les trompât, soit qu'ils eussent le se-
cret de l'affaire, renvoient bientôt la marchandise à
Paris, mais avec addition d'un prénom cette fois.
Ainsi, l'écrit indigne portait le nom de Leroux; en y
ajoutant un nom de baptême, on désigne tout de suite
un philosophe justement célèbre, un socialiste homme
de bien, et l'on cherche à faire croire qu'il peut être
l'auteur de l'une de ces ordures imprimées qui, trop
souvent, souillent la ville. »
« En face de cet immonde abus de la presse, nous
ne comprenons pas l'inertie du parquet. Eh quoi! pour
la publication d'articles pleins de vigueur et de logique,
bravement signés de son nom, un représentant du
peuple, le citoyen Proudhon, voit son journal saisi coup
sur coup, tandis que les mêmes magistrats laissent ven-
dre par les rues ces immondices au moyen desquelles on
cherche à salir des noms respectés ! Est-ce que la fi-
louterie publique aurait acquis le privilège de la ca-
lomnie en plein soleil? »
« Nous voyons là un délit honteux, et nous deman-
dons à Messieurs les officiers du parquet d'y mettre
ordre. Il est temps de reléguer dans leur antre ces
proxénètes de la presse, qui livreraient leur mère pour
le prix d'une orgie de mauvais lieu. »
« Que M. le procureur de la Piépublique ne cherche
point Leroux ; c'est un être imaginaire. L'auteur de-
meure rue Chérubini, 2; voici le signalement : taille,
1 m. 50 cent, environ; âge, 22 ans; cheveux châ-
tains; l'œil droit borgne et d'autant plus hideux que la
paupière reste mi-close ; l'œil gauche louche ; tout cela
recouvert d'une paire de lunettes. Le portrait vaut son
style, comme son style le portrait. »
« Si M. le procureur de la république était embar-
rassé pour ses recherches, le commissaire de police de-
meure en face, au n» l". »
Note de la « Commune de Paris », 2^ année,
no |er^ 24 février 1849, journal, comme on le
sait, l'un des plus démagogiques et des plus in -
cendiaires qu'aii; vus naître la P.épublique française
de 1848. Liette note donne une idée de l'esprit et
de l'aménité de ce journal.
LEROUX DE MONTGREFFIER. électeur
du premier arrondissement, /w. [Falaiseau
de13eauplan].
Lettre au citoyen E. Delamothe, se di-
sant Emile de Girardin, sur sa candida-
ture à l'Assemblée nationale. Paris, Frey
(décembre 1848), in-fol. de 2 pag.
Le tribunal de police correctionnelle (8^ chambre),
était saisi aujourd'hui (9 décembre 1848) de deux
plaintes en diffamation à lui déférées par M. Emile de
Girardin.
Dans la première, il s'agissait d'un placard colporté et
vendu dans les rues de Paris sous le titre de : «Lettre au
citoyen E. Delamothe, se disant Emile de Girardin, sur
sa candidature à l'Assemblée nationale ». Cette lettre
contenait des énonciations que M. E. de Girardin a ju-
gées de nature à devoir porter atteinte à son honneur
et à sa considération; elle avait pour auteur supposé le
sieur Leroux de Mongreffier, pour imprimeur le sieur
Frey, pour éditeur le sieur Parvère, pour dépositaire
enfin le sieur Bouriot.
C'est donc pour la part de responsabilité qui pouvait
incomber à chacun d'entre eux que M. Emile de Girar-
din a fait citer ces quatre personnes devant le tribunal
de police correctionnelle.
Dans la seconde affaire, qui avait boauroup de con-
nexité avec la première , il s'a^is.-:iii, iruin' Irltre adres-
Si'e au citoyen E. Delamothe, ilil Kinilc de Girardin,
qui n'était qu'une reproduction de cidle dont il a été
question plus haut. Or, c'était pour répondre à la res-
ponsabilité de l'avoir imiirimée, que les sieurs Ducessois
et Bonavcnture comparaissent devant le tribunal , sur la
citation de M. Emile de Girardin.
763
LEROY
LE SAGE
764
A l'aiipcl de ces deux affaires, les sieurs Duccssois
et Bonaventure se prÉsentenl seuls à la barre, assista
de M'' Faverie, leur défenseur, qui insiste pour obtenir
jugement.
M"" Langlct, avocat de M. de Girardin. — Mais je
ne vois pas à l'audience le prévenu principal, le sieur
Leroux de Mongreffier.
M. le substitut Puget, à M. Langlet. — Mais vous
n'ignorez pas que ce nom prétendu n'est qu'un pseudo-
nyme.
W Langlet. — On m'avait pourtant assuré que le
sieur Leroux de Montgreffier avait assisté à une partie
de l'audience.
Me Faverie. — Je puis dire au tribunal, s'il le dé-
sire, le véritable nom de l'auteur de la lettre incriminée.
M* Langlet. — Nommez-le; je désirerais beaucoup
le savoir.
Me Faverie. — 11 se nomme Falaiseau de Beauplan.
Me Langlet, consultant une note qu'il tient à la main.
— Je dois faire connaître que j'ai là un relevé d'assez
nombreuses condamnations prononcées contre lui. Cela
étant, je me désiste, car je voulais avoir affaire à un
adversaire sérieux.
M. le Président, à M^ Langlet. — Vous désistez-
vous dans les deux affaires?
M" Langlet. — Oui, monsieur le président.
Dans ces circonstances, et conformément aux conclu-
sions du ministère public, le tribunal renvoie les pré-
venus des fins de la plainte, et condamne la partie
civile aux dépens.
Journaux judiciaires, du 10 décembre 1848.
LEROY (A.-J.), nom ahrév. [Alexandre-
Joseph Leroy de Bacre, auteur dramati-
que, ancien officier] .
Pour la liste de ses pièces, voy. la
« France littéraire » à Leroy de Bacre!
+ LEROY DE SAINT-ARNAUD [Jac-
ques-Arnaud Leroy, ministre de la guerre
et maréchal de France].
Il est assez connu pour rendre inutiles les détails
dans lesquels nous pourrions entrer.
4- LE S. [Le Sage].
L Colombine-Arlequin et Arlequin-Co-
lombine, comédie. Paris, 171S, in-8.
IL Arlequin Halle. Paris, 4718, in-8.
III. Arlequin invisible. Paris, 1713,
in-8.
LE SAGE (Alain-René). Ouvrages qui lui
sont contestés.
Histoire de Guzman d'Alfarache. nou-
vellement traduite (de l'espagnol de Mateo
Aleman) et purgée des moralités stqier-
flues. Pam, Ganew, 1732, 2 vol. in-12 (1).
C'est la troisième transformation du roman d'Ale-
man. Le première est de Jean Chapelain, et elle parut
sous ce titre : « Les Gueux, ou la Vie de Guzman
d'Alfarache, image de la vie humaine » (trad. de l'es-
pagnol). Paris, Le Gras, 1723, 2 part. in-8. La se-
-]-(l) Trois éditions de ce roman célèbre parurent en
Espagne, en 1599, et il en existe de nombreuses réim-
pressions. Voir le « Manuel du libraire », tome I,
col. 157.
conde est celle qui a été publiée sous le titre de la
« Vie de Guzman d'Alfarache, où l'on voit ce qui se
passe sur le théâtre de la vie humaine » (trad. de
l'espagnol par Gabr. lîremond), Paris, Fecraîtd, 1696;
Paris, Ribou, 1719, 3 vol. in-12, et autres éditions
depuis. Bremond n'a fait que retoucher la traduction de
Chapelain; la troisième est celle de Le Sage, 1735.
C'est une imitation fort abrégée et très-amusante du ro-
man de Mateo Aleman, et supérieure à l'original espa-
gnol, dont elle a fait oublier toutes les traductions an-
térieures. Dans cette édition. Le Sage avait purgé
« l'Histoire de Guzman d'Alfarache » des moralités
superflues qu'y avait laissées, en 1696, Gabriel Bre-
mond, second traducteur de cet ouvrage. L'infatigable
Alletz a encore abrégé, en 1777,1e travail de Le Sage,
et l'a publié sous le titre de : « les Aventures plai-
santes de Guzman d'Alfarache, tirées de l'histoire de sa
vie , et revTies sur l'ancienne traduction de l'original
espagnol, par Le Sage », Paris, veuve Duchesne,
1777, 2 vol. in-12.
On a quelquefois contesté à Le Sage d'autres ouvra-
ges que « l'Histoire de Guzman d'Alfarache», et qui,
comme ce dernier, ne seraient que tirés et imités de
l'espagnol; ainsi, le « Diable boiteux », 1707, ne se-
rait qu'une imitation de l'ouvrage qui a pour titre :
« El Diablo cojuelo, novela de la otra vida, traduzida
a esta por Luis Vêlez de Guevara hk En Madrid, 1641,
in-8. Lenglet du Fresnoy affirmait que le premier vo-
lume, publié en 1707, par Le Sage, valait mieux que
le second, qui est de 1726 ; et cela parce que le pre-
mier est traduit de l'espagnol, et que le second a été
composé par Le Sage (1). « L'Histoire d'Estevanille
Gouzalès », 1734, 2 vol. in-12, est, de l'aveu de Le
Sage, une imitation de l'espagnol, d'après la « Vie de
l'écuyer Obrégon », par Vinc. Espinel.
-[-On sait que l'originalité des romans à sujets espa-
gnols publiés par cet écrivain célèbre a été contestée.
La « Correspondance littéraire », 1856-57, t. I,
-j- (1) Voir, au sujet du « Diable boiteux » , un article
de M. Boissonade, inséré dans le « Journal de l'Em-
pire», 25 octobre 1812, et reproduit dans le Recueil
choisi des articles de ce savant publié en 1864 sous le
titre de « Critique littéraire sous l'Empire », t. II,
p. 271. L'ouvrage français n'est point une traduction;
Le Sage a pris l'idée principale et le cadre de son roman
dans le livre espagnol, mais presque tous les détails
sont de lui, et le dénouement lui appartient.
-(- On trouvera dans l'édition du « Diable boiteux »,
publiée par M. P. Jannet, Paris, Picard, 1867, 2 vol.
in-16, toutes les pièces du procès. Au texte de l'édi-
tion définitive de 1726, contenant quatre-vingt-dix-
neuf historiettes qui paraissaient alors poiir la première
fois et qui sont indiquées avec soin, M. Jannet en a
joint trente-neuf, qui figuraient dans les éditions précé-
dentes, et qui furent retranchées en 1726. il a donné
aussi l'analyse du « Diablo cojuelo », en signalant les
emprunts peu nombreux faits à ce livre par Le Sage.
-|-(2) 11 n'est pas jusqu'à son célèbre roman de « l'His-
toire de Gil Blas » que Bruzen de la Martinière et Vol-
taire ont prétendu être tiré aussi de celui de Vinc.
Espinel que nous venons de citer. Le P. Isla l'attri-
buait à un autre auteur espagnol. La fausseté de ces al-
légations a été démontrée péremptoirement pour le
i( Diable boiteux » et plus particulièrement pour « Gil
Blas », par François (de Neufchâteau) dans une dis-
sertation qu'il a lue à l'Institut, en 1818, sur la ques-
tion de savoir si Le Sage est l'auteur de « Gil Blas » ,
ou s'il l'a pris dans l'espagnol.
765
LE SAGE
LESCOMBAT
766
p. 98, contient un article intéressant de M. Ludovic
Lalanne sur « Les origines de Gil Blas. » Voltaire avait
avancé, dans le « Siècle de Louis XIV », que ce roman
célèbre était pris en totalité d'un roman espagnol :
« La Vida del escudero don Marcos de Obregon ». Un
jésuite espagnol, le P. Isla, prétend que « Gil Blas »
était la traduction à peine modifiée d'un manuscrit espa-
glol.En 1819, François de Neufchâteau publia, en tête
d'une édition de « Gil Blas », une dissertation oîi il
■renversait de fond en comble la théorie du P. Isla ;
mais un autre espagnol, Llorente, alors retiré en France,
et bien connu par son « Histoire de l'Inquisition »,
revint à la charge, et il fit paraître, en 1828, un vo-
lume de 310 pag. : « Observations critiques sur le ro-
man de Gil Blas de Santillane ». On y fait voir que le
roman de « Gil Blas» n'est pas un roman original, mais
un démembrement des « Aventures du Bachelier de Sala-
manque », manuscrit espagnol alors inédit, que M. Le
Sage dépouilla des parties les plus précieuses. Paris,
impi\ de Moreau, in-8.
Le travail de Llorente ne fit pas grande impression
en France, et la question était perdue de vue, lorsque,
en 1850, un Allemand, M. G. F. Franceson, l'aborda
de nouveau dans un « Essai sur l'originalité de Gil
Blas, ou Nouvelles Observations critiques sur ce ro-
man » {Leipz,ig, Fleischey-), 110 p. in-8. Les hypo-
thèses hasardées, les erreurs d'Isla et de Llorente sont
péremptoirement réfutées ; l'un supposait que Le Sage
avait profité d'un manuscrit qu'il avait trouvé en voya-
geant en Espagne, mais Le Sage n'a jamais franchi les
Pyrénées; l'autre avançait gratuitement, sans aucune
preuve, que le marquis de Légano, ambassadeur à Ma-
drid, en aurait rapporté des livres et des manuscrits,
et que son fils, l'abbé de Lionne, avait, en mourant, lé-
gué à Le Sage le manuscrit qui avait servi de base à
« Gil Blas ». M. Franceson réduit sans peine à néant
les argumentations du bon jésuite et de l'adversaire de
l'inquisition ; il examine ensuite quels sont les em-
prunts que Le Sage a faits à des ouvrages plus réels
que des manuscrits fantastiques. 11 cite d'abord « l'Ane
d'or 1) d'.\pulée, oii il croii retrouver la caverne des vo-
leurs, mais ce rapprochement paraît beaucoup trop forcé.
Quant va la « Vie d'Obregon » par Espinel, Madrid,
1618, traduite promptement par Vital d'Audiguier,
Le Sage a évidemment imité, mais non traduit, une
dizaine de passages. Une vieille comédie « Tout est
intrigue en amour », lui a fourni l'idée de l'intrigue
d'Aurore de Guzman et de Luis Pacheco. Il a puisé
dans un autre roman « Estevanille Gonzalez » , diverses
particularités de la vie de Scipion.
« Voilà,. en somme, » dit M. Lalanne, « le bilan des
imitations que Le Sage s'est permises et qu'il a faites en
maître. Le débiteur a tué son créancier. On peut en
juger par les quarante pages de citations que M. Fran-
ceson a jointes à son travail » .
« Voltaire prétend, avec son assurance et sa légèreté
orûinaires, que « Gil Blas » est entièrement emprunté
au roman intitulé : « La Vida del escudero don Marcos
de Obregon » . Cette assertion est donnée sans fondement.
Sans doute. Le Sage connaissait « Marcos de Obregon »,
et il en a quelquefois profité pour la composition de
« Gil Blas ». L'historiette qui a fait le fond de sa
Préface est prise dans le roman d'Espinel. Le tour joué
à Gil Blas sur la route de Salamauque rappelle cne
aventure semblable de Marcos. L'histoire de Camilla,
celle de Morgellina et quehiues autres endroits sont
aussi des emprunts faits à Espinel. Bien loin de vou-
loir dissimuler ses emprunts, Le Sage a donné à un
des persoflnages de « Gil Blas » le nom de Marcos
Q |de Obregon, mais il n'en est pas moins faux de pré-
tendre que le sujet de « Gil Blas » est entièrement pris
à la « Vida de Obregon » ; il serait même exagéré de
dire que le romancier français a de grandes obligations
à l'auteur espagnol (L. J. « Nouvelle Biographie géné-
rale », t. XVI, col. 420).
LE SAGE (A.). Voy. LAS CASES (de).
LE SAGE DE L'HYDROPIIONIE, ps.
[l'abbé Destrés].
Le Contrôleur du Parnasse, ou Nouveaux
Mémoires de la littérature françoise et
étrangère, etc. Berne, 174S, 3 vol. in-12.
LE SAGEDESAMINE,;w. [J.-L. Baron,
secrétaire perpétuel de l'Académie d'A-
miens] .
Éloge de M. Du Gange, avec une No-
tice de ses ouvrages : discours couronné
par l'Académie d'Amiens en 17G-4. Amiens,
Godard, 1764, in-12.
On soupçonna dans le temps Baron, secrétaire per-
pétuel de l'Académie d'Amiens, de s'être caché sous
les noms de Le Sage de Samine, ou de Le Sage d'A-
miens, et avec d'autant plus de probabilité, que Baron
avait proposé le sujet du prix. Louis-Antoine-Prosper
Hérissant, mort en 1769, dans son cours de licence en
médecine, avait envoyé à Amiens .son hommage à la
mémoire de Du Gange ; il eut Vaccessit ; mais l'éloge
qu'il avait fait, et qui était vraiment au-dessus de son
âge, n'a point été imprimé. (Note communiquée à
A.-A. Barbier par L.-T. Hérissant.)
LESBROUSSART-DEWAELE, aut. dég.
[J.-B.-Ph. Lesbroussart, professeur].
Réponse à l'ouvrage de M. de Chateau-
briand, intitulé « De Buonaparte, des
Bourbons et des alliés ». Paris, les march.
de nom. [Genève, Paschoud), 1814, in-8
de 30 pag.
Pewaele est le nom de la femme du professeur. De-
puis, cet écrivain, aussi modeste, aussi sensé que spi-
rituel, a renoncé à cette désignation, qui n'appartenait
qu'au commerce ou à des prétentions nobiliaires.
+ L'ESCALLIER.
Voy. Escalier (F) I, 1250 c.
L'ESCARBOTIER (le R. P.). Voy. ES-
CARBOTIER.
-h LESCOMBAT (Madame), aut. supp.
Lettres de — . Paris, 1755, in-12.
M™^ Lescombat, née Truperet, ayant fait assassiner
a mari, de concert avec sou amant, subit le dernier
supplice en place de Grève en 1755, Son procès fit à
cette époque beaucoup de bruit, et un spéculateur publia
un recueil de lettres d'amour attribuées à cette femme
coupable, et qui ont d'ailleurs fort peu de mérite. Parmi
d'autres écrits qui parurent alors, nous citerons :
« L'Histoire des criminelles amours de la dame Lescom-
bat » , son « Oraison funèbre » , et une tragédie impri-
mée à La Haye : « la Mort de la Lescombat, »
LE SÉNÉCHAL (Louis), prêtre, ps.
[René Bknoist, curé de Saint-Eustache, à
Paris].
I. Catholique et familière exposition des
(67
LESIEUR
LESUEUR
évangiles d'un chacun jour de carême, et
des épîtres des dimanches, etc. Paris,
Biion, lo59 ; et Paris, Me. Ckesneau., lbG2,
in-8.
II. Bref sommaire des évangiles pour
tous les jours de carême. Paris, Gabr.
BuonetNic. Ckesneau, 1362, in-8.
De Launoy, p. 782 de son « Histoire du collège de
Navarre » , nous apprend que liené Benoist a pris ici le
nom de Louis le Sénéchal. La Croix du Maine a donc
eu tort de consacrer à cet auteur imaginaire un article,
t. II, p. 63 de sa « Bibliothèque franroise ». Il pour-
rait s'être aussi trompé en indiquant une édition de ce
livre en 1 559. (Soie de M. Boulliot.)
LESIEUR, ps. sous lequel il existerait,
d'après M. Goizet, rédacteur de la Table
du Catalogue de la Bibliothèque dramati-
que de M. de Soleinne, une ou deux pièces
de théâtre de M. P. Tournemine.
LESOURD (Jérôme), ps. [J.-T.-B. Cla-
VEL, auteur d'articles dans des journaux].
LESPARAT (M""^ Adélaïde), ps. [Anne-
Honoré-Joseph DuvEVRiER, connu en litté-
rature sous le nom de Mélesville].
I. L'Oncle rival, comédie en un acte et
en prose. Paris, Pillet, 181 1, in-8.
-j- Le succès de cette jolie pièce, jouée à l'Odéon,
ne s'est pas démenti ; ce fut le premier ouvrage de
Duveyrier, et il le donna sous le nom de sa mère.
II. Avec MM. de Rougemont et Gentil :
le Prêté rendu, comédie en un acte et en
prose, mêlée de couplets. Paris, Qiioy,
1819, in-8.
Cette pièce ne porte aucun nom d'auteur, mais au
moment de sa nouveauté, on les révéla tous trois.
On cite encore comme ayant été joué sous le nom de
madame Lesparat, un « Edouard », opéra qui ne parait
pas avoir été imprimé.
-f- LESPÈS (Léo, ou le commandeur
Léo) [Napoléon Lespès, né en 1811, connu
aussi sous le pseudonyme de Thimothée
Trimm].
Pour la liste de ses publications, voy. le
« Catalogue général » de M. Otto Lorenz.
-f- LESPÈS (Léo) [M™<^ Delphine de Gi-
RARDiN, née Gay.]
Les Mystères du Grand-Opéra. Paris,
Marescq,' iSid^ in-8.
Une partie de ce volume avait d'abord paru sous le
titre a d'Histoires présentes et passées. Les Mystères
du grand Opéra ».
LESPIN (L. B. de), nom abrév. [L. Bou-
BÉE de LeSPIN].
4- L'ESPINŒIL (Charles de).
Voy. EsPLxoEiL (Ch. de 1'), I, 12oi a.
LEST AN (le sieur de), ps. [Ant. Teis-
sier].
Vie de Galeas de Caracciol (de Balbano),
mise en françois. Lyon, 1681, in-12 ;
Amsterdam, 1682, in-16.
Cette traduction a été faite sur la version latine,
Teissier n'ayant pu se procurer l'original italien de
Balbano.
L'ESTANG (le sieur de). Voy. ES-
TANG (l').
4- L'ESTOILE (Pierre de) [Arsène
Houssaye].
Des articles dans divers journaux, no-
tamment dans « la Presse », 1861.
-f- LESTONNAC (M'"'= de).
Règles et constitutions des religieuses
de nT-D., par — . Bordeaux, s. d. (1722),
in-12.
Ces règles ont été publiées par le P. Gellé, jésuite,
qui a remanié et rajeuni le style. G. M.
L'ESTRANGE (Joseph), ;js. [M. Prosper
Mérimée].
I Notice sur Clara Gazul. — Impr. à la
tête du prétendu Théâtre de cette femme,
1826, in-8.
+ LESTR.\NGE (Roger) [Charles Co-
LIG.NV].
Des articles dans « l'Artiste » et dans le
« Gaulois ».
LE SUEUR (Jacques), espion honoraire
de la police de Paris, et ci-devant employé
du ministère de France, en qualité de
clairvoyant, dans les Pays-Bas autrichiens,
ps. [Alex. -Louis-Bertrand Robi.neau, connu
aussi sous le nom deBeaunoir, anagramme
du sien].
Les Masques arrachés, ou Vies privées
de L.-E. Vander-Noot et Van-Eupen, de
S. E. le cardinal de Malines et de leurs
adhérents. Londres [Bruxelles], 1790, 2 vol.
in-12 de 2Io et 219 pag. — Deuxième édi-
tion, sous ce titre : les « Masques arra-
chés, histoire secrète des révolutions et
contre-révolutions du Brabant et de Liège ».
Amsterdam, 1791, 2 vol. in-12 de 216 et
231 pag.
Libelle rempli de calomnies et d'obscénités d'un
très- méprisable auteur. M. l'abbé Janssens a pris les
insipides mensonges qu'il renferme pour des relations
authentiques. (Baron de Reiffenberg, « Bull, du
biblioph. belge », 1. 1, pag. 365.)
LESUTITI (l'abbé), chanoine honoraire
de la cathédrale, et supérieur du petit sé-
minaire de Soissons, ps. [l'abbé Merdat].
Cet ecclésiastique fut autorisé par or-
donnance royale à changer son véritable
nom en celui' de Lesueur; mais sa famille,
qui habite Soissons, a continué à le porter,
attendu que l'ordonnance ne concernait
que l'ecclésiastique.
Pour la liste de ses ouvrages, voy. le
769
L'ETANG
LE VAILLANT
770
tom. V de la « France littéraire » à Le-
SUEUR.
+ L'ÉTANG (le vicomte de), pseiidon.
[Eugène-Narcisse Gausso, capitaine d'ar-
tillerie belge, né à Liège, le 5 juillet 1812].
Auteur de quelques articles dans « la
Belgique musicale ».
-f LETELLIER (A.) [de Mallac].
Des articles dans des journaux.
-h LETOi [vicomte DU Passage].
Des croquis hippiques dans la « Vie pa-
risienne ».
LÉTOILE (de),;w. [Philippe-Jacques de
Laroche].
Saphira, ou l'Epouse d'un jour, mélo-
drame en trois actes, à spectacle. Paris,
Pages, 1817, in- 8.
LE TORT, maître de quartier au collège
de la Marche, ps. [l'abbé de Gourné].
Lettre de M. — à M. l'abbé Guyot Des-
fontaines, au sujet de la nouvelle traduc-
tion des Œuvres de Virgile. Paris, 1743,
in-i de li pag.
+ LE TOURNAN (B.) [B. A. Brule-
BœuF Le Tourxan].
I. Ode à l'empereur de Russie. Paris,
ISli, in-8.
II. La guerre d'Espagne, poëme. Paris,
1823, in-8, 10 p.
-+- LETOURNEUR (François) [Ajasson
DE Gra.ndsagne et E. Pirolle].
Poïata, ou la Lithuanie au xiv'^ siècle,
imité du polonais, par — . Paris, 1832,
2 vol. in-8.
Les deux, littérateurs que nous venons de nommer se
sont cachés sous ce pseudonyme pour revoir et publier
la traduction, faite par un Polonais, de ce roman qui fut
Lien vite oublié.
LETUS (Calvidius), ps. [Claudius Quil-
LETUS].
Callipaedia, seu de pulchrae prolis ha-
benda3 ratione, poema didacticon, ad hu-
manam speciem conservandam utile. Ltif/-
duni-Batav., 1655, in-4; — Parisiis,
1056, in-8. — Cum autoris vero nomine.
Londini, 1708, in-8.
-f- L'édition de 1G55, moins complète que celle de
1650, présente diverses variantes remarquables, no-
tamment, p. 50, six vers contre le cardinal Mazarin, qui
ont été remplacés dès 1656 par treize vers à la louange
du même ministre. Le texte primitif est conservé dans
la bonne édition de Londres, 1708; il en existe d'au-
tres ainsi que diverses traductions françaises. Voir le
« Manuel du libraire ».
Voy. aux Anonymes, « Callipédie » .
+ LEUPOL (L.) anagr. [Fr. E . Leloup
DE CllEROv].
I. Avec M. Eugène de Mirecourt (Eu-
T. II.
gène Jacquot, de Mirecourt). La Lorraine,
antiquités, chroniques, légendes, histoire
des faits et des personnages célèbres, des-
cription des sites et des" monuments re-
marquables de cette province, avec gra-
vures. Nancy, Hinzelin, 1830-40, 3 vol.
in-8.
IL Histoire de Lorraine racontée aux
enfants. Nancy, Raybois, 1840, in-16.
III. Dictionnaire sanscrit-français. Nancy
et Paris, 1863-65, in-8. Avec M. Emile
Burnouf.
Voir, pour d'autres écrits de ce savant, le « Catalogue
de la librairie française », par M. Otto Lorenz, t. III,
p. 271.
LEURIE, ps. [Braillard, avocat d'An-
gers] .
Auteur d'articles dans le « Journal po-
litique et littéraire de Maine-et-Loire ».
.LEUVEN (Adolphe de), ps. [le comte
Adolphe DE RiBBiNG, auteur dramatique].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire », t. XII, à Ribbing.
+ LEV***(Hipp ) [IlippolytoLEVESQUE].
I. Une Heure à Calais, vaudeville en un
acte. Paris, 182i, in-8. Avec Alexandre
M. (Martineau).
IL La Folle pour rire, vaudeville. Paris,
1824, in-8. Avec Ch. Hubert.
LE VAILLANT (François), ornithologiste
et voyageur, aut. sup. [Casimir Varon].
I. Voyage dans l'intérieur de l'Afrique
par le cap de Bonne-Espérance, pendant
les années 1780-85 (coinposé en grande
partie et rédigé par Cas. Varon). "Paris,
Leroy, 1790, in-4, ou 2 vol. in-8. — Sec.
édit., revue, corr. et considérablement
augm. par l'auteur; ornée de figures en
taille-douce, dont huit n'avaient pas en-
core paru. Paris, Desray, an vi (1798)
ou 1819, 2 vol. in-8.
II. Second Voyage dans l'intérieur de
l'Afrique, dans les années 178;>-N5 (rédigé
par Cas. Varon, terminé et publié ()ar Le
Grand d'Aussy). Paris, Janscn, an III
(1795), 2 vol. in-i, ou 3 vol. in-8, avec 22
planches. — Nouv. édit., augmentée de la
carte d'Afrique, et d'une table générale des
matières servant aux deux Voyages de cet
auteur. Paris, Desray, an XI (1803), 3 vol.
in-8, 21 fr., et avec la carte, 27 fr.
« Le Vaillant n'a point été le rédacteur de ses
voyages; c'est un M. Perron (lisez Varon) qui lésa
rédigés sur les notes de Le Vaillant, qui était, du
reste, un homme fort ignorant.' Ce M. Perron (Varon),
qui était un pauvre diable, avait fait le voyage d'Italie
à pied, allant de ville en ville, conduit par la curiosité,
et par l'espoir .sans doute de faire sur son passage
rencontre de la fortune ».
« Préface envoyée de Berlin », pag. xr.
25
LE VASSEUR
LEWIS
Ll<; VASSEUR (Toinettc), chambrière do
.l('aii-.liic(|iies, (tut. Slip, [le P. iNliuAsso.N.
barnahiU"].-
Toinetle Le Vasseur , à la femme
pliilosoplie, ou Réflexions sur « Tout le
monde a tort » (du P. Abrassevin). 170:2,
in-12.
LEVASSEUR (René), de la Sarthe, ex-
conventionnel, apocr. [Achille Roche].
Mémoires de —, ornés du portrait de
l'auteur. Tomes I et II. Paris. Rapilh/^
-1829, 2 vol. in-8.
LEVASSOR, ps. [Latouche de Fré-
viLLE, député à la première Assemblée
nationale].
LEVAVASSEUR, auteur inventé.
La Bibliographie française est dans des mains trop
inhabiles pour qu'on la puisse faire honorer. Le plus
souvent ceux qui s'en occupent ne voient que ce qu'il
n'y a point à voir : de l'argent pour résultat ; d'autres
y voient la postérité, et à moins que quelque belle
dame, marchande d» papier noirci, ne porte ce nom,
nous ne savons à quelle autre postérité ils pourraient
arriver. Bibliographes mal avisés, comme disait feu
l'abbé Rive, de terrible mémoire pour tous ces bar-
bouilleurs bibliographes, soyez plutôt maçons. Ce con-
seil est applicable à plusieurs faiseurs de bibliographies
de nos jours.
Un de nos collègues, et qui, par parenthèse, s'est
borné à abréger notre « France littéraire », M. Guyot
de Fère, dans sa « Statistique des gens de lettres et
des savants existant en France... », a^ édit., corrigée,
consacre pourtant un article, qui ne nous a pas été
pris, à un M. Levavasseur, écrivain à nous fort inconnu,
bien que nous en connaissions beaucoup. Cet article, en
deux lignes et demie, contient des erreurs si ébourif-
fantes que nous voulons en faire part à nos lecteurs.
M. Levavasseur (page 469 du livre de M. Guyot de
Fère) est auteur des « Lettres de Clément XIV » et
de « Fragoletta ». Nous copions; or, les « Lettres de
Clément XIV » et « Fragoletta » sont deux ouvrages
bien distincts ; le premier est de M. Henri de Laiouclie ;
le second est de Vhumoriste allemand Hoffmann (voy.
ci-dessus, II, col. 673); 2'' de la « Vallée aux loups »,
qui est encore de M. Henri de. Latouche ; 3» de
« Valida » et de la i> Pierre de touclie » deux ouvrages
qui sont de la marquise d'Epinay.
Mais quel est donc ce littérateur du nom de Leva-
vasseur qui nous a donné de si charmants ouvrages ?
Hélas! à la honte de nos bibliographes du jour,
M. Guyot de Fère a pris le libraire-éditeur de ces cinq
ouvrages pour leur auteur.
Pour Dieu, M. Guyot de Fère, soyez plutôt maçon,
si c'est votre métier ; mais tenez-vous à travailler pour
dame postérité, épicière, alors continuez ainsi, et faites-
vous l'un des rédacteurs de la « Littérature française
contemporaine » (voy. l'art. Locat.aire (un).
-+- L'ÉVEILLÉ DE CIIARENTON [MM.
Arm. Dautois et Gabriel].
Mémoires contemporains, ou la Maison
des fous, vaudeville. Paris, 1829, in-8.
LEVEN, nom seùpi. [Joseph de TEJiPLiiRi,
seigneur de Leven].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire » à Leve.x.
+ LEVENS [Jeamn].
MesRapsodies. Alfjer, 1838, in-32.
Indiqué par M. De Manne, 3'= édit. n° 2609.
LEVER (Charles), ps. [H. Lorreouer,
nouvelliste anglais, né à Dublin en 1800].
-+- I. L'Homme du jour, trad. par Ban-
deau. Prtr/s, 1801, in-12.
-+-II. O'Donoghue, histoire d'une famille
irlandaise, tra(L par Ch. Bernard Derosne.
Paris, 1804, 2 vol. in-12.
-|- Plusieurs autres écrits et nouvelles de ce fécond
écrivain ont passé dans notre langue ; parmi ceux de ses
romans qui, nous le croyons, attendent encore un tra-
ducteur, on peut indiquer « Saint Palrick's Eve » ;
« The Knight of t^.wynne » , « The Dodd Family
abroad », etc.
LEVESQUE DE POUILLY (J. -Simon),
membre de l'Académie royale des Inscrip-
tions, plagiaire [l'abbé Jean Lacourt, his-
toriographe , mort à Paris en octobre
1730].
Le Supplément à la « Biographie universelle »,
tome LXIX de l'ouvrage, pag. 308-11, article Lacourt,
signé L. C. J. (Lacatte-Joltrois), nous apprend que
Levesque de Pouilly a volé sa « Dissertation sur l'in-
certitude des quatre premiers siècles de Rome » à
Lacourt, dont le manuscrit existe dans la bibliothèque
de Reims.
-f LEVI (Eliphas) [l'abbé A. L. Cox.s-
tant].
Voy. Elipiias Lévy.
LEVIER (Charles). Voy. RASIEL DE
SELVA.
LE VIRLOVS (Ch.-Fr. R.), nnm abrcu.
[Ch.-Fr. Roland Le Virlovs, anc. archi-
tecte du roi de Prusse].
Voy. la « France littéraire » à Roland
Le Virlovs.
4- LÉVITE (Un) [l'abbé Alexandre
Charvoz, né à Saint-Jean-de-Maurienne,
professeur de rhétorique au petit séminaire
de Tours, puis curé de Mont-Louis, paroisse
cantonale de ce diocèse].
Appel aux Israélites dispersés par l'ana-
thème; par — . Paris, Doyen (sic) {Cnen,
impr. de Woinez), 18i7, in-12 de 00 p.
LEVIZAC (l'abbé de), nom qualificalif
[Jean -Pont- Victor Lecoutz, abbé de Le-
vizac].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire » à Levizac.
-\- LE VRAY (Jacques).
Voy. Jacques Le 'V^rav, II, S'iO c.
LEWIS, auteur du « Moine «, etc.,
apocr. [M. le baron Lamothe-Lanoon].
Les Mystères de la tour de Saint-Jean, ou
773
LEWIS
L. F. D. B.
les Chevaliers du Temple, par —, auteur
du « Moine », etc. ; trad. de rani,d. par le
baron de L****. (Composé par le baron La-
me the-Langon). Paris, Corbet, iSiS, i vol.
in-12.
LEWIS, ps. [Louis Batissieu].
Physiologie du Bourbonnais. Moulins,
Desrosiers, iSi"!, in-18, orné de 5 vign.
L'EXCLUSSE (Alexandre de). Voy^ EX-
CLUSSE (L').
H- L. F. P'abbé Laurent Le François,
mort en 178:2].
Preuves de la religion de .Tésus-Christ
contre les Spinosistes et les Déistes, par
M. — . Paris, Eslienne. 1751, i vol. in-12.
4- L. F. (M"' de) [de La Fite].
Mémoires de M'"" de Sternheim, par
M""" de La Roche, publiés par Wieland ;
traduits de l'allemand par — .La Haye, P.
F. Gosse, 1113, 2 vol. in-12.
H- L. F. [Le Febvre de Villebrune].
Dictionnaire des particules angloises,
précédé d'une grammaire raisonnée, par
M. — Paris, Pissot, 1774, in-8.
+ L. F. (M.) [Le Fébure].
Plan de législation sur les matières cri-
minelles. Amsterdam, 1779, in-8.
H- L. F. (M°"=) [M"" de Choiseul-
Meuse].
L Coralie de Beaumont, ou la Piété fi-
liale, histoire véritable recueillie par — .
Pam, 1801, in-12.
IL Le Gascon de la rue Saint-Denis, ou
Histoire de mon père ; par — , auteur de
Coralie de Beaumont. Paris, an IX, 1803,
4 vol. in-12.
La « France littéraire » n'enregistre pas cet ou-
vrage parmi les trop nombreux romans de M™» de
Choiseul Meuse, mais elle cite « Coralie », Paris,
an VII, et « Eugénie », Paris, 1813, porte sur le fron-
tispice : par Madame de C, auteur de « Coralie ».
+ L. F. [FucHs].
La Nouvelle Arcadio, ou l'Intérieur de
deux familles; trad. de l'allemand d'Aug.
Laf'ontaine, par — . Paris, Denlu, 1809,
4 vol. in-12. — Nouv. édit., ibid., id.,
1829, 4 vol. in-12.
-l- L. F., du Loiret [Le Four, du Loiret].
Histoire abrégée du sacrilège chez les
différents peuples. Paris, Lelong, 1825,
2 vol. in-8.
La police a fait saisir cet ouvrage le 28 mai 1826.
Quérard, après avoir inscrit dans la « France litté-
raire » du Loiret (L. F.) comme un nom d'auteur,
s'était ravisé et avait fini par découvrir l'écrivain ca-
clié sous celte désignation.
IL Quarante lettres inéditesde Napoléon,
publiées par — . Paris, 1825, in-8.
^- L. F. [L. Fucus].
Emilie et Erlach, trad. do l'allemand
d'Auguste Lafontaine. par — . Paris, 1821,
3 voi'. in-12.
-f- L. F. [L. Friedel].
I. Antonio, ou l'Orphelin de Florence ;
par—. Troisième édition, in-18 de 5 feuil-
les, plus une gravure. Tours, impr. de
Marne, 1834, 1844, in-18.
IL Albertine, ou la Connaissance de Jé-
sus-Christ, par — . Tours, A. Marne et Cie,
1842, in-18.
Les éditions suivantes portent le nom de l'auteur.
Quelques autres écrits ouliliés signés de ses initiales
sont indiqués dans les tables du « Journal de la Li-
brairie », publié par Beuchot.
+ L. F. [L. Fochier].
Souvenirs historiques sur Bourgoin,
Saint-Chef et Maubec. Bourgoin, impr. et
libr. Ch. Vauvillez. 1853, in-18 de vj-
185 pag.
-h L*F***[LaFare].
CEuvres diverses de M. — . Nouv. édit.
Paris, 1750, 2 vol. in-12, fig. G. M.
-h L. F. B. (le citoyen) [Fr. de Beau-
fleury].
Histoire de l'établissement des Juifs à
Bordeaux et à Bayonne, depuis 1550, par
— . Paris et Bordeaux, 1800, in-8.
L. F. B. le Scrupuleux, /)s. [Beuzelin du
Hameau].
Observations religieuses sur plusieurs
articles de l'Ancien et du Nouveau Testa-
ment, etc. Paris, 1809, in-8 de 53 pag.
-h L. F. D., député en l'an VI, par le
département de r , au ci-devant Corps
législatif [L. F. Detiiier, député du dé-
partement de rOurte].
Souvenirs patriotiques, ou Fragments
d'essais analytiques sur la nature et le sj's-
tème du monde, les principes constitutifs
des sociétés civiles, etc., par — . Premier
cahier (et unique). Paris, 1800, in-8 de
28 p.
-+- L, F. D. [Foulque Delanos].
Manuel héraldique, ou Clef de l'art du
Blason, renfermant les éléments de cet
art, suivi d'un Vocabulaire de motifs, qua-
htés morales, dignités et fonctions aux-
quelles on peut appliquer des emblèmes
de la science héraldique. Limoges, 1816,
in-8. Limoges, 1817, in-8.
L. F. D. B.,ps. [Le Fèvre, anc. profes-
seur au collège des Grassins].
Tables alphabétiques, ou Méthode pour
faire apprendre aux enfants le sens de ce
qu'on lit, tant en latin qu'en françois, en
L. F. E.
L*** G***
776
même temps qu'on leur apprend à lire.
Paris, Boudot. J70i, in-8.
Le privilège est accordé au sieur L. F. D. B., c'est-
à-dire au sieur Le Fèvre, ancien professeur au œllége
des Grassins, qui averlit que celle méthode a paru
d'abord dans une petite brocliure qui a pour titre :
« Réflexions sur la manière d'instruire les petits en-
fants ». 11 parle des « livres faits exprés pour les
écoles du diocèse de Mirepoix », et de manière à
laisser apercevoir qu'il y a eu part. A. A. B— r.
-h L. F. E. (l'abbé) [l'abbé L. F. Ey-
min].
Voy. II, col. 589 b.
-h L. F. F. [M. Feuillet].
Les Antiquités d'Athènes, mesurées et
dessinées par J. Stuart et N. Revett, tra-
duit de l'anglais par —, et publié par C.
P. Landon. Paris. 1 808-1 82 i, 4 vol. in-fol.
-\- L. F. L'H..., de l'Ain [L. Fr. L'HÉ-
RITIER].
Le Cliamp-d'asilo, Tableau topographi-
que et historique du Texas, contenant, etc.
(Publié au profit des réfugiés), par — .
Paris, Ladvocat, 1819, in-8. — Sec. édit.,
augmentée d'une description du Tom-
bechbé et accompagnée d'une carte du
Texas, ainsi que de l'Etat de Marengo, situé
sur les bords du Tombechbé, etc. Paris,
le, même, 1819, in-8 avec carte.
La première édition forme 16 feuilles, et la seconde
seize et demie, plus la carte.
-t- L. F. M. B. L. [Louis-Fr.-M. Belix
La Liborlière].
La Cloison, ou Beaucoup de peine pour
rien, comédie en un acte et en prose, par
— . Paris, an XI (18U3), in-8.
L...F... P., nomdcfj. [l'abbé Fangousse,
prêtre].
Réflexions importantes sur la Religion,
suivies d'une Lettre à l'auteur du « Sys-
tème de la Nature » (signée R...). Paris,
Dehure l'aîné, 178:;, in-l:2.
Nouveau titre mis à la « Religion prouvée aux incré-
dules », par un homme du monde. Voy. II, 301 a.
+ L'FRANC MESSIN ROM V, anarjram.
[Didier Morv, avocat, puis magistrat à
Metz].
LesR'venans, coumédie en dous ectcs,
en prose et en patois messin. Metz, Pierrct,
1823, in-8.
Réimprimée dans les « Bucaliques messines » (du
même écrivain), Melz-, 1830, in-8.
Voir la « France littéraire ». D'après M. Begin,
(t Biographie de la Moselle », Mory serait le véritable
auteur d'une pièce qui cul jadis un grand succès : « Le
Sourd, ou l'Auberge pleine »; Desforges s'en serait em-
paré, et l'aurait fait jouer et imprimer sous son nom.
+ L. G. (M.) [Gilbault].
Le Trésor des naran^ues faites aux en-
trées des rois, reines, princes, etc. (et re-
montrances faites aux ouvertures du Par-
lement, etc.), par — . Paris, Bobin, 1080,
2 vol. in-12.
-t- L. G. (le sieur) [Legrand].
Le Luxurieux, comédie en vers en un
acte, par — . In-12, et avec le nom de l'au-
teur, dans les « Pièces libres de M. Fer-
rand ». Londres, I744, in-8.
Voir la « France littéraire » tome IV, p. 104, et le
« Catalogue Soleinne », n<>3840. Cette pièce a été ré-
imprimée dans divers recueils et parfois avec le titre :
(( Le Libertin puni ».
Voy. plus loin, àL... G....
4- L. G. (le vicomte ôe),ps. [le vicomte
Latour du Pin Gouverxet].
Caractères et Réflexions morales. Paris,
F. Didof, 1820, in-8 de 192 pag.
Note de M. Boissonade.
-h L. G. [Louise Graberg].
Notice biographique sur le chevalier
Jacques Graberg de Hemso, rédigée par
— .Florence, Pezzati. 1831, in-lG.'
L'auteur était nièce du chevalier.
+ L. G. [Louis Guillaume].
Limites projectives de quelques surfaces
et applications de la théorie des ombres ;
par — . 2'' éd. corr. Angers, Launay-Ga-
gnof, I8i2, in-8, Il p., i pi.
-I- L. G. [Louis Grégoire].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
-h L* G*** [La Grange].
Lucrèce, traduction nouvelle, avec des
notes, par M. — . Paris, Bleuet, 1708.
2 vol. in-8 et in-12.
Traduction revue par Naigeon. A. A. B— r.
+ L. G
Napoléon devant la postérité ; par — ,
ancien administrateur du département de
la Marne. Paris, chez l'auteur, 1830, in-8.
Par Gambet , d'après une note manuscrite sur
l'exemplaire faisant partie de la collection La Bédoyère,
acquise par la bibliothèque impériale.
-f- L... G..., comédien ordinaire du roi
[Legrand].
Le Luxurieux, comédie en vers. S. /.
«. d., in-12.
Cette pièce est habituellement attribuée à Grandval,
mais il est possible que Legrand y ait pris part.
4- L... G... [CosTE d'Arnobat].
Le Philosophe ami de tout le monde. So-
phipolis, chez- le Pacifique, in-8.
Opuscule relatif à la comédie des « Philosoplies »,
de Palissot.
_l_ L*** Q*** ^jyj çjg^ j-pg L^ Grange].
Histoire de miss Indiana Danl)v, trad. de
777
L. G. A. B.
L'H**'
(78
l'angl., par M. de—. Anisicrdum el Paris,
1767, 2 vol. in-12.
+ L. G. A. B [le vicomte Louis-Ga-
briel-Ambroise Bg.nald].
Du divorce considéré au xix'= siècle, re-
lativement à l'état domestique et à l'état
public de la société. Paris, A. Leclère,
1801, in-8.
Réimprimé trois fois depuis, avec des augmeiilations
et le nom de l'auteur.
Voy. la « France littéraire », t. XI, p. 44.
-4- L. G. C. D. R. [Louis Guro\, con-
seiller du roi].
Histoire du temps, ou les Trois Vérités
historiques, politiques et chrétiennes sur
les affaires du temps, par — . Cologne, P.
Marteau, 1680, in-8.
L. G. D. R. (M™*^), ps. [Maugin de Ri-
CHEBOLRCi].
I. Persile et Sigismonde, histoire septen-
trionale, tirée de l'espagnol de Michel de
Cervantes, Paris, Gandouin, 1738, i vol.
in-12. — Nouv. édit., augmentée di- la Vie
de l'auteur, par don Gregorio Mayans y
Siscar, traduite de l'espagnol, avec ([uel-
ques remarques du traducteur, par le
sieur D. L. S. (Daudé). Amsterdam, 17iU,
6 vol. in-12.
L'abbé Lenglel, dans ses notes manuscrites sur sa
« Bibliothèque des romans » , soutient que cette tra-
duction est de Maugin de Richebourg, dont on a, ajoute-
t-il, d'autres ouvrages du même genre. Cela porte à
croire que M"« Le Givre de Richebourg, à qui cette
traduction est attribuée, a été aidée par Maugin.
Les personnes qui ont connu cette femme, dit l'abbé
de La Porte, doutent même qu'elle soit auteur des
ouvrages qui ont paru sous sou nom. « Hist. liltér. des
femmes françoises », tome IV, page 49 (1).
II. La Veuve en puissance de mari, nou-
velle tragi-comique. Paris, Pruult, 1732,
in-12.
4- in. Aventures de Clamadès et de
Ciarmonde, tirées de l'espagnol, par M. — .
Paris, Morin, 1733, in-12.
Cette dame est' appelée , par quelques bibliogra-
phes, tantôt Le Gendre (Voy. le catalogue des livres du
duc de La Vallière, par Nyon, 1788, in-8, t. III,
no 10396), tantôt La Grange (voyez le « Dictionnaire
des Femmes célèbres » de madame Briquet, Paris,
an XII (1804), in-8.
J'ai suivi l'abbé de Claustre. Voyez son excellente
« Table du Journal des Savants », 10 vol. in-4. Cet
■ (1) -|- Cette note est celle du u» 4205 des « Su
percheries », mais c'est aussi celle du n" 14041 de la
2e édit. du « Dict. des Anon., que Quérard (coutumier
du fait) a oublié de signer A. A. B— r. La part de
Quérard dans cet article se borne à avoir remplacé par le
nom de Maugin de Richebourg celui de M""^ Le Givre
de Richebourg, qui donne la traduction des initiales, et,
ainsi placé, explique le second alinéa de la note de
l'article III. 01. B-v.
auteur, qui a pu connaître madame de Richebourg,
doit avoir mieux su son véritable nom que les biogra-
phes de ces derniers temps. A. A. B— r.
-(- IV. Aventures de don Ramire de
Roxas et de dona Léonore de Mendoce,
tirées de l'espagnol, par M. — Amsterdam
et Paris, 1737, 2 vol. in-12.
-f- V. Aventures de Flore et de Blanche-
fleur, tirées de l'espagnol, par M. — . Pa-
ris, Dupuis, 1735, 2 vol. in-12.
-4- L. G. CH. [La Grange Cn.\NCEL].
Les Contre-Temps, comédie réduite en
un acte (par Patrat). Genève, 1772, in-8.
Catalogue Soleinne, n» 2245.
-1- L. G. D. (M""' Jenny) [M"" Jenny Le-
grand].
Les Séductions. Paris, 1820, 4 vol. in-12.
-^ L G de C*** (M"") [M"" L.
Girard de Caudemberg].
Les Revenans de la chaumière, ou le
Mariage interromjn], trad. de l'angl. par
— . Paris, Locard el Davi, 1821, 2 vol.
in-12.
4-1 G G [Guérin].
Considérations politiques dont les cabi-
nets de l'Europe (celui de Londres cepen-
dant excepté, et pour cause) reçurent copie
sous le règne des avocats-rois, par D. M.
D. S., ex-député à la première législature
de France. Paris, Rosa, 1814, in-8.
-{- L. G. P. [Peignot?].
Dictionnaire biographique et bibliogra-
phique portatif des personnages illustres, -
célèbres ou fameux, par — Paris, Hac-
quart, 1813, 4 vol. in-8.
Une autre édit. publiée en 1822, porte le titre de
« Dictionnaire historique et bibliographique » par M. G.
Peiguot. — D'après de Manne, Peignot n'a coopéré à la
rédaction de cet ouvrage que pour la lettre A.
-f-L. H. (l'abbé) [l'abbé Hunckler].
I. Alexandre, ou les Avantages d'une édu-
cation chrétienne. P«n's, Gaume, 1833, in-
18; 1836, in-18.
II. Le Père Keing, imité de l'allemand de
F. 0., par — . Paris, Gaume frères, 1837,
2 vol. in-18.
-h L. H. [Léon Humblet, avocat à
LiégeJ.
De la publicité en matière administra-
tive, et particulièrement en ce qui concerne
les séances des collégeséchevinaux, par—.
Liège, Carmanne, 1862, in-8 de 21 pag.
4- L'H*** (M'") [M"" L'HÉRITIER de Vil-
laxdon].
1. Œuvres mêlées, contenant nouvelles
et autres ouvrage^ en vers et en prose,
de—. Paris, J. Guignard, 1696, in-'12.
779
L. H*
LIBOURNE LE DÉCIDÉ
Parmi les nouvelles contenues dans ce volume se
trouve « l'Adroite princesse » qu'on a mal à propos at-
tribuée à Perrault (voir ce nom).
11. LApothéose de M"" de Scuderv. Paris,
110-2, in-1^. •
m. Les Caprices du Destin, ou Recueil
d'histoires singulières et amusantes arri-
vées de nos jours, par — . Paris, 1718,
in-l:2.
+ L. ir** [Léon-Elie Lé\t, connu sous
le nom de Léon HalévvJ.
Machiavel, ou Morceaux choisis et pen-
sées de cet écrivain sur la politique, la lé-
gislation, la morale, Ihistoire et Fart mi-
litaire, précédé dun Essai sur Machiavel.
On y a joint une traduction nouvelle et
complète du « Prince ». Paris, Hubert,
18:22, 2 vol. in-18.
-t- LH*** (le baron) [Cousix d'Avalon?].
Hauts faits et paroles mémorables de
Napoléon. Paris, 1824, in-12.
+ L H P'abbé T.-F.-X. Huxck-
ler].
Pour la liste des nombreux petits volumes publiés
sons ces initiales, voy. la « France littéraire y,
XI, 190.
+ L. H. B. L. J. [Philipp].
L'Art ïatrique, poëme en 4 chants, œu-
vre posthume de M. — , docteur de la
Faculté de médecine, recueilli et publié
par M. de L*'*. Amiens, 1770, in-12.
-}- Les initiales semblent désigner L. H. Bourdelin
le jeune, mais c'est une supercherie. Le catalogue Du-
putel {Rouen, 1839, p. 18) indique un exempl. de
cette ingénieuse plaisanterie avec la clef manuscrite.
+ L. H. C. [L. C. H. DE Fraxclieu].
Réflexions rapides de — . Juin, juillet.
Paris, chez- les marchands de nouveautés,
1791, in-8.
Une autre édition porte le nom de l'auteur.
L'HOPITAL (le chancelier), apocryphe
[Louis-Pierre Bérengek].
Les Quatre États de France, poëme pa-
triotique, traduit librement du chancelier
de IHôpital.
Imprimé à la fin des « Nouvelles Pièces intéressantes,
servant de supplément à tout ce qu'on a publié sur les
Etats-Généraux et sur l'éducation des princes destinés
ai régner ». (Publiées par L.-P. Bérenger). 1789,
2 vol. in-8.
Bérenger avait prié un ancien professeur de Bourges,
nommé Mouzon, de mettre en vers latins l'ouvrage
imprimé sous le nom de L'Hôpital. Le professeur en fit
la promesse; mais il est mort vers l'année 1797, sans
l'avoir remplie. On a de Mouzon quelques bons morceaux
de poésie latine. A. A. B— r.
L. H. R. D. ps. [labbé L.-H. Rocsseau,
confesseur de M"^ Adélaïde de France]. j
L'Évangile, code du bonheur, ou Re- (
I cueil de préceptes propres à rendre l'hom-
me heureux sur la terre en le conduisant
au Ciel. Triesie, 18(lO, in-S.
-h L. Hsss [L. Hanssens, avocat, con-
seiller provincial et échevin de la ville de
Liège].
M. Hanssens a publié, sons ces initiales, des ar-
ticles dans la « Meuse » et dans la « Revue Contempo-
raine de Liège » (1861-02).
+ LHUILLIER (Jean) [Rohaut].
Des articles de journaux.
■ + L. I. [Lyon Jamet].
Des pièces de vers insérées dans un volume publié à
Rouen, chez Pierre Cornier, en 1553, in-16, intitulé:
« Traductions du latin en françois , imitations et
inventions nouvelles tant de Clément Marot que d'au-
tres des plus excellents poètes de ce temps ».
-f-L. I. [Le J.\rs].
Lucelle, tragi-comédie, par — . Paris,
1376, in-8.
Le K Manuel du Libraire » cite diverses éditions de cette
pièce; voir aussi le « Catalogue Soleinne », n» 795,
« l'Histoire du Théâtre -François », t. m, p. 377, et
la « Bibliothèque du Théâtre-François », t. I, p. 213.
Ronsard décerna à « Lucelle » la double couronne du
tragique et du comique.
LIANCOURT (le duc de), nom nobil. [de
La Rocuefoucacld-Liancourt].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » à La Rochefou-
cauld.
+ LIBAN ERBERG.
'S^oy. Oger.
-h LIBÉRAL (Un) [François-Charles
Farcv].
Avis aux libéraux. Paris, Boblée, 1819,
in-8 de 16 pag.
-+- LIBÉRAL (Un) [Félix Tixdemaxs].
La Constitution belge commentée et ex-
phquéepar le parti clérical, avec des notes
et explications d' — . Bruxelles, 1852, in-8.
-^ LffiÉRAL CATHOLIQUE (Un) [Baron
J. H. L. Waha de Bailloxville].
; Conclusion d'— , sur le débat entre l'é-
vêque et le bourgmestre de Liège. Liège,
18oI, in-8.
I -h LIBÉRAL ENTRE DEUX AGES (Un)
[Emile de Broxckart, ancien membre de
la chambre des représentants de Belgique].
i Un mot à J. Boniface (L. J. Defré) à
propos de la brochure intitulée : « De la
liberté de la chaire », par — . Bruxelles,
ÏDecq, 1839, in-8 de 23 pag.
I -j- LIBOUHNE LE DÉCIDÉ [J. B. E. Ar-
naud] .
Mémoires d'un compagnon du tour de
France, par —, compagnon boulaniïer.
Rochefort, 1839, in-18.
781
LIBRAIRE
LIBRAIRE
LIBRAIRE (Un), mit. défi. [P. Ciiaii.lot
jeune, impr.-libr. à Avignon.
Manuel du libraire, du bibliothécaire et
de Ihomme de lettres. Ouvrage très-utile
aux bibliophiles, et à tous ceux qui achè-
tent des livres. Avec cette épigraphe : « Il
serait à désirer pour la république des
lettres, que les libraires fussent savants ou
que les savants fussent libraires. )■> Aviqnon.,
M""Bousquet-Offra}j,et Paris, Roret, 1828,
in-18, 216 pag.
Petit volume qui traite de toutes les connaissances
nécessaires pour faire un véritable libraire.
Une courte Préface de l'auteur, que nous reprodui-
sons, prouve chez lui une bonne foi et une modestie
peu communes parmi les compilateurs.
(' Peu jaloux de la gloire de l'invention, j'ai puisé,
je le déclare hautement, dans tous les volumes qui
m'ont convenu pour faire ce petit Manuel. Je l'ai com-
posé pour ainsi dire avec des ciseaux : c'est pourquoi
je prie ceux qui me liront de ne pas crier au voleur,
parce que, peut-être, ils y trouveront des choses qu'ils
auront lues dans d'autres livres.
« De même que les libraires choisissent les meilleurs
auteurs pour les imprimer , les bouquinistes les plus
rares EIzévirs, pour en faire des collections, et les
bibliomanes les plus belles reliures pour en garnir les
rayons de leur bibliothèque, de même, j'ai tâché de
rassembler tout ce qui m'a paru propre à l'instruction
des libraires, et à piquer la curiosité des gens de
lettres et des amateurs.
« Si toutefois cet ouvrage n'est pas du goût du pu-
blic, il aura le sort de beaucoup d'autres ; on le por-
tera à l'épicier, ou bien il servira de gardes à des
volumes qui ne valent pas mieux que lui. »
LIBRAIRE CHAMPENOIS (Un), nuleur
déguisé.
Lettre d' — à son confrère de Paris. A.-
s.-A., le 18 octobre J848. Tmjes, assoc.
Ujp. de Lépine^ Laffrat et C, 1848, in-8,
4 pag.
Contre un article de « l'Illustration » favorable à la
loterie que les libraires de Paris ont essayé de faire en
1848.
Cet écrit est signé G...r, libraire à Arcis-sur- Aube,
mais on l'attribue à M. Fouque, libraire, ou à M. Varin-
Thierry.
-)- Dans la Table de la première édition des « Su-
percheries», Quérard restitue cet écrit à T. B. Warée,
libraire à Paris, mort en 1859.
LIBRAIRE -ÉDITEUR (Un), aut. dég.
.l.-B. Taroieu, associé de la maison Jules
Renouard].
Nouvelle Lettre aux éditeurs de Paris
sur la création d'une institution de crédit
pour la librairie. Paris., chez tous les li-
braires et au Cercle, novembre 1848, in-8,
Id pag.
Piéponse très-judicieuse à une précédente « Lettre
aux éditeurs de Paris sur la création d'une institution
de crédit pour la librairie », par M. Ch. Laboulaye. Le
libraire-éditeur établit que la librairie n'a jamais
manqué de crédit , mais qu'elle a souvent manqué de
débouchés; les crises politiques et la conlrefai on ont
été et sont encore ses plus mortels ennemis.
Cette Piéponse est terminée par un jiost-scripUun ,
renfermant une idée qui fait trop d'honneur à son
auteur pour ne pas l'enregistrer ici.
i( Il est trop vrai que l'industrie est une lutte ; l'ac-
tivité, l'intelligence, la conduite, la fortune, le hasard
quelquefois, nous en convenons, donnent l'avantage; il
en sera de même tant que le niveau de l'égalité absolue
n'aura pas annulé toute liberté. Dans une lutte, il y a
malheureusement des vaincus. Au lieu de pousser les
imprudents à des entreprises aventureuses qui feraient
de nouvelles victimes, que ne vous occupe-t-on de ces
vaincus de votre industrie? N'est-ce pas là un but digne
de votre cœur? Vous avez vu quelquefois autour de vous
des vieillards qui, après une longue carrière commer-
ciale, sont restés sans ressources, ou isolés, ou avec
une famille à élever. Souvent le malheur seul les a
réduits à cette extrémité; leur probité est connue, leur
réputation est restée intacte ; quelques confrères aux-
quels ils s'adressent avec crainte leur donnent une
assistance passagère. Ne vous appartient-il pas de
prendre sous votre protection ces invalides de la librairie,
en affectant à une caisse de secours une partie de la
cotisation du Cercle, grossie d'une première souscription
volontaire, augmentée successivement du produit de
quelques fêtes, de quelques tombolas particulières, et
peut-être d'un léger impôt sur ces parties de whist ou
de billard qui étaient, dites-vous, votre but primitif?
« C'est pour une telle entreprise que l'association est
une grande force, que l'unanimité est assurée, que le
sacrifice est faible pour chacun, et le résultat est bien
grand et bien agréable pour tous. C'est ce qui peut
donner à votre Cercle la consécration, l'animation et
les conditions de durée qui lui manquent; c'est ce qui
appellera quelquefois vos familles, car le goîit des
réunions peut passer, le sentiment de la charité (1) est
inaltérable ; c'est un souvenir pour celui qui souffre, au
milieu de vos réunions confortables. C'est pour la dis-
tribution de pareils secours qu'un conseil a été choisi
par vous, et peut-être secondé par vos familles, aurait
plein pouvoir ; c'est enfin ce que vous pourrez appeler
« l'assurance la plus parfaite de toutes », l'assurance
mutuelle des producteurs au profit de ceux qui ne peu-
vent plus produire et qui ne peuvent plus vivre » .
Hommage soit rendu à celui qui a pris l'initiative
d'une aussi généreuse idée !
-h LIBRAIRE QUI N'EST PAS GÊNÉ
(Un) aut. dég. [Victor Bouton].
Très-humble remontrance au ministre
de l'intérieur et au préfet de police contre
la loterie des artistes accaparée par des li-
braires dans la gène. Paris, passage du
Commerce, cour de Eohan, n" 3 (décembre),
1849, in-8 de 8 pag.
Le but de cette lettre est d'indiquer à tous les li-
braires de province les inuyciis de mettre un terme au
colportage et à la venir :i\' <■ imph <.
Immédiatement après >.iii imi-n >,muu elle fut envoyée
à 1,500 des principaux libraires de province.
Un procès en diffamation a été intenté par les mem-
bres de « l'Union des éditeurs », MM. Perrotin, Fume,
Pagnerre, Pion, Dusacq, Langlois, Guillaumin, Cor-
réard et Mathias, contre l'auteur et l'imprimeur de la
(1) Charitas, t'est l'amour qui soutient et relève,
non la pitié qui humilie.
783
LIBRAIRE
LIÉGEOIS
781
lettre, :"> cause des imputations calomnieuses et ililTa-
luatoires que renferme cet écrit. (Feuil. de la « Bibl.
de la France », du 22 Aéc. 1849, p. 322).
+ LIBRAIRE QUI NEST PAS TRISTE
(le) [Jules Gay].
I. Antholoirie scatoloi:ique, recueillie et
annotée |)ar un l)iltli(ij)liile de eaitinet. A
Paris, pics Chiircnlon, chez — , imprime en
1ère de carnaval de 1000 800 60 "2, petit
in-8.
IL Recueil de pièces désopilantes pu-
bliées pour resbatement de quelques pan-
tagruélistes. A Paris, près Charenton,
citez —, imprimé l'an 1000 800 GO 5, petit
in-8.
Ces deux volumes n'ont été tirés qu'à un petit nom-
bre d'exemplaires.
+ LIBRE PENSEUR (Un) [C. P. Marie
Haas].
L'Amour. Renversement des proposi-
tions de M. Michelet. par — . Paris, veuve
Benjer-Levrault et fils, iSù9, in-18.
+ LIBRE PENSEUR CATHOLIQUE (Un)
[Jules Leciievalier Saint-André].
L'Eglise et les institutions impériales,
par — . Paris, Poitevin et Cie, 1800, in-8.
LICENCIÉ DE LA MAISON ET SOCIÉTÉ
DE SORBONNE (Un), aut. dég. [labbé Le
Pappe de Treverx, depuis évèque, d'a-
bord d'Aire, ensuite de Strasbourg].
Discussion amicale sur l'établissement
de la doctrine de l'Eglise anglicane, et en
général sur la réformation , rédigée en
forme de lettres écrites en 1812 et 1813.
Londres, impr. de H. Juicpié, 1817, 2 vol.
in-8.
Réimprimé en 1824 et 1829, avec le véritable nom
de l'auleur, et l'indication de sa qualité.
L'auteur a ajouté à la 3^ édition de son ouvrage
une « Défense de la Discussion amicale, en réponse
aux difficultés du romanisme de M. Stanley Faber »,
par l'Evèque de Strasbourg, Paris, Potey, 1829, 1 vol.
iu-8, que l'on peut se procurer séparément pour com-
pléter les deux précédentes éditions.
+ LICENCIÉ DE SORBONNE (Un) [le
P. Jacq. Philippe Lalle.m.\nt].
Le véritable esprit des nouveaux disci-
ples de saint Augustin. Lettre d'un — à
un vicaire- général. Bruxelles, 1700, 1 vol.
in-12.
LICENCIÉ EN DROIT (Un), ps. [labbé
J.-B. DE La Porte].
Inscription en faux contre le texte cité
sous le nom de M. Bossuet dans la « Ré-
clamation de l'assemblée du clergé ». 1 761 ,
in-12.
LICENCIÉ EN DROIT (Un), aut. déf/.
[Le Tertre Julien].
a I Précis historique sur l'origine, les chan-
gemenls du droit romain, et sur son in-
troduction en France. Caen, P.-G. Leroux,
: 1811, in-12.
LICENCIÉ EN SORBONNE (Un), aut.
\dég. [l'abbé Laurent-Josse Le Clerc, sulpi-
cien, fils de Sébastien Le Clerc].
Dissertation touchant l'auteur du sym-
bole Quicumque, etc. Lyon, P. Bruïjset,
^ 1730, in-12, 54 pag.
''' j Ce titre a été pris sur un exemplaire portant !e nom
1 de l'auteur écrit par lui-même, et enrichi de plusieurs
notes de sa main, qui nous apprennent que ce livret a
été imprimé sans sa participation. Il prétend y prouver
que le symbole Quicumque est de S. Athanase.
M. de Monmerqué, éditeur soigneux des « Lettres de
M™» de Sévigné » et des « Mémoires de Coulange »,
a bien voulu me faire cadeau de cet exemplaire.
A. A. B— r.
LICHIARDUS (Joan-Bapt.), ps. [Stepha-
nus Tabourot].
Cacasanga Reystrosuysso-lansqueneto-
rum, per magistVum Joan.-Bapti: tam Li-
chiardum recatholicatum , spali|)orcinum
poetam (Stephanum Tabourot) Cum res-
ponso. per Joannem Cransfeltum, Germa-
num (Steph. Tabourot). Parisiis, 1388,
in-12.
Remarques de Joly surBayle, page 48.
-(-Voir de longs détails dans le « Man. du libraire »,
t. III, col. 1070. La Monnoye attribue positivement la
«Cacasanga» à J.-B. Richard, et l'on donne à Philippe
Robert la réponse du pseudonjme Cransfelt. M. 0. De-
lepierre, qui avait publié ces deux pièces eu 1855 dans
une brochure sur la littérature macaronique, les a
insérées après en avoir revu le texte avec soin dans son
ouvrage intitulé : « Macaroneana andra ». Londreu,
18G3, in-4, pag. 103-124.
-j-Voir aussi le « Bulletin du Bibliophile », 1836,
p. 587.
LICINIUS (Uarcus), ps. [.Egidius Men.v-
GIUS],
Vita M. Gargilii Mamurrœ, scriptore
Marco Licinio (.Egidio Menagio). Lutetiœ,
1642. — Macrino parasite- grammatici
HMEPA in quatuor partes divisa (auctore
Carolo Feramusio). In-4.
Réimprimées dans « l'Histoire de P. de Montmaur »,
par de Sallengre. La Haye, 1715, 2 vol. in-8.
-^ LIDENER [Lubin Tempost, né à
Noiriuoutier, en 1790, mort en 1861].
I. Fables nouvelles. Nantes, Sebire, 18 iO,
in-8.
IL Fables politiques. Natites, Gueraud,
1832, in-8.
III. Œuvres posthumes, précédées d'une
notice biographique parM. Richer. Nantes,
Charpentier. 1863, in-8.
LIÉGEOIS (Un), aut. dég. [labbé Ran-
soN.NET, alors chanoine de Saint-Pierre de
Liège].
785
LIÉGEOIS
L. I. L. B. G. N.
Anecdote prophétique de Mathieu Laëns-
berg, traduite iidèlement du gaulois, par
— fpour résister aux fureurs posthumes
du «Journal encyclopédique «contre Liège.
Liège, F* Barnal^é, IToO, in-I2.
LIÉGEOIS (les), les Tournaisiens et les
Montois, ps» [René-Hub.-Ghisl. Chalo.n,
de Mons].
Pétition des — . Mons, 1844, in-4.
Cette facétie a été non-seulement annoncée, mais
encore reproduite par M. de ReilTenberg, dans le tome I,
pag. 137-38 de son excellent recueil de bibliopliilie,
le « Bulletin du Bibliophile belge ». Annonce et
Pétition, le tout ensemble étant très-court, nous en
gratifierons nos lecteurs.
la Grammaire flamande par-devant la Chambre
des représentants. — « Les débats singuliers dont la
Chambre des représentants vient d'être le théâtre ont
inspiré à un homme d'esprit l'idée de la facétie suivante,
qui nous semble très-propie à ouvrir les yeux sur le
ridicule et même sur le danger de ces oiseuses discus-
sions )i.
Pétition... « Messieurs. Les limites naturelles des
peuples, ce ne sont point les rivières et les mon-
tagnes, mais les langues. Entre les Flamands et les
Hollandais, cette limite consiste, ou consistait, à mettre
de au lieu de den et deux i au lieu d'un y; précieuse et
formidable barrière que M. le ministre de la justice
a eu l'imprudence de briser par un arrêté inqualifiable!
« Ce que l'houorable M. de Foere a fait pour le
brugeois, en venant à votre barre dénoncer ce fatal
arrêté, nous venons aujourd'hui, nous Liégeois et Wal-
lons, le faire pour nos langues, ces langxies que nous
avons aussi sucées dès l'enfance, et que nous ne
sommes nullement disposés à nous faire arracher ».
« S'il importe. Messieurs, de nous prémunir contre
toute envie qu'aurait la Hollande de regober les pro-
vinces flamandes, à plus forte raison avons-nous à
craindre pour nous du côté de notre mère-grand, la
France, qui a la mâchoire bien autrement forte, les
dents bien autrement longues et l'appétit bien plus
vorace que cette vieille Néerlande hydropique et caco-
chyme ».
« Aussi, tout bon patriote wallon ou liégeois doit
rompre de ce jour avec la langue de Racine et de Vol-
taire, à peine d'être traité de factieux ou A'intrigant.
« Revenons-en une bonne fois, et dans l'usage ordi-
naire de la vie, et dans les actes du gouvernement, à
ce Liégeois si pur, dont M. de ChenedoUé a, à jamais,
fixé les règles dans son immortel Théâtre liégeois, à ce
Montois classique dont la traduction des fables de La
Fontaine de l'abbé Le Tellier (aussi un abbé) offre un
modèle irréprochable » .
« Que le gouvernement donne l'exemple en publiant
les lois dans quarante ou cinquante idiomes locaux qui
tous ont des droits égaux à voire sollicitude : déjà vos
discussions peuvent en cela servir de modèle.
« Nous comptons, Messieurs, et sur l'appui de M. de
Foere et sur celui du vénérable M. Verhsegen. Ils
s'empresseront, sans doute, tous les deux, de saisir
l'occasion précieuse (que nous leur offrons de bien bon
cœur), celle de... faire aller leur langtie ».
(Suivent les signatures.)
+LIERRE (Henri) [Emile de la Bédol-
lière].
La Question de l'absinthe, par —. Paris,
A. Vallée, 1867, in-12.
+ LIEUTENANT-COLONEL (Un), in-
génieur volontaire de l'armée des assiégés
[Eggers].
Journal du siège de Berg-op-Zoom en
I7i7, rédigé par — . Amsterdam, IT.jO,
in-8, cartes.
L'auteur a signé la dédicace au prince Xavier de
Saxe.
LIEUTENANT -GÉNÉRAL (Un), aiit.
dég. [le comte Pierre Du Pont, connu
aussi sous le nom de Du Po.nt de l'E-
tang, lieutenant-général].
Odes d'Horace^ traduites en vers fran-
çais (avec le texte latin en regard). Paris,
Gosseliu, 1836, in-8.
-f- LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRUSSIEN
(Un) [de Saldern].
Eléments de la tactique de l'infanterie,
ou Instruction d'— , pour les troupes de
son inspection; traduits de l'allemand,
avec plans. Sans indication de lieu, 1783,
in-8.
LIGNAC (de), nom patrim. [l'abbé Jo-
seph-Adrien Lelarge de Lignac].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
K France littéraire », à Lignac.
LIGNAGE (l'abbé de), ps. [l'abbé* de
VlLLARS].
Réflexions sur les constitutions del'ab-
baj-e de la Trappe.
Voy. ce titre aux Anonymes.
LIGNEVILLE (Eugène-François, mar-
quis de), rhétoricien pensionnaire au col-
lège de la Compagnie de Jésus, aiil. sapp.
[le P. Leslie, jésuite].
Abrégé de l'histoire généalogique de la
Maison de Lorraine. Commercy, H. Tho-
mas, 1743, in-8, 228 pag.
Note manuscrite de la main même du P. Leslie,
communiquée par M. Le Rouge, amateur de livres.
Voyez d'ailleurs « l'Abrégé chronologique de l'His-
toire de Lorraine » , par Hcnriquez, tome l'r. pag. 442
et 475. A. A. B— r.
LIGTDAL (Karel van), ps. [Honoré-Ga-
briel Riquetti, comte de MirareauJ.
Le Despotisme de la maison dOrange
prouvé par l'histoire. En Hollande (1788),
in-8.
L. I. L. B. G. N., aut. dég. [Les Isles
Le Bas, gentilhomme normand].
I. Les Travaux de Jésus. Paris, Du
Pont, 1677, in-12.
-l-II. L'Apollon françois, ou l'Abrégé des
règles de la poésie françoise. Rouen, J.
Conrart, 1674 (et 168i), in'-12.
-|-Ce poète normand, mort à Paris en 1682, est au-
teur de deux productions dramatiques singulières, à
l'égard desquelles on peut consulter le « Catalogue So-
LILLOIS
LINIÈRE
788
leinne », n" 4 377 et 137S. Voir le « Manuel du liililin- f^
graphe normand, » par M. Ed. Frère, tome H, p. 10] .
LILLOIS (Un), natif de Lille, mit. dég.
[André-Josepli Pa.\ckou«;ke].
La Bataille de Fontenoy, poëme hé-
roïque en vers burlesques. Lille, ITio,
in-8, 58 pag.
L'Avertissement est signé Platiau, Lillois.
A. A. B— r.
LIMBOURG, ps. [Léonard Le Maire].
Il a publiiî contre le ministre Du Moulin un ouvrage
auquel il a 616 répondu par une Justification de M. Du
Moulin contre les impostures de Léonard Le Maire,
dit Limburg, par D. M. D. S. E. (Pierre du Moulin,
le père). Charenton, L. Vendôme, 1640, in-8: —
Genève, P. Chouet, 1G59, in-8. Nous n'avons pu
retrouver le titre de l'ouvrage de Léonard Le Maire.
LDIERNO PITTOCCO, di Mantova, ps.
[le R. P. Théophile Folengo, moine béné-
dictin de Mantoue].
L'Orlandino, nuovamente starapato, di-
ligentemente corretto ed arrichitto di an-
notazioni. Londra (Parirji, Molini), 1773,
in-12.
Ce poème parut pour la première fois en 1526, à
Venise, chez les frères da Sabio ; il a été souvent réim-
primé, mais l'édition de 1650 passe pour la meilleure.
Seulement il faut savoir qu'il existe deux éditions de
(( l'Orlandino », toutes deux du même imprimeur et de
la même année; la mauvaise, avec le nom d'Agoslino
Bindoni, imprimeur, a encore pour marque ces trois
initiales Z. A. V. qui ne sont pas à la bonne. -|-Le
i( Manuel du libraire » signale les diverses éditions ;
il y a deux exemplaires tirés sur vélin et de format
in-8, de l'édition de 1773.
L'idée de ce poème fut suggérée à Théophile Folengo
par les critiques amères auxquelles furent en butte ses
(( Macaroniques » , dont le style et la licence qui s'y
faisaient remarquer trouvèrent de nombreux adver-
saires. Le nouveau nom de Limerno, qu'il prit dans cette
occasion, n'est que l'anagramme de son premier pseu-
domyrae Merlino, et le nom de Pittocco exprime fort
bien l'état de dénûment oii il était souvent réduit.
Lorsque, plus tard, il se fut converti, il donna une
nouvelle édition de « l'Orlandino », en sept chants,
au lieu de huit qu'il avait dans le principe, et avec des
corrections et des suppressions considérables, surtout
dans le dernier chant.
LIMIERS (Henri-Philippe), plagiaire [Le
Gallois].
Idée générale des études, de leur choix,
but et règles, avec un état des bibliothè-
ques, et le plan pour en former une bien
curieuse et bien ordonnée. Amsterdam,
Châtelain, 1713, in-lâ.
Cet ouvTage est une copie presque entière du « Traité
des plus belles bibliothèques de l'Europe » , par Le
Gallois, Paris, 1680, in-12, qui n'est lui-même
qu'une traduction abrégée de l'ouvrage latin de « De
Bibliothecis », par Lomejer.
Il a été réimprimé dans la « Science de l'homme de
cour », édition de la même année, en 3 vol. in-12,
ainsi que dans celle de 1716, en 4 vol.
-I- LIN (saint) aiit. snp.
Il fut le successeur immédiat de saint Pierre, l'an
66 de notre ère. Il reste sous son nom une « Histoire
de la passion de saint Pierre et de saint Paul », com-
position apocryphe répandue au moyen âge et qui n'a
point été inutile à Jacques de Voragine, le célèbre
auteur de la « Légende dorée ». Une traduction de ce
récit du martyre des deux apôtres est insérée dans le
tome II, col. 453, du « Dictionnaire des Apocryphes »,
publié par M. l'abbé Migne.
H- LLND (Marie) [M"" Eugène Verhae-
GE.\].
Des ouvrages publiés en Belgique.
-h LINDAC (Paul) [Paul Romarin].
Des articles de journaux.
-h LINDSAY (Arthur) [Octave Saciiot].
Auteur d'articles dans « l'Athentcum
français. »
-f- LLNEUIL (Gabriel de) [Octave La-
croix].
Des articles de journaux.
LINGERVILLE (de), mm ahrév. [L.-P.-
N.-M. Lepage de Lingerville].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » à Lepage de L. "
-{-LLNGUET, avocat au Parlement. [Ré-
tif DE LA Bretonne].
L'Anti-Justine. An. Palais-Royal, chez-
feu la veuve Girouard^ très-connue, 1798,
2 parties in-12.
La première va jusqu'à la page 204 ; la seconde
commence à la page 207 et s'arrête à la page 252. On
ne connaît qu'un ou deux exemplaires de cet ouvrage
fort licencieux, mais il a été réimprimé récemment. A
la suite de l'avertissement on lit : Moi, Jean Pierre
Linguet, maintenant détenu à la Conciergerie, déclare
que je n'ai composé cet ouvrage que dans des vues
utiles... Floréal, an II (notons en passant que Linguet
ne s'appelait ni Jean, ni Pierre, mais bien Simon
Nicolas Henri). On sait que cet ouvrage est de Rétif de
la Bretonne, qui dit à la fin de la première partie : « J'ai
longtemps hésité si je publierais cet ouvrage posthume
du trop fameux avocat Linguet » .
Voir des détails curieux dans l'ouvrage de M. Mon-
seletsur Rétif {Paris, Alvarès, 1854, p. 183), et la
« Bibliograpliie des Hues relatifs à l'Amour » , par le
c. rt'I"*, 1864, col. 410. Des exemplaires de ce livrée,
tiré seulement en épreuves et à fort petit nombre, ont
fait partie des collections La Bédoyère et Cigongne ; on
n'en connaît que deux ou trois ; un d'eux est en la pos-
session d'un bibliophile qui l'a payé, dit-on, 1,200 ou
1,500 fr.
-f- LINGUET, aut. supp.
La Philosophie des boudoirs, ouvrage
posthume de — . Paris, in-18.
Ce volume, édité par Mercier de Compiègne, contient
les « Amours d'Hipparchie et de Cratès», et la « Caco-
monade » ; le premier de ces ouvrages n'est pas de
Linguet.
LINIÈRE, nom ahrév. [François Pavot
DE Linière, poëte satirique].
789
LINNY-BABAGOR
LISTENER
790
Voyez son article dans la «France litté-l
raire » à Limère.
LINNY-BABAGOR, annfir. [le comte Li-
bri-BagnAi\o, conseiller intime du roi des
Pays-Bas].
Réponse d'un Turc à la Note sur la
Grèce de M. le vicomte de Chateaubriand,
membre de la Société en faveur des Grecs.
Avec cette épigraphe :
Ta secte, en ses fureurs, fut-elle moins cruelle?
Vit-on le calviniste, au pied de ses autels,
Armer les Ravaillac, les Clément, les Cliâtels?
A-t-il, pour engloutir un sénat et son maître,
Sous les voûtes d'un cloître entassé le salpêtre?
Et pour perdre un César qu'un prêtre avait proscrit
Méla-t-il le poison au sang de Jésus-Christ?
ViENNET, Epître à l'abbé de La Mennais .
Bruxelles, août 1823, in-8, 76 p.
Cette Réponse a été réimprimée sur la première
édition faite à Paris. Le titre des éditions subséquentes
a été changé en celui à' Appel ; mais à cela près, l'ou-
vrage est le même mot pour mot.
Derrière le titre de l'édition que nous citons, on lit :
Cent exemplaires de cet écrit sont mis par son auteur,
moitié à la disposition du comité en faveur des Grecs,
l'autre moitié à celle de la commission pour les inondés
du royaume. Signé : Grigon, éditeur.
-hLINOIS (George) [Charles de Batz
Trenqueléox, né en 1835, au Mas d'Age-
nais].
I. A ma fenêtre. Études de mœurs. Ca-
lais, 1852, in-12.
II. Nouvelles. Calais, 185-4, 2 vol. in-12.
-h LINUS.
Le recueil des « Poètes gnomiques grecs » contient
deux fragments portant le nom de Linus, et extraits de
Stobée. On ' ^ saurait les attribuer à l'antique Linus,
dont toutes \es œuvres étaient perdues dès l'époque où
vivait Pausanias.
-+- LION DOMPTÉ (Un) [Louis Leher-
ciER DE Neuville].
Mémoires de Crockett ; suivi de la re-
cette pour dompter les lions, par — . Pa-
ns, chez tous les libraires, 1863, in-lG.
LIONASTRE (de), nom abrév. [Scheer
deLionastre].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire, » à Scheer de L.
LIPMANN (Moïse), ps. [Buscuentiial,
Israélite, traducteur hébraïsant d'une Ode
à Bonaparte, premier consul, conservé
pour la troisième fois à la France, compo-
sée en latin, et traduite en français et en
allemand par Geoffroy-.lacques Shaler.
Strasbourg, an IX. — Nouv. édit., enri-
ciiie d'une traduction en hébreu par — .
Rœdelheim, W. Heidenheim et B. Basch-
xvitz (1802), in-8 de 32 pag.
LISIO, l'un dos nombreux pseudonymes
sous lesquels a écrit Henri Bevle.
Voy. la Notice sur cet écrivain par M. Al-
bert Aubert, dans le « Constitutionnel »
du 23 février 18^6.
-}- L'ISLE (de).
Voy. DE l'Isle.
LISSET-BENANCIO (maître), ;«. [Sébas-
tien Colin, médecin].
Déclaration des abus et tromperies que
font les apothicaires, fort utile et néces-
saire à un chacun studieux et curieux de
sa santé, composée par — . Tours [Poitiers),
Mathieu Chercelé, in-16 ; — Lyon, Michel
Jove, 1550, in-16.
Pierre Palissy répondit à cet ouvrage sous le nom
supposé de P. Braillier. Voy. I, 574 a.
- Selon Baillet, Liset Benancio serait l'anagramme
d'Antoine Belise, auteur tout à fait inconnu. Voir le
Manuel du Libraire » art. Benancio.
LISTENER (Richard) ps. [Charles Mé.né-
trierI.
I. Avec MM. Saint-Yves [Déaddé] et
(Xavier) Veyrat : le Maugrabin, drame
mêlé de chants, imité d'une -chronique du
quinzième siècle. Paris, Marchant, 1836,
in-32.
II. Avec M. Xavier [Veyrat] : le Cœur
d'une mère, comédie-vaudeville en un
acte. Paris, Pesron, 1836, in-18.
III. Le Nabab, ou la Sœur des anges,
comédie en un acte, mêlée de chants. Pa-
ris, Pesron, 1837, in-18.
IV. Arthur de Bretagne, épisode de
l'Histoire d'Angleterre (1202), en un acte,
mêlé de chants. Paris, Pesron, 1841, in-18.
V. Un bal d'enfants, comédie-vaude-
ville en un acte. Paris, J. Pesron, 1841,
in-18.
VI. Les Enfants d'Armagnac, épisode de
l'Histoire de Paris, 1418, en un acte, mêlé
de chants. Paris, Pesron, 1842, in-18.
Les cinq dernières pièces ont été représentées au
Gymnase des enfants, ouvert en 1832, dans le passage
de l'Opéra, sous la direction de M. Aug. de Monval.
dit Saint-Hilaire, lequel Gymnase a brûlé en 1843, et
n'est pas sorti de ses cendres.
D'après la « Table générale du Catalogue de la
Bibliothèque dramatique de M. de Soleinne », rédigée
par M. Goizet, il existerait une autre pièce imprimée
de M. Ch. Ménétrier, sous le même pseudonyme, jouée
sur le théâtre de la Porte Saint-Antoine ; mais nous
n'avons pu en retrouver le litre dans la liste des pièces
imprimées de ce théâtre, et en voilà la raison : c'est
que cette pièce, « le Maugrabin », ne rappelle en rien
le tiers de collaboration que M. Ch. Ménétrier a eu
à cette pièce.
-f- M. Monval St-Hilaire n'a pris la direction du
Gymnase des Enfants qu'en 1835. Ce théâtre, primiti-
vement consacré aux marionnettes du comédien Joly
(1829), eut pour premiers directeurs, comme scène
enfantine, MM. Berthaud et Berger.
791
LISTER
L. J. L.
-h Charles Ménétrier a encore contribué, avec Eiloiianl
Pûuyat, à Calibun, par deux ermites de Ménilmonlant...
Voy. I, 928 f.
+ LISTER (C.) [CoLiNCAMp].
Des articles dans « rillustration ».
LISTON Aï (de), ps. [de Villeneuve,
ancien directeur des finances de la Tos-
cane].
Le Voyajïeiir philosophe dans un pays
inconnu auy habitants de la Terre. Ams-
terditm, ITUl, ^ vol. in-12.
Les auteurs des « Annales typographiques » de l'an-
née 171)2, t.' II, p. 105, soupçonnèrent le médecin
Tlphaigne d'être l'auteur de cet ouvrage; mais la
t( France littéraire » de 1769 l'attribue d'une manière
positive à M. de Villeneuve. A. A. B— r.
LISY (de), nom patrim. [E. Ciiaillou de
Lisv].
Voy. son article dans la « France litté-
raire » à CHAILLOU DE L.
H- LITHOPHILE MUSARD [G. F. de
Marto.nne].
Lettres de — sur les monuments de Pa-
ris, insérées dans les « Annales des Beaux-
Arts. ))
-1- LITTLE (Thomas) [Thomas Moore].
Poetical Works, I8U1, in-8.
C'est sous ce pseudonyme et annoncées comme l'œu-
vre d'un défuul que parurent les premières poésies de
cet écrivain célèbre. 11 était d'une taille fort peu élevée,
ce qui l'amena peut-être à adopter le nom de Little
(petit). Ce recueil eut du succès; une seconde édition
parut en 1802, une troisième en 1803; une onzième
en 1813. On a reproché à quelques-unes de ces com-
positions anacréonliques des couleurs trop vives ; l'auteur
lésa adoucies plus tard, et ces poésies ont été reproduites
dans ses Œuvres plusieurs fois imprimées. Londres,
1840, 10 vol. in-12 ; 1853, 10 vol. in-12 ; 1843.
1857. 1858, gr. in-8. "am, 2 vol. in-8.
Ajoutons que Moore s'est caché sous le nom de Tho-
mas Brown junior en mettant au jour quelques-uns de
ses_ écrits politiques : « Intercepted Letters; Fables for
the holy Alliance »; etc.
+ LITTLE HAROLD [Edgard de PrezI.
Une Journée à Waterloo, ou Relation de
cette grande bataille,- d'après Brialmont,
Charras et Thiers, suivie de détails complé-
mentaires inédits. Bruxelles, Kiessliiig et
Cie, 1862, in-12.
LIVONIEN (Un), aut. dég. [Schlltz].
Vovaee en Poloene et en Allemacne fait
en 1793^; trad. deVallem. par J.-B.-B. Ey-
riès. Bruxelles et Paris, 1807, 2 vol. in-8.
Voyez un compte rendu de ce « Voyage » dans le
« Magasin encvclopédique ». treizième année, 1808,
t. I", p. 226."
LIVONIÈRE (de), nom abrév. [Claude
POCOUET DE LiVO.MÈRE].
Voy. son article dans la « France litté-
raire » à Livomère.
LIVÛV (le P. de), nom patrim. [le P. Tlii-
mothée Hureau de Livov, barnabitc].
Pour la liste de ses ouvrages, vojez la
« France littéraire » à Livoy.
+ L. J. [LÉAU, jésuite].
Méditations sur des passages choisis de
l'Ecriture sainte, pour tous les jours de
l'année, par le P. Segneri, traduites de
l'italien par le P. — . Paris^ Le Comte,
, ' 1713. 5 vol. in-12. — Nouv. édit., Bruxel-
^^ les, t'Serstevin, 1738, 4 vol. in-12.
Le « Journal des Savants », avril 1724, p. 277.
attribue celte traduction au P. de Courbeville. C'est
sans doute une erreur.
Voyez aux anonymes. Manne Céleste... A. A. B— r.
-+- L. J. (M.) [Lucien Jottrand].
De quelques publications de jurispru-
dence en Belgique en ces derniers temps,
par —, avocat à Bruxelles. (Extrait du
« Contrôleur belge, » n° de mars 18oo).
Bruxelles, Slapleaux, 18oo, in-8 de 1.^ p.
+ L. J. (M'"'^) [M"" L. Jamme, née M. J.
Laguesse, de Liège].
i. Le Christianisme réformateur du mon-
de, suivi de pensées religieuses et morales
par — . Liéfje. Desoer, 1849, in-8 de 2 i3 p.
II. De la Nécessité du culte religieux,
suivi de fragments sur l'éducation, par — .
Liège, Desoer, 1831, in-8de72pag.
III. Abrégé de l'histoire sainte, par — .
Liège. Desoer, 18o4, in-8 de liS p.
Le Nécrologe liégeois, année 1857. consacre une
notice étendue à M™^ Jamme, née Laguesse.
+ L. J. [Laurent Jan].
Des articles dans des recueils périodi-
ques. Voir « Les Grands Journaux de
France, p. 433.
-f- L. J. [Léo Jocbert].
De nombreux articles dans la « Nouvelle
Biographie générale. '»
Voy. aussi aux lettres N, Y, et Z.
-1- L. J. C. D. C. [Louis JoLY, chevalier
du Christ].
Analyse de plusieurs polychrestes ul-
tramarins, leurs usageset propriétés, etc.,
avec des remarques sur plusieurs simples
efficaces des régions éloignées de notre
hémisphère, par' — . Paris, Musier, 1736,
in-12.
-^ L. J. F. C. D. C. [L. J. Fret, curé de
Champs] .
Vov. Ermite voisin de la forêt du Per-
che (Un). A. C— L.
-I-L. J. L. [Labouderie].
Parabole de l'Efon'proudigue, en jiatois
de nahrte ouvergna. Texte hébreu en re-
a;ard. Paris, 1823, in-8.
793
L. .T. M. R.
L. L. P
m
+ L. J. M. R. [Robert].
Précis historique de la mission de Mar-
seille, en janvier et février 18:20, énonçant
jour par jour, et d'après les notes les plus
exactes et les plus authentiques, les exer-
cices religieux qui ont eu lieu dans cette
ville, par — . Marseille, Masvert, in-8. —
2'' éd. Marseille, Masvert, in-8.
-{- L. L. [Louis Luzarche].
Nouvelles Poésies lyriques et autres,
contenant des odes sacrées, des odes di-
verses, etc., par — . Paris, an VI (1798),
in-8.
-f- L 1 et R. [Letournel et Ramon].
voy. II, 463 f.
-+- L. L. (le bar. de), initialisme [le bar.
DE Lamothe-Langon].
Une Semaine de l'Histoire de Paris.
Paris, 1830, in-8.
-h L. L. [Louis Lemaitre].
La Guerre (chant national), par — .
Paris, Ledoux, 1831, in-8.
L. L., aut. défj. [Léonce Guilhaud de
Lavergne, auteur d'articles de critique in-
sérés dans la chronique de la « Revue du
Midi », qui a commencé à paraître en 1833.
-(-Né à Bergerac, le 24 janvier 1809, M. Guilhaud
de Lavergne fut nommé en 1846 député par l'arron-
dissement de Lombez; il a remplacé en 1855 M. Léon
Faucher à l'Académie des sciences morales et poli-
tiques; il a pris une part active à la rédaction de la
« Revue des Deux-Mondes », et du « Journal des
Economistes », et il a publié divers ouvrages, quel-
ques-uns sous des pseudonymes que nous indiquons.
-l- L. L. [Léonce de Lamothe, membre
de l'Académie de Bordeaux, né dans cette
ville en 1811].
I. Nouveau Guide de l'étranger à Bor-
deaux et dans le département de la Gironde.
Bordeaux, Chaumas, I8o(), in-12.
II. Le Jardin public et l'école d'équita-
tion de Bordeaux. Bordeaux, Lafargue,
1849, in-8, 2ipag.
III. Notes pour servir à la biographie
des grands hommes de la ville de Bor-
deaux et du département de la Gironde.
Bordeaux, Gounouilhou, 1838, in-8, 70 p.
IV. Notes pour servir à la biographie
des hommes utiles ou célèbres de la ville
de Bordeaux et du département de la Gi-
ronde, par — . Paris, 1863, in-8, viii et
72 p. — Notes supplémentaires. Genève,
1869, in-8, 36 p.
Diverses autres brochures et des arlicles dans des
journaux bordelais. Voir le « Catalogue général » de
M. Otto Lorenz pour les ouvrages que M. L. de Lamo-
the a publiés avec sa signature.
H- L. L. [Louis Lacour].
Des notices insérées dans la « Revue de
a I poche » et relatives à quelques documents
historiques. — Des articles dans la « Nou-
velle Biographie générale. »
-H L. L. et L. L— T [Louis Louvet].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale. »
-hL. L. deR. [L. deRosnv].
Voy. L. de R., II, col. 708, f.
L. LEM., plagiaire [Spencer].
Académie des grâces (traduction libre
du dialogue anglois de Spencer sur la
beauté, suivie d'une « Lettre sur la ja-
lousie »). Paris, aux dépens de la Société
[Hollande), 17oo, in-12.
On trouve dans la « Lettre sur la jalousie », la
romance de « Gabrielle de Vergy », 1752.
-f- L. L. L. (Dame) [Louise Labé, lion-
noise].
Débat judiciel de folie et d'amours, fait
par — .
Inséré à la suite des « Amours pastoralles de Daphuis
et Chloé », Paris, J. Parent, 1578, in-lO.
(Manuel du libraire, tome III, col. 1159.)
4- L. L. M. [Benoît de Maillet, mort
en 1738].
Histoire du gouvernement ancien et mo-
derne de l'Egypte. Bruxelles et Paris, 1742,
in-12.
Les initiales désignent l'abbé de Mascrier, mais de
fait l'ouvrage fut écrit par B. de Maillet.
4- L. L. M. [l'abbé Le Mascrier].
I. Mémoires historiques sur la Loui-
siane, composéssur lesMémoires deM. Du-
mont, par — . Paris, Bauche, 1753, 2 vol.
in-12.
II. Chansons intellectuelles sur la résur-
rection du Phénix, par Michel Maicr, tra-
duites en françois, sur l'original latin, par
M. —, avec le texte latin. Paris, De Bure
aine, 1738, in-12.
L. L. M. P. de P., aut. dég. [l'abbé Le
Marchand, prêtre de Paris].
Entretiens sur différentes questions de
physique, au G. deR. Bennes, 1778, in-12.
-h L. L. N. V. (M"^) [M""= Louise Lene-
VELX].
Les Fleurs emblématiques. Etrennes des
anniversaires. Paris. 1832, in-32 avec 16
planches.
+ L. L. P.
Essai critique de la littérature françoise
par M. — . Amsterdam [Avignon), Pierre
Mortier, 1737, 3 vol. in-12.
Lorsque Fréron et l'abbé de la Porte commencèrent à
donner leurs feuilles périodiques, on conseilla à Giroud,
imi>rimeur de S. S., de contrefaire celles de la Porte.
On ne pouvait les envoyer par la poste ; le débit fut mé-
diocre. Le libraire fut obligé de s'arrêter au sixième vo-
70")
L. L. P.
L... M... B...
700
lurae. II reslait un grand nombre d'exemplaires, que
les acquéreurs de son fonds publièrent d'abord sous le
titre « d'Observations sur la littérature françoise »,
1764, 5 vol., et ensuite sous celui « d'Kssaicriti(iue)i.
Ce dernier changement se fit en 1770 ; mais pour don-
ner le change au public, qui ne veut pas acheter deux
fois la même marchandise, on mit la date de 1757 au
même livre qu'on avait publié sous celle de 1764.
Au reste, on donna la préférence, pour la centrefaçon
des feuilles, à celles de la Porte, parce que son style
déclamatoire plaisait plus aux beaux-esprits de la pro-
vince que celui de Fréron. Le bon goût commençait dès
lors à être un bijou fort rare. {Article de M. Chaudon.)
A. A. B— r.
^- L. L. p. [L. L. Pélissart].
Assurance du commerce, par — Paris,
1772, m-\±
Permission tacite. V. T.
A L. L— R [Louis Lacour].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale » .
+ L. L— T [Louis Louvet].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale. »
-+- L. M. [Le Maire, avocat].
Traité des dixmes en général, suivant la
jurisprudence ancienne et nouvelle ; par
M. — . Paris, Mouchet, 1731, 2 vol. in-12.
-f- L. M. (l'alibé) [Le Mascrier].
I. Statuts, ordonnances et règlements de
la communauté des Rôtisseurs de Paris,
-du mois de juin 1744, rédigés par — . Pa-
ris, 1747, in-4. V. T.
IL Histoire de la dernière révolution des
Indes Orientales, composée sur les Mé-
moires originaux et les pièces les plus au-
thentiques. Paris, Delaouette, 1737, 1760,
2voLin-12.
H- L. M. [Le Monnier].
Pharmacopée royale, galénique et chy-
mique, par Moyse Charas. Nouvelle édi-
tion, augmentée par M. — Lyon, Bnnjset,
1753, 2 vol. in-4.
-1- L. M. [l'abbé André Morellet].
Portrait de M"'' Geoffrin, par M. — .
Amsterdam, 1777, in-8, 43 p.
H- L. M. [Delisle de Sales].
Préface placée en tète de la traduction
française du rcman de Meissner : « Alci-
biade enfant, jeune homme, homme fait et
vieillard. » Athènes et Paris, 1780, 4 tomes
in-8. Traduit par Rauquil Lieutaud.
Nous donnons cette indication d'après une noie du
Catalogue M"*, rédigé par M. Tross {Paris, 1856),
mais on a parfois regardé ces initiales comme dési-
gnant Louis Mercier.
-f- L. M. (Augustine) [Legra.nd de Mel-
leray] .
Conseils à une jeune femme, ou Lettres
a d'Augustine L. M. (Legrand de Melleray)
à Pauline D. N. (de Noailles). suivis de
quelques poésies. Paris, impr. de Dupont,
an V, in-18, 75 p.
Une réimpression de cet écrit, tirée à 20 exempl.,
sans indication de S'' édit., et prubablemenl posthume,
a été faite l'année de la mort de l'auteur, Le Marcis,
décédé directeur des contributions en 1820.
H- L. M. [Louis ÎSIanget],
Histoire de Gustave UI, traduite de l'al-
lemand de Posselt, par — . Genève, 1807,
in-8.
-f- L. M. [Le MoYiNE, ingénieur des
ponts et chaussées].
Dissertations politiques et philosophi-
ques. Première dissertation, sur les princi-
pes du gouvernement, les délibérations des
assemblées, par — . Paris, 1830, in-8.
■+- L. M. [Léon Masso.\, né à Argentan
(Orne) en 1816 ; journaliste, préfet d'A-
miens, etc.]
Articles signés des init. L. M. dans le
« Moniteur du Commerce. » 1836, dont
M. Masson, alors âgé de 20 ans seulement,
était rédacteur en chef. L. D. L. S.
-I- L. M. [L. Malchaire, directeur des
écoles gratuites communales de Liège].
— Premier cours de lecture. — Second
livre de lecture à l'usage des écoles pri-
maires, par — . Liège, Redouté, 1858. 2 br.
in-12 de 36 et 108 p.
La première édition du « Premier cours de lecture »
parut en 1857.
-f L. M. [l'abbé Jacques-Paul Mig.ne, né
en 1800].
Un grand nombre d'articles dans le journal « l'Uni-
vers religieux » qu'il avait fondé ; des lecteurs trop
indulgents les attribuaient à La Mennais.
L. M. (M.).
Voy. Mai.
L... M... A...B...DE C... (mademoi-
selle), aut. dég. [mademoiselle L.-M.-A.
Barbereux, de Châteaudun].
Geneviève, ou la Grande chaumière.
Paris, Egron, 1816, 3 vol. in-12.
+ L. M. B*** (M.) [Lemaitre-Boni-
FLEAU] .
Plutarque moraliste, ou Choix des prin-
cipaux sujets de morale du premier des
écrivains de l'antiquité, par le chev. de
Propiac, avec des développements appli-
qués aux défauts et aux ridicules de la so-
ciété actuelle, par — . Paris, A. Eymerjj,
1825, 2 vol. in-12.
L... M... B..., armateur, ps. [Louis
Prudhomme, libraire à Paris].
Voyage à la Guiane et à Cayenne fait en
1789 "et années suivantes, contenant la
797
L. M. C.
L. M. D. L. V. R. D. S. T.
798
Description géograpliiciue de ces contrées,
riiistoire de leur découverte, les posses-
sions des Français, des Hollandais, des
Espagnols et des Portugais dans cet im-
mense pays ; le climat, les productions de
la terre, lés animaux, les noms de rivières,
celui des différentes nations sauvages,
leurs coutumes et le commerce le plus
avantageux qu'on peut faire; les particu-
larités îes plus remarquables de l'Orénoque
et du fleuve des Amazones; des observa-
tions, 1° pour entrer dans le port de
Cayenne, et y bien mouiller ; 2° pour en
sortir en évitant tous les dangers ; 3° les
distances et les routes des principaux
lieux de la Guiane, les vents qui régnent
sur les côtes. Suivi d'un vocabulaire fran-
çais et galibi des noms, verbes et adjec-
tifs les plus usités dans notre langue, com-
parée à celle des Indiens de la Guiane, pour
se faire entendre relativement aux oljjets
les plus nécessaires aux besoins de la vie.
Ouvrage orné de cartes et de gravures.
Paris, L. Prudhomme, an 'VI (1798), in-8.
H-L. M. C. [Ciiaudon].
Lettre de l'auteur du « Nouveau Dic-
tionnaire historique « (signée L. M. C.) à
l'auteur des « Annales de Bordeaux », sur
deux écrivains polémiques de Bordeaux.
Insérée dans le « Bulletin polymalhique du Muséum
de Bordeaux », XV1I1« cahier, 5 mai dSOi, p. 177. Les
écrivains dont il s'agit sont deux Jésuites, le P. Ri-
cheome et le P. Félix de Grâce.
4- L. M. C. [L. M. Caumels].
Essai sur les variétés de la vigne qui vé-
gète en Andalousie, par D. Simon Roxas
Clémente, traduit par — . Paris, Poulet,
1814, in-8.
-f- L. M. D. [le marquis d Argexs].
Mémoires du marquis de Mirmon, ou le
Solitaire philosophe, par M. — . Amster-
dam, Wetstein, 1736, in-12.
-1- L. M. D. [Louis M.wiîXNE Denizot].
Les Fêtes de la Mission. Dijon, 182 i, in-8.
-I-L. M. D. [Pinard VJ
Le Retour d'Espagne, vaudeville. Paris,
-182i, in-8.
Catalogue Soleinne, n» 318U.
4- L. M. D. B. [le marquis Henri de
Beau veau].
4- Mémoires de M. — , pour servir à
l'histoire de Charles IV. Metz, 1086, in-12.
Cologne, 1089, in-12.
Voyez I, 430 f.
+ L. M. D. C. [le marquis de Châtres].
Jeux d'esprit et de mémoire, ou Con-
versations plaisantes avec des personnes
a les plus distinguées de l'état, par M. — •
Cologne, Frédéric le jeune, 1694, in-'12.
Voy. Châtres (le marquis de), I, 70 i /'.
-h L. M. D. C. [le marquis de Couuti-
vron].
Essais politiques, économiques et philo-
sophiques, par Benjamin, comte de Rum-
ford, traduits de l'anglais par — . Genève,
Manget, et Paris, Fuchs, 1799,2 vol. in-8.
Le dixième essai, en trois parties, a été traduit par
MM. Seignette et de Courlivron. Ce dernier a traduit
seul les essais 11 à 14 inclus. A. A. B— r.
L. M. DE C... C. (M.), aut. dég. [M. le
marquis de Ctjlant-Ciré].
Recueil de fables, contes, épigrammes
et pensées diverses de — . La Haye, 1767,
in-12.
Réimprimé en 1780, avec le nom de l'auteur.
A. A. B-r.
-h L. M. D. E. T. (le P.) [le P. Louis
MoRERl].
Relations nouvelles du Levant, compo-
sées par le P. G. D. C. (le P. Gabriel de
Chinon) et données au public par ~, doc-
teur en théologie. Lyon, 1671, in-12.
-I- L. M. D. L*** [Jérôme-Charlemagne
Fleuriau, connu aussi sous le nom de
^j marquis de Langle].
Voy. Langle (le marquis de), tome II,
col. 635 a.
H- L. M. D. L. C [le marquis de
Châtres].
Voy. L. M. d. c.,n, 797/;
H- L. M. D. L. F. [le marquis de La
Fare].
I. Mémoires et Réflexions sur les princi-
paux événements du règne de Louis XIV,
et sur le caractère de ceux qui y ont eu la
principale part. Rotterdam, 1717, in-12.
IL Mémoires et poésies de — . Amster-
dam, 1759, 2 vol. in-12, portr.
Réimprimé plusieurs fois avec le nom de l'auteur.
G. M.
-I- L. M. D. L. F. [le marquis de La
Feuillade].
Mémoire sur les moyens d'exploiter par
le Sénégal les mines d'or de Bambouc, et
de fonder un grand commerce avec l'Afri-
que intérieure, par — . Paris, Bachelier,
1826, in-8, avec carte.
L. M. D. L. V. R. D. S. T., aut. dég. [la
mère de la Vierge, religieuse de Saint-
Thomas].
Poëme sur la grâce, selon les sentiments
de S. Augustin, exphquésparM. Le Moine,
composé par — . Paris, Martin, 1654, in-4.
799
L. M. D. M.
L. iM. P.
800
■ L. M. D. M., ps. [La Motiie, dit de La
HoDE. o\-JL'Suite].
La Vie de Philippe d'Orléans, régent du
royaume de Vrance. Londres, 1737, -1 vol.
in'lâ.
4- « Il suffit de se rappeler que les sermons du jé-
suite de La Motte contre le Régent le firent chasser de
France pour savoir à quoi s'en tenir sur l'exactitude
de cette vie de Philippe ; le biographe n'y fait i>as ou-
blier le prédicateur; il n'est ici que par tolérance».
(C. Leber).
-f- L. M. D. L. M. F. [le marquis dé La
Maisonfort].
Lettre à S. E. M. le cardinal Maurv, sur
son mandement, etc., par—. Paris, Ùentu,
1814, in-8.
Cette brochure avait été déjà publiée à Londres en
1813, sous forme de Réponse. Voy. aux Anonymes,
« Mandement de S. E. le cardinal... » A. A. B— r.
L. M. D. P. (M.), ps. [uE Prechac],
Relation d'un voyage fait en Provence,
contenant les antiquités les plus curieuses
de chaque ville, et plusieurs histoires ga-
lantes. Paris, Barbin, 1G83, 2 part. m-[-2.
-+- L. M. D. P. [le marquis DE Paulmy].
Choix de petits romans de différents
genres, par — . Nouvelle édition, revue,
corrigée et augmentée. Londres et Paris,
nSd] "2 vol. petit in-l:2.
L. M. D. V., ps. [l'abbé L.-Maycul
Chacdon] .
Bibliothèque d'un homme de goût, ou
Avis sur le choix des meilleurs livres écrits
en notre langue, sur tous les genres de
sciences et de littérature. Avignon, Joseph
Blery. — Amsterdam, 1773, 2 vol. in-l:2.
L'abbé de La Porte s'est emparé de cet ouvrage, et
l'a publié de nouveau en l'IT, avec beaucoup d'aug-
mentations, sous le titre de « Nouvelle Bibliothèque
d'un homme de goût », i vol. in-12.
M. Chaudon, dans la correspondance que j'ai enîre-
lenue avec lui pendant les sept ou huit années qui ont
précédé sa mort, a bien voulu me faire l'histoire de la
première édition de cet ouvrage. 11 s'en était occupé
dès l'âge de vingt ans ; ce n'était alors qu'un abrégé
de la « Bibliothèque françoise » de l'abbé Goujet. II
avait prié ce littérateur de permettre qu'il se livrât à ce
travail ; le savant bibliographe exhorta M. Chaudon à
le continuer, en lui disant qu'il ferait honneur à Pou-
vrage et à l'auteur.
D'autres éludes, et surtout celles de l'Histoire et de
la Chronologie, ayant détourné M. Chaudon de cet
abrégé, l'un de ses frères, ex-oratorien, mort en 1800,
se chargea de ce travail; quand il l'eut fini, il pria son
aîné de revoir et de compléter l'ouvrage. M. Chaudon
composa donc plusieurs chapitres, qu'il est facile de
reconnaître par un style plus serré et plus concis que
celui des autres ; il fit plus-, il fournit à la moitié des
frais de l'impression.
Dans le temps que l'abbé de La Porte s'appropria
la « Bibliothèque d'un homme de goût », M. Chaudon
en préparait une édition dans laquelle les jugements
étaient revus avec soin.
I Ce fut M. Desessarts qui donna en noS cette nou-
" velle édition, mais sans améliorer l'ouvrage; cependant.
I le besoin des livres élémentaires, qui se faisait sentir
j à cette époque, procura un débit rapide à la « Nouvelle
! Bibliothèque d'un homme de goût ». Comme je m'étais
occupé dès ma jeunesse d'augmenter l'édition de 1777,
Ije proposai en 1808, à M. Desessarts, de me charger
I de la rédaction d'une édition entièrement refondue de
ce même ouvrage; j'en ai publié successivement cinq
volumes. Il me reste à traiter la partie des sciences
naturelles, morales et politiques. A. A. B— r.
+ L. M. G*** [L. M. GuEBHART, ban-
quier à Paris].
Précis de l'histoire d'Espagne, depuis les
temps les plus reculés jusqu'au commen-
cement de la révolution actuelle, traduit de
l'espaenol d'Ascarsorta. Paris, Faujat
aîné. 1823, 2 vol. in-8.
+ L. M. G******** [Laurent- Mathieu
Guillaume, libraire, mort à Paris le 23
juin 1836].
Charte constitutionnelle, précédée de la
Déclaration de Saint Ouen, mise en vers
par — . Paris, Guillaume, 1829, in-4 de
id pag.
L'on trouve dans la « Bibliographie de la France »,
1845, feuilleton n" 8, p. 13, l'indication de quel-
ques autres traductions en vers de la Charte de
Louis XVIII. 0. B.
L. M. N., ps.
Voyage du tour du monde, trad. de l'i-
talien de Gemelli Carreri, par — . Paris,
Ganeau. 4719, 6 vol. in-12.
Le libraire Martin me paraît être le premier qui,
dans le catalogue des Hues de Bellanger, publié en
1748, attribua à Le Noble cette traduction, imprimée
huit ans après la mort de ce fécond écrivain ; il a été
suivi par De Bure dans sa « Bibliographie instructive »,
et par tous les rédacteurs de « Dictionnaires histo-
riques » . Mais il est à remarquer que les écrivains du
temps les plus exacts laissent cette traduction sous le
voile de l'anonyme ; je puis citer Le Clerc, dans sa
« Bibliothèque ancienne et moderne »; le « Journal des
savants »; l'abbé Lenglet, dans sa « Méthode pour
étudier l'Histoire »; l"abbé Prévost, dans le t. V de
son « Histoire générale des Voyages », édition in-4.
11 est aussi à observer que Grosley, dans ses « Illustres
Troyens » , n'attribue pas cette traduction au sieur Le
Noble. Sur le frontispice de la seconde édition, publiée
en 1727, on lit par M. L. N. Peut-être est-ce cet
ordre de lettres initiales qui aura donné â Martin l'idée
de présenter Le Noble comme traducteur de ce « Voyage » .
Il est plus probable que Dubois de Saint-Gelais est ce
traducteur. Voy. son article dans le « Moreri » de
4759. A. A. B— r.
-I- L. M. P. [Louis Martin, Parisien,
docteur en médecine].
L'Eschole de Salerne, en vers burles-
ques, par — . Grenoble, Nicolas, 1647,
in-12; Paris, Hcnaulf, 1649, in-4.
« L'École de Salerne » a été composée an commen-
cement du xn<= siècle, en vers latins, par Jean le Mi-
lanais. A. A. B— r.
801
L. M. P.
LOCATAIRE
L'édition de 1676 est d'impression hollandaise, mais f fl (à Guillaume, abbé de Saint-Thierrv. Pa-
c'est à tort qu'on l'a attribuée aux Elzévier. Voir Pieters,
« Annales des Elzévier », 2e édit., p. 446).
L. M. P. (le ministre prisonnier), auf.
dég. [de Wicquefort].
Mémoires touchant les ambassadeurs et
les ministres publics. Cologne, 167G, in-12.
On y ajoute ; « Réflexions sur les Mémoires pour
les ambassadeurs, et réponse au ministre prisonnier,
par Galardi. Ville franche, P. Petit, 1677, in-12.
Ce dernier ouvrage a été inséré dans le « Traité de
l'ambassadeur », par de Wicquefort, La Uayc, 1744,
2 et 3 vol. in-4.
+ L. M. P. [L. M. Perenon].
I. Les Saint-Simoniens, satire en vers en
forme de réfutation. Lijon, 1831, in-8, l(i p.
Catal. Cûste, n. 12569.
II. Plaidoyer politique d'un vrai patriote
lyonnais, en vers, avec notes très-curieu-
ses, tel qu'il a été lu à la Cour d'assises de
Riom (Puv-de-Dôme), le 26 novembre 183:2.
Lyon, J. Perret, 1833, in-8, 32 pag.
Catal. Coste, n» 12570.
+ L. M. P. R. D. G. F. [Louis Marot,
pilote réal des galères de France] .
Les Beautés de la Perse, ou Description
de ce qu'il y a de plus curieux dans ce
royaume (par A. Daulier des Landes), avec
une relation des aventures maritimes de
— . Paris, 1673, in-i.
-t- L. M. S. [Arcisse de Cau.mo.\t].
Des articles dans le « Bulletin monumen-
tal )) et dans diverses publications pério-
diques.
-+- L. N. [Le Noble].
I. Zatide, histoire arabe, par — . Paris,
Ribou, 1703, in-12.
On prétend, dans les « Pièces fugitives d'histoire et
de littérature », Paris, 1704, 1. 1, p. 189, que le vé-
ritable auteur de ce médiocre roman est la comtesse
d'Auneuil. A. A. B— r.
IL Voyage du tour du monde, traduit
de l'italien de Gemelli Carreri, par — .
Nouv. édit. Paris. 1727, 6 vol. in-12.
(Voy. ci-dessus, L. M. N., Il, 800 c.)
Voir dans la « France littéraire » la liste des écrits
de ce fécond polygraphe ; un grand nombre d'entre eux
sont anonymes ; d'autres sont signés des initiales ci-
dessus.
-1- L. N. [Lenoir?]
L'Ombre de Rubensau Salon, ou l'École
des peintres. Athènes, 1787, in-8.
Catalogue Soleinne, n" 3200.
L. N. D. c. (M.), prêtre, ps. [Ant. Le
Maistre] .
Traduction de deux excellents traités de
S. Bernard, l'Échelle du cloître, l'Apologie
T. ir.
ris, Ch. Savreux, 1630, in-12.
Voy. Moréri, c Dict. historique. ».
L. N. T. D. B., aut. dé(j. [de Bussv, an-
cien instituteur].
Fata Telemachi, Ulyssis filii, auctore
Fénelon, in latinum versa, curante — . Pa-
risiis, Delalain, 1819, in-12.
Le texte français est en regard.
-h LOASEL TREOGATE, plagiaire.
Les bizarreries de la fortune, ou le Jeune
Philosophe.
Cet ouvrage, joué avec succès au Théâtre du Marais,
en 1793, n'est autre chose qu'une comédie polonaise,
« Les Coups du sort », de Mowinski.
Loasel n'a rien changé à la pièce polonaise ; il l'a
copiée acte pour acte, scène pour scène, mot pour mot.
Loasel aurait du annoncer que son œuvre n'était qu'une
traduction de celle de Mowinski (Brazier, « Histoire des
petits théâtres de Paris », t. II, p. 12).
•H- LOBERT (L.) [N. Loumyer, de Huy].
Des frères et des sœurs de Jésus, par — .
Bruxelles, Lacroix et Cie, in-12 de 16 p.
LOBON DE SALAZAR (don Francisco),
ps. [le P. Juan Isla, jésuite espagnol, cé-
lèbre prédicateur].
Historia del famoso predicador fray Ge-
rundio de Campazas, alias Zotes, escrita
por — , etc., quien la dedica al publico.
(Nueva edicion). Léon y Paris, Cormon y
Blanc, 1819 et 1824, o vol. in-18.
Cet ouvrage a été publié pour la première fois à
Madrid, en 1758, et réimprimé en 1770, 1804 et
1813.
-)- Il en existe aussi des éditions plus récentes.
— Histoire du fameux prédicateur frère
Gérunde de Campazas, dit Zotes; trad. de
l'espagnol par F. Cardini. Paris, Aimé
André, 1822, 2 vol. in-8.
Veyez sur ce livre l'article de la « Revue encyclo-
pédique », t. XV, p. 369, à l'occasion de la traduction
française.
-|-D' après Tiknor « Hist. of spanish literature », t. III,
« p. 258, ce livre, écrit avec la gravité dont les Espa-
gnols ne se départent pas, cache, sous un sérieux affecté,
un esprit fort sarcastique » . Voir aussi Peignot, » Pré-
dicatoriana », p. 258-269. Il en existe une traduction
anglaise, Londres, 1772, 2 vol. in-8.
4- LOC (le baron de) [Locella].
Essai sur la nécessité de conférer les
emplois selon les talents, par M. — . En
Europe, chez les libraires, 1760 in-8, 66 p.
LOCAR (II.), ps. [Hughes de Cortal, au-
teur d'articles dans les journaux].
LOCATAIREDE SAINTE-PÉLAGIE (Un),
aut. dèfj. [Georges-Marie Mathieu-Dairx-
VAELL, de Marseille].
Histoire peu française de lord F, Guizot,
organe des intérêts anglais dans le cabi-
803
LOCATAIRE
LOCKMAN
soi
net et le ministre des étrangers en France,
suivi de la 3*= édit. de la « Biographie de
M. Tliiers ». Paris, les marchands de twu-
renutés, lSi-2, in-S de 3-2 pas.; ou 3" éd.,
Paris, Paulicr. Piloul, 18i2,'"in-8 de 3-2 p.
Nous devons la découverte de ce pseudonyme à un
livre de l'un de nos confrères en bibliographie, livre
dans lequel nous n'avions jusqu'alors découvert que
de nombreux emprunts, puisés à nos propres travaux,
et ipii ne sont jamais accompagnés de la citation des
sources où ces emprunts ont été faits. Non-seulenicnt
celte manière de procéder n'est point conforme à l'équité,
même en histoire littéraire, quoique cela se permette
([uelquefois, mais encore cette manière de procéder est
Justiciable des tribunaux, car on peut la qualifier. Nous
pourrons un jour user de cette voie pour mettre fin à
ces emprunts forcés, trop souvent réitérés.
Mais, au moins, si nous, nous empruntons, nous ne
le faisons pas aussi servilement que noire confrère, et
nous allons le prouver, en complétant ce qui a été dit
de l'opuscule que nous citons.
M. Daguin et ses collaborateurs se bornent à citer la
deuxième édition de cet opuscule, mais ne disent pas
un mol de la première. Dans ce qui suit, nous ne les
copierons plus.
Ces deux notices sont des réimpressions de celles
qui ont été insérées dans un recueil qui a commencé
à paraître en 1841, sous le titre de « Je casse les
vitres », par P. Bienvenu, de Séez , G. -M. Dairnvaell
et Pelletier. La « Nolice sur M. C.uizot » a paru dans
la deuxième livraison de ce recueil, et celle « sur
M. Thiers », dans la cinquième : il a été fait de cette
dernière un tirage à part, sous le titre « d'Histoire
populaire de M. Thiers », 1842, gr. iu-8 de 16 pag.
Voilà pourquoi, dans la brochure que nous citons, la
« Biographie de M. Thiers » est présentée comme la
troisième édition.
Ce pamphlet a eu, dans la même année, une autre
édition qui a paru sous ce titre : « Histoire de
MM. Thiers et Guizot », deuxième édition. Paris,
Paulier, Roxier, in-8 de 32 pag. Celte édition porte
sur la couverture le nom de M. Georges Dairnvœll,
mais sur le frontispice de l'écrit, on lit encore : « Par
un locataire de Sainte-Pélagie *. C'est là l'édition citée
par MM. Daguin et compagnie.
Ce n'est pas la seule chose à reprendre dans l'ar-
ticle insignifiant que notre collègue en bibliographie a
consacré à M. G. -M. Mathieu-Dairnvaill, dont il n'a
même pas su comment s'écrivait le nom.
Dans la notule qui suit la mention de l'opuscule en
question, on lit : « C'est là l'ouvrage capital de cet
écrivain. Le reste de son bagage littéraire se compose
de petites brochures moins volumineuses encore » .
Pardon, cher confrère, mais quand on ne sait rien
de rien, on a mauvais ton à être aussi afQrmatif.
M. Mathieu-Dairnvcll écrit depuis 1838, et il a publié
sous son nom et sous divers pseudonymes beaucoup
d'ouvrages plus étendus que l'opuscule de 32 pages
que vous citez. Si, pour votre « Littérature française
contemporaine », vous vous étiez moins occupé d'écri-
vains grecs, latins, et de ceux du moyen âge appartenant
à toutes les nations, ce qui n'était point dans le plan
primitif de votre livre, vous eussiez pu appcftler plus de
soins à juslilier l'étiquette du sac que vous avez con-
se.'vée. Nous pourrions bien vous citer les ouvrages de
M. DairuvaîU, plus volumineux que la brochure men-
lionnée par vous. Mais nous fournirions des verges pour
uous fouetter. Notre article serait reproduit au nom
Matiueu-Daiiinv.ell, sans citation de notre collaboration
forcée, comme vous l'avez fait dans votre vingt-sixième
livraison pour les articles Gradis (Benj.), Gouroff (de)
et quelques autres. Heureux encore si cet article ne
nous était pas pris, comme celui de Gougy (no^ 2857-
59 de nos « Supercheries littéraires », etc.), pour faire
une déloyale critique. Pourtant, dussiez-vous, comme
quand nous avons signalé huit cents omissions et bévues
de la dernière moitié du t. II de votre livre, dire encore
que nous prétendons avoir découvert des erreurs et
omissions, nous vous dirons, et nous vous rendrons
juge de ce que nous avançons : que M. Mathieu-Dairn-
v.ELL (et non Dairnwaell), outre de nombreuses bro-
chures piquantes, est auteur de plusieurs volumes parmi
lesquels nous ne vous citerons que « Je casse les vitres » ,
dont il a été le principal auteur, et dont il a paru
160 pag. gr. in-8; d'une « Histoire des Jacobins »,
qui devait former 5 vol. in-8, mais dont il n'a paru
que le t. I«r ; d'un « Code des Jésuites » , qui a obtenu
dix éditions in-12 et in-18 de 108 à 124 pag., et de
tous les petits pamphlets populaires publiés sous le nom
de Satan. Esl--il alors exact d'affirmer que le prin-
cipal ouvrage de l'auteur est une brochure de 32 pag.,
que vous décrivez encore mal?
Si nous n'avions la prétention de ne vouloir pas
élever boutique contre boutique, que d'omissions et
bé\Ties aurions-nous pu vous signaler depuis la livrai-
son que nous avons publiée ! Mais notre maison écra-
serait la vôtre, car vous êtes de mauvais architectes.
LOCKMAN, ou LOQMAN, surnommé le
Sage, aiit. sup. [Ali Tchelkbi-ben-Saleii,
auteur turc]. Editions et traductions fran-
çaises de ses Fables.
Les Contes et Fables indiennes de Bidpaï
[le brahme Vichnou-Sarma] et de Lockman,
traduites d'Ali Tchelebi-ben-Saleh, ou-
vrage posthume de Galland (revu et publié
par Gueullette). Paris, Cavelierpcre, 172i,
"1 vol. in-12.
L'ouvrage turc d'Ali Tchelebi porte le titre « d'Ho-
mayoun Nameh » (Livre royal) ; c'est une traduction
de -< r.\nvâri Soheili » (les Etoiles de Canope).
<( L'Anvàri Soheili » est lui-même la version arabe
de « Mokafi'a », mise en persan par Nasr Allah, sous
le règne du Gasnévide Biharam Chah, au commence-
ment du vie siècle de l'hégire. Cette traduction per-
sane ayant vieilli, Hosein Vaez Kachefi la corrigea au
.\v^ siècle de l'ère chrétienne, et intitula son ouvrage
« Anvàri Soheili » , par allusion au surnom de l'émir
Ahmed Soheili auquel il la dédia.
« L'Homayoun Nameh » est la traduction de « l' An-
vàri Soheili », faite dans la première moitié du x^ siècle
de l'hégire.
Galland n'a donné la traduction que des quatre pre-
miers chapitres. (« Bibl. de Silvestre de Sacy »,
nO' 2041 et 2059).
— Le même ouvrage, continué et fini
par M. de Cardonne. Paris, Simon, 1778,
3 vol. in-12.
— Fables d'Esope et de Loqman, tra-
duction nouvelle, augmentée. Paris^ 179i,
2 vol. in-8.
— Fables de Loqman, surnommé le
I Sage, édition arabe, accompagnée d'une
1 traduction française, et précédée d'une
805
LOCKM.\N
LOCKROY
800
Notice sur ce célèbre fabuliste (par M. J.-J.
Marcel). Au Caire, de l'impr. nationale,
an VII (1799), in-8deIJ0 pag.
Après la Notice de M. J.-J. Marcel, alors directeur
de l'imprimerie nationale au Caire, viennent les Fables
deLoqman, au nombre de trente-sept, et qui remplissent,
y compris la traduction, 77 pages. Le texte arabe est
celui des éditions précédentes ; la traduction, en général,
est conforme à celle d'Erpenius. Les corrections et va-
riantes, qui comprennent les quatorze dernières pages,
sont tirées de divers manuscrits arabes et présentent
souvent de nouveaux sens.
On a employé dans cette édition deux corps diffé-
rents de caractères arabes. Celui dont on s'est servi
dans la notice et dans les notes provient de l'impri-
merie du Gouvernement ; l'autre, dont on a fait usage
pour le texte des fables, est du nombre des caractères
de la Congrégation de la propagande.
— Les mêmes, traduites en français et
précédées d'une Notice sur ce célèbre fa-
buliste (par M. J.-J. Marcel). Paris, 1803,
in- 1-2.
Cette édition est augmentée de la traduction de
quatre fables inédites, qui ne se trouvent pas dans la
précédente.
— Les mêmes, en arabe, publiées par
M. Caussin. Paris, M. Caussin, 1818, in4.
Cette édition, à l'usage des élèves du collège royal
de France, contient quarante et une fables.
Elle a été imprimée avec des caractères appartenant
à l'éditeur, M. Caussin.
— Les mêmes, édition arabe, corrigée
sur un manuscrit de la Bibliothèque royale
de Paris, avec une traduction française, et
accompagnée de remarques et d'un voca-
bulaire arabe-français, par Ch. Schier.
Dresde et Leipzig, Arnold, 1831, in-i.
-)- Une seconde édition corrigée sur deux manuscrits
des bibliothèques de Paris et d'Oxford. Dresde, I8i0,
in-4.
— Les mêmes, texte arabe, revu sur
les meilleures éditions, collationné avec le
manuscrit de la Bibliothèque du roi, et
suivi d'un Dictionnaire, par ordre alpha-
bétique, de tous les mots qui se trouvent
dans ces fables; par M. Cherbonneau. Pa-
ris, Hachette, 1846, in-12 de 96 pages. —
Sec. édit., 1863, in-12.
— Les mêmes, expliquées d'après une
méthode nouvelle par deux traductions
françaises, etc. ; avec un Dictionnaire ana-
lytique des mots et des formes difficiles ;
par M. Cherbonneau. Paris, Hachette,
1846, in-12 de 108 pag.
— Les mêmes, en arabe et en français,
avec la prononciation figurée, ainsi que la
traduction en français, mot à mot et in-
terlinéaire, le tout suivi d'une analyse
grammaticale, de notes et d'une traduc-
tion française au net, par MM. Léon et
Henri Hélot. Paris, Th. Barrois, 1846,
in-8.
— Les mêmes, texte accoinpagné d'une
version française et de notes, et précédé
d'une introduction sur la personne de
Lokman et de recherches sur l'origine de
ces fables, par le docteur J. Derembourg.
Berlin, 1849, in-12.
Les Fables attribuées à Lockman ont encore été im-
primées dans le recueil publié par Bellegarde, sous le
titre de : « les Cinq Fabulistes ».
Les Fables que nous avons sous le nom de Lockman,
et que les Arabes lui attribuent, ne paraissent être
autre chose qu'une imitation de quelques-uns des apo-
logues dont Esope passe pour être l'auteur ; rien dans
ses fables ne porte le caractère d'une invention arabe ;
c'est ce qu'a reconnu Erpenius lui-même, le premier
éditeur de ces fables, dans la préface mise à la tète de
l'édition de d6d5. Si elles ont été mises sous le nom
de Lockman, c'est uniquement parce que Lockmann était
très-renommé par sa sagesse.
On ne sait trop pourquoi l'éditeur de la traduction
faite par Galland du « Homayoun Nameh » , ou Fables
de Bidpaï, a intitulé cet ouvrage « les Contes et Fables
indiennes de Bidpaï et de Lockman ». Jamais aucune
partie de ces apologues n'a été attribuée à ce dernier.
« Biogr. univ. «
-\- Le nom de Lockman (ou Locman) se trouve dans
le Coran ; on ne sait rien de positif sur ce personnage
légendaire, que les Orientaux font, les uns neveu de Job,
d'autres parent d'Abraham, d'autres conseiller de David.
Dans un article inséré dans la « Nouvelle biographie
générale », t. XXXI, col. 451, M. Reinaud s'exprime
ainsi : « Les fables de Locman se retrouvent en partie
dans un recueil d'apologues dont le fond paraît venir de
l'Inde, et qui, sous le nom de Syntipa et de Sendabar,
a été reproduit en grec, en hébreu, etc. Une autre par-
tie a été probablement empruntée au recueil d'Ésope.
Très-peu otTrent un caractère original. Les fables de
Locman ne sont citées dans aucun des traités du bon
temps de la littérature arabe ; elles ne renferment pas
une seule expression qui porte le cachet musulman, et le
style est très-négligé. On peut conclure de ces diverses
circonstances que le livre est moderne et qu'il doit le
jour à un chrétien. D'après quelques mots qui se lisent
à la fin d'un exemplaire manuscrit de la Bibliothèque
impériale, il est permis de croire que la rédaction, ou
du moins l'inspiration de ce livre appartient à un chré-
tien d'Egypte, appelé Barsouma.qui vivait dans la der-
nière moilé du treizième siècle. Barsouma avait em-
brassé une vie d'humilité et de pénitence, et il se fit
une réputation de sainteté. Son langage était parsemé
de sentences et d'apophihe^mes. Si sa modestie l'em-
pêcha d'attacher son nom à un écrit quelconque, rien
n'empêche de croire qu'un de ses disciples se chargea
de le suppléer ».
-|- Dans les corrections du t. II,.Quéiard dit qu'il
faut lire Loqman au lieu de Lockm.\n. Il vaut encore
mieux écrire Locman.
LOCKROY, ps. [Joseph-Philippe Simon,
fécond auteur dramatique, né a Turin en
1803].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« Littérature française contemp. », et le
« Catalogue général » par M. Otto Lorenzj
t. m, p. 298.
807
LOCKROY
LOMALISE
808
-f- LOCKROV ( Edouard ) [ Edouard-
EliL'iine Si.aiun, lils du |)réci'doiit].
I. Les Aigles du Capilole. Paris, 'lS(i'J,
in-12.
II. La Petile Guerre, /'«r/.v, 1800, in-8.
IIL Des articles de journaux.
LOCMARL\ (le comte de), nom seign.
[Du Parc, comte dk Locmakia (en Breta-
gne), ancien capitaine-adjud. dans la garde
royale, né vers ITltj].
i. Henri IV à Amiens. Paris. 1818, in-8
de 1() pag.
IL De l'Etat militaire en France, avant
et après la révolution de 1830. Paris,
Dentu, 1831, in-8 de 40 pag.
III. Des Devoirs et des intérêts des légi-
timistes dans les circonstances présentes.
Paris, Dentu. 183i, in-8 de 40 pag.
IV. Les Guérillas. Paris. Dupont, 18;U,
2 vol. in-8.
V. Souvenirs des voyages de Mgr le duc
de Bordeaux en Italie, en Allemagne et
dans les Etats de l'Autriche. Paris. Del-
loye, Garnier frères, 18iG, 2 vol. in-8. —
Deuxième édition. Paris, Garnier, 18 i7.
2 vol. in-8.
4- VI. Histoire du règne de Louis XVI.
Plancy, 1853, 2 vol. in-8.
G'esl une apologie couiplèle de tous les actes de ce
prince.
-t- VIL Marie-Tliérèse en Hongrie. Pa-
ris. 1861, in-8.
H- VIII. La Chapelle Bertrand, étude de
mœurs. Paris, 1803, in-12.
-j- M. Duparc de Locmaria a fait jouer plusieurs tra-
gédies, entre autres le « Maréchal de Birou », 5 actes
(Odéon, 27 septembre 1824). Ces pièces ne seraient-
elles point imprimées?
Il a aussi collaboré activement à la « Quotidienne »
sous le règne de Louis-Philippe.
LODOIK, ps.
Voy. Law (W.).
LODOIX ENDURAN, ps. [Louis Batis-
sier].
Vichy, ou Flâneries dun buveur d'eau,
suivies" d'une Notice sur Bourbon-l'Ar-
chambault et Néris. Moulins, 18ia, in-12
avec vignettes sur bois.
LOEVE-VEIMARS (A.), littérateur, né
en ISOI, mort le 7 novembre 18oi.
Ouvrages qui lui sont faussement attribués:
1. Les Manteaux. Par«s, Ponthieu, 1822.
2 vol. in-12.
Quoique ce roman ait paru sous le voile de l'anony-
me, on le sait publié par M. Loeve Veimars ; mais il
a été reconnu plus tard pour être un roman ancien et
n'être pas 4u littérateur iiui voulait le faire adopter
comme sien.
IL Résumé de Ihistoire de la littérature '
allemande. (Trad. de l'ail, de Bouterweck,
par M. A. Loeve-Veimars, avec une con-
clusion par le traducteur). Paris, L. Janel,
1820, in-I8.
III. Résumé de l'histoire de la littéra-
ture franç,'aise. (Trad. de l'ail, de Bouter-
weck, par M. A. Loeve-Veimars, avec une
conclusion par le traducteur). Paris, L.
'Janet. 1820, in-18.
I -l-Voir, pour les nombreux écrits de Lœve- Veimars, la
« France littéraire », la « Littérature Irançaise contem-
poraine » et un article de M. Louvet dans la « Nou-
velle Biographie générale », t. XXXI, col. 405-407.
-\- LOEVE-VEIMARS [L. Fr. L'Héri-
tier].
L'Enterrement de Louis XIV.
C'est une scène détachée d'un ouvrage de L'Héritier
qui n'a point été publié et qui était intitulé : « Le
Grand siècle, scènes du règne de Louis XIV » . C'est par
erreur que cette scène a été insérée dans la « Revue de
C Paris » et réimprimée dans un almauach de la Moselle
sous le nom de Loève-Veimars.
-F LOGICIEN (Un) [Jean Adam, né à
Pierrefitte, le 2 mai 1720, mort à Londres
le o janvier 179o].
I Réflexions d'un logicien à son professeur,
1700. " A. C— L.
4- LOLA MONTES, aut. sup.
I I. L'Art de la beauté, ou Secret de la
d toilette des dames, suivi de petites instruc-
tions aux messieurs sur l'art de fasciner.
Préface et notes par H. Emile Chevalier.
Paris, chez tous les libraires. 1802, in-12.
II. Mémoires. Tome F'', cahiers l-i,
\ Berlin, C. Schultze, in-8, 1851.
I Cette publication ne paraît pas avoir été continuée.
; Elle avait d'abord paru en feuilletons dans !e « Pays ».
L'auteur est M. Hughes de Cortal.
Cette aventurière, morte en 1861, avait pour véri-
table nom Marie-Dolorès-Elisa-Rosanna Gilbert.
' 11 a paru sur son compte plusieurs ouvrages alle-
mands. Voir la « Nouvelle Biographie générale »,
t. XX.XI, p. 502. « l'Illustration », 19 février 1848
et 11 janvier 1851, etc.
I -^ L'OLIVIER (M""' Pauline) M™*^ Bra-
Jcuaval].
I Des recueils de nouvelles pour les pensionnats et
des livres d'éducation (Voir le « Catalogue général »
|de M. Otto Lorenz, t. Ul, p. 302). des traductions do
I quelques ouvrages allemands, notamment de l'ablié
f Ottmar Lautenschlager.
LOMANISE (Louis de), ps. [le P. Bil-
LUART, dominicain].
Apologie de Pierre Soto, et des anciennes
censures de Louvain et de Douai, contre
« l'Histoire du Baïanisme », composée par
le P. Du Cliesne, jésuite (champenois), et
condamnée à Rome, le 17 mars 1734.
Avignon, Marc Chave, 1738, in-12 de 242 p.
Cette Apologie a été faussement attribuée, iiar les
809
LOMBARD
LONGPERIER
810
auteurs de la « France littéraire » de 1769, au P. \(i
Vion, dominicain, connu sous le nom de Dumont de-
puis qu'il a été obligé d'être sous un liabit laïc. 1
A. A. B— r.
4- Le P. J.-Fr. Billuart, né le 8 janvier iG8ô.
à Revin, petite ville située à trois lieues de Rocroi,
mourut le 20 janvier' 1757. On lui doit des ouvrai^es
de théologie importants. Voyez son article dans les
« Mémoires >> de Paquot, édit. in-fol., t. 2. Il n'en a
point dans la « Biographie universelle ». A. A. li— r,
+ LOMBARD (Jean-Louis).
Traité dos projectiles appliqué au tir des I
bouches à feu, par le citoyen — , profes-
seur aux écoles d'artillerie, à Auxonne,
(l'avertissement et la préface rédigés par
C. N. Amanton, avocat, ancien maire
d'Auxonne). Dijoii. Frantin, an V (1797),
in-8.
Voy. (f Recherches biographiques sur le professeur
Lombard », note 18, p. 43. A. A. B— r.
LOMBEZ (le P. Ambroisede).
Voy. Ambroise ue Lo.mbez.
LOMÉNIE DE BRIEXXE (le ministre),
apocr. [SouFFLOT de Merey, premier se-
crétaire du principal ministre].
Compte rendu au Roi, en mars 1788.
Paris, de limpr. royale, 1788, in-8.
LONDRES (de), nom patrim. [l'abbé
Théophile-Ignace Ansquer de Londres,
ex-jésuite, frère de l'abbé Ansquer de Pon-
Çol].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » à Ansquer de L.
LONGCHAMP, ps. sous lequel Rivarol
s'est fait connaître pendant quelque temps.
Voy. Correspondance de Grimm, troi-
sième partie, tom. IV, pag. 440.
LONGCHAMPS (de), nom patrim. [Mo>-
TIER DE LoNGCHAMPS].
Voy. son article dans la « France litté-
raire » à LoNGCHAMPS.
LONGEPIERRE (de), nom seùjn. [Hilaire-
Bornard Requeley.ne, baron de Lo.nge-
imerre].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
a France littéraire » à Loxgepierre.
LONGE VILLE (de), nom patrim. [Har-
COUET DE LoXGEVILLE].
Voy. son article dans la « France litté-
raire » à Longeville.
-H LONGIN, aut. sup.
On a contesté que ce rhéteur fût l'auteur du « Traité
du sublime », souvent imprimé sous son nom. Deux
manuscrits très-anciens portent : De Denys ou de
Lotigin » ; un autre : Par un anonyme. Quelques
érudits ont cru que l'ouvrage pouvait être de Denys
d'Halicaruasse. Renvoyons au judicieux article que
M. Boissonade a consacré à Longia dans la « Biogra-
phie universelle ». M. Vaucher de Genève, dans ses
(f Etudes critiques sur le Traité du Sublime », a cher-
ché à établir que le livre en question devait être attribué
à Plutarque; ses arguments sont multipliés et ingé-
nieux; rependant ils n'ont point paru coocluants.
LONGPERIER, nom patrim. [Denis-Ni-
colas Prevosï de Lo.ngpérier].
Rodolphe et Mathilde, nouvelle.
Voy. le « Magasin encyclopédique », 5« année,
1799, tome IV. page 207.
M. de Longpérier est l'un des douze auteurs de
« M. de Bièvre, ou l'Abus de l'esprit » , calenibourg
en vaudevilles, 1799, et de « M. Christophe Morin,
' ou Que je suis fâché d'être riche », folie-vaudeville, des
! mêmes auteurs, 1800. M. Goizet, dans sa Table géné-
! raie du Catalogue de la Bibliothèque dramatique de
M. deSoleine, renvoie au n" 3428 du Catalogue pour
une pièce jouée sur le théâtre des Troubadours, à la-
quelle M. de Longpérier aurait eu part; mais, hélas!
comme dans bien des cas semblables, le renvoi est
fautif.
LONGPÉRIER (Adrien de), fils du pré-
cédent [Adrien Prévost de Longpérier,
aujourd'hui conservateur des antiques du
Musée royal du Louvre (2" division), mem-
bre de la Société des antiquaires de
France, etc., né à Paris en 1810.
I. Essai sur les médailles des rois perses
de la dynastie Sassanide. Paris, Potelet,
18i0, in-8 de 9G pag. avec 13 planches.
II. Monnaies françaises inédites du cabi-
net de M. Dassy, décrites par ^. Paris.
Techener, 1840, in-8 de 40 pag.
III. Essai d'appréciations générales en
numismatique. — Impr. dans les Mémoires
de la Société des antiquaires de France,
nouv. série, tom. V, pag. 237 etsuiv.
IV. Figurines de fer. Paris, Duvergier,
18i0, in-8de 12 pag.
Extrait des « Mémoires de la Société des Antiquaires
de France » ; nouvelle série, tome V, pag. 388 et
V. Description des médailles du cabinet
de M. de Magnoncour. Paris, F. Didot,
1841, in-8 de 146 pag. avec 2 planch.
VI. Sur une inscription latine trouvée à
Marclop (Loire). — Impr. dans les « Mé-
moires de la Société des Antiquaires de
France », nouv. série, t. VIII, pag. 202
et stiiv.
VII. Catalogue des médailles grecques et
roiuaines provenant de la collection de
feu M. de Link, conseiller aulique du roi
de Wurtemberg. Paris, rue Montmartre,
n" 178, 18i3, iii^-8 de 28 pag.
VIII. Catalogue des monnaies françaises
provenant de la collection de M. le colonel
P.... Paris, même adresse, 1841, in-8 de
28 pag.
IX. Catalogue de médailles grecques,
gauloises, romaines et françaises, de la
collection de M. H... dOrléans. Paris,
même adresse, 1811, in-8 de 00 pag.
811
LONGPRÉ
LORD
81Î
Ces trois catalogues sont des catalogues de ventes,
rédigés poilr le compte de feu « l'Alliance des arts ».
M. de Longpériera fait, seul ou en société, quelques
rapports à la « Société des antiquaires de France «,
qui sont imprimés dans le recueil de Mémoires qu'elle
publie.
+ X. Notice sur J. A. Letronne, mem-
bre de l'Institut. Paris, 18 i9, in-8.
+ XI. Documents numismatiques pour
servir à l'histoire des Arabes d'Espagne
Paris, 1851, in-4 avec 12 planches.
H- XII. Antiquités de la Perse. Mémoires
sur la chronoloi,Me et l'iconographie des
rois parthes Arsacides. Paris, i8o2, in-4
avec \'Si planches.
H- XIII. Le MuséeNapoléonlIL Architec-
ture , sculpture , ornementation , terres
cuites et marbres de l'ex-collection Cam-
pana. Livraisons 1 ai. Paris, 18G4, in-fol.
Ouvrage annoncé en 25 livraisons de 4 planches
chacune avec un texte explicatif. Il n'a point été achevé.
LONGPRÉ (de), nom patrim. [Hayot de
LONGPRÉ] .
Voy. son article dans la « France litté-
raire » à Havot de L.
+ LONGRAIRE (E. de) [Oscar de Poli].
Voir F. Maillard , « Annuaire de la
presse, » 1837, p. 49, et le « Dictionnaire
des pseudonymes, » par G. d'Heilly.
LONGUERUE (de), iwm patrim. [Louis
Du FOUR DE LoNGUERIIE].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire a à Longuerue.
LONGUÈVE (H. de), nom patrim. [Henri
DE Lo.NGuÈVE, auc . député à la première
assemblée nationale et sous Louis XVIIIj.
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » àLoNGuÈvE.
LONGUEVILLE, chemisier du roi, aut.
sup. [E. GuÉNOT Lecointe].
Les Mystères de la chemise dévoilés.
Paris, Aubert, l'auteur [Longueville), rue
Neuve-Vivienne, n°' 49-51, in-32 de 128 p.
Un long extrait de ce petit ouvrage, dans lequel le
véritable auteur est nommé, a' paru dans la « Chro-
nique » 3e année (1841), p. 34-i5.
H- LONVAL le prieur de) [Bocquillot,
chanoine d'Avallonj.
Nouvelle Histoire du chevalier Bayard,
etc., par — . Paris, Rohustel, 1701, in- 12.
Cette histoire n'est autre chose que celle du Loyal
serviteur (un secrétaire de Bayard), publiée en lOlG,
in-4, par Théodore Godefroy, mais mise en langage
moderne. A. A. B— r.
LONVAY DE LA SAUSSA\T, ps. Vov.
DISCIPLE DE L'AMI DES HOMMES (Un).
LOXZO (don Sébastien), ps. [le vicomte
Claude-François de Rivarol] .
Isman, ou le Fatalisme, histoire per-
sane, traduite (supposément ) du portu-
gais. Paris, F"" Ballard et fils, 1785, 2 vol.
in- 12.
LOQMAN. Voy. LOCKMAN.
L'OR (Louis de), ancien officier de cava-
lerie, ps. [Henri-Jules Klaproth].
Lettre adressée à la Société asiatique de
Paris. Pan'.v, Fain, 1823, in-8, KJ pag.—
Seconde Lettre. Paris, Dondey-Dupré,
1823, in-8, 45 pag.
La première lettre est une critique assez vive de
l'ouvrage d'Adelung intitulé : « Mithridates , oder
allgemeine Sprachenkunde ». La seconde est relative à
l'ouvrage de M. H.-L. Linck, professeur à Berlin, in-
titulé : « Die Urwelt u. d. Allerth. erlauetert durch die
Nalurkunde (le Monde primitif et l'Antiquité expliqués
par les sciences naturelles) » . L'une et l'autre ont été
insérées dans le « Journal asiatique » .
LORAUX, nom littér. [Fillette, dit Lo-
R.\ux].
Pour la liste des ouvrages de trois
membres de cette famille, voy. la a France
littéraire », à Loraux.
+ LORBAC (Charles de) [Charles Ca-
brol].
I. Richard Wagner. Paris, Havard,
1801, in-32 avec portrait et autographe.
II. Théâtre possible I. Monsieur Du
Terme; boutade dramatique, un acte en
vers. Paris, Poulet Malassis, 1861, in-12.
Plusieurs autres écrits ont paru sous ce pseudonyme,
ainsi que des articles dans divers journaux.
III. Les Richesses gastronomiques de la
France. — Le Fronsadais. — Les vins de
Bordeaux. 1868, in-4.
-h LORCY (Alphonse) [Pierre Clerjon].
L'Attaque du pont, ou la Fille retrouvée,
par — .Paris, Boulland, 1830, 4 vol. in-12.
LORD (Un), ps. [Olivier Goldsmith].
Précis philosophique et politique de
l'histoire d'Angleterre, dans une suite de
lettres écrites par un lord à son fds ; trad.
de l'anglois par J.-B. Laboreau. Londres
et Paris, 1776, 2 vol, in-12.
— Le même , sous ce titre : « Histoire
d'Angleterre en forme de lettres d'un sei-
gneur à son fils « ; trad. de l'anglois par
llérissant des Carrières, à l'usage des
écoles. Londres, 1777, 2 vol. in-12.
— Le môme, sous ce titre : « Lettres
philosophiques et politiques sur l'histoire
d'Angleterre, depuis son origine jusqu'à
nos jours», trad. de l'anglois parM""'Bris-
sot, avec des notes par Brissot. Paris, Re-
fjnault. 1786, 2 vol. in-8.
Cet ouvrage se réimprime souvent, surtout en an-
lais : les trois traductions françaises que nous en
possédons prouvent qu'il n'est pas moins estimé en
813
LORE
LORME
SI 4
France ; il a été longtemps attribué au lord Lytlleton ;
mais d'un autre côté on en regardait Olivier C.oldsmiUi
comme le véritable auteur : cette dernière opinion me
semble la plus vraisemblable ; elle est soutenue par
Watkins dans son « Dictionnaire hisloriiiue » et par
Waller Scott dans sa « Biographie littéraire des Ro-
manciers célèbres ». A. A. B— r.
-}-Goldsmith a publié en 1771 une « Ilistory of En-
gland » 4 vol. in-8, qui a été souvent réimprimée et
dont il a été fait un abrégé dont les réimpressions
sont très-nombreuses.
LORE, ps. [Evra] , autour dramatique.
Pour l'indication de deux pièces de lui,
voy. la «France littéraire », à Evra.
LORIÈRE (de), nompatrim. [Billard de
Lorière].
Voy. son article dans la « France litté-
raire » à Billard de L.
LORMÀL(A. de), (magr. [Antoine Ma-
drolle].
M. Madrolle a signé de ce pseudonyme
la Préface de la 8" édit. du « Dictionnaire
historique » de Feller, continuée sous la
direction de M. R.-A. Henrion (1832).
Cette préface est intitulée : « Introduction
à la 8" édition de Feller. Essai sur la na-
ture d'un Dictionnaire historique», en
■lOpag. (1).
LORME (M™<^ do). Voy. DELORME.
LORME (Marion de), ps. [Marie-Anne
Grappin (2) , née à Ballieram , près de
Giez, en Franche-Comté, morte à Paris, le
2 juin 1G30, à l'âge de quarante-quatre ans,
l'une des plus célèbres Laïs du siècle de
Louis XIII, amie intime de Ninon de Len-
clos, peut-être son précepteur et son mo-
dèle en légèreté, mais que Ninon a laissée
bien loin derrière elle dans la perfection
du vrai goût, de la bonne compagnie et
de la saine philosophie].
On ne connaît jusqu'à ce jour aucun écrit de Marion
de Lorme, mais les journaux de Paris, des premiers
jours du mois de juin 1849, nous ont annoncé une
découverte précieuse. « Lors des dernières démolitions
votées par la ville de Paris pour l'alignement du Marais,
on a trouvé, près de l'ancien holel Carnavalet, au rez-
de-chaussée d'une vieille maison, sous les murs sépa-
rant la cuisine de l'office, une cassette en bois vermoulu,
contenant des manuscrits en assez mauvais état. Soumis
(1) Dans la note du bas de la dixième page de cette
Introduction, M. A. de Lormal présente notre « Franco
littéraire » comme la refonte des « Siècles littéraires »
de Desessarts, dont nous ne nous sommes pas servi.
S'il eût dit refonte des ouvrages portant les titres de
« France littéraire » de Hébraïl, Laporle, etc., et de
Ersch, c'eût été plus exact.
(2) « Ce fut des Barreaux (le premier amant de Ma-
rion), qui, ne trouvant pas le nom de Marie-Anne
Grappin assez noble, me le fit quitter pour prendre
celui de Marion de Lorme, que je portai le reste de ma
vie ». La Borde, Hist. de Marion de Lorme.
à un examen minutieux, ces papiers semblèrent avoir
de l'importance par les grands noms historiques semés
dans le texte ; en effet, un écrivain patient, parvenu à
restituer la plupart des pages altérées par l'humidité, a
cru leconnaitre, sous le titre de : « Ma Confession »,
la vie intime de Marion de Lorme, racontée par elle-
même. Ce qui donnerait du poids à cette version, c'est
que l'hôtel démoli avait été longtemps habité par Gui
Patin, qui fut, comme on le sait, le dernier médecin et
le dernier amant de Marion de Lorme, d'autres disent
son exécuteur testamentaire. Si le fait se Yrrifiait, ce
serait là une précieuse découverte; on niiniii ciirni îles
documents précis sur la célèbre courtisain' iluui, il n'a
été publié que des lettres apocryphes, et l'on pourrait
espérer de curieuses et piquantes révélations sur le
siècle de Louis Xlll. »
Mais si jusqu'à ce jour nous n'avons rien d'authenti-
que de Marion de Lorme, au moins avons-nous plusieurs
ouvrages et opuscules sur elle, et puisque nous avons
dû comprendre cette célébrité parmi nos pseudonymes,
nous en profiterons pour les rappeler ici.
1° « Adieu au Marais et à la Place Royale »; par
Scarron.
Dans cette pièce, l'une des plus originales de Scar-
ron, Marion de Lorme y est chantée comme une des di-
vinités du Marais, où la belle demeurait.
On a recueilli dans le 3« vol. des Lettres de Ninon
de Lcnclos au marquis de Sévigné, édition de 180C,
trois petites pièces de vers sur Marion et sur Cinq-
Mars, l'un de ses premiers amants.
2" « Sur la mort de la belle Marion de Lorme » (en
vers); par Saint-Evremont.
Onze strophes de quatre vers de huit syllabes.
Dans sa « Lettre aux auteurs et rédacteurs du Jour-
nal de Paris », Marion de Lorme dit être morte à
Paris, le 5 janvier 1741 à l'âge de cent trente-quatre
ans, et effectivement La Borde donne un extrait mor-
tuaire de la paroisse de Saint-Paul de Paris, délivré
le 20 avril 1780, qui confirme ce fait. Marion de Lor-
me, à près de quarante-quatre ans, lorsqu'elle eut re-
connu que ses charmes étaient passés et qu'elle ne
pouvait plus compter sur de brillantes amours, se mêla
aux intrigues politiques du temps, et se compromit ; le
cardinal de Richelieu, son ancien amant, sut la part
que Marion avait prise dans ces intrigues ; il voulut
l'en punir, el il ne fut rien moins question que rie
l'envoyer à la Bastille. Marion eut peur, et de coiiccrt
avec Guy-Patin, son médecin et son amant du ninniciil,
elle improvisa une grave maladie, suivie de décès.
« La nouvelle de ma mort fut regardée comme une
chose à laquelle on s'attendait depuis longtemps. Guy-
Patin se chargea de ma pompe funèbre, qui se lit le 20
juin (1G50). Presque tous mes amants se crurent obli-
gés de me rendre les derniers devoirs. Jugez du cor-
tège! j'eus la curiosité de me voir passer si bien ac-
compagnée, et, tout inconsolable que j'étais de ma
cruelle aventure, je ne pus m'empêcher de rire de bon
cœur d'attraper une bonne fois, tous ensemble, ceux
que j'avais si bien trompés en détail. »
« Le gazetier Loret ne manqua pas de célébrer mon
trépas. Le bon Saiut-Evreinout se crut obligé de le
consigner dans de petits vers qui ne firent pas fortune,
et avec raison ; car il faut avouer qu'ils sont détes-
tables. » (« Lettre de Marion de Lorme aux auteurs
et rédacteurs du « Journal de Paris »).
iMarion, après son enterrement simulé, se rendit à
Ostende , et de là passa en Angleterre.
Saint-Evremond, jugé si sévèrement par Marion de
Lorme, ou plutôt par La Borde, son truchcman, à
815
LOR^re
LORME
816
l'orcasion de sa pièce sur la mort de Marion, parle
encore avec admiration de cotte Marion qu'il avait ren-
contrée aux eaux de Bourbon, dans une lettre, en vers
à la belle duchesse de Mazarin. On a aussi de lui des
vers L'nergiques sur la mort de Cimi-Mars, et le deuil
de Marion, sa maîtresse. Ces trois petites pièces se
trouvent rassemblées à la fin dn tome III des « Lettres
de Ninon de Lenclos au marquis de Sévigné » , pages
253-57.
3» Muse historique. Dédiée à mademoiselle de Lon-
gueville. Par Jean Loret. VU» Lettre (en vers).
Cette Lettre a pour sujet la mort de Marion, alors
âgée de quarante-quatre ans.
4" Mémoires du comte Gaspard de Chavagnac ,
maréchal-de-camp des armées du roi, général d'artille-
rie, finissant au commencement de la guerre de 1689;
par Catien Courtilz de Sandras (1). Besançon, 1699,
in-12. — Nouv. édit. Amsterdam, G. Malherbes,
1700, in-8, et 1722, 2 vol. in-8.
Il est beaucoup question de Marion de Lorme, et de
Ninon de Lenclos, son amie, dans ces Mémoires apo-
cryphes ou, plus exactement, dans ce roman historique.
Le beau Coligny et le marquis de Chavagnac étaient |
liés dès l'enfance. C'étaient deux seigneurs huguenots
et libertins. Courtilz de Sandras nous apprend que tous!
deux devinrent amoureux de Marion de Lorme, laquelle
consentit à les prendre pour amants, après Cinq -.Mars '
et d'autres, tous deux à la fois, sous l'expresse condition
qu'ils rentreraient dans le giron de l'Eglise catholique,
de façon que le diable se trouva, cette fois, avoir fait
pour lui-même une mauvaise affaire.
50 Mémoires de la vie du comte de Grammont, con-
tenant particulièrement l'histoire de la cour d'.\ngle-
(1) Catien Courtilz de Sandras, ou d'après que'ques
biographes, Sand.as de Courtilz, écrivain infidèle, est
l'auteur d'un grand nombre de romans historiques,
dont quelques-uns ne sont pas sans élégance. (M. Alex.
Dumas l'a reconnu, puisqu'il s'est servi avantageuse-
ment, comme tète de pont d'un livre interminable, des 1
Mémoires de M. d'Artagnan, capitaine-lieutenant des '
mousquetaires, etc.) Cologne, P. Marteau (Rouen, i
1701-02, 3 vol. in-12). On distingue particulière- |
ment l» les « Mémoires de M. le C. D. R., contenant j
ce qui s'est passé de plus particulier sous le ministère
du cardinal de Richelieu et du cardinal Mazarin ».
Cologne, 1687, in-12 ; La Haye, 1688, 1692, !
1696, in-12. C'est, dit le C. Gordon de Percel (l'abbé
Lenglet du Fresnoy), le livre le moins mauvais de Ga- j
tien de Courtilz. C'est un vrai roman, où il y a peu
de vrai. On connaît ce livre sous le nom des « Mémoi-
res de Rochefort »; 2» ceux du comte de Chavagnac,
que nous venons de citer. L'écrivain recueillait, avec |
peu de choix, des faits particuliers, et les rédigeait de |
mémoire, ce qui n'admet aucun ordre chronologique,
La hardiesse de sa plume lui valut douze années de !
Bastille, pour ses « Annales de Paris et de la Cour ,
pour les années 1697 et 1698 ». (Cologne. 1701,
2 vol. in-12). C'était trop punir quelques imprudences,
mais la mesure des peines et des récompenses n'était
pas encore connue. Sandras est mort à Paris, eu 1712;
âgé de soixante-huit ans. Il a laissé trop de mauvais
imitateurs d'un mauvais genre, et cette génération a
pullulé d'une manière funeste depuis le commencement
de ce siècle, et plus encore depuis 1830, où l'on s'est
évertué à fabriquer des Mémoires soi-disant historiques
de tous les personnages célèbres des règnes de Louis XIV
j usqii'après celui de Napoléon.
fl terre sous Charles II. (Par le comte Ant. Hamilton.)
Cologne, P. Marteau, 1713, in-12.
Première édition d'un livre charmant dont il existe un
grand nombre de réimpressions. (Voy. la « France lit-
téraire »).
On trouve dans ces « Mémoires » le récit d'une
aventure galante de Marion avec le comte de Gram-
mont, qui la souflla, pour une nuit, au duc de Brissac.
60 Pièces du procès de Henri de Tallerand, comte de
Chalais, décapité eu 1626. Londres (Paris), Lamij,
1781. — Lettre de Marion de Lorme aux auteurs du
« Journal de Paris » (le tout récueilli et publié par
J. -Benj.de La Borde). Londres (Paris), 1780, in-12,
avec les portraits de Chalais, Marie de Roban, du-
chesse de Chevreuse, Marion de Lorme, Buckingham,
Cinq-Mars, Marie de Gonzague, le comte de Grammont
et Ninon de Lenclos.
La lettre de Marion est supposée écrite des Champs-
Elysées.
Cette Lettre a été réimprimée, sous le titre « d'His-
toire de Marion de Lorme »,à la suite de l'édition des
« Lettres de Ninon de Lenclos au marquis de Sévi-
gné » (par Damours). Paris, Capelle et Renaud, 1800
et 1806, 3vol. in-18. (Voy. II, 736 d.)
La Lettre de Marion de Lorme, composée par de La
Borde, n'est pas la partie la moins intéressante des
deux volumes que nous venons de citer. La Borde écri-
vait avec plis d'esprit que de pureté.
7» Vie de Marion de Lorme, précédée de sa « Lettre
aux auteurs du Journal de Paris », et suivie de l'His-
toire de Suzette. Nouv. édit. Paris, Renard, 1805,
in-18.
80 Noies sur Marion de Lorme ; par de Ségur le
jeune (le vie. Alex-Jos. -Pierre). 1789.
Imprimées au 'uas des pages de la prétendue •<? Cor-
respondance secrète entre mademoiselle Ninon de Len-
clos, le marquis de Villarceaux et madame de M*"» (de
Maintenon), et qui est de la composition du vicomte de
Ségur. (Voy. II, 737 a.)
Les événements de la vie de Marion de Lorme,
rapportés par l'auteur de ces notes, sont si extraordi-
naires, qu'ils semblent romanesques ; il ne dit pas
qui en garantit l'authenticité.
9« Vie et Aventures de Marion de Lorme, contenant
l'Histoire de ses liaisons avec les plus grands person-
sonnages de la cour de Louis XIV, roman historique,
écrit par elle-même, et publié par M. de Faverolles
j (masque de madame Guénard, baronne (Brossin) de
I Méré). Paris, Dalibon, 1822, 4 vol. in-12.
Ce roman a eu une troisième édit. en 1828 (Paris,
H. Fer et, i vol. in-12.
10» Cinq-.Mars, ou une Conjuration sous Louis XllI;
par M. le comte Alfred de Vigny (1). Paris, Vrb.
Canel, 1826, 2 vol. in-8
11 est beaucoup question dans ce livre de Marion de
(1) La lecture de ce beau livre, de M. Alfred de
Vigny, a inspiré une dame russe, chez laquelle se
trouvent réunis à la haute noblesse et l'excellence du
cœur, l'esprit et les talents. Un passage de Cinq-
Mars lui a fourni le sujet d'une grande et belle compo-
sition, « Cinq-Mars présenté à .\nne d'.\utriche »,
aquarelle qui a été justement remarquée au salon de
1848, car ce grand dessin a été fait à Paris. Au bas,
on ht cette modeste signature : Marie Poltoratzky,
et encore c'est à peine si cette signature est visible,
tant l'auteur du dessin tient peu à faire connaître son
talent. La gravure en a été faite par l'un de nos
plus habiles artistes de Paris, M. Himely.
817
LORME
LORMEL
818
Lornie, que Henri Cùiffier-Rtizé, maniuis d'Efiuit et île
Cinq-Mars, aima beaucoup. Son amour pour elle alla
jusqu'à l'ivresse, et il s'oublia jusqu'à l'épouser en se-
cret, quoiqu'elle fût déjà courtisanne. Marion, à l'épo-
que de son mariage avec Cinq-Mars, avait déjà eu
nombre d'amants, parmi lesquels Des Barreaux, con-
seiller au Parlement, et le duc de Buckingham, qui
avaient vécu publiquement avec elle. La vanité dé-
termina Marion à ce mariage, car bien que Cinq-
Mars fut un fort beau jeune homme, elle ne l'aimait
pas. Elle ne l'aimait pas davantage après son ab-
négation. Son cœur ne lui disait rien pour lui, et
dans ce cas-là, l'hymen n'est pas le chemin le moins
long pour arriver à l'amour. La maréchale d'Effiat, mère
de Cinq-Mars, et dévouée au cardinal de Richelieu, atta-
qua son fils et Marion pour contrat de mariage clan-
destin, et elle trouva le cardinal d'autant plus disposé à
lui faire obtenir satisfaction que lui-même rêvait la
possession de Marion depuis quelques années. Le ma-
riage fut rompu, et Marion passa des bras de Cinq-Mars
dans ceux de Richelieu. Le cardinal ne tarda pas à se
venger des préférences amoureuses qu'avaient obtenues
Des Barreaux et Cinq-Mars. Il persécuta le premier tant
qu'il vécut, l'obligea de se défaire de sa charge et de
sortir du royaume. Il tendit un piège au second, et le
mêla à une conspiration. Arrêté à Narbonne, Cinq-
Mars fut conduit à Lyon, devant une commission, et
décapité avec le célèbre de Thou, le 12 septembre 1643.
Il avait à peine vingt et un ans.
11° Marie Mignot, comédie historique, mêlée de
chants , en trois époques, de MM. Bayard et Paul
Duport. Représenté à Paris sur le théâtre du Vaude-
ville, le 17 octobre 1829. Paris, Baou, 1829, in-8.
Marion de Lorme est un des personnages de cette
pièce.
12» Marion de Lorme (drame en cinq actes et en
vers) ; par Victor Hugo. Représenté sur le théâtre de
la Porte Saint-Martin, le jeudi H août 1831. Paris,
nenduel, 1831, in-8.
Nous comprenons cette pièce parmi les ouvrages re-
latifs à la femme célèbre qui nous occupe ; mais en vé-
rité, on ne sait pourquoi M. Victor Hugo a intitulé
son drame « Marion de Lorme », quand pas un seul
fait de la vie connue de Marion de Lorme n'y est rap-
pelé. Mieux eût valu le baptiser « Une courtisane
amoureuse »; ou s'il fallait absolument un nom propre
au fronton de cette œuvre, pourquoi l'auteur u'a-t-il
pas choisi celui de Donna Ruffine, surnommée la
Fouine de Séville et l'Hameçon des bourses, ou tout
autre nom qui n'eût pas donné un démenti au caractère
et à la vie d'une femme si connue parmi nous? Sauf le
Iiersonnage que M. Victor Hugo a affublé du nom de
Marion de Lorme, et deux scènes, la première du pre-
mier acte et la septième du troisième acte, dans les-
quels les noms de vingt-deux amants de la courtisane
se trouvent rappelés, et dont, par parenthèse, les biogra-
phes sérieux de Marion ne nous en ont conservé qu'une
très-petite partie, nous n'avons rien trouvé qui rap-
pelle la folle Marion du siècle de Louis XIII. La Marion
de Lorme de M.Victor Hugo est une homonyme de cette
dernière, et elle est sortie du cerveau romantique du
poète.
Voilà la division de ce drame. Premier acte : le
Rendez-vous. Blois. — Deuxième acte : la Rencontre.
Blois. — Troisième acte : la Comédie. Le Château de
Nangis. — Quatrième acte : le Roi. Le Château de
Chambord. — Cinquième acte : le Cardinal. Beaugency.
130 Louis XIII, ou la Conspiration de Cinq-Mars,
drame historique en cinq actes. Par Merville (Camus,
dit) et Pierre Tournemine; représenté sur le théâtre
de l'Anibigu-Comique, le 12 octobre 1833. Paris,
Marchand, Barba. 1833, in-8.
14° La marquise de Sennelerre, comédie en trois
actes et en prose; par MM. Mélesville (A.-H.-J. Du-
veyrier) et Ch. Duveyrier. Représentée pour la pre-
mière fois, à Paris, sur le Théâtre-Français, le 24 oc-
tobre 1837. Paris, Marchant, 1837, in-8.
Marion de Lorme et Cinq-Mars sont au nombre des
personnages.
Le marquis de Senneterre, qui se fait passer pour
peintre, s'est épris de Marion, et il est tout disposé à
, se séparer de sa femme, pour se donner tout entier à
Marion, qui partage l'amour du marquis. La marquise
j vient à Paris, se présente incognito chez sa rivale pour
I y prendre des leçons de coquetterie et de séduction, et
! réussit assez bien pour reconquérir son volage époux.
i Marion, de dépit, consent à épouser secrètement Cinq-
I Mars.
Il y a dans cette pièce plus de Marion de Lorme que
dans celle de M. Hugo.
15° Confession de Marion Delorme [sic). Précédée
d'un Coup d'œil sur le siècle de Louis XIII, par Méry.
Paraissant par feuilletons dans le journal « l'Ordre »,
depuis le 26 juin 1849 ; la publication était à sa Iroi-
sième partie au 15 septembre de la même année.
Les feuilletons sont signés Marion Delorme ; il n'y a
pas à douter un seul instant que ce ne soient là les
manuscrits en assez mauvais état trouvés au Ma-
rais, et dont nous ont parlé les journaux des premiers
jours de juin 1849. Alors il y eut fuff, suivi de mys-
tification et d'apocryphie, car la -< Confession de Ma-
rion Delorme » est faite par M. Méry.
-f- L'auteur véritable est M. Eugène (Jaquot dit) de
Mirecourt. Méry n'en a fait que le Coup d'œil-Préface.
On a réuni ces feuilletons dans une édition illustrée,
à 20 cent, la livraison.
-j- M. Jal, dans son « Dictionnaire critique d'his-
toire et de biographie », 1807, gr. in-8, s'est livré
à une discussion fort étendue sur des faits minutieux
relatifs à Marion Delorme. Voir aussi « l'Histoire de
Louis XIII », par M. Bazin.
-4- LOR.AIEAU (M™'' Juliette) ps. [M™"
J. Janin].
Articles de mode insérés dans le « Mo-
niteur de la Mode. «
L'ORMEGREGNY ou ORMEGINY (le
sieur de), ps. [P. Du Moulin fils aînéj.
Réflexions sur le second et le troisième
chapitre de la «Politique de France», de
M. P. H. (P. Hay du Chastelet), où il cen-
sure le clergé de Rome et les Huguenots,
Cologne, Pierre de la Place (HolL, Elze-
vier), JG71, in-12.
Cet ouvrage a été réimprimé ou reproduit sous le ti-
tre de « Réflexions sur le 4^ et le 5<' chapitre de la
«Politique de France », de M. P. H., marq. de C, etc.
Cologne, 1677, in-12. C'est le même ouvrage. La
différence des titres vient de ce que l'auteur se servit
d'abord d'une édition de l'ouvrage de Hay où les cha-
pitres refutés étaient le second et le troisième.
Les « Réflexions » de Du Moulin ont été réimpr.
à la suite de quelques éditions du « Traité de la poli-
tique de France », de Hay du Chalelet, notamment à
la suite de celles 1077 et 1080, in-12. A. A. B— r.
4- LORMEL (Julien) [Alexandre-André
810
LORRAIN
LOTTIN DE LAVAL
S20
.TAc.on, (lit EnDAN, alors réfugié en Bel
gique].
Les Conspirateurs français. L Babeuf.
Série de feuillelons publiés dans le journal le « Té
légraphe » de Bruxelles, avril et mai 4 856.
LORRAIN (Claude le), surnom [Claude
Oelée, célèbre peintre-graveur lorrain]
Un Catalogue raisonné des estampes gravées à l'eau
forte par Claude Gelée , dit le Lorrain, se trouve dans
la dixième livraison, pour 1843, « du Cabinet de l'A-
mateur », pag. 448-4t)3. Ces estampes sont au nom-
bre de quarante-trois. L'auteur a pris pour base la liste
dressée, il y a dix ans, par M. Robert Dumesnil, bien,
dit-il, que la négligence que cet amateur apporte dans
la rrdai'lion des catalogues qu'il publie, et son peu de
connaissance des procédés de l'art^ l'aient fait tomber
parfois dans de graves erreurs. lien a néanmoins con
sidérablement modifié l'expression. Un grand nombre
d'états nouveaux ont été constatés, d'autres tout à fait
illusoires ont été retranchés, et une planche qui, re-
touchée par l'artiste, a servi à l'impression de deux es-
tampes différentes, a été signalé pour la première fois.
(( Bulletin du Bibliophile belge », t. I^r, p. 308.
-+- Les gravures de Claude Lorrain sont très-recher-
chées ; l'une d'elles, le « Soleil couchant », l^r état,
fut payée 12H fr. à la vente H. T., en 1863,
n» 12H du catalogue.
Il a été publié en Angleterre divers ouvrages de gra-
vures d'après ce célèbre artiste :
A Collection of landscapes after the original pictures
of Cl. Lorrain and C. Poussin. London, 1801, in-fol.
Beauties of Claude Lorrain. London {s. d.), in-fol.
Liber veritatis, or collection of 200 prints after the
original designs of Claude Lorrain. 1779, 2 vol.
in-fol.
Voir les détails consignés au « Manuel du libraire ».
D'après M. Léon de La Borde, qui a vu, au château du
duc de Devonshire, les dessins originaux, le « Liber
veritatis » est une œuvre sans mérite; il est impos-
sible de traduire d'une manière plus insipide, plus mo-
notone , plus banale , une collection de dessins qui
sont un recueil de chefs-d'œuvre par leur profondeur,
leur sentiment et leur vérité. (Voir les « Archives de
l'art français », 1. 1, p. iSô.)
+ LORRAIN (Camile) [Ilipp. Babou. né
pnlS-2i].
Des articles dans des journaux, et trois
Nouvelles qui ont été reproduites dans les
« Pavens innocents ». Paris, P. Malassis,
1858, in-12.
LORRAINE (le duc de). Voy. CHAR-
LES V, duc de Lorraine et de Bar.
LORRIS (Guillaume de) [Guillaume, de
Lorris, près de Montargis, poëte français
du xii" siècle].
Voy. son article dans la « France litté-
raire», à LoRRIS.
LORRIS (Jean de), /w. [LeBidois, auteur
d'articles dans le journal intitulé : « l'Es-
prit public »].
LORRY (Alphonse), ps. [Pierre Cler-
JON, médecin].
Chroniques françaises. 1'^ partie : le
Curé de campagne. Paris, 1829, i vol.
in-12. — 2" partie : r.\ttaque du Pont, ou
la Fille retrouvée. Paris, Boulland, 18;50,
4 vol. in-12.
MM. Breghot du Lut et Péricaud, dans leur « Cata-
logue des Lyonnais dignes de mémoire », Lyon. 1831),
gr. in-8, p. 7G, nous apprennent bien que Clerjon a
publié, sous le pseudonyme d'Alphonse Lorry, deux ro-
mans satiriques , mais ils n'en donnent pas les litres.
La « Bibliographie de la France » n'en a enregistré
qu'un, au moins sous ce pseudonyme.
Les Nouvelles Archives du Rhône, t. II, p. 42, im-
putent quelques plagiats à Clerjon.
-^ LOS VALLES (le baron) [Augukt,
anobli par Don Carlos, sous le titre de ba-
ron de Los Vallès].
Un Chapitre de l'histoire de Charles V
(don Carlos). Pnr/s, 1835, in-8, avec 3 portr .
et une carte.
LOSIER, ps. [MM. Rosier, Chazet et
Achille Dartois].
La Jolie Voyageuse, ou les deux Giroux.
Anecdote contemporaine, en un acte. Re-
pré.sentée sur le théâtre des Variétés, le
12 novembre 183i. Paris, Barba, 1835,
in-8.
LOSTEIN (Aimé), ps. [Auguste Rouve-
nat], auteur d'articles signés de ce pseu-
donyme dans des petits journaux.
H- LOT [Georges Mancel, littérateur,
connu dans la presse sous ce pseudonyme].
Ne pas le confondre avec Georges Mancel , né à
Caen en 1813, mort en cette ville vers 1864, conser-
vateur de la Bibliothèque publique de Caen, littérateur
et archéologue, auteur de beaucoup d'écrits publiés sous
son nom, et d'articles publiés dans divers journaux de
Caen sous les initiales G. et G. M. L. D. L. S.
-+- LOTAVIUS PHILOPONUS.
Nom sous lequel François Janvier a donné, en 1 581 ,
in-4, la traduction en latin de « la Démonomanie »
de J. Bodin.
-f- LOTIIROP (Amy) [Miss 'SVarner].
Voy. Amv Lothrop, I, 315, a.
L( )TTIN DE LAVAL, super félation nomi-
H«/r (Victor LoTTiN, né à Laval (Mavenne),
en 1815].
I. Les Galanteries du maréchal de Bas-
sompiorre. Paris, Hortet et Ozanne, 183!),
4 vol. in-8.
Ouvrage ancien de Claude Malleville, secrétaire du
maréchal, rajeuni par M. Victor Lottin. Voy. ce que
nous avons dit de ce livre, col. 91 de notre Intro-
duction.
Pour les autres ouvrages du même écrivain, voy. la
« France littéraire » et ses « Corrections et Additions >' ,
à Lottin (Victor).
-f-II. Voyage dans la Péninsule arabicpie
du Sina'i. Ouvrage publié sous les auspices
de S. E. le ministre de l'instruction pu-
821
LOUDUN
LOUIS
blique. Paris, Gide et Baudrij, I85't-ri0,
in-i et atlas in-folio.
+ III. Voyage dans la Péninsule du Si-
naï. Paris. 18(J0, in-Iâ.
+ IV. Manuel complet de lottinoplas-
tique. L'Art dii moulage de la sculpture.
Paris, 1857, in-32.
4- LOUDUN, géomjme [Eugène Balley-
GuiER, de Loudun, d'abord employé à la Bi-
bliothèque Sainte-Geneviève, puis à celle
de l'Arsenal, né à Loudun le 8 juillet 1818J.
I. La Vendée. 1849, in-8.
II. Les trois Baces, ou les Allemands,
les Anglais et les Français. 1852, in-8;
1863, m-18.
III. Les Derniers Orateurs, ou la Tribune
française (1848-52). 1855, in-I8.
IV. Vie du général Abatucci. 1855, in-8.
V. Le Salon, ou l'Exposilion universelle
des beaux-arts. 1855, in-12.
VI. Les Victoires de l'Empire. 1859,
in-12.
VIL La Bretagne, paysages et récits.
1861, in-18.
VIII. Des articles dans divers journaux
« l'Univers, l'Ere nouvelle », etc.
LOUÉ (Philibert), ;)s. [Almire Ga.ndon-
NiÈRE, de Loué, auteur d'articles imprimés
sous ce pseudonyme dans la « Chronique »,
revue mensuelle, dont il était le principal
rédacteur] (I8i2).
LOUIS, ps. [Denis-François Donnant,
traducteur, secrétaire de la Société acadé-
mique des sciences de Paris, membre de
plusieurs autres sociétés savantes].
I. Considérations sur les rapports qui
lient les hommes en société, ou des Elé-
ments de l'organisation sociale; trad. de
l'anglais de John Brown, sur la 3^ édition,
avec un Discours préliminaire et des notes.
Paris, Ohré, 1800, in-8.
II. Théorie élémentaire de statistique ;
trad. de l'anglais de William Playfair.
Paris, Valude, 1802, 1805, in-8.
III. Abrégé de l'Histoire des Empereurs
romains, grecs et allemands, depuis Jules-
César jusqu'à François II, empereur actuel.
Ouvrage classique qui peut faire suite aux
« Révolutions romaines » de Vertot. Paris,
Pillot, 1803, in-12, 400 pag.
Réimprimé sous ce titre :
Abrégé de l'Histoire des Empereurs qui ont régné en
Europe depuis Jules César jusqu'à Napoléon. Seconde
édition, comprenant l'histoire des Empereurs romains,
grecs et allemands, et augmentée des Empereurs turcs
et russes : ouvrage classique qui peut faire suite aux
« Révolutions romaines », de Vertot. Paris, Pillot
jeune, 1804, in-12.
Cet « Abrégé » est un manuel hfstorique, indispen-
sable à tous les jeunes gens qui étudient les belles-
lettres. L'auteur donne des extraits fort intéressants des
. vies des Empereurs et des grands personnages qui ont
^ 'oué un rôle dans le monde.
IV. Le Contemplatif, ou Pensées libres
sur la morale, la politique et la philoso-
phie. Paris, Batillot, 1803, in-12, 190 pag.
V. Contes de famille, ou les Soirées de
ma grand'mère; trad. de l'angl. de miss
Gunning. Paris, Ancelle, an XI (1803),
2 vol. in-18, fig.
VI. Contes de la chaumière, ou Histoires
morales et amusantes, à l'usage de la jeu-
nesse; trad. de l'angl. demistr. Mary Pil-
kington. Paris, 1803, 2 vol. in-18.. "
VII. Contes du château, ou la Famille
émiirrée; trad. de l'angl. de mistr. Marv
Pillv'ington. Paris, 1803, 2 vol. in-18.
Vlli. Eléments de Cosmographie, ou In-
troduction à la Géographie universelle,
exposés dans une suite de lettres adressées
à une jeune élève ; trad. de l'angl. de R.
Turner, sur la 9"^ édit. Paris, Getiest jeune,
1803, in-12, orné de sept cartes, d'une nou-
velle montre géographique, et de quatre
tableaux, — ou Paris, il/""® Aumont, veuve
Nyon, 1822, in-12.
Ces Eléments contiennent la description de la figure,
des mouvements et des dimensions de la terre ; les
causps (ip? ilift'i'rpiilp- saisons de l'année suivant les cli-
mats ; lr> :ui;i;i(lr, (Iimmmiis iIu globe en terre, eau, etc.;
la siiii:iii"ii, rii'ihliii' ili^ iV'|iul)liques, royaumes, etc.;
un a|ieii.u ilu :,.'ii\ri ihnuui, des coutumes, de la re-
ligion des (lillr[rni> |.rii|ili's, et une courte notice sur
les souverajus iv-n.inij. La population de la France
par départemeul ; leur distance de Paris ; leur com-
merce, etc., etc.; et la table chronologique des événe-
ments et des découvertes les plus remarquables.
IX. Eléments de Géographie, deR. Tur-
ner; trad. de l'angl., sur la 9" édition.
Paris, Genest, 1803^ in-12.
X. Manuel des classes, ou Introduction
aux sciences et aux arts, de R. Turner ;
trad. de l'angl., sur la 8e édit. Paris, Bu-
poncel, 1803, in-12.
XL La Vallée heureuse, ou le Prince
mécontent de son sort, histoire philoso-
phique ; trad. de l'angl. de Johnson. Paris.
Marchand, an XI (1803), in-12, fig.
XII. L'Enfant converti et la Cliaumière
galloise, ou les Enfants reconnus ; trad. de
l'angl. d'Elis. Sommerville. Paris, Pir/o-
reau, an XII (1804), 2 vol. in-12.
XIII. Les Veillées de la pension, ouvrage
dédié à la jeunesse des deux sexes, et trad.
de l'angl. Paris, 1804, 2 vol. in-18.
XIV. Introduction à la Science de la
statistique, suivie d'un Coup d'œil sur l'é-
tudeentière delà politique, sur sa marche
et ses divisions; trad. de l'allemand de
Schlœtzer, professeur de l'Université de
Gottingue, avec un Discours préliminaire,
des additions et des remarques. Dédié à
823
LOUIS
LOUIS XVI
SU
s. A. S. .Mi,'r l'iircliicliancelierde l'Em[)in\
{De r imprimerie impériale). Paris, Galland.
an XIII (1805), in-8.
Quelques-uns des ouvrages que nous venons de ci-
ter portent néanmoins le véritable nom de l'auteur.
-|- Voy. la « France littéraire », à Donnant.
LOUIS, nom sons lequel plusieurs au-
teurs dramatiques ont caché leur partici-
pation à des pièces de théâtre, et parmi
lesquels nous citerons MM. le baron de
Bilderbeck, L. Couailhac, Domergue, H.
Duffaud, Tavernier et Viardot.
Pour la distinction de leurs parts res-
pectives, voy. ces divers noms dans la
(( France littéraire «.
-t- LOUIS [MM. L. Desnoyers et Armand
Chapeau].
Le Bal d'ouvriers. Paris, 1831, in-8.
Avec Varin.
LOUIS (Charles-Auguste), roi de Ba-
vière, semi-apocryphe.
Poésies de — , traduites par W. Duc-
ketL Paris. Diireuil , 18:29-30, 2 vol.
in-18.
Xous tenons d'une personne que nous devons croire,
de M. W. Duckett lui-même, que sur les pièces qui
composent ces deux volumes, trois ou quatre sont véri-
tablement du roi de Bavière ; mais que le reste a été
fabriqué par les rédacteurs du premier « Figaro ».
-j- Un quatrième volume des Poésies authentiques de
roi de Bavière a paru en 1842.
4- LOUIS, roi de B. fde Bavière) et LOLA
.MONTÉS, aiil. sup. [Auguste Papox]
Mémoires, accompagnés de lettres inti-
mes du roi et de Lola Montés. Genève.
1849, in-8.
LOUIS **, docteur-médecin de la Fa-
culté de médecine de Perpignan , pseudun.
[Adrien de La Croix].
Lettre raisonnée de — , écrite à un fa-
meux médecin de Montpellier. Mai 1743,
in-4.
LOUIS *******, ant. dèij. [Louis Viar-
dot].
Laure d'Arezzo, anecdote du xvi" siècle.
Paris, Moiifjie aîné., 1824, in-12.
LOUIS XIII (le roi très-chrétien) . apocr.
[Denis Rivault, sieur de Flurance, pré-
cepteur de Louis XIII].
Préceptes d'Agapetus à Justinian, mis
en françois par — , en ses leçons ordi-
naires. Paris, Pierre Le Court, 1612, in-8.
23 pag.
K Cette traduction, fuite sur une version latine, est
moins de Louis Xni que de Rivault » (Nicéron,
t. XXXMl p. 321). A. A. B— r.
-I- LOUIS XIII, ant. sup.
Codicilles de —, foy de France et de
Navarre, à son très-cher fils aîné et suc-
cesseur en ses royaumes de France et de
Navarre, Canada, "Mexique, et en ses mo-
narchies d'Allemagne et d'Italie. 1G43,
i parties in-24.
Quérard a exprimé, dans ses « Notes », son regret
de n'avoir pu découvrir l'auteur de cet ouvrage singu-
lier, dans lequel il y a d'excellentes choses au milieu
de beaucoup d'extravagances. M. Du Roure en a donné
une analyse intéressante (< Analecta-Biblion, tome II,
page 213). Voir aussi la dissertation insérée dans h-
' « Mercure » de 1754, et la « Lettre » de M. de Fon-
i i cemagne sur le « Testament de Richelieu » .
I LOUIS XIV, roi de France. Ouvrages qui
1 lui sont faussement attribués .
I. Relation de ce qui s'est passé au siège
de Namur. Paris, Thicrrij, 1692, in-fol.,
avec trois cartes gravées par ordre du roi.
Réimprimé à la suite des « Mémoires sur la vie de
Jean Racine ». 1747.
Louis Racine a inséré ce morceau à la suite des Mé-
moires sur la vie de son père, par déférence pour 1 opi-
nion de quelques personnes, qui prétendirent que le
public, trompé par un style qu'il n'attendait pas d'une
plume poétique, n'en soupçonna pas l'auteur, et parut
même goûter davantage l'histoire du même événement,
faite dans un style très-différent, par de Vizé.
Le général Grimoard, qui a inséré cette relation dans
les K Œuvres de Louis XfV », ne croit pas que Racine
y ait coopéré; mais il pense que Pelisson en a revu le
style.
Dans le Catalogue de Bellanger, rédigé avec un soin
particulier, cette Relation est attribuée au fameux àe
Vizé. A. A. B— r.
II. Discours de Louis XIV au Dauplu'n
(rédigé par Pelisson).
Imprimé dans un « Recueil d'opuscules littéraires »
tirés d'un cabinet d'Orléans , et publiés par un ano-
nvme (l'abbé d'Olivet). Amstei-dam, Ilarrevelt, 1767,
in-12.
in. Lettre de Louis XIV à Louis XV
(par Claude-Guillaume-Robert d'Esteuil).
1733, in-4.
Cet écrit, où l'on donne une juste idée des Jésuites,
avait été faussement attribué aux appelants; il a été
condamné par arrêt du parlement de Paris.
Il existe une volumineuse collection des « Œuvres
de Louis XIV », publiée par le général Grimoard et
Grouvelle, Paris, 1806, 6 gros vol. in-8. Nous pen-
sons que plus d'un écrit qu'elle renferme pourrait
lire contesté à Louis XIV. Si ce grand roi n'avait pas
toujours le temps de gagner des batailles par lui-même,
et se reposait sur ses généraux pour lui moissonner .le
la gloire, comment ses nombreuses occupations de ga-
lanteries lui eussent-elles laissé le loisir d'écrire ? les
ministres célèbres, ainsi que les grands écrivains qui
l'entouraient, ont dû faire pour sa réputation littéraire
ce que les généraux ont fait pour illustrer ses armes.
LOUIS XVI, roi de France, opocr. [Fr.
Babié de Bercen.w et Sulpice Imbert,
comte DE LA Platière].
I. Correspondance politique et confi-
dentielle inédite de Louis XVI avec ses
frères et plusieurs personnages célèbres
82o
LOUIS XVI
LOUIS XVI
826
pendant les dernières années de son règne
et jusqu'à sa mort (composée par F. Bahié
de Bercenay et Sulpice Imbert, comte de
La Platière, avec des notes par M"'' Hé-
lène-Maria Williams). Paris, Dcbrmj, 1803,
2 vol. in-8.
11. Louis XVr peint par lui-même, ou
Correspondance et autres écrits de ce mo-
narque, précédés d'une Notice sur la vie
de ce prince, avec des Notes historiques
sur sa Correspondance et ses autres écrits
(par J.-B. Pujoulx). Paris, Gide fils, 1817,
in-8.
Voici ce que A. A. Barbier, sous le n» 3033 de
son « Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudo-
nymes », 2« édit., nous apprend sur cette correspon-
dance :
« En 1809, lorsque Je faisais imprimer le troisième
volume de ce Dictionnaire, M. Babié m'a avoué qu'il
avait composé le plus grand nombre de ces lettres en
société avec M. de La Platière ; dans ces derniers
temps, il a répété le même aveu à M. Beuchot, qui l'a
consigné dans le « Journal général de la librairie », et à
M. Eckart, auteur des « Mémoires historiques sur
Louis XVII », lequel s'en est servi pour se justifier
d'avoir avancé que la « Lettre à M. l'abbé.... sur l'édu-
cation du Dauphin » était supposée. La fausse Corres-
pondance de Louis XVI a trouvé quelques faibles dé-
fenseurs ; un ministre du roi l'a citée comme authen-
tique dans la Chambre des députés en 1817. Un homme
de lettres très-estimé, M. Alexandre Soumet, dans son
« Oraison funèbre de Louis XVI », Toulouse, 1817,
in-8, p. 39, l'a aussi alléguée en faveur de cet infor-
tuné monarque. Les preuves de supposition n'en sont
pas moins convaincantes ».
« On les trouve réunies dans l'opuscule de M. Ec-
kart, intitulé : « Une Lettre sur l'éducation du Dau-
phin, attribuée à Louis XVI, est-elle authentique? Et
Observations sur les recueils de Lettres publiées en
1803 et en 1817, sous le nom de ce prince ». Paris,
NicoUe, 1819, in-8 de 50 p. Le faux-titre porte . 1
« Lettres attribuées à Louis XVI ».
La publication, en 1817, de « Louis XVI peint (
par lui-même » , détermina M. Beuchot à donner à la
« Bibliographie de la France » des éclaircissements sur
un point d'histoire littéraire d'un haut intérêt pour
nous. Ils furent révoqués en doute, et il en résulta
une discussion qui fit gagner à M. Beuchot les plus
crédules. Voici les trois articles qui furent publiés à
cette occasion, et dans l'ordre oii il.s ont paru dans la
I' Bibliographie de la France «:
Les deux volumes in-8, intitulés : « Correspon-
dance de Louis XVI », avec des notes par mademoiselle
Williams, Paris, G.-A. Debray, 1803, ont été for-
tement mis à contribution par l'auteur du livre ayant
pour titre a Louis XVI peint par lui-même », ou « Cor-
respondance et autres écrits de ce monarque ». Paris,
Gide p.ts, 1817, in-8. Les journaux ont fait un pom-
peux éloge des « Lettres de Louis XVI ». Des souve-
rains même ont écrit à l'éditeur des lettres de félicita-
tion. Eh bien ! toute la « Correspondance de Louis XVI »
publiée par mademoiselle Williams et reproduite en
partie dans « Louis XVI peint par lui-même » est ce
qu'on appelle apocryphe ; les auteurs sont M. le comte
Sulpice de La Platière, mort aux îles il y a plusieurs
années, et M. B..., qui existe encore, et de qui je tiens
les détails que voici :
» J'étais un jour chez Sulpice de La Platière, me
dit-il ; nous cherchions ensemble le titre ou le sujet
d'un livre. L'idée nous vint de faire des « Lettres de
Louis XVI »; et sur-le-champ nous nous mîmes à
l'œuvre. Tous les matins, continua- t-il, je me rendais
chez Sulpice de La Platière, et là, en prenant du thé,
et après l'avoir pris, nous fabriquions quelques lettres;
quand nous en evimes une quantité suffisante, nous ven-
dîmes notre travail à M. L qui nous en donna
cent louis, que mon collaborateur partagea avec moi ».
Comment ce manuscrit est-il ensuite tombé entre les
mains de mademoiselle Williams, qui a donné la pre-
mière ces lettres comme authentiques? C'est ce que
j'ignore (1).
Au surplus, le nom de M. B.... comme auteur de la
« Correspondance de Louis XVI » n'était pas inconnu à
M. Barbier. (Voy. le « Dictionnaire des ouvrages ano-
nymes », etc., n" 9352). (Beuchot).
(13 juin 1818.)
A MM. les rédacteurs de la « Bibliographie de la
France ». Messieurs, permettez-moi quelques observa-
tions sur l'article relatif à la « Corres|)ondance de
Louis XVI » , inséré dans le » Journal de la librairie »
du 13 de ce mois.
Je ne conteste point que M. B.... vous ait dit avoir
composé une « Correspondance de Louis XVI », con-
jointement avec M. Sulpice de la Platière. Celui-ci est
mort, comme vous l'observez fort-bien, et il n'est jias
possible de l'appeler en témoignage ; mais ceux (|ui
l'ont connu pourront bien attester qu'il était hors
d'état de composer une seule des lettres de la collection
de mademoiselle Williams. Reste ce mystérieuxM. B....
Ne serait-il pas possible qu'il ait avancé un fait
inexact? Quand on sait que c'est M. Bar (Ber-
trand Barère, de Vieuzac), membre de la Convention
et du trop fameux comité de salut public, qui a vendu
la (( Correspondance de Louis XVI » à mademoiselle
Williams; quand on pense qu'à l'époque où elle a
paru pour la première fois, le gouvernenent consulaire,
au lieu d'en nier l'authenticité, préféra y faire ajouter
des notes où respirent le fiel et la mauvaise foi, pour
en diminuer l'effet sur le public; enfin, quand on réflé-
chit qu'un ministre du roi a cité ce recueil à la Cham-
bre des députés en 1817, au sujet des administrations
provinciales, on est convaincu qu'il faut des renseigne-
ments plus certains pour révoquer en doute l'authenti-
cité de ces lettres, où respire d'ailleurs un si grand
caractère de vérité.
Veuillez, Messieurs, agréer, etc. Gide.
Note du rédacteur. C'est avec plaisir que j'ai in-
séré cette lettre, qui contredit, sans détruire, ce que
j'ai avancé p. 351-352. Mais en la publiant, je crois
devoir mettre à la suite quelques observations.
Je remarquerai d'abord que la signature de cette
lettre est celle du libraire qui a publié « Louis XVI
peint par lui-même », etc., volume pour lequel on a,
ainsi que je l'ai dit, mis à contribution la « Correspon-
dance de Louis XVI » publiée par mademoiselle Wil-
liams ; et c'est cette « Corresiiondance » seule, et ce
(1) -f- Un fait curieux et qui ne paraît pas avoir
été connu des historiens de cette pseudo-correspondance
de Louis XVI, c'est que, lors de son apparition, Colli-
gnon, de Metz, en lit une contrefaçon. M"» Williams fit
poursuivre cet imprimeur, (pii fut condamné à 6,000 fr.
d'indemnité; voy. Dalioz, « Jurisprudence générale »,
dans une note de son article « Propriété littéraire ».
01. B-r.
827
LOUIS XVI
LOUIS XVI
828
qui en a été extrait que j'attaque. Or, peu de jours
avant la mise en vente de « Louis XVI peint par lui-
même », ayant eu occasion de voir M. Gide, et ayant
appris de lui que l'on avait, pour ce volume, puisé
dans la « Correspondance » publiée par mademoiselle
.Williams, je lui racontai ce que je savais; et ce fut
d'après cet entretien que M. Gide fit ôter du frontispice
de son livre les initiales des noms de l'homme de lettres
qui y avait donné des soins. Conmient se faisail-il
(lu'après avoir cru ce que je lui disais chez moi, confi-
dentiellement, sans témoins, conséquemment sans avoir
à redouter aucune discussion, M. Gide révoque en doute
ces mêmes faits quand je les fais imprimer dans un
journal, au risque d'être convaincu d'imposture?
Je passe à l'examen de sa lettre.
1" Tous les gens qui ont connu M. Sulpice de La
Platière peuvent attester qu'il élait hors d'état de com-
poser une seule de ces lettres. Dans ce cas tout l'hon-
neur en reviendrait à son collaborateur. Mais sans
faire la part de personne, sans rien prononcer sur
le mérite de M. Sulpice de La Platière, je rappellerai
qu'un homme dont la médiocrité est incontestée, le mar-
quis de Caraccioli , fabriqua des « Lettres de Ganganelli»
(Clément XIV), publiées en 1775, et qui eurent une
vogue extraordinaire. Tout le monde en fut longtemps
la dupe.
20 Reste le mystérieux M. B... Il est vrai que
M. B..., étant vivant, je n'ai pas voulu imprimer à
son insu son nom dans ma note. Mais pour ne rien
laisser à désirer aux curieux, j'ai dit que M. B...
était nommé en toutes lettres dans le « Dictionnaire
des ouvrages anonymes et pseudonymes », par M. Bar-
bier, au n» 9352 ; j'ai mis en cela de la discrétion,
mais point de mystère.
30 On sait que c'est M. Bar..., membre de la Con-
vention et du trop fameux comité de salut public, qui a
vendu la « Correspondance de Louis XVI » à made-
moiselle Williams. C'est m'apprendre ce que j'ai dit
ne pas savoir, comment ces lettres étaient tombées entre
les mains de mademoiselle Williams. Mais comment
étaient-elles parvenues dans celles de M. B....? J'a-
vais donné l'historique jusqu'à M. L ; il y a tou-
jours lacune entre M. L et M. Bar...; mais de ce
qu'elles ont passé par les mains de ce dernier, je ne vois
pas comment on pourrait en conclure qu'elles sont de
Louis XVI.
4° A l'époque où elle (la « Correspondance » publiée
par mademoiselle Williams) parut pour la première
fois, le gouvernement consulaire, au lieu d'en nier l'au-
thenticité, préféra y faire ajouter des notes pour en di-
minuer l'effet sur le public. Le gouvernement consu-
laire, que le gouvernement impérial a tant fait regretter,
s'est contenté de laisser faire, et personne n'a fait at-
tention au livre qui a été imprimé à la fois dans les
formats in-12 et in-8, mais qui n'a point été réim-
primé en France (voy la note col. 820 /".), qu'on n'a
exhumé ni à la première ni à la seconde restauration,
et que la discussion même que j'ai élevée ne fera
peut-être pas rechercher davantage.
5» Un ministre du roi a cité ce recueil à la Cham-
bre des députés en 1817, au sujet des administrations
provinciales. Il ne s'imaginait pas que ces lettres fus-
sent apocryphes ; il ne s'est pas rendu garant de leur
authenticité. Il les a citées comme mademoiselle Wil-
liams les avait publiées, comme l'auteur de « Louis XVI
peint par lui-même » les a employées, de bonne foi ;
mais la bonne foi n'exclut pas l'erreur; et l'autorité
d'un grand nom pouvant consacrer cette erreur, j'ai
d'autant mieux fait de la signaler : je devais dire la vé-
rité que je savais.
60 II faut des renseignemenis plus certains pour ré-
voquer en doute l'authenticité de ces lettres, où res-
pire d'ailleurs un si grand caractère de vérité. Ce carac-
tère de vérité ne paraît pas évident, il s'en faut, et je
ne suis pas le seul de cet avis. Lorsqu'à l'occasion du
volume publié chez M. Gide, la « Gazette de France »
du 31 mai 1817, cita quelques phrases de lettres qui
avaient été prises dans le recueil de mademoiselle Wil-
liams, M. Feydel écrivit au rédacteur du « Journal de
Paris » une lettre qui fut mise au rebut et cependant
réfutée indirectement le 9 juin, mais qui vient d'être
imprimée p. 34-35 de l'opuscule intitulé : « Un cahier
d'hisloire littéraire ». M. Feydel conclut avec raison, de
l'emploi de quel(|ues expressions, que ces lettres ne
peuvent être de Louis XVI.
Les renseignements, au reste, que j'ai donnés, sont
certains, et cela est superflu dans la position avanta-
geuse où je me trouve. Car les raisonnements (indé-
pendamment de la vérité de mon récit), me suffiraient
pour attaquer l'authenticité des lettres en question. Les
raisonnements ne suffisent pas à mes adversaires pour
I l'établir; il faut qu'ils produisent leurs preuves. Ils
I disent que ces lettres sont de Louis XVI, je le nie.
El incumbit probatio qui dicit, non qui negat.
Mais comme je désire ne plus revenir sur celte ques-
tion, quelque grave et intéressante qu'elle soit, j'ajou-
terai encore quelques mots.
Si ces lettres étaient vraies, on les aurait eues en
I minute ou en original. Dans l'un ou l'autre cas, il est
bien facile de m'éclairer, de me convaincre. Mais
j Louis XVI gardait-il, faisait-il des minutes de ses
lettres? Quant aux originaux, ils ne pourraient, ce me
semble, avoir été remis que par les personnes à qui ces
lettres étaient adressées. Mais comment tant de per-
I sonnes auraient-elles consenti à se dessaisir de papiers
\ aussi précieux, et se seraient-elle entendues pour s'en
dessaisir en faveur d'un même personnage qu'on peut
bien cette fois appeler mystérieux? Mais si toutes celles
de ces personnes auprès desquelles ont été pris des ren-
1 seiguements s'accordaient à dire qu'elles n'ont pas reçu
ces lettres, elle ne pourraient les avoir remises. Voilà
pourlant ce qui est.
j Qu'une seule personne à qui les lettres (publiées
par mademoiselle Williams) sont adressées, dise :
Je les aireçues; c'est ce que je ne crains pas plus que
[ de voir représenter les originaux, qui sont indispensa-
bles pour convaincre le public de leur authenticité.
Beuchot.
11 Juillet 1818.
Nouvelle note sur la « Correspondance (apocryphe)
.de Louis XVI », publiée par miss Williams.
Depuis ce que j'ai écrit en 1818, il a paru quelques
écrits où l'on combat mon opinion, mais où l'on ne dé-
truit pas mes raisonnements, et où l'on n'apporte au-
cune preuve de l'authenticité de ces lettres. On se
contente de dire qu'on y croit et qu'il faut y croire.
Ces écrits n'ont donc rien changé à l'état de la
question, si l'on peut faire une question de ce qui est
hors de doute.
Trois choses, toutefois, m'ont frappé dans ces
écrits.
1° Une grande attention à détourner l'attention du
lecteur de ce qui est l'objet de la difficulté; une grande
obscurité dans les explications qu'on croit donner.
Pour mon compte, j'avoue n'y avoir rien compris.
2" Un singulier anachronisme qu'on lit à la page 00
8:20
LOUIS XVI
LOUIS XVI
830
de la brochure publiée cette année (1); on y lit textuel-
lement : « Je baisai ce dépôt sacré avec le respect re-
ligieux qu'un militaire éprouvera à la vue de lépée de
Uuguesclin qui accola François l^"" en le faisant che-
valier. »
Quand on prend Ouguesclin pour Bavard, on peut
bien prendre l'œuvre de MM. Sulpice de La Platière et
B... pour l'œuvre de Louis XVL
Cependant, de la première méprise, qui n'est proba-
blement qu'un lapsus calanii, ne dérive pas la seconde;
je m'empresse de le déclarer, afin que l'on ne croie pas
que je veuille raisonner sur de risibles inductions, et
produire d'autres arguments que ceux qui sont clairs et
forls. Duguesclin etBayard n'ont ici rien à faire ; et si
j'ai indiqué le quiprgquo, c'est pour prouver que j'ai
lu les écrits que j'ai dit ne pas comprendre.
30 Et, c'est ce qui ne me permet pas de me taire, on
a bien voulu parler de moi dans plusieurs de ces érits.
et l'on y dit du ton le plus affirmatif m'avoir envoyé
LOYALEMENT, par la poste et franches de port, des co-
pies de pièces relatives à l'authenticité des lettres de
Louis XVI.
Comme je n'ai fuit aucune réponse à ces pièces
qu'on dit m'avoir été envoyées, et qu'on pourrait un
jour arguer de mon silence qus l'on m'a convaincu et
converti, je dois expliquer ce silence; rien n'est pins
facile. N'ayant rien reçu, je n'avais aucune réponse à
faire :
On ne peut réfuter ce qu'on ne connaît pas.
Je déclare donc qa'aucun des paquets qu'on dit
m'avoir été adressés au sujet des Lettres prétendues de
Louis XVI, publiées par miss Williams, ne m'est
parvenu.
L'auteur des 'i Mémoires historiques sur Louis XVII » .
dont le nom se trouve sur la liste de ceux à qui l'on
prétend avoir aussi envoyé des copies de pièces relatives
à l'authenticité des lettres de Louis XVI, n'en a pas
reçu plus que moi. C'est M. Eckard qui le dit lui-même,
page 46 d'un opuscule <|u'il vient de publier (2), et
dont je ne puis faire l'éloge puisqu'on y fait le mien.
Je soutiens toujours que les lettres publiées sous le
nom de Louis XVI par miss Williams sont apocryphes;
que ces lettres sont l'ouvnige de MM. Sulpice de La
Platière et B...; et je le soutiendrai jusqu'à ce que le
contraire'm'ait été démontré.
Comme je n'ai dans tout ceci d'autre passion que
celle de la vérité, que ce n'est pour moi affaire ni de
vanité, ni de calcul, ni de fanatisme, je suis prêt à re-
noncer à mon opinion quand ou m'aura prouvé qu'elle
est une erreur. Mais ce sont des preuves que je veux ;
et, je le répète, je ne crains pas qu'on en produise.
Qu'on ne s'imagine pas toutefois que je demande des
preuves d'une espèce extraordinaire. Sans doute, le
public (et j'en fais partie) a le droit, si l'on veut qu'il
croie, d'exiger la représentation des autographes. Pour
mon compte, je serai plus accommodant.
Plusieurs des personnes à qui sont adressées ces
(l)De l'authenticité des « Lettres de Louis XVI «.
par J.-B.-G. Drappeau. Des « Notices » du chevalier
de Foulaines sur le duc de Penthiôvre et sur lord
Dormer, par R. de Carondeley. « Correspondance du roi
martyr », dédié à P. -P. Guelon-Marc, défenseur etolage
de Louis XVI; par J.-B. Bourcier (de Nantes). Pai-is,
Migneret, 1819, in-8 de 44 pag.
(2) Une Lettre sur l'éducation du Dauphin, attribuée
à Louis XVI... déjà citée dans une précédente note.
« Lettres » prétendues « de Louis XVI » existent en-
core. Eh bien 1 qu'une seule dise avoir reçu l'une de
celles que contient le recueil de miss Williams, voilà
tout ce qu'il me faut.
C'est faire de bien fortes concessions, je le sais.
Peut-être même, en me les voyant faire, quelques per-
sonnes qui s'intéressent à la cause que je défends ont-
elles conçu quelque inquiétude. Qu'elles se rassurent;
ce que demande est bien peu de chose, mais ce peu de
chose est impossible. Beuchot.
31 Juillet 1819.
Une « Lettre secrète de Louis XVI à Frédéric-C.uil-
laume, roi de Prusse », réimprimée en 1833, à la
tète de « l'Opinion de Georges Couthon, membre de la
Convention nationale, sur le jugement de Louis XVI ;
précédée de quelques réflexions par A. Havard, et
d'une lettre.... » {Paris, Prévost, Ollivier, Rouanet,
Grimpelle, in-8 de 32 pag.), a été l'occasion d'un
nouvel écrit de M. Eckard, intitulé : « Au nouvel
éditeur d'une lettre attribuée à Louis XVI » {Ver-
sailles, de l'inipr. de Dufaure, 1834, in-8), qui
établit la fausseté de la « Correspondance politique et
confidentielle de Louis XVI » , publiée par mademoiselle
Williams, et reproduit, ou cite les articles imprimés au
sujet de cette Correspondance, dans la (c Bibliographie
de la France ».
-|- M. Feuillet de Conches , dans la préface de son
livre i( Louis XVI, Marie-Antoinette et M™" Elizabeth »,
1864, 3 vol. in-8, entre dans des détails étendus au
sujet de cette publication, qui a fait, qui fait encore des
dupes. Un ministre illustre, M. Laîné, l'a citée comme
authentique à la tribune de la Chambre des députés ;
M. Alexandre Soumet l'a exaltée dans son « Oraison fu-
nèbre de Louis XVI » (Toulouse, 1817, p. 39). Elle
porte cependant les caractères les plus frappants de la
supposition. Louis XVI ne parlait pas dans ses corres-
pondances les plus intimes la langue des clubs de 1793,
il ne pouvait employer le barbarisme révolutionnaire de
démoralisation, il ne connaissait pas l'expression
d'arrière-pensée, sortie plus tard du cerveau de Sieyès.
11 n'eût pas dit à Malesherbes : La nature vous a
donné une âme citoyenne, et il ne lui eîit pas écrit :
Mon cher Malesherbes. Il ii'eiit pas dit à Vergniaud,
auquel à coup sûr il n'a jamais écrit : « Vous avez des
idées graiiiles et libérales, » expression introduite par
M™e (le Staël dans l'apologie de son père.
Si miss Hélène Williams avait été dupe quand elle
avait acheté le manuscrit apocryphe composé en des
jours de misère par Babié (on a son aveu signé), il
est bien douteux qu'elle n'eût pas cessé de l'être. Quand
une polémique se fut ouverte et que le gendre de
Malesherbes, M. de Piosambo, eut demandé à voir les
lettres autographes, que fit-elle alors? Au lieu de recon-
naître loyalement que ces originaux n'existaient pas et
qu'on avait abusé de sa bonne foi, elle battit la cam-
pagne et allégua qu'ils avaient été confisqués par la
police.
On pourrait croire la question de ces lettres apocry-
phes du roi martyr balayée du domaine historique. Elle
a été incidemment revisée par un des sages historiens,
un des esprits droits et fins de ce temps-ci', M. de Ba-
rante, dans un morceau d'histoire, un des meilleurs
écrits de l'auteur, la vie politique d'un des anciens
ambassadeurs et minisire'-- dp l.mii^ XVI, )o comte de
Saint-Priest. Tout en t m m mi {ur MMnmiaître le
discrédit dans lequel l;i I'mMi 11 li ilmn,.. Williams est
tombée, tout en sigiial.iut uuc Utiic désavouée par
M. de Saint-Priest lui-même, à l'adresse duquel elle
est portée, M. de Baraute demande grâce pour deux
831
LOUIS XVIII
LOUIS xvm
8;>2
auUes qui sont toul aussi peu authentiques que les
autres, tout aussi peu dans le style de Louis XVI, tout
aussi peu possibles. L'une est adressée au comte d'Eslaing,
commandant la garde nationale de Versailles dans les
journées des 5 et 6 octobre; l'autre au Ministre des
affaires étrangères, Montmorin. Du premier mot le faus-
saire se révèle dans la lettre à d'Estaing, en le faisant
traiter de cousin par le roi... Dans ces pasticlies on
voit se heurter le faux avec le vrai, et l'anachronisme
du style saute constamment aux yeux.
Il s'est rencontré deux hommes assez courageux ou
assez naïfs pour publier des éditions nouvelles de ces
correspondances comme vraies et authentiques. L'un
d'eux même les donne comme inédites. (« Lettres de
Louis XVI, correspondance inédite, discours, pen-
sées, etc., avec introduction et notes », par D. Chau-
velot. Paris. C. Dillet, 1802, in-8. — « Œuvres de
Louis XVI, précédées d'une histoire de ce monarque et
d'une lettre de M. Berryer. Paris, 18G4 (1).
+ III. Réflexions et Entretiens de
Louis XVI avec le duc de La Vaugujon.
Cet ouvrage a déjà été publié en 1851, d'après un
manuscrit, non de Louis XVI, mais de Louis XVIII. Le
duc de La Vauguyon, arrivé par intrigue au poste de
gouverneur des enfants de France, était un homme sans
nulle valeur. (Feuillet de Couches, ouvrages cité, p. xvii).
Ces entretiens étaient des cahiers de corrigés des
devoirs donnés aux princes par leurs précepteurs.
LOUIS XVIII, roi de France, apocr.
[M. le baron de Lamoïiie-La.ngonJ.
Mémoires de Louis XVIII, recueillis et
mis en ordre par M. le duc de D***. Paris,
Marne- Delà un a y, Thoisnier-Desplaces, 1832-
33, 12 vol. in-8.
L'ouvrage ne 'Jevait former primitivement ijue six
volumes.
Ces Mémoires offrent une lecture intéressante. Les
auteurs ont su reproduire, d'une manière assez fidèle,
le style de Louis XVllI. Nous ignorons les noms des
littérateurs qui ont refait le livre du baron de Lamothe-
Langon, comme cela est arrivé pour maintes publica-
tions de ce trop fécond écrivain.
Louis XVIII était un homme d'esprit. Non-seule-
ment nous avons plusieurs opuscules qui portent juste-
ment son nom (voy. la « France littéraire », à
Louis XVIII), mais encore on lui a attribué la meilleure
part dans quelques compositions dramatiques dont il a
abandonné la paternité à d'autres. Nous ne connaissons
d'ouvrages qui aient été faussement publiés sous so
nom que les Mémoires que nous venons de citer, et en
core plusieurs imitations d'Horace, imprimées, publiées
et répétées dans les keepsakes et les almanachs litté-
raires de la Restauration, et qui sont dues au biblio-
phile Paul Lacroix.
Nous en reproduisons une ici, qui a été imprimée
dans le numéro du 4 octobre 182'J du « Cabinet de
lecture », paraissant alors in-folio.
Voici sous quel titre a été donnée cette pièce apo-
cryphe : « Manuscrits, Ode d'Horace, avec cette épi-
graphe : Pastor cum traheret per fréta navibus. Ode XX,
(1) -\- M. G. du Fresne de Beaucourt a puJdié :
« Une Supercherie littérair*. Les Lettres de Louis XVI.
Paris, Divry,\86h, in-18, 19 p. » C'est un tirage à
part, à 50 exempl., d'un article de la « Revue biblio-
giaphique et littéraire ». 01. B — r.
liv. 1. Traduction par Louis-Stanislas-Xavier de France,
décédé sous Louis XVIII » . {Extrait de la traduction
sous presse.)
Quand, parjure à la foi de l'hospitalité,
Le berger phrygien sur l'orageuse plaine
Entraînait avec lui cette fiôre beauté.
L'orgueil de Sparte et de Mycène,
Des aquilons Nérée enchaînant la fureur.
De ce terrible arrêt frappa le ravisseur.
Sous quel auspice affreux conduis-tu cette proie.
Que les Grecs conjurés, sous les remparts de Troie,
Viendront chercher armés du glaive et du flambeau,
Résolus à briser de ton hymen infâme
Et du monarque de Pergame
Le trône antique et le berceau?
Dieux! quels flots de sueur coulent dans les batailles'.
Que de larmes de sang, combien de funérailles
Va coiiter aux Troyens ta criminelle erreur !
Déjà, le cœur brûlant d'une joie homicide.
Pal las prépare son égide.
Son char, son casque et sa fureur.
L'intrépide Teucer et t'appelle et te presse;
Au fort de ces périls, au fort de (a détresse.
Tu connaîtras aussi le fougueux Mérion ;
Vois-lu pas accourir, tout bouillant de colère.
Ce fils plus vaillant que son père,
Diomède, effroi d'IIion?
Et tdi, comme à l'aspect d'un loup dans la prairie
Fuit le cerf, oubliant l'herbe tendre et fleurie.
On te verra, fuyant un farouche agresseur.
Accourir éperdu, tout pâle, hors d'haleine.
Pour désabuser ton Hélène
Des serments de son défenseur.
L'inflexible courroux de la flotte d'Achille
Retardera la mort d'une superbe ville
Et le deuil éternel des mères des Troyens.
Mais, les temps accomplis, par les mains de la Grèce
La flamme ardente et vengeresse
Détruira les murs phrygiens.
De l'appui de Vénus en vain tirant ta gloire,
Sur tes cheveux dorés tu promènes l'ivoire ;
Vainement, au milieu d'un essaim de beautés, ■
Ta faveur tour à tour leur accorde un sourire.
Ou leur partage sur la lyre
Le plus doux chant des voluptés ;
Vainement, dans ta couche à l'amour consacrée.
Tu fuiras les Cretois et leur flèche acérée,
Ou le rapide Ajax et son dard menaçant ;
Ton front (trop tard, hélas !) viendra baiser la terre.
Et ta chevelure adultère
Se parfumera dans le sang.
Tourne les yeux : voici les fléaux de la race,
Ulysse avec Nestor, son émule d'audace;
Pour te frapper, Ajax devance ces guerriers ;
Près de lui Sthénélus, également habile
A lancer la flèche docile,
A modérer de fiers coursiers.
+ LOUIS XVIII.
Lettre du Roi — à son frère et cousin
Ferdinand VII d'Espai2:ne.
Cet écrit spirituel et malicieux est sorti de la plume
acérée de Paul-Louis Courier.
833
LOUIS XVIII
LOUIS-CHARLES
834
+ LOUIS XVIII (Charles Jolie i].
Des articles dans le « Nain jaune » .
LOUIS-CHARLES, Dauphin de France,
nom pris par deux des derniers imposteurs
des plus remuants, se disant fils de
Louis XVI (1).
C'est UQ délit que d'obtenir, en
usurpant un faux nom et une fausse
qualité, un intérêt qui s'exprime
en numéraire.
AVA.XT-PROPOS.
J5 1. De quelques imposteurs polilirjues
de ce siècle.
« Tous les peuples ont vu des imposteurs
revendiquant l'honneur d'une illustre ori-
gine, et les droits qui pouvaient y être
attachés. Un grand nombre s'éteint rare-
ment sans devenir l'objet d'une spéculation
pour quelque ambitieux obscur. Combien
de fourbes n'ont pas réclamé la succession
d'un conquérant mort sans postérité !
Combien n'ont pas essayé de faire revivre
à leur profit l'héritier d'un empire ! »
Avant le xix*" siècle, on n'avait pas heu-
reusement vu en France de ces hommes
audacieux qui, profitant de quelque res-
semblance avec un prince enlevé par une
mort tragique, se soient présentés comme
y ayant échappé, et favorisés par des mé-
contents et par l'amour des peuples pour
la nouveauté, prolonger les troubles qui
les avaient vus naître, ensanglanter la
terre et expier sur l'échafaud leurs ten-
tatives criminelles.
Toutefois, en 1596, on arrêta un jeune
homme de 22 à 23 ans, qui se disait fils
de Charles IX et qui était allé à Reims
pour être sacré roi. Il faisait beaucoup
valoir certaines révélations que lui et un
laboureur de Vaux, en Champagne, pré-
tendaient avoir eues, circonstances que
Thomas Martin et le nouveau prophète
Pierre-Michel ont fait revivre en faveur
d'un imposteur récent. Quelques seigneurs
donnaient ou feignaient de donner dans
ces chimères, et fournissaient libéralement,
par compassion, disaient-ils, à son entre-
tien, ainsi que cela est arrivé plus particu-
lièrement pour deux autres imposteurs de
ce siècle. Dans les conjonctures critiques
où se trouvait -l'Etat, le parlement de
Paris confirma la sentence du juge royal
de Reims par laquelle Laramée, c'était le
nom de cet imposteur, avait été condamné
(i) L'un de ces imposteurs, ne connaissant pas bien
l'ordre des noms de baptême du fils de Louis XVI, si-
gnait Charles-Louis.
à être pondu. Il fut exécuté sur la place de
Grève.
Pendant plus de deux siècles, aucune
fourberie de ce genre n'avait eu l'occasion
de se produire. Mais notre siècle nous en
réservait toute une série.
A côté des mémorables événements,
si divers, des grands faits et des folies
qui, en France, ont marqué la première
moitié du xix" siècle, il faut donc pla-
cer, comme une autre teinte du tableau,
les tentatives, parfois criminelles, le plus
souvent insensées, d'hommes qui, par
imposture, ont voulu s'approprier d'il-
lustres noms et les plus hautes positions
qui ne leur appartenaient point. La France,
terre classique des choses extraordinai-
res et incroyables, devait voir naître le
plus grand nombre de ces excentricités,
qui n'ont pour résultat que de semer le
trouble dans la Société ou d'exploiter la
crédulité publique au profit des mono-
manes et des charlatans qui se rendent
coupables d'impostures. Aussi la France,
seulement depuis le commencement de ce
siècle, a-t-elle vu surgir un assez bon
nombre de ces prétendants fous ou fripons,
Le premier fourbe dans l'ordre des dates,
qui a paru, est un ixTsonnagequi se faisait
appeler -Louis-.Ioskpu Xavier (Voy. ce
nom). Il prétendait être le duc de Bour-
gogne, fils aîné du Dauphin, père de
Louis XVI. Sa mère, disait-il, ayant con-
sacré son premier né à Dieu, l'avait fait
sortir secrètement de France, pendant
qu'il était encore au maillot, avant même
qu'il eût reçu le baptême. Ceux qui avaient
été chargés de cette mission l'avaient
amené au village de Frapecu, près de
Namur, où ils l'avaient abandonné. Heu-
reusement pour la réputation de la Dau-
phine, les documents plus ofliciels que la
parole du sieur d'Aché ou Dachet, ainsi se
nommait ce personnage, prouvent qu'il
était né à Namur, en 1748. Ce prétendant
se fit religieux. C'est alors que sa folie
paraît avoir commencé. Ce que voulait le
sieur d'Aché, c'était moins le trône de
France encore que le baptême ; il deman-
dait le baptême à tous ceux qu'il rencon-
trait, et on ne sait comment il s'est fait
que personne n'ait entrepris de le guérir
en feignant de le lui administrer. D'Aché
doit être mort dans un hôpital d'insensés.
De tous les princes qui disparurent dans
une tourmente révolutionnaire, aucun
n'eut autant de sosies que le fils de
Louis XVI. On en compte jusqu'à quatorze
ou quinze ! etc est d'eux plus particulière-
ment que nous allons avoir à nous occu-
\ per, tout en signalant néanmoins plusieurs
27
83r;
LOUIS-C.II ARLES
LOUIS-CHARLES
83(i
autres fourbes, d'espèces différentes, ap-
partenant à notre époque.
En 1800, un écrivain, M. Regnault-
Warin, s"eniparc d'événements récents, il y
entremêle des aventures romanesques, et
l'ouvrage est lu avec intérêt parce qu'on
V retrouve quelques traits des hautes in-
fortunes de Louis XVI et de la famille
royale. Bientôt ce roman « le Cimetière
de la Madeleine » devient la source à
laquelle une foule de personnages puisent,
le plus grand nombre, des connaissances
historiques, et les autres, les moyens d'a-
buser et d'exploiter à leur profit Tes esprits
faibles et crédules, en s' emparant, à leur
tour, d'un prétendu enlèvement et en affir-
mant l'existence de Louis XVII.
Le premier faux Dauphin qui parut
remonte au temps du Consulat. Ce fut
Jean-Marie I1ervag.\ult, fils d'un tailleur
à Saint-Lô (Manche), en 180:2. Il était âgé
d'environ vingt ans; doué d'une figure
intéressante, d'un son de voix persuasif,
il joua son rôle avec assez d'intelligence.
Convaincu de s'être, à l'aide de faux noms,
procuré de l'argent, des vêtements et des
égards qui ne lui appartenaient pas,
Hervagault fut condamné par jugement
du tribunal criminel séant à Melun, le
3 avril 1802, à quatre années d'empri-
sonnement. Il est mort à Bicêtre, le
8 mai 1812.
Dans un autre ordre de fourbes, nous
trouvons le forçat évadé Cogmard, trans-
formé en comte Pontis de Sainte-Hélène,
qui faisait le whist de Louis XVIII et
prenait les empreintes des serrures. Ce
lieutenant-colonel, de si haut nom, avait
eu le malheur d'habiter un peu le bagne
dans sa jeunesse, et là on voit, en général,
assez mauvaise compagnie. On se trouve
lié avec des personnes dont la moralité
n'est pas toujours irréprochable; on est
souvent attaché à quelqu'un qui vous rap-
pelle plus tard cette intimité, souvent fort
gênante. Voilà précisément ce qui perdit
M. le comte de Sainte-Hélène. Il avait
quitté le bagne sans dire adieu à personne,
pas même à' MM. les directeurs et greffiers
de rétablissement. C'était un homme ingé-
nieux pour ces sortes de choses, que
M. Pontis de Sainte-Hélène. Il était sorti
en costume d'abbé, donnant sa bénédic-
tion à tout le monde. Le garde-chiourme,
qui n'est jamais béni par personne ,
même par ses pensionnaires, baissait la
tête devant l'homme évangélique qui lui
imposait les mains. Or , un garde -
chiourme qui baisse sa tête ne regarde
pas, et l'œil vaut autant que le bras pour
cette profession : enfin, bénissant, bénis-
sant toujours et partout, M. Cogniard prit
la clef des champs, et, toujours abbé,
trouva le moyen de s'embarquer pour une
sainte mission. Arrivé à la Martinique, il
devint le directeur spirituel de )a cuisi-
nière de M. le comte de Pontis de Sainte-
Hélène. La condition était bonne. 11 vivait
comme un chanoine. Une cuisinière qui a
des velléités pieuses et qui ne sépare pas
la créature du Créateur, a toujours des
consommés et autres fortifiants au service,
de son directeur. Cogniard était donc
comme Tartuffe,
Gros et gras, le teinl frais et la bouche vermeille,
quand arriva presque subitement la mort
de M. le comte de Pontis de Sainte-Hélène.
La pieuse cuisinière et son respectacle
directeur firent main basse sur tout ce
qu'il y avait de valeurs empochables, et
même sur les titres de famille du comte.
La justice vint ensuite : il ne restait plus
que ce qu'on n'avait pu prendre.
Par un singulier hasard, l'ancien forçat
ressemblait à peu près à M. le comte de
Sainte-Hélène ; il revint en France, où
avait servi celui dont il portait le nom ;
il fut admis dans un régiment en Espagne,
s'y conduisit avec une sorte d'énergie ,
et obtint le grade de lieutenant-colonel.
La Restauration le trouva dans cette posi-
tion. C'était un adroit personnage, qui se
mit bien en Cour en trouvant beaucoup
d'esprit à Louis XVIII ; il répétait ses mots
et lui attribuait tous ceux qu'on disait
alors, et on en disait beaucoup. C'était là
un temps spirituel ; on s'occupait peu d'af-
faires publiques ; l'opposition se bornait à
quelques traits malins ; on n'en était pas
arrivé à faire, de la conversation des
salons devant les femmes, une déclamation
de lieux communs politiques. Avec cinq
ou six idées qui forment le fond des
choses aujourd'hui, on parle, pendant six
heures, depuis l'Assemblée nationale jus-
qu'aux boudoirs des lorettes. Enfin il
paraît que nous sommes des hommes sé-
rieux 1 A la bonne heure !
Tant est que Louis XVIII, qui aimait
qu'on le trouvât l'homme le plus piquant
de son ro\aume, prit beaucoup de goût
pour le comte Pontis de Sainte-Hélène,
qui fut admis au jeu de Sa Majesté. Tout
allait pour le mieux du monde : honneurs,
argent, réception à la Cour et à la Ville j
c'était pour l'ancien forçat un rêve doré
qui devait pourtant bientôt s'évanouir.
Dans les revues, dans les visites officielles,
il avait été reconnu par d'anciens cama-
rades de Toulon. On vint chez lui ; il donna
d'abord quelques secours. Des exigences,
837
LOUIS-CHARLES
LUUIS-CHARLES
838
accompagnées de grossières menaces, sur-
vinrent ensuite. Le comte était dans
l'enfer. Enfin , par une transaction qui
prouve qu'il y avait encore du sang de vo-
leur mêlé aux habitudes aristocratiques,
Cogniard consentit à faire une société en
participation pour l'exploitation des ser-
rures du faubourg Saint-Germain , et,
comme disent ces messieurs, il préparait
les affaires.
Un ancien ami, qui n'était pas entré dans
l'association et qui trouvait la chose in-
juste, dénonça cette commandite à M. le
préfet de police. A une revue de la place
Vendôme, où défilaient des condamnés, on
arrêta M. le comte de Sainte-Hélène, qui
fut confronté avec ses dénonciateurs. Il fut
bien démontré qu'on avait affaire à Co-
gniard, qui s'était évadé du bagne de Tou-
lon. Lui seul n'en voulut pas convenir. A
Toulon, il était encore dans l'impénitence,
et ses nouveaux camarades l'appelaient
ironiquement M. le comte (1).
Au commencement du règne de Louis-
Philippe, une aberration d'esprit fit des-
cendre dans l'arène des imposteurs jusqu'à
une noble dame. Nous voulons parler de
la dame que nous avons connue en France
sous le nom de Maria Stella, née de join ville
(voy. Maria Stella), presqu'aussitôt après
la Révolution de juillet. On a fait justice
de la fable ridicule de lady Maria Stella
Newborough, baronne de Steinberg, sur
la substitution du fils d'un geôlier de la
petite ville de Modigliana, nommé Chiap-
piu (depuis Louis-Philippe), à la fille du
duc et de la duchesse de Chartres. Le pro-
cès d'Affenaer, jugé en 18i5, a fourni la
preuve que les bons Pères jésuites faisaient
leurs délices de cette Maria Stella. Le parti
prêtre, les grands et petits séminaires,
ennemis nés du gouvernement de Juillet,
recherchaient beaucoup la lecture de ce
roman.
Un autre imposteur, dont le nom se rat-
tache à l'histoire militaire de la France par
la lutte qu'il voulut soutenir contre nos
(1) C'est avec cette singulière existence d'homme que
le théâtre de la Gaîté a fait un drame représenté pour la
première fois le 24 mars 1849, et imprimé sous le
titre de « le Comte de Sainte-Hélène », drame en cinq
actes et sept tableaux, par MM. Charles Desnoyer et Eu-
gène Nus. Les auteurs ont illustré cette déjà vieille
anecdote de tout ce que le mélodrame a de plus usuel en
combinaisons, depuis le «Faux Martin Guerre», que l'on
jouait il y a quelque trente ans, jusqu'au « Manoir de
Montlouvier », ainsi que « Fualdès », qu'on joue en-
core quelquefois. Il nous semble qu'on devrait chercher
ailleurs que dans les greffes de la Cour d'assises pour
divertir et intéresser le public, dans un tem;is comme
celui où nous vivons.
armes victorieuses en Afrique, est un
Arabe. Tandis que le véritable Bou-Maza
expiait au Ham, comme prisonnier de
guerre, la faute de s'être fait chef de fana-
tiques qui avaient proclamé la guerre sain-
te contre les Français, un autre Bou-Maza,
un faux Bou-Maza, surgissait pour con-
tinuer l'œuvre commencée par celui dont
il usurpait le nom. Le chérif Si-Boucif
commençait à acquérir sous ce surnom
une énorme influence parmi les tribus du
Jurjura. Mais ses succès ne furent pas de
longue durée. Le mardi 2 octobre 1849,
cet imposteur, étant descendu dans la val-
lée de rOued-Sahel, à la tête de quatre à
cinq mille Kabyles, fut attaqué, mis en
déroute et tué "par M. Beauprôtre, sous-
lieutenant de Zouaves, adjoint au bureau
arabe d'Aumale, qui n'avait avec lui qu'en-
viron mille cavaliers indigènes.
D'après le calcul des prolDabilités, l'a-
venir nous tient en réserve plus d'un vi-
sionnaire qui se prétendra le duc deReich-
stadt, échappé au joug de l'Autriche, à
la surveillance de ses gardiens, au moment
où l'on faisait pour lui le simulacre d'un
enterrement. Les journaux de Paris, du
lundi 23 et mardi 2-i juillet 1849 (1), ne
nous ont-ils pas déjà fait connaître que le
23, à midi et demi, un individu en uni-
forme de lieutenant-général, avec le grand
cordon de la Légion d'honneur, s'est pré-
senté chez M. le général ChangarnierV La
figure de ce général étant inconnue aux
officiers d'état-major de service, on l'a prié
de vouloir bien écrire le motif de sa visite
pour qu'on pût le transmettre à M. le gé-
néral Changarnier, qui était occupé dans
ce moment. « Annoncez S. M. l'empereur
des Français, roi de Rome, protecteur de
la Confédération germanique. » A ces titres
pompeux, on a bientôt reconnu qu'on n'a-
vait affaire qu'à un fou. Il a été arrêté et
mis à la disposition de M. le préfet de po-
lice. Si le duc de Bordeaux mourait jeune,
nous aurions à choisir entre une douzaine
de Henri V, rançonnant les âmes chari-
tables en attendant la vacance, la restitu-
tion ou la restauration du trône de ses
aïeux.
Les races d'imposteurs et de conspira-
teurs ne peuvent, hélas ! s'éteindre tant que
les mauvaises passions parleront à l'ambi-
tion de certains hommes.
Nous nous apercevons que nous nous
sommes éloigné de notre sujet principal,
qui est de passer en revue les imposteurs
qui ont pris les titres de duc de Norman-
(1) Voyez particulièrement le journal « le Droit
îs 23 et 24 juillet 1849.
839
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
840
die et de dauphin de frange ; mais c'est
que tous les fourbes dont nous venons de
parler se rattachent à notre iiistoire d'une
manière très-directe. Pourtant, nous allons
rentrer dans notre sujet.
Lors de la chute du glorieux empire de
Napoléon, il surgit tout à coup plusieurs
Louis XVII; il en parut encore avant la
mort de Louis XVIII, comme au temps de
Charles X, et personne n'a encore oublié
le sabotier Mathurin Bruneau (né à Vé-
zins, Maine-et-Loire, le 10 mai 1784). Les
fauteurs et les dupes de ce grossier per-
sonnage, auquel la malignité affecta de
donner de l'éclat, publièrent des « Mé-
moires, )) dignes d'eux et de lui. Il fut
condamné à cinq années d'emprisonne-
ment, etc., par le tribunal de police cor-
rectionnelle, à Rouen, le 1!) février J8I8,
pour avoir, en faisant usage de faux noms
et de fausses qualités, escroqué des effets
et des sommes considérables (1).
D'autres individus, à force de songer
sans doute que le Dauphin existait, se sont
détraqué le cerveau au point de se consi-
dérer eux-mêmes comme étant ce prince.
Le 18 février 1818, un homme se présente
aux Tuileries, et demande à parler au roi,
qui, disait-il, le reconnaîtrait pour Charles
de Navarre à une marque particulière, à
une cicatrice qu'il lui montrerait. On le
conduit à l'état-major du maréchal de ser-
vice, où se rend M. le comte de Montso-
reau, grand-prévôt de la maison du roi,
et l'on découvreque le prétendu Louis XVII
est .lean-François Dukresne, le neveu de
M. Dufresne de Saint-Léon, sujet à des
accès d'aliénation mentale.
Deux ans après, et encore dans le mois
de février, un sieur R..., huissier de la
(1) Sur les deux premiers faux Dauphins, llervagault
et Mathurin Bruneau, il existe :
l" « Le Faux Dauphin (Jean-Marie Hervagaut), ac-
tuellement en France >< (rédigé sur pièces officielles), par
Alph. de Beauchamp. Paris, Lerouye, an XI (1803),
2 vol. in-12, avec un portrait.
2» « Histoire et procès complet du faux Dauphin
Mathurin Bruneau, prévenu de vagabondage, d'escroque-
rie et d'usurpation de nom >i. Paris, Piilet, 1818,
in-8o_ 128 p., avec le portr. de Math. Bruneau, repré-
senté devant la Cour de Rouen, coiffé d'un lionnet de
coton eu pain de sucre, et un bras allongé.
3» « Histoire des deux faux Dauphins (Hervagault et
Math. Bruneau) », par M. Alphonse de -Beauchamp.
Paris, Germ. Mathiot, 1818, 2 vol. in-12 ou 1 vol.
in-8. 546 p.
i» i( Notices sur Hervagault, sous le Consulat, et sur
Math. Bruneau, sous la Restauration, par A.-F.-V.
Thomas.
Imprimées dans le livre de l'auteur intitulé : « Naiin-
dorff, ou Mémoire à consulter sur l'intrigue du dernier
•aux Louis XVII ». Paris, 1837, iu-8, p. 259 à 300.
ville d'Uzès, se trouvant à Paris, fut de
même arrêté aux Tuileries. Cet autre fou
se disait aussi le fils de Louis XVI; mais il
prétendait être envoyé du firmament pour
se faire reconnaître. Il avait demandé
dans quelle partie du château était logé
son oncle Louis XVIIl, et il débitait mille
extravagances.
En 18:2 i, on vit paraître aux État-Unis
Victor Persat, ancien militaire (1). Une
balle reçue à la tête, d'autres blessures et
le froid excessif dans la retraite de Mos-
cou avaient causé un dérangement sen-
sible dans les facultés de ce brave. Il lança
des proclamations répétées dans quelques
journaux français et promettait ses « Mé-
moires. » Sa respectable famille s'empressa
d'éclairer le public.
Un des plus récents prétendants, juge
compétent en matière d'imposture, le soi-
disant baron de Richemont, dans les Mé-
moires qu'il a fait paraître en juillet 1831,
nous révèle le nom d'un nouveau fourbe
nommé Fontolive, qui surgit à Lyon vers
1830. Ce doitêtre le personnage dont parle
l'ancien préfet de police de la Seine,
M. Gisquct, dans les piquants Mémoires
qu'il a publiés sur la bohème politique au
temps de son administration.
« Un sixième Dauphm arrive fort à pro-
j)OS pour nous tirer d'embarras; quel
bonheur si c'était le véritable frère de la
duchesse d'Angoulôme! Voyons! Nous
sommes à la fin d'octobre 1831 ; nous as-
sistons à une audience du tribunal de po-
lice correctionnelle de Pontarlier; on
amène Louis XVII; mais ô abomination
des abominations ! on le condamne à quatre
mois de prison pour « vagabondage, » et
l'on prouve qu'il a été tour à tour dra-
gon, maçon et garçon de salle à l'hospice de
Bicêtre. Si ce pauvre homme était chargé
d'un service quelconque dans le quartier
des fous, là sans doute il aura gagné leur
maladie. »
« Nous voilà retombés dans le doute, h
Il faut qu'un voile longtemps impéné-
trable ait caché l'origine du comte Die-
bitsch Sabalkanski, tèld-maréclial des ar-
mées russes, puisque la politique a cru
possible d'accréditer l'opinion qu'il était
Louis XVII; croyance que des gazettes
étrangères ont répandue et que des rê-
veurs en France ont accueillie. Il était du
même âge que le prince, puisqu'il naquit
le 13 mai 1785, au village de Gross-Levvs
(1) Sur cet autre faux Dauphin, voyez dans « Paris
révolutionnaire », édition in-8, t. IV, le chapitre inti-
tulé : « les Proscrits de la Restauration », par M. Fréd.
Degeorge.
841
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
842
(Silésie), d'une des plus anciennes familles
ae cette province.
Vraiment, il vient autant de ducs de
Normandie que de véritables chapons du
Maine... il en pleut des Louis XVII depuis
trente ans. .. ]Sous nous croyions délivrés
de ces apprentis qui arrivent trop tard,
et quand la place est occupée. Mais pas du
tout ! en voici encore un qui ne sera peut-
être pas le dernier; celui-ci est le bon, le
véritable duc de Normandie. Il a bien soin
de vous prévenir qu'il ne faut pas le pren-
dre comme ses confrères ou prédécesseurs
pour un faussaire, un charlatan ou une
Dête. Allons donc !
A la suite de la révolution de juillet, qui
substituait sur le trône un prince de la
branche cadette à un roi de la branche
aînée, nons pouvions du moins croire que
les prétendus fils du roi martyr renonce-
raient à leurs espérances. Il en fut autre-
ment.
Louis-Philippo était à peine parvenu au
trône, ([ue suri,'issaient à la fois deux nou-
veaux fourbes réclamant, au môme titre que
le sabotier Mathurin Bruneau, le nom et
l'héritage du père qu'ils s'étaient choisi :
l'horloger allemand Naundorff et le soi-
disant baron dp: Richemont. Ces nouveaux
prétendants publièrent leurs « Mémoires »
avant d'oser se mettre eux-mêmes en évi-
dence, et des journaux annimcèrent qu'en
France et en Allemaiine, d'autres étaient
sous presse. Chacun d'eux avait eu le temps
d'étudier son rôle, de s'approprier les évé-
nements et de prévoir les objections des
incrédules.
N'allez pas croire que les personnages
dont nous venons de parler soient les der-
niers candidats à la royauté! Ce serait une
grave erreur. La France est assurée contre
cette disparition. Il n'est pas une de nos
provinces qui ne soit assez heureuse pour
posséder une apparence quelconque de re-
jeton de l'ancienne famille de nos rois. Mar-
seille t^n possède deux pour son compte
qui, en attendant que la providence veuille
bien leur mettre le trône sous le nez,
daignent extorquer à la crédulité des
femmes des marchés de cette ville des
moyens d'existence. Lyon en possède un
autre. Enfin, Paris, où la place est assez
grande pour contenir au moins un autre
prétendant à côté du trop remuant baron
de Richemont, le possède effectivement;
moins ambitieux que son confrère de la ca-
pitale, ce dernier est au demeurant bon
prince, ne demandant à son peuple que de
lui laisser la libertéde secroire le véritable
fils de Louis XVI. Cet homme long, man-
chot, à face enluminée, et qui est l'effroi de
toutes les belles promeneuses du jardin du
Luxembourg, à cause de l'expression luxu-
rieuse de son regard, est un ancien pro-
fesseur du nomdeVarney, et qui demeure
rue de Seine, n. GO (1),
Jusqu'alors la France et l'Allemagne
avaient joui du triste privilège de nous
fournir de ces pauvres fou.s et de ces dan-
gereux saltimbanques politiipies; mais voi-
ci que l'Amérique veut avoir son tourdans
b l'exhibition des pseudo-dauphins. Quelques
journaux de Paris, de la première huitaine
de février ^8^)0, nous ont donné la traduc-
tion d'un article d'un journal paraissant à
Philadelphie, qui annonce la découverte
d'un nouveau fils de Louis XVI. Que va
devenir le remuant Richemont à cette nou-
velle, lui qui avait poussé ses affaires as-
sez loin, jusqu'à l'impudence de faire as-
signer la duchesse d'Angoulême devant les
tribunaux du département de la Seine,
pour que la princesse eût à le reconnaître
pour son frère! Evidemment, aux yeux de
Richemont, le pn-tcndant dAmérique ne
peut être qu'un imposteur ! Mais au moins
ce dernier a un nom unique qu'il avoue, et
une belle position qui nous rassure contre
les démarches qu'il pourrait faire en Fran-
ce, pour la revendication, au moyen d'in-
trigues, du trône de son père. Voici la tra-
d duction de l'article du journal de Philadel-
phie, que nous empruntons au « Constitu-
tionnel « du 8 février, colonnes 9 et 10 :
Philadelphie. — 11 paraît ici un jour-
nal quaker intitulé : <.< The Friend » (l'Ami).
Ce journal a rendu compte, dans ses der-
niers numéros, d'une visite faite par quel-
ques quakers aux Indiens ménomines,
chez lesquels ils ont trouvé, disent-ils, le
fils de Louis XVI, chef indien et mission-
e ' naire. M. T. Wistar avait été chargé, par
le Président, de tenir conseil avec les In-
diens ménomines sur le mode le plus équi-
I table de distribution d'une somme d'ar-
gent entre leurs cousins les ménomines
mélangés. M. A. Cope, négociant estimé à
Philadelphie, obtint la permission d'accom-
pagner M. Wistar. Ses amis eurent à cette
; occasion une entrevue avec un personnage
j mystérieux qu'on suppose, par divers mo-
f ! tifs, être le Dauphin de France. Il est dé-
I peint comme un homme petit et fort,
ayant l'air franc et ouvert, annonçant
beaucoup d'intelligence et de bonté, avec
cette affabilité qui caractérise le prêtre
catholique européen. On lui donnait le nom
(1) Auteur de deux articles de critique pliilosophique
dans la « Revue encyclopédique » : 1" sur les Etudes
de l'Homme, par Bonstetten (t. Xlll), et sur le Rapport
de la Nature à l'Homme, par le baron Mas.sias (t. XVIII).
Si3
LOUIS-CHARLES
LOUTS-CHARLES
844
d'Eliozer Williams, et ce qui était plus
étonnant, le titre de chef des Indiens
Saint-Régis et de ministre de l'église épis-
copaie. On disait que c'était un homme
très-versé dans les lettres et les sciences,
qu'il avait formé une bibliothèque pré-
cieuse contenant beaucoup de volumes des
missionnaires jésuites et des voyageurs
qui ont les premiers visité la contrée du
Lac. Il avait fait longtemps des recherches
se rattachant à l'histoire ancienne des na-
tions indiennes du N.-O., et confia à ses
amis qu'il avait formé le projet de com-
poser un ouvrage historique sur cette
matière. II avait déjà publié ipu^lques es-
sais; des journaux les avaient imprimés, et
l'on ne pouvait plus se les procurer.
Quelques circonstances nouvelles aug-
mentent lintérêt qui s'attache à ce per-
sonnage remarquable, sans lever le mys-
tère qui plane sur sa vie. Cette entrevue
inspira le plus vif intérêt aux deux qua-
kers. Le journal ajoute qu'il y a quelques
années, un Français âgé mourut à la Nou-
velle-Orléans et fit, en présence de té-
moins dignes de foi, la déclaration singu-
lière qui suit : « J'étais en France à l'é-
poque de la première révolution, et en
rapport avec quelques chefs éminents du
parti populaire. On n'a jamais pu savoir
positivement ce qu'était devenu le Dauphin
de France : on croyait généralement qu'il
était mort; mais dès personnes, indignées
du traitement cruel qu'éprouvait le mal-
heureux enfant, l'arrachèrent des mains
de Simon et le lui confièrent à lui, sous la
promesse solennelle de le conduire hors de
France, de l'établir dans un pays où Ion
n'entendrait plus parler de lui et de garder
le secret. En conséquence, il avait conduit
le Dauphin en Amérique et l'avait remis à
une tribu d'Indiens, en le confiant à la
sollicitude spéciale d'un chef, qui l'avait
adopté pour fils. L'enfant était devenu
homme, et était alors missionnaire chez
les Indiens Oneida . Il se nomme Eliezer
Williams. »
Voici une autre version : « Un Français
M. Bélanger, récemment décédé à la Nou-
velle-Orléans, a déclaré au moment de sa
mort que dans l'année 1793 il conduisit
de Paris le Dauphin de France, fils de
Louis XVI, par la Hollande et l'Angleterre,
aux Etats-Unis, et le confia aux soins d'un
chef iroquois nommé Thomas Williams,
du Canada. Eliezer Williams paraît avoir
maintenant de soixante-trois à soixante-
cinq ans; il a cinq pieds neuf pouces (cinq
pieds trois pouces français), et parait pen-
cher vers l'embonpoint. Il a le teint brun,
mais pas autant que beaucoup d'Améri-
al cains et surtout d'Européens du continent;
'• ses yeux sont d'une couleur foncée, mais
j non pas noirs ; au-dessus du sourcil gauche
il a une cicatrice. Il a le nez aquilin et la
lèvre supérieure saillante : c'est le carac-
tère distinctif de la maison d'Autriche. »
« C'est remplir un devoir d'honnête
homme en faisant voir clair une fois pour
toutes dans les manœuvres de ces pré-
tendus Dauphins de France, qui abusent
des souvenirs les plus sacrés et insultent
les noms les plus respectables. La morale
publique ne peut souffrir plus longtemps
la coupable industrie de quelques spécu-
lateurs qui se livrent impunément a une
fourberie qui cherche encore à multiplier
le nombre des personnes abusées, parce
qu'elle vit de leur crédulité; à un genre
d'escroquerie politique que les lois ont
prévue et que le pouvoir devrait réprimer.
Puisque l'autorité, dans cette circonstance,
est restée inaclive, puisqu'elle n'a pas cru
qu'il lui appartenait de faire cesser le
scandale, il est bon qu'à son défaut, on
puisse s'adresser à la presse. »
« On s'est trop fié jusqu'ici au ridicule
pour faire justice de cette œuvre de men-
songe. Sans doute l'intrigue des faux
Louis XVII ne peut s'étendre à de vastes
proportions, ni devenir un danger pour
d l'Etat, parce que de semblables manœuvres
sont un danger pour les intérêts particu-
liers et une insulte pour la conscience pu-
blique. Quand le nombre des personnes
abusées serait encore plus restreint,
quand il n'y aurait qu'un seul individu en
France quf pût croire à l'existence d'un
fils de Louis XVI. méconnu pas les siens,
repoussé par ceux qui devraient l'accueil-
lir, ce serait trop encore. Il faut, sur ce
point, ne laisser aucun refuge à l'erreur,
aucun prétexte à l'incertitude et au doute
pour les esprits prévenus. »
« On est indigné en lisant les menson-
ges que les pamphlétaires de ces intrigues
ont fait circuler parmi ceux qu'ils trom-
pent, et ont cherché à accréditer dans les
classes populaires. Telle est, en effet, la
triste condition de ces imposteurs, qui,
pour soutenir leur fable, sont obligés d'at-
taquer tous les princes de la branche aînée,
dont la loyauté est respectée par les plus
ardents ennemis de la maison de Bour-
bon, et de calomnier dans la personne
de la fille de Louis XVI la vertu elle-
même. Certes les noms que nous venons
de prononcer sont trop haut placés pour
être atteints par des allégations qui partent
de si bas, et ces princes sont assez défen-
dus, par la vénération qui les entoure,
contre les libelles clandestins de semblables
8i5
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
8iC
aventuriers.... Pour croire que Louis XVII
existe, il faut oser croire que la fille de
Louis XVI est une sœur dénaturée. Or,
c'est un horrible maliieur, presque une
impiété, que. de soupçonner madame la
Dauphine (1). »
Louis XVIII et Charles X étaient, aux
yeux de tous ces Dauphins, des usurpa-
teurs. La France, disaient-ils, avait dé-
trôné celui-ci pour rétablir la ligne de
Louis XVI. Aussi le prince Louis-Charles
de Bourbon, Dauphin de France (le soi-
disant baron de Richement), se hâte-t-il
de protester contre l'élection du roi Louis-
Philippe. Un autre prince qui signe Charles-
Louis de Bourbon, dauphin de France
(Naiindorff), et dont les droits ne sont pas
moins incontestables, protesta à son tour
contre la monstruosité de la séance du 7
août 1830; puis on nous fait distribuer
une proclamation signée par le duc de
Normandie, autre Dauphin, datée de
Bruxelles, 2S mars 1831, accompagnée
d'une précédente imprimée à Luxembourg,
le 6 janvier 1830.
Enfin, l'on adresse aux fidèles sujets de
Louis XVII vingt mille exemplaires d'une
constitution libérale qu'il daigne octroyer
à la nation française. Ce dernier document
est précédé d'un colloque entre deux per-
sonnes, dans lequel l'un des interlocuteurs
démontre l'existence de Louis XVII, et
raconte comment il s'était évadé du
Temple. On colporte ces imprimés dans
nos départements, on en dépose secrète-
ment des paquets aux bureaux des journa-
listes pour leur satisfaction personnelle,
et pour qu'ils ne manquent pas d'éclairer
leurs concitoyens.
Si les prétendants au titre de Dauphin
s'étaient bornés à leurs innocentes j)ro-
testations; s'ils se fussent du moins con-
tentés de publier des chartes, des procla-
mations ; s'ils n'avaient pas voulu nous
apporter le trouble, l'anarchie, ils auraient
pu jouir paisiblement de leur succès auprès
des crédules et se complaire dans leurs
illusions. Mais en attendant le vote d'un
budget légal, tous ces Louis XVII se com-
posaient une espèce de liste civile à l'aide
d'escroqueries. C'était lever par anticipa-
tion des impôts avec une irrégularité que
l'administration et la justice ne pouvaient
tolérer.
En outre, ils employaient fort mal l'ar-
gent de leurs contribuables : un de ces
Louis XVII (Naïmdorft') se trouvait mêlé
(1) A. F. V. Thomas. « Naiindorff, ou Mémoire
consulter... « Paris, ISST, in-8, p. 2 et .suiv.
([uelquefois aux mouvements du parti car-
liste et soudoyait un journal de cette cou-
leur, tandis qu'un autre (Richemont) se
faisait successivement légitimiste et répu-
blicain, suivant l'intérêt qu'il pouvait
trouver à prendre tel ou tel masque pour
fomenter la discorde.
Dans plusieurs circonstances où les dé-
sordres avaient pris un caractère sérieux,
la coopération mystérieuse de ces person-
nages compliquait la difficulté de remonter
à la cause première.
Les instruments qu'ils faisaient agir
n'étaient ni franchement républicains, ni
ouvertement légitimistes; l'on ne pouvait
expliquer leur conduite en prenant comme
point de départ des opinions indétermi-
nées; il y avait là du louche, des doutes
bien difficiles à résoudre. Il restait toujours
une lacune dans les investigations de la
justice, comme dans l'ensemble des propres
connaissances du préfet de police sur les
éléments constitutifs des parties.
Les manœuvres de ces conspirations am-
phibies étaient parvenues à créer une co-
terie incolore qui prêtait son appui à toutes
les factions, et salariait la révolte sous
toutes les formes (I).
§ II. DiiDauphin et des Pseudo-Dauphins (2).
Le Dauphin est-il mort au Temple, ou
bien est-il parvenu à s'en évader? C'est là
une question qui ne sera probablement
jamais tranchée et qui pourra servir de
pendant au mystère impénétrable du
Masque de fer. En efîèt, d'un côté on trouve
un acte de décès, un procès-verbal d'au-
topsie signé par MM. les docteurs Pelletan
et Dumangin ; en outre, le geôlier du
Temple, Lasne, a déclaré devant la justice,
le 30 octobre 1834, qu'il avait conduit au
cimetière et vu de ses yeux mettre en
terre le cadavre du Dauphin (3). M. le
(1) Gisquet, ses Mémoires, t. III, ch. ii, \^. 29 à 59
(1840).
-j- (2) Louis XVII a été le sujet de divers ouvrages
qu'on trouvera énumérés à la suite de l'arlicle que lui a
consacré la «Nouvelle Biographie générale », t. XXXI.
(3) Un fait jusqu'à ce jour inconnu, c'est que le prêtre
chargé de l'inhumation était un génovéfain du nom de
Renard, qui ne tarda pas à quitter les ordres et à se
marier. Renard établit une maison de librairie dans la
rue Cauraartin, et parvint par sou esprit et ses manières
à se former la plus belle clientèle que jamais libraire
de Paris ail possédée. Non-seulement il fournissait tous
les membres de la famille impériale, mais encore les
ministres de Napoléon et les seigneurs de la cour. La
première Restauration lui fit perdre cette belle clientèle,
mais ce qui le désespéra davantage et qui lui fit perdre
presque la raison, ce fut la crainte qu'on ne découvrît
que c'était lui qui avait inhumé le Dauphin : il redou-
8i7
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
848
docteur iVIlelan a fait ])liis. il a conservé
le cœur du fils de Louis XVI. Ta mis dans
l'esprit-de-vin, et après la restauration il
en a fait hommage à madame la duchesse
d'Angoulème. La mort du duc de Nor-
mandie serait donc indubitable.
Mais les partisans de Louis XVII répon-
dent que le Dauphin serait mort le 8 prai-
rial et que cependant on trouve à la date
du 1 4 du même mois, dans les actes de la
Convention, un décret qui ordonne de
Î)Oursuivre, sur toutes les routes de France,
e fils de Capet ; ils montrent un discours
adressé, sous les murs des Sables d'O-
lonne, parCharetteà son armée; le géné-
ral vendéen dit à ses soldats : « Voulez-
vous laisser périr l'enfant miraculeusement
sauvé du Temple comme ont péri ses au-
gustes parents?» Enfin le procès- verbal
d'autopsie dressé par MM. Pelletan et Du- !
mangin contient cette phrase : « On nous c
a représenté un cadavre (ju'ox xous a dit
ÊTRE celui de Charles-Louis, duc de Nor-
mandie. » Ainsi les médecins ont bien réel-
lement fait au Temple 1" autopsie d'un en-
fant, mais ils ne constatent nullement l'i-
dentité de cet enfant avec le Dauphin, et
déplus une discussion fort vive, et qui a
amené la publication de plusieurs bro-
chures, s'est engagée entre MM. Pelletan
etDumangin. M. Pelletan, qui conservait
le cœur de Louis XVII dans Tesprit-de-vin
et qui devait l'offrir un jour à madame la
duchesse d'Angoulème, soutenait naturel-
lement l'identité ; M. Dumangin la niait
énergiquement. Un enfant dune dizaine
d'années aurait donc été substitué au Dau-
phin, et c'est le cadavre substitué que
M. Lasne, gardien du Temple, aurait ac-
compagné à sa dernière demeure.
Voici les principaux arguments donnés
à l'appui de chaque opinion ; nous le répé-
tons, que faudrait-il donc penser ? Dans ce
monde tout est possible ; mais quelque in-
térêt qui puisse s'attacher à la question
considérée au point de vue historique, les
lecteurs des « Supercheries » pensent bien
que nous ne voulons pas la traiter (1 ). Des
écrivains honorables et bien informés ont
éclairci ce qu'il y a d'obscur sur la fin du
malheureux fils de l'infortuné Louis XVI,
et nous croyons devoir rappeler ici les
écrits qu'ils ont publiés afin que l'on puisse
bien étudier cette page de nos néfastes an-
nales.
tait les persécutions des Bourbons. Si Renard avait cm
n'avoir mis en terre qu'un simulacre de Dauphin, il
n'eût pas été aussi tourmenté. Sa veuve vit encore.
(1) Illustration, numéro du 30 août 18i5.
NOTICE DES OUVRAGES
OÙ les preuves de la mort de Louis XVII
sont démontrées.
I. Les Derniers régicides, ou Madame
Elisabeth et Louis XVTI. Londres, 1796,
in-8.
II. Vie du jeune Louis XVII, par A. An-
toine (de Saint-Gervais). Paris, Blanchard
et Chanson, 181o, in-18. — IIFédit. Paris,
les mêmes, 1824, in-18 orné d'un portr. et
d'un frontispice gravé.
III. Louis XVlI, roi de France, sa vie et
ses infortunes, par M. Ch. Paris, Tiger,
1810, in-18 de 00 pages.
IV. Louis XVII. Ouvrage fait sur des
arrêtés originaux, des procès-verbaux, et
les dépositions des témoins oculaires, par
Simien Despréaux, ancien professeur de
belles-lettres au collège royal de Louis-le-
Grand, etauteurdes «Annales historiques
de la maison de France. » Paris, Larnault,
Rousseau, 1840, in-12.
V. Mémoires historiques sur Louis XVII,
roi de France et de Navarre, avec des
Notes et des Pièces justificatives, par M. Ec-
kard, ancien avocat, chevalier de l'Ordre
roval de la Lésion d'honneur. Paris, Ni-
coile, 1810, 1817, in-8 de xvj et 343 pa-
ges, avec portrait d'après Kucharsk gravé
par Manceau, et sur pap. vélin, portrait
double au bistre et en noir.
11 existe un second portrait du jeune prince peint par
le même artiste, et gravé par C. Hourdain; on les
trouve souvent tous deux en tète de l'ouvrage de
M. Eckard.
VI. L'Ange des prisons (Louis XVII), élé-
gide, par M. Regnault de Warin, avec le
portrait du jeune roi, dessiné sur le buste
du cabinet de Madame, et des romances en
musique. Paris, L'HuiUier , Delaunay ,
Pilkt, 1817, in-12, xxj et ±Vd pages, avec
4 romances gravées.
Dans treize des pages préliminaires, l'auteur a défini :
Qu'est-ce que l'élégide ; vient ensuite : l'Ange des pri-
sons, divisé en vingt chapitres qu'il nomme nociurnes.
Le volume est terminé par de nombreuses l\oles hiilo-
riques qui remplissent les pages 172 à 249.
VII. L'Enlèvement et l'existence actuelle
de Louis XVII démontrés chimériques, par
M. Eckard, auteur des «Mémoires histo-
riques sur ce prince ». Paris, Ducollet,
1831, in-8, OU pages.
Il faut joindre à cette brochure deux autres petits
écrits qui y font suite : « Sur uue honnêteté littéraire »
(novembre 1831), in-8, 3 p,; et « Réplique à une ré-
ponse évasive » (décembre 1831).
VIII. Preuves authentiques de la mort
du jeune Louis XVII; détails sur ses der-
849
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
8S0
niers moments, pièces justificatives, docu-
ments inédits, et Réfutation des Mémoires
du soi-disant duc de Normandie, fils de
Louis XVL par A. Antoine (de Saint-Ger-
vais). Paris, L,-F. Hivert, 1831, in-8, 48
pages. — Seconde édition, revue et aug-
mentée de documents nouveaux. Paris, h
même, novembre 1831, in-8 de 66 pages.
Le soi-disant duc de Normandie, fils de Louis XVI,
que M. Anloine réfute par cet écrit, est l'imposteur soi-
disant baron de Richemont, dont les Mémoires avaient
été publiés en juillet 1831.
Les fauteurs ou dupes de Naiindorff ont essayé de ré-
futer ces deux derniers écrits, sous le titre de : « l'Exis-
tence de Louis XVII prouvée par les faits et par les
prophéties... »
EX. Un dernier mot sur Louis XVII, et
Observations, en ce qui concerne ce prince,
sur un ouvrage intitulé ule Passé et l'Ave-
nir,» par M. Èckard. Paris, Ducollet, 1832,
in-8, 64 pages. j
« Le Passé et l'Avenir », etc., que réfute cet écrit,
n'est autre que la « Relation des événements arrivés à
Thomas Martin, laboureur à Gaillardon, en Beauce, en
1816 », mais considérablement augmentée par les soins
de pauvres dupes pour appuyer les prétentions de l'autre
imposteur, l'horloger Naiindorff.
X. L'Ombre du baron de Batz à
M. P de M (Proustau de
Mont-Louis) au sujet de la brochure inti-
tulée : Quelques Souvenirs, etc., du fils
de Louis XVI (et Réponse de l'auteur des
Mémoires historiques. Le tout par M. Ec-
kard). Paris. Ducollet. 1833, in-8 de 33
pages.
Signé Eckard.
XI. Recherches pour l'exhumation du
corps de Louis XVII. Ouvrage posthume
de Peuchet.
Imprimé dans le tome II des « Mémoires de tous » ,
1835.
XII. Remarques sur un écrit posthume
de Peuchet, intitulé « Recherches pour
l'exhumation du corps de Louis XVII. » On
y joint, comme preuve historique, un por-
trait de ce prince, par M. Eckard. Paris.
Delaunay. 1835, in-8, 24 pages, avec un
portr.
Tirées à 100 exemplaires.
XIII. Histoire du véritable Louis XVII,
suivie de preuves morales et historiques
de la mort de Louis XVII, par A.-F.-V.
Thomas, ex-inspecteur de l'approvisionne-
ment des combustibles de la ville de Pa-
ris, etc. 1827.
Imprimées p. 25 à 56 de l'ouvrage de l'auteur inti-
tulé : « Naiindorff, ou Mémoire à consulter... »
L'auteur déroule devant les yeux de ses lecteurs cette
longue suite de preuves qui établissent d'une manière
irrécusable que Louis XVII est mort au Temple.
XIV. Les Mensonges politiques, ou Ré-
vélation des mystères du Masque de fer et
de Louis XVII, par Paul Lecointe. Paris, de
l'imp. de Frey. 1847, in-8 de 120 pages.
XV. Procès-verbal de l'ouverture du
corps du fils du défunt Louis Capet, dressé
à la tour du Temj)le, à onze heures du ma-
tin. Signé: Dumangin, Pclletan, Lassus et
Jeanroy. — Imp. dans « le Moniteur», du
23 prairial an III (11 juin 1795).
L'histoire de l'infortuné Louis XVII se
résume tout entière par ces paroles d'une
admirable simplicité : Né à Versailles, mort
au Temple. Le Dauphin est bien mort au
Temple. Si quelque incertitude, quelques
contradictions ont pu naître à ce sujet,
elles viennent de ce que les hommes de
1795 étaient plus aptes aux promptes et
terribles exécutions qu'aux choses régu-
lières et aux formalités. On n'en était pas
encore venu, comme après février 1848,
à tenter de faire de l'ordre avec du dé-
sordre : en tout et partout régnait alors le
désordre.
D'ailleurs, supposé même la vérité de
l'existence de Louis XVII, conte absurde
s'il en fut jamais, ce jeune prince ne de-
vait-il pas se montrer et se présenter en
1814, époque où les puissances réunies
dans Paris s'occupaient de donner ou de
faire nommer un roi pour la France? Or,
dans une occasion si décisive pour le
maintien de ses droits, Louis XVII n'a
donné ni de près, ni de loin, le moindre
I signe qui ait pu faire croire à son exis-
|tence. En 1815, quand les mêmes puis-
sances sont entrées de nouveau dans notre
capitale, il n'est venu dans l'esprit de per-
sonne de s'occuper d'un prince qui, loin
1 d'élever une réclamation, ne se montrait
pas plus qu'il n'avait fait en 1814. Donc la
mort de Louis XVII n'est que trop cer-
taine, donc son existence n'a pas pu,
comme l'ont avancé les partisans de
Louis XVII, être l'objet du secret que
Martin, ce cultivateur de la Beauce, a ré-
vélé à Louis XVIII, en 1816; et c'est ainsi
une fin de non-recevoir qui ne souffre pas
de réplique. Si néanmoins l'on s'obstinait
à prétendre que l'objet direct, le hul prin-
cipal de la mission de Martin était de re-
connaître les droits d'un prince invisible à
nos yeux, disons vrai, d'un être chimé-
rique, bon tout au plus à faire un héros
de roman après trente-sept ans de dispa-
rition, il en résulterait une conséquence
bien peu honorable pour Martin; car il a
écrit et signé un acte authentique de ce
851
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
8o2
qu'il avait répété au roi: sa mission était
toiito spirituelle et nullement politi(iue(l).
(Juoi qu'il en soit, cette faible incerti-
tude, ces quelques contradictions appa-
rentes expliquent l'apparition de ces nom-
breux prétendants venant réclamer, de-
vant la Cour d'assises , la couronne de
France; on en a fait le compte, et depuis
Hervagault leur nombre s'est élevé jusqu'à
quatorze ou quinze.
Outre les écrits que nous venons de rap-
peler tout à l'heure, il existe encore des
attestations de contemporains sur la mort
du Dauphin de haute importance : celle de
Lasne, devant la justice criminelle de la
Seine, le 3 octobre J834, et celle faite par
Barras à M. P. Grand.
On ne saurait maintenant, sans un grain
de folie, ou du moins sans faire preuve
d'ignorance, mettre en doute la mort de
Louis XVII dans les murs du Temple. Ce
n'est donc pas pour confirmer cette opi-
nion, pour attester un fait incontestabh-,
que nous reproduisons la pièce suivante ;
mais elle nous semble contenir des détails
susceptibles d'intéresser les personnes qui
ne l'auraient point encore lue (:2).
« Mézières. 11 novembre 1834.
« Monsieur le rédacteur. Je voyageais
dans le midi de la France, lorsque com-
mençaient à la Cour d'assises de Paris les
curieux débats de l'affaire du baron de Ri-
chemont, se disant Louis XVII; aussi ce
n'est que tout récemment que je viens de
les lire dans votre journal. Je m'empresse
aussitôt de vous communiquer sur la mort
du véritable Louis XVII un document qui
aura tout l'intérêt de l'Histoire, et qui con-
tribuera sans doute à dessiller les yeux de
la crédulité même la plus opiniâtre".
« Tout le monde sait que, comme ami et
avocat de l'ex-directeur Barras, j'ai été en
position de recevoir de cet ancien gouver-
nant des renseignements intéressants sur
beaucoup de faits qui appartiennent à l'é-
poque de la Révolution. Or, !a mort de
Louis XVII est l'un de ces faits dont il m'a
souvent parlé. Ce qu'il m'en a dit et les
paragraphes qu'il m'a dictés à cet égard
sont en harmonie parfaite avec la déposi-
tion du sieur Lasnes, qui fut chargé de
garder au Temple le Dauphin , fils de
Louis XVI, et entre les bras duquel cet en-
fant a rendu le dernier soupir.
« Ainsi que M. Lasnes, qui en a fait la
(1) M. S" (SiLVY), ancien magistrat, à l'auteur de
l'écrit intitulé : « le Passé et l'Avenir », etc, {Paris,
1832, in-8), p. 4.
(2) Gisquet, Mémoires (1840). t.UI. ch. n,
déposition à l'audience de la Courd'
de la Seine, le 30 octobre dernier, Barras
était bien convaincu que le véritable
Louis XVII était mort au Temple, et que
des intrigants seuls pouvaient se parer de
son nom. Voici sur quelles circonstances
était basée l'opinion de l'ex- directeur.
« En l'an III, Barras, alors membre de
la Convention, reçut du gouvernement la
mission de visiter Louis XVII détenu au
Temple, et de veiller à ce qu'il fût traité
avec humanité. Aussitôt que Barras le vit,
il le reconnut parfaitement pour être le
jeune Dauphin qu'il avait vu autrefois aux
Tuileries. Personne ne s'étonnera que Bar-
ras, qui appartenait à la noblesse la plus
ancienne, puisque, suivant un vieux dic-
ton bien connu dans le Midi, la famille
Barras était réputée aussi ancienne que les
rochers de la Provence ; personne, dis-je,
ne s'étonnera que Barras ait vu souvent
le Dauphin, antérieurement aux graves
événements qui se passaient alors. Barras
interrogea le jeune enfant avec beaucoup
de douceur sur l'état de sa santé. Celui-ci
se plaignit d'éprouver de très-vives dou-
leurs au genou, et de ne pouvoir plus le
plier... Barras reconnut en effet qu'une
tumeur y avait produit de très-grands ra-
vages, et que la situation de l'enfant était
réellement désespérée. Il ne se trompait
pas, car, malgré les soins les plus empres-
sés, le jeune Dauphin "mourut bientôt.
« M. Lasnes, comme on le voit par ce
court exposé, n'est donc pas le seul qui
puisse établir l'identé de l'enfant mort au
Temple et du Dauphin Louis XVII.
« J'ai été frappé de la co'ïncidence par-
faite qui existe entre la déposition circon-
stanciée de l'ancien gardien du jeune
Louis XVII et les souvenirs historiques de
Barras; et c'est afin que chacun puisse
l'apprécier comme moi , que je vous prie
de vouloir bien publier cette lettre dans
votre intéressant journal (1).
« Aeréez, etc.,
« P. Grand.
« Substitut du Procureur du Roi de
Charleville. »
Les attestations que nous venons de rap-
peler n'existeraient-elles pas, qu'il reste
toujours l'acte officiel du décès du prince,
du :2i prairial an III (1:2 juin 1793). C'est
une pièce sur laquelle on ne peut revenir,
et que pourtant les nouveaux fourbes qui
ont surgi depuis Hervagault, enl8U2, jus-
qu'à Henri Hébert, le prétendant actuel,
ont essavé d'arguer de faux.
(i) « Gazette des tribunaux
833
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
&S-4
Tous ces imposteurs n'ont donc pas eu
connaissance d'une affaire célèbre dans les
fastes judiciaires, à l'occasion d'un faux
acte de décès, et qui prouve qu'il n'est
point aussi facile que les plus impudents
l'ont pensé de faire annuler un acte de
cette nature?
Avant la Révolution, vivait une mar-
quise très-riche. Sa fortune était convoitée
par des collatéraux pressés d'en jouir. Ils
s'ingénièrent à trouver un moyen de réus-
sir au plus vite. Un breuvage narcotique,
d'un effet prolongé, fut administré à la
marquise. Pendant son long sommeil, ils
firent entrer sous son nom, dans un hos-
pice d'Orléans, une femme qu'ils savaient
n'avoir plus que quelques jours à vivre,
et qui ne tarda pas à mourir : son acte de
décès fut fait aux nom et qualités de la
marquise. Cette dernière, revenue de sa
longue léthargie, fut singulièrement sur- ^
prise d'être "traitée chez elle en intruse. :
L'acte de décès à la main, non-seulement i
on la traita de folle , la marquise était
morte, mais encore les collatéraux crimi-
nels eurent le crédit de la faire enfermer
à ce titre à la Salpètrière, malgré ses vives
réclamations et la claire démonstration de
son identité. Ceci se passait en 1788. Plu-
sieurs fois, pendant la révolution, elle ré-
clama et perdit. Sous l'Empire, elle récla-
ma et son nom et revendication d'état : la
Cour de Bourges fut saisie de cette affaire
en 1808 ; la marquise perdit. Enfin, peu de
mois après l'avènement de Louis-Philippe,
un noble avocat, qui était au monde le
seul appui de cette marquise, tenta un
nouvel essai, qui fut tout aussi infructueux
que les précédents. L'acte de décès de cette
infortunée fut considéré comme réel. Et
ceci n'est point un conte, comme en ont
tant brodé les prétendus fils de Louis XVI.
L'infortunée victime de cette étrange spo-
liation était Adélaïde-Marie Rogres-Lusi-
gnan de Champignelles, veuve de Louis-
Joseph, marquis de Douhaut, née à Cham-
pignelles, le 7 octobre 1741, supposée
morte à Orléans, ou le 17, ou le 18, ou le
'19 janvier 1788; le doute sur le décès naît
de la déclaration des trois témoins qui
en ont indiqué l'époque, mais morte en
réalité, à Paris, le 10 février 1832, 44
ans après sa mort supposée !
Quand cette malheureuse marquise est
morte sans avoir pu recouvrer son nom,
quatre de nos pseudo-dauphins, ces sal-
timbanques politiques, n'ont-ils pas eu
bonne grâce à venir demander aux tribu-
naux des revendications d'état auxquelles
nul d'eux n'avait le droit de prétendre !
La magistrature française est trop haut
placée dans l'estime de l'Europe pour
craindre qu'elle prenne jamais au sérieux
les audacieuses prétentions de l'un ou de
l'autre de ces imposteurs. Le Dauphin est
bien mort ; ne le fût-il pas, et ce serait un
malheur pour lui, la magistrature ne doit
voir que l'acte authentique du décès du
jeune prince, comme elle n'a vu précé-
demment que celui de la marquise de
Douhault, et avec d'autant plus de raison
que Louis XVI n'a laissé qu'un seul fils,
et que quinze individus se sont successi-
vement présentés pour réclamer ce titre :
en les repoussant tous et en faisant con-
damner quelques-uns, les tribunaux n'ont
commis légalement aucune de ces déplo-
rables erreurs qui se sont commises de
loin en loin. Que fût-il arrivé si les tri-
bunaux, moins prudents, eussent reconnu
Hervagault, le premier pseudo-dauphin
qui s'est présenté? Quatorze autres eus-
sent pu successivement protester et crier
à l'usurpation.
Hervagault et le sabotier Mathurin Bru-
neau avaient réclamé des reconnaissances
d'état comme l'a fait depuis l'horloger
Naïmdorff; c'est aujourd'hui le tour de
Henri Hébert, plus connu sous le nom de
baron de Richement, et pourtant on vient
de découvrir en Amérique un nouveau
Dauphin, qui, lui, peut-être, est le véri-
tabl ; et s'il lui prenait un jour la fan-
taisie de ^•enir en France, pour revendi-
quer aussi ses droits? L'acte du d^juin
1795 est article qui fait loi et qui ne peut
être annulé. La famille du malheureux
Lesurques a-t-elle pu réussir, malgré ses
nombreuses démarches, à faire supprimer
le jugement portant condamnation à la
peine capitale contre son chef; et pour-
tant, il est mieux établi que la condam-
nation du courrier de la malle fut une er-
reur de justice qu'on ne pourra jamais
établir l'identité des Dauphins présents et
à venir.
L.
CHARLES-GUILLAUME NAUNDORFF.
Les faux Dauphins qui ont paru en
France peuvent se classer en deux caté-
gories : les fous et les exploiteurs de la
crédulité.
Dans la première catégorie, on doit ran-
ger : J.-F. Dufresne, "l'huissier d'Uzès,
"Persat et l'ancien professeur Varney.
Dans la seconde : le tailleur Hervagault,
le sabotier Bruneau , le vagabond Fonto-
live, l'horloger allemand Naiindorff, puis
enfin Henri Hébert, le soi-disant baron de
Richemont.
8SS
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
8S6
Parmi ces derniers, NaiindorfT, dont on
a annoncé la mortà Delft, en 1845, et Henri
Hébert sont les plus célèbres par leurs in-
trigues. Naiindorti' eut des partisans dé-
voués, même dans les grandes familles ;
des prophètes (Martin et Pierre-Micliel),
des écrivains, parmi lesquels beaucoup
étaient de bonne foi, tant cet homme avait
su les égarer.
La véritable biographie de ce fourbe est
loin de ressembler à celle qu'il s'est fabri-
quée, laquelle lui a servi à se créer une si
brillante clientèle de dupes.
Charles-Guillaume NaiindorfT est signalé
comme issu d'une famille de juifs établie
dans la Prusse polonaise et né à Postdam.
11 vint à Berlin en 1810, et y demeura
deux ans; il logeait alors dans" la maison
d'un tonnelier et gagnait son pain en col-
portant des horloges en bois. 11 annonçait
être marié; cette déclaration fut reconnue
mensongère. Il faisait passer pour sa
femme la nommée Christine Hasfert, veuve
d'un soldat. En 1812, il partit pour Span-
dau. 11 déclara devant le magistrat de cette
ville, le 2o novembre, qu'il désirait s'y
établir comme horloger et obtenir les droits
de bourgeoisie. Mais pour jouir de ces
droits en Prusse, il faut prêter serment de
fidélité et de soumission à son souverain.
Or, voici la formule du serment (pie jHèta
NaiJndorff, le 10 décembre 1812, par de-
vant le magistrat de Spandau : « Je,
Charles-Guillaume Naiindorlî, proteste et
jure que j'ai été reçu comme bourgeois de
cette ville par le magistrat d'icelle, que je
serai fidèle et soumis à S. M. le roi de
Prusse, MON tr£;s-biEi\-aimé seigneur et
MAÎTRE, et que je serai obéissant à l'illustre
magistrat de cette ville ; je jure, eu outre,
de coopérer de tout mon pouvoir au bien
et à la prospérité de cette ville et de la
bourgeoisie , de remplir consciencieuse-
ment toutes les obligations qui me sont
imposées comme bourgeois, et particuliè-
ment de me soumettre sans restriction au-
cune aux articles de l'ordonnance générale
pour les villes, du 19 novembre 1807, de
les maintenir, et enfin de me conduire en
toutes circonstances de la manière conve-
nable à un citoyen zélé et fidèle, aussi vrai
que Dieu me soit en aide par son fils Jésus-
Christ. » Délivré pour lui servir de docu-
ment authentique et scellé du sceau de la
ville de Spandau, le 10 décembre 1812.
Le magistrat de la ville, signé : Kohfress. »
En 1818, Nalindortf se maria avec la fille
d'un nommé Einers, fabricant de pipes à
Havelberg. Suivant les registres de l'état
civil, il aurait déclaré être protestant de la
confession d'Augsbourg et avoir quarante- 1
trois ans ; d'après cette déclaration, il se-
rait né en 1775, c'est-à-dire dix ans avant
le Dauphin, fils de Louis XVI. De son ma-
riage, il naquit à Spandau deux enfants
qui furent baptisés par le pasteur luthé-
rien Nicolas. En 1822, Naiindorff vendit
son atelier et alla s'établir à Brandebourg.
Il y continua son métier et fit de mauvaises
aflaires. En 1824, il fut traduit devant les
tribunaux sous l'accusation d'incendie. 11
fut acquitté faute de preuves. En sep-
tembre 1824, il fut accusé du crime de
fausse monnaie. A cette époque, pour
donner le change sur ses antécédents, il
imagina un roman d'après lequel il serait
né à Paris et fils d'un prince. Convaincu
de complicité de fabrication de fausse mon-
naie, il fut condamné à trois ans de tra-
vaux forcés dans une maison de détention,
et il subit sa peine, de 1825 à 1828, dans
l'établissement pénitentiare de Brande-
bourg. Plus tard, se trouvant à Crossen, il
publia qu'il était le fils de Louis XVl. se
donna le titre de prince, et fit imprimer un
gros livre à l'appui de cette fable. Pour
échapper aux poursuites des tribunaux, il
se réfugia d'abord à Dresde, puis en Suisse,
et ensuite à Paris (1).
Nous allons maintenant suivre ce fourbe
obscur dans ses intrigues et jongleries de-
puis son arrivée à Paris jusqu'à son expul-
sion de France, et depuis son arrivée en
Angleterre jusqu'à l'annonce de sa mort, à
Deift, en Hollande, en 1845. Pour notre
récit, nous suivrons, en grande partie, la
notice sur Naïindorff imprimée dans le
journal a l'Illustration » en I8i5.
« Dans les premiers jours du mois de
mai 1832, vers la fin dune journée dont
la chaleur avait été étouffante, un homme
paraissant âgé de quarante-huit ans à peu
près, couvert de poussière, accablé de fa-
tigue, à l'air noble et fier cependant, et
portant la tête haute et pour ainsi dire
renversée en arrière, venait d'entrer à Pa-
ris par la barrière d'Italie ; il suivait d'un
pas ferme le boulevard de l'HùpitaK et
s'engagea bientôt sur le pont d'Austerlilz,
qu'il traversa d'un bout à l'autre; mais,
arrivé à l'extrémité, l'invalide de service
courut après lui, et lui demanda la rétri-
bution exigée. L'inconnu lui fit signe qu'il
(1) Ces détails sont tirés d'un écrit intitulé : « Cinq
années d'intrigues dévoilées », par M. Morin de Guéri-
vière père, 15 août 4 839. Quoique son auteur soit
l'écrivain officiel du confrère Henri Hébert, on doit y
ajouter foi, car ils émanent du ministère de l'intérieur,
direction de la police générale du royaume, et sont si-
gnés : pour le ministre et par son autorisation, le con-
seiller d'État, B. Dejean.
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LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
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ne comprenait pas le français; l'invalide
lui répondit par gestes; il tira un sou de
sa poche, et compléta facilement sa dé-
monstration. L'embarras de l'étranger de-
vint visible ; un profond soupir s'échappa
de sa poitrine; enfin, après une longue
hésitation, il prit dans la poche de son habit
un mouchoir de fine batiste, le jeta à son
interlocuteur, et se mit à courir dans la
direction du boulevard Bourdon. Bientôt
il était arrivé à la place de la Bastille, qu'il
traversa, et on put le voir s'enfoncer dans
la rue de la Roquette. Quelques instants
après, l'étranger entrait dans le cimetière
du Père-Lachaise, peu de moments avant
la fermeture des portes ; il se perdait au
milieu des ifs et des cyprès. Le soir, cou-
ché près d'une dalle de marbre, il échap-
pait à la visite des gardiens. C'est ainsi
qu'il passa sa première nuit au milieu des
tombeaux.
« Le lendemain, le malheureux, épuisé
par la fatigue et par la faim, était encore
étendu sur la terre quand un promeneur
s'approcha de lui, eut pitié de sa misère,
lui procura quelques aliments et le con-
duisit rue Richer, 10, chez madame la
comtesse de R... dont la générosité et la
charité lui étaient connues.
« Cet homme était Naiindorff ^ la dame
généreuse et respectable chez laquelle le
hasard l'avait conduit, c'était l'ancienne
femme de chambre du fils de Louis XVL
On demanda à l'inconnu qui il était, il ré-
pondit en allemand : « Je suis Charles-
Louis, duc de Normandie, fils de LouisXVl
et de Marie-Antoinette. » Madame de R..
avait conservé un attachement religieux
pour ses anciens maîtres, dont elle avait
partagé les infortunes; elle perdit connais-
sance à cette réponse inattendue. Quand
elle revint à elle, ses yeux se fixèrent pro-
fondément sur l'étranger et elle s'écria :
« Oh ! mon Dieu, c'est tout le portrait de
sa malheureuse mère. »
« La bonne madame de R... était à moi-
tié convaincue ; elle avait conservé un
habit que le Dauphin avait porté à Ver-
sailles : c'était un petit frac d'enfant, en
drap bleu, avec des boutons de métal.
Elle alla le chercher : « Mon habit ! » s'é-
cria NaïmdorfF. La conviction de madame
de R... devint complète ; elle serait montée
sur l'échafaud, elle aurait subi le martyre
sans renier sa foi.
« Naïmdorff fut donc installé chez son
ancienne femme de chambre. On doit pen-
ser si le fils de Louis XVI fut fêté ! La mai-
son de madame de R... devint la sienne.
Madame de R... supplia le prince (c'est le
seul nom qu'il fut permis de donner à l'in
connu) d'accepter les débris de sa for-
tune; il eut la loyauté ou l'esprit de refu-
ser, et se borna à demander un tailleur,
qui l'équipa de la tète aux pieds.
« Sous ce nouveau costume, les traits
naturellement nobles et fiers de l'inconnu
se développèrent; il prit une pose et des
gestes .véritablement empreints d'une di-
gnité royale ; on lui fit la surprise d'atta-
cher un immense crachat sur le revers de
son habit. Bientôt madame de R... parla
de l'illustre revenant à ses amis Quelques
vieux royalistes s'émurent. M. S... de L ..
voulut voir le rejeton si miraculeusement
sauvé de ses anciens maîtres, et il ne
tarda pas à proclamer le miracle; il pro-
posa de partir pour Prague. L'horizon po-
litique se dora à ses yeux des plus douces
illusions. La Révolution de Juillet ne lui
apparut plus que comme une justice du
ciel. La France avait chassé des maîtres
illégitimes; mais elle devait s'incliner de-
vant l'innocente victime du Temple, qui
ne lui avait jamais fait aucun mal. Le roi
Louis-Phili[)|)0 serait heurinix de celte cir-
constance providentielle, ipii lui permettait
de se décharger du fardeau de la rovauté
sans trahir le vœu de la nation. On alla
jusqu'à en parler à M. de Talleyrand, qui
répondit : « 11 y a des gens qui naissent
avec deux mains gauches; ce pauvre S...
est venu au monde avec deux mains gau-
ches dans l'esprit. »
« Après M. S.. , ce fut M. de Forbin
Janson, le fougueux évêque de Nanci, qui
se présenta ; ses illusions furent d'un autre
ordre: il ne crut pas à la démission du roi
Louis-Philippe; il se borna à proposer au
prince (textuel) de s'engager dans les or-
dres sacrés; il fit luire à ses veux, dans un
avenir très-prochain, la tiare du souverain
pontife. NaiindorfT, qui ne se sentait pro-
bablement pas une vocation suffisante,
discuta longtemps et refusa un peu bruta-
lement cette brillante perspective; il
ajouta, après trois jours de réflexion, qu'il
était marié et père de six enfants.
« Cependant Naundorff avait pris un
maître de français ; en peu de temps il fit
de notables progrès, et il arriva à parler
d'une façon assez intelligible sa hngue pa-
ternelle et à l'écrire très - suffisamment
pour un prince de droit divin.
A cette époque, juillet J832, vivait au
fond d'un village de la Beauce, à Gallar-
don, près Chartres, un cultivateur nommé
Martin ; le père Martin passait dans tout le
pays pour recevoir des révélations du ciel ;
une circonstance curieuse avait servi à
propager cette réputation de visionnaire
dont jouissait l'humble paysan.
859
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
8G0
En 181(3, un dimanclu', jicnriantlairrand'-
messo, le père Martin, dont la dévotion
était bien connue, vit le ciel s'entr'ouvrir
devant ses yeux; il aperçut un immense
faisceau de' gerbes ardentes du milieu
desquelles sortit un an.ge qui lui ordonna
d'aller à Paris et de voir le roi Louis XVIII;
des ordres ultérieurs devaient lui être
donnés. Une heure après, Martin, après
avoir embrassé sa femme et ses enfants,
endossa sa veste la i)lus neuve, prit son
bâton et sa besace, et suivit à pied la route
de la capitale. Le cinquième jour il arri-
vait aux Tuileries. Vers deux heures de
l'après-midi, il entrait dans la cour du
Carrousel, et, arrivé sous le pavillon de
IHorloge, il demandait à être introduit
auprès du roi.
A ce même instant, un des ministres de
cette époque se rendait au conseil; il fut
témoin des explications échangées entre
Martin et l'adjudant de service; Martin s'a-
dressa à lui, lui fit part de la mission cé-
leste qu'il avait reçue; une heure après le
pauvre Martin était enfermé à Bicôtre, au
milieu des fous.
Sa piété, son calme, la simplicité tou-
chante de ses paroles, furent bientôt re-
marquées dans le triste asile où il était
renfermé; l'aumônier de la maison le prit
en affection; chaque soir il venait passer
une heure avec le pauvre fou, qui ne man-
quait ni d'esprit, ni de bon sens; Martin
lui raconta la vision qu'il avait eue et son
triste résultat; cependant les jours se pas-
saient, Martin était toujours le même, et
sa confiance dans son guide céleste aug-
mentait chaque jour; le digne aumônier
parla à tout le monde du pensionnaire
qu'on lui avait donné; l'affaire fit quelque
bruit; enfin, après deux mois de détention,
une voiture bourgeoise vint un matin
prendre le paysan de Gallardon et le dé-
posa à la porte des Tuileries; cette fois les
huissiers le laissèrent passer ; on le con-
duisit dans le cabinet du roi, qui fit fermer
les portes et resta enfermé pendant plus
de trois heures avec le simple cultivateur
de la Beauce.
Ce qui se passa dans cette longue en-
trevue, il n'en fut jamais question au châ-
teau. A Gallardon. Martin raconta qu'à
peine introduit dans le cabinet du roi, il
avait eu de nouveau sa vision et que
lange lui avait soufflé les paroles qu'il
avait prononcées : « J'ai dit au roi, répé-
tait souvent le père Martin, qu'il n'était
pas le roi légitime de la France; que le fils
de Louis X'Vl existait; que lui, le roi, le
savait bien; qu'il reviendrait un jour, mais
qu'en attendant il était interdit à
Louis XVIII de se faire sacrer à Reims;
que toute tentative à cet égard serait suivie
(les plus grands malheurs; que la coupole
de l'antique cathédrale s'écroulerait sur
les assistants et les écraserait... et le roi
m'a répondu avec une vive émotion qu'il
ne se ferait pas sacrer, qu'il en avait eu
l'intention, mais qu'il y renonçait à tout
jamais » (l).
« Cette version, vraie ou fausse, trouva
dans la Beauce de nembreux incrédules;
l'entrevue de Martin et du vieux roi seule
était incontestable, les incrédulités ne de-
vaient pas durer longtemps : on sut que,
par ordre du roi, la maison que louait
Martin venait d'être achetée et donnée au
pauvre visionnaire: dans la campagne
comme partout, l'argent est le seul argu-
ment sans réplique; il n'y eut plus "de
doutes, et le père Martin fût élevé à l'état
de prophète. »
En 183:2, Martin jouissait à dix lieues à
la ronde d'une réputation de sainteté; on
faisait des pèlerinages pour aller le con-
sulter; une secte s'était sourdement for-
mée, et ses membres avaient pris la déno-
mination desMartinistes; les amis de Naiin-
dorff comprirent le parti qu'on pouvait
tirer des visions du cultivateur de la
Beauce; on lui demanda une entrevue, qui
eut lieu en septembre au presbytère de
Saint-Arnould, petit village près Dourdan.
Le prétendu fils de Louis XVI fut pré-
senté a Martin, qui, disait-on, ne savait pas
quel personnage devait paraître devant
lui; dès le commencement de l'entrevue,
il reconnut le duc de Normandie, déclara
qu'il était bien le Dauphin, fils de
Louis XVI et de Marie-Antoinette; l'en-
thousiasme des affiliés n'eut plus de bornes:
on versait des larmes, on s'embrassait, et
le soir, ie prince, le prophète et tous les
témoins communiaient dans la modeste
église du village.
Une scène" touchante vint augmenter
encore la foi des séides du futur roi de
France; Martin déclara que son existence
était terminée, qu'un ange venait de lui
apparaître et de lui annoncer qu'il n'avait
plus que huit jours à passer sur la terre;
et en effet le prophète, de retour à Gallar-
don, assembla sa famille, fit ses disposi-
(1) Cette version, qui a tant servi à l'imposture de
Naiiiidorfî, est entièrement fausse. Nous avons dit dans
le chapitre sur le Dauphin et les pseudo-dauphins que
Martin, pendant son entrevue avec Louis XVIII, ne lui
parla que de choses spirituelles et non de politique, et
que, du reste, il a écrit et signé une pièce qui l'atteste.
Voyez sur ses révélations à Louis XVIII deux écrits pu-
bliés par M. Silvy, ancien magistrat.
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
86â
lions testamentaires. Huit jours après
l'entrevue, Martin alla à la messe, rentra
chez lui, fit connaître à ses enfants qu'un
envoyé céleste lui avait ordonné de se
rendre à Chartres, mais qu'il n'en revien-
drait pas vivant, et que son cadavre serait
rapporté dans une charrette. A mjdi, le
prophète partit, et à huit heures du soir,
comme il l'avait annoncé, on rapportait
son cadavre dans une voiture de paysan;
une information sur cette mort étrani,'e
fut commencée par M. le procurueur du
roi; mais elle ne produisit aucun résultat,
et les médecins déclarèrent que IMartin
était mort d'une apoplexie foudroyante
comme un simple mortel ; les prêtres affir-
mèrent que son corps exhalait une excel-
lente odeur de sainteté (I).
Le bruit de ces faits se répandant dans
toute la Beauce, l'existence et le retour du
duc de Normandie s'y accréditèrent géné-
ralement; des souscriptions s'organisèrent;
les curés de village mirent leurs noms en
tête des listes, et ils décidèrent que la moi-
tié de leurs modestes appointements serait
remise à l'innocente victime de la révolu-
tion française; sous l'influence des curés,
les fermiers, les dévotes apportèrent leur
offrande à la quête, et on n'estime pas à
moins de quatre millions les sommes qui
en l'espace de quatre mois furent remises
àNaiindorff! Ce fut un fermier de Sain t-
Arnould, nommé Noël Paquet, qui fut
chargé d'apporter les fonds au Dauphin si
miraculeusement retrouvé ; tous les same-
dis, Noël arrivait à Paris, avec un énorme
panier couvert suspendu à son bras; il en
tirait les légumes les plus excellents, les
fruits les plus beaux, et les doubles louis
les plus vieux qu'il fût possible de trouver;
un jour il pliait sous le fardeau : son vaste
panier contenait plusieurs centaines, de
mille francs en or et en billets de banque.
Un honnête homme qui de très-bonne
foi croyait en Naiindorff, et s'était cons-
titué l'un de ses plus vigoureux soutiens,
M. A. Gozzoli, que nous aurons occasion
de citer plusieurs fois dans cette notice, a
parfaitement expliqué l'engouement des
légitimistes pour ce fourbe. Un homme,
dit-il, se présente à des royalistes et leur
dit : « Je suis le martyr vivant que vous
cherchez ; je suis ce dernier descendant de
soixante monarques, que la République
déclara mort en le voyant soustrait à ses
fers; je suis cette victime d'une politique
-f- (1) Voir au sujet de Martin la « Nouvelle Bio-
graphie générale », t. XXXIV, col. 44, la » Littér,
franc, contemp. «, « l'Illustration », 30 août 1845
cruelle et d'une famille sans entrailles qui
erra depuis quarante ans sans famille et
sans patrie; je suis ce paria que les rois
de l'Europe repoussent à l'envi l'un de
l'autre, moi leur égal par la naissance,
moi qu'ils devraient traiter comme frère;
je suis cet infortuné à qui la providence
semble n'avoir laissé pour asile que la
pitié de quelques Français généreux et
pauvres; je suis le fils de Louis XVI et de
Marie-Antoinette. »
Cet homme les intéressa, il les émut; il
y avait quelque chose de si persuasif dans
son accent, de si simple dans ses récits, il
savait si bien appeler les larmes à l'appui
de sa véracité, qu'ils se sentirent disposés
à l'écouter favorablement. Il les initia à
une vie passée de douleurs et de misère;
il dévoila devant eux une longue et lamen-
table histoire. Le gouvernement prussien,
qui connaissait son origine, l'avait persé-
cuté d'une manière atroce; il l'avait fait
traîner devant sa justice criminelle, tantôt
comme incendiaire, tantôt comme faux
monnayeur. pour déshonorer le fils de
Louis XVI dans sa personne. Et lui, tou-
jours innocent, toujours vertueux, il s'était
vu condamner comme le dernier des mal-
faiteurs; il en avait subi la peine et forcé-
ment accepté l'opprobre.
D'anciens serviteurs du roi-martyr dé-
clarèrent que ce nouveau venu n'était pas
un fourbe comme ses prédécesseurs; ils se
portèrent garants de son identité; leur
conviction précéda et détermina les
autres (1).
« Naiindorfî alors prit maison : il eut des
chevaux, une voiture de Thomas Baptiste,
une livrée; sur les boutons dorés de ses
valets on avait gravé une couronne bri-
sée. Le Dauphin fit plus : grAce à son argent
il eut une Cour, des aides de camp, des
officiers d'ordonnance; il se composa un
ministère, et on remarqua qu'il distribuait
généreusement ses portefeuilles à des fem-
mes jeunes et jolies; l'héritier de soixante
roisdedroit divin alla plus loin, il créa un
journal {la Justice) chargé de défendre ses
intérêts. Par une étrange coïncidence, le
gérant responsable de cette feuille s'appe-
lait Widerkeer; x la Quotidienne » décou-
vrit qu'en allemand le mot Widerkeer si-
gnifiait revenant, et elle en conclut que ce
gérant n'était autre que le duc de Nor-
mandie lui-même. La conséquence était
fausse; car le Dauphin ayant oublié de
(1) A. Gozzoli, « Quelques mots aux anciens abonnés
et lecteurs de la « Voix d'un Proscrit ». Londres,
4 2 février 1841,
863
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
864
verser le cautionnement exigé par la loi,
le malheureux VViderkeer fut traduit à
plusieurs reprises devant les tribunaux et
y encourut des condamnations dont le ré-
sultat fut soixante-quatre mois de prison
qu'il subit à Sainte-Pélagie; il ne parvint
même à recouvrer sa liberté qu'à l'aide
d'un certificat d'indigence. Quand on par-
lait de cet infortuné, Louis XVII avait cou-
tume de répondre : «< Il est à la Bastille
pour le service du roi. »
« Cependant la présence à Paris d'un
prétendant à la couronne commençait à
faire (pielque bruit; une circonstance que
ses amis appelèrent ])rovi(ientielle vint
mettre le comble à cette émotion. Un jour
(c'était le 28 janvier 1834) (I), Naiindorff
avait déclaré vouloir être seul; il avait
poussé une reconnaissance dans plusieurs
rues de sa capitalCj et il avait daigné dîner
chez Véfour, comme un simple bourgeois.
Le soir, il revenait (rue de Bourgogne,
n. 1:2), au faubourg Saint -Germain", où il
avait établi sa demeure; il faisait nuit
close ; Naùndorf venait de traverser la
place du Carrousel, et il s'était engagé
sous le guichet qui conduit au quai, et qui
à cette époque, on peut s'en souvenir, n'é-
tait pas illustré d'un factionnaire. Tout à
coup un homme s'approche du représen-
tant de la monarchie, lui pose la main
gauche sur l'épaule, et de la droite lui
porte cinq coups de poignard dans la poi-
trine en lui disant : « Meurs, Capet ! »
Heureusement, Louis XVII portait sus-
pendue à un cordon de soie une petite
médaille représentant la Sainte-Vierge,
qu'il tenait, disait-il, de la reine mère; la
pointe du poignard frappa sur cette reli-
que qu'elle perça ; mais, grâce à cet obs-
tacle, elle ne put qu'effleurer les chairs,
sans attaquer aucun organe essentiel. L'as-
sassin prit la fuite; Naundorff, n'osant pas
crier dans la crainte d'être arrêté et con-
duit au corps de garde, où il aurait fallu
décliner ses noms, prénoms et qualités,
parvint à grand'peine à regagner sa de-
meure, où il fut obligé de garder le lit
pendant plusieurs semaines (2).
La confiance des fidèles prit de nou-
velles forces ; le Meurs, Capet ! dissipa les
derni(TS doutes, et, il faut le dire, les dis-
cours du prince étaient assez habilement
arrangés pour capter la crédulité de gens
qui ne demandaient qu'à être abusés.
(1) El non au mois de novembre, comme le dit par
erreur l'auteur de la notice dans « l'Illustration >> .
(2) C'était une première jonglerie destinée à frapper
des imaginations catholiques ; aussi fut-elle signalée
par des faits calculés pour atteindre ce but. A. Gozzoli.
Voici comment il racontait lui-même
ses infortunes:
«Je ne me suis pas évadé du Temple, di-
sait-il, j'en suis sorti le plus naturellement
du monde. Un comité royaliste s'était or-
ganisé; son but était de me sauver; M. de
Frotté, un de ses membres, se présenta à
M. Dussault, mon médecin, devint son
élève et eut ainsi ses entrées au Temple;
un jour il me prit, me conduisit dans un
cabinet placé sous la flèche de la tour, et
me recommanda le plus profond silence ;
on me substitua un enfant malade, con-
damné par la Faculté; deux jours après,
cet enfant mourut et on l'enterra comme
le Dauphin; après ma mort, il n'y avait
plus de prisonniers au Temple; toute sur-
veillance cessa donc, et je sortis sans ren-
contrer le moindre municipal; cependant
le bruit de cette ruse se répandit dans un
certain monde; il fallait dépister les re-
cherches de la police ; le comité royaliste
imagma alors d'envoyer des faux Dauphins
sur toutes les routes du royaume; on prit
une douzaine d'enfants de mon âge, on
leur confia une partie de mes secrets de
famille, et on les expédia, l'un à Bordeaux,
l'autre en Vendée, le troisième en Alle-
magne, etc. Ce sont ces enfants qui, de-
venus hommes plus tard, ont essayé de
continuer le rôle qu'ils avaient été char-
gés de jouer ; c'est là l'explication du nom-
bre incroyable de faux Dauphins. «
L'histoire n'était pas mal trouvée ; Naun-
dorff la complétait en disant qu'en 1814
les rois alliés connaissaient parfaitement
son existence, et que les sacrifices imposés
à la France furent d'autant plus grands,
que Louis XVIII n'était pas l'héritier légi-
time de la couronne et qu'il avait étouffé
les scrupules des souverains coalisés sous
l'or de la nation.
Parlait-on du duc de Berry devant
Naiindorff, il répondait intrépidement que
ce prince avait voulu jihisieurs fois lui
faire rendre la couronne, et qu'il était mort
victime de sa loyauté.
Un jour, dans le journal qu'il publiait,
en 183S, Naiindorff fit insérer une lettre
adressée au roi Louis-Philippe et portant
ces deux mots : mon cousi.\. Dans cette
lettre, Naïindorf disait que dans la nuit du
10 août, le roi son père avait caché des
sommes considérables et des diamants d'un
grand prix dans une des caves des Tuile-
ries, et il se faisait fort de retrouver ce
trésor. Sans contredit, le roi Louis-Phi-
lippe n'eut aucune connaissance de cette
lettre et de cette oflre; mais le soir même,
M. Alexandre de La Borde, aide de camp du
roi, vint trouver Naïindorf dans son hôtel,
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
866
rue de Bourgogne, n. 12, resta plusieurs
heures enfermé avec lui; la conversation
eut lieu en allemand, langue que M. de
Laborde parlait fort bien; ces messieurs
paraissaient être parfaitement d'accord, et
au moment où ils se séparèrent, on en-
tendit l'aide de camp du château dire en
bon français à Naiindortf qu'il viendrait
très-incessamment le chercher pour le con-
duire aux Tuileries.
11 est inutile de dire que M. de La Borde
ne revit plus Naiindorff.
A ces circonstances s'en joignirent d'au-
tres, dont l'auteur de la Notice sur ce per-
sonnage dans (( l'Illustration » a été le té-
moin, et qui méritent d'être rapportées.
NaiJndorf était à table; il dînait en com-
pagnie de plusieurs personnes ; une dame,
la mère de l'un des convives, qui arrivait
de la province, et qui n'avait jamais vu le
prétendu duc de Normandie, fut fort éton-
née d'apprendre qu'elle se trouvait en pré-
sence du roi légitime de France.
« Monsieur, lui dit-elle, je n'ai jamais
vu le Dauphin; mais une dame de mesamies
m'a raconté qu'elle avait eu l'occasion d'ap-
procher plusieurs fois de lui, dans son en-
fance, et qu'elle avait remarqué qu'il avait,
au milieu de la mâchoire inférieure, deux
dents, deux incisives aussi étroites et aussi
pointues que des dents de lapin. »
Nalindorf abaissa immédiatement sa lè-
vre inférieure, et montra à la société éba-
hie les deux dents de lapin demandées.
A quelques jours de là, une autre dame
fort riche, madame la comtesse de***, vou-
lut voirie duc de Normandie; elle lui fut
présentée et lui dit qu'elle avait souvent
joué, à Versailles, avec le Dauphin ; Nalin-
dorf répondit aussitôt qu'il la reconnais-
sait; mais cette reconnaissance fit peu
d'impression sur la visiteuse. « Si vous
êtes le fils de Marie-Antoinette, répliqua-
t-elle, vous devez vous rappeler un petit
nom d'amitié que vous me donniez dans
nos jeux d'enfants. « Le royal rejeton hé-
sita quelques minutes; madame*** riait de
son embarras, « Ce petit nom, disait-elle,
il est impossible que vous l'ayez oublié.
— Attendez, attendez, je me rappelle,
je crois me rappeler.
— Vous croyez?...
— Oh 1 ma mémoire ! non ; je ne trouve
rien. . Ce nom !... mais vous y tenez donc
beaucoup !
— Oh 1 essentiellement...
— Que sais-je, moi ! je vous appelais
ma petite amie?...
— Non, ce n'est pas cela.
— Mon cœur?...
— Vous n'y êtes pas, fit en riant la
comtesse; tenez, voulez-vous m'en croire,
changeons de conversation. »
Et en efl"et, on parla de toute autre
chose, de la pluie, du beau temps; cepen-
dant Naiindorff ne se mêlait pas à l'entre-
tien ; ordinairement il avait une paresse
de vrai prince, et on voyait ce soir-là
que son esprit suait sang et eau; sa bou-
che marmottait des syllabes inintelligi-
bles; ce fut une soirée très maussade;
enfin, inadame la comtesse*** se leva, prit
son chapeau et se disposa à partir; on en-
tendit avancer sa voiture, déjà elle avait
descendu quelques marches; tout à coup
Naiindorff se précipite sur l'escalier, il ar-
rête cavalièrement la dame par le bras...
« Ce nom, je le sais, » lui dit-il.
Un sourire d'incrédulité effleura les
lèvres de la comtesse.
« Rentrez un instant, » dit avec autorité
le prétendant.
Madame*** rentra ; on ferma les portes
et on ouvrit les oreilles.
« Voyons, j'écoute, dit-elle; il est tard,
dépêchez-vous.»
Alors le prince, avec tout le flegme al-
lemand, articula quatre syllabes dont la
réunion produisit un mot qui n'était pas
dans le dictionnaire, mais qui traduisait
très-clairement une idée fort étrange. Ce
mot, nous regrettons de ne pouvoir'le re-
produire ici ; deux raisons s'y opposent :
la première, c'est qu'il est devenu un se-
cret que Nalindorfl' nous fit jurer de con-
server; la seconde raison, je la tais; elle
est d'ailleurs très-clairement exprimée
dans un refrain célèbre de Béranger.
Cependant, à la prononciation, un peu
accentuée, il est vrai, de ce nom, madame***
était tombée sur une chaise ; elle suffo-
quait, il fallut couper les lacets de sa robe,
il fallut lui faire respirer des sels; enfin,
après vingt minutes à peu près, elle re-
prit connaissance, plongea ses grands
yeux fixes sur le prétendant, prit sa main
qu'elle baisa, puis elle partit sans dire un
mot.
Le lendemain, Naiindorff' reçut une let-
tre qui contenait un bon de 150,000 francs
sur un banquier; le soir, madame la com-
tesse*** était partie pour l'Allemagne;
Naiindorff' ne la revit plus.
A la suite deces divers incidents, Naiin-
dorff prit un aplomb royal; il écrivit à
madame la duchesse de Berry qu'il avait
découvert un moven de sauver la dynastie
exilée, et de rendre en même temps hom-
mage à la vérité si longtemps méconnue.
Il s'agissait tout simplement d'un mariage
solennellement contracté entre la prin-
cesse exilée et l'héritier légitime des rois
8G7
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
868
de France. Naimdorff proposait donc sa
main à madame la ducliesse de Berry, et il
s'engageait à adopter le duc de Bordeaux
pt à le reconnaître pour le Dauphin de
France. On fit observer au prétendant que
madame de Berry avait épousé, trois ans
auparavant, M. de Luccliesi-Palli, et qu'il
avait lui-môme une femme légitime au
fond de l'Allemagne. 11 répondit que Na-
poléon avait bien divorcé pour épouser
Marie-Louise, et il envoya M. le marquis
de S***, chargé de ses "pleins pouvoirs,
porter sa lettre à Madame.
« Le plénipotentiaire revint, mais ne
rapporta pas l'ombre d'une réponse.
« NaiindortT s'adressa alors à madame
d'Angoulème, en 1834.
« Vous irez à Prague , dit-il à l'un de
ses agents (M. A. Morel de Saint-Didier),
vous verrez ma sœur, vous lui direz que
j'existe et que je suis décidé à me faire q
reconnaître par elle; vous lui direz que
dans le voyage à Varennes elle était habil-
lée en petit garçon, et moi en petite fille;
que je n'ai pas oublié les faux noms que
nous prîmes l'un et l'autre pendant le tra-
jet, et que je suis prêt à lui faire connaître
ces noms ; vous ajouterez qu'au Temple,
la reine notre mère et Madame royale
notre tante écrivirent quelques lignes sur
un papier, que ce papier fut coupé en fes-
ton par le milieu, qu'une moitié de cette
pièce lui fut donnée, et que l'autre me fut
remise; que celle-ci ne m'a jamais quitté,
que je l'ai encore et que je suis tout disposé
à opérer un rapprochement; et si tout
cela ne suffit pas, vous ferez savoir à ma-
dame d'Angoulème que je porte un signe
de naissance, un pigeon bleu formé par un
bizarre assemblage de veines et de nerfs ;
qu'elle porte, elle, un signe pareil sur la
même partie du corps, mais à droite chez
elle, et chez moi, à gauche.
« Le diplomate porteur de ces étranges
paroles partit pour Prague ; il affirma avoir
complètement rempli sa délicate mission,
mais n'avoir pu obtenir de réponse.
« Cependant les dépenses de Naiindorff,
ses démarches, les visites trop fréquentes
de ses partisans, commençaient à faire
quelque bruit. On sut que la police allait
s'émouvoir; le roi de France courait le
risque d'être jeté dans une prison et tra-
duit devant une cour d'assises : il fallut le
cacher. On loua secrètement un hôtel rue
Saint-Guillaume, 34, dans le faubourg
Saint-Germain, et l'on ne donna la nou-
velle adresse du prince qu'à ses amis les
plus dévoués. On leur livra en même temps
les signes de reconnaissance à l'aide des-
quels" il était possible de parvenir dans
'intérieur de l'hôtel. 11 fallait pour cela
porter des habits couleur muraille et frap-
per d'une certaine façon à la loge du con-
cierge. Le propriétaire de la maison, M. le
comte de L..., fut informé de ces précau-
tions extraordinaires exigées pour être in-
troduit auprès de son locataire. 11 crut
que Mgr de Quélen , archevêque de Paris,
redoutant un désastre pareil à celui qui
avait détruit en deux heures son palais
archiépiscopal et sa villa de Conflans, s'é-
tait logé incognito dans ses appartements.
M. le comte de L... conçut des craintes
fort vives pour la solidité de sa maison,
et il donna ordre à son intendant de le dé-
barrasser de son vénéré mais trop dange-
reux locataire.
Naiindorff allait grand train, aussi com-
mençait-il à avoir besoin d'une reconnais-
sance d'Etat, et au plus vite, afin de refaire
sa caisse. Conséquemment, il en forma sa
demande pardevant les tribunaux , au
commencement de 1836, bien que M. Mo-
rel de Saint-Didier n'ait, en 1834, obtenu
aucune réponse de la duchesse d'Angou-
lème. Voilà comment la « Gazette de Fran-
ce, » dans son numéro du 16 janvier, aj)-
précie cette impertinente demande.
Ce compétiteur au trône n'a pas peur de
Injustice, lui. Au contraire; il l'invoque si
bien et si haut, qu'il a fait paraître un
journal sous ce nom, dans le seul but de
mettre tous ses droits en lumière, d'appe-
ler tous les témoignages, de lever tous les
doutes....
Nous voulons être justes, nous qui ne
faisons pas la. justice; en conséquence, nous
déclarons que si M. NaundorfT prétend aux
titres et qualités de duc de Normandie, ce
n'est pas pour ravir la couronne de France
à celui qui la possède ; il ne se soucie pas
d'être Louis XVII, il se contente d'être
Charles-Louis, duc de Normandie ; et c'est
devant les tribunaux qu'aux termes des
art. 78, 84 et autres du Code civil, il ré-
clame purement et simplement la qualité
de fils aîné de Louis XVI. Excusez du
peu...
Mais à la place du gouvernement, je ne
nie laisserais pas endormir par la feinte
humilité du véritable duc de Normandie.
Si une fois il avait repris judiciairement ce
titre-là, qui sait jusqu'où il mènerait les
doctrinaires? à moins pourtant que la po-
lice ne se trouve derrière l'horloger prus-
sien, et qu'elle fasse agir dans un intérêt
si absurde et si sale que nous ne voulons
pas nous y arrêter un instant. Mais alors,
et s'il n'en est rien, comment cette police,
qui se montre si active, si prévoyanle, si
soupçonneuse, si brutale dans beaucoup
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
870
d'occasions, ne pense-t-elle pas aux con-
séquences du procès du véritable duc de
Normandie, lequel, avec tous les moyens de
séductions imaginables de Générés et de
Rambaud, pourrait finir par faire un parti
politique dans le royaume des Français?
Nous n'y concevons rien, et nous disons
comme le Léandre des Plaideurs : « Ma foi,
horloger, police, séducteurs, doctrinaires,
il faudrait tout lier. »
Le gouvernement, ainsi que l'on va le
voir, ne fut point la dupe de Nalindorff.
Dans les piquants Mémoires que M. Gis-
quet a publiés sur le temps de son admi-
nistration à la police, il y a un tliapiire
particulier aux deux pseudo-dauphins ([ui
se partageaient alors les sympathies des
royalistes, Henri Hébert et Nalindorff ; il
renferme des détails très-curieux sur les
dernières années d'intrigues du fourbe qui
nous occupe.
Hébert avait été condamné le 5 novem-
bre 1831, à douze années de détention.
Débarrassé de ce dangereux compétiteur,
l'autre Louis XVH, dont M. Morel de Saint-
Didier nous révéla l'existence lors du pro-
cès d'Hébert, audience du 31 octobre 183 i,
devient plus entreprenant : le voilà seul
maître du terrain ; il l'exploite de son
mieux. Entouré de quelques légitimistes,
qui font confidence à leurs amis de la mira-
culeuse conservation du Dauphin, il ne
tarda pas à se voir l'objet des attentions,
des respects d'un grand nombre de fidèles.
C'est Joas échappé au poignard d'Athalie.
On s'impose des sacrifices pécuniaires pour
lui rendre la vie aussi douce que possible ;
son entourage veille jour et nuit sur le
précieux dépôt de sa personne, et ne per-
met qu'à fort peu d'élus d'arriver jusqu'à
leur auguste maître.
Jusque-là le pouvoir se bornait à lever
les épaules, et je présume que le nouveau
duc de Normandie eût été bien aise lui-
même de prolonger la durée de ce rôle,
sans lui donner un caractère plus décidé ;
mais ses amis ne veulent pas le laisser
croupir dans cette honteuse obscurité. On
commence à compromettre les succès de
son agréable industrie, à troubler le repos
de son heureuse position en lançant, peut-
être malgré lui, notre prince débonnaire
dans quelques machinations qui ne pou-
vaient pas manquer de le compromettre.
Telle est la destinée des grands; ils de-
viennent quelquefois les jouets de leurs
courtisans. Ceux-ci, pour servir leur am-
bition personnelle, leur créent des embar-
ras imprévus et peuvent les conduire à
leur perte sous une apparence de zèle et
de dévouement.
L'autorité est donc encore obligée de sé-
vir contre cet héritier du trône" On ap-
prend qu'il s'appelle Naiindorff, qu'il est
d'origine allemande, ce qui, d'ailleurs, ne
pouvait pas être douteux quand on avait
l'honneur de l'entendre parler ; car l'édu-
cation du prince n'avait point corrigé un
accent germanique des plus prononcés.
Pendant sa courte détention au dépôt de
la préfecture de police, M. Dutilleul, avoué,
et M. Garnier, huissier, agissant au nom
du duc de Normandie, font signifier à la
duchesse d'Angoulème et déposent au par-
quet du procureur du roi des actes par
lesquels leur client faisait sommation à sa
sœur (madame la duchesse d'Angoulème)
de lui rendre bon et fidèle compte de la
moitié de tout ce qu'elle a recueilli de la
fortune paternelle et maternelle.
En même temps M. le garde-des-sceaux
était saisi d'une réclamation adressée par
les membres du conseil judiciaire de M. le
duc de Normandie, savoir : MM. Gruau,
ancien procureur du roi ; Briquet, avocat
à la Cour royale, et Bourbon-Leblanc,
avocat consultant.
Ces trois messieurs vinrent me voir pour
obtenir la permisssion de communiquer
avec leur illustre mandant, et je me rap-
pelle leur foi inébranlable dans l'origine
et les droits de celui qu'ils éclairaient de
leurs lumières. A leurs yeux, M. Naiin-
dorff, malgré son baragoin franco-alle-
mand, était sans aucun doute monseigneur
le duc de Normandie. Je ne sais vraiment
si l'effronterie des imposteurs doit plus
étonner que la facilité avec laquelle des
hommes éclairés et honorables deviennent
les dupes de leurs mensonges.
Pour couper court aux erreurs ou aux
mystifications, l'on fit partir Naiindorfi'
pour Calais , accompagné de quelques
agents de police qui le déposèrent à bord
d'un paquebot anglais. Avant l'époque de
cette expulsion, qui eut lieu le 10 juillet
1830, la « Gazette de Prusse » avait an-
noncé que ce Naiindorff était un horloger
fort connu à Berlin, le(|uel avait été plu-
sieurs fois entre les mains de la justice, et
avait subi un emprisonnement dans la
maison correctionnelle de Brandebourg.
Par cette expulsion , le gouvernement
mit un terme aux escroqueries de Naiin-
dorff et à ses manœuvres, quoique plus ri-
dicules encore que dangereuses, en usant
des pouvoirs que la loi lui accorde de faire
sortir de France tout étranger qui trouble
l'ordre.
Mais cette expulsion opérée sur l'ordre
du ministère français indigna les croyants
en Naiindorff. A l'aspect de cet acte illégal
871
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
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et violemment hostile en apparence, on s"é-
cria : « Oh ! c'est bien le fils deLouisXVl 1
« A quel autre que lui oserail-on interdire
« l'entrée du sanctuaire de la justice parla
« force? Pourquoi l'expulserait-on s'il n'é-
({ tait pas celui qu'il allirmeètre? » Voilà
ce qui fut dit, un peu léj^èrement peut-
être ; il ne vint à l'esprit de personne que
ce coup d'état administratif, qu'on prenait
pour une mesure dictée par la cramte et
pour aveu d'identité, pourrait bien n'être
au fond qu'une adroite rouerie politique
concertée entre les persécuteurs et la vic-
time, un brandon de discorde à l'adresse
d'un parti, un drapeau jeté dans son camp
pour diviser ses forces.
Ce nouveau Joas, éprouvé par tant d'ad-
versités, sauvé miraculeusement deux fois,
ne parut pas avoir été conservé sans un
but providentiel. Égarés par son artifi-
cieuse hypocrisie , ses amis l'avaient doué
sur sa parole dos qualités les plus tou-
chantes et du cœur le plus noble. Qui ne
comprendra pas ces illusions que se font
des âmes généreuses? 11 s'était otfert à eux
ceint de la double auréole du malheur et
de la vertu ; bientôt il en vint à leur tenir
ce langage : — « Vous voyez en moi l'ins-
trument choisi par la Providence pour pa-
cifier la France divisée par les factions , et
pour consolider la paix de l'Europe. Vous
voyez le Messie que l'univers attend, que
les' oracles annoncent comme devant réta-
blir la vérité et la justice de Dieu sur
terre. Telle est la grande mission politique
et religieuse que le Tout-Puissant a réser-
vée au" fils de Louis XVI. » Voilà ce qu'il
a dit à ceux qui l'avaient reconnu, et pres-
que tous le crurent (1).
Les veux des fidèles de Xaundorfî étaient
loin d'être dessillés lorsqu'advint l'expul-
sion de ce fourbe. Aussi vit-on encore pa-
raître divers écrits pour le soutien de sa
cause, et un journal qui succéda à « la
Justice » ; il était intitulé la « Voix d'un
Proscrit «. Le fondateur et le principal ré-
dacteur de ce nouveau journal Xaiindorf-
fiste était M. A. Gozzoli, alors encore l'un
(1) On sait que de? prophéties plus ou moins au-
thentiques (et particulièrement celles du laboureur
Martin et de l'ouvrier Pierre-Michel Vintras) furent
exploitées par ce jongleur sacré, et l'aidèrent puissam-
ment à jouer son rôle. « J'ignore, dit M. Gozzoli. s'il
doit apparaître prochainement un grand monarque des-
tiné par la Providence à pacifier l'Europe et à faire re-
fleurir la religion et la morale. Mais ce que je ne crois
pas du tout, ce que personne ne croira, c'est que Dieu,
pour préparer un homme à remplir cette haute mission,
commente par le flétrir aux yeux du monde, en per-
mettant qu'il foule aux pieds tous les préceptes de la
morale et toutes les lois de l'honneur.
des croyants les plus fermes de l'impos-
teur, mais qui depuis, en février J8il , a
noblement reconnu son erreur, dans son
opuscule intitulé : « Quelques mots aux
anciens abonnnés et lecteurs de la Voix
d'un Proscrit )i. « Il est des 'devoirs, dit
l'auteur de cet opuscule, dont l'accomplis-
sement est on ne peut plus pénible à ceux
auxquels ils sont imposés. Mais quand on
a contribué à entraîner dans une voie de
mensonge des gens de bonne foi qu'on
croyait conduire à la vérité; quand on a
provoqué l'intérêt, l'estime, les sympa-
thies les plus généreuses, les dévouements
et les sacrifices les plus touchants en fa-
veur d'un personnage méprisable et d'une
cause abjecte, il y aurait plus que de la
faiblesse, il y aurait complicité morale à
ne pas avoueV tout haut son erreur. Ce de-
voir qu'une probité sévère impose, je viens
le remplir au grand jour de la presse. «
Et il l'a rempli de façon à démasquer com-
plètement l'imposture de Naïmdorff. Di-
sons-le en passant, la source de l'erreur
de M. Gozzoli est dans son opinion, que
partagent encore quelques personnes, que
le fils de Louis XVI a été enlevé et que
l'acte qui constate son décès est faux.
En arrivant en Angleterre, Xaundorfî
alla se fixer à Camberwell, près de Lon-
dres, et y continua son rôle. Pouraccroître
le nombre de ses partisans, il imagina des
communications avec les esprits célestes,
à la suite desquelles il luit le comble à ses
intrigues en se déclarant le chef d'une
secte" nouvelle, vraisemblablement de
l'Œuvre de la Miséricorde, dont l'ouvrier
Vintras est l'un des prophètes.
« Quant au personnage politique, dit
M. Gozzoli, il s'est suicidé de gaieté de
cœur. L'immoralité du messie de Camber-
well, les désordres de sa vie, ses habi-
tudes et ses allures de faussaire, le men-
songe évident de ses deux assassinats (nous
parlerons du dernier tout à l'heure), au-
torisent à regarder comme plus que sus-
pectes celles des preuves d'identité qu'on
avait acceptées bénévolement sans autre
témoignage que le sien. Or, ces preuves-là
sont assez nombreuses pour justifier les
défiances et l'incrédulité actuelle de la plu-
part de ses anciens amis. lis se figuraient
les tenir d'un honnête homme ; l'honnête
homme s'est évanoui à leurs yeux, et leur
confiance a disparu avec lui." Oui, il faut
que vous le sachiez, vous qui profanez un
nom auquel vous n'avez peut-être aucun
droit, vous qui fijtes aimé et honoré au-
tant qu'on vous méprise aujourd'hui, si
quelques-uns de ceux qui reconnurent
votre identité avec l'orphehn du Temple la
873
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
874
rejettent comme impossible à cette heure,
l'objection la plus décisive qu'ils lui op-
posent, c'est votre infamie. »
On se rappelle la première jonglerie de
Naiindorff : c'est l'assassinat supposé sous
le guichet des Tuileries, le 28 janvier 183 i.
Une jonglerie semblable a eu lieu à Londres
le 16 novembre 1838. Lors de l'assassinat
de Londres, les lieux et les circonstances
étaient changés; il y avaiX un ange qui in-
sultait cette même Vierge dont l'interces-
sion l'avait précédemment sauvé, et fulmi-
nait contre le catholicisme. Cet attentat avait
été annoncé prophétiquement par le révé-
lateur peu de jours auparavant, et donné
comme une preuve de la vérité de sa mis-
sion et de la protection toute spéciale de
Dieu. Or, pour apprécier la valeur de ce
témoignage, il est important de savoir
que, peu de moments après l'événement,
le blessé envoyait secrètement sur le lieu
de la scène son fils aîné, pour y ramasser
les pistolets et les faire disparaître. Cette
circonstance, restée ignorée jusqu'à pré-
sent, fut soigneusement soustraite à l'in-
vestigation des magistrats et à la connais-
sance des amis qui l'entouraient.
(( La famille du nouveau Messie habitait
Camberwell; mais dès avant 18 iO son chef
vivait séparé d'elle. 11 venait la visiter une
ou deux fois par semaine pendant quelques
heures, puis il disparaissait en prenant des
précautions incroyables pour dérober la
connaissance de sa "retraite et pour dépister
ceux qui essayeraient de le suivre. Et où
allait-il de la "sorte, ce père de sept en-
fants, ce mari presque sexagénaire, ce
révélateur d'un nouvel Evangile? Où allait-
il ■? Il fallait le demander à la réputation
dont il jouissait. Je veux bien n'en pas dire
davantage. Toujours habile à couvrir ses
désordres d'un manteau sacré, cet impos-
teur a imaginé de se faire ordonner la vie
qu'il mène par le ciel. — « Mon guide cé-
leste, écrivait-il le o février 1840, m'a
prescrit de sortir de ma maison et d'aller
m'enfermer dans une retraite, afin d'y
exécuter religieusement la sainte volonté
du Tout-Puissant (1).
Et voilà pourtant l'homme dont un avo-
cat de talent et un homme d'honneur de-
(1) A. Gozzoli. « Quelques mots aux anciens abonnés
et lecteurs de la « Voix d'un Proscrit ». — Je dois
déclarer, dit M. Gozzoli, que je ne suis pas allé à
Londres une seule fois pendant la durée de la publica-
tion de la (( Voix d'un Proscrit » ; ce n'est que long-
temps après que j'ai pu juger par moi-inême l'homme
de Camberwell. Si j'avais eu plus tôt l'expérience que
j'acquis alors, le dégoiJt m'eût arraché la plume des
mains bien avant l'époque où la «Voix d'un Proscrit »
termina sa carrière.
vait faire l'apologie devant le tribunal
de première instance de Caen en 1842, à
l'occasion du prophète Vintras. Mais si
son plaidoyer n'a pas été prononcé en en-
tier, M. Bérard, de Pont-Lieue, a eu le
triste courage de le faire imprimer et les
Naundorffistes n'ont rien perdu : ils ont
pu pleurer sur les infortunes de leur fé-
tiche.
Dans le mois d'août 18-iS, les journaux
de Paris publièrent une note ainsi conçue :
Le soi-disant comte de Normandie, forcé
de quitter l'Angleterre, s'était retiré à
Delft, en Hollande ; il y est mort le 10 de
ce mois. Il était âgé de soixante-dix ans ;
sa ressemblance avec le roi Louis XVI
était grande et pouvait expliquer l'obsti-
nation de quelques personnes à le prendre
pour le Dauphin mort au Temple. Lui-
même paraissait croire de bonne foi à son
identité.
Dans ces derniers temps, il s'était occupé
d'expériences pyrotechniques concernant
l'art militaire, et comme il lui était arrivé
divers accidents dans ses expériences, ses
partisans voulaient y voir des complots
tramés contre ses jours. On ne voit pas
qui aurait eu intérêt à se débarrasser de
ce personnage tout à fait inoffensif.
Cette nouvelle n'est-elle pas controuvée?
Il paraîtrait que les affiliés de l'œuvre de
la_ miséricorde auraient obtenu de leur
idole que, pour échapper aux réclamations
de toute nature qui l'accablaient, il fil le
mort pour un certain temps. L'instant
convenable venu, il reparaîtrait plus glo-
rieux que jamais. Dieu avait promis au
prophète Vintras qu'il ressusciterait des
personnages de hautes qualités pour prou-
ver aux plus incrédules l'identité de Naiin-
dorff avec le fils de Louis XVI, le Messie
que les royalistes attendent. Ce qu'il y a
de certain "c'est qu'un Français, M. Wa-
tripont, se trouvant au commencement de
cette année à Londres, affirme y avoir
rencontré Naiindorff.
Quelques jour après la publication de la
note annonçant la mort de Naiindorff,
M. Hébert, ex-directeur des postes de
l'armée d'Italie, écrivait une lettre dans la-
quelle on lit :
« Si le duc de Normandie est le même
personnage que j'ai vu à Rome dans les
premiers jours de mai 1810, en-état d'ar-
restation, subissant un interrogatoire dans
le cabinet de M. le général Radet, générai
de gendarmerie, il serait effectivement le
fils de Louis XVI. Cette conviction je l'ai
puisée dans celle de M. Radet. qui venait
d'interroger le prétendant, de lire les
pièces dont il était porteur. »
875
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
876
Cette déclaration est extraordinaire, elle
est grave, car d'un côté M. Hébert est loin
d'être un légitimiste; en 1830 il a été dé-
coré de la croix de juillet; il n'a pu, par
conséquent, être poussé par aucune passion
de parti; et de l'autre, M. le général Ra-
det, dont M. Hébert cite l'opinion, est
précisément une des cinq personnes qui
arrêtèrent la voiture dans laquelle se trou-
vaient Louis XVI et ses enfants, lors de la
fuite de Varennes.
Non. Naiindorff n'est point ce fils du
vertueux Louis XVI. L'est-ir? alors il est
bon que l'on connaisse l'appréciation qu'en
a faite un homme qui a été l'un de ses
plus chauds partisans, M. A. Gozzoli, dans
l'écrit que nous avons déjà cité.
« J'avais cru me dévouer à une infor-
tune sacrée, à une cause noble et sainte;
j'ai regardé de près celui que mes respects
lointains élevaient sur un piédestal, et
bientôt il ne m'a inspiré qu'un dégoût
inexprimable. Quel est-il cet aventurier
mystérieux, s'il n'est pas en effet le fils
dégradé de Louis XVI ? Je l'ignore, et je
n'ai pas besoin de connaître son origine
pour l'estimer à sa juste valeur. Est-il
l'instrument d'une de ces sociétés souter-
raines qui attaquent l'existence des gou-
vernements dans l'ombre et minent le sol
sous leurs pas ? Est-il l'agent de quelque
police immonde? peu m'importe! Ce que
je ne sais que trop, c'est que cet homme
est un fourbe aussi dangereux que fécond
en ressources; c'est qu'il est familiarisé de
longue main avec la perversité la plus
profonde. De loyaux défenseurs ont uni
leur voix à la mienne pour le recommander
à l'opinion; nos écrits lui ont fait des par-
tisans et des admirateurs : que ceux de
nos concitoyens qui furent entraînés par
nous dans cette cause nous le pardonnent.
Abusés nous-mêmes, égarés de bonne foi,
il nous restait un devoir de conscience à
remplir, celui de les éclairer, et nous pre-
nons l'engagement de le remplir jusqu'au
bout. »
L'écrit dont nous venons de donner un
passage est terminé par une déclaration
relative aupersonnane se prétendant duc de
Normatulie, (ils de Louis XVI, connu sous
le nom deNaiindor[j', résidant à Camberivell,
près de Londres, déclaration datée de Paris,
le 16 février 18il, et signée de sept légi-
timistes trompés par ce fourbe : MM. le
chevalier A. de Cosson, Hugon, Roydor,
J.-B. Laprade, Ch.de Cosson^ Chabron de
Jussac, Xav. Laprade, avocat, A. Gozzoli,
rédacteur-gérant du journal « la Voix du
Proscrit. » Elle conlirme entièrement récrit
particulier deM. Gozzoli. ()Me/^i/esmo/i, etc.,
et est ainsi terminée : « Quant à l'auteur
de cette vaste intrigue, nous n'entrepren-
drons pas, pour le moment, de rechercher
ce qui se rapporte à ses mystérieux anté-
cédents et aux droits sur lesquels il fonde
ses prétentions; qu'il soit le fils dégradé de
Louis XVI ou bien un criminel obscur,
comme l'ont considéré les tribunaux de
Prusse, ou bien encore l'agent de quelque
parti ténébreux, peu importe.
« En résumé, tous les faits que nous avons
été à même d'approfondir ne nous ont
découvert qu'une hypocrisie consommée
jointe à l'astuce et au mensonge le plus
effronté.
« Ce n'est qu'après un examen mûr et
consciencieux et sur des preuves incontes-
tables que nous nous sommes décidés à
faire la présente déclaration. »
OUVRAGES PUBLIÉS
POUR APPUYER ET COMBATTRE LIMPOSTURE
DE NAUNDORFF.
I. Révélation sur l'existence de
Louis XVII, duc de Normandie; par M. La-
breli de Fontaine , bibliothécaire de
S. A. S. madame la duchesse douairière
d'Orléans. (Première partie.) Paris, de
l'impr. de Carpenlier-Méricourt, 1831,
in-8 de 28 pages.
II. Nouvelles révélations sur l'enlève-
ment et l'existence du duc de Normandie,
fils de Louis XVI; par M. Labreli de Fon-
taine, bibliothécaire de S. A. S. la du-
chesse d'Orléans, douairière. Seconde
partie. Paris, de l'imp. du même, 1832,
in-8 de 20 pages.
A la page 10 du premier écrit, Marat est qualifié de
médecin du comte de Provence (depuis Louis XVllI) ; il
était médecin des gardes du corps du comte d'Artois
(depuis Charles X). Les pages 17-20 coatiennent une
« Proclamation du général Cliarette à son armée »,
lorsque, travaillée à la fin de 1795 par les agents cor-
rupteurs du Directoire, elle se disposait à mettre bas les
armes et à accepter les indemnités qu'on lui offrait.
Page 10 de son premier écrit, l'auteur promettait un
ouvrage de plus longue haleine sur Louis XVII, qui n'a
pas paru.
Les « Nouvelles Révélations » sont l'un des deux
écrits que M. Eckard a réfutés par « Un dernier mot
sur Louis XVII », etc.
III. Apparition d'un nouveau prétendu
Dauphin, se disant fils de Louis XVI. Paris,
rue Dauphine, n. 24, I83I, in-8 de 4 pag.
IV. L'Existence de Louis XVII, prouvée
par les faits et par les prophéties, et ré-
ponse aux brochures de MM. (A. Antoine)
de Saint-Gervais et Eckard, intitulées,
l'une « Pièces authentiques de la mort du
jeune Louis XVII, détails sur ses derniers
s?-]
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
Hl
moments, pièces justificatives, documents
inédits et réfutation des mémoires du soi-
disant duc de Normandie, fils de Louis XVI;
l'autre : l'Enlèvement et l'existence ac-
tuelle de Louis XVII démontrés chimé-
riques; » par M. Fortin. Paris, M"'"' Gotd-
let, 1832, in-8 de 32 pages.
V. Le Passé et l'avenir expliqués par
des événements extraordinaires arrivés à
Thomas Martin, laboureur de la Bcauce ;
avec des notes curieuses sur quelques per-
sonnages qui ont figuré dans ces évé-
nements, quelques mots sur les révéla-
tions publiées à ce sujet par M. S***
(L. Silvy-, ancien magistrat). On y a joint
une Dissertation sur le procès-verbal de la
mort de Louis XVII, sur les Mémoires dits
du duc de Normandie et sur divers ou-
vrages récemment publiés touchant le
même sujet. Cette édition est la seule qui
soit revêtue de l'attestation de M. Th.-Ign.
Martin. (Le tout publié aux frais "de
M. Eug. de Montmorencv). Paris, Bricon,
1832, in-S de 308 pages."
C'est, ainsi que nous l'avons dit précédemment, une
nouvelle édition de la « Relation des événements arrivés
à Thomas Martin », altérée et considérablement aug-
mentée (de plus de 50 pages). Les fauteurs et les dupes
de Naiindorff circonvinrent ce laboureur visionnaire, qui
eut alors de plus fréquentes révélations, toutes favora-
bles à la cause de l'imposteur. On est affligé de voir le
nom d'un Montmorency compté au nombre des dupes do
Naiindorff.
C'est à cet ouvrage qu'a répondu M. Eckard par un
écrit intitulé : « Un dernier mol sur Louis XVII » , etc.
VI. M. S** (Louis Silvy), ancien magis-
trat, à l'auteiir de l'écrit intitulé : « le
Passé et l'avenir expliqués par des événe-
ments extraordinaires arrivés à Thomas
Martin, laboureur de la Beauce. » Paris,
de. l'imp. de A. Pihan Delaforest (1832),
in-8 de 28 pages.
Cet écrit a pour but de prouver la fausseté d'un dire
avancé par l'auteur de : « le Passé et l'Avenir », que,
lors de son entrevue avec Louis XVlll, Thomas Martin
lui aurait révélé l'existence de Louis XVII, et aurait
dit au roi de descendre de son trône pour y laisser
monter son neveu.
VII. Quelques souvenirs destinés à seryir
de complément aux preuves de l'existence
du duc de Normandie, fils de Louis XVI,
par A. J. Morin de la Guérivière. Paris,
de l'impr. d'Herhan, 1832, in-8 de 36 pag.
Écrit d'un fauteur de Henri Hébert, soi-disant baron
de Richement, contre les prétentions de l'autre candidat
au trône de Louis XVI (Naiindorff).
VIII. Le Duc de Normandie. Paris, de
l'imp. de Balary. 1832, in-8 de 8 pag.
IX. Lettre de Charles-Louis, duc de
Normandie à Louis-Philippe, roi des Fran-
çais. Paris, de l'impr. de Bacquenois, 1834.,
in-8 de 4 pag.
X. A la France et à l'Europe; par
Charles-Louis, duc de Normandie. Paris,
de l'imp. d'Herhan, 1835, in-8 de 2 pag.
XI. La Justice. Journal quotidien, poli-
tique et httéraire. (Rédacteur-gérant :
M. A. Gozzoli, avocat). Paris, rue de Bour-
gogne, n. 12, 19 février 1833, environ 62
numéros in-fol.
XII. Le véritable duc de Normandie, ou
Réfutation de bien des impostures (par
Bourbon-Leblanc). Paris, 1833, in-8.
Cet ouvrage était promis en 4 volumes, qui devaient
être publiés par livraisons de 2 à 3 feuilles ; mais ii
n'a paru que neuf, formant 467 pages.
XIII. La Croix de grâce. [Paris, de l'imp.
de Pihan Delaforest, mars 1836), in-32 de
8 pages.
En faveur du duc de Normandie (Naiindorff).
XIV. Lettre adressée à S. M. le roi des
Français, par M. le duc de Normandie, et
protestation de ses avocats, 26 juin 1836.
Paris, de Vimpr. de Poussielgue, 1836,
in-i de 2 pages.
XV. La vie du véritable fils de Louis XVI,
duc de Normandie, écrite par lui-môme.
Juillet 1836. Paris., Montmaur, rue de
Seine, n. 5i, 1836, in-8, 47 pages.
Quatre pages de préliminaires sont signées : les avo-
cats membres du conseil judiciaire du prince : Gruau,
avocat, ancien procureur du roi ; Bourbon-Leblanc ,
avocat consultant; Xavier Laprade, avocat; Briquet,
avocat à la Cour royale. « La Vie du duc de Normandie »
ne remplit que les pages 7 à 33, et est signée :
Charles-Louis, duc de Normandie. Viennent ensuite
deux autres notes signées : les membres du conseil ju-
diciaire du prince. La première nous apprend que si sa
biographie n'est pas plus volumineuse, c'est que la po-
lice a saisi le surplus de son manuscrit avec tous ses
autres papiers au moment de son arrestation (en juin
1836). La seconde se termine ainsi : « Au nombre des
pièces justificatives qui formeront le complément de la
vie du prince, se trouvent plusieurs lettres écrites, en
1833 et 1834, à madame la duchesse d'Angouléme.
Nous donnons aujourd'hui, par anticipation, celles qui
furent adressées à Prague, pour déterminer Son Altesse
Royale à accorder une entrevue à son frère. » EtTective-
ment la brochure est terminée par deux lettres à ma-
dame la duchesse d'Angouléme, mais elles sont sans
date.
XVI. Oui, c'est le fils de Louis XVI, par
A. Gozzoli. (Suivi d'une lettre adressée à
S. M. le roi des Français par le duc de
Normandie et de protestations de ses avo-
Icats). Paris, les principaux libraires, iuiWel
1836, in-8 de 52 pages.
I Cette brochure renlerme deux lettres de l'horloger
I Naiindorff à son cousin Louis-Philippe, roi des Fran-
Içais, l'une du 5 avril 1835, et l'autre ainsi datée:
J Ecrit dans le cachot de la police de Paris, le onzième
'jour de mon emprisonnement illégal, le 26 juin 1836.
879
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
Il y avait plus de trois ans que NaiindorCf s'était posé
en prétendant à Paris, lorsqu'il fut arrêté à son domi-
cile, deux jours après avoir eu l'impudence d'adresser
au tribunal de première instance de la Seine une re-
quête en reconnaissance d'état! Son expulsion de
France suivit de prés son arrestation.
XVII. Motifs de conviction sur l'exis-
tence du duc de Normandie, par MM. Gruau
et Xavier Laprade. Paria, M'"" Goullet.
Montmaur. 183G, in-8 de 46 pages.
XVIII. Le dernier fils de Louis XVI,
par A. Morel de Saint-Didier, commissaire
du prince en 183 i auprès de S. A. R. Ma-
dame, duchesse d'Angoulème. Paris, M""^
V" Goullet, Mon'maur, Krabbe, 1836, in-8
de 1:26 pages.
XIX. Abrégé de l'histoire des infor-
tunes du Dauphin, depuis l'époque où il a
été enlevé du Temple, jusqu'au moment
de son arrestation par le gouvernement de
Louis-Philippe, et de son expulsion en An-
gleterre; suivi de quelques documents à
l'appui des faits racontés par le prince, et
des incidents qui ont si péniblement tra-
versé sa vie ; avec son portrait, et les fac-
similé de son écriture, de celle de la reine
et de la signature de Louis XVI. (Publié
par M. Gruau, avocat, ancien procureur
du roi). Novembre 1836. Londres, chez
C. Armand^ imp., Rathbonne-Place, 1836,
in-8 de xij, iv et 400 pages, plus un por-
trait gravé sur acier et deux fac-similé sur
la même planche.
' Ce volume est présenté comme écrit par le prince,
aussi le narré est-il à la première personne. Mais
Naiindorff parlait incorrectement le français et ne l'écri-
vait point. L'éditeur et l'auteur sont donc le même per-
sonnage, M. Gruau, qui, dix ans après la publication
de celte biographie, a fait paraître un pamphlet sur le
même aventurier. (Voy. plus bas.)
M. Laprade, avocat, et M. Briquet, autre avocat,
n'ont participé à cet ouvrage que pour une consulation
préliminaire faite avec M. Gruau. L'abbé Appert, an-
cien curé de Saint- Arnoult, a fait un avant -propos, où
il déshonore le caractère ecclésiastique par le peu de
jugement qu'il y fait paraître en défendant et protégeant
son héros, à peu près comme certain butor défendit un
jour son ami contre une mouche qui s'était placée sur
son nez.
L'Abrégé de ladite histoire, au reste, n'est qu'un tissu
d'impostures, où tous les collaborateurs ont été abusés.
Aussi ont-ils tous reconnu leur erreur dans une décla-
ration relative au personnage se prétendant duc de
Normandie, fils de Louis XVI, connu sous le nom de
Naûndorff, résidant à Camberwell, près Londres, im-
primé à la fin de « Quelques mots aux anciens abonnés
et lecteurs de la « Voix d'un Proscrit », excepté
M. Gruau et M. Appert.
XX. Nalindorfr, ou Mémoire à consulter
sur l'intrigue du dernier des faux
Louis XVIl; suivi des jugements et con-
damnations d'Hervagault, sous le Consu-
lat; de Mathurin Bruneau, sous la Restau-
ration, et du baron de Richement, sous
le gouvernement actuel, par A. -F. -V.Tho-
mas, ex-inspecteur-général de l'approvi-
sionnement des combustibles de la ville de
Paris, etc. Paris, Dentu, Delaimay, 1837,
in-8 de 333 pages.
Cette publication est l'œuvre du père de l'une des
nombreuses dupes de NaûndorfT.
Ce volume est divisé en plusieurs parties. Dans.la
première, l'auteur, après avoir dit quelques mots sur
l'ensemble des intrigues et sur les causes générales qui
ont favorisé la spéculation des faux dauphins, et celle
de M. Naûndorff en particulier, déroule devant les
yeux de ses Itcteurs celte longue suite de preuves qui
établissent d'une manière irréfragable que Louis XVII
est mort au Temple. Dans la seconde partie, intitulée :
« le Roman de M. Naiindorff et Parallèle de l'Histoire
et du Roman » , il oppose à la triste et simple majesté
de l'histoire le roman rempli d'absurdes inventions et
d'incidents fabuleux que M. Naûndorff prétend faire pré-
férer à la vérité historique. Dans la troisième partie,
il dit les rapports que son fils eul avec ce personnage,
les suites fatales qu'ils entraînèrent, les occasions qu'il
eut lui-même de se rencontrer avec lui, pendant qu'il
cherchait à défendre la jeunesse inexpérimentée de l'ainé
de ses enfants contre les pièges qui lui étaient tendus ;
la proposition loyale et franche qu'il fit au prétendu
Louis XVII, et la manière dont il se démasqua en re-
culant devant celte proposition ; enfin le procès que son
fils soutint contre cet imposteur, et comment l'auteur
contribua à le faire sortir de France. Le volume est
terminé par des notices sur les trois principaux préten-
dants au nom de Louis XVII, et leurs procès : l" Her-
vagault, sous le Consulat; 2o Mathurin Bruneau, sous
la Restauration ; 3» et le baron de Richemont, sous le
gouvernement de Louis-Philippe, en 1834, d'où sur-
gissent encore les preuves de toute nature éparpillées
ailleurs, qui établissent d'une manière irrécusable la
mort de l'infortuné duc de Normandie au Temple.
XXI. Doctrine céleste, ou l'Évangile de
N. S. Jésus-Christ dans toute sa pureté
primitive. Genève, 1839, in-12.
Ouvrage imprimé sous le nom de « Charles-Louis,
duc de Normandie, mais il doit être d'un de seS fidèles,
car c'est ainsi que Naûndorfl" et le soi-disant baron de
Richemont ont qualifié leurs dupes. Cet ouvrage doit
avoir été écrit par un membre de « l'Œuvre de la
Miséricorde », toute dévouée à la cause de Naûn-
dorff.
XXII. La Voix d'un proscrit, mémoire
historique et judiciaire, rédigé par MM. .A.
Gozzoli, Gruau, avocat, ancien procureur
du roi ; Morel de Saint-Didier, Xavier La-
prade, avocat. (Rédacteur-gérant, M. A. Goz-
zoli.) Paris, rue du Faubourg-Poissonnière,
mars 1839 à avril 18 iO, 14 livraisons for-
mant un vol. in-8.
XXIII. Cinq années d'intrigues dévoi-
lées, par M. Morin de Guérivière père, au-
teur de la brochure intitulée : « Quelques
Souvenirs sur l'existence du duc de Nor-
mandie », publiée en 1832. Réponse à
MM. Gozzoli, Morel de Saint-Didier, Gruau,
Xavier Laprade et autres. 15 août 1839
881
LOTJIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
{Paris, de l'imp. de Pollet, Soupe et Guil-
lois), 1839, in-8 de 6 pages.
Écrit d'un hébertiste contre les prétentions de l'autre
candidat.
XXIV. Mémoiris présenté par M. Gruau
de la Barre au soutien de la plainte en
diffamation portée contre le gérant respon-
sable du journal « le Capitole» (article du
29 mars 1839) par S. A. R. le duc de Nor-
mandie, connu sous le nom de Naïmdorff,
et ledit M" Gruau. Police correctionnelle,
6" chambre. Paris, de l'imp. de M"'" Dela-
combe, 1840, in-4 de 264 pages.
Une brochure (« Quelques mots aux anciens abonnés
de... la Voix d'un Proscrit ») d'une des dupes de Naiin-
dorff, qui avait rendu le plus de services à sa cause par
ses publications, mais dont les yeux ont été enfin des-
sillés, M. A. Gozzoli, nous fait connaître, par une de
ses notes que voici, ce qu'était ce M. Gruau de la
Barre.
« Tous ceux qui se dévouèrent à cette cause (celle du
faux duc de Normandie) m'ont paru de bonne fol. Je
n'en excepte qu'un certain comte de la fabrique de Cam-
berwell (près de Londres, lieu où Naiindorfî s'était re-
tiré), qui est, depuis l'origine de la fourberie religieuse,
le confident intime et l'âme damnée de celui qui lui a
délivré ses lettres de noblesse. »
Immédiatement après cette note vient une réclamation
adressée par M. A. Gozzoli à un journal de Paris, qui
donne encore des renseignements plus précis sur
M. Gruau de la Barre et sur le Mémoire qu'il venait de
faire imprimer.
« M. le rédacteur, votre numéro du 15 janvier (1841),
que je n'avais pas lu et qui vient de m'èlre envoyé,
contient une inexactitude qui pourrait m'être préjudi-
ciable, et dont vous me permettrez de réclamer la recti-
fication auprès de vous.
« Un sieur Modeste Gruau, se faisant appeler fausse-
ment comte de la Barre, a porté plainte en diffamation
contre le gérant responsable du « Capitole », devant le
tribunal de police correctionnelle de la Seine, et vous
laissez croire à vos lecteurs, dans votre compte rendu
des débats de cette affaire, que c'est comme rédacteur de
l'ex-journal mensuel « la Voix d'un Proscrit » que ce
monsieur s'est prétendu diffamé par « le Capitole ».
Permettez-moi, monsieur, de vous dire que, seul ré-
dacteur, seul gérant et seul propriétaire de la « Voix
d'un Proscrit » pendant toute la durée de son existence,
je n'ai autorisé personne à prendre devant la justice une
qualité qui n'appartient qu'à moi, aux termes des lois
sur la presse.
« Caux qui ont approfondi l'affaire dont le sieur X.o-
deste Gruau reste aujourd'hui l'agent isolé, et au
sujet de laquelle il a attaqué judiciairement « le Ca-
pitole », comprendront que j'aie à cœur de repousser
toute solidarité entre lui et moi.
« Agréez, etc. »
XXV. Réponse à M. Gruau de la Barre,
par M. Morin de Guéri vière père. 15 lé-
vrier 1841. Paris, de l'imp. de Pollet ,
Soupe et Guillois, 1841, in-8 de 7 pages.
XXVI. Quelques iBots aux anciens abon-
nés et lecteurs de « la Voix d'un pros-
crit, » par A. Gozzoli, rédacteur-gérant
de la Voix d'un proscrit. Londres, 12 fé-
vrier 18il. — Déclaration relative au per-
sonnage se prétendant duc de Normandie,
fils de Louis XVI, connu sous le nom de
Naïmdorff, résidant à Camberwell, près de
Londres, le 1(J février 1841. Paris, de
l'imp. de Pollet, Soupe et Guillois, 1841,
in-8 de 8 pages.
Le signataire confesse être revenu de l'opinion sou-
tenue par lui, que le fils de Louis XVI existait encore.
XXVII. Aveu d'une erreur, par A. Goz-
zoli, rédacteur-gérant de l'ex-journal men-
suel « la Voix d'un proscrit. » Boulogne-
sur-Mer, im,pr. de Birlé, 1841, in-8 de 40
pages.
XXVIII. Déclaration relative au person-
nage se prétendant duc de Normandie,
fils de Louis XVI, connu sous le nom de
Naiindorff, résidant à Londres. [Paris, de
l'imprimerie de Poussielgue,) 1841, in-4de
2 pages.
Déclaration de plusieurs crédules, qui affirment et
signent qu'ils n'ont découvert dans Nauudorff qu'une
hypocrisie consommée, jointe à l'astuce et au mensonge
le plus effronté.
Cette déclaration est signée : le chev. A. de Cosson,
Hugon Roydor, J.-B. Laprade, Charles de Cosson,
Charles de Jussac, Xavier Laprade, avocat, et A. Goz-
zoli, rédacteur gérant Ju journal « la Voix d'un Pro-
scrit, u Cette déclaration a été réimprimée à la fin de
l'écrit intitulé : « Quelques mots aux anciens abonnés
et lecteurs de « la Voix d'un Proscrit ».
XXIX. Citation à toute la race bour-
bonienne et à tous les chefs des peuples de
la terre, pour venir assister le jeudi 6 juin
!841, en la métropole de Paris, au té-
moignage rendu par le saint roi martyr,
en faveur du Dauphin son fils, Charles-
Louis, duc de Normandie, connu sous le
nom de Naiindorff; donnée au nom du
Très-Haut; par Demonville. Paris, Demon-
ville, 1841, in-8 de 8 pages.
XXX. Douze petits Chapitres à l'occa-
sion d'une nouvelle à la main qu'on pu-
blie, imprimée sous ce titre : Déclaration
relative au personnage se prétendant duc
de Normandie, fils de Louis XVI, connu
sous le nom de Naiindorff, résidant à Lon-
dres, par le docteur Le Cabel (Bourbon-
Leblanc). Paris, Carpentier, au Palais-
Royal, 1841, in-8 de 10 pages.
XXXI. Au gouvernement français. Offre
d'un instrument de guerre nouvellement
inventé, qui se compose d'un feu telle-
ment puissant, tellement destructif, qu'un
seul homme peut faire sauter toute une
flotte ou la brûler, miner une forteresse
ou incendier une ville; le gouvernement
qui la possédera obtiendra sur les autres
nations la même supériorité qu'eût assu-
rée la poudre à canon à celui qui en au-
rait eu la connaissance et l'usage exclu-
883
T.OUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
884
sils. La réalité de cette puissance a été dé-
montrée à l'arsenal de Woolwich en An-
gleterre. Paris, de l'imp. de M""-" Bela-
combe^ 1841, in-4 de IG pages.
Signé : Gruau de la Barre, ancien procureur du roi.
L'inventeur est le prétendu duc de Normandie.
XXXIL Plaidoyer (non prononcé), pour
Pierre-Michel Vintras, par M. Bérard, de
Pont-Lieue, avocat du barreau de Paris.
Caen. 18iâ, in-8.
Dans ce plaidoyer, M. Bérard a encadré des analyses
de toutes les opinions erronées émises en faveur de
Naiindoriï par ses fauteurs et ses dupes.
XXXIIL Le prophète Vintras et Char-
les-Guillaume Naïjndorff, duc de Nor-
mandie, par M. Barthélémy Pont, rédac-
teur en chef du Haro de Caen. — Imp. dans
le Haro, n°' des l", 3, 6, 8 et 10 décem-
bre 184-2.
C'est une analyse critique fort bien faite du plaidoyer
de M. Bérard. L'auteur l'a fait précéder de judicieuses
réflexions sur Naiindorff et son prophète Pierre-Michel
Vintras, que nous allons reproduire.
« Tous les feuilletons et les comptes rendus qui ont
été publiés jusqu'à présent sur le prophète Vintras et ses
adeptes ne les présentent que comme une association
formée dans le but unique de faire prévaloir des idées
religieuses ; cependant il n'en est pas tout à fait ainsi :
leur but principal, au contraire, paraît être politique.
La religion, dans la pensée d'un grand nombre des sec-
tateurs de Vintras, ne serait qu'un moyen employé pour
arriver à la reconnaissance de Charles-Guillaume Naiin-
dorff comme duc de Normandie et fils de Louis X\ I.
« Il est très-vraisemblable que l'idée politique et
l'idée religieuse même ne sont, pour beaucoup, qu'un
prétexte d'exploitation, mais il est certain aussi qu'elles
sont devenues pour d'autres une voie qui conduit à la
reconnaissance de Naiindorff comme duc de Normandie et
fils de Louis XVI ; ils sont d'autant plus portés à se
faire illusion sur la possibilité de l'avènement de ce
prétendu priuce, qu'ils sont persuadés qu'ils y trouve-
raient une position sociale qui leur est refusée dans tout
autre ordre de choses.
« Leur intérêt les rend très-peu difficiles sur la na-
ture et la force des preuves avec lesquelles on prétend
élablir que Naiindorff est véritablement l'orphelin du
Temple, le duc de Nonnandie, fils de Louis XVI,
Louis AT//, roi de France et de Navarre. Il faut qu'il
fasse prévaloir cette idée par tous les moyens ; si la terre
leur manque, le ciel est là pour y suppléer ; ils re-
gardent même comme Irès-permises les fraudes qu'au
besoin ils appelleront pieuses, pour faire triompher ce
qu'ils ont intérêt à croire la vérité, et des hommes par-
faitement honorables pour toute autre chose ne se feront
aucun scrupule de donner la main à des mensonges
utiles, à des impostures qui leur paraîtront parfaite-
ment innocentes. Cela vous explique l'intérêt qu'un
grand nombre de personnes, très-honnêtes d'ailleurs,
portent à Vintras, quoiqu'elles sachent très-bien à quoi
s'en tenir sur la divinité de sa mission. Us croient ce
qu'ont dit en théorie certains publicistes, et que mettent
en pratique merveilleusement, de nos jours, certains
hommes d'Etat, que pour gouverner les hommes il
faut les tromper, et les Vintrassiens essayent de trom-
per toute conscience pour arriver à gouverner, en tout
profit pour eux ; mais ils ont le malheur de détrousser
des gens en possession depuis longtemps de toutes leurs
recettes. Ce qui leur manque en tout, c'est le hrevet
d'invention, c'est la priorité du perfectionnement; car,
hélas! comme l'a dit spirituellement M. Sorbier, il n'y
a phis d'originalité même dans l'absurde.
« Cependant, il y a parmi ces sectaires politico-reli-
gitux quelques hommes excentriques, qui sont dominés
par la passion de ce qu'ils croient être la justice et la
vérité ; ils veulent faire triompher cette passion à tout
prix; c'est parmi ceux-là qu'il faut ranger M. Bérard,
de Pont-Lieue. Les efforts qu'il a faits en faveur de
Naiiiidorfl" sont inconcevables et vraiment dignes d'une
meilleure cause, car Naûndorff, fût-il fils de roi , ne
vaudrait pas la peine qu'un homme comme M. Bérard
s'occupât de lui ; l'avilissement moral dans lequel cet
homme est tombé, avilissement avoué par ses plus chauds
partisans, le rend indigne de tout intérêt.
« En première instance, M. Bérard, de Pont-Lieue,
s'était chargé de la défense du prophète Vintras. Soit
qu'il n'ait pas une habitude suffisante de la parole, soit
qu'il ait été interrompu, il ne dit dans sa plaidoirie
que quelques mots de Naiindorff. Pour réparer cette la-
cune, il a fait imprimer son plaidoyer tel qu'il avait eu
l'intention de le prononcer, et alors Naiindorff a repris
dans le procès la place qu'il voulait qu'il occupât.
« Chacun sait que ce personnage a encore un grand
nombre de partisans, mais peu de personnes savent sur
quels documents ces partisans s'appuient pour motiver
l'intérêt qu'ils lui portent.
« M. Bérard, de Pont-Lieue, a rassemblé ces docu-
ments avec une assez grande habileté. »
Suit l'analyse critique du plaidoyer de M. Bérard,
par M. Barth. Pont.
XXXIV. Notice sur le duc de Norman-
die (mort à Delft, le 10 août 18iS).
Impr. dans « l'Illustration » . Notice très-exacte sur
ce fameux imposteur.
XXXV. Intrigues dévoilées de Louis
XVII, dernier roi légitime de la France,
mort à Delft, le 10 août 1845, par Gruau
de la Barre, ancien procureur du roi.
Tome 1*" , 8 livraisons ; tome II, livraisons
1 à 4. Hoiterdam, 1840-47, gr. in-8 en-
semble de 973 pages.
L'ouvrage était promis en seize livraisons : nous ne
savons si les quatre dernières ont été publiées.
Ainsi que nous l'avons dit sous le n" xxiv, M. Mo-
deste Gruau fut le confident intime et l'âme damnée de
Naiindorff. S'il est curieux de le compter plus tard au
nombre de ses détracteurs, il ne l'est pas moins de voir
cet avocat conserver le nom nobiliaire de comte de la
Barre que cet imposteur lui avait concédé.
XXXVI. Le Livre d'or. Révélation de
l'archange Saint-Michel (du 0 août 1839
au 10 juin 1840). Publié par M. Alexandre
Ch. (Cliarvoz). l'un desnombreux témoins.
Paris, Ledoyen, au Palais-National, Du-
mineray, 1849, in-8 de 440 pages.
Ouvrage d'un membre de l'Œuvre de la Miséricorde
ou des Vintrassiens. Les Vintwssiens disent que Naûn-
dorff n'est pas mort; que ses fidèles ont obtenu de lui
qu'il se dissimulât pendant quelque temps, afin d'échap-
per aux réclamants de toute espèce qui tourmentaient ce
Messie, mais (ju'il reparaîtra en temps opportun, et que
LOUIS-CHARLES
LOU[S-CHARLES
886
Dieu ressuscitera des personnages vénérables pour éta-
blir la vérité sur son illustre naissance.
IL
HENRI-ETHELBERT-LOUIS-HECTOR
HÉBERT,
SE DISANT BABON DE RICHEMONT.
Et d'abord, pourquoi donnons-nous à
cet imposteur le nom d'Hébert plutôt qu'un
autre, lui qui en a eu tant de rechange?
C'est que celui-là i)araît êtrevéritabhment
celui de cet individu. C'est sous ce nom
qu'il a été condamné par la cour d'assises
de la Seine, en 18 ii; c'est, de son propre
aveu (1), celui-là qu'il portait à Toulon de
J82G a 1827.
L'origine de tous les pseudo-dauphins
qui ont paru en France a bientôt été con-
nue : elle a été pour presque tous la même :
le bas de l'échelle de la société. Un sabo-
tier, un tailleur, un maçon, un pauvre hor-
loger, voilà les gens qui ont eu l'effronterie
de se présenter pour réclamer la succes-
sion de Louis XVI. L'origine de M. Henri
Hébert est-elle plus relevée? Comment
donc 1 Lui seul est le véritable Louis XVII,
sauvé miraculeusement du Temple dans
un cheval de carton^ et placé sous la pro-
tection des généraux de la République qui
l'ont conduit partout, même en Egypte !
Or, voulez-vous avoir une preuve, "entre
cent autres, des mensonges accumulés
dans les autobiographies de notre impos-
teur? allez-vous-en au petit cabinet de
lecture du passage du Pont-Neuf, tenu par
M. Barbedor ; Ton vous y racontera que
M. le baron de Richemont, en société de
M. Chamblant, l'un des principaux com-
pères de notre imposteur (2), se présentè-
rent un jour ensemble pour emprunter les
« Mémoires de la Contemporaine en
Egypte », qui furent gardés trois mois, et
que c'est à l'aide de cet ouvrage qu'a été
arrangée la fable du séjour en Egypte. Là,
comme partout, il a été pris notede noms
dont on devait s'appuyer pour des preuves
à fournir, mais on a eu soin de ne prendre
que ceux de personnages morts, afin d'é-
viter les démentis. L'accent méridional
fortement prononcé de M. Hébert indique
suffisamment qu'il n'est pas né à Ver-
sailles, et sa figure, qui n'a rien de bour
(1) Lettre du duc de Normandie au F.-. Declievaux-
Dumesnil, du IG mai 1849, imprimée dans le « Franc-
Maçon », revue mensuelle, mai 1849.
(2) Alors opticien, rue Mazarine, passage du Pont-
Neuf.
bonien, qu'il n'est point le fils de
Louis XVI. Nous serions tenté de croire à
une assurance qui nous a été donnée, qu'il
est le fils d'un boucher de l'une de nos
villes du Midi.
Après des positions et des aventures
très-diverses, M. Henri Hébert se posa
très- résolument en histrion politique après
l'avènement de Louis-Philippe au trône,
contre lequel il protesta. Sa coterie de
fauteurs et de dupes se forma de gens
sans aucune valeur, tandis que son com-
pétiteur, l'horloger Naïmdorff, attirait à
lui l'élite de la société légitimiste. Ces deux
jongleurs exploitaient concurremment la
société d'après leurs capacités: l'un, l'a-
ristocratie, et l'autre, la partie des rangs
inférieurs. Bobèche et Galimafré politi-
ques, ils avaient l'un et l'autre leur public
de crédules qui remplissait leurs escar-
celles, et ils ne se trouvaient pas mal des
résultats de leurs parades.
Il existe deux autobiographies de ce per-
sonnage, imprimées sous le titre de Mé-
moires, et publiées en 1831 et 1843 (Voy.
les n°' I et XXI de la Notice bibliogra-
phique à la fin de cet article); mais ce sont
des romans comme en ont fabriqué les
devanciers et le compétiteur de M. Henri
Hébert, l'horloger Naïmdorff, qui entre
autres défauts en ont un qui n'est pas lé-
ger : celui de ne pas présenter un seul fait
même vraisemblable. L'historien naturel
de gens de la sorte de MM. Hervagault,
Bruneau, Fontolive, Naiindorff et Hébert,
c'est le chef supérieur de la police, parce
qu'il a pu faire surveiller leurs menées
par ses agents, et parvenir ainsi à la con-
naissance de faits que tous ces héros
d'imposture avaient tant d'intérêt à ca-
cher. Aussi la biographie la plus véridique
que nous ayons de M. Henri Hébert est-
elle celle que M. Gisquet, ancien préfet de
police, a insérée dans ses propres Mé-
moires, t. III, chap. H. Il prend notre his-
trion politique à l'époque où il commença
à monter sur les tréteaux, c'est-à-dire
quelques années avant 1830, et le suit jus-
qu'à l'époque de sa dernière condamnation
par la Cour d'assises de la Seine, le i no-
vembre 1834. Aussi suivrons-nous cette
dernière biographie en la complétant par
quelques faits qui sont venus à notre con-
naissance et en la continuant jusqu'à ce
jour.
« Pendant l'année 1832, j'avais déjà re-
connu, dit M. Gisquet, qu'une main en-
nemie donnait aux séditieux une impulsion
étrangère à l'influence des légitimistes
conmie à celle des républicains. Mais ce
fut principalement dans les huit premiers
887
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
mois de 1833 que les manœuvres de cesffl
histrions politiques devinrent actives et|
danijereuses au sein de la capitale. Un
écrit infâme se publiait cland(>stinenient, et
reproduisait toutes les saletés littéraires
de l'époque contre les membres du gou-
vernement. On distribuait de l'argent avec
profusion, on embauchait des hommes ca-
pables de se porter à tous les excès.
« En juillet 1833, tandis que les section-
naires des « Droits de l'Homme « se prépa-
raient, comme on le verra bientôt, à un
soulèvement pour l'anniversaire des trois
jours, un des Louis XVII ([ui nous occupe
voulait jouer un grand rôle dans l'insur-
rection projetée. Ses intrigues me furent
enfin connues d'une manière positive, et
malgré les précautions inouïes dont il s'en-
tourait, malgré ses déguisements journa-
liers, malgré les sept ou huit noms d'em-
prunt sous lesquels il se cachait dans les
divers appartements loués et alternative-
ment occupés par lui, je mis quelques
agents sur ses traces et je le fis arrêter
le 29 août 1833. On trouva sur lui un car-
net rempli de chiffres, dont il fut d'abord
impossible d'avoir la clef, mais qui ne tar-
dèrent pas à être traduits par un jeune
savant, M. Saint-Omer; ces chiffres ap-
prenaient les faits et gestes de ce pré-
tendu dauphin, annotés jour par jour avec
une minutieuse exactitude. Il indiquait ce
que le prince mangeait à chacun de ses
repas, les personnes reçues ou visitées,
les courses faites, l'argent dépensé; sou-
vent même il révélait les actes les plus se-
crets de la vie : les noms des acteurs des
scènes privées, les jours, les heures, le
local, tout était scrupuleusement décrit,
et je puis, sans effaroucher les oreilles,
rappeler le nom sous lequel notre grand
personnage enregistrait ses fréquents tête-
à-tête : Ririté tel ji air avec rïriié. chez...
r/ri^e une seconde fois pour plaire à
ririlé avec la tanle en pensant à la nièce.
Ce verbe mignon ririler, dont M. le Dau-
phin voulait sans doute enrichir notre
dictionnaire, revenait périodiquement sous
sa plume.
« Mais si les petites choses figuraient
sur l'agenda, les faits graves s'y trouvaient
également reproduits avec ' fidélité, et
ceux-là donnèrent une force irrésistible
aux arguments sous lesquels le duc de
Normandie se vit écroué à Sainte-Pélagie.
« Comment avait-il pu s'assujettir à tant
de soins fastidieux? comment, au milieu
des embarras, des soucis qui doivent ac-
cabler un conspirateur, et surtout un cons-
pirateur qui prétend revendiquer un trône,
s'astreindre à conserver le souvenir des
[actions les plus insignifiantes? C'est une
[bizarrerie sans doute, mais peut-être notre
j Louis XVII improvisé préparait-il les do-
cuments pour écrire l'histoire de son règne,
et pensait-il que la postérité apprendrait
avec satisfaction comment il buvait, man-
geait et dormait. J'ai connu d'ailleurs plus
d'une personne, et même des hommes
d'esprit, affligés de cette monomanie, pas-
sant la moitié de leur temps à noter ce
qu'ils ont vu, dit et fait dans l'autre
moitié.
« Du reste, le personnage dont il est ici
question devait présumer que lui seul
était capable de traduire son mémorial; il
y avait une grande complication dans les
chiffres; plusieurs nombres représentaient
quelquefois une même lettre; puis au moyen
d'une transposition fréquente, d'un chan-
gement de clef, les chiffres correspon-
daient à d'autres lettres; de plus, une
grande partie des mots étaient anagram-
matisés, précaution extraordinaire em-
ployée principalement pour les choses es-
sentielles; ajoutons que les phrases se
composaient d'un mélange de mots appar-
tenant à cinq ou six langues. Ainsi, qu'on
se représente un paragraphe composé de
mots français, anglais, allemands, russes,
italiens et latins, tous anagrammatisés,
tous écrits en chitTres souvent mal formés,
ayant une clef multiple, et l'on comprendra
les difficultés extrêmes qu'il fallait vaincre
pour saisir le sens de ces hiéroglyphes.
« Persuadé que la science ne parvien-
drait jamais à la solution de ce problème,
notre intrigant avait soutenu que ses chif-
fres n'offraient aucun sens, qu'il les avait
tracés au hasard, sans suite, sans but, en
manière de passe-temps. C'est la seule ex-
plication qu'il voulut me donner, ou plutôt
la seule réponse qu'il voulut me faire, lors-
que, après son arrestation, on l'eut amené
dans mon cabinet. J'étais curieux de voir
cet habile fripon, caché si longtemps aux
regards de la justice ; je l'interrogeai moi-
même sur tous les points, sur son origine,
sur l'emploi de son temps ; je lui demandai
sur quoi il fondait ses prétentions au
trône; en un mot, je lui fis subir un inter-
rogatoire détaillé, complet, sans obtenir
aucun éclaircissement.
« C'était un homme d'une cinquantaine
d'années, taille moyenne, ayant des che-
veux d'un blond hasardé ; mais je ne sau-
rais garantir que ce fût leur couleur natu-
relle, car il les faisait teindre fréquem-
ment et se montrait sur un point de la ville
avec une belle chevelure noire, tandis que,
peu de jours après, on le voyait dans un
autre domicile ayant le chef couvert de
889
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
890
tresses blondes, ondulées, soyeuses, ou
d'une vénérable perruque blanche, ou bien
encore d'un vilain gazon rouge et crépu.
« 11 avait les yeux petits, le regard obli-
que, les traits fins et réguliers; mais rien
en lui ne rappelait le caractère des figures
bourboniennes. Il avait d'ailleurs dans
son organe un accent méridional très-pro-
noncé.
« Trois appartements occupés par lui
Curent immédiatement fouillés; on y dé-
couvrit la presse clandestine servant à ses
abominables pamphlets (1) ; on y saisit
également des proclamations, des exem-
plaires de sa charte libérale (voy. le n"!!
de la Notice bibliographique a la fin de cet
article) et d'autres papiers qui jetèrent un
nouveau jour sur les intrigues de ce mys-
térieux individu.
« Connaissant déjà les noms d'une partie
de ses émissaires, j'ordonnai des perquisi-
tions aux domiciles de plusieurs d'entre
eux, notamment chez les sieurs Morin (2),
Oursel, Boucher-Lemaître (3), Danduran,
Asselin, Colliaud, et chez la femme Durut,
pour laquelle le duc de Normandie avait
acheté un mobilier, et qui, depuis long-
temps, colportait les écrits imprimés et la
correspondance de ce Dauphin. Il dépensait
beaucoup d'argent pour cette femme déjà
âgée, dépositaire de sa confiance, et qui,
dans sa personne, ne ressemblait pas mal
à une énorme citrouille couronnée d'un
melon. Elle était en possession de lettres
en chiffres écrites par son illustre patron ;
mais pour se mettre au niveau de l'intelli-
gence de son agent, le noble auteur de
cette correspondance avait adopté un
moyen simple de communiquer ses idées.
Les lettres de l'alphabet étaient tout bon-
nement figurées par des numéros suivant
l'ordre de leur classement : le n° J"'' repré-
sentait l'A, le n" "2 le B, et ainsi de suite.
« On m'apporta ces lettres ; je les fis
immédiatement traduire. Quelques-unes
(1) Rappelés sous les n^s IV à IX de la Notice des
ouvrages publiés pour appuyer et combattre l'imposture
de Henri Hébert, impriméiî à la fin de cet article.
(2) M. Morin de Guerivière, ancien marchand de ta-
bleaux et autres objets, au coin de la rue du Pont-aux-
Choux, n" 83, joue dans l'intrigue du soi-disant baron
de Ricliemont le même rôle qu'a joué M. Gruau de la
Barre dans celle de Naùndorff. Outre sa coopération avec
MM. Ch. de Teniper et l'ancien ingénieur-opticien
Chamblant dans l'invention de cet autre dauphin, "il est
encore le rédacteur officiel de Son Altesse et son agent
le plus dévoué.
(3) M. Boucher-Lemaître, rue Ncuve-Saint-Merry,
n" 36, est à la fois marchand papetier et libraire chargé
de la vente ou des distributions des élucubrations de
Louis-Charles de France.
d'entre elles développaient un plan pour
l'assassinat de la famille royale ! Louis XVII
voulait que toute la nichée tombât sous le
même coup ; il s'opposait à ce qu'on en lais-
sât échapper un seul. Un autre parlait de
son entrée triomphale à Paris, escorté par
le peuple vainqueur de l'usurpation, telle
qu'il espérait la faire à la suite de la ré-
volte projetée pour le 28 juillet 1833. Une
autre disait qu'après avoir relevé le trône
de saint Louis, il abdiquerait en accordant
à la France une constitution républicaine,
car, disait ce bon prince : « Je veux être
le dernier de ma race, le meilleur n'en raut
rien! »
« Il ne doutait pas du succès de la cons-
piration ourdie par les républicains; elle
devait renverser la royauté de 1830 avant
la fin de juillet 1833, et croyait recueillir
le fruit de la victoire. Cette circonstance
explique pourquoi le sieur Boucher-Lemaî-
tre, agent de cet héritier du trône, figura
dans le procès des viufjt-sept, intenté à
l'occasion de ce même complot. Je l'avais
fait arrêter dans les rangs de la garde na-
tionale, au moment où le roi passait la re-
vue du 28 juillet. Dès le 25 de ce mois, le
prétendant avait acheté une riche épée et
un superbe uniforme militaire.
« Il avait écrit circulairement à beau-
coup de gardes nationaux, qu'il présumait
disposés à soutenir ses droits. Dix à douze
de ces lettres, toutes adressées à des ci-
toyens du 7" arrondissement, furent jointes
au dossier.
« En visitant un de ses meubles, on
trouva deux cachets sur lesquels étaient
gravés les insignes de la royauté ; l'un avait
pour armes, au milieu de l'écusson, un
aigle, l'autre des fleurs de lis ; il employait
l'un et l'autre dans sa correspondance,
suivant les opinions des personnes à qui il
écrivait. Les recherches assidues aux-
quelles je me suis livré pour démasquer
complètement cet audacieux imposteur,
apprirent à la justice qu'il s'appelait Ilenri-
Ethelbert-Louis-Hector Hébert, qu'il s'était
attribué le titre de baron de Richemont ; le
gouvernement autrichien l'avait fait enfer-
mer temporairement dans la prison de
Milan , à l'époque où notre compatriote
Andryane y subissait une cruelle déten-
tion ; mais cet emprisonnement de Hébert
paraissait dérisoire, puisqu'il circulait li-
brement dans toutes les localités.
« Dès cette époque (c'est-à-dire dès 1818),
il prenait le titre de duc de Normandie ;
on le considérait non comme prisonnier
d'Etat, mais comme détenu par mesure de
police. On le relaxa vers la fin de 1825.
« Il vint ensuite à Toulon et déposa une
891
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
892
somme de 50,000 francs entre les mains
d'un néirociant. Henri Hébert habita
Toulon plusieurs années, car il nous ap-
prend lui-même (1) que ce fut là, de 18^(3
a 1827, et sous ce nom de Henri Hébert,
qu'il reçut tous les grades maçonniciues,
jusqu'à celui de Sublime prince du royal
secret (32") inclusivement, et que le di-
plôme lui en fut délivré par le Grand-
Orient. Brillante acquisition pour la Franc-
Maçonnerie, si cela est vrai ! mais c'est
un nouveau mensonge, car il est établi
par son procès devant la Cour d'assises de
la Seine en 183 i, qu'à cette époque il ha-
bitait Rouen. H. Hébert alla ensuite ha-
biter Rouen pendant plusieurs années.
Après avoir été admis comme employé
surnuméraire dans les bureaux de la pré-
fecture, il entreprit le commerce et fit ex-
ploiter une verrerie. Le tout, sous le nom
de Henri Hébert.
« Disparu de Rouen avant 1830, il est
condamné par défaut à trois mois de pri-
son comme banqueroutier. Reçu à deux
époques rapprochées chez M. de Malard, à
Montigny, arrondissement de Dreux, il s'é-
tait annoncé comme le fils de Louis XVI.
On affirmait que madame de Malard avait
fait élever dans le parc de son château un
monument pour consacrer le souvenir de
ces visites ; mais, appelés comme témoins
au procès, M. et madame de Malard, tout
en reconnaissant la vérité des autres faits,
démentent celui-ci et déposent de manière
à prouver que, dans toute la sincérité de
leur âme, ils croient Louis XVII encore
vivant.
« Depuis la révolution de 1830, Henri
Hébert s'était successivement rendu : à
Lyon, pendant la révolte de novembre 1831;
à Grenoble, lors des événements de mars
1832 ; à Marseille, quand la duchesse de
Berry descendait sur les côtes de Provence;
puis" encore deux fois à Lyon, pendant
cette même année; il s'y faisait appeler le
colonel Saint-Julien, et cependant plusieurs
personnes ne le désignaient que sous le
nom de Legros. Il y fit la connaissance
d'une dame Louvat, dont il essaya d'esca-
moter la fortune. Mesdames de Grigny,
avec lesquelles il se lia également dans les
environs de L}on, le traitaient avec une
bienveillance toute particulière et lui don-
naient évidemment des sommes considé-
rables.
« A la suite de toutes ces courses. Henri
(1) Letlre du duc de Normandie au F.-. Dechevaux-
Dumesnil, du 16 mai 1819. — Impr. dans le « Franc-
Maçon », revue mensuelle, 12<' livr. (mai 1849).
Hébert se décide à fixer dans la capitale le
siège principal de ses opérations.
« Il se fait connaître aux uns sous le
nom de Henri Hébert, à d'autres sous le
nom de Bénard, d'autres ne voient en lui
que M. Picted, d'autres M. le colonel Le-
mattre, d'autres encore M. le baron de Hi-
chemont. Il en est qui lui donnent le titre
de prince Gustave. Enfin il n'était connu
que sous le nom de Henri de Transtamare
dans une maison du quai de la Cité, no 27,
où il avait loué un appartement (1). Au
surplus, tous ces pseudonymes r. produi-
saient en partie les noms de ses principaux
agents. Les hommes qu'il employait, et
dont il payait chèrement les services, le
reconnaissaient pour le Dauphin, le duc de
Normandie, Louis XVII, mais ne lui don-
naient pas ces titres ostensiblement, pour
ne point le compromettre; il fallait pour-
tant le désigner d'une manière quelconque,
c'est ce qui décida les affidés à le gratifier
de toutes ces appellations empruntées aux
noms des plus notables instruments de ses
volontés.
« Au nombre des agents qui le servaient
d'une manière active et dévouée, figuraient
un sieur Givor, auquel le baron de Riche-
mont donnait 3,000 francs par année, et
un sieur Berijer, qui échappèrent à mes
recherches. Je ne doute pas que Givor et
Berger ne fussent des pseudonymes sous
lesquels se cachaient deux émissaires ha-
biles, mais j'ignore à quels individus ils
s'appliquent. Le faux duc de Normandie a
néanmoins prétendu que Berger était
M. Carlier, chef de la police municipale
depuis le mois de mars 1831 jusqu'en fé-
vrier 183i, époque où M. d'Argout le fit
révoquer, parce qu'on le lui signala comme
faisant des communications dangereuses
aux chefs du parti républicain". Est-il
croyable qu'un homme doué de bon sens,
occupant une place qui lui valait comme
traitement et gratifications plus de 20,000
francs par année, se soit avili jusqu'à
trahir ses devoirs pour se mettre aux gages
d'un escroc"? Je ne le pense pas, et je dois
dire que M. Carlier démentit cette alléga-
tion avec autant de chaleur que Henri Hé-
bert, baron de Richement, mettait de per-
sévérance à la soutenir.
« Cet Henri Hébert, pendant qu'il diri-
geait tant d'intrigues à Paris, avait des
fonds assez considérables placés à Toulon
(1) Il a pris encore bien d'autres noms. Avant de se
donner publiquement comme le Dauphin, il se faisait
appeler M. de France, et sous ce nom il avait un loge'
ment rue de Tournon, n° 4, en 1840.
893
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
894
à Calais, à Lyon et à Paris, et recevait, on
ne sait d'où, de fortes sommes toujours en
pièces de vingt et quarante francs : sa
bourse, qu'il laissait voir assez volontiers,
en était toujours remplie (1).
« Les faits dont je viens d'offrir le ta-
bleau sommaire étaient sans doute plus
que suflisanls pour justifier l'arrestation
de l'imposteur Henri Hébert. Certes, on
voit peu d'accusés sur qui, dès le prin-
cipe, pèsent autant de charges certaines,
accablantes, et dont la détention soit plus
légitime, plus nécessaire. Cependant un
journal républicain en fit l'objet d'une cen-
sure amère. J'ignore si la libéralité du fa-
meux prince avait, égaré la plume du jour-
naliste, ou si l'habitude fâcheuse de blâ-
mer tous les actes du pouvoir ne permet-
tait jamais une approbation ou du moins le
silence ; toujours est-il que la feuille dé-
magogique s'exprimait de la manière sui-
vante dans son numéro du 18 septembre
1833 : « On sait avec quelle imprudente
« légèreté la police se joue de la liberté
« individuelle. Si nous voulions signaler
« tous les actes arbitraires qui se com-
« mettent tous les jours, nos colonnes n'y
« suffiraient pas. Aujourd'hui encore, nous
« recevons deux réclamations, l'une de
« M. le baron de Richement, qui a été ar-
ec rêté, le 29 août dernier, comme prévenu
« d'un complot, dans lequel il aurait un
'■< puissant intérêt, puisque la police veut
« a toute force lui faire jouer le rôle d'un
« des nombreux Louis XVII qui réclament
« par circulaire la couronne de France;
« l'autre réclamation nous est adressée
« par M. Danduran, arrêté d'abord comme
« complice de M. de Richement En
« présence de pareils actes, on se de-
ce mande jusques à quand les citoyens ha
« plus honorables pourront être saisis et
« jetés dans les cachots sous les prétextes
« les plus futiles (2). »
(( Je pourrais demander à mon tour :
jusques à quand l'auteur de ces lignes se li-
vrera-t-il à unepolémiqueaussi dévergondée?
(1) L'argent des contribuables du prince, il faut êlre
vrai, n'était pas dépensé en bonne chère : les traiteurs
les plus modestes étaient ceux que Son Altesse préférait.
N'était-ce pas par ladrerie? Il a longtemps dîné chez
M°"' Lescophy, rue de Beaune, n» 4, ensuite chez Gra-
tiot, à la Petite-Tempête, rueMazarine, n» 19, et ses
diners ne montaient jamais plus haut que vingt à vingt-
deux sous, quoique ayant sa bourse pleine d'or. L'édi-
teur des « Supercheries littéraires » a cinquante fois
dîné coude à coude avec ce prince de par MM. Marin,
Temper, Chamblant, etc., et l'a entendu souvent parler
avec un grand aplomb de ses visites à ses cousins les
rois de... et de...
(2) « Tribune », 18 septembre 1833.
mais je me borne à le prier de nous dire ce
qu'il avait fait de sa raison quand il dé-
raisonnait de la sorte? Quoi! cet aristar-
que sévère ne veut pas qu'on livre à la
justice un intrigant qui commet chaque
jour des escroqueries, un artisan de trou-
bles qui conspire et soudoie la révolte, un
imposteur qui se pare d'un grand nom,
qui ose avouer des prétentions au trône,
un malfaiteur qui complote l'assassinat de
la famille régnante ! ! ! Serait-ce par hasard
l'argent distribué à cinquante actionnaires
des « Droits de l'Homme », l'appui ac-
cordé aux séditieux de toutes les classes,
et le désir d'étouffer la nichée qui vous
rendaient si indulgent pour les actes de
votre protégé? Je ne saurais le croire. Il
me faut donc répéter : qu'aviez-vous fait
de votre raison?
« Malheureusement, la distraction du
publiciste ne fut pas de courte durée ; sa
bienveillance pour la noble victime de l'ar-
bitraire ne se refroidit pas. Le journa-
liste voulut lui donner de nouvelles preu-
ves de sympathie.
■ « Le sieur Henri Hébert, baron de Biche-
mont, colonel de Saint-Julien, colonel Le-
maitre, Picted, Legros, Bénard, Henri de
Transtamare, prince Gustave, etc., fut
conduit à Lyon, pendant qu'on instruisait
son procès, pour y être confronté avec les
personnes qui l'avaient connu dans cette
ville et pour y voir constater son identité
aussi bien que les crimes et délits dont il
s'était rendu coupable.
« Au mom.ent de partir dans une voiture
commode, suivie d'une bonne escorte,
notre illustre captif adresse une requête à
ses protecteurs de la Tribune :
« Monsieur, quelque répugnance que
j'éprouve à occuper le public de moi, je
me vois forcé d'appeler son attention sur
les rigueurs que l'on me fait éprouver.
« La réclamation que j'ai adressée il y a
quelques jours par la voie des journaiix,
relativement au voyage que le juge d'ins-
truction Perrot me fait entreprendre, n'a
pas été sans effet, car, malgré des ordres
sévères, le temps nécessaire au rétablisse-
ment de ma santé m'a été accordé, et de
plus j'ai la certitude d'être transporté à
Lyon en voiture, accompagné de l'escorte
d'usage; c'est une modification à l'arbi-
traire, et voilà tout. Le voyage aura lieu
contrairement à la loi; je serai torturé en
tout sens pour avoir consigné sur un car-
net le nom de quelques personnes qui ha-
bitent Lyon; je subirai ce pénible et coû-
teux voyage pour aller à la rencontre d'un
prétendu complot, sans que la justice ait
cherché à s'éclairer sur ce point. Aucune
895
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
896
recherche n'y a été faite, aucun interro-
gatoire n'a eu Heu : si ce n'est pas de l'ar-
bitraire, il n'en exista jamais.
« Il est bon que l'on sache que le pré-
tendu complot n'est qu'un prétexte pour
colorer des turpitudes; tout mon crime est
ma ressemblance avec un parent d'un haut
et puissant dont la conscience parle quel-
quefois trop haut, et, sans égard pour un
acte, sans égard pour mes déclarations,
on s'obstine à me persécuter.
« Cette persévérance à retrouver en moi
une ombre accusatrice est loin de m'inspirer
de la confiance : une idée fixe de cette im-
portance n'est pas sans danger pour moi.
L'expérience du passé est là.
« J'ai l'honneur d'être, etc.
« Baron de Richemoxt. »
Sainte-Pélagie, 3 novembre 1833.
« Monsieur le duc de Normandie avait
ses raisons pour refuser d'aller à Lyon; il
lui répugnait de subir des confrontations
propres "à constater maintes filouteries;
c'était là qu'il voyait de l'arbitraire. Il y a
de l'arbitraire dans tout, si l'on en croit
des gens qui ont des comptes à régler avec
la justice : on les arrête en flagrant délit,
c'est de l'arbitraire; on compulse leurs
papiers, on y trouve les preuves de leurs
crimes ou délits, c'est de l'arbitraire; on
empêche qu'ils volent les citoyens ou qu'ils
attaquent le gouvernement à main armée,
c'est de l'arbitraire; on refuse de les mettre
en liberté tant que la justice du pays n'a
pas statué, c'est encore de l'arbitraire! Ce
mot est vraiment d'une élasticité admi-
rable.... il revient à tout propos, il s'ap-
plique atout, il prend toutes les acceptions
sous la plume des gens qui en oublient le
sens réel.
« Au surplus, les accents de l'infortuné
captif arrivent au cœur de ses fiers cham-
pions de « la Tribune »; ils prennent fait
et cause pour Monsieur le baron, et s'api-
toient sur le sort que les sicaires du pou-
voir réservent sans doute à cet illustre
compétiteur. « On ne saurait, disent-ils,
on ne saurait se défendre d'idées sinistres
toutes les fois qu'on se trouve placé en
présence de violations aussi manifestes de
la loi. Est-ce qu'on prétendrait se débar-
rasser de la personne d'un citoyen fran-
çais par une sorte d'extradition? Ou bien
nourrirait-on secrètement un plus odieux
projet ? Depuis le mystère du pont d' Aréole,
on est malheureusement en droit de tout
supposer. »
« Ce chaleureux plaidoyer se termine
ainsi : « La nation restera donc froide et
impassible en présence de tant d'attentats?
Eh non! sans doute : toutes ces blessures
faites à chacun de ses membres, elle les
ressent et les enregistre; elle en fera
rendre bon compte un jour, nous l'espé-
rons bien. »
« Rassurez-vous, généreux défenseurs
de l'innocence persécutée! Le pouvoir sait
que vous veillez sur les jours du prince
Gustave, duc de Normandie; il n'osera pas
consommer secrètement son odieux projet.
Cette fois, du moins, on reculera devant
l'horreur des exécutions occultes, on ca-
chera les instruments de torture, on fer-
mera la trappe des oubliettes, et votre ami
sera préservé. Mais veuillez nous faire
grâce des crimes, des affreux mijstères, des
sanfjlantes noyades, des assassinats, des
massacres, des éyorgements du pont d'Ar-
cole ! J'en suis, pour ma part, assez repen-
tant, et puisque, grâce au ciel, les victimes
de tous ces forfaits se portent bien, puisque
tous les citoyens immolés en cachette,
empoisonnés, ' étranglés , enterrés vifs,
peuvent, comme les cadavres exposés à nos
regards dans vos mélodrames, sortir de
la coulisse à la fin de la pièce et vous ser-
rer la main, ne nous faites pas assister
tous les jours à leurs funérailles. »
Henri Hébert, baron de Richement, etc.,
parut enfin devant la Cour d'assises de la
Seine, du 30 octobre au o novembre I83i.
Avant d'entrer à l'audience, il avait dit :
« L'agitation qui règne au sein du gouver-
nement, les assemblées continuelles des
ministres, les mouvements de télégraphe,
vous disent assez qui je suis. »
Il est défendu parM*" Piston, avocat qui,
de la meilleure foi du monde, voyait dans
ce personnage le fils de Louis XVI.
Plusieurs de ses compères furent mis
en cause; mais, faute de preuves suffi-
santes, ils furent acquittés.
Nous donnerons ici la substance de ce
curieux procès, pour la plus grande glorifi-
cation de ce quinzième fils de Louis XVI.
Henri Hébert ne veut d'abord répondre
à aucune question; il se renferme dans la
dignité de son rôle. On lui rappelle tous
les faits que nous avons déjà retracés :
silence absolu, impassibilité complète.
M. le président, à l'accusé (Profond si-
lence.) : Votre nom?
— /?. Je ne peux pas en dire davantage.
— D. Vous n'avez rien dit. (Silence de
l'accusé et rires dans l'auditoire.)
— D. Refusez-vous de dire votre nom,
votre âge, le lieu de votre naissance et le
lieu où vous demeurez? ^Silence de l'ac-
cusé.) La procédure, que vous avez suivie,
vous donne le nom de baron de Riche-
mont? (L'accusé ne répond rien.)
897
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
898
Le sieur Boucher-Lemaistre se dit âgé a
de quarante ans et régleur de papier.
M. le président, à Asselin : Comment
vous nommez- vous?
— R. Asselin (Laurent-Joachim), âgéde
cinquante ans, ex-cultivateur.
1\I. le président, à Colliard : Et vous'^
— R. Nicolas-Claude Colliard, écrivain
autographe, âgé de trente-sept ans.
M. le président, au baron de Richemont :
Vous avez été arrêté le 29 août 1833?
(L'accusé ne répond pas, et reste les
yeux attachés sur le parquet.)
M. le président : Je vous engage à ré-
pondre. Quel que soit le rôle que vous
voulez jouer aujourd'hui, vous avez été
arrêté; lors de votre arrestation, vous avez
pris le nom de baron de Richemont; vous
avez refusé de répondre, et vous vous
êtes contenté de dire que vous étiez enfant
naturel appartenant à une famille distin-
guée et étrangère, et que l'honneur vous
défendait d'en dire davantage.
(Silence de l'accusé.)
M. le président : On remarque dans l'ins-
truction, que vous avez successivement
pris huit ou dix noms différents; cela est-il
vrai? L'accusation doit soutenir que vous
avez voulu vous environner de mystère.
(L'accusé ne répond pas davantage.)
3/. le président : Il parait que vous avez d
pris le parti de ne pas répondre; mais tout
à l'heure des pièces pourront répondre
pour vous. L'accusation vous assignerait
le nom d'Hébert, et elle paraît très-fondée
à croire que c'est là votre nom, parce que,
dans presque toutes les affaires d'intérêt qui
vous ont concerné, vous avez pris ce nom;
et c'est le nom que porte un acte que vous
aviez sur vous lorsque vous avez été ar-
rêté. Vous l'avez déchiré, il est vrai, mais
la justice en a recueilli les morceaux. Cela
est-il vrai?
(L'accusé ne répond pas. Rires dans
l'auditoire.)
M. le président : Est-ce que vous n'avez
pas habité Rouen pendant quelques années?
Il est constant que vous êtes resté à
Rouen en 1826 ; vous y êtes arrivé avec
un passe-port sous le nom dHébert; alors
vous y avez déposé dans une maison une
somme de 30,000 francs, et vous avez ré-
clamé de l'emploi de la préfecture; vous en
avez obtenu; vous avez fait beaucoup de
dépense ; vous vous êtes lié avec un sieur
Julienne ; vous avez acquis judiciairement
ses biens ; vous n'avez pas pu payer ; vous
avez fait des affaires commerciales ; vous
avez fui, et vous avez été condamné à trois
mois de prison comme banqueroutier
simple. Cela est-il vrai? (Silence absolu.)
Voici une lettre de vous, évidemment de
vous, adressée au procureur du roi de
Rouen; elle prouve ce que j'avance.
(M. le président en donne lecture : c'est
une plainte contre M. Julienne. 11 la fait
ensuite représenter à l'accusé, qui la re-
garde attentivement et la rend sans rien
dire.)
M. le président .-Boucher-Lemaistre, re-
gardez cette pièce.
Roucher-Lemaistre : Les affaires de mon
coaccusé ne me regardent pas.
M. le président, à l'accusé : Vous refusez
de dire si cette lettre est de vous? (L'ac-
cusé reste immobile.) Il est arrivé, en 1829
et en 1830, des proclamations signées le
duc de Normandie; elles sont de vous : les
voilà ; elles sont là, signées à la main.
(L'accusé ne répond rien.)
M. le président : A ces écrits se joint un
billet daté de Bruxelles, qui contient une
réclamation aux Chambres sous le titre de
duc de Normandie, et d'autres billets
adressés à des individus de la T légion,
portant la signature du duc de Normandie.
En êtes-vous l'auteur? Vous ne répondez
pas. Alors je vous rappellerai qu'un expert-
écrivain a été appelé, qu'il a rapproché le
corps de votre écriture de ces signatures,
et qu'il a dit que ces signatures étaient
de vous. Ainsi, en 1830 et 1831, vous vous
êtes présenté comme duc de Normandie,
et vous avez fait des démarches en cette
qualité. On remarque dans ces proclama-
tions ces mots :
« Je vous déclare que je suis vivant, et
je viens réclamer au sein de la grande
nation ma place et mon rang. Nous som-
mes en 1830, je viens d'apprendre le ré-
sultat de la séance du 7 août, qui appelle
Louis-Philippe au trône sans l'intervention
du peuple, seul compétent. Mes ennemis
seuls ont pu me ravir les droits que j'ai à
la couronne de France.
« Comme prince et chef de la branche
aînée des Bourbons, je proteste contre l'é-
lection de Louis-Philippe. »
M. le président : Ces protestations sont
adressées à M. le duc de Choiseul, qui les
a transmises à M. le préfet de police. (L'ac-
cusé se tait.) Ce qui prouverait encore que
vous vous nommez Hébert, c'est un man-
dat de 1827, signé Hébert. Vous l'avez
d'abord repoussé, et vous avez fini par
dire qu'il était de vous. Quand on vous a
arrêté, on a saisi sur vous un agenda dans
lequel vous avez écrit jour par jour vos
actions, même les moins importantes, et
celles sur lesquelles quelquefois on appelle
le mystère. L'a-t-on pris sur vous? vous
le savez bien ! vous l'avez reconnu; vous
899
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
900
avez mi^mc dit que seul vous en aviez la
clef; on a trouvé dans cet agenda des indi-
cations annonç;ant cjuc sous le nom du (hic
(le Normandie, vous aviez comploté et
escroqué ainsi qu'on vous en accus(!.
Cet agenda porte l'indication de plu-
sieurs individus (jui auraient été inquiétés
lors de l'enlèvement du Temple. En plu-
sieurs endroits, vous parlez d'un avocat
que vous auriez consulté, sur une demande
en réclamation d'état que vous auriez
voulu former. Vous parlez du général
Kléber en beaucoup d'endroits. Vous par-
lez aussi des affidés que vous aviez dans
les faubourgs de Paris et qui devaient dé-
fendre votre candidature. Dans une autre
circonstance, vous racontez que la femme
Morin est allée chez vous pour vous de-
mander de placer quelques individus, et
que vous avez dit que, dans un commen-
cement de règne (on rit), il n'était pas po-
litique de les placer.
Vous êtes allé chez la famille de Molard,
où vous vous êtes fait passer pour le duc de
Normandie, et vous avez même daigné
permettre qu'on élevât dans le parc un
monument pour perpétuer le souvenir de
votre passage. (Rires dans l'auditoire.)
Vous avez même dans un second voyage,
présidé à la pose de la première pierre.
(Nouveaux rires. ) Dans les environs de
Lyon, vous avez pris également le nom de
duc de Normandie, et le bruit a couru de
votre présence. Le mystère dont vous
vous enveloppez, vos refus de répondre,
vos changements de nom, attestent de vos
manœuvres.
L'accusation vous reproche d'abord d'a-
voir formé un complot contre l'Etat... Ré-
pondez-vous? (Silence absolu.) Vous cher-
chez partout des instruments de vos ma-
nœuvres, dans t(3us les partis. Ainsi, vous
avez pour partisan Morin, qui croyait à
l'existence de Louis XVII. Vous êtes allé à
Lyon en 1831, à l'époque des troubles :
vous l'avez d'abord nié et vous avez fini
par avouer y être allé. Vous y êtes re-
tourné en 1832. Vous avez encore nié d'a-
bord et avoué ensuite cette seconde appa-
rition. Enfin, en 1832, pendant l'été', vous y
êtes retourné ; vous avez connu madame
Louvat; puis vous vous êtes encore rendu
à Lyon en 1833, où vous avez alors connu
M. "Vallon. Est-ce vrai ? (L'accusé se tait.)
Votre agenda ledit; ment-il ou non? me
trompé-je ou non?.. . Allons, je continue.
Comment se fait-il que, dans vos trois ap-
paritions à Lyon, le bruit se soit répandu
de la présence de Louis XVII, et pourquoi
avez- vous chaque fois changé de nom?
Vous avez vu à Lyon des personnes qui
vous reconnaissent. L'agenda établit que
vous avez une correspondance avec le
nommé Berger.
N'av(^z-vous pas connu, en 1832, la femme
Durut? N'y a-t-il pas eu un dîner où
d'autres individus se sont réunis, et où
vous avez figuré sous le nom de Bénard ?
N'avez-vous pas dit à la femme Durut
que vous étiez le duc de Normandie, et ne
lui avez-vous pas montré un portrait de
vous décoré des insignes de la royauté?
Ne l'avez-vous pas regardée comme utile
à vos intérêts ? Vous l'avez envoyée, au
mois de juin, en voyage dans divers dépar-
tements de l'Est, avec des proclamations
ou constitutions dont vous êtes l'auteur.
Pour ce voyage elle a reçu de vous une
somme de 1,000 fr. ; vous avez même
dépensé pour elle de 5 à 6,000 fr. : est-ce
qu'elle n'était pas votre intermédiaire
entre vous et Berger, qui était votre
agent ? C'est sur les lettres que vous lui
avez écrites que se fonde l'accusation de
complot. Les reconnaissez-vous ?
L'accusé les regarde et les rend sans
rien dire; puis il les reprend, en indique
deux et dit : « C'est admirablement bien
contrefait, mais ce n'est pas de moi. >>
(Mouvement prolongé.)
Voix dans l'auditoire : Ah ! enfin ! Ce
n'est pas malheureux !
M. le président : Indiquez-les.
M. de Richement : C'est ce que je fais. En
voici encore une qui n'est pas de moi.
(Cet effort paraît l'avoir fatigué, car il se
rasseoit sur-le-champ en mettant sa tôle
dans sa main.)
M. le président croit devoir profiter do
la bonne disposition où il paraît être pour
lui demander s'il reconnaît l'agenda.
M. de Richemont : Je remarque qu'il y a
des noms surchargés ; pourquoi les a-t-on
surchargés? Il y en a des 15, 17, 20, 21,
23 janvier.
M. Aylics : L'accusation ne se sert que
des notes du 4 janvier.
M. de Richemont : Il y en a au 24, au
26, au 31, au 1^"^ février.
M. le président : On verra cela avec
l'expert.
il/, de Richemont : Je vois encore d'autres
surcharges à plusieurs reprises au mois
de février et mois suivants. (L'accusé les
signale par dates. M. le président est à
plusieurs reprises obligé de l'engager à
élever la voix.)
il/, le président : Voilà une autre note
saisie sur vous à Sainte-Pélagie ; est-elle
de vous ?
L'accusé : Je l'ai rédigée^à la préfecture
de police.
901
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
902
M. le président : Ainsi elle est de vous
En voici une autre. (L'accusé la rend sans
rien dire.) Pourquoi dans vos interroga-
toires n'avez-vous pas dit que certaines
lettres n'étaient pas de vous?
M. de Richerfiont : On ne m'a pas seule-
ment donné le temps de les examiner.
M. le président : Cependant l'expert dé-
clare que toutes les lettres sont de vous.
Pourquoi n'avoir pas signalé plus tôt les
surcharges de l'agenda ?
— iî. On ne m'a pas montré l'agenda.
— D. Si : vous avez répondu que c'était
un guet-apens de la police, et qu'elle
avait inventé un système d'agenda ; c'était
le cas de parler des surcharges. (Silence
de l'accusé ; il tient la tête haute et semble
ne pas daigner s'expliquer.)
M. le président : Nous nous expliquerons
avec l'expert. Revenons à la correspon-
dance ; vous dites que la première lettre
n'est pas de vous, pourquoi ne l'avoir pas
dit plus tôt?
— R. Je ne l'avais pas vue.
M. le président: On lit dans cette lettre :
« Je vois que vous agissez vigoureuse-
ment, que vous êtes bien secondé par nos
frères du Nord et de l'Occident. Courage,
tout va bien ici. J'ai donné mes ordres à
mes gens pour que personne ne bouge
sans mon avis ».
M. le président : Qu'entendez-vous par
là? (Silence de l'accusé.) 'De quelles gens
voulez-vous parler ? On devait donc exé-
cuter vos ordres? (L'accusé ne répond
rien.)
M. le président : Dans une deuxième
lettre, vous parlez de la femme Durut ; elle
est donc de vous? (Pas de réponse.) Vous
y mentionnez le voyage que cette femme
à fait, et le nom de la ifemme Roussel, qui
figure dans votre agenda. Répondez-moi.
(L'accusé se penche négligemment sur la
barre.)
M. le président : Voici la lettre 23o ; on
y lit :
« Les rois sont des monstres, et quelle
que soit ma destinée, je serai le dernier de
ma race; le meilleur n'en vaut rien ».
(Rires dans l'auditoire.)
Plus loin :
« Si vous avez des motifs pour détester
le , j'en ai de bien plus puis-
sants Si jamais ce.... tombe
sous mes mains, je n'hésiterai pas à faire
rouler sur l'échafaud , après
avoir fait l'opération à toute la progéni-
ture. »
M. le président : Que dites-vous ? (L'ac-
cusé sourit.)
Dans un autre passage, il est question
d'une décoration de juillet que l'accusé
aurait obtenue sous deux noms différents.
(On rit.)
M. le président : Vous ne déniez pas
cette lettre, et elle vous accuse. Que dites-
vous ? répondez donc. Si vous êtes fatigué,
asseyez-vous. (L'accusé s'asseoit et met
son mouchoir sur ses yeux.)
M. le président : On lit sur votre agenda :
« J'ai toujours sur moi un poignard ». Et
en effet, quand on vous a arrêté, on a
trouvé sur vous ce poignard.
Je lis dans une autre lettre àRerger,
votre agent : « Je suis content de vos
opérations. » Lesquelles? (Silence de l'ac-
cusé.) Vous ajoutez :
« Courage, le dénoûment approche, le
triomphe est certain ; j'ai vu à Lyon le
grand meneur, tout est prêt. On attend,
pour le 25, les députés des 75 départe-
ments voisins. (Rires.) C'est à Paris que
se préparent les brandons qui doivent in-
cendier l'univers. J'ai l'intention de faire
à Lyon une levée de boucliers et de mar-
cher sur Paris pour secourir nos frères ».
(Nouveaux rires.)
« J'ai l'assurance de ne pas être re-
poussé, car ils ont confiance en moi. Je
n'ai pas d'égal. Mes gens ont de l'estime
pour moi ! lis se déferont d'abord de toute
la couvée, sauf à voir après. »
M. le président : Vous avez donc des
gens ? (Pas de réponse.) Décidément vous
ne voulez pas répondre à ces questions ?
(Silence.)
M. le président donne lecture d'autres
lettres rapportées dans l'acte d'accusation.
Pendant cette lecture, l'accusé paraît fort
distrait. 11 ne prend la parole que pour
demander quelques numéros de lettres.
Dans une de ces lettres, on lit :
« Prenez garde, vous êtes surveillé;
vous avez au moins cent mille mouchards
autour de vous. (Rires.) Tout est prêt :
on n'attend que le signal. A mon signal,
tout marchera ; il ne nous manque plus
que les fonds. » (Hilarité bruyante.)
M. le président : Qui que vous soyez ou
que vous vouliez être, vous devez répon-
dre, fussiez-vous l'être dont vous parlez.
Vous ne deviez pas conspirer contre
l'Etat.
M" Piston : Je crois que le prévenu ré-
pondra...
M. le président : 11 ferait bien de répon-
cre, lui, et non vous. Nous jugerons sa
réponse. Qu'il dise qui il est.
M" Piston : Il s'agit de choisir le moment
favorable.
il/, le président : C'est à moi à le choisir ;
il est arrivé*
903
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
904
J\F Piston : ie prends ronizagemoiU qu'il
sera répondu à la question que vous adres-
sez. (Mouvement prolongé.)
M. le président a l'accusé : Vous préten-
dez qu'une note que je vous ai présentée a
été faite à la préfecture de police?
«.Oui.
D. Cependant, je trouve sur votre
agenda, au !20 juillet : Fait une note; c'est
celle-là , et vous n'avez pas fait votre
agenda à la préfecture.
R. Ce que je dis est vrai.
M. le président : 11 fallait le dire lors de
votre interrogatoire. On lit dans votre
note :
« Oui, j'ai conspiré contre l'ordre de
choses actuel, et je n'étais pas le seul.
Toutes les lettres que vous me présentez
sont de moi, et vous ne me les présentez
pas toutes. «
M. le président donne lecture de cette
note, dans laquelle il est question de com-
bmaisons de loterie; cette note a été faite
en chiffres et traduite ensuite. Il y est
dit :
« Acharné à ce maudit jeu de la loterie,
j'ai perdu mon temps à combiner des qua-
ternes et des quines ; mon pauvre Dumas
y a perdu son temps et son talent. »
3/. de Richemont : Je crois qu'il y a
quelque chose de passé.
M. le p'-ésident : Je ne crois pas. (Ce
magistrat donne de nouveau lecture de la
note) ; puis il continue : Plus loin, il est
dit:
« Le fils de Louis XVI existe; il est
connu avantageusement. » (Hilarité.)
M. de Richemont : C'est écrit de dessous
les verrous.
M. le président : Oui, mais cela prouve
que vous prenez le titre de duc de Nor-
mandie.
Après avoir terminé la lecture de la note,
qui contient à peu près le détail des faits
relatés plus haut, M. le président demande
à l'accusé si cette traduction est conforme
à l'original qu'il a fait en chiffres. Il n'ob-
tient pas de réponse.
il/, le président : Nous en sommes restés
à la lecture de la note qui vous concerne
et trouvée sur vous dans la prison ; on a
également saisi sur vous divers objets.
N'avez-vous pas répandu des écrits et pro-
clamations à l'approche de juillet 1833?
(Silence.) C'est ce que l'accusation vous
reproche; ces proclamations étaient de
nature à seconder vos projets. On trouve
dans votre agenda que vous déclarez que
Berger viendrait, le 26 juillet, pour le
grand banquet. Qu'entendez-vous par là ?
L'accusation dit que cela signifie le grand
Q projet. N'avez-vous pas fait faire, à cette
époque, deux habits militaires et acheté
une épée? Etiez-vous militaire de la
garde nationale.... que faisiez-vous de ces
uniformes, de cette épée? (Même silence
de l'accusé.) Vous avez répondu que cette
épée vous venait d'un Anglais, Williams,
qui l'avait laissée chez vous. Vous avez
aussi commandé un chapeau monté avec
des plumes noires, et on a trouvé chez
[i vous deux cachets, l'un à l'aigle, l'autre
aux fleurs de lis. Pourquoi ces cachets? U
est bien singulier que vous en ayez deux
si différents. Vous avez, à l'approche du
signal, fait une distribution de papiers.
N'avez-vous pas eu ou dû avoir un ren-
dez-vous avec Berger, près du 28 juillet?
N'avez-vous pas écrit à Lyon? N'avez-vous
pas fait faire plusieurs fois votre portrait
avec des insignes particuliers et de diffé-
rentes manières? Le coup projeté n'a pas
pu avoir lieu ; n'avez-vous pas alors été
habiter hors barrière? (Au lieu de répon-
dre, l'accusé prend des notes).
M. le président : On vous reproche d'a-
voir eu des liaisons avec des journaux
d'une couleur opposée à la vôtre. (Signe
négatif de l'accusé.) On a saisi chez vous
xme presse; qu'en faisiez-vous? Vous avez
déclaré que ce n'était pas une presse : il
est vrai que ce n'est pas une presse com-
plète, mais elle peut servir et vous avez
dû en user ; c'est ce qui a été reconnu. On
a saisi un poignard.
M. de Richemont : Je voudrais voir le
procès-verbal de la saisie du poignard;
car on a saisi en même temps une main-
courante qui explique la note; on l'a sup-
primée, et on a gardé le poignard qui pou-
vait me compromettre.
M. le président : Vous serez satisfait ; la
pièce que vous demandez vous sera re-
mise.
M. le président adresse encore quelques
questions à l'accusé sur sa coopération aux
écrits incriminés ; il déclare ne connaître
que le manuscrist.
M. le président : Eh bien ! dites la vérité
relativement à ce manuscrit.
M. de Richemont : Je vous en parlerai
dans ma défense.
M. le président : Vous êtes l'auteur de
la pièce Jean Bonhomme [la Pastorale), et
c'est Boucher-Lemaistre qui l'a fait impri-
mer : elle a été distribuée, et on en a
trouvé un grand nombre chez Asselin.
Cette pièce est incriminée comme conte-
nant une offense à la personne du roi.
M. Aijlies : Nous ferons remarquer que
les indications de l'agenda, relatives à la
distribution de la pièce, n'ont pas été
905
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
906
désavouées par l'accusé dans roxamen
qu'il a fait tout à l'heure.
M. de Richemont : Je n'ai rien désavoué,
je n'ai signalé que des surcharges : je
m'expliquerai dans ma défense.
M" Piston : Nous n'avouons pas l'iden-
tité.
M. le président interpelle l'accusé rela-
tivement aux autres pièces également in-
criminées. (L'accusé se tait.)
M. le président : Ces écrits ont été aussi
distribués et envoyés à M. le préfet de
police avec des mots insultants au bas; ils
partent de la même source que la Pasto-
rale dont vous ne pouvez pas nier être
l'auteur.
Indépendamment de ces délits on vous
reproche des escroqueries. Connaissez-
vous depuis longtemps M"" de Grigny et sa
nièce ? sous quel nom êtes- vous entré chez
elles? Elles ont dit que vous étiez connu
sous celui de colonel ; mais vous y preniez
celui de comte de Saint-Julien. N'a-t-on
pas, lors de votre arrivée, fait répandre le
bruit de la présence de Louis XVH? N'a-
vez-vous pas, à l'aide de votre faux nom,
escroqué une partie de la fortune de ces
dames? D'où tiriez-vous l'argent que vous
dépensiez? Vous viviez très-largement. Qui
vous procurait ces ressources? Votre
agenda prouve que vous avez fait de très-
fortes dépenses pour la femme Durut, et
que vous receviez des sommes de Lyon.
(L'accusé, pressé de répondre, ne dit rien.)
Comment se fait-il que le bruit s'est ré-
pandu à î.yon que vous viviez aux dépens
de M™" de Grigny? Un individu, votre
homme d'affaires, à fait à Lyon des place-
ments pour vous; d'où cela vient-il? De
tout cela, la prévention tire la consé-
quence que vous avez commis des escro-
queries.
M. le président, à Boucher-Lemaistre :
N'avez-vous pas coopéré à l'impression et
à la distribution de la Pastorale?
M. Boucher-Lemaistre : M. de Richemont
a pu dire ce qu'il voulait. Son agenda es^t
surchargé, il est donc possible que mon
nom ait "été ajouté. En outre, on n'y trouve
que le nom de Boucher, et mol je me
nomme Boucher-Lemaistre.
— D. Mais vous connaissez M. de Ri-
chemont?
— R. Cela n'est pas un motif. La per-
quisition a été faite chez moi avec beau-
coup d'illégalité : on l'a faite en mon ab-
sence, et on n'a pas dressé d'inventaire
régulier. On a très-bien pu ajouter des
pièces reprochables aux pièces qui ont été
saisies chez moi.
M. Aylies : Avez-vous eu occasion de
faire imprimer les Mémoires du duc de
Normandie'!
— R. Oui.
— D. De qui les teniez-vous?
— R. D'un inconnu.
— D. Avez-vous fait faire son portrait?
— R. Oui.
— D. Qui vous en avait chargé?
— R. Le même inconnu.
M. le président, à Asseiin : On a saisi
chez vous 60 exemplaires de Jean Bon-
homme?
Asseiin : Us m'ont été donnés dans la
rue Dauphine par un homme qui les dis-
tribuait dans la rue.
— D. Pourquoi en aviez- vous mis quatre
dans votre portefeuille?
— R Je ne peux pas dire cela devant
messieurs les jurés. Je voulais en faire ser-
vir quelques-uns pour les papillotes de ma
femme.
M. le président, à Colliard : Avez-vous
fait autographier les écrits?
— R. Non, jamais; je ne me suis jamais
occupé d'écrits politiques. Je ne connais-
sais pas M. de Richemont. Je déclare que
mes opinions sont telles qu'on ne peut me
soupçonner.
— Z). On a cru reconnaître la main...
— R. Cela est impossible; on ne peut,
à coup sûr, après autographie, reconnaître
la main qui a écrit le papier préparé.
M. Aylies : Avez-vous travaillé pour
M. Hullin en 1830?
— R. Oui.
Après cet interrogatoire, M. le prési-
dent est passé à l'audition des témoins.
Plusieurs d'entre eux sont persuadés, et le
disent franchement, que Louis XVII n'est
pas mort. M. Andryane est également
appelé; sa présence et sa déposition éveil-
lent une touchante sympathie : c'est à M. An-
dryane que le soi-disant baron de Ri-
chemont s'était présenté comme le duc de
Normandie et comme un ancien compa-
gnon de captivité dans la prison de Milan.
Nous ne transcrirons pas ces dépositions,
ni les interpellations faites à M. le baron
de Richemont, auxquelles elles ont donné
lieu , parce que l'interrogatoire précité,
le discours de M. le procureur-général et
le jugement suffiront pour faire connaître
l'affaire de ce faux Louis XVII. Cependant,
quoique nous ayons déjà fait connaître les
dépositions si intéressantes du principal
témoin, M. Lasne ou Lashn, en terminant
ce que nous avons écrit sur l'autre faux
Louis XVII, Nalindorff, nous croyons de-
voir la rapporter encore ici, et les paroles
qu'elle a provoquées, parce que nous pen-
sons que l'on ne saurait trop répéter tout
90-
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
908
co qui se rattache au fait, malheureuse-
ment trop vrai, de la mort de Louis XVII
au Temple.
On appelle M. Lasne. L'émotion la plus
vive est excitée par ce vieillard, peintre
en bâtiments, ancien soldat aux gardes-
françaises. C'est la personne qui a été char-
gée île garder au Toin|)le le Dauphin, fils
de Louis XVI. et entre les bras duquel cet
enfant a rendu le dernier soupir. (Mouve-
ment général d'intérêt.)
M. Lasne paraît avoir maintenant de 75
à 80 ans. Il dépose ainsi, au milieu du plus
profond silence :
u Deux individus se sont présentés chez
moi en me pariant du Dauphin; l'un s'est
assis duo air délibéré; ils ont voulu me
persuader que le Dauphin avait été enlevé
dans un cheval de carton; mais moi je leur
ai bien démontré que le Dauphin était
mort entre mes bras. » (Mouvement.)
M. le président : A quelle époque avez-
vous été préposé à la garde du Dauphin?
— R. En fructidor an III (août et sep-
tembre 1795).
— D. Etait-il malade quand vous êtes
arrivé?
— R. Depuis deux mois. Un nommé
Laurent avait gardé le prince, et, sans
pourtant le frapper, il le négligeait, le lais-
sait sans soins et dans un état de saleté
extraordinaire. Le Dauphin est resté dans
un état bien grave quelque temps. Plus
tard, j'ai averti le gouverneur que Tenfant
était très-malade ; alors on envoya un mé-
decin pour le voir. On me disait que, si je
donnais des soins au Dauphin, on me con-
sidérerait comme un royaliste; mais moi je
répondis : « On fera ce que l'on voudra,
on me renverra si Ion veut : je fais le
bien, ça m'est égal. »
Le médecin qui vint commanda un trai-
tement ; il consistait dans des gouttes de
potion. Le premier jour l'enfant repoussa
cette potion à trois reprises différentes;
alors le médecin lui dit : « Vous croyez
donc cette potion empoisonnée? Eh bien,
je vais la boire 1 » Et U la but. L'enfant lui
dit : « On a donc juré que je la boirais
aussi ! » Ce qu'il fit. Il n'y avait que le Dau-
phin qui pût faire une réponse pareille.
(Nouveau mouvement.)
Le système du médecin a duré pendant
huit jours; au bout de ce temps ce méde-
cin est mort. M. Pelletan fut appelé, on
suivit le même régime, et l'enfant, au bout
de neuf mois, est mort sur ces bras... (Sen-
sation prolongée.)
M. le président : Arrivait-on facilement
jusqu'au prince?
— R. 11 fallait monter trois étages; il
était au troisième dans la cour; il fallait
passer par les cours et par un guichet; je
n'ouvrais pas avant d'avoir reconnu les
personnes qui venaient : il y avait un poste
de trente hommes.
— D. Avez-vous causé avec l'enfant?
— R. Tous les jours.
— D. Sur quels objets?
— R. .lamais que sur des sujets sérieux
et graves. Ces conversations ont laissé des
souvenirs profonds chez moi. Jamais il
n'entamait la conversation. Il avait beau-
coup d'intelligence; je surprendrais l'au-
ditoire si je voulais dire ce qu'il me disait.
Je le promenais tous les matins sur la ter-
rasse, et je le tenais par le bras parce qu'il
avait une tumeur au genou.
M. le président : On prétend que c'était
un enfant changé, et qu'on avait apporté
l'enfant que vous avez soigné dans un
cheval de carton, dans lequel on avait
remporté l'autre.
— R. Tout cela est faux, je le déclare.
J'avais été à même de connaître le Dau-
phin ; j'étais soldat dans les gardes fran-
çaises, je faisais partie de la i^ compagnie;
je fus nommé capitaine, et quand je mon-
tais aux Tuileries je voyais M. le Dauphin,
que je connaissais parfaitement ; ainsi, je ne
pouvais pas être trompé. J'ai été con-
damné à mort par MM. Robespierre, Saint-
Just et autres, et le 9 thermidor m'a sauvé
la vie.
— D. Quand vous êtes entré au Temple,
avez-vous reconnu le prince?
— R. Oui, celui que je voyais aux Tui-
leries, j'en suis certain.
M. Aylies : Cette déclaration est trop
importante pour que nous ne vous deman-
dions pas d'en contrôler toutes les déposi-
tions.
Ce magistrat donne lecture des actes
officiels qui, en raison du caractère et du
patriotisme de Lasne, le chargent de la
garde du jeune Dauphin, et des actes qui
ont suivi. Tous ces actes se trouvent en
concordance parfaite avec tous les détails
que le témoin a donnés.
« Ainsi, dit M. Aylies, les souvenirs du
témoin sont d'une exactitude remar-
quable. »
it Piston : Est-ce avant ou après Si-
mon que le témoin a été gardien?
M. le président : C'est après.
M' Piston : Des témoins déposeront que
Simon a favorisé l'évasion. La femme Si-
mon en a déposé.
M. le président : Elle n'a rien déposé.
M" Piston : M. Rémusat le dira. (Mou-
vement.) Ensuite le médecin qui le pre-
mier a soigné l'enfant n'est pas mort huit
909
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
910
jours après, mais le lendemain de son en-
trée au Temple .
Le témoin : Huit jours, j'en réponds.
M*' Piston: On cite la maison où ont été
déposés les deux millions donnés pour l'é-
vasion.
M. le président : On ne cite rien du
tout.
iP Piston : Avant d'entrer au Temple;
M. Lasne avait-il vu le prince?
— R. Oui.
— D. De très-près ?
— D. Assez pour le reconnaître parfai-
tement.
Me Piston : Il est évident, d'après les
pièces, que le médecin est mort le lende-
main et non huit jours après.
M. Aylies : Les pièces sont officielles.
M. le président : Vous avez été visité, et
on vous a promis de vous faire voir le Dau-
phin dans trois jours ; reconnaissez-vous
quelqu'un?
Le témoin, s'approchant de Richement,
dit : « C'est celui que j'ai vu chez M. le
juge d'instruction. »
M. le président : Oui, mais chez vous?
— R. Je ne sais trop, c'est cela pour la
taille; il était accompagné d'un grand
monsieur maigre qui se disait son avo-
cat.
M. le président : Le témoin aurait peut-
être chez le juge d'instruction reconnu l'ac-
cusé à la voix, mais il a refusé de parler.
M. de Richemont : J'avais une extinction
de voix. (On rit.)
M. le président, au témoin : A quelle
époque est-on alléchez vous?
Le témoin : Il y aura un an au mois de
décembre.
M. de Richemont: Ce n'estpas moi, puis-
que j'étais en prison.
M. Aylies : N'équivoquons pas sur les
époques; la visite est constatée par trois
témoignages.
M. Lasne : Quand j'ai déclaré à ces deux
Messieurs ce que je savais, ils ont dit :
« Le brave homme, il dit ce qu'il pense,
mais il a été trompé. »
M. le président : C'est au mois de sep-
tembre qu'a eu lieu la comparution de-
vant le juge d'instruction , mais la visite
avait eu lieu avant.
M. de Richemont : Pourquoi serais-je
allé chez Monsieur ?
M. le président : Cela se rapporte parfai-
tement avec vos notes, qui démontrent
que vous faisiez des recherches sur tous
ceux qui avaient pu connaître le Dauphin.
M" Piston : Comment le véritable Dau-
phin, qui se serait enfui avec Simon, au-
rait-il été s'adresser à Lasne ?
M. le président : Pour lui faire changer
de langage.
M" Piston : Cela n'est pas possible.
M. le président : Vous plaiderez cela.
Un Juré : Quel âge aurait le Dauphin?
M. le président : Il est né en 1785. 11 est
mort à dix ans et quelques mois.
L'accent de ce vieillard, son émotion
lorsqu'il rappelle les soins prodigués par
lui au jeune prince et sa triste fin, por-
tent le cachet de la vérité ; il excite au
plus haut point l'intérêt de tous ceux qui
l'ont écouté.
Un irfcident burlesc[ue interrompit ma^
mentanément le cours des débats : dans
l'audience du 31 octobre, M. Morel de
Saint-Didier, demeurant rue du Bac, pas-
sage de l'Industrie, se présente à la Cour
d'assises ; il insiste vivement pour être ad-
mis à déposer, et vient, dit-il, en vertu
de pouvoirs spéciaux, réclamer et protes-
ter contre le titre de duc de Normandie
usurpé par M. Henri Hébert. M. Morel de
Saint-Didier agit au nom de son client,
Charles-Louis de Rourhon, véritable et seul
duc de Normandie (connu sous le nom de
Naundorfï) ; l'accusé Henri Hébert est donc
un fourbe, un imposteur.
On fait remarquer à M. Morel de Saint-
Didier que, puisque son client revendiquait
un nom, il devrait au moins le connaître ;
or, le fils de Louis XVI s'appelait Louis-
Charles et non pas Charles-Louis.
Après cet épisode, l'accusé devient plus
explicite; il avoue son identité avec l'hom-
me connu à Rouen sous le nom d'Hébert,
récite longuement la fable imaginée pour
faire croire à l'enlèvement du Dauphin
dans un cheval de carton. Depuis cinquante
ans, il est persuadé, dit-il, que Louis XVII
n'est pas mort. II ne dit plus :je suis, mais
il dit :je crois être le Dauphin, et proteste
de sa bonne foi.
Ces incidents vidés, M. Aylies, avocat-
général, a a parole :
« Messieurs, la patience, vous a-t-on dit,
est un des premiers devoirs du juge ; vous
l'avez bien compris, car vous venez d'en
donner un grand exemple par l'attention
soutenue que vous avez prêtée à tous ces
débats. Grâces vous en soient rendues,
car notre tâche devient plus facile ; elle se
simplifie encore quand nous songeons que
nous ne pouvons éprouver aucune inquié-
tude sur l'impression générale que vous
avez éprouvée. Hommes de bon sens, d'ex-
périence et de probité, vous aurez réduit à
leur juste valeur toutes les extravagances
qui forment le fond de cette affaire. Que
penser, en effet, de la grande pensée qui
so utient l'accusé , pensée maintenant avouée
911
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
912
et plut; digne, il faut le dire, de pitié que
de colère!
« Et à côté de cette prétention dérisoire,
que penser de ces divers dévouements qui
sont venus se produire devant vous ! Les
uns prouvent jusqu'où peut aller la crédu-
lité la plus simple et la plus ridicule; les
autres vérifient cetto leron de l'expérience,
qu'il n'y a i)as <riiitrii,Mies odieuses qui ne
puissent trouver de partisans.
« Et au milieu de tout cela, un homme,
dont nous ignorons la mission, soufflant à
plaisir le feu de la discorde, et répandant
avec une incroyable persévérance 4e bran-
don de la guerre civile !
« Et puis au bout de ce rôle si odieux,
de honteuses spéculations !
« Voilà, Messieurs, cette affaire sous
l'aspect général ; mais si grave que puisse
être l'impression qui résulte des faits qui
se sont déroulés devant vous, il faut vous
reporter aux points de vue spéciaux qui
forment le procès. »
Après cet exorde, M. l'avocat-général
entre dans la discussion des divers chefs
d'accusation dirigés contre chacun des
accusés. 11 commence par repousser l'idée
que l'accusé puisse, même de bonne foi, se
croire le fils de l'infortuné Louis XVI.
« Dans le principe, dit-il, l'accusé avait
voulu, pour donner sans doute plus de
poids à sa singulière prétention, se retran-
cher dans une espèce de dignité affectée ;
mais depuis, nous l'avons vu se défendre
avec beaucoup de sens et d'habileté; c'est
un homme capable que l'accusé : il n'a pas
pu être dupe de lui-même. (Sensation). »
M. l'avocat-général soutient que l'accu-
sation de complût est démontrée autant
que possible par la présence de l'accusé
Richemont à Paris dans le mois de juillet
1833, à Lyon, à l'époque de l'insurrection,
par la correspondance et l'agenda, et par
les proclamations qui, on ne peut plus en
douter, sont évidemment son œuvre; l'épi-
sode de Berger est une fable : Berger exis-
te, l'accusé le sait, et c'est en vain qu'il a
voulu reporter sur la police une provoca-
tion dont il n'a jamais été l'objet.
M. Aylies passe ensuite aux délits de
presse; il donne lecture des écrits dont
nous avons déjà fait mention ; il appuie no-
tamment sur une pastorale intitulée : Jean
Bonhomme, et sur une pièce dans laquelle
on remarque cette phrase, qui excite une
grande hilarité dans l'auditoire, notam-
ment au banc des avocats :
« 11 n'y a rien d'égoïste comme les épi-
ciers, les marchands d'huile, les gardes
nationaux, le bétail législatif et les avo- i
cals, n M. l'avocat-général soutient que i
Boucher-Lemaistre et Asselin sont cou-
pables de distribution, mais il abandonne
l'accusation à l'égard de Colliard.
Passant au chef d'escroquerie, M. l'avo-
cat-général en puise les éléments dans les
profusions de l'accusé, quand rien n'en ré-
vèle la source ; dans les manœuvres de
l'accusé, pour captiver la crédulité de ses
dupes, de l'accusé se parant du titre men-
songer de duc de Normandie, et exploitant
habilement, pour colorer cette fable gros-
sière, les indices les plus minutieux et les
circonstances les plus minimes. Il les puise
enfin dans sa présence au château de La-
frétat, et dans les sommes d'argent qu'il
aurait soutirées aux dames de Grigny et de
Louvat qui l'habitaient, en se donnant pour
Louis XVII.
11 n'y a pas eu d'escroquerie, dit-on,
parce que personne ne se plaint. Qu'im-
porte, s'il y a eu manœuvre frauduleuse"?
Le ministère pubhc doit agir au nom de la
société
« Voilà les faits, ajoute M. l'avocat-gé-
néral. Mais, dira l'accusé, si je suis
Louis XVII il n'y a plus escroquerie. Cela
est vrai ; aussi est-ce là le dernier asile,
l'asile suprême où la défense pourra se ré-
fugier ! Mais s'y réfugiera-t-elle victorieu-
sement? Ah! Messieurs, faut-il examiner
ces preuves dont on avait tant parlé ?
quelles sont-elles? La lettre de Chazal?
Mais cette lettre, ainsi que nous l'avons
fait remarquer dans le cours des débats,
ne signifie rien; disons mieux, elle prouve
une seule chose, c'est qu'à cette époque il
y avait, comme aujourd'hui, des intri-
gants qui voulaient exploiter le nom de
Louis XVII.
« La conviction tenace de M. Morin,
qui lui-même dans un temps a passé pour
Louis XVll? (On rit.) Le témoignage de la
femme Simon? Mais qui ne sait que cette
femme, dans les dernières années de son
' existence, n'était plus en possession de ses
facultés intellectuelles? Il y a plus : ce qui
j prouve la fausseté des fables qu'on invente,
'c'est la conduite du duc de Bourbon, qui,
I s'il eût facilité l'évasion du prince, n'eût
ipas manqué de réclamer ses droits
enlSli.
! (( Et mamtenant, faudra-t-il vous dire
'qu'au moment où le Dauphin expirait au
[Temple, à côté de Lasne se trouvait le
commissaire Damon; qu'il y fut retenu
jusqu'à l'arrivée d'un autre commissaire
qui, comme Damon, l'avait vu antérieure-
ment aux Tuileries ; qu'ils constatèrent
son identité ; qu'il en fut de même des doc-
teurs Pelletan et Lassus, Lassus qui avait
été le médecin des dames Elisabeth et Vie-
913
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
914
toire, tantes du Dauphin. En voilà assez
pour démontrer tout ce qu'il y a de gros-
sier et de ridicule dans la prétention de
l'accusé.
M. l'avocat-général termine en disant
qu'il persiste dans toute l'accusation, et
notamment sur les délits de presse.
Résumé de M. le président.
« Messieurs, quel est l'accusé qui se
trouve aujourd'hui devant vous? Quel est
son véritable nom, son origine, sa famille,
sa conduite, ses antécédents, sa vie tout
entière? Serait-ce un de ces artisans de
discorde, ardent à jeter le trouble pour en
irer parti, s'adressant aux sentiments re-
ligieux des uns, aux sympathies politiques
des autres? Serait-ce un instrument des
ennemis de la France, cherchant à porter
partout la guerre civile, dans le dessein de
favoriser de honteuses spéculations ?
« Ne serait-ce qu'un infortuné sauvé
comme par miracle des horreurs d'une
sanglante révolution, proscrit, frappé d'a-
natiième par sa naissance elle-même, ne
trouvant plus de nom, ni d'asile pour re-
poser sa tête? ou ne serait-ce qu'un
homme placé sous une préoccupation fâ-
cheuse? C'est un point, Messieurs, sur le-
quel nous appellerons vî)tre attention. »
Ensuite, dans un résumé qui a duré
plus de deux heures, M. le président a re-
produit avec la plus grande impartialité
les moyens de l'accusation et de la défense.
Ce résumé a été, d'un bout à l'autre, écouté
avec la plus scrupuleuse attention et le
plus vif intérêt.
A trois heures moins un quart, le jury est
entré dans la chambre de ses délibéra-
tions.
Après trois heures de délibération, le
jury est rentré en séance et a déclaré l'ac-
cuse principal coupable sur tous les points,
excepté sur le chef de complot contre la
vie du roi et sur celui d'escroquerie.
La cour l'a condamné, le 5 novembre
1834, en conséquence, à douze années de
détention.
L'accusé, qui était un petit homme,
d'une figure et d'une tournure assez com-
munes, n'ayant aucun rapport de ressem-
blance avec la famille des Bourbons, a,
pendant toute la durée de son procès,
montré du calme, de l'adresse, de la sen-
sibilité, et persisté dans son dire de se
croire fils de Louis XVI, et il a écouté sa
condamnation sans proférer un seul mot.
Seulement, en se retirant, il a dit : « Celui
qui ne sait pas souffrir n'est pas digne
des honneurs de la persécution ».
On n'a pu connaître, comme on a dû le
remarquer, le véritable nom de Riche-
mont et la famille à laquelle il appartient;
il profitait de cela pour dire à ceux qui le
repoussaient pour fils de Louis XVI : « Si
je ne le suis pas, dites donc qui je suis ? »
C'est le même langage que l'on a entendu
sortir de la bouche de son concurrent et
successeur en imposture, M. Naiindorff,
langage bien digne d'aventuriers de ce
genre.
« Si l'on désire connaître mon opinion
« sur cet homme, dit M. Gisquet, je dirai
« que c'était un adroit coquin, un hypo-
« crite fietfé, jouant avec habileté le rôle
« qu'il s'attribue pour jeter la division
« dans le pays, créer des embarras au
« gouvernement français, s'enrichir des li-
ft béralités de ses dupes, et gagner les
« fonds secrets de la puissance quelcon-
« que dont je le crois l'instrument. »
M. Henri Hébert subissait sa peine à
Sainte-Pélagie. Ses manières toujours po-
lies, sa docilité, son apparente résignation
avaient un peu relâché la surveillance
dont il était l'objet. Il occupait, avec d'au-
tres détenus les plus dignes de ménage-
ment, un petit corps de logis distinct,
lorsque, le 19 août 1835, la négligence
d'un gardien ou la corruption lui permit
de s'évader avec un carliste condamné
dans l'affaire des Prouvaires et un répu-
blicain condamné de juin; ils se rendirent
en Belgique. Ses compagnons de voyage
sont rentrés en France comme amnistiés :
j'ignore ce qu'est devenu le prétendant au
trône de saint Louis.
Ici s'arrête la biographie de M. Henri
Hébert que nous a donnée M. Gisquet ;
nous allons la continuer.
M. Henri Hébert s'évada donc de Sainte-
Pélagie, avec deux autres prisonniers po-
litiques, MM. Rossignol, condamné dans
l'affaire de juin, et Couder, condamné dans
l'affaire de la rue des Prouvaires (1), le
19 août 1835, à huit heures du soir, et
s'enfuit à l'étranger : « Je passai à l'étran-
« ger, dit-il, dans une retraite absolue,
« les années 1836 et 1837, et, dans l'année
« 1838, je me rendis à Lyon. A peine y
« étais-je arrivé, qu'un fonctionnaire m'y
« reconnut et en fit son rapport au pro-
(1) C'est ce dernier qui, s'étant emparé d'une clef
de la porle principale, hors de service, et qui la répara,
offrit aux trois prisonniers les moyens de s'évader.
Voyez l'explication curieuse qu'en donne M. Henri Hé-
bert, dans son « Mémoire d'un contemporain »,
p. llG-17.
9ir;
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
916
« cureur-jïénéraL Ce magistrat, qui était
« le présidont des assises de la Seine lors
« de mon procès (en l.s;U). crut devoir
« faire connaître ma présence à Lyon au
« garde-des-sceaux, qui répondit delà ma-
ie nière suivante : « Quant au baron de
« Richemont, tant qu-il ne réclamera rien,
t tant qu'il n'écrira rien dans les journaux
« et qu il ne bour/era pas, laissez-le tran-
« quille. » Ayant été informé de cette ré-
« ponse, je me rendis à Paris, et m'y éta-
« blis comme par le passé (1). »
Le héros de cette Notice nous apprend,
dans son Mémoire d'un contemporain ,
qu'en 1839 il fît la connaissance de M, le
comte de Bruges, ancien aide de camp de
Charles X, ancien chancelier de la Légion
d'honneur et lieutenant-général en re-
traite. Il le mit au courant de quelques
particularités qu'il ignorait, et écrivit à
M. do Blacas, attaché aux princes exilés ;
M. de Blacas lui enjoignit alors, d'après
les ordres de la duchesse d'Angouléme,
d'avoir à faire procéder à une enquête,
pour s'assurer si la personne dont il par-
lait était bien le fils de Louis XVI, et en
rendre compte à S. A. R. L'autobiographe
ne veut pas avoir connaissance qu'après
plusieurs autres imposteurs, qui avaient
déjà essayé de se faire reconnaître par la
fille de Louis X'VI, un compétiteur de
M. Henri Hébert, l'horloger Naiindorff,
avait déjà envoyé, en 183i, M. Morel de
Saint-Didier, comme son commissaire près
de cette princesse, qui n'avait eu d'autre
réponse à lui faire qu'à hausser les épaules
sur le dire de cet audacieux fourbe. Et la
princesse aurait eu plus de croyance dans
le fils du boucher ! Quoi qu'il en soit, l'en-
quête eut lieu, atïirme notre héros, et elle
eut pour commissaires : du côté de la prin-
cesse : M. le comte de Bruges et M. le vi-
comte Bourchenu, maréchal des camps et
armées du roi...; et du côté de S. A. R.
Monseigneur Henri Hébert, le condamné de
■1834 : 1° M. le chevalier d'Auriol, ancien
introducteur des ambassadeurs et des
princes étrangers près du comte d'Artois,
avant la Révolution et depuis l'élévation
de ce prince au trône, sous le nom de
Charles; M. d'Auriol, dont nous aurons
l'occasion de reparler plus tard, homme
d'esprit, mais légitimiste de cœur et facile
à entraîner par suite de ses convictions,
avait, dans cette mtrigue, et de la meil-
leure foi du monde, accepté le rôle de dupe,
ainsi qu'il l'a reconnu plus tard ; 2° M. Mo-
rin de Guerivière ; 3° M. Chamblant, opti-
cien : ces deux derniers, compères ou fau-
(1) Mémoire d'un couteniporain, p. -11 9-20.
teurs de M. Henri Hébert. Des témoins
furent entendus ; le pseudo-dauphin ré-
pondit, dit-il, à toutes les questions qui lui
furent adressées à ce sujet; des certificats
furent produits. L'enquête, ainsi composée,
ne pouvait qu'être favorable au deman-
deur. Le travail allait être clos et prompte-
ment expédié à Goritz, lorsque la mort
du duc de Blacas et les ordres de la du-
chesse d'Angouléme vinrent suspendre
cette opération (1). M. de Blacas- a ainsi
emporté au tombeau l'avenir de M. Henri
Hébert. C'est la manière habituelle de tous
les imposteurs d'en appeler aux témoigna-
ges de personnes qui n'existent plus : il n'y
a plus de démentis possibles, croient-ils,
et leurs dires doivent faire foi.
M. Henri Hébert intriguait toujours,
mais dans l'ombre; et, quoique l'ombre soit
plus favorable aux coupables menées que
le grand jour, son action était amoindrie.
Aussi vit-il paraître avec joie l'ordonnance
royale d'amnistie, du 27 avril 18 iO, conçue
en' ces termes : « Louis-Philippe, roi des
Français, etc. : — « Art. 1*'. L'amnistie
accordée par notre ordonnance du i mai
1837 est étendue à tous les individus con-
damnés, avant ladite ordonnance, pour
crimes et délits politiques, qu'ils soient ou
non détenus dans les prisons de l'Etat, etc. »
Se trouvant évidemment au nombre de
ceux que cette ordonnance concernait,
M. Henri Hébert cessa de se tenir caché;
il put librement intriguer de nouveau,
rançonner ses niais contribuables et s'en
créer de nouveaux.
En juin 1840, la police ayant cru recon-
naître dans M. Henri Hébert un Claude
Perrin, qui avait subi en province quel-
ques condamnations par suite d'escroque-
ries, le fit arrêter ; mais l'identité entre
l'ancien banqueroutier de Rouen, avant
1830, et Claude Perrin, n'ayant pu être
établie, il fut relâché après quarante heu-
res passées à la Préfecture de police. Ce
fut à l'occasion do cette arrestation que le
journal « le Droit », dans son numéro du
18 juin de cette année, donna la note sui-
vant^?. : « Le baron de Richemont, qui s'est
acquis tpielque célébrité en Cour d'assises
comme prétendant à la couronne de France,
sous le titre de Louis XVII, duc de Nor-
mandie, a été arrêté hier à Neuilly (2),
(1) Mémoire d'un contemporain, p. 120.
{■>) Il y avait erreur dans cette assertion. M. Henri
Hébert, qui a réclamé aussitôt sa mise eu liberté près
de plusieurs journaux, et même par sommation judi-
ciaire près de deux d'entre eux, « le National » et la
« Gazette de France » , nous apprend que ce fui quai
Valmy, n» 45, mais il se garde bien de nous dire que
91-
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
91S
pour rupture de ban, en vertu d'un man-
dat du préfet de police. Ce n'est pas à rai-
son de ses antécédents politiques que M. de
Richemont était recherché. Mais il paraît
qu'il a subi en province, par suite d'escro-
queries, sous le nom d'Hébert et de Claude
Perrin, plusieurs jugements qui le sou-
mettent à la surveillance, et c'est sous ce
dernier nom qu'était le mandat en vertu
duquel il vient d'être arrêté. Cet homme,
dont la vie a été si singulière et si agitée,
est entièrement paralysé et peut à peine
marcher. Il se défend d'être l'individu
connu sous le nom de Claude Perrin, et,
paraissant avoir renoncé à ses prétentions
politiques, il s'occupait de créer une com-
pagnie d'assurances qui aurait pris pour
titre : La Bonne Foi (1). Il a été écroué au
dépôt de la Préfecture » . Le pauvre homme !
il démentit tout dans les journaux : et sa
condamnation, à Rouen, comme banque-
routier, sous le nom de Henri Hébert, et
sa prétention à la couronne de France,
« ce qui n'eût été que ridicule (2). »
M. Henri Hébert, quinzième fils de
Louis XVI, poursuivait toujours l'idée de
se faire reconnaître par la duchesse d'An-
goulême. Il fallait bien que l'enquête de
Ï839 eût un résultat : il fallait triompher
du mauvais vouloir de la princesse, qui
s'obstinait à croire son frère mort, tandis
que quatorze précédents fous et fourbes
avaient successivement cherché à établir
le contraire. Celui dont nous nous occupons
a apporté la plus longue persistance et ne se
décourage pas encore. Et pourquoi se dé-
couragerait-il? tant qu'il pourra trouver
des simples et des niais, son industrie ne
doit-elle pas lui produire?
M. Henri Hébert nous a raconté lui-mê-
me (3) ses diverses tentatives près de la
noble fille de Louis XVI, qui repousse ce
nouveau frère de hasard, comme elle a re-
poussé les précédents. En 1816, il se pré-
senta à la duchesse d'Angoulême dans les
jardins de Versailles, et elle lui parla avec
autant de dureté que d'injustice aussitôt
qu'elle le reconnut. Le :2 août 1830, il écri-
vit directement à la princesse pour l'enga-
ger à rendre un témoignage public de son
existence, et à remettre entre les mains du
gouvernement provisoire les documents
qu'elle devait avoir concernant sa per-
ce fut au domicile de son émissaire le plus zélé, M. Mo-
rin de Guerivière.
(1) Dénomination charmante pour un faiseur de
dupes.
(2) « National » du 9 aoiit 1842.
(3) Mémoire d'un contemporain, p. 139.
d ] sonne, et particulièrement les papiers saisis
[sur lui en 1818, et qui avaient dû lui être
adressés, au moins par duplicata, de la
chancellerie de Vienne ; il l'avertissait
qu'il allait de son côté faire remettre au
gouvernement provisoire une demande
tendante à se faire reconnaître pour le fils
de Louis XVI, afin de pouvoir porter son
nom et vivre dans sa patrie. Il terminait sa
lettre par cette pensée, qu'il serait heureux
de devoir au moins à sa sœur l'acte de jus-
tice qu'il réclame d'elle. Cette lettre obtint
la seule réponse raisonnable : elle resta
sans réponse.
Notre pseudo-dauphin ne se rebuta pas.
En 18i0, il détermina le trop crédule M. le
chevalier d'Auriol à se faire son commis-
saire près de la duchesse d'Angoulême,
comme l'avait été six ans aujiaravant M. Mo-
rel de Saint-Didier pour un autre dau|)hin,
non moins authentique que M. Henri Hé-
bert, l'horloger Naundorff, pour plaider
son identité. Le chevalier d'Auriol partit le
II août 1810 pour se rendre à Kirschberg,
où était la princesse. Il fut, comme attaché
à l'ancienne cour, reçu avec bienveillance;
mais, au premier mot de sa mission, au
nom du soi-disant baron de Richemont, la
princesse répondit : Mon frère, M. le che-
valier, mais il est mort! Mon frère, M. le
chevalier, est mort au Temple, j'en ai la
certitude; et f homme dont vous me parlez
n'est qu'un imposteur de plus à ajouter à
ceux qui ont déjà paru, (historique.) Soit
que M. le chevalier d'Auriol ne fût pas
aussi convaincu que la princesse, ou qu'il
voulût s'acquitter loyalement de la mis-
sion extravagante dont il s'était chargé, il
insista près de la fille de Louis XVI, et cela
dans la crainte d'un remords possible pour
elle, pour qu'elle choisît des commissaires
qui iraient sur un terrain neutre conférer
avec son mandant. La Suisse fut proposée
par M. le chevalier d'Auriol ; mais la prin-
cesse, qui savait à quoi s'en tenir, trouva
l'entrevue demandée parfaitement inutile.
(historique.) Les tentatives de notre im-
posteur, en 18i0, ne se bornèrent pas à
la visite de M. le chevalier d'Auriol à la
duchesse d'Angoulême. Le 2 septembre de
la même année, M. le chevalier d'Auriol
adressa encore à M. le comte de Montbel
une lettre qu'il avait reçue la veille du soi-
disant Dauphin. Cette lettre renfermait le
résumé de sa vie, depuis son évasion du
Temple jusqu'en 1830. Elle fut reçue par
le comte au château de Kirschberg le
11 septembre, et remise immédiatement
à la duchesse d'Angoulême qui, après l'a-
voir lue, nous apprend M. Henri Hébert,
partit aussitôt pour Vienne, où elle conféra
919
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
920
de son contenu avec le prince de Metter-
nich (1).
Après son retour à Paris, M. le chevalier
d'Auriol eut besoin décrire à M. le comte
de Montbel, à Kirscliberg, pour une af-
faire personnelle. La réponse se lit atten-
dre ; le comte était en voyage : enfin elle
arriva. Soit le hasard, ou "la curiosité de
voir le personnajîe dont il avait été ques-
tion à Kirschbers: quelques mois aupara-
vant, M. le comte de Montbel était en
Suisse, lieu que M. le chevalier d'Auriol
avait indiqué pour 1 entrevue entre le Dau-
phin et un commissaire de sa sœur. M. le
chevalier d'Auriol en2:agea son futur maître
à s'y rendre immédiatement ; mais celui-ci,
auquel l'audace faisait défaut pour le mo-
ment, se dissimula en se drapant superbe-
ment et en lui répondant: que ce n'était
pas à lui à aller an-devant de ces gens-là^
que c'était à eux à venir à lui. (historique.)
Poussa-t-on jamais plus loin l'impudence !
A la fin de 181:2, dix-huit mois après la
double démarche quil avait fait faire en
août et septembre 1840, par l'intermédiaire
de M. le chevalier d'Auriol, il remit à M. le
duc de une note détaillée qu'il adressa
également à la duchesse d'Angoulème, qui
lui fit répondre par M. le comte de Montbel
ce qu'elle avait dit en ISiO à M. le cheva-
lier d'Auriol {'l).
Enfin, et pour n'avoir pas à se repro-
cher d"a^■oi^ négligé un seul moyen de
faire connaître son existence à sa famille,
il crut devoir adresser, le lo novembre
1842, une lettre au duc de Bordeaux, et il
avait tout lieu d'espérer que sa loyauté
bien connue le déterminerait à lui "faire
ufle réponse (3).
De 1843 à 18 i7, nous perdons de vue
M. Henri Hébert. Qu'a-t-il fait pendant
ces années, sinon cherché à rendre son
roman plus vraisemblable, en se faisant
de nouveaux croyants, et tout à la fois de
nouvelles dupes, de nouveaux contribua-
bles?
Nous le retrouvons dès le commence-
ment de 1848 animé d'une prodigieuse ac-
tivité. Le 22 mars, il se met sur les rangs
pour la représentation nationale, et voici
la profession de foi qu'à cette occasion il
fait imprimer :
« Plusieurs électeurs m'engagent à me
présenter comme candidat aux prochaines
élections, et m'otîrent. pour cet effet, leur
concours et leurs voix. Sensible à cette
(1) Mémoire d'un contemporain, p. 140.
(2) Mémoire d'un contemporain.
(3) IMd, p. 440.
Ifl!
n
marque de leur estime, j'accepte avec gra-
titude, dans la conviction que je ne resterai
pas au-dessous de mon mandat.
« J'ai servi ma patrie, sous la Répu-
blique, jusqu'au jour où celle-ci fut sa-
brée par qui lui devait tout... Depuis
cette époque, j'ai vécu dans la retraite et
l'oubli. Homme de Juillet 1830 et de Fé-
vrier 18i8, je suis fier d'appartenir à la
nation héro'ique qui vient d'obtenir la Li-
berté, l'Egalité et la Fraternité, que le lé-
gislateur des chrétiens avait prêchées et
sanctifiées.
« Je voterai ponr les membres du Gou-
vernement provisoire. La France, et la
capitale en particulier, leur doivent la
plus grande reconnaissance pour les pro-
diges qu'ils ont opérés en faveur de l'Etat,
évidemment préservé, par leurs soins et
leur énergie, de l'anarchie et de la guerre
civile.
« Indépendant par position, je consa-
crerai l'allocation accordée pour frais de
représentation, à l'acquit de la dette con-
tractée envers les caisses d'épargne, fonds
que le pouvoir immoral, cupide et dépré-
dateur qui vient d'être ignominieusement
expulsé, avait, au mépris de tout ce qu'il
y a de plus sacré, audacieusement dissipé,
pour faire face à des exigences coupables
toujours croissantes, et qui avaient juste-
ment alarmé la conscience et la probité
publiques.
L' ex-baron de Richemont,
Condamné politique en 1834.
Par le temps d'élection qui court, nous
n'eussions pas trouvé extraordinaire qu'un
condamné à douze années de détention
pour conspiration et manœuvres fraudu-
leuses fût élu à la représentation. Pour-
tant, notre prince de comédie en fut pour
ses frais de profession de foi.
Deux mois plus tard, il faisait imprimer
une pièce curieuse, une pétition aux repré-
sentants, pour qu'il leur plût de déclarer
qu'il est plutôt le fils d'un roi que celui
d'un boucher. Cette pièce résumait en
même temps la fable sur laquelle il appuie
ses prétentions, et à cause de cela, nous
croyons devoir la reproduire ici.
Citoyens représentants.
Le 12 juin 1793, un acte irrégulier en
la forme , et notoirement frauduleux au
fond, raya le fils de Louis XVI du nombre
des vivants. L'autorité, qui commit cette
audacieuse iniquité, fournit elle-même, et
le même jour, une preuve flagrante de son
mensonge et de sa complicité, par ses
ordres écrits à des délégués de la Conven-
tion dans les départements, et par l'envoi
921
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
922
extraordinaire de commissaires chargés de
faire arrêter un enfant enlevé de Paris la
veille, et qu'elle désignait clairement
comme étant le même que celui dont elle pu-
bliait officiellement la mort.
Depuis 'ce moment, la victime d'un
forfait sans exemple s'est trouvée dans
l'impossibilité absolue de protester d'une
manière efficace et régulière.
Pour le soustraire aux recherches ac-
tives et incessantes de ceux qui parais-
saient avoir tant d'intérêt à s'en emparer,
celui qui avait fait enlever le fils de
Louis XVI le fit entrer, secrètement et
sous un nom modeste, dans les rangs de
l'armée française, dont il partagea les tra-
vaux en Allemagne, en Egvpte et en Italie,
de 1797 à 1803 (1).
Le 12 décembre 1800, fut signé le fa-
meux traité dans lequel les rois, tout en
recevant le comte de Provence comme
partie intervenante, ne voulurent cepen-
dant le reconnaître qu'en qualité de ré-
fjent, attendu, y est-il expressément sti-
pulé, qu'ils savaient que le fils de son frère
aine avait été enlevé par fraude des prisons
du Temple^ et qu'il existait. Où senties
preuves que ce neveu soit mort depuis?...
Forcé de quitter la France après la
chute de la République, le fils de Louis XVI
se retira dans les Amériques, où il résida
jusqu'en 1813.
Rentré dans sa patrie, et présenté à sa
famille par celui qui l'avait sauvé, il eut.
(1) Pour être cru, il faut être vraisemblable et con-
séquent, deux choses que l'on ne rencontre jamais dans
les assertions de M. Henri Hébert. Nous allons en four-
nir des preuves. On fit entrer secrèlemenl le Dauphin,
et sous un nom modeste, dans les rangs de l'armée
française. Mais, pour rendre toute vérification impossi-
ble, on tait ce nom modeste. A quel titre peut-on être
admis dans l'armée à l'âge de douze ans (en 1797),
sinon comme tambour, fifre ou timbalier ? Le Dauphin
partagea les travaux de l'armée de 1797 à 1805! Mais
sa mémoire lui fait défaut, car, en 1843, pages 124 à
125 de son « Mémoire d'un contemporain », il nous
dit que « en 1797 il entra dans les rangs de l'armée
française, et fit îa campagne d'Egypte. Il assista, en
1800, à la bataille de Marengo. Reçu froidement par
Buonaparte, qui le connaissait, au moment où, en com-
pagnie de Savary et de Rapp, il se présenta pour lui
annoncer la mort de Desaix tué à ses cotés, il fut obligé
de quitter l'armée, et se rendit à Paris auprès de Fou-
ché, à qui il avait été très-particulièremenl recom-
mandé. » Son arrivée à Paris eut lieu en 1800, et,
toujours d'après le Contemporain, il s'embarqua en
1804 pour l'Amérique. Voilà donc les services du
Dauphin réduits de huit années à trois, et l'âge porté de
douze à quinze ans, non comme tambour ni timbalier,
mais comme ancien aide de camp de Kléber en Egypte,
ainsi qu'il l'a avancé quelque parti Aide de camp à
moins de quinze ans !
en mai 1816, à Versailles, une entrevue
avec sa sœur, en présence du prince de
Condé, des ducs de Berry et de Mouchy,
de la marquise d'Agout et''de quatre pages
encore vivants. Reconnu, mais repoussé
par cette princesse, qui ne put tolérer en
lui des principes totalement en désaccord
avec les siens, ceux de sa famille et des
alliés qu'il avait combattus, le fils de
Louis XVI se vit contraint de s'expatrier
de nouveau, après avoir, toutefois, pro-
testé contre les traités de 181-4 et de
181S.
Arrêté le 12 avril 1818, dans les Etats
autrichiens, sur les instances de son oncle,
Louis XVllI, le fils de Louis XVI fut re-
tenu, plus de sept ans, au secret le plus ri-
goureux, dans les prisons d'Autriche, ré-
clamant en vain sa liberté ou des juges,
crime inou'i', et qui suffit à lui seul pour
mettre sur la trace de tant d'autres.
Mis en liberté après la mort de Louis
XVIII et sur l'ordre exprès de l'empereur
d'Autriche, le fils de Louis XVI parvint à
pénétrer en France, malgré les obstacles
opposés à son entrée et les mesures prises
par son oncle, Charles X, pour s'assurer
de sa personne.
Aussitôt après son arrivée, il adressa à
la Chambre des pairs, le 2 février 1828,
une demande aux fins d'être admis à four-
nir ses preuves. Au lieu de permettre
cette enquête, sa famille ordonna de le
poursuivre, suivant les précédents em-
ployés à son égard.
Lors des journées de juillet 1830, il se
trouvait à Paris, où il a été vu, soit parmi
les opposants, soit à l'Hôtel de Ville, soit
à la Chambre des députés, lors de la ma-
nifestation du (j août, et le 12 du même
mois, il protesta contre l'acte du 9 et tout
ce qui s'ensuivrait.
En 1833, au moment où le fils de
Louis XVI saisissait les tribunaux de sa
demande en réclamation d'état civil, il fut
arrêté pour le crime imaginaire de com-
plot, et remis à la disposition de l'autorité
judiciaire, qui, après ]A\is de quatorze mois
de détention préventive, le renvoya de-
vant la Cour d'assises de la Seine, où il fut
condamné, le 4 novembre 183i, à douze
années de détention, non pour être ou nétre
pas le fils de Louis XVI, question qu'on ne
voulut jamais aborder(l), malgré ses in-
(1) Ce n'est que mauvaise foi. M. Henri Hébert n'a
pas oublié le démenti formel que le respectable Lasne
lui a donn'' sur sa prétendue filiation lors de son pro -
ces en 1834, ni les flétrissantes paroles prononcées par
M. .'Vylies, avocat-général, et par le président de la
Cour d'assises : qu'au commencement de ce siècle il y
923
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
02 i
stances réitérées, mais bien pour l'étranpe
motif f/'ffro/r, pendant quatre ans, Iramé un
complot tendant au renversement du gouver-
nement, avec des complices restés incon-
nus!... S'étant évadé de Sainte-Pélai:ie,
le ly août 1833, il passa à l'étranger, et ne
revit sa patrie qu'après l'amnistie de
18iO(l).
Le l" nov. 1846, le fils de Louis XVI
publia les Mémoires d'un contemporain,
dont il dépose un exemplaire sur le bu-
reau du président de l'Assemblée natio-
nale, et dans lesquels sont relatés tous les
faits qui le concernent , ainsi que les
preuves à l'appui. Nul n'a encore osé dé-
mentir un seul de ces faits, ni aucune des
terribles révélations qu'ils contiennent.
Le 29 février 1848, il envoya son adhé-
sion à la République qui venait d'être pro-
clamée.
Le 2 mars suivant, il adressa au gou-
vernement provisoire une réclamation
pour lui rappeler que, s'il avait eu la puis-
sance d'abolir la royauté, la noblesse, les
privilèges et les titres, il devait avoir
aussi celle de rétablir chacun dans ses
droits civils et politiques. Il parait que
cette logique ne fut pas agréée par les
membres de ce gouvernement, puisqu'ils
crurent devoir faire une exception à ce
sujet en gardant le silence.
Le fils'de Louis XVI était personnelle-
ment connu de quelques-uns d'entre eux ;
ceux-ci n'ignoraient ni les persécutions
atroces qu'il avait eues à supporter, ni com-
ment il avait été traité chaque fois qu'il
avait élevé la voix pour réclamer son état
civil... Tout le portait donc à croire qu'ils
répondraient avec sympathie, et pren-
draient souci de lui indiquer la marche à
suivre; il n'en a rien étél... Il semble, en
vérité, que le pouvoir soit destiné à tarir
chez les hommes la source de tous senti-
ments généreux I...
Représentants de la nation! le fils de
Louis XVI ne vient rien réclamer auprès
de vous en vertu de droits surannés et de
prétentions absurdes... Sa foi politique fut
avait eu, comme aujourd'hui, des intrigants qui vou-
laient exploiter le iwm dz Louis XVII. Sur qui re-
tombaient donc ces paroles?
(1) Il y a encore ici une contradiction. M. Henri
Hubert, dans ses « Mémoires d'un contemporain»,
p. 119, ne nous a-t-il pas lui-même appris que, dans
l'année 1838, il se rendit à Lyon, et vint presque aus-
sitôt à Paris, et que, dès 1839, il organisa dans cette
dernière ville une commission d'enquête pour établir son
identité avec le fils de Louis XVI?
Pour expurger des libelles de M. Henri Hébert tous
les mensonges qu'ils renferment, il y aurait trop à
faire : le mieux serait d'anéantir ces libelles.
toujours telle à cet égard, qu'elle lui a
valu la haine des rois et de sa famille elle-
même... Mais en sa qualité de Français,
de citoyen, d'homme libre, il a droit à un
nom, a une patrie : pouvez-vous les lui
refuser? Souff'ririez-vous qu'il y ait un
paria dans notre République?
Il compte parmi vous plusieurs de ses
connaissances; y trouvera- t-il un ami, au
moins un courageux défenseur de la jus-
tice et de l'innocence opprimée? Y trou-
vera-t-il quelqu'un assez grand et assez
ferme pour s'élever au-dessus des préjugés
de la peur ou du ridicule, pour réclamer
hautement une enquête sur l'ordre des
faits qui viennent d'être signalés, et faire
procéder régulièrement à l'examen des
pièces qu'il produit pour revendiquer son
nom, ainsi que ses droits civils et poli-
tiques.
Le repôusserez-vous parce qu'il est fils
de roi? mais serait-ce juste, serait-ce rai-
sonnable de lui faire encore aujourd'hui
un crime de son origine, crime qu'il a
déjà si cruellement expié par plus de cin-
quante ans de vicissitudes et de maux de
toute espèce? Songez qu'il ne demande
que l'autorisation de porter le nom de son
père, seul héritage qu'il lui ait laissé en
mourant.
Osera-t-on accuser de folie celui qui ré-
clame depuis près d'un demi-siècle le nom
de son père ?
Mais remarquez que cette folie, qui au-
rait dû simplement exciter l'intérêt ou la
compassion à son égard, lui a, au con-
traire , mérité des persécutions conti-
nuelles , des haines profondes, des pièges
perfides, des poursuites incessantes, des
calomnies horribles, des propositions ou-
trageantes, une proscription sans fin.
Donc on ne peut admettre qu'il ait ja-
mais été considéré comme fou.
Osera-t-on l'accuser d'ambition? Mais,
simple particulier, il était sur la route des
honneurs ; le grand homme qui a, pen-
dant tant d'années, conduit les Français à
la victoire, et qui se connaissait en mérite
et en bravoure, se fût certainement sou-
venu de son jeune compagnon d'Egypte et
d'Italie, et l'eût traité avec sa bonté et son
équité ordinaires (1), malgré la médiocrité
(1) On remarquera que, dans ses opinions sur les
hommes aussi bien que dans ses assertions, M. Henri
Hébert est rarement logique. Sollicite-t-il les suffrages
des électeurs : « 11 a servi sa patrie, sous la République,
jusqu'au jour oii celle-ci fut sabrée par celui qui lui de-
vait tout !... » Sollicite-l-il ceux des élus? le sabreur est
le grand homme qui a, pendant tant d'années, conduit
les Français à la victoire ; il parle de sa bonté et de
92a
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
926
de son talent, s'il avait eu quelque velléité
d'ambition. D'ailleurs ne pouvait-il pas,
depuis i8L"j, rentrer dans les bonnes grâces
des rois, qui n'exigeaient, pour lui rendre
le rang qui lui appartenait, qu'une simple
adhésion à' tout ce qu'ils avaient fait, et
qu'il partageât leurs principes et leurs
vues"? Il refusa ; il ne voulut point mentir
à sa conscience ; il préféra l'obscurité au
parjure. Verrez-vous là la conduite d'un
ambitieux?
Osera-t-on enfin l'accuser d'intérêt?
Mais il est notoire qu'il n'a rien demandé,
rien reçu et rien voulu recevoir de qui
que ce soit ; qu'il a refusé et refuse jour-
nellement les offres qui lui sont faites ; il a
été en outre bien prouvé, lors du scanda-
leux procès qu'on a osé lui intenter, qu'il
avait donné de l'argent, fait du bien, et ja-
mais de mal à personne.
Si aucune de ces trois passions n'a pu
guider le fils de Louis XVI, à quel motif
attribuer la persistance, pour ne pas dire
l'obstination, qu'il met à réclamer un
nom qui ne lui a valu jusqu'ici que la haine,
l'exil, la prison et tout le cortège obligé
des souffrances et des peines qu'il a en-
durées partout et toujours?
Représentants de la nation ! l'Europe
vous contemple avec admiration et anxiété.
Vous êtes investis de pouvoirs immenses :
je suis certain que vous en ferez un noble
usage à l'égard de l'homme qui s'adresse
à vous ; que vous le placerez sous votre
protection directe; que vous ne permet-
trez point qu'il soit maltraité pour avoir
le courage de protester contre la plus
grande iniquité des temps modernes, et
que vous prendrez à son sujet telle déter-
mination que vous dicteront votre justice
et votre impartialité.
Le prisonnier du Temple et de
Milan, condamné politique de 183 i,
L'ex-baron de Riciiemont .
Paris, le 25 mai 1848.
Ce roman, si habilement échafaudé qu'il
fut, n'obtint point le succès favorable que
son auteur en espérait ; en d'autres mots,
M. Henri Hébert n'obtint pas satisfaction
de la Chambre, ainsi que le prouve la note
finale d'un libelle destiné à égarer l'opi-
nion publique à son sujet, que, peu de temps
après sa pétition, il fit imprimer sous le
titre de Biographie de Loms-Charles de
son équité ordinaires. On se rappelle que, lors de son
arrestalfon , on saisit chez lui deux cachets, l'un aux
fleurs de lis, et l'autre à l'aigle ! Ah ! paillasse ma-
ladroit!
France, ex-duc de Normandie, /ils de
Louis XVI, connu sous le nom de Vex-haron
de liiiheiiinnt. Tirée des Mémoires d'un
Contcmpiirnin (1848, in-12 de 2i pages).
Voici cette note :
L'ex-baron de Richement attendait,
avec sa patience ordinaire, que l'Assem-
blée nationale statuât sur le mérite de sa
demande, qu'il savait avoir été renvoyée
au comité de justice, et qui était enregis-
trée sous le n° 074; il avait confiance dans
le seul pouvoir que la révolution de février
avait laissé debout : il s'occupait de réunir
tous les matériaux nécessaires pour saisir
les tribunaux compétents de sa réclama-
tion d'état civil, lorsqu'il fut informé que
l'Assemblée nationale et le gouvernement,
quoifpi'ils fussent bien persuadés qu'il était
le /ils de l'infortuné Louis A'F7(1), ne pren-
draient aucune détermination à son sujet,
attendu, disaient-ils, qu'il avait voulu faire
de sa position une affaire d'Etat...
L'ex-baron de Richement, qui, depuis
plus de cinquante ans, lutte, à ses risques
et périls, contre tous les pouvoirs, afin
d'obtenir justice, étrangement surpris
qu'on ait si mal interprété ses intentions,
se fait un devoir de déclarer que son seul
but, son unique ambition ont été et seront
toujours d'obtenir, par les voies légales et
régulières, l'autorisation de porter'le nom
de son père et de recouvrer sa qualité de
citoyen français, qui lui a été enlevée par
l'acte irrégulier et frauduleux du 12 juin
1795.
En août 1840, M™" la duchesse d'An-
goulème a dit à M. le chevalier d'Auriol,
alors commissaire du prétendant près
d'elle, que son frère était mort au Temple,
quelle en avait la certitude, et que le soi-
disant baron de Richemont n'était qu'un
imposteur à ajouter à ceux qui avaient déjà
paru. Qu'est-ce que cela fait? Raison de
plus pour persister à se faire reconnaître
comme son frère. L'autorità de la prin-
cesse est-elle plus valable que celles réu-
nies de MM. Labreli de Fontaine et le che-
valier d'Auriol (ceux-ci ont prouvé jus-
qu'oîx peut aller la crédulité la plus simple
et la plus ridicule), de MM. Morin de Gue-
rivière, de Tenper et Chamblant, qui véri-
fient cette leçon de l'expérience, qu'il n'y
a pas d'intrigues odieuses qui ne puissent
trouver des partisans. Ces derniers persis-
tent à reconnaître, dans le soi-disant baron
de Richemont, le Dauphin, quand Lasne,
par sa déclaration devant la justice cri-
minelle de la Seine, le 3 octobre 1844, a
(1) Nous reproduisons fidèlement.
927
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
928
dit solennellement avoir reçu son dernier a
soupir. Qui a connu le début de toutes les
fourberies de faux Dauphins, a ])u en de-
viner la fin: le but, c'est la reconnaissance;
Naiindorffa voulu y arriver, c'est au tour
de M. Henri Hébert. Les excellents frères
de la duchesse d Angoulénie ne la deman-
dent point pour aller porter des consola-
tions à l'exilée, ou partager les malheurs
de leur sœur : c'est à la dépouiller qu'a
tendu leur coupable industrie. /'
Voici la copie d'un acte judiciaire qui a
été déposé au parquet :
Uan mil huit cent quarante-neuf, le
vingt-sept mars ;
A la requête de Louis-Charles de France,
ci-devant duc de Normandie, connu dans
le monde, par le fait de circonstances in-
dépendantes de son acte de naissance,
sous les prénoms et nom de Ethelbert-
Louis-Hector-Albert, ex-baron de Riche-
mont, demeurant à Paris;
Assignation a été donnée à dame Marie-
Thérèse-Charlotte de France, ex-duchesse
d'Angoulème, demeurant à Frohsdorf, près
'S'ienne (Autriche),
A comparaître devant le tribunal civil
de première instance du département de
la Seine, pour :
« Attendu que le requérant n'est autre,
ainsi qu'il en sera justifié tant par titres
que par témoins, que Louis-Charles de
France, ex-duc de Normandie, né à Ver-
sailles, département de Seine-et-Oise, le
27 mars 178o, de feu Louis- Auguste, roi
de France et de Navarre, et de feue dame
Marie-Antoinette-Josèphe-Jeanne, archi-
duchesse d'Autriche, reine de France et
de Navarre, son épouse;
Attendu que c'est faussement qu'un acte
inscrit sur les registres de l'état civil de la
municipalité de Paris, le 24 prairial an III
(12 juin 179o), a constaté le décès du re-
quérant, sous les noms de Louis-Charles
Capet, à la date du 20 prairial (8 juin)
même année ;
Qu'il est en mesure d'établir que l'en-
fant auquel se rapporte l'acte de décès
ci-dessus relaté avait été mis à sa place
dans la prison du Temple pour cacher l'é-
vasion du requérant, laquelle a été facilitée
et exécutée par des hommes dévoués à sa
famille ;
Voir dire et ordonner que ledit acte de
décès sera déclaré nul, comme attestant
faussement le décès de Louis-Charles de
France, ex-duc de Normandie ;
Voir dire que le requérant est la per-
sonne dudit Louis-Charles de France, issu
du mariage de feu Louis-Auguste, roi de
France et de Navarre, etde feue dame Ma- 1
rie-Antoinette-Josèphe-Jeanne , archidu-
chesse d'Autriche, reine de France et de
Navarre, son épouse;
Voir déclarer, en conséquence, le re-
quérant rétabli dans tous les droits et ac-
j tions résultant pour lui de son acte de
1 naissance et de la filiation ci-dessus indi-
quée, aux offres de faire, au besoin, les
I preuves, tant par titres que par témoins,
de sa filiation et de son identité (1] ».
Enregistré, le '28 du même mois, par M. Du-
chéne, receveur, qui a perçu les droits.
En attendant que les tribunaux statuent
sur l'outrecuidante prétention de notre
héros, il ne discontinue pas ses auda-
cieuses intrigues. En 1849, il a poussé
l'impudence jusqu'à aller à Gaëte, pour
que le Pape le reconnût pour le fils de
Louis XVI. Et les rédacteurs d'un journal
religieux, « la Revue catholicjue », n° du
lo mars 1849, n'ont pas rougi d'admettre
les contes de cet homme dans leur recueil.
De cette insertion, quia été faite aux frais
du prétendant, il a été tiré des exemplaires
à part, pour jeter parmi le peuple et le
tromper; ils sont intitulés : « Extrait delà
Revue catholique, du lo mars 18i9, con-
tenant des lettres sur l'ex-baron de Riche-
mont, la Relation de son voyage à Naples
/ et à Gaëte, et la copie de là demande en
I réclamation d'état civil, dûment enregis-
trée, etc. » (in-8 de lo pages). Le dernier
trait de fourberie du soi-disant baron de
Richement est un puff perfide, supposé tiré
d'un journal anglais, oîi il l'a fait insérer
lui-même, afin de le faire reproduire plus
tard par un journal de Paris. Ce puff, qui
a été imprimé dans « l'Estafette », n" du
2 juin 1849, est ainsi conçu :
« L'Atlas », journal de Londres, pubhe
une lettre de son correspondant de Paris,
qui mentionne un fait trop curieux pour
ne pas être rapporté, et que nous repro-
duisons, en en laissant la responsabilité au
journal anglais :
« Il parait que la duchesse d'Angoulème
a résolu de reconnaître pour son frère le
baron de Richement, qui serait réellement
ce fils de Louis XVI, si longtemps méconnu
et regretté. On tient cette nouvelle aussi
secrète que possible. L'agent des Bour-
bons, qui arrive de Frohsdorff, est chargé
d'un message verbal de la duchesse pour
le baron ; eîle le prie de formuler ses exi-
gences, et demande dans quelles formes
(1) Cette pièce a été reproduite par les journaux le
" Droit » et la « Démocratie pacifique » du 12 avril
1849.
929
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
930
doit être faite la reconnaissance publique.
Pas un mot de tendresse, d'affection, ni de
regret dans le message de la Dauphine;
mais elle se résigne à la force des circons-
tances et aux conseils et à la direction du
Pape, qui l'a relevée de l'effrayant serment
en vertu duquel elle s'était engagée à nier
l'existence de son frère, contrainte à cela
par la politique de Louis XVIII et des sou-
verains alliés.
« Le baron a obtenu quelques jours
pour réfléchir. On croit que sa réponse
sera d'accord avec les principes nobles et
libéraux qu'il a toujours professés. Mais il
n'acceptera rien de mystérieux. La recon-
naissance de son nom et de son titre,
comme Bourbon, doit avoir lieu à la face
de l'Europe. L'empereur d'Autriche a, dit-
on, eu des renseignements précis sur l'em-
prisonnement du baron, pendant sept an-
nées, dans la citadelle de Spielberg. La
menace faite par le baron à la duchesse de
tout rendre public l'a, enfin, décidée à
faire justice.
« Le baron attend patiemment depuis
cinquante annéçs, et il ne paraît pas étonné
de ce qui arrive, sachant bien qu'à la fin
cela devait être ainsi. Les principes d'ultra-
républicanisme professés par le baron
étaient, disait-on, la cause que ses préten-
tions ont toujours été rejetées par la
sainte-alliance. La vérité est, au contraire,
que l'ambition de Louis XVIII a tout fait.
Ce dernier avait arraché à la duchesse
'd'Angoulème le serment de garder le se-
cret, comme étant la condition moyennant
laquelle il lui livrerait une correspondance
de Marie-Antoinette, dont la publication
pouvait jeter des doutes sur la légitimité
de sesdeux enfants. Quelle immoralité pro-
fonde ! 11 n'est pas étonnant que la malé-
diction de Dieu ait frappé cette famille. »
Et voilà l'homme qui revendique, même
judiciairement, le nom du fils de l'infor-
tuné Louis XVI! Cet ignoble libelle ne peut
avoir été communiqué que par lui.
Il serait bien temps que la justice mît fin
aux odieuses menées de cet imposteur.
Heureusement il en fournit lui-même l'oc-
casion par l'action qu'il intente à la du-
chesse d'Angoulème. Nous verrons si la
justice reconnaîtra en lui un Dauphin plus
véritable que ne l'a été son compétiteur,
l'horloger NaundorfT, et avant d'avoir fait
faire une enquête sur le nouveau, Eliezer
Williams, qui vit chez les Indiens Oneida
(V. II, col. 8i2 et suiv.). Ce qui nous ras-
sure, c'est l'acte officiel du décès du Dau-
phin; il doit avoir la même force qu'a eue
celui de la mort de la marquise de Dou-
hault, qui, lui, pourtant, était faux.
Nous terminerons cet article en repro-
duisant l'épigraphe de notre série d'arti-
cles sur les faux Dauphins.
« C'est un délit que d'obtenir, en usur-
pant un faux nom et une fausse qualité, un
intérêt qui s'exprime en numéraire ».
OUVRAGES PUBLIÉS
POUR APPUYER ET COMBATTRE L'iMPOSTURE
DE HENRI HÉBERT.
I. Révélation sur l'existence de
Louis XVII, duc de Normandie ; par M. La-
breli de Fontaine, bibliothécaire de S. A.
S. madame la duchesse douairière d'Or-
léans. (Première partie. )Pfl;'t«, Carpentier-
Méricoiirt, 1831, in-8 de 28 pag. — Nou-
velles Révélations sur l'enlèvement et
l'existence du duc de Normandie, fils de
Louis XVI ; par M. Labreli de Fontaine, bi-
bliothécaire de S. A. S. la duchesse d'Or-
léans douairière. Seconde partie. Paris,
impr. du même, 1832, in-8 de 20 pages.
C'est par erreur que, col. 870, nous avons compris
les deux écritsde M. Labreli de Fontaine parmi ceux des
Naûndorffistes.M.Henri Hébert, page 124 de son « Mé-
moire d'un contemporain », nous apprend qu'en 1801
il fit la connaissance de M. Labreli de Fontaine. Ce
dernier peut donc être rangé parmi les premiers fauteurs
de Henri Hébert.
A la page 10 du premier écrit, Marat est qualifié de
médecin du comte de Provence (depuis Louis XVIII); il
était médecin des gardes du corps du comte d'Artois
(depuis Charles X). Les pages 17-20 contiennent une
Proclamation du général Charelte à son année,
lorsque, travaillée à la fin de 1795 par les agents cor-
rupteurs du Directoire, elle se disposait à mettre bas
les armes et à accepter les indemnités qu'on lui offrait.
Page 10 de son premier écrit, l'auteur promettait
un ouvrage de^plus longue haleine sur Louis XVII, qui
n'a pas paru.
P I Les « Nouvelles Piévélations » sont l'un des écrits
que M. Erkard a réfutés par « Un dernier mot sur
Louis XVII », etc.
IL Mémoires du duc de Normandie, fils
de Louis XVI, écrits et publiés par lui-mô-
me. Paris, David, 1831, in-8 de 248 pag.,
avec un portrait du duc de Normandie en
costume d'officier supérieur, chamarré
d'ordres.
La préface est signée : le duc de Normandie. Au verso
du faux-titre est la même signature à la main. Ces
'( Mémoires » ont été rédigés sur les notes du soi-di-
sant baron de Richemont, par M. B. Saint-Edme.
III. Droit public des Français. (Projet de
Constitution), rédigé à Paris, le 31 juil-
let 1830, signé le duc de Normandie.
Impr. pages 213 à 230 du précédent volume.
IV. Quelques souvenirs destinés à servir
de complément aux preuves de l'existence
du duc de Normandie, fils de Louis XVI,
30
Diil
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
\y,i±
|)ar A.-J. Morin de Guérivicre. Pariti, inip.
Ilerhan, 183:2, in-8 de 3(5 pag.
M. Eckard a réfuté une assertion de cet écrit dans
un autre, intitulé : l'Ombre du baron de Ratz à
M. P de M (Prousteau d.> Mont-Louis), etc.
l'aris, Diicollet, 1833, in-8 de 32 pages.
V. Plaidoyer de M" Jean Bonhomme en
faveur du pouvoir absolu, dédié aux très-
iionorabies milord Poiignac, Ibrahim La
Rourdonnaye et Judas Rourmont. Paris,
impr. Selli'gue-, in-8 de 1(3 pag.
VI. Lettre de Jean Bonhomme à MM. les
députés de la remontrance Paris, 25 mai
1832.
VII. A la France de juillet. Lis, juge et
agis si lu peux. Paris, 0 sept. 1834. Au-
tographie.
VIII. A la France de juillet, et à tous les
généreux défenseurs de la liberté des peu-
ples. Paris, 30 sept. 1832. Autographie.
IX. A la France de juillet. Lis, juge et
agis. Paris, 5 octobre 1832. Aulographie.
X. Une pastorale. Paris, 21 février
1833. Autographie.
Ces cinq derniers libelles ont été répandus sous le
nom de Jean Bonhomme.
Tous ces écrits ont été poursuivis et condamnés a la des-
truction par jugement de la Cour d'assises de la Seine, du
4 novembre 1834. La lettre adressée aux députés si-
gnataires du compte rendu a été poursuivie comme ren-
fermant les délits d'offenses envers la personne du roi,
et d'excitation à la haine et au mépris du gouverne-
ment. Elle prése.Ue le roi comme n'étant que le régent
de Charles X, et l'agent le plus actif de la contre-révo-
lution dont elle cherche à faire croire que nous sommes
menacés.
Les délits que les trois autographies renferment sont
ceux d'offenses envers la personne du roi, d'excitation
à la haine et au mépris du gouvernement. Elles roulent
presque en entier sur la révélation d'un prétendu traité,
conclu entre le roi des Français et les ministres de la
Sainte-Alliance, pour une troisième Restauration, avec
démembrement et occupation de la France. Elles don-
nent neuf articles secrets de ce traité, auquel elles as-
signent la date du 31 mars 1832. Leur conclusion est
un appel aux armes contre l'autorité royale : Deboui !
hommes de juillet, si vous voulez échapper à la clé-
mence du «pacificateur de laPolpgne. » Debout! Et toi,
France trop généreuse, sauras-tu enfin punir ! »
L'une de ces autographies a été envoyée au préfet de
police, avec ces mots à la main : A toi, Gisquet, lâche
séide de l'infâme régicide assassin. Cette locution
était familière au soi-disant baron de P.ichemont.
La Pastorale renferme les mêmes délits d'ofi'ense en-
vers la personne du roi, et d'excitation à la haine et
au mépris du gouvernement, et de plus celui de trou-
bles à la paix publique, en excitant le mépris et la
haine contre une classe de personnes : cette classe est
la garde nationale parisienne. L'auteur dit au roi, en
parlant des 5 et 6 juin : « Vous avez fait là du Tibère
à plaisir, parce que vous étiez appuyé sur la masse
compacte des boutiquiers, dont une partie est encore à
vos gages, en lui persuadant qu'elle serait iiillée, si
elle ne vous prêtait pas son héroïsme. La boutique s'est
levée tout d'une pièce à votre appel, elle est devenue
terrible, etc. ».
Une note qui se rapporte à ce passage est ainsi con- •
çue : « Personne n'ignore qu'il y a au moins quinze
mille boutiquiers, gardes nationaux à Paris, qui sont
salariés par Louis-Philippe, pour espionner d'abord et
égorger ensuite. On le prouvera au besoin, car ils sont
en partie connus. »
XI. A MM. les jurés appelés à juger le
sieur Richement, soi-disant duc de Nor-
mandie. Paris, impr. Bacqimiois , 183 i,
in-i de 4 pag.
Signé : Charles-Louis, duc de Normandie.
Cet écrit du compétiteur de M. Henri Hébert a été
composé à l'occasion du procès instruit devant la Cour
d'assises de la Seine, et qui a duré six jours (30 et
31 octobre au 4 novembre).
L'écrit ; « A Messieurs les jurés, etc. », est repro-
duit dans la « Gazette des tribunaux », du l'''' no-
vembre de la même année.
XII. Procès de M. le baron de Riche-
mont, devant la Cour d'assises de la Seine
en 1834.
Imprimé à la fin du n° XXIL
M. Henri Hébert fut condamné à douze années de
détention, et la Cour ordonna la destruction de la
presse clandestine qui avait servi four les écrits cités
sous les nos V à X, et des écrits eux-mêmes.
XIII. Particularités sur le baron de Ri-
clieraont; par M. Gisquet, ex-préfet de po-
lice, ex-conseiller d'Etat.
Impr. dans le t. 111, p. 30 à 53 des Mémoires de
l'auteur {Paris, 1834, 4 vol. in-8).
Notre faux Dauphin fut furieux des révélations du ma-
gistrat qui avait pris sur lui de démasquer cet impos-
teur ; aussi ce dernier chercha-t-il deux fois à se jus-
tifier par deux libelles rappelés sous le n^XX. 11 a eu
beau faire, le chapitre des « Mémoires » de M. Gisquet
qui le concerne est la biographie la plus véridique de
cet homme.
XIV. Lettre de M. Ch. de Tenper à
Madame la baronne de ***. Paris, impr.
Herhan, 183G, in-8 de 1(3 pag. — Deuxième
Lettre... Paris, impr. Herhan, 1837, in-8
de 8 pag.
Sur les deux confrères en fourberies. En faveur de
celui qui signe . «Louis-Charles » (le soi-disant baron de
Richemont), et contK celui prôné dans le journal « la
Justice », et dans l'opuscule intitulé « le Véritable duc
de Normandie /) (NaiindorlT).
XV. Naitndorff, ou Mémoire à consulter
sur l'intrigue du dernier des faux
Louis XVII; suivi des jugements et con-
damnations d'Hervagault, sous le Consu-
lat ; de Mathurin Bruneau, sous la Restau-
ration, et du baron de Ricliemont (Henri
IIéi)ert), sous le gouvernement actuel ;
par A.-F.-V. Thomas, ex-inspecteur-général
de l'approvisionnement des combustibles
de la ville de Paris, etc. Paris, Dentu, De-
laimaij. 1837, in-8 de 333 pag.
9;«
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
ïïdi
Dans le précédent article, celui[deNaundorff (col. 880),
nous avons indiqué la composition de ce volume.
XVI. Réponse au pamphlet intitulé : Mé-
moire à consulter, de M. A.-F.-V. Thomas,
ex-inspecteur général, etc. ; par M. Ch. de
Tenper. Paris^ impr. Pollet, Soupe et Guil-
lois, 1832, in-8 de 7 pag.
M. Ch. de Tenper est l'un des principaux fauteurs
du soi-disant baron de Richement. 11 n'a point répondu
au Mémoire à consulter de M. Thomas, qui n'est
point un pamphlet, mais un livre historique, très-sé-
rieux, qui ne peut être réfuté que par la mauvaise
foi.
XVII. Cinq années d'intrigues dévoilées;
par M. Morin de Guéri vière père. Réponse
a MM. Gozzoli, Morel de Saint-Didier,
Gruau, Xavier Laprade et autres. Paris,
ce 15 août 1839. Paris, impr. Pollet. 1839,
in-8 de 6 pag.
M. Morin de Guérivière se fait le champion d'un
imposteur contre un autre que la police venait d'expul-
ser de France (NaùndorlT).
XVIII. Déclaration de M. Chamblant,
ingénieur opticien, demeurant à Paris, rue
Mazarine, n. 48, par laquelle il reconnaît
le fils de Louis XVI dans la personne d(>
M. le baron de Richement. 1'' sept. 1839.
Paris, impr. Pollet, 1839, in-8 de 8 pag.
M. Morin de Guérivière, M. Ch. de Tenper et
quelques autres personnages encore moins connus,
M. Chamblant, ingénieur-opticien, voilà pourtant les
principaux promoteurs de cette ridicule fable, sur la-
quelle le soi-disant baron de Richement appuie ses pré-
tentions au litre de duc.de Normandie ! M. Chamblant
raconte une niaise aventure qu'il prétend lui être arrivée
lorsqu'il était en bas-âge, et à la suite de laquelle
lui, Chamblant, aurait été conduit devant le Dauphin
et le duc de Normandie, les deux tils de Louis XVI, et
qu'il a reconnu ce dernier, en 1834, dans le soi-
disant baron de Richement. Malheureusement les an-
ciens voisins de M. Chamblant connaissent le conci-
liabule où cette fabuleuse histoire a été fabriquée et
les fauteurs qui ont participé à celte fourberie.
XIX. Réponse à M. Gruau de la Barre;
par M. Morin de Guérivière père. Paris,
le lo février 1841. Paris, impr. Pollet,
Soupe et Gniltois, 18il, in-8 de 7 pages.
Querelle de champion à champion de deux confrères
en imposture.
XX. Indignement et outrageusement
calomnié par l'ex-préfet de police Gisquet.
Paris, impr. Pollet, (mars) 18 il, in-8 de
4 pages.
Ecrit sans litre. Ce que nous donnons est la trans-
cription de ses premiers mois. 11 est signé : Vex-baron
de Richement, condamné le 4 novembre 1834, par
la Cour d'assises de la Seine, à douze années de dé-
tention, pour complot et délit de presse.
Un autre libelle dans la même occasion, daté de
Paris, le 15 mai 1841, et signé de l'ex-baron de Ri-
chement, commence par ces mots : 'Après avoir fait
toutes les tentatives possibles pour attiiquer devant les
tribunaux l'ex-préfet de police Gisquet, qui m'a si lâ-
chement diffamé dans le pamphlet qu'il a publié sous
le titre de Mémoires.... A la suite esl un extrait des
minutes du greffe de la Cour royale de Paris. En tout
3 pages, de l'impr. de Pollet, Soupe et Guillois.
XXI. Lettre à M. Gozzoli, avocat; j)ar
M, Morin de Guérivière père. 4 juillet
1841. Paris, impr. Pollet, etc., 1841, in-8
de 16 pag.
XXII. Mémoire [sir) d'un Contemporain
(Louis-Charles de France) que la révolution
française fit orphelin en 1793 et qu'elle
raya du nombre des vivants en 1795; pour
servir de pièce à l'appui de la demande en
reconnaissance d'état qu'il se propose de
présenter. Paris, impr. Vassal frères, 1843,
in-8 de IV et 232 pag.
Ouvrage différent de celui publié en 1831, sous le
titre de « Mémoires du duc de Normandie « (Voy. le
n» H).
Dans son roman, M. Henri Hébert invoque le témoi-
gnage d'un grand nombre de personnages de toutes les
conditions sur son identité avec le fils de Louis XVI ;
mais il a la prudence de n'invoquer presque toujours
que ceux des personnes mortes depuis longtemps ; puis
viennent les attestations des complices de la fourberie
et des crédules. Le volume est terminé par le Procès
(le M.lcbaron de Hichemont devant la Cour d'assises
de la Seine, en 1834, qui remplit les pages IGl à
232.
XXIII. Biographie de Louis-Charles de
France, e.vduc de Normandie, fils de
Louis XVI, connu sous le nom de l'ex-baron
de Richement, tirée des « Mémoires d'un
Contemporain », qui se trouvent chez
Boucher-Lemaistre, marchand papetier,
rue Neuve-Saint-Méry, n. 35. Paris. 1848,
1849, in-18de24pag.
La première de ces éditions est imprimée à Saint-
Denis, par Prevot et Drouard ; et la seconde à Paris,
par Lacour.
XXIV. Extrait de la « Revue catholi-
que » du 15 mars 1849, contenant des
lettres de l'ex-baron de Richement, la Rela-
tion de son voyage à Naples et à Gaëte, et
la copie de la demande en réclamation
d'état civil dûment enregistrée, et qui a été
déposée au parquet du procureur de la
République, à Paris, le 27 mars 1849.
Paris, impr. Lacour, avril 1849, in-8 de
10 pag.
XXV. Adresse aux représentants de la
Convention. 25 mai 1848. Paris, impr.
Soupe, 1848, in-4 de 2 pages.
Signée : le prisonnier du Temple et de Milan,
condamné politique de 1834, l'ex-baron de Richement.
XXVI. La Vérité sur le fils de Louis XVI,
connu sous le nom de M. l'ex-baron de
Richement, etc. Grenoble, Baratier, 1849,
in-18 de5i pag.
XXVII. Lettre du duc de Normandie au
935
LOUIS-CHARLES
LOUIS-CHARLES
936
F.-. Dechevaux-Dumesnil (horlo2;er-bijou-
tior, quai des Orfèvres, n. 58, à Paris).
Paris, le 16" j. • . du 5 M.' . do la lune ah 1 8 il).
Imprimée pages 35i et 355 du « Fianr- Maron »,
revue mensuelle.
Nouvelle imposture du soi-disant duc de Normandie,
en avançant, dans cette lettre, avoir été admis au pre-
mier grade maçonnique, avec dispense d'âge, à quatorze
ans, lorsqu'il était en Egypte! où, nous l'avons déjà
dit, il n'a jamais été.
XXVIII. L'ex-baron de Richemont, fils
de Louis XVI. A M. le rédacteur de « l'In-
flexible » ; par J. Arnold.
Impr. dans le journal « l'inilexible, journal des
intérêts de tous », n" 2 (novembre 1849). Cet article,
sans nul doute, a été écrit pour provoquer une polé-
mique en faveur de M. Henri Hébert, et doit être d'un
de ses partisans, ou peut-être de lui-même.
-f- LOUIS XVU (les faux).
Quérard avait réuni quelques additions destinées à
compléter le long article qu'il a consacré aux impos-
teurs qui ont voulu se faire accepter comme fils de
l'infortuné Louis XVI. Nous les plaçons ici dans l'ordre
de date des ouvrages indiqués.
I. L'Avenir prochain de la France, en-
trevu dans les vrais principes de la société,
de la liberté, de la souveraineté, soit po-
pulaire, soit nationale, et dans la révolu-
tion de 1789. Ouvrage philosophique, po-
litique et relii^'ieux, par l'abbé C.-F. Nicod,
curé (ir la Croix-Rousse. Lyon, Dumoulin,
et Paris, Gdume frères, 1850, in-8.
II. Deux Lettres de l'abbé C.-F, Nicod,
contre la condamnation de son « Avenir
prochain de la France » par Mgr l'évêque
de Nantes. — Impr. dans le journal de la
coterie, intitulé « l'Inflexible ».
III. Vie de Sun Altesse Royale Monsei-
le duc de Normamiie, fils de Louis XVI.
Lyon. Rodaiirt, is;i0, in-8 de 55:2 pag.
IV. Fils do Louis XVI. Rectification d'er-
reurs répandues par les journaux sur la
mémoire de feu M. le baron de Richemont.
Imprimé par suite de refus d'insertion.
Paris, imp. Lacoiir, in-8 de i pag.
Paris, janvier 1855. Signé : Suvigny, avocat; Foya-
tier, Pascal, médecin.
Il est bien regrettable qu'un homme de la valeur de
M. Foyatier ait pu être un instant la dupe d'un aussi
audacieux imposteur que celui qui se faisait passer pour
le fils de Louis XVI; il est encore plus triste que même
après la mort de l'imposteur, M. Foyatier persiste dans
ses croyances.
L'imposteur en question avait pris successivement
les titres et les noms de colonel Saint-Julien, colonel
Le Maître, Picted, Legros, Benard, Hébert, Henri de
Transtamare, prince Gustave, baron de Piichemont,
afin de cacher à ses ennemis, disait-il, son titre véri-
table de fils de Louis XVI. Apres 1848, il se faisait
appeler M. de France.
Il fut condamné à Piouen, en 1833, comme banque-
routier simple, sous le nom de Louis Hébert. Traduit
devant la Cour d'assises, en 1834, la Cour, ne pouvant
découvrir parmi une douzaine de noms qu'il avait portés
quel était le véritable, le condamna sous le nom de
Louis-Hector-Henri-Elhelbert Hébert, d'après le juge-
ment de Rouen, à douze années de détention, auxquelles
il parvint à se soustraire par la fuite.
Le véritable nom de cet imposteur était Claude
Peruin, né à Lagnieu (Ain), le 7 septembre 1786, de
Jean Perrin, boucher de cette ville, et de Marie Morel,
sa femme.
Voyez sur ce personnage la série de feuilletons pu-
bliés dans « l'Univers », par M. le marquis J. Eudes
de Mirville, en 1849, et nos « Supercheries littéraires
dévoilées )>, t. III, pag. 69-121.
V. Non! Louis XVII n'est pas mort au
Temple. Réfutation de l'ouvrage de M. de
Beauchesne : Louis XVll, sa vie, son ago-
nie, sa mort, par Gruau de la Barre. 1857,
in-8.
M. de Larochefoucauld, duc de Doudeauville, t. XII
de ses « Mémoires » (1853), parle des faux Louis XVII.
Il en est question longuement dans « l'Inflexible, journal
des intérêts de tous », paraissant les 15 et 20 de
chaque mois. Voiries n»s 19-20, juillet 1850.
Pour en finir avec les faux Louis XVII, nous dirons
qu'en l'année 1851, ils ont à trois reprises occupé les
tribunaux.
On lisait dans le journal « le Pays », 9 juin 1851 :
Les ukritiers naundorff et le duc de Normandie.
— Il n'est personne qui ne se rappelle les efforts faits
en 1835 par un Prussien du nom de Naundorff pour se
faire reconnaître comme étant le Dauphin Louis XVll,
dont on avait, à tort, disait-il, et par des motifs poli-
tiques, faussement annoncé la mort.
Naundorff avait réussi auprès d'un'assez grand nombre
de i>ersonnes, qui lui avaient même ouvert leur bourse.
Enhardi par ce premier succès, îl saisit les tribunaux
de sa prétention et voulut faire reconnaître judiciaire-
ment sa royale généalogie, mais il succomba. Il en ap-
pela alors à l'opinion publique dans un journal intitulé
la « Voix du Proscrit ».
Mais obligé de quitter la France par suite d'un ordre
d'expulsion prononcé administrativement, il se réfugia
en Angleterre, où il fit encore parler de lui sous le nom
de duc de Normandie, qu'il persistait à porter.
En 1845, il est mort à Breda (Hollande), et voici
qu'aujourd'hui sa femme et ses enfants renouvellent
devant les tribunaux sa prétention de le faire recon-
naître comme le véritable Dauphin.
M« Jules Favre a plaidé pour les héritiers Naundorff.
M. le substitut Dupré-Lasalle a porté la parole au nom
du ministère public, et le tribunal, conformément à ses
conclusions, a débouté les héritiers Naundorff de leur
demande.
Voici le jugement qui a été rendu :
« Attendu qu'il est constant, en fait, que, depuis le
10 août 1792 jusqu'au 9 thermidor 1794, la surveil-
lance du Temple a été l'objet des précautions les plus
minutieuses, et que, depuis le 9 thermidor, la vigilance
de ces précautions n'a pas diminué ;
« Attendu que l'acte de décès du fils de Louis XVI,
du 12 juin 1795, le procès-verbal de son autopsie,
ont été environnés d'une publicité incontestable qui ne
permet pas d'admettre une supposition de personne;
que les actes sont confirmés surabondamment par les
dépositions des sieurs Lasne et Gomain, judiciairement
recueillies en 1817, et contre lesquelles on ne peut
élever aucune présomption sérieuse ;
1 (( Attendu que, sans rechercher les antécédents de
937
LOUIS-CHARLES
LOUIS-JOSEPH-XAVIER
938
Naundoiff, le seul fait de son ignorance presque com-
plète de la langue française jusqu'en 1832 suffit pour
repousser l'origine qui lui est attribnée ;
« Qu'enfin on ne peut expliquer le silence constam-
ment gardé avant, pendant et après la restauration de
1814, par toutes les personnes qui auraient participé à
la prétendue évasion du Temple ;
« Attendu qu'en cet état les faits articulés par les
demandeurs sont dès à présent réfutés, le tribunal
déboute les demandeurs de leurs conclusions tant prin-
cipales que subsidiaires et les condamne aux dépens. »
Empruntons au « Constitutionnel » du 12 avril 1851
les détails suivants :
Un incident fort singulier s'est passé aujourd'hui
devant le premier conseil de guerre, présidé par le
lieutenant-colonel Blondeau, du 69^ régiment de ligne.
Un invalide accusé d'avoir donné des coups et fait
des blessures à un sous-officier de l'hôtel, a essayé de
décliner la compétence de la juridiction militaire sous
le prétexte qu'il est le fils légitime de Louis XVI.
Son raisonnement est celui-ci : Fils d'un roi, il ne
saurait être jugé par un tribunal, et s'il acceptait la
compétence, ce serait à condition que le conseil recon-
naîtrait ses droits légitimes.
Un rire général accueille ces conclusions écrites, que
l'accusé veut développer à la barre.
Me Robert Dumesnil, avocat nommé d'office, engage
l'accusé à garder le silence.
M. le commandant Delattre, de l'état-major. — Oui,
d'autant mieux que nous nous proposons de demander
l'acquittement pour cause de démence de l'accusé. Cet
homme a élé traité à Bicêlre pour cause de folie.
L'accusé. — Non, non, je ne suis pas fou! Ah!
voilà, quand je prononce le nom de mon père Louis XVI,
ou me dit : Vous êtes fou !
Le conseil prononce l'acquiltenient de l'invalide Victor
Persat.
Dans l'intérêt de la France, Persat a envoyé son
abdication à Louis-Napoléon Bonaparte. Voici cette pièce
curieuse :
Art. If. 11 me sera payé sur le Trésor public la
solde de douze années de mon traitement, en qualité de
prince royal. — Art. 2. J'abdique tous mes droits en
faveur de Louis-Napoléon Bonaparte, dans la persuasion
que c'est un acte nécessaire pour le bien de ma patrie.
— Art. 3. Il me sera délivré un passe-port pour me
retirer en Autriche auprès de ma royale famille et de mes
parents d'Autriche, et me rapprocher de ma chère sœur
Marie-Thérèse-Charlotte de Bourbon, duchesse d'An-
gouléme.
Fait et donné à Paris, le 12 février 1851.
Signé : LOUIS XVII,
roi de France et de Navarre.
P. S. Les lettres que j'ai eu l'honneur de vous
écrire, ainsi qu'à M. le Minisire des finances, vous
donnent la preuve de ma royale personne,
D'amitié, mon prince,
Louis XVII, roi de F. et de N.
Nous lisons dans la « Revue des questions histo-
riques )., 1er juillet 1809, t. VII, p. 2(59 : « Voici
qu'un Anglais, ou plutôt les deux fils d'un Anglais, se
présentent devant le public, non plus pour réclamer la
couronne de France, mais pour établir leur identité en
qualité de petit-fils de Louis XVII. Nous savions quels
étaient les antécédents de M. Auguste Meves, et depuis
longtemps nous avons pu juger la supercherie grossière
sur laquelle il cherchait à fonder, de très-bonne foi du
reste, ses droits prétendus. Mais il restait à voir toute
celte curieuse histoire expliquée, développée et maintenue
dans un ouvrage de longue haleine ; quels seraient les
moyens de défense, de quelles pièces justificatives se
réclamerait l'auteur? Grâce aux commentaires explicatifs
ajoutés par MM. Guillaume et ,\uguste Meves au mé-
moire de leur père, il sera désormais facile à chacun
d'étudier à fond un des paradoxes historiques les plus
extraordinaires qui aient jamais essayé de prendre place
au soleil ». L'ouvrage dont il s'agit a pour titre :
« The Aulhentic Historical Memoirs of Louis-Charles,
prince royal. Dauphin of France, second son of Louis XVI
and Marie- Antoinette, who, subsequently to octobcr
1793, personated through suppositions means Auguste
Meves. The Memoirs written by the véritable Louis XVII
and dedicated to the French Nation. The compilation
and commentary by his two eldest sons. Londres,
Rigdway, in-8.
-f-Nous trouvons dans les papiers de Quérard quelques
indications qu'il se proposait de grouper au sujet d'au-
tres imposteurs qui ont jadis voulu jouer un rôle ana-
logue à celui des faux Louis XVII. Au commencement
du xviiiî siècle, plusieurs faux Demetrius excitèrent des
troubles très-graves en Russie. Après la disparition du
roi de Portugal dom Sébastien, dans un combat livré en
Afiiqne, il surgit plusieurs pseudo-Sébastien qui exci-
tèrent de vives sympathies et provoquèrent de chaleureux
dévouements. 11 faudrait un volume pour les citer tous,
depuis celui qui vint loger à Paris, rue de La Harpe,
jusqu'au pasielero de Madrigal. Voir d'ailleurs l'ou-
vrage de J.-B. de Rocoles, « les Imposteurs insignes »,
Amsterdam, 1683, iu-12 ; Bruxelles, 1739, 2 vol,
in-12.
-h LOUIS-BENOIT.
Voy. Bexoit, I, 511 c.
+ LOUIS-EMMANUEL [Claude-Marie-
Louis-Emmanuel Cakbon de Flixs des Oli-
viers],
Les Voyages de l'opinion dans les quatre
parties du monde. Paris, LfKjrange, 1789,
in-8.
LOUIS-JOSEPH-XAVIER, frère aîné de
Louis XVI, ps. [D. d'Aché, pauvre fou].
i I. Tableau historique des malheurs de la
substitution ; par M. d'Aché. Avec cette
épigraphe : '< Abominabiles reges qui agunt
impie, quoniam justifia firmatur solium. »
Prov. IG, v. 12. Voroiix-Goreux [villaije
près de Liège), chez l'auteur, 1809-11, 5
vol. in-8, en six tomes, plus deux feuilles
du septième.
M. Charles Nodier écrivait en 184:2, dans
l'excellent .< Bulletin du bibliophile » de
Techener, une de ces charmantes esquisses
dont lui seul, hélas! avait le secret. Par
un contraste assez bizarre, il déployait
toutes les ressources de son esprit fin et dé-
licat, dans le dessein de nous montrer à
quel degré de faiblesse peut quelquefois
descendre l'intelligence humaine, et nous
racontait, à sa manière, la hibliof/raphie
des fous. C'est bien dommage ([u'il n'ait pas
connu le livre dont nous venons de trans-
crire le titre; le célèbre bibliographe Inin-
çais n'eûi pas manqué d'en faire une iik n-
93f) L0U1S-.I0SEPH-XAVIEK
LOUlS-JOSEPll-XAVlER MiO
tion toute particulière. L'auteur avait des [ ^^
droits incontestables à entrer dans cette
piquante galerie d'originaux ; plus fou que
le célèbre comte de Permission lui-même
(voy. ce nom), il aspirait à un rang plus
élevé encore et ne réclamait rien moins
que le trône de France. La chose, croyons-
nous, vaut bien lancine qu'on la raconte.
En 1809, vivait a Vorouv-Goreux, dans
les environs de Liège, un personnage de
bien haute distinction, si nous devons l'en
croire; c'était le duc de Bourgogne, fils
aîné du dauphin père de Louis XVI, et,
par conséquent, le véritable successeur de
Louis XV, oni'mlL' frère uhié de Louis XVI,
qu'il n'appelait que le duc de Berry, le
regardant comme un usurpateur. Nous sa-
vons bien que c'est là une assertion con-
traire à ce que l'histoire nous apprend ;
mais comment se fiera l'histoire? on la fait
si souvent mentir. D'ailleurs le personnage
dont il s'agit ici ne manquait pas de preu-
ves pour établir sa prétendue origine : sa
mère, disait-il, ayant consacré son premier
né à Oieu, l'avait fait sortir secrètement dj
France, pendant qu'il était encore au mail-
lot, avant même qu'il eût reçu le baptême.
Ceux qui avaient été chargés de cette mis-
sion l'avaient amené au village de Frap-
peru, près deXamur, où ils l'avaient aban-
donné.
Heureusement pour la réputation de la
Dauphine, des documents plus officiels que
la parole du sieur d'Aché ou Dachet prou-
vent qu'il naquit à Xamur, en 1748. Dans
les commencements de l'année 1760, il en-
tra au collège des Jésuites de cette ville, et,
huit ans plus tard, il fut reçu à l'abbaye
de FloreU'es, de l'ordre des Prémontrés, où
il accomplit ses vœux monastiques. C'est
alors que sa folie paraît avoir commencé.-
Ce que voulait le sieur d'Aché, c'était
moins le trône de France encore que le
baptême; il demandait le baptême à tous
ceux qu'il rencontrait, et nous ne savons
comment il s'est fait que personne n'ait
entrepris de le guérir en feignant de le lui
administrer. — Il finit pourtant par l'ob-
tenir d'un vicaire, etc. Il a raconté son
mariage avec sa nièce, fille de Louis XVI,
etc., etc.
Xous ne suivrons pas notre auteur dans
sa carrière aventureuse ; il a eu soin d'ail- !
leurs de nous la raconter lui-même, mais
de manière à n'y rien laisser comprendre;
en 1809 et 1810 nous le retrouvons à Vo-
roux-Goreux, imprimant lui-même ses mé-
moires, qui sont dédiés aux Indiens. Comme
le pays de Liège faisait alors partie de
l'empire français, et que nous jouissions,
par conséquent, de toute la liberté de la
presse qu'avait bien voulu nous laisser
l'empereur, on prouva au sieur d'Aché
qu'en vertu d'un décret de novembre 1810,
il n'avait pas le droit d'imprimer des ab-
surdités, même pour lui seul, et sans avoir
dessein de les vendre. On saisit sa presse,
les quatre cents exemplaires de son livre,
et l'on expédia le tout vers Liège sous l'es-
corte d'un L'cndarme.
Lorsqu'on demanda au frère du malheu-
reux Louis XVI de faire connaître les rfto-
tifs qui l'avaient engagé à imprimer ces
six gros volumes in-8, dont un exemplaire
avait été envoyé à M. le conseiller d'Etat
Real, à Paris, un autre à M. de Pomme-
reul, directeur de la librairie, et le troi-
sième réservé au préfet, d'Aché répondit
que ces motifs étaient « le désir et le be-
soin d'imprimer pour sa propre utilité,
afin de démontrer qu'il avait droit au sa-
crement de baptême, et que l'abbaye de
Floreffes l'ayant tenu en prison pendant
dix-huit cent quatre-vingt-quatre jours et
demi, il a cru pouvoir revendiquer, à la
cliarge de ladite abbaye, une somme de
cent quatre-vingt huit mille quatre cent
cinquante florins, argent du pays, à raison
de cent florins par jour d'emprisonne-
ment (1). »
Le synode de Liège avait déclaré quel-
que temps auparavant que d'Aché élait un
fou parfaitement caractérisé ; nous pensons
que le synode ne s'était pas trop hasardé
dans son assertion ; mais on n'était pas
d'une croyance aussi facile à Paris; on
s'obstinait presque à voir dans l'ancien
moine défroqué un conspirateur habile, un
ennemi acharné de la dynastie régnante.
M. Real ordonna de surveiller attentive-
ment cet efl'ronté visionnaire. 11 ne fut pas
difticile de se convaincre de la justesse des
observations du synode (2).
Quant aux 400 exemplaires de l'ouvrage
intitulé les « Malheurs de la substitution »,
on les transporta à la manufacture de pa-
pier de M. Renoz, à la Boverie, où ils furent
[)ilonnés le 17 et le 18 février 1812. Les
exemplaires de M. Real, de M. de Pomme-
reul et du préfet de l'Ourthe, plus deux
autres laissés à l'auteur, échappèrent seuls
à cet immense désastre. Aux yeux des bi-
bliomanes, le livre de d'Aché a donc au-
jourd'hui un fort grand mérite, celui de la
rareté; il n'a guère que celui-là.
Xous ne savons si d'Aché fit de nouveau
valoir ses prétentions au trône de France
(1) Procès-verbal de saisie, aux Archives de la
province de Liéye.
(2) Correspondance de M. Real, dans le dossier re-
latif à cette affaire. Archives de laproviiwe d« Liéye.
Mi
LOUIS-PHILIPPE
LOUIS-PHILIPPE
942
pendant les premières années de la Res-
tauration; mais nous le retrouvons vers
cette époque à Paris, publiant une bro-
chure que nous n'avons jamais pu nous
procurer, et dont nous n'avons eu con-
naissance que par le journal do la librairie
de M. Bouchot (Alph. Polai.x, « Supplé-
ment à la Bibliographie des fous (I) ».)
II. Réclamation de Louis-Joseph-Xavier
(D. d'Aché) contre la spoliation de ses
biens. Paris, Dentii, 1817, in-8 de 58 pag.,
plus le faux titre.
Cet opuscule n'est pas moins rare que le
« Tableau historique ».
« Si je suis bien informé, dit M. Beucl)ot
(« Bibliographie de la France », année
1849), l'imprimeur ne voulut, dans le
temps, se dessaisir d'aucun exemplaire.
,1'en possède un ; c'est un des cinq du dépôt
légal. L'auteur dit que, lors de la saisie de
son « Tableau historique », etc., « le ci-
toyen inspecteur lui a laissé deux exem-
plaires de son ouvrage ». C'est peut-être
un de ces deux qui est tombé en ma pos-
session. La Bibliothèque nationale en pos-
sède un autre, auquel est joint le procès-
verbal constatant que toute l'édition a été
détruite, sauf ledit exemplaire. » Pourtant
nous avons vu plus haut que cinq exem-
plaires échappèrent au pilon.
Les amateurs de livres et d'autographes
ont eu de bonnes aubaines à faire dans les
grandes commotions politiques; mais ce
n'est pas une raison pour les désirer.
M. Beuchot pensait, en 1839, que cet
écrivain, resté inconnu à tous nos biogra-
phes et bibliographes, pouvait vivre dans
les environs de Liège ; mais M. Alphonse
Polain croit plutôt qu'il est mort à Clia-
renton. D'Aché méritait bien, du reste, d'a-
voir une place dans ce grand hôpital des
fous.
M. Hippolyte Bonnelier a publié, en 1839,
un roman intitulé : « Le vicomte d'Aché »,
2 vol. iri-8; mais ce n'est point le pré-
tendu frère de Louis Wl qu'il a pris pour
le héros de son livre.
LOUIS-PHILIPPE V'\ roi des Français,
du 7 août 1830 au 2i février 1848 (2).
in. Li
18/!
(1) Catalogue d'Alphonse Ti
pages 14-1(>.
-(- (2) Fidèles à leur système, les nouveaux éditeurs
des « Scpcrcheries littéraires dévoilées» reproduisent cet
article tel qu'il existe dans la première édition ; mais ils
en laissent à l'auteur toute la responsabilité morale. Sans
parler d'autres considérations qui auraient dîi imposer à
Quérard quelque réserve, il est évident qu'il ne devait
placer à l'article à Louis-Philippe que les publications
qu'on lui a faussement attribuées, et non des ouvrages
qui ne portent pas son nom, fussent-ils bien rie lui.
NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE
De ses. ouvrages anonymes el pseudonymes
et des écrits qui lui sont faussement ol-
trihués.
AVANT- PROPOS.
Si jamais un écrivain devait s'occuper,
au seul point de vue de l'histoire littéraire,
des potentats lettrés de l'Europe, ce qui
certes ne rehausserait guère la gloire des
littératures nationales, il aurait à enregis-
trer, parmi beaucoup d'autres noms de
rois, de reines, de princes et de princesses,
ceux de Catherine de Russie, de Frédéric
de Prusse, de Stanislas de Pologne, de
GustETve III de Suède, de Louis de Bavière,
actuellement régnant, etc. Mais, de ces
chefs de nation , aucun n'a pu parvenir
à la royauté de l'intelligence. Est-il un de
leurs noms qui puisse traverser les siècles,
laissant après lui la réputation de grand
philosophe, de grand historien, ou do
grand poète? Quoi qu'il en soit, il a existé
et il existe encore des souverains lettrés,
souverains spirituels, mais non grands
écrivains.
Dans un semblable ouvrage, la France
n'y occuperait pas la moindre place; car,
sans remonter trop haut vers ces bons
temps de la monarchie, on trouve, depuis
moins d'un siècle et demi, beaucoup de
noms pour grossir la liste des royaux écri-
vains. Ce sont ceux de Louis XIV, du Ré-
gent, de Louis XV, de Louis XVI, de Na-
poléon, de Louis XVIII. Après ce dernier,
il y eut un intervalle dans les royales let-
tres. Son successeur passa le temps de
l'âge mûr à faire pénitence de son excen-
trique jeunesse : il mourut sans avoir rien
écrit. Mais vint Louis-Philippe, qui écrivit,
et qui écri\ it beaucoup, pour dédommager
les royales lettres de la paresse de celui
qu'il avait culbuté par son argent et par
ses menées. Il est à craindre que les ou-
vrages de ce Napoléon de la paix, ainsi
que l'ont surnommé ses courtisans, vivent
moins longtemps que le souvenir de sa
couardise, de sa cupidité, et de la corrup-
tion mise à l'ordre du jour sous son règne;
mais enfin il a écrit. La bibliographie s'oc-
cupant des plus inconnus comme des plus
illustres écrivains, voilà pourquoi l'archi-
viste de la république des lettres françaises
a détaché de son grand livre le feuillet peu
connu de ce roi lettré.
Pour ceux-ci, c'était le contraire qu il fallait faire : il
fallait les ensregistrer sous le nom de ceux qui s'en sont
déclarés les auteurs.
943
LOUIS-PIIILIPPE
LOUIS-PHILIPPE
944
PREMIÈRE ÉPOQUE. 1790-1830.
I. Extrait du Journal du fils aîné du duc
d'Orléans, écritjour par jour jiar lui-môme.
Publié par L. C. R. (L.-C. Roussel, avocat).
An VIII (1800).
Imprimé pages 220 à 282 de l'ouvratce intitulé :
« Correspondance de Louis-Philippe-Josepli d'Orléans
avec Louis XVI, la reine, Montmorin, Liancourt, Biron,
Lafayette, etc. Avec des détails sur son exil à Villers-
Cûtterels, et sur la conduite qu'il a tenue aux 5 et 6
octobre, écrite par lui ; suivie des lettres de sa femme
à ses enfants, et de celles de madame de Genlis.... »
publiée par le même L.-G. Pi. Paris, Maradan, an VIII
(1800), in-8 de xxxij et 282, plus G pages de tables
non paginées et le portrait de d'Orléans.
De la lecture de ce journal, il résulte que, par reflet
de cette époque, le jeune prince était tout à la fois bon
républicain, bon hospitalier de l'Hôtel-Dieu, pansant et
soignant, et pourtant colonel de dragons, qui, en bon
chrétien, disait ses offices et ses prières avant de se
coucher.
Ce journal nous apprend aussi qu'une Pbryné, con-
tre laquelle le comte de Rivarol a fait une si sanglante
épigramme, Phryné qui, sous la Restauration, s'est
posée, sans rire, en mère de l'Eglise, après avoir dé-
bauché Louis-Philippe-Joseph d'Orléans, n'avait pas re-
culé devant l'idée de débaucher le fils. Lisez ces ex-
traits, et vous verrez que chaque jour le jeune prince
parle avec enthousiasme de cette corruptrice, qu'il
nomme son amie. Parmi les nombreux exemples
qu'offrent ces extrait nous n'en choisirons que deux,
assez significatifs. Le 25 décembre 1790, il écrit :
K Edouard m'apporta un billet de mon amie, qui,
pour me consoler de ce qu'elle m'avait renvoyé de
Belle-Chasse, me promettait qu'elle me garderait dans
sa chambre les soirs qu'elle n'aurait pas de monde, et
que je n'irais pas le lendemain à l'Hôtel-Dieu. Cette
promesse et les expressions tendres de son billet m'ont
comblé de joie. » Une autre fois (le 22 mai 1791),
il écrit : « 0 ma mère, que je vous bénis de
m'avoir préservé de tous ces maux, en ra'inspirant des
sentiments de religion qui font ma force. Si je n'avais
pas la certitude d'une seconde vie, et si je ne savais
que, de ma part, une faute de ce genre serait un coup
de poignard... » Ainsi, luxure et dévotion. Cette
Phryné était la gouvernante des enfants de Louls-
Philippe-Joseph d'Orléans, désignée dans les Extraits
du Journal du jeune prince sous le nom de madame de
Sillery, et qui n'était autre que la célèbre madame
Sillery de Genlis. Sa correspondance avec le jeune
prince serait une lecture bien édifiante, mais cette
digne mère de l'Eglise a eu le soin de la détruire de
bonne heure.
L'Extrait du Journal que nous venons de citer a
été réimprimé peu après 1830, sous ce titre : « Un
an de la vie de Louis-Philippe I", écrit par lui-même,
ou Journal authentique du duc de Chartres (1). >i
1790-91. Paris, Perrotin, 1831, iu-8 de 123 pages,
(1) En venant au monde, le fils aîné de Louis-Phi-
lippe Egalité fut nommé duc de Valois; en octobre
1785, on lui donna le litre de duc de Clmrtres ; après
la mort de son père, il prit celui de duc d'Orléans.
2 fr., et des fragments très-curieux de ce volume ont
été reproduits par le National, numéro du 13 aoiit
1847.
II. Apoloi^io de la Révolution française
et de ses admirateurs ani^dais, en réponse
aux attaques d'Edmond Burke, avec quel-
ques remarques sur le dernier ouvrage de
M. de Galonné; par Jacques Mackintosh.
Ouvrage traduit de l'anglais sur la 3e édi-
tion (littéralement par le duc de Chartres,
revu et corrigé par A. Pieyre). Paris,
F. Buisson, 1792, in-8 de 30:2 pages y
compris la table des matières.
Ce livre est la traduction de celui qui parut en anglais,
sous le titre de « Vindiciœ Gallicaî, or a Defence of the
fronch révolution and its english admirers, against the
accusation of Edmund Burke, including some strictures
on the late productions ofCalonne ». Loiidon, 1791,
in-8.
La traduction de cet ouvrage dans notre langue valut
à son auteur, de la part de l'Assemblée nationale, le
litre honorifique de citoyen français.
Une circonstance curieuse se ratta-.he à la traduction
de cet ouvrage. On lit à la page 341 du second volume
des « Memoirs of sir James Mackintosh », publiés par
son fils, qui est fellow dans un des collèges d'Oxford,
un extrait de son journal, qui dit « qu'ayant été invité
à diner en 1806 chez le duc d'Orléans, qui alors
habitait Twickenham, ce prince lui apprit qu'il avait
autrefois traduit une grande partie de sa réfutation de
Burke ». Or, voici ce que nous a appris Louis-Philippe
lui-même sur la part qu'il a eue à la traduction de
l'ouvrage de Mackintosh. Ces renseignements sont tirés
de l'extrait du journal du duc de Chartres, cité précé-
demment.
8 janvier (1790). « J'ai été hier matin à l'Assem-
blée, aux Jacobins, à 6 heures. M. de Noailles a pré-
senté un ouvrage sur la Révolution de M. Joseph Tower
(lisez Jacques Mackintosh), en réponse à celui de
M. Burke; il en a fait un grand éloge et a proposé de
m'en nommer traducteur. Cette proposition a été ac-
cueillie par de nombreux applaudissements ; j'ai accepté,
comme un nigaud, en témoignant la crainte que j'avais
de ne pas pouvoir parvenir à remplir leurs vues. Je
suis rentré à sept heures un quart. Le soir, mon père
m'a dit qu'il ne le voulait point, et que je me déga-
geasse dimanche aux Jacobins, j'exécuterai ses ordres » .
10 janvier. « J'ai dîné à Belle-Chasse avec les
députés ordinaires, et de plus M. de la Touche. Le
iioir, j'ai été aux Jacobins avec MM. de Sillery et
Voidel : j'ai dit (par ordre de mon père) que n'étant
pas en état de faire un ouvrage, je ne me chargerais
que de la traduction littérale, et Pieyre la rédi-
gerait et y mettrait son nom. Cette proposition a été
adoptée. »
12 janvier. « J'ai passé hier toute la journée à
Belle-Chasse à faire ma iraduction. »
Dans un exemplaire que nous avons tenu entre les
mains et que l'on suppose avoir appartenu au duc de
Chartres, au bas de la première page de l'introduction
de l'auteur anglais (qui en forme douze), nous avons
trouvé un paraphe manuscrit qui, nous a-t-on assuré,
malgré la différence des époques, a encore de l'analogie
avec les paraphes de l'ex-roi, dans la signature des
lettres closes qu'il adressait aux chambres.
La Iraduction fidèle de l'introduction de l'auteur
anglais a dij porter le prince, après 1814, à ne pas
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LOUIS-PHILIPPE
LOUIS-PHILIPPE
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s'avouer pour le traducteur du livre de Mackiiitosli, sur-
tout par rapport à ce paragraphe par lequel fmit l'in-
troduction :
« Le comte d'Artois (1), ce digne rejelou du grand
Henri, émule des Bayard et des Sidney, nouveau mo-
dèle de la chevalerie française, doit partir de Turin.avec
dix mille chevaliers, pour délivrer la sans-pareille et
immaculée Antoinette d'Autriche de la dure captivité
où elle a été si longtemps tenue dans les mnrs des
Tuileries, et pour la soustraire aux armes des cheva-
liers peu courtois de Paris, et aux enchantements de
ces sombres magiciens de la démocratie. »
III. Mémoires du général Du mouriez,
écrits par lui-môme. (Livres VII et VIII.)
Hamboiirfj, 1794, 2 vol. in-8, cX Londres
[Paris], 1794, 2 vol. in-8.
On assure que le duc d'Orléans a été pour beaucoup
dans la rédaction de ces Mémoires, et c'est très-vrai-
semblable ; les deux transfuges ont dû s'entendre pour
leur justification commune. Les deux éditions que nous
citons diffèrent beaucoup de la réimpression de 1822,
en 4 vol. in-8, augmentée et singulièrement corrigée
par le général.
IV. Deux Lettres à la duchesse d'Or-
léans, sa mère.
Imprimées l'une et l'autre, p. 152 à 157 do l'Ex-
plication de l'énigme du roman (de Montjoie) intitulé :
e Histoire de la conjuration de Louis-Philippe-Joseph
d'Orléans », (par Rouzetde Folmont, ex-conventionnel).
Veredisthal {Paris) , s. d., 4 part. in-8. Très-rare (2).
La première lettre est datée de Frédérick.stadt , le
15 août 1796; la seconde est datée de Hambourg, à
bord d'un bâtiment en partance pour l'Amérique, le
15 septembre de la même année.
Dans la première de ces lettres (15 aovit 1796), le
duc d'Orléans écrivait à sa mère qu'il allait faire
imprimer un petit écrit, dans lequel il se proposait de
rétablir dans leur intégrité une partie des faits que
M°>e de Genlis avait tronqués dans le « Précis de sa
conduite pendant la Révolution » {Hambourg, 1790,
in-8 et in-12). Dans la seconde lettre, du 15 sep-
tembre, le duc dit à sa mère qu'il joint à sa lettre son
petit écrit.
Cet écrit, imprimé à Frédérickstadt ou à Hambourg,
n'est pas venu à notre connaissance.
V. Lettre adressée par M. le duc d'Or-
léans à l'évêque de Landaff (Richard Wat-
son) à l'occasion de l'Oraison funèbre du
duc d'Enghien, prononcée à Londres. Datée
de Twickenham, ce 28 juillet 1804.
Cette lettre a été imprimée d'abord dans le tome I,
p. 279, de la Bibliothèque historique, ou Recueil de
matériaux pour servir à l'histoire du temps {Paris,
1818), et reproduite ensuite par les principales feuilles
(1) Ce digne rejeton du grand Henri, Galonné,
(i. 413 ; — Un nouveau modèle de la chevalerie fran-
çaise, Ibid., p. 114.
(2) On ne connaît à Paris que trois exemplaires de
cet ouvrage, qui a été écrit sur la demande de la
famille d'Orléans. Le premier est à la bibliothèque- du
Louvre; le second, à l'ancienne bibliothèque de la
Chambre des députés ; le troisième dans la bibliothèque
particulière de M. Beuchot, ancien bibliothécaire de la
Chambre.
quotidiennes de la capitale, et aussi dans « le Livre
terrible » de M. Martin du Theil.
C'est une lettre pûlili(|ue à propos d'une oraison
funèbre. On y trouve ces deux singuliers passages ;
... « J'ai quitté ma patrie de si bonne heure, que
j'ai à peine les habitudes d'un Français, et je puis dire
avec vérité que je suis attaché à l'Angleterre, non-seu-
lement par la reconnaissance, mais aussi par goût et
1 par inclination. C'est bien dans la sincérité de mon
cœur que je dis : puissé-je ne jamais quitter cette terre
hospitalière! »
... « Des réformes faites à propos peuvent être
sans danger; mais la résistance aux réformes se
termine le plus souvent par des révolutions » .
Quarante -quatre ans plus tard le roi des Français se
fiiisait chasser de son trône pour avoir oublié l'opinion
très-judicieuse d'un jeune prétendant, alors très-peu
probable, au trône de France.
Pendant la Restauration, il avait entendu de perfides
flatteurs de la royauté, les ultramontains, qui la pous-
saient à une forte résistance, répéter : que le souverain
qui laisse mettre son autorité en litige, l'abandonne ; —
que les souverains, en abandonnant une partie de leur
pouvoir, ne réussissent qu'à irriter des désirs à demi
satisfaits, et à légitimer les factions .. (1). H voulut
faire l'application de ces préceptes; mais les temps
étaient changés ; les flatteurs n'encourageaient que le
chef de la légitimité : ils se firent basiléophages pour
celui qui n'était qu'un usurpateur : ils conspirèrent
contre lui pour rétablir la légitimité chassée de France,
et retrouver leur ancienne puissance. Le 24 février
1848, ils furent très-étonnés d'avoir travaillé pour
d'autres.
Ce n'est pas du reste la seule fois que les opinions
du jeune homme se soient trouvées en contradiction
avec celles du vieux roi parjure. On lit dans l'extrait
de son journal (cité sous le n» 1), à la date du 20 juin
1791 : « Je vous déclare qu'autant je respecte un
ancien militaire qui porte la marque des services qu'il
a rendus à sa patrie, autant je méprise celui qui passe
sa vie dans les antichambres pour obtenir un ruban
bleu. Voilà mon opinion sur les distinctions honori-
fiques. » — On n'a point oublié les noms des mili-
taires qui ont gagné leurs épaulettes dans les anti-
chambres de l'ex-roi.
VII. Documents historiques. Lettres
'' écrites pendant l'émigration par le duc
d'Orléans. Paris, de rimpr. de Vraijet de
Stircy. 1841, in-8, IGpag.
Extrait de la « Gazette de France » du l^"" janvier
1841, et paginé 179-194.
VIII. Correspondance d'un prince émi-
gré. (Lettres adressées au comte d'Entrai-
gues.) Londres, 1835, 28 pages autogr.
Ce sont les lettres publiées à Londres par la « Con-
f lemporaine », dans le journal intitulé : « le Portefeuille
français », et qui furent reproduites à Paris, d'abord
parla « Gazette de France », le 13 janvier 1841, et
par la « France », le 24 du même mois, ensuite par le
« National, la Quotidienne, le Commerce et l'Echo
français. »
L'une de ces lettres est datée tle Palerme, le
17 avril 1808; une autre, de Cagliari, du 20 mai
1809 : l'une et l'autre sont indignes d'un Français, ne
(1) L'alibé de La Mennais, dans le « Drapeau blanc ,
en 1825, article à l'occasion du 21 janvier.
dv,
I.OLIS-I'IULIPPE
LOUIS-PIIILIPI'E
;)i8
fût-il pas nii'iiie prince. 11 est bien certain que si, en
i830, ces lettres eussent été connues, le duc d'Orléans
n'eût point été élevé sur le pavois, malgré la reconi-
niandalion d'une poignée de députés présents à Paris à
l'époque de la Révolution de Juillet, et dont la plus
grande partie trouvait son intérêt à cette élévation ; ce
qui n'a pas empêché cet Harpagon-roi de faire sonner
hien haut qu'il tenait son pouvoir de la nation.
La reproduction de ces lettres dans tous les journaux
de Paris fut attaquée par le ministère public, qui vou-
lait les faire passer comme fausses ; les gérants de la
« France » et de la « Gazette de France » furent tra-
duits devant les tribunaux.
Sur ces débals, voyez la brochure intitulée : » Procès
réunis de la France et de la Gazette de France »,
recueillis et mis en ordre par un avocat à ia Cour
royale de Paris (M. Auguste Johannel). Affaire des
lettres. Audiences de la Cour d'assises de la Seine
des 24 avril et 21 mai 1841. Paris, Th. Pitrat,
1841, in-8 de 30 et 31 pages.
De son côlé, « l'Aigle, journal du peuple et de
l'armée », dans son numéro de mars 1841, (première
année, p. 69 et suiv.), nous a donné, sous le titre :
« Histoire du correspondant de Louis-Philippe » , des
particularités très-curieuses sur le cher comte auquel
les lettres reproduites par les journaux de Paris, en
1841, étaient adressées. Nous en extrairons seulement
une note qui fait connaître l'origine de ce cher comte.
« Né dans l'ancienne province de Rouergue, de pa-
rents roturiers, il travestit son véritable nom d'Audenel
en celui d'.\udainel, anagramme de celui de De Launay,
petite propriété qui appartenait à sa mère. Sa famille,
ayant acquis par succession une autre propriété appelée
Entre-.\igues, le jeune Audenel, suivant l'exemple d'une
foule d'hommes obscurs, s'afîubla lui-même d'un titre
féodal, et parut dans le monde sous le nom du comte
d'Entraigues. Mais alors il existait encore des membres
d'une famille noble qui pouvaient disputer justement ce
nom au comte de nouvelle fabrique; il craignit le ridi-
cule d'une réclamation et d'un procès, et supprima la
première lettre du nom qu'il avait usurpé. 11 devint et
resta comte d'Antraigues >.
IX. Mémoire sur la défense de l'île de
Léon, en Espagne, en J810.
Voir le « Messager », 10 avril 1848.
X. Réflexions sur le meilleur usage que
l'Angleterre puisse faire de son armée de
Sicile dans le moment actuel. Palerme, ce
30 octobre 1815.
Imprimé dans le « Messager », nos des 5, 9 et
13 avril 1848.
XI. Mon Journal. Événements de ISlo,
par Louis-Philippe d'Orléans, ex-roi des
Français. Paris, Michel Lévij, 1848, 2 vol.
in-18, format anglais.
Le premier volume renferme le « Journal », du 5 au
24 mars 1815; le second, une « Correspondance » ap-
partenant à la même époque, et un « Appendice ». La
correspondance contient vingt-deux lettres, savoir :
1. Lettre de Louis XVIU au duc d'Orléans. —
2. Lettre du duc d'Orléans à Louis XVlll. — 3. Lettre
du duc d'Orléans au comte de Blacas. — 4. Lettre
du duc d'Orléans au prince de Talleyrand. — 5. Let-
tre du comte de Blacas au duc d'Orléans. — 6. Lettre
de Louis XVlll au duc d'Orléans. — 7. Lettre du dur
d'Orléans à Louis XVlll. — 8. Lettre du duc d'Orléans au
prince de Talleyraml. — 0. Lettre du duc d'Orléans au
comte de Blacas. — 10. Lettre du comte de Lally-
ToUendal au duc d'Orléans. — 11. Lettre du duc
d'Orléans au comte de Lally-ToUendal. — 12. Lettre
du duc d'Orléans à sir Charles Stuart. — 13. Lettre
du duc d'Orléans au duc de Wellington. — 14. Lettre
de sir Charles Stuart au duc d'Orléans. — 15. Lettre
du duc d'Orléans à sir Charles Stuart.— 16. The duke
of Wellington to the duke of Orléans. — 16. Traduc-
tion de la susdite lettre. — 17. Lettre du duc d'Or-
léans au duc de Wellington. — 18. Lettre de sir
Charles Stuart au duc d'Orléans. — 19. Lettre du duc
d'Orléans à sir Charles Stuart. — 20. Lettre du comte
Thibault de Montmorency au duc d'Orléans.— 21 . Lettre
du duc d'Orléans au comte de Montmorency.— 22. Let-
tre du duc d'Orléans à Louis XVlll. L'Appendice est
composé des pièces suivantes : 1 . .avertissement. —
2. Déclaration du congrès de Vienne, en date du
13 mars 1815. — 3. Ordonnance du roi de France.
— 4. Note sur ces ordonnances. — 5. Relation des
événements qui se sont passés avant et depuis le
20 mars 1815, publiée à Gand le 14 avril, même
année. — 6. Note sur cette relation.
Plusieurs feuilles quotidiennes de Paris donnèrent de
longs fragments de ce Journal, « le Siècle » entre
autres, dans son n» du 9 décembre 1848. Un ancien
familier des Tuileries, un professeur des jeunes princes,
un membre de la camarilla, M. Cuvillier-Fleury en un
mot, a publié dans le « Journal des Débats », feuille-
ton du 25 novembre, une apologie complète de l'ou-
vrage de son ancien maître et des incontestables té-
moignages d'abnégation patriotique qu'il renferme!
« Ce livre, d'une sincérité si attachante, et qui n'est
offensant pour personne, jette, sans y prétendre, une
éclatante lueur de dévouement patriotique sur le noble
chef de la maison d'Orléans. Il révèle, dès 1815, cetle
alliance du princeet du citoyen, cette rare union des ver-
tus acquises et des aptitudes héréditaires que la nation
a couronnées librement en 1830, qu'elle a délaissées en
1848. N'importe! C'est là un caractère inaltérable; et
ni la main violente d'une révolution, ni les injures des
romanciers, ni l'exil, ni le prestige d'une voix élo-
quente, n'auront la puissance de l'efTacer 1 »
Qui croirait que M. Cuvillier-Fleury parle du même
prince citoyen auteur des lettres déshonorantes écriles
pendant l'émigration, et adressées à ce misérable di^
d'Antraigues , et pourtant cher comte de l'écrivain
princier ?
Quoi qu'il en soit, le critique du « Journal des Débats •>
nous donne un renseignement pour l'histoire littéraire
de Louis-Philippe, et nous allons le reproduire.
« Le « Journal de 1815 » avait été déjà imprimé,
mais il était resté inédit. Voici comment. Le duc d'Or-
léans, se trouvant à Twickenham à cette époque, eut
l'idée d'écrire un exposé de sa conduite avant et pen-
dant lesCent-Jours. Tout le monde sait que la réaction
qui avait succédé à l'éphémère triomphe de Napoléon
n'avait pas épargné le duc d'Orléans. On aurait bien
voulu mettre sur son compte quelques-uns des griefs
qu'on avait contre le parti libéral tout entier. On par-
lait de la tiédeur du prince quand il avait fallu résister
à Bonaparte, de sa lenteur quand il avait fallu rentrer à
la suite d'une invasion. Peu s'en fallait qu'on ne l'accu-
sât de trahison. Le duc d'Orléans songea à se défen-
dre. Un de ses aides de camp prit un brevet d'impri-
t meur à Londres. La défense du prince, écrite de sa
j main, fut imprimée sous ses yeux. L'édition tout entière
fut enfermée dans une malle pour être publiée en France
si le soin de son honneur l'exigeait, pour rester se-
9i9
LOUIS-PHILIPPE
LOUIS-PHILIPPE
950
croie si les circonstances rendaient la publication inu-
tile. C'est en effet ce qui arriva. On s'arrêta prudem-
ment sur la pente qui conduisait aux abimes. Le duc
d'Orléans revint en France, et le « Journal de 1815 «
ne sortit pas de sa cachette. 11 fallait la main violente
et l'indiscrète curiosité d'une révolution pour l'en tirer.
« Ce livre a été publié sans la permission de son au-
teur. La raison en est bien simple : l'auteur avait été
roi des Français et il ne l'était plus. Tout était permis
contre lui dans ce généreux pays de France, même de
l)ublier ses manuscrits sans son aveu. Cela s'appelle le
droit des barricades. J'ignore quel était celui des édi-
teurs sur le « Journal » du roi Louis-Philippe. Quoi
qu'il en soit, on a fait pis depuis la révolution de fé-
vrier : publier des livres, cela vaut mieux, en effet, que
de les brûler » .
Xn. Notices historiques sur les tableau.x
appartenant à S. A. R. Mgr le duc dOr-
léans. Paris, de l'imprimerie de Gatiltier-
Laguionie. 1823-2G, 4 vol. in-8.
Le premier volume porte pour titre : « Catalogue
historique et descriptif».
Ce livre, publié sous le nom de M. Vatout, est du
duc d'Orléans, ou du moins parait-il y avoir eu grande
part : il est certain que ces quatre volumes contiennent
plusieurs morceaux de poésie (l)et des notices histo-
riques qui ont le duc d'Orléans pour auteur. Pour ap-
puyer cette opinion, nous ajouterons que, dans un de
ses voyages en France, le roi l'a donné à l'un de nos
plus savants bibliothécaires (Ch. Weiss, de Besançon),
comme son ouvrage : antérieurement à ce voyage, nous
avions eu sous les yeux des feuillets du manuscrit qui
étaient en la possession du chimiste Julia Fonlenelle, et
étaient longuement annotés de la main propre du duo
d'Orléans.
Il en a été tiré quinze exemplaires sur format in-fol.
écu, lesquels ont été destinés, aussi bien que ceux
in-8, à des présents.
XIII. Catalogue général des portraits
formant la collection de S. A. R. Mgr le
duc d'Orléans au 1"' mai 1829. Paris, de
l'imprimerie A. Gmjot et Scribe. 1830, 4 v.
in-8.
Le duc d'Orléans possédait une très-grande collec-
tion de portraits ; pourtant celle de l'un des célèbres
libraires frères De Bure la surpassait en nombre.
Louis-Philipppe eut, fort jeune, la passion d'écrire.
L'extrait de son journal que nous avons cité sous le
n» I suffirait pour l'attester, quand lui-même ne se
serait pas révélé comme écrivain dans ledit extrait.
(1) On a dit précisément que ces morceaux de poésie
ne pouvaient être du duc d'Orléans ; la note finale de
cette première époque établit pourtant que, jeune en-
core, le duc d'Orléans faisait des vers. Il y a plus, nous
sommes porté à croire que les deux chansons erotiques
le « Maire d'Eu » et « l'Écu de France », attribuées,
dans ces derniers temps, à M. Vatout, frère de bricole
de Louis-Philippe, pourraient être du dernier. Le fa-
meux Rousselin, depuis comte (Corbeau) de Saint-Albin,
avait épousé en secondes noces la fille du docteur Marc,
médecin de Louis-Philippe, et l'ancien membre du Co-
mité de Salut public nous a affirmé que, lorsque son
beau-père se trouvait en tète-à tète avec son royal client,
ce dernier oubliait quelquefois sa sordidité pour s'en-
tretenir avec son médecin de sujets assez erotiques.
Le 27 février, il dit : « hier malin, j'ai été chez M. Mil-
lin, l'auteur de la « Chronique » : je voulais le prier
de mettre dans son journal un article sur la résidence
des fonctonnaires publics; il y a consenti ». — Le
-i août 1791, il dit : j'ai été au club (des Jacobins), oii
j'ai lu un discours sur l'abolition des ordres : on eu
a ordonné l'impression )'.Lors de l'émigration, n'a-l-il
écrit que ce que nous avons cité? Le maître de langues
et de mathématiques du collège de Reichenau, dans les
Grisons, n'a-t-il pas fait imprimer quelques récrimina-
tions contre la France et ses hommes? Ce n'est pas vrai-
semblable. Ce qu'il y a de certain, c'est que, pendant
l'émigration, le duc d'Orléans écrivit ses « Mémoires »,
dont un exemplaire a été découvert aux Tuileries par
le peuple, le 24 février, et un second, le 25, à
.Neuilly ; l'un et l'autre ont été mis en lieu de sûreté.
Si ces « Mémoires » ont été écrits avec la franchise de
Piousseau dans ses « Confessions » , ils doivent être bien
dégoûtants à lire. Espérons que, pour l'édification des
partisans à une monarchie quelconque, on les fera im-
primer un jour. — Lell mars 1845, feu Berriat-
Saint-Prix, doyen de l'École de droit, remit à Louis-
Philippe, au nom de la Société des Antiquaires de
France, les « Mémoires » composant la nouvelle série
des travaux de cette société. Dans celle entrevue, Louis-
Philippe dit à l'académicien que l'étude des antiquités
avait quelquefois occupé ses loisirs; que, dans les loin-
tains voyages de sa jeunesse, il avait trouvé une ins-
cription portant les célèbres initiales S. P. Q. R., ce
qui semblait indiquer que les Romains avaient pénétré
dans une partie du nord de l'Europe que l'on ne croyait
pas qu'ils eussent visitée. « J'ai dessiné cette inscrip-
tion, continua Louis-Philippe, et je dois l'avoir encore
quelque part, avec les observations qu'elle m'a suggé-
rées (1) ». — En 1846, Louis-Philippe avait à sa
table un prélat de province qui sollicita son appui pour
un jeune homrne de son diocèse qui voulait présenter
au Théâtre-Français une tragédie de sa composition.
Quel est le sujet? dit Louis-Philippe. — « Le comte
Julien » (ou le roi Rodrigue). — J'acquiesce avec d'au-
tant plus de plaisir que, dans ma jeunesse, j'ai traité
le même sujet. Louis-Philippe, comme l'huissier Jovial,
avait fait des chansons sur tout.
IL
DEUXliiME ÉPOQUE. 1830-1848.
XIV. Lettre de Louis-Philippe à Nicolas.
Paris. 19 août 1830.
Imprimée dans l'ouvrage intitulé ; « Les Grandeurs
de la patrie et de ses destinées en présence des révo-
lutions et des puissances en 1840 », par .\. MadroUe.
2e édition, Paris, Delloye, iUO, in-8, p. 106-108.
A la suite est la « Réponse à S. M le roi des Fran-
çais », en date du 18 septembre 1830.
XV. De l'Opposition en 1832, par Al-
phonse Pépin, avocat. Paris, de l'imprime-
rie de Barbier. 1832, in-8, 90 pag. — Sec.
édit., revue et augmentée. Paris. Dezau-
rhe , Delaiinay, Planche, 1832, in-8 de
132 pag.
Alph. Pépin, avocat, fut un scribe de Louis-Philippe ;
(1) Notice sur la vie et les travaux de M. Berriat-
Saint-Prix, par M. Taillandier, député. (Paris, 1846).
i.i-8, p. 28-29.
931
LOUIS-PHILIPPE
LOUIS-PHILIPPE
952
des personnes bien informées le savent : il a rédigé sur
les notes de son maître non-seulement cet ouvrage,
mais encore tous ceux qui portent son nom, et soumis
ensuite sa rédaction au roi des barricades. Pépin,
ayant un collaborateur royal, pensait devenir un joui
ministre d'Klat; on le fit bibliothécaire de madame
Adélaïde. H a pu dire avec Béranger : Ah! monsei-
gneur, quel honneur! L'infortuné collaborateur du roi
du juste-milieu mourut en décembre 1842, d'une am-
bition de portefeuille rentrée.
XVI Les Barricades en i832, par Al-
phonse Pépin, avocat. Paris, Ddaunay,
Planche, 1832, in-8, 78 pag.
Autre production du scribe du château.
XVII. Notes de la Correspondance se-
crète de Louis-Philippe avec Talleyrand.
9 pag. autogr.
Publiées à Londres, en 1839, par les soins de la
Contemporaine, dans le journal anti-philippiste qui pa-
raissait dans cette capitale sous le titre de « Portefeuille
français ».
Ces notes remontent aux premières années de la ré-
volution de 1830, et montrent que dès cette époque
l'avenir était engagé, imprudemment peut-être, sur les
points suivants ;
Les traités de 1815 déclarés inviolables.
La fortification de Paris comme moyen de conte-
nir la capitale.
L'abandon d'Alger promis à l'Angleterre.
L'alliance anglaise comme prix de cet abandon.
L'abandon de la Pologne.
Ces notes ont été publiées dans le n" du 24 janvier
1841 de « la France », en même temps que les lettres
citées sous le n» vin. î.es éditeurs avaient intitulé les
fragments qu'ils publiaient : « La politique personnelle
de Louis-Philippe expliquée par lui-même. »
XVIII. Un Électeur de Paris (Louis-Phi-
lippe) au général Lafayette (sur le pro-
gramme de l'Hôtel de Ville). {De l'impri-
merie Paul Renouard, Paris, ions les li-
braires, 30 juin 1832, in-8, 19 pag.
Lettre peu digne contre le général Lafayette, qui,
dupe comme tant d'autres, avait présenté eu 1830, au
peuple parisien, le duc d'Orléans comme la meilleure
des républiques.
Nos « Supercheries littéraires dévoilées » , col. 1219
et suiv., ont reproduit en grande partie cette Lettre
oii toute pudeur est entièrement bannie.
XIX. Deux ans de règne. 1830-1833,
par Alphonse Pépin, avocat. Paris, Alex.
Mesmer, 1833, in-8. — Seconde édition,
revue et augmentée de documents nou-
veaux. Paris, le même. 1833, in-8 de
1,488 pages.
« C'est une réfutation semi-officielle du livre de
M. Sarrans, sur la révolution de 1830. L'auteur, si
nous ne nous trompons, a publié, en 1832, une bro-
chure pour démontrer la parfaite légalité de l'état de
siège. M. Pépin a été, nous assure-t-on, aidé dans son
travail par quelques-uns des ministres actuels et par
S. M. Louis-Philippe, et il est difficile, en effet, de
supposer qu'une autre personne que S. M. Louis -
Philippe ait fourni les notes sur lesquelles ont él>
écrites quelques sennes de Neuilly. «pielqnes con-
versations de l'Hôtel de Ville, en 1830, et surtout
la fameuse entrevue du 6 juin, entre les députés du
Compte rendu et le roi vainqueur de l'insurrection de
Saint-iMéry. Malgré cette royale collaboration, le livre
de M. Pépin est loin d'offrir l'intérêt des divers ou-
vrages qu'il a pour objet de réfuter, etc., etc. — Il y a
de très-clair et de très-facile à saisir dans cette obs-
cure et vulgaire compilation du palais, des calomnies
contre les adversaires de la royauté du 7 août, etc. »
«National, 16 août 1833.»
Le rf National, » d'après ce que nous avons dit,
n» XV, était à demi informé : aujourd'hui, c'est un se-
cret de comédie.
XX. Discours, allusions et réponses de
S. M. Louis-Philippe, roi des Français,
avec un sommaire des circonstances qui
s'y rapportent. Extraits du « Moniteur »
(1830-47). Paris, de l'impr. de jU'"e Agasse,
1833-47, 17 vol. in-8.
Un recueil de maximes extraites de ces Discours,
Allocutions, etc., a été imprimé sous ce litre:
K Code des rois. Pensées et opinions d'un prince
souverain sur les affaires de l'État», publiées par E.Pai-
GNON. Paris. Cotillon. 1848, in-12 de viii et 247
pages.
XXI. Adresse d'un Constitutionnel aux
Constitutionnels. Paris, de l'impr. de F.
Didot, 1833, in-8, 50 pag. — Seconde édi-
tion. Paris, Firmin Didot, 1833, in-8,
50 pag.
La première édition est anonyme; la seconde a paru
sous le nom de M. le comte de Rœderer,pair de France ;
mais des personnes qui se prétendent bien informées
affirment que le comte de Rœderer n'a été que le prête-
nom de Louis-Philippe pour la publication de cet écrit.
Cet opuscule a donné lieu à la publication du sui-
vant : « .\dresse d'un vrai constitutionnel aux vrais
constitutionnels ». Paris, Guillaumin, mars 1835,
in-8 de 32 pages. — Réimprimé dans la même
année.
XXII. Études législatives, par M. G. N.
(Navaro). Paris , 37'"" Arthus-Bertrand,
1830, in-8, 330 pag.
M. Navaro, ainsi que Pépin, avait obtenu une place
au Château pour prix de sa plume dévouée.
XXIII. Notice des peintures et sculptures
du Palais de Versailles (par Louis-Phi-
lippe). Paris, de l'impr. de Crapelet, 1837,
gr. in-12, 400 et 80 pag., plus 3 plans li-
thographies.
Les 80 dernières pages sont consacrées à la sculp-
ture.
Ce livre a été réimprimé avec des additions et des
augmentations, sous les deux titres suivants :
1» « Notice historique des peintures et sculptures du
palais de Versailles». (Avec des notices historiques sur
chaque sujet.) Paris, de l'imprimerie de L.-B. Tho-
nwssinet Cie, 1832, grand in-12 de xx et 638 pages
avec 3 plans.
2» «Galeries historiques du palais de Versailles».
(.\vec des notices plus amples que dans les préc.'dentes
éditions.) Paris, de l'iiiiprimerie de Pain et Thu-
nol, 1842, grand in-12 de xvi et 1018 pauvs avec
3 plans.
9o3
LOUIS-PHILIPPE
LOUIS-PHILIPPE
934
Depuis 1830, Louis-Philippe, dans l'intiHèt de la
liste civile, avait déjà revu tous les livrets du Musée
du Louvre, et Dieu sait ce que ces livrets rapportaient
annuellement à la liste civile (1) ! Quoi d'extraordinaire
qu'il ait composé, après les Notices de la Galerie d'Or-
léans, les livrets du Musée de Versailles fondé par
lui?
XXIV. La Royauté de Juillet et la Ré-
volution, par ràuteur de « Deux ans de
règne ». Paris, Dezauche, Delaunay, 1837,
:2 vol. in-8.
XXV. De la Prérogative royale, par l'au-
teur de «Deux ans de règne». Paris, de
l'impr. de Guiraiidet , J8'J8, in-8, Gi pag.
Il n'est pas vraisemblable que Louis-Pliilippe, l'au-
teur présumé du « Maire d'Eu » et de « l'Ecu de
France », ait eu part à un autre ouvrage d'Alphonse
Pépin, intitulé: Élat du Catholicisme en France, 1830-
1840, ou le Catholicisme mis à la portée de toutes
les doctrines philosophiques, religieuses et sociales,
qui ont surgi et se sont développées en France do])uis
dix ans. {De l'impr. de Vatar, à Rennes). Paris,
Olivier Fulgence, iSii, in-8 de 432 pages.
XXVI. La Russie envahie par les Alle-
mands. Notes recueillies par un vieux Sol-
dat, qui n'est ni pair de France, ni diplo-
mate, ni député. Leipzifj, Michelsen, 184i,
in-8, XIV et 138 pag.
Une personne appartenant au corps diplomatique
nous a affirmé savoir, de source certaine, que le vieux
soldat était Louis-Philippe (2).
Dans la dernière époque de sa vie, Louis-Philippe
n'a pas été sans écrire beaucoup dans les feuilles quo-
tidiennes, stipendiées par ses ministres. Depuis 1830,
il avait aussi commencé une seconde série de ses Mé-
moires, écrits, dit-on, sous sa dictée, par un général.
Lors de sa fuite des Tuileries, au 24 février 1848, la
reine recommandait vivement aux gens qui restèrent
après la famille royale, de sauver les Mémoires du roi.
Que sont-ils devenus dans le sac du palais?
Peu de jours après la surprise de Février 1848,
ainsi que l'ont dit des journaux de l'époque, on voyait
entrer dans la cour des Archives nationales deux vastes
voitures de déménagement renfermant un grand nombre
de coffres, de caisses, de paniers, de portefeuilles rouges
et noirs, ficelés, scellés avec le plus grand soin. Ce
convoi était composé de papiers venant des Tuileries,
et appartenant au roi, à la reine des Français, aux
princes et princesses de la famille royale.
Dans les vingt-quatre premières heures de l'occupa-
tion du palais des Tuileries, les papiers de toutes sortes
jonchaient les tapis, les parquets des appartements.
Une grande quantité fut jetée dans la cour, dans le
jardin, et brûlée; d'autres furent enlevés. Mais aussi-
tôt qu'il leur fut possible de faire respecter leur auto-
rité, le commandant militaire du palais et le délégué du
ministère de l'intérieur réunirent leurs efforts, et par-
vinrent à préserver tout ce qui demeurait intact de ces
correspondances intimes. Les salles qui les contenaient
-f-(l) Ici Quérard est mal informé : les Livrets du
Musée du Louvre se vendent au profit de l'Etat et non
de la Liste civile.
-}- (2) Observons que Quérard, rectifiant plus tard
eetle assertion, attribue cet écrit au comte Suzor
furent d'abord fermées avec soin; plus tard, quelques
élèves de l'École Polytechnique et de Saint-Cyr s'offri-
rent obligeamment pour aider à les relever, à les clas-
ser; enfin ils furent rassemblés dans tous les coffres
que l'on put se procurer, et arrachés par conséquent
aux mains avides et curieuses qui tentaient de s'en
emparer.
Le ministre de l'intérieur fut prévenu de l'impor ■
tance de ce dépôt, et, après s'en être entendu avec le
liquidateur de l'ancienne liste civile, il décida que
tous les papiers rassemblés aux Tuileries seraient dé-
posés aux Archives nationales, avec invitation de ne
' lever les scellés qui les protègent que si la nécessité en
1 était sentie plus tard.
Le 19 ou 20 septembre 1848, l'une des chambres
du tribunal de la Seine statuait en ces termes sur une
affaire de détournement de manuscrits de Louis-Phi-
lippe :
(( Attendu qu'il est établi par les débats que M. de
Pontécoulant, étant dépositaire public, a détourné et se
les est appropriées, un certain nombre de pièces offrant
un intérêt historique et politique, entre autres la mi-
nute d'une « Lettre de l'ex-roi Louis-Philippe au Pape ;
une i( Note sur les lieutenants-généraux ; » une « Pié-
j ponse du duc de Nemours à son frère le duc de Join-
ville» ; pièces qui se trouvaient entre les mains de M. de
I Pontécoulant en vertu des fonctions dont il avait été
I investi le 1'"' mars dernier;
« Ce qui constitue le délit prévu par l'article 171
du Code pénal modifié par l'art. 463 ;
« Condamne M. de Pontécoulant à 500 fr. d'amende
et aux dépens. »
ÉCRITS FAUSSEMENT ATTRIBUÉS A LOUIS-
PHILIPPE.
Peu après les journées de février, on vit paraître
un débordement de pamphlets politiques qui portent le
nom de l'ex-roi. Nous n'avons pu parvenir à la con-
naissance de tous ces écrits apocryphes; mais nous ci-
terons les suivants :
lo « Lettres de Louis-Philippe aux membres du gou-
vernement provisoire et aux souverains étrangers. »
(Composées par M. Achille Philippe). Paris, rue de
Sorbonne, 11° 1, 1848, in-8 de 8 pages.
2" « Lettres secrètes de Louis-Philippe «, trouvées
au château des Tuileries, le 24 février 1848. Paris,
Thuvien. passage de l'Opéra, n» 30, 1848, in-8 de
16 pages. — Cet écrit a olUcnu trois éditions dans
la même année.
30 « Lettre confidenlirlle de Louis-Philippe à l'As-
semblée nationale ». — Impr. dans une feuille in-fol.,
qui a paru sous le titre : « Manifeste de la ligue so-
ciale ».
40 « La guillotine». (Composé par M. Achille Phi-
lippe). Demi-feuille in-fol. ayant en tête un portrait
de Louis-Philippe découvrant sa poitrine, et y laissant
voir une guillotine tatouée. — C'est une histoire de
la guillotine et des principales victimes qu'elle a
faites.
50 « Lettre écrite par Louis-Philippe sur les évé-
nements du 15 mai. (Composée par M. Gaétan Del-
mas.) In-4, d'une page à 2 colonnes.
-h LOUISE
Sal\t-Léon].
I. AthanasiedeRéalmont, par—. Paris.
1817, 2 vol. in-I2.
IL Le Pavillon chinois, ou Contes et
(Madame) , [Braver de
yao
LOUISIANAIS
LOYAU DE LÂCV
l»aG
Opuscules de ma vieille tante, par — . Pa-
ris, 182o, in- 18.
LOUISIANAIS (Un), aut. dég. [Allard,
de la Louisiane].
Epaves. Pans, Hect. Bossange, et Nou-
velle-Orléans, Lelièvre, 18i7, grand in-8,
viii-388 pag., avec une gravure.
Recueil de poésies divisé en deux parties , la pre-
mière contenant des poésies originales, et la seconde,
Quelques Épigrammes de Martial, traduction libre. Le
tout formant xiv livres.
+ LOUP DEAU DOUCE (Un) [l'abbé
Jules Jacquinj.
Manuel universel et raisonné du cano-
tier. Ouvrage illustré de SO grav. sur bois.
Paris. 1845; in-I2.
Cet ecclésiastique, qui a écrit ce livre pour s'amuser,
.1 mis à jour des oeuvres d'un genre plus sérieux : le
« Dictionnaire usuel du curé de compagne ». Paris,
1848, in-8; « P.ucil, le Château de Richelieu et la
Malmaison », 1845, in-8; etc.
+ LOURDOUEIX (de), géonyme [Le-
LARGE, deLourdoueixl.
Voy. la « France littéraire », tom. IV
et XL
-+- LOUSTEAU (Etienne) [Aurélien
Scholl].
Des articles dans le « Nain Jaune ».
Ce nom est celui d'un personnage de Balzac.
-1- LOUVAY DE LA SAUSSAYE [l'abbé
Baudeau].
Voy. Disciple de l'Ami des hommes, I,
948 c.
-\- LOUVET DE COUVRAY.
Les Amours du chevalier de Faublas.
D'après le cousin Jacques (Beffroy deReigny), dans
son « Dictionnaire néologique des hommes et des
choses », cité par M. Ch. Monselet (« les Oubliés et
les Dédaignés », t. I, p. 224), ce roman n'est pas de
l'auteur auquel il a toujours été attribué : « Nous éton-
nerons bien nos lecteurs quand nous leur prouverons
que « Faublas » n'est pas de Louvet. Sans doute que
ce défunt législateur a laissé sur la terre des amis et
des partisans qui prendront sa défense comme ils le
doivent. Nous les prions d'attendre les articles Font^as,
Hombert, Louvet et Vaiidoyer. »
LOUVETEAU (D.), ps. [Darthenay, an-
cien rédacteur de la « Gazette des Tribu-
naux »].
Auteur de quelques articles sous ce
pseudonyme.
4- LOUVILLE (marquis de).
Mémoires secrets sur l'établissement de
la maison de Bourbon en Espagne, extraits
de la correspondance du — . Pans, 1818,
2 vol. in-8.
Ces Mémoires ont été extraits et arrangés par le mar-
(juis Scipion de t\oUre. G. M.
LOUVOIS (le marquis de), apocr. [Sa.n-
DRAS DE COURTILZ].
Testament politique du — . 1695, in-12.
Réimprimé dans le « Recueil des testaments politi-
ques, etc. », Amsterdam. Changtùon (Paris), 1749,
4 vol. in-12.
H- LOUVOIS [Camille Letellier, abbé
DE Louvois, né en 1(575, mort en 1718].
Discours de réception à l'Académie fran-
çaise.
C'est tout ce qui a été imprimé de cet abbé, qui était
d'ailleurs un homme instruit.
H-LOUYET (P.), plagiaire [J.-J. Berze-
lius].
Cours élémentaire de chimie générale
organique, à l'usage des écoles et des collè-
ges. Bruxelles, Société encgclographique,
1844, 2 vol. gr. in-8. avec planches.
Sauf l'introduction de cet ouvrage, qui n'est peut-être
pas entièrement prise d'autres savants, le reste est
copié, sans même que la ponctuation en ait été changée,
de la traduction française du grand ouvrage de J.-.I.
Berzelius, publiée chez MM. F. Didot frères.
LOY (V), ps. [Victor- Vincent Jolv].
I. Humble allocution à nos hommes d'É-
tat, par un Belge, qui a pris la Révolution
au sérieux. Bruxelles, Berthot, 1832, in-8,
36 pag.
La dédicace de cet écrit à M. Gendebien est signée:
V. Loy.
+ II. Biographie des hommes de la Ré-
volution. Bruxelles, 1832, in-8.
Il a paru quatre livraisons de cet ouvrage, qui se
rapporte à la révolution belge.
LOYAU DE LACY, et d'abord Lovau
d'Amroise, 7wms anoblis (1) [A. Loyau,
d'Amboise, successivement écrivain mys-
tique, hagiographe, directeur de spectacle
et poëte tragique.]
Né de petits marchands de la ville d'Am-
boise, qui n'avaient nulle prétention à la
noblesse, M. Loyau faisait ses études ecclé-
siastiques pour se faire prêtre, lorsque
survint la Révolution de Juillet : il quitta
alors le séminaire, se fit professeur parti-
culier et cultiva les lettres. M. Loyau n'é-
tait pas sans avenir en littérature, et son
premier ouvrage, « le Prêtre », qui sont ses
souvenirs de séminaire, est écrit avec une
certaine élégance. De maladroits amis gâ-
tèrent son "talent en la flattant trop. M.
Loyau eut alors de la vanité, et elle fut
(1) Lacy est le nom d'un relieur, rue du Chevalier-
du-Guet, n" 3, dont M. Loyau, en secondes noces, a
épousé la sœur. Notre écrivain eût donc pu prendre le
nom de Loyau-Lacy, mais il pensa que, dans son aris-
tocratique clientèle, la particule qualificative produirait
un bon effet, et il se l'adjugea !
957
LOVAU DE LACV
LOVAU DE LACV
Uo8
puussée très-loin. L'auteur de ces lignes se
trouvant en soirée chez un de ses voisins,
y rencontra M. Loyau, qui y était comme
àmi de la maison. On causa littérature, et
l'auteur du « Prêtre » arriva à lui dire :
// n'y a dans la littérature, à notre èpo(jue,
que deux htimmes : moi, et Chateaubriand
(historique). On conçoit combien la va-
nité de M. Lojau dut le rendre insuppor-
table à ses collègues et à ses éditeurs. 11
écrivit des livres religieux, et, par une
contradiction assez bizarre, il succéda à
M. Déaddé dans la direction du petit théâ-
tre de la Porte Saint-Antoine. Plus tard, il
voulut aborder la scène tragique ; mais
ses débuts ne furent pas heureux, et il
s'en vengea sur les critiques qui avaient
rendu compte du seul ouvrage de lui qui
ait été représenté, en leur "intentant un
procès ridicule, que pourtant il gagna !
L Le Prêtre. Paris^ Ljonette, 1830,
in-li2.— Deuxième édition, sous ce titre :
«La Vie d'un bon Prêtre » (en 38 lettres),
avec des changements et augmentations,
suivie de ;( la Mendiante )>etde « la Pauvre
Mère». Paris, Amjé , Cherest, 1837, in-l:2,
IV et 312 pages.
La première édition est anonyme ; la seconde porte
le nom de M. Loyau d'Amlioise.
II. Henri de France. Paris, Renduel, rue
des Grands-Augustins, n° 22, 1831, in 18,
2G6 pages.
III. Vie de saint François de Sales,
évéque et prince de Genève, ornée de son
portrait et d'un modèle de son écriture.
Paris. J.-J. Biaise, 1837, in-8.
Formant aussi le tome l^^ de la bonne édition des
Oeuvres de saint François de Sales, 16 vol., puldiée
en 1833, par le même libraire.
Ces deux derniers ouvrages ont encore clé imprimés
sous le nom de Loyau d'Amboise.
IV. A MM. les membres de la Chambre
des Députés. Paris, de l'imprimerie deCor-
dier, 183o, in-4, 4 pages.
Signé Loyau d'Amboise. Relativement à sa « Cour
de Charles d'Anjou », pièce qui était sur le point d'être
jouée sur le tliéâtre Dorsay. C'est vraisemblablement
au public de ce théâtre qu'était destinée une autre œuvre
dram.atique du même auteur, « le Lys d'Évreux", re-
présentée dix ans plus tard à l'Odéon.
V. Morale en action du Christianisme.
Journal des beaux traits inspirés par la re-
ligion, où les faits viennent seuls démon-
trer la précieuse influence de la foi sur la
conduite des hommes et sur le bonheur de
la Société. Paris, passage Dauphine, n° 22,
183o, in-8. Anon.
Oavrage périodique qui paraissait mensuellement, et
dont le prix de l'abonnement annuel était de 10 fr.
M. Loyau a été, pendant six mois au moins, le direc-
et le projjriélaire de ce
leur, le rédacteur en chef
recueil.
VI. Des Anges de la Terre. Paris, Jean-
thon, 183G, in-8.
Un autre écrivain, M. A. E., de Saintes [M. Alexis
Eymery, de Saintes), a publié de 1843 à 1845 un ou-
vrage sous un titre à peu près semblable : « Les Anges
de la terre personnifiés par leurs vertus ou leurs belles
actions », 2 vol. gr. in-8 avec gravures.
VII. La Nouvelle Antigone. Paris, Ange,
Cherest, 1837, in-8.
Le faux titre porte : « Le Vœu des familles, ou une
Digue aux mauvais romans». Collection en 20 vo-
lumes. Premier de la collection.
VIII. Ses Œuvres dramatiques : les
Français à Naples, tragédie en cinq actes
et en vers, précédée d'un prologue; —
Une invasion de Normands, drame en cinq
actes et en prose. Lagny, de l'imprimerie
de [j'hnyer, 1837, in-l8.
IX. Ma (h'Iense au conseil de famille.
Paris, de l'imprimerie de Maulde et Renou,
lSi2, in-8, 2t) pag.
^ A partir de cet écrit l'auteur ne signe plus Loyaii,
d'Amboise, comme il l'avait fait jusqu'alors, mais ioj/au
de Lacy.
X. Le Lys d'Evreux, tragédie en cinq
actes et en vers, représentée au théâtre
de rOdéon, le 19 janvier 18i5. Paris, de
l'imprimerie de Maulde et Renou, 1845,
in-8, 212 pag.
Pièce représentée et imprimée aux frais de l'auteur
et de ses protecteurs ; sitôt qu'ils ne voulurent plus
acheter de billets au directeur de l'Odéon d'alors, c'est-
à-dire après la 3« ou la 4« représentation, cette œuvre,
que son auteur trouvait admirable, contre l'opinion de
tous les critiques compétents, qui ne l'avaient pas trouvée
bonne, ne fut plus jouée.
Le compte rendu de cette pièce par le spirituel et
consciencieux M. RoUe, imprimé dans le Constitu-
tionnel du 27 du même mois, fut la source d'un pro-
cès très-singulier dans nos fastes littéraires. Si le «Lys
d'Evreux » ne mérite pas qu'on garde un souvenir de
lui, il n'en est pas ainsi du procès dont il a été l'occa-
sion, et il faut le conserver, comme preuve des influences
déplorables qui pèsent quelquefois sur les tribunaux.
Nous le donnerons donc ici en entier, avec les réflexions
des journaux sur la jurisprudence singulière qui a été
introduite à l'occasion d'une critique littéraire, juris-
prudence à laquelle M. de Ségur d'Aguesseau n'a pas
rougi de faire appel à la fin de 1849, à l'occasion
d'un discours de lui à la Chambre des représentants.
TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE PARIS
(7« chambre).
Présidence de M. Lepelletier-d'Aulnay.
Audience du G mars.
l'.iiFus u'iNSEiiTioN. — l'auteur DU Lys (l'Évreux
CONTRE LE GÉRANT DU Constitutionnel.
M. Loyau de Lacy est auteur du « Lys d'Évreux » ,
tragédie représentée à l'Odéon dans le courant de jan-
959
LOYAU DE LACV
LOYAU DE LACY
960
vier dernier. Le 27 du môme mois, M. Rolle, dans li | q
feuilleton du « Conslilulionnel», appréciait à son poin; j
de vue l'œuvre dramatique du jeune auteur. Suivant pa> |
à pas la marche de la pièce, il a fait de nombreuses
citations. Le feuilleton de M. Rolle consacré à la cri-
tique du « Lys d'Evreux » n'avait pas moins de huit
colonnes.
Dans une réponse adressée au gérant du « Consli-
lulionnel », M. LoyaudeLacy s'est plaint de ces cita-
tions, comme étant inexactes et mutilées à plaisir, et il
rétablissait les vers de sa tragédie en regard des vers
imprimés par M. Rolle.
Le gérant du « Constitutionnel » refusa l'insertion
de cette réponse, qui fut publiée, à la date du 16 fé-
vrier, par la « Revue et Gazette des Théâtres».
Ce refus a motivé la plainte portée aujourd'hui con-
tre M. Charles Merruau, gérant du « Constitutionnel».
M« Johannet, chargé de soutenir la plainte, a pris
la parole en ces termes :
Au premier bruit de ce procès, à la première nou-
velle que M. Loyau de Lacy intentait une action contre
« le Constitutionnel » pour refus d'insertion de sa ré-
ponse au feuilleton du 27 janvier, une même idée s'est
offerte à tous les esprits. On a pensé que l'auteur du
« Lys d'Evreux », en demandant justice aux Tribu-
naux, n'agissait pas seulement dans son intérêt per-
sonnel, mais avant tout dans celui de la dignité litté-
raire, de la loyauté de la critique.
Cette cause est donc, aux yeux de tous, dominée par
un noble, un généreux sentiment, elle a un but sérieux,
utile ; elle est, en un mot, digne d'être soumise à votre
appréciation.
M. Loyau de Lacy l'a si bien comprise, qu'afin de
la dégager de toute préoccupation pécuniaire, il s'em-
presse de renoncer aux dommages-intérêts qu'un ins- ^y
tant on avait songea réclamer pour lui (1).
Vous avez donc aujourd'hui pour mission de juger
si le feuilleton du « Constitutionnel », en dénaturant
d'une manière quelconque l'œuvre de M. Loyau de Lacy,
n'a pas oublié les devoirs imposés par la vérité et la
justice, et si le journal ne lui doit pas une répara-
tion.
Au point de vue littéraire, vous examinerez si dans
le fond, et surtout dans la forme, la critique n'a pas
abusé de son droit, et si, pour le bon plaisir, pour le
triste besoin de raillerie, il lui était permis d'altérer
le sens, de tronquer, de falsifier les vers de M. Loyau
de Lacy.
Depuis quelques années surtout, cette outrecuidance
a fatalement progressé, et si on ne s'opposait pas à
ses efforts, chaque jour plus actifs, elle amènerait une
complète désorganisation.
Je ne ferai pas toutefois au feuilleton du « Consti-
tutionnel» l'honneur de le reconnaître si dangereux. Le
lundi 27 janvier, il a manqué pour cela à son auteur
deux choses essentielles: le bon goût, qui sert tou-
jours; puis la vérité, qui ne nuit jamais. Emporté par
une ardeur quelque peu jalouse, dont j'aurai plus tard
à dire les motifs, il est à la fois sorti de ses habitudes
graves et de celte verve pleine d'éclat et de saillie qui
lui est familière. Les feuilletonistes apparemment sont
hommes; j'allais presque dire que, pour avoir quelque
chose de commun avec un autre sexe, ils sont journa-
liers parfois. Ce jour-là, celui du « Constitutionnel »
(1) Il n'en a jias nmins réclamé plus tard 50,000 fr.
de dommages et intérêts, ainsi qu'on le verra plus
loin.
•tait mal disposé : il a voulu immoler M. Loyau de
Lacy, et il s'est misa l'œuvre.
.Vprès quelques explications données sur les vicissi-
indes éprouvées par le « Lys d'Evreux » avant d'arri-
ver au grand jour de la représentation, l'avocat passe
A l'appréciation du feuilleton de M. Rolle, dont il
donne préalablement lecture. Le feuilleton commence
ainsi :
LE LYS D'EVREUX.
Tragédie en cinq actes de M. Loyau de Lacy.
« M. Loyau de Lacy est ce même auteur tragique
qui a rempli longtemps la « Gazette des Tribunaux »
du bruit de ses querelles avec l'Odéon, et le « Lys d'E-
vreux est cette même tragédie, ballottée d'audiences en
audiences et d'assignations en assignations, qui a fini
par trouver un allié dans le Tribunal de commerce, par
s'ouvrir les portes du second Théâtre-Français, et par
s'y faire un passage à grands coups d'un jugement en
bonne forme, redoutable bélier. Nous aimions cette hu-
meur tenace et belliqueuse de M. Loyau de Lacy, et
nous en aurions volontiers fait l'essai pour nous-
mêmes ; c'était dans cette intention guerroyante que
nous avions écrit ces lignes, lundi dernier, en forme de
manifeste : « J'ai bien encore là une tragédie eu cinq
actes, le « Lys d'Evreux », qui me sollicite ; mais
cette tragédie vient d'être jouée par arrêt du Tribunal de
commerce, et je me délie des tragédies judiciaires;
je ne parlerai donc pas du « Lys d'Evreux, à moins
que l'auteur ne m'assigne à comparoir pardevanl
MM. les président et juges, et que, de même qu'il a
fait représenter sa pièce, il ne m'oblige à la voir par
autorité de justice.
« La déclaration était positive; M. Loyau de Lacy
ne pouvait pas s'y tromper; quanta moi, le passé de
.M. Loyau de Lacy m'annonçait suffisamment ce que je
devais attendre, pour le présent, de ses goûts militai-
res ; je me préparais donc à voir ma citadelle vigoureu-
sement attaquée par le corps d'armée de M. Loyau de
Lacy, commandé par un huissier, et je comptais sur un
bombardement de papier timbré : mes mesures étaient
bien prises ; mon portier, — sentinelle avancée, —
était sur le qui-vive, et devait faire feu à l'approche de
l'ennemi; mes magasins se trouvaient en bon état;
j'avais des vivres et des munitions pour plus d'un an ;
mes portes étaient crénelées, barricadées, casematées,
et mon e.scalier miné. Que vous dirai-je ? J'étais résolu
à organiser une défense désespérée, et à me faire sau-
ter moi et les miens, à la dernière extrémité, après les
prodiges inouis d'une lutte héroïque, plutôt que d'assis-
ter volontairement à la représentation du « Lys d'E-
vreux » ; on ne m'aurait porté à l'Odéon qu'en lam-
beaux, • tout sanglant, à l'agonie, et j'ose croire que
Dieu, qui a quelquefois pitié des pauvres mortels, m'au-
rait permis de ne pas arriver vivant au second Théâtre-
Français, et de mourir en route de mes larges blessures.
11 y a des malheurs qu'on ne peut éviter que par la
mort. Plutôt la mort que l'Odéon ! c'est la devise des
Français.
Mais M. Loyau de Lacy n'est pas seulement un grand
homme de guerre, c'est encore un fin diplomate; et non-
seulement l'Odéon sonne la charge et descend dans la
mêlée, mais il exerce aussi l'art subtil de la plus insi-
dieuse politique. Je m'attendais à trouver deux Napoléon
dans mes deux adversaires ; je n'y ai trouvé que deux
Talleyrand. Je comptais sur des lions, ce sont des ser-
pents que j'ai eu à combattre. Convaincus qu'ils n'au-
raient pas bon marché de ma personne par la force, ils
961
LOYAU DE LACV
LOYAU DE LAr.Y
962
ont eu recours à l'adresse ; désespérant de vaincre, ils
ont séduit. Séduit qui, quand, comment? Je l'ignore.
Toujours est-il qu'un des miens m'a trahi, et a laissé
l'ennemi pénétrer dans la place, sans que j'en fusse
averti, sans qu'il me fût possible de me mettre en
garde ! — Un matin, — l'avenir tressaillera au récit
de cette douloureuse histoire, — je goiitais les dou-
ceurs d'une sécurité parfaite : mille pensées riantes
voltigeaient devant moi, il me semblait que le ciel
m'inondait de délices et me libérait de l'Odéon pour
toujours, quand tout à coup mon regard, poursuivant
joyeusement un pâle rayon de soleil qui perrait les
nuages sombres, — inestimable trésor dans l'hiver in-
digent, — mon regard charmé s'attrista soudainement;
il venait de rencontrer, dans sa course errante, un
obstacle inattendu. C'était un corps quelconque, revèlu
d'un habit couleur café au lait, et qui s'était placé de-
vant lui. En examinant de plus près, je reconnus que
j'avais affaire à une brochure de la couleur que je vous
ai dite, s'étalant fièrement sur papier satiné. Une forte
odeur d'Odéon, mêlée à une odeur de tragédie, s'en
exhalait. Joignez-y le parfum du lys.... d'Evreux.
C'était bien le « Lys d'Evreux » , en effet : il n'y avait
pas à s'y tromper. M. Loyau de Lacy lui-même, qui
l'a planté et l'a vu naître, ne l'eût pas renié. Ainsi, ce
produit végétal, ce lys, que l'Odéon cultive depuis huit
jours, et qui semblait n'avoir poussé et fleuri que pour
l'Odéon, est arrivé jusque sur ma terre, et y a pris
racine malgré moi. Quel vent m'en a envoyé la
graine?
« Mon premier mouvement, je ne le dissimulerai
pas, fut un mouvement de désespoir : d'abord mon
amour-propre de César fut horriblement blessé de voir
l'armée ennemie entrer si facilement dans mes redoutes,
malgré l'appareil menaçant d'une formidable résis-
tance ; je fus effrayé ensuite de ces secrètes intelligen-
ces que l'Odéon entretenait parmi mes serviteurs les
plus dévoués, et je me considérai comme un homme
perdu et qui n'en réchapperait pas ; peu s'en fallut
donc que, dans le premier entraînement de ma ran-
cune, je ne misse le feu à la brochure café au lait,
m'ensevelissant, comme une veuve du Malabar, dans
la cendre et dans la flamme du « Lys d'Evreux » .
« Cependant, avant d'accomplir ce double sacrifice,
— on renonce difficilement à la vie, même à la plus
amère, — l'idée me vint de faire connaissance avec le
« Lys d'Evreux », et de me rendre par là l'existence
plus insupportable et la mort plus nécessaire. Soule-
vant alors du doigt la couverture café au lait, je plon-
geai courageusement le regard dans les profondeurs de
la tragédie de M. Loyau de Lacy, comme une victime
sur le point de se précipiter mesure de l'œil les replis
de l'abîme. Mais, — ù prodige ! — peu à peu le nuage
sombre qui obscurcissait mon visage se dissipa : mon
sourcil olympien adoucit son froncement terrible ; mon
œil perdit sa mélancolie ; ma lèvre rigide sourit agréa-
blement ; ma rate se dilata, et j'éprouvai une émotion
de joie indicible qui m'enleva toute idée de suicide, et
me procura un chatouillement intérieur que je veux te
faire partager, 6 mon cher et bien-aimé lecteur, en te
conviant à ton tour aux délassements du « Lys d'E-
vreux /..
Ici le feuilletoniste commence une série de citations
de la tragédie du « Lys d'Evreux ». Ces citations étant
reproduites avec les rectifications de M. Loyau de Lacy
dans la réponse insérée dans la « Revue et Gazette des
Théâtres », nous en produisons quelques-unes. Leur
rapprochement du texie fera mieux comprendre la difi'é-
rence.
T. II.
Les citations relevées par M. Loyau de Lacy étaient
précédées, dans sa réponse, de ce préambule :
« A Monsieur le feuilletoniste du « Constitutionnel » ,
l'auteur du « Lys d'Evreux » .
« Vous me rendez fier, Monsieur, moi, pauvre débu-
tant dans la carrière des lettres dramatiques : obtenir du
premier, du plus austfre de nos critiques, une a'tention
aussi bienveillante un feuilleton de huit colonnes,
et quel feuilleton! J'en ai gravé dans ma mémoire
jusqu'au dernier mot. Il recevra de moi l'honneur
qu'Horace veut que nous fassions aux écrits des maîtres :
Nocturnd versate manu, versate diurnâ.
« Mais, tout remarquable que soit cet article, vous
l'avez écrit trop vite. 11 est besoin de porter la lime sur
quelques passages. Je m'adresse à un homme qui sait ce
qu'il vaut, qui a le sentiment de son mérite et de sa
gloire. Corrigez ce feuilleton, Monsieur ; élevez à la di-
gnité de chef-d'œuvre ces pages qui seront votre premier
titre à l'estime. Vous me permettrez d'être votre guide ;
j'ai votre feuilleton sous les yeux, et j'en entame
l'examen.
« Le préambule pétille d'esprit ; c'est un défaut : la
vérité n'aurait pas autant de malice. Pourquoi ces fa-
bles? Je suis allé vous voir, et ne me suis point aperçu
que votre Olympe fût inaccessible. Je n'eus point affaire
à un Jupiter, mais à un homme fort simple, fort ter-
restre, qui accepta de ma part une loge, avec la condi-
tion de venir à l'Odéon entendre ma pièce, qui n'y vint
pas, qui disposa de la loge en faveur de ses amis, qui
fit sa critique sans connaître l'œuvre
— « Sans connaître l'œuvre , vous m'aviez présenté
votre pièce. » — En vous prévenant. Monsieur, que le
(( Lys d'Evreux » imprimé ressemblait fort peu au « Lys
d'Evreux représenté » , j'avais fait tirer, pendant la répé-
tition, une vingtaine d'exemplaires de ma tragédie. On
m'indiqua des fautes, des longueurs; de là, des correc-
tions. Vous les auriez appréciées, s'il vous eût été pos-
sible de vaincre votre répugnance pour un voyage à
l'Odéon. D'ailleurs, un Aristarque aussi instruit peut-il
ignorer qu'une pièce se juge à la scène, et non dans un
livre?
— « Dans un livre, répondez-vous, les vers pa-
raissent tels qu'ils sont, et la déclamation est un pres-
tige dont je me défie. » — Tels qu'ils sont! je pouvais
le croire jusqu'ici ; mais en lisant votre feuilleton.
Monsieur, je vois au contraire que les vers dans un livre
paraissent ce qu'ils ne sont pas. Allons aux preuves.
« Je suis l'auteur de ces vers :
Mon cœur comprend le vôtre et s'unit à vos larmes ;
Mais au livre du sort l'instinct de nos alarmes
Ne sait pas toujours lire, et souvent notre esprit
S'accable d'un malheur qui n'y fat pas écrit.
« Et voici ceux que vous m'imputez :
Mais au livre du sort l'instinct de nos alarmes
Ne sait pas toujours lire, et souvent votre esprit
S'accable d'un malheur qui n'y fut pas écrit.
« Remarquez ce changement d'un N en V, change-
ment qui transforme une maxime au moins passable en
ce qu'il y a de plus inepte comme pensée, de plus dé-
plorable comme poésie.
— « Tant de bruit pour une couronne ! c'est une
faute d'attention ». — Je suis heureux que vous me
fournissiez ce terme ; j'aurais été on ne peut plus em-
barrassé pour caractériser ce genre d'erreurs.
f « Passons outre et calculons ;
31
003
LOVAU DE LACV
LOVAU DE LACV
964
Seconde faute d'attention. — Vous avez lu :
La mère a survécu, mais en rouvrant les yeux,
De les rouvrir, hélas ! elle accusait les cieux.
« La mère a survécu. C'est le style d'une portière.
Aussi avais-je écrit ces vers :
Sa mère survécut, mais en rouvrant les yeux, etc.
TROISIÈME FAUTE d'attention. — Celle-ci est plus
sérieuse ; et je pense même qu'elle paraîtrait difficile-
ment digne d'indulgence. Mais pour en faire comprendre
la gravité, je suis forcé de citer plus de vers que votre
plume n'en défigure.
RoUon, ce conducteur de pirates farouches,
Rollon, dont l'analhème est dans toutes les bouches.
Persécuteur de Dieu, fléau du genre humain,
Rollon, aimer ma sœur, et demander sa main !
Qu'enlends-je ?
ROGER.
Il me rendra raison de celle iusulte.
HAROLD.
De tes esprits, jeune homme, apaise le lumulte.
Songe...
ROGER.
Chassez d'ici cet importun frelon.
HAROLD.
0 rage!
Va porter ma réponse à Rollon ;
Va d'un défi mortel lui présenter ce gage.
{Il jette son gantelet.)
Demain nous nous verrons.
« Or, Monsieur, voici comment vous rendez compte
de ce passage, que le public a eu la sottise de trouver
(ort à son goût :
e L'orgueil d'Harold gâte tout. L'offre conjugale de
Rollon est rejetée par le comte et par son fils. Chassez!
s'écrie Roger, en désignant Harold,
Chassez, chassez d'ici cet importun frelon.
Va porter de ce pas ma réponse à Rollon.
Orage! — réplique Harold.
«c Admirons ces trois cMssez, le de ce pas ! Il faut
bien des ressources dans l'esprit pour faire le métier de
critique. Ces deux vers sont parfaitement ridicules, je
suis de votre avis ; mais c'est vous. Monsieur, qui en
êtes le père.
QUATRIÈME FAUTE d' ATTENTION. — Harold dit à Rogcr :
Vois des Français combien nous différons !
Le titre de hérault, toujours nous l'honorons ;
Vous, dont la nation inscrit sur ses bannières :
(' J'ai le sceptre des mœurs et celui des lumières... »
« Lisons votre version :
« Eux dont la nation inscrit sur ses bannières
« J'ai le sceptre, etc,
C«mm« est eux ett aimable :
cns'QuiÈME FAUTE D'ATTENTION. — En citant simple-
ment ces vers, que le comte adresse à sa fille :
De tes charmes tu sais quel éloge on publie ?
Par ta pudeur encor ces charmes embellis,
T'ont jusqu'ici d'Évreux fait surnommer le lys.
vous n'auriez déridé le front de pas un de vos abonnés ;
or, il faut que l'abonné s' égayé ; donc celte citation :
« Vous êtes impatient de voir Gyselle, el je le com-
prends, Gyselle que :
« Ses charmes embellis
« Ont jusqu'ici d'Évreux fait surnommer le lys. «
« Ou ne saurait vous rendre trop de grâces pour la
délicatesse de cette réticence. »
L'auteur, dans sa réponse, signale encore sept autres
fautes d'attention, et termine ainsi :
« Vous avez, il faut l'avouer, d'étranges confrères.
Le jour même où paraissait votre article, plusieurs jour-
naux à grand format (je sais que vous tenez fort peu de
compte des senliments de la petite presse) parlaient du
« Lys d'Evreux » comme d'une œuvre sérieuse , en fai-
saient l'examen, employaient, pour blâmer, un ton calme
et digne, et plaçaient l'éloge à côté du blâme. Voilà bien
des gens qui vont s'accuser de ne pas s'y connaître. Mais
quel embarras pour le public ! comment s'y prendra-t-il
pour concilier leur approbation et vos railleries? Fi donc !
Vous l'avez habitué à ne jamais douter ni de votre im-
partialité, ni de l'équité de vos décisions. Je voudrais
voir que vos paroles ne fussent pas reçues avec le même
respect que des oracles !
« Est-ce que je ne donne pas l'exemple? Sur votre
affirmation, je me considère déjà comme un crétin lit-
téraire; j'ai honte d'avoir écrit une pièce qu'on a ap-
plaudie, mais par pitié, par ignorance ; je me crois in-
digne de prétendre aux lauriers poétiques ; je me con-
damne au simple labeur de la prose, et, renonçant à
feuilleter Corneille et Racine, je me bornerai à étudier
vos ouvrages... pourvu que vous consentiez à m'indiquer.
Monsieur, chez quel libraire on se les procure.
« Agréez, Monsieur, l'assurance de ma parfaite con-
sidération. « LoVAU DE Lac Y. »
Après avoir donné lecture de ces deux pièces, M« Jo-
hannet reprend :
En vérité, je ne puis comprendre le langage du feuil-
letoniste , et d'abord je proteste contre au nom de la
vérité. M. Loyau de Lacy est allé lui-même chez le
feuilletoniste du « Constilulionnel »; il lui a offert une
loge que celui-ci a acceptée, et, de plu?, il lui a remis
un exemplaire de sa tragédie, en l'avertissant qu'un
grand nombre de changements importants avaient été
faits à la représentation...
Le feuilletoniste du « Constitutionnel » était donc
bien prévenu, et n'a pas péché par ignorance. C'est
avec toute connaissance de cause qu'il a ridiculisé deux
héros, Gysèle et Rollon, lequel, à titre de quasi-homo-
nyme, aurait du obtenir de lui plus d'égards.
M. Loyau de Lacy ne s'est pas borné à couvrir s jn
manuscrit d'un papier café au lait, dont la couleur a
tant déplu au feuillelor.iste du « Constitutionnel » ; il a
donné à son œuvre le nom de « Lys d'Evreux ».
Le Lys!... mais rien que cela a dû faire hurler le
« Constitutionnel. » Le Lys et lui, c'est tout un con-
traste ; le feu et l'eau, le blanc et le noir. Donc la tra-
gédie de M. de Lacy a été jugée, que dis-je? condam-
née sur son seul titre.
Enfin, M. Loyau de Lacy est un jeune homme aux
mœurs austères, aux convictions monarchiques et reli-
gieuses ; son œuvre est empreinte de toutes les pensées
96?
LOYAU DE LACY
LOVAU DE LACY
966
et de tous les sentiments que les bons principes peu-
vent inspirer. Or, il faut bien le reconnaître, le « Con-
stitutionnel » n'a pas précisément été fondé pour sou-
tenir ceux qui, comme M. Loyau de Lacy, marchent in-
variables dans cette voie.
Une tragédie en cinq actes et en vers, du genre du
i< Lys d'Evreux », est une œuvre qui, certes, méritait
au moins d'être jugée après une représentation, ainsi
qu'elle l'a éié par les critiques les plus distingués,
entre autres MM. Merle, Hippolyle Lucas, qui se sont
(ilu à y reconnaître de grandes beautés et à donner à
l'auteur d'excellents conseils dont il profitera.
Le « Constitutionnel » avoue qu'il a commis des
fautes d'attention ! Mais son orgueil, son autorité, au-
raient mieux aimé donner le prix de cinq cents de ses
lecteurs à M. Loyau de Lacy, si ce dernier eût pu ac-
cepter un pareil marché !
En indemnisant, par votre arrêt, M. Loyau de Lacy
des tribulations dont il a été assailli, vous comprendrez
la situation que je viens de vous signaler, et vous don-
nerez à certains feuilletonistes une utile leçon. Vous
leur prouverez que la justice est là pour délimiter les
pouvoirs qu'ils s'arrogent, et les forcer, quand ils s'é-
cartent des bornes, à leur dire : « Vous n'irez pas plus
loin ! )) à réparer le tort de leur coupable conduite.
Vous condamnerez donc le « Constitutionnel » non
pas à aller voir le « Lys d'Evreux », car cela lui don-
nerait des remords qui ressembleraient trop aux dom-
mages auxquels M. Loyau de Lacy renonce, mais à in-
sérer la réponse que dès l'origine il aurait dii s'em-
presser d'accueillir.
La parole est donnée à M"* Philippe Dupin, défenseur
de M. Charles Merruau, gérant du « Constitutionnel ».
Messieurs, dit le défenseur, le « Constitutionnel »
devait s'attendre à ce qui lui arrive ; M. Loyau de Lacy
est un poète infatigable, mais c'est en même temps un
infatigable plaideur ; il a trouvé le secret d'allier deux
choses bien opposées, la poésie et la prose ; il a fait de
la justice une annexe à la poésie ; il passe avec une
licence très-peu poétique du papier libre au papier tim-
bré, du rliythme sonore et majestueux de l'alexandrin à
la prose lourde et diffuse de l'exploit ; il a fait une pre-
mière pièce dont le dénoûment a été un procès avec le
théâtre Beaumarchais, et c'est par autorité de justice que
son « Lys d'Evreux » a vu le jour de la rampe de
rOdéon.
M. RoUe, qui savait le mode d'éclosion du » Lys
d'Evreux », qui n'aime pas ces fleurs du Parnasse, mû-
ries par la froide chaleur d'un jugement, M. Rolle ne
voulait pas savourer les premiers parfums du « Lys
d'Evreux »; il ne voulait pas aller à l'Odéon ; il ne le
voulait pas, et voilà que M. Loyau de Lacy le cherche,
le guette, l'appréhende, et lui plonge un billet dans le
sein. La blessure ne fut pas mortelle, M. Rolle n'en alla
pas plus à l'Odéon. On ne lui tint pas compte de sa
mauvaise grâce: il n'a pas vu le « Lys d'Evreux », il le
lira, et on lui fait remettre à domicile, dans sa cham-
bre, sur sa table de nuit, un exemplaire de la tragédie.
M. Rolle la lut, car les gens d'esprit ne tiennent pas
longtemps rigueur ; il la lut, et en fit la critique. 11 dit
qu'il n'a pas parodié, qu'il n'a fait que l'analyse de
l'ouvrage, qu'il a cité sans vouloir commettre d'erreurs,
et, ce qui le prouve, c'est que, sur 86 vers cités, il y
en a 74 déclarés irréprochables, innocentés par M. Loyau
de Lacy, qui les reconnaît comme ses fils, les enfants
de son sang le plus pur.
Le défenseur passe en revue les douze vers rétablis
dans la réponse, les met en comparaison de ceux du
feuilleton, et soutient que, s'il y a eu des interpositions.
quelques légers changements, d'une syllabe, d'une lettre,
d'un jambage, cela doit être attribué à des fautes d'im
pression. C'est ainsi, dit l'avocat, qu'on a vu sans mal-
veillance aucune, dans des ouvrages bien connus, un
chako remplacer le chaos, et un poulet à la marvjoul
mis à la place de Desaix mort à Marengo.
Abordant la question de principes , M'' Philippe
Dupin soutient que, pour des erreurs très-légères de
typographie, le « Constitutionnel » ne pouvait admettre
la réponse de M. Loyau de Lacy, réponse beaucoup plus
longue que le feuilleton entier. Il a dû résister, et il a
pour appui de sa résistance l'article 11 lui-même de la
loi de 1822 qu'on invoque contre lui. Toute personne,
dit-on, nommée dans un article de journal, a le droit
d'y répondre. Dans un feuilleton, on a le droit de parler
de tous ceux qui concourent à la représentation drama-
tique, des auteurs, des musiciens, des machinistes, des
comparses, des décorateurs, du souffleur : et parce que
le feuilleton aura nommé toute cette armée, généraux,
soldats et tambours, il faudra qu'il subisse les réclama-
tions de tous ! Cela ne peut être admis : autant procla-
mer la mort des journaux.
M. de Lacy, en faisant jouer sa pièce, l'a livrée à la
critique ; il n'a pas plus le droit d'attaquer l'écrivain
qui l'a critiquée, qu'il n'aurait celui d'attaquer les
spectateurs qui auraient sifflé sa pièce. Ce n'est pas lui
qu'on a critiqué, c'est son œuvre, œuvre publiquement
représentée, abandonnée au jugement de tous, qu'ils
aient à la main un sifflet ou une plume. C'est donc un
mauvais procès que nous a fait M. de Lacy, et le tribunal,
je suis loin d'en douter, se hâtera de le lui prouver.
M. de Royer, avocat du roi : Messieurs, ce procès a
son importance ; il n'est pas indifl'érenl pour l'homme
de lettres, qui vit de sa renommée, de savoir jusqu'où va
la limite de la critique et où s'arrête ce qu'on appelle
des fautes d'attention dans la reproduction, par courts
fragments, d'une œuvre littéraire. On vous a lu le feuil-
leton; on vous a lu la réponse. Vous avez à décider si,
aux yeux de la loi, l'un a justement provoqué l'autre.
M. l'avocat du roi se livre à l'appréciation des cita-
tions incriminées. Quelques-unes des variantes lui pa-
raissent légères et cependant peu capables soit de défi-
gurer l'œuvre, soit de provoquer la susceptibilité de
l'auteur ; mais d'autres lui semblent plus graves, et ne
pouvoir être mises sur le compte de l'erreur ou d'un
défaut d'attention. Il faut ajouter que, dans son feuille-
ton, l'auteur a le soin de dire lui-même, avec son es-
prit habituel, qu'il a lu la pièce, mais qu'il ne l'a pas
vu représenter, ce qui exclut l'idée que son oreille ait
pu prendre un mot pour un autre.
Il faut tout de suite, dit M. l'avocat du roi, faire à la
cause la part qui lui appartient. La pièce a été reçue,
elle a été jouée. Les feuilletonistes ont eu le droit de
l'apprécier, mais à leurs risques et périls. La critique
peut être sévère, amère même, mais elle ne peut deve-
nir tellement cruelle qu'elle entame la vie privée. Alors
l'auteur a le droit de recourir à la loi sur la difl"ama-
tion ; mais il ne s'agit pas, dans la cause, de difi'ama-
tion, il s'agit d'un autre droit écrit dans l'article 11 de
la loi de 1822, étendu dans la loi du 9 septembre
1835. D'après ces lois, il faut avoir été nommé, dési-
gné, pour avoir le droit de réponse. En conclura-t-on
que ce droit doit s'appliquer aveuglément, d'une ma-
nière absolue? Non, il faut un lien entre l'article et la
réponse, et ce lien se trouve lorsque l'article a dépassé
certaines bornes.
Or, lorsqu'un homme a été nommé, apprécié, discuté
dans son œuvre, comment pourrait-on dire, quand il a
à signaler des erreurs, des fautes volontaires, des actes
1)67
LOYAU DE LACY
LOVAU DE LACV
968
(le mauvais vouloir, qu'il n'a pas intérêt à répondre?
Dans l'espèce, nous disons que M. de Lacy avait in-
lérèl à répondre. C'est l'homme attaqué qui peut seul
aiiprécier le degré d'intérêt qu'il doit attacher à sa ré-
IHiiise. Vous, Messieurs, vous n'êtes pas juges de ce
]Miint, mais vous êtes juges de la question de savoir si
cette réponse ne contient rien d'injurieux pour la per-
simne à qui elle s'adresse ni pour des tiers, et si elle
se lie essentiellement à l'article dont on se plaint.
M. l'avocat du roi invoque à l'appui de sa doctrine
l'opinion de M. Ghassan, et conclut contre M. Charles
Merruau. gérant du « Constitutionnel » , à l'application
de l'article 11 de la loi du 15 mars 1822, et de l'ar-
ticle n de la loi du 9 septembre 1835.
Après une réplique de M"^ Dupin, le tribunal remet à
huitaine pour prononcer le jugement (1). Le 13 mars,
le tribunal condamna le « Constitutionnel « à insérer la
réponse de M. Loyau. Un nouveau feuilleton du 17
donna naissance à une nouvelle lettre, qui fut aussi re-
lusée, et fut le sujet d'une nouvelle instance de la part
du processif auteur du « Lys d'Evreux ».
XI. Lettre de l'auteur du «Lys d'E-
vreux» au gérant du «Constitutionnel».
— Imprimée dans la « Revue et Gazette
des Théâtres», du 16 février 18io.
XII. Le L^•s d'Evreux contre les tem-
pêtes de M. Rolle. Paris, de l'imprimerie
de Maulde et Renou, 1843, in-8, 36 pages.
Le « Constitutionnel » ayant rappelé du jugement du
13 mars près de la cour de cassation, l'affaire fut ren-
voyée devant la cour d'Orléans, qui confirma la singu-
lière juridiction de celle de Paris. Quelques jours après
le prononcé de ce jugement, le « National », dans le
feuilleton de son numéro du 15 juin, donnait la criti-
que suivante t-ur les conséquences des arrêts des deux
tribunaux, qui parut sous le titre de la « Jurisprudence
Loyau ».
« Nous voici morts ou à peu près : la justice de
province nous immole décidément à nos mortels enne-
mis, les auteurs siffles, et vous allez voir s'exercer
d'affreuses représailles...
La cour, considérant qu'aux termes de la loi toute
personne nommée dans un journal a le droit de répondre
dans les termes et de la façon qu'il lui plaît, consi-
dérant encore qu'il n'y a point lieu de faire nne ex-
ception pour la critique littéraire, et que, s'il en était
ainsi, « les auteurs pourraient être livrés sans défense
suffisante aux appréciations d'une critique qui ne bles-
serait pas seulement leur amour-propre, mais qui pour-
rait nuire à leur considération et aux avantages
matériels de la propriété littéraire ou scientifique..,»
accorde à tout auteur critiqué par un journal le droit de
répondre à cette critique, et dans ce journal même, —
le laissant seul « juge de l'opportunité, de la néces-
sité et de la forme de sa réponse. »
On savait, depuis qu'il est de méchants écrivains,
que la critique a toujours causé à ces gens-là une foule
rie préjudices et de chagrins domestiques, prêtant de
armes contre eux à la malice de leurs voisins, les em-
pêchant de marier leurs filles, nuisant à la location de
leurs maisons, etc. — Vraiment donc il est bien juste
que les tribunaux interviennent pour réparer un peu
tous ces dommages, et que désormais les auteurs de
mauvais vers ou de détestable prose ne soient plus
troublés dans la jouissance de leurs œuvres.
(1) Gazette des Tribunaux, n"
mars 1845.
/, I Nous respectons fort ce qu'on appelle la chose ju-
gée; mais le bon sens aussi a bien quelque droit à nos
respects. Avec la permission de messieurs de la cour
d'Orléans, voici une petite suite de raisonnements qui
nous semble découler de l'arrêt qu'ils viennent de ren-
dre : — Plus une pièce est mauvaise, plus la critique
doit la traiter sévèrement, plus alors l'auteur se trouve
lésé dans sa considération ou dans sa fortune, et plus
fort est son droit de réponse. Or, la critique étant ainsi
sous le coup de la jurisprudence Loyau, plus une pièce
sera mauvaise, plus il faudra prendre de précautions pour
en parler, plus il faudra ménager ses termes, adoucir
son blâme, — de peur de s'exposer à la réponse ; —
donc, quand sera jouée une mauvaise pièce, la critique
se verra dans l'alternative fâcheuse ou de dire le bien
au lieu du mal, ou de ne rien dire du tout, — auquel
cas il n'est pas bien sûr encore que les Loyau de demain
n'intentent un procès au silence même de la critique,
comme en recevant préjudice dans leur considération
ou dans les avantages matériels de leur propriété
littéraire!
Que les choses suivent leur cours naturel, et le public
lui-même perdra, vous le verrez, le droit, qu'il achète
à la porte, de siffler et de huer les mauvais ouvrages.
— M. Loyau est bien homme à obtenir de la cour royale
du Loiret l'autorisation de siffler à son tour les
I siffleurs.
La question pourtant serait de savoir si l'œuvre d'art
n'est rien autre chose qu'une propriété privée, comme
la pièce de drap appartient au drapier, ou bien si, dès
que l'auteur l'a mise au jour, elle ne fait pas aussitôt
partie de la chose publique, justiciable de tous parce
qu'elle est possédée par tous. On aura beau faire, il
s'attachera toujours aux productions de l'esprit je ne sais
quoi d'impersonnel que l'égoïsme jaloux des auteurs ne
pourra détruire : un mauvais livre, à notre sens, est
presque une sottise publique, de même qu'une belle
œuvre semble faite de ce que chacun de nous a de meil-
leur dans l'esprit et dans le cœur ; et voilà pourquoi
la critique n'est pas seulement un droit, mais une fa-
culté même de l'esprit, un sens intellectuel pour ainsi
dire.
Jusqu'ici du moins cela ne faisait point de doute.
Pendant les deux siècles qui nous ont précédés, quoique
le respect de la communauté ne fût certainement pas
poussé aussi loin qu'il l'est aujourd'hui, on ignorait ces
mots étrangement personnels de propriété littéraire :
surtout il ne pouvait tomber dans l'esprit de personne
qu'une pièce de théâtre, qu'un livre, qu'un tableau, ap-
j iiartinssent si proprement, si exclusivement à l'auteur,
qu'en faire la critique, ce fvit porter atteinte à cette pro-
priété. On sifflait , on bernait les grimauds barbouil-
leurs de papier, les gredins reliés en veau, comme dit
Molière ; on exécutait sans pitié les Trissotins et les
Vadius. — Et c'était vraiment une des gloires de l'es-
prit français que cette belle façon dont il faisait justice
lui-même de ces méchantes productions. La critique
alors semblait être comme la lumière du goût public,
et aussi comme la part de possession que chacun reven-
diquait à bon droit sur'l'œuvre individuelle.
Où en sommes-nous aujourd'hui ? Une mauvaise pièce
se produit devant le public, et n'appartient pas au pu-
blic, et vos sifflets vont être considérés par les juges
comme une dépréciation de la marchandise de votre voi-
sin I Et le plat écrivain aura le droit de monter à votre
fenêtre, pour chanter de là son éloge à la foule et se
moquer de vous chez vous-même? Alors, pourquoi des
Vadius ridiculisés à la scène ne seraient-ils pas au-
torisés à faire le lendemain représenter sur le même
969
LOVAU DE LACV
LOYAU DE LACY
970
théâtre une pièce de leur façon où ils joueraient leur
propre panégyrique? Pourquoi les Colin, les Pradon,
trésors de la satire, ne contraindraient-ils pas le sati-
rique à faire une nouvelle édition de son livre et à y
l)lacer leurs récriminations en vers ou en prose? Faut-il
donc à présent que. tous aient à souffrir de la vanité et
de la sottise d'un seul ? Si la critique porte atteinte à
l'œuvre, l'œuvre elle-même n'est-elle pas une pire at-
teinte portée au plaisir et au bon goût du public?
De quel droit enfin cette tyrannie de la médiocrité,
cette inviolabilité de la sottise, cette intrusion triom-
phante du ridicule et de l'insipide?... Je ne dis pas cela
pour M. Loyau.
Espérons que, le cas échéant, la cour suprême ré-
formera cette jurisprudence mortelle, et ne voudra pas
donner la presse en proie aux vaudevillistes siffles, au.x
poètes pour rire, aux écrivains que la boutique réclame.
L'art se plaint .souvent de la critique ; mais si on la
rend muette, — et le moyen est infaillible, — l'art
n'est-il pas privé de son plus vif aiguillon?...
Orléans nous condamne... Nous ne demandons qu'une
chose au ciel, c'est que désormais M. Loyau de Lacy aille
faire représenter à Orléans ses autres tragédies, sœurs
cadettes du « Lys d'Evreux ».
Le « Constitutionnel » avait fait aussi ses réflexions
sur l'issue de son procès, mais en des termes qui pi-
quèrent de nouveau la vanité si irritable de M. Loyau ;
nouvelles poursuites de sa part. Le « Constitutionnel »
publia alors cette note :
« Nous avons rendu un compte parfaitement sincère et
fidèle des débats du procès que nous avons soutenu de-
vant la cour royale d'Orléans contre M. Loyau de Lacy.
Nous avons dit notre avis sur le droit et sur le fait en
peu de mots, en distinguant chez M. Loyau de Lacy
« l'homme d'honneur » du poète, en persistant à trouver
sa tragédie mauvaise et la nouvelle jurisprudence con-
traire à la raison. Or, voici que M. Loyau de Lacy nous
adresse à ce propos la plus plaisante assignation pour
comparaître devant la 6« chambre, afin de nous voir
condamner à trouver ses vers excellents par autorité de
justice. Il nous demande 50,000 francs en réparation du
tort que nous avons fait à sa tragédie et à sa renom-
mée littéraire. 50,000 francs! quelle ressource que les
tribunaux pour un auteur malheureux ! Il n'y a pas de
représentation qui vaille un bon procès. »
C'était en juin 1840 que cette nouvelle poursuite
eut lieu. Le 24 du même mois, le « Charivari » don-
nait un article intitulé : « Cinquante mille francs, s'il
vous plaît! » dans lequel il s'amuse de la prétention
ridicule du père du « Lys d'Evreux. » Nous reproduisons
cet article :
« Hier, un monsieur que je qualifierais de jeune
homme s'il n'était pas auteur tragique, se présentait
dans les bureaux du « Constitutionnel », et, parlant au
caissier, le priait de vouloir bien lui payer la somme
de cinquante mille francs.
« Cet auteur n'était pas M. Eugène Sue, attendu
que M. Eugène Sue ne procède que par cent mille
francs, ce qui est un compte infiniment plus rond ou
du moins qui arrondit parfaitement un homme.
Le personnage aux cinquante mille francs était
M. Loyau de Lacy, qui aspire décidément à prendre
vis-à-vis du « Constitutionnel » la position prise à
la Chambre des pairs par M. de Boissy vis-à-vis de
M. Pasquier.
C'est-à-dire qu'il semble avoir juré de le faire
mourir à coups d'épingle. — 11 est vrai que cette
fois un coup d'épingle de cinquante mille francs équi-
vaut à un coup de poignard.
On ne sait pas dans le public que ce brave « Con-
stitutionnel » n'avait déménagé que pour éviter les
visites de son éternel ennemi. En allant rue de Valois,
il avait bien recommandé au portier de la rue Mont-
martre de ne pas donner sa nouvelle adresse, et voici
que huit jours se sont à peine écoulés, et déjà
M. Loyau de Lacy vient recommencer sa même plaisan-
terie.
« Notez que M. Loyau ne se borne pas à harceler ce
malheureux « Constitutionnel », en lui répétant
invariablement: « Constitutionnel, je veux de tes
cheveux ! »
« Il lui crie : « Constitutionnel » , je veux de tes
écus ! » ce qui est bien autrement terrible.
« Il est vrai que demander cinquante mille francs au
« Constitutionnel » , c'est aussi lui demander ses
cheveux, car il est impossible qu'il ne se les arrache
pas tous de désespoir en recevant une pareille
assignation.
« J'oubliais de vous dire à quel titre M. Loyau ré-
clame cette légère somme.
« Il ne s'agit plus de l'insertion de sa fameuse
lettre ; l'affaire arrivera en cour de cassation, —
puis quand la cour de cassation aura prononcé, en cas
de condamnation, le « Constitutionnel » est décidé à
avoir recours à l'appel au peuple.
« Ainsi les abonnés du « Constitutionnel » peuvent
se tranquilliser, ils ne seront pas encore exposés de
sitôt à la prose de l'auteur du «Lys d'Evreux».
« M. Loyau qui, avant de se faire auteur tragique,
a dû travailler longtemps chez un avoué, réclame cin-
quante mille francs au « Constitutionnel » pour le tort
que lui a causé la critique de sa pièce.
« Sans le « Constitutionnel » le « Lys d'Evreux »
aurait obtenu un immense succès, et aurait valu à son
auteur de superbes droits, du moins telle est l'opinion
consciencieuse de M. Loyau, qui estime lesdits droits à
la somme de cinquante mille francs.
« Il paraît que c'est la moyenne de ce que rapporte
à son auteur une tragédie représentée au théâtre de
rOdéon.
« J'ai consulté plusieurs tragiques de ce théâtre qui
m'ont certifié qu'effectivement les droits d'auteur rap-
portaient, à rOdéon, de cinquante mille à deux cent
vingt-sept francs.
« Comme ce n'est pas le « Constitutionnel » seul
qui a critiqué le « Lys d'Evreux » et que, par consé-
quent, M. Loyau aie même procès à intenter à quinze
ou vingt autres journaux de Paris, il s'ensuit que le
« Lys d'Evreux » rapportera bien de six à sept cent
mille francs à son auteur.
« En admettant toutefois que le tribunal ait absolu-
ment la même manière de voir que M. Loyau.
« Si l'auteur du « Lys d'Evreux « empoche les cin-
quante mille francs de ce pauvre « Constitutionnel »,
il ne se doute guère de ce qui le menace, et l'argent
qui viendra de la fliite s'en retournera au.... sifflet.
(( Je connais un des habitués (l'Odéon a quelques
habitués, parole d'honneur), et cet indigène du pays
latin a un plan que j'oserai appeler satanique.
« Cet homme, fort honorable du reste, parfaitement
placé dans la société, puisqu'il est électeur, vacciné et
voltigeur dans la 1 1« légion, a dépensé trois francs pour
assister à la première «eprésentation du « Lys d'E-
vreux ».
« En donnant ses trois francs pour voir la pièce de
M. Loyau, c'était à condition que ladite pièce allait lui
procurer de l'agrément pendant toute une soirée.
« Personne, pas même un Anglais, n'aurait des idées
971
LOYAU DE LACV
L. P.
972
assez baroques pour donner trois francs pour bâiller
pendant trois heures.
« Or, le « Lys d'Évreux » ayant prodigieusement
ennuyé notre homme, ce qu'il peut prouver par témoin,
il se propose d'inlenler un procès à l'auteur et de lui
demander trois mille francs de dommages et intérêts pour
soirée perdue et mâchoire démantibulée.
« Ça vaut bien cette somme, surtout au prix où sont
les osanores.
« Pour peu qu'il y ait cinq ou six cents spectateurs
qui imitent l'exemple de ce courageux citoyen, M. Loyau
(le Lacy maudira les huissiers et les papiers timbrés ! »
XIII. Petite Chronique sur « le Lys d'E-
vreux». A M. le comte de Montalembert.
Paris, de l'imprimerie de Maulde et Renou,
s. d.. gr. in-8, 10 pages.
Cet opuscule, paginé en chiffres romains, a été im-
primé pour être mis à la lète du « Lys d'Évreux », qui
n'a été tiré qu'à 30 exemplaires (avant la représenta-
tion), et n'a pas été publié.
Invectives pour tous ceux qui n'ont pas admiré sa
pièce ou qui l'ont critiquée et éloges quand même du
talent du poète, par lui-même , voilà la dédicace à
M. le comte de Montalembert, auquel M. Loyau dit
(page XIII) : '
« Je suppose que « le Lys d'Évreux » soit un ou-
vrage digne des applaudissements du public ; se plain-
drait-on de l'acte d'autorité qui lui rouvrirait les
portes de la scène ? Le public, dont le sens est ordi-
nairement si droit (chaque fois du moins qu'il est ras-
semblé), ne serait-il pas reconnaissant de celte solli-
citude éclairée pour la cause des lettres? N'aurait-il
pas quelque plaisir à voir l'humiliation de mes détrac-
teurs, et la leçon que recevraient les journalistes qui
les imitent ne profilerait- elle pas à la presse? J'ai
recours à vous, Monsieur ; c'est vous qne je conjure
de tendre à mes espérances une main amie. N'oubliez
pas qu'en cherchant à tuer « le Lys d'Évreux », le
« Constitutionnel » a voulu tuer un avenir. — Le
« Constitutionnel )> avait reconnu en frémissant qu'un
poète religieux osait aborder la scène, et chose incon-
cevable 1 osait s'y faire applaudir. Le « Constitution-
nel » pouvait-il décemment supporter un tel scan-
dale, en plein xix* siècle et sous le régime de la
Charte! »
L'on a ici un échantillon de la constante modestie
de M. Loyau.
XrV. Le Sous-Diacre. Jmpr. de SaiJIot,
aux Andebjs. — A Paris, chez tous les li-
braires, 18i9, in-8.
Ce volume doit faire partie de la collection men-
tionnée sous le n» vu.
Le rédacteur du Catalogue de la Bibliothèque dra-
matique de M. de Soleinne a attribué à M. Loyau deux
ouvrages qui ont été imprimés sous le nom de Léon
d'Amboise : i° (Avec M. A. Decomberousse) « le Che-
val de Créqui », comédie en deux actes et trois parties,
mêlée de chants. Représentée sur le théâtre du Vau-
deville, le 26 octobre 1839; 2o la Physiologie du
parterre, types du spectateur... (Paris, 1841, in-32);
mais nous pensons qu'il y a erreur dans cette attribu-
tion, et que l'on doit rendre ces deux ouvrages â
M. Léon Guillemin, leur auteur.
M. Loyau a dû écrire dans des journaux de religion
et de pédagogie.
+ LOYS QUI NE SE MEURT POINT
[Louis Vivant].
Pseudonyme adopté par cet éditeur, à Troyes, dans
une édition des quatre premiers livres de Rabelais,
publiée en 1556, 2 vol. in-16. Le « Manuel du li-
braire », t. IV, p. 1055, la qualifie d'assez jolie et
très-peu commune. Une autre édition, datée de 1613,
petit in-12, porte le même nom supposé.
LOYSEAU (Charles), apocr. [Brisson,
conseiller au Parlement de Paris].
Œuvres de Charles Loyseau. Genève,
1036, 2 vol. in-fol.
Réimprimées plusieurs fois en un seul volume. La
dernière édition est la quatrième (1701, in-fol.)
Il existe sur le déguerpissement un traité fort cé-
lèbre et fort savant, qui fait partie du recueil des Œu-
vres de-cet auteur. Cependant, dit Brillon dans son
c( Dictionnaire des arrêts », au mot Déguerpissement ,
n" 1 : c( Bien des personnes croient que Loyseau n'en
est point l'auteur, et que tout ce qui a paru sous son
nom est de M. Brisson (conseiller au parlement de
Paris), qui périt au milieu des fureurs de la Ligue. Sa
veuve se réfugia chez M. Loyseau, qui était son voisin,
et auquel elle confia ces beaux manuscrits que M. Loy-
seau mit au jour, et dont il eut tout l'honneur dans le
public. Ce trait fut remarqué dans une assemblée tenue
chez M. Arrault, ancien avocat, le 11 avril 1721.
M. Bouchevret dit avoir vu des écritures de M. Loyseau
sur une matière de déguerpissement, oii il le trouvait
fort au-dessous de ses traités ». A. A. B— r.
-+- LOYSEAU (Jacq.) [Collin, de Plan-
cy]-
Un des pseudonymes du fécond CoUin de Plancy, qui
a pris aussi ceux de baron de Nilense, Jean de Sept-
Chênes, etc. Il a publié sous celui-ci quelques petits
volumes in-32 : « Légende du blasphème », 1849;
(( Légende du dimanche », 1849 ; etc.
-t- LOYSEAU (Jean) [l'abbé Paul-Alexan-
dre Geslin de Kersolou, missionnaire, né
en Bretagne, en 1817].
I. Lettres sur la vie d'un nommé Jésus,
selon M. Renan. Paris, 1804, in-12.
Cet ouvrage a été réimprimé plusieurs fois.
II. Rose Jourdain, 1803, 2 vol. in-12.
LOZET, ps. [Jules Vernet, frère de l'ar-
tiste dramatique des Variétés].
On le dit auteur d'une pièce imprimée
sous ce pseudonyme.
-h L. P. (xM. l'abbé de) [l'abbé Jos. de
Laporte].
Esprit de Bourdaloue, tiré de ses ser-
mons. Paris, 1702, in-12.
4-L. P. [L. Polay].
Fanchon, ou la Vielleuse du boidevard
du Temple, par—. Paris, an II (1803),
in-18. V. T.
-{-■ L. P. [Prudhomme].
I. Voyage descriptif et historique de
l'ancien "et du nouveau Paris, etc., par — .
Paris. 1814, 1821, 182o, 2 vol. in-18.
973
L. P.
L. P. D. C.
974
II, L'Enfer des hommes d'Etat et le
Purgatoire des peuples, par — . Paris,
-1815, in-12.
Barbier, n» 5100, dit qu'il y a deux volumes, mais,
selon Quérard, {« Table des Supercheries », p. 327),
c'est une erreur, il n'y en a qu'un.
III. L'Europe tourmentée par la révolu-
tion en France, ébranlée par dix-huit an-
nées des promenades meurtrières de Napo-
léon... Paris, 1816, 2 vol. in-12.
H- L. P. [Hyac. AzAïsJ.
Inspirations religieuses, par — . Paris,
Eymery. 1822, in-lS.
+ L. P. (Hilaire) [Hilaire de Sazerac].
Mes loisirs, opuscules en vers, par — .
Paris, Pelicier, 1823, in-8.
H- L. P. [J.-B. Levrat-Perroton].
Courte note sur la doctrine dite physio-
logique et sur l'abus des sangsues.
Inséré dans les « Tablettes historiques et littéraires
de Lyon, en 1823 ou 1824. (Sirand, « Bibliogr. de
l'Ain «.)
4- L. P. [Alphonse Le Roy, professeur
à l'Université de Liège, et Adolphe Picard,
conseiller à la Cour d'appel de Liège].
Mélanges, par — . Liérje, Carmanne,
18o9, in-8 de 16 p.
-i- L. P. [Léon PuiSEnx, professeur
d'histoire au Lycée de Caen, archéologue,
littérateur].
De nombreux articles signés de ces ini-
tiales dans les journaux de Caen et parti-
culièrement dans le « Moniteur du Calva-
dos ». L. D. L. S.
_l_ L p*** [Louis Pissot].
Les véritables prophéties de Michel Nos-
tradamus en concordance avec les événe-
ments de la révolution, pendant les années
1789, 1790 et suivantes, jusques etycom-
?ris le retour de S. M. Louis XVIII, par — .
kiris, Lesné jeune, 1816, 2 vol. in-12.
-f- L** P** (M. l'abbé) [Laurent Pégu-
rier].
Décision faite en Sorbonne, touchant la
comédie, avec une réfutation des senti-
ments relâchés d'un nouveau théologien
[le P. Caffaro, théatin] sur ce sujet, par — .
Paris, Coignai'd. 1694., in-12.
L. P. A. Voyez G. D. M, II, 150 d
-h L. P. A., aui. dég. [le comte Louis
Lepelletier d'Aulnay].
Le Citoyen du monde, trad. de l'angl. de
Goldsmith. Paris, Goujon, 1836, 2 volin-8.
4- Le P. A. L. [le P. Augustin Lubin].
Histoire de la Laponie, traduite du latin
de J. Scheffer, par — . Paris, Olivier de
Varennes, 1678, in-i.
[ ^j ; La traduction des cinq premiers chapitres de cet ou-
vrage est de P. Richelet. Voyez « Les plus belles
Lettres des meilleurs auteurs françois ». Paris, 1689,
in-12, p. 60. A. A. B-r.
-4- L. P. C. E. R. [les PP. Catrou et
Rouillé].
Histoire de la fondation de Rome, l'éta-
blissement de la république, etc., par — ,
augmentée de remarques par La Barre de
Beaumarchais. Rouen, Amsterdam, 1740,
4 vol. in-12.
Cette réimpression n'a pas été continuée. A. A. B— r.
L. P. C. J. D. T. P. C, aut. dég. [le
P. CiiARLES-JosEPii, de Troyes, provin-
cial capucin] .
Saint-Augustin, de la Grâce et du Libre
arbitre, traduit en françois. Paiis, Cail-
loué, 1683, in-12.
+ L. P. D. [L. Petit-Drouillot, per-
cepteur à Irancy].
Ode sur la restauration des Bourbons et
I le retour de Napoléon, par — . Auxerre,
Le Coq, 1815, in-8 de 4 pag.
Voir pages 85-88 de « l'Essai de l'histoire ds
l'imprimerie dans le département de l'Yonne », les
désagréments que cette publication causa à son auteur.
+ L. P. D. C. [Louis Pascal, deCarcas-
sonne].
Origine des Gaulois, leurs antiquités,
leurs prééminences qu'ils ont sur toutes
les nations du monde, par — . Paris, de La
Ruelle, 1624, in-8.
prin-
L. P. D. C. (M.), aut. dég. [W
cesse de Conïi.)
Le Grand Alcandre, ou les Amours du
roy Henri le Grand. Paris, 1651.
Réimpr. dans les diverses éditions du « Recueil de
diverses pièces servant à l'histoire de Henri IIl », etc.
Cologne, 1062, 1 vol. in-12; Ihid., 1663, 2 vol.
in-12; Md., 1666, 1 vol. in-12; Md., 1693, et
1699, 2 vol. in-12.
Il existe une édition in-4 du Recueil de 1603, dans
laquelle l'Alcandre porte ce titre : « Histoire des amours
du roi Henri IV, écrite par la princesse de Conti ». Les
noms réels y ont été substitués aux noms masqués da
l'Alcandre, ce qui en rend la lecture plus commode.
11 ne faut pas confondre ces éditions des « Amours
du Grand Alcandre » avec celle qui a pour titre, « les
Amours de Henri IV, roi de France, avec ses Let-
tres galantes à la duchesse de Beaufort et à la marquise
deVerneuil», Amsterdam, 1695, in-12, réimprimée
dans le neuvième volume de la « Bibliothèque de Cam-
pagne», LaHayeet Genève, 1749, et séparément en
1754, 2 vol. in-12. Le nouvel éditeur a retouché l'ou-
vrage et rajeuni le style de la princesse de Conti ; il y
a même ajouté des anecdotes, parmi lesquelles se trouve
la suite des amours de mademoiselle d'Entragues.
A. A. B— r.
-\- Dans l'édition in-4», Paris, de l'imprimerie de
la veuve Jean Guillemot, 1652, publiée à cette époque
comme une sorte de mazarinade, les noms propres sont
substitués avec plus ou moins de bonheur aux noms
975
L. \\ d(> M.
L. P. J.
976
supposés. M. Paulin Paris a inséré dans le « Bulletin
du bibliophile » (IV« série, juin 1852, p. 815) une
notice intéressante ; il n'admet pas qu'il y ait là une
œuvre de la princesse de Conti ; il est porté à l'attribuer
au duc Roger de Bellegarde, qui y joue un des princi-
paux rôles. M. de la Borde a donné une édition des
« Amours du grand Alcandre » en 2 vol. in-12 ; elle
fait partie d'une « Collection de romans historiques »
imprimée chez Didot en 1786. Les « Amours
de Henri IV », Cologne, 1730, in-12, livre plusieurs
fois réimprimé, est un ouvrage différent de celui qui a
paru en 1663 et 1664 chez Foppens , à Bruxelles,
sous la rubrique de Leyde . Voir le « Manuel du Libraire » ,
aux mots « Amours » et « Histoire » .
+ L. P. de M. (M.) [le P. deMartigny].
Oraison funèbre du très-chrétien et très-
victorieux Henry IV, prononcée le 17 juin
par — . Rouen, 1610, in-8.
+ L. P. D. G. [Albert de Luyxes, de-
puis prince de Grimberghe.n].
Recueil de différentes pièces de littéra-
ture, par — . Amsterdam, 1759, in-12.
-f- L. P. D. L. B. [le P. Hureau de Li-
vov, barnabile, mort en 1777].
Traité sur le bonheur public, traduit de
l'italien de Muratori, avec la vie de l'auteur
et le catalogue de ses ouvrages, par — .
Lyon, 1772, 2 vol. in-12.
-h L. P. D. L. en la F. D. M. [Lazare
Pe.na, docteur licencié en la Faculté de mé-
decine].
Histoire des embellissements, avec la mé-
thode pour guérir les maladies du cuir, de
l'invention de — . Paris, Berjon, 1616, in-8.
Le nom et la quatité de l'auteur, Lazare Pena,
docteur licencié en la Faculté de Médecine de Paris, se
trouvent à la fin de l'épître dédicatoire adressée à très-
vertueuse, très-honorable et très-magnifique dame de
S. A. S. Il paraît que celte très-vertueuse dame affec-
tionnait les cosmétiques et tenait beaucoup à conserver
la fraîcheur de son teint ; mais, craignant d'employer
quelques substances malfaisantes, elle chargea son
physicien, L. Pena, de composer un traité spécial des
embellissements du visage. Le médecin se mit à l'œuvre;
et, après avoir recueilli et expérimenté les cosmétiques
égyptiens, arabes, grecs, romains, etc., il écrivit son
« Histoire des embellissements » , à laquelle il ajouta la
« Méthode de guérir les maladies du cuir », en faveur du
frère de madame de S. A. S., qui était affligé d'une
certaine rougeur à la face, d'assez mauvaise espèce.
« Bulletin du bibliophile ». 13e série p. 1248.
-4- L. P. D. L. F. (M.) [Oindre].
Sur la contrainte par corps pour dettes,
telle qu'elle a été établie par la loi du lu
germinal an VI, par — . Paris, Michaud,
1812, in-8.
-+- L. P. D. S. V. [le président Fauris
de Saint- Vincens].
I. Lettres inédites de M. de Peiresc, pu-
bliées par — .
Quatre séries de ces lettres ont paru dans le « Magasin
encyclopédique »; une suite a été insérée dans les
« Annales encyclopédiques » ; cette correspondance a été
réunie et réimprimée à Aix en 1816.
II. Description des antiquités, monu-
ments et curiosités de la ville d'Aix..., par
— . Aix, Pontier, 1818, in-8.
-4- L — p— E [Hippolyte de Laporte].
Des articles uans la « Biographie univer-
selle )). " .
L. P. F. J., aut. dég. [le P. Folard, jé-
suite].
I. Thémistocle, tragédie, Lt/on, 1729, in-8;
— La Hai/e, Van Dolle, 1733, in-8, avec
la Lettre à M. Dulien, chevalier d'hon-
neur, etc.
Sobry a réimprimé cette pièce en l'an V (1797),
avec des changements et une dédicace à Bonaparte.
A. A. B— r.
+ IL Œdipe, tragédie, par — . Paris,
Josse fils, 1722, in-8, fig.
L. P. G. F. D. L. C. D. J., aut. dég.
[le P. Georges Fournier, de la compagnie
de Jésus].
Traité des fortifications, ou Architecture
militaire, tiré des places les plus estimées
de ce temps pour leurs fortifications. Di-
visé en deux parties : la première vous
met en mains les plans, coupes et éléva-
tions de quantité de places fort estimées,
et tenues pour très-bien fortifiées; la se-
conde vous fournit des pratiques faciles
pour en faire de semblables. IV^ édit.
Paris, Jean Henault, 1668, in-18.
La dédicace de ce petit volume est signée des lettres
que nous donnons.
Extrait dti Privilège du Roy.
Par Grâce et Privilège du Roy. Donné à Compiegne
le 6 juin 1667. Signé Maboul. Il est permis à Jean
Henault, Maislre Imprimeur Libraire-Juré à Paris, d'im-
primer ou faire imprimer, vendre et débiter deux
Livres intitulez : « Georgij Fornerij, è Societatis Jesu,
Orbis nolitia, per littora et ripas ; Et l'autre Livre in-
titulé : « L'Architecture Militaire, tirée des Places les
plus estimées de ce temps pour leurs Fortifications,
composé par ledit Père Fournier, » enrichies de cent
onze Plans, tous différents, gravez au burin, pour en
jouyr pendant le temps et espace de cinq ans. Et def-
fences sont faites à toutes personnes de quelque qua-
lité et condition qu'elles soient, d'imprimer ou faire
imprimer, vendre ny débiter aucuns desdits Livres,
sans le consentement dudit Exposant, pendant ledit
temps, à peine de trois mille livres d'amende, et de
tous despens, dommages et interests, comme il est plus
amplement porté ausdiles Lettres.
Achevé d'imprimer le 3 septembre 1667.
Les Exemplaires ont esté fournis.
Enregistré sur le Livre de la Communauté.
L. P. J.. aut. dég. [Laurent-Pierre de
Ti-.ssiEuJ.
Le village de Valdoré, ou Sagesse et
977
L. P. J. M. D. V.
L. R.
978
Prospérité; imité de l'allemand. Paris,
L. Colas. 1820, et 1829, in-18.
+ L. P. J. M. D. V. [le P. Jean Marie,
religieux du tiers-ordre de Saint-Fran-
çois].
L'Amazone chrétienne, ou les Aventures
de madame de Saint-Balmon, qui a joint
une admirable dévotion et la pratique de
toutes les vertus avec l'exercice des armes
et de la guerre, par — . Paris, Meturas,
1678, in-f2. — Nouv. édit. refondue par
le P. Desbillons. Liège, 1773, in-8.
-|- Cet ouvrage a été refondu par le P. Desbillons
sous ce titre : « Histoire de la vie chrétienne... d'Al-
berte Barbe d'Ernecourt... M™« de Saint-Balmont...
Voy. aux Anonymes. 01. B.
4- L. P. L. B. [Le Bon].
Histoire et vies des glorieux saint Victor,
de Marseille, et saint Clair-sur-Epte, mar-
tyrs, extraites des anciens manuscrits de
r'abbaye Saint-Victor-lez-Paris ; par — ,
chanoine régulier de ladite abbaye. Paris,
Bessin, 1630, in-12.
L. P. L. C. C, aut. dég. [le P. Le
Comte, célestin].
Relation nouvelle et curieuse des royau-
mes de Tonquin et de Lao ;... trad. de
l'italien du P. Marini, Romain. Paris,
1666, in-4.
Quelques exemplaires portent le titre suivant : «His-
toire nouvelle et curieuse des royaumes, elc. »
A. A. B— r.
L. P. L. C. ^.pseiid. [Philippe Le Fèvre,
de Rouen].
Mélange de différentes pièces de litté-
rature, en vers et en prose, avec l'his-
toire de M"'' de Cerni ; trad. de l'allemand.
Chambéri et Lyon, Réguillat, 1761, in-8.
-f- L. P. L. M. [Phiijpon de la Made-
laine].
Choix de remarques sur la langue fran-
çaise. Paris, an X, in-12, 170 p. 1
Réimprimé avec des additions sous le litre de :
« Grammaire des gens du monde » Paris, 1807,
in-12. j
L. P. M., aut. dég. [le P. Marois, de'
l'ordre des frères prescheurs de Troyes]. i
Triomphe de la vraie noblesse et le
Gentilhomme parfait, ou Tableau des ex-
cellences de la vrave noblesse. Troyes et
Paris. 1631, in-8. '
4- L. P. M. B. [le Petit Manteau bleu,
c'est-à-dire Edme Champion, mort en
•18o2J.
Un vieux ouvrier aux ouvriers. [S. L ni
d., mais Paris, 1849), in-8.
Voir le « Dictionnaire des Anonymes », par M. de
Manne, 3» édition, n»4281.
L. P. M. M. aut. dég, [le P. Marin
Mersenne, minime].
Les Préludes de l'harmonie universelle,
ou Questions curieuses, etc., composées
par — . Paris. Henry Guenon. 1634, in-8.
-t- L. P. M. M. G. connétable de Na-
ples [Madame la princesse Marie Mancini,
c'est-à-dire Bremont].
Mémoires de M. — . Cologne, 1676, 1677,
in-12.
-f- Dans l'Avertissement au lecteur, il est dit que le
tout est traduit de l'italien. Voy. aux Anonymes ,
« Apologie, ou les Véritables Mémoires ». 01. B.
L. P. R., pseud. [Nie. Johannès, sieur
Du Portail].
Histoire du temps, ou le Véritable récit
de ce qui s'est passé dans le Parlement,
depuis le mois d'août 1647 jusqu'au mois
de novembre 1648. Pains, 1649, in-4 et
in-8.
-j- L. R. (Monsieur) [l'abbé Louis Ra-
guet, d'après le P. Lelong].
Projet d'une histoire du Roussillon, com-
pris dans une lettre de — à un de ses
amis. {S. /., 1694), in-12.
L. R., ps. [Claude-Marin Saugrain].
I. Nouveau Voyage de France, géogra-
phique et curieux. Paris, Sauqrain, 1718,
1730, in-12.
-+- II. Les Curiosités de Paris, de Ver-
sailles, de Marly, de Vincennes, de Saint-
Cloud et des environs, par — , libraire.
Paris. Saugrain. 1716, in-12. — Nouvelle
édition augmentée (par Piganiol de la
Force et Saugrain). Paris, 1723, 2 v. in-12.
-H L. R. [Le Roy, fils aîné de Julien Le
Roy].
Mémoire concernant l'horlogerie, par — .
1752, in-12. V. T.
4- L. R. [Le Rov, ex-jésuite, décédé
chanoine de Sainte-Honorine de Conflans,
vers 1789, natif d'Angers].
La Scamno-manie, ou le Banc, poëme
héroï-comique, par — . Amsterdam, 1763,
in-12.
4- L. R. [L. Rose].
I. La Bonne Fermière, ou Éléments éco-
nomiques, par — . Lille, 1765, in-18.
Réimprimé en 1766, 1767,1769, et an VI, in-18.
IL Le Bon Fermier, ou l'Ami du Labou-
reur, par — . Lille, 1767, in-12 — 1769.
4-L. R. [l'abbé Roman].
L'Inoculation, poëme en quatre chants,
par — . Paris, Lacombe, 1773, in-8.
-h L. R. (Adrien) [Adrien Leroux].
Contes et historiettes erotiques, pniloso-
979
L. R.
phiques, berniesques et moraux, en vers.
Paris. 180I,in-12.
C'est le même recueil de contes que celui qui est
intitulé ; « Les Adriennes ».
Nous en avons vu deux (éditions, 180i, in-18
(par Adrien L. R.) 223 p., et 1805, in-18, 206 p.
par un officier. Cette deruière contient 38 contes,
quelques-uns ne se trouvaient pas dans l'édition de
1801, laquelle, par compensation, renferme aussi di-
verses pièces de vers que l'auteur n'a pas jugées dignes
d'êlre réimprimées.
+ L. R. [RoYER, avocat].
Charte constitutionnelle de 1830, mise
en vers, par — . Vaknciennes, 184G, in-8
de 4(j p.
+ L. R. [L. Rédarce].
Les Chevilles poétiques d'un ouvrier me-
nuiïiier, — , âgé de soixante-treize ans, an-
cien colon de Saint-Domingue. Paris, 1840,
in-8, 16 p.
H- L. R. [L. RoiXGÉ, avocat à Liège].
Le Programme du Congrès libéral de
4846, par" — . Liège, Bossy, 1867, in-8 de
38 p.
-h L. R*** (mademoiselle) [mademoi-
selle Le Riche].
Caroline et Storm, ou Frédéric digne du
trône, mélodrame en trois actes. Paris,
an XIII, in-8.
_j_ j^*** j^*** [l'abbé Joseph-Henri Remv].
Eloge de Colbert qui a concouru pour le
prix de l'Académie françoise, par — . Pa-
ris, Valade, 1773, in-8.
-F L. R. A. D. H. F. [Le Rov, abbé de
Haute-Fontaine].
Du Culte des saints et principalement de
la très-sainte vierge Marie, par Néercassel,
évoque deCastorie, de la traduction de — .
Paris, Desprez, 1679, in-8.
L. R. D. B., aut. dég. [le résident de
Brandebourg, c'est-à-dire de Wicque-
fort].
Relation du voyage de Moscovie, Tar-
tarie et Perse, traduite de l'allemand d'O-
léarius. Paris, 1636, in-4.
+ L. R. D. B. [l'abbé Robert, de
Briançon].
Eloge historique et généalogique de
Pierre d'Hozier, envoyé par — à un de ses
amis. Sans date, in-1 2 de 20 pag.
Pierre d'Hozier est mort en 1600. II n'a point
d'articles dans la « Biographie universelle».
-!- L— R— E [La Renaudière].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle ».
L. R. P. P. M. de L. C. D. .T. 980
L. R. F., aut. dég. [Lesné, relieur fran-
çais].
Esther, ou l'Education paternelle,
poëme en six chants (en vers). Dédié aux
demoiselles à marier. (Suivi de Lycas et
Stylla, idylle en vers.) Paris, Lesné, 1839,
in-18 de 144 pages.
Le faux titre porte : « Étrennes aux demoiselles à
marier ».
L'idylle commence avec la page 135 et finit le vo-
lume. A la tète de ce dernier morceau on lit l'avis sui-
vant :
« L'idylle que je joins ici fut composée durant une
longue convalescence que je passai, en 1800, à l'hô-
pital du Val-de-Grâce, à Pans. Or, cette idylle et ce
petit poëme ont été composés à plus de trente ans l'un
de l'autre (la dédicace du poëme, à la fille de l'auteur,
Esther Lesné, est datée du 2G novembre 1831.) ,1e
ne les joins ici que pour te prouver, mon enfant, que
jamais je ne changeai de façon de penser, et que,
constant dans mes principes, j'ai toujours regardé la
vertu et surtoutle bon témoignage de soi-même comme
les premières bases du bonheur. »
■+- L. R. P. A. D. [le R. P. Ange de
Raconis] .
Remontrances à MM. de la religion pré-
tendue réformée sur les plaintes par eux
faites à M. le garde des sceaux. Paris.
1620, in-8; lyo/î, 1620, in-8.
H- L. R. P. B. B. C. P. [le révérend
père Bonaventure Bassean, capucin pré-
dicateur] .
Le Théophile paroissial de la messe de
paroisse, par — . Traduit du latin de l'au-
teur par Benoît Puys, docteur en théologie.
Lyon. 1649, in-8.
+ L. R. P. B. D. S. M. et P. J. H. [le
révérend père Burcard, dcSaint-Mansuet].
L' Augustin de France, ou Confessions de
M. D***, gentilhomme françois, ci-devant
officier. Publié par — . Mayence et Franc-
fort, 1766, in-12, 400 pag.
C'est la réimpression d'un ouvrage inlilulé . « Le
Triomphe de la miséricorde de Dieu sur un cœur en-
durci , ou les Confessions de l' Augustin de France,
écrites par luy-mème », Bouen, 1708, in-12, 323 et
GO p.
Le privilège du roi et l'approbation du censeur
Tilladel, datée de ITOi , attribuent cet ouvrage à un
jésuite, le P. Jean Maillard. Il n'en est fait mention ni
dans le « Dictionnaire » de Barbier, ni dans la « Bi-
bliothèque de la Compagnie de Jésus », des PP. de
Backer.
Une note insérée dans « l'Intermédiaire », 1869,
10 mai, col. 246, nous fournit ces détails ; elle indi-
que l'existence de deux éditions du « Triomphe de la
grâce », restées inconnues. Celle de 1704 est qualifiée
de troisième, et on demande si l'on pourrait découvrir
quel était cet Augustin qui, après avoir été officier,
puis conseiller, puis gouverneur de ville pour le roi,
se fit religieux et probablement jésuite.
I -+- L. R. P. P. M. de L. C. D. .T. [le ré-
981
L** R*Y
L. S DESTOURETS
982
vérend père Philibert Monet, de la Compa-
gnie de Jésus].
L'origine et vraye pratique de l'art du
blason, avec le Dictionnaire armoriai, par
— . Lij07i, de Venet, 1G59, in-i.
+ L** R*Y (Maximilien) [Le Roy].
Un mot sur la bureaucratie, satire (en
vers). Paris, 1816, in-8.
+ L. S. [l'abbé J. Ant. de la Serre].
Poétique élémentaire, par M. — . Ltjon,
Périsse, 1771, in- 12.
H- L. S. [l'abbé J. B. La Sausse].
L'Ami zélé, donnant des conseils et fai-
sant des questions tous les jours de l'année
à son ami pour l'amener à la vertu. Paris,
iSOO; Rouen. 1815, in-24.
4-L. S": (Hilaire) [HilaireLE Sorbier].
Mes loisirs, opuscules en vers. Paris,
1823, in-8.
-f- L — S. [Langlès].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle ».
H- L. S*** [Le Semelier].
Lettre à madame la baronne de *** sur
la chaleur du globe, démontrée par MM. de
Mairan et de Buffon, soutenue par M. Bail-
ly, et encore existante, malgré les asser-
tions de M. D. R. D. L. [de Rome de Lisle],
par — , Paris, Didot le jeune^ 1780, in-8.
L'auteur a publié une seconde édition de cette lettre,
sous le titre k d'Examen physico-chimique des principes
de l'air et du feu, ou Lettres à madame la marquise de
P*** sur la chaleur du globe », par M. Le Semelier.
Amsterdam et Paris. 1788, in-8. A. A. B— r.
4- L. S*** [La Sausse].
Présent utile à tous, ou Jésus s'immo-
lant pendant la messe et dans sa passion,
par — . Rouen, 1815,in-18.
-f-L...s [S. A. Langlois, de l'Institut].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
-+- L.. S.. [Jean-Louis-fgnace de La
Serre, sieur de Langlade].
Hipalque, prince Scythe, histoire mer-
veilleuse. Paris, Pissot, 1727, in-12.
4-L** S** (Mademoiselle) [Louise Swan-
TON, plus tard Madame Belloc].
Les Patriarches, histoire en tableaux ti-
rés des saintes Ecritures, traduit de l'an-
glais de miss O'Keeffe, par — . Paris, Chas-
seriau, 1822, 2 vol. in-12.
4- L. S. A. [le P. L. Simon, augustin,
préfet du collège de Huy, près Liège].
I. Cours de rhétorique, ou Introduction à
l'éloquence de la chaire et du barreau, à
l'usage des collèges, par — . Liège, Ras-
sompierre, 1779, in-8, vii-216 p.
II. Oraison funèbre de François-Charles
des comtes de Velbruck, prince-évôquede
Liège, prononcée dans l'église des Augus-
tins de Huy, par — . Liéae, 178i, in-8,
20 pag.
L. S. C. S. S. Voy. LAS CASAS.
4- L. S. D. [d'Audiguier le jeune].
La Vie de Lazarille de Termes, traduite
de l'espagnol en françois, par M. P. B. P.
pour la première partie, et par — , pour
la 2e partie. Paris, Routonné, 1020, 2 vol.
in-12.
La traduction de la première partie avait paru à la
suite de l'original espagnol, dès 1G09.
Les deux parties ont été réimprimées sous ce titre :
« la Vie de Lazarille de Termes et de ses infortunes et
adversités », en espagnol; revue et corrigée par H. de
Lune, castillan, et traduite en françois, par L. S. D. (le
sieur d'Audiguier), Paris, Cotinet, 16G0, in-12.
La « Vie de Lazarille » est généralement attribuée à
Didace Hurtado de Mendoza; mais différents auteurs,
entre autres Nie. Antonio, assurent que ce roman est le
fruit de l'oisiveté d'un religieux hiéronymite, appelé
Jean de Ortéga. Voy. mon « Examen critique des Dic-
tionnaires historiques », au mot Audiguier (Pierre d').
A. A. B— r.
4- L — s — D [Louis Lesourd].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle ».
,...,aut. défj. [P. Le Sueur
L. S....D...
Destourets].
Avec M. L. C... [Le Cerf].
Baslido et Jaussioni, ou les Criminels de
Tortosa, tragi-comédie en trois actes en
prose. Liécje, Teichmann, 1818, in-8.
L. S. D. B. (le sieur de Bonair), ps.
[Henri Stuart].
Panégyrique pour le duc de Beaufort,
pair de France, adressé à M. de Palleteau,
par — . Paris, 1049, in-4.
4- L. S. D. C. [le seigneur Du Cornet].
Le Petit Mercure vallon des guerres de
Savoie et de Bohême... par — .Douay, R.
Relière, 1622, in-12.
4- L. S. D. C. [le sieur de Courval].
Suite des exercices de ce temps, conte-
nant plusieurs satyres contre le joug nup-
tial et fâcheuses traverses du mariage, par
— . Rouen, de la Haye, 1627, in-12."
-h L. S. de... et A. (M") [Alain-René Le-
SAGE, d'Urneval et Anseaume].
Le Monde renversé, opéra-comique en
un acte, de — . Représenté à l'Opéra-Co-
mique le 2 avril 1733. Paris, Duchesne,
1753, in-8.
L. S... DESTOURETS, aut. dég. [P. Le
Sueur Destourets].
Le Spectateur européen, journal philo-
sophique, politique, littéraire et commer-
i)83
L. S. n, L. A. M.
L. T.
984
cial. Verriers, de J'impr. de L. Dépouille,
13 septembre 1823 au 7 février 1824,
in-fol.
M. Le Sueur Destourets était l'éditeur principal et le
rédacteur en chef de celle feuille, qui a reparu à
Bruxelles, le 3 octobre 1829, sous le titre de « l'Er-
mite des Pays-Bas, journal philosophique, politique et
littéraire ». Warzée, Essai sur les journaux belges.
L. S. D. L. A. M. Voy. BERÉE(Tli. de^
■+- L. S. D. L. B. [Perthuis ue Laille-
vault].
I. Recherches sur les houilles d'engrais
et. les iioiiillères. Amsterdam, 1777, in-12.
II. ExpLTienceset nouvelles observations
sur les houilles d'engrais. La Haye, 1780,
in-dâ.
III. Recherches sur les houilles d'en-
grais, 3« partie, 1780, in-12; 1783, 2 vol.
in-12.
L. S. D. L. B., aiit. dég. [L.-S.-D. Le
Brun, médecin de Meaux].
Observations critiques sur un ouvrage
intitulé: « Examen de la houille, etc. »,
par M. Raulin; Instruction sur l'usage des
houilles d'engrais.... Première partie.
Amsterdam et Meaux, Charte, 1777. —
Seconde, troisième et quatrième parties.
La Haye et Paris, Clousier et Jombert^ilSO
et 1781, in-8.
+ L. S. D. L. G. [Humbert-Guillaume
DE GouLAT, siour DE La Gare.\.\e] .
Les Bachanales, ou Loix de Bacchus,
roy d'Egypte et des Indes et dieu des bu-
veurs, ouvrage lirosophique, dans lequel
on voit les divers et merveilleux effets du
vin. Lyon, F. de Massa, 1030, in-4.
Ouvrage en vers. Une autre édition sous le même
titre , ensemble, « l'Éloge du tabac » ( Grenoble,
A. Gales, 1657, in-8), porte le nom de l'auteur.
4; L. S. D. L. R. [de la Roque].
Histoire du Languedoc, tirée des pièces
et Chartres du trésor de S. M., publiée par
— . Paris, 1003, in- 4.
Ce n'est qu'un projet d'ouvrage.. A. A. B— r.
-I- L. S. D. M. [le sieur de Marandé].
Abrégé de IHistoire d'Ariades, par — .
Paris, Cramoisy, 1030, in-12.
L. S. D. S., ps. [Théodore-Agrippa
d'AuBIGNÉ].
La Confession de M. de Sancy.
Imp. dans les diverses éditions du « Recueil de di-
verses pièces servant à l'histoire de Henri III, etc. »
Les éditions de Cologne, 1693 et 1699, sont aug-
mentées de remarques sur la Confession de Sancy (par
Jacob Le Duchat).
L. S. D. T. R. de Paris, aut. dég. [Ed-
mond de pressensé, secrétaire de la So-
ciété des traités religieux de Paris].
Almanachs des bons conseils. Paris,
1824-49, 2o années, in-18.
Ces initiales n'indiquent pas le nom de l'auteur de
« l'Almanach des bons Conseils », mais bien celui de
« La Société des Traités Religieux de Paris ». C'est le
secrétaire de cette société, M. Edmond de Pressensé,
qui l'a rédigé.
L. S. G. L. A. C. Voyez G. L. A. C,
U, 187.
+ L. S. L. [le sieur N. Lancelot].
Les Délices de la vie pastorale de l'Arca-
die (trad. de Lope de Vega), mis en fran-
çois par —. L//on, 1624, in-8. Frontispice
gravé.
Il y a une édition antérieure, de 1G22. G. M.
-f- L. S. R. [le sieur Rolet].
Tableau historique des ruses et subtilitez
des femmes. Paris, 1023, in-12.
L. S. S. \ov. Leo Su.wius Solitarius,
II, liif.
+ L. S. S. L. B. R. T. C. R. D. S. S.
N. S. (M.) [Louis Guilbert Cahier, né à
Soissons, mort à Paris, le 10 avril 1832,
âgé de 09 ans, ancien avocat-général à la
cour de cassation].
Instruction sur les opérations de l'as-
semblée extraordinaire du Champ-de-Mai,
par — , électeur en 1790 et 1791. Paris.
20 mai 1813, in-8 de 64 pag.
-f- L. SW. B. [M"""^ Louise Swanton
Belloc].
Voy. A. DE M., I, 192 a.
-h L. T. (M.) [l'abbé Testu].
Stances clirétiennes, avec des s\Tnpho-
nies par Oudot. Paris, Ch. Ballard, 1092,
in-4.
H- L. T. [l'abbé Tallemant] .
Remarques et décisions de l'Académie
françoise, recueillies par — . Paris, Coi-
gnard, 1098, in-8.
-I- L. T. (M. de) [de La Touloubre].
Recueil ae jurisprudence féodale, à l'u-
sage de la Provence et du Languedoc, par
— . Avignon, veuve Girard, 1703, 2 vol.
in-8.
-i- L. T. [Louis Tolmer, artiste et au-
teur dramatique, connu au théâtre sous le
nom de Vallier, et qu'on a quelquefois ap-
pelé Tohiier-Vallier].
Arlequin esclave à Bagdad. Troyes, an
VII, in-8.
-+- L. T. [Léon Thiessé].
Examen des principes émis par les mem-
bres de la majorité et de l'opposition de
la chambre des députés pendant la session
985
L. T.
LUBIS
986
(le 1816, par — . Paris
in-8 de 1 il pag.
+ L. T. [Gabriel Peignot].
Notice et extraits d'un livre intitulé :
« Exhortation aux dames vertueuses ».
Inséré au « Bulletin du bibliophile » , S'' série, no-
vembre 1839, p. 885. Réimprimé dans les « Opus-
cules » de Peignot, recueillis par Pli. Milsand, Paris,
Techener, 1863.
+ L. T. [Louis TouRMER, pasteur à
Genève].
Les Enfantines, poésies, par — . Genève,
1833, in-18 de 80 p.
-f- L. T. [Léon de Thier, directeur du
journal « la Meuse », à Liège].
I. Le Château de Montfort et la tour de
Poulseur, par — . Liège, de Thier et Lo-
vinfosse, 1839, in-12 de 36 pag.
IL Chemin de fer du Luxembourg. Par-
cours géographique et historique à course
de locomotive, par — . Liéqe, de Thier et
Lovin fosse, 1860, in-12 de 42 p.
111. Les Vieux Châteaux du pays de Liège.
Montfort, Poulseur, Royseux.' Lièçje, de
Thier et Lovinfosse, 1860, in-12 de 36 p.
M. de Thier a encore publié sous les initiales L. T.
de nombreux articles dans la « Meuse » et dans « l'Or-
gane de Huy ».
L T. (Al.), aut. dé(j. [Al. Lambert-
Bouquier].
I. La Poste royale, ou la Prévoyance en
défaut, à propos vaudeville avec un prolo-
gue. Rouen, Emile Périaux, 1826, in-8.
IL Les Deux Albums, ou Un jour à
Dieppe, à-propos ep prose, mêlé de vau-
devilles. Rouen, Emile Périaux, 1826,
in-8.
111. Une Visite aux ruines du château
d'Arqués, à-propos représenté par les ar-
tistes du Vaudeville devant S. A. R. Ma-
dame, duchesse de Berry, le 19 août 1826.
Rouen, de Himpr. de Périaux fils aine,
1826, in-8 de 32 pages.
Tiré à 100 exemplaires.
H- L.... T.... [l'abbé Tallemant].
Les Œuvres de Benserade, contenant ses
poésies et ses ballets, avec un discours
sommaire de M. —, touchant la vie de
l'auteur. Paris, deSercy, 1697, 2 v. in-12.
+ L. T. D. [Dassy, prêtre de N.-D. de
l'Osier].
Pèlerinage à N.-D. de l'Osier (diocèse de
Grenoble), par—. Grenoble, Baratier frè-
res, 1837, in-12 de iv et 143 pag., avec 3
dessins lithogr.
-t- L. T. D. C. (M.) [La Tour d'Auver-
gne CoRREï].
Nouvelles recherches sur la langue, l'o-
Lhuillicr, 1817, \(j rigine et les antiquités des Bretons, pour
servir à l'histoire de ce peuple, par — .
Rayonne, 1792, in-8.
Cette édition est rare, parce que l'auteur en supprima
les exemplaires, son œuvre lui paraissant trop fautive.
Elle a été réimprimée depuis avec le nom de l'auteur,
sous le titre « d'Origines gauloises, celles des plus an-
ciens peuples de l'Europe puisées à leur vraie source » .
in-8. G. M.
La première édition contient, de plus que les sui-
vantes, un « Précis historique sur la ville de Keraïs
(en français Carhaix), dont elle attribue la fondation au
général romain Aétius, vers l'an 436. Cette notice
avait déjà paru dans le « Dictionnaire de la Bretagne » ,
par Ogée, mais elle est corrigée et augmentée.
H- L. TH. D. d'ENV. [Louis Tiiirel,
doyen d'Envermen].
La Muse sans artifice. Rouen, veuve Ho-
lant, 1638, in-8.
Ce volume, dédié à Ch. Du Four, conseiller et au-
mônier du roi, renferme des poésies latines et fran-
çaises, dont quelques-unes ont été couronnées aux Pa-
linods de Piouen, de Dieppe et de Douay en '1635,
1636-39, 40 et 41 (E. Frère, « Manuel du bibliogr.
normand », t. II, p. 561).
L. T. I. D. E. (M'), ps. [Gabriel Pei-
gnot].
Relation des deux missions de Dijon,
l'une en 1737, l'autre en 1824, par M' — .
Nouvelle édition, corrigée et augmentée
d'une Notice sur l'origine des missions en
France. Dijon, V. Laijier, 20 mai 1820,
in-12, XX et 76 pages.
La première édition est du 3 mai de la même année,
et son litre porte : par M. *L*T. I. D. E. Cet écrit est
sous forme de Lettre, signée, p. 73 de la première
édition. *L *T., p. 73 de la seconde. L. T.
-I- L. T. L. [Louis TuRQUET, Lyonnois].
Mespris de la court et louange de la
vie (rustique), en espagnol, en italien, et de
nouveau mis en frang. d'Ant. de Guevare.
par — . iS. l. (Genève), Jean de Tournes,
1591, in-16.
-f- L— T — L [Lallv-Tollendal].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle ».
-f- L. T. P. D. V. (M.) [Nicolas Le
Tourneur, prieur de Villers, né à Rouen,
le 30 avril iOiO, mort à Paris en 1686],
Instructions chrétiennes sur les sacre-
ments et sur les cérémonies avec lesquelles
on les administre, par — . Paris, Josset,
1687, 1696, in-12; Mariette, 1726, in-16.
4- LUBIS (F. P.) [Fr.-Ch.-Fréd.-Aug.
Savagner] .
Résumé de l'Histoire des Cent-Jours (tiré
de l'histoire delà Restauration, 1814-1830)
par — . Paris, Parent-Desbarres, 1843,
in-12.
081
[JJHl/.E
LUCIUS DUBITATOR
1)88
Ce résumé a été imprimé d'abord dans « l'Encyclo-
pédie catholique », au mot Cent-Jours.
LUBIZE, ps. [Picrre-llonri Martin, au-
teur dramatique, autour sous ce pseudo-
nyme d'un assez grand nombre de pièces
de théâtre].
LUC (le sieur), ps. [MM. Gavé et Dit-
mer].
*^ Une commission de censure, scènes non
historiques (huit scènes en prose). '2," édi-
tion, publiée, revue et augmentée par E.
C.etC. F. D. (deux autres masques des
mêmes auteurs), avec la relation du pro-
cès qui fut intenté au sieur Luc. Paris,
Brière, décembre 1827, in-8 de 3:28 pages.
LUC-ESL\B, auteur supposé [Pierre-Si-
méon Carox].
Chute de la médecine et de la chirurgie,
ou le Monde revenu dans son premier
âge, traduit du chinois par le Bonze — .
Émeluogna (Angoulémc), la présente année
OOOOÛOUO, pet. in-8.
^- LUCA FA PRESTO [François-Servais-
Auguste GathyJ.
Voir le « Nécrolose liégeois », 18o8,
p. 43, 5o.
-t- LUCAIN, fl!//eHr supposé?
Les anciens éditeurs avaient placé panni les œuvres
de l'auteur de la « Pharsale » un « Panégyrique de
Pison '», mais divers critiques modernes, le savant
Wernsdorff notamment, l'attribuent à Bassus.
LUCAS (le sieur Paul), voyageur, écri-
vain supposé.
Voyage du sieur Paul Lucas au Levant
(rédigé par Baudelot-Dairval. Paris, llOi,
1731^2 vol. m-12. — (Second) Voyage
du môme, fait par ordre du roy, dans la
Grèce, etc. (rédigé par Fourmônt l'aîné).
Paris, Simart, ni2, 2 vol. in-12. —
Troisième Voyage du sieur Paul Lucas,
fait en 1714. par ordre de Louis XIV, en
Turquie, Asie, Palestine, etc. (rédigé par
l'abbé Banier). Rouen, Robert MachucI,
1719, 3 vol. in-12.
11 existe une édition du troisième voyage, imprimée
à Amsterdam, Steenhouwen etUytwerf, 1720, qui ne
forme que 2 vol. in-12.
Ces trois Voyages ont été souvent réimprimés à Pa-
ris, à Rouen et à Amsterdam.
LUCUADOS (Jourdan), ps. [P. Cusso>,
médecin].
De proctostenia dissertatio. MonspeUen-
sis, ex typogr. J. Martel, 1777, in-4.
Cette dissertation, qui renferme beaucoup d'observa-
tions nouvelles et très-précieuses, jouit d'une grande
célébrité auprès des savants.
LUCHET (de), nom nobiliaire [Jean-
Pierre-Louis de La Roche du Maine,
marquis de Luchet].
\a
Pour la liste de ses ouvrages, voy
tome V de « la France littéraire »
LUCUET.
+ LUCIEN.
La critique moderne conteste à cet écrivain ingénieux
quelques-uns des ouvrages qui se trouvent dans les ancien-
nes éditions de ses « Œuvres «.Distinguer ces productions
étrangères est presque toujours difficile, quelquefois im-
possible. M. Boissonade observe (dans la « Biographie
universelle ») que le dialogue de « l'Alcyon » , oii l'on ne
trouve véritablement rien qui ressemble à Lucien, a été,
sur d'assez fortes inductions, donnée à Léon l'acadé-
micien. On le rencontre dans quelques manuscrits des
Œuvres de Platon, auquel assurément il convient
encore moins qu'à Lucien. Les arguments mis en avant
contre l'authenticité du Charydème sont faibles. On a
aussi contesté « l'Eloge de Démosthène » et le « Philo-
patris )!. A l'égard de ce dernier, l'opinion de plu-
sieurs érudits qui le croient d'une autre main et d'une
autre époque, semble avoir prévalu ; Gessner a établi les
motifs de son opinion à cet égard dans une savante dis-
sertation, plusieurs fois réimprimée,
f Le conte de la « Métamorphose » qui, au fond, est
le même que « l'Ane d'or » d'Apulée, a été attribué
tantôt à Lucien, tantôt à Lucius de Patras (voir l'ar-
ticle Lucius dans la « Biographie universelle ») ; des
érudits ont pensé qu'il n'était ni de l'un ni de l'autre
de ces écrivains.
-h LUCIEN [Maffei Vegio].
Le Martire de la vérité, dialogue traduit
de — . Lyon, François Juste, s. d. in-l(j.
Le texte latin de ce dialogue a été plusieurs fois
,j réimprimé à la suite de ceux de Lucien, mais il est de
Maflfei Vegio ; il en existe plusieurs éditions séparées
(voy. Panzer) sous le titre de « Philalethes « ; on le re-
trouve aussi dans les « Opéra varia » de l'auteur, Jlfe-
diolani, 1491, in-fol. Le traducteur du « Martire de
la vérité », qui s'est caché sous les initiales D. V. Z.,
pourrait bien être Jean de Vauzelles.
i LUCIENNES (Victor) [Paul Laffite].
Des articles dans « la Presse ».
LUCIO, ps. [Rapetti, professeur sup-
pléant au collège de France, auteur d'ar-
ticles sous ce pseudonyme dans « le Génie
des Femmes »].
-+- LUCIUS DUBITATOR [Louis du Bois] .
Laigneau Duronceray, avocat à Alencon, avait publié
des « Talileites philosophiques, religieuses et littéraires »
(Paris. Desenne, 1804, in-8).
Cet ouvrage fut critiqué avec amertume par Louis du
Bois, sous le pseudonyme de Lucius Dubitator, dans le
« Journal de Paris » du 21 frimaire an Xni.
Duronceray répondit par une brochure non moins
vive, intitulée : « Un mot sur la Diatribe de Lucius
Dubitator », qui parut dans la « Clef du cabinet », du
3 nivôse an XIII, et fut tirée à part en brochure.
Louis du Bois réimprima son article avec de nouvelles
censures dans une brochure in-8 de 16 pages. (Alen-
con, Malassis le jeune, an XIIl). « Réponse de Lucius
Dubitator au Mot de Pierre Laigneau Duronceray, et si-
gnée L. D.
A son tour, Duronceray lança une nouvelle brochure :
i( Le masque tombé, ou Réplique de Duronceray (P. Lai-
gneau) à la prétendue « Réponse » de Louis du Bois,
989
LUCIUS VARIUS
LUREAU
990
à l'occasion des « Tablettes philosophiques », Alencmi,
Malassis-Cussonnière, rue du Bercail, an XIII.
Cette polémique, qui n'avait guère d'intérêt, donna
encore lieu à deux autres petites brochures.
« Rondeau après avoir eu la patience de lire quel-
ques morceaux des Tablettes de P. Laigneau Duronce-
ray », par un conscrit de l'an VI (Lépernay, profes-
seur), d p. in-8. S. n. d'imprimeur, s. l. n. d.
{Ale7içon),
« Hommages à P. Laigneau Duronceray; opuscules
en vers qui ont un peu plus de rime et surtout de
raison que ceux des Tablettes», par une Société de
rieurs, i p, in-8, 5. n. d'imprimeur ni l. n. d.
{Alençon).
Ces vers sont signés L. S...., L. F. D D,
L. R....
Louis du Bois doit y avoir pris la part principale.
L. D. L. S.
+ LUCIUS VARIUS, aut. sup.
Terœus, tragaedia.
G.-N. Heerkens fit reparaître sous ce litre, en l'at-
tribuant à un poiile tragique, contemporain d'Auguste,
une tragédie de Progné qui fut imprimée en 1558,
in-4, à Venise, comme une œuvre antique, et qui, de
fait, est de la composition de Gregorio Corrario, ne-
veu du pape Grégoire XII. En 15G1, un auteur ita-
lien, D. Domenichi, en donna une traduction sans citer
l'original. La pièce latine a été réimprimée en 1638.
Voir le « Manuel du libraire » au mot Progne, et une
notice curieuse insérée dans les « IMélanges » de
Chardon de la Rochette.
+ LUCRÈCE JUNIOR [Deal].
Les plus grandes matières dans le plus
petit des traités, ou Essais sur la destinée
des mondes, par — . Paris, 1836, in-8,
40 pag.
Voir, dans la France littéraire », t. II, p. 400, les
litres de divers autres ouvrages de cet écrivain para-
doxal et oublié.
-f- Voy. aussi « Littérature contemporaine », t. III.
p. 158, 011 l'on dit cet auteur né à Neuvilette (Aisne),
tandis qu'une note mste, que j'ai vue sur un de ses
livres, porte : « de Guise, Lorraine ; assez savant
homme, qui fut menuisier jusqu'à cinquante ans. »
LUCV (de), ps. [Fromage-Chapellk,
auteur dramatique].
Nous avons trouvé que M. Fromage-
Chapelle, dit Chapelle, était auteur de quoi
que ce soit sous ce pseudonyme; nous
pensons que c'est plutôt d'une pièce de
théâtre que de l'ouvrage intitulé : « Écri-
vains et artistes vivants, français et étran-
gers. Biographies avec leurs portraits » ;
par X. Eyma et A. de Lucy (1840).
LU\'OVIC, ps. [Edouard Wacken, litté-
rateur Belge, né a Liège en 1819, mort à
Bruxelles le 5 avril 1861].
L L'Infanticide, d'après Schiller, par — .
Liège, Jeunehonune, 18 il, in-8.
II. Paolo. Episode du choléra à Naples,
])ar — . Liège, Jeuuehomme, 1841, in-8,
2o p.
III. L'abbé de Rancé, drame (en trois
actes et en vers), par — . Liège, Jeune-
homme, 1841, in-18, 68 p.
Ce drame n'a pas été représenté. Il a reparu en
1845, complètement transformé, dans les «Fantaisies »
de l'auteur, sous le titre de « le Monde et le Cloître,
fantaisie dramatique ».
LUDOVIC, ps. rHenri-Louis Duffaud,
auteur dramatique].
On dit que, sous ce pseudonyme, il a
eu part à une pièce de théâtre que nous ne
connaissons pas; mais nous en connais-
sons une qui porte ce prénom en français
(Louis), intitulée : « Un premier pas dans
le monde », vaudeville en trois actes
(1842).
LUDOVIC ***,ps. [Louis GuiLLEAu].
Aimer, prier, chanter, ou Études poéli-
tiques et religieuses. Paris, Dupont, 1838,
in-8.
LUDWIG, aut. dcg. [Isnard de Sainte-
LoRETTE, ancien major d'infanterie].
I. Avec M. Philadclphc [Maur. Alhoy].
Les Visites au Louvre , pièce mêlée de
couplets. Paris, Quoy, 1823, in-8.
II. La Vivandière, mimo-drame militaire
en un acte. Paris, Quoy, Barbu, 1824,
in-8.
LUIGI, ps. [DuRAXD DE Beauregard,
auditeur au conseil d'État].
Avec M. Masselin : les Trois Lièvres,
vaudeville en un acte. Représenté sur le
théâtre des Variétés, le 19 mai 1839. Paris,
Michaud, 1839, in-8 de 16 pages.
Formant la 144^ livraison du « Musée dramatique ».
-h LUMONE (Érasme de) [Emmanuel
Desoer].
Voy. Delumone, I, 895.
LUNEAU DE BOISJERMAIN, édit.
[Blin de Saixmore].
Œuvres de Jean Racine, avec des com-
mentaires par — . Pans, 1768, 7 vol.
in-8.
Jusqu'à présent on avait cru que ce commentaire
était de Luneau de Boisjermain, mais il est réellement
de Blin de Sainmore, qui le lui vendit, avec le droit
de propriété, 2,400 liv. Nous garantissons, ditM. Four-
nier, l'authenticité de celte anecdote. « Nouveau Dic-
tionnaire portatif de Bibliographie », 2^ édit. Pans,
1809, in-8.
-|- A. A. Barbier, sous le n» 13182 de son « Dic-
tionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes »,
2*! édition, et l'auteur de la « France littéraire » sous
le n» 9374, ont admis cette assertion : elle est pour-
tant erronée. Le commentaire sur Racine est du marquis
de Ximenès, qui l'a fait corriger par Voltaire, ainsi que
l'atteste une lettre écrite par lui au patriarche de Fer-
ney à la date du 12 septembre 1760. C. P. D. G.
LUREAU, ps. [Xavier Verat, dit Vey-
rat].
On a dit qu'il existait une pièce de cet
apoc.
mi
LUSSAN
LUSSV
99-2
auteur imprimée sous ce pseudonyme.
Nous ne la connaissons pas.
-|- Véral a effectivement fait jouer une pièce au
Gymnase des Enfants pour laquelle il a pris le nom àc
Lureau (un des jeunes acteurs y figurant), mais letlc
pièce n'a point étë imprimée.
LUSSAN (M'"^ Marguerite de). Ouvrages
qui lui sont faussement attribués.
I. Anecdotes de la Gourde Philippe-Au-
guste (composées en grande partie par
Tabbé Claude-Josepli-Chéron de Boismo-
rand). Paris, veuve Pissot, 1733, 1748,
6 vol. in- 1:2. — Nouv. édition. Paris,
Lehègue, 18^0, 6 vol. in-l:2.
C'est le meilleur des ouvrages porUint le nom de
mademoiselle de Lussan.
II. Marie d'Angleterre, reine-duchesse
(par le même). Paris, 1749, in- 12.
Cette anecdote historique, qui parut sous les aus-
pices de madame de Pompadour, est intéressante et
bien écrite.
III. Histoire de la vie et du règne de
Charles VI (par Baudot de Juillv). Paris,
17o3, 9 vol. in-12.
IV. Histoire du règne de Louis XI
(par le même). Paris, 1757, 6 vol. in-12.
V. Histoire de la révolution du royau-
me de Naples dans les années 1647 et
1648 (par le même). Paris, 17o7, 4 vol.
in-12.
-f- Divers romans historiques de M"« de Lussan,
née en -1682, morte en -1758, ayant eu du succès, les
libraires attachèrent son nom à des productions aux-
quelles elle éUiit complètement étrangère. On a d'ail-
leurs attribué à Langlade de la Serre «l'Histoire de la
comtesse de Gondez », et à Baudot de Juilly « l'His-
toire de CharlesM », 1753, 9 vol. in-12; « l'Histoire
du règne de Louis XI », 1755, 6 vol. in-12, et «l'His-
toire de la dernière révolution de Naples», 1756, 4 vol.
in-12.
LUSSAN (Paul de), ps. [A. Pitald, de
Forges, auteur dramatique, plus connu
sous le nom de Deforges].
I. Avec M. Eug. Sue ; le Fils de
Ihomme, souvenirs de 1814 (en un acte
et en prose), Paris, R. Riga, 1831, in-8.
n. Avec M. Ad. de Leuven [Ad. de Rib-
bing].
Les Guérillas, épisodes des dernières ré-
volutions d'Espagne, en un acte, mêlé de
couplets. Par;s, Barba, 1831, in-8.
H- LUSSAN (le vicomte de) [Oscar de
Poli].
Des articles dans « la Balançoire pour
tous )) .
-t- LUSSAN (Jules de) [Jules Claretie].
Un article dans « le Diogène ».
U]SSrS,l,pIag. ps. [Charles Delacroix,
jadis artiste du Panthéon, aujourd'hui di-
recteur du théâtre des Nouveautés de
Bruxelles].
Les Briseurs d'images, drame en trois
actes ; par M. — . Représenté sur le théâtre
du Panthéon,.le 28 avril 1840.
Cette pièce, qui n'a pas été imprimée, n'est autre que
le « Ferdinand Alvarez de Tolède », par M. Félix Bo-
gaerls (professeur à l' Athénée d'Anvers , né à Bruxelles
enl805, mort le 16mars 1851), représenté à Bruxelles
le 28 février 1835. C'était la seconde fois que M. De-
lacroix se rendait coupable de la même faute. Voy. De-
L.\CROix, I, 890 a.
LUSSV (le chevalier de), ps. [le baron
de Tschoudy].
I. Étrenne au Pape. Voy. aux Anonym.
II. La Folle sensée. Vov. ci-devant,
D. L., I. 952 c.
III. Le Vatican vengé. Voy. II, 459 a.
IV. Le Philosophe au Parnasse français.
Voy. II, 463 c, et ajoutez :
Cette correspondance est remplie de citations tirées
de nos poètes. 11 n'y a dans tout le volume qu'une
lettre de M. de M*".
Est-il vrai que le baron de Tschoudy soit l'auteur
de « Thérèse philosophe » , et que ce soit pour com-
plaire à l'impératrice Elisabeth, dont il osait se vanter
d'avoir obtenu les faveurs, qu'il ait composé cet ou-
vrage ? Le baron de Tschoudy eut dans sa jeunesse des
aventures dont le récit n'est pas sans une espèce d'in-
térêt. Il ne faut pas le confondre avec le baron de
Tschoudy, ancien bailly de Metz, auteur de l'opéra
« d'Echo et Narcisse » ; son père était conseiller che-
valier d'honneur au parlement de Metz; il fut pourvu
lui-même, étant encore fort jeune, d'une place de con-
seiller au même parlement ; il voyagea avec la permis-
sion du roi, permission dont les magistrats de la Cour
souveraine avaient besoin pour sortir du royaume.
Étant en Italie, il se fit de fâcheuses affaires pour avoir
publié une apologie des francs-maçons contre une bulle
du Pape qui venait de les condamner. Cet ouvrage est
intitulé : le Vatican vengé, apologie ironique pour
servir de pendant à « l'Etrenne au pape, » ou Lettre
d'un père à son fils, à l'occasion de la bulle de Be-
noit XIV, avec les notes et commentaires, par le che-
valier D. L. La Haye, Van Cleef, 1752, in-8. Les
lettres initiales D. L. désignent le chevalier de Lussy,
nom sous lequel voyageait notre jeune baron. Il est
probable que Tschoudy ne fut que l'éditeur de cet ou-
vrage, ou que même il n'ait fait que lui prêter les
initiales du nom qu'il portait alors ; il était trop igno-
rant par lui-même pour composer cet ouvrage. Quoi
qu'il en soit, le chevalier de Lussy quitta l'Italie pour
se rendre en Russie, oii le besoin le força d'entrer dans
la troupe des comédiens de l'impératrice Elisabeth. Ses
talents et la facilité avec laquelle il parlait plusieurs
langues l'ayant fait connaître d'Ivan Chouvalof, ce fa-
vori le tira de la comédie, lui fit donner la place de
secrétaire de l'Académie de Moscou, et le prit en même
temps pour le sien sous le nom de comte de Putelange.
En 1755, le prétendu chevalier de Lussy ou comte de
Putelange rédigeait, ou, pour mieux dire, dirigeait et
faisait rédiger le journal français intitulé « le Camé-
léon littéraire » , par l'auteur du « Philosophe au Par-
nasse x . C'était lui qu'il entendait désigner par cette
périphrase. Le Philosophe au Parnasse avait paru à
.\msterdam, en 1754, in-8: c'est sans doute l'on-
993
LUSTIÈRES
LUXEMBOURGEOIS 994
vrage que Duclos, dans ses « Mémoires secrets », ap-
pelle le « Parnasse françois » ; en voici le titre exact:
le « Philosophe au Parnasse françois, ou le Moraliste
enjoué » , lettres du chevalier de L** et de M. de M***,
dédiées au comte • Chevalow (Chouvalof). Parmi les
treize lettres qui composent ce volume, une estdeM. de
M*", deux n'ont pas de signature ; c'est-à-dire qu'il y
a peu de chose de Tschoudy, qui avait sans doute acheté
ce manuscrit de quelque malheureux réfugié pour quel-
que argent, ainsi que fit, quelques années après, Mau-
bert de Gouvest pour le manuscrit du « Testament po-
litique du cardinal Alberoni ». J'en dirai autant des
romans que, selon Duclos, Tschoudy aurait composés.
Je ne puis voir en lui que l'auteur de « Thérèse philo-
sophe », si toutefois encore il en fut autre chose que
l'éditeur. C'est à cette production qu'il dut la faveur
qui le porta à la place de gouverneur des pages de
l'impératrice Elisabeth. Mais le comte Chouvalof ne
tarda pas à s'apercevoir que le comte de Putelange
n'avait déserté sa protection que pour en épouser une
plus élevée. Mais comment reprocher son ingratitude à
un homme qui avait pris sa place dans le cœur de sa
souveraine, et qui, après avoir joué pendant longtemps
le rôle de protégé, pouvait prendre un moment celui de
protecteur? Il était plus simple de faire pratiquer se- ]
crètement par d'autres la voie de la disgrâce ; de sou- j
lever doucement le voile qui devait teuir caché à tous j
les yeux le mystère de sa faveur, et de jeter d'une maiu
légère, sur le théâtre de son bonheur, cet imperceptible
réseau que Vulcain fabriqua jadis pour rendre tout l'O-
lympe témoin de sa honte et des douces étreintes d'un
rival heureux. Conduit à la disgrâce par la jalousie,
Tschoudy, plus heureux qu'Ixion, paya cher le bonheur
d'un moment. Ses ennemis le poursuivirent jusqu'en
France. A son arrivée à Paris, la Cour le fit mettre à
la Bastille. Sa mère écrivit â l'impératrice Elisabeth et
au grand-duc, qui a été depui.'î l'empereur Pierre 111.
Quoique ce prince eût été l'un des instruments dont
l'intrigue s'était servie pour arracher le baron de
Tschoudy des bras de son auguste amie, il fit une ré-
ponse que sans doute on lui dicta, dans laquelle il di-
sait sèchement à madame de Tschoudy que son cher fils
lui serait rendu. Cependant l'impératrice Elisabeth se
servit de l'ascendant qu'elle avait conservé sur l'es-
prit du grand-duc pour qu'il fit instruire les ministres |
de Louis XV de l'intérêt que la Cour de Russie con-
servait au baron de Tschoudy. Chacun vit d'où partait ('
cet intérêt; Tschoudy sortit de la Bastille, et revint à
Metz, où il parut uniquement occupé de la franc-ma-
çonnerie; il aida Bardou-Duhamel, fils de l'auteur du
« Traité de la manière de lire les auteurs avec utilité»,
(Paris, 1747 et 1751, 3 vol. in-12), dans la compo-
sition du livre qui fut publié en 1766, sous le titre de :
« l'Etoile flamboyante ». Du reste, le baron de Tschoudy
était un homme très-aimable, très-spirituel ; il mourut
à Paris, âgé d'environ 45 ans, vers 17fi7.
P.-A. AuGUis, Préface envoyée de Berlin.
LUSTIÈRES (de), ps. [Théodore Tou-
chard-Lafosse, neveu du romancier].
I. Le Caporal Verner, par — , et le gé-
néral Garnison, par G. Touchard-Lafosse.
Paris, Lachapelle, 1839, 2 vol. in-8.
II. Avec M. Boulé : le Bourreau des
crânes, vaud. en deux actes. Paris, rue
d'Enghien, n. 10; Tresse, 1841, in-8.
Faisant partie de la collection dramatique intitulée
« la Mosaïque »
III. Avec M. Dutertre : Monsieur Me-
zière, ou Mon drame et ma future, comé-
die-vaudeville en un acle. Paris, Gallet,
Qtioy, Vert, 1841, in-8.
Faisant partie de « Paris dramatique ».
IV^ Les Trompettes de Chamboran,
vaudeville en trois actes et quatre tableaux.
Paris, Marchant, 1847, in-8.
Faisant partie du « Magasin théâtral » .
+ V. Avec M. Albert [ Aug. -Franc.
Thierry].
Le Drapeau d'honneur, ou les Français
à Lahore, pièce militaire en cinq actes et
vingt et un tableaux. Représenté par le
Théâtre du Cirque-Impérial, le 10 février
18oo. Paris, Dechuume, 1833, in-8 de
40 pag.
-|- L'auteur de plusieurs drames joués au Cirque im-
périal et l'un des auteurs de celui que l'on joue dans ce
moment : le « Drapeau d'honneur... », est M. Lafon,
commandant de la gendarmerie de la garde, lequel a pris
le pseudonyme de Lustières, ce qui ne lui ote aucun de
ses mérites. (Un bibliolliécaire de province.)
-\- Plusieurs autres pièces ont paru sous ce pseu-
donyme.
-^ LUTÈCE (Jean de) [Arthur Mever].
Des articles dans le « Journal de Paris ».
H- LUTENS, ;;%ùnVe [Tilhaie].
Traité des bandages .
C'est une reproduction de l'ouvrage de Tilhaie.
LUTRIN, attaché depuis 2o ans à la
paroisse Saint-Étienne, ps. [Vincent Ras-
pail].
Les Missionnaires en opposition avec
les bonnes mœurs et avec les lois de la re-
ligion. Paris, les mardi, de nouveautés,
1821, in-8 de 42 pages.
+ LUXAN DE SAAVEDRA ( Mateo)
[Juan Marti, avocat à Valence].
Segunda parte de Guzman de Alfarache.
Barcelona, 1603, in-8.
Il existe d'autres éditions, Bruxelles, 1004, etc.
Une réimpression à Madrid, en 1846, fait partie de la
« Biblioteca de autores espanoles », Mateo Aleman,
l'auteur du véritable « Guzman », publia la première
partie de son roman en 1599, la seconde en IGOO ;
l'une et l'autre des secondes parties eu promettaient
une troisième qui n'a jamais paru. On sait que Le Sage
a, par une imitation heureuse, rendu populaire un ou-
vrage qui, sous sa forme primitive, n'était guère appelé
à être connu au delà des Pyrénées.
LUXEMBOURGEOIS (Un) de la partie
cédée, ps. [le baron F. de Reifienberg].
De l'Honneur national à propos des
vingt-quatre articles. Bruxelles, Muquardt,
lév. 1839, in-8 de 15 pages.
4- LUXEMBOURGEOIS (Un) [J. F. PoN-
ciN, juge de paix du cantpn de Seraing
(Liège)].
32
995
LUYiNES
L. V*
996
Rôveries, dizain, par — . Arlon, Bour- \ a
geois, 18i3, in-8 de 1(5 p.
LU\'NES (do), nom nobiliaire [Honoré-
Théodoric-Paiil-.Iost>ph flALBERT, duc de
LuYNES, membre do l'Académie nationale
des Inscriptions et Belles-Lettres et de la
Cliambre des représentants, né le lo dé-
cembre 180:2, mort à Rome en 18G7J.
I. Avec IM. F.-J. Debacq : Métaponte.
Paris, Maze, 1833, in-fol. de "28 feuilles
dont deux frontispices, plus de dix plan-
ches.
II. Avec M. Bouchardat : Mémoire sur
la panification delà fécule et de la pomme
de terre. Paris, de l'impr. de Fain, 1833,
in-8 de 16 pages.
III. Commentaire historique et chrono-
logique sur les Ephémérides intitulées
« Diurnali di messer Matteo de Giove-
nazzo ». Pans, F. Didot^ 1838, in-4.
L'ancienne chronique attribuée à Matteo Spinello de
Giovenazzo contient d'importants détails sur les événe-
ments qui se passèrent dans le royaume de Naples de-
puis les dernières années du repaie de Frédéric II jus-
qu'au règne de Charles d'Anjou.
IV. Choix de médailles grecques. Paris,
de l'impr. de F. Didot, 1840, in-fol. de
8 pages et 17 planches.
V. Description de quelques vases peints,
étrusques, italiotes, siciliens et grecs.
Paris, de l'impr. de F. Didot, 1840, in-fol.
de 3:2 pag., plus 4i planches.
VI. Introduction de la « Grande chro-
nique de Mathieu Paris «, traduite en fran-
çais par A. Huillard-Bréholles (1840, in-8
de 64 pages). — Imprimée avec cette tra-
duction (1840-41, y vol.)
VII. Recherches sur les monuments et
l'histoire des Normands et de la maison de
Souabe dans l'Italie méridionale, publiées
par les soins de M. le duc de Luynes.
Texte par A. Huillard-Bréholles; dessins
par Victor Baltard. Paris, de l'impr. de
Panckoucke, 1844, in-fol. de 176 pages
avec 35 planches.
VIII. Mémoire sur la fabrication de l'a-
cier fondu et damassé. Paris, de l'impr. de
F. Didof, 1844, in-8 de 24 pages, avec |
une planche. |
IX. Essai sur la numismatique des Sa- i r
trapies et de la Phénicie sous les rois |
acliœménides. Paris, F. Didot, 1846, in-4 j
de 108 pages. |
LUZANXV (le sieur de), ps. [Hippolyte j
de Beauch.\steaux].
Sermon du — . licencié en théologie,
prononcé dans l'église de la Savoie, le
11 juillet, jour de son abjuration, 1675.
Londres, 1675, in-4; 1676, in-8.
-h LUZEC (Joseph de), baron de ***
[Sylvain Maréchal].
Les Litanies de la Providence, composées
par —, commentées par P. Sylvain Maré-
chal; dédiées à madame la comtesse de
L***, chanoinesse d'Alix. Au Paraclet, et
se trouve à Paris, chez l'éditeur, Maréchal,
1784, in-I2.
-+- L. V. (MM.) [Cuisin].
L'Ecole du chasseur, suivie d'un Traité
sur l'Oisellerie. Paris, 1822, in-12.
-+- L. V. [l'abbé Victor Lecot].
L'abbé Nollet,de Pimprer, diacre, maître
de physique et d'histoire naturelle des en-
fants de France, professeur royal de phy-
sique au Collège de Navarre, etc. Noyàn,
Cotlu-Harlay, 1856, In-8.
-h L. V- [L. Vian, référendaire au sceau
de France].
Montesquieu, sa réception à l'Académie
française et la deuxième édition des « Let-
tres persanes ». Paris, Didier, 1869, petit
in-8, IV et 24 p.
On trouve dans ce livret des détails curieux, notam-
ment sur l'édition des « Lettres persanes » que Mon-
tesquieu fit faire rapidement, et qu'il offrit au cardinal
de Fleury ; il avait retranché ou adouci ce qui devait
déplaire au cardinal, premier ministre. Cette anecdote,
racontée par Voltaire, a été contestée par MJL Sainte-
Beuve, Meyer, Auger et quelques biographes. Les bi-
bliographes n'avaient pas connu l'édition dont M. Vian
est l'heureux possesseur. Elle porte un titre assez ca-
ractéristique : « Lettres persanes, seconde édition, re-
vue, corrigée, diminuée et augmentée par l'auteur ».
Cologne, Pierre Marteau. 1721. Les 150 lettres sont
réduites à 140, et parmi celles qui ont été conservées,
il y a des retranchements que M. Vian a soin de signaler.
-+■ L. V*** [Vill.\in].
Histoire critique de Nicolas Flamel et de
Pernelle, sa femme... Paris, G. Desprez,
1761, in-12.
-h L** V** [l'abbé Etienne-François
Villain].
Essai d'une histoire de la paroisse de
Saint-Jacques-de-la-Boucherie, oîi l'on traite
de l'origine de cette église, de ses antiqui-
tés, de Nicolas Flamel, etc. Paris, 1758,
in-12, pi. G. M.
+ L. V*** [madame L. Vildé].
I. Adolphe et Zénobie. Paris. 1803, 2 v.
in-12.
II. Betzi, ou l'Infortunée créole. Paris,
an VIII.
III. Erreur et mystère. Paris, 1813,
4 vol. in-12.
IV. Isaure et Dorigni. Paris, 1804, 2 vol.
in-12.
V. Le Savetier enrichi. Paris, an X^
in-12.
997
L. V. C.
LYDEN
998
VI. Les Soirées bretonnes. Paris, 1810,
3 vol. in-12.
+ L. V. C [Louis Vestrepain].
Las Abanturos d'un campagnard à Tou-
louse, per — . Toulouse, Degallier, 183(5,
in-8.
+ L. V. C. D. G. [l'abbé Vastel, curé
de Grâce].
L Notice historique sur l'ancienne et la
nouvelle chapelle de N.-D. de Grâce (de
Honfleur) avec des dissertations, etc., par
~. Havre, 1833, in-12.
IL Essai sur l'histoire de la ville d'Hon-
fleur, par — . Honfleur, 183i, in-lâ.
L. V. D. F., ps. [la comtesse de Ludre,
de Nanci].
Études sur les idées et sur leur union
au sein du Catholicisme. Paris, Debécourt,
1842, 2 vol. in-8.
L. V. D. P., aut. dé(j. [le vicomte de
Puibusque].
Lettres sur la guerre de Russie en 1812,
sur la ville de Saint-Pétersbourg, les
mœurs et les usages des habitants de la
Russie et de la Pologne. Paris, Magimel,
Anselin et Packard, 1810, in-8.
Réimprimé, en 1817, avec le nom de l'auteur.
+ L** V** G** DE TH. [Louis-Vincent
GOEZMAN DE ThUNE].
Essais historiques sur le sacre et le cou-
ronnement des rois de France, les mino-
rités et les régences, par — . Paris, Vente,
1775, in-8.
-h L. V. M. D. R. [Le Vayer, maître
des requêtes].
Dissertations sur l'autorité légitime du
roi en matière de régale, par — . Cologtie,
P. Marteau, 1682, in-12.
Gel ouvrage fut publié en 1690, à La Haye, comme
second volume d'une « Histoire des matières erclé-
siastifiues «. En 1700, un libraire d'Amsterdam le
donna comme un livre tout nouveau, sous le titre de
« Traité de l'autorité des rois touchant l'administration
de l'Église », par M. Talon, in-8 : l'édition fut con-
trefaite sur-le-champ à Rouen, sous le titre d'Amster-
dam, mais in-12. En il^i, on en fit une nouvelle
édition, refondue, à Amsterdam, in-8, et on l'attri-
bua à Delpech, conseiller au Parlement.v L'édition la
plus authentique est celle de Paris, 1753 ; elle a été
faite sur un exemplaire corrigé de la main de l'auteur,
sous le titre de « Traité de l'autorité ».
-h L. V. N. (Auguste Alvin, préfet des
Études à l'Athénée royal de Liège).
I. Morceaux choisis d'auteurs faciles.
Ouvrage adopté pour les écoles moyennes
de l'Etat et pour les deux classes infé-
rieures des deux sections des Athénées
royaux, par — L/e^e, Ledoux, 1859, in-12.
— 2° édition. Liège, Ledoux, 1860, in-12
de 244 pag.
II. Quelques mots sur les moyens de ré-
pression employés dans l'éducation mo-
derne.
Impr. dans « l'Annuaire de la société libre d'ému-
lation de Liège ».
-t-L.V. R. [deWrée].
Les sceaux des comtes de Flandre et ins-
criptions des chartes par eux publiées,
trad. du latin par — . Bruges, 1641, in-fol.
-f- L. V. R. [Louis-Victor Raoul, de-
puis professeur à l'Université de Gand].
I. Epître sur la comédie des Deux Gen-
dres, par — . Meaux, Raoul, 1812, in-8 de
28 p.
II. La Veille des vacances, comédie-vau-
deville en un acte et en vers, par — . Tour-
nay, Casterman, 1816, in-12.
Réimpr. dans le t. II des « Œuvres » de l'auteur.
Bruges, 1826-27, 3 vol. in-8.
III. Les Écoliers en vacances, comédie-
vaudeville en trois actes et en vers, par
— . Tournay, D. Casterman, 1817, in-12.
Réimpr. dans le t. H des « Œuvres » de l'auteur.
Bruges, 1820-27, 3 vol in-8.
-f- L. V. Z. [Léon Lelièvre de Vilette,
né à Paris].
Nombreux articles signés de ces trois
lettres dans la « Revue de l'Orne » et
«l'Entr'acte Alençonnais », qu'il avait fon-
dés à Alençon, et dans d'autres journaux
de province. Il a été rédacteur de « l'Im-
partial de Saint-Germain ». L. D. L. S.
-h L— X [Lacroix].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle. »
-f- LYCOMÈDE [Arrighi].
Voyage de — en Corse, et sa relation
historique et philosophique sur les mœurs
anciennes et actuelles des Corses, à un de
I ses amis (en italien et en français, de la
traduction de M. de La Fresnaye). Paris,
Lerouge, 1806, 2 vol. in-8.
-h LYCURGUES (Jacquelin) [Gorgv].
Ann'quin Bredouille, ou le Petit Cousin
deTristram Shandy, œuvre posthume de
— , actuellement fifre-major au greffe des
Demi-Derviches. Paris, 1792, 6 vol. in-
12, fig.
-I- LYDEN (M. de) [Jules Meilheurat].
Voyage autour d'une robe à volants.
Bourges, 1857, in-18.
Indiqué par M. de Manne, n» 4534. Cet écrivain
n'est-il autre qu'Alfred Meilheurat, né à Moulins en
1824, mort à Paris en 1856, et dont le « Catalogue
général » de M. Otto Lorenz indique sejit ouvrages :
« Almanach des amoureux » ; Romans et fantaisies, etc.?
5)09
LVMBORll
LYSLE
inno
+ LViMBOIllI (Gilbert) [Gilbert Fuse»,
premier médecin du prince-evôque de Liège,
né à Limbourg (Liège), mort à Liège le 8
février 1507).
Des Fontaines acides de la forest d'Ar-
donne et principalement de celles qui se
trouvent a Spa. par M. —. Anvers, Bel-
l'ere, 1559, in-i de 14 feuillets et "2 i)lancli.
— Nouvelle [édition. Liéije, Morberiiis,
1577, in4 de lU feuillets.
Le titre de cette seconde édition diffère de celui de
la première eu ce que le pseudonyme de l'auteur y est
écrit Lemborch.
LYNX a^GICIEN (UN), ps. [J.-P.-R.
Cuisin].
Le Peintre des coulisses, salons, mansar-
des, boudoirs, mœurs et mystères noc-
turnes de la capitale, ou Paris en minia-
ture. Petite Galerie aussi instructive
qu'amusante, et sous les formes allégori-
ques d'esquisses philosophiques, sombres,
gaies et sentimentales , de secrets et
usages inconnus de la première ville du
monde. Paris, François, 18:22, in-18, avec
une grav. lithogr.
LYONNAIS (UN) qui n'est rien, n'a
rien été et ne peut être rien.
Du nouvel ordre de choses. Du Roi. De
la Noblesse. Essai politique et moral, dé-
dié aux amis du Roi et de la France.
Lijon, chei les mardi, denouv., limai
181 4, in-8 de 55 pages.
Signé A.-C.-F. Dev., négociant.
On a prétendu que cet écrit était d'Aimé-Martin.
-h LYONNAIS (Un) [Sonnerat].
Poésies diverses analogues au triomphe
de la religion, à la paix, au commerce et à
l'agriculture, composées et publiées par
— . Lyon, Brunet, 1814, in-8, 3(j p.
Catalogue Coste, n» 12515.
LYONNAIS (UN), aiit. dég. [Claudius
Bilhet].
Stances sur la mort du général Foy.
Lyon, de l'impr. de Brunet, 1826, in-8 de
4 pages.
LYONNAIS (UN) de la fin du xvin"
siècle, aut. dég. [Ricard-Cuarbonnet].
Mémoires d' — . Précis de la vie de
l'auteur. Par R. C. Première et deuxième
parties. Lyon, de l'impr. de Dekuze, 1838,
2 part, in-8, ensemble de 19 feuilles.
On a broché dans le second volume la « Liste géné-
rale des victimes et martyrs mis à mort à Lyon, pen-
dant le règne de l'anarchie, d'après les jugements ren-
dus par le tribunal révolutionnaire, depuis le 2G octo-
bre 1193 jusqu'au 22 mai 1794 >,, in-12 de 5 feuilles,
et qui est la réimpression de la « Liste » imprimée en
l'an II chez Destefanis, à Lyon.
L'auteur des « Mémoires » est né à Lyon en 1777,
sur la paroisse de Saint-Georges, le dernier de onze
enfants dont sept ont atteint leur majorité. Son père
fut trésorier de section pendant le siège de Lyon en
1793. Un des frères de l'auteur, après avoir été vi-
caire de Vaize sous M. de Salicis, est mort curé de
Grigny.
En parcourant l'ouvrage, j'ai remarqué quelques in-
corrections ou inexactitudes. Première partie , l'un des
professeurs nommé Pugès (page 5) s'appelle Pages.
(Page 6.) Le Poudras, élevé au collège de l'Oratoire à
Lyon, est autre que celui qui a occupé une haute place
au ministère de la police ; ce n'est pas Biibuton et
Ripout, mais Bubaton et Bipoud que s'appelaient les
camarades de collège nommés pages 7 .
Ce fut le grand-duc de Russie (et non le roi de Suède,
page 18) qui voyagea en France sous le titre de comte
du Nord. Le roi de Suède avait pris le nom de comte
de Haga.
Beuciiot, Bibl. de la France, 1838, n» 795.
-h LY'ONNELL [Emile Daclin].
L'Art de relever sa robe. 18(32, in-16.
-F LYSEN (Florent), secrétaire général
de l'Académie belge d'histoire et de phi-
losophie, membre correspondant de l'Insti-
tut historique de France, de l'Académie
des Arcades de Rome, de l'Académie bri-
tannique des sciences, lettres et arts de
Londres, etc., plagiaire [Alban Ville-
neuve].
Etudes sur l'histoire de l'économie poli-
tique depuis les temps les plus reculés
jusqu'au xvi" siècle. Philosophie, reli-
gion, littérature, commerce et industrie
chez les peuples qui ont principalement
contribué à la civilisation progressive, par
— . Bruxelles, A. Decq, 1853, 1 vol. in-8.
C'est un plagiat d'un bout à l'autre, pour ainsi dire,
de « l'Histoire de l'économie politique», par Alban de
Villeneuve, etc., d'articles empruntés au « Diction-
naire de l'économie politique », publié par Guillaumin;
c'est ce que démontre fort bien M. Molinari dans le
« Journal des Economistes >> (livraison de février 1853,
p. 394 et suiv.). Paris, Guillaumin et C«.
Ce plagiat a donné lieu a une brochure intitulée :
« M. Florent Lyseu, plagiaire, chevalier de divers
ordres, secrétaire général de l'Académie belge d'his-
toire et de philologie, membre correspondant de l'Ins-
titut historique de France, de l'Académie des Arcades
de Rome, de l'Académie britannique des sciences, lettres
et arts de Londres, membre de Tael en Kunst, etc., à
propos du livre intitulé : « Éludes sur l'Histoire de
l'économie polilique », et orné du portrait de l'auteur,
Anvers, L. Shotmans, 1853, in-18.
L'auteur de la brochure anonyme . « M. Florent
Lysen, plagiaire» est Charles Nys, d'Anvers.
LYSIAS, ps. [P. -Sam. Dupont, de Ne-
mours].
Plaidoyer de — (contre les membres des
anciens comités de salut public et de sû-
reté générale) . Paris, 1794, in-8.
Ce plaidoyer a été aussi attribué à madame de Saint-
AiGNAN. A. A. B— r.
-t- LYSLE (Fernand de) [Arm.-Edm.
DE Manne] .
1001
LYSLE
1002
Histoires à l'envers, par — . Paris, Mi-
chel Lévy frères, in-18 anglais de 9 feuilles.
Huit jours à vivre. — Pendu. — Le panier de frai-
ses. — Une vengeance royale. — Claudine. — Les
tiédies du sultan Mourad. — Une couronne d'épines.—
Le talon de l'Amour.. — Après l'orage vient le beau
temps (proverbe).
+ LYSLE (Fernand de) [Madame Vain
DER TaELEn].
Voy. 1, 202 h.
+ LYVRON (Louis de) [Louis de l'Es-
toille].
L Poëmes en prose. Paris, Lemerre,
IL Fusains. Paris, Lemerre, in-8.
+ L— z— E et L— z— E (de) [Alfred de
Lacaze].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale. »
M
M.
+ M. (le sieur de), seigneur do P. [de i ^ |
Mante]. | I
Les Mille imaginations de Cypille, en i j
suite des Adventures amoureuses de Po - \ \
lidore, par — . Paris, Saugrain, 1009, in-12. 1
4- M. (le chevalier de) [de Méré].
Voy. I, 963 b.
H- M. (le sieur de) [de Montfalcon].
Abrégé de la Vie et Actions de Maurice-
Eugène de Savoie, comte de Soissons,
par —, secrétaire de ce prince. Paris,
TItéod. Girard, 1677, in-12.
-h M. (M. de) [de Marueil].
Histoire coquette, ou l'abrégé des galan-
teries de quatre soubrettes campagnardes,
composé par — . Amsterdam, 1688, petit
in-8, 8 et 88 p.
Dialogue en prose, mêlé de quelques vers. Un
exempl. de ce livret, presque impossible à rencontrer
aujourd'hui, a figuré en 1784. à la vente La Vallière
( « Man. duLibr.Ul, 1511 »).
-+- M. (le chevalier de) [de Mouhv].
La Paysanne parvenue , ou les Mé-
moires de M™" la marquise de L. V., par
M.—. Nouv. édit., rev., corr. et augm.
par l'auteur. Amsterdam, 17iO, 8 part
in-8.
La première
in-12.
ition est de Paris, 1735, 7 part.
+ M. (M.) [Ménard].
Voyage de Paris à la Roche-Guyon, en
vers 'burlesques, en six chants. Paris,
1739, in-12; — nouv. édit., publiée par
son fils, in-16.
Le nom renversé de
•dition de 1759.
'auteur se trouve en tête de
+ ai. (M. de) [de Mauvillon].
Histoire de la vie, du règne et du détrô-
nement d'Iwan III, assassiné en 1764,
par — . Londres, 1766, in-12.
+ M. (M.) [J.-H. Marchand].
Les Moissons de l'été, par — . Paris,
Guillon, 1782, in-8.
+ M. (M.) [Manesse].
Traité du droit de bâtir moulins et des
banalités en général, par — . Douay et
Paris, Prault aîné, 1783, in-12.
4- M. [Mesmer].
Voy. II, 43 f.
+ M. (M.) [Jh. -Christ. Mehlburg].
Les Principaux défauts de l'état mili-
taire relevés et une réforme indiquée sur
les enrôlements, la paye et les occupations
1003
M.
M.
lOOi
de cette classe du peuple, par — . Got-
tingue, 179:2, in-8.
4- M. (M. le chev. de) [M. le chev. de
Maistre].
Marie-Antoinette, reine de France, ou
Causes et Tableau de la Révolution. Turin,
1794, in-8.
-4- M. [^Iarimé].
Des articles dans la « Décade philoso-
phique ». 1796-1807.
4- M. (M.) [Le père Loriquet].
Parallèles entre la doctrine de M. Ser-
vant, la doctrine des novateurs des der-
niers siècles, et celle de l'Ecriture, des
conciles, des Pères et des écrivains ecclé-
siastiques, par — . Leipsig, Voss, 1797,
in-8, 33 p.
L'initiale M... signifie Marie; c'est un des pseudo-
nymes que le P. Loriquet employa quelquefois.
-f-M. OIercier, de Compiègne].
Voy. C. M., I, 739 b.
-+- M. (Ch.) [Jacques-André Millot,
accoucheur].
Art de procréer les sexes, ou Système
complet de génération. Paris, 1802, in-8.
Une 5e édition, Paris, 1813, in-8. a reparu en
1828 comme une 6« édition ; le titre est changé et on
a ajouté 64 pages de notes.
+ M. (le C'^) [Mangourit].
Le premier Grenadier des armées fran-
çaises. Notice sur Corret Latour-d'Au-
vergne, par — . Paris, an IX (1800), in-8.
+ M. (M.) [Jacques-Henri Meister].
I Essai de poésies religieuses, par — .
Paris, Didot. an L\ (1801), in-12 ; Zurich,
Orell, Fuesli, 1813, in-l:2.
II. Cinq nouvelles helvétiennes. Paris,
Renouard, 1703, in-12.
+ M. (M. de) [L. Bernard de Moxt-
BRisoN, recteur de l'Académie de Stras-
bourg, ancien officier des guides].
Propos de table, suivis de contes pour
la veillée et de fables nouvelles, par — .
Paris, Guyon, 1807, in-8 (1).
La «France littéraire », tome M, p. 232, indique
divers ouvrages de cet écrivain, au mot Montbrison,
mais une noie manuscrite porte qu'il faudrait le placer
au mot Bernard.
+ M. (M.) [Mauduit].
Psaumes en vers, par —, professeur de
mathématiques, etc. Paris, Bleuet. in-l:2,
24 p.
, -\- (1) Une édition antérieure porte : par M. L.-B.
de M***. Montpellier, impr. d'Aug. Ricard, janvier
1805, in-8, 46 p. 01. B.
-f- M. (M.) [de Montcloux d'Epinay].
Angéla , ou l'Atelier de Jean Cousin ,
opéra-comique en un acte, paroles de — .
Paris, 1814, in-8.
+ M. (M.) [Moulin].
Notice sur M. ^lartinière (Jean-Baptiste).
Lyon, Buursy, 1818, in-8, 8 p.
4- M. (M.) collaborateur du « Mercure
de France », en 1812 [Mossé].
' Chronique de Paris, ou le Spectateur
moderne, contenant des tableaux des
mœurs et usages, caractères, anecdotes et
ridicules du jour, par — . Paris, 1819
2 vol. in-8.
-+• M. [le marquis J.-B.-Jacq.-Gui.-Thé-
rèse de Montgrand, maire de Marseille].
Des articles dans la « Ruche proven-
çale ». 1819-22, (i vol, in-8. G. M.
-I- M. (Louis) [Louis Montignt].
Avec Saint-Amand (Amand Lacoste) :
la Chaise de poste, mélodrame en deux
actes. Paris, 1823, in-8.
-I- M. (le comte Anatole de) [de Mon-
TESQUIOU].
Poésies de—. Paris, 1820-21, 3 tomes
in-12. Seconde édition, augmentée d'une
4' partie. Paris, 1826, in-18.
4- M. (Alex.) [Alexandre Martineau].
Avec M. Alex. Hipp. Lev*** (Levesque) :
Une heure à Calais, pièce en un acte. Pa-
ris, 1824, in-8.
4- M. (M. le comte de) [Moret de Pont-
gibaud].
Mémoires de — . Paris, V. Thiercelin,
1828, in-8.
-f- M. (M"^) (M"^ Montessu, danseuse
de l'Opéra), aut. supp. [J. Sagmer].
Le Salon, le Boudoir, le Théâtre et l'Hos-
pice. Paris, Morean-Bosié, 1830, 2 vol.
in-8.
D'après M. de Manne, (« Dictionnaire des ano-
nj-mes », 3^ édit.. 3814). ce roman est l'œuvre de
M. J. Sagnier, alors jeune étudiant, et l'éditeur ne le
publia que lorsque la célèbre artiste de l'Opéra eut au-
torisé, dans l'intérêt de la vente, à laisser croire
qu'elle avait écrit ce roman, fort oublié aujourd'hui.
M., ps. [Du Hajiel, deMilly, près Mor-
tain (Orne)].
Auteur de divers articles signés de cette
initiale, dans les journaux légitimistes de
Caen : 1° « l'Ami de la Vérité » (1831-
1833), 2o « l'Ordre et la Liberté » (1848-
1849).
4- M. (le comte de) [le marquis J.-Eudes
de Mirville].
Le peuple ramené à la foi par des raisons
et par des exemples, revu par M. L. F.
1005
M^
1006
Guérin. Paris, Vrayet de Surcy, 1841,
2 vol. in-18.
Réimprimé sous ce titre : Le peuple et les savants du
xixe siècle en matière de religion. Paris, 1845, in-12.
+ M. (M.) capitained'artillerie[J. Massé,
devenu officier supérieur d'artillerie].
De rora:anisation de l'artillerie en France.
Paris. 1813-47, 2 vol. in-8.
H- M. (Eugène de) [Eugène de Mont-:
laur].
De la Peinture et de la Sculpture en
France. Salon de 1848.
Impr. en feuilletons dans le « Salut public», n<"des
20 mars, 8, 11 et 13 avril 1848.
+ M. (M"" la comtesse) [M"** Mercedes
Jaruco, comtesse Merlin].
Des articles dans le « Journal des fem-
mes ».
+ M. (le marquis Eudes de) [Mirville].
Pneumatologie. — Des esprits et de
leurs manifestations fluidiques... par — .
Paris, H. Vrayet de Siircy, 18o3, in-8,
xxiii et 468 p.
Une seconde édition, augmentée, 1854, porte le nom
de l'auteur.
M*, aut. dég. [le P. Lambert, domini-
cain].
Lettre de — à M. l'abbé A. (Asseline),
censeur et approbateur du libelle intitulé:
« Discours à lire au conseil »... (du P.
Bonnaud, jésuite). S. d. (1787), in-8.
-f- M** (M.) [Mariette].
Lettre de M. — à un ami de province,
au sujet de la nouvelle fontaine de la rue
de Grenelle, au faubourg Saint-Germain-
des-Prez (1" mars 1746), par—. S. l. n. d.,
in-4.
-1- M** (l'abbé de) [MonvilleJ.
Voy. Le F., II, col. 725 e.
-t-M** (M.) [Jean-Henri Marchand].
Remontrances des comédiens françois,
au roi (en vers). 1753, in-12.
Réimprimé dans le T. I" des « Satiriques du
xviiie siècle », an VllI, in-8, p. 104-173.
-h M** (M.) [Moucherel].
Commentaire sur les ordonnances de
Lorraine, civile, criminelle et des eaux et
forêts, combinées avec celles de France,
par — , avocat au Parlement. Nancy,
Bouillon, 1778, in-8, de viij, 304et 378 p.
-1- M** (M. de) [Mautin-Deslandes,
officier de cavalerie, membre de la Légion
d'honneur et de la Société des Science's et
Arts de Dijon, tué à la bataille de Wagram
à 22 ans].
Les délassements de la guerre, recueil
de poésies fugitives, par — . Paris. Ger-
main Mathiot, 1810, in-8.
Volume publié par le frère de l'auteur.
-I- M** (M. l'abbé) [Monrocq].
Parallèle de M™" Elisabeth de France
avec sainte Elisabeth de Hongrie, extrait
du panégyrique de cette sainte, prononcé
le 20 novembre 1814, dans l'église parois-
siale de Sainte-Elisabeth, par — , du clergé
de Saint-Jacques-du-Haut-Pas. Paris, A. Le
C/ère, 1815, in-8.
Une autre éd. porte le nom de l'auteur.
-f M** (la vicomt. de) nom supp. [Mar-
seille-Civry].
Recueil d'ouvrages au crochet, en soie
ou laine de couleur, renfermant des ins-
tructions et des exemples sur ce travail,
traduit de l'allemand, par — . l''" partie.
Bruxelles, Périchon, 1850, in-18.
-I- M*** (l'abbé de) [de Montreuil].
Lettre de M. —, contenant le voyage
de la cour vers la frontière d'Espagne, en
l'année 1660, in-12; dans le « Recueil de
quelques pièces nouvelles et galantes, tant
en prose qu'envers ». Cologne, Du Marteau,
1667, t. 1.
-f- M*** (M. de) [de Martignac].
Journal chrétien sur divers sujets de
piété, tirés des SS. -Pères, par — , ouvrage
périodique (depuis le 7 avril KiN'i jusiiuau
16 juin suivant). Paris, RouUund, 1685,
in-i.
+ M***^ (M"'' la comtesse de) [de Murât].
I. Mémoires de — . Paris, 1697; Amster-
dam, 1698,1711, 2 vol. in-12.
II. Voyage de campagne, par — . Paris,
veuve Barbin, 1699, 2 vol. in-12.
III. Les Lutins du château de Kernosi,
par — . Paris, Lefevre, 1710, in-12.
+ M*** (M.) [Muis].
Nouvelles Recliorches sur la chirurgie,
par—. Trévoux, 1700, in-12.
+ M*** (M.) [Mannori].
Oraison funèbre de Louis le Grand, roi
de France et de Navarre, prononcée dans
le collège royal de Louis-le-Grand, par le
R. P. PoRÉE, de la compagnie de Jésus, e,
traduite en françois par — . Paris, Mongét
1710, in 12, avec le latin à côté.
-t- M*** (le marquis de) [l'abbé Borde-
LON, selon M. Paul Lacroix (Catalogue,
N, 1856, n''315)].
Les Solitaires en belle humeur, entre-
tiens recueillis des papiers de M. — . Paris,
(Hollande), 1722-23. 2 vol. in-12.
Sous des titres de chapitres singuliers, tels que la
Puce, l'Araignée, le Chat, la Barbe, le Miroir, l'auteur
1007
M*
1008
a rassemblé une suite de recherches et d'anecilolcs cu-
rieuses.
-4- M... [M. de) [de Momfleurv, cha-
noine de Baveux].
Le Fer, pôëme latin, par le P. de la Santé,
jésuite, traduit en vers françois par—.
1723, in-8, 31 p.
M***, bachelier de Sorbonne, ps. [le P.
François de Montauzan, jésuite].
Journal du concile d'Embrun. 1727,
2 vol. in- 12.
H- M*** (M.) [MoREAiT, curé de Buzancy,
diocèse de Soissons].
Le Livre des enfants et des jeunes gens
sans études, par M. F. G. Paris, 1728,
in-12. Nouvelle édition, augmentée, par—.
Paris, 1771, iii-12. Autre édition, encore
augmentée, par M. Feutry. Paris, Berlou,
1781, in-12.
Ce livre parut pour la première fois à Paris, chez
Osmont, en 1707.
Les additions du curé de Buzancy consistent princi-
palement dans les « Devoirs de l'homme » , ou « Abrégé
de la science du salut », rédigé dans les principes des
« Economistes. »
Celles de Feutry sont composées principalement des
« Commandemens de l'iionnête homme » , ou « Maximes
de morale faciles à retenir. » A. .\. B— r.
-f- M... [Mariette].
Voy. C. de C, I, 673 c.
_l_ j^j*** [Pierre IVLvssuet, médecin et
historien, né à Mouzon-sur-Meuse, avec la
collaboration de Jolli].
Histoire des rois et du royaume de Po-
logne et du grand-duché de Lithuanie,
par—. La/fflyf, 1733, 4 vol. in-12 et 3 vol.
in-8.
-f- M*** (M.) [Jean-Baptiste Michault].
Réflexions critiques sur l'élégie. Dijon,
1734, in-12.
^- M*** [Melon].
Essai politique sur le commerce, par
M. — . Amsterdam, 1733, in-8.
Réimprimé avec le nom de l'auteur.
Vov. la « Nouv. Bibliolh. des romans », 1799.
A. A. B— r.
-I-M*** (l'abbé) [Macv].
Traité de l'âme des bêtes, avec des ré-
flexions physiques et morales, par — . Pa-
ris, Le Mercier, 1737, in-12.
On assure que M. Macy n'est presque que l'édileurde
cet ouvrage, qui m'a paru très-bon, et que le fond et
la forme sont du célèbre P. Nicole. ( Catalogue ma-
nuscrit de l'abbé Goujet.) A. A. B— r.
-+-M*** (M. de) [Mauvillon].
I. Histoire de Frédéric-Guillaume" I, roi
de Prusse, par — . Amsterdam, 17 il, in-i,
ou 2 vol. in-12.
II. L'Anti-Paméla, ou la Fausse innocence,
découverte dans les Aventures de Syrène;
histoire véritable , traduite de l'ànglois
par — . Amsterdam, Arkstée et Merkiis,
1713, in-12.
III. Mémoires d'un honnête homme, par
l'abbé Prévost. Amsterdam (Paris), 1743,
in-12. Nouvelle édition, augmentée d'un
second volume, par — . Dresde, 1733,
2 vol. in-12.
IV. Le Soldat parvenu, ou Mémoires et
aventures de Verval, dit Bellerose, par — .
Dresde, 1733, 2 vol. in-12.
Réimprimé en 4 vol. in-18. Voy. 1, 177 f.
V. Discours politiques de M. David
Hume, traduits de l'ànglois, par — . Ams-
terdam, 1734, in-8.
+ M*** (M. de) [de Saumerv].
Le Diable hermite, ou Aventures d'As-
taroth banni des enfers, par — . Amster-
dam, Joly, 1741, 2 vol. in-12.
Voyez le Dictionnaire de Georgi, T. V, p. 113.
A. A. B— r.
M*** (le chev. de), ps. [Meusmer de
Querlon].
Réfutation (ironique) d'un écrit intitulé:
'( Lettre (de Fréron) sur l'Oraison funèbre
du cardinal deFleury », ou Défense du P.
de Neuville, adressée à M""" la marquise de
B... 3" édition, revue et corrigée sur le
manuscrit de l'auteur. Issy, 174'3, in-4 de
12 pages.
La préface de cet écrit est signée : le chevalier
de M"*.
+ M*** (M.) [P. J. Mariette].
Lettre sur Léonard de Vinci à M. le
C. de C. (comte de Caylus). Paris, 1730,
in-4.
Celle Lettre fait partie d'un Recueil de tètes et
ch'arges dessinées par Léonard de Vinci, et gravées |)ar
Caylus, mais il en a été lire à part quelques exem-
plaires.
-fM***(M.)[MAUGER].
I. Coriolan, tragédie en cinq actes. Pa-
ris, 1748, in-8; 1731, in-12.
IL Mes Caprices, ou spéculations sur
l'homme, poëme en trois chants. Orléans,
17()i, in-8, 80 p.
-i-M*** (M.) [MORELLV].
Naufrage des îles flottantes, ou la Basi-
liade de Pilpaï, poëme héroïque, traduit
de l'indien par—. Messine (Paris), 1733,
2 vol. in-12.
Traduction supposée. Voir la « Biographie univer-
selle », art. Morelly.
-+- M*** (M.) [l'abbé Jacq.-Franç. de la
Baume-Desdos-îAt] .
L'Ecole des fau.K nobles, comédie en un
1009
1010
acte (en prose). Au Monomotapa. J. Chi-
kinkars. 1755, in-8, 40 p.
+ M*** (M. de) PiDANSAT DE Mairo-
bert].
Lettre de — à M. de **, sur les vé-
ritables limites des possessions angloises
et françoises en Amérique. 1755, in-12.
On a (lu même auteur : « Lettre de M. de M*** au
sujet des écrits anglois sur les limites de l'Amérique»,
1755, in-12. A. A. B— r.
4- M*** (l'abbé) [Mallet et Grosley].
Histoire des guerres civiles de France
sous les règnes de François II, Charles IX,
Henri III et Henri IV, par Henri-Catherin
d'Avila, traduite en fran^ois par — . Ams-
terdam, Arkstée et Merkus [Paris], 1757,
3 vol. in-4.
+ M*** (M.) [Mercier].
Justification de M. —, et de l'Examen
qu'il a fait de la réponse à sa lettre. Nantes,
chez les héritiers de la Sorbonne, 1759,
in-12.
+ M*** (M.) [Alexis Maton].
I. Prose et Vers de — . Amsterdam, 1759,
in-12, vii et 99 p.
IL Tableau moral, ou Lettres à Lampito,
pour servir d'Annales, aux mœurs, aux
usages, à l'esprit et aux sottises du temps.
Cantorbery et Paris, 1778, in-12.
4- M*** [J.-H. Marchant].
Les Giboulées d'hiver, par — . Genève et
Paris, 1702, in-8.
+ M*** (M. de) [Didier d'Arclais de
Montamy].
Ordre et Règlement qui s'observent dans
la maison de Mgr le duc d'Orléans, pour
la conduite de la bouche. Paris, 1701,
in-4, avec tableaux in-folio.
M***, D. D. L. F. D. T. D. P., aut. dég.
[l'abbé Le Grand, docteur de la Faculté
de théologie de Paris].
Observations sur quelques articles de
la censure de la Faculté de théologie de
Paris, contre le livre intitulé : « Emile, ou
de l'Education », ou (six) Lettres de — ,
à M***, M. D. C, à l'occasion de la feuille
du IG mai dernier des N. N. E. E. (des
« Nouvelles ecclésiastiques »). (1703) in-4
et in-12.
Le même ouvrage a reparu sous le titre de « Lettres
intéressantes aux. amis de la Vérité «. 1"63, in-12.
Voy. ce titre aux Anonymes.
+ M*** (M. de) [Marcenay DE Gnuv].
Idée de la gravure, par — . S. 1. n. d.,
in-8.
D'après le Catalogue de M. J. Goddé.
M***, aut. dég. [Marc-Antoine Eidous].
Les Aventures de M. Loville, entremê-
lées de plusieurs intrigues galantes et véri-
tables, arrivées parmi des personnes du
beau monde (par sir John Hill), traduites
sur la seconde édition anglaise, par — .
Amsterdam et Paris, Bobin, 1705, 4 vol.
in-12.
-|- Cet ouvrage n'est point mentionné parmi ceux
de Sir John Hill qu'énumère Lowndes dans son « Iti-
bliographer's Manual», 2« édit., p. 1070.
4- M*** (M.) [Maton].
Mikou et Mézi, conte moral, avec plu-
sieurs pièces fugitives en vers, par — .
Paris, Durand neveu, 1705, in-8.
_l_ j^j*** ^jyj_ (]g^ [Pierre-Louis de Mas-
sac].
Recueil d'instruction et d'amusements
littéraires, par —.Amsterdam, 1705, in-12.
L'auteur de ce recueil, imprimé et publié à Paris,
s'est surtout occupé d'agronomie. Il ne faut pas le con-
fondre avec son frère Raimond de Massac, qui s'est oc-
cupé de finances, et qui lui a survécu. G. M.
-+- M*** (M. l'abbé) [Joseph Mery de la
CanoroueI.
L'Ami de ceux qui n'en ont point, ou
Système économique, politique et moral,
pour le régime des pauvres et des men-
diants dans tout ce rovaume, par — . Pa-
ris, P. Pm(//^1707, irï-12.
-H M**"^ (M. ) [iMousLiER de Moissy].
Petit recueil de physique et de morale,
par — . Amsterdam et Paris, Musier fils,
1771, in-8.
-+- M*** (Sylvain) [Pierre-Sylvain Maré-
chal].
I. Bibliothèque des amants, odes ero-
tiques. Paris, 1771, 1777, in-10; 1780,
in-12.
II. Avec Grasset Saint-Sauveur, Ta-
bleaux de la fable. Paris, 1785, in-8.
III. Pour et contre la Bible. Jérusalem
[Paris], 1801, in-8.
IV. Le Tombeau de J.-J. Rousseau,
stances, par — . Ermenonville et Paris,
nid, in-8, 8 pag.
_j_ lyj*** Q'a^ii)^^ [Monestier, ex-jésuite].
La vraie philosophie, par — . Bruxelles,
Boubers, 111 i, in-8.
-1- M*** (M.) [M™" de Marnésia].
Lettres galantes de Julie à Ovide, par—.
Paris. Bastien, [11 i, in-! 2.
+ M"** (M.) [Benoît-Joseph Marsollier
des VivetièresJ.
I. La Fausse peur, comédie en un acte
et en prose. Paris. 111 i, 1777, 1778, in-8.
IL La Fausse Délicatesse, comédie en
trois actes et en prose, imitée librement
lOil
M*
1012
de l'anglois de Hugh Kellv. Paris, 1770, fa
in-8. ' '
+ M*** (IM"^) [M"" Motte, et non de La
Motte, comme la nomme M""" Briquet].
I. Célide, ou Histoire de la marquise de
Bléville. La Haye et Paris, 1775, 2 vol.
in-l:2.
II. Lettres du marquis de Sezannes au
comte de Saint-Cyr. Bruxelles et Paris,
1777, '■2 vol. in-[-2.'
III. Histoire de ZulmieWarthey, par — .
Paris, 1770, in-12.
4- M*** (M.) [MiLCEvr].
Le Dix-Huitième siècle vengé, épître à
M. D***, par — . Facit indignatio versum.
La Haye et Paris, 1775, in-8 de 14 pag.
let]
M*** (M.) citoyen de Genève [Mal-
Doutes sur réloquence et les svstèmes c
politiques, adressés à M. le baron de B., '
chambellan de S. A. R. le prince de H. de
P.; par—. Londres, 1775, petit in-8. i
-t- M*** (M.) [MoLÉ].
Lettre de —, a M. J*** (Jamet) sur les
moyens de transférer les cimetières, etc.,
1770, in-8.
-f M*** (M.) [l'abbé François-Valentin
Mulot].
Sermon prêché à l'Hôtel-Dieu de Paris,
le 2 septembre 1777, in-12.
-t- M*** (M.), principal du collège de
Langres. [Mathias].
De lEtude des langues en général et de
la langue latine en particulier. Essai ser-
vant de préface à un extrait de Pline des-
tiné aux commençants, par — . Langres,
P. Defay, 1777, in-8 de 80 pages.
-+- M*** (M'"^) [M°"^Mon.\et, née Moreau,
morte en 1798J.
I. Contes orientaux, ou les Récits du
sage Caleb. Constant inople et Paris, 1779,
in-12.
Ces contes sont tirés en partie du « Censeur uni- ]
versel anglois » et du « Journal de Lausanne» , de ma- !
dame Polier.
n. Histoire d'Abdal Mazour, suite des f
Contes Orientaux. Ibid., 1784, in-12. !
III. Essais en vers. Paris, 1788, in-8.
H- M*** (le chevalier de) [de Mouhy].
Paris ou le Mentor à la mode, par — .
Parts, 1735, Spart, iu-12.
+ M*** (M.). [M. Maupetit].
Satyres de Juvénal, traduites en fran-
çois par—. Paris, 1779, in-4.
-I- M*** (M"^ de) [Latour de Franque-
ville].
Errata de l'Essai sur la musique an-
cienne et moderne (de M. de la Borde), ou
Lettre à M*'*, par — . En Suisse, 1780,
de 95 pages.
On assure que le célèbre violon Gaviniès est le prin-
cipal auteur de cette critique, ainsi que de la réplique
publiée sous ce titre : « Mon dernier mot».
De la Borde, dans un « Supplément » à son «Essai»,
avait répondu grossièrement à la critique de madame
de M'**.
On retrouve « l'Errata » et « Mon dernier mot » .
dans le trentième volume des Œuvres de J.-J. Rous-
seau, édition de Genève, 1782. A. A. B— r.
+ M*** (M.) [Murray].
Essai d'un éloge historique de Marie-
Thérèse, par — . Bruxelles, 1781, in-4.
+ M*** (M. de)[DEMARIEN].
Traité général du conmierce, par Sa-
muel Ricard; nouvelle édition, augmentée
par — . Amsterdam, 1781, 2 vol. in-4.
-I- M*** (M.), docteur en théologie
[Mulot].
Essai de sermons prêches à l'Hôtel-Dieu
de Paris, par — , C. R. et B. de S. V.
(chanoine régulier et l)ibliothécaire de
Saint-Victor) . Pa;v's, Bcr/o«, 1781, in-12.
-f- M*** (l'abbé), [Mann].
Pour et contre les spectacles, première
édition, par M. — . Mons, 1782, in-8.
+ M*** (M.)* [Marconi].
Vie édifiante de Benoit-Joseph Labre,
mort à Rome, en odeur de sainteté, le
10 avril 1783. composée par ordre du
Saint-Siège, etc., par — . Traduite de l'ita-
lien par l'abbé de Montmignon. Paris,
Servière, 1784, in-12.
Cet ouvrage a eu trois éditions la même année.
A. A. B— r.
_^ M*** (M.) [Marchand].
Les Fleurs du printemps (poésies), sui-
vies d'une notice fidèle sur l'île de Saint-
Domingue, par — , Paris, Prault, 1784,
in-8.
■+- M*** [Mercier de Saint-Léger).
Notice raisonnée des ouvrages de Gas-
pard Schott, jésuite, contenant des obser-
vations curieuses par M. l'abbé — . Paris,
1785, in-8.
Le « Manuel du Libraire » signale ce travail comme
fort curieux ; l'auteur en a laissé un exemplaire chargé
d'additions et d'augmentations destinées à une nou-
velle édition.
-h M*** (M.) [Mesmer].
Vov. B., I, 420 e.
1013
M*
1014
H- M*** (l'abbé de) [de Montignot].
Voy. C***, I, 606 a.
+ M*** (le comte de) [Mirabeau].
Les Candidats de Paris jugés, ou Con-
trepoison adressé aux électeurs de Paris,
par — . 1789, in-8, 16 p.
+ M*** (M.) [Manuel].
Lettre adressée à un censeur royal sur
la liberté de la presse, par — . Paris,
1789, in-8.
-f M*** (Monsieur) [Maultrot].
Lettre de — à Monsieur J*** ( Jabi-
neau), sur un écrit intitulé : « Opinion de
M. Camus, dans la séance du 31 mai 1790,
sur le plan de constitution du clergé pro-
posé par le comité ecclésiastique ». Paris,
Leclère, 1790, in-8.
H- M*** (le chevalier de) [de Mever].
Révolution de 1798. Gouvernement,
principes, lois, statuts de l'ordre. Réponse
au manifeste du prieuré de Russie. 1799,
in-4. E. de M— ne.
-h M*** (le citoyen) [le P. Mandar,
prêtre de l'Oratoire].
Eloge de la vieillesse, par — . Paris.
Pougens,m X (1802), in-8.
H- M*** (M""= Victorine) [M"^ Victorine
Maugirard] .
I. Les Fleurs, rêve allégorique. Paris.
1808, in-18; 1811, in-18.
Réimprimé en 1843 avec le nom de l'auteur.
II. Clotilde, rçine de France. Paris,
1810, 2 vol. in-12.
III. Soirées de société, • ou Nouveaux
Proverbes dramatiques. Paris, 1813,2 vol.
in-12.
-h M*** (l'abbé) [Margaillaiv, cha-
noine de Bourges].
Sermon sur le rétablissement de la Re-
ligion, et la fête de saint Napoléon, par — .
Bourges, in-8, 18 pages.
4- M*** (Aug.) [Antoine-François-Ni-
colas Maquart].
I. L'Ami coupable, conte, par — .
Leipzig, 181 3, in-12.
Réimprimé dans l'ouvrage suivant ;
II. Contes nouveaux sans préface, sans
notes, par un homme de lettres, auteur
de plusieurs ouvrages qui n'ont pas eu de
succès. Paris, 1814, in-12.
-h M*** (M.) [A.-P.-G. Ménégault].
I. Jeniska, ou l'Orpheline russe. Paris,
1813, 2 vol. in-12.
a U. Le Grondeur, satire sur les mœurs
et la littérature. Paris, 1813, in-8.
-{■ M*** (M. de) [Marciiangy].
Le siège de Dantzig en 1813, par — .
Paris, 1814, in-8.
-f- M*** (M. de) [de Miollis, ancien
magistrat et ex-préfet] .
Projet d'une loi réglementaire sur les
cultes, les institutions monastiques, les
congrégations, et sur les rapports religieux
avec la cour de Rome, par — . Paris,
Dentti, 1814, in-8.
_[_ jyi'"** (]yj ) [Antoine-René Mauduit].
Psaumes en vers, par — . Paris, Bleuet,
1814, in-12, 24 pages.
Essai contenant neuf psaumes.
_l_ ^i*** [-]yj L^ j^ Destouff, baron de
Milet-Mureau].
Les Dépositaires, comédie en un acte.
Paris, 1814, in-8.
Non représentée.
4- M*** (M™" la comtesse) [Montiio-
lon].
I. Rosaure, ou l'Arrêt du destin, trad.
d'Aug, La Fontaine. Paris, 1814, 3 vol.
in-12.
II. Les Séductions, trad. du même. Pa-
ris, 1824, 2 vol. in-12. •
Quelques autres traductions publiées sous les ini-
tiales M'" et M...
-(- M*** [Merle].
Le Cordier de Samarcande, ou Tout
tient au bonheur, comédie en un acte
et en prose, par MM. M... et Lafortelle.
Paris, M""' Masson. 1815, in-8.
_l_ ]^j*** ^jyj^^ ancien officier d'artille-
rie [Masson, avoué].
Histoire du prétendu rapt de la com-
tesse L**'* (Luxelbourg) par Buonaparte et
Murât, ou Réponse au Mémoire de M. J. H.
F. Revel. Paris, 1816, in-12, 44 pag.
Voir la « Biographie des Hommes vivants » (1819),
t. V, p. 183.
-h M... (M""^ la baronne de) [la baronne
de Mandelot].
Elan d'un cœur royaliste, opuscules
poétiques de — . Paris, 1816, in-8, 40 p.
-h M*** (M.) [Miel].
Essai sur le salon de 1817, ou Examen
critique des principaux ouvrages dont
l'exposition se compose, accompagné de
38 gravures au trait, par—. Paris, Delaii-
nay et Pelicier, 1817, in-8.
-1-M***(M'"'' de) [Sophie de MaraizeJ.
I. L'Antiquaire, traduit de l'anglais, de
l'auteur des « Puritains d'Ecosse » (Wal-
uns
M"*
M***
1016
tor Scott), par — . Paris. Renard, 1817, a
A vol. in-12.
II. Contes à mes jeunes amies. Paris,
1817, in-12; 1820, 1 vol. in-12.
III. LAmie de tous les enfants. Paris,
1819,2 vol. in-12.
4- M*** [F. Maiuet, papetier et relieur,
à Dijon].
Notice sur la lithoffraphie. Dijon, 1818,
in-12.
Une seconde édition, Chatillon, 4824. in-12, porte
le nom de l'auteur.
4- M*** (M. de), ancien élève de l'é-
cole polytechnique [V. de Moléo].
Du développement à donner à quelques
parties principales et essentielles de notre
industrie intérieure, et de raffermissement
de nos rapports commerciaux avec les
pays étrangers ; pour faire suite à l'ou-
vrage de M. le comte de Chaptal, intitulé
« De l'Industrie française », par — . Paris,
1819, in-8, o8 pag.
4- M*** (M.) [J.-G. MoDAVE, contrô-
leur du timbre, mort à Liège, le 18 sep-
tembre 1832].
I. Prologue sur l'inauguration de la
nouvelle salle de spectacle de Liège, suivi
de l'apothéose de Grétrv, par — . Liège,
Lamir, 1820, in-8.
II. Ode à Léopold \", roi des Belges,
sur son avènement au trône de Belgique,
par — . Liège, Lemarié , 1831, in— i, de
8 pages.
Sur le poëte Modave et sur ses écrits, v. le « Né-
crologe Liégeois», année 1852, p. (U.
-h M*** [M. le comte Anatole de Mox-
TESQUIOU].
Poésies de — . Paris^ impr. de F. Didot,
1820, in-12.
4- M*** (Edmond de) [Armand-Edmond
DE Manne].
Le Naufragé sauvé par son chien (fait
historique). S. /. ni d. (Paris), 1820.
in-8.
4- M*** (M.) [Moilix-Fleury].
Pauline, ou les Hasards des voyages,
par — . Paris, Maradan, 1821, 4 vol.
in-12.
+ M*** (Scipion) [Scipion Marin].
Le Député, aventure récente. Paris,
1821, 2 vol. in-12.
4- M*** (le comte A. de) [Anatole de
MONTESQUIOU] .
Un mot sur la loi de la presse. Paris,
1821, in-8 de 16 pag.
M***, ps. [M"'' Virginie Pillet].
La Réconciliation. Paris,- Pillet aîné,
1822, 2 vol. in-12.
M***, aiit. déf/. [le marquis Georges de
CnAMBUAY, ex-colonel d'artillerie].
Histoire de l'expédition de Russie, avec
un atlas, un plan de la bataille de la Mos-
kowa, et une vue du passage du Niémen.
Paris, Pillet aîné, Anselin et Pochard,
1823, 2 vol. in-8. plus l'Atlas in-4. — Se-
conde édition (augmentée). Paris, les
mêmes, 1823, 3 vol. in-8, ornés de 3 vi-
gnettes, avec un Atlas de 9 cartes et un plan
de Moscou.
La seconde édition est précédée d'une Introduction
qui est un Précis de l'Histoire de l'Europe en ce qui
a rapport à la guerre et à la politique, depuis l'époque
où Napoléon prit les rênes du gouvernement de la
France jusqu'à celle oii il entreprit l'expédition de
Russie.
4- M*** (M.) [Reboul].
Mes souvenirs de I81-i et 1813, par — .
Paris. 1824, in-8.
4- M*** (M. le baron de) [le bar. Pierre
Charles-Joseph de Mengin-Fondragon].
Une saison à Plombières. Paris, 1823,
in-iS; Plombières, 1830, in-I8.
4- M*** (M. de) [TouRNAcnoN de Mont-
véran].
Exposition sommaire et sur documents
authentiques de la situation de la Compa-
gnie des Indes et du commerce anglais en
1823, par — . Paris, 1823, in-8.
4- M*** (J. R. Gustave) [Merigot].
Lutéciennes, par — . Paris, 1827, in-8.
W*\ps.[i.-F.CAZE]..
Réfutation de la « Vie de Napoléon », de
sir Walter Scott. Paris, Baudouin frères,
1827. 2 vol. in 12.
4- M*** (madame) [la comtesse Molé].
Laure Montreville, ou l'Empire sur soi-
même; traduit de l'anglais de madame
Brunton, par — , traducteur des « Epreu-
ves de Marguerite Lindsay, etc. » Précédé
d'une préface par M. Y*******n, de l'Aca-
démie française. Paris, Marne et Delaunaij-
Vallée, 1829, 3 vol. in-12.
On a attribué cette préface à M. Villemain, qui a ré-
clamé contre cette interprétation toute naturelle. Elle
est de M. Brifaut, membre de l'Académie française.
4- M*** (madame de) [Madame Sophie
Maraize, depuis Madame de Ville d'A-
vuav].
La Famille d'Aubeterre, ou Scènes du
XVI* siècle. Roman historique. Paris, Gos-
\seliu, 1829. 4 vol. in-12.
J017
M*"
M.
m 18
+ M*** (le comte de) [le comte de Ma-
ROLLES].
Des Moyens de procurer des secours à
la classe indigente dans les années de di-
sette, par — ; membre du conseil général
du département de Loir-et-Clier. Paris,
1830, in-8 de 6i pages.
+ M*** (mademoiselle Emilie) [Emilie
Marcel] .
Alfred et Coralie, ou les Français en Es-
pagne. Paris, 1830, 3 vol. in-lâ.
-h M*** (Edouard) [Edouard Moxxais]
I. Le Secret d'Etat, vaudeville en un acte
par — . F. de Villeneuve et Eugène S***
(Sue) Paris. Barba, 1831, in-8.
II. D'autres vaudevilles et des articles
de journaux.
-+- M*** (Victor) [Victor Mauvière].
A Odilon Barrot. Paris. 1831, in-8, 10 p.
-f- M..., (M.) [C.-P.-M. Moulan'].
Histoire d'un évêque de Liège et des
premiers bourgmestres élus par le peuple
de cette ville, par— . Liège. 1833, in-8.
-+- M*** [Madame la baronne de Menaix-
ville].
Aimer, pleurer, mourir. Paris. Vimont.
1833, "2 vol. in-l8.
-f- M*** (l'abbé) [Marcual, curé à Heil-
lecourt].
L'abbé — aux chrétiens qui se disent
évangéliques. Nancy, 1838, in-16.
H- M*** [madame la marquise de Moli-
g.\y].
Géraldine, ou Histoire d'une conscience,
trad. de l'angl. Paris, Vaton, 1839, 2 vol.
in-1-2.
-+- M*** (madame) [madame Charles
MoRREx, née Marie Verassel, de Bréda].
Manuel élémentaire de Fart héraldique,
mis à la portée de tout le monde. Traduit
de l'anglais et augmenté d'un grand nom-
bre de faits nouveaux, par madame ***.
Bruxelles. Deprez. 1840, iii-18 de 130 p.,
fig.
M***, ps. [Michel Yermoloff].
Encore quelques mots sur l'ouvrage de
M. de Custine. Paris, Ferra, 1843, in-8 de
40 pag.
+ M***, capitaine d'artillerie, ancien
élève de l'Ecole polytechnique [J. B. Mar-
tin DE Brettes].
De l'organisation de l'artillerie en France.
Paris. ISio, in-8.
-+- M*** (M.) [Maffioli].
De la Folie, de la Raison et de la Foi.
Paris. 1846, in-8. I
+ M*** (A. de) [Victor-Amédée de
Manne, capitaine d'artillerie].
Les Trois armes, ou Tactique division-
naire du colonel prussien Decker, trad. en
français et annoté par — . Paris. Corréard.
18ol,in-8.
+ M*** (C. II. de) [C. Rovek de Mon-
TESSON'].
Vocabulaire des mots usités dans le
Haut-Maine, précédé de remarques sur
leur prononciation, par—. Le Mans, 1857,
in-18.
-h M*** (l'abbé) [l'abbé Morin].
Pharmacopée, ou Recueil de remèdes di-
vins et d'excellentes recettes trouvés dans
les papiers d'un vieux curé de campagne
a[)rès sa mort, mis en ordre par — . Cka-
telus, 18Gj, in-18.
-4- M**** (M.) TMamin].
Aventures d'Ulysse dans l'île d'Aeaea.
Paris. 1732, 2 part. in-12.
-1-M..,. (M. de) [de Mauvflloiv].
Discours politiques de M. D. Hume, tra-
duits de l'anglois par — . Amsterdam.
Schreuder, 1701, 3 vol. in-8.
Les Discours de D. Hume ne formenl que le iiiciniei
vulume de celte colledion.
On trouve dans le second, 1" « l'Essai sur les inté-
rêts du commerce maritime » , par d'Heguerty, 2» « Les
considérations sur les finances d'Espague » ( par de
Forbonnais). A. A. B~r.
-h M.... (M), directeur des économats
de Nancy [Marion].
Observations sur quelques articles d'un
écrit patriotique intitulé : « Projet pour
l'organisation des Etats provinciaux de
Lorraine et Barrois », dont l'auteur ne
s'est pas nommé, par — . S. l. n. rf., in-8,
+ M....(le cit.) [Molin].
Epître de remercîment en vers libres
et marotiques au cocher du premier consul,
au sujet de l'attentat du 3 nivôse. Paris.
1801, in-8, 24 pag.
-4- M.... (M.) de la Varenne [Maton].
Histoire particulière des événements qui
ont eu lieu en France pendant les mois de
juin, juillet, d'août et de septembre 1792,
et qui ont opéré la chute du trône royal...,
par — . Paris. Périsse et Compère. 1800,
in-8.
4- M.... (madame) [Caroline Maurer].
Carohne, ou les Inconvénients du ma-
riage. Paris, Béchet, 1813, 4 Vol. in-12.
-4- M..'., (le colonel de) [Pierre Masson].
Les Sarrasins en France, poëme en xv
chants, avec des notes historiques. Nu-
remberg, 1813, 2 vol. in-8.
1019
M.
MACER
1020
+ M.... (M. Edmond de) [de Manne]
Vers sur la naissance de S. A. R. Mgr le !
duc de Bordeaux, par — . Paris, Lenor- \
niant, 1821, in-8.
+ M.... (.lulien) [Julien de Maillian, |
mort en 18ol]. j
Diverses pièces de théâtre, faites parfois j
avec plusieurs collaborateurs. i
Le « Catalogue général » de M. 0. Lorenz indique
quelques-unes des productions de cel écrivain ; elles
sont, comme tant d'autres, descendues dans le néant.
+ M.... (Alexandre) [Alexandre Mi-
chaux].
Peking et ses habitants. Mœurs, coutu-
mes, relisions et arts des Chinois. Paris,
1861, in- 18.
4- M***** (M.) [Mauger].
Mes Caprices, ou Spéculations sur
l'homme, poëme en trois chants, par — .
Orléans, Couret de Villeneuve, 1764, in-8,
80 p.
Note manuscrite communiquée par M. Boulard.
+ M (le comte de) [de Montagxac].
Mémoires de milady de Varmonti, com-
tesse de Barneshau, par — . Londres, 1778,
2 vol. in-12.
+ M (Maurice) [Méjean].
Des brochures politiques publiées en
1815 et dictées par un royalisme ardent.
_l_ j^j***** (Julien) [Julien Mellet].
Voyage dans l'Amérique méridionale, à
l'intérieur de la Côte ferme et aux îles de
Cuba, de la Jamaïque, depuis 1808 jus-
qu en 1819. Agen, Noubel. 1823, in-8.
Ou avec un nouveau titre, portant le nom de l'au-
teur et la mention : 2^ édition, Paris, Masson et fils,
1824. in-8.
-+- M (M.) de la Marne [L. Ph. Ma-
chet].
L'Art d'être heureux dans toutes les
conditions, précédé des Merveilles de la
Providence dans la nature et la religion,
par — . Paris, Nivert, 1844, in-8.
Voy. aux Anonymes, « les Merveilles de la Pro-
vidence. »
-^ M. A. [A. P. A. Pus].
Les Augustins, contes nouveaux en vers,
et poésies fugitives, par — . Londres [Pa-
ris], 1779, in-16.
Ces contes sont réim;)rimés dans les « Œuvres »
dePiis, Paris, 18H, 4 vol. in-8.
-f- M. A. [Maurice Allard].
Voy. t. I, col. 139 h.
-+- M. A. de Limoges, M. A— >% [Martial
Audoin].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
1^1 + M— A [Meldola].
' Des articles dans la « Biographie uni-
; I verselle ».
-h MA** (Alex.), ancien militaire et
fonctionnaire public de Paris [Alex.-Marie
Quesnay].
Premier cahier des mystères de la na-
ture. Avis à mes enfants^ dédié à S. A. S.
P. de N. C. A. B., par — . Paris, Gautier
et Bretin, 1809, in-12, XLviij p.
Le verso de la couverture porte pour titre : « Jour-
née payenne, ou Mystères de la nature ; avis à mes en-
fants », en trois parties, l^"" cahier.
-t- MA... (M.) [Manuel].
Essais historiques, critiques, littéraires
et philosophiques, par — . Genève [Paris],
1783, in-18.
-h MA... (Ch.) [Mallngreau].
Encore des calembourgs. Paris, 1801,
in-18, 144 pag.
-h M*** A*** (M.) [Auguste-Philiber
Chalons-d'Argé] .
Histoire critique des théâtres de Paris.
l)endant 1821, pièces nouvelles, reprises,
débuts, rentrées, etc., etc. ; par — . Paris,
Lelonrj, 1822, 1 vol. in-8.
L'auteur avait d'abord eu le dessein de mettre son
nom à l'ouvrage ; mais l'éditeur (M. Ragueneau de la
Chesnaye), à qui il l'avait confié, s'étant permis de le
tronquer à son gré, et d'une manière peu heureuse, en
un mot, de le rendre totalement méconnaissable,
M. Ch. d'Argé exigea la suppression de son nom, qui
fut remplacé par l'initiale M, ce qui le fit attribuer,
dans le public, lors de son apparition, à M. Merle,
homme de lettres, connu par d'heureux travaux relatifs
au théâtre.
MABLY (de), nom nobiliaire [l'abbé Ga-
briel BoNNOT de Mably, frère de (Bonnot
de) Condillac].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez le
t. V de « la France littéraire"» à Mably.
-+- MACAIRE [E. J. T. Thoré].
Des articles sur la guerre d'Orient, dans
« la Nation », de Bruxelles, en 1854.
+ MACAIRE (Robert) [L. F. Raban].
Voir Robert Macaire.
MACÉ DESCARTES, ps. [Henry Des-
cAMPS, employé au ministère de la marine].
Histoire et Géographie de Madagascar,
depuis la découverte de l'île, en 150"6, jus-
qu'au récit des derniers événements de
Tamatave. Paris, Garnier frères, 1846,
in-8.
-t- MACER (Jean) [Jean Le Bon, dit
l'Hétropolitain].
Philippique de — contre les poetastres
et rimailleurs françois de nostre temps.
Paris, G. Gaillard, 1557, in-16.
1021
MACHAULT
MAGISTRAT
1022
Nous donnons cette indication d'après la « Biblio- , ^
thèque françoise » de la Croix du Maine. Ce livret est
devenu d'une extrême rareté, mais il figure, d'après le
« Manuel du Libraire», au catalogue La Vallière-Nyon,
no 12933; ildoitjdonc se trouver à la bibliothèque de
l'Arsenal.
Voy. Hetropolitain.
4- MACHAULT, évoque d'Amiens, mit.
sup.
Le Courrier extraordinaire desf ec-
clésiastiques, ou Correspondance intime et
secrète, ouvrage recueilli par — . Paris,
1790, in-8, 47 pag.
Il est inutile dédire que l'attribution de ce libelle
scandaleux à l'évèque Machault est une impudente ca-
lomnie.
MACHET (Paul), ps. [Arthur Po.nrgy].
Avec M. Armand, ancien régisseur de
rOdéon : la Recluse, drame en trois actes.
Joué sur le théâtre du Luxembourg dans la première
quinzaine de mars 1846.
+ MACHIAVEL.
Voy. BUONAPARTE, I, 591 b.
MACKENSIE (Henri) apocr. [Robert
Bagge] .
Anna Bella, ou les Dunes de Barham ;
trad. de Fangl. par Griffet de La Baume.
Paris, 1810, 4 vol. in-12.
D'après A. -A. Barbier, ce serait le traducteur qui
aurait faussement mis le nom de Mackensie à ce roman.
-)- Bagge, dont Walter Scott a écrit la vie dans ses
« Biographies of the Novelists», était bien moins connu
en France que Mackensie, l'auteur de l'Homme senti-
mental («The Man of Feeling») ; la supposition de nom
s'explique sans peine.
MAÇON LIBRE (Un),;«. [de Saim-De-
Nis, avocat aux conseils du roi].
Lettre et Discours d' — , servant de
réponse, etc. Paris, 1749, in-12.
MAÇONNAIS (Ferdinand), ps. [Ferdi-
nand Vauciier, deMâcon].
Les Grisettes vengées, par — , précé-
dées d'une préface, par Auguste Luchet.
Paris, Souverain, 1838, in-8.
4- MAC'SHEEY (M.), gérant du journal
'< l'Union ».
-1- On nous affirme que les articles signés de ce nom
sont de M. Lubize.
-\- M. A. de V. (M. de) [de Marolles,
abbé de Villeloin].
L'Histoire Auguste de six autheurs an-
ciens : Spartien, Capitolin, Lampride, Gal-
lican, Pollion et Vopiscus ; lesquels ont
écrit les vies des empereurs romains, sous
le titre d'Augustes et de Césars, depuis
Adrien jusqu'à Carens, en l'espace de cent
dix-sept ans, par — . Paris, Jean Couterot,
1667, in-8.
Saintes].
Voir la « France littéraire » au mot
MADROLLE (Ant.), auf. sup. [Arm.
■es].
ir la
Madrolle.
MAESTRO DI SCUOLA (Un), ps. [le
comte Balbo].
Quattro Novelle narra te da — . IIP édi-
zione. Parigi, Baudry, 1839,in-18.
La première édition originale est de Turin, 1819,
in-12.
— Quatre Nouvelles racontées par un
maître d'école, traduites de l'italien, par
M. L. de Villeneuve. Paris, Eymery et
Fniger, Pignreau, 1830, 2 vol. in-12.
+ Autre traduction sous ce titre : Ré-
cit d'un maître d'école, trad. de l'italien
par madame la marquise de Sainte-Aulaire.
Perpignan, Boucharie, in-8, 40 pag.
L'introduction est signée : Comte Stenio.
MAGISTER (A.), nom latinisé [Amable
Le Maître].
Sur l'étiquette des mariages des princes.
Dans la « Presse «
Le Quatrain de roses de Provins. Impr.
dans la « Patrie «, en mai 1847.
MAGISTRAT (Un), aut. dég. [le prési-
dent Rolland].
Lettres d' — à Morénas, dans lesquelles
on examine ce que dit cet auteur dans la
continuation de son Abrégé de l'Histoire
ecclésiastique. 1754, in-12.
Ces lettres ont été désavouées par l'auteur, à cause
des altérations faites dans son manuscrit. Dom Tassin,
dans «l'Histoire littéraire de la congrégation de Saint-
Maura.p. 636, et, d'après lui, les auteurs de la
« Biographie universelle ;>, ont eu tort d'attribuer ces
lettres à dom Clémencet. A. A. B.-r.
MAGISTRAT (Un), aut. dég. [Muyart
de Vouglans].
Motifs de ma foi en Jésus-Christ. Paris,
F" Hérissant, 1776, in-12.
MAGISTRAT (Un),;js. [Jacques-Nicolas
Moreau].
Lettre d' — , dans laquelle on examine
également ce que la justice du roi doit
aux protestants, et ce que l'intérêt de son
peuple ne lui permet pas d'accorder. Avi-
gnon et Paris, Gattey, 1787, in-8.
MAGISTRAT (Un), aut. dég. [3.4. Duval
d'Épréménil le fils].
Réflexions d' — sur la question du nom-
bre et celle de l'opinion par ordre ou par
tète. 1789, in-8 de 7 pag.
+ MAGISTRAT (Un) [Favart de Lan-
glade].
Instruction sur l'organisation des huis-
siers, par—. Paris, 1813, in-8.
1023
MAGISTRAT
MÂGNV
10-2!
MAGISTILAT (Un), aut. dég. [Fr.-Ant.
Bavoiix].
Do la Cour de cassation et du ministère
public, avec quelques considérations gé-
nérales. Pam, Antoine Bavottx, J81i,in-8
de IIG pag.
4- MAGISTRAT (Un) [de BerxV?].
Un mot sur le projet de loi relatif à
l'organisation du jury, sur le code mili-
taire, etc., par — . Paris, 1817, in-8.
MAGISTRAT (Un), aut. dég. [Alex.-
Jacq. -Denis Gacho.n de Molènes, anc.
procureur du roi].
De la Liberté individuelle des pauvres
gens. Avallon, hnp. Comynet, 1829, in-8.
MAGISTRAT (Un), aut. dég. [.Ios.~
Théoph. FoissET, juge au tribunal civil de
Dijon].
De la nomination des évêques.
Impr. dans «le Correspondaut » , 3*= ann. (1830),
p. 132.
MAGISTRAT (Un), aut. dég. [Massox,
substitut du procureur général de Nanci,
et depuis conseiller à la Cour royale de la
même ville].
Considérations sur le respect légal qui
appartient aux déclarations du jury, suivies
de quelques réllexions sur rindivisibilité
de ses pouvoirs concernant l'appréciation
des faits. Nanci, Georges Grmhlot, et Pa-
ris, A.André. 1837, in-8 de 208 pag.
MAGISTRAT (Un), anc. élève de la com-
pagnie de Jésus, aut. dég. [Nic.-Jean-Bapt.
BovART, anc. président de la Cour d'Or-
léans, anc. député].
De la Religion, du Clergé et des Jé-
suites. Paris^Roret. 18i2, in-8 de 48 pag.
H- MAGISTRAT (Un) [Sorbier].
Observations sur la prohibition des ar-
mes en Corse, par—. Bastia, imp.Fabiani,
1842, in-8.
MAGISTRAT (Un), aut. dég. [Dubois,
procureur de la République au Mans, au-
teur d'un travail sur Tacite].
Considérations sur l'organisation judi-
ciaire dans la démocratie française. Le
Man^ et Paris, I.anier, 1848, grand in-8 de
32 pag.
Tirées à 300 exemplaires. 150 portent le nom de
M. Dubois.
MAGISTRAT DE L'ORDRE JLDICIAIRE
(Un), aut. dég. [F.-A.-V. Serel Dbsfor-
GEs, alors conseiller à la Cour royale de
Rennes].
Lettre sur la magistrature de l'ordre ju-
diciaire. Paris. Gustave Pissin, Videcoq,
(sept.) 1838, in-8.
Ouvrage retiré du commerce et détruit par l'auteur.
MAGISTRAT DE PARIS (Un), aut. dég.
[Boucher d'Argis le fils].
Lettres d" — à un magistrat de pro-
vince, sur le droit romain et la manière
dont on l'enseigne en France. Paris, Le
Boucher, 1782, in-I2.
MAGISTRAT DE rROYL^XE (Un), aut.
dég. [II. Jabi.neau].
Lettre d' — à M..., au sujet des protes-
tants. 1787. in-8.
+ MAGLAN0V1TCH (Hyacinthe) [Pros-
per Merlmée].
La Guzla. Paris, 1827, in-12.
Une notice préliminaire dit que ce personnage est fils
d'un cordonnier ; il courut le monde avec des Bohé-
mieus et se fit musulman ; « un moine catholique le
convertit au catholicisme, au risque de se faire em-
paler s'il était découvert, car les Turcs n'encouragent
point les travaux des missionnaires.» En 1816, il
avait près de soixante ans; c'était un grand homme
vert et robuste, les épaules larges, le cou remarqua-
blement gros, le nez aquilin enflammé par l'usage des
liqueurs fortes, etc.
Ces ballades sont au nombre de trente. Voir le « Dic-
tionnaire des Pseudonymes», par M. G. d'Heilly (Poin-
sot), 18G9, p. 125."
MAGNANT (L.-G.), ps. [le comte
Alexandre de Querelles].
Madame la duchesse de Berri. Paris,
Dentu, G. Warée, 1832, in-8 de xvi et
3G3 pag.
+ MAGNÉTISELU (Un) [le comte de
Lutzebourg].
I. Extraits des journaux d' — attaché à
la société des Amis-Réunis de Strasbourg.
2*' édit. augm. Strasbourg, 1786, in-8,
16o pag.
IL Nouveaux Extraits des journaux
d'— . 1788, in-8.
MAGNV (Constantin de) [l'abbé Simon-
.Tos. Pellegrin].
Dissertation critique sur le v Paradis
perdu » de Milton. Paris, veuve Delaulne,
1729, in-12.
M. Bruys assure, dans la « Critique désintéressée
des Journaux littéraires » , t. II, p. 76, que l'abbé
Pellegrin est l'auteur de cet ouvrage. A. A. B — r.
! MAGNV (de), nom abrév. [C. Drigon de
: Magny, généalogiste, créé marquis par le
pape Grégoire XVI, auquel il a été attaché
comme chambellan. intime (1), né à Paris
en 1797].
î- —
I (I) Quelques personnes difficiles ont élevé des doutes
sur la noblesse de M. de Magny. Notre affaire n'est
ui de la prouver ni de la nier ; nous n'avons qu'à
constater seulement que notre généalogiste se nomme
Drigon de Magny, ainsi que le prouve une pièce offi-
cielle qui nous a été communiquée, en faisant remarquer
toutefois ([ue l'opuscule publié par lui en 1830 et cité
sous le no 1, ne porte que les initiales de C. D.
1025
MAGOFOWO
MAILLARD
1026
l. De l'Abrogation de la loi salique par
S. M. le roi d'Espagne; par—. Paris,
imp. Gttultier-Lafiuionie, 1830, in-8de28 p.
IL Archives nobiliaires et universelles.
Bulletin du collège archéologique et héral-
dique de France, publié sous la direction
de M. de Magnv. Paris, rue des Moulins ^
n° 10, 1843, in-8 avec une planche.
IIL La vraie et parfaite science des ar-
moiries. Tome F'. Paris, rue des Moulins,
n° 10, 18i4, in-4 avec planches, blasons
coloriés et un frontispice gravé.
Cet ouvrage devait former 2 \ol. ornés de 200
planches et devait être publié en 100 livraisons à
1 fr. 75 e., mais nous croyons que le premier volume
seulement a paru.
IV. Canalisation des isthmes de Suez et
de Panama par les frères de la Compagnie
maritime de Saint-Pie, ordre religieux, mi-
litaire et industriel. Paris, imp. Schneider,
1848 (1847), in-8 de 72 pag.
Plan de l'entreprise. La dédicace est signée des
initiales M. D. M., de l'ordre militaire de Saint-
Etienne.
Ce généalogiste a commencé d'abord par faire un peu
de littérature: de 1827 à 1829 il a composé plusieurs
pièces en vers et en prose qui ont paru sans signature.
-h V. Livre d'or de la noblesse fran-
çaise. Paris, 1844-1832, 5 vol. in-4.
On lit dans la « Bibliothèque héraldique » de
M. Joannis Guigard, n» 3339 : « Comme d'Hozier,
l'auteur a divisé son ouvrage en registres, mais c'est là
le seul point commun que nous trouvons entre lui et le
célèbre juge d'armes.
« Le 5« volume porte: Livre d'or de la noblesse
européenne, publié par le comte de Givodan».
« M. Quérard dit que le véritable auteur de ce vo-
lume est un nommé Asfeld, membre de l'Université.
Cela est bien possible ; mais que ce volume soit de
M. de Givodan ou de M. Asfeld, puisque Asfeld il y a,
l'ouvrage n'en vaut pas mieux. »
-H VI. Le Roy d'armes. Jurisprudence
nobiliaire. Florence, 1867, gr. in-4.
Voir le " Catalogue général » de M. Otto Lorenz au
sujet des ouvrages de généalogie de M. le comte Edouard
de Magny et deM. le vicomte Ludovic de Maguy, nés
en 1824 et en 1826.
-f- MAGOFONIO [Louis-Auguste Ro-
geard].
Des vers et des articles de journaux.
MAGUE DE SAINT-AUBIN, ps. [M.-C.
Cammaille, ancien acteur de l'Ambigu-
Comique et auteur dramatique].
Pour la liste de ses pièces, voy. « la
France littéraire " à Mague de Saint-Au-
bin.
(C. Drignon), le seul peut-être qu'il portât ou qu'il pri
à cette époque.
T. II.
-t- MAHÉ (L.) Ernest Hamel, avocat à
Paris, né en 1826].
Le Droit du mari (roman). (Impr. dans
« les Cinq centimes illustrés », n"' des 24,
28, 31 mai; 4, 7. 11 , 14, 18, 21, 23, 28 juin;
2,3 et 9 juillet 1862).
Production de la jeunesse de l'auteur, qui, depuis,
s'est fait connaître par une Histoire de Saint-Just,
1859, in-8, et par une Histoire de Robespierre, 1865-
1867, 3 vol. in-80.
MAHMOUD (le sultan), apocr. [Hippo-
lyte-Louis de Pradeville].
' Ode sur la pipe, composée par — , à l'oc-
casion de linfidélité d'une de ses esclaves;
trad. du turc. Vevey, 1830, broch. in-8.
Composée en français par le prétendu traducteur.
MAI (l'abbé), ps. [le P. Avril, ex-jé-
suite].
I. Recherches historiques et critiques
sur les principales preuves de l'accusation
intentée contre Marie Stuart.
Voy. ce titre aux Anonymes.
II. Temples anciens et modernes, etc.,
par M. L. M. Paris, Musier fils, 1774, in-8.
MAIGRET (Francisque), de Bordeaux,
ps. [J.-G.-A. Luthereau, l'un des auteurs
de la « Revue de Province »].
MAILLAC (de), nom nobiliaire [le P.
Jos. -Anne-Marie Moyria de Maillât, mis-
sionnaire].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez « la
France littéraire » à Maillac (lisez Mail-
lât).
MAILLARD (F.), ps. [Frédéric Prieur,
auteur dramatique, employé au ministère
de l'instruction publique].
I. Avec M. Lubize [P. -H. Martin] : le?
Fils aîné de la veuve, drame-vaudeville
en un acte. Représenté sur le théâtre des
Folies-Dramatiques, le 21 octobre 1836.
Paris, boni. Saint-Martin, n° 12, 1836,
in-32.
Faisant partie d'un « Nouveau Piépertoire dramatique» .
II. Avec MM. Cagnard et Poujol : Mi-
caela, ou Princesse et Favorite, drame en
trois actes, mêlé de chants. Représenté sur
le théâtre des Folies-Dramatiques, le 6
avril 1837. Paris, Nobis. 1837, in-8.
III. Avec M. Lajariette [Aristide Le-
torzec] : Allons à la Chaumière, vaudeville
en un acte. Représenté sur le théâtre de
la Porte-Saint-Martin, le 1" décembre
1839. Paris, Gallet, 1839, in-8.
Faisant partie d'une collection intitulée: «Paris
dramatique » .
IV. Avec MM. Poujol et Neuville : Un
Service d'ami, vaudeville en un acte. Re-
33
1027
MAILLEBOIS
MAIN DE .HUITRE
1028
présenté sur le théâtre de rAiiibiiju-Co-
mique, le 19 avril 18-iO. Paris, Henriot,
Mi liiez, 1840, in-8.
P'aisant partie du « Rcpertoire dramatique » .
+ MAILLEBOIS (le marquis de) [J. B.
F. Desmauets, marquis de Maillebois,
maréchal de France, mort en 1762].
I. Campagnes on Italie. Paris, 1773,
3 vol. in- i. "
II. Campagnes en Westphalie et Bohême.
Amsterdam," 1112, 10 vol. in-12.
MAILLEFINE (Nicolas), ps. [Geo. Max-
CEL, bibliothécaire de la ville de Caen].
Lettre au rédacteur du « Haro de Caen »
(à roccasion de la candidature de M. le
comte Borgarelli dison). Bourguébiis, 20
avril 1819.
Imprimée dans le «Haro de Caen», 21 avril i849.
Cette Lettre, qui rappelle la manière de Courier,
est trop courte ponr que nous ne la reproduisions pas
ici ; d'ailleurs elle renferme quelques renseignements
littéraires.
Citoyen Rédacteur,
Nous sommes ici un tas de gens dans la jubilation.
Les amis s'embrassent, les ennemis se réconcilient ;
on danse en rond sur la place comme au bon temps de
48)5; un vieillard même, emporté par ses souvenirs,
a entonné la chanson populaire, « Bonaparte est en
cage »; mais on l'a fait taire, et il s'est excusé en disant
que c'était « la Marseillaise » de ce temps-là.
Cette joie universelle ne vous étonnera pas, quand
vous apprendrez qu'elle est causée par la profession de
foi de notre compatriote le comte Borgarelli d'Ison,
ancien soldat piémontais au service de tous les régiments,
naturalisé Bourguébusien.
M. le comte, depuis qu'il n'est plus Piémontais,
est. la gloire de la France en général et de Bourguébus
en particulier. Aussitôt qu'il a été misa la retraite,
,il s'est consacré au bien-être de sa patrie d'adoption,
d'abord en acceptant toutes les fonctions qu'on a bien
voulu lui donner, puis en mettant au jour une foule de
brochures pour le plus grand avantage des citoyens et
des chevaux. Dans ses publications, il n'a pas été par
quatre chemins vicinaux ; ah mais non ! Il s'est occupé
en même temps de cinq voies de communication. Depuis i
cette époque, nos voisins font sur nous des calembourgs ;
détestables ; ils disent que nos vicinaux sont des conser-
vateurs, puisqu'ils gardent leurs boues, été comme
hiver ; que nous ne pouvons être au net pas plus que
modérés, puisqu'on notre qualité de charretiers embour-
bés, nous devons jurer sans cesse. Ils blaguent, ils dégoi-
sent tant à notre endroit qu'en revenant du marché
nous n'osons plus entrer pour nous rafraîchir à l'auberge
des Quatre-Colonnes. Mais nous espérons bien que
l'élection de M. le comte marchant seule, tout pourra
après aller comme sur des roulettes dans notre endroit.
M. d'Ison, officier d'infanterie, s'est ensuite occupé de
l'amélioration des races chevalines, ce qui peut être fort
utile dans une plaine où on ne fait pas d'élèves , mais
on en pourra faire plus tard : notre militaire bien-aimé
travaille pour l'avenir. C'est un homme de précaution.
Maintenant M. le colonel nous promet l'abolition de
la loi sur les filets ou au moins des améliorations dans
l'application. II a, par Dieu, bien raison ! car il y a
un an, quand il lit la candidature de M. Bocher, l'ex-
» I préfet, il sut bien reconnaître qu'il ne faisait pas bon
soutenir chez nous un homme qui faisait exécuter rigou-
; reusement celte loi. M. Bocher était en abomination.
: Souvenez-vous qu'il envoyait trois et quatre fois par
I semaine des gendarmes qui fouillaient partout, même
dans des cachettes... très-cachées, et qui saisissaient à
droite, qui saisissaient à gauche, et, quand nous avions
payé l'amende, qui venaient ressaisir le lendemain.
J'y ai mangé, pour ma part, tout mon avoir; le voisin
Jacques, lui, en a fait une maladie, et le voisin René
a trouvé du grabuge dans le ménage après la détention.
Enfin, c'était un tremblement. Aussi, M. Bocher n'a
pas eu de voix. Voyant cela, M. d'Ison s'est ravisé et il
nous promet pour son compte que le pauvre peuple
pourra dorénavant fileter pour gagner son pain ; par
exemple, comme les porteurs de ports-d' armes crieraient
et seraient tentés de chasser M. le comte, on ne filètera
qu'à jour fixe. Ainsi donc, nous pourrons manger des
alouettes comme autrefois.
Voilà pourquoi nous sommes contents.
Il y en a, c'est \-Tai, qui rient de cela, mais ce sont
des rouges. Le grand Pierre, qui fait le malin, a voulu
gausser notre brave vieux grognard et lui a demandé si
nous ne prendrions point les alouettes toutes rôties ;
mais le militaire l'a regardé d'un air digne, et lui a
répondu avec cette fierté qui caractérise ses semblables :
« Ce que vous me demandez changerait l'ordre de la
«nature, et j'aime la nature comme Dieu l'a faite (1). »
Je termine ma lettre, citoyen rédacteur, en vous priant
d'employer votre influence pour faire voler pourM. Bor-
garelli d'Ison, Piémontais de Bourguébus. Je vous
engage à ne point dire non, parce que, comme je me
déclare ici filelier, je pourrais bien être réprimé, vu
que les amendements à la loi sur la chasse, promis par
notre candidat, ne sont pas encore passés.
Nicolas Maillefine.
-h MAILLET, ancien juge de paix, pla-
giaire [Manoury].
Manoury avait été limonadier ; il avait écrit un i;Essai
sur le jeu de dames à la polonaise » qui fut publié à
Paris, 1770, in-12. Maillet s'en empara et le repro-
duisit sous son nom en 1804, à Marseille, in-12.
+ MAILLET DU CLAIRON (Antoine),
plagiaire.
Crom^vell, trasédie en o actes, Paris,
1764, in-12.
On a prétendu dans le temps que le véritable auteur
de cette tragédie était Morand, et que Maillet du Clai-
ron, son ami, s'en était approprié le manuscrit.
MAILLOT. Voy. DESMAILLOT.
MAILLOTIN (Jacques), ps. [Achille Phi-
lippe].
Le Sens commun de —, à propos des
élections générales de la République fran-
çaise. Paris, rue de Sorbonne, no 1, 1848,
in-8, 13 pag.
MAIN DE MAITRE, aut. dég. [Frédé-
ric II, roi de Prusse].
I. Lettre au public, par — . 17o3, in-12.
Il y a une seconde Lettre.
(1) Allusion à la maîtresse d'alors du comte, dont le
nom était Dieulafait ou Diouloufet.
1029
MAIN DE MAITRE
MAIRE DE TAVERNY 1030
II. Esprit du chevalier Folard, tiré de
ses commentaires sur l'Histoire de Polybe,
pour l'usage d'un officier. Paris [Berlin.),
1760; Leipzig, 1761, in-8. — Nouvelle
édition, corrigée et plus ample d'un tiers
que toutes celles qui ont paru jusqu'à pré-
sent. Berlin , Voss , et Lyon , Bruyaet,
1761, in-8.
)1 existe encore une autre édition de cet ouvrage, qui
a été publiée sous le titre de « Principes de l'art mili-
taire, extraits des meilleurs ouvrages des auteurs mo-
dernes ». BeWi?i, i/awde eî Spener {Lyon), 1703,
in-8.
m. Eloge du prince Henri de Prusse.
La Haye, Gihert. 1768, in-8.
IV. Analyse de la bulle de Clément XIV
sur l'extinction de la société de Jésus. Ber-
lin, 177i, in-8.
V. Réflexions sur les talents militaires
et sur le caractère de Charles XII , roi de
Suède, in 8; 1787. In-18.
Insérées dans le 3^ volume des Œuvres de Frédéric II,
publiées du vivant de l'auteur. BerMji, 1181), 4 vol.
ia-8.
MAIN DE MAITRE, aitt. décj. [Denis Di-
derot].
Article «Jésuite», tiré de l'Encyclopé-
die, suivi de l'article «Peuple» (par le
chevalier de Jaucourt ). Londres , 1766,
in-12.
+ MAIN DE MAITRE (de) [Contant
d'Orville].
Pensées philosophiques, morales et po-
litiques de — (tirées des ouvrages de Sta-
nislas, roi de Pologne, et de Frédéric II,
roi de Prusse). Paris, 1778, in-12.
MAIN niPÉRIALE ET MAITRESSE,
aut. dég. [Catherine II].
Czarewitz Chlore, conte moral de —
(publié par Formey). Berlin, Nicolaï,
1782, in-8.
Cet ouvrage est indiqué dans le Catalogue très-curieux
des livres du cabinet d'Ant.-Bern. Gaillard (ci-devant
chargé des affaires de France à Copenhague, Pétersbourg,
La Haye, et ministre plénipotentiaire de la République
française à Ratisbonne et à Berlin), imprimé à Paris
(par Crapelet), 1805, in-4. A. A. B— r.
-|- Le seul mérite de ce livret de 42 pages est d'avoir
eu pour auteur l'impératrice de Russie.
-I-MAINTENON (madame de). Lettres
apocryphes.
M. Grimblot a publié en 1867 un écrit : « Les faux
autographes de M™« de Maintenon » ; il conteste l'au-
theniicité de lettres mises au jour par M. Théophile La-
vallée dans la « Correspondance générale » de M™^ de
Maintenon, 1805-66, 4 vol.; les originaux ayant été
retrouvés dans le cabinet de M. le duc de Cambacérès,
il a cru pouvoir soutenir qu'un adroit faussaire avait
fabriqué, avec le secours des textes peu authentiques
imprimés au xvin« siècle, les autographes de ces let-
tres au cardinal et au duc de Noailles. M. Geffroy, dont
nous reparlerons à l'article Marie-Antoinette, s'est
prononcé cette fois en faveur de l'authenticité de cette
correspondance; un long article inséré dans la «Revue
des Deux-Mondes » (cahier du 15 janvier 1869),
expose en détail les motifs qui lui dictent cette opi-
nion.
Quant aux publications faites par La Beaumelle de
divers ouvrages de M"^ de Maintenon, elles ne méri-
tent aucune confiance. « Cet éditeur infidèle a corrompu
de toutes façons le texte qu'il a publié; il y a intro-
duit des transformations continuelles. Racine le fils lui
avait confié des papiers oii il y avait bien des vides;
il y suppléa par ses propres inventions. Il est l'auteur
d'une soixantaine de lettres adressées à M™<= de Saint-
Géran et à M"^^ de Frontenac (voir la « Revue » ,p. 377).
Beaucoup d'autres lettres, tout aussi fausses, repro-
duisent les anecdotes les plus suspectes, et les inven-
tions des pamphlets les plus décriés. On trouvera dans
l'ouvrage de M. Lavallée toutes les preuves désira-
bles. Non-seulement La Beaumelle invente de toutes
pièces, mais de plus, lorsque sa bonne fortune lui offre
des documents originaux et authentiques, il ne consent
pas à les donner sans les avoir rendus, par ses sup-
pressions, ses additions ou ses changements, plus con-
formes au goût littéraire du jour ou à l'opinion qu'on
se faisait de M™^ de Maintenon. Il lui faut à toute
force accommoder son héroïne au caprice de son temps ;
il lui faut surtout ménager un entier accord entre les
lettres authentiques et celles qu'il a fabriquées. »
M. Geffroy cite de curieux exemples des phrases
que La Beaumelle prête à M™* de Maintenon, et des
anecdotes inventées ou transformées qu'il intercale....
ses altérations, ses lacunes, ses changements arbitraires
pèsent sur la mémoire de M™« de Maintenon.
MAIRAN, nom nobil. [Jean - Jacques
DORTOUS DE MaiRAn].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Mairan.
-f- MAIRE D'ESSAY (le) [le comte
Pierre-Louis Roederer].
Discours du maire d'Essay (Orne) à la
garde nationale, le 1*'' mai 1831. Alençon,
Poitlet-Malassis (1831), 11 pag. in-8.
+ iMAIRE DE CAMPAGNE (Un) [Cou-
verciiel].
Conseils hygiéniques aux cultivateurs.
Paris, s.d. (vers 1830), in-12.
L'auteur de ce livret, pharmacien à Paris, étaitmaire
de Grosley, près Montmorency (De Manne).
+ MAIRE DE LA COMMUNE DE RUYAT
(le) [Gaillard].
Observations du— sur les rectifications
à faire aux routes royales de Clermont à
Bordeaux et de Clermont à Limoges. Cler-
mont, 1839, in-8, 16 pag.
MAIRE DE TAVERNY (le), att^. dég. [Du-
bost] .
Comparaison de la morale et des maxi-
mes de l'Évangile et des Apôtres avec la
conduite du clergé depuis les premiers siè^
clés de l'Eglise jusqu'à nos jours. Paris,
Gueffier, 1792, in-8.
Voyez, pour le nom de l'auteur, « l'Almanach de
4031
MAIRE DE VILLAGE
MAITRE JACQUES
1032
Versailles et du département de Seine-et-Oise », année
1791. p. 201.
Cet ouvrage a reparu sous ce titre: « Comparaison de la
morale et des maximes de l'Evangile et des Apôtres avec
celle des pnHres restés soumis à l'Eglise», par le
M. deT'*'. Paris, Poncelin. an IX (1801), in-8 de
31)9 pages, avec un avertissement de deux iiagcs.
A. A. B— r.
MAIRE DE VILLAGE (Un), aut. (U(j.
[Champsaud, avocat de Cou tances, maire
du village de Montmartin].
I. Lettre d' — à M. Félix Pyat. Paris,
Ledoyen, 1849, in-18.
IL Lettre d' — à ses administrés, à l'oc-
casion des élections de 18i9. Paris, Le-
doyen, 1849, in-18, 3f3 pag.
4- MAIRE DE VILLAGE (Un) [le mar-
quis GODAUD DE BeLBEUF] .
De la noblesse française en 18G1. Paris,
1861, in-8.
-i- MAIRE DU CANTON DE BOOS (Un)
[Emmanuel Gaillard].
La Seino-lnférieure avant et depuis la
Restauration, par — . Rouen, 18:24, in-8.
MAIRET (Jean), poëte français du xvii"
siècle.
Sophonisbe, tragédie (en cinq actes).
1633.
Celle pièce est la première où la règle des vingt-
quatre heures fut observée ; elle eut un succès prodi-
gieux. On la trouve imprimée dans le recueil des meil-
leures pièces des anciens auteurs. On l'attribue à Mairet,
mais, s'il fart en croire Desbarreaux, elle ne .'serait pas
de cet écrivain, mais bien de Théophile (Viaud). Voyez
ce que dit à ce sujet le « Menagiana » de La Monnoye,
1. 1", p. 245.
Sophonisbe, tragédie (en cinq actes), de
M. Mairet, réparée à neuf (par Voltaire).
Paris, P Duchesne, 1770, in-8.
Représentée le 15 janvier 1774 avec peu de succès.
« Cette tragédie fut imprimée d'abord à Lausanne,
en 1769, sous le nom de M. Lantin, et on la donna
comme la tragédie de Mairet « refaite».
« La Sophonisbe de .Mairet est la première pièce
régulière qu'on ait vue en France, et même longtemps
avant Corneille » .
« C'est par là qu'elle est précieuse, et qu'on a voulu
la rajeunir. Il n'y a pas, à la vérité, un seul vers de
Mairet dans la pièce; mais on a suivi sa marche
autant que l'on a pu, surtout dans la première et la
dernière scène. C'est un hommage qu'on rend au berceau
de la tragédie française, lorsqu'elle est sur le bord de
son tombeau ».
« Nous imprimons cette pièce, disent ses éditeurs de
Lausanne, sur le propre manuscrit de l'auteur, soi-
gneusement revu et corrigé par lui ; et c'est jusqu'ici
la seule édition à laquelle on doive avoir égard » .
Les éditeurs de Lausanne ont supprimé une « Épitre
dédicatoire à M. le duc de la Vallière, j> signée Lantin,
neveu de feu M. Lantin et de feu l'abbé Bazin, sans
doute parce que l'auteur y supposait que celte pièce
était la tragédie de Mairet, refaite par M. Lantin, et
que leur avertissement qui précède détruit cette
supposition.
-f- MAIROBERT [Loredan Larciiey, fils
du général de ce nom, et non son neveu,
comme le dit M. G. dHeilly].
Des articles dans le « Figaro», en 1866,
intitulés « le Pour et le Contre».
-f- MAISONNEUVE [J.-B. Simon.net de
Maisonneuve, mort en 1819, poëte et au-
teur dramatique].
Voir la « France littéraire », tom. V,
p. 461.
-1- MAITRE COQ (le) des bateaux de la
cale St-Eloi [G. Grandin, bibliophile].
Herchelée de la Friquassée crotestyl-
lonnée.
Voy. I, 229 6, et ajoutez :
Au verso du faux-titre on lit :
« Tiré au clair (Dieu veuille qu'il soit nifle !) et
mis en cent bouteilles et cruchons ficelés, étiquetés et
numérotés, dont 10 cachet vert, 10 cachet rouge, 10 ca-
chet jaune (grès de diverses colorations), 70 non-ca-*
chetés (verre blanc et de différentes couleurs). Une
peau de vélin transformée en outre a été remplie d'en-
cre par-dessus le marché».
Facétie philologique en patois normand (M. T.)
MAITRE D'ÉCOLE (Un). V. MAESTRO
DI SCUOLA (Un).
MAITRE D'ENSEIGNEMENT (Un), aut.
dég. [Jacotot fils].
Manuel de l'enseignement universel, ex-
trait de l'ouvrage du fondateur sur la lan-
gue maternelle." Paris, l'Editeur, 1829,
in-8, 40 pag.
-t- MAITRE D'ÉQUIPAGE (le) [le comte
d'Osmond].
A la Billebaude, par — . Paris, 1867,
in-18.
MAITRE D'ÉTUDES DE L'UNIVERSITÉ
(Un), aut. défj. [Adolphe Oudot, alors
maître d'études au collège de Bourges].
Deux Nouvelles du lierry. Paris, Bo-
haire, 1833, in-h2.
MAITRE DE LANGUES (Un), aut. dég.
[J. -Charles Laveaux].
Leçons de langue française données à
quelques académiciens et autres auteurs
français de Berlin. Francfort, 1782, in-12.
MAITRE DE MUSIQUE (Un), aut. dég.
[Du Renau].
Secret pour composer en musique par
un art nouveau, si facile, que ceux mêmes
qui ne savent pas chanter pourront, en
moins d'un jour, composer à quatre par-
ties sur toutes sortes de basses ; donné au
public par — . Paris, Jacq. de Sanlecque,
1658, in-4, 46 pag.
-1- ?kL4ITRE JACQUES DE PAAUERS [le
docteur Ourgaud].
L'Esprit dcl tens, ou la Réboulucion de
1033
MAITRE JEAN
MALACHIE
1034
quatre-bins-naoû, per — . Pamiers, 1857,
in-12. (De Manne).
4- MAITRE JEAN [Francisque Sarcey,
né en 1828].
Des articles dans le « Journal littéraire i^
fondé il y a quelques années par M. Mil-
laud, et dont M. F. S. avait la direction.
+ MAITRE PERRUQUIER (Un) [le mar
quis DE Villeïte].
Réflexions d'— sur les atlaires de 1 Elat.
[S. 1. 11. d.) in-12.
+ MAITRE PIERRE [de Cormenin].
Dialogues politiques de — . Paris, Pa-
gnerre, 1833, in-12.
Après de nombreuses éditions, ces dialogues ont été
reproduits par l'auteur, qui en a retranché toutes les
allusions politiques, sous le titre de « Entretiens de
village», par Timon. Paris, Pagnerre, 1846, in-32,
de XV et 296 p.
Cette nouvelle publication a donné lieu à celle qui
est intitulée: « Un mot sur les entretiens de village».
0. B.
MAITRES-ÈS-ARTS (les)...., ps.
Requeste des maîtres-ès-arts, profes-
seurs et régents de l'Université de Paris,
présentée à la Cour souveraine du Par-
nasse (composée par François Dernier,
d'Angers), ensemble l'Arrêt intervenu sur
ladite requeste, contre tous ceux qui pré-
tendent faire enseigner ou croire à de nou-
velles découvertes qui ne soient pas dans
Aristote (composé par Boileau-Despréaux).
A Libreville, chez Jacques Le Franc, 1702,
in-12, 2i pag.
Lefèvre de Saint-Marc n'a pas connu ce recueil. V.
son édition de Boileau, 1747. Il n'a pas même été
connu de M. de Saint Surin, l'un des derniers commen-
tateurs de Boileau. A. A. B— r.
-+- M. A. J. (M.) [M. A. Jullien].
Essai sur l'emploi du temps, ou Mé-
thode qui a pour objet de bien régler l'em-
ploi du temps, premier moven d'être heu-
reux, par — . Paris, Didot, 1808, 1810,
in-8.
MAJOR DE CAVALERIE (Un), aut. défj.
[le vicomte de Toustaln de Richebourg].
Précis historique sur le comte de La
Noue de Vair, par — . Rennes, 1782, in-8.
Réimprimé dans le «Journal militaire ». Paris,
Valleyre, 1784, in-12, t. I". p. 361 et suiv.
A. A. B— r.
-h MAJOR D'INFANTERIE (Un) [Per-
RiN, un des secrétaires du maréchal de
Belle-Isle].
Réponse d' — à un intendant de pro-
vince. S. l. n. d., in-12.
Note man. de Jamel, citée au « Catalogue de la
blioth. impériale, Hist de France ».
-+- MAL*** (Madame la comtesse de
[Claire-Marie Mazarelli, marquise de la
ViEUVILLE DE SAINT-ChAMONd].
Lettre à madame la marquise d'A***.
Paris, 1779, in-8.
Au sujet d'une querelle survenue entre deux actrices
de la Comédie française, M"es Saint-Val aînée et Ves-
tris.
Note man. de M. de Soleinne.
+ MAL EN BIEN (de) [Jacques de La
HoGHE, sergent à cheval du Châtelet de
Paris].
Le Livre de Facet, translaté de latin en
françoys et mis en forme de rhétorique.
Paris, Pierre Vidoiie, 1535, petit in-8,
30 feuillets.
L'auteur, qui se fait d'abord connaître par sa devise,
finit par se nommer dans la demande d'un privilège.
Voir le « Manuel du Libraire», art. La Hogue.
-h MALACHIE (saint), aut. sup.
Prophéties.
Ce saint prélat, archevêque d'Armagh en Irlande et
ami de Saint Bernard, mourut en 1148. On lui a at-
tribué des prophéties qui ont conservé du crédit auprès
de quelques croyants, en raison du rapprochement fait
entre deux papes et les qualifications sous lesquelles
ils sont désignés ; Pie VI est indiqué comme Peregri-
nus apostolicus ; son voyage en Allemagne, sa péré-
grination forcée en France, oii il est mort, sont en effet
assez bien exprimés par ces mots ; quant à Pie Vll, en-
levé violemment de la chaire de Saint-Pierre par les
ordres de Napoléon I'"", les mots Aquila rapax lui
conviennent fort bien.
Ce fut en 1515 que ces prédictions furent publiées
par un moine du Mont-Cassin, qui en était sans doute
l'auteur. Chaque pape est désigné par une devise ou
par un emblème, qui sont censés avoir quelque rap-
port avec son nom, avec sa patrie, avec quelque cir-
constance particulière de son existence. Ce qui démontre
que cette production n'est pas antérieure à la (in du
xvie siècle, c'est que les indications relatives aux papes
depuis Célestin II, contemporain de Saint-Malachie,
jusqu'à Grégoire XIV, sont fort exactes ; elles parurent
peu de temps après la mort de ce dernier pontife ; mais
à dater de cette époque, des interprétations violentes
et forcées sont nécessaires pour les ajuster, tant bien
que mal, à ses successeurs. Le pape qui succédera à
Pie IX (Crux de Cruce) est désigné par Lumen in
cœlo. Après lui le prétendu Malachie n'annonce plus
que neuf papes jusqu'à la consommation des siècles, et
il finit ainsi : « Lors de la dernière persécution dé la
« Sainte Eglise romaine, le Siège sera occupé par
« Pierre romain, qui conduira son troupeau au milieu
« des plus grandes tribulations, puis la ville des sept
« collines sera détruite de fond en comble, et le Juge
« redoutable viendra juger son peuple. »
Un savant jésuite, le P. Cl. -F. Mcnestrier, a com-
posé une « Réfutation des prophéties faussement attri-
buées à Saint Malachie sur les élections des Papes
{Paris, in-4, 12 pages, sans date); il est revenu sur le
même sujet dans sa « Philosophie des images énigma.
tiques » , Lyon, 1694, in-1 2 ; ce qu'il en dit, ainsi que deg
« Centuries » de Nostradamus, a été reproduit avec deg
additions et des retranchements dans un volume inti_
tulé : Prédictions modernes, Avignon, 1840, in-12_
Les interprétations données par le P. Menestrier s'ar.
1035
MALACIIIE
MALEBRANCHE
1036
relaient à Innocent XII, en 1692; l'&lileur d'Avignon
les a continuées jusqu'à Grégoire XVI.
Un autre religieux, le bénédictin Feyjoo, s'est at-
taché, tout comme le P. Menestier, à montrer la futilité
de ces soi-disant prophéties. Teatro crilico universal,
Madrid, 1773, tom. II, p. 110,
+ MALACHIE (le P. Dom.-Jos.-Marie),
trappiste, nom de religion [D.-J.-M. d'1.\-
GUI.MBE11T].
Voir dans la « France littéraire », t. IV,
p. 181, la liste de ses écrits en latin et en
italien.
+ MALADE (Un) [J. Morlent, ancien
libraire au Havre].
La Guerre des mcklecins, poëme en qua-
tre chants. Paris (Rouen), 18^9, in-lâ.
Un exemplaire sur papier de couleur figure au cata-
logue de la bibliothèque de M. Duputel de Rouen,
p. 104.
-f- MALBERT (G.) [Gustave Bourdin].
L Voyage autour de Pomaré, reine de
Mabille, princesse du Ranelagh, grande
duchesse de la Chaumière, par la grâce de
la polka, du cancan et autres cachuchas.
Paris. G. Havard, 18ii, in-32 de 64 pag.,
avec une vignette et un fac-similé.
Cette Pomaré était Lisa Sergent, uue des premières
Dames aux camélias de l'époque.
IL Des articles dans des journaux.
Voir les « Grands Journaux de France », p. 437.
MALCRAIS DE LA VIGNE (M"^), pseud.
[Desforges-Maillard].
Poésies de — . Pans, V Pissot, 1735,
in-12.
P.éimpr. en 1750 sous le vrai nom de l'auteur.
Voyez à Fauchet ce que nous avons dit sur ce
pseudonyme à l'occasion d'une supercherie semblable.
-j- Voir sur Desforges Maillard la « Biographie uni-
verselle », t. XI, p. 174 ; pendant quelque temps il ne
fut question à Paris que des vers de la divine iialcrais;
tous les poètes s'empressèrent de lui renire hommage
par la voie du « Mercure » . On connaît l'épitre de Vol-
taire :
Toi dont la voix brillante a volé sur nos rives...
MALDAMNAT (Pierre), ps. [Pierre Be-
NoisT, seigneur de Compregnac, dans la
Basse-Marche (Creuse)].
I. Remarques et Mémoires pour l'His-
toire du Limousin. Liion, 1664, in-4.
IL Remarques sur la Table chronolo-
gique et historique du Limousin. Lijun,
1668, in-4.
La table critiquée a pour auteur Jean Collin, prêtre.
MALDIGNY (de), nom nobil. [Charles-
Auguste Clever, baron de Maldigivv, D.
M. i fils d'un officier supérieur, auteur d'un
recueil de poésies lyriques et de quelques
pièces de théâtre] . "
Pour la liste de ses ouvrages, voy. le
France littéraire», à Maldi-
t. V de la
r.Nv].
MALEBRANXHE (le V.),apocr. [le comte
de BOULAINVILLIERSJ.
Traité de l'infini créé, avec l'Explication
de la possibilité de la transsubstantiation,
et un Traité de la confession et de la com-
munion. Amsterdam, Marc-Michel Rey,
1769, in-12 de lvii et 213 pages.
Les pièces préliminaires de ce volume sont ainsi
composées : l" Préface de l'Editeur, p. i à xiij ;
20 Précis de la Vie du P. Malebranche (composé par
L.-Th. Hérissant), p. xiv à xxxvj ; 3» Catalogue des
ouvrages du P. Malebranche, p. xxxviij à Ivij.
Il y a, dit A. A. Barbier, une autre édition sous la
même date, et parfaitement semblable, sinon qu'on lit
Maleranchs au lieu de Malebranche. Le corps de l'ou-
vrage fut imprimé en France , et les pièces liminaires
eu Hollande.
Sur cet ouvrage, que tour à tour l'on donne et l'on
conteste au P. Malebranche, nous donnerons ici deux
notes se réfutant l'une par l'autre : la première, que
nous devons à M. Mathon, bibliothécaire de la ville de
Xeufchâtel (Seine-Inférieure) ; la seconde, empruntée au
Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes de
A. A. Barbier, 2« édition, n» 18114 :
« Note manuscrite sur un exemplaire ayant appartenu
àM. Blondel, avocat à Dieppe, parent d'un sieur Desmar-
quets, auteur des « Mémoires chronologiques pour servir
à l'histoire de Dieppe et à celle de la navigation fran-
çaise ». Paris, 1785, 2 vol. in-12.
« En l'année 1721, temps auquel je demeurais à Rouen,
M. Louis Constantin, prêtre de l'Oratoire, et qui de-
meurait alors dans la maison de la congrégation de la
niénie ville, me prêta un manuscrit intitulé : l'Infini
créé, dont il me parut faire beaucoup d'estime, et qu'il
me recommandait de tenir secret.
« Environ un mois après avoir lu le manuscrit, je le
lui rendis en lui avouant que j'en avais tiré une copie,
mais que je la lui apportais pour en disposer à sa vo-
lonté. Cette franchise de ma part le toucha, et il con-
sentit à me laisser cette copie sous la condition expresse
qu'elle ne paraîtrait point pendant sa vie, ce que je lui
promis. Dégagé de ma promesse par l'événement de sa
mort, arrivée vers l'année 1729, je prêtai ma copie à
M. Gosse, célèbre avocat à Dieppe, qui me dit depuis,
avec le témoignage d'un sensible regret, qu'il l'avait
perdue. Je fus moi-même d'autant plus sensible à cette
perle, que je la crus irréparable; mais un heureux ha-
sard rae la fit recouvrer. Un M. Cloutier vint alors de-
meurer à Dieppe en qualité d'ingénieur en chef; il y
connut M. Gosse, auquel il communiqua un autre manu-
scrit semblable à celui que j'avais perdu, et dont
M. Gosse me remit, peu de temps après, une copie
qu'il en fit tirer : c'est cette copie qui m'est restée, mais
peu exacte par la faute du copiste.
« Les premiers faits de ce récit, joints à la ressem-
blance qui se trouve entre cet ouvrage imprimé et cette
copie, donnent lieu à des conjectures qu'il est réelle-
ment du P. Malebranche, quoique l'impression n'en ait
paru que 54 ans après sa mort.
« Les faits suivants fortifient cette opinion. Le P. Ma-
lebranche était intime ami du P. Constantin, qui était
bien digne de cette amitié et qui était aussi un grand
métaphysicien ; ils avaient les mêmes sentiments et ils
avaient vécu très-longtemps ensemble à Paris dans la
même congrégation.
4037
MALEBRMCHE
MALHERBE
1038
« Il est donc jusqu'à présent plus que vraisem-
blable :
« l" Que le manuscrit qui m'avait été prêté mysté-
rieusement en 1721 était le manuscrit ou une copie du
manuscrit du P. Malebranche ;
« 2" Qu'il en avait confié le dépôt au P. Constantin,
soit pour y donner la perfection dont il le croirait sus-
ceptible (et en effet, cet ouvrage paraît plus étendu dans
une copie qu'il ne l'est dans cet original imprimé), soit
à la condition de tenir le dépôt secret, parce que le
P. Malebranche ne voulut pas qu'il devînt public pour
éviter les clameurs des préjugés si souvent contraires à
la nouveauté qui tend à en abuser ;
« 3" Que, par quelque motif que ce fiit, le P. Cons-
tantin n'aura point jugé à propos de faire imprimer cet
ouvrage, mais qu'il s'en sera échappé (soit après sa
mort ou même dès après celle du P. Malebranche, arri-
vée en 1715) quelques copies qui seront tombées dans
des mains moins scrupuleuses que les miennes, et qui
en auront fait faire en 1769 la présente éJilion.
« Enfin, l'opinion que l'auteur de cetjouvrage est le
P. Malebranche se change en certitude par les raisons
qu'en donne l'auteur du « Journal Encyclopédique »
dans les extraits ci-après copiés de ce journal, du mois
de janvier 1770, p. 147 et 148, et dans celui du mois
de mars de la même année, depuis la page 180 jusqu'à
la page 194, oii il reconnaît, dit le journaliste, en par-
lant de cet ouvrage, l'éloquence du style et la sublimité
des idées du P. Malebranche.
« On peut encore ajouter à ce témoignage celui des
auteurs du « Nouveau Dictionnaire historique », etc., qui
(t. IV, à l'article Malebranche, p. 299 [et suivante de
l'édition de 1772) finissent par mettre au nombre des
ouvrages du P. Malebranche ce « Traité de l'Infini créé »,
imprimé en 1769, qu'ils disent être un ouvrage pos-
thume ». (Note de M. Mathon.)
« Dans une longue lettre insérée au « Journal de Ver-
dun », juin 1772, p. 43, on prouve que ce Traité n'est
point et ne peut être du P. Malebranche. On assure
qu'on a découvert qu'il était du sieur Pierre Faydit. La
lettre est datée de Marseille, le 28 mars 1772.
« Je ne reconnais cependant point le style de Faydit
dans cet ouvrage, que j'attribuerais plutôt à un autre
auteur que je ne nomme point, n'ayant pas de preuves
suffisantes pour l'assurer. ( Note communiquée par
M. Adry, ancien bibliothécaire de l'Oratoire.)
« Ce livre ne fut jamais du P, Malebranche. Pour peu
qu'on soit familier avec ses ouvrages, on n'y reconnaîtra
ni ses sentiments, ni son style.
(f On s'y est trompé : 1" parce que ce système paraît
d'abord n'être qu'une extension de l'opinion du P. Male-
branche sur le meilleur des mondes possibles. Mais de
ce qu'un homme aurait dit, par exemple, « Dieu est
tout-puissant», pourrait-on lui attribuer la conséquence
extravagante, « donc il peut faire ce qui implique
contradiction », etc.?
« 2" L'ouvrage renferme une métaphysique profonde,
et cependant très-claire; mais qu'on y fasse attention,
celte clarté n'est que dans la suite fort bien développée
de corollaires tirés de plusieurs faux principes, et
l'erreur peut très-bien se trouver avec cette clarté.
« Comment n'a-t-on pas plutôt reconnu ici la main
du comte de Boulainvilliers, grand métaphysicien, écri-
vant très-bien, d'abord élève du P. Malebranche, et
ensuite voulant se donner lui-même pour maître, mais
élevant des édifices dont certainement le P. Malebranche
ne lui avait point donné le plan? Je ne parle pas d'ex-
pressions qui n'ont commencé à être connues en France
que depuis la Régence. Le P. Malebranche, déplus,
n'aurait jamais cité à l'appui de ce qu'il disaitun auteur
très-moderne et très-inconnu, comme on le fait ici.
(( Le P. Malebranche n'aurait jamais répondu à des
objections de la manière dont on le fait dans ce livre :
«On m'objectera», etc.; et sa réponse consiste à
apprendre un nouveau principe qui entre dans son système.
«Nouvelle objection.— Autre principe encore plus
monstrueux » ; et ainsi de suite.
« J'atteste, de plus, qu'ayant lu tous les manuscrits
du P. Malebranche, non-seulement je n'y ai point trouvé
l'ouvrage de « l'Infini créé » , dont on dit pourtant
qu'il y avait plusieurs copies, mais que je n'y ai rien
trouvé qui approchât ni de près ni de loin d'un seul des
principes qu'on y avance. Il est bien évident que les
deux autres Traités ne peuvent être de la même main.
« Il y a bien des fautes dans la « Liste des ouvrages
du P. Malebranche», placée à la suite de la «Vie de
Malebranche. » Seconde note communiquée parM. Adry. »
(Note de A.-A. Barbier).
-^ MALENÇON (F. P. A.) [Rétif de la
Bretonne] .
Zoé, ou les Mœurs de Paris, par — Pa-
ris, an VI, 2 vol. in-12.
C'est mot pour mot le même ouvrage que «Lucile, ou
les Progrès de la vertu», par un mousquetaire (Rétif de
la Bretonne), Paris, 1708, in-12. Seulement les noms
sont travestis. Il y a là ou un plagiat effronté, ou una
spéculation de Rétif.
MALFILATRE (de), nomseig. [Jacques-
Charles-Louis Clinchamp de Malfila-
TRE, poëte].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » àMALFiLATRE.
-I- MALHERBE (François), mit. supp.
L'importante édition de Malherbe publiée par
M. L. Lalanne et faisant partie de la collection des
« Grands écrivains de la France», dirigée par M. Ad.
Régnier (Paris, Hachette et Compagnie), renferme
(tome I, p. cxvi-cxxm) des détails sur quelques ou-
vrages attribués à ce poëte.
Un Rondeau sur l'Immaculée Conception, publié par
M. Mancel (Caen, 1855, in-8, à 50 exempt.), d'a-
près un manuscrit de la bibliothèque de Caen, est évi-
demment supposé. — Un opuscule « le Bouquet des
fleurs de Sénèque », Caen, 1590, in-4, a été attribué
à Malherbe, par l'abbé De La Rue, qui l'a inséré en
1833, dans son « Essai historique sur les Bardes », et
qui en a fait tirer quelques exemplaires à part (33 pages
in-8). C'est un recueil de huit odes traitant de sujets
philosophiques et ayant chacune une épigraphe lirée de
l'écrivain latin. Aucun motif quelconque n'est ûonné à
l'appui d'une attribution formulée avec une parfaite
assurance; les raisons les plus sérieuses s'élèvent pour
refuser à Malherbe la paternité de ce livret.
Un critique judicieux, un habile investigateur,
M. Ed. Fournier a reproduit^ dans un article inséré
dans «l'Artiste » (15 septembre 1850), un sonnet
qu'il a trouvé dans un recueil de chansons daté de
1634: « Le doux Entretien des bonnes compagnies »;
mais le style de cette pièce est tel, il diffère si complè-
tement de tout ce qu'on connaît de Malherbe, qu'on peut
croire sans hésitation qu'il y a là erreur ou super-
cherie du libraire.
Quelques pièces signées du nom de Malherbe qui se
trouvent dans des recueils imprimés ou manuscrits, sont
également d'une authenticité contestable.
1039
MALHERBE
MALVOISINE
lOiO
MALHERBE, nom abrév. [Jean-François
Boursault-Malherbe, littérateur sous le
dernier de ces noms, et fermier des jeux
sous le premier].
Il a traduit et composé des pièces de
théâtre et écrit sur les jeux de hasard.
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » à Boursault-Malherbe,
et de lonû's détails dans le même ouvrage,
t. XI, p. 02-6 i.
MALICOURT, ps. [Voltaire].
A ;M***, sur le Mémoire de Desfontaines.
Février 1739.
Le Mémoire de Desfontaines, qui fut l'objet de cet
écrit signé Malicourt, fut sans doute publié dans le
procès commencé à l'occasion de la « Voltairomanie »
mais qui ne fui pas continué. L'écrit de Voltaire avait
éii placé dans la Correspondance jusqu'à M. Beuchot ;
mais celui-ci l'a inséré au tome II des Mélanges.
+ MALLES DE BEAULIEU (Ehzabeth)
[Madame Beuelet].
Des ouvrages d'éducation indiqués dans
le CataloguegénéraldeM. OttoLorenz, au
mot Malles.
4- MÀLMER (Jules) anagr. [Jules Ler-
min.\].
Des Courriers de Londres au « Diouène »
(1800).
-h M. A. L. S. R., auteur déguisé [A.
L. Salnt-Romaix] . ^
Coup d'oeil sur les théâtres du royaume,
par — . Paris, Delaunay, 1831, in-8.
MALTE-BRUN (Conrad), géographe da-
nois, plagiaire.
Géographie mathématique, physique et
politique de toutes les parties diï monde,
rédigée d'après ce qui a été publié d'exact
et de plus nouveau par les géographes,
les naturalistes, les voyageurs et les au-
teurs de statistiques des nations les plus
éclairées, destinée principalement aux
maisons d'éducation, aux professeurs de i
géographie, aux négociants et aux biblio-
thèques des hommes d'Etat; publiée par,
Edme* Mentelle, de l'Institut national ;
Malte-Brun, géographe danois; les détails!
sur la France, par Herbin, employé au i
ministère du grand-juge et membre de la
Société de statistique de Paris. Paris, H.
Tardieu, 1803-07, 16 vol. in-8. avec un
Atlas, composé d'un Discours préliminaire
et de 43 cartes dessinées par J.-B. Poir-
son, et gravées par Tardieu aîné.
Environ le tiers de cette Géographie appartient à
Malte- Brun, et notamment le volume fort remarquable
qui comprend la géograpbie mathématique. Cet ouvrage
eut un brillant succès; outre l'emploi judicieux d'une
immense quantité de matériaux, on y remarqua un per-
fectionnement qui tendait à élever ce genre d'étude à
à la hauteur de nos connaissances.
Malte-Bnin fut néanmoins, dans le temps, accusé de
plagiat, et il fut publié contre lui :
Moyen de parvenir en littérature, ou Mémoire à
consulter sur une question de propriété littéraire, dans
lequel on prouve que le sieur Malte-Brun, se disant
géographe danois, a copié littéralement une grande
partie des Œuvres de M. Gosselin, ainsi que de celles
de MM. Lacroix, Walckenaer, Pinkerton, Puissant, etc.,
et les a fait imprimer et débiter sous son nom, et
dans lequel on discute cette question importante pour le
commerce de la librairie : « Qu'est-ce qui distingue le
plagiaire-copiste du simple contrefacteur, et jusqu'à
quel point le premier peut-il être regardé comme devant
encourir la peine portée par la loi contre le dernier? » Par
Jean-Gabriel Ueutu, impr.-libr., éditeur de la Géogra-
phie de Pinkerton. Paris, J.-G. Dentu, 4811, in-8
de iij et 140 pages.
Dans sa brochure, J.-G. Dentu donne effectivement,
sur deux colonnes, de nombreuses copies textuelles faites
par Malte-Brun dans les ouvrages des géographes français
rappelés sur le frontispice de cet écrit, ainsi que dans
la traduction de celui du géographe anglais Pinkerton.
Malte-Brun répondit par l'écrit suivant, mais il ne
put détruire ce que Dentu avait établi si évidemment.
Analyse fidèle d'une diatrihe de Jea^i-Gabriel
Dentu, se disant éditeur de la Géographie de Pinkertou ;
contenant des lettres de désaveu contre J.-G. Dentu, et
des témoignages de plusieurs savants illustres, entre
autres de M. Banks, président de la Société royale de
Londres; de M. le sénateur comte François de Neufchà-
teau ; de MM. Biot, de Chateaubriand, de Humboldt,
Langlès, P.-C.Lévesque, Mentelle, membres de l'Institut
de France, etc. Paris, 1811, in-8 de 31 pages.
Voir dans la « France littéraire » la liste des écrits
de cet auteur laborieux.
-}- Il n'est point l'auteur du Petit Dictionnaire géo-
graphique publié sous son nom, mais seulement de la
courte introduction.
MAL VINS, ps. [le marquis A. de Ches-
nél].
Erreurs des médecins, ou Système
chrono-thermal ; trad. de l'angl. du doct.
Dickson. Paris, Amyot. lSi-2, in-8.
-f- Cet écrivain, né en 1791, mort en 181)2, a pu-
blié quelques ouvTages sous le nom supposé d'Alfred de
Nore; voir le Catalogue général de M. 0. Lorenz, t. I,
p. 518.
MALVOISINE, ps. [François Grille].
I. Itinéraires : de Dijon à Genève ; 2° de
Paris à Bordeaux ; 3'' de Paris à Dijon ;
•4" de Paris à Genève ; 5° de Paris à Rouen
par les routes d'en haut; 6° de Paris à
Rouen par Mantes ; l" de Paris à Saint-
Gerniain-en-Laye ; 8» de Rouen à Dieppe ;
9o de Rouen aii Havre. Paris, H. Bossange,
1828, 9 vol. in-18, avec 9 cartes.
II. Philosophie de la guerre, ou les
Français en Catalogne, sous le règne de
l'empereur Napoléon. Angers, Cosnier, et
Paris, d'Uturbie et Worms, 1839, in-8 de
88 pag.
III. Le Ver rongeur, comédie en trois
journées, en a actes et en vers. Angers,
1041
MAMAKI
MANCY
1042
Launay-Gagnot. et Paris, Delloye, 1840,
in-18 de 1G8 pag.
Non représentée.
IV. Le Siège d'Angers, précédé et suivi
de différents, morceaux biographiques et
littéraires. Angers, Pavie, et Paris, Teche-
ner. 1843, in-8 de 300 p.
Sous ce pseudonyme, M. Grille est encore auteur de
poésies légères et de plusieurs lettres sur divers sujets
d'histoire littéraire, et a été aussi l'éditeur des «Lettres
inédites de madame de Longueville » , publiées avec des
notes (1844, in-8 de 48 pages). Voyez France litté-
raire, T. XI, p. 166.
MAMAKI, trad. sup. [Voltaire].
Le Taureau blanc, traduit du syriaque,
par — , interprète du roi d'Angleterre pour
les langues orientales. Memphis, 1774, in-
12; et Londres, 1776, in-8.
«LeTaurean blanc, » écrit en 1773 (voy. la lettre à
La Harpe, du 20 sept.), circulait encore en manuscrit
en février 1774. M. Beuchot en a vu six éditions de
la même année : trois sont sans nom d'auteur ; une
porte celui de M. Mamaki ; deux celui de DomCalmet.
Les dernières présentent quelques légères différences.
« Le Taureau blanc « a été réimprimé parmi les
«Romans et Contes de Voltaire ».
MAMAN (Une), aut. dég. [M"' Marie-
Pauline-Zulma Jarre, née Le Tierce, à
Paris, le 18 avril 179!)].
Alphabet nouveau, ou Livre élémentaire
du premier âge. Bourges, Vermeil, 1830,
in-12 de 89 pâg.
Par exception, nous avons admis ce petit livre parce
qu'il se dislingue singulièrement de la foule de ceux
qui existent. En effet, il a servi et sert encore très-utile-
ment à la première instruction des cinq enfants de son
auteur.
Dès que l'enfant sait parler, il lui faut une méthode
simple et parfaitement à sa portée. Je n'ai pas trouvé
cette méthode dans les Alphabets dont les enfants font
usage. Celle-ci, j'en suis certain, y suppléera; les flat-
teuses approbations de MM. les Instituteurs, qui, après
en avoir pris connaissance, se sont empressés de l'adop.
ter, sont pour moi la garantie la plus siire de celte
réussite. {Note de feu M. Lerouge, dont madame Jarre
était la nièce.)
' 4- MAAIAN (Une) [Hetzel].
Bébé à la maison, Paris, 1804, in-4.
Ouvrage accompagné de 24 dessins de M. Lorenz
Frœlich.
4- M. A— -N [Audoi.x].
Voy. M. A. de Limoges, II, col. 1019 f.
+ MAN LOVER (le doct.), d'Oxford,
aut. sup. [Maubert de Gouvest].
La paix générale, ou Considérations du
— mises en françois par M. Maubert de
Gouvest. De l'impr. du futur congrès (Ber-
lin), 176-2, in-8.
Desexempl. portent pour titre: Manloverana.
» Man lover » signifie en anglais, ami des hommes,
philanthrope.
-h MANAULD ENGALFRED, médecin
d'Arles, anagram. [André Ugel, Flamand].
Manuel-calendrier par lequel est facile
sçavoir le lieu et cours du soleil et de la
lune ; ensemble les fêtes fixes ou mobiles
en l'église romaine. Lijon, Jean de Tournes,
luiO, in-8.
Cet almanach, devenu introuvable, est indiqué dans la
« Bibliothèque françoise » de Du Verdier ; une note de
l'édition de 1770 indique l'anagramme que nous signa-
lons d'après elle. («Manuel du Libraire.»),
+ :\L\NCENILIER (Onuphre) [Benoît-
Claude Moulin].
Nécrologie, mars 1819, in-8.
Notice dans le genre grotesque sur un avoué de la
cour royale de Lyon, nommé Rigaud, qui venait de
mourii, si qui y est dépeint comme un ivrogne. Voir
au mot Onuphre.
MANCINI (M"" Marie), connétable Co-
LONNA, apocr. [de Brémont].
Apologie, OU les véritables Mémoires de
— , écrits par elle-même. Leyde, Van
Gelder, 1678, in-12.
Voy. la Préface des Œuvres de Saiut-Evremont.
-j- Ce ]ietit volume a été réimprimé à Cologne,
Pierre Marteau (Hollande), 1679, petit in-12.
179 pages.
Les Mémoires de madame la princesse Marie Man-
cini, Cologne, P. Marteau, 1677, petit in-12,
140 p., sont un roman mal écrit; M. Léon de la Borde,
qui en a parlé dans ses « Notes sur le palais Mazarin»,
y trouve un style et des pensées dignes d'un laquais ;
toutefois les bibliophiles recherchent ce livret, qui s'an-
nexe à la collection des Elzeviers.
MANCY (G. de), nom anobli [Gindre, de
Mancy, employé de l'administration des
, à Paris].
I. Les Bucoliques de Virgile, traduites
en vers français, avec des notes historiques
et littéraires, et enrichies de la Flore vir-
gilienne. Lons-le-Saulnier, Gauthier, 1828,
in-18.
IL Les Échos du Jura. Lons-le-Saulnier,
Gauthier, 1841, gr. in-8.
Poésies dédiées àM.Weiss, le savant bibliothécaire de
Besançon, et lui-même poëte.
Associé correspondant de l'Académie de Besançon,
ce poëte a fourni au recueil publié par cette académie,
sous le nom de « Gindre de Mancy » : 1° les Pécheurs,
pièce extraite d'une traduction manuscrite de Théocrite
(25 aoiit 1834) ; 2» les Funérailles d'Imogène et de
Clothen. Imitation libre (en vers) de Shakespeare
(26 aoiit 1835). Ces deux pièces sont vraisemblablement
reproduites dans « les Echos du Jura » .
MANCY (J. de), nom abrév. [Adrien
Jabry de Mancy, anc. élève de l'Ecole nor-
male, professeur d'histoire à l'Ecole des
Beaux-Arts et au collège Saint-Louis].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez « la
France littéraire », au nom sous lequel il
fut d'abord connu, celui de Jaury de
Maiscv.
10i3
.MANDARIN
MANSON
iOU
-+- Des articles dans la 'x Nouvelle Bio-
graphie générale ».
-+- MANDARIN (Un) [le marquis R. A.
DE CuLANT-ClKÉ].
Opinion d'un — , ou Discours sur la na-
ture de lame. 178i, in-8.
MANDRIN, aut. sup. [le chevalier Gou-
uaud].
Testament politique de M. — . Genève,
•17:io, in-12. — VIP édition. IbicL, -17o6,
in-12.
MANDRINV (Sulpice de), sieur de Gar-
zonval,;w. [le sieur Sirmo.xd].
La Chimère deffecte, ou Réfutation d'un
libelle séditieux tendant à troubler l'Etat,
sous le prétexte d'y prévenir un schisme.
Paris, B. Lorge, 4640, in-4.
Ce livre est contre « l'Optatus Gallus » deCh. Hersent.
A. A. B— r.
+ ]\L4NÉ [Henri de Pèxe].
I. Des articles dans « l'Indépendance
belge ».
II. Paris mystérieux. Paris, Dentu, 18G0,
grand in-18."
" m. Paris viveur. Paris. 1862, in-12.
W. Paris effronté. Paris, E. Dentu,
1863, gr. in-18 avec une vign.
4- M ANGE ART (dom).
Introduction*à la science des médailles,
par — . Ouvrage achevé et publié par
l'abbé Jacquin. Paris, d'Henry, 1763.
in-fol.
MANGENVILLE (feu le chevalier de), jb5.
[Emile-Marco de Saint-Hilaire].
LArt de ne jamais manger chez soi et
de diner toujours chez les autres, enseigné
en huit leçons, indiquant les diverses're-
cettes pour se faire inviter tous les jours,
toute Tannée, toute la vie, par — ; pré-
cédé d'une simple notice sur l'auteur et
orné de son portrait. Paris, rue Vivienne,
n° "2 bis, 18:27, in-18.
-1- MANGEOT (H.), arquebusier de la
cour à Bruxelles et do S. M. le roi des
Pays-Bas, aut. sup. [Thomas-Anquetil].
Traité du fusi! de chasse et moyens d'en
améliorer la portée, le fini et la durée.
Bruxelles, 1831, in-8, orné de gravures et
d'un grand nombre de vignettes.
MANIBUS (Jos. âe),ps. [J. Artisius].
Satyra diaetetes, sive arbiter rerum. Pa-
?'!6HS,"1614, in-12.
MANICLER SAVIGNT, professeur de
langue française et de langue latine, plag.
[P.-A. Lemare].
Traité des participes, au moyen duquel
on peut résoudre facilement toutes les dif-
ficultés que cette matière peut offrir. On
a joint à ce Traité des notes dans lesquelles
on trouve Fétymologic de plusieurs mots.
Paris, l'Auteur, Moronval, etc., 1813, in-8
de 32 pag.
Cet opuscule est composé, pour la plus grande partie,
de paragraphes copiés lexluellement du « Cours théorique
et pratique de langue latine, ou Abréviateur et Amplia-
I leur latin,)) par P.-A. Lemare, Paris, 1804, 3 vol.
in-4 oblong, sans que le nom du véritable auteur soit
rappelé une seule fois. Un ami de Leraaré nous a com-
b muniqué un exemplaire de l'opuscule de M. Manicler,
dans lequel les emprunts de ce dernier ont été indiqués
page par page.
MANSON [Marie-Françoise-Clarisse Ex-
JALR.\N, dame]. Ouvrages quiluisont faus-
sement attribués :
I. Mémoires de madame Manson, expli-
catifs de sa conduite dans le procès de
l'assassinat de M. de Fualdès, écrits par
elle-même et adressés à madame Enjalran,
^ j sa mère. [Rédigés par M. Amand Rodât,
j cousin de madame Manson, et depuis dé-
'puté, publiés par M. H. Tabaud de La-
touche.] Paris, Pillet, 1818, in-8, avec
front., vign. et fac-similé.
Publiés au commenonment de janvier 1818, ces mé-
moires ont eu une septième édition (ou tirage) , en mars de la
même année. Ils ont été rédigés par M. Henri de Latouche,
sur une lettre de quatre pages écrite par madame Man-
1 son : d'autres personnes disent que cette lettre a été
cl i écrite par M. Amand Rodât, cousin de madame Man-
son, député de l'Aveyron depuis le procès.
I On se rappelle cette dame, arrachée à son obscurité
par un concours de circonstances terribles : compromise
■dans l'affaire des assassins de Fualdès, témoin d'abord,
par suite de sa présence sur le théâtre du crime, placée
I ensuite sur les bancs des accusés, par suite de ses réponses
incohérentes dans les débals : la France entière a suivi
c«tte cause célèbre. Les accusés subirent le châtiment
dii à leur crime; et madame Manson, dont l'innocence
n'avait jamais été sérieusement contestée, fut acquittée
à l'unanimité par le jury. Pendant la durée du procès,
ainsi qu'après son issue, il a été publié, sous le nom
de madame Manson, plusieurs ouvrages tendant à éclair-
cir la vérité dans cette cause : nous pensons que madame
Manson est restée étrangère à plusieurs d'entre eux, si
même elle ne l'a pas été à tous. Voici l'indication de
ces divers ouvrages : •
I II. 1° Mon Plan de défense dans le pro-
cès Fualdès, adressée [sic) à tous les cœurs
I sensibles. Alhy, Baurens et Bodière, 1818,
in-8 de 48 pages ; — 2° M""" ilanson aux
/ habitants de Rodez. Répon.ses de cette
dame au sténographe parisien (M. Henri
de Latouche) et à M""' Rose Pierret. Tou-
louse, F. Vieusseu.v, 1818, in-8 de 32 pag.;
— 3° Plaidoyer de M. Esquilat pour
M™= ^lanson," et Discours composé par
cette dame, et prononcé par elle-même à
l'audience du 29 avril 1818. Toulouse,
Vieusseux, 1818, in-8 de 40 pages; —
4° Lettres inédites de M™' Manson, publiées
1045
MANTEGAZZA
MARAT
1046
par elle-même, contenant sa correspon-
dance depuis le 20 mars d817 jusqu'au 3
février 1810. Paris, M""^ Manson, Arlhus
Bertrand, 1810,-in-8 ; '2." édit., augmentée
de ses Méditations sur la procédure cri-
minelle. Paris, Béchet aîné, 1810, in-8.
Les Méditations sur la procédure criminelle sont de
M. Saui|uaire Souligné, qui ne doit pas être étranger
à la composition des Mémoires.
Ces nouveaux Mémoires, en forme de lettres, se ven-
daient chez M'"'^ Manson elle-même, comme pour activer
Ift débit du livre, en y joignant pour les curieux l'attrait
de faire la connaissance personnelle de l'auteur. Ceux qui
virent, en cette occasion, l'héroine de Rodez assurent
que sa conversation et ses manières répondaient jusqu'à
un certain point, soit par leur vivacité, soit par leur
incohérence, à la réputation aventureuse qu'elle s'était
acquise.
III. Les Veillées d'une Captive, publiées
par M™"***. Paris, Pillet jeune, 1818, 12 v.
in-12.
C'est une suite de Nouvelles. Les journaux donnèrent
à entendre que cet ouvrage était de M"'^ Manson, et
A. A. Barbier a adopté cette opinion (voy. le « Diction,
des Anon., n" 23512); c'est une erreur. « Les Veillées
d'une captive » ont pour auteurs MM. Antony Béraud,
L.-F. L'Héritier et Aug. Imbert.
Il a été publié dans l'affaire de l'assassinat de Fual-
dès des écrits de diverses personnes qui s'étaient trou-
vées à Alby lors de la perpétration du crime. Nous
croyons devoir rappeler ici plus particulièrement le
suivant :
« L'Intrigue de Rhodez » , faisant suite aux Mémoires
de M"i« Manson, 1 vol. in-8, orné de portraits et d'une
gravure représentant l'entrée de M"« Manson à Alby.
Cet ouvrage, puisé aux sources les plus vraies, d'a-
près les renseignements les plus authentiques, offre des
circonstances extraordinaires qui n'avaient jamais été
mises au jour.
+ MANTEGAZZA (le doct.) [Alplionse
GiLLARn].
Physiologie du plaisir. Bruxelles, Au(j.
Schnee, 1802, in-8.
+ MANTEL (A. P.) [Pourcel].
Raçhel. Détails inédits. Paris, A. De-
lahays, 1838, in-16 de 06 p., avec un
autogr.
MANUCCI (Aldo), plagiaire.
C'est avec regret qu'il faut signaler Aide le Jeune,
travailleur zélé et héritier d'un nom illustre, comme
plagiaire; mais, défait, un volume qu'il i)ublia à Ve-
nise, en 1584, in-4, « Il perfetto gentil' huomo des-
critto da Aldo Manutio », est un larcin exécuté sur
Fr. Sansovino, qui lui-même s'était approprié une
lettre inédile de Bern. Tomitano, en lui donnant la
forme d'un dialogue. Cette mince production ne valait
nullement un double larcin. VoirRenouard, « Annales des
Aide », édit. de 1803, suppl., p. 40, et édit. de
1834, p. 334.
+ MANUEL [Ernest L'Épine].
1. Histoire aussi intéressante qu'invrai-
semblable de l'intrépide capitaine Casta-
gnette, neveu de l'Homme à la tète de
bois. ïn-4, avec 43 vignettes sur bois, par
Gustave Doré. Paris, Hachette et C% 18G2.
IL La légende de Croque-Mitaine. In-4,
avec 177 vignettes sur bois, par Gustave
Doré. Paris, Hachette et C% 18G3.
III. Les Joies dédaignées, par — . Paris,
Dent II, 18G2.
IV. L'(Eillet blanc, comédie en un acte.
Paris, Lévtj frères, 1865, in-12.
Avec M. Alphonse Daudet.
H- MANUEL (Louis) [M°"^ David].
Des articles de journaux. Voy. Navery
(Raoul de).
MANZONI (Jules), ps. [Philibert Aude-
brand], auteur de feuilletons littéraires
dans l'un ou l'autre des journaux de la ca-
pitale.
-+- MARAN (Max de) [Massenet de Ma-
rancourt] .
Des articles dans l'ancien «Gaulois».
MARANA (J.-Jean-Paul),/)s. [.lean-Bap-
tiste Primi Visconti, comte de Saint-Ma-
jole].
Les Événements les plus considérables
du règne de Louis le Grand, écrits en ita-
lien, par — , et traduits en françois par***
(Pidou de Saint-Olon). Dédiés à Mgr le
cardinal d'Estrées. Paris, Martin Jouvenet,
1090, in-12.
C'est De Manne, sous le n" 580 de son <( Nouveau
Recueil d'ouvrages anonymes et pseudonymes », qui
nous a fait connaître le véritable auteur du livre publié
sous le nom de Marana. (N" 1448 de la 3^ édition de
l'ouvrage de M. de Manne).
MARAN DÉ , aut. sup. [le P. Deciamps,
jésuite].
Voy. aux Anonymes, la « Secrette Poli-
tique des Jansénistes.
-i- MARAT (J.-P.), aut. supp.
I. Les Chaînes de l'Esclavage. Paris,
1792, in-8.
K La Patrie », dans son numéro du H mai 1852,
contient la note curieuse que voici :
« Un fait bibliographique assez curieux, et qui gros-
sirait le nombre fort considérable déjà des pseudonymes
ou des fraudes littéraires, est signalé par un corres-
pondant anglais du vieux recueil d'antiquités et curiosités
littéraires intitulé le « Magasin du Gentilhomme »,
recueil qui continue de paraître à Londres sous le
même titre. D'après une lettre adressée au « Gentle-
man's Magazine », il paraîtrait que le livre intitulé les
« Chaînes de l'Esclavage » , livre publié par Marat en
1792, à Paris, sous son nom (in-8 de 350 pages),
serait, non pas l'œuvre originale de Marat lui-même,
comme il le dit, ni la traduction d'une œuvre anglaise
composée et publiée par lui, mais la traduction d'un
manuscrit anglais communiqué à Marat par son auteur,
et dont la publication anonyme aurait été suspendue
ou supprimée, soit par le gouvernement britannique,
soit par l'auteur lui-môme, qui pouvait craindre la sé-
vérité des lois. »
« En effet, quoique annoncé dans plusieurs pnblica-
1047
MARAT
aiARC-LUC-ROCH
1048
tioiis périodiques de Londres et d'Edimbourg, à la dale
de 1774, le livre anglais que Marat s'attribue n'a
laissé aucune trace dans la librairie de ce pays, et
personne ne se rappelle l'avoir lu ni vu en Angletere.
Le Musée britannique n'en possède pas un exemplaire.
Le livre français porte d'ailleurs, ajoute le correspon-
dant, tous les caractères d'une traduction, et le ton en
est exactement celui qu'aurait pris en 1774 un parti-
san anglais de Wilkes, très-vulgaire quant à l'esprit,
mais très au courant des vieilles lois et des coutumes
politiques, comme de la controverse courante de son
pays. »
II. L'Ami du peuple.
Le succès qu'obtint parmi la population parisienne le
célèbre journal « l'Ami du peuple » , provoqua tout
naturellement l'avidité des contrefacteurs; on fit du
faux Marat tout comme du « Père Duchène » apocry-
phe. Marat les signala avec colère : « A mon retour de
Londres où j'ai séjourné quelques mois, je trouve mon
journal envahi par quatre folliculaires qui se disputent à
l'envi mon titre, mon épigraphe, mon nom, mes quali-
tés, en s'accablant d'injures dégoûtantes. »
M. F. Chevremont, qui a joint à l'ouvrage de M. Al-
fred Bougeart : « Marat, l'Ami du peuple » [Paris,
1855, 2 vol. in-8) une bibliographie très-complète et
très-soignée (voir t. II, p. 354-440), s'exprime
ainsi : « Les contrefaçons signées ou avec un sous-titre
différent ne sauraient tromper personne; les faux numéros
seulfrsontà redouter : ce sont ces derniers qu'on trouve
dans presque toutes les collections. Nous croyons donc
indispensable de signaler avec de minutieux détails ceux
qui nous sont connus ».
Suit une liste de 15 numéros; le n" 650 est signé
Marat, il porte l'indication : « de l'imprimerie de
Marat ». Dans une longue note du véritable n» 650
(14 mai 1792), Marat dénonce ce faux numéro, et dé-
signe l'auteur, le nommé Bardin.
M. Chevremont signale seize contrefaçons du journal
de Marat; renvoyons aux détails qu'il donne à cet
égard.
III. Complot d'une banqueroute géné-
rale de la France, de l'Espagne, et par
contre-coup de la Hollande et de l'Angle-
terre, ou les Horreurs de l'ancien régime
mises au jour, par le citoyen Héron, ou-
vrage rédigé par Marat, l'Ami du peuple,
député à la Convention nationale. De l'im-
primerie de Marat, l'Ami du peuple, in-4,
S5 pag.
M. Chevremont affirme que ce mémoire n'a jamais
été rédigé ni retouché par Marat; il fut sans
doute envoyé en manuscrit au fougueux écrivain peu de
temps avant sa mort, et trouvé parmi ses papiers; il
fut presque aussitôt livré à l'impression (voir l'ouvrage
cité, 1. 11, p. 439).
-t- MARAT (Albertine) [Catherine
Evrard].
Réponse aux détracteurs de l'Ami du
peuple, par—. 1794, in-8, 8 pages.
Marat n'était pas marié, mais sa maîtresse prenait
le titre de sa femme.
+ MARBOIS (Paul) [Léon Wocqlier].
Feuilles d'album , poésies. Bruxelles.
1847, in-8.
-h MARC, ps. [Jules Vallès, auteur de
chroniques imprimées dans la Revue inti-
tulée « le Présent»].
MARC-AURÈLE , ps. [don Antoine de
GuEVARE, évêque de Cadix].
L'Horloge des Princes, avec le très-re-
nommé livre de — , recueilli (ou plutôt
composé) par dom Antoine de Guevare,
traduit en partie du castillan par feu Ni-
colas de Herberay, et en partie revu et
corrigé outre les précédentes éditions.
Paris, Guill. Le Noir, 1533, in-fol.
C'est dans le chapitre ni de cet ouvrage que La Fon-
taine a trouvé le canevas du discours qu'il a mis dans
la bouche de son paysan du Danube. M. Guillon a indi-
qué d'autres ouvrages dans son « La Fontaine et tous
les Fabulistes », t. Il, p. 328, ce qui a empêché
M. Walckenaerde le comprendre. Voyez «l'Histoire de
la vie et des ouvrages de La Fontaine » , par ce dernier.
Paris, 1820, in-8.
La Fonlaine lui-même indique la source oii il a
puisé, puisqu'il dit que Marc-Aurèle nous a fait un por-
trait fort fidèle d'un paysan des rives du Danube, et
qu'il présentera ce personnage en raccourci. Pour en-
tendre ce passage, il faut savoir que l'évèque de Cadix
a publié son ouvrage sous le nom de Marc-Aurèle.
-j- « En réalité, les écrits de Marc-Aurèle ne présen-
tent pas le moindre linéament de cette histoire ; elle est
rapportée très au long par Marconville et Boaisluau,
mais plus particulièrement par ce dernier, qui décrit le
sauvage avec une grande exaclitude.il est exact de dire
que La Fontaine a puisé à cette source si peu connue
tous les traits vraiment élégants, tous les tours vrai-
ment oratoires de son admirable apologue. Il est in-
contestable qu'il faut remonter à Guevara pour rencon-
trer l'idée première et les détails du « Paysan du
Danube » , mais il y a tout lieu de croire que La Fon-
taine, beaucoup plus curieux d'histoires prodigieuses
et de cas merveilleux que de politique morale et de
grave philosophie, aura pris tout bonnement son his-
toire dans Marconville ou dans Boaisluau, sans se dou-
ter que ceux-ci la dussent à Guevara. Bien que le récit
de Marc-Aurèle ne se trouve pas dans les écrits de ce
grand homme , il est difficile de croire que Guevara
l'ait tout à fait inventé, son récit ne comportant pas ce
genre de fiction que rien ne rendait nécessaire. Le por-
irait de ce sauvage, le sujet de ses plaintes, le carac-
tère de cette éloquence qxi'on ne sait pas entretenir
longtemps à Rome, et qu'on n'a jamais contrefaite avec
beaucoup de bonheur dans les temps modernes, tout cela
me parait parfaitement antique et du style le plus ad-
mirable. Reste à savoir oii Guevara a trouvé sa narra-
tion. 11 ne faut peut-être, pour faire cette nouvelle dé-
couverte, qu'ouvrir au hasard un volume oublié et négligé
que nous dédaignons de relire, parce que nous croyons
trop le connaître. » (Nodier, « Mélanges extraits d'une
petite bibliothèque », p. 164.)
-t-Voir des détails insérés au « Bulletin du Biblio-
phile », 1858, p. 739, à l'égard de quelques auteurs
qui ont traité le même sujet.
MARC - LUC - ROCH - POLYCARPE , ps.
[Henri-Louis-Nicolas Duval] .
Mes Contes et ceux de ma Gouvernante,
par—, autrefois militaire, actuellement
maître d'école et chantre du village de
1049
MARC-MICHEL
MARCHANDS
lObO
Tonquebec, publiés par H. Duval. Paris,
Monrjie jeune, 18i0, 3 vol. in-12.
MARC-MICHEL, nom dég. [Marc-Ant.-
Amédée Michel, né à Marseille le 22 juil-
let 'I8J3, auteur de plusieurs pièces de
théâtre, seul ou en société].
+ Les pièces de M. Marc-Michel s'élèvent tout au
moins au nombre de 120. Nous croyons superflu d'en
donner ici la nomenclature. Les principales sont indi-
quées dans le « Dictionnaire des Contemporains >> , par
M. Vapereau. Il a eu pour collaborateurs une foule de
vaudevillistes ; notons MM. Labiche et Lefranc, dont les
noms se sont quelquefois cachés avec le sien sous le
pseudonyme collectif de Paul Dandré.
+ MARC-NOP [Crampon].
Voir F. Maillard, «Annuaire de la
Presse», 1837, pag. 148.
MARCANDIER (le ?.),ps. [J.-Fr.-Félix
Dorival].
Lettre du — , sans-culotte déterminé, à
M. Weissenbruck. Bouillon, an III (1795),
in-4.
MARCEL (Paul),/js. [Madame la baronne
Bruchez de l'Epinav, fille de M""' la com-
tesse de Bradi, auteur de la Chronique
de Paris, dans le journal le « Commerce»,
de 1841 à 1845].
-^ MARCELIN [Emile Plaxat, fondateur
du journal « la Vie parisienne »].
-1-MARCELLI (M^-'Anaïs) [ M-'^ Per-
RIERE-PlLTÉ].
I. La Contagion, vaud. représenté sur
le théâtre de Beaumarchais en juin 1859.
II. Le Sorcier, opéra, joué au Théâtre-
Lyrique en 18()G.
MARCELLIN (E.), mit. dég. [E. Mar-
CELLA, conseiller de collège].
Quelques mots sur les crimes de l'Asie
ouvrage publié au profit de 1 agriculture
en Grèce. Paris, F. Didot , J. Renouard,
1828, in-8.
L'auteur s'est proposé de tracer rapidement le tableau
des injustices que des puissances asiatiques ont com-
mises, et dont les Européens, particulièrement les
Grecs, ont été victimes.
Le frontispice de cet écrit porte le nom de Marcellin,
tandis que l'auteur a signé le verso du faux-titre Mar-
cella, son véritable nom. Il dit dans sa préface être né
sous le joug musulman.
Page 109 de leur cat. de 1830, MM. Didot citent
trois ouvrages de M. Marcella, en russe et en moldave.
MARCELLUS, nompatrim. [Marie-Louis-
Auguste Demartin du Tyrac, comte de
Marcellus].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire », à Marcellus.
H- MARCELLUS [Amédée Marteau].
Satires. L'Esprit des Femmes. Juin 1860.
Paris, Pouh't-Mnlassis et de Braise, 1860,
in-8.
MARCELLUS ANCYRANUS, theol., ps.
[.lac. Boileau].
I. Ad decretalem super spécula de ma-
gistris. Honorii III, summ. pont, ex lib. v.
décret. Gregorii IX, opus — . Lutetiœ Pa-
risiorum, 1667, in-8.
II. Marcelli Ancyrani disquisitiones
duœ de residentiâ canonicorum, quibus
accessit tertia de tactibus impudicis, an
sint peccata mortalia, vel venialia, cum
colloquio critico de splialmatis virorum in
re litterariâ illustriuin. Parisiis, 1695,
in-8.
Voyez une première Lettre de M*** à un de ses amis,
chanoine de l'église de Cliartres , touchant les disser-
tations de Marcel d'Ancyre (par Salmon, docteur et pro-
esseur en théologie). Paris, 1695, in-12, 26 p.
A. A. B-r.
MARCHAL(M"" Félicité), atit. supp. [Ch.
Marchal, fils naturel de Philippe Dupin et
de M'"^ Marchai].
Une Mère et la famille Dupin. Arras, de
l'impr. de CorriUiot aîné, et Paris , tous les
libraires, juin 1847, in-8, 29 pag.
Réclamation d'une position pour la mère et le fils.
-h MACHAL DE CALVI [Marchal, né à
Calvi (Corse), en 1811].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« Littérature française contemporaine » et
le «Catalogue général», dé M. Otto Lo-
renz.
-f- MARCHAND (Etienne) [Charles-Pierre
Claret, comte de FleurieuJ.
Voyage autour du monde, fait pendant
les années 1790-92, par — . Paris, an VI,
4 vol. in-4.
Voy. « France littéraire, V, 512.
MARCHAND DE PARIS (Un), ps. [F -A.
Ciievrier].
Lettre d' — à un docteur de Sorbonne.
In-12.
L'auteur a eu, en 1752, une permission tacite pour
faire imprimer cette lettre. V. T. {Registre de police,
manuscrit 42.)
MARCHANDS (DEUX) DE TABAC QUI
ONT MANGÉ LEUR FONDS, ps. [Emile-
Marco Saint-Hilaire].
L'Art de fumer et de priser sans déplaire
aux belles, enseigné en quatorze leçons,
avec une notice étymologique, historique,
dogmatique, philosophique, politique, hy-
giénique, scientifique et lyrique, sur le ta-
bac, la tabatière, la. pipe et le cigare. Paris,
de l'impr. d'Aug. Barthélémy, 1827, in-18,
123 pag.
1051
MARCIIAUX
MARGOTTET
1052
+ MARCIIAUX (de) [Emile de la Bé-
dollière].
Dos articles dans « l'Univers illustré».
MARCILLAC, nom nobil. [Pierre-Louis-
Auguste DE Crusy, marquis de Marcil-
LAC].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
«France littéraire», à Marcillac.
-h MARCOGNET (baron), lieutenant-
général [BliLOs].
Voy. aux Anonymes « Précis des opéra-
tions "des armées clu Rhin et du Jura ».
MARCONAY (de), nom abrcv. [Leblanc
DE Marconav].
Avec M. [Leblanc] de Perrière : l'Hôtel
des Princes, opéra comique en un acte.
Représenté sur le théâtre de l'Ambigu-
Comique, le 23 avril 1831. Paris ^ les
mardi, denouv., Martinet, 1831, in-8.
MARCOUVILLE (de), nom notzV. [Pierre-
Augustin Lefèvre de IMarcouville], aut.
dram.
Pour la liste de ses pièces, voyez la
«France littéraire», à Marcouville.
-h MARCO Y (Paul) [Saim-Cricq].
I. Voyage à travers l'Amérique du Sud,
de l'Océan Pacifique à l'Océan Atlantique,
avec 026 vues, types, paysages et 20 car-
tes. Paris, Hachette, 1808, in-4. 1,231
II. Scènes et paysages dans les Andes,
par—. Paris, Hachette, 1861, 2 vol. in-12.
ALmCUS, ps. [Trufort, Anglais].
On population. (Moyens de limiter la po-
pulation). Br. in-8.
-j- C'est une hideuse plaisanterie dans laquelle on
propose d'étouffer les nouveau-nés, afin d'éviter que la
population ne devienne surabondante, au moyen d'un
appareil ingénieux.
-\- Le nom de Marcus suffit pour montrer qu'il y a
là une allusion aux célèbres théories de Malthus sur la
population. Ce qu'il y a d'étrange, c'est que quelques
écrivains aient pris au sérieux l'écrit du soi-disant Marcus;
il était cependant facile de reconnaître qu'il y avait là
une imitation d'un des écrits où Swift répandait sa
mordante ironie: A modest proposai « Modeste
proposition pour utiliser les enfants des pauvres Irlan-
dais ». L'auteur de « Gulliver » émettait l'avis de les
engraisser comme de jeunes veaux et de les manger.
-f- MARCUS [Pardenne].
Des articles de journaux.
4- îklARCUS NOTHING [Maurice Drey-
fus] .
I. Les Comédiens et la Croix d'honneur.
Paris, 1864. Broch. in-8.
II. Des pièces de vers dans quelques re-
cueils, notamment dans « la Nouvelle
Méraésis ».
-f MARCY (de) [Jules Rouquette].
Le Testament de Pierre Talbert. Paris,
1834, in-18.
-^ MARCY (Georges) [Emmanuel Lan-
glois-Desessarts].
Des articles dans l'ancienne « Revue fan-
taisiste » .
-4- MARÉCHAL-PRINCE (le) [Charles,
Prince de Ligne].
Poésies légères, 3 vol. in-18, 108, 219 et
82 pages.
M. Voisin a décrit pour la première fois en 1840
les deux premiers volumes de ce recueil ; le 3«, dont on
ne connaît, à ce qu'il paraît, que deux exemplaires, a
été décrit en 1845 par M. H. Lehon dans le « Bulle-
lin du bibliophile belge «.
Le 3« vol. a été réimprimé sans indication de lieu
ni date (Bruxelles, 1868) à 70 ex. in-8 numérotés,
dont 50 sur papier de Hollande, 16 sur grand papier
et 4 sur papier do chine, vij, 72 p., 1 ft. On y trouve
desépigrammes, des chansons, et, à partir de lapage33,
une Suite d'Apprius. Continuation de son histoire et,
si l'on aime mieux, seconde partie qui ne vaut pas la
première, qui est écrite à merveille.
Rappelons que « l'Histoire du prince Apprius » est
une composition de Beauchamps, qui l'a présentée
comme la traduction d'un manuscrit persan, faite par
le sieur Esprit.
filARFORIO, ps. [Guénot-Lecointe, au-
teur de quel([ue écrit sous ce pseudonyme
dont nous n'avons pu trouver le titre.
-1- Auteur de la «Chronique théâtrale », dans le re-
cueil « la Chronique » (1843).
H- MARFRIERE (Japien) [Ville-Tous-
TAL\].
La Belle Hester, tragédie françoise tirée
de la saincte Bible, de l'invention du sieur
— . Rouen. [S. (/., mais vers 1620), in-8,
32 pag.
Cinq actes très-courts ; les scènes ne sont pas dis-
tinguées les unes des autres. « Rien de plus sec, de
plus plat, déplus pauvTe que cet ouvrage » ; tel est le
jugement qu'en porte le dernier éditeur de Racine,
M. Paul Mesnard.
Cette pièce est tellement rare que M. de Solcinne
n'avait pu s'en procurer un exemplaire et avait dû se
contenter d'une copie sur vélin (n» 068 de son catalo-
gue). La <( Bibliothèque du Théâtre-François », t. I,
p. 453, mentionne cette production.
MARGON (l'abbé), nom de bénéfice [Guil-
laume Plantavit de LA Pause, abbé do
Margon].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire, » à Margon.
MARGOTTET (M"'' Virginie), ps. [l'abbé
Burat] .
Manuel géographique. Paris, A. Lanoë
(vers 1810); in-12.
-j- L'auteur enseignait alors la géographie à M"» Mar-
gottet.
1053 MARGUERITE DE VAEOIS
MARIE-ANTOINETTE
4054
+ MARGUERITE DE VALOIS, reine de
Navarre.
Deux Farces inédites, publiées par L.
Lacour. Paris, 1858, in-8.
Un article inséré au « Bulletin du bouquiniste »,
1er juin 1858, montre qu'il n'y a là qu'une traduction
presque littérale de deux colloques d'Erasme ; cette
traduction figure dans une foule d'éditions des œuvres
de Clément Marot, qui en est probablement l'auteur.
M. Foucques a publié en 1814, d'après un ma-
nuscrit de 1020, dans les « Mémoires de la Société
d'Agriculture, Sciences et Arts du département du
Nord » (DoMai, in-8), des chansons qu'il présente
comme étant de Marguerite et du xvi» siècle ; mais la
vulgarité des idées et des expressions repousse cette
attrilmtion. V. les « Vies d'Oct. de Saint-Gelais et autres
poètes angoumoisiens», par G. CoUetet, publiées par
E. Gelibert des Seguins. Paris, 1863, in-8, p. 176.
MARGUERITE (M''-^), ps. [Horace Rais-
son].
Le Cordon bleu, ou Nouvelle Cuisinière
bourgeoise, rédigée et mise en ordre alpha-
bétique. Paris, Baudoti.i7i frères, 1827,
in-32, fig. — Deuxième édition, augmentée
de plusieurs menus appropriés aux di-
verses saisons de Tannée, etc. Paris, les
mêmes, 1828, in-32.
Réimprimée plusieurs autres fois depuis.
MARGUERITTES (de), nom patrim.
[Jean-Antoine Teissier, baron de Makgue-
RITTES].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire «, à Teissier.
MARGUILLIER (LE), ps. [F.-J. Saba-
zin].
Lettre du — à son curé, sur la conduite
de M. le coadjuteur. Paris, 1651, in-i.
MARGUILLIER (Un), ps. [.lean Ronde-
let, architecte].
Doutes raisonnables d' — sur le pro-
blème de M. Patte, concernant la coupole
de Sainte-Geneviève. Amsterdam et Paris,
Jombert (ils aîné, 1770, in-12.
Voy. aux Anonymes : « Mémoires en réponse à celui
de M. Patte.
MARGUILLIER DE LA PAROISSE DE
FONTENOY (LE PREMIER), ps. [Lieudé
deSepmanville, avocat].
Épître au Roi. Vis-à-vis Fontenoy,\liD,
in-i, lipag.
-I- MARIAN DE SAINT-ANTOINE [F.-
P. Thomas].
Voir la « Bibliograpliie Wallonne •->, par
M. Ulysse Capitaine, pag. 20, 36.
MARIAKER (Élie), aut. supp. [Évariste
Boulay-Patv],
Élie Mariaker. Paris, Dupuy, 183i, in-8,
avec une vienette.
Pièces de vers, précédées d'une longue notice sur le
personnage imaginaire d'Élie Mariaker.
MARIA-STELLA , aiif. déff. [lady Maria-
Stella Newborougii , baronne de Stern-
BERG, d'après elle, née de Join ville].
Maria-Stella, ou Echange criminel d'une
demoiselle du plus haut rang contre un
garçon de la condition la plus vile. De
l'impr. de Pihan Delaforest MorinvaL à
Paris. Se vend au profit des pauvres, à Pa-
ris et dans tous les départements , chez, les
principaux libraires, 1830, in-8, avec un
portrait. — IV^ édition. Paris, de l'impr.
de Guiraudet, 1839, in-8.
Insipide roman auquel les passions politiques ont jiu
seules donner quelque intérêt, et qui deviendra peut-
être un jour une rareté bibliologique. On veut y prou-
ver, chose absurde, que Louis-Philippe, alors l'un des
premiers souverains du n^^^ide, était le fils d'un nommé
Chiappiu , geôlier de la petite ville de Modigliana, en
Toscane, et qu'il fut substitué à une fille légitime du duc
et de la duchesse de Chartres. Il est difficile d'arriver
d'une manière plus plate à un résultat plus ridicule. Le
procès d'Affenaër, jugé en 1845, a fourni la preuve
que les bons pères jésuites de la rue des Postes, n» 12,
à Paris, faisaient leurs délices de cette Maria Stella.
Le parti prêtre, les grands et petits séminaires, enne-
mis nés du gouvernement de Juillet, recherchaient
beaucoup la lecture de ce roman.
MARIBAROU (de), ps. [Michel de Cu-
BIÈRES PaLMEZEAUX].
La Confession du comte Grifolin (de Ri-
varol), facétie en dialogue. (1788), petit
in-12.
Réimprimé dans le tome V des i' Œuvres de Riva-
roi ». Paris, Léop. Collin, 1808, 6 vol. in-8.
MARIBERT DE COURTENAY, ps. [Res-
TiF DE LA Bretonne].
La Femme infidèle. Neufchdtel, 1785,
i vol. in-12.
Réimprimé en 1788.
-(- C'est par erreur que dans sa première édition
Quérard attribuait cet ouvrage à la femme de Rétif.
Voir l'ouvrage de M. Monselet sur Rétif, p. 157.
-j- MARICOURT (René de) [le comte
René du Mesnil de Maricourt, né en
1829].
Divers ouvrages de littérature, d'his-
toire et d'archéologie, indiqués au Cata-
logue général de M. Otto Lorenz.
MARIE , prénom qui a servi de masque
à deux auteurs dramatiques contempo-
rains : MM. Aycard et Loignon.
MARIE (Anna). Voy. ANNA-MARIE.
+ MARIE [M'"" Victor Hugo, née Marie
FOUCHER.
Des articles dans « l'Événement », 1851.
+ MARIE-ANTOINETTE
Correspondance inédite de Marie-An-
, toinette, publiée sur les documents origi-
4055
MARIE-ARSÈNE
MARIE-LAURE
1056
naux, par le comte Paul Vogt d'Hunolstein.
Paris, Dentu, 18Gi.
L'avertissement annonce que toutes les pièces qui
font l'objet de cette publication ont été copiées cl colla-
tionnées avec le plus grand soin sur les originaux ap-
partenant à M. d'Hunolstein.
Voir dans la « Uevue des Questions historiques » ,
t. II, (1867, page 181), l'article de M. Georges
Gandy : « De l'authenticité des lettres de Marie-Antoi-
netle récemment publiées » ; la discussion est très-
approfondie.
M. E. Scherer, dans le journal le « Temps »,
12 juillet 1804, avait contesté l'authenticité des
lettres publiées par M. Feuillet de Couches; plus tard
il attaqua la préface jointe par M. F. de G. à son
3« volume (« Temps », 12, 13, 19 octobre 1805).
Un article de M. E. Veuillot, dans la « Revue du
Monde catholique » (25 novembre 1865) résume avec
précision les principaux arguments. M. Feuillet trouva
des auxiliaires dans M. de Mazade « Revue des Deux
Mondes » (1 5 juillet 1865), et dans M. de Lescure «• Re-
vue Contemporaine » (15 septembre 1865).
Dans une lettre au rédacteur en chef du « Temps »
(15 janvier 1866) M. Geffroy apporta à la discussion les
lumières d'un esprit lucide et pénétrant. M. Feuillet
fit, dans la « Revue des Deux Mondes » , une longue
réplique qui n'était qu'un extrait presque textuel de la
préface de son 4^ volume. M, Geffroy y fil une vigou-
reuse réponse.
M. Gandy conclut que le recueil de M. d'Hunolstein doit
être rejeté dans sa presque totalité, et que la collection
de M. F. deC. paraît contenir une trentaine de pièces
apocryphes et un nombre à peu près égal de pièces sus
pectes et douteuses.
Elles ont paru dans l'ouvrage intitulé « Louis XVI,
Marie-Antoinette et Madame Elisabeth.
CJuelques pamphlets révolutionnaires ont paru sous
le nom de « Lettres de Marie-Antoinette »; « Lettre
au ci-devant prince de Condé ; Lettre secrète et curieuse
à Bouille, Lettre au comte d'Artois, etc. ». Ce sont
d'ignobles supercheries.
On a publié en 1793 trois ou quatre faux testa-
ments de Marie-Anloinette; un d'eux a été mis au jour
par un Sans-culotte, en un vol. in-8 de 32 pages, avec por-
trait ; la reine est coiffée d'un chapeau ; en haut deux
vers insultants ; au bas une guillotine avec les mots :
Ah ! ça ira !
MARIE-ARSÈNE, supérieure de la con-
grégation de la Présentation, ps. [l'abbé
Dabert, prêtre à Viviers].
Vie de M. Vernet, prêtre de Saini-Sul-
pice, supérieur du grand séminaire de Vi-
viers, grand vicaire du diocèse, fondateur
et supérieur de la congrégation des sœurs
de la Présentation de sainte Marie, hjon
et Paris, Périsse, 1848, in-8, avec un por-
trait.
La dédicace est signée Marie Arsène; mais l'ouvrage
n'en a pas moins été écrit par l'abbé Dabert.
-h MARIE DE JÉSUS D'AGREDA [Maria
CoRONEi.LA, née à Agreda en 100-2, morte
en lOOoJ.
I. La Mystique Cité de Dieu, miracle de
sa toute-puissance, abîme de la grâce de
Dieu; Histoire divine de la très -sainte
Vierge Marie, mère de Dieu, manifestée
dans ces derniers siècles par la Sainte-
Vierge à la sœur Marie de Jésus, abbesse
du couvent de l'Immaculée-Conception de
la ville d'Agreda. Marseille, 1090, in-4;
Paris, 1715, 3 vol. in-4. et 8 vol. in-1^.
La Sorbonne censura, en 1696, cet ouvrage contre le-
quel Bossuet s'élève vivement. L'ambassadeur d'Espa-
gne à Rome sollicita vainement la révocation du décret
de la Sorbonne.
La traduction du P. Crozet, revue par un religieux
franciscain, est toujours en faveur dans certains cou-
vents ; elle a été réimprimée à Paris, en 1857,
Veuve Poussielgue-Busand, 4 vol. in-8, et 1862,
en 6 vol. in-12. Un abrégé par un docteur de Sor-
bonne, Lyo7i, Périsse, 1862, 2 vol. in-1 8. L'abbé
.Auguste Carion a donné une « Vie de Saint Joseph » ,
extraite des « Révélations de Marie d'Agreda », Arras,
1804, 2 vol. in-12. Un « Mois de Marie », extrait de
la « Cité mystique », par un religieux capucin, a com-
mencé en 1804 à paraître pour chaque année.
II. La Sœur Marie d'Agreda et Phi-
lippe IV, roi d'Espagne. Correspondance
inédite, traduite de l'espagnol d'après un
manuscrit de la bibliothèque impériale,
avec une introduction et des développe-
ments historiques, par A. Germond de La-
vigne. Paris, Vaton, 1855, gr. in-18.
-+- MARIE DE L'INCARNATION (la vé-
nérable Mère), nom de rclif/ion [Marie
GuYARD, femme Martin, supérieure des
Ursulines de Québec, née à Tours en 1599,
morte au Canada en 1072].
Choi.x des Lettres historiques de —
Clermont-Ferrand, 1857, in-12.
-h MARIE DE VENISE (le ch.) [Deiiè-
que].
Hiérologies, ou Discours historiques et
dogmatiques sur les superfétations du
Christ, etc., suivis du Discours sur les trois
versions de la Bible, par — . Paris, impr.
de Dezauche, 1835, in-8, 253 pag.
MARIE-EUSTELLE, aut. détj. [Marie-
Eustelle Herpain].
Recueil des Ecrits de Marie-Eustelle,
née à Saint-Pallais de Saintes, le 19 juin
(avril) 1814, morte le 29 juin 18i2. La
Rochelle, F. Boutet, i8i3, 2 vol. in-8, avec
un portrait.
IL L'Ange de l'Eucharistie, ou Vie et
Ecrits de Marie Eustelle, d'après les docu-
ments les plus authentiques, par l'auteur
de la «Vie du commandant Marceau».
1803, 2 vol. in-8.
MARIE-LAURE, aut. déy. [M"" Marie-
LaureGRouARo].
I. Les Eglantines. Paris, Coquebert,
1843, in-18.
II. Marie-Laure. Essais en prose et poé-
sies, recueillis et publiés, et précédés d'une
10S7
MARIE-REINE
MARLINSKI
1058
Notice bios;raphique, par M. Théodore de
Banville. Paris, Jules Labitte, 184i, in-12,
orné du portrait de Fauteur.
La notice dit que Marie-Laure est née en Normandie
et morte poitrinaire à Paris, le 8 juin 1843, à vingt
et un ans.
-f III. La première Gerbe, poésies. Pa-
ns, W. Coquebert, in-18.
MARIE -REINE, aut. dég., saint-simo-
nienne.
Avec mesdames Jeanne-Désirée et Su-
zanne, autres saint-simoniennes : la Femme
nouvelle. Apostolat des femmes. Paris, de
l'impr. d'Auffray; Paris, au bureau de l'A-
postolat, 183:2-33, in-8.
Journal dont il a paru au moins huit numéros. L'une
des directrices de ce journal, digne sœur de Jeanne
Derouin, se nommait M^^ Voilquin, et demeurait alors
rue Cadet, n»s 2G et 28.
MARIENBERG (la comtesse de), auf.
siipp. [M"^ Suzanne Bodin de Boismor-
tier].
Mémoires historiques de — . Amsterdam
{Paris). 1751, 2 vol. in-12.
MARIGNAC (de), nomnobil. [Pierre Ga-
LISSARD DE MaRIG.NAc].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Marig.nac.
MARIGNY (de), nom patrim. [Jacques
Charpentier de MarigxNvj.
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à MariGxNy.
4- MARIGNY (l'abbé de) [l'abbé Pérau].
Histoire des Révolutions de l'empire des
Arabes, par — .Paris, Gissey, 1750, 4 vol.
in-12.
-I- MARILLY (Octave) [Octave Gasti-
NEAU].
Des articles de journaux.
MARIN (Un),;w. [Fr.-Eug. Garay de
Monglave].
Histoire des missionnaires dans le Midi
de la France. Lettres d' — à un hussard.
Paris, Plancher, 1819, in-8, 120 pages,
avec une gravure.
Ce volume ayant obtenu du succès, le libraire Plan-
cher fit faire un deuxième et un troisième volume, qui
parurent sous le titre de : « Histoire des missionnaires
dans le Midi et l'Ouest de la France , Lettres d'un ma-
rin à un hussard » (1820, 2 vol. in-8). Mais M. Garay
de Monglave, parti pour le Portugal à la fin de 1819,
est étranger à ces deux derniers volumes.
+ MARIN EN BONNE HUMEUR (Un)
[Emile Guy].
Le Palanquin du Diable, ou le Tour du
Monde, poëme. Paris, 1862, in 12.
MARIOLLES (le sieur de), docteur en
théologie, ps. [le P. Chaduc, de l'Ora-
toire].
Traité de la nature de l'usure, ofi est
réfuté le livre du sieur Du Tertre [Jacques
Thorentier, de l'Oratoire]. Avignon, 1075,
in-12.
Voy. DuTERTRE, I, 1190 a.
+ MARION (Élie).
Voy. aux anonymes, « Éclair de lu-
mière».
MARION DE LORME. Voy. LORME
(Marionde).
-f- MARIUS (le baron) [M""" Maria Del-
cambre].
Voy. F. Maillard , « Annuaire de la
Presse», 1857, p. 110,
MARIVAUX (de), nom nobil. [Pierre
Carlet de Chamblain de Marivaux].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire », à Marivaux.
-+- MARLE-MORTEMART (la comtesse)
[le baron F.-J,-L. de Mortemart-Boisse].
Le Châtel des Bruyères, nouvelle insérée
dans le u Livre Rose ».
MARLÈS, nom
Marlès].
C'est sous le nom de Lacroix de Marlès
que cet écrivain débuta en littérature, en
1824, nom qu'il conserva jusqu'en 1830.
Depuis, il n'a rien fait imprimer qui ne
portât le simple nom de Marlès. Pour la
liste de ses ouvrages antérieurs à 1830,
voy. la « France littéraire » à Lacroix de
Marlès. Dans notre supplément nous au-
rons occasion de parler d'un livre traduit
de l'espagnol par lui, celui de Jos. de
Conde, l'Histoire de la domination des
Maures en Espagne et en Portugal », vé-
ritable mystification historique comme
celle de l'un de ses compatriotes, Michel
de LuNA. (Voy. le n. 12.)
-{- Voir pour les ouvrages de cet écrivain la « France
littéraire », t. IV, p. 381. Quanta la traduction fran-
çaise de « l'Histoire de la domination des Maures et des
Arabes en Espagne », par J. A. Conde, elle a vu le
jour à Paris en 1825, 3 vol. in-8. On sait que l'auteur
espagnol a fait en grande partie une œuvre d'imagina-
tion plutôt qu'une sérieuse étude historique.
MARLINSKY, ps. [Alexandre Beztou-
GEF, littérateur russe, tué en duel, au
Caucase, en 1837].
Ammalat Beg, Histoire caucasienne
rév. (1) [Lacroix de
(1 ) Ou peut-être anobli. Le nom de Marlès ne serait-
il pas une corruption de Marie {Msne) , ou de Marlhès
(Loire), et notre auteur ne se nommerait-il pas, lonl vilai-
nement, Lacroix?
1059
MARLY
MARS
1060
(Traduit du russe). Paris, Lecoinfc et Pou-
gin, Lpfjrand et Bergouniov-x, 1830, iii-8,
Taisaul iiartie d'une « Colleclion de romans russes » .
S. P. de M,
+ MARLY (comtesse de) [M""" de Va-
lelune-Sombueuil] .
Des articles dans « l'Indépendance belge » .
■+■ MARMET [Eugène Cadrés, né le 13
novembre 1800, mort à Nice, le 4 avril
1834J.
Sténographie simplifiée.
Cet ouvrage a eu deux édit., l'une ia-8 et l'autre
in-18.
RIARMONTEL, apocr. [M""" de Marné-
siaJ.
Lettres amoureuses de Julie et d'O-
vide, par —, et les Réponses d'Ovide à
Julie (par Cailleau). Paris, an V (1797),
in-12.
Les « Lettres de Julie à Ovide » , avant d'être impri-
mées sous le nom de Marmontel, l'avaient déjà été
sous le voile de l'anonyme, Rome (Paris), 1753,
in-12, et dans différents recueils, notamment dans celui
de Cailleau, intitulé: «Lettres de tendresse», etc.,
et sous le titre de « Lettres galantes de Julie à Ovide » ,
par M. M'*'. Paris, Bastien, 1714, in-12. L'auteur
de ces lettres donne pour motifs à l'exil d'Ovide l'amour-
propre d'Auguste blessé dans une circonstance singu-
lière. Dussault (Annales littéraires, t. V), se moque
un peu de cette explication.
-h MARNÉ DE MGR VILLE (M""), apocr,
[Louis DE Laus de Boissv].
Mes Délassements, ou Recueil de Contes
moraux et historiques, traduits de diffé-
rentes langues. Paris, Pillet, 1771-7:2, 3
parties in-12.
+ MMNICOUCHE [Maurice Cohen].
Vo\ . I, 948 fi.
-h MAROQUIN (Un) [Alphonse-Henri
Traunpaur, chevalier d'Ophanie].
Epître d' — à sa belle, pendant son
séjour à Vienne. Vienne, 1784, in-8.
-f-MAROT (laq, deCaen) [Jean Desma-
RETS].
Sur les doux heureux Voyages de Gênes
et Venise. Paris, 1332, in-8.
Voir le « Manuel du Libraire » au sujet des diver-
ses éditions des écrits de ce poète, dont le meilleur
ouvrage fut son flls. Clément Marot.
-+- MAROT (Jean), aut. supp. [Laurens
Belin].
La vray disant advocate des dames.
Cette pièce en vers est insérée sous le nom de Jean
Marot, dans le 5« volume de l'édition des Œuvres des
trois Marot , publiée par Lenglet-Dufresnoy (La Haye,
1731, in-lï2). Mais l'édition originale (sans lieu ni
date), petit in-8. 16 fts, donne à la lin un acrostiche
qui fait connaître le nom de l'auteur, et qui a été sup-
primé dans la réimpression. (» Manuel du Libraire ».)
I MAROT (Clément), ps. (1) [de Senecé].
I Lettre de — à M. de ***, touchant l'ar-
rivée de LuUy aux Champs-Elysées. Colo-
i gne. Marteau, iOSS, in-12.
I -\- Cette satire contre LuUi parut en 1688. Il en a
été fait à Lyon en 1825 une réimpression in-8, 64 p.,
tirées à 100 exempt.-, l'avertissement est signé?. A.C.
(Cap). Auger n'a pas cru devoir admettre cette Lettre
dans son édition des Œuvres de Senecé, an XIII, in-12.
MAROTTE (Siméon), ps. [Muys, cha-
b noine de Soissons et professeur d'hébreu
au collège royal, né en 1387, mort en 1644].
' On ne cite aucun ouvrage imprimé de ce
I savant. (Vergniaud-Romagnesi, « Indica-
j leur Orléanais. »)
j MARS (mademoiselle), l'une des gloires
\ de la Comédie-Française, 7iom théâtral
' [mademoiselle Salvetat, fille naturelle de
Jeanne-Marguerite Salvetat et de Jacques-
Marie Boutet, depuis artiste dramatique
" sous le nom, de Monvel, morte le 20 mars
1847].
Ces renseignements sont établis dans un procès dont
les journaux d'avril 1849 ont rendu compte, et que nous
résumons ici d'après l'un d'eux.
Le tribunal civil de la Seine était saisi ces jours
derniers d'une demande des héritiers Salvetat contre
M.Bronner, fils naturel et héritier de mademoiselle Mars.
La célèbre actrice avait été baptisée à la paroisse de
Saint-Germain-l'Auxerrois, le 10 février 1779, sous
les noms d'Anne-Françoise-Hippolyte, fille du sieur
Jacques-Marie Boutet, bourgeois de Paris, et de Jeanne-
Marguerite Salvetat, son épouse. L'avocat de M.Bronner
a produit un acte de mariage contracté à Stockholm, en
1786, entre Boutetde Monvel et une demoiselle Leriche
de Cléricourt. 11 a dit qu'il y avait eu, en effet, un
projet de mariage entre le tragédien Monvel et mademoi-
selle Salvetat, mais qu'il n'avait pas été donné suite à
ce projet; qu'aucun doute ne pouvait s'élever à cet égard,
puisque, à la requête du fils de mademoiselle Mars, un
jugement avait rectifié l'acte de naissance de sa mère,
et lui avait fait restituer la qualité d'enfant naturel de
la dame Salvetat et de Mouvel.
Le tribunal a débouté les héritiers Salvetat de leur
demande.
-f- La mère de M"* Mars avait adopté ce nom ;
elle était actrice, et après avoir joué en province, elle
parut sur le Théâtre de la République. Les « Souvenirs
de M"« Mars », publiés en 1852, sont l'œuvre de
Mme Roger de Beauvoir. Les « Mémoires de M"« Mars » ,
publiés par Roger de Beauvoir, 1849, 2 vol. in-8, et
les « Confidences de M^'^ Mars », recueillies par
Mme Roger de Beauvoir, sont des productions auxquelles
la célèbre actrice n'a eu aucune part.
4- MARS (V. de), rédacteur et gérant
de la « Revue des Deux Mondes » prête-
nom pour les trois écrits suivants :
1. La Prusse, la cour et le cabinet de
Berlin dans la question d'Orient , par
(1) Cl. Marot est mort dans l'indigence, en 15H,
50 ans ; donc il ne peut être l'auteur d'un écrit im-
riméen 1688.
lOGl
MARSAY
MARSEILLE-CIVRY 10G2
M. Eugène Forcade « Revue des Deux
Mondes;», 1" décembre 1834, pag. «Jl:2-
OGO.
Il a élé publié, à •Bruxelles, en réponse à cet arli-
cle : « La Cour et le gouvernement de Prusse en face
de la coalition ». Bruxelles, Kiessling, Schnée et
Cie, 1855, in-8 de 67 pag.
II. Les Zouaves, (par le prince Henri-
Eugène-Philippe-Louis d'Orléans, duc d'Au-
male). Ibid., J5 mars J855, p. llOo-J 127.
IIL Les Chasseurs à pied et les nou-
velles armes à feu (par le même). Ibid.,
l" avril 1833, pag. 3 à :28.
Nous devons ces deux dernières révélations au Cour-
rier de Paris, de « l'Indépendance belge », par
M. Jules Lecomte, habituellement bien informé. Sous
la date du 17 avril, l'auteur de ce feuilleton dit :
« Les deux grands articles, l'un sur les « Zouaves » ,
l'autre sur les « Chasseurs », publiés par la « Revue
des Deux Mondes » , ont été l'événement littéraire de la
quinzaine. Le nom de leur éminent et savant auteur
n'est plus un mystère iiour personne, et celui du duc
d'Aumale est dans toutes les bouches. Autant le travail
sur les « Zouaves » est brillant, vif, amusant, autant
celui sur les « Chasseurs » est profond, et dénote d'é-
rudition spéciale chez le royal auteur de « l'Histoire des
Condé » dont on assure que le premier volume est
terminé. Ces deux travaux militaires sont le digne
pendant des deux travaux maritimes du prince de Join-
ville, la note sur « l'Etat naval de la France » , et « l'Es-
cadre de la Méditerranée ».
De son côté la « Revue suisse », avril 1855,
p. 312, dit : « L'article sur les Zouaves, qui a paru
dans l'un des derniers numéros de la « Revue des
Deux Mondes », est du duc d'Aumale : aussi a-t-on
fort remarqué l'article et le sujet » .
MARSAY (L. de), ps. [Albert- André de
La Fizelière].
Auteur d'articles dans la « Tribune
dramatique ».
4- L Manuel de l'Electeur constituant.
1848, in-12.
-I- II. Manuel du citoyen. Paris, 1848,
in-16.
-+- MARS... (M.) [Marsollier DE Vive-
TIÈRES].
Les Deux petits Savoyards, comédie en
un acte, mêlée d'ariettes, par — , musique
de M. Dal.... (Dalayrac). Paris. Bnmet,
1789, in-8.
-+- MARS.... DES V.... [Marsolier des
VrVETliîRES].
I. Céphise, ou l'Erreur de l'Esprit, co-
médie, par — . Neuchdtel, 1784, in-8.
II. La Confiance trahie, comédie en un
acte et en prose, par — . Lyon, 1784, in-8,
66 pag.
+ MARSEILLAIS (Un) [Mathieu Blanc,
de Marseille].
La bienfaisance de Louis XVI, vo leis
festos de la pax, drame lyrique en 2 actes
et en vers, mêlé de françois et de proven-
çal, composé à l'occasion de la paix glo-
rieuse de 1783... avec des notes..., par — .
Murseilles, 1783, in-8, x et 62 p.
Réimpr. en 1814, in-8. G. M.
MARSEILLAIS (Un), aut, dég. [le mar-
quis de MoxTGRAND, maire de Marseille].
Lettre au maréchal Masséna. Marseille,
Ricard, 1816, in-8 de 36 pag.
C'est une réplique à un Mémoire justificatif publié
par le maréchal à l'occasion d'une dénonciation contre
lui, faite à la Chambre, en 1815, par le parti de l'an-
cien régime.
Le mémoire du maréchal avait été publié sous ce
titre : « Mémoire sur les événements qui ont eu lieu en
Provence pendant les mois de mars et d'avril 1815,»
suivi de pièces justificatives et d'une carte géographique.
1" et 2e édit. Paris, de l'impr. de Fain, in-8, 96
pages.— La première édition ne fut pas destinée an com-
merce.
La « Lettre d'un Marseillais » ne fut pas la seule
pièce publiée contre le maréchal par le parti de l'ancien
régime. Nous connaissons encore :
lo « Réponse des Marseillais au Mémoire prétendu
justificatif de M. le maréchal de Masséna». Marseille,
de l'impr. de Dubié, 1816, in-8, 140 pages.
2" «Première, seconde et dernière Massénaire, ser-
vant de réplique au Mémoire justificatif du prince d'Ess-
ling, maréchal Masséna. Paris, de l'impr. de Ricard,
\ 1816, 2 parties in-8.— Nous ne connaissons que la se-
conde et dernière « Massénaire », formant 52 pages.
MARSEILLE-CIVRY (le comte de) (1).
I. Bruxelles et la Belgique à propos des
fêtes de septembre 1848. (Poème). Bruxel-
les, C. Muquardt, 18i9, in-8 de 16 pag.
II. Le Premier roi des Belges, poème
historique, dédié à la garde civique et à
l'armée. Bruxelles, C. Muquardt, 1849,
in-8 de 32 pag.
MARSEILLE-CIVRY (madame la com-
tesse de), femme du précédent.
Le Salon belge, journal des dames et des
demoiselles, publié sous la direction de
madame la comtesse de — . Première an-
née, 1849. Bruxelles, C. Muquardt, 18i9,
12 numéros de 32 pages in-8 avec lithogr.,
gravures de modes et modèles.
-f- La note de M. de Reiffenberg n'est pas exacte :
le nom et le titre de comte de Marseille-Civry sont une
double usurpation; le nom véritable est Eugène Collin, et
le père s'appelait Pierre Collin; celui-ci a exercé long-
(1) On prétend que c'est le nom de sa mère, qui
épousa un médecin appelé Dertrand, dont elle est
veuve, et qui donna le jour à monsieur le comte. Il a
épousé une jeune dame qui se fait appeler Son Altesse
royale la princesse Wilhelmine de Brunswick,
et qui est fille d'une actrice de Londres. Ces jeunes
gens, d'ailleurs fort estimables, publièrent à Bruxelles,
où ils se sont réfugiés après février 1848, le « Salon
belge, journal des dames et des demoiselles » (men-
suel), gr. in-8 à 2 col., fig. De R».
1063
MARSILIUS BRUNCK
MARTIAL
\0U
temps la profession de libraire et non celle de méde-
cin. — (Voir le « Bulletin du bibliophile », 1850,
p. 705).
MARSILIUS BRUNCK, docteur en philo-
sophie de l'Université de Heidelberj:, aiit.
sup. [le baron Fr.-Aug.-Fréd.-Tliom. de
Reiffenberg].
Le Dimanche, récits de—, recueinis par
le baron de Reiffenberg. Bruxelles. Hauman
et Cie, 1834, "2 vol. in-18. — Le Lundi,
nouveaux récits de — . Bruxelles, les mê-
mes, 183o, in-18.
-|- C'est un recueil de nouvelles, de légendes et de
dissertations intéressantes. Il contient une foule de re-
cherches sur des curiosités historiques et littéraires.
Dans le tome deuxième se trouve un travail sur l'his-
toire de la musique aux Pays-Bas.
MARSILLV (Paul-Antoine de), trad. ps.
[Louis-Isaac Le Maistre de S.\cy, Nicolas
Fontaine et l'abbé Prévost, chanoine de
Melun] (1).
L Homélies, ou Sermons de saint Jean-
Chrysostome sur l'évangile de saint Ma-
thieu, traduites du grec (par le Maître de
Sacy et Nie. Fontaine). Paris, ItJOo, o vol.
in-4; 1693,3 vol. in-8.
IL Abrégé de saint Jean-Chrysostome,
sur le Nouveau Testament (par Le Maistre
de Sacy et Nie. Fontaine), avec le texte du
Nouveau Testament, de la traduction de
Mons. Paris, P. Le Petit. 1670, :2 vol. in-8.
III. De l'Imitation de J.-C, traduction
nouvelle (par l'abbé Prévost, chanoine de
MelunlPflm. André Pralard, 169i,in-I2;
1706, pet. in-l:2.
L'abbé de Saint-Léger a trouvé le nom de Prévost
écrit par un contemporain sur l'ouvrage de Jacques
Boileau intitulé : « Marcelli Ancyrani disquisiliones
dua; de residentiâ canonicorum, etc. ». Paris, 1G95,
A. A. B— r.
IV. Le Pastoral de saint Grégoire le
Grand, du ministère et des devoirs des
pasteurs, traduction nouvelle (par l'abbé
Prévost). Paris, Pralard, 1694, et Paris,
Sai'oye, 1739, in-l:2.
MART.\NGES {de), nom nobiliaire [Bon-
net de Martanges].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
(; France littéraire », à Mart.vnges.
MARTEL, yw. [L.-Stan. Fréron fils].
L'Orateur du peuple. In-8.
Ce journal commença vers le mois de décembre
1789, et a été continué jusqu'au n" 15 du t. VII.
-|- (1) Sous ce nom, Quérard a groupé les n^s 159,
8362, 8544 et 13895 de la S-^ édition du « Diclionn.
des Anonj-mes » .. mais il n'a pas reproduit la longue
note placée par A. A. Barbier à la suite de son n» 159,
et tirée de sa « Dissertation sur soixante traductions
rançaises de l'Imitation ». 01. B.
L'auteur, ayant été décrété de prise de corps par suite
de la fameuse journée du 17 juillet 1791, fut obligé
de se cacher. Alors la rédaction de son journal fut con-
fiée à M. Jean-Baptiste Labenette, qui n'a cessé d'y
travailler qu'au n» 18 du t. XIV. Quelque temps après
la mort de Robespierre, Fréron reprit son journal,
qu'il cota t. VII, ayant ainsi l'air de désavouer ce qu'a-
vait fait son continuateur. Celte reprise a cessé avec
les premiers numéros du t. VIII. On attribue à M. Dus-
s.^ULT la presque totalité des articles qui la composent.
A. A. B— r.
-|- Voir la « Bibliographie de la Presse française »,
par M. Hatin, 1866, p. 183. C'est moins un journal
qu'un pamphlet périodique ; le contenu des premiers
nnméros montre qu'il n'a pu voir le jour avant la pre-
mière quinzaine de mai 1790. Deschiens s'est étendu
longuement et peut-être un peu oiseusement sur la bi-
bliographie de cette feuille. Le style de Fréron pousse
au plus haut degré la boursouflure et la déclamation.
ft Ajoutez que l'Orateur du peuple n'est rempli à
toutes les pages que de dénonciations, qu'il ne parle
que de complots, que de massacres projetés par les
aristocrates, qu'il ne voit partout que des traîtres et
des mouchards, et vous comprendrez le succès qu'il
obtint dans les masses «.Voir aussi « l'Histoire de la
presse », par M. Hatin, t. VI etsuiv.
-h MARTELLY [ Honoré- Antoine Ri-
chaud].
Cet acteur, célèbre en son temps (1751-1817), n'est
plus connu que par les « Deux Figaros » , pièce jouée
en 1790, et dirigée contre Beaumarchais.
La » France littéraire » indique ses divers ouvTages.
Voir aussi la notice insérée dans la « Suite du Ré-
pertoire du Théâtre français », t. XLIV. G. M.
-h MARTHERAV (César) [César Char-
mot, praticien-notaire, à Jussy].
Articles de vovase, 'Variations sentimen-
tales. 2'édit. Genève, 1860, in-8.
Prose et poésie. La première édition a paru en 1855
avec quelque différence dans le titre.
-h MARTIAL [Jules Deniset, né à Reims
en 1827].
Il a collaboré au « Gaulois » dès les premiers nu-
méros de ce journal sous son vrai nom et sous les
pseudonymes 0. Brenn et Martial.
+ MARTIAL [Adolphe-Martial Poté-
mont, aquarelliste et graveur].
M. Potémont a souvent exposé sous son véritable
nom aux salons annuels ; il a signé la plupart des eaux-
fortes publiées par M,M. Cadart elLuquet, A.-P. Martial.
C'est sous ce nom qu'il a exécuté et publié :
I. Lettre sur le Salon de 1866. Cadart et
Luquet, 1866. In-8 orné de planches à l'eau-
forte et d'un texte entièrement gravé.
IL Lettre sur la gravure à l'eau-forte.
Cadart et Luquet, 1866, in-8.
III. Trois Tableaux de F, Boucher. Ca-
dart et Luquet, Id., gr. in-4, 8 pag.
Texte par MM. W. Biirger,Champfleury et Chesneau.
La préface et les planches sont signées : A.-P. Martial.
Enfin M. Potémont signe de ce nom la chronique
gravée qui accompagne chaque livraison de « l'Illustra-
tion nouvelle ». M. T.
1065
MARTIGNAC
MARTIN
MARTIGNAC (de), mm nobiliaire [Algav
DE Martignac, l'un des ministres les plus
distingués du règne de Charles X].
Esope chez Xantus, comédie-vaudeville
en un acte. Paris, au magasin de pièces de
théâtre, 1801, in-8.
Cette pièce n'est point de M. de Marlignac, quoiqu'il
fût dans le cas de la faire, et qu'il en ait fait une autre
treize ans plus tard. 11 avait été presque obligé de
donner son nom à « Esope chez Xantus » , que son au-
teur avait aiiandonné immédiatement après sa réception
au théâtre, par suite d'un départ précipité de Paris.
Le véritable auteur de cette pièce est G-.P. Tarenne
DE Laval, ancien collègue de Napoléon à l'école de
Brienne, plus tard ingénieur du roi. Il avait voulu
mettre sur la scène francai.se les mœurs domestiques des
Grecs. Nous tenons ces détails de M. Tarenne de Laval
lui-même, qui n'a jamais songé à réclamer la paternité
de sa pièce.
L'auteur « d'Esope chez Xantus » entra dans les
ordres à un âge avancé, fut nommé aumônier des cara-
biniers de la garde sous Charles X, et est mort prêtre
habitué de Saint-Louis en l'Ile, le 7 juin 1847.
4- MARTIN (lan), plagiaire.
I. Architecture, ou Art de bien bastir, de
M. Vitruve, mis de latin en françois par—.
Paris, J. Gazeau, !oi7, petit in-folio.
Un bibliographe des plus instruits, M. P. Des-
champs, observe dans une lettre insérée au « Bulletin du
bouquiniste » (n» du 15 juillet 18C9, p. 374), que
Abel FouUon, dans l'avis au lecteur placé en tête de
son « Usage et description de l'holométre » , édition
de 1555, in-4 (inconnue à l'auteur du « Manuel du
Libraire >> qui ne cite que celle de 1561), se plaint de
ce que sa traduction de Vitruve lui a été dérobée et
imprimée sous le nom du voleur. Voici le passage :
« J'ay craint aussi que quelqu'un ne m'en fist
comme par cy devant m'a fait un autre qui, aprez
m'estre tant fié en luy que luy communiquer la tra-
duction françoise de Vitruve, et luy avoir fait part du
labeur que j'avoys pris pour sçavoir user en icelle des
propres mots desquels ordinairement usent les maçons
et autres ouvriers, chacun en son art et ouvrage, me
fist soustraire par l'imprimeur qui lors m'avoit mis
en besongne les huit premiers livres dudit Vitruve.
soubz faintise d'une entière amitié : tellement que je
fus frustré par l'un de l'honneur et par l'autre du sa-
laire que mon labeur pouvoit mériter » .
n. Hypnerotomachie, ou Discours du
songe de Poliphile , déduisant comme
Amour le combat, etc., trad. de l'ital. et
mis en lumière par — . Paris, 1540, in-fol.,
figures.
Martin fut simplement l'éditeur de ce livre célèbre
(voy. le « Man. », t. ÎV, col. 778) ; le traducteur était
un chevalier de Malte, et, selon Cicognara, le cardinal
Lénoncour. Au reste, Jean Martin était coutumier de ce
genre de supercherie. Voy. l'article précédent. G. M.
MARTIN (J.) (1), aut. dég. [J.-Martin
Barouillet].
(1) Le nom de Martin est si répandu que, pour se;
distinguer les uns des autres, beaucoup de personnes j
qui le portent ont été obligées d'y ajouter des superfé- i
Avec Cuvelier de Trie : le Faux ami,
comédie en un acte et en vers. Paris,
Barba, 1810, in-8.
Barouillet est encore auteur de trois ou quatre autres
pièces composées en société du même collaborateur, mais
elles portent son véritable nom.
-4- MARTIN (Aimé) [Maurice Simonet].
Il fit la plupart des vers des « Lettres à Sophie »,
publiées par Aimé Martin, — et fut fort surpris de ne
pas, par cette raison, voir son nom sur le livre, lors
de la l's édition. (Note de M. Pericaud.)
MARTIN (Ch.-J.-M.) [Charles-Jean-
Marie Lucas, membre de l'Institut, né en
1803].
Des articles de journaux, particulière-
ment dans la « Presse ».
+ M.\RTIN (Alex.) [Philippe Bridel].
L'Ermite en Suisse. Paris. 1824-30,4 v.
in-12.
Une grande partie de ces 4 volumes est une simple
copie des ouvrages de Ph. Bridel. Voir la « France
littéraire », t. XI, p. 70.
+ MARTIN, né à Tours en 1822.
Le Poëte déchu, ou Lamartine. Paris,
1840, in-4, 2 pag.
Pièce de vers revendiquée par M. le professeur
Dubois. ( « Littérature française contemporaine » ,
VI, 305).
-+- MARTIN (P.-J.) [A.-I.-L. Jour-
dan] .
Nouveau Manuel de médecine vétéri-
naire homéopathique, traduit de l'alle-
mand de F.-A. Gunther. Paris, 1846,
in-8.
-f- MARTIN, ps. [Félix Bovie, peintre à
Bruxelles].
Il a fourni à « l'Annulaire agathopédique et saucial »
{Bruxelles, 1S50, in-8) les pièces suivantes : « Eloge
du cochon « (chanson) ; — « Cours d'agathopédie bibli-
que >i (chanson) ; — « Le Cœur » de Boufflers (chan-
son) ; « La Bagatelle » (chanson), dédiées à mon ami
Schayes, conservateur des objets de l'Etat; — « Les
Femmes de la Bible ». Extrait d'un ouvrage inédit
trouvé, en 1848, dans les fouilles faites à Venise (chan-
son) ; — Le Cordon sanitaire » (chanson politique). ■
-f- MARTIN [Hetzel].
On attribue à ce libraire-éditeur, qui est en même
temps un écrivain ingénieux, divers ouvrages publiés
sous ce pseudonyme ; M. L. J. Larcher a pris part à
quelques-unes de ces productions, notamment aux trois
premières.
I, Les Femmes jugées par les méchantes
langues. Paris, 1858, in-12.
talions. Signaler toutes ces adjonctions serait long et
flans utilité. Nous ne citerons qu'un seul exemple entre
tant d'autres. Deux frères Martin exercent dans ce mo-
! ment la médecine à Paris : l'un se fait appeler Martin-
■ Baron et l'autre Martin-Solon.
1067
MARTIN
MARVIELLES
1068
II. Les Femmes peintes par elles-mêmes.
Paris, 18d8, in- 12.
III. Le Mal que les poètes ont dit des
femmes. Paris, 1860, in-I2.
IL L'Esprit do tout le Monde. Paris,
ISo9, in-Ii2.
V. Les Bonnes bêtises du temps nou-
veau et du temps passé. Paris, 1859,
in-1-2.
-t- Dans une note mss., Quérard attribue ce volume
à Philibert Audebrand.
VI. La Morale universelle; les Mora-
listes italiens, '1859; les Moralistes espa-
gnols, 1860, in-l:2.
VIL Les petites Tribulations de la vie
humaine. Paris, 18o8, in-l:2.
+ ^lARTIN (Eusèbe) [Henri Morel].
Diverres brochures, notamment « Isa-
belle, reine, à Paris », 1868, in-8.
^- MARTIN (Eusèbe) [C.-J. Cairo.v,
connu sous le nom de Jules NouiAc].
Des articles de journaux.
4- MARTIN DE MOUSSY [Martin, né à
Moussy (Seine-et-Marne), en 1810].
I. Description géographique et statis-
tique de la Confédération Argentine. Pa-
ris, F. Didot, 1860-64, 3 vol. in-8 et
atlas.
IL Mémoire historique sur la décadence
et la ruine des missions des Jésuites dans
le bassin de laPlata. Paris, Douniol, 1865,
in-8, 2 cartes.
Médecin et voyageur aussi intrépide qu'intelligent,
M. Martin est mort en 1869.
MMTINELLL aut. fictif d'un nouveau
Dictionnaire de poche français-italien, etc.,
abrégé de celui d'Alberti, plusieurs fois
réimprimé depuis la fin du xviii^ siècle.
(Voyez la « France littéraire », à Marti-
NELLl).
Le libraire possesseur d'un manuscrit, M. Rossange
père, n'y voyant point de nom d'auteur, et voulant en
mettre un, trouva plaisant de lui donnerl'un des siens,
et de Martin il forma Martinelli.
MARTINE Y (Léon), ps. [Victor Le-
FLOcu, l'un des rédacteurs du « Journal du
Notariat »].
I. Une Coquette. Paris, Hipp. Souverain,
1836, in-8, avec une gravure.
IL La Mort du duc d'Orléans (13 juillet
18i2), dithyrambe. Paris, Pinard, iSi-il,
in-8 de 16 pag.
III. Caboche, ou le Peuple sous Char-
les VI, poëme tragique en cinq actes, avec
prologue ; suivi d'Etudes historiques sur
le règne de Charles VI, sur les mœurs,
les coutumes, les usages, etc., et sur les
actions du peuple de 1793, rapprochées
(i I des actions du peuple du xv" siècle. Paris,
! Potelet, 18i2, in-8.
MARTINI, ps. [J.-P.-E. SCHWARTZEN-
dorf, célèbre compositeur allemand, mort
le 1 i février 1816. Il était fixé à Paris de-
puis 1764].
-f- Il a laissé un grand nombre d'opéras, des mor-
I ceaux de musique instrumentale et d'importants ouvra-
ges didactiques. Voir l'article que M. Denne-Baron lui
a consacré dans la n Nouvelle Biographie générale »,
t. XXXIV.
I -I- MARTINI (Pietro), éditeur de textes
I supposés.
i Cet écrivain a publié des « Pergamene codici e fogli
I carlacei di Arborea, raccolti ed illustrati » (Cagliari ,
'• 1863-64, in-i). Il y donne une longue série d'actes
et de pfècesen langue sarde; la plus ancienne est une lettre
pastorale de l'an '740 ; on trouve pour le viiie siècle un
fragment de chronique, par un Sarde qui avait été pri-
sonnier en Palestine , et des vers de Gitilino Corya
d'Ollolai. Une portion de ces documents est reproduite
dans l'ouvrage de M. Auguste Boullier : « Le dialecte
et les chants populaires de la Sardaigne », 1864,
in-8. Toutes ces pièces sont des suppositions maladroites
et d'une évidente fausseté. Voir nue lettre de M. Paul
Meyer, insérée dans la « Correspondance littéraire »,
I t. VIII, p. 264-268; resterait à savoir si M. Martini
I s'est amusé à fabri.iuer lui-même ces documents ou
s'il a été la dupe d'uu faussaire.
Observons que M. Amédée Roux a présenté, dans le
même journal, une apologie de M. Martini, et que
M. P. Meyer a répliqué immédiatement en maintenant
ses assenions (n" du 25 octobre 1864).
4- MARTRILLE (Jean do la) [Alcide Du-
solier].
j Des articles de journaux.
I +MART\Tl (PIERRE) (Pierre Martyr
d'Anghiera].
î Extrait ou Recueil des Isles nouvelle-
ment trouvées en la gran mer océane,
I faicten latin par — , de Millan, et translaté
j en languaige françoys. Paris, Simon de
Collines (1532), in-4.
Cet écrivain, dont les ouvrages relatifs à la décou-
verte de l'Amérique sont aujourd'hui fort recherchés, a
été habituellement désigné sous le nom de Martyr ou
Martyre, comme si c'était son nom propre ; de fait, c'est
un prénom, Pierre Martyr, nom sous lequel l'Eglise
célèbre, le 29 avril, la fête d'un religieux dominicain
qui fut massacré par des hérétiques. Les ouvrages latins
portent le nom de Petrus Martyr Anglerius.
MARVIELLES (de), chevalier de l'ordre
de Saint-Louis, ps. [l'abbé Claude de Ma-
ROLLES, ex-jésuite].
Mélanges et Fragments poétiques, en
françois et en latin (publiés par l'abbé de
Grillemont, prieur de Noizai). Paris, Ber-
ton, 1777, in-12.
Suivant une note manuscrite de l'abbé de Saint-Lé-
ger, le nom de « Marvielles » est un masque dont s'est
couvert l'abbé Claude de Marolles, ex-jésuite, et
petit-neveu du fécond traducteur de ce nom, abbé de
Villeloin. Claude de Marolles, ajoute l'abbé de Saint-
1069
MARVILLE
MASSIEU
4070
Léger, mort à Paris le 15 mai 1792, brûlé dans son
lit, où il avait la mauvaise habitude de lire avant que
de s'endormir, a prèciié avec succès. Ses sermons, im-
primés à Paris, chez Crapart, en 1780, 2 vol. in-12,
sont estimés.
Les auteurs du «' Dictionnaire historique » de Caen
et Lyon ont inséré dans leurs éditions de 1779, 1786,
1789 et 1804, un article de M. de Marvielles, qui
leur a été communiqué.
L'ex-jésuite Feller n'a pas mis cet article dans les
deux éditions du « Dictionnaire historique » qu'il a
publiées à Liège en 1781 et en 1797. Cette suppres-
sion me fait regarder comme vraie l'anecdote rapportée
par l'abbé de Saint-Léger. Cependant la lecture des
« Mélanges » me porte à croire que M. de Marvielles
n'est pas tout à fait un être imaginaire. Une note de
la page 38 nous apprend que la chanson par laquelle
cette page commence a été insérée dans un « Mercure »
de l'année 1735. Le P. de Marolles devait être bien
jeune à cette époque. D'un autre côté, à la page 123,
le P. de Marolles est désigné par les lettres initiales de
son nom et de sa profession, comme l'auteur des deux
pièces, l'une française et l'autre latine, qui terminent
le volume. A. A. B— r.
MARVILLE (Philippe de), ps. [Létang,
frère du lieutenant-général de ce nom,
longtemps employé au ministère des tra-
vaux publics (1)].
L Etienne, ou l'Echelle du mal ; mœurs
du XIX* siècle. Paris, Roux, 4839, 2 vol.
in-8.
IL Avec M. Auguste Lefranc : Si nos
femmes savaient ! comédie-vaudeville en
un acte. Représentée sur le théâtre des
Variétés, le 21 décembre 4840. Paris,
Henriot. 4840, in-8.
Formant le n» 147 du « Répertoire dramatique ».
III. Suzanne de Croissy, comédie-vau-
deville en un acte. Représentée sur le
théâtre du Gymnase dramatique, le 30 no-
vembre 4847. Paris, Tresse, 1847, 1848,
in-8.
Faisant partie de la « France dramatique au xix«
siècle ».
-+- IV. Monsieur Alfred et Madame
Élise. Paris, 4849, in-8.
+ V. Les Pupilles de dame Charlotte,
vaud. en un acte. Paris, 4850, in-8.
-i- VI. Avec M. Lefranc : Allons battre
ma femme, com.-vaud. en un acte. Paris,
4831, in-48.
+ MARY [M™" QuÉiNAULT des Rivières,
née Alina Roger].
I. Deux Voies. Nîmes, 48G1, in-12 ; sec.
édit., 1863.
II. L'Orpheline de Dieu. Nimes, 18G1,
in-42.
(1) M. Goizet, dans sa table générale du Catalogue
de la Bibliothèque dramatique de M. de Soleinne, a
voulu voir dans le nom de Marville le véritable nom
de M. Louis-Emmanuel Gonzalès.
III. Pauvre Jacques. Tournay, 48G1,
in-12.
rV. Immolation. Nîmes, 48G4, in-42.
+ MARY DE TRESSERVE (le vicomte)
[M™" SoLMs].;
Le Mariage, ou l'Avenir du Portugal,
par — . Paris, 1862, in-2.
MARY LAFON, de Montauban, né le
26 mai 1812.
Histoire politique, religieuse et littéraire
du midi de la France. Paris, Majfre-Capin,
1841-44, 4 vol. in-8.
Un fragment assez considérable de ce livre a été
imprimé à part sous ce titre :
« Tableau historique et comparatif de la langue
parlée dans le midi de la France, et connue sous le nom
de langue romano-provençale ». Paris, Hené, 1841,
in-8 de 56 pages. — Autre édition, sous ce titre :
« Tableau historique et littéraire » Paris, Maffre-
Capin, 1842, in 18 de 342 pages.
Or, il a été démontré que ce fragment n'était que la
réimpression textuelle de la « Bibliographie des patois » , '
de M. Pierquin de Gembloux.
Il existe dans les archives delà Société des gens de
lettres un rapport sur le plagiat de M. Mary-Lafon, et
un jugement le condamna à 300 fr.
Mary-Lafon n'en a pas moins réclamé le prix Gohert
pour son « Histoire du Midi » dans une lettre à
M. Guigniaut, président de l'Académie des inscrip-
tions et belles-lettres. Paris, de l'imjrr. de Duver-
ger, 1844, in-8 de 24 pages.
-+- MAS. DE MARAN [Léon Massenet
DE MaRANCOURt].
La Rouge et la Noire, Ranque de Jeux.
Paris, 1858, in-12; 1864, in-12.
MASERS DE LATUDE. Voy. LATUDE.
MASSALIA DE SANGTO LUPO (Alexius
à), ps. [Cl. Salmasius].
Diatriba de mutuo, non esse alienatio-
nem adversùs Coprianum quemdam juris
doctorem (Cyprianum Regnerum, Juris-
consultum Batavum). Luqduni Batavorum,
1640, in-8.
MASSEVILLE (de) nom nobiliaire [Louis
Levavasseur de Masseville].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire )>, à Masseville.
MASSEY DE TYRONE (P.), avocat à la
cour roy., a/jocr. [Pellet, d'Épinal].
Les Deux écoles, ou Essais satiriques
sur quelques illustres modernes. Paris,
Thoisnier-Desplaces, 1829, in-18.
Pellet avait confié le manuscrit de cet ouvrage à
Massey de Tyrone lors d'un séjour que ce dernier fit à
Epinal : il devait s'enquérir à Paris d'un éditeur ; mais
notre avocat trouva plus convenable de s'en emparer, et
de le publier sous son nom, enlevant ainsi gloire et
profit au véritable auteur. Il y a eu procès à ce sujet.
MASSIEU (madame de), ps. [Mademoi-
1071
MASSILLAN
MATAGR-\BOLlSEUR 1072
selle Victoire Massiette, depuis madame
Chirat].
La Vraie politesse, à l'usage des maisons
d'éducation. Paris, Sagnier et Braij, 18i(J,
in-18.
Cette dame a publié vers la même époque, sans y
mettre aucun nom, quelques opuscules ascétiques, tels
que les i< Litauies de la Sainte-Vierge », 18 pages in-18,
avec encadrement de vignettes ; les « Litanies du
saint nom de Jésus, méditées devant le très -saint Sacre-
ment » ; dédiées aux associés de l'adoration perpétuelle.
In-18 de 88 pages, avec encadrement de vignettes ;
« Prière à Notre-Dame d'Espérance » , etc.
MASSILLAN (de), 7iom seign. [Mathev
DE M.iSSILLAN].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Mathev de Mas-
SILLAN.
MASSILLON (J.-R.), évêque de Cler-
mont. Ouvrages qui lui sont faussement at-
tribués :
L Maximes sur le ministère de la chaire
(par le P. Gaichès, de l'Oratoire). (Nouv.
édition) Paris, 1729, in-12.
La première édition, Paris, 1"11, in-12, est sim-
plement anonyme : ce n'est que celle que nous citons
qui porte le nom de Massillon.
Cet excellent ouvrage a été désavoué par Massillon
t-n le louant. Il a été réimprimé, en 1739, par les
soins de l'abbé de Lavarde, sur un exemplaire que
l'auteur avait revu avec soin, et augmenté avant sa
mort. Les maximes sont suivies, dans cette dernière
édition, de onze discours académiques. Elles ont encore
été réimprimées en l'an xii (1804), par les soins de
M. Dubroca, avec les « Dialogues de Fénelon sur l'élo-
quence en général et sur celle de la chaire en particu-
lier ». A. A. B— r.
IL Mémoires de la minorité de Louis XV;
publiés par M. Soulavie l'ainé, ancien mi-
nistre de la République près de celles de
Genève et du Valais. Paris, 1790, 1792.
— Paris, F. Buisson, 180o, in-8 et in-12.
Ces Mémoires passent généralement pour un ouvrage
supposé ; ils offrent des traits hasardés et des expres-
sions inconvenantes, non moins indignes de l'orateur
que du prélat (1).
MASSON (J.-B.), libraire à Paris, apocr.
[P.-C.-V. Boiste].
Petit Dictionnaire de l'Académie fran-
çaise, ou Abrégé de la cinquième édition
du Dictionnaire de l'Académie, auquel on
a joint la prononciation d'après les meil-
leures autorités, et en tète duquel ont été
placés les Eléments de la grammaire fran-
çaise de Lhomond. Paris, Bossange, Mas-
son et Besson, vers 1800, 2 vol. in-16.
Ce petit Dictionnaire a été souvent réimprimé : une
édition publiée en 1829 porte le chiffre de la 22^.
-+-(1) Quérard n'est pas assez affirmatif : il est bien
certain que ces « Mémoires » sont apocrj'phes.
C'est de l'un des premiers éditeurs de ce Diction-
naire, M. Bossange père, que nous tenons qu'il a été
rédigé par Boiste : ce dernier n'ayant pas voulu y
mettre son nom, l'associé de M. Bossange y mit le
sien.
MASSON (Michel), nom littéraire [Au-
guste-Michel-Benoît Gaudichot-Masso.n,
littérateur, né le 31 juillet 1800].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Massox.
-\- Voir aussi la « Littérature française contem-
poraine », et le « Catalogue général », de M. Otto
Lorenz.
-+- MASSON DE PEZAY. Voy. Pezav.
MASSY (Eugène de), ps. [Napoléon
LANDAIS; auteur sous son véritable nom do
quelques romans, et surtout du Diction-
naire général et grammatical des diction-
naires français].
La Fille d'un ouvrier. Paris, Schwartz et
Gagnot, 1836, 3 vol. in-12.
-h IL Lettres sur le Mariage. 1836,
in-12.
+ MASSY (Ernest) [Ernest Blum].
Des articles dans le « Charivari ».
MASUCCIO SALERNITANO, plagiaire
[Jean Chapelain, poëte du xiii^ siècle].
Fabliau, ou plaisant Discours du secré-
taire de Clugny.
Masuccio Salernitano n'a fait que copier ce fabliau,
dont il a fait la première de ses cinquante nouvelles.
L'auteur anonj-nie des « Comptes du monde adventu-
reux » l'a repris à son tour ; et, pour mieux déguiser
son emprunt, il eu a fait la vingt-troisième des siennes.
(Nodier, Questions de littéi-atiire légale.)
MATAGRABOLISEUR [Un) (1), pseud.
[Lambert -Ferdinand -Joseph Van Den
Zande] .
Fanfreluches poétiques. Avec cette épi-
graphe : Homini bono dédit Deus laeti-
tiara, Eccles., II, 26 (dédiées à M. Louis-
Auguste Gruyer). Paris, Firmin Didot,
1843, in-12 carré, de xvj, 342 et 3 pages,
plus un supplément intitulé : Quatre Epî-
tres, par un Matagraboliseur, 23 pages,
et des cartons pour les pages 21-22, 67-68,
83-84, 127 et 128, 177 et 178.
Contes , Fables , Poésies diverses , Chansons et
Epitres.
L'auteur de ces poésies est M. Van Den Zande,
belge, resté depuis 1815 au service de France, oii il a
rempli des fonctions élevées dans l'administration des
' douanes. Petit-neveu liUéraire de Jean de La Fontaine,
: et, je crois, aussi de Grécourt (2), professant sur la
(1) Diseur de riens. Il est difficile de dire avec plus
d'esprit que ne l'a fait M. Van Den Zande les riens
charmants qu'il nous raconte.
(2) Cette filiation qu'établit ici le critique est une
distraction, car l'auteur dit positivement dans sa Lettre
i M. Gruyer, pagevm : Vergier et G7-écourt, que je
1073
MATHANASIUS
MATHEOLUS
1074
pudeur littéraire la doctrine facile de Bayle, et ayant
toujours aimé les vers à la passion, il ne se livra à son
goût qu'en cachette tant qu'il fut en place. En effet,
s'il avait été convaincu de faire des vers il était perdu.
Comment peut-on être capable de signer des circulaires
et des quittances -si on a autant d'esprit que Collé ou
Désaugiers ? Il osa cependant confier alors à la prose le
joli conte des « Deux Cousins » (1), mais depuis qu'il
a pris sa retraite, il s'est donné plus large carrière et
a recueilli les fruits de ses délassements. Cependant,
par une sorte de déférence administrative, en s'avouant
poëte, il ne l'a dit que très-bas et ne s'est pas donné
une publicité complète. Son recueil, qui n'a pas été des-
tiné au commerce, n'a été tiré qu'à cent exemplaires.
(Reiffenberg, Bulletin du Bibliophile belge,
t. III, p. 369.)
L'auteur prépare dans ce moment une seconde édition
considérablement augmentée, et qui formera 2 vol.
M. Van Den Zande a publié depuis un autre char-
mant volume; c'est un recueil de « Fables ». Paris,
typogr. de F. Didot frères, iSiO, in-i2 carré, devin
et 328 pages. Ce recueil, dédié à M. le baron de Stas-
sart, renferme 150 fables, dont 14 avaient déjà été
imprimées dans les « Fanfreluches ».
Ce dernier volume, imprimé comme le précédent avec
luxe, n'a été tiré qu'à 200 exemplaires, et comme le
précédent aussi, n'a pas été destiné au commerce. Nous
possédons l'un et l'autre.
-|- Voy. J. R., II, 428 a.
De longs détails sur cet écrivain se trouvent au t. XI
de la « France littéraire ».
MATHANASIUS (le doct. Chrysostome),
ps. [Sainï-Hvacinthe].
Le Chef-d'œuvre d'un Inconnu, poënrie,
avec des remarques savantes, par le doc-
teur Chrysostome Mathanasius (Saint-
Hyacinthe, aidé de s'Gravesande, Sallen-
gre, Prosper Marchand et autres), avec
une ^Dissertation sur Homère et sur Cha-
pelain (par Van Effen). La Haye, 1714,
in-8. — Quatrième édition, revue, aug-
mentée et diminuée. La Haye, P. Husson,
1716, in-8. — Sixième édition, avec de
nouvelles augmentations. La Haye, P. Hus-
son, 1732, 2 vol. in-8. — Nouvelle édi-
tion, avec de nouvelles notes et une Notice
sur la vie et les ouvrages de saint Hya-
cinthe, par Leschevin. Paris, imprimerie
bibliographique^ an XIV (1806) 2 vol. in-8.
Voyez dans le « Magasin encyclopédique » , cinquième
année, t. H, p. 77, une excellente dissertation de
Chardon de la Rochette sur la quatrième édition de cet
ouvrage. A. A. B— r.
Il existe une critique de cet ouvrage, sous le titre
de « Anti-Mathanase, ou Critique du Chef-d'œuvre d'un
inconnu. ». Utrecht, 1727, in-12.
+ II. Matanasiana, ou Mémoires litté-
raires, historiques et critiques du —.La
Haye. 1740, 2 vol. in-8.
C'est, avec un titre nouveau et un avertissement du
n'aime guère... Or, on ne s'attache point à imiter ceux
qu'on n'aime pas.
(1) (Bruxelles, Delemer, 1820). In-32, 22 p.
libraire, contenant quatre pages placées après le titre
du second volume, entre les pages 258 et 259, le
même ouvrage que les « Mémoires littéraires » publiés
à La Haye, en 1716. A. A. B— r.
Ce pseudonyme de Mathanasius a été souvent pris, et
nous allons citer quelques ouvrages satiriques qui ont
été publiés sous ce nom.
i» Relation de ce qui s'est passé au sujet de messire
Mathanasius (Mirabaud) à l'Académie françoise (par
l'abbé Desfontaines). Paris, 1721, in-12. Douteux.
Voyez le « Chef-d'œuvre d'un inconnu » avec des
notes par Leschevin. Paris, 1807, in-8, t. Il, p. 515.
Cette Relation dans les dernières éditions du Diction-
naire néologique à l'usage des beaux esprits (par l'abbé
Desfontaines), avec l'Eloge historique de Pantalon-
Phœbus, etc. (par Bel). Paris, Lottin, 1726, 1727;
Amsterdam, Arkstée etMerktis, 1728, 1750, in-12.
2^' Chanson d'un inconnu, nouvellement découverte
et mise au jour, avec des remarques critiques, etc., par
le docteur Christophe Mathanasius, sur l'air des pendus,
ou Histoire véritable et remarquable arrivée à l'endroit
d'un R. P. de la compagnie de Jésus (le P. Couvrigny
(par Nicolas Jouin). Turin{Rouen), Aléthophile, 1732,
in-12.
Réimpr. depuis avec des augmentations, sous ce
titre : « Mœurs des Jésuites, leur conduite sacrilège
dans le tribunal de la pénitence, avec des remarques
critiques, etc. Turin, Aléthophile, 1756, in-12.
3» Voyages de Mathanasius à la tour de son église,
pour voir le congrès des antipodes, ou les Effets de son
admirable télescope politique, écrits par un ancien di-
plomate, clerc d'ambassade, à tous les congrès de l'uni-
vers. Paris, Delaforest, 1828, in-8, 200 p.
-I- MATHAREL [Charles Matharel de
FlENNESl.
Voy. la «France littéraire», tome XI,
page 294.
-\- MATHATHAI (Aaron). Voy. Aaron
Mathataï.
MATHÉMATICIEN (Un), aut. dèg. [l'abbé
Deidier].
Lettre d' — à un abbé, oîi l'on prouve
que la matière n'est pas divisible à l'infini.
Paris, 1737, in-12.
-+- MATHEOLUS [Mathieu ou Mathio-
let].
Le Livre de Matheolus,
Qui nous monstre sans varier
Les biens et aussy les vertus
Qui vieignent pour soy marier.
Paris, Verard, 1492, pet. in-fol.
Cette production singulière fut mise en vers par
Jean Le Febvre de Thérouane.Il en existe quatre réim-
pressions in-4, sans lieu ni date, et une de Lyon,
Arnoullet, s. d., in-4. Consulter le « Manuel du Li-
braire » au sujet de ces diverses éditions ; M. Brunet
observe que l'ouvrage finit par des vers donnant en
acrostiche le nom d'AUesandrePrimet, qui pourrait bien
être celui de l'auteur, mais M. François Morand, dans
un opuscule intitulé : « Matheolus et son traducteur »
(Boulogne, 1851) a constaté le nom véritable de ce
personnage, né à Boulogne vers 1261, mort en 1320
et qui, ayant été malheureux en ménage, avait écrit en
latin un traité : « Liber de matrimonio suo » que
107S MATHEPIIILE LEROB
MAUCROIX
1076
Jeau l.(; I-'cbvru fit passer en rimes françoises vers
1340.
Le « Livre de Matiicolus » a Hfi réimprimé à
Druxelles, Mertenset fils, 1840 (pour 1864), ia-lS,
à 100 exempL plus 2 sur peau vélin, 4 sur chine et
30 de format in-8, 345 p. Voir une « Etude litté-
raire et bibliographique sur Mathcolus », par F. Mo-
rand, Boulogne, 1851, in-8, et le « Bulletin du bi-
bliophile », décembre 1800. Goujet, « Bibliothèque
française », t. X, p. 149, a donné une analyse de ce
poëme avec des citations.
-+- MATHEPHILE LEROB. Voy. Lerob.
MATHIAS, aut. dég. [Mathias Morisot,
auteur dramatique].
Avec MM. Boullé et E.-F. Varez : l'In-
connu, ou les Mystères, mélodrame en
trois actes. Paris, Follet, 1822, in-8.
MATHIAS DE SAINT-JEAN (le P.),
nom de religion. Voyez HABITANT DE
NANTES (Un).
MATHIEU (le compère), ps. [Cl.-Fr.-
Xav. Mercier, de Compiègnej.
Lubies théologiques, ouvrage posthume
du — . Paris, Mercier, 1798, in-8.
On sait que le roman philosophique intitulé « le
Compère Mathieu » est de l'abbé Du Laurens.
-[-Nous suivrons l'indication de Barbier, n» 10014,
mais Beuchot dit dans une note ms. sur son exempl.
du « Dictionnaire des anonymes » . N'est pas de Mer-
cier, mais de L. G. P.
MATHIEU (b bonhomme Isaac), pseud.
[Cromelln].
Mes Radotages, ou l'Art de tuer le
temps. Paris, Déterville, 18ll'J, 2 vol. in 12.
L'auteur, âgé de quatre-vingt-trois ans, résidait à
Saint-Quentin, en 1812.
-f- MATllILDE D*** (M"' Mathilde Dan-
dely].
Traductions de romans allemands pu-
bliés à Bruxelles en 18S8, sous ce pré-
nom.
MATILDA (Rosa), ps. [Mistriss Byrne,
auteur de quelques romans publiés sous
ce nom d'emprunt, et qui ont été traduits
en français].
MATON DE LA VARENNE, imposteur
littéraire [Moufle d'Angerville].
Voy. Laffrey, II, 493 d.
MATTHÉUS (Claude), cultivateur, ps.
[le vicomte Emmanuel d'Harcourt, alors
député de Seine-et-Marne].
I. Le Nouveau Riche et le bourgeois de Pa-
ris, ou l'Election d'un remplaçant en 1820,
1830 ou 18i0, roman politique à l'usage
de MM. les électeurs du département de la
Seine. Paris, Deschamps, 1818, in-8. -^
IIP édit. Paris, le même, 1819, in-8 de
148 pages.
11. Les Niaiseries do la « Minerve » dite
française, mises au grand jour pour servir
aux progrès des lumières. T" et ii" livrai-
sons. Paris, Delauvay et Pelicier, 1819,
2 numéros in-8, chacun do 48 pag.
-j- III. Pétition du sieur — à la Chambre
des Députés. Paris, de l'impr. de Lenor-
mant, 1814, broch. in-8.
MATUGÈNE DE KERALIO (A.-F.),
neveu du général Moreau, chirurgien de
marine, ps. [A.-P.-F. MÉiNÉgault, de
Gentilly].
Voyage dans l'Afrique et les deux Indes
pendant les années 1809 à 1812, avec des
observations sur l'état actuel, les mœurs,
les usages de ce pays, et des particularités
historiques sur le prince Juda, Liniers,
Christophe, Péthion, Miranda et les fils de
Typpo-Saëb. Paris, A. Etjmery, 1814,
2 "vol. in-12.
MAUBERT DE GOUVEST (J.-Henry),
apocr. [Charles Guischardt].
Mémoires militaires sur les Anciens, re-
cueillis et mis en ordre par Maubert de
Gouvest (ou plutôt tirés des Mémoires de
Charles Guischardt sur les Grecs et les
Romains). La Haye, 1762, 2 vol. in-8.
Il est bien vrai que Maubert a fait imprimer ces deux
volumes en 1760, à l'Imprimerie royale de Bruxelles,
dont il était alors le directeur ; mais il devait ajouter Un
troisième volume sur les modernes. L'ouvrage était resté
dans l'imprimerie, sans titre et sans préface ; les
créanciers de Maubert s'emparèrent des deux volumes :
on leur en vola mille exemplaires sur les trois mille
qui avaient été tirés ; ce qui donna lieu à une double
publication d'une même édition.
Mille exemplaires parurent avec un avertissement de
la façon de Chevrier, ennemi particulier de Maubert.
Le perfide éditeur annonça que c'était une édition diffé-
rente de celle de Bruxelles. Les autres exemplaires por-
tent Amsterdam sur le frontispice. A. A. B.-r.
MAUBREUIL (de), mm nobil. [Marie-
Armand Guerri de Maubreuil, marquis
d'Orvault].
Pour la liste de ses écrits, voyez la
« France littéraire », à Maubreuil.
-\- Un procès récent a rappelé l'attention sur ce per-
sonnage, qui est mort en 1868.
MAUCROIX (de), apocr. [l'abbé d'ÛLi-
vet].
CÉuvres posthumes de M. — (contenant,
entre autres articles, la traduction des
quatre Philippiques de Démosthènes, par
labbé d'Olivet). Paris, Jacques Eslicnne,
1710, in-12.
Les manuscrits de l'abbé de Maucroix ayant été
confiés à l'abbé d'Olivet, celui-ci les trouva si impar-
faits, qu'il ne conserva pas une de ses phrases, pas un
rseul de ses tours.
1077
MAUDUIT
MAUNY DE MORNAY lOI
Ce volume a été reproduit sous le litre suivant : « Tra-
ductions diverses pour former le goût de l'éloquence
sur les modèles de l'Antiquité, publiées (par l'abbé
d'Olivet) ci-devant sous le titre « d'Œuvres posthumes
de M. de Maucroix». Paris, Jacques Etienne, 1712,
in-12. . A. A. B.-r.
-(- M. Walckenaër a publié en 1820 des poésies de
Maucroix, et enlStiO M. Louis Paris amis au jour 2 vol.
d'écrits divers de cet abbé un peu trop épicurien, en y
joignant une intéressante notice.
MAUDUIT (l'abbé), ;w. [Voltaire].
I. Anecdote (première) sur Bélisaire.
1767.
Tel est le titre de cet opuscule dans les « Pièces rela-
tives à Bélisaire» (premier cahier). Il porte pour nom
d'auteur : l'abbé Mauduit, qui prie qu'on ne le nomme
pas.
II. Seconde anecdote sur Bélisaire.
1767.
Peu de temps après la publication de cet écrit on
rassembla ce qui avait été imprimé de plus saillant sur
la décision de la Sorbonne, sous ce titre : Pièces rela-
tives à «Bélisaire » (par Voltaire) sous le nom de l'abbé
Mauduit, par Turgot sous le nom d'un bachelier ubi-
quiste, et par (Marmontel). 1707 in-8 et in-12.
Il ne faut pas confondre ce recueil avec celui qui a
pour titre: Pièces relatives à l'examen du Bélisaire »,
publiées par l'abbé de Legge, prêtre du diocèse de Rennes.
1768, in-12.
Nous avons trouvé attribuée à Voltaire une « Lettre
à M...., sur Bélisaire», 1768, in-12; mais cette Lettre
ne se trouve point dans le Voltaire de M. Beuchot, et
dès lors on peut la considérer comme n'étant pas de
celui à qui elle est attribuée ; à moins, pourtant, qu'en
1788 elle n'ait été reproduite sous un autre titre.
MAUDUIT (l'abbé), ps. [Marie-Joseph
Ché.nier].
Les Miracles, ou la Grâce de Dieu, conte
dévot. Paris, Dabin, an X (1802), in-8,
3:2 pag.
Il parut dans la même année une quatrième édition
de cet opuscule, augmentée du « Maître italien » , nouvelle.
A. A. B— r.
-)- Ces deux contes ontété reproduits dans les Œuvres
de M. J. et A. Chénier, 1824-26, 8 vol. in-8, et dans
les Poésies de Chénier, 1822, 2 vol. in-18.
MAUDUIT-LARIVE (J.-M.), acteur du
Théâtre-Français, etc., apocr. [J.-L.-
Melch. PoRTHMANN, imprimeur].
Thama, ou le Sauvage civilisé, histoire
d'un Taïtien, par M. Mauduit-Larive (ou-
vrage entièrement refondu et publié par
Porthmann). Paris, de l'impr. de Porth-
mann, 1812, 2 vol. in-12.
MAUGENET (Clémence), ps. [A.-P.-F.
MÉNÉGAULT, de Gentilly].
I. Le Chant d'un Solitaire, essai poé-
tique sur le mariage de S. À. R. Mgr le
duc de Berri avec S. A. R. la princesse
Caroline des Deux-Siciles. Paris, Germain
Mathiot. 1816, in-8, 24 pag.
IL L'Impiété. Vov. F. P. A. M. C,
II, 7if.
Les deux dernières lettres sont les initiales des noms
Maugenet Clémence. Ainsi que l'on peut le remarquer,
le nom de Maugenet est l'anagramme de Ménégault.
H- III. Marie de Brabant, roman histo-
rique, par — . Paris, 1808, 2 vol. in-8.
MAUGUIN (G.), apocr. [le P. Quatre-
MAiRE, bénédictin].
VindicicB prsedestinationis et gratiae,
seu véterum auctorum qui IX sœculo de
praedestinatione et gratià scripserunt
opéra. Parisiis. 1050, 2 vol. in-4.
On assure que le véritable auteur de cet ouvrage est
le P. Quatremaire, bénédictin. La « Gotteschalcanaî con-
troversias historica et chronol. synopsis», ainsi que la
Préface, sont de l'abbé de Bourzeis. A. A. B— r.
MAULE (Clovis de), ps. [Amédée de
Bast].
Les ducs d'Alençon. Paris, rue des
Grands-Augustins, n° 1, 1844, in-8, 36 p.
4- MAULÉON (le sieur de) [J.-B. Le
Brun des Marettes, né à Rouen en lOol,
mort à Orléans en 1731].!
Voyages liturgiques en France, ou Re-
cherches faites en différentes villes du
royaume sur cette matière... par—. Pa-
ris, Delaulne, 1718, in-8.
MAULÉON (de), apocr. [Voltaire].
Lettre à M. l'évêque d'Annecy (Biord).
Juin 1769.
Cette Lettre est bien de Voltaire ; mais elle fut signée
et adressée à l'évêque d'Annecy par M. de Mauléon, qui
avait longtemps servi dans le régiment du roi, et l'avait
commandé en plusieurs occasions. Cet officier était cou-
sin-germain de M. de Voltaire. (Notede\\'aijni&re.)
MAUNY DE MORNAY, ps. Stéphane
Flaciiat].
I. Livre du cultivateur, ou Guide com-
plet de la culture des champs, par M.Mau-
ny de Mornay, suivi de l'Hygiène du cul-
tivateur, par M. L. de la Berge. Paris,
Pagnerre, 1837, 1842, in-18, avec 2 gra-
vures.
II. Livre du fabricant de sucre et du
raffineur, par M. Mauny de Mornay, suivi
de l'Hygiène du fabricant et du rafiineur
de sucfe, par M. L. de la Berge. Paris,
Pagnerre, 1837, in-18, avec 2 gravures.
ïll. Livre de l'éleveur et du proprié-
taire d'animaux domestiques, par M. Mau-
ny de Mornay, suivi de l'Hygiène de l'éle-
veur, par M. de la Berge. Paris, Pagnerre.
1837, 1842, in-18, avec 2 gravures.
IV. Livre du vigneron et du fabricant
de cidre, de poiré, corme et autres vins
de fruits, par M. Mauny de Mornay, suivi
de l'Hygiène du vigneron, par M. L. de la
4079
MAUPEOU
MAURICE
Berge. Paris, Pagnerre, 1837, 184â, in-18,
avec 2 gravures.
V. Livre du Forestier. Guide complet
de la culture, de l'exploitation des bois, et
de la fabrication des charbons et des
résines, par M. Mauny do Mornay, suivi de
l'Hygiène du forestier, jiar M. ÎMonneret.
Paris, Pagnerre, 1837, 18i^, in-18, avec
2 gravures.
VI. Livre du jardinier. Guide complet
de la culture des jardins fruitiers, pota-
gers et d'agrément, par M. Mauny de Mor-
nay, suivi de l'll\.i:iéne du jardinier, par
M. Monneret. Paris, Pagnerre, 1838,1842,
2 vol. in-18, avec 2 gravures.
VII. Livre de l'économie et de l'admi-
nistration rurale. Guide complet du fer-
mier et de la ménagère, par M. Mauny de
Mornay, suivi de Principes hygiéniques,
par M. Monneret. Paris, Pagnerre, 1838,
18i2, in-18, avec 2 planches,
Vm. Livre du meunier, du négociant en
grains et du constructeur de moulins, par
M. Mauny de Mornay, suivi de Préceptes
hygiéniques, par M. Saint-Macary. Paris,
Pagnerre, 1839, in-18, avec 2 gravures.
Tous ces petits ouvrages ont d'abord été présentés
comme faisant partie d'une n Bibliothèque des arts et
métiers», puis, en 1842, des parties de cette biblio-
thèque ont constitué un «Petit Cours d'agriculture».
Paris, Roret, 1842. Sous ce nouveau titre, voici
comme est divisée cette petite collection.
Tomel»'": Livre du cultivateur. Tomes 11 et 111: Livre
du jardinier. Tome IV: Livre du forestier. Tome V: Livre
du vigneron et du fabricant de cidre, etc. Tome M: Livre
de l'éleveur et du propriétaire d'animaux domestiques.
Tome Vil : Livre de l'économie et de l'administration
rurale.
IX. La Religion moderne, ou le Vrai
Dieu. Philosophie. La Terre. Dédié au
peuple. Paris, de l'inipr. de Wittersheim,
1847, in-18.
Imprimé sous le nom de A. Mauny, ingénieur ; mais
M. Stéphane ou Etienne Flachat, étant ingénieur civil,
ce dernier ouvrage est donc de l'auteur des huit ouvrages
cités précédemment.
MAUPEOU (le chanceliesr). Ouvrages qui
lui sont faussement attritmés :
I. Correspondance secrète et familière
de M. de Maupeou avec M. de Sor*** (Sor-
houet) (par Pidansat de Mairobert). 1771-
1772, broch. in-12 (1).
-j- (1) Dans le premier volume, l'on trouve, p. 89,
« le Maire du palais » (voy. aux Anonj-mes); p. 170,
« Lettre d'un homme à un autre » (voy. ibid.); p. 194,
« les Remontrances de la basoche > , p. 205, « la Chan-
cellerie, etc. Cette dernière pièce a aussi été réimpri-
mée à la suite de la dernière édition du « Maire du
palais » (voy. aux Anonymes).
Cette correspondanc» donna lieu à deux brochures :
l'une, « A l'Auteur de la Correspondance entre M. le
Ces brochures ont été réimprimées en 1773, sous le
litre de « Maupeouana, ou Correspondance secrète et
familière du chancelier Maupeou avec Sorhouet». 1773,
2 vol. in-12.
Suivant la «Biographie universelle », Chrétien-Fran-
çois II de Lamoignon a eu beaucoup départ à cette. Cor-
respondance. A. A. B— r.
IL Lettre de M. de Maupeou à M. de
Conzié, évoque d'Arras, du 20 janv. 177S.
In-12.
L'auteur de cette Lettre est dom Théophile, dans le
monde A. T. J. M. Des Ruelles ; il a été mis à la Bas-
tille. («Bastille dévoilée», quatrième livraison, p. 30.)
V. T.
MAUPERTUIS (de), nom. mbil. [Pierre-
Louis MOREAU DE MaUPERTUIS].
Pour la liste de ses nombreux ouvrages,
voy. la «France littéraire» à Mauper-
TUIS].
MAURBRUN, ps. [F.-M. Maurice, libr.
à Paris].
I. Avec M. T.-H. Saint-Léger : l'Athée
et la Nature. Stances philosophiques et
religieuses. Paris, Maurice, rue de Sur-
bonne, n° 5, 1834, in-8, 16 pag.
IL Esquisses, en vers, de l'arc de triom-
phe de l'Etoile, précédées d'une dédicace
à l'armée. Paris, Maurice, 1837, in-8,
100 pag.
III. Algéride, poëme historique. Paris,
Maurice, 1838, in-8, 24 pag.
+ MAUREPAS (le comte de), aut.stipp.
Mémoires de M. —, premier ministre.
Paris, 1792, 4 vol. in-8.
Quoique annoncés comme une compilation de Salle,
ces mémoires ne sont qu'un recueil ou plutôt un ra-
massis de J. L. Soulavie aîné.
On trouve dans ces « Mémoires » une reproduction
(le 20 caricatures assez grotesques insérées dans un
ouvrage publié en Hollande en 1G91 (sous l'indication
supposée de Paris, à l'enseigne de Loiiis le Grand,
« Les héros de la Ligue, ou la Procession monacale, con-
duite par Louis XIV ». Le grand roi, M'n^de Maintenon,
le père La Chaise, Louvois, etc. , figurent dans cette série
de charges grotesques.
MAURICE (Charles), aut. dég. [Charles-
Maurice Descombes, né à Paris, le 2(i mars
1782, auteur dramatique et rédiictcur pro-
priétaire d'un journal théâtral , intitulé
d'abord « le Camp Volant», puis «le Cour-
rier des Théâtres».
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » à Maurice (Ch.)
-T- Voir aussi de longs détails dans la « Littérature
française comtemporaine », t. V. p. 340. Pour ses
derniers ouvrages, voy. le Catalogue général de M. Otto
Lorenz.
chancelier et M. de Sorhouet » (S. L, s. d.), in-12;
l'autre, « A M" Vergés et aux donneurs d'avis » (voy.
ce titre aux Anonymes). 01. B.
1081
MAURICE
MAURY
1082
MAURICE (Philadelphe), aut. dérj. [Phi-
ladolphe-Maurice Alhoy, auteur drama-
tique].
Pour la liste de ses pièces, voy. «la Lit-
térature française contemporaine» à Al-
iioy].
+ MAURICE [Maurice Alhoy].
Des articles de journaux.
+ MAURICE [de Chesnel de la Cilvr-
BOUCLAIS].
Pseudonyme adopté par cet écrivain, mort en 1862,
pour ses travaux dans quelques publications pério-
diques.
MAURILLE, de Lyon. ps. [Joseph Char-
don, libraire à Marseille].
Les Crimes des Jacobins à Lyon, depuis
1792 jusqu'au 9 thermidor an II. Lyon
{Marseille), an IX (1801), in 12.
MAURIN (Jean), ps. [Théodore Cour-
siers, ancien élève de l'École des Chartes
et ancien rédacteur-directeur de la «Revue
de la Meuse », auteur de beaucoup d'arti-
cles dans la « Revue provinciale», qui pa-
raît à Bar-le-Duc.
MAUROY, ci-devant curé des Invalides,
apocr. [Eiist. Le Noble].
Le Dégoût du monde, par maximes ti-
rées de l'Ecriture et des Pères. Paris,
Brunet, IG98, in-8.
Il est parlé de ce volume dans quatre ouvrages fort
connus : i" dans les « Entretiens sur les contes des
Fées » (par l'abbé de Villiers), p. 219; 2o dans les
« Sentiments critiques sur les Caractères de la
Bruyère », attribués à Vigneul-Marville {Bonaventure
d'Argonne) p. 77 ; 3» et 4" dans les « Recueils de
causes célèbres », par Gayot de Pilaval (t. V) et par
P.icher (t. VII).
L'abbé de Mauroy, curé des Invalides, avait eu le
malheur de tomber dans de grandes faiblesses, et bientôt
après ie bonheur de s'en retirer ; il en avait fait une
pénitence austère dans l'abbaye de Sept-Fonds. On
pense bien qu'un ouvrage sur le « Dégoût du monde »,
portant son nom, devait avoir du succès : mais ce
n'était qu'une spéculation du fameux Le Noble, qui fut
forcé par l'autorité de supprimer le nom qu'il avait osé
mettre au frontispice de l'ouvrage. Et, en effet, j'en
possède la première édition avec un nouveau frontis-
pice collé, et conçu en ces termes : « Le dégoiit du
monde », Paris, Brunet, iGdS.
L'ouvrage ent une seconde édition en la même année
1698, et une troisième en 1701, toujours sous le
voile de l'anouyme. Il a été réimprimé plusieurs fois
en Hollande sous le nom de l'auteur, notamment à
Bruxelles, chez Georges de Backer, en 1701, petit
in-12, et en Belgique.
Les exemplaires portant le nom de M. de Mauroy
sont très-rares. On trouvera une notice sur cet ecclésias-
tique dans le second volume de mon « Examen critique
des Dictionnaires historiques ». A. A. B — r.
MAURY (l'abbé Jean-Siffrein), célèbre
prédicateur, nommé archevêque de Paris,
administrateur capitulaire imposé au dio-
cèse, de 1808 à 1814. Ouvrages qui por-
tent à tort soti nom :
I. Petit Carême de l'abbé Maury, ou Ser
mons prêches dans l'assemblée âes enra-
gés. (Rédigés par Jacques-René Hébert, dit
le Père Duchesne.) 10 num. in-8 de 8 pag.,
sec. année, 3 num.
II. Vie privée de l'abbé Maury, écrite
sur des mémoires fournis par lui-môme,
pour joindre à son Petit Carême. Avec
l, cette épigraphe : Astutam vapido servas
subpectore vulpem. Perse, Sat. y. (Com-
posée par Jacques-René Hébert, dit le Père
Duchesne.) Paris, de l'impr. de Grand,
1790, in-8, 28 pag. — Suite. Ibid.. 1790,
in-8.
Satire.
III. Testament de J, -S. Maury, prêtre
de la sainte Eglise romaine, abbé commen
dataire de la Frénade, prieur commenda-
taire de Lihoin, vicaire-général de Lom-
bez, prédicateur ordinaire du roi, mort ci-
vilement. Paris, de limpr. des ex-calotins,
1790, in-8, 16 pag.
Autre pamphlet.
IV. Esprit, Pensées et Maximes de
M. l'abbé Maury. (Recueilli par Chas.) Pa-
ris, 1791, in-8, 384 pag.
Compilation ingénieuse de tout ce que ce célèbre dé-
puté a dit de plus fort et de plus éloquent à la tribune
de nos législateurs, et de ce qu'il a écrit relativement
à la mission importante dont il a été chargé.
L'ex-jésuite Feller, en attribuant la « Vie de saint
Vincent de Paul », Paris, V Hérissant, 1787, 2 v.
in-12, à l'abbé Maury, à la fin de l'article Vincent de
Paul, de son « Dictionnaire des grands hommes » , a sans
doute confondu le Panégyrique du saint avec sa Vie.
L'ouvrage de l'abbé Maury est resté manuscrit jusqu'en
1827, époque à laquelle il a été publié par Louis Sif-
frein Maury, son neveu, avec les panégyriques de saint
Louis et de saint Augustin. La Vie publiée en 1787
est de l'abbé Bégat, ancien curé de Mareuil-les-Meaux.
-h V. Nouveau Psautier à l'usage de
l'ancien clergé. Rome, de l'imprimerie du
Vatican, 1790.
H- VI. Lettre de— à l'abbé de Vermond.
-+■ Des pamphlets satiriques en grand nombre
furent lancés contre Maury en 1789 et 1790 ; le
Catalogue de la collection révolutionnaire de M. de
La Bédoyère, 1862, p. 153, en signale plusieurs. Nous
mentionnerons : le Dialogue entre l'évèque d'Autun et
l'abbé Maury ; l'Abbé Maury poursuivi, ses culottes à la
main, par le père Duchène ; Indécence de l'abbé Maury
envers la nation ; le Mariage de l'abbé Maury avec
l'abbesse de Montmartre ; le Pape conduit aux enfers
par l'abbé Maury ; les Amours de l'abbé Maury avec
Proserpine; les Délassements comiques de l'abbé
Maury; etc.
MAURY (J.-C.-F.), aut. supp. [Auguste
Tillet, médecin].
I. Manuel du dentiste, pour l'application
1083
MAVOR
MAXIMILIEN
1084
des dents artificielles incorriiptibles, suivi
de la Description de divers instruments
perfectionnés. Orné de quatre planches li-
thogra[)hiées. Pans, Gabon, 18:2(), in-S. —
Seconde édition , augmentée. Paris, le
même, 182:2, in-8, fig.
II. Traité complet de fart du dentiste,,
considéré d'après l'état actuel des connais-
sances. Paris, Gabon, 1828 et 1833, in-8,
plus un cahier de 40 planches.
On trouve à la fin de ce Traité un Calalogrue assez
étendu des li\Tes dans toutes les langues publiés sur les
dents, qui a été reproduit dans quelques autres ouvra-
ges sur la même matière, et entre autres dans celui de
M. Désirabode.
Nous avions toujours pensé que M. Maury était le
seul des dentistes actuels de Paris qui eût rédigé ses
livres, mais nous avons été détrompé par un ancien
employé de la librairie Gabon.
MAVOR (William), ps. [Richard Phil-
lips].
I. Le BufTon des écoles, ou Histoire
naturelle calquée sur la classification des
animaux par Linné, avec des descriptions
familières, comme celles de Goldsmith,
Buffon et Pennant ; trad. de l'angl. par
J.-B.-J. Breton. Paris, V Gueffter, 1802-
1807. 2 vol. in-12, 103 fig.
II. The english spclling-book, accompa-
nied by a progressive séries of easy and
familiai- Lessons, intented as an introduc-
tion to the reading and spelling of the
english language (A^new édition). Paris.
Bobée, 1827; oV Paris, Baudrij and Bobée,
1830, in-12; Hingray, 1834; Paris, Bau-
dry, 1839,1841, 1846, in-12.
Petit livre élémentaire qui n'a pas eu moins de succès
que notre grammaire de Lbomonri. Le titre de la der-
nière édition que nous citons porte que c'est la 460»
édition.
MAX, pseudonyme d'un artiste tragique
qui a débuté sur "le théâtre de l'Odéon il y
a quelques années [Hippolyte Bon.nelier,
littérateur].
-f- MAX [Jules Vallès].
Voy. F. Maillard, « Annuaire de la
Presse», 18o7, pag. 177.
MAX DE M***, aut. défj. [Clément-Mel-
cbior-Justin-Maxinie Fourcheux de Mon-
TROND, élève de l'Ecole des Chartes, né à
Bagnols, le 4 septembre 1803].
1. Le Mentor des campagnes, ou Soirées
instructives et amusantes. Paris, Débe-
court, 1832, in-12.
n. Jeanne d'Arc, ou le Récit d'un preux
chevalier ; chronique française du xv" siè-
cle, Paris, Débecourt. 1833, in-12, 279 p.
III. Le Mont- Valérien, ou Pèlerinage et
amitié. Paris, Débecûiirl, 1834, in-12.
Ces trois petits ouvrages font partie de la « Biblio-
thèque de la Société des bons livres » .
IV. Souvenirs d'un voyage dans le Lan-
guedoc, le Comtat et là Provence. (Au-
tomne de 1834.) Paris, Garnie, Débecourt,
183o, in-12.
d'auteur :
pour
Ce dernier ouvrage porte
Maxime^" (du Gard).
MAX DE REVEL, aut. dég. [Victor-
Maxime Revelliî^re, fils de M. Revellière,
ancien député, littérateur, auteur de beau-
coup de Nouvelles et de morceaux de litté-
rature imprimés dans les journaux, an-
cien directeur du Théâtre-Historique, à
Paris].
-j- Voy. la « France littéraire », XII, 210.
-+- MAXENCE (Hippolyte) [Renard].
Vov. F. Maillard, «"Annuaire de la
Presse», 1857, 139 pag.
MAXIME, aut. dég. [le marquis Maxime
de Redon de la Chapelle (1), plus connu
sous le nom de Maxime de Redon, ancien
oflicier dartillerie, auteur dramatique].
Ce fut lui qui, en 1805, fut le collabora-
teur de M. Pasquier, devenu ministre d'E-
tat, pour «Grimou, ou le Portrait à faire»,
vaudeville dont on a tant parlé dans une
des dernières années du règne de Louis-
Philippe.
Pour la liste des ouvrages de cet écri-
vain, voy. la «France littéraire», à Re-
don.
4- MAXIME [Mathieu Jacquinet, con-
seiller provincial, à Charneux, près Liège].
Promenade à travers le pays de Hervé.
L'Abbaye de Val-Dieu, par—!! Liège, Car-
manne, ISbS, in-8.
MAXIME DE MADEURE, aut. supp.
[Voltaire].
Sophronvme et Adelos, traduit du grec.
17G6.
Réimprimé dans « Dialogues et Entretiens philoso-
phitjues » de l'auteur.
4- MAXIME ***, DU GARD [C.-M.-J.
Maxime Fourcheux de Montrond, né à
Bagnols (Gard)].
Souvenirs dun Voyage dans le Langue-
doc, le Comtat et la Provence. Paris, 1835,
in-12. Voyez plus haut, même col., a.
-+- MAXIME JAMES. Voy. James.
MAXIMILIEX, prénom sous lequel il
existe des pièces de théâtre imprimées de
M. Courtier fils.
(1) Près Port-Sainte-Marie (Lot-et-Garonne), et non
des Chapelles, comme on l'a dit quelque pari.
108!3
MAXIMUM
M. D.
1086
Voy. ce nom dans la c( France litté-
raire».
H- MAXIMUM (M"^) [M"^ Léonie Le-
blanc] .
Les Joueuses. Paris, 1865, in-12.
Il est douteux que cette actrice ait réellement écrit
l'ouvrage qui lui est attribué. Il a paru sous son nom
en 1865 : « les Petites Comédies de l'amour », in-12.
Voir le « Dictionnaire des pseudonymes », par M. G.
d'Heilly (Poinsot), 2e édit. p. 214.
+ MAl-EUR SAINT-PAUL [François-
Marie Mayeur, né en 1738, mort en
1818].
Voir la « France littéraire » pour divers écrits
avoués ou anonymes de ce comédien. Il était fils d'un
domestique, demeurant rue du Petit-Musc, paroisse
Saint-Paul, et il ajouta le nom de cette paroisse au
sien.
Voir aussi l'ouvrage de MM. Ed. De Manne et
C. Ménétrier : « Galerie historique des comédiens de
la troupe de Nicolet », Lyon, 1809, in-8. p.
155-106.
H- MAITUX IIIoussard].
Le véritable Evangéliste j)opulaire. Pre-
mier évangile, 12 octobre 1831. Paris,
MoHssard, in-4.
C'est le premier numéro d'une espèce d'ouvrage pé-
riodique dont il devait paraître 54 numéros par an.
Nous en connaissons deux autres numéros, publiés au
commencement de 1832, sous le titre de « Jérôme le
franc-parleur » et « Jacques le fataliste. » Nous ignorons
s'il en a paru davantage.
tJuérard, dans la « France littéraire», t. VI, avait
confondu ce Moussart avec P. Moussard, l'auteur de la
« Liberléide », à l'égard duquel le t. XI entre dans
de long détails, mais il a rectifié cette erreur dans une
note marginale inscrite sur son exemplaire de la
« France littéraire » en notre possession.
MA\TIET (Jules), ps. [Félix Pyat].
Il existe un écrit de M. F. Pyat, « Les filles d'ac-
trices » sous ce nom d'emprunt.
-|- Il est inséré dans le « Livre des Cent et Un » .
-^ îkUZARIN (la duchesse de) [Nouga-
ret].
Mémoires de —, écrits par elle-même,
avec une suite. Paris, Lerouge, 1808,
2 vol. in-12.
Mauvais roman auquel les « Mémoires » attribués à
la ducbesse et qui ne sont pas d'elle ont servi de base.
. -+- MAZY (Louis de) [Bigot].
Des articles dans les journaux de sport.
-+■ M. B. (M"^), ouvrière et poëte
[M""* Augustine-Malvina Blanchecotte,
née Souvîlle, à Paris, en 1830].
Rêves et Réalités, poésies. Paris, 1831,
in-18.
Une 2e édition, 1850, porte le nom de l'auteur.
+ M. B* D. B. (M. le) [le baron Fr.-
Phil. LouBAT DE Bon an].
Examen critique du Militaire Iranrois,
suivi des Principes qui doivent détermi-
ner sa constitution, sa discipline et son
instruction. Genève, 1783, 3 vol. in-8.
-I- M. B. de G... (M.) [Maubert de
Gouvest].
Ecole du gentilhomme, ou Entretiens de
feu M. le chevalier de B. avec son neveu,
publié par — . Lausanne, P. A. Verney,
1754, in-12.
M. C, aut. dég. [Charles Malo].
Les Jeunes Martyrs de la foi chrétienne.
Paris, Janet, 1818, ou 1833, in-18, orné
de 12 grav.
-H M. C. [Moutonnet-Clairfons].
Anacréon, Sapho , Bion et Moschus,
traduction nouvelle en prose, suivie de la
Veillée des fêtes do Vénus (poëme attribué
à Valère Catulle, à Florus Sénèque, à
Luxurius, etc.) et d'un choix de pièces de
différents auteurs, par — . Paphos et Paris,
1773-1774-1780, in-4 et in-8, — et 1781,
2 vol. in-12.
-f-M*** C** [Moutonnet-Clairfons].
liero et Léandre, poëme de Musée. On
y a ajouté la traduction de plusieurs
idylles de Théocrite. Par M. — . Sethos et
Paris, 1775, in-8 et in-4.
_,_ j^j**.Q***** ^j^j^ j-j^^j, Cautiiv].
Le Vallon fortuné, ou Rasselas et Dinar-
bas, traduit de l'anglais, par — . Paris,
Plancher, 1817, 3 vol. in-12.
« Rasselas » a pour auteur Samuel Johnson.
+ M... C [Moutonnet-Clairfons].
Baisers de Jean second, traduction fran-
çaise accompagnée du texte latin, par M. — .
Cythère et Paris, 1771, in-8.
H- M. C D. S. P. D. L. (M. de) [de
MoNTLiNOT, chanoine de Saint-Pierre de
Lille].
I. L'Esprit de la Mothe le Vayer,par— .
S. l. 1763, in-12.
IL Histoire de la ville de Lille, depuis
sa fondation jusqu'en 1434, par — . Paris,
Panckoucke, 176i, in 12.
+ M***, C. R. ET B. DE S. V. [Mulot].
Voy. II, 1012.
+ M. D. (M.) [Maillet-Duclairon] .
Eloge de Maurice, comte de Saxe^
par — . Dresde et Paris, Duchesne, 1759,
in-8.
M. D. [Mazade d'Avèze].
I. La Bresse, .sa culture et ses étangs.
Bourg, 1811, 3 vol. petit in-8.
II. Neuf Lettres à ma fille, contenant la
description historique de la Bresse et du
département de l'Ain.
Ces lettres, insérées dans
Journal de la Sociélé
dos?
M- D.
DE C.
1088
d'émulation », ont reparu avec le nom de l'auicur.
Bourg, 1812, in-12, et Lyon, 2 vol. in-18.
-+- iM. D. (M.) [Mathis d'Albert].
Lettres à M. le baron S. de S. (Silvestre
de Sacy) en réponse à celle qu'il a pubiiée
relativement à l'ouvrage de M. Bail : « Des
Juifs au xi\* siècle », par — . Paris, 1817,
in-8, 21 pag.
4- M. D. (M""^) [M""^ Mariotte, née Da-
vot].
Lettres sur l'Angleterre, ou Mon séjour
à Londres en 1817 et 1818. Paris. 1819,
in-8.
Une seconde édition, Paris, 1821, in-8, porte le
nom de l'auteur.
Voir dans la « France littéraire», tom. I, p. 139,
l'indication de divers ouvrages de cette dame. Observons
en passant que l'un d'eux : « Les Veillées d'un soli-
taire de la Chaussée-d'Antin », publié en 1821, a re-
paru en 1822 avec un nouveau titre : << Petits Romans,
nouvelles et contes »; mais c'est toujours le mènie ou-
vrage et la même édition. '
M*** D***, ps. [Ch. Ancillox].
Traité des eunuques, 1707, in-12.
C'est dans cet ouvrage (p. tU), qu'Ancillon présente
comme une histoire véritable la plaisanterie de Fonte-
nelle intitulée : « Relation de l'île de Bornéo » .
A. A. B— r.
-t- Cet ouvrage a paru également sous le nom ana-
grammatisé d'OUican.
-f- M. D. B. (le) [le marquis de Bodt-
TE ville].
Dissertations philosophiques sur plu-
sieurs sortes de sujets, par — . 1777,2 vol.
in-4.
+ M. D.C. [F.-J. MoRE.\u].
Eva, roman traduit de l'anglais de Mistr.
Hedgeland, par — . Paris, ""1803, 3 vol.
in-12.
M. D. C, ps. [François Favre, d'An-
necy, chanoine de Genève].
Voy. Des Certolz, I, 210 d.
-I- M. D. C. [Campbell],
Il a donné une traduction anglaise du « Voyage his-
torique et pittoresque de Rouen à Paris » , par M. E. Frère,
livre plusieurs fois réimprimé.
+ M. D. C. C. R. (M.) [M0UT0N.NET DE
Clairfoxs, censeur royal].
L'influence de Boileau sur la littérature
françoise, avec un coup d'œil rapide et un
jugement impartial sur tous les ouvrages
de ce poète, par — . Londres et Paris,
Foitrnier, 178Ô, in-8.
-I-M. D. D. et M. F. D. N. E. L. (M.)
[Mailly de Dijon, et François de Neuf-
château en Lorraine].
Voy. Amis (deux), I, 312 (i.
-I-M. DE B. (M""") [M"'" Malles de Beau-
lieu? morte à Nontron en 1825].
Cette dame a signé de ces initiales quelques-uns des
nombreux contes qu'elle a composés pour l'instruction
et l'amusement de la jeunesse.
-+- M. DE B*** (M'"^) [M"" Mélanie de
Boileau].
Cours élémentaire d'Histoire universelle,
Paris, Denlu,iS09, 10 vol. in-12.
H- M*** DE B*** [Mallet de Bresme].
Sylla, dictateur romain, tragédie [en
o actes et en vers. Nouv. édit., avec des
changements). Par — . Amsterdam, J. Rick-
/iof.l74o, in-12.
On trouve en tète une dédicace à madame de Roque-
ville, signée Mallet de Bresme. Wy a aussi des exem-
plaires de cette édition avec un autre frontispice qui
porte le nom de ce dernier.
Nous avons eu entre les mains un exemplaire de
cette tragédie, avec les seules initiales, portant une
note manuscrite de La Place, par laquelle il déclare
qu'elle est de Mallet de Bresme, son beau-frère, lieu-
tenant civil de Calais, mort en 1750, âgé de près de
80 ans. Mallet de Bresme et son beau-frère en ont
imposé au public, car c'est encore la pièce du P. de
La Rue, qui avait été représentée plusieurs fois dans
les collèges avant 1671, et qui avait été de nouveau
représentée sur le théâtre du collège de Caen en 1671,
lorsque Mallet de Bresme n'était tout au plus qu'au
maillot. Voltaire a donc eu raison, dans une de ses
lettres au maréchal de Richelieu, du 2 décembre 1772,
oii il parle de cette pièce, en affirmant qu'elle est du
P. de la Rue. Mallet de Bresme a fait de nouveaux
changements, à la vérité, mais la pièce est la même que
celle dont nous avons vu plusieurs manuscrits du temps
qui portent le nom .du jésuite, et la même que celle
impr. dans le volume publié par le P. Buffler (voyez la
note ci-dessus).
— Sylla, tragédie en 5 actes et en
vers, précédée d'une Dissertation dans
laquelle on cherche à prouver par la tradi-
tion, par l'histoire, par des anecdotes
particulières et par un examen du style et
des caractères, que cette pièce est du
grand Corneille ; publiée d'après un ma-
nuscrit du XVII* siècle, par de Cubières-
Palmezeaux. Paris, Masson, 180o, in-8.
+ M*** DE BR** (M. le) [Rétif de la
Bretonne].
Les Nouveaux Mémoires d'un homme de
qualité, par — . La Haye et Paris, 1774,
2 vol. in-12.
Le premier volume est de Marchand, avocat, à l'ex-
ception de l'histoire de Zoé ; les 25 premières pages
du second volume sont aussi de lui. A. A. B— r.
Voir le livre de M. Ch. Monselet sur Rétif, p. 120.
Marchand, censeur royal, remit son travail à Nougaret,
qui le donna à Rétif.
4- M. DE C. [M. DE Chassiron].
Réflexions sur le comique larmoyant,
par M.—, trésorier de France et conseiller
au présidial, de l'Académie de la Rochelle,
M. DE C.
M. DE P.
1090
adressées à MM. Arsène et Thyloricr, de la
même Académie. Parw, 1749, in-8.
M. DE C-,ps. [deMontucla].
Voyage dans les parties intérieures de
l'Amérique septentrionale en 'I7(jG, 1767
et 1768, par Carver, trad.de l'angl.par— ,
avec des remarques et quelques additions
du traducteur. Paris, Pissot, 178i, in-8.
Les initiales de C. désignent probablement le nom
de Chanla, sous lequel l'auteur s'était caché en 1778,
lorsqu'il publia une édition des « Récréations mathi-
niatiques » d'Ozanam. A. A. B — r.
-|- Relation intéressante, publiée en 1778, réimp.
en 1781 avec une vie de Carver, par le docteur
Lettsom.
M. DE C... (le), ps. [Chasot de Monti-
GiNV].
Tablettes géographiques, contenant un
abrégé des quatre parties du monde, et un
Dictionnaire géographique des villes, ab-
baves, ordres militaires, chevaleries, etc.
Paris, Ganeau, 17:25, in-lâ.
+ M*** DE C*** (M""' Sophie) [Maillard
DE CiIAMBURe].
Emméric et Emma, ou la Famille bava-
roise, anecdote du xviii^ siècle, par — .
Paris, 1824, in-12.
J- M*** DE CH*** (M.) [Martin de
Chois v].
Le Sylphe, ou le mari comme il y en a
peu, comédie en vers libres et en trois
actes, mêlée d'ariettes, par — , depuis
juge en la Cour d'appel séant à Mont-
pellier. Montpellier, 1778, in-8.
-i- M. DE CHIO,/)s. [Diamante Corav].
Les Facéties d'Hiéroclès. en grec, avec
une traduction française par — . Paris,
1812, in-8.
On a réuni dans des éditions de 1654 et 1C73 les
« Facelia; de priscorum studiosorum diclis et factis
ridiculis » avec des traités philosophiques d'un autre
Hiéroclès.
-I- M. DE G. (M. de) [de Mouleau de
Gaigny].
Pièce curieuse, par — , gentilhomme
Lyonnois. [Lyon, 1699), in-i.
On peut consulter sur cette pièce les « Mémoires »
de l'abbé d'Artigny, tom. VI, p. 348.
-I- M. DE G. [Maubert de Gouvest].
Esprit de la présente guerre, par — .
Paris, 1758, in-12.
4- M. DE G. (M.) [Menegaud, de Gen-
tilly].
La Napoléide, poëme en six chants,
par — . Paris, Hénée, 1806, in-8.
4- M. DE L. [de -Ltjvnes].
Lettre de Monsieur, envoyée à monsei-
gneur, ensemble la médiation de M. de
T. II.
L. en réponse à la remontrance au roy.
S. /., 1620, in-8.
+ M. DE L*** (M.) [Lavilleme.neuc].
Analyse des « Origines Gauloises » de
Latour d'Auvergne, suivie d'un tableau
comparé de la civilisation, par — . Paris,
C. J. Trouvé, 182i, in-8.
Une autre édition (?); Paris, 1824, in-8, porte le
nom de l'auteur.
Quérard, « P^rance littéraire », tome XI, attribue cet
ouvrage à M. de Lemoreo.
+ M... DE LA MARNE. [Louis-Philibert
Maciiet, né à ReimsJ.
Du svstème de la loi naturelle. Paris.
1826, in-J8.
Huit autres ouvrages indiqués dans la « France lit-
téraire, » XI, 205.
-hM DE LA S. (M. le) [le marquis
de La Salle, mort aliéné le 23 octobre
1818].
L'Oncle et les Tantes, comédie en trois
actes et en vers. Paris, Valade, 1786,
in-8.
-+- M*** DE LA VILLEMENEUC (Alph.
Margeot de la Villemeneuc].
Voir la « France littéraire » et la « Lit-
térature française contemporaine », art.
La Villemexeuc.
+ M. DE M. (M.) [MoREAU DE Mau-
tour].
Lettres de— à M. D. T. (Du Tillet), au
sujet de la figure d'un nain antique du
cabinet de M. Foucault. Dijon, Ant. Defay,
in-8.
M. DE M** [le marquis de Mirabeau].
Voy.LEF., II, 725, e.
4- M*** DE M*** (de) [Massox de Mor-
VILLIERS] .
Œuvres mêlées, en vers et en prose.
Paris, Rayez, 1789, in-8.
C'est une réunion de poésies fugitives que l'auteur
avait insérées dans « l'Almanach des Muses » et dans
d'autres recueils littéraires.
M... DEM.
Montexov].
Coup d'oeil sur les ouvrages modernes.
Tome l" (et unique). S. d. [Paris, 1751),
in-12, 68 pag.
-f- M... DE M*** (Max. Fourcheux de
Montroxd].
Histoire de Sainte Geneviève, patronne
de Paris, par — . Paris, Grand, 1843,
in-32, de 177 p.
+ M. DE P. (M. le) [le marquis J. F.
Max. Chastexeï de Puvséguu, mort en
1782].
Analyse et abrégé du « Spectacle de la
35
mt. dê(j. [Palissot de
1091
M.... DE P***
M. D. N.
109-2
nature », de Pluclie. Paris, 1772, 1786,
in-12.
+ M.... DE P*** (M. le) [le marquis
DE PaROY].
Opinions religieuses, royalistes et poli-
tiques de M. Ant. Quatremère de Quincy,
imprimées dans deux rapports faits au
département de Paris, publiées par —
Paris^ imp. Herhan, 1816, in-8, 14 p.
+ M. DE II. [Maxime de Redon].
I. Le Faux Ermite, pantomime dia-
loguée.
II. Les Princes d'Ecosse, ou les Ruines
de la forêt, pantomime.
+ M... DER... [le père Daire ?].
Raoul de Créquy, poëme du xiii" siècle.
Cette publication, présentée comme reproduisant un
manuscrit que possédait M. Matter, professeur au Sémi-
naire deSlrasbourg, parut en 1850 à Bruxelles dans le
«Messager des Sciences» . Pendant deux ans nulle réclama-
tion ne s'éleva; mais alors Genin, qui fournissait à
« l'Illustration » les articles réunis plus tard sous le
titre de « Récréations philologiques n, entreprit de
prouver que ce n'était qu'un pastiche imité de Clo-
tilde de Surville, et très-reconnaissable à ses expres-
sions modernes. De son côté, M. Matter s'éleva contre
l'abus qu'on avait fait de son nom ; on découvrit plus
tard que l'éditeur belge s'était borné à reproduire ce
qui avait paru il y a longtemps, à la suite d'une des
i( Nouvelles historiques » d'Arnaud Baculard, sous la
désignation suivante: « Romance contenant l'histoire
du sire de Créqui», composée vers 1300; une note
avertit qu'on en est redevable au père Daire, biblio-
thécaire des Célestins, et que c'est un des manuscrits
les plus curieux de l'idiome picard. Daire était d'A-
miens, mais est-ce lui qui a composé ces 97 stances,
chacune de quatre vers? 11 suffira de transcrire les
deux premiers vers .
Ly Rey Loys le Josne heyant empreins se crois,
Voulières le suihir tous lies brafs Frenchois.
Voir K l'Intermédiaire, Journal des chercheurs et g
curieux >i, n° 49, col. 30
+ M. DE S. H*** (Emile) [Ém. Marco
DE Saint Hilaire].
Traité de toilette à l'usage des dames.
Paris, 1835, 1844, in-32.
M. DE T**-^ (le). Voy. Maire de Ta-
verny (le).
+ M. DE T*** de Namur (Hermann de
Trappe de Lozange].
Réponse aux doutes d'un philosophe,
par — . Namur, Gérard, s. à., in-8 de
16 pages.
_,_ M*** DE V
Voy. V. (M*** de).
-f- M DE VIN. . . . [Morel de Vindé] .
Morale de l'enfance; collection de ([ua-
trains moraux à la portée des enfants.
Annonay, 1831, in-16.
-h M DES V [Marsolier des
Vivetières].
L'entente est au diseur, proverbe dra-
matique. S. l. n. (/., in-8.
H- Md. g. [Mylord Granville].
Voy. G., II, 112 è.
-h M. D. J. [MiciiAUD jeune].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle. »
4- M. D. L. B. (l'abbé) [Morin de la
Baume].
Leçons de géographie, abrégé d'une
forme nouvelle, par — . Paris, Brocas,
1783, in-12.
+ M. D. L. T. (M.) [Maistre de la
Tour].
Histoire d'Ayder-Ali-Khan Naba-Baha-
der, ou Nouveaux Mémoires sur l'Inde,
par — . Paris, CaiUeuu, 1783, 2 parties
in-12.
L'auteur avait commandé l'artillerie dans l'armée de
ce prince indien.
-h M. D. M. [Michel, abbé de Ma-
rolles].
Le poëte Lucrèce, latin etfranoois, de la
traduction de — . Paris, T. Quinet, 1650,
in-8.
Cette première édition de la traduction de l'abbé de
Marolles, dédiée à la reine de Suède, est rare et diffère
entièrement de la seconde. Elle a été citée quelquefois
comme renfermant des particularités sur la traduction
en vers que Molière avait faite ou commencée du poëme
(le Lucrèce. Molière n'est pas nommé dans ce livre, mais
on trouve, dans la Vie de Molière, plusieurs citations
en vers qui ont le caractère du style de l'auteur du
« Misanthrope » ; peut-être Gassendi, lié avec Marolles,
lui avait-il communiqué quelques extraits de l'œuvre de
Molière. Voir une note de M. Paul Lacroix dans le
« liulletindu Bibliophile », 185G, p. 805.
Une seconde édition, Paris, 1659. offre des cor-
rections ; elle porte le nom de Marolles.
-I-M. D. M. (Monsieur) [M. Moreaude
M autour].
Observations sur des monuments d'an-
ti((uité trouvés dans l'église cathédrale de
Paris, par—. Paris, Pierre Cot, 1711, in-4.
4- M. D. M. (M''') [Marné deMorville].
La Jarretière, traduit de l'allemand
par — . Amsterdam et Paris, 1770, in-12.
M. D. M*** [le baron d'IIolhach].
Voy. D. M***,I, 963 e.
M. D. N., aiit. défj. [l'abbé Martin de
NoiRLiEu, alors aumônier de l'École poly-
technique].
Réfutation abrégée du livre de Volney
intitulé : « les Ruines, ou Méditations sur
les Révolutions des Empires » ; extraite de
la seconde édition des «Etudes d'un phi-
: losophe chrétien ». Paris, 1823, in-8.
1093
M*** D'OllSSON
MEDECIN
109i
II. Études d'un jeune philosophe chré-
tien, ou Morceaux extraits des plus célèbres
défenseurs de la Religion. Paris, 1823,
in-8.
+ M*** D'OHSSON (de) [Ignace Mou-
RADJA d'OhSSOn].
Tableau général de l'empire ottoman,
par —. Prtm, J 787-90, 2 vol. in-fol.;
t. III, publié par M. C. d'Ohsson, fils de
l'auteur. Paris, 1821, in-fol.
Voir sur ce bel ouvrage resté inachevii « le Ma-
nuel (lu Libraire», art. Mouradja.
-j- M. D. P. (M.) [Micliel de Pure].
I. Histoire des Indes orientales, duR. P.
Jean-Pierre Maffei , traduite en françois
par — . Paris^ 1GG5, in-4.
II. Histoire africaine, de la division de
l'empire des Arabes, de l'origine et du
progrès de la monarchie des mahométans
dans l'Afrique et dans l'Espagne, écrite en
italien par J. B. Birago, traduit en fran-
çois par — . Paris, Guillaume de Luyne,
IGOO, in-12.
III. Idée des spectacles anciens et nou-
veaux, par — . Paris, Brunet, 1668, in-12.
IV. La vie de Léon X, traduite du latin
de Paul Jove, par — Paris, Couterot, 1675,
in-12.
-h M*** D. R. B. [D. Reboul].
Notice biographique sur le général Des-
pinoy. Pffr/s, Techener, 1849, in-8, XVI p.
Tirée du Catalogue des Livres du général ; se trouve
aussi en tête du Catalogue de ses tableaux.
M. D. S. J. N. A. J. F. D., aut. dég.
[M""" MÉRAUD DE Saint-Just, née Anne-
Jeanne- Félicité d'Ormoy].
I. Mon Journal d'un an, suivi de Poé-
sies diverses. (Vers 1788), in-12.
Les « Poésies diverses » sont de Mérard de Saint-
Just.
II. Mémoires de la baronne d'Alvigny,
par — . Londres et Paris, Maradan, 1788,
in-12.
Réimprimé sous les deux titres suivants :
1» « Les Dangers de la passion du jeu, ou Histoire
de la baronne d'Alvigny ». Paris, Maradan, 1793,
in-18.
2" « La Mère coupable, ou les Dangers de la pas-
sion du jeu ». Paris, Leprieiir, in-18.
4- M. D. V. (M.) [Benoît-Joseph Mar-
SOLLIER DES ViVETIEREs].
Nina, ou la Folle par amour, comédie
en un acte (en prose). Paris, 1786, in-8.
M- M. D. V. P. P. du P. d'Aix [M. du
Vair].
Harangue à très-haulte et très-illustre
princesse Marie de Médicis, royne de
France, à son arrivée à Marseille, par — .
Rouen, 1601, in-8.
Une édition, Paris, 1600, porte le nom de l'au-
teur.
_l_ jyje *** [Jean-Bapt. Fromageot, avo-
cat en parlement, et professeur en droit à
l'université de Dijon].
Essai de réponse aux réflexions ou notes
de M'' ***, avocat à la cour, sur les six
lettres de N. pour servir d'éclaircissement
à la question du testament des fils de fa-
mille en Bourgogne, etc.. par — . 1729,
in-12.
MEAD, ps. [Voltaire].
Lettre au sujet de «Candide». — Impri-
mée dans le «Journal encyclopédique »,
du 15 juillet 1759.
M. Beuchot a reproduit cette Lettre dans les « Mé-
langes de Voltaire » à cette date.
MÉCHANT POÈTE (Un)..., ps. [J.-Ch.
Bidault de Montigny].
Epître au public, par — , tant en son
nom que comme portant la parole pour ses
confrères, qui sont en très-grand nombre.
[Angers, de l'impr. de V Huhault), 1745,
in- 4.
« Nous, froids auteurs et languissants poètes ».
On lit au lias : Vîi. Je n'empêche, pour le roi, l'im-
pression et le débit du présent. Donné à Angers, le
10 juillet 1745. Signé Corbeau des Mazures. — Vu,
permis d'imprimer et débiter à Angers, le 10
juillet 1745. Signé Prévost.
Cette édition angevine n'est mentionnée ni dans
Quérard ni dans Barbier. Fr. G.
MÉCRÉANT (Un) , ps. [le comte A.-A.-
J. MlLO.N DE ViLLIERS].
Paroles d' — . Antithèse sur l'ordre et le
plan de l'œuvre de M. de La Mennais (les
Paroles d'un croyant). Avec conclusion !
Paris, Dentu, 1834, in-8, 236 pages. —
Sec. édition. Paris, le même, 1834, in-8,
236 pages.
MECTHILDE DU SAINT-SACREMENT
(la sœur), nom de religion, [la vén. mère
Catherine de Bar].
Le Véritable esprit des religieuses. Vov.
aux Anonymes.
MÉDECIN (Un), aut. dég. [Dovar].
Legs d' — à sa patrie. La Haye, 1734,
in-12.
Voyez les Anecdotes de médecine, t. 1er, p_ 395,
A. A. B— r.
MÉDECIN (Un), aut.dén. [Du.mo.\chaux.
D. M.].
Étrennes d' — à sa patrie. Berlin, 1761,
in-12,
MÉDECIN (Un), aut. dég. [Retz, mé-
decin!.
1095
MÉDECIN
MÉDECIN DE PROVINCE 1096
Lettre sur le secret de M. Mesmer, ou
Réponse d' — à un autre. Paris, Méqui-
gnon, 1782, in-lâ. - V. T.
+ MEDECIN (Un) [MM. Barrier et
Gaubert].
La Médecine des accidents, Manuel po-
pulaire dans lequel on indique les secours
à donner en l'absence des médecins, par—.
Paris, Carilian-Gœiiry. 1838, m- 18.
+ MÉDECIN (Un) [Samuel Warren].
Souvenirs d' —, traduits par Philarète
Chasles. Paris, 1837, in-18.
Cet ouvrage, dont le succès a été brillant, com-
mença à paraître en 1830 dans le « Blackwood's Maga-
zine ». Warren est un des romanciers anglais les plus
distingués.
MÉDECIN ANGLAIS (Un), ps. [Louis de
Santeul].
Réponse d" — à la critique de la thèse
de M. Maloet. Paris, De la Tour, 1730, i
in- 12, "22 pag. |
-h MÉDECIN GITO^'EN (Un) [Bagard, \
président du Collège de médecine].
Poisons, contre-poisons, avis à Thuma-
nité. Nancy, Lamort, 1709, in-12.
-1- MÉDECIN DE CAMPAGNE (Un) [le
docteur Baldkt-Dilarv].
Hygiène populaire. Simples moyens de
ménager et de fortifier la santé, par — .
18o2,"in-8.
-+- MÉDECIN DE CAMPAGNE (Un) [Ra-
belleau].
Quelques réflexions médicales, par — .
Paris. P. Asselin. 1801, in-18.
-+- MÉDECIN DE LA FACULTÉ DE PA-
RIS (Un) [Berçasse].
Lettre de — à un médecin du collège de
Londres, ouvrage dans lequel on prouve,
contre M. Mesmer, que le magnétisme
n'existe pas. La Haye, 1781, in-8, 70 p.
MÉDECIN DE LA FACULTÉ DE PARIS
(Un), aitt. dég. [Phil. Hecquet].
Lettre d' — , sur ce que c'est que le « Bri-
gandage de la médecine » (par le même
auteur). Paris, 1730, in-8.
MÉDECIN DE LA FACULTÉ DE PARIS
(Un), aiit. dég. [Barbeu-Dubourg].
Lettre d' — a un de ses confrères , au
sujet de la Société royale de médecine.
S. d., in-8, 8 pag.
MÉDECIN DE LA FACULTÉ DE PARIS
(Un), aut. dég. [Ant,-CI. Dorignv].
Examen de l'inoculation. Paris, Desain
junior, 170i, in-12.
-+- MÉDECIN DE MONSEIGNEUR LE
CARDINAL DE GUISE (le) [JeanLEB0>j.
a ! I. Advertissement à Ronsard, touchant
la Franciade. Lyon.B. Rigaud, lu08, petit
iin-8.
Opuscule de 1 6 fts.
II. Le Rhin au Ro\ . Paris, D. Duprè,
1508, in-8.
MÉDECIN DE MONTPELLIER (Un), «h/.
dég. [Antoine Petit].
Lettre d' — au sujet de l'examen public
du sieur Louis, en 1749. In-8. V. T.
MÉDECIN DE MONTPELLIER (Un),««/.
dég. [P. -Joseph Amoreux].
Lettre d' — à un magistrat de la cour
des aides de la même ville et agriculteur,
sur la médecine vétérinaire. Montpellier
[Avignon], 1771, in-8.
Amoreux a publié en 1773 une seconde lettre con-
tenant un « Essai de bibliographie vétérinaire »; il
devait publier une Bibliothèque vétérinaire en 2 vol.
in-8. Voyez son « Essai historique et littéraire sur
les médecins arabes ». Montpellier, 1805, in-8.
A. A. B— r.
-4- MÉDECIN DE PARIS (Un) [Ph. Hec-
quet].
Deux lettres d' — à un médecin de
province au sujet d'un miracle arrivé sur
une femme du faubourg Saint-Antoine
nommée Lafosse. Paris, 1725, in-8.
MÉDECIN DE PARIS (Un), aut. dég.
[J.-B.-L. Cuomel].
Lettre d' — à un médecin de province,
sur la maladie des bestiaux. Paris, Deles-
pine, 1745, in-8.
-f- MÉDECIN DE PARIS (Un) [Mich.-Ph.
Bouchart].
Examen d'un livre qui a pour titre :
« T. Tronchin, de colica Pictorum », par—.
Genève et Paris, 1758, 1707, in-8.
-\- MÉDECIN DE PARIS (Un) [de Horne] .
Réponse d' — , à un médecin de pro-
vince sur le prétendu magnétisme animal
de Mesmer. Vienne et Paris. 1781, in-8,
16 p, (Cat. Huzard, t. I, p. 983.)
MÉDECIN DE PARIS (Un), aut. dég.
[E. Grossi.x du Haume].
Lettre d' — à un médecin de province,
sur le traitement de la rage. Paris, 1770,
in-8.
MÉDECIN DE PROVINCE (Un), ps.
[Michel-Philippe Bouvart].
Lettre d' — à un médecin de Paris. Chû-
lons, 1758, in-8, 10 pag.
Cet opuscule est une diatribe dirigée contre l'ino-
culation, que Tronchin cherchait alors à répandre dans
Paris, et que Bouvart, malgré tout sou mérite, com-
battait de tous ses efforts.
1097 MÉDECIN-DENTISTE
MEINERS
■1098
+ .AlÉDECIX-DENTISTE (Un) [B.ui- ; «
doitin].
Un autre Mystère de Paris, etc. Paris,
Baudouin, dentiste, 1846, in-8.
MÉDECIN DES ARMÉES (le premier),
aut. dég. [Cûsté].
Éloge de Joseph-Adam Lorentz, médecin
en chef de raranV' du Rhin, prononcé au
conseil de santé le ri germinal an IX (3 mars
1801). Paris, de l'impr. deHn, 1801, in-8,
m pag.
MÉDECIN DES HOPITAUX DU ROI (Un),
aut. dég. [François Pourfour nu Petit].
Lettre d' — à un autre médecin de ses
amis. Namur, 1710, in-4.
+MÉDECINÉTRANGER (Un) [Korefk].
Instruction pratique sur le magnétisme
animal, par P. J. F. Deleuze, suivi d'une
lettre écrite à l'auteur, par — . Paris,
Dentu, '18:2o, in-8 et in-12, 472 p.
+ MÉDECIN FRANÇAIS (Un) [Morel,
deRubempré (Somme)' mort en 1847].
Biographie des médecins vivants et
des professeurs des facultés. Paris, 1 8:26,
in-32.
+ MÉDECIN MALGRÉ LUI (Un) [R.
MoRRiTT et L. Renard].
Grains de santé à l'usage du Conseil
permanent, et quelques pillules détersives
pour M. le commissaire du district de
Liège (J.-H. Demonceau), par — . Pre-
mière boite (unique). Liège, Collardin,
1846, in-I2, 40o p.
-f- MÉDECINS DE PARIS (Des) [Dumar-
tray].
Inventions populaires sur les moyens à
emplover pour se garantir du choléra.
Bourgl 1832, in-12.
Cette brochure se termine par un « Cas de guéri-
son )i, signé Dumartray.
-h MÉDÉRIC [Emile Zola],
Des articles dans le « Gaulois ».
-h MÉDIUM INCRÉDULE (Un) [Camille
Debans].
Discours contre le spiritism.e, avec une
lettre à M. Allan Kardec. Paris, 1860,
in-8.
-+- MÉDIUS (Ga. Tri.) [N. R. D. Le
Moyne, ancien ingénieur des Ponts et
Chaussées, né en 1796].
I. Baronie d'asile, ou Ménage sociétaire-
agricole, pour 30 ou 120 travailleurs, hom-
mes ou femmes, d'au moins trente-cinq
ans. Devis et code de ce minime conglobat
humain, féodal et charitable, par — , ancien
major de cavalerie. Rochefort, Mercier, i
1842, in-8. j
II. Doctrines hiérarchiques fusionnées.
1860, in-8.
MÉGALBE, i>s. [J.-P. Planât, de Tou-
louse].
Don Sanche, comédie héroïque (en vers)
de P. Corneille, mise en trois actes. Paris,
Moéssard. 1833, in-8.
Une nouvelle édition, avec le nom de M. Planât, a
été publiée en 1844.
MÉGE (le P.), bénédictin, apocr. [L. IL
de LoMÉME DE Brienne] .
La Vie et les révélations de sainte Ger-
trude. Paris, 1673, in-8.
Voy. la « Diosp-aphie universelle ». A. A. lî— r.
MÉHÉGAN (M'"''), apocr. [Voltaire].
Tableau du siècle de Louis XII. Amster-
dam, 1769, in-12.
L'opinion publique ayant attribué cet ouvrage à ma-
dame de Méliégan, veuve de l'auteur du « Tableau de
l'histoire moderne », cette dame le désavoua par une
lettre adressée au rédacteur du « Mercure » , en avril
1709. L'année suivante les libraires placèrent le nom
de Voltaire sur un nouveau frontispice, et ils citèrent
dans un Avertissement le désaveu de madame de Mé-
hégan.
Il est facile de s'assurer que le « Tableau du Siècle
de Louis XII » est en effet tiré en grande partie de
« l'Essai de Voltaire sur les Mœurs et l'Esprit des
Nations ». A. A. 15— r.
MÉHÉMET II, empereur ottoman, apoc.
[Belin de Monterzi].
Voy. B*** de m*'*, I, 479 d.
4- MEILCOURT (le chevalier de) [le
marquis d'Argens].
Le Législateur moderne, ou les Mémoires
du — . Amsterdam, 1739, in-12.
Nous n'avons pas eu l'occasion de vérifier si c'est une
réimpression des « Mémoires du chevalier de*** a. Lon-
dres (Hollande), 1745, 2 vol. in-8, indiqués au «Dic-
tionnaire » de Barbier, u° 11549.
+ MEILHAN (Edgard de) [Théophile
Gautier].
A collaboré sous ce nom au roman par lettres intitulé
« la Croix de Berny » .
+ MEILLEURS CRITIQUES DU SIÈCLE
(Un des)[PALissoT].
Voltaire poëte, nouv. édit., mise en
ordre par — . Paris, Servière , 1798,
lo vol. in-8.
MELXERS (W.),/«. [L.-Fr. L'Héritier,
de l'Ain].
I. Histoire de la Réformation. Paris.
Raymond, 1825, in-12.
il. Principes généraux de littérature,
comprenant : 1» des Notions de grammaire
générale et les commencements de la Rhé-
torique ; par M. P. J. [Placide Justin] ;
2° le Complément de la Rhétorique et la
Poétique; par M. W. Meiners [L.-F. L'Hé-
1099
MEISNERUS
:\IÉLESVILLE
1100
ritier], auteur de « l'Histoire de la Réfor-
niation ». Paris, le même, 18:20, in- 12.
Ces deux volumes font partie de la « Bibliothèque
du xix« siècle » . Le plan el la division de cette espèce
d'encyclopédie populaire, la première dont on ait tenté
l'entreprise, appartiennent à M. l'Héritier.
Le premier volume cité, le tome 84« de la collection,
est de la composition de M. l'Héritier, sauf un morceau
qui est emprunté au « Conversations Lcxicon » ; c'est la
« Vie de Jésus-Christ ». Dans le second, formant le
8(îe de la collection, « la Poétique adaptée à la poésie
moderne », ainsi que quelques autres parties, appar-
tiennent à M. l'Héritier. Tout ce qui concerne la litté-
rature allemande a été emprunté au « Conversations
Lexicon )i.
MEISNERUS (Eusebius),- édit. phtg.
[Joachim Pastorus].
InstitutionesauliccT, numiuàmcditae, ex
C. Tacito, cumprimis sed et aliis histori-
cis, ab auctore incerto traditœ et jani ab
Eusebio Mesnero publico doiiatae. Amstelo-
(lami, Lud. Elzevirhis, 1042, in-12.
Cet ouvrage n'est autre chose que la traduction de
la seconde partie de l'ouvrage d'un anonyme français
(Eustache de Refuge) par Joachim Pastorius. Eusèbe
Meisner, habile correcteur d'imprimerie, s'en était
procuré une copie très-fautive"; il la corrigea à sa ma-
nière, et la livra à l'impression. Aussitôt que Pasto-
rius fut informé de cette infidélité, il retoucha sa tra-
duction, et la fit imprimer par les mêmes Elzeviers,en
1044, sous le titre de « .\ulicus inculpatus ex gallico
auctoris anonymi traductus » à Joachim Pastorio Med.
D. Amstelodami, Lud. Elzevirhts . 1644, 1649,
in-24. Abraham Marconet, professeur de droit, la fit
réimprimer sous le même titre à Halle, en 1604,
in-12, eu y joignant la traduction de la première
partie.
L'ouvrage d'Eustache de Refuge avait paru sous le
itre de :
Traité de la Cour, ou Instructions des courtisans.
Paris, 1617. Nouv. (3«) édition, beaucoup enrichie.
Paris, Saugrain, 1618, in-8. Edition publiée un an
après la mort de l'auteur. — Autre édition. Paris,
Saugrain, 1622, in-8. — Nouv. édition. Amsterdam,
Elzeviers, 1649, 1656, in-12, avec le nom de
l'auteur. — Nouv. édition, sous le titre de « Nouveau
Traité de la Cour ». Paris, Barbin. 1664, in-12,
sans nom d'auteur.
La première édition de ce Traité est très-rare.
lilELA BRITANNICUS, ps. [C. Kel-
salle].
Esquisse de mes travaux, de mes voya-
ges et de mes opinions : dans une Lettre à
mon ami Agathomerus. Londres, 1830,
in-8.
Volume tiré à 100 exemplaires.
+ MELANCHTON (Philippe) [Schw.vrz-
erd].
Ce célèbre ami et compagnon de Luther donna une
traduction grecque à son nom allemand : terre noire.
La longue énumération de ses écrits ne saurait trouver
place ici. Voir le « Manuel du Libraire », l'article in-
séré par M. F. Hoefer dans la « Nouvelle Biograph le
énérale », t. XXXIV, etc.
MELANCHTON (de), ps. [Pinetûn de
Chambrux].
Réponse au troisième chapitre du
« Traité de la politic"iue de la France ».
Amsterdam, 1070, in-12.
Voy. les « Œuvres diverses deBayle », t. IV, p. 165.
Catalogue de Sépher, n» 5950. A. A. B— r.
Sous ce même pseudonyme, Pineton de Chambrun a
encore publié le poème (latin) de J.-A. de Thou à la
postérité, avec des notes. {Amst., Dan. Elzevir, 1678,
in-12.)
MELCHIOR B***, aut. dég. [Melchior
BoissET, artiste et auteur dramatique].
I. Avec M. Benjamin [AntierJ : La {)au-
vre Famille, mélodrame en trois actes. Pa-
ris. Pollet, 1822, in-8.
II. Les Mariages par circonstance, co-
médie en un acte et en prose. Paris, Quoy ,
Barba, 1824, in-8.
III. Avec M. Benjamin [Antier] : Albert,
c ' ou le Songe et le Réveil, mélodrame en
cinq actes, précédé d'un prologue inti-
tulé « les Deux Ecots », à-propos vaude-
ville. Paris, Bezou. 182o, in-8.
Il a été tiré à part un certain nombre d'exemplaires
du prologue.
4- MELCY (Adrien de) [M. Charles Ri-
chomme].
I. Nouveau recueil de sujets de lettres et
récits, avec les développements à la portée
des jeunes garçons et des jeunes filles,
par — . Paris, Delalain, 1801. in-18.
II. Premières connaissances sur toutes
choses à l'usage des enfants, par —, ancien
professeur. Paris, J. Delalain, 1802, in-18.
-+- M.... EL DE V...DÉ [ MOREL DE
ViNDÉ].
I. Des Révolutions du globe, conjecture
formée d'après les découvertes de Lavoi-
sier sur la décomposition et la recompo-
sition de l'eau, par — . Paris, Dupont,
1797, in-8, 30 p.
Réimprimé avec le nom de l'auteur en 1798 et
en 1811. A. A. B— r.
II. Primerose, par — . Paris, Didot, 1797,
in-18; Paris, Leclèrefils. 1803, in-18.
MÉLESVILLE, ps. [Anne-Honoré-Joseph
DuvEVRiER, l'un de nos plus spirituels au-
teurs dramatiques, et l'un des collabora-
teurs les plus constants de M. Scribe.
Pour la liste de ses pièces, voyez « la
Littérature française contemporaine » à
DuvEVRiER. Vo\ . aussi une notice insérée
dans « l'Annuaire dramatique de la Belgi-
que », 1839, p. 203.
MÉLESVILLE (J.), ps. [Xavier Vérat].
Auteur, d'après l'un de nos critiques,
d'une pièce imprimée sous ce pseudonyme,
t mais que nous ne connaissons pas.
JlOl
MÉLIDOR
MEMBRE DE L'ACADÉMIE H02
MÉLIDOR, ps. [Cury].
Les Travaux d'Aristée etd'Amérille dans
Salamine, composés en grec par Théo-
phraste, et trad. en françois par — . Au
Mans, 1618; Paris, 1619, in-li>.
J'ai trouvé le nom de Cury dans un exemplaire de la
« Bibliothèque des Romans » de l'abbé Lenglet, rempli
de notes manuscrites, relatives principalement aux tra-
ductions italiennes et aux dates de plusieurs romans.
Cet exemplaire vient de la bibliothèque de la comtesse
de Verrue; c'est le troisième de ce genre en ma
possession. A. A. B-r.
MÉLIGLOSSE, ps. [Charles Bauter].
La Rodomontade, tragédie (prise de l'A-
rioste) en cinq actes et en vers (sans dis-
tinction de scènes). Paris, 1603, in-8.
On doit au même auteur « laMortdeRoger», tragédie
imitée d'Arioste, (en 5 actes et en vers), et «Amours de
Catherine ». A. A. B— r.
-f- Ces pièces ont été imprimées chez Clovis Eve, Pa-
ris,1605, p. in-8. La « Rodomontade» a été réimprimée
avec de grands changements, et la « Mort de Roger »
sans changement, Rouen, Cousturier, 1613, in-8,
et aussi â Troyes en 1619, 1620 et 1625, in-8 (Voir
le « Manuel du Libraire », 5" édition, au mot Meli-
CLOSSE.
4- MELITON (saint), évêque de Sardes,
auteur supposé.
Livre du passage de la très-sainte Vierge,
mère de Dieu.
Une traduction française de cet écrit se trouve dans
le « Dictionnaire des Apocryphes », tom. IL col. 587.
Le texte latin a été inséré dans les diverses éditions de
la « Bibliotheca Patrum ». Saint Meliton avait écrit
d'ailleurs de nombreux ouvrages dont il ne reste que
de rares fragments. Voir la «Nouvelle Biographie gé-
nérale ».
MÉLITON, ps. [Claude Pithoys].
Apocalyse de — , ou Révélation des mys-
tères cénobitiques. Saint-Léger, \QQ^, in-12.
Voltaire s'est trompé en attribuant cet ouvrage à
.I.-P. Camus, évêque de Belley. 11 est seulement vrai
que les écrits de ce dernier contre les moines ont été
fort utiles à Claude Pithoys. A. A. B— r.
-|-Le soi-disant Méliton y affirme que ses sentiments
et ses pensées lui ont été dictés de la bouche même de
l'évêque de Belley. M. du Roure parle avec détail de
cet ouvrage (Analecta-Biblion, tom. Il, p. 285-288);
il y trouve des détails curieux et une expression ner-
veuse. Pithoys (ou Pistois), mort en 1676, a laissé
d'autres écrits fort oubliés.
-|- Voy. aux Anonymes, Saint Augustin, « De l'ou-
vrage des moines ».
-+- MELON DÉSESPÉRÉ (Un) [Ernest
d'Hervilly].
Le Melon de Gill, complainte. S. l. n. d.
(Paris, 18(JS), in-16 carré, 16 p., texte et
vignetles imprimés en encre verte.
MELVIL (lady), ps. [Madame Pitre Che-
valier, auteur de Nouvelles imprimées
dans l'un des journaux ou recueils de ces
derniers tempsj.
MELY-JANIN, aut. dég. [Jean-Marie
Janin, poëte et auteur dramatique].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » au nom sous lequel
cet écrivain est le plus connu, à Mély-
Jaxin.
+ MEMBRE ADOPTIF DE LA NATION
ONÉIDA (Un) [J. -Hector-Saint-John Cre-
vecoeur].
Voyage dans la Haute-Pensylvanie et
dans l'État de New-York, trad. et publié
par l'auteur des « Lettres d'un cultivateur
américain ». Paris, an IX, 1801,3 vol. in-8.
MEMBRE CORRESPONDANT DU LYCÉE
DE CAEN (Un), aut. dég. [L.-G. Taille-
b-er] .
Adèle et Cécile , conte moral. Falaise ,
Brée frères, 1802, in-12 de vij et 171 pag.
■Cet ouvrage est suivi d'Essais de traductions, savoir :
1" de l'Epode 7« d'Horace, en vers français ; 2" de l'Au-
rore, air avec récitatif, trad. de Métastase; 3" de la tra-
duction d'une Ode anglaise, à la Sagesse, tirée du roman
de « Clarisse Harlowe», 2<^ vol., lettre 9«, avec des
notes. Le texte original se trouve en regard de ces tra-
ductions.
+ MEMBRE DE L'ACADÉMIE CEL-
TIQUE (Un) [deRoujoux].
Notice sur M. de Cambrv, par—. Dôle,
1808, in-8.
MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE BESAN-
ÇON (Un), aut. dég. [dom Grappin].
Eloge historique de Jean Jouffroy, car-
dinal d'Alby, lu à l'Académie des sciences
de Besançon..., le 22 avril 1785. Besancon,
1783, in-12de64pag.
+ MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE BLOIS
(Un) [de Petigxy],
Dissertation étymologique, historique et
critique sur les diverses origines du mot
Cocu; avec notes et pièces justificatives,
par — . Blois (Félix Jahyer, imp.).
M.viii.c.xxxv (1835), in-16, 52 p.
Cet opuscule facétieux ne fut tiré qu'à 71 exem-
plaires, dont 21 sur papier jaune.
Il existe une réimpression sous la rubrique de
Blois, MVIIICXXXV, in-18, 40 p. (Bruxelles?) Elle a
été tirée à ) 08 exempl. dont 80 sur papier de Hollande,
3 sur pap. velin et 25 surpap. jaune fin.
Quérard attribue cet ouvrage à M. Petit de la Saussaye.
(Voy. « France littéraire », XI, 412.)
MEMBRE DE L'ACADÉMIE DE BOR-
DEAUX (Un), aut. dég. [Gustave Bru.xet].
Les Essais de Michel Montaigne. Leçons
inédites recueillies par — , sur les manus-
crits autographes conservés à la Biblio-
thèque publique de cette ville. Paris, Te-
chener, 18ii, in-8 de 51 pag.
Tiré à 100 exemplaires.
On compte au moins quatre-vingts éditions des
«Essais», et l'in-folio de 1635 passe généralement
1103 ME.MBRE DE L'ACADÉMIE
MEMBRE DE L'ARMÉE 1104
pour celle qui fait auloiilî'. Et cependant il est loin de
représenter scrupuleusement le texte de Montaigne, dont
mademoiselle de Gournay avait déjà, dès IS'Jli, changé
plusieurs expressions et tournures que les imprimeurs
trouvaient t»ipeitrej;esc/i es au goût de quelques douil-
lets dusiècle. On connaissait un exemplaire de 1588,
fait du vivant de l'auteur, exemplaire chargé de notes
et d'additions. Ce volume inestimable, qui existe malgré
les mutilations du relieur, fut transporté à Paris, par
ordre de François de Neufchàteau, alors ministre, et
Naigeon le consulta avec fruit. Revenu aujourd'hui à
Bordeaux, M. Gustave Brunel l'a examiné avec cette
attention intelligente, avec cette pénétrante sagacité dont
il a fait preuve plus d'une fois, uolammeut à l'eudroit
de Rabelais. En rendant justice à Naigeon, il lui repro-
che son orthographe capncieuse et ondoyante, sa ponc-
tuation parfois infidèle. Le manuscrit de Montaigne,
dit-il, nous rend l'inappréciable senice de nous intro-
duire dans le cabinet du philosophe ; il nous place der-
rière son fauteuil; nous assistons au travail de sa pensée.
Montaigne a refait jusqu'à trois ou quatre fois certaines
phrases ; il en est d'inachevées, d'autres ont été rayées,
et il est à croire que toutes les suppressions ne sont
pas de la main même de l'auteur. Les passages qu'on
pouvait restituer ont été recueillis par M. G. Brunet,
dont l'opuscule est le complément nécessaire de toute
édition des « Essais». De Rg.
MEMBRE DE L' ACADÉMIE DE COR-
TONE (Un), aut. dég. [Charles Pouge.ns].
Traité curieux sur les cataclysmes ou
déluges, les révolutions du globe', le prin-
cipe sexuel et la génération des minéraux.
A ^I. Ferdinand Mazzanti. Saint-Germain-
en-Laye, Goujon, 1791, in-8.
Cette brochure, deux ans après son émission, a été
rajeunie par le litre suivant: « Essai sur divers sujets
de physique, de botanique et de minéralogie, ou Trai-
tés curieux sur les cataclysmes, les Révolutions du
Globe», etc., composés àRichmoud, eu 1787, par Char-
les Pougens, à Ferdinand Mazzanti. Saint-Gennain-
en-Laye et Paris, Desenne, 1793.
MEMBRE DE L.4CADÉM1E DE COR-
TONE (Un), aut. dèij. [Alexis-Franc. Ar-
T.\UD DE MoNTOR, membre associé de l'A-
cadémie des Inscriptions et Belles-Lettres].
I. Considérations sur l'état de la pein-
ture en Italie dans les quatre siècles qui
tjnt précédé celui de Raphaël, Paris.
Monrjie aîné, 1808, in-8 de 43 pag. —
Seconde édition augmentée. Paris, 1811,
in-8.
II. Vovage dans les catacombes de
Rome. Paris, Schœll, 1810, in-8.
ME.MBRE DE L'ACADÉMIE DE NANCY
(Un), fn//. dég. [Lk CreulxI.
Discours sur le goût appliqué aux arts,
et particulièrement à l'architecture, lu à
l'Académie de Nancv. Nancy, Haener,
1778, in-8.
-1- MEMBRE DE L'ADADÉMIE DE NA-
PLES (Un) [ le comte Messence de la
Garde].
L'Enthousiaste, ou l'Avez-vous vue?
Dialogue en vers sur l'arrivée de M™" fie
Staël à Vienne, etc., par — . Brunstvick,
Plurhart, 1810, in-8.
MEMBRE DE L ACADÉMIE DES INS-
CRIPTIONS ET BELLES-LETTRES (Un),
aut. dég. [l'abbé P.-L. Bétencourt, ancien
bénédictin, associé libre de l'Académie des
inscriptions].
Noms féodaux, ou Noms de ceux qui
ont tenu des fiefs en France, depuis le
xii^ siècle jusque vers le milieu du xviii^
siècle, extraits des archives du royauiTie.
Première partie. Paris, Beaucé-Rusand,
•1826, 2 vol. in-8.
-\- Ouvxage fort curieux et devenu peu commun. La
suite est resiée inédite.
MEMBRE DE L'ACADÉ]\!IE DES SCIEN-
CES (Un), aut. dég. [l'abbé S.\uvages de
LA Croix] .
Mémoire sur les sépultures de la ville de
Lyon. Lyoîi, 1770, in-8. V. T.
MEMBRE DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE
(Un), ps. [Ant. Serievs].
La Hapr peint par lui-même : ouvrage
contenant des détails incoimus sur sa con-
version, sur son exil à Corbeil en 180... ;
ses jugements sur les écrivains les plus
distingués de son temps, etc. ; terminé
par une exposition impartiale de la « Phi-
losophie du xviii" siècle ». Paris, Plan-
cher, 1817, in-8 de lOi pag.
-h MEMBRE DE L'ACADÉMIE FRAN-
ÇAISE (Un) [Joseph Droz].
Complément du Dictionnaire de l'Aca-
démie française, publié sous la direction
d" — , avec la coopération de MM. Bardin,
Barre, Barré, et dix-sept autres hommes
de lettres. Paris, F. Didot, 1842, in-8; nou-
veau tirage, 1830, in-i.
ME.MBRE DE L'ACADÉMIE LITTÉRAIRE
D'ARRAS (Un), aut. dég. [Wartel].
Mémoire sur les limaçons terrestres de
l'Artois. 1758, in-8.
-h MEMBRE DE L'ARCHI-CONFRÉRIE
(Un) [Edouard Lavalleve, professeur à
l'Académie des Beaux -Arts de Liège].
La Fête Dieu, sainte .lulienne et l'église
Saint-Martin à Liège, esquis.ses historiques
publiées sous les auspices de l'archi-con-
frérie du Très-Saint-Sacrement, érigée dans
l'église de Saint-Martin, par — , à l'oc-
casion du sixième jubilé séculaire de l'ins-
titution de la fête du Très-Saint-Sacre-
ment. Liège, Dessain, 1840, in-12, 308 p.
fig.
-4- MEMBRE DE 1/ ARMÉE (Un) [le
marquis de Messev, mortà Paris en 1821].
Discours prononcé dans l'assemblée de
1105
MEMBRE DE L'ASSEMBLÉE
MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ il 06
la noblesse du bailliaii;e de 17.S0, in-8,
21) p.
MEMBRE DE L'ASSEMBLÉE NATIO-
NALE (Un), aiU. dég. [le comte d'Entrai-
GUES].
Discours d' — à ses co-députés. — Se-
cond discours d' — à ses co-députés.
Paris, les marchands de nom. ^ 1789, 2 br.
in-8 de 38 et 4G pag.
Le premier de ces discours résout ces trois questions :
lo Que devions-nous faire'? 2° Qu'avuiis-iious fait?
3" Que devons-nous attendre? Le second examine les
trois suivantes : l» Quel est l'iHat présent de la France?
2» Qui l'a réduite à cet étal? S» Peut-on l'en tirer ? Tout
est exagéré dans ces deux brochures; mais, sans être
d'accord avec leur auteur, on ne peut leur rel'uscr le
mérite d'un style attachant. Note du temps.
-t- MEMBRE DE L'ASSEMBLÉE NA-
TIONALE (Un) [le comte Stanislas de
Cler jiont-To>\nerre] .
Au peuple de Paris, par — . S. l. n. d.,
in-8.
MEMBRE DE L'ASSEMBLÉE PRDIAIRE
DE CORBEIL (Un), aul. dég. [Vau vil-
mers].
Observations sur la constitution pré-
sentée à l'Assemblée primaire de Corbeil.
[CorhPÂl, 179o), in-8. V. T.
+ MEMBRE DE LA CHAMBRE DES
DÉPUTÉS (Un) [Duvergier de Hauranne].
Réflexions sur l'orijanisation. Paris,
1818, in-8.
MEMBRE DE LA CHAMBRE DES RE-
PRÉSENTANTS (Un), (de la Belgique),
j)s. [P. -A. -F. Gérard].
Lettre à lady Morgan sur la Belgique.
Bruxelles, L. Laurent, décembre 1833,
broch. in-8.
-I- MEMBRE DE LA CHAMBRE DES
REPRÉSENTANTS (Un) [Charles Grandga-
gnage, président de l'Institut archéologique
liégeois et de la Société liégeoise de litté-
rature wallonne].
Considérations sur l'enseignement uni-
versitaire et sur l'organisation des exa-
mens, par — . Bruxelles, Decq, 1860, in-8,
30 p.
-f MEMBRE DE LA COMMISSION AD-
MINISTRAT! \'E CHARGÉ DES HOSPICES
(Un) [M. Benjamin Desportes].
Compte rendu au Conseil général des hos-
pices et hôpitaux civils de Paris, sur le ser-
vice des aliénés traités dans les hospices de
la vieillesse (hommes et femmes), Bicêti'e
et la Salpétrière, pendant les années 18^:;,
2(3, 27, 28. 29. 30, 31, 32 et 33, par — .
Paris, 1837, in-i.
I
+ MEMBRE DE LA MAJORITÉ DE LA
CHAMBRE DES DÉPUTÉS DE 1815 (Un)
[le vicomte Sosthènes de la Rochefou-
cauld] .
Système d'épuration réduit à sa juste
valeur, par—. Paris, Le Normant, 1817,
in-8.
-h iMEMBRE DE LA MÊME COMPAGNIE
(Un) [le P. FÉRAUD, S. J.j
Traité du découragement dans les voies
de la piété. Ouvrage posthume du R. P. F.
Wc\u'\ (le la C. de J. Revu et publié par— .
Aviijnou. iSi-O, in-18.
La If^i-Hiition, Marseille, 1788, in-12, porte le nom
de Téditcur.
MEMBRE DE LA CONFRÉRIE DE
SAINT-HUBERT (Un), aut. dég. [P. Dès-
champs, rédemptoriste, aujourd'hui ar-
chevêque de Malines].
La Sainte Etole vengée, par — , ou Lo-
gique curieuse de M. Girod, qui se dit
pasteur d'une église qui se dit chrétienne.
Liège, Dessain, 1845, in-12 de 80 pag.
me:\ibre de la constitution de
LA VILLE DE SAINT-MIHIEL (Un), aut.
dég. [dom Didelot, ancien bénédictin].
Sur la légitimité du serment exigé des
ecclésiastiques fonctionnaires publics.
Saint-Mihiel. 1791, in-8 de 88 pag.
+ membre de la société ACADÉ-
MIQUE DE NANCY (Un) [Michel Berr].
Notice sur M. le baron de Riouffe, préft^t
de la Meurthe. Paris, 1823, in-8, 17 p.
ME.MBRE DE LA SOCIÉTÉ COLOM-
BAIRE DE FLORENCE (Un), aut. dég.
[Alexis-Fr. Artaud de Montor, de l'Ins-
titut].
Le Paradis, poëme du Dante, traduit de
l'italien ; précédé d'une Introduction et de
la Vie du poëte; suivi de notes explicati-
ves pour chaque chant et d'un catalogue
de quatre-vingts éditions de la Divine Co-
médie. Paris, TreutteletWiirtz, 1811, in-8.
-|-La traduction de « l'Enfer » parut en 4812.
Cette traduction a joui de quelque réputation en France.
mais, selon la « Revue des Deux Mondes », 1840,
tome XXIV, page 45, elle ne traduit rien du tout, si ce
n'est les idées de M. Artaud, qui ne sont pas ordinai-
rement celles de Dante.
+ MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ D'AGRI-
CULTURE DU DÉPARTEMENT DE L'IN-
DRE (Un) [le marquis Charles-Hélion de
Barb ançols-Villegongis] .
Mémoire sur les moyens d'améliorer les
laines et d'augmenter "le produit des bétes
à laine dans le département de l'Indre.
Chateauroux, an XII (1804), in-8, 47 p.
1107 MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ
MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ 1108
+ MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ D'AGRI-
CULTURE, SCIENCES ET ARTS DU DÉ-
PARTEMENT DU NORD, SÉANTE A
DOUAI (Un) [Samson Michel, procureur
s^énéral près la Cour impériale de Douai à
cette époque].
Le Charlatan de la Chine, ou la Manière
de prendre les oiseaux à la main, conte
moral en vers, par — . Pékin (Douai, De-
rerjnaucouii), 180(5, in-8, 28 p.
C'est une satire sans sel, dirigée contre M. Masclet,
sous-préfet de Douai, qui avait accueilli et prôné le
mnémonisle Fcnaigle. Les vers de ce conte sont faciles,
mais dépourvus de verve, de poésie, de trait. 0. B.
+ MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ DÉMU-
LATION DE L'AIN (Un) [Josserand].
Notice historique sur l'établissement de
la république dans le département de
l'Ain, par — .Bourg-en-Bresse, imp. deMil-
liel-BoUier, 1850, in-8.
Quérard attribue cette notice à M. Milliet-Bottier,
Voy. «France littéraire», XI, 325.
MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ DE STATIS-
TIQUE DE FRANCE (Un), auL dérj. [Louis-
Franr. Benoiston de Chateauneuk].
Tableau de tous les traitements et sa-
laires payés par l'Etat, d'après le budget
de 1830. Paris, Hautecœiir-Martinet, 1831,
in-8 de 32 pag.
MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ DES ANTI-
QUAIRES DE NORM.ANDIE (Un), et de la
commission des antiquités du département
de la Seine-Inférieure, aut. dég. [le marq.
L.-Aug. Le Ver].
I. Dissertation sur l'abolition du culte
de Roth, soit par saint Mellon, premier
évêque, soit par saint Romain, dix-neu-
vième évoque de Rouen. Paris, imp. Tastu,
1829, in-8 de 52 pag.
Tiré à 50 exemplaires.
II. Examen d'un diplôme de l'an 877.
Paris, imp, du même, 1829, in-8 de 24 p.
+ MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ DES AN-
TIQUAIRES DE NORMANDIE (Un) [Fré-
déric Pluquet].
Notice sur les anciens livres d'Heures,
par — . Caen, 1834, in-8, 29 p.
-+- MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ DES AN-
TIQUAIRES DE PICARDIE (Un) [A. Duïil-
leux].
Notice sur Pierre l'Hermite, par — ..
Amiens, LenoH, 1854, in-I2, 2i p. Tiré à
part du « Mémorial du département de la
Somme ».
4- MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ DES AN-
TIQUAIRES DE PICARDIE (Un) [l'abbé
Roze].
Visite à la cathédrale d'Amiens. Nouv.
ledit, entièrement refondue et rédigée...
Ipar — . Amiens, Lenoël-Hérouart, 1856,
in-8, fig.
MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ DES BELLES
LETTRES (Un) [Jean Rey].
Le Vieux drapeau , dédié à la garde
royale. Paris, Trouvé, 1822, in-8.
Tiré à 100 exemplaires.
I -^- MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ DES BI-
;, BLIOPHILES BELGES (Un) [.Iules Dele-
couRT, avocat, et secrétaire de la Société
des bibliophiles belges].
Essai d'un Dictionnaire des ouvrages
anonymes et pseudonymes publiés en
Belgique au xix*" siècle, et principalement
depuis 1830, par — .Bruxelles, Heussner,
18G3, in-8, 548 p.
Ouvrage recommandable à tous égards et d'un grand
intérêt pour les bibliographes belges. Les communica-
tions adressées à M. Delecourt par MM. Ulysse Capitaine
et de Reume sont signées U. C. et D. R. Voir la
préface de la seconde édition des « Supercheries »,
I, col. 108.
+ MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ DES
SCIENCES HISTORIQUES ET NATU-
RELLES DE L'YONNE [le comte Léon de
Bastard d'Estang].
Vie de J. Ferrières, vidame de Chartres.
Auxerre, 1858, in-8.
M E:\1BRE de la société DRAMATI-
QUE DE GAP (Un), aut. dég. [J.-P. Duco-
lombier].
La Victoire et la paix, comédie en deux
actes et en prose. Gap, J. Allier, an V
(1797), in-8 de 52 pag.
-j- MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ ÉCONO-
MIQUE DE BERNE (Un) [.lean Bertrand].
Traité des arbres fruitiers, extrait des
meilleurs auteurs, par la Société écono-
mique de Berne, trad. de l'allemand et
j considérablement augmenté, par—. Yver-
don, 1708, 2 vol. in-12.
MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ FORMÉE A
PARIS (Un), pour l'amélioration de l'en-
seignement élémentaire [Edme-Fr. Jo-
mard].
Du Nombre des délits criminels comparé
à l'état de l'instruction primaire Paris, L.
Colas. 1827, in-8 de 36 pag.
4- MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ FRAN-
ÇAISE D'ARCHÉOLOGIE (Un) [M. le comte
Gustave d'Audi ffret, receveur général à
Toulon].
Visite à la Sainte-Baume et à Siiint-
Maximin, par — . Paris, 1864, petit in-12.
Ce travail a été réimprimé avec des augmentations
successives et le nom- de l'auteur, en 1865, in-12, et
1867, in-S". édition de luxe. G. M.
1109 MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ
ME:\IBRE de L'UNIVERSITÉ HIO
4- aiEMBRE DE LA SOCIÉTÉ HARMO-
NIQUE DU RÉGIMENT DE METZ (Un),
du corps royal de l'artillerie [Ch. de Vil-
le usJ.
Le Magnétiseur amoureux, par — . Ge-
nève, Besançon, in-12, viij et 229 p.
Cette édition est très-rare, M. de Breteuil, alors mi-
nistre, en ayant fait saisir et mettre sous le pilon la
plus grande partie. M. de Puységur en a publié une
nouvelle édition avec des clumgements assez considéra-
bles. Il y a joint le « Journal du traitement magné-
tique d'un jeune soldat atteint d'ulcères fistuleux à la
jambe. « Paris, Dentu, 1824, 2 vol. in-12 de 206
et 283 pages. 0. B.
+ MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ PATRIO-
TIQUE DE HESSE-HOMBOURG (Un) [le
docteur Jean Goulin].
Conjectures sur le temps où ont vécu
jilusieurs anciens médecins. Paris (vers
177(1), in-12, 83 p.
MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ POUR LA
PROPAGATION DE LA DOCTRINE CHRÉ-
TIENNE (Un), aut. défi. [A. Du Bon, pro-
fesseur à Lausanne].
Remarques sur un livre (de Voltaire),
intitulé : « Dictionnaire portatif ». Lau-
sanne, 1765, in-8.
Riblioth. Hagana, t. 11, p. 652.
ME^IBRE de la SOCIÉTÉ ROYALE
DE LONDRES (Un), ant. dé;j. [Sai.nt-Hva-
cintiie].
Recherches philosophiques sur la néces-
sité de s'assurer par soi-ni(^uie de la vé-
rité, sur la cerliluilcdc nos (-oiuiaissanccs,
et sur la nalurc des ètn'S. Lu Ilaijc, lli'o,
in-8.
■+- MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ ROYALE
POUR L'AMÉLIORATION DES PRISONS
(Un) [le comte Fr. Baubé-Marbois].
Observations sur les votes de quarante
et un conseils généraux de départements,
concernant la déportation des forçats li-
bérés, présentées à M. le Dauphin. Paris,
imp. roy., in-i, 7G p.
-1-MEMBRE de L'ÉDILITÉ PARISIENNE
(Un) [Victor FoucHER, conseillera la Cour
de cassation].
Paris au xiif siècle, par A. Springer,
trad. de l'allemand (composé) par — . Pa-
ris. 1860, in-8.
Divers journaux ont rendu compte avec éloge de ce
travail curieux.
MEMBRE DE L'ÉGLISE GALLICANE
(Un), aut. dég. [l'abbé Blanchard].
Controverse pacifique sur les princi-
pales questions qui divisent et troublent
l'Eglise gallicane, savoir : les démissions
épiscopales ; — la promesse ou le serment
de fidélité ; — le concordat ; — le juge-
ment du pape sur ces matières, celui des
évèques ([ui ont refusé leur démission, et
celui des évètpies ipii l'ont donnée. Londres,
Dulaii, 1802, in-8 de 480 pag.
L'auteur a publié deux suites à cet ouvrage.
-|- Voyez aux Anonymes, « Première suite... »,
« l'Etat politique et religieux... », elaussi «Questions
importantes... ».
iAIEMBRE DE L'EX-COMITÉ CENTRAL
DE LYON (Un), aut. dég. [Gabriel Ciiara-
vay].
Le Projet de constitution jugé au point
de vue démocratique. Lyon et Paris, les
mardi, de nouv . , 1848, in-8 de 32 pag.
Signé : Gabriel Charavay. On lit en note : L'auteur,
considérant cet écrit comme une affaire de propagande,
en autorise la reproduction.
-{- MEMBRE DE L'ORATOIRE (Un) [le
P. Gratrv], né à Lille en 1805, membre
de l'Académie française].
Une Etude sur l'immaculée conception
de la bienheureuse Vierge Marie. Paris,
DounioL in-8.
-h MEMBRE DE L'ORDRE (Un), ancien
auditeur au conseil d'Etat [le baron de
Beaumont].
I. La Légion d'honneur en 1819, par — .
Paris, Lacivocat, 1819, in-8; 2" édit. 1819;
3^ édit. 1819.
IL La Légion d'honneur en 1820, ou
Réflexions sur l'organisation de l'ordre;
la situation politique et les opérations de
la grande chancellerie... faisant suite à
« la Légion d'honneur en 1819 )^ du même
auteur, par un membre de l'ordre, ancien
auditeur au conseil d'Etat. Paris, Bataille
et Bousquet, 1820, in-8.
MEMBRE DE L'UNIVERSITÉ (Un), aut.
dég. [Gabriel Peignot].
Précis historique, généalogique et litté-
raire de la maison d'Orléans, avec notes,
tables et tableaux. Paris, Crapelet, 1830,
in-8, avec un portr.
Cet ouvrage avait été annoncé, par prospectus, de-
voir paraître sous le titre de « Branche héréditaire
complète des Bourbons-Orléans, considérée dans tous
ses détails sous le rapport généalogique, historique et
littéraire », avec notes, tables, tableau et portrait du
roi.
Il doit y avoir des exemplaires portant pour intitulé :
« Maison d'Orléans. — Précis »
■+- MEMBRE DE l'UNIVERSITÉ (Un)
[Ambroise-Modeste-Marie Rendu] .
I. Traité de morale à l'usage des écoles
primaires, par — . Par/s, 183 i, in-18. —
ie édition, avec le nom de l'auteur, 1853,
in-12.
IL Traité de morale religieuse, par — .
Paris, 183i in-18.
IHl MEMBRE DE L'UNIVERSITÉ
MEMBRE DU CONSEIL 1112
RiMmprinié avec le nom de l'auteur. C'est un exlrail
(le l'ouvrage précédent.
m. Observations sur les dévoloppeinenls
présentés à la Chambre des députés, par
M. do Murard de Saint-Romain, sur l'ins-
truction publicjue et l'éducation, par — .
Paris, IMll), m-8, 30 pages; i" édition
augmentée, 1810, in-S, 90 p.
MEMBRE DE LUNIVERSITÉ (Un), mit.
déi/. [Jules Pikrrot].
Examen littéraire et grammatical des
deux d(>rniéres traductions de Tacite, par
M. Burnouf et par .M. C.-L.-F. Panckoucke.
Réponse impartiale à un article colporté
dans l'Université. Paris, M""" F Agasse,
sans date (I83i), in-8 de 1*32 pag.
MEMBRE DE L'UNIVERSITÉ (Un), aiit.
dey. [E. Badix, directeur de l'Ecole nor-
male d'Auxerre].
Géographie du département de l'Yonne,
dédiée" aux collèges, pensions et écoles
primaires du déparlement. Ai^xerre, Gnil-
hume Maille fer, 18i:>, in-l:2 de 304 pages.
MEMBRE DE L'UNIVERSITÉ ROV.VLE
DE FRANCE (Un), aiit. dé(j. [Queneau de
Mussy].
Observations sur les développements
présentés à la Chambre des députés par
M, Murard de Saint-Romain, sur l'instruc-
tion publique et l'éducation. Paris, Ni-
colle, 1810, in-8 de 33 pag.
-|- Tome XII de la « France littéraire », p. 121,
Quérard attrilme ces « Observations » àAnibroise Rendu.
Voy. ci-dessus, même col. a.
MEMBRE DE PLUSIEURS ACADÉMIES
(Un), aiit. défj. [B. Luxel].
Le Cabinet secret du « Dictionnaire de
l'Académie », ou Vocabulaire critique de
certains mots qui ne devraient pas se
trouver dans le Dictionnaire de cette docte
assemblée. Paris, Hédouin, 1840, in-12 de
33 pag.
11 ne manque à ce livret que des figures jointes
aux 71 mots qu'il donne avec les définitions, pour en
faire une des productions les plus ordurières de notre
langrue;
-}- JIEMBRE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS
(Un) [.Maximilien Leuov].
L'Art de parler sans rien dire, à l'usage
des étrangers qui se destinent au grand
monde et qui désirent v briller (en vers).
Paris, 1818, in-8, 10 pag.
La première édition est de 1811.
4- :\lEMliRE DES SOCIÉTÉS D'AGRI-
CULTURE DE SEINE ET DE SEINE-ET-
OISE (Un) [Honoré-Théodoric-Paul-Jo-
seph d'Albert, duc de Luynes].
Observations sur les moutons. Paris.
18(l(i, in-8, 43 p,
--H MEMBRE DU CLERGÉ (Un) [L. I'.
J. DE Hauregaud, chanoine de la cathé-
drale de Namur].
Notice sur la cathédrale de Namur, par
— , attaché à cette église. Namur, ISol,
in-8 de 208 p., fig.
-4- :\IEMBRE DU CLERGÉ DE LYON
(Un) [l'abbé Crozet, chanoine de Lyon].
Etudes sur l'église deLvon. Lyon, 1800,
in-8.
C'est une réponse à un écrit sur l'Église de Lyon
depuis l'an 152 jusqu'à 1563, publié par un ministre
protestant, M. Clément de Faye, à Lyon, en 1859.
(De Manne, n» H32.)
:\IEMBRE DU CLUB DE LA FRATER-
NITÉ DE LYON (Un), aut. défj. [Gabriel
ClIA15AVAv] .
Observations présentées à l'Assemblée
nationale par — , sur le bref de Pie IX,
du 18 mars 1848. Lyon, Boiirsy, 1848,
in 8 de 4 pag.
-+- MEMBRE DU COLLÈGE ÉLECTO-
RAL (Un) [.IuLLiE.N. de Paris].
Des élections qui vont avoir lieu. Paris,
181o, in-8.
-f- MEMBRE DU COLLÈGE ÉLECTO-
RAL DU DÉPARTEMENT DU RHONE
(Uni [de Fetan].
Observations sur les usines ; par — .
Paris, Peronneau, 1808, in-8, 21 p.
MEMBRE DU COMITÉ ARCHÉOLOGI-
QUE DE SOISSONS (Un), aut. dcg. [Emi-
lien Fossé-Darcosse. imprimeur, membre
dudit comité archéologique].
Essai sur l'abbaye royale de Saint-Jean
des Vignes. Soissons, impr. d'Em. Fossé-
Darcosse, 1848, in-8 de 23 pag.
Extrait des publications du comité archéologique de
Soissons.
+ MEMBRE DU COMITÉ PATRIOTI-
QUE DU CAVEAU (Un) [Ronsin].
La Ligue aristocratique, ou les Catili-
naires françaises, par — . 1789, in-8.
Signalé comme violent dans le « Catalogue de la
collection révolutionnaire » de M. de La Bedoyère,
p. 145.
MEMBRE DU CONGRÈS A.MÉRICAIN
(Uni. ps. [Vincent, de Rouen].
Lettres d' — à divers membres du Par-
lement d'Angleterre. Philadelphie et Paris.
1779, in-8.
Note manuscrite.
.MEMBRE DU CONSEIL D'ARRONDIS-
SEMENT DÉVREUX (Un), aut. dé;j. [Ber-
nard-Fououet, négociant].
Réflexions d' — , sur l'intérêt d'une
1113 MEMBRE DU CONSEIL
MEMBRE D'UN CORPS 1114
prompte détermination à prendre relative-
ment à la route dite de Honfleur à Chartres.
Sans date (1831), in-i, avec un plan lithog.
MEMBRE DU CONSEIL D'ÉTAT (Un),
aiil. flég. [La Haye de Cor.menin].
De la Responsaljilité des agents du gou-
vernement et des garanties des citoyens.
Paris, Baudouin, 1819, in-8.
MEMBRE DU CONSEIL D'ÉTAT (Un),
aut. déf/. [le comte Pelet de la Lozère,
(léputê].
Opinions de Napoléon sur divers sujets
de politique et d'administration, recueillies
par — , et Récit de quelques événements
de l'époque. Paris, F. Didot frères, 1833,
in-8 de 331 pag.
+ MEMBRE DU CONSEIL DE PER-
FECTIONNEMENT DE L'ENSEIGNE-
MENT SUPÉRIEUR (Un) [Antoine Spring,
professeur à l'Université de Liège].
La Liberté de l'enseignement, la science
et les professions libérales, à propos de la
révision de la loi sur les examens univer-
sitaires, par — . Liège, Blanchard, I85i,
in-8 de 110 p.
-h MEMBRE DU CONSEIL DE ZURICH
(Un) [Voltaire].
Lettre à M. D***, avocat à Besançon, par
— . (1707), in-8, 7 pag.
-\- MEMBRE DU CONSEIL GÉNÉRAL
DE LA GIRONDE (Un) [Bru.\, avocat].
Notice historique et statistique sur le
conseil-général de la Gironde depuis l'an
VIII (18U0), date de sa création, jusqu'à ce
jour, 30 juin 1868, par un des membres
en e.xercice à cette dernière époque. Bor-
deaux,. E. Bissel, 1869, in-8, 228 pag. et
tableaux.
MEMBRE DU CONSEIL GÉNÉRAL DES
HOSPICES (Un), aut. dég. [le marquis
Pastoret].
Rapport fait au conseil général des hos-
pices par — , sur l'état des hôpitaux, des
hospices et des secours à domicile à Paris,
depuis le 1" janvier 180i jusqu'au 1"'' jan-
vier 1814. Paris, M'^'Huzard, 1816, in-4.
ME.MBRE DU CONSEIL GÉNÉRAL DES
PRISONS (Un), aut. dég. [le vicomte de
Montmorencv] .
Visite des prisons du département de la
Mavenne. Paris., de l'impr. royale, décem-
bre" 1821, in-8.
MEMBRE DU COTÉ GAUCHE (Un), ps.
[le baron V. de Reiffenberu].
Lettre d' — à M. Casimir Périer. Paris,
1830, br. in-8.
On trouve à la suite « TEpître du gi^néral des Jé-
suites à un jeune Père ».
MEMBRE DU GRAND CONSEIL (Un),
aut. dêfj. [François Clavel].
Essai sur les communes et sur le gou-
vernement municipal dans le canton de
Vaud. Lausanne, 1828, 2 vol. in-8.
MEMBRE DU PARLEMENT (Un), ps.
[Merivale, Anglais].
Hommes d'État de l'Angleterre : I. Lord
Brougham. — IL O'Conn'ell. — III. Lord
Grey. — IV. Sir Robert Peel. — V. Lord
Wellington. — VI. Lord Durham (trad,
de l'angl.).
Imprimé dans la « Revue des Deux Mondes »,
III'-' série, t. 1 et 2 (1834); IV» série, t. 8 (1835),
11, 12etl4 (1838).
Ces portraits, écrits en anglais pour « la Revue des
Deux Mondes », et traduits ensuite en français, n'ont
jamais été publiés autre part.
MEMBRE DU PARLEMENT D'ANGLE-
TERRE (Un), aut. dég. [sir Henry Par-
nell] .
Coup d'œil sur les avantages des rela-
tions commerciales entre la France et
Angleterre, basées sur les vrais principes
_' l'économie politique. Trad. de l'angl.
[Publié par M. le docteur Bowring]. Paris,
Hecl. Bossange, 1832, in-8, 46
MEMBRE DU TIERS-ÉTAT (Un), aut.
dég. [Ch.-J. Paxckoucke].
Avis d' — sur la réunion des ordres.
Par/s, le 2 avril 1789, in-8. V. T.
-\- MEMBRE D'UN COLLÈGE ÉLECTO-
RAL D'ARRONDISSEMENT ET DE LA
LÉGION D'HONNEUR (Un) [M. A. Jul-
lien].
Un dernier mot sur les élections,.., i)ar
— . 1816, in-8.
MEMBRE D'UN CORPS (Un), aut. dég.
[Voltaire].
Idées républicaines. Sa7is date (1702),
in-8.
Les éditeurs de Kelil avaient intitulé cet écrit :
<r Idées républicaines » , par un citoyen de Genève.
M. Beuchol l'a donné dans le tome XL, ou IV^ volume
des « Mélanges » de son édition de Voltaire, sous le
titre que porte l'édition originale, in-8, sans date, mais
<|ui doit être de 1762, année de la publication du
i< Contrat social », dont les « Idées républicaines » sont
une critique. 11 semble à M. lîeucliot que c'est une er-
reur d'avoir daté cet, opuscule de 1705, comme l'ont
fait les édiiiMirs ilr l\r|ii. L'éditeur que nous venons de
nommer a irlaMi Ir- paragraphes LI à LX d'ajirès
l'édition uii.miKili.' ; c'r.-l sans doute parce que ces pa-
rngrapliL'S S(; reUduveiit en jjartie dans le « Coinnicn-
("est aussi d'après l'édition originale que le même
éditeur a subdivisé en plusieurs paragraphes ce qui,
dans les éditions de Kehl et autres, n'en forme qu'un
seul.
1115
MEMBRES
MENVILLE
1116
+ MEMBRES DELA SECTION D'AGRI-
CULTURE DE L'INSTITUT DE FRANCE
(les) [Tiioui.N, Parmentier, etc.]
Nouveau Cours complet d"aii:riculture
théorique et pratique, par — . Paris, 1809.
13 vol. in-8.
.MEMBRES DUNE OPPOSITION (LES),
ps. [P. Madrolle].
Lettre de la Logique à la Puissance. Pa-
ris, 14 décembre T8"30, in-8, 40 pag.
ME:iIBRES DU CONSEIL GÉNÉRAL DU
DÉ PARTEMENT DES BOUCHES - DU -
RHONE (Un des), aut. dèg. [Dessoliers].
Notice sur M. dAnthoine, baron de
Saint-Josoph, ancien maire de Marseille,
par — , son ancien adjoint à la mairie. Pa-
ris, M""" VAijasse, J826, broch. in-8.
MEMMIUS GEMELLUS (Caïus), ps.
[Voltaire].
Lettres de — à Cicéron. 177:2. in-8.
Réimprimées dans le tome XXXII da Voltaire Beau-
marchais. Ces Lettres, au nombre de trois, sont pré-
sentées comme étant de Caïus Memmius Gemellus :
elles auraient été traduites du latin sur un manuscrit
de la bibliothèque du Vatican, en russe, par l'amiral
Sheremetof, et du russe en français ; mais elles ont été
composées par Voltaire.
Les « Lettres de .Memmius » furent imprimées pour
la première fois dans le seizième volume de l'éditiou
in-i des Œuvres de Voltaire (daté de i~~ti). Les
« Lettres de Memmius », dont Voltaire parle dans sa
lettre à d'Alembert, du 27 novembre 1771, furent ré-
imprimées, en 1772, dans le tome IX et dernier des
« Questions sur l'Encyclopédie » , avec un Avertissement
ainsi conçu : « Nous croyons ne pouvoir mieux terminer
ce neuvième volume que par une nouvelle édition des
« Lettres de Memmius à Cicéron » , que tous les savants
ont reconnues unanimement pour être de Memmius ».
Malgré cet avertissement, ce n'est jamais à d'autres qu'à
Voltaire qu'on a fait honneur des « Lettres de
Memmius ».
-h MEN (M. Fr.), de Semur [François
Menassier-Lestre] .
Unité de l'univers, ou la Clef des systè-
mes. Paris, 1802, in-8.
+ MÉNARD (Théophile) [J. E. Rov.
ancien professeur].
I. Histoire de Fénelon. 1839.
IL Ferréol, ou les Passions vaincues
par la religion. 18i0.
III. Divers ouvrages d'éducation pour
lesquels nous renvoyons au « Catalogue
général » de M. 0. Lorenz, tom. IV, p. 443.
MENART (le sieur), docteur en théolo-
gie, ps. [Godefroy Hermant].
La Vie de saint Jean Chrysostonie, pa-
triarche de Constantinople et docteur de
l'Eglise. Paris, Savreux, 16G4, in-4 ;
1663^ in-8.
MENDIANT (Un), ps. [P.-J.-B. Nou-
garet].
Lettre d' — au public, contenant quel-
ques-unes de ses aventures et ses ré-
flexions morales. Nouv. édition. Paris,
Valley re, 1763, in-12.
4-Quérard, dans la Table des Supercheries, attribue
cette lettre à Fr. -Félix Nogaret, en faisant observer que
Barbier, n» 9726, signale P.-J.-B. Nougaret comme
l'auteur de cet opuscule.
MÉNIPPE, ps. [Gi.vnpietri, Corse].
Chiquenaude sur le nez de M. Dupin,
président de l'Assemblée législative. Dédié
au citoyen J. Miot, représentant de la
Nièvre. Parjs, damier frères, 1830, in-16,
32 pag.
L'auteur reproche à M. Dupin d'avoir, pour son
« Précis historique du droit romain », copié de longs
fragments de la « Hisloria Juris civilis romani », de
Heineccius, qu'il n'a fait que mettre en français, sans
citer sa source, et d'avoir fait usage de quelques passa-
ges deBossuet sans le citer. Les preuves en sont données
sur deux colonnes.
Sur la couverture de cet écrit est annoncé, comme
étant sous presse, un autre ouvrage du même auteur,
intitulé ; « Des droits de la littérature envers la Répu-
blique », 1 vol. in-I8.
MENT (lechev. de), ps. [de Mo.xti-
court].
Etrennes badines, ou le Poëte de Cour,
relation comiquement fidèle, par le cheva-
lier de Ment..., ci-devant capitaine d'in-
fanterie (par de Monticourt, alors lieute-
nant de robe-courte de la prévoté de
l'Hôtel, et Aiîorti, l'un des secrétaires de
la Chancellerie) (vers 1739), in-8.— Réim-
primé dans le «Conservateur^), de Bruix
et Turben. en septembre 1738.
L'histoire qui fait le fond de cet écrit est véritable,
mais un peu brodée. Les acteurs étoient M. deMonticourt,
qui joue le rôle de milord anglois ; le sieur Collé,
connu par ses chansons, c'est lui qui passe pour le va-
let de chambre du milord ; et le sieur d'.\rboulin, le
prétendu Balbin, principal objet de la pièc«, étoit le
sieur Tapin, greffier à Fontainebleau. Le prix de poésie
qui lui est adjugé n'étoit qu'une manière honnête de le
dédommager des repas qu'il avoit donnés par une sotte
vanité aux acteurs de la pièce et aux autres convives que
ceux-ci meuoient chez lui. La scène s'est passée à
Fontainebleau. {Soie tirée par A. A. B—r du Cata-
logue manuscrit de l'abbé Gotijet.)
4- MENUISIER DE NEVERS (le) [Adam
Billaut].
Claquet de la Fronde sur la liberté des
princes, avec une élégie aux dames fron-
deuses, par—. S. /., 1631, in-4.
MENVILLE (le docteur), médecin du
ministère des travaux publics, etc., pla^
(jiaire.
Histoire médicale et philosophique de la
femme considérée dans toutes les époques
principales de sa vie, avec tous les change-
1117
MÉPHISTOPHÉLÈS
MERE
1118
ments qui surviennent dans son physique i a
et son moral, avec l'hygiène applicable à
son sexe et toutes les maladies qui peu-
vent l'atteindre aux différents âges. Impr.
(le Crapekt, à Paris. Paris, Amijut, Labé,
1845, 3 vol. in-8.
Compilalion de littérature médicale, faite à coups de
ciseaux, ainsi que l'a prouvé, peu de temps après son
apparition, M. Edouard Aubert, dans la « Gazette mé-
dicale », en 1845. M. Menvilleen a-t-il été le metteur
en œuvre"? là est encore la question.
MÉPHISTOPHÉLÈS, ps. [Paulin Ni-
•BOYET. auteur d'articles signés de ce nom
dans «l'Œil du Diable», "journal dont il
était le rédacteur en chef].
-f MÉPHISTOPHÉLÈS.
Pseudonyme employé par plusieurs jour-
nalistes, notamment par M. A. Wolff,
dans le « Diable à quatre «, pamphlet
politique hebdomadaire publié à Paris en
18G8, avec MM. Villemessant, A. Duchesne
et Ed. Lockroy.
MERCANDIER ouMARCANDIER (leP.).
Voy. MARCANDIER.
MERCATOR (Ant.), ps. [Jac. Cujacius].
Antonii Mercatoris notata ad Joannis
Roberti animadversiones juris. Biturigi-
biis, 1381, in-i.
J. Robert fit imprimer l'année suivante une réponse à
la critique de Cujas. (Baillet, « Auteurs déguisés
pag. 48 et 259, édit. in-12.) A. A. B— r.
+ MERCATOR (Gérard) [Gérard Kaup-
>'Ann].
Ce célèbre géographe traduisit en latin son nom de
famille allemand.
Voir « Gérard Mercator, sa vie et ses œuvres », par
Van r.aemdonck, Saint-Nicolas, 1869, in-8, travail
estimable dont il a été rendu compte dans la « Revue
des Deux Mondes », 15 novembre 1869, p. 508-512.
-1- MERCEY (Frédéric de) [Frédéric
Bourgeois de Mercev, né en 18Uo, mort
en 1860].
Ses ouvrages concernent surtout les beaux-arts ou
des relations de voyages. Voir la « Littéral, française
contemporaine », et le « Catalogue général » de
M. 0. Lorenz.
MERCIER, trad. apocr. [Pierre-Alph.
Guvs].
La Maison de Molière, comédie en cjuatre
actes, imitée de Goldoni (par Pierre-Alph.
Guys) ; représentée à la Comédie-Fran-
çaise sous le nom de Mercier. Paris,
•1787, in-8.
« Biographie universelle », t. XIX.
+ MERCIER (Pol.) [Polydorc Mercier,
auteur dramatique].
Voir le « Catalogue général de M. Otto Lorenz »,
t. m, p. 348.
+ MÈRE (Une) [rai)])é Mo.nnet].
Lettres d' — à son iils, pour lui prouver
la vérité de la religion chrétienne. Paris,
1768, 3 vol. in-12 ; 1770, 3 vol. in-12.
4- MÈRE (Une) [Madame Jean Rous-
seau].
Conseils d' — à ses filles. 1789. Paris,
imp. Rœderer, an IV, in-12.
Tiré à 50 exempl. non destinés au commerce.
Ordinairement attribué à M™^ Rœderer, mais à
tort. P. J.
-h MÈRE (Une) [Madame Massenet, née
Mathieu].
Base d'instruction donnée par — à son
fils. Strasbourg, an X, pet. in-12, 131 p.
MÈRE (Une), aut. dég. [M""' la baronne
Trinette de Dieudonné de Corbeck-Loo,
née de Joestens ou Joostens].
Poésies dédiées par — à ses enfants.
Loiivaiii , de F impr. de Vau-Linthout et
Vandenzande, s. d. (18 i7), gr. in-8, i»l p.
sans la table, avec encadrements, ^'ignettes
et titres, gravés sur pierre par P. Barella.
Ce n'est qu'avec timidité que nous soulevons le voile
derrière lequel se cachent cette poésie de ménagé, ces
mystères de famille, ces épanchements d'une mère qui
emploie, pour former le cœur de ses enfants, les res-
sources d'un esprit cultivé et d'une imagination reli-
gieuse et tendre ; mais l'histoire littéraire est curieuse à
l'excès et aime d'autant plus à pénétrer un secret qu'on
semble s'obstiner davantage à le tenir dans l'ombre.
Le volume dont nous venons de donner le titre ne se
vend pas et n'a été distribué qu'à un petit nombre de
personnes arnies. C'est une confidence qui n'est faite
qu'à très peu d'initiés. Voici le contenu du recueil :
A mes enfants ; — A ma fille, aux approches de sa
première communion ; — Cantique après la première
communion ; — le Jugement dernier, morceau lyrique ;
— Dieu ; — A Marie ; — l' Angélus ; — Noël ; —
Retraite aimée; — A madame D (De Man d'At-
tenrode), qui venait de perdre sa fille, âgée de cinq
ans ; — Patrie, honneur, vertu, à mon fils ; — Cou-
plets chantés par ma fille à la fête de son père, jour
anniversaire de notre mariage, 24 août 1842; —
Couplets chantés par ma fille, à la fête de sa mère ; —
Mes enfants, à leur père, le jour de sa fête, 1843;
— les Alpes; — Anniversaire du mariage de mes
parents, 6 février 1829; — Mariage de ma cousine,
septembre 1829 ; — Jésus modèle des enfants.
Antérieurement celte dame avait déjà publié sous le
voile de l'anonyme :
« Aux Femmes » poème. Louvain, de l'impr. de
Vanlinlhout et Vandenzande, 1846, gr. in-8 de
51 pages encadrées, le faux-titre en couleur avec des
arabesques.
De même que le volume précédemment cité, celui-ci
n'a pas été mis dans le commerce.
Poème dans lequel, à travers beaucoup d'inexpérience,
l'on remarque des pensées nobles et assez bien expri-
mées, des convictions sincères et respectables, un esprit
cultivé et l'habitude des coryphées de l'école religieuse
et néo-catholique. Il n'a été tiré qu'à un très-petit
nombre d'exemplaires sobrement distribués à de rares
11 19
MÈRE
MERLIN
11:20
amis. (Baron V. de
belge », l. m, p. î
Rkiffeniîeug, « Bull
89 ; t. IV. p. 246.)
duBiblioph.
+ MÈRE (Une) [Madame L. Ségaud].
Les Nourrices démasquées, Variétés du
journal « la Patrie », du -27 octobre 1831.
MERE (la baronne de), nom nobil.
[Brossin de Meré, née Guénard].
La Morale évangélique mise en action,
ou les Soirées du' château de Valbonne.
Ouvrai^e destiné à l'instruction et à l'amu-
sement de la jeunesse, etc. Paris, Caillot,
1830, 2 vol. in-l:2. avec 12 grav.
MÈRE SOTTE, ps. [Pierre Gringore].
Les diverses Fantaisies des hommes et
des femmes, composées par—. Paris, Den.
Janot, 1538, in-16.
-|-I1 existe une autre édition, Paris, E. GvouUeau,
1551, in-16, et le « Manuel du Libraire » décrit en
détail cinq éditions antérieures, in-4 et sans date. Cet
ouvrage, en vers et en prose, fort recherché des bi-
bliophiles, contient des imitations ou des traductions
d'une trentaine d'histoires tirées des « Gesta Roma-
norum »; Gringoire les a accompagnées de longues ré-
flexions en vers.
+ MEREÂUX (Amédée) [.lean-Amédée
Lefroid de Mereaux, professeur et com-
positeur de musique, né en 1802].
Des articles de critique musicale.
4- MEREDITH (George) [sir G. Bulwer
LvTTOx, fils du célèbre romancier anglais
contemporain] ,
Plusieurs romans, presque tous traduits
en français.
V. « l'Intermédiaire », II, 411.
MÉUIADEC, ps. [Edouard Richer].
Les (losnuipoliles et le Pèchtur. [Impr.
(le MelliiK't-Malttssis, à Nantes). Paris, Ray-
nal, 1823, in-12.
-f- Voy. Querard, « France littéraire «, XII, 383.
+ MÉRICLET (A. G. de) , S" d'agent
de change [Antoine GuittOxX, mort à Lyon
en janvier 18G1].
1. La Bourse de Paris. M(3?urs, anecdotes,
spéculations et conseils, par — . Paris ,
Giraud, in-16 de i feuil. 3/i.
Le même ouvrage sous ce titre : la Bourse de Paris
Mœurs. — Anecdotes. — Spéculations et conseils pour
y faire valoir ses capitaux, Paris, Dmtw, 1856, in-18,
5 feuil. — III'' édit., revue et augm. Paris, le même,
1858, in-d8, 4 feuil. 4/9.
U. Nouveau Tableau de la Bourse de Pa-
ris, conseils aux spéculateurs. Paris, Dentu,
•1.834, in-18 de 3 feuil. 4/9.
111. Nouveau Tableau de la Bourse d
Paris. Mœurs, usages, spéculations et con-
seils poury faire valoir ses capitaux. Entiè
rement inédit. Paris, le même, 1839, 'm-\t
de 216 p.
IV. La Bourse de Lyon. Spéculations,
conseils et anecdotes. Lyon. Vinijtrinier :
Paris, le même, 1839, in-16 de 173 pag.
V. ^lémoires d'un bourgeois de pro-
vince. Paris, 1854, in-12.
VI. Phvsiologie de l'esprit. Paris, 1847,
in-18.
VII. Pierre. Paris, 1862, 2 vol. in-12.
4- MÉRINOS [Mouton, ancien procu-
reur impérial à Rodez].
Des articles dans l'ancien « Figaro ».
-+- MERIS [N. Theil, professeur au lycée
Saint-Louis].
Les Désœuvrés, comédie en 3 actes et
en vers, représentée sur le Théâtre-Dé-
jazet, le 14 mars 1869. M. T.
+ MERITENS (Allart de).
Voy. Tour. I, col. 268-269, [Allart de
Meritens et Allart de Therase].
:MERLE et OLTRRY, apocr. [Borv de
Saint- Vincent].
La Fille grenadier, comédie en un acte,
mêlée de couplets. Paris, Barba, 1817,
in-8.
Celle pièce, représentée avec succès sur le théâtre de
la Gait(!!, et à laquelle MM. Merle et Ourry ont prêté
leurs noms, est un délassement de Bory de Saint-Vin-
cent; ce n'est pas la seule pièce qu'il ait composée :
on lui doit encore quelques comédies espagnoles dont
l'une fut jouée à Séville, sous le titre du « Mariage par
billet de logement ».
-H MERLIN, auteur supposé.
Prophéties de — . Paris, 1498, 1503,
in-fol.
Consulter à l'égard de ces éditions et de quelques
autres sans date le « Manuel du Libraire » .
-Nous nous bornerons à un bien petit nombre d'indi-
cations au sujet de ce personnage, qui joue un si grand
rôle dans les romans de la « Table ronde » , mais dont
l'existence est des plus contestées.
« Merlin l'enchanteur », par M. Quinet. Paris,
1800, 2 vol. in-8. Voir entre autres articles sur ce
poëme en prose, œuvre étrange où s'unissent le ton
épique et le ton familier, celui de M. Laurent-Pichat
dans la « Correspondance littéraire », t. IV, p. 522.
L'auteur dit dans sa préface : « Voici l'œuvre sur la-
quelle je dois cire jugé, car dans aucune autre je ne
mettrai autant de moi. »
On trouve dans le curieux volume publié à Stuttgart
eu 1840 par M. A.-F. Gfrœrer « Propheta; veteres
liseudepigraphi » (in-8, XIV et 432 p.) : « Gaufridi
de Monemuta Vila Merlini ex mss. Londiniensibus
primura édita per Franciscum Michelium et Thomani
Wrightium jam récusa (p. 363-426).
N'oublions pas un ouvrage récent : « Merlin, or thu
Early history of King Arthur, a prose romance ». Ediled
by H. B. Wheatley, London, 18G9, in-8.
D'après l'opinion d'un érudit anglais, M. Surters,
Arthur et Merlin ne seraient que Saint Germain
il'Auxerre et sou compagnon Saint Loup de Troyes ;
cette assertion est des moins certaines.
1121
MERLIN
MÉRY
1122
4- MERLIN (Mercedes Jaruco, comtesse]
[le marquis de Poudras].
Le Duc d'Athènes. Paris, Pennain,
1852, 3 voLin-8.
MERLIN COCAIE, ps. [Th. Folexgo].
Histoire macaronique de — , prototype
de Rabelais. Paris, Toiissaincts-Diibray,
1006, 2 vol. in-lG.
-|- Celle traduction a reparu en 1734, 2 vol. in-12 ;
une partie des exempt, porte également la date de IGOG.
Une édition plus récente, revue et corrigée par P.-L. Jacob
bibliophile, avec des notes et une notice par G. Bru-
net, a vu le jour en 1859, Paris, A. Delahays,
in-16. La première édition du poème latin est de Ve-
nise, 1517, in-8; il existe de très-nombreuses réim-
pressions à l'égard desquelles nous renverrons à l'ar-
ticle FoLEXGO dans le « Manuel du Libraire » . A l'é-
gard delà traduction publiée en 1606, Nodier s'exprime
en ces termes : « 11 est impossible de traduire un écrit
macaronique et souverainement ridicule de le tenter.
C'est cependant ce qu'on n'a pas craint d'essayer sur
les délicieuses macaronées de Folengo, qu'on appelle
avec quelque raison, dans cette maussade imitation d'un
ouvrage charmant, le prototype de Rabelais. Quoiqu'il
y ait dans cette « Histoire macaronique » tout ce qu'il
faut d'imagination et d'esprit pour dérider le lecteur le
plus sévère, c'est la travestir honteusement que de la
dépouiller de sa forme et de sa bizarrerie lexique. »
MERLIN L'ENCH.4.NTEUR , écrivain du
v*" siècle, au t. siipp. [François Fournier-
Pescay].
Prophétie de — , recueillie par l'historien
Turpin, moine de Saint-Denis, mort vers
l'an 800 (autre masque de M. Fr. Four-
nier-Pescay). S. (/., in-8.
-f- MEROBERT (le capitaine) [le docteur
Jules Briois].
Voyage au fond de la mer. Paris, Cn-
mon, 1845, in-8.
MEROVIR, prince des Suèves, pseiid.
[François Mazois].
Le Palais de Scaurus, ou Description
d'une maison romaine; fragment d'un
voyage fait à Rome vers la fin de la Répu-
blique. Paris, de l'impr. F. Didot; Treut-
tel et Wiirtz, 1819 et 1822, in-8 sur papier
fin, orné de 12 pi. gravées.
Livre intéressant, qui a eu beaucoup de succès et
est rare aujourd'hui.
-|- Une troisième édition avec une notice biogra-
phique par M. Varcolier. Paris, Didot, 1860, in-8.
-l-llaététiré de l'édition de 1819 des exemplaires
sur grand papier vélin superflu, format in-4, dont le
prix d'origine était de 25 fr.
-|-11 a paru une traduction allemande de cet ouvrage
accompagnée de notes, par Ch. et E. Westermann.
Voir un article de Quatremère de Quincy, dans le
« Journal des Savants », mai 1820, et la « Revue ■
Encyclopédique », t. IV.
MERSENNE (le P. Marin), apocr. [lord j
Herbert de Cherbury]. j
La Vérité des sciences contre les scepti- I
ques et les pyrrhoniens. Paris, 10o8,
in-8.
Suivant quelques écrivains, le véritable auteur est
lord Herbert de Cherbury, dont Mersenne n'a été que
le traducteur. Voy. la « Biographie universelle » à
l'article Mersenne.
-|- Lord Herbert de Cherbury publia à Paris en
1624 un traité: « De Veritate, prout distinguitur a
Revelatione, a verisimili, a possibili et a falso (réim-
primé en 1633, 1045 et 1666); il traduisit lui-même
son ouvrage en français : « De la Vérité en tant qu'elle
est distincte de la révélation, du vraisemblable », etc.
Château de Montmorency, 1637, in-4.
-h MERSENNE (René de), ps. [.lacq.-
Max.-Benj. Bins de Saint-Victor].
Deux Lettres sur les Voyages imaginaires
de M. de Chateaubriand dans l'Amérique
septentrionale. Paris, Garnier, S. d.
(1849), in-8 de 136 pag.
La première lettre est sur le Mississipi et ses bords,
le Kentucky, etc. ; la seconde sur l'Hudson, le Voyage
dans les déserts, la cataracte de Niagara, les Flo-
rides, etc.
L'auteur prévient dans son Avertissement que deux
fragments de ces lettres ont été publiés , il y a bien
des années, dans une Revue française qui s'imprimait
à l'étranger, « l'Invariable », qui paraît à Fribourg, en
Suisse. Le premier fragment y fut inséré en 1832.
+ MERVEIL (Grégoire) [Le Suire,
mort en 1815].
L'Aventurier françois, ou Mémoires de
— . Paris, 1784, 10 vol. in-12. S-^édit. de
ce roman.
M. Monselet a signalé ce roman comme offrant de
l'imagination et un certain mérite.
MERVILLE (de), ps. [l'abbé Brute de
Loirelle].
Les Ennemis réconciliés, pièce drama-
tique en trois actes et en prose, dont le
sujet est tiré d'une des anecdotes les plus
intéressantes du temps de la Ligue. La
Haye et Paris, Lacombe, 1766, in-8.
La majeure partie des exemplaires est simplement
anonyme ; mais il en est quelques-uns sur le frontispice
desquels on lit le nom de Merville : c'est donc un vrai
pseudonyme.
C'est à tort que quelques bibliographes attribuent
cette pièce à Guyot de Merville, qui s'était noyé l'année
précédente dans le lac de Genève. A. A. B — r.
MERVILLE, aut. déf/. [Pierre-François
Camus, littérateur, né le 20 avril 1783,
plus connu sous son nom maternel que pa-
ternel].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire », à Merville, et la
« Littérature française contemporaine »,
t. V, p. 377.
MÉRY (.loseph-Eugène), poëte et auteur
dramatique, né en 1798, mort en 1868.
Ouvrages qui lui sont faussement altri^
hués :
IH\\
MÉSANGE
MESMER
1 1-24
I. Le Paquebot, comédie en trois actes
et en vers, représentée sur le théâtre
royal de l'Odéon, le 4 avril 1847. Paris,
Gabr. Houx, Tresse, 1847, in-8.
Tiré (le « l'Arlequin sauvage», comédie en 3 actes,
lie Delislc de la Drevelière. Paris, 1722.
II. L'Arbitre des jeux, accompagné de
petits poëmes historiques. (Par Louis-
François Raban). Paris, (Je l-impr. de Cra-
pclet. — Gonet , rue des Beaux-Arts. n. G,
•1847, in-32.
Une pièce de vers qui se trouve en tète de ce petit
volume est la seule chose qui soit de M. Méry.
+ MESANGE (leR. P.), cordelier [Tys-
SOT DE PaTOT],
La Vie, les Aventures et le Voyage de
Groenland, par — . Amsterdam, 17:20, 2
vol. in-12.
Voyage supposé.
MESENTHÈRE (le docteur), ps. [Michel
MaSSOX, Ad. DE RiBBING, RoCHEFORT Ct
Vallou de Villeneuve].
Les Pilules dramatiques, ou le Choléra-
Morbus, revue critique et politique. Re-
présentée sur le théâtre des Nouveautés,
le 11 février 1831. Paris, Riga, 1831,
in-8.
-+- MESETHOS (.1. L.) [Théodore Bas-
TLNS].
La Comiphonie, ou les Femmes dans le
déhre. Paris. 1830, in-12.
MESLIER, et plus correctement MEL-
LIER (Jean) (1), curé d'Etrepigny en Cham-
pagne, incrédule célèbre, auteur supposé.
ï. Extraits des Sentiments de Jean Mes-
lier, adressés à ses paroissiens, sur une
partie des abus et des erreurs en général
et en particulier. (Publiés avec un Abrégé
de la vie de Jean Meslier, par Voltaire).
1742 (1702), in-8, 03 pag.; — 1703, in-8,
64 pag.
Barbier en cite une édition sous le titre de o Senti-
ments du curé Meslier », 1742, même format.
Cet ouvrage a été condamné à être brûlé par arrêt
du Parlement de Paris ; la Cour de Rome le condamna
aussi par décret du 8 février 1775.
Jean Mellier, fils d'un ou\-rier en serge du village
de Mazerni, et curé d'Étrépigny en Champagne, est
mort en 1729, âgé de 64 ou 65 ans. Anacharsis
Clootz avait proposé à la Convention nationale d'ériger
une statue à ce digne prêtre. Cette proposition n'eut
pas de suite.
On trouva chez le curé Mellier, après sa mort, dit
Voltaire, trois copies d'un gros manuscrit, entièrement
de sa main, et qu'il avait intitulé i( Mon Testament » ;
c'est de ce manuscrit qu'on a extrait l'ouvrage publié
sous le titre de « Testament de J. Meslier ». Cet extrait
(1) Les registres baptistaires de Mazeruy,
né, portent Mellier; il signait Meslier.
de la première partie seulement du manuscrit de Mel-
lier est dii à Voltaire, qui le publia pour la première
fois en 1762 (sous la date de 1742).
Le précis du Testament de Mellier, fait par Voltaire,
n'a point été inséré dans l'édition de ses Œuvres don-
née par Beaumarchais ; mais Naigeon l'a fait entrer
dans le " Dictionnaire de la philosophie ancienne cl
moderne » de l'Encyclopédie méthodique, tome III, ar-
ticle Meslieu.
I Ce fut Thieriot qui, le premier, parla de Meslier à
Voltaire (voy. la lettre du 30 novembre 1735). Il y
avait six ans que ce curé était mort , et ce ne fut que
plus de trente ans après que parut « l'Extrait du Tes-
tament » . Voltaire en envoya un exemplaire à Dami-
laville, le 4 février 1762. Cette première édition a
63 pages in-8. On avait, dans celte édition, oublié
« l'Avant-propos » ; cette omission fui réparée dans la
réimpression en 64 pages, dont Voltaire envoya un
exemplaire à d'Argenlal, le 31 mai. A la fin de ces
deux éditions, on lit : « Ce 15« mars 1742 ». Celte
date indique, non l'année de l'impression, mais tout
au plus celle de sa confection, si d'ailleurs, ce qui est
plus probable, ce n'est pas une date supposée.
L'extrait du Testament du curé Meslier a encore été
réimprimé à la suite du livre du baron d'Holbach, in-
titulé « le Bon sens », etc. (Voy. plus bas), ouvrage
qu'un éditeur a présenté plus tard au public sous le
titre de k Catéchisme du curé Meslier ».
iM. Beuchot, qui avait déjà admis « l'Extrait du
Testament de Meslier » dans son édition de Voltaire,
in-12, publiée chez madame Perronneau, l'a encore
admis dans sa grande édition, tome XL, quatrième vo-
lume des « Mélanges ».
IL Le Bon Sens, ou Idées naturelles op-
posées aux idées surnaturelles (par le baron
d'Holbach). Lo«r/res [Amsterdam, M. M. Rey, )
1772, in-12. — Autre édition, sous le nom
de feu M. Meslier, curé d'Etrepigny. Rome
[Paris), 1791, in-8. — Nouvelle édition,
suivie du Testament du curé Meslier (ou
plutôt du précis fait par Voltaire de la pre-
mière partie de ce fameux testament). Pa-
ris, Bouqueton, l'an l" de la République
(1792), 2 vol. pet. in-12. Paris, 1833,
in-12.
M. Boulliot a consacré, dans sa « Biographie ar-
dennaise », un bon article à J. Mellier ; l'esprit prêtre
s'y fait seulement trop sentir.
Un portrait sans nom est joint à l'édition de 1833,
et on parait le donner pour celui de Meslier : en réa-
lité il représente l'abbé Maury. C'est une circonstance à
inscrire parmi les «Apocryphes de la peinture», objet
traité avec esprit par M. Feuillet de Couches.
-|- Voir dans les « Mélanges extraits d'une petite
bibliothèque », par Ch. Nodier, le chap. XXI : « Du
curé Meslier, de ses manuscrits et de leur authenticité
relative. » Voir aussi l'article de M. Weiss dans la
(' Biographie universelle», tom. XXVIII, et celui de
M. Albert Franklin, dans la « Nouvelle Biographie gé-
nérale, t. XXXIX.
Il a été publié à Amsterdam en 1865, 3 vol. in-8,
'' le Testament de Jean Meslier », ouvrage inédit, pré-
cédé d'une préface, d'une élude biographique, etc., par
Uudolph Charles (N. C. d'Ablaing van Giessenbuch).
4- MESMER (M. ) [Berçasse].
I. Lettres de M. — à M. Vicq-d'Azyr,
1125
MESNARD
MÉTASTASIO
126
et à MM. les auteurs du « Journal de Pa-
ris ». Bruxelles, 178i, in-8, 30 p.
II. Lettres de — à MM. les auteurs du
« Journal de Paris », et à M. Franklin.
-1784, in-8, 14 p.
m. Lettre de — à M. le comte de C***,
du 31 août 1784, suivie de la copie de la
requête de Nosseigneurs du Parlement en
la grand 'chambre. 1784, in-4, 11 pag.
4- MESNARD (J.-B.), ps. [Lesalopier].
Dix jours de règne de Rothschild l'"', roi
des Juifs, ou Notes pour servir à l'histoire
de la fondation de la monarchie de ce sou-
verain. Paris, in-18, 43 pag.
Voy. « Rothschild Pr, ses valets et son peuple », par
G. Dairnvaell, 1846, iii-18, p. 33.
MESSAGER DE LA PAIX (LE), pseud.
[Beaunis de Chaxteraine des Viettes].
Le Hola des gens de guerre, fait par — .
Paris, A. Champenois, 1014, in-8. V. T.
MESSALINUS (Valonius) , ps. [Claudius
Salmasius] .
Waloni Messalini de episcopis et pres-
byteris contra D. Petavium Loyolitam dis-
sertatio prima. Lugd. Bat., 1641, in-8.
MESSANCE, receveur des tailles de l'é-
lection de Saint-Etienne, ps. [de La Mi-
chaudière, intendant de LyonJ.
Recherches sur la population des géné-
ralités d'Auvergne, de Lyon, de Rouen, etc.
Paris, Durand, 1766, in-4.
Les auteurs de la « Biographie universelle » disent
que cet ouvrage est le fruit des loisirs de l'abbé Audra,
depuis professeur d'histoire à Toulouse, et de ses liai-
sons avec M. de La Michauilière, intendant de Lyon.
D'un autre côté, Beguillet, dans son « Traité de la
connaissance générale des grains », t. II, p. 704, as-
sure qu'un magistrat a bien voulu nous donner cet excel-
lent ouvrage sous le nom de M. Mes.;ance. Ne peut-on
pas, d'après ces détails, regarder M. de La Michau-
dière comme le principal auteur de ces « Recherches? »
Grimm partage cette opinion. V. sa « Correspondance»,
première partie, t. V, p. 31 G. A. A. B — r.
MESSIAS (le R. P.), ps. [l'abbé Henri
Co.NG.NET, chanoine honoraire de Soissons,
helléniste distingué, né en 179o], éditeur,
sous ce nom d'emprunt, d'une « Biblio-
thèque pieuse » .
MESSIEURS (UN DE), aut. déij. [l'abbé
Chauvelin].
Compte rendu par un de Messieurs sur
les Constitutions des Jésuites, le 17 avril
1761, in-4.
Le 18 juillet de la même année, le même auteur
prononça un discours, publié sous le litre de « Compte
rendu par un de Messieurs sur la doctrine des Jé-
suites ». Voyez la « Biographie universelle ».
A. A. B— r.
-1- MESSIEURS (un de ces) [Chalmeix].
La petite Encyclopédie, ou Dictionnaire
a des philosophes, ouvrage posthume d'— .
Anvers, J. Gasbeck, 1772 et 1781, in-8.
Catalogue de Sepher, p. 218. A. A. B— r.
+ MESSIEURS DE L'ACADÉMIE DE
LYON (Un de) [l'abbé de La Croix].
Etat des baptêmes, des mariages et des
mortuaires de la ville de Lyon pendant
vingt-cinq années, depuis 1730 jusqu'en
1773, par — . Lyon, 1776, in-4.
-I- MESSIEURS DE L'ACADÉMIE DES
SCIENCES [Claude Perrault, Dodart et
autres].
Mémoires pour servir à l'histoire natu-
relle des animaux et des plantes. (Nouv.
éd.) La Haye, 1731, in-i; Amst., 1736,
in-4.
La première édition est de 1671, anonyme.
+ MESSIEURS DES ENQUESTES (Un
de) [Lambert, d'après le P. Lelong],
Discours d'— au parlement sur l'Ins-
truction pastorale de M. l'archevêque de
Paris, et sur l'imprimé intitulé : « Nou-
velles observations, etc. » Du lundi 16
janvier 1764. (S. /. n. d.), in-12.
MESSIN (Un), aut. dég. [Didier Morv].
I. Les R'venans, comédie en deux actes
(en prose) et en patois messin ; par l'franc
Messin Romy. Metz, Pierret, 1823, in-8.
II. L'Heureux jour, comédie en un acte
(et en prose), mêlée de chants; par un
Messin du temps d'Henri IV. Metz, Colli-
gnon, 18i6. in-8.
m. Le Bon Roi, ou Charies X l' Affable
à Metz; comédie en un acte et en prose,
mêlée de chants ; par un Messin auteur
de plusieurs ouvrages en l'honneur des
Bourbons. Metz, de^l'impr. de S. Lamort,
1828, in-8, 72 pag.
+ MESSIRE JEAN (de l'Union des
poètes), [Quentin Mairel ?]
Poésies. Paris, 1838, in-12 de 20 p.
MESTRE-HUE (Prosper), ps. [Scévole
Bée].
Pâquerettes, poésies. Paris, Siniverain,
1842, in-8.
MÉTAPHYSICIEN (Un), ps. [J.-H. Mar-
chand].
Hilaire (ou Hylaire), parodie de « Béli-
saire «. Amsterdam [Paris], 1767, in-12.
METASTASIO (l'abbé), j9s. [l'abbé Pierre-
Bonaventure Trapassi, l'un des princes de
la poésie italienne].
Pour la liste des éditions et des traduc-
tions françaises de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire», à Metastasio, et le
« Manuel du libraire».
1127
METllODIUS
MEURSIUS
li2S
+ MÉTHODIUS (saint), aiil. siip. 1
Prophéties.
Une traduction de ces prédictions, imitation mal
faite de « l'Apocalypse », se trouve dans le « Dic-
tionnaire des Apocryphes», tom. II, col. G15. On est
incerain snr l'époque oii elles ont été composées, mais
elles remontent à une haute antiquité. Le texte grec
a été inséré dans les « Monumenta Patrum ». Basileœ,
1555, in-fol., t. I, p. 93.
On a attribué à saint Métliodius quelques autres
écrits dont la supposition n'est pas douteuse.
iMÉTROPlULE (Michel), ps. [Michel de
CUBIÈUES].
Opuscules poétiques. Avec cette épi-
graphe : « In tenui labor. » Paris, 1791.
pet. in-lâ.
« Tout mérite d'être cité dans ce charmant omTage ;
on ne sait quelle pièce choisir, tant on est enchaîné par
la finesse et le charme qui règne dans ces opuscules ;
en un mot, c'est un agréable parterre, où chaque fleur
est éclipsée par celle qui la précède ou qui la suit. Ce
volume peut servir de tome IV« à l'édition de M. Coa-
ret de Villeneuve, qui a paru en H 86.
Ce petit volume renferme cent quatrains sur cent
poètes vivants, et il ne sera sans doute pas un de ces
auteurs qui n'aime à se contempler dans le quatrain
qui le caractérise. Chaque portrait, quoique flatté, est
ressemblant. C'est le Parnasse français en miniature. »
(« Mercure de France », 25 juin 1791.)
METTERNICH (le prince de), nul. siipp.
[Ch. DE Saint-Maurice].
Mémoires du — . Prem. partie (et uni-
que).
Imprimés dans le journal k la Semaine,» IV^ année,
n»» 23 à 29. et 37 à 41 (1849).
C'est une véritable mystification que la direction de
K la Semaine » trouva trop prolongée par 1 2 numéros;
elle refusa d'en imprimer davantage.
Ces Mémoires ont été néanmoins traduits en alle-
mand, par Louis Simon, et imprimés à Brème, enl849.
METZ (François), ;w. [le baron Louis de
Bilderbeck].
Avec M. Mar.-.loseph Pain : le Portrait
du duc, comédie en trois actes et en prose.
Paris. Barba, ï80S,m-S.
MEULEN (Van der). Vo\ . VAN DER
MEULEN.
ilEURAY, amifjr. [Fr.-Mar. Maveur de
Saixt-Paul] , auteur de poésies légères,
imprimées dans les recueils poétiques, de
1779 à 1796, dans les « Etrennes du Par-
nasse » et le « Réveil d'Apollon »>, entre
autres.
]»IEURET (André), ps. [Ferdinand Ili>
naïix].
1. Voyage industriel et bibliographique
de Liège a Verviers. Hervé {Liège), 18 ii,
in-8.
n. Voyage romantique dans le pa\ s de
Liège. Hervé [Liège], in-8.
Q I m. Souvenirs d'une excursion au manoir
; de Longpré, extrait d'iiTipressions de voya-
ges non destinées à l'impression. Hervé
(Liège), 1843, grand in-8 de 16 pages.
I Cet auteur pseudonyme prend les titres de membre
du club des bibliophiles de Verviers, et de la société
Grétry d'Hervé.
Y .vt-il réellement un « club de bibliophiles » à Ver-
viers? Nous l'espérons, car nous ressemblons un peu
à ce philosophe qui se réjouissait de retrouver des pas
d'homme. Quoi qu'il en soit, nous recevons une bro-
chure qui semble attester l'existence d'une pareille as-
sociation et prouver qu'à Verviers, cette ville de la mé-
canique et de la vapeur, la pâle de chiffons réduite en
papier tient le pavé à côté de la laine tissée en draps
ou velours.
Si les bibliophiles de Verviers' ont tous l'humour
et l'esprit de M. Meuret, nous leur faisons notre com-
pliment. Ils auront cause gagnée contre l'esprit de fa-
brique, trop disposé à n'avoir pour les livres que de
superbes dédains. — De Rc, « Bull, du Biblioph.
belge », t. m, p. 84.
rV. Chasse aux souvenirs dans le pays
de Liège. Liège, Félix O^fdar^, 1846, in-8,
81 pag. — 2" édition, 1847.
V, Ribaulds, truands et femmes borde-
lières de la noble cité de Liège. Paris
[Liège), 1846, in-8.
La plus grande partie de ces opuscules a paru dans
la « Revue de Liège » sous le nom « d'.\ndré Muret,
Liégeois pérégrinant à pied, de la Société royale d'Hor-
ticulture de Liège et de plusieurs autres Sociétés sa-
vantes ». M. Ferdinand Hénaux y a pris ce masque en
y insérant ces morceaux qui ont été tirés à part ; ce
sont les délassements de la retraite studieuse où s'est
confiné l'auteur. M. Hénaux, loin d'imiter ceux qui cou-
rent sans cesse après la faveur et les places, s'enferme
avec une modestie opiniâtre. Quoique jeune, c'est un
philosophe pratique, aussi recommandable par les qua-
lités de son cœur que par celles de son esprit. Sérieux
et instruit, il badine encore, et son badinage a du
trait et de la finesse. Témoin sa brochure intitulée
f Chasse aux souvenirs dans le pays de Liège » .
De Kg., « Bull, du Biblioph. belge », t. IV. p. 245.
-{- Voy. MursET.
MEURSIUS (Jean), ps. [Nie. Ciiorier,
avocat au Parlement de Grenoble].
Joannis Meursii Elegantite latini sermo-
dis. Aloysiœ Sigese Toletante satirse so-
tadicae de arcanis amoris et Veneris. Sine
nota loci et anni. 2 vol. in-12.
Première édition de ce fameux ouvrage, publiée par
Etienne Roger, suivant les rédacteurs du Catalogue de
la bibliothèque du roi, Belles-Lettres, t. 2, Y2,
no 1442. p. 71.
Jamais Louise Sigea, savante et vertueuse Portu-
gaise, n'eut la pensée de publier un pareil ouvTage,
rempli de beaucoup d'infamies, écrites d'une latinité
très-pure.
Cette première édition est imprimée avec d'assez
beaux caractères, mais ce n'est pas la plus ample,
puisqu'elle ne se compose que de six dialogues ; les sui-
vantes valent beaucoup mieux. Cette première édition
, fut donnée à Grenoble, par Nicolas, libraire de la
I même ville.
Jl^!»
MEURSIUS
MEURSIUS
1130
Eaedem. (Editio secunda). Sine loco et
anno. 2 vol. in-i2.
Cette édition, augmentée d'un septième dialogue, fut
imprimée à Genève; aussi, n'ayant pas été faite sous
les yeux de l'auteur, fourmille-t-elle de fautes d'im-
pression. Ce fut M. Dumay, avocat général au Par-
lenieul de Grenoble, qui fit les frais de ces deux édi-
tions.
Eaedem. Sine loco et anno. 2 vol. in-12.
C'est une édition nouvelle de ce livre faite sur les
dernières et les plus amples. On a joint à cette édition
(( La Puttana errante di Pietro Aretino ». Ainsi, ce
sont deux pièces joyeuses qui se tiennent compagnie.
11 est étonnant que w.s éditeurs de joyeusetés n'aient
pas aussi réimprimé le « Barthii Pornodidascalus » ,
qui est la traduction laiine des « Raggionamenti » du
même Aréiin. Ce livre de Meursius est donc ce qu'on
nomme « Aloysiœ Sigea; Satyra » qui suit.
Aloysiae Sigese satyra sotadica de arca-
nis anioris et Veneris. Sine loco [Hollande]
('/ anno. 2 vol. in-12.
Les réimpressions faites au xviiie siècle ont été suc-
cessivement augmentées par les nouveaux éditeurs.
Voyez plus bas les traductions françaises, et les « Mé-
moires » de l'abbé d'Artigny, t. 2, p. 18 et suiv.
II y a deux belles éditions de l'ouvrage de Cliorier,
avec des augmentations : la première sous ce litre :
Joannis Meursii Elegantiœ latini sermo-
nis, seu Aloysia Sigea Toletana de arcanis
amoriset Veneris. .,;'adjunctis fragmentis
quibusdam eroticis (Nova editio, cura et
studio N. Corbie et Pétri Moet). Lugd. Ba-
tav., typis elzevirianis [Parisiis, Grange,
1737), pet. in-8, en 2 part, réunies en un
seul volume.
Moët, attaché alors au duc de la Vrillière, et depuis
liibliothécaire particulier de Louis XV, est mort à
Versailles en 1806, âgé de quatre-vingt-six ans. Quel-
ques personnes le présentent comme l'auteur du fameux
discours d'Héliogabale « ad Meretrices », joint à cette
édition; c'est une erreur. Ce discours avait été im-
primé bien antérieurement, sous ce titre : « Joannis
Baptistœ Egnalii Veneti de Caisaiibus libri très, He-
liogabali (Leonardi Aretini) ad meretrices ». Venitiis,
Aldus, 1516, in-8. Moët a laissé en manuscrit une
traduction complète de Swedenborg, dont plusieurs
volumes ont été imprimés dans ces derniers temps à
Bruxelles et à Paris.
Corbie, attaché au duc de Choiseul, ami de Collé,
et connu par le recueil du « Théâtre des Boulevards »,
est mort fou à Charenton. A. A. B— r.
Cette édition, qui est la plus recherchée, est un des
ouvrages pseudo-elzéviriens sortis des presses de Grange
qui offre le plus de netteté et de ressemblance avec les
types elzéviriens. 11 y a des exemplaires en papier de
Hollande qui sont rares et assez chers ; il s'en est
vendu un 37 fr. chez M. Sensier.
La seconde édition porte cet autre titre :
Joannis Meursii Elegantige latini sermo-
nis, seu Aloysia Sigea Toletana de arcanis
amoris et Veneris; adjunctis fragmentis
quibusdam eroticis. Lmid. Batav., ex lypis
elzevinanis [Parisiis, Bnrhon), cio. idgc.
Lxxiv, in-8, 2 parties ordinairement re-
liées en un volume, la première de xxiv et
211 pages, la seconde de 2 pages non chif-
frées et 172 autres pages, avec fig.
L'abbé Sabatier, de Castres, affirme que les épreuves
de cette édition ont été corrigées par l'abbé Valart,
éditeur et traducteur de « l'Imitation de Jésus-Christ » .
Voy. « Considérations politiques sur les gens d'esprit
et de talent ». Paris, Londres et Pétersbourg, 1804,
in-8, p. 29. A. A. B— r.
II a été tiré des exemplaires de cette édition for-
mat in-12, 2 parties avec fig. Meunier de Querlon as-
sure avoir revu onze éditions de la « Satyra » avant
de composer celle-ci, assertion qui porterait au moins
à douze les éditions de cet ouvrage.
Une autre édition latine a été imprimée dans la col-
lection de Cazin, Londini {niiemis, Caz-in), 1781,
2 part, petit in-18.
Aloysia, ou Entretiens académiques des
dames (traduit du latin de Nicolas Cho-
rier, par l'avocat Nicolas, fils d'un libraire
de Grenoble). Sans lieu d'impression [Hol-
lande), 1G80, 2 vol. in-12.
Prem. édit. de celte liaduction, qui a été plusieurs
fois réimprimée.
C'est dommage que l'on n'ait point exprimé avec
toute la délicatesse du latin tous les mystères secrets
de l'amour qui sont répandus dans cet ouvrage.
Le même ouvrage, de la même traduc-
tion, sous ce titre : l'Académie des Dames,
ou les Sept Entretiens d'Aloysia. Venise,
chez Pierre Aréiin [Hollande), 1730, 1776,
2 vol. in-12.
L'édition de 1730 est plus belle que celle qui l'a-
vait précédée : on la distingue en ce qu'au lieu de
chiffre au haut de la page, il y a un petit fleuron. Il en
existe des exemplaires qui ont des figures au nombre
de trente-six, qui sont un peu sales pour les imagi-
nations déréglées ; car pour les autres, cela ne leur fait
aucune impression.
C'est vraisemblablement une autre édition de cette
traduction, et sous le dernier titre, que cite l'abbé Len-
glet Dufresnoy dans sa « Bibliothèque des romans »,
imprimée aussi sous la rubrique de Venise, Pierre
Aréiin, et, selon toute apparence, imprimée aussi en
Hollande ; elle ne contient que 372 pages et n'est pas
laide.
Le même ouvrage, sous ce titre : le
Meursius françois, ou Entretiens galants.
(Traduction nouvelle.) Cylhère, de l'itnpr.
de la Volupté, 1749, 1782, 2 vol. in-12. fig.
(Il y a des exemplaires du format in-8.)
Il y a une autre édition ou peut-être une simple-
reproduction de cette traduction, sous le titre suivant :
Nouvelle traduction du Meursius (Nie.
Chorier), connu sous le nom d'Aloïsia, ou
de l'Académie des Dames; revue, corrigée
et augmentée de près de moitié, par la res-
titution de tout ce qui en avait été tronqué
dans toutes les éditions qui ont paru jus-
qu'à ce jour. Cythère, de IHmpr. de la Vo-
lupté, 2 vol. in-12, fig.
1131
MEURSIUS
MEURSIUS
1132
Charles Nodier a ilil plusieurs fois, ilans le « Jour- |
Dâl des Débals », que Camille Desmoulins était au-
teur d'une traduction de l'ouvrage de Chorier, Peut-
être lui a-t-il attribué, dit Barbier, la réimpression
que nous venons de citer.
A. A. Barbier, dans la première édition de son « Dic-
fionnaire des ouvrages anonymes», sous le n" 7730,
et dans la seconde, sous le n» 236, rapporte tout au
long une lettre écrite le 6 juin 1738, à Jamet le
cadet, par Lancelot, de l'Académie des inscriptions et
belles-lettres. Cette lettre contient des détails très-
intéressants sur « l'Aloysia », et sur son véritable
auteur, Nicolas Chorier, avocat au parlement de Gre-
noble, le même qui a donné k l'Histoire générale du
Dauphiné», en 2 vol. in-fol., dont le premier fut
imprimé à Grenoble en iOGl, et le second à Lyon en
4672. A. A. Barbier a tiré celte lettre du 32« vo-
lume des « Observations de l'abbé Desfontaines et au-
tres sur les écrits modernes », pages 42 et suivantes.
D'un autre côté, un zélé bibliophile dauphinois, qui
s'est beaucoup occupé de recherches sur les hommes
littéraires de sa province, M. le vicomte Paul Colomb de
Batines, a donné à un petit journal bibliographique
qu'il avait fondé : « le Moniteur de la librairie » ,
nos 21 et 22 de 1842, 10, 11 et 12 de 1843, un
« Catalogue des éditions latines et françaises de l'A-
loysia ». L'auteur de ce catalogue en porte le nombre
pour les premières à quatorze ; il n'a point donné les
traductions françaises. Nous nous sommes bornés ici à
ne mentionner des unes et des autres que celles qui ont
été les plus répandues.
-t- Le « Manuel du Libraire » signale d'autres édi-
tions. Cologne, 1693 etl700 ; il donne aussi de longs
détails sur les éditions latines. Consulter également la
« Bibliographie des livres relatifs à l'amour », aux fem-
par le C. d'I***, Paris, Gay, 1864, col. 574.
■+- Cet ouvrage trop célèbre a élé attribué à divers
écrivains ; l'Allemand Thomasius le signale comme ayant
élé écrit par Jean de Westrene, jurisconsulte hollan-
dais, et il se fonde sur ce qu'Adrien Beverland, l'auteur
du « Peccatum originale » avait consigné celle assertion
dans une note manuscrite tracée sur un exemplaire lui
appartenant. Struve copie Thomasius, Treutzel en fait
de même dans son i< Inlroductio in notitiam rei litte-
rari;e » (lens, 1710, in-8). L'abbé d'Arligny a com-
battu c«tle opinion dans ses < Recherches sur l'auteur
de l'Aloysia », (■< Nouveaux Mémoires d'histoire et de
critique », tom. II, p. 18-23), mais il tombe dans une
autre erreur lorsqu'il avance que Westrene est un per-
sonnage imaginaire; Niceron (« Mémoires », t. XXXVT,
p. 25) a partagé sans examen le sentiment de d'Ar-
ligny, mais il est bien reconnu aujourd'hui que Wes-
trene a réellement existé.
-|-Morhof, dans son « Poly-hislor. sive de notiliaauc-
lorum », {Lubeck, 1088, in-4),émet le soupçon que le
très-énidit Vossius pourrait bien avoir écrit « l'Aloysia»,
et il se fonde sur ce que ce suivant ne reculait pas de-
vant les sujets les plus graveleux et sur ce qu'il avait
inséré dans son commentaire sur Catulle une partie du
traité de Beverland : « De proslibulis veterum », com-
mentaire dont l'impression, entreprise en Hollande, fut
suspendue par ordre des magistrats et terminée à Lon-
dres.
4- L'Aloysia a été aussi imputée à Muret (voir la
« Bibliothèque françoise » de la Croix du Maine, édition
de 1772, tom.n, p. 78).
-|- Quant au savant et grave Meursius (mort en 1642),
et quant h Aloysia Sigea de Tolède (morte en 1560),
il est parfaitement reconnu qu'ils n'ont rien à voir avec
le livre qui a paru sous leur nom, et qu'il y a tout lieu
d'attribuer à Nicolas Chorier, né à Vienne le 2 sep-
tembre 1612 (et non en 1609, comme l'avancent
plusieurs dictionnaires bibliographiques), et mort à
Grenoble le 24 août 1693.
-I-La question est tranchée par une lettre que Lan-
celot, membre de l'.\cadémie des inscriptions et belles-
lettres, adressa le 6 juin 1738 à Jamet, lettre insérée
dans les « Observations sur les écrits modernes », par
Desfontaines (tom. XXXIl) et dans le « Dictionnaire
des Anonymes » de Barbier (n» 236). Il est donc inu-
tile de la reproduire ici.
-+- La Monnoye, dans ses « Notes » sur Baillet (édition
in-12, tom. I, p. 510), a consigné des détails qu'il
tenait d'un avocat au parlement de Grenoble, Marc de
Nantes (mort en 1724), auquel un libraire de Gre-
noble, nommé Giroud, assura qu'il avait eu des épreuves
de la première édition de « l'Aloysia » , corrigées de la
main de Chorier, qui habitait alors à Vienne.
-1-D'après un propos tenu par Lancelot à l'abbé d'Ar-
ligny, qui a eu soin de le consigner dans ses « Mémoi-
res », le président de Valbonays, fort lié avec tous les
littérateurs du Dauphiné, avait confirmé ce détail, et
il possédait dans son cabinet la copie de l'Aloysia.
-|- Un bibliographe allemand, F. Oit Meinken, assure
qu'un Suédois, nommé Bagger, qui avait voyagé en
France, donnait comme positif que Chorier était le cou-
pable (voir les « Observationes de vero auclore libri
famosi Aloysia; Sigea; satyra sotadica inscripti » , dans
les « Miscellanea Lipsiensia nova » (tom. K, part. 2,
p. 324, 333.)
-(-Nous savons d'ailleurs qu'un ingénieux académicien,
bibliophile zélé, mais trop ami du paradoxe, et dont
l'autorité est fort contestable au point de vue sérieux
de la science des livres, Charles Nodier, a contesté à
Chorier la paternité de « l'Aloysia;» il s'exprime de la
façon suivante dans une note du catalogue Pi.xérécourt
(no 1404).
.( L'Aloysia » est l'ouvrage d'un militaire hollan-
dais, fort habile philologue et fort mauvais sujet, qui
n'en a jamais fait mystère, et dont on trouvera le nom
tout au long à l'article « Meursius » dans les «Mémoires»
de Niceron. Ce qu'il est possible et même naturel de
supposer, c'est que Chorier, possesseur d'une partie du
; manuscrit, l'aurait cédé à son imprimeur pour le dé-
! dommager d'une partie de ses pertes, tîuant à l'avoir
I composé, je l'en défie. »
[ -j-Le don du manuscrit de « l'Aloysia » au libraire
Nicolas pour le dédommager des pertes subies par la
publication du premier volume de « l'Histoire du Dau-
phiné », de Chorier ne s'accorde pas avec le litre de ce
volume, qui porte le nom de Philippe Charoys, libraire-
imprimeur.
I -{-D'ailleurs des littérateurs qui ont pris la peine de
comparer « l'Aloysia » avec d'autres écrits latins avoués
^ de Chorier («Vita Boessatii, vita Salvagnii Boessii,
Liber carminum), ont constaté des analogies nombreuses
f 1 de style cl de locution.
j -|- Sans entrer dans plus de détails, nous dirons que
diverses éditions de la traduction française sont pré-
cédées d'une lettre de M. l'abbé T***, traducteur, à
Madame l'abbesse de *** ; elle est datée du 20 janvier
[ 1749 (nons avons sous les yeux l'édition de « Cy-
I thère », 2 vol. in-18, 277 et 210 pages); on rc-
i marque dans cette lettre le passage suivant : « On a
fait six éditions différentes de cet ouvrage, qui toutes
ont sensiblement copié la première; les fautes d'im-
pression n'ont même fait qu'augmenter. J'ai rétabli un
grand nombre d'aventures qu'on avait supprimées. »
1133
M EUX
MICHAUD
1134
-+- On peut consulter le curieux travail de M. P. Al-
lut : « Aloysia Sigea et N. Chorier ». Lyon, 18G2,
in-8, 04 et 23 p. M. Péricaud (« Curiosités litté-
raires », Lyon, 1802, in-8), a essayé de défendre
Chorier, mais ses arguments ont paru bien faibles.
+ M EUX (de), ancien frère terrible
[de Manxevieux] .
Relation de l'interdiction portée par le
grand maître des loges des francs-maçons
de France sur celles de la ville de Lyon.
Genève, 1777, in-8.
Catal. Coste, n» 3572.
MEZERAY (Fr. de), nom anobli [Fr.
Eudes, né à Mezeray, hameau de la paroisse
d(> Rye, près d'Argentan, où il vit le jour
en 1610].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
■( France littéraire», à Mézeray.
+ MEZERAY [Guil. Marcel].
Abrégé chronologique de l'histoire de
France,"^ par — , historiographe de France.
Nouvelle édition reveuë et corrigée sur la
dernière de Paris, et augmentée de l'Abrégé
de la Vie des reines. A Amsterdam, chet.
Henri Schelte, 1706, 4 tomes divisés en
7 vol. in-12.
Le litre ci-dessus constitue l'une des supercheries
les plus effrontées. M. i>aul Lacroix l'a dévoilée dans
le « Bulletin du bouquiniste»). Paris, Aiibry, 1850.
Cet ouvrage n'est autre que celui intitulé . « Histoire
de l'origine et des progrez de la monarchie françoise,
suivant l'ordre des temps ; oii tous les faits histori-
ques sont prouvez par des titres authentiques, et par les
autours contemporains », par Guillaume Marcel. Pam,
Denis Thierry, 1086.
Nous ferons remarquer à notre tour qu'il existe deux
tirages au moins de la première feuille, puisque l'on y
trouve quelques différences dans le texte et que, dans
quelques exemplaires, la gravure de la p. 1 a été re-
faite. Nous pensons que l'édition originale ou primi-
tive est celle où les chevaux qui suivent le char de
Neptune vont à droite, tandis qu'ils vont à gauche dans
la réimpression et dans les exemplaires que l'on a eu
l'impudence de mettre en vente avec le nom de Me-
zeray. Ces exemplaires ne portent pas la marque de
Henry Schelte, le « Quxrendo » . La découverte de
M. P. Lacroix est venue trop tard pour empêcher les
rédacteurs du Nouveau catalogue de la bibliothèque im-
périale de prendre pour une véritable édition de « l'A-
brégé chronologique de Mezeray», L^s 98m, l'ouvrage
de Guillaume Marcel, édit. de 168C, second tirage
pour lequel ce même catalogue, L^a 117 a, a le tort d'in-
diquer le format in-8.
Guillaume Marcel, né à Toulouse en 1647, est mort
le 27 décembre 1708. La notice la plus complète sur
lui se trouve dans la « Biographie toulousaine », 1823,
2 vol. in-8.
MEZERAY (de), apocr. [le cardinal de
Richelieu].
Histoire de la mère et du fils, c'est-à-
dire de Marie de Médicis, femme du grand
Henri IV et mère de Louis XIII. Amster-
dam, 1730, in-4, et 2 vol. in-12.
— Le môme ouvrage, sous ce titre :
Histoire de la régence de la reine Marie de
Médicis, femme de Henri IV. La Haye,
1743, in-4 et in-12.
Le manuscrit original de cet ouvrage existe au dépôt
des affaires étrangères. (« Bibliothèque historique de la
France »), t. 2, n" 20855.
Si l'on en croit Camusat, qui a publié les « Mé-
moires historiques et critiques » de Mézeray,' l'éditeur
de « l'Histoire de la mère et du fils » serait l'auteur
des « Amours de Sapho », c'est-à-dire Du Castre d'Au-
vigny.
Voyez le « Dictionnaire historique » de Prosper Mar-
chand, article Lannel. A. A. B— r.
M. F., aiit. dég. [Marin Filassier].
Voy. F. (M.), n, 1 b.
4- M. F. [Mathieu Franck, ingénieur
civil à Liège].
De la Dérivation de la Meuse, au point
de vue des intérêts généraux du com-
merce et de l'industrie, etc., par — .Liège,
Collardin. 1845, in-8, 118 pag. et 2 plans.
M. F. A. G*** Cad (M""), ps, [Fr.-Mar.
Mayeur de Saint-Paul].
Jeanne Hachette , ou le Siège de Reau-
vais, pantoinime en trois actes. Paris,
Brunet, 1784, in-8.
+ M G (M. J.-R. de), arpenteur géo-
mètre [.J.-R. de Mastaing].
L'Art de lever les plans, et nouveau
Traité de l'arpentage et du nivellement,
suivi d'un Traité du lavis, où l'on en-
seigne des méthodes courtes et faciles pour
arpenter et calculer toutes sortes de sur-
faces et faire des nivellements ; ouvrage
mis à la portée des personnes de toutes
les classes, par — . Dijon, 1821, 1 vol.
in-12, 28 planches.
Réimprimé en 1824, in-12, avec le nom de l'au-
teur.
-f- M. G. D. L. [Mathias-Guillaume de
Louvrex, jurisconsulte et bourgmestre de
Liège].
Dissertation historique sur le temps que
l'évêché de Liège est devenu membre de
l'empire germanique, par — .
Cette dissertation a paru en tête du tome II de « l'His-
toire de la ville et pays de Liège » , par Théodose Bouille.
Liège, 1731,in-fol.
-+- M— G— R [Mk.er].
Des articles dans la k Riographie univer-
selle ».
4- MICHAEL [Philibert Audebrand].
Des articles de journaux.
MICHAUD (L.-G.), libraire et écrivain,
plagiaire.
Biographie, ou Vie publique et privée
de Louis-Philippe d'Orléans. Paris, Gar-
nie r frères, 1849, un fort vol. in-8.
113:
MICHAUn
MICHAUD
11.36
Cet ouvrage est extrait d'un des volumes de Supplé-
ment ù la « Biographie universelle ». C'est un libelle
contre Louis-Philippe, rien de plus, rien de moins.
Nous n'avons jamais eu une grande sympathie pour le
gouvernement qui est tombé en février ; nous aurions
pu le soutenir, parce que nous l'aimions mieux encore
que la république ; mais nous sommes presque obligés
de prendre sa défense, quand nous rencontrons des ou-
vrages comme celui-ci, où l'insulte, la calomnie et la
grossièreté le disputent à la sottise et à l'ignorance.
Sans doute, le gouvernement de Louis-Philippe fut
un gouvernement de corruption et de démoralisation
systématique ; mais nous ne pouvons pas croire qu'au
24 février il n'ait eu d'autres paroles de regret que
celle-ci : Ils vont venir, ils vont tout me prendre.
Libre à M. Michaud de juger les hommes d'après soi :
libre à nous de lui dire qu'il a fait une mauvaise
œuvre, un i)amphlet rempli de faussetés et de men-
songes.
Pour grossir le volume et compléter dignement l'ou-
vrage, on y a joint un récit du combat de Valmy, et
une notice sur l'assassinat du duc de Bourbon, prince
de Condé. Des lithographies semblables à celles que
l'on trouve dans les mauvais lieux servent d'illustra-
(ions à ce livre que nous ne savons comment qualifier.
(Bul. de censure, vue ann., 30 avril 1849.)
Voilà pour l'appréciation du livre de M. Michaad ;
il nous reste à justifier l'épithète àe plagiaire que nous
donnons à l'auteur, et nous allons le faire d'après les
journaux judiciaires.
TP.IBUxN.\L CORRECTIONNEL DE L.\ SELNE
(8e chambre).
Audience du 29 décembre 1849.
Contrefaçon littéraire.— SI. Mujuste Ducoin contre
M. Michaud aîné, l'tin des auteurs et éditetw
de la Bioijraphie universelle.
M. Auguste Ducoin a publié, en 1844, une « His-
toire de la Conspiration de Grenoble en 181(). » Ce
triste épisode de la Restauration était digne d'appeler
l'attention et de provoquer les recherches d'un histo-
rien. Quels furent les fauteurs véritables de la conspi-
ration? fut-elle entreprise dans l'intérêt de la dynastie
napoléonienne ou dans celui de la maison d'Orléans?
Telles sont les questions que M. Ducoin s'était posées
et qu'il s'était appliqué à résoudre; l'entreprise était
difficile à tous égards, car la communication des do-
cuments officiels renfermés dans les archives judiciaires
de la cour de Grenoble a toujours été refusée à ceux
qui l'ont demandée, et les papiers que Paul Didier
avait confiés à l'un de ses parents, avant de mourir, ont
passé dans les mains d'un dépositaire resté inconnu.
Cependant M. Ducoin est parvenu, à force de re-
cherches et de labeurs, à faire un livre plein de révé-
lations et non moins remarquable par la forme que par
le fond. L'ouvrage a eu un succès réel, et l'auteur se
disposait à en donner une nouvelle édition, lorsqu'il
apprit que M. Michaud l'avait réimprimé presque en
entier à la suite d'une biographie du roi Louis-Phi-
lippe, qui a paru dans le courant de l'année 1849.
M. Ducoin a porté plainte en contrefaçon littéraire
contre M. Michaud, et l'affaire a été plaidée à l'au-
dience du 29 décembre.
Me Félix Belloc, avocat du plaignant, s'est appliqué
à établir, par la comparaison des textes, la matérialité
du délit. Il fait remarquer que la copie a été tellement
servile, que M. Ducoin ayant imprimé à la troisième
d
page de sou livre : «Plusieurs fois annoncée, l'His-
toire de la conspiration de Grenoble n'a jamais été
écrite», le contrefacteur n'a pas craint de copier cette
phrase et de se présenter ainsi au lecteur comme le
premier et le seul historien de cet épisode mémorable
de notre histoire contemporaine.
L'avocat fait ensuite ressortir la gravité du fait re-
proché à M. Michaud. Il y a trois espèces de contre-
façons : celle qui consiste à éditer le livre d'autrui et à
le vendre comme l'édition originale, n'est pas la plus
coupable ; elle ne cause à l'auteur qu'un préjudice pé-
cuniaire. Mais celui qui ne craint pas de publier,
comme le fruit de sou travail et de son géuie, un ou-
vrage qui ne lui appartient pas, et en tète duquel il a
effacé le nom de l'auteur véritable pour y substituer le
sien, celui-là commet une action beaucoup plus hon-
teuse : il atteint à la fois l'auteur et dans sa fortune
et dans sa réputation. Il existe cependant un autre mode
de contrefaçon plus redoutable encore pour les hommes
de lettres. C'est celle qui ne respecte pas les textes, et
qui, tout en faisant main basse sur un livre, en altère
complètement le caractère et l'harmonie par des cou-
))ures, des additions et de prétendues corrections de
style qui, la plupart du temps, produisent le même
effet qu'un coup de pinceau donné par nne main inha-
bile sur le tableau d'uu maître.
Les déplorables effets de ce genre de contrefaçon se
font surtout remarquer dans le cas dont il s'agit.
M. Michaud ne s'est pas borné à encastrer « l'Histoire de
la conspiration de 1810 », par M. Ducoin, dans un de
ces livres sans nom comme on en voit tant apparaître
et surgir au milieu de l'écume des révolutions, livre
tout rempli de fiel, de mensonges et de calomnies, mais
encore par des suppressions habilement calculées, par
des substitutions de mots et d'épilhètes, et par quelques
additions enfin, il est parvenu à faire d'un ouvrage
grave, sérieux et empreint d'un désir sincère d'impar-
tialité, un véritable pamphlet politique dans lequel la
justice elle-même est gravement insultée.
L'avocat cite, pour justifier ses reproches, le passage
suivant, qui appartient en propre à M. Michaud, et qui
se rapporte au procès intenté en 1842 par le général
Donnadieu à M. Cretineau-Joly : «Dans cette affaire,
comme dans beaucoup d'autres, sous le règne essentiel-
lement corrupteur et corrompu de Louis-Philippe, les
tribunaux se sont montrés dans toutes les occasions les
serviles complaisants du pouvoir. On sait que partout il
y avait ordre de faire perdre les procès aux gens de l'op-
position, quand même ces procès n'avaient aucun rap-
port avec la politique, et ces ordres étaient toujours
exécutés » .
L'avocat de M. Ducoin termine sa plaidoirie en
demandant, en outre, des dommages et intérêts pour la
quotité desquels il s'en rapporte à la sagesse des magis-
trats, l'insertion du jugement à intervenir dans plusieurs
journaux de Paris, de Lyon et de Grenoble.
Après les conclusions du ministère public, qui a fait
entendre de sévères paroles contre le prévenu et requis
contre lui l'application de l'article 427 du Code pénal,
M'- Philippon de la Madeleine s'est levé pour présenter
la défense de M. Michaud. 11 a cherché surtout à établir
la bonne foi de son client, qui prétend avoir été pla-
giaire de M. Ducoin sans le savoir, en copiant le livre
de ce dernier sur une contrefaçon anglaise, dans laquelle
le nom de l'auteur avait été supprimé.
Lel9janv. 1850, le même tribunal prononçait la
confiscation du livre de M. Michaud, et condamnait
celui-ci à 500 fr. d'amende, 1,500 fr. de dommages et
intérêts et aux frais.
J137 MICHAUD DE VILLETTE
MICllELLE
H 38
MICUAUD DE VILLETTE (I), nom ano-
hli [L.-G. MicuAUD, libraire , le même
que le précédent].
Tableau historique et raisonné des pre-
mières guerres de Napoléon Bonaparte, de
leurs causes et de leurs effets. Paris, L.-
G. Michaud, 1814, 2 part. in-8.
Ouvrage écrit daus le même esprit de dénigrement
que le précédent.
La première partie a eu une secomle édition, revue,
corrigée et augmentée, en 1815.
MICHAULT (P.), ps. piENÉ, roi de Si-
cile].
Le Doctrinal de court ; divisé en douze
chapitres, composé par — , par lequel on
peut être clerc sans aller à l'escole. Genève,
Jacq. Vivian, 1522, pet. in-i, gothique.
Voyez l'analyse de cet ouvrage dans la « Bibliotlièi|ue
universelle des romans», mars 1786, page 30. On y
soutient que René, roi de Sicile, s'est caché sous le
masque de P. Michault. A. A. B— r.
-|- Cette opinion n'a pas été admise, et l'auteur du
«Manuel du Libraire» meU'ouvrage au compte de P.
Michault, dont il porte le nom. 11 en existé une autre
édition, Genève, s. d., in-4, et deux sous le titre :
i( Le Doctrinal du temps présent», toutes deux petit
in-folio et sans date.
MICHEL (le père) , ps. [Sauquaire-Sou-
LIGNÉ].
Le petit Livre à quinze sols, ou la Poli-
tique de poche, à l'usage des gens qui ne
sont pas riches; par — , devenu auteur
sans le savoir. Paris, Poulet, Plancher, De-
launay, 1818, 9 vol. in-18.
C'était une espèce de recueil hebdomadaire. Le pros-
pectus annonçait qu'en moins de trois mois il paraîtrait
douze volumes qui devaient contenir ensemble 1,300
pag. Mais ce recueil eut bientôt des démêlés avec les
tribunaux, aussi le quatrième volume de la collection
porte-t-il pour titre: «Défense du père Michel, pronon-
cée par M. Tartarin, auteur, M. Rey (de Grenoble) ,
avocat, et M. Poulet fils, éditeur, précédée de la plainte
rendue par M. l'avocat du roi. Paris, Poulet fils, etc.,
1818, in-18. Cette publication n'est pas allée au delà
du 9e volume.
+ MICHEL (le bonhomme) [Tautari\].
Annuaire français du — . Paris, 1818,
in-12.
+ MICHEL (M'"^), ex-garde-malade
[Emile Marco de Saint-Hilaire].
Les Remèdes des bonnes femmes, ou
Moyens de prévenir, soigner et guérir
toutes les maladies, etc. Paris, Thoisnier-
Di'splaces, 1827, in-32.
MICHEL, l'un des trois ou quatre pseu-
donymes sous lequel s'est caché M. Mala-
PERT, zélé orateur démagogue, et poëte
satirique, dans la publication de ses pam-
(1) Du nom d'une propriété appartenant alors à
M. Michaud.
phlcts politiques. Nous devons cette révé-
lation à un homme qui connaît bien ceux
de son parti, M. Const. llilbey, dans le
n" G de son « Journal des sans-culottes «,
février 1849.
-I-Voy. t. XI de la « France littéraire»,
à l'art. Malapert.
MICHEL fils aîné, édit. dég. [F***, mar-
chand d'estampes].
Poésies nationales de la République, ac-
compagnées de huit belles gravures sur
acier, d'après les dessins de H. Lalaisse.
Paris, l'Editeur, rue de Bondy.n. 14, 18 i9,
in-8.
Le but de l'éditeur, en publiant ces poésies, a été
de rassembler des chefs-d'œuvre qui se trouvent disper-
sés sur des feuilles volantes.
+ MICHEL (Francisque) [François-Xa-
vier Michel, né à Lyon en 1809J.
Voir dans la « Littér. franc, contemp. »
(>t dans le « Catalogue général » de M. Otto
Lorenz les titres "des nombreux écrits de
ce très-actif et savant antif^uaire et philo-
logue.
MICHEL MORIN, ps. [MM. Auguste Du-
bois, ancien professeur, et Charles Cha-
bot].
Le Gil-Blas des théâtres. Paris. Denain,
18;{3, 2 vol. in-8.
M. Ch. Chabot n'a fait qu'un seul chapitre de ce
livre.
MICHEL MORIN, ps. [Ch. Ciiabot].
Le Nouveati (Charivari chantant, ou l'Es-
tafette flon-flon des villes et des campa-
gnes. Revue, chansons ]ioli tiques, etc.,
publiées sous la direction (k\ M. — . Paris,
Dreteau, Garnier frères, IXi!), in-KJ.
Recueil périodique dont il devait paraître 24 livrai-
sons d'une feuille par an. Le prix annuel était fixé à
3 fr. Il n'en a été publié que deux livraisons.
MICHEL-RAYMOND, ps. qui a été adopté
par deux écrivains qui ont ensemble com-
posé trois ou quatre romans [Michel Mas-
son et Raymond Brugker].
MICHEL-RAYMOND, ps. [Raymond
BiîUCKEu].
Avec M. Carie Ledhuy : le Boudoir et la
Mansarde. Paris. Lachàpelle, 1838, 2 vol.
in-8, et 4 vol. in-12.
Ce titre sert d'encadrement à trdis nouvelles :
«La Branche de lilas», et le «Rapt», par M. R.
Brucker (t. 1«'') ; «la Femme du iMimiste», par M. C.
Ledhuy (t. Il).-|-Voy. » La France littéraire». T. IX,
p. 72.
-f- MICHELLE (la Mère) [la marquise
DE LoYAc, née de Cambis].
Le Père Bistoquet, Lustucru , Liline,
trois contes (en vers) d'un grand-père à
ses petits-enfants.
4139
MICIIELOT
MICHELOT
1140
Tiii'S fliacun à 30 cxenipl.
Note trouvée dans les pai)iers de Quérard. Dans la
« France littéraire», XI, 66, ces trois contes sont allii-
bnés à G. Braccini.
MICHELOT, ps. [Jean-Augustin Juin, de
Champagne d" Allas (Charente-Inférieure),
et qui a pris plus tard le nom de Juin
d'Alias, prêtre, ancien directeur de sémi-
naire, qui, comme les Châtel, La Mennais,
Chàntome et d'autres, de ministres dun
Dieu de paix se sont faits depuis notre der-
nière ré\olution les prédicants des clul)s
de la démagogie].
L'indication des écrits de cet homme dans ses deux
phases de prêtre et de démagogue nous a paru assez
piquante pour la donner ici complète.
I. De la Cérémonie du sacre des rois,
avec des Réflexions sur son origine, sur
les règnes des rois de France et sur S. M.
Charles X. Paris. Petjtieiix, 1825, in-18,
Ggures.
Ce volume a été reproduit la même année sous le
titre suivant : « Histoire de l'inauguration des rois d'is-
raijl et des empereurs chinois, persans, romains, turcs,
tarlares, russes, allemands, etc., suivie du Sacre des
rois de France, avec des Réflexions sur les mœurs des
Ftatics». Paris, Aubrée, Peytieux, 4825, in-lS,
avec une planche.
II. Panégyrique du grand Charles-Bor-
romée, archevêque de Milan, suivi d'un
Discours philosophique sur le catholicisme
et le protestantisme, considérés relative-
ment à la société, avec des notes et des
pièces justificatives. Paris, Rusand, A. Le-
clère, 1827, in-18.
Impr. une seconde et une troisième fois la même annnée.
Sur ce dernier ouvr. l'auteur a pris le litre de direc-
teur de séminaire.
III. Les Études religieuses. Journal ca-
tholique, philosophique, littéraire et histo-
rique. Prospectus. Verberie, l'abbé Juin,
1832, in-8 de 2 pag.
Sur le premier numéro (de 13 feuilles 1/2) qui porte
la date de janvier 1833, le frontispice dit que ce jour-
nal est rédigé par une société d'ecclésiastiques de la capi-
tale et des départements, mais ce fut l'abbé Juin qui
en fut le principal rédacteur. Ce journal paraissait men-
suellement. Le prix de l'abonnement annuel était de
20 fr. , el le bureaud'abonnement, rue du Petit-Carreau,
n<>18, à Paris. Ce journal n'a dû paraître que peu de
temps, mais assez pourtant pour que dans la même
année le mode de publication en fût changé, et il parut
alors deux fois par mois : le format fut également changé
en celui de grand in-8. Le bureau d'abonnement fut trans-
porté rue des Bernardins, n» 18.
IV. Lettre au clergé français, ou Conseils
touchant les refus de sépulture. Paris, rue
du Pot-de-Fer-Saint-SuIpice, A Leclère,
1832, in-8 de 32 pag.
V. Annuaire ecclésiastique et universel
pour l'année 1834, contenant des plans de
sermons pour l'année 1834, etc. Paris, ru
des Bernardins, n" 18, 183 i, in-10.
VI. L'Orientaliste. Cours de langue hé-
braïque. Paris, imp. Herhan, 183o, in-i.
On promettait une leçon par semaine. Les première
et deuxième leçons, les seules peut-être qui aient été
publiées, forment eusemble 4 pag.
VII. Les Travers et les folies de notre
époque, ou l'Histoire des Templiers mo-
dernes et de quelques autres charlatans.
Paris, rue Pierre-Sarrazw, «" 2, 1835,
in-S de 32 pag.
Les six premiers ouvrages ont été publiés sous le nom
(le l'ablié Juin; mais sur le frontispice de ce septième
l'auteur écrit son nom M. J. A. Juin d'AUas.
M. J.-A. Juin, qui déjà comme prêtre était tant soit peu
industriel, le devint davantage après avoir jeté le froc
aux orties. 11 fut en 1835 le fondateur d'une revue inti-
tulée: «l'Europe, ou Soirées européennes », gr. in-8.
où il fournissait des comptes rendus et extraits d'ou-
vrages nouveaux. Nous avons eu un numéro de cette
reMie dans lequel, à propos du « Cri de l'âme», poésies
de M. A. Imberdis, il fait un pompeux éloge des « Pa-
roles d'un croyant », de M. de La Mennais, tandis que
précédemment, dans ses «Études religieuses» (1832-
33), il avait qualifié le même livre d'Apocalypse de Satan.
VIII. Les Absurdités sociales, ou les
Aventures de Jean-Augustin. T. l"(et uni-
que). Paris, M"^ Vincenot, 1845, in-8.
Ce roman porte pour nom d'auteur : M. J.-A. J. D.
(J.-A. Juin d'.\llas) Michelot. Il devait avoir quatre
volumes.
IX. La Souveraineté du peuple. Spéci-
men, 1" avril 1848; n° H à V, 4 à 16
avril. Paris, rue Serpente, n° 10, 1848,
o num. chacun d'une demi-feuille in-fol.
(Signé : le Directeur gérant, Michelot
(Jean Juin)].
En société avec l'abbé Cacheux, le ci-devant abbé
Juiu a été aussi l'éditeur d'un « Piépertoire des prédi-
cateurs modernes, contenant plus de mille sermons iné-
dits ou peu connus», dont les deux premiers volumes,
format in-8, ont paru en 1835 et 1836 {Paris, nie
des Mathurins-Sainl-Jacques.n. 18). Ce Répertoire
paraissait jiar livraisons; les soixante premières forment
les tomes I et IL
-I- La Canadienne. Paris, Souverain,
1847, 2 vol. in-8.
Nous venons de faire connaître les productions litté-
raires de ce renégat ; nous donnons sur sa vie quelques
renseignements que nous empruntons à un écrit inti-
tulé « Deux chefs de clubs » (.\ug. Blanqui et Juin
d'AUas), 1/2 feuille in-fol., imprimée en 1848.
Peu de jours après la révolution de février, arriva à
Paris, venant d'Angleterre, un sieur Michelot qui,
après être descendu d'abord rue d'Hanteville, ne tarda
pas à aller s'installer rue Serpente, n. 10. De ce mo-
ment, le sieur Michelot, qui avait ramené d'Angleterre
sa femme et deux jeunes enfants, s'occupa activement
d'organiser un club, annonçant qu'ayant été lui-même,
durant plusieurs années, président du Club démocra-
tique français à Londres, il avait une grande habitude
(lu mécanisme et de la direction des assemblées popu-
1141
MICHELOT
MICK-NOEL
1142
laires. Or, comme le sieur Michelot, outre l'avanlagc
il'une éducation distinguée, possède en effet celui d'une
rare facilité d'élorution, il ne tarda pas à porter la
conviction dans quelques esprits, et, en s'agrégeant à des
jeunes gens qui, de leur côté, étaient disposés
à fonder un club, il fut porté à la présidence du Cluh
de la Jeune-Monlngne, désigné sous le litre de Club
de la Sorbonne, du nom de l'édifice où se tenaient ses
séances.
Bientôt Michelot, qui s'était fait dans le quartier des
écoles d'assez nombreux partisans, se présenta comme
candidat aux élections de l'Assemblée nationale ; il se
consacrait en même temps à l'organisation du club dont
il était président, et dont un des premiers actes fut,
sur sa motion, de décider qu'une manifestation serait
faite près du Gouvernement provisoire, pour exprimer
la résolution de la population parisienne de ne pas rece-
voir de garnison armée dans son sein. Il cherchait en
même temps à user de l'influence qu'il avait prise
comme chef de club pour solliciter d'une manière im-
pérative sa nomination à quelque place importante et
lucrative.
Ce fut cette démarche qui le perdit: avant de prendre
une décision, on se trouva naturellement amené à pren-
dre des informations sur sa moralité, sur ses antécé-
dents ; et ce fut alors qu'avec une extrême surprise on
reconnut qu'il paraissait y avoir identité entre le postulant,
qui prenait le nom rie Juin-Michelot, et un sieur Juin-
d'Allas, natif de Champagne-d' Allas (Charente-Infé-
rieure) contre lequel la police avait exercé, mais en
vain, d'activés recherches en 1836, 1837 et 1838. Ce
•Iiiin-d'Allas, auquel les plaintes portées contre lui et
les mandats de la justice décernés sous prévention d'es-
croqueries et de banqueroute frauduleuse donnaient la
qualité de prêtre et d'homme de lettres, n'avait échappé
que par une rare habileté aux agents mis à sa pour-
suite ; il était passé en Angleterre.
Juin-Michelot élait-il le même que le contumace
.lui n-d' Allas? Il était sans doute difficile de s'en assu-
rer, mais bientôt les présomptions que l'on avait à cet
égard se changèrent en preuves.
Il ne resta plus aucun doute sur l'identité de Michelot,
et alors seulement le préfet ordonna son arrestation, à
laquelle procéda un commissaire de police.
Michelot, dont le nom réel est Augustin Juin, natif de
Champagne-d'.\llas, se trouvait placé, non-seulement
sous la menace de poursuites et de manriats à l'exécu-
tion desquels il s'était soustrait en fuyant en Angleterre,
mais encore sous le coup d'un arrêt de la Cour d assises
du département de la Seine, en date du 20 juin 1840,
qui le condamne en vingt années de travaux forcés pour
banqueroute.
C'est pour purger cette condamnation, prononcée
contre lui par contumace, qu'il était amené, en 1848,
sur les bancs de la Cour d'assises, alors présidée par M.
le conseiller Foucher.
Les débats ont été féconds en incidents curieux : le
président a d'abord examiné la conduite de Juin-d'Alla.s
comme prêtre, et a montré son immoralité dans les
cures de Mello et de Verberie, qu'il a successivement occu-
pées. Passant à sa conduite comme homme politique,
comme chef de club, il lui a rappelé qu'il avait jadis
travaillé à la Quotidienne, qu'il s'élait montré d'un
royalisme effréné. A l'appui de cette assertion, le pré-
sident a donné lecture des fragments d'ouvrages impri-
més sur son manuscrit, lecture qui a causé dans l'au-
ditoire une vive surprise.
Voici Ce qu'écrivait en 1826 ce prêtre qui, après fé-
vrier 1848, fondait le club de la Monlarine et endeve-
nait le président :
«Fidèle aux traditions du jacobinisme, cette poignée
de révolutionnaires audacieux, déguisés sous le nom de
libéraux, continue, a-.ec une persévérance infernale, l'ins-
titution subversive que lui ont léguée des hommes qui
avaient été les amis et les complices de Robespierre.
Au sein du comité directeur existe un bureau de pro-
pagande jacobine ; les plus enragés démagogues le com-
posent : le besoin de détruire est le lien de cette réu-
nion monstrueuse ! Voyez-les se précipiter avec rage
dans la carrière des démolitions politiques, sans être
arrêtés par les crimes à commettre, ni par l'argent à
répandre ! A ces fanatiques est commis le soin de choi-
sir et d'endoctriner les émissaires qui vont porter aux
provinces les bienfaits du libéralisme. Les qualités
essentielles aux candidats sont d'avoir mérité d'être pen-
dus, ou d'avoir au moins subi quelques flétrissures,
d'être aveuglément dévoués à la faction, d'avoir fait
preuve, dans des écrits incendiaires, ou par quelque ac-
tion énergique, d'une haine forcenée contre les rois et
les prêtres ; de n'avoir de goût que pour le vice, de
répugnance que pour la vertu ; en un mot, d'être prêts
à tout, soit qu'il faille accréditer des mensonges, ou
rendre de faux témoignages. Plus on est abject, plus on
offre de garanties aux desseins du libéralisme».
La surprise augmente à la lecture du passage suivant :
« Lorsque ces ouvriers d'auarchie sont parvenus,
chacun dans le district qui lui est assigné, à inoculer
à un certain nombre le vii'iis révolutionnaire, ils fon-
dent dans le lieu même un club, avec un président et
des orateurs. Le club est, en naissant, affilié à tous les
clubs du royaume. Comment retracer la violence des
discours dont ces odieux repaires retentissent à chaque
instant dans toute l'étendue de la France Jugez
quelle effervescence doivent produire ces discours force-
nés dans un auditoire composé d'enthousiastes, d'es-
prits faux, d'hommes crédules, de jeunes gens sans
défiance. »
La partie des débats (|ui a porté sur les faits consti-
tutifs de la banqueroute frauduleuse a présenté, comme
toutes celles de même nature, peu d'intérêt. Le jury
ayant prononcé contre l'accusé un verdict de culpabilité
sur la double question de banqueroute frauduleuse et de
soustraction de livres, la Cour a conlamné Juin-d' Allas
(Augustin) dit Michelot à cinq années de travaux forcés.
+ MICHENSKY (A. de) [Alexis Somov,
auteur d'un article contre la «Vérité sur
la Russie», du prince Pierre Dols^^oroukov,
imprimé dans le « Courrier du Dinianche«,
numéro du 29 avril 1860].
Voy. sur M. Alexis Somov « la Vérité sur le procès
du prince Dolgoroukov », par un l'.nsse. Londres
(Bruxelles), 1862, gr. iii-32. p. 79-80.
+ MICK-NOEL [LoREAu].
I. Histoire du grand Cocombrinos. Paris,
1802, in-8.
II. Les Mésaventures du petit Paul. Pa-
ris. 1862, in-8.
-{- MIE D'AGONNE [M""" Louise La-
croix.
I. Jeanne de Fiers. Paris, 1860, in-12.
II. Le premier Amour d'une jeune fille.
Paris, 1862, in-12.
III. Bonjour et bonsoir. Paris, 186i.
in-12.
H43
MIGNARD
MILITAIRE
1144
IV. Le Mariage d'Annette. Paris, 1863,
in-12.
Ces deux premiers ouvrages sont signés par « Lardin
et Mie d'Argonne,» mais c'est toujours madame La-
croix seule qui en est l'auteur. (Otto Lorenz, « Cata-
logue général. »)
MIGNARD (B.-R.), (tut. dér/. [li. Rail-
L.VRD-MlGN.\nDj.
Guide des constrticteurs, ou Traité
complet des connaissances tliéoriques et
pratiques relatives aux constructions. Ou-
vrai^e utile à toutes les personnes ciui s'oc-
cupent (le bâtiment, tels que M.M. les ar-
ciiitectes, les maîtres maçons, cliarpent iers,
menuisiers, serruriers, couvreurs, mar-
briers, peintres, décorateurs, et aux pro-
priétaires qui font bâtir. Paris, Mif/iiard,
passade de l' Industrie, n° 6 ; Bachelier,
18i7, 2 vol. gr. in-8, avec un Atlas de
87 planches in-foL, gravées avec le plus
grand soin par M. Worraser et Huguet.
MIGNON DE GALLIA, superfétation no-
minale [J.-J. Aristippe MiunonJ.
Le Dévouement de Malesherbes, poëme,
avec une cantate sur la naissance du duc
de Bordeaux. Paris, imp.V" Cavazza, 1821,
in-8 de lu pag.
+ MILANMS (Un) [le colonel Fra-
POLLl].
Etat de la Question italienne; la Lom-
bardie-et l'Autriche; Metternich et Charles-
Albert. Paris, 18 i8, in-8.
MILBONS, ps. [Simon Blocquel, ancien
impr. -libraire de LilleJ.
Manuel de Tamateur du jeu des échecs,
ou Nouvel essai sur ce jeu, par Stein ; le
tout revu et publié, avec 3i planches, par
— . Lille, Blncquel-Castiaux; Paris, De-
larue, ISH, in-12.
C'est tout simplement une réimpression de l'ouvrage
de E. Stein, imprimé à La Haye, en 1789, sous le
titre de « Nouvel Essai sur le jeu des Echecs «, duquel
on a supprimé des réflexions militaires relatives à ce
Jeu.
4-MILHAU (F. de) [Ferdinand La.xglé
(Langlois), journaliste et auteur drama-
tique, frère de M. Aylic Langlé].
MILITAIRE (Un). ;;s. [l'abbé de Lig.\ac].
Avis paternel d' — à son fils, jésuite,
ou Lettres dans lesquelles on développe
les vices de la constitution de la Compagnie
de Jésus. 1760, in-12.
Ouvrage dirigé principalement contre l'ouvrage inti-
tulé : « Anti-Ladrerie des jésuites en France. »
:MILITAIRE (Un), a ut. dég. [de Saixt-
Jean].
Pensées et Réflexions morales. Paris.
1768, in-12.
Permission tacite, !i juin 1"CS. v. T.
^- MILITAIRE (Un) [ Hedoui.n de PonS-
Ludon].
iMémoire d' — au Roi , sur ce qu'il a
éprouvé de contradictions dans son état.
Liège, 177-4, in-8.
MILITAIRE (Un) aut. dég. [de Thélis].
Rédexions d'— . P«m, lV78,in-4. V.T.
MILITAIRE (Un), aut. dég. [le chevalier
Ricard, depuis lieutenant-général, et en-
suite pair de France].
Lettres d' — sur les changements fjui
s'annoncent dans le svstèine politique de
VEurope. Bouillon et Paris, Vollaud. I7X(S.
in-8.
MILITAIRE (Un), aut. dég. [Lacuée de
Cessac].
Un Militaire aux Français. Paris. 1789,
in-8.
MILITAIRE (Un), aut. dég. [Julienne
DE BeLAIk].
Un Militaire, ami de la liberté, aux
Français, à l'époque des 24, 2o et 26 juin
179J, ou 1° Séries de découvertes impor-
tantes sur les moyens de renforcer beau-
coup les effets des bouches à feu et des
mobiles militaires dans les différentes opé-
rations de la guerre de terre et de mer,
de manière à quintupler, sans augmenta-
tion de frais, nos moyens de défense;
2» Séries d'observations sur ce qui est
instant de faire pour garantir notre terri-
toire du danger des invasions ; 3° Réflexions
sur l'intérêt que doivent prendre les bons
cito\ens à tout ce qui peut être utile à la
patrie ; 4° Réflexions sur l'importance dont
il est que de Paris, centre commun de
l'empire, puissent partir tous les dévelop-
pements de la force publique ; n" Observa-
tions sur l'intérêt que tous les citoyens
ont à ce que les agents du pouvoir et de
l'administration écoutent attentivement et
promptement ceux qui peuvent être utiles
à la société, et faits historiques à l'appui
de ces observations. Paris, 1791, in-8 de
50 pag.
Ce litre est suffisamment détaillé pour n'avoir pas
besoin d'en dire davantage ; nous ajouterons cependant
ce qu'en a pensé l'auteur des « Annales patriotiques »,
dans sa feuille du 15 août 1791 ;
« La France ne doit pas mépriser les moyens de
faire taire la diplomatie absurde de l'Allemagne, Or,
elle n'a pour cela qu'un doigt à dresser, et M. Ju-
lienne de Belair, auteur de cette patriotique brochure,
nous indique ce qu'il est instant de faire pour garantir
notre territoire du danger des invasions, et ce qu'il
faudra encore entreprendre pour aller arborer à VieuDe
notre cocarde tricolore >.
Et nous, nous ajoutons que l'expérience consommée
i|ue M. de Belair a acquise au service de la Prusse est
un litre d'autant plus réel à la confiance publique, qu'il
a ebtenu dans cette partie les suffrages les plus distin-
114.^
MILITAIRE
MILORD
JI46
guî's de la part de l'iiomme le plus fait pour juger ses
talents (le prince Henri). (Note du temps.)
MILITAIRE (Un), mit. dég. [le comte
Joseph TORELLIJ.
Réflexions d' — sur le serment proposé
aux officiers de l'armée française, avec
cette épigraphe: « Sanabimur si modose-
paremur à cœtu ». 2" édition (Neuwied),
1792, in-8.
Un seul exemplaire connu de la ])remière édition,
imprimée à Mons en 1791, envoyé par l'auteur à l'abbé
Chapt de Rastignac, massacré le 2 septembre 171)2,
apprend les détails suivants, d'après une note qui se
trouve en tête.
« Cette brochure est du comte Joseph Torelli, pre-
mier aide de camp colonel du maréchal de Mailly, et
chevalier de l'ordre royal de Pologne. Elle fut composée
au château de Marly, près de nous, dans l'appartement
de feu M. de Vergennes, que Louis XVI lui avait
donné. Cette brochure fut faite d'après les intentions
du roi, communiquées à M. de La Tour-du-Pin, ancien
ministre de la guerre.
Le but était de combattre l'effet des opinions impri-
mées de MM. de Cazalès, du marquis de Bouthillier et
de l'abbé Royou, dans son « Ami du Roi », du 16 juin
1791 ; opinions énoncées d'après le désir de la reine
tendant à faire prêter le serment aux troupes contre le
roi, pour mieux masquer la fuite à Varennes... Ques-
tion traitée avec des principes d'honneur, logique pure,
slyle digne d'éloges ».
Note communiquée à A. A. l'.arbier, par M. de
r.uemadeuc, ancien maître des requêtes.
MILITAIRE (Un), aut. dég. [le général
major autrichien Stutteruelm].
Bataille d'Austerlitz, par — témoin de
la journée du 2 décembre 1803. Hambourg.
I8O0, in-8. — Nouv. édition, avec des
notes par un officier français. Paris, Fain,
1806, in-i2.
Il y avait eu la même année, à Paris, une seconde
édition, sans notes.
J'ai entendu dire, et l'on m'a souvent répété que
l'officier frant;ais qui avait fourni les notes était
Napoléon lui-même. A.A.B. — u.
— Le même ouvrage, avec des remar-
ques par un autre militaire aussi témoin de
ce grand événement (le maréchal Soult,
duc de Dalmatie). Londres et Paris, Cé-
rioux, 1800, in- 12.
-t- MILITAIRE (Un) [Michel].
Réflexions d' — . 1813, in-8.
+ MILIT.URE DES ARMÉES FRAN-
r..\lSES (Un) [d'Illens].
Souvenirs d' — , dites de Portugal, par
l'auteur de l'Essai sur l'état militaire en
1825. Paris. 1827, in-8.
Voy. « France littéraire », XI, 192.
MILITAIRE FRANÇAIS (Un), aut. dég.
[Marc- Antoine Jullien].
Profession de foi d' — . Paris, imp. Fuin,
I8I0, in-8 de 20 pag.
+ MILITAIRE FR.\N(;AIS (Un) [Culi-
NET DE LA SaLLeJ.
Pensées d' — . 1815, in-8.
Noël, « Collections lorraines», 4137.
MILITAIRE FRANÇAIS (Un), aut. dég.
[le comte Armand Durfort, maréchal-dc-
camp].
Révélations d' — sur les agraviados
d'Espagne, où sont dévoilées les véritables
causes de l'insurrection de Catalogne en
1827. Paris, Levavasseur, 1829, in-8 de
170 pag.
MILITAIRE PROTESTANT (Un), aut.
dég. [CiiAMBON DE Monrédon].
Lettre d' — qui vient dembrasser l'état
ecclésiastique. Paris, 1739, in-1::^.
MILLERET (Prosper), ps. [Raymond
BRrcKER, auteur de quelques articles si-
gnés de ce nom dans un recueil littéraire].
+ MILLEVOYE (Ch.-Hubert), auteur
supposé ?
I. Étrennes aux sots. Paris, 1801, in-12,
24 pag.
II. Armand, ou les Tourments de l'ima-
gination et de l'amour, histoire véritable,
traduite du provençal. Paris, 1802, in-12.
Traduction supposée. Cet écrit fut donné comme
étant de Millevoie, mais les éditeurs de ses Œuvres
complètes ne l'ont point admis.
MILLOT (l'abbé) aporr. [Duciiatel].
Eléments de l'histoire d'Allemagne. Pa-
ris, Le Normant, 1807, 3 vol. in-12.
+ MlLLV(AIpii. de) [Alphonse Duha-
mel,-de Milly, |)rcsMort;iin (Orne)]
Les Matinées de La Gravière. Exposition
de la doctrine catholique, à l'usage des
jeunes personnes. Paris, Périsse frères,-
1854, in-8.
Réimprimé sous ce titre :
Causeries du soir. Exposition, de la doctrine chré-
tienne, 2eédit., rev. et corr. 1854. Paris, Périsse
frères, in-8 ou in-12.
-+- MILNE-EDWARDS [Henri-Milne Ed-
wards, membre de l'Institut, né en 1800].
Voir dans la « Littér. franc, rontemp. » et dans
Vapereau l'indication des principaux ouvrages de cet
éminent naturaliste.
MILON, ps. [Aimé Thiiîaudeau, fils du
conventionnel de ce nom].
Sa passion d'artiste le porta à se faire acteur. 11 a
joué avec .succès, et sous ce nom d'emprunt, d'abord à
la Renaissance, puis au Théâtre-Français, et en dernier
lieu à rOdéon. En 1846, il a été directeur du « Moni-
teur dramatique »; et plus tard, du théâtre des Variétés.
MILORD (Un), ps. [Israël Bernard de
Valébregue].
Lettre ou Requête d' — à son corres-
pondant à Paris, au sujet de la requête des
HVi
MILORD ALL' EVE
MINIMUS LAVATER
1148
marcliands des six-corps, contre l'admis-
sion des Juifs aux brevets, etc. Londres
[Paris], 17G7, in-12 de 72 pag.
L'auteur de celte Lettre est, comme le dit Mercier,
abliû de Saint-Léger (Voy. Journal historique et litté-
raire de Luxembourg, ann. 1788, t. IV, p. 260),
Israiil Bernard de Valébregue, secrétaire interprète du
roi pour les langues orientales. Elle est signée, en
eiïct, à la fm par les initiales : l. B. D. V. S. L D.
U. C'est-à-dire, Israël Bernard de Valébregue, secré-
taire interprète du roi.
(Carmoli, Bibliothèque judaïco-française) (1).
-f- MILORD ALL' EYE et MILORD ALL'
EAR [Mathieu-François Pidansat de Mai-
ROBERT et autres].
L'Observateur anglois, ou Correspon-
dance secrète entre — . Nouv. 6dit. Lon-
dres, 1777-84, 10 voL in-12.
Les six derniers volumes ont pour titre « l'Espion
anglois » , et les 4 premiers ont été réimprimés avec
ce titre ; ces quatre volumes sont seuls de Pidansat. On
a ajouté depuis un volume supplémentaire. — Un abrégé
de l'ouvrage a paru sous ce même titre « l'Espion
anglais, » en 1809, 2 vol. in- 8. Voy. I, 2G9 e.
MLLRAND,/)*. [Marlln, auteur d'un ou-
vrage sous ce nom d'emprunt, dont le titre
nous échappe].
MILTENBERG, ps. [Auguste Lafon-
ïAi.\E, littérateur allemand].
Voy. C***, I, 007 a.
+ RULTON (John).
L'auteur du « Paradis perdu » fut accusé de nom-
breux plagiats par William Lauder, qui, après avoir in-
séré à cet égard des articles dans le « Genlleman's
Magazine » de 1746 et 1747, fit paraître en 1750 un
petit volume intitulé . « An Essay on Milton's Use and
Imitations of the modems. « Cet écrit fil du bruit; les
critiques anglais s'élevèrent avec emportement contre
ce qu'on appela une infamous attack; Lowndes, dans
son « Bibliographer's Manual », 2e édit., p. 1319,
indique divers ouvrages publiés à cet égard. Nous de-
vions faire mention de cette circonstance, qui ne dimi-
nue en rien la gloire du grand pocle anglais.
Voltaire fit observer que la lecture de « l'Adamo, sa-
cra represenlatione » parG.-B. Audreiui (Milan, 1613,
in-4), avait dû être utile à Milton; des critiques an-
glais rejetèrent cette supposition, qui aujourd'hui est
regardée comme fondée. Hayley ( Life of Millou, Ba-
sil, 1800), entre dans de longs détails à ce sujet;
il analyse « l'Adamo » scène par scène. Consulter
i'. Scolari, « Saggio di critica sul Paradiso perduto » ;
VValker, « Memoir on Italian tragedy, 1799, [;. 101 ;
Du Koure, « Analecta Biblion », toni. II , pag. 105;
A. Pichot, « Milton en Italie » («Revue de Paris »,
1830, tom. XXI, p. 36-39.)
Il n'est pas douteux d'ailleurs que Milton n'ait con-
sulté avec profit le poème du jésuite Jacques Maseu
(ou Masenius). « Sarcotis » (1054, 1661,1757).
Celte dernière édition est due à l'abbé Renouard, qui y
inséra les lettres déjà publiées dans le « Journal étran-
(1) Dans le premier vol. du UuUelindu bibLiopliile
belge, 1845; in-8, p. 335.
ger » et dans le « Journal de Trévoux » au sujet du
prétendu plagiat de Milton. Lauder, pour soutenir sa
thèse, s'était permis une fraude impardonnable ; il avait
introduit dans une citation qu'il donnait du texte de la
« Sarcotis » des changements qui reproduisaient en
effet des vers de Milton, et il avançait effrontément
que ces vers se trouvaient dans un manuscrit qui lui
avait été envoyé de Louvain ; ce prétendu manuscrit
n'exislait pas.
Milton a fait ds nombreux emprunts aux Semaines
de Du Bartas, d'après la traduction anglaise de Syl-
vestre ; c'est ce qu'a relevé C. Dunster dans un curieux
opuscule : « Considérations on Milton's early readings
and the prima stamina of his Paradise lost ». Edin-
burgh, 1800, in-8.
-+- MILTON (Robert) [Nevroud-La-
GAYÈRE, fils de M. Saint-Albin (Neyroud-
Lagayère), rédacteur du « Sport », etc.].
Des articles dans le « Figaro ».
MIMEURE (le marquis de), mit. supp.
[La Motte-Houdart].
Discours prononcé le 1" décembre 1707,
par le marquis de Mimeure, lors de sa ré-
ception à l'Académie françoise. In-12.
Ce discours, imprimé dans le tome troisième du
« Recueil des harangues de MM. de l'Académie fran-
çoise », p. 336 et suiv., est de La Molte-Houdarl.
Voyez d'Alembert, t. 3, p. 425.
MIXAU DE LA MISTRINGUE, ps. [Tho-
RiLLON, ci-devant procureur].
I. Idées sur les impôts. Paris, Belin,
1787, in-8.
Cet ouvrage reparut en 1791 sous le vrai nom de
l'auteur.
IL Morali-philoso-physicologie des bu-
veurs d'eaux minérales aux nouvelles
sources de Passy. Paris, 1787, in-12.
MINETTE (M'"), twm théâtral d'une ar-
tiste qui a fait l'admiration de tout Paris,
à l'ancien théâtre du Vaudeville (de la rue
de Chartres) et au Gymnase dramatique
[Jeanne-Marie-Françoise Ménétrier, née
a Besançon, le lo février 1798].
Après s'être retirée du théâtre, elle épousa M. Mar-
guerite, directeur de la compagnie anglaise pour le
gaz; morte à Neuilly, le 28 juin 1853. Elle a laissé,
dit-on, un recueil de fables inédites.
Avec M. Th. Pelicier : Piron chez Pro-
cope, vaud. en un acte. Paris, M""' Musson,
1810, in-8, avec un portrait.
MINEUR (Un), aut. dég. [R.-Al. m;
BoNNARD, inspecteur divisionnaire des
mines].
Observations d' — sur le discours de
AI. Dugas de Varennes, relatif aux mines.
Paris, del'impr. de M"" V" Afjasse, 1816,
II1-8, 52 pag.
+ MINLMUS LAVATER [Amédée Aus-
se.ndo.nJ.
1149
MINIMUS
MINORELLI
1150
Trois jours à Londres. Paris, 1849,
in-18.
+ MINIMUS [Charles Desol.me].
Des articles dans l'ancien « Figaro ».
+ MINISTRE AMI DE SA PATRIE ET
PEU ATTACHÉ A SON PORTEFEUILLE
(Un) [i)K Potter].
Rapport au roi des Pays-Ras sur la dis-
position actuelle des esprits et la situation
des choses en Relgique. Bruxelles, 1829,
in-8.
4- MINISTRE D'ÉTAT (Un) [le comte
DE TesSIN].
Lettres à un jeune prince , par — ,
chargé de l'élever et de l'instruire, trad.
du suédois. Londres et Amsterdam, Harre-
velt, 1755, in-8.
MINISTRE D'ÉTAT (Un), apocr. Voyez
ROYALISTE QUAND MÊME (Un).
+ MINISTRE DÉMISSIONNAIRE (Un)
[Alex. Vinet].
Considérations présentées aux ministres
démissionnaires. Genève, 1845.
MINISTRE D'HIER (Un), pseud. [Lia-
bour].
Le Journalisme et les Journaux. Paris,
Albert frères, 1848, in-18, 149 pag., plus
"2 feuillets pour le titre, et un mot signé
Albert frères.
On lit à la page 149 la signature : Cléobule.
MINISTRE DE JÉSUS-CHRIST (Un), uut.
dég. [le pasteur Aug. Rochat].
L'Agonie de Jésus, en Gethsémané, ser-
mon sur Luc, XXn, 41-44. Sec. édit. Ge-
nève, 1831, broch. in-8.
La première éditiou ne doit remonter qu'à queliiues
anni5es auparavant.
MINISTRE DE L'ÉVANGILE (Un), aut.
dé(j. [D. Claparède].
Remarques d'— sur la troisième des
«Lettres écrites de la Montagne» (par
J.-J. Rousseau), ou Considérati(Dns sur les
miracles. Genève, 17G5, in-8.
MINISTRE DE L'INTÉRIEUR (de la Bel-
gique) (le), aut. dég. [De Tueux].
I. Etat de l'instruction supérieure en
Belgique. Rapport présenté aux Chambres
législatives, le G avril 1843, par M. — .
Bruxelles, Em. Devroyc et C^ 1843, in-fol,
de ccxix et 1259 pag.
Ce monstrueux volume présente, page 680, une cir-
culaire du ministre de l'intérieur, aux administrateurs-
inspecteurs des universités de Gand et de Liège, rela-
tive aux ouvrages à acheter pour les bibliothèques de
ces établissements, et pages 744-47, un arrêté du
même ministre, portant règlement pour les bibliothè-
ques des universités dg l'État.
II. Rapport triennal sur l'instruction
|)rimaire, présenté aux Chambres législa-
tives, le 20 novembre 1846. Bruxelles,
Devroye et C% 1847, 2 vol. in-8, 509 cl
708 pag.
MINISTRE DE SAXE (Un), aut. dég.
[Weber, résidant alors auprès de Pierre
Nouveaux Mémoires sur l'état présent
de la Moscovie (publiés en français par le
P. Malassis). Paris, Pissot, 1725, 2 vol.
in-12.
Voy. ci-après. Ministre étkangeh, même col. e.
MINISTRE DES FINANCES (le), aut. dég.
[Gaudin, duc de Gaëte].
Observations sommaires ^uir le budget
présenté à la Chambre des Députés des
départements, dans la séance du 23 juil-
let 1814. Paris, P Jeunehomme, 1814,
in-8, 39 pag.
+ MINISTRE D'ONE [Henri Chrouet].
Les Reproches du — aux véritables sen-
timents de l'Eglise romaine, publiés par
F. Bart. d'AsIroy, récollet. LiéMc, Tournav
1050, in-12, 218 pag.
+ MINISTRE DU TRÉSOR PUBLIC (Un)
[le comte Mollieiv, né en 1758, mort en
1850],
Mémoires d'— , 1780-1815. Paris, 1845,
i vol. in-8.
Une première pulilicalion faite sous ce titre (') en
I8;n est fort rare.
Voir au sujet de cet homme d'État le travail de
iVl. Michel Chevalier: «Les Finances de l'Empire »
inséré dans la .< Revue des Deux-Mondes,» 15 et 31
août 1855; les « Portraits historiques », par P. Clé-
ment; les « Études historiques et biographiques », de
M. de Barante. Il existe une « Notice » de M. de Sal-
vandy sur MoUien.
,+ MINISTRE D'UNE COUR ÉTRAN-
GÈRE (Un) [le comte Ant. de Ferrand].
Lettres sur l'état actuel de la France
1793, in-8.
MINISTRE ÉTRANGER (Un), aut. dén.
[Weber].
iMémoires pour servir à l'histoire de
l'Empire russien sous le règne de Pierre
le (irand. La Haye, Johnson, 1725, in-12.
Le môme ouvrage, sous ce titre : Mé-
moires-Anecdotes d' — résidant à Saint-
Pétersbourg (trad. de l'allemand par le
P. Malassis). La Haye, Van Duren, 1729
in-12.
La première édition de cette traduction a paru sous
un autre titre. Voyez Ministre de Saxe.
^ MINORELLI (le R, P.), de l'ordre de
Suint-Dominique, missionnaire à la Chine,
llol
MINORISTE
:\IIOT
11. >2
aitt. stipp. [Cliarles Maicrot, vicaire apos- In
tolique, évoque de Conoii].
Examen des faussetés sur les cultes chi-
nois, avancées par le P. Jouvency, jésuite,
dans l'Histoire de la Compairnie de Jésus
(livre xix); traduit (par îsicoiasPetitpied,
docteur de la maison et société de Sor-
bonne) d'un écrit latin composé par — .
Avec le texte en latin. 1724, in-12.
La traduction est de Nicolas Pelitpied, docteur de la
maison et société de Sorbonne. Quant à l'original latin,
on a tort de le donner au P. Minorelli, et de le suppo-
ser missionnaire de la Chine, oii il n'a jamais été. Cet
écrit est de Charles Maigrot, vicaire apostolique, évêque
de Conon. (Note tirée par A. A. Barbier du Catalogue
de l'abbé Goujet.)
+ MINORISTE DE 1830 (Un) [Edouard
DUCPÉTIALX].
Les Partis en Belgique. Bruxelles, 1860,
in-8, 2-2 pag.
MIOT (Jules), pharmacien, représentant
du peuple pour le département de la Niè-
vre, auleur douteux [Castéra].
Réponse aux deux libelles : « les Conspi-
rateurs » et « la Naissance de la Répu-
blique», de Chenu et de Delahodde, d'a-
près les lettres, pièces et documents four-
nis et publiés par Caussidière, ex-préfet
de police, Lubatli, ex-officier d'état-major
de la garde républicaine, et d'autres ex-
fonctionnaires de la préfecture de poHce,
avec des Révélations curieuses sur la vie
de Delahodde, par le citoyen Jules Miot,
représentant du peuple. [Paris], Dépôt cen-
tral, Palais-National, galerie Valois, et
tous les libraires, 18S0, in-12, 85 pag.
Ce pamphlet démagogique a pourtant obtenu cinq
éditions, mais par le temps qui court cela n'a rien
d'étonuant !
La paternité de cet écrit a été revendiquée par deux
personnes : 1« prés de la rédaction du journal « le
Corsaire », par le citoyen Castéra, rédacteur en chef
du « Correspondant de Paris, journal mensuel et dé-
mocratique », à 3 fr. par an, dont, au dire du citoyen
Castéra, le citoyen Miot n'aurait été que le collaborateur ,
2» près' de la rédaction du journal « l'Assemblée natio-
nale », par le citoyen Lubalti, ex-officier d'étai-major
de la garde républicaine, qui mande à celte dernière
rédaction : Je suis seul responsable de ce qui semble
exciter votre vertueuse indignation, le citoyen Jules
Miot n'ayant fait que fournir des notes et des docu-
ments qui ne vous concernent en aucune façon.
Bien des hommes politiques que la révolution de
1848 a fait surgir et qui sont arrivés à la représenta-
tion n'existeront pas plus longtemps qu'une première
législature ; ils sont condamnés à rentrer dans l'obscurité
d'oii plusieurs d'entre eux n'auraient jamais dû sortir.
Il est bon de conserver trace des excentricités parle-
mentaires et littéraires commises pendant leur court
passage aux affaires. Nous conserverons donc deux traits
caraclérisliques de M. Miot, l'un sur sa tenue à la
Chambre, l'autre sur le nom littéraire que lui ont fait
quelques élucubrations démocratiques et sociales.
Il n'est pas inutile de reproduire ici le compte rendu
fait par les slénogiaiihcs de la « Patrie », sur l'inci-
dent qui concerne le montagnard Miot, dans une séance
des premiers jours d'avril 1850. « Nous y insistons
|iour bien faire connaître la tenue de ce montagnard,
dans une pensée plus élevée que la satisfaction d'une
rancune. »
Il est indispensable que le peuple sache bien ce qu'il
y a de cœur dans la plupart de ces démagogues furi-
bonds qui dépensent tout leur courage dans les injures,
dans les provocations au désordre :
M. Den.ioy. — Tout à l'heure uu outrage a été fait
à la dignité de l'Assemblée, il faut qu'il soit réparé !
Voici les faits : Je viens de remonter à la source. Je
suis sûr de ne pas me tromper. L'honorable M. Duché
se dirigeant vers la droite...
Une voix à l'extrême Montagne. — Vous êtes donc
agent de police?
A droite. — A l'ordre! la censure! aux voix la cen-
sure et l'exclusion!
M. LE Président. — Une interruption aussi incon-
venante doit être réprimée par l'Assemblée elle-même
et non pas seulement par son président. (Très-bien !
très-bien!) Je propose d'appliquer le règlement à l'in-
terrupteur.
Une voix. — Comment se nomme-t-il?
A droite. — Qu'il se nomme! qu'il se nomme!
Personne ne se lève à la Montagne. (Murmure pro-
longé d'indignation à droite.)
M. LE Président. — Je propose d'appliciucr le
règlement à l'interrupteur.
A droite. — Qui? qui? Qu'il ait le courage de se
nommer.
M. LE Président. — Je vais appliquer la censure
à l'interrupteur. Mais auparavant, je suis prêt à lui
donner la parole pour qu'il s'explique. (Vive agitation.
— .'^ilence à la Montagne.)
M. ScHŒLCHER, sc tournant vers la Montagne. —
Retirez l'expression, retirez-la!
M. Jules Miot se lève et dit : Je demande la parole.
(Murmures prolongés.)
M. Jules Miot très-pâle et très-ému, monte à la
tribune.
Quelques voix à droite. — Ce n'est pas lui ! ce
n'est pas lui!
M. LE Président. — Je demande formellement à
M. Miot si c'est eu son nom qu'il demande la parole,
ou comme l'avocat de celui qui a interrompu? (Agita-
tion.)
M. Jules Miot. — Je demande la parole en mon
nom. (Vives rumeurs.)
Voix à droite. — Ce n'est pas luil
M. Jules Miot. — Citoyens représentants...
L'orateur s'arrête et balbutie.
A droite. — Allez donc! allez donc!
M. Miot. — Vous connaissez l'incident regrettable
qui s'est produit. M. Duché a été entraîné par un
mouvement spontané ," que chacun de nous doit com-
prendre... (Murmure prolongé.) M. Duché avait cru
qu'une injure lui était adressée. Il s'est permis un
mouvement un peu vif. (Nouveaux murmures.) Plusieurs
mcndtres de celte assemblée ont regardé cela comme
une menace. M. Denjoy est monté à cette tribune ; il
m'a paru, dans ma pensée, que M. Denjoy voulait signa-
ler M. Duché aux rigueurs de M. le président. Alors,
emporté par un sentiment généreux... (Rires pro-
longés.)
Voix. — Lisez doue « l'Assemblée nationale » de
ce matin.
M. Miot. — Emporté par un sentiment généreux
1153
MIOT
MIOT
ilS4
(Oh ! oh !) pour un de mes collègues, j'ai demandé à
M. Denjoy si c'étaient les fonctions de dénonciateur qu'il
venait remplir à la tribune. (Vives rumeurs.)
Voix. — Vous avez dit agent de police.
M. LE Président. — Je propose d'appliquer le
i« paragraphe de l'article H 9 du règlement, qui pro-
Honce la censure.
M. EsTANXELiN. — Je demande la parole.
A droite. — Il ne manquerait plus que cela ! (Rires.)
L'assemblée, à la presque unanimité, prononce la
censure contre M. Jules Miot. M. Cavaignac a voté pour
la censure. A la contre-épreuve, quelques montagnards
seulement se sont levés ; les autres se sont abstenus.
Une vive émotion succède à ce vote.
Les pamphlets baptisés du nom de Miot, ne furent
pas trouvés irréprochables, et ils furent critiqués. Voici
deux articles qui parurent dans le journal « l'Assem-
blée nationale », contre lesdits pamphlets et leur au-
teur.
Un insulteuk de la montagne, — Il faut espérer
que le citoyen montagnard Jules Miot sera guéri de sa
passion pour des hâbleries démocratiques et pour les
interruptions montagnardes.
C'est en vain qu'il essaye de garder l'anonyme, l'in-
dignation de la Chambre l'oblige à se faire connaître, et
ses insultés écrivent son nom au bas de sa brochure
avec la qualification qui appartient aux insulteurs qui
se cachent en faisant preuve d'un caractère ultrà-pacifi-
qoe.
Les corrections n'auront pas manqué à ce fougueux
républicain rouge. N'est-il pas utile d'en citer quelques-
unes?
Voici d'abord une lettre de M. de Lavarenne, que le
citoyen Miot a cru devoir injurier à propos de révéla-
tions faites sur le gouvernement provisoire :
' Paris, 2 avril 1850.
Au citoyen Jules Miot, représentant du peuple.
Monsieur,
Les bons électeurs de la Nièvre commettent parfois
d'étranges erreurs. Ils ont sans doute cru nommer à
l'Assemblée nationale un représentant du peuple, en
votre honorable personne, et voilà que les malheureux
ont envoyé à la presse parisienne un exécuteur des
hautes œuvres, chargé de clouer au pilori les infâmes
sicaires de la réaction (1).
Que vous griffonniez des libelles au lieu de faire
des lois, vous n'en devez compte qu'au pays qui vous
paye 25 fr. par jour pour le servir; mais que vous
calomniiez un homme que vous ne connaissez pas, ceci
mérite une leçon. — Telle est la nécessité à laquelle
vous me réduisez.
Je vous répondrai donc pacifiquement, n'entamant pas
avec vous la question de principes, pour laquelle je
vous renvoie à la préface de mon livre ; je vous dirai
seulement que si vous aviez lu mon ouvrage, vous
n'auriez pas écrit que le dépit « d'avoir été évincé de
l'Hôtel de Ville, sans récompense de mes services »,
avait conduit ma plume. — Le feriez-vous donc, que
vous m'en jugez capable?
On signe au moins son œuvre, citoyen Jules Miot,
quand on injurie un homme tel que moi ; n'avez-vous
pas votre titre de représentant du peuple pour vous
(1) Allusion à un autre pamphlet intitulé « les Sicai-
res de la réaction au pilori », attribué au cit. Miot,
mais qui est du cit. Castéra.
sauver des poursuites avec lesquelles seules on peut
vous demander raison ?
Je vous pardonne, du reste, en faveur de votre dé-
claration : « Que je n'ai point été soupçonné encore
d'être un mouchard » ; cela viendra peut-être. Lorsque
des individus de votre force nous gouvernent, ne doit-
on pas s'attendre à tout?
Quant aux coups de bâton que certaines gens promet-
tent si libéralement aux bêtes fauves qui les atta-
quent, j'y répondrai avec le bout de ma botte vernie.
J'ai bien l'honneur de vous saluer.
Ch. DE LAVARENNE, ex-officier au service sarde.
On ne peut guère passer sous silence les étrivières
que le représentant pourfendeur de la Nièvre a reçues
ce matin du « Corsaire » . Combien de coups de fouet
lui faut-il pour le réduire au silence?
i( Ltpain sec a rendu le jeune Miot féroce. Cet aima-
ble bambin déclare, dit-on, qu'il veut donner du bâton
au « Corsaire ». Cela nous paraît étrange de la part
d'un petit mioche qui est notoirement d'un caractère
fort doux ; mais enfin on nous a fait voir une brochure
difficile à trouver, où ce bipède bavard perche sur son
bâton. Il n'est pas beau, mais son cri est désagréable
comme celui d'un ara. S'il vient s'abattre dans nos
bureaux, nous prenons l'engagement d'en faire don au
Jardin des Plantes. »
Le « Corsaire » voudra-t-il nous dire à quel titre il
veut envoyer au Jardin des Plantes le citoyen Miot, et
s'il prétend le destiner aux loges ou aux collections?
« Le bâton!... dit le citoyen Miot, c'est le seul
If instrument dont l'homme qui n'a pas eu le loisir de
« passer sa jeunesse dans les salles d'armes se serve
« contre les bêtes fauves qui l'attaquent. »
Ah ! citoyen 1 quand vous auriez passé cinquante ans
dans les salles d'armes , vous auriez pu peut-être y ga-
gner un peu d'adresse ; mais vous n'y auriez pas acquis
ce que les maîtres d'escrime du monde entier ne peu-
vent donner : je veux dire DU CŒUR.
(Assemblée nationale, 5 avril 1850).
Encore la visite des sans-culottes. — L'histoire
des coups de bâton, que nous avons recueillie hier comme
un écho, se trouve confirmée aujourd'hui par le « Cor-
saire » dans un article qu'il n'est guère possible de
passer sous silence.
Deux frères et amis se sont présentés dans nos bu-
reaux porteurs d'une lettre d'un sieur Castéra, rédacteur
en chef d'un prétendu « Correspondant de Paris » .
Dans cette lettre, entremêlée des insultes les plus
grossières, le citoyen Castéra prenait d'abord la respon-
sabilité des deux brochures attribuées par toute la presse
au citoyen Miot, dont elles portent la signature, et dont
celui-ci ne serait, au dire du sieur Castéra, que le col-
laborateur. C'est un débat à vider entre ces deux ho-
norables citoyens, si bien faits pour s'entendre. Puis la
lettre se terminait par le passage que voici :
«Aussi, messieurs les écrivains royalistes, vous pou-
vez vous attendre à une rude guerre de ma part. Je
vous suivrai pas à pas sur le terrain des injures, puis-
que vous ne savez tremper votre plume que dans la
boue. Je publierai des brochures à 5 centimes dans le
seul but de vous flageller. Vous aurez beau me menacer,
je rirai de pitié tant que vous vous tiendrez à distance.
Mais si vous vous permettiez de venir me demander
trop impoliment des explications, ma foi ! je me verrais
forcé d'inscrire à coups de bâton ma réponse sur le dos
de vos soudards ! »
A la lecture de cette épître, nous nous sommes per-
mis de demander aux deux ambassadeurs qui atten-
daient la réponse, s'ils avaient connaissance du contenu
37
135
MIOT
MIRABAUD
11 oG
de leur message. Sur leur aflunialion, nous nous
sommes permis de leur dire que lorsqu'on écrivait une
pareille lettre, c'était à la condition d'en venir cberclier
la réplique soi-même; et lorsqu'on s'en faisait sfiem-
ment le porteur, l'on n'avait droit qu'à une seule ré-
ponse: c'était de prendre immédiatement la porte, ce
que nous les invitions à faire à l'instant. Ces messieurs
ayant cru devoir résister à notre invitation, la patience,
il faut le dire, nous échappa, et nous nous livrâmes
envers eu\ à certains gestes désordonnés dont nous pré-
ciserons la nature, en affirmant que, si nous ignorons
encore comment ces messieurs donnent les coups de lia
(on, nous savons parfaitement aujourd'hui comment ils
les reçoivent.
Nous ne regrettons aujourd'hui qu'une chose : c'est
d'avoir oublié de leur demander un reçu.
Ce que nous croyons apercevoir de plus clair dans le
petit drame qui vient de se dénouer sous nos yeux,
c'est que le citoyen Miol avait tiré sur nous un billet
au profit du citoyen Castéra. Le citoyen Castéra, de
son côté, a jugé convenable de l'endosser au profit de
nos deux visiteurs d'hier, et ceux-ci ont eu l'incroyable
imprudence de se présenter au remboursement.
Ce ricochet drolatique fournira, nous n'en doutons
pas, le sujet d'une scène assez neuve à la prochaine
liantomine du théâtre des Funambules.
Nous comprenons très-bien que les sans-culottes
:niotins aient reçu à la rédaction du « Corsaire » les
coups de bâton qu'ils avaient promis de donner, mais
ce que nous comprenons bien moins, c'est la signature
de la lettre remise au « Corsaire » le 6 avril.
Comment ! c'est maintenant le citoyen Castéra qui
est l'auteur de la brochure Miot?
Mais, le 3 avril, nous recevions la lettre suivante,
signée Lubatti, et bien entendu sans adresse:
Paris, 3 avril 1850.
Monsieur,
Il vous plaît de prendre à partie le citoyen Jules
Miot, à propos d'une brochure faite par l'auteur de la
« Réponse aux deux libelles de Chenu et de Delahodde » .
Je viens vous avertir que vous vous êtes trompé d'a-
dresse. Je suis seul responsable de ce qui semble ex-
citer votre vertueuse indignation, le citoyen Jules Miot
n'ayant fait que fournir des notes et des documents
qui ne vous concernent en aucune façon.
Vous avez eu. Monsieur, jusqu'à ce jour, le mono-
pole de l'insolence.
« Vous essayez chaqne matin de traîner les démo-
crates dans la boue. » Après la conduite que les roya-
listes ont tenue en février, nous pensions que vous
auriez assez de pudeur pour vous abstenir de toute fan-
faronnade ; mais vos injures ayant pris, dans ces derniers
temps, un caractère brutal, j'ai résolu, pour mon pro-
pre compte, de vous coudoyer rudement sur le chemin
des personnalités.
Vous trouviez fort commode de nous insulter, et
quand je vous rends la monnaie de la pièce, vous vous
récriez. S'il est des gens qui disent merci quand on
leur crache au visage, je n'ai pas l'humeur aussi endu-
rante qu'eux.
Je vous salue,
Lubatti.
Qu'est-ce que cela signifie? Pour le «Corsaire»,
l'est le citoyen Castéra qui prend la responsabilité des
deux brochures attribuées par toute la presse au mon-
tagnard Miot.
Pour «r.\ssemblée nationale », c'est nn citoyen Lu-
batti qui est l'auteur de la même brochure et qui se
harge de servir les rancunes du Vieux de la Montagne.
En définitive, quel est le père des brochures? Est-ce
le citoyen Castéra? est-ce le sans-culotte Lubatti?
est-ce le montagnard Miot (1 ) ?
A quelle nation appartiennent ces noms en a et en
l? de quel pays arrivent ces deux émissaires, pour avoir
conçu la pensée d'intimider par ces sottes démarches les
rédacteurs du « Corsaire » ou de « l'Assemblée natio-
nale ! »
Ignorent-ils aussi qu'à défaut des réceptions éner-
giques, qu'ils doivent apprécier maintenant, le Code
pénal a des articles qui ont prévu les tentatives dont ils
se sont rendus coupables?
MIQUELET TRANSFUGE (Un), ps. ïi.-
P.-R. Cuisi.n].
La Vie de Mina, son origine, les princi-
pales causes de sa célébrité, ses diverses
attaques de convois sous Bonaparte, ses
ruses stratégiques, ses galanteries; le tout
entremêlé d'anecdotes curieuses. Paris,
Peytieu.v. 1823, 2 vol. in-12.
+ MIRA (Isabine de) [Paul Evmard].
Voilà l'Homme ; ses qualités, ses dé-
fauts, ses vertus et ses vices, appréciés
par une femme. Paris, 1803, in-18.
L'auteur de ce livre a anagrammatisé les prénoms de
sa femme, Marie Sabine.
MIRABAUD, secrétaire perpétuel, l'un
des quarante de l'Académie française,
apocr. (2) [Paul Tiivrv, baron dHoLBACH],
Système de la Nature, ou des Lois du
monde physique et du monde moral. (Avec
un avis de l'Editeur, Naiwon.) Londres
{Ani<iterdo.i)i , M. M. Bey). 1770, 2 vol.
in-8.
On trouve dans quelques exemplaires un Discours
préliminaire de l'auteur, qui a été réellement imprimé
à Londres, environ six mois après la publication de
l'ouvrage, par les soins du même Naigeon.
« Cet ouvrage, ditVoltaire, est une philippique contre
Dieu. L'auteur prétend que la matière existe seule, et
qu'elle produit seule la sensation et la pensée. Pour
avancer une idée aussi étrange, il faudrait au moins tâ-
cher de l'appuyer sur quelque principe, et c'est ce que
l'auteur ne fait pas. Il a pris cette opinion chez Hobbes ;
mais Hobbes se borne à la supposer, il ne l'affirme pas :
il dit que des philosophes savants ont prétendu quêtons
les corps ont du sentiment. » (Voltaire, éd. Beaumar-
chais, in-8, t. XIV. p. 22G.)
Il y a eu deux éditions de cet ouvrage enl770. Dans
la première, le premier volume a 370 p., le second
m p. Il faut un errata aux exemplaires de cette édi-
tion. Dans la seconde, le premier volume a 366 p., et
le deuxième 408 n.
(1) Le cit. Castéra est non-seulement l'éditeur du
pamphlet attribué, au cit. Miot, mais encore l'auteur de
ceux intitulés « les Sicaires de la réaction au pilori»,
anon., et la « Vérité sur la préfecture de police », imp.
sous le nom du cit. Pornin.
(2) Jean-Baptiste Mirabaud n'est point un être idéal ;
il a été réellement secrétaire perpétuel de l'Académie
fiançaise; mais il est mort le 24 juin 1700, âgé de
quatre-vingt-cinq ans, n'ayant jamais songé à écrire une
ligne du livre que l'on a mis sous son nom.
1157
MIRABEAU
MIRABEAU
1158
Cet ouvrage a été réimprimé en 1771, 1774, 4775
et 1777.
["ans une nouvelle édition, Londres, 4780, 2 vol.
in-8 , on trouve, à la fin du second volume : l» le
15éf|uisitoire de M. Séguier contre différents ouvrages
philosophiques ; 2» la Réplique de l'auteur du « Sys-
tème de la nature » au Réquisitoire, S p.
L'édition de Paris, an 111 (1795), 3 vol. in-18, a
été faite d'après le deuxième tirage de -1770.
On a encore : 1" une nouvelle édition avec des notes
et des corrections par Diderot. Paris, che^ l'éditeur
(M. de lioquelorl), rue Jacob, n" 20, 1820, 2 vol.
in-8. Le nouvel éditeur a ajouté au catalogue que j'ai
donné des ouvrages du baron d'Holbach trois articles
qui ne sont pas de lui.
2" Une autre édition avec les notes de Diderot. Pa-
ris, Domère, 1822, i vol. in-18. A. A. B— r.
MIRABEAU (Honoré-Gabriel Riqtietti,
comte de).
C'est ici le lieu de dire que de tous les ouvrages pu-
bliés avec le nom de Mirabeau, il en est très-peu qui
soient de cet homme célèbre, qui, en fait d'industria-
lisme littéraire, n'a fait que devancer les faiseurs du
xi\^ siècle ; mais nous nous bornerons à citer ceux des
ouvrages publiés sous son nom qui notoirement n'ont
pas été composés par lui, et ceux que les bibliographes
lui ont à tort attribués.
I. Le Partage de la Pologne, en sept dia-
logues en forme de drame, ou Conversa-
tion entre des personnes distinguées, dans
laquelle on fait parler les interlocuteurs
conformément à leurs principes et à leur
conduite, par Gotlieb Panmouser (Lind-
sey), traduit de l'anglois par milady***,
duchesse de*** (par Gérard de Rayneval,
consul de France). Londres, Elmslij, 1775,
in-8.
II. La Gusmanade. ou l'Établissement
de l'Inquisition. Amsterdam, 1778, in-8.
Ouvrage attribué à Mirabeau sans aucune certitude.
III. La papesse Jeanne, poëme en dix
chants. (Par Ch. Borde, de Lyon.) 1777,
;n-S; — La Haye, 177S, in-8."
I\' . L'Espion dévalisé. (Par Baudouin de
Guémadeuc, ancien maître des requêtes.)
Lo/)^/m-, 178-2, in-8.
Ou attribue ordinairement cet ouvrage au comte de
Mirabeau; mais M. Baudoin m'a avoué qu'il en était le
seul auteur. A. A. B — r.
-H \'oir au sujet de cet ouvrage « l'Analecta-Bi-
bliou » de M. Du Roure, t. II, p. 464.
V. Des Lettres de cachet. Voy. ce titre
aux Anonymes.
VI. Vie" privée d'un prince célèbre, ou
Détails des loisirs du prince Henri de
Prusse dans sa retraite de Reinsberg. Ve-
ropolis, 178i, in-8.
M. de Manne, sous le n» 2033 de son « Nouveau Re-
cueil d'ouvrages anonymes et pseudonymes » , dit que
ce livre est attribué à Mirabeau, mais c'est une erreur :
il est de Guyton de Morveau, frère du chimiste.
VII. Précis historique de la maison des
Comnèncs, oîi l'on trouve l'origine, les
mœurs et les usages des Maniotes, précédé
de la filiation directe et reconnue par
lettres-patentes du roi, du mois d'avril
1782, depuis David, dernier empereur de
Trébisonde, jusqu'à Démétrius Comnène,
actuellement capitaine de cavalerie en
France. Amsterdam, 1784, in-8, 184 pag.
Cet ouvrage, imprimé sous le voile de l'anonyme,
passe généralement pour être de Démétrius Comnène ;
il parait pourtant que Mirabeau n'y est point étranger.
VIII. De la Caisse d'escompte. (Par
Etienne Clavière, de Genève.) Sans lieu
d'impression, 1785, in-8, xvj et 2:26 pag.
IX. Théorie de la royauté, d'après la
doctrine de Milton, par le comte de m*******
(traduite de l'anglais par Salaville). 1789,
in-8.
X. De la Monarchie prussienne sous
Frédéric le Grand; avec un Appendice
contenant des recherches sur la situation
actuelle des principales contrées de l'Alle-
magne. Londres {Paris, Lejatj), 1788, 4 vol.
in-4, ou 8 vol. in-8, avec un Atlas com-
posé de 10 cartes géographiques, par Men-
lelle, de 200 tableaux et de 93 planches
pour le système militaire de la Prusse.
Indigeste compilation, dont le major prussien Mau-
Tillon avait fourni les principauit matériaux, à laquelle
Mirabeau mit son nom, et qui fit faire banqueroute au
libraire Lejay. Il paraît que J.-Ch. Laveaux a eu part
aussi à la composition d'une grande partie de l'ouvrage.
Après un exposé rapide des moyens auxquels la mai-
son de Brandebourg dut les progrès de son élévation,
l'auteur traite en autant de livres de la géographie, des
productions, des manufactures, du commerce, de l'état
militaire de la Prusse. Dans un huitième et dernier
chapitre, où Mirabeau a mis son cachet particulier, il
groupe tout ce qui concerne la religion, l'éducation, la
législation et le système administratif. Les autres par-
ties moins soignées (si l'on excepte la partie militaire,
détaillée avec complaisance dans de larges proportions),
décèlent l'extrême précipitation ou la fatigue. Le tableau
de la population prussienne diffère prodigieusement des
calculs du comte d'HerIzberg, dont l'autorité est d'un
grand poids. Les principes des économistes sur le
commerce sont reproduits dans toute leur exagération,
et la matière mystérieuse des revenus et dépenses est à
peine eflleurée.
Voyez la « Biographie univ. », à l'article Mauvillon,
t. XXVIl, p. 579 et 580.
XI. Histoire secrète de la cour de Ber-
lin , ou Correspondance d'un voyageur
françois, depuis le 5 juillet 1786 jusqu'au
19 janvier 1787. [Alençon, Malassis), 1789,
2 vol. in-8.
Ouvrage attribué à Mirabeau et qu'il désavouait. On
a prétendu que les épreuves de cet ouvrage avaient été
corrigées par Mirabeau lui-même. M. Louis Dubois, qui
a vu ces épreuves, assure que les corrections ne lui
ont pas paru être de la ujain de l'auteur, dont il con-
naissait parfaitement l'écriture.
Cette révélation indiscrète des manœuvres diploma-
l tiques de Mirabeau, écrite dans un esprit de critique
nr)9
MIRABEAU
iMIRABEAU
1160
araère, et avec la licence d'un libellfi. souleva tous les
esprits contre l'auteur assez peu scrupuleux pour faire,
(les secrets de l'iiospitalilé, de la confiance des amis et
de celle du gouvernement, la pâture de la malignitô
publique. L'empereur Joseph U, le roi de Prusse, et
surtout le prince Henri, qui se trouvait alors à Pans,
éUiient fort maltraités dans cette production. Louis XVI
crut devoir une satisfaction au corps diplomatique, et
ce libelle fut condamné par le Parlement à être brûlé
par la main du bourreau. Les amis de Mirabeau essayè-
rent depuis de l'excuser : à les en croire, il ne consentit
à livrer son manuscrit que comme la seule ressource
qui pût prévenir la faillite de sou libraire Lejay, auquel
il avait de grandes obligations (et au nombre desquelles
il faut compter celle de s'être chargé de la publication
de la « Monarchie prussienne » , qui fut cause de ses
mauvaises affaires). Prenez- ce livre, aurait dit Mira-
beau à Lejay, il me perd, mais il vous sauve. Le
baron de Trenck, dans une réfutation grossière, fit jus-
tice de l'écrit de Mirabeau. -|- Cette Histoire a été réim-
primée dans le tome III des Œuvres de Mirabeau.
Paris, 1820, et tome VI de l'édit. de 1825.
XII. Voyage dans les Pyrénées fran-
çoises, dirige principalement vers le Bi-
gorre et les'Vallées; suivi de quelques vé-
rités nouvelles et importantes sur les eaux
de Barèges et de Bagnères. (Par Picquet.)
Paris, Lejay, 1789, in-8.
Attribué parErsch, dans sa « France littéraire », à
Mirabeau.
XIII. Discours sur l'exposition des prin-
cipes de la constitution civile du clergé,
par les évoques députés à l'Assemblée na-
tionale : prononcé à la séance du soir, du
•16 novembre 1790. (Rédigé par l'abbé La-
mourette). Paris, de limpr. nationale,
(1790), in-8, 26 pag.
XIV. Discours de M. Mirabeau lamé
sur l'égalité des partages dans les succes-
sions en ligne directe, lu à l'Assemblée
nationale, par M. de Talle\ rand. (Composé
par RevbasV Paris, de t'impr. nationale,
1791. in-8, 23 pag. ; et Angers, de l'tmpr.
de Charles-Pierre Marne, impr. du départe-
ment, 1791, in-8, 23 pag.
XV. Projet d'adresse aux Français sur la
constitution civile du clergé; adopté et
présenté par le comité ecclésiastique à
l'Assemblée nationale, dans sa séance du
•14 janvier 1791, prononcé par Mirabeau
l'aîné. (Composé par l'abbé Lamourette.)
Paris, de l'impr. nationale, 1791 , in-8,
35 pag.
Lamourette rédige.iit pour Mirabeau tout ce qui
concernait la théologie.
XVI. Adresse du comte de Mirabeau à
ses commettants. (Par Du Rovera\ .)
Imprimée dans la « Collection complète des travaux
de M. de Mirabeau l'aîné à l'Assemblée nationale, etc. » ,
recueillie par Et. Méjean- Paris, 1791. 5 vol. in-8.
« On a contesté à Mirabeau, dit la Biographie uni-
verselle, la propriété d'un grand nombre de ses dis-
cours, et l'on a dit avec quelque fondement qu'en même
temps que le Genevois Du Roveray l'initiait dans la
tactique des mouvements populaires, Clavière lui four-
nissait les thèmes de ses productions relatives aux
finances : lui-même pubiait qu'il devait à Lamourette
le discours qu'il prononça sur la constitution civile du
clergé, et à Chamfort, une diatribe sur les académies,
destinée pareillement à l'épreuve de la trilmue. On
nomme encore les véritables auteurs de l'adresse pour
le renvoi des troupes, du discours sur le veto, du travail
sur le système monéUiire, de l'œuvre posthume contre
la faculté de tester (Voy. une note plus bas). Des hom-
mes à talents et même beaucoup d'hommes médiocres,
dont il fécondait par ses propres vues l'étroite capa-
cité, attirés par son ascendant, lui apportaient la con-
tribution de leurs veilles. Ces offrandes de l'amitié
n'étaient le plus souvent que des canevas dont il avait
donné le programme. Mirabeau s'emparait de ce travail
brut, et se l'appropriait en lui imprimant le cachet de
sa force et de son originalité. »
XVII. Lettres du comte de Mirabeau à ses
commettants (rédigées par Salavile.) Paris,
1791. in-8.
XVIII. Histoire d'Angleterre, depuis l'a-
vénement de Jacques F' jusqu'à la Révolu-
tion, par M"" Catherine Macaulay-Gra-
ham. Traduite en françois et augmentée
d'un Discours préliminaire, contenant un
précis de toute l'Histoire d'Angleterre jus-
qu'à l'avènement de Jacques P", et enrichi
de notes par Mirabeau (ou plutôt par C-
P.-T. Guiraudet). Tomes 1 à V. Paris, Gai-
tet, 1791 et ann. suiv., o vol. in-8.
Cette traduction n'a pas été achevée : elle devait,
comme dans l'original, former huit volumes, et embras-
ser jusqu'à l'élévation de la maison de Hanovre.
Ami intime de Mirabeau, Guiraudet l'aida souvent de
sa plume, et c'est lui qui est le véritable auteur de la
traduction de l'Histoire d'Angleterre que nous citons,
dont le commencement a été publié sous le nom de
Mirabeau ; la preuve irrécusable de ce fait subsiste entre
les mains de la famille Guiraudet.
XIX. Essai sur la secte des Illuminés,
par le marquis de Luchet. Troisième édi-
tion, augmentée. 1792, in-8.
Les augmentations de cette troisième édition sont
attribuées à Mirabeau ; mais un amateur (feu Lerouge)
a comparé les trois éditions de ce livre et a reconnu
qu'elles n'en formaient véritablement qu'une seule, ra-
jeunie au moyen de nouveaux titres.
XX. Élégies de Tibulle avec des notes
(et le texte"en regard), suivies des Baisers
de Jean Second [J. Everls], traduction
nouvelle par le comte de Mirabeau. Tours,
Letourmy, 1796, 3 vol. in-8, et Paris,
Berry, 1798, 3 vol. in-8 et 3 vol. m-12.
Le troisième volume contient des Contes et Nouvelles.
Lachabeaussière a écrit aux rédacteurs de la « Décade
philosophique » (voy. le n» 79, ou le 28 juin 1796)
que cette traduction n'était autre chose, à quelques
corrections et additions près, qu'un manuscrit conûé
par lui au comte de Mirabeau, son ami, vers l'année
1776. Des circonstances particulières les ayant brouillés
vers l'an 1781, il n'entendit plus parler de son ma-
nuscrit, destiné de sa part à l'oubli. A. A. U—r.
11GI
MIRABEAU
MIRBEL
4162
XXI. Essai sur l'Amitié. (Par le comte
Ant. de Rivarol.)
Imprimé dans le « Pp.ectateur du Nord ». u» 14,
avril 1797, pages 1 à 15.
Feu Mirabeau, dont le portefeuille était, comme
celui des courtiers, rempli des effets d'autrui, ayant eu
quelque temps à sa disposition le morceau précédent,
le donna comme sien à ses amis d'Allemagne. Voyez le
recueil de ses lettres à M. Mauvillon, professeur à
Brunswiclv. qui lui faisait sa « Monarchie prussienne «.
Mirabeau, n'ayant qu'une copie manuscrite de cet « Essai
sur l'Amitié », ignorait qu'on l'avait inséré dans le
«Mercure », près d'un an auparavant. Le « Spectateur »
l'a donné retouché par l'auteur.
XXII. Histoire de l'État de Liège, par
M. le comte de Mirabeau. Seconde édition,
revue avec soin et publiée par un de ses
amis, membre de l'Institut (Ant. Serieys).
Paris, Bidault. 1806, in-8.
La première édition de cet ouvrage, modèle d'histoire
provinciale, a été publiée sous le titre « d'Histoire ec-
clésiastique et politique de l'État de Liège, ou Tableau
des révolutions qui y sont survenues, depuis son origine
jusqu'à nos jours (1783) »; par M. le comte de*".
Paris, 1801, in-8, orné d'une mauvaise carte géogra-
phique du pays de Liège.
Cet ouvrage, auquel les bibliographes n'ont su à qui
en faire l'honneur, n'est point de Mirabeau aijisi que l'a
avancé l'imposteur Serieys, mais du poète Germain
Léonard, qui en 1773 avait été nommé chargé d'affaires
de la France près de la Cour de Liège. Voy. le « Bulletin
du bibliophile belge », t. iv. p. 242, article de M. Ferd.
Hénaux. -|- Voy. I, 437 f.
4- MIRABEAU (le comte de) [et Ciiam-
fort].
Considérations sur l'ordre de Cincinna-
tus, ou Imitation d'un pamphlet anglo-
américain, par — , suivies de plusieurs
pièces et de la traduction d'un pamphlet
du docteur Price sur la révolution et de
notes du traducteur (et de Target). Lon-
dres. Johnson, !T88, in-8.
Voyez la notice sur la vie de Chamfort, par Gin-
gucné, en tête des « Œuvres » de Chamfort, Paris,
17'J4, 4 vol. in-8, p. 41. A\ A. B— r.
+ MIRABEAU LE JEUiNE, aut. supp.
[PajonJ.
Œuvres posthumes et facéties de — .
Paris, 1798, in-18, 120 pag;
Ce volume contient 36 contes qui ne sont qu'une
réimpression textuelle du recueil de Pajon : « Contes
nouveaux et nouvelles nouvelles, » Anvers, 1753, et
avec l'indication supposée de la même ville ; cette se-
conde édition porte au frontispice imprimé en rouge la
tête d'un âne. Mirabeau le jeune naquit en 1754, un
an après la publication de ce recueil, qui a été réim-
primé à Luxembourg (Bruxelles), 1866, in-18, à
106 exemplaires. A l'époque du Directoire, on pensa
que le nom de Mirabeau procurerait à ces récits une
vogue que ne leur assurerait pas le nom oublié de
Pajon.
MIRACOLOSO FIORENTINI (il signer),
ps. [Le Preux, médecin].
Lettre du — à M. Paulet, docteur vin-
débonien, membre de la Société royale de
médecine, auteur de l'admirable et inimi-
table « Gazette de Santé ». Paris, s. d.,
in-8, 19 pag. D. M.
MIRANDOL (.ludicis de), ps. [Paul La-
garde], auteur d'articles dans des jour-
naux littéraires.
+ A droite, conversion ! Réponse à Ti-
mon, par — . Paris, Ledoyen, 1845, in-18.
-f- MIRANDOR [Nicolas Heinsius].
Vie et aventures surprenantes de — .
Paris, Pif/oreau, 1801, 2 vol. in-'12.
a en croire la préface de l'éditeur, ce roman ne se-
rait autre que l'histoire de la vie de l'auteur; or, cet
auteur était Nicolas Heinsius, fils et petit-fils de deux
illustres savants de ce nom. Quantum mulatus ab
illis! Il ne faut pourtant pas prendre en mauvaise part
la qualification d'Aventurier que l'auteur n'hésite pas
à s'aUribuer. pour signifier « une personne à qui il
arrive des aventures, qu'elles soient galantes ou d'une
autre nature. »
Cet ouvrage avait été d'abord écrit et publié en hol-
landais ; après plusieurs éditions dans cette langue,
Nicolas Heinsius voulut avoir les honneurs d'une édi-
tion française, et il se mit à traduire lui-même son
livre, qui fut seulement revu par un Français ou soi-
disant tel. Ce roman, rempli d'humour hollandaise et
quelquefois assez gaillard, fut réimprimé sous le titre
de « Vie et aventures surprenantes de Mirandor », qui
est le nom de l'aventurier. Le bonhomme Pigoreau,
voué, comme on sait, an culte des romans, ayant lu
celui-ci par hasard, en fut charmé, et le réimprima sans
aucun changement, avec l'orthographe moderne, en 1801 .
La première édition avait paru en 1729 : « L'Aventu-
rier hollandois », Amsterdam, 2 vol. in-12.
P.L. « Bulletin du Bibliophile >., 13e série, p. 214.
MIRBEL, no7n anobli [Charles-François
Brisseau, de Mirbel, naturaliste, membre
de l'Académie des sciences].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » au nom sous lequel ce
savant a publié ses premiers ouvrages,
Brisseau-Mirbel.
MIRBEL (M""" Léonide de), pseudon.
[Léon GuÉRiN (I)].
I. La Fin d'un beau jour.
Imprim. dans le tome I'^' du « Livre rose », 1833,
in-8.
II. Histoire des Français, depuis l'ori-
gine de la monarchie française jusqu'à
Louis XVL Paris, M'"" veuve Louis Janet,
18i4, 2 vol. in-16.
MIRBEL (Élisa de), depuis baronne De-
cazes.
I. La Tour de Biarritz. Paris, Desessart,
1839, in-8.
(1) Qu'il ne faut pas confondre avec le trop fécond
romancier E. Guérin.
11G3
MIRECOURT
MIRECOURT
1164
Il.Cosi sempre. Deuxième ô(]iiion. Pa-
ris, Baudnj, 1847, in-8.
La première édilion a iHé publiée, à ce qu'il parait,
dans UQ journal ou un recueil littéraire.
-!- III. Histoires damour. Paris, Pcr-
main, ISol, in-8.
MIRECOURT (Eugène de) mm litté-
raire [Charles-Jean-Baptiste Jacquot, de
Mirecourt (Vosges), né le 19 novembre
181-2].
I. Sortir d'un rêve. Paris, Baudrij,
1838, 2 vol. in-8.
II. Avec M. Leupol [Fr.-E. Leloup de
Charroy] : la Lorraine, antiquités, chro-
niques, légendes, histoire des faits et des
personnages célèbres, description des sites
et des monuments remarquables de cette
province, avec gravures. Nancy, Hinzelin,
183!)- iO, 3 vol."^in-8.
III. La Famille d'Arthenav. Paris, Ga-
briel Baux. 18i0, 1 vol. in-8"
IV. Les Inconvénients d'un vilain nom,
nouvelle. Impr. dans le « Globe », n"' des 23,
24 et 2d juillet 1841.
V. Le Lieutenant de la Minerve. Paris,
Souverain, 1841, in-8.
VI. Sur le mercantilisme littéraire. Mo-
tion faite à la séance annuelle de la Société
des gens de lettres. Paris, de l'impr. de
Duverger, 184S, in-8.
Conlre M. Alex. Dumas.
VIL Fabrique de romans. Maison Alexan
dro Dumas et compagnie. Paris, de l'impr
de Hauquelin, 1843, in-8.
Pour l'article Alexandre Dumas de ce livre, nous
avons fait un copieux emprunt à l'écrit spirituel et vrai
de M. Eugène de Mirecourt.
VIII. A M. Alexandre Dumas. Le Mie
prigioni. Impr. dans la « Silhouette »,
n°'des 8, lo, ±2 et 29 juin, et G juillet 1845.
Ces lettres piquantes et spirituelles ont été écrites à
Sainte- Pélagie, pendautque l'auteur subissait les quinze
jours de prison auxquels H avait été condamné par suite
de la publication de son écrit intitulé : « Fabrique de
romans. Maison A. Dumas et C« ».
C'est un feu roulant de fines plaisanteries contre
M. A. Dumas, désigné sous le nom du pacha littéraire,
et accessoirement contre M. Alphonse Karr, à l'occasion
d'un feuilleton de la « Patrie » sur l'auteur, qui avait
paru la veille du jugement de M. Jacquot.
Dans ces lettres adressées à M. A. Dumas, M. Jac-
quot revient sur plusieurs des accusations de sa bro-
chure et les confirme.
IX. Avec M. Marc Fournier : Madame de
Tencin. Paris, Gabriel Boux et Cassanet,
1847, 2 vol. in-8.
C'est un sujet déjà traité maintes fois, soit histori-
quement, soit dramatiquement (1) : l'histoire de d'.\-
(1) El
cette dernière forme, notamment par
lemlierl, né de Destouches-Canon et de l'ex-religieuse
Guérin de Tencin, sœur de cet intrigant qui est mort
cardinal et archevêque de Lyon.
X. Pétition adressée à l'Assemblée na-
tionale par le Comité de la Société des
gens de lettres. Paris, de l'impr. de Proux,
1848, in-8.
.\bùlition des lois fiscales qui ont pesé sur la presse.
Délibération du 3 juillet 1848. — Signé : MM. Louis
Desnoyers, président; Paul Lacroix, vice-président;
Emmanuel Gonzalès, Félix Deriége, secrétaires ; Arthur
Ponroy, Auguste Vitu, rapporteurs; Mary-Lafon, ar-
chiviste; Francis \Vey. Achille Comte, Julien Lemer,
Etienne Enault, Henri Cellier, Achille Jubinai, Eugène
de Mirecourt, Léo Lespès , de Foudras , Paul de
Lascaux.
XL La Fille de Cromwell.
Roman imprimé en i848, dans le feuilleton du jour-
nal (f la République ».
XII. Confession de Marion Delorrae.
Précédée d'un Coup d'œil sur le siècle
de Louis XIV, par Méry.
Imprimée d'abord par feuilletons dans le journal
« l'Ordre », à partir du 26 juin 1849.
Tome II, col. 818, nous nous sommes trompé sur
le véritable nom de l'auteur de ces prétendus Mémoires
de Marion de Lorme, que nous avons attribués à
M. Méry ; mais il n'en reste pas moins positif que nous
avions deviné que les manttscrils en asses mauvais
état, trouvés au Marais, et dont les journaux des pre-
1 miers jours de juiu 1848 ont parlé, dires dont nous
(^ avons reproduit les assertions (erronées) à l'article de
Lorme {Jlarion de), t. II, col. 813-818, n'étaient que
des puffs de la part des journalistes, et une mystifica-
iio.. de la part du secrétaire de Marion de Lorme
(M"e Marie- Anne Grappin).
XIII. Échec et Mat.
Réimprimé dans le journal « l'Estafette ». en dé-
cembre 1849.
De cette nouvelle, MM. Oct. Feuillet et Paul Bocage
' ont tiré le sujet d'une charmante comédie jouée sous le
même litre à l'Odéon, en 1846.
I La liste des productions littéraires de M. Jacquot est,
nous le pensons bien, loin d'être complète ; il écrit
dans tant de journaux et de recueils que nous n'avons
point à notre disposition! Nous le soupçonnons d'être
auteur des articles signés le Hat dans « la Si-
lhouette ».
L'indiscrétion que nous avons l'air de commettre en
faisant connaître le véritable nom de M. Eugène de Mi-
recourt n'en est pas une. Bien que des J.vcquot aient
marqué dans les sciences, tels que M. J.-B. Jacquot,
D. M., auteur d'un « Essai de topographie physique et
médicale du canton de Gérardmer (Vosges), iirécédé
d'une notice historique (1826) », et qu'un autre doc-
P.-L. Lacretelle aîné, sous le titre de k Charles-Ar-
taud Malherbe, ou le Fils naturel », roman théâtral,
approprié à la scène, au moyen de coupures, par
MM. Frédéric Soulié et Adolphe Bossange, et repré-
senté au Théâtre-Français, en 1832, sous le titre de
« la Famille de Lussigny » , et avec le nom des arran-
geurs, et imprimée dans la même année ; puis encore
sous le titre de « l'Enfant du parvis Notre-Dame ».
1J65
MIRECOURT
MIRVAL
H 66
leur, M. FtMix Jacquot, ait publié sous ce nom peu
politique « l'Expéditiou du général Cavaignac dans le
Saharah algérien » , notre littérateur n'a pas cru qu'un
tel nom fût conveoahle, et s'en est franchement expli-
qué dans une note que nous reproduisons ici, quatre ans
après avoir publié, pour justifier son changement d'ap-
pellation, .< les Inconvénients d'un vilain nom » { voy.
le no IV).
« Oui, je m'appelle Jacquot. C'est le nom de mon
père, le nom d'un honnête homme, un nom dont je 7ne
fais gloire. Si je n'ai pas cru convenable de le porter
en littérature, c'est pour lui épargner les quolibels et les
sarcasmes. Je ne suis pas seul en ce monde. Il me reste
ma mère, j'ai des frères et une sœur. Un nom de fa-
mille est une chose qu'on respecte, et, M. Karr lésait,
il le sait trop, la publicité ne respecte rien. J'ai pris
un de mes prénoms avec le nom de ma ville natale,
comme a fait jadis François de Neufchàteau, mon com-
patriote, que personne n'a blâmé, ce me semble. Si je
puis être un jour assez heureux pour acquérir une mo-
deste illustration avec ma plume, je désire faire hom-
mage de cette illustration au pays qui m'a vu naître.
« Je n'affiche pas la moindre prétention nobiliaire.
Est-ce qu'on a des prétentions nobiliaires en 1845?
Toutes les personnes qui m'entourent connaissent mon
véritable nom ; je le mets au bas de chacun de mes actes :
je l'ai déclaré hautement en présence du tribunal. »
M. Jacquot, « Silhouette ». 22 juin 1845, p. 232.
-}- Divers autres ouvrages de M. Jacquot (de Mire-
court) sont indiqués dans le « Dictionnaire des contem-
porains » de Vapereau. Voir aussi le « Catalogue gé-
néral » de M. 0. Lorenz, t. Ill, p. 492.
+ MIRECOURT (E. do), aut. supj,.
[Pierre M.\zerolles, ancien secrétaiiv
d'Eugène de Mirecourt].
Dans sa « Confession d'un Biographe, fabrique de
Biographies, Maison E. de Mirecourt et Compagnie, par
un ex-associé », Paris, Vauleur, 1857, 188 p. in-24,
MazeroUes revendique, p. 15, 38. 39, etc., la paternité
directe et exclusive de quelques-unes des Biographies
éditées par son patron.
+ MIRLITIR [A.-L. BouÉ, surnommé de
Villiers, littérateur et journaliste].
Messieurs les Pompiers. Paris, 1863,
in-18; sec. édil., 1864.
Une nouvelle édition fort augmentée, la « Bible des
Pompiers », parut en 1867, mais le parquet y trouva
le délit d'outrage à la morale religieuse; l'auteur et
l'éditeur furent condamnés chacun à 1 00 francs d'amende.
Cette « Bible » avec retranchement des passages incri-
minés, a reparu en 1808 avec un nouveau titre: « Les
Pompiers peints par eux-mêmes, » par le capitaine
Lancelol.
MIRLIFIQUE (Dominique). Voyez IGNO-
RANTIN SIMPLINET.
-+- MIROL (comtesse de) [le marquis
d'Argens].
Mémoires de la—. La Haye, 1736, in-12.
V. T.
-h MIRON, anagr. [A.-S. Morin].
I. Examen du christianisme, par — .
Bruxelles, A. Lacroix, 186:2, 3 vol. in-16.
II. Jésus réduit à sa juste valeur, par—,
auteur de l'Examen du cliristianisme. Ge-
nève, iinpr. rationaliste, 1864, in-18.
MIRONE (de) ps. [Pierre La.mberï de
Saumerv].
-+- 1. Mémoires et Aventures secrètes et
curieuses d'un voyage du Levant, par — .
Lié(je, E. Kintz, 1731, 2 vol. in-lâ.
— Même titre et même date, mais avec le nom de
l'auteur, de Saumery.
n. Anecdotes vénitiennes et turques, ou
Nouveaux Mémoires du comte de Bonneval.
Utrecht, 1742.2 vol. in-12.
Réimprimés plusieurs fois.
Plusieurs auteurs ont cru que le marquis d'Argens
s'était caché sous le nom de Mirone ; mais en lisant les
« Mémoires et Aventures secrètes d'un voyageur du
Levant», par de Saumery. Liège, 1732-1730, 6 vol.
in-12, on voit que cet auteur est véritablement l'écrivain
caché sous le masque de Mirone.
Dans la préface de ce nouvel ouvrage, l'auteur assure
qu'il a connaissance de la Turquie. Ayant demeuré pen-
dant du temps dans ce pays, de Saumerey a pu faire
cette réllexion.
Du reste, les « Anecdotes vénitiennes » sont roma-
nesques; cependant M. Guyot-Desherbiers, dernier édi-
teur des premiers Mémoires attribués à Bonneval, Paris,
1806, 2 vol. in78, en a extrait des morceaux curieux,
qu'il a insérés à la fin de son second volume.
A. A.B— r.
III. L'Heureux imposteur, ou les Aven-
tures du baron de Janzac. Utrecht, Néaulme,
1740, in-12.
IV. Aventures de M"'' la duchesse de
Vaujour, histoire véritable. La Haye et
Utrecht, nm, 6 part. in-8.
C'est sous ce pseudonyme aussi que de Saumery a
donné une nouvelle édition du « Je ne sais quoi », de
Cartier de Saint-Philip, sous le titre de « Mélange cu-
rieux et intéressant, ou le Je ne sais quoi », augmenté
de trente et un articles nouveaux. Amsterdam, Barth.
Vlam, 1707, 2 vol. ia-8.
-j- Voy. G"* D" S*' P".
MIRVAL (Ch. de) ps. [ .L-B.-J. de
Champagnac].
l 'L'Ermite de Chimboraço, ou les Jeunes
Voyageurs Colombiens. Voyage dans les
deux Amériques, présentant, etc. Paris,
Lehuby, 1836, in-12, avec 3 grav. et un
frontisp.
II. Le Robinson des sables du désert,
ou Voyage d'un naufragé sur les côtes et
dans l'intérieur de l'Afrique. Paris, Lehuby,
1836, in-12, avec 3 grav. et un frontisp.
III. L'Anacharsis indien, ou les Voyageurs
en Asie. Tableau intéressant des merveilles
de la nature et de l'art, des mœurs,
usages, coutumes, etc., qui distinguent
les diverses contrées de cette célèbre
partie du monde. Paris, Lehuby, 1837,
in-12, avec 3 grav.
IV. Le Petit Matelot, ou Voyage en
Océanie. Relation attachante et animée des
1167
MISÉTHOS
MISSIONNAIRE
11C.8
mœurs, usajjes, coutumes, etc., des dif-
férents peuples de cette cinquième partie
du monde, etc. Paris, Lehiiby, 1837, in-12,
avec 3 prav.
V. Ernest et Fortunat, ou les jeunes
Voyageurs en Italie. Récit descriptif et
pittoresque des principales curiosités de
cette merveilleuse contrée. Paris, Lehuhy,
1837, in-12, avec 3 grav. et un frontisp.
VI. Promenades dans Pans et description
de ses monuments anciens et modernes.
Paris, Lehuhy, 1835), in-I:i, avec 13 grav.
-f- Pour d'autres ouvrages publiés sous ce pseudo-
nyme, voy. « France lilléraire » , XI, 96.
xMISÉTIlOS (F.-L ) ps. [Th.-P. Bertin].
La Comiphonie, ou les Femmes dans le
délire. Paris, Dehray, 180:2, in-12, fig.
+ MISOCHLOCRATE [Libri Bagxaxo].
Les Belges au tribunal de Thistoire,
par—. 1831, in-8.
C'est une nouv. édit. de la « Ville rebelle ».
+ MISOGTOE (André) [François Rabe-
lais?].
Les Louanges des Femmes, invectives
extraites du Commentaire de Pantagruel
sur l'Androgyne de Platon. Lyon, J. de
Tournes, lool, petit in-8.
Ce livret a été réimprimé à Bruxelles en 1863 (in-18
de 03 pages, tiré à 104 exemplaires). Dans une no-
tice mise en lète, M. Paul Lacroix expose les motifs
qui le portent à croire que l'auteur caché sous le pseu-
donyme d'André Misogyne pourrait bien être Rabelais
lui-même.
Celte prétendue « Louange » n'est d'ailleurs qu'un
violent tissu d'invectives contre le beau sexe ; il se ter-
mine ainsi :
Fama malum.
Famés pejus,
Fœraina pessimum.
MISÛPONEROS, ipsariote réfugié, ps.
[le référendaire L.-G. Van Ghert, l'un
des chefs de division de la direction du
cuite catholique, et Van Marle, inspecteur
de la marque d'or et d'argent].
Le Saint-Frère. Avec cette épigraphe :
Les sots sont ici-bas pour nos menus plaisirs.
Sans mm de lieu ni d' imprimeur (Bruxelles),
18-23, in-8, 13 p.
Ce pseudonyme se trouve sur une satire dirigée contre
l'aumônier général de l'armée (belge), l'archiprêtreF.-
H.- .1. Buydens, par un référendaire ide deuxièmeclassc,
attaché à la direction du culte catholique, M. L.-G. Vaii
Ghert, homme instruit, mais bilieux et infatué des rê-
veries du mesmerisme: cette satire, en couplets et sui-
vie de notes, est très-inconvenante et fort plate, ce qui
étonne quaml on sait qu'un homme d'esprit, M. G. Van
Marie, inspecteur de la garantie des matières d'or et
d'argent, et ami de M. Van Ghert, y a coopéré.
DeRg.
MISOPONERUS, ps. [Isaacus Casaubo-
NUS].
Misoponeri satyricon. Lugduni Bata-
rorum, 1617, in-8.
Placcius, t. II, n» 1785. A. A. B— r.
-1- MISSION-NAIRE (Un) [L. Barbev
d'Aurevilly].
Rosa mystica. Caen, i8oG, in-16.
MISSIONNAIRE DE FRANCE (Un), a ut.
dég. [l'abbé Hilaire Aubert, prédicateur
de retraites et de stations].
Associations de prières en l'honneur du
Saint-Sacrement, pour demander la con-
servation et l'augmentation de la foi en
France , etc. Paris, de l'impr. d'Eyron,
1822, in-12, 8 p. — Troisième édition,
revue, corrigée et augmentée d'un supplé-
ment. Lyon^t Paris, Busand, 1823, in-18.
Une IVe édition a été publiée, en 1828, sous le ti-
tre « d'Instructions sur l'association, etc.». Lyon et
Paris, Périsse frères, in-18.
MISSION'NAIRE DE LA COMPAGNIE
DE JÉSUS (Un) aut. dég. [le P. Jacques
Villotte].
Voyages d' — en Turquie, en Perse, en
Arménie, en Arabie et en Barbarie. Paris,
Vincent, 1730, in-12.
«Bibliothèque lorraine » de D. Calmet. L'auteur du
« Nouveau Dictionnaire historique » , en présentant ce
Voyage comme imprimé en 1714, in-fol., me paraît
avoir copié une faute d'impression qui se trouve dans
Calmet, c'est-à-dire trois ou quatre mots qui appar-
tiennent à l'article précédent. La date de 1714, in-fol.,
est celle du Dictionnaire arménien et latin du même
auteur. Ses Voyages ont été revus et publiés par le P.
Nicolas Frizon. A. -A. B— r.
11 y a des exemplaires de la même édition qui por-
tent pour titre :
» Voyî^e en Turquie, en Perse, en Arménie, etc. »;
par un missionnaire de la compagnie de Jésus.
MISSION^'AIRE DE PÉKIN (Un) ps.
[DORÏOUS DE M.URAn].
Lettre d' — , contenant diverses questions
sur la Chine, pour servir de supplément
aux « Mémoires concernant Ihistoire, les
sciences », etc., des Chinois. Paris.
Nyon aine, 1782, in-8.
Ce volume est le même livre que celui qui a pour
titre: <' Lettres au R. P. Parennin, contenant diverses
questions sur la Chine » ; nouvelle édition, augmentée
de divers opuscules sur différentes matières, par Dortous
de Mairan. Paris, impr. royale, 1770, in-S, fig. Nyon
n'a fait que chang'^r le frontispice. Il a aussi fait paraî-
tre en 1788 un « second et un troisième supplément aux
Mémoires concernant l'histoire, les sciences, etc., des
Chinois », 2 vol. in-8. Le second n'est autre chose que
les « Recherches sur le nouveau monde », etc., par Sclie-
rer, 1777, in-8 ; et le troisième, «l'Etat politique et
commerçant du Bengale», ouvrage traduit de l'anglais
de Bolts, par Demeunîer. La Haye, 1775, 2 vol. in-8.
On voit que ces trois ouvTages, sous des titres différents
1169
MISSIONNAIRE
M*
'1170
et sans nom d'auteur, deviennent presque méconnaissaliles.
{Article communiqué par Jaeques-Ch.Brtmet à A. A.
barbier.)
MISSIONNAIRE DU COUVENT DES FF.
PRÊCHEURS D'AMIENS (Un) aut. dég.
[A. Maze.nod].
Les Rudiments du Christianisme, réduits
et traitez en forme de cantiiiues spirituels,
composez d'un air et d'un st\ !(> iamilier.
Amiens, 1081, in-12. ' V. T.
-+- MISSIONNAIRES DE PÉKIN (les)
[les PP. Amiot, Bourgeois, Cibot, Ko et
Poirot].
Mémoires concernant l'histoire, les arts,
les mœurs et les usages des Chinois, par
— (publiés par l'abbé Batteux et par de
Bréquigny). Paris^ Nyon aine, 1770-1789,
15 vol."in-4.
+ MISTANGUET, docteur à la mo-
derne, parent de Bruscambille [Bertrand
Hari)Ui.\, dit Glillot Gorju].
Les plaisantes Idées du sieur — . Paris,
J. Millot, 1013, pet. in-8, 79 pag.
Volume devenu fort rare, mais qui a été réimprimé
à fienève, en 1867 (J. Gay et fils, in-18. XVI et
00 p ). Cette réimpression n'a été tirée qu'à 102 exem-
plaires.
C'est à la notice bibliographique de M. Paul Lacroix
que nous empruntons l'attribution que nous signklons;
ce n'est, il est vrai, qu'une conje«ture, mais elle
paraît vraisemblable. En l'adoptant, il faudrait faire
également honneur à Guillot Gorju (c'est-à-dire à
Harduin) de deux livrets qu'indique le » Manuel du
Libraire » (â l'art. Bruscambille), mais que M. Lacroix
n'a pu rencontrer nulle part.
« Harangue du sieur Mistanguet pour la défense des
droits du Mardi-gras ». Paris, 1615, in-12.
« Le Duel du sieur Mistanguet contre Bruscambille,
pour un vieux chapeau », 1619, in-12.
MITOPOGOND, ps. [M. Frédéric Jung-
MA.NN, auteur d'articles de littérature et
de spectacles dans le •journal « l'Argus
Soissonnais ».]
MITOUFLET, ps. [Charles-Claude de
MONTIG.NV].
Réclamation pourC. Desmoulins, auteur
de la France libre, précédée de notes his-
toriques sur l'état de bourreau chez les
différentes nations connues, et suivie d'une
lettre sur les atteintes portées à la liberté.
1790, in-8.
+ MITRAILLE [C. Vermasse, dit].
I. La Sorcière républicaine. 18i8, in-fol.
II. Sauve qui peut. 18i9, in-4.
III. La Mère Duchêne au pilori, 18i9,
in-4.
Divers autres opuscules politiques de la même
époque.
-I- M...J. Vov. La Marche, II, 1507 c.
a\ -t- M*** J*** [Maurice Julv, avocat à
Paris].
La Question brûlante. Paris, 1861, in-8,
24 pag,
+ M. J. B. B. [Martin-J.-B. Bizet,
mort à Paris, en 1821, curé de Saint-
Etienne-du-Mont].
Voy. .T. B. B., II, 368 e.
H- M. J. R. (M.) [RiGOLLOT, d'Amiens].
Monnaies inconnues des Evêques des
Innocents et des F'ous, et de quelques au-
tres associations singulières du même
temps, recueillies et discutées par — , avec
des notes et une introduction sur les es-
pèces de plomb , le personnage de fou et
les rébus dans le moyen âge, par M. C. L.
(Leber). Paris, Merlin, 1837, in-8, 46 pi.
-4- M.-J. W. [Mathieu-Joseph Wolters,
ingénieur en chef, directeur des ponts et
chaussées de la Flandre orientale, membre
de l'Académie d'archéologie de Belgique,
né à Ruremonde, en 1793, mort à Gand,
le 21 avril 1859].
I. Notice sur quelques débris de con-
structions romaines conservés dans la
commune de Herten, près de Ruremonde.
Par — . Gand, r.nsclinrk, 18i9, in-8, fig.
II. Notice liistori(|ii(' sur l'ancienne ab-
baye noble de Milcn, près de Saint-Frond.
Par — . Gand, Gyselinck, 1853, in-8 de
210 pag.
III. Notice historique sur les anciens sei-
gneurs de Steyn et de Pietersheim. Par — .
Gand, Gyselinck, 1854, in-8. fig.
IV. Recherches sur l'ancien comté de
Kessel et sur l'ancienne seigneurie de
Geysteren. Par — . Gand, Gyselinck, 1864,
in-8, fig.
V. Notice historique sur la ville de Mae-
seyck. Par — . Gand, Gysehjnck, 1855,
in-8, 189 pag., fig.
-4- M. L. [Merle ou Marle].
Élégie sur la mort conspirée au seigneur
duc de Guise, lieutenant-général de la
majesté du Roy, avec les exhortations
faites par le clergé aux citoyens de Paris,
par — . Paris, Nyverd, 1503, in-8.
On lit sur le titre : « Mon M sans L ne peut voler» ,
rébus qui nous fait connaître le nom de l'auteur.
P. L.
-1-M. L. (M.) [Mathieu Laforce].
Observations sur le projet de loi concer-
nant les chemins vicinaux et communaux,
par — . Clermont, 1834, in-8.
-4- M*** L. (Sylvain) [Sylvain Maré-
chal].
Dictionnaire des Athées anciens et mo-
dernes, par — . Paris, Grahit, 1800, in-8.
1171
M... L..
MODÈNE
1 1 'r2
Lalande a donné deux suppléments à ce « Diction-
naire » , qui a été réimprimé à Bruxelles. Voir une no-
tice de M. Damiron dans les « Mémoires et travaux de
l'Académie des sciences morales et politiques »,
t. XXXLX.
Pour d'autres ouvrages publiés sous ces initiales,
voy. la (. France littéraire », T. XI.
+ M... L .. (le baron de), aiit. dèij. [le
baron de Montlezun].
Le Monument de Carnac et les deux
Pierres colossales de Locmariquer (dépar-
tement du Morbihan). Paris, Duprat, Dii-
vioulin, 1843, in-8, 48 pag., avec 2 plan-
ches.
H- M. L. D. M. [Hortense Mancim, du-
chesse ueMazari.nJ.
Voy. L. D. M.,I1, 712 e.
H- M. L. J. D. B. (M.) [Meslé le jeune,
de Besançon] .
Essai sur la comédie moderne. Paris,
17o2, in-12.
-t- M. L. N. S. (M.), aut. dég. [Ant -
Aug. Malinasj.
Le Bon Vieux Temps et le Temps pré-
sent, ou deux Epîtres à MM**'. Paris,
Bauthereaii, 182D, in-12.
-^ M LT (M.) [A.-P.-G. MénégaultJ.
Alphonse et Lindamire, ou la Vengeance.
Paris, 1803, 2 vol. in-i2.
-j- M. M. [Marie Meurdrac].
La Chymie charitable et facile en faveur
des dames, par Damoiselle — . Paris, IGoG,
in-12.
4- M. M. (M.) [H.-F. Marbaise, licencié
en médecine] .
Coup d'œil sur le traité de M. Haken,
docteur de Clermont, au duché de Lim-
bourg. touchant l'hémoptvsie, par — .
Lié (je (Hervé), 1779, in-8, 92 p.
-+- 'SVSi. [Carmouche et Axcelot].
Le Roi de village, comédie en un acte et
en prose, par — . Paris, M^" Huet, 1819,
in-8.
-h M.... M. D. (M.) [Jean-Paul Mar.\t].
Essai sur une maladie singulière des
yeux.
On dit que cet ouvrage parut à Londres avec un
titre anglais : » An Essay on a singular disease of
the eye , by M. M... D. M.» On indique le nom des
libraires, et divers témoignages, celui de Brissot no-
tamment («Mémoires», tom. Il, p. 3), attestent que
Marat avait acquis de la réputation dans le traitement
des maladies des yeux. On sait aussi qu'il écrivit di-
vers ouvrages en langue anglaise, mais « l'Essay » en
question est resté complètement ignoré des bibliogra-
phes. Voir « Marat, l'Ami du Peuple», par M. Alfred
Bougeart. Paris, lS(i5, tom. II, p. 361.
4- M. X. [de Montroger].
Observations sur la critique des Éphé-
mérides de Troyes. Troyes, 28 avril 1862.
in-12, 7 p.
C'est une apologie de la « Lettre sur les Éphénié-
rides troyennes ». Voy. Hugot, II, 317 c.
-I-M X (M'"--) [M.\ussio.n].
I. Caton l'ancien, ou Dialogue sur la
vieillesse, traduit de Cicéron, suivi de
quatre Lettres sur la vieillesse des femmes,
par — . Pflns, J822, in-18.
II. Les Quatre Saisons, ou les Femmes à
tout âïe, nouvelles. Paris, Maradan, 1822,
3 vol. m-12.
m. Madame de Vatan, pour faire suite
aux Quatre Saisons. Paris, GrimberL 1820,
2 vol. in-12.
H- M. N. [Michel Nicolas].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
-h M— X— s [Moxnais].
Des articles dans la « Biographie univer-
selle ».
MNASÉAS, aut. sup. [Meusxier de
Querlox].
Psaphion, ou la Courtisane de Sm^Tne,
fragment erotique, traduit du grec de — ,
sur un manuscrit de la bibliothèque du
lord B***, où l'on a joint les « Hommes de
Prométhée ».LoHi/res, Toinson, 1748, in-12.
Ces deux morceaux font partie des « Impostures inno-
centes, ou Opuscules " de l'auteur, ilîagrfeboî/rg (Paris),
1703, in-12, viii et 279 p. A. A. B — r.
4-M. 0***[F.-J. Guizot].
Notice sur M"' Guizot (née Pauline de
Meulan), par — . Paris, 1836, in-8.,
Cet écrit a été rédigé par le fils de cette femme re-
maïquable.
MODÈNE (le comte de) mm nobiliaire
[Esprit DE R.wMoxD de Mormoirox, comte
DE Modèxe]. Voy. « la France littéraire »
à Modène.
+ Histoire des révolutions de la ville et
du royaume de Naples, depuis la révolte
de Masanieilo. Paris, 1666-67, 2 vol. in-12.
Réimprimé avec des additions, en 1826, sous le titre
de « Mémoires du comte de Modène », 2 vol. in-8".
M. Paul Lacroix a inséré daus le « Bulletin du bou-
quiniste», une lettre qui se retrouve dans ses «Enigmes
et découvertes bibliographiques », 1806, in-12, p. 33.
Il fait observer que ces Mémoires oubliés et décriés de-
viendront un excellent livre de bibliothèque, lorsqu'on
saura ce qu'ils sont et ce qu'ils valent, et il ne doute
pas que Molière n'ait travaillé à leur rédaction; le
comie de Modène était beau-père de Molière; notre
immoriel auteur comicpie avait épousé Armande Gré-
sinde Béjart, laquelle n'était autre chose qu'une fille
naturelle du comte, née à Paris en 1038.
L'édition de 1666-67 est rare. Pithon-Curt men-
lionne, dans son « Histoire du comté Venaissin », une
première édition imprimée à Avignon, mais dont l'exis-
tence est douteuse. Ce fut le marquis rteFortia fl'L'rli;!n,
1173
MODESTE
MOINS QUE RIEN
H 74
iiii des dosceiiihuils (lu conile, uni fil les frais de l'é-
dilioii de 1820 ; elle se venait fort peu ; ou changea le
litre, la préface, et quelques feuillets des notices préli-
minaires, elle livre reparut avec la date de 1827 et
l'indication qu'il était édile par J.-B. Miellé (ami du
marquis de Fortia), mais il ne sortit pas de l'oubli qui
l'avait injustement frappé.
+ MODESTE DE SAINT-AMABLE (le
R. P.) [Rogier].
La Monarchie sainte, liistorique, cliro-
noloiiique et généaluiriciue de France, ou
les Vies des sainls bieniieureux qui sont
sortis de la tige royale de France, composée
en latin par le R. P. Dominique (Gérai
Vigier) de Jésus, religieux carmedéchaussé,
traduite et enrichie par — . Clermont ,
■1(170, ± vol. in-fol.
Selon le P. Lelong, le P. Thomas d'Aquin (Chris-
tophe Paslurel) aurait mis la dernière main à cet ou-
vrage.
MODESTE AGNÈS, ps. [E. Marco de
Saint-Hilaire].
I. Réclamation adressée à S. E. Mgr. De-
lavau, préfet de jiolice, par — patentée,
exerçant au Palais-Royal. Paris, ksmarch.
de nouv., 182;2, in-8, 1:2 [).
Facétie.
II. Biographie des Nymphes du Palais-
Royal et autres quartiers de Paris, par —,
l'une d'elles. Suivie des Mœurs, coutumes
et usages des courtisanes chez les anciens;
de l'Origine de la femme, etc., revue et
mise en ordre par l'auteur de la « Biogra-
phie dramatique ». Paris, de l'itnpr. de
Hardy, 1823, in- 18.
xMODlUS. nom trud. en latin [Boisseau].
Complainte sur les poids et mesures,
avec réflexions et instructions, à l'usage
de chacun. Paris, Escudier, 1840, in l!2,
12 p.
H-MOET {L-l\)plafj.
Traité de la culture des renoncules, des
œillets, des tulipes et des jacinthes. Paris,
1734, 2 vol. in-12.
Moel, plagiaire d'un hout à l'autre, n'a rien mis du
sien dans ce livre (« Bibliographie agronomique »).
-{- MOGADOR (Céleste) [M"'^ Céleste
VÉNARu, plus tard M"" de Chabrillan]. I
Adieux au monde, Mémoires de — . Pa-
ris, 1853-54, 5 vol.
L'ouvrage devait en avoir huit, mais la police in-
tervint et la publication fui interrompue.
Réimprimé et terminé sous le titre de « Mémoires de
Céleste Mogador» , Paris, 1859, 4 vol. in-12.
Ces Mémoires ont été retouchés, dit-on, par M. Des-
marest, avocat.
On lit dans la Préface :
« Je ne veux pas faire de ma vie un roman ; je ne
veux pas me réhabiliter ou poser en héroïne. En par-
lant de ce que j'ai souffert, de ce que j'ai pu faire de
mal ou do bien, je dirai tout sans réserve, et on verra
(|u'il me faut un grand courage pour regarder le passé
en face ».
-I-MOGINIÉ (Daniel) [Mauberï de Gou-
VESï].
L'Illustre Paysan, ou Mémoire et Aven-
tures de—, natif du village de Chezales,
au canton de Berne... Ecrit et adressé par
lui-môme à son frère François, son léga-
taire. Lausanne, 175i, in-8.
C'est un roman. Dans le catalogue Langlés, il a
été classé parmi les ouvrages relatifs à l'histoire de la
Perse.
MOHEAU, aiit. Slip. [A.-J.-B. Auget, ba-
ron DE MoNTVON].
Recherches et Considérations sur la po-
pulation de la France. Paris, Moutard,
1778, 2 part., 1 vol. in-8.
C'est Lalaude qui, dans le « Journal des Savants »,
mai 1779, édition de Hollande, pag. 344, a le pre-
mier attribué la plus grande partie de ce livre à M. de
Montyon. a. A. B — r.
L'épître dédicatoire au roi porte la date du 12 novem-
bre 1774; elle n'est point signée ; l'approbation du cen-
seur est du 20 mai, elle privilège du 9 juillet 1777.
11 est des personnes fort instruites qui prétendent
que Moheau a eu plus de part à cet ouvrage que les
apologistes de M. de Montyon ne lui en attribuent, et
ces personnes ont raison.
Le chanoine Cuiot, bibliothécaire de Saint-Vicior,
dans son « Nouveau Supplément à la France littéraire » de
l'abbé d'Hébrail, M. Villenave, dans la Biographie uni-
verselle, et quelques autres biographes, ont rangé par er-
reur cet ouvrage parmi ceux de Moreau, l'historiographe.
MOI, aut. dê(j. [Morel, mort en 1802,
à l'âge de dix-neuf ans].
L'Intérieur d'un comité révolutionnaire,
ou les .lacobins. Paris, an viii (1800), in-18.
-f- L'idée de donner à un écrit moi pour signature
n'est pas nouvelle ; il existe en ce genre quelques livres
fort oubliés et dont les auteurs ne sont pas connus ; il
serait inutile d'en donner les litres; il s'en rencontre
en 1788 ; le « Journal de la Librairie » en signale en
1834 (n" 1030, « Moi, auteur de mon ouvrage »), en
1S40 (n» 4259), en 1841 (n» 4715).
H- MOI [Alexis Doi.xet, rédacteur en
chef du « Moniteur du Calvados » et en
1869 du « .lournal de Bordeaux »]:
Eux, pour faire suite à Elle et Lui,
par — . Caen, Legost-Clérisse, 1800, in-12.
Ouvrage provoqué par les étranges révélations de
George Sand au sujet d'Alfred de Musset.
MOINE SANS FROC (le)/w. [Pasquier Le
Moine].
^ Le Couronnement du roi François P',
j rédigé par —, en vers et en prose. Paris,
I Gilles Couteaux, 1520, in-4.
-]- Volume de 104 fts, imprimé en earact. gothiques.
Voir le « Manuel du Libraire» art. « Le Moyne ».
MOINS QUE RIEN (le) ps. [Nicole Bar-
i GEDÉl.
AfOISE
MOLÊNES
1176
Les Odes pénitentes du — . Paris, Vin-
cent Sertenas, 1S50, in-8.
-}- M. J.-Ch. Brunetfait observer que dans l'ancien
catalogue Je la bibliothèque du roi, ces odes sont attribuées
mal à propos à Joachim du Bellay. Nicole Bargedé de
Vezelai fit imprimer la même année un volume de poé-
sies morales intitulé : « l.e Moins que rien, fils aîné
de la terre ; » il veut prouver que le corps humain est
moins que rieti.
-f-iMOISE.
Quelques écrits ont été attribués à ce patriarche cé-
lèbre ; un livre de « l'Ascension de Moïse » est cité
par Origène et dans les « Actes » du concile de Nicée.
Voir le « Dictionnaire des Apocryphes », tome H,
col. 623.
MOISSAC (de), tiom nobiliaire [u'IIes-
Mivv, baron de Moissac, cousin de Tabbé
dHesmivy d'Auribeau].
Voy. «la France littéraire », à Moissac.
+ MOLE [François-René Molet, célè-
bre acteur de la Comédie-Française].
L .Mémoires (insérés dans la « Collection
(U's Mémoires sur l'art dramatique ».
IL Eloge de M""^ Dangeville, 1793; de
Préville, 179a.
IlL Le Quiproquo, comédie en un acte
(non imprimée).
On a contesté l'exactitude du nom de Molet, mais quoi
qu'il en soit, il est certain que c'est à tortqu'on a voulu
rattacher cet auteur à la grande famille des Mole.
a. M.
MOLE (M™" la comtesse), traductrice
supposée de douze romans anglais [M. Char-
les-Frédéric-Alfred Favot].
La liste de ses traductions est imprimée
dans la « France littéraire », au nom Molé.
+ MOLÉ (M"" Julie) [BursayI.
Misanthropie et repentir, drame en
cinq actes, trad. de l'allemand de Kot-
zebue. Paris, 1798, in-8.
M^e Molé, alors actrice à Bruxelles, acheta d'une
autre comédienne. M""* Bursay, la traduction qu'elle
avait faite de cette pièce; elle y fit quelques change-
ments, et la fit représenter à Paris.' Le succès fut im-
mense, et le drame n'a pas cessé d'être imprimé sous
le nom de M'"« Molé, qui, devenue veuve, épousa le
comte Albittre de Vullivon, et qui est morte en 1832.
Une autre traduction de cette pièce célèbre se trouve
dans le tome l" (et unique) du « Théâtre deKotzebue »,
traduit par Weiss et Jauffret, an VII, in-8.
M0LÉ-GENT1LH0.ALME, le même écri-
vain que celui connu précédemment sous
le nom de Paul Gentilhomme. Ce nouveau
nom appartient à cet écrivain par suite
de son adoption légale par M. Molé, ha-
bile fondeur en caractères de la capitale,
qui a épousé la sœur de M. Gentilhomme.
Voir une liste de ses romans et de ses
productions dramatiques dans la « Litté-
rature française contemporaine », tom. V,
p. 419.
MOLENES (G. de), mm anobli [Dieu-
donné .lean-Bapliste-Paul Gaschox de Mo-
LÈ.NES, né en 1821, devenu capitaine au
2*^ chasseurs à cheval, mort en 1862 (1)].
I. Les Cousins d'isis. Paris, Coquebert,
1844, 2 vol. in-8.
Les titres portent par erreur le nom G. de Modènes.
IL "Valperi, Mémoires d'un gentilhomme
du siècle dernier. Paris, Coquebert, 184r),
2 vol. in-8.
■h IIL Aventures du temps passé, 18u3,
in-18.
-H IV. Histoires sentimentales et mili-
taires, 185-4, in-18.
-f- V. Caractères et Kécits du temps,
18o8, in-18.
H- VI. Histoires contemporaines, ISai),
in-18,
-1- VIL Commentaires d'un soldat, 1800,
in-18.
+ VIII. La Folie de l'épée, 1861, in-18.
-I- IX. Le Bonheur des Maiges, 1862,
in-18.
-J- X. Les Caprices d'un régulier, 1863,
in-18.
M. G. de Mûlènes a écrit des romans-feuilletons
pour divers journaux quotidiens et recueils littéraires.
M. G. de Molènes a écrit dans la « Revue des Deux-
Mûudes )i ; la table de ce recueil nous permet d'indiquer
les études et critiques littéraires, ainsi que les nouvelles
qu'on y trouve de lui et qui sont :
Poètes et romanciers modernes de la France. —
M. Alphonse Karr. 15 février 1842.
Simples Essais d'histoire littéraire. — Les Fem-
mes poètes, l^r juillet 1842. — La Seconde Famille
des Romanciers, !<"• novembre 1842.
Nouvelles. — Le Chevalier de Tréfleur, 15 avril
1842. — Briolan, l«r_ 15 septembre et 1er octobre
1846.
Le roman, le théâtre et l'Académie. — Le Roman
actuel, 15 décembre 1841 . — Les Romans nouveaux,
15 mars 1842.— Les Ressources de Quinola, 1<='"
(1) La famille des Gaschon est l'une des nombreuses
familles anoblies sous le règne de Louis-Philippe, qui
ont été signalées dans deux piquants articles du journal
« le Siècle» des 11 et 16 octobre 1847. Par ordon-
nance du n février 1843, M. Gaschon a été autorisé
à s'appeller de Molènes. Mais enfin, il y a eu autori-
sation, et tant de gens, pendant ce règne, s'en sont dis-
pensés ! Selon nous, nous eussions voulu que le «Siècle»
fût plus explicite et nous dit à quel Gaschon ce titre no-
biliaire a été conféré. Est-ce à M. J.-B. Gaschon, an-
cien avocat à la Cour royale de Paris, auteur d'un Code
diplomatique des Aubains (1818), cité tome 111 de la
« France littéraire » , ou au littérateur, objet de cet ar-
ticle? car nous ne pensons pas que M. A.-J. -D. de Mo-
lènes, ancien procureur du roi près la Cour d'assises
de l'Yonne (aussi cité dans le tome VI de la « France
littéraire», à Molènes), ait anticipé de treize ans sur
l'autorisation. Serait-ce à un chef de la famille que l'au-
torisation aurait été accordée? Alors il y aura plus lard
dans cette nouvelle noble maison et une branche aînée et
une branche cadette !
1177
MOLÉON
MOLIERE
1I7R
avril 1842. —Des dernières Réceptions académiques,
l^"" mai 1842. — Frédégonde et Brunehaut, 15 no-
vembre 1842. —Le Fils de Cromwell, Halifax, 15 dé-
cembre 1842.— Gaspard de la Nuit; la Main droite
et la Main gauche, 15 janvier 1843. — Phèdre et > "«
Rachel, l^r février 1843. — Lucrèce et Judith, l^r
mai 1843. — Les derniers romans de MM. de Balzac
et Soulié : Le Château des Pyrénées, les Prétendus,
une Affaire ténébreuse, Dinah Piédefer, etc., 15 juin
1843.
-}-Né à Paris en 1821, cet écrivain, devenu officier
d'ordonnance du raaréclial Canrobert, est mort en 18(52
des suites d'une chute de cheval. Fils de M. Gaschon,
conseiller à la cour d'appel de Paris, il joignit au nom
de son père celui de sa mère. (Vapereau.)
MOLÉON (le sieur de), ps. [Le Brun
]»i;s Mauettes].
Vojages liturgiques de France, ou Re-
cherches faites en diverses villes du royau-
me. Paris, FI. Ddaulne, 1718, in-8.
MOLÉRI, Molerie et Molery (Guillaume),
jis. [liippolyte-.IulesDEMOLiEUE, né à Nan-
tes le 3 août 1802].
I. Avec M. H. Rimbaut : Guillaume Nor-
wood, ou une Haine de vieillards, drame
en trois actes, représ, sur le théâtre de la
Gaîté, le 23 nov. 1838. Paris, Marchant,
1838, in-8.
124^ et 125« livr. du « Musée dramatique".
II. Avec M. Léonce [C.-H.-L. Laurençot] :
Il était temps, vaudeville en un acte, re-
prés, sur le théâtre des Variétés, le 1'"' août
1839. Paris, Marchant, 1839, in-8.
III. Avec le môme et M. H. Rimbaut :
le Marquis de Brancas, comédie en trois
actes, représ, sur le théâtre du Panthéon,
le 2 novembre 1839. Paris, Gallet, 1839,
in-8.
19e et 20« livr. de «Paris dramatique».
IV. Avec M. Léonce [Laurençot] : l'Habit
fait le moine, com.-vaud. en un acte, re-
prés, sur le théâtre des Folies-Dramat.,
le 22 déc. 1840. Paris, Henriot, 1841, in-8.
Faisant parlie do la n Mosaïque «, recueil de iiièces
nouvelles, a" 8.
V. Avec le même : la Famille Renne-
ville, drame en trois actes et en prose.
Paris, Marchant, 1843, in-8.
Faisant partie du « Magasin théâtral » .
VI. Avec le même : Tôt ou Tard, com.
en trois actes et en prose, représ, sur le
théâtre de l'Odéon, le G oct. 18i3. Paris,
Tresse, 18i3, in-8.
Livraisons 849-850 delà « France draniat. au xi\«
siècle».
VII. .4vec M. Altaroche : le Corrégidor
de Pampelune, com. en un acte, représ,
sur le théâtre de l'Odéon, le 23 mars 1843.
Paris, 18 i3, in-8.
' Faisant parliii du « Répertoire dramat. des auteurs
contemporains», n" 243.
VIII. La .Teunesse de Charles XII, com.-
vaud. en deux actes, représ, sur le théâtre
desFoli('S-i)ramali([ues, le 2S juillet 1813.
Paris. Beck, 18i3, in-8.
IX. Avec M. E. Chauffer : Un fils, s'il
vous plaît, com.-vaud. en un acte, rei)rés.
sur le théâtre de la Gaîté, le 28 août 1845.
Paris, Marchant, 1845, in-8.
Faisant partie du « Magasin théâtral » .
X. Avec M. Léonce [Laurençot] : le Gen-
dre d'un millionnaire, com. en cinq actes
et en prose, représ, sur le Théâtre-Fran-
çais, le 25 février 1845. Paris, Tresse,
1845, in-8.
Livraisons 94G-947 de la « France dramat. au xix«
siècle ».
XL Avec le même : Entre l'arbre et l'é-
corce, com.-vaud. en un acte, représ, sur
le théâtre du Gymnase, le 30 sept. 18i5.
Paris, Tresse, 1815, in-8.
Livraisons 994-995 de la « France dramatique, au
xixe siècle».
Xll. Avec M. E. Gonzalès : les Sept bai-
sers de Buckingham. Paris. Cadot, 1848,
2 vol. in-8.
-|- On peut citer encore de cet écrivain : « la Fa-
mille», 1849, in-8, « la Tante Ursule», 1852, le
« Revers de la médaille », comédie en trois actes, re-
présentée à l'Odéon en 1861, etc. Il est également
auteur de plusieurs romans : « le Marquis deMonlcIar ».
1851 : « lamlin », inséré dans « l'Echo des feuille-
tons », 1848; « Petits drames bourgeois », recueil de
nouvelles, 1850. Il est auteur de divers « Guides iti-
néraires » faisant partie de la Bibliothèque des che-
mins de fer. » Voir la « Lif rature française contem-
poraine », tome V, p. 42'" , et le « Catalogue général »
de M. Otto Lorenz.
MOLIÈRE ^Jean-Baptiste Poquelin de).
Ouvrarjes o,ie Von a mis à tort sous son nom.
Discours prononcé par Molière le jour
de sa réception posthum-; à l'Académie
française, avec la Répoiise (par de Cailha-
va). Paris, 1779, in-8.
Dans la « Bibliothèque des théâtres », Paris. Praiilt,
1733, 1 vol. in-8, Maupoint dit: On prétend que lé
troisième intermède du «Malade imaginaire », — qui
est la réception d'un médecin en latin macaronique,
n'est pas de Molière, mais d'un médecin de ses amis,
nommé Mauvillain.
Les airs des intermèdes étaient de Charpentier.
En 1844, on a représenté sur le théâtre de l'Odéon,
un « Docteur amoureux » qu'on prétendait être une pièce
retrouvée de Molière; mais on a su bientôt que c'était
un pastiche dû à M. Ernest de Galonné.
Celte comédie en un acte et en prose, précédée d'un
mot au lecteur et d'un prologue en vers, a été réimpri-
mée à Paris en 1862, in-12.
Molière avait composé un (f Docteur amoureux » qui
fut joué devant Louis XIV, mais qui est perdu.
H79
MOLINA
MONCRIF
180
+ MOLINA (Tirso de) [Gaijriel Tellez]
VOy. TlRSO DE MoLINA.
+ MOLIXCHARÏ [IIusson-Fleitrv, plus
connu sous le nom de Ciiamkleitrv].
Le comi'dien llacle, dans « la Vie pari-
sienne », 1801.
+ MOLINET (Jehan) ont. siip.
La riteus(>, remeinhrahle et pito\"able
prinsc laide de la cili' de Lie-iv conquestée
par feu nostre r'edonhté seii:iieur Charles
duc de Bouri;oi|j;ne. Imprimé nouvellement
à Coiilloinfjnr Afjrippine par Pierre de
Olpe, mille CCCC.Lxxxiij, le huict april
in-i, 12 fts non chiffrés à 2 col. et à 31 li-
gnes, caract. goth.
Cette pièce, indiquée dans le Catalo^e Hahn, de
Liège, n» 1332, n'a jamais existé; c'est une mystifi-
cation (Graesse. « Trésor des livres rares : Supplément»,
p. 427). Ce bibliographe indique (p. 4-78), comme
étant tout aussi apocryphe, une « Tabula lerraî nova; «,
donnée avec la date de 1 522 comme étant la première
production des presses liégeoises.
MOLTO-CURANTE, biographe à demi
solde, membre de trente ou cpiarante so-
ciétés plus ou moins savantes, ps. [J.-Cl.-
Hipp, Mehée de la Touche].
Touquetiana, ou Biographie pittoresque
d'un grand homme, en réponse à cette
question : Qu'est-ce que c'est que M. Tou-
quet -^Pam, Cogez, 1821, in-18.
MOiMBRIGNï (le sieur de), ps. [P. Ni-
cole].
Voy. aux Anonymes, « Essais de mo-
rale ))".
+ MOMOLO [Henri de Kock].
Des articles dans des petits journaux.
Voir Maillard, « Annuaire de la presse», 1857,
p. 58.
MOMUS, ps. [le chev. Lauberivières de
QULNSONAS].
La Capilotade, poëme, ou Tout ce qu'on
voudra. 77^ édition (prem. et unique), re-
vue, corrigée et augmentée de deux sylla-
bes et de trois notes prises sous l'arbre de
Cracovie. Fontenoy, 17-iS, in-8 de IGpag.
-4- M— ON [Marron].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle ».
+ MON PAUVRE ONCLE [J.-A. Du-
laure].
Le Retour de — , ou Relation de son
voyage dans la Lune, écrite par lui-même
et mise au jour par son cher neveu Ballo-
manipolia. Paris. Lejay, 178 i, in-8 de
60 p.
MONBLIS, ps. [Simon Blocquel, ancien
imprimeur-libraire de Lille].
Histoire de Jeanne d'Arc, surnommée la
Pucelle d'Orléans. Lille, Blorqud-Castiaux,
et Paris, Delarue, 18ii, in-l8.
+ MONBUSC (Stanislas de) [Ferdinand
DE CoRNoT, baron de Cussv].
Soirées allemandes offertes au public.
Paris, Bréauté. 1828, 2 vol. in-12.
-+-MONCADE (M. de) [dom M. B. d'AR-
gon.xe, chartreux].
L'Éducation, maximes et réflexions de—.
Rouen, 1091, in-12.
-+■ iMONCEL (Jeanne de) [la marquise
MoÈT DE CrÈVECOEUr].
Des articles dans « l'Artiste » et dans
« la Liberté n.
MONCEV (le maréchal de), duc de Co-
négliano, pair de France, nom anobli [Rose-
Adrien Jeannot, fils de pauvres gens de
Besançon, et non d'un père avocat au
Parlement de la province de Franche-
Comté, comme l'ont dit quelques biogra-
phes].
Ce nom de Moncey est le nom d'un bien que le ma-
réchal avait acquis lorsqu'il fut devenu officier supérieur.
Le maréchal Moncey était l'un des plus honorables lieu-
tenants de Napoléon. On ne connaît aucun écrit de lui.
MONCHESXAY (de), nom abrév. [Jac-
ques DE LOSME DE MoNCHESNAV].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Monchesnay.
-f- IMONCK (Lazare) ps. [iM. Lefebvre-
Deumier, plus tard bibliothécaire du pa-
lais impérial de l'Elysée].
Auteur d'un article imprimé, en 1847, dans « l'Ar-
tiste, revue de Paris » , oii il signale des maraudages
littéraires de M. Phil. Chastes. M. Joël Cherbuliez,
dans sa « Pisvue critique de livres nouveaux », et M . Amé-
dée Pichot, en ont signalé d'autres.
MONCLAR (de) (1), apocr. [Le Blanc
DE Castillon, avocat a;énéral du parlement
d'Aix].
Compte rendu des constitutions des Jé-
suites au Parlement de Provence. 1703,
in-12.
Il est reconnu dans la famille de M. Le Blanc de Cas-
tillon que cet avocat général du parlement d'Aix a four-
ni h M. de Montdar les matériaux de ce Compte rendu.
A. A. B— r.
4- Divers Mémoires sur des questions
politiques et des plaidoyers.
Voy. la « France littéraire », tom. VI, p. I'.i5, où
l'on trouvera des indications sur la pail prise à ses
travaux par divers.
MONCRIF (de), nom abrév. [Franç-Au-
gustin Paradis de Moncrif].
(1) Dont le véritable nom estRipert rie Monclar, pro-
cureur général du roi au parlement d'Aix.
1184
MONDAIN
MONNIERES
182
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« Erance littéraire », à MoixcRiF.
+ MONDAIN (un) [Joseph-Maximilieu,
comte DE Lamberg, mort en 179:2].
Mémorial d'— . Au Cap-Corse (Vienne),
1775. in-8.
11 y a dans cet ouvrage quelques anecdotes pi-
quantes.
+ MONDALX (un) [Marc Monmer].
Le Protestantisme en Erance. Genève,
J. Cherbuliez, i85i, in-12.
+ MONDAIN CONVERTI (un) [Ga])riel-
Casimir Bousquet].
Le Domino noir et le Domino blanc,
anecdote de carnaval. Imp. dans « l'Indi-
cateur du commerce de Marseille », n° du
Il mars I8i3.
MONDENARD, nom nobiliaire [Jean-
Sai.nt-Sardos de Montaigu, marquis de].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« Erance littéraire », à Mondemard.
-I- MONDIOX [MM. TaxileDELORD, Edm.
Texier et Louis Ulbacii].
« Des articles dans « le Chroniqueur de
la Semaine ».
-h MONDONVILLE [Cassanéa de Mon-
Do.NViLLE, musicien-compositeur, mort en
1772].
Il passe pour avoir retouché les paroles de quelques
optMas, mais en réalité ce fut son ami, l'abbé de Voi-
senon, qui lui prêta constamment sa plume.
-f MON ET (le grand prophète) [Pi-
DANSAï DE MaIROBERT].
Les Prophéties du — . 1753, in-8, 16 p.
-1- MONEUSE (Tullie) [INP-^ Bloum,
femme d'un ancien élève de l'Ecole poly-
teclmique].
I. Trois ans après. Paris, Desessarf,
183(), in-8.
II. Regina. Paris, 1837, 2 vol. in-8.
+ MONFERRAND (Alfred de) [Adolphe
DE ChESiNEl].
Voy. I, 915 /'.
MONGARNY (H. de), nomabrév. [IIau-
MAND DE M0NGAR\v].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à HarmaiNd de M.
MONGIXOT (François), ;w. [P Du Mou-
lin].
Résolution des doutes, ou Sommaire dé-
cision des controverses entre l'Eglise ré-
formée et l'Eglise romaine, par — , traité
contenant les causes qui ont mené ledit
Fr. Monginot à sortir de l'Eglise romaine
pour se ranger à l'Eglise réformée. Die,
1617, in-8.
V. l'ouvrage intitulé « Démonstrations des impostures.
faussetés et impiétés mises en lumière par le ministre
Du Moulin, sous le nom de Monginot, médecin du roi ».
l'aiis, 1617, in-8. A. A. B-r.
MONGLAVE (Eugène de), itom anobli
[François-Eugène Garay].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. néan-
moins la « France littéraire », à Mon-
glave.
MONl (S.), anagram. [Richard Simon].
Histoire critique de la créance et des
coutumes des nations du Levant. Franc-
fort, 168 i, in- 12. — Autre édition, sous
le nom du sieur de Moni. Francfort, Fréd.
Arnauld, 1693, in-12.
Les libraires de Francfort ou d'ailleurs qui ontréiiii-
])rimé cet ouvrage en 1093 n'ont pas compris que le
nom qu'on lisait sur son titre était anagrammatisé, et ils
ont substitué une fausse anagramme aune véritable.
L'édition de Trévoux, 11 11, porte le nom de I!.
Simon. A. A. B— r.
MONKEV, ps. [Frédéric du Petit-
Méré].
Sapajou, ou le Naufrage des singes, folie
en deux actes, mêlée de pantomime et de
danse. Représentée sur le théâtre de la
Gaité, le 3 août 1825. Paris, Bezou, 1826,
in-8.
-f-Monkey, en anglais, signifie singe.
MONxMOREL (de), nom abrév. [Charles
Lebourg de MonmorelJ.
Pour la liste de ses ouvrages, voyez îa
« France littéraire », à Lebourg de iVl.
MONNIER (Henry), apocr. [MM. Du-
VERT, DuPEUTV et Brazier].
La Famille improvisée, scènes épisodi-
i[\\ci. Paris, Barba, 1831, in-8.
Une seconde édition, qui a paru en ISSâ, porte les
noms des auteurs que nous indiquons.
Monnier, l'artiste charmant que chacun connaît,
s'était improvisé acteur pour jouer le principal rôle de
cette pièce, dont les charges exécutées par lui dans les
ateliers d'artistes et dans les salons avaient inspiré les
auteurs. La pièce et l'acteur eurent un grand succès.
Plus tard H. Monnier s'est fait connaître par des études
de mœurs populaires qui sont réellement de lui.
MONNIER DE LA SIZERANNE, super-
fètation nominale [Henry Monnier].
L'Amitié des deux âges, comédie en trois
actes et en vers, représentée sur le Théâtre-
Français, le 8 février 1826. Paris, Ladvo-
cat, 1826, in-8.
Cette pièce a été représentée et imprimée en 1826,
sous le nom de « Henry Monnier » ; mais la seconde édi-
tion, Paris, Amyot, 1830, porte déj-i le nom de « Mon-
nier de la Sizeranne » que l'auteur a depuis conservé.
MONNIERES, /w. [J.-Abel Hugo].
Avec M. Romieu : Pierre et Thomas
Corneille, à-propos en un acte et en prose.
Représenté sur le second Théâtre-Français,
1183
MONNOVI-
MONTAIGNE
liSi
lo (j juin 18:23, pour rannivcrsaire de la
naissanco do P. Corneille. Paris, Baudouin
frères. Ponthieu, 1823, in-8.
MONNOYE (de La). Voy. LÀ MONNOiT.
:\10NR0SE (Louis), nom théâtral de
M. Louis Barrizin, artiste dramatique,
aut. sup. [Gamory].
Un Comique à la ville, comédie en
un acte et en prose. Représentée sur le
tiiéàtre roval de l'Odéon, le 30 janvier
lSi:i. Paris, PauUier, gai. de l'Odéon, n°4,
I8i:i, in-8.
L'histoire du manuscrit de cette pièce est au moins
singulière. Sa forme primitive était celle sous laquelle
elle a été donnée à l'Odéon. C'est sous cette forme que
cette pièce fut présentée par son véritable auteur à M.
Prosper Poitevin, auquel il proposait de la revoir, de la
retoucher et de la donner au théâtre sous leurs deux
noms. M. P. Poitevin jugea la pièce faible à la lecture,
mais en somme, on donnait journellement au théâtre des
pièces qui n'étaient pas plus fortes que celle-là. Il ren-
dit le manuscrit à M. Gamory, en l'engageant à la pré-
senter au théâtre telle qu'elleétoit, et sous son seul nom.
Le conseil ne fut pas suivi, et M. Gamory jugea à pro-
pos de la soumettre à un auteur dramatique, qui, lui,
jugea qu'elle éUiit beaucoup trop faible pour être pré-
sentée ainsi. 11 fut arrêté qu'on en ferait un vaudeville,
et effectivement « Un comique à la ville » ne tarda pas à
être présenté sous la forme de vaudeville à M. Ancelot,
qui le refusa à cause de sa faiblesse. L'arrangeur désap-
pointé regretta de ne pas avoir consené la première
forme, et la pièce en resta là. L'auteur véritable eut
besoin de faire dans les Pyrénées un voyage qui le re-
tint quelque temps éloigné. A son retour à Paris, on
jouait son « Comique à la ville » , sous le nom de Mon-
rose. M. Gamory crut devoir faire connaître ses droits au
père supposé ; celui-ci désintéressa le véritable auteur
par une somme de 300 fr. M. Monrose, ayant trouvé sur
le bureau d'un de ses amis le manuscrit de cette pièce
sous la forme primitive le parcourut, et trouva le sujet
gentil. L'auteur avait disparu, l'artiste adopta l'enfant
en promettant l'appui de son talent pour le faire réussir
au théâtre.
-h MONSIEUR DE BLOIS (un) [Hermel,
beau-fils de Roger, de l'Opéra].
Une lettre insérée dans le « Figaro » , qui raconte d'une
manière spirituelle et fort gaie le mariage d'une ser-
vante. {« Les grands Journaux de France. »)
-h MONSIEUR EN H.\BIT NOIR (Un)
[Gustave Cl.udin].
Des articles dans « l'Evénement « .
+ MONT (Élise de) [Élize de Monta(;n.\c,
né en 1833.
Double conversion. Paris, Dentu, 18Go,
in-12.
MONT (DU). Voy. DU .MONT.
MONTABERT (P*** de), nom nobiliaire
[Jacques-Nicolas Paillot de Mo.ntabert,
peintre d'histoire et de portrait, écrivain
artistir[iiej.
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Paillot de Mo.n-
TABERT.
Il existe sur son compte une notice par M. P. Car-
pentier, 1851, in-8, 16 p. et portrait, extraite des «An-
nales de la Société libre des beaux-arts». 1851 in-8.
MONTADOR (de), nom abrév. [Neue-
VILLE DE Mo.NTADOR].
' Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire » à Neufville de M.
H-MONTADY (Emile) [Louis Goudall].
Les Amours d'une baronne. Paris, ÏSiio.
in-1-2.
MONTAGNAC (de), nom. abrév. [Gal\
DE MONTAGNAC].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Gain de M.
MONTAGNES (DES). Vov. DES MON-
TAGNES.
-I- MONTAGIT (lady) aut. sup.
Lady Craven, margrave d'Anspach, avance, dans ses
«Mémoires» (Paris, 1825, 2 vol. in-8, lom. H,
p. 104), que lady Bute, fille de lady Montagne, lui a
dit que ses « Lettres» étaient supposées; Walpole et
deux autres beaux-esprils de ses amis s'étaient réunis
pour s'amuser de la crédulité du public anglais en com-
posant cet ouvrage. Barbier a cité ce passage dans la
Table de son « Dictionnaire », tome IV, p. •405,
La première édition de ces Lettres est de 1763 ; elle
fut subrepticement publiée par Cleland ; on en cite en-
suite une de 1778. Les réimpressions sont nombreuses.
Voir sur lady Montague une notice de M. C. Selden,
dans la « Revue des Deux Mondes », 15 octobre 1869.
MONTAIGNE (Michel). Ouvrages publiés
à tort sous son nom :
l. Pétition à l'Assemblée nationale, par
Montaigne, Charron, Montesquieu et Vol-
taire, suivie d'une Consultation en Pologne
et en Suisse. Paris. 1791, in-8 de 04 pag.
C'est un ouvrage en faveur du divorce, dans lequel
on a non-seulement invoqué l'autorité de ces quatre grands
hommes, mais même cité les législateurs qui ont per-
mis le divorce, les peuples qui l'ont adopté, et les ou-
vrages théologiques, moraux et politiques qui lui ont été
favorables. On y cite, à la vérité, quelques ouvrages
contraires, mais on fait observer en même temps qu'on
les trouve en grand nombre chez le libraire ; la quantité
des autorités favorables ne laisse plus à douter que le
vœu général ne soit fortement prononcé pour le rétablis-
sement de cette loi, qui sera nécessairement celui des
mœurs; ainsi l'auteur doit nécessairement compter sur
un succès même éclatant (1). ^ole du temps.
(1) .\insi, voilà les révolutionnaires de 1848, con-
vaincus de moins Je moralité que ceux de 1793 ! On a
voulu, après 1848, le divorce comme moralité: mais la
vennine révolutionnaire Ae 1848, par l'organe de ses
journaux, s'est inniiédiatement récriée sur la proposi-
tion qui a été faite à la Chambre de son rétablissement ;
c'était une loi tout en faveur des riches, ont-ils prétendu,
et le prolétaire ne divorçait pas ! charmant ! Mais ce
qu'on ne sait pas, c'est que si c«tte vermine révohi-
lionnaire ne tue pas physiquement ses femmes, ce
H85
MONTAIGU
MONTANUS
1186
Cet ouvrage, qui n'offre que des cilalious, mérite
d'ctre médité, et l'on ne peut que savoir gré à son au-
teur de l'avoir entrepris. C'est en donnant les raisons
pour et contre les lois, lorsqu'elles ne sont toutefois
encore que des projets, qu'on parvient à faire un code
sagement conçu, raisonné et basé sur des fondements
inébranlables. {Petites Affiches, ii Aôul 1791.)
II. Traité de l'Opinion. (Composé par
Ch. de La Rounat, plus tard directeur de
rOdéon.) Imprimé dans le journal « l'Ar-
tiste ».
-|-M. Petrus Borel a inséré dans ^c l'Artiste », 1847,
un prétendu chapitre inédit de Montaigne intitulé :
« Du jugement publique ». M. Jules Claretie s'exprime
ainsi à cet égard : « Ce pastiche de 300 lignes est
étonnant ; c'est plus qu'une imitation ; c'est une évo-
cation, On gagerait une page des « Essais » inconnue
jusqu'ici et retrouvée par miracle. » M. Châtelain, de
Genève, a inséré un pastiche de Montaigne dans le cu-
rieux volume qu'il a publié sous le titre suivant : « Dn
Goiit considéré sous ses faces diverses, suivi de pastiches
ou imitations libres du style de quelques écrivains des
xvn" et xviiie siècles. Genève, Cherbuliez, 1855,
in-12.
MONTAIGU (Denis.de), abbé de Valse-
rein, etc. [le P. CiiAMPiGNY, célestin].
Apologetica innocentiae oppress;e, et re-
formationis ablegatae propugnatio. [Ant-
verpiœ), ICI 9, in-4.
MONTALAN (N.-J.-B.), nom nobil. (1)
[Nicolas-Jean-Baptiste Boyard , ancien
président de la Cour d'assises du Loiret,
de 1820 à 1832].
La France pacifiée, poëme en vingt-cinq
chants, accompagné de notes historiques ;
j)ar M. N. J.-B. M. Pai'is, Dondey-Ditpré,
Hapilhj, 1823, 2 vol. in-8.
Poème politique sur la révolution de 1789.
Reproduit l'année suivante comme une seconde édition,
au moyeu de la réimpression des deux premières feuilles,
de chaque volume, dont font partie les faux-titres et ti-
tres, et du dernier feuillet du tome !«', au verso du-
quel étaient les fautes à corriger. Dans le second vo-
lume, on a supprimé le dernier feuillet, donnant la note
des fautes à corriger.
qui néanmoins arrive assez fréquemment, elle les tue
moralement, car elle a besoin d'une femme esclave,
pour travailler, soit pour le nourrir dans l'oisiveté, ou
pour payer ses débauches et ses cotisations de clubs, au
détriment de l'honnête femme et, de ses pauvres enfants,
ce qui porte quelquefois cette infortunée à vendre ses
filles pour sortir de la misère que le mari a créée dans
l'intérieur, et diminuer les mauvais traitements qu'elle
endure de la part de celui que la loi lui a donné pour
soutien. Il y a donc surcroît d'horreur dans les opinions
des démagogues de 1848 sur ceux de 1793, qui avaient
adopté le divorce, admis dans notre code révolutionnaire
et dans le Code Napoléon, loi que le parti prêtre a fait
supprimer à la P.estauration. Et vuilà nos amis de la
chose publique {res publica) !
(1) Du nom du château de Montalan , par Courte-
nay (Loiret), dont M. Boyard est le propriétaire. |
T. II.
— Le môme ouvrage, sous ce titre : la
France constitutionnelle, poëme en vingt
chants. 3" édit. Paris, Dondey-Diipré fils,
Rapilly. 1825, in-8.
MONTALIVET (les comtes de), le père,
Jean-Pierre, ministre de l'intérieur sous
Napoléon, et le fils, Camille, pair de
France, intendant général, administrateur
de la liste civile de Louis-Philippe, nom
nobiliaire [Bachasson].
Pour la liste de leurs écrits, voyez la
« France littéraire », à Montalivet.
MONTALTE (Louis de), ps. sous lequel
s'est caché Biaise Pascal, pour la publica-
tion de ses « Provinciales ».
Pour les éditions de ce livre célèbre ap-
partenant aux xviii'^ et xix* siècles, voyez
la a France littéraire », à Pascal.
-l-M. Basse a inséré dans le « Bull, du Bibliophile»
un travail étendu sur les éditions originales des « Pro-
vinciales ».
-|- M. Lesieur a publié en 1867 {Paris, Hachette,
in-8, xix, 367 p.) le « Texte primitif des « Provin-
« ciales » d'après un exemplaire oii se trouvent des cor-
« rections en écriture du temps. » Toutes les variantes
des éditions postérieures sont signalées. Voir le « Jour-
nal des Savants », 1807, p. 264.
M. Sainte-Beuve fait observer («Port-Royal »,édit.
in-8, tome II, p. 539 et 540) que le texte de l'édi-
tion originale a été modifié parfois dans les réimpres-
sions; des mots tels que atroces, détestables, hor-
riblement, ont été remplacés par des expressions moins
dures.
Voy. Dettonville.
MONTAMY (de), nom abrév. [Arclais de
Montamy].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Arclais de M.
MONTAND (Nicolas de), ps. [Nie. B.\r-
naud].
Le Miroir des François Paris, 1S82,
in-8.
Voyez d'intéressants détails sur cette production, dans
le « Dictionnaire historique » de Prosper Marchand, et
dans l'ouvrage de Delisle de Sales, intitulé: «Ma-
lesherbes». A. A. B— r.
-}- Il existe deux éditions sous cette date ; l'une de
736 p., l'autre de 417 avec 4 fts. préliminaires.
L'auteur réclame des réformes politiques qui s'ac-
complirent en partie deux siècles plus tard; il demande
la sécularisation des biens du clergé, le mariage des
prêtres, la garde nationale, etc. Voir sur cet ouvrage
le « Conservateur » août 1757, p. 220-237; et la
« France protestante » de MM. Haag.
MONTANUS, nom latinisé [Fr. Des Mon-
tagnes].
Voy. DES MONTAGNES.
MONTANUS (Thomas), ps. [Thomas
Van den Bergue, belge de qui nous ne
connaissons rien].
Il existe une notice sur ce Thomas Montanus (un
38
H87
MONTAUSIER
MONTBRUN
1188
autre des Monliiijiies), pai M. JeMejci. BriKjes, 1841,
in-18.
MONTAUSIER (lo duc de), pair do
France, aut. sup. [le P. Le Petit, jésuite].
Mémoires du —, écrits sur les Mémoi-
res de M'"" la duchesse d'Uzès, sa fille, par
N*** (le P. Le Petit). Rotterdam. 1731,
in-12.
L'édition originale, Paris, Rollin, 1729, 2 vol
in-12, porte pour titre « Vie de M. le duc de Mou-
lausier , écrite par N*'" ». A. A. B— r.
MONTAZET (de), nom ahrév. Voyez
MALVIN DE MOiNTAZET.
+ MOiNTBARD, dessinateur [Georges
Loye] .
De nombreux dessins avec légendes dans
les journaux illustrés.
IMOXTHARREY (de), nom d'apanage
[Alexandre-Marie-Léonor de Saint-Mauris,
prince dej.
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Montbabrey.
MONTBEILLARD (G. de), nom ahrév.
[GUENEAU DE MoNTBEILLARd].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à GueneaudeM.
MONTBEL (de), nom patrim. [le comte
Guillaume-Isidore Baron, deMontbel (1),
près Toulouse, ancien maire de Toulouse,
ancien ministre des finances de Charles X,
signataire des ordonnances et amnistié par
le ministère Mole.
I. Sa protestation contre la procédure
instruite et suivie contre lui devant les
pairs convoqués en cour de justice, et Ex-
posé de sa conduite pendant et avant les
événements de juillet 1830. Paris, Dentii,
1831, in-8 de 40 pag., ou Bordeaux, Lebre-
ton, 1831, in-8 de 3-2 pag.
II. Sa Lettre sur le choléra de Vienne,
en Autriche, avec des notes par M. Gu} on.
Paris, rue des Beaux-Arts, rt°6; Toulouse,
Sewac, 183:2, in-8 de 24 pag.
Extrait de la « Revue des. Deux-Mondes » , première
série, t. vi.
IIL Le Duc de Reichstadt. Paris, Le
Normand, Dentu, 1832, in-8 de 484 pag.,
plus un portrait et trois fac-similé.
Réimprimé l'année suivante sous le titre suivant :
« Le Duc de Reichstadt. Notice sur la vie et la
mort de ce prince, rédigée à Vienne sur des document;
authentiques. Deuxième édition, revue et augmenSée «
Paris, Le Normant, Dentu, 1833, in-8, avec un
portrait, une planclie et 2 fac-simil. — Troisième
édition (sous le titre de celle de 1832). Paris, les
mêmes, 1835, in-8, édition publiée par livraisons.
(i) Et non le baron de Montbel, comme on l'a dit
très-souvent.
C'est sans contredit le plus complet et le plus curieux
de tous les livres inspirés par la mort du duc de Reich-
stadt.
IV. Dernière Époque de l'histoire de
Charles X, ses derniers voyages, sa mala-
die, sa mort, ses funérailles, son caractère,
et ses habitudes dans l'exil ; suivi des actes
et procès-verbaux relatifs à son décès.
Paris, Ange, 1830, in-8 de 120 pages, ou
1837, in-18.
V. Le Comte de Marnes, fils aîné du roi
de France Charles X. Notice sur son exil,
son caractère, sa mort et ses funérailles ; *
suivie des actes et procès-verbaux relatifs
à son décès. Versailles, Atigé, et Paris,
Dentu, 184i, in-8 de 164 pag.
a la page 125 est le texte de « l'Acte de dépôt des
dépouilles mortelles de M. le comte de Marnes dans un
caveau de l'église des Franciscains :
« Hoc die undecima mensis junii, millesimo octogen-
« tesimo quarto, hora tertia promeridiana, nos pater
« Franciscus Salesius Wolzhizh, religiosusordinisFran-
« ciscanorum, gardianus conveutus (Castagnavizzensis),
« situati Goritiœ, et pater Michael AUerzig, ejusdem
«ordinis, etc. ».
La quatrième édition de cet ouvrage a été publiée
sous ce titre :
« Le duc d'Angoulème, dauphin, comte de Marnes,
lils aine du roi de France Charles X, notice, etc. Paris,
Denlu, et Versailles, Angé.iSih, in-18.
+ MONTBERT (Roger de) [Méry].
Sa part dans « la Croix de Berny ».
-+- MONTBEYRAUD (G. de), ps. [Arsène
Houssaye].
Mademoiselle de Cormeille.
Imp. d'abord dans la « Nouvelle Revue de Paris »•
en 1852, et réimpr. dans le livre de l'auteur intitulé
« Sous la Régence et sous la Terreur » .
MONTBRET (de), nom ahrév. (Coque-
bert de Montbret].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Coquebert de M.
MONTBRON (Jacobus de), ps. [le P. De
LA Fontalxe, jésuite].
Disquisitio historico-tlieologica, an Jan-
senisinus sit merum phantasma. 1693,
in-8.
Voyez les « Œuvres » de Bayle, t. lu, p. 896.
MONTBRON (F. de), nom ahrév. [Fou-
(;eret de Moxtbrox].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Fougeret de M.
MONTBRUN (le marquis de), aut. sup.
[Sandras de Courtilz].
Mémoires du — , depuis 1600 jusqu'en
1032. Amsterdam, 1701, 1702, in-12.
MONTBRUN (de), ps. [Hyacinthe De-
comberousse].
La Canne de Voltaire et l'Écritoire de
1189
MONTCHAMP
MONTÉPIN
1190
Rousseau ; dialogue (on vers). Paris,
L'Huillier, Dehiimay. 1817, in-8 de 10 p.
+ MONTCHAMP [Jacques Sorel].
I. Le Livre de- l'amour, recueilli et mis
en ordre par — . Paris, 18o8, in-'12.
II. L'Esprit des femmes célèbres, recueilli
et mis en ordre par — . Paris, 1858, in-3:2.
III. Les Bohémiennes de l'amour. Paris,
18o9, in-32; 1863, in-12.
IV. La Femme d'un imbécile. Paris,
1863, in-16.
V. Les Reines de la rampe. Paris, 1863,
in-16.
VI. Les Importuns. Scènes de la vie
réelle. Paris, I8Gi, in-12.
VIL Juliette et Roméo, folie-vaudeville.
Paris. 1863, in-12.
MONTCHEVREAU (L.-R. de), ps. (I)
[le marq. Fréd. -Gaétan de La Rochefou-
cauld-Liancourt].
Consolations et Poésies diverses. Paris,
Bossanrje père, 1825, in-32 de 190 pag.
Ce petit volume a été vendu au profit des Grecs, à
l'exposition du bazar Saint-Honoré.
+ MONTCHRÉTIEX (Antoine de) [de
Mauchrestien].
I. Cinq tragédies, plus une bergerie et
un poëme de Suzanne. Rouen, s. d. (mais
1601), petit in-8.
Ces pièces ont été réimprimées en 1604, 1606,
1027 (Voir le « Manuel du Libraire »).
Consulter sur cet auteur les « Mélanges d'une grande
bibliothèque », lomeE; le catalogue Soleinne, n» 857-
859; la «Bibliothèque du théâtre françois, t. I,
p. 302 ; Sainte-Beuve, « Hist. du Théâtre français >,
à la suite de son « Tableau de la poésie française au
X VF siècle » ; Ph. Chasles, « Etudes sur le xvi» siècle » ,
p. 202, et surtout une notice de M. Joly dans la
« Revue des provinces », lom. K, p. 367, nov. 1865.
II. Traité de l'économie politique. Rouen,
J. Osmont, 1615, in-4, 402 p.
Cet ouvrage remarquable, complètement oublié pen-
dant près de deux siècles et demi, a été signalé à l'at-
tention publique dans un travail très-intéressant de
M. Jules Duval : « Un Economiste inconnu du XVII^ siè-
cle » (Séances et travaux de l'Académie des Sciences
morales et politiques », 5^ série, tom. XVII, p. 365-409.)
C'est Malherbe qui nous apprend (« Œuvres »,
lom, III, p. 557, édit. Hachette) que le nom de la
maison de Montchrétien était Mauchrétien et qu'il le
changea « pour ce qu'il ne luy plaisoit pas. »
M0NDEJ0LI,;3s. [J.-G.-V. de Moléon].
La Nouvelle salle de l'Opéra, telle qu'elle
est, comparée à celle qu'a décrite M. de
Jolimont. Paris, Bachelier, 1821, in-8 de
32 pag. avec 2 planches.
Extrait des « Annales de l'industrie française » t. m.
C'est un article en réponse à celui que M. de Joli-
la Patrie», en 1851, à partir du
(1) Du nom d'une terre que l'auteur habitait alors.
Imont a fait insérer dans le « Mémorial universel de l'in-
dustrie française » , t. V.
I -1-MONTDÉSIR [TiiiRoux de Mont-
DÉsiR, mort en 1827.
Manuel pour le corps de l'infanterie.
Paris, 1781, in-12.
MONT-DIEU (B. de), ps. Vovez ZA.MA-
RIEL.
MONTÈGRE (de), nom abrév. [Antoine-
François Jenix de Montègre, médecin].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
France littéraire », à Montègre.
MONTÉGUT (de), mm abrév. [l'abbé
Ant. -Franc. Bouniol de Mo.ntaigu, ex-
jésuite].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Montégut.
MONTE LABORIS (Constant, a), ps.
Voy. V.ALLE QUIETIS (Anast. à).
+ MpNTEIL (Alexis) [Paul Duplessis].
Les Étapes d'un volontaire de l'an II de
la République.
Impr. dans
28 août.
Il y a toute apparence qu'Alexis Monteil, voulant
donner une espèce de pendant à son ouvrage « la Vie
privée des Français au|^ xiyo et xv^ siècles», avait
commencé une esquisse des mœurs de notre nation
pendant la première révolution ; mais la mort venant le
surprendre avant la fin de l'œuvre, un autre l'a ache-
vée. Il y a une telle différence entre les cinq ou six
premiers feuilletons et ceux qui suivent, qu'une part
bien minime dans le travail doit appartenir à Mon-
teil.
+ MONTEIL (Alexis) [Auguste-Philippe-
Edouard Rabutaux].
L'article « Corporations » , dans le « Moyen âge et
la Renaissance » est signé du nom de Monteil, qui était
déjà mort, et de celui de M. Rabutaux.
MONTEMPUIS (de), nom abrév. [l'abbé
Jean-Gabriel Petit de MontempuisJ.
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Montempuis"
MONTÉPIN (de), nom abrév. [l'abbé
Franc-Marie Aymon de Montépin, ex-jé-
suite].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Montépin.
-1- MONTÉPIN (Xavier de) [Xavier Ha-
velin, ancien maréchal des logis des
gardes du corps de la compagnie deNoailles,
fils d'un médecin de Jussey' (Haute-Saône),
mort en 1861 ou 1862.
Souvenirs intimes et anecdotiques d'un
garde du corps des rois Louis XVIII et
Charles X (par Xavier Havelin), publiés
par Xavier de Montépin. Deux séries. Pa-
ris, Cadot, 1857, 10 vol. in-8 : ou 6 vol.
in-18.
1191
MONTEPINEUSE
MONTFERRIER
1192
Ouvrage intéressant et exact, que l'auteur ne voulut
pas publier lui-même, et qu'il donna à M. Xavier de
Monlépin, écrivain et fils d'un de ses anciens compa-
gnons d'armes.
+ MONTEPINEUSE (le baron de) [Hum-
BERT d'AuBIG.NÉ].
Le Retour d'enfer de la duchesse de
Beaufort, avec des annotations historiques.
ln-8.
Satire très-acerbe (en vers) contre la^célèbre maî-
tresse de Henri IV. Elle est indiquée dans la « Biblio-
thèque historique de la France », n» 1976, avec l'ol)-
servation que « les noies qu'on y a ajoutées sont
pleines de fiel ». Les catalogues La Vallière, n» 4375,
et Leber, n" 4186, signalent ce livret avec des titres
un peu différents ; peut-être exisle-t-il plus d'une édi-
tion.
MONTESPAN (M""^ la marquise de),
apocr. [l'abbé Lafont d'Aussonne].
Mémoires de — . Tomes I et II. Paris,
Marne et Delaunay-Vallée, 1829, "2 vol.
in-8.
Voyez les « Lettres anecdotiques » , du même, sur les
deux départs de la famille royale, en 1815 et 1830,
p. 202. (Edm. de Manne.)
Ces Mémoires ont été aussi attribués à M. Philippe
Busosi.
MONTESQUIEU, nom nobiliaire [Char-
les DE Secondât, baron ie La Brede et de].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », au nom sous lequel
cet homme célèbre est le plus connu, à
Mo.ntesquieu.
-|- On peut ranger au nombre des supercheries
littéraires l'édition que cet écrivain célèbre donna
des « Lettres persanes » dans le but de la présenter
au cardinal de Fleury, en retranchant ou adoucissant ce
qui devait choquer le cardinal, premier ministre, dont
il s'agissait d'obtenir la bienveillance pour être admis à
l'Académie française. Nous avons déjà mentionné (art.
L. V.) cette anecdote relatée par Voltaire, contestée par
MM. Auger, Sainte-Beuve et autres écrivains ; il s'a-
gissait de retrouver l'édition en question , restée inconnue
aux bibliographes.
C'est ce qu'a fait M. Vian, de Paris, lequel a décou-
vert deux volumes petit in-12, ayant pour titre :
a Lettres persanes», seconde édition, revTie, corrigée,
diminuée et augmentée par l'auteur » . Cologne, Pierre
Marteau [l), 1721. Dix leUres ont été retranchées
comme contenant des phrases susceptibles d'être regardées
comme condamnables au point de vue de la religion,
(1) On sait que la rulnique, Cologne, Pierre Mar-
teau, figure sur les titres d'un grand nombre d'ouvra-
ges imprimés pour la plupart en Hollande à la fin du
xvii^ ou au commencement du xviii« siècle. (Voir l'ou-
vrage de M. G. Brunet : « Imprimeurs imaginaires et
libraires supposés » . Paris, Tross, 1866, p. 112-145.
« Le Manuel du libraire » dit qu'il existe au moins
quatre éditions avec la date de 1721 ; il indique celle
de Cologne sans aucuns détails ; Quérard, dans sa
« France littéraire », signale diverses éditions sous la
rubrique de Cologne, mais il ne parle pas de celle-là.
Q de la morale ou du respect dû au roi. Dans les 140
lettres insérées, des changements ont été introduits, des
retranchements ont eu lieu ; des mois trop vifs ont été
remplacés ; voir les détails donnés par M. L. Vian
dans son livret intitulé : « Montesquieu, sa réception
à l'Académie » et la seconde édition des « Lettres per-
sanes ». Paris, Didier, 1869. Ce qu'il y a de re-
marquable, c'est que cette édition, datée de 1721,
paraît toutefois n'avoir été imprimée qu'en 1728, pour
l'appui de la candidature de Montesquieu à l'Académie
française.
MONTFALCON (le marquis de), ps.
[le sieur de Sai.nt-Marti.n].
Les Disgrâces de l'amour, ou le Mous-
quetaire amant. Paris, Cavelier, 1687,
in-12.
MONTFALCON ( Alexandre), ps. [le comte
A. d'Adhémar, l'un des rédacteurs de la
(( Revue de la Province et de Paris »].
MONTFERRAND (Alfred de), ps. [le mar-
quis Adolphe deCHES.NEL]. ,
Fleurs sur une tombe. A Élisa Mercœur.
Recueil composé de pièces inédites des
écrivains de l'époque. Paris, rue Matarine,
if 30; Armand Auhrée, 1836, in-8, avec un
portrait et un fac-similé.
Ce volume a été annoncé devoir être vendu au profit
de la mère d'Elisa.
Sous le même pseudonyme, M. Adolphe de Chesnel
a fondé, en 1836, un journal intitulé «les Femmes,
journal du siècle», qui ne réussit point, à ce qu'il pa-
raît, mais dont il existe néanmoins un premier numéro
(de 48 pages avec une gravure) qui porte la date du
l''' janvier 1836. M. de Chesnel tenait pourtant à faire
une publication en l'honneur du beau sexe ; aussi fon-
da-t-il dans la même année, toujours sous le même
pseudonyme , une « Biographie des femmes auteurs con-
temporaines françaises »; mais, comme le journal, elle
resta en chemin : il n'en a paru que le premier volume
(in-8 de 455 pages). 11 avait été lithographie, avec
assez de soin, dans le format in- fol., pour être jointe
à cette Biographie, une collection de laides figures des
personnes mentionnées dans l'ouvrage.
+ MONTFERRAND (A. de) [Comma-
RIEC].
Voy. la « France littéraire », à Mont-
FERRA-VD.
-^MONFERRAND (A. de) [Ricard de
Mo>"tkerr.\nd].
Vo}-. la « France littéraire », t. XII, à
Ricard de Moxtferrand.
MONTFERRIER (A, S. de), nom abrév.
[A. Sarrazin de MONTFERRIER, beau-frèfc
de M. Hoëné Wronski].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Sarrazin de M.
-^- MONTFERRIER [M""= Constant, sta-
tuaire].
Auteur d'articles dans le « Moniteur du
soir ».
1193
MONTFLEURY
MONTIGNV
1194
MONTFLEURY,;?*. [Antoine Jacob, au-
teur dramatique, et fils d'un comédien de
l'iiôtel de Bourgogne].
Pour la liste . de ses pièces, voyez la
« France littéraire », au nom sous lequel
il est connu, à Montfleury.
MONTFLEURY (de), nom abrév., com-
mun à deux écrivains du wuf siècle qui
étaient frères [le Petit de Montfleury].
Pour la liste de leurs ouvrages, voyez la
« France littéraire »,à Montfleury.
MONTFORT (G. de), nom ahrév. [L.-M.
Grignon de Montfort] .
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Grignon de M.
MONTFORT (D. de), nom abrév. [P.
Denys de Montfort, naturaliste].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Denys de M.
4- MONTFORT (M. de) [Allaire, cha-
noine de Poitiers].
Abrégé de la Vie et des Vertus de la
sœur Marie-Louise de Jésus, supérieure
des filles de la Sagesse, instituées à Poi-
tiers, par — . Poitiers, Faulcon, 1768,
in-12, 438 p.
MONTGAILLARD (de), nom nobiliaire,
commun à deux écrivains de ce siècle, l'un
comte et l'autre abbé, et qui étaient frères
[Roques de Montgaillard].
Pour la liste de leurs ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Montgaillard.
+ MONTGAILLARD (l'abbé de) [Guil-
laume-Honoré Roques, né en 177â, à Mont-
gaillard (près Toulouse), mort en 182o].
Histoire de France depuis la fin du rè-
gne de Louis XVI jusqu'en 182o. Paris,
1825-20, 7 vol. in-8; 7-^ édit., 1839.
L'esprit de parti donna de la vogue à cet ouvrage,
oublié aujourd'hui. Un procès fait en 1834 amena une
déclaration du frère aîné de l'auteur, qui déclara que
les deux tiers de cette « Histoire » étaient son œuvre,
mais que les convenances lui interdisant de la publier
sous son nom, l'abbé avait été désigné comme seul
auteur d'une composition oii il n'était que pour un
tiers. Observons en passant que G. -H. Roques prenait
le titre d'abbé parce que, dans sa jeunesse, il était entré
dans un séminaire, mais il n'avait jamais été or-
donné.
-I- MONTGAILLARD (le comte de) [Jean
Gabriel-Maurice Roques, frère du précé-
dent, né en 1701, mort en 1841].
Cet intrigant politique, qui servit successivement' di-
vers partis, a laissé de nombreux écrits indiqués dans la
« France littéraire » et dans la « Nouvelle Biographie
générale ».
MONTGARNY (de), [J.-B.-T. Harmand
de MontgarnyJ.
fi I Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Harmand de M.
MONTGERON (de), nom ahrév. [L.-B.
Carré de Mongeron].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
a France littéraire », à Carré de M.
MONTGLAT (de), nom nobiliaire [Fran-
çois de Paul DE Clermont, marquis de].
Voyez la « France littéraire » à Mont-
GLAT.
MONTGRAY (Anatole de), ps. [Stanislas
Macaire, qui a écrit une brochure en fa-
veur du duel et qui en est mort victime].
Longtemps après, 1812-1830. Paris,
Souverain, 1834, in-8.
-{- Une note jointe à cet article dans les papiers île
Quésarl s'exprime ainsi :
Ce n'est point Stanislas Macaire, mais son col-
laborateur pour quehiues romans, Alphonse Signol,
qui périt en duel (juin 1830), après avoir écrit en fa-
veur de cette coutume.
MONTHION et MONTIIYON. Voyez
MONTYON.
MONTHOLON (M« Jacques de), advocat
en la Cour, ps. [le P. Cotton].
Plaidoyé de —, faict en parlement les
17 et 20 décembre 1611, pour les PP. Jé-
suites, demandeurs, etc., contre les oppo-
(/ sans de l'Université. Rouen et Paris, Cot-
tereau, 1012, in-8.
j MONTHOUX (de), nom nobiliaire [Jos.
PouGM-GuiLLET, baron de Monthoux, gé-
néral sarde].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Monthoux.
MONTIBUS CUTNIS (Joannes), traduc-
tion littérale de Jean de Gutenberg ou do
'' Kutenberg, sous le nom duquel Jean de
Gensfleisch de Gutenberg, l'inventeur
de l'imprimerie, fut promu au grade de
bachelier es arts, à l'Université de Pra-
gue, le 18 novembre 1445.
-f MONTIER DE LONCHAMPS [M""" de
Graffigny].
Génie, comédie en 5 actes et en vers.
Paris. 1751, in-12.
C'est la comédie de M^i^ de Graffigny mise en
vers.
MONTIGNY (de), nom a/^rec, commun à
deux écrivains du siècle dernier].
Pour la liste de leurs ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Bidault et Mignot
DE MoNTIGNY.
MONTIGNY, jos. [Adolplie Le.moine, au-
teur dramaticiue, né en IS02, plus tard
un des directeurs du théâtre de la Gaîté,
119i
MONTIGNY
MONTLAVILLE
1196
et. plus tard du Gymnase, frère de M. Gus-
tave Lemoine].
I. Avec M. H. Meycr : le Doigt de Dieu,
drame en un acte. Représenté sur le théâ-
tre de rAmbisu-Comique, le27mars 1834.
Paris, Marchant, WM, in-8.
IL Avec MM. Cogniard : Une Chanson,
drame-vaudeville en trois actes, imité de
l'allem. Représenté sur le théâtre de l' Am-
bigu-Comique, le 8 mai 183-4. Paris, le
même, 183i, in-8 de 50 pages à longues
lignes, ou in-8 de 2i pag. à deux col.
III. Un Fils, drame en trois actes. Re-
présenté sur le théâtre de l'Ambigu-Co-
mique. Paris, Barba, Bezou, Pollet, 1830,
in-8 à 2 col.
Faisant partie de la « France dramatique au xix»
siècle » .
IV. Avec M. Victor (Bois) : Wilson, ou
une Calomnie, drame en trois actes. Re-
présenté sur le théâtre de l' Ambigu-Co-
mique, le 2o lévrier 1830. Paris, Bezou,
1830, in-8.
V. Avec M. H. Meyer : Amazanpo, ou la
Découverte du quinquina, drame en quatre
actes et sept tableaux. Représenté sur le
théâtre de l'Ambigu-Comique, le 21 juin
1830. Paris, les marchands de noiiv., 1830,
in-8.
La collaboration de M. Lemoine à cette pièce est dé-
signée sous le nom de Lemoine-Montigny.
VI. Avec M. Valory [Ch. Mourier] : la
Sœur grise et l'OrpHelin, mélodrame en
quatre actes et en cinq tableaux. Repré-
senté sur le théâtre des Folies Dramati-
ques, le 22 octobre 1830. Paris, Nobis,
1830, in-8.
Cette pièce forme les 3^ et 4« livraisons du « Musée
dramatique » .
VII. Norbert, ou le Campagnard, comé-
die-vaudeville en un acte, tirée des pro-
verbes de M. Th. Leclercq, et arrangée
pour la scène, par MM. Lemoine Montigny
et Edouard Lemoine. Représentée à Paris,
le 21 juillet 1832, sur le théâtre de l'Am-
bigu-Comique. Paris, Marchand, 1837,
in-32.
VIII. Avec M. Valory [Ch. Mourier] :
Zara, ou la Sœur de l'Arabe, mélodrame
en quatre actes. Représenté sur le théâtre
des Folies-Dramatiques, le samedi 20 mai
1837. Paris, Pollet, 1837, in-8, et Paris,
Marchant, I8il, in-8.
IX. Avec M. Isidore Simard : la Rose du
faubourg, vaudeville populaire en deux
actes. Représenté sur le théâtre des Fo-
lies-Dramatiques, le l*"" juillet 1837. Paris.
Marchant, 1837, in-18.
Q Faisant partie d'un « Nouveau Répertoire drama-
tique ».
X. Avec M. H. Meyer : Samuel le mar-
chand, drame en cinq actes. Représenté
sur le théâtre de l'Ambigu-Comique, le
10 mars 1838. Paris, Barba, Beznii, 1838,
in-8.
Réimpr. dans la même année pour la « France dra-
matique au xix« siècle » .
/, XI. Avec MM. IL Meyer et Lefort : le
\ Sylphe d'or, pièce fantastique en trois
I actes, précédée d'un prologue. Représentée
sur le théâtre de la Gaîté, le 13 avril 1839.
Paris, Marchant, 1839, in-8.
I XII. Avec M. Auguste Rousseau : Père
1 Brice, drame-vaudeville en deux actes.
I représenté sur le théâtre de la Gaîté, le
' 1" juin 1838. Paris, Gnllet, 1839, in-8.
Formant les 15^ et 16* livraisons d'une collection
C intitulée «Paris dramatique».
Sur ces deux dernières pièces M. A. Lemoine a encore
joint son pseudonyme à son nom véritable : Lemoine-
Mo}iti(i>iy.
Un Fils, drame, 1839, in-8. C'est la seule pièce que
M. Lemoine ait faite tout seul. (Vapereau.)
1 XIII. Avec M. H. Meyer : la Famille Du-
laure, drame-vaudeville en un acte. Re-
I présenté sur le théâtre de la Gaîté. Paris,
Gallet. 1840, in-8.
(l ! Formant le n" 52 du « Répertoire dramatique».
t XIV. Avec le même : Un moment d'am-
j bition, ou Plus de peur que de mal, co-
médie-vaudeville en un acte. Représentée
sur le théâtre de la Gaîté, le 9 août 1849.
Paris. Vert, Gallet, 1840, in-8.
j Faisant partie de «Paris dramatique».
Cette pièce porte encore pour nom de l'un des auteurs :
Lemoine-Montigny.
V [ XV. Note justificative présentée par
1 Horace Meyer et Lemoine-ilontigny, direc-
teurs de là Gaîté, à MM. les membres
} composant la commission des théâtres
royaux. Paris, Boulé, 1843, in-4 de 8 pag,
-h M. de Manne fait observer (Dictionnaire des
anonymes, 3« édit., n» 1103 ), que c'est par erreur
que la « France littéraire » attribue à Louis Montigny
deux pièces: « Le Doigt de Dieu » (1834), et « Une
Chanson », qui seraient de son frère, M. Edouard Le-
moine.
MONTJOIE (Christophe-Félix-Louis Ga-
L.\RT de), ps. [Ventre de la Touloubre].
Pour la liste de ses nombreux ouvrages,
voyez la « France littéraire «, au nom sous
lequel il est le plus connu, à Mo.ntjoie.
MONTLAVILLE, nom nobil. [le baron
Chapuvs de].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Chapuvs de M.
1197
MONTLEBERT
MONTRÉAL
1198
MONTLEBERT (C. de), nom abrév. [Caux
de].
Four la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Caux de M.
MONTLINOT (de), nom abrév. [Le Clerc
de].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Le Clerc de M.
MONTLIVAULT (de), nomnobil. [Eléon.
.lacq. -Franc, de Sales Guvon, comte de — ,
ancien capitaine de frégate].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Moistuvault.
MONTLOSIER, nom nobil. [François-
Dominique Rèynaud, comte de].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Montlosier.
MONTLUC (de), nom nobil. [Biaise de
Lasseran-Massencôme, seigneur de].
Voy. la « France littéraire » à Montluc.
-}- Une bonne édition de ses « Commentaires et Let-
tres » a été publiée par la Société de l'histoire de
France, 1866-68, 3 vol. in-8.
-+- MONTLUÇON (M""^ Marie de)
[M""" Louise Le.nÊveux, née à Montluçon].
I. Les Rêves gracieux de l'enfance. 18G1 ,
in-4.
IL Soirées en famille, lectures pour la
jeunesse.
Divers autres ouvrages d'éducation in-
diciués au « Catalogue général » de M. Otto
Lorenz.
MONTMOLIN, l'uu desps. de Voltaire,
pour sa « Collection de Lettres sur les mi-
racles ». Voy. Théro.
+ MONTMORENCY (duc de) [Simon
DUCROS] .
Mémoires de Henri, dernier — . Paris,
Manger, 1G65, in-12.
-H MONTMORENCY (Créquy), impos-
teur.
On ne sait pas le nom exact de ce personnage, qui se
prétendait issu d'un mariage secret de Louis XV avec
une dame de Montmorency. Il fit imprimer des péti-
tions à l'Assemblée nationale et à la Convention, des
plaintes sur sa détention; huit de ces pièces se trou-
vent dans la collection révolutionnaire de M. de La
Bedoyère (achetée par la Bibliothèque impériale ; joir
le catalogue, Paris. 1862, n° 755). Il eut le tort
d'adresser des pétitions menaçantes à la Convention,
qui lui répondit en l'envoyant à l'échafaud.
-FMONTOIS (un) [Marsignv, professeur
de poésie à Mons].
Les Trois Napoléons. Mons, Manceaiix-
Hoyois, 1852, in-12, 7 p.
i< Nous n'aurions pas parlé de ces misérables vers,
dit « l'Observateur belge » du 14 décembre 1852, s'ils
n'étaient que de misérables vers. Mais, en Belgique,
chanter la gloire de Napoléon, chanter la guerre et les
frontières du Rhin, c'est, que les vers soient bons ou
mauvais, — une mauvaise action. »
Il y a des exempl. qui sont entièrement anonymes,
et j'en possède un sur la couverture et le titre duquel
on a ajouté après coup : par M. C. Wins.
-+- MONTOLIEU (M""' Isabelle de) [Isa-
belle PoLiER de Bottens, baronne de Mon-
tolieu, née en 1751, morte en 1832].
Sternbald, traduit deTieck. Paris, 1823,
2 vol. in-12.
Cette attribution est très contestable. Voir dans la
« France littéraire » la liste des nombreux écrits et
des traductions ou plutôt des imitations dues à cette
très-féconde nouvelliste. Ces écrits, qui ont eu du
succès, ont tous été retouchés par divers littérateurs,
tels que MM. René Perrin, Edme Héreau, etc. Il pa-
raît aussi queM.de Féletz a revu quelques-uns des
premiers ouvrages de madame de Montolieu.
-i- MONTOLIEU [M-"" Jenny Bastide].
Plusieurs nouvelles insérées dans divers
recueils, notamment dans les « Heures du
soir )).
Le nom de la baronne de Montolieu, romancière fort
en vogue il y a 50 ou 60 ans, avait été adopté dans
une intention facile à deviner.
MONTOLIEU (F. de), ps. [Bastié, de
Montolieu, auteur d'article sous ce nom
dans le journal de M. Cellier-Dufayel].
MONTPENSIER (M»" de), apocryphe
[M'"''GuÉNARD, baronne Brossinde Méré].
Mémoires de —, petite-fille de Henri IV.
Voy. BoissY, l, 544 c, et ajoutez :
Ces Mémoires sont pourtant abrégés de ceux qu'a lais-
sés la duchesse. Voy. « la France littéraire » à Mont-
PENSIER.
xMONTPENSIER (Louis-Antoine-Philippe
d'ORLÉANS, duc de), apocr. [J. Vatout].
Mémoires du —, prince du sang. Paris.
Baudouin frères, 1824, in-8, avec portrait.
— Autre édition. Paris, les marchands de
nouv., 1834, in-8. — Autre édition. Paris,
de l'impr. royale., 1838, in-i et in-8.
Les deux premières éditions de ce volume font partie
de la « Collection de Mémoires relatifs à la Révolution
française » .
MONTPLÀISIR (de), nom nobil. [René de
Bruc, marquis de — , poëte français du
xvif siècle].
Voy. la « France littéraire », à Mont-
plaisir.
4- MONTPLAISIR [Athanase de).
Voy. 1, 881 /'.
MONTRÉ.AL, ps. [B. Edan].
Avec M. Saint-Yves [Déaddé] : les Mar-
chands de bois, vaudeville en un acte, re-
présenté sur le théâtre de la porte Saint-
Antoine, le 11 nov. 1837. Paris, Marchant,
1837, in-8.
Formant la 06'= livraison du « Musée dramatique « .
H99
MONTREILLE
MORDAX
1200
MONTREIIJ.E ((]("),;«. [Savin].
I, L'IsIc fie Uoliinson Crusoé. Londres cl
Paris, I7:iS,in-li.
II. Œuvres de M. —.Londres [Bor-
deaux, La Boitière], 17G4, in- 12.
Manuscrit Gourlin.
MONTRÉSOR (de), nom nohil. [Claude
de BouRDEiLLE, comtc de].
Voy. la « France littéraire », à Mon-
TltÉSOR.
MONTROL (de), nom abrév. [François
MONGIN DE MoNTROL].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Montrol.
+ MONTROND (Max. de) [Cl. M. J.
Maxime Fougueux de MûxtrOiND, né en
180,")].
Essais statistiques sur la ville d'Étampes.
4836-37, 2 vol. in-8.
De nombreux ouvras:es d'éducation et de piété, pu-
bliés à Paris ou à Lille. Voir la « France littéraire »,
XI, 148, et le « Catalogue général » de M. Otto
Lorenz, t. III, p. 527.
-t- MON VAL (Eugène) ou DE MON VAL,
[Auguste-Eugène Trente- Livres].
Quelques vaudevilles composés avec
divers collaborateurs, notamment « la
Muette des Pyrénées ». Paris, 1828, in-8.
MONTVÉRAN (de), nom abrév. [Tour-
NACIIOX DE MoNTVÉRAN].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Montvéran.
MONTYON (le baron de), 7iom nobiliaire
[Antoine-Jean-Baptiste Robert Auget, ba-
ron de Montyon].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Montvon.
MONVEL, nom théâtral [.lacques-Marie
Boutet. l'une des illustrations de la Co-
médie-Française, et auteur dramatique].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez îa
« France littéraire », àMoNVEL.
MONVEL fils, ps. [Noël-Barthélemy
RouTET, fils du précédent, et ancien secré-
taire des commandements de Cambacérès].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », àMoNVEL, et ajoutez :
« le Chant de la Paix. Orléans, 1837, in-8,
12pag.
MONVILLE (de), nom nobil. [T.-C.-G.
BoissEL, baron de Monville, mort pair de
France]. Pour la liste de se« ouvrages,
voy. « la France littéraire », à Boissel
DE M.
MONZAMBANE (Sévérinus), ps. (Sa-
muel DE PuFFENDOREf].
L'État de l'empire d'Allemagne, traduit
du latin, parSaviniend'Alquié. Amsterdam,
J.-.I. Schipper. 1(31)9, in-l().
C'est aussi sous ce pseudonyme qu'a été publié l'ou-
vrage latin de Puffendorff (Genève, 1607, in-18) ; mais
il en existe une traduction postérieure à celle que nous
venonsdeciter(celledeJ.-Fr. Spon, Strasbourg, 1728),
qui a paru avec le véritable nom de l'auteur.
+ MOQUIN-TANDON (A.).
Carya Magalonensis ; ' manuscrit du
xive siècle, publié par — . Toulouse, 1836,
in-8, fac-similé du manuscrit.
Tiré seulement à 50 exemplaires, tous distribués
aux amis de l'auteur.
Une seconde édition avec traduction a été publiée
sous ce titre : « Carya Magalonensis, le Noyer de Ma-
galonne. Moritpellier , 1844, in-12; titre lithographie
en or et couleur; xxvi et 172 p.
Cette chronique apocryphe de Maguelonne, seigneurie
de Montpellier, au xiv» siècle, est un pastiche de la
langue romane, si habilement écrit, et oii l'auteur a su
s'inspirer si bien des idées, des habitudes, des tradi-
tions, de la forme du langage dans les vieux temps,
que le savant Raynouard y fut complètement trompé. Il
écrivit à l'auteur : « .le regarde comme une publication
très-utile celle que vous avez faite... J'y ai recueilli
plusieurs mots qui entreront dans mon lexique
roman!! » G. M.
Voir la « France littéraire », t. XI, p. 335.
MORAINES (Antonius), ps. [.loan. Mau-
TINO.\].
Anti-Jansenius. Lutetiœ-Paris., 1652,
in -fol.
MORAMBERT (de), nom de bénéfice
[Ant.-.Iacq. Labbet]. Pour la liste de ses
ouvrages, voy. « la France littéraire », à
MoRAMBERT.
+ MORANCEZ (de) [Paul Parfait] .
Des articles dans « l'Univers illustré ».
+ MORAND (Altève) [Aumont].
Directeur de divers petits journaux,
« l'Appel, le Triboulet ».
Voir G. d'Heilly, p. 230.
MORANGIÈS, nom nobiliaire, [.lean-
Franç. -Charles de Molette, comte de].
Voy. « la France littéraire » à Morangiès.
-I- MORAS (Anne-Marie de), comtesse
de Courbon, aut. sup. [Fe chevalier de
Mouhy].
Mémoires d' — , écrits par elle-même.
La Haye, P. De Hondt, 1739, 4 part, in-12.
-]-0n trouvera une liste assez étendue des ouvrages
de ce fécond et facile écrivain dans la « France litté-
raire » pour 1758, qui le fait naître à tort à Dijon.
G. M.
MORAT (Frédéric), ps. sous lequel
M. Etienne Arago a fait imprimer quelque
chose.
MORDAX, ps. [De Lavigne].
L Bataille gagnée et perdue, tant tués
1201
MOREAU
MORENCY
1202
que blessés personne de mort, ou Ré-
flexions impartiales, spirituelles et pi-
quantes sur les « Deux Gendres « et
« Conaxa ». Paris, J.-G. Dentu. 1812,
in-8.
II. Vives escarmouclies avec M. Hoffman.
Paris, le même, 1812, in-8,
MOREAU et AUGUSTE, ps. [Mario Cos-
ter].
La Nuit d'auberge, comédie-vaudeville
en un acte, mêlée de vaudevilles. Paris,
ISOG, in-8.
+ MOREAU (Hégésippe).
Né le 9 avril 1810, ce poêle resté célèbre était fils
naturel de M. Moreau, professeur, qui ne le reconnut
jamais. M. G. d'Heilly, quientreà cet égard dans quel-
ques détails (« Nouveau Dict. des pseudonymes», p. 231)
prétend "que le nom et surtout le prénom du poêle
(l'acte de l'état civil le nomme Pierre-Jacques), sont
des pseudonymes.
MOREAU (C.),j9s. [AmableLEMAiTRE].
Avec M. And. Slowaczynski : Annuaire
statistique pour 1838, de l'Europe, de
l'Asie, l'Afrique, l'Amérique et l'Océanie,
et chacun des empires, royaumes, états et
colonies qui en dépendent; comprenant
pour chaque partie et état du monde :
1° îa statistique physique et descriptive ;
2o la statistique productive et commerciale;
3° la statistique morale et administra-
tive, etc. Paris, place Vendôme, 18, 1838,
2 vol. in-18.
-+- MOREAU (Jean) [Jean Macé, pro-
fesseur, né en 1815].
Lettre de —, garde national, à son voi-
sin. 1848, in-12.
-H MOREAU (Adrien) [Bokel d'Haute-
live] .
Des articles de journaux.
MOREAU DE COMMAGNV, nom anobli
[C. F. J. 13. Moreau, vaudevilliste, fils
d'un ancien professeur de mathématiques
au collège de Juilly]. Pour la liste de ses
pièces, voy. « la France littéraire », à
Moreau.
-^ MOREAU (Eugène) ps. [Eugène Le-
moine].
M. E. Lemoine a beaucoup travaillé avec Labiche,
Delacour, Siraudin, etc.
+ MOREL (F.-C.) [Beaujolin].
Traité théorique et pratique de la fabri-
cation des feutres. Paris, 1826, in-8,
192 p.
MOREL, ps. [DESVEugERS, Armand Cha-
peau et LubizeJ.
La Cachucha, ou Trois cœurs tout neufs,
vaud. en 1 acte. Représenté sur le théâtre
du Gymnase dramatique, le 30 juillet 1838.
Paris, Barba, Delloye et Bezou, 1838,
gr. in-8 à 2 col.
Faisant partie de « la France dramatique au xix«
siècle ».
-I- MOREL (G.) [Arthur Join-Lambert,
l'un des quatre auteurs du volume intitulé :
« Rouenneries «. Rouen, 18(32, in-12].
MOREL DE CHEDEVILLE, superfétation
nominale [Etienne Morel, poète drama-
tique lyrique].
I. La Caravane du Caire, ou l'Heureux
esclavage, opéra en trois actes (en vers
libres)." P«r/s, Ballnrd, 1783, in-8; et
Paris, Delormel, 1785, in-4.
On a dit que Louis XVI avait eu part à cet opéra.
IL Panurge dans l'île des Lanternes,
opéra en trois actes. Paris, Delormel, 1785,
in-8.
On a prétendu que cet opéra était presque en entier
l'ouvrage de Monsieur (depuis Louis XVUl), et que Mo-
rel n'avait été que le collaborateur, l'arrangeur et le
prèle-niiiii de ce |irince, ainsi que celui de Louis XVI
pour « la (Muavaiir ».
Il a l'ir imiiii,' coiiire cette pièce : « Panurge, ballet
comiiiuc cil U'uis actes, par Fr. Parfait, et M**' (Morel),
dénoncé au public comme le plus grand des plagiaires,
avec des notes et des preuves matérielles » (par Mouton-
net-Clairfons). Paris, an ix (1801), in-8.
MORELL (Charles), ps. [Jacques Ridlev] .
Les Contes des Génies, ou les Char-
mantes leçons d'Horam, fils d'Asmar ; ou-
vrage traduit du persan en anglais, par — ,
de l'anglais en français par Robinet.
Amsterdam, M. M. Rey, 17(37, 3 vol. in-8.
MORENCY (M""^G... de), ps. [M""' Su-
zanne Bertrand Quinquet, née Girieux].
I. Illyrine, ou l'Écueil de l'inexpérience.
Avec cette épigraphe :
Ce monde est une comédie.
Où chaque acteur vient à son tour
Amuser les hommes du jour
Des aventures de sa vie.
Alibert, Epître à Sophie.
Paris, l'Auteur, Ferrou, M'"" Pringuet,
an VII (1799), 3 vol. in-8, ornés du por-
trait de l'auteur.
Cet ouvrage n'est point un roman; c'est l'histoire un
peu scandaleuse d'une femme de vingt-huit ans, écrite
par l'héroïne même qui en est l'objet : sa famille n'y
est point respectée. La plupart des personnages qu'on
y voit figurer sont très-connus, et ont joué de granris
rôles sur le thrâtre de la révolution. La multitude des
aventures contenues dans ces mémoires prouve que
pendant 15 ans l'héroïne n'a perdu que peu ou point
•l'instants. « La connaissance que j'ai des hommes,
dil-elle, m'a appris à traiter l'amour cavalièrement» :
principe qu'elle a mis en usage tant qu'un reste d'attraits
le lui a permis.
IL Rosalina, ou les Méprises de l'amour
et delà nature, par l'auteur de «Illyrine ».
1203
MORÉRI
MORLINI
1204
Paris. Bertrandet, an IX (1801), 2 \ol.
in-'12, fig.
III. Lise, ou los llormites du Mont-Blanc,
roman nouveau, faisant suite à a Iliyrine »
c\ à « Rosalina ». Paris, Charles, "an IX
(ISOl), ip-12.
IV. Euphémie, ou les Suites du siège do
Lyon ; roman historique, par l'auteur de
« Iliyrine ». Paris, Bertrandet, Ouvrier,
an IX (1801), i vol. in-I2, avec gravures.
V. Orphana, ou l'Enfant du hameau ;
par l'auteur de « Iliyrine », etc. Paris,
Ouvrier, an X (1802), 2 vol. in-12, avec
fig.
VI. Zéphyra et Fidgella, ou les Débu-
tantes dans'le monde. Paris, 180G, 2 vol.
in-12.
La femme objet de cette note n'est point la chaste
Suzanne ; née d'une famille honnête des environs de
Soissons, elle joignait à quelque beauté les grâces de
l'esprit. Epouse de Bertrand Quinquet, imprimeur-
libraire à Compiègne, elle profita de la faveur du di-
vorce pour rompre une union qui lui paraissait mal
assortie ; elle eut des intrigues amoureuses avec Qui-
nette, de Soissons, et autres conventionnels.
Quant à son mari, il avait fait du bruit en 1785,
1780 et 1787, par une gazette contre l'aristocratie : des
nobles le rouèrent de coups. 11 s'en vengea à la révolu-
tion, lorsqu'il fut nommé syndic du district, et influafort
sous la Terreur. Il vint à Paris et eut longtemps un
bon emploi dans les bureaux de la police.
-|- Voir sur M""^ Morency une curieuse notice de
Ch. Monselet dans « les Oubliés et Dédaignés ».
+ MORÉRI.
Parmi les collaborateurs au « Dictionnaire histo-
rique )i publié sous ce nom, il faut citer :
Joseph du Mabaret, professeur de philosophie à l'u-
niversité d'Angers, puis curé de St-Michel en la ville
de Saint-Léonard, dans la Marche, auteur de plusieurs
ouvrages de théologie et d'histoire, collaborateur des
« Mémoires » et du « Dictionnaire » de Trévoux, de
celui d'Expilly, etc., né à Saint-Léonard le 25 mars
1697, mort au même lieu le 19 mars 1783. (Notice
par l'abbé Arbellot, Limoges, in-8 de 23 p. ; — autre
par le P. Piolin dans la «Revue d'Anjou», 1868,
t. 1, p. 129).
Mabaret avait fourni beaucoup de notes pour l'édi-
tion de Moréri, 1732, et le Supplément 1735. Voir
arl. Moréri dans la dernière édition en 10 vol.
L. D. L. S.
4- MORETTI [D. .Mautelli].
Grammaire italienne, en vingt leçons,
par Vergani, augmentée de quatorze nou-
velles leçons, par le professeur — . 3"édit.,
Paris, -1831, in-12.
La If* édition est de 1829. Voir le «. tournai de
la Librairie », 1829, n» 3r)t)0, pour une critique de cet
ouvrage.
-+- MORE VAUX (F. de) [Adolphe Du-
mas].
Rédacteur des feuilletons dramatiques
dans le journal intitulé : « le Législateur »,
rr lou la « Législature » (fondé par M. de
Boissy, pair de France, en 1845 et 18iG).
MORIA, ps. [le comte Alex, de La
Borde].
Recueil de chansons. In-fol.
MORILLO (le général), aut. sup.
Mémoires du général Morillo, comte de
Carthagène, marquis de la Puerta, relatifs
aux principaux événements de ses cam-
pagnes en Amérique, de 1815 à 1821 ; suivi
de doux Précis de don José Domingo Diaz,
secrétaire de la junte de Caracas, et du
général don Miguel de la Torre. Traduits
de l'espagnol par MM. Meissonnier de
Valcroissant et Ernest de Blosseville, con-
seiller de préfecture. Paris, Dufart, 1826,
in-8.
Les deux Précis de Don José Domingo Diaz sont tra-
duits par M. E. de Blosseville, ainsi que la Notice pré-
liminaire, qui est signée de ses initiales.
Ces Mémoires ont été désavoués par legénéral Morillo.
La Notice préliminaire expose sincèrement tous les faits
de la publication ; elle a seulement omis de constater
que les deux résumés historiques, véritables rapports
officiels intercalés dans le Mémoire publié à Caracas et
Madrid, ont été communiqués aux deux traducteurs par
le général Morillo lui-même, qui les avait fait venir
exprès de Madrid, ainsi que les deux Précis. Cette ré-
ticence avait été demandée par le général. (De Manne,
Nouv. Rec. d'ouvr. anon. et pseud., 1868, n» 2536).
IMORIN (Louis), ps. [Varé, ancien ré
dacteur du « Correspondant »J.
Propriété et Communisme. Paris, Amyot,
1818, in-8. 90 p.
-^MORIN (Michel).
Voy. Michel MoRiN, 11,1138.
-+■ MORIN PIERCHAMP [Symphorien
Champier].
Voy. Du Mas. I, 1022, a.
-h MORISSEAU [H. de Balzac].
Des articles dans la « Caricature ». 1831 .
MORISSON (.Tulien), docteur en méde-
cine, à Paluau, en Bas-Poitou, ps. [J.-B.
Sexac] .
Lettres de — sur le choix des saignées.
Paris, 1730, in-12.
Ces lettres pseudonymes, fort piquantes, dans les-
quelles Senac réfute la doctrine de Sylva sur la révulsion
et la dérivation, et écrites contre plusieurs médecins du
temps, attirèrent des désagréments à La Mettrie, qui
fut accusé d'en être l'auteur, et dont elles occasionnè-
rent en partie l'expatriation.
-+- MORLINI, aut. supp.
On connaît la rareté de l'édition originale des « No-
vell* « et des « Fabula; » de ce Napolitain, imprimée
en 1520. Ce recueil a d'ailleurs été réimprimé deux
fois; en 1799, àpetit nombre, par les soins du P. S. Ca-
ron ; en 1855, avec beaucoup de soin, dans la « Bi-
bliothèque elzévirienne ». Un littérateur instruit, Simon
1205
MORLON
MOSSÉ
1206
de Troyes, a laissi' de ces contes une Iraduclioa demeu- [ d
rée inédite, et une nouvelle a paru en français dans un
petit recueil mensuel : « Le Bibliophile fantaisiste » .
Le comte Borromeo, amateur de livres anciens et bi-
bliographe, a fait connaître dans une « Notizia » pu=
bliée en 1794, qu'il possédait une copie de neuf nou-
velles composées par Morlini et qui n'avaient point été
imprimées. 11 en fit paraître une (qui est insérée dans
l'édition de 1855), mais il était dupe d'une super-
cherie; ces « novella; » étaient l'œuvre d'un contem-
porain, l'abbé Daniel Francesconi, bibliothécaire à Pa-
doue, qui s'amusa à mystifier Borromeo et à faire un
pastiche de Morlini. Un amateur parisien, M. B., a fait
imprimer, il y a une quinzaine d'années, un livret de
24 pages qui n'a été tiré qu'à un très-petit nombre
d'exemplaires, et qui présente les 8 nouvelles que Borromeo
avait acceptées comme authentiques. < De moiiacho Ghristi
passionem prœdicante » ; « de urso qui a monachis
noctu in choro cacodœmen habitus fuit » , etc.
-4- MORLON (G. de) [le marquis de
Cherville].
Le Dernier crime de Jean Hiroux, par— .
Paris, Poulet-Malassis. 1802, in- 12.
-h MORNAS [Buy de Mornas, géo-
graphe, mort en J783].
Voy. la « France littéraire », 1. 1, p. 579.
MOROGUES, nom nobiliaire. [Bigot,
(baron de), mort pair de France.] Pour la
liste de ses ouvrages, voy. notre Notice
dans la « Littérature française contempo-
raine », à Bigot de M.
-h MORSHEIM (AP-^ la duchesse de) [de
Luchet].
Mémoires de — , ou Suite des Mémoires
du vicomte de Barjac. Dublin, Wilson,
1786, 2 vol. in-18.
-h MORT (Un) [Rodrigue].
Paroles d'un — . 1852.
On lit dans un journal du temps :
« Depuis deux ou trois jours on voit placardée sur
les murailles de Paris une affiche jaune qui porte en
grosses lettres noires : Paroles d'un mort !
•( Un mort qui parle, c'est fait pour piquer la curiosité
on s'arrête forcément et on lit, quand on en a le
temps, les conseils guillemetés que donnait Rodrigue
à son fils Olinde Rodrigue. »
« Si chacun de nous se met à faire placarder sur les
murailles de Paris les traditions qu'il a pu recevoir
de ses aïeux, nous aurons des affiches par trop fan-
tastiques ».
MORTIER (P.) diacre de la cathédralejxs'.
[Frédéric II].
Panégyrique de Jacques-Mathieu Rein
hart, maître cordonnier, prononcé dans
la ville de ITmagination. 1759. Avignon
(Paris), 1760, in-12.
Œuvres posthumes de Frédéric II, roi de Prusse,
Berlin. 1788, in-8. tome XII. page 324.
A. A. B— r.
MORTIMER (lady) (1), ps. [le baron de
Mortemart Boisse].
Esquisses de Voyages : le Neveu de
Mourad-Bev (historique). Impr. dans les
« Heures du soir », t. III (1833, in-8),
MORTIMER (sir Henri), ps. [Almire
Gandon.nièreJ. Auteur d'articles dans le
journal la « Chronique ».
-^Les Mystères de la Bastille. Imp. dans
la « Chronique », 4" année tome VU (1844).
Voy. l'Introduction du tom. V de la Chronique, dans
laquelle le bibliophile Jacob est présenté comme devant
écrire cet ouvrage ; il n'en fut pas ainsi , par suite
de nombreux ajournements. Voy. à ce sujet, dans la
Chronique, t. VII, p. 226-34. « Procès de la Chro-
nique ». intenté par M. Paul Lacroix à Deschères,
rédacteur en chef et propriétaire de ce recueil.
.MORTONVAL, ps. [Alexandre-Furcy
Guesdon, petit-fils du célèbre acteur Pré-
ville]. Pour la liste de ses ouvrages, voy.
« la France littéraire », à Guesdon.
MORTONVAL, ps. (Horace Raisson).
Une sombre histoire. Paris, Cadot, 1845,
2 vol. in-8.
Ce roman devait former dans l'origine les deux pre-
miers volumes des «Vrais Mystères de Paris», de Vi-
docq; mais Vidocq, n'ayant pas été satisfait de leur ré-
daction, les laissa à M. H. Raisson, à qui il les avait
commandés. Force fut à ce dernier de changer les noms
de ses personnages, et de faire des deux premiers vo-
lumes des « Mystères de Paris » « Une sombre Histoire ».
Le pseudonyme de Mortonval, sous lequel M. Hor. Rais-
son s'est caché, étant déjà celui d'un écrivain auquel
on doit plusieurs ouvrages très-connus sous ce nom. il
y a eu réclamatien de la part de celui-ci.
Les rédacteurs de « la Littérature française contem-
poraine » ont donc compris à tort « Une sombre His-
toire» parmi les ouvrages de M. A. -F. Guesdon.
-+- IL Les Martyrs.
Roman qui avait déjà paru sous un autre titre et que
l'éditeur De Potter a reproduit sous celui-ci.
MORZA (de), ps. [Voltaire], anno-
tateur supposé de quelques ouvrages de
Voltaire, tels que « les Lois de Minos, ou
Astérie », trag.; l'opuscule intitulé « les
Systèmes, la Pucelle d'Orléans », 1775,
MOSBOURG (le comte de) nom nobi-
liaire, [J.-A.-M. Agar]. Pour la liste de
ses ouvrages, voy. « la France littéraire »,
à Mosbourg.
MOSKOWA (le prince de la), 7iom nobi-
liaire [Ney].
Pour la liste des écrits du père et du
fils, voy. « la France littéraire », à Ney,
MOSSÉ (J.-M), anagramme [J.-M, Mo-
(1) Nom de l'une des plus spirituelles femmes de la
branche aînée des Mortemart (issus de la Marche Bipas-
sés en Angleterre avec Guillaume).
1207
MOTTELAY
MOULINET
1208
siis, marcliand de meubles et très-médio-
cre écrivain, né à Avignon, dune fa-
mille juive).
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire », au nom littéraire qu'il
avait adopté, MossÉ.
-h iMOTTELAY [J. -Charles Mottelev].
Voy. la « France littéraire ». t. XI, 341.
.MOTTEVILLE (Françoise Bertaid, dame
de), auteur douteux.
Mémoires pour servir à l'histoire d'Anne
d'Autriche, épouse de Louis XIll, par
M'"" de Motteville (rédigés par Blaizot Des-
bordes, suivant le « Dictionnaire social et
patriotique » de Le Fèvre de Beauvray).
Amsterdam, Changuiou, 17:23, o vol. in-12
— Nouv. éd., revue, corrigée et augmentée
de notes et du portrait de la reine. Ams-
terdam, Fr. Changuion, 17o0, (J vol. in-12.
Souvent réimprimées. Voy. «la France littéraire».
On lit dans le « Journal des Savants » qu'un
M.Maïer fît imprimer ces Mémoires en Hollande.
A.-A. B.-r.
La meilleure édition de ces « Mémoires » est celle
publiée à Paris en 4 vol. grand in-18 (Charpen-
tier, 1853) ; le texte, accompagné de notes, a été revu
sur une copie faite par Conrart et conservée à la bi-
bliothéque de l'Arsenal ; elle offre une rédaction moins
achevée, mais souvent plus franche et plus hardie que
le texte déjà imprimé ; malheureusement elle ne con-
tient qu'une faible partie de ces « Mémoires ». Voir
sur M™= de M. une notice de M. Sainte-Beuve dans
les « Causeries du lundi », t. \1I.
MOTUS, p«e«(/oH.[MM. DuMANoiR, Laf-
FiLLARD, Mallian ct Eugènc DE Monval].
La Muette des Pyrénées, pièce en deux
tableaux et en prose, mêlée de vaudevilles;
représentée sur le théâtre de M. Comte, le
30 mai 1828. Paris. Duvernois, 1828, in-8.
-(- Une note manuscrite de Quérard signale ces in-
dications comme douteuses.
MOUCHE (l'abbé), pseudonyme [E.-G.-F.
DE Lantier].
Les Travaux de Monsieur. — Londres,
1784, in-12.
-|- Quelques exem))laires contiennent un morceau de
12 fis non chiffrés, intitulé « Le Déjeuner de M. An-
toine Bernard », qui fut intercalé entre les pages 80
et 81.
MOUCHE (Une), pseudonyme [de Brouil-
HONV].
Mémoires d' —, mis en ordre et rédigés
par Bono Ilhury (anagramme ,du nom de
l'auteur). Paris, de l'imp. de Dondey-Du-
pré fils, 1828, in-8.
4- MOUCHE (une) [l'abbé A. Cordieu].
Les Aventures d'une mouche , écrites
par elle-même. Pfl/'w, 18Go, in-12.
MOUCHERON (C.-A.), premier aide de
a]
camp flu général des Gobe-Mouches, pseu-
dini. [le comte Fortia de Piles].
(Avec Guys de Saint-Charles) : Omniana,
ou Extrait des archives de la Société uni-
verselle des Gobe-Mouches, dédié à S. S.
le président, fondateur et général en chef.
Paris, Maradan, 1808, in-12, avec une
grav.
-+- Voir sur cette société l'ouvrage de M. A. Dinaux
sur les sociétés badines et burlesques, publié par M. G.
Brunet. Paris, 1866, 2 vol. in-8 (t. I).
-J- MOUCHERON [Mouchero.n-Saint-
Honorine].
Histoire critique et raisonnée des théâ-
tres. (T. I et unique.) Paru-, an IX, in-18.
Avec Laffilard et Gédéon.
MOUHY (le chev. de), mm nobiliaire
[Charles de Fieux, neveu du baron de Lon-
gepierre].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » , à Mouhv.
MOULIÈRES (A. J. R. D. B. dé), nom
abrêviatif [A.-J. Raup de Baptesïein de
MoULliiRESJ.
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » , à Raup.
MOULINET (Nie. de) (1), sieur du Parc,
gentilhomme lorrain, pseudonyme [Charles
Sorel].
I. La Solitude, ou l'Amour philosophi-
que de Cléoniède. In-4.
Réimprimé sous le nom de l'auteur.
IL Les Amours de Floris et de Cléonthe.
Paris, Sanlecque, 1013, in-12.
III. Agréables diversités d'amour, conte-
nant cinq histoires tragiques de ce temps;
sur les Aventures de Chrysoar et de Fili-
mène. Paris, Millot, 1614, in-12.
IV. La Vraye Histoire comique de Fran-
cien. Rouen, 1641, in-8. — Nouvelles
éditions, sous le titre de « Histoire comi-
que de Francien. » Rouen, 1663; Paris,
Besunyne, Hi~3, Leyde, Drummond, liiSi),
2 vol. in-12. — Autre édition, revue et
corrigée par Nathanael Duez, maistre de
langues. Leyde, les Haches [Elzev.), 1688,
2 vol. in-liJ., et Leyde, Drummond, 1721,
2 vol. in-12.
La première édition ne contient que sept livres ; les
suivantes en contiennent douze.
-|- Sorel a désavoué ce roman, qui n'est point sans
mérite et sans originalité, et comme il a existé un auteur
nommé Nicolas de (ou du) Molinet, sieur du Parc, il
serait possible que Sorel n'eût fait que revoir ou conti-
nuer cet ouvrage. Dans l'édition li' Amsterdum {Rouen) .
1097, le texte est annoncé comme mis en meilleur
(1) Et non Du Moulinet, comme nous l'ave
primé par erreur, tom . 1, col.. 1179 c.
1209 MOULON DE LA CHESNAYE
MOWINSKI
1210
français. Le « Francion »' a été réimprimé en 1857
(Paris, Delahays, in-lG) avec avant-propos et des notes
par M. Emile Colombey (Emile Laurent).
Consulter au sujet de l'édition de M. Colombey la
« Correspondance littéraire » dirigée par M. L. La-
lanue, n" du 5 mai 1857 ; le n» du 5 février 1850
contient un article de M. Alex. Desloudies : « Quelques
rapprochements littéraires à propos de Francion ».
On en trouve une analyse dans la « Bibliothèque des
romans », juillet 1781, tom. l^r.
Il existe des traductions anglaise et allemande.
Cet ouvrage, vraiment original, a fourni quelques
traits à Molière et à Le Sage. Il n'y a pas en français
(selon Charles Nodier) un plus curieux trésor de galli-
cismes familiers, de proverbes rares et de bonnes phra-
séologies populaires. Le succès fut complet; de 1622 à
1C44, on compta 45 éditions, et le nombre total de
celles qui parurent au 17« siècle est de soixante.
M. Eugène Maron a parlé avec détail de « Francion »
dans un travail sur le roman de mœurs au xvii" siècle
(«Revue indépendante », 10 janvier 1848). Voir aussi
dans « l'Athenaïum français», 31 mai 1856, un article
de M. V. Fournel.
Francion est un roman picaresque, utile à l'histoire
du temps, des mœurs, des usages, des ridicules. Les
filous, pédants, gens de loi, etc., défilent sous les
yeux du lecteur; des plaisanteries, souvent dégoûtantes,
se mêlent à des traits de morale.
MOULON DE LA CHESNAYE, professeur
de belles-letlres, à Caen, membre de la
Société académique de Paris, etc., platiiaire
[P.-Alph. Guvs].
Voy. G***, II, M8f.
MOURANT (Un), qui ne fut membre
d'aucune académie, pseiidon. [Fr. Cizos,
avocat].
Adieux à l'Univers, ou Mon départ pour
l'autre monde, mauvaise plaisanterie. Tou-
louse, Navarre, 1813, in-8.
On trouve dans ce volume trois comédies en trois ac-
tes et en prose, représentées à Paris, enl78y et 1790 :
« le Plan de comédie, le Procès, et la Mère de famille ».
+ MOURGUE DE MONTREDON [.I.-A.
Mourgue].
Vues d'un citoyen sur la composition
des États-Généraux, 1788, in-8.
MOURLENS (l'abbé de), mm abréviotif
[Labat de Mourlens].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire, » à Labat de M.
MOUSQUETAIRE (Un), pseudoti. [Rétif
DE LA Bretonne}.
Lucile, ou les Progrès de la vertu. Qué-
bec et Paris, Delalain, 1768, in-12.
-|- Rétif nous apprend que cet ouvrage est le récit de
M"'' Cadette Fortesse, fille d'un commissionnaire en vins
à Auxerre . Il a replacé Lucile dans le 6^ volume des
« Gontempora'nes » avec un nouveau titre : « Les Crises
d'une jolie femme » ; il existe diverses réimiiressions
de cet écrit : voir « Rétif de la Bretonne » , par Ch. Mon-
selel, p. 106, et notre article Malençon.
« Lucile » fut écrite en cinq jours et payée trois louis ;
il y a d'autres éditions. La Haye, 1700; 1774 (sous
le titre de la» Fille enlevée»); Li^gg, 1779 (sous le titre
de « l'Innocence en danger ».) Dans l'édition de 1774,
il y a des changements et un chapitre dédié aux mânes
de Lucile.
+ MOUSQUETAIRE (un) [Coustard de
Massv].
L'Épreuve, conte, par—. Londres, 1768,
in-12.
-F MOUSQUETAIRE (un) [de la Mor-
lière] .
Espiègleries d'un — , novice à dix-
neuf ans, maintenant homme de hittres,
histoire véritable écrite par lui-môme.
Paris, Tiger, an XI, in-18, 108 p.
C'est, avec quelques modifications, le même ouvrage
que les « Campagnes de l'abbé de T*** » . Voir la
« Bibliographie », par le C. d'I***, col. 379.
MOUSQUETAIRE NOIR (Un), pseudon.
[l'abbé Remv].
Les Jours, pour servir de correctif et de
supplément aux « Nuits d'Young ». Londres
et Paris, Valade, 1770, in-8.
MOUSSE (Alfred) , pseudon . [Arsène Hous-
SAYE, et plus exactement Housset].
Il est auteur d'une Nouvelle composée
lorsqu'il était jeune, et imprimée dans un
recueil qui porte pour titre: « DeProfun-
dis » et pour nom d'auteur Alfred Mousse.
Paris, Lecointe et Pougin, 1834, in-8.
MOUT, pseudon. qui a été prispar M. Aug.
Vacquerie, nous ne nous rappelons plus
pour quel écrit.
Les tables de la « Bibliographie de la France » n'ont
pu nous remettre sur la voie, car elles ne citent point ce
nom d'emprunt, qui, alors, a été pris pour des articles
de journaux, et nous pensons que c'est pour « l'Epoque -i .
-h MOUSTACHE (Louis) [L. Bousse-
mart].
Bouquet présenté à M. Capet le jour de
la Saint-Louis, par — , patriote. Paris,
1792, in-8.
Pamphlet violent.
-I- MOUTON, professeur de littérature
française à l'université de Prague. Voy.
Coursier (Edouard).
+ MOWINSKI [Ignace Krasicki, prélat
et littérateur polonais, mort en 1801].
Il a publié sous ce pseudonyme diverses comédies,
le !( Menteur », « l'Amphitryon», le « Statiste », etc.
Une d'elles, les « Coups du sort », en 5 actes, fait
partie des « Chefs-d'Œuvre des Théâtres étrangers »,
Paris, Ladvocat, 1822-1823, 25 vol. in-8. Obser-
vons en passant que le théâtre polonais qui figure
dans cette collection a été l'objet des éloges de M.Ray-
nouard, qui lui a consacré six articles dans le « Journal
des savants » de 1823; d'un autre côté il a été très-
vivement critiqué dans la « Revue encyclopédique »,
tome XXVIII et XXIX, et il a été avancé qu'on y a
admis des pièces fabriquées à Paris et totalement in-
connues à Varsovie.
121
■\1. P. T.
iMULLER
1212
+ M. P. T. (M) [.Maupertuis].
Œuvres diverses de — . Provins, iinp.
Lebeau,\S\0, gr. in-8, 295 p.
« Ce volume renferme divers morceaux en vers et en
prose, traduits ou imités de poètes italiens. Nous le
citons comme une curiosité typographique, parce qu'il
a été tiré seulement à 3 exempl., ainsi que nous l'a
écrit M. Patris Dubreuil, éditeur des œuvres de Grosley,
d'après le témoignage d'un imprimeur de ïroyes. Les
lettres initiales qui se lisent sur le frontispice dési-
gnent M. Maupertuis, propriétaire près de Bray, riche
amateur de la littérature, mort depuis l'impression de
son livre ». (J.-Ch. Brunet, « Manuel du libraire»).
+ M. P. V. D. G. [Mai,'delaine-Angé-
lique Poisson, veuve de Gomez, fille du
célèbre comédien Paul Poisson] .
Lettre sur le nouveau poëme de Clovis,
par — . Paris, 172o, in-I2.
Il parut la même année des « Lettres critiipies sur
le poëme de Clovis » (Paris, Huel, iu-lâ). L'auteur
de « Clovis », Limojon de Saint-Didier, né à Avignon
en 1GC8, est mort dans la même ville en 1739.— On
peut voir dans la « France littéraire pour 1758 »,
2« part. p. G6, la liste assez nombreuse des œuvres de
Mme Gomez. G. M,
-1-Mr [Moet].
Voy. Moet.
+ M....R [Muller].
Aventures de mon père, ou Comment il
arriva que je naquis, par Kotzebue, trad.
de rallemand par —. Paris, 1799, in-12.
4- M— R— T [Théodore Muret].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle ».
M. S. A. G- A, P. D. P. [Pierre l Es-
toile].
Journal du règne de Henry III, composé
par — . (Rec. de diverses pièces serv. à
l'Hist. de Henri III). CohHjne, 166(5, in-12.
G. M.
-h M. S. [Simon Mialle].
Exposé, par ordre alphabétique, des
cures opérées en France par le magnétisme
animal. Paris, Denlu, 1820, 2 vol. in-8.
-i-M....T (F. de) [Fernand de Ma-
rescot].
Des articles dans la a Petite Revue ».
Indiqué par M. G. d'Heilly (Poiusol).
4-Mt d'H***, aiit. dég. [Malisset d'Her-
TERAV].
La Parfaite intelligence du commerce, etc.
1783, 2 vol. in-8.
Le premier volume porte pour nom d'auteur le nom
de Malisset et le second les initiales Ml d'H"".
Note de M. Boissonade.
■+- M. T. P. [W^ DE Montespan].
Alosie, ou les Amours de M™^ de — .
Ce petit roman, dont la première édition est de Co-
logne {Hollande), 1668, porte le titre de « Lupanie,
histoire amoureuse de ce temps », et qui a été réim-
primé plusieurs fois sous ce même titre, a donné lieu à
une supercherie de libraire ; on mit en tète les lettres
M. T. P., afin de faire croire au public qu'il s'agissait
de la célèbre maîtresse du grand roi. En réalité, il n'y
a dans ce vilain récit pas un mot qui, de près ou de
loin, se rapporte à l'altière rivale de la douce La Val-
Hère, et c'est la narration des scandaleux déporlements
d'une bourgeoise de province. On a avancé que Corneille
de Blessebois était l'auteur de cette platitude, mais il
n'y a là qu'une conjecture tout à fait dépourvue de
preuve. « Lupanie » a été réimprimée ÀLeyde {Bruxel-
les), 1867, in-16, et on y a joint le « Voyage de
Brème en vers burlesques » , par Clément. Cette réim-
pression a été tirée à 261 exemplaires.
-F .MUCV pr""- de) [Guill. de Valdorv].
Voy. I, 398 a.
MUET {Un) pseudonyme [J.-B. Dubois].
Les Infortunes malheureuses de M"°Farce,
pièce en deux actes (et en prose), paroles
d' — , musique d'un sourd, ballets d'un
boiteux, décors d'un aveugle et costumes
d'un manchot. Représenté sur le théâtre
de la Gaîté. Paris, 1812, in-8.
4-MUIRE (de) [Demzet].
Des articles de journaux. Voy. Vaudin,
p. 231.
MULLER (Elisabeth), pseudon. [M""^ BÉ-
delet, femme du libraire-éditeur de ce
nom].
I. Plaisir et Savoir. Huit jours au Musée
de Versailles. Entretiens familiers sur les
faits les plus mémorables de l'histoire de
France. Paris, Bédelet, 1846, in-8.
II. Fables de La Fontaine, choisies pour
les enfants, accompagnées de; notes expli-
catives, et précédées d'un Aperçu histori-
que sur la fable et les principaux fabulis-
tes. Paris, Amédée Bédelet, 1847, in-18, fig.
noires.
III. La Bible de l'enfance. Histoire de
l'Ancien et du Nouveau Testament, abré-
gée d'après la traduction de M. de Ge-
noude. Paris, le même, 1830, pet. in-8,
avec grav.
-f IV. Divers autres ouvrages d'édu-
cation indiqués au « Catalogue général »
de M. Otto Lorenz, t. III. p. 332.
-h MULLER (.lonathan) [Géry-Legrand],
Augura, itièce en 3 actes, représentée à
Lille (1868 ou 1869).
+ MULLER (ÎH'"'= Marie) [M"'^ Terso.n].
I. Rose et Fleur des bois. Tours, Maine,
1861, in-18.
II. La Rose blanche de Normandie.
Ihid., 1861, in-18.
m. La Madone de la forêt. Ibid., 1862,
in-18.
IV. Espérance. Ibid.. 1863, in-12.
1213
MULNIER
MUSSET
1214
V. Léon et Karl, ou Vertu et Repentir,
Ibid.. 1864, in-l:2.
+ MULNIER (Louis) [Alfred Martonne].
Des articles de journaux.
Voir dans le « 'Calalogue général » de M. Otto Lo-
renz, t. III, p. 405, l'indication de divers ouvrages de
ce littérateur, né au Havre en 1820.
ML^ITO, chien savant, pewdo/i. [Alex.-
Aug. de Berruveu].
Epître à M. le marquis de La Londe,
maire de la ville de Versailles. fEn vers).
Versailles, de l'impr. de Vitry, 1827, in-8,
8 pages.
Cet opuscule s'est vendu au profit des indigents.
+ MUNSTER (le baron de) [M. Poisso.x,
sous-préfet de Douai].
Quintessence de l'économie politique
transcendante, à l'usage des électeurs et
des philosophes, par — , conseiller aulique,
trad. de l'allemand par Emmanuel Lecoq
(autre masque de M. P.). Paris, 1812,
2 vol. in-8, dessins de Henry Monnier.
-H MUPIITI DE CONSTANTINOPLE (le)
[Sylvain Maréchal V].
La Fable de Christ dévoilée, ou Lettre
du — à Jean Ange Braschi, muphti do
Rome (Pie VII, pape). Paris, de l'impr. de
Franklin, Desenne, dn II (1794), in-8.
Les dix-sept premières pages chiffrées en cliitîres ro-
mains contiennent une « Observation de l'éditeur «.
A la page l'J on lit le titre: « Lettre du Muphti de
Constantinople à Jean-Ange Braschi, muphti de Rome,
pour l'engager à quitter le mensonge, à devenir adora-
teur du vrai Dieu, à se faire circoncire et à prendre le
turban. »
Une note man. dit qu'on a attribué ce pamphlet a
Sylvain Maréchal, mais qu'il n'j a là qu'une conjecture.
4- MURA [Emile Muraour].
Des articles de journaux. Vov. Vaudin,
1860, p. 212.
-1- MURA (Marcel) [Marc Maurel, négo-
ciant, à Bordeaux] .
Des articles déconomie politique dans
« la Gironde» (1869).
-h MURE DE PELANNE (A.) [Borel
d'Haxtterive].
Pseudonyme indiqué comme le publicateur de deux
ouvrages : « la Saône et ses bords ; la Seine et ses
bords » mis sous le nom d'un littérateur renommé qui
n'y a pris qu'une part très-faible. Voir l'article No-
dier, n»» XI et XII.
MUREAU DE CIIERVAL, pseudon. [Jean-
B. Michallt].
Dissertation historique sur le vent de
galerne. basle (Dijonj^ 1741, iu-12.
4- MURET (André) [Ferdinand Hé.naux,
à Liège].
Voy. Meuret, et ajoutez :
Le baron de Reilîenberg, en publiant ces articles, et
Quérard, en les reproduisant, se sont laissé mystifier.
Le « Club des Bibliophiles de Verviers », le « Voyage
industriel de Liège à Verviers », et le travail intitulé ;
(' Ribauds, truands et femmes bordelières de la noble
cité de Liège », n'existent que dans l'imagination de
M. Ferdinand Hénaux.
h MURIEL (Auguste) [Auguste Dur-
RIEU].
Rédacteur du « Courrier des hôtels «.
MURSIUS. Voy. MEURSIUS.
MURVILLE,;js««/o/i. [Pierre-Nicolas An-
dré, poëte et auteur dramatique, gendre
de la célèbre Sophie Arnould.
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » , au nom sous lequel il
était le plus connu, à Murville.
MUSAC (le sieur de), anagramme [J.-P.
CA.MUS, évêque de Belley].
Conférence académique sur le différent
des belles-lettres de Narcisse et de Phyl-
larque. Paris, Joseph Coitereaii, 1630, in-8.
Bayle a pris ce masque pour un nom réel, et lui a
donné un article dans son Dictionnaire. L'abbé Joly,
dans ses « Remarques » , a relevé cette méprise.
A.-A. B.-r.
MUSAMBERTUS (Claudius) , pseudon.
[Theodorus Marcilius] .
Commentarii in Laur. Ramiresii llypom-
nemata ad Valer. Martialem. Parisiis, 1607,
in-8.
-^ MUSICIEN OPPRIMÉ PAR SES CA-
MARADES (un) [Travenol].
Les Entrepreneurs entrepris, ou com-
plainte d'— , en vers et eh prose. 1738,
in-8.
MUSSET (Paul de), apocryphe [M"'"' de
La Guette].
Les Amours du chevalier de Planoches
et de M™"' de La Guette. Paris, Magen, 1842,
in-8.
Très-ancien ouvrage qui parut sous le titre : « Mé-
moires de madame de La Guette ». La Haye, 1681,in-12.
M. de Musset en a seulement rajeuni le style.
-+- Quérard se trompe. La nouvelle de M. Paul de
Musset n'a rien de commun avec les « Mémoires de
Madame de La Guette » .
-\- Les Mémoires imprimés à La Haye, 1681, in-12,
ont reparu avec des notes et une introduction de
M. C. Moreau, Pnris,1856, in-16. L'éditeur a ajouté
de nouveaux Eclaircissements dans le « Bulletin du Bi-
bliophile », 1859, p. 248. D'après M. J.-Ch. Brunet,
après avoir lu la notice de M. Moreau, il n'est plus
permis de regarder comme imaginaires le nom de ma-
dame de La Guette et les aventures publiées sous son
nom.
-K MUSSET (Alfred de) aut. sup.
I. L'Académie française, pièce insérée
dans la « Revue anecdotique, juin 1857 ».
Cette satire est signalée comme apocryphe dans » l'É-
m[
MUSSET
M-z
1216
ludc critique et bibliograpiiiquc des Œuvres d'AIfreil de
Musset ». Paris, i8G7, gr. in-8, p. 12.
II. Vovage où il vous plaira. Paris, J.
Hetzel, 1842-43; in-4.
Cette fantaisie spirituelle , écrite en entier par
J.-P. Slalil (pseud. de J. Hetzel) se vend signée de ce
nom et de celui d'Alfred de Musset, qui n'y a fourni que
deux pièces de vers. « Etude » p. 12.
Notons dans le même écrit (p. 13) qu'Alfred de Mus-
set passe pour être l'auteur de la pièce de vers qui se
trouve dans « Lelia » par George Sand, et que « De-
nise », nouvelle par Paul de Musset, a été attribuée à
tort à son frère dans divers journaux reproducteurs.
+ MUSSET (Alfred de) plag.
On ne saurait penser à tout...
La « Revue dépêche », 6« livraison, tome II (18G7),
accuse A. de M. de plagiat, et cite, comme preuve à
l'appui, cinq ou six pages identiquement semblables
dans « Carmontelle » et dans l'auteur moderne.
M. Jules Claretie, dans une lettre insérée même
■'Revue», T" livraison, p. 19, prend la défense du
poète et fait observer que sur l'affiche du Théâtre-
Français, lorsque pour la première fois fut représenté cet
acte: «On ne saurait pensera tout», on pouvait lire:
«Proverbe imité de Carmontelle ». Un imitateur n'est
point un plagiaire, surtout lorsqu'il proclame l'imitation.
La «Re\Tie» ne parlage pas l'avis de M. Claretie ;
est-ce bien imiter que de faire ce qu'a fait le poëte?
Elle ajoute :
« Musset a, dans « Carmosine » mis Boccace à contri-
bution sans le dire tout haut. Le conte est non-seule-
ment dramatisé mais traduit: Le «Belle fille, le grand
amour que vous nous portez vous a près de nous mise
en grand honneur » est du Boccace tout pur ; Ménuccio
est dans Boccace; seulement, en italien, Carmosine s'ap-
pelle Lise. »
MUSSOT, pseinlan. [.loan-François Ar-
NOULD, auteurct arlistcdramatique, connu
au théâtre sous le nom de].
Pour la liste de ses pièces, voy. « la
France littéraire » , à Mussot.
MUSTAPHA, pseudon. [.Jean Auma.nd,
Turc de nation].
Voyages d'Afrique faits en 1621) et IG30,
sous la conduite du commandeur de Ra-
rilly, ès-côtes occidentales de Fés, Maroc
et Salle, avec des observations par J. A.
Paris, 1G;H, in-8.
Catal. manuscrit des Barnabites. V. T.
+ MUSTAPHA [A. Jung, capitaine
d'état-major] .
Des articles dans « la Vie parisienne ».
-I- M...X (Louis) [Louis Mercx, auteur
de Poésies diverses, impr. sous ce nom
déguisé dans les deux premiers volumes
de (c l'Almanach poétique de Bruxelles ».
(1801-2.)
Depuis l'auteur a signé en toutes lettres.
+ M. X. V. D. A. (Prudent) [M. Dra-
iwr.naud].
Partout l'honneur, essai apologétique
(en vers) sur les mœurs françaises de Pa-
ris, après la session de 1820,. par — .
Dédié aux imberbes. Paris, Boucher, 1820,
in-8.
-I- M— y [Mauroy].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
MYLORD (Un). Voy. MILORD.
MYLORD ANGLAIS (Un), pseudon. [le
chevalier de Ramsay].
Le Psychomètre, ou Réflexions sur les
différents caractères dos esprits.
Impr. sous ce nom dans les « Mémoires de Trévoux » ,
avril 1735, et sous le nom de l'auteur, dans «l'Am-
bigu littéraire». Paris, 1770, in-12.
MYSOCHLOCRATE, pseudon. [le comte
Libri-Bacnano].
La Ville rebelle, ou Révolution de 1830.
La Haye, 1831, in-8.
H-M— z— s. [Mazas].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle ').
4- M— z [Mantz].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle ».
N
1217
N.
N**
1218
H- N. [Naigeon].
1. Morale de Sénèque, extraite de ses
Œuvres, avec un discours préliminaire,
par M. — . Paris, Didot l'aîné, 1782, 3 v.
in-18.
Cet ouvrage fait partie de la belle collection des
Moralistes imprimée par Didot. A. A. B— r.
II. Manuel d'Epictète, trad. par—. Paris,
1782, in-18.
De la même collection.
N.,p. [Maxim.-Benj. Bins de Saint-
Victor, auteur d'articles dans le « Journal
de l'Empire »].
-H N. abonné au Journal de Dijon [Ga-
briel Peignot].
Lettre plaisante sur la longévité de certains animaux.
Insérée dans le n" du d9 septembre dSai et réim-
primée dans les « Opuscules de Peignot , recueillis
par P. Milsand », i8G3, in-8, p. 08.
-H N. [Jean-Baptiste Noellat].
Notice sur les forêts du département de
la Côte-d'Or. Dijon, impr. Noellat, 1827,
in-12, 28 p.
Extrait de « l'Annuaire de la Côte-d'Or » .
-h N. [Léo JOUBERTJ.
Voy. L. J., II, col. 792, d.
+ N*. [Navarre, avocat à Meaux].
Amusements géographiques et histori-
ques, ou Voyages dans les cinq parties du
monde. Ouvrage de M. — , entièrement
refondu par M. Depping. Nouvelle édition,
cartes. Paris, 1822, 2 vol. in-8.
Il y a des exemplairas avec le titre de : « Voyages
d'un étudiant dans les cinq parties du monde » .
N*** (M""- de) ps. [Pierre Bellocq, valet
de chambre de Louis XIV].
a Lettre de — à la marquise de..., sur la
satire de Despréaux contre les femmes.
l()9i, in-12.
N*** ps. [le P. Le Petit, jésuite, rédac-
teur de la Vie de M. le duc de Montausier
(1729)].
Voy. Montausier. '
+ N*** [Nupied].
Texte de la coutume de Normandie,
avec des notes par M. — . Paris, 1765,
in-12.
-+■ N*** [Nemeitz].
Mémoires concernant M. le comte de
Stenbock, sénateur de Suède et généralis-
sime des armées de S. M. suédoise en
Allemagne, pour servir d'éclaircissement
à l'histoire militaire de Charles XII, avec
quelques observations historiques et cri-
tiques sur ces Mémoires, parJM. — . Franc-
fort-sur-le-Meyn, 1745, in-8.
+ N*** (M.) [Pierre-Jean-Baptiste Nou-
garet].
^ I. Les Passions des différents âges, ou
Tableau des folies du siècle. Utrecht et
Paris, 1766, in-12.
II. La voix du peuple, au sujet de la
cherté et de la diminution des grains.
Amsterdam et Paris, 1769, in-8.
III. Mille et une folies, contes françois.
Amsterdam et Paris, 1771, 4 vol. in-12.
IV. Les astuces de Paris, anecdotes pa-
risiennes. Londres et Paris, 1776, 2 vol.
in-12.
P>éimprimé avec quelques additions et le nom de
l'auteur sous le tilre de «Les Astuces et les Trom-
peries de Paris». Paris, an VU, 3 vol. in-18.
V. Les travers d'un homme de qualité,
liîl'.)
N**
NADAR
12-20
rAmbigu-Comiquc, le 23 janvier 1827.
Paris, Quoi], 1827, in-8.
Voy. I, 109 d.
+ N*** (M. le vicomte de) [Nugent,
auditeur au conseil d'Étal].
Deux mots aux ligueurs, par—. Paris,
Pélicier, 1830, in-8'; 15 p.
+N*** (M.) officier en retraite [Nicolas].
Tables synclironiques de l'histoire de
Lorraine précédées d'une introduction
par M. X. M*** (Maire). Saint-Nicolas de
Port, P. Trend. 1844, in-i.
_j_ j^-*** ^^j_ Léon) [Léon Neveu].
Le Collégien bien élevé, par —, membre
honoraire de l'Académie de Rouen. Paris,
Dezobrij, E. Marjdeleine et Cic, 1800
in- 10.
N... (M. de), ps. [Le Clerc libraire].
Lettre de — à M. Camus de Néville.
1778, in-12.
Il existe deux éditions, l'une de 59 pages, iu-8, l'au-
tre de 80. Celte dernière paraît avoir été imprimée à
Londres. L'une de ces éditions porte pour litre: « Lettre
à M. de*" » (Paris), -19 décembre 1778, in-8.
A. -A. B.-r.
-f N.... (M'^'^de) [W LoRV de Narp].
Les deux insulaires, ou Histoire de M. de
Fayel et de W" de Forlis. Paris, an IX
(1801), 2 vol. in-12.
-i- N (M"'Ma comtesse de) [de Ne5-
mond].
Contes en l'air, par — . Paris, Rayez,
1789. in- 10.
+ N (M'"" de) [de Narp].
La mythologie des Demoiselles, par — .
Paris, 1803, in-8.
4- N****** [RÉTIF de la Bretonne].
La malédiction paternelle. Voy. ci-de-
vant : JoLv (Timothée), II, col. 410, d. « Un
Homme volant », II, col. 303, d.
-f N. A** (M.) [Arnault, curé de Saint-
Joseph].
Nouvelles morales des faubourgs, par— .
Paris, Douniol, 1830, 3 vol. in-18.
-|-NACAR(le sieur de), ana/yr. [Racan].
Lettre du — à l'abbé de la Rivière à
Saint-Germain en Laye, sur les affaires de
ce temps, où est représenté les moyens
pour faire la paix. Paris, 1049, in-4.
Voy. le Cat. imprimé de la Bibl. impériale, Histoire
de France, t.U, p. 52, n» 74.
NADAR [ Gustave Félix Tournaciion^
littérateur, caricaturiste et photographe]
né le 3 avril 1820 à Paris, où son père'
M. Tournachon Molin, était alors libraire]]
ou les Mille et une Extravagances du comte
de D***, Mémoires rédigés et publiés par
M. — . Bruxelles et Paris, 1788, 2 vol.
in-12.
VI. Voyages intéressants dans différentes
colonies françoises, espagnoles, angloises,
etc., avec des anecdotes singulières qui
n'avoient jamais été inibliées; le tout ré-
digé et mis au jour d'après un grand nom-
bre de manuscrits, ]iar M. — . Paris, Bas-
tien, 1788, 2 part. in-8.
Ou a imprimé un frontispice particulier pour former
de ces deux parties le t. 10 de la « Collection abrégée
des Voyages faits autour du monde », rédigée par Bé-
ranger de GeucYC. A. A. B— r.
VII. La Paysanne pervertie, ou les Mœurs
des grandes villes. Mémoires de Jeannette
R***, recueillis de ses lettres et de celles
des personnes qui ont eu part aux princi-
paux événements de sa vie, mis au jour
par M. — . Paris, Baslien, 1777, 4 vol.
in-12.
_|_ js^-*** [Keedii.Alm].
Principes d'électricité, contenant plu-
sieurs théorèmes appuyés par des expé-
riences nouvelles, ouvrage traduit de
milord Mahon, par l'abbé — . Bruxelles,
Flon, 1781, in-8. '
H-N*** [MissSarahFiELDi.Nc].
L'Orpheline angloise, ou histoire de
Charlotte Summers, imitée de l'anglais de
M. — , par de la Place. Londres, 1781,
4 vol. in-18.
-f- N*** (M"'^ de) [M""' LoRV de Narp] .
Edouard et Clémentine, ou les Erreurs
de jeunesse. Paris, an IX (1801), 3 vol.
in-12.
_|_ ]yj*** [N.\RDINi].
Aies périls pendant la révolution de
Naples, ou Récit de toutes les horreurs
commises dans cette ville par les Lazzaroni
et les Calabrois; suivi d'une Notice exacte
sur les mœurs des habitants de la Calabre;
par —, et faisant suite à l'Essai pour ser-
vir à l'histoire des révolutions de Naples,
précédé d'une Esquisse des mœurs napo-
litaines. Paris, Bacot, 1800, in-8.
N*** (le comte de) ps., [le chev. Fran-
çois de Sales d'Amaluic]. _
Le Missionnaire selon l'Évangile. Paris,
Arthus-Bcrtrand, 1821, in-12, iig.
4- N... (Théodore) et ARMAND UV....
[MM. Nezel et Overnav].
Cartouche, mélodrame en trois actes,
par —, musique de M. Adrien, ballet de
M. Blache. Représenté sur le théâtre de,
i2n
NADAR
N. A. G.'D/B.
1222
M. F. Tournachon fit des classes assez peu suivies
aux collèges de Versailles, de Lyon, et au collège
Bourbon, à Paris, puis alla éludier à Lyon la méde-
cine, qu'il abandonna bienlotpour écrire dans le «Jour-
nal et fanal du commence » et dans « lEntr'acte lyon-
nais». Revenu à Paris en 1842, il écrivit sous le
nom de A'adar, dans « la Vogue » , « le Négociateur »
et « l'Audience ». Après avoir été le secrétaire d'abord
de M. Charles de Lesseps, ensuite de M. Grandin, an-
cien député de l'Eure (4 844-40), il passa deux an-
nées à Versailles. De 1845 à 4 848, il fournit des
nouvelles au « Corsaire », au « Commerce » et autres
journaux, dont les meilleures ont été réunies et pu-
bliées par lui en deux recueils : « Quand j'étais étu-
diant », et « le Miroir aux alouettes » (voy. plus
bas). En mars 1848, il lit dans le nord de la Prusse,
et comme volontaire de la Piépublique polonaise (lé-
gion qui fut la seule), un voyage aventureux qui lui
valut quelques semaines d'internement à Eisleben, et
revint à Paris, s'occuper à la fois de dessin, de litté-
rature et de théâtre. 11 fonda la « Revue comique », en
1849, et ouvrit plus lard, avec son frère Adrien Tour-
nachon, peintre distingué, un atelier de photographie
dont il se retira quelques mois après. Les associés de
son ftère ayant voulu garder indiiraent le nom de Na-
dar à l'établissement qu'ils dirigeaient avec ce dernier,
et M. Félix Nadar (Tournachon aîné), ayant créé lui-
même, rue Saint-Lazare, un établissement qui avait
nécessairement à souffrir de cette confusion de nom,
un procès s'ensuivit, qui, perdu d'abord par M. Félix
Nadar devant le tribunal de commerce, fut gagné par
lui en Cour impériale (M. Delangle, président), grâce
surtout à un mémoire très-remarquable rédigé par
M. Félix Nadar (Paris, de l'impr. de Dondey-Dupré),
et qui était appuyé des adhésions motivées et consul-
tations de MM. Laboulaye, Betlimont, Marie, Liou-
ville, Berryer, Dufaure, Paillard de Villeneuve, Ber-
lin, etc. M. Félix Nadar, dès lors, n'eut plus que des
succès en photographie, obtint deux fois la grande mé-
daille d'honneur pour la France à Bruxelles, où le roi
Léopold le reçut plusieurs fois avec une familiarité
toute particulière. M. F. Tournachon a pris depuis en-
viron dix ans une part active au « Journal pour rire »,
dont il est le rédacteur en chef et l'un des dessina-
teurs principaux, et à une foule de petits journaux que
l'année 1856 vit éclore, tels que le « Petit Tinta-
marre », le « Petit Journal pour rire », etc. Nous con-
naissons de M. F. Tournachon comme publications par-
ticulières, d'abord sous son véritable nom : « La Robe
de Déjanire ». Paris, Hecoules, 4840, 3 vol. in-8,
roman qui avait auparavant paru en feuilletons dans le
journal « le Commerce (1); ensuite, sous le pseudo-
nyme de Nadar, les ouvrages suivants: 1" Aventures
de M. Barnichon l'aéronaute. Paris, boulevard des
Italiens, n» 15, 1852, in-8 oblong de 16 pag. Pe-
tits d.'ssins, avec légendes. 2" Nadar-jury aux salons
de 4853, 1854, 1855, 1857 ; albums comiques de
60 à 80 dessins coloriés (chacun). Compte rendu
(chacun) d'environ 800 tableaux, sculptures, etc. Texte
et dessins. Paris, Bry, 1853-57, 4 vol. pet. in-4
ensemble d'environ 80 p. 3° Exposé de motifs pour la
revendication de la propriété exclusive du pseudonyme
Kadar. Paris, 1856, in-4 de 20 pag. 4" Pierrot mi-
(1) Nous entendons dire que ce roman a eu plusieurs
éditions, ce que nous sommes loin de contester : disons
pourtant que la « Bibliographie de la France » n'en a
pas annoncé une seule, pas même la première, de 1846.
nistre, pantomime républicaine en huit tableaux, par un
Pair de France sans ouvrage. Paris, Gallet, 1848,
in-12 de 12 pag. Pantomime représentée aux Funam-
bules. M. Tournachon a fait représenter, en 1854, aux
Folies-Nouvelles, une seconde pantomime, intitulée
« Pierrot boursier », qui ne paraît pas avoir été im-
primée. 50 Quand j'étais étudiant. Paris, Mich. Lévij
frères, 4856, 4857, in-48 angl. de 287 pag. Recueil
de morceaux publiés antérieurement par l'auteur dans
divers journaux à la rédaction desquels il a parliri|)é
Ce volume contient : le Testament du boulanger, — Ma-
demoiselle Crète, — la Vie et la Mort de Lequeux, —
l'Indienne bleue, — la Mort de Dupuytren, — le Terne
sec, — l'Appareil de fracture, — Grands et petits
Remords, — le Mort guéri. Livre très-sérieux, a dit
M. Ch. Monselet, où il y a un chef-d'œuvre: la Mort
de Dupuytren. Cet ouvrage, qui a eu plusieuis éditions
successives, est l'un de ceux qui dans ces derniers
temps ont obtenu, avec la « Vie de Bohème » et « Ma-
dame Bovary », le plus de succès de la collection des
frères Lévy. 6° Le Miroir aux alouettes (nouvelle, suivie
de: Clichy en 4850, et de Zigzags dans Londres et
partout, pendant l'exposition). Paris, les mêmes,
1859, in-18 angl. de 313 pag. N'oublions pas de
citer, parmi les nombreux dessins qri'on doit à cet ar-
tiste-littérateur, cette grandissime et belle planche
appelée le «Panthéon Nadar» (1854), grande galerie
de nos célébrités contemporaines dans la littérature ;
trois autres planches semblables devaient représenter
les savants, les artistes, mais certaines difficultés re-
froidirent l'auteur et arrêtèrent leur publication. — Le
portrait de M. Ch. Monselet figure parmi les portraits-
charges du Panthéon-Nadar. L'écrivain par réciprocité
a consacré à l'artiste, dans sa « Lorgnette littéraire »
un portrait- charge à la plume qui est fort original
(Quérard, « France littéraire », t. XI, p. 462-165).
-|-0n peut ajouter à la liste des ouvrages de M. Na-
dar : « A terre et en l'air. Mémoires du Géaut, : ■ pc
une introduction par M. Babinet », 1844, in-12. « Lu
Droit au vol ». Paris, Het&el, 1865, in-12.
H- NADIÉ (X.) [Edouard Lefebvre-La-
BouLAYE, membre de l'Institut.
Des articles dans le « Gaulois », 1868.
+ NADIR [de Mondorge].
Conte orientai, par — . Paris, 1707,
in-12.
+ NADRELAXE, anag. [Alexandre].
Sommes-nous libres, ou ne le sommes-
nous pas? Si nous sommes libres, nous
pouvons parler ; si nous ne sommes pas
libres, il faut le devenir. — Paris, chez
tous les marchands de nouveautés, s. d..
in-8.
H-N. A. G. D. B. [Nicolas Amable Ger-
main de Bray].
I. Tablettes biographiques des écrivains
français depuis la renaissance des Lettres
jusqu'à ce jour, par — . Paris, 1809, 2 v.
in-18; 2*^ édition. Paris, 1810, 2 parties
in-8.
Voy. E. N. F. D. S.
II. Cicérone parisien; ou l'Indicateur en
1223
NAGONE
NAMUR
1224
faveur des habitans, et de ceux qui fréquen-
tent la capitale, soit pour leurs affaires,
soit pour leurs plaisirs, par — . "l" édition,
mise dans un nouvel ordre par A. C. (Au-
guste Caron). Paris, Dehray, 1810, in-18.
+ NAGONE (R. P. de) [Foulaines].
R. P. de Nagone au marquis d'Ecque-
villy. sur les campagnes de larmée de
Condé ». Paris, 1818, m-8.
naïf (Un), arrière-petit cousin de Can-
dide, ps. [Geo.-Marie Mathieu Dair.\-
vaell].
Histoire du royaume des lanternes, mise
en lumière par un bec de gaz et racontée
par — . Paris, Paulier, 1842, in-32.
Deux éditions coup sur coup.
Cet écrit, dans le genre Voltairien, est une satire
violente de la monarchie de juillet.
NAIGEON, apocryphe [Voltaire],
Portrait de l'empereur Julien,
Imprimé à la tète du « Discours de l'empereur Julien
contre les chrétiens, traduit par M. le marq. d'.\rgens :
avec des nouvelles notes des différents auteurs « (de Vol-
taire). Berlin, C. Fréd. Voss [Genève), 1169, in-8.
Le marquis d'Argens avait lait imprimer une traduc-
tion des fragments qu'il avait recueillis d'un ouvrage de
Julien, sous le titre de « Défense du Paganisme, par
l'empereur Julien, en grec et en français, avec desdis-
serUitions et des notes pour servir d'éclaircissement au
texte et pour en réfuter les erreurs». 1764, in-12.
Une réimpression fut faite en 1767. Voltaire, qui avait
loué le travail de d'.A.rgens, revit plus tard quelques
passages de la traduction de d'.\rgens, en supprima pres-
que toutes les notes, en ajouta de son chef, et fit pa-
raître le tout sous le nom de Naigeon.
En tète de ce Discours est un Portrait de l'empereur
Julien que Voltaire dit emprunté au « Militaire phi-
losophe » (de Naigeon), 1767 Mais ce portrait n'est
point extrait du livre de Naigeon comme le titre pour-
rait le faire croire. Ce morceau est de Vollaire, ainsi
que le « Supplément au Discours de Julien », qui se trou-
ve imprimé à sa suite.
Voici l'explication donnée par M. Beuchot sur la com-
position de ce volume. Voltaire y a mis entête, l" un
« Avis au lecteur » ; 2» un « Portrait de l'empereur Ju-
lien » (qui, sauf quelques alinéas, avait paru en 1767,
dans la sixième édition du « Dictionnaire philosophique » ,
et qui fut reproduit, sans ces alinéas, soit dans la « Rai-
son par alphabet», en 1769, soit dans les éditions de
Kehl, oii il formait la première section de l'article Ju-
lien dans le « Dictionnaire philosophique » ; S" un
« Examen du Discours de l'empereur Julien contre la
secte des Galiléens». Il avait ajouté à la lin du volume
un « Supplément au Discours de Julien».
Ce volume est de 1769, quoique, d'après M. Beu-
chot, des exemplaires portent la date de 1768. C'est
en avril 1769 qu'en parle Grimm, dans sa «Corres-
pondance » . Les « Mémoires secrets » ne le mentionnent
que sous la date du 16 mai 1769.
M. Beuchot, en faisant réimprimer cet ouvrage dans
le tome XLV, neuvième volume des « Mélanges » de
son édition de Voltaire, l'a reproduit tel que Voltaire
l'a fait imprimer'; comme il était superflu de donner les
notes de d'Argens, il a supprimé même celles que Vol-
taire avait conservées, à l'exception d'une seule qu'il
était indispensable d'admettre. Toutes celles qui dans sa
réimpression sont marquées par des lettres, y compris
les deux qui portent les noms de Damilaville et de Bou-
langer, sont du philosophe de Ferney.
NAIN CONNU [\e),ps. [PierreBERTRANo],
auteur de quelques écrits dont les titres
nous échappent.
NAIN CONNU (Un), ps. qui paraît
avoir été pris par MM. C.4.rmouche et
A.-H.-J. Duvevrier, pour une pièce qu'ils
ont faite ensemble.
4- UN NAIN CONNU [Frantz de Lien-
hardt].
Des articles dans le « Moniteur des
Théâtres ».
+ N. A. K. et N. K. [Kubalski].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
NAMUR (Jean-Pie), bibliographe belge,
docteur en philosophie et lettres (1),
d'abord bibliothécaire à l'Université de
Louvain, jusqu'à sa suppression en no-
vembre 183o, ensuite second bibliothé-
caire de Liège, enfin conservateur-adjoint
de la bibliothèque royale de Bruxelles, né
à Luxembourg. L'ona dit qu'on naissait
peintre et po'ëte, mais l'on n'a point dit
qu'on pouvait naître bibliographe, et
M. Jean-Pie Namur s'est chargé de le
prouver. La bibliographie requiert une
longue étude des livres et beaucoup d'ex-
périence. A l'époque oîi nous mîmes sous
presse la lettre N de notre « France litté-
raire », c'est-à-dire au commencement de
1834, M. Jean-Pie Namur n'était point un
mythe : il existait réellement comme
homme, comme docteur en philosophie et
lettres et comme bibliothécaire de l'Uni-
versité de Louvain, mais il n'existait point
comme bibliographe, et dès lors nous
n'avons point eu à nous en occuper. De-
puis, M. Jean-Pie Namur a cherché à se
l'aire très-vite une réputation de biblio-
graphe laborieux et savant, et usant du
privilège que ses compatriotes se sont
arrogé, de dépouiller leurs voisins pour
s'enrichir, il s'est fait le contrefacteur ou
le Plagiaire des bibliographes français. La
bibliographie vit d'emprunts, mais l'em-
prunteur nomme toujours l'écrivain à qui
il a des obligations ; celui qui s'en dis-
pense est moins qu'un compilateur. T. P"',
col. 778-780, à l'article « Constantin »,
(1) D'après une noted'un de nos correspondants (t. l^",
col. 779), nous avons fait de M. Namur un ancien
professeur de philosophie de l'L'nivcnité de Liège,
l quoiqu'il ne se soit jamais élevé si haut.
122b
NAMUR
NAMUR
1226
nous avons cité les noms des personnes
qui ont trouvé peu délicate la manière
dont M. .lean-Pie Namur s'est servi pour
arriver à se faire'une réputation de biblio-
graphe; parmi ces personnes se trouve
même un de ses compatriotes, l'honorable
M. F. Hennebert; nous en citerons une
seconde dans cet article.
M. Jean-Pie Namur a publié sous son
nom les ouvrages suivants, tous plus ou
moins entachés de plagiat.
I, Manuel du bibliothécaire, accompagaé
de notes critiques, historiques et litté-
raires. Bruxelles, J.-B. Tircher, et Paris,
Roret, 183i, in-8, vi et 3G8 p.
Ce livre offre une particularité peut-être uniquejus-
qu'à ce jour: c'est que rien n'appartient à Vauleur
dont il porte le nom ; le titre même n'est pas de M.
Namur ; il l'a trouvé page ix du « Dictionnaire raisouné
de bibliûlogie» de G. Peignot.oii onlit que cet ouvrage
devait paraître sous le titre de « Manuel du bibliothé-
caire». Préfaces, matières, notes et notules, tout s'est
fait à coups de ciseaux, et lebibliognostePeignotpeut re-
vendiquer pour sa part les trois quarts du volume, et
Psaume le reste. (France liltér., art. Peignot).
II. Bibliographie paléographico-diplo-
matico-bibliologique générale, ou Réper-
toire systématique indiquant : 1° tous les
ouvrages relatifs à la paléographie, à la
diplomatique, à l'histoire de l'imprimerie
et de la librairie, à la bibliographie, aux
bio-bibliographes et à l'histoire des biblio-
thèques; la notice des recueils périodiques,
littéraires et critiques des différents pays,
suivi d'un répertoire alphabétique général.
Liège, P.-J. Collardin, et Paris, Roret,
1838, 2 part, in-8, 226 et 306 p.
Gabr. Peiguot a encore fourni le fond d'une grande
partie de cet ouvrage.
On trouve en tète du !«'' volume une violente diatribe
à notre adresse, à cause de la note qu'à l'article de
Peignol nous avons faite sur le « Manuel du bibliothé-
caire» de M. Namur. MM. Hennebert, Hesse (Constan-
tin), J. RaveneletA. Alkan, et M. Namur lui-même,
ayant eu soin de nous justifier (Voy. 1. 1, col. 779), nous
n'avons plus à répondre à celte diatribe, fort peu lo-
gique pour un docteur en philosophie, soit dit en pas-
sant (1).
-+- (1) Voici comment M. Namur termine l'introduc-
tion de cet ouvrage :
« Nous ne pouvons terminer cet avertissement sans
nous féliciter de la position où nous nous trouvons de-
puis longtemps ; en nous livrant à notre passion pour
les recherches liUéraires et MUiographiques, nous
remplissons une partie essentielle des fonctions dont
nous sommes cliargé. Quelles obligations n'avons-nous
donc pas au gottvernement qui nous fournit tous les
jours les moyens d'accroître nos connaissances par les
augmentations dont il enrichit les précieux dépôts Hf-
téraires de la Belgique ! »
Au lieu de nous, lisez je; et par suite mettez les
verbes au singulier au lieu du pluriel. Ajoutez ces deux
III. Bibliographie académique belge, ou
Répertoire systématique et analytique des
mémoires, dissertations, observations, etc.
publiés jusqu'à ce jour par l'ancienne et
la nouvelle Académie de Bruxelles; pré-
cédée d'un Précis historique de l'Académie,
et suivie d'un répertoire alphabétique des
noms d'auteurs. Lierre, Collardin, et Paris,
Roret, 1838, in-8, 8U p.
Cet ouvrage n'a été tiré qu'à 50 exemplaires.
C'est encore là un livre qui n'a pas coiité grands efforts
àM. Namur; il n'a eu qu'à copier la liste des Mémoiresde
l'ancienne et de la nouvelle Académie de Bruxelles, ainsi
que le Précis historique, deux travaux qui se trouvent à
la tète de presque tous les Annuaires de cette académie.
IV. Bibliographie des ouvrages publiés
sous le nom « d'Ana ». Bruxelles, 1839,
gr. in-8, xvj et 63 p.
Le n" 14 du « Serapeum » de Leipzig, 31 juillet
1840, contient une réclamation de M. Hermann Lu-
dewig, qui se plaint que M. Namur s'est emparé de son
livre des Ana, et pourprouver ce qu'il appelle la Copie-
Virtuositœt du bibliographe luxembourgeois, il indique
page par page, ligne par ligne tout ce que le susdit
M. Namur a copié dans l'ouvrage de Hesse (ou de Cons-
tantin). M. Ludewig ne revenuiquera certainement pas
le passage où M. Namur range parmi les « Ana » le ro-
man « d'Indiana » de Geo. Sand {W^^ Aurore Dudevant) !
Cette énorme balourdise a été sévèrement relevée dans
une note imprimée et distribuée par M. Van de Weyer,
ministre de Belgique à Londres. De Rg.
Au commencement de 1840, M. Namur préparait une
nouvelle édition, considérablement augmentée, de cette
Bibliographie ; nous ignorons si elle a été publiée.
V. Projet d'un nouveau système biblio-
graphique des connaissances humaines.
Bruxelles, Demortier frères, 1840, in-8, 72 p.
L'auteur ne présente son système que comme un
simple essai. L'ordre adopté par lui comprend dix
grandes divisions, qui sont : l" Introduction aux con-
naissances humaines; 2" Théologie; S» Philosophie et
Pédagogie ; 4» Jurisprudence; 5o Sciences mathémati-
ques, physiques et naturelles ; 6" Médecine ; 1° Arts et
métiers ; 8° Philologie et Belles-Lettres ; 9» Histoire et
sciences accessoires; lO" Mélanges littéraires et criti-
ques; journaux. (Journ. hisl. et littér. de Liège, t. VI,
p. 319.)
Tome Jer, col. 779, article Constantin, nous avons
suffisamment démontré que ce système a été copié de la
« Bibliothéconomie » de Hesse (Constantin).
VI. Histoire des bibliothèques de la Bel-
gique. Bruxelles et Leipzig, C. Muquardt.
18i0-42, 3 vol. in-8.
Le premier volume contient l'histoire de la biblio-
thèque de Bruxelles, le second l'histoire de celle de
Louvain, et le troisième volume est consacré à la bi-
bliothèque de Liège.
mots : et biblingraphiques ; puis au lieu de gouver-
nement, mettez le nom du ministre, M. le marquis de
Lauriston, duquel relevait, en 1822, mon père, admi-
nistrateur des bibliothèques de la couronne, et vous aurez
l'alinéa final de l'Avertissement de la 2« édition du
« Dictionn. des Anonymes ». 01. B— r.
1227
NANCY
NANTUA
1228
Quand M. Namur se trompe, et cela arrive assez
souvent, ses erreurs passent toute mesure et vont droit
au burlesque. Ainsi, page 102 de son « Histoire de la
bibliolhèiiue de l'Université de Liège », enregistrant
les noms des personnes qui ont fait don de leurs ou-
vrages à ce dépôt, il y porte Lydus, auteur né à la fin
du v« siècle, et dont M. Fuss, professeur à Liège, a pu-
blié, avec M. Hase, en 1812, le « Traité sur les ma-
gistrats romains ! » De Rg .
VH. Bibliothèques piibIic|uos du Brésil.
I. De Rio-.lanoiro. II. De Bahia.
Imp. dans le « Bulletin du bibliophile belge »,
t. Pr (1845), p. 210 à 215 et 262 à 265.
Ces deux morceaux doivent être traduits d'une lan-
gue étrangère, quoique rien n'en prévienne, car M. Na-
mur n'a jamais été au Brésil.
Le « Dictionnaire des gens de lettres de la Belgi-
que » {linixelles, 1837, in-8) nous apprend que
M. Namnr a aussi inséré dans divers ouvrages périodi-
ques des notices bibliographiques.
NANCY, ps. [Anne-Philibert-François
Claude, dit], en dernier lieu directeur du
dépôt central d'artillerie à Paris, à Saint-
Thomas-d'Aquin.
I. Alphonse de Coucy, ou Quelques Scè-
nes de la campagne de Russie ; par A.-P.-
F. N. Metz, Devilhj. 1819, 2 vol. in-12.
C'est, dit-on, les propres aventures de l'auteur pen-
dant celte campagne mémorable.
II. Le Secret de la jeune fille; par A.-P. -
F. N., auteur « d'Alphonse de Coucv »,
Metz, Deiilbj. 1821, 4 vol. in-12.
III. Avec J. Ravichio de Peretsdorf :
Traité élémentaire d'artillerie, à l'usage
des militaires de toutes les armes, par
E. Decker, capitaine au corps royal d'état-
major prussien, et pro!'esseur de première
classe à l'école d'artillerie et du génie de
Berlin. Traduit de l'allemand, avec des
notes et des additions relatives à l'artillerie
française. Strasbourg et Paris, F. -G. Le-
vrault, 1825, in-8.
IV. Jeanne-d'Arc, tragédie en cinq actes,
reçue au théâtre royal de l'Odéon, le
7 août 182i ; suivie d'une Ode sur le sacre
du roi. Paris, F.-G. Levrault, 1823, in-8.
'V. Avec J. Ravichio de Peretsdorf :
Traité théorique et pratique de la cons-
truction des batteries. Strasbourg et Paris,
F.-G. Levrault, 1825, in-8, avec un Atlas
in-folio de 23 planches.
NAND, ps. [Ferdinand Hénaux], auteur
de plusieurs articles de critique littéraire,
dans la « Revue de Liège », publiée sous
la direction do M. F. Van Hulst.
M. Nand (Ferd. Hénaux), dans un article sur le
« Calendrier liégeois », article curieux comme tous
ceux qui découlent de sa plume, se déclare Bibliophile.
« Moi, dit-il spirituellement et poliment, j'ai l'honneur
de me dire bibliopliile, et je crois que je le suis réel-
lement, depuis que mon nom figure parmi ceux des
doctes collaborateurs du « Bulletin du bibliophile
belge ». Voici pourquoi j'ai ambitionné cette distinc-
tion.
« Je n'ai plus d'amis. Les ingrats m'ont quitté pour
être heureux : ils sont morts. Malheur, oh ! malheur à
ceux qui perdent leurs amis d'enfance : ils n'en feront
plus.
« Pour le moment je n'ai donc pas de compaing,
c'est une denrée si rare ! en effet.
« Les amis de l'heure présente
« Ont le naturel du melon :
« Il en faut essayer cinciuante
« Avant d'en rencontrer un bon,
« Mon cœur voulant absolument aimer quelque chose,
il s'est pris à aimer les livres, et particulièrement les
vieux, jaunis par le temps et l'élude: quand il ne
imurra plus rien aimer, j'espère qu'il les aimera encore.
Un livre, n'est-ce pas un ami de tous les jours, de tous
les instants? Lui, il ne m'abandonnera jamais. Quand je
suis triste, il me console ; quand je suis joyeux, il rit avec
moi ; si je visite quelque manoir antique, il m'accom-
pagne ; si je suis plusieurs jours absent, je raccours et
je le salue presque en pleurant. Quant je mourrai, in-
quiet sur son sort à venir, je léguerai son amitié,
comme Alexandre regrettant son empire, au plus di-
gne ». (Bull, du Bibliophile belge, t. II, p. 283.)
N. A. N. D. [Ferdinand Henaux].
I. Dissertation sur le Calendrier Liégeois,
par — , auteur des <' Recherches histori-
que et philosophiques sur les fourches pati-
bulaires de saint Gilles-lez-Liége » (ouvrage
supposé). Liège, Oudart, in-8. 20 p., tiré à
part de la « Revue de Liège » .
II. Vieux luensonges et erreurs nouvel-
les, par — ; article inséré dans la « Revue
de Liège », t. II, 18ii, p. 193.
NANTEUIL, nom littéraire commun à
deux auteurs dramatiques, MM. André et
Gaugiron. Voy. ces derniers noms dans la
« France littéraire ».
4- NANTHO [Ernest Thoinan].
L'Opéra les Troyens au Père-Lachaise.
Lettre de feu Nantho, ex-timbalier soliste.
Paris. 18G3, gr. in-8, 16 p.
NANTl'VEL, ps. [.loseph Lavallée}.
Semaines critiques, ou Gestes de l'an V
(1797). 13 numéros de 48 p. formant en-
semble 4 vol. in-8.
C'est par erreur que A. -A. Barbier a dit que ce
journal fut proscrit le 18 fructidor an V (4 septembre
1797), puisque l'on trouve cités dans la 25" semaine,
page 333 du 3' volume, des faits arrivés les 22 et
23 fructidor. Enfin, d'après la « Bibliographie des
journaux » de Deschiens, « les Semaines critiques s'é-
tendent du 7 germinal de l'an V (27 mars 1797) au
16 brumaire an VI (6 novembre 1797) ; elles se com-
posent de 33 numéros de 48 pages, formant 4 volumes.
Cl. T-x.
-|-Les n"' 1-24 sont signés Nantivel ; les suivants,
i. V. Voir Hatin, « Bibliographie de la presse »,
p. 278.
NANTUA (Ant.), ps. [G.-A. Crapelet,
imprimeur de ParisJ.
d229
NAOGEORGUS
NARP
1230
Réponse à une lettre adressée par M . Henri
Saint-Simon à MM. les ouvriers. Paris,
impr. Crapelet. 1821, in-8, 12 p.
NAOGEORGUS (Thomas), ps. [Thomas
Kirchmaier].
Voy. aux Anonymes le « Marchand con'
verti )'.
NAPOL LE PraÉNÉEN. ps. [Napoléon
Pevrat].
La Mort de Roland, ou Roland à Ron-
cevaux. (En vers.)
-f- Très-beaux vers insérés dans l'Anthologie des
« Poêles français » publiée par M. Eugène Crépet
(tome IV), et réimprimés dans les « Mélanges tirés
d'une petite bibliothèque romantique», par M. Asse-
lineau, p. 159. C'est la version primitive, car cette
pièce a reparu, mais avec de grands changements, dans
» l'Arise », romancero, par M. Nap. Peyrat. Paris,
in-16 de 352 p.
NAPOLÉON, empereur des Français.
Ouvrages qui ont été faussement publiés sous
son nom.
L Confessions de Napoléon. Avec cette
épigraphe : Un homme et toute l'Europe.
(Par M. P. -G. S. Dufey, de l'Yonne). Paris,
au Temple de mémoire [citez Pillot, libraire),
1810, 2 vol. in-12.
La police du temps ayant fait saisir ce mauvais ro-
man, les exemplaires en sont devenus rares.
IL Quarante Lettres inédites de Napo-
léon, recueillies par L. F. (composées par
M. Dourille de Crest). Paris, Ponthieu,
Mongie, '1823, m-8, 68 p.
Lettres d'amour supposées écrites à une dame de Va-
lence, lors d'un premier séjour de Napoléon dans, cette
ville, lorsqu'il n'était que lieutenant d'artillerie.
+ IIL Manuscrit de Sainte-Hélène.
Londres, 1818, in-8.
Cet habile pastiche mystifia tout le monde; Napo-
léon le désavoua. On sait aujourd'hui que ce fut le ge-
nevois Lullin de Châteauvieux qui, dans l'automne de
1816, se trouvant à la campagne, s'amusa à écrire ce
jeu d'esprit et l'envoya sans explication à Londres,
au libraire Murray , qui s'empressa de l'imprimer.
( « Intermédiaire », tom. I, p. 280). Ce journal cite
aussi les « Confessions de Napoléon, petit mémorial
écrit de sa main à Sainte-Hélène, parvenu en Angle-
terre, traduit et publié à Londres (1818). Traduit sur
le texte anglais, l'original ayant disparu, et augmenté
de notes par Halbert d'Angers ». Metz, 1864, in-18,
166 pages.
Les ouvrages dictés à Sainte-Hélène ne méritent
pas grande confiance ; ils ont été remaniés et arran-
gés. Le procédé habituel des arrangeurs s'est manifesté
par un trait singulier. En vertu du testament de Na-
poléon, Paint-Denis, un de ses valets de chambre, hé-
rita de 400 volumes ayant fait partie de la biblio-
thèque de Longvvood ; il les a légués à la bibliothèque
de Sens. C'est sur les marges d'un de ces volumes que
se trouvent les notes autographes provoquées par la
lecture de Fleury de Chaboulon. La comparaison de ces
notes avec le texte publié en 1823 et en 1830 montre
les éditeurs amplifiant arbitrairement en plusieurs en-
droits la pensée de l'Empereur. Là où il y a trois li-
gnes, ils en mettent vingt. Voir dans la « Revue cri-
tique » un article de M. H. Lot sur l'édition ( Paris,
1867, C vol. gr. in-8) des » Commentaires de Napo-
léon I" ».
-|-La Correspondance de l'Empereur, del703àl815,
dont la publication, entreprise en 1858, forme 24 vol.
in-8 (il y a un tirage in-4), avait été l'objet d'une note
que nous trouvons dans les papiers de Quérard, et qui
relève les altérations volontairement introduites (et an-
noncées d'ailleurs) dans le texte réel des dépêches de
Napoléon.
On sait que deux commissions ont successivement
présidé à l'impression de ce recueil pour ainsi dire offi-
ciel. L'œuvre de la première commission s'étend d'oc-
tobre 1793 à septembre 1807; elle occupe 15 vol.
La couleur historique n'y est pas altérée essentiellement.
En janvier 1864, une décision impériale confia au prince
Jérôme-Napoléon le soin de présider à l'achèvement de
cette grande collection. Un rapport inséré dans le t. XVI
et daté de 1864 expose les changements introduits dans
les procédés de publication ; la suppression des répéti-
tions et des noms de personnes ouvre un vaste champ à
l'arbitraire ; mais ce qu'il y a de pis, c'est que des
modifications calculées, des retranchements, ont été sys-
tématiquement multipliés. Voir un article de M. Thomas
de Gevrey dans la « Revue moderne », 25 novembre
1869, p. 352-374.
L'auteur de cette notice, après avoir fait remarquer
que « ce recueil, donné dans des conditions défectueuses
et fort mal distribué, coûte aujourd'hui au public quinze
cent mille francs », cite la déclaration insérée dans le
rapport que nous venons de citer, et qui mérite d'être
méditée.
« Nous avons pris pour guide une idée bien simple,
à savoir, que nous étions appelés à publier ce que l'Em-
pereur aurait livré à la publicité si, se survivant à lui-
même, il avait voulu montrera la postérité sa personne
et son système. »
On comprend quelle liberté peut se donner un éditeur
qui se pose une semblable règle. On aurait singulière-
ment pu altérer les écrits de Voltaire, par exemple, en
disant qu'il fallait le publier tel qu'il aurait voulu se faire
imprimer si, « se survivant à lui-même », il eiit voulu
exposer ses opinions aux yeux de la postérité.
M. Th. de G. indique, p. 366, un de ces étranges
adOHcissements. Nos lecteurs jugeront si (Juérard avait
eu tort de regarder la « Correspondance de Napoléon P'' »
comme faisant partie de son domaine.
Voy. Bonaparte.
-f- NAPOLITAIN (un) [^Slatteo Egittio].
Lettre amiable d'— à l'ahbé Lenglet du
Fresnoy, par laquelle il est prié de corriger
quelque endroit de sa géographie touchant
le royaume de Naples. P«r/s, 1738, in-12.
Cette lettre est écrite avec tant de science et de poli-
tesse, que l'abbé Lenglet adressa des remerciments à
son censeur. A. A. B— r.
NARDOUET (la comtesse de) ps. [la
comtesse de Ruault de la Haye] léconde
romancière].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire », à Ruault de la Hâve.
NARP (M"^ de), nom abrév. [M"" Lobv
DE Narp].
1231 NARRATIUS VIATOR
NATURE QUITE
1232
Pour la liste de ses ouvrages, voy. la
« France littéraire ». à Nari».
NARRATIUS VIATOR, jas. [Grandsiue].
Vingt jours de route, et généalogie his-
torique de la famille des coches, messa-
geries, diligences, voitures publiques,
malles-postes, etc., avec des notes. Pori^,
Denain, 1830, in-8.
NASTURTIUS (Petrus), ps. [Jean-Henri
BOECLERUS].
Pétri Nasturtii judicium de judiciis quœ
in novissimos civilis prudentiœ scriptores
exercere voluit Eub. Th. Sarckmasius.
Coloniœ (Argeiitorati), 1GG9, in-4.
Decker et Baillet attribuent faussement cet opuscule
à Jean-Louis Praschius.
Ce livret a été publié à l'occasion des deux ouvrages
suivants ;
Judicia de novissimis prudentiae civilis
scriptoribus ex Parnasso cum Eubulo
Theosdato Sarckmasio (Conrado-Samuele
Schurtzfleischio) in secessu Albipolitano
ingénue communicata. Marthmonte , excu-
débat Satyrus Stepabhius, 1679, in-8.
Réimprimé par les soins de Théodore Crusius, en
tète du volume intitulé : « Acta Sarckmasiana », 1711 ,
in-8.
Judiciorum à Sarckmasio cœptorum
continuatio, auctore Galioto Galiacio Ka-
relsbergio (Conr.-Sam. Schurzfleischio) ,
Teutoburgi elucubrata. 1669, in-8.
Réimprimé à la suite de l'ouvrage précédent.
A. A. B— r.
NATALlS(Marcus), jt)s.
Marci Natalis, in Suillium Cupiennionom
ad Sextum epigrammata, in-8, dans « l'His-
toire de Montmaur », publiée par de Sal-
lengre.
Baillet, dans sa «Liste des Auteurs déguisés », dit
qu'il est incertain si Abraham Rémi ou J. Sirmond est
caché sous ce masque. Sallengre n'a pu éclaircir ce
doute. A. A. B— r.
NATHAN-BEN-SAADI, ps. [Dodslev].
Chronique des rois d'Angleterre, écrite
selon le style des anciens hi'storiens Juifs ;
traduite dé l'anglois par Fougeret de Mont-
bron. Londres, 1730 in-8. Voy. I, 323, note.
-|- Une édition anglaise de cet ouvrage continué
jnsiu'au règne ue George iV et accompagné de notes
inspirées par un radicalisme très-prononcé, a paru
en 182.3.
4- NATHANIEL [Octave Feré].
Les Mystères de Rouen, par — . Rouen,
1867, in-8.
-+- NATHANIEL [Alfred Nettement].
Deux mésalliances, roman inséré dans la
« Revue contemporaine », t. IX et X.
Une liste détaillée des nombreux ouvrages de cet écri" [
vain (né le 22 juillet 1805, mort le 14 novembre
18()9) se trouve dans le « Polybiblion, revue bibliogra-
phique universelle ■>, t. IV, p. 307.
-h NATION FRANÇOISE (la) [FevdelI.
Lettres de — à iios seigneurs de la
Cabale, et avis au Roi. In-8, 7 p.
NATIONAL (le), »s. [Armand Marrast].
Galerie des Pritchardistes, par—. Paris,
Pagnerre, I8i6, in-32. — Deux, édition.
Paris, le même, 1846, in-32.
Ce pamphlet a paru d'abord dans « le National » , et
voilà pourquoi il porte le nom de ce journal comme
nom d'auteur.
NATIVITÉ (la sœur), nom de religion,
[Jeanne Le Rover, religieuse au couvent
des Urbanistes de Fougères, née en 1732,
morte en 1798].
Vie et Révélations de — , religieuse con-
verse du couvent des Urbanistes de Fou-
gères, écrites sous sa dictée, etc. Paris,
Baucé, 1818,3 vol. in-I2. —Sec. édition,
ornée du portrait de la sœur, et augmentée
d'un volume de tout ce qu'elle a fait écrire
peu de temps avant sa mort. Paris, le
même, 1819, 4 vol. in-12, ou 4 vol. in-8.
Elucubralions aussi fanatiques qu'insensées, dues au
confesseur de la sœur Nativité, et qui eurent une
grande vogue parmi les légitimistes et chez les Ven-
déens.
-\- Une 3' édition, Paris, Périsse frères, 1849,
4 vol. in-12. Cet ouvrage a été rédigé par l'abbé
Genêt.
Aux mots « Fille religieuse »,1I, 42, nous avons
cité un autre ouvrage du même genre.
+ NATSUOR [Roi'STAx].
Les Subtilités de la librairie parisienne.
I86o, in-12.
L'auteur, libraire à Versailles, écrivit son nom à
rebours. C'est une fantaisie dont on trouve divers exem-
ples. M. G. d'Heilly nous fait connaître deux journa-
listes, MM. Collet et Lanel qui, ayant retourné leurs
noms, signent Telloc et Tenal. Faut-il rappeler qu'un
des opuscules du facétieux Caron : « La chute de la
médecine et chirurgie » est annoncée comme traduit du
chinois par le bonze Luc-Esiab à Emeluogna?
NATURALISTE DE LA BAIE DE QUI-
BERON (Un), ps. [Le Bas, chirurgien].
Lettre d' — , qui croit à la vertu des
femmes, sur le supplément au « Mémoire »
de M. Louis (contre les naissances tardives).
Paris. 1765, in-12.
NATURALISTE DE MONTPELLIER (Un) ,
aut.dég. [Amoreux].
Revue de l'histoire de la Licorne. Mont-
pellier. Duri'ille, et Paris. Goujon, 1818,
in-8, 48 p.
4- NATURE QUITE, anag. [Jean Tur-
quet].
Une épigramme :
Rabelais est-il mort? Voici encore ung livre....
1233
NAU
N. B. D. C.
1234
à la fin du « cinquiesme et dernier livre » de Panta-
gruel, édition de MDLXIIII, in-16. Ces vers se re-
trouvent dans les diverses éditions de Rabelais. (De
l'Aulnaye, 1835. gr'. in-8, p. 289; Varionim, t. VII,
p. 209, etc).
+ NAU [J. Delalain].
Loi sur l'enseignement expliquée et
commentée par ses motifs. Paris. 18iG,
in-8.
+ NAUVALD DES AULNES (M"'' Julie)
[Alfred Vanauld],
L'Ermite de Rose-aux-Bois. Récréations
de l'enfance, histoires et contes, recueillis
par M'"*" Julie des Aulnes. Paris. Fourma-
gne, d844, in-18, avec IG lithogr.
La préface est signée Julie Nauvald des Aulnes.
NAVAILLES (le duc de), nom nob. [Phi-
lippe DE Mo.NTAULT DE BeXAG, duC do] .
Pour des Mémoires que nous possédons
de lui, voy. la « France littéraire », à
Navailles .
-f NAVALE (Léon de), ps. [l'abbé
Louis-Eugène-Edmond Cadobet, attaché
au service de l'aumônerie de la marine;
né le 2S mars 1823].
Il a souvent fourni des articles au « Moniteur de la
Flotte » (1854-55).
+ NAVARIN (Charles) [Ch. Henri Teu-
NAUX-COMPANS].
Les Aventures de don Juan de Vargas,
racontées par lui-même, traduites de l'es-
pagnol sur le manuscrit inédit, par — .
Paris, P. Jannet, 1853, in-lG.
La première et la troisième partie sont imitées du
« Viage del Mundo » , de Ordones de Cevallos, imprimé
à Madrid en 1614, in-4. La seconde partie est tirée
du « Simplicissimus », livre allemand du xvii« siècle.
NAVARO (G.).
Etudes législatives, par G. N. Paris,
#"« Arthus- Bertrand, 1836, in-8, 33G p.
T. Il, col. 952, d, nous avons dit que le roi Louis-
Philippe a eu autant de part à cet ouvrage qu'à ceux
de Pépin.
-I- NAVERY (Raoul de) [M"" David].
Des articles de journaux, et divers vo-
lumes.
NAXIOS (P.-G.), ps. [Katinakis, de
Chios].
Dissertation démontrant les fausses ac-
cusations et les calomnies de quelques
misérables scholastiques, par —, pour
l'avantage de sa nation. En grec moderne,
Paris, ihïimpr. de Bobée, 1818, in-8, 64 p'
C'est une réponse à des attaques de M. Codrika dans
son « Étude du dialecte grec moderne » , dirigées contre
le savant Ad. Goray : il paraît même que l'auteur de
cette dissertation a mis à profit, et à l'insu de Goray,
des notes marginales de ce dernier, écrites sur un
exemplaire du livre de Codrika. La dissertation de
(l M. Katinakis a été revue et corrigée par M. Klonaris,
de l'Épire.
-f- N. B. [Nicolas Bonfo.ns].
Les Antiquités, hist., chroniq. et singu-
laritez de la grande et excellente cité de
Paris,... auteur en partie Gilles Corrozet,
mais beaucoup plus augmentées par — .
Paris, 1577, in-16.
Voy. de curieux détails dans l'opuscule de M. Bon-
nardot : « Étude sur G. Corrozet et sur deux anciens
ouvrages relatifs à l'histoire de la ville de Paris ». Pa-
ris, 1848, in-8. G. M.
-I-N. B. [Nicolas Bignon], né à Auffay
(Seine-inférieure), en 1759. mort le 4 jan-
vier i8i8.
Essai d'un cours abrégé de grammaire
générale, par—. Rouera, impr. F.Baudrij.
an XI, in-8. A. C— l.
-1- N. B*** avocat au parlement de Paris.
[Berain].
Nouvelles remarques sur la langue fran-
çoise. Rouen, E. Viret, 1675, petit in-12,
4 ff. et 320 p.
Cet avocat, fort obscur d'ailleurs, proposa pour re-
médier à l'inconvénient des différents sons de la com-
binaison oi, d'y substituer la combinaison ai, c'est-à-
dire d'écrire par ai les imparfaits et les conditionnels
des verbes, certains infinitifs; d'écrire de même parai,
faible et ses dérivés, monnaie et ses dérivés, fran-
çais, hollandais, etc. Voltaire ne fut donc pas, comme
on l'a dit souvent, l'inventeur de ce système, mais il
s'en déclara, près d'un siècle après Berain, le partisan
le plus zélé, il eu fit usage dans ses écrits, et il 1»3
fit prévaloir, grâce à l'autorité de son nom (E. Frère,
« Manuel du Bibliographe normand », tom. I, p. 94.)
-h N. B. A. A. P. D. P. [Nicolas Binet,
avocat au parlement de Pans].
Exercices de la vertu et de la perfec-
tion chrétienne, traduits de l'espagnol
d'Alphonse Rodriguez ; traduction nou-
velle, par — . Paris, Coignard, 1674, 2 v.
in-4.
Si l'on en croit Dupin, dans sa table des auteurs
ecclésiastiques du xyii^ siècle, Alexandre Varet, ami
de MM. de Port-Royal, serait l'auteur de cette traduc-
tion. Probablement il y a eu beaucoup de part, et c'est
sans doute ce qui la fait considérer comme l'ouvrage de
MM. de Port-Royal. Elle passe cependant pour inexacte.
Dans ses corrections, Dupin l'a restitué à Binet.
A. A. B— r.
+ N. B. C. R. [Nicolas Billate, cha-
noine régulier].
Dissertation historique sur les eaux mi-
nérales de Provins, par — .Provins Mi-
chelin, 1758, in-12.
-^ N. B. D. G. [Du Gérard].
Table alphabétique et chronologique des
pièces représentées sur l'ancien théâtre
italien. Paris, 1758, in-8.
Catalogue Soleinne, t. V, n» 328.
1233
N. B. F. P.
NÉEL DU VAL
1236
+ N. B. F. P. [Fabien Pillet].
Une Matinée au salon, ou les Peintres
de l'école passés en revue, par — . Paru,
1824, in-8.
H- N. C. [Nicolas Cociiiis].
Lettres à un jeune artiste peintre, pen-
sionnaire à Rome, par—. S. t. n.d., in-i2.
+ N. C. D. (leFr.) [Desetangs].
La franc-niaroiiuerie justifiée de toutes
les calomnies répandues contre elle, ou
réfutation du livrede l'abbé Barruel contre
les F. M., par l'auteur du « 'Véritable lien
des peuples», écrit à Paris en 1829. Lyon,
Baron. 1839, in-8, XX-91 p.
+ N. C. D. S. C. [Nicolas Ciiarpv de
Sainte-Croix].
De l'ancienne nouveauté de l'Écriture-
Sainte, ou l'Église triomphante sur la terre,
par — . Paris, l(i57, in-8.
N. D'A., ps. [Albert-André de La Fize-
lière, auteur de nouvelles et de romans
dans quelques journaux].
-h N** d'A*** (AP^ de) \}l'"' la marquise
Ant. M. H. DE GÉVAUDAN, née à Avignon,
fille du marquis de Nogaret et d'A. V.
d'Asques, mort à Montpellier le 20 août
1833].
Poésies diverses, par — . Montpellier,
impr. de Ricard, in-8,
4- N. D. B. [Nie. DE Blegnv].
Nouvelles découvertes sur toutes les
parties de la médecine, par — . Paris,
1G73, 3 vol. in-12.
-f- N. D. C. [Nicolas de Coquerel].
Les causes principales du surhausse-
ment des monnoyes de France et la ma-
nière d'y remédier, par — Paris, veuve
Nie. Roffet. 1012, in-8.
N. D. C, ps. [Nicolas Barnaud].
-f- Ces initiales se trouvent en tète de la dédicace au
roy de l'ouvrage intitulé : « Cabinet du roi de France ».
Voy. ce litre aux Anonymes.
_j_ j^_ D***C. D. G. [Destours, capitaine
du génie].
Tabula biographica scriptorum latin.T
linguœ. S. /.^1808, in-i.
+ N. D. C. P. (Maistre) [Nicolas de
Coquerel].
Evaluation de l'or et argent, et nouveau
pied de monnaye, pour empescher que les
monnoyes de France ne puissent être à
jamais surhaussées de prix, rognées, fal-
cifiées ny transportées hors le royaume.
Présenté" à MM. les commissaires députez
Îar sa Majesté, par... le 14 mai 1609. Paris,
\ Jacqain, 1609, in-8.
(l\
-+- N. de B. chirurgien ordinaire du
corps de Monsieur, [Nie, deBlecnv].
Le remède anglois de Talbot, pour la
guérison des fièvres, avec les observations
de M. le premier médecin de S. M. (d' Aquin)
sur la composition, les vertus et l'usage
de ce remède; par — . Paris, 1682, in-12.
-1- N.D. M. [Nicolas de Mailléfillast].
Le tombeau des Trépassés, par — . Paris,
Binet, 1600, 2 vol. in-8.
-t- NECKER, aut. supp.
Quelques pamphlets de l'époque révo-
lutionnaire sont attribués à ce ministre
célèbre; il va sans dire que ce sont des
supercheries: « Confession de N.; Testa-
ment de N.; Réponse de N, à la colère du
Père Ducliène », etc.
NECREXORIS, ps. [Eloy .Tohanneau].
Prosopopée à la Bibliothèque impériale.
c (En vers. Avec des notes.) Paris, Johan-
neau, 1812, in-8, 16 p.
A l'occasion des Deux Gendres, comédie d'Etienne.
NEDIM COGGIA, pseudon. [Poullain de
Saint-Foix].
Lettres de —, secrétaire de l'ambassade
de Méhémet Effendi à la cour de France,
et autres lettres turques. Amsterdam, P.
Mortier, 1732, in-12.
Une édition plus récente porte pour titre: «Lettres
turques et lettres de Nedim Coggia», revues, corrigées
et augmentées. Amsterdam (Paris), l'ÎSO, in-12.
+ NÉEL DU VAL, sieur de la Lissan-
drière. Plag.
Voici un des plus audacieux forbans de la science ;
dans un excellent petit répertoire sur les éléments de
notre ancien droit, Claude-Joseph de Perrière (qui
rejette, soit dit en passant, la particule nobiliaire sur
le titre de son livre, à l'encoutre de ce qui se pratique
si généralement en un temps où le mérite ne suffit plus
à illustrer un homme), Claude-Joseph Ferrière nous a
donné des renseignements précis et fort curieux sur
les plagiats de Pierre Néel du Val. « M. Néel du Val,
écrit-il, auleur du « Parfait procureur », convaincu d'y
avoir transcrit « le Praticien » de Lange, s'est avisé
de faire un nouvel ouvrage qui ne lui a pas certaine-
ment coûté plus de peine que le premier... Ce livre est
inlilulé « les Règles judiciaires du droit coutumier et
du droit écrit ». Il y a environ trois ans que le ma-
nuscrit m'en fut adressé, en qualité de censeur, pour
l'examiner; m'étant aperçu que tout l'ouvrage était
tiré mot à mot des deux premiers tomes de .< l'Institu-
tion coulumiére », que mon père avoit donnez au i)u •
blic en 1692, je me donnai l'honneur de marquer à
M. le Garde des Sceaux la raison qui en devoit empê-
cher l'impression ; ce qui en fit refuser le privilège.
Mais cet auteur a tenté une seconde fois de le faire
passer à l'examen, et le nouveau censeur, ne sçachant
pas ce qui en était, n'a pas refusé son approbation;
ainsi ce livre se trouve depuis peu de jours imprimé à
Lyon chez la veuve d'Antoine Boudet... Il a copié si
fidèlement les deux premiers tomes de « l'Institution
coulumière a qu'il a laissé jusques aux fautes d'im-
1237
NÉERLANDAIS
NELK
1238
pression.... Si notre auteur avait eu le troisième vo-
lume de « rinstit. coutum. », il n'auroit pas manqué
de l'insérer dans son livre ; mais comme il ne lui est
pas tombé entra les mains, n'ayant été mis au jour que
longtems après les deux autres, le livre de ce plagiaire
n'est pas complet.... Les trois se vendent chez Jean
Jomberl, rue St-Jacques, au coin de la rue des Mathu-
rins ». (i( Nouvelle introduction à la pratique avec
les jurisdictions de France, 2" édit. Paris, 1727,
4 vol. in-12. 1. 111, p. 250-58.) G. M.
NÉERLANDAIS (Un), auteur (léfjuisé[i. -
D. Me ver].
Lettre a'— à « l'Observateur de Bruxel-
les ». La Haye, I81o, in-8.
NÉG0CL4NT (Un), auteur déguisé [Loms-
Paiii Abeille].
Lettre d — sur la nature du commerce
des grains. Marseille. 17G3, in-8.
NÉGOCL\NT (Un), auteur déguisé [Bas-
tarèche].
Quelques Idées sur le système de finan-
ces qui convient aux besoins présents de
la France, et sur les moyens d'établir ce
svstème. Paris, de l'impr. d'Ant. Bailleul,
1816, in-8, 38 pages.
-h NÉGOCIANT ANGLAIS (unl[SÉGuiER,
avocat-général, d'après une note manus-
crite sur l'e.Kemplaire de la collection
La Bédoyère, acquise par la Bibliothèque
impériale].
Lettre d'un négociant anglois à un né-
gociant françois, sur les avantages ou les
inconvénients de la nouvelle constitution
donnée à la France. — Paris, Seimeville,
1791, in-8.
NÉGOCIANT BELGE (Un), pseudon.
[Alexandre Ysabeau].
Coup d'œil sur le tarif des douanes bel-
ges, à propos du libre échange. Bruxelles,
Perichon, 18 iO, in-8.
Le négociant auquel le titre de cet ouvrage fait allu-
sion est M. Corr. Vandermaeren, mais il ne l'a point
écrit.
-h NÉGOCIANT D'ALENÇON (un) [Lin-
det jeune].
Conversion de la rente op. 100, combinai-
son soumise à Mil. les membres de la
Chambre des députés. Alenron, Poulet-Ma-
lassis. 1837, 8 p. in-8.
+ NÉGOCIANT DE LIÈGE (un) [Eugène
Beaujeax, ancien membre du conseil com-
munal de Liège].
I. De la révolution belge en 1830 et de
ses conséquences, par — . Liège, Charron,
48oo, in-8, Iti p.
Cette brochure eut trois éditions en quelques mois.
IL De la position des classes indus-
trielles, commerciales et ouvrières en Bel-
f, igique, par — . Liège, Charron, 1856, in-8,
26 p.
-4- NÉGOCIANT EXPÉRIMENTÉ (Un)
[Alexandre Clum].
Le Voyageur américain... par — , trad.
de l'angl. par J. M Amsterdam, 1782,
in-8.
Voy. « Superrh. », II, 402 b, Jh. M L'ou-
vrage anglais est intitulé : « American Traveller, byan
old and experimented Trader. >> Lond., 1769, in-4.
01. B— r.
-^NÉGOCL\NT PATRIOTE (un)[GoTTS-
kowskv].
Mémoires d' — . Berlin, 1769, in-8.
NÈGRE AFFRANCHI (Le), pseudon. [Pe-
tit, commis à la direction des douanes],
auteur de cinq ou six articles insérés dans
la « Réforme administrative » , qui le firent
congédier de son administration.
NEILSON [C), pseudon. {Eetzel, depuis
libraire-éditeur à Paris].
Avec M. A.-R. Bouzenot: Histoire natio-
nale de la Révolution française, depuis
1789 jusqu'au 18 brumaire an VIII, précé-
dée d'une Introduction sur l'Histoire de
France. Paris, Bréauté, 1834, 2 vol. in-18.
Cette petite histoire, écrite d'une manière violente, a
été tirée à 100,000 exemplaires.
fj NELK (l'abbé Théophile), pseud. [Aloïs-
Adalbert Waibel (1), religieux de l'ordre
de Saint-François, à Staufen (Bavière)], est,
avec le chanoine Schmidt, le plus fécond
L^crivain allemand pour la jeunesse et qui
a obtenu le plus de succès, non-seulement
dans sa patrie, mais encore dans la nôtre,
011 plusieurs de ses petits ouvrages ont été
traduits plusieurs fois sous le nom litté-
raire qu'il a adopté.
I. Itha, comtesse de Toggenbourg, ou
l'Innocence persécutée. (Tfad. de l'ailem..
par ML. H... (l'abbé T.-F.-X. Himckier).
Paris, Gaume frères, 183 i, in-18. — Sec-
édit. Paris, les mêmes, 1836, in-18.
Ainsi qu'on le voit, l'abbé Hunckler, qui a gardé l'a-
nonyme, n'a point fait connaître, par le titre au moins,
que ce petit livre est traduit de l'allemand.
— Le môme ouvrage, sous ce titre : Itha,
comtesse de Toggenbourg, ou la Vertu
persécutée. Traduit de l'ailem. (par L.
Friedel). Tours, Marne. 1836, in-18.— IVo
édit. Tours, le même, 1843, in-18.
Cette traduction est présentée comme celle d'un ou-
vrage du chanoine Schmidt, mais c'est une errenr.
" Itha » a été imprimée à Ratisbonne, dès 1829, dans
un recueil de Nouvelles morales qui porte le nom de
(1) Galerie deutscher pseudonymer Schriftsteller...
von A. -G. Schmidt, Grimma, 1840, in-8 carré, p.
135-39. •
NELK
NEMO
1240
l'auteur, el qui est intitulé : Lehrrciche Gesciiichten
aus friiheren' Jahrliunderlen. Fur edle Mensclien, vorzii-j
glich f. d. reifere Jugend neu erzâhlt. Ce recueil con-
tient trois nouvelles : !<> « Gralia, reine de Tango » (voy.
n" 11); 2" « Wereburge, princesse de Murcie ■) ; 3"
«Itha, comtesse de Toggenbourg » . Le volume qui con-|
tient ces trois nouvelles a été réimprimé à Augsbourg,
Bolling, 1837. in-8.
Le traducteur ne s'est pas nommé sur la première
édition. |
— Le même ouvrage, sous le titre de : '
Itha, comtesse de Toggenbourg. Trad. de
l'allem. par M. M***. Châtillon-sur-Seine,
Cornillac, 18i0, in-18.
Autre traduction publiée sous le nom du chanoine
Schmidt.
— Le môme ouvrage, sous ce titre : Itha,
comtesse de Toggenbourg. Trad. de l'allem.
par Christian [Pitois]. Paris, Lunglois et
Leclercq, 184i, in-18, avec une grav.
Cette traduction ne porte point le nom de l'auteur
allemand.
n. Gratia, reine de Tango. Imité de
l'allem. Paris, Gaume frères, 1834. — V
édit. Paris, les mêmes, 1838, in-3:2.
m. La Fidélité récompensée. Imité de
l'allemand. Paris, les mêmes, 1834. — Y"
édit. Ibid , 1839, in-3:2.
IV. La Grotte de la Forêt. Imité de l'al-
lem. Paris, les mêmes, 1834. — V édit.
Ibid., 1837, in-32.
V. Le Berceau. Imité de l'allem. Paris,
les mêmes, 183o, — T édit. Ibid., 1838,
Jn-32.
VI. Le Médaillon. Imité de l'allem. Paris,
les mêmes, 1833. — V^ édit. Ibid., 1839,
in-32.
VII. La Pensée. Imité de l'allem. Paris,
les mêmes, 1836. — V' édit. Ibid., 1839,
in-32.
VIII. Le Perroquet. Imité de l'allem. Pa-
ris, lesmêmes, 183o. —Y" édit. Ibid,. 1839,
in-32.
— Le même. Conte pour les enfants.
Traduction libre de l'allem. Noerdiingen,
Beck, 1837, in-I2, avec une grav. lithog.
— Le même, trad. de l'allem. par F.-C.
Gérard, 1839, in-18.
Impr. à la suite d'une traduction de «Geneviève»,
du chanoine Schmidt. ln-18.
IX. Le Grenier. Imité de l'allem. Paris,
Gaume frères, 1835. — V^ édil. Ibid., 1839,
in-32.
X. La Bourse. Imité de l'allem. Paris, les
mêmes, 183o. — V'édit. Ihid., 1839, in-32.
XI. Le Chapeau. Imité de l'allem. Paris,
les mêmes, 1833. — T édit. Ibid., 1839,
in-32.
Xn, L'Écrin. Imité de l'allem. Paris, les
mêmes. 1833. Y" édit. 1839, in-32.
XIII. La Boule du clocher. Imité de
l'allem. Paris, les mêmes, 1833. — V édit.
Ibid., 1839, in-32.
XIV. Le Sansonnet. Conte nouveau pour
la jeunesse. Traduction libre de l'allem.
Noerdiingen, Beck. 1837, in-12, avec une
grav. litiiogr.
XV. Les Pommes. Conte nouveau pour
la jeunesse. Traduction libre de l'allem.
Noerdiingen, Beck, 1837, in-12, avec une
grav. lithogr.
XVI. La Poire. Imité de l'allem. Paris,
Gaume frères. 1837. 1839, in-32.
Nous avons parlé de la fécondité de M. Waibel : la
preuve en est établie dans l'article intéressant que M. A.
G. Schmidt a consacré à ce digne prêtre dans sa « Gal-
lerie deutscher pseudonymer Schriftsteller » déjà citée.
A cette époque (1840), le nombre des écrits deM. Wai-
bel s'élevait déjà à cinquante-quatre. Beaucoup d'entre
eux ont été réunis sous la titre de « Erzaehlungen f .
Kinder u. Kinderfreunde » . londi/iwt, 1834-35, 6
vol. in-12.
Il est vraisemblable qu'un plus grand nombre d'ou-
vrages que celui que nous citons de M. Waibel a été tra-
duit en français, mais soit sous le voile de l'anonyme,
ou en changeant le nom de l'auteur ou les litres des ou-
vrages, en sorte qu'il devient difficile du faire connaître
tout ce qui a été traduit de lui en français.
NELLERTO (Don Juan), anagr. [don
Juan-An t. Llorente].
Memorias para la Historia de la Revo-
lucion espanola, con documentes justifica-
tives. En Paris, Biaise, 1814-lU, 3 vol.
in-8.
-4-Cet ou\Tage renferme des pièces originales et authen-
tiques qui lui donnent de la valeur.
— Les mêmes, en français, sous ce
titre : « Mémoires pour servir à l'Histoire
de la Révolution d'Espagne , avec des
pièces justificatives ». Paris. Delaunarj,
1813-19, 3 vol. in-8.
-f NELLYD'AST [M"^ N. Dubois].
I. Ferdinand, ou le Pêcheur breton.
Limoges, 1830, in-12.
IL James, ou le pieux marinier. Limoges.
1832, in-12.
NELSON C. (J.-B. Hugues), auteur dé-
guisé [J.-B.-H. Nelso.x Cottre.\u].
I. Une vie d'artiste, essai biographique
sur Charles Kuwassey, peintre ; suivie de
la Biographie universelle , poésies ; par
J.-B.-H. N.... C... Paris, Garnier. Del-
loye. Susse. 1843, in-8, 48 pag., avec un
portrait.
IL Appendice à la notice intitulée : « Une
Existence d'artiste » , par J.-B.-H. Nelson
C... (^En prose et en vers), Paris, Saint-
Jorre, Garnier frères. 1843, in-8, 31 page.
+ NEMO [Henri Bossange.]
Des articles de journaux.-
1241
NEMO
NEUFCHATEAU
1242
4- NEMO [Henri de Pêne, auteur du
« Courrier de Paris » du journal « le Fi-
garo », et du Courrier dans le journal
ie « Nord »].
NEOMORUS {Thomas), pseudon . [le comte
Ch. Pasero de Corneliano].
Nouvelle Utopie, ou Exposition métho-
dique et pratique des vrais moyens d'as-
surer le bonheur d'un peuple, de lui don-
ner une grandeur morale, avec une force
défensive insurmontable, et de lui procu-
rer une influence salutaire dans le système
général de l'Europe. Paris, Ant. Bailleul,
1819, m-8, 24 pages.
NÉON, le philopole (le V.),pseudo)i. [le
P. Le .Tî^UNEJ.
L'Amazone françoise, poëme, contenant
l'histoire de Jeanne d'Arc, dite la Pucelle
d'Orléans. Orléans, Jacob, 1721, in-4.
NÉOPHOBUS(ledocteur),;we«do?i.[Char-
les Nodier.]
La Litho-Typographie, lettre au docteur
Old-Book. — " Impr. dans la « Revue des
Deux Mondes », IV^ série, t. XIX% 1839.
-f- NÉOPHYTE (un) [l'abbé Hermès].
Entretien d' — avec un missionnaire sur
le schisme. — Paris, Crapart, 1791, in-12.
NERARD HERONO (le F.), anagramme
[Honoré Renard].
Les Trois premiers grades uniformes de
la Mac.". (Paris), 1778, pet. in-8.
Les questions occupent 33 pages; viennent après
27 pages consacrées aux réponses. On trouve ensuite
deux morceaux avec une pagination séparée, « le Ciie-
valier de l'Épée ou de l'Orient et de Rose-Croix (38 p.)
et le « Grade du Noachite ou Chevalier Prussien »,
22 pages.
NERGAT (de), nom abréviatif [A.tsuréx
DE Nerciat, écrivain erotique].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » , à Andréa de N.
-f- Plusieurs des ouvrages erotiques de Nerciat ont
été, depuis quelques années, réimprimés en Belgique;
ces éditions, fort soignées, ont été tirées à petit nombre.
On avait annoncé la publication de lettres écrites par
ce personnage assez singulier, mais il a été dit ensuite
que cette correspondance était égarée.
-4- N. E. R. de la B. [Nie. Edm. Rétif
DE LA Bretonne].
Les Contemporaines, ou Aventures des
plus jolies femmes de l'âge présent, re-
cueillis par —, et publiées par Timothée
Joly de Lyon. Paris, veuve Duchetne,
1780-1785, 42 vol. in-12.
Les premiers volumes ont eu une seconde édition où
les initiales ci-dessus sont ainsi disposées: R.**— D.*
_L*-B*".
Voir sur cette production singulière « Rétif de la
Bretonne », parCh. Monselet, p. 132; nous pouvons
ajouter qu'il en existe une traduction allemande, mais
inachevée, par Mylius. Berlin, 1780, 11 vol. petit
in-8.
-+- NERESTAN [Nérée Desarbres, né
en 1822].
Chez vous, chez nous, chez moi, vaude-
ville en 3 actes. Paris, 1836, in-8.
Cet écrivain a travaillé à quelques autres pièces de
théâtre et il a composé plusieurs ouvrages indiqués
dans le « Catalogue général de M. Otto Lorenz.
NERVÈZE [th), pseudonyme. [Guillaume
Bernard].
Le Songe du Lucidor, où sont représen-
tés les regrets de Cléanthe sur la mort de
Théophile. Paris, Dubreiiil,, 1011, in-12.
-1- NESCIO QUEM. V. Apicius a Ven-
demiis.
NESSUNO [T. J. Angenot, instituteur
à Verviers].
Oraison funèbre de M"^ Pellenera,
morte à Quercia le 5 avril 1804, Imitée de
l'italien, de M. — , par T. J. Angenot.
Verviers, Loxhay, 1810, in-8, de 20 p.
J.-L. Massau, bibliophile vervietois, a transmis à
Quérard la note suivante. « En 1815, lors du passage
jà Verviers du Prince royal de Suède, deux personnes
de mauvaise vie, l'héroïne de ce petit poëme, sur-
I nommée Noire-Coëne, et un homme de la même
trempe, furent les seuls qui poussèrent quelques vivat.
Le prince, dit-on, leur fit donner à chacun une pièce
de vingt francs. Ce fut pour célébrer ce triomphe et
cette générosité qu'Angenot a écrit ces vers ».
Ce que Massau donne comme sujet du poème
n'en est qu'un épisode rentrant dans la série des
hauts faits de dame Pellenera, célèbre ivrogne ver-
vieloise. Il est facile de trouver la clef de cette singu-
lière production. Ainsi Quercia signifie Verviers ; Zi-
ziine, Bernadotte, etc.
NESTESURANOY (le B. Ivan), pseudon.
[Jean Roussel].
Mémoires du règne de Pierre le Grand,
empereur de Russie. La Haye, 1725 et
172(), 4 vol, in-12. —Nouvelle édition
(augmentée des Mémoires du règne de Ca-
therine, impératrice de Russie, par le môme.
Nouv. édit.). Amsterdam, les Wetsteiiis et
Smith, 17iO, 5 vol. in-12.
NETTEMENT (Alfred), apocryphe (le ba-
ron de Lamothe-Langon].
Voy. Berry, I, 319 a.
f NEUFCHATEAU (Fr. de), nom nobiliaire
[le comteNic.-L. François, de Neufchâteau]
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » , à François de N.
H- M. Mary Lafon (« Le Maréchal de Richelieu et
madame de Saint-Vincent », p. 167), fait observer
avec quelle souplesse François de Neufchâteau remplit
successivement une foule de places, depuis celle de lieu-
tenant au bailliage de Mirecourt jusqu'à celle de prési-
dent du Sénat, où il com]iarail Napoléon I'''" au soleil
et disait que Dieu protégeait la France puisqu'il l'avait
1243
NEUFCHATEL
NEmiLLE
1244
créé pour elle comte de l'Empire, grand-officier de la
Légion d'honneur, elc; il avait flallé Barrèrc, Rolios-
pierre, Napoléon, et il mourut en flattant Louis XVllI,
qui lui tourna le dos.
NEUFCHATEL (le prince de), nom no-
biliaire [Alexandre Bertiiier].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire » , à Berthier.
NEUFYILLE (L. de), pseiidon. [le chev.
de Jeaucourt], Editeur des Essais de Tliéo-
dicée sur la bonté de Dieu.
Voy. ce titre aux Anonymes.
KEUFVILLE-MONTADOR (le chev. de),
apocr. [CoRMouLS, avocat au parlement de
Toulouse.]
La Pudeur, Histoire allégorique et mo-
rale. Paris, Simon, 1139, in-l:2.
Unefable avec même titre, par Cormouls, parut d'abord
dans le « Mercure galant >. du mois de mars 1701. On
la retrouve dans le « Choix des Mercures», 1. 16, p. 72,
et dans le « Conservateur », juillet 1757. Neufville-
Montador a amplilié la fable de l'avocat de Toulouse ;
mais souvent il emploie les mêmes expressions.
A.-A. B.-r.
NEURÉ {Malhurimis], pseudonyme [Lau-
rent Mesmes].
Querela ad Gassendum de parùm chris-
tianis provincialium suorum ritibus mini-
mùmque sanis eorumdem moribus, ex oc-
casione ludicrorum quae Aquis-Sextiis in
solemnitate corporis Christi ridicule cele-
brantur (auctore Mathurino Neuré). i64o,
in-i et in-12.
Voyez de curieux détails sur cet auteur dans les « Ju-
gements des Savants », de Baillet, in-4, 1. 1«'', p. 340,
et daus le t. 2 du « Chevrœana", p. 200. Voyez aussi
les «Nouveaux Mémoires » de d'Artigny, t. 4, p. 290.
Le véritable nom de l'auteur, mort en 1G76, était
Laurent Mesmes. On trouve une analyse très-détaillée
de sa lettre dans le « Conservateur » de juillet 1757:
elle y est attribuée mal à propos à Gabriel Naudé. C'est
avec aussi peu de fondement que d'autres bibliographes
la donnent à Louis Nublé. A.-A. B.-i
+ KEUTER [Pierre Véron].
Cet écrivain fournit sous divers pseudonymes de
nombreux articles à différents journaux, le « Chari-
vari », le « Monde illustré », le « Journal amu-
sant », etc.
+ NEUTRE (Un), ni de l'une, ni de
l'autre coterie [Félix Delhasse, de Spa,et
Constant Philippe Vanden Broeck, di
Tirlemont].
— Plus d'octrois. Très-humbles remon-
trances d'un bourgeois des bords de la
Ghete à MM. les Bourgmestre et Echevins
de la ville de Tirlemont, par — .Bruxelles,
Vanderamvera, 18ol, in-8, de \o p.
NEUYIL (Jules), ^s. [.Tules Hocédé].
Illusions, poésies. Paris, Delloye, 1840,
in-8.
-j- Il y a quelques exemplaires avec le véritable nom
^ de l'auteur et deux ou trois cartons. 0. B.
NEUVILLE (Auguste^, ps. [Félix Du-
bourg], artiste dramatique d'abord en
province, plus tard au théâtre des Variétés ;
né en Champagne.
I. Œuvres de feu M. Mayeux, de son
vivant chasseur de la garde nationale
parisienne, membre de sept académies,
aspirant à l'ordre royal delà Légion d'hon-
neur, et l'un des braves des trois jour-
nées. Episode de l'Histoire de France,
publié d'après le manuscrit original. (En
vers.) Paris, les march. de nouv., et Nancy,
Vidard et Julien, 1832, in-12 de oO pages.
Le prétendu éditeur de ces œuvres a pris sur leur
titre la qualité de capitaine au service de Belgique.
Ne serait-ce pas encore une facétie?
Voir sur le personnage du bossu Mayeux, popularisé
par le crayon de C.-J. Traviès, au commencement du
règne de Louis-Philippe, « l'Histoire de la caricature
moderne », par Champfleury, p. 193 et suiv.
II. Souvenir d'un beau règne. Victoires
et Conquêtes. (En strophes.) Orange, impr.
Raphaël fils u'mé, 1833, in-8, 16 pages.
III. La France, M. Mayeux et le Choléra.
Episode de l'histoire de France, publié
d'après le manuscrit original. (En vers.
Précédé d'une Notice sur M. Mayeux.)
Orange, imp. Raphaël fils aîné^ 1833,
in-12 de 24 pages.
IV. Entre onze heures et minuit, ou la
Justice à la turque. A-propos historique
en deux parties et en vers. Avignon, imp.
de M"^" veuve Guichard, 1833, in-8, 24 p.
V. Œuvres d'un désœuvré : Prome-
nades militaires de 1795 à I81d. — De la
France et de ses gouvernements, 1789 à
1833. — Episodes sérieuses [sic] et comi-
ques de l'histoire de France, de 1793 à
1836. — Tribulations dramatiques, ou
Vovages d'un comédien pendant les an-
nées J834 et 1833. (Le tout en vers.) Bor-
deaux, imp. Peletingeas, 1836, 3 broch.
ensemble de 28 p. in-8. — Autre édition.
Pau, de l'imp. de Véronèse, 1837, in-8 de
24 pages. — Autre édition. Chaumont. de
l'imp de Miot, 1838, in-8 de i8 pages.
VI. Avec MM. Desvergers [Chapeau] et
Laurencin [Fromage-Chapelle] : Industriels
et Industrieux, revue de l'exposition de
1839, en trois tableaux, représentée sur
le théâtre du Gymnase dramatique, le
1" juin 1839. Paris, J.-N. Barba, Bezou.
1839, in-8.
Faisant partie de la «France dramatique au xi.\e
siècle ».
D'après uue note recueillie par Quérard, M. Neuville
(Dubourg) n'est pour rien dans cette pièce, à laquelle
M. Maurice Alhoy a travaillé.
VIL Le Portefeuille d'un comédien de
12i5 NEVEU DE L'ABBE MAURY
NICHOLS
1346
province, scènes de la vie des palais, des
camps et des théâtres. Amiens, imp. d'Y-
vert. 1840, in-8 de GO pages.
VIII. Avec MM. Poiijol et F. Maillart :
Un service d'ami, vaud. en im acte. Re-
présenté sur le'théâtre de rAmbigu-Co-
mique, le 19 avril 1840. Paris ^ Henriul,
Mi fiiez, Tresse, 18 iO, in-8.
Formant le n» 83 du «Répertoire dramatique « .
IX. Apothéose et couronne poétique de
Napoléon, stances. Alhy, impr. Rodière,
1841, in-8 de 16 pages.
X. Pensées d'un croyant, poésies. Paris,
Dentu, 1863, in-12.
NEVEU DE L'ABBÉ MAURY (Un), ps.
[DUCROISV].
L'Homme aux trois révérences, ou le
Comédien remis à sa place; étrenncs à ces
Messieurs, pour l'année 1790. Paris, De-
senne, 1790, in-8 de 14 pages.
L'auteur essaye de prouver qu'on ne saurait regarder
un acteur comme un citoyen et comme un homme libre,
parce qu'il est obligé de faire trois révérences lorsqu'il
veut parler au public, sur la scène.
NEVEU DE MON ONCLE {\e),ps. [Jacq.-
Aug. -Simon Collix, de Plancy].
Légendes des philosophes. Plancy, So-
ciété de S.-Victor^ et Paris, Waille, 1849,
in-16.
NEVEU D'U^' ÉVÈQUT (le), ps. [le
comte Libri-Bagnano] .
Le Concordat, le Code pénal et les Turcs.
Bruxelles, Wodun, 18i8, in-8.
-h NEWIL (Charles) [Charles Basset].
I. Contes excentriques. Paris, 1834,
in-12.
II. Nouveaux contes excentriques. Paris,
1859, in 1-2.
M. Basset a écrit sous le pseudonyme d'.\drien
Robert.
NEY (le maréchal), duc d'Elchingen,
prince de la Moskowa, apoc [Bulos].
Ses Mémoires, publiés par sa famille.
Tomes I et II. Paris, Fournier jeune, 1833,
2 vol. in-8, avec 2 cartes.
La famille du maréchal peut bien avoir fourni des
notes, mais il est positif que ces Mémoires ont été com-
posés par M. Eulos.
NEZECHIUS (Nathan.), ps. [Theodorus
Beza].
Adversùs sacramentariorum errorem
pro verâ Chrisli prgesentiâ in Cœnâ Do-
mini. Theopoli, 1574, in 8.
Draudii Bibliolh. class., Theol., p. H'.
-H N. F. L. [N. Fourgeaud-Lagréze].
Note étymologique, philologique, glos-
sologique,' archéologique, critique et his-
torique sur le Coquemart, pot romain
dont l'origine remonte aux premiers siècles
de la République. Ribérac, 1868, in-8,
encadré.
Quelques exempl. sur papier jaune et sur papier
vert.
N. FR. ps. Voy. LÉON DE SAINT-JEAN
(le P.).
+ N. F. V. D. M.
Office de l'immaculée conception de la
Vierge, avec une explication, par M. — ,
Paris, Soubron. 1663, in-12.
Attribué au célèbre Sendivogius, dit le Cosmopo-
lite. A. A. B— r.
NIADE (Hippolyte), anag. [Hippolyte
Edain].
Six années de mariage. Paris, Remois-
senet, 1832, in-8.
Le fond de cet ouvrage est historique. Il a été rédigé
par M. Ch. Lepage sur des documents fournis par M.
Edain.
NIBUATNIAS, ancien militaire, anagr.
[Camille Saint-Aubin].
Le Siège de Dantzick en 1807, précédé
d'une Introduction sur les événements qui
ont amené les Français devant cette ville,
et d'un Précis sur l'Histoire de Dantzick,
orné d'une carte. Rédigé sur le journal
du siège, tenu par M. le maréchal duc de
Dantzick (Lefebvre), et sur les Mémoires
authentiques de plusieurs officiers-géné-
raux. Paris, Plancher, 1818, in-8.
NICAISE (le P.), fédéraliste, ;?s. [Frev,
beau-frère de Chabot].
Aventures politiques du — . Paris, Gi-
rardin, 1793, in-18 de 72 pages.
-h NICAISE THOMAS [Charles Faider,
premier avocat-général près la Cour de
Cassation et membre de l'Académie royale
de Belgique].
Du compagnonnage littéraire, par — .
Liège, Jeunehomme, 1837, in-8, tire à part
de la « Revue Belge ».
NICANDER, apocr. [le comte d'ALBON].
La Paresse, poëme, traduit du grec de —
(composé en français par le comte d'Albon).
Paris, 111 i, in-8.
NICASIUS (Celidonius), ps. [Joann. Sin-
nich].
Celidonii Nicasii Suberiensis, theologi,
peregrinus Hierosolymitanus : sive trac-
tatus quinque partibus, de quintuplici no-
titià peregrinantium por muiidi liujusere-
mum in supernam llicnisalem necessariâ.
Coloniœ, et Parisiis, 1652, in-4.
-f NICHOLS (le docteur), aut. sup.
Phénomènes des frères Davenport, et
i leurs voyages en Amérique et en Angle-
1217
NICKLOS
NICOLE
1248
terre... ouvraire traduit de l'anglais par
M"" Ch. Berna'rd-Derosne. Paris, Didier,
I860, in-12.
NICKLOS I le comte Bethlem), flH/c;/r siqy-
posé [l'abbé Révérend].
.Mémoires historiques du — sur les der-
niers troubles de la Transylvanie (corn-
posés par l'abbé Révérend, finis et publiés
par Le CoqdeVillerav)./4Hi,s/erf/am [Boiien,
iMachuel), 173 i, 2 vol. in-12.
Réimprimés à la suite de « l'Histoire des Révolutions
de Hongrie ». La Haye. 1739. 2 vol. in-4 et 6 vol.
in-12.
NICKOLLS (le chev. John), ps. [Plu-
mard DE Dangeul, maître en la Chambre
des comptes, né au Mans en 1722].
Remarques sur les avantages et les dé-
savantages de la France et de la Grande-
Bretagne, par rapport au commerce, etc. ;
traduites de l'anglois du— (composées par
Plumard de Dangeul). Amsterdam, [Paris,
Estienne) [loi, in-12.
Un passage de la lettre de M. Suard à M. Boudou,
éditeur des «Œuvres de M. l'abbé Arnaud», Paris,
1808, 3 vol. in-8, dérange un peu l'idée que je me suis
formée de John Nickolls en le plaçant parmi les pseu-
donymes.
«J'ai vu, dit M. Suard (p. 8) un omTage anglais
sur le commerce, traduit par Dangeul, accmilli comme
le roman le plus intéressant, réimprimé en quinze jours,
et l'objet de l'entretien des soupers de Paris».
Quant à moi, j'avais lu ces mots dans le « Journal des
Savants», édition de Hollande, année 1"54, t. 3, 2«
volume, p. 26; «L'auteur de cet ouvrage est M. Dan-
geul. On le traduit en anglois, s'il ne l'est déjà».
J'avais lu encore cette réflexion dans le même journal,
t. 4, p. 301 : «L'écrivain qui a publié ce livre n'a pas
besoin de recourir aux lumières étrangères, et ses talents
le feront toujours soupçonner, ou de n'emprunter que
les noms, ou du moins d'enrichir les originaux qu'il
choisira pour modèles».
Fréron termina ainsi son exiraitde rou\Tage de Dangeul
(Année littéraire, 1754, 1.^3, p. 164): «On a cher-
ché inutilement à Londres l'ouvrage de John Nickolls:
et cela me rappelle la supercherie louable de feu M. l'abbé
Dubos, dans ses «Intérêts de l'Angleterre mal enten-
dus » , etc. Les Anglais, pour n'y être pas pris deux fois,
viennent de traduire cette traduction». Dans la Table
des matières du même volume, Fréron dit encore que les
« Remarques ' sont une traduction (sujifiosée) de l'an-
glais du chevalier John Nickolls.
Dans sa Notice d'ouvrages sur le commerce, qui ter-
mine la traduction des « Discours politiques » de Hume,
l'abbé Le Blanc dit. en parlant des « Remarques sur le
commerce » : « Cet ouvrage est assez connu par les trois
éditions qui en ont été faites en moins de deux mois. 11
vient d'en paraître une traduction anglaise qui ne per-
met plus de douter dans quelle langue l'original a été écrit
et qui en est le véritable auteur. »
Le célèbre Anquelil du Perron était fortement per-
suadé que Plumard de Dangeul s'était caché sons le mas-
que de Nickolls. V. « l'Inde en rapport avec l'Europe » ,
1790, t. 2. p. 217 et suiv. A. -A, B.-r.
NICOCLÉON, pseud. [Mathieu de Mor-
gues].
Avertissement de — à Cléonville [Jean
Sirmond] sur son « Avertissement aux
provinces ». 1032, in 8.
Et dans le Recueil des pièces de l'auteur.
-|- Voy. 1,755 c.
NICOCLÈS, aiit. supposé [l'abbé Gabriel
BONNOT DE MaBLy],
Entretiens de Pliocion sur le rapport de
la morale avec la politique, traduits du
erec de — , avec des Remarques. Amster-
dam [Paris], 1763, in-12; —Paris, 1783,
3 vol. in-18; — Paris, Didot jeune, an III
(1795), in-4.
Il y a des exemplaires de la première édition et de la
même date, qui portent le nom de Mably, avec les mots:
Seconde édition. A. A. B— r.
L'édition de 1783 est peu estimée.
Mably composa cet ouvrage, où il tend à prouver que
le bonheur des peuples se fonde sur les mœurs, pour
combattre un livre intitulé: «De la Félicité publique»,
qui parut vers l'année 1763, et dans lequel l'auteur
place ce bonheur dans les progrès de l'esprit. (De JUn-
NE, « Nouv. Rec. d'ouvr. anon. »)
Nous ne connaissons point le livre que Mably a combattu ;
ce ne peut être celui du marquis de Chastellux qui porte le
même litre, car la première édition ne parut qu'en 1772.
-^ NICOLAS (M.) [RÉTIF DE LA Bre-
tonne].
Monsieur Nicolas, ou le cœur humain
dévoilé. Publié par lui-même. Imprimé à
la maison, et se trouve à Paris, 179o-97,
16 vol. en 8 tomes in-12.
Ces seize volumes ont une seule pagination qui finit
à la p. 4840.
Voir « Rétif de la Bretonne », par Ch. Monselet,
p. 177-181. Cette autobiographie est des plus singu-
lières. L'auteur la dédie à moi: « Cher moi ! le meilleur
de mes amis, le plus puissant de mes protecteurs... »
NIC0L.4S, /as. [Sarrans jeune], auteur
de la Revue hebdomaire qui a paru sous
le titre de « Salons de Paris, » dans le
journal « la Semaine ».
-{■ NICOLAS psÉRÉE Desarbres].
Les « Echos de Paris » insérés dans le
« Figaro », ont paru pendant quelque
temps avec cette signature.
M. N. Desarbres, né en 1822, a écrit diverses pièces
de théâtre indiquées dans le « Catalogue général » de
M. 0. Lorenz, t. Il, p. 85.
NICOLE (feu M.), ap. [Louis Bulteau].
Traité de l'usure, ouvrage très-utile à
tous les Chrétiens, mais principalement aux
marchands et aux négociants. Paris, Fr. Ba-
hut!/, 1720, in-12.
C'est à tort que l'on donne cet ouvrage comme n'ayant
point encore paru, et qu'on l'attribue à Nicole. Il a été
imprimé in-12, dès 1674, à Mons, chezAmiot, sous ce
titre : « Le Faux Dépôt, ou Réfutation de quelques erreurs
populaires touchant l'usure » ; et cet écrit est de Louis
1249
NIEL
NILENSE
12S0
Bulteau, qui quitta une charge de secrétaire du roi pour
entrer, en 1612, dans la congrégation de Saint-Maur en
qualité de commis. L'avis important qui est à la tête de
l'édition de 1720 est aussi dans celle de 1074, sous
le titre simple d'Avertissement, excepté depuis ces mots,
le nom seul de l'auteur, etc.; et au lieu que dans l'édi-
tion de l'ï20 on lit que ce Traité n'avait été, dans son
origine, qu'un mémoire dressé pour un religieux ; on
lit dans l'édition de 1674, dressé par un religieux.
(Catalogue manuscrit de l'abbé Govjet.)
A. A. B— r.
NIEL (Jules), ps.. [M'" Louise Ozenne],
auteur d'articles de littérature dans une
ou deux Revues.
+ NIEMEITR (le docteur), aut. sup.
De la Leucémie et de la Mélanémie,
trad. de l'allemand par le docteur H. Ku-
born. Liéfje, 1862, in-8.
11 paraît que l'original allemand de cette prétendue
traduction n'existe pas. Le docteur Félix Niemeyer, né
en 1820, a été professeur de pathologie à l'université
de Tubingue.
NIEPOWIE; ps. polonais, qui S8 traduit
par « je ne dirai pas qui » [le colonel Fra.\-
KowsKi, Polonais au service de la Rus-
sie].
Dans un article d'un journal parisien,
consacréau colonel Frankowski, nousavons
lu que, sous le pseudonyme que nous ci-
tons, il a publié quelques romans français,
mais sans en indiquer un seul. Les tables
des auteurs de la « Bibliographie de la
France » ne nous en ont pas appris davan-
tage, car ce pseudonyme n'y figure pas
une seule fois ; à moins toutefois que l'on
ne doive considérer cet officier supérieur
comme l'auteur d'un livre d'un ordre plus
élevé, qui a paru sous ce titre : « Études
philosophiques sur les grandes métropoles
de l'Europe occidentale », par Gaétan Nié-
povié. Paris, Ch. Gosselin, 1840, in-8.
NIEUPORT (de), nom nobiliaire [Ch.-
Ferd.-Ant.-Flor. Le Prudhomme d'Haillv,
vicomte de].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire », à Nieuport.
NIG00D,|)5. [le marquis Charles de Vil-
lette].
Lettre aux auteurs du « Journal de Pa-
ris » (Questions à Despréaux : pourquoi
cet esprit souple n'a pas donné des exem-
ples dans tous les genres sur lesquels il a
donné des préceptes). 20 avril 1787.
Impr. dans le « Journal de Paris », les « Mémoires de
Bachaumont » , et puis dans les Œuvres de l'auteur, édi-
tion de 1788.
En se montrant le détracteur de Boileau, le marquis
de Villelte a justement donné lieu à La Harpe et àPa-
lissot de le couvrir de ridicule. Aussi, en réimprimant
celte lettre dans ses Œuvres, l'auteur y a-t-il fait des
suppressions. Voy. le Boileau édition Daunou, 1825,
t. l", p. cxxij.
-f NIL [Léon de Thier, de Liège, direc-
teur du journal « la Meuse »].
Différents articles dans des journaux
belges, et la correspondance liégeoise bi-
ensuelle de (; l'Office de publicité » de
Bruxelles.
h NILAS [Alphonse Salin, auteur dra-
matique].
NILENSE (le baron de),;w. [.Tacq.-Aug.-
Simon Collin, de Plancy].
Les deux Robinsons. Plancy, Société de
Saint-Victor, et Paris, Waille^ 1849, in-32,
avec grav.
+ II. Les biens de l'Église. Paris, 1849,
in-32.
-|- III. Charles-Martel, histoire des maires
du Palais. Plancy, 1851, in-32,
-t- IV. Chasse aux prêtres. Plancy, 1849,
in-32.
H- "V. Leçons modèles de littérature.
Plancy, 18o4-57, 2 vol. in-12.
H- VI. Vie de sainte Adélaïde. 1847,
in-16.
NILENSE (le frère Jacques), ps. [Jacq.-
Aug. -Simon Collln, de Plancy].
Guirlande catholique des douze mois de
l'année. Tomes I à VI. Janvier-Juin. P/ancy
et Paris, 1849, in-32.
11 a paru six volumes de cette petite collection ; on
peut se les procurer séparément.
T. F, Fleurs de Janvier, le mois de l'En-
fant Jésus. Légendes, élévations et prières,
pour tous les jours du mois. In-32, grand
raisin, avec une miniature en or et en cou-
leurs.
Ce volume a été réimprimé sous le titre suivant :
« le Mois de l'Enfant-Jésus», lectures, méditations et
prières pour tous les jours de janvier, recueillies par
— .Paris, Paul Mellier {Sagnier et Bray), 1845,
in-18 de 288 pages, avec 32 vignettes.
T. IL Fleurs de Février, le mois du
Cœur immaculé de Marie, Légendes, élé-
vations, etc.
T. III, Fleurs de Mars, le mois de saint
Joseph. Légendes, élévations et prières,
etc.
Ce volume a encore été réimprimé sous un autre litre :
« le Mois de sainlJoseph » , lectures, méditations et
prières pour tous les jours de Mars, recueillies par — .
Paris, Paul Mellier {Sagnier et Bray), 1845, in-18
de 288 pages, avec 7 vignettes.
T. IV. Fleurs d'Avril, le mois du Sacré-
Cœur de Jésus. Légendes, élévations et
prières, etc.
T. V. Fleurs de Mai, le Mois de Marie.
Légendes, élévations et prières, etc.
iO
1231
N'IMPORTE
NIXARPA
12o2
T. VI. Fleurs de Juin, le mois du Saint-
Esprit.
N'IMPORTE, ps. [Adolphe Pictet, major
fédéral d'artillerie].
Une Course à Cnamounix, fantaisie ar-
tistique, pour servir de supplément aux
« Lettres d'un voyaiïeur ». Sec. édition.
Parix, B. Duprat, 1840, in-12.
La première édition, aussi publiée à Paris, en 1838,
a paru sous le nom de l'auteur.
N'LMPORTE QUI, ps. [Adolphe Racdox,
fils d'un banquier de Paris].
Le Socialisme devant le bon sens popu-
laire, ou Simples questions à ]NEM. les so-
cialistes. Paris, Sagnier et Bray, 1849,
in-I8 de 36 pages.
On doit au même auteur un autre petit omTag:e qui
a paru sous le voile de l'anonyme, et qui est intitulé :
« Manuel à l'usage des écoles primaires rurales». Paris,
Sagnier et Bray, i849, in- 18 de 72 pages.
+ NIMROD [G. J. Apperley].
Cet écrivain anglais s'est fait par ses écrits relatifs à
la chasse une réputation éclatante parmi ses compa-
triotes.
On peut signaler parmi ses onvTages :
I. « The chace, the turf and the road >■.,
1829, 2 vol. in-8, et :
II. « Nimrod abroad » 1842, 2 vol. in-8.
Quelques extraits des récits de Nimrod ont paru dans
ries recueils français ; on en rencontre dans la « Revue
britannique ».
NLXA (Miss), aut. défj. [M'"' Nina Duff,
sœur de M"'' la comtesse A. d'Adhémar].
La Marquise de Senneville. Esquisse sur
le faubours; Saint-Honoré. Paris, Comon,
18i4, in-Sj'^gOp.
Extrait de la « Revue de Paris et de la province » .
H- NINETTE MERVIGLIA [Lesuire].
Mémoire de —, fille de Grégoire Mer-
veil, écrits par elle-même et traduits de
l'italien par son frère Cataudin. Paris,
1788, 2 vol. in-12.
Traduction supposée. Ces « Mémoires » se rattachent
à « l'Aventurier françois » de Lesuire. On en trouve
une longue analyse dans « l'Almanach littéraire » de
d'Aquin de Châteaulyon, 1789, p. 280.
NINNIN (l'abbé), professeur de seconde
au collège de Navarre, /;s. [l'abbé Batteux,
professeur de rhétorique au même collège].
Observations de M.— sur un article du
>( Journal des Savants » du mois d'octobre
1730 , concernant les Poésies d'Horace
traduites en françois (par le même abbé
Batteux). Paris, Coignard, 1730, in-12,
12 p.
L'abbé Joly, de Dijon, qui travaillait alors au « Jour-
nal des Savants, » ayant fait quelque critique de la
préface et de la traduction d'Horace par l'abbé Batteux,
cet extrait occasionna la réponse que Batteux fit sous le
nom de l'abbé Niunin. A. A. B — r.
NINON DE L'ENCLOS. Voy. LENCLOS.
-+- NIPOT [Topin].
Des articles dans le « Moniteur de la
Haute-Loire ».
-h NISSAREP, amg. [Perassi.n].
Improvisation picturale ornemanogra-
phique, ou les Jeux de la couleur et du
hasard. Paris. 1803, in-8.
Facétie.
H- N. J. T. [Nicolas Jamin, Tourangeau].
Les gabelles épuisées ; à Mgr. le duc de
Beaufort, par — . S. n., 1649, in-4.
NI-TAG (1), ps. [Anatole Demidof, aidé
de M. Drue et autres écrivains].
Lettres sur la Russie (écrites à Paris).
Imprimées dans le « Journal des Débats » de 1838
à 1840. Ces lettres sont au nombre de quatorze, qui
sont toutes sur des sujets différents, et que nous allons
faire connaître.
Lettre 1«. « Journaux », 17 décembre 1838,
p. 3. — Lettre 2', « Écoles », G janv. 1839, p. 4.
— Lettre 3", « Pèche maritime », 2 février, p. 3
et 4. — Lettre 4^, « Coup d'œil sur la littérature
russe en 1838 », 12 fév., p. 3 et 4. — Lettre se,
« Travaux de l'Académie des sciences de Saint-Péters-
bourg », 7 mars, p. 3 et 4. — Lettre G', « De la Dé-
portation en Sibérie », 19 mars, p. 3 et 4. M. Demi-
dof traite dans cette lettre des douceurs et des charmes
de la déportation en Sibérie ; mais la triste réalité a
été exposée, dans son véritable jour, dans un article
très-remarquable, publié en réponse à « l'Idylle » de
M. Anatole Demidof « sur la Sibérie », dans le jour-
nal « le Temps », du 31 mars 1839. — Lettre 1^,
e Des Expéditions scientifiques de l'Académie des
sciences de Saint-Pétersbourg », 20 avril, p. 3. —
Lettre 8=, « De la forme gouvernementale de l'Empire
de Russie ». — « Pouvoir impérial », 8 mai, p. 3
et 4. — Lettre 9*. « De la constitution politique de
l'Empire de Russie ». Le Conseil de l'Empire, le
Sénat, le Saint-Synode, 3 juin, p. 3 et 4. — Lettre
10", « De la Constitution politique de l'Empire de
Russie ». Les Ministres, 19 juin, p. 3 et 4. —
Lettre 11' « De la Constitution politique de l'empire de
Russie ». Administration provinciale, 14 juillet, p. 3
et 4. — Lettre 1 2' , « Des Conditions sociales en Russie » .
128 juillet, p. 2 et 4. — Lettre 13^ « Propriété
littéraire ». — * Le régime des prisons en Russie »,
18 février 1840, p. 3 et 4. — Lettre 14', « La
Cathédrale Saint-lsaac à Sainl-Pétersbourg », 27 fé-
vrier, au feuilleton.
Toutes ces lettres sont signées soit N. T. ou Ni Tag.
M. Drue et d'autres écrivains ont été les teinturiers
littéraires de M. A. Demidof.
-i- NIXARPA (Eiluj). Voy. Eiluj Ni-
XARPA.
(1) M-Tag est l'abréviation du nom d'une usine,
Mjni-Taguilsk, oii se trouvent les riches mines de
M. Anatole Demidof. Cette usine est dans le gouverne-
ment dePerm, à 2,593 kilomètresde Pétersbourg et à
1,919 kilomètres de Moscou.
12S3
N. J. B. M.
NOAILLES
1254
N. J. B. M. Voy. MONTALAN.
+ N. J. S [ScHWARTZ, professeur
à l'Université de Liège].
— Sur l'importance des études classi-
ques, traduit de l'allemand de F. Thiersch,
par — . Liège, 1839, in-8.
Tiré à part du « Journal historique » de Kersten.
-!-N. K. [KuBALSKll.
Voy. N. A. K., Il, col. 1224.
-î- N. L Parisien [Nicolas Lanxelot].
La constante Amarillis, de Christoval
Suarez de Figueroa, en quatre discours,
traduits d'espagnol en françois par — .
Lyon, Cl. Morillon, 1614, in-8, 7 tï. prél.
365 p. et 9 ff. non chif. pour la table et le
privilège, frontis. grav. par Jarpar Isaac.
Lancelot a depuis donné « Les Nouvelles tirées des
plus célèbres auteurs espagnols ». Paris, 1628, 2 tom.
in-8. G. M.
H- N. L. [Nicolas Loumyer, de Huy,
chef de division au Ministère des affaires
étrangères, à Bruxelles].
I. Notices sur J.-H. Hubin et Sauveur
Legros. Bruxelles, in-8.
Tirées à part à 25 exemplaires du « Bulletin du
Bibliophile belge » , de même que les deux brochures
suivantes :
IL Analyse d'un manuscrit du xv" siècle.
Le Pseudo-Pindare. In- 8.
lU . Deux Capucins poètes (du xvii^ siècle) ,
in-8.
+ N. L. [Nôel].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle ».
-t- N— L A*** [Achaintre].
Le Législateur tel qu'il devrait être,
poëme, par — . Paris, an V. (1797), in-8,
32 p.
+ N. L. B. [Napoléon-Louis Bona-
parte, mort à Forli en 1831].
Vie d'Agricola de Tacite, traduite par—.
Florence, Piatli, 1829, in-8, 54 p.
Ce volume, tiré à un petit nombre d'exemplaires, n'a
pas été mis en vente ; il est dédié à M'^e Juliette de
V (Villeneufve).
+ N. L. D. [Nicolas LE Digne, sieur de
Condé].
La Magdelaine et autres petites œuvres
de — . Sens, 1610, in-8. V. T.
N*. L*. F***, J3S. [Dufour].
Alonzo, épisode d'un roman espagnol
trouvé à la Bibliothèque impériale, dans le
même carton que Conaxa, et trad. par — .
Paris, Germain-Mathiot, 1812, in-8.
■+- N. L. J. [Nicolas Le Jeune, seigneur
de Franqueville].
Le Miroir de l'art et de la nature, qui
représente par des planches en taille-
douce presque tous les ouvrages de l'art
et de la nature, des sciences et des métiers.
En trois langues : françois, latin et alle-
mand. Paris, 169J, in-8.
N- L. P., aut. dég. [N.-L. PissoTJ.
I. Histoire de plusieurs aventuriers fa-
meux, depuis la plus haute antiquité
jusques et y compris Buonaparte, etc.
Paris, Mongie aîné, 1814, 2 vol. in-12.
-f- II. La galerie anglaise, ou recueil de
traits plaisants, d'anecdotes, etc., extrait
du portefeuille d'un émigré français, tra-
duit par — . Paris. 1802, in-18.
-f- III. Sièges soutenus par la ville de
Paris, depuis l'invasion des Romains jus-
qu'au 30 mars 1814, par —.Paris, Blan-
chard, 1813, in-8.
+ N...M... [Nicolas Massi as].
Lettre à M. le baron d'Eckstein sur
l'existence d'une science et d'une religion
primitive..., par — .Paris, F. Didot, 1826,
in-8.
Cette lettre a été suivie, la même année, de deux
autres. Réunies, elles se composent de 14 ff. d'im-
pression, et forment une suite au « Rapport de la na-
ture à l'homme ». L'auteur intitule cette suite : « Rap-
port de l'homme au sacerdoce » .
H- N. M. et N. M. ...Y [Mauroy].
Des articles dans la « Nouvelle Biogra-
phie générale ».
+ N. M. V. D. D. S. A. N. M. [Véron,
directeur de Sainte-Aure].
Entretiens affectifs et religieux, propres
aux communautés religieuses, par un ano-
nyme, publiés par — . Paris, 1792, in-12.
-I- N. N. (M.) [Armand de La Cha-
pelle].
Voy. Phileleuthère.
+ N. N. [le Père Zaccharie, jésuite].
Lettre de — au marquis N. N., sur le
supplément au n" 41 du « Messager de
Modène », 1758, in-12.
Voir la k France littéraire », au mot Zaccharie, oii
Quérard a reproduit la note du n" 9589 du Dictionnaire
des Anonymes.
-h N. Ô. [Ferdinand Hénaux].
M. Hénaux a publié sous ces initiales des
articles dans le « Bulletin du bibliophile
belge » et dans la « Revue de Liège ».
Voy. Aspirant-Bibliophile.
-f- N— 0 [NiCOLOPOULo].
Des articles dans la « Biographie uni-
verselle ».
NOAILLES (le cardinal de), archevêque
de Paris. Ouvrages qui lui sont faussement
attribués:
I. Ordonnance et instruction pastorale
42B5
NOAILLES
NODIER
4256
de M. de Noailles (rédii^ée par M. J.-B.
Bossuot, portant condamnation de l'Expo-
sition de la foi (par M, de Barcos), du
20 août 1696. in-'J6.
Voyez la préface des « Œuvres posthumes » de Bos-
suet, in-4, p. xxx%'. A. A. B— r.
IL Réponse de Mgr l'archevêque de Pa-
ris aux quatre lettres de ^Igr Farchevêque
de Cambray (attribuée communément à
Jean Racine, de l'Académie française),
in-12.
Note de la main du président Bouhier. A. A. B — r.
+ NOAILLES (M. le duc de).
Histoire de madame de Maintenon,
3 vol. in- 8.
On a reproché à l'auteur de cet ouwage d'avoir re-
produit, sans en indiquer la source, des passages entiers
empruntés à d'autres écrivains, notamment à M. Théo-
phile Lavallée, auquel on doit un fort bon travail sur
un établissement célèbre: « Histoire de la maison royale
de Saint-Cyr », Paris, 1853. M. Lavallée a réclamé;
SI. Ch. Louandre a signalé ses plaintes dans le « Journal
de l'instruction publique» (28février et 7 mars 1857).
Une circonstance vraiment piquante se présente ici :
En 1843, M. de Noailles avait fait imprimer à petit
nombre et sans la mettre dans le commerce une bro-
chure intitulée . « Saint-Cyr, Histoire de la maison
royale de Saint-Louis » {Paris, imp. Lacrampe)Al. La-
vallée n'eut pas, à ce qu'il paraît, connaissance de
cet opuscule, et dix ans plus tard, il utilisait des do-
cuments que son devancier avait déjà donnés. M. Ch. Le-
normand lui adressa à cet égard des reproches dans un
article du « Correspondant » ; M. Lavallée répondit
dans le même journal (voir les cahiers du 25 novem-
bre 1853 et du 25 janvier 1854). En 1848, M. de
Noailles publia les deux premiers volumes de son « His-
toire de Madame de Maintenon » ; M Lavallée fit pa-
raître, de 1854 à 1856, quatre volumes d'écrits de
celte femme célèbre, en les accompagnant de préfaces
et de notes ; en 1857, M. de Noailles mettait au jour
le troisième volume de son « Histoire » et il disait
dans sa préface : M. Th. Lavallée a donné en 1853
une Histoire de la maison de Saint-Cyr, en un volume
in-8, qui est le développement des faits consignés ici,
avec quelques additions dont je me suis permis de pro-
fiter ». On a relevé, pour certains passages écrits par
M. Lavallée, une reproduction exacte de la part de M. de
Noailles ; quelques-uns d'entre eux sont signalés in-
extenso dans « la Correspondance littéraire » dirigée
par M. Ludovic Lalanne(5 avril 1857, (om.I, p. 122).
En signalant ces singulières coïncidences, M. Louan-
dre voulait n'y voir qu'un oubli de guillemets;
M. Cil. Nisard, intervenant dans ce débat, inséra dans
la « Patrie» (22 mars 1857) un article maladroit; il
entreprit d'excuser ce qu'il appela « la plus innocente
des méprises » et il le lit en ces termes : « Quiconque
écrit un livTe peut avoir à se la faire pardonner. Quel
est donc l'auteur plein d'un sujet favori auquel il n'est
pas arrivé de confondre ses extraits avec ses propres
réflexions? »
La « Re\-ue des Deux Mondes » inséra à son tour
(15 mai 1857) un article signé V. de Mars, relatif à
« l'Histoire de Madame de Maintenon » ; il avançait
qu'on avait fait à M. de Noailles une bien pauvre que-
relle. — « S'il y avait lieu à se plaindre d'emprunts,
M, de Noailles aurait la priorité; mais quand deux ou-
VTages, en se touchant par une seule partie du sujet,
différent d'ailleurs à ce point, et pour l'étendue et
pour la manière, dételles plaintes sont puériles ». La
« Correspondance littéraire » répondit à la « Revue »,
(no du 5 juin 1857, p. 179); elle accentua avec une
vivacité nouvelle ses critiques contre M. de Noailles,
et elle indiqua des passages empruntés à M. Sainte-
Beuve, et reproduits avec une fidélité complète.
11 n'était pas possible de passer sous silence ce triste
débat dans un ouvrage du genre de celui qui nous
occupe.
Voy. aux Anonymes, « Anne-Paule-Dominique de
Noailles... »
NOBEL (Jean), anafir. [Jean Le Bon].
Voy. HÉTROPOLITALN (1 J.
NOBODY (le cit.), ps. [Griffet de la
B.\u.me].
La Messe de Gnide, ouvrage posthume
du — . Genève, [Paris), 1794, in-2i. —
Nouv, édition, augm. Genève, 1191, in-'-Ii,
92 p.
Cette pièce, qui est licencieuse, a été réimprimée à
la suite de la 2^ édit. des « Fragments des Vêpres de
Gnide, et des «Veillées de Vénus », ainsi que dans
« les Fêtes et Courtisanes de la Grèce », de Chaussard,
[Paris. 1801, 4 vol. in-8 et 4 vol. in-12).
Griffet, dans la préface de la première édition,
donne quelques renseignements sur ce prétendu Nobody,
j.>une poète, né à Beauvais, en 1706, et qui se tua d'un
lûup de pistolet, le 11 juin 1787.
+ NOBODY [A. Poulet-Malassis].
Des articles au journal « Le Boulevard ».
.VoÈody en anglais signifie personne.
NODIER (Charles de), membre de l'Aca-
démie française, bibliothécaire à l'Arsenal,
mort le 23 janvier [SU.
Ouvrages qui luisant faussement attri-
hués :
I. Dissertation sur l'usage des antennes
dans les insectes, et sur l'organe de l'ouïe
dans ces mêmes animaux. Besançon, an VI
(1798), in-4.
Tiré à 50 exemplaires.
Ch. Nodier avait quinze ans lorsque parut cette Dis-
sertation : Est-ce un sujet à traiter par un jeune
homme de cet âge, et n'est- il pas plus vraisemblable
de considérer M. F.-M.-J. Luczot, qu'on dit y avoir eu
part, comme son véritable auteur, et Ch. Nodier, au
plus, comme le blanchisseur? d'autant plus que quand
jeune on s'est occupé d'histoire naturelle, cette science
oflre tant de charmes qu'on s'en occupe encore dans un
âge plus avancé, et Ch. Nodier n'a rien fait imprimer
depuis sur cette matière.
II. Archéologue, ou Système universel
et raisonné des langues. Prolégomènes.
Paris, de l'impr. de Didot aine, 1810,
in-8.
Tiré à 25 exemplaires.
C'est un Prospectus ou Préface d'un grand et im-
portant ouvrage qui n'a jamais été publié.
Ch. Nodier s'est bien gardé de faire connaître que
ces Prolégomènes appartenaient à des recherches sur
l'universalité des langues, par J.-Jos.-Alex. David de
i2S7
NODIER
NODIER
12S8
Saint-Georges (ouvrage entrepris sur un plan encore
plus vaste que le grand dictionnaire proposé par de
Brosses), et dont Ch. Nodier a eu longtemps le ma-
nuscrit en sa possession. David de Saint-Georges, mort
en mars 1809, n'a pu réclamer contre celte semi-pu-
blication.
Ne pourrait-on inférer de cela que les quelques
feuilles d'un « Dictionnaire de la langue écrite » ,
Paris, 1813, in-8, publié sous le nom de Nodier,
sout aussi un fragment de l'ouvrage de David de Saint-
Georges? On a dit que c'était un Spécimen savant et
profond d'un travail immense sous le rapport de l'éru-
dition des étymologies, mais qui ne va que jusqu'à la
syllabe Ace. Or, Ch. Nodier, né le 29 avfil 1783,
avait trente ans lorsque fut publié ce Spécimen savant
et profond d'un travail immense. Pouvait-il avoir
assez de maturité d'âge et d'érudition pour entreprendre
un travail qui n'est que dans les capacités d'un homme
vieilli dans l'élude?
Qui pourrait affirmer que le manuscrit de David de
Saint -Georges, que Ch. Nodier a eu longtemps en sa
possession, ne lui a été très-précieux pour les publira-
tions de linguistique qu'il a faites dans ses dernières
années ?
III. Jean Sbo2;ar. Paris, Gide fils. 1818,
2 vol. in-lâ.
Souvent réimprimé, contrefait et traduit en langues
étrangères.
Un véritable savant, qui a fait de la critique littéraire
avec succès dans le « Journal de l'Empire », de 1802
à 1813, nous a affirme que « Jean Sbogar » n'était
qu'une traduction libre ou une heureuse imitation du
« Brigand de Venise » , de Lewis , l'auteur du
« Moine » (1).
-(-« Enniai 1818, il y eut dans le «Journal du Com-
merce » une petite guerre de plume au sujet d'un ro-
man intitulé « Jean Sbogar » que l'on attribua à
M. Ch. Nodier, lequel se défendit d'en être l'auteur, le
tout avec de petits mots aigres-doux de part et d'autre.
On y prétendit que le sujet du roman n'était pas ori-
ginal, qu'il était pillé de je ne sais quel autre, et per-
sonne ne s'avisa de remonter à la vraie source, qui
n'est ni éloignée ni bien cachée: c'est « Abellino » ou
le «Grand bandit», pièce allemande de Zschocke.dont
la traduction a terminé le second volume du « Théâtre
de Schiller », traduit par Lamartelière. Paris, 1799,
2 vol. in-8. (Renouard, « Cat. d'un amateur », t. III,
p. 123).
IV. Lord Ruthwen, ou les Vampires.
Paris, Ladvocat^ 1820. — Deuxième édi-
tion, augm. de notes. Paris, le même,
1820, 2 vol. in-I2.
Nous ne savons d'après quelle autorité nous avons
été conduit à attribuer, dans notre « France littéraire »,
ce roman, qui a paru sous le voile de l'anonyme, à
Charles Nodier. Il est reconnu aujourd'hui qu'il est dû à
la plume de M. Cyprien Bérard, d'Arles, ancien direc-
teur des théâtres du Vaudeville et des Nouveautés.
V. Voyages pittoresques et romantiques
dans l'ancienne France, par MM. Cii. No-
dier, le baron J. Taylor et Alph. de Cail-
leux. Paris.Gide fils, Engelmann, 1820 et
(1) -|- 11 est facile de deviner que ce « véritable sa-
vant » est l'helléniste Boissonade.
Dans l'article des
tique » consacré au
ann. suiv., 12 vol. gr. in-fol., avec un très-
grand nombre de planches lithogr. , tirées
sur papier de Chine.
Magnifique ouvrage, mais auquel les trois écrivains
que rappellent les frontispices ont eu peu de part :
chacun a eu son faiseur. Quel était celui de Ch. No-
dier? nous l'ignorons. Quant à celui de M. le baron
Taylor (voy. ce nom), c'est M. Amédée de Césena, son
secrétaire et son biographe, qui a fait, au compte du
baron, la partie historique des provinces du Languedoc,
du Dauphiné, de l'Auvergne, de la Picardie, de la Bour-
gogne, et revu celle de la Bretagne. Qu'on juge ce qu'a
pu écrire Ch. Nodier pour cet ouvrage!
VI. Dictionnaire universel de la langue
française, rédigé d'après le Dictionnaire
de l'Académie et ceux de Laveaux, Gattel,
Boiste, Mayeux, Wailly, Cormon, etc.;
par MM. Ch. Nodier et V. Verger. Paris,
Belin-Mandar. 1822, 1827, 1829, 1832,
2 vol. in-8.
Mélanges de littétature et de cri-
Manuel du libraire » , M. Nodier
se moque, avec beaucoup d'esprit, « d'une société célè-
bre qui s'est constituée tout exprès pour faire un bon
dictionnaire de la langue française, et qui s'en occupe
avec plus de patience que de bonheur depuis cent cin-
quante ans au moins. Cela n'empêche pas, ajoute le cri-
tique, qu'elle ne puisse y parvenir un jour. Quand on a
l'immortalité pour devise et l'éternité devant soi, on peut
bien prendre c son temps ». Il faut le dire pour la jus-
tification de l'Académie, elle ignorait, sans doute, le
procédé que M. Nodier n'a pas dédaigné pour la confection
de son Dictionnaire.
Le Dictionnaire universel de la langue française, pu-
blié sous les noms de MM. Ch. Nodier et V. Verger,
est en entier de ce dernier. Les titres primitifs de ce
Dictionnaire, stéréotypé, portaient aussi son seul
nom.
Ch. Nodier n'a fait qu'y joindre une seconde pré-
face, qui n'a même été ajoutée que plusieurs mois
après la publication de l'ouvrage.
Une circonstance assez singulière, c'est que Ch. No-
dier est arrivé à l'Académie encore à temps pour re-
voir les deux ou trois dernières feuilles qui restaient
à imprimer de son Dictionnaire, objet de ses plaisan-
teries : il ne faut pourtant point en conclure qu'il ne
se fût point terminé sans sa révision.
VII. Mémoires sur l'ancienne chevalerie,
par La Curne de Sainte-Palaye. Nouvelle
édition, avec une Introduction et des
notes par M. Ch. Nodier. Paris, Girard,
1826, 2 vol. in-8, avec 2 planches color.
Nous avons imprimé dans notre « France littéraire »,
- du vivant de Ch. Nodier, et il n'a pas réclamé, que le
/ travail tout entier de cette édition avait été fait par
Alexandre Barginet, de Grenoble.
VIII. Faust, drame en trois actes, imité
de Goethe, par M. Antony Béraud et***.
Représenté sur le théâtre de la Porte Saint-
Martin, le 29 octobre 1828. Paris, Barba,
1828, in-8.
D'après une autre autorité, peu véridique, nous avons
encore été conduit à voir dans le collaborateur ano-
nyme d' Antony Béraud, Ch. Nodier; aussi avons-
1259
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1260
nous, dans notre « France littéraire », compris ce
drame parmi les ouvrages de ce dernier écrivain. C'est
une erreur qui a été reproduite par M. Leroux de Lincy
dans sa Notice bibliographique sur Ch. Nodier (1). Des
renseignements plus récents, puisés à de meilleures
sources, nous ont appris que le collaborateur anonyme
de A. Béraud n'est pas Ch. Nodier, mais un autre
homme d'esprit, M. J.-T. Merle.
IX. Vocabulaire de la langue française,
extrait de la dernière édition du « Diction-
naire de l'Académie », publié en 1835,
par M. Ch. Nodier, membre de l'Académie
française, et M. Paul Ackermann. Tous
les mots donnés par l'Académie ont été
conservés : on y a ajouté les étymologies,
la prononciation et un vocabulaire géogra-
phique. Paris, F. Didot, Hachette. 1836,
in-8.
Les XII pages d'introduction sont le seul travail
que Ch. Nodier ait fourni pour ce Vocabulaire.
X. Paris historique : Promenades dans
les rues de Paris. Paris, P. Bertrand,
Postel, 1837-40, 3 vol. in-8, avec 200 vig.
et gravures.
Cet ouvrage, publié sous le nom deCh. Nodier, a
été rédigé par M. Christian Pitois. Voy. ce que nous
en avons dit. T. I, col. 724 b.
XI. La Saône et ses bords. Album des-
siné par MM. Foussereau et Marville, gra-
vé par M. Porret, publié par M. Alex.
Mure, de Pelanne. Paris, rue de Valois
Batave, no S, 1833, in-8 de 60 pages et
14 gravures.
Ce petit ouvrage a été publié primitivement sans nom
d'auteur pour le texte, mais il parait qu'on a fait après
coup un nouveau frontispice qui porte le nom de
Ch. Nodier, comme auteur de ce texte; c'est au moins
ce que nous apprennent MM. Ch. Louandre et F. Bour-
quelot dans leur « Littérature française contemporaine»,
t. II, page 356. article de M. Borel d'Hauterive, où
nous lisons: « M. Borel est l'auteur de « la Saône et
ses bords », qui a paru, en 1835, sous le nom de
Charles Nodier, quoique cet écrivain en ait seulement
revu l'introduction i.
XII. La Seine et ses bords, par Ch. No-
dier ; vignettes par MM. Marville et
Foussereau, publié par M. A. Mure, de
Pelanne. Paris, rue Saint-Honoré, n. 245,
1836-37, in-8 de 192 pag., avec 48 vues.
Ouvrage publié en quatorze livraisons ; il n'est pas
plus de Nodier qui» le précédent.
N'en déplaise aux fanatiques admira-
teurs de Ch. Nodier, voilà déjà douze fleurs
que nous arrachons de sa couronne litté-
raire; mais elle reste encore bien fournie,
si le temps n'en détache pas d'autres. Il
serait pourtant possible d'ajouter à notre
(t) -j- Insérée dans le c Bulletin du Bibliophile »,
4844, p. 809 et suiv. Cette énumération n'est pas
complète.
liste des ouvrages qui portent le nom de
cet écrivain et qui ne sont pas de lui, et
d'autres pour lesquels il n'a guère fait que
prêter son nom, comme par exemple, la
(( Bibliothèque dramatique » publiée chez
M""' Dabo, qui porte aussi le nom de Ch.
Nodier en première ligne ; des personnes
bien instruites assurent que toute la part
de coopération de Ch. Nodier dans cette
belle et malheureuse entreprise s'est ré-
duite à une Notice sur M. Raynouard et à
l'Examen de l'Omasis de M. Baour-Lor-
mian. Ch. Nodier n'était là qu'éditeur
honoraire; il n'en touchait pas moins le
plus fort traitement.
Ch. de Nodier a été l'objet de tant de
notices biographiques qu'il deviendrait su-
perflu d'en donner une nouvelle, quand
même le plan de notre livre comporterait
de la biographie. Mais toutes ces notices,
véritable's éloges académiques, sont écri-
tes par des mains amies, et le littérateur
qui en est le sujet y est tellement exalté,
que l'on se prend, malgré soi, à douter de
leur véracité.
Outre les Notices sur Ch. de Nodier,
M. Techenera recueilli dans son « Bulletin
du Bibliophile » toutes les précieuses
bribes, d'autres diraient reliques, qui ont
été découvertes depuis la mort de l'illus-
tre défunt. De son côté, le baron de Reif-
fenberg a publié dans son « Bulletin du
bibliophile belge » une série d'anecdotes
qui ont rapport à ce littérateur, et qui
ont paru successivement sous le titre
collectif de Nodierana. Dès l'instant que
les bibliographes ont cru devoir faire quel-
que chose pour la mémoire de Ch. No-
dier, pourquoi ne raconterions-nous pas
aussi à nos lecteurs quelques anecdotes
que ses biographes ont tues ou qu'ils
n'ont pas connues ?
Nous parlerons d'abord d'vme apprécia-
tion de Nodier, moins louangeuse que celles
qu'ont faites ses amis, mais plus juste.
Le baron F. de Reitfenberg, ainsi que
nous l'avons dit, a recueilli un Nodierana.
C'est dans ce nouvel Ana, imprimé au
t. II, p. 410, de l'estimable « Bulletin du
bibliophile belge » [1845), que nous em-
f pruntons cette appréciation.
« Un littérateur, dont une imagination
vive, impatiente, reproduit les impressions
les plus intimes, nous écrit, dit le bar. de
Reitlonberg, une lettre dans la(]uelle on
: remarque ces aperçus sur Nodier ; si l'ai-
mable auteur n'est pas traité avec indul-
gence, il ne l'est pas non plus sans justesse
ni justice. On va voir :
« 'Vous parlez de Nodier. Il me semble
qu'il a tout aimé à contre-sens, de travers
4261
NODIER
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1262
et à rebours, comme Béranger, moins heu-
reux que lui peut-être, en renommée,
quoique plus grand, à mon avis, en mé-
rite (1). Pour'lui c'était un jeu que d'é-
crire ; il se moquait de ses lecteurs comme
Janin, et de lui-même comme Bayle. Il y a
en lui du Montaigne et du Cousin. Un peu
normand, un peu gascon, et franc-comtois
seulement par je ne sais quelle libre allure
qui tenait du voisinage de la Suisse. Il sa-
crifia trop au singulier, au Dieu inconnu.
Ses pages sont comme ces toiles de l'Inde,
mousselines légères, finement tissées, et
dont vingt aunes passeraient dans une ba-
gue de noces
« On disait de Nodier : c'est un grand
essayeur. En effet, il usa de tout, "passa
partout, se fit remarquer et lire partout ,
sans laisser nulle part de traces profondes.
« Esprit de choix, juste, à retlets incer-
tains; couleur vive, à nuances pâles; in-
cisif et doux, jamais naïf, mais tendre;
se liant vite, fuyant de même et tournant
le dos de bonne foi, sans rancune, à des
gens qu'il avait cru adorer, mais qui lui
étaient tout à coup devenus insupporta-
bles, antipathiques, odieux.
«Adieu, Monsieur; j'ai connu, aimé et
perdu en peu d'années trois administra-
teurs de la Bibliothèque de l'Arsenal :
Grosier, Treneuil, Nodier. Tout tombe
autour de moi. C'est bientôt mon tour.
Nous périssons et mourons peu à peu
dans nos amis, nos goûts, nos arbres. Les
regrets et les ruines ne font que m'attris-
ter; je mourrai bridant et fumant »
Qui a tracé ces lignes spirituelles et mé-
lancoliques? C'est un secret qu'il ne nous
appartient pas de révéler pour le mo-
ment (2). La même lettre en donne la
raison. Avez-vous reçu mon paquet?
nous dit l'ingénieux anonyme; je tire tous
mes ouvrages à 30, 40. 50 exemplaires au
plus, et je n'en donne point autour de moi.
Si on me lisait ici (3), on me lapiderait. Je
suis de ceux qui doivent écrire en Suisse,
en Hollande, à Londres, et se mettre un
masque de fer, car je ne dis que des véri-
tés et on ne les aime guères. »
(1) Bien fausse appréciation de la part du critique.
Béranger est supérieur à Nodier de tout son talent et
de la dignité de son caractère.
(2) Le voile était assez transparent pour qu'on ait
pu deviner dans le temps M. F. Grille, ancien chef de
division des belles-lettres et des beaux-arts, au minis-
tère de l'intérieur, depuis bibliothécaire de la ville
d'Angers.
(3) A Angers.
ANECDOTES SUR CH. DE NODIER.
I.
Une partie de cette première anecdote
est encore tirée du « Bulletin du biblio-
phile belge », t. r (1845). p. 350 :
Charles Nodier, dit le bar. de Reiffen-
berg, vient d'être traité avec sévérité par
l'écrivain qui a rédigé sa notice pour le
supplément de la « Biographie univer-
selle (l).))Nous ne pouvons, en ce qui nous
concerne, souscrire à ce jugement amer,
et nous préférons de beaucoup celui d'un
homme d'infiniment d'esprit, M. Grille, bi-
bliothécaire d'Angers, qui s'exprime ainsi
dans une lettre ingénieuse qu'il nous
adresse, et dont nous n'hésitons pas à
transcrire un passage, quoiqu'elle n'ait pas
été destinée à la publicité: « Il a tout
essayé, rien achevé : il partait toujours et
n'arrivait jamais. Flâneur aimable, s'arrê-
tant à une fleur, à une paille, et n'ayant
jamais pu prendre la vie au sérieux. Un
jour il dit qu'il allait en Tartarie. On le
crut, et je fus chargé d'arranger son
voyage. Je me rappelle que je m'en occu-
pais dans un cabinet dont les fenêtres
mal closes laissaient passer et siffler l'air.
Il gelait, j'avais un bon feu, mais la neige
tombait à flocons et couvrait mes vitres.
Ma femme dormait à l'étage au-dessous.
Il était trois ou quatre heures du matin.
Je me levai pour faire des arrêtés, des
ordonnances, et aplanir à Nodier les diffi-
cultés d'une entreprise qui pouvait être
périlleuse , pour lui éviter les embarras
d'une absence qui devait être longue. Il
demandait pour ceci à Laine, ministre, une
somme de 4,000 francs, et elle fut accor-
dée. La moitié même fut payée par le
trésor ».
Ni le baron de Reiffenberg ni M. Grille
n'ont pu donner la copie de la curieuse
demande de Nodier. Un hasard que nous
avons peine à nous expliquer a mis en
notre possession l'original de cette de-
mande, qui, selon toute apparence, aura
été dérobée dans l'un des cartons du mi-
nistère. "Voici la lettre de Ch. Nodier :
Monsieur le Comte,
J'ai peu de droits aux bienfaits du Boi, mais j'en
ai l'habitude, et j'y joins une profonde confiance dans
votre bienveillance particulière.
(1) Cette notice a pour auteur le libraire L.-G. Mi-
chaud, l'éditeur même de la « Biographie univer-
selle »; il en a fait plusieurs autres qui respirent une
aveugle passion. Toutes ne lui ont pas porté bonheur.
Voyez sur l'une d'elles l'article Mich.\ud.
1263
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1264
Accoulumé à voir en vous la providence des royalistes
malheureux, j'hésile d'autant moins à recourir à votre
protection, que tous mes liens avec la France vont se
rompre, ceux de la reconnaissance excepttîs, et qu'à ce
jour finissent toutes les prétentions qu'il m'a été permis
de former. Après-demain je pars pour la Tarlarie.
Les considérations qui m'ont décidé à m'éloigner de
mon pays n'ont pas eu ma fortune pour objet. Non-
seulement mon sort est fort peu amélioré, mais le
moindre délai dans les payements qui m'étaient pro-
mis devait le remettre en question, et c'est ce qui m'est
arrivé. Si vous ne croyez pas dans voire justice que j'aie
des droits à un secours, à une gratification actuelle, je
quitte Paris dans un état très-voisin du besoin.
Un motif de pudeur, facile à expliquer, m'a détourné
d'adresser cette demande à M. le comte de Pradel lui-
même, fans intermédiaire. Ba bonté protectrice a tou-
jours prévu, avec une sollicitude qui me laissera d'é-
ternels souvenirs, les besoins que je pouvais éprouver.
Il y aurait, à en solliciter immédiatement une nouvelle
marque, importunité et presque ingratitude.
Je me souviens d'ailleurs. Monsieur le Comte, avec
bien de la reconnaissance, que vous avez daigné me
témoigner de votre propre bouche l'intention et le désir
de me donner des preuves d'intérêt. Ce sentiment me
soutient, il me flatte, et si ma prière ne peut être
exaucée, il me consolera.
Je suis avec respect.
Monsieur le Comte,
Votre très-humble et obéissant serviteur,
Charles de Nodier (1).
Ce 8 janvier 1818, rue et hôtel du Bouloy.
Le voyageur se mit en diligence, mais il
ne dépassa pas Besançon. Sa Franche-
Comté le retint, la paresse le prit, l'amour
aussi se mit de la partie, et puis, il faut
l'avouer, les Russes n'étaient plus d'assez
bonne humeur pour qu'on pût se fier à
eux et aller visiter leurs côtes : c'était en
janvier 1818. M. de Richelieu, qui prési-
dait le conseil, avait, pendant l'émigration,
fondé à Odessa des écoles que Nodier de-
vait voir en passant. Mais la science, par-
fois, lui pesait ; tout ce qui sentait l'obli-
gation le fatiguait et lui était antipathique.
Bref, tous ses projets s'évanouirent, et
l'argent s'en alla beaucoup en auberges,
un peu en plaquettes et en reliures, beau-
coup en tasses de café chez Véfour ou De-
hodencq. La fin de notre ami a été douce.
Il s'est éteint dans les bras des siens. Sa
famille après lui a été bien traitée. On l'a
comblée de faveurs, et je suis ravi de voir
le génie honoré chez nous. Je félicite ma
patrie de savoir encore le prix de l'imagi-
nation, de la fantaisie et de la langue....". «
(1) Cet original porte une note au crayon qui a été
faite au ministère et qui établit que Gh. Nodier avait
déjà reçu à titre de secours extraordinaires, le S4 oc-
tobre 1816. 1,000 fr. et le 14 juillet 1817, 1,000 au-
tres fr.
La seconde anecdote nous est particu-
lière. Elle prouvera que le bon Nodier n'a-
vait ni autant de sollicitude qu'on lui en
prêtait, ni grande bienveillance pour les
personnes étrangères à sa coterie. C'était
en 1826, et nous commencions l'impression
de notre « France littéraire ». Voulant
faire un livre qui fût le moins imparfait
possible, nous écrivîmes à toutes les per-
sonnesde cette époque qui avaient un nom
en bibliographie, afin d'être dirigé par
elles. Une seule voulut bien accepter cette
ingrate tâche : ce fut l'excellent M. Weiss,
etiï revit les dix premières feuilles de l'ou-
vrage. Après ce commencement de pré-
cieuse révision, M. Weiss eut besoin de
faire un voyage à Paris, et descendit,
comme d'habitude, chez Nodier, son ami
d'enfance. Un jour, Nodier s'enquit près
de M. Weiss des travaux dont il s'occu-
pait : la révision de « la France littéraire »
fut citée dans le nombre. « Peste, dit No-
dier, c'est un grand travail (en parlant du
nôtre), et cela doit t'être bien payé. — Au
contraire, pas du tout ; les travaux de bi-
bliographie rapportent peu aux personnes
qui "ont un nom; Quérard n'est point
connu, et par conséquent faiblement ré-
tribué; j'ai voulu seulement être utile à
cette publication qui m'intéresse. — Tu
as tort, il faut te faire payer ». Voilà No-
dier ! Le lendemain, l'excellent M. Weiss,
qui tient beaucoup de notre La Fontaine,
vint nous faire part de l'exigence de
Nodier ; il nous donna un rendez-vous pour
que nous pussions causer de cette affaire
avec le bibliothécaire de l'Arsenal. Mais
au jour dit, M. Weiss avait rougi de la
démarche que Nodier lui avait fait faire ;
ni l'un ni l'autre ne se trouvèrent au ren-
dez-vous. M. Weiss reparfit, sans que
nous le vissions, pour Besançon, où sitôt
arrivé, il nous écrivit .• « Je ne suis plus
sous l'influence de Nodier ; envoyez-moi
donc vos épreuves comme par le passé,
et qu'il ne soit plus question de la préten-
tion que j'ai élevée contre mon gré. »
Voilà ce qu'a fait celui auquel on ne pro-
digue pas l'épithète de bon, et qui la mé-
rite plus que ne l'a jamais méritée Nodier.
La prétention soulevée n'en produisit pas
moins une gêne entre nous et M. Weiss;
nous continuâmes de l'aimer, mais nous
ne lui envoyâmes plus d'épreuves. Voulant
reconnaître, autant que notre position
précaire nous le permettait, sa précieuse
coopération momentanée, -nous ne crûmes
mieux faire que d'offrir à son ami Nodier
265
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1266
un exemplaire de « la France littéraire »
sur grand papier. Quinze jours après,
il l'avait vendu, et un libraire du Palais-
Royal, qui l'avait acheté, nous en deman-
dait la suite au même prix que Nodier
l'avait reçu ; le littérateur avait affirmé
qu'il en serait ainsi ! Inutile de dire que
Nodier n'a jamais écrit une ligne sur « la
France littéraire ».
m.
L'histoire de la dédicace d'un ouvrage
de Nodier nous fournit notre dernière anec-
dote. Nodiera été l'inévitable pensionnaire
des listes civiles des rois Louis XVIII et
Charles X ; aussi, à la chute de ce dernier,
se trouva-t-il dans l'embarras, parce qu'il
perdait les secours qu'il obtenait sur sa
cassette et sur les fonds de ses ministres.
Pour sortir de cet embarras," /e bon Nodier
souscrivit une lettre de 3,000 fr., et tout
fut dit. Tout autre eût pensé qu'à jour dit
il avait un engagement à remplir, et qu'il
fallait songer à se mettre en mesure. Cette
pensée était trop peu poétique pour Nodier :
elle ne l'occupa point. L'échéance pourtant
arriva.
On se présenta pour cette lettre de
change pendant l'absence de Nodier. En
rentrant, sa dame lui parla de la visite
qu'elle avait reçue; pour rassurer M""^ No-
dier, son mari lui donna pour défaite que
cette lettre de change était payable chez
Laffitte, quoique rien ne l'indiquât, et il
n'y donna plus de suite. Mais n'ayant pas
été payée a présentation, cette lettre de
change fut protestée, et vingt-quatre
heures après, un délégué d'huissier se
présentait à l'Arsenal. C'est alors que
M™" Nodier expliqua que la somme récla-
mée était payable à la Caisse Laffitte, et
obtintdu délégué d'huissier, contre l'usage,
qu'il s'y présenterait. La caisse Laffitte ne
trouva' aucune écriture relative à cette
lettre ; mais les commis pensèrent que ce
pouvait être une affaire particulière entre
le littérateur et le banquier, et renvoyèrent
à M. Laffitte lui-même. Cet homme,
auquel tous les partis n'ont pas prodigué
l'épithète de bon, fut pourtant assez géné-
reux pour acquitter la lettre de change de
Nodier, dont il n'avait point entendu par=
1er. Ce procédé lui valut vraisemblablement
une visite de la part de Nodier, ou bien un
billet spirituellement tourné ; mais ce qu'il
y a de plus positif, c'est que la somme fut
remboursée par la dédicace des « Souve-
nirs, Episodes et Portraits pour servir à
l'Histoire delà Révolution et de l'Empire.»
(Paris, 1831, 2 vol. in-8.) Le désir de
puiser à la cassette du nouveau souverain
avait humanisé le vieux royaliste, et par
quelques publications quasi républicaines,
et dans le nombre celle-ci, il se rallia au
parti de la meilleure des Républiques et à
ses hommes.
Que prouvent ces anecdotes contre No-
dier ? Qu'il fut un faux bonhomme, et que
du sacerdoce littéraire il en fit un métier ;
il eût pu faire beaucoup pour la postérité,
mais le présent le préoccupait davantage.
On peut lui appliquer cette devise :
Tout pour et par l'argent.
+ NODON (Ernest de) [Ern. Dréolle].
Des articles dans la « Patrie ».
4- NOËL (Fr.-Jos..), [Jacques- And ré
JacquelinJ.
Manuel biographique, ou Dictionnaire
historique abrégé des grands hommes.
Paris. Roret, \S±d, 2 part in-I8.
NOËL ou NOUEL (Ed.). Voy. Nouel.
NOELC (Petrus), ps. Voy. Bedeau de
Saint-Sulpice. (Un)
-H NOGARET (Louis de), cardinal de la '
'Valette, général des armées du roi, etc.
Voy. n, 681 d.
-h NOGARET (Albert) [Oscar de Poli].
Des articles dans le journal la « Patrie».
-\- NOIR (Louis) [SalmonI.
Des romans, des articles de journaux.
G. d'Heilly, p. 243.
4- NOIR (Victor) [Salmon].
Fondateur du « Pilori », journal qui paraissait im-
primé en entier en rouge (G. d'Heilly, p. 243).
NOISETTE (L.), cultivateur, botaniste
et pépiniériste à Paris, aut. sup.
I. Le Jardin fruitier, contenant l'his-
toire, la description et la culture des ar-
bres fruitiers, des fraisiers et des meil-
leures espèces de vignes qui se cultivent
en Europe; des principes élémentaires sur
la manière d'élever les arbres, sur la greffe,
la plantation, la taille, et tout ce qui a
rapport à la conduite d'un jardin fruitier.
Par — ..., rédigé, d'après ses notes, par
L.-A. Gautier, D. M. Paris, Audot, 1813-
21, in-4.
Cet ouvrage a été publié en quinze livraisons, cha-
cune de 6 planches. Le prix de souscription pour chaque
livraison était : fig. noires, 2 fr. 50 c, et fig. co-
lor., 12 fr.
— Le même. Sec. édition, considéra-
blement augmentée et ornée de figures de
tous les bons fruits connus, gravés sur de
nouveaux dessins faits d'après nature, par
P. Bessa. Paris, Audot, 1832 et années
suiv., in-8, avec fig.
i267
NOISIEL
NORE
1268
Cette seconde édition a paru divisée en deux par-
ties, dont la première a pour objet les principes de
jardinage et les instruments aratoires : la seconde com-
prend les fleurs. Celte édition a été publiée en trente
livraisons, chacune de 0 planches. Prix de chacune :
5 francs.
IL Manuel complet du jardinier-maraî-
cher, pépiniériste, botaniste, fleuriste et
paysagiste (rédigé par M. Pierre Boitard,
naturaliste). Paris, Roiissehn, 1823-27,
4 vol. in-8, avec un grand nombre de
planches. — Supplément. Paris, le même,
1828, in-8.
Cette édition a été reproduite en 1833 et années
suivantes , comme une seconde édition, distribuée en
trente livraisons, au prix de 75 c. chacune.
III. Manuel du jardinier des primeurs,
ou l'Art de forcer les plantes à donner
leurs fruits ou leurs fleurs dans toutes les
saisons. Paris, Roret, 1832, in-18, fig.
Ce volume, publié sous les noms de MM. Noisette
et Boitard, est de ce dernier tout seul.
M. Noisette a pourtant rédigé quelques catalogues
des arbustes et des fleurs cultivés dans son jardin, et
a fourni des notes et des articles pour le « Bon Jardi-
nier», depuis 1817, et pour le « Dictionnaire d'agri-
culture pratique », publié en 1827, par M. le comte
François de Neufchàteau.
4- NOISIEL (la marquise de) [M"« Pel-
laprat].
La Marquise aura mauvais temps. Paris,
18o6, 3 vol. in-8.
Nous lisons à propos de cet ouvrage dans le « Dic-
tionnaire des anonymes n de M. de Manne, 3« édit.
n" 2444 : « Madame l'ellaprat, fille de M. Amable
Leroy, imprimeur à Lyon, et mère de M. de Brigode,
n'était pas sans esprit et sans lecture, mais elle ajou-
tait volontiers aux siens celui des autres » .
NOISSOD, anagr. [E.-A. Dossion].
Epître au poëte-cordonnier (M. Fran-
çois). Paris, Aubry, 1808, in-8 de 8 pag.
-f- NOLDRAN (Benedict) [Luc-Pierre
Riche, dit Gardon, connu sous le nom de
Riche-Gardon].
I. Manifestation catholique et rationa-
lisme chrétien. Entretien entre un évèque
et un curé sur l'attitude de l'Episcopat en-
vers la société et le pouvoir.... Paris,
1847, in-lG, 360 p.
IL Les Conservateurs et les Réformistes.
Essai sur la doctrine politique que réclame
le régime de la liberté. Paris, 1848,
in-8.
-I-NOLÉ (Pierre) [Léon Bigot, avocat et
ancien avoué à Paris],
Réfutation de « Force et Matière. »
Le Matérialisme contemporain. Lettre à
M. Francisque Sarcey, par — . Paris, Le-
merre, 1868, in-8.
4- NOLIN [G. T. Villexave].
Résumé fait au tribunal de l'opinion
publique contre Carrier et ses complices.
An III (6 décembre 1794), in-8, 8 p.
+ NOLL [Octave Lacroix].
Des articles dans l'ancien « Gaulois ».
NOLLES (le sieur de), ps. [François
p'Andréa, gentilhomme provençal].
Discours des bons gouverneurs, tableau
du gouvernement de Louis de Valois,
comte d'Alais. Paris, 1643, in-8.
-t- NOLLET (Jules) [Fabert].
Histoire de N. Ch Oudinot, par — .
Bar-le-Duc et Paris, 1830, in-8. G. M.
NOMOPHILE, «»<. f%. [ Nomo-
phile Du NoL'v, aut. de plusieurs articles
dans la « Revue numismatique »].
NOMOPHILE MARCHOIS (le) (1), ps.
[Pardoulx du Prat].
Amas chrétien, ou Extrait de la poésie
de Virgile accommodé au Vieil et Nouveau
Testament, et reproduit en deux livres par
ProbaFalconia, femme d'AdelphusRomain,
mis'en vers françois par — . Lyon., Jean
d'Ofjtrolles, 1337, in-8 de 69 pag.
-\- Note manuscrite de l'abbé de Saint-Léger sur Du
Verdier, t. IH, p. 172.
-|- L'abbé Goujet n'avait pu découvrir le nom de
l'auteur caché sous ce masque. Voyez k Bibliothèque
françoise », tom. VL p. 330 et 331. A. A. B-r.
NORBERT (le ?.), ps. [Pierre Parisot].
Voy. PLATEL (l'abbé C.-P.).
NORDVILLE (M. de), ps. [Philippe Du
Mouchet, avocat au Parlement de Paris].
Remarques sur les douaires, ou Aliments
accordés aux veuves ; sur quelques diffé-
rences entre les douaires parisien et nor-
mand, 1766, in-12.
V. le « Catalogue des Avocats » (1788), tome II,
page 83. A. A. B— r.
NORE (Alfred de), pseud. [le marquis
Adolphe de Chesnel].
I. Les Animaux raisonnent. Examen
philosophique de leur organisation, de leurs
mœurs et des faits les plus intéressants de
leur histoire. Paris, Delahaye, 1843, in-8.
II. Le Livre des jeunes personnes, ou
Tableau moral de la Vie d'une femme,
comme fille, sœur, épouse et mère. Pa-
ris, le même, 1843, in- 12.
III. Coutumes, mythes et traditions des
provinces de France", Lyonet Paris, Périsse,
1846, in-8.
-j-Voy. II, 239 a; II, 486/".
(1) S'omophile, l'ami des lois; Jtfarchow, né dans
la Marche.
4269
NOREW
NORMANDIN
1270
NOREW (M'"" la baronne Amélie de),
pseiidou]jme [Alexis Evmerv].
I. Laure et Maurice, ou le Petit Tableau
de famille. Paris, Désirée Eymery, 1840,
in-18, avec 4 grav.
II. La Vertu en exemple, nouveaux Con-
tes moraux ; par M. le comte P. de Ségur
et M"" la baronne de Norew. Paris, la
même, 1848, in-1^, avec un frontispice et
3 grav. — ■ "2" édition. Paris et Limoges,
Martial Ardant, ISiG, in-I2.
III. L'Orpheline, ou Bonté d'une grand'-
mère. Paris et Limoges, Ardant, ISiii^ in-32.
IV Album artistique, ou les Récréations
de Victor Adam, avec texte instructif et
amusant, par — . Paris, Fayé, sans date
(1848), in-10.
V. Album de lecture. 1849, in-16.
NORGIAT (A.), anagramme [Alexis Ro-
GMAT, neveu du général du génie de ce
nom].
L'Italie conquise, ou Napoléon au champ
de Marengo. Poëme en XIII chants. Paris,
Delau7iay^lS3~, 2 vol. in-18.
4- NORIAC (Jules) [C. A. Jules Cairon,
né à Limoges en 1827].
I. Le lui" régiment, physiologie mili-
taire 1860, in-I2.
II. La Bêtise humaine, 1861, in-12.
m. Les Gens de Paris, Paris, 1867,
in-12.
IV. Le Grain de sable. Paris, librairie
nouvelle, 1861, in-18, 330 p.
M. Vapereau, dans son « Annuaire », 18G2, p. 71 ,
parle avec éloge de ce roman.
V. Sur le rail. 1862, in-12.
VI. La Dame à la plume noire. Paris,
1861, in-12; sec. édit., 1862,
VII. Mémoires d'un baiser. Paris, 1863,
in-12.
VIII. Mademoiselle Poucet, roman pari-
sien. Paris, 1855, in-12.
IX. Le Journal du flâneur. Paris, 1863,
in-12.
4- NORMAND (Henri) [Bapaume].
Des articles dans le « Tintamarre ».
■+■ NORMAND (Un) [Marie aîné].
Le chant du loisir, ou temps perdu
d' — . Pans, 1830, in-8.
Une seconde édition, plus complète, a paru en 1832
sous le titre de: « Les Coups de brosse, chansons po-
litiques, contes et pièces" légères », in-8.
Note manuscrite.
NORMAND (Un), ow^eMrde^Mwe [le mar-
quis Ph. de Cue.n.n'evière].
Historiettes baguenaudieres. Aix,Aubi)i,
et les libr. de la Normandie, 1843, in-8 de
156 pages.
Voy. Jean db Falaise, II, 381.
H- NORMAND (Un) [Frédéric Dollé].
Lettre à M. Persil. Paris, 1 83 i, in-8,
datée de Thorigny, 20 janvier 1834.
-t- NORMAND DEVENU PARISIEN (Un)
[Léon Thiessé pt Baudoui.\, frère de d'Au-
bigny].
Lettres normandes, ou Petite Chronique
de Paris, morale, politique et littéraire,
adressée par — . Paris, Foulon, 1817, in-8.
NORMANDIE (Charles-Louis, duc de),
pseudonyme.
Doctrine céleste, ou l'Évangile de N. S.
Jésus-Christ dans toute sa pureté primi-
tive. Genève, 1839, in-12.
Ce livre doit être de l'un des partisans de l'impos-
teur Naiindorff (Voy. l'article Louis-Charles de France,
s'étant dit le fils de Louis XVI).
NORMANDIE (le duc de), pseudon. qui a
été pris par les deux derniers imposteurs
qui se sont dits fils de Louis XVI : Charles-
Guillaume Nalindorfr, horloger allemand,
et Claude Perrin (et non Henri Hébert,
comme nous l'avons dit t. III, col. 886,
d'après M. Gisquet), fils de .lean Perrin,
boucher, à Lagnieu (Ain), et de Marie Mo-
rel, son épouse, né à Lagnieu, le 7 sep-
tembre 1786, et qui a pris divers noms, en-
tre autres celui de baron deRichemont (1).
Voy. Louis-Charles de France.
NORMANDIN frères, coiffeurs à Paris,
auteurs supposés, [J.-S.-E. Julia].
Manuel du coiffeur et du perruquier,
contenant l'histoire naturelle, chimique et
médicale des cheveux, suivie de la toilette
de la tète, par MxM. Normandin frères,
coiffeurs, auteurs de a l'Art du coiffeur
vengé » [Ouvrage composé par J.-S.-E.
Julia] . Paris, rue Vivienne, n° 2 bis, Pou-
thieu, 1827, in-12, avec une pi.
Dans la préface de cet ouvrage il est dit que les ou-
vrages de M. Bory de Saint-Vincent et ceux du chimiste
Julia ont été mis fortement à contribution. Considérer
ce dernier comme l'auteur de ce livre, qui se recom-
mande par une érudition peu ordinaire chez les coif-
feurs, nous paraît au moins raisonnable. (« France lit-
téraire »).
L'opuscule rappelé sur le frontispice de ce volume
est intitulé « l'Art du coiffeur vengé, ou Réflexions de
Henri Normandin, relatives à l'art qu'il exerce, sur
son utilité, ses agréments, etc. ; précédées de la « No-
tice sur les perruques pylogènes, extraite des Annales
de l'Industrie nationale et étrangère». Paris, Bache-
(1) Nous donnerons à la fin de notre tome m de
nouveaux renseignements authentiques, comme la meil-
leure réponse à un article contre nous, qui a paru dans
'e jourual « l'Inflexible », n» 19 et 20, article signé
l'abbé De la Chapelle, l'une des raille et une dupes du
sieur Claude Perrin.
-f-Quérard n'a pas donné les renseignements annon-
cés dans cette note.
1271
NORVAIRE
NOTAIRE
1272
lier, 1824, in-8 de 20 pag. — Nous ne pensons pas
que Julia en soit l'auteur.
NORVAIRE ( Aim(^ G. . . de) , nom abréviafif
[Aimé Grimaud de Nouvaire].
Poésies diverses, suivies du Paganisme
vaincu. Paris, 48i6, in-I;2.
On trouve dans ce volume « Henriquez, ou le Cacique.
d'Haïti », trag. en 5 act. et envers.
+ NORVÉGIEN DE LA VIEILLE-RO-
CHE (Un) [P.-André Heiberg].
Lettres d' — , ou examen des change-
ments qui menacent la Constitution du
royaume de Norvège. Paris, 1822, in-S.
NORVINS (de), nom abrév. [Jacques-
Marquet de Montbreton de].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire », à Norvins.
+ NOSIAM (L. G.) [Grandmaisois].
La gouvernante, comédie en un acte
et en prose, par — . Bruxelles, 1806, in-12,
52 p.
NOSTRADAMUS (Michel), astrologue.
Imitations de ses prophéties, publiées sous
son nom.
+ I. Prophéties ou révélation merveil-
leuse des quatre saisons de l'an et appari-
tion des grands et terribles signes, comct-
tes, estoiles et tremblement de terre qui
pourront advenir depuis l'an présent jus-
qu'en l'an de grande mortalité, 1SG8,
par — . Lyon, Michel Jove, 1567, in-8,
26 p.
Le style de cet opuscule ne ressemble en rien à celui
de Nostradamus: peut-être est-ce celui de son fils (« Ma-
nuel du Libr. »).
IL Recueil des révélations et prophéties
merveilleuses de saincte Brigide, sainct
Cirile et plusieurs autres saincts et religieux
personnages, par Nostre-Dame le jeune.
Venise, 1575, in--12.
-h Volume très-rare, mais réimprimé plusieurs fois.
Il est en prose et par conséquent très-différent des
« Centuries » de Nostradamus.
III. Les Véritables prophéties de mai ire
Michel Nostradamus, pour dix années.
Dimtn, Huart. 1816, in-8 de 16 pages.
IV. Les Véritables prophéties de Michel
Nostradamus, en concordance avec les
événements de la Révolution, pendant le
années 1789 et 1790 et suivantes, etjus-
ques et y compris le retour de S. M. Louis
XVIII. Par L. P. (L. Pissot). Paris, Lesiié.
1816, 2 vol. in-12, fig.
Nouveaux et vrais pronostics de Michel
Nostradamus, calculés et supputés très-
exactement d'après les observations des
anciens , à commencer en l'année 1817
jusqu'à l'année 1821 inclusivement, avec
'ouverture de son tombeau et un abrégé
de sa vie. Avignon, Chaillot, 1817, in-8 de
16 pages.
VI. Prophéties nouvelles et universelles
de Michel Nostradamus, pour les années
181 7 à 1820. Bordeaux, Lawalle jeune, 1817.
in-12 de 12 pages.
VIL Prophéties curieuses de Michel Nos-
tradamus, trouvées dans sa tombe, au mo-
ment de l'ouverture, dans l'église des Cor-
deliers de Salon, pour 1832 à 1839. Tou-
louse, Bénichet, 1832, in-8 de 8 pages.
VII. Prophéties curieuses de Michel Nos-
tradamus, pour huit ans, depuis l'année
1835 jusqu'à l'année 1842 inclusivement.
Clermont-Ferrand,del'impr.deVeysset,iS'à^,
in-12 de 36 pages.
IX. Le Petit'Liégeoisde Michel Nostra-
tradamus pour l'année 1849. Xlle année.
Paris, Pagnerre, 18-48, in-24.
L'astrologue liégeois se nommait Mathieu Laens-
berg.
IX. Le Bonheur public, prophétie de
Michel Nostradamus, translatée et mise en
lumière par Girault de Saint-Fargeau. Pa-
ris, de l'impr. dePoussielgue, 1848, in-fol.
de 4 pages.
XL Le Prophète français, par — . Alma-
nach journalier pour 1850, ou le Voya-
geur autour du monde. Paris, Paqnerre,
1849, in-24.
-I- XI. Les grandes prophéties du grand
Nostradamus sur le grand salon de pein-
ture de l'an de grâce 1787 (par J.-B. Pu-
joulx). A Salon en Provence [Paris), 1787,
in-8, -44 p.
Une gravure à l'eau-forte représente Nostradamus
dictant ses prophéties à l'auteur.
On trouve dans la « Littérature française contempo-
raine », tom. V, p. 535, l'indication d'un certain
nombre de prophéties publiées sous le nom de Nos-
tradamus.
Enfin M. Eugène Bareste, après avoir publié un vo-
lume intitulé « Nostradamus » (Paris, Maillet, 1840,
in-12, avec un portrait), a fondé dans la même année
un « Almanach prophétique », dont le succès s'est
soutenu par suite d'un engouement ridicule pour les
prophéties de toutes sortes.
-[- Consulter sur les prophéties attribuées à Nostra-
damus, Adelung, « Hist. de la folie humaine » (en alle-
mand), t. VIL p. 105-104; Ch. Nisard. « les Livres
populaires », t. I, p. 158; une notice de M. Paul
Arbaud, dans le « Bulletin du Bibliophile. », 1857,
p. 179, etc.
NOTAIRE (Un), auteur déguisé [Emile
Maillard, d'Angers, notaire à Ancenis].
Réformes à apportera l'institulion nota-
riale. Anqers, Cosnier et Lachèsc, 18 i6,
in-8.
Le même auteur a fait des articles pour le feuilleton
du « Journal de Maine-et-Loire » . F. Gr.
1273
NOTAIRES
NOVICE
1274
-h NOTAIRES DE VADÉ (Un des)
[Amédée Rolland et Jean Duboys].
Signe d'argent, vaudeville en trois actes,
imprimé dans la première édition du
« Théâtre de la rue de la Santé » ; réim-
primé avec le nom des auteurs dans la se-
conde édition (1).
L'indication originale portait: « en collaboration
avec Fourniquet ». Ce n'était pas exact. Fourniquetou
Tourniquet ne fut pour rien dans la pièce. Observons
que ce nom désigne M. Leniercier de Neuville, auteur
d'une revue de fin d'année, publiée dans le « Figaro »,
sous le titre: « Les Tourniquets », et ensuite impri-
mée à part.
+ NOTHING (Marcus) [Maurice Drey-
fus].
Les Comédiens et la Légion d'honneur.
Paris, Dentiu 1863, in-8.
+ NOTTÉ DE VAUPLEUX (L.) [Louis
MiEROSLAWSKi].
La tache de Caïn. Paris, Souverain,
1841, 2 vol. in-8.
Reproduit plus tard sous le titre de Boleslas.
NOUEL (Ed.), pseudon. [Edmond De
Manne, employé au département des im-
primés à la Bibliothèque nationale].
I. La Femme de chambre, ou Luxe et
détresse, vaudeville en un acte (et en
prose). jParis, Barba. 1831, in-8.
II. Un dimanche à Londres, ou Vive la
France ! Esquisse vaudeville en un acte (et
en prose). Paris, Malaisie, 1831, in-8.
M, de Manne a fait représenter sous le même pseu-
donyme un troisième vaudeville, « le Mouchoir bleu » ,
qui n'a pas été imprimé.
NOUGARET (Charlotte-Éléonore), âgée
de six ans, aut.supp. [P.-J.-B. Nougaret].
L'Hommage de l'enfance, adressé au roi
et à la reine. Paris, les march. de nouv.,
1774, in-8.
NOUVEAU CONVERTI (Un), auteur dé-
(juisé.
Réponse d'— à la Lettre d'un réfugié.
Paris, Etienne Noël, 1689, in-12.
Attribué faussement à Pélisson.
NOUVEAU THÉOPHILE (le), apocr. [De
La Charnays, gentilhomme nivernois].
Les Vers satyriques et énigmatiques du
— . Paris, Hulpean, 1626, in-12.
Ce volume n'est autre chose que le livre intitulé :
Ouvrage poétique du sieur de La Charnays, gentil-
homme nivernois. Paris, Hulpeau, 1026. L'impri-
meur, ne le vendant pas, a fait tout simplement effacer
(l)-}-Ce «Théâtre», formé de pièces d'un genre sin-
gulier, a paru avec la date m.dccc.lxiv ; Partout et
nulle part {Belgique), 2 volumes petit in-8, tirés à
160 exempl.La seconde édition, augmentée, porte sur le
titre : Batignolles, m.dccc.lxiv-m.uccc.lxvi.
du titre les mots imprimés ici en italique, et il y a
substitué les autres : puis il a arraché les huit pre-
miers feuillets, contenant l'épitre dédicatoire avec l'a-
vertissement. Théophile Viaud étant mort en 1626,
Hulpeau crut attirer les chalands eu donnant son livre
pour du « Nouveau Théophile » («Magasin encyclopé-
dique », 3= année (1797), t. 3, p. 248).
A. A. B— r.
+ NOUVEL ARGUS (Un) [le marquis
DE LucHET].
Paris en miniature, d'après les dessins
d' — . Londres. 1784, in-12.
-h NOUVEL ATTICUS (Le) [de Chauma-
reys].
I. Epitre à un patriote habitant des
Champs-Elysées. S. l. n. d., in-4, 4 p.
II. Lettre du — à un ami patriote.
26 avril 1792. S. /., in-4, 4 p.
III. Fragments d'nne lettre à M. d'Au-
busson. Août, 1791, in-8, 3 p.
IV. Ode à la Discorde. S. l. n. d., in-8,
8p.
NOVALIS, jtjsewrfon. [Frédéric-Louis de
Hardenberg littérateur allemand , qu'il
ne faut pas confondre avec le ministre
d'Etat de Prusse ; né le 2 mai 1772, mort
le 25 mars 1801].
Schriften, herausgegeben von Ludwig
Tieck und F. Schlegel. Paris, Locquin,
Gebrûdér Tètot, etc., 1837, in-8.
Premier volume d'une « Bibliolhek deutscher Clas-
siker ».
— Dieselben. Paris, Baudnj, 1841,
in-8.
L'édition originale est de Berlin, 1802, 2 vol.
in-8. Une 5^ édition a été publiée dans la même
ville, chez Reimer, en 1832, 1 vol. gr. in-12.
-|- Le nom de Novalis était celui d'une terre appar-
tenant à sa famille. Poète des rêveurs et des âmes ten-
dres, ses ouvrages obtinrent le même genre de succès
que les «Méditations» de Lamartine, et une certaine
indécision dans ses théories servit à lui concilier des
suffrages bien divers. Consulter d'ailleurs « De l'Alle-
magne», par M™« de Staël, les «Mélanges catholi-
ques » extraits de « l'Avenir », par M. de Montalem-
bert; « l'Histoire de la philosophie allemande» par
M. Wilm ; un article de M. Anatole de Gallier, dans
la « Biographie générale », tom. XXXVIII, col. 331-336.
NOVICE (Un),;w. [Sélis].
Lettres écrites de la Trappe, par — ;
mises au jour par M****, avec cette épi-
graphe : « C'est renoncer à sa qualité
d'homme, aux droits de l'humanité, à ses
devoirs». (J.-J. Rousseau.) Paris, Garnertj,
l'an I de la République (1790), in-12 de
130 pag.
Il faut voir dans l'ouvrage même (où règne l'intérêt
le plus touchant, le plus vif, et qui contient d'ailleurs
des recherches curieuses sur la maison de la Trap-
pe) par quels degrés le novice arrive à une ferveur ex-
trême, qui dégénère en une espèce de délire, puis s'é-
teint entièrement, sans cependant que la véritable piété
1275
N. P. B.
NUS-FOLLET
1276
en souffre. Les perplexités de ce jeune homme, à qui
les décrets de la raison étaient cliers, pour qui les
principes de sa religion étaient sacrés, finissent par un
sage retour, qu'indique sa dernière lettre.
Pet. Affich., 1780, 17 sept.
+ N. P. B. [Pilloust].
Le Cercueil des amants, où est uniformé-
ment dépeint le triomphe cruel de l'Amour.
Paris (s. d.), petit in-12.
Le privilège est daté de IGll. Liwe rare, mais que
M. P. L. (Paul Lacroix) qualifie « d'incroyable et labo-
rieux entassement de sottises ». (« Bulletin du biblio-
phile », 1860, p. 1163).
-h N. P. P. D. L. [Nicolas Poisson,
prêtre de l'Oratoire].
Traité de mécanique composé par
M. Descartes, de plus l'Abrégé de la mu-
sique du même auteur, mis en françois
avec les éclaircissements nécessaires par — .
Paris, Angot, 1GG8, in-4.
+ N. R. (le sieur). Champenois [N. Ro-
zard].
L'Italie vengée de son tyran par les
armes des bons François. Paris, Mariner,
1649, in-4.
H- N.R. C. [Nicolas-René Camus-Daras].
Tableau des malheurs du peuple juif,
depuis sa sortie d'Égvpte jusqu'à la prise
de Jérusalem par Titus , inclusivement,
suivi de quelques vers, par—. Paris, imp.
de Cellût, 1808, in-8.
+ N. R. P. [Nicolas Regnadlt, Pro-
vençal].
Discours véritable des guerres et trou-
bles advenus en Provence l'an 1362,
par — . Lyun, lo64, in-8. V. T.
-+- N. R. P. [Nicolas Rapin].
Les Plaisirs de la vie du gentilhomme
champestre. Paris, 1583, in-12.
Souvent réimprimé. Voy. « France litt.», t. XI,
p. 665.
-h N. R. P. [N. R. PoTiN^].
Supplément aux Recherches historiques
sur la ville de Gournay. Gournay, veuve
Follope, 1866, in-8.
N. S. G. p*****, aut. dég. [N.-S. GuiL-
lon^PastelI.
Promenade savante des Tuileries, ou No-
tice historique et critique des monuments
du jardin des Tuileries, dans laquelle sont
relatées les erreurs commises dans les
précédentes descriptions. Paris, an VII
(1799), in-8.
-f- N. S. R. [Nicolas Soret, Remois.]
L'Election divine de saint Nicolas à l'ar- ;
chevêche de Myre. Reims, Constant, 1624. j
petit in-12. I
Production dramatique en prose. Voir le catalogue
Soleinne, n" 914.
H- N...T[le chevalier A. de) [deNieu-
lant].
Le Mariage d'Aglaé, comédie en un acte
et en prose, par M. — . Paris. 1788,
in-8.
+- N. T. Q. L. [Jacques-Alexis Le
Ten.neir].
Traité des quantitésincommensurables...,
par — . Paris, J. Dedin, 1640, in-4.
NUCERIN (J.), ps. [Jean Gilles, appelé
ordinairement Nucerin, parce qu'il était
né dans la petite ville de Noyers en Auxois].
Proverbes communs et belles sentences
pour familièrement parler latin et françois
a tous propos, composés par — (traduits
en vers latins). Lyon, Rigaitd., 1336, in-16;
Paris. Mesnier, 1602, in-12.
L'original français de Jean de La Veprie a été Im-
primé avec le latin dès 1519, à Paris. Hubert de Su-
zanne (Sussaitœus) a donné une édition augmentée de
ce recueil en 1552, in-8. A. A. B — r.
-+- Voir dans le « Manuel du libraire » de longs dé-
tails au sujet des nombreuses éditions latines des « Pro-
verbia communia » et de leurs traductions françaises.
4- n existe d'autres éditions. Paris, s. d., Rouen,
1632, petit in-8.
-+- Voir la « Bibliothèque paremiologique » de M. G.
Duplessis, 1847, in-8.
NTJGENT (le comte Ch. de), nom abrév.
[de Nugent de Rothe, maître des re-
quêtes].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Nugent.
-1- NLITTER, anagr. [Ch. Louis-Étienne
Truinet, né à Paris en 1828].
Le « Catalogue général » de M. Otto Lorenz indique
dix-sept pièces de théâtre composées par ce vaude^
villisle.
NLTilA ARMAND (J.), aut. dég. [Ar-
mand Jautard].
1. Avec M. Albéric Second : la Peur du
mal, comédie en un acte, mêlée de cou-
plets. Théâtre de l'Ambigu-Comique, le
31 mars 1842. Paris, Beck, 1842, in-8.
Faisant partie de la « Mosaïque, recueil de pièces
nouvelles ».
L.AvecM. MaxRevel [Max Revellière] :
les Petits Mystères du jardin Mabille dé-
voilés. Paris, rue d'Enghien, n° 10, 1844,
in-32.
NUS-FOLLET aut. dég. [Eug. Nus et
Aug. Follet].
I. L'Adultère, drame en trois actes. Re-
présenté sur le théâtre Saint-Marcel, le
21 septembre 1839. Paris, Gallel, 1839,
in-8.
Faisant partie de « Paris dramatique ».
1277
N. V.
NYVERD
1278
II. Avec M. Ch. Desnoyers ; Jacques le
Corsaire, drame en cinq actes. (Théâtre de
la Gaîté, le 4 mai 184i). Paris. Marchant,
1844, in-8.
Faisant partie du « Magasin tliéàtral » .
M. Eugène Nus est auteur de quelques autres pièces
et de quelques autres écrits qu'il a signés Eug. Nus.
Voir le « Cotalogue général » de M. Otto Lorenz,
t. m, p. 599.
4- N. V. [Nie. Venette].
Traité du scorbut, par — . La Rochelle,
de Goiiy. 1671, in-12.
-f- N. V. R. [Rover].
Chant national. Via l'bouquet. Détails
secrets. Suite et grands effets. Paris,
1815, in-8.
N. V. R*** [Royer].
Prières du Champ de Mai. — Sainte-
Trinité. Paris, 1813, in-8.
4- NYVERD (Guillaume), imprimeur.
La Cronique des Luthériens. Paris,
s. d., 158S, in-8de20fts.
La dédicace est signée Guil. Nyverd.
C'est, sous un autre litre, le « Blason des Héréti-
ques i> de P. Gringoire, avec quelques légers change-
ments. G. M.
Voir les « Œuvres de Gringoire, édition par MM. Ch.
d'Héricault et A. de Montaiglon. Paris, Jannel, 1858,
t. I (et unique), p. 291.
0
0.-
0....
-f- 0. [AugerI.
Des articles dans la « Décade philoso-
phique », 1794-1807.
+ 0. [Christophe Opoix].
La Jardinière de Vincennes, comédie-
vaudeville en trois actes. Provins, 1831,
in-8.
Voy. 0....
H- 0. (M"" Caroline) [M"« Juste Daniel
Olivier].
Le Drapeau rouge, par — . Lausanne,
1833, in-8.
Imprimé à la suite de « l'Évocation ». par M. Juste
Olivier.
-h 0. [Ernest Grégoire].
Voy. E. G., I, col. 121o, a.
-1- 0. [Souillard].
Des Correspondances parisiennes insé-
rées dans le journal le « Nord ».
+ 0. (Philippe d') [Alphonse Dughesne].
Une Chronique des eaux insérée dans le
« Figaro » en 1865.
_j_ 0*** [Oppenheim, ancien manufactu-
rier].
L'Art de fabriquer la poterie façon an-
glaise, par — , revu pour la partie chimi-
que par M. BouilIon-la-Grange. Paris.
Debray, 1807, in-12.
4- 0*** (Armand) [Armand Overnay],
Voy.I, 199, rf.
— 0*** (Charles) [le comte Charles-Denis
William OKelly].
Paroles d'un voyageur. Paris, 1835, in-S*
Dans un autre ouvrage l'auteur se dit « enfant de
la mer, naturalisé Irlandais-Français ». Voir la « France
littéraire ».
-t- 0.... (M.) [Christophe Opoix].
I. Les Eaux minérales de Provms, co-
médie en un acte. Provins, 1824, in-8.
II. Siège de Provins par Henri IV, pièce
de tiiéâtre en un acte, par M. — , pour
faire suite à « l'Histoire et Description de
Provins », du même auteur. Provins, 182i,
in-8.
1279
0...
OBSERVATEUR FRANÇOIS 1280
+ 0.... (comte d') [Arsène Houssaye].
Le Jeu de la vie et le jeu de Tamour. Pu-
blié en 18(56 par la « Revue du XIX" siècle. »
Reproduction textuelle de la « Couronne de Bleuets »
{Paris, H. Souverain, 183G, in-S), moins la vi-
gnette et la Moralité de Théophile Gautier.
■+- 0.... (Annibal) [Olivier, né à Seez
(Orne) vers le commencement de ce siècle,
avocat et littérateur à Paris].
I. Nouvelle Traite des blancs, ou Essai
sur un gouvernement ilotocratique. Paris,
les libraires du Palais-Royal, 182G, 128 p.
in-32.
II. Epître aux habitants de Seez. Paris,
Poussin, 1830, 2i p. in-8. L. D. L. S.
H-OBERLIN (Marc) [Louis Dépret].
Des articles dans la « Revue du Nord »,
à Lille.
OBERN (le docteur), ;w. [Voltaire].
Dieu et les Hommes, œuvre théologique
mais raisonnable, par — ; traduit par
Jacq. Aimon [autre masque de Voltaire].
Berlin, Christ, de Voss, 1769, in-8.
Ouvrage de la composition de Voltaire, qui, sur le
réquisitoire de l'avocat-général Séguier, fut condamné
au feu par arrêt du parlement de Paris, en date du
18 août 1770, et condamné i>ar décret de la cour de
Rome du 3 décembre de la même année, avec trois au-
tres ouvrages, réunis sous le titre d'Évangile du jour.
On a souvent confondu cet ouvrage avec un livre de
métaphysique, de Sissous de Valmire, intitulé « Dieu
et l'homme », Amsterdam (Troyes), 1771, in-12 de
330 pages, et quelques biographes, trompés par la
ressemblance des titres, ont reproché aux éditeurs des
Œuvres de Voltaire d'avoir compris parmi ses ouvrages
celui de Sissous de Valmire.
L'ouvrage de Voltaire est du mois d'octobre 1769.
On en parle dans les « Mémoires secrets », à la
date du 2 novembre. — C'est deux ans après que Vol-
taire l'eut publié que parut celui de M. Sissous de
Valmire. L'auteur avait envoyé son ouvrage à Voltaire,
qui lui en accusa réception par une lettre du 27 dé-
cembre 1771, imprimée dans la Correspondance géné-
rale. Cette lettre est adressée à M. Sissous de Valmyre,
avocat du roi au bailliage de Troyes. Feu M. Ducroisi,
secrétaire rédacteur du Tribunat , en avait une
copie qu'il tenait de M. E.-T. Simon, de Troyes (mort
en 1818), ancien bibliothécaire du Tribunat. Elle
a depuis été imprimée dans le t. II du « Supplément
auRecueil des Lettres de M. de Voltaire » (1808, 2vol.
in-8 et 2 vol. in-12).
OBREGON (Marc d'), ps. [Vincent Es-
pinel].
Relations de ~, traduites de l'espagnol
par le sieur d'Audiguier. Paris, J. Pditpas,
1618, 1633, in-8.
Livre curieux qui a servi de modèle pour le roman
de « Gil-lilas ».
-|- Quérard est bien affirmatif. Voy. l'arti'.leLE Sage.
-|- L'édition originale est de Madrid, 1618 ; il existe
diverses réimpressions.
■+- O'BRENN [Jules Deniset].
Des articles de journaux.
OBSERVATEUR (Un), aut. dég. [D.
Knox].
Lettres écrites par — , sur le démem-
brement delà Pologne. 1793, in-8.
OBSERVATEUR (Un).
Voy. J***D.,II, 376/-.
+ OBSERVATEUR (Un) [l'abbé Saba-
tier, de Castres].
Lettre d' — sur Buonaparte et
Louis XVIII. Er flirt, 1801, in-8.
Réimprimée dans les « Lettres critiques, morales
et politiques.... du même. Erfurt, 1802, in-12.
OBSERVATEUR (Un), aut. dég. [Al-
dert].
Des Véritables causes qui ont amené la
ruine de la colonie de Saint-Domingue, et
des moyens certains d'en reprendre pos-
session, et de vivre tranquillement à l'abri
des nouveaux ouragans politiques; par — ,
ami de la paix, de'la justice et de la vé-
rité, témoin de tous les événements. Paris,
Dentii, 181 i, in-8.
OBSERVATEUR (!'), ps. [F.-A. Henry].
I. Le Départ d'Emma Première élégie.
A M"^ Anaïs. — Les Regrets. Deuxième
élégie. A la même. Troyes, s. d., in-8 de
4 pages.
II. Elégie à Mademoiselle Troyes, s.
rf., in-8 de 4 pag.
III. Epître à M"" Emilie Kinard (alors
actrice au théâtre de Troyes). Troyes, s.
d., in-8 de 4 pag.
Ces trois opuscules n'ont point été annoncés par la
« Bibliographie de la France ». Ils ont été publiés de
1818 à 1822.
-4- OBSERVATEUR (Un) [Mazade d'A-
vèze].
Une Matinée au Luxembourg, ou Pro-
menade d' — dans ce jardin. Paris, Cra-
pelet, 1830, in-8.
+ OBSERVATEUR (1') [Charles Grou].
Des articles de journaux.
OBSERVATEUR BON-SENS (!'), ps.
[Jean-Paul Marat].
Lettres de — à M. de ***, sur la fatale
catastrophe des infortunés Pilastre de
Rozier et Bomain, les aéronauteset l'aéros-
tation. Londres^ et Paris, Méqui gnon, 1785,
in-8 de 39 p.
OBSERVATEUR DE LA MARINE (Un),
aut. dég. [Forfait].
Lettres d' — . Paris, an X (1802), in-8.
4- OBSERVATEUR FRANÇOIS (1')
[Au g. -Pierre Damjens de Gomicourt].
I. "L'Observateur françois à Amsterdam,
1281 OBSERVATEUR HOLLANDAIS
OCTOGÉNAIRE
•1282
tom I (et unique), ^ms^erdam, 1779, in-12.
IL L'Observateur françois à Londres.
Paris. 1769-1772, 32 voL in-12.
OBSERVATEUR HOLLANUOIS (F), ps.
[Jacob-Nicolas Moreau, historiographe de
France] .
I. L'Observateur hollandois, ou Lettres
de M. Van *** à M. H***, de La Haye, sur
les affaires présentes. La Haye [Paris],
1755-59, 5 voL in-12.
Espèce de journal politique contre l'Angleterre, qui
commença la réputation de Moreau comme publiciste.
L'auteur y développe avec talent les intérêts et la si-
tuation des divers Etats de l'Europe.
Selon quelques bibliographes et les auteurs de la
« Biographie universelle », ce recueil renferme 47
lettres.
Il existe un volume de cet ouvrage qui a été tiré à
part sous le titre de « l'Europe ridicule, ou Réflexions
politiques sur la guerre présente ». Cologne, 1757,
in-i2.
IL Mémoires pour servir à l'histoire de
notre temps.
Voy. D. V., 1, 1194, b.
OBSERVATEUR IMPARTIAL (Un), aut.
dé g. [A. -S. d'Arn'Ay].
Lettres d' — sur les troubles actuels de
la Hollande. [Berne), 1787, in-8.
+ OBSERVATEUR IMPARTIAL (Un)
[Jean-Pierre-Abel Rémusat].
Le Coup de fouet, ou Revue de tous les
théâtres de Paris, par — . Paris, 1802, in-8.
Voy. la « France littéraire », XII, 90.
OBSERVATEUR IMPARTIAL (Un), aut.
dég. [P.-Jean-Bapt.-Publicola Ciiaussard].
Le Pausanias français. — Salon de 180(3.
— Ouvrage dans lequel les principales
productions de l'école actuelle sont clas-
sées, expliquées, analysées, à l'aide d'un
commentaire exact, raisonné, et représen-
tées dans une suite de dessins exécutés et
gravés par les plus habiles artistes ; publié
par — . Paris, 1807, in-8.
OBSERVATEUR PHILOSOPHE (Un),
aut. dég. [Billaud-Vare.nne].
Question du droit des gens : Les répu-
blicains d'Haïti possèdent-ils les conditions
requises pour obtenir la ratification de
leur indépendance ■? Tome P''. Au Port-au-
Prince, 1818 (an XV de l'indépendance),
in-4.
4- OBSERVATEUR PROVINCIAL (Un)
[Gabriel de Moyhia].
Lettres d' — insérées dans le « Mercure
de France », en 1812 et 1813.
-h OBSERVATEUR RÉSIDANT SUR LES
LIEUX (Un) [Berquin Duvallon].
Vues de la colonie espagnole du Missis-
sipi. Paris, an XI, in-8.
II.
OBSERVATRICE (1'), aut. dég. [M^^Vic-
torine Collln].
Auteur, sous cette qualification, de
quelques articles fournis à la « Mère ins-
titutrice », journal publié par M. Lévi.
-h 0. C. (Madame) [Madame Octave
COTTU].
Le Lépreux de la cité d'Aoste. Nouvelle
édit. revue, corrigée et augmentée par — .
Paris. 1824, in-8.
OCHOA (D.), ps. [Achille Jubinal, au-
teur d'articles dans « le Voleur »].
OCTAVE, aut. dég. [le baron Octave de
Cès-Caupenive, anc. directeur du théâtre
de r Ambigu-Comique].
Avec M. Tyrtée [Tastet] : la Réputation
d'une femme, mélodr. en trois actes et dix
tableaux, tiré des « Contes de l'atelier ».
Représenté sur le théâtre de l'Ambigu-
Comique, le mardi 22 mai 1832. Paris,
Dondey-Dupré, 1832, in-8 de 80 pag.
4- OCTAVIEN, ps. [le chevalier Artaud
DE MONTORJ.
Jérusalem délivrée (du Tasse), traduite
en vers, et dédiée à l'éternelle prospérité
de la France. Paris, Renouard, 1818, 2 v.
in-8.
Une nouvelle édition, publiée en 1836, porte le
nom de l'auteur.
OCTO, ps. [J.-B. Dupuis-Delcourt].
I. Avec MM. Palmir [Sautiquet] et Ra-
meau [J.-A.-F. HutinJ : Han d'Islande,
mélodrame en trois actes et en huit ta-
bleaux, à grand spectacle, tiré de M. Vic-
tor Hugo. Représenté sur le théâtre de
l'Ambigu-Comique, le 25 janvier 1832.
Paris. Barba, 1832, in-8.
H. Avec MM. V. Ratier et Saint- Yves
[E. Déaddé] : Odette, ou la Petite Reine,
chronique- vaudeville du temps de Char-
les VI. Représentée sur le théâtre de l'Am-
bigu-Comique, le 24 avril 1832. Paris,
Leclaire, 1832, in-8, avec une planche
lithogr.
OCTOGÉNAIRE (Un), aut. dég. [J. F.
Le Félore].
La Vieille muse picarde, recueil des
couplets chantés dans les festins civils et
militaires, à St-Quentin, en réjouissance
du rétablissement de la famille des Bour-
bons sur le trône français. Vers 1816.
Resté manuscrit.
OCTOGÉNAIRE (Un), né en 1776, ps.
[Alexandre Mazas, né beaucoup plus tard].
Les Trente premières années de Henri V
le Bien-Aimé, roi de France et de Na-
varre, ci-devant duc de Bordeaux. Récit
fait en 1857, par — contenant un aperçu
41
1283
0. D.
QEXMELIN
128i
des règnes de Louis XVI, Louis XVIII,
Charles X, Louis XIX. Paris. ISîiO, in-8,
(le 80 pag. avec un portrait.
0. D , 0***D***etO.... du C... (la
comtesse), auteur des « Mémoires et Ré-
vélations d'une femme de qualité sur Na-
poléon, Louis XVIII, Charles X et la cour
de Louis-Philippe, ps. [le baron de La-
mothe-LangonJ.
1. La Femme du banquier, par — . Pa-
ris, Lachapclle. 1832, 2 vol. in-8.
IL La Duchesse de Fontange; par M™" ***,
auteur des Mémoires d'une femme de qua-
lité. Paris, Mènard, 1833, 2 val. in-8.
III. Le Comte de Saint-Germain et la
marquise de Pompadour ; par M™" de D***,
auteur des « Mémoires d'une femme de
qualité )i et de la « Duchesse de Fon-
tange », Paris, Lecointe et Pougin, etc.,
mi, 2 vol. in-8.
IV. Cagliostro, ou l'Intrigant et le Car-
dinal ; par l'auteur des « Mémoires de
M™ Dubarrv et de M'" Duthé ». Paris, La
Chapelle, 183 i, 2 vol. in-8.
V. L'Auditeur au Conseil d'Etat. His-
toire de l'empire. Par — , auteur des « Mé-
moires sur Louis XVIII, le Consulat et
l'Empire », « la Femme du banquier »,
« la Duchesse de Fontange ». Paris, La
Chapelle, 1834,2 vol. in-8.
Vh Le Roi et la Grisette ; par l'auteur
des Mémoires de M'"*" Du Barrv ». Paris,
La Chapelle, I83G, 2 vol. in-8,"
VIL L'Espionne russe, ou la Société pa-
risienne; par — . Paris, La Chapelle, 1838,
2 vol. in-8.
Pour les autres ouvrages cités dans les titres que
nous venons de donner, voy. les articles Du Barry, Du-
thé, Femme de qualité.
+ 0. D. A. [Saint-HvaciiNThe].
Lettres écrites de la campagne, par — ,
La Haye, Rogissart, 1721, in-8.
4- 0. DE N. (la baronne d') [nOvERS-
CHIE DE NeERYSSCHE],
Les Ofîices de la piété chrétienne. Re-
cueil de prières dédié à S. A. R. Madame
la princesse Charlotte de Belgique, par
madame — . Bruxelles, Goemare, 1857,
in-8.
ODIN (le comte Maxime), aut. sup. [Ch.
Nodier].
Smarra, ou les Démons de la nuit, songes
romantiques. Trad. de l'esclavon du —
(composé en franc, par Ch. Nodier). Paris,
Ponthieu, 1821, in-12.
-H Réimprimé dans l'édition in-8 des Œuvres de
Nodier.
0. D. M. DE B., aut. dég. [O.-D. Mi-
r/AUD, de Besancon].
A Némésis, à l'occasion de sa satire à
M. Persil (n° du 8 janvier 1832). (En
vers). 20 janvier 1832. Paris, impr. Félix
Locquin, 1832, in-8 de 14 pag.
O'DONNOR (Andrew), ps. [A. Fo.n-
taxey] .
Le Parlement anglais en 1835. I. La
Chambre des Communes. IL La Chambre
des Lords.
Impr. dans la « Revue des Deux Mondes » , IV« sé-
rie, t. m (1835).
ODRY (Charles), célèbre acteur bouffon
du théâtre des Variétés, aut. sup.
Odry, à l'exemple de Frédérick-Lemaîlre, a mis son
nom à trois pièces, et, comme lui, n'a jamais écrit
pour le théâtre ; les auteurs qui l'ont improvisé vau-
devilliste sont MM. Courcy et Langlé. On lui a encore
attribué une part dans « le Comte Odry «, de MM. .lous-
selin de la Salle et Vanderbuch, et dans « la Bande
joyeuse », de MM. Achille Dartois et H. Dupin, au
même titre que pour les trois précédentes, par plaisan-
terie. D'autres écrivains ont fait, de la même façon, un
poète de Ch. Odry. Nous avons sous son nom :
1" « Trois Messéniennes (1824), qui sont de M. Monti-
gny ; 2" « la Complainte de Clara VVendel » (1826), qui
est de Marion du Mersan; 3o « les Cornichons », cou-
plets, qui sont d'un des MM. Dartois. Une seule des
quatre facéties attribuées à Odry est véritablement de
lui ; ce sont « les Gendarmes » , poëme en deux
chants (1820), et cela de son propreaveu.il n'a,di_t-il,
jamais fait autre chose que cette plaisanterie, qui ne si-
, ; gnifie rien ; après sa composition l'auteur a brisé sa
plume.
-+- 0 DU C (la comtesse).
Voy. 0. D.
-hCEDIPA [Alexandrine Bonaparte].
Quelques pièces de vers imprimées en
Italie.
Voy. la u France littéraire », Xi, 43.
ŒNOPION, ps. de Boivix, sous lequel
ses poésies latines ont été insérées dans le
volume intitulé « Poetarum ex Academiâ
Gallicâ...». Parisiis, 1738, in-12; —Hagœ
Comitum, 1740, in-8.
-h OEXMELIN (Alexis Olivier) [de
Frontigmère].
Histoire des aventuriers flibustiers qui
se sont signalés dans les Indes, par — ;
avec l'établissement d'une chambre des
comptes dans les Indes, traduite de l'espa-
gnol ; nouvelle édition, corrigée et aug-
mentée du Journal du Voyage à la mer du
Sud, par Raveneau de Lussan, et de l'His-
toire des pirates anglois, avec la vie et les
aventures de deux femmes pirates, et un
extrait des lois et des ordonnances con-
cernant la piraterie, traduit de l'anglois
de Charles Johnson. Trévoux, Compagnie,
174i, 4 vol. in-12.
L'ouvrage d'Œxmelin , ou mieux d'Exquemeiin ,
4285
OFFICIER
OFFICIER D'ARTILLERIE 1286
parut pour la première fois à Amsterdam en ^ti78,
2 vol. in-12. Le journal de Raveneau parut en 1681),
in-d2. L'histoire de Johnson ne parut en français qu'en
1726, in-12. A. A. B— r.
H- OFFICIER (Un) [P. R. Jurien de La
Gravière].
Lettre d' — à M. D*****, maréchal de
camp des armées du roi. Blois. (I79Û),iD-8.
Une note manuscrite de l'abbé Grégoire, indiquée au
Catalogue in-4 de la Bibliothèque inip. (Histoire de
France), fait connaître le nom de l'auteur.
+ OFFICIER (Un).
Voy. L. R., IL col. 978 /'.
+ OFFICIER (Un) [let^énéral Bugeaud].
Simple document sur l'Afrique ; par — .
Paris, Herhan, 1838, in-8.
OFFICIER (Un), a«i. dég. [l'amiral Tcm-
TCHAGOFF, ancien ministre de la marine
russe].
Relation du passage de la Bérézina,
par — , présent à l'affaire, écrite d'abord
en anglais et traduite en français par un
anonyme. 1814, in-8. A.-A.-B.-r.
C'est vraisemblablement une autre édition de cette
traduction qui a paru sous le titre de « Relation im-
partiale du passage de la Bérézina par l'armée fran-
çaise, en 1812, par un témoin oculaire ». Paris,
Barrois aîné, 1814, in-8 de 48 pages avec une
carte.
Plus tard l'amiral Tchilchagoff, réfugié en Angle-
terre, a fait paraître dans le « Foreign Quarterly Re-
view », n° 53, avril 1841, des extraits de ses Mé-
moires, qui ne sont pas favorables à la Russie. Ces
extraits renferment aussi une relation du passage de la
Bérézina, qui a été critiquée par le général Danilevsky,
dans un ouvrage qui a été traduit en français, sous ce
titre :
« Le Passage de la Bérésina {sic) », traduit du
russe du général Danilevski, d'après des documents au-
thentiques, orné de douze plans de batailles et de posi-
tions, et précédé d'un Avant-propos (par le traducteur,
M. Jacq. Tolstoï). Paris, impr. de Cossoti, 1842,
gr. in-8 de 258 pages, avec dix planches.
L'Avant-Propos, signé T y, ne remplit pas moins
de 64 pages.
OFFICIER A DEM-SOLDE (Un), pseud.
[Louis-Amédée de Bast].
Ma destinée, épître d' — à un de ses
amis, étudiant en médecine. Paris, Gillé,
1811, in-8, de 11 pages.
-+- OFFICIER ALLEMAND (Un) [Hund
vonAfften].
L'Armée et l'État en France. Paris.
I808, in-8.
OFFICIER AU CORPS IMP. DU GÉ-
NIE (Un), aut. dég. [Adrien Le Roux].
Les Adriennes. Voy. L. R., H, 978 f.
4- OFFICIER AU CORPS ROYAL DU
GÉNIE (Un) [Bavard].
Eléments de topographie militaire. Pc-
ris, 1806, in-8.
OFFICIER AUTRICHIEN (Un), mit. deg.
[le prince de Ligne].
1. Fantaisies iiiili (aires. 1780, in-8.
Réimpr. à la suite de l'ouvrage suivant.
IL Préjugés militaires. — Fantaisies
militaires. Kralovelhuta, 1780-1783, 2 vol.
in-8.
+ OFFICIER AUTRICHIEN (Un) [Victor
Maubourg].
Lettre d' — à son frère, Paris, Huet,
1797, in-8.
Une note manuscrite porte : Production très-médiocre
de Victor Maubourg, devenu cependant général.
OFFICIER AUTRICHIEN (Un), aut. dég.
[le général major Stutterheim, mort vers
1812].
La Guerre de l'an 1809 entre l'Autriche
et la France. Avec cartes et plans. Vienne,
imp. Ant. Strauss, iSii, 2 vol. in-8 et
atlas.
-(- La publicition de cet ouvrage a été arrêtée, et
l'on n'en délivrait des exemplaires que par ordre de
l'empereur Alexandre. À. A. B — r.
H- OFFICIER AUTRICHIEN (Un) [S. A.
I. et R. le prince Charles-Louis de Lor-
raine] .
Principes de la stratégie développés par
la relation de la campagne de 1796 en Al-
lemagne, traduit de 1 aUemand par le gé-
nérai Jomini (ou plutôt par J.-B. Fréd.
Koch). Vieîine, 1810, 1814, 3 vol. in-8.
Paris, 1818, 3 vol. in-8 et atlas.
OFFICIER D'ARTILLERIE (Un), aut. dég.
[Troi\son du Coudray].
Lettres d' — à un officier général, sur
les questions qui agitent l'artillerie relati-
vement aux changements qui y ont été
faits depuis 1764. Amsterdam, Arkstée et
Merkus ; Paris, 1774, in-8.
Cet ouvrage a été reconnu par Tronson du Coudray,
dans la « Discussion nouvelle ». Saint-Aubin nous ap-
prend, p. 161 du « Mémoire sur les nouveaux systè-
mes », édiiion de 1776, que l'édition de ces Lettres,
adressée à la veuve Duchesne, à Paris, en 1773,
ayant été saisie, on en fit paraître une autre édition
(celle que j'ai décrite), dans laquelle on avait changé
seulement la page première. A. A. B— r.
OFFICIER D'ARTILLERIE A CHEVAL
(Un), aut. dég. [Paul-Louis Courier].
Du commandement de la cavalerie et de
l'équitation. Deux livres de Xénophon,
traduits en français. Paris, Eberhardt,
1812, in-8.
OFFICIER D'ARTILLERIE HOLLAN-
DAIS (Un), aut. dég. [de Musly].
Remarques d'— , sur une brochure qui
a pour titre : « Observations et expé-
riences sur l'artillerie » (duchev. d'Arcy).
Maestricht, 1776, in-8.
^287 OFFICIER D'ÉTAT-MAJOR
OFnCIER DE LA GARDE 1288
OFFICIER D'ÉTAT-MAJOR (Un), pseud.
[Ed. Garnot, libraire].
Derniers événements de Paris, racontés
à la France républicaine. Paris, Garnot et
barba. 18i8, in-8.
OFFICIER D'ÉTAT-MAJOR (Un), auteur
di'(j. [le général Oudixot. duc de Reggio,
-f- ou plutôt Lecauchois-Feraud].
Précis historique et militaire de l'expé-
dition française en Italie. Marseille, 1849,
in-8.
Si œ Précis n'est pas l'œuvre du général Oudinot,
c'est du moins une émanation de sa pensée.
+ OFFICIER D'ÉTAT-MAJOR (Un) [A.
H. Brialmont].
I. Le Corps belge du Mexique. Bruxelles,
186 i, in-8.
IL La Guerre du Schleswig envisagée
au point de vue belse. Bruxelles, 1861,
in-8.
-4- OFFICIER DÉTAT-MAJOR DE MO-
REAU (Un) [G. F. Teissier, mort préfet
de l'Aude en 1834].
Moreau et sa dernière campagne, trad.
de l'allemand. Metz, 181i, in-8.
OFFICIER DINF.^NTERIE (Un), auteur
déguisé [Lan.nov, officier au régiment de
Cambrésis].
Loisirs d" — . Bruxelles, 1784, in-8.
OFFICIER DE CAVALERIE (Un), ps.
[Jos.-Elz.-Dom. Ber.nardi, jurisconsulte].
De l'influence de la philosophie sur les
forfaits de la Révolution. Paris, A.-A. Lot-
tin, 1800, in-8.
OFFICIER DE DRAGONS (Un), ««^ dèg.
[TiiiRorx DE Mondésir].
I. Manuel du dragon, extrait des prin-
cipales ordonnances relatives aux dra-
gons, etc., avec un détail historique sur
î'origine de ce corps Paris, 1779. — Nouv.
édition, corrigée et augm. Paris, Cellot.
1781,in-12.
II. Manuel pour le corps de l'infanterie,
extrait des ordonnances relatives à l'in-
fanterie française. Paris, defimp. royale,
178I,in-12.
OFFICIER DE DRAGONS (Un), aut.dég.
[Sini. Coiffier deMoret].
Le Cheveu, précédé du Voyage, conte
en vers libres. Paris, Fréchet, 1808,
2 vol. in-12.
OFFICIER DE DRAGONS (Un), aut. dég.
[le marq. Roger de Ginestous].
Satire du "XIX" siècle. Paris, Dentu,
1821, in-8 de 32 pages.
OFFICIER DE L'ARCHEVÊQUE DE
' a I LYON (Un) , aut. dég. [Demia , directeur
[général des écoles de Lyon].
r Trésor clérical pour acquérir et conser-
ver la sainteté ecclésiastique. Lgon, Certe.
1082, in-8.
Réimprimé avec le nom de l'auteur. A. A. B — r.
OFFICIER DE L'ARMÉE D'AFRIQUE
(Un), auteur déguisé [le lieutenant-général
Desprez, chef d état-major général].
Journal d' — . Paris, Anselin, 1831,
in-8 avec un plan.
OFFICIER DE L'ARMÉE D'AFRIQUE
(Un), auteur déguisé [A. de Latour-Du-
pix].
Expédition de Constantine. — Imp. dans
la « Revue des Deux Mondes », iv" série,
tom. XIII (1838).
OFFICIER DE L'ARJIÉE DU ROY (Un),
auteur déguisé [Stuupe ou Stuppa, officier
suisse].
; La Religion des Hollandois, représentée
.en plusieurs lettres écrites par—. Cologne,
! Marteau, 1673, in-12.
OFFICIER DE L'ARMÉE EXPÉDITION-
NAIRE (Un), auteur déguisé [Fer.nel, chef
de bataillon, employé à l'état-major de
l'expédition].
Campagne d'Afrique en 1830. Paris,
Th. Barrais père et Duprat, 1831, in-8 de
142 pages, avec un portrait, un plan et
cinq tableaux. — Seconde édition, cor-
rigée et augmentée. Paris, les mêmes, iS'il,
in-8 de 2o6 pages, avec portr., plan et
tableaux.
La dernière édition porte le nom de l'auteur.
OFFICIER DE LA GARDE ROYALE (Un),
aut. dég. [C. de Mérv, ancien référen-
daire en la chancellerie de France].
Mémoires d'un officier français, prison-
nier en Espagne, ou Relation circonstan-
ciée de la captivité du corps de l'armée
française sous les ordres du général Du-
poijt, dans l'Andalousie et sur les pontons,
en rade de Cadix, en 1808; suivi de la re-
lation de la déportation, en 1809, des offi-
ciers, sous-officiers et soldats français aux
îles Majorque, Minorque et Cabrera ; des
malheurs qu'ils y ont essuyés, de leur
f départ pour l'Angleterre et de leur retour
en France, en 1814; accompagnées de
considérations générales, de pièces justi-
ficatives, d'un plan de la rade de Cadix,
indiquant la position des pontons, et d'un
plan de File de Cabrera. Paris, Boulland,
1823, in-8 avec pi. grav.
Reproduits en 1829 comme une seconde édition,
avec un titre ne portant que « Mémoires d'un Officier
français, prisonnier en Espagne », et avec le nom de
l'auteur.
1289 OFTICIER DE LA MARINE
OFFICIER DE MARINE 1290
OFFICIER DE LA MARINE EN NON-
ACTIVITÉ (Un), aut. dég. [Robert].
Delà nécessité d'employer quelques ma-
rins auprès des- négociateiirs français, etc.
Paris, Renaiidière, I8Ii, in-8.
OFFICIER DE LA SS-^ DE.MI-BRIGADE
(Un), pseudon. [Chanut, alors professeur
ahistoire au collège Henri IV].
I. Bibliothèque populaire. Campagne
d'Italie par Bonaparte. Paîv's, Didol, in -18.
4- II. Campagnes de Bonaparte en Egypte
et en Syrie, par — . Paris, Didot, '\ho-2,
in-18.
La 3« édition est intitulé « Campagne... » écrite
sous la dirlée d'un officier.... Elle porte le nom de
l'auteur. Comme la \" édition, elle forme la 3« liv. de
la « Bibliûllièque populaire ». 0. B. .
OFFICIER DE L'ANCIEN ÉTAT-MA-
JOR,DE L'ARMÉE (Un), aut. dér^. [le colo-
nel Edouard Le Couturier, né a Falaise].
Réflexions sur le nouveau corps royal
d'état-major, etc. Paris, 1819, in-8 'de
40 pages.
OFFICIER DE L'ÉTAT-MAJOR (Un), /w.
[P.-L. BÉRAUD, procureur de la commune
de Lyon pendant le siège, et depuis con-
seiller à la Cour rovale de Lvon, mort
en 183(5].
Histoire du siège de Lyon, ou Récit
exact des événements qui se sont passés
dans cette ville, sous le commandement du
général Précy, et des horreurs qui s"y
sont commises par ordre des proconsuls
Collot-d'Herbois, Albitte, Fouché (de Nan-
tes), et autres scélérats ; par — du siège,
échappé au carnage, et retiré en Suisse.
Lausanne, 179o, in-8 de 115 pages.
C'est au moins la seconde édition : la première a été
publiée sous le titre d;' « Relation du siège de Lyon,
contenant le détail de ce qui s'est passé », etc. (Neu-
ehdtel en Suisse), 1794, in-8. — Cet ouvrage a été
aussi réimprimé à Paris, en 1795, sous le titre
« d'Histoire », comme ci-dessus.
-1- OFFICIER DE L'ÉTAT-MAJOR DE
L'ARMÉE (Un) [Armand Le Vasseur,
d'après une note manuscrite].
Evénements qui ont précédé et suivi l'é-
vacuation de Saint-Domingue, publiés par
— . Paris, Desprez, I80i, in-8.
OFFICIER DE L'ÉTAT-MAJOR DE L'AR-
MÉE DU RHIN (Un), auteur dég. [De-
langle].
Mémoire sur la trigonométrie sphérique,
et son application à la confection des
cartes. Paris, an ix (1801), in-8.
OFFICIER DE L'ÉTAT-MAJOR DE
L'ARMÉE FRANÇAISE (Un), aut. dég. [le
général Guillaume, de Vaudoncourt].
Mémoires pour servir à l'histoire de la
guerre entre la France et la Russie en 1812,
avec un Atlas militaire. Paris, Barrais
l'aîné^ I8I7, 2 vol. in-4..
Quelques exemplaires portent sur le titre la date de
Londres, 1815.
H- OFFICIER DE L'ÉTAT-MAJOR DE
L'ARMÉE SAXONNE (Un) [le major de
Cerriim].
Les Campagnes des Saxons, de 1812 à
1813, décrites d'après des pièces authen-
tiques, par — . Dresde, 1821, in-8, avec
cartes et plans.
Le général Lecoq a revu cet ouvrage, où il a effacé
tout ce qui était à son éloge et supprimé jusqu'à des
faits d'armes qui lui étaient personnels. (Biogr. Rabbe.
Supl., au mot Lecoq.)
OFFICIER DE L'ÉTAT-MAJOR RUSSE
(Un), aut. dég. [le général Jomi.ni].
Observations sur la dernière campagne
de Turquie. Saint-Pétersbourg , déc. 1828,
in-8 de 29 pag.
4- OFFICIER DE L'EXPÉDITION D'E-
GYPTE (Un) [le colonel Chalbraind].
Les Français en Egypte, ou Souvenirs
des campagnes d'Egypte et de Syrie, par
— . (Recueillis et mis en ordre paV J. J. E.
Rov. Tours. Marne, 18oo, in-8; réimpri-
més en 18o6, 18o7et I8G1.
Bibliothèque des Ecoles chrétiennes.
OFFICIER DE MARINE (Un), aut. dég.
[Willaumez].
Exercices et manœuvres du canon à
bord des vaisseaux du roi, et Règlement
sur le mode d'exercice des officiers et des
équipages. Nouvelle édition, augmentée
de nouvelles manœuvres du canon des
deux bords, et de plusieurs tables de poin-
tage, extraites de Churruca. Paris, Bache-
lier, 18Io, in-8 de 80 pag.
H- OFFICIER DE MARINE (Un) [Gou-
tray].
La Lanterne magique de la Restauration,
dans laquelle on verra paraître les diffé-
rents personnages qui ont figuré dans les
événements qui ont eu lieu sous le règne
de Louis XVIII, par — . Paris, impr. de
Brasseur aîné, 1815, in-8.
OFFICIER DE MARINA (Un), aut. dég.
[G. Laignel].
Du seul moyen de faire avec succès la
guerre à l'Angleterre. Paris, 1815, in-8.
OFFICIER DE MARINE (Un), aut. dég.
[Bourgeois, lieutenant de vaisseau].
Quatre-vingt-treize millions.
Imprimé dans « le Correspondant », tome XV
(184G), pages 77 à 91.
1291 OFFICIER DES EAUX
OFFICIER FRANÇAIS
1292
-+- OFFICIER DES EAUX ET FORÊTS
(Un) [J. Henriquez].
Manuel des gardes des eaux cl forôts.
Paris. 1786, in-12.
+ OFFICIER DU CORPS [Dupuv].
Essai sur le personnel militaire de la
marine, par — . Lorient, impr. de Baudouin
(I8I9), in-8.
OFFICIER DU CORPS D'ARTILLERIE !
(Un\ aut. déf/. [Du Puget]. j /'
Essai sur l'usaj^e de l'artillerie. Amster-
dam et Paris, V" Desaint, 1771, in-8.
OFFICIER DU CORPS ROYAL D'ÉTAT-
MAJOR (Un), aut. déf/. [CuoLs Des.noveks].
Vie d'Agricola. Traduction de Tacite
(avec des notes). Paris, F. Didot, 1819,
in-8 de 126 pag.
+ OFFICIER DU 2« CORPS (Un) [A.
d'Illens] .
Souvenirs militaires du temps de l'em-
pire (Campagnes d'Espagne et de Portugal),
par — . Paris. De Polter, 2 vol. in-8.
Voy. Militaire des armées françaises
(Un).
+ OFFICIER DU 2" DE ZOUAVES (Un)
[le colonel Clerc, plus tard général de
brigade, tué à la bataille de Magenta].
Souvenirs d' — . Paris, Michel Lévy,
18o9, in-18.
4- OFFICIER DU GÉNIE (Un) [A. H.
Brialmont].
Faut-il fortifier Bruxelles? Bruxelles,
1850, in-I8.
II. Réponse d' — à M. Vandevelde, pour
faire suite à l'ouvrage intitulé : Faut-il
fortifier Bruxelles? Brwxe '/es, 1830, in-8.
III. Projet de réorganisation de la ma-
rine belge. Bruxelles, 1833, in-8.
+ OFFICIER DU RÉGIMENT BERNOIS
(Un) [Eug. DE Froberville].
Les Régiments suisses- de Naples dans
les années 1848 et 1849. Neufchâtel, 1831,
in-8 de 274 pag.
OFFICIER DU ROI (Un), aut. dég. [Ber-
nardin de Saint-Pierre].
Voyage à l'Ile de France. Amsterdam et
Paris, Merlin. 1773, 2 vol. in-8.
OFFICIER EMPLOYÉ A L'ÉTAT-MAJOR
(Un), aut. défj. [Hippolyte Poncet de Ber-
MOND, petit-neveu de Vauvenargues].
La Garde royale pendant les événements
du 215 juillet au 3 août 1830. Avec cette
épigraphe : Fais ce que dois, advienne que
pourra. Sec. édit. Paris, G.-A. Dentu,
1830, in-8 de xij et 119 pag.
+ OFFICIER EN NON ACTIVITÉ (Unj
[Mampon et Briand jeune, médecin à
Rennes] .
Ce que c'est que le magnétisme, ou le
magnétisme en défaut; nouvelle dédiée aux
dames de Rennes, par — . Rennes, 1818,
in-8, 41 p.
OFFICIER FRANÇAIS (Un), aut. dég. [le
chev. Fr. -Auguste Thesby de BelcourtI.
Relation ou Journal d' — au service de
la Confédération de Pologne, pris par les
Russes et relégué en Sibérie. Amsterdam,
1776, in-12.
OFFICIER FRANÇAIS (Un), aut. dég. [de
Romance, marquis ueMesmon].
I. Voyage en Espagne et en Portugal
dans l'année 177i, par le major W. Dal-
rymple, trad. de l'anglais par — . Paris
{Bruxelles). 1783, in-8.
-j- L'ouvrage anglais, Londres, 1777, in-4, est
accompagné d'une relation de l'expédilion espagnole
contre Alger en 1775.
II. Introduction à l'Histoire de la guerre
en Allemagne, en 1736, ou Mémoires mi-
litaires et politiques du général Lloyd,
traduits del'anglois, et augmentés de notes
et d'un Précis sur la vie de ce général,
par — . Londres, Brmjs, 1784, in-4.
-f- L'ouvrage de Lloyd offre une grande importance ;
il parut en anglais à Londres en 1781 ; il a été traduit
en allemand par le général Tempelhoff ; voir la « Nou-
velle Biographie générale », art. Lloyd.
III. La Philosophie de la guerre, extrait
(par Guill. Imbert) des Mémoires du gé-
néral Lloyd, traduits par — . Bruxelles.
Laurent, 1786, in-18; Paris, Barrais aîné,
1790, in-18.
OFFICIER FRANÇAIS (Un), ps. [Marie-
Joseph Chénier].
Lettre à M. le comte de Mirabeau, sur
les dispositions naturelles, nécessaires et
indubitables des officiers et des soldats
français et étrangers, 23 juin 1789, in-8.
Très-rare. A. A. B— r.
OFFICIER FRANÇAIS (Un), aut. dég.
[Savary de Saint-Lô].
I. Notions sur la rade de Cherbourg,
sur le port Bonaparte et sur leurs acces-
soires. Cherbourg, an XIII (1803), in-8.
-I- II. Essai sur la solidité des motifs et
la justice du choix déjà fait d'un port pri-
maire français dans la Manche. Cherbourg.
an IX, in-4, 48 pag.
OFFICIER FRANÇAIS (Un), de la Lé-
gion d'honneur et de plusieurs académies,
iiut. dég. [RÉvÉROM Saint-Cyr].
Essai sur le mécanisme de la guerre.
Paris, Magimel, 1808, in-8.
1293 OFFICIER FRANÇAIS
OFFICIER GÉNÉRAL 1294
OFFICIER FRANÇAIS (Un), aut dég. \ a
Voyaa;e en Russie, pendant les années '
1812, 1813, 1814 et 1815, d'après les Mé- j
moires d' — (rédigé par Babié de Berce-
nay). Paris. 1816, in-8.
Nous pensons que ce voyage, cité par A. A. Barbier,
sous le n» 23,562 de son « Dictionnaire des ouvrages
anonymes et pseudonymes », n'est autre que celui que
nous citons ci-après, dont le titre serait ici tronqué.
OFFICIER FRANÇAIS (Un), aut. décj.
[le comte de Montravel, cliefd'escadron].
Voyage d' — , prisonnier en Russie, sur
les frontières de cet empire du côté de
l'Asie ; Observations intéressantes sur les
mœurs, les usages et le caractère des ha-
bitants de la rive gauche du Volga, près
la mer Caspienne. Publié par M. Hue, em-
ployé à la poste aux lettres. Paris^ Plan-
cher^ Delaunay, 1817, in-8.
Voyez l'article précédent.
+ OFFICIER FRANÇAIS A BORD DE
LA « POMONE » (Un) fM. de Sanat].
De l'expédition de Quiberon, par — .
Londres [Hambourg), 1793, in-8.
OFFICIER FRANÇAIS ÉMIGRÉ (Un),
nul. dég. [de La Tocnave].
I. Promenade autour de la Grande-Bre-
tagne, précédé [sic) de quelques détails
sur la campagne du duc de Brunswick.
Edimbourg, 1795, in-8.
IL Les Causes de la Révolution de
France et les efforts de la noblesse pour
en arrêter le progrès. Edimbourg, 1797, ou
Copenhague, 1800, in-8.
III. Promenade d'un Français dans l'Ir-
lande. Londres, 1797, in-8.
Les numéros I et 111 ont été reproduits dans l'ouvrage
suivant :
« Promenades d'un Français dans la Grande-Breta-
gne, en Irlande, en Suède, en Norvège, etc. ». Brun-
stvick, 1801,4 vol. in-8.
4- OFFICIER FRANÇAIS EN CALABRE
(Un) [M. -de Tavel]. '
Séjour d' — . Paris, Béchet, 1820, in-8.
OFFICIER GÉNÉRAL (Un), au service
de S. M. le roi de Prusse, aut. dég. [le co-
lonel Guischardt].
Principes de l'Art militaire, extraits des !
meilleurs ouvrages des anciens. Berlin
(L2/o?i)/l"63, 2 vol. in-8.
Cet ouvrage est le même que les « Mémoires mili-
taires sur les Grecs et les Romains, etc. », dont la
première édition a paru avec le nom de l'auteur à La
Haye, en 1758, 2 vol. in-4. A. A. B— r.
OFFICIER GÉNÉRAL (Un) , aut. dég.
[Franc. -René-Jean de Pommeretil].
Campagne du général Bonaparte en Ita-
lie, pendant les années IV et V de la Ré-
publique française. Paris, Plassan, 1797,
in-8.
H- OFFICIER GÉNÉRAL (Un) [le général
Préval],
Projet de règlement de service pour les
armées françaises, tant en campagne que
sur le pied de paix, par — . Paris, 1812,
in-8.
OFFICIER GÉNÉRAL [\]n),ps. [François
GuiLLOis, geudro du poëte Roucher].
Appel aux générations futures, sur la
convention de Paris, faite le 3 juillet 1815;
par — , témoin des événements. Genève
[Belgique), 1817, in-I2 de vij et 81 pag.
Cet écrit a été réimprimé clandestinement en France,
en 1820, sans date, in-8 de viij et 81 pages.
Sous le n» 1146 de son Dictionnaire des ouvrages
anonymes et pseudonymes, Barbier a attribué, à tort, ce
livre au général baron Philibert de Fressinet.
+ OFFICIER GÉNÉRAL (Un) [Auguis].
Napoléon et la grande armée, précédé
d'une Introduction historique sur l'origine
et les principaux événements de la Révolu-
tion française, etc., par — . Paris, Dali-
bon, 1821, 2 vol. in-8.
On sait que c'est bien à tort que l'auteur de cet ou-
vrage s'attribue le titre d'officier général.
OFFICIER GÉNÉRAL (Un), aut. dég.
[le comte Claude-François de Rivarol].
I. Essai sur les causes de la Révolution
française ; suivi de deux Lettres à mi-
lord ***, et d'une pièce de vers inédite.
Paris, Boucher, 1827, in-8 de 52 pag.
Les principales causes de la Révolution sont, suivant
M. de Rivarol, la corruption des mœurs, la philosophie,
la destruction des Jésuites, les Parlements, et surtout la
faiblesse de Louis XVL « Les rois faibles, dit-il, en
parlant de la France actuelle, sont les fléaux de leurs
peuples ; il faut tenir la verge haute pour contenir les
Français. Bonaparte les frappa d'abord avec une verge
de fer, c'était assez ; mais ensuite il la fit rougir au feu,
c'était trop. En dernier résultat, il faut à la France jilus
de gouvernement que de constitution : à l'Angleterre,
plus de constitution que de gouvernement ». Cette courte
citation fait connaître assez les principes de M. Rivarol,
et la portée de ses vues politiqu«s.
IL Guillaume le Conquérant, tragédie en
cinq actes; suivie du Véridique, comédie
en un acte; par — . Paris, Delafurest,
f 1827, in-8.
La préface est signée : le comte de Rivarol. Ces deux
pièces n'ont point été représentées.
1 OFFICIER GÉNÉRAL (Un), aut. dég. [le
( comte Armand de Durfort|.
I Des Forces militaires de l'empire russe,
Icn Tannée 1835, ou mon Voyage à Saint-
I Pétersbourg, par le lieutenant -général
; comte de Bismarck, trad. de l'allcm. par
— . Paris, Bourgogne, 1837, in-8.
1295 OFFICIER GÉNÉRAL
OFFICIER ROYALISTE 1296
OFFICIER GÉNÉRAL DE LA MARINE
(Un), aut. défi. [Gabriel Bohv, de l' Acadé-
mie royale des sciences et plus tard de
rinstitiit].
Mémoires sur l'administration de la
marine et des colonies. Paris^ Pierres,
1789, 2 vol. in-8.
C'est la réunion des trois écrits suivants, que l'au-
teur avait déjà publiés séparément • Mémoires sur les
établissements d'un conseil de marine ; Essai sur la po-
pulation des colonies à sucre, imprimé en 1776 et eu
1780 ; Mémoire sur le système à suivre dans une guerre
purement maritime avec l'Angleterre, imprimé en 1780.
OFFICIER GÉNÉRAL FRANÇAIS (Un),
prisonnier de guerre en Autriche, en 1799,
aut. dég. [Meyer, général de brigade fran-
çais].
Lettres familières sur la Carinthie et la
Styrie, adressées à M"" Bianchi. de Bolo-
gne. Paris, Prault, 1800, in-8'de208p.
-f- OFFICIER GÉNÉRAL RUSSE (Un)
[le général Burnod].
Etudes sur l'art de la guerre. Paris,
1852, in-32.
-1- OFFICIER HOLLANDAIS (Un) [Ter-
son].
Lettre critique d' — sur lllistoire de Po-
lybe, traduite par V. Thuillier. Imprimée
à la suite de cet ouvrage. y4HiiYe«/am, 177 i,
in-4.
OFFICIER HOLLANDAIS (Un), aut défj.
[Drevon].
Voyage en Suède, contenant un état
détaillé de sa population, de son agricul-
ture et de ses finances ; suivi d'un Abrégé
de son histoire, etc., depuis Gustave T'
jusqu'en 1786 inclusivement. La Haye,
Gosse, 1789, in-8.
OFFICIER PJÉÎMONTAIS (Un), aul. dé;/.
Simple Récit des événements arrivés en
Piémont, dans les mois de mars et d'avril
1821. Paris, Méquignon fils aine, et Lyun,
Périsse frères, 1822, in-8 de 212 pag.
MM. les Auteurs du «Mémorial catholique », ayant
dit, dans leur numéro du mois d'avril 1824, que
M"« de Maistre, si l'on en croyait quelques curieux
indiscrets, avait publié, sous le masque d'un officier
piémontais, une relation de la dernière révolution du
Piémont, j'ai cru que le « Simple Récit » était l'ouvrage
auquel nos journalistes faisaient allusion ; mais j'ai ap-
pris de M. le comte de Maistre que mademoiselle sa
sœur n'avait rien publié sur la révolution du Piémont ;
il a écrit à M. le comte O'Mahony pour le prier de dé-
mentir cette fausse annonce, mais sa réclamation est
restée sans effet. A. A. B— r.
OFFICIER POLOxNAlS (Un),/w. [Alexis-
François Artaud de Mo.ntor, mort mem-
bre de l'Institut].
Histoire de l'assassinat de Gustave III,
^ roi de Suède, par — , témoin oculaire.
\ Paris, Cl.Forget, 1797, in-8 de 182 p.
-|- Suivant Quérard (Littérature franc.' conlempor.,
I, 79), cet ouvrage a été imprimé sur le manuscrit de
M. Artaud, mais l'éditeur y a fait non-seulement des
changements, mais encore des additions qui lui sont
propres. On lit dans le Catalogue Crozet, 2<= partie,
n» 1508 : « J'ai entendu raconter à M. le chev. Artaud,
auteur anonyme de cet ouvrage, que les 200 exempl.
que l'éditeur lui avait remis pour ses droits d'auteur
lui avaient été achetés pour le compte d'un haut per-
sonnage suédois, le duc de Sundermanie, qui était gra-
vement impliqué. Il est à présumer que ce n'était pas
pour les distribuer ».
De ces deux versions nous penchons pour l'affirma-
tive et nous croyons que c'est par prudence que M. Ar-
taud ne se sera donné auprôs de Quérard que comme édi-
teur. La note de la page 82 de la « Littér. franc. » de
Quérard peut donner une idée de la prudence de
M. Artaud. On y lit « que cet auteur ne s'est fait
connaître en littérature», jusqu'à son k Histoire de la
vie et des travaux politiques du comte d'Hauterive »
(1839) exclusivement, que sous le nom du chevalier
Artaud ; mais son véritable nom est Artaud de Mon-
tor. La prudence décida M. Artaud, à l'époque de la
tourmente révolutionnaire, à dissimuler la partie de son
nom qui pouvait rappeler sa féodalité. 0. B.
OFFICIER PRUSSIEN (Un), aut. dég.
[Charles-Guillaume HeniNert, lieutenant à
Reinsberg].
Il est auteur des trois pièces suivantes, imprimées
à la suite de la traduction de « l'Histoire des dernières
campagnes et négociations de Gustave-Adolphe en
Allemagne » (du comte Galeazzo Gualdo Priorato).
Berlin, Decker, 1772, in-4., savoir : i» Tableau des
Impériaux et des Suédois ; 2» Remarques sur les prin-
cipaux événements de celle Histoire; 3° Discours sur
les batailles de Breitenfeld et de Lutzen, avec des plans
levés sur le terrain.
-4- OFFICIER PRUSSIEN (Un) [H. G. de
Bulow, mort en 1807].
Esprit du système de guerre moderne,
par — , traduit de l'allemand par Léger-
Marie-Philippe Tranchant de Laverne, an-
cien officier de dragons. Paris, 1801, in-8.
OFFICIER ROYALISTE (Un), aut. dég.
[le comte de Romain, ancien colonel d'ar-
tillerie].
I. Souvenirs d' —, contenant son entrée
au service, ses voyages en Corse et en
Italie, son émigration, ses campagnes à
l'armée de Condé, et celle de 1815 dans la
Vendée ; par M. de R***, ancien colonel
d'artillerie. Paris, A. Er/ron, 1824, '.i part,
en 2 vol. — T. III. Paris, Hivert, 1829,
1 volume. En tout, 3 vol. in-8.
II. Récit de quelques faits concernant la
guerre de la Vendée, relatifs seulement
aux habitants de l'Anjou qui y prirent
part aux époques principales de cette
guerre mémorable, faisant partie des Mé-
moires publiés sous ce titre : « Souvenirs
d'un officier royaliste » ; par M. de R ,
1297
OFFICIER RUSSE
anc. colonel d'artillerie. Paris^ L.-F. Hi-
vert, 18^9, in-8 de 248 pag.
Cet ouvrage se trouve toujours broché à la fin du
tome III du précédent.
OFFICIER RUSSE (Un), aut. dég. [le
colonel de Boutourlin, aide de camp de
S. M. l'empereur de' Russie].
Tableau de la campagne d'automne de
1813, en Allemagne, depuis la rupture de
l'armistice jusqu'au passage du Rhin par
l'armée française; avec une Carte topo-
graphique des environs de Leipzig. (Revu
par M. le baron de Jomini.) Paris^ Arthus-
Bertrand, 1817, in-8 avec 3 gr. tableaux
etl plan.
-f- OFFICIER SUISSE (Un) [le colonel
Frey].
LeSocrate rustique, ou Description de la
conduite d'un paysan philosophe, traduit
de l'allemand de Hirzel. Zurich, 17C2, in-8,
1763, in-12, 1704, I7t)8; Lausanne, 1777,
édit. fort augmentée, 2 vol. petit in-8.
OFFICIER SUISSE (Un), aut. dég. [Bar-
THEZ DE MaRMORIÈREs].
Observations sur une brochure de
M. Weiss (intitulée « Coup d'œii sur les
relations »). En Suisse, 1793, in-8.
OFFICIER SUPÉRIEUR (Un), aut. dég.
[Jean-Julien-Michel Savâry].
Mémoire politique et historique des in-
surrections de l'Ouest, par —, qui a été
chargé d'une partie des opérations rela-
tives" au rétablissement de la tranquillité
intérieure. Paris, Moutardier, an VIII
(1800), in-8.
Premier travail qui a servi de base aux volumes pu-
bliés chez Baudouin : « Guerres de la Vendée et des
Chouans, etc. *. F. Gr.
OFFICIER SUPÉRIEUR (Un), aut. dég.
DUFRESNE DE LA ChAUVINIÈRe] .
I. Projet d'ordonnance sur la réorgani-
sation de la garde nationale de Paris. Pa-
ris, Lefebvre,''\SiO, in-8 de 132 pag.
H- II. Courte Notice sur Mathieu de
Dombasle. Imprimée dans la « Patrie » du
8 sept. 1851.
OFFICIER SUPÉRIEUR (Un), aut. dég.
[le général Loverdo].
Extrait du Journal d' —, attaché à la
deuxième division de l'armée d'Afrique.
Paris, Anselin, 1831 , in-8, avec 2 planch.
+ OFFICIER SUPÉRIEUR (Un) [le ba-
ron Virgile-Antoine Schneider].
Histoire et Description des Iles Ionien-
nes. Paris, 1823, in-8 et atlas in-4 de 18
planches.
4- OFFICIER SUPÉRIEUR (Un) [le gé-
néral Roguet, alors chef de bataillon].
OFFICIER VAUDOIS 1298
La Vendée militaire, avec cartes et plans.
Livre premier. Statistique et historique,
Paris, Corréard, Anselin, etc., 1833, in-8
de 112 pag., avec 5 cartes. — Livre
deuxième. Etat politique. Paris, les mêmes.
1833, in-8 de 120 pag. — Appendice aux
deux premiers livres. Paris, Corréard,
1834, in-8 de 120 pag., avec une planche,
-t- OFFICIER SUPÉRIEUR (Un), titlo-
nyme [M. Amédée Davesiès de Pontes,
alors colonel de carabiniers, et depuis gé-
néral].
De la Cavalerie en France (publié par
M. Paul Lacroix). Batignolles, Desrez, 1840,
in-8 de 50 pag.
L'administration d'alors aurait bien voulu découvrir
le nom de l'auteur de cet écrit.
OFFICIER SUPÉRIEUR D'ARTILLERIE
(Un) [Paul-Christophe-Elisabeth Merlin].
Le Château de Carqueranne, singulier
roman, par — . Paris, Risler, 1839, in-8.
OFFICIER SUPÉRIEUR DE L'ARMÉE
(Un), aut. dég. [Fr.-L. Dedon, lieutenant
général d'artillerie].
Mémoire militaire sur Kehl , conte-
nant la relation du passage du Rhin et
Moselle, sous le commandement du général
Moreau, et celle du siège de Kehl. L'on y a
joint le Précis des opérations de la campa-
'/ gnede l'an IV, par—. Strasbourg, Fr. -Geo.
Levrault, et Paris, Fuchs, an V (1797),
in-8 de 125 pag., avec une carte.
OFFICIER SUPÉRIEUR DES ARMÉES
DE LA RÉPUBLIQUE (Un), habitant dans
la Vendée avant les troubles, aut. dég.
[Jean-Julien-Michel Savary].
Guerre des Vendéens et des Chouans
contre la République française, ou Annales
des départements de l'Ouest pendant ces
guerres, d'après les actes et la correspon-
dance du Comité de salut public, des mi-
nistres, des représentants du peuple en
mission, des agents du gouvernement, des
autorités constituées, des généraux Ber-
ruyer, Biron, Canclaux, Rossignol, San-
terre, Léchelle, Kléber, Marceau, Turreau,
Moulin, Hoche, etc., et d'après les règle-
ments, proclamations et bulletins du con-
seil supérieur et des chefs des Vendéens
f et des Chouans. Paris, Baudouin frères,
1824-25, 0 vol. in-8.
Cet ouvrage fait partie de la « Collection des Mé-
moires relatifs à la révolution française ».
Voyez Officier supérieur (un) (Savary), II, co-
lonne 1297, c.
+ OFFICIER VAUDOIS (Un) [Grand
d'Hauteville].
Tableaux synoptiques de l'école de pelo-
ton. Genève, 1828, in-8.
1299 OFFICIERS AU CORPS
OISIF
1300
OFFICIERS AU CORPS ROYAL D'AR-
TILLERIE (les), (lia. dé(j. [de Rostaint.].
Tables du loxsé des bois et du poids des
fers, à l'usaiïe de MM. les officiers du corps
royal d'artillerie, calculées par — . Dijon^
Frantin, 1777, in-l:2.
OFFICIERS DE L'ARMÉE (des), ps.
[Le Français].
Projet d'instruction sur le service des!
bouches à feu, présenté au comité central
de l'artillerie, etc. Metz, CoUignon, 1816,
in-8.
M. Le Français passe pour le principal rédacteur de
ce projet. A. A. B— r.
OFFICIERS DU RÉGIMENT DU ROI
(les), (lut. (lég. [MM. de Compiègne et de
Molian].
Réponse des officiers du régiment du Roi
au Mémoire imprimé au nom des soldats
députés de ce régiment. Paris, Devaiix,
179U, in-8 de 62 pages.
-h OFFICIERS GÉNÉRALE DE L'AR-
MÉE (Un des) [le baron Tiiiéballt].
Journal des opérations militaires du
siège et du blocus de Gênes, par — . Paris,
Magimel, an IX, in-8.
Une seconde édition, an IX, une troisième, 1846-47,
2 vol. in-8, portent le nom de l'auteur.
OFFICIERS MUxMCIPAUX DE LA VILLE
DE ROUEN (les), ps. [Thouret].
Adresse de remerciment présentée au roi
par — en assemblée générale. Rouen, 1789,
in-8 de lo pag.
Cette Adresse, signée de 31 officiers municipaux, a
été rédigée par Thouret. A. A. B— r.
OFFICIERS QLl SE TROLTAIENT A
BORD DU KENT (Un des), aut. dég. [le
major Mac-GrégokJ.
Récit de la perte du bâtiment de la Com-
pagnie des Indes, le Kent, par — . Traduit
de l'anglais par le baron de Staël. Paris,
Servier, 1826, in-12 de 128 pag.
-h 0. G. [Louis-Simon Auger].
Des articles dans la « Décade philoso-
phique » et la « Revue philosophique ».
4- 0* G* E* R* [Jean-Valentin Oger,
chef d'institution].
Des Livres de grammaire publiés au
commencement de ce siècle.
OGER LIB.^N ERBERG, ps. [Dom Ger-
bero.n] .
La Défense des censures du pape Inno-
cent XI et de la Sorbonne contre les apo-
logistes de la morale des Jésuites, soute-
nus par le P. Moya, jésuite, sous le nom
d'Amadseus Guimenius. Cologne, Pierre
Marteau, 1690, in-12 de 76 pag.
Placcius, Baillet, dom Philippe Le Cerf et dom Tas-
sin n'ont point connu ce pseudonyme. Voyez Prosper
Marchand, « Dictionnaire historique », t. II, page 916;
et Le Clerc, « Bibliothèque universelle », t. XVIII,
p. 177. A. A. B— r.
OGIER (F.), ps. [de Balzac].
Apologie pour M. de Balzac (rédigée en
partie par de Balzac lui-même). Paris,
Mariât, 1627, in-4.
Voy. le <t Dictionnaire de Bayle, article Balzac ».
A. A. B— r.
-+- OGORMANN (W.) [William Little
Hugues]
Des traductions de trois ouvrages an-
glais indiqués dans le « Catalogue de la
librairie française », de M. Otto Lorenz :
« Catherine Clary » de miss Masson ; « le
Prophète du monastère ruiné » ; « le Foyer
assiégé ».
-I- 0. H. 0. D. L. EE. B. (M.) [Henzv,
officier de Leurs Excellences Bernoises].
La Messagerie du Pinde et Homère tra-
vesti [Sans lieu d' impression, mais proba-
blement Neuchàtel). 17 i7, in-8.
Ce volume fort rare contient des fables, des contes,
des épigrammes. L'auteur, accusé de conspiration, fut
décapité à Berne en 1749. (Voir le « Manuel du li-
braire », t. 111, col. 1G71).
OINVILLE, nom nobil. [Jacques Nicolas
Desvaulx, baron d' — , maréchal de camp].
Pour la liste de ses ouvrages, voyez la
« France littéraire », à Desvaulx.
H- OISIF (Un) [J.-M. RavmoxdI.
Souvenirs d' — . Lyon, Ayné fils, 1836,
2 tom. en 1 vol. in-8.
H- OISIF (Un) [Groseillez].
L'Art de devenir député et môme mi-
nistre, par — qui n'est ni l'un ni l'autre.
Paris, Dauvin et Fontaine, 1846, in-12.
OISIF (Un), ps. [Julien Chanson, prote
de limpr. Poisson, de Caen].
Almanach récréatif pour 18i9, conte-
nant le calendrier, des prédictions météo-
rologiques, etc.. et un choix d'énigmes,
charades, logogriphes, anecdotes, panta-
lonades, plaisanteries, bons-mots inédits
ou peu connus, etc., recueilli par — . Caen,
Poisson et fils, 18i9, in-18.
Le même éditeur a publié pour la même année et
dans la même imprimerie :
l» Le Mathieu Laensberg républicain, almanach des
bons patriotes pour 1849.
20 Le vrai Mathieu Laensberg et le véritable Nos-
tradamus ressuscité, pour 1849.
30 Almanach du commerce de Caen (1849).
M. Julien Chanson a été de plus l'éditeur à Caen :
lo d'un journal politique intitulé: « l'Echo des clubs
et associations », etc., fondé après le 24 février 1848,
et qui a eu cinq mois d'existence; 2» d'un journal lit-
téraire intitulé « le Diable rose », qui a paru du 8 oc-
1301 OISIF DE PROVINCE
OLINCOURT
1302
tobre 1848 au G mai 1849, et dont la collection forme
57 numéros. Geo. M— c— 1.
OISIF DE PROVINCE (Un), ps. [G. Guy].
Lettre d'— à un journaliste de Paris.
Mémoire signé G. G*".
Impr. dans « le Correspondant » , t. IV, 1831,
pag. 55.
OL. (P.), ps. [le P. Joseph de Texeira,
dominicain portugais].
Voy. Dralymont.
OL*** (M"" d'), ps. [le marquis de Xi-
MENÈS].
Lettres portugaises en vers. Lisbonne
(Paris), 1759, in-8.
Réimprimées à la suite des « Quatre parties du
jour», de l'abbé de Bernis. Francfort-sur-le-Mem,
1760, in-8.
C'est l'imitation en vers de la première et de la
quatrième des célèbres « Lettres portugaises ».
A. A. B— r.
+ OLBREUSE (G. d'), ps. [M. Casimir
GuiLLEMETEAU, fils d'un honorable magis-
trat de province de ce nom, et beau-frère
de M. Léo Lespès, c'est-à-dire Napoléon
Lespès].
M. Cas. Guillemeteau a essayé en 1854 d'une « Re-
vue bibliographique » (in-8), morte après son 2^ nu-
méro.
Il a signé aussi le marquis d'Olbreuse et Guilleme-
teau d'Olbreuse.
OLD BOOCK, archéologue, ps. [J. -P.
ScHMiDT, maître des requêtes, ancien chef
de division au ministère des cultes, ins-
pecteur des monuments religieux, etc.
Les Églises gothiques. Paris, J. Ange
et C [j': Dumoulin), 1837, in-12, 212 p.
-H II aurait fallu dire Old Book, en anglais : vieux
livre.
-(-D'après le catalogue L'Escalopier, n» 3579, ce
petit ouvrage est fort bien fait.
-f- OLD LÂERTES [Octave Lacroix].
Des articles dans le « Moniteur ».
OLD NICK, ps. [ÉiTiile Dauran-For-
GUES, né à Paris en 1813].
I. Avec M. Ad. Joanne : Histoire géné-
raledesVoyages, des découvertes maritimes
et continentales, depuis le commencemenl
du monde jusqu'à nos jours. Traduite de
l'anglais de W. Desborough Cooley, el
continuée jusqu'à nos jours par M. d'Ave-
zac. Paris, Paulin, 1840-41, 3 vol. in-12,
format anglais.
II. Les Petites Misères de la vie humaine.
Paris, Fournier, 1841, gr. in-8, orné de
SO grandes vignettes à part, et 200 sujets
dans le texte, par Granville.
III. Notice biographique de Shakspeare.
1843.
I Imp. à la tête de la « Galerie des personnages de
I Shakspeare... », par Am. Pichot (in-8).
IV. La Chine ouverte, aventures d'un
I Fan-Koueï dans le pays de Tsin ; ouvrage
i illustré par Auguste Borget. Paris, Four-
I nier, 1844, gr. in-8, orné de 50 vignettes
ù part, et 200 sujets dans le texte.
V. La Lettre rouge A. Roman américain
traduit de Nathaniel Hawthorne. Paris,
1853, in-12.
M. Forgues, sous ce pseudonyme, a donné au « Na-
tional » un grand nombre de feuilletons de critique
littéraire, très-remarquables, et que les amis de la
saine critique désireraient voir un jour rassemblés : il
a eu part à la rédaction des « Français peints par eux-
mêmes » pour lesquels il a écrit les types de « l'.Vvo-
cat » et du « Béarnais » ; aux « Étrangers à Paris ».
{Paris, 1844); il a été pendant quelque temps l'un
(les rédacteurs de la « Revue des Deux Mondes », et
l'est aujourd'hui de plusieurs autres recueils, parmi les-
quels nous citerons la « Revue britannique » .
-f-Voir dans le « Catalogue général de la librairie »
de M. Otto Lorenz, tom. II, p. 334, l'indication de
nombreux travaux de M. Forgues.
-h 11 continue d'insérer dans la « Revue des Deux
Mondes », en les signant de son nom, ce qu'il appelle
lies adaptations , ou traductions libres de quelques
écrits anglais. La livraison du 15 décembre 1869 con-
tient en ce genre « Comment femme pardonne », nou-
velle imitée de Dickens.
■+- Voir 0. N.
-j- OLD-NOLL [J. Barbey d'Aurevilly].
C'est sous cette signature que furent publiés d'abord
dans le « Nain Jaune » les portraits réunis depuis sous
le titre des « Quarante médaillons de l'Académie ».
Paris, Dentu, 1864, in-18. Une erreur de typogra-
phie a tronqué (t. I, col. 457 f.) la liste des pla-
r|uettes annoncées : II. Mémorandum. Caen, Hardel,
1856, in-16 carré de 108 p. Ce volume imprimé à
|ielit nombre ne se vend pas. III. Deux rhythmes ou-
liliés. Caen, impr. de Buhour, in— 16 carré de 16 p.
tiré à 36 ex. Une réimpression, à même nombre et
sur vergé, a récemment vu le jour à Caen (septembre
1869), ainsi qu'une nouvelle plaquette : Le Pacha,
iliythme oublié, Caen, Hardel, 1869, in-12 carré de
1:! p. tiré à 36 ex. sur vergé. M. T.
OLENIXDU BOURG L'ABBÉ,j9«. [J.-P.-
Camus, évêque de Belley].
Anti-Basilic pour répondre à l'Anti-
i'.amus. Paris, 1(544, in-4.
4- OLENS (le frère) [le P. Romain Joly].
Le Phaëton moderne, poëme. Paris, Bu-
lard, 1772, in-12.
Contre Voltaire.
OLIBRIUS, ps. [Raymond Brucker, au-
li'ur de quelques articles de journaux].
-I- OLIBRIUS [Fortuné Calmels].
Des articles de journaux.
OLINCOURT (G. d'), nom anobli [F. Gi-
;ault, d'Olincourt].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
i303
OLIPHANT
OLLIVIER
1304
Littérature française contemporaine «, à
GiGAULT d'O.
H-OLIPHANT (M.) [Gustave Revilliod].
Voy. « France littéraire », XII, 22o.
OLIVET (l'abbé d'), nom abrév. [l'abbé
Joseph TouLiER d'Olivet, de l'Académie
française].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire », à Olivet.
+ OLIVETAN (Robert-Pierre) [J. Cal-
vin].
La Bible, qui est toute la sainte Escrip-
ture, en laquelle sont contenus le vieil
Testament et le nouveau, translatés en
françois, le vieil de l'hébreu, et le nouveau
du grec, par — . Neitchdtel, Pierre de
Wingle, dit Pirot Picard, l'an Iou3, in-fol.
goth.
C'est la première Bible française que les protestants
aient publiée. Voir le « Manuel du Libraire », S" édi-
tion, t. I, col. 889.
OLIVIER (le comte), nom anobli [Jean
DE La Taille].
Voy. LD.L.,II, 3-27/".
OLLEMIRUS, ps. [Dan.-Guilielm. Mol-
LERUS].
OUemiri Pedis admiranda. Argentinœ,
16ti6, in-12.
OLLENIX DU MONT-SACRÉ, anagr.
[Nicolas de Mo.ntreux].
I. Los Premières Œuvres poétique de— .
Paris, 1387, in-12.
II. Le Premier Livre des bergeries de
Juliette, auquel, par les amours des ber-
gers et bergères, l'on voit les effets diffé-
rents de l'amour, avec cinq Histoires co-
miques racontées en cinq journées par
cinq bergers. Paris, lo88, 2 vol. in-12. —
V édit. Paris , in-12. — Tours et
Paris, 1392, 1398, in-8.
III. Les Chastes et délectables Jardins
d'Amours, semez de divers discours et
histoires amoureuses. Paris, io9i, in-12.
IV. Amours de Criniton et Lvdie. Paris,
1373, in-8; 1601, in-12.
V. L'Arimèned'— .Par/s, 1397, in-8.
VI. L'Espagne conquise par Charles le
Grand, roi de France. Nantes, Dorion,
1397-98, 2 vol. in-12.
VII. L'Œuvre de chasteté qui se re-
marque par les diverses fortunes, adven-
tures et fidèles amours de Criniton et de
Lvdie. Paris, Buon, 1398, in-12.
"VIII. Amours de Cléandre et de Domi-
phile, par lesquelles se remarque la per-
fection de la vertu de chasteté. Paris,
Buon. 1598, in-12.
IX. Cléopâtre, tragédie. Paris, 1398,
in-12.
X. Joseph le chaste, tragédie saincte.
Paris, 1601, in-12.
XI. L'Arcadie françoise de la nymphe
Amarille, tirée des Bergeries de Juliette,
de l'invention d'Ollentx du Mont-Sacré.
Paris, 1623, in-8.
Ces Bergeries sont assez languissantes et peu re-
cherchées. Nicolas de Montreux est auteur de quelques
autres ouvrages, et entre autres d'un seizième volume
des Amadis.
-}- Ce volume fut imprimé en 1577 ; l'auteur avait
alors quinze ou seize ans. Les adeptes prétendent trou-
ver dans cette production tous les principes de la philo-
sophie hermétique.
-I-XII. La Sophonisbe, tragédie. Rouen,
1001, in-12.
-]-Voir au sujet de cet écrivain Niceron, t. XXXIX,
i et « l'Histoire littéraire du Maine, » par M. B. Hauréau,
j t. n. p. 421. Le Manuel du Libraire indique plusieurs
I autres ouvrages sortis de sa plume. On trouvera quelques
détails dans le CaUlogue Soleinne, nos 828-835.
-)- On remarque dans la " Sophonisbe » une véritable
chaleur de style et un grand nombre de très-beaux
vers. La tragédie de « Joseph le chaste » est tellement
rare que des bibliographes ont révoqué en doute qu'elle
eût été imprimée. M. Sainte-Beuve en parle dans son
« Tableau de la poésie au xyi» siècle », p. 242. On
y voit de singuliers anachronismes. Un geôlier, nommé
Robillard, parle des Anglais, des Écossais et des reis-
tres; le pannetier de Pharaon, conduit à la potence,
demande au bourreau le temps de dire encore un
Pater.
OLLINCAN (d'), anagr. [Charles A>-cil-
lon].
Traité des eunuques, dans lequel on
explique toutes les différentes sortes d'eu-
nuques, quels rangs ils ont tenus, et quel
cas on en fait, etc. On examine principa-
lement s'ilë sont propres au mariage, et
s'il leur est permis de se marier, et l'on
fait plusieurs remarques curieuses etdiver-
tissantes, à l'occasion des eunuques. Paris,
1707, in-12, 187 p.
Ouvrage assez mal écrit, mais rempli d'érudition.
On voit seulement qu'elle n'est pas profonde, car l'au-
teur (pag. 04) prend au sérieux la plaisanterie que
Fontenelle publia contre Rome et Genève, sous le titre
de « Méro et Enégu » ; au surplus, il ne fut pas le
seul trompé.
4- OLLIVIER, secrétaire de la rédaction
du « Moniteur universel » [Gustave Paw-
LOWSKl].
Notice sur la vie et les travaux de
M. Victor Langlois.
Dans le n" du 25 avril 18G9 de ce journal ; nous em-
pruntons cette indication à la « Revue bibliographique
universelle » t. IV, p. 174.
+ OLLIVIER (Francis) [Théodore Bar-
RiiiRE et Madame Leblanc Regnaud de
Prébois].
1305
OLLIVIER
ONUPHRE
1306
Le Tattersall brûle ! comédie en un acte.
Paris. 1863, in-12.
+ OLLIVIER (Jacques) [Charles Jo-
liet].
Des articles dans le « Figaro »,
OLUSI-LIPPEPHI, anafir. Voy. Louis-
Philippe.
OLYMPE {I\P'), aut. siipp. Ce nom est
celui d'un collaborateur supposé de Marion
du Mersan, à deux pièces de théâtre ; ce
prénom était celui de sa femme, qu'il avait
improvisée auteur, afin de lui obtenir les
entrées du théâtre où elles ont été repré-
sentées. Voy. « la France littéraire», à
Du Mersan,' et le même ouvrage, t. XI, à
AIarion.
+ O'M. [O'Mahony].
Lettres .-le Saint Eucher à Valérien, tra-
duct. nouvelle, par — . Inséré dans la
« Bibliothèque des Dames chrétiennes ».
Paris, iS'20>2i, 20 vol. in-32.
OMBRE (Une), ps. [Desessarts fils,
avocat].
Physiologie des Champs-Elysées, illus-
trée par Porret. Paris, Beslofjes, J842,
in-32 avec vignettes.
+ OMBRE DE COLLÉ (1') [Théophile
Marion, dit Dumersan].
Les Acteurs et actrices du jour (en vau-
deville), par —, avec les notes du bedeau
de Saint-Roch. Paris, Surosne, an XI,
1802, in-8. P. L.
-h O:\IIKR0N [Léon Cladel].
Des articles dans « l'Europe ».
0. 'N., ps. [Emile Dauran-Forgues].
Sous ces initiales, celles de son nom liltéraire, ce
spirituel et consciencieux critique, dont nous avons
déjà parlé, a encore écrit: 1° un feuilleton hebdoma-
daire dans le journal « le Commerce», sous le titre
de : « le Théâtre et le Monde. Causeries » ; 2" un
chapitre de « l'Histoire de 1841 )>, intitulé: «An-
née liltéraire » , dont il y a quelques exemplaires tirés
à part (in-12 de 28 pages); S" « Violette, chronique
d'Opéra », 1830. Imité de *****. Imprimée dans le
feuilleton du « National », en septembre, octobre et
novembre 1849.
+ O'NEDDY (Philotée) [Théophile
Don dey] .
Feu et flamme Paris, 1833, in-8.
Consulter les « Mélanges tirés d'une petite biblio-
thèque romantique » par M. Ch. Asselineau, p. 136.
L'auteur appartient au romantisme bousingot, et le
livre est précieux comme une caricature, par l'exagéra-
tion. Et à quiconque voudrait se renseigner sur l'idéal
de la jeunesse française en 1833, savoir ce qu'on pré-
tendait être en ce temps-là, au prix de quels excès on
était résolu de fuir la platitude et le commun, il suffi-
rait de lire la première pièce « Pandœmonium » (pre- <
mière nuit). '
La part faite des outrances exigées, O'Neddy n'était
rien moins qu'un poëte sans valeur. Il avait la cou-
li.'ur, le mouvement, et ses incorrections étaient au
moins des audaces. Théophile Gautier disait de lui
que c'était un « forgeur d'alexandrins ». Théophile
Don^ey a ajouté à son nom le surnom de Santenay,
ajouté comme celui de Dupré, afin de distinguer les
fils d'une même famille, et il a signé ; « L'abbé d«
Saint-Or » , épisode paru en feuilleton dans le journal
« l'Estafette », en octobre 1839; « Le Lazare de l'a-
mour », conte inséré dans la « Patrie », février 1843,
8 feuilletons); « L'Histoire d'un anneau enchanté »,
roman de chevalerie, prose et vers, 1844, collection
Boulé. Il a été en 1843 chargé du compte rendu des
théâtres à la « Patrie ».
-i- O'NEDDY VITREUIL [Dondey-Dupré
fils?].
I. Le Pays Breda. Paris, Michel Lévy,
1853, in-18 de 9 feuil.
La dédicace est signée : Dupré, tandis que celle d'un
autre tirage est signée : O'Neddy Vitreuil.
II. Des articles dans des petits jour-
naux.
Voir F. Maillard, « Hist. anecdotique
des journaux, » 1857, p. 99.
-+- ONCLE (Un) [J.-B. Gaudrillet, reli-
gieux de ClairvauxJ.
Lettres d' — à son neveu. 17i9, in-4.
+ ONCLE (Un) [le marq. Henri-Fr. de
La Rivière, un des gendres de Bussy-
Rabutin].
Avis d' — à son neveu. Paris, 1731,
j in-18; 1771, in-8.
I ONITRAMA (Aletophilus), theologus,
\ps. [G. de Witte].
j Provocatio ad ex. P. Martinum Harney
j pro lectione S. Scripturae in linguis vul-
i garibus facta ab — . In-4, 4 p.
I -t- OXS-EN-BRAY (P. d') [Louis-Léon
! Pajot d'Ons-en-Bray, mort en 1754].
I Des Mémoires insérés dans le « Recueil
I de l'Académie des sciences », de 1731 à
1750.
I Voir la « France littéraire » t. VI, p. 492.
' + ONUPHRE [0. Benoît-Claude Mou-
! Lix, scribomane, ancien procureur, et an-
I cien avoué au tribunal de première ins-
I tance de Lyon, destitué en 1805; né au
MouIin-à-Vent, hameau près de Lyon, mort
subitement à Lyon, le 31 mars 1823, à
l'âge de 05 ans environ].
i. Lettre sur la souscription sollicitée en
faveur des Grecs, par les libéraux, sous
le nom de M. le comte de Raxis-Flassan,
grec d'origine et chevalier de plusieurs
ordres; insérée dans le journal « l'Indé-
pendant » et « la Gazette universelle de
Lyon » du l^' septembre 1821. Suivie de
remarques et ornée de l'ébauche de por-
1307 OPHELOT DE LA PAUSE
O'REILLY
1308
traits assez ressemblants. Lyon, de l'impr.
de Boursy, 18:21, in-8, "lip.
-+- II. L'Ensciirnomcnt mutuel flévoiir.
ainsi queses joniilcricset prétintaillcs révo-
lutionnaires, ou l'Art d'affranchir l'éduca-
tion de l'enfance de toute influence mSraio
et religieuse. Dédié à la jeunesse pensante,
réfléchissante, agissante et surtout bien
impressionnée. Pour servir de réponse à
M. Sainte-Marie, docteur en médecine, etc.
Accompagné d'aperçus neufs et de notices
sur quelques-uns des professeurs de mo-
rale qui dogmatisèrent le peuple lyonnais,
et bestialisèrent la jeunesse, jusqu'au re-
tour de l'auguste maison des Bourbons;
par — . Lyon, Boursy, 18:20, in-8 de vii~
H9 pag.
M. Sainte-Marie venait de publier une brochure inti-
tulée : i( Une séance de l'Ecole d'enseignement mutuel
de Lyon », Lyon, 1819, in-8.
Quoique ce titre soit un peu long, je l'ai copié en
entier, parce qu'il fait connaître la manière de l'auteur
et à quel parti il appartenait, n L'Enseignement mutuel
dévoilé », est ce que Moulin a fait de plus considérable
et peut-être de plus original. Lorsqu'il le mit au jour,
quelqu'un (M. Anl. Péricaud), de l'Académie de Lyon,
lui adressa le distique suivant :
Tu viens de démasquer pour jamais nos Lancastres ;
Courage ! c'est ainsi que l'on va jusqu'aux astres.
Voir des détails sur Onuphre Moulin dans la « France
littéraire », t, VL p. 332, d'après un article de M. J.
F. de Lyon inséré dans « l'Annuaire nécrologique » de
Mahul pour 1824.
-+- III. Nécrologie de M. Cozon, ancien
magistrat à Lyon. Lyon, 1822, in-8, 20 p.
-hlV. Notice nécrologique pour servir à
l'éloge de M. J. F. A. Riolz, ancien juris-
consulte. Lyon, 1817, in-8.
OPHELOT DE LA PAUSE, ps. [J.-B.-
Claude Isoard, connu en littérature sous
le nom de Delisle de Sales].
Pour la liste de ses ouvrages, voy. « la
France littéraire », à Delisle de Sales, et
le t. XI du même ouvrage, à Isoard.
OPTATUS GALLUS, ps. [Carolus Her-
sent, Ecclesiœ Metensis cancellarius].
Optati Galli de cavendo schismate, liber
parseneticus, prima die januarii, Lugduni.
ad ecclesiae Gallicanae archiepiscopos et
episcopos. [Parisiis), 1640, in-8.
Ce volume, lacéré et brûlé la même année, en vertu
d'un arrêt du Parlement, est très-rare. Il est dirigé
contre le palriarchat dont le cardinal de Richelieu sem-
blait vouloir se revêtir.
Ce patriarchat a encore été le sujet de l'ouvrage
suivant :
Michaelis Rabardei S. J. Optatns Gallus (Car. Her-
sent) benignâ manu sectus, tarde sed aliquando. Pari-
siis, 1641, in-4. j
Ce jésuite pensait que la création d'un patriarcla
n'aurait rien de schismatique, et que le consentemeno
du Pape n'était pas plus nécessaire pour cela qu'il w j
l'avait été pour établir les patriarches de Jérusalem et
de Constanlinople.
-\- L'édition originale est fort rare, mais il existe
une contrefaçon sous la même date. L'« Optatus « a
été l'objet de plusieurs réfutations en latin et en fran-
çais, aujourd'hui oubliées et qui sont signalées dans la
« Hibliothèque historique de la France», n" 72(iO
à 7270.
OR (Louis de 1'). "Voy. l'Or (de).
-4- ORACLE DE LA CHAUSSÉE D'AN-
l, I TIN (F) [Menut de Sal\t-Mesmin].
Nouveau Traité des rêves et leur inter-
prétation, par — . Paris, 1818, in-12.
4- ORAISON (François d') [le marquis
d'Arge.ns].
Voy. François d'OraiSon, II, 89 d.
+ ORATEUR DU GENRE HUMAIN (1')
[le baron de Clootz].
Etrennesde— aux Cosmopolites. 1793,
in-8.
-h ORBIGNY [Alcide Dessalines d'Ou-
BiGNv, naturaliste français, né en 1802,
mort le 30 juin 18.o7].
Nous nous contenterons de signalerparmi
ses nombreux et importants ouvrages le
« Voyage dans l'Amérique méridionale v.
Paris, Î83i-47, 9 vol. in-i, et la « Paléon-
toloeie française ». Paris, 1840-185i,
14 vol. in-8. '
+ ORBIGNY (Charles d') [Charles Des-
salines d'Orbigny, naturaliste, né le 2 dé-
cembre 1806].
Renvoyons pour l'indication de ses tra-
vaux à la « Littérature française contempo-
raine » et au « Dictionnaire des Contempo-
rains » de Vapereau.
+ ORD (P. C.) [le D-- P. C. Ordi-
naire |.
L'Aristocratie de province, par — . Cha-
lons-s.-S., imp. deJ. Duchesne (s. d.), in-8.
ORDRE (d'), nomnob., [du Wicquet].
Pour la liste des ouvrages de quatre
membres de cette famille, voy. « la France
littéraire », à Ordre.
OREB (Pierre), ps. M"" Leluaclt-Man-
celière].
Abel de Laflaie. Paris, Renduel, 1838,
in-8.
Roman imprimé pour le compte de l'auteur, et que
sa médiocrité n'a pas permis à l'éditeur de mettre en
vente. Deux seuls exemplaires ont été brochés pour le
dépôt à la direction de la librairie.
-}- ORGEVAL (George d') [Georges Le
Barrois].
Des articles dans le « d'Artagnan ».
Vemars
O'REILLY (R.) [et J. N. Barbier de
4309
ORESME
ORILE
1310
Annales des Arts et. Manufactures, par
— . Paris, 1800-J815, S6 vol. in-8.
Depuis l'origine de ce journal, M. Barbier de Ve-
mars a été l'unique collaborateur de M. O'Reilly. La
monde M. O'Reilly, arrivée en 1806, fit tomber sur
son collaborateur tout le fardeau de la rédaction. Ce-
pendant les numéros 77, 78 du 26« vol. et le t. 28"
entier (numéros 82, 83 et 84) sont l'ouvrage de M. A.
de Rouillac, ancien directeur des établissements du
Creusot. Voyez le « Dictionnaire de Bibliographie fran-
çaise » , par Fleischer. A. A. B — r.
ORESME (Nicolaus), episcopus, apocr.,
[Guillelmus de Sancto-AmoreJ.
Liber magistri Nicolai Oresme, episcopi,
de Anti-Christo et ejus ministris, ac de
ejus adventu, signis, propinquis simul
remotis, ex diversis sacrarura scripturarum
testimoniis elegantissime compilatus.
Imprimé dans le t. 9 de « l'Amplissima Collectio »
deD. Martène. (Rondet, dans le « Mercure de France »,
octobrel750, p. 61.)
Cet ouvrage, plein de réflexions sensées, solides et
judicieuses, a été composé entre 1260 et 1270, dans
le temps de la vacance de l'Empire, après la déposi-
tion de Frédéric II. Il n'est donc pas de Nicolas Oresme,
qui ne naquit qu'en 1377. (Article de M. Douillot
dans la 2« édit. du Dict. des Anonymes).
ORFEUIL (Wolf), ps. [Nie. Le Camus
deMézières].
L'Esprit des almanachs. Analyse criti-
que et curieuse des almanachs, tant an-
ciens que modernes. Paris, 1782, 2 vol.
in-12.
4- ORG (L D.).
Voy. L D. Org.
-+- ORGONI (le général d'), anagrame
[GiRODON, ancien garde-du-corps, né à
Vendôme].
En 1855, il arriva à Paris comme envoyé de l'em-
pereur des Birmans. Nous empruntons au « Courrier de
Lyon » les détails suivants sur cet ambassadeur :
Français et Vendéen de naissance, le général d'Or
goni était officier dans la garde royale au moment où
éclata la révolution de 1830. Plus tard, il prit une
part active aux soulèvements dont la Vendée et la Bre-
tagne furent le théâtre. Prisonnier et condamné à mort,
il parvint à s'échapper et à passer à l'étranger.
Sous le bénéfice des amnisties qui furent promulguées
plus tard, il put se rendre à l'île Bourbon, oii il se fit
planteur et réussit à créer un établissement important.
La révolution de Février éclata, et, par l'émancipation
des noirs qui en fut la conséquence, elle porta un coup
funeste à l'exploitation dont M. d'Orgoni avait été le
créateur, et il se vit subitement abandonné par les
trois ou quatre cents nègres qu'il employait aux cultures
coloniales.
Après ces nouvelles dispositions, il se rendit dans
les Indes oii il prit du service dans les armées de l'em-
pereur des Birmans, et où, par sa bravoure et son in-
telligence, il parvint à une fortune comparable à celle du
général AUard, de Solyman-Bey et de tant d'autres
hommes aventureux qui l'ont précédé dans la même
carrière. (« Siècle », l'f octobre 1857.)
11 a publié chez l'éditeur Dentu un volume intitulé :
« De l'Ile Bourbon à Maurice ; série d'aventures » ,
1862, in-8.
ORIENT (A. D. et A d'.), ps. [Vial, an-
cien négociant].
L La>cste de Paris. Avril 1832. Paris,
de l'impr. de Leclère, 1832, in-8, 32 p.
En vers alexandrins.
Cette pièce, anonyme, a été reproduite à la fin de
l'ouvrage suivant.
II. Les Révélations de Saint Jean, his-
toire prophétique de l'Église, depuis .lésus-
Christ jusqu'à la consonunation des siècles,
mise en discours mesuré. Paris, Jcaulhoii,
1839, in-8.
Les lignes sont mesurées, inégales pour leur lon-
gueur comme pour leurs pieds, et non rimées.
On a broché à la suite le numéro précédent.
III. Des Destinées de l'âme, ou de la
Résurrection, de k prescience et de la
métempsycose, avec un Précis des pro-
phéties qui regardent l'Église, pour re-
connaître le temps présent et les signes de
l'approche des derniers jours. Paris, au
Comptoir des imprimeurs -unis (Comon),
1840, in-12.
IV. Accomplissement des prophéties,
faisant suite au livre des « Destinées de
l'âme ». Tome P"", contenant l'Histoire
abrégée de l'Église jusqu'à la fin des temps ;
l'Explication complète de l'Apocalyse, et
une Réfutation du livre de « l'Origine des
cultes » de Dupuis.Tome II, contenant les
prédictions sur l'avenir de l'Église et l'ex-
plication véritable du magnétisme animal.
Tome III, la Philosophie du magnétisme,
ou les rapports de l'âme humaine" avec les
esprits invisibles. Paris, même adresse,
1847-50, 3 vol. in-12.
L'ouvrage doit avoir un quatrième tome.
ORIGINAL (Un), ps. [A.-M. LottinI.
Recueil de chansons faites par — . Loti-
nopolis (Paris), 1781, 2 vol. in-12.
Ce Recueil n'a pas été mis en vente. Feu Merlin,
libraire, en possédait un exemplaire où toutes les let-
tres initiales ont été remplies par l'auteur.
ORIGENES, ps. [Richardus Simon].
Novorum bibliorum polyglottorum sv-
nopsis. Ultrajecti, 168i, in-8.
Sous un autre pseudonyme, Rich. Simon a publié
un autre ouvrage sur le même sujet. Voy. Ambrosius.
ORILE, ps. [Gomberville].
L'Exil de Polexandre et d'EricIée. Paris,
IG19, I(j29, in-8.
On attribue ce livre à Gomberville. {Note manusc.
de Lenglet du Fresnoy.)
13H
ORINA
ORSINI
1312
4- ORINA (M.), finafjram. [A.Morin]. ' a I
Déluge de l'esprit humain, par — . Par/.v, |
Duver(jer. 1848, in-8, 1
ORIV-\L (le baron d'), ps. [l'abbé Saas]. '
Avis du — au comte de Yarack sur ses
Mémoires (Mémoires composés par de I
Croismare, conseiller au parlement de
Rouen). Cambray, aux dépens du public.
ITol, in-l'l, 13p.
ORI\'E (d'), ps. [Prosper-Parfait Gou-
BAUX].
Avec M. Gustave Lemoine : Une femme
malheureuse, drame en cinq actes, pré-
cédé d'un prologue. Représenté sur le
théâtre de la Gaitè, le 2 mai 1837. Paris,
Morain, 1837, in-8. i
ORLÉAN.\IS (Un), aut. défj. [Garmer ;
DU Brelil].
Vovage historique, statistique et des-
criptions pittoresques dans le département
de Loir-et-Cher. Orléans, Coignet-Dar-
mult. 183o, in-8.
Au vciso de la page 63 l'on annonce la prochaine
publication d'un ouvrage du même auteur, un « Voyage
à Chantilly, fait en 1788», donnant la description
du château détruit en 1193, ouvrage qui n'a peut-être
pas été imprimé.
ORLÉANOIS (Un), aut. dég. [Jousse,
conseiller au présidial d'Orléans].
Lettre d' — à un de ses amis, sur la
nouvelle « Histoire de l'Orléanois », parle
marquis de Luchet. Brwxe//e5, Em. Flon.
et Paris, De Bure, 17G6, in-12.
-h ORLÉANS (S. A. S. Mgr le duc d)
[Geoffroi, marquis de Limon]^.
Instruction donnée par — a ses repré-
sentants aux bailliages, suivie de délibéra-
tions à prendre dans ces assemblées (cette
dernière partie a été composée par M. l'abbé
Sievès), troisième édition, corrigée. 1789,
in-8 de 8 pag. pour l'instruction, et de 68
pour les délibérations. A. A. B— r.
Des pamphlets révolutionnaires se sont produits
comme l'œuvre du duc : « Testament de Philippe
d'Orléans; Portefeuille de — , etc. ».
ORLÉANS (Louis-Antoine-Philippe d'),
duc de Montpensier. Yoy. Montpe-nsier.
ORMEGIGNY (F). Yoy. l'Ormegregxv.
+ ORM. MER... (M"^ d') [d'ORMOv
Mérard de s. Just].
Alexandrine de Blérancourt, ou les Dan-
gers de l'inconséquence, par — . Paris,
Pigoreau, 1822, 2 vol. in-12.
+ OR^R)Y l'aînée [M"« d') [Anne-Jeanne-
Félicité dORiiov, dame Mér.\rd de Saint- 1
Just]. 1
Bergeries et Opuscules. En Arcadie [Pa-
ris, Didot aine), 178i, in-18.
-^ ORMSAY (la marquise d') [M""^ Ma-
NOURV d'Ectot, directrice de la « Revue
biographique »].
+ ORMUS [le comte de) [Philippe de
Mo.nteno.n, né à Châteauroux en 1818].
Légers crayons. Paris, 1863, in-12.
4- ORNANS (Céline d') [Jean-Baptiste
Amable Rigaud].
Des articles dans le « Journal des En-
fants ».
ORNOY (d'), ps. [Alexandre Basset].
La Mort du roi de Rome, drame en
un acte. Paris, Marchant, 1832, in-8, 24 p.
Représenté sur le théâtre du Panthéon, le 26 août
1832.
-+- ORONTE [Albert Millaud].
Des articles dans la « Gazette de Hol-
lande ».
H- ORPHÉE.
Des écrits en vers attribués à Orphée ont été cités par
d'anciens auteurs ; parmi les fragments qui en restent,
il en est qui peuvent remonter jusqu'au vi« siècle avant
l'ère chrétienne ; ils ont été publiés à diverses reprises
(Voir le « Lexicon bibliographicum » d'Hoffmann, le
« Manuel du libraire », etc.) et M. Muller en a donné
une édition Irès-soignée dans le t. I^'' des « Fragmenta
philosophorum grsconim », faisant partie de la « Bi-
bliotheca grseca » mise au jour par la maison Didot.
Outre ces fragments, il existe trois ouvrages qui ont
jadis été regardés comme des productions d'Orphée, ou
tout au moins comme des œuvres plus anciennes que les
épopées homériques, mais il est bien reconnu aujour-
d'hui que ces écrits, postérieurs à l'ère chrétienne, ap-
partiennent à cette classe de poèmes religieux, didacti-
ques et descriptifs qui fut à la mode dans les derniers
temps du paganisme. Ces poèmes sont l'Expédition des
Argonautes ; les Pierres et leur usage dans la divination ;
une collection de 88 hymnes, production évidente de
l'école néo-platonicienne d'Alexandrie (voir l'article
« Orphée » dans la « Nouvelle Biographie générale »,
t. XXXVm, signé L. J. (Léo Joubert).
ORSINI (Julia), sibylle du faubourg
Saint-Germain, ps. [Simon Blocquel?].
Le Grand Esleilla (I), ou l'Art de tirer
les cartes, contenant, etc.. le tout re-
cueilli et mis dans un nouvel ordre et cor-
rigé par — . Lille, de l'impr. de Blocquel;
Paris, les march. de nouv., 1838, in-12
avec grav. et un tableau, in-18.
ORSINI ( M°"= Yirginie ) , pseudonyme
[M™" Yirginie Baudoi.n, née Mortemart-
Boisse, femme du propriétaire du « Moni-
teur parisien »].
(1) Etteilla, et non Esteilla. est l'anagramme d'.W-
lietle, auquel on doit plusieurs ouvrages sur lacar-
tonoraancie.
1313
ORTIS
OSIUS
1314
Heures de l'enfance, poésies. Paris, Bel-
loye, 1839, in-8.
Cette dame a fourni, sous ce nom d'emprunt, de;
articles à divers recueils.
■+- Ce nom est celui de la mère de l'auteur, M""^ Hipp.
Baudouin, née Virginie de Mortemart-Boisse. 0. B.
ORTIS (Jacopo), pseudonyme [Uiio Fos-
COLO, littérateur italien, condamné à mort
par l'Autriche, et qui parvint à se réfugier
a Londres].
Ultime Lettere di — trattc dagli auto-
grafl (Nueva ediz.) Parigi, Teof. Barrais
figlio, 1813, 1824, in-lâ; — Parigi, Biifour
e C^, Baudry, 1823, in-lâ, con rame.
— Lettres de —, traduites de l'italien
sur la seconde édition, par M. de S*** (de
Senonnes).Pam,Pî7/('^,181i, 2 vol. in-12.
Celte traduction a été reproduite, la même année,
sous le titre du « Proscrit, ou Lettres de Jacopo Ortis ».
Paris, Lefèvre; et, en 1820, sous celui « d'Amour
et Suicide, ou le Werther de Venise », Paris, Dentu.
— Les mêmes, sous le titre de « Der-
nières Lettres de — (traduites par M. Tro-
gnon). Paris, Belestre-Boulaye, 1819, in-8.
— Les mêmes, sous le môme titre, tra-
duites... (par M. i\lignot) Lyon, Kindelem,
1823, in-12.
— Jacopo Ortis, traduit de l'italien par
M. G*** (Gosselin, arcliivisle du dépôt des
fortifications). Paris, Daiithereau, 1829, 2
vol. in-32.
— Jacques Ortis ; par M. Alex. Dumas.
Paris, Bumont, 1839, in-8. — Deuxième
édition, Paris, Besessarts, 1846, in-8.
C'est la même traduction que la précédente, retou-
chée par le fécond écrivain. Voy. ce que nous en avons
dit, I, col. 1096 et suiv.
— Le même ouvrage, de la même tra-
duction, précédé d'un Essai sur la vie et
les écrits d'Ugo Foscolo, par Eugène de
Montlaur, et suivi d'une traduction inédite
de ses œuvres choisies, par M. L. Delatre.
Paris, Ch. Gossdin, in-12, format anglais.
-|- Ce roman fut inspiré par le « Werther » de
Goethe; il tend à inspirer la haine contre la société,
le dégoût de la vie, le désespoir et le suicide.
-|- Consulter sur l'auteur : les « Essais (en italien)
de G. Caleffi sur la vie, le caractère et les ouvrages de
Foscolo », en tête de ses Œuvres choisies, Fiesole,
1835; « Vita di Ugo Foscolo, di Giuseppo Pecchio »,
Lugano, 1830, in-12; une notice dans la « Revue
des Deux Mondes », l^r septembre 1844; la « Revue
encyclopédique » t. XXXVI. Sur ses écrits posthumes
publiés par Mazzini, Lugano, 1844, voir la « Revue
de Paris », 1844, t. Il, p. 462 et 416.
0RT0FE.0 AUSONICO. Voy. AUSO-
NICO (0).
+ OR-Y M....D DE ST-J..T (Anna)
[u'Ormov Mékard de Salnt-JusïJ .
Le Château noir, ou les Souffrances det
la jeune Ophelle; par — . Nouv. édit. Pa-
ris, 1821, 2 vol. in-12.
La première édition est de Paris, Leprieur, 1799,
in-12.
-h ORY (Stéphanie) [J. J. E. Roy].
L Les Deux Maries, ou les Etrennes.
Totirs, Marne, J838, in-18.
IL Marguerite, ou la Jeune Aveugle.
Ibid., 1864, in-18.
m. Le Solitaire de Rambouillet. Ibid.,
1865, in-18.
Divers autres ouvrages d'éducation. Le « Catalogue
général » de M. Otto Lorenz en indique vingt-neuf.
-I- OSBORNE (Jane), ps. [M™^ Léonie
d'Au.net].
Feuilletons insérés dans le journal « la
Presse » en 1856.
OSCAR, auteur déguisé (Louis-Oscar
Maillart, fils naturel du frère de l'auteur
de « Léonidas » (Pichat), dont il prend
quelquefois le nom), artiste et auteur dra-
matique, directeur du Théâtre du Pan-
théon, ensuite de celui de Beaumarchais (1).
Avec M. E. Vanel : Dix-neuf coups de
canon ! ! ! à propos en un acte, mêlé de
couplets. Représenté sur le théâtre de la
Porte-Saint-Antoine, le 29 août 1838. Pa-
ris, de l'impr. de Bondey-Bupré, 1838, in-8.
H- 0. S. D. P. [OuDiN, sieur de Prefon-
tai.ne].
Le Poète extravagant, avec l'Assemblée
des filous et des filles de joye et le Prati-
cien amoureux, nouvelles plaisantes, par
— . Paris, Brunel, 1670, in-12.
Souvent réimprimé et sous le nom de l'auteur, qui
avait appris l'espagnol à M^e de Sévigné et aux plus
grandes dames de ce temps-là.
OSIUS (Fr.), auteur déguisé [Fransc.
Orius].
I. Dispunctor ad Merillium, seu de va-
riantibus Cujacii interpretationibus in 11-
bris Digestorum dispunctiones 53, auctore
Osio Aurelio (Francisco Ory). Aureliœ.
1642, in-8.
Réimpr. dans le « Thésaurus» d'Ever. Otto, 1733-
35, 5 vol. in-folio. A. A. B— r.
IL Pactum renunciationis, dissertatio
de pacto doctalibus instrumentis adjecto,
ne puella quam pater aut cognatus elocat,
patri vel cognato succédât (auctore Fr.
Osio, scilicet Fr. Ory). Aureliis,iQU,m-
4 ; et dans le tome T du Meerman : Novns
Thésaurus juris. 1751-53, 7 vol. in-folio.
Ory a changé l'j' en s par amour pour l'antiquité.
(1) « Annuaire dramat. de Bruxelles », vii^' année,
page 14.
1315
0' SQUARR
OSSIAN
1316
parce que la lettre r n'a pas été inventée avec les au - I ^
très lettres de l'alphabet. (Ottonis Thésaurus, t. 3.)
A. A. B— r.
+ 0' SQUARR [Oscar-Charles Flor].
I. Amour ot cfîplomatie (traduction).
Bruxelles. A. Bluff, 1853, in-8 de 132 p.
II. La Femme au pilori, trad. de l'angl.
de Hawthorne. Bruxelles, Cadot, 1830,
in-32 de 188 pag.
III. L'Auberge de la Branche de houx,
trad. de l'angl. de Ch. Dickens. Bruxelles,
Lebègue, 18o(), 2 vol. in-32.
rv. La Famille de la vallée. M"^ Nanny ;
par M"' Emilie (Flygare) Carlen, trad. du
suédois. Bruxelles, Lebègue, 1830, in-12de
238 pag.
V. La Guerre dans la Baltique. Bruxelles,
1834, in-12.
VI. La Guerre européenne contre la
Russie. Bruxelles, 4834, in-12.
VIL La Politique russe. Bruxelles, 4834,
in-48.
M. Flor a publié dans différents journaux belges
une série de romans traduits de l'allemand, du suédois
on de l'anglais. Quelques-unes de ses traductions ont
été re\-ues soit par Noël Parfait, soit par A. Tavemier,
tous deux proscrits français.
OSSIAN, barde du m'' siècle, auteur sup-
posé [James Macpherson, littérateur an-
glais du xviii'' siècle].
Ossian's Works, translated from the
gallic language. (A new édition). Paris,
Barrois, 1783, 4 vol. in-12.
The Poems of Ossian, translated by James
Macpherson, esq. A new édition, càrefuUy
revised and corrected. Paris, Amable Cas-
tes, iSiO, 2 vol. in-18.
Ces deux volumes forment la première li\Taison d'une
« Bibliothèque choisie des classiques anglais et ita-
liens », entreprise par MM. Glashin et Biagioli.
— Carthon, poëme, traduit de l'anglois,
par M""' *** (la duchesse d'Aiguillon, mère
du ministre, et Marin). Londres,^ 1762, in-12.
— Témora, poëme épique d'Ossian, tra-
duit d'après l'édition angloise de Macpher-
son, par le marq. de Saint-Simon. 1774,
ln-8.
— Ossian, fils de Fingal, poésies galli-
ques, traduites de l'anglois de M. Macpher-
son, par Le Tourneur. Paris, Musier fils,
1777, 2 vol. in-8.
— Le même, sous ce titre: Ossian, fils
de Fingal, barde du iif siècle. Poésies
galliques, traduites sur l'anglais de Mac-
pherson, par Le Tourneur. ISÎouvelle édi-
tion, revue, corrigée et augmentée, ornée
de gravures. Paris, Dentu, an VIII (1799),
2 vol, in-8.
— Le même, de la même traduction,
augmentée des poëmes d'Ossian et de
quelques autres bardes, traduits de l'an
glais do M. Smith, pour servir de suite à
rOssian de Le Tourneur, et précédée d'une
Notice sur l'état actuel de la question ré-
tive à l'authenticité des poëmes d'Ossian,
par xM.de Ginguené.Pan's. le même, 1810,
2 vol. in-8.
L'édition de 1810 est la meilleure de cette • traduc-
tion: quelques incorrections en ont disparu, et l'on a
mis plus de clarté dans les notes du Discours prélimi-
naire de Le Tourneur.
— Poëmes d'Ossian et de (juelques au-
tres bardes, pour faire suite à l'Ossian de
Le Tourneur, traduits de l'angl. de Smith,
par Hill [masque de David de Saint-Geor-
ges et A.-G. GrifFet-Labaume]. Paris.
1793, 3 vol. in-18.
Traduction estimée. David de Saint-George l'avait
rewe avec le plus grand soin pour une nouvelle édi-
tion.
Cette traduction a été insérée dans la précédente
édition de 1810.
— Les mêmes, traduits par Le Tourneur,
David de Saint-Georges (etGriffetLabaume).
Paris, an VI (1798), 7 vol. in-18.
C'est la réunion des deux traductions précédentes.
— Les chants de Selma, poëme imité
d'Ossian, par P.-A.-M. Miser. Paris, 1798,
in-18. ^ '
— Ossian, barde du in" siècle. Poésies
galliques, en vers français ; par Baour-
Lormian. Paris, Didot l'aîné, an IX (1801),
in-18 de 264 pages. — IV édition. Paris,
L. Janet, 1818, m-18. fig. — Autre édi-
tion (3*), suivie des Veillées poétiques.
Paris, Gayet, 1827, in-8.
Ces imitations furent faites sur l'invitation de Bo-
naparte, qui aimait beaucoup les poésies qui portent le
nom d'Ossian (1).
— Traductions et imitations de quel-
ques poésies d'Ossian, ancien poëte celte,
par Charles d'Arbaud de Jouques. Paris,
Pou gens, an IX (1801), broch. in-8.
L'auteur promettait une traduction complète en vers
lies poésies que nous avons sous le nom d'Ossian, mais
il ne l'a jamais publiée.
— Cathéluïna, ou les Amis rivaux, poëme
imité d'Ossian, et mis en vers français,
d'après la traduction en prose de Letour-
neur, par le général D*** (Despinoy). Pa-
ris, Deîitu, an \X (1801), in-8 de 31 pages.
(1) Voir sur le travail de Baour-Lormian « l'His-
toire de la poésie à l'époque impériale » , par B. Jul-
lien, t. I, p. 151, et Boissonade, « Critique litté-
raire sous l'Empire », t. Il, p. 39. Le savant helléniste
a insisté sur les maladresses qui, à chaque pas, dénon-
cent le faussaire, tandis que M. Villemain, en traitant
avec éclat cette question (« Cours de littérature fran-
çaise », leçon 31), a surtout insisté sur l'originalité
poétique d'une inspiration qui s'efforçait de remonter le
«ours des ii,;es.
1347
OSSIAN
OSSIAN
131K
— Traduction libre, en vers, des chants
de Selma, d'Ossian ; suivie des Dangers des
règles dans les arts, poëme, et de quelques
autrespoésies;par J.-J. Taillasson. Paris,
Burrau, 1802, in-8 de 38 pages.
La Guerre de Thura, poëme imité d'Os-
sian, par Alexis Saint-Michel. Paris, de
l'imp. de Valade, 1813, in-18 de 16 pages.
— Fingal, poëme d'Ossian, et autres
poésies galliques en vers français, par A.
Saint-Michel. Paris, Rosa, 1819, in-18 cte
6 feuilles.
— Ossian, chants galliques, traduits en
vers français par E.-P. de Saint- Ferréol.
Paris, Caussette, 1825, in-18.
— Ossian, barde du iif siècle; poëmes
galliques, recueillis par James Macpherson,
traduction revue sur la dernière édition
anglaise, et précédée de Recherches criti-
ques sur Ossian et les Calédoniens ; par P.
Christian [Christian Pitois]. Paris, Lavigne,
1842, format anglais; 1857, in-12.
— Ossian. Œuvres complètes, traduc-
tion nouvelle, précédée d'une Notice sur
l'authenticité des poëmes d'Ossian; par
Aug. Lacaussade (de l'île Bourbon). Paris,
Delloije, Garnier frères, 18 i2, in-12, for-
mat anglais.
4- Poëmes et fragments d'Ossian, tra-
duits par M. le comte Maxirailien Lamar-
que. Paris. 1859, in-8.
M. de Saint-Geniès avait aussi annoncé, en 1835,
une « Traduction nouvelle et complète d'Ossian » (eu
prose), qui eût formé un vol. in-fol. de 400 pages
avec deux estampes, mais cette traduction est encore
inédite jusqu'à ce jour.
La question de l'authenticité des poésies d'Ossian a
été soulevée et résolue affirmativement par M. Patrice-
Graham (voy. le Mag. encycl., xiii'^ ann., 1808,
t. II, pag. 156); par Ginguené, en tête de la tra-
duction des poëmes d'Ossian, par Le Tourneur, édition
de 1810, et par M. Lacaussade, à la tête de sa tra-
duction des mêmes poèmes ; mais sur quoi est a))puyée
cette assertion? sur une conjecture. Nous croyons faire
plaisir à nos lecteurs en reproduisant ici l'opinion d'un
savant qui nous paraît avoir plus approfondi cette
question que les écrivains que uous venons de citer,
opinion à laquelle nous nous rangeons.
« Cet Ossian de Macpherson, dont le vrai nom est Oi-
sian, n'est qu'une amplification de rhéteur, pâle et der-
nier reflet d'un cycle de mythes héroïques appartenant
aux Fins^ ou Scots : ce sont les guerriers de l'Irlande
et de l'Ecosse ; ils font aussi partie de la nation des
Gaëls de race celtique. Ce que Macpherson a pu recueil-
lir de fragments originairement ossianiques, il l'a noyé
dans un déluge de mots emphatiques, orné d'une pompe
ridicule , et des portions entières des poëmes qu'il a
publiés peuvent bien être sorties de son cerveau. Mais
si, pour mettre cette poésie barbare en harmonie avec le
goiit sentimental de son temps, il s'est permis de beau-
coup altérer, de beaucoup amplifier, il n'a rien inventé,
quant aux faits. Quoique sa naissance et son origine
fussent gaéliques, il comprenait sans doute très-impar-
faitement ce langage qu'il avait désappris dès sa jeu-
nesse : c'est ce que prouvent les nombreuses erreurs
dont fourmille la prétendue traduction de l'Ossian jui-
mitif, hérissée de difficultés, et dont le sens a fréquem-
ment échappé à son imitateur. »
i( Si jamais poète se nomma Ossian, nous ne pouvons
rien posséder de lui. L'Ossian de la fable irlandaise est
un personnage mythologique étrangement défiguré.
Barde et héros de race fénienne ou scotique, cet Ossian
semble nous cacher une antique divinité des Tuatlia
Danan ou pontifes d'Irlande, dont l'histoire est bien
loin d'être éclaircie, et que l'on entrevoit d'une ma-
nière vague sous ce voile héroïque et poétique. On ne
possède pas encore sur le continent une connaissance
assez approfondie des antiquités irlandaises pour se li-
vrer à l'examen que demanderait cette question. »
« La poésie héroïque des peuples de l'antiquité est
empreinte d'un caractère double. D'une part, elle repré-
sente des mœurs réelles, celles par exemple des divers
clans militaires de la tribu des Fins ou Scots, des
guerriers irlandais originels : c'est tantôt le Clanna Mi-
liadh, tantôt le Clanna Baosgaine ».
« D'autre part, changeant le caractère des divinités
de l'ancienne religion naturelle, cette poésie leur donne
une couleur historique.
(f Depuis l'époque oii les tribus guerrières eurent
soumis cette contrée à leurs armes, une foule de My-
thes irlandais, appartenant à la tribu des Tuatha Da-
nan, beaucoup de divinités secondaires qui se ratta-
chaient à une époque de civilisation pontificale ou pa-
triarcale, revêtirent la forme de guerriers, de rois, de
héros. C'est une transmutation évidente, à laquelle sont
habitués tous ceux qui ont approfondi les traditions
mythologiques des peuples divers. De même, en étu-
diant les poëmes héroïques, persans, indiens, hellrni-
ques, germaniques, si l'on compare les héros qui y
prirent un rôle avec les fables qui se rapportent aux
dieux de la nature, on ne tarde pas à reconnaître qu'un
grand nombre de ces êtres qui prennent part à l'action
ne sont que des puissances naturelles, métamorphosées
en hommes. »
« Il s'est établi toutefois une sorte de compromis entre
ces deux espèces de personnages qui se sont fréquem-
ment confondus. Quelquefois, mais non généralement, les
races héroïques, pour ajouter à l'illustration de leurs
chefs, ont fait de ces héros des incarnations de divini-
tés appartenant à d'anciens mythes. Plus souvent cepen-
dant le héros d'une tribu militaire n'est qu'une divinité
ancienne adoptée par celte tribu, revêtue par elle d'un
caractère nouveau, et changée en guerrier, en person-
nage héroïque. Sous cette forme nouvelle, le dieu devenu
homme préside à toutes les entreprises de la tribu, qui
croit rehausser par là sa gloire et ajouter à sa spleo'
deur. »
(.( Macfarlan a publié l'Ossian écossais dans la langue
originale (1), accompagnée d'une traduction latine. Il
est impossible d'y voir autre chose qu'un reflet pâle et
afl"aibli, une contre-épreuve altérée de l'Ossian irlan-
dais, type primitif de ce nouvel Ossian. »
« Nous ne connaissons l'Ossian irlandais que par des
fragments très- incomplets. Mais le grand ouvrage de
Keating renferme des documents précieux qui nous per-
mettent provisoirement d'entrevoir, dans cet Ossian dé-
figuré, l'empreinte d'un antre Ossian moins effacé que
l'Ossian écossais. Plus tard, la publication des origi-
naux nous permettra peut-être d'asseoir un jugemei t
plus solide ».
« La fable héroïque irlandaise n'existe plus sous sa
(1) Londres, 1807,3 vol.
1319
OSSIAN
OTRANTE
1320
forme primitive. Mais telle que nous la possédons, il
est certain qu'elle se raltache à une tradition antérieure
à la fable héroïque des Écossais. D'abord l'Ecosse n'a
pas été le théâtre véritable des événements que célèbre
rOssian écossais. Les Scots ou guerriers irlandais, lors-
qu'ils conquirent (peut-être avec les secours des anci,ens
Calédoniens, gaéliques d'origine, c'est-à-dire de la
même souche qu'eux) cette partie de l'Ecosse que les
Pietés possédaient, transportèrent dans leur nouveau do-
maine leurs divinités et leurs héros sous forme de sou-
venirs poétiqnes ou d'autres traditions. On sent que les
souvenirs originaux et vivaces de la mère patrie ont dii
se trouver un peu effacés, que la poésie de ces mythes
anciens a dû prendre une teinte plus pâle dans cette pa-
trie nouvelle. »
« Cette poésie scotique ou fénienne, c'est-à-dire hé-
roïque, que nous appelons assez mal à propos poésie
ossianique, est certainement tout aussi ancienne dans son
type original que le sont les Fins eux-mêmes, c'est-
à-dire le gouvernement du clan militaire, qui usurpa
l'empire en Irlande et déposséda les pontifes et les agri-
culteurs d'une date plus ancienne. Quand s'accomplit
l'usurpation du Clan militaire ? nous l'ignorons. Mais
il est probable qu'elle n'est pas de beaucoup antérieure
à l'ère chrétienne, du moins si Ton en juge par l'ana-
logie de ce qui se passa dans les Gaules, et par la fré-
quente mention des pirates belges, assujettis par les
Tnalha-Danan (anciens pontifes) , qui perdirent leur pou-
voir, le cédèrent aux Belges, et ne le reconquirent sur
ces derniers que pour succomber aux armes des Scots
ou Féniens. L'ère héroïque des Irlandais commence à
cette époque, et se termine à l'invasion d^s Normands,
pendant le neuvième siècle. Dans celte ère héroïque se
confondent et s'enlacent les souvenirs d'un druidisme
primitif, de ce druidisme réformé, et ceux des conquêtes
religieuses accomplies par les moines et missionnaires
chrétiens. La vivacité de ces traditions ne s'est point
effacée dans la poésie irlandaise. La poésie écossaise en
conserve à peine quelques traces, et offre par consé-
quent beaucoup moins d'intérêt. »
« Dans la poésie écossaise, plus moderne, les combats
des Fins ne se renferment plus dans les bornes de l'Ir-
lande, et s'étendent bien plus loin que les rivages
d'Ecosse. Le théâtre s'agrandit ; nous voyons les guer-
riers de Lochlin et les Scandinaves y jouer un rôle.
Dans les fragments recueillis par Keating, ces anciens
Fins n'ont aucune connexion avec les guerriers de Loch-
lin, qui ne font leur apparition que beaucoup plus tard
et se montrent absolument indépendants de la poésie des
Fins. Si les bardes du moyen âge ont, dans la suite,
confondu l'ère des anciens Fins avec l'ère de l'invasion
Scandinave, le fond de la vieille tradition poétique n'a
point été altéré par cette confusion; nous retrouvons
encore ces souvenirs d'une époque antérieure, sinon
sous leur forme originale, du moins avec assez d'indé-
pendance pour que le souvenir de l'irruption danoise ne
l'ait pas totalement effacée. »
« Je m'attacherai à étudier successivement et d'une
manière individuelle chacun des anciens héros féniens qui
jouent un rôle dans la tradition poétique ; et je compa-
rerai constamment la poésie ossianique écossaise avec la
poésie irlandaise, que l'on nomme communément ossia-
nique. Le premier exemple, celui de Curhullin, prou-
vera combien la po-sie écossaise a tout altéré; en effet,
elle place en Ecosse le règne de Fingal et fait entrer
Cnchullin dans le cercle héroïque qui s'était formé dans
ruister à la même époque. D'abord Fingal n'appartient
pas à l'Ecosse, mais à l'Irlande : puis il est beaucoup
plus moderne que Cnchullin. Ce dernier appartient à
une série de mythes qui portent une empreinte drui-
dique plus marquée. Autour de Connor, souverain de
ruister, se groupent ces héros dont Cuchullin fait partie,
et que la poésie écossaise a tout à fait déplacés. »
-f- Les nombreuses éditions d'Ossian sont énumérées
dans le « Bibliographer's Manual « de Lowndes
(2« édit. p. 1730). On peut aussi recourir à cet ou\Tage
pour l'indication de divers écrits relatifs à l'authenticité
de ces poèmes. Nous citerons les « Recherches » (En-
quiry) de \V. Shaw, Londres, 1781 , auquelles J. Clarke
répondit, ce qui provoqua une controverse assez vive ; le
<f Rapport » fait par H. Mackensie [Edinburg, 1807)
au nom de la Société des Hautes terres d'Ecosse ;
la dissertation de sir John Sinclair, 1806; les Obser-
vations de J. Grant, 1813; « l'Essai » de Donald
Campbell, 1822; * l'Examen des droits d'Ossian », par
Edward Davies, 1825; Malcolm Laing ayant, dans son
« Histoire d'Ecosse » (pubiéeen 1800), émis des dou-
tes, fut réfuté par P. Graham. (Edinbnrg, 1807.)
-[-Consulter l'article détaillé, signé L.-J. (Léo Jou-
bert), que la cNorvelle Biographie générale », t. XXXI,
a consacré à Macpherson.
OSTALIS (lecliev. d') auteur supposé [de
BOILEAU].
Voyages et Réflexions du —, ou ses Let-
tres au marquis de Simiane. Paris, Prévost
et Royer, Méquignon, 1787, :2 vol. in-12.
OSTROGOTHUS (André), pseudonyme
[Des Rotours] .
Quelques réflexions sur les motifs aux-
quels on attribue la rareté du numéraire.
1797, in-8.
-+- OTAXAEL [Faugère-Dubourg, de
Saint-MandéJ.
Les Sonnets de la Mariée. Paris, librairie
générale des auteurs, 18G7, in-18.
-h OT DE B... (d') [Albert dO-
TREPPE DE BocvETTE, Conseiller honoraire
à la cour de Liège et président d'honneur
de l'Institut archéologique liégeois].
Fragments de voyages en Allemagne,
1840. Recueillis pour la famille et dédies à
l'amitié, par — . Sans nom de ville, 184i,
2broch. in-8.
Tiré à part de la k Revue Universelle » .
-h 0 TILKIX DE RABOSÉE (Pierre)
[Clermoxt. de Liège].
I. Contradictions parlementaires, à pro-
pos de halle, recueillies et annotées par
— , arquebusier de la compagnie des ca-
rabiniers de Liège. Liège, Carmanne, 18li2,
in-8 de 12 p.
. IL L'Avenir. Première étape : le Congrès
des étudiants, par — , arquebusier en dis-
ponibilité. Bruxelles, 1803, in-8.
-¥- OTRANTE (le duc d') [Fouché].
Correspondance du duc d'Otrante. Leip-
zig, 1810, in-8.
Ouvrage apocrj-phe, tiré à part de la « RexTie uni-
verselle ». Voy. Fouché.
1321
OTTMAR
OVTOE
•1322
+ OTTMAR (Fabbé) [l'abbé Ottmar
Lautensciiager, né on Bavière en iSOi)].
Anémones, nouvelles. Tournmj, 1858,
in- 12.
D'autres recueils de récits t'difianls du même genre
ont paru sous le titre de Bluets, Jacinthes, Myosotis.
Pervenches, Violettes. Ils ont été traduits de l'allemand
par M"" Pauline l'Olivier (pseudonyme de >!■"« Bra-
queval).
OUROUCH, pseudon. [FrançoisDANTox].
auteur de l'art, intitulé: le Louvre, im-
primé dans « Paris pittoresque ». [Paris,
1837, 2 vol. in-8).
-f- OUVILLE (d') [Antoine Le Metel,
sieur d'Ouville, frère de Bois-Robert].
Les Contes aux heures perdues. Paris,
1644, 2 vol. in-8, front, gravé.
Cette édition originale est la seule complète ; pour
les réimpressions qui en ont été faites, consultez le
« Manuel ». D'Ouville, dont le mérite comme poète
dramatique est au-dessous du médiocre, se relève à peine
dans ses prétendus contes; il n'est guère dans ce re-
cueil qu'un copiste ou un imitateur, et la plus grande
partie en a élé pillée de toutes parts. Le titre même de
son livre ne lui appartient pas. G. M
+ OUVRIER (Un) [P.-Napoléon Vas-
.\iER, ouvrier serrurier, né à Pont-Aude-
mer en 1806].
Complément de la circulaire de M. Guizot
et Cieaux électeurs du Calvados et autres
lieux, à propos des élections du 13 mai
1849. Lisieux, Lajoye-Tissot, in-12.
Vers signés : Un ouvrier.
+ OUVRIER (Un) [Messan, sabotier].
Publicité politique d'un ouvrier. Bourg,
Milliet-Bottier, 8 avril 18i8, in-8 de 15 p.
-+- OUVRIER (Un) [Abram Cast].
I. Les Socialistes, satire. Paris, Dentu,
1852, in-8, 16 pag.
II. Histoire de ma famille. Genève, 1855,
broch. in-12.
OUVRIER SANS OU\T\AGE {\]n),psetid.
[Paul FÉvAL, l'un des rédacteurs du jour-
nal « le Pamphlet »]:
OUVRIER TYPOGRAPHE (Un), auteur
déguisé [Mercier, ouvrier imprimeur alors
chez M. Brière, rue Sainte- Anne].
De la Propriété par l'association et de
l'organisation du travail par la corporation
collective. Paris, de l'imprimerie de E.
Brière. 1849, in-8.
Un premier titre: « Système social pratique, ou Théo-
rie des intérêts matériels.
« Prospectus de l'ouvrage » :
La question de l'organisation du travail occupe en ce
moment tous les esprits. Organisalion du travail!
L'avenir de la République est tout entier dans ces trois
mots! Mais que d'obstacles à vaincre, que de résistances
à surmonter pour arriver à la solution pacifique de cette
question !
Lorsque des utopies dont le bon sens des travailleurs
saura faire justice se produisent chaque jour avec une si
effrayante profusion, ne sera-t-il pas permis à un tra-
vailleur, si humble qu'il soit, de soumettre à l'appré-
ciation de ses frères le fruit de ses méditations et de son
expérience?
Les droits politiques qui viennent d'être si largement
accordés à l'ouvrier ne seront qu'illusoires, tant que
celui-ci, comme salarié, restera sous l'influence puis-
sante du maître, de l'exploiteur ou du capital. L'éman-
cipation des classes ouvrières au moyen d'une organisa-
tion qui les rende propriétaires des instruments du travail,
voilà le but qu'il faut atteindre. Cette émancipation est
la base du meilleur système social, comme, au point de
vue politique, la République est la meilleure forme de
gouvernement.
Faire arriver le travailleur, par l'association collec-
tive, à la propriété des instruments de production, l'af-
franchir du servage sous lequel il a gémi jusqu'ici, et
cela en sauvegardant entièrement les intérêts des pos-
sesseurs actuels et en respectant la propriété, tel est le
but de l'anteur ; division de la France en diverses zones,
suivant le prix des objets de consommation, de la vie
du travailleur ; salaires réglés selon les différentes zones ;
division des travailleurs par classes, selon l'intelligence,
l'aptitude et l'habileté de chacun ; maximum de salaire
pour l'ouvrier intelligent.
-f- OV** (A.) [Armand Overnay],
Le Mari confident, vaudeville. Paris,
1820, in-8.
D'autres pièces de théâtre faites avec divers collabo-
rateurs et dont il serait inutile de donner ici la liste.
Voir la « France littéraire ».
4- OVIDE, aut. sup.
Liber de vetula, 1470.
Ouvrage en vers hexamètres, au nombre de 762 ; la
première édition parut en 1470, in-4. s. l. n. d. ;
(il en existe une autre, Cologne, 1479); elle ne con-
tient pas l'introduction qui se trouve dans le manuscrit
latin n° 8279 de la Bibliothèque impériale. D'après
l'opinion de M. J. V. Leclerc. d'accord avec Leyser, et
mentionnée par M. Libri (« Histoire des sciences mathé-
matiques en Italie », t. II, p. 47), on pourrait regarder
comme l'auteur le protonotaire byzantin Léon, qui vivait
dans la première moitié du xni« siècle. On a
découvert une rédaction française écrite par Jean
Lefevre au xiv-' siècle et que M. H. Cocheris
a publiée pour la première fois en 1861 ( petit
in-8, LIV et 253 p.) Le poète, malgré les nombreux
vers d'Ovide qu'il encadre dans les siens, laisse à
chaque instant échapper sa faiblesse et sa fraude :
dans le premier livre, il est question de la chasse, de
la pèche, des jeux mathématiques, des échecs. Le se-
cond livre raconte les amours d'Ovide; une vieille
qu'il employait comme entremetteuse se substitue à sa
maîtresse, dont il croyait avoir un rendez-vous. Dans le
troisième livre, il s'agit des astres, des sibylles, des
juifs; Ovide adresse une oraison à la Vierge.
-+- OVIDE, aut. sup. [Jehan Lefebvre,
procureur au parlement].
De la vieille, translaté de latin en françois par — .
Et fut trouvé le livre en un petit coffret divoire en la
sépulture du dit Ovide llIFans après sa mort, tout frais
et entier. Auquel livre sont contenuz moult nobles diz
et enseignemens.
Ce poëme, publié par M. Hippolyte Cocheris sous le
1323
OVIDE
OZELLI
1324
titre de « la Vieille, ou les derniers amours d'Ovide »,
est la traduction du poijme latin de Richard de Four-
nival : « De Vetula », mis sous le nom d'Ovide. L'édi-
teur s'est livré à d'intéressantes recherches sur l'his-
toire de cette composition. •
On avance que, trouvé dans le sépulcre d'Ovide à
Discarion, capitale de la Colchide, le manuscrit fut en-
voyé à Constantinople et publié par Léon, protonotaire du
sacré palais et secrétaire de l'empereur Vatace. La
« Vieille » qui donna son nom au poëme est la nour-
rice d'une jeune beauté dont Ovide est épris; elle pro-
met au poète de lui procurer un rendez-vous et elle lui
joue un tour affreux ; c'est le sujet du second des trois
livres qui forment cette œuvre. Le premier livre est con-
sacré à la description des plaisirs que procurent la
chasse, la pêche, les jeux mathématiques ; le troisième
est une série de méditations philosophiques, astrologi-
ques et religieuses. La forme est aussi médiocre que le
fond; les anachronismes surabondent, et Bayle a eu
raison dédire : « Ovide n'a jamais fait un poëme aussi
barbare que celui-là » ; mais il a eu tort d'ajouter :
« C'est la production d'un chrétien du Bas-Empire ».
M. Cocheris a découvert dans un ouvrage manuscrit
d'Arnould Geilhoven, savant hollandais, mort en -144:!,
que Richard de Fournival était l'auteur du poëme de
« Vetula ». (Voir au sujet de cet écrivain, né à Amiens
vers 1200, « l'Histoire littéraire de la France »),
t. XXIII, et la « Nouvelle Biographie générale »,
t. XVIII. col. 385).
Jean Lefebvre, mentionné avec peu d'exactitude par
Falconnet, par Lebeuf et par Daunou, était né dans les
premières années du xiv« siècle; son poëme est une
imitation tout autant qu'une traduction du texte latin ;
il s'inspire volontiers du modèles qu'il a sous les yeux
pour s'étendre démesurément sur les objets qui flattent
son goût ; ces digressions fournissent parfois des dé-
tails intéressants. M. Cocheris a publié le poëme fran-
çais d'après deux manuscrits de la Bibliothèque impi-
riale; son introduction offre d'ailleurs à cet égard tous
les détails qu'on peut désirer.
Observons qu'indépendamment de la « Vetula »,
le moyen âge mit également sur le compte d'Ovide, auteur
fort goûté à cette époque, douze autres compositions.
i» « de Fortuna » (également écrite par Richard île
Fournival), 2» « Consolatio ad Liviam », 3" « Carmen
panegyricum ad Caipurnium Pisonem », 4» « de Pu-
lia », 5" K Somnium », 6o « Epigraramata scolastica
de Virgilii XII libris /Eneidos », 7° « De Cuculo ».
80 « De Aurora », 9" « De Limace », 10" « De Qua-
tuor Humoribus », H» « De ludo Latrunculorum »,
12» « De Philomela ».
Cette dernière production mérite qu'on en dise quel-
ques mots, d'autant plus qu'elle a été traduite en fran-
çais par l'intrépide abbé de ïlaroUes, qu'aucune difli-
cuUé n'épouvantait.
La version du bon abbé est riche en singulières
onomatopées françaises que probablement on ne trouve-
rait pas ailleurs (trissoter, pulpiter, fringuleter, plau-
sonner, rongonner, roumer, chicotter, runir, gannir,
etc.) ; elle était devenue très-rare, mais Charles Noilier
l'a réimprimée à la suite de la traduction annotée de la
« Philomèle » qui accompagne (p. 301-379) .son
« Dictionnaire des onomatopées françaises », 2« édit.
1828, in-8. L'ingénieux éditeur ajoute : «Tout le
monde sait que c'est par une méprise qui n'a jamais
mérité d'être disculée sérieusement, qu'on a imposé
autrefois à Ovide la responsabilité de la « Philomèle ».
Cette élégie, cadre habile des onomatopées latines qui
expriment le cri des animaux, ne rappelle Ovide que
par quelques-uns de ces pastiches de style si faciles
pour les érudits du moyen âge ».
+ OXENSTIERNA [Gabriel Thureso.x,
comte DE OxEN.STiER.NA, mort en 1707].
Pensées, réflexions et maximes du
comte de — sur divers sujets, avec ses ré-
flexions , édit, revue et corrigée par
M. D. L. (Bruzen de La Martinière). La
Haye, 1742, 2 vol. in-12. M. G.
Cet ouvrage a obtenu plusieurs éditions ; la dernière
estde Paris, 1825,2 vol. in-8.
OZANAM, apocryphe [ Sébastien Le
Clerc].
Nouvelle Pratique de la géométrie sur le
papier et sur le terrain, avec un nouvel
ordre et une méthode particulière, en fran-
çais et en allemand. Berne, A. Haguenef,
1799, in-12.
OZELLI (W.), [Eugène Woillez, l'un
des neveux de M"'' Woillez et auteur d«
quelques petits ouvrages de morale.]
FFN DU TOME SECOND.
Paris.— Imprimerie Jules Bonaventure, 55, quai des Grands-Augustins.
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